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Text
PREMIER
MEMOIRE
PO U R
les Sieurs D e s f o n t a i n e s
C o m p te s,
C O N T R E
&
, A u d i t e u r des
L a m y , B ourgeois de P a r is
M.
le D u c
d
' O r l e a n s
Prem ier
P rin ce du Sang.
o
N a p e r fu a d é à
M . le D u c d’O rlé a n s q u ’il étoit
propriétaire de tout le terrein qui , avant fes n o u v e lle s
co n ftructio n s , conduifoit de fon Palais à la rue de R i
chelieu. D e - l à le projet co n çu par ce P rin ce de bâtir f ur
cet em placem ent; D e - là les voies de fait que ce font permifes fes ouvriers. D e - là les prétentions é levées par fes
G e n s d’affaires. D e - là e n fin , pour les fieurs D esfontaines
& L a m i , la trifte alternative ou de perdre le u r b i e n ,
ou de repouff er l’attaque q u ’on leu r livre.
A
�T o u s ceux qui voient aujourd'hui les murs immenfes
dans lesquels
enfermée la Capitale , ne fa vent pas
dans quelles limites
ccroit.cs , c li c fut originairement •
reiïcrrcü.
L u tcce Jîtuée dans une ijlc de■h S ein e ^ dit C é f a r , e jl
la V ille des Parifiens.
J u i q u ’à la fin d c r l a fç ce nde J\^ce , Paris .fut efïecti vement-eirconfcrit ¿ntre-Hôs-deux'-bras delcette R i v i e r e .
A
la fin du douzième ilecle , Philippe A u g u i t c en.
re cula les 'limites. '
'
V f"'
;f
7
M ais ce q u ’il importe de connoîçre , pour l’intelli
ge n ce de la caufe , c ’eil l ’enccinte de cette V i l l e , coinme ncée fous-Charles V en 1 3 6 7 , , &: ache vé e fous, fon
fuccefleur en 1 3 83 .
*
'• *r\ ' '
A cette é po qu e furent placées les portes S a i n t - A n -
çoine , Saint-Martin Sc Saint-Denis 3 fur. l’emplacement
q u ’elies oc cu p en t aujourd’hui.
D e ' l a porte Saint-Denis , les murs des rempârts'conrinuoient par la ’rue de B p u r b o n -, traverfoient l c s P e - :
t j t s - C a r r e a u x , la rue M o n t m a r t r e , la place d e s V i d o i r e s ,
l ’hôt el de T o u l o u f e , le jardin d u ' P a l a i s - R o y a l , la rue
de R i c h e l i e u entre celles des Bo ucheries &: du R e m p a r t ,
& :aljoi.efjt £pir au bout: de la, rue Sa mt- Nicaife.
: i- cs maifçns .qui o n t leur façade fur la rue St. H o i^pré; j, • ctitrp' la. ru,Q de Richelieu^ 5c I c ( P a l a i s - R o y a l ,
s'^tendoient parj derrière jus qu'a ux murs des remparts.
�3
-
L e Cardinal ‘de R i c h e l i e u ., p r o p ^ i ^ j r ^ #e§J£jî$rens
jcîrconvoifînhitjistca, e n • i Ciaj^ lsM£ond4iiV?rtï!dfi;fe[nrP,'i^s
a u jo u rd ’hui l e P a l a i s r oyal . . . ■
Jijiio'j
.‘ ."'cio ¿si
C e t t e immenfe bâtifle changea encore".de *c£ t ô t é les
limites de.Paris.
J- o .
l •'» en.
‘
Li^ p or te Saint-Honoré , alorsrplacéçi fur le (local afi•tuèFdes'Quinze-Vingts, 'fut,reculée
l'endroÎDoti
nous l’avons vue j & depuis cette porte , ju fq ü a cel le de
S a i n t - D é n i s , le circuit que trace maintenant le b o u l e
vard fut oc cu p é par de nou ve a ux remparts.
L e Cardinal ;s’çmpara de
la p a r t i e . des anjcicps qui
étoit à'fa ¡convenance , ou elle luic f u t ' co nc é dé e rpV^la
.Ville q ui en étoit propriétaire , dans l a dirC & è d u R q ï .
L e Palais fut a ch e vé i 6 3 6.
C e t t e même année le
>■
Cardinal çn fie donation à
L o u is X I I I .
C e p e n d a n t il réfolut de Je bâtir un hptel p a r t i c u l i e r ,
à l’endroit de la rue de R i c h e l i e u o ù s’é î e v é aujourd’hui
le th éâ tre des V a r i é t é s , 5c de le fa irc;C o m m u riiq u er a v e c
fon b â tim e n t .p rin c ip a l. '
.v .
I l f a l l o i t , pour cet e f f e t , acquérir tout ou pïiftié des
propriétés qui régnoientvfur la-rué S a in i- H o n or é, depuis
c e J e de R i c h e l i e u j û f q u ’au Palais royal,
r.
'
O r du nombre de ces maifons étôient céllés dont j'quifient a prefent les ficiirs Desfontaines Sc L a m i.
'
^Celle-ci au derriere d’une autre v donnant fur la rue
Saint-Hohoré , qui avoit pour ehfeigne: l ’I m a g ç N o t r e D a m e , ou la Belle-Image , étoit. compofée d ’un - corps,
de bâtiment &; d ’un jeu de paulme terminés ^iar une
place vague.
À
i
�' n i,
-,
C e l l e - l à fucceiïivement connue fous le nom du C o r n e f
& du D a u p h i n * donc elle avoic vraifemblablemenc porté
les enfeignes confiftoit en deux corps d ’hô te l av e c étables
& jardin derriere.
L ’une &
l ’autre aboutifîbit , comme les maifons voi-
fiaes , aux anciens remparts de la V i l l e . D e s contrats &. ;
fentences de 1 4 7 6, 1 ? 7 4 , i i J o p & i i o i , n e leur don
ne nt pas d ’autres tenans de ce côt é , & prouvent en même
temps leur confiftance telle que nous venons de la détailler.
L e Cardinal de R i c h e l i e u ayant cu b ef oi n d’ une partie
du terrein dépendant de ces maifons, pour la conftru&ion
de fon nouvel hôtel , le (leur D e v a u x , auteur du ficur
L a m i , lui céda d’abord la place qui terminoit fa propriété,
& de p u is, cinquante-cinq toifes de fon jeu de paulme.
C es ventes font des deux août 1 6 $ $ & 2 1 décembre
1 (5’4 1 .
D a n s les mêmes années , le ficur HanneiTon , alors
propriétaire de la maifon du fieur De jfo nta in es, fit auifi,
au profit du C a r d i n a l , de ux aliénations fitcceffives de
portions de la C o u r , autrefois jardin , qiû écoic derriere
fes étables.
L e s d e u x contrats de 1 6 4 1 contiennent la claufe que
le C a rd in a l fera conftruirc de n e u f fur fon fonds de terre ,
aux dépens de lui feul , & fans répétition , un mur qui
fera la féparation des terréins cédés d ’ave c le réfidu de
j e u depaulm r & de cour que fe réfervoient les v e n d e u r s ,
fans q u e dans ce mur,qui fera mitoyen dans toute fa largeur
& h a u te u r , il puifle pratiquer aucunes v u e s , égouts , ni
autres fervitudes.
L e mur de démarcation , co nve nu par ces a&cs & par
�% .6\
S
les traités du meme genre , faits av e c les propriétaires
r/i
vo i fi n s , étoit déjà co m me ncé l orf que , le 2 3 maf 1 6 4 2',
le Cardinal fit fotî teilament. I l en ordonna la continua
tion fuivant les delfins & devis q u ’il avoit arretes.
L o u is X I I I habita ce Palais pendant le peu de temps
q u ’il fu rv é cu t à fon premier Miniftre.
L o u is X I V . y fit aufli fon féjour pendant fa minorité ,
&
le
conferva j u f q u ’en 1 6 9 2
q u ’il en fit donation a
M on fi eu r , premier D u c d’ Orléans , fon frere uniq ue.
C e p e n d a n t le mur co nvenu entre le Palais royal & les
propriétés limitrophes , avoit été conftruit comme l ’avoit
preferit le C a r d i n a l , d ’une maniéré uniforme & couronné
d ’une corniche faillante dans toute fa longueur.
O n y avoit adofie la b ib lio th èqu e.
Aufli les maifons des fieurs Destontaines 6c L a m i } aux
quelles les titres de 1 4 7 ^ 1 ^ 7 4 , 1 i o o &. 1 6 o b avoient
j u f q u ’alors donné pour tenans les remparts, ou les murs de
la V i l l e , font-ils depuis énoncés aboutir de ce côté aux
murs mitoyens de la biblio thè que
ou du Palais royal.
D e s actes de vente , des décrets , des procès-verbaux
d ’e x p e r t s , & des déclarations à terriers des années 1 6 $ 4 ,
1657,
/
1 6 5 8 9 1 6 tfa , 1 6 9 2 & 1 7 0 2 , prou
ven t cette vérité.
D ou il réfulte que le terrein d ’entre le Palais royal
ou la bibliothèque & les maifons qui y faifoient f a c e , &
auxquelles !a biblio thè que ou le Palais royal fervoient de
tenant de ce côté , a toujours fait partie de ces maifons p a r .
ticulieres , qui en con fé q u en c e avoient deflus leurs en
trées & leurs vues , & q u ’il doit etre confidéré par rap
port aux iieurs Desfontaines & L a m i , com m e leréjidu de
\
�G
cour ù de je u de paulm e q ue s‘étoicnt réfervés leurs a u
teurs j par les actes de
1Î41.
- ''
J
Ce p e nd a nt c ’eil pour la confervation Je ce réfidu, q u i
fervoit de paflage de la rue de R i c h e l i e u au Palais r o y a l ,
& fans le q u e l les maifonsdes iîeurs Desfontaines &. L a m i ,
ne feroienr que des cachots ; que nous fommes forcés
de piailler aujourd’hui conrre M . le D u c d’Orléans.
A u mois de janvier 1 7 8 7 , les ouvriers de ce Prince
ont mis des cadenas aux portes des fieurs Desfontaines de
L a mi donnant fur le paflage.
D e p u i s , ils ont creufé le fol au pied des murs juf■qu’à la profondeur d’environ deu x roifes.
A inf ile s fie-ur D e s f o n t a i n e ô c L a m i , enfermés c h e z eux
de ce côté , courent en outre le rifque d’être écrafésfous
les ruines de leurs maifons.
A ces voies de fait cependant ont fucc éd é des voies
de droit.
L e 20 février
1 7 8 7 , il a été flic aux fieurs-Dds-
fontaines 8c L a m iu n c fommation de s’écayer du côté du
paflage ,
même de juftifier des titres' en vertu defquels
ils y avoient pris des jours & des iiTucs.
L e 2 4 mars
lurva-nt , on les a fait fommer de ;fe
tr ouver fur les lieux , à l’effet d’ y être fait vifitc des
murs féparatifs des propriétés refpe&ives.
Le
iîeur L a mi s’cil rendu aux défirs de M . le D u c
d ’Orléan s , 6:-après avoir exhibé fes ti t r e s , il a reprefente
à i’ArchiiXcte du Prince que les jours 8c les entrées qu-il
à voie fur le paflage n etoient l’effet d'aucune fervitude ,
mais le libre exercice de fa propriété , q u ’efïe&ivement
le terreiil fur le qu el il en jouifloit 3 vis-à-vis de fa maifon,
w
�•
7
.
lui a p p a r te n o it , 5c q u e le mur de la bib liothèque é tok
aux termes du contrat de 1 ^ 1
, &
de tous les a&es
poftérieurs, la limite'du Palais royal.
E n co n fé q u c n c c le ficur L am i s’oppofa à la continua
tion des ouvrages de M . le D u c d ’Orléans , & ils fu.retin
fufpendus.
Mais bientôt on' réfolut de les reprendre.
L e i 2 mai î 7 8 7 , on fit lignifier, a la requête de IVi.
le D u c d ’O r l é a n s , un arrêt obtenu feus ion nom la furveille , qui lui permçttoit de faire afligner tous les,pro
priétaires des marions aboutifiant au paflage. en queilion y
pour juftifier des
titres
de foufïrance q u ’ils pou voient
avoir fur ce terrein., iînon s’en voir déclarer d é c h u s ,
ce q u i , fur la demande provifoire du Prince , à ce q u ’il
fût autorifé à continuer fes travaux , jndiquoit jo u r
..
. -. i .1 .
au i 0.
L e s parties ayant été appointées à mettre , les iieurs
Desfoniaines &. La m i fembloient n’avoir à craindre a u
cune innovation iu f q u ’au juge ment de cette inftance > c e
pendant il fallut encore un référé pour arrêter les nou
velles cntrpprife des ouvriers.
....
?
C cft dans l’inftance provifoire que , le 2 1 juin 1.7 8 7 ,
-
eftintervenu arrêt qui, avant faire droit, ordonne la. vifite
&: reconnoiiTance des terreins dont il s’a g i t , par experts ,
auxquels les parties remettroient leurs titres refpeftifs de
p ropri été, apiès.^fe les,çtre mutuellement co ççi iuj n iq^ g ■
pendant trois;jours.
*
.....
-
. Ge tt ç opération a eu-lieules 2 4 juillet & jours ; fuivan?,
& , s il le faut /nous montreront dans bi fuite., 3vec plus
de détail , q u ’il en réfultc en faveur des fieurs Dcsfoiv-
�s
’
taines & L a m i , une infinité de preuves de leur propriété >
du terrein c o n te n tieu x .
N o tr e ob jet a & u e l n’eil q u e de donner un apperçu
des moyens qui , tant en la form e q u ’au fo n d , s’é lè v e n t
contre la prétention de M. le D u c d ’O r l é a n s , prétention
dont les auteurs eux-memes ont fi bien fenti l ’illufion que
q u o iq u ’ils la p réfen ten t hardim ent au ju gem en t de la
C o u r , ils n’onc pas même , dit-on ,
ô fé la foum ettre
encore , ou du moins ils ne l ’auroient offerte que depuis
peu de te m p s, à l ’exam en du C o n fe jl faic pour prémunir le
P rin ce contre de pareilles furprifes.
m
o
y
e
P r e m i e r e
n
s
.
P a r t i e .
F in de non-recevoir.
L e s fieurs D esfontaincs & L a m i font loin d ’imputer
à M . le D u c d 'O rléa n s les voies de fait dont ils ont à fe
plaindre. L e P rin ce qui , fécond L é o p o ld , exp ofe fes
jours pour co n ferv er ceu x du dernier de fes g e n s , ne fau roit-ètre fou p çon n é d ’a v o ir trou b lé violem m ent la p r o
priété des d eu x citoyens i mais la garantie civ ile du faic
de fes ouvriers , dont M . le D u c d ’O rlé a n s eft te n u , n’en
fournit pas moins à c e u x qui en ont été les victim e s,
une exception péremptoire contre fa demande.
C e tte fin de n o n -rec ev o ir refu lte de la maniéré illé
g a le d onton a p r o c é d é , foit à la réclufion des fieurs D e s fontaincs & L a m i , du cô té d u terrein contentieux., foie
S
3
�9
à l’excavaiion du fol au pied de leursmaifons, t a n t a v * n t
q u e depuis le litige!
Cadenafîer les portes d ’un propriétaire , avant d ’en
gager aucune conteftation ave c lui , & découvrir ju£>
q u ’aux fondations de Tes b ât im e n s , c ’cft de la part des
f u b a lt c r n e s , coupables d’un pareil at t en t a t, avoir m é
connu les premieres réglés de l’odre public , & violé la
condition fondamentale du pa£Ve focialj fuivant lefquelles
nul ne peut troubler de fa feule autorité une pofleffion
fubfiftante fous la fauve-garde des loix : N ih il efi exitio tiojîus civ ita tib u s, n ihil tant contrarium ju r i & legibus ,
quam compofitâ & conjiitutâ republicâ } quid quant agi per
vim, C ic . de legib. lib. 3 , n° 1 8 .
Mais rcn ouveller ces a&es d’hoftilité lors même q u e
les
parties font devant
les T r i b u n a u x principalement
deftinés à les rép rime r, c ’eft pour ainfi dire , méprifer
la juftice elle-même. Dans le doute a uqu el des contendans la C o u r adjugeroit le bien c o nt e nt ie u x, les ouvriers
du Prince devoient attendre , dans une ina&ion refpectueufe , q u ’elle en difpofât en fave ur de celui dont le
droit plus évident feroit pancher fa balance , & ils onc
fait perdre à leur Maître toute efpérance de vi&oire , en
prenant fur eux de difpofer d’avance de l’objet qui doic
en être le prix.
U n homme demande à être re lev é eontre un engage
ment onéreux , le Lég if la te ur ne ve u t pas q u ’on mette à
exécution le titre contre le q u e l il Te pourvoie. l>cg%unicai
Cod. lib. 2 j tit.
5 o.
U n héritier légitime attaque un teftament 5 il » pour
lui la loi qui l ’appelle A. la fucceflîon , & même un pre
mier ju g e m en t qui fait cefler l ’o b i h c l e q u ’oppofoient à
B
�1o
f a j^uliTance les dernières difpoficions du d éfu nt 5 c e p e n
d an t , s’il y a appel , il ne doit pas , avant l'arrêt .défi
nitif y fe mettre en pofîeffion des b i e n s , L eg. 1
lib :
Qodic.
5 ? tit. 2 1 .
L e principe qui ,di£ta la prohibition d ’innover pen
dant le litige , eft: confacré par la doctrine des Aute urs
ÔC par la ' jurifprudence. ; V o y e z Pothier , du .droit de
propriété, part-, 2., chap. 1 ç r , art. 2 ; les arrêts de Pà pon
liv. 1 4 j titre 1 3 5 & M ar éch al , traité des droits h on o
r i f i q u e s , chap. 2 3 $. $.
Ainfi , mal à propos les ouvriers de M . le D u g d ’O r
léans ont-ils / a u mois de janvier 1 7 8 7 , intercepté , par
des cadenas j le .paU'age. dont avoient joui j u f q u ’alors les
fieurs Desfontainfcs & L a m i , 6i creufé le long de leurs
murs
le terrein contentieux plus
bas même que
les
fondations.
j Mais plus mal à propos encore., ont ils continué ces
ouvrages pôilérieürementiau jï'2 mai 1 7 8 7 , ép o qu e de
la d em an d c'i mr od u cl iv e de la caufe.
^
^
L a co nf éq u en ce qui refult« contre M . le D u c d’O r
léans , de ces quafi-délits de fes fu b o r d o n n é s , q u o iq ue
çoinmis
ians fa participation,
c’êft q u ’il faut dès à pré-
le n t remettre les. chofes dans l’état où elles éroient avant
ces voies de fait. Spoliatus ante otnniâ reflituen diis, c ’eft
le v œ u des loi-x &. la jurifprudence confiante de la C o u r .
'
« C e l u i qui aura été dépoiTédé par v o ie de f a i t , porte
. TO rd on na nc e C iv il e , cit. 18, art. 2, » pourra demander la
» réintégrande. »
■
'
U n Pa vt ic ul ie r. tr ou ve ,une-digue éle vé e fur un che
min p u b l i c , i l i a d é t r ui t j un arrêt du mois de Juill et
1603 , fans avoir égard au motif plaufible d’ une telle
c o n d u i t e , l ’oblige à la r é t a b l i r . &
dépens.
le condamne aux
�z
I i
D e s P a y f a n s com blent des fofies par le fq u e ls oti le u r
avoit récem m ent
interdit
l ’encrée
d ’un
pré
où
ils
étoient dans l ’ufage de faire paître leurs beftiaux i par
arrêt
du 4 Septem bre ! 7 4 P , ils font condam nés provi-
foirem ent à la réparation de’ leurs voies de fait.
' . _
L a même queffcion fe préfente le 12 mars 17 ($’4 , &:
elle effc jugée de même au rapport de M . 1 A b b e T e r r a y .
V o y e z le C on tin u ateu r de D e n iz a r t , verbis V o ie s de fait j
& le T r a it é des Injures de D a re a u , page 8 0 - 8 4 .
C ’eft A cecte falutaire' aliimadveriîon des T r i b u n a u x
contre toute efpéce de voie de fait, que font dus l'ordre
& la tranquillité p ubl iqu e 5 6c la Juftice ne fauroit fe
relâcher de cette fainte f é vé ri ré , fans introduire en même
tems dans la fociécé la violence & les guerres inteftines ,
qui ont fi long-tems défolé notre patrie.
Mais les nouvelles excavations c o m b l é e s , la liberté
du pafl'ige r é t a b l ie , que lle fera en définitif l’iiTue de
la
conteftation ? C ’elt ce q u ’il faut examiner fubfidiairement * ne fut ce que pour éclairer la religion du P ri n ce
fur r injuilicc de la conreflation q u ’on lui fait foutenir.
S
e
c
o
n
d
e
P
a
r
t
i
e
,
D efe n fes au fo n d .
T o u t demandeur doit~:juiUfïer l’a di on q u ’il intente j
& pour fe fouiïraire à fa po ur fui te , il fuffit au d é f e n
deur de montrer q u ’elle eft dép ourvue de fondemenc :
dclore non probante , ra.üs abfolvitur.
Mais fi le demandeur obligé de tout prouver, ne prouve
r i e n , 3c q ue le déf endeur exempt de rien p ro u v e r, p rou ve
B 2
6ï
<w.'
�t o u t , le fuccès de ce dernier peut-il alors être d o u te u x ?
N o n certes j 8c celle eft heureufement pour les (leurs Desfontaines ôc L a m i , la pofition re fp e& iv e des parties.
- ’ ' M . le D u c d ’Orléans aftrcint à démontrer fa propriété
du terrein c o nt e nt ie u x, ne l’établit pas.
'!
E t fes adverfaires qui pourroient fc renfermer dans leur
poflefïion , démontrent par les pieccs mêmes, q u ’on leur
o p p o f e , la juitice & la légitimité de leur défenfe.
s j ' v
' M . le D u c d'O rléa ns ne prouve rien.
\
D e trois experts qui ont procédé à l’opération o r d o n
née par l ’arrêt du 2 i juin 1 7 8 7 , un feul eft favorable à
la prétention du Prince
c ’eft celui q u ’on a nommé de.
fa part. L e s deüx autres font unanimement d ’avis co n
traire.
■
-
M a is ;v oy on s fur quoi fe fonde le premier.
D ’une multitude de plans produits par M . le D u c
d ’Orléans pendant le cours de la vi fi te, il n’en cft q u ’un
a u q u e l il s’attache, 5c voici à qu el le occafion & de q u ’elle
maniéré il a été fait.
E n 1 d’4 0 , il s’étoit é le vé une conteilation entre l’A r c h e v ê q u e de Paris 5c le chapitre de Saint-Honoré., fur les
limites de leur cenfives, dans le quartier du Palais royal,
8c les experts .nommés, pour fixer la.'lignc -.dc démarcation,
a v o i e n t , afin de fournir intégralement au chapitre les 1 ^
arpens q u ’il reclamoit, e m p ié té de quatre perches fur les
anciens remparts de la ville , dans la directe du R o i.
O r , c ’eft pour revenir de la part du D o m a i n e , contre
cette légère anticipationv q u ’en
^ a été dreflo le
�13
pian q u ’adopte cxclufivcmenc l ’expert de M .
le
Duc
d ’O r l é a n s , 8c d’après l e q u e l il décide q u e les fieurs D e s
fontaines 6c L a m i doivent fournir au Pr in ce les q uan ti
tés de toifes f u p e r fi c ie l le s , acquifes de leurs a u t e u r s , par
le C ard in al de R i c h e l i e u , 8c que le paflage en queftion ,
en fait néceflairement partie.
C ’eft peut être de la part de cet e x p e r t , d écé le r aflez
mal adroitement l’efprit dans le q u e l il a rédigé fon avis ,
q u e de prendre ainfi fur lui d ’adjuger à M . le D u c d ’O r
léans la propriété du terrein contentieux , tandis que fa
miiTion fe bornoit Amplement à vifiter 6c à reconnoître le
local.
C e a ’eft pas non plus annoncer moins de p réventio n,
q u e de prendre pour bafe de cette décifion inc omp éte nte ,
une opération faite entre le D o m a i n e ôc le Chapitre SaintH o n o r é , fur tout après avoir rejette c e lle beauc oup plus
r e g u l i e r e , faite antérieurement entre ce même chapitre &
l ’A r c h e v ê c h é de Paris, fous prétexte que la contejtatiofi
qui Vavoit occafionnée n avoit aucun rapport au x demandes
des fieu rs D esfon ta in es G* L a m iy ôc de porter à l ’aide de ce
p l a n , à plus de 20 toifes la largeur des remparts, fixée à
4 0 pieds par un procès verbal de 1 64.0.
A u lurplus le] plan de 1 6 9 5 , e f t , fuivant le procèsverbal qui s’y réfère, un plan figuré Ù fa n s échelle , 8c
l ’expert n’affigne même aucunes dimentions fur Icfq.ueües
on puilTe en dreiTer une.
E n fécond lieu, le cerreinpour la reconnoiflance d u q u e l
il a été f a i t , eft fitüé à l’extrémité de la rue des Bons Enfans', vers la rue Bail ii f, & c o nf éq u em me nt à une diilance
trop confidérable du paflage contentieux., pour q u ’il puifle
s’y appliquer.
Enfin on ne voit ni fur ce pian , ni fur le p r o c è s - v e r
�bal qui l’expl iqu e , les points qui ont déterminé l'ob
liquité des lignes qui s’y trouvent tr acé es, pour repréfenter les anciens fofles ou rempars de la ville 5 car pour
fixer la direction d ’une ligne q u e lc o n q u e , il
faut
au
moins deux points donnés j o r , en fupçofant avec l’auteur
q u ’il aie trouvé un ancien veftige du mur du rempart à
l ’extrémité de la rue des Bons E n f a n s , il auroit fallu pour
prolonger fa l i g n e , comme il l a fait fur Îon plan , qu il
eue encore rencontré pour fecours q u e l q u e ancien témoin
des rempars près de la rue de R i ch e l i eu .
R i e n donc de plus incertain que le tracé des lignes
fur le plan de 1 69 j , &; deslors nulle preuve en faveur
de M . le D u c d’O r l é a n s , de la propriété que fon expert
ne lui attribue que fur la foi de cette feule opération ,
d ’ailleurs non moins étrangère au lo c a l , ainfi q u ’aux par
ties, q ue cel le de 1 6 4 0 , q u ’il écarte fous ce p ré te x te . .
§
I I.
Jjes Jleurs D esfon ta in es & Lam i prouvent tout.
E n a ¿T3 9 &c 1 S 4.1, les auteurs des fieurs Desfontaines
& L a m i , n’ont ve ndu q u ’une p a rt i e , l’un de la c o u r , èç
l ’autre du jeu de paulme qui terminoient leurs propriétés.
I l doit donc encore leur refter , indépendamment de
leurs m a i f o n s , le terrein réfervé lors de ces aliénations,
& qui leur
étoit indifpenfablement nécciïaire pour
la
confervation des jours 8c la commodité de leur paiTage.
Auiîî dans différens actes faits depuis cecte époque, leurs
maifons avec ces réfidus de terrein font deiignes ainfi. qu il
fuit :
E n 1 <j 4 3, celle du fieur L am i , eft dite joignan^ai*
jardin de l'hôtel de R ic he li eu ,
�„
* *
E n i 6 ; 4 , le Palais du Cardi na l eft donné pour tenant
à la propriété du fieur Desfontaines.
E n i 6$ 7 , 6c i 6 £ 8, le terrein d u i ie u r L a m i eft énoncé
aboutir à la bibliothèque.
Dans un décret de i 6 6 2 , on lui donne pour tenant
le mur mitoyen de la bibliothèque.
Da ns un autre
de la même année , il eft dit abou-
tiflant d’un bout au Palais royal.
*
E n 1 6$ 2 } le local du fieur D e s fo n t a i n e s , a pour c o n
fins le Palais royal.
E n 1 7 0 2 , même énonciation par rapport au manoir du
fieur L am i.
Il
eft donc confiant q u e depuis 1 6 4 1 , les propriétés
des fieurs Desfontaine 6c L a m i fc font étendues j u f q u ’au
mur de la bibliothèque ou du jardin du Palais r o y a l , quoi
q u e leurs bâtimens fe terminaiTent à environ 20 pieds en
deçà. C e fait n’eft pas moins pr ouvé par les aftes de 1 6 4 3 ,
1 <5^ 4 , 1 (i j 7 , 1 6
, 1 6 6 2 , 6c 1 7 0 2 , q ue ne l ’étoic
par les ailes de 1 4 7 6 ’ , 1 J 7 4 ,
1 600 * 6c 1 <
5o 1, l ’exten-
Îïon antérieure de ces mêmes t e rr e in s ju fq u ’aux remparts.
L e s énonciations géminées qui s’en trouvent dans des
actes d c toute efpéce , 6c notamment dans plulïeurs dé
crets faits pendant plus d ’un demi ficcle prouvent dès lors
q ue le paflage intermédiaire en faifoit partie. E t co n fé quemment que c'eft ce mur de la bibliothèque , conitani'
m e n td o n n é p o u r tenant auxmaifons des fieursDesfontaines
6c L a m i , ce mur qualifié mitoyen dans le décretde 1 6 6 2
q u e le Cardinal a fait conftruire pour fe borner av e c fes
voifins conformément aux traités de 1 6 4 1 .
C ’eft d ’ailleurs ce q u e prouve la forme même de cette
bâtifle,
/
�E u effet, fi le mur de la bibliothèque n’étoit pas celui
que le Cardinal s’éioit obligé d ’él éve r entre fes propriétés
& celles que s’étoient réfervées les auteurs des fieurs D e s
fontaines, L a m i Sc autres, il fa u d r o it , ainfi que ne craint
pas de le fou tenir l'e xpe rt de M . le D u c d ’Orléans j q ue
les murs qui font en f a c e , Sc qui terminent les bâtimens
particuliers q u i y régnent, euflent été deftinés à cette fin.
O r , indépendamment de ce que dans cette hipothèfe
on n’auroic pas donné la bibliothèque pour confin aux
propriétés des fieurs Desfontaines Sc L a m i , qui n’auroient
abouti q u ’au paflage j abftraclion faite en outre dejee que
dans cette fuppofition il ne reiteroic rien à ces proprié
taires de la cour Sc du jeu de paulme dont leurs auteurs
n ’ont
cependant aliéné q u ’ une partie j fi l’on compare
feulémenr les murs qui terminent leur jouiflance a & u el lc
à ce que difent les a de s de
1 6 4 1 , 6c le teilament de
* 6 4 2 , relativement à celui dont la conilruétion
étoit
dès lors projettée , on fera bientôt convaincu q ue cette
fuppofition eil inadinifible.
A u x termes des a il e s , le mnr que devoit él ever le
C ar din al entre fes propriétés Sc celles que s etoienc ré
fervées le fieur D e v a u x 2c fes confors, étoit un mur d’ une
fe u le c o n i t r u & i o n , 6c dans le q u e l il ne pourroit lui- mem e
p ercer ni vues ni autres ouvertures.
Su ivant le rapport au contraire , les murs des fieurs
Pesfo nta ine s ôc Lam i n’ont ni fymétrie ni uniformité j
ils ferve nt dans un endroit de clôture
Sc dans un au
tre de p i g n o n , enfin ils font percés de toutes parts, de
çroifées 6c de portes de paflage.
C ’eft
�Z7&
11
C ’eft do n c a ve c raifon q u e le m u r de la B i b l i o t h è q u e
ou du P a la is -R oy al a toujours é té confidéré c o m m e la
ligne de dé m a r c a ti o n , c o m m e le mur m itoyen e n t r e les
pro pr iété s d u P r i n c e £c celles de fes voiiins , &i q u ’on T a
p e r p é t u e l l e m e n t d o n n é p o u r t e n a n t aux maifons des fieurs
D e sf o n t ai n e s Sc L a m i .
Mais il exifte en outre dans le mur de clôture de ce
dernier un témoin muet de l ’impoiîibilité phyfique que
ce mur ait été conilruit depuis les aliénations partielles
faites par fes auteurs ; c e f t un arrachement fouterrein ,
reite du mur qui féparoit cette maifon de la maifon voii i n e , 6C qui ne pourroit fubfifter , fi poftérieurement à
la réunion des propriétés dans la maifon du C a r d i n a l , il
eut tranfverfalement
fait conitruire le mur a u q u e l cec
arrachement eft encore adhérent.
N ou s fournirions bien d ’autres preuves de la fauffeté
de ce fyftême
j
fi
le Prin ce propriétaire de de ux maifons
mitoyennes , l’une avec celle du fieur Desfontaines , 5c
1 autre ave c celle du fieur L a m y vouloic rapporter les
ventes fucceiïîvts faites aux époques de i 6 3 9 & 1 6"^ 1
par ceux à qui ces mêmes maifons appartenoient alors.
No us ne diffimulerons cependant pas que dans un con
trat du 28 Juin 1 7 4 6, Sc dans une fentence du 1 $ A v r i l
1 7 7 8 , la maifon du fieur L a m i eft dite tenir par derriere
au paflage qui conduit de la rue de R i c h e li e u au Palais
R o y a l 5 d’où l’on a prétendu inférer que la partie de ce
paflage qui oc cu p e l’intervale de fon mur de clôture à
celui de la Bi bl io th èq u e n’en dépendoic pas.
Mais q u a n d , d ’a i l l e u r s , ces mêmes titres d ’acquifition e x p r i m e n t q u e
c e tt e
maifon
eft
v e n d u e , ainfl
C
�i 8
q u e lle f e pou rfu it j comporte. & étend de toutes parts >
fa n s aucunes exception ni réferves ; c ’eft confcamment
aux ailes antérieurs q u ’il faut fe référer pour en connoître l ’étendue.
O r en i <$"4 1 , le fieur D c v a u x , auteur du ficur L a m i , en cédant une partie du jeu de paulme qui
étoit
derriere fa niaifon , s’étoit réfervé l’autre , 6c ce réfidu
de terrein eft dit , fuivant des aûes 6C des décrets de
1 64 3 , i 6 $ 7 ôc 1 7 0 2 , renir au jardin de R ichelieu _>
au mur de la Bibliothèque^ à l ’ H ô te l du Cardinal, au P ala is
R o y a l , 6c même fuivant un décret de
1 6 6 2 , au mur
mitoyen de la bibliothèque.
N u l l e part on ne lui donne le paiTage pour ccnfîn , S:
pendant un aulli long intervale de t e m s , 2c j u f q u ’aux
voies de fait commifcs par les Ouvriers du P r i n c e , les
fieurs Desfontaines 6c L a m i o n t ,
comme propriétaires,
joui de vues droites 6c d’ifiucs fur le terrein contentieux.
L e s ailes 6c fentcnces de 1 7 4 6 6c 1 7 78 font meme men
tion de ce droit.
Q u e faut-il de plus pour développer rénonciation 7
peut-ê tre d ’ailleurs incom ple tt c, de ces titres? E t com
ment au rc-fte , prétendre q u ’un défaut de défignation
plus précife dans leur co nt e xr c, attribue à un tiers une
extenfion de propriété au préjudice des Parties contrac
tantes.
Auifi mal à propos a-t-on excipé pour le Pr in ce de la
ciirconftance q u ’il avoit un SuiiTe à ia folde 6c à fa livrée
à la porte du paflage du c ô té de la rue de R i c h e l i e u .
M . le D u c d’Orléans., pofîedant plufieurs des maifons qui aboutiiTent au pailage , dont il cil à ce titre co
propriétaire , il étoit de fa dignité que le tout fût gardé
�1
9
par un de fes domeftiques j & l’on auroit eu d'autant
moins de droit de s’y oppofer , q u ’indépendamment de
l ’avantage q u ’on y t r o u v o i t , la maifon particulière où
logeoit le Suiflc , & qi,n terminoit le paflage du côté de
la rue de R i c h e li e u , étoic une de celles qui
apparte-
noient au Prince.
Répétera-t-on encore q u ’il y avoit des boutiques der
rière les maifons des fieurs Desfontaines Si L a m i , &
q u ’ un des Officiers de M . le D u c d ’Oriéans en percevoic
le l o v* e r. ’
Quand
le
fait
feroit
v r a i , q u ’en conc lueroit-on
contre ces propriétaires, s’ils louoient eux-mêmes le der
rière de leurs maifons à M , le D u c d’O d é a n s i C e Prin ce
n’anroit-il pas été maître d’ y adofler des échoppes ou des
b o u t i q u e s , & d’en percevoir la location.
Mais l’aiTcrtion n ’eft pas exacte. Le s b o u t i q u e s q u i
o c c u p o ie n t le d e rr ie re des maifons des (leurs D e s f o n t a i n e
& Lami , appartenoient
a ux
marchands
qui les ou-
v r o i e n t , 6c s’ils pa yo ient un droit q u e l c o n q u e au C o n
cierge du P r i n c e , c ’étoit p o u r la permiijion de les ap
p u y e r c o n tr e des maifons d o n t il énoit locataire.
A ucu ns de ces petits moyens fur lèfquels on a tant
mfifte dans le cours du p ro c è s -v e rb a l, ne peut donc por
t e r atteinte aux preuves qui réfultent furabondamment en
faveur des ficursDesfontaincs &. L am i, des titres dei CT^j ,
■16f 4 3 16 J 7 , 1 6 6 2 , 165? 2 , & i j Q 2 , qui tous ne don
nent d’autre limite par derriere à ieurs propriétés que le
mur mitoyen de la B i b l i o t h è q u e , ou du Palais R o y a l .
C e p e n d a n t , à ces preuves multipliées de la prop iiétc
des lieurs Desfontaines & L a m i , & de la pofielîion mm\é-
�2O
m o riale qui les c o n f a c r e , nous pourrons ajouter d ans, la
fuite l ’analyfe d ’une foule d e plans & de procès-verbaux
produits par M . le D u c d’O r l é a n s , & que fon Exp er t n’a
rejettes que parce q u ’ils s’élé ve nt contre le fyftême q u ’il
v o u loit fcconder.
M a i s une plus ample difc uffion ne
q u ’autant q ue les Gen s d’affaire de
fe roit néceff a i r e ,
le D u c d ’O r -
M.
léans fermeroient les yeux à l ’évidence & fie
au cou-
traire , ( livrons-nous à cette d o u c e efpérance) fi le C011feil éclairé du Prince , fi le Prince lui-même jettent les
yeux fur cette défenfe , bientôt les voies de fait h afar
dées par d’audacieux Ou vriers feront réparées
la de
mande formée fous le nom de M . le D u c d ’Orléans ne
reparoîtra plus &
les fieurs Desfontaines & L a m i auront
la fatisfaction d ’avoir obtenu de la j u ftice du Prince ce
q u ’ils ne follic itoient q u ’à regret de celle des T r i b u
naux. Signé M
artin
M e.
D
esfontaines
. & L
G U I L L A U M E ,
amy.
A v o c a t.
y
P
olle de
V
iermes
, Procureur.
7 .4*
D e l'imprimerie de Q U I L L A U , I mp. de S. A . S. Mgr. l e p r i n c e d e C o m t y
rue du fonarre N° 3, 1788.
�
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Title
A name given to the resource
Factums Godemel
Relation
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Description
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Text
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
[Factum. Desfontaines. 1788]
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Guillaume
Polle de Viermes
Subject
The topic of the resource
conflit de voisinage
violences sur autrui
violation de propriété
Palais Royal
Richelieu (Cardinal de)
Bibliothèque nationale
jurisprudence
experts
mitoyenneté
Description
An account of the resource
Titre complet : Premier mémoire pour les sieurs Desfontaines, auditeur des comptes, et Lamy, bourgeois de Paris ; Contre monsieur le Duc d'Orléans, premier Prince de sang.
Table Godemel : Trouble : 1. des entreprises commises sur la propriété de l’adversaire pendant que les parties sont en instance sur le droit de propriété, constituent-elles une fin de non recevoir ?
Publisher
An entity responsible for making the resource available
de l'imprimerie de Quillau (Paris)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1788
1787-1788
1774-1789 : Règne de Louis XVI -Fin de l’Ancien Régime
Type
The nature or genre of the resource
text
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
20 p.
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Factums_G1213
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Cour d'Appel de Riom, Collection Godemel
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (75056)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
A related resource
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bibliothèque nationale
Conflit de voisinage
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Richelieu (Cardinal de)
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