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GUIDE PRATIQUE
DES MALADES
AUX EA'UX DE VICHY
eOllPRENANT
I,'examen des Propriétés médicales dcs HauA,
Icur Ulode d'action; l'étude des malallics qui s'y rallachcnt ;
l'hygièue ct le rrgimc à suivrc pendilIIt
ct apres le traitement,
PRteliDÉ
DE L'JIISTOtIlE, ET IlB
L~
TOPOGIlAPIIIE DE VICIlY BT DR SES ENVIRONS,
PAR F. BARTUEZ
Docteu r on mOdeolno do 1. FaclIllo do Pari. i mèdeeln prlnclp.1 do•• rDloe. i
médecin en choC ~e l'hOpltal Iherruol milliaire de Vl ohr;
ex - m~eoln
on chef de l'hOpltal mllllniro du GrOI-Calllou'
onlolor do lu L6glo" œllo"".ur; membre Utulolro do la tioolélQ ru6~lca.
do. hOI,1I8111 do l'orl. 01 de la Soclllt6 d'hydrologie;
do Madrid;
membre corre.poud8111 do l'Aondomle roya lo 110 m é ~coln
dOl Soel6lê1 de médeolno do Lyon, noueo, 010,
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SIXIÈME BOI'flON
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fiA. S'A 4. r·
- I\r vur rI au~
m o nl cr,
ornOI' do grnvures SlIr bois,
tl'un rlan g6noral do la villo el d'une carle do c hemins de fer,
PARIS
J ,-H. BAILLIÈI\E, LIBRAInE DE L'ACADÈMIE DE MÉDECI E,
JlUK l:IAUTEIŒUILLE,
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,\ VICIlY, CHEZ 'fOUS LES LlBRAIRlŒ,
186'1
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�����GUIDE PRATIQUE
DES lUALADES
AUX EAUX DE VICI-IY
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ro ux min érales Ront llnr ri chrsso
dont on doi t compte (\ l'humanité.
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IIENNUyr,n, RUE DU BOULEVARD,
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DE FER COND(llSAl\T A \'}CHY
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�GUIDE PRATIQUE
DES MALADES
AUX EA'UX DE VICHY
eOllPRENANT
I,'examen des Propriétés médicales dcs HauA,
Icur Ulode d'action; l'étude des malallics qui s'y rallachcnt ;
l'hygièue ct le rrgimc à suivrc pendilIIt
ct apres le traitement,
PRteliDÉ
DE L'JIISTOtIlE, ET IlB
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TOPOGIlAPIIIE DE VICIlY BT DR SES ENVIRONS,
PAR F. BARTUEZ
Docteu r on mOdeolno do 1. FaclIllo do Pari. i mèdeeln prlnclp.1 do•• rDloe. i
médecin en choC ~e l'hOpltal Iherruol milliaire de Vl ohr;
ex - m~eoln
on chef de l'hOpltal mllllniro du GrOI-Calllou'
onlolor do lu L6glo" œllo"".ur; membre Utulolro do la tioolélQ ru6~lca.
do. hOI,1I8111 do l'orl. 01 de la Soclllt6 d'hydrologie;
do Madrid;
membre corre.poud8111 do l'Aondomle roya lo 110 m é ~coln
dOl Soel6lê1 de médeolno do Lyon, noueo, 010,
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SIXIÈME BOI'flON
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ornOI' do grnvures SlIr bois,
tl'un rlan g6noral do la villo el d'une carle do c hemins de fer,
PARIS
J ,-H. BAILLIÈI\E, LIBRAInE DE L'ACADÈMIE DE MÉDECI E,
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�AVANT-PROPOS.
L'accuoil favorable qu'on a fait aux cinq premières éditions de cet ouvrage, et la rapidité avec laquelle elles sc sonl
écoulées, en ont suffisamment démontré l'utilité. Encouragé
par ce succès, el jaloux de m'en rendre de [)lus en plus digne, j'ai cherché à améliorer mon travail, en y faisant entrer des développements nouveaux el plus complels que
ceux qui se trouvent dans les précédentes édi tions. J'en ai
élargi le cadre, en y introduisant un aperçu général des propriétés tl1érapeutiques, avec l'indication et la contre-indication ùans l'emploi des eaux, J'ai noté les effets lluisibles
produits sur l'organisme par l'influence des maladies chroniques, ainsi que les résultats statistiques oblenus concernant l'aclion des eaux à l'égard de chaque espèce de maladie, appuyés sur les effets consécuti fs confirmés par le
temps, afin d'indiquer, aussi exactement que possible,
les limites de la puissance médicale de ces eaux, ct d'éviter, par cc moyen, l'abus génél'al de présenter les eaux
minérales comme des punacées propres à guérir toutes sortes de maladies, Ce n'est, il faut le dire, qu'après une ou
plusieurs années d'épreuve, qu'il est permis d'apprécier la
valeur réelle d'une médication thermale quelconque; car
vouloir enr gistrer comme vrais des résultats obt nus aussitôt apr',s la euro, c'est, le plus souvent, le moyen d'exagérer ou de di scréd iter les ffets salutaires des eaux, attendu
quo les succès pouvent n'être Ilu'éphémères, ct les insuccès obtenir plus tard des résultats complets de guérison, En
négli~at
de s'appuyer sur des faits confirmés par uno ae
lion ullérieure, c'est vouloir fuire de ln conCUlTonce ou ùe
la spéculation en fait de santé, ce qui est mal,
�-
Vi-
J'ai exposé, avec le [llus de précision et de clarté possible les causes des maladies, ainsi que les soins hygiéniques
qu'elles réclament pendant et après la cure . Je me suis attacbé également à écarter tous les termes techniques, afin de
me mettre à la portée des malades qui n'ont pas fait une
étude spéciale de la médecine.
C'est à l'opportunité, plulj encore qu'au mérite de cet ouvrage, que je dois de pouvoir offrir aujourd'hui celle sixième
édition au public; c'est par les conseils qu'on y trouye SUl'
le danger qu'il y a de prendre sans discernement des eaux
douées de propriétés aussi actives que celles de Vichy, que
ce guide est devenu indispensaule aux personnes qui se
proposent d'en faire usage j cal' tout remède qui peut faire
beaucoup de bien peut aussi, lorsqu'il est inopportunément
administré, faire beaucoup de mal.
Les caux minérales, il faut le dire, sont des médicaments,
préparés de longue muin par la nature, dont l'emploi faiL
avec prudence constitue, sans aucun doute, l'une deR médications les plus puissantes que nous connaissions, et les
mieux appropriées eu même temps ù la d \icalesse de nos
organrs. Les résultats de guérison oblenus par ce moyen
sont si nombreux et si remarquables que le gouvernement,
ainsi que les sociétés savantes, encouragcnt l'étude et
recommandent tous les ans l'emploi des eaux minérales, qui
sont incontestahlernenl pour quelques maladies les seules
ressources de guérison. Les populations, de leur côté, sonl
si hieu pénétrées de leurs salulaires en' ts, que le nomore
d '8 millades augmenle annuellement dans lOus les établis emenls d'eullx lIIinérales ; cal' cc nombre, qui, d'uprès Je l'apport de 1\1. Plltissicr, n'CItait f]u de 3';,000, il Y u une vingtnille d'ulln6cs, S'l'st ~Iové
en 18ü2, duns les diver établissements thermaux de France, ù !J3,206 .
.J'ujot~rni
ici Cf' 'III je disuis dans l'UVllllt ·propos d'ullo
prpcPdt'nt' ~lio
. ,,.l'ili cherche, pnr dl' nomhreuses expé
ncll!:cs, à JUICIIX 11I'celser (IU'OII Ile l'a fail Jusqu'à préseut
�-
VII -
l'aclion physiologique flue l'eau de Vichy exerce sur nos
organes, soit dans l'état de santé, soit dans l'élat de maladie; il éclaircir et il meLtre en ordre sous ce rapport f)uelf)ues
idées pparses ou peu connues, de manière à permettre aux
médecin s de mieux connaltre la valeur thérapeutique de ces
caux, ct aux malades de les prendre avec plus d'efficaci té .
.l'ai fuit de toutes ces expériences un résumé aussi précis
que suhstantiel, que j'ai indiqué seulement, les bornes de
cel. ouvrage ne permottant pas de les rapporter dans leur
enlicr développement.
C[ J'ai agrandi mon travail par un aperçu concernant les
questions historif)ucs, géographif)ues et géologiC]ues de Vichy et de ses environs, dont les éléments ont été puisés
dans les ouvrages des allteurs C]lIi se sont le plus occupés
de ces diverses questions: de tous ces travaux réunis, je
me suis efforcé d'extraire brièvement un toul harmonique,
afin de les compléter les uns par les autres, cn y ajoutant
lôul ce q1le j'ni pu npprécier par moi-même.
« Je ne sais si j'aurai réussi il rendre celle dernière partie aussi intéressan te que je me le suis proposé pour l'agrément des baigneurs, désireux naturellement de coonailre
d'avance les lieux qu'ils doivent hahiter; mais toujours esLil que j'ai cherch6 de bonne foi à apporter dans ce livre
toule l'exactitude désirable; il réunir et à coordonner dans
lin seul ct même volume Lous ces éléments épars, dont l'ensemble doil former un tout complet, de manière Ù oll'rir ilux
malades lout ù la fois l'utile ct l'agréable.
l( Ce guide était d'autant plus nécessaire, que les ouvrages
qui avaient été publi és su r les caux de Vidly pnr les anciens
médecins n'étuient plus uu niveau des connllissutlees Illédieales de notre 'poque, el que les conseils donnés lliors n>
Pouvaient aujourd'hui recevoir aucune nppli('ulion, pnl'
sl1ile des chllngementsqui, peu il peu, s sont illlrouuits daus
notre llIanière de vivre et dans nos liabiludes.
«
J'ui pensé, d'uprès ces considérai ions, qu'il serail ('f!u-
�-
VllI -
lement utile, pour les personnes qui se rendent à Vichy, de
tracer les règles hygiéniques à suivre, et d'indiquer sommairement ce qu'il convient de faire pour seconder l'action
salutaire des eaux; car, il faut bien le dire, si nous n'obtenons pas toujours des résultats favorables, si ces eaux
restent souyent sans effet, ou deviennent parfois nuisibles,
nous devons nous en prendre bien moins aux qualités incontestables qu'elles possèdent, qu'à l'ouhli, pendant le
traitement, des précautions hygiéniques, du régime ct de la
nature des aliments, toutes choses indispensaùles au bienfai t de la cure.
1 Le travail que je pré,ente esl loin d'être parfait, je le
sais; mais si, malgré cet aveu, qui n'esl pus cclIIi d'une
fOlisse modestie, il se trouyait encore des esprits disposés à
le critiquer, je leur dirais que l'arl de guérir n'csl point
une prof ssion plll'ement littéraire, muis bien une espèce de
sacerdoce que chlillue médecin doit pratiquer selon ses propres fore~s,
sans trop sc préoccuper des e/rorts de ln eritiqlle, ct sans perdre jamais de yue ces paroles ù' Alibert:
1 Le méd('cin dcs caux doit être 1 prêtre du temple; il est
là pour éclairer les malades, les diriger par IIne ho nne
« méthode ct rectifier les idées oules préjugés (Ill 'ils pouru raienl y apporter .•
(C
C'est en sc condli~at
d'après crs Jlrinciprs que le médecin pourra remplacer aujourd'hui, auprès clCR haigneurs, le
géni hicnfai ant, la nuïadr. eOIIlJlllti. sunle, le souvenir d'un
snint révéré, ninsi que tous 1 S ogcnts mystique. qui, chez
1eRpeuples ancicns 011 duos le moyen Ono, présidère nt su .
c ssivement aux )1l'opriét 18 biellfllisantes clcs ellUx minél'Ill s.
�GUIDE PRATIQUE
DES
~lALDES
AUX EA-UX DE VIClfY
Ol'lglllC de
Vlcb~
01\ Vich~
.rauh·efois.
Les premières notions historiques qui exi lent
sur l'origine ùe Vichy sont enveloppées de ténèbres, comme tout ce qui se rapporte à des faits
très-ancien; elles ne reposent donc que sur des
hypothèses, qu'il serail inutile, par conséquent,
de chercher à approfondir; car cc n'est véritablement qu'à partir du treizième siècle qu'il l
permis de suivre, uvec quelque cel'tilUtle, les traces
de on exi tence_
Disons d'abord, avant d'uller plus loin, d'où
vient le nom de Vich~.
D'après de vieillcs chrolli·
que, cc nom dérive de gwich ou 'tOich, qui sifTnilie, ùans le langufTe druidique, (orce, vertu, ct de
y, eau. Scion d'outr s, ct celle origine me embl'
:0 rl1pprocher davontage de lu vérité, Vichy' ienùrniL de vicus calidus (village ·haud). Quoi qu'il
1!1I soil, c'est sous le nom ùe Agule culidœ qu'on
1
�-2désigne Vichy dans la Table Théodosienne ou
Table de Peult'nger.
L'histoire écrite, les routes romaines, les débris de toute espèce qu'on découvre journellement à Vichy, tels que piscines, baignoires, poteries, pilastres, statuettes en terre, petits bronzes
du Bas-Empire, monnaies grecques ct romaines,
tout, en un mot, prouve suffisamment que Vichy
formait autrefois un établissement considérable.
Les plus belles médailles qu'oll y ait rencontrées,
en grand ct moyen bronze, sont à l'efligie cl' Augu te, ù' Agri ppa, de Claude, de Trajan et des
Antonins.
Ces thermes, nprès avoir été tres-fréquentés
pendant le premier ct le deuxième siècle, pm'dirent de lellr imporlance vers le troisième.
César, dit l'hi toire, nuruit pos é SUI' le pont
de Vichy, situé sur l'Allier, en suivant ln route
romaille qui allait de Clermont ù Roanne, à son
retour du siége de Gergovie des Arvernes.
C' st au vainqueur d Vercingétorix qu'on fait
remonlrr le premier établi , ement thermal, trèsl'réquenté par le Homains. Tous 1 s édilÎccs 011sll'uÎls par eux furent détruits plus tard pur les
hordes du orrl, il l'époque où celles-ci fil' 'nl irruptioll dans les Gaules. Il serait difficile de dire
ce que dc\illt Vichy pendant toules cc guerre
ùe dé\'astutioll: or, comme toutes ces rccher -hcs
�-3nous jetteraient encore dans le doute et le vugue des hypothèses, il vaut mieux, je pense,
aborder tout de suite la partie positive de cette
histoire, et remonter d'un seu l trait jusqu'au
douzième siècle, puisque ce n'est qu'à partir de
cette époque seulement que nous trouvons, suivant Coiffier (llistoire du Bourbonnais), que Vichy, dans cc temps.là, était déjà le siége d'une
des châtellenies du Bourbonnais. Il est dit aussi
qu'en 1208 une famille considérable, portant le
nom de Vichy, descendant des seigneurs d'Al·
bret, possédait la majeure partie des terres qui
avoisinaient ces thermes, et que ces biens furent
confisqués par le roi de France, sur les descendants de cetle famille, vers le quinzième siècle.
A celle époque, la ville se divisait en plusieurs
lluartiers, Il cause de son étendue. Le premier
portait le nom de Moustier', point occupé aujolll··
d'hui par l'établissement thermul; le deuxième
était nppelé le qum'lier des Jtn'{s : il était situé
entre Vichy et Cusset; le troisième porlnit le
nom de Ville; le quatrième, enfin, était conn u
sous Je nom de CM.leau-Franc: c'est cc quartier
lLui forme la ville actuelle.
En tUO, Louis xr, duc de Bourbon, qlli fut,
l\ loul) les "poques de sa vic, le protrclcul' zélé
de Vichy, fonda le monoslère des Ccl slin , ai IIsi
quo son ôglise, avec l'intenlion ù'y fjuir ses jours
�-4au service de Dieu. Il fit paver les rues, creuser
des fossés et élever des murs autour de la ville;
Yichl devint ensuite une place forte avec remparts, tours crénelées, fossés et pon t-Ievis; on
y entrait par trois portes, dont la dernière a disparu en 1848. De sept tours qui existaient, il
n'en reste plus qu'une, la plus élevée de toutes,
qui se trouve placée au milieu de la ville actuelle. Cette tour servait anciennement de vigie;
aujourd'hui elle sert de clocher et l'on)' voit
l'horloge de la ville. On trouve encore, en parcourant les rues, quelques maisons ofl'rant des
traces de J'architecture du douzième siècle, ainsi
que la fontaine des Troi -Cornets, sur la place
de ce nom, qui porte le millésime de 1583.
De tous les anciens monuments, il ne reste
plu maintenaIlt que l'égli e paroissiale, chapelle
ùe l'unciell chAteau, placée sous j'invocation de
sa int Blaise, et ln tour don t nous venons de
parler.
En 14·46, pendant la guerre de la Prurruerie,
dite du bien public, guerre ùont Charles 1er , duc
du Bourb Illlais, fut le jlrincipal inst igateur, le
duc de Bourbon, alors dauphin, ayant manqué ù
la prome sc qu'il avait faite de se oumeUre, lui
t les seigneurs cs complices, le roi Chari s YII,
on père, mécontent de la conduite de son fils,
ras embla es états d'Auvergne, et partit, cette
�-5même année, de Clermont, pOUl' étouffer la révolte. Vichy, une des places les plus fortes des
rebelles, attira naturellement l'attention et le
ressentiment du roi; il se porta à marches forcées sur Vichy, dont il fit le siége, après avoir fait
passer son armée sur le pont. Le commandant ?e
la ville ouvrit les portes au roi, dès la première
sommation. ~es
habitants, étrangers, comme tou·
jours, à ces querelles de famille, demandèrent au
monarque vainqueur, par l'organe de leurs magistrats, comme grâce spéciale, de n'être ni pillés ni égorgés, conditions, dit un écrivain du
temps, que Je monarque bénignement leur octroya,
avec celle réserve toutefois que les vivres seraient
partagés entre ses soldats, et que huit cents d'entre eux y tiendraient garnison: ce qui, dit également le même auteur, revenat't à peu près au
même.
Vichy ayant fait sa soumission, le roi partagea
son armée en deux parties; la première fut dirigée sur Varennes pour en faire le siége, et avec
l'autre il marcha sur Cusset, où le dauphin s'était réfugié, La ville s'élant soumise au pouvoir
du roi, ce fut nlors qu'eut lieu ln fameuse entrevue de Charles VII avec son fils. le dissimulé
Louis XI, et le chier sire, duc de Bourbon, prince
insubordonné, qui se soumit, disent les historiens, par la raison qu'il n'était pas le plus fort,
�-6et dont le pardon termina, fort heureusement
pour les populations, la guerre du bien public.
En 1565, le couvent des Célestins fut pillé, à
la suite de la bataille de Cognat.
En 1568, le 5 janvier, Vichy vit arriver dans
ses murs l'armée des princes confédérés, forte de
6,000 hommes, venant du Forez et allant à Chartres, sc joindre aux troupes du prince de Condé.
En 1576, le pont de Vichy, qui avait été rompu
dans la guerre précédente, fut rétabli, car le
prince palatin passa l'Allier sur cc pont, pour aller
au secours du parti protestant. A son pa sage, la
ville, selon l'usage, fut mise à contribution.
La m~e
année, le couvent des Célestins fut
encorc complétement ruiné par les llUguenots.
Ces religieux adressèrent alors au roi Henri III
une demande pour obtenir des ecours. Ce prince,
après un rapport favorable, ayant pris en grande
considération les malheurs arrivés nu couvent,
releva le monustère de ses ruines. De nombreuses
donations, rai tes par des p l'sonnages riches, qu i
sc rendaient d "jà tous le nn il Vi hy, vinrent
s'ajou~er
ù lu munificence royale. Au moyen de
ces secours, d grandes réparations fur nt faites,
10 jardin fut planté d'arbre, J'enclos entouré de
murs, ct la bibliothèqu remplie d'ull gran(l
nombr de volumes, pour 0 CUpCI' 1 s religieux
n dehors ùe moments consac)"· ù lu pri re.
�-7En 1590, le grand prieur de France, qui,
d'après une donation tcstnmentaire, faile par la
reine Catherine de Médicis, disait avoir des
droils sur le comté d'Auvergne, vint encore mettre le siége devant Vichy. Pendant ce temps, des
excès en tout genre furent commis dans la ville,
inuépendamment des contributions que chaque
parti lui imposait.
Le couvent, parfaitement situé pour la défense
comme pour l'attoque, fut toujours le point de
mire de l'ennemi, ct, par conséquent, du pillage
de tous les portis, depuis sa fonuation en 1l~
0
jusqu'ù sa suppression en j 77t",
MoIgr6 toutes ces dévoslalions, ct grâce aux
reyenus fixes en terres consiùérables, apportées
en dotation por les ducs du Bourbonnois, ce couvent resta toujours puissanL Les rétributions offerle par des personnes pieuses, qui demondaient
il être enterrées dans cette ninte maison, "eIluient encore l'enrichir.
Au nombre des priviléges dont jOllis ait le couvent, sc trouvait l'exemption ùe péuge accordée
;'1 tous ceux qui ven oient faire moudre leurs groins
au moulin du Chisson, appartenant au monaslère:
cc privilége, accordé pOl' le duc Lonis de Bourbon,
en 14.10, fut r nOllvelé pur Louis XIV.
Chur! \ VI exempla à SOli tour Je couvellt de
l'impôt sur le vin, en orte, dit Coirficr, que, de
�-8privilége en privilége. les religieux étaient parvenus à ne payer aucun impôt. Cet histoTien
ajoute qu'ils avaient encore le droit de prendre,
sans payer de gabelle, trois setiers de sel au grenier de Vichy, auquel toutes les paroisses des
environs venaient s'approvisionner; ils avaient
aussi, comme tous les couvents d'alors. le droit
d'nsile pour tous les criminels: ces droits ct
priviléges disparurent lors de la suppression du
couvent. ordonnée par Louis XV.
En 159 L". Henri IV confirma tous les priviléges
accordés à ce couvent par l'édit du 5 oclobre 1465,
en vertu duquel Vichy jouissait de l'exemption
de la gabelle, du logement des troupes, etc.
En 1603, cc mÛme roi institua les inspections
thermales. nGn de remédier à divers obus dont
la v Ilte des eaux minérales était l'objet. Le titre
d'intendant, qui, depuis la création, nvnit été
donné uux médecins des caux. fut changé, à
l'époque ùe la nomination de Lucns. en 1802, CIl
ccl ui cl' z'nspeclwl'.
En 16lf~.
un second couvent ùe Capucins, ou
mieux une maison de retl'uile, s'installu pl' s de
J'établis ement thermal. Ces religieux avaient
pour obligation de rec voir le malad '1 Il leul'
ordre qui sc renùaient Il Vichy pour y pl' ndre
les enux. n partie d cc couvent existait encore
n 1853; l'Etnt, qui en était propriétaire. a
�-9permis aux concessionnaires d'achever sa démolition, afin d'y construire le nouvel établissement
des bains.
Mesdames de France, tantes de Louis XVI,
pendant leur séjour à Vichy, en 1785, firent
encore leurs dévotions dans la chapelle de ce
couvent.
En 1696. Vichy était déjà très-fréquenté par
les seigneurs de la cour. Dans cette même année,
Louis XIV créa, par lettres potentes, un hospice
appelé hôpital des Pauvres de Vichy. Avant celte
époque. les malheureux et les militaires étaient
reçus dans une maison située au milieu de la
ville, et abandonnés à la bienfaisance publique.
Cette maison ne pouvant recevoir lous les malades
qui se présentaient, ni Nre agrondie, à cause de
sa situatioll, l'hospice fut transféré, en 1747, à
lu place Rosalie, où il existe en cc moment. Le
local fut donné pur M. Delabre, curé de Vichy,
ct le re te payé par l'administration, avec J'argent des bienfaiteurs; mais Louis :IV, en créa nt
cet établissement, y avait attaché certaines redevances, entre autres celle de 18 deniers, perçue
par l'admin istration de l'hospice, par chaque bouteill e d'eau tl'ansportée. Ce droit des pauvres n'a
pas été aboli, il existe encore de nos jours.
En 1676, plusieurs personnages illustres vinrCnt visi ter ces thermes. l'out le mond sait qu'A
1.
�-10 cette époque rtl m0 de Sévigné vint y boire les eaux
et y prenùre les douches. On connaît aussi la
manière dont elle parle de ce dernier mode de
traitement, dans ses leUres à Mm. de Grignan, sa
fille, et la description qu'elle fait du séjour délicieux qu'offrent les environs de Vichy. On voit
encore la maison, la chambre ct le cabinet qu'elle
occupait ùan le vieux Vichy; ceUe maison appnrlient aujourd'hui ù Mm. Soalhat; elle est
située sur la place de la Mairie.
L'éloquent Fléchier fit aussi, à la m~e
époque, usage des aux de Viclly; mais comme les
écrits de cc granù orateur Ile sont pas aussi
répandus que les lettres de MDII de Sévigné, je
crois Otre agréable au lecteur en citant (Iuelques
fragment!;, extraits du livre qu'il Il lui s6 Sur
cette localité thermale.
« II Il'y il pns dans la natur , dit-il, de paysage
« plu beau, plus riche ct plu vnrié que celui
de Vichy. Lor qu'on arrive, 011 voit d'un côlé
« des plaines fertiles; de l'autre, des montagnes
« (Iollt le sommet sc perd d3n . les nues ct ùont
« l'nspect fornle une infinité cie tableaux dilJ'é(c r nls, mais qui vers Icur baso sont au
i fé«( 'ondes en touLe sorte li procI uctions que les
« meilleurs lerrains de ln conLr{'e ... Ce (IU'il y a
« de plus r mnrquable Cil ce lieu, c'est ()ll'Oll Il'y
(( trouve pus s ul 'ment d<: quoi l'écr60r la YU
(1
�-11.-
lorsqu'on le contemple et à s'y nourrir délicieusement lorsqu'on l'babite, mais encore à se
« guérir quand on est malade; en sorte que toutes
« les beautés de la nature semblent avoir voulu
« s'y réunir, avec l'abondance et la santé.»
En 1706, la ville comptait 190 feux et 700
habitants; tandis que sous J'ancienne monarchie,
alors que Vichy était le siége d'une châtellenie
royale, d'un grenier ù sel, d'un bureau de traifeux. Ce butes, elc., on y comptait 1,l~3
reau de traites était établi pour percevoir les
droits <le transport des marchandises qui voyageaient, jusqu'à destination, sur la rivicrc d'AIlier.
En 1774-, après la suppression du couvent,
dans lequel il ne restait plus que six religieux,
l'évêque de Clermont 'empara de tous les biells
qui appartenaient à lu communauté, en pa) ilut à
chaque religieux, JUSqU'il sa mort, 1,800 livres
de pension; le dernier de ces religieux mourut il
Vi hy en 1802. Le couvent t ses dépendances
subirent, pendant la Révolution, le sort eommuTI
à tous les établissements religieux, c'e t-ù-clire
<[u'il ful démoli, et les matériaux vendus pour
ln construction de div<>rs hMcls de Vichy-Iesnnins. Il n'en r ste plufi aujourd'hui Clue la
portion que l'on voit nu-ùe!'slis cie Iii Sou rce des
Céle tins, ervunt de grange ct ùe hangar, ct ((ui
c(
«
�-
1.2-
bien tôt disparaîtra, comme le reste de J'éd ifice,
par l'injure du temps.
En 1787, l\lesdames Adélaïde et Victoire de
France vinrent encore à Vichy, pendant la saison
des caux. Ces thermes, qui ont été fondés
ces
deux princesses, se trouvaient avant elles presq1le
abandonnés; une seule source était recueillie,
c'était celle du puits Carré; on avait eu le soin
de la mettre à l'abri dans un petit bâtiment, que
l'on appelnit alors la .Maison du Roi.
par
Histoire de l'étnblif'lscment tltermal.
Le grand étnblissemen L thermn 1 que l'on voi t
aujourd'hui, ct dont la construction dote, pour
ainsi dire, de nos jours, a succédé à la ~lrtùon
du Roi, dont nous venons d purlcr, laquelle renfermait dans son intérieur tout l'nppareil balnéaire, des bai n ,des douches ct des étuve ,Le
fermier de eaux avait pour obligation de tenir
cieux lils il la disposition des pauvres qui 1'e vnienlla douche. Sur la porte de ce modeflle éta~
blissement on lisait,:
lni~
Lava
lO,
el porta grahallll1l.
Chacun pouvnit alor y prendre des bnills, c'éau premier occupant. L !I buv ,urs n' avaient
�-15 aucun agrément; la seule promenade des malades
se trouvait dons le couvent des Capucins; les riches et les pauvres étaient reçus indistinctement
dans de mouvaises aubergs~
Le besoin de se
guérir et l'efficacité des caux foi aient oublier
pendant la cure, aux riches leur fierté, aux nobles
l'orgueil de leur Daissance.
C'est dans cet état que l\lesdames de France, en
1785, trouvèrent l'établissement de Vichy. Elles
résolurent alors de remédier à tous les inconvénients d'une pareille situation. L'architecte Janson fut chorgé de dresser un plan, dans lequel sc
trouvait une galerie couverte, pour mettre les malades à l'abri des intempéries de l'air; les baignoires d'hommes et de femmes, qui jusque-là
étaient placées dans le mOrne cabinet, au grand
désngrément des boigneurs, furent séparées pour
toujours. D'autres améliorations avaient été pro~
j tées par les fondatrices, dont la présence, dit le
haron Lucas, ful un bonheur pour le pays, et surtout pour les pauvres; mnis la Révolution aya nt
tout détruit. Vichy l'esta san se ours jusIlu'en
j 806, époque à laquelle les thermes et les terr s
qui les environnaient, ur lesquelles on Il Mti plus
tnrd le grond établissement actuel, devinl' nt la
propriété de l'Elat.
gu 1812, Nnpoléon, p nl10nt la campagne de
RUssie, affecta, par un décret daté de Gumbinnen,
�-14 une petite somme aux thermes de Vichy: celle
somme fut employée à l'acquisition des maisons
qui gênaient les abords de l'établissement, ainsi
qu'à celle du terrain du parc, sur lequel, à la
même éjJoque, on a dessiné et planté ces belles
allées d'arbres, qui font aujourd'hui les délices des
baigneurs.
En 18H~,
M'no la duchesse d'Angoulême étnllt
venue à Viehy, des projets d'embellissement et
d'ograndissement furent do nouveau arrêtés, ce
qui permit ù ln cluches e de poser la premicre
pierre de l'élnblissement actuel, ct de contribuer
de ses propres deniers ù la con 'truction de cctédinec, d'nprès les plans de !\J. Hose-Beauvais, dont
les dispo ilions devaient s'adnptcr aux anciennes
constructions. Ces plans nyant été npprouvés, Ics
travllux furent commencés ct terminés en 1829 j
ils ont donné pour résultat l'édifice que l'on voit
aujourd'hui en face du pnrc. Mme la duchesse était
venue de nouveau ù Vichy Il 1830 pour y reprendre le caux, lorsque ln révolution de ,Iuill t'
éc:llltll. C'est de là qu'Ile partit pour sc rendre Cil
xiI.
En 18f1.G, M. CUllin-Griduino, olor ministre
du commcrrc, cncourngé par la prospérité toujours croissnnlc de ces therm " inlroduisit IInl1s
l' "Labti' ement des am "Iiol'alions importantes; il
Y nt (' \eulel' Jes emhelli sements lirig6s uvee
�-15 - ,
solÎt par M. Isabelle, architecte du gouvernement,
dans les salons et la rotonde.
Vich~
d'à présent,
L'ancienne et petite ville de Vichy, située sur
la route impériale de Paris à Nîmes, Il 21~5
mèlres
au-dessus du niveau de la mef, fait partie Ju déparlement de l'Allier (arrondissement de la Palisse, conton de Cusset); elle e t à 87 lieues de
Paris, à 16 lieues de !\Ioulins, à 15 lieues de
Clermont-Ferrand et à 38 lieueg de Lyon.
Vichy sc divise en deux parties, Vt'chy-laVille et Vichy-les-Bains; elle est assise sur la
rive droite de l'Allier, dont la direction, pur
fUppOl't il la ville, est du sud au nord. La vallée
qui l'entoure st riche en productions de toule
pèce; l'air y est pur, le climat doux t tempéré. Les habitants y sont polis, hons ct !llTahl s,
qualités qu'il' doivent sans doule !lU contoct an11\1(\1 du grano monde ct d' la nobles e qui, de
tous les pays, sc donnent rendez - vous ù ces
thermes si jU5ternent renommés. Les personnes
qui recherchent les caux, dans le but d'étendre
leurs relalions socinlcH, doivent e rendr particulièrement il Vichy: c'est là en end que l'on
l'('I1Con t1' lu bonne compagnie, ct les plaisirs qu'on
y trouve font naître tous Ic' UliS des mUl'iag s
�-
16-
imprévus, ou des affections qu'on dit être constontes.
Les hobitants, au nombre de 2,000 environ,
sont généralement d'une taille peu élevée, d'un
tempérament plutôt Iymphathillue que sanO'uin;
leur système musculaire est peu développé.
On n'y voit jamais de maladies épidémiques, et
quoique plusieurs personnes, en 184.0, y soient
mortes du choléra qu'elles y avoient opporlé,
celle cruelle moladie n'o pu s'y propoger.
Les femmes sont d'une taille moyenne, plus
jolies que belles, d'une franchise amicale ct naturelle qui plaît; elles ont la peau blanche, de
beaux yeux, la phy ionomie agréable, douce, spirituelle, ct de bel! s dents.
Indépcndomment de la campagne, qui offre au
bniITneur le plus riant séjour, des roule agréables,
bien entretenues ct faciles viennent y aboutir de
toule parls. « Cette siluotion est si bell , disait
o
If rn 1676 Mm de Sévigné, qu
si 1 s bergers de
(C l'Astrée étaient
ncore dOTls cc monde, il ne
« flludmit pas le chercher ailleurs qu'à Vichy.»
Qu dirait aujourd'hui relle femme cél~bre,
si
ellc revoyait Vichy avec les mbellissem ots que
la civilisation y n apportés cl puis tte époque?
Autrefois, dit M. Dourdon, une riche hérit~e
sc
réservait prrsque toujours, pllr clause express
insérée ou contrat d moriog 1 d'ôtre conduite,
�-
17 -
une fois au moins, aux eaux de Pyrmont, alors si
célèbres par leur affluence et leurs plaisirs; aujourd 'hui, c'est pour aller à Vichy que cette clause
devrait être imposée aux fiancés, dans ces sortes
de con trats.
Vichy-la-Vûle se ressentdeson antiquité; elle
est d'un aspect triste ct malheureux; les rues y
son l étroi tes, désagréables, escarpées, et la plu part
mnl pavées. Plusieurs maisons tombent en ruines;
mais de nouvelles constructions, fort élégantes et
à plusieurs étoges, les remplacent tous les jours.
On trouve néanmoins dans les mai ons, malgré
leur triste apparence, des appnrtemenls ct des
chambres qui ne laissent rien il désir r aux mulades, sous le rapport tIes soins ct de la propreté.
Vichy-les-Bains sc distingue, au contl'aire,
par l'élégancr. de ses nombreux hôtels ct la coquetterie de ses maisons particulières, propre,
bien telllles, ayantloutes un jardin d'Ilgrém nt.
Les ru fi y ont larg s et l'air y circule librement.
Ln vic y est facile ct pa plus dispendieuse
qu'nill urs; les produits de tout genre yabonrient; le pauvre ct le riche y trouvent une nourriture, un logement cL des soins convenables. Les
il1(lig nts, indépendamm nL de l'hôpital civil, qui
nu besoin pourrait les recueillir, p uvcnt s'y loger
cl y êtl' nourris moyennant 1 franc pal' jour; la
dépen e journali rc du riche, pour y Nre COD-
�-
18-
vennblement nourri et logé, est de 6 à 10 francs.
De nombreux marchands des villes voisines, et
même de Paris, viennent, pendanlla saison, ouvrir des magasins où J'on trouve toutes sOl'les de
produits, parmi lesquels on distingue particulièrement les incrustations ou pélriftcations ùe SaintNect:Jire ou de Saint-Alire, près Clermont, ainsi
que les dentelles du Puy.
Le chem in de fer qui va de Paris à ClermonlFerrant, passant par Moulins, laisse trois fois pal'
jour Ù ~ainl-GermdsFoé,
il 8 ] ilomètres de Vichy, les voyageurs qui viennent de Paris,
de Lyon ou de Clermollt. Le lrujet de la station
ne aint-GermaÎII à Vichy se fait en une heure,
sur une l'Oille racile ct agréable: UII service direct
de messageries ou de voilure particulières, que
1'011 trouve il ln gare de ainl-Germain, met Vich y ell relation journalières av c Paris. Je Mid i et
l'Auvergne .
Duns un an, un embranchement du chemin
de fer, venan t d Sni Il l-Cermai n, sera 'ollstrui t
jusqu·ùVichy. Le rrouvernem ntenafuit prendre
l' ngagcm nt Ù lu Comparrnie du 'hemin de fer
du Bourbonnais, clans l'intérêt de malades, qui
sc renrl('nt tous les nns ù s therm .
L'industri du pay onsist, ù tCllir un h6t 1
l'rami, des chambres ou cl s mniRons particuli r ,; il en résultc que 1 nombr cl • vi.i-
�-19 teurs constitue la bonne ou la mauvaise fortune
des habitants; car, une fois la saison terminée,
chaque propriétaire ferme sa demeure et va solitairemellt sc réfugier dans un coin de sa maison,
attendant si lencieusement le retour de la saison
prochaine. Les rues elles-mOrnes sont désertes,
et cc n' st qu'à de longs inlervalles qu'on rencontre, le soir, quelques habitanls allardés, mu1Iis d'nne lalltcrne . Jais, au silôt que le soleil du
mois de mai "ppnra1t, Vichy s'anime lout à coup
d'une physionomie tle fNe.
Le produit du sol suffit ordinairement à la
nourriture des habitants, qui sont très- obrcs ;
chacun récolte il peu près pour la consommation
de son année, en sorte que Vichy n'a véritablement d'importanco que ce lle qu'elle tire de ses
caux, les plus fréquentées de France, ct qui font
inconle lnblement de celle ville la métropole de
lIOS établissem nts thermaux.
fornlld. étnbli seult'nt thermal.
L'6tnbliswment que l'on voit oujourd'hui Cil
face tin parc, ct dont /10U~
v n OTH, de faire l'historique, offre un parallélogramme rcclanf"rle,
aynntcinquonle-s pt mèlr s tic côté sur soi 'antesei7. tic lal'g '. Lu façnde principale r 'garde )e
nlidi; 110 pré~ent
dix-sept arcades qui tlonnent
�-
20-
entrée dans une galerie au rez-de-chaussée; nu
premier étage existe un nombre égal de fenêtres
cintrées; l'intérieur, au niveau du sol, contient
des cabinets de bains très-élégants, enrichis de
peintures, ornés de glaces, et revêtus de carreaux
de porcelaine, avec des étuves à côté, pour y
chllulfer le linge. Cet édifice renferme actuellement cent baignoires, huit douches avec baignoires, quatre à percussion, et quatre ascendantes. Des promenades ou salles d'attente
règnent autour des cabinets; ces salles communiquent entre elles par une galerie centrale, d'où
l'on découvre quatre cours occupées provisoirement par quatre rolond s renfermnnt quinze cabinets de bains inoccupés, mais qui, au besoin,
pourraient être mis il la disposition des malades.
La parlie du Mtiment en face de l'Mtel des bains
est con acrée aux dames, tandis que le côté opposé e t ré ervé au service des hommes.
Au premier étage. donnant sur 1 parc am l
ur une partie de la grande galerie de com(lU
munication Ju rez-de-chau sée, se trouvent de
vnsles snlons, décoré avec )e meilleur goüt et la
plus grande riche sc. A côt'- de ces b au alons.
on voit également un cabinet de 1 clure avec
tous les journaux, une salle de billard, el au
milieu une Vil te rolonde qui sert de sali de
bnl, de thM.tre cl de oncerl ; elle est ornée
�- 21de glaces et enrichie de superbes peintures allégoriques.
La façade principale de ce bâtiment donne sur
le parc, qui s'ouvre aux promeneurs par cinq
grandes allées plantées de beaux platanes, de tilleuls, et ornées de fleurs. Dans celle du milieu,
on voit plusieurs rangs de chaises où viennent
s'asseoir les malades, pour respirer l'nir frnis du
jour et attendre, le soir, l'heure du concert.
Du côté gauche de cet établissement, en face
de l'entrée réservée aux dames, on voit la nouvelle rue Montar t, ornée de riches magasins
dans lesquels on remnrque tout ce que peuvent
olTrir, en objets utiles et de bon goût, les galeries
parisiennes les mieux nssorlies, tels que bijoux
anciens ou modérnes, cabinets de leclure, lingerie, modes, toilettes de femmes les plu ' ravissalltes, venant de Paris ou fnbriquées ù Vichy par
ùes mains parisiennes. Comme produits de la localité, on y trouve également les élolTes des Grivals, lu outelleri , les incru sta tion, ainsi que
le ru meux sucre cl' orge de Larbaud.
ur cc mOrne ôté, longeant l'établissement
thcl'mnl jusqu'à la somee de la Grande-Grille,
on voit aujourd'hui, à la place de l'an 'iell hôt 1 ùes post s, un nouvel édifJ e ù trois étoges,
roçuue slyle Louis XIII, ornée de ba\eolls, portant
I)OUI' enseigne: Hôtel des Bains, dont l' 61é-
�-
22-
gance et l'aération Ile peuvent qu'Nre favorables
à la santé des malades.
Plus loin, à l'angle norù de la galerie des
sources, on remarque, de l'autre côté de la rue,
le petit établi sement annexe, renfermant vingt
baignoires, consacré pécialemcnt à l'assistance
publique; derrière, un grand pavillon servant à
loger les réservoirs d'eau minérale et d'cau ùouce,
pour le service courant des bains et de douches;
à gauche, on remarque un vaste laboratoire,
ùans lequel sc préparent, par l'évaporation des
eaux minérale, les sels nalurel de Vichy; plus
loin, de va les con tructions, où se trouvent la
buanderie, la lingerie, les mugnsins pour l'expédi lion des caux tran. portées et la machi ne Il vapeur. An-d ssous de toules ces dépendances sc
trou vont de vast s rés l'Voirs ou Melles de r "serve,
creusé et maçonné dans la lerre) duns lesquels
vienncnt c rendre le aux du puits Lucas, de la
Gronde-Grille et du puils Curré, formant ainsi
lIne ma 'se d'cau con 'idéruble, Jlour a urel' le
sen iec et tenir en réserve le chiJ]'re de dix mille
bains.
'ou cl établls<;cJllcut thel'JUIlI.
L lIouvel "lablissrment, xécuté sur les plalls
de ~1. Hadg'l', ar'hilp('te (1· la f'l'me n :t85H,
c t un vaste rcelulI"( • de soixulIl - 'pt III tres de
���-
25-
longueur sur une profondeur de soixante -deux
mètres. La façade de devant regarùe l'est, ct fait,
pour ainsi dire, la continuation du côté ouest du
grand édiGce thermal; il 'ouvre par un jarùin
que sépare de la voie publique une grille en fer.
On y compte quatre galeries dont deux latérales
et deux transversales, où sont placés les cabinets
de bains. La galerie principale règne dans toute
la profondeur de cette vusle con~truli.
Toutes
les conditions d'hygiène ont été parfaitement
observées. La hauteur des voûtes, la grandeur
des cour, qui mesurent chacune six cent vingtcinq mètres curré , contribuent il l'aération si
essentielle à un élablissement de baiu . . Lcs cours
cllcs-m6mcs sont destinécs à reccvoir dcs plantalions utilcs à la salubrité de J'atmosphère. Deux
pavillon semblablcs terminent chaque extrémité
de la granùe galcrie. Lcs pilastres et le fronton
peuvent 6tre rapportés à l'ordre Toscan. Le centre du frontispice est orné d'un écusson sur Icquel sc trouve sculpté l'N impérial. Le nouvel
étllbli sement thermal l'enferme cent cillquante
baignoire ct vingt cabin ts de douches; d'où il
résulte qu' n ne consacrant que douze heures
au, buins, on peut cn donner, plU jour, dix-huit
CCllt quarante-huit de plu. Le malade. , pal'
Con ' "quent, lrouveront dé ormais des Ilcurcs
plus fuvorable au résultat do leur lraitemcul.
�-
24-
Etablissement balnéaire (le l'hôpital civil.
En 1819, on créa, commennnexe, !'établissement thermal de l'hôpital, bâti sur une portion
du jardin appartenant ù l'hospice, et situé sur la
place Rosalie. Cet établissement se compose d'une
jolie salle d'attenle, de onze cabinels de bains et
ùe sept cabinets Je douches ascendantes, ainsi
que J'une élégante pi cine destinée aux dames,
pouvant contenir seize pel' on ne . Ces c/lbinets
renferment actuellement vingt-cinq baignoires.
L'eau minérale qui alimente cet établissement
provient de la source que l'on voit uu milieu de la
place, et qui porte le nom de source de j'Hôpital.
Depuis le 26 juillet 1830, époque il laquelle
Mm" la duchesse d'Angoul~me
quilta Vichy, le
gouvernement n'a pas ces é de faire de sa riüces
con idérables pour l'entretien des bâtiment et la
con ervalion des sources.
En 1833, )e frères Brosson d vinrent, il titre
de l'ermier , adjudicataircs cleseaux pOUl' lieur ans,
moyennant ulle somme aOlluelle de 26,000 rrullc .
Mais, 0. parlir du 1er févri r 1842, l'Etat a admini lré pour son compl', jusqu'au mois de juill
lSr:3. Drpui celle époque, le g uvcrnement a
cédé s s ùroits à Ull ompagnic f rmi r ,l'epréentée par m. A. aBou cl VoIlé, pour ulle
�-
25-
durée de trente-trois ans, en leur imposant des
charges et des conditions dont nous ne devons
pas nous occuper ici, mais qu'on trouvera dans
le Bulletin des lois du 10 juio 1853. Il nous
surfira de dire que de grands travaux ont été
faits, que d'importantes améliorations ont été
introduites, dans le service des bains et des douches, par MM. les concessionnaires, afin de rem·
plir leurs obligations envers l'Etat et ùe venirau
secours des malades, pour lesquels l'administration est pleine de sollicitude.
Le gouvernement toutefois s'est réservé Je
droit exclusif des travaux d'aménagemellt, de
l'entretien et de la conservation des sources,
SOUi:! la direction actuelle de M. Pigeon, ingénieur des mines.
'ral'If des eaux nüué"nle . ...
Le prix de J'exportatiop des bouteilles d' au
tuinérale cst fi é ù 60 centimes le litre, mbullage compris, ct ù 35 centimes le demi-litre.
Chacun peut, en outre, fuire remplir des bouleilles d'un litre ou d'un demi-litre, à rai on de
30 c nLimes pour les premi l'e t de 15 centimes
pour 1 s autres, plus 5 centime pOUl' la ap ule
et le bouchon.
�-
2G-
'J'arlf des bains ct du linge supplémentaire.
(Loi du 10 juin 1853. EXlr"ÎI du cahier do! chargos.)
Dain avec 1 peignoir eL 2 serviettes ...... " ..
Douche ordinaire, 1 peignoil' et 2 sel'l"iclles ..
Douche en baignoire, 1 pdgnoil' cl 2 sel·lielles.
DOuche ascendanLe sans linge ............... .
Dain de pieds sans linge ............. · ... . . .
11'1'. 2!"i e.
1 2:;
75
» 40
»
20
Lin(Jc supplémentairc ou pris séparémellt.
UII fond de Lain...............
Un pCigIlOil·...................
Une sel'vielle... . ..............
20
centimes.
1
15
10
,elon les be oins, le service des bnini:i t des
douches peut commencer Ù fjuntre heure du
mntin el se prolonger jusqu'à neuf heures du
sOir.
La durée des bains est d'une heure quinze minule , y compris le temps nécc saire pour ln loiletle; au delà d'un heure quinze minutes, le
bain doit Nr pn)'é double.
L's burcnux sontouverls nu public depui huit
heures du malin ju qu'à cinq heures du soir,
c:\c (lLé 1 5 dimonches et rNes.
Ln cl ~Iivrun
e des curLes, )l ur hains gruti~,
a l.ieu cl puis UIIC heure jusqu'à (Iuutrc heures du
SOI ('.
nes mesures sont pri 'C pour Jonncr des bains
à domicile) Cil 'ns de hrsoill.
�-
27-
Quelques baignoires sont réservées, pour donnerdesbains d'eau douce, au prixde 75 centimes.
Les cachets de bains ct de douches, pour les
deux établ issef!1en ts, sont distribués dans la grande
galerie de l'établi 'sement.
Les bains et les douches d'eau minérale ne
sont ùonnés que SUl' l'ordonnance des méùecins
résiùnn t il Vichy.
Le nombre de bains donnés par l'administration progresse tous les ans d'ulle manière si remarquable qu'en 1855 elle a donné 139,737 bains;
en 1856, 144,766; et en 1857, 164,995.
Les bouteilles d'eau transportées out suivi
également ce mouvement ascensionnel: en 1855
il a été expédié, ùes diverses source de Vichy, 557,5ft.O bouteilles d'cau; SUl' cc nombre,
19,738 pour l'étranger, ùont 11,000 pour l'Angleterre; en 18"-6,656,271; ut' ce nombre il
J en a cu 50,38[~
expédiées à l'étranrrer, dont
a8,000 en Angl 'terre; en 1857, 674,/"82,
dont 85,369 hors de France, ct, 'ur cc nombre,
67,000 pour l'Angleterre; en 1858, 795,000,
dont 195,000 pour l'étranger, y compris l'Angleterro pour 82,000.
�-
28-
Hôpital thermal militl11re.
Cet établissement, cr66 en 1847, est da à la
sollicitude toute paternelle de l'admillistration de
la guerre en faveur de nos soldats malades, et
particulièrement en faveur de ceux qui, par suite
des t'atigues de la guerre ou du climat d'Afrique,
ont besoin du 'secours de eaux de Vichy pour
rétablir leur santé.
Le ministre de la marine désigne également
tous les ans des militaires de soo département,
dont le nombre est relativement aussi considérable que celui de l'armée de terre, par suite du
séjour que font les marins dans les colonie et les
diverses r6gions ùes pays chouds, où les maladie du foie, de l'estomac et des iote tin sont si
fréquentes.
D'après une cir ulaire de M. le ministre de la
guerre, en date du 13 février 18~.3,
trente offiei l'S, jusqu'au grad de capitaine inclusivement, pouvaient être dirigés sur Vichy; ces
ofnciers étoient logés t\ leurs frais, et recevaient
gratuitement les bains de J'établissement.
En 181.!", 1\1. le baron Dubouchet, intendant
militair de ln division, ayant vu ù Vichy un
simple soldat pl' ndre 1 eaux ROU d habits
d'indigent, 'crivit immédiat ment à M. le minis-
�-
29-
tre de la guerre pour réclamer, en faveur des
sous-officiers et soldats de l'armée, une position
officielle plus convenable, et digne, en tout point.
des hommes qui sacrifient leur santé aux intérêts
'et à l'honneur du pays. M. le ministre de la
guerre. et particulièrement M. le baron Martineau
de Chenez, partageant la sollicitude de M. l'intendant de la division, il fut décidé que les sousofficiers et sold ats seraient à l'avenir envoyés à
Vichy, et qu'ils y jouiraient des mêmes avantages
que les officiers. Par suite de ce concours bienveillant, une Commission composée d'un sous-intendant militaire, d'un officier du génie et d'un
médecin de l'armée. fut nommée pour e rendre
à Vichy, vers la fin de la saison de 184.6, avec
mi sion d'exnminer ct de traiter, s'il 'J avait lieu,
de l'achat de l'hMel Cornil. Cette Commi sion
ayant été unanime sur les convenances de l'h6tel,
et les propriétaires dé irant en faire l'ubnndon à
un étnblis ment hospitalier plutôt qu'à un pnrtieulier, les conditions du mar('M furent bient6t
arrêt es et conclues, sauf ratification par 1\1. le
ministre de la guerre, moyennant le prix: de
140,000 fruncs.
M. le minislre du commerce, désirant, de son
Mé, concourir Ct cette œuvre de bienfaisance,
s' mpresso. de concéder, pour l'usage cl s mnlndes
militaires,1 droit de pui cr 24,000 litres d'eau
2.
�-
30-
minérale dans les sources de J'établissement.
Cet hôtel, un des plus grands et des mieux situés de Vichy, peut recevoir aujourd'hui, avee
les nouvelles constructions qui viennent d'être
terminées, quatre-vingt-dix ofûeiers et soixante
sous-officiers et soldats, chuque officier étan t logé
dan une chambre particulière; et si le besoin
du service l'e>.igeait, ce nombre de cent cinquante
ma lades, effectif actuel, pourrai t être porté sans
difficulté à deux cent cinq. Or, comme la sai on
dure cent vingt jours ct que chaque malade peut
y l'ester quarante jours, cela donne la Cacullé de
les renouveler trois foi , et de recevoir un nombr total d ix cent quinze malades pendant le
coursd'ulle saisoll.
Les malades militnires, jusqu'ù présent,ont été
obligés de se scrvir de baiIT(\oil'e de J'élablissem nt civil, pour profiter des eaux à cu concédées; mais cet inconvénient n'est qu provisoire,
cal' M. le mini lI' de la guerr , SUI' la proposition
du Comité du g~nic,
a consacré des fonds ù la
construction d'ull étahlissement baln('aire compl t, dont les travuux seront t l'minés en 1 60,
liVet piscines, bllignoires, dou lies de tOlite espücc
ct. hllin,; d \ vnpeur, d'apr),s lc plnn pl"OpO é pur
ln Commi':ion
�31 Ilospice civil.
L'hospice civil de Vichy, situé sur la place Ro·
salie, peut recevoir toute l'année soixante-dix
malades, vieillards ou enfants des deux sexes. Sa
chapelle, dont la façade style moyen ~ge
est d'as·
sez mauvais goût, reçoit plus particulièrement,
penùant la saison, les dévotions des étrangers.
En 18ft.8, un étage a élé ajouté au bàtimenL de'
droite en entrant dans la cour, de façon ù pouvoir
y loger commodément et ainement soixante malades indigents, venus de toutes les parties de Iii
France. Dans cc nombre, trenle lits sont destinés aux IlOmmes ct autant aux femmes; mais cc
nombre sc trouve réduit ù cinquante - quatre,
ù cau e de six lits ré ervés par droit de fondation.
Si, pendant la sai:!on, quelques malades quittent l'hÔpital, par ~uite
de guérison on par tout
autre motif, d'autres p uvent les remplacer immédiatement, jusqu'à lu lin dc la saison, laquelle
commence le 1 cr.i Uill eUinit Je 1cr septembre. Les
malades sc haignaient outreroi:! dalls de' piscines
<{ui n' xist nt plus; aujourd'hui ils prennent leurs
bains dans Je petit '·tablis ment consueré il l'assistance publique.
'OUl' t'ltrc aumi ' ù jouir ùu bén '·fiee de l'admis-
�-
32-
sion à l'hospice, le malade, dont la cure est de
vingt jours, doit être muni d'un certificat d'indigence, délivré pDr le maire de sa commune et légalisé par le sous-préfet; ou bien d'un certificat
du percepteur des contributions, lérralisé par le
maire, constatant que la personne n'est pas imposée à plus de 10 francs. Si le malade est mineur,
il doit être porteur d'un extrait des impositions
du rère ou de la mère. Il est nécessaire toutefois,
pour que le malades so ient assurés d'y trouver
de la place, en arrivant Il Vic.hy, qu'ils adressent
à l'avance leur demande par l'intermédiaire du
préfet de leur département, lequel e t prévenu,
pnr l'administration de l'hospice, de l'époque à
laquelle le malade ilourrn être reçu. Celui-ci fera
bi n de se munir d'un certificat du médecin dont
il aura reçu 1 soins, pour servir de guide à c lui
(lui doit les Ini continuer à son arrivée à Vi hv.
Cet hospic e t aujourd'hui des ervi par sept
s ur de charité, de l'ordre d nint-Vincent de
Paul. Elles préparent dans leur pharmacie, qui
P.. t parfnitem nt tenue, d'excell nte ' pa till s de
Vi hy, dont le produit s rt ù augmenter leur
l'CS ources pOlir le
oularr ment des pauvre ;
cil fj dirigent cn m~
temps une école gratuit
de jeune 1111 5, fondé cn 17 5.
�- 35Etablissement hydrothél'apique.
Il existe également à Vichy, depuis 1858, un
établissement de douches froides, dirigé par le
docteur .lardet; ce nouveau moyen de secours ne
pourra qu'être utile aux malades et favorable, par
con équent, aux habitants de Vichy,
EXClu'slons.
Toutes les promenades des environs de Vichy
peu ven t e faire il pied, il âne ou en "oi ture. Tous
les jours, après choque repas, des troupeaux d'ânes bien harnachés et des voitures éléganteS viennent stationner à la porte des principaux hôtels,
et offrir aux baigneurs le plaisir de fuire une pro~
menade ou une excursion dans les environs.
La montagne Vere .
Cette promenade, ù ~. kilomètres de Vichy, st
la plus fréquentée ùes environs; c'est aussi une
de plus fll'iles, à cnuse de lu distance. On peut
s'y renùre à pied, en voiture ou à âne; le chemin
qui y conduit commence li la rue Ballore; qucl-
•
�-
34 -
'
ques pas plus loin, on traverse les deux bras du
Sichon, qui verse, non loin de là, son tribut à la
rivière de l'Allier; puis on commence à gravir,
au milieu des vignes, des vergers et des fermes,
un chemin agréablement accidenté, qui conduit
à un petit village appartenant à la commune de'
Creuzier-le-Vieux. Lorsqu'on il atteint les limites
de ce hameau, on tourne à droite, ct quelques
instants après on est au pied d'uo monticule entouré de vignes, au sommet duquel sc trouve un
plateau, limite de J'exeur ion, d'où la vue s'étend de la manière la plus ravissante sur tout le
ba sin de Vichy, et permet de distinguer les détours fa ntasq ues de l'Allier, les bois ct les villages
environnants ù plusieurs lieues ù la ronde. Depuis quelques allnées, un habitant du hameau
voisin a construit sur le plateau un kiosque, où
1'011 trouye ù satisfaire tout il lu foi
III vue, la
soif t III faim.
AlIéo
110
ltlcsllnnlcs.
Cette promenade, la plus rapprochée de Viehy,
st située au bout de la rue Ballor , ct commencc
à l'établissement hydrothérapique; c'est la plus
fréquentée, comme QUAsi ln rlus favorabl au' rêveri cl l'imagination. Elle con 'de ('n une hell
�-
35-
allée, plantée de très-beaux peupliers, qui rappellent le séjour de l\'Iesdames Aùelaïde et Victàire
de France, en l'honneur desquelles furent commencées, en 1785, les premières plantntions,
restaurées par les soins du docteur baron Lucas,
lors du premier séjour de la duchesse d'Angoulême.
Indépendamment de l'air pur et frais qu'oll y
respire, la vue se perd sur un paysage charmant.
Rien, en effet, n'est plus capricieux que ces belles
prairies émaillées de fleurs; J'oreille, en même
temps, se trouve agréablement nattée par Je
hruit ùes caux vives du Sichon, bordé d'arbrps
ombreux, qui ornent ses deux rives jusqu'au pont
de Cu~set.
Le premier objet qui se présente il la vue du
promeneur est un moulin il farine, autrefois destiné au blanchiment des toiles; rlus loin est un
nutre moulin, celui ùu couvent des Célestins, le
m(!me qui jadis procurait de si grand bénéfices li
la communauté. On rencontre ensuite, ù côté d'ull
nutre moulin, une humble et bien trisle fabrique
Ile gros draps, donl les produits, tissés pilr un seul
métier ù mnin, sont vendus dans le pals au," hahitnnlS de la montagne. En continuant celle belle
u\'eIlUc, on arrive ainsi aux porles de ,us et.
�-
36Cusset.
La ville de Cusset est située à 3 kilomètres de
Vichy, entre deux petites rivières que l'on appelle:
l'une, le Sichon; et l'autre, le Jolan. Elle est dominée de tous côtés, excepté du côté de l'ouest,
par les dernières parlies des montagnes du Forez.
Cusset est le chef-lieu du canton et le siége du
tribunal de première instance. Son nom lui vient,
dit-on, de Cuzey, qui, en langue cellique, signifie
caché.
Cetre ville est très-ancienne; son existence
remonte au neuvième siècle; une foule d'événements qu'il e t inutile de rapporter ici, mais que
le lecteur trouvera dans l'ouvrage du docteur Gil'lludel, sc rattachent à son histoire.
Nous diron ' cependant, à cause des monuments
qui . istent ellcore et qui rappellent 'es époques
reculée de on origine, que cc fut à Cusset qu'eut
lieu, n l'nnnée 1lt,4.0, la fameuse entrevue cl
harles II uvee le dauphin son fils, qui fut plus
tard Louis Tl, ct le duc d Bourbon. La maison
où c '8 Il r onnages jllustr s se réunil'ent e 't situé Sur la plllce : elle apporti nt Ù M. Bélol. Les
p l' Olln s qui l'habitent se font llli vrui rlni ir
d'admettre les étrangers à la yi itel'. II n 'xiste
un autre de ln même époque, du c6té opposé;
�-
37-
loules deux sont reconnaissables ù leur con Lruclion particulière, slyle du quinzième siècle, moitié en bois, moitié en maçon nerie ; leurs toi ls son t
très.aigus et soutenus par de gigantesques pignons
faisant saillie au dehor5.
L'ég lise, qu'on aperçoit en fnce, est un ouvrage
du douzième siècle; à droite on voit le couvent
des chanoinesses avec son cloître, dont qu'elques
parti es dotent de l'époque romane: il est aujourd'hui occupé par le tribunal et la mairie; la chapelle a été transformée en halle au blé.
On remarque encore avec intérêt, dans les diverses l'ues rie Cusset, quelques maison. construite dans le style de la fin du quinzième siècle.
En venant de Vichy, nprès avoir passé le pont
pour antrer Jans Cusset, on nperçoit à droite une
lour noire, massive, profondément enracinée
dans le 01, ct dont le murs ont vingt pieds
ù'épais eur ju qu 'à la rlale-forme, laquelle étnil
nulr rois garn ie de rénenux et de mClr.hecoulis.
C'est la d rni re dr.s quatre tOUl' qui servaient ù
défendre l' ntré d'ulle de guatr portes principales de la vi" , la pl u forli fiée sous Lou is xr;
ce monarque en fil une place d'arm es rel vant de
Son autorité r yale: t bien Iu,i n prit, ditl'hisloir, cnr lor ù la révolte ùes eigneur du 13ourbonnui', de l'Auvergne t du Berry, Cil se L tint
bon trestn fidèle il son proteC'teur. L'illl1l'i ur
:1
�- 38fIe cetle lour . crt aujourd' hu i de prison; les étages
.ont voûtés, et les cuchots placés ùans ces divers
étages sont taillés duns l'épaisseur des murs.
Les rue de la ville sont étroites et tortueuses.
Dans beaucoup de maisons, les habitants du rezde-chaussée se trouvent au-dessous du niveau du
sol, et les ruisseaux nombreux, qui si llonnent les
rue en lous sens, contribuent il entretenir une
humidité nui 'ible dans ces maisons.
Le promenades publiques sont lorges, aérées
et garnies de très-beaux platanes; les maisons
qui Ic bordcnt, du côté de la campagnc, sont géllérulcmcnt con 'truites avcc goût.
Lc blé clic vin sonl Ics seulcs production du
pays. Ce demi"r, qui c t fortemellt cbargé en
couleur, s'ncidi(ic tl' s-promptclllcnt.
CUR ct l'os 'ède ' gn Icment pl usieurs pu its arlésiclI d'cau minérale alcaline, ainsi qu'ull élllbii semclIL Ù' baills upparlenant il M. B rll'and.
L" Al'dol
1~I'C,
Celle
tursion, ulle des plus ogl'éuhlcs dcs
'IIviI'OIl:, il U J ilornètrcs de Vichy, comlllencc
nu dcl~
du fllulluut g d, Cuss 'l; le trnj t e fuit
SUI' UIIC roulc IICII\C, qui 'C l'cnd Ù Ferri l'CS et
ù la Cloi).ùu-Suù. Le 'hclIlin qu l'on a Ù PUI'(,ou-
�- 39rir sc lrouve encaissé, ct dominé à droite et à gauche par deux séries d'épaisses montognes, dont
les pentes inférieures descendent jusqu'au bord
ùu Sichon. Celles de gau~he
sont formées por des
roches primitives de porphyre verdâtre, ou d'un
brun rOllgC'lÎtre quartzifère, parsemées de cristaux de re ldspath, de quartz ct de talc, entièrement arides et snns traces de végétation . A droite
et en bus on voit couler l'eau du ichon qui sc
rend à l'Allier, ù'obord en nappes tranquilles,
plus loill, Cil se précipitant comme un torrent et
sc brisant ,ne!.: rraca ù travers les rocher'; de ce
('ôté '{!lè\'en l rn piùelOcn t de hou tes montagnes,
Ics dernicres de la chnÎne du Forez, recouvertes
toujours vcrt~,
dOllll'asd'arbustes t de ch~nes
pect forllle, avec l'aridité du sol du côté opposé,
un contra te frappant. L' Il mble ùe ccU \'1IIIée
a quelque chose d i mnje tueux, qu'elle n'a rien
il en vier Il ux si les les plus pi ttor ·s~
ues de lu Suis c.
Le premi l' ohjet ~ui
jadis arrêtait le voyageur
dan celte prolO nnde étuit un rocher connu sou
h· lIom de Saut de la Chèvre.
Comllle tou ' h's lIistori n. qui ont écrit sur
"ich~
' font mention d'un léO' 'nde (lui 'y rnLLa('hc, j(' crois fi ',c's air d' Il dir ICI un mot,
])icil flue le 1'0 'hcl' qui lui il scni dt, pr"le, le
Il ' l' , i~lt'
plus, la mille l'il)lllll fnil di . pnruill'c de}lui' 1 ft 6, pour ouvrir un pnssnge plu I/lrgl' LI
�-
40-
la nouvelle roule. Voici cette légende: « Sur ce
li eu ex istait jadis un rocher qui fermait l'entrée
de la vallée. Un jour, sur la partie la plus élevée,
une chèvre s'était avancée pour y brouter quelques
restes d'une maigre végétation, mais à pei ne avaitelle achevé qu'un loup affamé s'élançait pour en
faire sa proie. La lutte ne pouvallt ~tre
éga le, la
chèvre sc précipita dans l'espace et vint tomber,
sans accident, sur le bord du Sichon. Lc loup
youlut en faire autant; mais, moins heureux que
la chèvre, il se tua Jans sa chute. » Avant la
deslruction du rocher, nne pauvre femme, Gilberte, avait fait Je celte hi toire son gogne-pain ;
placée là pendant toute la saison des aux, elle
rllcontait cette légende, et l'auditeur en portant
lui loissa ittoujours un témoiO"nage d sa charité .
Bientôt oprès avoir franchi ccl espace, on arril'e nu hameau des Grivnls, à 5 ki lom\lre's dc
ichy, cOllnu par so belle nlature de coton l sa
(""brique d'étofres communcs, mais Lr s-estimées.
Celle fubrique, qui occupe ortlinoircment dc deux
cent cinquallte ù troi' 'cnts ouvriers, e t J'une
grande ressource pour le pays, il cau e du trovail
qu'elle procure à toules l" familles pouvres de
environs, ù l'exceptioll des étrongers, qui n'y
sont pas admi '.
En avançant de plus en plu Jans la vallée,
d'autres sites toujours plu piLlor sques conùui-
�-
41-
sent jusqu'au pontjelé sur leSichon.Aprèsl'avoir
rranehi, on gravit une colline assez escarpée, du
haut de laquelle 011 aperçoit l'Ardoisière; on
abandonne alors la grande route pour descendre
un pelit sentier et traverser le Sichon, sur une
mauvaise passerelle . Mais si on laisse le pOlit à sa
droite, pour suivre à gauche le seutier tracé dans
le bois, formé d'épais taillis de chênes et de coudriers, on arrive, après quelques minutes de marche, à la hauleur d'un pelit monticule; de 1ft on
enlend, à sa droite, le bruit d'une cascDde perdue
au milieu de l'épaisseur d'une riche végétation,
qui indique qu'on est arrivé au Gour-Saillant.
Les curieux qui veulent s'en approcher sont obligés de desecnure SUl' le flanc du ravin en s'accrochant aux bouquels de chênes et de fougères;
après un repos de quelques in tants .ur ces roehors, on remonte le sentier qui, quelques pas
plus loin, v'Ous conduit à l'Ardoisière.
Autrefois, un homme, pendant la saison des
caux, se tenait dans les environs pOUl' conduire
les curieux dan la grotte ou voûte souterroine;
au boul de cette grolle, qu'on ne peut visiter qu'à
l'oido d'une lOl'che allumée, se trouve un largo
puits, profond ct rempli d'euu, creusé depuis la
fin du siècle dernier pour l'exploitation de l'urdoisc; dcpuis longt~mps,
co puits est abandonné à
cause de la qualité trop cu sante ùe ses produit.
�-42 Aujourd'hui, Je cicerone solitaire est remplacé par
un petit hôtel avec restaurant et jardin d'agrément.
EII orLant de la grotle creusée au pied de la
colline, on aperçoit, en montant, les ruines d'un
vieux château que la chronique du pays dit avoir
appartenu il l'ordre des Templiers: c'est le mont
Peyroux; la vue qu'on découvre de là est si étendue qu'on se trouve uffisamment dédommagé de
cc surcroît de fatigue ascensionnelle.
1I1alavaux et le Casino.
Après avoir quitté l'Aruoi ire, et du haut des
ruines du château tles T mpli 'I"S, on voit en face
une vallée profonde, étroite, trisle ct aride: c'est
la vl~e
du Jolan; on a pect lugubre lui a valu,
dans le langage populair, le nom de Muluvaux.
ou vallée Maudite.
,i, nu lieu de rélrorTrad l', commec'e tl'u [Ille,
011 d', il') cOlilillUC!' le ch mill qui c tlracé sur
10 cr le do lu Olonlngne pOUl" rejoindre Cu sel, on
sc trouvo sur un lerrain qui porLe 1 nom de la
Côt de Justice, il couse des exécutions capitales,
qui uvni('lItlieu autrefois sur celle collin. A cette
localité se l'attache un au lI' 'ouv nir, 'clui d'un
jeune fille qui, victime, il y Il cul m nt quelque
anné ,d'un trop viol n I\mour, ('t hOllt u d
�-
43-
sa faib lesse, se précipita dans un lac voisin. Une
croix de bo is a été posée, en souvenir, dOlls cc
liflU abandonné, qui n'offre au visiteur, pour tout
dédommagement, qu'un immense panorama trop
commun aux environs de Vichy pour aller en
chercher un nus i loin.
Mois si, au lieu de suivre le chemin de "Ardoisière lorsqu'on arrive aux dernières maisons du
faubourg en sortant de Cusset, on prend à gauche
le chemin qui gravit la montagne jusqu'au sommet, on arrive ainsi au Casino, lieu de distruction
dont la vue est des plus ravis antes; en suivant
celle route, on se trouve bienlôt aussi nu milieu
des gorges sauvages de la vallée Maudite, il 7 kilomèlres de Vichy.
La Côto Saint-AIllantl.
On app Ile côle oint-Amand utle belle cofline,
situéCl\!t, kilomèlre de Vichy. Celte promenade,
qui e tUile des plus fréquenté s, ne peut s fuire
qu'à pied ou Il ~n . Celle excuI"ion a pour avan·
lag d'offrir nu visil ur, de cc point élevé, les
plu beaux siles qu'il soit possible de voir. Du
'Ôlé de l' ouesl, on 0 per~:oi
l à ses pieds le Oa IlC de
ln colline. enlièrem 'nl planté de vigiles, qui ,'6l ndentjusqu'uu villngo d'Abrest; plUR loin, l
dons la m m dire lioll, le cours sinu ux de la
�-
44-
rivière d'Allier, le village et les sources ue Haute·
rive, la forêt de Randan, et, à l'horizon, la riche ct
fertile Limagne d'Auvergne. Si Il lrallsparellce ue
l'air le permet, on découvre éga lement, de ce poio t
élevé, les lours de la cathédrale de Clermout. le
Puy-de-DÔme, le mont Dore ct le Canta l; à gauche ,1es montagnes de Thiers, el le sombre Montoncelle; à droite, Vichy, son étab li s cment thermal,
se beaux hôtels entourés de jardins; au delà, le
Sichon, cl plus loin enfin les vignes du Creuzier.
ChlUcau de Randan.
Cc chCtteau est situé au milieu de la forêt Je
cc nom, il 16 ki lomètres de Vichy. ur la l'ive
gauche de l'Allier, un chemill fa ·jlc et bien entrcten u COIlU ui t, ù tra vcr ' la forèt, ù cette résiden c prillci rn.
L'histoire Ju chÔlcau nou' Ilppr IId qu'il" été
Mti ct occupé par les religi ux de l'ordre de
uilll-J3clIOÎt, vers le ixièrne siècle; mais tI'uutres hi toriens pensent (Ju'il li été commen ,6 sous
Frunçois lor ou sons Henri Il, SOli /ils. Quoi qu 'il
en soit, Grégoirc de Tours l'apporte que cc eouvent était célebre pur les v rtu ' tic s sr ligieux.
Vers le uou1.i me si cie, il fut trun rormé n châteuu féodal, ct devint en lf..D1 lu propriété d'Anne
�-
45-
de Polignac, veuve du comte de Sancerre, tué à la
bataille de Marignan .
. En 1518, cette veuve ayant épousé l<'rançois
de La Rochefoucauld, cette terre passa, par héritage, dans cette maison.
En 1566, elle fut érigée en comté, et en 1590
elle devint la propriété du comte de Ra~dn.
Ce n'est qu'en 1821 que ce domaine, vendu
un i grand nombre de fois, fut acheté par Mme la
princesse Adelaïde d'Orléans, sœur du roi LouisPhilippe, Ù 1\1. le comte de Choiseul-Pl'uslin. De
grands travaux et des embellissements ont été
exécutés dans celle belle rési ence penda nt la vie
de la princesse, qui l'a léguée pal' testament ù
1\1. le duc de Montpensier, sou neveu. Celle propriété appartient aujourd' hui ù M. le duc de Galiera.
En arrivant, on voit en face la cour d'honneur, garllie d'une belle 'Trille en ('cr soutenue
par des piédestaux que urmonte un lion combattant un serpent. Au fond est la fa 'aùe du château,
élevé de deux étuges couronnés par des tourelle'
en briques. La façade du c6lé opposé présente
trois étages, d'où 1'011 voit le panorama le plus
agréable dos environs, A droite et à gaucho, l'œil
s'ét nd dan une vallée baignée pal' Je ' caux de
l'Allier, cl Ill'ichie pal' li Ile abolldallte végétation.
La gros' t ur de l'OllC -L e ' ~ III cule parti e (lui
a.
�- 46reste des anciennes constructions; elle est occupée par les appartements désignés sous le nom
de logis du roi. Les autres parties de ce château
ont été modifiées suivant le goût moderne, et les
fo ssés entièrement comblés.
L'intérieur est remarquable pur sa décoration,
ses riches peintures et ses armoires garnies d'une
foule d'objet de curiosité. Aprè avoir parcouru
le grand salon de famifle, la bibliothèque et la
chambre dite du roi, 011 passe sur une terrasse qui
conduit il la chapelle. Celte chapelle fi\e l'attention des vi it urs par ses belles verl\s~
représenla nt les trois verlus théologale, la Foi, l'Espérance cl b Charilé. Dans un pelit oraloire, on
remarque égalemellt un toblcuu d, (J'rantl prix,
représenlnnL le martyre d suinlo Dorolhée; les
personnnges qui ont . ervi de mooèl s sOlltMmo de
Genlis L 'eA trois élèves; Loui -Philipp, alof'
âgé de ùouz ans, ct es deux l'r(·res.
La olle il manger aCluell", anciennes cui ine
du r,h!\leau, manque ù'élévation cl de lumière;
les sil lon ' qui lil préci\dcnt sont l'ev'lu. de stuc
im iltlll(, par la di~erslé
des conlcurs, les plus
b '1\\1 ' mnrbres connu, l ornés d'urabesllue ' décorant les voùt's elles punnpnux.
LI) parc csl Il toule henul('; l'air
e'l toujours frais; dc' allées, grillld.s pt bien sabl 'cs,
lai 'sl'nl voir de l'lllp ' l'II I{·mp.; Il petites chau-
�-
47-
mières ou des cabinets rustiques. Les bois qui
fo !\f; pa rtie de ce séjour lui donnent une valeur
considérab le, dont le revenu était consacré, tous
les ans, à l'amé lioration ainsi qu'à l'agrandissement du domaine, au grand avantage des petits
propriétaires voisins. Ln princesse était la bienfaitrice des pauvres de Randan et des villages environnants. Elle avait fondé des maisons d'a ile
pour les viei lIards et des écoles pou ries enran ts. Un
registre, qu'elle s'empressait de consulter if son
arrivée à Randan, est encore déposé dans le salon
pour recevoir les noms des visiteurs du chôteall.
Naguèrc celle riche habitation o/J'rait un illtél'êt
de plus par les tableaux de Camille. les aquarelles,
le' trophées J'ormes et les curiosités de toule espèce rapportées cl s voyage lointains. Tou ces
objets onl disparu aujourd'hui des salles qu'ils
ornaient autrefois.
Itlaunlont.
En sortant cl Randan, 011 peut sc diri"er \crs
)e château de Maumont, ou l' nùe7.-vous dl' cha~se,
dépelldance de Randan, il G ki 10111 \1 rps rie distance.
Ce monument, modèle de château gothillull, /l'l'C
tou l'elles. donjon, cd'neau \ ct Il l'll1oi l'ic~,
il été
Mti par) S 01'<11' !\ dl' Mla' Adelaide, pOUl' Nl'I~
�- 48agréable à ses neveux, sur l'emplacement d'une
ancienne commanderie de Templiers. On l'a Sl}rnommé le rendez-vous de chasse, parce que telle
étnit sa destination, lorsque clans la belle saison
les princes venaient rendre visite à Mm e Aclcluïde.
En quittallt Maumont, on peut regagner Vichy
pal' la route de Ntmes, en traversant l'Allier sur
le beau pont de Ris, dont l'architecture moyen
âge s'harmonise parfaitement uvec Maumont, Mli
il la même époque.
ChâtC{\ll .l'Et'fiut.
Le châleau du maréchal d'ErGOL, père de Cinq.
Murs, exécuté;\ Lyon, pur ordre ùe Hichelicl1, le
12 septembre 164.2, est siluu à 20 ki lomèlres de
Vichy. Pour s'y rellùre, on traverse le pont cl
Vichy, le villilO'e de Ve se, Je bois Garot cl une
partie de la forêt d Rauùun, on arrive elluil ur le 01 de ln riche Limogn, l bientôt
apI' 011 est Cil vue du châtea u d'Effiat, de ses
puvilloll ' couvcrt ' d'ardoiscs, tels qu' ils ex i taienL
d s 1557.
On Bcrcllduit, il yu quelqu" années, ail 'MLeou
d'Effiut pour y voir lu choml rc Ù cOllch '1' du mllréchul. Tout y était nlol's pUl'failcmclIl conservé,
hi Il (IUC 1111' cl dru siè -1(''1 \1 ~c nt pa 56 p :Il' lù.
�-
49-
On y voyait encore le lit et le fauteuil qui avaient
servi au maréchal, le tout orné de riches tentures
en velours et soie cramoisis brodés d'or et d'argent. Tous ces objets ayant été vendus, depuis
deux ou trois ans Je publ ic a dû renoncer à cette
excursion, qui n'offre plus aujourd'hui à la curiosité des visiteurs que les murs et les dispositions
des salles de l'ancien château.
Châ.teldon.
La petite ville de Châteldon est située à 21 kilomètres environ de Vichy, arrondissement de
Thiers, sur la route do Paris à Nîmes et sur lu
droite do J'Allier. On lraverse, Ilvantd'y arriver, les
vilJ{)1T Sd'Abre t, de Saint-Yorre ~ de la MaisonUlan 'he ; à peu ùe di tance de là, et après uvoir
pas'6 Je second pont, on prend le premier chemin
il gauche, qui vous conduit ùireetement ù Chi\toldon. Cetto p titevillo ost bâtie au ba d'une eolline, Sur un sol granitique; les rues sont étroites,
le' maison noires t mal construites, le tout d'un
aspect tri lo et malheureux: un ruisseau d'cau
vive, 10 Vauzil' Il, qui baigne 1 mai 'ons, traverse
la ville dans toule 'n longueur. La population y
ct , ollO'ret u 'e ; 011 Y voit un grand nombre de
fl'lIlmcs afl'eet6es cie gOÎtres, maladie attribuée ft
l'cau du lorr 'nt, dont les habitant font UI1 U ag
�- 50habituel, muis celle cause n'est peut-être pas la
seule. Toules les collines environnantes sont couvertes d ~ vignes, et le vin qu'on y récolte est, sans
contredit, le meilleur de l'Auvergne: il est léger
et agréable au goût. Du haut de ces coteaux on
découvre un magniüque panorama: les montagnes de Thiers, la chaîne du Forez, le vieux
Montoncelleel sesrichessa pins,lcs châteaux de la
Molle, de Chabnnllcs, du Périger el de Randan,
le mont Dore, Clermont, Riom, le Puy-dc-DÔme
ct les mon tngncs du CaillaI.
DUliS la pUrlie supérieure du villa ge sc trouve
le vieux châlcnu, monument du moy n âge, d'un
a peel sombre . L'épaisseur des mur, l'enlrée Jes
portes, la ui 'iribution intérieurc des sall es el des
corridors, touL relrace le souyeuir ùcs vieux lIlanoir~
de la féodalité. On y voit cncorc un de
ccs puits obscur appelés oubliellas, au fonu ùe.quels lu mort par la faim arrivait 1 ntcment aux
malheur 'U es victimes que III barbarie du temps y
précipilait.
Les chroniques uu pays rapportcnt que c'est
en 1108, sous le l'rgne de Louis le Gros, que fut
Mlie celle fortcrcsse.
L'(~nlic,
quc )'on apcrçoit ('n enLrant dan le
village, fai snit partie de l'ullc\ 'n COUVCIlt. d 's Cordeliers; clic 11 ',té bi\tie, dit-on, 1\ 1357. Dall!:!
Lous 1 s ('us, il est rucile d, voir (lU' Ile (' t fort
�-
51 -
ancienne, aux scu lptures du moyen âge que l'on
remarque sur son portai l, représentant d'un côté
un moine, et de l'autre un satyre écorché.
Châteldon est principa lement connu par ses
Sources cl 'eau ID inérale froide et ferrugi neuse,
dont les propriétés sont depuis longtemps justement appréciées. Ces sources sont uu nombre de
deux: celle des vignes ct celle de la montagne;
toules les deux sonl placées sur le bord du torrent
dont nous avons parlé. La première apparlient au
doct 'ur Desbre 'l, de Cusset, qui en est en même
lem ps le médeci n inspecteur; el la seconde ,1
M. Paron, propriétaire du château. L'analyse chimiqu' qui Cil Il clé faite a constalé que celte cau
/'errufl'ineus avait la plus grande analorrie avec
les caux de 'pa, avec celle différence que celle '
de Châleldon renferment beaucoup plu ' de mati res salines. On les prend en boisson senlement,
pour rélablir les règles L l'elev r la COli tilution
ch z 1 s pel' onnc affaiblies, lymphatique ou
scroful uses. Ou les boiL peu sur place, parce
qu'rllcs supportent très-bien le transport et ,C
COllsc('\'cnL en bouteillcs plusicur ' années sans sc
Ùétompo 'c r. On lrouve auprès de , sources un petit
hôtel nvee deux ca hilld ' de bains, pour 'j recevoir
les '1lJr1qu 8 malades qui 'y pre 'cntent tou ' 1('8
uns, l'll'époque de la ni 'on.
�-
52-
Châtoau do Busset.
Cette belle propriété, à 14· kilomètres de Vichy, est bâtie sur les dernières montagnes du
Forez. La partie la plus élevée du château est une
tour gothique, ùans le style cl u quatorzième siècle,
et connue sous le nom ùe tour de Riom.
L'histoire de ce château l'apporte qu'en 1374,
Guillaume de Vichy en était le seigneur ; que de
cette famille il passa dans la maison d'Allèrrre et
enlin dans celle des ducs de Bourgogne, dont les
propriétaires actuels sont les descendants, par
suite du mariage de Marguerite d'Allègre avec
Pierre de Bourbon-Bu set. Celte branche de la
mai on de Bourbon eut pour auleur Loui de
Bourbon, fils de Charles ICI' ct dl Agnès ùe Bourgoalle, Ilommé évO(lue de Liége, cc qui ne l'empOcha pus d'épouser la veuve du duc de Gueldres,
111 d'obtenir plus lard que cc mariage fût déclaré
légitime, pOl' leUres patentes du roi Louis XIII,
sur la demonde de Philippe de Busset, cn 1618.
Le oe. C 'lldHnls de Louis de Bourbon furent recOllnus l' gitimes héritiers de lu mai 'on royale de
Bourbon, ct qunlifié du litre cl cousin du roi,
tilre 'lui leur fut on(irmé, cn 1661, pur Louis IV.
De loill, cc chAteau offre une perspective d'uu
�-
53-
grande étendue, et le panorama qui se présente
à l'horizon, lorsqu'on est arrivé sur les lieux,
forme le tableau le plus ravissant et le plus varié
des environs de Vichy.
Les poillts les plus intéressants de ce sile élevé
et.sur lesquels l'œil s'arrête avec plaisir sont:
l'élégant pont de Ris, le château de Maumont, la
Limugne lout cntière, et puis, nu loin, la cathédrale de Clermont, lePuy~-Dôm,
le monl Dore
et le cours sinueux de l'Allier, qui lan tôt se
montre, el tantôt disparaît sous la verdure des
taillis.
L'intérieur du château est remarquable par le
bOIl goftt qui a présidé à sa décora lion ; les salles,
les corridors et les terrasses ofl'reut dans leur
nsemble le lype le plus parfait des beaux domailles d'autr fois.
Cette propriété 1.1 pparlenai l au générnl François-Louis-Jo epl!, comle de Bourbou-Bussel,
morl le HI. décembre 18 - 6 à Paris, lrnn porté il
Bu selle 15 septembre 1857, au milieu d'une
nombreuse population, accourue de toules parts
pour lui adres el' un demier adieu elle remercier
de tous scs bicllfait . Dans cc cortége funèbre sc
lrouvail également le corp' de sa belle-lille, ln
r mme de son fils Gilspard, morte quelque jour '
auparavant par suite d'un accident ulfreux.
MM. Charles ct Ga pard, les deux (ils jumeaux
�- 54du général, habitent aujourd'hu i ce château; le
premier est marié avec la petite-fille de Mme la
duchesse de Gon Lau t-Bi 1'00, don t la présence est
si utile flUX pauvres du pay qui, par ses soins,
trouvent uan ce 'éjour bienveillance, secours et
protection.
ChMeau de Charmeil.
Ce cMleau, situé sur ln roule de Sainl-Pourçain, il 8 kilomètres de Vichy, sur la rive gauche de l'Allier, est une d s plus jolie' propr iétés
des environs; sa situutioll est des plus agréabics; du côlé de l'Allier, la vu', npI"s avoir par·
couru ulle étend uc con id "l'able de belles pmi rics,
vient sc reposer Ilgréablement sur les cotenux du
Cr 'usier; à droite et à gau he, on voit, dan l'e·
pac , un horizon charmant l'orm', par les jardins, les bois et le terres d· cc b 'élU domaine.
Lu constructioll du ch~leau
n' 'l pas lI' S-llllci Hnc; clle uate du Lemps de Louis J V, si l'on
en juge par 1 peinture ' pincées sur 1 s parties
up"ri ures des porles el des cil mini'es. La distribulion inléri ure est parl'oil ll'ameublement
d'un lr\ ·bon goût.
Le chl\.l !lU de Charm il npport nail. 1\I m o la
marqui e douairi re d'EH , morle 'II 1851.
�-
55-
Elle venait tous les ans l'habiter pendant la saison
des bains.
Ce domaine appartient actuellement à MmD d'E·
vry, sa belle-fille, aujourd'hui MDle la marquise
de l\1ontc)'narù, dont le nom continue à être béni
par lous les malheureux du pays.
Géologie.
Par Sil situation, Vichy fait incontestnblement
portie de celte partie de l'Auvergne connue sous
le nom de Limagne. On suppose que la vallée
de Vichy, depuis Cusset jusqu'à Gannat, Il élé
longtcmp' submergée; qu'elle formait un grand
lac donl J'cau s'était peu à peu ùirigéo par des
rivièr set ùes ruis'eauxju qu'à la mer, et qu'enfin toules cc voies d'écoulement s'étaient réunies
en lInc seule pour former l'Allier.
Les divcrs pro,luits souterrain, trouvés il tout s les (~r0<Jucs
ùans cellc conlrée, Ollt donné un
grand poids à c 'lle opinion. Cr.s produil , pnr
leur lluLul'c, indiquent que cc bus in était rempli
par une cau dou C : ce sont des cailloux roulés et
trouvé sur des monlngncs, cl 'S os ises calcaires,
d ''j coquillilg S, cl • trac s de 'quelelt s d'/lnimaux IIlltédiluvi 'n , de pois OIlS d'cnu douce,
d'oi eaux aquatique et de plante Inconnues, en-
�- 56fouis et conservés par la chaux dans des dépôts
calcaires. Ce grand lac se trouvait borné pur des
mOlltagnes de différente nature, mais particulièrement de nature granitique, et des roches primitives, comme celles que l'on trouve sur la
route de l'Ardoisière.
On pense aussi que le niveau de ce lac aurnit
élé déplacé par des secousses dues à des mouvements volcaniques, et que des rnonlugnes se
sernient montrées par suite de ces ébranlements
soulerrains; ou bien que des produits salios,
déposés successivement au niveau du sol, aul'aient, en obstruant leurs propres issues, formé,
par le mouvement ascensionnel, d'autres montaNlles. Dans tous les cas, c'est ainsi que sc sont
organisée ces masses calcaires, dures, compactes
et verticulemcn t oud ulées d' arragoll ile, que 1I0US
voyons au-de sus de la source des Célestins. On
trouve dan ' les diver cs parties du sol de Vichy,
qui appartient aux lerraills diluvicns ct postdiluvicfl', le calcaire siliceux et argileux pouvant
rournir d'excellenle chaux hydrauliqu . Le 01
proprcmellt dit est formé par de l'urgilo-calcaire
plus ou moins plastique; il appartient au terrain
tertiaire moyen ct au terrain d'alluvion.
�Du cli1l11l t
57-
t lle III v(!gétatiotl (le Vichy.
Le climat de Vichy est doux et tempéré; pendant l'hiver, on y voit souvent de la neige, à ca use
du voi sinage des montagncs de l'Auvergne; le
printemps, néanmoins. y commence de bonn e
heure. C'est pourquoi les malades feraient bien,
dans l'intérêt de leur santé, de se rendre il Vichy
ù partir du mois de mai, qui est ordinairement le
plus beau et le plus agréable de la saison, Les
bord s dc l'Allier et du ichon sont alors plu =,
fl euri s qu'à loute au trc époque de l'année.
Pendant l' été, on y éprouve parfois des chaleurs assez fort es. mai s qui heureusement se
trouvent tempé rée le so ir par la bri e de l'Alli l'!'
t dn ,ichon ; de' orages violents éclatellt souvent aussi, ù cuu c des hau les montagnes d'Auvergne. En autom ne, le moi d'octobre est ordinairement tl' S-bCIl U, et ce n'est qu'u u mois de
novembr que des brouillards, venant d 5 plaine'
de ln Limngne. ' 'tenden t parfois comme un voile
épa is sur la vll.lIée de Vichy .
L s espèce vég"ta les qui crois ent dans les
nvirons sont semblables à ce ll es du Bourbon nais el de l'Auvergne . La fl ore de Vichy diffère
peu de ce lle de Paris, !Ill ndu que l'élévation de
�-
58-
Cusset au-de sus du niveau Je la mer, dit le
docteur Girauùet, est éga le à celle de Paris, ainsi
que la moyenne des deux températures.
Du règne animal.
Il sur6ra, je pense, pour atteindre le but que
je me sui proposé, de donner un operçu des diverses espèce animales qu'on trouve dans les 11viron de Vichy, afin de fuire connaître aux vi ileu r les res.ources du pn ys. i\ u nom bre des
produit de ce gr.nrc, j'nurai à 'ignaler particuliel'emcnl pnrmi les crustacés: l'éercvis~
commune; parm i les 11 01·S.9O 11 5 fourn is pn r le Sichon,
l'Allier cl le Jolan, ainsi que par les étllllgS environnllnts: le saumOIl, la truite, le brocbet, la
rarfle, le goujon, la lunche, l'allguille et ln lumproie.
Dun la famille des oiseaux palmipèdes, on y
voit: le canard /luvage, la sarcelle, le pluvier,
le vanlleau, la bécasse, 1 foulque ùes bords Jes
l'' lan<rs, la perdrix rouge et la grive.
Parmi 1 s quadrupèdes, on y trouve, comme
pnrLoul aill Ul'g, l, mouton, dOllt l'e pèct pelile, Hin i que le bœuf. Sc vellux ernicnt de
très-bonne '1ualitû si, pour écollomi '1' 1 I/lit de '
va 'Iles, le!! habitants Il 1 s vCllIlaient pour lrc
�- 59aballus, aus ilôl après leur naissance, ù ce point
qu'à Vichy le veau le plus àgé n'a jamais plus
d'un mois.
Le sanglier y est très-rare. Parmi les animaux nuisib les, on rencontre la vipère, le loup
et le renard .
• Du règne minél'al.
Vichy est blHi en "rGnde partie sur Ull terrain
qui a pour bu se principal e une roche cal caire,
formée par les dép6Ls sa lin s success ifs et ascensionnels. laissé par le di ve rses sources th crmotnin éral es , qui ouru 'nl de loules parts ; le rocher
u'arra go nile Je ln source de Cc l sLin s en offre
1111 e:- empl e indiqu ant uffisa nrrnc nl Ics phénotn ènes qui ont Jû s'opérer anciennement sou s
cc rapport.
La Jécouverle ues puils arlé iens 1I0US met
hr. ureuse ment ù l'abri des inqui étuJ es qu'il serail
permis J 'uvoir, Jans un Lemps fort éloigné san s
Joule, uu sujet de l'occlusion fulur des sources
nulul' II cs , que l'/ln cionn e so urce des Céles tins
Lellu ù foiro craintlr ' J puis IOll gte mps.
La roche de Cu l 'lin s ost lIll O sorLe uc muraille
ue huil ù dix m\ Lr d'épa i. 'eur , et ue plus ùe
cent m\ lrcs de l a r ~e ul';
su ùispos iti on r présente
�une suite oe couches concentriques, peu épa isses et
complétement yerticale , il surface mamelonnée.
Sa composition est de calcai re crisLollisé, basilaire
et translucide, ùont les fibres sont perpendiculaires au plan des couches; sa texture est libreuse
ou compacte, ayant la forme et les propriétés de
l'arragonite. Sur J'autres points, on voit des cellules oblongues, produites sans doute par un dégagement de gaz, au moment où la matière calcaire éta it encore à l'état de p~te.
On a vu, en creu ant le puil de Lordy,
dan l'enclos des Célestins, que plus profondéIII nt celle couche verticale devient Lout à l'ail
horizon laie. Ce travertin, ou mas calcaire con('rétionnée, est exploité comme moellon; le plus
récent, qui e t cristolli é t grisâtre, serL il faire
de la ha ux. II est composé de carbonale de chaux,
de mogné ie, ùe fer, de mangon/\ e et d'oro-ile.
II est p rmi de croire, d'oprè 1 s divers trous
LI sonùe qui ont élé pratiqués, depui quelques
anllées, dons le environs d iehy,que l'él IICln'
cl la nnpr d'cou minéral peul avoir 10 kilometre de su perft ci '.
D'après le docteur iraud l, le terrain de Vi·
ehy est formé de morne grislÎlre dans le. nvirons
du Si 'hon, t parlout nill urs de 01 'air blanchâtre.
Sur lu hauteur de la 'M
uint-Amand, ott
�-
61 -
trouve un terrain peu épai , formé de marne jaunàlre, avec des débris de roches primitives, de
quartz et de galets; plus bas, Lous ces produits
sont mélangés avec une grande quanlilé de sable,
des scories volcaniques de diverses couleurs, des
grès rerrugineux, des fragments de porphyre
quartzifère variés et des poudingues anciens.
Le lit de l'Allier est rormé par du sable, du
quartz et des gu lets ; la nature de cc sol ct le
Cours ropide de ln rivière, dan s les environs de
Vichy, sont deux circonstances qui ne perm etletlt
pos, comme ~uelq
es personn es l'ont nvuncé, de
supposer que ce soit il l'Allier qu'on doi ve nllrihuer les nombreuses fi èvres d'accès qui sc mOllil'estaient autrefois vers l'outomne. Toul indique,
nu co ntraire, que le lerriloire de Vichy est un
pnys lrès-so in; mois il füut dir uu si que le roui suge du chonvre qu'on y cu ltivait jodi., opération dont on cOl1 l1aÎ t l' in so lubrilé, devait Otre conidéré comme la cause déterminanle des fi "vrcs
donl on n totll pnrl ", t cc qui) prouve, c'est
fine, d puis que celle cullure a diminué dnns
les env irotls de Vichy, les fièvres ont di spa ru.
OI-~ilC
l10s SOnl'{' es.
Que de théorie n'u-l-on pliS imarrinées pour
expliquer la -haleur con tanle dcs caux minéra.\.
�-
62-
les! Mais comme il serait trop lon g d'entrer
dllns des délails à ce sujet, je me cOlltentera i
de rapporter les explicfltions qui paraisse nt se
rapprocher le plus de la vér ité, et qu'on doit admeUre comme vraies, jusqu'à ce que des faits plus
positifs soient venus nous démontrer le con traire.
Plusieurs ingénieurs des mines, M. 'l'etru en
particu li er, ont remarqué depuis longtemps, que
plus on s'ellfon ce dan s la terre et plus sa température est élevée, dans la proportion de 1 derrré
de clHll eur par 2,- ou 30 mètres de profondeur.
M. Arago a éga lemellt constaté cc fa it dans le fora ge
du puits arté icn ùe Crenell , dont l'ca u, à une
tempprature ùe 32 degrés centigrad('s, provellait
d'un sondnge qui avait 5!a.Omètres de IH0l'ond cul',
te qui prouvc qu'il exi te au ce ntrc de notre globe
un ro)'er de calorique, dont l'élévnlioll de tem(ll'roturo doit nécessaircmrnt lellir tout Cil fules métaux 1 s moills fusibles. No us
sion, m~c
'o)'ons éoa ll'mellt, d'autre part, que h's matière
yonlie pllr les volcalls nous arril'ent toul 'S en
('"sinn. Ces faits étant parfaitl'rnellt démontrés, il
doit ('II résulter, pal' cOllséque llL, quo le aux:
pluviales, Cil s'irdiltrant pins ou moin' [lro/'ondélllPllt dans lc ~ril
ùe la lc'n'c, s'échauffcnt d'autallt plu ' qu' -Iles anin'nt plus pl ès cl ' foyer
ct'uLl'nl pL cl'l'illeur l'clou!' su!' la su d'II cc du globe
clic auront suivi, cn m~rne
Lemps, HIIC dir cLi n
�-
63-
plus perpendiculaire. Cette théorie explique évidemment la cause probable de la chaleur toujours
égale des caux minérales.
II existe, en outre, une granue dilférence entrc
les caux thermo-minérales et les caux douces, en
ce que celles-ci augmentent ou diminuent suivant
que les pluies sont plus ou moins abondantes,
landis que rien de semblable n'a lieu avec les caux
thermales, doot le débit ne varie pas. Un autre
fuit également con tant, c'est que, quelle que soit
lu température de l'atmosphère, celle des caux
thermales ne varie jamais. Une seule circon8tance,
cependant, peut la fuire varier; c'est un grand
tremblement de terre ou une éruption volcaniqu .
Nous ajoutr-rons en~,
comme dernière remarque,
que toules 1 s sourcns d'aux thermale. e rencontrent généralcm utdan Ics environs de li ux
où 'xistent des foyers volcllniques.
11 est prouvé aussi que toute 1 s caux minérales UI! \lch y, mÔme les ource jaill issa nte de Huutcriyo, soul'llellt du c:ulcllire d'eau douce, calcaire
qui forme Je fOllu il la vallée de l'Allier, ct
<lU' ,Ile proviennent d s terroins primordiau}. qui,
d'après M. Boulntlgpr, constituent, avec le dépÔt
la 'ustro, lino IIlIppe plu ou moins étendue, d'où
elle arrivent ensuite il la url'ace du sol, nprè '
avoir lravcl' \ 1 s couch s dc terrain terliaires
par cl ,s ~!jSI\'
5 naturel! s.
�-
64
Dans un l'apport adressé en 1852 à M. le miIlistre du commerce, par M. Dufl'énoy, inspecteur
général des mines, il est dit: « Partout où l'on a
CI sondé dans une étendue de 10 kilomètres aulour
CI des sources de Vichy, OII a Lrouvé des sources al« calines gazeuses analogues il cel/cs de Vichy. II y
« a donc dans cc bassin une quantité d'cau minéu raie considérable. Les sondages ont appris que
CI ces différentes sources sortenttoules d'un terrain
CI d'alluvion qui couvrela vallée de l'Allier; ellesse
(C sont arrêlées il une couche argileuse rougeâtre,
(1 parai sant régner partout au même nive!lu, et
« divi aotle terraill d'alluvion en deux parties. La
« onde, après avoir traversé celle couche, a, Cil
CI effet, constammellt rapporté des subles analogues
C( il ceux de la partic supérieure. On peut dOliC
« con idérer le terrain d'alluvion situé au-cl 'ssous
« de la couche argileuse comme formant une esc( pèce d'épong , qui reçoit les eaux minérale ' de
« la heminée d'ascension, et les transmet il la
« surface, soit par des puilS artésiens naturels,
Il comme le puiL ' Carré,
oit par d s ouvcrtur
CI tubulaires qu'oll pratiquc dans sn ma se au
(1 mo)' '0 de fora'" s. »
D'apr
1. Bouquct, la proportioll de sels
fourni pal' les seize sources d'cou minérale du
bassin d~ Vichy, nm lIécs il la sUl'face du sol, e t
évaluée par 'c chitn~e
Ù ,102 kiloO'ramme' par
�- 65jour', cc (lui fait j,861,230 kilogrammes par
anllée, dont la plus grande partie se perd dans
les eaux de l'Allier.
TABLEAUindiquant les diverses températures qui ont été
observées à diverses epoques à Viohy.
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Le résullal de toutes ce expériences ùémonll'e
que la température de la so urce de la GrandeGrille, Ilprès avoir sensiblement diminué, a beaucoup augmenté, uinsi que SOIl débit, depui les
nouveaux travaux de caplnge. La diminution de
la lcmpérnlurc des eaux minérales, ditl\1. Boulanger, paraît t nir il ln variation du produit des
sources, dont le refroidis ornent lluLul'cl serait
4.
�-
66-
(ro utant plus pui ssant qu'i l .. 'exercerait sur une
masse d'eau moi ns considérabl e.
Produit ou jaugeage des sources .
VI\ODUITS DES SOUlt CES DE VICllY
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On voit, d'a près e tabl eo u, que les sources
d'eou miné rale de Vichy Ollt très-pen varié sous
le ra ppo rt dc le\lr \ olu lIle, et qu e l' aug ment ati on
qui cs t il1 diquée ùalls les ùerni,'rc co lounes doit
êt re atl rib uée' aux gra nd' trnva u dc co ptilge,
hnbile nH' nl cXl~
ul é Cil 18 q, pnr M. J'in gé nieur
Frunco is, cl plus tu Il par M. Pigeon.
�-ô7 Des prOllriétés llhyslques ct chimiques des caux
de , -,city en général.
Les propriétés physiques des eaux alcalines de
Vichy sont d'lIbord d'être chaudes, excepté celles
de la source des Célestins; claires, limpides el gazeuses: la quantilé de gaz acide cnrbonique que
ces ea ux ren ferment est si cOllsidérahle, qu' cn s'échappant, cc gnz les rend bulleuses et bruyante.,
COmme J'cau qui bout. Elles ont un goût piquant,
aigrelet, d'une snveur légèrcmeliL alcaline, lixiviell e, au dire des anciens, caractère di tinctifet
domin nnt de toules les fontaines minérales de
Vieh)'. Celle saveur alcaline n'a d'ailleur rien de
désn gré/lble, à CHU e de l'acide carbonique qui sn
Ù{'gage lorsqu'on la boit. Cet acide se trouve méInn g6 avec une ecl'Laine quantité d'air ntmosphérique, plus ox)'géné que celui de l'atmosphèrc.
Les méJ cins qui ont écrit anciennement sur le
eaux de Vieh) 'accordent pour attribuer il tout 5
les sources J'odeur d'h)drogl\nc .ulfuré. Cetlr
plus nujourd'hui d'une mnnièrl'
odeur n'c\ist~
SPl\sihle, si cc n'psUI Iii source LUGilS, ôl la source
Chol\wl, t't IIU puilS Ln-rd)', Ellos laisscnt cl "po~cr
SUr les h rds des bassins du sous-cnrhollntc de
choux, tenu ('n dissolution par J'acide carboniql1e
lih\'C', avec quclqn trac s d'oxyd de fer. Il
rCOla~\I(,
égal 'ment une matière vert cie nature
�-
6&-
végéto-animale qui se développe à la surface de
l'cau, sous l'influence directe des rayons solaires.
et qu'on ne remarque pa.s dans III sein de la terre;
elle est surtout très-il pparen te à la source de l'HÔpital; Berzélius l'a trouvée aussi dans les eaux
de Carlsbad. Elle a été décrite sous le nom de tremella thermalis, parce qu'on la rencontre dans
toules les eaux minérales chaudes; on y aperçoit
en outre de la glairine et de la sulruraire. Elles
colorent en bleu le papier de tournesol rougi par
un aciùe faible; mais il faul attendre, pour qlle
l'en'ct soi t com plet, l'en tier dégagement de l'acide
carbonique libre.
Voici, d'apr s l'Iwaly e (lui en il été faite en
1825 pal' M. Lon gchnmps, les substances qu'elles
conti nuent par litre:
SUllSTAl\'CES
li I NS I .~S
sounr,gs .
..........-.
-- . '
conlOllUl'S
~
HAUX.
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8
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Il l.
ii I.
0,540
gr.
gr.
gr.
gr.
Ca rbonnH' /lr 10l/ do 4.U81 \ 4,0 14 4,U8l1. 6,0513
- d~ chaux..• o,a'/oo 0.3488, 0,:1\2\1 O,52~a
de ""'811 " le 0.0810 O,0852 10,OS67 0,00:,2
MUri OI/' lIl' ou dr . . 0,5700 0,5700 0,57011 1° ,(;426
Sulfll lU .hl "o ll de . . . 04725
(J xr,le .Ie r,' r .. .... o:n020 O,OOJ
o,m,I Il.1101111 n,0020
~Ihc
•.. • . ..• .. •.. o,onu Il,072 1 0,0726 0,0', 711
Rr.
5, 0513
O,50GH
O,007'J
0,5'.26
n, \202
0,0 170
0,0:; 10
gr.
C .
0,400 0,534
n,;I:~l
0,562
-- ---- --
-- -
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l'otaln. .. .
à
lit.
iiI.
0,040
l ic lu
tJ~
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-- - --- -- -lIl.
Ill.
0,404
Acido c~rbo
Q~
0,""'
~)81
Il,fi33 1 Il,5;;:;:; 1
"
--
gr.
5,0863 5,:1240
O,GOOG O.U IOJ
0.0070 0, 0725
0.~4:l
O,~70
0, U~3
0,27(,2
0.01l2U O,005n
O,04 150, II a i
1- - U,7~nl
0,110711 Il,11 112
�TABLEAU géllét'al dOlmallt ia compsil~
dB plusieurs sotU"ces de Vichy, elablie pOil!"
de liquide ( llilre).
PAR M. O.
l'nlNCIPES
MINÉRALISATEURS.
!" '"."'
Acide carbonique libre ......••. . .
Bicarbonales
anhydres
~
c.o
de potasse . •.
de chaux . . , ..
de magnés ie ..
de stronliane.
de lithine ....
Sulrales anh"drcs {de soude .. . ..
•
de polasse., ..
Chlorures {de sodium .. • .. .. ...
de potassium ........
Iodure'
Bromure { alcalins .. ............
Phosphale de soude 1............ . .
Nitrate ? ....... .. .... . ..........
soude ou silicè ....
Silicale
d·alumine ........... .
Fer el manganèse ... , . . ........ . ..
)Iatié re organique................
Bo rate ole soude...... .. ....... •.
Anéniate de soude............. . .
Substances files ......... . • . ...•.
{de
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BE~RY
EN 1850 .
....--.....
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Grando·Grille.
Lardy.
Du Parc..
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0,101
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1852.
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0,046
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inaprrecié.
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poids de 1,000 grammes
De I1JOpltal. 1 nes CêlesUn!.
0,501 lit.
4,Ia1 gr.
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0,060
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lraCf'F.
0,002
8,2H
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0,003
.
0,032
0,026
0,004
tr.ces. "(rares.
tracrs.
tracrs
O,~
0.003
J 8,797 1 7,811
1
1
�-
70-
Outre ces produits, 1. Henry ajoute qu'il Il
trouvé l'iode, la lithine el la strontiane; plus
tard. d'autres chimistes, tels que MM. Chevallier,
Cobley, Poggiale, Bru et Bouquet, onl signalé la
pré ence de l'arsenic dans toutes les sources de
Vichy. Ce dernier il reconnu que l'acide arsénique est d'autant plus nhondant que les eaux sont
plus ferrugineuses, et qu'il se concentre en quantité considérable dans les dépôls que l'on remarque autour des ources. La proportion quantitative détermillée par ce chimiste s'élève il ogr,OOl
pnr litre, pour les eaux /lon ferrugineuses, et à
o~r,02
pour celles qui aùmettent des quantités
notables de protoAyde ùe fer. L'analy e des caux
dc Vit:h)', rnpportée dans le tableau l'rénéral,
prouve qu'cil s n'ont pas éprouvé de vnriiltion notubl" d puis un ti 'rs de iècle, ce qui ùémontre
leur parfaite stabilité de composition chimique.
On Il on talé en outre, mnis cci s'applique
également à tout s les ources min "l'Ilies naturelles de Vichy, qu'à l'uppro 'he de orages, pendant que l'atmosphère est violemment agitée,
les nux sont plus lourdes, plus pc 'ontes, t plus
diffl ·jles ù digérer. « Dans J s lemps d'orllges,
(c dit le baron Lucas, il fnut les hoir
/lvec pré(c caution, ('al'
Ile ' SOllt d'une digestion labo« rirusc ; rlle ('ollsen t un hllllon nem 'n l cl u \ entre,
le incommocl
l t IIrment oppnf nt, qu'oll 1 r-
�-71 ga rde comme précurseur J 'un changement qui
« doit s'opérer dans l'atmosphère. ')
Ce fait, qui a été observé dans toutes les eaux
gnze uses et dont on n'a pu se ren dre .iusqu'à prése nt un compte bien exact, trouve aujourd'hui
so n explication dans le dégage ment plus co nsiIlérable des gaz et la diminution, par conséquent,
ue l'air oxygéné et de l'acid e carbonique conteIIUS naturellement dans l'ea u des sources.
Les expériences récentes de M. Doy ère sur
la véri table constitution de l'a il' atmosphériquo
viennen t en outre nous donner la clef de ce chan
gemellt remarquable dans la digestibilité Jes
cau x. En effet, comme il est prou vé que les sou rces
de Vichy renferme nt de quarante à cinquante rois
leur volume d'air, plus oxygéné que celui Je
l'atmosphère; cL qu'il résulte de ces mêmes recherches, que plus lu pres -ion atmosphérique c 't
grande, plus aus 'i les proportions J 'a ir Juns l'euu
SOllt cou 'id érables, je pense, d'apr s ces flJils, que
si le sources de Vichy sont plus agitées à l'uppl'Othe des orages, ce la tient à cc que la pre sion atInosphériq ue élan t pl us faible, Il iIlsi quc Je démOI!ll'O le bnromclre, une plus grande quantité d'uir
0 , )géné ct ù'llcid carbonique s'échappe dans cet
illtervalle, cc qui doil lIéer ail'ement rC'ndrc
les caux plus lourd s ct plus ùiflicillls Ù digérer,
ell faisunt rernul'(lucl' que les propriétés pUJ'ti«
�-
72-
culières d' un nir plu ' o~y gé né sont de réveiller
précisément l'action vitnle de nos organes.
Des propriétés partlClùièl'CS il. chaquc source.
Certains espri ts forts d iron t, ainsi que je l'il i
souvent entendu répéter: « A quoi bon sc donner
( la pein e d'a ll er boire à une source plutôt qu'à
( une autre? Toutes n'onl-ell e pas les mêmes
( propriétés? La chimie n' n-t-elle pas reconnu
« qu'elles renfermaient le ml\mes élém enls? Sa ns
« doute. les chimi stes ont bien rencontré quelCI qu ' pelite différence dan 1 s qu
n nti
~s, quel« qu s légèr s variations dans leur temp"rnlure;
« mnis tout cc ln est trop minime nu fond pour
( donner li eu (\ ùes cl13ngemenls dans leurs pro« priélés médicinales. )) 11 e t vrai fJu , si nou.
ne devions 1I0US en l'npporlcr qu'ù l'nnilly e
himillll e, celte opinion poulTlIit avo ir quelque
apparence de yérit l,; mois, mllilieureusem nt pour
1 s in crédules, les l'ail ont là pour d "100 \1 (l'cr
I r~ résnlluts divers qui, tous les jours, viennent
l'rllpper l'attenlio n des mnlud s.
Il est évident que le
nux, himiquemenl,
n'ont pas n(re Il es de c1irrt"rrn 'cs bien trllllchér.s,
t cependan t nous ,oyons Duvent qu'clics conviennent ù telle persoun plutôt qu'à telle nulr 1
�-
73-
et qu'il s'établit, sans que nous puissions nous en
rendre compte, une sorte d'affinité enlre certains
tempéraments et certaines sources. Sllns doute,
personne ne peut nier que, depuis Bayle, J'analyse des eaux minérales n'ait fait d'immenses
progrès; mais il nous est démontré également,
par celte m~e
science, qu'on est encore loin de
connaître exactement les éléments qui entrent
ùans la composition des ca ux en général. Ainsi,
d'une part, les divers modes d'action produits
chez les malad es ; de l'autre, l'impuissance de la
chimie à nous faire connaître la composition
exacle des eau{, nous autorisent à penser qu'il
existe des variétés d'action qui sont inhérentes
à chaque source. Et, sans aller plus loin, nous
pourrions nou s OIT~ter
Il la dilJ'crence de leur température, qui devrait uffire, cc nous sembl e, pour
nous conva incre de celle vérité; car de celte modification seu le découlent Ulle Coule de considérations qu'il est impos ibl e de nier. Ainsi, par
exemple, une lempérnture plus élevée indique
rléjà une profond eur plu' gronde de ln source, par
conséquent, des points de contact plus multipliés
dans son trajet, des propriétés di ssolvantes plus
"ncrgique , et enon unc cha lel1r CJuï Il elle seu le
PPut détermi ner, scion le t mpéramenl, des
etTet ' hi n dilTércnls,
D'nprès tout s es con idél'utions , je pense
:;
�-
74-
donc qu'il esl utile et sage de s'en tenir à ce que .
J'expérience nous apprend journellement, et d'éco uter Jo voix de la nalure, qui se révèle à nou s
par les divers effets salutaires ou nuisibl es ressentis par les malades eux-mémes. Voici d'ailleurs qu ell e était J'opinion des anciens médecins sur les propriétés pnrticulières attribuées
aux diver es sources de Vichy; et cette opinion,
que .le vais faire connaître en décrivant chaque
source, a pour moi, je dois Je dire, une grande
valeur, alleudu qu'elle est bosée sur ,'observation
d'un granù nombre de faits, recue illis, comme
le faisaient les auciens, avec Jo plus minutieuse
attention.
ource tlu grnud puU Carr 1.
Cetle sour e est siluée au milieu de la ga lerie
nord, il l' xlrémité de la granùe ga leri de communication, ù droite en nlraut sous le v tibule
du grand étoblissemenl lhermal. C'est elle qui
fournit la plu gronùe parlie de l'enu néces aire
au ervic des bain .
La Source du puits Carré e t aujourd'hu i peu
fréquentée pilr les buveurs, ù cau e d sa disposition peu commode pour y puiser l'eau direct menl. Aussi l'administration a-t-elle cu soill J'y
�-
75-
placer un escalier à J'usage des malades. L'eau de
celle source a été employée dans tous les temps
contre les maladies des voies digest.ives, compliquées d'affections pulmonaires; et si la digestion
en paraissait quelquefois difficile, on avait soin
de la couper avec un tiers de lait. C'est, selon le
ùocteur Desbl'est, la plus douce et la moill incendiaire de toutes les fontaines minérales de
Vichy.
Les anciens médecins la recommandaient égaIement aux personnes maigres, sèches et neryeuses.
SOIll'(lC
du puits Chome••
C'lle fontaine, ornée d'un petit bo in en
l11urbre blanc, e t située vers le milieu de la
galerie nord du grand établissement, ù droite
avallt d'nrriv r Ù lu porte grillée, qui conduit
Jnn la gronde galerie de communication, ct à
Il, mètres n\'iron du puits Cnrré. Elle est alljourd'hui élevée au niveau dll sol à J'aide d'une petite
pompe Il piranle, dont le méconi nlc permet de
('Olls('rver à J'cau tou es pri nci pe na lurel'.
Cell our e, d'upr sie ' l' fi eignern nls qui
Ill'Oll[ ét'· fournis pur M. François, ingélli ur des
nlÎnes , Il une origine commune et sc lrouye oli-
�-
76-
daire ovec la source du puits CalTé, dont nous
venons de parler; c'est pour cela qu'elle est administrée avec un grand succès, en boisson, dans
les m~e
s affections que la précédente. Je ne
puis cependant passer sous silence les propriétés
signolées par les anciens médecins, qu e le temps
n'a foit que confirmer. A cet effet, je laisserai
parler ici de préférence le médecin dont la
source porte le nom, à cause de la découverte
qui en fut faile en sa pré ence, pendant que les
ouvriers creusaient les fondations du htlliment
neuf, en 1775.
« Je ne rapporteroi pas, dit Chomel, les effets
{( merveilleux que les eaux de celte source ont
« protluits ; il surfit de dire que tous ceux qui en
« ont bu s' n sont bien trouvé , particuli rement
« ceux qll.i sont afT'ect's d la poitrine et de l'esc( tomnc,
l 1 Angla i qui sont sujets 1\ ln ma« ladi de con omption les boivent avec plaisir.
oul' ntl s mélanger av c du lail
c( Je les ai l'US
cc el du thé , et s' in clin l' SUl' les eaux pour en
cc respirer les parti fi volnliles. Il
S enu'C'O cle la ('.'anel -Grlllt,.
C Lle SOUfce, oin i nommée ù cause d'une
gronde grille cl fer qui l'enlourait encore cn
1853, st située ù l'extrémité est de la galerie
�-77nord du grand établissement, à gauche en entrant par l'arcade de la rue Cunin-Gridaine, ell
face de l'hôtel des bains.
Si nous devons nous en rapporter, ainsi qu'il
convient de le faire, aux écrits publiés par les
anciens intendants des eaux sur les vertus particulières de cette source, nous dirons qu'elle
était réputée alors co:nme renfermant beaucoup
plus de sels que les autres fontaines, et possédant à un très-haut degré la propriété de remédier aux "ices des premières voies, au dérangement des organes de la digestion, ainsi
qu'aux obstructions des viscères abdominaux.
« Cette source, dit le docleur Desbrest, doit
« être préférée toules les fois qu'on a besoin
« d'IlO'ir cl de remuer plus efficacement la ma« chine, ct de mettre ses organes dans le plu
{( grand jeu. »
Elle st employée aujourù'hui avec succès,
principnlement dans les pesanteurs d'estomac,
dan les mauvai cs digestions, l'inappétence, les
borborygmes; mais plus particulièrement encore
pour dissoudre les engorgements du foie et de la
rale; di siper les coliques hépatique ; favoriser
l'écoulement cie la bile, eL faire disparaitrc par
'011 équent les traces de la jaunisse.
L'cou de celte fonlaill détermine quelquefois
de légères purgation . EU est pri e en bains ct
�-
78-
en boisson, e celle que l'on met en boutei Iles
peut être transportée dans les diverses con trées
de J'Europe, et se conserver sans allération appréciable.
Source dc l1Ics(lamcs.
Cette source, dont l'écoulement se fuit remarquer dans la galerie du grand établissement, à
l'extrémité opposée, faisant pendant à la source
de la Grande-Grille, pré ente, d'après l'analyse
chimique, une composition analogue à l'eau du
puils Lardy; toules deux sont ferrugineuses, et
renferment, d'après 1\1. Bouquet, 12 milligrammes
de protoxyde de fer par litre d'eau; SOli jaillis'em 'nt a lieu également par suite d'un forage
arté ien.
Celte cau, d'une tempéruturede J 6 degré centigrades ct d'un produit de 22,000 litres par jour, a
été amenécà VIChy penduot lu sni on de 1855,au
moyen d'un tube en foote qui protége et conserve
dalls tout SOli parcours ses éléments gazeux. Pour
obtenir ce résullat, on a placé à l'origin de la
source un appareil composé d'une colonll asccllionnellc, t l'minée par cl ux cuvettes dont )'en5embl forme, uve la oupopo fixé au cotre dc
la vu que, qui reçoit l'eau à son jailli s ment, un
�-
79-
join.!; hydraulique complet, de telle sorte qu'elle
est soumise, parce moyen, à une pression gazeuse
constante depuis sa source jusqu'à son arrivée à
Vichy, ce qui garantit sa parfaite conservation.
Des analyses faites par M. O. Henry, à l'émergence de la source et à la buvette de Vichy,
prouvent, dit ce chimiste, qu'il y a identité de
principes minéralisateurs, et que le dépôt or.racé
de la buvclle est arsenical comme aux autres
sources.
Dans cet état, cette eau possède toutes les propriétés médicales que l'on reconnaît aux sources
alcalines ferrugi neuses de Vichy, c' est-à-d ire
qu'el le est très-utile aux per onnes chlorotiques,
qu'clic améliore et favorise le retour des règles
ct remonte J'organisme. La constitution des
malades de l'hÔpitol qui en ont bu étoit généralement détériorée, avec molles e et souvent
infiltration des tif;sus, ou bien sou l'influence
(j'une cachexie paludéenne: c'est, sans aucun
doute, ù la réunion de l'alcali et du fer que cetle
au renferme, que nous ùevon attribuer les résultats favorables quo ces malades ell ont obtenus.
�-
80-
!!Ioul'ce Lucas.
Cette source, située en face de l'hôpital mil~
taire, à 10 mètres de dislance, était autrefois celle
des Acacius, laquelle, après des travaux de captuge exécutés en 1844, pal' M, François, ingénieur des mines, a été réunie il la source Lucas.
Pal' suite de nouveaux travaux pratiqués en 1854,
cesdeux fontaines réunies donnent, par vingtquatre heures, d'après une note qui m'a été remise par l\1.l'ingénieur François, 105 litres d'eau
au lieu de 55 qu'elles fournissaient aupal'Ilvllnt.
JI para1t que celle source aurait été occupée autrefois par une pi cine romaine. Des resles de con·
struclion~,
trouvés pelldunlles travaux de captuge,
Ile luisSl.!lIt aucun doute tl cet éll'ard,
Cetle enu rellferme porti 'ulièrement un' qunntité très,"otahlc,d'hydrogèllc sulfuré, Cct ucidc
n' st npPl"'ciuble qu'à la source, il disparaît COO1plétem 'lit pOl' 1 trallsport; car l'allulysc CJui e/l
il cté l'ail' ù Pllris, peu de temps après 50/1 puisement, pal' 1\[, Bu sy, en 18 0, ur ln demallde
de M.I miui trc du COl1l1ner' , n démolltré qu'il
n'cn xislait pas le ' plus légère' truccs dun Ics
boulcill's, cc CJui prouvc que cet il ,ide /l'est la
qu'accid '/Il IIcmellt, 'l qu'il st dù, ' UliS doute,
à la fermentation cl quelqu s ub 'la lice orgoni-
��d
.~
:::2
;:.....
�-
81 -
ques que les eaux traversent; ce qu'il y a de certain, c'est qu'il n'y est pas combiné, comme dans
les sources véritablement sulrureuses.
Son action est très-énergique; elle favorise
activement toutes les sécrétions, et l' impression
qu'elle produit sur l'estomac est tellement vive
que J'appétit, dit Longchamps, se perd bientôt si
on la prend cn trop grande quantité.
E"e est très-utile dans les maladies de la peau,
sans inOammation de la partie malade. Lorsqu'on
la prend en boisson, on doit faire en sorte que
l'estomac ne soit pas irrité. Il faut, dans Lous les
cas, la boire avec ménagement, la couper nvec du
lait ou une infusion de tilleul, ou, mieux encore,
avec de J'cau ordinaire gommée. Son erficacité est
surtout très-grande lorsque l'alTection gastrique
succède ù une maladie cutanôe, ùarlreu e ou galeuse. Elle sert, en outre, à alimenter les bain
du grand établissement.
Source de '·Jlllpliai.
Son voisinage avec l'hôpital civil a valu il cette
source le nom qu'elle porte; ellc est située sur
la place appelée Ro alie, ainsi désignée en l'honneur de la duchesse de Mouchy, qui, en 1819,
fiL exécuter à ses frais, sur celle place, do grand
trnvaux d'as uinis ernent, rcndus nécessaires pur
i.
�8~-
suite des eaux stagnantes, qui détrempaient les
terres et rendaient fangeux les abords de la font:.line. Un large bassiu en pierre, élevé de 2 mètres au-dessus du sol, de forme ronde, sert à contenir l'eau de cette source, protégée, en outre,
par une grille en fer surmontée d'une élégante
coupole du même métal. Celte coupole a pour but
d'abriter la nappe d'cau contre l'action directe
d'une trop vive lumière, dont l'influ ence paraît
favoriser particulièrement le développement de
l'oscilla ire des eaux thermales, dont nous avons
parlé plus haut, laquelle recouvre d'une écume
verdâtre une partie de la urrace de celle fontaine.
Cette source a conservé jusqu'à présent la réputation, méritée d'ailleurs, d'nrrir principalement dans les affections des voies digestives, en
ranimant les forces vitales des orguoes de la digestion ùepuis longtemps affaiblies; de régulariser les digestions dépravées; de di sirer les jauni ses anciennes, avec dégoût ct inappétence.
Elle est très-cflÎcnce aus i dans la gastralgie ct la
dyspep ie, autr mentditdans 1 moladie ùe l'e 'tomac, cnroctérisées par un affaiblis ement des
forces nerveuses de cet orgune, ou bien par un'
exhalation surabondante de gaz après les repils,
sans que les sécrétion gn. trique cl biliaire pnraisent en ~tre
nI t{:rée .
Le ÙO 'leur De bre 't nou dit qu'clic était au-
�-
83-
trefois recommandée éga lement dans les engorgements des ovaires et de la matrice, dans les
coliques bilieuses et venteuses, les coliques néphrétiques et les suppressions des urines et des
rèo les . Chomel pensait qu'elle était plus purgative
que les autres, et que son action s'exerçait de
préférence sur les personnes replè!tes, remplies
d'humeurs, ayant ln fibre lâche, molle et inerte;
qu'elle convenait surtout lorsqu'il fallait ébranler
les solides. diviser et atténuer les Ouides.
Il était d'usage à celte époque de prendre,
dans les maladies invétérées, un tiers de celte
source ct deux Liers de la source de la GrauoeGri ll e. Beaucoup de malades se servenl encore,
de nos jours, des eaux de ces deux sources simul~
tunémellt. Sa propriété digestive est en elfel
très-remarquable, el beaucoup de buveurs, donl
J'estomac cl igère ùifficilemen l, viennenl chaq ue
jour, nprès leurs repas. en prendre une petite
quantité en guise de café.
ource des Célc tin .
La fontaine qui port ce nom sl siluée ù l'e 'lrémité d' J'ancien Vi hy, sur la l'ive droite de
l'Allier. Avant 184.4., cell source, qui était rerlf'rmé dan ' un pelit ravili Il, ne donnait ([u'ulle
�- 84très-faible quantité d'eau; depuis cette époqàe.
des lrayaux exécutés avec soin en ont augmènté
les ressources. On ya construit un pavillon commode, qui met il l'abri ôe la pluie et du soleil les
malades qui sc rendent à la source; Oll Y trou\'e
aussi une salle de billard pour l'agrément ôes
buveurs. Un chemin facile, pratiqu'é dans le roc,
et UII autre, IOllgeant l'Allier, bordé d'une plan tation de beaux tilleuls, conduisent il celle fon taine ct la placent aujourd'hui dans des condiliolls
qui ne laissellt, sous cc rnppol't, rien à désirer.
L'cau de la sonree des Célestills e tla plus chargée de toutes en acide carbollique et en substanc.es
salines. Avallt que l'allulysc chimique en eût fuit
connaître les prillcipes constituants, on avait pour
habituùe ô'y envoyer les malaùes chez lesquels le
médecins craignaient d'irriter trop vivement 1
système nerveux, comme au si de trop augmenter
lu circulation du sang. On ne dirigeait sur cette
~ource
que les personne qu'on ne devait remuer
'lue doucement, alln de tempérer la lymphe, d'enlever les obstructions légères ct de préparer les
malades il l'admillistrotion des eaux chaudes,
considérées, ù celle époque, comme les plus énergiques de Vichy.
Auj urô'hui,l'nnolys chimique et l'e~réinc
o IL démontré que, cl toutes les sources, c ·II· des
:éleslin. . t ln lus f.. lergiquc, t qu , hi Il loil
�- 85d'y appeler les personnes faibles ou délicates, il
faut, au contraire, les en éloigner avec le plus
grand soin, ainsi que les personlles nerveuses ,
irritables, les femmes hystériques, vaporeuses ou
trop sellsibles.
Le docteur Desbrest avait parfai temen t appréci é
l'énergie de celle source, car il nous dit qu'elle
convient plu particulièrement aux illdividus
lymphatiques, à constitution humide, avec relâchement général des tis us, sur lesquels il est nécessnire d'agir avec force et vigueur, et dont les
nerfs ont perdu une partie de leur sensibilité; et
son opinion relativement à l'action excitante de
cette eau est telle, que « si elle contenait, dit-il,
(1 aillsi que celle des autres sources, de l'esprit
(( sulfureux volatil, et qu'clIc fût thermale, ellc
(( ne serait peut-Nre d'aucun usage, à cause des
« dangers que courraient ceux qui voudraient la
« prendre. » J)'après cela, il pensait qu'il ne fallait avoir recours ù cetle fontaine que lorsque les
autres étai nt restées sons efficacité.
Aujourd'hui, la source d s Célestins n'est fréquentée que par les malades qui sont atteints
d'offections Jes reins, ùe la vessie, de la gravelle,
de la pierre ou do la goutte. C'est elle qui favorise
le plu la \crétion urinaire. Son crncacité dans
le' deux pl' mièl' s maladies n'cst aujourù'hui
'ont sV par pel" nne' mui il n'en e t pus cl
�-
86-
même à l'égard des trois dernières; aussI Jal
pensé que, d'oprès l'importance de ces offections
et les diverses opinions médicales, qui ont été
émises par des hom mes aussi recommandables par
leur savoir que par leur longue expérience des
eaux, il était nécessa ire d'examiner celle queslion; ce que j'ni fait avec le plus grand soin, ainsi
qu'on le verra, lorsqu'il sera question ùe la goutte
ct de la gravclle.
Nouvelle source lIes Célestins.
La nouvelle source des Célesti li S est située ù
gauche ùe l'an cicnr: e source; clic uélé découverte
dans le mois d'üvril1858, pal' M. Pigeoll, ingénieur <.Ics mines; cetle fontaine e t l'objet d'une
solli citude toute particulière, vu le rendement
insuffisant de J'ancicnne source; l'cou jaillit dircctement des paroi d'une mas. e de rochers d'aragonite, avec un volume dc 7,fl.70 litres par jour;
ses abord sont protégés par une grolte d'un
magnifique et imposnnt effet; el le e.t précédée
d'une galerie composée de sept portiques, soutenus pnr Ilix colonnes et deux pilustr s, d'après le
plnn de M. Lofaure, archilecte dll gouvernement.
L'intérieur de ce gracieux éùi(jce !:Icrt de 011
(j'attente, d'abri eL de promcnoiJ' aux mnlade ;
�-
87-
le tout est précédé d'un joli parterre, sillonné
par deux avenues, qui permettent aux voitures
d'arriver jusqu'à la grotte.
L'analyse chimique Cl démontré que les eaux
de ces deux sources étaient identiqnes.
Sonl·CO du puits artésien Lal'dy_
Celte source, qui a 150 mètres de profondeur,
est si tuée dans J'enclos des Célestins, à quelques
mètres au-dessus de la fontaine qui porte ce nom.
Son cnu se distingue par sa nature à la fois ferrugineuse, ulcaline et gazeuse. L'analyse qui en a
été faite par M. lIenry, et que l'on trouve au tableau général, fait voir qu'elle renferme tous les
éléments des sources naturelles alcalines.
L'expérience nous il prouvé que celle cau jouit
Cil effet des mêmes propriétés, cn y ajoutant celles
du fer, ~ub
tance qui e l démontrée pnr le dépôt
abondallt qu'elle Ini se sur son trajet. On reconnaît à l'odorat la présence bien manire te de l'hydrog"ne sulfuré j c Lle odeur est plus sellsible à
l'approche des orages.
Les propriétés méd icales ùe cetle source sont
tr s-énergiques, 'ous le rapport de leur excitation;
certains tempéraments TIC peuvent lu supporter; elle agite sensiblementllJ système nerveux,
�-
88-
cause de l'insomnie et produit chez quelques malades, chez les femmes en particulier, les mêmes
phénomènes cérébraux que le vin de Champngne.
Elle convient particulièrement aux personnes
chlorotiques, aux constitutions molles, lymphatiques, ainsi que dans l'uménorrhéo: dans ces
sortes d'affections, le princi pe ferrugineux de l'eau
vient augmenter la matière colorante et la riches du sang, dont ces sortes de constitutions
ont un grand besoin.
SOlU'ce du Parc.
Il existe à Vichy, depuis le moisde janvier 1844,
une seconde source d'ellu millérale jailli saille,
connue sous le Dornde source Bros on, aujourd'hui
du Parc. Elle a une profond ur de 40 mèlres et
une température de 23 degrés c Illigrudes. Celte
source, qui a élé achetée par MM. les fermiers,
fait partie nujourd'hui des sources de l'Elat. D'après l'auilly e qui en a été faile officiellemeut par
M. . Henry. et qu'on trouve au tableau général
d'analyse, Lle eau, étant composée des mÔmes
éléments minéralisateurs que ecu ' des sources
découvertes Il lIouterive et à Vichy, doit nécesoir ment, Son origine étant la m~
, jouir des
même' propl'iét s m di 'nIes. Ce puit il 't si Il
�-
89-
coule aujourd'hui d'une manière intermittente,
mais peu régulière. Sur un des côtés du parc,
un kiosque de 2 m ,50 de hauteur protége le,
abords de la source; l'eau qui s'échappe du tube
cst l'cçue ùans une vasque octogone placée au
rentre du pavillon.
Sources dc Hauterive-lès-Vichy.
Il existait jadis Il Hauterivo, petit village situé
il 4 kilomètres de Vichy, sur les bords de l'Allier,
deux pelites fontaine', qui s'écoulaient lenlement
au niveau ùu sol; elles n'avaient d'autre usnge
que d'ètre employées en boisson par les habitants
de la localité. Une de ces sources, que l'on croyait
perdue ùans les sables voisins, ayant cessé de couler, MM. Brosson, (lui en étaient propriétaires, se
livrèrent ù des travaux de sondage qui d nnèrent
nuis 'unce ù deux ·sources jaillissnntes que 1'011
voit nujoul'll'hui.
Le l'cnùementùe la source principale est, dans
les vingt-quatre heur ·S, d'environ 86 mètres cub· , ct sa température de 14. Ù 15 degré centigrades. L'analyse, qui en a été faite par ordre du
gouvernement, prouve tlue sa compo ition est
analog\le à c 'lIe des sources d Vichy.
C" deux source, ainsi que le quatre bai-
�-
90-
gnoil'es qui forment ce mode te établissement.
ont été achetées pal' les fermiers de Vichy pour
être réunies à celles de l'Etat.
SOlll'ce de Sa.int-Iore.
On connaît depuis longues années à Saint-Iore,
petite commune à 5 kilomètres de Vichy, sur la
roule de Nîmes, deux sources minérales naturelle ,dont l'cau a la plus grande anolotrie avec celles
de Vichy. Ces caux sont froides, d'une température de 12 degrés, gazeuses et alcalines; elles
coulent avec un débit de 10,000 litres pOl' jour:
les gen du pn)'s s'en servent depuis longtemps
avec succès, pour les besoins de la médecine.
Sur la d mande de MM. Lorbaud cl Badoche,
fermiers de ces eaux, l'Académie de médecine a
chorgé 1. O. II nry d'en foire l'nnalyse; clio conclu ion de son rapport a été que rien n 'opponit ù ce que l'autorisation d'exploiter les sources
de oinl-Ior, au poillt d vue médical, fût accordé aux pr priétaires, allenuu que les produils
de ces sources peuvenl répondre, dit c chimiste,
il C l'loine exig ncc' malauives.
D puis le mois de mai 1 7, M. Larbaud,
pharmacien à Vi 'hy. e l devenu seul con e sionnaire de c . ourœs.
�-
91 -
D c " action IlhJ'si olo!l=i q u c <les cau x .l e Vich J'.
TABLEAU comparatif de l'action de l'eau minérale pure ct
de l'action de l'eau ordinaire sur la circulation, l'eau
étant administrée sous la forme de bains de piscine,
après un séjour d'une heure et demie " la température
du bain étant, en entrant, de 54 degrés centigrades, et
de 50 degr&s en sortant.
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Id. 6goles .... 2
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II résu lte du lableau qu i précède, que vingt-
IX
�-
02 -
malades ont été soumis aux diverses expériences
relatives à l'action de l'eau minérale, prise en
bains, sur la circulation du sang, ce qui rait en
tout qllatre-vingt-dix épreuves_
Sur ce nombre: cinquante fois la circulation
du pouls a été plus élevé.:! que dans l'état normal,
plusieurs heures après le bain; trente fois elle a
été au-dessous; et neuf fois dans un état complet
cl' éga 1ité.Sur tren te épreuves fai tes sous l'influence
de l'eau minérale rerroidie, vingt fois la circulalion du pouls a élé plus élevée, plusieurs heures
après le bain, que daus l'élat normal; huit fois
elle a été au-dessous, et deux fois dans uo état
complet d'égalité.
Ces expériences ont été entreprises dans le but
de connuÎtre l'action de l'eau minérale sur la circu lation du san N , aclion qui, d'après l'opinion
qui m'avait été communiquée par plusieurs de
mcs confrères, devait produire une diminution
très-con idérnbl don les battements du pouls.
L'e 'périencc a prouvé qu'il n'en était pas ainsi,
de même (Iu'après les bains de trois ct quatro
heures de durée.
Nous devons cependao lajouter que, encore bien
quo lu circulotion du sang soit augmentée, pur
suit cl l' xcitotion quo l'eau olcolino détermine
sur 10 penu, xcitation qui dure encore, vinglquatre heure après, chez certa.ins mulades, ce
�-
93-
phénomène n'empêche pas l'action dynnmique
hyposthénisantc de se produire sur le système
musculaire, ainsi que le remarquent en général
les malades, après quelques jours de traitement.
J'aurais désiré pouvoir indiquer ici, comme j'en
avais J'intention, la quantité d'eau minérale absorbée, l'augmentation ou la diminution dn poids
du corps, dans un bain d'une durée déterminée,
ct meUre d'nccord sur ce point les diverses opinions des physiologistes, mais j'ai reconnu qu'une
appréciation de ce genre, pour être exncte, était
très-difficile, Cor il nurait fallu pour cela connaître
la perte exacle que [ni aient éprouver, dnns ce
rMme espace de Lemps, et à toules les époques de
lu journée, les fa ultés exhalanles de la personne
pincée en expérimentation, cc qui est de la plus
gl'flndc dirGcullé. J'oi pu remorqucr seulement
quc Ic poids tics personnes nugrnentnit légèrement, après un bain d'une heure. Les expériences
de éguin nous out appris en outre que le corps
fi l'doit infiniment moins don l'eau qu'à J'oir
lilll·C. A lout s ces con iJération , il fnut ajouter
(lue l'absorption vnrie suivant J'organisation de
lu pellu; ninsi les personnes qui ont ln pcnu
s che absorbcnt pcu, mois nu si clIcs ne transpirent jnmoi .
Règlc générale: pour bien connaÎlre les efI'ets
physiologiques d'un médicament, il fnut les ob-
�-
94-
server sur un sujet jouissant d'une parfaite santé,
chez lequel l' éq uil ibre des organes et des fonctions
ne laisse ri en à désirer. C'est POUl'Cluoi j'ai cru
nécessaire de soumettre à cette épreuve plu sieurs
personnes bien portantes, qui ont consenti il me
préler leur concours à cet effet; mais comme il
sera it lrop long de rapporter en détail toutes les
observations qui s'y rattachent, j'ai pensé qu'il
me suffira it d'inscrire ici les conclusion s que j'ai
pu en tirer.
COllclu sions concernant le nonvl1' ' lises cxp('ricl1ccs que j'ai
fàitc ' pour conllaltre l'action physiologique qu'ex 'l'cent les
caux minérales ùe Vichy, prises à huute \lose, en boisson
selllcmcnt, sur ùes pcrsonnes bien portantcs ct sur \les
malàùe~.
Ces expérience démontrent:
1 ue dans l'état de . nnté. les eaux alcalines
de Vichy, pri es en bois on Il haul dos, Je ùouze
à quinze verres en moy nne pnr jour, ct ouvent
plus. pendant un e période de vinNt ù lrenle jours,
n'exercent pas de modification ensiblesur la circlli ntion du so nO' ; cependan t, si un 'hangemcnt Il
lieu, il esl à rcmarqu r que c' st plutôt dans le
sens de la dimillution que dans celui de l'augmf'lltution des battemenl du poul.
2° Qu'cli cs l'codent la r . piration pulmonaire
plus faci le et les mouvemellt · mu culaires plu
libres.
0
�- 953° Qu 'e lles détermin ent parfois de la lourdeur
de tête, avec propension au sommeil, et quelquefois aussi avec un léger sentiment d'ivresse, phénomène qui se remarque plus particulièrement
chez les personnes nerveuses, les femmes et les
enfants.
!j,o Qu'elles réveillent rapidement le besoin de
mallger et rendent les digestions plus fuciles.
5° Que leur action sur le lube intestinal détermine plus souvent la constipation que la diarrhée;
néanmoins, s'il urrive parfois que dans le cours
du traitement les selles soient augmentées, ce déru ngemen t ne tarde pa s à s'a rrêter; si l'on d imi nue
lu quantité d'enu minérale pendant ce temps, la
tolérance s'établit, et il n'est pus l'ure de voir
en llilc ces mêmes personne su pporter, sa lis auCu n autre dérangement, des doses J'eau beaucoup
plus fortes qu'uuparuvalll.
Go Que les urines, dont l'alcalinité e man ifeste
général ement une demi-heure aprè avoir pri
les prem iers verres d'eau, ont nuite c1uires.
limpid es t su ns 'édiment d'acide urique; sous
le l'apport ùe la quantité, cil perd ent un d militre ct souve nt plus; en tenallt compte ùe l' ou
minérale bue ct dc la proportion d'urine r 'nUlle
jourll lI em nt par la personn , c He dilI'él'ence cn
moill . 'c>.pliqu par lu tronspiratiOIl cutanée, qui
~st
nuglll nté pendant qu'ou boit le eau>..
�-
96-
7° Qu'il sc manifeste chez les deux sexes , dès
les premiers jours, une excitation très-remarquable sur les organes oc la génération, qui diminue ensuite vers le mil ieu du traitement.
8° Que la plupart des personnes qui ont bu les
ea ux, à 10 dose de six il huit verres par jour, en
moyenne, éprouvent généralement, vers le vingti ème jour, du dégo ût et de la pesanteur à l'estomac, avec diminution sensible dans les forces
physiques.
Ces diverses phénomènes se manifestent plu s
t':lpide ment encore si les verres d'ea u sont plus
lIombreux ; cette satiété vers le vingtième jour
la cure
a fait penser aux anciens médecin s ~ue
était t rminée, et que la nature alors ava it horreur de l'c(lu.
9° Que si les organes renfermés dans l'abdomen ne pal'ois 'en t pas affectés, pendant une période de trente jours de boisson, il n'e n est pas
do même lorsque ces organes sc trouvent SO Il S
l'in nll ence d'une irritation plus ou moin s vive;
on voit alors la portie irritée s'exaspérer et un
trouble consécutif dons lessécrétiolls intestinal es ,
sous forme de diarrhée, se manifester bienlôlaprèsi
cc qui indique que c'est avec ln plus grande mo dération qu'il faudra prendre ces COllX, lorsqu' un
organe sera sous l'influence d'une phlegmasie plus
ou moins io lense.
�-
97-
10 Lorsque les eaux fatiguent ou surexcitent
les orgnnes, ces divers phénomènes se traduisent
de la manière suivante:
a. ur l'estomac, par un sentiment de pesanteur, de ballonnement ou de brûlure, sans soif;
b. Sur les intestins, par des coliques, des
borborygmes ou de la diarrhée;
c. Sur les reins, par une sorte de chaleur avec
picotements, un quart d' heure ordinairement
après avoir bu les premiers venes d'eau;
d. Sur la vessie, par un poids ou un mnlni se
dans la région vé icale, avec fréqu ents be oins
d'urin er; d'autres fois, avec difficulté d'accomplir cette fon ction;
e. Sur le foie ou la rale engorgés, par un
sentiment de fourmill ement, de chaleur ou de
pesanteur, cc qui indiqu e un co mm encement de
travail de ré olution plastique dan s ces organe!',
11 0 Il remarque généra lement an si qu'aux.
approche des troublns atmosphériques el pendant
les oruge~,
les per.onnes qui dans ce moment
pr nn ent les eaux éprou ve nl, les un es de la pesa nteur uvec ballonn ment à J'eslomac, 1 s autres
de l'inappé tence ou d s étouffemen ts, avec un
li nlim nl de chaleur dans Ja poilrin e ou le dos,
ct pre que toute un anéantissement g"néro l des
for 'cs physiques, ce qui démontre que les coux ,
sous c LLe inlluencc atmosphérique, ne ont pas
0
G
�-
98-
aussi bien digérées que dans les temps de calme.
Ce changement ne peut s'expliquer qu'en l'attribuant, ainsi que je l'ai dit plus haut, il la pression atmosphérique; en effet, celle-ci étant moins
grande durant les ornges ct tempêtes, les eaux
alors bouillonnent davantage ct perdent ulle plus
granue partie de leurs gaz, cc qui les l'CliO naturellement plus lourdes.
Conclusions COl.ccrnant les nomill'enses olJscrvations qu e j':li
l'ccneillics pOlir connallre l'actÎon de l'eau minél'nlc (le
Vichy SUI' l'organisme, quand elle est administrée en bains
seulemen t, dans l'élat de santé ou dc maladie.
De toutes ces obscrvations il résulte :
lOQue la circulatiolJ du sang Il'est pas sensiblement moùifiée pal' J'cau de Vichy sous forme
d' bnins, à la température ordinaire, depuis une
heure.in qu'il trois ou quntre heure ùe durée, ct
que si 1'011 remarque qu Ique changements, c'est
plulôt dan' le sens de la diminution que dans
clui de l'augmentation des battemcnts du pouls.
2° Qu'il c produit ordinairement, au bout du
l'inglil·mc ou trentième bain, un s ntimcnt de
lassitude générale qui indiqu e qu'il est temps de
suspelldr cc moùe de traitcm nt.
JO Qlle 1, ' bain pl'ovoqu 'nl, particulièrement
chez 1 s personll'S TI l'veuses cl il penu tléliul , une ugilation (lui lroubl' le omm il cl qui
�-
99-
peut aller jusqu'à déterminer des contractions
des fibres musculaires, si les bains sont préparés
avec J'eau minérale pure et continués plusieurs
jours de suite.
4. 0 Que l'eau de Vichy favorise la transpiration
cutanée en excitant la peau. Celte excitation produit ordillairement, chez les personnes qui ont
la peau délicate, de la démangeaison; d'autres
foi s, mais rarement, une éruption de petits boutons sous forme exanthemateuse, laquelle est de
courte durée.
5° Qu'il est constant que les plaies ou les parties enflammées de la peau s'exaspèrent vivement, parleur immersion dans les caux de Vichy.
6° Que les urines acides deviennent alcalines
après un quart d'heure ou une demi-heure de séjour dan un bain d'eau minérale pure, et que la sée
crétion urinaire en e t sensiblement augmentée.
7° Qu'il est utile d'ajouler, comme observation
générale s'adressant ù tous les mnlad !l, que les
inOuences dont nous venons de parler, npparente
avec cl
do es élevée, SOlit ù peine sensible
10 '~quon
prend les caux à des doses modérées,
co qui, dan s tou ' 1'8 cas, est préf6rnble, cnl' clics
peuvent aloI' Otl'e udmillistrées pelldant un temps
plu long, et, par conséquent, avec des avantages
et de résultats b aucoup plus favorable '.
o
u'il est conv nable de faire ces cr t ut
�-
100-
traitement, après quarante jours rigoureusement
emp loyés, ou même avant, si l'état de lassitude
ou d'hyposthénisation musculaire yient il se maflirester plus tôt. Dans tou les cas, quelques
jours ùe repos paraissent nécessaires IlUX malades,
après le vingtième jour de truitement.
0° Qu' il est impo sib le de faire usuge avec
succès, comme aus i sllns danger, des caux minérales de Vichy il haute dose, ct d'introduire en
même Lemps dans l'estomac une grande quantité
d'aliments,
Expél'iences ayant pOlir but de consiater l'action cbimqu~
des caux sur t.Iivel's ti ssu s animaux,
Duns les expériences comparulivcs que j UI
faite avec l'cau minérale de la source des Célestins ct l'cau ordinaire, sur divers tissus apparteliant il un bœuf, chaque portion soumi e il l'expérience pc ait 200 grammes; l'imm rsion dans
des vases contenant un litre d'eou a duré un mois
t demi, et l'eau de chaque côté fi été renouvelée
trois fois don cel e 'pace de temps,
�101
EAU onOINAIUE,
EA U MINÉRALE,
'l'ISSU GIlAI SSI\IlX
TISSU GRAISSEIlX
~;
N'a ri ell perdu de so n roi rls;
N'a l'ien r el'IIII de son roid
(' sl de\'I'llu prcoqu e fl'I abl e, 0 COlh eJ'l é son ~ ~ Jl eC l el pl'io
s'est sapollifi é et Il'nn!' l'orme IIn e COl15i slall Ce spon gieuse
pour aillsi dire en !'Iéarintl,
Lrè - éla sli llu e,
l\In~mRANHS
nlEnlORlNHS OB L 'Il S'fO~IAC,
Oll L' ESTOIIIAC,
La rncl1lbl':l no rnU()lIClise eSI
Harnolli ssenll'nt leger de la
conlme de la hOlllllie, Spch e- l11 embl'ane mllqll eu>e i couclles
l' e~s
e c i fi'iabilitl'l poill' aiusidil'e bubJaœlltes spon glcu.es,
des cou ches suuJacc nles.
POIl~N
l'OIlMONS.
S ,
UerluilSen plIll'lla ge,
R éduits en putl'Ïlage.
1'0111,
F OI B.
Il ne r esle pl li S au fond dll
Tla perdu \l5g ral11lll e de son
vase que quclques gl'a lllOle, )J oid >; sa CO llsI> 13ncc el sa COll d'iln e ubstall ce r éd uile en leur n'ont (' PI'OU vca llcull chan·
houilli c Hri se) lI'ùs-m oll e,
ge ment sensi ble,
lI ,'TIl,
llATIl,
Même l'ësullat quc pour l e T ran sform éc en ulle sub'l oit~
,
SIOIlI'{\ tl'i's- molle, sans cha ngeI1l tlnL dtl fOI'l\lc.
'J'I SS U MIJSC UI,AllIlt,
II U per du 100 g 1'U 1011I 'S dt!I-o li
poids; >3 CIlUI UIII' l'Oli ge a )I ~ li
tll sa cO I ~ i s l a l C' \'SL d\!\'e llil e
très 1II01 le, Les )1 111'110115 grolsS'USl's qui s' y tl'oll , ui ent JIIêlécs
so SOut sn ponIUt'cs.
C ~ILO
T
DII bANG (1 00
gram mes),
D,1118 CeLll' l'x péri ' I ICO , l' '3 11
alra lille a l'lé relloll Vclèe Lou s
les j Oll rg pelldanl (lu i ll ze j olll's ,
ecail l lJ t n pe l'ùu 20 gl'uII1I1I('S
,le so n pO;ds; Il b ' e~ t l\. lll oli i
Ullrrs avoir 11I'\S lIlIO l ei nle
hl'ulle l'oll cée presquo 1101 1'
Kali S pelli culc lIbl'i ncu co utour
Ou ()uIlIUL,
'1
'TISSU
~ I USC LAln
R,
Il 3 perdll H, gl 3 111111 'S dc 5011
)loiu s; sa CO I1 SiSI:l IICtl Cl sa co ulelll' SO lit 1'\' l(oe~
les 1lI ~ lI es)
ai ll sl ()II ' les )lortiOll sgra isse uses qlli s'y ll'OIl\'ui ull t Illêlécs.
CA1U,OT
nu
SANG ( . 00
grammos),
Dans ,'elh: l'x pél'ience, J'eau
ol'di ll:lll'e li l' tù .'cllouv(liloe tOU t;
le. jour s pl'Ildalii C)lI lnzcjours,
Il a peruu 60 gl'U II lIIlll do
w n po iu s ; il s ' e~ L ra pel i . ; sa
cOllhisLance est de \ ell ue }l lu '
l'e1'111 0 ; il él ait lHII 01II'Ô d ulle
pell iclli e hl a l ~ h ~Lre
IiblÏncuse
lIbSCl. l' pals: O.
l,
�-
102-
Je dois ajouter que l'effet des eaux est, à circonstances égales, plus prononcé sur les parties
mortes que sur les parties vivantes, à cause de la
résistance de la force vitale; en faisant remarquer qu'elles n'opèrent pas seulement comme le
fera it un neutrali san t chimique, mais bien comme
un modificateur des tissus organiques.
PrOI.riétés médicales clos éléments clos oaux
de Vichy en ptuticulic...
D'a'près l'analyse chimique rapportée plus
haut, il noug sera facile de nou rendre compte
des vèI'lus médicules que possèdent les sources
cn gén "J'Ill, en passant en revue le propriétés
ch im iq ue " phy iologiqu s cl thérapeutiques de
subst!lllces qui entrent, en parti ulier, dans leur
compositioll.
Mais avant d'nller plus loin, il est indispensabl de faire remorquer que lorsqu'ull principe
prédomine d'une manière frapponte, comme celu
fi lieu pOUl' le bicarbollotc de souùe dans le caux
de Vichy, cc principe ùoit imprim r non-seulement 1111 cnrncl\re distinctif Il cetle source, mais
ncore donner Ù l' nu une action particulière ct
plus importnnt que les autres principes min6rali ateurs (IU'cllc l"lIferm • C'est pourquoi nous
�-
103-
croyons pouvoir établir les règles suivantes, en
disant:
1 0 Le bicarbonate de soude donne aux eaux
de Vichy la propriété de modiner dnns leur nature chimique, comme s'il était libre de toute
association, les 114ides du corps en les nlcalisnnt, d'augmenter les sécrétions, de diminuer la
plasticité du sang et d'empêcher, d'après les
expériences de 1\1. Baron, par une action locale
directe ou prises en boisson, la formotion des
pseuùo-membranes dans ln diphlhérite ct l'angine
couenneuse; de se combiner avec l'albumine, le
mucus ct la matière biliaire, de manière fi les
empêcher d'être coagulés par les acides qui existent dans l'estomac ou qui sc produisent dans le
Song; de favori cr le ramollissement et la transformotion en fibrine tic l'élément albumineux de
ccrtnins aliments, dans l'acte de la digestion, et
de renure, par conséquent, r.elte fonction plus
facile. Le bicarbonate de soude, Cil excitl1nt les
mcmhronos de l'e tomac, augmento en oulre le
suc gastrique; il . aponific, par une action chimiqlLC, 1 s mati res grusses; il aide Ics SIlC
gastriques, Il "pnlilJues et pancréatiques, à transformer les aliments, ct ceux-ci ù Jcvenir parties
intégrante de notre propre sub lance.
Le bicurbonate de soude po ède également
Ùes propriétés altérontes des vices, cach . ie " ou
�-
104 -
âcretés du sang, ainSI qu'une action fondante
à l'égard des engorgemenls ou obstructions du
foie, de la rate, des ganglions mésentériques, de
la matrice ct des reins; en faisant disparaltre
peu ù peu les matériaux épanchés et en ramenant
leur tissu à l'état normal, résultats démontrés d'aillenrs par de nombreuses observations cliniques.
So us le rapport physiologique, on il reconnu,
en outre, que la soude était indispensable ù
notre ex istence et à notre so nté, puisque les
aliments qui n' en renferment pas ne peuvent
serv ir à entrete nir la vie, ce qui a été reco nnu
toutes les foi s qu'on a voulu Jlourrir des animaux
avec des aliments (lui étai ent privés ùe ce sel; et
fa preuve qu' il en est ainsi, c'est que fa soude,
'ombin ée avec diver aciùe, fuit porti e, intégran te de tous nos orgones el qu e, san la pl'ésell e de ce lle substu llce, il ne pourrait sc 1'0 l' Iller
ni su ng, ni fibrine muscul ai re, IIi os, IIi lait, etc.
C'est pourquoi uussi les matières nutritive' , pour
cOll st ituer de bons alimellls, doivent conlenir des
sels alculins dnns les proportions CO IlV nubles
pOUl' satisfaire à lu reproduction normale du sa ng,
ct cela est si vra i, que les alimens végéta ux, tels
tlue les navets, le ' pommes de terre ct la plupart
des subslunces ulimentaires dont nOus fai on
hllbituellem nL usuge, rcnf l'ment précisément,
dan ' le même ' proportiou , les mélO . 616-
�-
105-
ments incombustibles que le sang des auimaux.
Les nkulis, outre leur utilité comme agents
de nutrition, sont également indispensables dans
l'ucle de la respiration; cal' il est bien reconnu
aujoul'll'1lUi que l'alcalinité du sung est une des
premières conditions de la combustion pulmonaire, et consécutivement aussi de la chaleur
animale, de la lransmutation ct de la reconstruction de nos organes. C'est ainsi que beaucoup
d'ogenls de respiration, tels que l'amidon, le
Sucre ou la gomme, ne brûlent pas, dit M. Chevreul, 'ils ne se trouvent au contact d'un alcali
libre ou ù'un carbonate alcalin; l'incombustiorl,
dans ces cas, njoute le célM.lre chimiste, tient au
manque J'alcalinité, laquelle est l'iliterméJiail'IJ
indispcn able de l'oxygène de l'nir, dans la combustion pulmonaire.
Le bicurbonatc de souùe exi 'te dans 1 s sources
de Vichy dans une proportion si cOllsitl érable,
qu'il t impos 'ible de Ile pas lui aLlrihuer la
plus larg' part dans la vertu des caux. Cc sont
I,s s ul s, Cil Europe, qui l'enferment 5 gramm es
pOl' litre Je cc sel; celles d'Ems, qu'on met en
parall -le, cn Allemagne, avec celles de ViChy,
Il' n 'onti nnent pas ln moitié.
2° L'u -ide carbonique, de son cÔté, tl"il dan s
l'élat d, libcrt· sur la pcau, la membrane muqueu e ga 'lr -intc 'lillale on Y C~ I(' a l e, 'n dclerml "
�-
106-
nant une excitation vive, locale, analogue à celle
que tous les acides produisent, quand ils reviennent de l'estomac par éructation, sur les poumons, sur les yeux ou le nez.
En ce qui concerne ses effets thérapeutiques,
l'nciùe carbonique, employé comme médicament,
possède des propriétés rafratchissantes; on J'administre avec succès ùans toules les maladies
inflammatoires, aiguës ou chroniques. Tout le
monde connaît d'ailleurs l'effet favorable de ce
gaz sur J'estomac, à la suite d'une alimentation
trop copieuse. II produit alors une excitation
prompte mais passagère sur le système nerveux
ct sur les organes de sécrétion; il agit comme
les spirilueux,en produisantun trouble léger vers
le cerveau, avec celle différence qu'il ne laisse
point de traces d'ilTitation, mais bien des effets
sédatifs, hyposlhénisant ', très-prononcés, que l'on
remarque surtout Jan s les ulT'ections hystériques,
ou dans les douleurs nerveuses de la matrice par
ùéfaut d'écoulement des règles; on l'administre,
dons cc cas, directement, sous la forme de douches. Cet acide, dont les eaux do Vichy renferment une si grande proportion, prelld une part
notable dOIl le résultat de la cure.
30 Ln quantité d'hydrochlornte ct de ul/'atc ùe
soude qui se trou ve dnns ces caux éta nt très·faib le,
Jeuraction, parconséquont, doit être peu sensib le.
�-
107-
4 Quant au brome et à l'iode, ces deux. corps
0
donnés à petite dose, ainsi qu'on les lrouve précisément dans les sources de Vichy, exercent ulle
aclion stimulante sur le système muqueux, el
une action fondante sur le système ganglionnaire.
Edol~
modifie aussi nos humeurs viciées. C'est
précisément dans un état de combinaison nlcaline, semblable à celle qui exisle dans les caux
de Vichy, que, d'après les expériences de M. Dorvault, cette substance Ouidifie l'albumine et la
(jbrine. C'est le sédatif des douleurs os enses, et
le fondant par excellence des engorgements glanùulaires. M. Gendrin se loue beaucoup de l'emploi
de l'iode Jans le traitement de la goutte, soit
niguë, oit chronique; ce célèbre médecin dit avoir
vu les plus vives llllaques disparaître en quelque
jours ct les nodosités diminuer, sou l'innuelll'e
ùe cet airent uni à la soude ou à la polas e.
50 L'arsenic, donné également ù petite ' doses,
ainsi qu'il existe dllllS c s eaux, a été préconisé
pat' mOIl collègue BouJin comme un excellellt
nntip'riodique dclns les névralgies ct les fï'vres
Ù'uccè , et par Fowler comme un moyell puissanL
de guéri 011 des mallldie de la penu, du rhumali: me, ù la yphilis, des exanthèmes 't J 'S afre 'lioll cnncéreu 'c .
6° Le fer qu'on y trouve modifie la composition
du , ung, dont jlaugment lu mati 1'e COlorllllle el
�-
108-
la consistance; il soutient aussi les forces physiques, dans les conval escences des maladies avec
débilité ou inertie des organes, de même que
dans l'anémie et la chlorose par suite de pertes
de sang trop abondantes.
Nous passerons sous silence les autres substa nces que renferment les eaux de Vichy, les
propriétés qu'elles possèdent nous étant peu connues, ainsi que les autres principes que lu chimie
n'a pu encore y découvrir. Ajoutons cependant,
comme fait gé néral d'observa tion, que les médicaments associés par lallaturc, tels qu'on les lrouve
dans les caux minérales, voient souvent leur!:!
eH'cts sc décupler; c'est "insi qu'il fout de 30 à
4.0 grnmmes de sulfate de magnésie, pour obtenir UII end purgnti f, lorsqu'i l est iso lé, tandis que
10 il 15 '''l'ummes de ce sel, conte nu lI ature llement dnn l'cau de Pulnn, ufliscnt ponr orriver
il ll ml'rnc résultat.
De l'htfluenee des malaclle ebl'0)1qu~
et diath ésiq UNIl
SUl· ln SIIII té ')1 géllél'n 1.
L'expérience des siècles ayant démonlré com~
biol1 il C. t difGcile cl guérir les moludic. cinoniques, il en était résulté que la plupart des médecins avaient fini par abandonner les malades
�-
109 -
aux seuls efforts de la nature, les considérant
comme lout à fail incurables; ou bien, ides méllicnmen ts étaient ad mi nistrés, (:' était dans r espoir
de rétablir les forces affaiblie, et, dnns ce cas, on
IIgissnit par des tonique ' plus ou moins incendiaires et presque toujours funestes. C'est alors
que Borùeu, après avoir écrit qu'il ne rega rdiJit
comme incurables que les maladies chroniques qui
avaient rési té aux eiJUX minérales, conseilla avec
juste raison l'emploi de ce moyen il tous les malades qui, avant lui. se trouvaiellt pour ainsi dire
abandonnés ;i une mort certaine; el cela est si
vrai, (lue nou ne voyon Hnivcl' dan s les étnblissement thermaux que Lies pcrsonnes qui, en générul, ont ôpuisé tous le moyells ordinaire de
secours, et renollcé, Jlour ainsi dire, ê\ tout
espoir de guéri on pUI' les [I/Tents pharmaceutiques, préparé 011 as ociés par la mnin ùes
hommes.
11 est indispen sa hl e de dire ici, pOUl' démontrer l'utilité incontl'. ta bl de en ux mill éra les 1\
gélléral t de celles de Yi 'hy Cil porti(;tdier, que
dan toutes les longue sou/l'l'une s, soit phy siques, so it mondes, la cOllstitution s'altère, cl qu'au
tnili('u cl s div'l's si" nes morbidcs qui les cal'o(;léri s 'lit, on voit pl'eeque toujours, comme ymptô.
mes prédominant, un trouble général c mnniresl er dan 1 s fon clioll sù ig 'sliv s l r "pal'nlrir s,
7
�-HO ,ous forme de gastralgie, de dyspepsie ou de
spasmes des ,'iscères abdominaux.
Sous l'influence de toutes ces causes directes ou
indirectes, on voit peu à peu J'équilibre des
forces viLales diminuer dans leur ensemble, de
telle sorte que la lIuLriLion et l'assimilation s'arrêtent, le sUllg s'appauvrit; de 10, cet état de
langueur et de dépéris:>ement de J'individu.
Mais, au milieu de cet anéanti semcnt de la
'ie causé pHI' les soulfrances de l'orgnnisme, il
se produit des altérations humorales qll'il est important de faire onnaÎlre au 'i, lesque lles donnent
aux sticréLion ' des propriétés ou de réactions
acides qu'elles n'avaient pas auporuvnnt, comme
ce lu a lic'lI, du 1'e:le, toules les fois qu'il existe
UII élal de oèvre ou d'irrilation quelconque, duns
une des pnrtie ' du corp .
C'e. t aillsi, par exemple, que le larmes, nnturelJem lit al 'nlines, deviellllellt ncid s li la suile
d'une ophllllllOlie, cl que le mucus nasal ou bl'onhique sc présenle avec cl semhlable propriétés
dUlls le cor)Za cl Ja bronchite inllammlloire. ous
('e ruppOlt, Prout nssurc {'gnlement qu ln su ur,
Ilill.i que le!:! uutres /luit! ' écrêtés, conlielln 'nt
de l'aeidc ac"tique dan toule 1- maladies cIlrolIiqllCS, cru'l qll \ soit J'orgnnc mnlrllJe.
M~J.
Uc '(PINel ct Cohl'n out démolltré de la
manière ln plus positiv , pur ùe nombreuses xpé-
�-
tH-
riences, que la oude diminue dans le sang, chez
tous les sujets affectés de fièvre lente, inflammatoire, et ces auteurs ajoutent également que cette
hnmeur prend dans ces cas une réaction acide, laquelle est incompatible avec les fonctions que le
sang remplit dans lu nutrition et la respiration, et
s'oppose par conséquent à un état de santé convenahle. Ajoutolls, en outre, que par suite de ce
rnlentissement cles uctes de la vic organique, le
nombre de globules rouges du SAng diminue, tandis CJue la partie séreu e t les globules blancs
nUCTmelllenL, cL 'lue celle nsthénie générnle, ou
mieux crUe viciation humornle. a pour crreL de
rendre les éléments du snng moins liés, moins
librinr\lx, ct d'pntraver consécutivement toutes les
fonetions vital s.
On a ohservé. n\1ssi, duns les fièvre:! 1 ntes
hectiques. uvcc filiblesse générale, qu'une partie
ùe l'oxygène ct de l'azole dirninunit dans le snng,
Cr qui rrlld cetle humeur proportionnellement plus
l'iche en carbonr. Disons également que tous ces
phénomèlles. qui signalent une vie qui s'éteint,
Sont occasiollld:s, ln plupart dut mps, par la soufl'l'allce d'un !leul organ!', qui s'irrndie ,t réagit sur
lous les autres, pal' l'enchaînement nntuJ'cl des
l'onctiolls ol'golliqlH'S. e'c 'l dUlls tel élnt nlclteux
que se pl'és!'ntl'Ill le plus orclillniremcllt l 'S perSOline qui vicnnent demandcl' aux caux une cn-
�- 112tière guérison, ou tout au moins quelque soulagement. Nous devons, en pareil cas , prévenir
celles qui pourraient se décourager au milieu d'un
traitem ent toujr
~ long dans ses résultats, que
cc n'est pa s seulement pour un organe malade
qu 'o n vient réclamer le bénéfice des eaux, mais
nussi pour rétablir dans son ensemble une constit ution plu s ou moins détériorée . Ajoutons égaIement que, dans toutes ces alTect ions, on doit
chercher une guériso n prompte, attendu que ce
sont presque toujours des organes essentiels à la
vie qui ouflrent, tels que l'estomac, les intestins,
Je foie, les reins, la vess ie, la matrice 011 les poumon , ou bien encore des d in thèses li combattre,
comme il 'en produit à la su ite de fi èv res d'accès
ou ù'intoxication s miasmatiques, palustres, avec
ellgorge ment du foi e ou de la rate, maladies qu e
l'on contracte prin cipalement dans les payschnuds.
Toute ce altérations dOllt nou vellons de parIer doivent fuire compl' IIdrc aux maladc qu'il
faudra arp l'ter dans ln cure, li on pa s une médi ca tion superfi cie lle, mais !Ji Il impr imer ù l'économ ie tout entière ull e modifi cu ti on profonde
eL sout'IlUC, .pui 'qu'il s' agit i i de détruire des
accidents morbid e , qui s'o ppose nt depuis lon gtemp cl "jà uu l'établi sse ment de lu sa nté.
L'utilité des ea ux alca lines, t1'après cc qu nous
veno ns de voir, nous paraît uffisomment démon-
�-
113-
trée, je pense, car il est évident que toutes ces
maladies dépelldent, cn dernière anolyse, d'un
épuisement général par défaut d'assimilation et
d'6labol'ution incomplète des substances alimentaires, dans les divers appareils organiques, avec
altération consécutive dans lu nature chimique du
san rr et des humeurs.
Il Ile faut pos oublier, non plus, que l'étude
ùes liquides animaux appartient lout entière il
l'étude de la nutrition, et que tous les acles de
la vie organique se trouvent placés, d'une manière absolue, sous leur dépendance : ce qui
nous fait voir que c'est dans l'altération des
humeurs que le médecin doit chercher les causes
de la plupart des maladies et les moyens, pal'
conséquent, de les combatlre. Cc n'est pas, il
faut le dire, l'état fébrile eul, qui, dans les maladies chroniques, fait diminuer les sels et la
fiurine du sung; ces mêmes résullats peuvent être
produits par d'autres causes, l Iles que : une
diète ou l'ab linence prolollgée, un rérrime trop
sévère, les uigné s, le purgations fréquente ',
ùes urines ou de s6 rétion trè -abondantes,
Icsquell s nous font maigrir, en nous enlevant
du corps les produils les plus animalisés; car les
bois on 'lU pl' nn nlles malades hnbituellement
Ile sum nt pus pour compenser celt déperditioll
des élémelll salins ou fibrineux du sang.
�-
H4-
D'après ces faits qui, dl\ns les maladies chroniques, peuvent dépendre tout à la fois, comme
nous venons de le voir, de la maladie, du traitement ou du régime diététique auquel ces malades
ont été soumis, s'cn rapporter dans cette circonstallce au trnitement d'un seul organe, cc sernit
évidemment commellre ulle grave ct pr jutliciable erreur, puisque nous avons vu que dons
toutes ces milladics, il y avait un élat généru 1, une a Itéra lion profonde de J' orgull isme ct
des humeur à modifier; et ce qui le prouve, c'est
qu'on ne réus~it
bien, dun c s sorte d'ûlTeclions,
qu'en employallt une médication générale, qui
pui sse s'adresser ù l'orgnnisllle tout enlier.
nans ces divers élals morbil)cs, les médicaments lOlliquesou autre, préparés dans nos pharmacies, étant restés impui sanls, ct les émissions
sanguines, les purgatifs, les vomitifs ou autre '
moyens de ce genre ne pouvulIl plus être employé, la médication recoll litllti"cdc5 'au. minérales reslo dOliC la seule qui pui 'sc vl~ritabeJn
être iOloqué', ,t la seule qui puisse produire cn
efrcL des rcôullllls rcellem 'lit cfli 'aecs, Cil illtroduisullt dans le 'on/'l' les élémonls rcconstitutifs Je
composition, dont J'état phYlliologir{ue du malade
était pri\'6 d puis IOll glemps cl 'jà pur lcs ouf..
frulIcosdu IOUI.
~h
hi n! nu nomhre des caux minéral cl
�-
115-
nature à remédier il un pareil état de souffrances
ou mieux il des altérutions semblables des éléments constitutifs du sang et des humeurs, il n'en
est pas de plus convenables que celles de Vichy,
car elles renferm ent précis~ment,
dans leur
composition chimique, un cnsemblc de substances salines à buse de soude, dont les propriétés
curatives, neutrali antes et reconstituantes tout à
la fois, conviennent plus parfaitement il la réaliillion d'un pareil résultat. Elles renfermellt en
outre de l'oxygène ct de J'azote en ussez grande
quantité pour pouroir décarboniser le sang, ainsi
que nOU5 l'avons vu en examinant le propriétés ct
lu nature pnrticulière des éléments constitutifs des
coux minérales de Vichy,
Du mode d'action des eaux do V1chl'
qui 'l' l'attachent.
t d s consi«. rations générale
Après avoir exnmi~,
comme non venon de
le raire, les question ' physique" ph) siologiques
ct thérupeutjcl'lcs des enux al 'ulines, uin i que la
naLure des mllilldi s qu'cil s sont arr lées à gué.
rir, il est c nvcnuble, je JI Il 'e, de rechercher par
quel mot! d'oclion s'op renttous ces phénomène,
C lradui 'cnt par
dont le résultats, en lY~néra,
la guérison d .. maladi's, c'e 't-ù-dire pur l, ré-
�-
116-
tablissement du rhylhme normal des fonclions
organiques , en faisallt remnrquer, toutefois, que
Jes affections qui se présentent à Vielly se caractérisent le plus ordinairement par d~s
lésions
physiques ou matérielles, ct quelquefois seulement por des perturbations nerveuses dans les
phénomènes vitaux.
. Les euux de Vichy, comme toutes les eaux minérales, forment un médicament complexe dan s
ses éléments constitutifs: des explications sur leur
moùe d'action doivent par conséquent être trèsdifliciles, attendu qu'à côté des propriétés générale il y a une propriété spéciale, I[lquelle
dépcnd de la nature des éléments qu'elles renfermellt, cc qui prouve qu'on ne peut les rem·
placer les Ufles par les autres, ct démontre lu
difficulté qu'il y a de fix er 10 port que chacun des
éléments de 'clte association peut pl' ndrc à l' ffet
général. Nous devon également Jéelarer qu'il
c t impo sib le d'admeltr que le bicnrhol1nlc de
soude soit l'a gen t exclusif ou essenti 1 des /lUX,
de même CJU'OII ne peut affirmer que lu strolltian e
ou lu lithin , dont les verlus médicale ' sont il
peu pl' s ignorée, ont un rÔI ab. olllment pa s if;
cl, t1 effct, quel que . oit l'ngellt prédomillant
d'un eau minérale, cet ag nt Il'u git pas s ul j
c' sl un lout qui a pri ' sa force ct Sil spécialité thérapeutique dans l'a sociation des div l'S princip g
�-
117-
minéralisateurs qui le composent; nous savons
également que l'association, ou mieux la réaction
des substances médicamenteuses entre elles,donne
des propriétés différentes, qui n'appartiennent ni
à l'une ni à l'autre de ces substances prises isolément. Quoi qu'il en soit, çlisons ici que les diverses propriétés des eaux ne doivent pas être
étudiées empiriquement, ni d'après des théories
transmises el acceptées d'âge en âge, comme celles
de l'excitation, de la lonic'ité ou de la révulsion;
car il est à remarq uer que les théories ct les
s)'stèmes dénaturent souvent les faits pour se les
rendre favorables, et peuvent, par conséquent,
nous cOllduire aux plus fune tes consérluences.
C'e't donc dans le sen des lois phy iques et
physiologiques que j'ui dû diriger mes recherches
depuis que je viens ù Vichy; j'Cil ai pui é les
prillcipaux résultats dans la clillique de l'hôpital
donl le service m'esl conGé. J'ai dû, ainsi qu'on
l'a vu plus haut, examiner simullaném nll'action
des caux sur divers s pel'sollnes bien porLantes,
afin de suivre avec plus (le fruit les effets qu'elles
produisent sur les malades. Le ob ervntions recueillies de cette munière SOlit et seront toujours
éternellement vraies, attendu (lue la verLu d'un
médicament ne peut 6tre connue que par les résultats obtenus daus les divers ucles physiol~
qlle ou pathologiques, et non pur le cxp6ricll (;'s
�-
118-
sorties du laboratoire des chimistes, dont les théories sur la prétend ue 1iq uéfaction du sang, en
ce qui concerne du moins les eaux de Vichy, sont
loin d'être exactes, ainsi que nous le verrous
d'uilleurs lorsqu'il sera question des maladies de la
rate avec appnuvrissement du sang.
Le mode d'action thérapeutique des eaux minérales, disions-nous, e t en général u'une explication diffi cile; cepelldant nous croyons qu' il
n'en est peut-être pas ain i à l'égard des caux
minéral es de Vichy, il Cau '6 de la facilité que
donne la chimie de reconnaître pOl' llOS se ns et
Cil Lou lieux ln prése nce du principal agent qui
les minéralise, ct dont J'étude sc prNe purraitemen taux cOlid i lions cr une bon Il e ex péri lTleutation
phy iologique. On ail il 'puis lon gtemps que l'agellt prin ci pal des eaux réside unns le bicarbonate
de soude, dont les propriétés chim iques, lor(Iu'elles prédomiuenl, comme (;elu a lieu dans les
'/lUX, peuvent être signlliocs et suivi es pus il pas,
oiL dans 1I0S lio lid es, soil dans nos hlmeu'~.
l' Lle facilité que pruscutu en pnrticulicr l'cau
millér,de de Vichy permet nu ml.t!ecin de gl'nduer
il vololl té ln do 'C du mût! ic:umcn t, cl de dOllller
pli l' Iii il la 'cience médicule la précisioll des
'cicnccs exactes, moins 1,\ conllai ~alCc
des loi'
ol'ra\(
JlI e~ cl vitnle , lois touLos mylériclIs's ct
pur consô(lIlClll Clichées Ù 1I0lrn illtell igellco, mais
�-
119
que nous sommes obligés d'admettre, si nous
vo ul ons eApl iquer les divers phénomènes qui président à notre conservation . Ces phénomènes, pal'
ce la seu l qu' ils se passent sous le voile du mystère , ne peuvent nous servir ici; et cela est si
vra i, que les hommes qu i se livl'ent fi l'étutle des
lois vita les sont forcés , pour s'entendre, d'admettre de mols ou de idées de convention. Ce n'est
donc pns ainsi que nous devons procéder, pour
explilluer à nos lecteur 1 propriétés médicales
de sources alcnlincs. Ces xplicntions scront comprises avcc ù'aulant plus ùe facililé f(u'elles auront l'avuntnge de sati faire tout ù la fois les ens
el la raison, i, comme nous allon' le voir, nous
les cherchons dans les réaction ' que les sciences
physiq ues et ph ysiolo'yiq ues nous pcrrnellen t d' ap~
pl'écicr, en étudiant, pilr l'analyse des {',\it" les
moù ioca tions qu' éprou vent les sécrélions sous
l'inDu nce de ' eaux emplo)ée , lIin ' i que le concilie d'ailleur l'Académic de méùecinc, comme
le selû moyen à L'aide dl'qUel on Jmisse arrive/' à.
des résullats réellement utile li la pratique de la
médecine. Cepcndnllt, comme Cfuclcluc. médecin.
ont prét ndu quc le cnux de Vichy Il'ngis!laitnt
principalemollt quo par une propriét é e.xr;ilall{c,
toniqlLc ,t "élin[stUc, je 'l'ois utile, danli lïtér~
de la v('rité 'l ues princ:ipes qui m'ont "uiJé jusqU'Il pl' senl dans 1'I':lude de ces calH, commo
�-
120-
aussi pour éclairer l'opinion du lecteur sur toutes
ces questions, de les examiner en peu de mots .
Mais, avant d'aller plus loin, disons ici combien il
est curieux de voir, dans des questions aussi importantes que celles qui concernent les propriétés
des eaux minérales, de voir, dis-je, les auteurs
de toutes tes époques se copier successivement
depuis des siècles et se transmettre de confiance,
comme une monnaie couranle, sans rien vérifier
par eux-mllmes, et suns examioer si toutes c s
th éories sur l' cxci tation ou la ré\'ulsion n' éla ien
pus au fond de pures hypolhès s.
Prenon d'abord le mot révulsion. Eh bien, la
révulsion ne saurait Nl'e el'licace qu'nutant que
toutes les maladies reconnaîtraient pOUl' cause un
principe mobile, 3pable d'être déplacé ou éliminé. Mai il est évident qu'cil, 0 dépendent
pn d'un simple mouvement vilal, et que vouloir
l 's guérir de elte manièr , c' st fnire il plai ,il'
de 'elle thérapeutique de r'vl1~iOI
un sy Lèm'
de bascule, une sorte de locomotive invisible. entraînant lout cc qu'on veul d'ullc région dans ulle
autre; COllltll 'i lèS maladie' qui a/fect 'IÜ les
organes intérieur' etaient des I!tres j olé, su ceptibles) par con. équent, d'être allirés au dehors,
d ép la( 'l~s
ou reudn' mobil,s pur l'inOu nec de lcl
ou tel og(,lIt de révuL ion, 'C qui n' 'l pas.
,C 1 \01 ( tonirilP
H'Îme nntul'cllement uno
�-
12t -
tension, une résistance dans la fibre animale,
dans les tissus organiques, ce qui, en bonne logique, devrait s'opposer, ce nous semble, à la fonte
des engorgements ou des obstructions; et, cependant, nous voyons tous les jours des maladies de
ce genre disparaître sous l'influence des eaux de
Vichy. Ce qui prouve évidemment que la tonicité
est ici un mot usé et sans valeur. Les résultats cliniques d'ailleurs sont là pour démontrer la fausseté de pareilles assertions.
Quant à l'excz'lation, ce mode d'action, exprime également le resserrement dcs pores, des
vais eaux ou des glandes, dont l'effet doit naturellement [mêler toute sécrétion, et amener pUI'
conséquent la suppression ou tout au moins la diminution des urines, de la sueur et de la bile.
Or, si le parti UII de l'excitation n'admettent
pus la diminution des urines ni la séchere ' e de
la peau, co qu'il est impo ible d'admellre, les
caux de Vichy ne sont donc ni ioniques ni excitanles, comme ces médecins 10 di ent. Ou bien,
i l'action oes eaux alcalillcs con. iste dans ces
propriétés, il faut que ces médecins renoncent
!.Ilors à ces expressions, ct rejett nt toutes les lois
lhérupeutiqu" ct physiologiques les mieux établi s d nos jours, pour ne faire que oc l'empirism " c'csl-ù-dll'e une médecin qui Il'a ni méthode IIi théorie. Tout cela prouve évidemmcntquc
�- 122ceux qui ont adopté de pareilles idées SUI' l'action
, principale des eaux minérales de Vichy sont da os
une erreur fondamentale. Et cette errcur, remarquez-le bien, n'est pas ici une chose indifférente, une affaire de pure th éorie, car elle peut
conduire il des applications fâcheuses, pur cela
même que les indicatiolls qu'elle renferme ne
sont pas exactes; c'est à quoi n'ont pas réUéchi
les médecins qui propagen t de semblables chimèr s, sa ns s'occuper de mettre à pront les
moyens d'inve ,til'ation que nou offrent les sciences physiques ct physiologiques, les so ules qui
puis eu t nous conduire ù tle bOll s résultats en fait
de Lrai Lem cnt.
No us avons suf(i sa mm on t dumontré, je pen se ,
que co n'est point SUI' l' c ~cilto
'Ju ' il fau t
compLer, pour la guéri 'on des maladies ol'IJan iques, mais bien sur les élorncnls matériels !.les
eaux. Ceux qui ouffrenttrouvero nt des cxc itanls
lI ervcux purtout; quant aux modificateur clu
so ng, de nerfs t tics ol'go nes, inti isp 'nsnhles pOUl'
produir' unc guérisoll réelle ct durable, il faudra,
pour le ' trollv'r, sc l'endr élUX sources qui renferlllellt les élém nl rnodificoleurs spéciau· il la
gu 'ri Oll de ces maladies; car, (l'avoir pour action cUl'lllÎ" • comme 011 le proclame dans fln's'lu'
tous 1 s écrits Lhéoriques sur l 's caux mi(lére~,
qu'ulIC' réaction orgoni'lu nerveuse, r;'e 'L so
�-
125-
faire une tr s-fausse idée de la maladie et du remède, c'est n'en visager lu question que sous un
seul de ses côtés, et ne sati faire qu'à la moins
importante et à la plus facile des indications thérapeutiques. Aussi, que de cruelles déceptions
n'éprouv.crait-on pas, si, dans les maladies chrolliques, on s'imaginnit q\l'il Ile faut qu'exciter
Une fièvre plus ou moins légère pour faire disparaître la maladie! Si, ù côté de l'excitation, on
n'aVilit pa un modificateur spécial ou spécifique,
on nuirait beaucoup plus alors qu'on ne serait
utile; car, pour guérir une molndie, il faut d'abord détruire la cau e qui rend l'organe mnlade,
ou' bien le principe qui vicie ou mine la con titution; or, personlle no croira quo les excÙtlnls ct
les révulsifs, ce qui revient au mêm , puissellt
amener un pareil résultat. Il est ognlcll1cnl absurde d( soutenir que ln pou ée, pli\' l'irritlllion
qu'elle détermine ù In'penu, épiphéllomène aCGidenlcl ct momelltané, pui sc révul cr cl phlrgrnusi, ou dcs cngorgement' intérieu\'!!. SOIlS cc
rapport, celle action lhél'apellliquc est éviderurnCllllllllle, allendu que l'excitation, ainsi {lue je
le li iSiiis tout ù l'heure, n' '.t, pnr rnpport aux
CilUX alcalilles, <pl'unc lr{'s-j'aihle porlie de Icul'
puissance médicnle. [W peul suflirc ccpendant
qua Ild, derriè!l'c la ma lad ie, il ri' Ya pas aulre clio e
fJ.U'ull éLlll nerveux, tel 'lu langueur, lroulle
�-
124-
ou perturbation dans une fonction, ainsi qu'on le
voit dnTls la dyspepsie et la gastralgie, par rapport à la digestion: dans toutes ces circonstances,
la médication excitante peut su(,(ire. tais vouloir
s'appuyer sur une pareille puissance curative,
cela ne peut convenir, en conscience, aux trois
quarts des malades qui se renuent à Vichy, parce
qu'ils ont des affection orcraniques qu'il faut,
avant tout, détruire matériellement, ou bien des
dinthè cs ou des cOllstitutions de mauvaise nature
qu'il faut corriger. ce qu'on ne pourra jomnis
obtenir avec l' exr.i tntion, méd icatioll basée sur
un elfel purement mécanique. et, par conséquent,
d'une valeur médicale ill igniGallte et sans portée.
La issons donc de côté ces théories de l'excitation
ou de la 1'évu[sion, empruntée' à une vieille rouline; mots sur lesquels s'appuient qu Iques médecin de Vichy pour expliquer lu principnle
propriété curntive de ' caux, propriété que les
'ource minérales de tous le puy pourrai ent
l'cV ndiquer au mÔme titre, en procurant oux
malnd , les même lIvanlng s. Heureusement,
comm je l'ni démontré plu haut, il ne fnut pas
b aucoup de science pour comprendre que c'est
là une erreur fondamentale; COI' il t incontestable qu'une dirrér nec oussi marquéo dall la ou·
tu!" el Je pr portion des principes constituants
d s euu minérule doit fair vUl'jo 'on 'üléruhlo-
�-
125 -
meut aussi les effets et les résultats dans le traitement des maladies.
Mais ce qui prouve physiquement que l'action
des caux de Vichy ne peut être basée, comme on
le dit, sur J'excitation, c'est que les alcalis donnent au sang une couleur plus foncée, qu'ils l'empêchent de se conguler, et qu'ils redissolvent même
les précipités produits dan le sang par les acides.
Ajoutons également que les eaux minérales
en général, et celles de Vichy en particulier,
agissent trè '-peu par propagalion dynamique ou
par excitation, mais bien par transition matérielle dans le système vasculaire sanguin. La premi "re de ces actions est puremen t locale, elle ne
. laisse rien qu'un coup de fouet ou une friction
Sèche sur la partie touchée; on ne peut rai 0[1Ilablemellt lui demander autre chose; tandis que
la tran mis ion moléculaire opère par un effet générai, que nul médicament ne peut produire s'il
lie passe tlllllS le ang pur ab orption. C'cst ainsi
quc l'cau de Vichy agit mat6ri lIement pur sa
nature chimiqll spéciale. C'est au si dans les
réuctiol's par contact dircct que s'opère vériloblem 'nll'clJ',t toniqu et fortifiant des caux sur les
or"'ancs, cl non par l'excitation nerveuse, révulsive ou dérivutiv , laquelle ne sert tout au plus
qu'à meltre le . y tème nerveux cn rapport avec la
fonction, tandi ' que les matériaux ubsorb6s for-
�-
126-
ment dons l'organe et la fonction l'objet spécial
de la guérison.
Nous devons, d'après l'examen que nous venons
de faire du mode d'action des caux, poser en
principe que ce/les de Vichy agissent de deux manières, chez tous les malades: d'abord sur le song,
qui, soit dit en passant, est par sa noturo le toniqne par excellence et le mei/leur de lous les
excitants connus, comme étant chargé de fournir
les matériaux néce!.saires il la construction des
solides el à la composition des humeurs; ensuile
ur le sy tème nerveux, sur lequel eJles n'opèren t qIl' i nd i rectement et selon les constitutions
individuelles: c'c t-ù-dire qu'elles vont au but
avant d motiiGer les moyens. Les sel ' des caux.
sont éliminés, sans doute, pur les sécrétions, mais
cc u' st qU'llprès avoir nui moléculaircment par
leur pré ence ur l'en embl e uc l'organisme. Cor
il st évident qu'un grnnd nombre de médicaments ne doivent leur l'Gcilcité qu'uux modiGcations qu'if. impriment aux quoli,lés du lIng, lelIu '1 modilie à on lOtir, améliore, nl/cntit 011
arr t l'aclion vicieuse des organcs l des fOllction, ou ' e rapport éviu·mmcllt, les caux de
Vieh) 0' 'upent 1 premier rung.
oi 'i, duns tous le co, comment on doil interpréter leur oction lhérapeulique ou m6di ole:
'OU\, Il pénélranl dnn 1· 'orp
par le '
�-
127-
voies digestives. sont absorbées par les veines. les
"Ilisseaux chylifères et la surface inteslinale;
elles pa rlell t de là pou [' recollsti tuer, en vertu
des princi res qu'elles con Lien nen t en cl issolu Lion, les organes clans leur substance, et les
humeurs viciées dans leur nature, ce qui veut
dire qu'clics procèdent pal' une action de présellce, action qui est tout il ln fois chimique et vitale: chimique, on allant toucher, pro\'oqucr ou
modifier les divers élément orgoniques, phénomènes démontrés par le chongemellt immédiilt
qui sc proJuitdalls la nature chimique de no humeurs et pOl' la réaction consécutive qui se manifeste SUI' nos diverses fonctions, lelles que les
sécrétions, la régénération, l'hématose et la nutriLion, dont les r{, 'ultats dMinitirs e trlldui ent
par 1 S ildion ' fonc/onles et reconstituanLes orgallo-plnstiques, que HOU voyons peu apeu 'opél'or dwz les mulode qui ont J'oit usoge des cnux
pondant un temp' plus ou moins lon er ; et ce qui
prouvo, Cil outrc, f(u'('lIes s'nclrcs 'ont en même
lemps HII principe vito!. c'e 't l'illlpressionnnhilile rlll'elles exercent :ur l'orgunismo, en réveillonl J'atonie des Ol'gllllCIl ell'illol'tie dps J'onctions.
Dnns Ics maladi s c:hroniques, dit M. Poli ' 'ier,
IC les eflux Hlillûrnlos o!;i ' 'e nl surtout en irnpri(C tn/lnl aux organes un état aigu qui les réveille
cc de lOllr engourd issomel1 t. »
�-
128-
Il est rationnel d'admettre également qu'en
pénétrant daos les parties les plus profondes cie
1I0S tissus, ces eaux les nettoient, pour ainsi dire,
en entraînant les matières hétérogènes morbides
Ilui s'y trouvent; elles sont reprises ensuite, et
rejetées hors de l'économie par les voies d'excrétion, les urines, la sueur, ou pur les intestins,
en traÎnan t, après a voi r mod ifié la partie avec
laquelle clics ont été en contact, les produits altérés ou viciés du corps.
En résumé, la seule théorie admissible aujourd'hui, concernant le mode d'action des eaux de
Vichy, est celle qui nous la fait envisager comme
une médication altérante ou d6purutive, réellement curative, par luquelle 'nous sollicitons des
éliminutions, des résolution s et d s régénérations
à l'égard des maladies chroniques, ainsi que le
fait d'ailleurs l'organi 'me pour les maladies aigu"s, en faisant remarquer toutefois que les
altérants, en modifiant, par une action moléculuire, les divers étuts morbides, changent consécutivement au si la vitalité duns l'ensemble de
l'organisme, ce qui n'a pas li eu avec 1 s excita llts,
qui n'ont rien de spécifique comme fortifiants
s'i l no sont accompagnés d'allai pliques ou
modificateurs matériels du sang; ils ne peuvellt uffire, dans ce cas, qu'aux maladies norYeuses, mai leur action peut avoir aussi pour in-
�- 129 'convénient de réveiller d'anciennes inflammations.
Quant ù ce qui concerne la quantité d'eau
nécessaire à chaque malade pour satisfaire convenablement aux exigences d'une cure complète,
cetle appréciation est tout à fait du ressort du
médecin qui, seul, peut diriger Je traitement;
elle doit être établie d'une manière, non pas
invariable, mais assez générale cependant pour
const~uer
une méthode oe traitement, comme il
en exi le d'ailleurs pour loutes les grandes médications, afin d'arriver aussi promptement que
possible et sans acciden t au rétabl issemen t du
malade. Ces principes, qui n'existaient pas à Vichy, j'ai dû les établir en prenant pour point de
départ et pour bose l'effet physiologique des eau;(
'ur nos humeurs, comme le moyen le plus ralionnel t le plus sûr pour arriver au résullot
désiré. J'engaoe donc une partie des malad s,
ceux qui sont aLLeillls, par exemple, d'engorgement de' vi 'cères abdominaux, de gouLle, de
gravelle, de d iabèto, de cachr,x ie pal udéen ne, Ol1
de toute nulre maladie ayant altéré sa cOllstitulion, Ù Il l'leI' jusqu'à l'alcalinité les humeurs
acide. du corps, l'urine Cil PllrLiculi r, comme
pouvant servir ù mesurer l'élat humoral morbide
de l'économie, lequel, se trouvant changé dans
des proportions convenables par la présence des
�-
150-
éléments de l'eau tians le sang, pendant une
période déterminée, doit constituer la cure. On
aura ainsi tout lieu d'espérer que celte modification momentanée, mais cerlaine, de humeurs,
amènera néces airement, par la suite, un changement favorable et soulerlU duns la situation onormale et vicieuse dans Inquelle le malade sc trouv/lit placé avant de venir il Vichy, ilualion qui
compromettait Sri vie, minée sourdement et de
toutes ports par la cause morbide.
Si cette manière de procéder dons l'ndministralion des eaux n' st pn r<ltionnelle oux y UI
de quelques personne', intéres 'ée sans doule il
faire croire le contruire, je doi dir du moins
que nies expérir.nces snI' des individus bi'n portanls prouvent qu'cil n'n jamais l'nit du mal, ct
qu me' observations sur le malade démontrent,
au contraire, qu'clio opèro avec los plu grn nds
avantages.
O'npr celle m ',thode J'npprécilltion, boséo
su r cl s rait t f)On ur cl· h pOlh\ses, il e l
l'vid 'nt que 1 méd cill ct 10 ll1illaùe auront du
moins la ollviclion que le remède nura pénétrè
jusqu'à l'organe o(l'e ' l~ , urtout qUllnd 'lorgone
ne peut être mi en l'apport direct !lvre J' 'uu,
'om lne' c 'In fi li 'u pour l' toma' ou la peau. Dans
cps dcrni t" ras, On conçoit qu'il ('!Il moins impOl'tant d'urrivel' jusqu'à l'ul nlinit'· des humeurs,
�-
151-
on peut même s'en dispenser complétement, sans
nuire pour cela au résultat favorable de la cure.
Celle prédominance alcaline dans nos humeurs
me paraît indispensable à la réalisation d'un
traitement efficace et sérieux, toutes les fois, du
moins, que la tolérance le permet; agir autrement, c'est, selon moi, agir en aveugle, naviguer
sans bous ole, je dirai plus, c'e t se rendre coupable. Le moyen d'ailleurs de s'ossurer de la
quantité d'cau convenable il chaque malade est
ùes p1us faciles à déterminer; on le trouvera
illdiqué nu chapitre qui traite de J'cau prise en
hoisson.
Examinons maintenant l'effet salutaire t gradué qu font éprouver ces eaux, lorsqu'on les
prend intérieurement, il doses modéré s, et que
leur emploi trouve sn véritable indication: l'estomac st l''g r ment excité, ou bout de peu de
jour l'aprétit se réveille; la difTcstion est plus
fucile, plus régulière, plus prompto; toutes les
l'on tiolls 'cxé ul nt ovec plus de fucilité, et le
I1Jnlad' éprouve Ull entim'nt de hiell-êlre el
ù'ugililé qu'il 11 ressentait pas auparavant: les
aigreurs d' stomnc di pOl'ni scnL, la bil' Il vient
plu l1uid • son '·coul·m nt plus l'aeil ; ru simiIUlio n cl '. uhslan 'es r'paratricc ou alimentail'!'
est plus ompl "te; les Ile, par OII S('quenl.
Sont plu rures et plu onsislaute; lu nutrition
�-
132 -
se [ait mieux; les chairs prenne,nt plus d'embonpoint et de fermeté ; le teint devient plus [rais,
plus coloré; le malad e es t plus dispos; tout annon ce enfin que J'organism e a reç u un grand
bienfait, ct que les eaux ont rendu aux organes
la force fonctioTlllelle dont ils étaient privés, et
ca lmé leur élat de soulrran ce par un effet sédatif
général.
A l'ex téri eur, les ca ux alcalines de Vichy produ isent ur la peau une excitation parfois su ivie
de rougeur. Cet e/f'et n'a lieu ordinairement que
lorsq u' on prend plusieurs buins ue suite avec
l'cau minérale pure. Ces rougeurs SOllt su ivi s de
vives démangeaisons ct de pi cotemelJ ts; Ir, som mcil est agité, souven t avec un peu Je nèvre . Il
l~st
prud ent, dans ce ca', Je su pendre les bains,
ou mieux d'y ajouter un tiers ou moitié d'cau
douce Cil commcnça nt. Toutes les constitutions
n'éprouvent pas les m6mes phénomènes d'excitation; il est m6me des personnes qui peuvent
prendre un grand nombre de bains d'cau pure
su ns en être in commodée. 'l'outero i· l' /Tet le plus
l'emarquab le des aux, so us cell forme, inJ épendamment d son ab orption, st de favoriser
lu perspiration cutanée, de donner à la penu de ln
douceul' t de l'onctuosité, cn dis olvanL ln mtllière écai lleuse épidermique qui la recouvre .
Par leur absorp li on sous les deux fonTI s pré-
�-
133-
cédentes, so it en bains, soit en boisson, elles
déterminent au bout de quelques minutes, d'autres fois au bout de quelques heures, l'alcalinité
Jes urines, lesquelles deviennent en même temps
plus abondantes, claires, limpides; et le dépôt
sédimenleux rouge, qu'on voyait SUl' les parois
du vase, cesse en même temps de . e produire.
La sueUf deviellt alcaline, elle augmente oinsi
que la sillive; la circulolion, la respiralion so nt
plu libres; les plaies, les dartres vives 'irritent,
s'enflamment à leur contllct, ct les douleurs que
1 s malades cn éprouvellt les obligent souvent à
su pendre l'usage des eaux.
L'action ch imique de l'eau e l plus sen ible,
uu moins en apparence, ur no ' humeurs que sur
nos sol id es; mais puisque les sécrétions sont modifiées, il faut bien reconnaÎlre au si que les 01'gn nes sécrélClI r' ou autres le son t égalemell t.
Les tracc de 10 oude, 'hez les individus qui
onl été nlcnlisés pcnuunt plu ieur jours de uile,
Onl une durée varinbl npl'è la ces atioll de lout
ll''litem Ill. 'st nillsi CJue 1l011 . avons vu de malad s 'on 'C 1'\'CI' cl . urincs nlcolin 'R pcnuonl huit
On dix j urs, nlors mt!m qu'ils n'uvaicnl pris
POUl' arriver li l'alclllinilé que Je lI' s-faib les
ùose d' nu, deux verre, par xemplc, Cil viogl!fllnlr heure. Pour mainl nir l'étal nlcûlin des
urin 8' d'une mani re durable penùant la cure
R
�1~)4
-
avec une quantité d'eau moyenne, il est essentiel
que les malades éloignent toutes les causes d'irritation physique ou morale, qu'ils s'abstiennent
d'acides, et qu'ils observent un régime convenable.
Un rait remarquabl e ct digne d'attention, c'est
fJue les urines, alcalines avant les repa s, cessent
de l' être chez la plupart des malad es, dès que la
digestion commence, à moins que celte fon ction
ne so it très-raci le, pour ne reprendre leu r alcalinité qu'après qu'elle pst tcrmillce. Cet élat dure
quellJlIc!'ois de cinq il six heures, su ivnnl que la
digestion est plus ou moins longue à sc faire. Ce
l'nit phy iologifJ ue pourrait servir égn lemrnt à
CO li laler la ourée du travail digestif chez les
diven; ind"ou~.
Cc changement assez curieux
ne pcut s'expliquer qu'en admeltant que l'alcalinité du sélnR, fournie par les cnux de Vichy, se
trouve <JéLrllite penoullL l'n el de ln digestion,
durnllt leque l touLe 1.5 mnlières introdui tes ùans
l'e. tomae pélssent il l'élut Ilciùe, ainsi que le
prollvent d'nill urs les belles expérience de
Monll gl'e. Le suc gastriqu e, disent \gn Jcment
MM. 'l'ird mil Il n ct Gmel in, ('st Il 'U !lcid ct en peli le
quantilt': 11vanl la digestioll; mais il augmen te,
sous (' <Jou hl rn prort, CI pr"s l' iflgesl ion des
suhslilll('(.g nlimear~'s;
or, d1>g qu C Lle l'onclion cst tcrminée, le sang 11 r ccvunt plu leli
�135 -
principes acides qui détruisaient son alcalillité
arlificielle, les produils sécrélés reprennent alors
leurs propriélés alcalines, momentullément suspendues. Le mouvement fébrile que ~élermin
la digeslion, n'est pas étranger non plus à ce chan~
gemellllHlssu6er de l'alca linilé ~es
J1uiJes.
Les forces musculaires se trouvent bien plus
nlfaiblies, pal' suite de l'usage prolongé des bains
alcalins, conlre l'opinion de Pelit, que pur les
buins d'cau ~ouce.
Des exemples nombreux !lonL
venus confirmer mon opinion à ccl égar~,
CUl' j'ai
vu les mêmes fuible8ses sc produire chez des malad es qui n'avaient fuit usuge des eaux qu'cn
boisson. Cct effet est cl Ù, sans aucun Joute, à
l'actioll hyposlhénisunle des eaux. Ceci, duns
tous les cus, n'a riell qui pui 'sc nous surprendre,
puisque leul' propriété domi/lunte e::.t d J'amollir
la Gbrine ct l'ulhumille qui consliluellt la trame
de nos organes, el de rendre par conséquent les
tissu ' plus mous el plu perméables.
SOI1S l'illflucnce ~os
eaux de Vi ch ,1 sy.lème
nervelL\. est vivemelll excité; che:l «u Ique 1lI1llad ', Ill IÔle düviellllolll'de ct pesanle, avec propension au 80mrncil; d'autres rois. c'est une espèce d'ivre!,c que le ' malades éprouveut; les
femmes surlout sonl plus illfluollcée sous ce roppOI'~
qlle le hommes. Quelques-unes comparellt
cette excitutioll à l'effet que produit le vin de
�-
136-
Chllmpngne sur le cerveau; ce phénomène est dû
il la présence de l'acide carbonique, très-abonJunt dans les eaux de Vichy, prises il la source.
L'llppareil génital est modirié chez les femmes
par l'e>.hllliltion plus considcl'ilble et plus précoce de la mcnstration; les caux calment les
douleurs qui la précèdent ou l' uccompugnent.
C'cst probublemcnt aussi il l' 'xcitution exercée
tallt SUl' les organes génito-urinaircs que sur les
ncrfs cleces partie, qu'e t due l'opinion généralement répandue et très-souvent motivée, qu'elle'
fa voriscn t la conception .
Elles passent pour être peu favornbles ou contraires aux af~ ctions pulmonaires ..Je doi dire il
cet égurd quc, purmi les lIombr ux malades que
j'ui observé. je n'en ni vu qu'un seul attcint de
bronchite chronique, qui nit l'es cnti une au CT menLation da us Ic ' symptÔme' cl la muladie; les
autre n'en ont éprouvé aucull ré ultat fâcheux.
Pris 's en p tite qUlllltité, c seaux purois ent
favori cr l'artériali ation du liquid e sanguin, et
augmenter pal' là lu vitalité générule ct la décarbOllisntion du sang veineux. En général, c'cst
put' p ,tites do'c , lon gtemps administr"es et sans
e 'itutioll générale li 'Il ible qu'il fuuùra agir, si
)'01\ v'ut remédicr comp létem 'lit à l'ultération
ù'un organe mulad , Ou ùétruire un princip
morbitl . illh6r lit i\ III ollslitutioll.
�-
1.37
~
Lor qu'on les prend à haute dose, d'une manière persistante, elles paraissent l'amollir le
principe fibrineux ~al1guin
des engorgements
morbides, et empêcher dans l'angine couenneuse
et le croup la formalion des rnusses membranes.
C'est aillsi qu'elles agissenl sur les divers tissus, qu'ils soient membraneux, comme l'estomac
et la vessi e, ou de lu nature des glandes, comme
le foie et la rate, ou bien encore que la maladie
soit de nature inUammatoire, ou produite pur
une congeslion sanguine prolongée. Dans toutes
ces circonstances les euux, en s'adressant aux 01'gones 61aborateurs ain i qu'aux lluides, opèrent
en diminuant la phlogose ou'congestion sanguine,
aClion onnlogue il celle des agepl antiphlogisliIlue. ou contre-stimulant. Elles r llichent el cnlment par leur erret édatif les vai . co ux el les li sus d ' organes, en fai tint cess r l'irritation mor~
bide; le sa ng el ses produits r prennent alors 1 ur
COur ' ph )'siologicJlle el leur na tur d.li m iq ue 1101'male, li '8 engorgement on "pil~s
' cmel1ti
qui
avuicllt résisté jusclue -Ià à tous les trailem ents
orclinuires disparai scIIl ; c'e l nil! i que 'opère
enfin 'Lle aisance d01l1l ~e il la circulation du sung
pnr les caux de Vichy, aisance reCOllllue et ad~ise
pOl' Lous les médecin ' , sa ns qlle r l'sonne
Jusqu'ù prés 'n l e oit rcndu omple de la vnlcur
PI"'ciso d s ' l" su ltUls, 0 11 ail 'herchô fi 'xp li quer
li,
�-
138-
le mode d'action des eaux, dans toutes ces transformations organiques ou vitales. TOllS ces phénomènes, en dernière analyse, démontrent que ces
eaux ont la propriété ùe faire cesser les souffrances des organes malades, et de ramener les
fonclions qui en Jépendent à leur état normal;
c'est ainsi qu'on doit exp li1luer cn un mot leur
action tonique et fortiuuute.
Mais indépendamment de cette action organique
et vitale, qui modifie la constitution et met le
malade en voie de guéri!)on, il cn existe une autre
qu'on peut appeler randanle, laquelle s'exerce
plus parti cu lièr mellt SU l' 1 s ti sus ngorgés, sur
la matière pl/lstique, l'albumin e ct la fibrine.
dont l' eHès con.Litue cc genre d'ultérotion. Voici,
d'après l'élude des l'ails, J'explication la plus rationllelle qu'il .oit pos ible d'aom llre sur celle
propriété des eaux. Prenons pour point de comparaison un des organ malades pour lesquels on
vienllc plus ordinairement à Vichy. le foie, par
exemp l , ou ln rnle engorgés, qui, soit dit en
pn 'sant, reçoivent un LI' s-grand quulltité d
sang, nous dirons fi cct é~ard
que le sang, une
fois n!t'alisé et mis n contact u"ec nOs ti 'sus,
uCTit de deux mali\re~:
1 par Sil /1uidité plu
cOlIsiM'rilblC', (lui 'oppo (' d'ahord ù J'accrois ement de l'cngorgcm nl; 2 0 pnr sa nature chimiquc, Cil agi sant par SOI1 alcali, ommc agent de
U
�-
159 -
dissolution et de destruction, sur la fibrine et l'albumine qui constituent l'engorgement, en remplissant les intervalles des mailles du tissu organique. Ces matières plastiques étant ainsi déla) ées
sont ensuite éliminée par les urines, le !meurs ou
les autres émonctoires naturels de l'économie.
Celte propriété des olcolis de dissoudre les dépôts fibrineux n'a pas été seulement remarquée
de nos jours; carTardy, duns sa Dissertation sur
les eaux de Vt'chy, cn 17':5, dit, « que le méde« cin de Mony, après avoir lavé exactement la
« couenne d'un sung pleurétique, lu lit macérer
« dans un verre d'cau de la Granùe-Grille, el que
« du air au lendemain elle fut totolement llis« soute, et qu'il n'en rc lait aucun vestige. »
1\1. le docteur Daron a publié également des observations fort intéressantes sur le traitement de
ln diJlhthérile par l'cau ùe Vichy et le bicarbonate de 'oude, le 'quelles confirmentl'opiuion de
Tardy, et démontrent leur fiction curative et préservative contre lu formation des dépôts pseudomembraneux dan ' l'ungine eouenllCllse et le
croup, en agis ant sur le nng par un cffet anliplastiq Il ct un ti phlog istiq ue.
D'upr s ces faits, comme uu ' i d'npr\s me propres expériences, dont j'ui porl6 plus haut, il ,,'est
plus permis de l'évoquer en doute aujourd'hui la
propri ',té untiplostiquc li ' enu:\. alculiues ue
�140 '-
Vichy, et cette opinion est d'autant plus fondée qu'elle s'accorde parfaitement aussi avec la
lhéorie, généralement admise, des obstructions,
ainsi que le prouvent les expériences microscopiques rapportées pal' un grand nombre de savants, lels que Thomson, Hastings. Wilson, Kattellbrunner, elc. Ces auteurs. pOUl' expliquer
l'ellgorgement ou J'épaississement de nos organes
à la uile de maladies, di ent que le sang. par
suile d'une cause irritante ou inflammatoire
quelconquc. afflue avec abondllltce dans le points
irrités; que. dans celte circonslance, lu transformalion du sang artériel en song veineux Ile se
rait plus aussi comp létemenl; que les globules de
sang sc trouvent. par cOlIséquellt, serrés 1 s uns
contre les autres; qu'il se coll nt cl forment pur
leur réuniolt de petits caillots, dont une purtie
seulement pusse dUIIs les capillnir ' veineux. 'i
'et élat fluAionnaire continue, il arrive Ull moment, di ent également ces auteurs, où la circulalion s'ul'r6le; le veines 0101' sc dilalent, en
laissant per pil'er et déposcr dnns les partie · envil'onnunles inlrlllibrillairc ' des li ' 'us ulle malièr
oagulable, albumineu c et fibrincu 'e, qui s'opais it. opr\s .. lre lruvI
s ~e pur inflammation
li pal' hémorrh ngi " c qui ÙOHII lieu aUA diver
cll é0l'gerncnl ' que /lOUS '011 'talolls chc!. les mal auc~
.
�-
14'1 -
Cette théorie est d'autant plus admissible que
partout où est l'inflnmmntiol1, 1I0US voyons la
nature développer des proùuits fibrineux ou p eudo- mern bru neux.
Cc '11l'il y a de certain, Cil outre, r.'est que
dans l'état inllammatoire chrollique, ou bien (lans
les simples congestions sanguine " prolongées,
COolln cela Il lieu le plus onlinnircment clans les
organes de la femme, le foie ct la rate, dans les
fièvrcs intermittentes rebelles, les membranes
s'époi~
issellt, et les organes parenchymateux
acquif!l'cnt plus de volume; Ic vaisseaux)' sont
dilaté ' et gorgés de sang, de telle sorte CJue la
circulation duns ces ti~su
aillsi l:Olldcnsés et
endurcis cst ralentiè ct souvent nulle; lu sécrétion IIl1it alors pOl' s'éteindre; de lIlôme que, ùans
Un état illflammatoire aigu, III fièvre supprimc
lu sueur par l'acl:roi 'semen t de tension CI ui a 1iell,
et la transpirution ne reparaît qu'aprè ' un certain relôchement de 10 peau.
Or, il est bien évident qu'cn augmentant les
sécrétions les coux dégagent cl rétablissent la liberté dnlls 1 s organes secrétoires ·t qu'elles s'opposent en mÔme temps à ln formation de concrétions silnguines vnsculnir s nouvell s.
/)'upr"l'l cc qui préc d ,nous pou von ' dOliC adIlIeUr' que les caux alcalin
tir. Vicll doivent
agir' gal mOlli, cl' une man "1" moin: llCli H\ il
�-
142-
est vrai, à cause de la résistance vitale, sur les
parties saines de notre organisme, puisque dans
presque lous nos lissus nous lrouvons de l'albumine cl de la fibrine. Celte manière de voir nous
donne en même temps l'explication de la diminution remarquable ues forces physiques . qu'éprouvent les malades qui ont fait un long ou
abusif usnge des eaux, particulièrement en
bains.
Quant aux organes qui pèchent par faiblesse,
qui manquent d'action ou de force nerveuse, faible se dépendant de l'organe lui-même, ct non
d'une maladie de la moelle ou du cerveau, que
les orgalles ainsi alTeclés soient placé à J'intérieur du corp~,
comme l'estomac ou la vessie,
dans les orticulalions, ou dans le lissu musculaire
cl s membre, l'e}.périen c con tale que les cau}.
de Vichy exercent il l'égard de ces alTcctions les
résullal les plus favorable , pur une /lction physico-chimique, produite en pnrtie pur ln compo~ilon
aline d . caux, 1 ur temp/'rature ct l'ucide carbonique qu'elles renferment.
Les CIIUI de Vichy, d'apr s nos ob ervillions,
jouent dan 1 maladics dillthô igue ' ou cllch cliqu·s un double rôle. celui de Ileutroliser ln
cause morbit! , goutte, gravelle ou cnchexie, cL,
Cil SCCOIlU lieu, de rétablir 1 s fonctions lésées pur
m6m
nuse morbid S; c'est là l'action sub-
�-
145-
stitutive ou altérante à laquelle vient s'unir l'IlCtion physiologique ou vitale.
les maludes alleints
L'heureuse inlluence ~ue
de Gèvres lentes, irrégulières, avec cachexie paludéenne, obtiennent des caux de Vichy avait été
signolée déjà par Bnglivi, qui rapporte que rien
n'est plus utile que les substances lixiviellcs', al.
calines, dans les (lèvres intermittente' nncienrles.
Je doi ajouter ici que tout le ecret de lu l'éus·
~ite
des eaux ùe Vichy réside dans lu juste proportion ries doses fi administrer, eu égard à l'intensité de lu rnnilldie, à son ancienneté, à sa nature et à la tolérance du malade; car la verlu du
tnédicnment n'est au fond qu'un phénomène seondaire, dépendant d'une seule et même propriété, Ion la <Iose et les conditions orgat\iques.
C'e t ninsi, par exemple, que l'émétique, dont
tout le monùe connaît les effets, produit, ù tr sfaible dose, des él'acuntions, et, ù une rlose plus
élevé, des sueurs qui rédui ellt le malade ;\ Ull
élat de fnibl' se extrême avec prostration des
forces ou hypo th "nie g/nérnle. Il cn est de
l1)~me
cl tOl1~
les médicam nts actifs, rlont l'effet
varie uivunt les proportions.
Guyton de Morvellu a dit av c l'ni 'on: cc Moins
(\ d'ull milli me d'une substance njonlé ou ou. « trait dan une compo ilion y proùuitùe cltanCI 'cm nt de propril:lé notnhl s. »
�-
144
Ce qui indique qu e ce n'est pas toujours de
la quantité d'un méd icamen t que dépend sa force
cu rative, mais bien de ses divers eta ts de division ou de combinaison.
C'est, en un mot par des phénomènes 3nalogues , mais qu'o n n'a pas étudiés jusqu'à présent,
que les ca ux de Vichy exercent leurs bonnes ou
mauvaises inlluence : c'est pourquoi j'engarre' les
malades à ne jamais dépasser la limite do ln tol érance, ni produire une alcalinité hum ora lc lrop
prononcée. Ajoulo ns aussi lIuc, pOUl' fa ci liler l'action thérapculique d'un médicamcnt, il faut que
lu personne se [l'ouve dalls dcs conditions particulières d'élu t maladif. Ces conditions, ri go ureuse mcllt indispcllsab lcs quand il s'agit d'nppliqucr
un tra itemcnt qu -Icollque, uoivcllt I!lrc pnl'ticuli \ rel1lcllt ob 'erv~s
lorsq u'o n e propose de foire
lisage de CIlIIX de Vi 'hy, si l'on veut ' l'iler le
l' fr ,ts nlish(~
qu'oll ob 'cr v 'pnl'fois, t qu'oll
altI ihuc le plus l'llinuiremc nl li l'a 'uité des
caux, qll ull d, pOlir ~lrc
dllnR le vra i, ilnc faudrnit
en nc 'user que l'illopportu ni lé dc III siluali on du
malad', quelqucfois son inl mpérancc, el ' ou\plll au 'si une trop gra nd c qu.lnliLé d'cu u minél'ille pri se dans un tro p court e. pace cl lcmps.
C'est nin 'i, jc dois le dire, qu'il de b Ollll C choses
011 fait souvent une muuvui c répulation.
Cr, (IU'i l y a de remarquable, même dnns les
�-
145-
insuccès de guérison chez les malades qui viennent à Vichy, c'est qu'p.n général ils éprouvent
une influence favorable sur l'ensemble de la
santé; en sorte que si les forces vitales de la perSonne ne sont pas trop affaiblies, l'impulsion vers
le rétablissement harmonique des fonctions étant
donné, la 'santé peut s'améliorer, ou du moins se
Souten ir, et permettre d'attendre le secours d'autres moyens plus sa lutaires.
Nous devons dire aux malades, pour rectifier
leurs id ées ou J étruire leurs préjugés, que "affaiblissement qui accompagne les maladies en générai ne tient pas toujours à la faiblesse du corps .
mais bien à la souffrance des organes malades; et
cela est si vrai, que dalls les maladies, excepté cell es
où il y a déli ro, on n'est faible que parce qu'oll
souffre; raites cesser la souffrance, un mal ùe tôte,
pur exemple, une douleur dans 10 rtenou ou dans
le pieJ qui vous empêche d vous tenir debout, el
ù l'in stant vous l'e ouvrez vos forces: ce qui veut
dire, en un mot, que los fol' es g\nérales nc reviellnellt que lorsqu'ou il guéri l'organe ou la
panic ~o urfnte;
les partisalls de la doctrine excitante ct révul'i,c,au cOlltrail'e, veulent que l'or"'une malade Ile 0 gu "risse qu'aprè ' quo les eaux
Olltdéji\ rétabli les fol' 'cs vitales, e qui Il'e 'l pas
logiq ue; ca r tout le monde sait Cf ue pou l' fu i rc es'cr l' ,Il' 'l, il l'aut, avunt tout, supprimcr la cau 'c.
Il
�-
146 -
En résumé, J'action remontante des eaux minérales a rendu et rend tous les ans d'innombrables
services aux malades, qu'ils y viennent pour une
seule affection, ou bien pour le rétablissement
d'une santé totalement épuisée, attendu que dans
toutes les maladies il y a solidarité d'action, et
qu'en guérissant une affection qui n'est que locale,
on modi~e
à l'instant même l'ensemble de l'organisme, de même que dans l'état normal choque
fonction s'enchaîne il toules les autres; ainsi, saTlS
sécrétion, point de digestion; sans exhalation,
point d'absorption; sons digestion, point de nutrition. Nolons en possant aussi qu'il n'existe pas
de maladie sans un trouble quêlconque duns cette
dernière fonction.
Regle générale: comme les maladies qui intéressent ln santé tout entière ont besoin de
suivre un long traitemcnt, il sera utile, dans ce
rllS, qnc les mnlades reviennent plusieurs anné s
de suit!', afin de M-barrasser compl \tement l'ornani. me de toute. ses dispositions malndives.
Quelqn!'s médecins pens nt qu'il s'opèro des
crises chez les divers m:llades qui viennent à
Vichy, c' st-:i·d ire quo III couse morbide est dépll1c{-c et l'nlraÎnée pur un mOllV ment d'excitnlion ('ails!': par I(~s e/ll1. : phénomènes cal'nclél'isés. dans les nnciennes doctrines médicales, par
les 'I11('ur", les urine'! et. Ir. !lrll ,Oll bien en orc
�.
-
g7-
par des éruptions cutanée!!. Les urines et la
transpiralion sont augmentées, sans doute, mais
leur abolldance ne peut constituer une véritable
crise. Or, j'avoue n'avoir jamais vu aucun de ces
phénomènes se produire d'une manière positive.
Dans tous les cos, s'ils ont lieu, ils doivent s'opérer birn lentement, car j'ai observé bien des
malades qui souffraient beaucoup en arrivnnt, et
qui sc rétablissaient. en éprouvant simplement
une diminution lente ct progressive dans les
principau symptÔmes de leur maladie; ce qui
prouverait, dans tous les cas, qu'un déplacement
par des crises ou par des réactions vitales n'est
pas indispensable à 1,1 guérison. L'organisme, au
c:ontraire, accepte les caux de Vichy à doses
convenables, sans développer dans la circulation
<!rs phénomènes d'excilation, ni de réaction ma ...
nireste ..Je n'ai jamais vu non plus, je dois le
dire, de congestions cérébrales ni pulmonairrs
sr produire. Cc qui prouve que tontes ces théories
par des crises ne peuvent plus leur cOllvellir; elles
Sont rrcoTlstitlltives, c'e~t
là cc qui res.ort, de la
mani( re ln plus évidente, drs en'cl' thérnpeuli(Illes ohsrnés chez tous nos malades.
I~n
cc qui ron<:crn le tempérament Iymphatiqlle, l'opinion g{'nérale ùes médecins ('st que les
nlcalis Ile sont pas applicnblcs ou affections qui
(l('pendent de ce tempérament. Crci pourrait être
�-
148-
Hai en principe; c'est pourquoi il est utile d~
préciser les cos dans lesquels celte médication
pourra être emploJée, sans aggraver la situation
fâcheuse du malade. Or, il est évident que si les
afTections, pour lesquelles les malades viennent
réclamer l'usage des eaux alcalines, dépend aient
directement de la nature lymphatique ou vicieuse
du sujet, comme tumeurs blanches, engorgement
des glandes cervicales, etc., ces eaux, dans ce
cas, ne pourraient évidemment leur Nre favorables. Ma is si ces affections sont la conséquence
d'un tempérament lymphatiq ue aCfluis, soit so us
l'in!lllence du genre de vic, des habitudes, du
climat, de la profession, so it par suite de maladies chroniques, avec débilité cO ll sécutive rions
l'ol'gunisme, de fièvres inlerm illentes l'Cb Iles,
de ciJchexie paludéenne, d'engorgr.ment du foie,
de la rate ou de gangl ion s mésentér iqu es, ave
épanchement de él'osité ct mClme avec des signes d'hémorragies pas ive, les aux alca lines
de Vichy, ains i qu'ull "'l'and nombre d'exemp les
nOI1S permellenl de l'affirmer, cc que nous verrOlls d'ailleurs 101' qu'il sera queslion des maladi s de la rote, seront olor employée avec le
plus grl1nd I1vllnlag l, pOUl' la guérison de lu maIndic cl le l'établi sernent de la COll titutioll des
mulades.
Le lrnit m nt pal' les coux de Vi h , bien loill,
�-
149 -
dans cette circonstance, d'augmenter la faiblesse
des malades et les hémorrhagies passives, comme
on l'a cru à lort jusqu'à présen t, relève au con traire les forces, tarit les pertes de sang, en lui
donnant de la plasticité, par suite du rétablissement des fonctions digestives et assimilatrices,
que les eaux tirent de leur engourdissement,
comme aussi en diminuant l'acidité des humeurs
inhérentes à ces affections, en y introduisant enfin
la soude qui leur manque.
Il faudra seulement modérer ici les doses et
administrer les eaux pendant un certain temps
avec quelques intervalles de repos. A ce sujet,
nous ferons remarquer que les tempéraments sont
quelquefois tellement modifiés par la nature de
maladies et par la durée des souffrances, qu'on a
Souvent bien de la peine à l'econnnître l'origine
de la constitution normale de l'individu, au moment où il arrive pour commencer la cure. Le
tempérament nerveux est peut~6rc
celui qui ne
disparuît pas aussi complétement que les autres;
lui cul, par conséquent, nous a permis de faire
quelques remarques que l'on trouve ru au 'hapitre
dos indications.
Il existe à Vichy des sources dont l'analy e
chimiquo lI'indique aucune dilférence de composition, mais qui, néanmoins, ont acquis pal' l' xpérience dos temps une spécialité d'action qui
�-
150 -
fait qu'elles s'appliquent plus particulièrement au
traitement de certaines affections organiques .
C'est ainsi, par exemple, que les eaux thermales de la source de l'Hôpital paraissent plus
spécialement indiquées dans les all'cctions qui ont
leur siége dans l' ILltltomac et dan s les i Il testi liS.
Celles de ~a Grande-Grille, également thermales,
sont administrées daHjl les muladies hiliaires du
foie, de la rate ou du mésentère. Celles des Célestins, qui sont froides, s'adressent dc préférence
aux goutteux, aux graveleux, ainsi qu'aux afl'ections de la vessie et nux maladies des J'cius.
Je dois en terminant, pour confirmer la bonne
direction <Iue j'ai donnée au truitement des malades pal' les eaux de Vichy, rnpportel' ici l'opinion
suivant laquelle l'Académie de méc.1ecinc entend
qu'on étudie l'action médicale des cau;\, minérales
cn général.
« Pour se livrer ù des études sérieuses sur les
« propriétés médicales des cau minérale', Il dit
« l'Académie de médecine, il faut mettre à proUt
« tous les moyens ù'investigatioll que possèdeut
« maintenant les scienc 's physi(IUes ct physiolo« giques; c'est en étuùiant pal' l'analyse chi« mique les modifications qu'éprouvellt les sécré« tions, bOUS l'iuilu 'nce des eau employée:!,
(( <!u'on peut urrivcr à ùes résultats qui pourront
«( ré lIemcllt
cl 'vcllir util" ù l'enseignement
�-
15'1 -
« et à la pratique de la médecine, car il y a beau« coup de choses inconnues encore dans l'nccc tion des eaux minérales. ) (Séance du 22 avril
1850.)
C'est précisément dans ce sens que j'ai dirigé
mes recherches en arrivant à Vichy, ainsi qu'on
peut le voir d'ailleurs par les observations nombreuses qni m'ont servi à les établir.
En résumé, nous pouvons conclure de tout ce
qui précède que la médication thcrmo-minéralc
alcaline de Vicby est un ensemble d'éléments
médicamenteux, une tisane composée par la nature, dont la valeur, d'après les COll naissances
chimiques que nous possédons, l'étude physiologiflue et les observations cliniques que nous avons
rapportées plus haut, peut /!tre déterminée par
l'observation, comme celle de tout autre médicament. C'o. t en nous appuyant sur ces données
les plus certaines pour arriver ù connaltrc les
propriétés médicales des caux, que nous pouvons
préciser aujourd'hui leur action thérapeutique et
régler défiuitivement les cas de leur application,
en disant:
1 0 Qu'elles opèrent par une action altérante,
que Bordeu appelait remontante, ou tonique ùe
J'économie·,
20 Que celte action s'exerce par le moyen des
élément de l'eau minérale agis nnL directement
�- i52en touchant, provoquant ou modifiant les organes
et les humeurs du corps;
30 Qu'elles agissent par un elfet mélasyncritique, qui change et dissipe l'état morbide anomal de l'organe en souffrance ou des humeurs
altérées;
4° Qu'en provoquant Une augmentation de
sécrétion des sucs ou fluides gastriques, biliaires,
uriuaires ou cutanés, elles renùent la circulation
sanguine plus facile, phénomène qui a pour résultat la diminution des obstructions et ulle élimination dépurative générale;
5° Qu'à l'égard des engorgements ou empAtements, elles agissent, d'après les faits observés,
par une puissance décomposanle Cl reconstituante
incontestable, en faisant disparaître les matériaux épanchés et Cil ramenant graduellement les
tissus à leur organisation normale;
60 Qu'elles corrigent, neutralisent ct détruisent, pal' leur nature chimique spécial ,certains
I)roduits aciùes ou hépatiques de J'économio;
7° Qu'elles apaisent ou font cesser les douleurs
goutteuses et rhumatismales, par la présence ùes
éléments salins, ainsi que pOl' la thcrmalité ct
l'excitotion que les euu ' impriment li la peau pur
le mode bolnéaire;
0
8 u'clles agissent SUl' le membru Iles mu·
�-
155-
queuses, en modifiant l'organe et sa sécrétion
morbide;
90 Qu'elles agissent par leur action remontante
ou reconstitutive spéciale, dans certaines diathèses ou cachexies, suite de fièvres paludéennes;
10 0 Qu'elles impriment à la débilité des fonctions digestives dans les longues convalescences,
les faiblesses de constitution, les cachexies par
défaut d'assimilation, ou atoniques, une modification vitale, un remonlement général organique
et fonctionnel très-remarquable, en régularisant
les fonctions et eu corrigeall t la nature des sécrétiolls altérées;
11 0 Qu'elles font cesser les diverses maladies nerveuses de l'appareil digestif ct du foie,
les gastralgies, les entéralgies ct les coliques
hépatiques, eu les modifiant favorablement,
propriété admise aujourd'hui par tous le médecins et tous les malades, sans conte tation aucune.
En résumé, ce qui donne aux eaux de Vichy
Une si grande vuleur méù icale, c'est qu'elles
s'aùressent à la plus importante do tOllles nos
fonctions, à la digestion; car si celle fonctioll est
insuffisante, aucun aliment ne peut nourrir le
CorJls; de lù trouble dans l' "quilibre ct l'exercice
1larmonique d loules les opérations phy iologi-
lIues ùo la vic: c'est le commencement de la
o.
�-
154-
diminution du sang, dont la cessation de la respiration est la fin .
011iniol1 d es a n cien s nU~leiJs
SIII' les lll'opriétés
aUl'ibuées aux SOUl'ecs de Vicky.
Si, après avoir tracé, ainsi que nous venons Je
le raire, les principaux. (tJractères des l'l lé,ments
particuliers des eaux de Vichy, nous ouvrons les
livres des auteurs anciens qui ont écrit sur ces
eaux, nous trouvons qu'il n'est pas de maladies
ni d'i nfirmités dont elles ne puissent opérer la
guérison. Cette opinion d'une verlu curative sans
bornes n'est pus plus exacte, disons-le lout d'abord, que celle de Jeurs propriétés purgatives;
« car, dit Chomel, dans un ouvra go publié en
1734, les eaux de nos fontaines sont apéritives,
dé opilatives el lJUrgativcs, les unes plus, les
autres moins.» Cette dernière vertu est si peu
vraie qu' clles prod uisent 01'<1 Înuiremput llII ellet
tout contruire, &urlout si, comme 10 rocornrnnnde
Fouet, on n soin de ne les prendre qu'à lrèspetite doses. De celle munière uussi elles ugissent avec plu de J'ruit; CUI' si clips IlUrgPllt, dit
égal mellt ce rnédecill, celu ne peut être dù </u'à
)eur propre poids, c'est-ù-ùil'C (lue le malade Cil
�-
155-
aura pris une trop grande quantité à la fois. Après
ce dérangement, il n'est pas rare de voir une
constipation opiniâtre s'établir, et la personne
être obligée souvent d'avoir recours ensuite allx
lavements purgatifs.
« Les sources de Vichy, continue le même auteur, ont des propriétés si naturelles qu'elles
commencent il agir en arrivant dans la bouche;
elles fortifient les gencives, lavent la langue et le
palais, et dégagent par là les organes du goût.
Elles donnent issue au suc salivaire, elles guérissent la paralysie de la langue, clics tlébouchent
l'orifice de l'estomac, et réveillent l'appétit; elles
ngissent sur l'estomac par leur alcali fixe ct volatil, qui déterge, divise ct emporte les humeurs
épaisses qui enduisent les parties, en se chargeant
de l'acide étranger qui les a fixées et en le détruisallt. Cet acide étranger abandonne ces voies,
ct tic cette manière les humeurs sc précipitent ct
son t en traînées ho!'s de J'estomac. Elles fu vorisen t
aussi les aulres parties naturelles; ('llcs fTucrissent les coliques venleuses, néphrélilJues et
hilieuses; pour les coliques n "phrNiques, toutes
1\OS nux d'uilleur sont illl'aillibics. IWc guérissént l'asthme, elles répalldent ulle rosée hienfaisnnte, particulièrcment SUI' l's l'ouillons ..Je
ne parle (ln ,dit Chomel, des pulmolliqucs avéré ',
chez qui l'ulcère est formé. Elle sont bonnes
�-
156 - .
pour les hydropisies de poitrine naissantes; elles
arrêtent les crachements de sang, ainsi que les
autres hémorrhagies et les mois des femmes. Elles
ne guérissent pas la phthisie, mais elles en préservent; elles guérissent aussi les migraines, la
dépravation de l'odorat; elles calment les coliques
hépatiques; elles soulagent toujours les personnes
alleintes de péritonite chronique, d'aménorrhée.
de chlorose, d'hystérie et de leucorrhée. Elles
sont évidemmentlluisibles aux maladies de l'encéphale, aux personnes menacées d'apopl exie ou
de maladie organique du cœur. ») En lisant les
autres ouvrages publiés anciennement sllr Vichy,
nous trouvons partout de semblables citations.
InIUcatlons dans l':ulmhlistratlon des eaux
de Vlch f.
L'emcucité 1) ~s l'H UX est toujours subordonnée
dc IcU\' application; de là nécessité
Ù III jlste~
de régler les indiclllions qui doivent se déduire
de la nntnre du médicament, des proportions d s
mlltérinux qu'il renferme, du mode de l'administr r, ct urlout de l'état du malade. Sans doute
toul' les affections dont nous avons pnrlé plus
l.auL l' 'UYCllt lrou\cr duns les eUlL IIleillincs un
�-
157 -
puissa nt moyen de secours; mais, pour qu'il en
~o it ainsi, il faut le concours de certaines conditiolls que nous allons indiquer. Avant de commencer l'usage des eaux, on devra d'abord rechercher avec soin si les organes qui servent à
administrer le médicament peuvent en supporter
l'efret; il est important ensuite de mesurer, pour
ainsi dire, suivant chaque individualité, le degré
d'action qu'il faut atteindre sans le dépasser. Ce
sont là des difficultés pratiques qui regardent le
médecin des eaux.
Celui-ci ne perd ra pas de vue que c'est plutôt
l'étaL de la lésion organiquo que les tempéraments, qui disparaissent souvent à la suite de
lon gues maladies, qu' il faudra consulter avant
d' administrer cc médicament. Il devra régler
aussi les doses d'enu et les faire prendre selon
les conditions morbides, ct non suivant la tolérance de l'estomac; c'est en cela que consi le le
secret de la cure ct le bon effet des caux.
Dans tou les cas, il convient de procéder avec
prudence ct par tlitonnements; car il y a des
personnes, l'ure il la vérité, qui ne peuvent en
SUpporter la plus petite quantité sans que l'estom oc so révolte, ou que les fonctions inte tinales
ne s'ell trouvent profondément dérangées; cc
qui prouve qu'il faut aller avec prudence, sonder
lu Susce}>tii>ilité du malade avant de pouvoir régler
�-
158-
le traitement et déterminer la dose à prendre.
Les petites quantités, en général, sont préférables,
toutes choses égales d'ailleurs, parce qu'elles ne
chargent pas l'estomac, qu'elles sont mieux absorbées et qu'elles ramènent plus aisément les
fonctions à leur état naturel. Cette précaution est
surtout utile dans les maladies aiguës du foie, ùu
poumon ou des reins, à cause de la vascularité de
ces organes.
Les enfunts et les femmes nerveuses ne doivent
pas, sous le l'apport des doses, être traites comme
les hommes, dont la tolérance est toujours beaucoup plus grande. II en est de même pour les
tempéraments nerveux, qui e:\igent que les caux
soiellt prises avec ménugement, aGn de Ile pas
surexcitel' le système nerveux. Il faut, dans ces
cas, uvoir soin de commencer la cure avec des
doses filibles, qu'on élèvera peu à peu; d'autres
rois, il sera nécessaire de les couper, soit en boisson, soit en bains, avec de J'cau ordinaire, de
l'cau gommée, ùe ' infusions de till 'ul, d feuilles
d'oranger, de camomille, ct quelqu fois avec du
luit.
Il serait avantageux de se reposer de t mps à
autre pendant le traitement, un jour ou deux,
alin de mil'lI dispo 'c r les organes ù l'action des
caux el d'éloigner plu ' ûremenl le moment do
Ju 'utiét6, chose qu'il faut autant que possihle
�-
159-
éviter, parce qu'elle nuit à la cure et fatigue les
organes. Il ne faut pas non plus trop prolonger le
traitement ni chercher à obtenir une guérison
forcée; de graves inconvén ients ou la perte du
bienfait c.le la saison ont été souvent le résultat de
pareilles imprudences: il vaut beaucoup mieux
revenir une autre année et attendre avec patience
l'effet consecutif des caux; car, en toutes choses,
il faut donner le temps au temps.
La variété des tempéraments et des maladies
fait qu'il est des personnes ou très-sensibles ou
très-réfractaires Il l'aclion des eaux. D'après cela,
il importe au médecin de bien cOllnailre et la
maladie cL la constitution du malade; c'est ainsi
qu'il jugera du parti qu'il peut tirer du remède,
ct saura en arrêter ou en augmenter l'emploi,
suivant les indications.
En général, les malades doiventhoirc lu qualltité d'eau néce saire dans la matinée plutôt que
dans la Journée, en se promenant, ct non dans ln
chamhre ni dans le bain; le dernier verre d'eau
set'a pris une demi-heure ou une heure avaut ùe
Sc Itl('Ure Ù tablo. Dans tous les eas, il faudra
faire c:n sorte que la plus forte close soil prise
aVlllllle déjeuner, il cau&o de la vacuité de l'est0l1111C ct de l'absorption plus facile alors des
prineipes minéralisateurs do l'eau; CUl' il est
démolltré que les m6dicamClIts déploient une cf-
�-
160 -
ficacité plus grande chez les malades qui sont à la
diète ou au régime. Après le déjeuner, qui sera
toujours léger, ou après le dîner, elle peut troubler la digestion, à moins, toutefois, qu'un intervalle de deux ou trois heures ne se soit écoulé
depuis le dernier repas. Il est cependant des
malades dont les digestions sont accompagnées
de rapports acides, ou qui digèrent difficilement;
ceux-là pourront boire, après le repas, en guise
de cufé, un demi-verre ou un verre entier d'cau
minérale.
Il serait convenable aussi de prendre de préférence les bains dans le courant de la journée;
par ce moyen, on n'aurait pas ù craindre le refroidissement que peut causer l'oir frais du malin;
et, si rien ne s'y oppose, la personne sc couchera
dans un li t chaud, pendant une heure après la
sortie du bain, afin de favori ser la transpiration
cutanée, si néces aire il !'c fficurité du traitement.
Il serait certainement possible d'obtenir, dans
certains cas, la guérison des mo ladies par l'cou
pri e n bois on seulem nt; mais il est préférable
d'y joindro le secours pui ont des bains.
Les caux de Vichy ne ùoivent provoquer qu'à
un degré très-faible des phénomènes de réoction
ct Il s mouvements critiques, Il cnuse de 10 fi èvre
qu'il faut éviter, parce fJu'cllceng{'lldre d s acides
qui s'opposent nuturellement à l' cfücucit6 'péciule
�-
161
~
des eaux; il est du reste convenable de les suspelldre ou de les mitiger lorsqu'il survient pendant la cure quelques phénomènes fébriles, attendu qu'elles n'agissent convenablement qu'autant que leur administration a lieu avec lenteur,
sourdement,eten pénétrant intimement jusqu'à la
trame la plus profonde de nos tissus,afin de modifier doucement, par leur contact, la nutrition, les
sécrétions et la vitalité organique, sans jamais
amener de secousses violentes. En général, l'action lente et modérée guérit; trop forte, elle
exaspère ou ramène les illilammations, ct hâte
parfois les dégénérescences organiq ues. Il ne fa ut
pas oublier non plus que le calorique des eaux
est comme le calorique artificiel, qu'il élève le
poul momentanément, ce qui indique que les
eaux froides ou tempérées seront préférables /lUX
malades qui sont sujets aux congestions. C'e t
dans l'application rigoureu e de tous ces preceptes
que l'on trouvera le secre t des cures merveilleuses
opérées tous les ans aux sources de Vichy.
Le personnes qui ne sont pas malades doivent
s'abstenir de boire ces caux; beaucou p se sont
trouvées fort mal d'avoir voulu satisfaire leur
Curiosité ou sc traiter pOUl' une maladie il venir,
Car il e t ù remarquer que lu tolérance semble
diminuer chez les malades à mesure que l'organisme rentre clans son étut normul.
�-
162-
Nous ajouterons ici, comme indication générale, que les eaux alcalines sont utiles dans toules
les malad ies qui olI'rent une déviation générale
des fonctions, daos les cahe~is
ou les vices
constitutionnels acquis ou héréditaires, dans les
faiblesses des fonctions digestives, suite de maladies chroniques; dans les dispositions de nature
acide des première voies; daos les ellgorgements,
l' ind uration des glandes ou la tuméfaction des
viscères parenchymateux du ventre. Elles convielluent également dalls les diflicultés de la circulation de la veioe porte, pour rappeler les
hémorroïde supprimées, ou les exanthèmes de
la peau, coïncidnnt avec l'acidité des voies digeselles conviellnellt
tiyes ou lu ùifficulté des ~meurs;
aussi, Ùalls les cas de pléthore et d'accumulation
de principes nutritifs, engelldrés par une alimentation trop azotée ou pal' l'abus des boissons aLcooliques ou acides.
tians remploi delt caux
CUJl'(~dcatus
do
VI()h~.
Il est du devoir du médecin de prévenir les
malade qui se propos 'nt de fair usage de' eaut
oc Vichy, que ces coux 110 rement convenir on
boisson il de estomacs fruppé ù'Îuflummation
�•
-
1U;) -
vive; qu'elles n'agissent d'une manière favorable
qu'autant qu'on les oppose à des alfections qui ne
Sont ni trop anciennes ni trop aiguës. Dans 1'6tat
aigu, ou avec lièvre, elles seront rarement utiles,
parce qu'elles déterminent un surcroît d'irritation
suivie de fièvre, et pur suite d'acidité dans les
humeurs. Dalls un état de chronicité trop avancée,
il est aussi à craindre qu'clles ne demeurent sans
efficacilé, la maladie ayant eu le temps de prendre
une position pOUl' ainsi dit'e normale, déiinitive
ou incurable.
Il est à noter, en même temps, que tous les
mouvements fébriles, que la diarrhée, une indigestion, la fatigue, une irritation vive et étendue
de la peau ou des intestins, un trouble moral
quelconque, etc., qui s'opèrent en nous, modifient les propriétés chimiques de nos humeurs,
celles de J'urine en particulier, en Jes faisant
pus cr avec la plus grande promptitude de l'état
alcalin à J'état acide; c'est cc que nous avons
observé chez tous nos malades qui, préseutuut UII
état alcalin des Huides, venaient à éprouver pendant la cure des préoccupations morales, ou des
dérangements physiques; daus ces cas, on voit
hientôt après les acides so mêler au sang et appnraitro par toules les voies ù'excrétioll. Ce
changemeut chimique sc manifeste parfois avec
une facilité telle, que le simplo malaise fébrile
�-1611: -
qui se produit ordinairement pendant la digestion
stomacale suffit pour l'opérer, cc qui prouve,
d'autre part, combien J' acidi té augmen te toutes
les fois q\1'une perturbation quelconque a lieu
dans la marche régulière de nos fonctions.
Par ces mêmes motifs, la poussée, si utile pour
la thérapeutique dans la plupart des établissements thermaux, ne saurait convenir aux malades
traités par les caux de Vichy; c'est pour cela que
les médecins qui, à toutes les époques, ont dirigé
le traitement des malaùes clans cette localité
thermale, n'ont jamais recherché, sans trop s'en
renùre compte, il est vrai, ce modo d'action thérapeutique balnéaire.
Ces retours à l'acidité peuvent interrompre ct
emp~chr
chez certains malades le bienfait de la
cure; c'c t pour cela aussi que les anciens médecins recommandaient aux personnes de n'arriv l'
Li Vichy qu'avec l'esprit tranquille ct le corps
san soun'mnces aiguës. La chimie aujourd'hui
rend parfaitement comple, par les remarques qui
préc dent, de J'utilité de ces recommondations,
qu'une longue pratique ct les mnuvnÎs résultats
obtenus en pareil cas leur avaient appris à con11 artr .
Toules ces sages recommandations s' xpliquenl
aujourd'hui cl sc trouvent démolltrécs pnr les
observation ph)'siologiques ct chimiques qui
�-
165 -
constatent que l'alcalinité naturelle du sang diminue chez les personnes qui souffrent, et dont
le rétablissement ne peut s'opérer qu'autant que
celte humeur a repris son état normal d'alcalinité.
Elles sont également contre - indiquées sous
forme de bains toutes les fois que la peau est ulCérée, irritée ou sur le point de s'enflammer.
Sous le rapport des quantités d'eau prises en
boisson, il est reconnu en principe que, quelle
que soit sa nature, une trop grande quantité de
liquid e fatigue l'estomac, diminue l'énergie ùe ce
viscère, et rend les ùigestion s pl us pén ibIcs. Or,
il arrive pDrfois, lorsque la dose d'cau minérale
est trop considérable, que la diDlThée, des co liques ou des gonflements abdominDux se déclarunt, ln sllnté peut Nre gravement compromi 'c et
l'eO'et de la cure perdu. Il vaut micux, dans tous
les CDS, boire moins que trop, puisque des acci~lets
groves peuvent être la conséquence de celle
Intempérance.
Quelques médecins ont prétendu que lorsque
les cau , alcalines Dvni nt un erret pUl'gntif, clics
étaient plus avantageuses pOUl' les mnlades. Tardy
)lense qu'à l'égnrd des caux de Vichy, cet elfet
clai t être évi t"; 111 il i9 quc si, par hasard, on dé 'ire
l'obtenir, on n'u qu'il boire vite cl heaucoup Ù lu
('ois . Ces sources, il ('nuLle dire, n'ngisscnL jamais
�-
166 -
plus efficacement que lorsqu'elles ne causent aucun trouble ni dérangement du côté des voies
digestives.
On se plaint souvent que ces eaux portent à lu
tête; qu'elles échauffent ou causent de ln diarrhée,
des pesanteurs d'estomnc su ivies de crampes;
qu'elles afTadissent le cœur; qu'elles déterminent des gonflements de ventre, avec irritation de
l'estomnc et des intestins, accompagnée de chaleur à l'anus, de ùémangeaisons à la peau. Tout
cela n'cst dû le plus souvent qu'à ln trop grande
quantité d'eau prise dans un trop court espace de
temps, et dont l'écoulement n'a pu sc faire dnns
les mêmes proportions ni par Ics nrines ni pnr la
trnnspiralion. Il nn'ive parfois que Ics llInlnd('s
{-prouvent dÏ'fl les premiers jonrs de la diarrhée,
Il l'irritation ou du mnlaifle du côté de l'eslomnc,
avec agitation et lourdeur de la tête, et qu'ils
vom isscnl l'eau minérale qll' iIs pren !lent. Ces
symptômes, quand la dose est motlérôe el que le
mnlode suit un régime convenable, ne sont ordinn ircmen t que passagers; il ne faut pas s' ('n el'·
frayer, car ouvent le caux Ile sont hiNI supportées qn'ap\~s
qu'clics ont étô prises ppndant quelques jours. Mais si les symptÔmes gaslrillues pel'sistail'lIl, cc .eroit UII indice certain que l'estomac
c.l lri's-irrilé ou lrop susceptihle; il raudrllit
/llors su~pcndre
le lrnitemcnl p01l1' le reprendre
�-
167-
ensuite à plus petite dose, ou bien couper les
eaux avec une boisson douce; il est permis de
supposer aussi que la tolérance n'est pos encore
établie, et qu'il y a nécessité de surveiller l'action
des eaux .
Celte tolérance de la part de l'estomac et des
intestins, sans laquelle le traitement est impossiblr" a lieu presque toujours dès le début, si on a
eu soin d'augmenter insensiblement ln dose, ou
de mitiger l'eau minérale avec de l'eau douce, ce
qui est souvent nécessaire à Vichy, Il cause de la
richesse des 61('ments constitutifs de~
sources.
Prises ù des doses élevées. elles occasionnent
quelquefois un sentiment de pesanteur' et de chaleur ù l'estomac et m6me des vomissements; le
pouls devient alors plus fort, plus fréquent; la
fièvre se déclare souvent chez les pel' onnes clouées
d'un tempérament tr1\s-irrilable, les selles rleviennent plus fréquentes. Les eaux purgent alors
par 1 ur propre poids, comme disait Fouet, c'estil-dire qu'ell s ne sont pas tolérées Il cette dose.
})ans ce cns, on voit sm'venir la soif, la perte de
l'nppétit et la difficulté de digérer: il fnut aussitôt
susprlldre les caux et no los rrprendl'c qu'avec
Une grando réserve. Ln cJllflntité d'enn cst toujours
relative, al' crlle qui est l'orle pour l'un era
pCut-Mre trop l'nible pour l'aulre; tout cela lient
Il ln constitution, à l'étal mulndif de la personne
�- 168ou aux organes chargés d'en supporter l'action.
Il y a contre-indication relativement aux eaux
alcalines dans les maladies organiques du cœur,
dans les anévrismes, dans les paralysies ou duns
les engourdissements des membres qui dépendent d'une apoplexie ou d'une lésion de la moelle
ép inière, de même que dans les névralgies aiguës
liées ~\ l'hystérie ou il l'épilepsie, la chorée, la
ùémence ou les convulsions, comme aussi dans les
cas de dégénérescence organique cancéreuse, lumeurs kysto-hydatidiques ou tuberculeuses avec
fièvre hectique, dans les hémorragies actives ou
lu fi èvre ardente; On aura d'ailleurs un criterium
certain duns les phénomèlles que provoquera son
emploi. Si, par exemple, les aux augmentent ou
provoquellt la diarrhée, il est évidellt qu'elles
sont contre-ind iquées. Il en est de même dons le
scorbut, ù moins que ccl élat, comme nou en
/lvon vu des exemples de guérison, ne soit dû à
un vice don les fonctions dige lives, ou ù une
nltérution de la constitution pur suite ù'un élat
cu hectiqu pnludécn, d'une nourriture mauva iso
ou insuffis/lllt . Les observlll ions l'uppol'técs plus
loin olJ'r nt, sous cc rapport, de TJombreux e'.:cmpl d gu ~ri on, m~e
ch 7. des mnlndes nlleillts
avant 011 pelldant la CUl'e d'hém01'l'ugics pn. iv s
oborlllnill 'S, sou· ut/lllées ou aulres, 'e Cfui prouve
que 1 . Il "l11orl'ngics possive' Il' ont pas lOU-
�-
169 -
jours une cOlllre-i ndica tion il l'usage ùe ces eaux.
Elles sont contre-indiquées également dans la
phthisie et le caton'he pulmonaire, dans l'asthme,
avec ou sans altération organique du cœur ou des
gros vaisseaux, dans les conslitutions irritables
et disposées aux inOammations, aux congestions
sanguines, actives, pulmonaires ou cérébrales.
Dans les pnlpitations nerveuses du cœur, ainsi
que dans les hémorragies actives, il ne faut pas
nbuser des caux nlcalines: elles peuvent jeter
l'économie dalls un état de rntigue considérable,
Cal' il est démontré qu'on ne peut maintenir longtemps l'organisme au-dessus du type normal, par
quelque cause que cc soit, suns que le ressort des
organes 011 des fonctions s'en trouve clérnngé.
Ain i administrées, c' st alors que les caux sont
prises avec ùégoût, qu'elles fatiguent l' stornac
ct détel'min nt de la faiblesse musculaire; il faut,
ùès que ces symptômes sc présentent, Cil discontinu 'r J'USllgC, sans quoi il y aurait dnngel' Jlour
lu cure ct pOUl' le malade.
11 exi le an i pOUl' l'affection gravel usc, subies ou calculs, dcs contrc-indications qu'il est
ill'l1Ol'lunL de connnÎlr . C'c 't pourquoi l'unalysc
Chimiquc devra indiquer préalablement aux méùecins ot aux malnùes s'ils pel1vent ou non faire
llsag avec fruit d s caux minéroles (II olines,
lesquelles soni nlutuircs duns lu rrrnvcllc d'aciùe
10
�-
170-
urique ou d'urate d'ammoniaque, et dangereuses
lorsque la gravelle est de nature phosphatique ou
oxalique, a i n~i que nous allons le démontrer en
parlant de la gravelle.
Affeetlons des ol'",ancs (lc la dl",catlon.
DE LA GASTRITE.
Les maladies qui s'adressent à l'apparei l digestif sont très-nombreuses; elles peuvent Nre
longues, mais elles n'en sont pas moins mortelles,
et méritent par conséquent la plus sérieuse allention; leur importance d'ailleurs est si granùe,
que si la digestion ne se fait pas, ln vic cesse; et
si elle sc fait mnl, la nutrition est incomplète, le
sang s'nltère comme dans l'inanition, ou bien,
pnr suite d'alimentation insuffi anlo, l'individu,
éprouvant drs perles conlinur.llc!'l saml pouvoir
les répurer, lombe nécessnil'cment dnns le marasme; lanùis qu'avec de bonnes digestions tout
le re.le du corps vit, croît ct sr. d{·vcloppe.
La ga lrile, en particulier, OIguë on chronique,
amrne g'·néralemcnt une :lItérntion de la membrane mllqu use, ct C[lIclC[urfois aussi des tleu .
unln's tuniques cl l'estomac, av cd 'S modificntions dans la nature dps surs gastriques. Cette
�-
'l71 -
altération sc présente le plus ordinairement sous
la l'orme d'épaississement. d'illduration ou de
ramollissement, ce qui équivaut éviùemment à
l'engorgement ou aux obstructions des organes
parenchymateux, comme le foie ou la rate; elle
doit, par ces motifs, réclamer les mêmes moyens
de guérison. Les caux ùe Vichy. dans celte circoustance, atteignellt un double but; celui d'agir
directement sur la membrane muqueuse de J'estomac, et de diminuer en même temps l'acidité
du suc gastrique, acidité d'autant plus grande
que les aO'ecliolls de cet organe se ra pprochen t
davantage de la chronicité.
Toutes ces ex plications concel'llant l'estomac
s'appliquent également /lUX maladies chl'olliques
du reste de l'appareil digestif, des gros cL des
petits intestins.
Je ne reviendrai pas ici sur les cIl'ets physiologiques que produisent les caux SUl' ces organes,
Cette question ayant été suflisamment étudiée
dans les conclusion déduites des expériences que
j'ai faites à ce sujet; je dirai seulement que les
CauX. de Viclly administrées ù propos, il des doses
convellables, suivant l'âge. le tempérament, la
Ùute de la maladie et l'état des organes malades,
jouissent d'une efficacité miraculeuse pOUL' rétahlir I·s orgalle ' et Ic~
fonction digestives, Cil
dNrui '11111 Ir sécrétions vicieuses de l'e 'I.omat.:,
�-
172-
en favorisant la dissolution des parties albuminofibrineuses des aliments, matières insolubles par
leur Tlature, ou coagulées par les acides du suc
gastrique. La nutrition et l'assimilation des aliments étant plus complète, les forces affaiblies
ne tardent pas à se réveiller de leur engourdissement.
Causes. - Les causes direcles qui peuvent
donner lieu ù la gastrite sont très-nombreuses; il
me suffira de citer ici les principales, qui sont:
l'usuge prolongé d'aliments difficiles à digérer,
ceux qui sont trop salés, trop poivrés ou trop
épicés; les excès de table, les liqueurs fortes, les
vins acides, les boissons fermentées, surtout pendan t qu'on est ù jeun; une vic trop séden laire,
des emportements de colère, des affections morales trisles, les pertes du sang, l'emploi imprudent des vomitirs, des purgalifs, ou d'autres
médicaments dOllt les malades font ordinairement
dans cetle maladie un usage abusif.
En examinant tout secs causos, chnqu malade
pourra mieux apprécier par lui-m6me celles qui
ont produit sa maladie; il devra, pm'con équcnt,
les éviter soigneu em nt après avoir quillé Vichy,
s'il veul que le bienfait des caux ne soit pus perdu
pour l'avenir. Cell recommandation de prendr
des habitudes cl· sobriété Cllt une chose d'aulant
plus digne d'attention, qu'on doit sovoir qu'nn
�-
173-
organe qui a été déjà malade est toujours trèsdisposé à s'affecter de nouveau, plus promptement
et plus gravement encore que la première fois.
Il n'est pas rare, dans tous les cas, de voir à
Vichy des malades atteints de gastrite être affectés en même temps de diarrhée et de dyssenterie
niguë QU chronique, J'ajouterai à cet égard, d'après les nombreux exemples qui se présentent
tous les ans à l'hôpital chez des malades venant
d'Afrique ou des colonies. et alteints de semblables complications, que l'action des eaux s'exerce
d'une manière tout aussi satisfaisante que si la
gastrite était la seule affection du malade. J'aurais, il cet égard, un grand nombre d'ob 'ervatiolls
à ciler, dans lesquelles on verrait que ùes individus arrivés dans un étal complet de marasme,
ne digérant plus ou digérant à peine depuis des
tnois et m~e
de ann ~e , tourmentés par un
' besoin continuel d'aller ù ln selle, sortirent l1e
l'hÔpital, après un traitement de trente ou <{uaranle jours, pleins de force ct de santé, Cil béniss all t les caux de les avoir arraché. en i peu
de temps à une mort certaine. II me parait utile
de rapporter ici une ob cl'vation de ce genre il
l'appui de ce que je viens de dire.
Observation. - M. GU., Ilgé de qU:lrantehuit nns, d'un l 'mp ~l'nme1t
nervoso-sllnguin,
Ihalade depuis 1831. A lu suite J'un cmpoi10.
�-
174-
sonnement présumé, des douleurs violentes s'étaient déclarées à la région de l'estomac; depuis lors, troubles considérables dans la digestion,
nausées ou vomissements continuels, avec malaise
général; d'autres fois, après quelques jours de
calme, nouvelles douleurs d'estomac qui nécessitaient ordinairement l'application de sangsues.
Malgré cet état de souffrance habituelle, malgré sa
faiblesse et son amaigrissement, M. G**" n'abandonnait pas entièrement ses occupations. 11 avait,
en 1847, fait usage des eaux de Vichy, qui lui
avaient procuré un grand soulagement; mais son
état n'était pas encore très-satisfaisant, car à son
retour à Vichy, en 1848, vers le milieu de juillet,
il ressenlai t de vugues douleurs au creui de l'estomac; les digestions étaient laborieuses, ilu'éprouvait pas de soif, mais il était très-constipé.
I . e lendemain de son arrivée il est mis il l'usage
de J'eau de la source de l'I1ôpitul, il en boit
graduellement jusqu'j, six verres pur jour, cL
prend un bain. Après un Illois de traitement, et
UII repos dan s l'intervalle, ce mabde <luiLLe Vichy
duns un état radait de santé; ses digestions se
faisuienl librement, quoiqu'il mangetH beuueoup.
L'année suivante, le :J 2 septembre, je reçuS
ulle lettre constatant qu'ù cette épo!Iue M. C'"
étaill'uticremenl rélabli.
L' l'dCVl' ~tHisquc
des observations de rn
�-
'175 -
genre, constatées une ou plusieurs années après
la cure, démontre que sur 100 malades 51 ont été
guéris, 36 améliorés et que 13 sont restés dans
la même situation qu'avant de venir à Vichy.
DE LA. l'YI\OSIS.
La pyrosis est encore une variété de la gastrite
aiguë ou chronique; elle présente comme caractère spécial un sentimellt d'ardeur, de brûlure,
de gon!1ement ct de plénitude de l'esLomac, avec
éructations d'un liquide flcre, acide et brûlant,
qui se faiL sentir parfois jusque dans l'urrièregorge.
Il existe quelquefois des régurgitations de sucs
acides dans la houche et des vomissements d'une
saveur aigre, <tui surviennent à jeun et agacent
les dents. On ne peut, en pareil cas, attribuer cc
acides au suc gastrique, mais bien ù de mauvaises
digestion, ù une espèce de fermentation acide,
luquelle, passagèl'e d'abord, um\ne bientôt après
la pyrosis, si le malude ne les arrête pus dès le
début.
CalL os. - D'apres res symptômes, nous n'avons pus hesoin de dire que les eaux do Vichy
doivent, )lUI' leur nature pUl'liGulière, 6tl'O favol'able' Ù ceLle maladie, ct d'ajouter qu'ullo guéri-
�-
176 -
son complète pourra en être la suite, si toutefois,
après la cure, le malade consent à éloigner les
causes qui ont pu occasionner la maladie, et, en
particulier, les aliments trop gras ou huileux,
les' fritures, les pâtisseries, les viandes salées ou
fumées, les fruits ou boissous acides, ainsi quc les
liqueurs fortes et les fromages avancés, pour les
remplacer par unc nourriture moins grasse, lactée, plutôt animale que végétale, en mangeant
peu à la fois, en ne faisant usage que de l>oissons
douces ou peu alcoolisées, telles- que le vin de
Bordeaux coupé.
Une seule observation suffira pour démonlrer
la puissance des eaux dans celle affection.
Observation.-M. p.", âgé de trente-deux ans,
d'un tempérament nerveux, après quelques écarts
de régime, remurque que ses digestions deviennent difficil 's, qu'elles sont suivies de douleurs
(le tNe et qu'il éprouve dans l'cstomac, trois ou
quatre heures upl'ès avoir mangé, UII senliment
d'ardeur ct de brûlurc qui 'accompagne parfois
de nousées ou de régurgitation dc sucs ucidcs
clans J'arrière-gorge, av c sell 'ibilit6 ct ballonnement à la région épigastriquc. Cc malu(le
n' st pas nlléro, mai, il éprouve souvcnt do lu
cOllsti pation. Apl' uvoir fnil usage sans succès
de la mllgnl!sie, du hi muth, ùu charbon V('rrétal,
après avoir appliqué ùe liniments cl ù li cmplà-
�-
177 -
tres de toule espèce et employé inutilement il
l'homœoputhie, il se décide enlln ù venir ù Vichy,
où il urrive avcc les symptômes ci-dessus indi\lués,
sans appétit, et dans un état d'affaiblissement
Considérable des forces physiques. Pendant un
mois, ce malade prend en moycllfle de trois à
quat e verres d'eau par jour de lu source de l'HôpilaI et vingt bains. Un mieux considérable existe
dans tous les ignes morbides il. la fin de la cure;
ct quand M. P"· quille Vichy, ses digc tiolls sont
moins laborieuses ct son appétit satisfaisant.
Son méJccin orùinaire m'écrit l'année suiV!lJltc : (\ La guérison est complète, cnl' M. P"·,
depuis son relour de Vichy, est Cil très-bon état
de santé. - Nantes, etc.»
Le résllltat de mes observations, connrmé par
le temps, donne dans c tte maladie un e proportion de 80 guéris sur 100.
DE LA GASTIIALGIE.
La ga tralgio, ou névralgie douloureu c de
l'cst mac, présentc les carllctères spéciaux suiVant : douleurs ou coliques de l'estomac, so renouvelant quelquefois Lou les deux ou trois jour;
d'uutres fis, sc pré enlunt il. choquc heul'c de la
journée, alterllant avec une douleur du cÔté, de I:l
�-
178-
tête ou de la poitriue, qui se manifeste le plus
ordinairement deux ou trois heures après l'ingestion des aliments, avec un grand de~ ' elopmnt
de gaz qui provoque de l'étouffement, de la faiblesse et du délabrement. Ces douleurs, CIl général,
se traQuisent par un poids, avec des tiraillements
qui simulent la faim, ct par des crampes atroces
pOUVillJ t durer plusieurs heures; J'autres fois elles
SOIlt accompagnées de vomissements prompts, suivis le plus ordinairement d'un abaissement du
pouls, avec chaleur brûlante à la région de J'esLomac; ou bien encore par des Millements avec
oppression et un besoin réel d'élargir les vêt~
ments qui compriment l'épigastre. L'appétit
néanmoins sc soutient; il est mOrne (lurrois pressant, imprévu, et sc renouvelle souvent dans la
journée; le malade n'est pas alléré; la langue
n'est pus rouge; la fievre n'exisLe pas, mais il y a
tenùance ù la mélancolie ct à l'irascibilité.
Les douleurs de la glstra~ie
sc montrenL surLout à jeun, avec des alternatives de constipation
ou de diarrhée; elles sont plutôt soulagées que
réveillées pur J'introduction des aliments, cc qui
cst le contraire de la dyspepsie. Celle douleur,
chez les personnes chlorotiques, s'étend de J'es~
tomnc uu stel'llum ; il Y a alors gOne de lu respiration. Il arrive souvent qu'on voit lu gilstl'ulgie ct
la dy pepsic cAister chez le mÔme illdividu, avec
�-
179-
prédominance de l'une ou de l'autre de ces deux
maladies, comme aussi elles peuvent sc succéder
réciproquement. Lorsqu'il y li souffrance de J'cstomac, les caux sont moins bien supportées que
dans l'état de calme: il faut, dans ce cas, suspendre le troitement pour le reprendre ensuite;
il en sera de mOrne si les vomissements persistent
après les repas: il faudra dès lors changer le
mode d'administration des eaux et ne les prendre
qu'cn bains, en lavements ou en douches.
Causes. - Les couses de la gastralgie son t le
plus ordinairement de nature stimulante locale:
tels sont, par exemple, des repas trop copieux,
un régime trop succulent, l'abus du vin ou des
liqueurs fortes, le~ acides, la moutarde, les aliments trop salés ou trop épicés. D'autres fois ces
Cau es sont puremrnL nerveuses 01\ éloignées;
ainsi Irs tempéraments nerveux, le sexe féminin,
Une vic sédentaire, nes ~rnvaux
intellrcluels, des
afTections moralrs concrn trées, l'étal de gro. sesse,
I('~ mllladirs de lil matrice, les pertes blanches ou
ln chlorose. Qucl'llirfois aussi ln ga . tralgie a pour
Cause le M-pla('ement de ln gontle, du rhumatisme 01\ d'une JI ~vralgio
l'l'l'nille. Toutes crs
Causes pr\lvrnL (Ionoer liru tnnLOtll la go. Iralgie,
tanlôt ù III dysp 'p~ie,
comme nusRi ces deux affeclions peuvent SlH'('éùcr à la gastrite aiguë ou
chronique, 011 bien f'1If'orr l'I une sécr{·tion \'irirusc
�-
180 -
des sucs gastriques acides qui sont contenus dans
l'estomac ou qui s'y formellt.
A tous ces caractères il est impossible de ne
pas reconnaÎlre une maladie purement nerveuse,
avec d'autant plus de raison que l'entéralgie, ou
colique nerveuse d'entrailles, ressemble beaucoup à la gastralgie, avec cette seule différence,
ainsi que nous allons le voir, que les douleurs
passagères qui lui sont propres sc font sentir sur
divcrs points dn ventre.
Les coliques intcstinales ou entéralgics sont
produites, la plupart du temps, pal' des émotions
morales vivcs, par des travaux intellcctuels trop
prolongé; d'autrcs fois elle sc déclarcnt après
une imprcssion de rroid, ou coïncident uvee l'interruption d'une évacuation habituelle, ou enfin
uccèdcnt soit à la goutte, soit au rhumatisme.
Les pcrsonnes hystériques en sont souvent atteintes; les tempérnmcnl nerveux y sont prédisposé, cl m~e
qu'à la gastrnlgie; mnis le causes
li ui para issen t développer plus purticul ièl'emcnt
cefto dCl'nil>rc afI'cclion sont l'abus dcs su s végél/lux, des fruils acides, des bois, ons aqucu es;
l'époqlle de ln men struation ct de ln gross sse,
ainsi CJue Ics affeclions morales trisles et cOlle n~
ll'érs. I.'ohsrrvalioll suivllnte indiquern mieu
('Iltore les sign S '!II'nclél'istiqucs oc la gflstrol gie ,
ilinsi (111 Ics ('[r'l' sa llllniJ'rs des l'flUX 1\ c:cl égord.
�-
181 -
Obser'vatt'on . -M. Th"', âgé de trente-six an~.
d'un tempérament nerveux, éprouva en 183~
les
premières douleurs gastralgiques. Ces douleurs,
qui arrivaient aussitôt après les repas, étaient
accompagnées de vomissements continuels. Il
avait suivi un traitement par les émollients et
les sangsues, leque l lui avait procuré un peu de
Soulugement; mais, dix-huit mois après, les ùouleurs de l'estomac ayant reparu avec plus d'intensité qu'auparavant, ce malade n'avait cessé,
depuis celle époque, d'éprouver des alternatives
de calme ct de souffrance. Cependant comme,
depuis quelques annees, les symptômes gastriques
devenaient plus fréquents, que les Jige tions se
faisaient mal, que l'amaigrissement faisait tous
les jours de nouveaux progrès, son médecin lui
cons illu de prendre les caux de Vichy. C'est en
184,6 que M. Th'·' en fit usage pour la première
rois, Celt uison lui ayant fnil le plus grand bien,
il crut Jlouvoir se di pen cr de revenir J'année
suivanle; mais la maladie ayallt reparu, son mé~
~ecin
l'envoya ùe nouveau à Vichy, où il arriva
en 18!., ,vers le milieu de juill cl. A cette époque,
les vomissemeuts étai III fort l'arcs, mais les nausées fepllrai saient fréquemmelll après les repas,
cl, l ' I\e sorte CJue la gn ~ tralgie
semblait vouloir
l'evenir av 'c lou sc symplôm ,s primitifs, car il
~ avail 1I6jll plénitude do l'estomac, douleurs
11
�-182 épigastriques, diarrhée ou constipation alternatives, ballonnement, gêne de la respiration, expulsion plus ou moins difficile des gaz, et maux
de tête continuels . Ce malade, à son arrivée, est
mis, avec modération, à l'usage de l'eau de J'HÔpital; il prend un bain tous les jours, et, un mois
après, il quitte Vichy dans un état complet de
guérison.
En 1849, dans le rapport qui m'est adressé,
tous les ans, sur les effets consécutifs des eaux, il
est cl it que M. Th u* avait obtenu une grande amélioration; et que si SOIl état s'était aggravé en
18[1-7, il fallait l'attribuer à ce qu'il avait cessé
trop tôt l'emploi de ce puissant remède. J'ai revu,
en enet, co malade: sa guérison était complète;
son embonpoint et ses digestions ne laissaient
plus rien il désirer.
Il résulte des observations de ce genre, confirmées par le temps, que 'ur 100 malades 52 ont
été guéri, 43 ont été améliorés, ct 5 seulement
n'ont obtenu aucun résultat.
DE tA DYSJ'EI'SIE.
Celle maladie, vu le nombr considérable dc
muludc (ju'ellc amène Il Vichy, mérite d'(WC
exposée avec plus de détails que les aulros uffcc-
�-
185-
tions; nous dirons douc que la dyspepsie, dont le
nom signiOe trouble ou dif!iculU dans les digestions, se présente sous la forme d'une névrose
non douloureuse de l'estomac: on peut la Confondre avec la gastralgie qui a aussi pour cause,
lorsqu'elle se déclare directement, une simple
lésion des nerfs de cet orgone, avec celle différence, toutefois, que dans la dyspepsie il n'y a
pas de douleur, et qu'il yen a dans la gastralgie.
Les symptÔmes principaux de l'olfection dyspeptique consistent dans de mauvaises digestions,
avec cette particularité bizorre que l'estomac tanlôt digère le porc, les viandes les plus grossières
ou les plus lourdes, tantôt, ct quelquefois dès le
lendemnin 1 cet organe ne peut supporter les aliments les plus légers, même le lait, Il y a langueur, trouble cl perversion dans J'ordre fonclionnel; c'est, en un mot, ce qu'on appelle
YUlgnirement un estomac capricieux. ons celle
maladie, l'appétit est nul; il n'y a ni Oèvre ni
soif, les digestions seulement sont accompagnées
d'une grande quontité de gaz ou de flatuosités.
Ces gaz comprim nt le ventre et gênent la re!!pil'iltion; la constipation est hubituelle, rnremcnt
la dial'l'hée exi to; mais lorsq u' elle u lieu, c'est
subitement et arr?'!! cLlUque repas qu'clic sc munife 'te ln plupart du Lemps. Cc n'est ordinairemeut que deux ou trois heures après avoir mangé,
�- 184d'uutres fois c'est en sortant de tuble que les
malades dyspeptiques éprouvent vers l'épigastre
du ballonnement, de la pesanteur avec douleur
vague, accompagnée quelquerois d'aigreurs, de
h:iillements, d'éructations, de céphalalgie, et
presque toujours de faiblesse générale ou d'accablement, suivis d'un faux besoin de manger ou
d'une sensation de vide dans l'estomac: cela dure
ordinairement pendant tout le cours du travail
digestif, une ou deux heures et souvent plus, puis
le calme renaît 101' que la digestion alimentaire
e t terminée, pour recommencer de nouveau avec
ulle nouvelle digestion. Ce sont là les phénomènes
qui sc rencontrent le plus souvent dans la dyspepsie; toutefois il n'est pas ilH.lispcnsable, pour
qu'il y ait cly pepsie, que les igues que nOliS venOlis d'éllumérer existent, Cilf il arrive parrois
que la pel' onlle n'éprouve que de la céphalagic
ou de la courbature duranlla dige lion. Cc qu'il
y a de particulier, c'est que, si le malade Ile mangeait pas, il n'éprouverait pas de souffrances;
mais i la maladie sc prolonge, la nulrition se
trouve allérée par le résultat des mauvaises diS slions, l'inùividu 'all'uiblil, les forces s'épuisent, 1 song s'upplluvril, se décompose, t de là
1 S COll 6qucnces le plus gruvcs.
Causes. - El! s sont dir ct s ou inùircctes;
nu nombre d s premieros on doit placer les di-
�-
185-
verses maladies de l'estomac, l'usage habituel
d'une nourriture de mauvaise nature, d'une trop
grande quantité d'aliments ou de boissons. Sous
ce rapport, l'estomac se trouvant trop souvent
dilaté, ses membranes s'affaiblissent et perdent
de leur tonicité organique. La constipation habituelle peut également donner lieu à la dyspepsie,
à cause de la paresse qu'elle détermine dans tout
l'appareil digestif. Au nombre des causes indirectes, on doit placer toutes les souffrances des
organes renfermés dans le ventre, le foie, la rate,
la matrice, les reins ou la vessie. La dyspepsie se
présente fréquemment aussi dans les longue convalescences, à la suite d'affections morales lrisles,
lesquelles dépriment et diminuent les sécrétions
de l'estomac. Les personnes molles, faibles, chlorotiques, nerveuses, hypocondriaques ou hystériques y sont très-sujettes, de même que les individus qui ont supporté des jetlnes trop prolongés
ou qui ont été soumis à UII régime laclé lrop
rigoureux. Elle reconnalt encore pour causes les
pertes abondante de ang, soit naturellement,
soit par des saignées trop souvent répélées; ln
vic sédentairc, lcs préoccupations pendant les
r pus, le travail d'esprit, l'irrégularité dans les
h urlls de manger, une alimentation in urfi nnte,
le séjour prolongé dans les pays chaud , une
fruyeur ou une émotion vive quelconque; l'irn-
�-
186-
mersion subite dans l'eau froide ou tout saisissement qui viendrait troubler la digestion.
La maladie dont nous venons de tracer succinctement les divers syptômes est originairement
de nature nerveuse, ce qui indique que les émollients et les opiacés, que l'on emploie presque
toujours dès le début, auraient dû suffire pour
la guérir, sans qu'il fût nécessaire de recourir
aux eaux de Vichy. Mais il est à remarquer que
toutes les névroses entraînent uvec elles, à la
longue, des désordres physiques ct physiologiques
dans les organes de la digestion; et, de nerveuses
qu'elles étaient d'abord, elles finissent bientôt
par déterminer, ù cnuse dcs soulTronce qu'elles
impriment nux parties qui en sont le siégc. de
véritablcs lésion organiques.
La. dy persie peut dépendre également d'un
principe goult u ,rhumati mal ou dartreux, répercuté sur J'appareil dig ·stif.
Tmitement. - L . régime est ici une des COTlditions indisp nsables cl la guéri on, de même
qu dans toutes le maladies qui ont pour siége
J'estomac; le malacl ,par conséquent, pourrn, dans
ce cas, ôtre tout nu si habil que le médecin; lui
seul peut onnaÎlre qu 19 ont Je aliments qu'il
dig r le mieux en état d santé: ceux-là aussi
seront 1 mieux supportés dans l'étut de maladie.
R rr) générale. tout nlim nt qui offre de ln
�-187 -
répugnance est rarement bien digéré; ceux qui
purgent doivent être rejetés, car ils sont indigestes. Disons, toutefois, que le régime qui COllvient particulièrement aux dyspeptiques est celui
qui consiste dans les potages, maigres ou gros,
les viandes blanches rôties, et les légumes fari~
neux, de préférence aux viandes noires et aux
légumes herbacés. Comme médicaments, on a
recours à une foule de substances, telles que
l'opium, le bismuth, la rhubarbe, les vomilifs,
les purgatifs, l'éther, la belladone, le charbon de
Belloc, elc. Mais il est rare qu'après l'emploi de
tous ces moyens le malade ne se trouve pas obligé
d'avoir recours aux eaux de Vichy, {lui onl inConteslablement, de tous ces remèdes, celui qui
réUssi tic mieux, ct dont l'effet est le plus durable;
Cur il ne faut pas s'y tromper ct croire qu'elles
n'agis ent qu'en saturant les Rcid s de l'e lomae
par un phénomène chimiquo : leur action a pour
effet surtout de modifier l'organisme tout en tier,
en fuisant renlrer dans des conditions normales les
humeurs viciées par les souIrrances de l'organisme.
Comme règle générale dans lu dyspepsie, les
rom des doiv nl Nrc admini lré ù des do cs minimes hom opathiques, pour Otre augmenté enSuite graduellement: il va sans dire que si lu
dyspepsie a pour cause un principe goutleux,
�-
188 -
rhumatismal ou dartreux, il faudra, avant tout
traitement interne, essayer de rappeler ces principes morbides sur les parties habituellement
affectées.
L'observation suivante fera mieux ressortir
encore les signes caractéristiques de cette maladie, et l'efficacité si remarquable des caux de
Vichy à son égard.
Observation. -1\1. R*",àgé de trente-sept ans,
d'un tempérament nerveux, éprouve depuis six
ans des digestions lentes, pénibles, qu'il attribue
à un travail de cabinet, et surtout il des peines
morales j l'appétit néanmoins est passable, mois
les aliments se digèrent difficilement. Il y Il constipation habituelle, ct, après choque repos, il
éprouve du malai e ct de la fatigue. Après uvoir
employé sans succès, pendant six ans, tous les
remède en usage dans ces sortes d'aIT clions, tels
que la magné ie, la poudre de Dower, la moutarde
blanche, le empliltres de toute e pcc, t de plus
l'hom opathie, M. R··· sc décide ù veuil' à Vichy,
où il arrive dans l'état suivant: con titution très·
afTaiblifl, pc anteur ù l'épigastre, dige tions la·
borie use , appétit capri -jeux, rapports nidoreu~
tr s-fréquellt , sans soif ni fièvre sen ible, faibless musculnire considéruhle, particulièrement
cl ux ou troi heure aprè avoir mangé, gOne de
la r spirotion, g nUemellt de l'estomac, f1{l-
�-189 -
tuosités difficiles à s' echapper, constipation opiniâtre.
Le lendemain, ce malade est mis à l'usage de
l'eau de la source de l'HÔpital, à la dose de quatre
verres par jour, qu'il alterne dans le milieu de la
cure avec l'eau de la Grande-Grille; il prend des
bains et quelques douches ascendantes. Il suspend
de temps à autre ce traitement. Les eaux ayant
parfois de la peine à passer, il en fractionne souvent les doses, ct après un séjour d'un mois, 1\1. RH"
quitle Vichy beaucoup mieux, mais non guéri.
Son médecin ordinaire nous écrit de Paris,
quinze mois après, que la santé de M. R""" s'est
complétement modifiée, que ses digestions sont
pndaites. mais que néanmoins il lui conseille de
revenir à Vichy.
1\1. ROH revint en elTet, ct, après une seconde
Cure, sa maladie. qui avait ré isté pendant six
ans aux ùivers traitements connus, disparut entièrement d'une manière soutenue.
Le résultat clinique de me observations conslot que lu dysp psie sc guérit plus facilement
encore que la gn lralgie, uIJ'cction cependant
qui retire des eaux de Vichy ùes effets si rCffiar«(\lubies (le guérison.
s.
�-
190-
Maladies du foie.
L'erficacité incontestoble des eaux de Vichy
dans les diverses maladies qui peuvent intéresser
le foie, troubler la sécrétion biliaire, ou porter
obstacle à son libre cours, est connue depuis si
longtemps déjà, qu'il serait fastidieux, je pense,
d'insister sur cette vérité. Je pourrais facilement
donner à l'appui de cette opinion un grand nombre d'observations, que je puiserais dans les
nombreuses guérisons qui ont lieu tous les ans
dans mon service de l'hôpital, chez des mulades
qui viennent d'Afrique ou des colonies, régions
du globe où les maladies de ce genre onlle plus
grave ; mais je ne dois pas oublier que ce livre
n'est écrit que pour guider les malades pendant
la saison, et leur indiquer, une fois rentrés choz
eux, la conduit qu'il ' auront à tenir pOUl' éviter
le retour de leur maladie.
Cependant, avant d'olier plus loin, il me paraît
util e d'ilidiqucI' ici lu marche que suit l'cau min{~ralc
avant de se rendre au foie, ct de d{~montl'cr
il ·cux qui nient qne le IIcides dans les IIlim lit ,
P ndallt qu'on prend les caux, n'ont aucun ·/ld
nuisible ùalls le trllitement, que ce rnédiclIllIc/ll,
xcmpl d' toute l'éaetioll. a pu agir, nu moins
�-
191 -
jusqu'aux poumons, en conservant tous ses éléments naturels ou primitifs de composition.
Cela posé, je dirai donc, avec tous les physiologistes, que l'eau minérale introduite dans les
voies digestives arrive à la glande hépatique,
Comme foot tous les liquides médicamenteux, en
suivant par absorption les veines de l'estomac et
des intestins, qui la charrient à travers la veine
porte jusqu'au foie; et qu'après un séjour plus ou
moins prolongé dans cet organe, chargé d'une
des plus grandes fonctions de notre existence, la
saogui6cation alimentaire, elle se rend au cœur
et de là dans les poumons, toujours à l'abri,
comme on peut Je voir, de toute décomposition
étrangère à l'organisme.
Ces faits doivent prouver aux malades, contre
l'avis des médecins qui leur conseillent l'usage
des acides, comme n'étant d'aucune importance
dans la cure, qu'il n'est pas indifférent de suivre
de semblables conseils, et de portel' da ns nos
Ortranes un médicament qui sc trouve décomposé
d'avance, pur ce mélanrrc hétérogène ct anlirntionnel d'acides avec les alcalis, olors qu'il pourruit agir avec toute sa pui salice naturelle alcaline
et non commc un remède JODt on a 'hangé la
llature. D'après cet cxposé, qui est incontestable,
il est donc p 'rmis d'affirmer que les aux dc
Vichy, (!uunù clics n'ont pas été dénaturées par
�-
192 -
des acides, avant ou pendant les repas, agissent de
deux manières à l'égard des affections du foie:
d'abord, comme fondantes et résolutives, lorsqu'il
y a engorgement, puis en modifiant la bile dans
sa nature et dans sa consistance; car, en augmentant l'alealinité naturelle de cette humeur, les
eaux la rendent moins épaisse, facilitent SOli
écoulement au dehors, lavent le foie et changent
son mode de nutrition. Elles s'opposent en outre,
par leurs propriétés dissolvantes,à la précipitation
de la matière colorante, ce qui est fort importunt, uttendu que cc dépôt forme précisément le
rudiment des calculs biliaires.
Après cet exposé succinct Ju mode d'action
des caux à l'égurd des maludies du foie, en
particulier, il est indispensable, je pellse, de
donn er ici un aperçu des affections diverses qui
intéressent cet organe, les plu nombretlSes cl
Jes plus graves de toute celles qui viennent
ù Vichy réclamer tous les /lns Je secours des
eaux.
Au nombre des mil ladies du foie, il en est
quatre qui sc présentent plus pnrticnlièrement il
notre obs rvation : cc sout les coliques, le en ....
gorgement , les culcu ls ct ln jauni sc
�-
195-
DE LA JAUNISSE,
La jaunisse, tctère ou cholt'hénu'e, est une maladie caractérisée par la couleur jaune plus ou
moins foncée de la peau et du blanc des yeux,
suivie d'une vive démangeaison sur tout le corps;
par des excrémen ts blanchâtres, et des urines
d'un rouge obscur, teignant en jaune les substances que l'on y plonge.
Ces trois sy mptômes suffisent pour faire reconnn1tl'c lu jaunisse, et nous permettent d'exposer
immédiatement les causes qui peuvent la produire.
Causes. - Elles sont physiques, mon\les ou
nerveu cs; toutes ngissent de manière à détermin er la résorption de la matière colorante
jaune de la bile dans les voies biliaires, d'ou Ics
vaisseaux absorbants et veineux la puisent, pour
la porter dans le torrent de la circulation et les
div rs tissus de nos organes; d'où l'expression
juste quo la bile est passée dans le sang . Parmi
les cnuses nerveuses ou morales qui peuvent
donn er lieu ù la jaunisse, on cile la crainte,
le chagrin, l'hypocondrie, la colère, la frayeur
suhite ù la vue d'un danger, d'un péril imminent
ou d'une nouvelle imprévue. La jaunisse qui sc
dûclnrc SOUf! l'influence ùc t utes ces impressions
�-
194-
de l'âme s'explique par une action qui vient
gêner, par resserre men t spasmodique, le cours
ultérieur de la bile dans le foie et les canaux
biliaires. Quant aux causes physiques, bien plus
nombreuses que les causes morales, il nous suffira
d'indiquer ici celles que l'on remarque le plus
ordinairement, pour faire comprendre l'utilité
incontestable des eaux de Vichy.
On a rangé, dans cet ordre, la suppression de
la transpiration, J'immersion subite dans de l'cau
froide, la suppression des hémorroïdes, les fièvres
iutermittentes, la répercussion de III goutte, ùu
rhumatisme, de la gale ou des dartres, les chaleurs de l'été, toutes les maladies de l'estomac,
cl particulièrement toules les maladies organiques ou coliques du foie; les engorgements, les
obstructions, les abcès, les tumeurs cancéreuses,
hydaticliques ou tuberculeuses de cet or"'one;
l'oblitération par des calculs de la vésicule biliaire ou de ses conduits, une chute sur le ba sin
ou sur la plante des pieds. La gro esse peut
égalern nt Ôlre une des causes de l'ictère.
Traitement. - Une foule de moyens ont été
employés dan le traitement de la jaunis e : tols
sont le purgatifs avec le calomel t le jaID'p, les
"omitifs,1 s toniques,les apéritifs, la térébenthine
unie à l'étller, les curoU s ct les jllunc d'œufs.
Ce deux moyent! sont de nature nous in pif 'r
�-195 peu de confiance, car ils ne sont recommandés
qu'à cause de leur couleur semblable à celle du
malade. De tous ces moyens, le savon médicinal,
par sa nature alcaline, est celui qui conserve
encore, de nos jours, le pl us grand crédit; c'est
POurquoi les médecins ont jugé utile de prescrire
les eaux alcalines de Vichy, comme un des moyens
analogues et les plus favorables à la guérison de
la jaunisse.
11 faut dire ici que s'il existe une certaine
confusion dans toutes ces médications, cela tient
en partie à ce que la jaunisse est souvent le produit de diverses maladies de l'appareil biliaire,
très-difTérentos les unes des autres.
Quoi qu'il en soit, dès que les médecins s'aperçoivent aujourd'hui que la série des moyens
ordinaires de guéri on a échoué, et que par sa
résistance la jaunisse tend à passer à l'état chl'o·
nique, ils s'empres ent de prescrire immédintetnent l'usage des coux minérales alcalines, ccl/cs
de Vichy en particulier, comme les plus riches et
les plus puissalltes à modifier ln substallce du foie,
ln nature ct la marche de la bile, snos Inquel/e,
nous pouvons le dire ici, la digestion languit, la
nutrition e 't incomplète, cL l'amaigrissement arrive, si l'écoulement normal biliair est interrompu . c'est là, du rc 'te, ce ((ui arriv aux 'ujet '
alleint de jaunisse, quelle que 'oit la cau 'C qui
•
�- 196-
ait pu la produire. La seule explication que l'on
puisse donner sur l'effet de la guérison, c'est
que les eaux alcalines débarrassent le sang et les
tissus des organes de la matière colorante dont
ils sont imprégnés, en l'entraînant au dehors par
les urines et la transpiration.
Un exemple puisé au milieu de tant d'autres
démontrera mieux encore, dons celte maladie, la
puissance remarquable des eaux de Vichy prises
à la source.
Observation. - MlloH.... âgée de tren te-cinq
ans, affectée de jaunisse depuis deux ans, maladie
qui s'était déclarée ù la suite d'une vive contrariété, suivie de peines morales consécutives , ayant
duré six mois; mais, à partir de ce lte époque,
toule ca use de chagrin ayant ces '6, la jaunisse
n'en avait pas moins continué sa marche, ma lgré
J'emploi de tous les moyens u ités en pareil cas.
Arrivée ù Vichy pendollt la oison de 1854,
Milo JI*H nous déclora que la jaunis c s'était manifeslée d'abord dans le blanc cl yeux dès le lendema in du jour où ell e avait éprouvé cette grande
peine moralo, ct que, depuis lors, ct malgré la
cessation de tout motif de chagrin, mairrré \'u age
des pilules de fiel de b uf, du savon, avec le
calom l, des vomitifs ct des purgatifs de toutes
sorles, sans compter Lous)e relll"dcs plus oU
moills étranges, antés duns les 'ièclcs d'igno'"
�-
1D7-
rance contre la jaunisse, sa peau avait pris une
couleur foncée qui, augmentant graduellement,
avait fini par devenir aussi foncée que celle d'une
mulâtresse. C'est dans un état pareil de la peau
de tout le corps, que Mllo H*** se présenta à Vichy
pour r prendre les eaux; son médecin lui ayant
décl aré qu'il ne connaissait pas d'autre moyen
de salut, puisque tous les autres avaient échoué.
Cette demoiselle jouissait, du reste, d'une snnté
passable; toutefois, son embonpoint et ses forces
avaient beaucoup diminué; les digestions étaient
lentes, ln bouche piÎteuse, amère, ain i que lu
salive; tous les objets lui paraissaient jaunes ù la
vue; des démangeai ons vives existaient sur tout
le corps; les selles étaient grisâtres, décolorées, les
urin s noires et parfois boueuses; sa santé de
femme était régulière, mais J'écoulement peu
abonùallt; la région du foie ne présentait ni douleur, Il i tuméfaction.
D s le lendemain de son arrivée, Milo Ir" commen çu son traitement par deux verres d'eau de la
rand c-Grille; quatre jours après, ell e en prenuit six, et un bain quotidien; ensuile des
luv menls gardé d'eau minérale furent njoutés
Ù son truit ment. Vers le quinzicme jour, le
régime pre crit n'oyant pas été sufGsamment
observé, fluclqu jours de repos f~r
nt nécessuires pour nrr6ler la diarrhée qui en avait été
�-
198
la suite; et, après trente jours de traitement,
Milo WH quitta Vichy, sans avoir obtellu un grand
changement dans la coloration de la peau, et par
conséquent très-découragée.
L'année suivante, je vis arriver chez moi une
darne que je ne reconnus pas: c'était MilO n qui
avait repris son teint, sa fraîcheur et son embonpoint d'autrefois; la teinte ictérique n'ovait cornmellcé à .diminuer sensiblement qu'au bout de
deux mois après le départ de Vichy; mais depuis lors la décoloration de la peau avait pris
une marche si rapide, qu'ou bout d'un mois toule
trace de jaunis e avait enfin disparu. Depuis cette
époque, Milo no" a joui d'une santé parraite; elle
est revenue à Vichy l'on née dernière, mai ce
Il'était plus pour elle, c'était pOUl' accompagner
une de ses parentes.
H
•
DES COLIQUES IIIlI'ATIQUES.
Cette maladie ne se pré cnte ordinair ment
que chez les individus préd i posé aux soulTrances
du foie; clio est caroctéri oe par d s douleurs
p\UB ou moin vives, irrégulières ou périodiques,
ayant leur Biége dan cet organe. Ou 1 con rond
souv nl, n dit m Il honorable coll gue, le doct ur
Beau, daus son remarquable travail Sur l'appa-
�-199 -
reil spléno-hépatique, avec les coliques calculeuses, qui sont très-rares, relativement aux coliques
névralgiques. Dans celles-ci les malades, selon
le même auteur, ne rendent des calculs, ni par
les garde-robes, ni par les vomissements, et la
présence de ces corps étrangers permet seulement de caractériser leur diagnostic différentiel.
Dans les cas contraires, les coliques du foie doivent êtres considérées comme étant de nature
CSsentiellemen L nerveuse.
Les douleurs de cc genre arrivent, soit soudainement, soit en s'annonçant sourdement, un ou
deux jours à l'avance; et lorsque la souffrance est
nrrivée à son apogée, le malade ressent comme un
point de cÔté dans la région du foie, accompagné
de douleurs plus ou moins violentes, superûcielles
ou profondes, augmentant pal' la plus lég re
pression, pongitives ou lancinantes, avec gOne
dans les divers mouvements du corps et de la respiration. Le plus ordinairement, au milieu de la
crise, des vomi ements de nature bilieuse se déclarent, san que le pouls indique de la ûèvre. Ces
Coliques peuvent durer plusieurs heures, d'autres
fois J11u ieur~jos,
avec des intervalles de calme,
lais ant le plu ouvent des traces de jauni sc sous
ln pcau et duns les urinCls. Ou peut les confond ra
Uvec les coliques intestinales ou néphrétiques,
mais ln douleur locale venant du foie suffira, avec
�-
200-
les symptômes précédents, pour éloigner toute
incertitude à cet égard.
Causes. - Il est évident que l'hépatalgie ou
colique nerveuse du foie n'est qu'un symptôme
de l'irritation de cet organe, des réservoirs ou des
conduits excréteurs de la bile. Cette irritation
nerveuse peut être produite par un refroidissement des pieds ou de tout le corps, par de mauvaises digestions, par des aliments dont la nature
est réfractaire au foie de certaines personnes. Ces
aliments sont particulièrement tous les acides,
les fruit verts, cuits ou confit , uu vinaigre, la
moutarde, le vin pur ou môme coupé d'euu, les
boissons alcooliques, ulle nourriture trop salée,
trop épicée ou poivrée: toutes ces substances peu~
vent détermin f, chez los individus prédisposés,
des coliques qui très-souvent apparaissent un
quart d'heure ou une demi-heure aprè qu'on
les a pri es. Les purgatifs peuvent également
réveiller cc sort s de douleurs, qui dép nùent
quelqu fois aussi de la goutte ou Ù'Ull rhumatisme
déplac6.
Comm traitement, l'opium el les émollients
sont les premiers remède à employer; muis si les
attaques se renouvellent, le meilleur moyen h
leur oppo cr ensuite est d'avoir recours ù l' aU
de Vichy, dont le propriété inconl stables sont
de diminuer ou de détruire celle fâcheuse suscep·
�-
201 -
tibilité du foie. Il faudra faire usage d'aliments
peu graissés, de viandes maigres, de poisson, et
parti cul ièrement de substances végétales llerbacées; éloigner celles qui renferment beaucoup de
matière féculente et sucrée, lesquelles sont contraires aux maladies du roie en général. Ce régime devra être secondé par l'eau de Vichy, prise
Ù divers intervalles dans le couran t de l'année,
etpnrdes bains alcalins, en se tenant chaudement.
De cette manière, le malade arrivera à faire cesser
le retour des col iques hépatiques, ainsi que la formation des calculs.
L'observntion suivante démontrera mieux enCore l'effet salutaire Jes eaux sous ce rapport.
Observation. _M'no F. de G' u , âgée de trentesix ans, eut, il y a dix ans, penùant la convalescence d'une fièvre typhoïde, une jauni se qui,
mulgré tous les moyens mis en usage, dura six
sCmaines. Depuis cette époque, cette maladie
l'Cparul Lous les ails vers le printemps, avec cette
diflërellce CJue depuis quatre ans celte jaunisse se
Complique chaque fois de quelques coliques hépntiques qui durent plusieurs jours, avec des voIlliss emen ts de matière bi 1ieuse. Le foie est alors
sensiblement engorgé el douloureux Ù la pl' ssion,
les forle inspirations olll g~n6es
par la douleur
hépatique, loqu Ile simule lIne ceinture allanl du
l'oie ù III rulc et au l'cin droit i Ics urines sont
�-
202-
jaunes et l'estomac ne peut supporter aucun ali~
ment. Le dernier accès, qui dura vingt-cinq jours,
date du mois d'avril 1851.
Celte dame avait employé sans succès les purgatifs, le remède de Durande, les pilules de savon
avec le Gel de bœuf, la pommade émétisée et les
eaux de Vichy transportées. Ces dernières cependant ayant paru lui faire un peu de bien, son médeciu l'engagea à se rendre ù Vichy, où elle arriva
au mois de mai suivant, Il la fin d'un accès, pré~
sentant une teinte ictérique, /lvec douleurs sourdes dans la région du foie, qui dép/lsse de deux
travers de doigt le rebord des fausses côtes; inappétence, digestions lenles, constipation, urines
ictériques, matières fécales normales.
La malaùe boit ù la Grand -Grille cinq vcrres
d'eau par jour et prend un bain; /lU bout d'un
mois, elle quitte Vichy en voie de guérison; la
teinte jaune de la peau e t bien diminuée, aillsi
que lu douleur et le volume du fic. on médecin
nou écrit, l'année suivante, que l\1JU~
F . de C···
a obtenu un en lier rélobl i semeul. Elle est revenue néanmoins à la fin de la saison de 1852,
pour cOllsolid l' sn guérison. Sa sanlé n'uvait plus
sounert du c6lé du foie depuis Sil première cure
fuite à Vichy. Cette dame, que nous avons r Vile
trois lins apres, était toujours duns un élat parfait
de suulé.
�-
.
203"-
Le résultat statistique de mes observations, concernant les coliques hépatiques, démontre que sur
Un nombre proportionnel de 100 malades, par
exemple, chez lesquels les ell'ets consécutifs des
eaux ont été constatés J'année ou les années qui
ont suivi la cure, 83 ont été radicalement guéris
et 17 améliorés.
DE L'ntpATITE AVEC ENtlORCE1IENT DU FOIE.
Celte maladie n'intéresse passeulement,comme
Jo précédente, )e système nerveux de l'organe,
ellc occupe ici le tissu propre du foie, qui. se
tl'Ouve affecté le plus ordinoirem nt par suite
d'une congestion sanguine fixe, donnant lieu ù
Un engorgement qui peut être simple ou induré,
récent ou chronique; le foie, dans cet état, reste
langui ant, par uite de l'infiltralion fibrilloïde
qui s'e t d6po 6e dans son réseau capillaire. Arrivée à la période de chronicité, telle qu'on la
voille plus ordinairement à Vichy, les symptÔmes
qu' éprouvenlles ma Iodes sont: appétit irrégulier,
ùigestions 1 nles, l'Ilpporls, flatuosités. Le luil est
llahiluellern nl mal digéré; une fièvr légère, qui
semblc-augmenter aprè chaque repas, sc ùé lare:
elle est occom pognée ùe douleurs avec pesanteur,
�-
204 -:-
et de gêne dans fa région du foie; la respiration
devient courte, le teint basané; le caractère inquiet, irascible, porté surtout à contredire; il
existe presque toujours aussi un œdème des jambes et de la sérosité dans le ventre; l'appétit se
perd avec le sommeil; les fonctions s'affaiblissent, et le malade tombe peu à peu daus la consomption.
Cat,ses. - Cette maladie peut être héréditaire;
toutes les causes qui déterminent des coliques,
ainsi qu'on l'a vu plus haut, sont susceptibles
aussi de produire l'héputite. A côté des souffrances physiques, il faut placer, comme devant y
jJrendre une furge part, une ilTitatioll locale, le
défaut d'exercice, les atTections mondes, les soucis, la jalousie, le découragement, "hypocondrie, influences nerveuses qui toutes diminuent
l'écoulement el favoriBent l'epai isse ment de la
bile; les inflammations ùes intestins el la dy senleri', principulcmclll Jur _suite de lu l'é orption
ju qu'au foie d la matière purulente ou putride
prov 'nunldes divel'sesmalatIies intestinales. Toute Ces causes peuv nt y dOllllcr lieu, cl même
qu'une grande activité cérébrale cl le lrovail de
cubinet apr s les Tepus, parce que les occupations
intel! ctuelles dépen 'O llt un grande so mme
d' ill ncrvatiÛlJ\, au détrim nt des fonctions ù igcs~
live.
�-
205 -
Dans les IHI)'s chauds, où les maladies Ju foie
Sont endémiques, l'alimentation doit être très-peu
abondante, sans quoi le foie se remplit faute
d'écoulement suffisant par la combustion pulmonaire, cc qui indique que dans les contrées où
la tempérnture est constamment chaude, comme
aussi durant les grandes chaleurs des puys tempérés, les habitants doivent être très-sobres, attendu qu e si on consomme une quantité plus forte
d'aliments qu'il n'en faut pour entretenir convellablement la nulrilion et la respiration, les
purties <ln imales libri noïJes s' occum ulen t Ja ns
le foie, ct les parlies végétales féculen tes surtout se trollsrorm ent plus faci lement en gra isse ,
nature tI 'a lim ents dOllt les personnes disposées ù
l'obési lé, so it tlit Cri passant, tlevruient sc priver.
II est d'observation que les clim ats chauds, pour
les habitants Jes l"'gions tempérées , augmentent
sensiblemen t lu sécrétion du foi e, Jéterm inent pOl'
lù les engorgements Je cet organe ct les fi èvres
bilieuses . II est é\ remarquer, en outre, que Ics
S"ondes choleU1' son t moins fuvorabl ou traitetnent des nlrectioll hépatiqu s qu'Uile températurc motl "rée; \' ~tu
J 'inll notion que l'on
éprOuve ulors tians Ics Jigestions Joit suffire p OUl'
expliquer ces fuit J'ob !'Volion.
Ln pui su ne de enux de Vichy à favoriser lu
"ésorption plastiquo morbiùe tlu foie et l' éco ul e ~
12
�-
206-
ment biliaire est tellement démontrée aUJourd'hui, que les médecins qui se sont le plus occupés des maladies de cet organe, recommandent
tous, sans aucune exception, l'usage spécial des
eaux minérales de Vichy, comme le meilleur
moyen de guérison dans ces sortes de maladies.
Deux observations suffiront, je pense, pour
démontrer la rapidité avec laquelle les engorgements du foie se dissipent, alors que les malades
se présentent daus des condilions convenables de
guérison.
Engorgement simple du foie.
Prem~'è1
observation. -1\1. 1\1**'", figé de quarante ans, est atteinl, depuis trois mois, d'uue
jaunisse des plus intenses, accompagllée d'engorgement du foie, que le malade attribue à des chagrins domestique et ù d s fatinucs intellectuelles.
Pour se débarra sel' de celte jaunisse, car le mabde ne soupçonnait pas l'engorgement ùu foio,
son médecin lui avait fait prendre tous les l'C~
mèdes usités en pareil cas: les vomitifs, les pur~
gatifs, j'alo s, le calolllel, 10 savon, les bois OIIS
ni trées, etc.; ma is tout celu SI1I1S succès aucun.
SOli médecin, ayant perdu tout e poil' de le guérir, lui conseilla de e rendre à Vichy, où il
arriva dans le courant du mois de juill 1852. /'1.
�-
207 -
son arrivée, il fut très-facile de constater un engorgement du foie, cause déterminante de la jaunisse. Cet organe dépassait, par son volume, les
fausses côtes de quatre tra vers de doigts: dou leur
sourde à la pression, respiration gênée, appétit
nul, digestion depuis longtemps paresseuse, matières fécales cendrées, urines noires, très-chargées de bile, teinte ictérique foncée, picotements à la peau.
l'tl. MU., aprè vingt-cinq jours de traitement,
pendant lesquels il prit de cinq ù six verres d'cau
de la Grande-GriIle par jour, plus un bain minéral d'une heure, quitta Vichy, prennnt les eaux
avec dégoût depuis deux ou trois jours. Au moment du départ, la coloration de la peau et des
urines avait sensiblement diminué; muis l'engoq;cment était le même. L'année suivante, ce
malade nous écrit de Boulogne: « Cc n'est qu'un
mois après avoir quillé Vichy, que j'ai vu ma
santé revenir complétement. l'tIa tumeur du foie
a di paru d puis longtemps, cor je ne la retrouve
plus; ct, grOce Ù vos eaux, ma snnté est aujourd'hui parfaite, ct mon teint comme celui des naturels de mon pays. »
�- 208Engorgement du foie avec coliques hépatiques,
Deuxième observation. -M. BH*, Agéde quarante-deux ans, d'un tempérament nervoso-sanguin, d'une constitution affaiblie, est atteint d'hépatite depuis 1831, affection qu'il a contractée en
Afrique, par suite de dyssenterie accompagnée de
fièvres intermittentes rebelles; il avait, en outre,
un léger épanchement dans le ventre, et les
jambes infiltrées. Jusqu'en 1842, les douleurs du
côté du foie sont presque incessantes, c'est-à-dire
qu'il y a des nlternatives de repos et de souffrance;
mnis, il celle époque. il survint une jaunisse fort
intense, pour laquelle on conseilla des bains, des
boissons alcalines, ainsi que des applications de
sangsues sur la région hépatique. Deux mois
après l'apparition de la jauni sc, on constata un
engorgement considérable du foie, qui jusque-là
avait élé peu apparent.
Depuis 1842, les atlaqu s ou coliques héP'ltiques apparaissent tous les trois ou quatre mois,
ct durent souvent quinze jours; elles sont toujours plus violenles à l'époque du printemps. C'est
oprèsavoiressayé, en 18 /..7, les enuxdeVichy.
cl s'en être bien trouvé, que Je malade sc décide
ù faire une nouvelle cure à Vichy, où il arrive au
mois de juillel1848.11 n'avait po t1 de colique
�-
21)9 -
depuis le t 2 mai, c' est-à-d ire depuis environ
deux mois. A son arrivée, le foie dépassait de
quatre travers de doigt le bord des fausses côtes;
il était très-sensible à la pression, son développement rendait la respiration de ce côté fort gênée,
et toute espèce de lien sur cette région lui était insupportable. Le lendemain de son arrivée, M. B··*
est mis à l'usage de l'eau de la Grande-Grille,
dont il prend, en moyenne, de six à huit verres
par jour, ainsi qu'un bain. Après un mois de
traitement, il quitte Vichy: la sensibilité du foie
a complétement cessé, son volume a diminué de
moitié; les forces physiques, au dire du malade,
sont revenuos à leur état normal, et les digestions sont parfaites.
Un an environ après, Je 10 mai. son médecin
ordinaire m'écrivit que M. B **. « atteint d'engorgement du foie avec coliques hépatiques, n'avait plus de douleurs, ct que J'engorgement était
ù peu près dissipé. »
Dans les engorgements simples du foie, avec
ou suns coliques hépatiques, le relevé numérique
de mes observations, confirmé par le temps, indique que sur j 00 individus, par exempl e, 1~ 5
sont guéris, 40 améliorés, et que 15 seulement
n'ont obtenu aucune amélioration . Dan s cette
appr6ciution, le ré ultnt cruit encore plu favo'nh l 7 si les mal d . urrivnielll. Il Vich~
après
k
1 •
�- 210les premiers essais infructueux de guérison, et
non après avoir perdu leur temps à la recherche
inutile d'une foule de moyens empiriques et trop
souvent dangereux.
CALCULS JlÉI'ATIQUES OU BILIAIRES.
Dans cette maladie, on doit ndmettre d'abord
une prédisposition individuelle; et, pour établir
ses caractères spéciaux, il faudra se rep9rter à ce
qui a été dit aux coliques hépatiques, car les coliques calculeuses, avons-nous dit, n'en diffèrent
que pal' la présence, dans les vomissements ou
dans les garde-robes, de produits concrétionnés
ou calculs, lesquels sont composés de choléstérine
et de matière colorante de la bile réunies par du
mucus. Les proportions de ces éléments varient
b aucoup; tous sont solides ct brûlent en produisont des jets de lumière, ù la maniere et avec
l'odeur des corps grils. Ils sont de diverses dimen ion, d puis une t~e
d'épingle jusqu'à la
Tro eur d'un œuf de poule.
JI faul dire cependant (1110 chez les mllindes utteint de calculs du foie, le sentiment de peHllnteur, de rrl!nc, d, tension t d'an iété du côté
droit 'st de pills longue durée quo dans les eoli(Jll(' IIUI'VfmSOS, ct elu'il survÎnull' plus ol'diJÎ~
�-
211-
rement des signes de fièvre avec jaunisse intense
et souvent permanente, lorsque le calcul séjourne
dans les conduits biliaires ou a de la peine à s'en
échapper.
Causes. - Toutes les causes qui sont de nature à rendre la bile plus épaisse ou à ralentir son
Cours sont évidemment propres à favoriser la fortnation des calculs biliaires. On remarque que les
femmes sont plus exposées à cette maladie que les
hommes, puree que chez elles les digestions sont
tnoins actives, qu'elles sont plus sujettes à la
constipation, qu'elles dorment davantage et font
moins d'exercice.
L'âge mûr et la vieillesse y sont plus exposés
que les enfants et les adolescents. Ou a remorqué,
à la Salpôtrière, que des calculs se rencontraient
fréquemment chez les femmes douées de beaucoup d'embonpoint. La vie sédentaire, le travail
de cabinet, les tourment d'esprit, les aliments
gras t fécul nts favorisent CflUe affection, de
mÔme que les acides elles alcooliques, parce qu'ils
renrerment des propriétés coagulante' de la bile.
1\1. le docteur Fauconneau-Dufresne, dans Son
ex lIenL Traité de l'affection calwleuslJ du {oie,
sc demande, à cet égard, si le commencement de
la formation des calculs hépatiques no pourrait
PIlS dépendre d'une réaction acide, puisque ces
corps ont lu propriété de précipiter de leurs
�- 212dissolutions les éléments biliaires. Dans le traitement de cette affection, cet auteur, après avoir
recommandé un régime doux, les légumes herbacés, beaucoup d'exercice et de temps en temps
une purgation saline, préconise particulièrement
les eaux de Vichy, parce que les alcalis, dit-il, en
s'emparant de la matière grasse du sang, empêchent le dépôt de la bilo, et, quand ils sont pris
en très-grande abondance, ils vont atteindre la
matière colorante résinoïde déjà formée et dissoudre Je mucus, ce qui permet à Ja choléstérine
ct au calcul, ainsi isolés et désagrégés, de s'échapper plus facilement par les conduits biliaires. Une
diminution d'un millième suffit quelquefois pOUl'
que le calcul s'échappe plus librement par les
voies na turelles; les eaux de Vichy agissent égalemeJlt"en accélérant ct en imprimant uno plus
granùe facilité de circulation ù celle humeur,
comme aussi on modifiant chimiquement la bile
clic-même, ou les concrétions dans leur nature.
Pour 80 préserver de la formation de nouvelles
concrotions, il faudra faire usage de temps à
autre, penùant plusieurs années, des caux de Vihy. II sera utile de diminuer la proportion de
viande et surlout de corps gras, ct les rempla·
CCl' par des légumes herbacé . La prédominance
cl la holéstérine ou matière gril e dans les
calculs indicJuc l'avantage du r 'sime végétal, Il
�-
215-
l'exclusion des matières grasses ou animales.
Il arrive parfois que les malades se trouvent
découragés pendant la cure, par cela seul qu'ils
voient apparaître de nouvelles col iques. Ce découragement n'est pas fondé, attendu que ces coliques très-souvent sont le résultat d'une activité
plus grande de la circulation biliaire, entrnÎnant
avec elle, par excitation ou contractilité vitale
cxpulsive, des concrétions dont la présence, dans
les conduits biliaires, déterminait ces violentes
douleurs. Dans celte situation, les malades ou
leur entourage s'empressent bien vite de demander au médecin l'autorisation de quitter les eaux,
craignant qu'clles ne leur soient nuisibles; il est
(JU contraire du devoir du médecin d'encourager
les malades à continuer le traitemcnt, à moins
que les coliques ne deviennent trop fréquentes.
Dans ces cas, le traitement ne pouvant avoir qu'un
médiocre efret, il faudra que le malade cesse les
caux, et qu'il revicnne à la fin de la snison ou
l'nnnée suivante, aucun autre moyen d "'uériSon Ile pouvant lui être plus avantageux.
La connuis ance exuctc de toutes ceR causes
déterminantes devra ervir aux mnlad s pour les
guider dans la conduite qu'ils auront Il lenir, s'ils
veulent, après le truitem nt suivi il Vichy, favoriser l'amélioration, ou consolider cntil.rcment
leur guérison.
�-
214-
L'observation suivante va nous démontrer les
salutaires effets des eaux à cet égard.
Observation. - 1\1. D***, âgé de trente ans,
d'un tempérament bilieux, était en Afrique depuis 1843, lorsqu'au mois de janvier 1845 il
ressentit pour la première fois des coliques
sourdes dans la région du foie, accompagnées de
jaunisse. Au mois de juill suivant, mêmes coliques, plus intenses ceLte fois qu'nu mois de jùnvier. En 1847, troisième crise. En 1850, enfin,
l'accès fut terrible; il dura quarante heures, avec
des douleurs excessivement aiguës dans les reins,
ainsi que dans tout le liMé droit du ventre, avec
coliques générales, crampes d'estomac et vomise~
mentsbiliaires. Quelques heures après que leadouleurs curent cessé, M. D''', tJui sc trouvait dans
un éLat d'anéantissement complet des forces, rendit par le selles plusieurs calculs biliaires de la
grosseur d'un pois ct il l'ocelles; il en rendit plusieurs autres dans 10 courant de 1851, mais alorE'
san beaucoup de douleur. Néanmoills ln teinte
ictérique de la peau n'nvait pas disparu. Depuis
l'apparition des prcmièr s coliques, co malade
avait fait U oge il plusieurs reprises d'une foule
ùe médicaments, t ls (rUe l'iodure de potassium,
la graine de moutarde blanche, les purgatifs, le
fiel de b uf, le régime végétal, qui avait été indi·
t/ué par 1\1. Piorry, ct le remède de Durande;
�-
215-
mais tout cela était resté sans eU'et. C'est après
avoir éprouvé cette dernière crise, à la fin de la
saison de 1851, que ce malade arriva à Vichy,
présentant une augmentation du volume du foie,
avec un extrême sensibilité à la pression. La peau
était jaune, les digestions difficiles et les selles
grisâtres. Après avoir pris trente bains et bu en
moyenne de cinq à six verres d'cau de la GrandeGrille, M. DO" quitta Vichy dans un état satisfaisant, mais non entièrement guéri.
Le 15 mai de l'année suivante, son médecin
nous écrit de Paris que cc malade n'a plus souffert depuis sa cure de Vichy, et que la jaunisse a
ùisparu.
Le relevé statistique démontre que, dans celte
olfcction, SUl' une proportion de 100 malaùes,
60 SOllt guéris, 21 améliorés ct 19 n'éprouvent
UUcun changemelltllolable dans leur étal.
ll\ll\tUcs tIc 11\ l'I\te.
Je ne ropporlerai pns ici nOIl plus les nombreuses observations concernant les malaù 's otteilltsù'ull'cctiolls de ln rato, qui sc pré entent tous
Ics ans ù l'hôpital militniro, venant de j'Afrique
Ou des pays marécogeux. La vertu des caux ur
�- 216ces affections est évidemment la même qu'à l'égard
de celles du foie, c'est-il-dire fondante, résolutive
et reconstitutive pur excellence, ayec cette différence toutefois que les résultats de guérison, toutes
choses égales d'a illeurs, en ce qui concerne la rate
spécialement, sont moins nombreux et plus difficiles il obtenir que dans les maladies du foie.
Mais ce qui Duit surtout il la résolution complète ùes engorgements de la rate, ce sont les retours fréqu ents et plus ou moins prononcés des
accès de fièvre. J'ai vu ces accès faire reparattre,
il la fin de la cure, des engorgements que les
caux avaiellt complétement di ssipés. C'est pourquoi il ne faudra pas craindre d'administrer les
préparations de quinquina aux fébricitants, en
mÙme t mps que les ca ux; il faudra aussi qu'elles
oie nt prises pri ncipalemen t en boisson, attendu
que les bains favorisent en général le rctour des
accès .
i cependa nt lu fièvr ne revient pas, il est à
pell pr"'s certain que l'engorgeme nt qui en est la
suite, s'i l n' st ni trop ancien ni trop volumill eux, di paraîtra, pur l' efl'et de aux, uvee plus
ùe rllc ilité que ceux qui dôpcnù cnt de toute autre
caus .
Ce qu'il y Il de remarquable i 'i, comme dons
ln plupart de malades qui viennent ù Vichy, c'est
qu l' "lut ~{! ){~ra
l s'amél i ro n or , bien flue
�-
2t7-
la rate reste dans le même état d'engorgement.
11 est admis aujourd'hui que l'engorgement de
la rate est dû au sang qui s'est déposé dans les
interstices de cet organe, pendant la durée des
accès. Le docteur Beau pense que le sang, altéré
pnr l'infection paludéenne, frappe d'atonie et de
l'elllchement le tissu contractile de la rate, l'élément vasculo-nréolaire, ainsi que la membrane
d'enveloppe. Quant à l'élément glandulaire, il
est comme fondu dans le tissu induré. Cc mode
d'altération indique naturellement tons les nvnntoges qu'on peut retirer ùe l'emploi des caux de
Vichy, attendu qu'en facilitant la circulation du
sung, clics favorisent en même temps son retour
ùans le torrent de la circulation générale.
Le traitement dans les ob tructions de la rate,
comme dans les maladies du foie, doit ôtl'e prolonrré ct modéré pour que les caux puiss nt pénétrer plus profondément ct ngir avec plus d'efficacité, de même que s'~
s'agi suit d'un état
cachrctiq ur.
Ces cngorgrmcnts, ('omme ceux du foie, s'ncCompagnen t presque toujours d'h yd ropisic nsei te
el d'œd me plt;s ou moins considcrnbl \; il existe
parfois au si du côté de la peau ulle t iule terl'rus \ et icl6riCluc; cl ln marche apr\s 1(ls repos
augmente loujour::i les dou leu rs spicil iq lies. Il 'st
l'lire, du reste, que cet engorgement ne coïncide
la
�-
218-
pas avec celui du foie, par sui te de la solidarité
qui existe entre ces deux organes.
Causes. - Les causes des maladies de la rate
sont encore peu connues; néanmoins, on ne peut
révoquer en doute les elJets produits sur cet organe par ]es accès de fièvre intermittente, le séjour dans des localités marécageuses et l'influence
des pays chauds; cette altération sc fait remarquer
surtout à la suite des fièvres provenant des pays
où celle maladie est endémique, comme l'Afrique, la Rochelle, ou le!! environs de Rome.
Les malaùes de cette catégorie ne doivent pns
ignorer que, d'après la counexité et les rapports
intimes qui existent entre la rate, le foie ct l'estomac, les causes qui influent sur ces derniers organes doivent agir sur elle d'une manière plus OU
moins fâcheuse. Ils devront donc s'appliquer Il
éviter toules les causes qui, comme nous l'avons vU
]llus haut, peuvent alJecter ces organes, clics surto~
qui ont de nature ù rappeler les accès do
fi He, s'il veulent, apI' s avoir fait u age des
coux, outenir ou rendre complète la guérison
obt nue. lis auront oin ''/'l'nlement de porler urle
ceinlure de flanelle pour maintenir]o roto, el do
mang l' peu ù chaque rcpas.
L'oh' !'Votion suivonl démontr ra mi ux encor' ('Cl quO Il peut espérer de la pui ' SllT! e dc!!
'unx dans ('rU' mnladie.
�-
219-
DE L'ENGORGEUENT DE LA. RATE,
SUITE DE FIÈVRES INTERMITTENTES.
Observation. - M. C*"*, âgé de vingt-six ans,
après un séjour de cinq ans en Afrique, était tombé
malade depuis dix-huit mois, par suite de diarrhées on de fièvres intermittentes; les accès
avaient cessé depuis six mois environ avant son
arrivée à Vichy, le 15 juillet 1847. Ce malade
présente, à son entrée à J'hôpital, un embonpoint
satisfllisant; mais son ventre est très-volumineux,
pur suite d'un engorgement considérable de la
rate, qui déborde les fausses côtes de quatre à
cinq travers de doigt. Cette partie du ventre est
très-douloureuse à la pression; la marche et la
respiration en sont également g~nées.
Son eslomue étantlrès-fntigllé, il boil pendant les quinze
)1I'erniersjours à la source de l'Hôpital, cl Je reste
du temps à la Grande-Grille; la dose d'eau cst
élevée progressil'cmentjusqu'ù six verres par jour,
aVec un bnin. Après un repos de quelques jours,
VPrs les deux tiers du lrnitement, cc molode quitte
Vichy, le 23 août, npl'ès avoir obtenu une grallde
amélioration. Le volume du ventre est bien dimiHué, muis on senl encore la rate indurée en dehors des fausses cÔles; cette région n'est plus
douloureuse ù la pression; la marche cl ln respi-
�-
220 -
ration sont tout à fait libres, et l'état général est
on ne peut plus satisfaisant.
L'année suivante, je recevais de son médecin
la lettre suivante:
cc CH., traité à Vichy pour une hypertrophie
considérable de la rate, contractée sous le climat d'Afrique, est revenu complétement guéri,
el sa guérison s'est maintenue jusqu'à ce jour,
20 mai 18~.
»
Le résullat des guérisons est ici moins sotisfai4
sont que dans les maladies du foie, puisque, sur
une moyenne de cent malades, la proporlion est
de lrente-sept guéris, quarante-cinq soulagés et
dix-huit restés dans 10 même état.
DE L'Ii:NCORCElfENT DE LA RATE Avec DIATHÈSE
ou
CACJlflXIE l'HUDtENNE.
omm malad ie générol ,dans les oficclions de
10 l'aLe compliquée ou non d'engorgement du
foi ,on remarque presque Loujours, pOUl' peu que
cet orgone soiL ngorgé dCJ>ui un cerlain LempS,
de épnnchem nls "r ux plus ou moins con idél'obies du v nlr ou ùe xtrémil"s illférieures, Ce
ph \nom"no accompagn el cora léri e presque
toujoul's C t ('lOl, lIuqu 1 on ùonne 1 1l0m de ca-
�-
2'21 -
chexie paludéenne, caractérisée par une pâleur
universelle, anémique, d'un jaune paille. Dans
cette diathèse, les fonctions sont particulièrement abaissées dans leur dynamisme physiologique; il Ya aussi une viciation générale ùes humeurs, une altération profonde de la nutrition,
avec diminution de la plasticité du sung, perte
des globules rouges et augmentation des globules
blancs, altération que l'on a désignée sous le nom
de leucocythémie. Cet état s'accompagne le plus
orùinairement d'abondantes hémorragies passives, sous-cutanées ou nasales; les hémorragies,
chez ces malades, sont la cons6quenced'une altération du sang produite par l'élaboration vicieuse
de cc liquide par le foie et la rate maludes; les
membranes muqueuses de la bouche ct des gencives sont molles etù peine colorées; il existe égaIement un dérangement plus ou moins apparent
ùes fonctions digestives, d'où résulte, econdairement aus i, celle allération du sang avec toutes
les conséquences pathologiques dont nous venons
do purler; c'est-à-dire que tous ces malade sont
faibles, languissants, amaigris, digérant mal,
essoufflés par l, plus léger exercice, perdant beaucoup de sang par la plus légère piqûre.
L'opinion générale des méùecins est que, dau
Ces sortes d'affections, là où Je Iymphati me scorbutique domine, J'usage des alcalis doit Nre plus
�-
222-
nuisible qu'utile. Mes observations, sous ce rapport, sont en opposition complète avec ce que les
chimi tes ont avancé. et contraires :lUX idées de
la majori té des médecins. C'est une erréut' qui no
doit plus s'appliquer aujourd'hui nu mode d'action des eaux minérales alcalines do Vichy, dont
la thérapeutique doit être complétement débarrassée. Cette opinion, que leseaUI sont contraires,
peut Mre vraie toutes les fois que 10 détérioration
de la constitution est le produitdirectd'un travail
morbide du tempérament lymphatique congénital j mais il n'en est pmi de même, comme nouS
allons le voir par l'observation suivante, à laquelle
nous pourrions cn ajouter beaucoup d'autres,
lorsque cet état morbide générul est le ,'6sultaL
du séjour dalls un climot molsain, do di gestions
incomplètes, d'aliments de mauvaise nature, de
souffrances orguniques dépendantes d'une maladie, ou d'un gonflemeot porto à un degré plus ou
moin élevé de la rote, du foie ou du sy t"mo
ganglionnaire, comme aussi de fièvres intermittent S reb Iles, qui ont am né c lte débilit6 de
l'organisme. C t état palustre peut exister également salis que l'illùiviclu nit jamais cu 10 plus
petit accè ' do ficvre. Dnns toutes ces circonstauce , les caux alcalines de Vichy, f rrugineuscs ou
autres, l'établis!! nt' rorces vilalo!!, hion loin do
Ics dimirn\er. nn modifiullt.l'état morbide cn ré-
�-
225-
veillant l'ensemble des fonctions digestives et assimilatrices. C'est ainsi qu'clics font disparaître
par leur tonicité, sur les organes élaborateurs. les
taches sanguines et la faiblesse générale, quelle que
soiL d'ailleurs la cause déterminaute de cet état
diathésique. De même aussi, c'est le remède altérant spécifique le plus favorable pour détruire
les effets toxiques de ce ferment miasmatique
paludéen, dont la présence dans le sang, quelque
minime qu'elle soit, empêche constamment le
l'étour complet des malades à un état parfait de
santé. Les eaux agissent, dans.ces cas, de la même
manière que les végétaux frais dans le scorbut,
ou les préparations mercurielles ou iodurées duus
d'autres affections.
Observation.-M. V"*\ âgé de vingt-huit ans,
constitution lymphatique, a été atteint plusieurs
fois de Hèvres intermittentes, pendant un séjour
de cinq ans en Afrique. A la suito de ces fj vrcs,
la rate s'engorge, le ventre augmente de volume
et de la sérosité ne tarde pas à s'y manifester,
de telle sorte que le malade finit insensiblement
pur ne plu pouvoir boutonner ses habits. La durée de la maladie, l'usage des médicaments, j'inGuence Ju climat ayaut détruit sa santé, l'ti. V' h
l'entre en France et arrive à Vichy en 1848,
dans un éLaL trè -filcheux. Pendant sa cure, qu'il
fait très-péniblement, à la dose de trois ù quatre
�-
224-
verres d'eau par jour et un baiu tous les deux
jours, il est pris, vers le douzième jOllr du trai tement, d'hémorragie passive, qui se déclare à travers une ulcération légère d'unc glande cervicale
en suppuration. C'est avec la plus granue peine
qu'on vient à bout d'arrêter le cours du sang,
qui s'échappait à chaque instant, malgré l'application des moyens hémostatiques les plus énergiques; la quantité de sung perdue pouvait être
évaluée à Ull demi-litre environ.
Remis de cet accident, ce malade, plein d'énergie morale, reprenait les eaux, mais en boisson
seulement, lorsque huit jours après il est pris de
nouveau d'hémorragie nasale; le sang rendu
cette fois pouvait être évalué à un litre, ct ce
n'est qU'Dprès avoir pratiqué le tamponnement
qu'on parvient enfin à se rendre maître de l'écoulement. Cette hémorragie nasale s'était déclarée une autre fois, deux mois avant de quiLter
l'Afrique.
Toutes ces porles de sang rendaient la position du malade de plus en plus grave: néanmoins, et malgré ma recommandation de cesser
tout traitement, apr s des résultats aussi fûcheux,
1\1. V'·' ne se décourage pas: il prenù encore les
oau pendant quinze jours, pllÎS il quitte Vichy
pour relourner dalls su famille, apr"!! avoir bu les
eaux pendullL lJ'entc-cillq jours, dOlls lu position
�-
225-
]a plus critique. laissant par conséquent peu d'espoir de guérison. Cependant, il nous arrive de nouveau à Vichy au mois de juin 1849, dans l'état
suivant: maigreur générale, face blême, terreuse,
subictérique, traits tirés et amaigris, fièvre
lente, cent pulsations par minute, langue naturelle, gencives molles à peine colorées, ventre
douloureux, rate volumineuse occupant les deux
tiers de l'hypocondre gauche, ascite considérab le , jambes infiltrées, taches hémorragiques
disséminées sur cette partie du corps; selles régulièros, appétit médiocre. « Les caux, nous dit ce
malade, m'ont fait le plus grand bien; je ne pouvais pas digérer l'année dernière, et depuis lors,
mes digestions sont passables, c'est pourquoi je
reviens. ») L'Mmorra gie nasale avait reparu six
mois après avoir quitté Vichy.
Le lendemain de son arrivée, le 27 mai 184.9,
M. V··* boit les caux de l'IlÔpital, qu'il élève jusflu' à la dose de huit verres par jour, ct prend Ull
bain tous les deux jours.
Le 6 juin. dix jours après, mi eux sensibl e : les
forces sc réveillent. Le 15, amélioration encore
plus grande: le ventre diminue; l'appétit e t bon
et les digestion faciles. Enfin, M. v*" quitte Vichy
après trente-huit jours de traitemont, ùans un état
tr -satisraisant: la ralo, les sérosité elles plaques
hémorragiques ont conaidérublemcnt diminuu.
la,
�-
226-
Cc malade revient encore en 1850, pour faire
Ulle troisième cure, toujours dans des conditions
meilleures. et, en 1851, son médecin nous écri t
de Tours, le 2 mai, que 1\1. V*U « a obtenu uno
guérison complète, malgré la tlétériorution de.
sa santé nvaut tI'avoir fait usuge tics euux de
Vichy. »
EngOl'gcment de la, matrice.
II arrive presque toujours que les engorgements de la matrice ou du cot se forment d'une
manière lente, progressive ct insensible, cc qui
fait que souvent les femmes ne S'llpcf'.loivOIIL tic
celle maladie que longtemps après qu'elle s'est
déclarée. n'autres foi, des douleurs plus ou moins
vives viennent signaler le début de l'a/l'eclioll;
mois quelle est sa nature, commeut s'op fent ces
sorte d'engorgoments? Lu répouse n'est pas toujours facile; je citerai, à cc sujet, l'opinion émisu
pur 1. le profes eur Anùral. « Tous les engorgemenLs, dit cet auteur, sont rorm('s par une matière concrète déposéll dOlls les m/lilles et les interstices du lis u mulnùe, laquelle est formée par
le sang. »
LII nulure Il· l'alr'clioll nous illuic}ue éviùemmellt CplC c'e t Il l'uction des fonùunLs et des ré ...
�-
227-
solutifs qu'il faudra s'adresser pour la combattre;
et, sous ce rapport, les eaux de Vichy remplissent pleinement cette indication; il faudra seulement que J'application en soil faite dès J'apparition des signes de l'engorgement, sans attendre
qu'une dégénérescence cancéreuse ou squirreuse
se soit déjà manifestée. La quantité d'eau administrée devra être assez élevée pour saturer compiétement l'acidité des humeurs; mais comme
l'estomac pourrait se fatiguer, j'ai pensé qu'on
pouvait prévenir cet inconvénient por l'usage des
lavements, lesquels, s'ils sont gardés, agissent
comme des bains internes et procurent des effots
d'une grande puissance.
.
La guérison des engorgements est toujours
subordonnée il \' anciennet6 ainsi qu' il l'étendue
du mal; c'est pourquoi coux qui sont récents ct
de nature purement inflammatoire sc réduiront
plus facilement que ceux qui datent d'un grand
nombre ù' "~cs.
ou qui se sont développés sous
une illlluellce cl iathéslq UI; "'....
réfractaires à.
l'cuse, 1esq ucls sont fTénéralernelll
0
l'action ùes cuux. Cependant il n'est pas ,l'arc de
voir le!! malades de ceLLe catégorie ohlcmr quelet souvent aussi, un arrêt
que sou 1ag cme nt ,t
, Je
développement dans la marclle de ~u maladIe.
Causes. - Parmi les causcs qUI peuvent dcvelopper les engorgemenls de la matricc, IC!i pl us
v 4
-
;-
1
�-
228-
nombreuses paraissent se rattacher à la cessation
ou à la diminution du flux menstruel. C'est alors
que les femmes menacées d'engorgement se plaignent de malaises, de pesanteurs, avec chaleur
vers la matrice; c'est aussi vers cette époque que
les règles, après avoir cessé depuis plusieurs mois,
reparaissent souvent, avec plus ou moins d'abondance, sous l'influence des eaux de Vichy. A celle
cause d'engorgement par suppression du flux sangui n, on doit ajouler les grossesses nombreuses,
les acçouchemenls laborieux, l'abus des rapports
sexuels, les avortements pénibles, les chules, les
efl'orls, ou les commotions qui portent leur action sur la matrice, enun les inl1ammations
aiguës directes.
Les nombreuses guérisons d'engorgement dn
col de la molrice, obtenues à Vichy, s'expliquent
pOl' la nature alcaline de: eaux; car on a remarqué, de toul temps, que la soude avait la propriété J'activer la circulation ,1" la tl!lne porle cl
iJ1JUO/ll 11111 1; Je là ressort évi(lemmel1l
tau "p~CIH;
Ja modiLicntion u\untugeuso 0l'ér6e à Vichy, SIII'
le /lux mellstruel douloureux ou languissant, ainsi
que SUl' /cs engol'b'0mellis (lui Cil sonlla suite la
plus fréquenle.
�-
229-
Engorgement des ovaires.
Si l'engorgement a son siége dans les ovaires,
et qu'il dépende d'une violente inflammation ou
d'un état congestionnel, on pourra compter aussi
sur des efJ'ets plus ou moins salutaires. Mais si ces
tumeurs tiennent à des liquides épanchés dans
J'intérieur de ces organes, à des hydropisies enkystées, à une dégénérescence squirreuse, à des
polypes, il est évident que les eaux de Vichy ne
pourront avoir aucune efficacité, ou du moins que
celte efficacité sera fort douteuse.
Il faut, en général, pour que des maladies aussi
graves offrent quelques chances de succès, prolonger l'usage des eaux ct y revenir plusieurs an·
nées de suite, san e décourager pur lu longueur
du trailement; parce que les remodes, dans les
moladies de cette nuture, ne peuvent agir efficacement qu'autallt qu'ils sont administrés avec modération, mais aussi pendant un Lemps plus ou
moins long.
Causes. - Purmi les causes pl'édisposantes des
inflammations ou eugorgements qui peuvent se
développer dans les ovaires, on a signalé particulièrement la lecture des livres qui portent les
idées sur des sujets lu cifs i un mariage vivement
�- 230désiré et non accompli; l'avortement répété; la
cessation de la sécrétion laiteuse; l'excès ou la
privation des rapports sexuels.
Disons encore ici que ce n'est qu'en s'observant bien sur les c~use
qui auront pu contribuer
à les rendre malades, que les femmes trouveront,
après avoir fait usage des eaux, la consolidation
des effets plus ou moins salutaires qu'elles auront
pu y recueillir. (Voir sur cette maladic l'observation qui s'y rapporte, au chapitre Lavements.)
Les observations statistiques, concernant les
maladies de la matrice ou des ovaires. n'ayant
pu être contrôlées d'une manière exacte, nous devons nous abstenir d'en faire mention ici, dans la
craintc de ne pas être dans le vrai.
De la gouUe.
L'C/let des caux miuérales de Vichy tOlltre
l'aflcction goutteuse a été considéré jusqu'à pl'éent de diverses manières: les UliS approuvent
leur emploi, les autre!! le condamncuL. J~tralgc'
ù ces deux opiuiolls qui rt'gncnt depuis lougtemps, je vni~
essayer, pnr J'analyse ucs phénomcues physiologiq lies cL puthologiqucs (1 ui caractérisent celle muladie, il~
<lue llur l'e>.amclt
�-
231 -
approfondi des moyens qui, ju~q'à
présent, ont
obtenu le plus de succès dans son traitement, de
détruire cetle incertitude désespérante pour les
malaùes, et de reconnaître enfin co que ces théories ont de fondé, abstraction fuite des faits favorables ou nuisibles fournis à J'appui de chaque
système en particulier.
Je passerai rapidement, puisque je n'ai pas à
traiter ici de la goutte, sur la nature, les causes et
les symptÔmes ùe cette afI'cction, pour mieulC
approfondir les conclusions que 110US devons en
tirer concernant les résultats du traitement,
Cependant, quelques considérations générales
SUl' les causes et la nature de la goulle doivent
précéder cet exposé, afin d'éclairer l'opinion des
malades sur la valeur du traitement alcalin. A cet
efI'ct, je dirai, avec beaucoup d'aulres médecins,
que la goutte n'est point une maladie locale qui,
établie sur un point, parcourt toutes ses périodes
sans laisser aucun germe capable d'en provoquer
le relour, mais bien une alrectioll générale ct ui, à
une époque ordinairement périodi(IUl', sc porte
tantôt SUl' un point, tantÔt sur Ull autre, pouvant,
dans sa mobilité, aJ1'ocler tous les organes, bien
que son siégc cie prédilection soit les petites arti·
culations de' pieds ou des muins, ot, en parliculier, le gros orteil. C'cst dire que celle maladie
jouc le rùlc Jc toules les afl'cGliOlls (lue lIOUS uppc-
�-
232-
Ions constituh'onnelles, telles que la scrofule, la
syphilis.
Nature. - La nature de la goutte est et sera
toujours difficile à préciser. Est-elle inflammatoire, comme la pneumonie? Non, car les antiphlogistiques ne la guérissent pas. Est-ce une
maladie spécifique qu'on puisse isoler, comme la
syphilis, le virus vaccin? Pas davantage. Est-ce
une uffection nerveuse'/ La réponse sera tout
aussi négative, puisque J'analyse des organes atteints, au moment de l'accès, indique que ce sont
les tissus fibreux et les vaisseaux capillaires de la
périphérie du point malade qui seuls sont afIectés.
En résumé, la seule opiuion qu'on puisse se
former à ce sujet, c'esl que la goulle dépend
d'une all'ection générale, rémittente, aiguë ou
chronique, liée à un état particulier inconnu; à
un vice dans le sang, héréditaire ou acquis; ou
bien ncore à une modification de la nutrition, à
une surabondance de sucs nulritifs, à une sorte
de diathè e azotée, di po ilion particulière, comme
Je dit le cél\bre Barthez, ùe la constitution ù produire un état spécifique goulteux dans les solides
et les humeurs.
M. 1· profcs eur Anùl'al, dans son Cours de
pathologie ùtlernc, publié pur M. A. Latour, s'exprim {lin i <lU uj t de la goutte; « OU R IIllopons le o~iul
<.le ruéd 'c'us, (lui cousist nt ù
�-
255-
considérer la nature de la goutte comme double,
en quelque sorte, et formée de deux éléments:
l'un inflammatoire, ayant son siége dans le tissu
fibreux; J'autre plus général, résidant dans le
sang altéré par la présence de l'acide urique,
qui vient se déposer autour des articulations. »
La coexistence de l'acide urique avec la goutte
a été remarquée, d'ailleurs, par tous les auteurs;
Sydenham, Morgagni ont dit aussi que la goutte
engendrait des calculs rénaux. Mais ce qu'il y a
de remarquable sous ce rapport, c'est que la majeure partie des goutteux sont, en naissant, Cil
m6me temps graveleux; de m6me, on a vu des
parents goutteux donner naissance à des enfants
graveleux, et des parents graveleux à des enfants
goutteux.
Ce qu'il y a de positif dans toutes ces opiniolls]
c'est que la goutte donne lieu à un travail morbide, affectant spécialement les articulatiolls des
pieds, et a comme caractère essentiel de déposer au
pourtour des joiutures une matière saline d'urate
de soude. Désirant connaître la composition exacte
de tophus, j'ai r mis, à cet elTet, à M. le docteur
Becquerel des concrétions tophuc6es reLirées des
pieds d'un goutteux; ces produits, analysés au
Muséum d'histoire nutllrelle pal' ~l. Térièle, chimiste distingué, ont donné pour résultat:
�- 234Urale de soude. • • . • • . •
Acide urique. . . • . . . . . • .
Phosphale de soude. . . . . . . .
Chlorure de sodium.. . • . . . • •
Matières organiques, azolées.. . • .
Pal'lies ,p'asses solubles dans l'éther.
TOlal.. . . • . • ••
80,'15
13,9'1
traces.
id.
id.
05,28
100,00
On remarque aussi que les sueurs sont très-
acides et les urines très-chargées d'acide urique,
acide qui augmente dans celte maladie de
soixante-neuf à cent douze millièmes, ce qui fait
presque le double: il est donc permis d'admetlre,
jusqu'à ce que des faits ou des théories plus po ....
sitives viennent prouver le contraire, que la diathèse goutteuse résido dans la prédominance d'un
excès cl 'acide urique Jans les liquides de l'organisme. sans quoi on ne pourrait se rendre compte
de la formation des dépôts tophacés J'acide urique. Cc qu'il y a de remarquable, en oulre, c'est
qu'il existo Jes sub lances qui provoquent )a
goulle, fournissant élU sang 1 matériaux (lui
peuvent produire cet excès d'acide, tandis quo
d'autres ne sc prNont nullement à l'excr6tiou Je
ce produit. Dans 10 premior cus, se trouvent les
alimonts azotés ct les liqueurs alcooliques, et duns
le econd, le végétaux, le colchiquo, les fouilles
de frOno ct los bois ons alcalines.
Causes. - Quant aux causes de la goutte, nous
�-
235-
voyons bien Ics conditions au milieu desquelles
clics se développent le plus ordinairement; mais
il n'est pas rigoureusement possible de les indiquer d'une manière certaine, attendu que l'observation journalière vient souvent donner un démenti formel aux hypothèses que l'on a émises.
C'est pourquoi, pour ne pas nous perdre dans unc
én umération trop vague des causes déterminantes,
nous dil'OBS, après avoir admis, comme point essentiel, la prédisposition individuelle, que l'usage
d'une nourriture trop succulenle, fortement animalisée, l'abus des boissons alcooliques, les excès
daos les plaisirs de l'amour, par l'affaiblissement
qu'ils impriment au systèmo nerveux, les travaux
de l'esprit, une vie sans exercice, des veilles prolongées, les passions violelltes ct les chagrins,
sonL les principales causes ou conditions qui l'ont
éclore le germe du principe goutteux, ou bien
qui l'engendrent chez les IJersonnes qui, en venant au moude, n'en portaient point les éléments
primitifs dans le sang. On donne à cette dernière
e {lèce le 1I0m de goutLe acquise, tandis que la
première esl appelée goutte congéniale ou héré-
ditaire.
Cc qui tendrait à prouver que cc sont là les
causes véritables de l'affection goutteuse, c'est
11u'on ne voit pas de goutteux chez les pauvres,
cur ceux qui sc nourrissent de pain d'orge sont
�-
236-
peu sujets à cette infirmité. Brown, à cc propos,
a dit, avec raison, que les enfants des riches héritent de la goutte avec la fortune; mais s'ils sont
déshérités, ils ne J'auront point, à moins qu'ils Ile
la gagnent en s'exposant aux causes qui la produisent. D'après ce que nous venons de voir, lroi
choses, en résumé, peuvent donner la goutle : la
table, les plaisirs et l' oisi veté.
Celle affection ne se manifeste guère que vers
l'âge de quarante ans, a lors que le corps est arri \ é
à la fin de sa croissance. Les enfants et les eunuques n'en sont point atteints; elle est beaucoup
plus rare chez les femmes que chez les hommes,
à cause surtout des évacuations mensuelles, mais
pl us encore, il faut le dire, en raison de leur sobriété. Celle demi 1'e considération explique
également l'absence de la goutte chez les habitants
des pays chauds, à loquelle il faut joindre l'influence ues transpirations abondantes que la chaleur du climat provoque cùntinuellement; ces
sueur favorisent, comme un bienfait ùe plu, lu
sortie de l'acide urique: ce qui explique la rareté
ù la goutte chez les peuples qui prennellt
habituellement des bains de vapeur, comme le8
Orientaux.
na aùmis, en outre, comme ouses ùe la goullc,
c 'rtaines dispositions physiques: il fullait, pnr
exemple, disait·on, avoir la tNe gross et de
�-
237 -
l'embonpoint, une graisse molle et humide; une
constitution pléthorique, succulente, comme disait Stah!. Mais, comme il n'est pas rare de voir
des personnes maigres en être aflligées, cette opinion ne peu~
être fondée.
Formes.- On divise la goulte en goutte aiguë'
et en goutte chronique.
La première est appelée inflammatoire, articulaire, régulière ou fixe, à cause de la régularité
qu'elle met à parcourir toutes ses -périodes. Les
accès ou attaques ont une durée qui varie de
quelques jours à un mois ou six semaines; ils ne
paraissent, dès le commencement, qu'à de longs
intervalles, un an et quelquefois plus lard.
Mais si les accès se répètent plus souvent, ils
cessent d'être aigus pour passer à la seconde
forme, et prendre le nom de goutte chronique. Dons
ce cas, les douleurs apparaissent une ou deux fois
par 1\11, mais ordinairemellt, au bout d'un certain
Lemps, les attaques se rapprochent davantage; dès
lors, les orticulations nITectées deviennent faibles
ct ensibles; /'ernp~t(m,
qui autrefoi disparaissait entièrem nt après l'a 'Cl! , ne se di 'sipe
plu au si complétemenL ; le attaques sont moins
doulourcuses, mai clics durent plus loncrlcrnp ,
ct Ile lai ssent souvent qu'un ou deux moi . de répit, ordinairement pendant l'été. Il arrive au i
que ch z quelqu ' p \' onne' le t1 uleurs n dis-
�-
238-
pllruissent jamais entièrement: c'est alors qu'on
voit se former autour des articulations ces concrétions tophacées, dont nous avons rapporté plus
haut l'amll)'se, concrétions qui d6forment les
Jlieds et les mains, useflt les tissus QI) les en~ou
ront de leur dépôt, et qui, après avoir rendu les
mouvements articulaires difGciles, finissent bientôt par amener l'ankylose ou la soudure des articulations malodes.
La <Toulle chronique a une grande tendance ù
sc déplacer, en se portant d'une articulation SUl'
une autre; on l'uppelle nlors goutte irrégulière.
1\1ois si ellc abandonne les articulations pour se
port l' sur un des organes intérieurs du corps, la
tôle, la poitrine, le cœur, l'estomllc ou les intestins, Ile prond le nom de goulle viscérale ou
goulle ,'emontée.
li exi te encore une autre forme de goutte chronique, appelée goull larvée ou masquée; celle·ci
fi des cilractèr s plu diflicil·s 1\ saisir (1110 Ics
précéd ntes: elle n'n point dc iége fixe; quelquefois le malade est pris tout ù coup d'une douleur vive dnns un des orgnnes dont 1I0US "Cllons
de parler. Mais si cette douleur subite co'inciùe
IlV c UII Il cè de goulle urticuloÎre, ct que celuici ùimillu pendant que 1 déplnccmcnt s'o(l\\'e,
ln nnlUf d la maladi sera fil ile d s lors à
lIisir, clIr il est ù peu l)r~s
ccrtoÎr.l llu' n oum
�-
230 -
.
affaire à une goutte larvée ou masquée. D'autres
fois, elle apparaît subiteœent, sans qne rien dévoile sa véritable nature. C'est pourquoi il ne
faut jamais perdre de vue le principe goutteux
dans toutes les affections qui sc déclarent spontanément chez les individus nés de parents goutteux ou atteints de goutte acquise.
Je dois ici compléter cette instruction, en indiquant les symptômes principaux qui caractérisent
une attaque de goutte régulière, afin qu'on puisse
Jo distinguer du rhumatisme simple articulaire.
Celle attaque ou accès commence ordinairement
par un malaise général: insomnie, inquiétudes,
ennui, irritabilité de caractère. Au bout de quelques jours, il sc développe, pendant la nuit, sur
l'une des articulations du pied, le plus souvent sur
le gros orteil, une douleur rongeante, ten sive,
brûlante, Ilvec gonflement de la partie maillde. Le
mal peut rester pendant toute l'aUlique sur la
même articulation; on le voit aussi souvent se
déplacer pour sc porter subitement sur l'articulation du membre oppo é. La fièvre qui sc déclare
dans les premi rs jours est toujours en rapport
Ilvec l'intensité de l'accès, qui se calme vingt-qua ;
tre heures après, vors le lever du soleil, grâce Il
une Ilbonùante sueur, pour l' paraître en uite pendnn t la nuit.
Dilns cet intervalle, les urines sont l'arcs, en-
�-
240-
flammées, épaisses et sédimenteuses; l'appétit se
perd, l'estomac est gonflé, le ventre est resserré;
le malade éprouve de la pesanteur et des inquiétudes dans les différentes parties du corps. Cet
état dure jusqu'à ce que la maladie se trouve emportée par la trnnspiration, par des urines abondantes ou d'autres évacuations. Tels sont les
symptômes que J'on remarque le plus ordinairement dans l'état aigu et régulier de la goutte. S'il
se prolonge, si les accès deviennent irréguliers,
III maladie prend alors, comme nous ,'avons dit
plus haut, le nom de goulle chronique.
CONSIDÉRATIONS SPÉCIALES
sun
LE IIODr. D'ACTION
DES EAUX DE vlCnv
DANS l.E TJ\AITEMENT DE LA COUTTE.
Avant d'examiner cetle action pécialc, il convient, je pense, de jeter un coup d'œil rapide sur
Ics divers moyens employés pour guéri!' l'11fT' clion
goulleu e, ceux ùu moing qui ont joui ju qu'à pré'cnt d'une C l'loin l,I'pulalion. C'c~lis
qne les
méd cins de toutes les "poques ont été d'avis d' IIIploy r:
PrcmÎ'r menl, pOUl' le lroitement gônél'OI :
1 s udol'iûqu s ct Je diul'éliqu s, Jluis le nltérallLs, c'c t·ù-ùire les médicum 'nts (lui, admini stré à d s dos 'S faibles, ont lu pl'opr'i ,té Il
�-
241 -
changer d'une manière insensible, et sans proVoquer d'évacuations successives, l'état des solides et des liquides du corps. Les purgatifs, dit
Sydenham, amoindrissent la transpiration; de là,
dit-il, les récidives fréquentes chez les goutteux
qui sc purgent souvent. Ce célèbre médeèin se
consolait d'avoir la goutte, en disant que c'était la
maladie des gens d'esprit et des grands seigneurs.
Seconde men t, pour trai tement local, sur la
partie malade, comme simples calmants: les
liniments camphrés ct opiacés. l'extrait de bel/adonc, Je chloroforme, les fumigations aromatiques ou bien avec les feuilles de tabac ou de laurier-cerise, les topiques émollients, Inudanisés;
j'upplicotion de 10 Oonclle, du toffetas ciré, des
pe~ux
de cygne ou de 10 pin.
Après ovoir énuméré l'ensemble de tous les
moyens admis comme base de traitement pour
guérir la goutte, il est important d'examiner 1\
présen t si les enux de Vichy ne 1'éu nissen t pns les
conditions e sentieffes pour arriver nu même résultat, si clfes Ile l'enferment pas, en un mot, les
propriétés générnles utlnchées aux médicamellts
antigoutteux employés anciennement.
10 Comme sudorifiques. !\Jes expériences prouVent qn sous cc rapport, urtont quand elles
Sonl prises sous forme de bnins, clics favorisent
COn id "l'obI mrnl ln tran pirnlion cutanée, bien
u
�-
242-
mieux encore que lu bourrache, le sureau, la salsepareille ou le gaïac, que l'on emploie journellement dans ce but. ,
2 0 Comme diurétiques. Eh bien, les mêmes
expériences démontrent également que ces eaux
provoquent une accélération de la sécrétion urinaire, phénomène plus énergiquement excité que
par le nitre et le chiendent, que l'on rait prendre
habi tuellemen t aux goutteux.
Le colchique, qui constitue la partie active des
pilules de Lartigue, du sirop de Boubée ou de la
liqueur de Laville n'agit à dose modérée, telle
qu'elle existe dans ces préparations, qu'à titre de
sédatif ou de calmant.
Mais il ne faut pas perdre de vue que son aCtion, comme celle de tous les remèdes de co genre,
n'est que palliative et purement temporaire, laissallt, comme l'avait déjà observ{! SCl.ldamaul'e,
après avoir fait disparaître l'accès, le germe de la
maladie dans le corps, cc que ne fnit pas l'cau de
Viclly, qui agit n détruisant directement le vice
ou principe goutteux.
3 0 Quant à ln médication altérante, la seule
qui puisse avoir IIne valeur positive dons le traitem ut de la goutte, les caux de Vichy Ile laissent
l'iell il désirer sous cc rapport, car elles renfel'm nL une réunion de médicaments spéciaux qui
nc pCl'rneLt nt pas tic révo(lucr en doute cell aC-
�-
245-
tion thérapeutique. II suffira, ilcot égard, de jeter
un coup d'œil sur les éléments constitutifs des
caux, pour voir que los substances qu'cl/cs renferment sont journellement employées comme dépuratives, à l'effet de corriger les vices constitutionnels, telles sont l'iode, l'arsenic, le brome, le
lllonganèse et le fer, et cela dans les proportions
précisément les plus favorables à ce mode d'opérer, c'est-à-dire à faibles doses: c'est ainsi
qu'elles détermineut celle modification vitalo qui
8e traduit par des changements plus ou moins persistants de circulation ct de dépuration imprimés
au sang, ainsi qu'à nos humeurs viciées. l\1ais ici
l'agent le plus important dans cet ordre de médicaments est, sans contredit, le bicarhonate de
soude, avec cette diITércnce toutefois qu'il n'agit
pas seulement par une action spécifique, comme
le mercure sur Je virus syphilitique, muis bien
par son action chimique, orgllnique ct vitale. Le!;
alcillis, disent Ml\L Trousseau ct Pidoux. occupent
la pl' mière place clans la médication dépurative
nllérullte, car ils modifient le sang. ct, par suite,
no organes ct nos humeurs; ils l'uUénuent SUIIS
excitatioll préaluhle, commo les untiphlogisLi<lues, avec cet avnrltngo que les clfets produits
sont bientôt assimilés ou éliminés par los écrêtions naturelles. Ce clivers phénomènes <le l'action uC!l 1l1clllis IIOll S démontrent égal mcnt que le
�-
244-
traitement de la goutte par les eaux de Vichy
n'est pas un traitement perturbateur ni irritant.
qu'il ne peut, par conséquent, la déplacer ni la
faire avorter d'emblée, ainsi que quelques médecins l'ont avancé sans preuves, en disant qu'il
faut respecter la goutte et se bien garder de l'attaquer quand elle vous vient par les pieds ou les
mains. Toul ceci prouve de la manière la plus
positive que les malades Ile peuvent être exposés
à aucun danger par ce mode de traitement, la
soude étant un agent de dépuration qui lessive et
débarrasse le sang des matériaux impurs ou nuisibles qu'il contient.
]1 faudra seulement, pour que l'action soit assez énergique, que l'alculinité des humeurs soit
suffisamment marquée. Cc phénomène, étant bien
c6nstalé, ùonnera la preuve que J'eau a pénétré
partout, et que l'acide urique des humeur goutteu es a été complétement suturé t détruit.
La nalure favorable cl 's caux li Vichy pour Je
traitem Ilt de cette affection étunt mise hor de
doule pur l'unalyse des phénomènes chimiques ct
physiologiques, voyons maintenant ce qu'il convient de faire pour retirer de cc moyen de guérison le meilleur résultat possible. r, comme le
goutteux qui se rendent à Vi -hy sont généralement atteints de goutte chronique, il est e sentiel
duns c cas flue lcs aux 1 ur soicllt uùmillistr1cs
�-
245-
pendant longtemps, même après la saison, avec
des intervalles de repos. car l'économie cesse
d'être impressionnée par un même agent thérapeutique, comme aussi l'état physiologique sc
lasse, et le corps n'est plus réparé par J'usage
d'un seul et même aliment continué indéfiniment.
11 est à considérer également que les remèdes,
dans les affections constitutionnelles ou invétérées, n'agissent efficacement qu'autant qu'ils sont
pris en petite quantité et continués pendant longtemps; saTls quoi 011 pourrait s'exposer à perdre
tous les avantages qu'on aurait retirés de la cure.
Les malades ne doivent pas oublier non plus que
la goutte tend toujours à reparaître, de m(Îme
que toutes les maladies qui tiennent ù la constitution; seulement, il ne faut pas abuser des eaux,
ainsi que le font la plupart des malades, sans réfléchir qu'un remède assez puissant pour guérir
peut aussi être très-puis unt pour faire du mal.
Mais malheureusement, et malgré touLe III sévérité du traiLement, les malades ne doivent pas
toujours espérer une guérison radicale, pas plu
qu'on ne peut compter sur le chang ment complet d'une mauvaise con titution, d'un vice COIIgénital d'organisation ou d'une cause morbide
incessante que l'on apporte en naissant; on peut
bien la moJifier, l'attélluer dans sa manière
d'6trc, mais jtlUlai' la t'un fol'! cr complét mon.
U
�-
246-
Cependant, mes observations démontrent que les
personnes qui ont fait usage des eaux de Vichy
peuvent, en général, compter sur un grand sou ....
lugement dans l'intensité des symptômes, ainsi
que sur l'éloignement des accès, dont l'intervalle
est quelquefois de plusieurs années, sans que le
malade éprouve les plus légères douleurs. II faut
dire aussi que les eaux alcalines préservent souvent, mais que cet avantago se perd plus ou moins
vile avec le temps, et plus encore par l'inconduite
des malades. D'autres fois ces eaux échouent
complétement, parce qu'il ya des personnes qui
sont plus ou moins rebelles à cc moyen de guérison, mais elles en retirent toujours un effet
favorablo sur la santé. Co sont là seulement des
exceptions à la règle générale. Quoi qu'il en soit,
nous devons ajouter que le traitement de la goutte
par les alcalis n'est pas nouveau, puisque Van
Swieten, Corbone, Falconnet ct bien d'autres
médecins ell faisaient usuge de leur Lemps, avant
même ~l'()n
eût découvert l'e\cès d'acide urique
dans le sang et les Imllleurs des goutteux. On
conçoit des lol's l'emploi judicieux du bicurbouate
de soude, qui a pour ell'IlL d'entraîner cet acide
par les urines à l'étot d'urate de soude, combiIlllison nline qui forme lu majeure partie des
Mpol. lophllcés; mnis comme cc !l'I n' est sol uble
'lU'UlItllllt. 'lue la OUOI) est 0/1 'À({~s,
de 11'1 la uù-
�~47-
cessité, pour l'entraîner au dehors pal' les urines
ou la transpiration, d'employer les eaux de Vichy d'une manière presque constante.
Mais si, à cette époque, les malades n'obteliaient pas d'aussi bOlls résultats qu~
ceux qu'on
obtient aujourd'hui, c'est qu'ils n'insistaient pas
suffisamment Sur la durée du traitement.
Quelques conseils préalables me paraissent devoir être donnés aux malades qui arrivellt à Vichy. Dans le cas où ils se trouveraient sous l'influence d'une goutte larvée ou remontée, il faudrait rappeler la goulle sur une des extrémités
inférieures, par le moyen des révulsifs sinapisés.
D'autre part, si un accès venait à se déclarer
pendant la cure, ce qui arrive assez souvent, on
pourrait continuer, mais avec modération, en buvant les caux seulement, et ne prendre des bains
que lorsque l'aUaque serait entièrement dissipée
ct l'inflammation des parties malades apaisée, afin
de ne réveiller ni J'entretenir la douleur des parties souflranles. JI l' a plus d'avantages, sans nucun doute, à prenJre les eaux pendant Je calme
des accès que pemlaut la période d'acuité. Néanmoins, le traitement peut Nre conlinué, snns aucun danger ni crainte de rétrocession du principe goutLe~.
Celle apparition des accès ne doit pus effrayer
le ' malades, car clic est duc souvcnL ù l'excitation
�- 248 produite par les eaux, surtout quand elles sont
prises sous forme de bains. Dans ce cas, le traitement sera continué en boissons; on diminuera
les bains sans les cesser complétement, à moins
que l'estomac des malades ne soit trop irrité, ou
bien que les eaux ne soient pas tolérées, ce qui
est rare, car cette tolérance est surtout remarquable parmi les goutteux.
Après les accès dont IIOUS venons de parler,
qui généra lement sont de courte durée, 00 voit
presque toujours se dissiper les accidents goutteux, tels que l'état œdémateux des pieds ct
des jambe, la rigidité, la contracture des articulations ou des tendons musculaires, ainsi
que le sentiment de llouleur que fait éprouver
la flexion dans les divers mouvements articulaires; en sorte que beaucoup de malades. qui,
en arrivant, marchaient avec une peine extl'Ôme,
ont pu quiller Vichy sans ecours aucun, fléchissant librement ct sans Jouleur des articu lations
qui nuparuvant6taient presque inflexibles. Toutefois, je Il'ai pu remarquer, il faut le dire, des
of~
ts au si salutaires sur les concrétions tophacées. Anciennes, ces altérations de la goutte
chroniqu sont peu acces ibles ù l'influence alcalin , surtout quand elles sont parvenu s à ouder
l orticulntiolls depuis longues aOlléos,
�-
249 -
lll'GIÈNJ; DES GOUTTEUX.
Les conseils hygiéniques indiqués plus Join aux
personnes qui doivent faire usage des eaux de
Vichy pourraient convenir également aux goutteux; cependant, comme cette question fait parlie intégrante du traitement de la goutte, je crois
utile de tracer ici quelques règle générales, que
ces malades feront bien de suivre après avoir
quitté Vichy.
/
Aliments. - La seule recommandation à faire
aux goutteux, sous le l'apport du régime, doit
être formulée ainsi .: Point de privations excessives, mais aussi point d'excès. C'est là, di sollsle tout d'abord, la partie du tl'uiternC'nt la plus
essentielle, puisque tous ceux qui ont eu le courage de se soumettre il UII régime sévère ont été,
par ce seul fait, soulagé', t même, dit-on,
guéris.
C'est pourquoi celui qui aura fait un usage
quolidiell de liqueurs alcooliques, même en petite quantité, ou de viandes trop succulentes,
devru s'en abstenir; car l'illfluence d'ulle semblable alimentation e t J'aulant plus nuisible, qu
les urin s de goutteux déposent toujour , ou tout
nu fIloi liS p nda nt J'accè , de l'a 'id ul'iq ue; cc
(lui prouve que cette alimentation e t l'cellemeut
�-
250-
nuisible, c'est que ce dépôt d'acide urique a lieu
également chez les personnes qui ne sont pas
goutteuses, toutes les fois que, la veille, elles ont
fait un dîner copieux en substances animales, pris
des boissons alcooliques ou du vin de Champagne,
toules choses qui diminuent proportionnellement
l'alcalinité du sang.
Cependant, bien que le régime animal ne convienne point en principe, il ne faudrait pas se
renfermer dans une nourriture exclusivement végétale; un régime mixte, avec prédominance
d'aliments de nature végétale, est celui que le
goutteux doit adopter de préférence. En substituant le régime végétal au régime animal, on
change évidemment aussi la nature du sang, ct
par uite la constitution individuelle.
Les œufs, le chocolat ct Je laitage sont des substances qui sont parfaitement cOrIYenables aux
goutteux. Le poi son seulement doit Nre pris avec
modération, à cause de quelques propriétés eÀcitante qui sont peu favorables; tous le vorrétuux
cuits, excopté ceux qui sont acides, sont utiles,
surtout lorsqu'ils sont fruis.
II n'est pas nécessaire de sc pri ver de vin: le
vin d Bordeaux me parait le plus convenablo de
tous. Le thé ct le café légers peuvent ôtre permis,
il moins qu'il ne sure 'citent pur trop le syst me
nerveuÀ.
�-
251 -
La bière et le cidre doivent être rejetés, parce
que ces boissons sont acides, et qu'il est reconnu, en outre, qu'elles favorisent l'embonpoint,
auquel les goutteux ne sont déjà que trop disposés.
Les acides sous toutes les formes sont particulièrement défend us; ils \' étaient scrupuleusement déjà, ainsi que le vin, par l'école de Boerhaave. Il faut, à tout prix, que les goutteux
empêchent la formation de l'acide urique, un des
signes les plus saillants de l'altération Je leurs
humeurs. Il faudra qu'ils évitent avec le mÔme
soin les écarts de régime, car il est rare qu'ils ne
provoquent pas, immédiatement après, le retour
des accès; ot cela est si vrai, qu'on a vu la goutte
revenir sous l'inllueoce d'un repas trop succulent
ou d'une boisson acide, comme la limonade, le
vin, ou mÔme les fruits. Les goutteux, de temps en
temps, feront usage des boissons nlca/ines ou déloyantes eo assez gronde quantité.
EXC1'cicc. - « Goutte bien tracassée est à moitié pansée, » a dit La Fontaine. Ce moyen de
diminuer la goulle est reconnu aujourd'hui par
tout le monde; il a cet Ilvantage quo, pur l'exercice, on favorise le jeu des Ilrticulations, la circulation, la trunspiru tion ot la rospiration; l'activitû do ceLLe dernière fonction a cela d'avantageux:
que la combustion des aliments est plus parfaite;
c'est pourquoil'alirncntation doit Nrc diminuée,
�-
252-
toutes les fois que l'ex ercice est moins actif. Mais,
pour qu'il soit salutaire, il faut deux conditions:
1 0 qu'il n'aille pas jusqu'à fatiguer, ni jusqu'à
réveiller des douleurs dans les parties alTectées;
20 qu'il soit fait tous les jours avec régularité, à
il pied, ou bi r. n, s' il y a imposs ibilité absolue de
marcher, à cheval 011 en voiture. La chasse , exerc.ice familier aux goutteux, a aussi ses inconvénients lorsqu'on la pousse jusqu'à la fatigue et
qu'on s'expose au froid eUI J'humidité. En agissant d'après ces sages conseils, on aura déjù, sans
aucun doute, singulièrement modiGé ct atlénué
les accès de goutte.
Véteménts. - Il faudra que les goutteux portent rIe la fl ane ll e sur la p au; ce moyen a pour
but d'absorber la transpiration plus facil ement
que 1 s autres tissus, de mettre les malades à l'abri des refroidissement, ct d'exciter la peau d'une
mnni1>re douce et continue, cc qui ne doit pas
empêcher cl pratiquer, de temps en temps, des
fri lions scches ur toute!! les partie ' du corps avec
Ics mains ou une brosse douce. Le mns age appliqué d'une mUllièr' intelli gente est encore préférable .
Veilles et passions . - Les veilles, énervant le
corps, Ilmèn nt d s palpitation nerveuses, t proVOCJllClilUIl
xcilntionmnlad iv jil Ilestdm~
Ù s émotions moral ',qui III pour ré ultnt de
�-
253-
jeter le troublè dans les fonctions digestives, et
de multiplier oinsi les matériaux de J'affection
goutteuse. Il faudro, par conséquent, les éviter
autont que possible.
Mais hAtons-nous de dire que ce sont là de ces
recommandations que les goutteux précisément
n'observent guère, bien qu'ils soient prévenus
que tout ce qui tend à augmenter la prédominan ce du système nerveux a une influence marquée sur le retour des accès. L'impressionn abi lité
des malades dans cette affection est si facile à
mettre en jeu, que Guy-Patin disait, en parlant
des goutteux: « Quand ils Ollt la goutte, ils sont
à plaindre; quant ils ne l'ont pas, ils sont à
craindre. »
Bains. - Les bains, généralement, conviennent peu aux goutteux, pnrce qu'ils rendent le
corps ll'è -impressionnable aux influences ntmosphériques. Certains malat! 5 à Vichy prennent
les huins avec modération; ce mode de traitement
me paraH ependant indispensable, si cc n'est
lor que le' partie où sillge la goulte se trouvent
enOnmmécsj dans ces cos seulem lit, il faudra en
suspendre l'u uge.
IJabitation. - Les goulleux auront 'oin de
choisir un clirnnt chaud ct doux, non ùe fuvori cr
Je plus pos ible Ja transpirotioll cutan "e. Cette
fonrtion dr la peau est ouy nl i pui sanle qu'on
15
�-
254-
a vu des accès avorter sous l'influence d'une ahondan le transpiration.
Maintenant, que faudra-t-il faire pour annuler
la cause prédisposante de la goutle et empêcher
la cause déterminante de se produire? La réponse
est facile. tout le monde la conçoit d'avance;
mais il faut, pour réussir, que ceux qui se trouvent dans une situation maladive aussi fticheuse
aient le courage. s'ils veulent guérir. de s'imposer
des privations. en renonçant à leurs jouissances.
C'est la première condition à laquelle ils doivent
,e soumellre, s'ils veulent que le médecin et le
remède leur rendent ln santé. AloI' , mais alors
seul ment. les eaux milléraJes de Vichy pourront
être utilement appliquées, non-seulement pour
détru ire le mal ùéjil exi , tan t, mn is encore pour
pincer J'individu dans une situalion de anté durable, en introduisantdans l'économie l'alcali qui
lui l'nit défaut, cn traitant un état humoral particulier pur un altérant spécifique, qui est la soude
l'OUI' la goutte, comme le oufre l'e L pour l'allcction dartreuse, l'iode et Je mercure pour d'autres
atrections.
Mais avunt de commencer le traitement, les
mil lades devron t sc pré ' nt r pr6n luhlemen t ù leur
méd ecin, II/in que celui- i puisse s'nssurcr de
l'élut réel de l'estomac ct des orgilnes internes.
et ~ I "oil'
tic lui s'il ,,'y Il pus coutl'c-indi 'ution
�-
255-
à prendre des bains et il boire les eaux, à quelle
dose et à quelle source ils doivent le faire, s'il y
li eu, ou bien encore s'il ne faudrait pas les modifier en les mélangeant avec d'autres boissons.
Toutes ces précautions, ignorées des malades,
sont ùe la plus grande utilité pour éviter que la
goutte articulaire, toujours bénigne, ne se transforme par imprudence en goutte interne ou viscérale, plus dangereuse que la première, et trèssouvent mortelle . C'est sans doute pOUl' avoir
oublié cette règle si importante de conduite, que
quelques mnlades ont éprouvé parfois des effets
plus nuisibles qu'utiles, attribués il l'action des
eaux, alors qu'ils n'aurnient dû accuser de cet insuccès que la disposition de leul' estomac ou des
autres organes de l'économie. Ce qu'il y a de certain, c'cst que,contrairement, il ce qU'ail a avancé,
aucun exemple de déplacement du principe goutteux, par l'usuge des eaux de Vichy, pri es convenablement, n'est jamais venu il ma connaissance.
Mes ohservntions, sous cc l'npport, donllent UII démenti formel il tous les médecins opposants, endurcis ou systématiclllcs. Il n'y 11 pus, il faut Je
dire, de méùication contre la goutte CJui n'oITre ses
dangers ou ses illC'ollvénients. L'cnu de Vichy,
sous cc ropport, est celle qui cn présente le moins,
je dirai plus, elfe n'cn pré Cille aucun; car, en
supposant qu'il y ait excès d'alcalinité, la nutul'
Il
�-
256-
grand soin de prolé~e
les malades contre cet
excès, en l'éliminant par les urines et la sueur,
dans les même proportions que les quantités ingérées: ce qui explique les doses élevées et longtemps
soutenues que peuvent prendre sans inconvénient
les goutteux, les graveleux et les diabétiques.
Faut-il chercher à guérir la goulle? Oui,
comme on doit chercher à se débarra sel' de toute
infirmité dangereuse, - bien que quelques médecins aient soutenu qu'il valait mieux la respecler, - attendu qu'oll ne nuit jamais lorsqu'on
survei Ile l'action cl' un méd icament, pus pl us qu'on
ne peut donner une dialhè e alculine en forçnnt
la médicution des caux de Vichy, ainsi que quelque ' personnes ont voulu le fuire croire.
Le relevé statistique de mcs observa tions ,
dOllt Ics effets ont été constatés l'année ou les
années qui ont suivi la cure, démontre que sur
un nombre proportionnel de 100 maludes, 51
voient ùisporaître complélement les accès, qui,
depui plusieurs nnné s, leur vellai nt un ou
pl u i ur ' foi pnr an; 34. obtienncn t un soulagement tellement Ilotablc quc quelques maludes l'ont accepté el con 'idéré comme un résuHat de guérison, ct 9 Il'éprouvent de la port
li '!j euux ni bien ni mol; mois jamais, je dois le
l' "P ~t·l',
au un efl' t fâcheux Il'a été siI'Tllulé clans
mcs obscl'vation , soit comme tronsporL dn prinIl
�-
257 -
cipe goutteux sur le cœur, le cerveau ou autres
organes internes, soit aussi comme agentde dissolution du sang, encore bien que quelques malades
aient abusé parfois de ce moyen de guérison.
Rhumatisme.
La ressemblance qui existe entre les symptÔmes
du rhumatisme et ceux de la goutte, deux affections qui se trouvent souvent réunies chez le même
individu, et les résultats favorables que j'ai observés, concernant le rhumatisme musculaire, sciatique ou articulaire, sur des malades venus à Vichy
pour toute autre affection, me permettent d'ex~
primer aujourd'hui, d'après les relev6s que j'en
ai faits, que les rhumatisants trouveront dans les
Sources de Vichy, soit en bains, soit en boisson,
un puissant moyen de guérison, dont les effet
peuvent être rapportés non-seulement il la thermalit6, qui, dans Ja plupart des établissements
thermaux, con Litue le ,fond de la médication et
ln seule verLu curative des eaux, mois encore à
leurs propri6l6s excitantes sur les urines ct sur
lu peau, ainsi qu'à la naturo particulière des
616ments minéralisateurs qu'clics l'enferment,
avec d'nutant plus de raison, que le bicarbonate
de soude e t généralement employ6 aujourd'hui
à et effet, par la plupart des médecin .
�-
258-
Il est à noter également que dans cette maladie, comme dans la goutte et les grandes inflnmmations, l'état des urines constate une acidité
humorale considérable et le sang une plus grande
proportion de fibrine, phénomènes morbides qui
indiquent le bon emploi de la souùe, auxiliaire
puissant de la thermalité des eaux dans le traitement du rhumatisme.
Gravelle urique.
La gravelle est une maladie caractérisée par la
présence ùe petits graviers, ordinairement rougeâtres, rendus uvec les urines, ou e t1éposunt
bientôt Ilpl'ès leur émission, tantôt sous forme
pulvérulente (sahles), ton tôt sous forme cristalline, de volume, de couleur et d den ilé variables (graviers ou calculs).
Les sols contenus dons l'urine sont des produits du sang sécrété' par III l'eins; et 'C qui
prouve qu'ils font parlie clu liquid' 8an IY uin, c'est
que si l'on compuro ]os substunce8 minérules de
l'urine avoc celles du onO', on trouv fi prine une
dilféren enlr les deux liquide, do telle orle
qu'oll p ul connaître lu compo ition du sang en
ullui sont III composition de l'urine. r, lorsqu'on
�-
259-
trouve de l'acide urique se déposant dans les url~
nes il l'état cristallin, ce phénomène indique une
diathèse ou constitution urique.
Causes. - Les causes de la gravelle, dison~le
tout d'abord, ont la plus grande analogie avec
celles de la goutte; et ce qui le prouve, c'est
qu'elle est de même toujours provoquée par un
régime succulent, azoté, c'est-il-dire trop nourrissant, par des aliments trop échauffants, des
vins généreux, des liqueurs spiritueuses; par un
défaut d'cxercice ct de transpiration, des hahitudes trop sédentaires, une dif{jcullé d'oxy génation
pulmonaire, l'irrégularité dans les heures des repas, les digestiolls mauvaises, les aliments ou les
boissons acides, les vins, le vinaigre, la bière, les
fruits ct l'oseille. Toules ces choses. d'ailleurs,
sont si contraires aux personnes disposées il la
gravelle, que M. Magendic, qui Il étudié particuli rement l'influence du régime sur lu production
des calculs urinaire., a démontré que ch 'Z l'homme
ou 1 animaux qui se nourrissent d'aliments azotés, tel que la chair, le poisson et les œuf, l'urine est rare et renferme toujours une quantité
considérable d'Hcide urique, tandis que si la nourriture est purement végétale cl modérée, cc liquide est abondant ct sans traces d'acide. Celte
diapo ilion il J'acide urique di paraît ùan ' ln chlorose, l'anémie et le diabète, maladie dan le-
�-
260 -
quel/es les urines sont, en outre, très-peu colorées.
Ce n'est pas tant la nourriture animale, dit
Prout, qui donne la gravelle urique, mais bien
plutôt les efforts de l'esprit après les repas, les
acidités gastriques, les alTections déprimantes, il
cause du désordre qu'elles apportent dans les digestions; ce qui lui a fait dire qu'un traitement
propre à rétablir les fonctions digestives est le
meilleur moyen de combattre cette affection.
C'est dans les conditions de l'alimentation et
de l'assimilation qu'il faudra chercher, de préférence, les causes de la gravelle, et non dans les
reins; car on a la preuve que l'aciùe urique prédomine dans l'urine, par le J'égime unimal, de
m~e
que par quelques végéluux, lels que les
haricots, les pois et les lentilles; et que l'alcalinité, au contraire, se manifeste chez les animaux
par le régime purement végétal: les navets, les
pommes de terre, les carolles, etc.
On a placé en seconde ligne, mai eulement
comme causes indirectes, les émotions vives. la
colère, la fatigue, la gêlle habituelle de la respiralion, les maladies du foie, le rhumatisme, la
goulle, les maladies du cœur, les privalions, ou
bi n encore ulle trop petite quantité de boisson,
laquell serait in uffisante pour dissoudre l'acide
urique form nnLurell ment par 1 rein. A toules
�-
261 -
ces causes 011 peut ajouter celles qui sont de nature à diminuer la quantité d'urine, telles que
des sueurs abondantes, les chaleurs de J'été qui,
par la transpiJ'ation, augmentent la densité des
sels dans les humeurs; les veilles nocturnes, une
diarrhée considérable, un obstacle à l'émission
de J'urine, ou l'abus d'aliments trop salés, qui,
d'après les expériences de M. Barral, favorisent le
développement de l'acide urique. Disons aussi
que la gravelle est souvent le résultat de causes
que nous ne pouvons apprécier; car il est beaucoup de personnes chez lesquelles l'organisme seul
produit ou favorise le retour des graviers dans
certaines conditions passagères ou permanentes
de la vic, par suite d'une disposition ou constitution que l'on peut appeler litlu'que.
Relativement aux symptômes qui caractérisent
celle alTection, les malades connai sent trop les
douleurs déchirnntes de la gravelle, connues sou
le nom de coliques néphrétiques, pour qu'il soit
utile d'en pari r ici.
Quant au mode J'action des eaux, il est évident aujourd'hui, poUl' tous les homme de bonne
foi, que la disparition de' graviers est duc à l'action chimique du bicarbonate de soude, qui, introduit dutll! le corp' ct charrié par le sung, se
combine avec l'acide ul'iquo partout où illo ren~
ootl'O, pour former un r ~c d soude plus t'Q'
U.
�-
262 -
lubie que lui, qui s'échappe au dehors par les
émonctoires naturels, l'urine et la sueur. Ce qui
prouve que c'est bien là la cause de cette dissolution, c'est que les remèdes de Mlle Stephen, de
Mascagni, do Suunùers, de Jurine ct de Wh),t qui,
depuis plus d'un siècle, ont joui d'une réputation
méritée, ne sont autre chose que des solutions
alcalines de sous-carbonate de soude, do polasse
ou de chaux. IIlais la meilleure preuve que la dissolution de cet acide ne tient qu'à l'alcalinité des
eaux de Vichy, c'est qu'aussitÔt que la prédominance alcaline Il lieu, ou seulement que l'acidité
des urines diminue (car il n'est pas toujours nécessaire qu'elles arrivent jusqu'à l'alcalinité pour
empêcher J'acide urique de se précipiter), on voit
immédiatement les sables cl même les petits calculs disparaître entièrement. Il ne raudrait pas
croire cependant que dans celle action touL se
borne à une opération purement chimique directe: il y a aussi des phénomènos de nature
organique ct vitale; cor beaucoup de persolllles,
après !lvoir cessé l'usuge des caux, reslrnL plusi urs moi , ct même des années, ROIIS rendre de
nouveau gravi rs ni des urines hriquetées . Cela
prouve que le remède Il modifié la oulu!' tlu
Mun"", la Bub tance do, reins, ct l'économie tout
clltil're. puisq uc 1 s uri lIC~
on l pu reprend rc leur
otat normal, salis loisser t16po er, comme llupn-
�-
263-
ravant, de t'acide urique. Il ne faut pas oublier
non plus que cette maladie tend toujours il reparaître, de même que la goutte, et que son traitement doit être prolongé. A cet effet, il faut que
les malades fassent un usage presque habituel des
eaux de Vichy, en se reposallt de temps en temps,
sans avoir à craindre que cet usage, prolongé avec
modération, puisse jamais être nuisible à la santé.
Et cela est si vrai que, « dans les fabriques, dit
d'Arcet, où l'on extrait du sel de soude de la
soude brute, il y a des ouvriers qui passent leur
vie à piler, tamiser et embariller le sel Je soude,
de telle sorte que les parois des murs ct les vêtements des ouvriers en sont tout couverts. Ces ouuiers passent dix heures par jour dans ces ateliers, salis prendre aucune précaution; ils doivent,
par cOllséquent, y respirer ct avuler une grande
quantité de sel de soude; or, ceux ' qui y travaillent depuis six ou sept ans, ayant été illterrogés, ont déclaré qu'ils n'y éprouvoient (lucune
ilJcommodité; qu'ils y avaient seulement plus tôt
faim, ct plus grand'faim que dans les autres ateliers de ln fubrillue; qu'ils étaient, cn général,
plutôt constipés que relâchés. J'ai, en outrc, dit
égi~lcmont
d'Arcet. constaté que J'urinc de cos
ouvriers était rarement ocide, ct presque toujours fortement alcaline. u
JI Ile suffit pas, malgré tout ('c1a, de foire lII'U-
�-
264-
lement usage des eaux de Vichy pour se croire à
l'abri de la gravelle urique; il Ya encore d'autres
précautions à prendre: il faudra nécessairement
diminuer la formation de l'acide urique par l'abstinence, ou tout au moins par la diminution des
aliments trop animalisés, qui introduisent dans
le sang une trop grande quantité d'éléments
uriques; se priver de boissons acides ou spiritueuses, et se contenter d'une alimentation pour
ainsi dire végétale, ainsi que de l'usage habituel
d'une grande quantité de boissons aqucuses.
Si maintenant nous voulions examiner ici Ics
conditions qui présidcnt à la formation ùc 10 gravelle, il nous serait impossible, après lI\ oir compulsé tous les auteurs, de trouver d'autres causes,
d'autres motifs à celte mal ad ie, que ceux (lue
nous avon expo és au sujet de la goutte: il Il 'y
aurait sous ce rapport ricn ù ajouter ni il retraucher; cc qui démontre de la munière la plus éviùenle que le trailement de cette alTcction doit
être uu si c lui de la goulle, puisque les cau e
prédi po 'unles ct détermilluntes sont absolument
les mém 's, qu'elles 'C Lrun meUent pur l'hérédité,
et mar henltoujours en emblc. comme un seu l ct
même étut morbide, cl rcla est 'i vrai, que lu
goutle préc "ùc quclquefoi lu gruvell , que d'autr fois c'e t la gravelle qui comm nec, cl qu'enfin le-~ Oocrf:·tioCl:i e )rrp udr6 s pur ln lIophrite ou
�-
265-
la diathèse goutteuse ont une composition chimique identique.
Or, comme il a été démontré dans tous les
temps, physiologiquement et chimiquement, de
la manière, par conséquent, la plus positive, que
les eaux alcalines de Vichy agissaient avec la
plus grande efficacité contre la gravelle, nous
sommes fondé à admettre que cette vertu sera
tout aussi puissante pour la goutte. Les faits que
j'ai observés confirment d'ailleurs pleinement
cette assertion.
Je dois dire ici, dans l'intérêt des malades,
comme aussi dans l'intérM des eaux de Vichy, en
rn'oppuyant d'ailleurs sur des fails démontrés
par la science, que les diverses eaux minérales
possèdent des propriélés curatives bien différenl s, suivant qu'elles sont neutres, acides ou
alcalines. Les caux neutres, comme celles de Contrexeville et tnnt d'oulres, réputées pour la guérison de la gravelle et de lu pierre, n'agi sent que
par la quantité d'enu que les malades boivent;
elles entraînent les graviers bien plus qu'elles ne
le fondent, comme pourraient le faire J'ailleurs
le ' premières eaux venues, si 0/1 Ics prenuit dans
le. mêmes proportions; lundi que les sourcos
alcalines, comme celles de Vichy, ou acides,
comm celle de Ilz, agissent pur leur nolure
chimi1u spécitdc, 'est-à-dirc cu dis otvant J
�-
266-
en entraînant tout à la fois, ce qui leur donne une
puissance double et une vertu réellement curative.
Dans ces cas, les graviers sont moins nombreux,
parce qu'ils sortent en état de dissolution invisible dans les urines.
Je dois également prévenir les malades que les
eaux à base alcaline seraient plus nuisibles qu'utiles; qu'au lieu de diminuer la maladie, elles ne
pourraient, au contraire, que l'aggraver, si) avant
d'en commencer l'emploi, ils ne faisaient analyser
par leur médecin les divers produits expulsés par
les urines, afin que celui-ci puisse s'assurer de la
nature des dépôts graveleux, De celte mani re, ils
pourront ullendre sans crainte et sans danger le
résultat salutaire de la puissance médicale des
caux.
Les individus qui ont été opéré de la pierre,
ct qui vicnnent à Vichy pour consolider leur guérison ou rélablir les fonctions de la vessie, altérée par le séjour de la pierre ou par les fa ligues
de l'opérntion, doivent apporter nu si de fragment de lour calculs pour Ics soumcllre il
J'allnlyse.
Il s 'rait facile de trouver ù J'uppui de celte
sage l'ccommull(Jation un grand nombre d'observntiOfls; une seule suffirn pour d "montrer, je
pens', toute ln gruvit6 d( la question. M. R.....
r IIdait tou les jours, pl\r suite Je l'usnge Jo.'1
--
�-
267-
eaux de Vichy, des quantités plus ou moins considérables d'un sédiment blanc, granuleux, d'autant plus abondant qu'il buvait davantage . Après
avoir fait l'analyse de ce dépôt, je reconnus qu'il
était formé de chaux. Ce malade, avant d'entrer à
l'hôpital, avait d6jà fait un traitement d'un mois
à Vichy. Ce phénomène, tout il fait surprenant
pour lui, qui voyait les produits des autres se
dissoudre par l'eau alcaline, frappa son attention.
Le médecin qu'il avait consulté avant d'entrer à
l'hôpitall'nvait rassuré, en lui disant (lue pareille
chose se présentait assez souvent à Vichy, et que,
d'ailleurs, c'était un bon signe, puisque ces
eaux avaient la propriété d'e~puls
les graviers
des reins et de la vessie. Ce résultat, loin d'être
salutaire, était au contraire très-fâoheux, vu que
les alcalis, en saturant les acides, ont tous Ja propriété de préçipiter cc sol terreux, qui n'existe
en dissolution dans les urines qu'à la faveur des
acides libres qu'elles renferment naturellement.
D'ailleurs, la preuve que le précipité était bien le
r"Multat de 1'!Iction alcaline, c'est qu'il cessait de
paraltre lorsque M. Il''- suspenduit son traitement. JI me fut nis6, en outre, de reproduire plusieurs foi ce précipité, en versunt directement
de l'eo ll minérale de Vichy dans les urines du
mnlade, lorsque la veille il avait cessé de Cuire
usng' d' eau alculine. Colte pcrson ne, comme 011
�- 268le pense bien, suspendit immédiatement le traitement, les eaux ne pouvant que lui être funestes et
donner lieu peut-être avec le temps à un calcul
vésical de nature phosphatique ,
De pareils exemples sont fréquents à Vichy; il
me suffira de les avoir signalés pour éveiller l'attention des malades,
Dans une notice sur les eaux de Vichy, sans
nom d'auteur, on a avancé que ces eaux ne pouvaient avoir aucun effet contraire dans le cas de
gravelle blanche, assertion que je ne puis laisser
passer sous silence, car elle est en opposi tion avec
toutes les lois chimiques et tendrait à détruire ce
que j'ai avancé. Il est vrai de dire aussi que l'auteur nie l'existence de la gravelle blallche, prenant sa source dans les reins comme la gravelle
rouge.
Or, comme le catarrhe vésical, avec ses produits
muqueux, boueux et calcaires, présente aussi des
traces de gravelle blanche, c'est préci ément
celte dernière maladie que l'outeur a admis
comme constituant tout implement la gravelle
blanche ou phosphatique ù ba 'C de chaux . C'est
ain i qu'en décrivant les dépôts pho phatiques. il
dit : (( On est 'ollvenu d'appclcr gravelle hlanche
phosplwtiqu les malndies ùes voies urinaires
dans le qut'II les urine' bOlleusl,)s, fétides, dé ..
çolorée 1 luiB~
'nt déro 01' unc 1)\u8 ou mo'o
�- 269grande quantité de phosphate de chaux et de
phosphate ammoniaco-magnésien, sous forme de
gravier et de consistance variable. »
Personne ne conteste que ces produits ne ré- ·
sultent évidemment d'une vessie malade d'une
affection catarrhale. Sous ce rapport, nous Sommes tous d'accord sur l'efficacité des eaux de
Vichy, ainsi que nous allons le voir dans le catarrhe vésical.
Mais, puisque l'auteur de cette notice nie (p. 49)
que la gravelle phosphatique soit une gravelle,
par ce seul fait qu'elle ne dépend pas, comme la
gravelle urique, d'une disposition générale venant
des reins, mais bien de la vessie proprement dite,
notre opinion sur les eaux de Vichy, à l'égard de
la gravelle blanche, conserve toute sa valeur, eL
J'auteur, nous en sommes certain, serait de notre avis sur la réaction fâcheuse que nous attribuons IlUX caux alcalines dans lil gravelle blllnche,
si, comme nous l'llvons démontré plus haut par
l'observation de M. RH', à laquelle nous pourrions
ajouter une foule d'autres, cet auteur, dis-je, vouluit bien reconnaître l'existence de la gravelle
blanche dépendante d'une disposition phosphlltique provenant des reins, et ne pas se boruer à admettre, comme source de cette nature de gravel/e.
le catarrhe vésical seul, ce qui constitue deux
ma lad ies essen tiel/ament dilTéren tes.
�-
270-
A ce propos, nous ajouterons qu'avec Ja gravelle blanche, nITection que l'on rencontre de
préférence chez les personnes qui font usage de
farineux, on trouve souventde l'acide urique dans
le même dépÔt: dans ce cas, il faudra que le malade prenne pendant plusieurs jours les eaux de
Vichy, et consacre le reste de la saison à l'usage
des eaux acides. On emploie avec avantage, dans
celle espèce de gravelle, l'acide nitrique ou chlor-:
hydrique, sous forme de limonade, en se privant
de certains légumes qui renferment beaucoup de
phosphates calcaires, tels que la pomme de terre
et les navets. J'ai pensé qu'il était utile de ùonner ici la composition des ùivers sédiments ou
dépÔts qui sont rendus avec les urines. Le rallg
qu'ils occupent sur la liste indiquera aussi leur
fréquence dans la nature.
t o Aoide urique.
20 Urate d'ammoniaque,
30 Pho
~ phate
do chaux.
Pho Ilhat- do magnésio.
5" Phosphate amllloniaco-magllésien.
GO OX;llate de chaux.
70 Oxyde cystiquo ou oyslÎllo.
,a
La proportion dan la nature d s produits grav 1 ux cst d 95 ur 100, pour l'acide ul'iflue pur
u uni b. une petite quantité de choux ou d'ammoniaque, c qui t rarc. D'opr tI 1 tob! au qui
�-
271 -
précède, nous voyons que l'eau de Vichy doit être
favorable aux deux premiers et au dernier de
ces produits; mais que, pour les autres, il y aurait danger à en conseiller l'usage, parce que les
phosphates ou oxalates de chaux, solubles dans un
liquide acide, comme l'urine normale, sont insolubles et se précipitent dans un liquide alcalin ù
base de soude comme les eaux de Vichy, tandis
que c'est le contraire pour l'acide urique, l'urate
d'ammoniaque et l'oxyde cystique, produits qui
sont tous solubles dans un milieu alcalin. La
réaction alcaline doit exister dans J'urille des graveleux durant la cure, car l'acide urique et les
urates sont d'autant plus solublcs qu'ils se trouvent en présence d'un excès de soude, qui les entraîne au dehors en dissolution dans les urines
et la tran pirution.
Quelques personnes m'ont souvent demandé
l'explication d'une pellicule reflétant les couleurs
de l'iris, qui e forme à la surrace de l'urine pendont qu'on rait u~age
des caux alcalines. Celle
pellicule, dont on sc preoccupe quelquefois, est
produite par du phosphate nmmoniaco-magnésion, qui n'étant soluble qu'à la foveur, comme
je Je disais plus hout, des acides libres de l'urine,
sc rorme dès quo cette sécrétion commence à devenir /llcale 'cenle ct se précipite plus lard /lU fond
du vase, sous forme d'un dépôt blanc jaunAtr .
�-
272-
Il est convenable de prendre, à l'égard de la gravelle, les mêmes soins hygiéniques que pour la
goutte, à cause de l'affinité réelle qui existe dans
les causes et la nature des deux affections. C'était
aussi l'opinion de Scudamaure, qui dit que les
goutteux, sans exception, sont, à une époque
quelconque, atteints de la gravelle, Celte proportion est, en eO'et, de 99 sur 100.
Le résullat numérique de mes observations, relativement à cette affection, démontre que sur
100 malades, 55 sont guéris, 40 améliorés, et
5 seulement restent sans résultat appréc.iable.
Calculs urluaires.
Tout ce qui vient d'être dit IlU sujet de la gravelle, sous le rapport des causes, du traitement
ou des soins hygiéniques à prendr " pendant
comme oprès la cure, s'opplique également /lUX
all'ectiol1s calculeuses; mais avec celte différence,
toulefoi , que la gr/lvelle, qui est un produit
solide plus ou moins divisé, doit être plus fucile
à di soudre que les calculs urinuires, dont le.
molécules sont plus llombreuse ct forlenlent
SOUd{lCS 6l18embla pur une matière animllie ou
mucus.
�-
273-
L'analyse chimique doit également indiquer
aux malades s'ils peuvent ou non faire usage avec
fruit des eaux minérales de Vichy. A cela je
dois cependant ajouter que, quelle que soit la
nature des calculs, s'ils sont volumineux, on ne
doit espérer ni dissolution, ni désagrégation radicllle, et qu'il faudra, suns plus tarder, avoir
recours à l'opération de la taille ou de la lithotritie, comme le moyen le plus sûr de guérison,
et ne pas attendre des résultats qui ne pourraient
tltre que chimériques. Toutefois, la théorie, ainsi
que les expériences qllej'ai faites, me permettent
de conclure que si, comme dans la gravelle, des
calculs d'un très-petit volume et ue nature urique existaient dalls la vessie, il Y aurait peutêLre possibilité d'obtcnir par les eaux Illclllincs
une d issol ulion ou une désagréglltioo en tière,
apr s avoir fluidifié préalublemellt le mucus qui
sert de lien aux molécules salines; car les urines
dans la vessie doivent être considérée comme
étrangèr s, pour Ilinsi dire, à l'organe qui les
ontient, ou comme un liquide qui viendrait du
dehors.
Voici, dons Lous le!> cas, les conclusion de
fi ux rapport fnits à l'Académie de médecine sur
cet! que. tion, pOl' M. Bérard, d'après l'invitation du mini strc du ornmcrce, Ù III <Iutc du
9 Il Hi 1 1 839, l. III dIl Bulletin de l' Acad émt'e.
�-
274-
Dans ces conclusions générales, il est dit: « Des
faits, des expériences, des raisonnements exposés
dans ce rapport, nous tirons les conclusions suivantes:
« 1 0 Les concrétions urinaires sont attaquées
par l'urine, lorsque celle-ci est devenue alcaline
pOl' suite de l'usage des eaux thermales de Vichy,
prises en bains ct en boisson.
« 2° Il n'est pas prouvé que des concrétions
urillaires d'un volume assel. considérable pOUl'
constituer de véritables calculs oient été entièrement guérics par c s coux.
« 30 CeLLe guéri on n'cst nullement impossible,
elle offre même de grandes probabilités.
« 4° La question ne peut ô!rc jugée quc pnr
expérimentation.
« 5u L'expérimentation ne paraît pas o{frir de
dangers. ))
M. O. Henry, chargé cn:uite d'unalyser les
calculs pour éclairer la Commission, njout :
l' IIU minérale naturclle de Vichy,
I( 1° Qu
ain i, probablement, que tOlltc les cam. alcalincs
gazcuse , ogit d'une maniere nOIl douteuse sur
les colcul ' des voies urinaire ' .
\( 2° Que les fI'cts de l'euu minérale sur ces
colclll consi tilt, non-seulpme'lIt duns la dis. olutioll d plu i urs princ(
~ s de ces concrétion,
maiR encor' dans la désagrégation tic leurs ill-
�-
275-
grédients: d'où résulte, d'une part, la diminution
de volume de ces calculs, diminution qui peut
amener leur ex pulsion naturelle hors de la vessie
par les urines; de l'autre, leur division naturelle,
qui conduit aux mêmes résultats; ou enfin leur
plus grande friabilité, qui favorise singulièremen t les eU'orts mécaniques de la li lhotritie pour
les réduire en poudre.
« 3° Que les calculs mis directement en contact avec l'eau de Vichy, et les fragments rendus
naturellement par des calculeux soumis à une
cerllline méJication par cette eau minérale, offrent des traces évidentes de l'action dissolvante
ou désagrégeante de ce liquide, soit dans leur diminution en poids, soit dans les nouvelles formes
qu'ils présentent. »
Mais il est, ce me semble, une remarque rort
importante à fuire au sujet de ces Jeux rapport:
c'est qu'on n'a pas spécifié par l'analyse la nature
chimique des calculs mis en expérimentolion, ce
qui était cepeudant indispen able, attendu que
pour les uns on aurait pu apprécier la propriété
di solvanto des eaux, et pour les autres, 1 s phosplJates ou oxalates, leurs forces désagrégeantes,
Pllisque la dissolution de ces derniers produits
est impo sible avec de caux alcalilles. Quoi qu'il
n soit de celle omission, le lecteur comprendra,
d'apI' s ce que j'ai dit plu haut, que s'il ya des
�- 276avantages à obtenir par la simple action désagrégeante des eaux alcalines, à J'égard des produits
salins insolube~,
il y a aussi de graves inconvénients à redouter, à cause de la précipitation des
phosphates par la saturation des acides naturels
des urines par les eaux de Vichy; ce à quoi la
Commission de l'Académie n'a pas fait attention
ell expérimentant en dehors du liquide urinaire,
comme elle l'a fait, ce qui n'est pas la même
chose que d'expérimenter directement dans l'eau
des sources; avec d'autant plus de raison que les
uri nes des personnes calcu leu ses i nd iquen t déjà
qu'elles tiennent cu dissolution les éléments salins du genre des calculs, et que, s'ils ont de
nature phosphatique, un précipité de ce genre
doit se former en même temps que la désagr&galion des pierres. Cet inconvénient, il est vl'ai, ne
.erait pa' il craindre si le cll ieui était J'acide
urique ou d'urate d'ammoniaque. Ces ré()exions
se l'attachent naturellemelll il ce que je disnis, au
commellcement Je cc chapitre, sur l'action peu
fuvorable de caux alcalin fi l'égard cl s calculs
urinaire de nature phosphutique ou o"alique,
lesqnels ont presque toujours pour origine centrale un olcul d'acide urique.
Les ca lcul vésicllux que l'on trouve chez
l'homme sc présentent dUlls l'ordre suivant. Le
1 Cl ur jugera, s'i l est mlllllde, sc reportant à ce
�-
277
que j'ni dit au sujet de la gravelle, clans quelle
catégorie il doit être placé, et, par conséquent,
quels sont les résultats qu'il doit attendre des eaUI
alcalines.
Sur 205 calculs que M. Chevalier a analysés, il
en a trouvé:
179
14
Il
3
:)
d'acide urique ou d'urate d'ammoniaque;
de phosphate de chaux:
de phosphate ammoniaco-magnésinn ;
(j'oxalale de chaux;
d'acide uriquu et de phosphate;
1 (j'acide urique, de phosphate Cl d'oxalate de chaux.
JI raudra, règle généra le, et quelle que soit la
nature de' prot/uits vésicaux, éviter que J'urine
ne séjourne IOllgtemps dans la vessie, pal' cette
raison que plus un liquide sécrété t/emeure dans
un organe, ct plus sa densité augmente, !lUendu
que les parties aqueuses y sont résorbées ou volatilisées, et que les parties salines étant plus rapprochées se précipitent rapit/cmcnt. Les rapports
numérique concernant J'affection culeuleu e chez
l'homme et ln femme sont pour celte d rllière
ÙOIIS les proportions de 1 à 2:1.
Catarrbe vésical.
Le atarrhe vésical, ou cystite muquen e, est
ordinnirem lit le résultat d'un ÎlIl1ummlltion ailG
�-
278-
guë de la membrane muqueuse de la vessie, passée à l'état chronique. Cette maladie est caractérisée par la présence dans les urines d'un mucus
plus ou moins épais, boueux, fétide, collant uu
fond du vase, renfermant des sels phosphatiques à
base de chaux et d'ammoniaque, donnnnt à 1 urine
une réaction alcaline. D'autres rois, cc mucus se
présente sans indication précise d'aucun phénomène inllammatoire, déterminé seulement par un
trouble ou une modification vitale des gla·ndes
muqueu es de la vessie.
Causes. - Les causes qui peuvent donner lieu
au catarrhe vé icul sont très-nombreuses: les
unes sont appréciables, et les autres ne le sont
pas. Dans la première cntégorie on doit placer,
en première ligne, ln présence dans la vessie d'nn
corps étranger, d'une pierre ou d'une sonde restée trop longtemps à demeure; tout calcul, de
quelque nature qu'il oit, d6termine par sa présence uans lu "CS ie J'inflammation de cet organe
et une sér:rétioll consécutive de muco-pu , qui décornposepromptement l'ul'éeet ùonneù j'urine une
od ' ur nmmolliucule ct un trouble crayeux, formé
par lu précipitation ùes piao phutc' cu lcuires, qui
sc t1épo. ellt par couche ' t augmentcnt d'une manière fi rmunt'Ill le volume du ca/cul. L'inl1ummalion niO'u·; des rein dc la vessie, d' la prostate
ou llu cOllai de l'ur\tre; ùes injection pins ou
�-
279 - -
moins irritantes; l'atonie ou la paralysie complète ou incomplète-de la vessie; les obstacles ou
rétrécis ements du canal, l'engorgement de la
prostate ou du col de la vessie, le séjour trop prolongé de l'urine, sont autant de causes qui peuvent consécutivoment donner lieu au catarrhe
vésical. II en existe d'autres qui se rattachent ù la
profession, celles, par exemple, qui exigent une
attitude assise prolongée. Les marins y sont aussi
très-disposés, dans les dernières années de service.
Cette maladie peut également se déclarer par
suite du déplacement d'une affection dartreuse,
goulleuse ou rhumatismale; d'une nourriture
composée exclusivement de substances animales
ou de liqueurH fortes; SOU8 l'influence d'un séjour
prolongé dans des lieux froids et humides, comme
l'Angloterre et la IIollande. Il est d'ob el'Vation
que l'on rencontre plus de maladies des organes
urinaires dans les contrées froides et humides,
cl plus de maladies cutanées dans les régions
tropicales. La suppression d'un exutoire, de la
transpirution hubiluelle, celle de!! pieds en pnrticulier, de mÔme qu'une boisson glacée, prise
élU moment où le corps est en sueur; l'abus des
diurétiques, les excès dans les rapports sexuels,
favori ont égalemont le catarrhe vésical.
elte maladie paraît use ptibl de e développcr '. alcmellt sou s l'inOucnc d'nn état ner-
�- 280veux du canal, du col de la vessie, ou des tuniques
de cet organe. Choppart et Dupuytren ont remarqué que si un malade, guéri, par exemple,
d'un catarrhe vésical, vient à être affecté d'une
angine, d'une bronchite ou d'une pneumonie, il
ne se passe rien du côté de la vessie, disent ces
auteurs, tant que J'inllammntion accidentelle de
ces parties éloignées parcourt ses périodes; mais
lorsque cette maladie tend à se terminer, la sé~
crétion muqueuse de la vessie devient plus abon~
dante. On l'a vue survenir aussi après uu rhume,
sans préexistence d'affection vésicale.
Tous les âges peuvent être affectés de cette
maladie, mais elle se développe plus particulièrement chez les vieillards; c'est une des infirmités
qui viennent affliger très-souvent les dernières
années de leur existence. Les hommes y sont plus
sujets que les femmes; chez celles-ci, les accouchements laborieux, les pertes blauches, ou l'époque critique, sont ordinairement les causes
déterminantes de cellc aLfection.
Lorsque le catarrhe a duré plusieurs année,
on trouve ordinairement la vessie rétractée sur
elle-même, d'une capacité moindre, et Sil membrane muqueu e con idérabJcmellt épaissie et
ridée. Dan J'intervalle d s replis, on trouve d's
cellules plus ou moins profondes, log ant parfois
des dépôt culcaÎre . 'Î 1'011 oxprime 'cs bl'id ' mu-
�-
281 -
queuses, on en retire un mucus semblable à celui
qui se trouve dans les urines. C'est là. dit
Choppart, un engorgement des tuniques de ce
viscère.
Dans cette affection, la prostate est souvent le
siége d'un engorgement plus ou moins considérable. accompagné parfois d'abcès consécutifs.
L'état calorrhal des urines varie depuis le
trouble lactescent ou nuageux. jusqu'à l'état
glaireux, épais et collant. Cette malière. par le
refroidissement, tombe au fond du vase pour s'y
allacher, tandis que la partie liquide, ordinairement décolorée, vient à la surfa-ce.
Traitement. - Avant de parler du traitement
par les eoux de Vichy, il est utile, je pense, de
jeter un coup J'œil sur les moyens généralement
employés pour combattre celle ulrection. Un
granù nombre de remèdes ont élé préconisés; la
plupart sont abanùonnés aujourd'hui; les seuls,
ju qu'à présent, qui aient conservé quelque crédit,
sont: les ré illeux, la térébenthine, le baume de
copllhu, les bourgeons de peuplier ct l'acide benzoïque. ans doute les résineux, qui ont la propriété de modifier l'urine, de ralentir sa décomposition, et de lui communiqu rune odeur
alcoolique ogrénble, ont rendu quelque service,
mais il faut dire aussi que leur em pl oi n'a pas
toujours é '. $!lrlS iIlCQIl V60'OIlL, e~ qu \ benll 1l1p
1/i
�-
282 -
de malades, en outre, ne peuvent pas les supporter. Après les résineux, les caustiques ont été
mis en usage par le proresseur Lallemand, à
l'aide du nitrate d'argent en dissolution, comme
cautérisants directs. Mais 1\1. Civiule ajoute qu'il
faut être très-réservé dans l'emploi des injections
de ce genre, dans le cas où il existe des cellules
vésicales, ou bien encùre dans le cas où, le catarrhe n'étant que partiel, la partie malade n'occupe pas le bas-fond. Dans le premier cas, dit
cet auteur, les injections pourraient être lrèsnuisibles, et, dans le second, leur enet serait à
peu près nul.
D'après cet exposé, nous voyons que des accidents graves peuvent résulter de meilleures
méthodes de traitemellt; ce qui indique que ce
n'esl qu'avec la plus grande réserve qu'il faut en
faire usage. Mais comme tous ces inconvénients
n'existent pas dan le traitement par les eaux de
Vichy, cette médication, qui o/l're de nombreux
exem pl s de guérison, cloi t naturellement trouver
a place ici.
Dans la plupart de maladie, l'état des urine'
ervont de moyen d'appréciation pour doser les
quantités d'eaux minérales néces nir s ù chuquc
malade, et leur alcalinité étant la limit Ù la'plcll(' on doit s'Ilrrôlul', nous cl vons llil'O i·i
llllll le 'ulll 'l'he vé!lir'ul Ile e pre le pu ù cc motl,·
�-
285-
d'appréciation, attendu que chez les ma lades les
urines sont généra lement alcalines; plusieurs
causes provoquent, du reste, cette réaction : ce
sont celles que nous avons indiquées comme
donnant lieu au catarrhe vésical. Dans toutes ces
circonstances, avons-nous dit aussi, l'urine se
décompose et donne naissance à du carbonate
d'ammoniaque, qui communique à ce liquide une
réaction aIca 1ine.
IJode d'action. - Les eaux de Vichy, dont
l'action thérapeutique à cet égard a été il peine
mentionnée par les auteurs qui ont le plus écrit
Sur ces thermes. méritent cependant de fixer l'attention des médecins, ct exigent par conséquent
ùes développ ments plus étendus que ceux dans
le quels nous sommes entré pour la plupart des
maladies précédentes. Celte opinion est ba ce ici
Sur la guérison de cas nombreux, qui avaient
rési~t
jusque-là à la plupart ùes remèdes préconisé dons celte affection. On peut employer
ces caux sous toules le formes: en bains, en
boisson, en lavement et on injections. Quant à
ce dernier mode, on doit y recourir avec circonspection.
Relativement à leur mode d'agir, il e t incontestnble qu'clics jouissent de la propriété de timuler t cie modifier l'etat organique ct vilal
de ln "e ie, ainsi que je l'ai dit à l'occasion de
�-
284-
leurs effets sur les organes membraneux; de faire
disparaître ou de diminuer l'abondance et la consistance de la matière glaireuse et visq ueuse vésicale en la fluidifiant, par une action locale qu'on
peut ranger dans l'ordre des agents stimulants
physico-chimiques et modificateurs orgnuiques,
comme aussi d'augmenter et de changer la nature
des urines, circonstances qui viennent s'ajouter à
l'effet dircct de l'eau minérale sur cet organe
pour combattre avec plus J'efficacité encore l'état
catarrhal, car il ne faut pas pel'dl'c de vue que la
vc, ie est soumise à l'action de l'urine, comme si
c'était un liquide venu du dehors.
Les eaux rendent en même temps de granùs
services à (:es malades, cn rétablissant les fonctioos d igcSLi ves ct les forces ph ysiq ues, généralemcnt afl'aiblies ùans le catarrhe vésical. pnr suitc
de la triste e morale qu'inspire en particulier
cette affection, et des souffranccs organiqucs quc
la ve ' ie fait éprouver symputhiqucmeut aux
autres parti s du corps.
Mais avant de commencer le traitement, la
premi rc conùition à remplir, c'e t de détruire la
cau e ou les cau cs qui ont pu dOllner lieu au catarrhe. II fauùra, par conséquent, expul er les
calcul, détruire les obstacles du canal, rappeler
1 s durlr ,la goutte ou) l'humali me, sur les
PQillts ù lu Jnlllud"r. iégcnit pré 'ruommon ,
�-
285-
D'autre part, il est à considérer que les dispositions anatomiques de la prostate, Son engorgement fréquent, ainsi que l'état névralgique du col
de la vessie, sont autant de causes qui rendent
difficile la guérison du catarrhe, et souvent même
s'y opposelJt, soit par une action méca nique, soit
par suite de l'extrême irritabilité nerveuse du col,
dont la dilatation, toujours difficile en pareil cas,
ne sc trouve plus en rapport d'action avec les
rnOllvemelJLs expulsifs de la ve sie: de telle sorte
que les etrorts de cet organe sc trouvent alors
constomment paralysés par la résistance douloureuse du sphincter de cet organe, connue sous le
nom de spasme ou de ténesme vésica l.
D'après ces considérations, il est évident que
toutes les c)'stites muqueuses ne pourront pas être
guéries par les coux de Vichy. J'en oi vu plusieur
dans cc cas; mais je dois ajoutcr, avec la m6mc
sincérité, que le alTections catarrhales de ln ve 'sie éprouvent, en général, de grondes améliorations sous l'inOuence de ce traitement. On compte
même drs guérisons vroimelJt remnrquohlcs,
dont je crois utile de donner ici un aperçu, bien
que ce livre ne soit pas de.tiné ù form el' un r cueil J'observations. A cet égard, jo citerùi d'ahord, comme le fait le plus remarquable de guérison, l'histoire de M. A''', atleint d'un calarrhe
muco-purul nt depuis quatre ans, ù la suit d'un
�- 286coup rcç.u sur la région du bas-ventre. Au bout de
huit jours de traitement, pendant la deuxième
saison de 1847, le malade vit ses urines revenir
à leur état normal, après avoir essayé inutilement,
pendant trois ans et demi, tous les moyens employés en pareil cas, tels que: injections de toute
nature, même avec le nitrate d'argent, à l'hÔpital de Montpellier, sous la direction du docteur
Serre. Ce catarrhe avait résisté aussi à l'action
des eaux thermales de Barége et de BourbonJ'Archambault, prises sur les lieux en 181.. 6 et
1847.
CATARRU!:: VÉSICAL AVEC PARALYSIE DE LA. VESSIE.
1\1. X· .. , ôgé de soixante ans, vînt en 1847
à Vichy, pour un catarrhe vé ical qui avait ré-
sisté depuis cinq ans à tou les traitements orùinaires; depuis deux an il ne pouvait plus uriner,
Ri ce n'est Il l'aide d'une sonde. Quinze jours
après s'~lr
soumis Il l'u age des caux, ce malade
vit disparaître comme par enchantemellt (c'était
011 expression) le mucosité épaisses, gluant , collant au fond du vase, qu'il r ndait journellement, ct lu paresse de la ves ie cc u en
lI~me
temp . Au bout de trente jours, cc malade
quitta Vichy, heureux d'étr délivré ùe on infirmité.
�- 287 Deux mois après, à l'entrée de l'hiver, la vesie revint à son état catarrhal, mais tians tles
proportions infiniment moindres qu'avant la cure.
M. X*" est venu pendant trois saisons, et chaque
fois les résultats ont été les mêmes, c'est-à-dire
que le catarrhe a disparu au bout de dix à quinze
Jours.
Revenu à Vichy en 1850, il en est reparti
après trente jours de traitement. radicalement
guéri, malgré les fréquentes promenades à âne
qu'il faisait pendanl la sa ison, cn m'assurànt que,
depuis sa première cure, il n'avait plus eu besoin de faire usage de la sonde, et que sa santé
générale s'éta it, en outre, parfaitement rétablie
depuis cette époque.
Je conseillai à ce malade, puisque le froid humide de l'IIiver l'exposait au relour du catarrhe,
phénomène qui sc l'roùui l généralemcnt à J'égard
de tous les catarrhes, bronchiques ou autres,
de pa ser l'hivcr daus une province du Midi, ce
qu'il me promit de faire, et sa guérisoll, depuis
lors, a été durable.
CATAllltllli VÉSICAL PAn SUITE DE CALCULS.
M. "', ntt int de catanh vé ical, âgé Je 'inquuIIlC- 'inq ans, est \ellU Ù Vichy Cil 1850,
uprès avoir été déburrassé J' UII culcul volurni-
�-
288-
Deux, formé, d'après les fragments que j'ai examinés, en grande partie d'acide urique. Ce malade, qui avait été lithotriti é un an auparavant,
rendait des mucosités considérables, collant au
fonù du vase. Au bout de quinze jours de traitement, ce dépôt rivait complétement disparu, et
M. G···, arrivé à Vichy le 15 mai, en partit le
26 juill, rendant ses urines avec facilité et sans
traces d'afTection catarrhale.
CAURIlIfE V~SICAL
AVEC INCONTINENCE D'URINE.
Le nomm é G'··, âgé de vingt-quatre ans, d'un
tempérament lymphatique, fut atteint en 1848
d'une irritati on du canal, pour laquelle il fut
traité sans sl~cè
pendant deux mois. Au bout de
cc t mps, il fut pri s de lous les ymptômes du
caturrhe vé icu l, que l'on traita par la térébenthine ct les bains; mais la maladie, IIU lieu de
cétler, ne fit que s'agrrrnvcr, ct J'urine, à partir
ùe c Uc ép que, n'étallt plus relenue pal' III vessi , 'éehn ppuil rrou lte il go ulle, de telle sorte que
le molad étnit forcé de ga rd er nuit el jour un
vo entre cs jambes pour la rec voir; le plus
l "gel' elJ'ort ou ln pin 1"gè re fati"'ue suffisa it pour
nm 'Il J'avec les urin tic stri s ùe sa ng et
J, muco. ilé Lrl. - épa is cs. Outre celle afTection, r. ... étoit Illtciul d'UIH' ruplion furoncu-
�-
289-
leuse, pour laquelle on avait employé simplement
les bains gélatineux. C'est dans cet état que je vis
le malade, le 15 mai 184·9. JI fut mis le même
jour à l'usage de l'eau des Célestins, à la dose
progressive de six verres, avec un bain quotidien.
Le 29 mai, on remarque déjà une amélioration
très-sensible dans l'état catarrhal des urines. Le
10 juin, elles sont parfaitement claires; plus de
douleurs vers la région vésicale, et l'éruption de
la peau est presque guérie. Le 18, l'incontinence
J'urine a cessé; dès ce jour, le malade urine à
volonté, son état général est très-satisfaisant; il
quitte Vichy vers la fin de juin, complétement
guéri. Un un après, au mois de mai 1850, son
médecin écrit que GU", atteint de catarrhe de
vessie avec incontinence d'urine, maladie qui
avait résisté ù plusieurs traitements avant d'aller
ù Vichy, n'éprouvuit plus, depuis son retour des
caux, qu'un peu de gêne lorsq u'il restait plus
{l'une heure sans uriner; que ses urines étaient
limpides, et que sa guérison, enfin, s'était consoliJée, car il se portait très-bien.
ans doute, comme je le disai plus haut, tous
les malades ne doivent pas 'attendre, en venant
ù Vichy, ù une guéri on certaine; mnis il doit
suffire, ce me semb le, que quelques per onnes se
soient bien trouvées de ce moyen, et que d'autre en nient obtenu des guérisons rudicu/es, pour
11
�-
290-
encourager ceux qui sont atteints de cette affection à essayer ce tnitement, qui, dans tous les
cas, ne pourra avoir qu'un résullat plus ou moins
avantageux, mais jamais nuisible, en ayant soin
d'agir avec prudence, par peti tes doses, et de cesser
les caux pour les reprendre ensuite, suivant J'état
ou la situation du malade, le traitement ne pouvant dans ces cas être dirigé d'après l'alcalinité des
urines, ainsi que nous l'avons dit plus haut.
Ilygiène. - D'Dprès 1" nature des cau cs dont
j'ai parlé plus haut, il sera facile de prendre les
précautions nécessaires pour éviter le retour de la
maladie, sans oublier qu'aprè l'actioll des eaux,
les soi ns hygién iques sont, pour ainsi dire, les
meilleurs éléments de succes. Ainsi, les malades
feront bien, après la cnre, de se nourrir d'ali·
ments doux, légers, fa 'iles ù dirrérer, renfermant,
ell même Lemps, une forte proportion de principes
nutritif ' ; de prendre ulle assez grande quanLité
de bois OIIS adoucissautes; de sc livrer ù un exercice modéré au milieu de la journée; de pratiquer
d s frictions sèches sur la peuu; de porter des
gilet et des caleçons de flanelle; de faire en
sorte surtout de vid '1: lu vcs 'ie au moindre besoin, en sc rappelant qu'il vaut encore micux
nlt ndre, si l'urille ne vi nt pa' focil ln nL, quc
dc faire de violents ct inutiles efI'orls pour l'ex·
pul Cl'.
�-
291 -
Le relevé statistique concernant les cystites
chroniques que j'ai traitées par les eaux de Vichy
ùémontre que, sur 97 malades, 11 n'ont obtCIIU aucune amélioration, 51 ont été plus ou
moins soulagés, ct 35 Ollt été guéris.
Diabète sucl'é.
On désigne sous le nom de diabète sucré ou de
glycosurie une muladie caractérisée par la présence rlu sucre dans les urines, accompagnée
d'une excrétion plus abondante de ce liquide, laquelle peut s'élever padois jusqu'à quarante litrcs, muis qui varie ordinairement entre six ct
huit litres par jour.
Les signes qui indiqucnt l'existence dc cette
maladie sont des urines abondantes, inodores,
très-limpides, d'ulle couleul' de petit-luit c1arilié, d'ullc saveur plus ou moins sucrée. Ces
urines, soumises il l'analyse, ne fournissent point
de composés azotés, c'est-Îl-dire qu'elles TIC l'enrC'l'lIlont IIi ur~e,
ni acide uriquo; CUI', s'il existe
ulle réaction acide, c'est ù l'acide lactique libre
qu'il faut l'nllribuel' : elles sont formées d'une
grande qUllntilé d'cau, de très-peu de scls, ct
d'ulle proportion plus ou moins onsidél'able de
uere ou glyeo e. Lorsqu'elles sont soumises ù
#
�-
292-
l'ébullition avec une dissolution de potasse caus·
tique ou de chaux, elles prennent une couleur
brune rougeâtre dont l'intensité varie suivant la
quantité de matière sucrée; elles devient à droite
la lumière polarisée, et décomposent en rouge le
tartrate de cuivre potassique.
Sous l'in lluence de cette affection, les malades
sont tourmentés par un besoin continuel de boire
et d'uriner; l'nppétit est exagéré au début et
perverti vers la fin; la bouche est constamment
sèche et pâteuse; les sueurs sont rares, la peau
est souvent sèche; les reins ct le foie SOlit ordinairement le siége d'un malai e local; les forces
physiques ct génératrices s'affaiblissent rapidement, de même que la vision; lu constipotion est
habituelle; l'amaigrissement augmunte avec les
progr s de la maladie; la peau devient fiasque,
mince, le tissu cellulaire cL grais eux disparaît,
et le malade arrive ainsi, dans un temp plus ou
moins lon rr , Ù une consomption complète, et souv nt ù la phthisie pulmonaire. Si lu maladie n'est
pa anNée, cette affection peut nlroÎner aus i,
comme conséquence cl' un état général diathésiflu ,diver cs maladie, tel/cs que des ullthrax, des
furoncles, de l'œd me, ct purfois une pèce de
pl'urirro ignulée pal' M. HOI'vez de 'h60'0in. Cct
élut dillthé igue, qui e t 1 produit du mélallg e
Il'une grande quantité de sucre av c le song, finit
�-
293-
par déterminer un défaut de vitalité tel, que les
malades éprouvent parfois des hémorrhagies passives des gencives, nasales ou sous-cutanées,
d'autres fois la cataracte, l'amaurose ou l'albumi.
nurie, ainsi que diverses formes de gangrènes; ces
derniers phénomènes ont été signalés particulièrement par MM. Marchal de Calvi, Champoullion
et Fauconneau-Dufresue.
Toutefois, comme il n'est pas toujours possible
de reconnaître aux signes ùont nous venons de
parler l'bU'ection diabétique, alors qu'ils se présenLent isolément, il faudra avoir soin d'examiner les urines toutes les fois qu'une personne
éprouvera de l'amaigrissement, avec affaiblissement général des extrémités et des organes de la
virilité, suivi d'un trouble amaurotique de la vision, sans s'arrôter ni à la quantité d'urine rendue, ni à la faim ou à la soif; car on trouve
souvent du sucre dans les urines de certains malades, sans que la soif ou les urines soient augmentées, symptômes qu'on regarde cependant
comme caractéristiques de l'affection diabétique.
Le diabète peut être confondu avec la polyurie;
dans ces deux affections, la soif el les urines
constituent lin véritable l1ux urinaire; c'e t pourquoi ou a donné à ces maladies le nom de diabète
non sucré ou de diabète 'insipide. Dans ce dernier
�-
294-
cas, la proportion des principes solides reste ln
même, ce sont des urines naturelles plus abondantes seulement que dans l'élat normal.
La quantité de sucre varie aux différentes heures de la journée; après les repas, l'urine est
très-chargée de sucre: son apparition commence
quatre heures après, et finit au bout de huit, pOUl'
reparaître après un autre repas; celle de la nuit,
ou urine du sang, ne contient pas de sucre chez
le diabète commençant, mais à une époque plus
avancée de la maladie ce produit se manifeste
dans les mêmes proportions, à toutes les heures
de la journée. Quant à l'étude de la pesanteur de
J'urine, son poids ne peut avoir aucune vnleur,
atlendu qu'elle contient un très-grarHI nombre de
substances autres que le sucre, dont les quantités
pell "ent faire varier la pesan teur, la proportion
de sucre re tant ln mÔme.
Caltses. - Disons ici, avant d'allel' plus loin,
CJue le sucr ,en petite qunntité, cxi 'te dans 10
ang, ain i que dans quelques fluides ù l'état normnl, mai' jamais dans les urines. 11 y a, sous ce
J'npport, ullllnimité d'opinion parmi les auteurs;
mnis un point sur lequel ils ne sont pns d'accord,
c'e t de savoir nu jusle quelles ont les au cs qui
donnent lieu ù celle e agérntioll du sucre dans
l'économie. Celle question fail rn<:orc aujourd'hui
10 bujet do lIomhru~c
collle lutions. 011 sait scu-
�-
295-
Icment, et tout le monde en convient, que par
l'acte de la digestion, il se forme du sucre dans
J'estomac, au! dépens des aliments de nature végétale renfermant un principe amylacé, et que le
Sucre ou glycose ainsi formé passe de J'estomac
ou des intestins dans les veines, pour se rendre au
foie et disparaitre ensuite après avoir traversé les
poumons, où le sucre normal se trouve brûlé.
C'est là l'état physiologique ou naturel. l\Iais il
arrive parfois que la quantité de sucre est tellement abondante, ou bien si incomplétement détruite, dans l'appareil respiratoire, qu'il continue
à circuler avec le sang ct les urines. C'est alors
seulement qu'il ya maladie sucrée.
Maintenant, quelle est la cause de ce changement duns lu composition chimique de lIOS sécrétions humorales? Voici, fi cet égard, 1 opinion des
personnes qui se sont le plus occupées de celle
quo'lion.
M. Bouchordat pense quo le sucre que l'ou
trouv dans Ir urines est le ré uflut J'une modific' tion maladive, d'un trouble des organes de la
dige tion et du foie, qui produirait plus de sucre
qu' il ne peut en être assimilé.
M. Alvaro-Reynoso croit que le diabèle provi nt de la gOne des phénomènes r spiraloir s,
(lui ne brûlent pas sum 'ummclIL le ucre, et que
lu partie non brûlée pa se dan los urin ' .
�-
29B-
1\1. CI. Bernard, tout en admettant que le sucre
se produit dans l'estomac, aux dépens des matières
amylacées, par le fait de la digestion, produit
qu'il n'a jamais trouvé dans l'estomac et les in testins des animaux soumis au régime de la viande,
déclare qu'indépendamment de cette source intermittenle, d'une alimentation féculente, il en
existe une autre permanente et tout à fuit spéciale, qui s'opère dans le foie de tous les animaux
à l'état normal, quelle que soit la nature des aliments, mais qui se manifeste d'une manière exagérée chez les diabétiques, par suite d'une hypersécrétion d'un principe analogue à l'amidon
végétal appelé glycogène, lequel, après avoir été
sécrété par le foie, est repris ensuite par cet organe et transrormé en sucre diabétique. Celte
matière amylacée, qu'on peut extraire avec abondance du foie normal par une simple décoction,
se change facilement en sucre, en présence d'un
ferment quelconque, de la salive, pnr exemple.
M. Figuier, de SOli c6lé, conteste l'exactitude
de cette doctrine, ct, d'nprès lui, le rôle du foie
se bornerait à éparer du sang, qui dans c tlo
maladie gorge son tissu, Je sucre provenunt do
Jo digestion d s alimenls amylacés ou ucré ; il
l'arrête au passage, dit ce chimiste, ct le conserVO
en d ~Jl6t
pour le restituer peu à peu au sang, selon les besoins de l'organisme.
�-
297-
Mon collègue et ami, le docteur Poggiale, n'a
jamais trouvé de sucre dans la veine porte, comme
le dit M. Figuier, après un repas composé de
viande, l'animal ayant été soustrait à l'innuence
d'une alimentation amylacée ou sucrée, ce qui
vient confirmer les faits annoncés par M. CI. Bernard, et prouver que le foie seul est l'organe
chargé de la formation du sucre.
M. Miahle croit que la présence du sucre dans
les urines a pour cause un vice d'assimilation de
la glyco e normale ou exagérée, par défaut d'alcalinité suffisante dans le sang, devenu neutre ou
acide dans cette maladie.
Le docteur Prout, de son côté, rait observer
que le cl iubète n'est pus constitué par la formation
du sucre dans l'estomac, ce qui est normal, mais
bien par la plus ou moins grande altération des
fonctions ilS imilatrices de cet organe. Il est éga]ement porté à croire que, dans le diabète, le foie
est toujours gravement altaqué. Le docteur Béale
Il lrouvé aussi que Je foie sain contenait plus du
double de routière grnisseuse que le foie des diabétiques. Ajoutons ici l'opinioll de 1\1. Andral, qui,
uprès avoir fait cinq ouvertures de corps de diabétiques, déclore que le foie, chez chacun d'eux,
uu lieu de pré enter la couleur normale, avait un~
1 rati fi d'un rouge brun lI''' -foncé ct congesti IIl1é d'un aspect tout particulier i cc qui dé17.
�-
298 -
montre que, chez les dinbétiques, le l'oie se fait
remarquer par une très-grande quantité de sang
qui gorge son tissu: « Or, dit ce célèbre professeur, si le foie sécrète du sucre, il est logique
d'Ilornettl'c qu'il est le siégc d'une suractivité
dans la fonction glycogénique ,» Un r.oup reçu
sur le foie peut donner li eu égnlemcnt il la présence du sucre dans les urines,
Le docteur Joncs dit que cette maladie prend
SOllyent une forme intermitlente, et que le sucre
di:-.paraît quelquefois pendant plusieurs mois, pour
reparaître ensuite. L'automne ct le printemps
parais ent plus favorables Il celle mnladie.
D'nutres auteurs onl également trouvé du sucre
duns les urines des personnes atteintes de ln maIndic de Bright, ou mnlaùie des reins, dan' certnins troubles, lésion!lou commotions du cerveau,
dnns les nffections morilles tristes, la monomanie,
enl'b 'pocondrie ct l'hJStéric ; chez les femc~
ceinte, cn couches, cl pemlanl tont le temps qlle
dnre ln laclation, cie tclle ol'lcclue plus ln sl:Gf(!lioll
laiteuse est Ilhollclnnle, 1'111'1 lIussi le Sllr.re Ilugmenle dans les urines des nourrÎcl's. On Il dit
aussi (IUC 1eR ('pilc~q1s,
IPH IIlién(:s j'Tl démenf:p, '
01\ pllrnl) lilJllcs, préscnlaillllL du RIICI'C; je dois
MdllrC'r 'IlIn, cl'ëlpl'es Inl'S reehcreheR, l'ailes il
Hic'''' l'P. en pnb'lIcc de 111011 i\\llIIt confl't'I'e, le
(InI'lPIII' IlPlilsiilHYP, il 111'1\ M{: jlp()s~ihe
ll'y
�-
299-
trouver, sur plus de trente malades examinés, des
traces de sucre dans les urines, dans ces trois
groupes de maladies mentales, ce qui met au
néant pour moi les assertions pullliées à ce sujet..
La quanti té de sucre, dans toutes ces formes de
diabète, ne dépasse famais 25 grammes par litre;
l'urine n'est pas augmentée, l'appétit ni la
soif n'existent pas Don plus.
On a trouvé également du sucre chez les vieillards et les phtbisiques, ainsi que chez les asphyxiés, ce qui fi foit supposer avec raison que le
diabète pouvait dépendre d'une oxydation incomplète du sucre, dans le poumon.
On a dit aussi que le séjour dans un climat froid
cl humiùe, qu'un ùéfaut de transpiration étaient
de nalure à provoquer le diabète, car les chevaux
ct les brebis des pays ]lUrnidcs y sout fort sujets.
D'autres ont écrit que ]a dyspepsie, l'intempérance dans 10 vin, les liqueurs alcooliques, la bière
ou le cidre, pouvaient égalemenl produire la maladie sucrée.
De tOlites ces opinions, il ressort évidemment
<Jue la cnllse qui donne lieu à la pré~enc
du sucre
cl ans les urines n'est pus encore bien démontrée;
mais si nOlis sommes peu avancés sons cr l'apport,
1I 0U POtlYOIIS Jirc, avec ln mèl110 sincérité, (lU"
llOH connuissons pnrfllilcrnenl aujourd'hui lo ~
sub1!lollc 'S (Jui, illtroduill' dan.' l'csl01\lUC, con-
�-
300-
tribuent à la manifestation du sucre dans les
urines; car tout le monde sait que les matières
alimentaires qui renferment de la fécule sont de
nature à se transformer en sucre par l'acte de la
digestion, ce qui n'a pas lieu avec les matières
animales, bien que M. Colin admette qu'il s'en
forme aussi avec elles, et qu'une partie de ce sucre soit absorbée par les vaisseaux chylifères.
Il résulte, d'après toutes les opinions que nous
venons de passer en revue, que les organes et Jes
fonctions qui paraissent le plus affectés dans cette
maladie sont le foie et les reins, car on les trouve
toujours congestionnés et augmentés de volume;
de plus, la digestion et l'as imilation sont dérangées dans leur fonctionnoment naturel, le sang
et les Ouides Don-seulem nt sont ullérés pur la
pré ence anormale du sucre, mais encore changés
dans leur composition chimique, puisque l'alcalinité y est moindre ct que lu sali ve, qui est naturellement alcaline, devient acide dans 1 diabète.
On appelle les nliments végétaux aliment de
respiration, par e que leur r61e dans le lois vitales est d'entr tenir la respiration ct la calorificntion n sc combinant uvec J'oxyg ne d, l'air
dans l'acte re piratoire, qui 1 détruit on brêlant
lour principe ucré, pour donner nai 'ance à do
l'acid' arbonique ct à cl l'ou; mai si le sucrr-,
Illim nt végétal provenant de la dige lion, échappe
�-
501-
à la respiration, soit à cause de sa trop grande
quantité, soit par un défaut de combustion pulmonaire, le résultat est que ce produit passe en
nature dans le sang et les urines. Ce sang, ainsi
chargé de sucre, devant servir à la reconstruction
matérielle du corps, ne peut fournir évidemment
que de mauvais matériaux de réparation, ce qui
explique l'affaiblissement considérable et progressif qui a lieu dans les organes et les fonctions des
diabétiques, et amène les diverses maladies consécutives dont nous avons parlé plus haut.
D'après cet exposé, il est inutile, je pense, d'entrer ici dans aucune explication pour démontrer
l'efficacité des caux de Vichy dans les maladies
organiques ou les altérations humorales dues à
l'alfection diabétique; il est inutile aussi de faire
ressortir les bons effets obtenus journellement
par les malades atteints de glycosurie, pour nous
rendre compte des résultat favorables qu'elles
doivent produire dans cette maladie. Il en serait
de même si nous envisagions le diabète comme
provenant d'un d6faut d'alcalinité du sang, attendu qu'il est incontestable que les alcalis favorisent la d composition de la matière sucrée, et que
la combu lion de ce principe por l'oxygène dans
l'acle de la rcsp irotion es~ d'autant plu complète,
quo le sucr se trouve en présence ll'un alcali libre ou d'un carbonate alcalin.
�-
302 .
Traitement. - Les diverses indications à remplir dans le traitement du diabète consistent premièrement dans le choix d' alimen ts particuliers;
ensuite dans l'emploi des moyens de nature à
emp6cher et à corriger les humeurs viciées par
la présence du sucre, en introduisant dans l'économie tout le principe alcalin qui lui fait
défaut.
En ce qui concerno la première de ces indca~
tions, tout le monde sai t aujourd'hui qu'il faut
supprimer généralement tous les nlimonls de
nnture végétale, nmylucés ou sucrés, et fnire
usnge d'une nourriture animnle, composée d'aliments nzotés, très-succulents; romplncer le
pain ordinaire par du pain de gluten, ot boire,
au repns, du yin de Donlcoux plus ou moins
étendu d'oau. Toutefois, comme l'alimentation
conslitue une dos parties importante du trnitoment, je crois qu'il est utile d'o, poser on détail cL de faire connaltre en particulier les aliments dont les diabétique doivent fuire u:an-c.
Cl'S alim nts sont: los bouillons, srlls ou maigre',
trnnsrorm(''1 cn potnges por l'llddition dl' légumes
'onvenllblcs, du fromugo ou du gluten; les
viandes de toule espèee, do m6mc que toules h~8
parties de' l'animal, JonL on l'uit hahituellement
ll' Ilgl' SUI' nos tllblps; le foie 'cul doit
tre l'ri '
avel' mOtl ''l'ntioll, pnl' le,' motif' dont 1I0U a,(l~
�-
303-
parlé plus hout. Le gibier, la charcuterie, le
beurre, la graisse, l'huile, le poisson de mer
ou d'eau douce, les huftres, le homard, les moules, etc., offrent une ressource variée ct très-précieuse aux diabétiques. Les roufs sont permis encore, bien qu'ils renferment quelques traces de
Sucre.
Parmi les légumes dont ces malades peuvent sc
nourrir, on trouve générulemc!lt tous les légumes
herbacés, tels que les choux-fleurs ou les choux de
Bruxelles, les épillards, la chicorée, la laitue. les
cardons, les haricots verts, les champignons, les
truffes, ainsi que les diverses espèccs de salades,
duns lesquelles on fera entrer une grande quanlité d'huile ct très-peu de vinaigre.
Pour les desserts, les fromages de toute espèce' j les noix, les noisettes et les olives; le lhé
el le café, salis sucre. son t permis; on peut y
ajouler une pelite quantité d'eou-de-vie, de
rhum ou de kirsch.
Le \În de Bonloaux, de nourgogne, ou le vin
blanc SOllt \lic~
aux repns; il ne faudmit pas Cil
nhus('req)('ndnnl, comme le fonl cel'tni liS malades j
une houleilltl, dnns II' journée, me paraît ulle
quantilô suffisante.
Le pain de gluten doit remplacer le pain ordinai/'(: j cependant il faut ell fairc llS/lgC avec mo!\{'rillinll , al! 'nclll (1\I'i1 esi impos ihlc de le M'har-
�- 504rasser oomplétement d'une certaine quantité de
farille.
Au nombre des aliments nuisibles dans cette
maladie, nous devons signaler, parmi les végétaux, les pommes de terre, les navets, les carottes, la betterave, les oignons, les fécules de
toule espèce, l'arrow·root, le tapiokél. le sagou,
le sucre, l'amidon, la farine, le vermicelle, la
semoule, le riz et le macaroni, ainsi que les légumes secs, tels que les haricots blancs, les pois,
les lentilles; ct la plupart des fruits, comme les
raisins, les pommes, les poires, les châtaignes, les
glands, les conutures ou autres aliments sucrés.
Le sel ordinaire, favorisant la sécrétion du
sucre, doit être employé avcc modération; il faudra évitcr la farinc dans toutes les sauces; 011
peut la l'cm placer par des jaunes d'œufs ou dc ln
crème. Le lait est nui ible, de même que la bière,
Ic cidre, ain i que les boissons acides.
A e régime il faudra ajouter, pour étancher
la soif dans le courant de la journée, de infllsions
amères, tou iq ues et ferrugi nell e , non sucrées.
L'abu' des boissons alcooliques, dit Harvey, pcut
produil' le diabète chcz le individus prédi. poés, de mêmc quc lous 1 s alimcnts digérés av .
p in . Toutefois, avant d'ullcl' plus loin, ajoutons
ici qu'ulle olim nlalioll xclu iv m nt animale nC
peut êtrc continuée trop IOO'Tlcmps an av il'
�-
305-
aussi ses inconvénients; il faudra donc la mitiger
avec des aliments de nature végétale, suivant la
marche de la maladie et la constitution du maJade. Le régime, ou mieux la sobriété, est uue
chose utile, car il est d'observation que le sucre diminue par l'effet de l'abstinence, et qu'il
disparatt même par l'inanition. On a remarqué, comme phénomènes de guérison spontanée,
qu'une perturbation quelconque, un accès de fièvre, de goutte, de rhumatisme, de même qu'une
émotion morale vive pouvaient faire disparaître
le sucre momentanément des urines, pour reparaître ensuite dès que la perturbation s'était
dissipée.
Pour remplir la secollde indication, ceIle qui a
rapport au traitement proprement dit, il faudra
administrer les alcalis; car ce sont eux qui, jusqu'à présent, ont donné dans le diabète les résultats pratiques les plus satisfaisants; or, comme
l'eau de Vichy est un médicament alcalin naturel,
le plus chargé de tous ceux que nous connaissons,
un modificateur particulier en outre de l'organi me et du foie, seul organe qui présente des
signes d'altération duns cette maladie, il est donc
évident qu'jl sera préférablo de J'employer, d'autant que de nombreux exemples de guéri on en
ont démontré déjà toute l'efficacité. Ces eaux ont
un double avantage, celui de favoriser l'oxydation
�-
30n -
du sucre ou sa combustion dans la respiration, et
de permettre, en même temps, aux ma lades, de
larier l'alimentation en fJisant usage de quelques végétaux, renfermant des traces d'amidon ou
de sucre; c'est pourqlloi M. Bouchardat les recommande comme un moyen qu'on ne doit pas négliger, soit pour faciliter el régulariser les ùigestions, soit pour permettre l'introduction d'une
plus grande qUilOtité d'aliments féculents. Le
principe alcalin a, par sa nature, l'avantage en
effet d'empêcher, ùans l'estomac, la tran, formation de la matière féculente en sucre, en s'emparant des acides en excès, lesquels favorisent celle
tran formation, ct de diminuer, en m~e
temps,
la sécrét ion exagérée cl u sucre hépalifl ue.
M. Bernard Il également 116montré que Donseu 1 ment ln cl igl'stion inOue sur la prod lIetion Ùu
sucre dans l'organisme, mais encore que le sang
des tlllÎmoux, soumi' ù J'action du bicarbonate d
soude recueilli longt mps après les repas, fournit
ben LICOU p moi Il de ma tière sucrée.
M. Minhle cite quelques e\ernpl s de guéri ons
l'l'l1\nrqllohlrs de diuhèle, opérées cn très-peu de
jours ou l'influence d'une forte aicalislllion, à
l'oide tlu hi nrbonnl rie soude, <le ln mllgné 'ie
culcillée l ùe l' 'au de Vichy. e'c t ù'npl'ès ('cs
dOIlt'~(s
que h(\lIuCOUP do mnllllles nujoul'c1'hni
110 rcudont Il Vichy pour
rair Il Il r tic ' r.Oll •
�-
507 -
L'efficacité du traitement doit être attribuée ici
premièrement ù l'influence des caux SUI" la digestion, l'estomac ct le foie; secondement il leur action sur la nature chimique ùu sang et Sur l'acte
respiratoire, car on a remarqué que le sucre nOI"ma 1paraît da ns les urines, aussi tôt que J' alcnlini té
du sang ùiminue ou que la respiration est incomplète.
11 résulte en outre des expériences faites par
M. Frémy, qu'cn faisant varier les aliments acides
ou alcalills, on peut déterminer à volonté la préS nce ou l'absence du sucre dLlOS les sécrétions,
cc qui viellt corroborer les opinions émises sur
l'utilité des o/calis dans le diobète. Quant aux
moyens externes, il faudra agir sur la peau pour
rétablir la trllrlspiration, faire usage de bains uvee
le bicarbonate de souùe, pratiquer des [rictions
toniques ct stimulnntrs, porter de la f1nnelle,
faire usarTe de sudorifiques, respirer un air vif et
(lUI', faire journellement de J'exercic
par la
marche ct la gymnastique, afin d'activer la circulnLion, la respiration ct la sueur, ct surveiller
°lll'tout les mnluises du côté du foie, qui trèssouyent signalent)e début du diabète.
Dès que le sucre commence à diminuer, les
nllllllde 110 tardent pas Il s'apercevoir de cc chnn.
grmrllt pOl' 10 l'rtour gén(ll'al ùes forces phy iqu(': i 1 ur altération "oplli , 10 urine sont
�-
r
308-
moins abondantes; l'urée, l'acide urique et l'oxalate de chaux reparaissent, ce qui est un des
signes positifs d'une guérison prochaine; puis
la moiteur ou la transpiration de la peau ne
tarde pas à revenir. Il ne faudra pas perdre de
vue cependant que cette affection est du genre de
celles qui reparaissent facilement; c'est pourquoi
le traitement alcalin et le régime devront être
continués longtcmp~,
voire même après que tous
les signes de la maladie auront disparu. Il faudra, par conséquent, que les malades reviennent
plusieurs années de suite à Vichy, attendu que
les eaux, par la nature et la richesse de leur
composition, sont encore aujourd'hui le meilleur
de tous les traitements que l'on connaisse dans
celte cruelle affection, plus facile à guérir dès le
début que plus tard.
Le ré ultat du traitement des malades atteiuts
de diabète me permet de conclure que ceux qui
c présentent à Vichy n'ayant qu'une quantité
modérée de ucre, une trentaine de gramme par
exemple par litre d'urine, voieut ver le milieu,
ou à la fin de la cure, cc liquide débarras é compIétement de la matière sucré . Mai si cette proportion est plus forte, cl lu maladie ancienne, la
di parition du glycose d vienl d lor beaucoup
plu diffi ile li obtenir. Le épreuves analytiques
deslÎnécsù faire connaHre la itualion des malade
�-
309
~
pendant la cure ont été faites, non pas avec la
potasse ou avec l'eau de chaux, qui ne font qu'indiquer approximativement la présence du sucre,
mais bien à l'~ide
de la liqueur titrée de Fehling,
qui permet de déterminer, aussi bien qu'avec le
polarimètre, le poids exact de matière sucrée
contenue dans l'urine.
Nos observations à cet égard constatent que
sur un chilTre, par exemple, de 100 malades traités par les eaux de Vichy, 50 voient leur sucre
disparaître compléLement, 16 en obtiennent une
diminution plus ou moins notable, et 34 restent. comme avant la cure, ayant reçu cependant
une amélioration sensible dans J'ensemble des
fonctions digestives et une force plus grande dans
le système musculaire.
AlbuJIlhnll'lc.
On appelle albuminurie ln présence de l'albumine au in d l'urine, provenant d'une écl'élion anormnle des reins, qui laisse passer ln
partie albumineuse du sang, cc qui n'a pas lieu
dans l'état normal.
i l'origine de cette maladie, qui parait dép ndre de divers phénomène physiologiques de
�-310
l'économie, est encore le sujet de nombreuses
recherches, il n'en est pos de même de son
diagnostic, dont les signes caractéristiques se
traduisent par l'appauvrissement de l'albumine
du sang ct la présence d'une certaine quantité
de celte substance dans les urines. avec ou sans
globules sanguins. Lorsque ces derniers signes
existent, elle porte plus particulièrement alors le
nom de mlliadie ùe Bright, ou de néphrite albumineuse. Dans tous les cus, celle u(fectioll est
générnlemen t suivie d' hyd ropigic des extrém ités
inférieures, et plus tard d'h)dropisic générnle.
Le sang, dans cette maladie, ne renferme pas
d'urée.
Causes. - Plusieurs cu uses ont été signulée
comme étant ùe lluture ù produire celle alTectioll,
(lui peut tenir à un élat maladif permanent ou
seulement passager. Les UliS onL pensé qu'clic
pouvait dépendre d'uil obstacle au cours du sang,
d'uil nnéYJ'isme ùu croUI' ct des gros vais caux,
de mauvaises digestion ' ou d'une mulndie ùe la
morlle; on l'a siullttlée comlne pou\'ant ôlre
consécutivo ù la diarrhée, il l'hépalite pt HU dinIINt'. Les aulres ont cru pouvoir l'ullrillllcr Ù un
(Iélnut d'oxygénlllion pulmonaire, t', une respiralioo gt'née cl incomplell', comme ùuns le ('ulnrrlIC
pulllwrwire, l'uslhmc ou les usphpics lelllrs,
dans ln pllthisil' clic croUPi 0\1 Lieu à l'c 'position
�-
511 -
au froid et ù l'humidité, à la suppression subite
ou permanente de la transpiration. On a cru aussi
qu'ello était consécutive aux maladies de nature à
entraver les ronctions de la peau, à quelques mola<lies fébriles qui, par un mode inconnu, reu\ent
déterminer des congestions rénales, telles que la
fièvre typhoïuo, les fièvres intermittentes, la
eystite canLhariùienne, la scarlatine, la rougeole
cL le choléra, malaùies dans lesquelles divors
auteurs ont constaté la présence de l'albumino
dans les uri nes, uinsi que chez les en.1jmts lymphatiques ou débilités par suito do maladies diverses.
MM. Douchut et Eml'is l'ont observée dans les
deux ticrs des malades atteints de maludies
couenneuses, le croup et la diphthérito. Ce phénomèno coïncide avec la gravité de ln maladie;
sa diminution, au contraire, annonce une guériSon prochaille.
On a dit aus i quo l'JHlbitude des liqueurs
rorte , un mauvais régime, l'abus des suigllées,
la cirrho e du foie, ln eh 101'0se ct la grosses 'e
pouvaient déterminer l'albuminurie. D'autres illtel'pl"·tuLions physiologique ont été données, pal'
M. Mialde en pallieulicr, pour ex pliquer cc détoul'Orment ùe l'albumine du ung. Cc chimiste
n pensé CJue l'nibullline des aliment cessait de se
tran ronD r en fibrine dans le foie, ct privait lu
nutrition du mnlad ' de cet élément plastique.
�-
512-
Toutes ces causes passagères ou permanentes
prédisposent à la néphrite albumineuse, maladie
que 1\1. Rayer a particulièrement étudiée avec le
plus grand soin en France, et qu'il attribue à
l'inflammation directe, aiguë ou chronique, et
souvent à la désorganisation du tissu des reins, à
une congestion simple de cet organe, sans maladie de Bright. L'irritation produite par les cantharides peut également la déterminer. Le docteur
Osborne fait remarquer, à ce sujet, que ce ne sont
pas seulement les rei ns qui produisent une sécrétion albumineuse, mais aussi toutes les autres
surfaces ou tissus organiques, lorsqu' ils sont enflammés.
De toutes ces opinions, il résulte qu'on reconnaît aujourd'hui pour cause à cette maladie,
omme fait matériel, la présence de l'albumine
dans les urines, avec diminution de la matière
Gbl'ineuse ou plastique du sang, ce qui donne lieu
aux h)'dropisies ou cachex ies séreuses, ù la diminution des forces et au trouble général des fonctiolls organique dont es malades sont allei()ts.
Traitement. - Le théories diver cs sur la
'au e de l'olbuminurie exp liquent aujourd'hui la
difl'él'cn de uccès obt nu par les divers moyens
Jo guéri 011 qui ont été adoptés. Quoi qu'il ell
soit, le traitement dans cclle afl'ection doit avoir
pour but Je l'établir dons l'économie l'albumine
�-
515-
désorganisée, en dirigeant la médication suivant
les causes déterminantes, indiquées plus haut.
C'est ainsi qu'on a préconisé. comme méthode
générale de traitement, les aliments azotés, gras
et fortifiants, les médicaments diurétiques, les
saignées générales ou locales, les bains de vapeur
et les alcalis. Les médecins qui ont conseillé ce
dernier traitement ont pensé que si la soude venait à manquer, il en résulterait bientôt une
coagulation albumineuse dans les vaisseaux capillaires, avec obstacle à la circulation; ils ont
voulu aussi favoriser la dissolution et J'écoulement
de l'albumine dont les reins sont particulièrement
pénétrés dans celte maladie. En recommandant
particulièrement les eaux de Vichy, on 11 eu pour
but églliementde rendre la digestion plus parfaite,
et de donner au foie plus de l'acilité dans la
transformation de l'ulbumine alimentaire en fibrine.
Il faudra en outre stimuler la peau pnr les
bains alcalins ct la membrane muqueuse digestiv
par l'eau de Vichy en boi son, et seconder leur
acti n par J'usage de quelques tonique, tels que
vins géllél' ux, al imen ts forti (jan ts, préparations
amères et ferrugineuses, de mnnière ù relever les
l'oree digestives eL à ramener les humeurs de J'économie Il l'état /lormn!. ous cc double l'apport,
le /lUX de Vichy conviennent parfaitemellt. "
1R
�-
314-
faudra en même temps que les malades aienl soin
de se couvrir le corps de flanelle, afin d'entretenir
la circulation et de fortifier la transpiration cutanée. Nos observations d'albuminurie sont trop
peu nombreuses pour nous permettre d'en tirer
des conclusions exactes.
MOlle ll'administration des eaux.
Les caux minérales de Vichy sont administrées
sous uiverses form es: en boisson, bains, douches
etlavemenls, pures ou mélangées, selon l'indication du médecin lraitallt.
L'efficacité des enux, indôpenuamment des
mnlériaux actifs qu'elles renferJn 'lit, dérenel en
grunde partie de leur mode d','pplication ct de!1
formes pins ou moins variées sous lesquell cs on
les présente aux malades; le tempérament, Je
genre de maladies, l'étut du malade, ou l'orgu ne
nO'cclé, 'onl autant de circonstnTlccs qui font vatemps
riel' 1 sr', ultats ct démontrent en m~e
qu'il fondra pr6fér r, chez certaines personnes,
l' ou 'Il bois on, t ,liez d'autres les bains ou les
ùouches.
L's doses d'cau à udmini trcr ù choque molaue
ont dc la plu gronde importunc ; 'lIe exigcJlt
�-
315 -
une attention toute spéciale de la part du médecin traitant, soit au commellcement, soit pen ...
dant la cure . Les quantités doivent varier comme
elfes varient il l'égard des autres médicaments;
c'est pourquoi il faudra examiner avec soin l'état
de J'estomac et de l'appareil digestif; car il arrive souvent que ces organes ne peuvent supporter la plus petite quantité d'cau sans la vomir, ou sans déterminer des coliques ct de I:.l
diarrhée. On conçoit alors que les bains seront
très-uliles, ct permettront au malade d'attcndre
un moment plus fayorable pour compléter la cure.
D'autres, au contraire, ne doivent prendre les
caux qu'en boisson. Dans cette classe se trouvent
ceux qui sont disposés aux congestions pulmonaires 011 cérébrales, ainsi qu'aux mnladies du
crour, ceux également qui sont atteints d'hydropisie du ventre ou des jambes, les femmes enceintes, une certaine classe de goutteux, ceux,
par exemple, qui présentent il leur arrivée une
sellsibilité trop grande des articulations, avec
mellilce d'inflammation; il fHUl, dans ces CliS,
redouter l'eU'et de bnills, il cause de leur action
sur la peau, car ils pourraient augmenter ou
réveiller la fluxion goutteuse.
Toute crs inùications sommaires démontrellt
suflis/ll1lrnclIl cOOlbiell est utilr ct cl \Iicatc la
cOlllluissu/lcC l'l'utique du mode d'administrer los
�-
516-
eaux de Vichy, ainsi que nous allons le voir d'ailleurs en commençant par les bains.
BAINS.
Les malades ne pouvaient anciennement prendre
des bui ns à l'établissement thermal que sur la
prescription spéciale des médecins inspecteurs:
ce privi!ége a été aboli depuis 1843, par un
arrêté ministériel, qui concède ce droit à tous les
médecins résidant à Vichy ou à Cusset. A cette
époque reculée dont nous venons de parler, on ne
commençait les bains qu'après avoir pris, pendant
plusieurs jours de suite, l'eau minérale en boisson. Aujourd'hui, les malades sont trop pressés de
faire marcher ces deux moyens ensemble. Quoi
qu'il Cil soit, je dirai que J'eau de Vichy, sous
forme de bain , possède de très-grands avanlages: 10 c lui d' xciter la peau, de déterminer
une sueur abondante suivie de chaleur avec picot m nts, ct d'augmenter J'é ou!ement des urines;
quelquefois, rarem nt, il est vrai, il survient ulle
éruption de petit bouton de nature exanthémateuse, dé ignés sous le n m de psydracia lhormalis; 2° celui d'introduir dllns J'économie, avec
aulant de rapidité que par J'e Lomac, le principe alins, cule parties fi l'cau qui parais ent
�-
317 .-
être absorbées par la peau. Ces principes salins
doivent être considérés comme passant au travers
d'un filtre laissant, dans les mailles du corps, les
traces de leur présence, pour être expulsés ensuite par les diverses voies d'excrétion, après
avoir purifié les parties touchées.
Ces bains peuvent aussi déterminer de l'insomnie, de J'agitation ou de la céphalalgie, et
quelquefois un mouvement fébrile, ou réveiller
d'anciennes inflammations cutanées. Ils sont sur·
tout favorables aux personnes dont l'appllreil
digestif est trop irrité ou irritable; dans les
maladies des voies urinaires, des organes du
ventre, dans les névroses hyposlhéniques, les
douleurs musculaires ou articulaires, ainsi que
dans toutes les irritation ou inflammations viscérales, où l'eau, prise à l'intérieur, ne pourrait
qu'augmenter le mal au lieu de le détruire.
e'e t au médecin à apprécier l'opportunité de
toutes ces indications: il devra déterminer la
durée t la température du bain; ceci est un point
importunt à cOllsid "rer, purce qu'un bain pris
trop froid ou trop chaud fait varier singulièrement l'effet qu'il Joit produire. Sans entrer ici
dan toutes les considérations qui e rattachent il
la température des bains, ce qui m'entrainerait
trop loin, je ùir/li culcment, comme un fait d'ob.
ervation, s'applitluantà toU') l' bai/J (' Tl g(' nél'nl,
18.
�-
318 -
que le bain tiède, dont le degré de cha leur est dc
32 à 35 degrés centigrades, agit plus ava ntageusementque ceux qui sont plus chauds ou plus froids.
attendu qu'à cette température il est toujours sui,i
d'un sentiment de bien-être avec chaleur ngrcabIe, qu'il relâche et déprime doucemeul les lissus, en favorisant l'absorption et les sécrétions. Le
bain, en général, de vapeur ou autre, trop chaud,
c'est-à-dire qui dépasse la température ordinaire
de l'intérieur du corps, qui est de 36 à 37 degrés
centigrades, produit une excitation pléthoriquo
vers la pcau, diminue l'nbsorplion et peut déterminer une congestion pulmonaire ou cérébrale,
accompagnée d'accélération de la circulation, de
sueurs abondantes ct de lassitude générale.
Les bains froids de 20 il 25 degrés centigrades
sont toniques, il condition qu'on y reste peu de
temps, de quinze il vingt minutes, sans quoi ils
sont débilitants, cl refoulent v rs les poumons et
le cerveau le sung porté il la périphérie du torr ;
il ont les mêmes inconvônients que les bains trop
hauds, mai c'esl Cil agi ' nlll Il /l'un :en: conlr/lire. Les haill ' altel'llalivcmellt froids('l ch/lUu',
'ommc le ,jondlcs écos. oise', OIlt ulle action p 1'lUl'hatri('c.
IH'glc g(~nérile,
le hains doivent tH\'!' chauds
rom h·s ''('l'SOIIllP!! fn ihlcH, el lem pétA pOUl' Ir.~
ujl'l rOl'~;
(111111\ l il Iii d un'·t'. elle doi t Nrl! n'" 16 •
�-
319-
d'après le tempérament du malade et son état de
faiblesse. Elle varie aussi selon les habitudes et
l'expérience des localités; à Vichy, elle est de une
heure pour les bains de baignoire, et de deux ou
trois heures pour les bains de piscine, Ceux-ci, par
leur durée, paraissent très-favorables aux malade s
atteints d'engorgements des viscères abdominaux,
Après ce laps de temps, on a remarqué que ln
lJeau cessait d'absorber, et qu'il n'y avait aucull
avantage, sous ce rapport, à les prolonger au
delà.
Le médecin doit également déterminer la quantité d'eau minérale à mettre dalls les bains; elle
doit varier suivant la constitution, la force du sujet, la lIaturr. de ln maladie, et celle de la pellu du
malade, Ceci cst il considérer pOUl' les femmes, à
cau 'c de l'excitation plus fucile cl plus sensible
chcr. elle , pal' suite <.10 la délicatesse du système
cutané; c'e t pourquoi la transpimtion ch z elles
est plu facile, et ln sécrétion urinaire moins
ahon<.lante qllo chez les hommes,
Ces bains sont très-ntiles aussi, comme 1I0US
l 'en'ons pilis loin, dans certaines alJ'ectioll, de
ln pf'au, at'compngnécs de prurit ou de démang(~nisol
salis inllamrnntion cutanée, C'l'sl cn dissolvant, par SOli nleali, l'épidcrme ou membl'l\IlC
milice, l:cai l el~f',
espèce <.le vCl'llis qui rpl'ou\'I'l'
III peuu, (jlH! FOIt absorption ost plus faeil(!, still
�-
320-
quoi l'eau passerait difficilement dans l'intérieur
du corps, et, en rendant la transpiration plus facile, elle favorise la résolution des maladies. Il
convient de suspendre les bains pendant l'écoulement périodique. Cette fonction a trop d'influence sur la santé et son dérangement est trop
facile pourqu'oll doive s'y exposer légèrement.
Il est utile que le malade, en sortant du bain,
soit essuyé promptement avec du linge chaud,
pour que la peau ne reste pas ex posée à J'action
réfrigérante de la vaporisation qui s'écbappe du
corps; ce soin est plus particulièrement recommalldé aux personnes affectées de la goulle ou de
douleurs rhumatismales.
D'aulres recommandations hygiéniques, concernant les bains en général, devraiellt être indiquées ici. Nous le ferous brièvement, pour satisfaire au désir manifesté pur quelques malades,
sun cependant dépasser les bornes de cet ouvrage. Ain i il faudra Mre ù jeun ou avoir soin
de ne se meUre dans un bain l mpéré qu'aprcs un
temp uffisilnt pour que la digestion soit entièrement t rminée.
i le buin, au contraire, est froid, il ne faudra
pas sc trouver lout à fuil à j un, afin d' lre en
"lat de réo ir contre l'impr ion d' une bas e
l('mpérutur ; apr\s un court séjour dan un hain,
il n'y u aucun iuconvénient à Jll'Clidro quelques
�-
321 -
aliments légers, un bouillon, un potage ou une
tasse de chocolat. Cette alimentation est même
utile dans les bains de piscine, quand ils doivent
être prolongés, afin d'éviter la débilité qui est le
résultat ordinaire de ces sortes de bains.
On peut également, sans aucun danger, manger immédiatement après un bain, à moins qu'il
y ait utilité pour le malade à provoquer une transpiration douce et abondante, ce à quoi on parvient facilement en prenant une heure de repos
dans un lit convenablement chauffé.
Les bains de vapeur comportent, comme les
bains froids, une alimentation légère, un quart
d'heure ou une demi-heure avant de les prendre,
afin de réagir également contre leur aclion éminemment débilitante qui, parfois, va jusqu'à la
syncope.
L'augmentation du poids du corps d'une per'onne, qui a fait un séjour plus ou moins prolongé
dans un bain, a élé l'objet des recherches d'un
grand n mbre de médecins. Ces recherches n'onL
fourni, jusqu'à présent, aucun ré ultut positif;
car clles ont loutes différentes, ct cela devait
être, si nous e aminons les difficultés qu'on renContre dans cetle appréciation, lesquelles d pendent d'une foule de couses, qui varient suivant
les individus, et empêchent la réalisation de celte
question: telIcs que l'état des capillaires de la
�-
322 -
penu, la nature de l'épiderme, l'état maladif de
la personne, la plénitude ou la vacuité de l'estomac ou des vaisseaux sanguins, ainsi que les
pertes éprouvées par l'exhalation pulmonaire et
cutanée, durant les diverses heures de lajournée,
sous l'influence d'une atmosphère qui varie dans
sa nature cL par sa densité. De là, on le conçoit,
des difficultés sans nombre, que l'on rencontre
dans l'appréciation exacte de cette question. II est
démontré, toutefois, que notre corps perd, dan
l'air libre, de 24 à 30 grammes de son poids par
heure; ct mes expériences à ce sujet me permeltent d'énoncer, en tenant compte de celte
diminution naturelle du poids du corps, que quelque individus augmentent de 30 à 60 grammes,
après UII bain d'une ou de deux heures, et que
d'autres l'estent dans les mOrnes conditions;
c'est-à-dire qu'il pcrdcnt, par l'exlJIIlalion pulmonaire, co tlU'il gagnent pOl' l'absorption culanée. Quelq ues médcci ns, cepcndant, on t prélend u
que 1 poit!' du corps diminuait, cc qui ne m'n
pas été démolliré.
L s en uses <lui fuvorisent J'absorption de Iii
penu, t'lui Pcuv()utaugmcnlel' 10 poid du eorps
après UII boin, !iont : une nourriture peu abondanto, J'e 'Lomue vide ou peu charoé d'aliments,
les Jlurgation., 108 saignée., les l'J'jetions e\ '1'('r~
Sur ln pf~lI
Pl Il' mu 'agn, jlClldflllL /'lIn-
�3~5-
mersion dans le bain, pris il une douce température.
Quant aux autres indications que nous aurions
encore Il donner, les malades les trouveront dans
chaque localité balnéaire, d'après la nature des
eaux et le genre de maladie qu'on a l'habitude d'y
traiter.
,
DAI S DE VAPEUII.
D'après le récit de Chomel, il existait anciennement des bains de vapeur ou étuves humides à
Vichy. Voici, à ce qu'il paraît, comment ces bains
étaient disposés: on metlait les personnes malades duns un vaisseau de pierre taillé en forme
de cuve, clans le fond cluquell'eau minérale coulaiL entre deux p/ouches; la première était à
jour, pour lais cr pas cr la vapeur, cn sorte que
les personne n'étaient mouillées CJue par les
gouttes de sueur qui tombaientnbondnmment de
leur corps. On mellait ensuite sur la cuve un ùrap
ou une couverLure, la ttHe seule du malade paraisSant ou dehors, cl, de telllps Cil temp , Oll lui
C~
uyait le visilge.
La transpirotion provoquée pOl' les bains est un
puissant moyen de secours clans qllelquc maladies; les sueurs ngis 'ent en outre comme le
IIrincR: Ile nou' enl\vcllt 1 s produits les plus
�-
324-
animalisés de notre corps et diminuent par conséquent l'embonpoint.
Le bain de vapeur, à la température ordinaire
des sources, ou chauffé dans une chaudière, ne
pourrait avoir qu'une action stimulante sur la
peau, suffisante dans quelques cas, mois souvent
incomplète, attendu que, d'après mes expériences,
les vapeurs d'eau minérale dans cette condition
ne renrerment que de l'acide carbollique et de la
vapeur d'eau; ce qui a lieu également pour toutes
les sources minérales, dont les principes le plus
importants ne sont pas volatils. Ainsi obtenue,
l'eau de Vichy ne peut avoir évidemment la valeur d'une médication alcaline, telle qu'on doit
l'exiger dans cette localité thermale; cor je ne suis
pnrvenu Il obtenir les sels fixes des eaux qu'en la
projetant en pluie sur une plaque de fonte fortement chauffée; c'est olors seulement que j'ai pu
COllstater la pré en cc de la soude dans la vapeur et
l'uir environnant.
C'est d'ar~s
un système ù'évaporation s mblllble ou d pulv"ri ation, tel que le doct ur
alles-Girons 1'11 rail élnblir aux sourc s de Pi rrefonds, qu'on d vl'Ilil in tallel' Ù Vichy des bnins
d vnp'ur ou hi n des alles d'inlwlotion. Ce
nouveau moùe eJ'odministrcr 1 aux croit trèsutil t trouv l'ait do nombreux GaS d'oppliclltion
('h '1. 1eR goutteux, 1 S rhumntignnl , 1 s diab6-
�-
325-
tiques et les albuminuriques. Il serait, par conséquent, à désirer, dans l'intérêt de tous les malades, qu'un moyen aussi puissant de guérison mt
établi à Vichy. Nous soumettons cet avis à l'activité intelligente et éclairée de 1\11\1. les membres
de la Compagnie concessionnaire.
DouenES.
Les douches, que l\l me de Sévigné, étant à Vi.
chy en 1676, appelait « une répétition du purgatoire, » consistent à diriger sur une partie du
corps, avec plus ou moins de violence, le jet
d'une colonne d'cau minérale, d'un volume déterminé. La direction qu'on donne à ce jet lui a fait
prendre les noms de douche ascendante, laldrale
ou descendante. La forme du jet varie suivant
l'indication de la maladie; il en est de même Je
sa durée et de sa hauteur. Quant à sn force, on la
l'''gle suivant l'ouverture du robinet. Lu durée
d'une douche est orJinnirement de Jix ù vingt
ru i n utes.
n peut les diviser érralement en douches
ré ttlsives, quand on les applique sur les parties
éloirrnées du mnl, t ddn'vatt"ves, 101' qu'on les
Ilil'igc sur l'orgune malade. On emploi' Ics prcrni"l'cs toutcs les fois que la partie aITcctéc cst
trop irrité, trop cnsiblc ou enflammée, dans le
JO
�-
326-
but de faire cesser l'état maladif, en développant
ailleurs une irritation en quelque sorte supplémentaire sur un organe qui n'est nullement
affecté, ou qui a cessé subitement de l'être à
J'in tant où la maladie qu'on veut guérir s'est
développée dans un organe plus ou mojns éloigné.
On emploie également les douches dérivatives
pour allaquer des organes dont les parties sont
froides, empâtées ct sans douleur, aGn d'y rappeler la chaleur, de réveiller le fonctions ùe la
peau, de dégorger ou de rétablir le jeu des iscères qui fonctionnent mal.
Indépendamment de J'action locale, stimulante, nerveuse, analogue au ma sarre, ce moyen,
je dois le dire, n'est efficace qu'autant qu'on emploie concurremment les haills el l'eau en boisson. Ce motle de trailement trouve son utilité
dan les engorgement du foie et de la r. te; dans
les maladies de articulation, par uite de douleur "ouLleu es, rhumalismale , mn culaires ou
ciatillue. r, comme toute douche ébranle l,
sY't me nerv UX, on aura oin, pOUl' colmer l'effet général ct local d Iii partie douchée, do sc
pIncer immédinlement apr dun un bain mitigé,
pendnllt unI' d mi-heure au moins.
Les douches, pOUl' Nl'e utile, doivent ôtrr
appliquée. il\eC la plu grande précaution. n
évil ra pllr con.éqllcnt fille 1 j t du liquid ri'
�-
527
~
frappe avec trop de violence les organes en souffrance, pour ne pas augmenter l'inflammation, ou
réveiller d'anciennes douleurs, en commençant
par la circonférence du point affecté. Il suffira
que la percussion fasse rougir vivement la peau,
pOUl' que J'effet désiré soit produit, sans aller
toutefois jusqu'à la vésication, cc qui pourrait
orriver par la seule force du calorique de l'eau.
S'il est utile que le liquide pénètre dans le corps,
on administrera nlors les douches tièdes nvcc
douceur et sous forme d'arrosoir. Les douches
peuvent être appliquées uno ou deux fois par jour,
pendant dix ou quinze jours de suite; on peut
les cosser et les reprendre avec le même avnntoge, après plusieurs jours de repos.
Ce mode de traitement convient également
('onLre les engorgements et le relâchement des
ligaments de la matrice, sous la forme d'irrigations ù jet continu ou intermittent. Les malades
prennent ces irrigations pendant qu'elles sont
couchées dans le bain. Ce moyen sera très- favorable au si dans les cas de suppression des règles
ou de téril i lé.
Quant ù la douche ascendante, elle n'est utile
qu lorsqu'il y a constipation, pnressc ou atonie
d 'B int. tins ans irritation locale; il en sern de
même toules les fois qu'on '.'oudra l'établir le flux
hémolThoïd al.
�-
328-
LAVEMENTS.
L'eau minérale prise en lavements et consenée
dans le corps constitue un véritable bain interne;
elle est aux intestins ce que l'eau en boisson est
à l'estomac, ayant non-seulement alors une action
locale, mais une action générale, par suite de son
absorption, laquelle est très-active en ce point, à
cause de la présence d'un grand nombre de vaisseaux absorba nts.
Celte manière inusitée d'administrer l'enu de
Vichy m'a procuré des résultats remarquables de
guérison; elle m'a permis, en outre, de pouvoir
diminuer et m~e
de remplacer celle qui aurait
dû êLre prise par J'e 'tomuc, toutes les fois que
l'irritabilité de cet organe meltait le malade don
l'impossibilité de profit r du bénéfice de la sa ison.
La température naturelle de sources renù d'ailleurs cc mode d'administration très-facile, puisqu'oll p ut l'employer suns avoir besoin de soumeLlre l'au ù l'action préalable de III chaleur
llrtiri ·ielle.
Les ircon ·tnnces dan lesquelles Ics eaux ainsi
cmplo ées ont élé le plu utiles sont: les constipaLions opin ililres avoc pnl' s'e des in te Li n" 1'8
IIg rgem nl llu ~ i , de ovai .. !l cl tic ln motrice.
�-
329 -
Je rapporterai ici une guérison remarquable de
ce genre obtenue chez une dame anglaise qui,
après plusieurs couches laborieuses, avait vu se
développer lentement un engorgement considérable de l'ovaire du côté droit. Cette dame, après
avoir fait usage pendant un mois des eaux en
bains et en boisson, ne voyant aucune amélioration dans son état, allait quitter Vichy, lorsqu'clle
vint me consulter. Je lui conseillai de faire usage
de trois lavements par jour d'eau de la GralldeGrille, en lui recommandant de les garder le plus
longtemps possible. Après un mois de traitement,
et à la grande satisfaction de la malade, le volume
de la tumeur avait considérablement diminué;
elle pouvait, à cette époque, se baisser sans dimcullé et faire de longues courses, ce qui auparavant lui était impossible. Il faut dire aussi que
celle pel' onlle n'avait pas cessé totalement l'usage
des bllins; elle y mettait seulement un intervalle
de trois ou quatre jours, par suite de la faiblesse
musculaire qu'elle disait ressentir toutes les fois
qu'elle en prenait. L'eau en boisson avait été
abandonnée à la fin du premier lraitcmcut, son
estomac ne pouvant plus la supporter. Celle dame
quitta Vichy, heureuse enfin du succès qu'ellc
avait obtenu.
Un autre malade de l'hôpital a été guéri de la
mÔme münière d'une tumeur qui s'était dévelop-
�-
330-
pée dans l'épaisseur du c610n ascendant; plusieur
autres, atteints de coliques chroniques, ont obtenu, par ce moyen, des résultats tout aussi atisfaisanls. Il en a été de même à l'égard de
engorgements du foie, organe qui se prêle parfaitement à ce mode d'administration, attendu
que la veiI1e porte prend naissance dans les intestins, pour se rendre spécialement ~u foie, où
elle dépose les produits qu'elle a puisés par es
racine sur toute l'étendue du tube digestif.
lJOISSONS.
Après avoir passé en revue les divers moyens
d'administrer le' eaux, 1I0US Jevons parlet' de celui qui con i 'le à les faire pt'ehdte cn bois on.
J'in isterai longuement ur ce poiut, parce que
c'e t Cil partie la manièrc lu plus avuntageuse
d'Cil fuire u oge. 1\1oi auparavant disohs un mol
Ur la difficulté que l'on rencontrc à trouver la
ource ljui 'ullvienL à l'a tomac du malade, ce
qui exig' parfoi ljueJqu s UHonlicm 'Ills. Bien
qu' l'Illllllyse chimiquc n'lndiquc entre Il auCUne dilfcr 'nco d compo 'ilion, pour nill i diro,
jln'clI t pa moin vrai fju Jeur mUlli ' re ù'êtr
Il' t PO!! ('gnl pour tout
1 per onll H, cc <lUI
prouv qu 1·· iJiv r 'our' doiv lit NI' C n-
�-
331 -
sidérées comme très-analogues, mais non comme
identiques. C'est ainsi, par exemple, que de deux
individus placés dans les mêmes conditions maladives, J'un se trouvera bien d'une source, tandis
que J'autre ne pourra pas lu supporter. Ce résultat, qui se rencontre Dssez fréquemment, n'a
pu jusqu'à présent trouver une explication satisfaisante. Voici, à cet égard, "'opinion du baron
Lucas: « Les sept sources de yichy, dit ce méI( decin, présentent dans leur emploi médical des
« différences bien plus importDntes qu'on ne
« pourrait le croire d'après l'analyse chimique;
« et bien qu'il soit difficile d'Dpprécier à priori
« la raison de cette diLl'érence, des observations
« lIombreuses, renouvelées dépuis vingt-tl'ois ans,
« ne me laissent aucun doule à cet égard. Dans
c( cet étDt d'incertitude, il fDut interroger la sus« ceptibillté des orgDncs, III mobilité nerveuse
« des mnlade ; il faut tAtonner pendant tout Je
« cour du traitement. Cette mOrne circonspection
« e t néces aire surtout, suivant les challgements
« de J'atmosphère : lu température, le degré
(( d'humidité, l'état électrique de J'air, sont uu« tant do causes influentes qu'il n'est jamais
« JI rmis de négliger. »
Le second point il considérer, après avoir reConnu la ource qui convient au\ disposition de
\' tomllc de mulade, c'esL de lrou\'er les quan-
�-
332-
tités nécessaires à la cure individuelle. Cette importante question, qui n'avait nullement éveillé
jusqu'à présent l'attention des médecins de Vichy,
consiste à placer les malades dans des conditions
régulières d'alcalinité. La seule indication que
recevaient les buveurs, avant mon arrivée, était
de se rendre ù telle ou telle source, et d' Y puiser
trois ou quatre verres d'eau, soir et matin, et
souvent plus; car les malades sont toujours disposés à dépasser la dose prescrite par le médecin,
tant ils sont désireux, ct on le conçoit, de sc
débarrasser au plus vi te de Jeurs infirmités et
d'abréger le plus possible la durée du séjour; de
telle sorte que s'ils arrivaient à la dose d'eau
convenable, ils le devaient bien plus à un heureux
hasard qu'à une direction raisonn6e de leur part.
Cette marche peu régul ière avait deux inconvénients également funestes, qui étaient de prendre
trop ou trop peu; ce qui ne saurait orriv l'après
l'examen chimique que j'ui le premier mi en
usage d'une manière méthodique, avec le plus
grand avantage et sans aucun de inconvénient
attachés à la m6thod habituelle dite à. discrétion,
ou hi n uivant la tolérance de l'e tomae des
malades.
Celle méthode, que j'emploie jouro /lement,
consi te il ollstat r tou les matins dous les humeur acid à l'état normal, dOllS l'urine en par-
�l'
-
333-
ticulier, à l'aide des papiers réactifs de curcuma
ou de tournesol, ce dernier rougi par Un acide
faible, la quantité d'eau minérale nécessaire à
chaque individu pour modifier son état humoral
et l'élever au degré d'alcalinité convenable, afin
de pouvoir, par ce moyen bien simple, diminuer
ou augmenter la quantité d'eau minérale, suivant
l'importance de la maladie ou l'état du malade.
L'alcalinité n'est ici qu'un moyen précieux que la
chimie nous oIJre pour mesurer, si je puis m'exprimer ainsi, la quantité d'eau minérale qui conviont à chaque constitution; un thermomètre
desti né à faire connaître l'état de nos humeurs
pendant la cure; une boussole, enOn, qui doit
servir de guide aux malades ainsi qu'aux médecins, ct non point seulement pour constater la
pré 'ence d'un agent thérapeutique sur lequel doit
repo cr toute la puissance des sources de Vichy;
ar, nous devons le reconnaître, les autres é16m nts de l'eau sont, sans aucun doute, tout aussi
util e ù lu guérison que le bicarbonate de soude,
dOllt on ne peut incontcstablom nt les séparer
sa n détruire à J'instant la solidarité d'action du
médicurn nt, dont l'ensemble constitue le traitement par l 's caux de Vichy.
Je dilïli ù 'eux qui, à 'et égard, e font un
métier cl critiquer à Vichy le idées de autres,
s'imuginant par ù [aire UI s ùoule élalag d'un
10.
�-
554-
grand avoir, qu'en toute chose, il ne faut ni aller
au delà, ni rester en deçà du but; inconvénients
graves, dont le procédé que j'ai indiqué peut, à
lui seul, metlre à l'abri les personnes qui désirent
faire une cure sérieuse et convenable.
Celte mahière régulière de doser les eaux de
Vichy, comme il est d'usage de doser tout médicament, suivant la nature de la maladie, a été
appliquée, Don-seulement aux malaùes de l'hôpital militaire, mai encore aux personnes étrangères il cet établissement. J'ai été conduit, par ce
procédé, à m'assurer que les anciens méùecins
approchaient bien plus de la vérité que ceux
d'aujourd'hui, relativement aux proportions d'eau
nécessaires /lU traitement de chaque malado. Les
anciens intendants ou méùecins des eaux étaient,
avec rui on, très-réservés dans les doses qu'il
faisaient prendre en bois on; car Fouet recommande très-expressément de ne les boire qu'à
petites dosc ct de n'augm nler que par huit
onces. D'autre part, il nous dit que si on veut lc
prendre avec fruit, il ne faut Cil boire que trois
ou quatrc vcrros plll' jour, pendunt trcnle ou
(Iuurnnle jours, afin d· donner au sel le tcmps
d'ngi(' sur les hum urs, qui lui r(~ iSl('nt longtemps, et sur le'lJuell es , quand 011 le ' presse, ditil, ('I!~
III' fOllt ()lIC Sli scr el n'cmportcll t riell .
uU ' '0 Orl . , cn clIc l, lou ' les j O l' ~, (} lI C les petite'
�-
335-
doses d'un médicament pénètrent plus doucement
dans le sang, et qu'elles ne provoquent point,
ainsi administrées. d'action purgative, ni aucun
trouble du côté de l'estomac.
Comment, en effet, ne pas s'exposer à de pa"
reils mécomptes et ne pas occasionner de violentes
inflammations gastro-intestinales en buvant journellement des dix, quinze et vingt verres d'eau
minérale pure, et quelquefois plus, alors que la
peau, organe beaucoup moins impressionnable
que l'estomac, ne peut supporter longtemps le
contoctde celte m6me eau pure sans 'enflammer?
Ne sait-on pas, en outre, ainsi que l'a démontré
M. Eû. Robin, qu'une trop grande quantité de
sels dans le song amoindrit sa combinaison avec
l'oxygène de l'air, qu'elle diminue pal'conséqucnt
la combu lion pulmonaire avec la chaleur animale, el qu'elle ralentit la circulation de manièro
à produire des effets hyposthénisants, calmants •.
ou stupéfiants? de même que les transpirations
abondon les ct souten ues qui, par le rapprochemeut des sels qu'elles amènent dnns le sang,
produisent également les mÔmes phénomcnes.
A j'aiùe du procédé dont j'ni parlé, basé sur lu
nature chimique des humeurs, je suis parvenu
il r connaître de dillërences individuelles Lien
gl'llndc '. C'est ain. i que j'ai Vil des mnlaùcs être
roml'16tem III alcalisé' avee doux verr . d'euli
�- 336minérale pendant vingt-quatre heures, chaque
verre ayant une contenance de 250 grammes;
tandis que d'autres ne parvenaient à manifester
des traces d'alcalinité qu'après en avoir avalé
quinze ou vingt verres. Il est facile de concevoir
par là combien, avec une eau aussi énergique, il
eût été dangereux et compromettant d'en boire,
dans le premier cas, huit ou dix verres seulement,
ainsi que cela se pratique journellement parmi les
malades, et, à plus forte raison, si celte dose eût
été poussée plus loin, comme on le voit très-rréquemment. Il faut cependant qu'elle 'oit as. ez
élevée, sans quoi les acide de l'estomac pourraient 'emparer de tout l'alcali; Jans ce cas,
le ang et par suite tous les organes s'en trouveraient privés, et Je traitement, dès Jor , serait
incomplet, toutes les fois du moins que l'état COIlstitutionnel aurait besoin d'être modifié pour opérer une guérison profonde, diathé 'ique.
J'ai vu également, à J'aide de ce moy li d'appréciation, que le constitulions délicates, que 1
malade Jes plus affuiblis pur de graves oulollgnes
'ouffrance , "luient ceux qui ~e trouvaiont. aturés
avec d ' doses minimes ou hom opathique, un
ou deu verres pllr jour; lundi que le ' pel' onne
) s plus forles élaient ccII s qui se trouvaient le
IJlus réfractuil S Ù l'alculisutioCl .
•eU ohse 'vation e t ici de lu plu haute im ..
�-
337-
portance pratique, car ce sont précisément les
plus faibles ct les plus malades qui, par ces motifs,
se croient dans la nécessité d'en prendre des
quantités plus fortes: ce qui explique les nombreux accidents qui arrivent si souvent aux malades, alors qu'ils ne prennent pour guide que
leurs propres sensations, et pour règle de conduite
que les dérangements apportés par le traitemellt
dans l'ordre des Conctions.
Il peut se faire qu'en prenant les eaux à discrétion, comme les prescrivent encore, malgré
les inconvénients que nous avons signalés, la
plupart des médecins de Vichy, quelques malades
supportent des doses considérable d'eau avec un
amendement rapide dalls les symptômes de leur
maladie; en agissant ainsi, il arrivc souvent que
ces pel' onnes se trouvent tout à coup incommodées et forcées de cesser la cure pour la reprendre plus tard i mais ce retour n'est pas toujours
possible, soit par dégoût, soit pal' intolérance de
la part de l'estomac, qui se trouve ordinairement fatigué par ce doses outre mesure administrées dès le début. Il est cependant quelques
constitutions rebelles, rares ù la vérité, qui IlC
sont nullement intluencées par l'action des eaux,
ct h z lesquc/le ' la mallifestation alcaline ne
so produit que très-difficilement. Dans cc cas, il
ne Caudrait pas iusister pour l'obtenir, dllus lu
�- 338crainte d'irriter les voies digestives. Ces rares
•
exceptions prouvent seulement qu'il existe des
constitutions dont les humeurs sont fortement
acides et difficiles à être modifiées pàr les eaux.
L'alcalinité disparaît souvent quand les malades veulent dépasser certaines limites. Il sùrvient, dans ce cas, une espèce de fièvre générale
ou locale, qui rait que les urines, qui étaient
IIlcalilles, peuvent, si le trouhle général causé par
l'eau ou par Lout autre motif est assez prononcé,
devenir acides bientôt après, et rester dans cet éta t,
tant que la fièvre ou le malaise n'auront pas cessé.
Je dois blâmer également J'u age, généralement l'épa ndu, de prendre les caux alcalines
coupées avec du vin, comme moyen de traitement,
ainsi que nous allons le démon trer plus loi n ; c'est
un procédé auquel certainement ceux qui le
con ci ll ent n'ont point réfléchi, mais dont ou
comprendra l'inoonvénient, quand on saura que le
yio, à cou e de son acidité naturelle, détruit cornpIétement et change la composition ch imique do
l'au, en lui faisunt perdro son alcalinité, (Ju'il
importe tant do lui con erver, ct qui constitue,
pOUl' ainsi dire, la partie active ct eRsentielle de
l' 'au minérule de Vichy. Celle action décomposnule ct neutralisante tout ù la foiR est tellemenL
pui 'sanle, qu'un yerre de vin rongn onlilluire de
lourgolTllc, qui Il'est pu trcs-aciùe, Il "Iruit l'al-
�-
359-
calinité des trois verres de la même dimension
d'eau d~s Célestins, la plus alcaline db toutes les
sources. Si ce mélange d'eau minérole dvec le vin
a lieu, le traitement dès lors ne pourra avoir
d'autre effet que de favoriSer les digestions;
dans ce but, les malades peuvent en faire usage
comme d'une chose très-utile, mais il ne faudra
pas le considérer comme pouvant fournir les élémellts d'une cure sérieuse générale, ayant pénétré profondémen t dans J' orga nisme, ct susceptible
par conséquent de fournir des résultats positifs
de guérison; rJuisque J'eau employée Je celle manière n'es! plus dan son état nalurel, mais bien une
eau décomposée, qui peut surGre ainsi pour guérir
diver es affections de l'estomac, mois non pour
combattre et détruire Ull étal général diathésique.
II e t ici une remarque à faire, c'e t que les
mulades prennent sans répugnance des quantités
d'cnu minérale qu'ils ne pourraient jamais avaler
i c'était de l'eou ordinaire.
Dlircc du tl'aitcment.
La durée de la saison de eaux e'l une question
difficile il dét l'miner; clfe est subordonnée il une
foule do cil' 'onstanccs que personne ne peut npprécirr d'avance, vu (I"e pour certaines a/J'eetions
jil " ll"l'i sO Il pourrn s'clrcc;lu ' 1' Ull bout Je (tucltlllC,
�-
340-
jours, tandis que pour d'autres il faudra plusieurs
mois, et même des années. Cela dépend évidemment du plus ou moins de gravité des maladies et
de la tolérance des malades pour ce médicament.
Tardy pensait, relativement à la durée du traitement, que, pour désobstruer les humeurs, il
fallait huit jours seulement, en ne prenant jamais
plus de quatre verres par jour; et encor~,
dit cet
auteur, celte dose est- elle trop considérable.
Pour guérir une intirmité ordinaire, il faut quinze
jours; et pour détruire les obstructions rebelles,
les paralysies, les engorgements du foie, de la
rate, etc., deux ou trois mois, en ayant soin de
prend re, après chaque huitaine, quelques jours
de repos. Il recommandait également il ceux qui
partaient de fuire usage des caux pendant llUiL
ou dix jours par mois, dans le courant de l'année.
« On s'abu e étrangement, dit Tardy, si 1'011
« pense qu'en pr nant chaque malin si ou huit
« livre d'cau, ou trois ou quatre pint s r udant
« vingt jour ' consécutif, on doive n attendro
« les même' suc·\ que ccux qu'on il lieu J'esc( p reL' IOl'squ'on emploie deux mois pour en
« C:OlIsomm rIa m6me quantité.
« Ccl obu ,eontinue le m6me auteur, l beauc( oup moins ù rainure pour 1 JI l'sonn . qui
« Il'olil Ciu' II· pelil' malaui 'S Ù ('omlHUro (lU
( r ur Iles fIui en ont Je "rave )1
\
�-
341 -
Il arrive parfois aussi qu'en continuant les
eaux pendant un temps trop long, on voit J'amélioration, qui s'était manifestée dans les premiers
jours, cesser tout à coup et la maladie se réveiller,
c'est-à-dire qu'après un effet calmant, il survient
une action trop excitante, sous l'influence de laquelle l'état maladif tend à reparaître.
Dans tous les cas, voici, sous ce rapport, ce
que l'expérience nous a permis de recueillir dans
le service de l'hôpital militaire de Vichy: tous les
malades qui étaient atteints d'engorgement du
foie ou de la rate OIlt été mesurés tous les quinze
jours, ainsi que l'organe malade; cette opération
a été faite avec le plus grand soin, pendant Ulle
période de deux mois; au bout de ce temps, il
est résulté de nos diverses épreuves que ceux qui,
apr s un mois ou quarante jours, n'avaient pas
encore éprouvé do diminution dans le volume de
l'engorgement, n'ont rien gagné par la suite, car
leur état est resté stationnairo jusqu'à leur sortie
de l'hôpital, malgré la continuation du traitement, qui a duré soixante jours pour les plus
grave. Il faut ajouter aussi que, dans los derniers
jours, la faiblosse musculaire ct l'espèce de dégoût que les malades éprouvaient à boire, nous
ont mis dans la nécessité de ralentir l'usage des
eau , et mêmo de suspendre chez quelques-uns le
traitement; co qui tondrait il prouver qu'après
�-
342-
quarante jours de séjoul' bien employés, les malades peu ven l, en gén6ral, sc c0l1sid6rel' comme
ayant satisfait aUx exigences d'uhe saison compiète; de telle sorte que si, il celle époque, ils rie
'ont pas guéri, il vaut mieux les rcuvoycl' il une
autre année quo de les obliger à continuel' péniblement un ttaitement qu'ils Onissent toujours
pur prcndre avec dégoût, et, par conséquent, sans
bénéfice allcun pour leur santé.
Il est cl' observation que les saisons à Vichy,
sous le rappol't de leur durée, peuvent être divisées n trois catégories; elles seront dc vingt il
vingt-cinq jours pour les alI'ections légères, dc
trenle au moill pour les moyenne, cl de quarante pour Jc plu gravcs, les plus cnracinées.
C'c t un mOJcn ùont il he faul pas abuser, car on
voit auvent qu'uhe foi l'impulsion donnée, l'aclion vitale des organe malnJes, mi e cn jeu par
les eau, suflit en uite pour achever la guérison.
L'errct 'onsécutif de la cure n'est pu toujours
sen 'ible au mom nt du départ de malade; ce
Il'e lordinair menl qu'uu moi ct mOme plusieu!'
moi Il près uvoi r c '6 le '/lUX, CI UC lu p l'son Ile
pourra jugel' du ré 'ultat définitif du traitement.
C' trllvllil modificatcur de coux et lcllem Ilt
COll tunt, que Je méde ,in doit rI uv'rlil' l ' malut!, ,orin de les détollrncr d· )' mploi, pendunl
ce m m 1 p de t th l'. ,d • tout Il litre lIlédicutiolJ
�-
543-
active, qui ne serait ~as
réclamée par Une absolue nécessité.
Le retard que la nature apporte à manifester
le bienfait des eaux peut s'expliquer de la manière suivante: le sang étant l'incitateùr de toutes
nos fonctions, et le réparateur matériel de tous
nos organes, dont la vitalité est devenue inerte
pOl' J'effet des souffrances; ces oj'gânes, 1'econstitués pendant la cure à l'aide du sang modifié
pOl' les eaux, et réveillés de leur engourdissement, ne peuvent être en état de fonctionner
qu'a près avoir acquis évidemmen t une certaine
force de cohésion, laquelle, comme chez les enfants qui viennent au monde, ne s'oblient qu'après
une durée de quelques mois.
Preelid ilons observ ées ancien nemen t.
Apl' s avoir étudié tous les écrits qui ont été
publiés ur les caux de Vichy, 011 ne doit plus être
l:IUI'prÎ aujourd'hui de cures remarquables qu'oll
v yoit outreroi , ct qui se t'éuliscraient ttès-faci1 nlellt de nos jours, si 1'011 vouluit se soumettre
/lUX privnliolls ct aux précautions tninutieu es des
t mp pa sés. Pour mi ux fair re sortir à cet
é ard la différ n qui lxi té ntre ce ,qui e fni-
�-
344-
sait autrefois et ce qui se fait actuellement, et
comparer la différence des résultats obtenus aux
ùeux époques, nous rappellerons que les anciens
médecins recommandaient à leurs malades, plus
dociles qu'aujourd'hui aux prescriptions du docteur, de vivre très-régulièrement quinze ou vingt
jours avant de se rendre aux eaux; de n'y arriver
qu'à petites journées, de manière ù ne pas perdre
le sommeil pendant tout le voyage; de se reposer,
en arrivant, deux ou trois jours ùe suite; de sc
passer de domestique, et d'éloigner tous les soins
et inquiétudes, de quelque nature qu'ils fussent.
Quelque malades se faisaient saigner plusieurs
fois, d'autres se purgeaient; le tout pour se disposer à l'usage des caux. D'autres fois, on leur
faisait boire trois verre d'eau minérale, pendant
trois ou quatre jours, avant de prendre le purgatif, afin de détremper les humeurs et de faciliter
l'action purgative des médicament·. On conseillait aux malades de manger seuls, pour ne pas
s'expo el' il manger pOl' complaisance; de ne pa
dormir aprè les repa ; de prendre 1 s caux par
petite quantités, de 16 il 20 Ollces, et d'aller
en uite en augmentant de 6 en 6 onces, jusqu'à
e qu' 1\ fût arrivé à ln do e qu'on ne devait pa
cl 'pa cr. L'cau en boi on devait Otre prise le
mUlin, 'Il s'nrran rr 'nnt de manière à uvoir fini le
dernier vorre ù huit h ures pendant J chaleurs,
�-
345-
et à neuf dans les temps frais. On disposait les
personnes en leur faisant prendre préalablement
du bouillon de poulet ou de veau, dans lequel on
ajoutait de la chicorée sauvage, de la laitue et de
la poirée; on avait remarqué que, par suite de
ces précautions, les effets salutaires des eaux
étaient beaucoup plus prompts, plus soutenus et
plus sensibles. Lorsque la maladie n'était pas
grave, on faisait prendre au malade, dans le
premier verre d'eau minérale, deux onces de
manne; d'autres fois, les sujets ne se purgeaient
qu'après avoir pris les eaux pendant quatre ou
cinq jours.
Il faut, digait Tardy, que le malade s'adresse au
médecin, non-seulement pour savoir si les caux
lui sont convenables, mais encore pour qu'il le
dirige sur la source qui p!;raît convenir davantage
à il po ilion ct ù son tempérament; pour qu'il
détermine la quantité et le temps pendant lequel
on doit en faire usage, la composition du bain, sa
durée, sa température, ct qu'il juge si le malade
il besoin d'~trc
saigné ou purgé, cc qui est lrèsimportant pour les femmes ù cause de règles, et
pour les hommes à cause des hémorrhoides.
Nous n'en dirons pas dovantuge au sujet des
précautions que l'on prenait anciennement, pel'suaùé que ccIII suffira pour éveiller l'attention des
malade t leur faire comprendre que si on n'ob-
�- 546tient pa 1l4joprd'hJli des guériS.Qns au si mIraculeuses qu'q utrefois, il ne faut pas s'en prendre
à la verlu des eaux, qui est toujours la même,
mai bien à l'absence de régime et de précautions
hygiéniques. Je e suis pas d'avis que les mulades
insi tent, pendant les repas, sur l'usoge exclusif
des eaux alcalines; il faut en tout une juste proportion, car il serait à craindre que toule l'acidité
du suc gastrique, dont upe partie est nécessaire à
une honne digestion lomaca/e, ne fût détruite
complételIlent, ce qu'il faut éviter, d'autant que
l'eau prise convenablement, lIlotin et soir, surfit
et con tiLue lu véritable cure.
Lor que la anlé c t ompromi e, on ne sourait
e 'aminer de trop près le condition hygiéniques
ù" ns 1 sq uelle ' on doi L sc pla Cl' pour rend l' à
l'orgnnism les élément de vie qu'il a penlu!!,
nillsi qlle les soins Ù prendre pour tlecondcl' les
propriétés des médicnrnenls dont on doit faire
usugc.
L s ndjuvlllll diététiqucs et Il giéniqucs sont,
dnns 0 cn~,
J ' ulle importnnce réelle; il ne fnuL
pas le. /lé liger Vi 'hy,
nu. cl la nature
�-
547-
toute particulière <Jes eaux. Il faut d'obord choisir, lorsqu'il y 0 possibilité de le fqire, une loculité
thermale où règne un air pur, un climat doux,
un site d'un aspect agréable; il est rare qu'on
n'obtienne pas déjà, avec ces conditions premières, d'jnnQmbrqb/r.s avantDges pour le rétablissement de la santé. Sous cc rapPQrt, Vichy et
ses environs n'ont rien à envier aux pays les plus
favori és. Mais, pour répondre à toutes ces indications, et ne rien omeUre de ce qui peut seconder
l'eflet alutaire du traitement, j'ai vu, par les
que tions qui m'ont été adressées, qu'il m'était
indi penSDble de fDire connaître en délail les
règles hygiéniques à observer pendant et après le
traitement.
IIARITATION.
Les divers Mtels ou logements particuliers
de Vichy réuni sent en général toutes les conditions hygi611iques que réclame la position des perSonne, qui viennent y chercher la santé. Toutes
les habitations n'offrent pas, il est vrai. une
expo ilion parfaite, mais clles sont bien distrihuées, ct leur construction en pierres granitiques scellées à la chaux les rend très-propres à
consrrv r la échcrc sc des appartements. Les
rue, duns le nouveau Vichy, sont large, J'air
�- 548s'y renouvelle et y circule facilement; les jardins
sont spacieux et les promenades nombreuses. Le
parc, par sa position centrale, ses belles allées, ses
gazons et ses beaux arbres, rend de grands services aux malades, en leur procurant la facilité
de se livrer à l'exercice de la promenade, dans les
courts instants de liberté que leur laissent les diver es parties du traitement.
vJlTE~INS.
La nature des vêtements pendant la cure n'est
pas au si indilTérente qu'on pourrait le penser
pour seconder et rendre plus efficace encore l'effet des eaux. II convient de choisir ceux qui
son t urloutfavorables Il l'absorption de la sueur.
Sou ce rapport, les tissus de laine occupent le
premier rang: mais après ceux-ci, con idérés
comme mati ère absorbante, viennent le tissus
Il 'oton, qui sont peut-6lre préférllbl " parce
qu'ils n'ont pa, autant que los premier, la
fu ulLé d conserver les miasmes t le od urs,
ni l'inconvénient de produire SUI' lu p au de quel'I"
personn sune in i lu tion quolquefois i nSUrpol'tnhl . n'après ces onsidération , les maInti· anl' nt so in d'nppliqu '1' sur le 'oJ'ps, oiL
nvunllcbain soitapJ'cs,des h mi 'soup'ignoirs
de . ton. comme le mo 1\ l ' plu 'l'fi nec de
�-
349-
réunir tous les avantages à la fois. Les tissus de
lin et de chanvre sont moins favorables que ceux
dont je viens de parler, parce qu'ils se mouillent
et sc sèchent trop rapidement, et qu'ils produisent par là un abaissement de température trèsdésagréable au corps. Il est utile, en général, que
les malades s'habillent chaudement. Cette précaution est d'autant plus nécessaire que la peau,
excitée par la chaleur de l'air, par les bains ou les
douches, devient très-impressionnable aux Influences atmosphériques.
AWIENTS DONT ON l'EUT FAIRE USAGE.
L pain, ce principal aliment de l'homme, doit
ôtre préparé avec la farine de froment, être blanc,
léger ct bien levé; celui qui se trouve SUI' les
ta bIc. de Vichy réunit toute ces conditions; il
t, par con équent, trc -nourris ant ct de facile
dige lion. Cependant, comme il arrive q1lelquefois
qu'il Inisse ù dé ire)' sous le rapport de la blanh ur, jc dois prévenir les malades que cc défaut
TIC le rcnd pa nui ible, ct qu'il ne lient pas non
plu ' Il la nnlure séléniteu e ou alcaline des caux
des puit ,comm C)uelqu s personnes l'ont supposé, mai ' bi 'n nux diverscs natures de tcnaills
des cnviron' de Vichy d'où provient le blé.
20
�-
350-
Au nombre des aliments de nature végétale
dont les malades peuvent faire usage, sans contrarier l'effet des eaux, nous signalerons d'abord
tous ceux qui ont pour base la fécule; cette classe
d'aliments passe avec facilité, et répare trèspromptement les forces des gens faibles. Viennent
ensuite les épinards, la laitue, la chicorée, les carottes, les a perges, les cardons, le!) salsifis, les ré·
ceptacles d'artichauts, les choux-Oeufs ou les choux
de Bruxelles, les pommes de terre, les pois et haricots verts. La nalure de tou ces légumes se concilie parfaitement avec les propriétés chimiques
d seaux; ils ont, en outre, J'avantage d'être
légers, adoucis ant et d'une digestion facile.
Les aliments tirés du règne végétal sont préférables toutes les fois que Irs fonctions vitales
éprouvent une excitation quelconque, et le régim
animal convient, au contraire, quand l'excitation
C l amoindrie, ou que le malaele 1\ éprouvé de
grandes déperditions de sang.
'foutes 1 substance alimentaire tirées du
l' gne animal peuvent Nre employées indistinct ment, ans détruire la nature des caux, IIi comprom Ure le résultat de la cure; toutefois, il 5e1'/1
néces ai e de faire un choix, li cause de leur di"eslibiliLé. Ain:i, nOlis placrr liS en première
Ii(.;ne, 'omme favorable de 1 ur nature: le lait,
les mur, la viande d hœuf, de mouton, de venu,
�-
551 -
le poulet, l'agneau, le pigeoll, le dindon, le canard domestique et le IDpin privé, attendu que
tous ces aliments conviennellt purticulièrernent
aux estomacs des personnes uffaiblies. Quant au
gibier, sa chair est nuisible aux estomacs délicats.
En générul, les viandes conviennent mieux rôties
quo bouillies, parce que le rÔti bien fait conserve
à la viande son prillcipe alibile ou nourrissunt, et
lui uonne celte belle coulcur brun caramel qui
rend sa digestion plus facile; ce moue de cuisson
est très-avantageux en outre pour faire perùre
aux viandes blanches leur saveur fade et leur
donner le stimulant nécessaire pour réveiller les
forces de J'estomac. Le poisson est aus i un aliment léger qui convient aux malades j le saumon
est ln seule espèce dont on doit faire usage avec
moùération, parce qu'il est tl'ès·nour~aL
et
d'une digestion moins facile que les autres.
L beurre, le chocolat, les pt'uneaux cuits eL
le fromages ordinaires peuvent sans iucoHvénienL
servir à III nourriture des personnes qui boivent
10 ' eaUI, oxcepté toutefois le fromage Il la crème,
comme nOlis 10 verron plus loin. La salade Ile
,'ait l'a lIuisiblc, 'i l'on pouvait se pus el' u'introrluir dUII son i) 'saisonnernent du vinaigre et
du p ivre. Les fruits ROCS, los amandos prulinées,
toute ' ft· , ~lIcr('ie
' efllill qui l'orm lit en gronde
partie Jes u" erts ues toble ' de Vichy ne ont
�-
352
~
point contraires, si ce n'est que la digestion en
est très-difficile.
Les fruits, comme nous allons le voir bientôt,
doivent être bannis tle l'alimentation; cependant,
comme toutes les personnes qui viennent prendre
les eaux ne sont pas gravement malades, celles
qui n'ont que des affections légères pourront suivre
aveC moins de rigueur, sous ce rapport, les règle '
d'un truitement sérieux; elles pourrout, par conséquent, en faire usage avec modération, ainsi
que des confitures ou compotes préparées avec
ce mêmes fruits.
Il est arrivé som'ent que les malades m'on t demandé ce que je pensais de l'usage des glaces el
des sorbels. J'ai toujours répondu que ces rafraîchissants n'avaient rien de IIuisible à l'action des
caux, mais qu'il fallait éviter seulement de les
prendre au moment où le corps se trouve sous l'inIlnence d'uno abondante tran piration, pour ne
pa ompromeltre, par un dérangement quelcOllqu , le temps destiné Il la cure.
Quant au café, il doit Mre interdit /lUX per'onnes nerveu cs, à couse de la stimulation cérébrale qu'il développe. Pour les autres, si elle en
pronnent ordinairem nt, cil pourront 1 continuer. 'il n'agit pas, 1 thé peut NI" également
autori é, sans croint de nuire ù )' ru 'acité du
traitoment.
�-
353-
ALIJIENTS DONT ON DOIT SE PRIVER.
Après avoir désigné d'une manière générale,
comme je viens de le faire, les aliments dont 011
peut faire usage, je vais indiquer, dans le même
ordre, ceux qui peuvent produire sur la santé des
malades quelque influence fâcheuse, à cause de la
difficulté de leur digestion, mais plus particulièrement encore sous le rapport des phénomènes
chimiques, dont le résultat serait de paralyser
J'action d'un des éléments essentiels de l'eau, du
bicarbonate de soude, et de nuire par là à 1'efficaci lé du traitement.
Au nombre des aliments dont la digestion est
difficile, nous trouvons, parmi ceux qui appartiennent au règne animal; le cochon, l'oie, le canard sauvage, le lièvre, et généralement toutes
1· viandes noires; elles ne conviennent guère
qu'aux personnes qui sc livrent à la fatigue, eL
lIullement il l'estomac des personnes souffrantes :
elles ont, co outre, l'inconvénient grave d'augmenter J'élémenL acide dans nos humeurs, et do
diminuer la quantité des urines, tandis que les
aliment de nature végétale donnent des résultats
nti J' mcnt oppo ·6s. Les viaudes salées ct fumées,
Ics pÔlis crics, les fritures où le beurre ct la graisse
~omjneJ!t,
sont des alim nls LI' . Iollrd , très..
20.
�-
354-
indigestes; c'est pourquoi les malades feront bien
de s'en abstenir.
Tous les légumes secs doivent être rejetés, à
cause de leur enveloppe, qui est toujours d'unc
digestion difficile; il en sera de même des champignons, Le sel et le poivre ne doivent pas dominer dans les assaisonnements.
Parmi les aliments de la seconde catégorie,
c'est-à-dire ceux qui sont nuisibles par leur naturc, nous trouvons n première ligne les fruits;
mai, avant d'aller plus loin, je crois qu'il est néces aire, pour mieux convaincre les mulaues de ce
danrrer, ùe donner un aperçu uccinct de la campo 'ilion chimique de fruits, afin que ceux qui
voudront s'éclairer ct ne plus marcher dans une
vieille et pern icieu. e rouli ne puissent 8 ppl'écier
scienliliquemcnt l'importance de celle recommaDdation, et juger pOl' eux-mêmes ue la valeur Je
conseils de quelques médecins urriéré!!, qui Ile
craignellt pa ' de prescrire cc orle d'aliment ·,
mnlgré l'évidence de ' faits; mois il faut dire
aussi CI u' 011 Ile convertit pas 1(" sells qui, de parti
pris, ne veillent pliS Otre conv l'li ' ,
r. . fruits font portie de celle elu'se d'olimelltque l'oll IIppelle gommclI.);, 1IWqILCH ..v 'l SI/cnts;
mai', à ôté de ces principes fOIlSlilu/lllt:, il -'('Il
!l'O\l\O .l'nutres COIIIIIUl sous 1(' nom d'acide. , 'Iui
0111 : 1'. aoide:; O)uliquc, n -étique, citrique, lHl'-
�-
355-
trique, oxalique et gallique, prihclpes qU'OD doit
reconnaître, tout d'abord, pour être des plus
nuisibles à l'action et au résu ltat salutaire des
eaux, parce qu'ils détruisent complétement leurs
propriétés alcalines, pour lesquelles les malad es
viennent tout exprès, et souvent de fort loin, aux
sources de Vichy. Dans cet état de choses, il faut
le dire, puisque c'est la vérité, les personnes qui
font usage de ces fruits, au lieu d'avoir introduit
dans le sang du hicarboflllte de soude, comme
c'étailleur intention, n 'y ont infiltré, i.IU contraire,
que des tartrates, des citrates ou des acétates de
soude, sa lis propriétés alcalines, et dont les effets,
ain i que nous le voyons journellement lorsque
nous em ployons ces préparations dans les diverse'
maladies, ne sont nullement annlogues à l'actioll
du bica rbonate alca lin, mais au contraire tout à
fait différents. Ces combinai ons nouvelles, en dénaturant complétement 1 s sels des eaux, détrui sent par conséquent aussi le propriétés particulière et spéciales du méd ica ment, et annulent les
eJi~ls
sa lutaires qui doivellt en être le résu ltat. A u
nomb re de ces fruits malfaisants, il faut citer l'oran ge, le citron, les cerises, les frai es, les groseilles, aill 'i quo les compote ou confiture'
préparéeb uvce cc mt!mes frui ts.
L'u!'lioll de~ fraises, que quelques m{orlccillS re('O/ll maIlJellt, ('( rlue d'autrc InisscnL volti(~"
�-
556-
manger aux malades pendant le trai temen t, comme
une chose indifférente, est cependant si peu en
harmonie avec la nature des eaux, et si peu conforme au traitement alcalin, que je dois ici, pour
démontrer toute l'inconséquence et la légèreté
de semblables conseils, citer J'observation qui m'a
été communiquée par le professeur Lallemand,
membre de l'Institut, qui m'a autori é à dire
que, pendant son séjour à la Faculté de Montpellier, plusieur malades étant venus, à diverses
époque, le consulter pour des irritations légères
de l'apparèil digestif, il leur cOllseilla, à titre de
médication rafraîchissante et tempérante, de faire
usage des fraises; mais qu'il fut forL étonné d'entendre dire, quelques jours après, à la plupart de
ces malades, qu'ils rendaient par les urines les
fraises qu'ils avaient mangées. Quoique la chose
rùt évidemment impossible, le célèbre prore seur
voulut néanmoins vérifier le rait, ct il vit que les
prétendu pepins n'étaient autre chose que J'acide
urique qui, ou forme de sable, se déposait au
fond du vase. Il va san' dir que ce phénom ne
di parai ail aussitôt que les malades c s aient de
manger d s fraise. Cc qu'il y a do certain dans
toutes ces réactions, c'e t que là où les acides
orriv nt, le ang perd son alcalinité ct prend pa sogcrrm nl UII étut ocid .
Lo fromilge Ù lu crerne, dont 1\ tubl de icI!
�- 557 sont si largement pourvues, étant très-acide,
doit êlre également rejeté. II n'est pas douteux,
d'après ce qui précède, que les personnes qui,
pendant leur traitement, auront ainsi enfreint les
règles d'une hygiène aussi rationnelle n'aient
plus tard de grands reproches à se faire, quand
elles verront que leurs infirmités n'ont rien perdu
de leur intensité. Celles qui connaissaient le danger regretteront alors, mais un peu tard, ainsi
que beaucoup m'en ont fait l'nveu, d'uvoir cédé
trop légèrement à une funeste intempérance ou Il
des conseils peu logiques, ou plutôt donnés par un
système bien arrêté d'opposition professionnelle.
Aujourd'hui les malades, mieux avertis de l'écueil
qu'ils doivent éviter, obtiendront, sans aucun
doute, Il la sui le de leur trai tement, un soulagement plus grand et des guérisons plus certaines.
Il raudra aussi qu'ils modèrent l'appétit que
donuent d'abord les eaux, sans quoi il pourrait
arriver un trouble dans la digestion ct un malaise
général, qui contrarieraient dès le début les bon'
résultats de la cure.
BOISSONS AWIENTAIRES.
L'eau pur est certainement la plus saine
comme la plus salutaire dc toule' les boissons;
c'c t le mcilleur clio plus Gclif de lous les dissol-
�-
35S -
vants conrtus; aucune boisson ne facilite autaut
les digestions, ne donne au chyme et au chyle
la consistance, la douceur et la légèreté qui conviennent à leur absorption dans les vaisseaiJ
chylifères. Elle remplace, en outre, avec le plus
grand avalllage, la partie séreuse du sang qui
s'échappe continuellement pur les nombreux pores
de la peau, surtout pendant l'été. L'homme, d'ailleurs, qui ne boit que de l'cau, a toujours le teint
frais, l'haleine douce, l'esprit plus libre, le caractère plus [acile, plus égal, et la santé mieux
affermie. On voit par là qu'aucuhe bois on oe
peut remplacer l'eau, et venir aussi bien qu'elle
au secours de IIOS organe et ùe no [onctions.
L' ea u doucc, que l'on trouve Jans les puits
de Vichy possède, outro les e1s ordinaires des
eau potables, de' propriété alcalines plu; ou
moins prononcées, que le pluies augment nl pal'
10 le ivage des terr s environnante. Celte propri ~té n'e 't nullement mnlral ante, olle souli nt
ou contruire l'action plu éd u e de' OUI' '0
minéral '. L'CUll qui alim 'Ille 1 s fontaine publiqu s vi nl, par d cOllduits oul rruin , des
rnontilgno vOIsIn du V rrlay; bi le réunit toutes
los 'oudilion ' d'uTI' 'ou d tlce d bOllllC qualité:
: Il fi cl· l'Alli '1' t du Si horl sont IIcor plus
pure, uill i qu je rn' 'fi ui Il uré l'nt di\' 'r
annl
�5~
-
L'eau de la source des Célestins convient t1'èsbien nux malades qui désirent faire usage d'eau
minérale à leurs repas; il faut seulemen t qu 'elle
soit prise pure ou coupée avec l'eau douce, si l'on
Il l' intention de continuer ainsi le traitement curatif général, mais jamais avec le vin; car, dflns
ce cas, J'eau minérale ne pourra agir qu'en favorisant uniquement les digestions, Ilinsi qu'on l'a
vu plus haut. Une simple énumération des éléments que le vin renferme fera mieux ressortir,
je pense, la justesse de celte observation.
Le vin se compose d'alcool, de sucre, de ta1'trnte acide de potasse et de chaux, de sulfate et
d'hydrochlorate de potasse et de soude, d'une
matière coloranLe, et enfin d'acide acétique ou
vinaigre.
On voit évidemment, d'après l'énumération de
tous ces principes conslituanls du vin, qUll cc
mélange ne peut qu'être nuisible à l'oclion médicinale de sources, avec prédominance alcaline,
cl pOl' conséquent au bienrait de la cure. Toutes
les boisson fermentées en général, mélangées
vDnt ou pentlnuL qu'elles sont dans l'estomac et
qu'elles cheminent Il tfovers la circulillion veinen e, pour aller jusqu'nu foie, Sc combinent,
décomposent L neutralisent le principe alcalin
des ('IlUX, cL formellt avec lui cl· sels neutres,
d'où découl >nt des propriété élmnrrèrcs, l enfin
�-
360-
des résultats nuls ou différents de ceux qu'on espérait obtenir. Quelques chimistes ont écrit que
tous les acides organiques étaient détruits ou
brûlés par J'ox1'génation pulmonaire et transformés en carbonates,'ce qui a fait dire à quelques
médecins qu'on pouvait, par conséquent, et sans
inconvénient, prendre des acides en huvant les
eaux alcalines. Sans vouloir contester ici cette
combustion, on ne peut cependant se refuser à
admeLLre, ainsi que nous l'avons vu en parlant
des maladies du foie, que cette décomposition
neutralisante, par Je mélange hétérogène des
acides avec les alcalis, détruit l' efficaci té spéciale
de l'eau de Vichy, à l'égard d'une grande partie
de nos organes, durant le long trajet qu'elle a ù
parcourir, à l'abri de toute décomposition étrangère à l'organisme, avant d'arriver jusqu'aux
poumons: r6gion en fi Il où ces acide' combinés
avec la soude des eaux doivent, dit-on, pa ser de
nouveau à l'élat de carbonat s alcalin ; mais alors
pourquoi délrnire volon laircmell t ccux CI ui se
lrouv nl lout natur Ilemenl el lI' s- utilement
pla 'é (Inn Ic ' coux?
C phénom ncs de d6 omposilion sont d'ail1 urs i rapid s t : i évident' pOUl' tout 1 monde,
qll les ,malaù
les voi nt tou 1 5 jours s'op "r r
sous 1 urs l' UX, tout 1 foi qu' ili1 mélnngent
1 nu d ieh ' tlver, 1· ,in 011 d'nulrc. bois8ons
�-
361 -
acides, car partout les carbonates de soude se
laissent décomposer par des acides très-faibles',
et ce qui prouve que ces acides ne sont pas dénaturés dans l'économie et qu'ils peuvent retenir
fâcheusement dans cet état les sels de Vichy, jusqu'à ce qu'ils soient éliminés du corps, comme
le sont toutes les substances non assimilables,
le bicarbonate lui-même, c'est que les chimistes
Reil et Woehler, Chevreul et lUorichini, dans leurs
expériences sur les urines, ont parfaitement retrouvé les acides oxalique, citrique, gallique,
tartrique et autres acides végétaux, les plus combustibles de tous les acides organiques, sans altération aucune dans les urines, et sous la même forme
qu'avant leur entrée dans l'économie. D'après les
expériences récentes, faites pal' M. le professeur
Burhheim de Dorpat, insérées dans l'Union médicale du 14 octobre 1858, ce chimiste nous dit
<Jue. I;/A -seulement on retrouve tous ces acides
dans 'brine lorsqu'ils ont été introduits dans
l' Lomac à l'étaL de liberté, mais encore lorsqu'ils
souL combinés ù la soude ou ù Ja potasse.
Or, vouloir admettre,· malgré la preuve matérielle de raiL, qu'ull semblable mélange ne puisse
~Lre
nuisible à la nature péciale des eaux, il faut
HlliolenL loule la mauvaise volonlé d'une opposilion y l/mutique pour ne pa accepler ces Ji tincliolls; c'e L vouloir, en nn mot, e tromper
21
�- 3û2soi-même et nier l'évidence. fais il ya des gens,
il faut le dire, qui éprouvent un plaisir tout particulier à nier et à combaUre par obstination ce
que le sens commun admet, et dont l'aveu est
pour eux chose impossible.
-"
Le vin, dans tous les cas, n'est pas d'une nécessi té ind i pensable; c'est plutôt le résultat d'une
mauvaise habitude de notre civilisation; car les
Arabes, le Turc et bien d'autres p upie encore
n'en font point usage, ce qui ne le empêche pas
de jouir d'une santé tout aussi robuste que ln
nôtre, soit ou le rapport physique, soit ou le
rnpport moral. Quel inconvénient d'ailleur yaurait-il ù e priver de vin pendDJlt un moi, par
exemple, temps que dure une saison ù Vichy?
Si les malades, soit pOl' habitude, soit pnr rflison de santé, 'ont dan l'usaNe d hoir du vin
aux repas, c tl boi 'on sera continuée pellùanl
ln euro, afin d ne ri n tlérangrr aux convenances
h/lhiluelle d leurs di~
slioJls. Les vins de Boul'~
gO"11 , t 'lIltout d nord aux, doivent NI' prérér',s, comm ·tant plus 1'-gers ct moins ncideg
qlle 1 s vin ordinaires du pa ,J recommand
'II parlicllii '1' 1 vin de Horele'aux, cornm' lrè:;ulile aux malnd' nll ilJts d'aIl' clions gnslriqul's
011 intl'stinall"
1 le plus convenable, Cil outre,
!HlIll'Ccolldnr l'action cie. ol'gurles d igesli l's.
l'I'I'S 1\ vni l' pns. é eu l'C\ U(', ni n. i Il Ile nou' vc-
�- 362soi-même et nier l'évidence. fais il ya des gen ,
il faut le dire, qui éprouvent un plaisir tout particulier à nier et à combattre par obstination ce
que Je sens commun admet, et dont l'aveu est
pour eux chose impossible.
......
Le vin, dans tous les cas, n'est pas d~une
nécessi té indispensable; c'est plutÔt le résultat d'une
mauvaise habitude de notre civilisation; car les
Arabes, les Turcs et bien d'aulres peuples encore
n'en font point usage, ce qui ne les empêche pas
de jouir d'une santé tout aussi robuste que la
nôtre, soit sous le rapport physique, soit sous le
rapport moral. Quel inconvénient d'ailleurs y aurait-il à se priver de vin pendant un mois, par
exemple, temps que dure une saison ù Vichy?
Si les malades, soit pnr habitude, soit par raison de santé, sont ùans l'usage de boire du vin
aux repas, cette boisson sera continuée pendant
la cure, afjn de ne rien déranger aux convenances
habituelles de leurs digestions. Les vins de Bourgogne, t surtoul de Bordeaux, doivent être préférés, comme étant plus légers et moins aciù s
(llIC les vins ordinaires du pa)'s. Je rccommande
en pnrticulier le vin ùe Bordeaux, comme lrèoutilc aux malndes utteiIJts d'ufl'cctiolls gastriques
ou intestinales cL le plus convenabl', n outr ,
pour sccollder J'action des organes dig' tifs.
Apres avoir passé en l' vue, ainsi que nous ve-
�-
563-
nons de le raire, les qualités utiles ou nuisibles
des aliments et des boissons, i[ est e~cor
une
autre recommandation relative à [a connaissance
des substances qui, indépendamment de leur nature, conviennent plus particulièrement il chaque
individu. L'expérience, sous ce rapport, peut
mieux faire connaître aux personnes la règle
d'après laquelle elles doivellt sc guider; touterois,
je vais indiquer ici d'une mani re générale quels
sont les principes d'hygiène qu'il convient de
mettre rfl pratique.
Disons d'abord qu'il est aujourd'hui reconnu
que, pour qu'un homme se porte bien, i[ fllut
qu'il fasse usage d'aliments de nature végétale ct
an imnle, de manière à atténuer par celte combinaison les propriétés trop exclusives de chaque
nature d'aliments en particulier. L'alimentation
la plus convellable, tlu reste, est celle qui se compose d'une partie de principes azoté : viandes, ct
de quatr de substances non azotées, ou végétales.
II faut aussi, comme règle générale d'hygiène,
prendre pour nourriture l'aliment qui sc digère
le pins vite et [e plus complétement, sans s'inqui "ter de sa nature. Les aliments viandes sont
ceux qui dorment ln force, ct les végétaux ceux qui
donll ,ntla chnleur. Ln sobriété, toutes choses égales
d'oilleurs. est la condition indispensable pOllr
rcndre Ics caux cfflcaces j mnis comm la qunn-
�-
364-
lité d'ali'!lents est relative à chaque personne, il
est impossible de poser d'avance des règles précises à cet égard; cc qu'il y a de certain, c'est
qn'en général les malades mangent beaucoup
trop, et qu'ils ébranlent chaque fois, par leurs
excès, les ressorts de leur constitution et détruisent immédiatement les effets des eaux, ce qui
fait qu'un grand nombre retombent, ou restent
constamment malades, ou bien ne relirent qu'un
faible avantage du traitement. Il n'en serait pas
a!nsi, j'en suis certain, si chaque malade savait
s'arrnter lorsque l'appé tit Ile sc fuit plus sentir.
Deux repas suffisent, ct encore fnut-il qu'ils soient
légers ct que les mets soient simples, attendu
qu'une alimentation trop considérable ou trop
stimulante est incompatihle avec le bon emploi de
lous les traitements sans exception. L'estomac,
d'ailleurs, ne peut Nre livré à l'action de deux
causes de nature à le faliguer; cel organe ayant
besoin de toutes ses forces pour soulenir l'effet
des eaux ct permettre leur passage dans le sang.
Il est il remarquer également que lorsqu' une personne, clans l'élat de santé, prend une quantité
d'aliments plus forte que celle qui lui est lIécessaire pout' vivre, l'excéllant de cette nourriture sc
ùépo 'e d'une manicrc nuisible ùans tOlites les
parties du corp , sous forme ùe chail' ct de grais. e.
Il ne faut, dnn . aucun cas, user ,l'une trop
�-
365 -
grande varié~
de mets à chaque repas; on ne
doit faire usage que des plus simples: soutenir
doucement l'organisme sans le surexciter, et réparer seulement les parties évacuées par les excrétions; c'est là d'ailleurs une des conditions les
plus favorables à la santé.
« Lorsque je "ois, disait Adisson, ces tables
c( modernes couvertes de loutes les richesses des
« quatre parties du monde, je m'imagine voir la
c( goutte, l'hydropisie, la fièvre, la léthargie et la
« plupart des autres maladies cachées en embusc( cade sous chaque plat. »
Le déjeuner devrait se composer, ce qui n'a
pas lieu, d'un potage, avec des œufs ou une côtelette, ou bien d'une tasse de café, de thé ou de
chocolat, u"ec du pain, précédé d'un aliment
léger; le dîner, d'un potoge gras ou maigre, de
deux plat de viande, d'un autre de légumes, d'un
plat sucré et du dessert: c'est là l'ensemble du
régime que les malades devraient suivre en prenant les eaux.
En résumé, nous devons prévenir les personnes
que toule maladie exige un régime particulier,
fondé sur la nature du mal eL le degré de l'afl'ection, soiL aiguë, soit chronique; à plus forte
raison, quand on doit appliquer à l'organisme
l'action d'un remède aussi puissant cl aussi énergique que l'eau minérale de Vichy. Ce régime, il
�-
366-
faut le dire, est ici plus utile que parlout ailleurs,
à cause de la nature particulière du remède, qui
ne permet pas de faire usage ùe toute sorte d'aliments. 11 ne suffit pas de boire de l'eau pendant
un certain temps, il faut y joindre encore la plus
grande sévérité dans la nature des aliments et
des boissons, car le bienfait des eaux sera d'aulant plus grand que les malades auront cu l'attention de se borner à une noulTiture convenable
et modérée.
Toutes ces recommandations, qui ont pour but
de conserver précieusement l'alcalinité naturelle
des eaux, laquelle doit être tl'llnsmise, sans allération, au sang el à nos humeurs, sont plus importalJles qu'oll ne peuse généralement; elles
seraient, sans aucun doute, mieux obscl'vées i
l'on connaissait toute l'influence qui lui est réservée dans }' ilccom plissemcll t des fonctions orgalliques, ainsi que nous l'avon ùémontré ailleurs, cn parlant des propriétés particul ières du
bicarbonate de soude.
DU SOMlIE1L.
Le sommeil, étant le silence des sells et des
mouvements volontaires, doit être modéré, de
six il huit heures, par exemple. Un sommeil porté
�-
367-
à l'excès est toujours con traire à la santé; il
rend le corps faible, lâche et pesant; le sang s'épaissit, son cours se ralentit et produit un embonpoint excessif; tandis qu'un sommeil modéré
rétablit les forces du corps, le rend plus ,agile,
plus dispos, ct l'esprit devient plus libre. Il faudra, par conséquent, que les malades se couchent
et se lèvent de bonne heure.
Dormir dans la journée est une mouvaise habitude; cette disposition, quand elle existe, est
toujours due à la mollesse ou à une alimentation
trop abondante. Le sommeil peut cependant être
nécessaire aux persollnes qui sont obJigées de sc
lever de très-grand matin pour prendre les bains;
daos cc cos, il sera d'une heure au plus dans la
journée.
PIIÉCAUTIONS.
JI faudra éviter le froid et l'humidité, faire en
sorte de ne pas se meUre au bain quand le corps
est ell sueur, et de se couvrir plus que d'habitude
en sortant.
Chaque personne, en arrivnn t à Vichy, aura
soin de sc munir de l'historique de sa maladie, int1iquant aux médecins des caux les moyens mis
en usage, les effets qu'ils oot produits, l'invasion
�-
308-
et la marche de la maladie. Le malade devra étu·
dier en outre, pendant la cure, l'action des eaux,
l'impression qu'elles produisent sur le cerveau,
l'estomac et les intestins, sur la digestion et les
urines; il observera si elles provoquent des envies de dormir, des coliques ou de la diarrhée,
pour en rendre un compte exact à son médecin;
afin que celui-ci puisse juger s'il ne serait pas
convenable de changer la source, de modifier J'eau
qu'il boit ou celle des bains qu'il prend.
DISTRACTIONS.
Je suis d'avis aussi que les malades recherchent la distraction. A ce sujet, je ne saurais trop
recommander les bals et les concerts établis et
dirigés par ni. Strauss, chef d'orchestre des bals
de la cour; on trouve dans ces réunions, qui
ont lieu dans les salons de J'établissement, outre
une musique douce, harmonieuse et légère, parfaitement exécutée, composée, en partie, par
cc gracieux compositeur, un parfum de boune
compagnie qu'on l'encontre rarement ailleurs au
même degré. Cc délassement de l'esprit, en éloignant les chagrins, produit une diversion salutaire, qui vient s'ajouter à l'efficacité des eaux.
Je dirai plus, son concours me puraH indispen-
�-
369-
sable aux personnes affectées d'hypocondrie, maladie caractérisée par des idées sombres, par une
tristesse insurmontable, sans réaction physique ni
morale, fuyant leurs amis les plus affectionnés, et
ne prodiguant plus leurs caresses ni à leur femme,
ni à leur enfants. Disons ici que les souffrances
de l'âme produisent plus de la moitié des maux
qui affligent l'espèce humaine; car l'inquiétude,
le chagrin, l'amour-propre humilié, la cessation
brusque de toute occupation, Ja perte de Jeur
position, pour quelques hommes d'État, sont autant de causes qui oppressent le cœur, dépriment
et arrêtent la circulation, la respiration et les digestions. Ces divers états nerveux altèrent le sang,
tout aussi bien que les souITrances organiques;
ils provoquent principalement aussi les maladies
du foie, ainsi que la détérioration de la constitution; tandis que les émotions gaies, vives et
agréables facilitent, au contraire, le jeu des organes et conservent à l'homme une santé brillante.
U est utile que les malades recherchent également les causeries gaies et familières, les livres
récréatifs, les amusements agréables, les promenades à pied ou à cheval, les courses en voiture,
et qu'ils éloignent surtout les préoccupations
d'esprit, l'nmerlume des passions elle souci des
afI'ail'es. Cc soufJ'rances, il faut le dire, rendront
21.
�-
372-
restait après le mois d'octobre, époque où le froid
resserre les pores de la peau, il serait, dans ces
deux cas, ou trop tôt ou trop tard.
D'après toutes ces considérations, cc n'est qu'à
partir du 1cr mai qu'on peut se rendre utilement
aux eaux de Vichy, et y rester, avec le même
avantage, jusqu'à la fin d'octobre, attendu quo
10 printemps y commence de bonno heure, et que
pendant le mois d'octobre on aperçoit encore des
fleurs ct des fruits au milieu des champs couverts
de verdure.
Une température modérée est toujours pl us
favorable au traitement des maladies en général,
et surtout aux affections nerveuses et gastriques
ou hépatiques; tandis que pour les1' humatismes,
les maladies de la peau ou les scrofulos, cc sont
les chaleurs du mois de juillet el d'août qu'il
faudra choisir.
Nul doule que si, pendant les mois de juillet
ct d'août, époque à laquelle il faut pr ndre les
eaux avec la plus grande précaution, on se laisse
aller au dé ir pressant do boire, nul doute, di >·je,
que les eaux, qui doivent être prises avec tant do
modération, ne puissent, au milieu des grandes
chaleurs, produire des accidents fâcheu . , déterminer ùes douleurs de tôte, des ballonnements du
ventro, ct enfin tous les accidents dont nous nvon
parlé. Ces troubles fonctionnels sont tellement
�-
370-
les caux, de même que tous les remèdes. impuissanles, tant que le malade n'aura pas affranchi
son âme de leur tyrannie. La vie J'hôtel, sous ce
rapport, est très-utile, à cause de la société qu'on
y rencontre et Ju désir commun ùe sc procurer
quelques distractions. Toutes ces recommllndations physiques ou moralcs, mises en pratique,
contribueront à Icur tour au rétablissement plus
prompt dc la snnlô; mais il arrivo trop souvellt
(Ille des malades quittent Vichy uvcc les m~('s
irdirmités qu'ils avaient cn ill'l'i\anl, ct qu'ils en
pnrlent, accusant les caux d'avoir été Silns cfflcaci té à leur égard. Ces personncs devraien t c:\uminer ù'ubord quelle a été leur conduite pClldant
Ja saison, ct clics troU\'cront, la plupart ùu temps,
que c'cst à leur illtempérance ou à J'ollhli des
préceptes d'une h)rriène cOllVcnable qu'clics doivent attribuer cc f:\cheu, résultat.
U
la
III 011.
C'{:Lnil JI -nuant le moi~
d'avril, mai l't juin,
Sl'P' 'llIhr' cl octobre, (Ill'On prenait anciclIIICmellt Cil hoi on l, cau. de Vieh). c( CCpCllllllllt,
« IIit Jh hl' t, pnr \Ill alm~
nu si dllllgcrclI
(1 <tu'inr.OIl~c,h
II!' lllnJudc 110 Crendent au
U (''Hl. (Ille \cr 1- lill (lu moi d, jUjll, l'réci '-
�-
«
87
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t dan le tem.ps Où ilS dev.raient
di!JCOn• tioui l'IlI8ge t il suffit, ~oér
88 eon,.infte de
« cette vérité, .'8laminer les prineipes qui mi....
• né liseot ce. aux, et 00 voit par là qll'il
e sera t peut.jtre moins ~eru
da les prene dre penda lea ,grands froids qoe pendant les
(1
rde rs de la eanicule. Aussi, qu'arrive-t-il '1
Cl c'est que les malades qui les boivent pendant
" tes Jqoi cie juillet et d'aoAt éprouvent souvent
doaleur. de tète, des tiraiUemetlts et des
«eontractures dans le. muscles, des chaleur
« dans les eotrailles, des insomaie f des consti« p.\ion fi 9PlniAtres, ~o'ils
sont foreét de re«DOQqr CIe eaède, .. oi, dant un temps mieu
« choisi, Jeur aurait fait aulant de bien qu'ils en
« éprouv nt de mal. »
,J
'-n ...i ,uaI8ré.l'~inoD
de Desbrest, qu'il est préférable d'attend•• la beUe
y' n, car il n'est pas douteux que la douceur de
la température et la sérénité de l'air ne contribuent pour beaucoup à les rendre plus erfic8ces,
en aitlant l'action de la core thermale. Nous fero remarquer, en outre, qu'à cette époque de
l'aonée la tran pi ration s'établit franchement, et
le besoin de boire et de se baigner se fait le
lenlir, de telle sorte que, si ,'on arrivait il
jçhy avant le m:ois d'avril, époCJue où la chaleur
Il'a pas encore commencé, de même que IIi 1'0n,y
�373 -
constants, que le baron Lucas a dit Ilu'ssi que,
dans les grandes chaleurs, il fallait surveiller
l'emploi des eaux de Vichy. pour ne pas augmenter les maladies du foie, ce qui est vrai; car les
chaleurs fortes et prolongées rendent le traitement des maladies de cet organe plus difficile.
Quoi qu'il en soit, il n'est pas nécessaire, aiusi
que le conspillaient les anciens inspecteurs des
eaux, de suspendre le traitement; il faudra seulement ne pas oublier qu'en tout il faut de la
modération, ct que cet axiome doit être encore
bien plus observé au moment des grandes chaleurs et des orages que pendant les mois tempérés
de la saison, laquelle commence, à Vichy, le 15
mai, et finit ordinairement dans le courant
d'octobre.
Eaux Ile Vichy tranSl)Ol'técs.
Les caux de Vichy sont, de toutes les caux
minérales, celles dont on expédie le plus, tant en
France qU'il l'étranger. Cette consommation s'explique par les importants services qu'elles peuvent rendre loin des lieux qui les produisent.
Doit-on conclure de cette grande exportation
que le traitement sem le même qu'à la Source?
Assurément non, car le malade consommant l'cau
�-
374
hors des localités thermales ne se trouve plus
Jans les mêmes conditions que celui qui, venant
aux sources mêmes, modifie ainsi ses conditions
hygiéniques sous le rapport de l'air, des lieux
et des occupations. Outre ces considérations, il
existe auprès des fontaines des substanées salines qui flottent dans l'atmosphère, et dont la
présence contribue encore à l'efficucité des eaux.
Sous ce rapport, voici ce que nous dit Tardy :
« On remarque, auprès des sources de Vichy,
cc un sel volatil qui frappe l'odorat des buveurs,
« et qui s'élance hors de la source, charrié par
« les eaux, lequel ne doit pas 'Y être inutilement.
« C'est une matière éthérée qui, par son efficc cacité avec les esprits animaux, pénètre sans
CI obstacle dans tous les réduits des viscères ct va
cC leur donner un nouveau mouvement et une
« nouvelle vie; mais qu'on ne s'y trompe pas, on
« ne trouve cet esprit qu'à leur source; c'est là
cc seulement qu:û se plaît à mant/ester sa présence
c( et ses bons elfets. »
L'nIt6ralion la plus notable observée dans les
('aux transportées consiste dans la perle d'urie
l ""ère partie du gaz acide carbonique, ainsi quo
dan un uhnissemen t de tem péraluro, à J'é"al'd
ÙI' celles qui son l chauùes; pOHr ces dorniercs,
OH peul, il est "rai, rUtablir colle chuleur, f!1I
pluçautlu bouteille dans des Vabes d'ci~u
chaude.
�-
375-
Cependant, et malgré l'absence de toutes ces con..,.
ditions de nature à rendre la cure moins favorable, l'cau minérale transportée n'en reste pa
moins Ull médicament précieux pour les malades
qui, par des motifs ou des ci rconsta nees diverses.
sc trouvent malheureusement privés de pouvoir
sc rendre à Vichy. Ceci concerne particulièrement les habitants des colonies ou des régions
intertropicales, lesquels, par suite d'une action
climatérique mauvaise et incessante, sc trouvent
atteints de ces diathèses bilieuses avec engorgement du foie ou de la rate, compliquées le plus
souvent de diarrhées, de dyscutéries ou de fièvres
d'accès. Tous ces malades, privés par leur éloignement du bienfait de la cure sur place, tl'ouveront, dans J'emploi suivi des eaux transportées,
un médicament précieux, non-seulement pour
détruire les diverses causes morbides qui nuisent
à leur santé , mais encore pour combattre les influences pernicieuses du climat qui les menacent
d'une lTIunière incessante.
Les observations que je suis à mÔme de recuei 1IiI' chaque année, sous cc rapport, à J'hÔpital
militaire de Vichy, dont je dil'ige le service depuis sa création, m'autorisent à recommanùer
aUJourd'hui l'usage de ces euux, aux personne '
malades qui ont faiL ou qui sont destillées à faire
U11 JOI~
séjour ÙUIIS nos l'0s:,essiolls J' Al'l'iq ue,
�-
376
_.
ainsi que dans les régions coloniales, où règnent
d'une manière endémique toutes ces maladies
diathésiques à fond bilieux, do ut nous avons
parlé plus haut.
Quant au mode de conservation des caux transportées, celui qui se pratique aujourd'hui par les
soins de la Compagnie fermière, sous la sUl'veillance d'un commissaire spécial nommé par l'État,
ct qui consiste à renfermer l'cau puisée au sein
de la source dans des bouteilles immédiatement
bouchées et capsulées, me paraît convenable.
Chaque capsule, en outre, indique le millésime
el le nom de la source. On doit avoir soin de
tenir ensuite les bouteilles dans des endroits frais,
ù l'abri de la gelée et de la chaleur. Dans cet état,
l'expérience il prouvé qu'on pouvait leur faire
traverser les mers ct les conserver plusieurs années de suite sans alt6ration, soit en France, soit
dans les colonies.
Néanmoins, et malgré le soin apporté à tous
ces moyens de conservation, nous conseillons aux
personnes qui veulent obtenir un résultat COffiplétemen t effic:lce de faire en sorte de se renùre
aux sources. C'est là seulement qu'elles pourront
trouver, avec toutes les conùitions hygiéniques,
tou les éléments constitutifs auxquels les eaux
de Vichy doivent leurs propriN" méùicales.
La Compag;lie fermière, pour diminuer, autant
�-
377-
que possible, les altérations qui proviennent d'un
séjour trop prolongé dans des magasins, où les
soins de conservation ne sont pas toujours bien
observés, a cré6 à cet effet des succursales à Paris,
boulevard Montmartre, 22; à Londres, Margaret
Street, Cavendish square; à Bruxelles, à Riga,
à Saint- Pétersbourg) à Moscou, à Varsovie, à
Constantinople, à Madrid, à Alger, et dans les
colonies, tant anglaises que françaises.
Eaux al't1Jlcicllcs et Scl& miuél'aux uat11l'cls.
Allez aux sources naturelles, dit M. Bourdon,
le chemin de la nature vaut mieux que le chemin
du laboratoire.
Je ne saurais trop blô.mer ici l'emploi de l'eau
de Vichy artificielle, qui ne peut, en aucun cas,
remplacer celle qui provient des sources naturelies; qualifier d'eau minérale de Vichy le produit d'une simple dissolution de bicarbonate de
soude, c'est commettre un abus de langage aussi
choquant que de donner le nom de vin à un mélange d'alcool, de crème de tartre et de sels terreux que cc liquide fournit à l'analyse.
Les éléments des eaux naturelles sont réurLis
dans un état de combinaison toute particulière,
•
�•
- 578que la main des hommes ne peut réaliser; ils
sont minéralisés dans le premier cas, et seulement
mélangés dans le laboratoire du chimiste j il est
d'ailleurs bien démontré aujourd'hui que cette
dissolution <le bicarbonate de soude est prise
bientôt avec répugnal1ce, que J'estomac s'irrite
et ne peut le supporter comme celui qui est
contenu dans l'eau naturelle. Les formules pout
préparer les eaux artificielles peuvent être exact s j
mais nous devons exprimer nos doutes, par la
raison toute simple que la chimie' découvre sans
cesse <le nouveau. éléments plus ou moins importants dans les eaux naturelles, qu'on ne soupçonnait pas auparavant.
Ce q ùi prouve, d'ailleurs, que toutes ces considérations ont leur valeur, ct ne sont pas illusoires, c'est le nombre toujours croissant des
personnes qui, tous les ans, Se rendent à Vichy
pour prendre les eaux à la source. C'est ainsi que
nous voyons sur la li~te
officielle, publiée il Vichy,
qu'en 18:39, 1,94.0 malades ou visiteurs sont
venus dans cette localité thermale; en 184.9, dix
ails plus tard, 5,840; et qu'en 1858. cette progl'c sion s'est élevée au chifl're do 12,000.
Cependant celte proscription absolue, quant à
l'cau arlifici lie employée en boisson, ne <loit
pus être étenclue aux sels pour buillS, d'un usage
toujours précieux, soit pour les personnes que
�-
570-
leurs occupations, Jeurs infirmités ou la distance
tiennent éloignées de Vichy, soit pOUl' celles qui,
la saison finie, veulent continuer chez elles un
traitement prescrit par le médecin. Ces bains
ne sont pas, à proprement parler, des bains artificiels, alors qu'ils sont préparés avec des sels
naturels extraits des sources.
Pendant longtemps, on s'est contenté de vendre,
sous Je nom de sels de Vichy, le bicarbonate de
soude, saturé par les gaz qui s'échappent des
sources, ou même celui du commerce, souvent
mélangé de sels étrangers plus ou moins nuisibles.
Pour répondre aux réclamations incessantes des
médecins et des malades, la Compagnie concessionnaire de l'Etat a établi, près des sources, avec
le concours, sous la surveillance spéciale et la
direction de M. llru, pharmacien, de vastes laboratoires, où l'on extrait, au moyen d'appareils
spéciaux. d'évaporation, les sels contenus en dissolution dans les eaux minérales. Ces appareils
évaporont, par heure, 1,400 litres d'eau, donnant
chacun 7 grammes de sels par litre, qui se distinguent par leur blancheur mate, leur te turc
spongieu e et uue forme cristalline qui leur est
propre. 1\1. Jules Lefort, qui en a fait J'analyse, Il
trouve qu'ils étllient composés de bicarbonut s de
soude ct de magnésie, de sulfates de soude ct de
chaux, de chlorure de sodium, de silicule de soude
�- 380et d'oxyde de fer, etc,; en résumé,des principaux
sels qui minéralisent les eaux de Vichy,
L'État, afin de régulariser cette exploitation
commerciale, et voulant donner aux produits de
ses sources le cachet de la vérité, a décidé, par un
arrNé ministériel, en date du 27 mars, qu'un
agent spécial nommé par le gouvernement présiderait à l'extraction des sels, et scellerait chaque
boîte ou {lacon, de manière à éviter toute fraude
et à donner aux malades toute sécurité.
Résumé eoneel'nant les maladies
qui peuvent être traitécs avallta"enScJlleut
pal' les caux lIe Vichy.
1 0 Organes de la digestion.
Ces eaux sont salutaires dans toutes les maladies de l'appareil digestif caractérisées par un
trouble dans les fonctions digestives, telles que
défaut d'appétit, lenteur, pesanteur, chaleur ou
ballonnement avant, penùant ou après les repas,
avec inertie ou faiblesse des intestins, borborygmes et alternatives de constipation ou de diarrh6e :
maladie que l'on désigne sous les noms de gastralgie, de dyspep ie, d'anorexie, d'entéralgie, de
pyrosis ou de fer chaud.
�-
381 -
Elles sont également convenables dans les embarras gastriques, dans les hypersécrétions des
sucs acides ou aigreurs d'estomac, dans la gastrorrhée, les nausées, les vomissements alimentaires glaireux ou bilieux, dans les gastrites, les
entérites et colites chroniques, par suite de diarrhée ou de dysentérie.
Ces eaux sont salutaires, cn outre, dans toutes
les maladies qui tiennent à un état général de
faiblesse organique abdominale, par suite d'altération des fonctions digestives, d'alimentation
insuffisante ou de mauvaise nature, de fièvres
d'accès rebelles, de diète trop prolongée ou de
pertes abondantes de sang, alors même qu'elles
s'accompagnent de signes scorbutiques et cl' œdème
des extrémités. Sous leur influence, les forces
assimilatrices se réveillent, l'appétit reparaît, les
digestions s'améliorent, la reconstitution ou le
remolltement organique s'opère, les fonctions générales se régularisent, et les épanchements souSe
cutanés sanguins ou séreux sc dissipent..
Les caux de Vichy conviellnent particulièrement aussi dans les maladies du foie, telles que
rhépatite aiguë ou chronique, 1 s engorgemellts,
emplltements ou obstructions de cet organe; dans
les calculs, les coliques hépatiques ou hépatalgie,
dans lajaunisse ct les affections ictériques de toute
e. pèce; d811 1 engol'gem nts de la ra(e, du
�- 382 pancréas ct des glandes mésentériques ou du
ventre, alors que les engorgements sont particulièrement la suite des fièvres intermitlentes invé~
térées, accompagnées ou non des signes dont
l'ensemble caractérise la cachexie paludéenne.
2° Organes de l'appareil ttrinaire et génital.
Les eaux de Vichy sont, en oUlre, favorables
dans les maladies des reins, avec ou sans sécrétions anormoles, dans les coliques néphrétiques,
lu gravelle d'aciùe urique, d'urate d'ammoniaque
ct d'oxyde cystique, ainsi que dans les calculs
vésicaux Je mt!me nature; dans le catorrlle vésical, l'incontinence d'urine, la paralysie de la
yessie et les pertes séminales;
Dans le diabMe et l'albuminurie, dans les engOl'gemenls ùe la matrice cL des oyaires, avec
aménorrhée ou dél'aut d'{'coulement des règles.
;lo Apparez"l de La locomotion.
Les eaux alcalines sont indiquées, pal' leur nu·
tnre spéciale, dans la gouU , le rhumatisme
goulleux articulaire, musculaire ou sciatique,
ainsi que dans les ankyloses récenles.
IWes sont également utiles dans beaucoup de
maladi('s de la peau quo l'on tl'llile lIujourd'llui,
aveC' le plus grand succès, tant t\ l'ext('riruI' <Jn'ù
l' inl (~I'icur,
par des ,olu tions dc bicarbonate de
l'o\l(le, ou pal' d'autr s préparations alrnlinrs ou
sulfro-ncai~,
t Iles CJue les nll'ccliolls pilpU-
�-
385-
leuses, le prurigo, les dartres furfuracées, l'eczéma simplex ou chronique du cuir chevelu, la
teigne furfuracée, l'eczéma des parties génitales
ou des cuisses chez l'homme et la femme, avec
démangeaison, enfin la gale, que l'on prend souvent pour l'eczéma simplex. A toutes ces affections, M. Devergie ajoute certaines formes squarnmeuses de psoriasis, et principalement les diverses
variétés de lichen, affection liée, dit cet auteur
ùans son excellent ouvrage sur les maladies de la
penu, à des gastrnlgies avec production aciùe. Le
bicarbonate de soude est encol'e de nos jours le
moyen le plus puissant de guérison dan ces sOl'tes
d'affections.
Suivant les observations de M. Giraudeau de
Saint-Gervais, les eaux de Vichy doivent s'appliquer el s'appliquent en effet, suivant mes observalions, aux nf1cclions sy phil itiques consti lu tionno Il es , ou consécutives aux divers traitements
mercuriels, l'iode et le copahu, dont l'emploi prolongé détermine souvent des maladies très-graves
de l'appareil digestif, lesquelles trouvent dans les
caux de Vichy un puissant moyen de guérison par
suite d'un c/l'et dépul'utif etl'épul'atelll'.
En résumé, toutes les maladies dont nous velions de parler forment le fond général de la c1i.
n iql1<' de Vichy, à l'égard desqu Iles ces cuux produiscutles plus salutaircs cffets.
�-
384-
Ici se termine la tâche que je m'étuis imposée;
j'ai voulu offrir un résumé, aussi complet que le
comporte le cadre que je m' éta·is tracé, des conseils à adresser non-seulement aux malades qui
viennent prendre les eaux aux sources mêmes,
mais encore à ceux qui, ne pouvant se déplacer,
sont forcés de les hoire loin de Vichy. Je serai
heureux et suffisamment récompensé si les avis
que j'ai consignés dans cet ouvrage leur procurent
un relour complet à la santé, ou tout au moins
un soulagement; car, rendre service à ceux qui
souffrent a toujours été à mes yeux la plus helle
application que l'on puisse faire de l'étude de la
médecine.
FIN.
�TABLE DES MATIÈRES.
AVANT-PROPOS • • • • • • • • • • • • •
1
Origine dc Vi<:hy ou Vichy d'autrefois ..•
llistoirc ùe l'établissement thermal. •
Yichy d'à pl·éscnt.. . • . . .
Gl'nnd c':tablis,enl nt Ihermal. ••.
Nouvel ('Iablissenlent Ihermal. •.
l:tablisscm 'nI balnéairc de l'hôpital civil.
Tarif ùes eanx nlilll'rales .•
Tarif dcs bains . . • . . •
Uùpiwl thermal militaire ..
U\Jspire civil. . . . . . .
Elablis,emcnt hydrothérapique ..
l:XCIi rions. . . . .
La montagne Verte.
Allée de Mesdames.
Cllsset • . . . . • .
J)Arùoisilwe •. . .
Mal~ux
et le Casino.
La cOle Saint-A Illand.
ChMcau de Randàn .•
1
12
15
19
22
2425
26
28
al
lit :lIl1n 0 nt.. . .
33
33
33
3'
36
38
'.2
43
l'
47
Ch~lt'au
d'EfTi;\l,
Ch:ltcldoll.. • •
4!1
~!/
I.)~
�386
Château de Busset. .
Château de Charmeil.
Géologie. . . • , . •
Du climat cl de la végétation de Vichy,
Du règne animal. . .
Du règne minéral, . . • .
Origine ùes sources,. . .
Température dl's sources. ,
Produit des sources. . . .
Propl'iétl\s physiques el chimiques des eaux.
Anal yse des sources.. • . . . . . . , , •
Tableau général d'analyses. . . . . . . .
Des propriétés particulières il chaque source..
Source dll grand puits Carré
Source du puits Chomel. . .
Source de la Grande-Grille..
Source de Mesdames..
Source Lucas.. . . .
Source du 1'I10pital. .
Source des Ct1lestins.
Nouvelle source des Célestins..
Source du puits artésien Lardy.'.
Source du Parc.. . • . . . . .
Source de Hautcrive-Iès-Vichy..
Source du Saint-Iore.. . . • . .
De l'action physiOlogique ries caux de Vichy. .
De leu!' actiCln sur la circulation d LI sang.
De leur action physiologique en boi son. . •
De lour action physiologiquo Cil bains.. . .
Action chimÎllue sur divors tissus animaux.
Propl'iétê~
médicales des élém nts des cau~
do Vichy
en particulier . . . . , • . . . . . • . . . . • "
De l'inOuence des maladies cbronitlucs et diath('sifJlleS
i;ur la santé en général. . . • • . . . . . . . . ,
Du mode rI'al,tion des eallx ct des considb'ations Ilénl,raies q Il i s'y l'alla hOIlt. . • . • • • • . . • • •.
Opinion des anciens médl'cins ~l\'
les propriétés OI('dicales aUrihuées aux sourc ·S. • • • • • • • • •
Indications dans J'administration des caux.. . . .
Cllllll't'-IIHlicaLiolls dal~
l'a(hni~to
des ca ux.
52
Si
55
57
58
59
6t
65
1)1)
67
68
6!)
72
7475
76
78
80
81
83
86
87
88
89
90
91
92
94
ml
100
10:.1
108
11 :;
liit
H,n
IO~
�-
387-
AIl'ections des organes de la digestion..
Gastrite. •
Pyrosis.. •
Gastralgie.
Dyspepsie..
Maladies du roie..
De la jaunisse.. .
Des coliques hépatiques.
De l'hépatite avee engorgement du roie. •
Engorgement ~im(le
du foie. . • • . . •
EngOl'gement du roie avec coliques hépatiques..
Calculs hépatiques ou biliaires. . • . . • • • .
Maladies de la rate. . . . • . • . . . . . • .
De l'engorgement cie la rate, suite de lièvres intel'mitten tes. . . . . . . . . . . . . . . • . . • . "
De l'engorgemcnt cie la rate avec dinthèse ou cachexie
paludécnne.. . . . . . .
En~orgemt
de la matrice..
Eugorgement ùes ovaires.. .
Du la goutte. . . . . . . .
Considérations spéciales sur le morle d'action des eaux
de Vichy dans le traitement de la goulle.
Hygiène des goutteux.
Rhumatisme. . .
Gravelle urique..
Calculs urinaires..
Catarrhe vésical..
Mode d'action des eaux dans celte malaùie
Cat31'1'be vésical avec paralysie de la vessie, suite d'injoctions il'ritantcs.. . . . . . • • . • •
Catarrhe v 'sical pal' suitc du calculs. . . .
Catarl'llc vésical avec incontinence d'ul'Înc.
TrailCllIcnt hygiéniquc. • . .
DiahMc sucré ou glycosurie. . .
A Ihuminurie. . . . . . • . . .
Modo d'administration des caux.
Bains . . . . . .
Bains de vapeul·. .
Douches, .
!,avcll1cnts. . . •
110
170
175
117
182
190
19:1
198
20~
206
208
210
215
21!l
220
226
220
230
2W
240
257
258
272
277
283
286
2117
288
200
291
309
314-
3((;
a2:1
3~
!i
:l:lll
�-
.
388
.
Boissons. • . • • , •
.
Durée du traitement ..
Précautions observées anciennement.
Règles hygiéniques à suivre pendant la cure ••
De l'habitation . . • • . • • . . • • •
Des vêtements. . . • • • . • . • . .
Des aliments dont on peut faire usage •.
Des aliments dont on doit se priver .•
Des boissolls alimentaires. . . . .
Du sommeil..
Précautions •.
Distractions.
De la saison .•
Eaux tl'unspol'tées ••
Eaux a l'tili ci elles. - Sels minéraux transportés ..
Rèsumé concel'nanlles maladies qui peuvent être traitées avantageusement par les eaux de Vichy ..•••
~
~
330
339
3t3.
346
3.1.1
348
340
353
357
366
361
368
370
373
311
380
FIl'( DIl LÀ TÀDLE.
'Hl'OC IIAI'IlIE IIENNU"lm, nu!': llU IJOUI.LVAl\IJ,
lloulolard oXlbrlOllr
~o
1'0 ri••
7. DATIGNOLLES.
��BM DE VICHY
111111111111111111\11111111 1111111111 11111 11111 11111 11111111
116148 0044
���
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Le Thermalisme
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<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Barthez, François (1801-1868)
Title
A name given to the resource
Guide pratique des malades aux eaux de Vichy...
Publisher
An entity responsible for making the resource available
J.-B. Baillière
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1861
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) S.H. V 10 615.85 BAR
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) – Guides
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Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) – Guides
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
-
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Bour, Charles (1814-1881)
Title
A name given to the resource
Vichy ses sources et ses environs
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Talbot chez Laussedat
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
[1856]
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) R V 10 769 BOU
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Fontaines – France -- Vichy (Allier)
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- Dans l'art
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
[1] - 19 f. de pl.
application/pdf
Description
An account of the resource
Identification de l'ouvrage et de ses différentes éditions dans un article "Iconographie vichyssoise ancienne" de Henry Walter publ. dans le "Bulletin de la société d'histoire et d'archéologie de Vichy et des environs " n°72, 1968, et dans l'ouvrage "Renaissance et illustration du passé monumental de Vichy" de Jacques Corrocher (p. 196). Datation d'après BNF. Reliure 20e siècle, couverture d'origine collé au verso de la couv. : titre dor{é" Souvenirs de Vichy et de ses environs"
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_ses_sources_et_ses_environs_209622
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26569/BCU_Vichy_ses_sources_et_ses_environs_209622.jpg
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Fontaines – France -- Vichy (Allier)
Vichy (Allier) -- Dans l'art
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26571/BCU_The_mineral_waters_of_Vichy_115747.pdf
d6d676fe6a4f49c29a35056a22d5cb47
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Text
��· TllE
MTNERAIJ WATERS OF VICHY
��THE
MINERAL WATERS OF VICHY
41-
AND TUE
DISEASES IN WHICn THEY ARE INDICATED
F OLLO WllD TIY
A
KETCH OF SOME OF 'l 'H E PRINCIPAL EXCU RSIONS 1
THE ENVIRONS
T
WITn TWO COLOURED MAPS
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DR. O. E. OORMAOK
LAUREATE 01' T Jl Y. YACULTY OF l.I};D , CINY. 010' J'A 1t[S; CONSULT I NG r n YS I CU. N AT
V(O II 'Y DUBl.NO 'rJŒ SUMMEil, AND ll lUCT l Sl NO AT ll yi';UKS
(VAR) DUItINO T U I< WJ!<TY.R
BmLloTHÈQUE
du Science8 médicale8
DE VICHY
LO N DO N
J . & A.
OnUROHILL
11, NEW B UHLINOTON STREE'r
1887
T 'S~
~
Jt
~ 4
S ~ 1-L.rl
f6
��PREFACE.
YEAR by year the number of visitors frequenting
this station steadily increases, and while almost every
nationality is annually repl'esented in a larger proportion, there is one exception to the general l'ule, the
number of English tends to decrease and is considerably less than ü was ten years ago. Why it should be
so, it is hard to say, considering the great value of its
thermal springs in the tl'eatment of numerous diseases
to which our countrymen are particularly exposed, and
the facilities for making the journey thither.
It has been snggestedto me, thatwhile agreatnumber
of French works have beon written upon these Waters,
there are comparatively few English ones on the same
subject, and that if the English were able to consult a
work in their own tongue, written in a popular style,
with a minimum of seientific terms, containing a digest
of what some of the gl'eatest authorities have written
upon the Vichy Wators, it could not fail to draw the
attention of onr country men to what most of them
certainly ignore, the great efficacy of these Waters in
the treatment of a number of complaints which we
describe.
�VI
PREFACE.
This little work is in two parts, and bas been composed not so much for the medical profession as for the
public; and we have endeavoured to explain in populal'
language where the thermal treatment is indieated,
and how the Waters operate .
The Vichy Waters are alkaline, and contain on an
average 5 grammes of bicarbonate of soda pel' litre.
There are numerous springs, varying slightly in composition but more particularly in temperatnre. W 0
give the analysis and temperature of each spring, and
also their individual indications, when they have aDY,
and in a general way indicate why the preference
should be given to one spring rather than to another
in certain diseases, or during cortain corn pli cations of
theso diseases.
After treating upon the genel'alities of the Vichy
thermal Waters, and descl'ibing each individu al
spriug, wc have eXpIaincd the use of these Waters,
how theyare employed iuternaUy and externally j and
before passing to the diseases which are treated at
this station, we have given sorne general hints ou
hygiene which the patient would do weIl to follow.
In describing the different compl:ünts w'hich may bo
relieveù by the thermal treatmeut, we have avoic1ed
touching upon any treatment accessory to it. '1'0
have gono into su ch dotails would have been of no
advantage to tl1e patient, and would l1ave necessitated
a very much larger work.
�PREFACE .
Vil
The second part of this work is intended to show
the visitor how he may pass agreeably his leisure} and
assist his cure. It is to a certain extent an adjuvant
to the treatment} and after giving certain explanations
concerning the joul'ney} &c'} and some details about
the town} and the amusements to be had there} we
have descl'ibed a number of most delightful promenades
in the environs.
Two maps will be found in this volume . The first
a plan of the tOWll} the second a map of the neighbourhood showing the carriage roads and paths to the
different places describod in the excursions. These
maps have been executed especially for this work} and
we trust that the visitors to Vichy will find them
useful. We have avoidcd encumbering the map with
too many names} as taking away from its clearness}
and for the same l'eason omit the mountain ranges.
Should this worle be the moans of inducing more of
our countrymen to come to Vichy} and assist thom by
tho contents of the second part to pass their time
pleasantly while thero} the author's object will have
boon accomplished.
crr. E . CORMACK.
VrLLA FAUBERT, VrOIn: j
1887.
��CONTENTS.
PART I.
CHAPl'ER 1.
PAGE
l
VWTIY AND ITB OmGIN
ClIAP'l'ER II.
Gym ImAT,I'rIIIS
10
Ul'ON TilE MINEUA.L WATERS OP VICUY
CIIAP'l'ER III.
'l'liE 'l'HlllurAL
PJUNOS OP VICUY CONSIDEUJ>D INDIVIDUALLY
22
CHAPTER IV.
'J'IlE DIl'PEltllNT WAYS IN WJIlOIi
l'lIE VICllY WATEUS AUE
70
71
79
EMPLOYllD
A. IutOl'Illl1 'l'l'Olltmout
D. Extcl'Ilu.1 'l'l'catlllout-llllLhs, Douches
. Cfll'bonic Acid 'l'rcutmenL
Jl~GIEN
CllAP'l'Elt
AND
8fJ
v.
93
Dm!'
b
�x
CON'l'ITIN'l'S.
CHAPTER VI.
PAOE
10
DIBliASES TBllATliD AT VXOUY
Disordel's of the Stomnch :
A. Dyspcpsia
D. Gnstralgia .
103
117
VU.
CHAP'lE~
DIBEABES 01' THE INTESTINES
Entcl'itis
D. Dysentery
o. Constipation
121
121
A.
l24
120
CHAPTElt Vlll.
UTERINE OIBEABEB-METRITIS
123
CHAPTElt IX.
DIBEABliB OF TUE J,IVER
Congestion of thc Liver
D. llepatitis
o. Dilinry Lithinsis-Gnll·stoue Colie
A.
137
137
BI
1 4~
CllAP'l'Elt X.
DIBllABllB Ol!' THE UmNARY ÛUQ-ANS
Reual Lithillsis-Gruvcl- Nophl'iLic 00lic8
D. Albuminul'in- Bright'H Diseu se
o. Vesical ClIt~'rh-Oic
Cy8t;i~
A.
J 4·\)
140
157
165
CIIAP'l'lm XI.
GOU'L'
170
�Xl
CON'l'EN'fS,
CHAPTEH XII.
188
A. CHLOROBIS-GIŒEN SlOKNESB-ANlEMIA.
D. CONGES'I'ION
OF l.'HIl
SPLEEN -
MALARIA -
INTEUMIT1.lIlNT
193
l!'llVEU
CHAP'l'EH XlH.
199
DrllllETllB MllLLI1.'US
PART II.
ClIAP'l'EJt 1.
. 235
GllNEllAL INFOUMATION
CllAl'1'lm II.
255
VIOHY 'l'owN
CllâP'l'BH III.
A. 'l)~
!J.
'1'JlllHMAL ESTAllLISHMEN1.' OF VIOHY
'l'lm CASI1IO
CUâP'l' lm
IV.
PltOMIlNADES IN '!'IŒ gNVlltONS OF VlOllY
'J'ho
'l'he
Montllgnc
YerLe
Vosse Intrrmitwnt
Cusset
MnillVlltlX
2(j~
270
SI'I"illi'
2[)U
200
291
294
20G
�XIl
CON1'ENTS.
PAGE
L'Ardoisièro
CÔte St. Amllnd
Hauterive
Le Puys. Grenier
MllUlmont
Randan
Billy Cllstle
Thiers
Ln. Palisse
Effiat
Gannat-Pont de Rouzllt
Bourbon-Busset Castle
Ch/ltoldon
Clermont-Ferrand
Royat
Puy-de-Dôme
Ébrouil
Veauce
Chantelle
300
304
307
308
310
314
317
322
326
333
336
341
346
351
356
360
361
362
361
�THE
MINERAL WATERS OF VICHY.
CIIAPTER 1.
VICllY
AND
rrs
OltIGIN.
VICllY is situatod upon the south bank of the River
Allior, in tho Departmont of Allior, in tbe centro of
::t valley, sUl'round d on vory sido l)y smaU hills. It
is ono of the. most populal' and frcqnented watel'ing
stations in Franco, owing to iLs numerous minoraI
springs and their gl'oat e:Œcacy in the troatment f
numel'OUS disorders, of which we ::;hall troat in another
chapter.
Vichy is 237 milos south-oast of Paris, about LlO
miles south of Moulins, anù 1] LI•. mile::; ùistaut (rom
Lyons . ILs climate is very similal' Lo that of Paris.
'flle proximity of the Auvergno lUonutains is a cause
for frequent violont sLorms. No cl1demic diseuses
are known in the JocaJity. The bal'Ollleter l'eaüing i::;
1
�2
'fHE MINERAL WATERS OF VICHY.
t
generally about 735 mm., and the town stands at
about 282 yards above the level of the sea.
vVe wiU not stay to diseuss the geologieal stratas
upon which the town is buiIt, and from which the
c1iŒerent springs rise. We give the analyses and
pl'operties of these springs in another part of this
work, and will on]y casually mention hero, tbat at no
very considerable dopth beneath the surface of the
ground lies an enormous oxpanse of watel', the qllantity or which it is impossible to form an approximate
ic1ea. This is easily provod by borings j an artificiai
spring can be produced almost anywhere in and
arounc1 the town by this means, tho mineraI springs
thus obtained being very clos Iy allied to each other
as far as thoir constituent parts aro concernod. 'l'hoy
aro a11 rich in bicarbonato or soda and cal'bonic acid
gasj what varies most lS thoir tomporature. 'l'he
l 'tl\Lo, recognising tho prejudice that woulü bo causod
tCl the town \Vore ovoryono freo to make borings, has
wisely pa~sod
a law forùic1clil1g any borings fol' new
:-:prings in Vichy or wiLhin sorne miles outsitlo of the
town. rrhis is a grertLer boon to tho hcalth-seoking
yisitol'fl than aL first sigM appoars, 101' hac1 evory
individual a right to opon a spl'ing oC liis own, nU 'onll'oi ovel' tho genninonoss and quali.ty of tho c1jIToront
waLers \Vould bo lost, fl,nel tho gual'nntoo ancl ]wotec[ion Wllich tbcy havo DOW fl'om tllO Compagnio FerlIlil'ro woniel l'lm tho risk of being woakenod by
f.j1l1rious waLors boing passcù oIT as gellnine.
IL is a much dobatod qnestion how and Ït'Ol11 whal
�VICHY AND ITS ORIGIN.
3
source Viclly del'ived its name. The most generallyaccepted opinion, however, appears to be, that it is
deriveà from the Latin « Vicus Callidus." It appears
pretty conclusively proved, at any rate, that it is of
Celtic origin, from the different coins, inscriptions,
pottery, &c., that hava been discovered from time to
time both in the town and in its environs. No positive data are, however, fortbcoming, by which it is
possible to fix the actual ara in which the town arose,
and very little is known about it until the eleventh
century.
We kllOW tbat in the Middle Ages Vichy was divided"
into four distinct parts: lst. Le Moustier j 2ncl. Villeaux Juifs j 3rcl. La Ville, and 4th. Le Château Franc.
The thermal estiLblishmont and its annexes now
occupy w]lat was previously known as Le Moustiers.
'rhe Ville aux J aifs was situated between Vicby and
Cusset. La Vïlle, as fat' as the town is concerneù, has
entirely disappeared, whel'eas Le Château Franc, built
upon a mass of calcareous rocks, Iormed by a deposit
of the Celestins (mineraI) waters, is DOW tho site of
OlLl Vichy.
'l'bo Bourbon Dukes played an important part in its
histol'y aL thia tim \; again, in more recent times
Vichy was the theaLl'e of many bitter anù sanguinary
ùispuLes between the Catholic anù Proteslant parties
-the Lown suITel'ed much hom pillage anù sacki1lg',
ln the seventoenth
cculnry, iu the reiO'11
of Ki11O'
.
0
0
llenry nI, a small llOuse with a couple or batlH";, Cu111pl'lsing a system or ùouchcs, was llllilt, anù a lit Lle
�4
'l'HE MINERAL· WATERS OF VICIIY.
Jater, in 1675-6, Madame de Sévigné visited the town
to undergo the water treatment.
So charmcd was nIaùame de Sévigné with the
bcauties al the town, the lovely scenery around it,
the fine wood!'! and the vordant aspect of the country,
and tho benoficial e:ffects she derived from tho waters,
that she wrote many rapturous letters to friends describing her tl'catment, her impressions, &c.
From this moment Vichy may be said ta have
existe d, in the populal' acceptation of the word; for
although lrom time immernorial its springs had been
employeù, thcir nses haù been limited, and alrnost
entit'eJy l'esLl'icLed to thoso people living in close
proximity to thern .
Madame do Sévigné's Jetters found their way to
Paris, :mù sa rnuch wit anù humour were discovored
in thern tbat tltey passeù, so to speak, {rom hand to
hancl. We subjoin a translation of one of thorn; tho
original wil] be lound al, foot of page 5.
ri l comrnenceù to-ùay tho ùOLlche; il, is a fairly gooù
rehoarsal of purgatory. One is perfccLly naked in C~
sr/wU slû,iel'/"aneolls p7acc, whero yOIl fincl a pipe of hot
water, which ll. woman plays upon you wh re you like.
This statc, where you hardly kcop on a fig lear, hy
way of aU atLire, is su(TicionLly Illlmilin,ting. SOll1ebody is bcbincl a sercen who kcops up your eourage
for tho space of halE-an-hou!'; tllü; person, fol' roc,
waS a ùoctot' of Gannat, that Mme. cle oa,illes llas
bl'ought eaeh time ta ]le1' bathR, whoro s110 likes very
much, who is a very ùccent lOUOW, not at an a cha1'-
�VICHY AND ITS ORIGIN.
5
latan, ,vith nothing' to pl'eoccnpy him. She sent him
to me out of pure genuine rriendship. l keep him, at
no matter what cost, ror tho doctors OI this place are
insupportable, and this man amuses one. He is not
tho least bit liko a nasty doctor : he is witty, honest,
he knows tho world j in ract 1 am pleased with him.
" So he used to speak to mo when l was llndergoing
my torture. Figure to YOUl'self a jet or water against
some UnrOl'tunate part or your body as boiling as it is
possiblo rOI' you to imagine. Thoy commence by
alarming overy part so as to mako. one danco, and
then they diroct their attention to the joints that
have been aLtackod, but wh en they get at thc base or
the neck it is a !cind OI :lire and surprise which cannot be understood. That, however, is the knot
(essential) or tho whole a.Œail'. Ono must support
everything, and one bears aIl and is not in the least
bm'nt, and then one gets into a warm bed, whero one
pm'spires fl'eoly, and in this wiso you are curod.
TIoro agaiD my doctor is kiud j for, instead of loaving
mo to a two hours' ennui, which is Inseparable from
tho perspiration, l g t him to l'ead to me, and it
amuses me. To finish, l sha1l continue thi!:! life fol'
Sovon Or C'ight days, c1uring which l tllOught J was to
drink j but they will not allow it-iL would be doing
too rnuch, so my jOUl'lley is thus somewhat length.
oneù."
*
• " .J"li comm llc6 Illljourdhui I~ douche: c'ust UIlC nssez bonne
r6p6titiol1 du purglltoire. On est tout 11UO dlllla 11/1 petit lie" so"tor·
rain, où l'ou trouve Ull tUyllll de cetlc CIIU cllllude, qu'ullC fellllllc VOliS
�THE MINERAL WATERS OF VICHY .
We would observe that Madame de Sévigné's
remarks concerning the place and mode of applying
the douche are no longer valid. N o~hing
could be
more comfortable than the present organisation of
the baths.
It was not, howover, un~il
1829 that Vichy can be
said to have had a propel' thermal establishment. It
was in 1814 that the Duchesse d'Angoulème laid the
foundation-stone of the present building, which was
completcd by the al'chitect Beauvais in 1829. At the
fait aller 011 vous voulez. Cet état, où l'orl conscrve il. peiue une feuille
de figuiOl' pour tout habillement, est une chose assez humilill1lte.
DCl'1'ière un rideau se met quelqu'uu qui vous soutien le courage pen·
dant une dcmi·heure; c'était pour lUoi UII n1(JIleciu dc Gaunat, que
Mde. de Nouilles Il mené à toutes ses eaux, qu'elle aime fort, qui est
11n fort honuête g'llt'çon, point churhltnn, ni préoccupé de rien, qu'elle
m'a envoy6 pal' purI' cL bouno amitié. Je le l'cLions, m'en dut·il COll ter
mon bonnet, cal' ccux d'ici me sont 'ntièt'emcnt insuportl\b~,
ct cet
hommo Il''lunuse. lino re"semble point il. uu vilain médecin; iln de
l'esprit, de l'honnêtet6; il connait 10 monde; cnfin j'en suis contente.
"Il me l'a,.}'iÏt donc pendant quo ,j'étais nu Rupplice. Représentez.
vous un ,ieL d'cnu contre quelqn'unc de vos pauvres pllt'ties, toute hl plus
bouillulJlc CJuc vous puissiez imagincr. 011 met d'abord l'alarme par.
toul pour IIIctLre cn mouvement tOllS les c~pl'its,
ct puis on s'llttacho
flUX jointures (Jui ont 01.6 IIfl1ig6es; lllllis qUl\nd 011 vient il. la nUCJue du
COll, c'est ulle 801'1.0 dc feu ct de 8urpi~c
qui ne p ut sc comprenclre;
c'cst là cepclldant 1 uoouù de l'uffaire. Il fuut. tout souffrir, ot l'on
soutIre tont, et l'ou n'~st
point bl'ul6e, et 1'011 se met onsuit.c duns un
lit clrnud, Oll l'ou SllC Ilbont!IUl1mcnt, ct voilà co qui gu6l'it. Voici
encore oll IllOU médecin est bon, Cllr, nu lieu de m"lbandouner à doux
heur08 d'un ennui, qui no se peut sc s6plll' l' de h\ sueur, je le fuit lil'o
ct cela IllC divertit.. Enfill jc l'orui ceLte vio pelllhnt sept il. huit jonrR,
pendnllt Ic~qul8
je 'l'oynis I>oi,'o; mais on no veut pns, ee somit trop
do chooes; du sorte quo c'est une petite allonge il. Illon voynge."
�VICHY AND l'fS ORIGIN.
7
same time the waHs which encircled the towu) constructed under Louis II, were thrown down, and the
trenches fiHed up. The hospital, constructed uuder
Louis XIV, and which was then in a dilapidated
condition, was reb uilt) and the new town of Vichy
replaceù the old.
Us popularity) however, increased temold when
Napoleon III passed a season here in 1861. Every
year from that date until 1865 Napoleon III undertook the most elaborate improvements, had parks laid
out) the banks of the river raised) and drew attention
to the marshy condition of the country along the
banks of the river. He had this state of mattera
ehanged) and whatever opinion Lhe Vichy inhabitants
may have of him in other maLtera they owe him a
doep debt of gratitude fol' what he did fol' the town,
fol' it ia in groat part due to him that Vichy ia now in
such a prosperous condition.
W 0 cannot do better in closing this chapter than
give the translation oE what Ml'. Henry d'Ideville
wl'iLes upon Lhe transformation of Vichy consequent
upon the Emperor's visit :
With tho Emperor Napoleon III Vichy has suùdonly undel'gono a change in appearance and in fortune, just as his Napoleonic Majesty had but to appcal'
at Mal'ly and at Versailles to creaLe these places.
Thol'o, where fol' centuries the river had been fOl'ming
banles upon banks of sand, Lhe now Soveroign has
causeù a magnificent park to al'ise) intersected by
numerous shadyalleys) and adorned \ViLh lakes anù
(C
�8
'.rHE MIXERAL WA'.rERS OF VICHY.
gl'een 13owus) the wholo beiug protoctec1 from the
encroachments of the river by an embankment 1GOO
mètres in longth) the splenùic1 work of the State
engmeers.
The Emperor camo to Vichy for tho first timo in
18Gl. Tho country ploaseù him j he hopec1 to gût
lJ30ck his hoalLh thel'e. 'l'his was tho l'cas on of his
Iiking) anù of the viol ont fancy ho Look for this
thormal station) which) thanks to hilU) was ontiroly
motamol'phosod) onùowoc1 with roads) promenn.des)
and buildings .
cc In 1864) by ordor of the Sovoroign) the OOlllpagnie Fermièro had const,t'Llcted a lal'ge) elegant) and
cOlll[ortahlo Oasino) to which the privilege of worlcing the mineraI springs possessed hy the Stato was
renewed) a pl'ivilego which hac1 boon cOllcccloc1 in 1833.
IIotols rose as hy magic on tho Rides of the Nouveau
Park. Napoleon HI) having chosen Vichy roI' his
summer CI uartors) mtLurally atLracted Lo tho same
, &c.) who
spot tho usual troop of courtiers) ac1li'(~rs
are always roady Lo [ollow tho load of l'oyaUy.
"Napol on III livel] vory simply n.t Vichy. TIo
caused two chaleLs to bo built alongsiJe the park)
vory comfortahlo) but \Vith no proLonsions to luxury,
Bvery yoar he spcut a month thoJ'o, the Empl'OSS
rarcly appcarillg wiLh him. As a gonol'al rulo Ilis
~fajesty
camo accoll1pn,nioc1 only by Gon01'al Fleury)
a fow of the ordonnanco oIIicors) and a picluet or tho
Oont-Gardos. Wo must admit that Lho sojoul'n of tho
Emperor :l.Ud his suite changed considorably the
(C
�VICHY AND l'rS ORlGIN .
9
quiet and somewhat severe appearance of the town.
Distinguished foreigners, artists, and politicians cast
their eyes towards this residence, and during the
Imperial month the avenues of the park had quite a
particular aspect.
"There was l'eason to feat' for a moment that the
unfortunate war of 1870, with its fatal consequencos
to France, would lessen the prosperity of the station.
Nothing of the kind. Since 1870 the number of
bathors at Vichy has doublod, and the reason is easy
to understand, for, not to speak of the efIicacy of its
marvollous waters, which have not their equal, we
believe; but at Carlsbad, patriotic l'casons have contributod to attl'act many French who have been
accustomod to froquont the German spas,
" Tho great num bol' of doc tors at Vichy is expbincd
by the truly pl'odigious numbel' oI patients who come
to drink the waters, and who rOl' the most part l'etUl'n
homo radically cured. UnIorLunate]y a number of
thol1l roLurn next season, having noglected to follow
the strict and rigorous régime orderod by the medical
colcbl'itios or tho place. Onco at ho~e
they roturn
to theïr orc1inary way of living and aIl has to be
commonced aùesh ."
�10
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
OHAPTER II.
OENERALITIES UPON TITE MINERAL WA'l'lŒS
m'
V/cITY .
THE mineraI springs or Vichy are an closely allied
in composition j there are sligllt differcnces in tas te
and sillell, but wLat most distinguishes one spl'ing
froill anothel' is of a pUl'cly pLysical nature, viz. the
temperature.
A eertain number of the springs belong to the
State j tLcse are :
La Grande Gril lo.
Le Puits Oarré.
Le Pui ts Ohomel.
Les Oelestins (three Spl'ingR).
, 'ource de l' II ôpltnl.
Source Lucas.
l'ource dtl Parc.
t:loul'ce Mesdames .
Source de llautel'ive.
OtLers belong to private individuals :
Source Larbaud aîn6.
Prunelle.
Vesso.
Lardy.
�GENERALl'l'IES UrON 'l'lIE MINERAL W ATERS .
11
Sainte Marie) }
Elisabeth}
Tracy)
at Cusset.
St. Jean)
Dubois)
Source Larbaud-St. Yorre)
belonging
Som'co des Acacias)
to M.
Nonvelles Sources de Vichy (three
Larbaudsprings),
Sources des P iouniers (three spring ) St. Yorre .
Source des Graviers)
Source Mallat.
Sourco Gnerrier.
Source Forissier.
Source Charnaux:.
Many of these springs are natural) 'i . e. spring up
naturally hom the ground) while others are al'tificial)
aml obtainetl by bOl'ings} antl constitute what are
tel'med artesian wells.
The springs of ichy and its environs have one
common ol'igin) they aU riso from beneath the alluvial
or lacnstrian soil fOl'ming tho bottom of the V:111ey of
the Allio!') where they probably form an immense
unclorground lake) and tbey issue above ground either
through natural 01' artificial orifices.
M. Dufréllois) gencral inspector of mines) in the
report he sent to the Minister of Agriculture and
Commerce in 1852) on the Vichy waters) wl'itcs thus:
(translation .)
Cl Whcncver one has borod within a radius oI about
�12
TRI!) MINEll.AL W.A'rE
I ~S
OF VICHY .
10 kilornetres of the springs of Vichy, gaseous alkaline spt'iugs have been discovered analogous to those
of Vichy. Thus there is a vast quautity of mineraI
water in this basin. 'fhe borings have proved that aIl
these springs rise !rom the alluvial sail which COYOl'S
the valley of the Allier; they have been stopped at a
layer of red clay, which appeal'S ta exist evel'ywhel'e
at the sarne level, dividing the alluvial sail into two
parts. The bore after having piel'ced this layer bas
al ways brought up analogons sands to those of the
uI pel' pn,rt. Thus one may con si cl r the alluvial soil
siLuated beneath the layer of c1ny' as 10l'ming a kiml
of sponge, which roceives the mineraI waters of
the ascending shaH and conducts them to the SU1'faco .
" This disposition of the minoraI waters of Vichy
diITers ossentially from that Ol the minoraI wators or
lllountaiuous couuLries, espocinlly Lhose of the Alps,
the Pyrenees, Mont Dol' , a,nel the Vosgcs. '1'hose
Rpring np direct lroUl cl'ysLallino J'ocks; thus, hy
means of sllbtel'l'a,noous gallel'i s, in geuorai but of
shorL 10ngLh, one cau geL Lo theil' ol'igin, cil'cul11vcnt aU tho small str amlets, unite, and capLuro
thcm."
M. Bouquet asserts tbat it is i.mpossible Lo donbt
but Lhat Lhese thermal wators al' a11 lerivod fl'oll1 the
alluvial soil, and aro l'cally f geological formation, the
same as the Cl'ysLalliseù rocks. They tako hardly
anyLhing from tho superiol' Jaycrs of clay and
calca.reous layera; on Lho contl'ary, they lorm a
�GENERALITIES UPON THE MINERAL WATERS .
13
doposit which, Iittle by JittIe, forms a solid and thick
layer, which linos the side of the orifice by which
they escape from the soil. So considorable is tbis
deposit in cE::rtain of the springs, that the pipes would
become blocked up if caro woro not taken to keep
thom free,
'l'he e seu tial cbemical character 01 aU the Vichy
springs is the vast proportion of bicarbonate of soda
whicl they contain, aud which gives thom the first
place amongst mineraI wators. This snJt is to be
found in qualltitios varyiug from 4~ to 5~ grammes
pel' litre, according to the spril1g, the avorage beil1g
5 grammes, or a 1ittlo under 1 ~ clracbms pel' quart,
Iron is also to be found in vat'jable quantities, and
arsonic from 1 milligramme to 3 milligrammes pel'
quart, Tbe dilIerent salts aro held in a state of dissolution by an oxooss of carbonic acid gas, in which all
tho springs are very rich .
A great deaI has beell said lately for and agail1l:it
these springs, from Lheil' very richness in bicarbonate
of sodrt, in Lhe tl'eaLmeut of chlol'osis (green sicknoss).
vVo thilllc Lhat tho cbomical rtction 01 the watel' hm;
not beon proporly undol'stood, and a fow '.Yords of explanation on this subjoct will not be ont of place ho1'o,
ln tho first placo, we allow Lhn,t thoro is ch10rosis amI
chlo1'05is, L1u-Lt is to say, maladies which, while bem'ing
the samo nfLme, cliff r essontially aceording' to thcil'
origin. \Vo win discuss Lhat poin L w hen t1'eating the
subject of chlorosis, what we would Hay DOW is that
in Lhe vast majol'ity of cases 110thing could bo 11101'0
�14
THE MINERAL WA'rERS OF VLCBY.
conducive to a cure, or at any rate to a great improvement in the symptoms, than the uso of these waters.
It lS easy to explain their action in a genel'al
way.
The tond oncy tbat the blood has to coagulate spontaneously in aIl cases of cachexia bas long since been
proved by clinical study, Dif[erent opinions have
boon given to explain this ten lency to coagulation,
but tbe one most gonerally crcclitod is, that the [ibrin
anù fibrogonous elements aro in exceS3 . If this bo tbe
correct vi w, it stands to reasou tlJa,t we should
ondoavoul' to diminish the quautity of fibrogonous
maLters conlaiued in tho blood. We obtain Lhis l'esult
by Lho use o[ tlle Vichy watcrs,
Thcso allmli.ue mineraI watol'S nct upou tho wIlOle
mass of tho blood j tllOy accelorate tho circulation by
clefibl'illating tho blood r by pl'evouLing a production
of fibrine in oxcoss, wltich koC'ps np 01' fLggravatos the
tliseaso. 'l'ho blood tIllis bocomes more Quicl, al1ù fol'
this very rcason S01110 physicians cOl1sid '1' that tho use
of nn alkltlino wato1' is contra-indienLctl j bilL th Y
havo 1'Ot l'ully consiùol'eù Lhe fUl'Llwl' action of tlle
watcrs, aucl Lhe flulc1i Ly of blooc1 neocl cause no alat'm
if th pn.tiont do cs noL excrocl tll' qnantity he js
ol'c1ol'où to Lake, fol' 1,110 fLll,thor actioll of tho waLer is
tonie anù sLimulating. 'l'he il'on and aJ'senical coust iLnonLs of tho watel' play also an fLdive part in Lhe
nuLrition allcl in the f01'Ulfltiun of l'ccl 110ocl-col'pnselcs.
'J'lins in this class of a[fecLioml iL if:> clc:trly indicalcd
(as Ims b0011 pl'oyC'd hy OXpCl'illlouttl perfol'mcc1 by
�OENERAL1TIES UPON 'rITE MINERAL WA'rERS.
1&
Pl'ofessor Gavarret and M. Anstral) to lncrease the
fluidity oÏ thc blood, W hi ch result lS most easily
obtalned by the use of these waters. Admitting that
the blood Is already too fluid in these disol'ders, it is
at the same time too rich in fibl'ogcnous matters) which
interÏcrc with the circulation and ln'event the blood
from acquil'ing its l l'opel' tone.
Its ::Lction is not exc111sively confiuec1 to rendering
the blooc1 more fluid by its alkaline properties) but it
Ims a marked and otherwise importa,nt action by its
il'on and arsenic) which, undcr the action oÏ the carbonic acid) aid the assimi.1ation) and tend to increase
the numbel' oÏ red blood-corpuscles, The way in
which tllC iron is assimilated wiLh the carLonic acid,
givcs it the superiol'ity over the artiAcially pl'epared
mcdicu,ments containing il'on, and which freqllently
are uoL ùigestcc1.
1\1, Bouq u t has cstimatcd th qnantity of salts
snpplicd by all the Vichy springs together, The
figure he arrives aL is most formidable j ::Lccording to
him thc daily yield is about 5] 02 kilogrammes, which
woulll lDako a grand toLal of 1)86 l)2aO kilogrammes
ycal'ly, The Thermal Company manufactured 19)12
kilogl'funmcs in 1885, n,nd consic1cl'ing what a very
small '1l1antlLy comparatively of the waters it
employed to extract Lhis largo quantity of salts, we
~hou1d
thin]' that M, BoucplcL's estimn,te cannot bo
Jal' oul. FolV places in Flnl'ope coulet be mcntione(l
(l1joying sueh an aeCUIn ulalion of wcalLh in the shap
of mill('l':Ll waLers,
�16
'l'HE MINERAL WA'rERS OF VICHY.
We have said that the temperature of these Rprings
varies considerably, from 10° Centigrade to 46°, or in
Fahrenheit from 50° to 115°. Doubtloss the difference in temperature depenc1s upon what cours'e they
follow unc1et· grounc1, the Iength of their passage in the
coole1' strata, and also to a certain extent by the comparative preponderance of certain prodl1cts, such as
iron, sl1lphu1', organic matter, &c.
Âs a generaI rule the most abunc1ant springs at'e
those having aIso thQ highest temperature, while those
giving the lowest yield are the coolest. For exarnple,
the Puits Carré and the Grande Grille, which give
l'cspectively a c1aily suppl Y of 240,000 litres anc1
96,000 litrcs, have a temperature of 46° and 40°
Centigrade. The Celestins, producing daily 25,000
litres, have but 11 temperature varying from 15° to 16°
Centig t·ade .
'iiVhen pourecl iuto a glass the wator is clear, limpicl,
and clIervcscent, ancl numbers of srualL bubbles will
he seen eseaping frOlll the body of the water, while
oLllOrs cling to the sicles of the glass. These bubbles
are caused by the excess of carbonic acid which the
watel' contains.
rl'1lOY have a slightly soapy tas Le, more or less perceptibl accol'ding 1,0 the qllanLiLy 01 carhonic acic1,
the savour is slightly n::mseous, n.nd SOlUe oC them
lllLve a decic1ec11y unploasrmt smoU of su lphuretted
Ilydr03'on, particuhLdy those uf tbe Parc, Lardy,
Ultolllol, Vesse, and l.Jucas sprillgs . This sUlcll will
gcnerally disappear in the Course 01 a few minuLes if
�GENERALITIES UPON THE MINERAL WA'rERS.
17
the glass be allowed ta stand. The presence of the
sulphuretted hydrogen IS easily demonstmted by
plunging a Flilver article into the water, which will be
found quite black wh en taken out.
The Vichy waters have a special action other than
that of being an excitant, which is a common property
of an mineraI waters j they give rise ta chemical
changes in the system by their alkaline properties.
With an patients it is remarked that the whole of
the secretions become alkaline) ev en, those whi.ch are
normal1y acid, such as the mine and the perspiration,
and this, no matter what may be the malady for
which the patient is being tl'eated, or from what
spring ho may be drinking.
The bicarbonate of soda is eliminated from the
system pl'Ïncipally by means of the bdneys, anù its
presence in the urine is by no moans a proef of saturation. 'Che urinary secreti.on varies normaIly froID
1200 to J.500 grammos (/j,2 to 50 ounces) pel' twontyfonr hours) and it is only natural that the bicarbonate
or soda should be more concentratod when it arrives
in the urine than in the b100ù, auù consequently that
the chelllicai action will bo morc onel'g tic in tho
urinary system than in the cil'culi1tory system. We
shaH rCV'Ol't La this sl1bject when spelLking of stone in
the bIaùùer and gr av l.
Experience has pl'oveù that the urine can remain
aikaline fol' months, not only wiLhout n-lvil1o' r[se to
'ù
0
0
anyacCl ents, but assisLiug, ou the contrary, the l'oturll
to health.
2
�]8
'l'UE M1NERAL WATERS OF ViCHY.
As the secretions are modified so is the blooù,
which becomes more charged with alkaline principles;
but if one bears in mind that the qnantity of alkaline
elements in the different humours of the body far
exceeds that of the acid elements, and that the
()l'ganic l'eactions and changes take place in a medium
that is normally alkaline, one will unc1el'stand that,
cven supposing the alkalies to bo in excess, the
Janger wiU be less than if Lhe acic1 elements were in
ex cess, auc1 how it is possible to exaggerate the fit'st
wiLhout causing any unfavorable effect on the genentl
health.
By then' exciting and tonic pl'opel'ties, these waters
<\l'e conLraindicated in ail acnto iullammatory maladies,
aud in chronic inflammations which have a tendency
tü become acute afresh; they are iudicated ou the
contral'y in chronic affections, which have not this
tcndelloy, and whenover ODO desires to timulato a
pnl'ticular organ, to accelerate the circulation, excito
tho secl'oLions and regulato the nutrition and as::!iLDilation. By theil' chomical pl'operties thoy are
indicaLeù in cortain cases of congestion, biliary
calculi, complaints of the liver, grav'l, stone in the
bluddOl', chl'onic cys titis, gout., rllOumatism, dia1)eLes, &e.
Ml'. Lucas, in speaking 01 the Vic]lY waters, says:
(translation.)
{( The Vichy waters pl' sont a far more important
<lilIul'onco in thoir thorapoutic us os than one conld
}Javo supposed from thoir chomical aualyais, and
�OENERAL!'l'IES UPON THE MINERAL WATERS .
10
although it is difficult to show à pl'iori) the l'eason of
these di:Œerences, numerous observations, repeated.
dm'ing twenty-three years, leave me without a doubt
on this point."
According to the constitution or the patients and.
the nature or theil' maladies, the same spl'ing will
excite the one and calm the other, cause lethargy in
this caso) restlessnoss in that, in the one diarrhooa, in
the other constipation, calm pains hel'e) cause pains
there, strengthen the one nnd weaken the other.
'ometimes it will prod.uce a tendency to obesity,
while with another person it has an entirely opposite
effcct. Thus it is essential that no patient should
tl'cat himseH, but confide his case to sorne med.ical
man who has made these waters his study, and who,
by rollowing the patient during the whole course of
his treatment, can at any moment modify the trcatment when he sees the occasion and advisability roI'
so doing, and of which he alone is able to judge.
paticnt who takes his caso into his own hands, and.
Lreats himself by drinkillg' at this or that Spl'illg by
the aclvice of sorne non-prorossiollal friend, invariably
comes) soon 01' late, und.er the doctol"S han d, and. gellcrally with aggl'avaLed sympLoms . TI 0 learns too lato
thaL Lhe waters are not so hal'mless as they appeal' to
1 ) und. llOt only will he have wasted his tiwc, bllt
perhiLps 1c obliged to go to sorne other station to tt-y
and. l'omcdy the cIrects of his foUy . These ca!:!CR
OCcur constantly.
We will close this chapLor by rolating the cond.i-
���22
'l'HE MINERAI, WATERS OF VICHY.
CHAPTER III.
'l'RE 'l'HERMAL SPRINGS OF VICHY CONSIDERED
INDIVIDU ALLY.
GRANDE GRILLE.
A NATURAL spring situatcd at the north-east angle
of the north gallory of the bathing establishment,
taking its name from a large iron l'ai.ling which formerl,)' sUl'rounded it, but which has long sillce disappeal'ed.
This spring is uscd both for drinking and bath
pUl'poses. To approach the btwette, which is enclosod
by an iron l'ailing, it is nocessary to descend a couple
of steps. ']'ho water t10ws into a large circulaI' basin,
spul'ting up about haH a yard, and causing a peculial'
11oiso which can be heard fol' sorne distance.
'l'his is one of the warmost springs that Vichy possesses, its temperature being 42° C. Only two othor
springs are hotter, the Pl1its Carré with a temporature
of 45° C., aud the Puits C1lOmel with 44° C.
The prosent output of the spring is close upon
100,000 litt'es in the twenty-four hours, which amply
supplies both buvette ana baths.
�THE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVlDUALT,Y .
23
The output was Ilot always so considerable j in 1859
it amounted only to about 3500 litres. .A.t this time the
G overnment commissioned M. François) engineer, to
undertake certain works with the object of confining
the waters of this spring. The result of these works
was rnost satisfactory j a freer issue for the waters
was obtained, and the outflow enormously increased.
At. the sarne time) as the quantity given out became
greater, the temperature of the water increased. From
38'5° C., before the commencement of these works,
it rose to its present tomperature, 42° C.
This effed was only natural, and is easy to explain;
it has been l'emarked on many similar occasions, fOl'
the more rapid the flow the less time has tlle watel'
to cool .
.A.t Vichy the natural springs, which are the most.
abundant, are the warmest, or) putLing it the othet'
way, those which are the warmest are the mos
abundant.
Dul'ing the night-time the supply to the bn'velte is cut;,
off. 'l'here arc two systems of conduits) one for the
lmvelte and anotber w]1ich opens at a level of four yarùs
below the first . 'l'he buvette conduit being closed at.
night, the output of the second becomes verymuch more
onsiùerable. This latter snpply ls uscù exclusivoly
for bottl1ng) exportation, and bath pnrposes) Lhe watel'
for Lho bath boing pumped up into the bathing establishment as requircù.
'l'he composition of the watol' of thù Granùe Grille
may be consiùered typicalof the Vichy mincraI wators
�2·1
THE MINERAL WATERS OF VIOIlY .
in genel'al. Every quart con tains 4'883 gr. of soda
bicarbonate and about 3 pel' cent. of other saline components.
The exact analysis of the spring is as fol1ows:
Pl'upol'tions of the va?·iotbs saline components, hypothetically att?'ib1ded to one qua?·t of the Gmnde G?'ille
S1J?'ing (M . Bouquet) ,
Clll'bonie neid, l'l'ee
Bicarbonate of soda
"
potash
mngncsia ,
strontill ,
"
lime
protoxic1c of il'on ,
"
pl'otoxide of mnuganeso
ulphnLc of soda,
PI.osphnte of soda
Al'scni'lttl of soda,
B orate of sodn
Chlol'idc of sodium
Silicium,
Ol'glluic bituminous mutters
0'908
4'883
0'352
0'303
0'303
0',134
0'004
tl'llces
0'291
0'130
0'002
tl'nce
0'53'1
0'070
tl'llCCS
'rotol ,
P?'oporiions 0] the vari01MI p?'inciples containecZ in each
q1~a?·t
(M, BouqueL),
Ill'bonic !lcid
Sulphul'ic ucid
Phosphoric Rcid
Arscnic ucic1
130ric ucid
'1"118
0'J64
0'070
0'001
baces
�,ging to the Htale and to priuate indivicluals.
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1'4~
4'687 1:01615'130/4'75314'837 4'838 5'205 4'660 4'910
0'1890']89 0'274 0'262 0'253 0'337 0'1')1 0'3800'415
1
(l'501 0'4251
0'463' 0'460 0'274
0'060 0'215
O'53~ 1
0'~9
0'003 0'003 0'005 0'003 0'003 0'007 -
0'080 tl'uces
0"132 0'60 ~ 0'725 0602 0'707 0'683 0'532 0'640 0'740
)'017 0'026 0'0·1.0 0'003 0'022 0'010 0'024 0'012 0'035
mceR truceR
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tl'ileCH Lmt'CR 1l'lices
-
0'0) 2 trace~
}2ûl 0'250 0'291 0'340 0'340 0280 0'278 0'024 0'240
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}002 0'003 0'003 0'003 0'003 0'002
0'0100'002
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0'0100'002
mers LI'IICl'8
)'5:31 0'355 0'531 0·,t53 O'M,!:! 0'555 0'561 0'5)0 0'414
0'032 0'032 0'025 0'034, 0'035
~'071
mcc.
-
0'010 0'04.0
trncc> traces truccs truCCB tmccs 0'030 0'010 tl'(\ces
!3'056 7'811 8'97] 8'660 8'807 8'570 7·8·U 8'314 8'430
] 6u
16°
10°
23°
12°
13°
�Various Saline Components contained in one quart of the va1·ious Spring8 belonginy to the) 'fale and to private indiv icluals.
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PRINCIPLES.
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.t ~
c5
----, - - - - - - - - - - - - - - -- -- ----,----1--1-- - - - '0
Qi
]
Cd::
Carbonic acid, free ..................... 0'908 0'768 0'876 1'751 1'067 1'019 1'2[J[J 1'555 1'750 1'968 2'183 l'D08 1'405 1'642 1,770 1·54.[J 0'D45 2'008 1'420
Bicnrbonate of sodll ..................... 4'883 0'091 4'893 0'004 5'02D 5'103 4'101 4'857 4,'910 3'537 ·1'687 1:016 5'1304'753 4'837 4, 838 1 5'205 4·6(j0 4'(HO
potash .................. 0'352 0'371 0'3780'282 0·4.4D 0'315 0'23'1 0'292 0'527 0'222 0'189 0'18D 0'27'1 1 0'262 0'253 0'337 0'121 0'380 0"H5
magncsia ............ 0'303 0'338 0'335 0'275 0'200 0'328 0'554 0'213 0'238 0'382 1)'501 0'425 0'532 0'4.6310'460 0'274 0'070 0'060 0'215
1
stl'ontiana ............ 0'303 0'003 0'003 0'005 0'005 0005 0005 0'005 0'005 0'005 0'003 0003 0'005 0'003, 0'003 0'007 -
0'060 traccs
1
Iimo ..................... 0'434 0'4.27 0'421 0'545 0'570 0'4.62 0'600 0'614 0'710 0'601 0'132 0'601 0'725 0602 0'707 0'683 0'332 0,640 0'740
protoxidc of iron ... 0'004 0'004 0001 0'004 0'004 0'001 O·O·j 1 0'001 0'028 0'001 0'0] 7 0026 1 O'OJO 0'003 0'022 0'010 0'024 0'012 0'035
mangancso tl'llCCS lrnces truces trRC'CS truc es
t-"co~
traces tmce, trace' t1'llCCR tmccs trllccs t\'HCCi' trllœH trncl'S tl'l,cesl -
8u1phllto of Bodn ....................... 0'291 0'2!ll 0'291 02D1 0'291 0'291 0'311 0'31
j
0'012 t\'Hces
0'314 0'U3 0'2Dl 0'250 0'2!)l 0'310 0'340 0280 0'278 0'02-1 0'210
PIJosplmtc of soda .................... 0'130 0'070 0'0280'0700'0'16 0'09ltrnN,s 0140 0'081 0'162 0'016 traces truccsltrn{'es tl'llCtS trnces
0'024 tl'ncel'
Arscniatc of soda ....................... 0'002 0'002 0'002 0'002 0'002 0'002 0'003 0'002 0'003 0'002 0'002 0'003 0'00310'003 0'003 0'002
0'010 0'002
Borate of soda ... .... .................... trllces trncCB traceR t1'llCCS traces tl'llCC8 tral'C" trncc' tmco~
0,010 0'002
trnl'es tI'lC~S
tr"ces truCl'S trnccs tI'llCC" Lmccs
Chloridc of sodium .................... 0'534 0'534 0'531 0'518 0'518 0'534 0'550 0'550 0'534, 0'508 0'534 0'355 0'531 0·,t53 0'46B 0'555 0'561 0'510 0'414
Silicium ................................... 0'070 0'070 0'068 0'050 0050 0'060 0'065 0'055 0'065 0'0 n 0'071 0'032 0'032: 0'025 0'034 0'035
-
0'010 0·().10
Orgl1nic bituminous mlltt 'ra ......... tm 'cs traces traces traces tlllCCS tJ1lces trnccs traccs trnccs trneu. tI'llCC' trncc. tmccs tl'Uecs truces tmccs 0,030 0'010 tmccs
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ' _ _____ 1-- - _ - -
'fotnls .......................... 7'914 7'059 7'833 8'797 8'222 8'24<.1 7'86G 8'061 !l'1(:5 7'755 13'056 7'811 8'071 8'66D 8'897 8'570 7'S'11 8'314 8'439
--------------------------------------Tomperutures...... ...... .... ..
42°
44°
45°
29°
31°
13°
13°
22°
24"
30'
13
16'
-
16°
I
16°
10°
2ao
12°
13"
�Various P?'inciples contained in onl:l qua1·t of the diffm'ent State and P1'ivate Sp,·ings.
..
,,'"
'"
El
o
~ ~ .
":ZOo"
"'o"
~.
- - - - - - - - - - --- --- - - - - - - ---------_._ - - - - - - - - - - - - - - - - - :!:Ê
,. "'
PRINCIPLES.
o~
Carbonic acid
4'418 4'429 4'418 5'348 4'719 4'705 4'647 5'071 5'499 4'831
5'640 5'029 5'376 5'329 5'489 4'798 1'771
Sulphuric acid .................. 0'164 0'164 0'164 0'164 0'164 0'164 0'177 0'177 0'177 0'137 0'164 0'141 0'164 0'192 0'192 0'135 0'157
Phosphoric aeid ............... 0'070 0'038 0'015 0'038 0'025 0'050 traces 0'076 0'044 0'088 0'025 traces traces traccs truces traces
Arsenic acid ..................... 0'001 0'001
0'001 0'001
0'001
0'001
0'002 0'001
0'002 0'001 0'001 0'002 0'002 0'002 0'002 0'0013 traces
Boric acid ........................ traces tl'aces traces traces trnccs traces traccs traces traces traccs traces traces traces traces traces
Chlorhydric acid ... ............ 0'334 0'834 0'334 0'324 0'324 0'334 0'344 0'344 0'334 0'318 0'334 0'222
0'334 0'283 0'293 0'261 0'341
Silex .......... ............ ... ..... 0'070 0'070
0'032
0'068 0'050
0'050
0'060
0'065
0'055
0'065
0-041
0'071
0'032
0'025
0'034 0'040
_
Protonde of iron......... ...... 0'002 0'002 0'002 0'002 0'002 0'002 0'020 0'002 0'013 0'002 0'002 0'012 0'018 0'024 0'010 0'012 traces
mangancsc ...... tracos traccs traces traces traces tmces traces traces traces trnccs traccs traccs traces traces traces traces
Lime ...... ........................ 0'169 0'166 0'164 0'212 0'222 0'180 0'272 0'239 0'276 0'265 0'168 0'235 0'282 0'257 0'275 0'288 0'208
Stl'ontinnu .... .. '0' . . . . . . . . . . . . , •• 0'002
0'002
0'002 0'003
0'003
0'003
0'003
0'003
0'003
0'003
0'002
0'002
0'003
0'002
0'002 trnccs
Magncsia ........................ 0'097 0'108 0'107 0'088 0'064 0'105 0'177 0'068 0'076 0'122 0'160 0'13C} 0'170 0'148 0'147
Potush ...................... . ... 0'182 0'192 0'196 0'H6 0'228 0'163 0'120 0'151
0'273 0'U5
Soda ........ ...... ......... .. ..... 2'488 2'536 2'445 2'501 2'500 2'560 !H24 2'500 2'486
_
0'067 0'025
0'098 0'OD8 0'142 0'133 0'131 0'195 0'063
1'912 2'368 1'957 2'581 2'344 2'3D7 2'136 2'606
'l'otals ...... ...... ......... 7'997 8'042 7'916 8'877 8'302 8'327 7'952 8'687 9'248 7'835 D'039 7'866 0'051 8'739 8'972 7'D34
��THE 'fHF.RlILA.L SPRINGS CONSrDERED INDIVlDUALLY.
Chlorhydric l1cirl. .
Silex
Proloxide of iron .
mangallese .
Lime
SCrolltin.
Mngnesia.
Potush
SOdll
Bituminous matler.
'L'otnl
25
0·334
0·070
0·002
traces
0·169
0·002
0·097
0·182
2·488
traces
7·997
This water, like that of most 01 the Vichy springs,
is decidedly insipid to the taste, and some patients
have a cel'tain difficulty in accustoming themsolves to
it for the first ono or two days, but the stomach soon
bocomes more tolorant.
Wc woulù remark here, that the }Jatient would do
w 11 to keep 1,0 the quantity prescribec1, fol' patients
have a tendency to go much beyond what is ord l'eù
them, thiuking thereby to hasten their cure j fatal
mistake, instead of hasteniug tbey delay it, for it
frequently becomes necessary in these cases to stop
tllO treatment altogether for some days, uutil the
baneIul [ects or this excess have disn.ppeareà, auù
the system lS once more in a fit coudition to profit by
a jllùiciollS use of these wat l's. The patient must
l'cll1cmbel' that the watol' ùrllnk aL the wells is quito a
ùiH"ol'el1t thing from th wH,tor xpol'teù, fol' whil t11is
htst, botUeù with every care, lS n. mosL usoful drink in
many cases whon it cn.nnot othol'wiso bo procul'eù, it
�26
THE MINERAL WATERS OF VIGIIY.
has lost many of its properties, and notably a large
quantity of its gases. The very fact of the springs
being warm renders this unavoidable, so while one
may drink large quantities of the bottled waters with
little in jury, it is not the same with that drunk at the·
well s, wbere the water has aIl its active principles, and
therofore acts much more powerfull y.
The Grande Grille is specially rccommended for
complaints of the li ver, biliary calculi, congestion of
tho spleen, complaints of the intestinal tract, gravel,.
&c. But as aU the waters of VicIly are approximately
the same in their composition, diffcring chiefly in their
temperature, it may appear curious that some should
be more beneficial in certain eases than oLhers. This
difference depends in l'eality on tile susceptibility of
tho patient . Witb some the stomach cannot tolerate
sucb and such a spring, which with another will work
a specdy cure ror the same complaint. It thus
happens that patients if loft to thems Ives would rrcC)uently incrcase their malady iJJstead of relieving
it j and it a]so follows that thoro is no hard-and-fast
l'ule Lo üldieate a partieuJar spring for a particular
disoaso.
GonernJly speaking, one commences by taking small
quantitios, 50 grammes, but the doctol' alono can fix
tho quantity aCter having examiu cl the pationt.
'['his wator, like many other of the Vichy waters, ia
liable to cause constipation, and if the quantity
absorbed be too grcat, violont hcn,dache and gonerai
nervous symptoms may supervene.
�'l'HE THERMAL SPRINGS CONSIDEl~
lNDIVlDUALT.Y.
27
The Grande Grille presents a cl'owded and c111·ions
aspect at the drinking hours . It lS the most frequE'uted
of all the springs, and as Lhose with liver complaint
flock in large numbers to this weIl, every tint of yellow
will be seen there at these hours.
(Fol' the English eqnivalents of Centigrade see
table.)
PUI'I.'S
CARRÉ .
This spring is situated undergl'ound, at what would
be about the middle of the northel'n gallel'Y. Temperature 45° C. It is a naturu.l spring.
It bad formerly a buvette attached to it, and was
prescribed for thin and nel'VOUS people. It was used
by the monka until towards tho close of the eighteenth
century, and at that time wont by the name of tho
cc Fontaine des Capucins."
Tho buvetto disappeared
about Lhis time, and over since the waters have been
exclllsivoly llsed for the bath service. It lS the most
abundant spring that Vichy possesses, yielding
250,000 litres a day.
Wo give the analysis, but, as it is no longer employed
for drinki11g, it offers only a secondary interest.
�28
'l'HE MINERAL WA'rERS OF VrcIIY,
Quant-ity of the va?'im./,s saline components hypothetically
Oané walm'
att?'ibute(l to one qua?'t of the P~Lits
(M , Bouquet) ,
Free cnrbonic aeid
HicarbOIJate of soda
llotnsh
magnesia
strontia
"
lime
"
p1'otoxide of i1'ol1
protoxide of mangnllcse
Sulplmte of soda ,
Phospl~te
of soda
Arscniate of soda ,
Born te of sodn
Chlol ido of sodium
Silicinm ,
Organic bituminous matters
Totnl
0'876
4'893
0'378
0'335
0'003
0'421
O'OOc),
traces
0'291
0'028
'002
trnces
0'534
0'06
traces
7833
pl'opo?-lions of the va?'ious pl'inciples cOlltnÎ?/ed in one
qua?-l of the Pwits On?'?'6 ( L Bouquet),
CI~rbouic
Reid
Sulphul'ic neid
PhoBphoric n.('id
il rscn ie aeid
Borie Ilcid
'hlorllydl'ic fi ,id ,
ïlcx
Pl'oloxide of il'on ,
mnngnncR
Lil11C
1:ilrOlllil(
·1'118
0'16,1
0'015
0'001
tl'nC'('s
o3
'~
0068
0'002
ll'lIl'CH
0-161
0'002
�'l'BE THERMAl, SPRJNGS CONSIDERED INDIVIDUALLY.
l\1l1gnesia .
Polnsh
Soda
Bituminous ffiuttel'S
Totul
2!f
0'107
0'196
2'445
traces
7'916
This spring and the Puits Ohomel are the two
wal'mest in Vichy, their composition being almost
identical.
PUITS OrrOMEL.
A natural spring situated in the centre of the north
gallery, only a yard 01' two distant from the spot
where the PLlit Oarré rises. The buvette is in front
or the office where the bath tickets are obtained.
lt derived its name from that of a celebrated
physician, Dr. Ohomel, ancient Dean of the FacLllty
or Paris, Physician in Ol'dinary to the King, and
Intendant of the waters, who was Lhe first to employ
the spl'ing, but who was not, it would appeal', its l'cal
discoverel'.
Heing I1t Vichy in ] 775, while the construction of
Lhe 'l'hol'mal Establishment was being proc eded with,
one of the wol'kmen in removing a stone gave exit to
the spl'ing, which the aoctOI' im mediately baptizcd
aftel' himseH.
This spring ü\ a1so caUed Lho "P tit Puits Oarré,"
and in the eightoenth century il; went by the name of
(/ La PeJLiLe Grille."
!tg tempel'atul'e is LMo O., the ouLput but 2600
�30
TlJE MlNERH WATERS OF VICITY .
litres in the twenty-four houl's. For sorne time past
the waters of the Puits Ohomel and Puits Oarré have
been united, so that at present tbese two springs
form but one. The water is conveyeù to the buvette
by means of a pump, and scrved into the glasses from
a tap.
'J'he watel' has a most disagreeable smell or sulphuretted hydl'ogeD, and the taste is almost as bad as
the smell. It sometimes causes nausea from this
CfLUSC, and fol' those persons to whom it is prescribed
and who have difficulty in swallowing it, we would
recommend lotting the water st,tnd fol' a few minutes
in the glas before swallowing it, so as to allow some
of this gas to escape. Many people pre[el' to mix toa,
milk, or syrup with it, but tbis is sim ply a maLLer of
taste.
Tllis watm' is the richest of aU the springs in
mineraI pl'inciples, anù al, the sam time tho least
clHl.l'ged ",ith froe cal'bonic acid.
It is spccially l'ecomm nded for aIl complainLs of
the rospiraLory ol'gaus . Being the lcasL exciLing of
a.ll the springs iL is w 11 suited 101' very nervous and
c1clicaLe P l·som;. Tt is freqnently prcscribed for
women anJ chilùt'en and whell the stomach is wantino'
b
in Lone.
Many 01 th ViclJy pllysicians resisL its beino.
ho1ù
b
fOl'Lh as a (( specific" for theso complaillt!:l, anc1 wo
think wiLh l' ason. It doos good in lllany cases, bul
iL has to b prcscl'ibecl accol'c1ing 1.0 Lho consLiLutioll
01 Lhe paLient, and willnot agrce with vCl'yone. In
�'l'IlE THERMAL SPRINGS CONSlDE~
INDIVLDUALLY,
31
many cases other springs would be as beneficial, ir not
better, ror this same category of complaints, and the
pbysician al one is capable or judging where its use
"Would be judicious 01' baneruI.
It is largely employed rOI' gal'gling pUl'poses.
Former]y the gargling was pel'rol'med in public much
to the amusement or the onlookers; but the Thermal
Establishment, by having pl'ivate l'ooms constructed
rOl' this pUl'pose, have now done away with this
gl'atuitous entel'tainment ,
The analysis is almost identical with that or the
Puits Carré,
Qttantities of the va1'iotts saZ'i ne co?npon ents, hypothetically att'/'ibtded to one qua1't of the sp1'ing (M,
Bouqnet),
~ l'ce curbouic IIcid
BicarboullLe of sodu
"poLnsh
lIlugnesilL ,
stl'onLia .
lime
pl'oLoxide of iron ,
"
pl'otoxidc oï LnangancBc
Sulpllllto of Boda ,
Phosphate of sodll
Ars ni'Ll of Bodil,
130mto of Bodil
Chloridc of Bodium
Siliciulll ,
O"ganie bitumino118 moLters
'1'otl1l
0'768
5'091
0'371
0'33
0'003
0'4,27
0'004
trl1CCS
0'201
0'070
0'002
tl'l\ces
0'534
0'070
traces
7'050
�32
THE MINERAL WATERS Ol!' VICHY.
Prop01·tions of the various p1'inciples contained tn one
qua1"t (M. Bouquet).
4'429
0'164
0'038
0'001
C!\rbonic ncid
Sulphuric acid
l ho~pric
ncid
Arsenic aeid
Boric ncid
Chlorhydric acicl .
'ilex
Protoxiclc of irOIl .
mnnglLllese
Limc
, trontin
~Iugesin
.
Potnsh
Socin
Bituminons tnlltterd
traces
0'334
0'070
0'002
trRces
0'166
0'002
0'108
0'192
2'536
tl"llCCS
8'012
Total
l
'OlJHCE Dl!) L'llÛPI1'A I,
or
l'OURCE H.OSALIE.
IndiITerently indicated by either of these names, it
nerplil'ed the first by l'eason of its situation in front of
tho civil hospitnl, and the se coud l'ro111 the Duchess of
.\1 llclly, who had tho then o."isLing dil'ty and untidy
npproaches Lo tho spri ng done away with, and
gavo orders to hnv its snn'otll1dillgs pnt iuLo a clcall
nnd prorel' sLate of l'epair. IL al.'o went by tho nftlno
of the (( Gros BouleL" 1'01' somo Li Ille.
'['his natllml spl'ing is siLl1alod in fihe contre oI tho
Placo Rosalie, in front, as wo !laYo said, of the -ivil
hospital. It Spl'ingfl up in tho COll Lro of a la l'go
�THE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY.
33
stone basin, surrounded by iron railings, aud is protected by a wrought iron pavilion which, while
affording shelter from abovo, do es not prevent the
water from being contaminated by the dust whlch the
wind blows lnto the fountaiu through the iron railings,
and from losing some of its gases, which the wind a1so
carries off. These inconveniences could easi1y be
remedied, at a very trifling out1ay, and if the authorities would give the necessary orders to have it done
they would be rendering a great service to the
drinkers .
To approach the buvette, four circular steps have
to be ascended.
Tho temperature of this spring is 31 0 Centigrade.
The yield pel' twenty-four hours is 60,000 litros. Tt
not only supplies the buvette but a1so the bathing
establishment situated in front or it.
When dl'inking t.he water a decided taste or sulphurettoù hydrogen is at once percolved. This spl'ing
is analogous in many respects to that of the Grando
Grille, but it is l'ichor in organic matter, and one lS at
once struck, when approaching tho buvetto, by tho
peculiar groen deposit round the sides of tho basin
which, according to M. Jourdan, is exc1nsive1y forllloù
by an aIgus caUed the P1·otoderma thermcde. IL is
tho samo as that froquontly obsorved in certain other
thormal springs ri ch in organic matter, and which
contl'ibutes to make the waLel' soft and unctuous.
This spl'ing ranks as being ono or the least xciting,
and is the1'oforo spocially suitod to norvous patieuts,
3
�34
'fIrE MINERAL WATERS OF VICIrY .
but it is not digested by everyone with the same
facility, and frequently occasions diarrhœa. This
depends sometimes on the patient absorbing too large
a quantity, and also frequently by a special condition
of the stomach.
It is prescribed in numerous diseases of the digestive
orgaus, dysentery, dyspepsia, gastralgia, and also for
obstiuate diarrhœa ; but from the fact that this water
is very active it ia generally necessary ta Lake but
very amaU quanti~s
of it, and for the physician to
watch closely its effects upon the patient.
It has been found very useful for patients who by
too arduous head work have overtaxed the brain
power; thus mauy literary men may be met at this
spl'mg.
For many female complaints, such as congestion,
catarrh, and other complaints of tho uterus it may be
employ d with much advantago, and lust1y, for those
of both sexes whose constitution has bocome enfeebloù
hy excesses it bas proved most usefuI.
Tho analysis is as follows :
P7·oportions of the va1·ious saline component,ç hypothetically attributed to one qua?·t of this sp?·ing (M.
Bouquet).
Fro cnrbonic l'cid
Bicllrbonnto of sodll
potash
"
mngllcsia •
"
strontia
lime
"
1·067
5·029
0·140
O·:WO
0·006
0·670
�r-
THE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY,
Bicarbonate of protoxide of iron ,
protoxide of mnngnnese
Sulphate of SOdl\ ,
rhosphnte of Bod ..
Arseninte of soda,
Borate of soda
Chloride of sodium
Silicium ,
Organic bituminons mntcr~
Total
35
0'004
traces
0'291
0'046
0'002
tracp.s
0'518
0'050
traces
8'222
P1'oportions of the va1'ious p1'incipZes contained in one
quart (M, Bouquet),
Curbonic Rcid
Sulphurie ncid
Phosphoric Reid
,Ô.l'SCU ic Ilcid
Borie Reid
Chlorhydric neid ,
Silex
Protoxide of iron ,
mangancse
Lime"
StrontilL
Magnesia,
POtllsh
SodlL
Bituminous mnttors
.
,
Total
4''719
0'164
0'025
0'001
traces
0'324
0'050
0'002
traces
0'222
0'003
0'064
0'228
2'500
trflecs
8'302
SOURCE LUCAS.
So named fl'om ono of tho ancjent cl ircctors 01 the
Vichy waters.
�36
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
A natural spring situated in the .rue Lucas, between
the Military Hospital and the Eden Theatre.
The buvette is of a somewhat humble construction
and but very little frequented. Temperature 29° C. j
daily output 148,000 litres.
This water has a decidedly pronounced taste of
sulphurous gas, but not so strong as to render it
undrinkable. It was formerly employed pretty freely
in affections of the ski n, and more particularly for the
itch. At the IJresent time patients appear to have
taken a great dislike to this spring, probably from
what tradition has handed down about the class of
patients who used formerly to frequent it. It has no
special indication, but frOID its medium temperaturo
might be found useful in many casos where the wanner
or cooler springs are not easily digested.
It supplies tho Military Hospital, which is in front
of it, and the surplus water serves to feed the baths of
the Thermal Establishment. This spring is now joined
to that of the Acacias. Analysis:
Vat'iotls saline compounds hypotlwtically attrilntled tn
one qua1·t of this spt'ing (M. Bouquet).
Fl'ee Clll'booic ncid
Bicl1.rbonnte of Bodo.
poLl1.sh
"
mngneBin.
SLrontin
"
lime
protoxidc of iron .
"
protoxido of mnngnnoBO ,
1"751
5'00'1
0'282
0'275
0'005
0'545
0'004
trnccs
�THE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVlDUALLY,
Sulphate of soda!
Phosphate of soda
Arsenia te of soda
Borate of soda
Chloride of sodium
Silicium ,
Orgnnic bituminous matters
Total
37
0'291
0'070
0'002
traccs
0'518
0'050
traces
8'797
Prop07·tions of the va?'ious princip les contained in one
qua?'t (M, Bouquet),
Carbonic ncid
Sulpburic acid
Phosphoric acid
Arseuic Hcid
Borie /lcid
Chlorhydric aeid ,
Silex
Protoxide of iron .
mangnnoso
Lime
Strontin
l\fngllcsia ,
Potl\sh
Sod'I
Bituminous mntters
Totnl
5'348
0'164
0'038
0'001
traces
0'324
0'050
0'002
traces
0'212
0'003
0'088
0'146
2'501
trnccs
8'877
SOURCE DES CELESTINS,
Tho Celestins Springs arc tlu'ee in numbor :
1. La Vieille Source (tho Old Spring).
2. Source do la Grotte (Spl'ing of tho Grotto),
�38
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
3. La Nouvelle Source (the J ew pring) .
These are aIl natural springs and rise in the Parc
des Celestins, taking their collective name from a
convent of the Moines Celestins, which existed formcrly in this place, and of which certain ruins are
still to be seen .
.A11 those springs rise from a rock, an enormous
mass of arragonite, which has been slowly forrned by
successive doposits from those waters. Theil' waters
are received into a kind of huge resel'voir cut out of
tho stono. By means of a pump thoy are aftel'wards
brought to Lhe surface.
This is one of the most frequonted springs of the
town, and also one of the most oxciting.
rfho Old Spring and tho Spring of Lhe Grotto have
an oxceedingly sman output in comparison to Lhat of
the Now Spring j the fi1'st proùuces onlyabout 150
litres pel' day, tho second about twico as much. They
alono wonlù Lhe1'efol'o bo quito inadequate 1,0 the
ùomanù j but, fortunatoIy, the ew Spl'ing is thel'e,
whoso yielù is considerable, anù as Lhis last closoly
rcsembl s tho two procoding in composition anù temporatul'e, as woll as by its th rap uLic eITects, it will
sullice fol' us to ùescribo tho Now pring.
'1'h N w Spring was discovol'OÙ in 1870; it is a
uatuJ'al one, aud lS what is Lormoù a cold spl'ing.
It l'isos from Lhe sam rock a~ Lbo two preceùing onos,
its tomporature is 13° C., and the daily yiold about
22,000 liLros.
rEhis water bas been and is still cousidorod by many
�THE THERMAL SPRINGS CO TSIDERED INDlVlDUALLY.
39
persons as being one of the richest in carbonic acid
that Vichy possesses. This is altogether a mistako, as
the analysis conclusively proves; the Source Lucas, to
give a single example, has 5'348 per litre, whereas
the Now Spring has but 4'705 pOl' litre. In l'eality it
occupies about the middle place, by its richness in carbonic gas, as compared with the other Vichy waters,
and what has probably led to this error is that the
spring, being a cold one, the gas is more easily perceived by the drinkers.
It is oasily dig sted, most rerreshing and agreeable
to the palate, and recommended in cases of urie gravel,
nephritic colics, gout, diabetcs and albuminuria. It
possessos exciting and enorgeLic pl'opel'ties to a high
degree, and a word of caution to invalids using Lhis
spring may pel'baps not be amiss. The watel' bcing
so palt~1be,
patieuts have a great toudency, more
particularly in summeJ', to drink it almost aû libitum.
li'requeutly no immediate danger lollows this imprudence, but the afLer-consoquences a1'O ofton ùcploru,bl ,
fol' this, 01 a1l the Vichy springs, is one in which
moùoration, temperance, and strict aLL ntion to the
doctor's orùors ought Lo be observed. Taken in excess,
it somotim s produc s at once congestiou or the hettd,
cephalalgia, gidcliuoss, and impaired sight.
AIl the Vicùy meclical men concur iu thinking it
i~ a groat ad van Lage to the patient that this spring is
sItuateù at some litLle distance hom Lhe town, as it
thus a.ITords them the means 01 taking a most salutal'y
walk. We would hero retnal'k that the Celestins
�40
THE MINERAL WA1'ERS OF VICHY,
Park, so prettily and tastefully laid out, has a decided
influence upon the cure, for the scenery soothes and
calms the patient, the digestion is facilitated, and
the whole benefit of the water obtained,
Considerable trouble and much expense have been
incurred to l'en der this spot at once ageeeable and
comfortable for invalids. To protect them against the
raiu a sheltered gallery has boen constructed; a
billiard-room and other amusements are also to be
foulld here. Fine trees, beautiful beds of flowers and
win ding alleys complete the decoration and make it a
fail'Y scene. The situation of the place, garden and
avenue are equally delightful and entel'taining.
'l'he analysis of the Celestins Spring is as follows :
P1'oportions of the va?'ious princip les contained in one
q1la?·t of this sp1'ing (M, Bouquet).
Cnrbonic acid
Slllphuric !lcid
Pho~pric
ucid
Arsenic !lcid
Borie Ilcid
Cblorhydl'ic Rcid ,
Silex
Protoxide of iron ,
mangnnoso ,
Limo"
Stl'ontia
Mngncsin.
Potush
'Odll
Bit\lminous matters
Totul
4'705
0'164
0'050
0'001
trnccs
0'334
0'060
0'002
trucos
0'180
0'003
0'105
0'163
2'560
tl'uces
8'327
�THE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY.
41
The vaTious saline components hypothetically at1'ib~de
to each quaTt of this water (M. Bouquet).
Free carbonic acid
Bicarbonate of soda
potllsh
magnesia .
strontia .
lime
"
protoxide of iron .
"
pl'otoxiclc of mangancse
Sulphate of soda .
Phosphate of soda
Arscniate of soda.
Bol'll te of soda
Chloride of sodium
Silicium.
Organic bitumino\1s mllttors
Total
1'049
5'103
0'315
0'328
0'005
0'4.62
0'004
traces
0'291
0'091
0'002
tl'Rces
0'534
0'060
traces
8'244
SOURCE DU PARC.
Situated in the Old Park, midway between the
Oasino and the Batbing Establishment, in front of the
rue Prunolle.
lt was discovored in 1844 by tho brothers Brosson
by llloans of a boring cal'l'iod down to a depth of
about 48 mctres. Whcn this artesian weIl was first
borod, tho yield of tho Puits Oarré considel'ably
diminished, and feal's wel'O entertained that this
spring was being sapped. Whon laLer on, howover,
cortain works were executed in the Puits Oarl'é-the
�42
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
moutb of tbe spring lowered, and the concrete substance which obstructed it removed-the flow rrom
the Source du Parc lessened while that of the Puits
Oarré increased. In 1853 the Source du Parc was
pllrchased for the State by the Thermal Oompany.
The flow is somewhat intermittent, the mean output being about 48 ,000 litres in the twenty-four hours;
the temperature 22° 0,
The buvette is plH.ced in the centre of an elegant
kiosk, but is little frequented, the se waters being
principally used fol' bathing pUl'poses and for exportation ,
The water has a sligbt sulphurous taste; it is cooler
and less active than that of tbe Oelestins, and can
oiten roplace it with advantage wh en the formel' is not
easily digested.
IIi ie recommended in gravel, cystitis, for persons.
a:Œected wjth a sluggish action oI the digestive organ s,
and Ior di.Œerent a.Œ ctions of the 51 in , Tt js also prescribed rOI' cOl'taiu disorders or Lhe l'espiratol'y organe
sllch as chronic il'l'iLaLion or catal'l'h,
Tho analysis js as follows:
Va?'ious saline components hypothel'ic(tlly att?'iùuted to
one qua1't of this sp1'ing (M . Bouquet).
Froe ClIl'bouio ocid
Bical'bonate vf SOelll
"
polnsh
"
"
mngllobin,
aL1'onLi/\ ,
1'555
4'857
0'292
0'213
0'005
�THE 'rHERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY,
Bicarbonate of lime
protoxide of iron ,
"
protoxide of manganese
Sulphate of soda.
Phosphate of soda
Arsenillte of soda,
Bora te of soda
Chloride of sodium
Silicium ,
Orgllnic bituminous matters
Total
0'614
0'004
traces
0'314
0'140
0'002
traces
0'550
0'055
traces
8'601
P?'oportions oj the va1'ious princip les contained
quart (M, Bouquet),
CarboDic acid
Snlpuurie ncid
Phosphorie Rcid
Arsenic acid
Borie aeid
Ch lorhyddc ucid .
Silex
Protoxidc of iron .
manganoso
Lime
'trOIlLilL
MlIglI{lsio. .
PoLuijh
f<oda
Bituminous maLters
Total
43
'tn
5'071
0'177
0'076
0'001
traces
0'344
0'055
0'002
traces
0'239
0'003
0'068
0'151
2'500
trnees
8'G87
one
�44.
THE MINERAL WA'rERS OF VICHY .
SOURCES MESDAMES .
This spring is situated on the road to Cusset) at
about 1 ~ kilometres from Vichy) on the banks of the
Sichon. Tt l'ises in the AIley des Mesdames) and has
acquirod its present name in romembrance of the stay
that Mesdames Adelaide and Victoire de Franco made
at Vichy. M. Brosson undertook the boring of this
well a short time after the disco very of the Lardy
spl'ing) which it rosombles in many respects . lt
formerly belonged to M. Pajot) but has since been
acquired by the State. By moans of pipes the water
is convcyod to the First-class Thormal Establishment)
and tho buvette of this spring is placed in tho northeast extromity of the gallery.
Tt Iurnishes 20,000 litres in the twonty-four hours;
and has a tempo1'aturo of 16° C.
Very ri ch in i1'on and carbonic acid, iL closely
approachos tho Lardy Spring in composition. The
qua.ntity of iLs chalyboato principles is considerable ,
and iL is one 01 Lhe l'ichest in arsonical salts. Drunk
aL its source it ls cooler than wh en taken at Lhe
'].'hormal Establishment) as iL bocomes boatod in
passing through Lhe pipes. IL is also probablo thatit
]osos SOlliO of i1,s olements in this transit, for altllOugh
every caro lS takon to provent thoÏr escape) tho fact
rOlllains that tho conduit pipes bocomo covered with a
d posiL w hich is und 'niably a porlion of tho constitucnts which aro procipitatod hy the way.
�THE THERMAL SPRINGS CONSIDEl{ED IN DIV IDUALLY.
45
This spriog is renownod for its curative principles
in cases of anremia, chlorosis or green sickness,
adynamia, goneral depression, and for lymphatic
people. It is most beneficial for wornen aftected with
leucorrhooa (whites), and is generally well suited to
nervous in dividuals.
But as some of thcse disorders have widoly different
origins it will not suit aU cases j on the contrary, it
may do much in jury. To give but one example, a
consumptivo patient, taking this water for anremia,
would only hasten the course of his malady, which
froID the la,tent state would pass into what is termec1
galloping consumption.
By sorne pOl'sons it is very indi.Œerontly supporteù,
and by aIl should be taken ,vith discrotion. The
large quantity of iron which it contains acts energetically opon the circulation, increasing the number of
red blood-corpuscles (bromatosis). It follows that if
taken in too large qun.ntities it proc1ucos congestion,
hromorrhago) and vascnlal' plothol'a.
lt is less stimuJating tban tho Lardy Spring, but it
appears to bo more inc1igcstiblo, as many patients who
caunot support the M('sdamcs Spring havo no c1ifficulty
in digesting tho Lardy wators. In thoso with whom
it thus disagt'oos it causes a hoavy f eling in the
stomach and producos flatuloncy, oolic, and diarrbœa.
We apponù tho analysis :
�THE MINERAL WATERS OF VICHY,
Va?'ious saline components hypothetically attrimded to
one qua?'t (M, Bouquet) ,
Free carbonic acid
Bicarbonate of soda
potash
mngnesin,
"
stl'ontia ,
lime
protoxide of iron
protoxide of mnllgallese ,
Sulpbate of soda,
Phosphate of soda
Arsenio.tc of soda,
Borate of soda
Chloride of sodium
Silicium ,
Organic bituminous mnttors
Totnl
1'908
4'016
0'189
0'425
0'003
0'604
0'026
traces
0'253
traces
0'003
trnces
0'355
0'032
traces
7'811
P?'oportions of the va?'ious p?'inciples containedin one
qua?'t of this spring (M, Bouquet),
Cnrbonic aeid
Sulphurie o.cid
l'hosphorie ncid
Arscnic ncid
Borie ncid
Chlorhydrie acid
~i1ex
Protoxide of iron ,
mllngnncsc
Lime
(l'on Lia
5'020
0'141
tmecs
0'002
traces
0'002
0'032
0'012
truccs
0'235
0'002
�'THE THERMAL SPRINGS OONSIDERED INDIVIDUALLY.
MRgllesin.
Potasb
Soda
Bituminous matters
Total
4·7
0'136
0'098
1'957
traces
7'866
SOURCE DE HAU'l'ERIVE.
rrhis spl'ing is distant about 5 i kilometres from
Vichy. It rises in a large and beantilul park of
the same name. In 1844 MM. Brosson caused
boriugs to be made on the same sito as that on which
two springs had previously existod) but had long since
ccascd flowing . After attaining a dopth of fifty yards
thcy struck the source) which fUl'nishes daily some
30)000 litres) at a temperature of 13° C. In 1853 it
was bought for the State by the Thermal Company.
It takes the third rank in chaly beate springs) and
is by far t10 most important of the three in consoquence of its onormous eÀ'P0rtation. FOl'morly two
springs oxistod) but now tbey havo been united.
IL is exceedingly l'ich in carbonic acid) and) being
a cold spring) is ominently suito(l for exportation.
'l'he illtegrity of tho wat rs thus oxpol'ted is chiefly
duc to the presone of an exeosa of earbonic acid)
which k opa the wholo of the proportiea in solution.
IL is not rare to porcoive small black specks in the
bottlod watol' j this is sim ply som of tho deposita in
suspensioD) and in no wiso dotoriol'ates the water.
�48
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY.
Although chiefly used for export purposes, there is
a buvette established at the side of the bottling establishment, where visitors can taste the water. Exceptionally a fee of fifteen centimes lS charged per glass,
and twenty-five centimes should one desire to fin a
bottle to take away. It is an agreeable promenade to
Hauterive, and it is rather fol' this reason than for the
waters that visitors go there.
As thls water is gonerally drunk away from the
source, its therapeutic indications are not so weIl
established as those or sorne of the other springs.
For home consumption it is taken in diseuses or the
kidneys anù bladder, for gout, gravel, urinary calculi,
diabetcs, and obesity. Very similar in its composition
to that of the Celestins Springs, it has in genoral
the same indications. Analysis:
Va?'iot~s
saline components hypothetically att1'ibuted_to
(M. Bouquet).
one qt~a?·
Froo clll'bonic nciù
Bicllrbonuto of Bodil
"
potosh
mngnesin.
sLronLia .
limo
pl'otoxido of iroll .
"
pl'otoxidc of ml\ngnncso
Sulplllltc of sodll •
..
Phosphate of
SOÙII
A 1'scnillLo of Bodn ,
1301'11 te
of soùn
2'183
1,.G87
0'180
0'501
0003
0'132
0'017
tl"ltCCS
0'291
0'0'16
0'002
trnces
�TITE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVLDUALLY.
Chloridc of sodium
Silicium ,
Organic bituminous matters
Total
49
0'534
0'071
traces
8'956
P1'oportions of the va?'iotts princip les contained in one
quart (M. Bouquet).
Carbouic Rcid
Sulpburic acid
Pbospboric aeid
Arscnic acid
Horic acid
Chlorhydric acid •
ilex
Protoxide of iron .
mllogllnesc
LilDO"
Strontia
Ml~gnc
ia,
Potusb
Soda
Bituminous mottcrs
Total
5'640
0'163
0'002
0'001
traces
0'334
0'071
0'008
traces
0'168
0'002
0'160
0'098
2'368
traces
9'039
4
�50
'fHE MINERAL WATERS OF VICHY .
PRIV..A.'rE SPRINGS .
IIaving described the springs belonging to the State)
wc will now speak of the pt'incipal pri vate springs.
most of which are at sorne distance from the town.
'l'bese are twelve in numbel'.
Source
Source
\ 'ource
Source
Source
Source
Lardy)
Prunelle)
Ste. Marie)
Elisabeth)
Dubois)
rrracy)
Source St. Jean)
Source MaHat)
Source Larbaud ainé)
Source Larbaud-St. Yorre)
Source Guerrier)
Source]) ol'issiel'.
• OURCE LARDY.
The Lardy weU is situated on the right bank of the
Allior at the junction of the Bonlevard cles Celostins
and Boulevard ational) on tho site of tho old convent
dos Oelestins. IL is tho propol'ty of tho Compagnio
dos I!]aux Minéralos ct Bains de M l'. It is the deepcst
of th.e Vi hy artosian wells) the boring ext nding Lo a
d l th. of 250 metl'es bclow Lho surface. The actual
claily flow is somewher abouL 8000 litres) Lhough
fOl'luel'ly it gave out 20)000 litres in tho samo Lime.
'rompol'atul'e 2'10 C.
�THE THERMAL SPRINGS CONSlDERED INDIVlDUALLY.
51
These waters supply both the bathing establishment situated in the Park, and which we have already
described when speaking about the Lardy Park, and
the buvette.
The buvette is placed in the centre of a rus tic
pavilion; it is very much frequented, not only by those
who arc ol'dored these waters, but aIso by a nnmber of
individnals who froquent the Park because it is cl, la
mode. In tho afternoon, more particularly, it presents
a most animated aspect.
The watel' has a decided taste of iron, and both the
olfactory and gustatol'y organs have no difficulty in
detecting the presence of sulphnretted hydrogen. It
possesses also a notable quantity of arsenic. It has a
tcndency to blacken the teeth, and fol' this reason we
would recommond patients who are particu]ar on this
point to sip the watcl' through a glass tube.
It acts nOl'geLically upon the stomach and ls easily
digosted; but it has a tendency to produco cephalaIgia
and must bo taken in small quantitios.
Ry its iron and arsenic it is most stimulative, causos
incl'oased :1ctiviLy of the circulation and augments tho
numbel' of l'ocl blood-col'puscles. It is Lhus aclmirably suitecl to caSO/:l of ch101'osls, and g1'eat numbol's
of young girls and women ùerive much bonofit from
its uso fol' this complaint. lt is generally useful in
an casos whore the systom is low and unhealthy from
a pOOl' coudition of tho blood. In cases of amenorl'hooa ancl dobility following a groat loss of blooù
it has beon proved of sove1'eigu benefit. lt is saiel to
�52
THE MINERAL WA'fERS OF VICHY.
have wonderfully salutary effects in cases of paludal
cachexia, when taken in combination with the Grande
Grille. It is natural that this should be the case from
its twofold strengthening action, but we have not
had occasion, so far, to try theso two waters in COIDbination for this malady.
The analysis of this weIl has not always given the
same result. The analysis of O. Henry in 1845, of
M. Lefort in 1849, and of the :fficole des Mines in
1852, diffel' in many details, but these differences are
easy to understand and are thus eXplained by the
c Journal de Pharmacie et de Chimie,' T. xvi: (translation.)
cc To admit of a completo uniformity in the composition of a mineraI water, is to suppose an unchangeabl0 uniformity in the composition of the strata, in
the volumo of the spring, and lastly an inoxhaustiblo
abundanco of these salts in the lowor layers of tho soil.
Up to the present time, if science has not boen permitted to penetrate into these immense laboratories,
and to see how aIl these products are Iormed, which
Ior centurios past are depositod in tho soiI, it is nevortholess proved that these waters bocome minoralisod
iu tho bosom of tho oartb by moans oI a high pressuro,
a high temperature, and olootl'icity. Under tho
influonce of terres trial revolutions sorne of these conditions may chango, and on this hypothesis it is easy
to uudorstand the varying composition oI the wators."
Subjoilled is the latest analysis, macle in 1854 by
M. Bouquot:
�THE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY ,
53
Proportions of the various principZes contained in one
quart of Puits Lardy ,
Carbonic acid
Sulphuric Rcid
Phosphoric Rcid
Arsenic Reid
Bode acid
Chlorhydric acid ,
Silex
Protoxide of iron ,
manganese
Lime"
Stroutia
Magnesi,. ,
Potnsh
Soda
Bituminous matters
Total
5'499
0'177
0'044
0'002
traces
0'334
0'065
0'013
truces
0'276
0'003
0'076
0'273
2'486
traces
9'428
SOURCE LARDAUD AINÉ,
It rises on the road to N1mes at the foot of the Côte
St. Amand) and ÜS waters are oonveyed by means of
pipes to a thermal ostablishmont situatod on tho
Boulovard cles Oelestins, It is employed both for the
baths and fol' exportation.
The yield is estimated at 20)000 litres pel' twontyfour hours, Temperaturo 15° C.
A buvette is attachod to the ostablishmont. !ts
indications arc similar to thoso of the IIautol'ivo
�54
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
and St. Yorre springs-chlorosis, gmvel, dyspepsia,
&c.
It bolongs to the group of ferruginous springs, and
its most important principles are-Bicarbonate of soda
4'880 j protoxide of iron 0'023 j carbouic acid 1'320 gr.
pel' litre.
SPRINGS AT CUSSET.
There are four springs at Cusset, viz. Ste. Marie,
Elisabeth, Tracy, St. Jean. The two first belong ta
the I!Jtablissement 'rhermal de Ste. Marie.
SOURCE S'l'E . MARIE AND SOURCE ELlSAllE'l'lI.
'l'hoso two spl'ings are both rcma,rkable for thcir
richllosl:l iu miucJ'al properLies. Thoy are si.tllated
'l'ho firsL datl's from 18·j.9, and
ClOdO Lo OllC a,uothcr.
the borings for th sccond were mado in 1811.. 'J'hoy
bath Hupply 1,110 'l'hermal Establishmont in which thoy
aro siLuatod 1'01' tho bath sorvico and 101' the buvettos.
When speaking or Cussot in anoth l' part of tIlis
volu me wo have occaflion 1,0 doscl'ibo this baLhillg
stablishmonL and also its baths, douchos, piscine, &c.,
und r which heading we rafor the l'cadol' Iol' moro
ample doLails.
'l'ho l'ource IiJlisab th lS the riehost in bicnrbona,Lo
�THE 'rHERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY .
55
of soda, having 5'843 gr. pel' litre, and the amount
of magnesia it contains is four or five times greater
than that of the Grande Grille, l'Hôpital and the
Oelestins, viz. 0'330 gr. pel' litre.
Its applications are numerous: congestion of the
liver and spleen, gout, gravel, &c. One of the qualities
vaunted for this water is that it has no tendency to
constipate.
'l'he Ste. Marie is the richest mineraI alkaline
spring known. It contains 330 milligrammes of Iron
and manganese pel' litre. It is also one of tho riche st
in free cal'bonic acid, having as much as 0'610 gr.
pel' litre. The prosenco in it a.lso of lithia gives it a
certain superiority oVOl' some of the other wators in
the tl'eatment of gout.
It is prescl'ibed in casos of anœmia, chIo rosis, intermittent fevors, diabotos, gravel, and gout.
Tho tomperatul'e of both those springs is 16° O.
Those waters lose a minimum of their proporties by
exportation, and rank as being the best adapted fol'
this pm·poso.
Tho ~'holma
Establishmont at Ousset extracts tho
natural sfllts from theso watol'S and manufactures its
own pastillos &c., in the same manuel' as at the
Th l'mal .EJsLa,b lishm nt at Vichy.
We give tho analysis of these two springs together:
�56
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
For one lit1·e .
Ste. Marie.
inappl'.
0'6100 lit.
Nitrogen
Frec carbonic ncid
(of sodn
. 4'2000 gr.
0'0050
: 0'4360
Bicarbonates,
anhyd.
.
of mngnesm.
0'1200
or strontin . traces
0'4000
Sulpb. Rnbyd. of Boda
"
of potnsh
Cblor. of Boda
: }0'5010
of potash
{~:
~,!:Bh
Iodide }
f. sens.
B rom,'d e alkalino
0'1400
Silicate of sodn
Protox. ofironuud mnngnneso 0'0229
Lithine, phosph., !\lumin, al"}
. nn d organ.e
. ma tt er
0'0210
seme,
l?ixcd substances
Arsenic
5'&150
0'0002
Elisabet~.
iBappr.
0'280 lit.
5'2000 gr.
indicllLioBs
0'6510
0'3300
trnces
0'5020
0'0100
0'4600
{
0'0200
sensibl.
0'1500
0'0090
0'1500
7'5720
0'0002
SOURCE TRACY.
Situatecl in tl1e Cours Tracy, noar tho rrôtol de Ville.
It is only llsod fol' the buvette, which is placccl
soma fiIt 11 stops ùolow the leve] of tho road. 'l'ho
tomperaturo is 12° C.
icb in al'bonic acicl, it js agl'ceablo to tho Lastc,
and weIl sniLocl as an ordinary urinkiug wator.
It has DO Rpccial indications.
The analysis ia as follows (M. O. IIell1'Y).
�THE l'HERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY.
57
For one litre.
Free carbonic Reid
Bicarbonate of soda (anhyc1rous) .
lime
mngnesin,
"
lithine and iron
p"tash
Sulphll.te of soda (auhydrous)
"
lime.
Chloride of sodium
"
potassium
Bromide of sodium
Iodide
Silicate and nlklllin nitrates
1'048
5'120
0'380
0'220
traces
traces
0'903
0'021
0'380
0'020
considerable
}
troc"
indicatiolls
SOURCE Sl', JEAN.
Springs up in the middle of the old slanghter-houso.
Temp ratur 12'5° C, Rosembles cIosely tho pre'
coding) bllt has a stronger taste oÏ iron.
It is not mucb employed) and) Iike the Source
'fracy) 11as) as yot) no pal'ticular indications. In many
rospoots it l'es mblot:! th Hautorive 1 pring) and would
pl'oba,bly bo found as us .fuI as IIa,utorive in tho class
of disol'dol's f l' wbich that spring is proscriboù .
Analysis of one titre.
Frce cnrbonic Ilcid
.
llical'bonllte oï SOdl1 (lIuhydrollft) .
"
limo
0'610
2'633
0'158
�60
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
and two large piscines with running mineraI water.
To con vey the water to the bathing establishment it
would have been necessary to lay down feed-pipes in
the rue de Paris. To do this special permission was
required, and this was refused. For Bome years past
M. N. Larbaud has been engaged in a lawsult about
this spring against the Director of the Thermal Oompany, who, M. N. Larbaud would have one believe, is
an'aid of the competition that a new thermal establishment at reduced rates would cause to the State
Thermal Establishment. We have not to judge this
question, but simply explain how it is that the bathing
establishment pl'omised so long by M. N. Larbaud,
and which this gentleman thinks would be such a boon
to the visitors and inhabitants of Vichy, remains Vn
statu quo.
The indications of this spring are the same as those
of the alkaline waters in generaI. It does noL appear
to have any special indications.
Tho following is tho analysis :
Saline components conlained in one quart.
Froc clLrbonic lLeid
lliClIl'bolluto of sodn
potllsh
"
mllguosiu .
"
lime
ulphntc of SOdlL •
Cblol'ido of sodium
BOl'llcie Ileid- iron
lusol. rcsiduo
Total
0'!)1,5
6'206
O']2l
O'07!)
0'532
0'27
0'561
tfllr:c8
0'030
7'81,1
�'l'HE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY .
61
Various principles contained in one qua1·t.
Carbonio aeid
Sulphurie aeid
Borie ucid-iron .
Cblorbydric ueid .
Lime
1\iagnesiu .
Potush
Soda
1l1so1. residue
1'771
0'157
traees
0'841
0'208
0'025
0'063
2'606
0'030
Total
5'201
SPRINGS AT S'l'. YOl~RE.
Former1 y only two springs existed at St. Yorre)
those belonging to M. N. Larbaud) situated in the
l arc Larbaud. In the last few years a number of new
springs have been discovered) M. N. Larbaud having
adùcd Lhose of the Nouvelles Sources de Vichy (3),
Source des Acacias, situated in the same park) and
a1so the Pioniers (3) and the Source des Graviers, an
wiLhin a few hundl'ed yards 01 the lll'st. Besi.des
LhciOO springs there 0,1'0 the Sonrce Mallat, Source
Guorriol', Source FOl'Îssier, Source Chal'naux) and
alloLhcl' spriug, as yot unnamod, belonging to Lho
Vichy Company.
�62
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
SOURCE MiLLAT.
Situated at St. Yorre between the railway and the
river Allier.
The yield is 43,000 litres in the twenty-four hours.
Temperature 12° O.
It is very rich in free cal'bonic acid, having as much
as 2'008 gr. pel' litre, wbile the percentage in bicarbonate of soda is quite up ta the average, viz . 4'660 gr.
pel' litre. By its comparative richness in arsenic and
in iron it ranks among the first of tonic waters.
Its low temperature and the gl'eat quantity of carbonic acid it conto,ins should malte it admirably suited
for exportation pUl'poses.
This spring has only been wOl'kod since the mic1dlo
of 1885, and it is too saon as yet to commit oneself ta an
opinion as ta its therapeutical properties. Analysis;
Scûine components in one (puwt.
Froc cnrbonie neid
Bicnrbonnto of Boda
pollLsh
1l1l1gno in .
lime
liLhine
""
proloxido of iron .
Chloric1o of Boùn .
ArMoninte of soùn
'ulpulILc of sodn .
'ilicium .
Total
2'OOS
'.1.'660
0'380
0'060
0'6'10
0'005
0'012
0'510
0'010
0'02'],
O'OLO
S'Sl()
�THE THERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY.
63
SOURCE G UERRI ER.
Tt is within 200 yards of the St. Yorre railway
station and close to the precediug spring .
This spring) opened in 1882) furnished 50)000 litres
in the twenty-four hours. The temperature is 13° C.
Tt bas a notable quantity of litbine (0'004 g r. per
quart) and also of iron.
The water is clear) agreeable to tbe palate) and by
its analysis soems suitable for the treatment of gout
and of graveI. Tt has other indications as well) but
what wo said of the Source Mallat we must also say
of this spl'ing) viz. it is too soon {or one to speak
positively of its qualities. Like tbe Source Mallat)
it is weIl snitod for exportation by l'eason of its low
temporature. This exportation bas already reacbed
a high figure) and experience appoars to show that it
rotains almost the whole of its qualities wh en uncorked.
Tt malces a very agreeable table wator. Analysis:
SaUne components in one qua?·t.
}l'rco cnrbonie neid
Bicul'bollnte of SOÙlI
potnsh
mngncsia .
sLrontill
lime
iron
JI
IDllngnnc8e
Stllphntc of sodll .
1'420
'.kD10
0'415
0'215
Lraces
0'74.0
0'035
tt-nccs
0'240
�64
THE MINERAL WATERS OF VICHY ,
Pbosphate of soda
Chloride of soda ,
lithium
Arseniate of soda ,
Silicium
Organic matters .
Total
traces
0'414
0'012
0'002
0-040
traces
Vari01Gi principles contained in one
Cal'bouic acid
Sulpburic acid
Phosphoric acid
Arsen ic ncicl
ilex
Chlorbydric Reid ,
Protoxide of il'oU
mnngancse
Lime
SLl'ontia
Mngncsin,
l'otush
Sodu
Bituminous mllttcl'S
Total
1
q~Ga?'t
8-443
.
4'798
0'135
tmccs
0-0013
0-040
0'261
0'012
traces
0'288
tl'llCOS
0-067
0'195
!t'13S
truCCB
7'9313
0 Hel!] FORlSSIlut,
l{,ecently opened, but DoL boing WOl'kOd, Situatod
som hundrod yards fl'oro tho Park Larbaud, and at
n littlc distance ol! tho higb rond to îmes, iL js in
tbo middle of a dry ditcb, which in l'ainy woather
UCCOlliOS a small torrent, We understalld t.hat) at any
�THE l'RERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY.
65
rate for the present) aU ideas of working this spring
are glven up.
The flow is continuous and very considerable) but
wc have not been able to ascertain the quantity supplied in the twenty-four hours . Temperature 11 0 O.
The analysis is as follows :
Frec carbonic Reid
Bicarbonate of soda
potnsh
"
"
1'400
}
190
lime
}
mngnesia
iron
"
Cbloride of sodium
Sulphntc of poLnsh !1.ud lime
Silex, arsenic, alulllina
0'85
0'013
0'38
0'19
0'30
8'033
Total
~ 'OURCE OIIARNAUX AND 'rDE UN-NAMED SPRING BELONOING
'rO 'l'IlE TIIERMAL
OMPANY.
We have not been able to ob tain an analysis of
either or these springs) which arc not being wOl'kcd for
the presont. 'rhat oI the Thormal Oompany is said to
l'osemble in many respects the Oelostins waters. Until)
howover) an official analysis has bean made it will be
mOre prudent to say nothing about Lhesa springs.
5
�66
1'HE MI NERAL WATERS OF VICHY.
SOURCE LARBAUD-S'l' . YORRE .
This spring, and aU those that we have yet to describe, belong to M. N. Larbaud.
The Source St. Yorre is situated in the magnificent
Park of M. Larbaud at St. Yorre. 'fills park was
fOl'merly a large field which went by the name of the
"Champ des Boulets," owing to the innumerablo
springs which oozed from the gl'ound on every side.
M. Larbaud opened this spring and another close to it
many years ago, near to the building where packing
and exportation business was carried on .
The outfl.ow is somowhere about 6000 litres in the
twenty-four hours, and owing to its having of late
become somewhat intermittent M. Larbaud has
rosorted to pumps so as to obtain a more r gular
yield.
This water is excellent for exportation j it has a
temporature of 100 C., and con tains aU the principlos for which the Vichy wnters are so note d,
boing indced vory mnch l'icher in the most important
constiLuents than the gr aLer part of the Vichy wators.
We give the analysis at the feot of this article.
The exportation of thcse waters has attained such
proportions that it has boen found impossible to
oxocu to an the orders, although the bottling is carrioc1
on lay and night without intcrmission. Under Lheso
circlllllsLanccs M. Larbaud has causod borings to bo
�THE 'fHERMAL SPRINGS CONSIDERED INDIVIDUALLY,
67
made in another part of the Park and has found three
new springs; the Sources NO~tvels
St. Yorre (discovered in 1885 and used for expo)'tation purposes in
1886). They are practically the same as regards
quality as the St. Yorre spring, and have been recognised as such by the State. They are intended to
supplement the deficiency of the old St. Yorre Spring.
Ali these three springs are intermittent and give a
supply of abont 24,000 litres in the twenty-four hours.
Theil' temperature is about 10° C. They are refreshing
to the taste, rich in bicarbonate of soda and carbonic
acid gas.
There is another spring in this park, the Puits
Artésien, which is very similar in quality to the
preceding.
These waters are indicated in aIl cases where
exported waters are prescribed, but the distance of
St. Yorre from Vichy, and the inconvenient hours of
the trains, mnke it next to impossible to partake of
them :1S they flow from the springs.
Analysis of St. Yorre Spring :
Froo cHrbun.ic ncid
1'649
Bicnrbonato of soda
potush
4'838
0'337
0'274
0'007
0'683
0'010
traces
wlIgnesiu .
stroutia
.
liwe
Jl'ot
o xid~
of Iron •
protoxido of mungunofc
"Uhiu
Sulphuto of potllsh
tl'llCCB
0'280
�68
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
Sulphate of soda .
Phosphate of soda
Arseniate of soda.
Borate of soda
Chloride of sodium
Silicium
Bituminous matters
Total
0'280
traces
0'002
traces
0'555
0'035
traces
8'570
SOURCE DES GRAVIERS .
This spring Îs situated between the railroad and
the banks of the Allier, in front of the Larbaud Park,
and belongs to the same proprietor as the preceding
sprmg.
Thongh the spring is enclosed it is not yet being
used; but from the analysis it appears altogether
inferior to the St. Yorre Spring, and pl'obably its nse
will be more rostl'icted.
SOUtteE DES PIONNIERS.
The Pionniors sp,'ings o,re thl'oe in number situated
little distance off the OOos road, on the right-hand
sid , about 300 yards belore al'riving at the Lo,rbaud
po,rk.
'fhe outfiow of thoso springs is very limitod, and it is
improbable that the waters will evel' bo pl'ofitably
0,
�THE THERMAL SPRINGS CONSlDERED lNDlVIDUALLY.
69
worked. They belong to M. Larbaud, who appears
disposed to make them rather the object of an excursion, as he has gone to considerable expense in the
construction of a carnage road leading up to them
from the high road, and has commenced the building
of a kind of summer-house ovel' them.
�70
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
CHAPT ER IV.
TITE DIFFERENT WAYS IN WillOH THE VlCHY WATERS ARE
EMPLOYED.
THE thermal treatment may be internaI or external,
or the two com bined. The internaI treatment consists
of dl'inking a cortain quantity from a certain spring,
or from more than ono spring. The external treatmont comprises the use of reclining and shower baths,
differont varieties of douches, with, as an auxiliary,
sprays of mineraI water, vapour baths, the inhalation of oxygen, and various applications of cal'bonic
acid. 'l'Lero is yet another form in which these
waters aro omployed, by being brought in contact with
the mucous membranes, and then thl'own out. In
this mannOl" thoy aro used for washing out the stomach
and fol' gal'gliug purposes.
Wholl a pationt is sont to Vichy for troatment, tho
first point to decide is whotber ho is to drink tho
wators, 01' only use thern oxtornally. Tho greater
num bol' of patients aro benefiteù both by thoir intornaI and exLernal use, but iL occasionally happons
that somo of thern presont a positive counteriudication
�INTERNAL TREATMENT.
71
for one or other methods, and this we will explain in
the foUowing chapters.
By dl'inking the waters and making nse of the
baths an action is obtained which is general and QX tends to the whole system. The shower baths, on the
contrary, produce a local stimulus.
A . Internal T1·eatment .
It having been decided that the patient is to drink
the waters, and the spl'ing having been fixed upon, it
romains to determino the time when the water ought
to be taken, for how long, and also the quantity.
The most favorable time for dl'inking is the morning,
when the stomach is empty, as then it more easily
I1ssimilatos the mineraI water. The waters ought to
be taken at tho spring, bocauso there is then no risk
of any of their properties boing lost. They shonld bo
taken in smaU quantities, with a minimum of twenty
minutes 01' haU an houl"s intorval, tho whole prescribed
quantity boing taken so that at least haU an hour
olapso between Lho last glass and the next meal. If
any ia orc1ored to be taken in the aftornoon, at leasL
one hour ahould elapso after tho lnnch belore c1l'inking
recommences, which natul'ally must be in tho same
manner as recommondec1 for Lho morning.
W 0 have said that the waLer should bo takon in
smaH quantities. Many paLionLs drink as much watel'
as possible, being persuadod that they not only haston
�72
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
the cure thereby, but render it at the same time more
complete and permanent. AU the Vicby doctors recommend IDoderation. It was Dr. O. Daumas who
was instrumental in putting down the excess in
drinking by his recommendation that moasure glasses,
giving the oxact quantity by the gramme) should be
introduced at the Vicby springs. Some years ago
the quantitios apsorbed were most formidable: eight
and ton glasses daily, and even fifteen and twenty
glasses, were ordinary doses. N atUl'ally no doctor
ordered such quantlties, but the patients insisted on
drinking as much as they could .
One of the l'easons that may be given for this abuse
is the freedom accordod to everyone to drink gratuitously. 'l'ho 15th article of tho new rogulations states
that " the Iroo USQ 01 tbo waters is opon to aU, without
being rostrict cl to medical advico, 01' permission of
any kind." We sec no objection to this freedom; il,
lS the pationt's option to tako or not to take advice as
ho wil1, and wo aro stl'ongly disposod against enforced
meelical aelvico as boing prejudicial to the credit of the
profession.
Among tho indications constituting the entit'e
thermal troatrnont not one is invariablo 01' subject to
Ex d rules. .Pathological acoidonts) age, sox, and,
above aIl) the peculiarities of constitution) govern and
vary thern. Every patient has his speoial constitution)
which must bo stmli d scparatoly with a viow to special
treatmont. We l'ep ab that none oC tho Vichy springs
possess al1y spocial qualiLirs j tho one oan constantly
�INTERNAL TREATMENT .
73
replace the other, and the most suitable is that which
the patient is fouud to digest easiest.
To discover what spring is best suited in such and
such a case it may happen that one is obliged to make
several trials, but frequently the only reason why the
patient cannot digest the water is that he takes too
much of it. If some patients can support large
quantities with a relative impunity it is not the same
with aU. Some have difficulty in digesting ev en
smaH quantities . With others it is liable to congest
the brain, and this is particularly so in the case of
very sanguineous people, or those having an apoplectic
tendency.
These waters react upon the whole of the digestive
tract; they increase the appetite, facilitate and quicken
the digestion, at the samo time rendel'ing the assimilation more complete, the bowels more regular, the
urinary secretion more abundant and oasior. 'l'hey
amoliol'ate the nutl'ition, incl'oase the strengtb,' and
causo a gOl1ol'a.l feeling of oomfort. By a too froe indulgence in them the very opposite offects are observed.
Dl'. Durand-Fardel in speaking of the large doses
and their inconveniences, thus expresses himself
(' Lettres M' dicales sur Vichy,' p. 48) :
« Tho small est inconvenience of these large doses
would be their utter uselessness, for such considerable proportions of mineraI substances (bicarbonate of
soda) could not bo inLroduced iuto tho economy with
impunity jf tllOy had Lo be olimiuatod in a natnral
mannel'. 'rhus) ev n iu the most flagrnut cases of
�74
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
abuse) one never observes at Vichy) or after the Vichy
treatment) those phenomena of alkaline cachexia to
which Cullen drew attention) and that Magendie and
Trousseau had met with. But these doses (eight and
ten glasses) considerably fatigue the digestive organs
and the urinary apparatus) produce irritation in theso
parts) exaggerate the symptoms of existing diseases)
predispose to active hyperœmia) greatly exciting the
nervous system) both cerebral and sympathetic) and
frequently occasion febrile accidents.
"If one has to deal with a gastt-algic and paimul
stomach) the minoraI water must be introducecl in
very smaH proportions) for tho organ which receivos it
directly) revolts at once against a, dose exceeclil1g in
the slightest clegreo that which it is able to support.
If ono has to deal with a weakoned organisation)
withouL reaction) it will be necessary again to adruinistor
the waters in small doses) tor tho systom) unablo to
react agaiust the mineralising principlos inLroclncucl,
will rocoive from thom ra.thor a toxic than a mediùinal
action) and l have no dOllbt that iL is in these casos
that Mag nclio aml Troussoau found examples of
alkalille cachexia, veritablo casos of poisoning) of
which many other observers hav s on examples."
These wn.tel's are essentütlly pl' scribed in ùhl'onic
cases; they are contl'o.-indiùated in acute cases. In
certain Cases of gast,'algift they are also contl'a-inclico.ted) th stomach being unfit to support the min 'l'al
water and causing intolerablo cardiac pains. III sotne
cases of clyspepsia) whoro they cause a feeling of
�INTERNAL TREATMENT.
75
heaviness J sickness, and indigestion they must be
:abandoned. Sometimes in these cases the addition of
a little milk or wine, or even water will overcome the
susceptibility of the stomach and still permit with
profit the empIoymont of small quantities. In some
·cases they cause a profuso diarrhœa, even wh en taken
very sparingly, and in such cases the doctor must judge
whether to stop them or change the spring. It is
principally, however, in enteritis and chronic diarrhœa
that the interna] use of the Vichy waters is contraindicated. For though some of these cases may be
cured by their uso, the majerity get worse. By a
judicions use of baths for a few days, or perhaps at
the ond of a season, the susceptibility of the internaI
organism frequcntIy becomes diminishod and pel'mits
of a normal intcrnaI troatment.
Tho question, How long should the treatment last ?
is an important ono. We should remember that the
diseases tl'eated are aU chl'onic one s, tllat the constitution, when seriously a:Œ cted with diseases of long
sLanding, recovers but slowly and gradually under
their influencc, and that time lS noccssary to perceive
tho l'esulLs of the treatment. It is only whcn the
patient has l'oturnoù homo that the improvement in
many cases becomes apparent. Thore is an old saying,
cc Prevontion is betLer than cure))
, and we would have
our patients apply tho moral of this to themsclvos. It
is not whon they arc sorioLlsly ill that they should
come to the wators, buL when, knowing themsclvos to
be liable to any of the diseases tl'eaLed with suc cess at
�76
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY .
this station, and fearing an outbreak, they wish to
ward off the attack. The twenty-one days' treatrneut
cannot be applicable to aU cases. It does not require
one to belong to the medical profession to understand
that two people may have the same disease in very
different degrees, and that the time that would suffice
for a cure in the first case may be absolutely inadequate in the second, lt is the patient and not the
doctoI' who has fixed upon this interval. Both Dl'.
Oasimir Daumas and Dr. Durand-Fardel have a version
upon how the twenty-one days' treatment became the
custom. As they are both plausible we shallquotethem.
Dr. O. Daumas writes :
(( Formerly, people came to the springs with more
serious viows aud always fol' an important object.
W omen, forced by their ol'ganisation to abstain from
aU tl'eatment for sevoral days, could only submit
themselves to it during twenty-ono days in each
month. Thoy mado use of the watol'S during that
pel'iod, and hence the origin of this pl' tended obligation of twenLy-one days. IL is true that womon have
very propel'ly liberated themselv s from that obligation, buL men still adll 1'0 to it! l do not think they
havo any right to do so, and most cortainly they hvo
not tho same causo."
M. Durand-Fardel giv s tho lollowing explanation :
(( In OVOl'y establishm nt Lh soason ought Lo have
a dUl'aLion fix d in advance, g nerally speaking Lwenhyone days, at 1 ast so it is at Vichy. Who invonLed this ?
This institution dates back from tho commencement
�INTERNAL TREA'l'MENT.
77
of time. May we reproach our predecessors for allowing themselves to be so easily 'subjugated? Whether
you be seriously or slightly indisposed it is aIl the
same; the season is twenty-one days. Previously the
first care,of the patients upon their arrivaI in Vichy was
to secure a place fol' the day of their return journey
(there were no railways then)) that ie to say) in the evening of the twenty-first or twenty-second day; in the
next place they went and consulted their doctor. If
one wished to de tain them any longer they cried out;
if one wished to shorten their treatment) most of them
not being able to leave until the twenty-first day) continued to take baths to while away the time. Indeed)
it is by the number of baths that the number of days
of troatment is counted) and the women do not fail to
add to the obligatory number of days those that they
have been obliged to abstract from the daily baths. n
'J'his is tantamount to saying that each individual
case ShOl.ild speak for itself; on an average twenty-one
days may be sufficient) but then another twenty-one
days may be necessary later on in the season.
The time of year for taking the waters has also its imporLance. For most poopl ) from tho beginning of May
to the end of J'une) and from the end of August to the
fil'st fOl'tnight in Octobel' would be best. The nature of
the diseuse and the constitution of the patient must)
however) sometimes mako it preferable to come in the
month of J uly ; this is applicable to those of a lymphatic
constitution and for rhoumatic people. In the middle
01 the season Vichy is very rolaxing and ought to bo
)
�78
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
avoided by plethoric people and those having a tendcncy to congestion. An excellent system is that followed by a number of our countrymen, who ll1ake a
season at the commencement of May, then goto Switzerland or elsewhere and return for a second season at
the ond of September or the beginning of October.
When the weather is very cold the treatment may yet be
followed, but great care must be cxercised in bathing..
and when possiblo it lS preferable to avoid tho cold
weather.
We have had occasion to remark elsewhere that tt an
easy mind" is of the greatest imp0l'tanco as an adjuvant
to the success of the treatment. Without it the assimilation of the mineraI waters is less pm-fect, and consequently tho cure less rapid and complote. 'l'herefore,
as much as possible leave aU cares behind you, and
without carrying gaioty to an xc ss go in for somo of
tho amusements which abound in Vichy. It is unwise
to overfatigue yourself, but short proLDenados, drives,
an ovening now and then at tho thoatro, will orton
cause as bcneficial a roaction on th general system
Wll n low-Apiritod and doprossod, as will a minora.1
bath, and in some cases moro; fol' assilUilation cannot
Lako placo pl'oporly whou tho miuù is ill at oas .
Artor tho sonson is ovol' it by no ru ans 10110ws that,
the treatmont is ovor. As tho troaLmollt has to bo
cautiously commoncod, so must it bo cautiously
ùroppod. If; lS uSltal to havo t 0 waL l'S ol'ùcrod yet
lor somo liLLle Limo 101' homo
sU l1lpLioll. r[1110 colù
springs 0.1'0 always tItoso whi arc l'ocommcnd d.
�EXTERNAL TREA'fMEN'l'.
79
'l'he artificial Vichy waters can in nowise replace
the genuine waters, the only salt it contains being
the bicarbonate of soda. It fatigues the stomach
more than the genuine water, and while it may do good
to a certain extent it cannot act as the other does, with
its numerous mineraI properties so intimately connected and in su ch a perfeet state of dissolution. The
mineraI water has an the soda it contains absolutely
in the bicarbonated state, whereas this salt in the
al'tificial water is not completely saturated and is also
found as a neutral carbonate and a sosquicarbonate.
In a word, the artifieially prepared water acts simply
as an alkaline solution and has no connection with the
natural water.
B. Exte1'nal ~se,ç
ba.ths, douches, 9"c.
~'ho
minoraI baths are almost a necessity lU the
Vichy troatment, and in those rare cases in wruch
dl'inking the waters is contra-indieated they constitute
in thernsolvos nearly the entire troatment.
'l'heir generaI action is to givo increased activity to
the diITerent functions of the skin. 'l'hey increase the
P 'l'spiJ'ation, recan dischargcs and various eruptions,
and are liablo Lo causo a,n lLrtificial exanthoma when
their .duration has surpassed the propel' limÏls. They
oxcn;lse a double actiOll, stimulating to the skin and
the glands, n.nd, by a feoble proportion of some of
�80
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
the mineraI principlel; which penetrate the cutaneous
surface and is absorbed, they tone the whole system.
Thus to stimulate and absorb is the double mode of
action upon which are based the elements of their
application, and which give rise to beneficial or pernicious results according to the manuel' in which they
have been employed.
They usual1y produce a general condition of comfort,
make the patient feel stronger, ancl so much arc they
appreciated that there is almost always a tendency on
the part of patients to drink to excess, causiug in
some cases most serious effects.
They are not applicable to an cases, and in each
individual case it is necessary to de te l'mine what
sourco by its composition and Lemperature is best
fitted to it. It will di:Œer with tho nature of the
malady, the ago, sox, and constitution of the patient.
The mineraI baths arc contra-indicated under very
much tho sarne circuUlstances as bl1tbs in goneral are
Iorbidden. They should never ùe talcon by patients
predisposed to congostions or cerebral affections of
any kind. In hart aiTections ~LnÛ.
in most of the
functioTJal disorders of tho orgaos situated in the
thorax thoy ought to be prohibiL d, 01', if taken, only
wiLh tho greatest care. ln gouty paticnts baths frequontly bring on an attack of gout. Cases of ascites,
oyen when caused by cong stion of the liver, will
r:1l'oly admit 01 baths. It has b en d bated whether
a pregnant woman should abstain from tho mineraI
ùaths. We have no hesitation in saying that this
�EXTERNAT, TREATMENT.
8]
state is no contra-indication on the condition that the
woman has been in the habit or tl1king ol'dinal'Y rreshwatel' baths berore coming to Vichy.
She must
simply use ordinal'Y prudence) not allow the temperatu!' to be too high) and not prolong the bath j if she
were in the habit or employing them berore) ftnd were
to stop tllem while at Vichy) she might interrere with
the normal termination or her confinement. In the
case where tho patient is very near tel'm) the doctor
alone can advise her upon the practicability or
continuing or ceasing the thermal treatment) as wh en
this moment approaches certain complications might
arise which would render bathing most injudicious.
'l'ho baths ought novor to be wholly mineraI j the
usual proportion or minoraI water is one haH) somotimes but one quarter) or mineraI watel' to three quarters fresh watol'. One of Lhe smallost inconvoniencos
in taking a mineraI baLh too strong is the violent
irritation it produces on the skin) causing considerablo
itching) sometimes accompanied by cephalalgia and
fever. In gouty patients it may produce apoploxy.
Theso accidents aro more {requont in the very warill
wOftthel') and extra precautions should be tak n fol'
OVOl'y 1ass of pationts in tho administration of the
baths dlll'ing tho height or the soason) when tho temperature som tim s borders on Lh tropical.
~a'dl
snfficient attention is paid to slight symptoms
o[ lrntatlOn) spasilla) fovorish and ul'okon sloep) and
norvous anxiety, which aro froqu nLly l' marked in
patients takÎllg tho baths) and in many cases attrib6
�82
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
uted to the constitution of the patient, but which in
rea1ity are caused by the over-stimulating effects of
the bath. lu women and children, persons advanced
in lif of both sexes, in those of a feeble and weak
constitution, these effects are frequently to be observed,
and with them the bath should never exceed more than
one third 01' ono quarter of mineraI watel'.
Sorne patients are very sensitive to even very smaH
proportions of mineraI watel', and at times the stimulating action is such that the irritation becomes intolerable and the baths frighten the patient. It has
been proposed by sorne of the doctors to add starch or
bran to the bath, which oiten causes this annoyanco to
eeaso. We are not partisans of this tl'eatment; the
mineraI baths have generally a sedative effect when
takon in the pl'Opel' proportions, and we simply reduce
the pl'oportiou of mineraI watel'. If the itclting has
b COIDO insupportable an ordinary starch bath wilhoul
a11y min l'al water will generally arrost it, and permit
the pationt to support the next minoraI bath.
The temporature of the È.ath is of vast importanco ;
it is pref 1'a1)10 to havo it rather too low thnn too high,
fol' a bath too warm weakens and prevonts tho stimulating e110ct on tho organism. Natumlly the sarne tomperature will not suit evel'y caso. llt're, as olscwhcre,
tho cotlstitlltion and ag of the invn,lic1, and tho nature
of tIlo complai11t fol' which the pn,tiont is seeking
advic ,hav aU to bo consid l'cd j but in the vn,sL
majority of cnses a t mperatur varying hom 32° Lo
35° C. (80'5° to 95° F .) will be found tü bo tlmt which
will givo tho bost rosults.
�EXl'ERNAL 'fREATMENT.
83
The duration of the bath is of nearly as much
importance as the temperature. The same rules regulate the one as the other, and too long a stay in the
bath will produce very much the same results as too
high a temperature. The normal dnration is one
hour, i. e. the time that the patient normally passes in
the bath. In many cases this is too long, and half
an hour would be sufficient. 'ro speak in a general
way, we should say that, to be of any benefit, a quarter
of an hour is the minimum and one bour the maximum .
.A. special kind ot baths, the pisciue, has special
indications as to duration according to the disease
treated; where a certain moving about is possible, an
bour's duration is oHen not excessive.
In old people with sanguine or irritable temperaments, with wcak and delicate constitutions, baths of
halE an h.our, twenty minutes, or a quarter of an
bour are often more useful and even necessary. In
those cases, a daily bath is rarely indicated; onc every
two or three days is as much as is good for the
patient.
.
The time of day at which the bath is taken is of
soconclal'y importanco provided that it is not just aftel'
a moal. However, tho time that appears to be the
most suitable is in the moruing beloro breakfast. A
short walk after tho bath aiùs the l'eaction and should
always bo taken whon possible. Too long a walk,
howevel', particularly il fasting fol' SOille timo, is not
to bo rccommendod.
H is almost needless Lo add that thcl'c are certain
�84
THE MINEJl,AL WATERS OF VICHY.
times at which women must abstain from the baths,
an l that there is no fixed number of baths for any
disease; the number is decided in each particular case
by the effects produced, or, in other words.. different
constitutions, although they may be aftected by the
same disease, will not respond in the same manner to
the sarne tl'eatrnent, and where a daily bath rnay be
necessary in the one case, in the other a bath every
three days will procure the sarne result and the daily
bath would prove pernicious.
The douches forrn part of the external treatrnent;
thcy are or two kinds, the pe?'cussion and ascending
douches, which in their turn are subdivided into many
secondary classes.
'l'he percussion douches are very Ircoly employed ;
they comprise the difforent kinds of show er-bath
douche, the jet douche, and the circle douche, a
val'iety of the jet douche. The Scotch doucho, in
which hot and cold water arO used alternately, is not
in much Iavour at Vichy.
TIl p l'cussion douche is uscd generally or 10ca11y
accol'ding as to whothcr one desiros to obtain a gonoral
or local oIT ct. Tho fi l'st is dil'ectcd upon tho body, as
far aWlly as possibl from tho soat -F the disoase.
'l'ho principal indications of this claas or doucIl and
tlLO mannol' of Llsing it al' as follows :-In nLlmbncss
of Llle c 'tr miLios, upon tho hands 01' feet, as the caso
may bo, Lo accelerato the circulation and thus pl'oduce
II al,; upon tbe vorL braI column to stiulUlato th
l1crvous system; upon tho skin to excit iLs functions.
�Ex'rERNAL TREATMENT.
85
The local douches, instead of being directed away
from the seat of disease, are directed as neal'ly as
possible to where it lies, and onZy to this place. Theil'
object is to aid in the reabsorbtion of a congested
state, or of some morbid process, by causing an
increased activity in the diseased organ and the surl'ounding tissues .
They ,a re employed in congestion of the liver and
of the spleen, and are directed on the part of the body
nearest to which these organs lie.
Theil' utility has not al ways proved very great, but
certain cures or, at any rate, relieved symptoms having
followed their use, it is a dut y to try them wh en thera
is no contra-indication, it being impossible to for'esee
how much bOllefit may rosult from Lhe treatmont.
Oertain peoplo have a pronouncoJ disposition to
active flux or an extraordinary excitability of the
norvous systom which will not permi.t of a Iree use of
these douchos. Tho only contra-indications, howovor,
or neady the on ly onos, are the xisLellce of painful
symptoms. Thus, congestion of the livel' is frequontly
accompaniod with intorcostal nomalgia, which is
ind pende ut of the livol" complaiut and is frequontly
increasod by the application of douches.
In cases of l'heumatism) pains in the loins, in tho
kidneys) auù with patienLs afBicLeù with gravel, they
have oEten brough L much relief. In cases of chronic
metriLis Lhoy sOlDotimes do more hm'ID tllan good.
The temperaLul'o varies considcl'ably) anù it is hard
to fix evon a normal tempel'ature. As a goneraI ruio
�86
THE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY.
they are cold, and when warm rarely exceed 35° C.
The minimum temperature is from 8° to go C., and it
is not always easy to obtain the water at this low
temperature. The susceptibility of the patient as
weIl as his complaint has to be taken into consideration. The Scotch douche, in which the warm and
cold water alternate, produces a much more violent
reaction than the cold douche alone.
To facilitate the reaction the patient is generally
rubbod down with a hard toweI, and in some establishments he has the means of exercising bimself with
dumb-bells, of using a gymnasium, &c., aU of which
fUl'ther the object in viow, and may he used both before
and after the treatment.
Tho duration of tho doucho must essentially be
short if it is to bo of any use. Pl'om thil'ty seconds
to threo or four minutes will comprise every caso .
The rorce and the volume of the watel' Pl'ojocted
will vary accol'ding to circumstances. W omen and
childron cannot stand as poworlul a jet as a man,
evon if it would be good for thorn. Where sorno can
support a modorato strongLh thoy would fail to support
a strong jot. The doctor must judge from his examination of tho pati nt both tho duration, tho variety,
and forco of tho doucho which h wishes tho invalid
to take.
'l'ho ascending douches arc divided ioto two prin ipai
classes, th l'ectal and vaginal douches; one rnigbt
evon add a third class, tho p l'inoa,} douches. r:J.'hoso
may bo qualified as intornal or e.' tornal, accol'ding to
�EXTERNAL
TREAM~N
.
87
wh ether they penetrate into the two first cavities, or
are simply directed against the margins of their
orifices.
The rectal ascending douche renders most importaut
services in the Vichy therapeutical treatment j it ia
employed in cases of obstinate constipation. Sometimes the jet is simply played round the margin of
the anus, at other times the cannula of the jet is
introduced into the anus ao that the water may penetrate higher up . The result is an evacuation very
much as would be obtained by an enema) but the
rectal douche dillers easentially from the former by
its mode of action. 'fhe enoma, instead of tonifying
and excitiug the mucous lilling of the rectum) whon
constantly employed) only enfeebles and woakens it)
so that tho more one employs it the more nocoasary
it becoll1es until iL is impossiblo to obtain an evacuation without it. 'I he a cending douche) on t11e
contral'y) has a diroct influence on the mu cous lining)
which it tonifies. It incl'eases the constrictive action
of tho groat intostino anô sLimulatos its sOCl'oLions lU
a hsting mannol'.
'l'hoy are not omployod oxcluaivo]y for cases of
cOllstipation) but aro indieaLed in many othel' casos
whoro d i.Œorent l'gans in the vicinity aro aftoctod) in
cOI'Lain dis ases 01 tho bladderJ conO'oation
of tho prosb
tato glands) congesLion qf LIlO body and ncck of the
utel'~J
and in prOhLpSl1S of that organ. Thoy aro
somoblmos used to l'ecall Lhe calamonia 01' a flow of
blood from piles.
�88
·.rITE 1lllNERAL WATERS OF VICHY .
The duration of these douches varies from five to
ten minutes . They genel'ally cause sorne immediate
relief, particularly to be remarked with dyspeptic
patients ; and this can easily be understood when one
refiects upon the intimate relations which exists
between the functions of the stomach and those of
the intestines; by acting upon the one it reacts in its
turn upon the other.
'l'he vaginal douches are principally employed in
chronic affecLions of the uterus .
'l'hey are administel'ed in the bath and should be
given with care; the CUlTent of watel' should Bow
gontly, and in no caso is a powerful jet necessary.
They are most useful in affections of the uterus. In
cases of catarrh, whites, or leucorrhœa, they render
greaL sOl'vico by the tonifying .lIects they pl'odnce on
tho organ and tho passages. In cases of ulceration
of the neck of the ut.orus, wh en the catamenia aro
irrogulal' they may oHon be employed with most
satisfactol'y results.
While itldicaling some of tho cases in which tùoy
froquonLly givo gl'oat r liof and which th y lUay ovon
euro, we must add that tllOy aro not applicable in
every one of Lhese cases and thaL grea,t jl'udence
should b obscrvod in thei!' use. Tt is not Llllfl'oqu nt
to Eau that Lhoy incl'easo th su.ITol'ing of th pationt,
and) far from diminishing Lho discharg , they illcrease
it. lu oth l' casos, without causing nony p~tin,
they
bring on fatiguo in tho lim bs) a gonm'al sonsation of
ùobility, whioh may mako iL nocossttry to modify or
�CARDONIC ACID TREA'fMENT,
89
even to cease this treatment entirely, at least for a
period,
aplinc~s
C, Oa?'bonic acid t?'eatment.
M, Durand-Fardel was instrumental in causing the
for this treatment to be erected in the
Thermal Establishment, In 1857 he made temporary
arrangements which enabled him to try this treatment,
Both he and Dr, Willemin having obtained some
successes with the carbonic acic1, the 'rhermal Company
completed and perfected tho installation, w hich i~
situated at tho entrance to tho first-class bathing
establishment in front of the Casino,
Th physiological action of the ~ o baths is thus describod by Dr, Rotul'oaLl :
" The lil'st physiological action of a general cal'bonic
acid ba~h
which stl'ikes the aLtention is the sensation
of h aL felt by the pm'son plunged in the bath j this
heat iner ases progl'essivoly Ull ti! it is difficult 1,0 bea!' j
iL is folt in the epigastl'ie hollow, tho internaI parts of
tho mombol's, and pal'tieulal'ly 01 tlw tlrighs.
"'l'ho Coet, which dUl'ing the fil'st ten minut s
parti ipatod in the gouCl'al heat" becomo almost cold,
t11e pulse 80 lat'l'emains tho sam', but the face l'eddous
and bocomes coverod with beads of perspiration, The
arLol'ial pulsations dimiuish fl'om eight to teu in the
spac o[ a minute and b como il'r gular, tho feot
rogain thoir warmth, tho mombol's acquil'e a great
�90
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
snppleness, and after a quarter of an hour or twellty
minutes spent in the carbonic acid bath one experiences
a sensation of comfort. When oue quits the bath oue
remarks that the saliva i8 usually acid and that theurine has the same reaction. The body undel'goes
such a gl'eat sensation of cold that oue is obliged to
wrap up in very warm clothing so as not to be unduly
af!ected by the outside air, however heated it may beby the sol al' rays."
This sensitiveness to cold after the bath, concerning
which Dr. Rotureau is so affirmative, do es not appeur
to be felt to any great-extent by a number of patients;
perhaps there are reasons why it is less feIt at Vichy
th an elsewhere, snch as more protection against
draughts, &c., until the patient is quite in the open
air, but we are rathol' inclined to Lhink that Dl'.
Roturoau must have formed tha opinion we quota
from sorne a -tra·sensitivo patients. In no caso, howov l', can any ha,rm como from having a shawl or
somothing warm to put on artel' the bath in caso of
being atLacked wiLh this chilly sensation.
The baths may bo pal·tial 01' genoraL When the
application of the gas is limited to a spocial part of the
body, it causes in it a sensation of hoat, aceompanied
SOlDotimcs by a litt10 giddinoss.
In many cases or catarrhs, sorc-throats, spasms,
neul'algia, 1'houmaLism, al1cl paralysis thcy have been
triocl '\Vith v l'y varying rosults.
M. Dl1l'and-.IParclcl has hacl many suce ssos in cases
of norVOllS asthma (dry oata1'1'h or Laennoc) that is
�CARBONIC ACID 'l'REATMENT.
91
accompanied by a very feeble catarrhal secretion. In
sciatic neuralgia he has had some very good results
also .
This gas diminishes or entirely removes pain, and is
often used for this purpOSfl; where it is useless as a
curative agent, it is used internally for different
purposes, as we shan presentIy describe .
For external use it has proved useful in the treatment
of di:Œerent sores which remain chronic, showing no
tendency to hea1. Thus numbers of cases of ulcers,
of wounds which have resisted every attempt made
to obtain their cicatrisation, have been cured with
ease by this treatment.
'l'ho douches are given in the ordinary baths. No undressing is necessary; it is usual slm]Jly to take off the
outer gal'ment. The bath is covered ovel' by a wooden
lid with a hole in the centre fol' the passage of the head.
The body is thus entirely covel'ed in, and if the head
is leH out it ls because the patient would l'un the l'isk
01 suffocation if he wore to broatho frooly the carbonic
acid. Pipes are attachod to Lhe bottom of the bath
and aro opened wh en ovol'ything is l'eady; ovving to
tho gl'eat Jluidity of tho gas it penetrates the cloth s
of Lho patient and bathos 11im as e:ŒectuaUy as if ho
W01'O stl'ippod.
'J'h on1imLl'y duraLion of the bath is from fifteen to
twenty minutes or oven half an hour. An hour is
oxc0ptionally long.
'J ho il) halations and douchos of Lhis gas are indicatcd
in cortain affoctions of the thl'oat and mou th ; for
..
�92
'fHE MINERAL WATEUS OF VlCIlY.
ulcerous pharyngitis it has often a wonderfully curative
e.Œect j fol' acute coryza, or chronic coryza, that most
distl'essing complaint whero the smeU becomes dèstroyed and the patient, without being seriously ill,
is nevor at his ease.
Of aU its indications, however, the principal one is
perhaps its employmont in the tl'eatment of diseases of
the uterus.
Both dysmonorrhœa (painful catamenia.) and amenorrhœa (absence of the montbly flow) are generally much
benefited by carbonic naid douches. In congestion of
the utm'us its action is not at an so sure.
Wo mentioned its curativ properti s for indolent
ulcers, &c. Acting on tllÎs principle it has b en
lal'goly employed in the tl'oatmont or ulcerations and
grauulations of the nock of tho u tOl'US, as also in
uterino neul'algia, and tho l"osults have beon most
satisIactory.
rl'he inhalations and the louches are givon by moans
oI long india-rubber tubes, communicating with the
rosorvoir contaioing the carbonic acül, and are fitted aL
the c,· tremity with movabl pieces to adapt them Lo
t1le dilieront orifices with which thoy are put in
connoction. The inhrtlations last rrom five to Iifte n
minutes. Patients have a difIiculty in accnstoming
themselvos Lo this tr aLwont 101' a fciw thys .
•
�HYGIENE AND D I ET .
93
CHAP'l'ER V.
HYGrENE AND DIET .
JUS1' as indiffel'ent attention to hygiene and diet is
the cause of many diseases} so is due regard to these
two points of parcLmount importance when the disease
has declared itself, for withoat it the most judicious
treatment ofcen pl'oves ineffectual. If this is true with
the gonerality of diseases its observance is especially
caUed for in the number of ailments treated at the
thermal springs both at Vichy and elsewhere} and
although cOl'tain maladies may, and oHen do} l'equire
a special hygiono and a special diet} there are general
l'ales which apply to aU casos; the exceptions will be
pointed out when treating of thosc diseases in dotail.
As one of the principal propertics of the Vichy waters
is to stimu late the fllnctions of the skin and of the
<1ig stive orgnns, th hygienic tl'oatmont to b followod
must bo OllO that will socond the action of the waters.
'1'0 assist the socreting power of the glands of Lhe
skin, exorciso is necessary. Long and fatiguing walks
arc contra-indicatod; it is only moùorato exercise that
will fortiry and act ben ficially . Drivos in the op on
air, or sitting in a placo ncither too cold nor too warm
�94
THE MINERAL WATERS OF VICHY ,
and free from dmughts, must be resorted to by those
who cannot take a moderate walk,
Tbe fresh air, by reason of the large quantity of
oxygen i t contains, is sllfficient of itself to causo a
certain stimulus to the skin, and thereby accelerates
the circulation and increases the activity of tho skin
glands, Another kind of exercise which may be
employed with profit is the use of dum b-bells,
gymnastics &c, j all these means tend to the same
object, viz, to increaee the activity of the circulation
and the secreting powers of the difIol'ent ghmds of Lhe
skiu, If for the majority of the patients coming to
VieIl y, wnlking is strongly indicateù, sllch as in cliabeLic cases, in cases of gont, &c" Lhere al'e other
ca es in which it is as stt-ongly contra-indicat cl j th i is
so in most afIeetions of Lhe utel'Us, whe!' r poso and
rest, and often' the horizontal position, are absolnLcly
n e ssary, Patients bolonging to this category ShOllld
hardly put th il' foot to tho gl'otmd, at any ratc at the
commonc mont of tho tl' atmont j som till1 s ovon
carriag drives musL bo prohibitod beeauso of LIlo jolting, lIor, as olsowhore, howover, th r is no hardand-fast rul , and wo IDeoL with som pati nts Bufforing from uLOI'in disol'dors who al' ho hotter for a
liLUo walking i of cours it will do}) nù lirOn th
naLuro of the diseuso-its [~dvane
cl, aeut , or eill'ouie
sint,
.l!'or a1l patients the amount of xel'cis' must be
proportionato to the ag , Bex, ancl sLr ugtll. 'l'IlllR a
young gil'l of sixLo li, snIT 'rillg from ùyspopsia, wOllld
�RYGIENE AND DIET .
95
be able in the majority of cases to take longer walks
with lesr.; fatigue than a young girl of the same age
suffering from ehloro-anœmia. Roth have need of
-exercise j but in the second case, if exaggerated, the
pn,lpitation of the heart would be more violent, the
bl'eathing more laborious, and, instead of deriving
profit hom the walk, the over-fatigue would pI'oc1uce
the very opposite effects.
Whi10 the body shoulc1 have plenty of exercise
where it is practicable, it is the very contrary with the
mina. AH business maiters should be rigorously set
asiae dudng the cure if one wishes to obtain the full
benefit of the treatment. We are aware that this is
not a1ways possible, but the patient who studies his
own intercat will do his best to havo as littlo to do
with theIU as possible. It is not necessary that the
mind should remain quite unoccupied j on the contrary,
sometlling to change the train of morbid thoughts
which so often harass the pati nt and interfere with
tllO efficacy of the trcatrnont is to be dcsired.
Hl'sid s tho different promenades, let him frequent
Lh reading-room, go to tho th('atr , and, in a word,
tnke any quiet amusemont which ho nmy fool disposed
fol'. Thel'o are cCl'lain amusem nt8, howovcl', which
instead of ca1ming will on1y excite, and which shoulc1
thol'ofol'o bo avoidod by the pati nt who is rcally
so1icitous about his llOalLh and who has como to Vichy
hoping to obtain a cme 01' alloviation of his sulIel'ings
-w m an tho gaming ta,bles-which monnR, not
ullÎl'oquently, late hours and restI ss nigltts. The
�96
THE MINERAL WA'rERS OF VICHY .
exhausted system is not able to react under the tI'eatment, and the patient may return home no better than
wh en he first arrived.
Speaking about the theatre makes it necessaryfor us
to say a few words about clothing. 'rhe heat at Vichy
is often very great, almost unboarable, during the day,
and that more or less during the wbole season, if fifteen
c1ays be curtailed from each onc1 j the temperature at
night-time is very considerably lower, so much so, that
at times it is almost chil1y, wheu the day temperature
may have been unusually high . A natural conseqnence
i that if the same clothing be wom duriug the day,
and no ac1dition be made wh on returning from the
th atre, ban, concert, &c., great risks are run of
gotting a chilI. Th sam risks are l'un in the daytime if the clothing i too light, sitting down in the
open air after a brisk ... allc with very light clothing
boing 0. very usual way of getting a chill,-chill that
noL only aggravates most of the complaints treatod
h01"o, but may ovon l ad to faLaI conseql1 ncos. 'ro
avoicl Lhis risk, the chess must bo n ither too warm
nor 1.00 light; if too warm iL cans s profus perspira,tion, w a,kons and ffLtigll s Lbo patient. Wo have
o."plainod tho risles l'un by havillg it too lig11t.
propel' medium is Deccssary for tho c1aytim ; 101' Lùo
ev ning a light ovorcoat Or shaw l shollid always be at
hnud w110n l aviog th Lhca.Lr or whon sitLing clown
in the open air. BoLh s , os should w al' flanne]s,
w]lich absorb Lho l)ol'spimtion and keep np a gentlo
Leruporatlll"e ovel" the wholo body.
�HYGIE NE AND DIE'l'.
97
Another point to which attention has to be pai.d is
the digestion. It has to be facilitated; exercise will
materially aid in this result, but certain rules should
be remembered. It must not immediately follow the
meal. An interval of about an hour should elapse to
allow the chymification to commence or the digestion
will bo too rapid.
The quantity and quality of the food must be considered, whether liquid or solid, and also the cooking.
N ormally most poople eat a groat doal more than is
either necossary or good for them, and particularly is
this the case at Vichy, where the waters and the exercise stimulate so poworfnlly the appetite. Before
indicating certain substancos which it wül bo as well
to avoid, we will say a few words upon what Iliot is
suitable in health, both as regards the quantity and
quality, and then show in what respocts it should be
modifiod by patients under trcatmont.
To arrive at the proper estimation of a reasonablo
diet in Lw nLy-four hours, it 1S nocossary to consider
tho amounL of tho cxcrota daily eliminaLed ft'om the
boùy; tho ingcsta or a,limental'Y substances inLroducod
into tho digosLive tubo ought to bo in Lllo samo proportion whon tho woight of the inùiviùual l' mains
sta,tiol1ary. 'l'ho OXCl' ta conLain chio.fly carbon,
})ydl'ogen, oxygon, and niLrogon; tho othor substances,
slich as sulphur, phosphorus, chlol'ino, potassium, soda,
&c., TI od not occupy us.
Cl1l'b?uic acid and ammonia arc giv n olI frOID the
lungs, ~. B. tho olomonts or cal'bon, oxyg n, nitl'ogen,
7
�98
'l'fiE MINERAL WA'l'ERS OF YICI:fY.
and hydrogen j the urine con tains the same principles
in differQnt proportions. In the sweat and fffices the
elements chiefly rcpresented are carbon) hydrogen)
and oxygon. ByaU the oxcretions large quantities or
watel' are got l'id of daily, but chiefly by the urine.
The following tabla (Landois) gives the relations
between the amounts of the chier clements contained
in these various xcreta in twenty-four hours.
1-
- -Waler,
C,
N,
JI,
0,
-----330
24.8'8
By thc sk in ...... . ,,1 660
2'6
By the urine .. " .....
1700
0'8
l3y the fwccs .. ,. .. ".
128
20'
Qmwmcs ......
2818
2Hl'il
l3y the lungs .. " .. ",
651'15
7'2
3'3
~
3'
1 ~'8
Hi '8
11'1
3'
12'
681'4.1
1
'ro this should bo ac1d d ",00 grarnmos watel' whieh
aro prodncoù. by tho unlon 01' llydl'ogon and oxygon
lUl'il1g tho l'l'ocess of oxiù'1tion. 'l'hol'o ara 2G
gramll1es of salts got l'id of by urino and ü by the
fmeos. As the watol' cu,n bo supplied as sucll) wo have
ouly 1,0 diroct Our attoutiOll) in fU1'lli shing footl) 1,0 the
lossos in cu,l'bon, nitJ'og '11) ancl oxygcn.
Carbon and nitl'og n al' oxcl'otcd in the proportions
of 28J'2 gl'fLmmoH amI 18'8 J'l'ammos l'ospoct.ivoJ)
daily) and will sufIico for Our l.msis.
�99
IIYOIENE AND DIE 'l' .
II the diet could consist or these elements alone, the
problem would be solved at once; a corresponding
weight oI charcoal and oI atmospheric ail' would be
aU that is necessary, but it bas been pl'oved byexperiments that it must consist of several substances .
Not to enter too deeply iuto pbysiology, it will
suillce to say the mixer}, diet is the ouly one suitable.
The quautity or Iood req uisite rOI' a healthy man or
avera.ge height and weight may be stated in the Iollowing table (Park es) .
Nitrogenous substances
.I<'tlts
CUl'bo-hydl'atc8
Sults
lu luborious occupation.
AI rcsl.
6 to 7 oz. o.v.
3'5 to '1'5
16 to 18 "
"
1'2 to 1'5
2'5 oz.
l'
"
12·
_. -
2(j'7 to:31
"
"
'5 "
"
]6 "
The above is dry food, buL aS Lhii::! is nearly always
comùinod with 50 to 60 pOl' ceut. or watol', these
numbers sho111d be douhleù, and Lo this should be
addod 50 Lo 80 oz. or f1uid.
Brcad and mcat will fUl'nish Llle n essary quanLiLy
ni Ll'ogen . 'Phe approxi mate 'IuanLiLy or
of carbon ~Lnd
bread neCC8SHl'y to Sllpply Lhe lOi::!soli in theR clemonLs
would Il 1000 gl'aHlmCi::!, conl;Lining' :300 (J'ramilles or
carbo~
.and 10 01 niLrogoll, aud :300 grammcs oI IDeaL
couLalUlllg , 0 gramm '8 of carbon aml JO of nitl'ogell
~l'hcso
qultlltitios \Volllù, sLI' ict1y s]1on.king, be suIDcient, hLÜ are gonm'ally couHiùcrably sllI'passCll, wh110
�100
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
vegetables and fruits replace the one or the other in
certain proportions.
Man l'equil'es that his food should be cooked, otherwise the greater part of the substances introduced
into the alirnentary canal could not be digested, By
cooking, certain substances becorne soluble which were
insoluble previously j uncooked flour, for instauco,
cannot be acted upon by the hurnau saliva, but, once
cooked, the grains separate and split up and bocorne
arnenable to the influence of this liquid.
Upou vegetables, the cooking produces the necessary :lIect of rendering thern soiter, so that they can
be more readily broken up in tho rnouth; it also causos
tho starch to swell up and bUl'st, and so aids the digostive fll1ids to p netrate into their substanco.
Coffee, tea, beer, spirits, and wine are aU of thorn in
diIIer nt degl'ees stimulants, and aid the digestion
when Lak n within propel' limits j they are unneces8fw!J,
howevol', in the rnajority of cases.
Having thus rapiùly passeù in l'eview what is
nocdfu] Lo sl1stain lif in a heuIthy individual, and
what he can eat as regards quantity anù quality, it
remains to consic.l.or h w the c.l.i t of patients unùol'
trcatmonL wo uld be aL'foctcd.
In tho first placo jt must ho borno in mina t11O,t von
whon in pOl·fcct h alth ail stolllachs hav noL t110 smno
toloranc. Some pooplo lJave a stomach thaL mighL
bo likonoù 1,0 LhaL 01 an ostl'ich j th Y can <.lige!:!L
ev ryLhillg, ev n thos Lhings wltich are re])ntcü
mosL indigostible, whilst anothor cannot toloraLo
�HYGIENE AN D DIET .
101
certain substances that pass as being very easily
digestible.
It is necessary, then, for those people who have
special repugnances for certain aliments, or who may
have special likings for certain substances, but who
are aware that they digest them with difficulty, to
eschew them altogether during the treatment.
A great proportion of the patients are affected with
diseases of the stomach j sometimes this is the only
disease j in other cases it is simply a complication, or
secondary to the disease for which they have come to
ob tain relief j these should only eat easily-digestible
substances. They still havo a largo number of aliments
to choose from, and their diet ca.n bo both varied and
choice. We subjoin a tab le of substances in their
appl'o -imato order of digestibility, beginning with
Lhose which are least digestible. This tablo has been
compiled by Dr. Beaumont, who, having a patient
afflictcd with a fisLula of the stomach, introduced tho
a1im nLs direct into the stomach by the fistula, and
\Vas able to follow the process of digestion.
Four to five hours' digestion:
Wilcl duck, boiled c:1bbnge.
'fht 0 and a haH to four hours' digestion:
Roilod or Eriod pork, grilled veal, l'oast duck,
sour mado from boilea b or.
Throo to three anù a haU hours' digestion:
liard boil d oggs throo anù a baU bours j soft
boilod, threo ho urs j l'oast boer, bed-steak,
�102
'l'II}!] Ml NERAL WA'I.'ERS OF VICHY .
boiled beef, grilled pork and grilled mutton,
apple pudding', boilod carrots.
Two and a baH to throo hours' digestion :
U nboiled milk, boiled gelatine, cream, boans,
roast potatoos, l'oast or boHed turkey, l'oast
duck, l'oast sucking-pig, chickon, gl'illed
lamb, oystel's.
'['wo hours' digostion :
Tapioca, bru']ey, boiled milk, l'aw eggs, boiled
cod-fish, cauliflowor, grilled ox li ver.
One and a haH to two hours' digestion:
Sago, applos, salmon trout, brain.
One hour's digestion :
Rice, tripe, pigs' foct.
Tho conclusions to b drawn from this table at'e that
dolicate stomaehs should in gen l'al avoid vegotablos,
which are mnch less easily digestod thf1n animal
mattol' j truillos am1 mnshl'oolTIs aro pal,ti 'ulul'ly indigesLiblo. Amongst thoso which aro tho ] ast inchgesLib]o are gr en peas, asparagus, and artichokes.
PotaLocs, plain boiled, arC beLtor than fl'ied potatoos.
Ac orùing to tho weakn ss or 1,]10 stoml1 'h pationts
should limit thorns Iv s t Gsll, chickon, and Lh slOaU
kiud of ga.mo j for thoso loss clolicate, underdono heof
:tnd mutton .
Tho lundi mig]lt ho composcù, with cortaill varintioHs, som what as follows :
WggR, plain boi10d r omo] t, cutl L, 'hop, beefstoak, salmon trouL, whiti ng, soles, potatoos, gl'C ns,
�ITYGIENE AND DIET.
103
French boans, asparagus, artichokos, lettuce, spinach,
cherries, apricots, currants, gooseborries, ripe poars,
figs, grapes, Cl'oam, cheese, jelly.
For dinnor, any of the precoding, to which roight be
addoa: tapioca soup, vermicolli soup, carrot , roast
boef, l'oast lamb, game in moderation, ducle, &c.
Spices s110tlld bo sparingly used. Our cOl1ntl'ymen
inclulge too freely in roustard, peppeT, and cayonne;
a littlo may do no harro, but an excess is injurious.
Salt al, discrotion.
Tho question whether acids should be oliroinated
from the diet as being cOlltrary to the 1aso of tho
troatment, which is al1mlinc, was a much disputed
quostion somo timo ag , butnow tboro al'O Jew doctors
who havo not resolved this question in the samo
mann r. Tho question was put thus: an alkalino
rnedicamont boing int1'oclucocl into tho cconomy, tho
acids which arc introducod afLorwal'd will neutraliso
tho fi1'8t in thepl'oportion Lo wIli·h []1 ypclletrate inLo
th sYSL 'ID, and will thol'oforo noutrali so its e1tects.
At a 111'St glanco thoro might appear to bo SOUlO tl'Uth
in thif! ]lypotIlosis, but whon tho (luostion lS 0 'amin d
in a scionLific manncr, wiLII tho aid of chomistl'Y and
physiology, it LUrDS out 1,0 10 almost doveid or Iounda.tion,
,M. Durand-Fardol, wb has oxamin d LIli quosLion
with LIto S:1lue caro and C lIRci ntiousn ss which chamctoris s ail his l'eso:1rch 'S, wriLes thus: (trauslaLion.)
« rl'hol'o i8 an impol'Lltll t di!:ltinction 1,0 ho mado llpon
tho subjoct of the illLredu 'Lion of aliments, condimonts,
�104
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
or acid drinks. There is a distinction to be made
upon the action that they may exercise as acid, in
the one place upon the stomach, and, on the other
hand, on the blood and the whole system .
cc When one takes acid substances, it is as acids that
the stomachreceives thern. Now, among the patients
who :h equent the thermal springs, and Vichy particularly, tLere are a great number whose stomachs tolerate
with difficulty the presence of acids. These substances
causc a painful sensation upon the sUl'faco of this
organ, or else do not flnd iLs liquids in a suitable
condition to enable thern to undergo the necessal'y
transformations. ~ehis
is the cause of pains, acid
eructations and burning sensations (pyrosis), symptorns
so w 11 known to dyspeptics, and ab ove aU to gastralgie
patients. This appears to bo a probable roason why
acids 0.1'0 forbidden with tho uso of mineraI watel's.
cc But if one studies tho acids with a view to discovor
how th y penetrate the systom, th il' action on the
blooù, &e., this is what one finds: tho acids ot aliments alld or drinks, boiog organic acids, on introduc d into tho systom, are decomposed in sllch a way
that the l'esnlt of theil' assimilation no longer coustitutos an acid, but an allmliu production."
~'he
principal acid coutainod in wino is tat·tarie acid,
auc1 wino has of ton be n {orbidd n und l' the mistakon
boll r that it iutorfel'od with the fficacy of the tl' atIDon t.
onsidoring that Lal'Lal'ic acid, as w Il as mn,lic
and ciLric acid, aro convel'tod into alkaline ca1'b natos
wh u onco intl'oduccd iuto the systom, this cannot b
�HYGIENE AND DIET .
101)
a reason for prohibiting its use. What is of far more
importance is the quantity of alcohol contained in the
wine.
The effects of the Vichy waters are sufficiently
exciting in themselves to render it judicious not to take
any great quantity or stimulants. Those who are in
the habit of taking wine, beer, or liquors at their
meals have no nced to drop wino entirely, unless there
al'e special indications which the medical adviser will
approciate j but it will be weIl to replace the more
alcoholic liquors by a light red wine ; the Beaujolais is
what lS 1ll0st drunk at Vichy and cannot do any harm.
W 0 do not think that a glass or two of good beer in
tho course or a day can do any harm to thoso in the
habit of taking it, aud iE boor is frequ ntly excludoc1
from Lhe diet it is becauso the patients will not contont
th Illsolvos wiLh a, limitcd quantity, but, whenevcr
thit'sty, call Iol' a glass or boer.
Wo ontirely disappl'ovo oE stl'ong' co[ee. lt acts
powodully on tho nol'VOUS systom, and is spocially
conLl'~-iJ1atd
in nervollS women and children. Wo
would say tho samo Iol' Lea,. English ladios, since tho
cc alLCl'llOOn t fI." pracLico bocamo Iashionable, simply
SaLLll'l.Lo Lhomsolv s wiLll this boy mg . .A.t tho pl'esolü
momont Laa is de 'Ll'oyi ng Lho nOl'VOllS systems oI our
c mpatl'iots in a dogl' not raI' l'omovod Il'Om that l
ale holie drinks. It dostroys tho stomach, makos
tho drillker nervous and wltttt i8 popularly tormcd
hyl-Lol'icu,l. In modcraLioll it cau do no harill, but
whcu you come aCross peoplo who tako Irom tou to
�lOô
TEE MINERAL WATERS OP VICHY.
twonty cups n, day of this bevel'ago, lt aIters matel'ial1y
the face of matters, and we have had many patients
suffol'ing from dyspepsia, &c., whose ailments have
entirely been brougLt on by abuso of this drink.
French peoplo do not dl'ink much teaj they indulge,
howovel', pretty froely in black coffeo, the mon more
th an tbowomoll, and tho samo effocts aro to bOl'omal'kod
with thorn. rrh1'oo cups of tca daily ought 1,0 be a
maximum. TIow many Englishwomon wou1d ho aLle
to content thorn e1vos with this qnantity?
'l'ho watel' dl'awn .from tho gr ater parts of the wells
in Vichy is not good drinking watel' j il, contains a large
proportion f challi:, and is inel iu d to aggrava te the
symptoms of some dis a cs, notnhly in sorne a.IToetions
of tho stomaeh and intestinos. 'l'ho \Vatel' suppliod
from the rcsol'voir sitnated a littlc ontside of V ichy,
and \Illich comos from the Alliol', [eeds most of t110
town .foulltains, and is the \Vatel' supplied w]lCrevor
pip s aro laid on. Wit]lout being exce ll ent, il, if! of
goocl medium qualiLy, ami can he dt'Llllk with impnllity.
rl'hof! , howevcl', who 1 l'uf l' l'cally gOOI] Lablo wat 1')
shonld Lako tI} llaLura) wntol'S or Old1Lo!dOll 01' Oondilla " which cau b llUù ftt aIl the hot ·ls in 1JoLL] s.
Both thcsc al' good Lablc waLer;:, and il' Lh 1" is a
pl' f l' Tlec wc tllink iL ia in l:WO\ll' of tl1 firsL.
rI' 'on ·Ind lhis cLaptül' anù l'CSUll10 wl]fl,t W' lmv
saic1ll}lon 1,110 cc aeid qucstiol1," wo IHl,v bnt 1,0 sn,y
"hat, 'x 'ept ill L110 cas s wll(.ll'o the Vi 'hy wn,tors aro
aüw i nisl 01' li 1>y way of ILùsol'bouts 0 r 1,110 gnstl'ie acids,
th, a -Liou of LIli!:) lI1inent! watol' is tho SlUUC, wlleth '1'
�HYGIENE AND DIE'!'.
107
one allows or forbids the use of wine, vinegar, or very
acid fruits, such as lemons and currants, at the same
time as the water is being drllnk. What is still more,
if, whilo employing these waters, one takes at the same
time fruits or drinks, containing aeids not nearly free,
buL in lact acid alkaline salts, such as are found in
straw berries, grapes, and cherries, the alkalisation of
the system is much more marked than if the Vichy
waters had been administered alone.
Thus, far from effacing from Lhe Vichy diet aliments
and drinks containing acid alkaline salts, it is useful
on the contrary to tn,ke them whenever the digestive
and assimilating powers will permit it. These aliments
and these drinks are particularly indicated in the
treatment 01 diseases whon Lhe Viclly waters have to
be taken in considerable quantities j by th ir meaus
one obtains a sufficienL alkalisation with a smaller
amonnt of ingested waLel'. Again, in the euro of
gravo] by tho use of cherries, and still more so in tllO
grape euro, a beLLer and spoodier reslllt is obtaincd in
joining Lo the troatment the llS0 of tho Vichy wators j
thoso wn,tOJ's in saturating Lh acid-alkalino salts COlltaillod in tho cherries and grapes, assuro thoÏr absoluLo
physiologie cOlubustion.
�108
THE MINERAL WATERS OF VI CHY.
OHAPTER VI.
DISEASES TREATED AT VICUY.
DISORDERS OF l'HE S'fOMACII.
A . Dyspepsia.
DYSPEPSJ.A (from ~uCT7nt/la)
difficulty in digesting,
is one of the most common complaints that exist.
Tho function of digestion is of a physico-chemical
nature, and any interfel'ence with the due perf rmance of the several phases of tho functiou will load 1,0
indig sLion. It is a pl'ominent symptom of a number
of acuto and elu'onic malac1i s. Whethor dyspopsia
can OVOl' exisL as ,a sopal'ato malaùy is a di puted
point.
'onsiùering, however, that it is frequent1y
the 0111y ùiagnosis that ono ean mal-o, wo think that
fOL' eonveniollee' sake it is as woll to consider that
cssential dyspepsia is possible.
Jl'Or dig stion 1,0 be possible two factors 0.1'0 nocessary: ] st, movements Or museular contractions,
211ù, SCCl" tions .
hould tho l' gnlarity or energy of
tho mllsculn.r action of the stomaeh be interIm'où wiLh
Ül any wn.y, should it bocomo 1,00 slow or 1,00 fast,
shoulù 1,110 haL'lUony between Lhi!:! mochanical action
�DISEASES 'l'REA'fED AT VICHY.
109
and the chemical action) i. e. the secretions) no longer
exist) the digestion becomes irregular and incomplete)
theTe is) in a word) " difficulty " in digestion) i . e. we
have dyspepsia. This is) generally speaking) rather
an inconvenience than a disease) which patients often
consider of little importance) but it is ofton a painful)
dangerous, and distrossing inconvenience. Before
detailing the many causes which may give TIse to this
complaint we shall describe its symptoms.
Ono of the principal characteristics is its intel'mittent forro : it always appears before or artel' a meal.
Thero is a genoral feeling of discomfort) a heaviness
in the region of the stomach) frequently accompanied
by headache. These symptoms gonerally disappear
when the food has been digestod) to recommence
again ut tho next moal; somotimos a drowsy f eling
corn s over the patient :OLS soon as the l'opast is ovcr.
The appetite is languid) but the meal once begun) it
appears to increase. Cortain alimonts cannot be
taken; the digestion is fl'equently accompanied with
fiatulency; paiu) oructatious) and sickness may supervouo during or artor the meal; constipation is uaual.
Thoso diJI l'ent pheuomena may exist in a highol' 01'
10wol' degl'ee; aU may bo prosent 01' a singl oue.
Tho gouOl'al henJth may remain protty good) but if
tbe dyspepsia incl'cases in intensity) artel' a tilllO the
whole systom ia aITccLod and a state or cachoxia declaros iLaclf; the al in bocomea pale) of an carthy
COlOUl') Lho patient bocomos vcry thinJ and quito unfitLod for ally laborious work.
�110
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
W 0 have already remarked that dysp psia is frequently associated with sorne othor ùiseaseJ of which
it may form one of the symptoms. Tt will often be
r markod in dilloront disoases of the li verJ cancor of
the stomach pulmonary phthisis; dilIeront diseases of
the intestinal tube genomlly bring it ODJ such as
chronic ga,stritisJ ente·titisJ anù ùysentory. Tt appears
in the convaloscence of aU sorio us ùisoasosJ aU cases of
dobility and organic decay. It iB very commonly obsorv d in women suIIering from uterine complaintsJ
amennorrhœa J leucorrhœaJ m triti 'J in ca es of pl"OgnancYJ both towarùs the commencement and at the
endJ and sometimes ùuring the whole course of this
pltysi logica.l aet; in the dist'as B oC Lile heart) kiùDeYSJ bladderJ &c.
r!'L mcchanical actiou [LIle BLomach may be ùiminish ed J and cause consti pation J or increased) anù cause
dianhwa. We have alrcady Haid thut perIoct harmony in action shoulù exist botweoll th, sccretor
functi ons of tllO sLomach and iL!; lTIuscular a ·tionJ
othcrwiso iuùigcstioll will ho L110 rcsult.
rrh lUocLanical action is undcl' tho cOllt1'ol of tho
11 'l'VOUH Rj'Htelll; no sntl.tlcn ll'ightJ a cltill J n, 8hock or
ally killll J 1Il0nLIt! wOI'I'y) any HU 'h i1l0110110e iB sll(fici nI,
1,0 iutorforo wit Il tho mnRClllaI' acLioll J wlticlt J iu Huch
C'a!:!e:-1 J i8 g 'l1orally acc 'lom,Led) ulIIl dianhœa CllHlI ·S.
'l'h a 'tiolllllay he ùirniniHllOÜ by u di81('lltkll conditi01l
of tbo SLolllach ; 1'1'0111 1he lltLtlll'O alld quality of 1'00d J
boLl1 Jiquid aud Holitl) oiL]lol' l'oHIIIL llIay be prOallCCÜ.
'l'he socl'uting POWc.n'8 of th, 8Lolllach lIlay uu iUC'l'cas(·t!
�DISEASES 'l'REA'I'El) AT VICHY.
111
or diminisheù; they may be ùeficient in quality. The
stomach) however) is not alone to be consiùered
wheu treating of the imperfections of the chemical
changeo.
The various secretions) whose office it is to convert
into a fluic1 and diffusible fOl'm those alimelltary principles without whicll such preparations cannot be
absorbed) have also 1.0 be cOllsiùered) but) not to enter
too deeply iuto the physiology of digestion) we will
content ourselves wi th simply mentioning them. They
are formed by tho blooù from tho sali.vary) gastric)
pancreatic) hepatic) anù intestinal glands. It is olear
that for these juices 1.0 be secl'oteù in proper quantity)
or of proper compositioD) the blooù) no less thau the
secreting colIs) must bo in a hoalthy conc1ition.
'l'he secretions may bo imperfect in quality) deficient
in q uantity) or both) and th following arc sorne of
the causes leac1ing to SllCh rcsults.
1. Pm'vrrlc(l nC/'VOWi -i?iflucnce.-'rhis action we have
all'eaùy roJ'elToù 1.0. 'l'he direct cOlltrol of lhe nervous
systom OVOl' the quantiLy anù <junJity of tho sOCl'etions
is well known) anù there is OVCl'y reuson 1.0 suppose
that the temporal'y al'rost Gf the salival'y Iluid so frequ ntly accompf1nying any HOVOl'O moutal clislul'bauce)
sllch as fright) l'Olll'oHCnll:! bnL in a Lrausitory mannor a
distul'ballCe that lIlny bo mOre lasLillg aud sOl'jolll:! iu
lOl:!iollf.l or th ct'Iltral HOl'VOUS organl:!.
2. Lilmo'I'mnl bloorl-lmppf!J.- A d 'ficielley in blooll
boing almost al ways aSl:!ociatcd with un altemtioll ill
its quaIit)') il. is c:tsy 1.0 seo W]IY iu a ca ~ o of ttnrulllia
�112
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
the digestive function suffers, whilst the more it fails
the more will the amemia increase.
Having passed in review sorne of the principal
causes which occasion dyspepsia, and which are more
or less beyond the direct control of the patient, we
will now mention certain causes over which he has a
very powerful control.
Diet befo?'e eVe?·ything .- The contact of solid bodies
excites the glands of the st,omach, and determines
tho secretion of gastric jnice. If tbe food introduced
into the stomach is dil'ecly attackable by tbo gastric
juice, it is probable that tho secretion diminishes or
ceasos as soon as tho food is sufficiontly olabol'atod.
Should the food, on the contmry, be indigestible or
difficult 01 digestion, oitbel' by l'eason 01 boing badly
cookcc1, or being too abunda.nt" the flow or tho gasLl'ic
juico "will bo more conl'liaorablo, the digostion will
last longer and bo less periect. This state 01 things,
continuod for somo tim ,occasions dyspepsia. Wh on
1,110 Joad inLrodLLC d into tho conomy is insufficiont in
quant,i!y or in qun.1ity, or in bot,h, tho gastl'ic juico ia
lil- ly to b boLh inleriol' in quality n.nù qnant,ity j
whon it becomos too aciù iL pl'oducos a burning sensation in th opigast,rie rogion.
rPhero ia vory litLlo doubt but t,hat moro food ia
dn.ily in t,he llabit of boing t,akon t,han is act,nn.l1y 1'0quircd 1,0 l'csLoro tho tissuo wast,o. Tbo l'csulLs of an
oxccs ivo ing st ion f food givo l'iso, in a largo 1110.jOl'it,y of indivicJuals, part,iculnrly if tho oxol'cise Lakcn
1)0 but 1it,t,10, to 11 foeling of lassiLuc10 n,nù want 01
�DISEASES l'REATED A'l' VICHY.
113
energy, both muscular and mental, a liability to headache, chiefly frontal, constipation, or, more rarely,
diarrhœa, and other symptoms of indigestion. By
abuse of dillerent kinds of food the same results may
be brought about. Immoderate eating and dl'inking
cause the stomach in the long l'un ta become dilated,
and. thus diminish its natural irritability and secreting powers. Other abuses, su ch as an inordinate
use of condiments, or indigestible food, fatigue the
stomach .
There are three abuses to which we would particularly caU the read.er's attention : smoking, abuse of
co.l1ee, abuse of tea. We consider that in moderation
aH these are rather beneficial than otherwise, as they
certainly assist a languid digestion. We most cel't~inly
d.o not wish to cry down smoking; it has beCome very popular amongst some members of the
llled.ical prolession of late years to t1'y and make out
tltat smoking is most dangerous ta liIe, that it wcakens
the brain and. hasLens the final termination. The reverse could. be said for it; it stimulates tho brain, aid.s
il1Lollectual work, and Pl'olongs life in that it caIrns
and. 800thes. These romaI,ks apply, 01 courso, to smoking iu mod ration. Ca1'l'iod. to OXCI3SS it is certainly
most ban Cul; it inter! l'OS with the digestion, and,
inst ad. 01 causing a sa thing lIect, pl' d.uces an irritable d.isposition. By aU menns whilo suffering from
dyspepsia limit yOlll' smoking ta a maximum of two
or tb·oo pipes or cigars pOl' d.ay, as if smoking can
and ùoes produco dysp psia whon carried to excoss
8
�114
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY .
so will it aggravate it, if not diminished, when the
dyspepsia is in existence. In moderation smoking is
a most innocent habit.
Both tea and coffee act powerfully on the nervous
centres. Tea in England and coffee in France have
much to answer for in the production of the complaint
of which we are treating. Tea is ingested in much
larger quantities than cofIee, and has a mecbanical
action as well as a nervous one. lt tends to cause
dilatation of the stomach w hen three, four, and five
cups are taken one after the other, and, through the
nervous centres, reacts upon aU the organs of tbe body,
the stomach being one of the first to be a:fIected.
Black colIeo, that is, very skong coffoo takon without
the addition of milk, acts moro energetically than tea,
but as iL is taken in sman quantitios its action is 1"1'0portionately tho same. Ono or two cups of tea, one
strong, or two ordinary strength cups of cofIeo, should
be the limit in most cases of dyspopsia, and oHen
woulù bo much betLer left ontirely alone. Pastry is
an articlo of diet that will not suit al] stomachs.
Meals ought to be bakon at r gular hours, Lho food
properly masticatod, anù a Cor tain proportion shoul11
exisL botweou tho solids anù the liquids.
In spoaking of masticaLi n, we would mention that
Lho waut oC it is sufficiont causo of itsolf to bring about
indigostion.
ome of our patients, whou w havo
tolcl Lhom to masLicate thoir food botter, say that the
imporfocL or disoasod state of their tecLh will not
allow,thom Lo chow. Wo always tell Lhom Lo go to
�DISEASES 'fREA'fED AT' VICHY .
115
the dentist, and get their teeth attended ta and if
they have lost a number of teeth ta have false ones.
Without teeth one cannat chew. When the mastication is imperfect nothing will get the digestion rigbt j
and as there is nothing ta be ashamed of in wearing
false teeth, we cannat see why they should not be
procured, particularly when in some cases, Iooking at
it from another point of view) they may advantageously
replace teeth that can no longer be likened nnto
pearls.
Excessive labonr, sedental'y habits, l~abits
of indolence, the abnse of pleasure j sorrow, emotions,
nnhealthy food) unhealthy dwellings, all tend in the
same d irection ta produce thif:! disorder. We have
shawn that one of the iilpecial characterif:!tics of this
disoase, and which fOl'ms its poculiarity, i that the
symlltomf:! of dyspepsia appcar a/lm' meals. Do away
with tho nocessity for eating and you do away \Vith
dyspopsia, but as this tr aLment is Ilot vracticable
anothol' has ta bo sOllght) anù one of the speediest anù
snrest ia the judicious use of thermal waters.
~rhe
stimulating oITeots of tho wators (11'0 saon felt
upon the diITel'ont coats 01 th stomach: the appctite
gmclually incl'uases) tho liges tian b cOrnes accolol'atec1,
anù tho disLl'ossing a111 paillIul symptoms which
accompanioù iL proviously disapp al',
Mocl.oratioD, howov r, must b obsorvod in tho use
oE thoso waters, othorwis a Loo stimlll::tting action
may be caused j Lho ben fieia10ff cLs of tho tl'oatmont
will thon disappoal') an l the cmo if:! Dot only onLlangcl'Cü
�116
'fHE MINE RAL W A'fERS OF VIOHY.
but there is a risk that the disease will increase lU
intensity.
Again, aU kinds of dyspepsia are not amenable to
the water treatment. Acute dyspepsia, dyspepsia
symptomatic of acute affections, and certain chronic
affections in which cancer takes the first place, would
be treated thus, not only without profit, but positive
in jury wight ensue.
Mo t chronic cases of dyspepsia, howevel', are
speedi1y improved or cured by this treatment, which
must be seconded by a propel' observance of the indications l' sulbing from tho symptoms and their causes,
::ts already explained.
We have shown that great attontion must bo paid
to the diot, both in regard to the liquids and to the
solids; aU highly indigestiblo substances must be
avoided; great mocleration must bo employ cl in the
use of stimulating boverages. Regillarity must be
obsol'ved in the timo of taking the meals. Modorate
exorcise should follow each repast to assist the digestion, buL an iutervalof about an hour should bo iirst
allow d to olapse.
Th change of air and l'est from montaI WOrl'Y and
anxioty are IDOst important. This is oasily obtainod
at Vichy, and it is the pationt's own fault if, insboa l or
taking quiet amus mont, such as going to tho Lhoatro,
making oxcursions on foot Or tahng driv s in tho
nvirons, h profera to frequont the gaming tablos.
In tho lattor caso ho might almost as woll 1'e111ai11 ab
homo, 101' ho i8 nogl cting ono of tho IDOst important
�DISEASES TREA'fED AT VICHY .
117
adjuvants of the treatment,-rest from mental worry
and excitement.
The last but not the least part of the treatment 1
the washing out of the stomach. This is not applicable
to an cases; the milder cases do not require it) but in
tho more severe forms of dyspepsia it is pl'etty genera11y indicated and largely made use or by most of the
Vichy medical men. It is generally applied before
roeals, and from the results that this treatment bas
given we think that it is now proved that its officacy
is both real and powerful. We never he itate to
proscribe it when the indication appears to exist .
. Dyspepsia is sorootimes accompanied with very
violent pains, cramps, &0 .) which OCCUI' independently
oI aliments being inLroduced inLo the stomach, and
quiLo inuopondont or the digostion. This constitutes
anoLhor di 'ordol") gastl'algia, which we shan doscl'ibe
in the noxt section.
B. Oast?"algia.
GasLralgia (!'ucrTlI(J, tho stom:1Ch, and aÀ!,o{:, pain)
a noul"nlgia 01 th n l'V S of tho stomach, the pneumogusLt-ic aud tho groat sympathetic.
'l'llis cOlllplaint lS mot with in diITeront Ionns, but
th r all1lost éLhvays xisLs hoarLbul"ll (cardialgia) and
oralUps. 'l'ho 1)aio js s motim s oxoruoiating, cOlUillg
on aL intol'vals and lasting Il"Om haH an hour t ~uo
01' two homs.
It is froquently accompanicd with
vomiLi lJg, which mayor lilay not l' lievo tho symptol1ls.
lS
�118
'fnE MINERAL WAl'ERS OF VICHY .
Sometimos there is but a mitigated feeling of bu1'ning,
which may or may not be continuous . 'l'his sensation
may be limited to the cardiac orifico of the stomach or
mayextend some distance into the œsophaglls. Theso
pains do not occur onlyat meal timos, as in dyspepsia,
but are altogether of an intermittent nature, tho
introduction of food into Lhe stomach sometimes
causing momentary reliei. 'l'hey are most varied in
their nature; somotimes tll y spread in ovory diroction, into the back, the sides of the thorax, down into
the beUy and even affect the kidnoys. Whou the
attack is violont the coloUl" q uits the sufferer's face,
the Eeatures become contra te 1, the pain causes him
to cry out, and instinctively ho tri.es 1,0 alleviate tho
torLure by pressing wiLh an bis 10rce on the part
where Lhe pa,in is mosL inL use.
GasLralgia can be an s llLial clisoas , that is 1,0 say
indepollJent of aDy organ ie lesion or oLher l aLhological
condition.
Whou il, is sympLoma,Lic of :111ot1le1' ùisefLse its
cbamcLors arc still pl' tLy D11wh Lh sarno. Evcry
diso l'c1er of the stoma IL lllay givo ri8e i.o it, ca,ncer,
ulcenttion, gasLl'iti s or ùysp PSift. IL may bo met wiLh
in hystcri 'al patients, ait 'cLions oC tho uterus, in gout,
phthisis, &0 .
.A noolllia, J'rom whaL VOl' C::1Use, is a fl'UiLful source of
Lhis malady. ~I'hor
is a parti 111al' 10nn f gastralgia
ID ,1, with in 0]1101'01,10 subjects, in which ft 'risl!:! is
bl'ought on Il,t on '0 up D th snmllest particle of fOOll
bei ng ill troùucoù ÏJlto LII stomn,cb. 'l'bis gast"a,lgia
�DISEASES TREATED AT VICHY .
119
is thus produced as in dyspepsia by the introduction
of food into the stomach, but it dillers from dyspepsia
in that its principal character is the pain it gives rise
to, which is absent in ordinary dyspcpsia without complications.
GasLl'algia and dyspepsia may be associated the one
with the other, the latter having given ri se to the first .
The principal causes which may prodl1ce this complaint are irregular hours in eating, chills, all kinds of
fatigue and excess, and a too exciting diet.
The Vichy waters having an exciting influence are
contra-indicated in cases of gastralgia where the
pains are continuous; here thoy appear only to make
the su:Œering greater. 'l'hey give vel'y good resulLs
when the attacks have a determined character) such
as cramps in the stomach; a cure or a considerable
improvement in the symptoms may be obtained in thesc
cases. If the discase is recent the improvement does
not app al' to be so cortain or so prompt as in chronic
cases. The vomiting Lhat so oHen forms part of the
symptoms seoms to be mosL Il1vol'ably influenced by
the waters; but they must not bo Laken il the pain be
acute anù incessant and the vemiting continuous, as
the waLers in such a case do more harm than gooù.
Tho waLers ougllt always to be :1dministel'eù during
the intOl'vals of the aLt:1ck!:!, HI1Ù as far off !rom their
begiuniug as po!:!siblo.
'l'ho waLers shoulù b druuk lU small quantitics)
abovo ail at the commencement ol tho Lroatment) as
Lhis clas!:! 01 patients have <1, ùiŒculLy in supporting
�120
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY .
the waters. The slightest abuse of them may bring on
a fresh attack, and patients will do well to bear this
in min d, as not only will the pains be more violent,
but the tren.tment will have te be discontinued for
some time.
When the mineraI ,vaters cannot be borne, recourse
may be had to mineraI baths, but the proportion of
mineraI watel' to that of fresh water must bo determined by tho doctor in each individual case.
�DISEASES OF TITE INTES'rlNES .
12 1
OHAPTER VU .
DISEASES 011 l'ITE IN1'ESTINES.
A . Entm·itis.
a bowol) signifies an inflamE 'l'ERITIS (~VT€rO,
mation of the intestines. Unde!' this hoad aro includod aU those structural changes or the mucou
mombrano of the intostinal tl'act which primarily
follow the apI)lication or an abnorrual irritant, providod tbat the irritant bo not of snfficient intensity to
produce absoluto destruction of tissue. The inilammatory proce s may present considerable varioty in
type. IL may sim ply b a ({ cata1'1'h," occasioned by a
slight inflammation, 01' belong 1,0 the dysenterie type,
whcl' 1,110 inflammation has acquired vast proportions.
130tween thcse two typ s thol'o exists a vari ty of
intonnodiaLo ones . Th inflammation may bo localisod
1,0 som
dofinite part of th ilJtestinal tract or b
gen rf.l,1. ln tbo fil'st placo, tho name oI the part ls
adù U. 1,0 ntel'iLis, as onLoro-colitis, &c.) buL tItis
nOUlon 'laturo is of s coudary importance as fal' as tho
lay l'oad l' is concOl'llod.
IL lS useloss for us L onL l' inLo an xplanation of
�] 22
'l'HE MINERAL WATERS OF VICllY .
acute inflammation of the bowels} as in their case the
waters are contra-indicated. We will therefore limit
onrselves to chronic inflammation} where their efficacy
is undoubted.
Enteritis is rarely chronic from the commencement;.
it almost always has b en Pl'eceded by an acute or
subacute stage. 'l'he bowels exceptionally may be
connned; as a general rule} however} there is a good
deal of dial'J'hooa; in an average case some four to
eight stools daily. This dial'l'hooa genel'al1y follows
each meal} iL Is accompanied with considerable pain}
whicb varies greatly in intensity in tbe dilIerent cases}
but Ulese colics arc always less violent than in the
acuLe stage o.f t11e disease. ~'he
chal'acLel' of Lbe
sLools is very variable; as a l'ulo theyal' semi-liguid
when clial'l'hooa exists} 01' they may consi t chiefly of a
liqniù wiLh a fow .recul nt flakes} mllcus being consLantly prosent. Tho s liù and Lho liquid evacuati ns
fl'O(l'lCntly altornate. rl'he a,pI tito stil l l' mains} but
as th assimilation of th, lOOÙ il1tl'ocluceù iuto the
body is v l'y impol'foctly JI rfonDccl} the l' !\Ult ÜI tbat
th pationt loses f1esh} and would becom ca -h ctic i.f
IlOt JlU t UIHl '1' pl' pOl' tr atlllonL. 'l'ho .face b cornes
dl'awJ1} the comploxion has a muùc1y npp arance} and
to l1 casl la l o1JSOl'VOl' would b consiüol' cl pllLhisical.
'llJ'Ollic ntcritis may IfLSL fol' mon ths f\.l1d 'v n
yeal's} and pl' 'sont wany alLol'llativ s} now imp"oving}
now g'(,ttillg IVors} but llIusL cv nLually tcrmillat in
ca·lwxia. ln chiltll"ll iL 1'1IUS iLs COU l'se very Inuch
mol' rapi(lly.
�DISEASES OF l'HE lN'l'ESTlNES .
]23
Some of the causes which bring on the diseaso are
improper diet) whothor it bo wanting in quality or
quantity) or be excessive. The climate is another
cause j unhealthy and damp climates predispose ta it.
Ânothel' very important cause is obstruction) either ab
the right side of the hoart or affecting the portal circulation in the liver.
Wh on it is symptomatic of another disease) it is in
cases of Bright's disoase) or of a herpotic) scrofuloLl )
rhoumatismal dia the is) &c.) that it will frequontly be
met with,
Tho waters of Vichy are clifficult for the stomach ta
bear with the groater numbor oI pationts affocted with
this malady) and in any caso l'equiro ta bo administerod
in s11la11 quantitios and with gr'o at prudence. Bathing
and douching al' employ d with profit) and prepa.re
for the absorption latel' on of the mineraI waLo]') hut
it i ossontial that tho doctor should regulate this
tl'catmont) aud watch cal'eful1y hi8 patient thl'ough the
whole course of it.
Tho value of the minoraI waters varios g'I'cH,tly
aocording to tho cause wllich has occasiollod the
malady, but in al! ch1'o11ic cas 'S of eutorlLis this troaLmont might be tl'icd) and olighL to ho Ll'ied whon aU
othors kwo [uil ü, 1'01' H,t u 'sL iL is a ID ost l'ouelliolls
üù:!Onso) u,nü b LLo!' l'oslll Ls :11'0 obLained lrom Lho L1!:lO
of Lheso millol'al WlLLOI'!:l than uny oLhor IOl'lll of Lroatmont.
R} ecial attenLion must h' j1füd to Lho llieL. WiLh
some patients large ql~tLics
of Illilk will be orùe!'cd j
�124
THE MINERAL WA'URS OF VICHY .
others cannat support milk; hore again the physician
must particularise in each individual case) as no hal'dand-fast line can be laid down. The patients must
l'omombol') howovor) that this quostion of food plays
a vital part in their chancos of curo) and that they
must keop strictly to what is ordored 01' allowed thorn)
if thoy do not wish to wasto their time and hazal'd
their cure. il. a genoral rulo) tho Jiet should be
abundant and nutritions) in consideration 01 the
debilitating and wearying character 01 the malac1y.
TI. Dysentm'y,
Dysentery (2i~·,
with difficu l ty; ~VTE(>Ol),
an intestino) is a spocific {obril disoaso) charactol'isod by considemble nel'VOUS prostration and an ulcerous inOammati n of the large inLestine. It may bo spol'adic)
ond mic) pidomic) acuto l' cluonic. In tills articlo
w hav ooly the chronic rorm in view.
Th RympLoms 01 chl'onic dysonLory are consid rably
modificc1 11'0m thoso of acute uysontory. Tho stools
aro mado IIp of sorous o." udaLi on anû slim ; blood is
lOoL with thall in tl] acut foern) thel'o lS
mol' l'~tey
sOUlotimospnrifol'ID maLL l')wiLllloeul nc genol'ftllyuulOl·lllod. '1'110 ten Sll1 li s) J' painful straining in Lho flet
01 c1eJ'rocatioll) is much rnodifi d) and is l'aLh ]' l'opb· d
1)y a pftilllUl sonsation f weighL LowaL'ùs th tCl'lllillfttion f tho lurg intestine allu l'ound LII ftl1US. rj'h
belly iH pu,infLll Lo the Lou ·h and l' Lraet d. '1h 1'0 is
�DISEASES OF THE INTESTINES.
125
little or no fever. The appetite may be either normal r
exaggerated, or diminished. Multiple abscesses of the
liver frequently supervene, and though the disease may
last for months and years, if not checked it leads to a
state of cachexia.
Dysentery is a discase contracted in warm climates,
and is very common in 1ndia and Africa, particularly
among the Europeans. Unwholesome drinkingwater
is one of the exciting causes, as is also bad and unwholesome food . There is no doubt but that malaria
plays an important part in its productiou, but it is
difficult to specify, as, though it is frequently prevalent
in the same districts as malaria, this is not always the
case j for example, Guadeloupe and Pointe-à-Pitre are
ravaged by paludean fevers, yet dysentery is hardly
to ba m t with thera. It raigns in an endemic form
at enegal, Cochin China, Mexico, 1m1ia, Algel'ia, &c.
Of course the first indication to be followed in this
disease is to quit the inlected country, when it is possible, for exported Vi.chy waters WillllOt be of much
avail when the poi.sonous conditions which give rifle
to and keep up tho discaso aro on overy sido.
rrhe thormal troatmont at Vichy has givon some
surprising rosults in m::m y obstinate and long-standing
cases. Tho large numbel's 01 soldiers from Senegal
and Algoria trcated at the Military IIospital of Vichy
101' L1is disease tostily to the powerful lIccLs Lhesa
waters havo upon chocking its progl'ess and rostol'ing
tho pationts to a r lativo stata 01 health.
The waters must be taken in very smaH quanties~
�126
'J'UE MINERAL \VA'l'lmS OF VICUY .
and oHon it is fonnd necessary to dilute them. While
10110wing the thermal treatment, special attention will
have to bo paid to diet .
The effects 01 the waters are general1y somewhat
slow, and it is only when the treatment is over that
their utility can he ful1y appreciated.
C. Constipation.
Constipation (con, together; -tipo, l cram) is not in
itseH a disease, but a fow worc1s on this subject will
not ho amiss ta close wbat wc have to say concoming
Lhe complaints of the intestinal tract.
Constipation monns, in a goneral way, infrequont
evacuatiolls, which arc solid and deficieut in quanLity ;
thoy dilfor in solidity according as to whothor tho
constipation is moro or loss pronouncod; thoy oCton
consist of Lard concroti.ons caUod scybala. Tho dofrocation is g norally more or 1 ss painfuJ, ::md evon sorueLimos impossiblo, theso masses having to bc romovod
by arLificial moans. lofroC]L1oncyof deFrocation aJono
i8 not a sigu of constipation, Lho frequoncy of the
ovacuations orLon dop nding on individual poculiarity.
A claily ovncuaLion is Ilot nocossal'y for tho maintonance
of good h aUlt; iL is only wholl heaclacho, fovorisllllcss,
lOSR of appoLiLo, &c., manifost LhoU1s lvos, or LlmL Lho
ovacl1aLions bocom difFi 'lilL and painCul, that intol'f OI'011CO bcc0l110S necS(~)'!J.
Wc l :wo alLog thor the patbological causos of con-
�DISEASES OF TRI!) INTffiS'l'TNES.
127
stipation snch as tnmours, malignant growths, &c., to
direct our attention to the genoral causes.
The principal cause is inertia of the large intestine.
The peristaltic action of the bowels drives the faJcal
matters gradually towards the inferior pn.rt of the
rectum, where they accumulate. Normally, the faJoes
should pass withont difficu1ty by the contraction of
the different muscles used in defaJcation, but if from one
cause or another these matters aro allowed to accumulate in too large a quantity, tho ID USC11 laI' powor becomos
insufficient, and after a certain timo the rectum becomos
more or less paralysed.
Sedentariness is one of the principal causos which
bring on this inertia j opiatos, &c., havo the salUO
l'esult.
The indication of tho Vichy wa tors js to givo tonicity
to tho walls of tho roctum so as to ;:],11 w thorn to regain
their normal functions, which will havo to be mainLainod afterwards by certain hygionic l'nles as to diet
and occupation as tho caso may call for.
'fho Vichy watol'S arc ral'oly found nnsnccessful in
bril1gil1g about the do sir d l'osult. Tho tl'oatmont
should consist of asceuding l'ocLa,l dOIlC1JOs, which mu L
be takon daily or every Lwo 01' Lhree days accol'llil1g Lo
the doctol"S proscription. 'fho duratiol1 of Lhe douche
will dOpOllU upon circumstanoeA, fL'om a, [ew minuLcH
Lo ton minutes or a qIULt'Lel' of n.u hou!'.
BmLIOmQUB
du SMweI mldicala
DB VUlBT
Il
�] 28
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
OHAPTER VIII.
UTERINE DISEASES .
Met1·itis.
metritis) or chronic inflammation of tho
womb) lS unfortunately one of the most common complaints ta which women are liable. 'l'ho inflammation
may be e "clusively limited to the neck of the uterus)
Or the whole body oE the uterus may sulIer at the
same time. As the thermal trcatment is the 'ame in
both cases, wa shall more parti Lùarly describo Lhosa
sympLoms which are observed in the first case as heing
more evident) easi l' 1.0 explain and casier La recognisc)
the meLritis of Lhe body of Lhe uterus only prcsenting
signs and symptoms more. or less vaguely cllaractoris d.
The symptoms ::te ompanying th1s mOl'bid stato of
the uterus may be bri fiy cl sCl'ibed as follows: The
volume of the organ is in Tonsad) it is more asily folt
through th abdominal wall&) the neck is indurutod,
and tho orifice dilated in an in gular manner j it i
usually rough and granula1') pl' senting erosi ns or
ulcerations) and is g nerally very painful t.o th touch
OURONIC
�UTERINE DISEASES.
129
there is an abundant dis charge (leucorrhœa) of glairy
or purulent matter. A constant pain prevails in the
lower part of the abdomen and back associated with
or distinct from severe uterine pain which in some cases
acquire great intensity. The urinary functions are
reacted upon, and the sufferer has a constant desire to
pass water. A like necessity to defrocate is constantly
felt.
As would be naturally expected, menstruation is
seriously affocted; tho periods are generally irregular
and accompanied with severe uterine paiu. In these
iutol'vals it is not raro to soe copious uterine hromorrhages. As a geueral l'nIe tho periods last longer, and
come closor together, so that the pOOl' patient complains
of being constantly bathod in blood.
vValking and exercise of any kind may bocome
lmpossible, and the recumbent position, whether in
bed or on a sofa, is an tbat the patient can bear, Or
that bl'ings any relief.
W 0 havo doscribed a chronic attack of moderato
intonsity; an Lheso symptoms exist in every caso in a
groaLer or 10ss degreo.
] L is oasy to understand tbat the general hea1th
soon becomos nJfectod in its turn. Tho digestion is
impall'od, giving rise 1,0 dysp psia, hystoria, sickness
or vomiting, headacbo, insomnia, &c. 'l'hose symptoms
may becomo 80 prominont as to mask the l'cal disease.
'.l'ho patient becomes emaciated, her liIo is a bUI·don to
her, aU choel'Inlness deserts hol' and nel'VOUS irritation
becomos excessive.
�130
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
:Manifold are the causes which bring about this
disease. Tt may succeed to an acute attack of
metritis, or be from the commencement chronic. In
this last case it is impossible not to reGognise the
importance of general predisposing causes, which give
rise to a special group designated by certain authors
by the name of « constitutional metritis." Under this
group may be placed those cases of metritis occurriug
in subjects of a weak constitution; a:ffected with
chlorosis, chloro-anromia, scrofula, or tuberculosis;
women who have borne a number of children; the
result of a too prolonged lactation, unhealthy hygienic
<:onditions, &c.
The predisposing local causes arc more important,
and are principally duo to the strain put upon the
uterus, when the confinements have been numerous and
at short intorva1s, by displacement of the uterus, &c.
Certain occasional causes must also bo meutionod,
such as fatiguo and n. want of temp rance in tho intimate relations between man and wife.
Chronic motritis js a very long and tronblosomo
diseaso, and, abandoned to itself, will fatally lead to
ruined health. Before entering upon the explanation of
howtho waters operate in this disease, wewould saythat
both medicinal and surgical troatmont havo genorally
to be resortod to, and that it is only altor snch treatment that tho pationts gonorally como to theso springs.
Thoir efficacy is recognised by tho who10 of the medical
profossion, who invadably sond thoir patients, particulady in tho latter stage or the diseaso, to drink the
�UTERINE DlSEASES.
131
mineraI waters; they frequently come when every
other treatment has failed, and when the symptoms
have been going from bad to worse j they leave with
the symptoms considerably ameliorated.
The erosions and ulcerations of the neck of the
uterus cannot be cured by the Vichy waters, which
have no cicatrising influence j they appear rather to
oppose the cicatrisation of wounds in generaL Whlle
the waters would thus relieve the general symptoms
they would aggravate, 01' at best leave in sta~
q~w,
those lesions which as long as they last keep up the
malady. Thoy must thereforo have other and special
rtreatment. An immediate surgical treatment before
rocourse is had to the waters is best to secure the
-cicatrisation. The means employed are usually ca.uterization, IV hether by the use of the thermo-cautory or
by the nitrate of silver. Should the erosions and ul-corations still exist when the patient cornes to Vichy,
tho surgical treatment may be continued, or replaced
by douches of carbonic gas, which exercise a most
salutary influence upon them. Tho minerai watel' has
much more officiency wh n this l'osulb has boen obtained.
The first aaLion of the waters lS on the digestive
orgaus, which thoy stimulato . 'l'he appotite improves,
tho digestion becomes more regulal', and ail the painiul :m L trylng symptoms which are to be met \Vith in
dyspepsia, and w hich are so common with patients
affected \Vith almost any uterine complaint, are aUeviated, and tend to disappear. Consequent]y the
�132
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
nutrition becomes more complete} streugtb returns}
the countenance recovers its colour} and the patient
recommences to put on flesh. At the same time a
great improvement takes place in most of the other
general symptoms. The bladder becomes less irritable} micturition i.s less frequent} constipation still i.s
the ruIe for some time} but the pain in defrecatiou is
entirely} or almost entirely} removed. The wind in
the stomach} the distension of the beUy by gases} the
sick sensations are aU done away with.
No wonder} il with snch a relief from snffering} the
mental condition of tbe patient improves at the same
time. Instead of the despondent} woebegone} and
miserable look so common while the disease lS at its
height} no sooner do they get under the influence of
tho thel'mal tren,tment than their cheerfulness returns}
and tbeir irritability of tempor} iusornnia) &c.) disapp ar.
']'h sovore lumbar and inguinal pains are also
amongst the first symptoms to disappear undor the
thermal tr atment, wbich oxerciso bore tho sarne
sedativ action which thoy constantly xorciso against
pain, wh n symptomatic and not in the diseased organ.
Tho piscine is most applicablo to tbis part 01 tl,
tr n.tJ1lont j its inilnonce appears much more active
thé1n tIlo ordil1al'y min l'al bn.th. 'rhe pationt should
romain somo time, .from two to flye hours) iu the
piscin ) according to the particular aso. Some 'asos)
however) would dOl'ive harm instead of good from th se
baths. V ry nervous WOrnon cannot support thom)
�UTERINE mSEASES.
133
and they are in general contra-indicated nnder the
same circumstances as those in which the Vichy waters
are contra-indicated.
The patients are soon able to move about with
greater ease. Those who were confined to their beds
are able to take drives, and those who could do little
more than crawl are able to walk with comfort.
However, in the midst of theso chauges, so favorable while the strength returns, and tbe more painful
symptoms cease, there is one symptom which holds
its sway-the leucorrhcca, the flow continlling with
the samo abundance and of the same quality. It is
raro that tbis symptom is at 011CO and manifestly
modified by the thermal tl' atment; ü is incoutostably
tho one symptom or aU others which the Vichy wators
have tho most difficulty in modirying, no matter in
what manner thoy be administered. It is onlyaCter
the waters have caused their elIects to be felt ovel'
the systom in general, and the diseaso is in a fair way of
boing curoel, that the leucol'l'hcca in its turn shows a
tendeucy to decroaso and disappear. Thus, whilo Dot
acting diroctly on this discharg ,the thermal tl'eaLment
indüocLly tonds to suppress it. rfhe congested sLato
01 tho utorus is manifestly modified, and it is easy to
noLe how Lho neck of Lhis organ docreases in volume.
W 0 havo alrcady r markod L11at tho thormal troatm nL is counLer-indicaLcd in acuto cates, or whoro
thero is tl,cuto inllammation prosent.
There aro also a cOl'Lain num bor of wornen affocteel
or thl'eatonod with hystericl11 dis aso with whorn the
�134
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
malady will probably only increase under this treatment.
The principal difficulty in diseases of the uterus
is to enable the patients to support the thermal
treatment. Many women, constitutional1y irritablo,
become still more so, owing to their prolonged sufferings and debility. The waters m many cases
increase their nervous excitement. They may give
rise to cardialgie pains, anorexia, insomnia, and
hysterical attacks. The waters, therefore, should be
given with caution and in small dosos.
From the foregoing remarks it will be seou that the
thermal treatment appears to have but a very slight
action upon the alteration of the uterus itself, but that
its influence is considerable in restoring the general
health of the patient.
Another influenco bas to be exercised upon tho
patient other than tbat or the mineraI waters. Tho
physician must use bis moral influonco to cheer and
comfort the patients; he must encourage thom to keop
up their spirits and to l'es1st the depl'essing effects of
their malady. Tho patient on her side must be submissivo, and however disagreeablo certain examinations must be to her-aud no ono better than tho
physician knows what they cost to sensitive women,
-sbo must understand tbat if not necossary ü wonld
not bo askod for, and facilitato tbo medical man's
work by not raising groundless objoctions to a nccessary though unpleasant duty .
Tho mineraI baths should not be too rich in mineraI
�UTERINE DISEASES .
135
water; one quarter of mineraI to three quarters of
spring water is ample, so as to excite as little as possible. The temperature must not be too high, for fear
of weakening still more an already enfeebled system.
They should be prolonged, and it is for this reason
that we have spokon in the first place of tho piscine,
which will almost always replace advantageously the
ordinary bath.
Douches on the loins and in the hypogastric region
have proved useful. M. Durand-Fardel recommends
the ascending douche at a temperature of from 15° to
20° externally, genorally upon the anus, or the IJerinœum and the vulva, sometimos allowing a little
mineraI water to penetrate into the rectum, rarely into
the vagina. There is always a fear of too much
stimulation with this treatment, as applied to the
malady we are discussing.
One thing that patients affocted with this disorder
should make up their minds to before Ieaving thoir
homes, is that the three weeks' treatment applied to
many other diseaBes which arc trcated at Vichy is
altogether insufficient for them, and that from six to
eight weoks is what is roquired to do permanent good.
At the ond of theso weeles the improvement may be
so groat that the pationt may think herself noarly
cUl'ed-in some cases they may be so, but in the
majority more timo is necessary.
W 0 bavo purposely refrained from spoaking of tho
displacoments of tho utorus frequontly to be obsorved
during the courso or this malady, whother produced
�136
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
by it or pre-eristing, as theïr treatment is rather surgical than medical. Pessaries, &c., have generally to
be employed, and while the waters may give tone to
the organ by improving the general health, they are
insufficient of themselves to bring about a cure.
In the same manner we bave not spoken about the
constipation which is so oHen to be observed. !ts
treatment will be seen in the article under this heading.
AlI uterine tumours, fibroid or others, appear to
derive very little benefit fl'om the Vichy thermal
waters. For some it is absolutely contra-indicated;
cancer, and in general aIl malignant growths, far from
improving, will only get worse under this treatment.
�DISEASES Ol!' THE LIVER.
137
CHAPTER IX.
DISEASES OF TITE LIVER.
A, Congestion of the Live?'.
mineraI waters of Vichy have long sinee
acqnired a well-merited reputation in the treatment of
a number of diseases to which tlte live1' is exposed,
It must not bc supposed, however, that they are suitabl0 fol' aU the complaints which may affed this
gland j cancor, an organic diseases, tuberculosis, and
hydatids of the liver will dorive no benofit from this
thormal treatment.
'l'he diseases of the liver which are most bcnefited
by tho Vichy water are chronic and passive inflammation, fatty diseaso, inflammation or the biliary ducts,
gall-stones, hopatic colic, and in a generai way hypertrophy of the livo!',
M. Durand-Pm'deI, in explaining the generai adiou
or tho wators in tlioso diseasos, says :
cc 'l'ho direct e:l'focts that the Vichy waters exel'ciso
npon theso diseases may bo oxphinod perhaps by the
facility with which the medicinal properties thoy contain approach tho hopatic appal'atus j one may say, in
TITE
�138
THE MINERAL WA1'ERS OF VICHY.
fact, that the liver reCelves at :!irst hand those mineraI
principles introduced into the stomach and seized
upon by the absorbing vessels." Congestion of the
liver is the complaint or aU others affecting this gland
which is the most easily amenable to treatment.
By the richness or its vascularisation and by the
peculiar disposition of its blood-vessels, its double
system of capillaries, and the activityof its circulation,
the liver is very liable to become congested. But
with congestion of the livm·, as in congestion of the
lungs alld brain, the description of the congestion of
an organ cannot be confined to tho organ in question,
but other morbid conditions have to be considered at
the same time.
'l'he congestion may be oither active or passive.
The activo congestion is caused by an increase in the
pressure of the efferent vessels, the portal veins . A
copious repast, improper diet, digestive derangements
in the stomach and bowels, constipation, abuse of
alcohol and of ardent spirits, &c., combined 01' alone,
may pl'oduce this state. It is also met with in the
course of certain intermittent Ievers, &c., or which we
shaH speak hereaftm'.
When tho congestion ls d tormined by an increased
pressure in the e:Œeront vessols, Lhat is in tho hepatic
voins and vena cava, thi.s passivo congestion may be
duo oither to disease or the hoart, or or the lungs,
or to the presenco of somo tumour impec1ing tho flow
or blood, but Lho usual canso ls a mitrallesion.
Naturally tho troatmont will have to bo modifiod,
�mSEASES OF THE LIVER.
139
and the case will be more or less complete according
to the cause which has occasioned the congestion.
The symptoms are various and are rarely aU present
in the same casé. The liver is enlarged and extends
below the borders of the ribs and across the epigastrium, there is often tenderness on pressure.
There is a sensation of oppression and fulness on the
l'ight side. The digestion may remain apparently
normal or be attended with nausea, vomiting at times
of bile and bilious diarrhœa j the skin becomes sallow)
sometimes jaundice coloured; headache) dl'owsiness,
and general depression are habituaI. The congested
condition of the liver induced in India and other
tropical climates, as the l'esult of high temperature,
and malarions influence, DJay terminate in chronic
enlargement. The bowels are generally constipated
when this malady has passed iuto the chronic stage, the
norvous system is more deeply affected, as shown by
the increased depl'ession or spirits, disinclination fol'
offort of any kiud, hoadache, giddinoss, &c.
'l'ho DJost favorablo timo for omploying the thormal
treatment appoars to be wh on tho disease has already
oxisted a few months, but not in long-standing cases.
In oth r words) it must neithor bo too recent nor too
chl'onio ; between four months' and four yeal's' duration
may be given as approximate oxtromes.
~ I 'ho
Lroatmont, is absolutoly contra-indicated whon
any considerable amount of ascitos is prosont. When
there only exists a slight swelling of the ankles or feet)
alld whon wo believe the disoase to be simple congos-
�140
'fUE MINERAL WATERS OF VICHY.
tion of the liver, the treatment may be followed, but
the patient will have to be watched carerully.
When the congestion has beeu brought about by
some derangement of the digestive organs, or by
exposure in sorne tropical climate under the influence
of the hca.t and malaria., the thermal treatment is 0.11poworful. It lS worse than usoloss if it is due to some
lung complication or other ol'ganic malady. It is
therefore of primary importance that patients should
discovor the cause of their malady before setting out
on a journey which cannot fail to cause them much
disappointment if it sbould turn out tbat it has bocn
takon uselessly.
So far we have always insisted upou the sma,U dose
that ought to be taken of the minera.l water. In the
case of the disoaso of which wc are 1l0W treating this
principlo need not be followed; on the contrary, largo
doses aro necessary, from six to sovon glasscs daily
when the digostivo orgaus cau to]orate it. It is
necossal'y, however, to stal't with vory much les s, and
patients will do woll to rcmem bel' tbat sovou glasses
aro the maximum tltat can be talcon at any time oE
tho tl'oatment. The Grando arillo and nôpital suit
most casos .
Douch s and mineraI baUls will be employ d at the
sarno timo, thoi!' numbor and duration as woll as
sLl'ength boing fixod accol·:ting to each inc1ividual caso.
�DISEASES OF THE LIVER.
Hl
B. Hepatitis.-Jnjlarnrnation of the Live?'.
We have more especially in view in this arbicle the
hypertrophy of the liver) the result of paludean
intoxication .
Chronic inflammation of the livor is usuaUy contracted in tropical climates.
The symptoms are
rarely aU to be found in one and the same case,
but those most usually met wibh are a duU) heavy)
boaring-down sensation on the right side) which is
more or loss sensitive to prossure. Frequently this
pain will also affect the right shoulde!') always jaundico
in a mild form) and somotimes very pronounced.
The liver becomes considorably hypertrophied; by
its displacing to a cortain extent the right lung aud
occasionally the heart also it may give rise to trouble
in the respiration and in tho circulation.
Tho digestive Lunctions aro disbu!'bed; loss of
appetite) dyspepsia) diarrhma or constipation are the
rule. ').1he froces and urine havo charactoristic foature8
wllOn jaundice i8 marked.
Tho principal causes which may bring on inilammatiou of the liver are oxposuro to heat and to changes
of temporature-both 01 which have a largo 81aro in
what is caUed tt'Opical influoncos-in gular habits of
lifo alld spirit drinking) and dilleront malarious
inflnences. Tho chronic form gonerally succeods to
tho acute form of this disease.
N ow and again acute symptoms will dovelop them-
�142
'l' HE MINERAL WA.TERS OF VICHY.
selves, and as long as they last the thermal treatrnent
should not be atternpted.
The same treatrnent as that indicated for congestion of the liver is oHen applicable here. It has to
be varied according to the period at which tho disease has arrived and various other conditious which
the physician will noto, but as a general rule pretty
large quantities of the water will be fouud usefuI.
Douching in the hepatic region and mineraI baths
are aU indicated, and assist each other in the treatment.
As soon as any acuto symptorns occur it will be at
once necessary to modify tho treatment or very sorious
and even fatal accidents may ensue.
The waters act in the tirst placo on the goneral
health, improving the appotite and assisting the
digestion. It oHen hapl ons tbat no appreciable
benont is derived until after the patient bas left
Vichy. TIo has no reason to be discouraged, for it has
been reruarked that the improvoment is generally
long in manifesting itsolf, but once bogun it bocomes
speedily markod.
C. Bilia?'Y Lilhiasis.-Gall-stone Colic.-Hepatic
Calculi.
Tho production of gall-stones is one of tho most
common lesions to which tho human race is subjoct.
They may bo iormed in any oI the parts whoro the
bile remains for sorne timo, oithor within or without
�DISEASES OF l'HE LIVER.
143
the liver, but they aro usually forrned ID the gallbladder 01' the cys tic and cornmon duct.
They vary in size from fine gravel to calcnli, which
may exceed the size of a largo nut or even that of an
egg. The large st are generally single j the smaUer
calculi are usually numerons and wedge shaped.
They vary much in COIOUl' according to their composition, brown, yollow-green, and white being the most
usuaI. They are of a very low density, but somewhat
more so than water before being dried. They are
usual1y soft, and can be moulded by the fingers.
Age appeal's to havo a very gr'eat influence on the
production of gall-stones, and until puberty they are
ral'ely met with. W omen would appear to bo more
1iable than mon to this complaint, and it is pal'ticularly tho affliction of heavy eators who take but littlo
exercise.
The real causo of theïr production is very obscure,
but it is gonerally admitted that a certain predisposition (diathesis) exists among some poople to theie
formation, and that :1rthritic, go uty, and rheumatic
subjects are more exposed to contract them than
others. No doubt can oxist that there is a close
connoction botween urinary lithiasis and biliary
lithi:1sis.
It frequontly happons that the existence of gallstones gives l'iso to no discomfort during lifetime,
and is only discoverod after doath in the gall-bladder.
It ls when the stones begin to lcave the gallbladder and escape into the cys tic and cornmon duct
�144
~'HE
MINERAL WA1'EHS 0]' VICllY.
that symptoms of gall-stone colic arise. These symptoms might be divided jnto four principal groups
if we were writing a medical treatiso, but for the purpose we havo actually in view it will simplify matters
to consider an the symptoms together, l'emarking
merely that they are not aU to be seen simultaneously,
and that they depeud upon the stage of tllo disoase
and also upon its duration.
Hepatic colic is the most ireq uent of any of the
accidents to be observod. It would sel've no pL1l'pose
to oxplain its mecha,nism other tl1all by saying tbat
tho stone passing through ducts too small to allow of
its froe passage, forcos its way and causes an irritation by its rough surfaces, which varies mach in
intensity. The disoaso oHen bogins with a dllll pain
noal' tho livor, with vomiLiug, rigors, and olovation of
tornporaturo, or quito suddoDly, a severo pain on Lhe
right sido cornes OD, of a sllOoting kind. 'l'he pain
irradiates in difTorent direcLions, and moro parLiculady to tho right shoulùol·. It lS very intonso, and
may givo riso to delirium in Dervous persons or to
hysLorical attacks in w mon . ']'bo pati nt is in sLlch
agony that ho crios ouL, anù throws lJimse]f about in
ovory position on tlte boù in his onde:wollrs to obtain
reli f. Thes coli cs may last many homs aL a time,
aHor which Lhore is gen ra11y a poriocl 01 calm .
Vomiting is raroly absont. 1 omotimes tho food
alone is thrown up, but gonorally a vomiting of bile
follows. Jaundico nsunlly exists during the attack,
but noL always, iLs intensity val'ying according to tho
�145
DISE ASES OF THE LlVER.
form of the calculus, whether it blacks up compietely
the passage or allows room from its irregular surface
attack generally ends
for the bile ta circulate. ~rhe
very suddenly,-as saon as the gall-stone has passed
into the dl1odenum.
When the gall-stone reaches the intestines it is
commonly evacuated with the freces.
It is not always easy ta form a correct diagnosis of
the disease, as many othor things may givo rise ta
hepatic colics. U ntii a gall-stone has been discovered
in the stools a certain doubt, very slight pel'haps,
may always exist l1pon the true nature of the malady.
It is incontestable that the Vichy mineraI waters
constitute a remarkably efE.cacious treatment in hepatic
calculi, but their aGtual mode of action is far from
boing solved. It has been suggested that they dissolve
tho calculi by the modifications they occasion in the
composition of the bile. ']'his is by no meaDS proved,
and no chemical data can be produced to substantiate
this thOOl-Y. 'fho principal substances met with in
biliary caIcuIi are cholesterino, amorphous or crystallised, in addition ta which are tho dillerent colouring
mattors of tho bile and the calcaroous salts. Chomistl'y toaches us that alkalios will not dissolvo tho oholostOl'ine, and the Vichy minoraI wators are remarkable
for thoir alkali.nity.
The more easi1y accepLod the ory is that given by
M. Durand-Fardel, who thi.nks Lhat the principal
action of tho wators ia to accelerate the flo·w of the
bilo, by causing a special activity in tho hepatic socre-
10
�146
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
tions, by giving renewed tonicity to the excreting
organs, and possibly in causing a certain modifico,tion
in the bile, but not such as had been supposed by
those who hold to the theory of the calculi being
dissolved.
There are certain indications to be foUowed in this
treatment which may be summed up as foUows :
lst. To calm the pain. 2nd. To facilitate the expulsion of the calculi. 3rd. To prevent the formation
of fresh calculi.
'l'ho first indication cannot be obtained from the
Vichy waters. We l1ave to address ourselvos to
general therapeutics and have a numbor of agents at
our disposition which will alleviate the sufforing, of
which it would be out of place to treat in this work,
which has but one object in view,-to show how the
Vichy mineraI waters operate.
Tho second indication, the facilitatting of tho passo,go
of the calculi, is most officaciously carried out by tho
troatmont with these minero,l wators. Tho colics
genol'ally becomo moro froquent whilo under troatmont or immodiatoly after the pationt has loft Vichy.
Sometimes tho colics become so severe and so continuous that it requires much perseverence and
patienco on the part of the sufferor to continuo the
cure, and on tho part of the physician great tact
and caro in the diroction of tho treatment.
Tt may be askod, llow can tho pains incroasc in
intonsity and frequency, and the thermal treatment bo
termed eIIicacious in their cure? Tho oxplanation is
�DISEASES OF THE LIVER.
147
very easy. We have already eXplained how the pain
is caused by the passage of the calculi through ways
which will not allow of their easy exit. They may
remain a long time in the gal1-bladder or pass slowly
and with more or less difficulty into the intestine.
The Vichy waters hasten this passage and cause more
stonos to pass through in a limited time; hence the
incl'ease of pain; this pain is goneral1y but more
or less momentary) and the sufferer has a long
l'espite aIterwards. Instead of being discouraged)
therefore) the patient should consider these pains a
good omen, as being a sign that the waters are acting,
and that shortly the suffering will be much abated if
not entirely done away with.
'rhe third indication-to prevent the formation of
frosh calculi-is also fulfil1ed) but in a les sel' dogree
than the former. Thus these waters cause an incroased flow of bile that facilitates tho passing of the
calcnli which so to speak, it drives ont) causing large
calculi to pass, whose passago would otherwise be
oithor impossiblo or very much more difficult; by the
modification it causes in the consistency or the bilo,
and 1y rondering it more flnid it becomos an obstacle
to tho production or frosh calculi.
Tho tl'oaLmont consists of mineraI baths which
should not exceed twonty minutos to half an hour.
Pl'otty considerable quantitios of the waters must be
takeu,-from Live to sevon glasses. The Hôpital or
Grande Grille is tbat most commonly employed.
Douchos aro gènerally indicated) particulal'ly the
�148
THE MINERAL WA'l'ERS OF VICllY.
ascending douches, as constipation is the l'ule. Great
care must be taken in the treatment, the effects
having to be closely watched. Should acute colics
supel'vene the treatment must be stopped for some little
time, and the doses will be smaller when the treatment
recommences.
Generally speaking the treatment should be somewhat prolonged, say for thil'ty or fort y days. It is
necessary to return to Vichy the next season, oven if
the hepatic colics have not returnod, on the pl'inciple
of prevention being better than curo.
�DISEASES OF THE URINARY ORGANS.
CHAPTER
149
X.
DISEASES OF i'HE URINARY OROANS.
A. R enal Lithia5is.-Œravel.-Nepllll'itic Golics.
By gravel is understood a deposit in, and escape
from, the urinary passages of gritty particles with the
urine. Acid urine, leaving a red brickdust deposit
along the side of the vase, is not sufficient to constitute gravel,-the deposit must bo sueh that the
fingel' can recognise its gritty character.
These concretions, formed by the deposit of one or
more of the solid constituents of the urine, may be of
all sizes and dimensions. The smallest are called sand
or gravel, the lat'gel' ones, wruch may be as large as
a fowl's egg, are tel'mod stones. These deposits may
commence by minute concrete pal'ticles and as the
malady goes on gl'adually increase in size, uniting
and becoming calculous.
In its first form it often constitutos sim ply an inconvenience, and it is not raro to see people pass large
quantities of sand and graveI, sometimes evon smaU
calculi, without feeling oither inconvenience or pain.
This is no l'eason, howover, for neglecting the disease,
�150
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
which may culminate in agonising renal colics; and
various diseases arise in the urinaIT organs by the
inflammation occasioned by the gravel, &c., such as
pyelitis (inflammation of the pelvis of the kidney),
hydronephrosis (dropsyof the kidney), &c.
U sually but one kidney is a:Œected. The urinary
secretion is diminished as long as calculi block one
of the ureters . Should a stone penetrate both of
them at the same timo the secretion would be totally
suspended until the stono passed into the bladder.
The bladder may retain the gravel or stone for an indefinite time, an important fact to bear in mind, the
treatment being thereby influence d, as will be shortly
explained. 'rhis tondency to rebain the graveI, when
it exists, increases as one advancos in age by certain
anatomical changes which take place in tho bladder,
some of the fibres of its muscular coat becoming
hyperbrophied and lorrning what are tOl'med columns,
that is, certain depressions are formod into which the
gravel falls, and from which it is with dilIiculty dislodged by the simple act of micLurition, easy enough
wh on tho bladder presented its normal smooth
appearance.
Gravol is most commonly fOl'med of uric acid Ol' 01
urates; ü is vory hard and of a roddish colom'.
Othor varieties, however, may ho met with; they may
bo formed of oxalato of calcium and aro then of a
brown coloUl'; or of ammoniaco-magnesian phosphates,
in which casO thoy are white and vory friablo. 'l'hoso
concretions may be simple or complex, and when
�DISEASES OF THE URINARY ORGANS.
151
they have been fOl'ming for a long time, consist of
stratilied layers of varying composition.
Thus the uric acid, the urates of soda, of lime, of
ammonia, the phosphates of limo, magnesia, and of
ammonia, which are normally to be fOllnd in the urine,
may be precipitated under certain circumstances; but
other principles not normally present mayalso appear
under decomposing influences or by a transformation
process, and be pl'ecipitated in the same manner.
'rhe same causes which produce dyspepsia are
frequently productives of lithic acid graveI, such as
too generous diet, insufficient exercise, the too free
indulgence of fermented liquors, the impaired conditions of the functions of the skin, and in fact aU
causes capable of augmenting the quantity of uric
acid; indeed evel'ything tending to interfere with the
nOl'mal nutritive changes of the system and which
diminishes the solubility of the uric acid, may give
rise to this malady.
Endemic canses connected with climate and the
naturo of the drinking-water must also be noted.
'J'he frequency of gravel in England, Holland, and
cerLain other localities has boen ascribed to this cause.
D e?·ed'ila?'y p?'eCZi8position, and many slight or
sorious organic diseasos will give riso to gravel. The
nrinary llthiasis ja fl"oquently united to the gouty
diathesis; it appears to be somewhat allied to rh oumatism also,
We have remarked that the passage of uric acid
crystals or gL"avel frequently oauses no subjective
�152
l'HE M1NERAL WATERS OF VICIlY .
symptoms. Sometimes, however, it gives rise to, or is
accompanied by, both genel'al and local distul'bance
and function.
The genel'al symptoms aro those of dyspepsia,
namely, flatulence and heftl'tburn aftel' meals, el'uctations, headache, musculal' cmmp, depression of
spirits, and a sense of malaise. Thero is usually some
degl'ee or lumbar pain, generally restl'Ïctod to tho
si de alIected, spreading more 01' less to the fl'ont or
the body and down towards the g['oin or bladdol'.
The pain is apt to bo aggravatod by exerciso, espeally by cal'riage exerciso, and is liable on su ch
occasions to becomo very sevoro. Micturition ls
froquont and often ca.uses pain.
When tho urinary concretions pass into the ureters,
particulal'ly thoso which aro too voluminous or whiuh
from thoir rugged odgos are not ablo to bo easily
ovacuated, they give ris 0 to renal colic. 'l'his colic may
be bl'ought ou by somo violent movomont 01' by the
action oE the minoraI wators Laken fol' tho curo.
Tho aLtack begins by shal'p pain, limitod in tho
fil'st p1n.co to tho sido alIocte L In a short time the
paiu becomes agonising alJd radiatos towal'ds tho
lll'oter, bladdor, urethra, tosticle, and lower extl'omitios.
'l'ho pationt twists himsolf about in OVOl'y position in
]11S ondeavours to obtain somo l'olief. 'l'ho bladdor is
omptiod with difficulty and pain, only a few drops
oseaping at a Limo, t]le uri no beeomes cloudy and
som times contains blood. 'l'ho attack may stop horo
or bo l'eproùuccd many Limos, thus lasting for hours,
�DlSEASES OF THE UR INARY ORGANS.
153
or cyen days. His without exception) wh en the attack
takos t,he severe form just described) one of the most
painfnl maladies that exist. After the attack, and indepcndently of the attack) the patient has a painfnl
sensa,tion or weight and discomfort in the 1nmbar
reglOll.
The nephritic colic is but Olle part of the ma1ady,
and tho tl'eatment must not on1y be di rectod to calming
tbo pain) but a1so to l'emoving tho causes which give
riso to it. To do this it is necessal'y to get l'id of the
gravel, and to prevent fl'esh gravel from forming.
~rhe
thermal waters of Vichy have no equal in
briugillg about this twofold obj ct) and wo shaH now
explain their mode of action and how tley must be
ad011nistered) adding a few words on the diet) &c.,
which must be followed.
One or the lirst effocts of the waters is in generaI
to rendor tho urino moro clear) and to get l'id of the
sedimcllts and sand if they cxist. Mm1y people
affocLod with gravol cease to havo any fresh gravel
formod by simply using tho exportod Vichy waters.
Tho first action of tho waters is foUowcd immcdiatoly
aftor by anothel' of an essontially calming naturo) tho
pains iu tho kidneys are soothcd, and the unploasant
sOllsaLioll of weight in tllO Iumbn.l' rogion is romovcd.
Gravel composed or uric acid is frequently completo]y cured after one or two seasons at Vichy, if the
paLient continues to uso the oxported waters whon ho
roturns 110me and follows a proper ?'égime.
'J'be l'adical cure of grave], howovol') is not very
�154
THE MINERAL WA'rERS OF VICHY.
usuai uuloss it be the result of accidentai causes. Tho
special constitution of the patient, his hygienic habits
may bo a constant cause of perpetuating tho malady.
The waters, 11Owever, eveu in these cases are of gl'eat
utility j they are the means or proventing an acute
attack of graveI, aud dirninish the intensity of an tho
minor symptoms or the diseaso. RonaI colic is almost
sure to subside after treatrnent by the Vichy waters,
but at the beginning of tho treatment they may bo the
means of giving rise to these colics by forcing the
gmvel to be eliminated. These colics are produced
in tllO same manner as the hepatic colics which wo
have already described, and instead of alarming the
patient should on tho contl'ary cheer him, as they arc
a proof of the efficacy of tho waters. We by no means
wish Lo imply that they arc a nocessary l'esult of the
tr atment j in many cases they will not ariso, but it
ls as weIl that the patient should know that they arc
not raro.
n ls admitted by mosL doc tors tbaL tho mineraI
wators tend Lo destroy tbe gravel already rormed, and
1,0 prevent the formaLion of fresh gravel, at any rato if
the gravel cODsist 01 uric acid. We do not bolieve in
thcir officacy in attacking stone or gravol of aDY size;
they at most pre vent the stono from iUet'easing in
volumo, and the only tr aLment 101' stono when it
becornes tronblesomo is a surgicai operation, which
consists of crushing tho stone and thon washing ont
the fragmonts by l' peatod injections, or romoving it
lltiro by cutting down upon it. We rofrain !rom
�DISEASES OF THE URINARY ORGANS.
155
discussing the surgical treatment as being foreign to
our subject j but after the stone has been removed,
the thermal treatment is indicated to prevent fresh
calculi from being formed .
The mineraI waters act by their alkalinity. We
know that a liquid renderedalkaline by the bicarbonate
of soda exercises a dissolving action upon uric acid
dust, and that this action increases in proportion as
the dust is more minute in size; this is provod by
chemistl'Y, and gives rise to the following theory :-If
an aIkaIine Iiquid tends to dissolve uric acid, it should
at, any rate prevent its formation if introducod in
sufficient quantity into the system . 'l'he bicarbonate
is eliminated by tho urine w hi ch stagnates for a longer
or shorter time in the bladder. 'l'he bicarbonate is
evidontly more concentrated in the urine than in Lhe
blood. If it cornes across any inert bodies in its
passage through the urinary system, such as gravelor
stone or even pus, some chemical action should arise
ny fine sand should be entirely
from its alkalinity.
dissolved, while gravel may or may not be attacked
aecording to ibs size, and stono pI'obabIy remains absolutely uuchangcd. Even a very f:llight decrease in size
in gravol may be or immonso servico by permitting
perhaps to pass tlll'ough tho urinary passages that
which by having a volume slightly too big coula not
previously pass.
'fho action of tbo waters thoroforo upon gravel
formod of uric acid is certain if it be in very minuto
particles.
How gravel of other composition is
�156
THE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY.
chemical1y affected is not so easy to prove; in any
case the action of the waters is much more limited in
tho case of gravel other than that composed of urie
acid.
By augmenting the urinary secretion the waters
exercise a mechanical action. More urine is secreted
within a given time; consequently pressure in the urinary tract is augmentod, and more purticularly in the
leidneys and ureters. The foreign bodies that may
stand in the way of the urine receive this pressure
direct and force tho passages to dilu.te, and thus let
them pass .
The Celestins springs are those most commonly
recommended for this complaint. When they are
found to be too exciting Ot' too irritating those or the
Grande Grille or l'Hôpital must replace them. The
quantity may vary from three to six glasses daïly.
Wlten the patient has difficult or painful micturition
or is suffering from a more or less continued pain in
the kidneys, the tl'oatment must be followed with
precaution, for tho renal pains wm increase in
intes~y
if tho doses be oxcessivo.
Douching in tho lumbal' rogiou is to b recommended
unless thero are special contra-indications; but it mnst
bo instantly ceased if nophritic colics becomo imminent.
The thl'eo weeles' tl'eatmont is outil' ly inadequate
to arrive at a satisfactory result. If tho patient can
dispose of his time he should remain unLil the urinary
organs begin to show signs of being saburabod. When
�DISEASES OF TITE URINARY ORGANS.
157
he leaves he must continue to drink the exported
waters, giving them up for a fortnight or a month now
and again, and then beginning afresh. One or two
successive seasons are invariably necessary.
'r he diet must be somewhat severe. Good living,
rich wines, beer, and alcoholic liquors should bo
avoided. Reasonable exercise, when possible on foot,
is to be recommended.
B. Albwmmu1·ia.-B1·ight's Disease.
Albumin is a common morbid constituent of urine,
oithor temporary or permanent. Temporaryalbuminuria may bo artificially produced by the ingestion
into the stomach or by subcutaneous injection of raw
albumon of egg; and it sometimes rcsults from derangement of the digestion, due to the use of indigestible articles of food . It is orten but one of many
symptoms of a po,thologico,l condition. It is met with
in various heart complaints o,ccompo,nied with asystolë,
that is to say, with insufficient contractions oÏ this
organ, by which the pressuro in the venous bloodvossols is incroo,sed and that of the artorios diminished.
It is to bo met with froquently in certain orupLive
fevors, sco,rlct fover, typhoid fover, smallpox, measlos.
It is common during pl'egnancy j it may also bo
brought on by the abuso of diuretics and irrito,Ling
substances, such as turpentino, copaiba, o,1coho1, cantharidos, &c.
�158
THE MINERAL WATERS OF VICHY,
Albuminuria may consist of serum albumin, oleine;
it lS then termed t?-ue albuminu?'ia; or of some other
albuminous body without serum albumin, whon it is
termed fal:;e albumimwia.
In true albuminuria there is always some change
either in the circulation through the kidney or in the
structure of the kidney itself. lu false albuminuria
the albuminous body passes out throngh the kidnoy
without there being any alteration either in its circulation or structure.
Some regard the altorations in circulation which
produce albuminuria as of two kinds: increased pressure of blood in the renal arterics, 01' increased pressure in tho renal veins. Experimonts seom to show,
however, that increasod tonsion in tho renal artories
does not produco albuminuria, and that the only
change in circulation which will produco it lS increasod
pressuro in the ronal veins, i . e. congostion of the renal
veins. This congostion may be pl'oduced in many
ways: a, cold bath may cause it, or a varnish applied to
tho skin, whon not only are the cutaneous functions
diminishod or elltiro]y suppressed, but visceral congestions aro a nocossary consequence.
Tho structural chn.nges in tho kidney which cause
albuminuria arc acuto and chronic inflammation, waxy
d goneration and cirrhosis.
P rsistent albuminuria may bo oither acuto or
chronic, according to tho form of disoase of which it
is symptomatic, and the ncute forms may a]most an
pass into the chl'onic stage. Some aro chronic froID
�DISEASES OF l'HE URINA~Y
ORGANS .
]
59
the very first, such as in gouty and diabetic pationts,
and in Bright's disease. We will take Bright's disease
as a type of chronic albuminuria.
Bright's disease comprises three distinct diseases of
the kidney : lst, an inflammato7'V qtJ"ection, affecting
tho tubules, or the stroma, or bath; 2nd, the 'Waœy 01'
a117yZo'id ajJèction, originating in the vessels; 3rd, the
ci1-rhotic 01' gOttty qtJèction, originating in the fibrous
stroma.
The most common of thern aU is the inflamrnatory
affoction, ta which we shaH confino oUl'selves more
particularly.
Bright's disease is a general disease of the system,
and is not due ta the diseased state of the kidneys,
which succeed and do not precede the disease. '1'0
descl'ibo tho anatomical changes which take place in
tho kidney would obligo us ta go into very minute
anatomical and histological doscriptions which would
provo of no Înterest ta the general reader j we shaH
thol'ofore at once pass ta the causos which may givo
l'ise ta this disease.
Cold is the eommonest causo in the adult. n acts
espocially on those who have been exposed to its
inflLlence whilst porspiring; febrilo exanthema, alcollQlism . Cortain diathosos predispose to it: rhcumatism, gout, &c. Malaria must also bo considored as
proùisposing to BrighL's ùisoase. An injury is somotimes snfficient ta cause it.
This disoaso is a very sorio us one; littlo by littlo it
lJUl1ermines the constitution, evory organ is affecteu,
�160
THE MINERAL WA1'ERS OF YICHY.
the blood becomes modified in its composition, and the
number of red cOl'pusclos decreases.
Tho disease rarely declares itsolf suddenly; usually
the commencement is insidious and slow, and tho disoase cannot be l'eadily recognised. It is gonorally
chronic from the commencoment, and those casos in
which it is said to como on sudclenlyare probably
cases whero some acute attack has taken placo cluJ'ing
the courso of the disease, which previously hud not
been recognisod or suspected .
More commonly for som time past the pationt has
prosonted a number of symptoms appeariug 1,0 bo
insignificant in themselves, but of which the uur cognisod origin has oHon g ivon l'ise to mistakos in
diagnosis. Soyore headaches, a frequont inclination
to micturato, slight opistaxis (bleeding from tll noso),
palpitations, painful cramps, shortnoss in broaLllillg,
a Tiuging in tho oars aud slig ht deaIness. Th , sight
is affectod, tho skiu bocomos dry, somotimes üciIy; a
croepiug sonsation in tho fingors, a f eling as though
the fingors woro doad j d ranged digostion; aH Lleso
sympLoms, cith r Iugitivo or tonacious, mayappoar
and disaI poar during many monLlls, beloro 0110 gr aL
sympLom appoars-tho mdoma. During aIl this Limo
thoro Jl1ay ])0 sorne acn to aLLac1 s, more or less l imiLod
Lo ono of thoso sympLoms, an atLaclc simulating asLhma,
au intonso cophalalgiaj palpit[Ltions anclgroat slol·tnoss
of br aLh simulaLing SOU IO organic hoart disoas j
sicknoss which mighL load ono Lo snppose somo lUab ly
of th digostiye organs j mdc1l1a of tho face or oxLl'omi-
�DISI!:ASES OF 'l'RE UIUNARY ORGANS.
161
ties; eventually these attacks lead one to suspect the
renl complaint, and often to consider that its origin
has been acute from not having observed the milder
symptoms.
'l'he diagnosis is, the1'efol'e, often difficult, but it can
be made with ce1'tainty by an examination of the
urme. We shaH have to enter somewhat into details
concerning some of t.he symptoms, but the composition
of the urine will occupy us in the first place.
The composition of the urine and its quantity vary,
according ta the period of the malady at which it is
examined.
In the acute form it is diminished but remains acid j
from 1200 ta 1800 gr. pel' twenty.four hours it fans
ta 200 or 1000 gr. The u1'ea faUs fl'Om 30 gr. to 10
or 20 gr.; the density is augmented; instead of J018
it varies from 1025 to 1047. The other salts vary in
a less degree. In the ch1'onic state the quantity of
urine may be mu ch in excess of the normal or belO\v
it-the density 1S much below the normal, avel'aging
from 100L.L ta 1015. In both these phases of the
disease there is generally an excessive frequency in
lOicturition, whieh somctimes, and more particulal'Jy
with women, is painful. "Vatel' may be passed as
often as twenty times in the course of twenty-foul'
hours, and perhaps not 1110re th an a taùlespoonful ::Lt
a Lime. Thero arc doposits in the urine of tubo casts,
l.mces of bloud, &c. Albuminul'ia oxists in vfLriable
pl'oportions, and may momentarily clisappear dUl'ing
the intcrmecliate siage of the acuto and chronic fol'U1.
11
�162
l'HE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY .
'l'he heart is constantly hypertrophied, particularly
·the left ventricle. The blood is much modified in
composition, its albumen is diminished about 50 pOl'
cent., while the urea is considerably lncreased, instead
of 0'016 being as mu ch as 0'070 or 0'084. After some
timo the l'od corpusclos dimiuisb, which occasions tho
peculial' charactel'istic paleness of those affected with
thlS cornplaint. Not only lS the skin white aud
pasty-looking, but it becornes dry, and l'esists evel'y
effort to make it regain a certain degreo of moisture.
Œderna is rarely wanting j it may bec omo gonera.1
and constitute what lS termed anasal'ca. It mOro
commonly commences in the face j the pationt notices
that his eyelids are swollen in tho m01'lling j thoy bocomo aU right dUl'ing th day, but the following
morning they are again heavy and s'Wollen. The faco
also bocomes swollen j th anklcs, legs, and thighs at'O
att.acked in their turn. The anasarca may bo comp] te
in n, few wooks, or take months beforo it is generalised.
'rh sight becomos uffoctoù, tho vi sion is indistinct,
and absoluto cecity may sUI orvene.
'l'ho ùisease is oHon comp]icated with a SOVero fonu
of c1yspepsia, accompaniod by const:1lIt vomiting, and
dysentorie diarrhooa. 'l'hero lS fLlUctional dOl'ang mont
of tho ]ivet', and amongst oth l' complications may bo
mentioned ascites, hromol'l'hago, &0.
W have been obliged te 'be as brief as possible in
describing the symptoms. It wou Id bo necessat'y to
write a separate volumo on this subject to fully oxplain
�DIS~AJj;
OF 'l'HE UnlNARY OnGANS.
163
all the symptoms and the pathological changes which
the different organ s, ::tnd pal'ticularly the kidneys,
undergo during the course of the disease, but we think
we have said sufficient on this subject to convince the
l'eader of the gravity of the complaint, and to enable
him to understand in a generai way the course of the
disease, and to follow the action of the thermal waters
which we are now about to ùescribe.
The first indication is to assist the general nutrition.
We have frequently eXplained how the mineraI waters
produce this result.
At the first period of the disease the waters are
contra-inc1icated, as the two kidneys are gorged with
blood, and wùuld only be ful'ther irritated ::md inflamed
if an extra strain were put upon them to get l'id of
the bicarbonate. of soda and their activity increased
by these waters.
It is "hen the disease is fully established, but not
yet chronic, wh en in the intermedial'Y stage between
the acute and the chl'onic pel'iod, that the waters are
pal,ticularly indicated and have most influence. Taken
befol'e this period the wators are dangerous ; they will
increase the ::tlbuminuria, and very likely pl'oduce hm mOl'l'hag , Taken after this perioù. they are only palliative; but taken luriog the intormodiary stage, when
the kidneys, although still inflamed, have not the
same abnol'mal activity, when the urine has once more
become nearly normal and the albumen has netably
ù creasecl, the thermal waters may proùuce 0, complete cure.
�164
'l'HE MINERAL WA'l'ERS OF VWHY.
The disorders already produoed may be repaired,
. and those which are to be feared may be prevented.
The waters rnay be employed both internally and
externally. The functions of the skin will be stimulated by thern, the urinary secretion increased, and
thereby the œdematous state of the whole system will
tend to disappear. At the same time, the digestion
and assimilation being rendered more easy, the genel'al
nutrition in its turn will be favorably influenced, and
last, though not least, the mOl'bid condition of the
kidneys will speedily be rectified and the organ 1'8generated.
Most patients are recommended to drink oE the
Celestins Springs, but in many cases these springs
will b e found too exciting, and may be advantagoously
replaced by that of l'Hôpital, whioh has a more call1ling effect, and a marked action on the digestive ol'gans.
The baths must be employed with precaution as
weIl as the doucbes. In advanced dropsy thcy are
dangerous.
N cithcI' fol' the quantity of watel' to be absol'ùed,
nol' for tho number of baths to be takon, can any
c10unite Jaws b laid ùown; the nature of the malacly,
its num l'OUS complications, the antocedonts oC the
patient, pCl'iod of the complaint, havo aU to bo cal'cfully weighed and cousidered, for an intomporato use
of tho thcrmal treatmont may oasily lead to fatal
rosuUs .
It will fI' qnol1tly bo found 1l0CeSSal'y to ombiliO
LIle use of gcnerai thel'npculical agcnts with ~lte
Ul l'mal
�DISEASES OF THE URINARY ORGANS .
165
treatment) and attention will have to be paid to hygiene and diet.
C. Vesical Oata1'?"h.-07wonic Oyst'itis.
Chronic cystitis) that is chronic inflammation of the '
bladder) is a complaint which is most common in advauced life) but it is occasionally to be met with in
youth.
Vesi cal catarrh is often idioFathic or results from
acute cystitis. It may be deve10ped by general or
by local causes. It is most1y the l'esult of stricture of the
urethra) or congestion of the prostatic gland. It is also
brought on sometimes by an acquired habit of retaining
the urine long in the bladder. Professional gam b1ers
and thosewhose professions necessitate assiduous work)
are apt to ncglect emptying the bladder) aud thereby
contract vesical catarrh. It may arise from the presence of calculi) or of growths in the bladder) from
paralysis or disease affecting a nervous centre, such as
chrOllic rnyelitis.
'l'ho inflammation of the neighbouring organs may
react IIpon tho bladder and infiame it in its turn j it
will thus be seon frequently to accompany diseases of
the uterus and of the urethra. Certa,i n idiopathie
conditions must also be mentioned, such as the presence of gout) rheumatism) &c. There is also a special
var iety) of tuborculous origin .
'l'he principal symptoms of this malady lie in the
..
�16ô
'fIlE MINERAL WATERS OF VICHY .
nature of the urine passed and the manDer ln which
micturition is e:ffected.
The pain in passing water is very variable. When
the disease has been oI but short standing there is
only a sensation of weight above the pubes and a
slight pain at the commencement, and not at the end
of this act) as long as the prostate is not affected.
Micturition is a.lways more fr-equent) and a greater
effort is necessary to void the bladder. Sometimes
there js incontinenco from an incomplete l'etention)
and at other times there may be absolllte retention.
The general health does not su:ffer unless the affection is prolonged or severe; in the latter case the
digestive functions bocomc dérange d, there is loss of
appetito and also loss or sleep from tho constant do siro
to void tho bladder j the paLient losos flesh and acq ujrcs
a cacltectic hue.
1'110 cllaractors or thc urino aro of the utmost
importanc . .A.t tho earlier stago of the disoase it
coutrLins but littlo ID DCUS, whicll fOl·ms a cloud in tho
middle zono of tho liqnid) but as the diseaso progresses
tho ul'in b comos morO clouay, of a rnilky-whito
app al'anco) and glairy deposits form round the sides of
the vaso. The wn.ter tho l1l0m nt it is passod is oiLher
noutrnl or alkalino) but in any caso iL b c mes alkalino
very shortly aftorwards. rrhe smoll is IDOSt 011 nsivo,
boing strongly impl' gnatod wiLh ammonia. 'l'heso
charactol'istics becorno still moro pr-ononnced a[tor tho
urine lias boon voidod for soma time. iLs donsity is
usually augmonLod.
�DISEASES o~'
THE URINARY ORGANS.
167
The Vichy waters are not indicated in every case
of catarrh; when it is dependent upon a nervous
affection such as ch1'on1c myelitis, or when it is of
tuberculous origin, the waters are powerless to effect
a cure.
Whenever chronic cystitis depeuds upon some
obstruction or impediment in the passage of the urine,
the first indication is to get l'id of this obstacle by the
means most appropriate to its nature. If it is dependent on strictnre of the urethra, the canal
must in the fil'st place be enlarged. 'fhe waters
employed after this operation will prove most benencial. Th!:'y are also particularly effective, and may
ronder important service after the operation of lithotrity, oither to assist in expolling fragments and
provont tho formation of new calcu1i, or in combating
the effects of vesical catal'l'hs gonorally following this
disoase.
Tho bicarbonate of soda containod in those W:1ters
lI::LS a powerful action upon the mucous coat of the
bln.dder. 'l'his coat ls much inflamed in vesical
catarrh, and. the inflammation is kept up by the presence of mucus in the urine. 'fhe bicarbonate causes
n, slight irritation to tho mucous Iining, which may be
termed. substitutivo irrit;ation, and by its anti-putrid
pl'operties l'cacts also upon the composition of the
urine which may injuriously affcct the bladder.
In inflammation of tho prostate the waters are genol'aUy contl'a-ind.icatcd until the primary affection is
improved. When the cata1'l'h is dependent upon
�168
.'l'HE MJNER.A.f. '\VA'fERS OF VICHY.
a gouty or rheumatic diatbesis the waters will bring
about sorne improvement, but will not cure.
When it is dependent upon a strictul'e that has
been operated on, upon some foreign body tbat has
been removed, or upon some complaint amen able to
tbe Vichy waters, such as some affections of the
uterus, a radical cure may be loolced for.
It js necessary when prescribing tbe waters to
beware of a return to the acute stage, particularly in
the beginnlng of the treatment. Great caution and a
regimen of small doses then become necessary in or der
to prevent the painful straining in micturition being
followed by an impossibility of passing watel'.
The spring has to be determin ed upon with care.
When the patient can support the Oelestins' waters
they are generally prescribed in preference to the
other spring, but in many cases it is found to be
too exciting, and recourse is had to tho Grande
Grille.
The quantity to be talcon will vary in each individu al
caso. With some as many as four or live glasses
daily will not prove excessivo, while in other cases
small dos os are neCOSSl1l'y, as with aIl possiblo procautions the patient is liable to symptoms of strangllry and pain in passing water .
.A.ftor 1 aving the springs the patient should continuo the treatment by the uso oi the exported waters,
to prevent a l'olapse, which is very li able to occur.
llygiene and diet hola an important place in tho
treatm nt. The patient should romain in a warm and
�DISEASES OF THE UlllNARY ORGANS.
169
dry climateJ avoid aH chillsJ abstain from alcobolic
liquors J and be sparing in the use of nitrogenous food .
A milk diet may prove a most userul adjunct to tbe
thermal treatment.
�170
'l'HE MTNEIlH WA'l'ERS 01/ VICny .
OllAPTER XI.
GOUT.
TUE name gout (from gutta, a drop) lS supposed to
]lave ol'lginated ln tbe idea of the dl'opping of a
morbid :/luiù iuto tho joini , anc1 is of very aucient
date.
Straugers from a11 parts oE the wOl'ld floek to Vicby
to obtaiu reli f from this complaint, which, wi~h
diab tes, are tLe two maladies mosL common amongst
tùe patientsvisiting tho thermal station; the dyspepsia,
gastralgia" &c., of wllich many complain, and for the
treatment of which th Y como io Vichy, being only
symptoms oE th oso c1üieasos, as a,lso so ma of the other
~ 1l'y
systems.
complaints of the digostive unù Dl'in
Sueh being the case, wo will givo this subject special
consideration. Gout is iL p l'version of tho nutrition,
which is shown an atomically by an alterati n in the
bloocl ancl by certain dCIJosi Ls iu the srnallel' joints,
ancl sOllletimes iu oiher parts of the body; it is a
geuOl'al or cODstitutional cliseaso, proùaùly cloponding
upon tbe presence in tho system of an exc ss of urie
acid, the complaint b iug in fact a maniIestation of
the liLhic 01' uric aeirl diaLllCsis, litlliasis or lithromia.
�GOUT .
17 1
It may be heredital'y or acquirec1, anc1 is characterisec1
orc1inaril y by peculiar inflammation of the jointsa7·ticula7· 07' 1'egt~la7
gout, attended with the deposit of
urates in their structures, affecting usually and espeeially the smaller joints, and at fil'st more particularly
the metatal'SO-phalangeal articulation of the great toe,
but afterwal'ds extending to other joints. Similar
c1eposits of urates may occur in other tissues in course
of time, and certain Ol'gans of the body are lia,bIe to
become the seat of functional disorders, or of patltological changes, during the progress of the diseasenon-a?"tiwlm' 07' in'egtda1' got~-whil
it is oHeu attended also with general syrnptoms. Gout in the
early part of its course is usually an acnte affection,
occurring in periodic attacks or "fits," but sl1bsequently it tends to become more or 10ss clwonic and
permanent, though even thon genemlly presenting
exacerbations from tirue to time. Tbe gouty diathesis
InCLY, howevel', be present without giving rise to any
joint affeetion or other evident organic mischief
(Frederick T. Roberts).
The immediate pathological cause of the gonty
c1iathcsis and its accompanying phenomcna is somewhat obscure. By sorne the complaint is attributed
to a certain morbid condition of the blood and secl'etions; this constitutcs the htt?7W?·((.l tb ory. Oth rs
attl'ibuto jt to some fllnctional disorder or organic
change affecting certain syste ms of the body, and
especially the nervous, YllSClllar, or digestive sysboms ;
this ia tIle anti-humoral theol'y. Dr. Ji'. '1'. Roberts
�172
TH/!; MINERAL WATERS OF VICl:lY.
attributes it to the presence of sorne special morbifie
agent in the system, and it is now universally admitted
that this agent is uric or lithic acid which accumulates
in the body in abnormal quantity. But this excess of
uric acid would not be of itself sufficient to produce
gout, for it otten appears in an acute form in certain
acute maladies or in a chronic state (cirrhosis, leucocythromia) without there being the slightest manifestation of gout. Professor Bouchard, of the Faculty of
Medicine of Paris, attributed less importance to the
causes which bring about this exccss than to the
causes which retain it in the blood. These causes are
the diminution of the alkalinity of the blood and the
predominance of oxalic and lactic acids. The predominance of the acids facilitates the precipitation of
the uric acid whether it bo in ;1, freo state or in the
form or urates. This morbiël condition of predominanco of acid is clue, according to Professor Bouchard,
to Lh fact that in gout the formati n of the organic
acids is exaggerateël or thoir destruction too slow.
It is another form of wlmt this eminent Professor
stylos «nutrition retardanto." Woare entirely of tho
opinion 01 Profossor Bouchard.
Dr. Garrod was the fil'st 1,0 ëlemonstrate the existenoe or uric acid in the blood of gO Il ty patients. lie
indicatcd a very simple modo of proving its existence.
A smaU amount of serosity is collcctod in a glass capsule; a fcw droJls of acetic acid are then added to it,
and a thread is suspenëled in it. Within thirty-six Or
fort y- ight bours, jf the liquid be DOt distul'bed, urie
�GOUT.
173
acid cl'yscals will be found on the thread, if it be
examined under the microscope.
This experimenc proves that the uric acid is not in
its free state in the blood} but in the form of a urate,
which in the preceding experiment has been decomposed by the acecic acid. In the blood of heaUhy
persons the presence of uric acid is so minute
that it cannot be detected by any ordinary tescs .
It has also been fouud in the fluid contained in blebs
raised by blisters} provided they arc applied at a distance from the seat of any acute gouty inflammation,
in inflammatory effusions in serous cavities} and in
deopsical fluids !luch as ascites.
While the uric acid is being formed in excess in the
system it is excreted in a smaller quantity than normal
with gouty subjects . Sorne authors had asserted that
the urine was more charged with it} but Garrod Conclusively proved the contrary. He tested the entire
,amount of urine passed in the twenty-four hours
during an attack of gout} and found the quantity of
uric acid to be but 0'25 gr. fol' this period instead of
0'50 gr.} the normal quantity. In the intervals of the
atcacks this figure is much increased.
In chronic gout the uric acid in the urine is generaIly in ve::y small quantity. Garrod in seventeen cases
found the average to bo bolow 0'6 gl·.
Gout} 01' l'achar the gouty diathesis} is hereditary
in about ono haH of the cases. It is much more
frequent wiLh men than with womeo} and with tho
wealthy thall wich LLo pOOl' l' classes. It is probable
�17·1,
'l'UE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY.
that living tao well) cxcesses in wine) and tao little
exercise) {avour its development when the he1'editary disposition exists) or may originate it de novo.
Tao much animal food) partic111arly those which are
richest in nitrogen) are parti cul êLl'ly baneful; but excess
of any kind of food may bl'lng out the gouty diathesis.
Garrod) in speaking of the inflnence oÏ drink on this
malady) remarks that gout wonld perhaps bave nevel'
been lmown had man been ùeprived of fermellted
drinks. The most injurious drinks appear to be port
wine) champagne) MadeÎl'a) she rry) Marsala. .Malt
liquors) portel' and beer, are undoubtedly baneful, but
spirits and ùistilled liqllors in general donotapp al' la
do D1uch hal'ID.
Lead impl'egnation ot tho system is a cn,use which
may produce this disease (le novo) Dl'. Garro l huving
found among bis hospital pationts that about 30 pel'
cent. of Lhoso suJIering from gout hud been subjected
ta tbe influenco of lead in their val'lous occupations.
Dl'. F . '1'. Robel'ts l'emarkec1 the sarne thing in his
pl'acLice) êLlld adds that some of the worst cases of this
diseuse in iLs chronic {orill occurred in persans who
wore distillctly \Jnder the influenco of load-poisoning.
Gout usually appears befol'e fi ft y yeal's or ago; it
genol'ally makes its nl'st appearallco in pOl'sons of thirty
and thirty-.fi.v0 or forLy years old. Well-marked gout
is xceedingly raro nudel' twenty; but it mayocClll' ovon
in childl'en) boing then) howovel' lllvariably heredital'Y.
QlimaLcs whicb are cold al' tomperato) and at the sn,mo
tiroo clamp ::mcl cJ1ang ablo appcal' ta huvo a cOllsidor-
�GOU'!'.
175
able influence in tho proùuction of this complaint,
particularly wh en the hereditary taint exists.
An acute attack of gout differs essentially from aU
other acute affections, which invariably disappear
without leaving any traces bohinù them. With the
gouty patient, each acute attack leaves sorne symptoms
after it, and predisposcs more and more to furthcr
attacks. When an exccss of urie acid in the system
exists, an individual is at any time liable to an attaek
of distinct gout, from the action of certain causes
which would have no such effect upon other persons.
The fever and tho pain which accompanics overy
attack of gout arc thus explainoù. ':Phe first is tho
result of an abnormn,l q uantity of an injurious principle
in the blood and from ÜS roaction upon the organism .
Gal'rod attributes tho pain to the presonco of ëloposits
in tho cartilages, and from the tons ion which l'esults,
for whou tho gout ls intel'articular the pain is much
moro sovore. When tho ùeposits, on the contral'y, tako
place at tho exterior, the pain is vorymuch milc1er and i8
somotimos almost nil, although tho inflammation duri ng
tho attack remains well characterised. Everyono
knows tho tenùency that gout has to attack the smaller
joints, anù abovo aIl, tho motatarso-phalangen.l joint of
the groat too.
Thi.s i8 oxplainoù in the followiog
mannor :-In gout it lS boliovod that thoso tissuos aro
chiefly attacked which aro eithol' non-vascular or which
arc supplie cl with but fow vessols and through whicll
the liquiJs pasl:! with ùilliclllty (cartllagos, ligaments,
�176
'l'HE MINERAL WATERS 0]' VJCHY.
&c.) The gl'eat toe offers aU these conditions, as do
aU the smaller joints. In an acute attack several
joints are usually affected in succession, while the inflammation subsides in those :6.rst affected, often most
suddenly. This is accounted for by the deposit of
urates in different joints successively, and when inflammation is thus excited in them it tends ta subside
in tbose previously affected.
An acute attack oH en occurs without it being possible
to explain the l'eason of the sudden outbl'eak. Oertain
,symptoms, however, genorally manifest themselves
before the primal'Y attack of gout. These may be
briefly relatcd as follows :-Dyspepsia of a special
<lharactel' attended with flatulence, distension of the
stomach, and pyrosis (waterbrash). Nervous symptoms
al'e devoloped, such as spontaneous lassitude, cophalalgia,and great mental depression. The urinary soCt'otions
are usually diminished, the urine is very dark coloured,
strongly acid and ]aden with solid pal'ticles and
sediments. Should the blood bo examined at this
time tbe presence in it of uric acid will frequently he
detected.
Whon the attack is imminont, no mattor whother it
ho rL prima!'y attack or one of several, sorne of the
goneral phenomona particular to the uric acid diathcsis
hoeome oxaggerated. Thus, the urine will scald, be
seant y, and highly colourod, the digestive systom
will ho doranged, &c.
'J'h causo of tho outbrcak at ther timos may bo
casily tracou to soma oxccss in diot, to cxposurc to
�GOC'l'.
177
d,tmp) a chilI) some mental worry; sndden joy) grief
acute illness) or sorne injllry.
It is usual ta describe separately 1'egtÛal' gout) from
ùTegtÛa1' gout.
Eegttlar or normal gout) that which has been do scribed for centuries past under the name oE podagra
(1T OII Ç) foot; ay!lU) prey) is articulaI' gout) either acnte
or chronic) partial or generalised.
Ir1'egtûa1' abnm'maZou8 gout) also caUed non-articular)
misplaced) and retrocedent gout) is that which affects
sorne internaI organ) and of which Ü is oHen difficult
ta identify the seat.
Acuto articulaI' gont is fl'equently only an episode
in the Me of a gouty individual) particulady when it
is a case of hereditary go ut) whichis the most common .
'l'he attack cornes on dllring the night in the majority
of cases) whilo the patient is asleop in bed) usually
botween the hours of midnight and three o'elock in
the morning. He is awakcned by a violent pain in
the metatarso-phalangial joint of the great toe. Artor
on or two hours tItis pain becom s exerueiating) and.
th unfortllnate sufferer undol'goes Il. perfoct torture.
~' l e woight of the shoets becorues insupportable) his
pain js illCl'eased by the slightest vibration of the bed)
sLlch as Lhat caused hy a person walking in the l'oom or
by a vohiele passing in tho street. Theso pains aro
noL neeessarily limited to Lho joint primarily a{Eected
sometimes they affeet the foot and the whole of the leg,
alld Lhe patient will compare the suiIering ta that which
wOlllc1 he c:J.llsed by boiling oil) or liqnid lead bcing
12
�178
'l'HE MINERAL WATERS OF VIcny .
poured OU the member. AU the affected part becomes
red and swollen, while the veins are often enbrgeJ
and turgid; a certain amount of œdema generally
exists. Towards the morning the intensity of tho
pain is much diminished, the shivering which accompanied it disappears, and the patient is able to obtain
a little rest. These symptoms are reproduced for
four, five, or eight successive nights, the daytimo
being always relative]y calm, and it if'! tho whole
series taken together which constitutes an ::Lcute
attack of gout. During aU this time the urine is generaUy seant y in quantity.
General symptoms always accompany an attack of
gout. 'rhere is ::L certain amount of fever to which
Professor Bouchard gives the uame of "fièvro goutteuse." After two or three days the headache which
existed at the commencement of the attaek disappears.
The skin is hot and dry. The patient complains of
thirst, sleeplessness, and is usuany constipated. The
temper is generally very irritable.
Acute gout has 11 marked tendency to bocome
chronic; tbo attacks at tho commencement may be
separated byan intorval of one or of ::L number of
years, but they gradually b come mOre frequent, until
on , two, or more attacks occur in the course of a
year. While they increaso in numbor theïr sphere
,videns. Each successive attack affects fresh joints,
and tends to doform them more and more.
Chl'onic articular gont js genm'ally only met with in
subjects of a cOl·tain age. lt is rorely chronic from
�GOUT .
179
tbe very first, and is usually preceded by a number
of acute attacks. There is no distinct line or demarcation between acute and chronic goue. The chron1c form
resembles the acute form wieh successive paroxysms,
cc with this important difference, that the attacks are
longer, and that during tbe intervals the patients are
never completely free from it" (Trousseau) . The
malady also affects a number or joints at the same
time, and the swollen state of the joints is more persistent and oHen never completely disappears. The
hands are particularly liable to be affected, as also the
feet and tbe knees. While in acute gout the sufferer
regains the liberty of aU his movements, in cbronic
gout tbe movements become embarrassed, are more
01· less difficult or impossible, so that tbe patient
may be utterly unable to walk. In general tbe acute
attacks occurring during chronic gout are less painful
and or longer duration than those which take place in
the true acute articulaI' form.
The formation of concretions of urate of soda, caUed
tophtts or chalk-stones, bolongs more particularly to
tbe cllronic stage or tbe disease. These concretions,
as Mooro showed in 1811, roquire three poriods to
atiail1 theïr definite development. After a paroxysm,
during an interval of remission, and sometimes without
any pain, a fluctuating liquid is seen to l'aise the skin.
In the second period solid deposits are formed which
incrcase in size. ln the third period an ulceration or
the skin takes placo, with or without inflammation,
and a chalky substance in larger or smaller quantities
�180
TIIE 1UNE(!AL WATERS OF VICBY .
escapes . These chalk stones are not only to be met
with in the joints, they develop also in the external
ear, and have been met with in the nostrils and in the
eyelids.
The nrine in chronic gout genel'ally becomes abundant, is pale, of low specifie gravity, deficient in solid
:iugredients, especiaUy in urie acid.
Chronic gout affects the whole system; the patient
loses strength, the circulation becomes languid, and
the tissues become f1.abby. The digestion is seriously
interfered with, and a state of cachexia is fl'equently
the result.
Irregular gout) or visceral gout, may give rise to
pUl'ely functional troubles, or cause permanent lesions.
There are many di:fferent forms of irl'egular gout, as
we have all'cady eXplained, but we will describe the
general symptoms belonging to them aU taken togother.
Severo cephalalgia, asthma, gravc], hromorrhoids, and
eczemas.
'rh se symptoms may appeal' in an individual who so far has had no attack of articulaI'
gout, and thoy continue without ovel' producing
articnlar gout. GeneraUy, howeveI', articulaI' go ut is
pl'ocedod somo timo b ofor o if; brsaks out by somo of
those manifestations. In some cases articulaI' gout
alternatos with attacks of asthma Or nephl'itic colic.
lu reb'ocedent gout tho maniE stations arc gouOl'any
very much more suddon and more severo tban those
which occur in an attack of articulaI' gout. 'l'ho
pationt suITol'ing from :111 aLttLck of gOLlt, boiug sub-
�GOUT.
181
jected to too acbive a tl'eabment, or from some inappreciable cause, the inflammation attacking the joint
no sooner appeal's than it disappears at once, prematurely j the gout then attaeks sorne organ, or some
particular part of the system, giving rise to the
following symptoms.
In thc digestive system will be noticed inflammation
of the œsophagus, difficulty in swallowing, cramps in
the stomach, continuous vorniting, cold sweats, tendency to syncope. There may be fever, intestinal colic,
with or without cnteritis. '.).'he nervous system is also
affected : violent headache, delirium, epileptiform convulsions, coma. Sometirnes the power of speech is
lost.
Gout aŒects certain of the organs and prodllces
permanent lesions in them. Fatty degeneration of
the heart is corn mon and also somo valvular disordors.
The arbories become britble and there is a tendency to
gangrene of the oxtremitios j the li ver shows the
characters of chronic congestion. The kidney is
diseased, as is indicabed mainly by the changes in the
urine, which may be slightly albuminous or even contain a few casts.
Wo have go ne somewhat luto detail in describing
the syll1ptoms as iL is as w 11 that the patient should
undor'stuud with whaL precautions the troatment has
to be adminisbered, and how il two pl1Lients can be
varieLy 01 circum tanc s
troated alike in every case.
must bo dllly considered beIore tho doctor can decide
what will be best. Ail cases oC gOllt will derive
�182
'l'HE MINERAL WA1'ERS OF VICHY.
benefit from the Vichy waters j but there are certain
moments when the treatment is contra-indicated j
whenever the patient is suffering from an acute attack,
or is just free from acute attack, the waters would be
more harmful than usefaI.
There are three points upon which tae whole of the
treatment is based :
l st. To prevent 01' diminish the formation of unc
acid.
2nd. To assist its eliminn.tion from the system .
3rd. To rend el' its formation and elimination inoffensive.
We are prepared to affirm that no treatment exists
that can fulfil these indications better than the thermal waters of Vichy, wh en assisted by a proper and
suitable c1iet and hygiene.
We have already shown that the digestive fnnctions
and those of the skin and kidney are seriously a-/Iected
in this disease j those individuals in whom these functions are about normal are thoso who l'un tho smallest
risles of gout, for the intogrity of the whole phenomena of digestion tends to prevent an excess of uric
acid, and when ü exists it is then more easily eliminated.
One of the first and. most manifest effects of the
Viohy mineraI waters, when taken in proper doses and
according to the exigencies or the case, is to regulate
the digestive and stimulate the cutaneeus and urinary
functions, and thus, directly and indirectly, the Vichy
waters assist in maintaining the integrity of tbe 100sb
�GOU'I' .
183
intimato phenomena of nutrüion. We are therefore
justified in asserting that tho Vichy waters tend to
preserve from gout, or to modify the gouty diathesis,
by maintaining the integl'ity of the nutrition, or, wh en
it is all'eady affected, bringing it again into its normal
state, aud as it is precisely the phenomena of a defective
nuLrition which precede the gouty attack, we clearly
show that the Vichy wators strike at the root of the
malady.
'l'ho waters must be used in the intervals of attacks,
and as far as possible from the last attack. If too
near the last attack, a now one is to bo feared, and it
is necessary to be most prudont, for thero is almost as
mu ch danger in provo king natnre as in resisting its
action in a crisis. 'l'ho Vichy waters, drunk immediatoly, and baths taken injudiciously, cause very
sorious results in the caso of 11 considerable number
of gonty patients .
Dl' . .Lavigerie) in speaking of the influence of these
waters in cases of gout, says: (translation.)
(( It is true that the Vichy troatment does not prevont the production of uric a,ciel j but) aided by a proper
hygione) it notably diminishes it. Whereas a more or
less l'igorons abstinollcefromnitrogenous aliments dries
up one of tho sourcos or this acid, the wators interfere
with the marked movomont of disintogration which
gives birth to it. lt is by Lhoir special action upon the
functions of nutrition) pl1l'ticularly upon tho digestion)
tho absorption, and assimilation, that they bring about
this result. It is more than probablo that thesofunctions}
�184
THE MINERAL W A'l'ERS OF VICHY.
once seriouslyaffected.. are neverdefinitelyrestored) and
that the uric diathesis, although profoundlyattacked)
r esists aU our efforts j but its manifestations are di minished and confined for a pretty considerable time.
The disease would then little by little regain the upper
hand if entirely left to itself.
But who
is such an enemy to his own health as not to resort
again to a treatment the efficacy of which he has
already proved ?
cc The Vichy waters facilitate the elimination of
the uric acid) as they increase the aceivity of the
functions of the skin, notably the sweat secretion,
whi ch with patients affected with this diathesis) contains
a certain quantity of uric acid j but principally because
they increase tho activity of tho renal secretioD) the
normal road of exit for this acid.
cc They render inoffonsive its formation and its
elimination. Hardly is the uric acid formed than it
finds itself in presence of carbonate of soda in the
blood-vossels) and is immec1iately transformec1 into
urato of soda. This cannot take place without dimimsIling tho aIkaIinity of the blood, that lS, without
modifying its composition and compromising the
goneral nutrition. It is from the aliments, and principany from the vegetable aliments, that the blooc1 will
in the end rogain this carbonate of soda. B~lt
the
Vichy wators will give it back to tho blood at once,
for it lS impossiblo to admit tlat the cil'culation, deprivod of a principle which is nocossary to it, will not
Lake it back as soon as Lho cllance of so doiug is
�GOUT.
185
offered. And if the nutrition were languishing from
this insufficiency, would it not be at least temporarily
re-established ? Thus the disturbance, consequent
upon the production of uric acid is neutralised by
employing these waters.
"lt is the sarne with the inconvenience depending
upon its elirnination. Urate of soda, when secreted in
great abundance, tends to be precipitated as soon as it
passes into the kidneys, sometirnes preserving the urate
forro, somotiroes being decomposed and passing agaln
nnder the form of uric acid.
The waters of
Vichy are all-powcrful to prevent the precipitation of
the urates and uric acid in the urinal'y system. This is
one of their incontestable effects j they [tct precisely
in suppressing the causes of precipitation. If the
urine is concentrated j they render it more abundant j
if it is acid they rendee it n,lkaline, so that the urates
in their presence can no longer be cither precipitated
or decomposed."
'fhe springs that appcar to be the best suited and to
give the best results in go nty cases are the Hôpital and
Celestins. Wo have ahaady observ d that the waters
will not be always indicatcd, but even when indlcated
tho Lreatment must bo condu.cLecl with great prudence. Gout is a malrtc1y ill which l' spect must be
paid Lo the c1ilIe1'enL outbreaks, and in which one
must bo careful not t interfol'e wiLh the l' gular
course oE the attack, whi1 grac1ually moùiJ'ying Lho
organlc conditions which aSslst in iLs dovelopmont. AU
active medlcation in go nt is dangerous, and no medi-
�186
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY.
cation can be more :tctive than the Vichy waters
absorbed in large quantities .
'l'he Celestins spriugs are very active and will not
suit every case in which the waters are indicated, but
in combination with the Hôpital spring they will
suit the majority of cases. 'l'he habit of prescribing
a warm sprin g in tho moming such as l'Hôpital, and a
cold spring in the evening slloh as the Celestins, has
the following ad v::m tages, putting aside the special
properties of those springs : these cold waters act moro
rapidly and more powerfully upon the urinary secretion,
by increasing the tension of the renal arteries . 'l'he
uric acid is thus more prornptly eliminated. 'l'he warm
water remains longer in the tissues, and thus tends to
moàiFy the lllost intimate composition of the humours
of the system.
Concerning the C]uantity to be prescribocl it will
vary in evory case j ie varies from ono to eight
glasses daily .
']'ho batlls :1l'e oEten beneucial, but this is not always
tho case. When the patient is subject to faintness and
pa.lpitat ions, if the gaut lms a tendency to Lu brought
out by a slight cause they sbould be abstained from.
Tho cliet will fonLl an important auxilia.ry in tho
trcatment. Mod ration in the quantity oE foocl is to
be observed, but a very low diet is unnecossm'y and
baneful, as it will onlyassist the ùevolopmont of the
complaint by diminishing tho patient's power of resistanco. 'l'ho moro easily digestod ments should be talcon
iu preference. Pork, salmon, and saltod ments aho uld
�GOUT.
187
be avoi.ded. Meals should bo taken at regnlar hours.
Gouty patients should either abstain altogether from,
01' ouly take a very limited quantity of, sugar and
saccharine articles of diet. Vegetables may be takon
freely wh en digestible and not too rich in woody fibre.
The juice of oranges and lemons is considered beneficial. Malt liquors and aU the stronger wines aro
lDJurious. Claret, brandy, whisky, and gin may be
taken in moderation. Excess of every kind must be
avoidod.
Exercise in the open air is most necessary, whether
on foot, horseback, or in a carriage. Sedentary llabits
should be avoided, and also, whon possible, aIl excessive mental work. Active habits should be encouraged-oarly rising au:l. oar]y l'otiring aro to bo
recommended. Avoid aU chi118, clamp, &c., and wear
clothing in keeping with tho weatber.
�188
'l'HI!: MINERAL
WATERS OF VICHY.
CH.A.PTER
XII.
CHI.OROSIS-GREEN SICKNESS.-ANJEMTA.
CHLonoSIS (XÀwpàç, green or sallow) is the name
given to a morbid condition of the system; characterised
by a peculiar pale COIOUl' of the skin, and by various
troubles in the dillerent functions . .A.nœmia (CI pl'iv.;
(IL/.ta, blood) signifies a cl eficiency of blood inquantity,
ither genel'ai 01' local j aiso deficiency of the IDOSt
important constituents of blood, particular1y albuminous subsLances and red corpuscles. 'l'herefore, chlorosis
and anromia are not synonymous tCI'ms j anromia is
only a sympLom, which may have various clifferent
ol'igins, but as the Vichy waters have very much the
sam a,ction in boLh cases, we will describo them togeLher.
Cillorosis is a vari ty or anromia Lhat occurs most
particulal'ly in young wornon about tho time of pubol'Ly.
'l'ho subjccts of this diathosis aro said to bo chlo~'i
,
Occasionally it affocts mal'ried wornon; but so raro is
it with meli that an exanrpl is 11l1rù1y OVOl' mot wiLh.
Hs fil'st appeal'anco so ms Lo bo in Limatoly connocL cl
1
�enLOROSIS-GREEN SlCKNESS.-AN.iEMIA .
189
with the sexual development} the establishment of
menstruation and its disorders. Tt mayexist} however,.
before puberty} and in this case is probably due to the
physicial development of the child exceeding the
recuperative powers of the system.
Heredity is one important cause in the development.
of this malady. Irregularities in the menstruation}
nervous disorders} emotion} grief} fatigue} badly ventilated dwellings} a deficiency of light} are all causes
which may occasion it.
The chlorotic subject is rarely thin j the face and the
hands have an increased fulness about them} and in
colour somewhat resemble the yellow tint of old wax,.
sometimes with a shade of green in it. The lips and
gulUS are pale.
r1'he nervous troubles are more or less pronounced j
som times a mild forro of hysteria exists; the patient
is sad} morose} irritable, subject to headaches} faintness} and neuralgia. There is a gencral lassitude
breathlessness on the least exertion} and accompanied
with palpitation. The appetite is 11sua11y affected}
sometimes exaggerated} sometimes diminished j there
may bo a craving for unwholesome and impl'opel' food.
Constipation is habitual.
The ltearli is usua11y increfLsed in size} particularly
the leIt venliricle. The cal'diac symptoms and cardiac
and vascular signs are ::;pecial) but it would be out of
place to describe them here.
'Ehe menstruation is generally painful} irl'cgular,
scanLy} and very pale j sometimes it is altogcther absent.
�IDO
'l'HE :nJ INERAL WA'l'EllS OF VlCllY.
Rarely tbe1'e is menorrhagia (profuse menstruation).
Lencorrhœa (white discharge) lS the l'nIe.
rEhe only part of the system that appears to be
affected in this disease is the blood, which lS affected
in three ways :-lst. The total quantity of blood lS
below the normal. 2nd. Both the red and white corpuseles are deficient in numbor and that proportionately. 3rd. The individual l'od corpuscle conta.ins less
tlmn the normal amonnt of hremoglobin, and this
doficiency may be so gt'eat that the total amount of
hmmoglobin in the blood is reduced to one fourth.
With a cblorotic subject, the globular alteration is
such that hœmoglobin oscillates between 30 and 70
pOl' thousand instead of 110 pel' thousand, the normu.l
proportion. This alteration in the composition of the
blood is sufficiont to explain the pale COlOUl' of those
a,:Œected with chlol'osis.
'J ~hl1s
in chlorosis Lhel'e is a decroase in the number
of globules. 1'his is precis&ly what occurs in anœmia,
and in this anatomical rospect there is identity between
anromia and ch101'osis. Tho only di:Œerenco lies in
tho manner in which tItis resnlt is bronght about in
tho two cases .
We have already stated the principal causes which
predispose to chlorosis, and shown how it gonerally
occurS when the woman lS appl'oaching puberty.
Anromia, on the contrary, may Occur at anyage, and
t]1O causes which occasion it aro very much more nLlTIl rous. It is more frequentwith women than with men,
bLlL not uncomroon with the latter. Ono of the primat·y
�CJILOROSIS-GREEN SICKNESS.-AN.iEmA.
Hll
causes is a 10ss of blood, whether it be the resuIt of
hroroorrhage or profuse discharges, such as suppuration
catarrah, and albuminuria, by rapid gwwth and clevelopment; want of proper nourishment and defective
hygienic conditions affecting the formation and
nutrition of the blood, as want of light, ail', and
muscular exercise. It is often consecutive to acute 01'
c111'onic maladies, &c.
Once these two complaints are fully declared they
both give l'ise to vory much the sarne symptoms as we
have doscribed for chlorosis, In both cases, we repoat,
there is a deficiency in tho numbor of globules; thoy
therefore noed very much the samo trentment, which
may be iudicatod thus :-'1'0 restore to the blood, become too watery, the globules that it requires, Once
this rosuIt obtainod, tho chlol'otic tLlld anœmic symptoms will disappea,r.
Iron in diffm'ent forms has :EL'om timo immemol'ial
been employed in theso cases and with much benefit,
as an excitant to the llutriLion, Tt is not, however,
always easily tolerated by tho stomach, and is not
nearly so easily assimilatod as whon intiroatoly associ·
atod with othor salts snch as in tho Vichy waters.
'J'he Vichy waters stimulat tho digestion, and,
proporly administol'ed, t nd to l'ostoro the nel'VOUS
functions which regulat it to Lhoir normal condition ,
Tho fil'st efIect 01 the waters to l'omedy the generaI
and constitntional clorangOluont is to net upon L110
digestive organs, which thoy sLimulato, howevol' enIooblocl thoy may bo, 'l'he llutrition in its tum bo-
�192
'l'HF. MINER.AI, WATERS OF VICHY .
comes normal, and the blood is able to reconstitllte
its globules; procuring the necessary il'on from the
different aliments and from the Vichy waters, if a
choice has been made of a spring rich in iron. In a
few d.ays in the majority of casos the appetite retllrns,
and. digestion go es on vigorously and regularly, and
in a few weeks, when the thermal treatment is finished.,
the blood, being regonera,ted., is capable for the future
of assuring the proper working of the stomach.
rl'he entire system S0011 feels the effects of the nrst
stimulating action. 'l'he menses, if absent, return and
become both regular and. normal,-the difficulty and
oppression in breatbing, the palpitations, &c., all disappear, the strength returns, and. the sallow complexion is replaced. by that of health.
'l'he ad.v;l,utages of those mineraI waters over the
i1'on takon aloue may be thus briefly stated. .
It'on d.oes not increaso tho appetito j it rather t nd. s
to decrease it and. cause ind.igostion.
'Tho Vichy waters, on the contrary, stimulate th!)
appotito, and raroly fatigno tho stomach when proporly aùmi.nistered..
']'ho injurions oIIccts oE tho i1'on are iutensined wllOn
tllO stomach is in auy anomalous conc1ition, particuhl'ly
in c1yspopsia and. gastralgia, so cornmon with chlorotic
and anromic subjocts.
Not only aro tho Vichy wators easily toloratcd by
pat.ionts a1Ioctec1 with thesc smno malad.ies, but thoy tend
to euro these very complaints.
'l'hus the Vichy waters, while stimulating tll o
�CONGESTION OF THE SPLEEN, E'l'C .
193
nutrition in the same way as the iron, have this advantage over it, that they exert a favorable influence
over the principal digestive Ql'gans, which the iron, on
the contrary, tends to inconvonience.
It is preferable to prescl'ibe a spring fairly ri ch in
iron, as a certain amount of iron is necessary to regenel'ate the blood; the Mesdames, Lardy, Sain teMarie, and Nonvelles Oelestins are aU springs that
can be recommended, though, according to the particnlal' case, a judicious choice among them will be
necessary.
Concerning the quantity of water to be absorbec1,
we repeat here, what we have already said on many
occasions, it must be determined according to the
state of the patient at the tilDe she cornes to this
station. Small doses are generally necessary at the
commencement.
MinoraI baths will do good, but tho temperaturo
should not oxceed 30° C.
 numbol' of patients will der ive rnuch good from
douchos, but in sorne casos thoy will bo contra·indicated.
Congestion of the Sple n.-Mala?-ia.-Inle?'m'ittent
Feve?·.
Malaria is a peculiar cal'Lh-bom poison which is tho
causo of aU tho types of intormiLtont and l' miLtont
fevors, and of the degoneration of the blood and the
tissues resulting .trom long residonce in places whoro
13
�194
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
the poison is generated. By the researches of Professor Thomassi Crudeli, of Rome, and Klebs, of
Prague, who made the physical cause or poison to
which malarial fevers are due the subject of careful
investigation in the ilgt·o Romano, in 1879, and who
discovered a microscopic fungus to which they gave
the name of BacilZ~t8
mala1'im, much important information concerning this malady has been obtained.
Marchiafava-Ouboni and others have also made it a
special study, but it still remains a very obscure
subj ect and one which it will not serve any userul
pm'poso for us to discuss.
Malaria has generally boon said to be the product
of hoat, moisturo, and vegetable c1ecomposition.
Marshos, the combination of fresh and salt waters,
tho distul'hanco of large tracts of land, such as in the
construction of canals, tho clearing' of ground for
arable pm'poses, the digging of pits and carting away
the oarth, the eroction of buildings, &c., are aIl favorable conditions for tho outbl'oak of this malady. It is
not necossal'y for tho countl'yto be mal'shy,-the malaria
may be undor the crust of the soil, and only do its
mischief when tho ground is worked upon. This was
tho explanation of the malarial fevol's in Paris in 1811
when tho St, Martin Oanal was boing dug, and again
in 18<J.O dUl'ing tho construction of th fortifications.
In some cOllntrios it is endomic, and particularly in
tho wn,rm l' climatos, In .I!'ranco, it is common in
.I31'OSSO and Sologno j in It:ûy in th Pontino mal'sh s
and Roman Campagna j at tho mouth of the Danubo>
�CONGESTION OF l'HE SPLEEN, ETC.
195
Lower Egypt, Senegal, Madagascar, Algeria, India,
Persia, Cochin China, the Gulf of Mexico, Central America, &c. Malaria may also de\"elop in
ships returning from unhealtby climates, and then
may be the result of unwholesome water, the bad
sanitary condition of the ship, or the sufferers may
have had their systems charged with malaria before
embarking. Temperature exercises great influence
ovel' its development and activity and it is very rare
in cold countries.
Malaria may be characteriscd by febrile symptoms,
:intermittent or remittent fever, or the febrile symptoms
may be wanting, and the discase be specially charactel'ised by a state of cachexia and other symptoms.
As the acute form of this disease will not benefit
by Lhe thermal treatment we will limit our description to the chronic form, ovel' which the Vichy waters
have great influence.
r[,he chronic form may bo primary, but usually it
succeeds to the acute form . One of the most stl'iking
symptoms is the anœmia, which is developed at a
very early date and with grcat rapidity. This anromia
is tho rosult of tho vitiatod stato of the blood, and is
Dot surprising wh en one knows that a siugle attack is
sufficient to destroy many hundrcds of thousands of
l'cd blood-corpusclcs pel' cubic millimetre. At the
same time the proportion of tho white globules is
generally considcrably increas d. The albumen is
dilllinished, the blood loses its plasticity, bocomes more
iluid, and tends to give rise to œdcma. The skin be-
�196
'l'HE MINERAL WA'l 'ERS OF VICHY .
comes of an earthy hue, the patient loses flesh, suffers
from lassitude, palpitation, &c.
rfhe internai organs suffer aiso j the liver becomes
enlarged j but the most charateristic lesion is enIal'gement of the spleen, which may acquire an enormons
volume. This hypertrophy is graduaI and may not
be very pronounced for sorne months, but it is continuous as long as the malady is not checked. 'l'his
condi.tion of the spleen occasions a painful sensati.on of.
weight, and causes a certain amount of inconvenience
in walking, but it is not necessarily incompatible with
a relatively fair state of health. Nem'algic pains are
corn mon, particulady over the eyebrows.
The efficacyof the thermal alkaline tl'catment in
this disease has been long since provec1. l"{.eb Iliou s
intermittent fevers, notably the fevers contracted in
Africa, ovel' which sulphate of quinine has llO,a no control, are also cured by the thermal treatment, as
numb rs or cases so treat d in the Vichy milital'y
hospital prove.
'f hose waters contain, besides bicarbonate of soc1a,
to which we havo had so orton to refor, and tho iron,
anoth r principl which in those c1isorc1ers is of great
valuo,-we mean, arsonic. AlI tJl0 springs of Vjeby
contain a minimum of at loast two milligrammes of
arsoniato of soda pel' litro, whi.ch is equivalont to
twenty drops or Pearson's arsonical soJution. l'omo
springs contain as much as throe milligrammes pOl'
litre.
Thus wbere sulphate of quinin e i6 poworloss, tho re-
�CONGESTION OF THE SPLEEN, ETC.
197
constituting effects of the Vichy waters can be utilise d,
which act not only by their alkaline and ferruginous
qualities, but also by the arsenic which they contain.
Tho beneficial effects or arsenic in this kind of fever
are wcll known as also their efficacy in cases of
cachexia. In the treatment of intermittent fevers it
holùs the second place to sulphate of quinine, and is
specially recommended in in vetel'ate intermittent
fevers.
'l'ho thermal waters act by aiding the nutrition so
intensely a:Œected, and commence their action by restorillg tone to the ol'ganism, thereby ellabling it to
copo with the disease.
Tho digostive functions are tho first to be influenced,
tho appetite increases, the digestion becomes easier,
and t10 food is morc perrectly assimilated. Tho
ncuralgic symptoms disappear, tho skin becomes of
a moro hoalt1y appearance, and evontually the spleen
bogins Lo decl'ease in volume. This decrease is very
gradual, aud it will sometimes happen Lhat the spleen
will novol' altogether regain its normal size, but this
is of Ji.Ltle moment if the malal'ia. be cured. At othor
timOI:> tho congostion appoal's to g'ivo way much more
l'apidly under the tl'oatment, aud in the course or a
fow 11l0nths the spleen willroturn to about its normal
cOlJlLiLion. A groat deal dopends upon how long t1e
complaint has oxisted bOl0ro the pationt cornes up for
tr atment.
~[\ho
Vichy wators, takon inLornally, or administerod
by ID ans of baths or do Llchol:!, aro most effectuaI
�198
THE MINERAL WATERS OF - VICHY.
against the congestion of the spleen. The lJatient
should drink at the Grande Grille or at l'Hôpital
according to the state of the digestive organs. Âccording to the case, the doses will vary from two to six
glasses daily. Generally it wül be found useful to
associate some ferruginous spring, su ch as Mesdames or
Lardy, with the above, to combat the anœmia.
The baths, if indicated, should be taken with the
same precautions as we have suggested when treating
of complaints of the liver.
.
�DIABETES MELLl'rUS.
CHAPTER
199
XIII.
DIABETES MELLITUS.
DrABETES MELLITUS ( lita, through; (3afvw, l flow;
and IllÀLTTa, a bee) is a malady characterised byan excessive urinary secretion containing a notable quantity
of sugar, and accompanied at the same time by an
exaggerated appetite and great thirst.
Sugar is indispensable to life; it fixes itself in the
anatomical elements and there undergoes certain
transformations . It is essential for the renovation of
the tissues, for the internai combustion, and is a source
of heat and of power.
F w diseases have been more carefully studied or
have given rise to more numerous theories than
diabetes. 'fhough much has been discovered con corning its origin; though Claudo Bernard, Bouohardat,
Roug t, Mialhe, Pavyand others have made many important physiological discoveries directly concerning
it, it still romains one of those diseases upon the origin
of which opinion is most divided, and upon the intimate
nature of which thero yot romains much to be ruscovered.
Before discussing the caus os and symptoms we
�200
'l'nE MIN.E llAL WATERS OF VICny.
will explain a few of the theories held on the origin
of this malady.
ugrw is introduced into the body with the different
articles of diet. Glycogen, a substance closely allied
in ch mical composition to grape sugar, is of organic
formation, and is found in considerable quantity in
the organism, most abundantly in tho liver. Alter a
certain time) sugar takes the place of glycogen;
but the exact mode and timo of this conversion are
not known.
Normally the blood contains a proportion of 1 pel'
1000 of sugar) and that withont reference to the ql1antity of sugar, much or littlo) that may be introduced
into tho system with the difIerent articles of food .
N ormally sugar ne ver app ars in any notable
quantity in the urine) and as it does not appear in any
appreciable quantity in any of the other excretions it
follows that this sugar must disappear in the body, and
that there is equilibrium botween wbat is intl'odllCed
into or fabricatedin th system and what the system
mpl ys. When this eqnilibriulU no longer exists a
paLhologic:tl state interven es, ither by the over-production of sngal' 01' its ùiminished consumption. Tho
sllgal' is then found in larg qllantities in the nrino,
and in th blood may attain as much aS 3) 4, 5
P r 1000. Pavy has lound it as mllch as 5) 3 pel'
1000.
The qu stion to be solvecl IS this: Undor what conditions and ft'om what causes 100s the quantity of
sugar nOl'mally contained in tho blood attain tho
�D fABE'l'ES MELLITUS.
201
patbological :6gure? To explaiu this it will be
necessal'y to follow a few of the trausformations tbat
fooel unelergoes aHer having been introeluceel into the
sysLem) as the sagar in the eeonomy and the blooel has
clivers origins) partieularly from stal'eh and diffel'ent
substances containing sagar.
The first aetion that the food undel'goes is salivation. The saliva has the power of converting
st/arch into gh1Cose or grap sugar; dextrine) eane
sugal') the sugar of milk) uudergo the same changes
unclor the influenee of the saliva) the pancreatic and
intestinal jaices, they are absol'bed by the pOI·tal
veins and conveyed to the liver. In the liver they
unelel'go another change and becorne trn.nsfol'med
into glycogeu) anel leave the liver under the form of
glueose.
'l 'he important fact that the liver normally fOl'ms
gl ucose 01' grape su gal') or a substance l'eadily convertible iuto it) was cliscovel'od by Claudo Bel'llarcl in
the course of some experiments which he undertook
for the plll'pOSe of finding out in what part 01 the
cil'cillatory system tho saccharine matter which was
absol'beel from tho alimentary canal disappeal'ed .
With Ll,i>l pm'pose ]10 fed a elog for sevou days witb.
foocl contaiuing a large quantity of sugar anel starch)
and) :18 might be xpectocl) founel sugar ln both the
hevatic anel portal veins . He repeated the experimont)
empl ying meat only) and still found sugal' in the
h patic veins. Repoateel exp l'imonts gave always
the saffie resul ts-no sugar being found in the portal
�202
'l'HE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY.
veins, under a mea.t diet if care were taken, by
applying a ligature on it) to prevent the reflux of
blood from the hepatic venous system. Bernard found
sugal' also in the substance of the liver. It thus
seemed certain that the liver formed sugar, oven when,
from the absenco of saccharine and amy 10ic1 matters
in the food) none could bo brought directly to it from
tho stomach or intestin s.
Bernard founa, subsoquently to the above-mentioned
expel'iments, that a. liver, removed from tho body, and
from which all sugar had been completely washed
away by injccting a stream of watel' thl'ough its bloodvessels, will be found) after the lapse of a few homs}
to contain sugar in abundance. This post-mortem production of sugal' was a fact which could only be
explained by tbe supposition that the liver contained a substance} refLdily convertible into sugal' in
the courso merely of post-mortem decompositi.on;
and this th ory was proved correct by tho discov l'y
ot a substance in the live!' allied to starch} and
DOW generally termed glycogen.
W 0 may boliev }
thol'efol'e, that the liver does not form sugar dil'ectly
from the mat01'ials brought to it by tho blood} bLlt
that glycogen is first fOl'mecl and stOl'ccl in its su bstance} and tbat the sugar} when prosent} ia the !'osnlt
of the transfol'ma.tion of th lattor.
Albuminoua mattors aro also subjoct to decomposition by the livor in auothor way. AU are agl'eed that
glycogen is fOl'IDOd} and stOl'od t mporarily} by the
]iver-cells} and that it ls not formed xclusively from
�DIABETES MELLITUS.
203
saccharine and amylaceous foods, but from albuminous
substances also, the ::tlbumen in tbe latter case being
probably split up iuto glycogen, whicb is temporarily
stored in the liver, and u1'ea, which is excreted by the
kidneys.
.
Fats, glycerine, and gelatine also produce sugal'.
'1'here are two chief theorles on the sllbject of tho
destination of glycogen: (a) That the conversion of
glycogen into sugal' takes place rapidIy during life
by the agency of a ferment also fOl'lned in the I iver,
and the sugar is conveyed away by the blood oE
the hepatic veins, and l'apidly undergoes combustion .
Where the combustion, or oxidation, occurs is not
quite clea1'. (b) rEhat thc conversion into sugat' only
occurs aftel' death, and that c1uring Me no sugar
exists in healthy livers, glycogen not undergoing
tbis transformation. The chief arguments adV:l.llced
in support of this view are: (1) 'rh::tt scal'ccly a trace
of sugar is found in bloocl drawn during life from the
l'ight ventricle, or in blood collected from the right
side of the heart immediately after an fl,nimal has been
killed; while if tbe examination be delayed for a very
shoxt time aftel' death sugar in abundance may be
found in sllch blooc1. (2) 'l'hat the livel', like the
venous blood in the heart, is, at the moment of doanl,
completely froe from sllgal', althongh aftcrwards ibs
tissue speedily becomes saccharine, lluless the formation of sugar be prevented by Ireezing, boiling, 01' other
means calculated to intedel' with the action of a
ferment on the amyloid substanco of the organ.
�201
'rBE MINEIM.L WÂ'lE~S
OF VICHY.
Instead of adoptiug Bemard's views, that normally,
dnriug life, glycogen passes as sagar into the hepatic
venous blood, nond thereby is conveyed to the lungs
to be further disposed of, Pavy inclines to the belief
that it may represent an intermediate stage in the
f01'rnation or fat hom matel'ials absorbed from the
al im entary canal.
We have already shown that normally the arterial
blood contains about 1 in 1000 or sugar, and the venous
bloou much less j that this normal state is the result of
the production and the consnmption of the sugar being
in the snol11 proportions j tha,t should the equilibrimn
betweon them be dest!' yed, sugar will bo found iu the
uriuo in notable qllanLiLy, p rhaps only fol' a short time,
constituting glycosuria (-yÀVKVÇ', swoot j oùpov, urino) j
or it may bo chronic and constitute diabotes. Tt romains
to be shown how the pl'ouuction becomes oxcessivo or
tho cOlJsumption diminished. Thoro 0.1'0 numbors of
thoories ou this subjoct, anu it wouIel bo impossible to
explain tho wholo of them, so \VO shan contont Ul'selvos with tonchiug upon thoso most genomlly
ac 'opt d anu tho most impol'tant.
Theo}''!! of Mialhe.-'l'ho sllgar which exists in the
oconomy is dOl'ived from tho fü ul nt aliments. In
th stomach theyare convortod into glucoso by tho
sal i vary s cretion, whiclt ncLs as a fermont, and that
noLwiLllstanding tho acjclity of Lho gastric juices. On co
in th blood it do composes tho alkalino carbonatos,
whi -h aro found the1' in profusion, it displacos tho
cltl'bonic acid and forms glucosaLos with the basus,
�DJABETES MELLITUS .
205
vory unstable salts] which by a series of transformations soon produce water and a fresh proportion of
carbonic acid.
Thus carbonic acid is formed both by the decomposition of the carbonate and by the combustion of
the glucosates. Part of this acid is eliminated, while
tho remainder combines with the alkalies which are
freed by the combnstion, and fOl'ms carbonates which
in their turn will decompose :fresh qun.ntities of
glucose. These transformations are reproduccd over
and over again.
Should the alkaline carbonates] however] be in insufficiont quantity in the blood] the glucose is no
longor dccomposed and is found in the secrotions.
Wh on the proportion of glucose is not oxcessive, the
system will get l'id of it by the easiost road of ogl'ess,
that is by the kidneys, but this is not a sufficiont
outlet when there is great superabundanco in the
blood. Sugal' may thon be found in almost every ono
of tho secretions or excretions.
Diabetes, tberefore, accol'ding to Mialhe, is essentially due to an insufficiency of alkalinity in the blood.
]30uchardat was of opinion that the digestion of
aliments l'ich in starch was very l'apid witL the
diabetic subject, probably owing to soma modification
in the structure of the pancreas, and that the stomacll,
to correct this, secl'oted a gl'eatOl' quantity of gastric
juices; sugar being thus form d in a lal'ger quantity,
and its combustion decreased bocallso of the diabotic's
tempol'ature boing always Iowor than normal.
�206
'l'Hl!l NJNl!lRAI, WATERS OF VJCHY.
Â.ccOl'ding to Claude Bernard, the li ver had the
pl'operty of secreting sugar in the same manner as it
secretes bile, no matter what food might be introduced
into the system, as long as it was in its normal condition; this sugar is transfol'meel into water anel carbonic
aciel by the respiration as it is pl'oeluced, Lut shoulel
iti be formed in too gl'eaL a quantity the respiration
is no longer capable of effecting the transformation of
the whole of it into water anel carbonic gas, anel the
ex cess is got riel of by the urine. Therefore, for Clauele
Bernarel, eliabetes is the result of an exaggerateel proc1nction of glycogen, causcel by a general derangement
Ül the nutrition, but more particularly by some disord l' of the li ver.
MM. Sanson and Rouget have individually trieel to
prove that it is not the liver alon e that pl'oduces
sugal' but that it is to be mot with also in the kidneys,
spleen, lungs, &c., and that elextrine is to be founel in
the tissues of aU animal s, in that of the herbivol'a
as well as that of the carnivora; Lhat this glycogenous
sllbstance is not produced from the substance of these
Ol'gans, but is the rosult or a diet in which starch
10l'ms a large part, or an animal cliot in which there is
normaJly a consielerable quantity of dextrine.
M. Heynosoo adroits tha.t the sllgar forme el in the
economy is destl'oyed by combustion by roeans of th
oxygen introduced into the system by respiration, and
he pays little h ed to the influence that the alkalinity of
the blood may bave in getting l'id of the sugar by the
reactions we have already described. Considering
�DI.AJ3ETES MELLl'l'US .
207
the influence that the respiration has npon the decomposition of the sugar, and losing sight of aU other
influences, he holds that should the respiratory
functions be interfered with, the sugar can no longer
be completely consnmed and that it then appears in
the miue. Claude Bernard, in initating the pncnmogastric nerve of rabbits, produced a certain
pantlysis of respiration, and sugal' appeal'ed consequently in their urine. Roynosco attributed this
presence of sugar entirely to the partial pal'alysis;
he also experimented on animaIs by giving thom
substances that rendered tho respiration embanassed,
snch as anrosthetics and gasos, irrespirable gaso!!, and
constantly found sugn.I" in the ul'ino of the animaIs
aftol" the oxperiment j ho has also remarked that in
the coursa of certain maladies in which tho rospiratory
functions al'O affoctod, sl10h as in pulmonary phthisis,
plOlll"isy, asthma) chroo'ic bronchitis, &c., sugar is oEten
to bo found in the urino; ho thcl'ofol"C conclud El that
diabotes is the rosuIt oI somo obstaclo to respiration.
~'ho
gonerally aceepted thoory now lS that th
diabctes rosults 1l"0111 some gon l'al troublo in tllO
nutl'ition, without making tho livel' solely responsible
fOl" aIl tho mischiof.
~'hi
s dorangemont in tho nutritivofullctions has b on
omo authol"s attributo it to
iill rently intorpl'otod.
an exaggorated disassimilatioll, an abnol'mal aocomposition of th tissucs causing an oxcoss of glycogonons
subsLanco to be libol'atcd. For othe!' authors, tho fol'mation oI glycogon is normal, but tho system aoos not
�208
THE MINERAL WA'rERS Olf VICHY.
use a normal quantity of it} so that an excess of
glycogen remains.
The first theOl'Y adrnits the exaggerated disassirnilation of the nitrogenous substance of tho tissues
(Locorché) j the decomposition of the nitrogenous substance into glycogen and uroa (Jaccoud) . According
to another theOl'Y (Mialhe)} tho sugar is insufficiently
consumod in tho tissues, or tho ferment tbat should
decompose the sugar is wanting. Accordiug to
M. Bouchard} the nutritive trouble which leads to
diabotes is ({ primarily and essentially chal'actorised
by an insufficioncy in or soma troublo in the assimilation and more particularly by an insufficiency in the
consuruption of sugar in the anatomical eloments."
Tho classification of casos or diabotos according
to causation has boon attempted by some autllOl's)
but is practical1y impossiblo in very many cases.
Two pl'incipal divisions are usually l'ecognised: ossontial or truo diabetes, of which tho goneral causes
are not very clearly dofined j and symptomatic dÜLbotos
associatod with soma norvouS lesion. The division
may bo admissible for the extreme and well-mal'ked
cas os} but it is absolutoly impossible fol' a host or
intermodiato cases.
Diabetos may appoal' at any age; it is more common
in children than is generally supposed} as frequontly
the parenLs and relatives do not have their attonLion
caUcd Lo this disoase unLil it has assumod very s rio us
proportions. It is most Iroquent} howovol'} beLwocu
tho limita of thirty-fivo and forty-fivo years oI age.
�DIABEi'ES MELLITUS ,
209
Men appear to be very much more liable to this
malady than women, the proportion being two thil'ds
of men to one third of women, There appears to be
an undoubLed teudency to heredity, This heredity, as
in many other maladieEl, lS peculiar, the diabetio
tondency in one branch of a family being represented
in another branch by various nervous disorders,
espocially epilepsy and imbecility, No malady appears
in a more insidious manner than diabetes, Fol' a
long time its oxistence is usually ignored, as those for
the most part who are a:lfected are well-buiU, powerfullooking men, who fol' a considerablo time preservo
theil' hcalthy appeal'ance and their activity.
Climate has a decided influence in the production
or this disease, for it is more common in cold and
damp couutl'ies than in warm and dry countries. This
is proved by the great number of porsons who are
alfectod wiLh this diseaso in England, Rolland,
France, Russia, &c, Vernouil and ] Ul'del consider
that malaria, may bo an active agont in its production.
Of tho so-caUed exciting causes thero arc two of
tho iil'st rank, namo]y, injul'Y or diseaso or the bl'ain,
aud montaI oxcitement, or perhaps still moro, worl'y;
tumoul's aod other local brain mischiofs. Oortain
mo~tal
ollotions, at onco powerful and prolonged,
whlCh may bo opiLomisod in tho single word, stl'ain,
appal'onLly
act as excitiug causes or diabetes, such as
.
contmuouB anxiety, long-lasting grieE, or oxcitemenL
followod by roaction, Oertain 01'1'Ors in diot-au
excess is moro apt to produce the malady tban an
14
�210
l'lIE MINERAL WA.l'ERS OF VICHY.
insufficiency of food) but both conditions may produce
it. More especially may be mentioned the excessive
use of hydrocarbons) and sugar in pal'ticular. Besides
the solid amylaceous food) tho action of fermented
liguors has been held for th as an active agent
in its production when the heredito.ry tendency to the
disease exists. We think that in this particulal'
case they are much less baneful than many people
suppose) although we admit that if taken in excess
they may have a certain influence) on account of thoir
deletel'ious action on the liver.
U sually the pationt has been i1l for many months
before he consults the physician or has any idoa that
he is suffering from so serious a malady) and it is
only when sorne one of the symptoms becomes troublesorne that ho seeks advice. nis healLh will have bcon
failing for SOrne time) and the principal symptoms he
will complain or are tho rollowing: gl'eat thirst)
hungor) and a constant desil'o to pass watoI') whi1e ho
will a1so bo probably losing Ilosh.
AIl thoso symptoms arc 01 great importance and
roquil'o to bo studiod soparatoly as woll as othor loss
markod symptoms that gradual]y bocome devolopod.
It will bo usefLlI to comm nco by descl'ibing LlLo
quality 01 tho mino) as it will onable us to oxplain
sOmO or tLo othor symptoms .
The abundanco or tho ul'ine is one of tho most
constant symptoms or tho malady) and is gonerally in
direct proportion to the thirst. rCho pationtfrequ nLly
passes as much as eight) ten) or moro pints of urine in
�DIABETES MELL1'fUS .
211
the twenty-four hours. It is generally light in COIOUl',
acid, and contaius a high proportion of su gal'. The
presence of the sugar causes the density of the urine
to be much greater than the normal; instead of 1018
or 1022, it will be 1030 or 1050, and in certain cases
may reach as high as 1060 and 1070. Its characteristic quality is the presence in it of a notable
quantity of sugar, which varies considel'ably according to the sbge oF tho malady and to the particulal'
ca e.
In the earliest and slightest fOl'ms of diabetes it
may only appear in an intermittont form after the
.consumption of an unusual quantity of starchy or
saccharine food. 'rhe sugar in the urine is glucose,
of the kind called dextrose. 'J.'he initial pel'iod, more
.QI' less latent, may continue for some time, but eventually the proportion of sugar will inc1'easo. To obtain
the correcb amount it is necessary that tho analysis
should be made upon the entit'e quantity passed in
the twonty-Iour hours; jt is usnally from 8 to 12
pOl' cent., but varies.
The total quantity in a mild
case ls from 50 to 100 grammes (or from 2 to 4
.Qllncos); j u a Sovoro caso jt may bo as much as 1000
grammes (38 ouncos); the more usual quantity varies
rl'~U
200 to 250 grammes (G to il ouncos) . Along
wlth the prosonco or sugar will be found a notablo
i~croas?
iu tho quautity or urca; tho pm'centago pel'
lItro wIll be bolow the normal, but tho total quantity
.excreted in tho twonty-Iour hours, which normally is
�212
THE MINERAL WA'I'ERS OF VICHY .
25 grammes, will vary from 60 to 100 grammes aud
may even exceed this last figure .
The chlorides and phosphoric acid are also increased;
the fil'st from 10 grammes, the normal, averages 36
grammes, and the latter from 2 attains 10 grammes.
V cry great inconvonionco may arise in diabetic
femalos, or even iu males, by tho arrest of saccharine
urine about tho external gonita1s, producing a l'aw or
eczematous condition of tho inside of the thighs and
groins. Involuntary passing of the urine is common,
especially at night, and among diabetic children.
'l'o discover the presence of sugar in urine, recourse
can bo had to Pavy's, Trimmor's, Fehling's, or
Boettgol"s tost.
Ey Pavy's mothod one obtains a quantitative
analysis or the sugar. According to the Engljsh
system or moasul'emont Dl". Pavy's solution is the
most convouient. It consists oE sulphate of copper,
320 grains, dissolvod intou ouucos of distillcd watel';
and tartrato of p tash (nalltral) 640 grains, with
caustic potasll, 1280 grains, a1so dissolv d in ten
ounces oC distilled watel'. Ono hundl"ed minims or
this mixod finid ara decomposod by haH a gl'ain of
sugar. On1y a minim men.sul'O and a pol'colain capsulo
or othor vessel wllich will stand leat are necessal"y.
The proceduro is as follows :-Most specimens oE
diabctic urine, containing too mllch sugar for accurato
testing, Jirst l'equire dilution with water, and tho
mast convenient degree or dilution is when one tenth
or 1,110 solution is urino. Noxt put ten cubic .centi-
�DIABETES MELLITUS .
213
metres aI the metric coppel' solution (snlphate aI
copper 40 grammes, tartrate of potass. (neutl'al) 160
grammes, liquor sodre (sp. gr. 1·12) 750 grammes,
water ta 1154·5 cnbic centimetrcs), or one hundred
minims oE Pavy's solution , careful1y measured in a
smaU porcelain capsule. The porcelain capsnle with
its contents is ta be placed on an iron retort stand at
snch a level that the Bame of a spirit lamp will
easily playon the capsule. Meanwhile a pipette,
graduated from above downwards, eiLher in minims
or cubic centimetres, is filled up exactly ta the 0 in
the graduated scale with the diluted urine. When
the solution of copper is boiling, the urine is added
ta it from the pipette, drop by drop, stirl'ing carefully
the while, until signs are shown of a decoloumtion of
of the cupric (blue) solution. As saon as the liquid
is quite clear, the addition of the diluted urine is
stopped, and the quanLity already used l'ead oIT on the
graduated pipette. '1'0 ascertain the quantity of
Sllgar in Lhe urine is a simple calculation. We know
how much urine has been employed in reducing the
ten cubic centimetres, or 100 minims of Lhe cupric
iluid, but Lhcse measures represent exactly {HLy milli.
grammos tmd haH a gmin of sugar respectively.
'l'he quantity oonLaiuod in the diluted urine bciDg
henco. doducod, mulLiply ibis by 10, 1,0 get tho quantity
contamod in the urino as passed. N ext mulLiply by
the total amount 01 urino passed in twenty-four hours,
ta ~scerLain
the lull amount 01 sllgar passod in this
porlOd.
�214
THE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY .
A simple way of recognising the presence of sugar
without making the quantitative analysis is Tl'immer's
test, which consists in the addition of a drop or two
of a solutiou of coppel' sulphate, followed hy a larger
quantity of caustic potash. When the liquid is boiled,
an orange-red precipitate of coppel' suboxide Îndicates
the presence of sugar.
We should not advise diabetic subjects to analyse
theil' own urine j it is bettel' fol' them to keep thei1'
thoughts as much as possible occupied otberwise than
with their malady, and the constant watching every
morning for a decrease in tho quantity of sugar, wh en
perhaps it remains stationary 01' is even incl'easing,
cannot but be baneful to them, as worry ollght to bo
avoided. Ân analysis lS necessary from time to time
and should then bo confidcd to the caro of the
chemist.
The thirst is in direct proportion to the uri no
passod and the quantity of sngar excreted or contained
in the blood. In oxtreme casos the blond may contain
as much as 400 grammes, and how it affocts the thirst
is asily explained. Professor Bouchard says : " Th thirst which tormonts diabetic subjocts ls oxplaillod sanisfactol'ily by facts that wo know coucorning
tho action of dias'tase upou sLarclt. In order that
tho tl'ansformation oE starch into sugar may bo
complote) it is necessal'y tbat the stm'ch be dissolvod in
at l ast soven timos üs weight of water. This sarno
phenomonon takos placo wiLh tho diabetic subjoct.
Beroro the transformation of starch into su gal') which
�DIABETES MELLITUS.
215
is a necessity in their state, is possible, they reqllire
seven fractions of water, and as long as this quantity
has not been ingested it is impossible for them to
resist drinking. With the diabetic patient, thirst is
in direct proportion to the feculent aliments and sugal'
that they take. l have observed that for a quantity
of aliments representing' one kilogramme (2 lbs.)
they usually drink seven kilogrammes (about six
quarts) of watel' and excrete about eight kilogrammes
of urine."
Though this is generally true it is not always so.
Some diabotics are tormented with thirst (polydipsia)
for a lengthened pel'iod when the sugar contained in
the urine is relatively smaU j on the other hand, cases
are met with in which the sugar is excessive and the
thirst little more than normal. This only proves, howeve!', the saying that there is no rule without an exception. To alleviabe trus insatiable thirsb the patient
is frequently obliged to get up in the night, and many
before rebiring to l'est will be particular ta see that a
large quantity of drinking-water is within their reach.
Th polydipsia is more marked in diabetes insipidus
than in diabetes mellitus.
Tho mouth is generally dry and clammy, the gums
are covored with scanty, sticky mucus, tho breath is
oLten swootish, or it may bo foul. The lips and the
gums become livid, the latter soHen and appear
to retract, tho teeth become 100se and faIl out, usually
without pain and without being necessarily attacked
with caries.
�216
THE l'tUNEI/,AL W.A.'rERS OF VI CHY.
Another feature in this disease is the increased
appetite j the food, however, seems to do the patient
little good, for he is constantly growing thinneJ'. The
appetite is often ravenous (bnlimia) or may sim ply
be exaggerated (polyphagia) . This symptom is less
constant and later to appear than tho other symptoms
which we have described j its cause lies in the heavy
losses that the systom is undergoing in sugar, salts,
and urea. This exaggeration in tbo appetite tonds to
compensate for a time the heavy drain tbat tho system
is undorgoing, and may result in the patient putting
on flesh at the commencement or tho malady, but latel'
on this large quantity of food is no longer digested
and the patient begins to lose flesh, unless the disoaso
has been choeked in time, Constipation is the rulo.
'l'ho skin is dry and harsh, As a consequence or
the sugar in tho blood, a11 the socrotions are moro or
less sweetened, notably the clltaneous se cr tion, which
contaüls sometimes so much. sugar tbat tho skin
appeal's to be covorod witb a kind of 11Oa1' host o In
the saliva su gal' will also bo Jonnd, and Lhis secrotion,
instoad 01 being alkal ino, is acid .
With tbe emaciation is associated woakncss, woarinesa, and disinclil1ation to exertion. 'l'his may be
observed at an early stage of the mahtdy, buL it increas cs IDm'kedly towal'ds the close of the diseaso,
To this long list or goneral symptoms must be
added a certain number of secondary symptoms and
complications, many of wllich mu,y inter fore mu,LOL'in,uy
with tho successful treatment of tho diseaso .
�DIABETES :MELLI'l'US.
2]7
The diabetic suoject is liable to a number of skin diseases j bis skin is dry and rough, and eczema, prurigo)
intertrigo, &c') are frequent. At a very early stage oÏ
the disease may be seen boils and caI'buncles) though
the latter teud l'ather to make their appearance at a
late stage oÏ the disease.
'l'he anthrax lS almost always single, and has a
predilection for the back of the neck, the back, or
the tllighs . lts appeanmce lS geadual, tho pain is
sligbt, and it usually cures as soon as tbe mOl' Wied
tissues are eliminated. Gangrene has a gre}1t tendency to develop, and when it attacks deeply the extremities is a very serious symptom j when it is superncial it is generally cl1l'able. 'rhe , tenèlency to
gangrene requires the surgeon and physician to be
very cautious befol'e perÏorming the most insignifimmt
operation on a èliabetic sllbject j the application of a
simple blister has boen tho cause somotimes oÏ pl'Oducing most sorious results.
Phlegmons and phlegmasia (inflammation) occur in
overy stage of the èlisease, and have a notable tendency to end in gangrene, whethel' they attack the
viscel'a or simply the skin . Pnellmonja is far fl'om
mro and frequently ends 111 gangrone of the
lung.
PUlmOllal'y tubel'clilosis is onother frequont complication j it genoraJly app ars in a late stago of Lho
diseaso when the patient has for sorne time bean losing
flesh. In many respects it dilIers from ordinary
pbtllisis as it rarely gives l'iso to spitting oÎ blood
�218
THE MINERAL WATERS OF VIClIY .
the fever is not so pronounced, nor is the perspiration as considerable as in normal pulmonary tuberculosis.
The sight is very fl'equently affected and becomes
imperfect. This condition is termed diabetic amblyopia. The patient finds sorne slight difficulty in
reading, tlle characters becomo hazy, or the patient
may becomo ncarly blind (amaurosis). This condition
may occur at any moment during the malady, and
is generally in proportion to the quantity of sugar
eXCl'eted. It frequently incl'eases or decreases in the
course of the disease and umler the influence of a
salutary 1'égime may suddenly disappear at the sarne
tirno as the glycosuria diminishes; in three days
sometimes tho sight becornes normal. M, Lecorché
remarked iu some casos that the vision became exceedingly troubled after a meal, whon tho urino
contained a larger quantity of sugal', and that at
other moments of the day it bccamo much more distinct, A form of rotinitis not unliko that of albuminul'ia is sornetimes found ,
Tho most important visual troublo, however, is the
formation of diabeLic cataract, which diLIers from the
O1'dinal'y caLaract by tho rapidity of its evolution, in its
being usually double, and in its attacking young subjacls, Operations in such cases do bad1y till tho
discaso is cUl'ed, amI are seldom tricd, for the oataract
occurs laLo in the diseaseJ and advances l'apidly, It
appeal's to be more ft-equent in mon than in women
and is of the soft variety. It is sometillles preceded
�DIABETES MELLITUS.
219
by neur'algia affectiog the temporal or supra-orbital
regions, but more usually by slight amblyopia.
Early in the history of the d:sease aU sexual
appetito c1isappears and sexual power soon fails in the
male, but with improvement this may return. Evon
when the power exists it is rare for the woman to
conceive as the spermatozoa arc placed in au unfavorable medium when sugar is present. W om en
who are thoroughly under the diabetic influence become l'aro1y enceinte and arc llsually affccted with
troubles in the menstruation, which beoomes irregular
or may entirely ceaso .
'l'he oerebral troubles occupy an important placo
in the history of the diabetic subjeot. The mental
pOWOl'S fail and ho is indifferent to aU around him,
becomes dreamy, and Jazy. Oongostion of the bmlu
is Dot rare; aphasia (difficulty in expressing by
words), tl'ansitory or permanent, and coma are to be
observed. ~'his
last is one oE the mosL terrible
accid nts of diabetes; it is goneraUy proceded by
gastro-intestinal troubles, vomiting, cliarrhœa, &c.
Diaùotic ooma varies in duration from sorne hours to
th,·oo Or lour clays. It is mOt·O Iroquont with young'
patients, and tho attack is otton bl'ougbt on by somo
violent oxoroiso, fatigue, or journ y, which is a caution
to tho diabotic subject not to over-fatiguo himself.
Albuminnria oxists in two tbirds of aU diabetic
casos and is mot with as Iroquontly in the ruild as in
tho sevore forms of the t1iscaso. Tho prosence of
albumon in the urine causes tho spocific gravity
�220
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
to faU, and is liable to give l'ise to !aIse hopes
if not recognised, as the inference would then
be that as the specific gravity had docreased the
diabetic state must be improvod. rrhe only tl'ue
test of recovery is the power of consuming ordinary
mixed food with impunity. Though albuminul'ia is
an unfortunate complication it has not aU the gravity
that used to be attach ed to it whou it was supposed
to be an indication of Brig-M's diseaso. Bright's
disease may appear, but the nsual diabetic albuminuria
has a different ol'igin. ,c It is probable that it is causcd
by some more considerable derangement in the l1uLritian, the anatomical elements pormitting tho passage
or tho a1buminoid mattor without having made i t
undorgo the chomical transformations which shou1ù
cause it to acquiro the nature of crystalloid matter"
(Bollcharù). Albuminurin, is without any direct 1'0lationship to azotlll'ia.
Azotul'ia may oxist aftol' tho Sft11lC mallllCr as albuminurin,. Its gravi ty is difforon Lly apprcciatecl, but
fol' most authol's, nnless iL b ocol11es excoss ivo, lt should
not bo l'egal'ded as ft very sorious complicatioll . '!\Then
the quantity of urea rCllch s 50, GO, llud 100 grammes,
then it has a very sOl·iou s siguification. lb is 1,0 be
mct wit]1 in evel'y varioLy or diab Lic cas ,Lh 111 ilclost
or Lho most severo are oqually liable Lo prosont
azoturia.
At diiToront pOl'iods oI tho cli soaso it is 1l0L r:LrO to
soo mdoma or tho oxtl' miti s, wllich may som clays be
vory much more mal'keù Lhan ou thers.
�DIADE'l'ES MELLI'l'US .
221
Tho temperature of a diabetic subject lS genorally
from 2° to 3° C. below the normal.
With all these various and serious symptoms it is a
remarkable fact that the auatomicallesions are ailliost
nil, and none which are peculiar to the malady.
Tho liver is sometimes very congested aud largely
increased iu volume, but this may quite as easi1y be
tho ?'esnlt as the ca~tse
of tho disease.
Tho kidneys are frequont1y found diseased, but the
changes are not uni-form. They arc usually very congested . Sometimes they have become modified by fatty
changes; arnyloid changes havo also been observod.
It wou1d be puerile to snpposo that the Vichy wators,
unaidod by any treatment, would cure this malady.
although th y may beneDt it. Thus hygiene and <:1,
propol' ?'égim8 are indispeusable adjuncts to the tl'eatment, without whiéh the waters are almost useless .
Bicarbonate of soda has been ernployed for ages
past in tho curo of this malady, upon tho principle of
l'endol'ing the blood more alkalino, and thus aiding
tho combLlstion of tho glycogen. It has proved most
llsoful, buL is far frolU 11aYÏng tho samo efficacy as the
thormal waters; fol' whon it can no long or bl'ing about
any Iurthol' improvol11ont, the Vichy waters produco
surpl'ising and mosb favorablo rosults. 1'ho bicarbonate of' soda which thoy contaiu in so large a pt'OporLion is donbtless tho principal acting factor, but
thero must bo something moro, 01thor in the other
salLs, 01' in the peCLlliar mannel' in which it is hold in
soluLion, which allews tho system ta assirnilate it with
�222
'l 'HE MINImAL WATERS OF VICllY .
more profit, and pcrmits it to penetrate with more
facility the minute anatomical elements of which the
system lS made up . We know what a wonderfully
powerful agent tbese waters are, and if we are unaùle
to explain exactly the manuel' in which theyopcratc,
how is it that under this treatment, within a few days
the quantity of su gal' contained in the urine may be but
one baH or less than that it was before they wero administered? W 0 say therefore tbat this is no l' ason
for discarding such a powerful and beneficial agent.
Some day, and perhaps at no far-off date, physiology
and chemistryaiding, moro light will be thl'own on
this subject. In the moantimewe mu t employthom,
knowi11g the results that we sbaH obtain from thom,
thollgh unable ta ex]ain by what mechauism they are
brought about.
rrhase waters have beeu judg d by tbe first medi al
men al the world as ta their f1icacy in the tl'eaLment
of ùiabetes. Professor Locorch/, of Paris, thus expl' sses hims If (' Traité ùu Diabote,' p . 4,32, 1887) :
" The offocts f the Vichy waters saou maIco themselv S loIt. '1'11 il' ffocts may be perceived aHel' Lh
seconù 01' thirù day al the cure. ln the nrsL phl.cO
they onsist in hcmical modiFi 'aLlon in the composition
the urine. ~ l 'he
urino which was aciù becomes
a1ka]i110 j polymia diminishes j micLlll'ition is modilied. It is 1 ss trequent dUl'ing Lh nighL and. 11 al'
ta the houl's of the meals, tllat is to say, tllaL liLLle
by liLLle it regains its normal chal'actor. .At th sarne
tim , the thirst and dl'yness 01 the mouLh disappoal'J
or
�DIABETES MELLlTOS.
223
and from the very first week-sometimes from the
very first days-the glycosuria diminishes. It may
completely disappear. U sually the elimination of
sugar continues, bub in a lesser proportion than when
the patient arrived. The appetite increases and by
degrees the patient loses the disgust that he had fol'
nibrogenous aliments.
« The improvement in the general condition, the
return of strengbh, tone, and sleep, closely follow
upon the changes that the urine is undergoing. The
alkalille waters, without a doubt, cause aU the symptoms due to the glycogenic poisolling to disappeal'."
And fUI·ther on, Pl'ofessor Lecorché remarks that
if the action of the Vichy wabers was only temporary,
that they would sbill be most useful for the patient,
as the glycosuria does not retUl'll at once wÎth the same
intensity, and that one is able, by paying strict attention to diet and hygiene, to keep it within reasonable
bounds, so that the health does not materially suffer.
(( lt will suffi ce, then, to returll now and again to the
use of the Vichy waters, to take out anether season,
to check the progress of diabetes."
Professor 1'I'ousseau thus expresses himself :
(( Alkaline salts are of incontestable value in the
treatment of diabetes mellitus. 1'hey act as powerFnl
modifiers of the digesbive apparatus, of which tlley
regulate the ranctions. They have not a curative
action in diabebos, but by placing the patients iu a
particalar condition favorable to nutrition, the abnormal production of sugar no longer takes place."
�224
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY .
Thus the Vichy waters, in tho tl'eatment of diabetes,
tend to cure the disease even when employed alone,
without any special attontion to diet or hygiene,
although diet and hygiene requiro special attention to
obtain tllO full benefit of tho waters.
The VOl'y first offect of the treatment is to eause
tho quantity of sl1gar in tho urine to diminish. It is
raro that ono has to wait fol' ruoro than a week to soe
tho ros111t, and it may bo ovon reillarkod from the
second day of the tl'eatillent. The cheillical composition of the urine is at tho SalUO tillo modified and
appl'oaches neal'Cl' to its normal condition.
Tho sugar ùoing Jess abuodant, the mechanical and
chomical conditions which acted so powerfully in
causing tho n01'1J10US flow of urino are considol'ably
modifiod and the polyul'ia decl'eases 01' disappears.
'l'ho tbirst and dl'yness of tIlo mouth aro reliovod
at tl10 samo time an l by Lhe sam causo. 'rho pati ut's
uighLs bocol11o calmor aud ho is ablo 1,0 sleep. 'l'he
skin takos a l ng Lime to regain iLs normal mois 1,
condiLion aml healthy action, ùut this it will do in
time, and no long l' oxhibit a constant tondency to
phlogmons and gangl'en. Tho saliva, from boing
acid, bocomes alkaline. 'rh appeLiLe deel'oases, the
food is mOro easilyassimilated, and the g neral health
improves. 'l'ho patient l'ega,ins stl'ongLh, puts on flesh,
and loses th feeling of gcnel'al lassiLude which ü; so
nsual with diabotic subjects.
IL i8 IDOst oxcopLionn,l to moot with a case of diaboLos
whiclt tho Vichy waters will noL bonefit) and sLill
�22G
DUBE'rES MELLJTUS.
more exceptional to flnd a case in which they will do
harm.
Thus not only are the symptoms relieved, but the
disease is attacked at its very root. The reader may
be surprised, on reading the above, to remark that
one of the results of the treatment with the Vichy
waters is to decrease the appetite and to dec1'ease the
urinary secretion, when we bave so oHen explained
in other parts of this work that it inC?'easBd the appetito and secretion of urine. This needs a word of
explanation. The considerable appetite and the
copious and frequent micturition of the diabetic
subject are due to the abnormal production of sugar.
Tho waters by their energetic action in preventing
the formation of sugar, react upon the symptoms that
the presence of sugar gives rise to, and an exaggerated secretion of urine, as also great hunger, are two
marked symptoms of the diseaso, which are both
decreased as the production of sugar decreases.
The waters are taken internally, and also employed
externally in the form of douches or baths, or both.
~[,ho
choice of a spring has a certain importance
and must be decidod upon onlyaiter the physician
bas studied tho whole history of the case, and examined tho actual condition of tho patient upon his
an-ival at the springs. 1'he ql1antity of water to be
absorbed, the number and duration of the baths and
douches must be prcscribod artel' tho samo data. We
can theroforo only give a very general indication on
thusc points.
15
�226
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY.
The Nouvelle Source des Celestins is perhaps the
best suited for the genel'ality of cases. Cold, 1'ich in
iron and carbonic acid, it exercises both a tonic and
exciting influence j it thus fulfils certain indications
in the diabetic treatment where the organism is so
thoroughly disorganised by an incessant decomposition and hl:ts such need of tone and to be sustailled.
Special symptoms may require a less exciting spring
and derive more beneflt from l'Hôpital, which may bo
taken alone or iu conjuncf;ion with the previous one.
The quantity recommended is from two to eight
glasses, according to the suceptibility of the patient.
Usually they support protty considerablo qllautities of
these waters without having any of the inconveniences
so liable in sorne of tho othor maladies to occur whon
the waters are takon in large doses. This doos not
mean that the patiout can take an eœcess with impunity,
but he will flnd that his physician, if there is no contra-indication, will prcscribo a quantiLy more neal']y
approaching eight glassos than two.
Daily minoraI baths 0.1'0 necessal'y, and douches,
where they can be borne) will givo satisfactol'Y 1'0sults.
Attention to the diot is of paramount imporLance,
and though wo 0.1'0 ignorant on many points concerning
diabetes) yet we know that sugar cannot be lorruod
out of nothing, and that the series of substancos
out of which it can bo forrued is limited. And though
we cannot absolut Iy succood in fooding the patient
on substances which will not yiold sugar wo cn.n
�DIADETES MELLITUS.
227
supply a nourishing diet furnishing sugar-forming
materials in the scantiest proportion, an end best
attained by a pure meat diet.
Sugar itself is absolutely to be avoided as weIl as
aU substances rich in sugar. Most patients will easily
submit to this, but another substauce, star ch, which,
as we have already explained, becomes converted into
sugar by the different chemical modifications it undergoes during digestion, has also to be avoided, and
proves a great deprivation. Starch constitutes an
essential part of most of the common aliments, such
as bread, potatoes, and, in general, aU aliments formed
from cereals.
Bouchardat gives the following list of substances
which should be avoided. This list is a long one; we
reproduce the principal part of it.
Feculents and su gars, such as sugars, bread made
from any of the cereals, pastry, rice, maize and other
feculent grains; potatoes, potato starch, arrowroot,
sago, tapioca, and other alimentary fecules, 01' parts
of vegetables which contain starch j farinaceous
pas tes of every kind, such as semolina, maccaroni)
vCl'micelli) &c. j French beans, lentils, bcans, chestnuts)
raùishes) can'ots, turnips, and other starehy 01' sweet
l'oots j aU fruits, pal'tieularly sweet fruits, sueh as
plums) pruncs) apl'ieots, grn.pos, raisins, figs) pine-apple,
pcars) appIes, melons, &e. j jeUies and other sweetoned
aliments or drinks j honey) milk, beer, eider, ne\v and
sweetened win es) aeratcd waters, lemonade, and other
acicl drinks, particularly if they are sweetened.
�228
'rBE MINERAL WATERS OF VICHY .
Wheat flour, or flour from any of the cereals, and
an starchy substances sbould be exc1uded from the
sauces, &c.
Meat should be the patient's main food.
Three of the ordinal'y constituents of meat, gelatine, glycogen, and glycerine, being sugar-formers,
the parts of animaIs containing these should, as far
as possible, be avoided.
It is very important, in constructing a diet scale, to
give tho patient as much variety of form as possible,
the basis remaining the same . Bouchardat, in the
appendix to his work on diabetes, givos a very long
and detailed list of the things suitable for a diabetic
subject. Among others we may quote the following :
Beef-tca, soups from meat, cabbage scup, leek soup,
soup fl'om gluton paste, &c.; oystors, an shen fisb,
sbrimps, lobstors, olives, 1resh sardines or preserved
sardines, butter, aU pol'k-butcher's moat; beef, voal,
lamb, mutton, fresh pork, l'oasted pork, pork propared
with vinogar, kidneys, ln'ain, chickon, capon, turkey, duck, duckling, pigeon; chicken salad with
mayonnaiso sauce, partridgo, quail, hare, rabbit, deer ;
aU fish with capor sauco 01' pl' pared with oil, butter,
01' fino herbs; fresh eggs, poachod eggs, ornel t;
al'tichokos, caulifiowor, Brussols sprouts, lottuco,
greon Fronch boans, asparagus, spinach, trumos,
cucumbers. Lettuce salads, chicory or cress salads:
oil and cream should form a largo percentage of their
seasoning; the vinegal' sbould be scanty and l'eplaced
by wine. Cream choese without sugaI'; Brie choeso,
�DIADETES MELLIrUS.
229
Gruyère, Roquefort, Parmesan, Cheshire and Stilton
cheese; almonds, walnuts, cob nuts, &c.
As a general rule aU green vegctables, or the green
parts of vegetabIes, may be eaten. There are certain
exceptions to this, however; tbus the green parts of
asparagus and celery may be employed, whilst the
white portion should be discarded; green al'tichokes
may be uscd, but J erusalem artichokes are dangerous.
Rinsing the mouth with iced water will often give
more relief than a hearty draught, but there is no objection to drink water to any extcnt, and it is useless
to resist slaking the thirst, fol' by absorbing water the
dehydration of the tissues is prevented and the elimination of sugar facilitated.
Champagne, ginger beer, lemonade, porter, stout,
rum, and gin must be avoided. Whisky is tho least
dangerous of aU spirits and may be employed in
moderation.
'l'hree substances are recommended as substitutes
for bread and potatoes :-Gluten bread, bran bread,
anel almonel bread. The two first soon become almost
insupportablo to the patient, and it may bo founel
nec6ssary ta allow him to partake of a little bread
Loasted hard or torreLied boforo ontirely fOl'bidding
the use of bread.
Almond cakes wero introduccd by Dl'. Pavy and
are much appreciated by the majority of patients.
To obtain a palatabIe, nourisling) and) at th samo
time) inolTensive substitute fol' broad was Dr. Pavy's
dosirc in introducing Llis kind or food. Th y are
�230
THE MINERAL WA1'ERS OF VICllY .
prepared in different forms-as biscuits or cakeskeep without spoiling for a long time, and appear
to be a great improvement upou the ordinary gluten
bread. They are composed of eggs and bleacbed
sweet almonds reduced to powder, carefully washed,
and the small quantity of sugar they contain removed
by treating the parts with boiling water, to which a
small proportion of tartaric acid has been added.
The patient should not be subjected to this strict
diet aU at once; it must bo enfol'ced gradually. The
sugar, bread, and potatoes will be the first substances
to put away; the l'est of the forbidden articles will
foUow in their turn. Tho patient must on no account
be disgusted with his food; to avoid this constant
change is necessary, and the range of alimonts tbat
may be used with impunity rond l'S this a comparatively casy task. Whon convaloscence bogins, and
tho urine has for sorne time been free from sugar, the
diet may be gradually l' laxed, beginning with tbo
substances containing little starch or sllgal', gradually
extonding to bread in small quantity. Potatoos should
como last, Bugar itsolf novor should be takon.
l!Jxercisc is cssentia), wh ther it be walking} driving,
or riding, but it must not be cal'l'ied to excess so as to
cauSO fatiguo. By exercise a larger quantity or
oxygon is absorbed and the combustion is accolerated;
more sugal' is consoquently consum d and one of tho
primary indications of tho tl'oatment roalised. Gymnastics, cricket, lawn tonnis} swimming} aro aU useful
in moderation and have the samo effect upon the
�DIABE'1'ES MELLI'1'US.
231
internal combustion. In these exercises, however,
and, in fact, on an ocoasions, great care must be taken
to avoid chills. Wet feet, damp and col d, must be
strenuously guarded against. The patient would do
weIl to constantly wear flannels, which should be
changed aftel' the sJightest exposure to damp, as a
very little will suffice to givo rise to a very serious
pneumonia in the case of a diabetic subject.
��PART II.
��CHAPTER 1.
GENERAL INFORMATION.
MANY of our countrymen take Vichy on their way
south or whon returning from the south of France)
and for them it may not be amiss to give an idea of
the train service between Vichy and some of the
principal towns of that region. The hours mentioned
are liable to slight alterations) but we think that they
will generally be found correct. When starting from
Paris the departure is from the l aris-Lyon-Mediterranée Rail \Vay Station) J.Jigne du Bonrbonnais. With
one Or two exceptions aU trains stop at St. Germain-desFossés (direct train to and from Lyon s)) where travellers
must change carriagos and wait about haH an hour
before proceeding on their journey. The station is
commodious and has a vory good bullet. It is hore that
one shoulù breakfast or lunch) as tho case may be,
thoro being ample time for so doing. In returning
from Vichy the traiu only stops a few minutes. The
distance betweon Vichy and •'b. Germain-des-Fossés
i8 18 kilometres. 'l'he time occupied in the journey
is l5 minutes. Thore is 110 intermeùiate station.
Refere arriving at Vichy it is as weIl to have secured
�236
'l'HE MINERAI. WATERS OF VICHY .
aparhmenhs in advance, more parhicularly during the
height of the season, J u]y and August, otherwise a
deal of disappoinhmenh and annoyance may resulh.
TRAIN SERVICE.
Vichy to Pa?·'is.
123
n.m.
Dep.5.5
Arr. 4.50
p.m .
Exp.
a.m.
1 23
n.m.
123
n.m.
10.5
5.57
8.5G
9.32
9.30
9.1
p.lO.
p.m .
p.m .
Exp.
p.m .
Exp.
p.m.
9.30
5.15
Il.m .
a.m.
Pa,?'is to Vichy.
1 23
Exp.
p.m.
n.lll.
Exp.
p.m .
9.10
4.52
8.7
4.29
p.UI.
H.m.
Dep.6.5
Arr. 4.29
n.m.
Exp.
n.m.
123
n.m.
7.30
9.3
p.m.
p.m.
Vichy to Lyons.
1 2 3 Cll lSS .
1 2 3 clllss.
1 2 3 cluss.
Vichy 000 Dop. 5.5 a.m .... 8.5G a.m. 00. 2.1 0 p.m.
Lyons ... AlT. - p.m .... 1.48 p.m. 000 8.30 p.m.
Lyons to Vichy .
l 2 3 cluss.
1 2 3 cluss.
1 2 3 cluss.
r,Jyons ... Dep. 8.30 a.m. 000 3.30 p.m .. 00 3.55 p.m.
Vichy... 1'1'.3.32 p.m . ... 9.3 p.rn . 00.10.42 p.m.
�237
GENERAL INFORUATION.
Vichy to Olermont-Fen·.
12 3 cl.
123 cl.
a.m.
Il.m.
Dep. 7.0
Arr. 9.54
12 3 cl.
p.m.
8.56
12.45
2.10
5.17
Exp.
p.m.
1 2 3 cl.
3.58
5.38
7.53
10.35
p.m.
Ole?'mont-Fe1'?' to Vichy.
n.m.
1 2 3 clnss.
p.m.
l' 2 3 clnss.
p.m.
1 2 3 clnss.
p.m.
7.25
9.45
12.25
3.32
5.34
9.3
8.0
10.42
1 2 3 clnss.
Dep.
Arr.
Vichy to Thie?·s.
1 23 cl.
It.ID.
Vichy ... Dep. 4.45
Thiers ... Arr. G.20
123 cl.
Il.m.
11.29
1.14
12 3 cl. '
p.m.
12 3 cl.
p.m.
eExcu1'sion.)
5.5
6.57
12.25
1.38
Thie?'s to Vichy .
1 2 3 clnss.
1 2 3 clnss.
1 2 3 clnss.
Thiers ... Dep. 7.5 a.m . '" 11.56 p.m .... 7.36 p.m.
Vichy ... Arr. 8.51 a.m .... 1.54 p.m .... 9.17 p.m.
Vichy lo jJ[ct?'seilles) Nice) ancl Y-intimille.
l st cInss.
lly Lyons.
...
Vichy
Marseilles
Nice
Vintimille
...
Dep. 8.GG a.m.
Arr. 4.23 a.1I1.
1'1'. 3.7 p.m.
Arr. 4.57 p.lU.
1 23 claas.
By Langeac.
3.G8
8.18
G.19
7.H
p.m .
a.m.
p.m.
p.m.
�238
THE MINERAL WATERS OF V IClJY.
Vintimille, Nice, Mm's eilles ta Vichy.
1 2 3 class.
.,. Dep.
... Dep.
. .. Dep.
... Arr.
Vintimille
Nice ...
Marseilles
Vichy ...
11.55 a.m .
7.·U p.m.
9.49 p.m.
3.32 p.m.
Vichy ta Nîmes and Oette.
By Clcrmont-F.
Express.
Vichy
... Dep. 3.58 p.m.
Langeac ... Arr. 8.20 p.m.
Langogne ... Arr. 10.30 p.m.
Nîmes
... Arr. 2.42 a.m.
Cette
... Arr. 5.11 a.m.
By Lyons.
Vichy
Lyons
Nimes
Cette
1 2 3 clRss.
... Dep. 8.56 a.m.
... Dep. 1.48 p.m.
... Arr. 2.57 p.m.
... Arr. 5.11 p.m.
Gette and N 'îmes ta Vichy.
123
Cetto .. .
Nîmes .. .
Langogne
Langeac
Vichy ...
...
...
...
...
...
Dep.
Dcp.
Dcp.
Dep.
Arr.
10.40 p.m.
12.34 p.m .
4·.56 a.m.
6.45 a.m.
11.19 a.m.
CIIJ.5S.
3.25 a.m .
7.21 a .m .
1.35 p.m .
3.53 p.m .
10.42 p.m.
Vichy ta Ba?·ûea1uv .
(By Montluçon.)
1 2 3 clnBs.
Vichy .. .
Dop. 8.56 a.m.
Gannat .. . ... Arr. 11.21 a.lU .
... Dep. 11.4.0 a.m.
do.
1 2 3 clnss.
7.53 p.m .
8.58 p.m .
8.20 p.m.
�239
GENERAL INFORMATlON.
Montluçon
do.
Guéret .. .
do ... .
Limoges
do.
Périgreux
do.
Coutras
do.
Bordeaux
...
.. ,
. ..
.. .
...
...
...
...
...
...
...
123 clu8s .
1 2 3 cInss.
Arr. 1.44 p.m.
Dep . 1.50 p.m.
Arr. 4.15 p.m.
Dep. 4.17 p.m.
Arr. 6.22 p.m.
Dep. 6.45 p.m .
Arr. 9.11 p .m.
Dep . 9.19 p.m.
Arr. 11.2 p.m.
Dep. 11 .8 p.m.
Arr. 12.25 p.m.
11.16 p.m.
11.28 p.m.
1.27 a.m .
1.31 a.m .
3.20 a.m.
3.27 a.m.
5.25 a.m .
5.33 a.m.
7.13 a.m .
7.17 a.m .
8.23 a.m .
BO?'deauœ to Vichy.
(By Montluçon.)
1 23 clnss.
Bordeaux
Coutras
Do.
Périgreux
Do.
Limoges
Do.
Guéret .. .
Do. ...
Montluçon
Do.
Gannat .. .
Do.
Vichy ...
Dep. 9.0 p.m.
. .. Arr. 9.55 p.m.
... Dep. 10.0 p.m.
Arr . 11.46 p .,m.
Dep. 11.53 p.m.
Arr. 2.5 a.m .
... Dep. 2.14 a.m.
... Arr. 4•.8 a.m .
. .. Dep. 4.10 a.m.
... AIT. 6.8 a.m .
... Dep. G.18 a.m.
.. . Arr. 8.18 ".m.
.. . Dep. 8.38 a.m.
.. . Arr. !:l.45 a.m .
...
...
123 clnss.
...
...
7.30 a.m.
8.25 a.m .
8.30 a.m .
10.12 a.m .
10.21 a.m .
12.44 p.m.
12.53 p.m .
3.25 p.m.
3.28 p.m.
5.53 p.m .
6.l0p.m.
8.28 p.rn.
8.53 p.m.
10.42 p.m .
�240
'fHE MINERAL WATERS OF VICHY .
RAILWAY FARES FROM THE FOLLOWING TOWNS
TO VICHY ,
Single Fa1'es .
Aix,les·Bains
Avignon
Boulogne·sur·Mer,
Calais
Canncs by Lyons,
Clermont·Ferraud
Dieppe
Geneva
Havre
Hyùrcs by Lyons,
Lyons
Milcou
Marseilles ,
Meaux
Melun
Mentone
Monaco
Montpellier by Lyons
Nico by l"yons
NimC8 by Lyous
Orl I\I1S
Pm'is
P l'pignou
Poiliers
Rouen
Royat
'l'ouloll by Lyons '
Toulouso •
15t clnss,
Francs.
2nd class,
Fraucs.
3rd CI"5.,
Froncs,
35'50
48'65
76'30
81"60
87'30
8'85
65'70
40'70
73-15
74:20
20'15
25'10
63'10
40'45
39'60
94'S
92'05
61'60
91"10
54.. 55
33'65
15'5
72'S5
42'75
61'SO
9'35
71'65
56'SO
26'65
36'50
57'25
61'20
65'45
6'65
40'80
30'50
54'85
55'65
15'15
18'85
47'60
37'30
29'70
70'60
69'76
45'55
6S'40
40'95
25'25
33'80
54'70
32:15
1G'30
7'10
53'75
42'65
19'55
26'75
42'5
45
48'5
4'85
36'20
22'40
40'30
40'85
11'J5
13'85
34'90
27'15
21'80
61'80
61'16
33'40
50'15
30'5
lS'60
2 ~ L'SG
40'5
23'50
34'5
5'10
39'45
31 '30
�G~;NERAI,
Rettwn
Fa~
lBt clll".
Clermont-Ferrand
Cl'échy
Gannat
Lyon-Perrache
Moulins-sur-Alliers
Palisse-La
Puy Guillaume
l~iom
Ris ,Chateldon
St. Galmier
St, Germain-des-Fossés
St, Rémy
St, Yorre
Th iers
Villars
241
I NFORMATION _
- e8
_
2nd
CI1l8'.
} 'ranes .
}'rl\Des.
12'60
3'40
5 '70
29'90
9'60
5'20
3'90
10'90
2'80
24'30
1'90
2'40
1 '70
7'10
24'30
9'40
2'50
4'30
22'40
7'20
3'90
3
8'10
2'10
18'30
1'40
1'80
1'30
5'30
18'30
3rd cla ••. KiloFrancs. mctres.
6'80
1'80
3'20
16'50
9'30
2'00
2'20
5'90
l'50
13'50
1'10
1'40
'90
3'90
13'50
70
18
31
174
52
28
21
58
15
136
11
13
9
38
137
'l'he fares from Paris to Vichy are: 1st clas8,
j 3rd class,
24 f , 65 c.
The Vichy station is situatod at the extl'smity of
tho Ruo do Paris. Omnibuses from the hotels await
the arrivaI or aU the trains. Cabs aro also easily
.obtainable. An omnibus in connection with tho railway goes to ovùry part of the town. 'J'ho hotols charge
101' tho use of theil' omnibus from 7 c. to l f. 50 c.
'.rhe l'ailway omnibus fare is 30 c. and 25 c. fol' oach
tl'unk.
rrho cab fares aro as follows for tho town :
44. f. 95 c, j 2nd class, 33 f , 55 c.
16
�242
THE M1NERAL WATERS OF VICHY .
From 6 n.m. to 12 p.m.
Course.
Rour.
From 12 p.JU. to 6 n.lU.
Course.
Hour.
One-h orse fiy. l f. 25 c. 2 f. 25 c. 2 f.
Two-horse fiy 2 f.
3 f.
2 f. 60 e.
3 f.
3 f. 50 e.
The ma,jority or the hotels at Vichy are very good,
and they vary in price according to the qnarter in
w hich they lie.
The best are situated on the sides of the Old Park;
their priees vary from 10 to 20 f. a day. 'l'he cheaper
hotels are in proximity to the station, where one can
get bOcHd and lodging froID 7 to 10 f. pel' day.
Candles are generally charged from 50 to 75 C., buL
generally the former price.
lt may not be out of place to pnt the travel1er upon
his guard against the hotol touts who meet the different
trains at St. Germain-des-Fossés, and, passing themselves o.ff as being travell rs nlso, l'ecommond hotels
w hich they pretend thoy are going Lo. U nfortunatoly,
the numbe1' of tbese touts is 1 gion, thoLlgh it is
unue essal'y to say that nono of the l'ospectabl hotel. '
employ thos g ntl'y as a means ol obtaining custom,
~ 'houlù tbe visitor prof l' a quieter life to that of
Lhe llotel h will nnd a numbol' of first-class boal'ding honses in the town; and if he should pl'ofel' :~
hous to himself many pretty anù most elcgant villas
are constantly to be hacl. What ]l e will have more
<1.ifficnlty in obtaining is wlf1wnished apal'tments, flS
ev ryon in Vichy who hol<1.s houso property and
wish s to l'ent it fol' the scason commences by stoeking
jL wiLl) fll1'uituro of a moro 01' l ss substantial cha1'-
�GENERAL INFORMATION .
243
acter. In any case we would recommend taking a
room temporarily in an hotel so as not to l'ent in haste
and repent in leisure. Let the travener look especially to the installation of the w. c. ; frequontly it is in
the court or gardeD, and even wh en inside the house
is not always iu the most sanitary of conditions.
As it very oIten happens that visitors have letters
awaiting them poste restante, and are anxious to
obtain theil' letters at once, before closiug this chaptol'
we will give them the hours fol' the deliveryand the
clearing of the letter boxes.
Post and TeZegmph are united in one building on
the Boulevard de l'Rotel de Ville, at the back of the
Rotel des Ambassadeurs.
The telegraph office is open from 7 a.m. llutil
11 p.m.
The post-office from 7 a.m. until 9 p.m.
The first distribut.ion of letters is at G a.m., the
second at 11 a.m., and the last at 5.45 p.m., the
fil'st and second distribution being the foreign mails.
The boxes are cleared as follows :
Town.
Gen. Post.
For the direction of
... 3.50 a.m. Cusset, Busset, Ligne de
1'hiers, and St. Etienne.
7.45 a.m .... 8.25 a.m. Cusset, Moulins, Paris, Clormont, Lyons.
12.0 a.m .... 1.45 p.m. Cusset, Moulins, Dijon, Lyons,
Marsomes, Clermont .
... 4.25 p.m. Basset ([.ligne de Thiors).
�244
'l'HE MINERAL WATERS OF
Town.
Gen. Post.
vrcmy.
For the direction of
7.0 p.m ... . 7.15 p.m . Limoges, Perigueux, Charentes, Bordeaux, Pyrenées .
.. . 8.45 p .m . Paris, France, and foreign
mails.
A final clearing at the Vichy Station at 9 p.m.
The second and sixth clearings are fol' the foreign
mails. The Casino clears its box about ten minutes
aHer the hour for the general post.
Wh en the invalid has settled upon his quarters his
first care should be to calI upon the physician he
intends to consult so as to lose no time in commencing
his treatment. As a genorall'ule the doctor visits the
patient early the following morning, and sees him in
in his bed j he is thus able to mako a thorough examination, and to institute at onco a propol' troatment.
Wh en possiblo, it is advantageous that the patient
sboulù bring a letter from the pbysiciun who has
been previously attending him, so that any obscuro
points in the diagnosis of the caso may have special
attention.
Should tho pati nt not be recommonc1ed to any
medical man in particular he wül do w 11 to koep cl A.l'
of the touts tbat certain doctors largely mploy, and
who infost the hotels and ev en assail the travoller at
the railway station. That such 11 state of things
should oxist is a di sgl'aco to tho prof ssion, but the
public who allow tbomsolvos to bo ontrapp d by th f i
must bo doficiont in tho most ordina)"y corn mon sense,
�GENERAL INFORMATION.
245
Îor if they gave themselves the trouble to think they
would pel'ceive at once that anyone employing such
unworthy ways of obtaining clients could not be worthy
oÎ their confidence.
One of our much respected colleagues, who has been
in practice over Îourteen years at this station, wrote
rather strongly on this subject quite recently. We
quote him: (translation.)
« There is an ugly sore in Vichy j the touting, of
which one cannot be too careful. Vainly has one tried
to eradicate it; but it shoots up constantly aÎresh, as
do certain para ites affecting the dirty pOOl'.
« The touts have orders Îrom some or the ho LeI
keepers to bring them, Îor a certain consideration,
clients, doomed to be :B.eeced, to the disadvantage of
respectablo houses where the visitor could put up in
periect confidence.
« There are even three or Îour doctors who have
recourse to tllÎs
becoming procedure.
As tho person who gulls has a percentage upon every
hoad one can understand the value of his information.
This is not aU; this miserable individual (the tout),
generally in low circumstances, dosires ardently to
win daily Lho fuirly high remuneration that Ml'. Xor Ml'. Y- allows him. 'T'herefore nothing stops him,
not evon calumny, to prevent the unfortunato dupe
who listens to him from going straight on his road.
l am al ways surprised that there should be snch
simple-minùed folk who wiU listen to the first person
they meot rather than to their usual adviser, 'who is
�24,6
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
worthy of their confidence and who has given them a
lett.er oi introduction for a doctor whom he knows.
" No belief should be attached to the information
of these touts) and should they becorne importunate
they should be handed over to the police) &c ."
Fortunately for the invalid the list oi honorable
and capable physicians is a long one) and year by year
it increases in the sarne ratio as that of the visitors)
whose number has more than doubled since 1870. We
give a table showing the progression of strangers
coming to Vichy Irom 1821 to 1886.
Yonrs.
1821
1822
1823
1824
1825
1826
1827
1828
1829
1830
1831
1832
1833
1834
1835
1836
1837
Number.
Years.
:N'urober.
335
420
375
470
444
390
426
429
559
418
387
504
575
515
853
1013
1342
1838
1839
1840
1857
1841
1940
2230
2543
9922
2573
3062
3211
4012
4,126
18 /'/'2
1843
1814
1845
1846
1847
1848
1849
1850
1851
1852
1853
4666
4.872
2352
5840
6709
6954
6823
6653
�247
GENERAL INFORMATION .
Ycnrs.
1854
1855
1856
1858
1859
1860
1861
1862
1863
IBM
1865
1866
1867
1868
1869
1870
Number.
7802
8882
0626
11,918
12,909
12,690
16,044
17,401
19,625
20,673
19,092
21,357
20,599
22,939
23,262
17,035
Yenrs.
1871
1872
1873
1874
1875
1876
1877
1878
1870
1880
1881
1882
] 883
1884
1885
1886
Number.
17,209
25,524
25,433
26,145
28,777
30,177
28,065
30,833
33,805
37,067
40,058
42,702
43,314
34,841
46,477
These figures are composed of an nationalities, the
French naturallyforming the bulk, the English coming
nc:xt; thes(-J are the official figures for 1885 :Americans
497
Bnglish
2103
Germans
11<j.
Belgians
64
French Colonists 123
Egyptians
31
Spaniarùs
1754
Italians
231
Brought forwa,r d 4917
Portugllese
71
421
Rllssirms
02
~ wiss
14
Turks
4 1,568
French.
'l'otal .
4,7,083
�24.8
'l'HE MINERAL WATERS OF VICIIY.
'rhe English are less numerous than they were ten
years ago; why, it is not very easy to understand, for
the waters have not lost any of their reputation; on
the contrary, they have never b een held in greater
favour by the medical proression thau they are now.
'l'he physician usually commences the treatment by
ordering a certain quantity of mineraI water to bo
dmnk daiIy ; he indicates the springs, and if he judges
it necessal'y, orders at the same time bathing or
douching and internaI treatment.
rrhe State possesses at Vichy five natural springs
and five artesian wells.
atm'cd sp?"ings.- Grand Grille, Puits Chome],
llôpital, Lucas, Ancient i pring of Celestins.
A?·tesian wells.-Grotto of the Celestins, New Spring
of Celestins, Parc, Mesdames, Hauterive.
The pl'ivate springs are:
Lardy, Larbaud alné, V sse, Prunelle, Dubois.
l 'te. Marie, Ste. Elisabeth, 'l'mcy, Ste. Jean, at Cusset.
Larbaud, Ma,llat, Guerrier, J 0rrissiel', at St. Yorre.
harnaux at Abrest.
rro th s springs a1'e attae]led buvettes," and at
nllllost aU of Lh ln tll waL r drllnk at the rountain is
gratuÏL us. Wh n the pati nt goes to the spl'ing
indicat cl he will find wom n employeù in serving out
the water. Most bath rs have their own glasses,
wllich al' maù to hold a stiplllat d quantity. 1'hey
can be purchas d at the wolls, 01' at most of the
chcmisLs' shops. If the bath r do es not wisl! to take
his glass l1way, it is llsual to give it to the person who
j1
t(
�249-
GENERAL INFORMAl'ION .
bas been serving bim during bis stay and at the same
t ime to give a gratuity. Tbis gratuity is also expected
at the bathing establishment.
The drinking commences at 5 a.m. and continues
till 7 p.m . at aIl the springs. Usually it is from 9 to
10 in the morning, and from 3.30 to 5 p.m . it ceases,
that is to say, an interval of about hall an hour sbould
clapse after the drinking before taking m eals. Water
may be taken away from the springs gratuüously if
put into decanters, and can be used during meals
mixed with winc if so ordered, but no one is aIlowed
to fill bottles.
Before describing what is to be seen in the town
wc will give a few tables for the reader's bencfit.
KILOMETRIC AND ME'l'RIC 'l'ABLES.
For thosc of our readers who may wish to know the
exact equivalents or the kilometre to the mile we
nppcnd the following table. Roughly speaking a
kilometro is ~ of an English mile, 10 kilometres G
miles, 16 kilomotres 10 miles; the metre is near]y 1-to
yard, and 10 metres nearly 11 yards.
Table of Met?·os, Ym'ds, and Feet.
Molrc•.
2
a
4
6
G
Yarù •.
l'cet.
1'00
2'18
3'27
4'36
6"15
6'64
3'281
6'662
0'8J3
13"123
1(N04
19'685
�250
'fllE MINEllAL WATEHS OF VICHY .
Metres_
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
30
40
50
60
70
80
90
100
200
300
400
500
600
700
8 0
000
1000
8000
Yarùs_
Fect_
7-63
8-72
9'81
10'936
12'3
13'12
14'22
15'31
16'4
17'5
18'59
19'68
20'78
21'87
32-81
13'74
G4'68
(i5-6lfi
76'58
87-49
!)8'42
100'36
218-72
::J2S'8
1,37"14
22-966
26-247
2D-527
32'809
36-9
39 -37
42-65
'15-93
5,16-8
656-16
765'G2
874'88
98,],'2/1
JOoa'G3
G lllilcij llCfll'ly
'19'21
52'49
55'76
59-6
62-34
65'61S
08'427
131'236
104"15
106'81
229'66
262"17
295-28
328-!)
656-18
98'1'27
1812'36
1640'15
10GS'54
2296-63
2621-72
2952'81
3280'0
�251
GENERAL INFORMATION,
Table of Kilomet1'es ancl JjJnglish Miles ,
Miles,
Kil.,
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
30
40
50
60
70
80
90
100
200
300
100
500
600
700
800
000
1000
0'621
1'242
1'863
2'484
3'105
3'726
4'347
4'968
5'589
6'21
6'831
7'453
8'074
8'695
9'316
0'937
10'558
1]:179
11'8
12'421
18'G3
24'8 L
31'5
37'26
43'47
1%8
55'89
62'6
124'2
186'3
21~N
310'5
372'6
434'7
1D6'8
558'D
6201
Kils,
Miles.
1
2
3
4
5
6
7
8
1'609
3'219
4'829
6'437
8'047
9'66
11'27
12'87
14'48
Hi'9
17'7
19'31
D
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
30
40
50
60
70
80
90
100
200
300
100
500
600
700
800
900
1000
20'D2
22'53
24'15
25'76
27'37
28'99
30'59
32'2
48'28
64'37
80'47
96'56
112'65
128'75
144'8,.L
100'D3
321'86
4,82,70
643'72
80~'6
D60'5D
1126'52
1287'15
1448'38
1609'31
�252
'l'HE MINERAL WA'rERS Ol!' VICHY.
To reduee the Oentigrade thermometl'ie seale to
Fahrenheit you must multiply the numbcr by 9 and
thon divide by 5 j to the sum thus found add 32 iE the
Oentrigrade number be above O} as the French or
Oentrigradc freezing point is Oo} whereas it is 32° Fahr.
English. 1101' example} suppose you wish to find the
Fahr. equivalent of 35° Oontrign1de :
+ 32
= 95.
To ob tain the Fahr. equivalont in Oentigrade the
reverse operation has to be performcd. Deduet 32 if
tho numbe1' bo above 32} multiply the remainder by
5 and divic1e by 9. Taleo 104° lTahr.} for ex ample} to
bo 1'e lueed into Oentigrade :
]04 - 32 = 72} 72 x 5 = 3GO} 3GO -;- 9 = 40°.
35 x 9 = 315 -;- 5 = G3
The7'71wmelm·s.
Rcumur.
ecntigrudc.
80°
7G
72
68
100°
!J5
00
85
G3~
GO
5G
52
48
44
'.t3
40
36
32
2n
28
79~
75
70
65
60
55
53
50
45
40
37
35
}·uhrcnhcit.
212°.... . .l30iling point for water.
203
101
185
IN
1G7
158
149
140
131
127
122
112-3
101
08 ...... Dlooù hcut.
05
�253
GENERAL lNFORMATION
Reaumur,
24
20
19
16
12
10
8
li
0
-4
-5}
- 8
-10
-12
-14
-16
-19
-20
-24
Centigrade,
30
25
24
20
15
13
10
2
0
-5
-7
-10
-12t
-15
-18
-20
-24
-25
-30
}'uhrenhelt,
86
77
76
68
59
55 .. .... Tempel'utc,
50
35
32 ...... Fl'cczing point fol' \Vatel',
23
20
14
10
5
0
-4
-10
-13
-20
The barometrical Lablo may also prove userul :
Bw'omet8?' 7'able, }l''rcnch and English,
.\J illimctres,
715
720
725
7:.10
73;;
710
745
760
2'001e /01'
li II.
Juches,
Inchcs,
Millimetres,
755
760
765
2 ';;4
770
2 '7<1,
775
2 '94.
780
20']:3
785
29'33
2%3
700
illlel'r>lcdialc lwigltls-to oe adclecl
29'73
20'92
30'12
30'32
30'51
30'71
30'91
3UO
28'15
28'35
10
tILe lIbove:
Jllch es,
11 ill.
lnchc.,
1
2
'039
'079
4
5
'158
'197
3
'118
�1
254
'l'HE :M:INERAL WATERS OF VICHY .
The French curroncy is still a subject of so much
bewilderment to some or our compatriots as to make
an apolog-y uunecessary for introducing this table of
equivalents.
If you l'omember that 4s. is equal to 5 f.) and ls. to
1 f. 25 c.) that 50 c. is equal to 5d.) and If. to 9~d)
you
will be able to calculate any sumo
--Vnluo ill 1 Uniteù
EI~lish
Stutcs.
SO\'8.
Description of roin .
GOLO.
I.e s.
f
gllglisb overeiA'u ..... . ... 1
Twenty lfrnn o Picco ........
German 20 Mark Picce ... 0
Dlltch 10 Florins ....... . ... '1 0
lIlllf Imperial (Rlissillll)
1'wcoty Kl'onor (Swcd ish,
NOl'wcgillll flnd Dllnish) '1
Alfonso (5 dolla. Spllll ish) ... 0
Eaglo (5 dolls. U.S.) ......... 1
SILVEU.
Shillill!; .... .. ...... 0
I,'i vo l!'mnc Picco ............ 0
Ono l!'l'IIIlC l'icc ............ 0
'l'hol r = 3 i\111I'lcs ............ 0
Ono 1arlc ..................... 0
Ono Florin (Dntch) ......... 0
Olle Kroll l' (1)(\lIi8h, Swcdish, antlNorwcg-i.ul) ...... 0
One Dollar ( pnni_h) ...... 0
0110 Pesotl\ ( ' p"llish) ...... 0
Ono Dollnr (U.S.) ......... 0
Gcrmau
EDljlirc.
1
Ilolluml.
1
d. Dol!. Cts.
l~rs.
Cts. M.
25 20
20
0
24 70
20 80
20 50
20
16
20
16
16
PI.
38
13
0
60
50
GI. Ct.
27
22 20
19 45
20 90
13
11 DO
12 40
0
10
6
4
3
4
3
4
3
3
88
85
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96
97
1 9
19 8
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15
19
16
"llG
l ~ngliRh
}t'rauce,
Bol~ium,
Switzcrlanù
40
80
25 85
2,1,
12
6
0 50
11 80
10 0
0 0
10 1
1
0
0
0
l
30
95
05
10
1
4
2
(JO
37~
'.ln
76
59
0
fiG
3G
0 4G
2 16
-
�255
CHAPTER II.
THE l 'OWN OF VICIIY.
TIIERE are very few monumonts or buildings of
bistoric interest to bo seen here} and what is to bo
soen is quickly got ovel'.
We will tako the visitor rapidly through the tOWl1}
thon through the parks} and close this chapter with
an account of the availablo amusements. 'l'ho thermal
ostablishment and tbe Casino will form matter for a
soparate chapter.
Before} howover} touching upon the sights} it may
be of inter ost to the visitor to know how the day is
usuallyemployed. Early rising is compulsory. Some
peeple get up as early as 4 a.m.} if they have to batho
in an early serios} though of course the programme
followed hy an invalid is differ nt from that which a
tourist woulù. wish to rollow. VV 0 suppose tho visitor
to he undor treatmont.
From 6 to 8.30 a.m. drinking at tho wells and
bathing; walk in the parks in tho intervals until 8.30}
when tho first morning concert Lakes placo in tho Old
Park) at the Kiosque of tho Casino. This concert
�"256
TITE MINERAL Wâ'l'ER:; OF VICHY .
lasts until 9.30 a.m. After or during the concert
return to the springs. At 10 a.m. breakfast, which
lasts about one hour. From 11 to 2.30 p.m. attend to
-correspondence, go to reading-room at Casino, or
repose in hoteI. ,A t 2.30 attend the afternoon concert
in the Old Parle This is the time of the day that
ladies enjoy the most, for it is then that an the most
elegant toilets are to be seen, and there is DO place
that can surpass Vichy for extravagance in ru·ess . In
our humble opiuion it is carried to a ridiculous excess ;
but be that as it may, it is the fashionable hour for
promenading about and meeting friends and gossiping.
The concert is over about 3.30 p.m., when a return is
made to the wells, and the prescribed quantity of
water imbibed. As the waters are only taken in
Iractional doses, the parks are again frequented, or
tllO benches of the gallery 01 the thermal establishment if it be a rainy day. ~ 'he
central aUey of the
Olù Park on a fine day will be crowded. The dinner
hour lS 5.30 p.m. 'rhis meal is over in an hour.
rrhe vening can be spent in many ways . In the
Casi.no, at the thea,tr ,restaurant, café, or Eden Theatr ,
or in taking a quiet stroU iu Ll1 parks.
As the moming begins so at'ly, it is usun.l for tllO
pc plc wl10 do not Cl1l"e f l' tho thoatr to retir to
rosL about 10 I·m. We woulel r mark, howover, thaL
g n l'a11y sp aking, the theatricals and operas givon
~,L
Lh Casino commence at 7.30 or 8 p.m. and are ov l'
n.t 10 01' 1J }J.m. With the name of the play for tho
cv ning lS always giveu the hour whou the pieoo will
�2[j 7
THE TOWN OF VICHY.
be over, so that those who do not wish to sit up late
can always choose a pie ce that ends early.
Boulevards.
Right and left of the railway station are fine boulevards, which form a circle round the town. To the
right tho Avenue Victoria, to the left the Boulevard
des Celestius. The Boulevard National unites the
Boulevards des Celestins and Victoria. Parallel with
and exterior to the Boulevard Victoria is the Boulevard de Ceinture by the side of the Sichon. The
Avonue de la Gare leads into the middle or the town,
passing by the side of the market, and ends in the
Rue de Nîmes, a street that runs l'ight thl'ough the
centre of the tOWll.
The Boulevard National forms the outer boundary
of tho New Park, and is flanked on eithel' side by
elegant villas. The Boulevard Victoria, ",hore nearest
to tho Boulevard National, has also many pretty villas,
but as it approaches the railway station it loses much
of its prottinoss.
La Vieille T07L?' or the TOtt1' de l' Hm'log e (Clock
'l'owor) is in tho oid town of Vichy, just ofi tho Placo
do la Mairie, and close to the Boulevard des Celestins.
It is the only historical monument to bo found in
Vichy. In olden times it formed part oI a castle built
by Louis II in tho fifteenth centul'y, and it ü; tho only
vestigo of the castle that remains. Tho name or
17
�258
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
Clock Tower" was given to it from the clock that
was placed on it. A good view is obtained from the
top of the town of Vichy, the New Park, and the valley
of the Allier. A sman gratuity is expected by the
custodian .
La Maison du BaiZliage, quite close to the tower in
the Rue Verrier, datos trom tl1e sixteenth century. It
was built in 1581 by the Gravier family, and aU that
now remains for tho antiquarian to admire lS the
entranco door and the beautif111 corkscrew staircase.
Le Pavillon Sévigné.-The house that Madame de
Sévigné occupied is situated within a cou plo . of
minutes' walk of the Maison du Bailliage, between the
Place de]a Mairie and the Boulovard des Celestins, and
has beon givon its prosent namo to porpetuato the fact
of Madame de Sévigné having lived thero. Very little
remains here of the fl1rnituro or accessories used by
this good lady. Ono or two pieces of old furniture
and LllO old chimney is all t]lat lS now to be shown.
As for the house itself, it presents but littlo to attract
the attontion .
Lc 01~V
e lt dcs Oelcstins.-ITardly any traces romain.
Part of 0110 of tllO wings ]1:1S boon convortod into fi,
bouso for tho gardoner aLtachod to tho Parc des
Celostins) and anothor part is nscd as a placo for presorving tho orange-troos. 'rho Conv nt has playoc1
such an important p::u't in tho hi sLory of Vichy that
thoso romains aro worth visiting.
Le Ohâtea1t d'Eau, situn.t d in the Placo du
'MLcau d'Eau (by tho Huo Lo îmos), is tho name
«
�'rITE TOWN OF VICITY.
259
given to a fountain built in the sixteenth century. It
is massive and heavy, but presents no artistic beauty .
.A. walk through the old town is not without interest, for although so very little of what is historic
remains to be se en , the old houses and irregular streets
havo a cortain charm .
Chtwches.
Saint Blaise.-Is in the old town, and was the only
Catholic church in Vichy before tho building of the
new Catholic cl1Urch of Saint Louis. It is sm an, dark,
and presents no architectural boauties. Lately it
has been pal'tially restored.
Eglise St. LOt~is.-In
the middle of the Rue de Nîmes
was commenced in 1861 and was a gift of Napoleon
III to tho town. Owing to tho l'apid incl'easo of the
population, and the greator numbor of stl'angors that
yoar by year flocked to this watoring station, the church
accommodation had become inadequate. It is a striklOg building, constl'ucted in the Roman style, but
appears to be TIluch wa.nting in many points of architectura. It is dividod into thr e naves, and is scventoon
yar ls wia. Its two towers s l'Ve as a landmark when
at some disLance from the tewn.
E'I1gZish P1'olcstctnt Cltttr·ch.-Is siLun,tod in the Market Place. Very simple in construcLion, devoül of a11
beauty. Inside, the usual pows are replacod by chairs.
The Colonial and Continental 'hurch Society seucls an
English mini tel' here aurina·
the seaSOil J but there iB
b
�260
'l'HE MINERAL WATERS OF VICIIY.
no regular clergyman attached to it, and it frequently
happens that there is no service for want of a minister.
The English services are at 11.30 a.m. and 7.30 p.m.
The Sacrament is administered every Sunday after
morning service. In the afternoon there is a French
Protestant service.
Synagogue.-For persons of the Jewish persuasion,
on the Boulevard de l'Hôtel de Ville, in the Hôtel des
Colonies. Service on Friday at 7 p.m. and on Saturday at 8 a.m.
Ohapelle de l' Hôpital.-Place Rosalie .
Ohapelle des Fmnciscaines.-Rue de la Chaume.
Hôtel de Ville (Town Hall) .-Facing the Place de
l'Hôtel de Ville, close to the New Park and Casino.
A most unpretending building, without any attempt
at ornamentation. Here the « civil marriages" are
celebrated. It contains a public library and council
chamber.
At one side oI' the building is tho office of the Comroissal'y of Police.
Pont de l'Allim·.-A handsome bridge crosses the
Allier. The former bridges had frequently been swept
aW:1y by the force of the stream when the river was in
flood. After an accident of this !cind on the 27th of
Sep tomber, 1806, a temporary bridge was constructed
and the foundation of the present bridge laid in 1868.
This was iinished and oponed to the public on the 20th
May, 1870.
From the bridgo one admires the fino quay, 1000
matres long and 5 yards high, in tho forro of a haH
�THE TOWN OF VICHY.
261
circle, which was constructed to pre vent the frequent
inundations that this capricious river used to give
rise to .
Hôpital Civil.-Place de Rosalie or de l'Hôpital,
near to the spring of the same name.
The Civil Hospital was founded in the seventeenth
century. Since its foundation it has been considerably enlarged, and is now composed of three distinct
parts : 1, civil hospital j 2, home j 3, thormal hospital.
1. Tho civil hospital, which romains open the whole
year, is dosigned for the pOOl' and indigent people
inhabiting the sixte en parishes round Vichy.
2. The home (hospice) affords shelter to twenty-six
old pers ons and fifty-six childl'en of both sexes bolonging to tho same parishes.
3. The thermal hospital is only opened during the
soason, from May 15th to Soptember 30th, during
which time it places oighty bods at the disposaI of
pOOl' invalids living in tho various Dopartments. To
obtain admission it is necessary that tho invalid proCure a certificate from the prefect of his Department
cortifying to his indigence and setting forth the nature
of his malady. TIo then obtains a bed when there is
a vacancy.
'fhe hospital has two doctors attachod to it, a senior
and a junior.
rrho hospital comprises a chapol, largely frequontcd
by the bathol'S, at which a servico commences at
5 a.m. j and also a gratuitous school for girls under
the diroction of the Sistors of ~ t. Vincont-do-Paul.
�262
TUE MINERAL wA.'rERS OF VICHY .
Milita7'Y Hospital.-Is in close pro:rimity to the
thermal establishment) at the corner of the Rue Lucas
and Rue de Ballore) in front of the Lucas Spl'ing)
which supplies it in part. It was constl'Ucted in
1847.
The hospital is divided into two principal buildings)
one for the officers and one for the rank and file. The
officers have 120 rooms at theil' disposaI) the soldiers
60 l'ooms.
Besides several rooms for the needs of the service
there is a complete hydropathic establishment, with
baths) douches) &c. 'l'he bospital only receives patients
from May lst to September 30th. The treatment
lasts thirty dRlys, so that five series of patients are
l'eceived during the season, thus permitting or GOO
officers and 300 mon undergoing treatment during the
course of the year.
A ho ad physician hus chargo of the entire hospital ;
he is seconded by other military doctors.
A largo barracks with gardon is attached to the
hospital, and botb officers and men havo comforts that
aro mre1y to bo mot with in military hospitals.
Le View:u Pa7·c.-Tho Old Park, or, as it is more
usually caUed, 'l'he Pa7'7c, is a promenade bonndod on
two sidos by tho first-class Thermal BatLing JDstablishmont and tho ORiSiIlO; On the thol' si clos by tho Rue clu
Parc ancl tho Ruo Ounin-Gridaine.
'J1his is the promonado pal' excellence of Vichy. A
contraI alloy rounites the Oasino r:Lncl Thermal 1JJstublishmont. It is liberally supplieù with bonches aud
�'l'HE TOWN OF VICHY.
263
chairs, and its magnificent chestnut trees, planted in
1861, offer abundant shelter from tho sun on a bright
elay. In the evening it is i11uminated by gas lamps
which are scattered a11 over the park.
Besides the Oasino and Thermal Establishmont,
which wo clescl'ibo elsewhere, the park includes: a
restaurant, situated at the side of the Oasino, caUeel
tho cc Restauration /' a large space devoted to concerts,
with two kiosques fol' the band, and a number of other
kiosques fol' the sale or difforent articles, tho principal
ones being those for the sale of artistic porcelain;
the Rotonde fol' the salo of tho Vichy salts :mel other
proelucts or the Vichy Thermal Establishmont; a
kiosque fol' the sale of ladies' fancy work, besides less
important on es where one can pm'chase flowel's, nowspapers, jowel1ery, &c.
This promenade is cl'owded in the early mOl'Uing
wh on the bathors aro aU out to drink tho prescribod
waters, and to walk ~bout
or sit and listen 1,0 the
mOl'lling concerts in tho intorvals betweon visiting the
springs. In the early mOl'ning' but little attention is
lJaid to dross; at 10 o'clock, the nsual breakfast hour,
1110st of the people retUl'n to thoir hotels, and tho park
is more 01' loss dosol'tod until 2 p.m.
]}rom 2 o'clock in tho aftornoon until 5 o'clock
(dinner hour) it onco lUoro becomos vory animated.
The afternoon concort bsts from haH-past two until
half-past four, and during th so hours arc to bo seen
the most brilliant tLUd exponsivo toileLs. Dl'inking is
continuod d.ul'ing this tilllO, and the park once more
�264
THE M1NERAL WATERS OF VICHY .
bec:omes nearly deserted as the dinner hour aproches~
to be again frequented in the eveniug by strollers.
The chairs in the park are free for the subscribers
to the Casino j for others a charge of 10 c. is made .
The streets fOl'ming the limits of the park aro
almost entirely taken up by hotels . These are the
dearest hotols in the town} but thoy are aU fil'st class}
and largely frequented by the English.
Pare.-The New Park, sa caUed to
Le Notwea~
distinguish it from the Old Park of more ancient
creation, is of far greater dimensions than the Old
Park} and in many respocts much more agroeable}
more particularly for those who have no great de siro
ta see or show off brilliant toilets.
rrhis park stretches fol' sorne distance along tbo
banks of the Allior ta tho l'ight and left of the bridge}
on tho sarno bank of the river, and being comprised
hetweon this bank and tho Boul vards National and
des Colestins.
It is laid out somowhat on the plan or an English
gard n; numerouS shady alleys) green lawns) and
flow l' beds making it a rnuch cooler and more 1'0Iroshing place ta sauntor in than tho Old Park. Thel'
is no Jack f scats, and 101' tho so who pl'efol" quiot to
turmoil and noise it is aU that could be wisllod ror.
'l'hat part of tho park limitod by tho Boulovard dos
Celestins is tho ma st Irequ nteù becauso of its proximity ta the Oelestins springs.
IL ls ta apoleon III that the town owos this park~
101' it was he who orùercù the n ecessary works te.
�THE TOWN OF VICHY .
265
redeem this land from the frequent inundation of the
river, and who, after having had the magnificent quay
constructed, gave directions for the planting of the
trees and the laying out of this park.
In the park is a piece of ornamental water, crossed
by a rustic bridge, the ":Étang aux Cygnes," a
({ cottage," Punch and Judy show, &c.
Parc La?·dy.-Almost touching the New Park, at
the j unction of the Boulevards National and cles
Celestins. It is frequentocl by those who are orderecl
to drink the Lardy Spring waters .
The park 1s small but prettily laid out. On the
left, near the eutrance, is a shop for the sale of pastilles,
&c., and a buvette supplied by the Source Lardy.
An establishment of baths is comprised in the park,
with an accessoryof douches, &c. There are thirty
baths roI' ladies and thirty fol' gentlemen, also a special
service for sulphul'oUS baths.
Pa?·c des Oelestins.-Contiguous to the Lardy Park,
but cljfferin g considerabJy by the manuel' in which
the grounds are laid out.
It also comprises a hydropathic establishment and
three buvettes, supphed by the Lhree Celestins springs,
aIl of which riae from the same rock, which support
what remains or the ancient CeJestins Monastory-a
half-l'uined, tumble-down old house.
We will finish this chaptor by noticing a few of tho
other therapeutic establishmonts to bo found in the
town.
Etaùlissemont IIyd1·othérapique of D? .. Lejewto, Rue de
�266
'l'UE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY .
l'Établissement, hot and cold baths, douches, showerbaths, &c. The two rollowing are or the same
nature.
Établissement Hyd7'othé7'apiqtU3 01 Dr. Ve7'sépuy and
or D7·. L~gane,
tho first in the Hue de Ballore, the
second in the Hue Sornin.
ÉtcLblisse?nent M ediccû Thm'mo-ResinetulJ, under the
direction oE Dr. C. de la Salzède, Boulevard des
Celestins.
Le Ia1nm?7~
(Turkish bath).-Hue Bumol. Besides the regular Turkish bath, both mineraI and
fI' sb-water baths are to b had here, as well as
diff rent medicated baths, such as sulphuI', star ch,
and gelatine baths, also vapour baths. 'l'here is a
special installo.tion 101' olectric bath s, inhalations or
oxygen, &c.
8alon de Vichy .-At the commencoment or tho
season or 1886 a picturo gaUery was opened undor the
auspices of the Thermal Company in the old Salon or
the Company, abovo the baths or the fil'st-class
establishment. The pictul'es exhibited are aU modern,
many 01 thorn 01 great al'Listic beauty) and signed by
woll-known arLists.
rChis exhibition prov d such a succoss that it has
boou decided to l'onow it annually.
Admission 1 f. On Sundays, 'l'hul'sdays, and leasLÙtLyS 50 c.
Banlrs.-Bl'anch ofIico o[ th Sociét6 Généralo, Ru
Cunin-Gl'idaine. Banquo do Vichy, Colombier oL
PétillaL, l)laco de l' JlôpiLal.
�'l'HE 'l'OWN OF VICHY .
267
Eden Théat?·e.-Oonstructed in 1882 . In rront or
the military hospital in the Rue Lucas.
It is sornewhat of the music-hall class. Refl'eshmenLs are served in the garden, or in Lhe car .
'rhe thcatre is ellipticai in form and prottily decorated, and can seat 800 persons. The entertainment is
fairly good.
Cm'cle Intemalionale.-This club is situated at the
corner of the Rue Sornin. It has a handsome balll'oom and gives a ball about once a weck.
Races.-The raccs take place about the 4th or 5th
of August. They last for thl'ee days. The racecourse is quite close to Vichy. Priees for the Grand
The othel' i1·ibunes are 10 Land 5 f.
l 'tand 20 f.
Admission to the ground, 1 f.
The value or the prizos ranges from 10,000 L to
J000 f., and the conditions upon which horses Ul'e
ontcred for the races are the sarno as those existing on
most Ji'rench racecoul'Sos.
�268
THE MINERAL WATERS OF VICHY .
CHAPTER nI.
A.
TITE THERMAL ES1'ABLISHMEN'l' OF VICITY.
FÙ'st-class Baths.
DR. LUCAS was the founder of the first class bath
establishment in 182 0. The establishment now consists or two prin cil al buildings and the Rosalie or
nôpital Baths.
Tho I1l'incipal building} in the form of a parallelogram} lS 57 metres long by 76 motres wide. It is
devoid of aU architectural ornament. Thl'ough the
centro l'uns a gallery j the gentlom n}s baths are in
the wosL gallory and tbo ladies' baths in tho east
gallory. AIl tbo batbs in tbis building aro first class.
Tbese baths are suppliod by mineraI 01' soft wators
as the baLher may desiro. The minoraI springs which
supply them are: La Grande Grille} which gives a
debit of 98}000 litr s pel' 24 hours, and has a temp raturo of ,1-2 0 C. j SOUl'CO Mosdam s} 150 C. j PuiLs
Cham 1} dobit 200}000 litros, tempcraturo 4,40 C. j and
Pllits 'arr', dobit 252,000 littos, temporature 450 C.
This last is the Wal'ID sL minoraI spl'ing thaL Viclly
�'l'HERMAL ES'rABLISHMENTS.
2ô9
possesses, We content oUl'selves with the nomenclature
of these springs, having already described them in
another chapter, and will only add that a buvette is
attached to each one, the source of the Grand Grille
being at one extremity of the northern galleryand
Mesdames at the other. The buvette of the Puits
Chomel is between that of La Grand Grille and
Mesdames.
The fil'st-class establishment comprises 100 baths.
The bath-rooms are luxuriously fitted up, and offer
overy comfort; there are thl'ee taps in connection
with each bath, according as one may l'equire a mineraI
or ordinary bath. Both on the ladies' side and the
gentlemen's side there is what may be termed a « bain
de luxe." That on the gentlemen's side censists of
one or two rooms, dressing-room, lounge, &c., and
was built originally for Napoleon III. It has a
separate entrance, and surpasses everything for elegance and comfort that can be imagined for a bathl'oom. On the ladies' side it is somewhat less sumptuous, and was built aftel' apoleon III's bath-room,
so that the ladies desirous of a " bain de luxe" might
not be worse off than tho g ntlemen. The tariff of
the baths will be found further on, but fol' these two
exceptional baths the price is 5 f. each.
Both on the ladies' and g ntlemen's si de are two
douching l'ooms, fitted up with evel'y modern appal'atus, lance jet, shower bath, &c.
Thel'e are anne:x.ed to these baLhs side rooms for
certain special treatruents, i. e. washing of the stomach,
�270
'l'liE MINE
J ~AL
WATERS OF VICHY .
douches for the ears, nose, &c. Each séance costs one
franc.
No piscines exist on the gentlemen's side, which is
a, great want; on the ladies' side there are two.
At the southem end of the gallery there is a room
fitted up for the inhaling of carbonic acid gas, and at
the extremity of the northern gallery a like room for
the inhalation of oxygen.
The second and third-class baths are situated in
close proximity to the first -class baths. The entrance
:is by the Place des Thermes through a small garden.
rc'hese baths are in every rospect identical with
tbo first-clas as far as the minoraI waters, douches,
&c., are concerned, but they differ in that the fittings
aro loss elogant, and in the third-class the bath lin en
:is reducod to a minimum .
1
econcl and Thi?'(l-class Baths .
'fhoro arc 180 second-class baths, and 24 thirdclass. They are distributed in the same mannCr as
thoso in tho {irst-class establishment; tho ladies' baths
al' on one side and the gont1 mon's baths on tllO
oth r sido or tho gallel'Y·
Ono fcatul' which wo havo noted with pleasul'o is
tho thorongh cleanliness in V l'y part or the stablishl11 nL. ln this rospoct, at any rato, th thil'd
clnss 0.1'0 as w 11 off as the first.
�'l'HERMAJ. ES'l'ABLISllllIENTS .
271
Bains de l' Hûpital.
'r he Company has another building in the Place
Rosalie; its popnlar name is Bai DS de l'Hôpital. It is,
perhaps, the most frequented of all the baths, and is
certainly the most coquettishly got up, for although
the appliances and an the etceteras in each room are
the same as thoso found in the first-class establishment, the fact of their having been fitted up and
freshly decorated in 1875 gives them a much smarter
appcarance.
There are thirty-four baths her(', and a very fine
piscine, the only one reserved for tho ladies.
The number of baths given ùaily is about 3500
d Ul·iug the season .
In very one of these establishments is a small
room for the" dOLlclle asc ndantc," oE wlrich we have
already haù occasion to speak.
'J'he bathor has to apply to tho office at tho entrance
of the central gal1ery For h18 ticket, and to got his
namo in8cribed. lie will then be put in a series
accorùing as to what vacancics may ho loft opou, anù i t
is important thaL th bathor present himseH at the
stipulatod hour or ho rnns t110 l'isle of loslug his turu,
�272
THE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY.
and might possibly have ta defer his bath uutil the
next day.
Each persan is allowed one hour and a quarter for
the bath, dressing and undressing being included in
this tiwe j should he exceed this time he is charged
for a second bath.
During the height of the soason the series are as
follows:
lst sories
2nd
3rd "
"
4th
5th "
6th "
7th "
8th "
9th "
"
4.45 a.m.
6.15 a.m.
7.30 a.m.
8.45 a.m.
10.0 a.m.
11.15 a.m.
1.15 p.m.
2.30 p.rn .
3.45 p.m.
Theso sories are subject to COl' tain modifications
according to the requiroments of the servico, and one
or other of the sories cau be suppresscd if the uecds
of the sorvice render them unnecossary. The most
fl1voul'ite series are those comprised between the hours
01 G.1l> a.m. and 12 o'clock.
Tho soason commonces on May 15th and fini shes on
~ 'eptembel' 30th, but the bathil1g ostablishment remains
open the whole of the year.
'l'he priees arc as follows :
�27
l'HERMAL ES'1'ABLISHMEN1'.
Reserved bath or douche (luxe)
:Mi ll cral bath, 01' piscine
Mincrnl bath and douche
Fresh-water bath
Hip bnth
F oot bath
Vllpour bath or douche
Carbonic ucid bath or douche
General percussion douche
Lirnited or cold douches
Ascendillg douche
Vaginal douches
lot clnss,
5 f.
2m] class.
3rtl closs,
2'50
3'75
l '50
1
'50
3
1
2
1
1 f. 50 c.
2'75
1
'75
'30
60 c.
Thore is but one price fol' :
I nhalation of carbonic acid gas
oxygen
"
mineraI
waters .
J)
)J
)J
1'50
1
'50
0
~
60
60
30
50 c.
If.
1 f.
For extra linen the charges arc as follows :
'rowel
10 c.
Dressing gown .
15 c.
Shcet fol' covering the bottom of the
bath.
20 c.
Baths can be had at the house botween the hours of
5 a.m. and 6 p.m. The charges arc:
Fol' mineraI baths 3 f. Fol' ft-esh-water baths 2 f.
Bctwcen the hours of 6 p.m. and 5 a.m. thore is an
additional charge made of 2 f. pOl' bath.
Should any bather wish to add chcmicals to his bath
a charge or 1 f. is made as compensation fol' the
damage done to the bath.
18
�274
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
Shower baths are given du ring the whole working
time of the day. No series are required for these
baths.
Baths and Douches at Reduced P1·ices.
18t CIIlS8.
2nd cluss.
Douche and bath taken together . ..
3 .f. 50 c.
2 f. 25 c.
Douche or bath at the series
of 10 a.m., 11.15 a.m.,
and 1.15 p.m.
2 f.
... 1 f. 25 c.
It is usual for the bathers to give a gratuit y to the
attendant at the end of the treatment. rrbo money
thus collected is put into a money-box and divided
among those employed at the close of the thormal
soason.
Gmtuitous Baths.
The Company are bound to give gratuitous baths to a
certain class of persons dwolling in the Departments
of Allier-Loiro, Haute-Loire, Puy de D8me, &c. Tho
Company fixes tho hours for theso baths, which aro
givon betweon May 15th and J uno 15th, and August
15th and Soptember 15th.
�THERMAL ESTABLISHMENT.
275
][anufact01'Y of the 2'he1'1nal Establishment.
To visit this establishment it is sufficient to make a
l'eq uest at the office (Administration, northern gallery).
rrhe Oompany will immediately accord the desired
permission and designate one of their employés to
conduct the party over the premises .
.
No visitor to Vichy should leave without having
seen for himself how the natural salts are extracted
from the waters and how they in turn are incorporated
iuto pastilles, lozenges, barley sugar, chocolate, &c.
l 'eeing is believing, and no one, after having gone over
these preruises and seen the working of the different
apparatus, will be able to doubt the geuuiueness of the
salts, &c., sold under the name of (( Sels de Vichy."
W e will give a short sketch of what is to be seen.
These premises are situated opposite to the bathing
f'stablishment. Upon penetrating into the building
you are shown on the ground floor six large cisterns
placed in two parallellines. A steam engine works a
rump which day and llight pours volumes of water
lUtO them. This mineraI watel' is obtained from the
Grande Grille and Puits Carré, its normal temperatul'e
being 45° O. The cisterns communicate by means of
syphons, so that the salts held in suspeusion by the
wators may be the easi.er precipitated. The two superior reservolrs are the least heated, and it is here that
the insoluble salts and bicarbonate of calcium are
pl'ecipitated j the two following tanks bave a higher
�276
THE MINERAL WATERS OF VICHY.
temperature and also leave deposits in the last two.
By a series of successive evaporations the mineraI water
is brought up to a density of 27° Baumé.
The entire evaporative process Iasts eight days. In
twenty-four honrs twelve cubic metres of water are
evaporated) and after eight days, of the 96,000 litres
of water operated npon, there remains but 3600 litres.
This water is next carried by pipes into underground
chambers and l'un into stone vats) where it crystallisos.
The crystallisation lasts four days. If the visitor puts
his hands into one of these vats he will find crystals
aU along the sides and on the surface, while deeper
down he will feellarge blocks of many pounds weight,
prismatic in form and having rough edges ; they might,
be compared to blocks of rough ice, only they have
not the same transparent appearance and are much
more brittle) being more like salt in colonr. The
water leaves an unpleasant soapy feeling to the hands.
Tho crystals are removed, placed on racks and submitted to a current of carbonic acid gas fOl' somo time.
Theso salts, obtained by natural crytallisation) are the
only onos employed in tho preparation of pastillos and
tho artificial waters.
Tho water remaining aLter the natural crystallisation lS still vory rich in salts and is ovaporatcd al'tificiaUy by hoat. Tho salts thus obtainod are infol'ior
in quality, not boing absolutely puro as in the first
case; they aro dried and exclusively nsed fol' baths.
'rhe fabrication of these salts is cal'l'ied on more
parLicLllal'ly in tho wintel', as the salts crystallise more
�THERMAL ESTABLISHMENT.
277
rreely in the cold weather, and during the season the
establishment has need or most or the water ror the
baths.
Artel' having visited this part or the establishment
the visitor is shown the place where the springs rise
rrom the soil, and receives certain explanations upon
the « captage" question. He will be shown and have
the meaning or a vast system or pipes conveying the
waters to and from different parts cxplained. The
rnost trying part or the whole visit is wh en ono
approaches the place where the Puits Chomel and the
Puits Carré intermingle their waters, the vapour
.arising !rom these waters, who se normal ternperature
is 45° C., being sim ply suffocating, and causing large
boads or perspiration to form on the race. N ear to this
place will be round threo onol'mous reservoirs, soventy
motres long, where the surplus of aU the mineraI
waters are storod, to be used in the soason fol' baths,
when, by reason or the great demand, the daily supply
hom tho springs would not sufficc without this reservo
ql1antity. Thore is always a certain surplus, however,
not utilised, which l'uns straight into the river Allier
bya systom or canals, which at the sarno time carrios
oIT tho wator that has boen employed in douches,
baths, &c. 'rhe store-l'ooms roI' drying tho salts, tho
bottling' of the waters, aro also to bo seOn hero, artel'
which the visitor regains the ground flool' and enters
.a l'oom whel'e the pastilles aro being pl'epared. Ho
wHl soo tho salts boing crushod, mix d with a corbain
proportion of sugar, l'oUed into a pasto by the adtlition
�278
THE MINERAL WA'l'ERS OF VICHY .
of tragacanth gum, cut into the well-known lozenge
forms by machinery, and stamped with the Company's
mark. The mixture is in the following proportions :33,800 gr. sugar, 1200 gr. salts, 300 gr. gum tragacanth.
From 140 to 150 kilos. of these pastilles are manufactured daily, and the annual production exceeds
55,000,000 kilos.
Some people flnd the Vichy lozenges very insipid,
and for them the manufactory has introduced certn.in
modifications in the preparation of the pastilles, such
as flavouring with peppermint, &c.
Barley sugar is prepared somewhat on the same
principle. It has to be kept in a dry place) howevol')
or it becomes of a white iloury colour. Chocolate
lozenges and cakes n.ro also prepared.
The only remaining thing to bo seon is tho l'oom in
which the difforont preparations are being put up into
packets fol' sale.
But that the visitor may havo a still better idea of
the vast proportious which ihis manufactol'y has obtainod we should advise llim to wind up his visit by
going to see the
Pcwlcing and Eœpo1·tation Depa1·tment.-The same
omploy6 will show him this building) which is situatod
closo Lo tho railway station on tho l'oad to Cusset.
TI r th bottles of mineraI wators and aU the di.ITel' nt
articl s manufactul'ed by the Company arc p:1Cketl.
'fhe cases Îor packing m'e manufactur d on tbe premis s. TIero the retl1rnec1 boLtlos aro wash d) &c.,
the th1'oO gl'oat operations porfol'IDed on tl1CSO pre-
�279
THE CASINO.
mises boing rinsing, putting the capsules upon the
bottles and gumming a notice on each, and packing.
The exportation exceeds 5,500,000 annually.
The entire production of salts during the last five
years has shown a steady increase. The Company has
favoured us with its official returns for this period
which we will give to the reader:
10,918 kilogrammes.
13,527
"
15,839
"
17,300
"
19,112
1881
1882
1883
1884
1885
"
Thus tho quantity has beon nearly doubled in these
last five years.
B.
TITE CASINO.
The Casino, a large, rectangular building, facing the
Thermal Establishment and situated at tho southern
extromityof the park, covors a surrace of 2500 metros.
It was built in 1865 by Mr. Badger, the Company's
architect.
It is one or tho principal builclings or the town, and
forros a pl asing contrast ta mauy liko establishments
by its elogance and comrort. 'l'ho architecture is llOt
cOllfinod to one style, but pal'Lakos largely or tho
Renaissance.
�280
'fHE MINERAL WATERS OF VICHY .
The building has a small semicircular garden in
front, and lS separated from the Old Park by elegant
iron railings. It is composed of two pavilions, in
front of which is a verandah, where concerts are given
in the daytime shoula the weather be rainy, and evening
concerts three times a week. On both sides of these
pavilions are statues by Carrier-Belleuse, representing
the four seasons. On the south front is another allegorical group by Carrier-Belleuse, "The Nymph of
the Waters."
There are two entrances to the Casino; the one in
front of the Casino Kiosque is the handsomer of the
two, and has an elegant stone staircase. The second
entrance is on the other side, in front of the" Restauration."
These two entrances are united by a gallery, which
div ides the Casino into two parts. In this gallery is
the booking office for the theatre and the Vestiare.
N al' to the first entrance aro posbed up the latest
tolograms, quotatiol1s or the" H.ente," &c., and also the
playbills. A lotter-box is placed by tho side oE the
reading-room.
To the south 01 this corridor are to be found: l,
Tho billial'd-l'oom, (2) the theatro, and (3) the cardl'oom.
'l'he BilltiMd-1'oom lS twenty-soven metres long and
eight broad j in it aro four billiard tables, and ab an
hours of tho day play is going on.
The Oa1·d-room has tho same dimensions as the
billjard-room. It 1.S l'eservod for gentlemen, but that
�281
THE CASINO .
does not prevent the ladies frequenting it during the
cr entr'actes" of the theatre, not necessarily to take
part in the gambling, but as a promenade.
The Theal1'eis of rectangular for m, twenty-six metres
long by eighteen broad, and of a horseshoe form at the
entrance. It will hola 1200 spectators. Along the
sides are stalls. An the central part is composed of
one c1ass of places; the seats are aIl equally good,
and if those nearest to the stage be styled dress
cil'cle," those by the door pit," and the intel'vening
cc orchestra stalls," it is simply for convenience in
booking, as the prices are the same an over the
house. Wherever one may be seated ODe is most
comfortable, and by a clever arrangement in the
construction one sees and hears equally weIl in any
part of the house. StroDg pillars support a gallery
which gocs right round the theatre to either side
of the stage.
DUl'ing the season there is a performance overy
night. On Sunday, Tnesday, and Thul'sday it is generallyan opora; the other nights are devoted to comedy.
'l'ho variety in tho solection of the pie ces is very g reat,
and tho same pieco will rarely be perfol'mcd moro
than haH a dozen times in tho same season, unI ss by
special request. Of the quality of the performances
the public al'O the best judges, and during tho llCight
of tho season, July and .é1ug~st,
the theatl'e cannot
contain ail thoso who apply for places. About onco a
weok special castes como down from Paris.
On tho north side of tho galleryal'o to bo founel ;C(
C(
�282
'l'HE MINERAL WA'fERS OF VICHY .
lst, the ladies' drawing-room j 2nd, the concert-room j
3rd, the reading-l'oom.
Ladies' d'l'awing-?'oom presents the same breadth as
the billial'd- and card-room, but is not nearly so long,
only seventeen metres. The ladies have everything
here to while away time, a splendid pianoforte, newspapers, albums, &c. The room lS nice and airy, and
of a very cheerful aspect.
The Reading-?'oom has the sarne dimensions as the
ladies' drawing-room. Tables covered with newspapers in every language, Spanish, French, English,
German, &c. j in a word tho principal papers of every
couutry,-the (Times,' (Daily
ews,' (Telegraph,'
( tandard,' (.J ockey,' ( Journal des Débats,' (Le
~remps,'
(Le Figaro,' (La Libert6,' (La France,' (Le
Potit Journal,' ( La Paix,' &c.
Papers of every shade of politics can be l'ead here.
'rhe room is liberally supplied with writing matel'ials,
and many people appear to do a11 their correspondenco
thoro.
'l'ho Conce?'t-?'oom is a most sp.acious and tastofully
arrangeù l'oom. It is second to Lhe theatre as far as
its sizo is coucorned . nopons both on tho contraI
gallery anù the vOl'andah . It is usod for tho eveuing
concorts and for balls.
'J'ho 'asino orchestra givos two public concorts
ùaily, in tho morning from 8.30 Lo 9.30 a.m, in the
afternoon from 2.30 to 3.30 p.m., and throo evenings
in tho w ok uuùor the verandah aL 8 p.m.
'J'he asino opens on 15Lh May and closes on 15th
�'l'IlE CASINO .
283
October. The theatre opens on 15th May and closes
on 30th September.
Operas are only performed
between the 1st of June and 15th or September.
R egulations of the Casino and Theat?·e.
Art. l.-The Casino is open from the 15th of May
until the 1st of October) but the billiard-room is open
to the public until the 15th or October) on condition
of their paying a supplementary sum of 50 c. per day
or 5 f . for the fortnight.
Art. 2. The subscription to tho Casino or to the
thoatre is for one month. To become a subscriber it
is necessary to be introduced by somo respectable and
known person .
Art. 3. The subscription to tho Casino gives the
l'ight:
1. '1'0 free admission to the card-room) billiardroom) reading-room) ball-room) verandah)
and to the pri vate garden.
2. To admission to the bans and concerts given
in the ball-l'oom.
3. To t}1e gratuitous use of the chairs in tho
park) Celostins and other p1'omonades b longing to the Company.
Art. 4. Four timos a wook a ball or conCOl't is
given in tho concert-room of tho Casino) from 8 to 10
in the ovcning.
Art. 5. Onco a week t.he Company reserves to iL~clf
�284
'rBE MINERAL WATERS OF VICHY.
the use of the ball-room and its dependencies. On
this day, due notice of which should be given fort yeight hours beforehand, the subscribers are not
entitled to admission. The Company will fix a special
price for admission.
Art. 6. The scale of prices is as follows :
Individual subscription
25 f.
For a child under 15 years of age
10 f.
Entrance for a day, ev en on ball or concert days 2 f.
Art. 7. From 7 a.m., subscribers have access to
the card-room, reading-room, concert-room, ladies'
drawing-room and billiard-room. Under no circumstances can these l'ooms be closed until at least a
quarter of an hour after the end or the evening performance. From the 15th SeptemboI' to the lst
October they will romain open until10.~
p.m.
Art. 8. It is forbidden to smoke in the reading-room,
the concert-l'oom, or undel' the verandah white a
concert is going on.
Art. 9. ln the r eading-room, the subscl'ibers will
nnd a suIDcient number of political and litel'ary
papors.
Art. 10. The authorised games are those which are
designated society games, such as piquet, ~carté,
impériale, douze points, whist, boston, bosique, backgammon, domino es, chess and billiarc1s.
Art. 1] . ~'ho
chargos are as follows.
Whist
Piqn t
5 f.
f.
�285
THE CASINO.
Écarté
Billiards) in the daytime) pel' hour
Bil1iards) in the evening) pel' hour
Dominoes) backgammon) chess)
the game
2 f.
1'50
2'50
1 f.
Art. 12. The changing of cards is obligatory every
hour.
Art. 13. The admission or subscription to the theatre
is distinct from the admission or subscription to the
Casino .
Art. 14.. Smoking is forbidden in the theatre.
Art. 15th. The prices are as follows on ordinary
days :.Admission with numberod stan
Box for four persons
lndividual subscription with numbered
staIl .
Admission to both thoatl'o and Casino
fol' ono day
lndividual subscription to both Casino
and theatro
Family subscription) including the husband aud his wife) or one of them
with a child
4 f.
16 f.
45 f.
5 f.
60 f.
100 f.
Art. 16. Special performances) that is to say) those
�286
'rHE :àUNEHAL WA'rERS OF VICllY .
in which the performers do not belong to the nsual
troupe, must be announced a couple of days in advance. Bills and programmes will indicate the priees
for these special performances .
The Oompany reserves to itself the right to use the
theatre once a week. On these days. which must be
announced forty-eight hours beforehand by bills fixing the priees, as a general :I;ule subscribers' tickets
cannat be used.
Membe?'s' Tickets.
Art. 17. Mem bers' tickets for the Casino are personal, and signed by the holder. They must be shown
whenevor asked by the Company's employés, and can
neither be lent, given away, nor sold.
Tho tickets fol' the theatro are :11so personal. The
holdOl's, however, have a right to dispose of thom to
respectable people, if they give notice to the Company
before 5 p.m., and payan additional 2 f. upon each
place. Should the ticket-holdor havo left Vichy withont having availed himself of this l'ule, the Comp:1ny
has a right to dispose or his placo aHer 5 p.m.
Should an expired ticket be used, or the ticket be
nsod by any other than tho lawful ownor, or oxcept in
accordance with abovo l'ule, the holder will have to
pay his place at tho priees fixed by Art. 6 and Art.
15, and the ticket will be taken from him, the Company
�'l'HE CA!:iINO.
287
reserving to itself the right to prosecute the offendiug
party.
Art. 18. The saloons in the Cal.lino and the theatl'e
should be closed at 11 p.m., or at latest, at midnight.
The tourist who is only stopping tweuty-four hours
at Vichy can participate in aU the advantages accorded
ta a mem ber (the days of special performances excepted) on a payment of 5 f.
Charges J01' Ga1'riage d1·ives.
From 6 o'clock in the morning until midnight, a
one horse carriage, the course If. 25c., the hour
2f. 25c. A two. horse carriage, the course 2f., tho
hour 3f.
Prom midnight until G o'clock a.m., a one hOl'se
carriage 2f. the course, 3f. the hour. A two horse
calTiage 2f. 60c. the course, 3f. 50c. the hour.
To or from the station, with or without luggage, to
an hotel, or from the hotel ta the station, from G a.m.
until midnight, If. 50c. for a one horse carriage, and
2f. 50c. for a two h01'se carriage.
For this fare travellers are conveyed from the station
until they can obtain a lodging.
Ousset.
Ono hor8e carriage, the course H. 60c., the hour
2f. 50c. Two horse carriage, tho course 2f. 50c., the
hour 3f. 50c.
�288
THE MINERAL W A'l'ERS OF VICHY .
The course for Vichy and Ousset is the distance
compriscd between the starting point and the end of
the journey, and the return journey is not included in
these priees.
Oarriago drives outsido of Vichy without any
definite point in view are charged 3f. Îor the first
hour and 2f. Îor the Îollowing hours, for a one horse
carriage j the haH day 9f., the whole day 18f. Fol' a
two hor5e carriage, 4f. the first hour, and 3f. aÏterwards j the haH day 12f. 50c., the whole day 25f. The
day is fixed at twelve hours, during which time two
hours must be allowed for resting the horses.
D7'i'Ues beyond Vichy .
1 horsc. 211orecs.
Oharmeil
Oô te t. Amand .
Oôto St. Amand (return by Ousset)
Hauterive
Los Malavaux
La Montagne-Verte
St. Rémy
L'Ardoisiel'o
Oogn at--Bois-de-l' Eau
Busset (return by route ationalo
No. JOG)
Bu sset (roturn by L'Ardoi sière) .
hatoWon
Maulmont (l'eturn by route ationale
No. lOG)
7 f.
7 f.
8L
7f.
7 Î.
7 f.
7î.
8 f.
12 Î
10 f.
10 f.
12 f.
10 Î.
10 f.
10 L
10 f.
12 f.
J5f.
15 Î.
16 Î.
15 Î.
20 f.
22 r.
20 f.
15 f.
20 f.
�2SU
DRIVES DEYOND VICHY.
l horFc. 2 hfJrscs.
Gannat
Randan (By Bois Randenez
Randan (return by Maulmont)
, t. Germain-des-.I!'ossés
Billy
Effiat .
Ruins of Mont Gilbert
Grotto of St. Martin
't. Yorre
15 f.
15 f.
18 f .
7 f.
12 f.
18 f.
30 f.
30 f.
8 f.
20
20
24
10
1G
24
40
40
12
'l'he l'clum journey is eompl'ised in thpse priees.
19
f.
f.
f.
f.
f.
f.
f.
f.
f.
�290
WATERS
THE ~INERAL
O~'
VICHY.
CIl APTER IV.
PROMENADES IN
'l'nE
ENVlIWNS
O~'
VICllY.
Montagne Verte.
'l'HE MONTAGNE VER'l'E is one of the most frequented
promenades in tho environs or Vichy} and is well
worthy of a visit. lt is situated wiLhin about three
kilometres of the town} and althe ugh the grenter part
or the way it is u]) 1lill} the ascellt is graduaI and casy.
You quit the town by the Ruo de Balloroj alter afew
minutes} walk you pass on your 1eft a hydropathic
estnbli!:!hment} and then cross the River Sichon by a
stone bridge} which is abso llltely êlovoid or artistic
mûrit. .From this point ontil y011 come within a few
h11Itc1l"ed yards of the MonLagno Verte} the road offel's
but little protection frOUl the sun . You pass through
Pinnsson} turn down a sheltered rOfLd} and reach in /1,
fcw minutes a similar hamlot} tho 'lin,umo Guinard j
another sma1l road} and you tUO at the Montagne
Verte.
Hero you flnd an establishment} a kind of rostaurant}
n<lmittanco towhich is 1 II·uue. You ontera gl1rùen in
\\'hich 111"0 a variety of games) wiLh plcnty of bosquets
�PROMENADES IN 'l'HE ENVIRONS .
291
and bench~s.
At the end of the garden is the
restaurant, where one can breakfast or dine according
to the time of the day one makes the excursion . To
the l"ight of the l"estaurant is a tower from which, with
the aid of a telescope, one obtains a magnificent
view of the surl'ounding country. The names of the
different places thus seen we will give by copying the
nctice at the entrance ta the garden :
"Le grand panorama de la Montagne Verte' se
compose de la chaine de Forez du Mont Dore, des
Montagnes neigeuses du Puy de Dôme des Géants
d'Auvergne, des Monts de la Creuse, de St. Léon, et
ÙEI St. Martin Destréaux.
Du Belvedère, par 10
moyen d'un' telescope d'une force extraordinaire, la
vue embrasse de plus de' 40 lieues et permet de voir
une foule do details tels que les Chateaux de Randan,
Bourbon, Busset, Nades,Veauce, la Fauconniére>
Moulins et la Cathédrale dé Bourges, &c."
1'UI!:
VESSE INTERMI'l'i' ).I,N'l' SPRING.
1'his spring is onlya fow hundred yards beyond tho
Vichy Bridge, on the left-hand side of the roud. You
have but to crosS the briclge , and follow Lhe road in
front of you until you come ta a amaU building on the
leIt-haud side, which has written upou it "Source
Intermittente de Vesse." 'l'he admittance i8 50 c.
whon the spring is bl1rsting forth, anù 2fJ c. whon lt
is DoL in action.
�292
THE MINERAL WA'I'ERS OF VICHY.
This is one of the most curious phenomena to be
seen neal' Vichy, and amply repays a visit. Before
the year 1870 the intermittence was regular, and took
place about once every hour, but in 1870 the pipe
which gave exit to the water burst, and was replaced
by a fresh pipe having a larger diametel' (teu ceutimetres). Since that time the eruptiou has beeu
irregular, and takes place about once every six hours.
The hours at which the spring cau be seen spurting
out are posted up dailyat the Thermal Establishment,
the person in charge of the spring calculating aftar
cach eruption when the next is Iikely to take place,
his data being the atmospheric pressure, the temperature, and other meteorological conditions.
The spring is situated in a small garden, and rises
in the centre of a stono basin, around which are placed
l1 number of benches fOL' the use of visitors.
Previously the water was allowed to faH upon the ground,
which made the place resemblo a swamp, but now tbat
the water falls juto a basin and that trees are plauted
aH around the rise aud fall of the spring cau be
watched without any discomfort.
Wh eu the hour for the outflow approaches, the
man in charge follows the IOovomont of a float which
is let down into the pipe, and which risos as the watel'
in tho tube rises. Wh en the fIont is near to the top
of the tube he withdraws it. lu a few minutes the
water is seen to dribble over the side of the pipe, anù
nt the same time a considerable quantity of gas is
discngaged; this stage lasts sorne ten minutes, thon
�203
PIWMENADES IN 'l'Hl!.l l!.lNVIIWNS .
a SpUl't upwards takes place) followed by other spurts,
each acquiring a higher elevation, until the jet attains
some fi ve 01' six yards in height. It is now steaming
and or a snowy white nppearance, in consequence of
the large quantity or gas it contains) and emits a
stI'ong sulphurous smoll. It is somewhat rostrained
and prevented from wetting the people around by a
kind of iron cupola fixed over the top of the basin .
Aftor about five minutes it has attained its maximum
height and rapidly fa1ls; in another twenty minutes it
has descended once more into the pipe) and not a
ûngle drop flows outside. This intermittent spring
has been comparod to the geysel's of Iceland, and it
certainly does present a certain similarity.
This watel' has no medicinal uso, and is only drunk,
01' rathol' tasted, by tbe visitors out or cl1l'iosity.
It
hus a very strong sulphurous tasto and smell, and few
pooplo cal'e to do more than morely sip it. It is estimatcd that at cach oruption it gives out somo 6000 or
7000 litres of water. 'rho tempcrature is somewhoro
about 30 0 C. Tho analysis offers but little interest, as
this spl'ing is in no way utilisoc1, and if wc givo it it
i8 simply to compare it with the other Vichy spl·ings.
P1'oportions of the va1·iou8 p1'inciples ccntctÏned in one
litre.
elu'bonÎo neid
ulphuric ncid
Phosphorlc ncid
Arsenic IIcid
4'831
0'137
0'025
0'001
�29/1·
'l'BE MINERAL WATERS OF VICHY .
Boric Rcid
Chlorhydric Rcid
Silice
Protoxide of iron .
of mangancsc
Lime
Strontia
Mugnesill
Potnsh .
Soda
Bitumiuous IUl1ttCrs
'l'otul
traces .
0'318
0'041
0'022
traces.
0'265
0'003
0'122
0'115
1'912
trace',
7'335
CUSSli1'.
Cussot is three kilometl'es hom Vichy. The roud by
which you quit the town is to tho left of the railway
station as you stand at the ond of the Rue do Pal'is,
facing the station. A level crossing over tho railway
being passed, you bave tho exportat.ion dopartment of
tbe Vichy Wator Company to your left, and a few
yards furthor on you pass the Wallon Printing Establishment on your right.
You continu skaight on, and aro almost immodiately in tho "Alléo des Mes hmes," so named in
momory of Mesdamos Adélaic1c and Victoire of Franco,
who planted tho tI'ces which lino it in 1785, a nicol y
shelterod av nuo which will] nd you direct to usset.
Tho Rivor ichon is to your 10ft, but it is not hcre that
it is seen at its bost. About midway between Vichy
and Cussot you pass the gaswol'ks.
�l'HOMENADES IN 'l'HE ENVIRONS.
295
To enter Cusset you have to cross a bridge over the
Sichon.
You have then the thermal and hydropathic estab1ishment of Ste. Marie on your left. As this establishment is much frequented we will give a few
details concerning it.
This establishment is supplied by two springs: (1)
Ste. Marie and Elisabeth, two of the richest and
coldest mineraI springs that the environs of Vichy
possess. We give theil' analysis in another part of this
volume. There are thirty baths for ladies and gentlemen, and a very complete douching establishment
with aU the latest improvements in the way of appantLus. A H piscine," with running water, six metres
ùy five, is agreeably arranged and much frequented.
The establishment is surrounc1ed by a garden, in
which are seell the two buvettes attached to the
springs, anù also a smaH kiosque fol' the sale of the
pastilles, &c., which are manufadured from the salts
contained in these waters.
Aftel' having visited this establishment you continue
in a straight lino, passing by the Place de l'Hôtel de
Ville. YOLl will tllen perceive anether spring, tho
Boutce Tracy, and should you wish to drink at it will
have to descend sorne fiftoen steps .
Thore are two oth r springs, tho ource St. Jean,
tho slaughter-house, and a Source as yet unnamed
in the 'ours Lafayette, bu t these arc hardly worth
visiLing.
A l'l1mblo over tho town offers a certa.in amount
�206
'JnE MINERAI, WA'l'EUS OF VICny .
of interest, on account of its old and picturesquc
hou ses ,
Cusset is much frequented during the Vichy season,
when it forms almost an annexe of the town, as many
people lodge there who have been unable to flnd the
accommodation they expected in Vichy, Its normal
population, out of the season, is about 6500.
There are gl'eat facilities of communication between
the two towns, numerous cars running every few
minutes. They stal't from the Place des Quatre
Chemins, fare 20 c. A tramway leaves the thermal
establishment in front of the Gl'ande Grille eve]'y
thirty-flve minutes. It commences running at 4.30
n.m . and ceases at 7.4:0 p.m. Bathers for tho Ste.
Marie l!}stnblishment can uso it free of charge to the
bathing establishment. .A. special tram l'uns in coul1ection with the theatre and Casino, ten minutes after
the performance is ovel'. 'l'ho fare for this special
Rervice is 50 c. pel' passcnger.
From Cusset ü is an asy walk to Malavaux, which
wo shallnow describe. 'l'ho Puy <10 la Oarde, Châteaux
de Vernot and of Viermeux, Chassignolles villago, and
the hateau of Champagnat, are in tho vicinity and
worth a visit.
M.ALAVAUX .
Malavaux is three kilometr fi from Cusset and consequentIy seven kilemetl'es from Vichy. One can tako
tho Ll'am to Cusset 01' continuo tho promenade alter
having visitod Cusset.
�PROMENADES l N 'l'HE ENVIRONS .
2ü7
From the Place de l'Hôtel de Ville, near the Tracy
Spr'ing, you reach the Place de la République, which is
a continuation of the preceding Place. Arrived at the
end of the Place de la République you turn ta the le ft
and take the Rue du Faubourg St. Antoine. After
having walked for about one kilometre you camo ta a
smallriver, which l'uns at right angles ta the road, and
over which a bridge is thl'own. This is the River
J olan. You turn abruptly ta the right without crossing
the bridge j a signpost tells you that you are two kilometres from Malavaux. You follow the banks of the
Jolan, which flows on your left, for about another
kilometl'e, when the river crosses the road, and you
have to pass ovel' 11 wooden bridge wbich bl'ings the
l'ive l' on your right hand. After about another ten
minutes' walk the river crosses the road agl1in, and
you bave ta pass over a second wooden bridge, the
rivol' being thus placed once more ta your left. ln
five minutes more you are at Malavaux.
The derivation of Mall1vaux is from the Latin words
maladicta vallis," i . c. eursed valloy. 'rhe term is
hardly appropriate, however, fol' that part of the walk
compl'ised between the fil'st bt'idge and Malavaux
prosents many very pt'etty greon spots. Tho way
along tho J olan is tbI'ough a nal'l'OW valley j on the
rigl1t hand si de and fol' about tho first milo the bank
is green and fresh, and the wholo way along aro ta be
Seon forns and many wild flowers, sueh as digitalis and
forget-mo-nots, in abundaneo. It is only after about
twenty minutos' walk that the country on your left
t(
�298
'l'Tm MINERAL W.A.l'EHS 01>' VICIIY .
becomes really rugged and wild looking, but even then
tho scenery l1as something faseinating about it from
its very wildness. The river, whioh as you first turned
to the left had but the appearance of ~L brook, gl'OWS
wider and the str'eam more rapid as you proceed j you
will notice many miniature waterfall s, the bed or the
river becomes more and more rocky, and finally, by the
time you arrive at Malavaux, you have "omething very
mueh like a good Scotch burn before you.
The Malavaux: is the name given to the Café
Restaurant, and it is to the proprietol' of the rostaurant
that one has to apply for permission to visit the difterent objeets of interest in the vicinity. 'l'his permission
is graeiously aceorded upon the production of one franc,
or, as a notice informs one, is gratuitous if you tako a
breakfast or dinner there. 'l'he pI'iee for the first is
3 f, 50 e. and of the second 4 f. 50 e. Wino is not
included in these priees. Tho meal generally eonsists of
tl'out, crayfish, ehieken, or steak, and a dessert. 'l'hey
are wen propared, but quite snfficiently paid for. H
one intends to take a moal, it is as weIl to see whatis
to be seen whilo it is boing pl'epared.
You will see on a sign board, Rilines du ChtLteau
de Jvfontélal' de l'ordre des Tellll)liers, le plateau do la
()Olll'onne avec son muséo al'ch ~o l og iqno.
If. d'ontréo.
G l'lttuité si on pronel un l'opas."
A guido Lakes you by a 1110st steep nml tl'ylng
mount (for aSLhmatic people), to the romains of the
con vent, which is l'enched arte l' a ten minutes' clirnb.
lio show s you some of tho romains oE Lho foundation
(1
�ruoMINADK8 IN THE ENVIRONS ,
299
of the building where the chapel stood, points out
what in olden times served as tombs for the Templars,
who, in parantheses let it be said, acquired fol' themsolves great reputation by l'eason of their pillaging
forays; and he will tell you that quite recently sorne
more old femurs, tibias, and perhaps a tooth or two
have been found , 'l'his information having beeu
given, and a fe\v minutes accorded to you to digest it
properly, he will suddenly calI your attention to the
wonderful view to be obtained fl'oru the Plateau de la
Couronne, and will point out to you, in the distance,
the Montagne Verte, Bois de Randan, Montagne
d'Au vergne, Montagne du Forez, &c, 'l'he next sight
is the Musée Archéologique, Hero are a few remains
(said to bolong to these Good Templal's), snch as
SOme of tho long bones and ribs, but what the
guide shows with g l'eatest gusto is cc an ontiI'e
skoleton," anù ho begs you to rOfUn.rk that aU the toeLh
:1.1'0 comploto.
An old marmite (iron kottlo) is a1so to
bo seeu, and itis a fact to be noted that theso k ttles
aro nev r absent fl'om collections of this kind.
Yon arc next shown the cc The Dovil's W cil" (Puits
du Diablo), said to have beon dug by tho 'r ll1plnrs in
tho soal'ch fol' tho treasul'O thoy novor fountl. l!'l'om
this samo point ho calls yOUl' attention to whfl,t is
stylod Ct 'l'ho Monk on his Kno s." lt is two rocks
SOIDO little distanco off, one placcd abovo the othol',
wltich, with a strotch of tlle imagination, you fancy to
bo a monk in that dovout posture, A fow stops
lUl'thol' n,nd moro remains of tho con vont aro showl1
�300
'l'HE MlNERAL WATERS OF V1CRY.
you. Another slight elevation ancl you come to the
"Source des Sarrazins" ou de la Vierge (Spring of
the Virgin), which it is satisfactory to know has nevel'
l'un dry, ev en during the greatest dearths. The guide
then makes you listen to the echo, tells you that thore
is nothing more to bo seen, and gives you to understand that he is qui te l'eady to accept any gratuity
you may feel inclined to offel' him .
L'ARDOISIÈRE
(SLA'l'E
QUARl~Y).
L'Ardoisière is a.bout twelve kilometres from Vichy.
To got hore one has to pass tbrough Cusset and then
make fol' the banks of the Sichon. rt is nine
kilometres from Malavaux, anel fol' a good walkel' who
has the whole day be[ore him, Cussot, Malavaux, and
L'Ardoisière can an bo easiIy managed. We havo dono
tho tlnee places with ase, leaving Vichy at Il o'clock
and l'ogaining tho town at 7 p.m., but as tho distance
in aU is about thirty-two kilometros, wo woulel advisQ
pedestriaus to mak an oarly start, sayat 7 a.m.)
pal'ticulal'ly on a wa.rm day. 'l'hey will enjoy tho
scenory much more by walking than by dl'iving. Wo
sha11 indicato iu the firsL place th way from Malavaux
and then doscribo tho l'onel back to Vichy from
L'Ardoisiere along tho banks of tho Sichon . 'rl1Îs
latter road is tho usual one taken, anel tllo tourist wj]}
asily follow the way to 1'Ardoisi 1'0 if wo givo him the
way bacle. It is hardly practical to roverse tllO order
u,nd tako Cusset, L'Ardoisi re and then M a,}avaux,
for to gain the Malavaux rond from L' rdoisière th oro
�PROMENADES IN THE ENVIRO~S.
301
is a. fatiguing nscent of one and a LaH kilometres to
be made, which in the reverse direction, being a
descent, is very casily accomplished .
]! rom Malavaux you continue stl'aight on the road
which brought you to it. It is very sel:pentine, but
of a graduaI and easy ascent, with occasional descents,
fol' about fi ve kilometres. You pass one or two isolated
farmyards dUl'ing this walk, and the countt'y off ers no
very wonderful scenery. You next come to a wood
through which the road passes for about haU a kilometre j about one kilometre fm·ther and you perce ive
a signpost on your right hand indicating that
L'Aréloisière is at two kilometres distance. You
must look out for this signpost as it is easily passed
by, not being on but slightly off' the road. You turn
down to your right and enter immediately into a lovely
valley j a rapid descent of one and balf kilometres
bt'ings you down to the banks of tbe Sichon, where
you join the road from Cusset to L'Ardoisière, this
latter place being about one kilometre farther on. As
you 11ave to retrace this part of the road on your
l'etul'll jOUl'lloy we will descl'ibe it later, simply saying that the road if:! now dit'ect j after reaching the
banks of the Sichon you turn to your loft and in ton
minutes aro at L'Ardoisière.
Tho entrance fee is 50 C., or if one takes a mcal
hero it is gmtis (lunch 4 f. 50 c., dinner 6 f.) .
'rho naille signifies slate quan'Y, and this is the tirst
l.hing to visit. A guide will take you round fl'om one
place ta the other.
�302
'J'HE MINERAL WATIHIS OF VICIlY .
1.'lto entrance to the quarry has the appearance of a
dark cave, and it is necessary tu employ fi, lantern for
this part of the . excursion. One is struck by the
cllillinoss as soon as one en tors this dark hole, and it
woull be weIl for the tourist 1,0 cool down fi, bit if he
has lTIftde the excursion on foot before visiting the
quarry. One go es through a large gallery, which
leads to a deep weIl, formerly constructed for tho
extraction of slate, but which, having been abandoned
aftel' maoy attempts to work it profitably owing to its
fJ-iability, has sinee beeome :/illed with watel'. It
oozos from the sides of the quarry, and tbo visito!' hears
it constantly d1'ipping into tho weIl, sixt y metros deep.
'l'ho depth can be co.lculated by letting a stone faU
in the wollo . Ten soconds OlfLpSO beforo the splash is
llCal'd.
'l'ho guide will next conduet the visitor ·to tho
a Olll'l'O.-, 't1.illant, by a shaded path on the left of tho
entrance.
'J'llo Gourl'O- aillant is a magnificcnt watedall, in
tho uoù of the Sichon. In dry weather there is little
to bo ReOIl, but aft l' a few in ys' raïn the SiellOn
rescll1 bles a rnonntain torrent) and the water having fi
e IIsic10ntblc faU here lS eov l' ù .with white foam, and
as it goos dashing a.long a.gainst thorocks its l'oal' can
bo lwarù rôr somo 111 iles.
'J'llis part of the progr[Lmme ov l') it remains fol' the
visitor to decide whothor ho will muko the
Mont P eYl'o1tX excursion. '1'0 do 80 it is ncecssnl'y to
climb tho mountain) which boillg uccolUplished, sorne
�PROMENADES
IN 'l'HE ENVIRONS .
303
remains of what lS said to ùe a castle having ùelonged
to tho Knights 'l'emplars will be shown. vVe may
remark here that eve )'y rnin is said to belong to this
respectable body) and we sbould not always ad vi 0 the
visitor to go out of his way to visit them. In this
particulal' case we cel'tninly do not consider that the
gamo is worth the candIe) the only satisfaction to bo
obtained after this laborious climb being the chul'ming
view fl'om tlJO summit.
L'Ardoisière is renownec1 for ]ts trout and cl'ayfish.
'l'he Sichon is stockec1 with both) and .you cau be persnaded of tho freshness of the fish by seeing swimming
abont the very fish upou which in a few minutes you
are going to l'l'gale youl·selves. 'l'his lS a delightfnl
-plllce to dine at) and the walk back in the cool of the
cvening lS most c:njoyaùle.
'l'he way ùack is along the banks of the icllon.
II pon leaving L' .Àrdoisi :\re you cr03S a bridge ovel'
the 'ichon and then turn to your l'ight, whenco tho
whole way to Cusset ls stl'aight and caunot be mistaken.
On this backward journey one willremark that the
valley through ,,,hi ch on Î!; passing gets narl'ower on
approl1ching Cni'set, and the scenery less effective.
l~or
tho fil'st kilometro 011 tho hOll1owal'd jourlloy tho
v:ll1ey is aIl thc\t coutd bo dcsil'ed fOl' loveliness j fcrns
(nmongst othors the AdiuntuID nigrum) being found in
grettt variety: On UlO left bank particulady they
[1bouuc1, whilo on your riglit rolls tho 'ic11ol1, moro or
less striking according lO tho d)'ynesi! 01' wetllcss of
tlle scason.
�30,t.
'l' HE :l\lINERAL WATERS OP VICHY.
After a walle of fi kiloroetre you pass on your right
11and the bridge ovel' which you cl'ossed ta gaiu this
l'oad on your way from Malavaux. You do not cross it
now, but continue straight on and soon reach the village
of Grivats, four kiloroetres fl'OUl L'Ardoisière and
tllree froro Cusset. Grivats used ta be renowned for
its linen manufactories, which were called (( Toiles de
Vichy," aud was ab one time a ma st thriving and
industrious little village. 'l'he manufactory belonged
ta the Counts of Bourbon-Busset, and employed some
300 workpeople. Tt was burnt down in 1867, and has
never sinee been rehuilt; its blackened walls, however,
are yet ta he seen.
Between this and Vichy one passes on the left a
rock caUed the" Saut de la Chèvre" (the goat's leap),
but which does not now nttract much atbention. A
little later one gots into the sllburbs of Cusset j contiuuing on the same road, you fall iuto the Cours do
la Fayette of Cusset. You now turn ta the right,
then first ta the left (Place de la République), ",hero
you will see the stand for the Vichy cars, or you can
return by the itineral'y already described under the
section Cusset.
C8TE ST. AMAND.
This is nn excursion that may be made on foot, as
t llo mountl1in ls but a.bout five kilometras from
Vichy, but as thera is a good bit of climbing, more
�:J05
l'RO)) ENADES IN 'l'RE EN\'lI:ONS.
particu]ar]y as you approach the summit, it will be
better for those who are not fond of climbing to avail
themselves of the back of a donkey or take a carriage.
One fol1ows the Nîmes road, passing through the
Place du Château d'Eau, and a little farther on by
-the Celestins and Lardy Parks. Still continuing the
same road you come to the railway line goiug ft'om
Vichy to Tiers, which you cross by a level crossing
and turn immediately to your left, where a signpost
stand, with cc Restaurant de la Côte St. Amand"
writton up. After a. walk of some thirty yards you
tUl'U to the right and follow a lane until the road
branches to the right [Lnd left. You follow the right
branch, and after sorne thl'ee hundred yards' walk nnd
youl'self upon the roud to Abrost, which is only one
and a half kilomotres distant. You continue to the
l'ight, and in about five minutes come to another and
much smoller roud to your left, wl1Ïch you take. Here
is also a signpost.
If yon have taken the precaution to provide yourseH with a field glass, it can be u ed with advantage at this point, as you have a. fine view of the winding river. Before coming thus far you will have
pa Bod the reservoir which suppli Bthe town of Vichy.
]!'rom ber , un til yon arrive nt tbe summit of tho
ll1ounLain, where tho rostftnrant is pÎtchod) the ascont
is moro rapiel, and pftl'Liculrtl'1y so whon you roach a
tmning on yOUI' rigllt, which you take, and where n
hwgo boarl in[orms yon that tho cutry to the restam'ant) nnd tram from tilis point incluc1oel) costs one franc.:.
20
�30()
l'liE MINERA.L WA.TERS OF VICHY .
Do not count too much on the tram, or you may nnd
yourself disappointed; ft'equently it lS not running.
After a very laborious clim b you reach the restaurant,
mount a tower, and by means of a telescope obtain a
very nne view. 'fhe valley of the Allier, the \vindings
of the river, the Forez Mountains, Bnsset Castle,
Mountains of Thiers, the woods of Auvergne, Randan
Castle, and Maulmont can aU be easily seen, as well
as the town of Vichy in 0.11 its details.
'J.1he altitude is 433 metres and therefore superior
to that of the Montagne Verte. The road lS through
vineyards and nelds, and makes a most agreeable
promenade.
'fhe Côte St. Amand is situated between two smaH
villages; V ornet, at the foot of the hill towards
Cusset, and Abrest on the other side of the hill on tho
banks of the Allier.
Instead of retnrning by tho sarne road, one can
visit those two villages and return by Cusset, or vjsit
Vernet, then Abrest, and push on to Hautorivo.
Vern et.-.Aiter le:wing the restanrant turn to your
right, and aftor walking sorne twonty-nve yards to yOUl'
loft you will s e Vernet in front of you, and ln about
ten minutes will reach this village. 'J'here is nothing of
much interost to notico horo; the houses are generally
of a very pOOl' clllSS, tho stroets ill-paved and not very
clean.
Ab1·est.-After having passod through the village
of Vornot take the second turnil1g to your rightthrough
the vinos, and in haU an hour you gain a high road.
�PflOMENADES IN 'l'HE ENVIRONS.
307
A. liLtle to your left you see a metal pla.te indicating
that Abrest is three kilometres frOID Vichy. YOll tum
to your right where you see this a.nnouncement and
traverse the village.
It is somewhat larger than Vernet, cleaner, and 11::18
a larger populatiou.
'fhe c11uI'ch is worth looking into, and if you continue
to your right after leaving the church you come to the
Château of Abrest. This is not open to the public,
but the extel'ior nlerits inspection. '1'0 get back to
Vichy retrace your steps to the high road which leads
.
you straight to the town.
llautel'ive is not far off) about tht'ee kilometres.
W 0 will doscribe llOW to reach it from here, and how
to get there) staJ'ting from Vichy) under the heaùing
Hauterive.
llAU'J'lmIVE.
A.t about !ive kilometl'es !rom Vichy, an casy W[j,llc
If oue wishes, donkeys can be hired fol' this promenade.
Population GOO.
Oross the bridge of the Al1iel', take the first tUl'Ding
to tho left) and for four kilometres keep on the sam
l'oad; you ",ill then arrive at the villago of Hauterivo,
tho 'pring being a good kilometre further on. VisiL
tho church here. 'l'l1rning to your left) you follow the
l'oad fol' sorne ten minutes, whon you will pass :L
stl'ikillg mansion, tho châtean of the Besse family.
'J'ho Hauterive Spring ls about five to ten minutes
�308
'l'HE MlNERAL WATERS OF VICHY.
further on. You enter a large park of many acres
extent, follow the central alley, and arrive in front of
a house. On one side of it you will see the word
" Rafraîchissements." You enter, and cau taste the
watel' of the spring, which is conclucted by pipes to
this building, where the bottling is carried on. The
water is principally used fOL' exportation, and for the
sorvices of the buvette. 'fhere is no bathing establishment.
In the park, near to the house, is to be seen the
spring whence the watel' is obtained by boring.
Should yOll desiro to make the excursion from
Abrest, descend, after passing Abrest Oastle, to the
rivor, take the ferry boat am'oss and then follow the
banks on the left until you get to the village of Hauterive about ono and a half kilometres distant, whelJJ the
l'oad is tho sarne as that indicated above.
'l'ho fel'1'y boat is attached by a pulley to an iron
cable thrown acros8 the river, and the CUl'l'ent 18
sufficient to carry tho boat across without the use or
oars.
LE·PUY-GRENIER.
An oasy and ploasant walk from Vichy, being but
oight kilomotrcs distant.
f--lcaving Vichy about 7 a.m., one can oa8ily roturn by
12 o'clock, although ma.ny people profel' to sta.rt lator
alld breakfast at the restaurant of this place.
~bkc
[or tho bridge, cross Ït, and follow tho rond
�PROMENADES IN THE ENVIlWNS.
300
ta Gannat. A few minutes after crossing the bridge
you pass the Vesse Spring on your right. From this
point until you arrive at a signpost, distant two kilometres from Vichy, the road is quite straight} even,
and along a broad and well-shelterecl avenue. Wheu
yon get to the signpost} turn sharp ta the left anù
you are on the Gannat road. N ote} the signpost is so
placed that it misleads rather than indicatcs this
road.
Here the ascent is pretty steep and continues sa for
about a couple of kilometres. On tllO loft, at a distance
of but about a quarter of a mile, will saon bo seen n.
part of the Bois-de-l'Eau. At four kilometres from
Vichy, one reaches tho bord ers of the Bois de Charmeil} <md aftel" a few minutes' walk the road takes a
sltarp turn to the left. 'l'he road then passes thl'ough
tho wood . After another ten minutes' walk you come
ta fi, couple of mean houses on your left. Opposite to
them} on yOUl' right} is a smaIl road} leading throLlgh
the wood, at the entl'ance ta which is a signpost indicll.ting that it is tho ra ad for Vozolle and Espinasse.
YOLl turn down hel'e} and will find it one of the most
pl asan t l arts of th 0 wood. You will fo Uow th is roatl
without tnrning to the right or loft until you have
passed VozolJe, a small hamlet composed of somo
cIoz n h uscs, which you reach in about a qUfLrter of
an hour. ACter having passcd the houses the roaa.
biflll"c:1tes where you turn to the left. About n.
hunc1rcd yards fm'ther on thero is a second bifurcn.tian, und this Lime you Lum ta the right; in five
�310
'l'HE MINE~AL
WA'J'IŒS OF VJCllY.
minutes a third bifurcation, wheu you turn to the
lef~.
You are now quite neal' your journey's end j the road
is downhill and win ding aod in teu minutes more you
come to an iron cross on your l'ight hand. In hont
of it is a turning to the left. Avoicl this turning, and
keep to the right. 'l'he Puy-Grenier is at twenty yards
distant.
The Puy-Grenier is a l'uised plane, weIl wooded, converted into a garden and restaurant . 'l'hence a very
good view can be obtained of the sUlTounding country,
but the walle to the place, and in the shaded alleys
of the garden, is more of an attaction than the prospect, whic11 is certain ly inferior to those to be had
from mnny other points, notably, La. Montagne Verte,
L'Ardoisière, and Côto ~a int
Arnaud.
MAULMON'l'.
Although Randan and Maulmont aro distaut from
each other about eight and a half kilometl'es, it is usnaI
to inc1uùo both in tho same promenado, as it gives
on the opportunity of. returning by n. diffel'ent l'oaù
hom that taken on tho outward journoy, and which
wonld otherwise have to be ropeateù on the way home.
'j'ho excursion to and !rom theso placos l'equires
nC'al'ly a day, Or at any rate a start not lator thau 11
o'clock in tho morning, to bo done comfortably.
'l'ho distancofor tho rctul'U joul'noyis thirty·.foul· kilomctrcs. A good walkor cau do il; on foot. An omnibus
�!'/lOMENADES lN 'J'HE ENVIHONS .
311
starts fl'om the Place de la Marine every Thursday
and Sunday during the season at 11.15 a.m., returning
at 4.30 p.m. Return fare 3 f. 50 c. Places can be
secured beforehand at the tobacconist's in the Place
do la Marine.
As tho Chateau de Maulmont is ooly open on the
'l'hursdays and Sl1ndays it is necessary to ohoose one
or other of these days for the excl1rsion.*
The Mn.ulrnont Castle is open from 10 a.m. to 3 p.m.
to visitors, and the park from 1 to 4 p.m., both on
Thursdays, Sundays, feast-days, and fair-days, from
:NI n,y 9th to October 17th. Tt is usual to visit in tho
first place Maulmont on ::tccount of tho early hour at
which access to the castle is obtained, and to rctl1rn
to Rtmdnn.
'l'ho first part of the road ls the sarno as tbat for
Hauterive, which has already been c1escribed olsewhere. Leaving the town by tho Rue dll Pont, yon
cross the bridge, take the first tuming to tho left,
lwoiding the road by the river side. A post inciicates
tlle road for Hauterive.
You follow this road through fields fol' fout· kilom tres, when you arrive at H:wtorive. The chul'ch
i8 to your left, which visit if you have Ilot dono so
alreac1y. 'J'ho rond for Manlmont is at your right, and
you will sc h re a signpost iudicating that St. Priest
is at ü'5 kilometres. ~'olw
this road.
For the Rrst milo 01' so, housos are scattercd n.bout
on both sides or the wood; artel' sorne lifte en minutes'
• Llltoly ndmission ii rofused to the pu blic.
�312
'l'HE M1NERAL WA'l'ERS OF VICHY.
walk you pnss a small pond on your right, and about
a couple of hundred yards further on, same side, a
stoue cross. A small rivulet crosses the road prescnt]y, and from this point for about the next kilometre the road becomes more circuitous, and is uphill.
At about four kilometres from Hauterive you come
to the first village, Les Oaires, and immediately after
passing through this village you pel'ceive on your left
a pl'Ominent building about fi ft y yards oft the road,
presenting a number of towers. '1.'his is La Poivrière.
At about a quarter of a mile distant [1re the small
streams ot Germinal and L' Andouette, which you cross;
you are th en at the village of St. Priest. A quarter
of a mile more and you come to a bifurcation; tum
to the right. The signpost on your left indicates
that you are now 8'2 kilometres from Randan.
Almost immediately upon turning to your left you
pel'ceive, on a height, the Ohâteau de Maulmout. If
you have a carriage you should get down hore, and
entoring a wide road, with a barrier in front, proco d
on loot to the castle, a walk of sorne ton minutes.
The cal'riage will rejoin you higher up whon you hav
finished your visit.
'l'he ]Jfanlmont OMleau, belouging to the Duke ot
Montpensier, was built by the Prin cess Adelaide,
sister to T.Jouis Philippe, for hor J10phows, as a
meoting plaeo for huuting. lt is built in the Gothie
style; iLs battlements and turrets are most picf.ul'esque,
and tllO grounds abont tbem very beautifu1. '1.'he
château, ft-om the elevation upon which it stands,
�PIWMENADES IN 'l'HE ENVIRONS.
313
commands an extensive view of the surrounding
country.
The visitor ls shown in the first place the reception
room, tastefully but simply decorated . The panels
are in Dutch oak and the chairs covered with em bossed
leathel'.
The dl'essing-room of R.R.R. the Duke of Montpensier is next entel'ed, and is vory similar, both in
decorations and in furniture, to the preceding.
Thence one passes to the Court of Ronour of the
« rendezvous de la chasso," the stables and kitehens
being on the left. The latter with their various
offices aro most spacious. You will be shown hero a
orém:1illièr of the twolfth century, and a spit dating
from 1625. 'l'ho enormous firoplace ls large enough
to roast an ox ontil'e. li'urther along, on the sarne sido
of the court, you pass the well and then reach the
terrace, from which a good view is to be obtained.
(Beroro passing on to the tenace you will remarIe that
the old loopholes in the walls fol' musketry still oxist.)
']'he dining-room is next entored, through a door
sl1rm oLlntod by an inscription, and on either side two
pie ces of sculpturo. In tho in tOl'ior will bo seon a
handsome oak chest of the fourtoenth century, boiug
tho Corboille de Mal'iag of 11 01' HoyallIighness, and
two other pieces of fnrllitul'O in oak, tllO oua with the
fOLlI' soasons ca!'ved upon it boing of the fourteenLh
centll1'y, tho other, with a carving of tho four
Evangelists, of tho sixteonth centUl'y, Tho stained
windows are modorn, only dating bacle from 18<11.
�314
'l'TIl!: MINE RAL WA'l'EHS 011 VICUY .
lJndel' the table will be noticed the skin of a lion
killcd by the Duke of Montpellsier in Algeria in 1841,
a silver suspension lump and massive sil ver ink
bottles, candlesticks, &c.; a glass for beer dating
from 1577. 'rhe study of his Royal Highness communicates with this l'oom.
'l'Ile vestibule lS next cl'ossed, and thon you mount
tho tUlTet, an ascent of sixt Y steps, from the top of
which you will see Bourbon-Busset CatitIe, St. Amand,
and the Montagne Verte.
The custie having been seen, one of three tbings
can be donc. 1st, take Il. walk in the grounds; 2nd,
proceod to Randan; 31'd, return to Vichy, passing by
tbo Pont de Ris.
'l'ho Pont do Ris is three kilometres distant from
Manlmont. You pass thl'ough tllo smnJl hamlot of
G uél'inets, and continuo on the l'ight by :1 1'0ad bordorod with poplar troes . 'l'he Pont de His \Vas bnilt
at th sl1me timo as Maullllont by M. Ad. Boullnnd,
anù is quite in architectural keeping witb lt. A smn,ll
toll has to he paiù to crOSS t.his bridge.
R.ANDAN.
Randan is usnally visited Itft01' Maulmont, and
forllls, sa ta speak, part of th e sarne exclu·sion.
'1'0 proceed ta Randan you descend the alley in fl'ont
al th (( rondezvous do la chasse JJ until you got npou
tllO high roae1. You thon tUl'U ta the loft. .Â. sigu-
�l'lW.llENADJ<:S IN THE };NVll:0NS .
315
post at tbis point inc1icatos tbat it is eight kilometres
to Randan . 'Che l"Oac1 lies the whole way thl"oug-h
woods until you get within n kilometre or Randan,
when it becomes more open and is flanke l by houses.
The c1iffel'ont woods you pass through are the Bois
c1e Uharve-Chave, Planisso, and Pouble. Wh en you
enter the town you keep somewhat to the left, and in
a few minutes are iu front of the gates of tbe Randan
parle Tbe town itselE oITers Dothing or illtor·est.
'fhe park is large, nnd from the tenace an expam,i ,'e
view or the surrounc1ing country can be obtaincd,tho Mont Dome, &c. 'l'he 1;:J,ke amI farrnhouse are
worth a visit.
The castle used to be open to tho public on 'rh ursdays, 1 undays, feast- and fair-days during the sens on
from 1 to 1) p .rn., but llOW it ls difficuU to obtain n,clmission in cOllsequcnco of a robbery which took place
thc:ro sorne time ago.
'.l'ho Castle of Randan, built in tho Middlo Ages, belongs to tho Duke of Montpensier. 'J'ho Pl'inccss
M l'c~dès
was betrothed here to Alphonse XII, King
of f:ipain . Hardly a vestigo, howevor, or the old.
casLIo romains, it having beon entiroly restol'od in
1822, in imitation or tho architecturo of IIonry l V's
t im .
to visi t arc:
'l'ho prin ci pal p~Lrts
'l'he Scn;nnts' lVaitillg-?'oom, containing a numbol' ot
]li tltrcs, sorue of which wore exocutee! by King 'Louis
Philippe ane! his bl'otllCl', th DLlko of 'Montpen ier.
Bedon cIe jJ.[nûcone, so Damee! in romombrance of tho
�316
THE MINERAL WA'rERS OF VJCHY.
Princess Adelaide, con tains portraits of the Duke and
Duchess of Orleans, Louis Philippe, Queen Amélie,
&c.
Gmnde Salon de Fa?niZZe, with a billiard table,
piano, &c.
Salon du Roi contains family portraits. It communicates with the apart.ments of tho King and Queon.
The Chapel.-Two remarkablo stained windows representing Faith and Hope; the facsimiles of the
tombs of Madame Adelaide and her bl'others, of the
Duke of Montpensier, and the Count of Beaujolais.
Kitchen. -Vaulted like crypts.
R eception-?·ooms.-Composed of three rooms.
SaZZe d'Armes (armoury).-There are Il number of
arms hero which diffel'ent sovereigns have given as
l)!'osents, a mnsket usod by Henry IV, &c.
To retUrD to Vichy, aftor lon.ving the park tUrD to
your l'igh t, and take tho second to yOUI' loft. Vichy
is fourtoen kiloJUotros distant. The first thl'ee kilomotros tl'averse the Bois de Randan,* thon tho rond
biEurcates. You koop to the right, pnss thl'ough a
smnJl llamloL, Beauv Ir. t, and fol' tho noxt haU mile
Ol1countor Il rathol' st op ascont. rl'h rOfLd do os ]lot
pass thl'ough the wood, which you only onter aftor
you bav cl scended the other sid of the hil!. LJlILil
within six kilometres of Vichy the l' maind r 01 th
journey lies through woods. Once out ol the wood
yon continue along the samo rond, pass through one
• Sincc tho cxpuls:on of the ltoyo.1ist ]lllrty from FfIlncc ltlllldllU
ClIsLI' nnel Purk [\J'C no longol' opon to the public (1'387).
�PROlllENADES lN 'l'HE JŒVmONS.
317
or two hamlets and eventllal1y get into the Gannat
road. Rere you tUl'll to the 1eft, cross the Vichy
Bridge, and are once more in the town of Vichy.
BILLY CAS'I'LE.
Billy, sixteen kilometres from Vichy, can be reached
by train or by taking a carriage.
The drive being the most agt'eeable, we will describe
the ronte to te taken by a carriage, simply remarking
that if the vi si tOI' should wish to go by train he must
get out at St. Germain, and either drive or walle thel'est of the way, three leilometres, following the road
to be shortly described, after the carriage has reached
St. Germain.
Follow the road previously indicated to Cusset, pass.
the Thermal Establishment Ste. Marie, and slightly to
your left you will percoive the road to St. Germain.
 signboard indicatcs the distance from Cusset toSt. Germain as ten kilomotros. In a few minntes you.
cross the Jolan, whon the country becomes moro open.
For the ncxt six kilometres you traverse vel'dant fields,
and can enjoy a pleasant view or the surrounding hills ..
Meanw hilo yOll pass by the village of Creuzier-le-Neuf,
and close to the Chateau of Chm'mont, tho residenceof tho Lucinge princes.
At six kilomotres from Cusset tho road bifut'cates.
Kcep to the right. 'rhree kilomebt'es IUl,ther on, you
cross tho railway line, enter the faubourg of St.
�;:31R
'l'HE MINERH WATERS OF VJCHY,
Get'main-des-Fossés, and in a few minutes more pass
under a l'ailway bridge of the T.Jyons-Boul'bonnais line,
From here you c:m pass in fl'ont of the l'ailway
station, and take the l'oad directly opposite to it.
You have now but Hll'ee kilomett'os to co ver to get to
Billy, ..A.t about one and a half kilomett'es tho l'oad
bifurcates, Keep to the loft, In a few minutes more
you are at Billy,
Billy, formel'ly one of tl,e most importa.nt of the
seventeen Bourbonnais châtellenies, has now a population of uuder ] 000 inhabitc1nts, In the fi ftecnth
centuryit occupied an importa.nt position as a fOl'tiiied
town, anù matters of life and d ath \Vere settled her8
without appeal to any highcr tribunal. It. is said that
the Jast death warrant was executoc1 in 1760, when a.
woman was bUl'nt alive in the mark t-plaee for having
mUl'dered her husband,
een from a certain distance the castle presents a
most imposing aspect, and great is ol1e's disappoiutment when approaching near l'and penetl'atingwithin
üs walls to see what a sad state of disrepail' it !las
fallen inl.o,
This ca8tle was constructeù in tho fourteenth centnry, and rcstored sOll1owhat iu the fifteenth contury by
Louis rII, Duke of Bourbon. It ceased to bo inhaùitcd
artel' the sixteenth ,
'1'0 visit tJlO interior of tho ru ins a.pplication must
be made 1,0 the faison forand, an inn on tlte l'ight
Ml you ent r the town.
'fhis ]1011S0 i8 worthy of fL visit,
cyon 11 ono c1ic1 not requll'o to oùt:1În th l<oy. lt is of
�PROllENADI.:s lN '1H~
RNVIRONS.
319
3:ncient date, and until recently thol'e was a little
tower supported by a smaU statue of a man at the
angle of the house, with thefollowinginscription undel'neath: « L'homme est plus accablé do ces péchés que
moi de ma tour," A.U but this writing has now been
removed. Ove1' the door of the samo ostablishment,
in old characters, ls written : "Malheur à celui qui
déla.isse Dieu, pour servir aux ridesses . Que sert à
l'homme amasser bien et perdre l'âme. Dieu est ma
haute tour et forteresse."
To entel' the citadel one has to ascend twelve wellworn stone steps and then pass through a smaU dool'.
The door is ludicrous in comparison to the massive
walls on either side and above it, with their nino feet
of thicknesB.
To the left of the eutry is a smalt cltamber, the
guard-houBe, and to the right, immediately opposite
to the guard-llOuse, 0. larger construction, which lS
said to havo been the chapel. It lS difficult to conceive at the present time how this could ever lluve
been the case. Not ft sign remains which could Jend
(lue to suppose that this building had ever served {or
sacred pm'poses, the walls, in a fairly good state of
preservn.tion, being absolutely devoid of any attempt
at ornamentatioll. 'l'he building is about twenty-one
feet high, tho roof being destroyed in many parts, and
presenting notably a holo of over four fcet in circumference.
Passing onwards one enters tho court of this aneient
castle, and is Ilt OI1CO struck with its dovastatod appeal'-
�320
'l'HE MINIŒAL WA'l'EI!S o~'
VICHY .
ance. 'fhe interior appears ta have suffered much
more from the effects of time than the exterior. The
walls are crumbling away, tho towers, with one exception, have nearly disappeal'ed, the battlements are
more 01' less destroyed, and rank vegetation springs
np everywhere. vVe should not be surpl'ised to see
the court turned in ta a potato field at no very distant
date.
If you make the round of the court you first see ou
your right a smaU chamber, a (( cachot;" further
round a prison for the prisoners taken dUl'ing the
diffe1'ent skirrnishes. 1'his generally goes by tho
name of the" oubliette," and one is supposed, wheu
visiting tbis place, to conjure up pictul'oS of pOOl'
prisoners dying from starvatîon and 110glect, A large
and deep hole in the floor of the chambm', and which
the wholo of this surface, is a nseful
nearly ab~ors
auxiliary to the imagination, pal,ticularly when you are
toM of bones, chaîns, &c., having boen found hero.
Continuing your round, you next come Lo the
dungeon, of which tho towor is still in, a protty good
state ai prevervation, and forms an imposing monument. Unfortunatelyone can no longer mount to tho
top. 'l\vico has tho staircaso (stone) been ropail'od
and twico has it been destroyod by lightning. Absohüo]y uothîug remains of it now, xcopt a fow pl'Ojocting stones 1I0I'e and thoro ombeddod in tho sides or
tho lowol' steps which 111'0 amalgamated iuto one hy
decny. 13y tho sido of tho dnngeou is I1nothcl' f'mall
" cachot,"
�321
PROMENADES IN THE ENVIRONS.
Almosb in fronb of the entry by the side of the
dungeon are ta be seen the remains of a large fireplace.
From this point the low height of the walls enables
one ta obtain a good general view of the country,
and ta follow the course of the Allier in some of its
windings.
In the centre of the court are two large stone balls,
specimens of those empIoyed in ancient warfare as
cannon balls.
The visit ta the castlo being finished, the visitor
should take a walk round its oxterior, as he will thus
ob tain a better idea of its vast proport,ions and of the
architecture.
Many of the houses in this smo,!l town present a
cerbain interest as still proserving sorne remains of
sixtoenth and seventeenth century architecturo. We
]lavo already montioned tho (( Maison Morand." The
« Mait'ie " has one of these old towers restorod, which
DOW serves as a bolfry.
Tho girls' school bas an old
ALone staircase in a state of pOl'foct preservation.
Inscriptions in old characters may also be diseovered
on sorne of the buildings.
One should tako a viow from the Pont de Billy
before l aving, and ta vary the roturn journoy ana
migllt cross it, and roturu by the left bank of the
Allior, passing through Marcenat, St. R6my, and
Charmeil.
A small gratuity, 50 c. or If., is expoctod for visiting the castle.
21
�322
THE MINERAL WATERS
OF
VICHY.
THIERS.
Thiers, forty-two kilometres distant by rail from
Vichy, one of the most interesting excursions that can
be made in the environs. The train service is not
convenient, as the hours at which the trains start
make it a day's business to get there and back. There
is one train, how«~ver,
an excursion train, at reduced
rates, thatruns once a week (generaUyon the Tuesday),
from about the 16th of June to the commencement
of September. This train leaves Vichyat 12025 porno,
arriving at Thiers at 1.38 porno The retum train
leaves at 505 pomo, arriving at Vichyat 6020 pom., io eo
in timo for dinnor. Excursionists have the privilego,
however, of returning by a later train if they liko,
7036 p.mo, from Thiers, arriving at Vichy a\ 9017 p.mo
The return fares for tbis special train are 1st class 5 f.,
2nd class 4 f., 3rd class 3 f. On other days it would
bo nocossary to take a train leaving Vichy fi bout 11
aom., and the return train from 'l'hiers at about 7.15,
arriving at Vicby about 9 pom. The singlo fares by this
service aro 1st class 4 f. 75 Co, 2nd class 3 f. 50 Co, 3rd
class 2 f. 55 c. If you wish to tako a carriago you must
make your own bargain with the coachman.
By rail you pass tho station of St. Yorro, and will
remark on your right hand, if you sit facing tho
engino, the mineraI springs of Mallat and Guorrier just
beforo. Ris Châteldon, Puy-Guillaume, Noalhat and
Courty follow. .At this 1ast station tho line joins that
�PROMENADES IN 'rHE ENVIRONS.
323
of Clermont to Thiers. The next station is Thiers.
The train now changes on to another line, and gues
in the contrary direction.
The scenery between Oourty aud Thiers is most
striking,-one succession of mountains and valleys.
li. little before entering Thiers station you pass through
two tunnels. Occasional glimpses of the town are to
be had, but from no place can the whole of it be seen
at once.
Thiers, with a population of 18,000 inhabitants, is
the sous-préfecture of the Departmont of the Puy-deDÔme. It is a very ancient town, and history tells us
that it was laid waste in 523 by the soldiers of Thierry,
Son of Clovis. It is one of the principal centres in
France for the manufacture of cutlery, having no less
than 416 workshops devoted to this industry, employing 12,000 workpeoplo. It also has many important
papel' manufactories, and hore much of the Government paper is mado.
'l'he town is most picturesque, tho houses being
built in a most irregular manner. Thoy appear to be
one on the top of the other, for tho town stands on fL
mountain, and no attempt has been made to levol
the ground so as to obtain anything approuching symmotry. The streets arc generally narrow and dirty,
and wo doubt if any other town exists where such
steep ascents and descents are to bo mot at overy turn.
li. walk through the town lS therofore vory fatiguing;
We would caU it ct violent exercise," in the proper ae ceptation of this term, and would strongly recommenJ.
�324
THE MINERA.L WA.TERS OF VICHY.
invalids not to attempt it, but to content themselves
with a carriage.
Most of the houses date from the fifteenth and
sixteenth centm'ies. They are scattered about in a
remarkable manner, some being pitched on the top of
a hill, others on the slope, while sorne will be found in
the valley. This wonderful disposition of the buildings,
which adds so much to the artistic effect, and which
calls forth the admiration of everyone, has caused the
town to bolikened to a group of houses built with cards.
Withdraw one card and the wholo lot will faU. One
could fancy the same thing hore; were one houso to
give way it appears certain that it would bring down
the rest with it. Tho houses are anything but luxurious, insido or out. They are mostly timber-framod,
with plastor fillings, and almost aU bistro colol1rod.
This last is one of the peculiaritios of the town.
The principal objects of intol"Ost in the town aro :
The Sous-Préfectwre, and the IIôlel de Ville, which
alLhough devoid of aU architoctural boauty, ofiol' a
cortainlintorost by reason of their functions.
The Château, in the l")laco du Piroux, dating from
the fiftoonth contury, and lwo ltouses in the Ruo de
Lavour, Nos. 17 and 18, are intel'osting by reason of
their architecturo.
The Eglise St. Jean, in the Gothie style, dating
from the fourteenth contury. From tho place on which
it is built a protty view of the Durolle river is to ho
obtainod.
Eglise de St. Genet.-Built in 575, by the order of
�l'ROMENADES IN 'rHE ENVIRONS.
325
Avitus, Bishop of Clermont, upon the site which had
formerly served for the old fortress, it was reconstructed in 1016 by Wido and again in the twelfth
century. In the northern porch to the left on entering
is to be seen a magnificent tomb of the thirteenth
century.
Te1"?"asse du Rempart.-From wbich a splendid view
roay be obtained of the whole of Limagne and the
Auvergne mountains.
The Église du Moutier, 80 caUed from a Benedictine
monastery of which it formerly fOl'med part, dates
from the oighth century, but was partially restored in
the eleventh century. The tower is much more
modern. By the side of the church is to be seen an
oId fortified gate of this same monastery. From many
parts of the town very fine views can be obtained, but
there is one point situated close to the Château dos
Ores, which is particular1y renownod for the beautiful
view to be had from it,
Having visited the town, much still romains to be
soen in the environs, If you have but little timo at
your disposaI, take a stroll along the banks of the
Durolle, and you will bo rewarded by scenery that is
rar01y to be met with. At overy fow minutes you
will see smaH watorfalls, any number of manufactorios,
both of cut1ery and papor, and espocially the manufactory for tbo French bank notes. You will Bee
horns being prepared for tho backs of knives, large
quautitios of bones alroady prepared bleaching in the
Sun. A twenty days' exposure is onough in summor if
�326
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY.
the weather be fine to bleach them. At other parts
you will see millstones being prepared. We think
the walk along the river, with all the animation which
the different industries there pul'sued calls for th, the
beautiful valley, and the mountains on every side, in
no way inferior to visiting the curiosities of the town;
we would even say that it is much more striking,
certainly less fatiguing, and more beneficial to the
health.
A pretty walk ie to cross the Durolle at the foot of
the town neal' to the Église du Moutier, and then
follow the right bank and pass the Degoulat and Pont
Haut hamlets.
No one with time at his command should leavo
Vichy without visiting Thiers. It is a multum in parvo
for curiosities and scenery, and although Vichy is so
l'ich in excursions of every kind that it is difficult to
find time for them aIl, particularly if one has come
as an invalid and is under treatment, wo think that
this one is the fines t, and that the visitor will be weIl
rewarded for any little inconveniences that the distance
from Vichy to Thiors may occasion.
LA
PALISSE,
Situated twenty-seven kilometres from Vichy by
l'ail, can be r eached either by taking the t~ain
to
St. Gormain-des-Fossés and from there changing ior
the Bourbonnais line (Lyons, St. Etienne, Hoann e,
Paris) 01' by taking a carriage. Whichever means be
�PROMENADES IN l'HE ENVIRONS.
327
adopted, an entire day is necessary for this excursion.
There are no trains for La Palisse between the hours
of 10.35 a.m. and 3 p.m. from St. Germain, and no
return trains between the hours of 2.6 p.m. and 7.23
p.m. It is therefore necessary for one to leave Vichy
by the 8.56 a.m. or 10.5 train, to catch at St. Germain
either the 9.24 a.m. or 10.5 train if one wishes to
return by the 2.6 p.m . train from La Palisse. Otherwise one would be obliged to dine at La Palisse. The
earlier train is preferable, as it gives more time, and
allows the excursion to be managed with more ease.
From St. Germain the train takes about thirty-five
minutes to cover the seventeen kilometres. There is
only one intervening station, Saint Gerand-le-Puy, a
smaU town of sorne 1800 inhabitants and distant about
five kilometres from the station. It possesses a smaU
castle of the fifteenth century, and a chm'ch of tho tenth
century, with some very well-preserved mural paintings.
J..Ia Palisse is ten kilometres further on, and is reached
about a quartor of an hour later.
If one chooses the more agreeable way of locomotion, vil:l. a carriage, it is necessary to pass through
Cusset and make for the Rue du Faubourg Saint
Antoine, which leads direct to the La Palisso road.
About midway the village of Bost is passed (eleven
kilometres). Shortly aftel' leaving the village you
cross Il smaU stream, and a little beyond, to your left,
will be soon the Beaumont castlo among the trees. The
road becomes after this rathor steep, then slopes down
and meets the road of Varonnes à la l alisse. Turn
�328
'l'HE MINERAL WATERS OF VICllY .
to the right, and in ten minutes you are in the Grande
Rue de la Palisse. At the end of this street, after
crossing the River Bébre, you will be by the side 01
the castle.
If you have come by rail you have two kilometres
to walk before you get to the town, or you can take
an omnibus, for which the fare is 50 c. perpassenger.
The road to the town is immediately in front of you
as you quit the station. Tt is bordored on either side
by a double row of trees, and if time permits is an
agreeable walk. When at tho end of the road turn to
your right (you will see the castle at the bottom of
the street), cross the River Bébre, then turn to your
1eft (Ruo du Commerce), and foUow upwards until
you anive at the Chnrch of La Palisse.
La Palisse, a town of somo 3000 inhabitants, is a
ct chef lieu" of the arrondissoment, and presents but
two objects of interest, the chateau, pitched on the
summit of a hill, and the church. Important fairs
are held in the town about twice a month, when a very
large business js done in cattle. 'J'he town itself is
the seat of severaI smaU manufactories in prints,
sheetings, wooden shoes, &c.
The church is only worth y of a visit to note its disgracoful, and p1'obably intentional, atate of dilapidation. Moro than one haH of it is inundated on a
stormy day, the roof is fuU of great holes,the plast91'
has fallon long since, laying baro the mfters) and
every now and a.gain wbilo walking about tho place
you may hoa1') and perhaps feel) sorne of. tho roo·t:
�PROMENADES IN 'rHE ENVIRONS .
329
giving way. A notice is stuck up in the church by
the side of a money box that contributions -mU be received for the building of a new chur ch) and probably
it is supposed that the charitably inclined may be
more liberal if things are allowed to go on from bad
to worse.
'l'he entrance to the castle is opposite to the church.
An effective lodge is being built at the entry. The
castlo lS built of stone and brick. It presents two
faces) one turned towards the tower) the other facing
the park. It lS a very imposing and handsome monument with its numerous tUlTets and towers.
We take the following oxtract concerning its history from what M. A. de Conty has written about it:
(translated. )
"The documents concerning the history of La Palisse
do not date back fl1rther than the thirtoonth contury ;
the name is oven ignored of the founder of the castle
which existed at this period.
"What one can assert) howovor, is that in 1230 it
belongod) as weIl as the Seignory) to l~oger
de la
Palice) and later) in 1430) to the celebrated Jacques de
Chabannes) commandant of the advanced guard of
Joan of Arc in the siege of Orleans) who was mortally
woundod in the siego of Chilti1lon) and whose body
was brought to La Palisse) and intorred in the chapel)
whero the tombstone is still to bo seen .
"The grandsonofJacques de Chabannes) Jacquos II)
Marshal of France, who added yot more ronown to
the name of La Palice) and increased tho size of the
�330
TBE MINERAL WATERS OF VICHY.
castle by uniting it, on the si de of the town, to the
chapel.
(( Tho body of Jacques II, killed in front of Paris, as
weIl as that of his grandfather, were brought to La
Palisse, and a magnificent tomb was raised over them,
which was destroyed, however, during the Revolution.
e< Later on, the domain of La Palisse, through different alliances, passed to the Rouse of Tournon, then
ta that of Guiche, who modified the castle, changed
the disposition of the park, anù rased the greater
part of the fortifications. In 1713 it was given to the
Rohan-Soubise family by one of tho descendants of
the Guiche, who took tbe veil.
cc Two years later, the Roban-Soubise family sold
this domain to Alexis-Gilles Brunet d'Evry, who, in
1731, resold it to the Ohabannes family.
(( Thenceforward tho castlo has nover ceased to
belong to this family, except during the Revolution;
but as the local authority had occupied it during this
time, and used it as a tribunal, it was not sold, and
the Ohabannes were able to reinstal themselves in
1802, after their return from emigration.
cc 'l'he presont proprietors for a long timo past have
been occupied in restoring it. rrbis work is proceoding,
unfortunately, but slowly."
The first room shown is the ùining-room. In it
you will perceive two large portraits, one of the
Marshal Ohabannes and anoLher of his wife. The
dining-room communicates with tho dl'l1wing-room by
�pnoMENADES IN THE ENVIRONS.
331
means of an ante-room. Against the wall is a beautifuI tapestry from the Gobelins manufactory. There are
four other tapestries of the same kind, which are not
exhibited, being intended for the walls of the diningroom, which is being restored at the present moment,
and which will replace later on the present diningroom.
The ceilings in these two rooms and in the drawingl'oom are most handsome, and give one an ide a of what
the castle must have been in former times, for although
it is still most tastefully and elegantly furnished,
most of the ancient souvenirs and « meubles" have
disappeared, having been stolen during the Revolution of 1793, wh en the family waB exiled. AIl, howover, has not been carl'iod off, or if carried off has
boen acquired again. Thus in the drawing-room are
two or three pieces of old furnituro in carved oak
dating back to the fifteenth contury. In this room
are tho portraits of Gilbert de Ohabannes and his two
wives. The fireplace is a monument j the sides are
covorod with ancient oak carvings, all in a thorough
state of preservation. The upper part is modern.
The waUs have a pretty anù effective style of tapestry,
which is modern. An ancient picturo, the crucifixion
of our Saviour, where tho soldiers arc seen with cards
in their hands playing for the sharo of our Saviour's
miment, merits a few minutes' attontion.
] rom an upper cham ber one passes (by means of
a spiral staircase) to the loads, from whence one
ob tains a view of the country and of the course of the
�332
l'BE MINERAL WAl'ERS 01' VICHY.
Bébre. The country round is not particularly beautifuI, but the view is most extensive.
To visit the chapel one has to quit the castle and
make a few steps in the garden, as the communication
between the two is for the present done away with.
To enter the chapel you pass by what was prioI' to
the Revolution the (( escalier d'honneur."
Before
entering remark the portico, a handsome stone staircase. Tho chapel is in a very dilapidated state, the
walls are cracked, though in many placos they have
been strengthened by supports; aU the stained windows have disappeared, and are now replaced by
ol'dinary white glass. In the chapel are the tombstones of Marshal Ohabannes and his wife, which have
been stolon three successive timos and as often repurchased. They have been somewhat damaged in these
removals, and have beon partially rostored. Tho
mortal romains of the Marshai and his wife are really
at 'Versailles. Thero arc two aHars. In the vestry
aro the remains of tho old pulpit, &c.
After the chapel a short walk round tho grounds,
and you havo seon aU that is to bo soen of interest at
La Palisse.
In closing what wo lmvo bad to say upon La Palisso
castle, wo should te]l intonding visitors tùat it is not
a public show-plaoo. Tho Marquis and Marchioness
livo in tho castle, and they havo to be asked for
permission to visit; but they aro most courteous and
always roady to gratify tho logitimato curiosity of
visitors wbo come to inspeot this mansion. 'rhe
�PROMENADES IN THE ENVIRONS .
333
eus tom is to gi\e a gratuity to the servant who accompanies you.
EFFIAT,
One of the prettiest drives in the environs of Vichy.
About eighteen kilometres distant. The only means
of getting there is by taking a carriage, as it is
seven kilometres from tho nem'est railway station
(Aigueperco).
Crossing ovel' the Allier bridge, you foUow the ronte
to Gannat until you are opposite to the Vesse Spring;
you then turn to the left and take the road to Serbannes.
]} or the first three ki10motres the road lies uphill,
and rosembles 80mewhat a country lane, but afterwards
it l'uns through a wood. Mter about four and a half
kilomeires you pass by the si de of Serbannes, which
is to yOUl' left. You must not go through this village,
as it will take you off your road, but continue straight
on. For nearly two kilometres a1readyyou have been
passing through the woods, and your road still continues Lhrough them for another eight kilometres.
The way cannot be mistaken; it is pedectly straight,
and you must avoid turning either 1eft or right.
Onco out of the wood the country becomes open and
the l'oad uninteresting, until you arrive at Effiat, sorne
seven kilometros {urther on.
Tho town of Effiat numbers somewhere about 1400
souls. A smaH town, it has onlya church and a castle
�334
'rHE MINERAL WATERS OF VICHY.
worth visiting. The church is situated to the right
of the high road, after you have proceeded to the
extremity of the line of hou ses which flank this sarne
road.
His devoid of any architectural beauty. Hs exterior is more striking than the interiOl', which from its
bare appearance, tbe almost entire absence of pictures,
tbe stained and discoloured walls, would make one
tbink tbat its excbequer was not in a very flourisbing
condition.
Upon leaving tbe churcb you will perceive on your
right a smaU door opening into a narrow passage
through the fields to the château. You will pass
through it, remarking wbile so doing the high waHs
which forrned the boundaries of the moat in times
pasto
This passage willlead you to the principal entrance
of the castle, a massive irou gate. On either side of
the entrance is a largo dog konnel, in which you will
usually soe a large number of hounds.
When you reach the château it is necessary to send
in your card beforo permission can be obtained to
visit it.
In the sixteenth century this castlo belonged to the
illustrious Antoine Coitfier-Ruz6, born in 1581, Marshal
of France and Governor of the Bourbonnais for Loui s
XIII, who receivedit frombis maternalancostor, Gilbert
Coiffier. One of the sons of the Marshal, Cinq Mars, died
on the scaffold along with De 'l'l'OU for the part ho had
taken in a conspiracy against the Cardinal Richc-
�PROMENADES IN THE ENVIRONS.
335
lieu ; another was accused by Saint Simon of having
poisoned Madame with the assistance of the Chevalier
de Lorraine; while the third son distinguished himself by his licentious and scandalous proceedings. At
a later period this property passed into the hands of
Law, who, running away in debt, virtually abandoned
it to his creditors. M. Boucart acquired it in 1844,
broke up the park in lots and sold it piecemea1. Sorne
of the antique furniture was bought by the Government for the Cluny Museum of Paris. lt is now
illhabited by M. Moroges, who has restored it in part.
Thore is nothing very striking about the exterior of
the castle, and of the inside only a few rooms can be
visited as the castle is occupied by the present proprietor and generally by a number of his friends .
The salles d'armes in the centre of the building on .
the ground floor dates from 1636.
It is a spacious apartment which has been converted
into a billiard-room . From this room one passes into
cc 10 gt'and salon."
Sorne half dozen large and very
handsome pieces of tapestry, dating from the commencement of the sixtoenth century, hang on the walls.
One or two pieces of old furniture will also be seon.
On either side of the chimney-piece is a portrait,
ono of the Mal'sbal and tho other of Cinq Mars.
Tho bedroom of the Marsbal d'Effiat, the salles des
garùes and the chambre des év8ques are worthy of Il.
visit but are not always open to the public.
On the whole the sight is disappointing. Tho
modern has almost everywhere replaced the ancient,
�336
'l'HE MINERAL WA'l' ERS OF VICHY.
and one fancies one self at times visiting simply an old
country mansion.
The garden, with its pieces of artificial water, 18 laid
out with taste.
One leaves the castIe by the il'on gate above mentioned, but instead or taking the smaH passago tl'aversed on ontoring one fol10ws an avenue of very handsorne chestnut trees which 10ads direct on tü the high
road.
The return journey can be made by tho Gannat
road, by passing through St. 0 onest-de-Retz (four kilomotres), and thence taking the high road to Gannat,
turning to the right j four kilometres more and ono is at
Gannat. If timo pOl'mits a visit may be made to the
Pont de Rouzat from Gannat, or a returu to Vichy by
tho road to Vichy j ahot' compassing a diRtanco of
sovontcon kilomotres you l'each tho Gannat l'oad, you
thon turn to the right and in ton minutes arc onco moro
on tho othor si do of tho Gannat road. As this last Oxorciso incl'oasos by some twonty-foul' kilometres tho distance to bo gono over, it will bo nocossary to como to an
understallding with tho coachmrtn bofore stal'ting and
aIso to devoto an entiro day to tho promenade.
GA.NNA'l'-PON1' DE RouzA.'J'.
Gannat is eighteen kilomotros distant from VicLy,
tho Pont de Rouzat seven kilometres beyond Gannat.
This excursion can be made by train, vin. St. Oer-
�337
PROMENADES IN THE ENVIRONS .
IDjNÎn, by carriage or by diligence. Neither by the
tl'ain nor the diligence can one go fnrther than Gannat.
To got to the Pont de Rouzat it wonld be necessary to
take a carriage froID that town, or if the visitor is a
good walker he could easily manage it on foot, the
return journey being but fourteen kilometres. Three
hours would suffice to go t.here and back on foot .
'l'he diligence for Gannat passes at about 8.30 a.ID .
by the Oarrefonr dos Quatre Ohe min s, where it
waits a few minutes to pick up passengers . Its starting-point lS from Ousset. The single journey costs
1 f. 50 c.
There is another way of going, by taking the train,
passing, of course, by St. Germain to St. Bonnet,
which is ae aboue one and a haH kilometres from the
Pont de Rouzat; but this is a tedious journey.
Refore doscribing tbis oxcursion we would sayat
once that we consider it should be loft as one of the
1ast to be undortaken as being one of the 1east interoseing. ~'ho
oightoou kilometres' drive to St. Gormaiu
ou Lhe high road is very monetonous aftol' the th1'oe or
fonr 11rst kilomotros, aud it is only upon nearing the
Pont do ROUl:lat t1mt the sccnery becomes roally flno.
It may ba ono way of takil1g tho fr-e sh air, but wc
would l'ecommoncl, Randan, Manimont, .L'Ardoisièro,
Effiat, &c., as boiog much more hygienic and agreaable. in theso excursions one is constantly passing
through woods, the air is soft and porfuIDed, wheroas
011 LllO l'oad Lo St. Gormain, aftor tho nrst few kilomolros, thero is 110 defenco frOID a broiling suu and
22
�338
'j'HE MINERA.I, WA'l'EUS OF VICHY.
pecks of dust. n is an excursion, however, very much
à la, vogue, so we shan proceed to describe it.
The fil-st part of the road is the same as that taken
for the Puy-Grenier and already indicated,-cross the
Vichy bridge and follow the road to Gannat. Alter
two kilometres there is a steep ascent, and at about
five kilometres from Vichy you pass on your right
hand the road for the Puy-Grenier. Thenceforward,
the road is almost straight, there are a few up- and
down-hills, and at nine kilometres from Vichy you pass
through
Cognat, a small village of which the population is
nnder 1000. It has a small church of the twelfth
century, which is worth a YÏsit. The steeple has been
restored, having been struck by lightning. This
village has a certain historical fame, as it was here that
the Prince de Condé, nt the head of the Protestants of
France and Germany, in 1568, beat the Catholics, led
by Montaret, Lieutenant of the Duke of Nemours.
At some little distance from Gannat, on the right
hand side, about two hundred yards from the high
roa.d, one passes the Château de Fontorte.
Just before entering Gannat one crosses the railway
line of St. Germain-des-Fossés to Clermont.
Gannat, from the Latin (( Gannapum," cc Gannatum,"
is a s~aU
town of some 5500 to 6000 inhabitants. Situatod upon the Andelot nt tho foot of the hills, it dates
back to a very early period. It was Olle of the anciont
fortifiod towns of Auvergne, though the only romains
of the fortifications now to bo seen are two towers in
�PROMENADES IN 'l'HE ENVIRONS .
339
ruins and the castle, with its four towers, which serves
as a prison.
The only thing worth a visit in this town is the
chnl'cb, Eglise St. G1·oiœ. This historical monnment
dates from the eleventh century. Of the original
building there remain but three chapels and a part of
the choir, the l'est having been restol'ed in the fourteenth cent ury. This accounts somewhat for the want
of harmony wmch prevails in this churcb.
To the left, on entering, will be seen a large
picture, the" Adoration of the Magi," signe d, "Guido
Franciscus A.niciensis." Sorne people have attributed
it to the famous painter, Guido, but it has been conclusively proved that it is the work of a paintor of
Puy. Sorne of the stained windows are very handsorne and are by Jacques du Paroy. They are:
St. Ambroise, St. Augustin, St. Jerôme and St.
Gregory.
At the back of the altar you will remark a picture
of Ste. Pl'ocule. She is decapitated and holds her
head in her hands. A.gain, near to one of the bénitiers,
you willsee a figure, likewise decapitated, and holding
a head in its arms. This is also Ste. Procule, and we
wore grievod Lo seo how shab by her clothes had become.
'l'hero is a money-box ati her side, the contents of
which are said to be for the poOl', but we think that a
portion might be appropriated to the purchaso of a
new dress for her, particularly as hor history is most
pathetic.
Ste. Procule was a young lady of noble birth wltom
�340
'l'HE MINERAL WATERS OF VlCHY.
the Count Gérard d'Aurillac asked in marriage. The
damsel refused, preferring to devote her life to prayer,
to fasting, and deeds of piety in a grotto. Gérard
followed her, and not being able to overcome her
resistance, he cut the mattcr short by lopping off her
head. The legend adds that Ste. Pro cule quietly
picked up her head and carried it ta the Gannat
ChUl·ch.
Gérard was struck blind, and, deeply penitent for
his ungentlemanly conduct, founded an abbey.
At about one kilometre from Gannat is to be seen
the cr Chapelle de Ste. Procule."
Ta get ta the Pont de Rouzat, seven kilometres
distant, you follow the road ta St. Bonnet, which is by
the side of the railway line. After about four kilometres you cross theMontluçon lino by a level crossingj
the road thon takes a sharp curvo, and thero is a
completa transformation in tbe scenery. Before you
is a deep vaney, on either side are high hills, and at
no great distance you see and hear the River Sioule. In
a minute the handsome bridge, Pont do N euviat, cames
in view. 'l'his bridge is more than sixtY yards in hcig h t
if measured from its central pillaI". It is made of iron
supportcd by masonry on either side, with a atrong
bu ttress in the middlo. The apan of tho bridgo is
considerable, and as tho road bonds here you hava to
pasa twico through ita arc]los ta continno your way.
From this point until yon l' ach tho Pont do RouzaL
tbe scenery is wild and captivaLillg. ft now lios along
\'ho si do aI tho ~ 'ioulo, and nothing conld bo moro
�PROMENADES IN 'l'RE ENVIRONS .
341
charming tban these three kilomctres which separate
you from the Pont de Rouzat.
The Pont de Bouzat, the next bridge, i8 very similar
to the last, only higher, being at an elevation oÏ
seventy-six metres . ').1he span is also greater. It is
constructed of iron, and appears most light. It is,
however, of the strongest construction, two iron
supports being placed between the extremities, which
are embedded in huge masses of masonry, and these in
their turn are dovetailed iuto the rock. Tbe supports
are composed of four iron pillars, placed perpendiculady at a certain distance the one fI' am the other, and
united by means of iron girders. Each support represents a kind of square column, of wbich the base is
larger than the apex. One of these supports is placed
lU the centre of the torrent, the others on the road.
lmmediately after passing through the railway bridgo
you get on ta a bridge crossing the Sioule. If you
have time you may push on ta Veauce, distant about
nine kilometres, otherwise you must returu by the roaù
you came.
BOURBON-BuSSE'l' CAS'I'LE.
SiLuateù at twolvo kilomotros from Vichy. 'l'hero
nro lUany moaus of gotting hore, by private carriage,
by omnibus, or by train ta St. Yorre, and a walk from
this station of four kilometres.
The four-horse omnibus leavos Vichy daily from
tho Placo de la Marine at 11.15 a.m.) arriving at
�342
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY.
Busset at 1, and returning ta Vichy Vil1 L'Ardoisière
at 3 o'clock. The return fare is 3 f. 50 c.
If you go by train you should leave Vichy at 11.29
a.m., dine at Busset, and return by the 9.1 p.m. train.
This, however, being hardly practicable we shan
describe the carriage drive.
You leave Vichy by the road to Nîmes, which you
follow until you arrive in front of the Parc Larbaud
at St. Yorre, eight kilometres distant from Vichy.
The road so far has for the most part been through
vineyards following closely the River Allier, and being
very much higher than the river, admits of a beautiful
view the whole time. You pass on your left within
about half a kilometre La C8te St. Amand) as you go
through Abrest) distftnt tbree kiloroetres from Vichy;
one kilometre further on and you are just opposite to
Hauterive, on the side of your river to your right. At
about eight kilometres from Vichy isSt . Yorre, a small town of but three to four hundred
inhabitants j it is destined to become an important station somo years hence ou accouut of the number of
mineral springs lately discovered there, roost of which
are excellent for exportation.
You should visit the Park of Larbaud-St. Yorre if
you have time. It has a vast area, and has in its
grounels six different springs: tho Nouvelles Sources
de Vichy, comprising three springs, the Puits Artesian,
the Old Source, St. Yorre, n.Jld Sourc des Acacias.
In the vicinity are the tbroo Springs of the Pioniors,
and the Spring des Graviers, belonging ta the sarne
�PROMENADES IN 'fHE ENVIRONS .
343
proprietor. Also the Springs Manat, Guerrier, a
spring belonging to the Thermal Company, &c.
At a short distance beyond the Larbaud Park, and
on the left hand side of the Route de Nîmes you wiU
come to a road which leads direct to the castle. It is
very circuitous, and more or less uphill the whole
way. From St. Yorre to BOUl'boI;l-Busset by this
road is about four kilometres. Before getting into
the village of Busset one perceives the castle perched
high up on a hill, and commanding the whole surrounding country.
Busset is a very small village, and of no importance.
There is nothiug iuterestiug to be seen other than the
castle, to visit which it is necessary to ask permission. 'l'his, h owevor, i8 a simple formality, and admittance is never refused to visitors who come between
1 and 4 p .m .
Busset Oastle is a feudal one. Two large towers
protect the entrance, and a drawbridge has to be
crossed before it is possible to penetra te into the
cast]o. 'rhis takes yOIl into the court of honour.
The history of the castle cannot be traced back
farther thau the fourteenth century. In 1374 it belongod to Guillaume do Vichy. It successively passed
to tho d'Allègro famiLy, and to tho Bourbon-Busset
Iamily by a marriago botwoen tbose two families,
Mn.rguerite d'Allègro becoming the wifo of Pierre-deBourbon, eldost son of tho famous Louis-de-Bourbon.
j ierre-de-Bourbon, by his marriago with Marguerito
d'Allègre, became tho founder of the Bourbon-Busset
�344
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY.
House. His efforts to get the legitimacy of his birth*
recognised by Louis XII were fruitless.
His son Philippe, who married Louise Borgia,
daughtee of the famous and redoubtable Calsar Borgia,
was more successful in his appeal to Francis l in 1518.
Intermarriages afterwards ta ok place with the
Larochefoucauld family, the Montmorillon, ClermontTonnerre, Lafayette, and Gontaut-Biron families.
The present proprietor, Count Charles Robert de
Bourbon-Busset, is the granùson of François Louis
Antoine de Bourbon, who made himself famous in the
latter haH of the eighteenth century by the brilliant
part he took in the wars of the Empire.
The entrance to the castle dates from the fifteenth
eentury, and the fOl'tified gate is worthy of more than
a passing glanee.
Crossing the drawbridgo into tho cour d'honneur,
you see before you the castle and the chapel. The
castle propor is composed of two wings, united bya
pavilion, caUcd the clock pavilion (Pavillon de
l'ilorloge). The wholo building partakos of the
modern Gothie style, and is sODlewhat severe in its
architecture as seen from this part.
To the l'ight is a massive tower, known by the
name of the Tour de Riom, very much highorthan
*'
Louis·dc·TIOUl'bon, who nt eightcen ye[~1'8
of age WUA ttlrctlùy ono
of tho high dignitllries of tho Cburch lit Liège, threw ur the episcopnl
throne to morry Cutherine d'Egmont, widow of tho Duke of Guolche,
witbout obtnining his fllthcr's permiijs ion, 01' t1l0.t of tho King of
France. 'l'brec sons were the issue of this marriuge, und becauae of
the informlliities in the IDurrilige were consiùcred illcgitimutc.
�PROMENADES IN 'rHE ENVIRONS.
345
the other towers. It commands an extensive and
very interesting view. This is of the foul'teenth
century.
The Tour de l'Horloge to the left) which unites tbe
preceding to a wing containing the chapel) is of
much sm aller dimensions.
The flooring of the vestibule is of finely inlaid
mosaic.
To visit the interior the tourist cnters the Riom
Tower) and by a very handsome staircase reaches the
first floor) containing the apartments which have been
restored. Â gallery l'uns along the whole of them)
giving access to
The dmwing'?'oom) in which the ancient chimney)
a beautiful oaken chest of Louis XII's time) and a
number of handsome vases attract the visitor's attention. From the drawing-room one can paBs on to the
terraco and enjoy a view of the grounds and the environs. The Bourbonnais plains) the fertile valley of
Limagne) the Puy-de-Dôme, the Forez mountainB) and
the famous Montonces can a11 be seen. From the
drawing-room one passes to the billial'd-room and
libl'ary) where are many handsome pieces of furniture
of cal'ved oak.
The dining-room is a spacious and lofty apartment)
in which most of the furniture is of thè fifteenth and
sixteenth centu!'y, though the table and buffet are
modern. The fil'eplaco is most tasteful1y enamelled
in blue and gold. You next enter a
Bedroom) Baid to have beon inhabited by Henri IV.
�346
THB MINERAL WATERS OP' VICHY .
The bed is ancient, as well as the prie-Dieu . You
will remark a tapestry given by Charles X to Madame
de Gontaut.
The old dl'awing-room is contiguous to the bedroom. It is decorated after the style of the Empire,
and contains sorne of the family portraits.
Tho picture gallery has sorne good pictures. You
are invited here to write your name in a book.
The cha pel serves for the inhabitants of the adjacent country, the (( tribune" alone being reserved
for members of the Bourbon-Bussetfamily. It is very
simple in its architecture.
The last piece to be seon is a second bedroom, also
containing some handsome furniture .
Instoad of taking the sarne road back to Vichyit iB"
usual to roturn by L'Ardoisière, which is only distant
sorne tbree miles.*
CH!'l'ELDON.
This placu cannot be easily visitod by train, as the
hours aro most inconvenient, and it can only con voy
ono as far as Ris-Chatoldon, which is about four and a
half kilomotl'os from Châteldon. 'rhoso, howover, who
profeL' the train, must leave Vichyat 11 .22 o..m., arriving at Ris at 12 o'clock. ':(1horo is only ouo intermediato station, that of St. YOl'l'e. 1'hey may thon
take an omnibus to Chateldon (when there ia ono to
• 'ince the expulsion of the Roynlist fftmilio8 Irom France BU8set
CnsLlo iu no longer open te tho public (j 887).
�PUOMENADElS IN l'HE ENVIRONS.
347
be had, which is not always the case), fare 30 C., or
walk. The wood is very easy to follow. Keep the
high road to Nîmes, turning to your right as you quit
the station, for about a kilometre, when you will come
to a turning on your left hand, with a signpost indicating the road to Châtel don, which is three kilometres further on. This turning willlead you direct
to the village. The road is straight from here, and
rather monotonous. The only train one can take to
return is at 8.30 p.rn.
The best means of visiting this place is to take n,
carriage j the distanco is only just over twenty kilometres.
The l'oad is the same as that described for Busset
as far as St. Yorre, but, instead of turning to the left
soon after passing the Larbaud Park, one continues
along the h1gh road untii one reaches tho Ris-Chateldon station. 'l'he l'est of the way lS the sarne as that
already described as if the train had been taken.
Betwoon St. Yorre and Ris-Chatoldon you pass throllgh
the small commune of Ma.ison Blanche.
Châtoldon is built on the banks or the Vauziron, on
a granite soil upon the extrome confines of the Forez,
Bourbonnais, and Auvet'gne mountains. It is surroundod on overy side by vineyards and pl'oducos one
of the best wlnes in Auvorgne.
It is caUed a town, but in reality is little moro than
a village, num bering about 2000 inhabitants. It is
interosting from its quaint old houses, its castle,
church, and belfry.
�348
nIF. MINERAL WATERS OF VICHY .
The houses have little pretensions to architecture,
but they are vory ancient, with timber frames arranged
in every variety of form, in crossos, squares, and
lozengos, the intervals boing filled in with plaster.
The Maison Sergentale, situcLted at the anglo ot tho
rue des Boucheries, prosents one or the best types ot
this kind of house that can bo met with in the town.
It was built at the end of the fifteenth century upon
the samo ground as the smaU château belouging to
the Seigneur or Ohâteldon. It was fOl'merly occupied
by tho lower rank of officers attached to the local
j nstice courts.
The inhabitants havo a povody-strickon appearance ;
tho streets are ill-paved, dirty, and badly kept. 'l'ho
principal stroet, which has no official name but is
usualJy known as tho rue do la Tour, has a brook
running through the entire longth, and taking up haU
tho way. Tho housos on ono sido aro aU connoeted
with tho other haU of tho road by stono bridges, oaeh
houso haviug its own parLiculal' bridgo. 'l'hoso bridgos,
oC a singlo span, are VOl'Y massive and strong and givo
a peculiar ail' to the street. Many other streots havo
strearns l'llnning Lhrough thorn, but none of thorn llavo
th1a arrangoment of bridges.
In tho Middle Agos, Ohû.toldon was an iml)ortan t
commol'cial town, and had fol' motto, (( Ohatel ondon"
(1itt10 Lown and gl'eat renown). A sorios of epidemics
decimated the population; thoso who Burvivod omigl'atod, and tho industry of Lho town, chieny cutlory,
was transferl'ed to Thiers.
�PROMENADES IN 'IRE ENVIRONI:l.
349
Chûteldon is one of the most picturesque types of
an old feudal Auvergnat town, and off ers in this
r espect much which will interest those who take a
delight in antiquities.
The church, on the left, is the first building ~ of any
consequence one comes to upon entering the town.
The exterior is of a dirty black aspect quite in keeping with the l'est of the buildings. lt is within the
old walls of the town and belonged to a convent of
Cordeliers, fouuded by Philippe de Vienne in 1463,
Seigneur of Châteldon and of Listenois, and by
])etronille de Chazeron, his mother. The entry has
yot a few remains of sculpturo in stone, but they
arc much damaged by time.
Tho intoriOl' is divided into thl'ee aisles. In the
prinôpal one are to be found copios of some of the
paintings of the great ltalian mastel's.
The pulpit (seventoenth contul'y) is of oak and has
fivo carved figures upon it. Tho panols fOl'mmg the
sido of tho stail' leading into the pulpit have also a
littlo sculpture about thoru.
'l'ho chapol dedicated to tho Virgin, and the chapol
opposito to it, havo a few smaH figures painted upou
tho coiling. 'fho wholo chul'ch has a look of poverty
about it; tho walls and roof aro cracked in many parts,
and tho bonches and chairs are such that the wonder
is Lhoy caU still serve.
Tho castle has an imposing appoaranco when viewed
from a little distance, but one sees, on nearing it, that
iLs condition is wofully dilapidated. Though in-
�350
'l'HE MINERAL W A'fERS OF VICHY .
habited, DO attempts appenr to have been made to
stay the work of time upon it.
'l'he road thither is rather steep. You pass through
an iron gate, follow a wido path in the grounds which
leads straight up to the castle and takes you to the
ancient entrance, where formerly a drawbridge existed,
but which has been done away with long since, and is
now rcpresented by an ordinary stono l'oad.
In the middle of the court is a deep well which is
eaid to contain 200,000 quarts of water. There are
parapets aIl round the court of honour, from which
one has a very good, if not a very lovely, view of the
smaH town.
'l'here iB a completo want of luxury in the interiOl'
of the co.stle, very little furniture and that of no
interest. The rooms are very indifferont.
By a spiral stone staircase one ascends to the loft,
whicb, with the cellars, is wbat is most worth seoing.
One might fancy oooself in the interior of a ship in
courso of building tm'ned upsido down, the skeleton
alono being comploted.
In desconding you pass by what has been the
ancient chapel; there are still many romains of mnral
paintings, bnt most of thorn aro quite efEaced by the
~Lctjon
of tIle damp and rain, from which tho dilapidn.tcd condition of tho roof bas ofEered but littlo protection.
'l'he ccIlars, whose handBome roof and gallories give
thorn quite 11 church-liko I1ppearanco, I1re weIl worth
a visit. Unfortuna.tely the most interesting and the
�l'ROMENADES IN 'l'HI!: ENVIRONS.
351
greater portion cannot be visite d, as it is full of water
sorne two or three feet deep. The guide, however,
will give you an idea of the beauties of the inaccessible
part by throwing a lighted paper upon the waters.
It is a sad pit Y that no care is being taken of these
cellars, for with a little trouble and at a smaH cost
they could be dried and cleaned. Rarely will you come
acl'OSS any cellara on which so much architectural skill
has been lavished.
The Tour de l'Horloge, or belfry, a striking monument of quadrangular form, is quite close to the chur ch,
and merits inspection.
Châteldon has still a certain renown, which as time
goes on lS likely to increase. This it del"ives from its
mineraI springs, of which it possesses four,-the
Source St. Eugénie, le Puits Ronq., le Puits Carré,
and la Source Nouvelle. 'l'heyare situated at about
ten minutes' walk from tho town, and, if time permits,
may interest the visitor.
CLERMON'l'-FERRAND.
On account of its ùistn.nce from Vichy it is hardly
possible to go by carriage unless ono is prepared to
stop there two days.
The only aVl1ilable train is thllt leaving Vichy at
7 a.m., and St. Germain 7.33 a.m. By taking this
train it ia possible to visit Clermont-Ferrand, Royat,
and tho Puy-da-Dôme aIl in one day, x:eturning to
Vichy eitller by the 5.34 (parly.), or 8.55 p.m. express
�352
'l'HE MINERAL WATEHS OF VICHY .
from Olermont, reaching St. Germain at 7.50 and
10.4 p.m., and Vichy at 9.3 and 10.42 p.m.
The first part of the journey has already been mentioneù in our description of Gannat, which one has to
pass. The distanco by rail from St. Germain is sixtyfive kilometres, and the dUl'ation of the journey
about two hours and a quartor. To this distance must
bo added the ten kilometres from Vichy to St. Germain, and an allowance of at least one hour has to be
made on an average for this little bit of the journey,
owing to the delay at tho latter station.
After passing by the following stations : St. Romy,
"NIontoignot-Escurelles, and Gannat, the lino l'uns by
Aigueperce, Pontmort, Riom, and Gerzat, the next
station being Clermont. Tho sconery is very varied,
and will not fail to charm tho travoner. Near to tho
line aro fertile fields, whore tho golc1en tint of tho ripe
corn Pl'edominates and is set oi! to advantago by a
good Bprinkling of vineyal'ds. In the backgl'Ound
aro high mountains, whose summits are froql1ontly
ellvelopod in mist.
Olermont-:Forrand, the CI chor liou" of the Dopal'Lmont or tho Puy-do-Dôme, has a })opulation of 43,000.
Tt 18 built at an altitudo of 407 ID trcs upon a h.iH, ut
tlw foot oI w}tich flow s the rrirtaino. II ills surrounù
j t on overy side.
'l'ho town co vers a cOllsiderabl oxtont, and boasts
many fino, hwge, and open sLreets, avenues, and.
boulovard.s. rrhe g l'eaLel' part of the houses aro largo,
substantial, and weIl Luil t.
�PROMENADES IN TUE ENVIRONS .
353
'fhe principal industries are pottery of a coarse
kind, the manufacture of different kinds of pastes
such as the cc pate d'Italie," india-rubber goods, &c.
The principal curiosities to be seeu are :
The Cathedral, a magnificeut historical mouument
belonging te the thirteenth and fourteenth centuries.
Some time before entering Clermont this cathedral
can be seen from the windows of the railway carriage.
By its lofty spires and large size it seems to dominate
the whole town.
It is of Gothie architecture, and was commenced in
1248, under the direction of the architect, Jean
Deschamps, being consecrated in 1348, but, like most
oE the French cathedrals, it is still unfinished. It has
a very handsome exterior, and its two spires, eighty
weLl'es high, aro as striking as they are graceful.
'J~be
interiOl' presents many points of interest; the
grand lofty roof, and the haudsome staiued windows
ca.unot fail to fix one's attention as soon as one enters
the building, More carefully examined, there is much
of intel'est to be seen here.
On the left of the entrance you will remark, in one
oE the side chapels, a most elaborately carved group
in oak, representing the rrwelve Apostles. Another
cal'ved oak picture l'eprosents a Confirmation scene.
Both are works of the thideeuth contul'Y' If you now
turn round and cross to the other side of the cathedral
you will face a magnificent stainod window l'epresenting the marriage of St. Louis.
Making your waya little further round, you will
23
�35,.1,
THE MINERAL WATERR OF VICIIY .
see on the wall an ancient clock, captured from the
town or Issoire during the religious wars. It is what
is termed a "jacquemart," i . 8 . a clock with figures .
These figures are about life-size, and repr esent Mars,
Time, and Fame. Mars is most to the left, Time in
the middle. Every hour t he figures strike Time with
iron bammers.
If you penetrate the aisle you will notice a mural
painting, in great part effaced, and over wbich another
pictllre bad been painted. The entire altar is or gilded
brass, tbo lower part being of very delicate workmanship und beautifully chisellod. lt belongs to the
thirteenth cent ury, as does a1so the cast-iron do or
round the ais le.
'l'he confessionals aro aU of carved work, some of them
real works of art. 'l'he stainod wio 10ws arc or tho
sarne opoch) though hcre and thero slight rostorations
mal' tho symmetry) part or tho original having beon
brokon.
In a side chapel) at tho back 01 tho high nlta!') is
anotho!' or gr y marblo, upon which are sculpturod the
'l'wolve A.post1cs. This carving presents particular
inLerest in that it bolouga to the Iourth cent ury. lt
wus placed in tho cathedral in the Lhirteenth century,
and its presorvation is porfoct. 'l'horo aro many othor
most illterosting things to bo seon hore, but we must
con te nt om·solves wi th noting one moro. 'l'his is tho
chapol 01 St. Pierro, whero a splenclid carved oak or
gl' aL dimensions represents tho 'l\volvo Apostles .
Besiùes the valuo attachoc1 to ancient sculpturo in
�PROMENADES IN 'l'HE ENVIRONS
355
general, it has another and exceptional merit in that
the carving is executod on one piece of wood. Opposite to il; is to be seen a picture of the martyrs.
This is the principal sight in tho town, aud should
satisfy the visitor if ho intends to do Royat and Puyde-Dôme on the same day. If, on the contrary, he
intends to pass a couple of days at Clermont thero aro
still Qno or two things worth seeing.
Notre Darne-du-Po?·t, another historical monument,
the most ancient and perhaps the most pOl·foct type of
what is caUed Romane-Auvergnate" architecture of
the tenth and thirteenth centuries. Tho outside may
not be very imposing, but there is mu ch to admire
within. The chul'ch of St. Pierro-des Minimes, built
in 1630, possosses two fino pictures.
Ste . Marie, an old Dominican chu1'ch, of tho oarly
Gothic stylo, built in th beginning of tho thil'teonth
century. lt possessos two very handsomo tombs of the
fourteenth century.
The P?"éJecttwe, the IIôtel de Ville, Palais ùes
Facultés, and somo, old houses, nobably the Maison do
Pascal.
The Fontaine de JacqttRS d'Amboise, ol'ected at tho
commeucomont of tho fiftoenth contury, siLuated in
the Cours Sablon, with its three supel'posed basins.
rfhe statues of Desaix and Pascal, in tho Place de
Jando and tho Placo do St. IIérem.
The Mttseum, which contains many valuablo picturos.
Th e Pel1·1f'ying Fotmtain of St.llllyre.
Closo to this last are the Pont Natutrel anù G1'ottoes
(C
�356
'l'HE MINERAL WATERS OF VICHY.
of St. AllY7'e in the Rue du Pont Naturel. There are
four gr otto es in which dillerent objects are constantly
being submitted to the petrifying process. In the
garden are to be seen a cow and its calf, a horse and
sorne half-dozen personages of natural size, dancing
one of the Auvergnat dances to the tune of a fiddler.
The Pont Naturel is a bridge which has been formed
entirely by the action of these potrifying waters. It
was fOl'merly known as the cc Devil's Bridge,"
The Hôtel Dieu hospital, the Ba?'rac7cs, and sorne
similar institutions, are not to the taste of everyone,
so we refrain from giving any details concerning
thern,
ROYAT.
The best way of getting to Royat is by train to
Clermont-Ferrand, and from this station either walking or taking a cab, The distance is about three
miles. Cab fare lS 3 f. in the daytime, and 4 f.
Ü'om nine o'clock in the evening to five o'clocle in the
morning, Trams and omnibuses from the interior of
Clermont loave every fow minutes for Royat. Tho
faro is 25 c,
Should you prefer to walk, asle to be dirocted to the
Avonue de Royat, whence you will have no difficulty
in finding your way, as this road Ieads direct to Royat.
'L'he walle is somewhat uphill tho whole way, much
exposed on a bright suuny day to the direct rays of
�PROMENADES IN THE ENVIRONS.
357
the sun; it is not then to be recommended, but in
cooler weather it is an agreeable promenade.
Royat, one of the French thermal stations, dates
from the Roman era. Quite recently the Royat
Thermal Company, during the progress of certain
works undertaken with a view of embellishing and increasing the size of the park, came upon the ruins of
what had once been the Roman thermal establishment.
Royat has a population of between 1400 and 1450
inhabitants, and derives its importance from its
mineraI waters.
It possesses seven mineraI springs, of which it will
suffice to give the names.
The Source Eugénie, which has the extraordinarily
large output of 1,400,000 quarts pel' twenty-four hours,
the Source St. Mar t, Source St. Victor, Source du
Médecin, Source Marie-Louise, Source Fonteix, Source
César.
Royat has many beauties, naturai and artificial.
Few places can boast so charming an array of villas
and houses. 'rho hilly nature of the ground and the
rich growth which overspreads it combine to malee
Royat a lovely spot for a su mm el' excursion.
Tho tOWD, or rather village, is somewhat limited in
size, and may bo considered almost a suburb 01 Clermont from tho constant traffic which go es ou between
tho two places.
In Royat itself there is but littie to visit other than
what pertains directIy or indirectly to its thermal
springs.
�358
'.rllE MINJ!:l{AL WA'l'ERS OF VICHY.
The chur ch is an historical building of the twelfth
century. !ts crypt dates from the eleventh century.
The belfry is modern and in the Roman style.
In the centre of the town is a beautiful Gothic cross
orected in 1646 and restored in 1881, upon which are
carved the Twelve Apostles .
The Casino, weil in keeping with its surroundings,
is in the form of a châlet and has been considerably
enlarged during the last few years. The park containing the Source Eugénie is very tastefully laid out.
Musical concerts are given here daily.
What will most interest the stranger whose time is
limited is tho famous Grotto St. Marc or, as it is now
commonly called, « The Dog's Gratta." This is within
but a faw steps of the thermal establishment, and has
bcen compared ta the Dog's Grotto neal" Naples. The
compal'ison is not far-fetched, fol' they present the
same pllenomena, being essentiaUy characterised by
the escape of carbonic acid gas from the soil, tlle
effects of which upon the organisation are naturally
tho same in both places. For thoso of our readers
who may not have visited the grotto at Naples wa will
givo a briof description of the one to bo seen at Royat.
The St. Marc Grotto is an oxcavation of eighteell
roetres largo and eight deop, of which tho 1'001 is
forme a by some of the enormous scoriro vomited by
the Gravenoire volcano when in activity. Thel'e is a
gl·eat scape from the soil in summer of carbonic acid
gas, whicb, being heavier tban tho atmosphere, forms
SI. dense layer at some distance from the soil.
1'110
�PROMENADES IN 'l'UE ENVIRONS .
359
l1eight of this layer varies with tho temperature and
the 116ight of the barometer, Tho higher the temperature and the lower the barometer, the higher will be
the height of the layer of this gas ; it disappears wben
tI1e tomperature is under 41.° F., and in winter is oHen
enti1'ely absent or at any rate cannot be recognised.
Oal'bonic acid gas, as overyone knows, is nnfit both
fol' respiration and combustion. As the height of the
lay l' of cal'bonic acid varies normally from about two
and a baH 1,0 five feet, acco1'ding to tbe part of the
grotto measured, it stands to reason that if one's
mouth ls below this beight asphyxia will ensue. This
result takes place with a dog led into the grotto, while
the maste!' is unaffecteà, both standing together, but
not broathing the same air, as tho man's mouth is
hlg11er than tho gas. 'l'ho animalrecovers in a few
minutos wh n brought out iuto tho open air, if the
exporiment has not boon calTiod too fal'. '1'0 show the
lwight of the gas it is sufficient 1,0 light a candlo and
to 10wo1' it gently. Tho flamo will be extinguisheà as
soon as it roaches tho gas, To demonstrate that tho
gas is heavie1' than the atmosphoric air a can is talcon
JI' m olE tho grouna and tho gas in it pou~'l3d
over a
canàl ; 01' a hat can be fillod with it and ca1'riod ontsiàe the grotto, wh on it will immediately extinguish a
bghL jf poul'od over it.
I!Jvoryono entering tho grotto feels a difficuUy or
broathing, at least rOI' somo minutes, as the lower
layol's of tho gas have beon àistu1'beà, and the shorter
ono lS tho greator the discomfort.
�360
TnE MINERAL WA'fERS OF V1CllY .
'l'he visit to the gr otto need only occupy a fl:lw
minutes, and if the tourist wishes to return to Vichy
the same evening he should, as soon as this sight is
over, take a carriage for the Puy-de-Dôme, that is if
he intends making that excursion.
PUY-DE-DôME.
To reach the Puy-de-Dôme from Royat a two-horse
carringe is necessary if more than one person is going.
The fare varies from 20 to 30 f.
The Puy-de-Dôme is ono of the loveliest drives
imaginablo. To get to the summit of the monntaln
a distanco of about twelvo kilometres has to be accomplishod. 'l'ho whole distance is ono steep ascent. 'l'heroad is vory winding with, on eithor sido, loftY hils~
covered with vegetation and rich green trees; smaH
mountain torrents roll down by the side of the road at
short intervals and innumorablo streams flow on evory
side through the pastures. The sconory is su ch as is
rarely to be mot with. The towering mountains, ruslling streams, the well-laden apple- and pear-trees in the
orchards which line the road an contribnto to vary tho
scono and mako a charming promonado.
During somo part of the season there is al'tillery
practico on the heights, which the tourist wm do wolL
to bear in mina, as, while it is going on, no ono is
allowed to proceed beyond certain limits, that is, only
ahout ono haH the distance. As the firing takes place
�PROMENADES IN THE ENVIRONS .
361
between 1 and 4 o'clock in the afternoon} it is possibleeither to make an ea1'lier sta1't or not to set ont until
about 2.30 from Royat to avoid the disagreeable enforced detention.
Besides taking the splendid view to be had from
the summit of the mountain the visitor should go to
Gravenoire} and descend into the crater of that extinguished volcano.
ÉnREUIL.
This excursion, with the two foUowing} Veauce and
Chantelle} may be done in the same day if a very ea1'ly
start be made.
It lS necossary to take the train to Gannat} and
then a carriage for the l'est of the trip.
Ébreuil is about ten kilometres from Gannat} and a
very good carriage road unites the two places.
liibreuil} with a population of 2300} is situated on
tho left bank of the Sioule} upon which stream arc to
be soon a groat numbor of water mills.
The o1'igin of this smaU town can be traced to the
earliest ages. In the oighth century it possossed a
castlo be]onging to the kings of Aquitaine. Until
971 liibrouil belonged to the Frank kings; it was then
handed over by Lothaire to the monks} who foundod
a convent dedicated to St. Leger} Bishop of Autun.
This convent in 108 was tru.nsformed into an abboy,
and putunder the immediato protection of the Roly Soo.
�362
TH.!!: MINERAL WA'rERS OF VICHY.
In 1115 it possossed fifty-two churches . The relics
of St. Maixent did much to enrich it. About the
beginning of the seventeenth century it began to lose
its importance, and in 1765 Louis XVI and the Bishop
of Clermont ordered the ab bey to be suppressed, and
established in its stead a hospital worked by the
isters of chal'ity.
At the present c1ay it possesses but one monument
of interest, the chnrch belonging to the abbey. The
belfl'y is of the thirteenth century, in the "Ogival
naissant" style. In the sacristy will be founel some
relics of St. Leger.
VEAUCE .
Veauce is seven ki.lometres c1ista.nt from Ébreuil.
The carl'iage road passes through Vicq, a small village
of sorne 1000 inhabiLants, which possasses an interesting histol'ical monum nt, the Ohâteau de la Mothe, now
in ruins.
'hortly artel' passing Vicq you must leave the high
road and tum to the l H. In a qual'ter of an hour
you reach Veauce.
Veauce is a very small village, the numbor oJ: its
inbabitants being only just over 200 . It is built on
the banks of a small stream beal'ing the sarne name.
It is very pictul'esquoly situateel, a.nd presents mu ch
artietic beauty. The cc grcat attraction," however, ie
tho Ohateau de Veauco.
�PROMENADES IN l'HE ENVIRONS.
363
The Château de Veauce is built upon some enormous
rocks at a considerable elevation, and forms a majestic
monument, visible at a great distance.
Round about are high hills which form a sort of
semicircle. In the distance can be seen the chain of
mountains of the Puy-de-Dôme and the mountains of
Auvergne. N earer at hand lies the beautiful valley
of Ébreuil, and at your feet flows the Veauce, lashing
the rocks in its impetuous course.
For the description of the castle we will quote P .
Joanne.
"The Castle of Veauco, as its formidable position
shows at the first glanco, was an ancient feudal fortross. Under Richelieu the castle lost its imposing
aspoct and at the same time its military importance.
ILs walls wero in great part domolished.
,( In HOO the domain of Veauce was constituted a
barony by Louis II, Duko of Bourbon, and from this
timo it has always belonged to the family of Cadier,
or to houses allied thereto. Towards the ond of the
seventeonth century this samo family got togothel'
again aU the domain, and still possess it. Rostored
by its present proprietor, M. ùe Cadier, Baron of
V auco, the castle has once more acq uired its foudal
appoal'anco, with tho oxcoption of the wing occupied
by tho proprietor, and which ls decorated in tho
Renaissanco style.
(( 'l'he large court of the castlo is laid out as a garden.
li. wing of tho castle, with a number of Gothic windows,
bas a crest of open-worked zinc upon its roof. The
�OF VI C II\'.
,IIP
V1 1.
1\
th-
or
�1N '1'11:
IU,'k.
III 1.1.!7,
~;
V 1ft
��INDEX.
A.
Abbatoir Spring
Abuse of the water s
Acids in relation to diet
Action of the waters upon the digestive trnct
Albuminurin .
Alkalinc minernJ waters, how they net upon the economy
All00mia
Auulysis of the difI'erent spri ngs
Artiflcial springs
Ascending douches
PAGE
57
72
103-106
73
157
14-
1 8
70
2
86
ll.
llnromcter table, French and English
ll'ltb, durntion of
Bttths
" charges for
" second and third clnss
Bilinry lithiasis
Billy Castle .
Boulevards
Bourbon-Busset Cnstle
Bright's diseuse
253
80
82
271
269
142
317
257
341
157
�368
INDEX .
C.
faros
-Carbonic acid trentmcli t
Carré Pnits
Casino
Catarrh, vesical
-Celestins Springs
Chantelle
Charges for curriagc dl'i ves
Charnanx Spring
-Chateau Frnnc, Le
CMteldon
Chcrnical char!lctcrs of the Vichy sprillgs
Chlorosis
Choice of a spring
Chornel Pnits.
Chronic cystitis
Clermon t·Ferrnn d
'Climate of Vichy
Clothing
'Congestion of the liver .
of the spleen
Constipation .
Côte St. Arnnncl
Couvcnt dcs Celcstins
.cU1'rCllcy, Frcnch
.cusset
sllrings nt
C~b
rA.GE
· 242
89
"27,70
· 279
· 165
37,70
364
287
65
3
346
13
188
73
29
105
351
1
!JO
137
193
126
304
250
254
294
295
D.
Dinbetcs mcllituB
Diet
" in dio.betes
199
93
227
�369
INDEX.
PAGE
Different manners of employing the Viclly wnters
Disenses of the intestines
of the liver
of the urinary orgauB
Disorders of the stomach
Douches
nseending
durntion of
local
percussion
l'ectal
vaginnl
Dubois Spring
Durntion of bntbs
of digestion of certain Illimcnts
of douches
"
of trentment
Dyscntcry
Dyspcpsin
70
121
137
149
108
84
86
86
85
84
87
88
53
83
101
86
75
124
108
E.
361
Ébreuil
Effiat
Elimination of the bicarbonate of sodn {rom the system
Elisabeth Spring
English Pl'otcstallt Chul'ch
Elltcritis
.
E:xercisc
Externat uses of the wnters
333
17
54,70
259
121
94
70
F.
241
64
251
Fm'cs 10 Vichy
l!'orisRier Spring
l~'cnh
cuucncy
24
�370
INDEX .
G.
r.\GE
Gall-stono colic
Gannat
Gnstrnlgin
Genernl nnlllysis
inf'ol'lnntioll
Genernliti s upou the mineraI waters of Vichy
Gout
Grande Grille
Gravel
Gmviers Sprillg
Grecn sickneFs
Grotto St_ >lInre
Guorrior Spring
142
336
117
70
235
10
170
22,70
149
68
188
35!:!
G3,70
II.
307
-17,70
Hauterivo
Sprillg
llopntic ealculi
llepntitis
HÔpitul, ivil
112
. 142
. 2G1
32,70
93
'Jl"i 1Ig'
llygicno und ùict
1.
InOnmmntion of the livel'
Intermittent fever
Internul trclltUlPllt
Hl
]93
71
J.
J cun, SPi ing St.
57
�INDEX.
371
K.
PAGE
Kilometric and metrie tables
· 249
L.
La PHlisse
Lm'baud ainé Spl'ing
Larbaud St. YOITe
L'Ardoisière
Lardy Spring
Le Moutiers
Liver, congestion of tllc
L Olal doucheR
Lucas 'Pl'ing •
326
53
66
· 300
51
3
137
85
35
M.
Malaria
Maillvaux
Mllllnt pring
Mlluufnetory of the thermal ostablishment
Mal'ie Spl'iull' .
MaullIIout
M 'sdl\ll1cS Spl'iuS'
1\{ 118111'0 gillsses
MeLriLis
:r,<[Olltngno Verte. the
Most fllvorable time fol' dl'Ïnking the IVIlLer.
193
296
62
· 275
· 51.
, 310
15,70
· 72
128
290
71
N.
Nl\]loleon, his \'isit to Viehy
Nephl'Ïtic eolies
7
119
�372
INDEX .
O.
Origin of the Vichy springs
FAGE
. 11
P.
P'lfC des Celestins
Pllrc Lardy
Parc, Spring of the
Pavillon Sévigné
Percussion douches
Physicnl qualities of the waters
Pionniers Springs
Piscine
Pont de Rouzat
Post·office ho urs
Privnte springs
Prunelle Spring
Puy·do-DÔme _
Puy-Grenier, the
· 265
· 265
41,70
.258
84
16
58
83
· 836
. 243
64
·
69
· 360
· 308
Q.
Quantity of salts suppliccl by nll thu Vichy springs together
. 1
R.
!landau
Rectal douches
Itennl lithiasis .
Itosalie Spring .
Royat
· 314
· 87
.149
· 32
• 366
�lN Dl!:X.
373
S.
l'AGE
Sévigné, Madame, and her lettera
Smoking und dyspepsia
Spleen, congestion of the
Springs:
AblJUtoir
Carré
Celestius
Chomel
Dubois
Elisnhcth
Forrissier
Grande Grille
Guerrier
Hauterive
HÔpital
Larbaud aIllé
Larbaud St. Yorre
Lardy
Luclls
MesdaUles.
Nouveaux Celestins
Prunelle
St. Jean
Ste. Mario
'l'I'ucy
Springs Ilt Cnsset
at t. YorJ'e
bclonging to the Stuto
privute iudividl1l11s
"
St. Louis Church
SLimulunts
4
113
193
57
27,70
37,70
29
58
54,70
64
22,70
63,70
4,7,70
32,70
53
66
51
35
45,70
37,70
59
57
54
56
54
61
10
10
259
. 105
•
�374
INDEX.
T.
PAGE
'l'en. Dyspepsin
'l'cm pernture of thc bnths
springs
Thentre"
Thcrmal Company, its obligations anù privilegcs
estnblishment of Vichy, wh cu founded
spri ngs of Vichy cousidered iudividually
'l'herl11ometcl'. English Rnd French scnle compal'cd
Thiers
Toul' do l'Horloge
Touts at rnilwny station
Town of Vichy
Tracy Spring .
'l'min Mel'vice to Vichy
Tl' ntmcnt, durntion of
.114
. 82
16,70
285
20
6
22
252
322
257
245
255
56
236
75
U.
. 128
Uterine disensos
\'.
Vilgillili douchcs
Venuce
V cHicnl cntllrl'h
Vcsso intermittent Rp"ill [;
Vichy nnd Its origill
"
deri vntion of IIl1mC
its climnte
its waLers, nnù manncra ill \\ hi,·}' thry IIru omployed
spri ngs, their chelllicni chllrnclcrs
88
362
165
201
1
3
1
70
13
�INDEX.
375
PAGE
Vichy, the town oC
" waters, their physicnl qualitics
Vieux Parc, the
Ville nux J uits
La
1'IllNTIlD DY ADLAnD AIID EON, DAnTllOLOllEW OLOSE.
255
16
262
3
3
�SM D E VICHV
111111111111111111111111111 1111111111 11111 11111 11111 11111111
115747 0044
���
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Cormack, C. E.
Title
A name given to the resource
The mineral waters of Vichy and the diseases in which they are indicated followed by a sletch of some the principal excursions in the environs
Publisher
An entity responsible for making the resource available
J. A. Churchill
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1887
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) S.H. V 10 910.2 VIC
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Vichy (Allier) -- Circuits touristiques
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
375 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Contient deux plans : "Vichy" et "Vichy et ses environs". Dédié au Dr Glénard
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
eng
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_The_mineral_waters_of_Vichy_115747
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26571/BCU_The_mineral_waters_of_Vichy_115747.jpg
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Vichy (Allier) -- Circuits touristiques
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26523/BCU_Scenes_de_la_vie_thermale_51608.pdf
427bc037bc81ef8bad463f24352f2aa7
PDF Text
Text
l'
SCÈNES
1
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DE LA VIE THERMALE
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...{,,(I
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��--
Voici un roman qui pourrait s'intituler:
UNE HISTOIRE VRAIE.
Je le dedie aux demi-malades, aux gens qui
ont des loisirs entre le bain, la douche et le
verre J'eau. Ces loisirs le sache -
il fam bien qu'on
certains industriels chercheront
peut-être à les utiliser à leur profit. Telle
est l'éventualité contre laquelle j'ai voulu
�mettre en garde le lecteur; tel est le but de
cet ouvrage.
Vichy est la ville de la sante; c'est aUSSl
un sejour charmant. Malheureusement, les
plus belles plantes ne sont pas à l'abri des
champignons parasites. Et j'ai voulu montrer
quelques
cchantillons
de ceux qu'on
expose il rencontrer à Vichy.
est
�VINGT ET UN JOURS
A VICI--IY
1
Cc ~o
il' -I;
I,
un donnait Fédor(/, au Casino
ne
Vj (jily, el le nom de Sarah Bernhardt était snI'
l'af'fiche.
On venait d'achevel' 1) premier acte; le
rideau tombait au milieu Lles aclm:.~o
l s
du
public. Sarah, habituée aux triomphes dramal.ifJlIC'S, s fai sait priel' pour l'e]XlraUr-e sur la
sc(\ ne, malgr ' les rappels. De toutes pUI"t:'\ des
voix, clan' la s: ille, cl'i:li enL: Sarah! Sarah!
1 1~ lIrin
,
ell<, écla ':lUX
in~lacrf:j
ri e la fou ir, cl.
s'avança yers la rampe, avec une nonchalance
�6
VINGT ET UN J OUH S A VICHV
de reine et cc sourire étmnge qui donne une
expression si particuli ère à sa phys ionomi e. Les
bravos redoublèrent ; des bouquets tomb èrent
SUI.'
la scène; et , tandis que Berton se
p" écipitait pour les ramasser , la salle e nti ère
retenti ssait d 'ac
la m
a ~i o n s
telle. que la grande
nrtiste, r entrée dans les co ulisses, dut r eparaitre une seconde fois.
Au deuxième ran g des fauteuils d'orchestre,
un Monsieur sc faisaiL remarquer pal' le débordement d'un enthousiasme qui touchait il la
frénésie. Plus l'ort que tous les autre. , il avai.!'
crié : Sarah! Sarah! Il lui avait ;jeté le plus
beau des bouqu ets lancés
SUI'
la scène, cl.
maintenant qu'ell e avait disparu , que le ridea ll
était tombé, il applaudissait eJl core. Pal' j,nstall Ls,
comme un feu mal éteint qui sc ranim e, les
bravos recommençaient, et un nouveau frémissement agitait la salle.
Cela duta près de dix minutes; mais déjà la
g mnde masse cl s spec tateurs avaient quiLLé
.l eurs fauteuils ct s'éco ul ai nt prtr les issues,
trop étroites pour la poussé' d'un e pal'<? ill c·
foule.
�7
VINGT ET UN ,JOUIIS A VICllY
La foule é lait énorme, en crfe L. Mulg ré le prix
relalive mc nl élev é dei; places , (lui avait é lé '
porlé, p our celle rC[.lrés nla lion, it vin g LfJ'unc,.:,
l'admini slralion n'avait pu s u l'fi )' 0 au x de ma nd es,
On avait .in s l:.ül é des sièges suppléme nta irc,;
dorri èr e les loges, da ns le::; passages, à 1'01'cheslre des musici ns ; L LouL avail éLé lou é,
Bon nombl 'e de s pecLateu es éLaie nl l'CS Lés il
le ul',' places p endan t l'en Lr'acLe, Il y avaiLenco re
là ulle salle; e L un e sall e Ll'è:-élégn nL , Lrèss urexciLée, pl' s lue IJruyanle , Des conve n;aLi ons a nimées s'étaic nt e ngll gées da Il ::; le,;
groupes les loges e t c ntre voisin s clè ft l L~t e uil
s ,
NaLurelle ment, Sa rah faisait les frai s fi c la
l 1upal'L de ces conversalions; mai s le pub! ic du
lhéù lre y élait a u 'si
p OUl'
un
pa rt, à en juge r
par le je u Lrès-actif des lorg n Ltes dont l'o bj ecLif
pa rcourait les loges , les gal eri es ell'ol'ch estre.
-
Qu l est donc ce Monsieur qui , tout il
l'il e ure, applaud issait avec La nt de fe u '! dema nda
Ü
Bon vois in une je une Wl e qui s
a v c de ux autres pe rso nnes ,
50 11
Lrouvait ,
p è ro e t sa
m è re, da ns un e loge de droito.
-
Ce Monsie ur, Made moiBelle, r épondit le
�R
V IXCT ET l IN .I 0U HS A V ICIIY
\'o isill , c'est l'hom me l'épandu clans ln soci été;
c'est le foncLi onn aire illflu ent ; c'es t Je p e r ~o
l1 -
nage co nsidérable. JI Il 'est perso nne ici (pli
Il e'
cO l1naisse le docteu l' 1\ sparagml, conser vaLeu l'
cl 's Poucll'es cL Parch min s de l 'E tat à Vi 'h y.
II est enco re df'bout à sn place : voyez de qu 1
ail' il salu e les gens, av c qnelle in sistancc
so n œil fo uill e Lous Jes coin s (l e la sa ll e po u l'
y découvrir ([uelcIUe personnage en vue avec
Jequel il pui sse échanger un Higne amical. fI oul'
usernent sa Lai Ile lui perm et d'al el'ce voi l' dr
l oin et ci e haut. CO lln aiss z-vous, Mademoiselle,
l e nombre exact cl es cheveu:\: qui co uvraient l e
cher de Moli èr e, le j onl' de sa mort '!
-
Qu ell e pl aisanteri e !
-
Ill e co nn aiL, lui ; il sa it la Laill e de l'ong le
du petit doigL de Racine. C'est, du r ôs l,e, un
coll cLi onn etll'in['atigable, un érudit et
enLil ousia. 'Le ri
.
"
S
obj ,ts d'art. Pas égoïsL
Uil
p Oli l'
nll so u , il a Ll':1Ilsfonné so n calJi nel d ' Lrav, liI
C il
lin lIlu séc ... publi c.
-
Vou !'; pOUiTi cz, il (~l'
-:'II Cl nHi
lli'
qu'il
\Nilliill1l, ITvnlldiC[lll' I'
rjllitli[j ('.illil' qu e " ous nppliqui ez
III C
5eJl1bl ',
p OUl'
vo u!'; 1('
10 111 il
1'11 (' 111'1 '
�VJNGT ET UN JOUaS A VJ CJlY
9
:\ votre docte ul' Asparag us . Quiconque ve ut des
dé tails
la socié té qu'on l'en contre ici n'a
S UI'
qu 'il s'adresser à vous.
M~li
s
c'est un avantag , COllve ll ez- n. A
cà té du docte ul' Asparag us est M. G"', le Préfe t
de l'A lIi Cl', un aimabl e h omm e qui a la r éputation cl'è ll'c un admini s trate ur co nciliant e t
Il;l lJil e . J'ai e u occasion de 10 l'Cnco ntl' l' au
Cercle J n te rn a ti onal. Près de M. le Préfe t, un
]1 (,l'S O11 nage
considérablc du parti légiLimiste,
un orig in al qui n e po rte fJu
d s cosLumes
hIe n-cla ir, li serés de blan c . Ic i, la Hépllblique
coudoie suns h o rTe ul' la Mon<tl'c hi e .... Un p e u
pl us près , a n cinquiè me rang des fauLe uil s,
ce g rand vieillard encore vert. .. 1;'l, le vo yezVOll S '?
-
Oui.
-
C'esl. l'aute ur dn R oman d'un Jeune
lLomm.e paUV1'e j c'es L Octave F e uille t. Il e t
ass is :'t cOl ' d'un L'eporLer du Figa)'o qui pre nd
ri ' S noLes. Ce t autre vi eillard e::; L noLre minis tl'e
cl s affairc::; étran gères, aGLu c li e m nt il Vi chy.
8gal em e nt flanqu é cI ' un r pOI'Le r. Mai s celui- ci
apparLi enL à un joul'l1<ll a nglais, e t a Lout l'air
�'10
VINGT ET UN JOURS A VICHY
ll''Ï1ûe1'viewet' notre homme d'État. Ici, un per-
sonnage russe que vous connaissez de nom,
sans doute, le comte Gu •. Tenez, il Cl uiLle sa
place ... Oui, ce lllOllsieLll' il, longs favoris bla ncs,
au type slave fortement accentué. Le voilà qui
s'arrète
il,
causer avec un e a llesse impériale, le
prince A.. • ... Voici la fi"" jadis g rande arti ste
el jolie femme ; devenu .... ce que vous voyez.
MainLenant, voul ez-vons diri ger votre JOJ'g neLLc
de ce COlé, Mademoi selle '? Troisième Joge il
gauch e, presque en face de nous. C'est cela.
n é bien?
-
Oh! la ravissante femme !
-
On l'appelle la « BelJ e Anglaise ». Ell e est
célèbre à Vichy. Des yeux d' un bJ e u profond
qui l'appelle la m er; une chev Jure d'or bruni ;
des lèvres rieuses e l spiriLuelles ; des orcill es
1 s plus peLites qnej 'aie jamais vues. Ccpem!ant
cHe a la bouche un peu g randc , ne Ll'ouvczvous pas ?
-
Je Lrouve clu'elle o,c; l admirai Jem C)IL .i olie .
Ti ns, papa, dit Clair
Il
pa '::;ant sa lorg nelte il
un Monsieur entre deux âges qui SC Lrouvait
dans le fond de la loge, il co Lé cie
.'OH
inLerlo-
�VINGT ET UN JOUR S A VI CHY
1'1
c uteur, r egarde clone celle dame. Troisième
loge il gauche . En face.
-
Là-bas, continua le jeune h omme , un e
}\ nglaise encor e. Oh! celle-là n'est pas m oins
fameuse qu e la premièL'e , maiH d' une autm
fcu::,on et élans lln auLre monde. Sa chevcllll'e
Hcmble teinte de sang . La voyez-vo us '? Ce la ül it
comllle une fl amme au Lour de sa tète .
Et, à voix basse, se penchant vers le papa:
-
Une fl amm e en effet. On l'appelle la
« Femme de F eu ».
Maintenant, continua 'William , voici lln e
inco nnu e q u'on
ft
baptisée « Beauté et Mystèr e ».
HeauL', vous pouvez e n juger . E ll e est brune
co mm e la
Il Uit;
mais cLI c a
Lill
nez g rec d' une
pU l'eté anLiqu e et d'admirable;; yell x plei11R
d'éclairs. Touj ouJ"::; vêtu e de noir, comme vous
la voyez, et d' une ÜH}O n si simp le que sa toilette pal'aitrait négligée si ell e n'était portée
uvec ce LLe sUJJl'ème élégance. 11 y a, a utour de
S' t
pel'so lJne eLde so n nom, Ulle légende, mais pas
d' hi stoire. M. Asparagus lui-m èmc Ile sait ri en
ci e pl'él,;is
SUl'
cette perso llll'll. ité étralJ ge, que la
l'ume ur üüt venir de Naples, L qui serait née
�'12
VINGT ET UN .'ouns A VICtrv
sur Ic!:.; bol'c
~
du Nil. Touj ours so us toules
réserves.
li pm'ail, ajouta l e je ulle ll omme en se Loul'n anl, v ers M. R ::.tbolleau, Clu'elle
Cl
appurlenu
;\ l'ex-khédive , cl (lu'ell e est l out
bonne-
menl en ruplure de h ::.tL"em. Ce j eune Eg ypti en
<lue vous voy ez clans l a l oge, près d'ell e, seruil
son ljbérateut'.
L il
j eun e flil e dirigea lcs " CITes lIe sa lorgllelLe
v ers le coupl e désig n" pill' Willi 'ul1, cL les Linl
fixé's flu elques in slulii s
l ' I ~g
Y[lLi
e n
e;
SUI '
le vi ."<l ge brulli
ci D
mais cli c Il e fil aucune rén x i on .
Cependanl la ch;t1 cur de la ~ al
m onLaiL,
1I0)'<1I1L Jes loges cl les f'auleuils de bal ·on .
0" (; LOlllfe iei, obse rva HaboLleu u en " épongealll Il'
fl'onl. MOll si ' LlI '
oll'rir un J' a l'ai
iVl esdamcs '!
YOll S
e lJi ~sl'
Willi am " rui s-j e
lI e I1L
'?
Vcncz-vOII S,
Chèl C; Llll cléc;lill il c;c lLc in vilali oll ' l J\.aiJolleau
~Ol'Li
se ul.
Après
Un
sil 'n e ' :
- Tu li ' S p:1 S l'a Lig Ul\o, m;llll ë1l1 '1 demanda
la j eune fill e ü sa In(' I'('.
�13
YI N GT ln UN ,Ioun s A VICHY
- M; li::; non, m Oll enfanl, répondiL l' exce lleille femm avec un so ul'ire pâle de malad
cr ia Ill e l'ail plaisir de voir qu e Lu L'amuses,
Déjà, il l'appel de la son Il Lte qui annonçait
le lever du rideau, la foule sc hflLait de l'entrer
clans la sall e, Il se produisa it un bl'uissement
(l' l'Obes froissées par le co ntact cl es hanquettes,
de mnnLen ux jetés
S UI'
le clos cl s fauteuil s,
(l'('vclllaiis agités el rleco nvcl'saLi on,
~ tmi-
vo
i x.
11 Y ava iL, so us la lumi èl'e des lu, tl'es, un
l'II isse ll cl1leut de feux 1<lIl CI'S pal' les parure,'
de ces dam s, el. CO lutne
1'(INiCIue,
Uil
ondoie menL
- Je m'éLc)]ll1ais de Il e 1';II'o il' pas npcrç:,ue,
dit [ouL- il-CO UP vViIl iam , en désignant une
bl onde, il 1:1 taille élull cée ct aux cheve ux cl
ca nich
ébomifl'é, qui s'asseyaiL chns un fau-
teuil de po urLour. On J'appell e ici F roufrou ; à
TI'ouville, olt on ne la co nn aiL pas moins qu'à
Vi chy, on la dés ig ne 'o us le nom de Madame
Pi l'o ueLLe , Un 'obl'iquet pOUl' spocLueux. C'es t
(:e llelld,lnt la femme d' un dipI OIn aLe, E: lle fait,
quant il ell e , le la diplomati e tt rebours; ce
n'est pas touj ours la plus mauvaise. ·Un feu
�'14
VINGT ET UN JOUHS A VICHY
d'artifice que ceLLe t'cm me-là ! Des saillies, des
reparti e:, des fusées, des étincelles ; puis
tourÎ1e
SUI'
Il e
ses talons, et disparait comme un
météo ee. On ne sail jamais oÎt ell e est que
quand on l'entend parl er. Mais, dès qu'ell e se
trouve quelque part, un tourbillonnement
révèle sa présence. Ell e sait toute: les nouveJl es ; mais on se demande comment elle fait
pour avoir li! patience de les apprend1'8. Ell e
les devine, probablement.
-
Es t-ce son mari, ce personnage grave
g uillotiné par son [aux- col ?
- L'antithèse de sa femme. Elle parle toujours, il ne parl e jamais. Elle toul'J1e sur e11emême comm e une tuupie , il ne fait pas un
.
mouvement en dix minutes. Il a l'immobilité
de la statue du ~ il c n ce
. On fait il Madame le
l'ep1'O he de se déco ll eter b auco up. Monsieul',
] ni, est touj ours bouton né j usq u'au mentOIl. Il
p'lsse pour un homln
profond , comm e de
juste . Je crois qu'il a la profond
occupés tout
le ui' vie
Ü
LU'
cl es bonzes
conteJl1pler leut'
nombril. La p reuve, c'est qu'il y a cu, dans sa
vi e de diplomate, deux ou trois diffi cultés, ct
�VINGT J!:T UN JOUnS A VICHY
'15
(IU C cc n'c::;t pa ' lui qui les a dénouée:;. Vous
devin z qlli, n'es t-cc pas '? Sa f l'n me.
-
VOll S
êtes drôle.
- Mai::; non, je fais un pOI'tl'uit que je ne
nattc pas, voilà tout. Et tenez. Voil à l'intime
ami e de Maùume Froufrou, la comtesse
Flavie, un c femme qu 'o n es t touj oul's Sell' ùc
troLlVCI' aux: eaux ou SUl' la llago. Le, méchantes
langues di sent qu' cHe y cherche un mari. Le
diplomaLe y a employé to ute sa fin e sc, cL la
diplomate , touLe son étoul'Cl ' ri e. Peines ct
dipl omati e pOJ'elLl CS ! La comL s, e Flavie erre
(lc piscin c cn g rève comm c ces ftmcs cn peine
d '8 réci ts mythologiel ues , fI u i cssayaient cn
vain de passcl' le flcuve infcrn al.
- Oh ! maman, s'écria tout-il-co up hl jeun c
fill , vo is clone ccltc l'ivière do diamanLti-, .. au
co u de celte grosso dam ... Lil , au premier
ran g du pourtoul' .. , C'cst
-
ll ii
ï)loui ssemeJ1l.
Ah ! dit William , .ie gnge qu e vo us
voul.ez pari
' 1'
de Millo Potence,
-
Si c'cs t Ull n 0 1l1 de fantaisio, obsc rva
Nllli o Habotteau, il n'est pm; fll1LLCllr,
-
Mai:; cc n'est pas
U1l
ll om de fa ntaisie,
�tG
VINGT ET UN J OUHS A Vi CHY
Madame, repartit le jeune hom me. 11 ttllpar tient
hien ct dùment à c lui qui le porte, ct c'est
peut-6tre la seule chose au monùe qu'il n'ait
p a~
volée.
- Mauvaise langue ! s'écri a Clnirl' .
- Mon Dieu! non . ,le n'a i pas de mo tifs
d'anim osité personn elle co ntre ee Mon. icur.
C'pst à pein e si je le co nnais. En revanche, un
ri e' mes amis J'a !J auco ull co nnu , tf·op connu.
:'est il cette circo nstance qu e je dois cl'è tl'c
initi ' ~ l cer tai nes particu larÏlés de la vie cl
M. Potence . Des particularités historiqu es; ct
l'histoil'e, Madame , est qu elquefois obligée
d'avo ir mauvaise langue. D puis le k mch, il
il
renoncé aux tripo t:lges de Bou l'se , après un
.
gigalltesqu co up de fi let opéré, <'t la clem ii' l' ,
heure, SUL' l' Union Géném l e, et maintenant il
COUI't 1 s villes d'eall x . 1', 11 été, on ]e vo it il
Vichy, il Hoyat, il Trouvill e', il Bi alTitz; en
hi ver, il es t h Niee ... à
Monaco.
-
111
ins qu e ce ne soit à
Ellfin, cet abomin nJ le homm e est le mo-
c l( ~ l e cl
s mari s.
- Oui, Ma d.1me ... , si la fid t' Iité conju gale sC
�VINGT ET UN ,IOUHS A V[foUY
lll e>i Ul'e il ln g rosseur de>i di a nl<L
~
n
dont un
1l1;II'i 1 Co uv r e sa fem me, Mad am e PoLence est
1;1 iJoul'geo i>ie de Fl'all ce qui a Je plu.' de
lmglles, <l e bracelets, de
oll iel's ct de J'ivi èl'es
de touLe cau , 1 ~ l e l C's éLa le de la l'aco n qu e vo us
voycz : elle a touLe la superfi ci e n üccssai l'e p OUl'
(':1 .
Dl'ave femm e, du resLe, aussi fon ci "r em nL
hOIl
nNe
so n mari est fo Il ci \ l'cm ent. .. le
C[U
(;0 n Leai 1'8.
- li est là, vo Lre Mon sieuL' PoLc nce? dem and a
1:1 .i cun e (]lI e.
-
Lui! Jamais, Il n e par aiL jamais avec sa
femme, C'e 't so n absence qu 'il lui paie en
di amanLs i.t tanL l e carat.
A cc m om ent, n.abotLeau r eparut.
-
M , Willi am , dit Claire, es L en veine de
lI1 é di ~a l ce,
Gr onde-l e cl onc, pèr e, d'exer ccr sa
v l' ve aux dépens du pr ochaill .
-
Je proteste, Madem oise lle, riposta " ive-
Ill enL le .i eun e hom me; j 'a i cu l' honn eur de
YO US dil' que m es appl'éciati oll s éLaienL hasécs
>i llL' l' hi sLoire,
ll >i l'm cnt ill LCI' l'Oll1jlllS pnl' lC's Ll'ois co ups
l'(\glclIl cnLn i l'CS , frapp és il illtel' va ll es éga ux,
�18
VINGT ET UN JOU I1S A VIC UY
Le rid eau sc r eleva. Le plus g ra nd silence
s'élablit dan la salle.
C'était plaisil' de voir c t d'é tu li cr la joli e
ph ysionomie cl e Claire pendant ce tte l'e présenla ti on.
« Joli e
»
n 'e.' t pe uL- \1.l'e ras le mot; cal'
Claire R abo LLeau n 'avait pa. complè Lem ent ce
ft ui fai t donne l' il un vü;age de fe mme ceLLe
cI,pi I.h è Le . ·Ses tJ'aits n'étaient pas J'ég uli - l'S, c t
ses a mi s déclarai nt qu'ell e avait unc g ra nd e
bou che . Le n ez à ]a l'oxelan é tait to ut ce qu' il
y a de plus indépendanl au point cl v ue de la
pure té cl es li g ne.' ; mais il y ~w
ait
,
cl ans Ie's
ailes m obi les de cc nez, l' illdice d' un e sensibililé
s i vive; les yeux, g ri s rOllcés, pélill aie nL d'une
.
Illalice s i spiriluelle ; les cl nl ' brillaient s i
beJi es cl si bl a nch es da ns le pourpl'e humid e
des lùv res; le di a bl e avait niché da n.' les joues
U1le si adoJ'able p e ti te l'osseLLe, c t llIi s ta nt cl '
g râce ri use <lan s les co i il S cl ' la b ouc he ; bref,
la physionomi e Lout e nti ère r é vélaiL ta nl ci e
III uti lI e l'i r ,
de gai ' L(" de naïve lé à la l'ois c u ri e use
<' L moquell se, Ci ne l'ex prcssion « joli e » v liait
d'ellc-mè me', e n dépiL ri e l'allalys ,sur la la ng uc
�VINGT ET UN JOUnS A VICHY
19
de ceux qui la r egardaient, co mm e elle v ient
!';O us la plume de celui qui lu dépeint.
Ell e s uivait avec une atteHtion passionnée le
jeu c1.e Sarah, ct ses impressions éc1at:ü ent daos
se' regards, duns ses aLtitudes, dans ses gestes,
dan s la frénésie de ses bravos . Elle l' prochait
il William de ne pas applaudir assez ; elle
grondai t son père c[u 'elle trouvait froid , e t, ci l'
temps en temps, sa main cher cha it c n e de la
pauv re Macl::l.IUc Rabotteau , pOLU' la sen cr
furtivement. Ell e aspirait, pOUl' ain si dire, l'ùme
du drame vi olent dOJlt elle vivait toutes les
péripéties . Sa ng ur
si CXpl' ssive r efl était,
avec un e vél'iLé e t un e force qui frappèrent
"YVi Uiam , les ,'entim ents lumultllelv dont eJle
recevait l'impress ion.
CeLLe impression était d'auta nt plus vive que
Claire RalJo ttcuu n'avait jamais e u, jusque-là,
occas ion d'en tendre une g rande arti ste. Vivant
ass z retirée dans la mai,'on de so n 1 èr e, l u 'e ll e
diri rrea iL dep uis la maladie de Milio R.aboLteau,
e ll e n'allait pas deux fuis par an a u Lh é;î tm de
~ c mul'
,
sa v ill e naLa le, o it c li o nV!l it passé les
di x-n ouf années de sa vie. Ut , de temps it
�20
VINGT ET UN .TOU HS fi VrC1TY
antL'e, une troupe ci e passag
donnait une
l' -
prése ntati on ; mais le ton déclama loil'c de ces
cabotins L[ui r oulai e nt cl v ill e e n vill e, traîn aJi t
l'art
SUI'
des tl'é t a ux dig nes de Thespis, la [aisail.
l'll'C a ux lal'mes , Elle avai t ass isté a u théft tre (le
Dijon il qu elques opéras : elle ava it vu jou er I ,~
Dame Blanche, Mignon, le Domino Noil', le
B Ct1'b'iel' de S éville; mais, p OUl' la p l' 'miè re
fois, le gr and ait se r év "laiL il elle , Ch aque
p ar ole, chaque inf1 xion de voix de la tragédi enne tl'ouvait en elle un éch o n on en cor e
év ill é , Ell e é tait al solument « empoig née »
j1<U'
la pui ssan ce de ce je u ard ent ; ell e J'1'isson-
nait de la tê te aux pieds ü chacun de ces cl'i s
d'amour, de hain e ou de vengean ce, où
.
SUI'iÜI
semblait [nire p a, sel' touLe so n ftm e , Sans s'en
ap er cevoir , ell e ' Lait tout ('n - Iarm es, qua nd
:;o n p è re, lui Louchant l' é pDul e, lui dit à vo ix
bass :
-
ClaiL'e, ne p le ure cl onc pas co mme cel" ,
Sim on H.aiJoUeau avait ve nd" des cér éales
pe ndanL I.oul.e sa v il' , C'est assez dire que les
( ~ h ose
cl, l'a rL t du Lh NlLr n'avaie nt c u
ili en pel i te pl ace da ns s('s 1 ens6 s de
qU'tlll ('
CO in rn 1'-
�VINGT ET UN .TOURS A VICHY
2'1
I;anl en gros, unilIuemcnl pl'éoccup" du so in
de fairc une rapide ct honnête fortune. La
furtulle, au r este, lui avait so uri, comme elle
so u ri ttoujours aux hommes d'iniLiali ve, d'ordre
et de 'lmvail. Depui. · une année, il vivait retiré
dcs aU'a ires, en attendant l'occasion de marier
sa fllle il un brave négociant co mme lui.
l\fais l'adivilé de son existence ne l'avait pas
Illis à l'abri des attaqu es d'une goulle précoce,
enCO re anodine, qui, de temps i.t autre, comme
Uil avertissement, lui cbatou ill ait l'orteil du
pied gauche. C'es t un peu pour lui cl beaucuup
pu ur sa r mme que M. H.abolleau sc trouvait,
il ccltc époque, il Vichy.
A u ph ysique, Sa fille lui I·essemblail... elt
mie ux. L'abondance de ses cheveux, poivr e el
se l, témoignait de la sobriété d'une vie exemp laire . Marié jeune il une femme qu'il aimait,
il Il'avait conn u ni les écarts ni les épuisemen ts
. de ce qu'on est convenu d'appeler « la vie de
gn l'çon
)l.
Aux fougues
d'UII
tempérament san-
g uin , il avait opposé les occupati ollS joul'11alièr cs
d' un e vi e laborieuse; ùe telle sorte qu'i l était
al'riYé
Ù
l';Îg ' Lle cillCJuant -deux
a ll S
avec Uil
�22
VING'r ET UN JOURS A VICHY
cœur, pour ainsi dire, vier ge, un e parfaite
in expérience des orages des pa, sions, des pudeurs, c t presque des curioRÎtés juvénil es,
Malh eureusement, depuis quelques unnées
déjà, sa femme souffrait d'un e maladie nel'v eu;;e
compliquée de difficultés gasteiques e t de
troubles uu cœur. Celle circons tance aidait il
l'e;;pèce de crise physiologique dont M. Rabotteau éprouvait inconsciemment les aUeintes. Il
avait s ur les joues ùes coule urs violentes; pm'
intervalles, le sang lui montait brusqu ement li
la tête, bomdonnait dans ses oreilles, troublait
sa vue . La r évolte de sa nature s'mg uine, le
désœuvrement aidant, s'annonçait pm' des pré;;ages dont il ne se r endait pas co mpte, et qui
l'eus 'enL ;;ingulièl'em e nt tl'oubl é, s' il n~'a
eH
it
pu
deviner le caractèr ' .
Co n'était pas un esprit élevé IIi un cœu l '
I,;apubl e de certain s dé li catesses, q ue M. HaboUcau. Il avait sa bonn e g rosse honnNeLé de
eomln rl)ant, qui a ll'a (j cJué pendant LI 'o nL(' ans
de sa vi e sa ns tromper
SUl'
la qua liLé
ClL1
la
quantité de la ma l'chandise. C'était un bl'aye
hOlllme Ll all s le sell s v ul gaiJ'c du m oL. Sa
�VINC'!' ET UN JO UHS A VI CHY
2:3
t.:onnai sance des chifTl'es c t du l'oulement d ' un
fond::; ùc comme rce lui avaient ùonn é une certaine ha bile té pOUl' traitel' les afTaires d'intérêt ;
mais so n intelligence ne s'é Lendait pas plus
loin, n o ::;'élevait p as plus h a uL. TJ'ès-inférie ur ü
~ a
fill e dont il uppl'ét.:iait la nature droite c t
é ltcl'giq uc, il ontoumit Claire .d' ull e tond rosse
ü laquelle so m èlait un sentim ont qu'il n 'a vouait
pa::;, ot y'ui l'e::;sombl ait s inguli i> rom en t il de
l'admiration .
Madamo Habotteau, ainsi y'ue nous vonOl! ::;
de 10 dire, é tait sél'iouscmont m alade . La pa uvre
fc mme n'avait jamais c u b oaucoup de volonté;
c'était un e sen sitivo. La moindro impression
pénible se traduisait ch ez. ello par une contraction llor veuse qui lui causaiL u ne véritable
doule uL' ph ysique. Ab::;olumont incapable de
dirc ( .1 0 \"( ~ u x»,
ello cl evait le b onh e ul' J'cla lit'
dOllt oll e il vait joui dans sun mé nage il l'affecti on
(lu e
SOli
mal'i lui tém oig nait, c t il cet c nchaÎll e-
l11 Cll Ld'occupati ons qui nvnil Itl it il M. Ii DboLLeau
un e vic ~ l part.
Elle sem!Jlait avoir é té mlsc a u m onù e pOUl'
aim el', pOUl' s(' dé r ou c r . I ~ " e
v iv,iit a il ~ i dl'
�:l-1,
VING 1' E'I' UN J OU n S A VIGll
l'ex.istellce ues autres,
de la sienne pr op re;
n 0 11
l[U e lui impo rtait , à elle, toujours mal ade?
L 'all'ecLi oll dont elle so urrrait avait un peu
assombri son cal'actère, ct sa clo uceql' naturelle
avaiL 6té l égèr em ent a1l:61'ée. Ell e avait
C il
mailltenant des accès ùe d6couragement ; mais,
l' Il
même te!np', sa se nsibilité malad ive avai t
redoublé d' illtellsil <) . Uiso n:,; tout de suite qu '
ni son mal'i ni sa fil! . Il e co nn aissaient la gl'av iLé
ue son éLat; auLrement l' un eût éLé moiLl S
insouciant; l'auLre, moill s gaie. Il s avaipnt seulement remarqu é avec pein e
ce
l' t~l il
es
impn-
ti ences nerveuses, qu'ils attrilJU aiellL il l'u 'uge
des caux de Vich y. L e docteur, po ur n'alarm er
per sonne, avait empl oyé, à
SO Il
suj L, II uel LIu ':,;-
unes de ces phrases vag ues, destinées' 't fl aLter
l'espoir des mal ades ct il tranquillisel' CC' ux (lui
les entouœn L.
~e
ul
emn
t
il HI':lit l'ccolnmal1l1 ('
la prudence, ull e v ic calm e, el l'éloi gnem li t
ue Loute émoLi on violoIILC', do queJqll
Lju e ce
mL
CD n'éLait p ~s
<.;C
natul'('
(m CO r e p OUl'
UX
un intim , que
Willi am Davis, LIUi v nait de raire b. Clnil"
lu g:t1 l' ri '
le pOI'lr:l ils l'elll '()( lui ll' l'lus Il:IU t,
�VINGT ET UN JOIJH S A VICHY
25
Illais un e connaissan ce de tabl e d'hùte. 'William
Davi s s'était tl'Ollvé assis, aux l"e [.las, il côté de
Milo H.abolleau, ct la fréquence ùe leurs r apports journalier s avait ceéé enLre eux une
e!,pèce da familiarité amicale qui convenait au
caractère de l'un eL de l'autre. Ils avaient de
l'esprit Lous deux , et se plaisaient il causer
e nse llJbl e. Voilà poul'quoi nous les trouvons, le
so ir de la r eprésentation de Sarah Bernh aetlt,
6ch..'1ngeunt
SUl'
un certain nombre ùe person-
nages dei> r éflexions qui n'étaient pas touj ours
chariLables , il f ~ ut
moins , r eposaient
précis .
l'avouer; mais lui, du
SUI'
des
l'
nseig nem ents
Ces r nseignements, d'où William Davis les
tenait-il '?
Mon Dieu! c'eCt t été diffi cil e il dire : Willi:uu
Davi s é tait un g~u'ço
n Llui n'ava it abso lum ent
ri en il faire en ce mond e, et qui occ upait ses
loi sil's
Ü
fré<'l1.l entel' los cercles mondain s dcs
ce nLrcs é légants comme Vi chy, Il passait presque
tous ses hi vers il Ni ce; au printemps e t
C il
automne, ou le trouva it ü Paris , .L'é Lé, il éLaiL
il Vi ell y, 'l Dieppe, il TI'o u\·ill e. Il cO lln aissa il
�~6
VfNGT ET UN J OURS A Vi e Ul
donc SUI' l e bout du doig t ce qu 'on o. t co nvenu
d'appeler 1 « Monde des Eaux. ». Il avait cntcndu, dans l es cCl'cl es qu' il fréquentait, ull e
J'oulc J'histoire'
S Lll '
1 s pcrso nn alités les plu s
en vue de cc mond c ü 1 art, et si. la cOi lversation
avait eu li eu entrc homm s, il aurait pu dOllll el'
bien d'autres détail s pl m; pi quonl s quc lcs
pl' mi cl's.
TCI'min ons ccLLe co urtc IJ oti ce SUI' Willimn
Davi s en di sant tIU ' il 'tait .né ell Am ériqu e,
d'un père A nglo-, '<1:-;o n ct d'Ull ' Française ; ({u e,
tout j cun , il avait été <.tlll eué
li
li'rallce; llU' il
y avait été él cvé; flue, !:iCs parcnt::> étant morts,
il sc tl'Ouvait, ~l
J'ùge de ving t-ncuf ans, il la
tète d'une j olie fortun e, 'lb!:io lument maitre d '
s'::> acti on ', Ull [leu cnnuyé de n'woil' l'iell il
fair , un peu bla:é, Uil peu dévoyé pur ceLLe
vi , :ans but , t fortil ' en Illauvaises co nnaissallcos; mais sail) d C<:D lII·. L 'o isi veté ne l'avait
point p J'verti ; se ul elll ont
SOIl ::>ell S nlUral
end l'mi ne l e mett'lit pas toujOUl':::i
n gaJ'd e
<:a ntre la l'réqu ' Ilt<.tti oll des [JCI'SO llll es av'c
Jesqu lies il .'c tro uvait
' 11
contac t. 11 sc liuit
;l\'ec n'importo qui p<l l' in so uciancc, pal' f;l i-
�VINGT 1, '1' l
j';
,J
27
UR ' A "rClIY
IJl c::;se, pOUl' oc(,upCI' so n Lemps d' une
f[lI eIGOnqll l'. Bravc cral'ç:on,
r a~o
n
n fiOmn1l', cœu!'
faeil e , main ouvel'Le ; e<l pabl
d'cnLll ousinsl11c
cl. ])H\me dc' dévouement ; un li e 'os oisifs
('I t"ganLfi
CO IllrT1'
on
C il
tl'OUV
LallL clnllfi les
vil les d'enux, olt il s appol'LollL l es hal.JiLuc1
leul' yi
'S
cl '
dé Oll SU , illlllile cl vide; un cxc Il enl
Cillllal'ad plnLclL qu' un ami Sltl'.
A l'cllLl"acLe ti uimnL, il demanda
l1 abo Llo:lLl pa l'don de la llui LLC l'
allol'
SO IT ' I'
Ull
~l
la
l'amill
inslanL, pOUl'
ln main il un pel'sonn ag de scs
:un is qu'il venaiL d'apel' evoir , cL sa luel' sa
l'emm,
-
Vous ici! diL- il san s ptus de ]l l'énmbulo n
'nL1':I1l1. dans .la loge cL c n s' inclinanL CI 'vanL la
rhun e flui s'y Lrou vaiL. Vous m'aviez diL que
vo us ne yi ('ndriez pa .
-
C'éLaiL,
cITet , nO\.l'e Înl nLion , il
' Il
Mille Seyghill cL
~l
moi, r épondiL J'ami d'une
vo ix Ll'aLn :1nLo, avec un l éger acconL éLl'ang 1';
puis, nous avons chnngé d'avj ... On n'a pas
Lous l ('s j oul's ccasi on de vo il' cL d'CllL ncll' la
gl'and e Sal'ah .
-
fl osL inulil , Monsioul', de vous demander
�28
VIN GT ET UN JO U HS A VICHY
si le sp clacl c
VOU S
intéresse, ajouta Mme Sey-
ghine en agitant so n éventail. Vous êtes en
.i
ull e ct charm ante compag ni e,
:1 cc que j'oi
pu voir. M s complim ents ! 'l'l'ès joli e, la petite;
et I.rès aimable aussi, sa ns cloute.
-
'l'l'ès aim abl , oui , Madam e, dit Willi:un
I"roidement (l es expl'ession s et le ton de persiflage affecté pal' Madame Seyghin e l'avai ent
froissé). I ~ t ll'ès j ol i
dire que l e charm e ct
auss i. ,1 e puis cependan 1.
sa fi gul' e. t 1 moindL'
de ses attraits; car ellc a inrinim enL d'espriL et
de bon sens. Elle en a il l'evelldre ; ct j e connai s
plu, d' ull e belle clam e qui,;', c marché, ne ferait
pas un e mauvaise acqui sition.
-
Ah! fit Milio S yghin c, sècll emenL. I ~ L,
sans ajouter un mot, ell e braqûa les verres de
sa 10rg netLe
' lll'i a
I"amillo HahoLL an avec ull e
in sisLance si impel'l.În e'J1te que Clair, s'npr.r'evanL de l 'aLLenLi on donL ell e étaiL l'objel,
<l étoul'Ila ies ye ux.
'W illi alll se retil'D , I.ri's-vex. \, Micll el .1' suivit
clan s le coul oir pour l'acco mpagner jus ]u'à sa
Inge' .
-
(;OIl1Il1C' VOLl S
pn' nez
f"CIl!
elil.-il,
(' Il
passa nt
�VI NGT ET UN JO UHS A VICHY
29
so n bras sous celui du jeune Améri cain. Est-cc
que Mad·lIue Seyghine aurait touché la corde
se nsible ?
-
Que voulez-vous dire?
- Que vous faites la cour à ceLLe petite provinciale, parbl u 1 ct q ue vous êtes assez pincé pour
ne pas voul oir qu'on vous pl aisante il so n suj et.
-
Hé bien! r épondit tranquillement Dav is,
vo us vo u · trompez, mon cher .. . Je ne fais pas
la co ur à celte petite pr ovinciale, co mme vous
l'appelez, et je ne suis pas pincé. J'ai r elevé,
lin peu vi veme nt peut-être, un e intention impertin e nte ci e votre femme, par c <lue je n'admets
pa;; qu' on tourno en ridicul e les gens sans les
cO lin aiLl·C, ct qu'on sc perll10LL ~l leur égard
dcs ins inuations purement gratuites.
-
Mais cet intér èt. ...
-
Mon Di eu! laisso ns - lil cet in térêt , je
vous prie. P OUL"quoi voul ez - you;;, ajollta- t-il
en s'écliau[ant, qu e je fasse la CO ur il cette
jeun e fil 1 ? Je n'ai pas l'inte ntion d '
ll1 e
Inari r. Je me I·enùs trop justice il m oi-lI1 ême
p OUl"
li e pas l'econn aitre qu
je ne po 'sècle
ab ·o lulI1ent aucune des g râces d'état l'eq uises
�30
VINGT ET UN JOUH S A VICHY
pOUl' faire un mari sérieux. J' ..ü toujours eu
peut" du mariage, et ce que je vois autour de
m oi ne m 'engage pas trop à tenter l'aventure .
Alors quoi'! Une séduction'! I-Ié bien! je vous
avouer ai sans fausse humilité que j'en suis
r adicalement incapable . D'ab ord je n 'admets
pas qu'on profiLe de l'in expérience, de la
confiante naïveté d'un e jeun e fill e pOUl' lui
voler son honneur. Cela, voyez-vous '? c'es t pis
Ci u' un e serrure forcée ou
llli
co ITl'e-forl fracturé.
On vole un h omme, c'est bi en ; il peuL se
l"ebil'e une fortun e. Mais le dé 'honn eut" d' une
jeune fille ne se r épar e pas . De la part de celu i
qui le cause, è'es t un e déloyauté, c'est une
hlcheté ! C 'est pi:' qu' un crime, c'est une
infami !
Et puis, à quoi bon '1 Vous ê tes un homm e
mari é, vou ', un homme sérieux, un homme
r angé ; mais vous avez été garçon , e t vo us
sayez IJien qu' une .. édu cLi oll es t un lu xe inutil e .
Est-cc que nous ne tl'ouvo ns pas assez de bl'as
ouvel'Ls '? d'honneurs co mpromi s'? de plac s
c.o nqui ses, sans nous donll er la peine el l'embanus (( 'un siège '1 Moi! fair
la cout" à ceLLe
�VIN GT ET UN JOURS A VICHY
3'1
jeune fille, aHon: donc ! EL pourqu oi ? pOUl' la
torLurer , la pauvre enfanL '1 Non pas . J'aime
mieux. la voil' insoucianLe ct gaie, comme elle
l'esL aujourd'hui. Elle a de l'espl'it ; ell e n'en
aUl'aÎl plus le jour où ell e ser ait am oureuse,
POUl' me cl'éer tl moi-même mille ennuis, mille
diffi culLés '? Pour m 'engagel' peuL-êLre clans une
voie san issue? Serviteur! J'aime mieux mon
repos et le cœur d'Angelina.
Enfin , r.ien ne me prouve qu' 11e finirait par
m 'aim er, moi, ceLLe pe tiLe , Ell e a beauco up
d'espl'iL, je vous le r ép ' le , Elle a aussi de la
tèLe, de la vololllé eL du cara cLèl'e . Une femme
année comme ç-a n'esL pas déjà si facile il.
enfl amm e l'. En adme LLant qu e j'y réussisse, je
Ille verrais fort emharrassé de la victoire. El si
je n'y réussissais pas, j'en serais pOUl' m es frais
de déclal'alions, de disco ul's c l de so upirs . Je
s uerais sang eL eau pour ne r ecueillir que le
ridicule ! Pas si bêLe !
- y a-L-il long Lemps que vo us co nna issez
ceLLe famill e?
-
Huit JOUl'S ù, peine . .. Une connaissance de
�32
VINGT ET UN JOURS A VI CHY
hasard , de LabIe d'bôLe .. . Ce sont de bravef;
gens ...
Riches 'l
-
- Je l e cr ois; je n'en suis rien. Le p ' re a
-auLrefois fait des alfai L"es clans le comm erce des
g rain s . .l'a i enLendu dire qu'i! ·:tvaiL des propri ' lés en Bourgog ne; mais, quan L a u chiffre
exact de sa fortune, m on bon ... .
- Voulez-vous m
faire le plaisir de me
jlrésenLCI' '1
Wi ll iam sc r etourna brusC[uement e t, l'egardnnL son ami hien en face:
-
Pourquoi faire '1 d manda-L-il.
-
All ons ! dit l'auLre avec un so urire équi-
voque. Avo uez que vous
è L e~
jaloux.
William haussa les épaules.
- Voilü les homrn s
m
a ri é~,
murmura-t-il.
Et, élevant la voix :
-
Vow; me cr oiri ez jal oux; soit! Je vais
vous présenLer.
jI~
. Laient al'l'iv6s près de la loge de la
famill e HnboLLeau.
-
Mesdam eR , Monsi ur , dit "Villiam en
�Yll'<UT ET
oU\ï'anl la pOl'lr, j c " OU';
SP
ghin c,
~
3:1
i\ .Iouns A VI CII y
pl'
é~r
1\[. le d ocll' tll'
nl'
dr mes amis.
1111
Pui,;, s'adl'c,;,;anL il t.l ic hr l :
-
i\l on::;i ur, Madamr
t t.Jadem isr ll c I\a-
h Ueau.
-
Comm enL trou\'
Z- YO US
Sarah Ik l'1ll lal'(1t ,
t.1 adr ll1 0isc ll c '} demand a t.{i(;hl'I rn'cc (' Il l'
,1isal1 l'<', cc LI
cspèce cie g l'ÙC
l'l' Illillin c qll' il
npplll'Lait clans .. .s par oles t cl all s s''; gcstp,;.
-
Admirabl , Monsieur, r épondit Clair ' d' lin
Ion grayr.
Mais il y aurait cl s l' 'ser ves il l'airc
jPll
rl
13 l'Lon. L
Il'alll
SUI'
k
lui- ll1 èmc a qll Iqlle
chosl' d'aigu, <l' Il'lILal, lIr violclIt, (l'exc 'ssif.
C qu l'on
l'
s~e
nL
est ü
l'émoti on il Il l' UI' de
pen u. Tout t' ela esL plu,; près des ll el'fs qu e
du cœul' .
L l'id au sc l'va.
Al or s, av
C Ull
saluL g l'acicux, Mi '1 1l'1 [Jl'it
'ong(' dc la ramille HahoU all
l'apicl (' ll) cnL ,a l oge .
M11l 0
L l'l'gag l1; l
S yg hin ' co ntilluait
so n impl'l'liJw nt j eu de l Ol'gn LI e.
�VIN(;T 1, '1'
:1'~
-
N
,lüuns ,\
\'1\.11 Y
Nt' les regarde dOll c pas
ommc ce.ln,
diL-il brièv ment, il mi-voix,
-
Pourquoi '1
- On n peuL pas savoi r, Ce so nL d'excell enl s
!1l'ovinc.iaux., .l e l1I e sui s rail présc lllcJ'
p~lI'
William,
-
Bi
'Il,
Le quaLri i\lll' a 'I.e de Fédu1'Ct produisit. sUI'
Claire ItalJoLleau lIn e impressioll , j 'nllai s dil'l'
ull e ,'c llsaLioll , pres(lllc ll oulolll'l' Us(', 1 ~ l ~ Il e sC
.ioi gllit pas il l' 'xlJlosioll d'c ll!lI ousiaslllc causél'
dans la sa i IL' par l'a Il1lil'nbiL' j'u dl' ~arh;
cile Jl e lJal.LiL pas LI '5 main s, CO Lnm Ü l::t fin du
pl' ' Ill icI' aCLe; eUe le' pas,'l n ljlid ' lI1 enl. SUI' sa
fi gure, l'cj ct't 'n ilrrièJ"
iil ondai ' ilL
SO Il
les ['oll
m èch
S
l'l'on l., eL su ivit
' 11
'S
qui
sil cncc HeH
pal'CnlH dans l es esca li ers (lui cOl1l1uis ' IÜ au
large co uloir dall é du Casino,
La l'umi llp I\aho!.lpau pl'il
Sl' S
manteaux au
Sl'S
l\piwl es un
vestiairp,
Commc Clair ' .i elaiL SUI'
élégi 111 1. i'iol'ti c de Lh éft LI' ':
-
Qll'avcz-vous'? III i demanda vVill iam,
- J\h !.irn'l'Ili'iaii'il'i Il , rl;polldil-'lleLlv c un e
�3G
Vl CT 8T UN .JOUHS A V i e il \'
nu allce d'impnti 'ncc. Cela h it mnl, cc ;;pectaclelà! Je n' irai plus vo ir j ouer des dml1l es .
On so rtit cl, co mm e la nuit ôtait ti ède, on
prit Jent
ln
' Ill l e chemin de l' hôle\.
Il y avait, derri èr p- k\ Casin o,
Il
l'acc de
l'Clltrée des <ll'Listei::\, Ull e voiture (ll)cOU\'('I'le
attelée d cleux chevaux, qui attendait.
U11 0 [oule s' ' tait assombléo au tour d c 'Llo
yoiture, ct formait la haie SUl' J passage que
devait suiv r e ~'lUh
BOJ'lll1ardt, nu l:lOl'tir du
tllNltrc . La porte, toutp lurge ouvort , laissai t
yoir l'l'scali el' des co uli sses
'c1ail'é pal' unc
v~lci
lamJlc rUIn euse qu e l es COUI'ttl II.S d'air l'a isail'IIL
l
r.
De L'mps
' 11
l Clnps, l es march s 'L':lquai ' nl
so us dos pas, et l'on voyai L apI amiLr e la tètc
llél'issé d'un machinisl.o ou le
d'uil pompi el'. Un
~L
' U 'que
lui sant
un, 10 pen;onn 1 des
ouvri el's quittait l es cou li sses; puis, c
rut le
tour cl s arti stes, des com parscs, dcv ri on::;-nou s
dire; al' l'é toi]
n
peul sOLln'ril' la pensée, Ic
SO UPGOI I d' uilc éclipse . Samll sC l'ai s<l itall,C' IHlrc;
mais l 'i::\ group ei::\ étaient patienl.·.
'cul,
Ull
hOlTIlIl(" luutl)l'('S Ll e la porl e, slliv,l it nnxicLlsc-
�30
lNGT ET UN Jo u n S A VICIlY
lll ellt les allées et venues
ÙU
l Cl'sonnel dall s le
co ulai\'. Sa haute silhoueLLe agitée le fit remarquer de William Davis.
- Eh! mais, s'écria-t-il, c'est j'jllustri , sime
docteur Asparagus. Que peut - il faire ici '?
Approchons.
Un in tant après, dans l'escalier, un e dam,
fOl't élégant, 1 visage ombragé par un chapeau il J arch; très-avancés, le cOJ'ps fril eusement
' l1"eloppé d'un e peli -'sc , s'avança ù'un pas
l'apiLle. M. Asparagu' se précipita , Il ouvrit la
porti ère de la voÏlul'e ct, présentallt la main il
S11rah Bernhardt pou\' lui aidOl' LI monter:
-
Madame, dit-il avec un profond sai ut,
maintenant que j'ai en tendu la plus gntnde
aJ'tiste clu mond e, et qu e j'ai u l'hon n ur ùe
lui adr ssel' la p;:trole, je pui s mourir; Lous
JO s vœux sont com bl
- Espél'OIlS lue v us n'en mOUl'rez pas,
MOllsieul', l'épa ndit la tragéd ienn e, Cil sautant
lesLt'ln nt clans la cal 'che. Je vous L'emm' 'ie;
VOLIS
"Les vrailllcilt trop aimable.
!'cm[ant cc Letll jls, la foule 'l'iait: Vi ve Sal·..t111
C l'ut un pClil.e (1 \'ali'(1 11 apr "s la gl'and '.
�VIN GT ET UX J U HS A VIC II y
El
~a
l' a h
UCl'Ilhal'dL sùul'i anLc :
- No us ne so mmes plus
-
:31
ch c
~
le.' Cosaqucs.
Mais dans le pays des féLich es, murmura
W illiam Davis . J'6Lais . ûr que M. Aspar agus
femit parler de lui en ceHe circo nstance.
Le cocher fouetLa les ch evaux, cLla v\)iLUl'e,
prenant pal' la ru e Cu nin- Gridaine, disparut
l'apidel1l nt dans la direction du Nouvel HôLel.
La célèbre artiste, arri v6e cc même jour pal'
le train de cillq heures ùe l'ap rès-midi, devait
r epartir 1 lendemain mati n pal' c lui de hui t
heurcs cillc!uttnLc.
�II
Ce n'est point par caprice que vVilIiam Davis
avait hé, ilé il pl'éscnLel' Mi chel Seyghine il la
J'nrnille Rabotteau,
l ~ n so mme, il conn ai.. ail peu le jeune Busse,
11 l'av'lit renco nlr'é il
ice, ùans les cercles de
celte société co 'moI olile qui ft'équenle les
villes d'caux ct les slati oJls d'!1ivel', Mi chel lui
lémoigna lout de suite un e ami lié empre. sée
<lll l'Amél'icain, av C SOli fl egme, avec celle
lJonchalall ce qu 'il l ' lJ ait d son éelucatioll el
cl SO li gC' llI'C de vic, Ij ' l'l'poussa point, san:>
ln )1nyC I' pl'rc is(\Jn (' nl If 1'(' l n UI ', l1i cIII[)L m(\ m >
�VINGT ET UN JOURS A VICHY
30
il sc laissa entrainer, vi s-il-vis de Michel et à
sa il exempl e, i.l une certain e familiariLé de
langage et de manièr es ; mais on peut dire que
daus cette liaison il ne mit rien de son cœur,
ri n de son estime. Il ne voyait guèr e Michel
qu'au théâtre et dans deux ou trois salons
co nnus pour leur facilité il s'ouvri r devant
n'importe qui ; il ne connaissait rien de sa vie
passée, pas gl'and'chose de sa situation présen te;
il savait seulem ent que Mi chel affichai t le titre
d d.octeul', mais il ne lui voyait pas de clientèle, et ne le trouvai t guère occupé à s'en créer
un e. Il Gair::tit dans ceLLe existen ce elTante
qu elque chose d'irrég ulier, d'anorm al , de
louch même ; mais il était tl'Op insouciant
pOUl' cherch er à en approfondir le mystèl' e.
Mi ch 1 Seyghin e - ou p1ulàt Ni colas NasinoJ1,
car Michel Seyghine n'était qu'un nom d'emp runt - était un jeune homme d'une trentaine
(l 'ann ée.,
d'ori gine. Jiils d'un pope, il
l'Univer sité de IGew, dans le but
l'USS
avait étudi é
il,
d' exercer plus lard la médecin e; mais, d'un e
nature inconstante ct incapabl e cl' [ orts perséVé l':lIll s, il avait bi ' ntôt abancl Olll1l' l'étud e pOUl'
�40
Vl NG'r ET UN ,JOURS AV!CI1Y
so joter ü corps pel'du dans 10 nihilisme, II ::;e
fit romarq uer des autres co nspirateurs , sin on
pour so n ardeur, du moins pal' la so upl o::;se
d'un esprit délié (fui n'était jamais à co urt de
moyens , Brave au besoin, il était l'âme d' un
groupe d'étudi ants qui, pendan t longtem ps, so
joua de lous les fil ets tendus par la poli ce de
Kiew, Ce groupe prit une pal't active aux
complo ts qui am nèl'ent enfin la mort du tzaL'
Alexan dre ,
Nicolas Nasino{f, dénoncé, fut su L'pris avec
ses compag nons et n'échappa que par mil'aclu
aux mains de la police l'usse, Traqué com me
une bête fauve, il s'échappa au travers lIu
step'p c, passa en Galicie à la faveur d'un dég uisem nt, apr ès mille obstacl s et mille dange rs,
ct sc tl'ouva jeté sur une tel'L'e étrangè re, ::;alls
urgent, sans cr édit, sam; r essources,
Il gagna péniblem nt, li pied, la ville du
Pe::;th, où une Lroupe dmmaLique fmn çaise
donnait alors cles J'cprése ntuti ons, Nicolas pa l'lait. frunçuis comme saveJlt l faire les l'tusses
de di sti nction , c'ost-ü-cli l'e LL'ès-cor rectem Il t,
avec un l "ger acce]lt qui JI 'estl)as sa ns ell nl'mt',
�VINGT ET UN JOURS A VICHY
11
41
prés nta au directe ur de la troupe qui,
tout de suite, reconn ut en lui de réelles qualité s
de comédi en, et l'engag ea. C'est en artiste
dl"amaLif[ue que Michel parcou rut les grande "
~o
v ill ps do la Hongl'ie, de l'Autric he, du Tyrol et
(le la Dalmatie. II eut même, comme tel, des
succrs dont les journau x autrich iens se sont
raits J'écho; mais il avait soin de cacher son
vél".il'lble nom et ses antéc6d ents, par crainte
de la police russe dont la main s'élend si facilemen t au-delà des frontièr es.
Jl passa ensuite en Italie, toujour s avec la
mhlle troupe. Il joua success ivemen t à Milan, ù
'l'min, il Florenc e, à Rome. Ce fut dans cette
dO l'n ière ville qu'il fit la connais sance d'une
j une artiste d'un théftlre italien, fille d'une
calltatrice qui avait eu son heure de réputat ion
n Frnnce , comédi enne par naissance, comme
il était, lui, coméd ien paT nécessité. Une liaison
étroite ne larda pa, à s'ék'l.blir entre les deux
jeunes gens, el Nina abando nna ses succès de
beauté et sa répulat ion naissan te pOUl' s'aLLach r ft Nicolas Nas.ino(T.
Nous avons dit que le fond du caractè re cl
�42
VINGT ET UN JOUaS A VICHY
Nicolas était l'incons tance. Il sc dégoùta vite du
th éâtre : il lui semblait que ses talents fle
co médi en devaien t , SUI' une autre ::;cène,
donn er des résulta ts b ien autrem ent nppréciabl es au point de vue pécuni aire ; il sc croyait
appelé il jouee d'autre s r ôle' que ceux olt il
s'incarn ait pour le plaisir de la galeri ~. POUl'
tout c1il'e en un mot, il voul ait être un histri on
sérieux . L'impresario fit de vains e[ orts pOUl' le
r etenir, Nicolas maintin t sa démi ssion. A vrai
dire , il était convain cu d'avo ir trouvé en
Nin a la femme qu'il lui fallait pOUL" ass urer 10
succès de ses projets .
Nina. avait ving t-deux ans luand. ell e fil 1:1.
rencon tre de l'é tudi ant russe. C'é tait llll e . de
c s I eautés itali enn es devant lesquelles hbiiten t
1 pinceau du peintre ou la plulTle cl l'éc;ri vain ,
parce qu'il sembl e que la paleLLe manqu e ci e
couleur s, comm
les langue s humain es, d'expressions pour en r ndl'e la spI "deut'. . 'a
peau brune ava it des tons chaud s d'un in cO Il1parabl
éclat. Ses ch eveux, lorsqu' e ll e J s
dénouait le so ir avant de pa raître e n sc;\ nc,
tombaient n ondes frémi ssantes , superb s
�VINGT ET UN JOUHS A VICHY
43
dans leur déploiement comme un manteau de
J'cine, jusqu'à ses genoux !
Le nez était fin, droit , merveilleusement
dessiné . Les yeux, noirs, avaient ordinairement
quelque chose de dur ; mais le regard prenait ,
il vo lonté, un e express ion caressante, voluptueuse, pleine de langue ur et de passion. Cc
qu'elle avait d'irrésistibl e , c'était la bouche ,
grande , avec des lèvres rouges comme du
sang . Ces lèvres-là communiquaient, à les voir,
llne impression charnell e violent e et SOlldaine. On croyait sentir la morsur e de leun;
baisers . Ce (!u'on éprouvait était une ardeur sensuelle allumée instantanément dum; les
veines, et que la rai son n'avait pas le temps de
mailriser. Il se dégageait positive mellt de cp.tLe '
femme des effluves assez puissante-' pour occasionner un e folie momen tanée.
Elle formait un contl'as le frappan t avec
NasinoIT, blond, élancé, I.l la moustache nne et
soignée , aux élégant e ' mèches fl'isées sur le
front, 11 la g r~lce
un peu mi èvre. La nature
plantur euse et forte de l'actri ce italienn e s'était
attaché e 11 la nature lympha tique et malliér ée
�44
VINGT ET UN ,lOUaS A YJ CHY
de l'éludi ant l'u sse pal' la puissance
uo la loi
des co ntras les. Dep.uis le pl'emier jour, elle
l'aima follement. Nasinofl' , lui , aima Nin a
co mme il savait aimer, avec plus de ra ffinem ent
que d'ardeur, ct sans e laisser g riser par celte
beauté capiteuse. Mais il sut lout de suite
apprécier la fascin alion des beaux yeux el des
lèvres l'ouges de l'Italienne. Il e ut bienlôt fail
de savoir égalemen t qu'il n'avait à craindrc d
sa part ni un e trahison, ni un oubli, ni unc
défaillance. Dès lors, son 11an fut vile arrêté.
Il jeta aux défroqu es son nom de ll1 éftlr ,
comme il avait fail de celui de son père; il
résolul de repl'endre sa nationalité, et de parcourir les vill es d'caux sou. le nom de ejoclelll'
Mi chel S yghine; il donna celui de Madame
Seyghin à Nina.
C' s t nin si qu e nous les lrouVons in.' ta ll és
:l
Vi chy dans une confortable villa de la Promenade du Par c. Hi en de chaerna nt comme la
siLuaLi on de ceLLe l'ésidenc , d' où la v u
hraRse cl s h ori zo ns de v
l'
lure d' un
111-
douceur
infinie; ri en de coquet , de luxuellx cl ' de
l'affin é ,comm e l'in 'lallation.
�VINGT ET UN
.lquns
A VICHY
45
Le lendemain de la soirée olt nous avons
rc ncontr' au thé<1tre Michel Seyghin e, e t malg ré
l'h eure m a tin
~ le,
Madame avait au
:110n, avec
un c d0 Res amies, nommée France 'ca, un e
CO I1\'
rS;l lion très-animée .
- Ç'n üté une scèn e, répétait Francesca, une
R~è
n e
CJui a m e nacé de finir laI' d S voi s de
faiL. J'
Il
sui
encore toute tremblante, ma
chèrc. 11 a je té à la face de la compag ni e les
injures les plus sanglantes ; il nous a Ll.'a il.és de
fil ou s, rl' escl'o cs, de chevaliers d'indu stri e;
cru e sais-j e '?
-
C'est un homme bien mul é levé, obs
l'V a
Nina, d{' nli.-railleuse.
-
lI'ul'e u.'ement il n'y avait plu. pel'sP llne
dan s le gran l salon; ces dames nous avaient
quitll:'.';
IlOS
invités également. II ne l'estait
qu e de ux habitués. C'est égal! Ç'a é té un
sca ndnle ! Ah! ma ch ère, je ne .'u is pa rassul'ée
du tout.
-
P o ul'quoi '?
-
Mais pa rce qu'il est sorti furi eux n n o us
m('naeililt. d' un e dénonciation. Et Lu co mpre nd s,
jlla pauvre Nina, une descente de police .. .
�J,.G
ViNGT ET UN .JOURS A VICHY
- Une violation de domicil e'? C'est gravc,
0<1 , mon enfant.
- Oui, mais s'il y a des plaintes'?
- Il n'yen aura pas .
-
Cepend ant le général ...
-
Oh ! le généra l fera comm e les autres.
C'est toujour s la m \me histoire , ma pauvre
Fl'nnce sca. On crie, on tempête, on menace,
on s'en va furieux ... et on r evient le lendem ain ...
Mai!';, ma chère enfant, po ur dénonc er les
<l utl'es,i l faudrait commencer pal' se dé noll CC I'
so i-même ; e t c'est cc qu'on ne vout pas 1'iliro.
Ah! tu cr ois, commo ça, bonn emont, que le
gé néral, en so rtant de ch oz toi, es t all é fr;app l'
;\ 1;:1 porte du hUl'cau de poli ce '] [1 aurait fallu
déclin er scs nom.. , qu alités, di gnités, e tc. Un
g 'néml! Y pons. -tu '? fi aumit fallu dire 1('
pourquoi e t 10 comm Ilt de tonte l'av nlul·e ...
] 1 a Ul'ait été obli gé d'expli qu r sa prés ncc ell ez
toi, il tell o h eure de la nuil ; or , tu sais mieux
que [1el'SO llll e ce qu'il viellt y faire . Ell e général
a sa fe mm e il Vi chy, Francesca ! Il Y a sa fille ! ...
Jlrestora en l'Op os, je te 10 garanti s. ~es
mc-
�VINGT ET UN JOURS A VICHY
47
naces sont l'effet de l'exaspél'aLÎ on. Il avait
donc perdu beaucoup d'argent ?
-
- Il paraît. Je ne sais pas au juste. On a
parlé d'une dizaine de mille francs.
- Qui jouait contre lui ?
- Flavio.
- Le maladroit! On lui avait po urtant bien
recommandé la prudence. Ceois - tu que le
général ait surpris ? ..
- Non, je ne crois pas.
- Qu'est-cc qui te le fai.t supposer ?
- L'aplomb de M. Potence.
- Ah ! il était là '1 .. • Et qu'a-t-il dit, Monsieur
Potence '?
- Oh! il a été superbe. Quand 10 général
s'est levé, jetant les cartes et frappant du poing
s ur la table, M. Potence a pris un ail' de dig nité
outrag 'e qui m'aurait bien amu:ée dans
autr
II n
moment : « Monsieur 1 p OUl' qui nous
prenez-volis? Appren z, Monsie ur, qu'il n'y a
ici que d'honn êtes g ns ... Des l l'eu v 's ! voyo ns,
cles pl'euves ! Si vo us ètes malh eureux au jeu,
p l'sonne n'est obligé de supp orter 1 s accès de
votre mauvaise humeur. )) lI é ) in! ü c LLe
�18
e~
VINGT ET UN
p èce
Jouns
A VICHY
de mise en dem eure, le général a
riposté par un r edoublemen t do violon ce, mais
sans préciser aucu n grief.
- Bon!. .. Qui é tait l'autre habitué?
-
Monsiem Ménégo t, l'ancien chocolatier .
-
Le bègue?
-
Oui.
-
Il ne pouna pa' Lli œ g l'and'chose aloI'. ,
fiL ob Cl'ver Mm o Seyghine, go uaill eu. e ! Et
qu li e a éLé son altitude pend ant la d iscussion '!
-
Il no
~'e
n
est pas
lU \1é.
11 a
pri
~
son
chapeau et a sui vi le gé néral.
-
Se sont-ils parlé, dehor s?
-
Je n'en sais ri en . J'ai fait l'e rme l' la po rt
ct me s uis r eti l'é clans ma, chambre . J'en ava is
assez, tu penses, d' un
scèn pal' ill e ... Di u !
j ' n a i étc malade tout la nuit.. . Et tu ne Cl'üinl'
pas un e dénonciati on anony me?
-
D'abol'd une c1c l1oncia ti on a nony me ne
r enco ntrerait au but' au de poli c' ni aLLe nli on
ni créall
' 0. I ;~ n s uit
, c'est touj ours une làcheté,
cela, ct l général cn s t incapahl e.
-
Mais l'au krc '!
�VINGT ET UN JOUR S J\ VIC IlY
-
40
L'autre ... Je n'en :nis ri en. A-t-il joué,
hier so ir '?
-
Oui, mais il a gagné.
-
Il é bien! alors, de quoi sc plaincJ l'aiL-il '?
-
C' st qu'on n'est jamais tout-tl-Lilit rassllI'é.
EL je compte sur toi, mn, cl1è're Nina, je
co mpte s ur tes heaux yeux,
S lu'
ton sourire .. .
tu so nri s s i délicieusemellt quanél tu veux .. .
pour r accommodel' ce tte vi la in e a ITa il'e.
-
Soit! je ferai de mon mieux .. . Mais, un e
autre foi.', au nom du ciel, soyez un peu mo in s
malac1l'oi ts !
- Dame ! (Je n'est pa::; ma ülllte, déclara la
petite
l ~ r ances
en p renant les main s de so n
ami e. Enfin, tu me rass ur s . .. Et [luis, ajoutaI,- cll c e n baissant la voix comme dans un
co nl'c.'sionnal , j'ai acheté c
matin deux g ros
cierges qu e je rais b riLler' cl vant l'autel de la
Muclon , pour qu'il ne nous a rrive pas malh eur.
Nina so urit et se leva rOUi' reconduire son
amie:
HU nt,
-
Sois trallCjuille, lui dit-elle en l'embJ'as-
.i e
te ramènerai le gépé ral.
Quand'?
�50
VINGT ET UN JOURS A VICHY
- Ce soir, j'espère.
En ce moment , Michel r entrait. Ce jeune
sybarit e aimait à se lever de bonne heure . Les
fatigues des plus longues soirées le laissaient
al erte de co rps et d'esprit . Depuis son séjour Ü
Vichy, il avait l'h abitude d'aller , dans la fraÎcheul' du matin, faire une promen ade à tr-avers
le Par c. Le' reproches de sa conscience ne lui
pe.'aien t g uère, il ce qu'il paraît; car nul ne
joui ssait plus que lui de la beaul é de ces
matiné e., empou rprées par le so leillevanl, qui
emprun tenL à l'h eureus e s ituation de Vi chy
t él nt de charme eL de poésie. Il pl'enait ordinai rement par les quais de la rivière , Lou Le
g l'ise de hl'umes, qu' il suivaiL jusqu'a u pOliL.
Là, il s'accou dait .' l11' le parape t et jouissa it en
'ilence d'un spectac le spleudi d .
ons les al' hcs du pOIlL, la 1'ivi ' re fu yait, en
dégageant un long ue traîn ée de va p e ul' ~
blanche s qui bai gnaient ses l'ives et so répandaient en napp . de mi - transpa rentes. C s
nappes s'étend aien t à perte d vue dans la
die cti on de l'All i r . 11 en so rLait omm des
îl ots de verdur e qui s' 'tugea i Ilt s ur les cô tes
�VINGT ET UN JOUn S A VICHY
5'1
et prenai ent une forme plus nette ü mesure
qu'ils se dégageaient de ces fumées matinales.
Au loin, vers le Sud, s'élevait la masse confu se
des collines du Forez, dont le pied baignait
dans le brouillard: Ici, le village de Vesse,
éveillé à la première lueur de l'aube, ·s'agitait.
Là, la masse sombre du Nouveau Parc formait
comm e un abri au sein duquel Vichy r eposait
encore. Bi entôt les collines de Vesse, le bouquet
de bois qui les couronne, la ro ute de Gannat
q ui monte, droite et blanche, comme un traiL
il la craie, les maisons de campagne qui
s'étagent sur les hauteurs , au milieu des
pelouses, ü droite et ü gauche de ceLLe route :
tout cela s'empourprait des rayons qui arrivaient de l'astœ radieux, en li gne directe, lXlI'dessu. 1 .. cimes du parc. La lumière, r épa ndue
il fl ots, meLLait en fuite les ombres flottantes
du maLin, et jetait sur le paysage la magie de
ses co ul onl's . Des éclairs traversaient l'espace :
c'é tait le scintillement du clocher de Vesse ,
r nvoynn t ü la nature le saIut qui lui venait
du ciel , jetant de loin sa note joyeuse et
vibrante. En m "me temps que les horizons
�52
VINGT ET UN J OU HS A VICH Y
s'éclairaient, que les collines s'allum aient, qu e
le paysage r esplendis ait, des bruits se fai aien t
en tendre, d'abord confus, presque timid es, puis
ci e plus en plus di stincts: la voix lointa in e du
chi en qui aboiCl en faisant sortir les troupenu x
des étables; le roulem ent d' un e char ette ébranlant le pont ; le piétinem nt des cheva ux
co nduits il l'abreuvo il' pal' l s chemin
de
hallage; des cris d'hommes , des c ha nts <l e
.i
ulJ es gar çons, des gazouillements d fillettes
descendan t, 10 piecl leste, l'mil éveill é, des
co ll iIles avoisin ante' pour apporter leurs pan Ï. et's il la vin , Des laitièr es , en
chapea u
boul'honn ais il larges rubans ci e velout'"
aJ'J'i -
va ie nt, po l'tant SUl' la tè te 1 ut' cl'u che plein "
])'uutre,
assis
l'CI'
co ndui saient cles voilures h â ne,
S SUL'
Je devant, leurs gra nds pots d
blanc l'ilngés derrièr
Il s , Des
bruit:-;
l'ct ' nti ssants rI ) sabots campag na t'd s envahi ssaient Je pont."
Ce spectacle all ait il l'tl me de Seyg hinc,
imprég née du parfum e t de la poésie cl es
steppes de l'Ukraine, olt il ava it passé S0S
nnnécs (\'cnfan e, li 1\va it touj OUl'S aimé la
�53
VINGT ET UN JOUHS A VI CHY
J1 ature ct ses spectacles gralldi oses. Ch ez lui,
la perversion du cœUt' avait r esp cté Ics
ri chesscs d' une imaginati on presque pasLoral e.
Etrnnge co n Lrastc, q ui prouve ju 'qu 'à qu el
point l'h omme est un êLre compl exe, et com])i n
il est difficile de le sond er!
Seyg hin e, en tra ver sanL le par c pour
1"
ntœ r
cll ez lui, avaiL cueilli cl ans un mass if de r osiers
deux. belles r oses r ouges, tout humid es, q u'il
apportait Lt Nina.
-
Qu
Le voul ait Francesca, do si bonn e
heure? demancla-t-il il l'lLali enno en l'emb rassant.
-
Mon Dieu! rien ... pas g rand'chose ... Tu
la connais, n'est-co pas ? L'omhr d'un m oin eau
lui donne la fièvr e.
-
Mais q u'est-ce que Lu as Loi-m ême?
-
Moi ?
Et NiJJ tt voul ut so urire , sc donl1 r un air
dégagé, seco uer toute apparence d'inqui étud e;
mais cli c n'y r éussis:ait pas. Les appréh ensions
dc l' l'a ncosca l'avaient gagnôc, ct, malg l'é tout,
Il e était p lus troub lée qn 'c ll e
J'1 is8er paraiLre.
IH'
vo ul ait le
�54
VINGT ET UN JOURS A VICHY
- Hé bien 1 écoute, et dis-moi si cela vaut
la peine de s'en préoccuper. Le général s'est
fàché hier soir ... Il est parti en proférant des
menaces ... Et voilà ce qui a empêché cell
pauvre Francesca de dormir.
- Hein '1 s'écria Michel en se levant d'un
bond d'une bergère OÜ voluptueusement il
s' . tait étendu au retour de sa promenade.
Est-ce qu'il aurai t surpris '1 ...
- Rien; des soupçons, voi là tout.
Et Nina raconta au Slave ce qu' 11
d'apprendre de la bouche cl
frayeurs d
venait
France ca, les
la jeunc f mm , et cnfin la pro-
messe qu' lIe avait faile d'apaiser 1 général.
Michel, un moment très ému, avait repris
r
u à p u Hon ail' de nonchalance insouciante
l gouaill lise. Il somit aux d. 'rnières pa roi
fi
de Nina, et lui dit de sa voix traînaille:
-
Ça, ma p liLe challe, c' sl tO it aITair , 'L
suis sans inquiélud sur le résultat.
-
Tu Il'es pas un p u jaloux, dis'l lui
cl manda l'Hali
ln
11 11
cn venant, par un
nt fé lin pl in d'un
p lolonn
l'
sur
S
mOllV -
adol'ubl câlineri , s'
s g noux.
�VINGT ET UN JOUR S A VICHY
-
55
Oh ! j'ai confiance en toi, déclara séri eu-
sement Michel. Et ses doig ts effil és car essaient
l'admi l'able ch evelure brun e de Nin a.
- Tu as raison, r épondit sur le même ton
l'JUIli nne. Pas un de ces homm es qui m'ont
fait tant de décla rati ons bl'ûlant s, pas un seul,
ente nds- tu, excepté toi, mon Mi cael0, ne peut
se vanter d'avoir eflleuré de ses lèvres les
mi e nn es.
- Et c'est parce qu e j'ai confiance en toi que
je v ux te pr 'sente!' un nouvel adoraLeur ... un
h01l11lJ mûr qu je cr ois très je une, et qui se
pl' \ l (' 1'<1 merveilleuseme nt il. nos pe tites combinni so ll s.
- 1\ h ! nt Nina intrig uée . Son nom, s'il vous
phU, Monsieur le diplomate'?
-
Rabotteau.
-
.Rabotleau ... Lout simplement'? tout court '?
Ell e faisait un
moue adorabl em nt d6dai-
gn use.
- Ma ch ère enfant, depuis ql.l j'ai mi s enLm
Les petiL s g riffes
l'OS
s-
t il lui J aisa l'ex Lré-
miLé cl s doig ts -'- qu Iqu s perso nnages titrés
et blaso nn és, tu fais fi d la roLure . Par 1 Lemps
�5H
VI N GT ET UN J OUHS A VI CIlY
de dém ocrati e qui court, tu as tort. H;I Jlpell etoi le mot de Si Y<" R, un gr and h omm e l
la
Ilévoluli on : Qu'est-c qu e le Ti er s-État '? nien.
-
Que' doit-il ètr '? Tout. Et il e. t cl ev nu
tout. L s ti tre , les bla 'ons, les a rmu iri es!
Clinqu:mt, que tout c la. Que tu
s bi en
Italienn e! Tu cr ois que c'est dans les [l oches
d s gentil s lJ omm s qu' il faut ch l'cher
p OUl'
ll'ouvel.' 1 s gros portc -m onnai '? Les g r
~
porte-monnaie, voi ·-tu '? m on enfant, sont dans
ln poche d
ces braves gens qui ont ve ndu
lJ aucou p de savon ou fabl'iqué beaucoup cl n
houtons dans leur v ic. Il s ont de gro!>ses main s,
de g roRsc!> cou! ur ', un gro
port fcuill
bi en garni.. .
li ez, mais un
t une
i g n o r a l ~c
précieuse. Que cl vi ' ndrions- nous sans la bonn e
t candid e r oture'? Elle y va , comm e cil
con clut un traité s ur les cl net'cs co loniales,
cal'l'éme' nt. La Lral p
n'a qu'à l'eLomlJ
soul'i s esL touj oul's dans la
SCII'
la
SOU l'ici \ 1' . T andi S
(lU'avCc tes g ntiJ siJ ommes mu (Ju 6s,
jamais
' 1' ;
Oll
n'cst
de l'ie n. De!> ['oués qu'o n cmil l'ouI r
ct qui vo us r oul pnt, dont on pipe la bo urse ct
qui n'ont pas le . ou ! Tie lls, il y
Cil
a un (/ e' ),-
�INGT ET U
JOU HS A Vll: lI\'
57
lIil'l'emont qui m'a empl'unté cinq
cellts louis
pOli l' pay er une dett e
de jeu, ct qui est part i
aH'C l'al'gent, laissant la delle,
- Depuis qua nd connais-tu ce mon
sieu r .. ,
comment l'appelles-tu, déjà ?
-
Rauotteau, Depuis hier , C'est l'ho
mm e à
la loge d'en face, tu sais bie n; ce
respectable
chef de famille auquel je me suis
fait pl'ésc nler pal' Davis,
- Celte e pèce de sanglier à la hur
e gris e".
il la face l'ouge .. , a'.l nez (lui fait
ça '?
Et, pal' un mou vem ent comi(lUe, Nin
a tordait
l'extl'émité de !:ion joli nez, de faço
ll à lui imprim er la dil'ection du ciel.
- Oh ! tlit en 1'Îant Michel, je sais
qu'il n'es t
pm; beau, C'es t tant pi::; pOUl' toi,
ma pauvl'c
Nina; mais je sais aussi qu'i l est
calé, et c' cst
tant mieux pOU l' nous. Quant ~l sa
.. , naïvelé, je
te la garantis.
- Pou rqu oi '1
- Par ce que ça se voit. Habotteau
::l'entend
lll'ut-èlt'c il merveille II foudl'e du
::luif ; mais il
Ile sait l'ien des choses du monde
... de notl'e
monde SUl'tOUt. Un peu d'cxpél'iclIc
e lui fera
�58
VINGT ET UN JOURS A VICHY
du bien; c'est un service que nous lui rendron s,
il cel excellent homme. Ou je me trompe fort,
ou il es t à nous. Rappelle-toi, ma chère Nina,
que l'occasion est chauve , il l' encontre de
M. RaboLleau. Il faut serrer les doi gts pendant
qu'on l'a so us la main. AuLrement, se['viLel1l' !
elle glisse. Or, ce serait Jommage.
- Et quand te proposes-Lu de me prése nter
Lon Uabotteau '1
- Mais, à la première circonstance favorabl e.
Et les circonstances, tu sais ... Sa femme est
malade, eLje suis médecin.
- Oh 1 si peu 1
- Personn e n'a encore cher ché il prouver le
con Lraire. En tout cas, mon enfanL, Je hasa·cl
est g r-and , nous pouvons essaye r d'être .'0 11
prophèLe.
�In
C
m êm
JOUI',
}JI'oposa aux baig n
à déj uner, William Davis
Ul"
cl l'hôlel Mazarin un c
pal'lic d'âncs à la Monlag ne-V ' l'le.
Il nl, à. cc propos, un disco ul's dl'ùlalique,
qui nl cva 1 vol.
D
p OUl'
pl aisanls el'i èr nl : lIip! hip 1 hUl'I'uh 1
Willi am Davis !
A quoi Dav is riposta pal' l'adagc rran 'ais:
Qui m'alm me s uive !
01', il faul cl'oil'c tlu beau co up cl p ' l'sonn 's
l'aimaient, cal' Il ' HUCOUp se
ll' s u i V 1'(' ,
p\'l'S ' litt' \'
nl pou\'
�Gu
VINGT J ~' r
UN J OU RS A VICh Y
Toute la parLi e valide de l'h ùl 1 se Ht inscrire
SUl' les tabl elles o lt Willi am, en qualité de
leader, r ecue illait les noms .
Il se fit autour de lui un cel'cle emp ressé,
joyeux , br uyant, q ui offrait un peu le coup
d'œil d' un g l'o upe de voyageurs montant, Ull
jour de fète, il l'assaut d' un omnibus .
William distribuait les numér os:
-
Qui veut le nu méro onze '1
-
Moi, r ppomlit une voix flûté '.
-
Qui, vo us?
-
Zéphyri n Nuageux .
- Le poète! Très bien. Au Ilum ero douz',
maintenant. No us Il'en somm es
Cil co l'
q u'ü la
douzaine . A qui le num éro douze '!
-
A moi. Gahriel Autrcjacquc, célLbalail'e.
-
Inutile de déçlinel' J s q mdités. Qui v" uL
J , treiz
~
Sil ence profond
S Ul'
to ute la ligne, s ui vi d'ull
grand éclat de l'ire.
-
Vous avez
sui s le
l'
p OUl'
dl' muuril' dalls J'ann ée '1
prése llU.lIlt d' ull e C Jmpagnie d'As-
surance (l ui garantit les g
il S
con ti " leH risCJue:;
�VI CT ET
><
01
JO U HS A V Le Il y
!les nombr s ,t des signes cubalis ti (lUes , Moyennant un prim
de rien, on r embourse la vie ,
Voyons, il qui le treize'!
A moi, dit un petit ho s u <lui s'était
-
faufil é clans 1 grou! , et qui agita son chapeau
I Oul' ' lm aper u, Eti nne Lov lace, le
III al
llommé ,
Ce bossu, com me tou les bossus d u m onde,
avait de l'es pl'it.
De cette façon, William Davis, touj ours crianl,
ins ri vant toujours, arriva jusqu'au chi 0'1'
\-ing t-trois, Cela devait fOl 'IIleL' un e cum valle
mons tl'e cl, si le provel'bc c l vrai, on é ta it
a:s
7.
tl
fous pOUl' pouvoir Sl' pl' meLLr
!l e
l'il'c él1 0rm ' ment. La l auvre Matlall1 H.aboLLen u
:t\'nit
II I
vainement so llicilée pal' ::;:\ fil 1, Cl pal'
son mal'i Li :e faire in 'crire SUl' la li 'l' joye u e;
l'II ' j" polldit, avcc :on 'oUL'il'C doux, q u' ' Ile
l
r 'l'ail
'
trop tl'Î::;te fig ul"
senlai t trop fatig u 'e
p OUL'
dalls la bande et "
l nte l' un '
'X
Lll'siu ll
U '(' , g nl'e, EH ' allégua la n 'ccssilé de boil"
'xactClll ' 11l
~l
laisse l' ([éc iù
CJu 'ell '
11 ('
sa so ur ' , El l ' Il ' "o ui ul [las 'e
' 1'.
Et , CO llllll C Claire
s' nnu yClt (] l' sa so lilude :
l'aig nait
�02
VINGT ET UN J OURS A VICHY
.T ' prend mi Madame Jal'l'eton, dit-elle; nous
il'ons en 'emble il la sourc ' Va, ma chèl'
petite, ct amuse-loi bien,
'William fut député par la société
p OUL'
la
location des ânes qu'on craignait de ne pas
tL'ouver assez nombreux SUl' la llace publique.
11 s'adj oignit M. Rabotteau, dont Claire prit lc
bras, ct Zéphyl'in Nuage ux, le poète. Tou ', de
compagnie,
Mairie
Cil
'C
dil'i gèl'ont vers la place de la
cri ant il la soci "lé, groupéc devnnt la
porte tle l' hùtcl : A tout Lt l' \) ure !
C'est, en eJJ'ut, !:iUl' la I lace de la Mairie que
stationn ent, pendant la SUi!:iOll , dans l'aLL nl
tic excun;ionni L s, Lous les ,Am s de la localiLé.
11 y nva iL autrefois deux écul'i 'S rivales, do nt
les hostilités SO llll'C'stées célèhl'rs; mais depuis
peu, un e fu sion s'est opéré ; la ConCUITenc a
li spal'u au I ront d' uil mOll opol '. ll ùtons-l1 ous
d'aj ouLeI' qu
la notl vc ll r Compag ni e li ellt il
hOllll eul ([e n'offrir au public que des âll es
Slip
J'IJ 's; cil a rail (l 's a lJui 'ili ons de bêLes ct
dl' rtla téri cl, qLli melt ' nL Il ol's cl ' ]lail' la oll ecLi on \'C I'S laqu 11 (' '\V illi a lll {' I Sl'S (,olllpag il ons
�VI NGT ET
,JO HS A VIC Il)'
s'avall<;ai enl, COlllll1 e des gens (lui mal'chenl
un
~l
1' (( zzia,
~I
Ju 'l e, com me ils déballai t' nl l cs prix, M , et
Sc:ghin , cl 'houchanl du pal' , pal'ul ' III
IO
Ü
co in de la pl ac .
Ull
Ils s'avunc\r enL en sO lil'iunL.
APl'l'H un salul aim ahl ü J'adl'cssc de Hahot-
au et tIc sa fill e:
-
Vou' ètcs dc\'ollu IllU(luignon '? dil , en
plil isull lnnl, Michel il William Davi .
- Pa pl' ;cisémen t, l' 'pondillej cuJ1e homm e.
,l'ai élé 'h al'g;, av c ces Messi urs, l aI' Ja
société cl l'hôtel, non d'acheler , mais cl l ouel'
cl s
;1 11 S .
'j
YOUs -' l es connaiss L1r, mon bon,
co nse il de voll'e part .'cm 1 lJi nv IlU,
UII
-
Comlll ent donc ! l' parLÎ t S yghine, tou-
j ou!'s so ul'ia nt ct sun pl' Iltlr gal'd ~l l a poin t
mali 'icuse dirigée
ontl'
lui . •'j j 'avais il
choisil' deux bêl s, une pOIlI' ~r a d
ct llll
ame
pOUl' moi, vo ilà c lI cs qu j
Seygllin '
pl' uc1rai s.
I ~ t il s'avan(:a pOUl' cal'CSse l' de la l11[Jin cl cux
gl'isons qui Mai lit, n (l'cl, la OClll' de l'é 1Il'ie,
-
PI' 'l1 cz-Ies, Mn nsiclll', ~ '(>cl'ia Hnhollca u.
Si YOns PO\lYl'Z dispose l' dc vol)"
apl'i's-lllidi,
�64
V1NGT ET UN JOURS A VIGHY
l'h onn eur de votre socié té nous sera on ne peut
plus agréable, Les amis de nos amis sont nos
amis,
-
J'accep te ayec empressement, Monsieul',
pour Madame Seyghin e Dt pour moi, dit Mich l,
vo tre oIrre gracieuse ; nous sommes absolum ent
libres de notre journée, e t c'est avec un grand
nous nous j indrons
llaisil' que
~
votre
caravane,
William ne dit l'iell, mais se demand a s'il
u tort de présenter le Russe 1\ la
n'avait pas
famill RaboLteau,
Du l'es Le, il n'c ut pas J temps de "arrêter il
cette réfi xion : la soci ' té de l'Mt 1 a ttendait ;
il se h:1ta de con lUI'
co mpng n
il S
à s rYlBLLr
le march , inviLa ses
n sell , eLen r u l'cha
lui-m ' me un P égase ü lOllgu
S OI'
illes , li on
sans avo ir loué, avec les bêLes , du,'
drôles, fi ni
l ' urs 011'1'
S
1'5
.i unes
le leur éLal., lui lui avaient fait
cie sOI'vic "
C'es t dans ceL "quipag , tous montos, et le
l' 'sI des l'oussins Im ll :lllt il Icul' s uite, qu'ils
l'r pnl'ul' ut dcvant Icurs c:lIl1 arad s d'eXClll'sioll,
�VINGT ET UN JO RS A VIClIY
(j;)
On les accueillit par des applaudit:!semelllt:! cL
des cris de joie.
Chacun fut invité à choisir a J te. Mai s il
est d'usage, quand une mission se m t en r oute',
de rédi ger un état du personnel, en y Djoutant
une note sur les animaux ct les bagages. Pal'
mesure d'ordre et de clarté, nous allons suivI'
la même marche, en donnant à chaque 'xplol'atem, comme l'avait fait William Davi ', son
numéro d'inscription:
1° William Davis, Américain , san s profession,
l cadej', montant Rococo, g ri son de sept ans,
pl oin de vices ct borgne de l' mil gau clte ,
2°
imon RabotLeau, J'entier, personnage
co nnu, montant Foudre-etc-Guerre,
l,l"
pUl'
sang
s vif.
:3° Claire HaboLteau, fille du précédent, -
S Ul'
Hu céph::lle, vainqueur du Grand Pri x ct Vichy
aux dernières courses.
4° Eli se Paranquin, amie de la préc "dente,
filleLle de di x-sept ans, blonde, é v illée comme
un pinson, turf.
s ur Miss Jenny, autre favorite du
�66
VINGT ET UN J OUHS .\. Vl e ll y
50 Mm'gucriL -Sophie Parallquin , très res-
pectable dame, exagérant les pl'oporLi on. de la
plastique 11antul'euse, - SUI' Oiseau-Mouche.
Pauvre Oiseau-Mouche 1
Jean - Jos ph BouLeillel', négociant n
rlenrées coloniales, œil vif, teint coloré, Lr '
hi n avec n abotLeau, ' lU Iuel il donne des leço ns
de billard, - sur Aquilon.
(:io
70 Margu rite-H. in Barillou,j ' llil e veuve d
vingt-quaLre ans, brun , avec II jolies cl ' nLs el
un plus joli s uril'e, - . ur n Ollsselle.
8" Louise r OLlI'll CI'On , vi iIl nll e, sè 'he,
pinc 'e, l' nn mie sO llede, mais intim e d 1<1
pl'écédenLe, -
SUI'
La GI'ise .
noChari '::;
P i l' 'l< idis, roum ain, lllousLache au
ve nL, œ il bleu, car1'l1r solide, - SUI' M<1l'guillel'.
'10" H niL
de la l'l'aga, cspagnol, grand ,
grave, Ll\le . ul i, ' Il bronze, - snI' Pieh n Lte.
~
-.11 0 Z,iph Yl'in Nuage ux, po' L : min
, bl ond ,
un voix <l ' P tiL ' flÎlLC', - ." Ul' La 1<lrisi nn .
120 Cabriel AuLrcja (lU ',
·6Iibataire. Un
original. DiscuLeur , ' l'go L' lI l', paracloxal. A II
ph ysique, IOIl "" co mm ' une g'wle (l'li
sC
L l'lni-
�VINGT ET U
J
.JOURS A VICUY
(i7
n l'ait pal' une tète en buis. ,'c donne le genre
de lllépriseL' les r mmes, - SUL' Pluton.
'J3° Elienn Lovelace, laid, hossu, spirituel
ct gai, - SUl' Flandl'in.
H o Chl'istin e-hug6 nie Babet, p tit ,boul oUe,
rama 'sée : un e p loUe, - . ur Pro erpin e.
'150 Euphrasie Gazetteau, l' alte?' ego cl ' la
pl'6c6d nt .Dan ssasou s-pI'6fectul·e,o nl 'a ppell
Madam e «( Porte-en-Ville », - " UI' La :::ichlag u .
'16° Félicie n Cazelteau, renLiel' , mal'i l' 1':1lphl'L\sie, - SUI' Estafette.
17° Th ;oelOl' Piplin, manul'actlll'.iel' , Uil
boul'ru han enfant, qui .iUI' co mm e un bl"lconni cl' el qui Il l'cl'rtil pas (le mal il un
vel'misseau , - ,' ur L:l Boiteuse.
'180 Marceline liplin , sa l'emm ', gl'asse ,
fL'ai che, r pos ' e ; aime les caü aux, les l onlJons ,
les oiseaux et.l s cl ntell cs, - S Ul' Dur-tl-Cuil'e.
'10" BCl'the Piplin, leur fill e, une gamin e de
il' ize ans (lui rêvasse d
SUI'
Ô j ~l
au clair ri e la lune, -
13il'iIJi.
20" Angè le Gl apollal'cI , ami e de la j)l'éCl;(\ nlc,
(' nf! ;e ll UX bOlls soins 1 hl l'a mille Piplin pal'
lin
p 'o r rhumatisanL Lune m \ [' dysp pliclue.
�68
VIN GT ET UN J OURS A VICHY
Figure anguleuse, gestes cassés ; quinze ans, sur La Gueuse.
2'1 0 Aristide-Néponucème Cal'didiel', dit Don.
Quichotte. Tète d'ancien maréchal-de -logis de
gendarmerie, bras immenses, jambes interminables. Sentiment chevaleresques tt l'égard du
beau sexe, - sur la Dasso Lte .
22 0 Adrien ardis, l'h omm rond en affaires,
1 Cau par'leur, co ntent de lui - même, -
SUl'
Hosine.
23" Numa Cardaillac , co mmi .. - voyng ur,
tombeut' d
c Ul'
é~
ct d go uv m ements, élec-
teur inllu )It à Labourde- I s- Mu ids, -
. Ut'
l1agno[et.
21,,° Mich
yghi n , Ru sse., docL ur ,i n
TJI]1'Li ùus, - , ur Javo tle.
25" Jina Seygiline, LLaliel1l1 ', x - nctl'ic
l' 'lé' co médienn e, - SUL' Piaflhl' l.
Pal' fil
à gauch , cria vVill iall1 , en avt\lIL,
mat:ehe 1
El la c..'ll'avan d ;fila.
C'esL louj ollr!:l (Ill 'l(lU chos' d ' tilli amal' S{IU qu 'un défil ; cl
('., gn lr ', il Ll"l V 1'8 les
ru S pl eines cle mont! , 'L . us la pluie de
�GU
VlNGT ET UN ,10tJRS A \ ' I CUY
qllolibeti:i (lUi ne manque j amnii:i de le tialuel' au
passage,
Willi am, l ' I ~s p ag
n o l et
10
HUl/muin
chaient pas ; Christine Dabet
Il
brOIJ-
t Euphl'<1si('
GazetLe<l l1 riaient co mme de petites full s;
Autl' jacq lie l'iloslail aux l Jaisalllel'iei:i d e~
passanU;, et ce fut. dan, l es co nditions de gai tô
les plus salis['ai tiUlllei:i que l'expéd itioll so tl'ouva
hor s de la ville,
Vertl' ,
SUl'
la route do la Montagne-
Mes ami s, cl'ia H.abotLeau, qui se se ntai t
-
bi en m onté, un temps de gal ol '
Quel lues voix. prùte!'> lèrent; mais ces r éclamation is lées ~e
do h co Ul't:ie ,
perdirent dan.' 1 tourbill on
L rs pur-sang pril'ent <lllssitàt la U\ t<', sui vis,
il cl s int l'valles in ég'll1 x, ci e leurs cam(ll'ad cs,
([u l eur exemple enl evait.
Ce fut une galopael efTr6néo,
L os gamin
bèt
fi
piquaient do l eul's IJùtom; les
par 'sseu.'o!'> ou fourbu
s qui
0
l n i ~a
i ' lit
(li 'tan 'or, Toute.' cc' montul'OS !'>eco lliÜl' nt d
JOUI' t['ol. inégal r t sac ,I<l é l('s amazoncs
dl
o ~ ) rl ont qn
I!jU CS- tlIH'fi
j l'lai
111
(" Ill' I'-
d('s ('J'il'
(10
�70
VING T ET UN JOUa S A VICHY
dé tresse, tandi s q ue d'au tres l'i aie llt a ux écl als.
Loui se Fo umeron criait que c'éta it u ne infam ie.
Christin e Babet ca. sa le man ch e de son ombrelle
s ur le dos de l'ùnie r qui s'obs tinait, malgré a d ' rense, il ro uee de co u ps P r ose r p ill e a ttardée. Mai s
la plus malheureus é ta it ce tte pa u vre Mada me
J'aran Iui n. Oiseau-Mo uc lJ , piqué d' une noble
ému lalio n , avait carrément
m bolLé le pas ü
Bucéph ale, (lui Je précédait. Madame P aranq uin ,
e mpor tée dans un galop furie ux e t p e u habiluée
ü ces exercices üe vo ltige, eSi:iaya d'abord d
l110dé r
l'
l'arde ur de sa m onture. Kll e s'y p r it ü
oups de M ton . Oiseau-Mouch e
l'
do ubla de
vit sse, e t la pa uvre grosso da me, dont les
chairs déb ordantes tl"Cssautai nt co mm e un e
gei',c qu'o n Dgite, aussi r o u ~c
tlu' un h oma rd ,
s uant sang ot ean , se m it il po us,' or des cris i:i i
pe rc.:allt · <lU' Oi 'e:lU- Mo ucll e prit pe ul' . JI s'
P OUL'
1 coup, Mada me Pa l'i\IlCJui n se c rut
lI é;;u l'(\O nl1 \
,t s'aba lld Olln il jus to ü temps p our
ca bra.
Lomile l' clan:.> les Im ls ci e Cal'dicii c r (lui acco u rait.
J\ Il m (lme in s ta nt , la mo n tl1l'C <ln Wi ll iam ,
vira nt dl' ('l'o nt , ba rra it ln l'Dl/I n; ci o sMle que
IhH'-;I-C uil'C', i, tOll t ' hl'id(', ln 1(\ 1(' bniss Ir, Ic
�71
V1NGT ET UN JOUH ::; A VTCIlY
l:O U t nelu, se précipita SUl' lui. Madame Piplill
jela un cri d'eITroi; mais William étail ferm e
::;ur ses étriers: il so utin!. le choc, el fut assez
heureux. pour relenir en selle Mal'celine, qui
en ful quiLte pOUl' la peur.
On s'arrèta, nOll sans peine. Madame GazetLeau avait perdu sa loque qui roulail
elle-
S Ul'
mème dans la poussière. C ful Cardailhc qui
la lu i l'UppOl'la , en acéompagnanl .. a galanlerie
d'un complim nt. Ce pelit accident, dit-il, lui
avail pCl' mis d'admirer « la plus zolie chev lure
qu'il eût. zamni::; vue ) . En e[l'e l , les nalles
bl'unes d'F.uphrasie, dénoLl ;es dans la cour.'e,
Lonlbaienl n déso rdre ::;UI' ses épaul es. Elle les
l'amena Cl, n un Laur de main , lonl en r emercianl Cal'llaillac, ell r lrs rnl.l[lcha.
On avait ai n i franchi au galop les ponls du
celui du ch min ci e f l', ll 'o n éLait Il
vue du cim li ère d Vi chy. Cc ful SIlI ' la l'oule
~ i c h o n,
plale, avanl de comm
II CC!'
l'assaut Li
la hau-
l ' lIl ', qu e la co lonn e se r eforma.
l\aiJoLL au
['u l
v 't'lem n LLan 'é pUI'
L o ul
lhlloes, (lui 1 lrailèr nl cal'I 'ém nt ùe
CO li .
c 'S
l~s
'<1
'sc-
Mn'" Pnl'ancruin , smlnul , Nail CUI'i use;
�7'2
VINGT ET U:-: J OU
I\ ~ A VIC IlY
clle le bom ba l'lIa d" pig l'ummes pend ant un'
parli e de la promenade.
Cl aire car ssait sa b ' te:
-
J'aime lcs ânes, moi, dit-elle ü Etienne
Lo,'e1:lce, dont la monture trottinait près de la
si 11l1e. N'e t-ce pas, Mons ie Ul', qu ce ont de
bonn es ct doue s bètes'l QuanJ. je les vois
hallr pal' un e main le femm , cela m e fait
de la p in ; et ü vous '1
-
Oh! moi, Mad moii:!ell e, il est tout naturel
(lue je l 's aime. La natul'e n'a pas ét ; plus
Lendl'
pOUl' les ünes qu e p OUl' les bossus . C'
so nt des dé 'h Il'ité:o., ' ux a ussi,
t cIe n otl' ,
cO l1llllunauté de malh ur vi ' lit II1U sY ll11 athie.
-
l\l ais il y a 'Olllpell sa tioJl, Ell e v vus a
t! ol1n é de l' '~ l) 'it;
cil ' leur a donn é la patiell ce
et I,l l'I'ugalit ", Ailil ez-vo li s l 'i:! cll evaux,
i\1 uli sicUl'
YU U S,
LO\' ' Ia<.: ' '1
-
I.es Che \'aLlX'1 11011, Mad 'Ill oise ll "
-
Ti ell s, c'es t
' 0 111111 0
qll 'oll dl'vl'ait dil'p: Il(\Il'
m oi, alon; , ,l ' tl'Olll'e
CO JJlIIi •
lIll 'h eva l. UII
1'0 1Il IJI'(.!
d'uli oiscau,
) 1 fuirait de\'a1lt lIlI li l' \ 1'0, Ellco l"
UlIC l' "pu la-
cheyal s' ea l ll'(' de\';llli
li oll usurpé' ,
�\ I~
-
G T
E T U?'>
JOU Hs
7:~
A YI C IIY
Ail! prenez gtmle, M ., d p u lO i ~e
l l',
s'(\c /'i a
'Wi Il ium, vo us. all ez co ntl'e lluITon ; vo us all ez
contre 1 spo!'t ; vo us all ez contI' toute l 'Angl e1l'I'I'e. L
cheval e. t plU R sacl'é [JOUl' l' EtH'ope
r-ivili sée qu e 1 bœuf Api s, Ics oig nons pI Ips
'1'0
-
odilos pOUl' la supc/'sLiLi euR f ~gy
pL c .
,Ju sLcm nl. C'est c t ' ngO Llcrn enL
je
(rU
pari c cIU ' il y a enco /'
Il'Oll\'l' in.iuRLe. .1
ici
deux Mes, iem s au mo in s qui parLagent mO Il
avis: Mons icul' Au tl'ej acqu8 ct Mons ieu l' Nuage ux . .T
nc pa I'l
pas de,' fcm ln es: leLl I' cœur
Icul' f';l it l ouj ou l's pl' IIdl'r pill'Ii p 0 1l1' le pauvr e
M sltél'ilé.
-
Voul 'Z-yous qu e' .i ' l'fl(', lI pill e fps !'\ llll'I'ngrs?
-
,Je v ux biell .
En c moment, un
vio lentr disc li ss ion poli -
liqup é 'I atai l. enLI'P Canli dipl' ct Cardaill ac.
L e f1I'em icl' affi 'hait cl s opini on,' l'éso luill 'nt
cO l1 sCI'vaLl'i ces; 1
s cond
('II
tenait POlll' le
l'tlclicali sll1p il ouLl'<1 nc . C(1l'( lidi l' rt C:,mlaill ac
Im\s l 'ult do l'a utre, c'él ait lin ' allllll lCLLe il cô Lé
d'uil I<lS dt' pailll' : le feu IJl'l'ltll iL LOll t
v(' n,lit de Pl' 11(/l'r, Cl av c Cf llPII
s Urn Stli l , p OUl' S'l'Il l'c ncll't'
Sl' lil .
Il
viult'nce, il
('(J ll1pl p, c!'l'coulPI' :'1
;1
�7-1-
V ING'!' ET Ul'\ JOOHS A V ICHY
quel diapason était monté l'organe de Numa
Cardaillac.
De toutes parts s'élev J'ent ùes protcstations
énergiques contre la politique. La jol ie l etite
Bal'illou se mit ntre les deux ennemis, tandis
qu Louise Fourneron, toute scandalisée d'une
pareille crfronterie, faisait part ü Mmo j aranCJuin
tl e sa vertueuse imligllation.
Benitez de la 1 raga, toujour grave comlllo
il convient
Ü Ull
hidalgo,
5'
'Illl'etcnait avec
Pérékiùis d'un comm IlC mOllt ù' hypcr tr'op hie
uu foie, qu'il oignait tt Vi hy.
Zéphyrin Nuageux, i.t la poursuite d'un son n t
ou
d'Ull
maul'igal, ou!>1iait de dit'jg ' l' sa Ip tc
(lui fOl11'J'ag ait parmi les chanions du chçm in .
Madal11 'Scygl) iI1C s't'tait J'approchée de
Habolleau.
- Quelle délici 'us prol11onad jo vous dois 1
IllOIl ch .1' MOllsi 'ur, lui dit-ollc d sa voix la
plus Illusi 'ail' et avec SOIl plus chm:mnnt
soul'i l'c.
I!:Jlc l ' l'('g:u'dait, d'Ull U'il clial'gé d
'~tince
l o',
n"boll au se s 'llLil touL r 'mu'" [out émotiOllllé,
Le pauYl'
hOllllne
UUI';üt
bion voulu
�VIN GT ET UN JOU RS A VICH
Y
75
trou ver un compliment pou r \'('p
ondm, avec
esp rit, il son inte rloc utri ce; mai s
il étall twp
novice en pareille matière, et trop
sUl'pri·. Il
balbutia que lque s par ole' , non san
s épro uve r,
inté rieu rem ent, une violente ifeit
ation con tre
lui-même pOUL' sa stupidité.
Sans avoir l'air de s'ap erce voir de son
tl'ouble,
Mmo Seyghine mit la conversation sur
le cha pitr e
du pan oram a qui commençait ~l sc
déro uler aux.
yeu x des excursionnistes.
- C'est très hea u !... très bea u!
... répé tait
de temps en temps le brave hom
me. S'il eût
vou lu être ft'ane, il eût avoué que
la bea uté uo
Milio Seyghine lui causait une impress
ion autr emen t vive que celle uu paysage.
Tout-tt-coup Nuageux, aCCOUl'Ul1t
au trot de
son àne, présenta à Claire un peti
t mor cea u de
pap ier plié en qua tre. Claire l'ou
vrit ct lut, à
!taute voix, cc (lui suit :
MO N SU FFR AG E
Lorsquo, de tes lèvres vormllillos,
Tombe l'éloge d'un srisoll,
Vrai 1 l'on voudrait voir sos oroilles
Grandir, et sentir lu bâton.
�70
VINGT ET UN .JOURS A YICHY
On donnerait son âme au diaulo
Pour mériter un peu du ui en
Qu e tu dis, beauté charitaule,
Des bêtes à man ger du foin.
Quand tu recevras ce poème,
Oh 1 puisse ton bon pelil cœur
Crier: " l:'llsl un âne, je l"aime l "
En parlant de l'heureux auteur 1
- 13rayo! le poèle, hl'flVO 1 cri a toul' la
·aravane.
La roule, pm que clmil , rtJtil' par le
'l"oi .. e cell' de
Cu~sel
~o
l e il,
Sni nt-Germ aill, au coin
d' une maiso n orné d'un
plaque (lui indi(lllC
1 nom du village, un nom ridicul e: Pinassoll.
Pui
~
d'un
ell e s'engage sous CI
nu pied
S 1 0ycr~,
'ollil1e, ct alTi v, Il biaiH:l.nt., jusclu'Ll UII
hameau cl ont. la siluat.iol1 rsl (ralche
pit\o-
l'esqu e, ma.lgré l'asp 'L mis \l'able
chau-
d '~
1l1iÔl' 's. Scule, SU L' la place publi(l ue, une
maiso n hlan chi e il la chaux mOI1Ll' SO li buisson
d' g ' ni ('v rc aux pnysans asoi
[r é~,
C' 'sLlil fill'il
yale dilllanch', Il L mps d' \leGLions, ti c larges
liIJaon
~ cL des li ·CUSS iUllS polit.i (lll 'S il. P ' l'le
d ' vue; 'ur Lous l e~
1roi..
hameaux 'l les li 'ux o U
villages donL .. ' cO ln[losl' la
('()1l11111111
CI'Cll7.i Cl'-lp- Vi eux )1 S('P lld P IlI ,d()r,;
"li \
de
(; lIi-
�VINGT 1':'1' UN JOUH S A VI c n y
77
na1'ds. Ce l'ourmillem nt de blou es neuves
groupées cl V:-tllt la porte ou sur les tl'oi
mal'ch s d'escali er qui donnent accès cl ans l a
sa ll e est un signe cel'lain d'agitaLion électorale.
Lü se discute, sc l'ail, se défait ct se r efait le
Conseil muni cipal de l'endroit.
An coin d ce lle maison, l e' ânes tOUI'I1 "rent
brusquement .\ droite, pour suivre u11ll1Lluvai s
ch mi n qui r cj oint, plus haut, lu l'oute l es
,'o itures , L ur allure m ontrait asséz qu'
11
approchait du but. A u r e te, le voi si nage de la
Montagn -Verte se manifestait pat' la multiplicit ' LIes indi cn Li ons manuscrites que l'on r encontrait ü chn cluc pas. 011 suivit un e esp 'ce
d'avenu e
l'ustirJllC
bOl'dé
qu elques minutes après,
de noyers ,
t,
un hùtilll ent bas,
bl anchi Ü 1,1 cl1ilu x, apparut il travcr s 1'8 troncs
gri sùtrcs dcs arbres. On était l~ la MontagneV(
~ rt e.
Cp IJttlillH'1I1 (l iait l'ôcLll'i ' oil , penrl all t lu
vi sit , de l'établ issemellt ,
0 11
abrite Irs équi-
pag s, :L lll'S ou
'hevaux cl 's touri st s' Les
IIIUI'S portc' Il t LIll
in scriptioll pOll1 p ' use Dl! se
Il'ollvelli ("lIum ;IÙ'S, 8n style SHi a CI1(' )'is, tout 's
�78
VI · GT ET UN JOUH S ;\ VI CIIY
le~ merveilles qui « composent l e panorama de
la MonLagne-VerLe »,
La barrièr c en bois qui donn e accès au pal'c
étaiL ouverte ; mais il y u,
la dl'oil e, un e
SUL'
g uéri Le, om ée d' un g uich t , (lui porLe cet
aVCl'[i ssern enL: P?'i.,c cl'e nl)'ée ,' 1 (?'an e pa?'
pel'sonne, Un e j eun
IW e, aCcolll'ue, attendait
en siten e Clue chacun s'exécuLüt.
P nclanL qu les p LiL,' "mi
III 'S
l'S
l'ai ~ ai
nL cntrer
hNe, i.t l' écuri e, l uLe la COtnllagnif' se
miL à gl'imper l'ail \e l'aille
(' 1,
éLl'oiLe, bordée cl
maigr s arbustes, qui co nduit il lu pal'Li ' f; UP'l'i ure de l'éLabli f;sem LlL,
Lit , la propri été
s' \Jal'git un peu, On y Ll'ouv cles charmill cs,
fi ' ombl'Uges, des bail cs, d 'S Labi es, des j ux
1'u: Liqu s ; pui s la lJuvclL ' cl, l , heh'édèl'e, Un
homm'
11[I'C
deux 'Ig s , ü la peau lUllll t"e pal'
l'ail' CI. l e so lr i l, csprce d l' pa Y:-;HIl madré
vPston fl p veloul's,
il
'11
'COUl'ul, so n l'flflpe'HI il ln
main, pOUl' li liL'e sps am'Uf; ci e s(' I'\'i ec:
- Si C l):,; M 'SS i" lll'S 'L
monL (' nu belv \([èl'P, ..
ous SOllJlll PS VL' ll1! f;
Willi ,II11 ; seulern III
.il'
(' ( ~ S J)amcs V'UIOll/'
pOIl!'
<:n, l'l'pol1dit
('l'oi s qu e nous Sel'Oll s
�VJ
79
GT ET UN .1 0UH.' A VJ CUY
obligés de procéder par fourn ées. Votre plateforme n'e 't pas a '::;ez large p OUl' now; contenir
tau ' à la, fois?
-
Oh! non, M'::;ie u, J'épundill ü pa ysan .
- lIé bien, Mesdames, dit galnrnment vVil Jiilln, à V OLI S l'honne ul' , Suivez Mon 'ioul' qui ya
vous faire vo ir des mm've illes,
Ccs dames 'engagèrent ùang l' sca li e r étl'oi t
du belvédère, il la ~ ;u ite
En arri vant
S Ul'
li '
lUI '
g uid e ,
la plate-forme, elles euren t
comme un ébl ouis, ement. Le soleil
d'ao ùl
in cendiait la campagne, ct la vibra tion des
"evürbéruUons tll'l'ivaiL h (je poi nt 'levé pal'
ond s ardentes qui blessaien t la l' 'Une, ViveIII
nl, c
'S
cl'uue' s'abri Lèr ' Ilt so us IOltrs
Offi-
br Ile.', ct sc mil' nt il détaill el' le' co u [l d'œil
qui sc déroul ait au-de'. ous d'ell es,
Le panorama cl
cl
CO ux
la Montagne-Verte e 't un
qui lais 'ent da ns l'tune un o im]),' ssion
douce , N'y ch rcbez pas 1 s g ra nrtes lig nes des
paysag s a lp stros: jl
mbrasse un horizon
assez vast , mai ' sans lJrusllLles accideills du
s l,
S(1 I1>;
cl "ohi"ur s, sa ns rj n ri , tourln ' 111é ni
�80
VI. GT 1, 1' Ui'> JO HS ,\ VIC UY
de g randi ose , T out y es t harmonie de lignes
g rùcc ri ante, L e::. plans fui ent 1 s un s del'l'i èJ'e
l e,; autres, sc dégradant dans la brum e du
l ointain , jusqu'aux m onLag n s b l 'ues qui sr
cl "l'oupent sur le 'ici pùJ de J'h ori zo n, avec
tin
d OLI C
L1I ' de to ns Cj ui chante l e ll o\ lll e cl ln
nalur riche el heur us', H.ien de Il ' urt6, ri t' Il
dl' saill ant, ri en LI
puis,;amm enl irrég ulier
dans cc' tabl eau ; mai ' de,; co uleur,; Cjui ,;\
tond 'nt, des li gnes qui on dul ent, des buis qui
s'étngenl doucement, li 'S v illag s que la l'anlai si
d'ull p itl tre s mul e avo il' scm 's dans
cl
l e pnysag\' pour lui cI oon
l'
1'ivièl'e fjui élincc ll ', co mm
un r uban d'al'g'llt,
dam; la fauve bo rdul"
d
SO li
la v ie; un
lit ci l' sa bl (' ; au
]li ed ri ' h hauteur, la viii ' t h l'IM l e, Vic
h )~ ,
au: co nsLl'ucti ons él \gantes l' I au x lu xUI'ianles
frond aiso lls; UI l(' autrl', Cll ss('l, cl ans un cr eu x,
Illr ' LI'u is coll i nes, pins l'alll ass;
elllre' 'ps deux villes,
\Jil l'
'1. plu s lI ( ir ';
l'r: litll c vu ll
;l'
0 (1
co ul l' UII l'ui ssl'n ll , ln ,'iell rill : p:J l'l nut des 1l0tl'H
ga i( 's, qu clqu e 'hose dl' dou x il l'H' il , de l'i allt
il la Il ' 11.' l'C, lie l'alm ' l'l du l'l' j!osé,
ep l'a r.ll:[i'I'l'
('si
(hl 1'\,S [ l' lli i P l'U
l'l'l ui de
�8'1
VINGT I!:T UN JOUH S A VICHY
tom; l '. environ ' de Vichy. De quelque coté
qu'on sc place pOUL' regarde t' le tableau, il
se montl'e touj ours so us ce mèm aspect: on y
trouve
nole' de plu ' ou des IlOt
d e~
de
moins j dl's détail:; appurais ent ou di sparajsse llt
sui vant qu'o n examine le tabl eau dans un sens
ou clan s
\11\
:1 utl'e ; miJ.is les co ul elll's Il e cbangent
pas ct se pI'6se ntent touj ou rs au regard avec
leur même gr,lce etleUl' même Yuri été,
Du haut de so n belvédère, l' homme au vcsto n
cl v ' Iours d 'taillait [a vLle, Ü ['aide d' uil t \[es-
cape qu 'il
juste
SUl'
f a i s~ 1it
tOUl'llel'
SUI'
pivot, l'al'n' tall t
le {Joint ffU' il voulait désigner, sa ns
avoir besoin ([ Ill ettre l'œ il il la lun etle.
- Voi ci, disait-il, Vichy avcc ses parcs, s('s
églises, so n Établisse m lit , so n Casin o, sa
vieille
t Olll',
Vo us pouvez
YO US
y pl'omenel'
con11u e si vo us y éti ez) l'ecoll nai LI 'c votre hôtel)
vo tl'l'
l
1'0 11 <'1 1'0
'S Cil S
t vos mn is SUI ' [(':; Imlco ll:;, Li 'cz
ig llCs, l'cgardez la devanLure des
11l ilga-
sins .. , Voy z, Mpsdames, voy 'z ,
Les d'l1llCS, l' un t' alll'ès l'n uLI'l', l't'ga rd l' I' Il t
Vi<'11 y dall s Iii 11111 e l.tl',
�R2
V1XGT ET UN
-
JOuns A VICHY
Maintenant, ajouta l'homme en fai ant
obliquer l e télescope un peu vers la gauche,
nous sommes ~l
Cus,'eL. On apel'çoit l'h ure il
l' horloge de la chape lle de l'fIàpitnl. Vous
voyez cc qui l' stc cles grands plalane.s de la
promenad l'envel"l:iés pal" le ycl àne - il enflait
sa voix su l' cc mot-lit - du 21 fév!'icI"187!J. VOIlS
décou\ï'cZ l 'églis , l'Étahli ss'll1enl thermal cl
hydl'olhél'npiqu , la hall e, ln bl'ilSS rie, ct UI1'
vieille Loul' l'onde (illi se!'t dp prison.
Tout'l1C'z I1COI" un [leu ô\ gauche. Nous voici
nll Côlsino dps Justices, Ol! jadis on pClldait les
('J'imin Is. De <,('LLe haut ur, nOlis dominons Icf';
g"o l'gcs de l'A\'doisit're ct d 'S Mali1vilLlx. Plu s
loin, lil-bas, clans l a Illonlagn', voy Z-VOllS cc
,
\"ocllcl' (lui sc dl'CSS', dalls la ll\"ull1e, COllllllC
1111
ral('I\~!
C'psl i
ltoC' ,'ninl-Vi lwl'1l1, oil 1('5
SO \' 'if'\"cs c "I('bl"ili 'nI. lell\" snhhill. .. Plll s loin
(' l\eo\"("
c'est Ic Monloncell" Il' pllint II' pills
élevé de la Mnnlilgn l!OIll'IlOlllltlisD.
Il \"('ci lnillouL 'pb lanl <'rt d'lIl1L' voix
lanD cl Ipnte, t.an[ôt.
!l'IIII
1110110-
1(111 {'mphali( I'\(',
('on1l11(, t"ll' Ip(:ol1 1·(lpl"I,·'p lo"s 11'l-i jlltll'S.
n HI11 nanl alnrl-i l'inl-itl'ulIICIiI \'('\'l-i ];1 d\'oite:
�3
VINGT ET U:-; ,TQUnS A VICIlY
Ici, dil-iJ, VOUS apercevez la cùte SaintAmalld; puis, près de celle montagne noire,
couronnée de sapins, le fameux. c!1ùteau de
Bourbon-Busset, avec ses jardins ct ses dép nclances .. , Nous voici uans la vallée de l'Allier;
voyez Abrest, Saint-YOLTe, Hys, poin L de
jonction de l'Allier ct de la Dore,
Franchissons le pont de Hys, derrière leq uel
ondule la Limagne, et nous alTi Yons il l\1aulmont, ([ont 1 s tourelles cnnée
dominent la
cime des bois. Voici 1 chûteau de Randan,
propriété princière appaete ll ant ;'\ la liunille
l'Oyal ü'Ol"léans; puis, toujours il rll"OiLc, une
Jl1nRS
de villages sous bois, Saint-HélllY, ~aint
Didier, l';scuroll s, Saint-Bonnet. Lü-bas
Cannat.. Et, dans son voisi nng ,le
Chantelle,
hftteau de
'lui d'Effiat, qui nppm'LinL au
/'amcllx Cinq-Mul's, ct celui de Veauce. fi eLt
plac Clue vou ' npercevez,
sc dl'
SSIlÎL
jadis la
!:lomplueuRe l'ésitlence de Nades, Pl'opl'iété du
cluc <Ir Morny, détruite, jJ y
il quelqucs
anlll'eR,
pal' Lill incendie. Ut s' \lc'·ye ln viII, de Clel'-
mOllt -
la C:erg vin cl· Jules Ct\Sill' -
ct.
�8'~
VINGT ET UN J OU HS .\. VIe u y
majestueux Pu y-dc-D omc. Enfin , ü J'horizon ,
v oyez cc pic ncigeux pcrdu clans l es nuages.
C'est Je üuneux Sancy, au pied duquel se tro uvc
l e village th ermal du Mont-Dor e.
Je poul'l'ai ::; vous in<li lIuer bien d'autl' ::;
points r emarquables, ct vous ci tel' cncor e., .
-
Votrc in scription, fit obser ver M mo Par an-
CJuin., mcntionne la cath édralc dc Dourges.
-
Malhcureuscmcnt, Mrul am , l'hori zon est
trot brum cux, ct la cathédral dc Bourge. n'CfiL
pas visible auj ourd'hui , Mail;, si vo us désircz .. ,
-
M l'ci ; c' st LI'i's !Jeau, Nous allons céder
la pI ac li cc' Mel;Sicul's,
L cs damcs desccn dirent. Comme cli cs al'ri"ai nt
Cil
has cie J'escaIi
discm;sion é latait ti ans
la vo ix irril é
SO ll S
jardin :
0 11
v j o l c lt ~
entendait
,t l'acccnt gascon d ' Card aillac
qni avait l'ccommr ll cé
dicli l' ,
poli Lil[ Il
1
un
' l' ,
<I\,('C
(; Il
nu 'èmc Car-
Un e chnl'luill , ull e discussioll
:
- z; \'OU s rli s, Ill on bon, cri nil le \'oyaA'
'Ill e
vou::; {'lcs
t(' ri ez hi pn ln
1111
l'
rossii!', ,\ 1I!
([ ué VO li S
III' ,
méri-
'I oul' d'uil rézi l1H' nit j'on
�85
VINGT E T UN J OUHS .\ VI C IlY
fouettait l es zens S Ul' la plac" publiqu e ... 11 . nl'
veulent pas avancer , v o:> m énistres; hé bé!
qu'il s :>auten t!
Autl't j acque se précipita dans le bosq uet
oi l l es d ux adver saires, l'œil allum é, se ll1blai r nt Pl'('S de sc prendre aux cheveu x . T oul e
la compagnie, /tommes ct daill e , le sui vit:
-
On a mi s un impu t
SUI'
s'écria Alltr j acq ue, on en il
I Jl'O
l èfi allum ettes,
p o~é
u n sut' l es
ch:lpeau x hau ts de forIne, 11 11 ilLltre SU I' I(,fi .
sori ll fi. Si j 'éta is l ég islateLl
1" il
Y a IH'au L<'111 ps
quo j 'en aUl 'ai s G'\ it vo Lcr u.n SlIl ' Irs di:>e u.'sion:>
p oliliqu cs , NO LI S SO Jnlllrs iei l'0Llr n OLIS a mu!;C I' .
Si
II OU!; II OUS
OCcupons des
lTlilli s tl'C'S ct
cl e cc
qu 'ils font, tout es t pPl'du. ,Il' pl'opose donc de
1'1'<1 111><' 1' d' un
amend e de il1 11 loui s le ]ll 'cmie l'
d'l' nl rc IlO US qui pr0l1 0l1 CPI'[l soUll'Il1(,lll le mot
de go u \'C' rll em
mi C' lI x
p OLlI'
Ill.
Til Il 1 pis pO lir lui!
l all l
l es aUll'C'S; Cil l', nYl'(' les il ll1 Clld 's,
n Oli S :1I 'I'OfiOr Ol1 s
do C1Wlllprlg n c
li OII'
(lin
' 1' .
Dlï1.VO! aclop l é il l'unn il illlill\ ('l'ih'clll ces
Ml'ssjC lIl 's,
~n
l s dinons
r! OIJ C jr i
'! I/l' 11 1<1 n" a !lipl in.
�86
ViNGT ET UN ,Touns A VICHY
-
Parbleu! r épondit William ... à moins que
ces dam es ...
Mais ces dames furent unanimes LL décl ar er
qu 'elles adol'ai ent l es dine!'::; hampètl'es.
Vous entendez, brave homme, lit \lVilli am
Il
se tournant vel'S le r estaul'utem. Des 'cl'e-
vi ss s et votre m illeul'e l iqueLL , n'est-ce
pas '? ... Maintenant, Messieurs, il notl'
rairc comm '
tour de
madame Marlborough, V nez-
vous, monsieur RabotLeau '? A quoi song z-vous
donc '?
Pendant qu'ü lcul' tour, WiUi am Davis L ses
co mpagnon,' faisai ent Loul'll ' 1' 1:1 ILlneUe, sou '
la dil' cLion de l 'hommc nu ves Lon, qui avait
rcco ln mon' ; sa litanie, c s dam
5
se 1'6pan- •
dirent dans le j al'dill .
CI <.l il'e et r ~ li 5c
Parnllrluin , d'ull e pal't ; n ' l'LI!
Piplin r i Âllg{' lt' ClapoLl anl , d(' 1'''lttre, 5'{' 111pa 1'01'{' Il t dos balnn(:.oi l'(.'S.
Clnil'(', les chcve ux
l'oug
co mlllC
1111 '
d é Il OLl()S,
CC l'i!-\p,
SPS
HO Il j oli min oi!;
YPII X gl'i H pélil -
IHIlLs d plai sir, "Lail dil ns loul 1'(,l1ll'ail1 (lP ln
1:II'li e, quand e .
M l'ss i l' lIl'S l' P ll:l rlll'PllI
,
�87
VI ;>;"GT ET U;-< JOUH S A VICIlY
-
Allons ! allon::; 1plus vile que ça, criait-clle
à celle pauvr Elise qui, alleléc à l'escarpol elle,
l'ai:ait de vain ::; efTorts pOUl' la salisüüre.
Michel ~ eyg
hil1
e
pril la <.:orùc, landi::; quc
William , l'imiLant, s'approchait dc la balançoirE'
cl .. dcux autrcs j eun cs filles.
1\ fi ri en S·u·di.. "en fOI1 ç'.a dans une allée cn
co mpagni e cl Reinc Dal'illou, plu s j oli
souriantc ([u
t plus
j amai ... N uagr ux, voyant Claire
plus occupée dc sa balanço il'c que dc lui , disparut dans un hosquet pOUl' pou voit', it ['ais"
« Lnquin cr lu
mUHC))
co rnille disait Autrcjacqu .
Milo Foul'J1 eron s'cmpara de ~ o p l li c Pal'Unqllin,
<{Il'e ll e l''mil SLlI ' Je clwpilr de c LLe em'ollLé
dc Harillou .
l'lusi ' UI ':> de 'cs Messi m s sc fircnl apport
d
' l'
la hi (' I'(' sous l es omhl'ag s, cl un grand e
partic d ' to nneau, r appelal1t l ' match inLcl'I1nLinllal dc Vignaux
l d ' Slosso l1 , s'engag
entl'C nll ulc ill l' el l·'éli ci
-
1l
(1
Gllzcll 'au.
fi Y('Z-vO u.. v u c ' L au tl'C <.:c'I L\ d ln m OIl-
Illgnc, MOl!sicul' li alJo li (l u ?
d 0 I1I :1 11I1 "
NilJ a elt
s'n jl[ll'O('h:l nl de l'aneicli 1ll:lr(' !1 and dl' cé réa les.
-
No n, Jl adnmc .
�88
VINGT ET UN .JO URS .\ VI Gil Y
-
Hé bien, c'e· t charmant. Veuez vo ir.
Elle lui prit le bras, et l en temen t sr dirigea
avcc lui vcr s une charmill e [orm al] t terrasse
d'Oll l 'on avait un e vue moin s l' len du , mais
tout aussi riantc quo de l'au tr e cà t' de la
c lline.
Mi cllcl 'cyghin e avait cu du flair
'n j ('l nnt
so n dé\'olu SUl' Hahollcau. En Il' li vrant il
ina,
il S<l\'.lÏ t quell es :l l'dcllt's l es il 'ml " ycu,'
t la
bou 'h ' sensucllc cl l'LUlli ' Il Ile allaiellt allull1
l'
dans son sa ng. EL tell e l'lait l'œuvre de séducti()n que Mill" St'yghine ncc 1l1lpl issail. ('Il cc
1110 111
lit SO LI ,.;
[,1
cbal'mi Il
de ln Monl agne-
Vel'te,
Ils ('laicllt près l' un cl , l'n ulrc, Il's )' ' ux dans
Ir',.; ye ux, causant Jll'esqu l' il voi x I,a,.;s(, lui ,
illll' I'dil el ll'()uIJI l'; cil " lui ve n·mnl l' ivl'(>ssc,
ll1i SOufflanl le "crLÎg , Ils
IlIlI lI'l ,lIll
(lU ('
d l'
/1 ('
s'cnll'('[Plwi l'lIl
choses ballalcs; d (' JOll gs
sil 'n ces Succt" dail'lIl il dl' co urt s pllrils 's , Mais
~cs fl ill'Ilccs
Je J'Cs te'"
1}If' l1 ler-;
ülait' Ill plu s Il'ouhl 1l 1l1s que
Ils dl'll1 'lll'èl'cnt aill si PCJJd ant
[lj'("";
cl ' villgt
ITJÎllul 's, neco ucl t',s au [lil l'il Jld dl' 1:1 [(,(,l'ilSSe,
�\ ' I~GT
RD
ET L' :'{ .JOUIl S .\ VICIlY
r egal'dal1t la vall ée, écoulantlllucltinalel1 lOllL les
Ill'uils du j ardin ... Avait-c lic b c~o
il
de' paroles,
la chal'meuse, pour fail'c monlel' it ce CCI'\' ,lIl
LlII fl ot de foli e'! . . . . , . . . . . . . .
Nin a l'am
()U UJlcJ
l1a
Ir lltl' lI1 ellt Habottea u
vel's 1'8 lJalnn ço ire,; Ol! ces (/ e' Jnoise ll es co ntillll ai ' nt :( I))'CIHII" l eul',; 'bats, l c pauvr c Il omlll e
tomhait li tté ral ement dc la lun e. ,'on ahuri s::> _
/lI Cllt était complet. Un lI10in s nov icc cCII pri s
Ics 'ho 'cs
d'UIl C
autrc C a~ ' o LJ ' mai: la ~:;(l
lL c ti o n
l ' trouvait, lui , sall s arm os et sa ns cx p ' l'i ell " .
l ,c sall g lui aCflu ait aux t ' 11IPCs; il lui s llllll ait
quc la t
ITC
toul'J1 ait.
L'étrange'
ex pr 'ss ioJl
dl' sa
ph ys ionollli e
t'l'apll<1 Willi am, qui Il ':wait pas l' té sa l1 s l' ' Illar'111 l' 1'
le
tn :II1 (;gc
Ail! r:a, s(~
li ' NiIlH.
dit-il , qu e lui \'cut-c ll e '?
Il S'iI [l l'I'CUt aussi hi ' I1 V) t dl' 1'l' lnpl'eSSe lll Pll t
de Mi 'hr l pr('s de CLlin', (lue la cO lllp:lgni(' !Ill
SI:1\'p st' mblait a111 LI S(' l' br (1u co llp . " Cil
UII
sC'lItil1i( '1I1. CJll' il
Il l'
VO l1 ll1l
é pro l1\'<l
pas d'ahol'cl
�90
VINGT ET UN.10 HS A VICfIY
Eh! que m'importe! dit-il, avec un mou-
-
vement d'humeur. Puis, réfléchissant:
Tout cela n'est pus natUl' 1. Madame fait
-
la coquette près du père, et Monsieur, l'aimable
prè .. de la fille. Ils ont leur plan.
Certainefl histoires auxquelles le nom de
:::ieyghin
s'était trouvé mèlé lui
l'vinrent
alors en mémoire.
i c'était vrai, l OUl"tant ! murmura-t-il.
-
Mais fi 'j~l
-
ina était près de lui:
Voyons, Mon 'ieur William, elit-clic de sa
voix. musicale, vous qui av z la l'espon , abilité
de .1' x.péclition, aIl z-vous hissel' mourir de
üli ln [ s voyag urs '1
-
C'est moi qui ai faim! s'écria Claire
flulllanl cl sa llaIUlloil'('. Ah! Di LI! ce
donne d'appétit, c t excl'cic
il
cru
('n
ça
"rien! Et ['ail' vif
cl la montagne, donc!
.r u 'le on
pOUL'
moment, 1(' refltauratoll L' pal'llt
dClrtandcl' oit il rallait mUre 1
Tnut
011
c
10 1I10lid
l'ilppl'O
ria:. 'OUf.; Ics
'ha dos !.ahl·s,
al'llr
Olt
ouvert.
'fl,
npporta d('1'
sièg s: C' full'nll'ail'c d'lIli LOltl' de lIwin,
�91
VINGT ET UN JOURS A VICHV
Seul, Zéphyrin Nuageux rêvait encore dans
on bocage. Il accourut à l'appel CI la sonnette,
eL eut la satisfaction d'êLre reçu par une bordée
cl plaisanLeries. Mais, bien qu'il appartînt au
genus il'l'itabile, les quolibeLs glü.;, aienL sur on
épiderm . Il s'assit tranquillemenL entre Claire
LMachme GazeLLeau.
Le diner CIlL toute la liberté, touL l'entrain
d'un r pas campagnard.
Autrejacquc taquinait Je restaUl'at
LU':
- Vou. nous avez promis des écrevisses cl
la Meu, e ; il nous en faut.
- lliell, M'l:iicu !
Quand les 6cr visseR parut' nL:
- Mais 'C sonL des écreviss s du ichon,
que vous nous apport z lit! s' \ 'l'in utrej'1cqu.
- ,Il' VOl1l:i a, sur', M'sieu, affirma Ic pauvre
diilblc, qu' 'Iles ont été pc\rhé '. il M 'U 'e mèllle.
TouL' la compagnie éclata cie l'il', t l'homme
nu v stOI1 s' Ill'uit dans sa cuisin '.
L'nir vil'd la mOIlLagn' aVilit aiguis l'app 'tiL
cl cs
onvi ves, 'L 1'011 était 'Ileon, au cl
'S5
rt
qlland Il' soleil, l'nveloppé des vapcurs rouges
<lu soir, disparul loul-ll-COll» del'J'i('rl'
lIll
cI's
�Vl:'<GT ET UN .JOUHS A VICHY
!)~
pics du massif auvel'gnat. Mai s Autrc.i acquc
s'écl'ia qu'il m'ait des bougies. En efret, avanL
so n clt\pnl'L et par me 'm e de pl'écaution, il ayait
dévalisé l'Épi ccri e Purisinne.
-
Nous fer ons dans Vi chy, s'écl'ia-L-il, un e
l'cnt l'ée solcnn elle aux fl ambea ux!
-
Pourvu q Lle ma mèl'c Ile soiL pas j 11(1 uièLe,
pensa la.i un e fill c.
Dt' llX
(lU'lln
cO II\'i ves
'cpt:.ndaIlL
pal' L J'elaLiv
n'wai nL
pris
il la gaieLé du l'epHs:
l1aboLteau, qu e l es morceall X éLourrai nL, cL
Willi am, qU'llgaç'.niL visiblemenL J' ClUI l'esse ment
rI Michel prrs de Clail' .
L' irl'iLation de l'A méri cain augm 'nLa 'n'or
pr ndanL l e
l'
Loul'. Seyghin
n
(luiLtii pas
Clail'
d'une selfiellt' ; il co nLinu a pl'ès d'cil
s
monLI' l' pt'évenant, ai 111 ab 1" pleill d'un
il
nj ou Jnpnt qu'ell e pal'Lng 'ait ;wc' LouL ' I,t
fl'all chise ci e sa naLlll'
x pnn sivc. Ces pl'éoccu-
paLions li' William lui fil' )lll pel'elre so n entrain,
si hi)11 qu e Madame Babel lui diL:
-
Ail! ç:1, mai s, qll 'av z-vous dOII', Mùn-
SiNl!' Davi .? Vous avez l'n i l' (l'un co nspirateul', ,
�f):~
YINGT ET UN JOU rt ' A Vle H\
C fut A utl'ej acque qui prit la lI' te de lignl:'
p OUl'
la rentrée en vill e,
Nous avon dit plu, hau t qu'il ava it l'a il un e
pro\'i si on cIe bougi es ct d lanterne, vénitiel1l1Ps,
Il y avait mème aj outé un
douza ille de nlil'Ii -
tons qu 'i 1di tl'ibull il sc. camarad . d' xcul'sioll ,
pour j oindre la mu sique ;'t ln par ad , pendilll L
le dém ;,
A \'an t de s'engager dan, la ru de lJallore, il
l'allia [c o attard s, parmi l es(!uels se lrouva it
natul'el! ' ment Zéph yrill N uageux ct susp ndiL
, s lalll el'l1 'S aux cann 'S d ' crs Ill l'ssi Ul'S, aux
ombl'ell es de c s dam s,
Pui s il sc miL ('n lèt
' nto llllHI1L
.' lU'
d ' la col onne,
Cil
son Inirliton un ail' de j\{nda m e
 I1(Jo t ,
Le
J'
[rain fui l'r [ll'i s Cil
bO' uJ'
[)[I I'
la bande
j oy(' us
C'est ai ll si qu 'on l' ntl'a dan" Vi cll Y,
La Iluit ;tait Lamb '" : il y u\'aiL dall s les
' L SUl' les bancs, d 'yunt l ,.' bût 'Is,
Ull \
l'UCS
foule
cOll sid "l'abl e sorti e pOUl' l'espirer l'ail' l'l'ais du
soil' ; de so l'le (Ill ', SUl' louL son
p :u 'CO l1l'S,
l'
COI'I('gl' rl l'fil" l' l111'C \Jil l' rl ouhl l' Itaie dc c' lll'ieu \
�9;',
Vm GT E T UN J OURS A VICHY
Les mil'liton::; attiraienl, de plu fl, le::; gens aux
fenêtres , Plusieurs dames agitèrenll eurs mouchoirs, On cria: Vive l'analcade !
Elle avait quelque chose de charivarique,
cette procession qu,i s'avançait dans la nuit, il
travel'S la dan, e nes lumièr es, les éclats de ril'e
lles cavalier s et le brouhaha de la foul e, Des
gamins accourus lui eurenl bienlôt fait une
escor'le; d'autres !lambeaux s'allum èrenl el ::;e
joig n iront aux lantern es de l'excursion.
Le jeu de::; lumièr es agilées donn ait aux
visages c1es
r O I'fl
~S,
des expressions carn ava-
lesques. En lêle, Aull'ejacq ue, rayo n nant, jouis'ail de son inventi on .
On al'riva enfin au x portes de l' hôlel où les
Hl alades,
LlI]
1 cu inqui els, altendaient. Il y eul
même, à p l'OpOS de l' h ul'e avancée, q uelqnes
Le ndl'es l'eproch s qu les coupabl es firenl
cessel' en di san l : No us no n ' somme::; lalll
amusés 1 JI ful conclu, s6all c
l'
lenanl , qu'ou
'co mmenc raill 'excLlr::;ion, celle roi::; avec loul
Je monde; qu 'on l)()l'lerait,
l1L1
besoill, 1 'S ma-
lades plnlôt IJue <l e les laissel' Ü l'Il ôl '1.
�VJNGT E'T' UN JOURS A V ICHY
95
Quand Mich el e t Nina s'approchèr ent ci e
Davis pO Ul' lui serrer la main, en lui souhaitant
le bonsoir, ils le trouvèrent plus q ue froid.
Tous deux le r emarquèrent.
Qu'a donc Monsie ul' Davis? demanda
Nin a .
- Parbl eu! I"épondit Mi chel, il n'en veut pas
con ven il'. Mais il est amoureux de la petite
Cl aire.
Puis, ba issant la voix:
- lIé bien, et RabotLeau ?
-
Tu avais l'aison, c'es t un coll égion que ce
bOllh om me-là .
-
Dame ! ma petito, on so pique J 'ètl"o ph y-
sionomi ste . Il t'a [ait un o déclaratioll ?
-
Lui! il est bien trop bê te pour ça.
-
Ma is alot's? ..
-
Oh l
';1
n'em p(\che l'i oll . Au co ntrail'e!
�IV
Le Icndcnl <1 in I11 <1Lin , n alJol.l.l'UU, l'evenu dl'
i'iCS éll1 oti(lIl s' dc la vcill e, avait Ull ail' dOIJ -
juan csqu e et dc.' allul' s enLl'cpl'cn;lIl Les (lui
;tl lesLaicn L cllCz lui des inl nLi ons ti c C01)(lUèl ,
Il Il 'éLail pas beau, nous J'avo l1 s dit, ell, 'avn it
pas "l6 g,llé par les cO l11plim ' Ills les joli es
r
mm 's, L es aLt ' ntioll s cl , N in a l'a vai ' nt tl oll e
i'i ul'jJl'i i'i; mais il 61ait 110 11 li Il , et quel l'sI.
l' hol11Ill e
' II qui n e l"l'mente pus un 10\'ail1
cI 'a IIl Olll '-pi'() [ll'e? P
di sl.ÏnglH\ si ell
li l'(j lI oi
N il1 a 1'; \llrait-c ll e
n'avaiL pas dC'co uv' rt Cil sa
Il l'Sl1 nll(' IJlH'1qu C' cll os(' (1'ail11 <1 111 C'? E n , O!11!T1 e
�!:J7
VING T E'I' UN J OU RS A V IC.: Il Y
il a vait d nqu ante-deux a ns, rien de plus vl'ai ;
mais il n'était pas chauve, comme tant d'autres ;
il avait de vives co uleurs qui a ttestaient une
santé r obuste; il se sentait dans le cœur un
volcan, et il était capable d'aim er tout aussi
bien qu' un autre . La vanité avait pris le dessus
SUl' la timidité.
Pourtant, la pensée de Seyghine le gênait. 11
Cl'oyait NiJi a mal'iée. E t parfois il se demandait
s' il n'était pas le jouet d'une illusion, si 'on
amoul'-pl'opre ne le tl'ompait pas. Mais a lors
l" xpl'ession cles
l'
garcl s de l'Italienne , se r e-
traçant l~ sa m émoire, incendiait so n ccrveau.
JI no so Lijt pas qu'on a vait pu avoir un but
caché ; il n'eut pas Ja pensée de s ' tenir
S UI'
ses
ga l'd 's. 11 n 'était déjà plus 'lssez maUre de luimÙ1l1e
pO Ul'
l'a isonn el'. Ce q ui se dégageai t du
déso l'dl'e des se nlim ent,· auxquels il était en
pl'o ie, c'é tai t un dé 'il ' in s ' 1I sé de l'('voil' Nina.
Vuil ''t dans quelles di spusiti ons nous le tl'O UVUIl S,
ütÏl'()
debout devallt sa g lace, e11 truin de se
suig ll ousem ellt la barlJe. Il passa, ce j OUl'-
lit, Lill temps inusité h sa toil ette: il pe ig na
long uement sa chel'c lul'e hil'SLltp, ;'t Iaqll ell e il
�~)
V INGT E 'r UN JO URS A VIl: If Y
,,'e /l'or ça de donner un pli d' '1 égance ; il consacra un
oin tout particuli el' il son nœ ud de
cra vate qu'il négligeait, d'ordinair , beaucoup .
I! finit m ême pal' trouvel', il force de s'examin er, qu e Nina pouvait avoir c u quek{u e
rai son de l.'ema l'qu 'l' 'a pe l'sonn,
t qu'il en
\'alait bien un autre . Ce tte réflexion mentale
fut accompag nlie d'un so urire empreint d' une
certaine fatuité, qu e Cl aire s Ul'prit, e n e ntmnt
dan s sa chambre, avec un e légèr eté joyeu
d'oiseau échappé.
-
l3olJj ou!' , P\ 1'
.
Comme tu es beau, cc
malin 1 Tu as l'air radie ux. La promenade
d'hier, pas vl'Ui, di ?
H.abolleau eut un so ul r csaul. Etait-cc ull e
ullu: ioll malicieuse .. . ? Mais Cl ail'e
'ontinua
avec sa volubilité d' ' nfalJt gCi.t6 :
- Oh! di s, petit pèr ,qU'O Il ,,'amu se lit-haut!
C' s t ch aJ'mall t, tout , c 'tte v 'l'dUt'e, ct pui s
e
st g l'Undi o,'c !
COllllll e
dit M. Nuag
lIX ...
Oh !
mui s, tu as un e mine, cc malin .. . Hegal'de-toi
dOl! dan ,' la g lue ' ..Ie
Ill'
l'ai j,una isv u si beau!
Suis-tu que je s uis Hère d'avoir un jeune papu
CO IllIllO
toi? On te ùonn rait vill g t-cin cl a l1 ~.
�V.INGT I ~T
UN
.wuns
~\
YJCll y
90
nabotLeau riait :
- Est-elle enfant! Quelle gamin e!
- i\lais non, petit père, je n
Le grand ail', voi ·-tu? Moi als~i,
plai. ante pas.
I}a m'a donné
d e~
co ulelll'1;. Regarde comme je suis [miche ct
l'ose ce matin ... Embmsse-moi cl onc.
HalJ otteau prit dans ses maiJl
~ III tète blonde
cl lu cbannante enfant qui, avec une exp rcssion cM ine, ajouta:
- Seulement, la prochaine fois, nous emmènerons maman. Elle ne vcut pas le ri il' -, mais
elle a 'té inquiète. Tu sais jusqu'it qu 1 point
oUr pou sse 1<1 sensibilité ... Veux-tu, père, que
DOU r:; ülsr:;ions Uil tour au' oncel't en allant
hoir ? Il fait 'j beau ce matill !
- Mais cel'tainement, ma chérie; va dire à
la l11 ' I'e que je l'attends en bas. Va ..
.ll Lai ait, en effet, ce malin-lit, un sol il
splendid e. Sour:; les platane' du parc, ries
coulées lumineuses dessinai lit
SU I'
le sable d s
1110Baïqu es mouvalltes du plus ndmirable cG' LU II D
poussir'l'e d'ol' 'tince]ait dans es J'a yons
fUl'tifs. 1\ L1 10i11 , l'orchcslJ'(' [ll'l'ludail au eOlJcc l' t,
t
1'011
entenrlai l,
'1
ll'a \'
J'S
le \'ngu hruit rie ln
�'J00
VINGT ET UN JOUE S A VICIlY
foule, l e grincement de: violon , l es notes
isolée des instruments rru'on ssayaiL.
Tout<l- COUP un fl ot SO IlOl' , éveillant le,
el
'ho, inonda l e parc, L'orGhestrc nvait entamé
so n pmmier morceau,
AusslLàt ln fouI
se cliri g a de toutes part,.;
vces le square des co ncerts , L" tat clu ciel avai t
engagé un gl'ancl nom bre cl
baign m s et ci e
haignem;es :l quiLLer l 'hot 1 ; de so rte qu'au
moment oil la famille naboLL au entra clans l e
s qu~l1'
la plupart d s chaise::; étaient déj:t
e,
occupées,
L'orchestl'c avait aLLaq ué
(IU'il r nclait avec
UIl C
vo.l .. e dc Métra
sa maesll'ia or linail'
aimait passionnémenl la musiqu
a:s
7.
, Clail'e
lie était
bonne musici nne cll e-mêm pour appl'é-
ciel' les mérites d' une ex', 'utiull comm ocllelit,
t en JOLI il', Mmo Habotl au était heureuse
du plai sir de sa HIl', ' l Simon se déleclait du
eo up d'mil que pl'é";l'nLniL le s [UUI",
,
Un e IUlrli <'I'c dou!.:(" Lmlli s('e pal' l
l.omlJUiL
S Ul'
'S
IJJ aLu nes,
1 s lN 'S pl les épaules des audi-
LPLlI'''; qui l'orlllaipIIL :1ttl.OUI' dll ki osflU ' s plou
huit. l'an gs S(' ITelS, lai s";;1 1I1. ;'1 p
iuc :1 \lX pl'OIl1C-
�VI NGT ET
N JO U
H~
101
A \'ICII y
!leurs, derri ère les chais , un space suffisant
pOUl' circulcr librement. Il y ;wait Ut ulle gaie
ct vive échappée de toUeUes claires . Lcs pelisscs
lies - m<\mcs, ~ i en faveUl" pOLI r les so rti es
matin ales, avaient été mise. d eùté . On
~'e
m
prc sait fI profiler de ce ttc !'adi eu 'e matin ée,
après un e successioll de journ \os maussades.
Déjà le collan t étai t
Cil
plein ' déco nfiture:
les poufs s'accentuaic llt, 1 s toul'l1ures s'enflai en t
c1 émesurém nt. On signalait l'apparition de
demi-crinolin es qui , toutefois, n'osa i nt
(, IH 'OI'
s'aventure]' SUl" Je dcvant do la jupe. Mais
l'invasion pami ssnit prochain C', il1l111in t' IIte; ct
cc propos, un cill'OniqtlellJ' :wail P O ll SS('\' cl ans
il
J I(()Jillon de
Vichy , cc
l'i d'alarill e: Ln
c.rinolin e, voilit l'e nn mi !
Pal'l11Î les toilette, géuéralel1l cnt siluples,
qu oiq ue cl ' lIu allces
v i \"(~s
t ga ics, fIli 'llju es
cost um es ;clalanls jetaicnt l ' ur Ilote 'l'iilrde.
Mili O
~ il
Pott'nce était t'n rougc cardin al,
on
HaIJotteau
plusieurs d '8 pOl'SOllll
t su Hile )'('COl1llurpnt
'S
sur lesquell es vVilli uln ,
l'av:\I1t-vc ill <" an th éù tre, leul' n\'ail dOlln ; un '
couri e lI otice; '11lre autres l'illu slrissimc tloe-
�102
ViN GT ET UN JOU n.s A VI e u y
teur Asparagus q ui, au prcmicr rang, ballait la
mcsure du bout de
a canne;
MilI O
Froufro u,
Jl anluée de l'inévitabl c comtcsse Fla vie , e t
'ette admirable fillc de la blond e Albion, il
laquclle les s uffeages unanime' clécel'l1aicpt e n
ce m oment, ü Vich y, la palmc cie III beauté.
Elle était nonchalamment assise, ur une chai e,
un volume
genoux, lesycuxà demi-clos,
Ul' S
dan un r ayon de soleil qui faisait étinceler l'or
bruni de ses cheve ux ,
Ni Miche l ni
cherchait
M ilI O
Seyghine, que Sim on
les yeux, ne paruren t dans le
squ'u'c.
C:cpCl1 la nt l'o r0llCstl'c avait cxécuté, l'un
uprè' l'autre, tous le!:; more a ux du program m .
11 cnl eva, avc ' Ull ilT ' s i ~ Libl
c e ntrainemcl) t, LIli
quadl'ill e final, SOHven:i1' de NnlJlel5; c t a l ~s it ô l
cO lllmcn(:u lc mou v' mcnt dc la foui ' vcrs 1 ."O Ul'ce".
Comtne il l'ui::mi t Il 'au , ln pl LI pa rt dc" Ill'oIIlC I)
'urs, a u li
U
de Il "Il'tl '
l'
dirccteme nt <lan s
l' Ü abli sscll1clll, s' "pal'pilll' re llt parmi les étulag s en plein ail' (lui garni ssenl, pe ndan t la
,,(lison, les nhorcls cles ThcrJrl Ps.
�YJ;>;GT I~T
UN ,1 0
10:1
ilS A V ICII\'
Celle foirc quotidienne e:31 intila ll é!'
yoilul'cs it hm', dilcs balwlcHijeij. On
l'e'sllace mis il la disposiliol1 de
S Ul'
des
!TI SUI'
haque mal'-
clJal1cl, el J'induslri cl , pal'C[Ll; lit, :;'arrangc dc
ÜtÇOII Ü
lil'el' le meillcUl' parti possible' ie l'cJJ1-
placeni nl (pli lui ('sl cO llcéclé. ne lil, sur Ics
voilures il bras, ttll CJl lass('lllen t, un véritab le
fouillis li' llleJ1lŒ objets, dOllt la description
demanderait un vo luille. ["nit- il beau, la foire
éclate:
011
ClHsiste cOlllme il
lIlI
feu (l 'artifice de
bOllilllents de toute' cou l urs. Vi '.nt-il ü pleuvoir, l out c ' la pli e bagage el dispaJ'all cn uu
clin d'œil.
Les balud 'ust's sO lll ruue il l'ou t', 'oud' il
co ude: les Ulles plat
ulli' d'objets ['[lng;s
'S
cl ofl'ralll unc surùlCe
(t\' "
soin ; Icti autrcs
(' IIC;ullI!Jrées de bill ' lOis qui s'dagent en pyramidcs.
QlI
' Iques - unes s'alJritcnl
·ous cles
'sll "'cm:i li ' tCllt ' 8 (['étolres Il'gèreH aux cuu leu r '
voyaJll<.J H; ht plupart Il'Ollt d'autre abri LlUC
1'('paiH feuillage cl
'S
plataneH LI ' la place des
'l'1'('l'Il1cs. Le lIlar 'haml forain doit
l'
'ssclll blel'
il l'e,l;l lcditlil.l milc:; de 'l'it e- Li\'c : il illljlorte
qu'il la moindrc (f lette, au moilldrc grain, le
�'104
VINGT ET UN ,JOURS A VICHY
camp pui!;sc être l evé, et l es marchandises
mi ses en lieu sùr. D onc, le hagage est aussi
él émentaire que poss ible.
Chaque automne emmène et chaqu e print emps l'amèn e la plu!; gmncl e pUl'ti e de ce,
comm r çanL!; en pl ein air: esp èce!; d'hi l'lmdelle .
dOIlL l e ramage n 'a ri en de mu::;ical, j 'en aLteste
l e, or eille::; do tou::; ce ux qui ont
nt ndu l eurs
bOllim ent!; , Deux ou Lrois. p ossèdenL un fausse L
fJui (l omin e lr. tumulte f l'uin : celui -ci, cl ans un
ü'aJJ çai ' mâLin é C! ' iL:tli en, orn 'e
in 'omparabl o 'av on il déLn 'h
'lU
public un
r-
il prononce
' Il
l'ov ue LouLes
« déLasse r » ; -
c lui-là p asse
l es invenLions
L d ' CO ll V l'Les m od l'Il es pour
ahouLil' i, v enrlt'e quinze sou s un
monLl'e en
cuivre' avec sa ch aill c. En voil à un qui cri :
(c
rl cs bibeloL::; ... ti rs hibelots .. . ([ Pl; lJilw luls.: . »)
1';1. il 1'(' nLon(\I" , il l' Il vl' ild dl'S I)il)l'I ols ! C L
auLl'C' apprelld au publi ' CIU'il s' raiL vin g t. mille
livros cl
l' 'nLe 'Il donllanL pour Ull so u des
obj ets qui lui
1111
l' Il
CO llLellt doux . l) ull !,:,it. SO III1('1'
lill1lJl'ü; l'allLl'o ag iL' il 'S g r 'lots. A
'0
ebnl'iv:ll'i sc' Il](\Il' IlL I('s nis des ('bil' Ils Jll' l'dus
dall s Il's g l'oupes
t dflld
fli1 ('('l':\ Sl'
IIIl C
[lil ILl';
�VlNGT ET UN
.JO uns
'105
A V I.C ILY
le pin illemenL ùes oiseaux exo Liques qui occupent
un co in de la place, les noLes . Lricl enLes des
H1'<lS cL des peJToqueLs v l'Ls. C'esL la
cO
Il[u
~ i on
de ' Inngues; c'es L 1:1. Toul' cl ' Bahel !
L es promeneul's sc ['au ri lent entl" les l'il ngs
";C'l'l'és cl es bnladells -s. CeLL ex llilJiLi oli publiqu C'
ct g l'HtuiLo (lui ne m;:mqu j amais de cUl'i eux.
L es étal ages
l'
ssemhlent it ces chapeau x mu-
giques cl es pl'es tic1igitateul's,
d'o lt l'on fait
sortir tout cc q U'O I1 veut: luneLlel'ie, papeterie,
imagerie , co utellerie , bonn eteri e , lingcl'i c,
broderi e, rubannerie, ganLcl'i C', quin caill el'i e,
orfèvrerie, bijouteri e, ven el'i e, vannerie. On y
v end des boulon s de manch tles ci e Lous l es
sysl "mes, il bascu.1 , il h61i ce,
;'l
vi l'ole. On y
vend cl 5 co uteaux suédois donl la lame s'enl èv e, cL cl s raso i['.' magiques qui co upenl l es
COl'5 sans doul ur. On y vend de la ma. aïque
qui vient d'Itali e, des chapel et
qui v iennent
du Liban, cl es obj ets de pi été en bois d'olivi r
qui vi enn ent de Jérusalcill. Ou y vend des
ilnng s qui vi enn ent d'f:pin al ct des oléograpllie's qui vi enn ent d'All emagne. On y tl'OUVO
ri es nppill'cil s
pOUl '
improv is l'un e juli eJ1I1 ',
�106
VINGT ET UN JOUHS A VICll\'
pOUl' enfiler l es aiguilles sans y voir clair, pour
faire d'un cr ayon une plume, li y a l à des
colles
xtL'<lOrdinail'es
pour l es porcel aines
cas 'ées , Il y a des m édailles antiques pOUl' l es
llumismates , Il y a des cl'ayon qui ll essinellL
tout se uls, ,Un bonh omme, av c un canif,
sculpLe des marrons durcis donL il l'aiL cl es LèLes
hUIll'lines : t ètes de moines,
1- soldaLs, de
bédouins; votre LêLe, si vous 1 désirez, Là, on
apprend à faire de la dentelle, il dire la bonn
avenLure,
'1
appl'ivoi el' les, el'ins, Ü pel'l'odi on-
nel' J'éd ucation des ch iens
L des oui 'Uli s, 11
n'est pas d'inv nLion bizat' re qui ne trouve
dan s celte foire sa vulgari alion, Et le boni men L
qui
il
pour but cl ' la l a n ce)' éclaL co mm e un
so n de LrompeLL ,dominant les l'UlneUl" l'ivalcs
dan s c LLe Lumultu eus
voix , se l'eperculan L
mu l'S de l' ItLablissem
111
\1'
de pas .cL ri
n ;chos sonores aux
Il t,
cL fai san t peu ü peu
J'orm el' le cer'cl ' "
fi l'angle de.' Tll ol'lll ' 5, d'UIIO hauLe pOI'L ' ;\
(' intI'
Loujoun; ouvert, so rt, ;\ droite ' L ;\
g:tu 'h ri e la galNi c, Ulle l'LIIH ' ur qlli l'esseJl1bl e
au mligissem enL de ln grand
ln
l', L,;'!, cl an,
�ViNGT ET UN .tOlJHS A
vrctrv
107
ce tte galel'i, jaillissent trüi ::; ùe!? sources thermal . qui font l'honneur et la fortune de Vichy.
Là ::;'engoufl're, ü l'heure du verre d'eau, une
fouI
affairée, impatiente, qui a helte de se
meUre en règle avec les prescriptions ùu
médecin. Le Puitl5 Chomel groupe devant lui
les gens dont la go/'ge ulcérée a besoin de
gargarismes. Autrefois, les pauv!' s diabl s
opémienl en public, ce qui montre l'hum anité
so ulImnte dans de singulières attitudes; enfin,
l'administration a pris pitié d'eux, e t "il s se
gal'garisen t
mai ntenan t derrière
un ?'eti1'o
métallique qui les dérobe aux yeux cles passants.
La so urc
de
~ Me
8darnes
verse dan s sa vasque
l'ouge de fer un fil et d'cau d'oi.! sc dégagent
des bu lles cl e gaz: c'est la fontaine favorite cl es
jeun es buveuscs. On y boit pal' geme. On y
boit aussi un peu quand le docteur, embarrassé
pal' la fantaisie d'un cliellt bien 1 ol' tant, ne sait
trop il quelle
SO UI' C
sc vouel'.
Mai s c' st pl'ès de la Gmnde-G?'ille que e
pl'cssen t SUl'tout ct s'acc umul ent en ran gs
sel'l'és les malades. La Gl'ande-G rill e est la
so ul'ce ::;él'j cuse. On peut juger du nombre des
�1m
~
gt' Il S
~
VI NG T ET
J UU H ' .\ V rC II Y
qui s'adressen t il ell e
p a l'
la quantité cl es
vcrres accr och é dans son voisinage: verres
bl ancs, verres de coule ur, unis, g ravés, craqu elés, minu cul es, lillipuliens , énorme ,
fl uels ou r ebondis, g ra lués ou n on g radués,
suspendus 1 m'tout
Oil
un clou p ut lrouvel'
plae à porlée Lle la main de la donne u e d'cau,
Là, devant la lable de mm'bre qui prolèg la
:-;ource conll'
la pouss 'e
l l'envahi ssemenl
de,' bu ve urs, cO IllI araÎ:selll pèle-mêle, confondu s (lans une mêm
foule, 1 rhuma tisant, le
d YSlJCpti lue , le dial éti q ue, le go utte ux , ' te.
L ' yoc;abul uire médical fourmill e de noms de
IJ1'lladi es qui, directement ou nOJl , de près ou
dc loin , rel \vent cles caux de Vichy.
Quamntc JllilJ ' paticnt:, d'ap !'ès les li ste' des
Ùl'tlllgcns, Yienn '11L allnu ' 1lelllent demandu!' la
santé il ces
'o U!"
's h meu ' 's. Il
tous les pays du mond e. JI
' JI
les dé:cl'ts, du pal' d ' là les
Il'S
d' 's p é n'I ', ve llU s
a li X SU UI'
l'
:.ll'l'i vc d'
vi 'lit de pur d 'Itt
0
'éan:; 1 'S lIllS
a utl'cs ayu lJt d \jf.t cessé
pkills d' 'spuil' ,
pour donn
'Il
'S pal' obéissa ll
'l!,
sati sfacti un il l 'urs [<U11ilJ es. Oll
l'oit :'appl'oc;!J Cl' d . la
c: 1',1I1d
- l'ill e dcs Jjg ur s
�'IO!)
VING'!' ET UN JU U H ' .\ VICHY
qu 'oll ne r cco lll1ail plus fluillze juurs après,
t,-lllt le c hall geme nt, pUUl' ainsi dire, à vue, qui
s'est pl'Uduit est extraon]inail'l'. D 's masques
jaunes, Lil'és, fl é tris, d'une m nig l' ur effraya nte,
r eprennent les coule urs de ln santé avec un e
l'apidité qui tient du pl'odi g , De pauvr
dys-
peptiques dont le visage pOl'tnÎt la marque d'ull
déco urageme nt profond c t d'un
langue ul'
apparence incurabl e s'é tonn nt de voir
Cil
.1 ' Ill '
estomac r epr endre ses foncti ons, de se ntir ri '
n ouveau lc sang circul er dan ' Je urs vein e' , Il-'
l'cnaUm, en un mo t, ü la vic. Cc que
Vi c
h~
',
chaque année, guérit ou tio ulage de cr éatul'es
so ufTantes n' est pa
croyable, Ceux-lil se uls
apprécie nt leti euux à le UL' valeur, qui Cil Uilt
é prouvé les bi ellfaits : on p ut dire que Vi chy
J
ses visiteurs pal' u/l'ection, par l' co nn<li s-
san ce, comm e il a ses vdteul's pa l' ge nre, e t
au 'si ses malade, in corri g ibl ps .
Parmi ces li 1'I11erS s c classe nt, uu ]J,'c mi e r
l'ang, les gens qui abusent des e:lUx saml croire
aux danger s d'uli tel excès, Au mome nt uil
HalJollcuu
t sa fa mille s'a pPI'ochai e nt des
SU LlI ' es,
l'clevait LIn homlll e qui vellait de
011
�110
VINGT E T UN JOUR S A VICHY
s'afl'ai sel' tout-à-coup dans la galeri e. Ce malheureux était venu d'Egypte pour boire à
Vi chy, san
frei n et sans me ure . L'abus des
aux avait occasionné une congestion, et
0 11
l'emportait évanoui} cl ans un état très alarmant.
Près de lui , un Monsieur décoré , il long
l'avoris grisonn ants, gesticulait, avec les signe
de la plu violente irritation :
- Je l lui avais prédit, s'écriait-il ; vin gt fois
.i ' l'avais m nacé de cc qui lui anive. Il bu vait
à toute' les sources, sans règle, en insen 6. ..
J,e malh eureux !...
C'était son médecin q ui just ment sc trouvait aloJ's dans l'Établissement, et qu'o n était
all é chercher en toute hitte.
.
Une foui ) "nor me et houleuse, g rou pée
autour du malade, s'écal'lait avec p ine devant
les pOl'teurs
t le méd cin qui , agitant fébril e-
Ilt 1 . bras,
ln
.i 'lait des cl'is d co l l'C'
à
l'aclresse des importun s.
-
Mais recul z donc, répétait-il ; vous voye'/.
bi ' n qu 'il va moul'il', Laifisez
diabl \ ! Jais z oiroul l',
il'cul ül' , lJu '
�VINa'l'
[,;'1' U;\ JO ilS A nr:lI \'
111
On s recul ait ; pui . in stantanément, le cer cle
sc r eformait.
EnOn on empol'ta le mOI'ibond .
HaboLLeau t sa Oll e aurai ent voulu épal'gn 'l'
il la pauvre malade l a VLl e de ce LL scène; mai s
il était trop tard, L e cortége passa devant leul's
yeux, Madame RaboLteau, tl'è ' pâl e, regarda le
malade qu'on emportait lentement , touj ours
entour \ d'une foule compacte, dans la dil' cLioll
li, la so urce M'esd amel;,
-
Vn impeudent, mLll'll1UI'a Simon en hu-
dlant la tête, Un malad e qui aul'n voulu faire
mi 'ux (lue SOli méLlecin. Qu ,1 exempl e poul'tallt
tlue ces accid ents-là!
-
Av ' c de la peudence, au cOlltl'ail' ,
0 11
gu l'il, ma chèl'C mère, aj outa la j un e till e.
Madame Habotteau, de so n ail' r ésign ', cl
tri ste, S c ua la têle, Claire l'cntl':lÎna v l'S la
so urce:
-
Allons, bois, elit-elle; tu vois flue les
ducteur,' n v ul ent pas qu'un leur désuIJéi ssl'
et qu'oll a tOl't de le lhil'e, S'ul cm Ill, toi, C'
Il 'es l pas l' Il bUY:lllt ll'Op qnc lu tr l'Clldra s
malau ,
".
�1
~
VINGT E T UN J OURS A VTCHY
a d a m
M
~
RaboLteau soul'it, et tendit son vere '
ü la donneuse d'eau.
Ell e but une gorgée; mais l'émoLion qu'elle
ven::tit d'éprouver avait réveillé sa sensibilité
lI el'yeUSe; elle fuL obli gée de s'arrêter ,
-
Qu'as-tu'l Cela Le fait mal 'l demand a la
je une fill e d' un ton de v ive anxiété.
- Non , ma fill e chérie, ce n'e t ri en . Un peu
ù'émotion. Cela passel'a, S ulemenL je désirerais . .. ne pas boi re maintenanL. L'ail' de ceLL '
gale ri e
me suffoque. SOI'lons un instant ,
veu x-Lu '1
Elle quiLta la so urce en s'appuyant au bl'w;
de n.abotLeau. Claire, 1 s yeux fi xés s ur le
pille vÜ:iage de sa mère, épiait avec engoisse la
trace ùe ses
so
ufl'n:m
ce~.
Deux larmes lui
piquaient la paupièl'e, pr 'tes ü s'échapper . Kll e
jJrCflsait avec tendresse la main q ue sa mère
lui abandonnait, Landis q u Madame Habotteau,
voyallt so n inquiétud " clt el'clt ail à la l'ass ure r
' Il
lui i-lo ul'.Îant ll Lravers sa pâleur.
1 e pure et la fill e ' tai nt si p1'6occul' ',s J e
l'éta t d ' la malad
que ni l' un ni l'auLre
IlC
s'aperçuL J 'alJOl'd J e la [J rés'II C' d ' Will iam
�VINGT ET UN .JOUH S A V[CIfY
'113
Davis. L'Américain venait, commo tou ' les
matin s, boil'e son verTO d'eau, quand il vit
MiliORabotteau, toute défait , au bras do son
mari, el l'ompl'ossome nt de Clail'e, dont 10
vi sage tmhissait les anxiétés .
11 s'approcha.
-- Qu'y a-t-il donc? domancla-t-il vivement,
mai s presque à voix basse, pOUl' no pas imprcssionn er la malade.
-
Rien, Monsieur William, vous ôtes vrai-
ment tL'Op bon! L'épondit Madam Rabotteuu en
s'e/l'orçant encore de souL'ire. Ma flll e es t si
pl'Ompte ft s'alarmer! U no scène m'a un peu
émotionn ée. Mai s le grand air' me fait du bie n.
Je me sens mi ux . Merci .
Elle se l' ra la main de l'Am 'l'i.cain e n s ig ne
d 'a.ffi ctueuse l'Gconnaissance.
Comm e cil
r eprenait ses :-iens, Itabottca Ll
raco nta au jeune homme, en que lqu s mots, la
scène dont ils avaient été témoins . William,
tout e n éco utant, r egardait Cl aire . Il é tait fmpp é
de ['
Xpl'
ss ion douloureuse fi ui avait
visage ordinairement si
fi va h i
10
nj oué ci e la jeun e
Iill.e. Il 'f avait tanl rIe tencll'e.'sc inqui \ Lc dans
�1'1.1,
VINGT ET UN J OUR S A ViCHY
l es regard ' qu'cil
attachait
S UI'
a m ère que
l'A méricain ne put ::;'empêcher d'en être ému,
Flrave petit cœul'! murmura-t-il. Pui s, iJ. mivoix, à Rabotleau qui avait achevé son récit:
-
Vous avez une Illl e aussi bonne quc j oli ,
Mon::;icur, dit-il gravcmcnt. Son cœ ur est tl 1il
hauteur ci e so n csprit. Mes félicitations,
-
.l e l'eço is avcc orgueil
cel 1 s
qu 'o n
m'adresse au sujet de ma (jll c, MonsieUl' ,
l'\pondit Simon ,
11 fallait r cco nduiJ'c la pauv re femme à
l' hètel, tWilliam s'o ffrit avcc cmp re scmcnl.
pOUl' l'y accompagnel' ; mais Madamc RahoLLeau,
le l'emerciant, l'ép 't'l qu'clic était tout-il-fait
!Ji n, ct 1 supl.lia d'ail [' boi l'e son veiT d'cau,
I! prit cl one co ng ci e scs ami ,
r OUl'quoi Willi am Davis oublia-t-il d ' boi l'c
son VOJ'I'C cl' au, ce mati n-lil '1
Pourquoi , au li ' u dc ,e diriger ver::; la
source, s'engagen-t-ill entcment
RUI'
le chemin
du Nouveau Pal'c?
POUl'fJuoi, arri vé lil, l' ch r 'h a-t-i1 1 s allées
les plus so li taires, fuyant ,I('s pas ct les l' gn l'cls
des lromc n urs?
�VJNGT ET UN JOURS A VIClJ y
tifi
P ourquoi s'ass it-il seul Ut' un banc, dans un
co in écarté de la promenade;
t là, 1 li'ont
appuyé dans sos deux mains, tomba-t-il dam;
u ne rêverie profonde?
Pourquoi! C'es t parce que William éprouvait
Je besoin de voir clair en lui-même. 11 s'interrogeait donc ; il regardait dans son âme.
EL savez-vous ce qu'il y voyait , dans son
ùme ? ou plutôt c qu'il voyait dans son cœul' ?
Un e ravissante image de jeun e fille, CJui lu i
aPP:lt'aissaiL tantôt "ieuse, ta ntôt é mu e, maii'
touj out:'s délicieuse, avec un tlUl'éo le de grâce,
de beauté, de bonté . Cette têt chal'ma nte a vait
les tt'aiLs d' une p
l'.
onn e qu' il venait de quiller .
I ~ l e le r egardait avec de g rands yeux tt· s doux..
Elle entt"o uvrait les l' vres pOUt ' lui so uri l'e ...
l':t tout-ù-co up so n cœur , à lui , se gon (J ait.
Quelque cbose le
errait à la go rge. Un g ros
so upi t' , s'échappant de sa poitrine, venait
ex piror S Ul' . es lèvres ...
Ab 1 ça, se demanda William, es t-ce que ça
serait sérieux?
II sc levll, se s CO ll a. li [las. a ses mains sur
son front comme un homm e qui fait cl 's IToJ'ts
�11fi
VINGT I ~ T
UN JO UII S A V1CllY
pour sc li l'al' d'un r èv e. II sc mit à march er
rapid ement, l'egu rùant autour ci e lui le promeneurs, cs ayant de se di straire. Mais il. n'avait
pas fait cent pa.' qu'il s'arr ' tait de nouveau, 1<1
tpte penchée. C tte fois il était devant un
I1wss il' cl
gér aniums lJui étendait sou s ses
y ' ux so n manteau l e pour])]' ; mnis il ne Ir
\'oyait pas. Cc l[u'il
voya it , c'était enco re
l'im age ci e tout il l'heul' . C'était la 111 (\ m
fi g llt'
mutine, le.
1ll(\ mes bOll cles l'oll es rie
l'il veux dor é., 10R IllPllles ye ux, los mèlllOs
li'vrcs , les mèmes grrtces. C'é tait enco l'o Clairo
qui lui so uriait il tr;lvers ces fl eurs.
Oui , peusa William, c' ·t sérieux: cl écicl ' 111
'nI..
L'Am our va "it . (; 'pst pOLIr cela qu e les
:lIIciC' ns 1l1i donnai ' nt des ail es. li s en fai sai nt
;llIss i un tout potit dieu,
p OUl'
cxprim l' r qu' il sc
ni cllC partout, ct qu 'oll peut fort !Ji 'n[ , trouvel'
sous la l'cuille de chou d 's enfants. vVilliam
Davis, lui, J'avail rOll 'ontr 1, sans S'O II clouter,
sous sa
Trc's
S
s il
l'viel t , cl ' Lahl C' r\ ' Ilr'lle.
d~
r (, 1I
(, lt
il avait M'lar ', l'a\'ant-
"pill e ;\ Seyg hin p qu' il n';lÎmail pns Cl air('; mais
�VINGT ET UN JOURS A VICHY
'1'17
de la « sympaLhio » il l'tUnOUl', il n'y a que
l'épaisseur d'un ~ h o v e u. C ux qui jadis colol'i.ai enL lef; cmtes du Tondre dovaienL prendre
g l'and soin de bien fondre les co ul oul's desLinées
il ll1al'quCl' la limiLe des canLons ; cal' l'ien n'osL
moins préci,; que ces bornes-là. William venaiL
de passel' cI 'un canton il. l'auLl'e sans s'e n
apel'cevoir, le pauvre garçon.
P ' ut-èLee , sans los incidents de la veill e,
l'amour eùL -il sommeill é quelclue temps enco r
dans son cœur sous le nom d'amitié. l ~ n
voyant les assiduités de Michel PL' \; II Claire,
.il :-:l'éLaiL senLi .ialoux.
I.i: L, dopuis co moment , il n'avait cessé cie
pOl1sor il sa voisine de table d' hôte. Son espl'iL,
n'aya nt pas as,'ez de la jOUl'Oé , s'é tait nu' me
occupé d'oll ' la nuit. Comme si le sO UVC IJil ' de
la jell'no rHlo eût vo ltig:é autour cl 8es l'idca ux,
il l'avait l'ovue en rêve ; - ct c'étaiL ellCore ce LLe
imago qui , le matin, à so n ré voil, s'étetit p1'éi'i' lltée la pl'ornière pour
hOllj our .
lui so uh aiter le
Voil it co qu e William fuL obligl\ de s'avo uer,
il la suit ri ' l'intcJ'I'ogatoÏL' fJu' il :-:;e l" ti sait
�'118
VINGT ET UN J OURS A ViCHY
subir à lui - même prè' de la corbeille de
géranium '.
Cette constatation, très sincère, de ses sentiments lui fit pur .
- Si je m'en allais, murmura-t-il.
En cc moment, la pensée de Mich 1Seyg hin e
surgit dans son esprit. S'en aller , mais c'é tait
laisser' le champ libre à cc Russe ! C'était li vl'el'
la famille
Rabotteau sans défense aux machinaI
tions d ce t aventul'i l'! Car' il n'en doutait pas
maintenant. 11 y avait so us les pas de sos amis
un pi ège.
II sen tit qu'u n fl ut do haine lui montait du
cO" u,' au cerveau co ntre cet intl'i gant q ui l'aVi lit
'hois i, lu i, 'Willi am Davis,
r ou,' .êtr
l'instl'u-
m nt d' un e infamie peut-êt,'e . Oui, ce ]u ' il
aV<l it ntenclu di re devai t 'tl'e vr:ü: cc déclassé
était un homm
danger ux. Qu ne l'avait-il
compris plus tôt '?
Alors, par un l'etour
SUl'
lui-m 'me, il déplora
amèrement le laisser-aller aV c lequel il avai!.
joué le r ôle que l'on sa iL.
S'en aller ! non certes; il l'esterait !
�VINGT ET UN JOURS A VICHY
H9
Il avait été inconsidéré, il no serait pas lâcho.
11 no voulait pas que Claire eût le droit de 10
mépriser. Il avait le devoir strict de surveiller
Michel. 1110 surveillerait; et, si jamais il SUL'prenait, do sa part, contre la famille Rabotteau
quelque sourdo men' e ... Un goste menaçant fut
la conclusion de co soliloq;ue.
�v
-
Vou s savez,
ma (5!l\1'e lam e, qu' il y a bal
" soir au C~sino,
dit, il table c!' hc'lte, Madam e
r.azctLcall il Christine Babet; vous 'f se rez,
Il' pst-ce
-
pas?
C'est que, répondit la jeun C' ('1'111111 e, je
rar1'ol 0 rie la clans. 01', aujourd'hui, es messicurs so nt si p eu galants 1. ..
-ù ll !Madam ,s'écl'iaC:tnlailln',zépl'ot ste
contre une tell' accusation ; pt pour j1l'OllVCI'
zuRqu'il t[upi poinl.
VOliS
Ill'nccol'(liez,
polka . (';sL-cé dil '?
Il r es t illzustl'j %0 Vl'lIX (Ill
Cl' soir , voir!'
pré'miè'l'('
�Vlt';GT 81' ut'; JOUHS A VICIJY
12'1
- C'est dil. A uno condilion. C'ost quo vous
"ous rotiroroz pafl tout de suito après SO UR
\"[)tro tento, ct (IUO vous [oroz valsor Mil o Foul"nel"on.
11 0
- Comment dOllc! vous l11é lé domandez,
ll'Iadamc '? Zé m'ongazc
SUI'
l'honnour à né
' ILlittol" le champ lé bataillo qué quand lé
Ulli lbat finira fauté dé combaLlants.
Commo clan. le Ciel alor:. Nous velTons
You ' ètes un Rodrigue. Vous l'er c7. partie du
SI
h, d"i ll on sacré, Monsieur Davis '?
p:!.
Pcut-ètl'e, Madallle. C'est que .i e ne suis
LIll
intI' \pide valseur, moi ... Et, un peu
plll" !Jas, ü Claire:
- Vieil Ir ez - vou
~ ,
MaLlel110is Il \ '?
Oui, Monsieur, so htlta de répondro
llahotlcaLl qui avait en tenclu la qu o. Lion
}l '''
:,d'(,:s(\
''l'''
f1
;'1
sa 011 0. Clairo ac1ol'C la dans; ell
lllpagn l'a cos ll::unos .. ,
- Mais, maman, obj cta la jeune fill , il es t
JI!
Illss ihi e qu e tu viennes, toi, Tu seras cel'tai-
nCIIH'nt tl'Op Ü\liguée, t tu sais que le m('decin
1,';) l'l'{'o mmnnd ' l:tprudcncc , i\pr's cc que III
ilS "p rouvé 'e mntill .. ,
�'122
VINGT ET UN JOURS A ViCHY
- Oh! c'est fini maintenant. Tu sais bien,
ma petite Claire, que cela me guérit de te voir
heureuse. Et tu es si heureuse, quand tu danses!
Dame 1mon enfant, c'est de ton âge.
Claire fit mille objections, prétexta qu'elle
n'avait pas de robe de bal, dit qu'elle n'avait
pas le cœur à danser: Mme Habotteau, qui
savait il quoi s'en tenir sur la valeur de ces
prétextes, resta inflexible, et promit positivement à ces dames de conduire sa fille au bal
du Casino.
Même
ngagement fut pris par Madame
Pal'anquin, pour Elise; par Monsieur et Madame
Piplin, pOUl' Berthe; pal' Sardis, par BeniLez de
Ja Praga, par Zéphyrin Nuageux, et enfin pal'
EU nne Lovelace lui-m6me, qui avait, disait-il,
un secret pour dissimuler sa bosse en dansant.
Seul, Autl' jacque, en célibalaiee convaincu el
incorruptible, refusa de prendl'e
ment qui compromeUraiL
lidi
L'
LIn
engage-
es principes. Car-
sc laissa convaincre par l'éloquence
persuasive ct 1 s beaux yeux de Madame
Bal'iJlou. JJ spéL'ait, il forc de 'ourage, secouer
ses rhum,,Üismes t avoi [' J'ais n de la raideur de
�Vl I GT ET UN J OUHS A ViCHY
'123
ses articulations, Bref, presque toute l'excursion
do la Montagne-Verte se retrouva unie dan:;
uno conspiration dont le but était de galvaniser
le bal.
Ce n'est point pal' l' entrain tlue brillent, en
généml, les soirées dan santes du Casino, La
elUl'éo restrointe de la s<~ i so n
emp èche lu
form ation de liens assez intimes entl' familles
pOUl' faire fondre la glace , On no demanderait
pas mieux que do se lancer ; mais c'est ü qui
no commoncera pas, Ces messieurs jettent un
coup d'œil dans la salle, pirouellen t SUI ' leurs
talons, ct disparaissent. Ces clamo, 6co utentla
musique, dont los accords leur causent cles
inq ui6tuclos dans los jambes; mais, commo
ollcs man l uent de c<;waliors, comme ellos
l'efuscll t parfois ceux qui se présontent, parc
que 11 'l'sonne ne veut ou n'ose ouvrir le bal,
l s val ses succèd nt aux polkas, et les polkas
aux quadrilles, sur les instrumonts seul s , le
part] uot l' stant libre entr les flI os des chaises
ali g néos,
'l'cl était, précisémont, 10 spe taclo qu 'o Obit,
r soir-là, 10 salon do' fèLos du Casino,
�121
VINGT ET U ' ,JOUnS A VI G!lY
Depuis qu lqlle tem ps, l' ol'chestr , a ttaquant
des pollms c t d s valses, égrena it les mor ceaux
du programm e , Il y avait foule da n, le salon,
ouve rt s ur la vér anclah, tout é tince la nt des fe ux
(le s s énormes lus tl'es e n .bron ze loré, plein
du frémi ssem ent
des
toi.lettes, vibra nt c l
sonor e , Les ra ngs pressé ' des c haises avn ien t
pe u il peu obs trué toute
les issues c t dé bor-
daie nt da ns les salons vois in s . L'o rch estre, pa l'
in , tants, sembl ait près d'enl ever 1 ba taill on
fé minin qui sc pl' sait lü : les petits pi cl;;
s'agitaient ; de mu tin es trtes de .i eunes filles
baltaiCl t la mesure .
Qu elqu s jeunes gens s'é taient
1
vés ci e Il' urs
s i \ges c t avaien t e nta mé cl s POUI' I nr] C' rs avec
le urs vo is in es; mais il y avait ta nt ête lIl onel. lit,
tant de mond e qui r ga rd ait 1 Avec les d rni èl"l's
Ilotes de." ins trum e nts, 1'6la n tombait tout-itco up . Les
plus intr 'pid es
sc r asseyaie nt.
I)'autecs, d 'S boudinés, il cl mi-co uchés
di vam.;,
SO LI S
1
s ha utes glaces,
SUl'
l 's
ga rdaient,
l'
irnpassilll s, c . p c 'tacle.
La joli e Ma lame CazeLtcau c t
SO li
Chri s tin e Bab t, nui v 'es de puis 1
am i ',
l l'e miel'
�vrNGT ET UN J OURS A vrCIlY
125
lJu adJ'ille, étaient furieuscs contrc Cardaillac,
qui ne parai sait pas, malgl'é la parole engagée,
contl'c "\iVilliam et les Hutres. Clairc Rabotteau
non plus n'était pa cncore lü.
-
Vous vcrrez, ma chère , q Ll C tou fcront
rl c'iitut,
1"
pétait pour la dixième foi s à son ami
Madame Babet, IOI'squc Cardaillac parut cnfln ,
c~C
Ol"L
é
dc William Davis , de Sm'dis, de
ZéPh yrin Nuagcux, de Cardidi cr ct ùe Lovelace.
C r~ n\ ssieul's s'étaient mis Il frais de Loilette
rl r soirée. [ ~ s'avan cèr nt rapidement p OUl"
;;,i111 'l' I.os cl cux bel! s délais é s, Cfui pl'il'cnt
lin air pincé :
- V uillcz nou;; cxcuser, Mcsclum cs, co mmença Cardaillac ...
- A lJuoi bon, Monsieul'? interl'ompit Madame CazcU au. E ·t-ce qu la gal anteri '
fl'ançais maintenant ne co nsiste pas h Üüre
attencll'e les clames? C'cst un suj et qui peut
môme sc mett re en v l'S, n' : t-c pas, Monsieul'
NU:1geux?
Nuage ux proLes ta. Sanlis villL il la rcsco usse,
cl dc'c /;I l'a fIll C rn :;; un dl' cc;; mc, si urs n
�'l26
VINGT ET UN JOURS A VICHY
croyait le bal commencé; qu'efl'ectivement, il
ne l'était pas, d'après ce qu'il pouvait voir.
-
On vous attendait, Messieurs.
-
lIé b6! "il en est ain si, ténez votré parole
co mmé ze tiens la mienne , dit Cardaillac à
Madame Babet. On coÎnmence uné val. e ;
voul ez-vous mé faire l'honneur dé la danse r
avec moi'? Cela scellera notre réconciliation .
Sarclis, de son côté, invita Mmo Gazetteau .
Les deux couples se lancèrent, pendant quo
Nuageux s'adressait h un grand jeune nlle ,
sOl'te cl sylphide, qui devait réaliser il ses yeux
l'jd'al d'une muse.
De ux jeunes An glaises, deux sœurs, l' une
bl nde et J'autr bru ne, vell aient d' ntr'el' clans
le .. alon. Ell es é taient charmantqs avec le urs
1'01 es
bl anches
d'un
élégante sim pli ité.
Deux messieL1l" qui les. uivai nt avec de g ros
bOUCluets il la main sollicitè rent aussità t 1<1
fav eur de valser avec elles. San, sc faire priel',
les jeunes filles acccpt ' l'ent l'invitation CJui leur
était adressée. Cela donna du cmul' :l un dam
('n blru, le ul' voi sin, qui, à so n tour, sc la nça
avec un 011l ci r de spahi s.
�VINGT ET UN JOUH S A VIe Uy
127
La glace était rompue. De toutes parts, des
co uples, gagnés par l'exemple, entrèrent dans
le tourbillon auquel l'or ches tre imprimait un
mouvement de plus en plus rapide. Le rythme,
se précipitant, entraînait la valse haletante qui
voyait fuit· et danser les lambris.
Presque tout le monde était maintenant
debo ut, r egardant ; les hommes formant un
cercle so mbre derrière la jigne claire des
toil ettes de ces dames. C'était pendan t un
eotr'acte: le public du théâtre, chassé de la
sall e pal' la chaleut', avait envahi le co ul oir,
poussait ses fl ots dans le salon. 11 y avait tt
toutes les portes un
ntassement de ge ll .
hi ssés s ur la pointe des pied
[l OUI'
r garder,
pal' dessus la tête ou les épaules de leurs
voisins, le tourbil [onnement de la valse dont
les derni ères notes, lancées iL toute vitesse,
éclatait avec une fW'ia splendi de.
Tout-iL-coup, ['o rchestre se tut ; un immense
hrouhaha emplit la salle.
Les dames, reco nduites pal' leurs cavali ers,
se jetaient sur les divans en s'épongeant J front
avoc leurs moucl1 oi)'s.
�'128
VINGT E T UN J OURS A VICHY
C'est en ce moment que Madame ct Mademoisell e Habolteau, Madame et Mademoiso ll e
Par anq uin , Ber the Piplin, précédées de M. ci e
la Praga qui ,
n galant hidaln-o, Jeu!' ouvrait
le pa sage il travers la foule, pénétrèr ent dans
le salon.
Les deux danseuses e levèr ent pour all ol' il
ur l'encontre . Il y eut des serrements de
main s mêlé ' de petits
-
r e pr ~c h
es.
Nous comm encions il déses pér er de vo u,;
vo ir.
Que c'eût été mal il vous ! Mais vous
voiUl ; tout e t oublié. Ma chèr e petite Cla ire,
vo us Ncs ravissante, cc so ir.
Ravis. nnte, oui , c il ]" tait, en e rret, avec un e
l'a bc cl'ème très simpl e, cl un g9ranium roug ,
pour toute parul'e, cl ans le.' cheveux. Willi am
l'c mal'qu a l' ml r cssem nt de
'cs messieul's
aupl'ès de la j un' nUe: chacun solli citait la
l'nve Lll' de dans l'av c eHu la prochaine po lka.
-
Ag réez tous mes
J'
g l.'e ts, Me sieur,;, dit
Cl aire; .i 'ai promi s ;\ MOIl Sic lIl' Davi,;.
J,' i\m t" ri cain s' in clina, !'ougissa llt cl
plaisir.
- Me l' ' i, Macl emois Il , fiL-il ;1 mi -vo ix.
�VINGT ET UN JOURS A VICHY
-
1'29
Monsieur Rabotteau ne vo us accompagne
pas, Madame ? demanda-t-il ensuile en e lournanl vers Madam e Rabottea u.
-
Monsieur- Rabotteau nou s accompagne
loujours, dit la malad e. Mai s il lrou ve qu'.il fail
bien chaud ici, e l il a ùû prendre M. Bouleill e l'
p OUl'
se promen er un inslaJil av c lui, à l'air
frai s, en fumant un cigar e .
Puis, en souriant:
'-
Je crois qu 'il a envie de danser aussi. 11
s'est fait s uperbe, ce soir.
Ccp endanl un bataillon d'habits noin; 'L ue
l'cdi ngo les volLigeait aulou!" ùes clames. 011
l' marquail, parmi les plus empi'ossés, M, A,'_
[)a rag us, qui v nait d'invüe l' la pl'é.c' le; puis
un gontilhomme espagnol, très déc ré, lui
eausail avec la comtesse li'i avie, P ' Ildanl
([U '
1 mari de Madam Froufl'o u, louj oUl's grave cl
Il aul sur son faux-col, res Lait attaché a u ri vage
pa l' sa g l'Ulille ul', sa jeun e femme, ll'ÙS enloul'ée,
savouraiLd'avance le plaisir d'ell'e emporlée pal'
le lIol <l' la valse loin des pfl l'Uges conjugaux
que g luea il, e n pl ein é lé, ull e bise Il ' l'pélu 'Ile,
�'130
VI NGT ET \.lN' .TO \.lHS A VICTlY
La comtes se So phi e de N'" montrait les plus
blanches épaul es d toute la Hongri e, et la
bell e Mmo GH *, le plus petit pi ed de tout Paris.
On se désigna it, avec de rires étouffés derrièl' e
l'éventail, Mmo Potence qui, toujour s e n l'ouge
cardinal, en plein so us la lumièr e des lustres,
éclatait comme une pièce d'artil1c e, faisant feu
d tous ses diamants .
L'o['che stl'e comme nça une polka de Mé tl'a.
Claire, avec sa vivacit é, sa g t'ûce, dansait bien.
Willi am épeouv ait un vél'itabl
nivl'em ent à
respire r le parfum ci e sa chevelul'e e t à senti\'
sur son bras les ondula tions cl sa taiJl fl exible
comme un t'oseau.
-
Vous n'ètes pas fatig uée de vo tl' promenade d'hi l' , Mad moi Ile'? dema nda -t - il il.
Cl a il'e .
-
Cc so nt les 1auvre: tmes qui ùoivent 6tl"
fatig ué', Mais nous'? .. , Qu'avo ns-n om; ('a il p OUl'
cela '!
-
Vou, vous 6tes amu sée '!
-
I1:nol'm éme nl. Et vous'? Pa: beau oUt), .i •
CI'o is. On a dil que vo us av iez l'ail' d'un co nspi /';.tleUl'.
�VING T ET UN J OUR S A VI CIIY
'131
Wil liam sou rit.
- Et c'était vra i, insista Clai re. Qu'
avie
z-vo us
ùonc hier oii· '? Et auj ourd 'hui enc
ore, qu'avezvo us'? Vou ne parl ez que par mon
o ·yll abes.
Ce n'es t pas cc soir que vou s feri
ez le port rait
ùe l'ho mm e l'épandu dans la soci
été.
- En effe t.
11 y eut un sile nce.
-
Tien s 1 repr it Clai re, M. Cal'didi
el' qui
vien t de se lancer .. . Reg ardez-le
don c tourn er
avec Madame Par anq uin.
- n est
auss i à plai ndr e qu'Oisea u-M ouc he,
mur mur a William .
- Vos préoccu pati ons - elle app
u ya S Ul' cc
mot d'un e faço n drôl e - ne vo us
rnpê che nt
pas d'êt re cau stiq ue, à ce qu'il pal'<
lÎl, Mon sieur.
c' 'st une très aimable femm e
que Madam >
Paranquin.
- Pourqu oi dan se-t -ell e'? Voy ons
, Mademoiselle, quand on a qua tre-ving t-ci
nq de tour
ùe taill e, on ne dan se plus.
- Vous lui av z donc m suré
la taiIJ , il
Maùame Par anq uin '?
- Oh 1 c'es t visible ... il l'œil nu.
o
�1:32
VINGT ET UN .J OU HS A VtCHY
L es j unes gens tournèrent encor e quelques
in. 'lants en silence. Pui s Claire l'eprit :
_ Savez-vous
i nous aurons le plaisir de
voir ce soir Monsieur et Madam ::leyn'hin e'?
A ce nom, il cette question, Willi am ressenLiL
comme LIll e morsure ·au cœur.
-.J
l'i gnoee, r épondit-il froid em nt. Pui s,
après un instant d'hésitation :
_ CommenL trouvez-vous M. Seyghine '?
-
Charmant.
_ N'esL - ce pas'? TauLes l eH Liames SOIIL
d'accord SUL' cc point.
_ Ah'?.. En effet. 11 est plei Il de prévenance
eL de galanterie. EL c'es L 1ui qui ::;'entelld il
toUl'l1CI' les compliments 1... I,e madrigal l'aiL
.
homme, Monsieur ; le madrigal l'aiL homme.
_ L c::; damcs aill1cnL Ics mad rigaux.
- Oui '1... n é bien, pas moi .
_ Ne v'nez-voUS pas de' me' dirc que Vu us
LI'(luvi
'Z
M. ' yglJine cll;lt'manL '?
_ Olt 1 sans douL '. Pou\'
S:l
cO ll1plai s:m ce il
Lir ' 1' la cu rde des balan çu it'es dl' la MUlllag ll e-
V l'tl' ; mai s pas pour ses madl'i gaux, allez!
J'aim' enco re mi 'ux 'cux dc M.
uagcux.
�VINGT ET UN J OU HS A VICHY
133
Le visage de William s'éclaira :
-
Si vous saviez, s'écria-l-il, comme je s uis
heureux de vous entendre dire cela !
-
Vous ! Comment'? Je croyais M, Seyghin e
votre meilleur ami!
-
Ami! Mademoiselle, non , Camarade, touL
au plus ,
-
Mais enfin pourquoi elites-vo us que vous
é tes heureux de , , ,?
-
P ourquoi ? P arce que l'opini on que vou s
expl'iJn z es t une nouv Ile preuve e n faveur de
\(o l"e jugement e t de voLre ca l'acLè"e,
Ah! ,J e vous y pl'end s, s'écria Claire gaie-
ment.
- A q uoi donc '1
-
Mais il l'a ire des ,nad,'igaux, vous autisi,
La Jlolka ' LaiL te rm inée. Les de ux
.i un es
g'P ll ti, apl'ès un Loul' dans la sall e, s'aperçu l'e n L
qu e MiliO n.abotLeau ava iL quitLé Je 'alon des
f' tes
p OUl'
celui des lhm s, I ls SO l'ti l'ent
SUI.'
la
vé randall , alin de l'espirer l'a i,' frai s dLl sui" qui
univaiL, embaumé par les senteUl's dcs ol':lllge l's
eL les parfuills des pé tuni as ,
•
�134
VTNG'l' ET UN .JO URS A VTCTT'\'
Dans le jardin qui s'étend devant la façade du
Casino, et plus loin, derrièr e la g rille, dans le
parc, une foule énorme , sorte de serpent
g igantesque aux noirs l'epli s, ondulait comme
si elle eût voulu enserr r l'édifice de ses mouvants ann eaux .
- Vou s prenez cela pour un madrigal, reprit
Wil]i am, en . 'al puyant il une des colonn es
d
la vérandah ; vous avez tort. Si j'ai un e
qualité, c' st la franchise, ct s'il est une chose
qu e j'estim e au monde, c'est la droitul'e de
caractèr e. Je voudrais pouvo ir vous persuader
cela; car j serai s désolé d'êtl'e confondu dans
ce ta. de faiseurs de compliments qui n'ollt
jamais à oITrir à uno f mme que des fleurs de
l'l létorit[uo ot des J analités s ucr ées . .r voudr'ais
I OuvO il' vous pOl' uader cela, Mad ' moise ll e, ù
vous SUltOUt, Ll vous seul e, pal'ce que, si je ne
me pl'éoccup , gUÈll'e du jugoment des autl'
R,
je ne suis pas insensib le 11 l'opinion qu e vo us
POUY z avoir d moi ; pal'ce que, pour r i n au
monel ' , je no vo udl'uis ' ti' SOUPÇOll1l6 cl ' SOl1 LiffienLs pal' ils si jamais j .. . si j'o. ais vo us
dil'e qu j .. .
�VINGT ET UN .TOUHS A VICHY
135
Sa voix tremblait. Il s'anêta , comprimant les
battements de son cœur. Claire, étonnée, les
yeux dilatés, le regardait sans comprendre.
- lIé bien, oui, que je vou aime... Je
n'avais pas j'intention, je vous le jure, Mademoiselle, de vous faire cette ... déclaration. Je
voulais garder pour moi ce secret. Il m'a
échappé. Que voulez-vous"! Quand le cœur est
plein, il déborde, c'esl forcé. Oh ! je n'ai pas la
prétention d'être aimé de vous. Vous avez trop
de jugeme nt et de bon sens pour ne pas apprécier à sa valeur un jeune fou comme moi; je Je
sais; je me le suis dit. Aussi n'est-ce pas ma
faule si je n'ai pu résisler à tant de charme, de
simplicité vl'aie, de naturel et de sincérité. Je
me suis aperçu que je vous aimais, Mademoiselle, quand il n'était déjà plus temps de réagir.
Plaignez-moi. Aussi vrai que je vous le dis,
j'aurais voulu ne pas vous aimer. Nous éLions
si bons amis 1 Cela ne pouvait pas l'eslol' comme
ça ... né bien, n'en parlons plus. Je suis un
in. ensé; mais j tâcherai du moins, si je Il
puis pas retrouver ma gaieté d'autl' fois, de n
pas être prÎ's de vous un compagnon trop
�J~6
VIl\'GT ET UN J OURS A VICHY
maussade . Ou, quand j'aurai le cœur trop g ros,
l'fune tl"Op triste, je courrai me cacher . Après
la aison, vous vous en ire7- d' un cô té, moi,
d'un :tutl'C ; et de t emps en temp , quand vous
vous rappellerez cette scène, vous ne pourrez
pas vous
mpôcher d'en rire en di sant : J'ai
èonn u il Vi chy un 'cervq)é (lui m'a fa it un
déclar:LLion à un bal du Casino. Mai. l'écervelé
en qu estion garc101':J. long temps au cœur 'a
blessure ...
Claire, pendant ce discours, était r stée Jn
tôt penchée, très aUentive et très grave.
- Monsieur Dav i " dit- elle, je ne crois pas
qu'il y ni t jamais lieu de rire d'un jeun q h omm e
(lui vient à une jeune fill e pOUl" lui dire qu'il
l'aim .. .fl'anchement, loyalement, simpl ment. ..
comme vo u. v nez le le fail"e. Vou s m'avez
pad é en honnête homme, je vo us r pond rai avec
la franchi se dont vo us vo ul ez bien m'attribu rIe
mél"ite . Je ne sais poufqU i vo us vo u ' -xprimez
SUI"
vo tre pl"Opt' compte nt l'm es aussi amer s.
Cl'Oy z qu e, si jamais Ci. lI elq u'un vous a c nfonc1u
avec les débit
UI"S
cl fadais s,
je co nnais Ja loyaut é de vo tre
n'est pas moi :
aract<' I', et
.i
�VINGT ET UN JOURS A
vreny
137
vous estime, Monsieur Davis. Cela ne veut pa.
dire que je vous aime ... Il e t possible Clue,
plus Lard, mes senLiments h voLre éga['d
changent de naLure. Alors ... je ne suis pas un e
co queLLe, vous le savez ... vous pouvez attend l'e
de moi ceLte même sincériL' dont vous ven z
de faire preuve. Soyez persuadé que, de LouLe
manière, je vous serai éLernellemenL reconnaissante des sentiments que vous avez pOUl' moi,
ct de la façon si cordiale dont vous venez de
me les exprimer ... N'allez pas vous cacher,
Monsieur Davis, je vous en prie, ajouLa en
soul'iant la jeune fille; toutes cos dam s m
saul'aient trop mauvais gré de Jo privol' d'un
si gai convive, d'un si agréable chof do Côll'[tvane. Nous étion. bons amis; r ston s bon s
ami .. , voulez-vous?
Avec un geste plein <l'une amical fl'anchise,
elle tendit la main il William qui la serra dans
les deux siennes.
On avait dansé p ndant ce temps-là, et quancl
Clail' , accompngnée de Davi ', renLI'a dan s l '
salon, tous ces messieurs rappelèl'ent la j ull e
�138
VINGT ET UN JOUHS A VICHY
fille à l'exécution de ses engagements. Madame
Rabottec"1u causait tout bas avec Bouteiller.
ELonnée de l'absence de son mari, elle s'informait des causes qui pouvaient avoir empêché
Rabotteau de rejoindre sa famille, au salon des
fêtes, comme il l'avait promis.
Bouteiller répondit qu'il n'avait pas vu Simon
de la soirée.
Il est peut-être au théâtre, pensa Madame
HaboLLeau; pùurtant il aurait paru pen lantles
entr'actes.
Déjà, elle s'inquiétait. Elle ne voulut rien
diro à Claire, tant qu'elle vit la jeune fille
occupée ù danser; seul ment, lorsque, après
deux ou trois qua lt·ill s, celle-ci lui exprima te
.
désir de regagner l'hôtel:
- Nous allons jeter un coup d'œil clam; le
thé:itre, Claire, dit-elle, pour voir si ton père
n'y
t pas. Il avait promis de venir nous
r joindre; il est peut-êtr
acte.
allé entendre un
Elles gagnèrent leur logo; personn
Elles cherchèr nt d s youx c Ile de M. ot de
Mmo • eyghine. Vide également.
�VLNGT ET UN JOUHl:; A ViCHY
'139
De le urs lorgnettes, elles fouillèrent 1'01'ch est1'e, le pourtour, les "'ale ries ; il coup
ùr,
llabotteau n 'était pas dans la aUe.
- Il aura trouv6 quelqu'un de ses ami s,
ut
observer ClaÏI'e. Voyons, m \re, ne te tracasse
pas comme cela pour l'j eü. Tu cs fatigu6e ,
nou's allons rentrer; veux-tu '1 Nous le trouverons peut-ê tr à l'h ôtel. En tout eus, il n'est pus
tard, Vollà di x h eures ct demi e qui sonnent.
Viens, maman, viens ...
MonsieUl' llühotteau n 'était pas rentré a u
mOlllent olt ces clames a L'l'i v \ re nt il l'hôtel.
- Il doit 6LL'e
Ü
la ~ es taurLioJ1,
dit Claire ;
cou che-toi, je t'en prie .
i\ d ' ux h eur s du matin , Madame lb botteau,
très malade, ve nnit d'avoir Ull e cri se violento,
ct sa fill e, demi - nue, étnit;\
Sim on pa rut.
SO Il
c he vet, quand
�VI
Miclt 1Scyghin c n'avait pas p l'du :on t mps.
[1
"é tait m'rangé av c lc ha ard , dé iranL nc
pas s'adrcsscr il ['bâ t l,
p OUl'
rcnco ntrcr ' imon
Rab LL au seul, cl \s le lend main d ]' xcursion
dc la M ntagnc- V rL .
Apl'ès Ics
pl'
micrs complimcnts, cL l'o m·c
graci use (['un cigarc , il avai t li manù é Ll
l'all ci n marchand cl c grains s'.i l n'avait aucun
[lroj t
p OLl r
la soirée.
Ilabott ail r6p ndit qu sa [' mmc avait promi s d' ffill1 Cncr Glaire au bal clu Casino.
-
I ~ L vo us "?
�-].1.1
VfNGT ET UN .JOURS A VICHY
Mon Dieu! moi, j'accompagn mi cc,
cl ames.
-
Ah! hi n. Si vous n'aviez pas cu de
projets, je vous aurais proposé cIe nous ac ompagnel', Madame Seyghine ct moi, villa de
Chypre, chez MmD Francesca Ramazzi.
r:n enten lant prononcel' le nom de Mille 8eyghine, H.aboLLeau sai!::iiL avec empressement
j'occasion qui lui était on'erte de revoir
-
ina.
Oh! dit-il, c'est par pur désœuvl'ement
que j'avais formé ce projet. Ma présence au bal
n'est nu11 ment nécessail'e, eL 1 plai il' cl voL!'
soci . té, mon cher Monsieur 8 yghine ...
-
Vous pouvez ajouLer le pl::tisil' de la
soci 'té de ces dames. Elles sont charmanLe>;,
vou' verrez. Nous allons f1'équemment, MiliO
Seygltine et moi, passel' la soirée chez ]< l'ancesca, qui est une de nos m illeures ami s, et
qui sera
nchanLée d
vous recevoir. Vous
lI'ouv l'eZ dan' son sa lon une société tl'\s gaio,
très avenante, j'ose le dir . Madame
!TI'
parùonn l'a en considél'aLion cl
J~ aboLi.
au
l'ngr "able
so il'ée qu vous passel' z ave nous. Ainsi, c'est
entendu ... Cc soir, il neul heu l'es ... Vous savez:
,
�'142
VING T ET UN J OUHS A VICHY
inutile de se mettre en frais de toiletLe. C'est
une
oirée inLi me, entre amis ... Voulez-vo us
que je passe vous prendre à l'hôtel '1
- InuLile . Vous êtes vraiment trop aim1:l ble;
j'irai moi-même vous rejoindre .. . A p ropos,
voLre adresse '1
-
Vill a Fleurie, à deux pas d'ici.
n p rit cl ans son por tefeuille une carLe de visiLe
lU'il LendiL à Rabotteau.
- Oh ! très bien . A neuf heures donc, cLmerci!
Quand
Mon ieur
t Madame S yghine,
s uivis de Rab otLeau, se présenLèl'ent chez
Mmo n amazzi, il y avait déjà dans le salon une
société très gaie, co mme l'av"it annoncé Michel,
s inon Ll' s nombr euse. Dès que ces visite urs lui
fu ren Lann oncés, Francesca sc leva précipiLammenL eL, les mains Lendu es, s'aNan ça au-devant
d'
UX .
Elle embras a il d ux r eprises, avec
cJTu 'ion, Madame Seyghine.
- Ah ! ma chère Nina, q ue je suis heure use
de Le voir 1 Et vo us, Mi chel, c'es l comm e cela
qu
vous Len z vos prome ·se. '1 T ute la
co mpagni e a pOl'l6 vo lr de ui l, hier . ..
- Ma chère cl:-t m ) répond iL . eyghin c, nous
�VINGT ET UN JOURS A VICHV
143
étions en geande excursion il. la MontagneVerte, avec Monsieur qui a bien voulu m'accompagner ici, et que je vous présente ...
Monsieur Rabotteau, un bomme charmant, un
de mes meilleurs amis.
Rabotteau s'inclina, un peu confus du qualiOcatif trop flatteur, à son avis, que Seyghine
lui appliquait ainsi, à brelle-pourpoint.
- Ah! Monsieur, dit Francesca, avec son
plus gracieux sourire, présenté de cette façon
par M. Seyghine, nous ne pouvons qu'être
charmés de vous avoir quelquefois à nos petites
soirées. Nous vous considérons dès maintenant
comme un des nôtres.
En disant ces mots, la jeun femme tendit la
main ü Rabotteau, qui crut fail'e acte de talon
rouge en lui baisant l'extrémité des doigts.
Seyghine ne lui avait-il pas dit qu'il allait sc
trouver dans un monde trè distingué '1
Il n'y pal'aissait cependant pas.
Les m ubIes, sans style, afHchaient un luxe
criard beaucoup plus fait pour éblouir les yeux
que pour flatter le goût. Il y avait dans cette
pièce, grande, éclnirée par un énOl'mc lustl'e
�144
VING T ET UN J OUHS ~ \ VICll Y
ell bronze , une profusion <le canapés, de
di vans c t de faute uils : le tout dépar eillé,
désordonné , pêle-mêle,
d ~c
h i l' a nL
les tapis.
Les lourds rideaux étaient soigneusement tirés,
comme po ur me ttre les invités de Madame
Ramazzi à l'abri de toute indiscrétion du
dehors; et cela, malgré la situation r e tirée de
l::t villa, dans un jardin, entre des massifs. Une
si.nguli ère atmosphèr e régnait dans celte sall e,
et qu elque chose y trahissait le débraillé, la
bohême, la licence à peine voil ée pal' l'a ttiluLl
c L le langage hypocrites des initi és, q uand il
s'agissait de recevoir un nouveau personn age .
Francesca Ramazzi avait vin gt-cinq ans. Ell e
c disait veuve d' un offi ciel' itali ell .
C'était une de ce
femmes dont touLe la
!Je'lUté réside dans le r egard .
T l'O[J
brune de
peau, petite, grasso uille tte, oH avait des yeux
admi rables, caressants, qui offraient un singulier co ntraste avec ceux de Nina, donL l'expresi:iioJl Il e s'aùoucissait que pal' un e/l'orl de
volonté .. 'o uple, câlin , féline, elle avait daus
la voix des inflexions enfantines ct se donnait
l ' genl'e de zézaye l', un pou par m ignal'dis '
�'1;',5
V INGT ET UN .lù UHS A V rCHY
nalure ll e, un pe u pOUl' se re nd re inl ' l'e8s:.II1le,
On di sait d'elle que c'é la it ull e aimable 1 elile
femme , Ell e m e ltait loul ci e s uile le mond ü
l'aise, e n fa isant passel' da n.:; ses yeux. une
expl'ession cie naïve té co nflallte . C'élait un e
coquine de bonne foi, S'il
CLl pu lui venir
qu elques sCl'upul es de conscien ce s ur le mé tier
(lU'e li e fa isait, elle les a Ul'ail apai: "s, e n v l'aie
Ilalie nll e, avec un chapel l o u un e prière il Irl
Madone.
Nin a l'ava it r enco ntrée il Mila n, e t avail
co mpri s le p arli qu'ell e po ul'l'a il. lil'e l' de c II
na ture fa ibl e, crédul e, s u peL's liti e use , sans
a ucun sen s moral, perver se pa l' in s tin c t ; m ais
do ucc , facil e , assez inte lli g ntc pOUl' bi
l'omplir un r ôle, pas assez pour le Cl' "e l'
joue l' à son profil.
Il
ul e
E:ll e e n fil a iséme nl sa
c l'6a lul' ,Tro p ha bil e po ur :'exposer ellc-même
:\ Ull je u qui po uva it la
ompl'om e ttl'e, ell e
l' s la da ns la co uli .'sc, prê le
~l
Ill oindrc nlerle, pe nd a nl
Fi'a ncescn j ounit
qU fl
s'échappe r il lil
la com édie .
Chaque soir, une !:iociélé
f ~ l1iJ
e ,
plu s o u
Illüin s nomlll' ' USl', i1lais loujo Ul 's ln)s a ill1 a bl ',
�11(j
Y IN"GT ET Ul': JOU RS A VTCTl y
sc' r éuni. sa it l a n ~
l es
!';a
de la villa de
lo n ~
Ch ypr , Quatre des vi siteuses l es plus assidues
s'y
tr ou vai ent préci sém ent au m oment oi.l
HabotLeau s pl'ésen ta:
Hachel Reynach, v ingt-deux an ', veuve ct
jui ve, Une .Jui ve bl onde avec des ch veux ci e
Cé rès et des y ux ardents co mm e un
brais ,
Ln plu ,' j oli cl s habitu ée' de l a villa d Chypl'e
,t la plu s séri use cn afl'aires,
Irma Vivan l, vin gHroi s ans; veuve, toujours,
Ce
(1U '011
ap pell e un e b lle femm : bien pl an[(\(',
Gal'd 'e d'épaules, une gO)'g
UI1('
lou)' Is,
ct un
l'av m nl. Une mnngeu.'e, plutôt
appéLiL <'l
lIu
superb
soupeuse, De,
S:111 S
l' n it ~
r éguli
l'S,
car actp)'(' ct sans li 'lin cti on, Des
.
y(' ux oï'and s, mai, ,'an!'; exp)'e sion ct
Jl ('
mais
sa
n ~
U ne chail' tri omphnnte, débol'dall[e,
n sé('~,
l'm,('
,t na l' "e, afTl'i olanLe, spl cnllid , 80nll e
fill e, d'nillellr,', aya nt le l'ire au ss i fa il e qu C' ln
digN,Li on , clin Na il on )) ' 1eut plL
q II rll Hl ('Ile vo ul nil. jou(' 1'
~IVl'C
l e~
S('S
ge~
t
il
~
dl'tl l
la dam du mo nt! p,
s masc \llin s dont elle so ulignait
mill :llld l'i(,5 clC' pr Litc
m
n 7il
'(~s"
�VTNGT ET UN .TOURS 1\ VTCHY
147
Unclin0 Fl eur LLJ, vingt-huit an ,Avons-non '
besoin d'ajouter: ve uve'? Cel! -lit aimait mi eux
sonpel' Clu e din er, L 'antith è, e d'JrmJ Vivant:
grnnll s yeux, il fibres d'al', changeants comm e
1;1 \TI l' ; main fin e, pi cl P tit. EI1
soupl e ct . velle, de ln gr âce, d
avait l a taill e
J'él égan ce,
r llfil1 des quenottes blanch s, fin es comm e
c(' ll es d' un e souris, qu'on lI ccusalt loul bas
tl 'ayoi l' dévoré la for lune du
-
« pauvr e r egl' llé »
c'est ain .. i qu'elle appel ail son mari défunt -
ct d'autl'cs neor e,
.1 ann e Ch ago t, dix- !=; pt an s, Ccll r -l it n e sc
t1UIIIl::tit pas pour veuve,
":11 0 ava it il un d gr é l'omnl'qunhl la h ,aut6
rlii
<klhl o: l es cheveux louj oul's en l'air r t dps
jalllb s également. Auss i Francesca lui l'ppro('Ilait-c' Ile s uvent cl
man [Lle l' de t nuc, Ell e
011 a\'nit pendant nn e il urr ou deux, dans l e..
(' il'co nstance .. gl'aves; IIlHis Ir ehampngne, un
tn O\D
ni
mprim é, n'
Il
faisait que plu ' vi\'(:> -
111('111. sautel' 1 boucll Ol1 dl' ln houteill e, Jeann
filli ssa it touj ours pal' 111 tl.l'
l"·ll.
Irs pi ùs ùans le
�148
VI NGT 8'1' UN JOURS A VICH Y
C'était un e enfant de la ba ll e, chanteuse,
~l
quinze ans, dans un café-concert de barrièr e,
lancée, il seize, pal' un bo udiné, 1 oursuivant, à
dix-sept, la r evendication de J'émancipation des
femmes. Un vr ai gamin de Pari s en jupon s : cl u
chi e n, de la blague, de la reparti e; un bon net
touj our ' pal' des 'us les moulin , un cer v au
touj our en ébullition. Souvent compromellull t ;
ma is si ùl'ole ! i pl'éci ' use quand il falla it jete r
la Ilote gaie, semer l'enlrain , faire ri re ces
mess ieurs il venlre
Ù
\boutonJl6. Alors Jca nn C',
la bride sur 1 co u, y all ait d LouL son« bago u L»,
Lrainant s ur les mots avec cel accent fau bo uei eli llui leur donne je ne sais quelle allul'e
cana ill e, so uli g nant les LnL nlions grivoi:es pal'
des m ouvem enLs de hanch es eLdes ges les plus
([U 'O
és . F'l'ancesca, plus d' un
fois, a\'a it
déclaré q ue celle pelite fill e comprom tlail la
di g nilé de ses salons; mais les habitll és li '
lrou vQ.ienl pas grand In al il c la. Les vie ux
s urtout le nai nl
~l
la p Lite Jeann e, el so n
(' Ioig n me nl eCll é lé le sa -rifi ce d' un
nol<1 I>I '
pal'ti e de la cli nl :'Ie .
La \' ill a d
Cll yprC' cO I11Jllnil (\ga 1n ll1 l' Il L Uil
�'140
VINGT ET UN JOUHS A VICIW
C
' l'tain nombre de visiteurs assidus, en tête
(lcs<[u Is -
à tout seig neur tout honne ur _ il
l'nut nomme r Jacques P ote nce.
C'éta it, ainsi que nous l' avons vu , un ancien
cu urLler malT011 , espèce de champig non de
!1olll·.·e, co mm e il en pou sse tant à Paris a ux
m Olllo n t:;
olt il y
(l
des l'tin s ü raire
SUl'
des
val eurs enflées pal' la s péculatio n. Après le
1(["lch, Potence, ne trouvant p lus rien à faÏl'e
cl all s la capitale, s'é tait mis à co urir les villes
d'eaux. Il opém i t maintenant e n pr ovince.
~o
m
Lou Le, il n'avait pas changé de métier ;
jadi s il avait fait des dupes, il continuait iJ. en
rai l'e . JI jouait la comédie s ur un autre théâtr ,
\'oilit tout.
P oLclI'e a urait fait un pres tidig ita te ur hor s
li g ne. Il possédait des secr e ts admirables pOUl'
lilil'(, trou ver le J'oi entl'e les mains du pri vilégié
[l LHlue] il portait de l'inté rêt. 11 co nnai ssait
a uss i
'l
fond certain s sign es caba li s tique., grâce
a ux(lu Is un joueur peut lire cl ans le jeu dc
S UIl
ad ve rsair , 'O mm s'il l'avait so us les yeux.
,\ part c ' la, .Jacqu cs Po tence était ce qu'on
appell l' LIll bon vi vant : épa isse b urhe noir e,
�150
vrNGT ET UN JOUH S A VIC lIY
lèvr'es jippues, ventre J donnant ,
tnalI gC'llIJ1.
bien, bU"C1l1t sec, sablant l e champagne CO lllill e
pas un, adorant l es j olies femmes; br f ,
bra ssallt ct confondant dans
CJll-
IIlèlll C culte
LLII
troi s di villités antique::;: Hacchu::;,
l ' Atl lO UI '
l'l
Mc['cul'e,
L'an ci en boursicoti er était l'tune du petit
tripulag
qui s' opér ait cltaqu e nuit , de di x
heures
trois, clan s l es salons de Mmo RalrJ azzi ,
il
Dall::; l es cas embarr<l!::isanls, s' il arrivait (IU 'UIl l'
victimc cùt cle, SOUpÇO llS ct l es l ai ss:lt parailrc,
c' st lui qui prcnait la parol e, 11 faisait alon,i
so n Iler Jc' mots de probité, dc loyauté, d'hulJ avec
n ClH'
presqu
Lill
apl omb si impel'turbabl ' qLle,
touj ours, Ic mulh eur ux j oueur, dé-
'oncc l'té, fi ni 'sait pal' se taire,
11 opér 'lÏt lui - rn ~
s'agissait d'enferrcl'
avuit
il
ses ordrcs d
rn
e
toutes l 'S foi s qu'i 1
Ull
n ouveml vo nu ; mai ' il
lI X
li utenants S UI' lesqu els
il sc l' [Josait du so ill cl es airai l'es CO UJ'allt 's:
Uil
'crlain L"b vi o, cal abrais, csp "cc dc bru va cl LI
tapi s v' rt, , t
Pi duLlx,
1II1
<.l utr
flibusti
' 1'
du nO!ll de
�VINGT ET UN ,)OU H S ., Vl e LlY
'131
EHIlII, on trouvait 1ü Ull P l'so nn age imporo p o ul o,'
tant, qui :.:;e l'ai:.:;ait appeler le comle l~ufT
Nou:.:; Il e di rons pu:.:; :.:;a nati onalité; il Il 'en
avo uait aucune, bieJl lU'jJ eùt le:.:; déco rations
de tau:.:; les pays du mancie, C' ':.:; l mème cc'
léco l'alions qu'il appol'tait pOUl' :.:;n part dans
l'a:;sociatiOIl Seyghine, Potence et Cio, Il y
;tPPoJ'tait, de plus, so n ti tre; et la raison oCialo,
satisfaite, ne réclamait de lui aucun e autl'e
Coo pération , Ce n'était pa, un membre acti f
dans l'alfaire, mais un membl'e honoraire, dont
le In ut patronage était co nsidéré co mme précieux, Non-seulement il co uvrait 1" société de
:-io n blaso n) de :;a 1'especlabilü y, mai il partageait avec Mi chel Scyghin ' l' util ' emploi cl ,
l'abaLLeu l',
C s messieurs sc trouva iell t ta u:; réunis dans
1\ salon, avec trois ou quatre étr-<tngel's, qualld
~ im o n se présenta,
Si pou habiLué qu' il 1't'iL aux fJ ')':;0 1111 'S c' t
aux choses le cc momi e int ,'la pe, j[ tl'ouva,
au pl'CllIi er coup d'œil , que Seyghine avait
dépassé 1 s }imiLes cl
g nant la
so~
ié té
1'11 Y11 l'bole
C il
lui ]Jei-
de la villa de Ch ypr ,et s u l'tout
�lG2
VI~liT
N JO lU; A VI CHY
I~ T
en h qualifiant. Inexpérim enté, oui , CI'le ' , il
l'Nait ; mai .. stupide, non! Mi ellel,
la notc ü c point, ~'é
n for çant
mépri s S Ul' 'o n compt .
t a it
C débraill n1('lIt qui r égnait dans l
pl' 'S nec cl
ce j eun es
r mm
5,
"lIon , la
toutes v lIV 'fi,
toutesaill1ablmi, l'ur nt pOUl' lui autant de trai! s
rI
lumi èl"
SUl' la
om[ ositi on de ln société
parmi laqu ell e on l'avait entmlné. Il ' lait l oi Il
!oul ' [oi s ri ' s doul r cl
la vérit ', tout nti èl'l'.
On sc rapp el! ' qu'il v nait de sortir cl
sn
loge 10I'sq\l e' , le soir cl ' la l'prés ntatioll dl'
Sarah B l'ilhar H, 1 hasard de la con v
avait am né
S Ul'
J' ~a
ti o l
1 S lèvl' s de 'W illiam 1 nom
de Potene ' .
Du l'est , tlui l'ùt pu lire dUllS sa P 'lI sée y
aurai t peut- , tl'C trouvé autrc
l'indi g nati on .
D'W H '
'hos
mili u, il tui s mblu que
Nina étnit plu s Jll'rs cl
lui , qll ' la liberté
li e ' II 'i li Se' qui y r égnait lui
<jll l(lU
co nPrail. e' 1I
SO l't(' d S droits, ct pouvait alltOl'i sl'I'
d u:! tentati v 's. Cd! ' P ns 'c dOllna e
CO lijl
que d '
d, l'ou ,t
il
111111 '
LIli
la pass ion tout sP li suell' (lui
faisait 1!ouillol\llt' 1' sun sang. <lu 'l'Ill ' chosl'
('0 111 III
, ull e fhlllln ' lui m Ollta
il
la ligure.
�VINGT ET UN JOUnS A VICUY
'153
Le comle s'appro cha.
avait l'habitude , à l'arrivée de chaque
nou vcau cli enl, de rail 'e so nner son lilr et se:
tt
croix. L ' [l'e t de celle parade élait toujours
considél'ab.lo.
- Oui , Mon siour le comte, avait dit Potenc;o,
répondant ::;ans cloute ü une question do cc
pOI'so nmge cl fa i ant vibl'or chaque sylhbe,
pendant qu H.ull'opoul os, h poitrin couvorle
de chamarrures, s'avanç.ait vers Habo tteau, que
::leyghine ne quittait pas.
- P l'mettez-moi de vou::; rom rcior) 1I1 0n
eh
l'
::;eyghin , dit 10 noble personn age; ct
puil:;se votro ami tl'ouver parmi nous un peu de
distracti on! No u::; faiso ns ci e notre mieux,
Mon 'ioul' , pour l' mpre la monolonie d' uno
ox i::;lonce oi.! 1 soin do la sanlé entee tout
natul'olloment pour la plus largo [lal'L. Ici, los
1'0::;::; Ul'ces sont restrointes, vous le sav z, et. ..
- Comm ent don c 1 mon chel' comle,i.nterrompil Seyghin o , Monsiour ost
Ull
IlO mmo
rI 'o:i[ll'it, l il n'y a que 1 ~ so ls qui l:;' llnui ollL.
Habotteau s'inclina.
�l54
-
VINGT ET UN JOUHS
ViCHY
Enchunté, Monsieur, enchanté ! s'écria l e
comte en tendant la main ü Itabotteau [lar un
geste empreint d'une amicale condescendance .
,1'esp' re CJue
H O us
aurOlls so uvent le plaisir de
vous voi r . Nous !"ai son s un peu de lIlusi lue, de
littérature , üe th éâtre, de politique ... Tcnez,
1Il0 11
cit er Seyghine, j e so utenais tout ù l'I! ur
quc la po li tique de Limidit ', Ll'cfl"ucell1ent, suivi e
par la [i'run c
n'
depui s 1 ::; év ènem nts cl '1870,
t pas rond ée
SUl"
ull e ju ste appréciati on des
cll oses cn 8ul'Opc . .l 'ai "' té dans l a diplumati ;
j e co nnu i.· les difficultés a ll mi lieu ùesqu el1e.
se débaLLont les autr s naLi oll s. Ne pad ons, si
VOLI S 10 vou lez lJi cn, IIi de l 'Espagne, ni de
l' [tuli e : le' intrigues qu'o ll essaie dc nouC' l'
clan s ces cl ux pays retomberont sur leurs
aut urs. Vou s ven'
'Z
si tôt ou tar'cl 1 s évéllc-
IIl ents ni e dOIlJlCllt rui so n. L 'AU mag ll e, san:
"I"ge nt , craint plus un c nouvelle gu IT C cIU' ' II '
nc l a dési I"C. La
-
Lu '
nussi
nu::;sic
(' t
.. .
lu F'1"<1I11.;e , i.ntclTompit
Seygltin , dont un Il '('(lt !:; uèl'0 SOUpÇO llll' le
pa 's" lIillili stc, Ollt
Lill
illl él"(' t dl' pl"PllIi cl' ordre
il s' unir étroit 'mont dam;
Uil
but dc défellso
�-155
VJN UT E T UN J OU H ' A VI CH Y
mutuell e co ntre l'ambition germani que. L
jour oü cette union sera scellée marquera e n
Europe une évol ution considérable de l'axe
poliliq ue international. L'Allemagne,
comm
prise
dans un étau cl gardée i.t vue , ne
bronchera plus, je vous le garanti::;. Aux alliances
pOUl' luoi n 'opposeriez-vo us pas des alliances ' 1
La Russie, Monsieur Rabotteau, ne demande qu'il
vo us tendl' la mai n, et cette en tente cordiale
vo us rendrait le r61e qu'il est dans les de t inées,
da ns la situ ation géographique de la F l"lnc ,
de jouer en Europe. La Fmnce ct la 11uss ic,
d' ulle part; l'Allemagne cl l'Aull'iche,
<.1
l'autre: croyez-vo us que ce la pèse d' Ull [loids
moin.' lourd que ccci '? Vou ' préfér z rega rd e r
du co té de l'Angle te1'l'e. Vous avez LOl' t. L'A ItgletelTe ne songe qu 'à elle. Vous devriez songe r
'1
vous.
-
Mais je
Il
demande pas mieu x, mo i,
H'écl'i.a RaboLteau. Si j'étais min istl' ,ou eul ement e n passe de Je devenir, je vous ar:;sure (Ille
m'occuperais très sériell sement !.le
choser:;-là.
CC "
�'1 56
VINGT ET UN JO UHS A VICHY
- Ah! ça, dit la pelite Jean ne i.t Irma Viva nt,
st-ce qu'il va nous r aser longtemps, le vieux,
avec sa politiq ue'? C'est moi q ue ç.a n'amuse
pas du tout, la quesli on des alliance'. Je suis
de l'avis de Monsieu!', ajouta-L-e ll e en désig nanL
Rabotteau, c'esll'afI'airedes ministres . J'aimerais
mieux prendre le th é .. . Ol! donc est Francesca '!
Fran cesca, dan ' l'emb rasure d' une fenêLre,
cau ait à voix basse avec Nina.
-
As-lu vu le général '?
-
Oui.
-
Hé bi en ?
-
011 ! tout-à-fait furi e ux, ma chèr . 11 faut
q ue Flav io ait ' té bien maladroiL.
-
Alors, Lu crois tlue c'esLfini '1
-
Je le crains'.
-
Tu sais que nom; n'avons Ijas r ev u Na nin e.
-
CommenL! Nanine auraiL '1.. . Ali! dame,
ma p Lit , il fauL s'aLL ndre de Lemps en Lemps ü
quelques (lé1'e 'Lions . Le g néral fa isaiL grancleIllenL les choses; ell e tenaiL probablement plus
it lui qu'ü nous ... Je t r eco mmand e le no uvea u
venu , 1,'rancesca . .1
tu m 'entends bien.
le le recommand , Li toi,
�VlNG T E T UN J OU
-
R ~
.\ Vl CHY
157
Soi ' tra nquille, Nin a.
On é tait con venu , cc soir-Jü, de r empl acer
bourgeoisemen t le champag ll - pal' le th é, pO Ul'
le décorum ; Mmo Harnazzi sO llna Juli ette .
-
Le th é , mon e nfa n t , a ve ' des hi 'cu its
a nglais.
La maitre 'se de Ja maiso ll fiL elle-rnème Jes
honneurs du ser vice. Lorsq u'e ll e présenta sa
tasse à M. R abo tteau, ell e lui lança un l'egard
h umide tout chargé de promesses; mais Simon
ne r egardait, ne voyait que Nina.
Aussi F rancesca déploya -t- e lle, en pure
pe rt , los ::;éducti olls de so n so urire ct de ses
y 'ux. Ell e s'ass it ü co té de Habott au, mi nauda,
zézaya, avec de' infl exions de vo ix car essantes:
Sim on, in en. ibl e à tout, dévorait du regard
Nill,\ qui , assise de l'au tre cô té de la tab l ,
causait avec le com t et M. P otence . Il répondait d' une faço n d i trait
a u 1 avarclage cie la
maitr sse de maiso n qui lillit par sc lever,
piquée .
Ell e rejoig nit Nina (lui , so us prétexte de
prendre l'ail', ' tait r etournée h un ' fenètrc; cl,
il voix bass :
�'158
VING T
wr
UN JO HS.\ VIGIl"
Oh! celui-là, tu ais, .. c'est toi qu'il veut.
-
- Mais, comme il ne m'aura pas et COOlme
c'e~
t un client précieux qu'il faut garder, coCtt
(lue coûte, ne perds pa. courage, mon enfant,
je t'aiderai,
,J eann e Chagot se lançait déjà, Elle avait dévor '
un e demi-dolLzain e de biscuit s an glai' ct, tout
Cil
prenant son th é, Ile était en train de raconter
un e bonn e furce l u'elle avait jouée ù ce gât ux
de Gontran, dont elle imitait h voix d'eUlluCju
avec une clrôl l'ie ndiablé , L gros Potence
riait, le mains croisées sur son velltr
- Qu ' st-ce lue cette gamin e '1demand a tout
bas Habotteêlu Ù
"
yghi ne,
Une fill LLo que MiliORumazzi a
-
l'CC LI
illic
de so n C pl gleri et de :on esprit. Ell e
abuse un peLl, cO lTlme vo us vo ez, de l'inclul-
il ca
u ~
g I1ce de sa m"re adoItive; mais elle st si
([rÔI Cl u'on lui pardonll tout.
1)
'cid 'ment, p nsa IlaboLLeau, cc gaillard-Iü
me prend pOUl' un so t. "
ous ven'on: bi en,
irma Vivant "bit en COIlV rsaLi olJ extnorcli lI aiL'elll elll ami cal
homme à crùlLe
lui
avec
~a nt
,
Uil
d e~
invités,
UII
dont 1 ' yeux, fauv e:
�VlXv}' ET UN JOUHS A VICUY
-158
ct inqui e t:; comJt1e ceux d'un vieux renard, se
portaie nt fréquemment
S Ul'
H.abo tteau avec une
exp ression de contrai Il te . Ondine FloreLLa,
demi-cO llcll ée
S UI'
i.1.
un di van, clqnt un épais
Jluag' de dentell es, Ilon chahnte co mme un e
cr éo le, jo uai" de J'év nLaiL Dans un coin , la
Juive,
Ull ri
'!Ju espagnol s ur'
hl
tè te, s'cntre te-
nait avec un vie ux Monsieur, très a u co ura nt
ri es chose:; cl
la Bourse, d'un arbitrage qu'il
lui consei ll ait comme particulièrement ava ntageux.
Le comte ct Seyghine avaicnt de l1 l1lldé à ce'
clames lu permis ion d'aU r fumer un 'i gar c
dans le jardi n. Jeanne, qui avait Uni son histoir e, s'étuiL assisc a u 1 iano.
'!üonna,
i.1.
~ouain
ell e
toute volée, un refrain Lrès leste de
caf ' -co Ilcerl.
Ii'rancesl.:a se prél.:ipita.
-
lI é bien, J a nn ! fiL-ell e d'uue voix sév \1'8.
Nina, de so n cot', s'était approch ée de la
.i e Ulle fill e:
-
Chantez
d011 . Ü
MOll s ie ur, elit-cil' un ri '-
sigll'lnL naJJotLcau, votre .i oliu comp lai llte de
l' llirondelle.
�'1GO
VINGT ET UN JOURS A VlCHY
Sans se faire prier, avec une voix douce eL
un sentimenL qu'on n'eût pa' aLLcnclu de celte
écervelé, Jeunne .commenç:a:
An·ôte, rapide Hirondelle,
Arrête ; et suspends de ton aile
Le vol pressé .
Par delà la mer écumante,
Dis, n'as-tu pas vu, sous sa (enl o,
~lo1
fiancé?
A ta plaiutivo voix, ma belle,
Oui, je suspendrai de mon aile
Lo vol lassé.
Par delà la mor écumante,
Oui, certos, j'ai vu sous sa lonto
Ton /lanc6.
Tu l'as vu 1 Va, suspends, ma chèro,
Susponds do ton aile légèro
Le vol pressé .
Par delà la mer écumante,
Oh t dis: quo faisait, sous sa tonte,
!lIon fiancé?
Ne m'interroge paa, ma belto .
Ah 1 laisse reprendro il mod aile
SOIl vol lassé.
Par delà la mer éc umanto,
Tout seul, il dormait, sous sa tonto,
Tou fiancé.
Non, non t .•• QuoI est dOliC co m ystèro ?
cœur d'une tristesse amère
Est oppresso ...
Par dulà la mor écumante,
Oh t (Ils: quo faisait, sous sa tonte,
Mon !lancé?
MOIl
�VIi'\GT I ~T
:-;: .JO
1(j 1
H!' A VICII y
Pourquoi m'in terrogur encore '!
Bél as 1 une fille du nlaure
Au toint brOllzé,
Pal' delà la mer écumanto,
Tonait embrassé, sous sa len le,
Ton fiancé.
Ah 1 roprends lOIl vol, inhum aille!
11 6Ins! hélasl une Africaino
Au leinlbrollzé,
Par del à la mer écum ante,
SorI'o dans ses bras, sous Sil tOlllo,
Mon fiancé.
Adieu, mes douces rôverios 1
Plaure sur les amours flolries,
o cœ ur brisé 1
El loi, reste avec ton aman te,
Par del à la mer écumante,
Beau fiancé t...
-
Bravo! chuL'm ant! cri a tout, la
-
Yom; tL' uvez? ... C' ,,·t drôle. Je tl' uve ça
hél \t',
!TI
\té.
i.
Etl'Ungejeull' fill '! El!' avait pl' ~que
'Il
~oci
plouL"
chant'lilt c Llo complainto; il pl' 's nt, 11
la déclat'aiL b 'bèt . Il Y avail on
mobilil \ surpr nnnlr cio
~
Ile lino
nlill1 nl s cl l'id 'os,
ou un palti pris t!'il1souciallcP, li s 'cplicislIlo
IIlOqU Plir qu i Il'élailIH'ut- \lL'c pas dans II' l'ond
de
SO Il
Ci\ruclrr '.
�J62
V ING T E T UN J OU
R ~
~\
VIC II Y
Seyghine et le co mte, entendant chanter
,J aone, étaient rentrés.
- A propos, Monsieur Pido ux, lit Potence,
VO Ui;; m'avez gagné hier vingt-cinq Jouii;; . Vous
me devez une revanche,
-
A vos ordres, Mon::;i ur , réJ..l oudit le
eo mpère:
- Venez-vo us, Mon ieul'
co mte'? Vous
j
m'aider ez de vos co nseils. Et vous, Seyghine '?
-
Oh 1 moi, je ne joue jamais, vo us 'avez
biell .
Des Labies étaie nt l l'êtes dans l ' salou vo ii;;in .
'l'OUi;;
C S
nies 'ieurs, excep té Mi hel S yg hin e
et Habott au , quiLtèrent , les un s 'l]Jl'ès les
autr 's, la compagni des damei;;
.
p OUl'
as::;istel'
il la partie 1.' 'cal'L é qui s'engageait.
L s porL ::;, entr baill ées pal' ill Lcr vall efi,
laii;;sai nt arriver ùan.s Je grand s' Ion l s éclaL'
li voix joy ux de Potence, qui ava it r egag né
s YingL- 'il1C[ loui s Il un Lotll' cl cal'Les, t la
musiC[u cie 1' 0 1' S UI' 1 t:1[Jis.
S
- .l e Il e sais pas cc qu'jJ
il
c' Potencc, cliL 'cyghi n', e11 s
clan Je ve llLr "
toul'lJallt
y
l':
�16:3
Y1NGT ET UN JO UR S A VICHY
nahotteau ; mais il ne
0/ noUa it,
-
dormirait pa
s'il
un soir, sa parti e de whis t ou d'écarté.
.·u partie ? .. . Vous êtes bien modeste,
1\1. Seyghin e ,
'écriu l.i'l'ancesca. C'est-à-dire
qu' il fl OUS quitte régulièrement chaque soir, ü
heul'es, pOUl' JOUCl', et CIu'il fauL que je le
di~
cll <!sse
Ü
deux he ures du maLin. Jc sui s furi euse
cO ll tl'e lui : il r end tous nos ami s joue urs
comm le. curte..
-
. 'uppl'imez les tuble de jeu .
-- 11 J'e mit beau bl'uit .. . C'est, p rait-il , un e
dis tracti on forL appréciée de ces m essie urs.
1'1 ,
-
Il
mi naudant :
,l ouez - vous quelquefois, MOJlsie ul' 1\a-
botLeu u ?
-
Ita retnent , Madame, C'est à p ine si je
sH is te llil' des 'urtes.
-
Et vous avcz rai::;oll , mon cher umi ,
appl'ouva Seyg hin e . Le jeu, voy z-vous, c'est
LIli
enCer. Si vous me tt z J doig t dans l'el1g1'e-
lJHg', vu us èt s perdu ; le b ras tout enU
]lasse. Tique vo us me voyez, Momii
li!',
l'
y
ma lg r6
l' 'xellljll c, mulg ré les so llicit'ttion::; et le::; plai-
�1(H
\' Ii'\GT ln
UN .JOUH S A V I CH Y
santeri c', j e ne to uche j amais à unc l'Ll l'tc;
jamai s! ... J'ai hOJ'l 'eu l' dc ' cal'tes ...
-
T vo
il ~ t bi cn, 100 Il ami, avcc tc:,; exagé-
rati ons, interrompit Milio Seyghill e. Quel IIliil
y a- t-il i1 faire, clltrc umi s, qu plqu cs parti e;;
sa li s conséquence? , i l 'o n j ouait gl'o.' j eu, il
bonnc II CUl' ! Mais il n'y
il
1;1
iüi quc M. Potelicc
I]ui s'cmballe. Tallt pi,' pO Ul' lui 1... Il bi cn, moi,
si j ' ' tais à la place fi e M . lh botteau, j e tenter ai"
ln f'ortune.
-
Pourquoi ?
-
l arce lue l a fortuJl e e::; t touj oul's favorabl e
aux per so nn es qui n'ont pas ['habitude cl
j ou l'... Oui ,
to uj ours...
Télll oin
M , Abel .
'l'"moi n M. Brillant ... LJn ami, Monsi ur, uj outat-e ll e n se toul'llant vcr s l'ancicn mal' 'halld d
eéréal e , qui , pOUl' ses lébuts"
il
Il
un
so il'ée,
gagné ccnt cinqu ante l ouis h M. Potence .
- Mai s
Sim on.
-
' st j ou
l'
gl'os j eu,
cl a, o.bj ct.: la
Touj oul's la faute de M. Potence. NO LI S
vo uli ons l ' Ul'
~ L c l' : ah 1 lJ icll oui! Il ' L<tit
(' 111 -
1J'l1l' . Il nll ai t! il allilit! .'i so n ac/ YC I'sail't'
lI 'avait pas ' té plu ' l'ai.o nn abl e fJu
lui, j n
Il'
�VINGT E'l' UN
.T OU HS A
165
V IClI Y
,;a is vraiment pas ce qu'il n'aumit point perdu,
cc soir-là... J'en suis pour ce que j'ai dit.
M. Rabotteau devrait e 'sayer. J :omi s sûre qu'il
gag nerai t. .. Monsie ur Rabo tteau , vo ulez -vous
CJue nous tentions la [ortun ensemble? Je sui s
p OUl' moitié dans vo tre jeu.
n était difficile ci e décliner une propositioll
:llI,;si directe.
-
Avec gmnd plaisir, Madamc, r épondit
Simon, mai, je uis un a
z pauv!' JOUCUI', et .. ,
- Bah! Je vo us aiderai. J'ai co nfi ancc en
votl'C étoil e. Vous allez voi r.
,1 u 'te en ce moment, Pidoux l'entrait dans J
sul ol1, d'u ssez mauvais hum ut'. Pot nce, ainsi
lU ' nou ' l'avo ns di t, ava it regagné ses vingtcin cl louis ; ct l'autre, après cn avo it' pel'du, il
SO li tOUI', quinze, venait de quitter la place.
Il l'aco n ta Sa mésaven ture.
11
ID '
scmbl , pensa Habott au, lU '
gu illal'ds-Jà vont vit
j OlH ' I';Ü
n bcsogn .. .
I ~ nfj
C
s
je nc
qu cc qu e j vo ucll'ni.
i\ ill;t lui .wait pri,' lc hms.
- Voilà notrc aITail'e, M. HaIJotL au, dit-ell e
U\'
l
'
SU II cJl in an t HU Ul'il' .1\1. Pitl oux, no us cl'de
�16f:i
VINGT ET UN .TOURS A VICHV
la pl ace. Qu ant à M . Polenc(>, il n' e. t pas pl'(\ l
à quilter l a parUe, j 'en r'ponds.
Potence, en efr t, comm e vi ssé il. sa chaise,
so n gr os ventre seco ué par un l'il'(> inlel'millenl,
s yeux b1'i IJ an ts, rayonnait.
- Vous sav ez, lui .dil Nina, que j e m e oali sp
eonll'e v ous avec Mon sieul'. Ain si , vous n';l\'oz
qu 'à 1 ien vous t nil'.
-
Vous avez 1.01'l, Madame, j e m e sc.ns
vin e c
~o
ir,
el j e
Il
n
s::.i s vl'aiment pas Ge dOllt
j e suis capabl e.
-
Nous verrons bi en.
Nina s'assit à cô l é de Rabolleau.
Pol enc gagna la r rcmi ère partie.
-
Qu e vous nvni s-j e dil '! s'écri a-l-il.
-
Conlinu ons, l'épondil sitppl emenl Nin a.
La chanée l ourna bi enlôt. Polence fl l'dil
snn s so urcill el' vin g t- cinq, l m nl , cinC]u anl ('
loui '. Mrtis, ]uancl il
;' 1
donn el' dos
~ i g li Cs
n ful ;\ ce nl, il comnWI1 (;a
rnani['csl es dl' mauv;ti s
Ilumeur . rt :O Llfnail omme
d' un
1111
UII
gorill e' à l'as p!' 'l
mi qui Ll'o uhl e' sn l'ol,l'ni[(' . L es v ein s
de son rl'onl. sr gonnniLl1l . Srs gl'OS 'cux vr l' ls
�'1Iii
Y(NGT ET U:\' JOUR S A Vlcny
l'olilai en L dans leUI' orl iLe, S s doigL crispés
1.01'Clai nL l es franges du Lapi"
IJ é bien '1 deman da Mmo Seyghinc,
-
R abo LLeau voulait ces el' l e j eu :
-
êLes en pleine dévein , Monsi eul',
Vou
dil-il ;\ son advel'sail'8; vou>; fe1'irz peul-êlrr
mi eux de quiller la IXll' liC' ,
PoL nce, Lout boum d'émotion pL de colère,
lui l'épondit brut<llemenL:
-
yrn
Avez-vous peul' de r)('rdl'e c
7.
qu
vous
cl gagner '1
-
Moi, Mon>;ieur'l null ement.
-
Alol's,
Soil!
VOLIS
HabolLea u
tenez cl .ux cents Inui s '1
' tail joueul'
médio cre, mais il
;waiL \ln bonh eur in.'olcl1l , Aulr menL, il aurait
dtl
1)('1'(11 '
('r lll rllis [JOUI' un , Nin a, p
II' Ih')lallt d' sa ch \'l'hm', 1
"; 111 ' SO li t" ]J;11I1 <"
11I't'11;1I11. dl'
SOIl
Il h (~'
hal('jllP, lui l'ais;Jil 1ill.(\I';I 1 11)
p<'I'Lll'e la !.Ne, lli capaiJ le cl
III
ombill cl' son j<,u,
il aUl'ai!. j eLü au hasard sos ca l'I.rs SUl' la LabIe,
:;i
MIIII'
SC'yghin <,
Il '
III éLé lil
ou 1l1ir ux, pOUl' j ouel'
;'l
pOlll'
S'l
Ir co nsei l! r,
plac ,
r:
sp èce
cl ' h;lllil cinali oll fIni Ir üel'ç:1il. fais:1it clansrl'
�108
VINGT ET Ul'< .T OU R.' A Vleln'
devant ses ye ux les pil es d'o l' déposées sur
l e tapis.
Potence perdit es deux cents loui s.
SUI' ce co up, il s
l eva bru squement d('
table :
- J'y r enon ce, rl écl anl- t-il avec un gl'ogn ern nL.
Habolleau l'egarda sa montre; il était deux
heures du malin . Seyghine, qui était survenu
p ndant la del'l1i èl' partie, l e félicitait :
-
Mes co mplim ents, m on chel' Mon si 'u r.
Vous êtes un j ou ' ur ém érite, et
M"l O
Seygh i 11 ('
a eu du flair de s'associer avec vo us.
- II faut que j e m e l'eLÎr , dit H.abottcau,
tl'(\S agité; on poul'eait ôte
in Iuiet à l'hôtel.
T enez, Madame, ajouta- t-il,
n désig nant, d'un
geste,
il
Nina, l'ul' empilé'
S UI'
tout c la : C'('5t il vous;
la tabl e,
" O ll S
pl'
se ul
nez
av z
gagné,
-
Ah 1 qu e c'esL lI1al, Mon sieur, c qu '
"UlI S
Llites-liJ! s' cria la j un e r{' mm . ,le n'ai cu
d'autre
111
fortun e. E~
\l'it que de v us ngager ü Lent
l'
la
j e m'en l"> li ciLe, pui squ 'ell e vous a
Gt', I"<t\'orabl e.
�lNGT ET UN JO Il s A VICllY
Elle rama sa sur ln. table cleux
\()!)
bil
e l~
de
mille fl'ancs, qu'ayec un ge 'te gracieux, elle
lui mit dans la main,
- ,l'espèl' , mon chet' Mon sieUl', que nous
aurons bientôt le plaisir de vous revoir, dit
Francesca, en s'avançant vers lui comm
tl'aversait le
aloll. Je su is heUl'eus
il
de la
chan ce que vo us avez eue, Permettez-mo i d
vous en félicitor ,
Potence s'avança égalemont, avec le comte et
Seyghin e,
-
lui SOl'rel' la main,
pOUl'
Vous me dev z une l'evrrnche, Mon 'ieu l',
dit l'anci n boul'sico tiel',
-
Quand il vous plaira, répo ndit
~ilOI,
Et, saluant c.es dames, il sortit.
[.es autres
invt
Illl'il n'y avuit
l'avaient précédé, de sorte
é~
plu
~
d an~
le salon, a u mom e llt
d' so n LI 'purt, que des l'l'ères t
ami~,
L':n voyant s'éloig ner Rabotteau, le g l'os
Potence s
li vra il un ace s prolongé d'épaisse
gaieté, e l, dit en S' frottant les main :
lI OUS
A toi la pl'omièl'
les autl'es,
pas '0, mon gai ll ard ;
;'1
�'170
VTN GT ET UN JOUR S A
vrcrn'
Pui , , SE' tournant vel's eyghin e, il aj outa:
-
ilien am or cé, n' 't-ce pas'l Si celui-là en
l'échappe l" ,
-
ft
st dans la nasse, r'él ondi t Seyghin e,
séri eux; il est fou de Nin a,
La vill a (l e Chypl'e Il 'él:üt pas fl'équ entée pal'
les j oueul'
de pr oe ssion. ,'eyghin e et ses
co mpli ces s'étaient donn é pOUl' mis 'ion d'y
atLir l' les in ex[ él'im ontôs, 1 s naïl's, l os bl'avos
gens qu'e Clt on't'nyés 10 se ul mot de baccara,
I1m'emonL
0 11
y taill ait un bac; on n'y
l'e l1 -
contrait ni pont s ni banqui ers. Le j eu , sou s
l'orm e de whi st ou d'écal'té , y afTectait J s
allures inn ocentes cl
p. l' ti CS de ramill e. Mais
.
Puten e, en accord allt à ses acl vel'sail' s la pl'emi èl'C pass , avaitul1 doubl e bu!. : loul' :o um c!'
la
[\11 '
ut' du
.i
LI
ct l1l:J squ el' 'es baLL ri s. Mi s
en gUll!. pal' ce pl'(' lIli ()l' sneci's, il s s l:l Ii ç:ai t' nl
bit ntàL avoc toute lu fougue cl . l'in ex péri cn ' P.
Les enj PlI x aLl.(' ign;ti nl1!. des cllifTl' s co nsitl
l'abl s; de so rte (lU ' il y avait cl
t.:o ups à f'rt il'p, Cil Loul. sé 'ul'itc'.
L
tr \" 1c. ux
�'17'1
VINGT ET UN JOUH S A VI 'HY
Michel ,"était adressé d'abord il un e autre
cli entèl e, ct avait jou é un rôl e di stin gué pal'mi
œs grecs de lIaute volée dunt l es exploits firent
l'ermcr, pendant qUtJlque temps, tous l es c'lfés
de Nice; mai s ce métier n' 's t pas 'n ns dan gel'.
11 lui avait occasionné pas lnal l'avanies; si
bi ell qu'abandonnant dérinitiv mcnt los cercles
dorés, Seyghillc s'é tait rabaLlu
S UI'
ce qu'il
ilflpehit « la bonlle et candide rotUl'e »,
A cet efret, il avait gr oupé les pléments d'Ull
bon petit tripot fermé aux joueul's de professioll,
olt 1'011 ne p rodLl'i sait de temps Pli temps cl es p ersOlll1<1ges d' importallce que pour j eter ci e la
poudl'q aux yeux les honn s g '1115, Seyghillr,
ain15i que nou s v non s de le voir, aIl'eetaiL de
ne jou er jamai s, Cette habil e co médie écartai t
Ir ' so up<::,ons, L es l'am us .
(1
soirées d'amis »
couvraient l a villa de Chypre d'un
ombre
jlrotectri cc et discl'ète, tl' \s favorable ü sa pl'015péri té ; tand is quc d'autros tripot15, traqués pal'
la poli",
5'
' Lai nt vus obligés de tran sport l'
l eurs péllates el'l'unLsjuf:ique so u15 1 :-; uharmill
d'ulJ e pl'OI11 'n:trle des ellvirolls,
'5
�VII
M1JlO n aboLLeau n'adressa aucun r proch ,
aucune qucstion à so n mari. Elle lui fil seul ement obser ver qu'il rentl'ait bi en lard , et
.
qu'clle avait été trè' inquièl .
C'e t - il - dir
-
très mahde,
compléta
Cl aire.
Habollcau r épondit avec tnbarl'as qu 'il avail.
pa sé un parti e cl la soirée il la R estauralion,
ct qu'cnsuite un ami l'avait
LI
il. wa il
l'h ure.
l'
mmené au Cer cl e
gard é j ouer . Lit i.1 avai t oubli '
�VINGT ET
N JOUI\S A VICllY
L7:1
Mais, ajouta-t-il, pourquoi ces inquiétud es,
à propos de rien? Vichy n'est pas une forèt cl '
Bondy. On n'y assassin e per sonne. e peut-oll
rentrer , pas é minuit , .'ans ètre exposé il
trouver tout l'hètel sens dess us dessou s ?
Claire répond it un peu viveme nt que l'hè tel
n'était pas sens dessus desso us, sa mèr n'ayant
voulu fuire appeler per onne.
RaboLLe au essuyait, par de mauvai es raiso ns,
de donn er le change il sa conscie nce. 11 promena quelqu es instant s son agitati on cl ans la
chamb re; mais, les soufli:a nces de loia r mrn r
opéran t une di version, il finit par "associN
aux soins que Clairc J1I'odig uait il .Ia malade.
Cell e-ci affirma it qu'ell e se s ntait mieux, cl,
supplia it la jeune fill e l'aller sc l'cposer . 1 ~ 1I
vain, Chire voulait pass r la nuit près d' 11 ('.
C'est alO1's que Simon intervi nt : il déclara
qu' il prenait sur lui ce so in et donn a 'l sa fili n
J'ordre positif de regag ner su chambl' . En
l'embrassant avanl de sc relirer, GlaiL'C lui d il
tout bas:
- 'Ill sais jusqu'à quel poinl li e esl impres~ ionabl
e .
Ménage -lui donc ces émotio llS qui la
�-174
VI)l OT ET UN ,JOURS A VI CHY
tuent. Voil à de ux cri ses auj ourd'hui
c'es t
tro p .
L
lendemaiu m atin, ù table d' hote, il fut
question de la santé de Mille Rabotteau. Ell e
était \ aimée de tout le monde, il cause de sa
bi enveillance douce cL tri ste . Christine Babet
raco ntait que, la veille au
::;0 il',
au ba l du
Casino, e lle paraissait hien portante et était
vi sibl ement heureus
de l'egarder danser sa
fill e. MIIlo Gaze tLeuu parla du docteur Précope.
-
Vous dev riez a il l' Je voir , dit -ell e il
HabotL au CJui ,.' ul de sa famill e, était descendu
cl alt ' la sa li ù mang
e C] u' Iles
Mili O
1".
D mand ez il ces dam
~
ponSO Ii L.
(') 11
GazetLeau avait, en c il' ·t, rcco llllnulldé
J . cl oct ut' Pl'
ope il ::;es yo i 'in es cl ' ta bl e
d'Il ole, qui toutes, il tout' de l'ole, ét'lÎellt a llées
J> co ltsulte r. Ell s approuvèrent un anilll ement
' O ItS
-
il cl' l ~
uJlht'
as
i e.
C'est que, ohj cta !:iimoll ,
1l0 LlS LlVOllH
lléj:' 1
le docteut' Ch abrillac, 'L. . .
-
Qu'est- 'e Cf Ll' cela l'ail '! illsii:ita
zetteau,
Mill e
Ga-
�L75
Vll'GT I::T UN JOUH S .\ VJ CUY
Autrejacque hochait la tè te:
-
Vou s vou Iriez donn e r de ux luédecins
Ü
Mille R abotteau 1. .. Tenez, moi
cette pau VI'
qui vou s pa rl e, je Il'en cons ul le ja illais un seul.
Au débuL d ' ma premi è re sai soll, je :,m is allé il
la Gra nde-Grille ; j'y ai bu ;l ma soif; j'ai pris
\'ing t cl un bains; j e me s ui s ltlil admini s Lre r
Lr 'iz' douc hes . Et voilà ! .. . De r uis do uze a ns
j " r comm ence ce ma nège . .l e n e m 'en pOlte
pas plu s mul, comme vo us voycz.
11011
Ma is VOLl S ne vous e n p o rtez pas mie ux
plus, intclTompit M,no L: :1ze lteau. ' i vo lr '
rhum a li s me
un
l' II
'sL;\ sa
XCI npl' a sC'
~
dO
l~i
m sai so n, "os t
mu 1 c hois i CI II
vou s no us
c iLez- I'l il l'appui do votre cansei l, ·Olwc nez-e n.
AutrcjacCjlle alla it
l'
' pliquc r, lor: qll e , 'im o n
cl éclara qu 'il parI l'ail cl
m alade,
M. Pl'écope
;' ~
hl
t qu 'ell e agirait il sa g ui se.
Cl ail'e, mi se a u co ul'llnl de la ch o '0, in s isla
'1Vec tant de l'o l'ce, pl'ès d
([ eid e r il s l/i vi'
M"' o Habo tleau s
sa Ill èl'e,
le co ns ' il de c
laissa
S
p OUl'
la
da mes, qu
nfln pe rs uade l'. On
'OIl Villl d',i1lcr \'oiL'le doctc ul' Précop c m ènH'
jour, clan s l'après-midi .
�'l76
VI NG T li:T UN J OUH S A VICHY
Ce n'est pas une vie de sybarit e qu e celle de
médeci n con ultant il Vichy pendan t la saison
therma le . Un médeci n qui a de la clientèle est
cl bout dès l'aube . A six heures du matin, il
comme nce ses visites ; à dix heures il ne les a
pas enco re terminé es.
La pre mièr e voit ur
qui,
'haq ue matin,
sillonn e les rues de Vichy, c'est le coupé d' un
docte ur. 11 passe a u g rand trot d' un cheval i.t
l'allure nt] .ide;
pour
[las a."
z vile c p ndant
ml ' cheJ' c1'en trevo il' , assi
co ussin ',
Ull
SUl'
les
homme en 11 0iJ' qui écrit s ur le
genou ou co ns ulte des no te'. Suiv z des yeux
la vo iture, vo u.' ne tarde)'oz pas 'l la voil'
s'ar)' \t l' il la porte d' un hôtel, d' un e villa ou
d' un e m aiso n meubl ée. En tout hftte l'homm e
.
110il', descelldunl, se précipit l'a dan 10
corrid or ; quelqu es minut S apl' s, ilr paraltr u,
0 11
j ' U ra un ord l'
l'ejll'oll dn
Sa
a u COCll )', ot la voiLur
OUI'SC un instant int ITompu
l'; t VOlt. pOUI'J'c z, p ndant la matin ée, trouv l'
'e III m e équipag ' Uli X quatl'C points cardina ux.
Le doct ur, le co upé et le cheval ne s'arrôte llt
�-177
VINGT ET U:" ,JOUHS. VI CHY
flUC 10l'::;(IUC les clochcs dc' hùt
c l~
'al'illonncll t
déj cuncl' .
L ' l'epas n' ':-it [Ja::; fini que déj ü Iu~
cli cltl :"
amucnt dans Ic salon d'attcnte. La pla(lUe de
cuivrc, al! es t inscrit le nom du médecin , pOI·te
cclte indication : Constûtation!; de 1 hew'e à "' .
~Iai
. ce:-i h urcs l'églcrn nlail'cs Il ' sont j amais
l'cspccLécs. L cs cli cll ts, détiil' ' ll X <le p OISe )' le
Inoills possibl c, arl'ivent avant midi . Des 101':;
commence le défi! ' des maladcs. Or, les mal adcs sont l'al'cmeuL laconiqu ::; dans l'cx.po 'ilioll
dc leurs « mis "> rcs ». ll eureusemcnt que le cl ot ICLi!' :;t au courallt LI
ccLLe petit ['aibl
m;~e
dn
l'humaniLé sourrranLc . Qu ' IClll 'S flu estiumi biell
Ilett", bi en pl'écis s, lc meLt nt au co uranL dl'
la mal:uli e (lU 'il s'agit clc soigncr ou d('s pl'ogr
i'~
l'éali::; \:; dan:; la cure. De c LL üwo n, le:; visites
nc 's' \tel'ni 'cnt pas; mais t ' Ile ('st SOUV(' lIt
l'arrlucnce d e~
c li e nl ~ flu (', seul f', la cloche dit
c1ill 'l'intI rrompL l 'S co nslllLal.iolls dl' l'apri'smidi, comme cellc du déj un ' 1' a inLJITolllpu
l 's ·ou!'::; ::; clu matin .
1':1 ·'esL il l' comm 'I1C(' 1' l ' lel1d emain. Le
doclplIl'
l'II
vogue
li'
'onnnil
IIi
l'<'lcs III
�'178
t1iman
VINGT ET UN JOUH S A VLCIIY
c h e~
.
On ne comprend pa
comment
l'acti vité d'un homme peut 'ul1ire à une pareille
Lâche, comment il
IlC
se produiL jJas dans
SO li
cc rveau une confu 'ion, un chaos de personnes,
cie maladies et de r emèdes .
L e cabinet du docteur PrécojJ0
Illellt lln cl e~
plu
c~
L
a ~
u1'
6 -
fréqu enLés de Vichy; aussi
~
la fanliJ le HalJotleau tl'ouva-t-elJ e, en se pl'é:;cnLanL, Je salon pl in de gens qui atLendaicnt
1 ur tour, immobile:; clans la
d e mi-ob
~c
urit
é
de
la pièce .
Ce sal ou, vasLe, mai s meublé avec Ull goùL
sévèrl',
([' ull e ~n
Cl
(lUelqu
chos
du silence m y ·tique
·t'Ï.·Lie. L es lourd s L
e nLul'
c~
n' y l:ti
~se
Jlt
p 'n ' lrer qu' uil j our discreL, il peine sul'fisanL
pOllr permeLtl'
j ournaux.
e nt
cl ' lirc les volulll es ou le::;
as~é
1i nL 1 milieu cl
J Il UI'S
sur un large guéridolt qui
la pièce. ,f out Je Jong d 's
, nL disposés
cl s si g s il c10ssi l'S
sculpt ' s, recouvel't s cl ' \Lofre sombl'c. Qu lqu cs
porLrniLs, .. aillunLs
~ UI '
le roncl de la Loilr ,
sC lllbl clil jln\Ls ft s' déta 'her du cacll'e. Ces
li gul'e:;
t ce ll es de::; vi siLeur ' as:;is Iii ont la
nl èmc ünmohiliLé, lu. rn ' me gravité, l
m \m'
�,179
f ll'':GT ET U;-< .tOUR S A VrCHY
asp ct pensif Cl l'ecueilli ; on le co nfond l es
un es avec l e.. autres dans 1ft so mnolence qui
s'empare des e prits, IOI'sq u'on
l'
ste quelque
temps dans cette atmosphèr e imprégn 'e comm e
d'un e vague odeur de co nfessionn al.
D'épais Lapis amorLis. ent le brui t d s pas sur
l e parqu t. Et l'on c]'oirait voir gli ss
l'
des
ombr 8 quand il se produit un mouv ment
par'mi l e, vi iteurs. Si, par hasard, cl eux malade' échang nt en tre eux quelques parole, , ce
l1 'e8t jamai s qu'il mi-voix, et su]'
UI1
ton que
l'on trouve encor e trop bruyant pOUl' Je silenc
de la pi èce; Cal' ils devienn nt imm édiaLemenL
le po int de mir de tou s 1 s J'ega rd s,
Hal' menL on ouvre les .iour naux cL les livres
déposés
S Ul'
la Labi e; rUl'pmellL même, on
s'assi ed près du guéridon. Cha lU
ramas.'é
S Ul'
malad ,
so n siège pt l' l li é, ur lui -m -'me
Jans le demi-joul' cl,
in .', att nd pnti emm cnL
so n tOUI', p nsanL il lui , al sorb pal' sa maladie,
ct partagé fl lltl'e la crainte ct l'eRpoir dll j)ronosti' qui vu tomb
l'
tle lu boucll e d ' l 'o l'a 'le,
• Lu fami ll e rhbolteau était Iii depui s LIU Ique"
i IlSI:1I1ls, CjU:1I1r1 la pOl'l
dl' CO llllllllllil':l lillll qui
�18u
VINGT ET UN
.T ouns
A VICHY
do nne accès au cabinet du docteur s'ouvrit
a l'ec un bruit di scr e t , comme étouITé. Dans
l' ntrebaillem ent parut une tête pâle, encadrée
d' une barbe courte et de cheveux r as . C'était
le docteur Précope.
Aussitôt une personn e se le va e t, traver sant
l'apid ement le salon, se dir'igea vers le cabinet.
La por te . e r' ferma avec le m êm e bruit
" morti .
La consulta tion ûUl'a di x minutes environ . A
illte l' vall es pl' sque rég ulic l's, la porte s'ouvr ait,
c t de nouveaux malades disparaissaient dans l e
cabin et du docte ur ; mais d'autl'e!; personn es
ntraiellt sans cesse , introduites pal' un doln ·tiqu e, e t peenaient, il le ul' tour, pl ace SUl'
k s sieg s l'estés libres .
Cc n'est q u'après plus d' une h eure d'altente
'1U l'
la ramill e Rabotteau obtint el}fi Il a uùience.
- Monsi UI', commença Sim on, nous somm es
l'CIIUS SUL' la foi de vo lre g rand e l'éputali on ...
De quoi so urrl'e Madamc'? C'est eJl
qui
estlfl illadc, Il 'cst-c ' pas'? int l'I'ompitlc docte ul'
lJui , évidemm ent, n'avait pas le tell1[ls d'éco ute l'
li
'S
co mplimcnts.
�IRI
YINC:T ET LI:\' ,Io u m; A VICTI\'
-
De ll'oubl e, gnstl' ique ,
-
Bien, Vous vcnez d'arriver il Vichy '!
-
Non, Mon sieur, Depuis quelques JOUl'S
Lléjà nou s somm e, i ci ; ma femme a co mm encé
un e Rai son ,
l'avi , d'ull m édecill 7
-
, ' UIl S
-
Pal'don ;
Il e n co nslllLé le do 'l UI' Ch a-
hl'ill;1c,
-
Ah ! .. , l':l il s'esl pl'ollui l cl s co mpli ca-
ti ons 7
-
,1 ust menl. Elle a éprouvé hiel' dC' ux. cri se, ,
-
li faul avanlloul que jp mc r elld e comple
de l '(>Ln l général de la mal ad, , Meslin Ill!'R,
Mon sieul', v uillez vous asscoil',
1': 11
pal'lanl ninsi, le docl cLll' élail ,'1 11; pl'endl'c
RUI' un meuill ' Ull appareil en fol' bl anc, de
ll'cnt - 'il1Cj it quaranle ccntim "ll' s d
hanl.pul ',
nyanl ln fOl'lll e d'une lalllCI'Jl , Il1uni RUI' le'
'ci l és de vel'I'rs mol îles LInn, un l':1illUI" , f'I,,:l U
œ llll'r, de deux. IIIOI'C aux. li' moë ll ' dl' Slll'eaU
l' ;uni s
11
l'()ix , su.' p nelii s ;'1 la vO I'ilr pal' lIli
Jil dl' 'ulon,
Il
cadl'iln g'l'adu; O(' CIII)(' Il' Il;)S
li' ,'in slL'um cnl. Des mUllch lles di spos \
cll'oil c' d
;'[ g'<ll lC:hc pr l'nw ll l'ni
'Ü
c1 ' illll'Oduil'l'
o
�1 H2
Vll\'CT ET U:-\ J OURS A Vl e m "
l'avant-bras dans l'a ppar eil par un e ouvertul'C
Cl ue serre un cao utchouc, aD n d' mpêclr cl'
l'pnlpor ation cl e,' dégag m nt;.; qu' il
'agit ri !'
con ta.tel'.
L e do teur, ayant ü,it ,1 seoir MiliORab oU au
il un e tabl , l' invita ü place l' clan s le man ch t1.rs
ses main s bi
S UI'
li
t',
Il
t'L nclu es. A ussitàt Ics m oëlJ s ll e
au comm nc:')' 'nt un mou vem ent il'régutantôt l ent, tnnLM l'api le, et mal'qu é pHI'
l! ' intel'mittenc s, de gal! he ~ l dl'oite, M.
]11'(; -
co pe, immobil e, so n chl'onom ètr e à la main ,
sui vait attentivem ent Ja m ar ch e de l'in, trum ni.
1.1 onsig na SUI ' un l' g istl'c le l'é, ul!.at d
srs
obs l'vnti ons,ssuyn. ay rc 1 pins g l':llld so in les
v('!'I'rs légèJ' m ent tr l'ni s pal' l'humidiLc' c! rs
""lin s, ['ecomm r ll ça l' xpéJ'i r ll c, et nll fllelll enl ,
l'II possp, sioll ri
'Ilin'l'es qui lui pel'm Uni
•
'III,
d'é tablir un l'nppol'I III:IIh 'm atiqu p, il nt s s
flpÔl'aLi olls.
Voi ei C0111m cni.
d in gllosti : l ~ v a p
o l'(1
il
fOl'lOul a
SO li
iOIl cul,ll11 éc consicl él'ahl n .. .
Constitulion li tihl ' ... 1·(' nl:lI'CJu:rbl cmen!. fnibJ ' .. .
'yst ,m
nel'Veux tl'i's
xciLtI ... Pas de sang .. .
Yoilil pOlir 1'(\lnl g(\IH\I':\ I,
�VI;\!GT
.TOUIlS .\
P.T U:\'
Ylcm'
1 R:1
- .J e sui s arri vé, Mon: ieur, co ntill ua-t-i1 el1 se
tournant vcr~
Habotteau, à détel'miner, il l'aide
de ceL in strum ent que vou ' voyez, l'éta t constitutionn el d'ull malaùe d'un e façon absolument
rigoureuse. L'ob:el'vation lI1 'ei; t fourni e pal '
Lill e fOl'mul e math ématiqu ..I e puis analysel'
1 s forces phy iqu es d'une p
l'
onne comm e on
allal yse la composition d'une liqu ut'} d'unr
substan r. TI m'est dès loI': facilE', une fois fixé
;;,"' la nature ùu suj et
c lr o i ~ il'
cru
j'ai:l so ignel', dl'
le: l' mèdes qui convi nnrnt:'t sa con '_
Li/LlLi on .t d'en déL l'minel' 1:1 dose,
d' 'l'l'OUI'.
/) 0
S(1 Il S
minLe
là vienL l'impol'l:rn cC' que j':rtLacllt'
:IUX VCITC';; g raèln é. eL il l'oh, rl'vaLion E'xa LE'
drs quantités d'eau J l'e. cl'ites ... Une fois ln
cllr
co mm nCéE', je l a , Llis dans routes. rs
pilaS S .
grès;.i
j 'en co nstat ri goureusement l e. pl'Otftche cl
l'établil' cr t éq uilibre cl r .
fOI'ce: qui :t l e but de tout tl'aitcm( lit sé l'i us .
,1 'augl1l nt(' ou j(' dimit1llC' les doses, d'u pl' \s
I('s r és ult,rt;; co nsta/.p,' . L' ill stl'ulTI nt CJu
rllll'
1 s luaill s, pal'
j'ai
da Ill ênle qu 'il f oumi!
dl's indi ':rl ioJl s d'ull ' )ll'l'('i si oll p:1 l'fai/ ) ;; \lp-
�'1~H
VINGT ET UN .TOU HS ,\ , ' IG\TY
pl'ime les tùtonn em nts, Voyons maintenant,
Madame, l es
ymptùmes parti culi er . du mal
don t vous >'ous plaign
7..
Il ausculta Madame TIabotteau l onguem ent,
minuli eu. ement. Il la questi onn a sur . cs hal itudes, . llI'
on genre de \'ie, sur le r égim e
qu ' Il suivait, etc,
interrog ait anXi fl l1 s('ment cln r ega rd
Clair
le rl octeur flui co mpl'it :
-
I ~a
s
nr
e z - v o u .',
Mael moi s Ile, dit-i l enfin ;
s malacl i s d' es tomac sc g uél'Ï. sent très bi (\11
il Vi chy , I ci, nous so mm s en prés nce d'un e
cl)" pepsie compliqu " cl ' un affecti on ner ve use
La
pt de tl'oub le. :w
C 'U I' .
.'oin s parti cul i
n vous ('au t, Madame, ajoula-
l'S .
CU I'
dernand
de
t-i l n ."acll'cs ant il 1:1 malade, un e vic calme,
Ir:1I1IUill e,
xempt
d'émoU ns comm e de
1;lti g'llflS . Pas cl' émotion s .' lI l'LOU!.. .., V u v nez
dt'
IlH '
dir
cri ses.
JI
qu e
'lai L-c(' Il:1;;
(;ol1 l.l'al'ic\I('
-
MOIl
VOLI S
'lI'e7. c\pl'ou vé, hier, d
;1
ln
ri
(lu e]
IU('
~
Diell , Mo n" i('III ' 1(' do 'teul',
dl' l'('pondr , 'j mon, nll (' s
SO Ii S
S il i le
lIX
tl'O ll vai t av
"II'
hüla
'lIOU S
Irs gnl r ri rs r\ r l' I;:lnl1li s. r lnr nL qll alld on
�'185
VINGT ET UN JOUH S A VJeU y
mporta cet homme... vou
savez, ce malade,
qui est tombé évanoui. Et j e cr ois, en !Tet, que
l 'émotion ...
-
Oui, ce doit êtl'
cela. MOIl. ieur, l e l'éta-
l li,'::;em nt cl ' h , 'cullé d
Madame dépend
b :lU coup de vous. Soignez-la. VeiJlez sur ell ' .
Épar gnez-lui jusqu'à la plu ' petite contrariété.
Ce qui Ile seJ'ait rien pOUl' un e autre p uL lui
occasi onn ol' une cri 'e g ray . Elle es t dan un
état <.l'impr essi onnabilité ner ve use qui exige de.
Illénag m ent · io uuïs. Je ne saurais trop insi .'lel'
h-dessu::; ... . 'uy 'z prudenL daus l'usage de l'euu
min él'ale..Ie vais, du J'es Le, libell el' un e ol'dul1lIanc .
L e cloct Ul' pl'it une feuill e de papi
ct n'['iffOllllll (IUel lU . ligones tlu' il
J'
bl anc,
r emit il
HaboLLcau .
-
'u ubli e:.: pa' Ille,' l'eculllllland ati olJ s, elit-il
' \l Co l'e, en accompagllunt se' 'Iients ju squ':llu
p l't , du 'abin et (lui s' UVI' sur le coul oil' . Je
Il e saurais tl'Op in 'i 'lei' lü-de 'su::;. R ven z ID '
V
Jil' Jall s quelqu es j ours. S' il sc jll'udui,'uiL Lill e
l:ol1lpli ca li ull , Ile IlIil llqU z pas d ' III '
Jllel'. 1\1 Il is il Il ' s' Cil
prOI] ui l'a
[lilS,
' II
infor-
si Illes
�18(i
YlNGT ET lJ~
,IOlll\S A vI e u \'
il1 5Lrl1clioilS sonL suivies ü la leLlr',
\ yez
'ournge, 'Mad ame, pl co nfiance!
Ce j our-là, M, l\aboLLcH U ~
promiL biell de
n plus remettre l es pieds il la vi lIa de Chl' prL',
�vur
Les el'i 'cs é pL'
o uv
pal'
éc~
Jl 'waiclll; pas eu de suiLe, L
Mm o
HaboLleall
docLr ul' Pl'éco pe
les avait très jusLe111 nt appelées
Lill
accident.
'Tut, IllHintcnant, avaiL l'cpri s l'allurc calme dl'
la vi e de l'ami Il
que
SO I1
mari
;l vaicllL lll'l'angée Ü l'h ôl 1. ~ itl
IH' '~CJ
u e
t sa fille lui
Il
ne la quiLlai t
plus: il avait redoublé pour ell e de'
prévenunc s cl de soi ns,
Claire, heur us de c ' r etour de tendresse,
ill':lit r tl'ouvé toule sa vivacité, Ell e ch l'chail ,
il force cl '
CO ll fian ce,
il rallul1l l' un
fi ' 'SPUil' cl:,uJ. ' l ' cœ ur d '
Ill
lueur
Jllill ade, ' L y
�'188
VI NGT I ~ T
UN J OUH S A VI CIlY
l'éu,' 'i ssail. L e docteur, tout en ,' ignul unt l es
danger s de l a situation, avait été enco m ag anl.
LI attend ait tout des Eaux de Vi chy, et l es CUl'e,'
obtenu es pal' lui, il di ve rses J'l'p l'i::;es, dans d 's
co nditions plus défavo l'abl cs encol'C, ' lai en t lit
pOUl' pl'ouver qu' il Il e rall ait j amai s clé, espél'er ,
Peu il peu, M'"OHabotteau se s ntit gagnée pal'
C t espoil', Comm e tous l es malades, elle 11 0
J'enonça it pa facilem nt à la vi e, Bi en qu 'ell e
eùtl ' habitude d J'époJldre aux enco uragements
pal' un ,'ouril'e tl'i::;tc acco mpagn', d'un hochemeJlt dc tète, il y avait au plus pr ofoml d'eJi 'Illè ll l(; Ull
r ayon qui IlC s'6t ignai t pas, qui 110
demnndait qu'\ se l'avi ver clans l a ti ède atmusph èl'e d'amour, cie so ill s ,t li
telHll'csscs cl ouL
cIl dait cltve loppé .
lI aIJoLleall n'é tait plu s l'e tuul'JI 6 chcz
cCS('(l,
Toutcfois, en pensa llt ;',
MIIl Ii
VI'
~I
, 'eyghi lJ e,
il l't's::;c ntait enco l'e au C(f',\II ' co mme la RC ll sa[ioll cl 'un e lJrÎllul'e. 11 lui ava it fallu UII v iol ' lit
efl'ort de vol onté p UI' l'ésisL L'il l't nlraineJJl cilL
qui J'aLtil'nit ver s
(',/H' I' -11
' 1' ;' ,
' Lto felllmc, pOUl'
Il '
poinL
h l'evoil' . Il ;lva iL npp cll' ;1SO LI aid e
l'n tl nc ll(' Jl](,lti
sill Cc' l'c
qu 'il
(; lll'!lUI';tÏl
pOl Il'
�\' INGT ~ : T
18fJ
UN JOUHS A Vlell y
Mmo RaboLteau ; et la scène dont il avai t é t'
témoin, ü 'o n r e tour de la villa de Chypre,
n'avait pas pe u contribué il l'afI'ermil' dans sa
r ésolution d'éparg ner tlla malade toute émotion
pénibl e , Enfin, les recommandations du docteur
é tai ent prése ntes il son esprit. Il se se rait
r eproché comme un crim e le r enouvelle mellt,
pur sa fa ute, d' une de ces crises douloureuses
dont il co nnai::lsait le danger ,
UIJ e cho 'e J'étonn ait: c,'est de n'avoir apel'l}lI ,
dLlpuis la soirée passée ch ez Francesca, IIi.
Mich J Seyg hin
ni sa temme , Il a vait SUl' la
cOl1sci ncc l'arge nt gagné au jeu et la promesse
de l'eva nciJ e l'a ile il son advcr sairc, Ce l a rgent,
qu'il n'a vait pas avoué il
MilI O
Habotteau, lui
brûl ait la poche; il ne savait qu'en faire, Bien
l'
>so l u
Ü !J C
pas remettre les pi ed ' ü la villa de
Cllypl'e, il a ura it voulu pouvo ir le l'e ,tituer, so u.'
ulle form e q uelco nque, Ll lui
S
lUblait qu'il
l'ava it vo lé ,
Ll sp "rait tOlljOUl 'S qu ' un e circoll 'La nce favorabl e lui lJ rll1 ettrait ci e
l'
il l' 'gtll 'd dLl la socié té o lt
'g le r
~ oyg
s ituation
hil
' Cl
e
l'avait
introduit. OH cultljJronclra . sO lltilllcllt, si l'un
�'j 90
VI:-<G T E T UN JOU RS A V ICIlY
ré fl échi t q ue Rabotteuu avai t d l'ri ' r c 1ni LouLe
une v ie de pr obité .xuctc ct
ct scrupnl UtiE'
honor abilité,
Will iam Dav!ti, del1ui ti la scènc du bal du
Casin o, m ontrait ~ I Clairc un
j cune DU
rése ry c dOllt Jn
lui say ait gr é. C> tte cO lldui te attes-
tait che,.; l'Améri caill un tact, UII O délica tes,;
dont
e1l '
appréciait le m érite,
La nalul'c
de leurs rappo rtti avait chang' : il J'espe' 'C ci l'
l'amiliuriLé ami cal c des pt'cJIli cl,ti j oul's a\(li l
succédé un c di s 'l'éti oll qui,
nieuse, Léll lOig ll ait cll cz
(' li"
S illl S
l' un
cét'é IlHJ-
el l 'autrc d,'
s "lim enls plus g raves,
Cl ail'c n'al'ai t pas jU gl' il propos
il S
S
ct \ 1';lil'O [lil rL
pal'cnls de la déclul'aLi on de Willi am , 1:1'
Il 't''l ait poinl , de sa part, l1I anqu e d con fi an 'l':
(' II ' étu it in ca pabl e J ' un e <tcbott ri \ l'is-ü- l'i"
de sa m ' l'e; m'li s la \"\!lOIlHC qu ' 'Il e ava i t l',,ill'
;1 1'1\ l1l éri cain "lail l' xpl'cssioll ('xa 'l " dl' Sl'S
,,(' IItim cnts, 01', 'es s Iitilil lits IH:' lui parai s,,<Ii 'nI. pas de l1 al,lIl'
il sP l' vi .. cl' base ;\ d,'"
proj ls qu r l 'onqu es, Willi all1 , dr SO li cô l,\
,, '<Ivil it pas -- té Cil lllll 'il g'(\
p HI'
la l'{\pons
ci l'
Clain' ;l l {' IJL 'l', pr \s li e Sil f;\llIill c, des dt'11\:ll'cll
'S
�YJ K GT J ~ T
U~
Hil
JOUH S A ViCHY
qui a uraient eu, pour le moilJ , le tort d'ètre
préma turées. L'attitude qu' il avait prise vis-àvb de la jeune fille était donc la seul e correcte.
Il vivait assez près de la famille R abotteau
pour ne pas être compl ètem ent étranger à ce
qui se passait dans ·on ·ein. La conduite de
J'ancien mar chand de cér éale
end ormit les
so upç,ons
au
qu'il avait co nçus
suj e t d '
yg lline; la façon ouverte dont le Ru · e
~
l'a bord a un
oir au Cas in o acheva de lé truire
('n lui loute al'l'ièr -p nsé , et de le récon cilie r
:1\'0 0
lui-même .
Tout fois, William n'avait pas retl'OUV ; sa
tranquillité d'autr fois . "Wi lliam n'était plu · gai.
Willi am ava it maintenant de allures de bea u
t IlIébrcux . 11 recll rchait la so litude; il -'011 -
fllll<::il it r ·v ur ·o us les omb rages. Il n parai,sa il. plu s au cercle . 11 déclin ait 1 s parties cl
plilisi l' fJui lui étai nt proposées. « C' s t ::;éri eux ,
il 0cid 011l nt », ava it-il dit
il
LIll
jouI' en p nsaill.
Cl air ' nabotteau. Oui , 1 ie n plus séri
Ill ô m e'
qu' il
lI O
s
L1 X
l'imaginait nlor . La prcuv(',
\'\'st qu 'iln perda it l'app Itit ,tI c SO llllll eil.
�·j92
VIKGT ET UN ,lO Un S ,\ ViGIlY
Pauvre gal'ç:o n ! Long temps il avait traité
] 'gèl'em ent l'am ollI"
l 'amolli ', il la fin ,
s
vengea it.
Depui s CJLI llLlC telllp", 011 parl ait b eaucoup
des Ll C ès obtenus ü l' Ed en-T héâtre pal' deux
j eunes gymn asiar ques américaine , l s '(D UI'S
Ful gence, c1 0nt la g l'<lce et la .'o ujJlcsse, di saiton , étai ' nt m er veiJ Icuses, Tout l' hôtel était
<l ll é l e
vo il' , ,t chacun était l'evcnu enth ou-
siasmé, Zéph yri n N Uilg ux wait 'omposé Cil
Je ur
ILO nneLlJ'
un
nombre
co nsidérabl e dl'
stropll cs olt il les co mparai t aux oiseaux, au x
p<1pill
,à tol1t "f1u' iJ ya dc 1Ius l' gcJ'
II
Lel
plus brill ant clans la nnLur , M, Autl'oj acq uo
lui - l1l ôm
était l'cV I1n d
la r epl" sen taLi oll ,
l'Ô\'OLll', C mm si c s x ' 1' 'i ces [1 6 ri
l'l' haussé la f mm
l ail'(,
(l IH[Ul'
lJ1il'ati oll ;
[l1'llfi t
' 1'
l' Iilgl' 1l
ava ient
clan s so n cs ti III 0 de r ï i bll-
i , \3l'ef, Loul
d' hôte, 0clatait
il S
la co mpaglli e, il lalJl l
n ex pl' ssiom; 111lanim s d'ad-
L la ramille Hnhotteap l'éso lut ([('
dl' la el l l'Ili l' J' l'l'pl'ése lltati on des SŒ urs
'C,
flui cl ' \'nit 'IVo i l' li 11 le 10I1d 0111ai11 ,
�'193
VI I'W T K r UN JOUHS A VICIlY
M"10 Rabotteau elle-mèm e, gagnée pal' la
cUl'i osït " ne se llt pus pr ier pOUl' y accompagne!'
son mari et sa fille.
11 ' al'l'ivènmt au l110m ellL oi.! s'achevait une
étuul'di ssante confér ence sur l e divorce, pal'
MiliOBonnair'e . Préci sém ent, une pancarte, hissée
sur un des câ tés de la scène, ann on çait les
sœurs Ful gence. El! erret, apl'ès cinq minutes
d'enLl" aCLe, le' j eUiJ es gym llasiarqu es parurent,
l a main dans la main , brun s toutes ci eux,
moul ées co mme l e. V nu s, l'gbr s CO llll1le cl es
hirondell es . ,lamai s Z ' pli yrin Nuageux. n 'ava it
Jllultiplié plu s ;"t propos, dans ses
'olflparai sons et 1 s h)'J1 crl oI es (lU '
J'agilit " de ces cllal'll1anLes
1'0 111111
v ('I'S,
Il
les
exaltant
s.
Au mili ' u d'un tOllnCITe de ) I"aVOS, ell e "
s'c'Iancèrent ;\ l'n, :aut cl s trapèzes su. 1 nelu s
aux fri ses. En un clil1
d'œil , cil '
UI'ellt
g rimpé, 1 l ong d . cOI'leR, ju 'qu'aux bart' s
HUL'
Jesqu Il es d vai elit avoir li cul eul", périlleux
llien de g ruci ' ux COlllm ' " ,' d ' u.'\. co rps de
r
I1I1I1 CS, ::l U
'P ndus, cilla ' \s, gli ssant
1" LUIJ'e, s'el1l'oulant l'Lili il l'autre
l'Ull S UI'
ll \ '
c d 'S
�194
VI GT ET
1\ J OU HS .\ VJCllY
mou vem ents de co ul uvres. L es bravo:; semblai ent animer le:; arli sl es el doubler l eur:;
moyen '. Elles étai ent merveill euses d'él asti cité,
d'élégance, d'agilité et de for ce, L 'enthousi asme
ri e la sall e montait, de p lus en plus g l'i sa nt.
Dans cotto l'eprésentation, qui devait clô turo!'
la sél'ie, les j eunes femm es avai ent à cœur de
se surpa 'sor.
T out- ü- oup la plus j eune, se suspendant
;'( la ban "
so n
de
tl'npèzo,
poign tfi
l l~f;
Ipndu s, l es museles :;aillanls, le CO l'pS dl'oil ,
5'
'la llce cl ans l'e:;p<lcc, cn im[l l' imant û l'appar cil
lUt
élan qui l'en tl'uin e, pal' dess us l a tête dos
l'ri sr,s de
sIH'Clal.eul" , ju squ 'aux
ln parti!'
opposée !Le l a sa ll e. HUlIlcnée aus:itôl pur Ir
1J1 0l! ve ment de balilJ1 ci
l ',
ell ' sr' l',l i(jit, un ins-
.
Innl," cf élache, conllT! un l'esso rl d'acier, cl III
I1arl"
l, l'I'aIl IlÎssant lIll ('spa
d'appui ,
deux mètl'cs,
Vil
lO lilb
l'
entrc l
l 'a lllrü jl' IIl Ie l'l'm m ' qui , su
p Oil
'S
'C
dl'
lIl aill s dc'
lu' la l ' te
Cil
has, lui saisit l 'S jloig llPls pal' Ull lI1 ouv'IlIL' 1l 1
l'apide, 1':t 1'!'I\l<1lI L daJ1 s
Un
1.1) 11 11 1'1"
Sil
'1 III 1 "
de hra vos 'c lal;'
cla lls
la sa lit: ,
�.l!)i)
\ï :'\GT ET U;'I JUUH S .\. VJ CJJ y
L es applaudissements cl u l'ai en t ell co re,(l u'ay ec
une auclaœ CI'Oi Ssullte, les deux sœurs J'ecom meJlçai ent cet exer cit;e, l e compliqu ant de
li ifricultés HOUvelles. LJ ne t l'oi ième épreuve
lttillit ètl' funest e.
La chaleu!' était étoullhnte: l ' co rps des
deux g ~ r mn
as
i a l'qu
es
ruis l ait de sueu!'. A la
:-; uite du bond périll eux décrit plus haut, leu!'s
lIlaili s moites sc r enco ntr' J'ent Silns r éussit, à
s' saisir , Une cri spati on d'un e suprême énel'g ie
JI U
put empêcher Ja chute do J'intl'épide j eun c
['(' l11m e qui , tout-à-l'heure, s
baJan ç:aiL si légè-
l'l' ment (hn s l'e, pace. Un cri se HI. entendru :
l'ar'li, te était tombée dan s le fil t ...
Quelclues pel'sonn 's funnèl'ollt l es
" 'ul e, Mi ss l ~ ul ge
s'f tl'e ag ité'
Ull
n c
ye ux,
n'eut poillt peul'. ApJ'ès
instant dam; 1 filet avec des
IOl'till ell l Ills ci e 'oul eu YI" , Il ' l'cco mm elJ ça,
Il1illg l'é
UIIC'
légi' l'C' bl essul'e il la mailJ , l'a 'Cl' I1 -
sion ri 'S GO l'cl os du tl'ilpèz au haut cluqu >1 Sil
sœ ul'
Il
1'<lUelld:lÎL Lu
NO Ii !
11 0 11
sa ll e hal tant
'l'i ait :
! Asse" r .. , » (!;Jl e s IIlbl ail n
f'JI/ encll'l', Pili s ag il e
'll/ ('
j allHli s,
il VO '
l'ion
llIle
hardj( ,ssu 'lui t 'lIii it LI ' la t 'méJ'ité, '1/e sc' lall '.'iI
�196
V INGT ET UN JO UHS A VICHY
de n ouveau dans l 'espace et, celle foi s, exécuta
avec autant de bonheur que d'éclat l e dangereux exercice . L es cris de « assez! assez! ») se
changèr ent en un hounah frénétique.
Un instant après, l es deux sœ urs étaient près
de l a ramp e, so urianLes, la blessée ayan L un
m ouchoir enroulé auLour de sa m ain ... Oll les
rapp l a cillCJ ou six. foi s. On leur j ta c1 '~
bouqueLs. On Jeut· fit un e ovati on donL ell es
par ai ssai Ilt très t o u c
h6
trlDlg ré l eur habiLude
e~,
cl es ém oLions de la scèll '.'
U Il C grand e agitation
t un ' longue l"LlI m:ur
sui vit· Ilt cc L :1ccid cJlL.
Uil speetael ci e ce g IIr ne pouvait manquer
d' ' moti onn er ([oul ourew:lcH) 'nL Mma fl.aboLl.ca ll,
qui quiLla la saJi " Cil cOlllpaglli
de sa fill e
de so n maL'i, pour r cgagn r l'!t ot ' I. Lil , dans 1
V
stibul e, il s l'cnco nLr \ rcJlt M. de, la Pragll,
1'1':".1agnol , qui -"e pl' [Jumit il aile!' ;', J'Ed n
vo ir la trOll]
Z Dg . M. dc la Praga ram II U
:tu th M tr SililOn (jui,
l'aR Lll'6
l"cl1l1n e, désirait :1ssist ' r aux.
sur]' 'laI. dc .. a
x l'clee" d s
\' "lu ip ' dii:iLcs. Cl nil'C' vo ulut ahsu lullleilt r 's t l'
pl"' S
de .. a m èl'c.
�VJ:'\GT ET U ~
.Jü UH::; ,\ VI CIIV
HJ7
E ll l'entrant dans la salle, l'anci en mar chand
ci e g r a in ~ se trOUY<1 face
;: l
face avec Seyghin e,
Nin a t ['ex-bout'si cotie1' Pot ence .
lire. ,'entit CO lUme un co up au 'cœur et
s'arrêta net, p end ant que Seyglline, Jes main s
ét 'nclues, s'avançait vi vetn ell t vel's lui, en
li isa nt :
-
AIl!
m OIl
cher Monsieur, (IUel h ' LU'eux
hasard! . ..
Il lu i ser rait la lu ain, co ml ne Il un v ieil ami ,
avec efl'u sion, tandi s que l1abotteau s' in clinait
devant Nina.
-
Nous v ous croyions disparu, perelu, e11 -
10 1'(', évall oui ... Ali! ç;', que diable dev
Y()
IJ CZ-
U ~ d Oli C, pO Ul' f!U 'O Il l'O US por de de v ue ainsi
pondant quatr grand ' j ours '!
-
Mais, ([ ue deven
z- VO li S
vo u,' - 1I1 èm e '!
Il 'Illalllh !labo tt au, [) ' llL/;lll t !lU
1\1. do la
Pl'iiga :'él oignait pal' di scréli on. Oll Il e vo us
apel'ço it ni aux so urces, ni au x C011 Cel'ts, ni au
th é:1tl'e ...
- C'est (lu e
VO Us
ùtes lall eé dam; toutes J
s
di stl'acti olls ri ' la vi ' LII ' 1'IlIal(', talHli s qu e
M"IU S 'yghillc ct moi, nOLIs IIl on ons ull e px Îs-
�JDR
V INGT ET U:\' JO UHS A VICIIY
Lence un peu cl oiLl'ée dam; noLre villa ... Vous
(' l e. i ci avec vo tre fami Il e, »aD' douLe '!
Elle "ient de mc (JuiLLer . LJ chute de
-
ceLLe pauvre artisLe
ël
vivement impl'etisionn e
ma fernme. Nous J'avO IJ l:> r conduite il J'h ôLel,
cL Claire a voulu l'ester pOLir l a tioig ner , a u
besoin.
-
cl ' manda M·llo S 'ygltine, lIu 'est-il
Ah! ~a,
dOll c arrivé'? Noul:> He so m Ille . ici que depuis
un in.t ant. Nouti ne savons ri n. La salle a l'ail'
vivement émotionné. Une arLisLe esL Lomb 'r,
cl i tes-vo ul:>?
RabolL au
.-
t .. tconta
la l:>c\nc,
Oh! dit Potence, l'ica nant, cc
Il '
Cel:> saltimbanques, voyez - " OUl:> ,
co mm
les 'hats, toujours
S UI'
sera ri en ,
I}a
tombe
l es pattes.
L m ol de safLimbilllqu (' so nnait si hi
si il propos clan '
'eLLo eil'co llstanc ,
MOII,' ielll', assi dcvilltt Ip gl'OUp', ~e
Il
et
qU ' lIli
l'cLourn a
hru srju m enL.
A sa vuo, Pot nec tr 'ssaillit; lilai s, l' Clll'CJltlllt
SO li
illl[Jl'ltul'babl C' aplol11b, il allait acll'csi'er la
parol e il " IK'l'so llllagc IJui,
Jl<l S
IHHU' lui Lill
S;IIl S
ÎlJ CO IIIIU , IJlI il lld
duul r, n' "lait
il rut '[ou', it
�VINGT ~T
::;a pla 'e pal'
U ~
. JO
U H ~
H.)Çj
A VICHY
mot. ·, qu' un bégaiem e llt pl'Oce~
nOll cé n 'ompècha it pas d'êt re signiJi califs :
Tou.' les sft-à-altimbunC[ ues ne so nt pas
-
s u-u-ut' le' planches.
Tlabotteau ne compl'it [Jas pl eincment la
portée le ce tte aposLI'01 he; mais les perso nnag .' avec lcsqueh; il s'entretenait en fure nt
visihl em ent troublés. Ils échangèr ent un co up
d'œil. Nina ' lle-mém , touj OUl'S si maitressc
de s!'ls impl'c 's ions, pâlit légèr eme nt .
Voilà, e me semb le, une imp ertinencc,
-
nt observer Rabotteau ; vous connaissez ce
Monsie ur '?
L'é trangc l', yui
J'anci
Il
eJltelldu la question de
av~L
marchand de g l'ains, le rcgardait ave .
cette ex prcss ion parti culièr c de' ge ns qui Ollt
LIll
il dire, san savoir comm ent s'y
lquc chos
pl'endl' \ pOUl' engage!' la cU ll vcrsati on.
Soyghin s' n iJ po/'(;ut, et, prcnant Habottelili
pal' le IJm.', 'nLt'al na ses int l'I ocutc urs.
- .Jamais jc
(~x
a gé
SO li
l'i
11('
l'ai v u, dit-il il Simon,
t e ll co l' . 1• lleg111 0 d
gos l . C't's t P ' ul-è tl'c
bles::; \ "
pt
1
lllOt
UII
sa pu 1'01
cie
admirateur ci e
dc ."tllilllb'lIlqu ....
II
1;1
V U LI S
�'200
Vl:"lGT E T UN JO UH ti A VICHY
<Juriez pu mi ux choisir votre express ion ,
Potenc e, ajouta-t-il d'un ton moitié badin,
moitié sérieux.
- Le fait es t, Monsie ur, ajoula Habotl eau,
qu e c'es t ull e chal'ma nle eL intrépitl (' ["em m
ùonL il ne conv ient pas de parlel" avec mép ri s.
La sall e enti ère lui a fai t un e ovation.
PoL nco, quo ce .. délicatosse.. ne Louchai en t
point, lova impel'cep tibl ern enL l 's épaul es .
Nilla, préo 'cupéo, les so urcils rron 6s, I l '
di sa it moL. HabotLoa u fuL frapp é li' l' xpressioll
ri ure, pre 'qu farouch e do son visage .
La so nllCll ' an nonça Je levcr du ride·lU .
U "0 fil dans la sall 1I11 g rand ln uvom J11.
d ' perSO lJ11 s r pl" nallt leurs places.
Habo Lloau chercha cl s y ux: M. li ' la Praga
qu 'il vit (' II co nv'rsali Il , dall s J, rU/lfl dll
Lli ",llr " ,wc' doux 'Olllp'ltriot 's.l
l.iu
~ '<1 inutile
d'a ll cr l ' l'L'j oinlir ', ' L s'assit, avec, 'oygl1in c,
Nin a 'L Pot Il '0, il l'o r 'h strc, en racc d ' la
S
'èll '.
L 's ZCllgU avaicllL raiL leul' appariLioll S UI'
I l~ ur s
\'6Jocipi'li 's, loum:.lII l, dall s l' space
r 'slroilll dOllL ils dii;posaicnt, av" un' Hurpre-
�"1:\(;'1' ET U;-\ J OU RS A \' I CHY
~01
nante adl'esse . CeU
troupe se co mposa it de
quatre jeunes femm es en maillot noir , en
tunique paill etée serrée aux cuisses ; et d' un
r obus te gaillard brun, il On e mous tach e, en
co turne de jockey, casqu ette à grande v isi ~ r c,
pantal on collant, hau Le boUrs el. casaqu e e n
soie galonn ée ù'or.
Tous ces \'élocip édi stes lI1aniaientl eur, véhi cul es avec un e SÜl'8té c10nt l'écu yer le plus
~ co
ne saurait
mpli
~pro
c h e r
av c le cheval .Ie
mieux d l'ess . Les vélocip ède, r ale ntissaie nt
J UI' co urse, l' doubl"i ent de vitc, se, .' nt1'eGroi stlient, l'essi u l'a 'a llt l' :sicu, [écriva ient
une foul e de Ogures pJus hardi es les un es CJU
1 .s autres, s'arrêLnient ne t ; puis l'CI l' naient
leul' all ure a ussi capl'i cieusc qu e savante , SLlI 'lI1 0ntnnt toutes les diffi cultés, d fi ant tous le,;
ohs ta '1 s, élourdi s:ant. , prodigieLl x.
Tout-it-co up il s di spal'a is. enL les un :J pl'è,
les autr 'S dan s Jes ou lisse:;, et un bébé dc
[l'o is il quatl' a ns, hl ond , les ch -v Ll X 1 ouclé"
:-;a ],Jetiie ri g ul' pM e 11'(\5 attentiv e, p nrail :'t SO Il
lour S UI' Ull vé locipèd a ppropri é il sa taill e. JI
;l\·:,il.
II11 C
J'OlJe hlnn ehe :1 \'(' r. des
IJ(f't1f1 s
hl ell s,
�202
VINCi" ET U?-I JOUR S A YI CITY
·un r ceintul'e bleue égal em ent, l es .i ambes ct le,;
bra s nus. "
co mmen ça. auss itùt h
tourn el'
autour de bouqu ts artifi ciel s que l e chef des
Zengo avait plantés de di stnl1 c
en di stancp,
:;Ul' l a , cr ne. Ses petites jambes impl'imai ent
un mouvem ent tanl at rapide, tantôt ralenti r t
ctl dencé au v éloci[ ède qui obéis 'ait, (l ocilr,
;'1
ses m oindres C<lll'ices . Pui s, le p tit homm r
pal'co ul'ut 1 nt \1l r nt le [l'on 1. dr
I~I
s ènr,
envoyant ri es haisCl's au pltI)li ' qui sO lll'i ait ell
b:1tlant drs main s On fil. 1.0mb('\' pl'ès de lui
Illle plui e de dl'ugc'es t d'o l'ang s, A ce lle \fu r,
l'rn[allt sn uta d ,'on vé locip ' d , l'nmassa v ivrI11 r llt Irs l'I'iandi s s, l'C1uer in
Cil
pOl'tant la
maill ù sa bouch , t di sptl l'llt r n co urant dan s
Irs co uli ssps,
-
Qu 1g IItil gamin! s'écri a N in a Cil appfnll -
(li ssa llt c! r ses main s ganl "cs.
\'(' I1U
011 cl'o il'ail , nj oul:J Hub tLeal1 , Clu ' il pst
au ln Iid e il elt rvn l ';UI'
SO I1 \ ' (~ l oc
iJl
'd c .
1)(',j;'1 1:1 I.I'OUp r nti l;l'(' :I\'ail. J'(' pal'u : 1(' c;ll pl'
Il ,,s Zl'ngo LO U!'II:lIlt sp ul , les l'l' mm .s deboul ,
1" l aill
cL J '5 j ,l1l1bcs ;u[ll1il'ilblL's, au l'olld du
1hl":î t l'!', l)' lIn boncl, I('s lln rs npl'(\s Ics :Iutl'!'!,;)
�203
VTNGT ET Vi\" .TOURS A VTe JlY
ell es s'élancèr ent , ur son dos, se groupant,
formant un t:1bleau vivant du plu s gracieux
(,(fcl ; tancli que III i,
f CI'ITI
UI'
son vélocipèrlc)
continuail su coursc r al cntie, mai s non ul'J'êt éc
pal' lc poids. Toul le mondc applmlclit, L a toil e
tomba.
Un gmncl nombl'c de spC'claleur,.; s':1ssirenL
au x tabl cs du café Cil
aLL ncl:1nt l c hall el.
f) 'aull'C's sorti rent d:1 lls 1 j ardin ou sc prolTI C'nt dan: le vas te
11 (' 1'
M ichcl nfTl'i t un
s'ex
U S<I ;
Potflnc
YC,
tibul e du th \àtre.
co nsomm ati ol1 . Rabotteau
accepl;l, POlence :1cCcptail
louj oul's,
Du l'este, il s ïVaipnl fll'obahl l'1I1eltl. I)('soill
d'échangcr quelclu es impl' SSiOIlS, car ;'t pill e
flll'Cllt - il s assi s que Scyghil1 c, allulTI;:m l Ull
cigare, (/ cmn"da rl'un ton d' indifl'(' l'cI1 C ll'op
pOUl' ne pas ' tl' j ouC:' :
III HI'flu \
Qu 'a Jonc M \négo t '?
-
Sali s cloute, Potenc avait, pl't'sonl l' ;'tl 'rs fll'il ,
~I'yg
1;1 m ('Ill ' p nsé!c' cal' ill"'prJllClil :
-
.l 'allai:
-
.1 (' ne sa is pas, 1I1 0i, dit l1 0ncltaJarnlll cnt
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~
JOU R.' Il V I Cfl\ '
Ilistoirc, un e algat'adr ... L r gén61'al
YOIl S !I
quittés '?
Oui.
Et Ménégot était avec lui quand 1::t chose
t'st arl'iv6e '1
-
Ju ste.
-
Qui ; Nina m'n dit. ce la. M6négoL n'a plu s
l'cmi s l es pi eds el!r z
l' I"lllc. ca tleillis cp l.
cscl andre '1
-
.Tc n l'ai plus l'evu.
- 01', la mani l'l' dont il vi nl1l ci e l'CIl Oll l'l'
cOlln aissnn cc avec nous, ne pl'OII\'C pas chez lui
dcs inLcntion:; exLru l'dinair'l11 'nL amica l s. LI
y a (lUelqlle chos ... Vous 1'C I' l' 7. bi n cl ' vcill r r,
Potell' . Ouv rez 1'<J'il
, ut'
vos agr nls, 111011
ami . Cc l''la vio rs t d'un o fougue ! ... " dcv l'aiL
pourtanL savoir , cc g:UTOII - I;"t, Il' pro\rcl'iJe
iL:lli Il: Chi va piano .. ,
"~nfi,
Vn
sa nD . ,I l' Il' Illi :Ii dit . .I e le lui ni rl" pl 'I l·' .
m ainl en<lllt, cl ' nwi da P LCll ec,
Cil
S'; lC-
co udant Slll' la laill l' plllll ' rapprochel' sa li gur '
cl
c il ' de Mi chcl, ' L
l'nlll -il ['nirc '1
C il
haissa llli a \'oix, CJu e
�203
VI;\(;T ET U;\ .TO UnS A VTCITY
l lien. Veill el'. Du cô t \ ùe ces messieurs,
-
la cOl'ùe est usée, évidemmenL. Inutile d'essayel'
LI
les l'amener. Jouez serré, voilà tout. Pa:
d'imprudence .
VOULl un brav e homme, ajouta- t-il après un
si lence, en dési gnant RaboLLeau d'un gesLe
disc!' L, que Nina est en Lmin de nous l'abattre.
Piquez l e poisson, de peul' qu'il rréchappe ;
Je précipitez ri n. Vous
mai s so yez adroit.
m'enLendez : Ne précipitez rien.
-
Compris.
Nina , l' sLée s uIe av c RaboLLeau, avait
1' ( 1) 1' i:
'cL ai l' nil1lalJl e , t cc sou l'i l" qui avaienL
si pl'ofond ément Ll'oubll; l 'an cien ItHll'cllUnd dp
'ér éales .
- P ndanl que ces Mes 'i eul' ne :onL pa là,
dit-ell e, j
vais vit m'ac quitter d'un
'ommis-
siun dOllt M"10 Halliazzi lII 'a cltal'g 'e pOUl' VO LlS.
." ai ~ l
YOUS
ülire, de sa pal'l, le::; l'epl'o(jhe::; 1(';;
pl LI S g ril vcs pOUl' ...
-
Olt 1 illtcl'l'ompit n.aboLLeau, veuiJlez pl'é-
;;cIIL ' 1' mes ('xcuse'
'1
vOll' ami e, j
M:ulam HaiJott 'au a él ;
pli 1l\':lhs III
l'.
SO UJlhlIJl >,
v UU '
])1'i c.
el j e n'ai
M:1 is, un dc c s : uil';;,j'cspi'1'0.. .
�'lOG
YI1\(;T ET trK .101'RS .\ Ylcm'
QU l1 nd ? rl r m:mcln;l hl'Îil c-pou rpoinl l'Il l1 Ji enne.
LI y aynit,
d n n ~
sa voix., co tllmc un frémi ssr-
m ent. Rabottenu lev:1
se croi sèrent.
1
s yeux. L eurs r ega
Le l)I'nv
l'd
~
homm e crut sentil'
l, choc d'un e étin ce ll e él ectriqu e. ,'a passion
lui r evenait co mm e un
fl ot, chaufT'n nt sa il
('('ITeau, hrùlilili ,'o n sang, lais:1 nt CO UI' il' sue S;t
peau un long
1
l'iol(' nt ['l'i.sson. Ses idées, cil'
nu, tourtlll yi' l'pn l.. T Olit es srs n\"olutiom;
!lOUV
;;'(wa nollil'ellt.
-
Quand'? 1'('p "t:1 Nilw.
I~ t
I·uix., il cP t.! c
~H
sccollù e intermga l.i oll, avait pri s
lin .
inlol1:1liOII
Il1usica lc, '1l,l'n,vn nl e. 11:l!Jol.l rôlu ne put r ésisL l'
d:wnnL:lge.
-
Demain , l'épolicliL- il .
I~ I ,
:Ijoul;"
OlTlllle
c s m ssi urs
!;;'UI
prochllicnL, il
.
n sc tourn ant v l'S Pol. ncr:
- J)'llillcul's,jr L!oi s UII !' 1'(]vi1 l1C'h il M ons ie\1l' .
- Oh 1 MOI
~ i 'III',
pmlt';;liI Potrll cr,
CP
Il '(o[.;lil
pa, pl' ssé . .I r. vous n aurais rail. (w(\dit Loul Ir.
1 (' III
ilS
qu e vou;; :1lll'icz voulu.
1.' l'id ea u \' nait dl' se
J
y
S(' I))(' nl rl Hn!tz(')' , 11 '! :l 1': lil
l'
SUI ' LIli divr l'Ii;;-
S IlI '
ln srr nr lInr
�"2ü7
YI NG T ET UN JOU HS A V I CII y
Lrentain ' de danse uses, ~L
l a Lèt
de 'quell es
Ij l'illai enL deux ou tr oi s pl'clili ers suj eLs, Po-
tCll(:,
,' 1
'eLLc "1 p ~ LI 'it i o n ,
avait oubli é le::.:
pl' 'oc 'upul.i nlJ S évcillées en lui
p il L'
la vuc eL les
par oles de MélJ égoL. A IJl'ès s'l'LI 'c voluptu uscmenL enfoncé
dans
SO li
fautcuil ,
avec
Ic
III OIl ve mcnL d' ull h OlllllLC qui dési l'Cse r ccueillir,
il éLai L L01l1 bé
Cil
arrèL rlrvH lll les maill ot::.:, D es
Il1 aill oLs chair ! Le paradi s cl' Mahomet S'CJl [r'o u vraiL 1 .. , l,cs houris Il 'étaicll L pas Loutes
l'gulcl1l nL afl'riolanLcf:i; mais ce qu .i intél'eSf:ia il
l'an cl 11 b oursi co Lier ,
J)c vallt
l,ollliJait
LIll e
CIl
jandJ
(j'é taien L l ' s j ambe::; ,
de
dan se u:-;c,
PoLence
cx ta:-;' , Il était Iii , s ' S g l'Osscs lI1aiu s
l' I'oisées SUI' SO li " (' litre, l 'S ye ux. lui sant ' ,t
hl'id és, les narin es gCillfl ées cl baLLa Il tes, OP
L '1llPS ü autre, il jlw:isail la lall g' u
S UI'
ses
li'v l" s lippu cs, avec un claquelll cllt li ' ct ;1
l'-
la l ioll , Il m g'cn iL n Il ein r féli iL',
Mi clt l 'ausa iL <I ve' MOII SiclI1' l1aboLtctlu,
-
Un ' exccllent ' id ée, diL
~il1
o n ,
qu e la
l 'I'éaLi(l1i dc cc lh \ùLrc, L es l'('PI' 'sc ll LaLions du
Casin o pcu v ' li t deve lli l' J'aLigH lI tl'S,
'L
1" long uc,
t'I 011 ps t 'hanné cl ' \' 'IIi l' ici, dc Lemps
C il
�~08
VIN GT ET Ui\ ,JOU HS ,\ VI C IIY
temps, pas el' une soirée; d'autant plu s qu e cc
pectacl e co upé plait pal' sa variété sall l'i
abso rb er l 'allen tion.
-Aj ute/. il c la, co mpl éta Seygliin c , l ol'i
agI' ' ments du j ardin , ([IIi fait, pOUl' ain si dil'e,
pal'ti ' du t!l éùtl'e
lui-I)(
~ I1l
(, .
PCI)(lallt les bell cl'i
soiréel'i, on peut, du dehor s, raI' l es PUI'l 'S
ou \' l'te ', entendr l a voix
t sui vm l e j ' u del'i
UI'Lisl l's, Du re 'l , voye/. CO IIlII1 ' l out ce la l's i
habil elllllL eL lurgem nt am ' nug' . Un pro mell oil' circul aire perllH'l aux spectateurs cl !'
changer cl pl ace, san, 1 moindre dérang'menL
pour leurs voi in s, Qu'ml aux suj el s engagés
pal' l'admini stration , vuas av z; pu jug r d
l('ut' force.
1.
ballet finissait, ::tu g rand d ' plaisir li
Pot'II"
qui ava iL l'cm'u'fIu " dall s l e tas, UII
muillot [llus rebondi, plu s f'rlll (, d' fOl'I))'S t
plus fin c] 'attac]ws qlle l 's UlIll'(,s. 1': 11 l evant
les Yl'LlX, il l'i' ' Lait ap l'ÇU quP (' IIl,lÎllot étaiL
surlllolll; d' unl' tètl' hl'uIl!' fri sottée, qui sou l'iuit Il '<lU 'oup parce qu 'ell e iI\'ail il montrer dl'
joli lS tl l' Id i'i. Le pplit ôlir j1)'()\'ofju :mL d l' ('c l! '
1 \1' brUJle lui plil L loul dl ' l'illitt ' ôlulô1ld
fjlll'
Il'
�209
VI;>;(:iT ET UN JOUHS A VIC HY
r s te et, comme c'était un pl' mi el' s uj e t, il
c he rc ha le nom
' lU'
le prog t'amm c ,
La toilc tomba 'Ul' une r e traite de F errand,
Comme on sortait, un homme, près ci e la
port du
V
s tibule, avait l'ail' de ch er ch er des
ye ux quelqu' un .
Qua nd Seyghine J'ap er ç ut, il impl'iu1't un e
\'ive poussée ü la roul e qui se pl'es 'ait pOUl'
l'o l'til', t la p l'so nne en question fut emportée
pal' le fl ot.
(:' Nait Mé négot, le bèg ue .
l' c' ul.- l'LI'C
voulait-il a Ires' ' 1' la paroI '
((
Il allll ti. au. Te lle fut, du moin s, la pell éc qui
l''u m'it
Ü
J' e::;pl'it du ' lave.
Quoi qu'il
11 0 111111 S SC
C il ~o
it,
UIJ
ilt
~ t a nt
après, les trois
trou vai nt. da n ' la rue Lu 'a',
cI ('\':lllt lc th 'âtre, pr "s d \ la
ag vitré
cl h
SO UI'C( '.
II H écltallgèr ellt <.les poi g né 's d \ main ; puis
PotCIl 'e di spa rut üans la dil'c 'ti a n d s c ouli
sc~
.
A son tour, Nim jJl'és nla il ItaboLleau sa
Illaill galtt; , Le ) otill ommc la prit ,t crut
Hl'ttlil'
tilt
!JI' ssion .
�210
-
VU\(; 'I' ET U:\.lU Jl S A VICUY
.c\ de main ) Monsie ur) dit l' Ltalic nne) p en -
dallt que Mich el lui prés ntait un c ricll e :ortie
de théi:'ttre e n p eluch e cr ônl c . Chcz Fra ncesca .
Je vous annon ce rai.
A demain, Madatn ) r épé ta HabottC<lll ,
ivre) la tète en [e u.
�IX
011 se l'Ul'l)(: II(' 'ILl O .1. 1>01·II <.:C, il la suite
Iii so irée Il;ISS(\-
de
·he!'. l''r<lll 'cscn pal' Simon
[{a!JoLt 'ilU, s'l' Lait l'roLL('
1<,'3
IllnillS
C il
s' ' crianl
qll' le POiSSOl1 était amor<.:é.
1;l'anrl ' l'uL d OIl G sa sLupNn <.:L ioli qUOJIHI il
l'()
I ~ la
,
II' lelld 'l1will, (fue le puisHon, loul
;tlll()I'CÜ (Ju'il 1(' ,' uppusail , Il e 1'('llitrai ssa il pas.
Cc fllt pi s l' li COl'
l ' ,' ul'l en(\ f' 1I1ain. Nilla se ul -
('1 Sl'yghille 11 0 pCl'clil"llt pas ·oldinll<.: ; seul III 'Ill 011 l' \soluL fl'èLl'c prud 'I ll, de JJ O l'i '11
bru squ er, do Il e pas l' '1,111<':01' l ' g ibi er u\' <.:
UllO IlüLe qui poul'rait lui S ' lIlbl
'1'
susp ect, pl
�212
VlNGT ET UN JOUHS .\ VI CIlY
d'attendre touL bonllcment une occasion ofI'el'Le
par l e hasard pOUL' remettre ln main dessus.
Une fois ou ci eux, llabotteau fuL apel'('u, aux
sources ou dans l c parc, pal' Michel
L Nina;
mai s il était alor s en compagnie de sa fami lle,
ct 1 s deux co mplices se gal'dèrenL bien dc
l'aborder. L a r ellco nl l'e dc l'Ed
Il
l cur foul'IliL
l'ol.:casi on qu'ils guettaient : on a vu comm enl
un
L è t e-
~l - L
Len u pt
\Le habilemcnL ménagé 'nLrc H.abotina,
par
Seyghin c · eL Pot nce,
H\"aiL l'emi s l'ail ci n négociant, [li ds 'L mai ns
liés,
Le
ntl' l es g L'ifI'cs cl ]'ltali cnn e.
1
Iid main, vor s neuf h e Ul'
~s,
se lJI'é enta cil z F m l1 ce 'ca , Ell
pl'é\'Cll llC,
HnbOLL nu
' lé
avait
L r '(;ut 'o n vi si teur avec l 'ell1lll' s-
scm Ilt d.ull e maiLI.s5 clmaison chal.lllée Il '
l'cvoir Ull hùt ' qui lui e· t pUl'ti culi i' I'Clll
' 11L
sympathiqu c. C s dailles fUl'ellt ('ga l ' menL on
Il
JI ut plus ailllabi cs
p Ulll'
ItabuLteu Ll . La
Jui vc, ayulIL SUIIS doute appri s qu ' Iquos pUl'ti culurités SUl' lu situation cl c l'orLun
du bon-
homlll e, s ' mOll tl'a Lr "s jalouse dc lui pl ail'e,
Ollllil1l' Il'101' ' Ua nliL
' li
' \'id ' II :C
50 11
Il ' lit
pi ' d, dunt llii /Jas Il ' su j ' gris IlllHtl ai l ln
�'213
Vi:\'GT ET UN JOURS r\ Vieil y
cambl'Ul", et joua de l'éveillai 1 av c ulle
adorable cocIlleLLe ri e. Quan t it la petile J ea1lI1E',
elle 1ui fit une rêvér nce ([u'elle avait la prétenlion LI' l' ndre tl'\s cérémoni u:S', puis
OUl'ut sc remettre au pi.allo. Mill" R,unazzi
l'ava i!. fuil ass oi r il càté d'c l! , et lui aclressait
cl ' doux
proche:s cru H.abotteuu
l'
l'
cevaiL
Cil
:s'excusant.
-
(;'e:st égal, conclut Fntllce:sca, [1ui:sq u '
YOUS \'oi là, je vou:s pardonne. Mais un e autre
foi:s,
Il )
avol1s
LIll
IJ OUS rai te
plus d'i Il fiùélités...
ous
nouvel ami à v us pré 'entor: M.
L'lIId au, Lll1ci Il industriel , un homme charmant. I ~t gai l, .. I<: h! mais, Ol! donc ,-t-il? ,le
ne J'aperçoi pas.
-
Pm'dine! di.t J ann
Chagut, c'est l\f.
Pot nce qui J'accapare.
-
1';ncol' 1 s cart :s! M. ,'eyghille a raison;
il fallt! l'a qu
je condamne l' poli t salon, si
1I0usvoul nsgul'd l'pl' \'clellou ' "sM ssic ur,',
,l'espère Cl LI' VOLlS n'ail z pas jouer cc so if',
Mon:si ur I"\abott au.
Jlot
C'est (ill l' jf' dois 111 1(' l' 'VHII Chp it M.
'Ile' ,t qUl' j'ai Il ,U
(il' p "~ ' ('r 111 (':"; dptll's .
�211
VI :-<Ul' l<:T U ~
.I OU HS ,\ VICUY
l3ali ! <lit !::ieygliine, l ai ssez donc. Vou,,;
al'ez gagll é deux cellts louis il Pot ence, il en
Ll
gagné lmi ,; cenls avant-hier ::tu comte. Si vo us
l'o ulez m'en croire, m on cher Nlonsi ur Habotteau , vous en rester ez Iii.
Défi ez-vo u:
de!'
so uri res de la Fortune; ne j ouez plu:;.
- Oh 1 j e n Li ell s pas auso luJ1lCnl à gagn 'l',
r eprit HaboLL au, Je l> ui s un paul'I'e j oueur ,
J)) oi. L"u'gent qu e j e gagll e
III 'emba rrasse
, ct
celui que j e perd :; m'enlluie. C'es t égal, j e tiens
il lll 'acquitl l' ell ve rs M . Pol 'Iwc. Et quand il
sera libre...
-
\.II ! bOJlj oul' , MO/lfiieur , bOlJj ou\". l':n-
'1lalllé de v ou s vo ir!
C'étai 1. 1<'
CO III te
n.ull'opoul os q LI i
l dl'
\'( ~ nai
surlir du [p til fial oll el. qui , s'étanl aV<lI)(.: ; ve )',;
Habollc'Cl U, lui
serrait
vigoul'eu, em nI.
deux nl"ills... Pas de ' liull " ,
•
<';'
soir,
C'
I p,;
pauv]'!'
Pol.
Il 'C'.
1r('s
hrill<lllls dé'bu ll> . Oil ! Pol ' Ile' Cl JiI, 'II lNr,
I1rilklills dpilul.,;
l\/ onsiCllr Landnu ,
1111 rud ' j ot'll.eur. 11 n ' ferai l pas 11H11 d'ahall d OIUl 'l'
la parti ' .
�~10
V I;,\GT F:T (J ' J()l ' HS ,\ VICIIY
Mai" qu oiqu e chose commr r,inqunnl f'
loui , en Ll'oi" LoUl's de cartos,
Préci sément, la porte du petit sa l on, Pllll"o uVOlte, l aissait a1'1'i\'el' l es éclats de voix j oye ux
d'un homm o ontre deux flge,' , chauve, r Olld ,
l'emuant, (lui ètaiL aLtahlé' en [n ce de Potence,
Il m-aiL ln vein e l oquacp eL le honh eul' exubél'IlIIL.
Chaque nouveau co up de cil l'les heu-
reux détermi mlit chez lui Lin acc('
dont (ollte la mai
'0 11
de gai eté
retentissa it. l':n face,
Potence, 1 s j oues go nfl ées, j ouait la com édir
dl' la Inauvaise humeur ; mais il jubilaiL intérieul'emt' nl d'avoir mi s la main
Lill otl au ssi p a d ~ li
SUI' UII
é Iran-
duj oueul' naïf. Avre c' Iui-]ü,
au m oins, 1 as lJesoin de cal culs, dr comhin aisons; tout mal'ehel'n il tou!.
-
S
li\.
fi:t ùe : ix, s'pcri a le potit Iroml\1 r, !Ir su
\'oix ci e cui vl' , A co mbi ell 1:1. mi se '1
-
.le ne mi se plus, l'épondil. PoLenee ; j 'cil
:Ii assez,
-
A votre aise, MOll sieu!', çn Il'('st pas
CIi -
t;O ul':lgcatlt, j e le c Ileois.. , I+: t il sr l'l'ollait l es
mnin s en nfonc:ant sa l êt
r nmll1 (' P( ""
Si'
dans ses (;paul s,
,'r,mn ss(' 1' dnn s ln pl r nillld l' ri e
�,:Hü
V I :\( ;'I' PoT 1' :\ ,IOl ' Il S .\ \' IC flY
Sil ~a
Li s [ 'a
'lion, I!:nfi n, IU :lnd
\'oudl'Pz
YOUS
1'ecommence r, ne vo us gênez pas, .i e sui s vu lr('
homme,
J'y co mpte, Monsieur.
-
Potence se l eva de LabJ et , suivi de 'on
au-
v l' aire, r entr a dans l e sal on,
Francesca, en aper cevant ce derni er, s'approcha eL lui présenLa l'ancien mar chand de
cér éal es :
-
Mon 'i eur RalJoLL au, un de n os meill eu1's
amis,
Puis, se t oul'I1an t v ers R abotteau :
-
Monsieur L and au , dont j'ava is 1' il on nc ul'
de vo us ntr tenil' lout-à-J'h
' UI 'C.
Les deux ll omlll s s'in clill \J' >lIl.
l''rallccsca contillua, s'adl'css;1I1L ü, L andau:
-
haLL!'
Il paraît, Monsieur, LIu ' vo us
VOll Z
dl'
M, PoL nel', M ps 1'61i 'i[:l lions, Gela lui
nJ prcndra
~l
nous Cill enT nos ;, mi s pOUl' l 'S
in sLall er il un e LabIe de j u , Si 'cla pouva iL If'
C()l'rig l' du moin s 1.. , Mn is il
j O lll'
-
a d é fl'
c~:
U
1';UI!.I"
un e J 'ÇO II ct M, ItaboLLcau ...
Qui lui doit unc r evanchc, co mpl éla l'al1 -
il' llll ('gocialll , cL qu i (' laiL VC IIU
;l\' CC
l'iIJL nlioll
�"1:-1(;'1'
~'I
UK .JlHJH S A \ ' ICII y
':.1'1'1
de la lui ofl'ril· . Jfais j e crain::;, Monsieul', aj üu t.;lt-il en e l ourn anl v er s PotC' l1 ce , qnc cc Il e so it
pas l e moment. ..
-
Au co nll'ail'e, M
n ~ i e ul'
,
inle.l'l'oll1pit. 1':ln-
eien ll'ipot.nul'll'a flhil'cs; ('('l a l'oJnpra Ip elt:u·IlH' .
.1 f' n'étLlis [las en v ein e avec MonsioUl , j e se rai
pr ul-Nl'C' pIn s heu l'eux <lvrc vo us. .1 'ac opte,
j '3c('ept p vo tre pr oposition ' pl si v us " oul pz
hi pl1 .. .
D' un geste, il invila son inlerl oculeUl'
passer dans le p lit sal on . L
:1
comtp, Michel et
ina suivit' nll s cleux advel'. aire...
M . Lnnclau, radi eux de sa v ein e in espér ée ,
rai sant
SO I1I1 f'
l 'or dans ses poches, expansif,
toul en ù hor s, lutinait ces dam s.
JI s'é tait j l'
.I ranll
-
SUI '
un ca nap ' cl vo ulail attirer
ur ses genoux.
Vous all ez me lais 'P l' ll't1l1C)nill e, hein '?
clil la j olie nI lr Cil se lourn ant. VCl''' lui , la
fi gure tout l'oug ci e '0 1. rI?
Lilndau partit
-
d'UI1
g rand ('clat de l'in'.
Tudi eu 1 m a peLit. , vo u. êt s ador abl e
<.:onll1l e <';<1 .. . Qu b y lIx ! .1 0 cl onn l'ais la m oiti
7
�':.H 8
VTNGT ET UN JO U RS A VTCIlY
de ce que j e vi ens de gagner pOUl' l es contempl e]' d'un peu plu pr s.
-
Et moi, j e vous prie de vous tenir un peu
plus l oin. Vous m 'entendez? ..
Comm e L andall r.ontin\1r1Ïl
;'t
vouloir
lui
pl' ndre Ja taill e.
-
A11! m ais, il manqll e complètem ent de
( , IlUl',
ce Monsieur-là ! 8st-ce qu e vous VOll S
('J'oyez i ci dan s
UII
fi eher l a paix, vous
cabal' t ?... Vou ' all ez
.' rl V Z ;
])1('
ou j e gin .
-
Comment 1 m a petit!', si cruelle CfU
-
Dam e ! Monsieur, faul. m 1lai l' , rl'ahord.
Et vous
ça?
ne me pl aisez pas du tout, vous,
(lVPC
l'ns manié l' s. J'aim l es m ssi eul's I.imid es.
La gai t' d ~ ,a nd
a u
l'PC10llhlti .
.I eanne était fUl'i eus '.
Oui, timides .. . Tell ez, comm ce Mon 'ieul'
• qui .i oue là-d dans avc ' M. Pot nce. En vo ilà
IIIl
qui sait sc (pllil', nu moins. JI
(' nlui -lil ! .l e ne vous cOllll o.is pas, vous;
st poli,
t vo us
\'(' l1 r z m pin c l' ln taill' l ,T r léLcstc qU 'Ol! me
11l'lIHJU P. d l' l'CS p ' ' 1,. TCll rz- vous le pour dit.
Lalldau n savait trop s' il d vait
l'il"
ou sc
melH' I', r I. fi'1':11lcrscn ('o ll1nl ('W::1 il i\ 5':11:11'111 (']'
�219
VINGT ET UN JOUR S A VICTlY
de la Lournure CJue prenait .l'affaire, quand les
yeux du petiL homme r encontrèr enL l es chairs
débordantes,
lar gem ent
ép:moui es
d'Irma
Vi,'ant. Cel a changea l e cours de ses i dées;
cal', lni ss:mL de cô té la gamine qui accu illait
d'un e si éLrang
façon ses galanteri es, il sp
r abaLtit sur 1 s ui erbes épaul es de la gr osse
bl omlp qui ne m ontrait pa. l a même 'uscepti bilité, Ell e ri ait de son l ar ge l' ire niai s à
cl lllcune
ct s t 'ti e CJu e L andau lui débitait à
l'or eille,
t elu [ai aiL sautel' sa gorge que l e
petit
hOll1mc co ntempl ait E'11
louchanl.
fi
d mnnd a du champagne,
-
A la bonlle
hUI'
! s'éCl'ia Jcann e, ell
l'I1Lendallt J 1'ononce1' ce moi., vo ilà qu o vo us
comm encez ;l NI' genLil ,
Dans l e prlit sal on, n abo Ltea u perd ait. Nom;
avons vu (lu e PoLel1 ce était r ésolu
tn 'li lU et qu
~l
changer dE'
Scyghin e lui ava it l' co mmandé
d'accl'Ocbcl', l'appâL n 'éUUlt pas sfll' . Il venait
de
l'P IT
l' Habott au l al' un co up habil ement.
c() llilJill \ d(' so rte (Ju e, sans savo il' co mmcnt,
. im an se Lrouvait nvo i!' perdu non-seul ement
la .'omm
iIU' il ava it gagnée quelqu es
j Ol1l'S
�220
V! )/GT ET UN J OU HS A V ICfJY
auparavant, m ais encore une cinquantaine de
louis en plus . Un vrai tour de p asse -passe .
Maintenan t son adver saire le te nait. P ote nce
savait qu'un e fois en p erte, B.abo tteau joue rait
pOUl' se ra ttraper, e t il était bien décidé :'t ne
pas lui laisser r prendre le dessus. Il l'a musa
en lui abandonnant quelques parties, puis e nfin
l'écr asa pal' cinq o u six co ups décisifs qui
mirent, ce soir-là , le pa uv r'e Rabotteau en
J éficit de cinq bill e ts de mill e .
Ce n 'était pas plu s un beau joue ur qu ' un
bon joueur que M. R abotteau. Dans sa so uspréfecture, il n 'avait jamais je té plus de cinq
francs à la fois sur une table de je u. L'écart
e ntre cen t so us e t deux cent cinquante lo uis
é tait as, z co nsidé rabl e pout' lui donn el' des
é motions. L a pl' "sen ce de Nina. achevait de If'
troubl er . A la fin , il . 'emball a e t, 'i P oten ce avait
voulu 1 suivr e, nu) ne sait oil il s se l'a il
a l'
ü lf ~.
Mi ch el, lui s ui vait son je u, lui dit :
-
Vous n'NOR pas h e ul'e ux ce 'Oil ',
ell e r Monsieur ; ne
VO li S
HI OII
obs l il1 ez pas con ll' li,
dévein . Croyez-m oi, laissez c( la.
drf'z vo tre revancll f' c1 0main .
VO liS
prcn-
�VINGT ET UN JOURS A VICHY
22'1
Rabotte au pamt 'ortir d'un r êve . Il r esta un
instant sans répondl'e, puis jeta ses cartes:
-
Vous avez l'uison, dit-il.
li . e leva, regardant sa montre : il était une
IIf'Llrc du matin. Il prit son pardess us pour so rtir.
-
Comm ent! sitôt! s'écria Mma Ramazzi .
Serez-v ous des nôtres demain '? demand a
Nin" .
-
Oui, Madam e.
-
Monsie ur, ajo uta P otence, vous avez eu
la galanterie de m 'offrir une r evanch e, quand
vo us m 'avez battu ; je ne puis moins faire,
nuj oUt'd ' hui que la fOl'tun m 'a été favorable,
que de me mettre [l votre di spositi on, quand il
vous plai ra ...
-
Muis demailJ , Monsie ur ,
l'épond it Rabo ll au.
~' i1
vo us plait,
salon vo isill, on avait improv isé un
so upe r, dont Landau, naturell em ent, payait les
1):1I1 S 1 \
rl'
a i ~.
1<:11 c lltn.lll L d
c m ~ celle pièce, Sim on aperçu t
l'ail 'ion man ufa LUl'ier qui, une coupe de cham-
pagll e ~l la main , 1 pi ed tr ébucha nt t la langur
" p:!Ï !->!->P, s';)vançait \'el's lui :
�V[N GT ET Ui\: JUUHs A VICIW
2~
-
lJermettez, Mon sie ur ... Vous avez perdu ,
il ce qu 'on m'a dit. .. Moi, j 'ai gagné ... L 'un
gagne, l'a utre perd ; c'est la vie .. . Auj ourd'hui ,
m o i ; d emain, vo us.
L' ivJ'esse lui donna it d' la philoso phie. 11
~ ontiu
a
:
Vo ul ez-vo us
;I\'C('
Ill ' ÜÜJ"
l'allliLi é cie trinquer
Ill oi '?
-
Mel' 'i , Mo nsie ur ,
rép oudit Rabotteau
pre. que bl'uta lem nl, c n seco ua nt la tè te.
La nda u, debout ùevanllui , sa co upe to uj ours
il la I1I ::\in , titul a iL. Les oscill a tions ci e
SO Il
co rps
son bras iJnprima ient au champaglJ e cl
t cl
vio le nte' seco us 'cs: la liqu ' ui' arl'osait le
tapis .
Il bredouillait, lutta llt vaill e ment co ntr
pa ral ysie e nvahi sante
-
Vous Jl e vo ul ez
1
(X IS'! (: '
avez p l'du ... J'ouI li ais ...
HU :
l.t
sa la ng ue :
, 'j
s t jus t ; v us
j'avais l erdu , Illoi
'i , j serai s pro babl em enL ...
Il ne pul ac ll ev' l' . LJII (loque t lui 'o upa lIcl.
la purole . Elltin , 1'vn nt les bras:
Vive la joi ! é l'u cl'l- L- il. Vi"e l'a mour !
[lui s il "aba ttiL S Ul'
llii
ülut ' uil.
�223
VI NGT ET UN J O UH S A VLCHY
Ah! se dit Ra botteau e n fu yant 'omnH' s' il
mt sorti d' une fourn aise, si je pui::; r entl'f' l' da ns
mes cinq mille francs ! .. .
Mai il co mplait sans la 1 :1.nde de filous lIlll
avait
l'
solu de le pl' 'SUl'e r sans piLié , Le le ll -
demain, le s urlendem ain il pel'dit e ncor e cl
'ents louis . Ce LLe p ersi tante d Iv in -
II X
il avai L
la naïveté de croire à un e dévei ne _ . l'exas{ . j '.I.
11 Y m e LLait l'entè tement qui s ig nale les inexp érimentés.
D'aille ul'::;, il ::;o n ins u, i l d v nuit joue ur. Ce
n' s l
p 'l H
impun ém ent qu'o n touc he aux cal'les ,
LI cornrn cl1i;ait
~l
tl'ouve l'
UII
l' i VI' sse cl LI j u. Ges é moU
flcl'
p lai::;ir da m;
il S,
c Lte fi èvr
seml laie nt ouv rir e n lui de nouvelles so urce.'
cl' vi e . Lcs alterna tiv s d
pertes c t de gains
lui ca usaicnt cl . sensa ti oll s viole lltes, ju::;C[ue-lb
in co nnu es. Il
H
voula it pas sc l'av ue r ; mais
il attendait a vec impa ti e nc l'he urc dl' prendre
p lac
il c LLe Labie, e n race de so n advcl'sail'ü
attitré, P ot ncc . , n àm
ùpl'e 1ulte
Il'uhir.
'on l["
se g ri sait d ' cett'
la li'Ol'tun
obs lin 'e il lu
�:l2~
V I i'\GT JST lJ ;-,' J OU HS .\ VI CHY
LJ n nHtlin , aprè: un e gr oss perle, il pril un'
fo rte So nlnl aux burea ux ci e la Sociélé Génér aIt',
SUI' l,l qu ell e il ,wait un
lellre dc cr édil el , le
soir ycnu, 'e présenla chez Mm" Hamazz i ave
l' in lf' nti on de do ubl er ses enj eux jusqu 'il la,:se l'
la déyeill , Polen<;c, ;\ qui M ichel avail
l'
'conl-
malld é l a prud enc , cr ut qu'il ser ail de bonne
g ueJ'rc d
lui r endl'e un p u d'cspoir , Il ma -
ll œuvr a avec un e habil cl' co nsomm éc, j ouanl
<ll'CC n a h o l ~ca
u
com me un chal avec une so uri s,
avant de l'élrangl Cl', A plu sieun;
l'
pri ses, l e
pau vrc homme rut touchcr au but. La gui gll e
semb lait déci dément conjurée, pui.s un coup de
cartes r enveesai t touLes
es esp 'ranc s, D' un
bonll , so n advel'sail' r gngnait l e Lerrain pCl'du ,
Cet tc nuit- lit, la lutte ful acha1'l1' e, el il était
qu all'\'. " eul'es du malin
quand
Sim on , la
d lCmi 'e froi sséc co mm c il la ,' uile d'un c or g ie,
la su
lU'
SUI' l ' l'ronl, I('s j amhe:cnssét's
('Ill Oti OIl S du
j Oli , SI'
l'ctira
avl'C ull e
[X li '
le,:
perLp l\J l;Li e
!I (' pr "s d ' villgllllili c l'r;1II CS , Sc)'gllin o 1li1I'His"a il CO ll st ' l'n é. Pid oux, toul. mi
1
(' t SlH:J'l', ' l,Iii
acco uru il 1;1 1'('':('OIISS(' [JOUI' 1'(\ pHnt1l'(, sllr II'':
pl ilif's du pigC(l 11 plum é l'Illtil 'd, S('o nr1 nl ", IJ1 (;I'S,
�22;:;
VINGT ET UK JOURS A VICHY
Ce que Rabotteau éprouvait était plutôt de
l'humiliati on et de la fureur Lille le regr et
d'avo ir perdu une si forte so mnl ~ ,
C'é tait au ssi, à l'égard de Nina, un sentiment
exa::;pél'é ri e colère ct de pas i on, II était
désormai::; fix é S Ul' l a comp ositi on de la soci été
au mili eu de l aquelle on l'avait entl'alné, CeF:
dames ne se gènai ent plus: il était consiùé1'é
co mme un hal i tué, ct on ne j ouait la co médie
rIe la décence que 'p our ne point elTar oucher
1 s nouveaux venu , l es co nsidér ations qui
(lUrni ent lU
lui in spirer enver s
la j eune
r 'Ililn e (lu l'osl oct, ou simpl ement de la l'etenu c,
n' xisl.aiellt plu s, [[ cn était venu ~ l la l ésil'er
violel1l111 ellt , [uri usemen t. Qu e lui imp ortait
Scyghinc'! Etait-elle seulcm nt sa femme'! E t
[lui , qu'es t-cc que cet h omme qui ne craignait
pas de comprom ettre unc j eune ct charmant
'l''atm dall s un tel milieu '!
[1
lui rallait Nina, ri la vo ulaiL. Il l'auraiL.
Maintenant , il
fJ ' 'asion cl
l'ech l'chait ard ellllOent un e
tèLe-il- tète, Mnis c tt
occas ion,
l' Ita li C' llIl C' mettai t autant de soin il 1; fuil' qu e
lui , il ln fnir ' IHlitl" , ,\Pl' \s ;woir jou " III
L'ü-
�220
VIN GT E T UN JuUHS A VICHY
queLLe av ec tanL de succès, l a sirène opér aiL
un e suvanLe retraite. Ell e se dérobaiL , décidém ent.
uvaiL vain emenL e 'sayé un e diver si on
à J'aide de Franc's ca: r. abotL au s'ohsLinai t
à sa poursuiLe avec un acharn emenL que ri ell
~Jl
e
rebutaiL ni ne lu.. saiL.Le . ul abri (lui lui
r esL,U CO IILre l'impétu os ité cl ' 'elte passion
fouguc use el lL1ennça ntc, c'était la prése ll ce dr
Il
sun au lLl Il t.
1~ l e
ne quittait plu s
lin
c . C 'LLe lirlélitl',
pseudo-co njugale meLLait l\aboLteau hOl's de lui.
EL ce j eu, de la part ct ' Nin a, étaiL d'autan t plus
~eyg
cru el qu'il éLaiL plu. dissimu lé : un.. avoir l'ail'
de s'a p rcevoir des fureurs de sa vicLim e, elle
cO IILinuaiL à lui adresser (le c 's so urir s meurtri l'S qui lui avaient déj à raiL LanL de mal.
Mais qu'esL - "
dOllc qu \ 'oLLe f nllll C '1
r ' pélaiL HaboLLcau en grill ({'lI1l cl es d nts et Cil
son anL l es poill gs. EsL- cc LIll ange '1 esL- c'
till e co mLi san '1
Co mme il
l'
IItraiL il l'ltùl.el , sur 111 poillte du
pied, J'esprit tOli L plein d'appr ' 1H' l1sioWo; il 'au se
�'2'27
vrNGT ET UN ,JOURS A VJ e uy
de l:iô.l femme, i l vit avec un vif sentime nt de
soulageme nt qu'il n'y avait pas de 1umièr e dans
la ch ambre de MmoR ab oUeau. To ut était obscur
e t sil e ncie ux . Déba rrassé d'un p oids énor me, il
lIt1ta de se g lisser dan s la s ienne . ~a
:;~
fiUe l' y
atte nda it.
-
Qu ' s t- t;e
lue Lu rai s I ~ ~ '1 ct lI1a ncta-t-i]
bru '(Iuem ent, avec un ges te de co lè rc .
-
Tu vois, je L'a ttend '.
-
P o uequ oi n'es- tu pas co uch ée '!
-
Pa l'ce CJue j e n 'aurais pu dormit',
-
l';n d'autre" termes, tu m' espionnes.
-
Si pe u, que j e t'a ttends ici, da ll ;; lil
l' ha lld)1' , sa ns c he rch er il savoir 011 tu vas ni
rI'OII tu vie ns. Seul e m nt , ne t
voyant pas
1·('nl.r6 il celle h e ure, j'éta is inqui è t ; tu doi"
cornpre nd m cela.
-
l'; t ta 111èr e '!
- IW c s'est e nrl Ol'l1li e de bonn e he ure , 1 ~ l c
po uva it s'év ille r c t apercevoir de la lumi è re
dan s ma cha mbrc. AJor ' j'ai pl'is le pa rti LI '
v(' nir veill e t' dan s la ti enne ,
-
C'el:it hi 'II ; m ainte nant, va le couch e r .
�2~8
\1;\(.:'1'
ET U~
,JOUHS A \'I CII \'
f!:ll e pri t so n boug oi l', fil deux pas; puis, se
r ctourn unt, avrc
U1l<' g l' OS~C
lal'llI c
la pointr
il
dcs il
- P r ! lit-elle d' un ton Huppliunl.
-
Hé bien ?
-
Et-ce qu tu as oubl i ; 1 S I' cO lluTI 'lnd atlolls
du médecin, cli s? Songe au mal que I.u ferais à
ma pauvre mèl 'c, si ell e ve nait il s'ap l'cevo il' " ,
-
F:h ! lai sse-moi tranquille ! s'écria brulale-
ment le malh
U!'
ux j oueur, au paroxysme cl'
la slll'excitati on.
Cl nire co mprit que c 11 ' "l ai L paH l e mOlll enl.
d'un e x pli cn l.i on av c lui ,
Ell e quiLla h chambre dc
,'j ouler lin mot ; mai s, quand.
SO Il
pèrc H(l nH
Il ' l'ul. danH la
14if' nn e, 'Il e rondit n lal'm 's.
-
QII 'y a- t.- il don ? 111 Il llipu ! III Il l'IIlU' '" ..
I-c ll e, Qu 'y a- t-il 10llc '?
�D'illlll1 ns!:'s al'fi 'Il H lIIulLico lol'l" , aux amI 'S
df' la vill e, 'ollt',f's Slll' Lou s 1'5 Illlll'S, il1l11 01l(.':ti l'IlL p01l1' If' lellc] clJI:til!
L1I1 Q
urga ni sée' p:tl' UII(' (,O lllllli s;.: i
Le l'Ill 'S du jlrog rit l Il li 1(',
l I!
O llll l'
(' (\ I(
~ villag oise,
11l1i1li cip.df', Ail ,'
d 'v,lit dall s('1'
([U ! '
« 1.1 lloLll'bollnaisc }) (' L « l'A uvc rg llat · ), deux
i 'ariétés de la boul'l'é , /.('
ilJ ~ l a l (\ l' ,
'omit \ ava it iiliL
SUl' la pl a e qui s' \ll' nd clel'ri c" l'ü
l' rrôtel-cl -Vill e, deux V,lStps IHlI'(lU eL::i PIlLoUI ';S
fi ' si ~g
s, Tou ' 1(':; ab 1'(( " .tv'l iellt Ité barri (:il-
dés, D es oll vl'i ' I's ' taiont en train
:'t d(' longs lil s cl
l'CI'
d 'UIT I'
ch('r
Ics lalllpi ol1 s ( li s laIlLcl'I1(':-'
'lUI d vai nI éclai l'CI' la J'rte,
�:!30
VING T 1" 1' UN ,JO HS A Vi e il y
On venait de déj euner, L a plupart des buveurs
de l'hôt 1 Mazarin étaient devant l a porle, formant des gr oupe ,Madame RabotLeau ct sa fi li e
avaient accompagné au sal on, avec plusi eurs
de
CCS
dames, une j eune fill e, arri vée de 1<1
veill e, qui, au dire de MiliOGaz tteau, a compatriote, po 'sédait un e voix de co ntl'al to up J'be
ct un merveilleux tal ent ri
l a fail'e chant
l' ,
pi ani ste, On voulail.
L a j eun e till e,
Uil
peu in t i-
Illidée pal' l e mili u nouvea u olt Ile se trouvai t,
sc ['ai sait priel', Wil liam el
des chaise, ' ct, to ut
CIL
~ im
o l
avai nt pri s
saVO Ul'ê\lll l eul' 'al' . ,
causai nl, ass i, ü une tabl , un peu ~l
l'écaJ'l ,
SO Ll , le ombr ages du pal'c.
/) vanl l a port
dr l'h ôl l, clall s l a l'u !', un
peli t hotnm , accu, un l pal' sa taill une douzain '
d ',lIIn 6 s au plu , vl; lu d'un pantalon co urt ,
d'un
veste galonn
cL d'un 'Iw])
HU
haut rl
['ol'nH', la vo ix haut!' 'l P l'ç:anlc, faisa it danse \'
ri es chiell s, I l chanl.ai t d 'S cOll pl ' l s r l branc1i ssnil tlll(' hOllHSillC Jui , siffl ant (:om m
tllHl
lanièr' aux 01' illes ri K puuvJ'('s animHlI x,
<'''l'ill ai t It' ul' illlclli grllC'(', Nontl ll'() de passilll tK
s'ülai n l HJ'r' lé ' l fo rlllai '1l l lill
' (' 1'
'l e L;uri Cli x
�~1I.
VINGT ET UN JOUHS A VICHY
autolll' de
J'alti
~ tc
ct de ses élèves, Slll' lu
<.: hau ':6c .
Tout-
~l-CO
UI )
Uil humme se détacha du g roupe
ct, avallt qu' Rabotteau eCiI. pu trouver le temps
de s'esqui VOl', lui ar'l'ivu en pl 'in dan s los
jambes, comme un projecti le. C'était Lundau .
li roulait s ur lui-mème, jovial, épanoui, rayon-
nal1 t, faisa nt son ner sa voix de cuivl' . Il eurou-
sem nt que l'homme aux chiens tapait dûr sur
son tamboul'in; autrement Lout l'h6tel,ju qu'a u
plufl rfofond de se' couloir et de s
S
cO l'ridors,
' tH été mis au cou rullt cl os conlld ncos CI
Landau .
l'; n l'apercevant, Rabol.Leau eut un gcsl
d'em'o i ct
nt
un mouv ment, comme pOllt'
haLL)'
n rcl.l'aiLe; mais déjà le fâcheu x: étai 1
SUl'
dos:
SO Il
- Tiens! c'es L!ü llue vo us demeurez, vou: '1
COJllment vu'? Moi, je va is très bien, merci.
Toujours ga i! Toujours cl' bonne humeul'!
Touj
o L1l'
('HIIX
~
hi
Il
porta nt!
Il ! ce lJ 'c:L pas Ics
quo jc viells chel"h " ü Vichy. Au
tmÎl'e. Eh! eh 1 ell ! au çontl'uil'c.
<':0 11 -
�232
VINGT E T UN J OURS A VICHY
Il appuyai t su [' celle déclarati oll avec un
illtenti on égrill ard e , clig nant c! p l'œil. Rabotteau était au suppli ce . L 'homm e continua,
impitoyablc :
-
Tel qu e vo us Ill e vo yez, m011 cher MOll -
,;ieUl', j e n'ai j amais r e",senti clan s ma \'ie un e
cr ampe d'estom ac. Bon pour 1 "' f mOl es,
I pR
Eau x de Vichy. Moi, je dis il la mi enn e qu e j e
vi n.
me trait r. 1<; lI e gO bl'
'11 .
Vou. savl"z
co mm ' nt j e me traitl', vo us 1 C'es t la l11 eill eul'!'
muni ' r e, mon bon nmi , la meill eure.. .
Williiull Dav is co nsidérait
00 111111<' 0 11
regard c
UII
d'adrcsse . Mais dé 'iü 1III
lI aissn it, pui, qu 'il
Il '
'c p
l'
onllagï'
il1tnu; qui ,'c tromp\'
' III.
Rabollcau le con-
ln pri ait pas de passer
SO Il
l'Iw l11in . Landau r eprit :
-
A propos, vo us ' t 'S ail
1
vill a dl' Ch ypre,
parai!., hier soir '!
c:
LLf' rois, RahottcôLu I;lissa llChôlppN un g st ,
d'ililpati Ilce trc':.; éloqll 111. ; cal' l ' peLit homn lü,
s'n pcrcevanl.
dl' so n indi scr ' li Il 11 , . sc.
h.Ua
d'ajou tel' :
(,:a
\ ' OUS
cO lllrill'il'
COnlp l' mb, Ce ln l'(-\,('ill '
tj U'1l 1i
Cil
l' Il
\ ' UIi S
pHrl ., Je
ri es so uv('-
�\"IKGT ~T
2:33
K JO HS A "I CII y
lIin; .. . Il eml hem! C:'e: t éga l, j o li e~
,
l " petites
df' cl1PZ France. ca . Tri's j olie, Ln\' avc nant s.
,\ pl'è's le champagne, stirtouL. A Il! mon cher ,
je vous l' 'omlnnnd e' 1 'Ii:'lmpng ne. lrré istibl e,
J
1(' champagne. !<:s,·ay ez-l'Il ... Nou s
rcy r-
110ll S
ron s, hcin '! Pa ' ce so il' ; . .i c fc r:1i co mm e tout
1(' m nd ; j'imi il cc lt
dem ain...
li
fèt \ Yillag oi e. Mais
l'e\'oir, mon c h(' I' Mon. i eul' ... 011
m 'aLl ne! pOUl' un e xcul'sioll j
ne' sai Oll. .. au
cML au de ... enO n il un CllùtC(l ll qu elco n lU '.
C'e· t tl'è
piLlor sqLle, il cc qu il paraît. M oi ,
111; n moqu , du pitto-
vous savcz, au fond , .i
Ics appas d' Irma VivanL. EL
r csqu e. .l e préfè' r
YOu ::; ?
Vou s Ile dites pas vos pl" f\ t'en es ,
so u1'll ois; m ais
CO llnait .. . Oh !
si vo lr
0 11
les cOllnaiL. .. Oui , on Ics
0 11 JI' 111
lang u
Il
di t
la t'aiL pas, ~ l m oi ;
ri
' II ,
YOS
Y' ux
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I1HlIlqUl'llt pas t! 'é loqu C' 1l '(' ... 1'; 111 ph ! ' Il !
llahoLlcall était p Olll'lll' : il
aura it
\ uulu
pouvoir ' tl';Ul g lPI' 'ct illlhél'il l' . ,,\ illial1l, tl'rs
g(\n \ dl' SO li
ail nli on
Ull
ùl (', (' ut 1',lir tI (, f(> llill el l' r
album qu i sC' 1.J'(l uv;1Î1
S lll'
;(\"('C
la labl e.
fi CI'IlI dl'\"(J il' Ill" pas pl'nl ongl' r, par sa Jll' se ll C' ,
If' suppl i n ' du pall\ r p fini 10 Il C', 11 1 pI,
omm \
�234
VINGT ET UN JOUHS A VI CHY
Landau ~'é
loi
en fredonnant j e ne
g nait
aiR
quoi, il se 1 va de sa chaise, murmUl'ant d'un
ai t' détaché :
-' En VOmi, un butor 1
Mais le nOIl1 de l a villa de Chypre, l ancé pur
L andau au co urs de la co nver ation, ou plutot
du monologue qu'il venait d'entendl'e, ce nomlà r envel' ait toute: ses idées au sujet d
J'excellent mar chand de gl·ain s. JI cOllnais ait
la villa de ChYPl'e de nom, de réputati on, pour
J'avoir entendu citer qu 'Iluei'oi s dan s le monde
olt j'on "arnu R . El ce qu'il
Il
Hait pas précisémellt 'ur le
Bourguigl1on. CeLLe
connu
vill a
savait ne ['édiompte du brave
ci e Chypre'
t'lait
pOllr ofl'rir ulle hospitalité empress ' ,
aux gens en quNe ri e bOllnes fortull es. vVillinnl
U'lVi: ne l'ignorait pas . Mais comm onl, pal' qui
Hahot!. au avait - il
\t \ introcluit clans c tt
s d él 7 I ci , l' AIlI(\ri cain
Il
compl'enait plus.
Scyghill s'é tait hi Il gard ' cl' parl! 'r devant
lui cl
l u villa LI
Chy pre, il plus forte rai son
de le m ' ttl'e lans I;t co nfiùcll
(l 's
r
tiles
péruti oll s qui s'y pl'alifJllui ' nl. Willi<lln ignorait
donc que l e HUi:ii:i ' « l'lit dl' la JIlaison ». Il le
�\' I:-.IGT ET
~3
N J OURS A VI CHY
5
so upço nnait d' tre affili é à une as oci ation d'
gr cs; mai>; jamai ' la villa de Chypre n'avait
été rI vallt lui citée 'omm un tripot. L j eu y
' tait ento ur ', ain i LJu
voil
discl' ts
S
sail
LIll
Yrnn
'8
p
U
nous l 'avon
vu, d o
t, Lundi ' que l e baccar a /l orisparLout ,
'ca Hamazz i s'
' eul ', l a mai so ll de
' II
t nait 'l U paisible
i nofr ' nsif cart '. U n j u bénin , en co mparai son
des autre ' .
Davi
ri
conclu t silnplem nt d S indi cl'éti on,
Lan dau Ci II
im Oll allait ch l'cher, dan
la
so 'iété i' la vill a cl Ch YPI", d's, .. di tractions
qu ' iln tJ'()uvaitpas dan ' so n inl'ri ur, Qu Iqu p
m a u vaise co nnai ssall
l'avait 'a il ' douL '
élail-cc " bulor qu
traîné là. P lIl- Ll'
, Vi llinlll, n'avait j amais v u
c:o l1nnitn' ' i bi n l ~a u o
Enfin, "qu ' il
Lt
11 -
lui )
t qui avait l'ail' 1<'
au.
avait cl
SÙI', c'est (ju
0
Il'
vie ux f'lisa it la P t . A 'in(lUant - d ux an:, l a
Il' l ' toul ' gri se, il
UII
'olU'ail 1 s br lans comm
'011 'g il'Il ' Jllall(' ipé 1 C'é tait dOliC pour ('a
'1U 'U II Il '
djJ J(' I'
!...
1(' \ uyail Pl'l'sllu ' plu s, 1os soirs, après
�236
VINGT E T UN JOURS A VICHY
C tte r éflexion amena
ur les
sourire
1lI1
Ih l'Cs de l 'Am éri cain, mais prcsque aussitôt il
pensa il Cl aire. L'émoti on l e gag na.
[1
sc dit
4u e Clail'e n'appl'cndrait pa :an doul eur, sans
JlUmili alion, la conduite de : on pèr c, ct qu'il
rallait es,;ayel' dc lui éparg n r c chagrin. Il sc
dit uLl s 'i que la connai ' ance de ces écart:-;
porterait à Mme Rabotteau un co up douloureux,
danger eux peut-être. Mai ' comm nt l e parer'!
li ne pou vait ccpendant pas emp "chel' Sim on
d'all er passcr ses soirées oi.! bon lui sembl ait.
C' 'taient là de ch oses d'une nature trop intim <,
pour qu'il fût pOBs ibl
ct
s' n môJ l' sa ns êtr e
horribl em ent indi sCI'et. N
l'avait-il p as ére"
déjà, indiscre t, hi n m algl' \ lui,
:-;cènr
Cil
assistant ü la
li L andau s'était épan ché '1 Un
('()Ilstan cc impl'évu
cil'-
avait fOl'cé HabolteH u il
roug i!' dev ant lui . C'e ll 61,Iil
<li5,
z; C· >11 ('ta it
lrop p ut-Nl'e.
Le :-;uil ' d '
sCJum"
"lt ' avullture, [' 'llecililc du
d ' l'HôL ' l - dc- Vill e respl endi ssait ri e
lumi {' l'cs. Ors bnl'I.'i r l' ,; mobil cs, in Rtall ées sur
1" pl ac ,ct engl obalii.
C
Lle palti
du nouv au
Parr qui l ouchr il 1" Mail'il', pl' tégeaien 1
�VI G'I' ET LJ:-i
,JOUHi:i
A VICII\'
2:37
l' mplacement réi:iel'vé à la rél , La foul e se
poussait à l' l1ll'ée, devant un e étroit guérite
n bois, munie d'un guichet, p OUl' s procurer
dcs lid<els, moyennant la modesle somm e dt>
cinquant c ntim ('s pal' pel'sonn ,On prés nlait
(' s bill C' ls à de pompier de plallton ill 'lullés
aux portes, landi que )('s m mbrC', de )a commi ssion , 1 Ul' décol'ation à la boulonnière,
surveillai nt le
ervi ce, Les anivants, par
groupes, allai nt 'asseoil' sur le banc' dispo é
aulOlll' d , parquet , ou s'é tager ur une
strad r e>1l boi blanc , orn é de feuillage ,
(l'oil 1'011 cl minait l' nc inte>, D'aull' s estrad es
:tYai! III (I l ' "lev ' 5, UI' l 's ôlés c1es pal'qu ts,
pOlll' les ll1usici ns,
011
n\'ail choisi tout expl'èi:i d 's Hl'tii:ites aya nt
un parfum cl
terroir très pl' noncé: de vieux
joucurs cl mu elle> t cl corn mus c{ui, depuis
C]UHI'<1 llt ' ans, fai ai
III
saut l' lPH ga l', ct les
fill l/ps tltOU,' les bals cles environs, le jour de la
f te' ]1<1 ll'ol1 nl , Quand nous di son, « 1 s envi -
rons », C
Il '
'st pa: toul-ü-ülil 'xact. Les ' Il vil'o ns
pl'Opl' m nt dit dédaig n nt la bOlll'l'éc pOUl' la
polka, cl la corn mu e pour la clarin tt , Dans
�238
YI 'G T ET UN JOURS A VTCHY
ces v ill ages, l es prétention
élégance font professer un
à la modern e
ouver ain mépri s
pOUl' le J'ustique biniou, On désapprend la
« Bourbonnai se», On pose pour l a val. e, L es
vi eux usages se sont r etirés dan ' l a m ontagne,
défendu e par ses r ocher s co ntI' l'in vasion des
l'idicul es de l a mode : e'e t 1;\ soulement, " er s
1"f' l'l'i èr os, l a Ch apelle, Ch atel-Montagn
Maye t, ou sur 1 s cO llfin s
1 s traditi ons ont été
el le
ct l'i\lI\'ol'gnc, qu e
'on n ée,
dans 1 ur
]llll' té antiqu , C'est là qu 'il y a cil cor e cl cs
(~O
l'I
e mu
se
u x
ct d s vi ux qui dans lIt la
Iloul 'I'ée comme on la clnl1 sn il. au t mps de
Mmo do Sévigné,
II avait fallu l es pay l' fort ch
pOUl'
d(\ci.à
1
ü am'ont
l',
l'
il (juill
l' 1
l',
ces sali vages,
urs 1'0 her -, el.
avec l oun; l'u sti lU s instwl11cnts,
la ci vili aLi on de la plain , li s étai nt " nllS,
av c l eurs grandI> cllapcaux 1I 0irl> l'ahattu s Sl1l'
l os ye ux, l eur petit· v 'st(' gl'il>c il bOIlLons ti r
1fl
6 t ~ !I
et ;'J lIlanchol> étroil.es, co ll ée I>llr l es
1'(' iIl S, il s étai ent
\'0 Il LI S, LIll
pu
SO UP \.I HII I(' U X,
ne snchnnl. Il'op s' il n'é lait j)n s qu es ti on d
moqtl PI'
d'e ux ct
de lelll'
se
lIlu siqu e, Mai,
�2::19
VINGT ET 1 1\.J0 RS A VTClIY
lqu
fJU
S
ra a ù s, y l'f)''es à 1
(le m embres du
co
mil
é ~
UI'
ava i nl
a l'rivé
U
pal'
rai on de
altilud e m é fi a nte , Et , bravem e nt , à la
c II
l' qu t
fail'
de
('s m e s i ur ,il
s' laie nt mis il
le Lo ur de la vill e, précédés clu gard e
c ha mp tl' , jouant cl e 1 urs muselles il tOUl' d
bras, o u de le ul's corn mu 'e', à pite d' hal in ,
r l1 'h a ntés de l'effe t qu ' il ' l)l'odui 'ai nt, r adi e ux
de
comm
:1Vail
UII
ha nt' -
tl'iompha te urs r om ain , Il Y n
e nll'
a utres -
(lui ha llait cl '
un v i u x to ul enruIlll'c b a ls c l mimait
ses a irs ay c un e nll'ain r cm a l'(jlwbl e, II sc
fo rma autour ci e lui un e band e cie gal' ons
d ' hôte'ho; e t ci<' li Il 's dl' se rvi ce qui, mi s e n g ,'II
par ce ll Illu s iqu ' enra gée, s ui vin'lItl 'oJ'ch estl'e,
d'enlh usias l11C', da ns la dil' cli o n du s qua r e.
POlir Pli X, (1:1 l1 s( urs f'l dil nsPtl s('s av(' )'(\s, l' ni rée
{' I" il g ra lll ill' (' l,
l' II
lin
lin rI 'œ il , il s C' ul'l' lIl
Jlri s po::;scssioll d ps pa rqu e ts.
Cc ful un viPll.' ( m Olltag n l' », comme
dil d nns la la llg ue du pays,
t sa f mm
0 11
qui
u lI y ri)'(' lIt Il' ba l. [,t's lllll Sil'i pll S, Jl pr il ;s SUI'
IpllI 'S pslmel!'s n i! l' n ayuit in s ta ll ; un p lil f,H
dt'
hi i' r p, :11111 d'r'rll :lIdl'f' I' ]PlIr z(\lf' , 10111
t' Il
�~/()
\' 1:\G '(' 1·:'1' U:\ JO lJ HS .\ V IC II\
!'al'I'aîchi ssant leur gosier , j el èr ent, av ec un e
véritalJl e ftwia J Jes prelllièr es Ilot s de leurs
instrum ents. ])(':; co upl es allai ent s
1all(':('I',
quand un gr and gaill ard ::;'avança en sc lan li n;1 nt 'ur le paJ'qu r t pt cri a, d'un e y oix dl'
, tentol' : «( T out-à-l'li eLll'r
J
ln !'!';
gal'!';! Lai ss
7.
omm(' l1 C('I' l es yieux, »)
L ('s vieux élaicnt déjà pl' \ts.
On se l'al j)r ll r l'a long lemp: à Vichy ce déhut
de bal.
L'homm nais -
lIll vrai 1lI0ntag nard houl'holl -
avait la face épan oui e dall s :;on larg('
co lli l' d t bal'h
l'ousse. Il p l'taiL un o p tit('
vrs Le grise cL un imm use feuLI'
mou qu ,
l , halancem nL d la hOlll'J'é lui f[l isa it rcLom-
1!C'l'
:; Ul'
la nuqup. La f tnme, plal c, spcll(',
1 li ez droit, la 1(\ tr co ilf e ü' un de ces cl Hl [J 'a ll x
df' paiJJ
so nt tuut
01'11("" li ' nœud s cl
, >
qui l' ste
ut'
"l'lUlll':-I noir qui
l'ail ' i
houl'bonll ai::;, si g l':1 C' i(,lI x !'l :; i
marquait 1 pas cn rac
\Il le
de
11
CO::;tUIlW
pill ol'l'sqllP J
SO JI 11 0 111111 ,
avec
v iv:\cil (' de j (' III\(' fill l',
Ell e avait
li
autl' foi s son Il u!' de
l'
pula-
Li on pa rm i 1 .' meill 'ur 'fi dan: u es du pay, ;
�~41
VINGT ET 1):\ ,IUt H ' A VICHY
t aetucllem e nt cllcorl', quand il s'agit d'illaugul'
r 1 bal d « la 1 ué
la m '> r e Mi LLc qu'
11
l'
vi il!
e fait jamais
« EL
l'ol'eill e ,
mes
nfanls, dit-cil
vou
donc'? -
ne
luaod jc
donne]'
cni morte,
n riant, eomm nl fel'ez-
Bah! mèI'
moul'!' z jamai , »
aint-J an, e' 't
pOUl'
le branl e , La b nn
lir
» à lu
ya chcr h er
l'
Mi LLe ,
ne
YOUS
pond nt les gars , IW
hoch e la tê te e t, droite an ' raid ' ur, 1 s bras
arrondi t na ntIe coin d
HP
campel' d vanl
SOli
SOIl
labliel', elle va
danse ur qui, g;n ll'ale-
menl, 'sll plu jeun d la band ', CI' oir-Ià,
puu]'lanl, elll' a\'ait voulu inaugul'(' l' Il' bal avp
« son homlDe ».
La bOUI'J'" Boul'bonnai..
complN m f' llt il c
~
la Monlag na rd
a qu JICJlI
"ose
Il
d l'
ou
Il
l' 55
mol ' pas
l'Auvel'g nall'
1),
l'lu: doux , d plus l'a d
La lJoul'rée a uy rgll aLl',
lau e
ne
qu 'o ll appelle dan s le pays
llU HIHl
Elit'
Il
,JlI' ' IHI vol ontie rs le ' allul' " tapag u
d' ulIC' charg
cavaI ri , 1': 11
cl
'é.
'l'Il e e ·t hi ' lI
~
s'accompag llf'
de fOl'lllidablt·s ('Ol/pS de pi"d, :Ippliqu '.:-; il pluL
s ur)
plan c h
l',
pal' e '5 lal'g s souli n; al/-
vC'l'g l1i1t s qui sC' pnsC'nt r] 'nplnmhlll' CC' fln 'ils
�:21,2
VTNO T ET UN .1 0U HS A
vrcm'
roulent, et de yous énergiques, poussés co mm l'
un rugi s 'CIuent deguel'l'e. L a « Bourbonnaisc »
n'a ni cette fougue, ni c s impétuosités bl'l1yantes. Quand elle s'anime, c'est p OUl' accentuel'
le bal ancement gl'aci eux du corps et accél él'el'
le mouvement des j ambes, L e cavalier et sa
danseuse, l'un chassan t J'autl'e, avancent eL
J'
culellt i.t t OUI' de l'ùle, face :'t face, en sc
trémoussant, .'ans se toucher ; pui , battant
(l es mains,
sc
cl'oi sent
en t ournant ,
el.
soudain e co mm encent, après avoir pri R la
place J'un de J'nu Ll'e ,
le m · m
exel' 'ie ,
que Je rythme de l'o rchestre 1 r écipite ou
allanguit ü vo lonLé, A mesure que l a danse
s'all ime, l es br as s'élèvent ct s'abaissent
n
cadenc ; Je balnncem nt cl s hanclJ es s'a 'ce ntu e; la « Bou d ollilai s » se r appl'o 'he d:1 \'a llLa ge de la « MUl1tagnal'de»; 1eR battements dl'
main s devi '1111(' I1L plu s ('IH' l'giques, jusqu ':lu
mOITl Cllt Oll un
COUII ('
Ill ellts, ::tn êl.nlli.
sc prod uiL su l' I('s i I1 sLI'U -
le tout. AJol's, en galunL
cava li er, ehaqu danse ul' mbl'a 'sc sa danse use,
c qui ne manque j amais, lor.'qu
vi ux (lui c1 0nn nt le si gnal cl
e Ro nl. d s
c s tend l'esses
�V I~GT
ET
21:3
N ,JO C I\.' A \'I C IlY
publiques, d'excit ' 1' les l'ires ct les bravos dcs
spec tateur,;,
LOI"qu ' la Ill èl"
Mi 'lle s'al'I' \til, touL 'ssouf-
Ih'e, mai s prèLe, disait-ellc,
que «
SO Il
il omm
»
~l
recommencer , ' L
lui CClt app li(lU" Sll l' Iii
j Oli e, dcva llt tout Je monde,
plus bruyall t
li 's bai 'C l" conjugaux, la galcl'i
'cla\.a
de {( bi!';! bi,' ! » répété',
a\'(~e
ri !';
C il
deR <lvpl audi se-
J1l cnl:::; f rén \tiqu ,', pal' les I·:trallg ' l'S, que celle
s
,"tiC
amusait au p lu!'; haut poi nt. M'lis al
l'
1'5
grall d gal'>; qui , tout-il-l'h lire, antit fai t. fair '
pl ae' aux vi eux, ,"avança de
11O UVP(l U :t u
mi li u
du pal'quet ' t, de sa vo ix l'ct ' nti 'sante: « Maill l ell ant , ,tlkz-y, YO US ault' s ! » s'écl'ia- t-i l
C il
,;'adl' s,;a ll t aux co uplcs Il li sc t naiellt tout
JlI' \ts, chaqu 'cavali er
S UI'
Il facp de sa dalls u,
>
,
1 s cô tés du planch l', L s ol'nemuscux
atlaquè l' il Lv igou l'
Ll ,
cm nt une nouv II
b 1;11'-
ré', « Il , 'ngi t dc ne pas vo u,' m \nag l' », 1 UI '
,l\'ait crié 1 j un
Ill olitagll()I'(l, Et di stinguant,
parmi toutes l 's aute ', UII ' fi ll tl
n b illl et
bOUI'!Jonn ais om ' li ' lal'gps l'uhans l'OS
H,
il
s'l' tai \. pi' ;c ipit é \' 'l'S ellc pOlir l'in viter , Il était
cOllnais!';elll' : ec U
pelit '-lit dilli sa il la hOUl'l'ét'
�244
VINGT ET UN J OUR S A VICHY
à la perfection, et avait obtenu le premier prix,
à l'unanimité, au dernier bal villageois .
Alors, co mmença la m êlée. Une mêlée tourbillonnante, bruyante, foll e. Ceux qui savaienl.
danser la bourrée, la dansaient. Ceux qui ne le
savaient pas, dan aient la · valse, la polka,
n'importe quoi, tour.nant, s mêlant, se confondant, coupant e ll deux les bounées commencées , pou.'sés , chassés ver
l 's bords des
parqu et.', e t trébuchant ellfin s ur les groupes
de spectateurs qui envahi ssaie nt de plus
Cil
plus l'espace réser vé .
En
va ill
l's
l'eprésenLa nLs de
la for ce
armée co mmunale , le gard e champ être , les
pompiers, 1
du comité
ag nLs de police, les membres
ux- mèln es, faisaient-il.' tous leurs
(forts pour "lssurel' la libe rté Ll u parque t. La
foul e cu ri use , de plu s
1\
plu s compacte , ne
recul ait rl 'un pas qu e pour ava ncer de deux. Il
Ile sc produisait un m ouvem lit de r etraite, que
10rsqu' uD co upl e v li ait' (!chouer en Lournant
ur les p'" 'lI1i rs
l'an gs
ci e la
Il1 HSS
e nvahi s-
sallte, o il il s' lI[' o l c~a il. pnr ln foree de la "ill'ss!'
;I cqlli sp. Le 'c rck sC' l'f'S';rWI 'H it ;l elwq\lP il1 f'. lnnt
�VINGTET
213
.' JOURS AVrCHY
dava ntage, Les dans urs, pal'llués avec leurs
danseuse
da n
un espace qui n su ffi ait plus
à lem s éba t ', pous aient de te mp
n te mp d
verilables ch a rges co ntre 1 s gè neur , tourbill on nant :l UX so ns
nragés de J'or chesll'l'
a uquel la bièr e donnait du soum , La foule ,
m ' na ée, s" ca rtait pour les lai cr pa s
l',
l,
a ussità t, sc l' formait. On flnit par n prendre
:;on parti , e t l'on dansa comme on put, par
ur cin q ou ix points à la fo is,
peU L g roupe"
::l U
tl':lvers de la cohu e, partout oü l'on trou vait
lihr e u n coin du parqu ct. Un e lll èlée!
Il
us
l'a vo ns dit ; mais une m c'lée joyc u e l/ui, sous
la lumièr e cl s la ntcrn cs vénitienne
f'IJtre-
(' J'()jsN's a u-cl es:;us des tè t :;, produi sait l 'PIre!.
d'l lJ H' r ond
pa l'q II ,ts
f'a ntastiqu, La l ous i rc
parais aiL to ut ,
ra ng
dan:;
les
l'
1':I.'OI1I1I' l1lCnt de e- m ille lum ières: de t mp;;
(' Il
te ll1ps, u lle la nt
SI';;
dél,,'is C' nll:lIl1m 's
l'I1 C
Sil il S
jI,lI' venil' il les:
(' Itli l
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la tNe cl
oupl es,
S Ul'
\ 1>:11'(' 1',
L'ivres sc du ba l
so n 'omhl ,
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"" ' 1'(' 111
pl'cll ait f u,
IlI onH'I1I., ri es l'pux d' Bé ng:l l' s'a llu(l'ln s
l' Cil
eilll "
�216
V 1 ~ GT
Kr UN JO UH i:i A V1CH \'
Des fl ammes L'ouges et vClte,' embrassèr ent,
dan s un r ayonnem ent intense, splendid e, l'ensembl e de la cène, On ape]'(; ut les musi ci ens
sur l eurs tréteaux, arrèté, net pal' la nouveauté
du coup d'œil, la tète tourn ée v er s l es foy er s qui
fai sai ent ruissel er
SLU'
eux ces ond es lumi -
!leuses; les spectateul's éLagés
l es cavalier s ct l eurs dau,' u
,' Lll' 1' 0
Ll'ade;
', 'ul'l1l'Îs dans
l eurs ébats cL r egardant ; Lundi ' qu e d'auLres,
des enragés,
continuaient ü
tou l'Ile L' dans
l'entru in ' m enl ü'uL1 e val sc comm encée; pui s
l a foui , déployée autoul' de' p;tl'fluel s, la l'oul ('
au x mill e tète, mouvantrs, tour il. tour l'O lJ ges
el y orLes, la foul o ém cr vcill ;' qui fOl'maiL l '
fond cil ' cc l'éé l'iqll
lahl ' HU, Un illlifien 'e cl'i
d'adll1imli on, sorti cl s [Io itl'inl'S viII .. " ooi s 's,
{;dat;1 ('o mm e un tonll l'l'C: il s pl'olongc;' l,Ill l,
Ijn ' lima l' j cu fanlasLiqll cl s lumi " l'CS; pu is
l 's illu sclles Li es 'Ol'Ilemu scs
J'
c mm nC'l'cnl ,
illlaqu:lIIl une 1 OLll'l'é',
~l
OlS
-
La hourI" u ll a bolU'1' "c! 'l'i a l a foulc,
-
T ic ll s! l;Ollllll (' n L \' OIi S
i c LlI'
'! EL l'O US,
~ l iI(
l (, l
pOl'tpz-v us, \,;h
o i se
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di L touL-ü-
�U7
VINGT E T UK JOUI{:; 11 VI CHY
'O llp [ll'è'
ct Habolleau et cl e Claire, UII ' voix
qui l ef; fit tl'es:aillil' tou
[eux , C'était Mi ch '1
Seyghin "
L ' 'tucli-tnl
<t l'ec
nu
' tail ILl, regardant l' bal
s~('
illa,
D tuute la j oul'Il ée, illl 'ava il pas éL' (lUc;;liulI,
'Il ll"
Cl air'
t It abollea ll , li ' l'L' qui s' ' Lail
passé la veill e , La j culw fill e, a fill ci e n' '''cill l'
tian;; l e t'n' ur de :-:a nlèl"
;JlI
'llll so upc:o lI , ava it
ra it cl S effol'l ' h ér oïqu es pOlll' parai t\'
IIj OU 'C,
CU III Ille d'habilud ', ,'jlllon, [1'(" l le n 'C UX, g'élail
('{l'or e \
ri e SO li l'ôll\
ItI !Ju ell e' il p[;lil
Pli
d l' (';t!1l1l'l' j'ugitation ;1
(ll'Oil" ('[ (" cslilli qui andl
prOPOSl' ;'t Clain' rit' la (,olilluil !' il
la
1'(\ 1('
YillnA oi sc, Clain ', puur d('s l'il! SUIIS qlle /(,
il't 'l l' ul'
('O llllll' IHII<' sa li s PCill l',
pl'opusili ol1 de SO li pi' l'C',
sClr
!Jil l',
(jC soir-lit, il
Il l'
li
il
'(jppl a la
!1Ioi"s, 'Il e' l' Iuil
pass 'l'ail pas
11111 '
g l'Hncl C' parti, cl ' la "uil dl' IIOI'S, Mais les
flI'('uccllJlali on::; qui lC's ag ilni llili. l'ull ct l'n utl'l'
(' I;,i cllt [l'Op alJsorhHII[
'S
pOlir Ics ('lIlp \chel' <1 ('
juuil' du co uJl d'tpil de la l'pIc,
0 11
cl' "c hangcl'
l(, lIl's illlJlI' ss ion:, Et, d('pui s 1 li !' sortie de
�248
VINGT I ~ T
UN JOUHS A ViCHY
l'hôtel, c'est à peine si, deux ou trois fois, il s
s'étaien t adressé la parol e .
- Voilà bie n long temp , Mademoi selle, qu e
1101.1S n'avons eu le plaisir de vous voir, continua 'eyghin e ; vo us n'avez pas é té malade ,
j'espèr e ?
-
Non,
i\1on~
e ul';
m erci! r épondi t Claire,
d'une voix sèch e, coupan t court aux compli m ents. Elle avait comme un pressen time nt que
ce t homm
son chag rin,
était pour quelqu e chose dans
l ~ lJ e épl'ou vai t pour lui, pour sa
politess e e mpress ée )
un e av el'siolJ qu' clic.
s'expliq uait ma l , mai s dont oUe n 'était pas
maUre se .
Mich el sentit l'ho stilité secrè t , in s tincliv ' ,
dont il é tait l'obj e t de la [larl de c II nature
droit. LI vil qu' il n 'Cl'ait ni habil ni de bon
goîlf d'in s is tC'l'. Se raualln nt dOllc s u)' l'an ci Il
négoci a nt n grain s, il lui pnl'h de ln fè te, dl'
l'entrain qni y rég nait, COllllD on vari e du
iJ 'au teJn[ls Oll cl la plui e . TI ohscl'va it n m êmc
te mps la fi g ure' de la j un
S lll ' pl'o ndl '('
fill e, pour l:1clwl' de
qu olrflJI' clJos<' ri e
de ses sp ntiml' Ilts; rn ai. Cluin',
RPS
p<' ns0es ct
PLI nppUr E' I1r'C',
�VIr\GT ET UN .JOUR . A VICHY
~H!)
était calme, bien que froid e ; il ne 'u is il l'iel!
qui fCtt de natU1'e à le til'cr de son in certitud e .
-
Bah! pensa-t-il, aprè' tout ...
En ce mom e nt, il se pl'odui sit da n ' le g l'uup '
dont fa i ai nt parti e Mi c h 1 c t e, illt l'l ocule ul''',
un e viol ente
p OlI
ée. Vil
onpl
d
cla Il Sl' Ul':,
heurta ruùement ,'imoll, ta ndi s qu ' un jUl'on
' n el'g i IU O, fOl'mul é n pur gasco n, P latait sous
so n
-
ne
com me une 1 om be.
~ ,
Eh ! capé lé Di ous, on sc l'écul e, q ué
diabl e 1... Té 1 m ai" c' s t Mon. i ur HaboLlea u .
Comm e nt! vou ' i il avec Madém oisell c Cl nil'c !
8nçanté cl vo us vo ir ... En çanté ! En çanté ! ...
uma Cardaill ac, e n pel'sonn e, av
C'était
sa foug no mél'idi onale
(~
t son acc nt. Il avait
l'accolé pl' s d' un e bonn c vi ill
da me une
fillette d' un e q uinzain e d'années , dont les
pied, au son d
la mu s Lle,
'agitaient ft'éné-
tique me nt, ct il s'était lancé av c cli c dans la
tourm ntc, aLl ntif à la prot6gt r contrc les
choc , mai s l' 'ccvant 1ui - m ; mc, d droitc e t de
gauch ,
Uil
Au m rn lit
nou
0
nombrc incalcul a bl c cl
Oil
hori ons .
il s'échoua 'ontt'C 1 g roup 1 qui
cupe, la fil 1 Llc, l'ouge COlOnte un f!
�250
VI NGT ET UN ,JOU HS 1\ VI GllY
l i,'oil l ', ses cheve ux foll eLs Lous mouillés de
sueul', cri ait à SOIl cavali el' qu'eUe n'en pouvaiL
plus, Elle sC j ta SUl' 1 banc o ù :a g l'and 'm èr e,
so u l'ianLe, l'atteJid ait; eL Card ai \l LlC, après s'è Lre
in clin é devauL c's dUln es, se hâLa de l'evenir
près de Claire,
-
MadémoiselJ e, lui diL- il salls préambule,
vo ulez-vo us m 'accord l' l'honn eul' d' un é polka ~
Clail'e fiL un gesl
négalil'. Le Gascon Il e se
l'ebula poin L.
-
Poul'quoi ? Zé sa is bien qu é nous n é
SO lllJn eS pas i ci au Ca, in o; Illais voyez, LouL lé
m ond é dalli:;c,
Il di sait vr ai : les specLaLeur , buv Urs 'l
hu v' us s d'cau, gagnés pUI' l' nLl'ain général ,
s'éLai nt mi s bravemenL ct ' la par ti , On voy aiL
cl' 'léganLes Loil LL
mél 'cs aux co 'Lum cs l'US-
tiques, Et ccs dam 'S s mbl aicnt pl'cnd r c un
exLI"rn c pl ai sil' ;',
cO lluuiLe [l a I' l
'S il
' LL '
sauLcl'i('
'co rd s li '
ILl 11III S
vill agco is
LLc cL dc l a
'OI'l l Cmn S '
-
T oul l ' m oud ', dall s', l'(\ p '·I.a Card aill ac,
C'l z,'· vous ass ur qu é e'ci';L Ll'rs alnUSH IIL. Téll ez,
7. lI s l CIl1 nI. ,
0 //
V,l
('() J)Jm l'll
' C L'
UII '. polin",
�VC" CT ET U:-':
251
.J ou ns .\ " ICl/ y
fi:h ! l'U I'list(', un ' polka, s' il \"CHI S plail ...
Vénez-vous, Madémoi sc ll e?
M l'ci m ill e foi s, Monsi Ul' ; mais .if' n'a i
-
pu,' envie de dansc l' ce ·oil'.
l': h ! zé cl'oil'ai qué (;'e 'l l <lI'ce flu é vous
-
v ou! z pas dans r avcc m oi, alol'ss.· ! POllr-
Il '
qn oi nt' Yo u! C'z-vo us pas'! Zé dans
hi('11 qu 'un nut!' , ans m é f1 aLt
Il
étnit
pi quE',
l Olll aussi
l'.
vijbl ln nL
Habull ail
i nl l'vin t :
1 OUI' lU i ne dansC' rais-tu pas
-
!\1 oll si<' UI' Canlaill a
Claire?
il drs
poul'I'ail cro il '
sP lltil11 ' nts (lui n'cxist nt pas cll ez toi . Pui squp
lout J> mOlld e danse, .. Vn ,
-
III Il
nfant ...
Mai ', pèr e .. .
- .r
t'en pri e.
E!! ' ob ' it,
t prit J
111'11.
cl
Card aill ac, l n
ill sta nt apn\s, la polka cO ll1lJlr nc,:a il.
Il 1101l1I1l '
frappa SUI ' l'('pau! p dl' Sc yg liin t',
i;' inelillunt dc"a llt
(' 11
il HalJoll
m P 1l1
(1
1.
illa ct
l' Il
t ' nd anlla 11I:lill
C' "tait .J , Poll' lI ce.
Vous i ' i 1 s' "cl'ia 1i 'h l, n\'cc lIll
<I r Slll'jll'is(' ;
<'0111 Il ll' il 1
":1?
111 0 11\' (' -
�~f>:!
VI ' GT g T UN .JOU HS A
-
VI CI-l\'
Très bien , mon ami; puis , à l'oreill e,
d'une voix légèr ement altér ée : J 'ai à vous
p arler.
II lui prit le bras et, après quelques instants
d'entretien avec Rabotteau et Nina, entraîna le
Ru sse ver s une allée de l'enceinte, obscure et
compl ètement désel'te.
Madame Seyghine et Simon dem eurèr ent
seul s .
L'ancien marchand de g rains aisit cet ins tant.
-
Madame, lui dit-il à voix basse, mais avec
tlii O
intensité de passion lui
m 'aya prcsqu
l' lLa li enn e, il fauL que VOLlS m 'accordi ez
UII
IILI' Li en .
Nina joua la s urpris
-
Un entr tien, MOl1si ur '? .. P ourquoi '?
-
Mais par ce que j'ai à vous dire des choses
qu personn e qu vous ne doit nLendre .
J
-
Oh 1 mais, c' s t très
g l'UV ,
alol"s '1
- Très série ux, tout au m oins.
-
0 qu 1 Lon vou!:! dit !:! c la !
-- Du Lon d'un homme pussionn ém nL épt"i "
qui veut vous di!' jusqu'à qu el point il vous
:1im ...
�2f>:{
VINGT ET UN .JOURS A vrCflV
HabotLeau prit la main de Nina qu'il étreigni t,
't, se p nchant vees l'adorable
fi gul'e li '
l'llalienne, il lui l'épéLa d'une voix que la
passion étmnglaiL :
Je vous ai!ue! Oh ! j e vou, aime!
,1 uste en ce moment, de nouv aux feux
ct
Bengale s'allumèr ent, inond:lI1L de clartés l'encei lltc.
Claire, Loujoul's dansant, j eta l e' yeux cl U
côté de 'on père et de
ina. Elle surprit celle
t'tl'einte de leurs mains, Elle vit la pri èr e
1 S lèvr es de RuboUE'a u. L voile s
SUl '
déchim.
Ell e compl'it tout.
Un v iol nt tl'embl ement la 'ai sit, cl il lui
scmbla que ses j'1I11b S se dérobnirnl so us eil l'.
-
As ez, Monsieul', dit-cil
gOl'ge sèche,.T
;\ Cardailla', la
sui s faliguée. Il:xcus Z-lllOi, jl'
vous pl'ie. Veuillez me rnmenel' !ln\: de
lB Il
pC' l'c .
Cal'daillac S':.JI'I'(\ta, élolill \ LI ' l'ail ralion de
la \'oix li' laj Lili' fill '. Ilia l"gul'lhi; l'l'x pl 'l'ssion ci e SO IL visage l e frappa. li n'osa l'intel'l'ogel'.
])OUCC IIJ CIlL, en cl '<u'tant du bl'as les gl'oupcs li '
Il
�2!5/~
VINGT ET UN JOUR S A VICHY
danseurs et de curieux , il la reconduisit à
Simon.
I~ n
frôlant Nina pour prendre le bras de
Rab otteau, Claire fut prise de la tentati.on folle de
so uffleter cette femm e. Il lui fallut faire appel à
tout ce qui lui restait de raison p our ne pas
donner en public ce scandale . Seulement, en
pa sant devan t ell e, elle chargea le l'egar 1
qu 'elle lui lança d' une expression de mépris si
écrasante que l'Itali enne courba la tête, in tinclivement, sous 'celle muelte malédi cti on Illiale
1\ loI' , s'adressant à son pèr :
-
Je suis malade, dit Clair
b rièvement ,
vi ns.
Et, comme. im on, alarmé, lui exprimait la
"l'ainte qu 'elle n'eû lll"is froid, ell e se
CO I
tenla
de hausser 1 s épa ul s . l111e n répondit pas
au salul que ' yghin e, l' venu pl' s de Nin<J ,
lui aclr ssail cl, lourn anl brusquemenl
ell e s'éloig na uu bl'as d
1
dos,
on pèr e.
Nin a t'egul'da Mi chel.
-
Qll 'a donc c Uc m ij aurée?
-
.l e n'en sais ri
Il ,
l'épondit
Ru sse
lo u.i olll's fl cgmati fl ll . MaiS je cl'oi,; qu'il va
�VINGT ET UN JOUR
A VICHY
255
ct
père . ..
fall oir exécule r so n bonh Oll1m
D'aul a nl plus que J
M 'né""o l pounail bi en
avoil' fail d s sie nne
-
Mé négo l ?
-
Pole nce vi nl ct
me dil'e 4u 'on a vu
a uj oul'd ' hui de age nls l'àd )' aulour de d lCz
l' l'a n
'8 'U ,
�XI
C'était cl onc chez Mmo S yghine que RalJ ottl'a Li l)a' 'ait ses soil'ées,
CeLLe femme n'était qu' une courtisane!
Clail'e compr it tout cl
suite gue la !'; il'èn
il vai t avoir cl s co n pli ces ,
Ju e
LL
sé ducti on cachait gu Iqu e pi ège,
J\inHi so n p\ '" -
c t honnNe homme qui
ava it conquis pal' lI' IIlo an s d'une pl'ollité
sMupul euse l n .iu, te stim
d III il j oui!';!';nil -
son p<'l'e compl'omcLinit
cl all s un e IIlaiso ll
1011 h son nom, son hOll ol'abiliLé peut-êtl' , ft
('Lait ;', la mOl'ci d'une nVC'lILul'i èr
qui lui faisait
�257
N ,/0 R' A VICIIY
VI ' GT ET
prIm toute notion de ses devoil's,
' ouGÏ d
'U
loul
dignité p l' onnel! !
Car, il n'y avait pas il en dout r, Ital otteau
'lnit amoureux dc ceLLe f mm " A qu 1 poilll.
la pas 'i on 1 dominail, Chil' avail pu s'en l'cncll'
'oll1pte pur 'ct oubli cie tOlltC l' 'se r v
clam; un
li('u publi ', pat' cc;; nuits lI' 'qu '
ntièl'c;;
pa;;s{; s au cl hor s, pal' so n agitati on, pal' so n
hUlI1eur aigrie, pal' le r vircm nt qui "' tait
produit dam;
."0'
an'
plus chère
Lions,
Ah ! l a misérable !
Et c'était William Davi s qui avait ét ' l ''lg nt
d e coLL
011 ,
ocli['u s intrigu ! .. ,
C n' ' lait pas pos 'ibl e : ·William Il 'wail
pas tl'cmpé dan s ce LLe machinati on, LI w ait clô
Nl'c un i nstl'ullI ' nt in co ns ient, involonLail' ;
1111
compli c , non! Car alors, c'eClt ' lé 1
d ' l'ni l' des mi '('rabl es; oui , il lui .. 'll1blait -
t il lui s mbl ail -
IlU 'il n pouvnit point
(' Il
( tl'(' ainsi!
~Iai
11 \' 11
; ,
cO I11Jlli 'e
Ol!
11011
l'OlllJlli", \lVillimTl
élail [lm; moins l'a nt 'III ' dl' toul 1('
, '<'' lait - c
Il''s Illi qui avail
a\I'llLul 'i(' l's'!
" tait -
'P
IIWI.
Ill'ésp nl(\ ('(';;
P inl pal' l\li qu'ils
�258
VINGT ET UN .JOUR,' A VICHY
avaient pu captel' la confian ce de son p ' l'
ct en faire leur vi ctim e '1
Un sentim ent de co lère L cl ' hain e cOllll'C'
Davi ' envahit l e cœur de Cl air , De Loute J'aÇOIl ,
1 jug a indi gne cl
elJ
lui illspil'
l',
l'
lim e qu ' il av,liL :-;u
IWe e l'appel a la sc\ ne du lx il du
Casin o, Décidément, il s'étaiL l' ndu ju,'li c; il
Il e s'était poillt ca.lomni é !
l': L elle qui
1.. ,
/\ la pensée secl'èt qui vellaiL rl p se rl'és!'J1Lcl'
ü so n esprit, elle ,'enlitla Hamm
d
l'indi gll a-
lion lui m ontol' au vü;ag , Lu scène mu , tt
(lU 'c ll r avait sUl'pris ,R
l' tl'açant plu s vil' -
l1lellt devant ses y ux, aj outait au l'oug de la
(' lèl' c lui de la honte, Un e fi èVl' al'dente lui
1II'filait la fi gul'C' , Un bl'ui 's m nt in supportabl e
(' lllpli ssait ses ol'eill os, L e sang lui martelaiL les
I(' mpes,
:-)0 11
ag iLati on ' Lait tell e qu 'il lui éLaiL i1l1Jlos-
sibl ,malgr
il aucun
~
1111
la roI'
'C
cl
,';L
vo lon t , d s'arl' ' l e)'
idée ct ri ' l'éfl échil' ,
ul e, lin p I1 s6 sc détacll'tiL,
Il
'U
C011lm e
devoir tracé, dans la confusion tumultu euse
�2:)9
VI N(:T ET UN ,JO HS A VIClt y
cl
'on esprit: il Ile fallait pm, que sa mi' l'e slit
ri n! Ell e devait mployer tous se, soins il lui
'ucher la vé rité, à écartel' d' Il ce qui poul'J'<lit
lui ouvrir les yeux, il la lenil' dan ' la dOll l:c
ignol'un e ct 'on malheul', nge gardi en d' un e
lmnquillité qui t nait de : i PI'(>s il la vie peul \tl' , II e rappelait 1 s t J'ln e~ même' cl !'
l'
commandati ons Liu docteul' : l':vitez jusqu'aux
moindre: 'moti ons .. , Qu
emit-ce, si la pau\'l'l'
femme venait à appl'endr la vérité ?.. ,
J1adatlle Rabottcau, depuis quelques JOUI'S,
' lait ntré dan, un péri od d'a m li orati oll
IIHu'clu \ , pal' un l' pris d'appétit, pal' Ul H'
(' ' L'lain s \ 1' 'nit ' d vi ag ,pal' cl dispositioll s
au ::;ommeil. Le do'l L11' \tait venu la voil' el
1 ~ 1l
'
s' ndorma it tranquill m nt, 'haqu
fi \ bonn ' heur ; t Claire, prè cl
l:o nt mpl ait avec un
soil',
,on ch v i,
joi prof nel
calm , ,a 1 VI' so ul'iant , e pli cl
'U
fi rrul'C
bonlé qU l'
l'am rtlltn cl la maladi e n avait mom ' II tan ',III
nt banni ,
t qu e 1 bi nfait cl s aux
ram nait, n m me temps qu'il
SUl'
( ~ ti sa
it
r nalll' ,
1 S jon 's pMi s, qu lqu s co ul eul" ,
�2fiO
VI NG T E T UN ,JOURS 1\ v rC IIV
[J lui , embl a que l a Yll e de sa mèr e, ell ce
mom enL, lui fer ai L d Ll bien, Elle n'entendaiL
aucun brui t clans la chambrc de Mmo RaboUeuu ,
T ouL y étaiL ob-'cul' . A vec cl ' 'x Ll'(\ llles précanLi oIn-;, ell e cllLr'oLlvrill a p or Lc el ' COJlllllUl1ica Li oll
qui ulli ss'ü t 1 S deux pièces, eL p éll ' Lra chez la
malael (', 'ur l a pointl' du 4Jied, en m a 'quallt
de l a mai n la flamm
de sa bougi e, pour
Cil
amorLir 1" 'laL.
Mm o HaboLteilu
r cposait
dou em en L.
Sa
r cs piraLi on éLai t r égulièr e
L l'l 'aiche. 11 y avait
SUI' se, lèvr es un so u ril'e,
ans doul , un
l'
\YO
'ar c::;sanl b rçail 'o n so mmeil . Quunclla lLlll11' I'C
du houg oir vinl frupp
'lie fil UII Jn o Ll Ye
rn
l~ nL
l'
scs p'lupi èl'CS cIo ' '.",
, comllIe si
elle allaiL
S';Y ill cr , eL, cl ' sa c1 0uce vo ix de malade
l'és ignée, ell e pl'0I1 0ll CH 1(' 110 111 ai Ill e' qui, dan s
son r êve, vo l Ligeai L su l' sa /) u '11<', prèL il
S'l' 'h apll l' : Claire, Illlll'l1l11ra- L-(' lI c. Ln .i eulll'
lill <" ('ll)IH' 'ss', , s'avH II \,"tl. Mais 1<1 malacl(' Ill'
s'(' lail [Iuill!. ('veill él', .\ Ir '0 LUI t ' SI'llSa li ul1 dl'
Ilip II-r'l re ill COJlsc.;iclll , l' Ill' aVa it OllrU11 'c" sa
1(\ 1('
d,IIlS l'ur ciller el <.:U lllilluail il "'UI'"HII'ur des
�26'1
VIi"GT ET UI JOUHS A VICTlY
onfuscH el douces, co mll1 ' un ga-
sy l1ab s
7,Quill elll f' nt d'cnfant.
r.lair
' prou va un prof nde émoti on, co mmc
si 'c nom, j ct; dans la co nl'u::;ion d'un
eùt été
l'
' \' c,
app 1 à 'on adrc' c , Il lui s m\)l"
UI1
qu ' 'a l11 èl'c, l'cd 'v nuc enl;lIlt pal' l a ('"ihl 'fiSC
de la OUfl'l':1I1 C , l a suppliait d ' v ill cl'
('1 d'écarter cl
'on ch vct toutcs l
lo u, 1 s dang
l' ,
Elle
S'<:lO'
'S
S I1I'
cil!'
doul cul's,
l1 0ui lia devant If'
li l de la pauYI' femme:
Ah ! dol', e n paix,
'h "I'L' mère, dit-c ll('
il ,'oix 1JW';sc, dors, Oui, j
sui s lit, cl j (' v('ill ('
-
SUI'
tui ,
(' 0 111[>1'
Di
' li
111 (' 1'
J) OI':;;
av ete::; dou\. l'è v 's cl
' IHls mail11 ' Il 'ml
aid:1II1 ad
l"
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j
' C qu
:.:n lllè, ,It>
j 'ai il fair' el -
n' y l'aillil'al )lns, BOl1 soi l',
tu m'as
in
'pil'é , vo is-lu , .J'<t i
(, lltenùu l'appel (lU lu m'a Il' ,'s .. , Tu cs l'aibl
c'est à moi d'è ll'c forl , V 'l, j c le S l'al.
L ' lond cmain , après din r, ve n,
nahotten ll lai ssa l out-ü-coup la
Inqll II c' il ('au sa il
S UI'
II1 UIII :I 1I;II1 S Sot t' h ot III hl'(',
la pori
8
80
pt heures,
i "té av e
do l'h61.('1, '1
�262
VINGT ET UN ,JOUH S A VICHY
Claire, qui l)e l e quittait pas du regard, vit
ce mouvement de r etrait" Elle
ntra dans l
::;alon où sa Jllor e, pal' 'J'ai lite de la rralcheuJ'
du soir 'L de l'humidité, s'é tait l'etil'ée avec
qu '1 lues dames,
-
Je cl 'sil' l'ais ::;o rtir avec mon por e, dit-ell e
penchant
Il ::;e
::; UI'
111 0i, chèr e malll<tII,
(c
l'épaul e ci e la malade, Disela
Il '
t' ' IIl1ui o pas que je
<t uiLLe'? Cc scnt ]Jcu t- ' tJ'e pour tout, la soi rée,
-
IllOIJ ' nl'arll ,
NOll,
pctite, Tu
!lOI! ;
a, IIlH chèJ'
'ais llue ,le dors admil'abl ern nt
r1.ep ui s (lU lqu os jours ; 11 0 t' iJlqu ètc d
JlilU VI'
Claü'c,
JlI'l' IlII CS
LIll O
,', 't !Ji
Il
ri CIl .
le 1Il 0ins que Lu
peu dl' di stra ,tiol1 l' soir, Je sui s
LlIl
maladc si
11I<lUSsati e pendalll
toutc 1"
.ioul'né ', ..
.il'
-
Oh ! clr i'l'l'
-
,Ir
Il
ln '
l'
IIlillllllll
! ...
' IHIs bi n 'OJllpt d c 'Iii, va, cl
t' 'II ailli c que davilIIlag', si "es t pos::;ib lc,
Ina dou ' 0
'l ch "l'
gal'c1 - lfIalade. C h te
(;O lllptel';1 [JOUI' l ' paradi s, ajouLn l'excellenLe
l'CI Il III
'
'Il
crnl;l'ii ssanL
Claire monta
'tt
lill "
ViV'IIICl1t
1 '8
march e:,; d'
1','sc:,t1i<'l'; mais, <tl'ri v'c ilU pl' miel' 'lage oil
�VIN"GT ET U
:26:1
JOUH S A VICHY
olle demeul'ait avec ses parents, ell e appu ya
se: deux mains
son cœur , comm e p lIl'
S Ul'
compl'im l' les batlements. Elle
Il
'arr "lu,
hé ·ita ... « 11 le faut » murmura-t-ell e; ' t ,
l'
cl
la
Simon v nait de g li s ' er dam; sa poche
lIll
'solument, elle alla frapper il la port
cll umbl'o ct son pèr e.
(;crin co ntenant un bl'acel t antique d' un g rand
pl'i x eLd' un travail admirabl e, qu ' il avait achr l(',
l'lans l'après-midi.
Son chap a u
a 'h evait etc
la têL', prêt il. so rtir , il
UI '
ses gants, 101' 'qu Clairl'
parut. 11 avait l'ail' xtrêm ment agité l, il la
vue cl
III
Ul'
sa fill , il
Il
put réprimer un geste
r! 'impati enc ,
-
,1e te dél'ange '? demanda Glaire, s u l'pl' na n 1
c ge 'le,
-
[ oUl'qu oi me dél'Uilg l'ais-Lu '?
-
.1 e n :ai pas. !:jOI'S- tu 'C so il' '1
-
Tul
-
Tu va. au Casin o '1
-
Pourqu oi cette quesLion '1
�264.
-
VINGT ET UN JOUHS A VICHY
Par ce que, si lu allai s au Casino, j e l 'aul'Uis
prié de m'y conduire . .l e dé ieer ai s assister il
l a r eprésentalion .
Simon r egarda sa fille comme pour SU l'prendre
sa pensée dans ses yeux.:
-
Mais, obj ecta-l-il ,
dOllne la Dame
0 11
lJlanche, ma fill e. Tu cO lln ais lu pi èce par
cœ ur.
-
J'adore lu Dame Blan che.
-
H é bi en, mon enfant, j e vai s pl'i er M. ct
MiliO Jlipli ll de l 'emm enel'
]11'
'pal'Cl1t ju sl -Ill nt
;' 1
av c ell X. I ls s
all ol'
lh '<ill'
all
avc'
lelll' fill e. .J e sui s SlIl' Cju'il s sel'ont enchantés
de t'avoir . Berth e t'aim e heauco up .
Cl ail'
C:O llllI lC
11 (' 1'
-
scs
Il l'épondit pmi;1 ett rropos ili OIJ. ..
fl alJoLL au l'ssayait
gall t
Cil
vain de IJO utoll -
'.
V ux-tu C]u 'j t'ai 1 -'1 lui cl cmullda- t- Il .
Volontiel's.
I ·~ I
le fil asscu i l', s'Lissi t su l'
5 '5
genoux;
pui s, apr \s un 'il ne
-
Tu a cl onc des IJl"oj ets, cc so il' '!
-
\ ppat' mm li t.
-
i\ Il !.,. Tu
VllS
an
'l' l'
'Il',
:-:al1 :-:
cl oute '!
�VI ' ï.T ET
:-<
,10
265
HS.\ YI (: ""
-
Ju ' tem ent.
Ayoc M. Bout illel" ]
-
P ut- êtl'e.
-
Di '-moi, pèr e, " t- 'e qu t' Il's fClnlll e' n'y
elltl'Cnt pa', au C l'cie?
-
Mon Di u, si,
P OU l'qu oi
?
- C' st qu e j e cl', il' 'rai ' y isitcl' Il' sa lon (l l'S
n 1
1'1 1. ...
dé ' 0 1"
-
dit tl'(\s b au, Il'c's l'ichelllPll t
,
li é bien, pui qu'i l est eo nVCllll q u
so il' au Cnsin o, jf' t'
C'l'
tu vas
co nduil'ni Ull allll'l'
joul' ... I)clllniJ1 , si III \' l' UX... ;-.[ '('s l.-ce pas qu ' il s
SO lit
diffi cil es ft lJoulOIlIH' I',
l'S WlIll s '! (;'<,s l
rail '! Hi ell ! mCl'ci, Cl nil·( ' .
-
Esl- (' f(U l'.i1' Ill' pOUl'l'ais Jlas l 'aceo ill pa-
g ll l' I', l'l' so il', au C l' '1(' '?
- ~l a i s pui squc lu dois ;dl l'I' ('Ill III1l' ' 1<1
{) l'!./lle B lanche,
-
Oh ! tu sai s, j ' n'y l io ll S pas (II" cisé lll C'nl.
A vcc lni , oui . Mais avcc: la rnll1ill r Piplill ...
Ma ch 1'0 enfant, dit cn so ul'iant n,n bolt au
1Ll l e dOllll es IJ 'i1 l1 CO Up Il ' Jllnl pOlll' dl' pl ay' l'
lU I(' dipl omatie
'O ll slH' rl c fil hl anc. 11 IlC l e
pl ail pHS (lUC j ' sO l'l e sP lIl , Il 'l'st-l'l' pas '! \ 'O il;'l
�26fi
VI NG T t ~ T
UN J OUH S A VICllY
le nn mot de la campague diplomatique que tu
mènes av c plus d'habil eté que de s uccès . J1 é
hi en, ma pauv re Claire, je cr ois charitabl e de
t'avertir qu
c'est pein e perdu e. Je n'adm ets
pas qu e l'o n co ntrôle, ici, mes absences. Pourquoi ne pas mè mettre, tout de uite, so us la
s u rveill ance de la haute police '?
-
Ah !
~'éc
la jeun e nU e,
ri a
pui
~ q
ue tu Il'
pl' 11(l s ain si, soit l,J 'aim e mi ux ça, C sera
plus fran c de part
t d'autl'e . Si tu avai l: i voulu
è tre complèt m nt sin cèr
: wr
tout-tt-J'h Ul'C, tu
avoué quc tu Il e vas pas au cercle, mail'
a i~
chez Monsi
Ut'
Seyg liin c.
A ce co up droit, Rahotteau
l'
s ta un moment
i nterdi t. Mai.. la co l \ 1' prenant le cl ss us s ur la
confu sio n :
-
I·;t quand cela se ra it '1 illterl'og a-t- il.
-
~ i
'ela es t,
l'
prit Clairc l'ésolum ent, jc ne
"el::iL cl
cl mancl c qu ' ull e ch '
Illettre dc t'y acco mpag n
--
m
pcr-
l'.
No n,
0 11 ,
clis-tu '/ P ourquoi
d Oli C '!
[la rce quc
C' Il'ost pas un ' mai:on où un [ rc pui s e
co nduil' sa fill ."
�267
, ' I:\l:T ET U' ,10 H ·.\. VIGil \
-Clair!
_ Par' c
y l' 'IlCO llll"
ljU 'O Il
;;o 'i \lé l !lÙlll
llii
honn èl e homm e n'a\ ouc pa;;... 011 . Il " 1'(' !
s'écria-l-ell l'
'II
joi g nanl le' main s; pèr e. ne
va plu s dans el'lle maiso l1. ,l 'ai le pl' ssc nlilllcl1l
n-
qu'il L'~ ' al'l'ivcl'ait malh
li)' .
I ~c
gal'e! -moi. (I ~ " l'
SPS
Iml." auloul' ou
'ou ci
pa sail
HaboLLeau ; ;;es
'upplianls, c u:\. cl
oul
" UX
c -Jloi.
ehcl' 'hai ' Ill ,
IU IOI1 , qui :,c détOlll'nai ' ilL.)
E;;t-ce qu e l u IlC m'aimes plus, di;;'! l':sl-el'
qu ' Lu n'aim es plus
lIl a
pauvl'c
III \ ["
qui
l'
'lwH
il l'espl\ran 'c, il ln saJlt ;' cl flui ...
1':11 ' s',u'I'f' la ; il lui semblait
qUI'
qu 'Iqu!'
ehos lui llill'I'ail la gOIW '.
Mai s ('Il '
Il l'
saura pas ... C'est
tilli . 1.('
ehal'm esll'ompu. Tu n'y l'el oul'II ' l'II.' plu s. Oh .
pl'
m l s- moi fJlI ' lu n'y
Il e s
l'a
l'
tOUl'n eras plus. Il
pas <lil fIU ' l ' mpill UI' !les pèl" s.. .
Il! int ' 1'l'1l111pil viol mlll ni Hab Ll au,
voilil
s g l'and s Illots lùeh 's ! .J e ,mi s lin p ' lil
saillli
1lC'
Il
Il lil ;;a int , (: a s
III
l
Il
lli ch' ; r;a
SOI t Jlas l oul se ul ... Mais j'il i eillf]Uilnt e-cl eu:\.
lin s, ll1il pauvl'e' Cl ain"
aRS!'!:
"'st-il-dil'!' 'Iu o .i sui s
vi l'u\ pOUl' n'a voil' plus bl'soill dl' llI ellt OI' .
�268
VINGT ET UN JOUH S A VICHY
Et puis, vois-tu? Cc r61e de tutcur ne co nvien t
pa " mais pas du tout, à un e petil fill e de ton
tige et de ton caractère. Si j'admettais un
cO lltl'01e, e ne serait a 'SUl'élllCllt pas le tien.
Occupe-toi d' ta lapi 'seri e, JO on enfant ,
clispen,se-moi de te pl'cnclre pOUl' arbitrc cie
mcs pas et cie Illes ac tes.
L1 s'était' dégagé de l' 'tJ'einte de sa fill .
Clail'e, toute frém issan te, était deboul cl vant
lui :
-
Mais lu Ile cOnllJl'e nri s don' pas, IIlnis tu
nl' 'om)) I' nds donc ri n. 11 s',lgit do ma lI1èl' .
LI s'agit ci o :a ,'a IlLé. Il s'agit d'cil', li on de loi
l'l de moi. Un 'o lllr6le!
1 ~1
! (lue m'importe, il
moi, olt lu ai l! s, pourvu quc ma mère ne soit
pitS xpo,'6c pal'toll fait à un co up qui l a tu erait.
Il ut-dl·· ... 011!
11()
rai ]laI;;
li n
g stc cl
déné-
gation. Tu la co n liai s ; tu sail;; très bi en qu'il est
des sou tl'runc s, des humiliation
qu' Ilc
Il
su))portcm it pas.
A ec dcr ni cr mol, l1ahot.teau, He 1 vê1nl
bJ'llsfluemonl,
~c
li 'llli pas saccallL;,
mil. il arpcnter la
lJal11 Il l'C
�26f.l
\ ' IXGT ET U:\" .JOUH S ,\ VI C IIY
D UX la l'mes brùl ai ' Ill les yeux dl' Clail'e ; il
lui :embl ait qu ' un lI1 ao;que embrHsl\ ' tait SUI ' sa
ri g ur ; ses or 'ill eo; tinlaient.
_ Ah ! Li ' il S, c'esl affl'eu x dl' Ill'obligcr il l e
dir ' c s (' lI o~esC ' l lU '
I ; 1.
Mais lu
S' IL ' don ' pa:
lI C
'Il es m e CO ltt nl, il lIloi allssi, d'humilia-
I iOIl cl de 'hag l'in .. , l a 111 (\ 1"
Il ' sail r ioll , III
m 'e ntends; cli c nc rl it rion sn \'o ir , Or, pOUl'
C la, il n' faut pas CI Lle tu L:o ntin u s il pa 'se l'
l's !luil: deh ors, J'a i l e de\'oir dl' v ill er
' lU '
Il , : ur sa sanl \ pui 'que l oi, ces cOll siclérllLioll s ne t , touchent plus, Il ' bi ell , cc dc\'o il',
j ' l 'ac;colllplil'ai , sacll e-I e, malg l' " l oi, cunll' toi,
:' il le ['aut. La sa lit " dl' ilia
pl"'i us' qu e l out
;11I
qu e tu la
(, lc
' 0 111 pr
o l
1lI 1' I"
m' ' t plu s
Ill ond ', pl je' n ve ux pas
~s,
Cc 111 0 1. fu t. pI'OIlOIlCl\ a\'(~c
un ' sin g uli i'l'(,
li lI('J'g ie dall s le gos te 1 c1 all s Il' l'egard ,
I\ abotleau
0;'(\ 1'1'
'l'UII l' \'
1"0 1'1.
Ili en ,
1111
Il
'UX [J lIS,
l{'
,\in si <1 0IlC, il
dcvanl
\l a
l e g' n '
'1 :
di s- lu '! .. , lJ ll onll" ;i! OI'S'!
p HS, Ail !
Il ' 111(' 1't': I!'
lu
11(' V
'ux pas'!
plti S qll 'i!m' ill 'Iill t' I'
vp lo aussi l'ol'Ill el, 1'1
qU 'il
obéil' ,
�270
VINGT ET UN J OU RS A VICHY
Alor s, éclatant:
-
Morble u! c'e t moi qui. ne ve ux pas, en-
tend -tu bie n ? qu'une p él'o nn ell e comme tOIse
méle de m e: a11'a ires.
Il wait pi'is so n c hap eau c t
$ 1
canne. Ses
Ir vres é taient c rispées; :a main tremb lait.
Cl aire le regard ait, ci e rou ge de veJlu e très pâle.
-
Ainsi , dem ancl a-t-e ll
d' ull e vo ix brève,
(j'es t décid' ; tu sor:.
-
Je sors.
-
Tu t'en repentiras.
-
Des menaces, il présent '1
-
No n. Un averli ssem nt.
Habolleau ha us, a les é pa ules; il ouvrit la
porte t sortit.
Il se dil'i gea droit ver ' la Vi ll a Fl e uri e .
1.
pau v!'
homm
y a vait e nvo yé beaucoup
de Ilouqu ts, mais il n'y é tait ntré CJu'une foi s,
Ic j ur oi lMi ch 1 l'avait e ntl'aln é ch zFranc sca.
S yg hinc, w alg ré ses pl' otesta tiolls d'amitié,
Il 'a illwiL pas il fail'e 1 s hOllll eurs cl
Ci (1'
Jr
su villa, l'es tai t fe rm é
1II 0 llel
, ;',
c hez lui ,
il pe u pl" s il tout
Itabollea u piu s qu'il perso nne.
L'ancien ma rc ha nd ci e grains n'avait pas é té-
�VINGT ET
N JOURS A VICIlV
sam; remarqu er l e soin a vc~
évitait de faire un
chant cl l'l'i èr
l' ,
lequel Michr l
inv itati on dirccte, ,c )'ctmn-
l ' .'oirée · dc Manam R amar,r,i.
Mais il savait qu
d'ail
271
l e Ru s.'e avai t l'hahituel
Cll<HlllC 'o il' , après dîncr , pa s, el'
quelqucs in stants il la 1 estauralion, ct il avait
dl oisi SOIl heure, pour tl'OUV
l'
Salis l'époll<lrc aux quc ti ons cl
Till a
se nl e,
la cam éri sLp
qui vint lui ouvril' il sc diri rTea rapin ment
vers la port du sal on ({ui étaiL entr'ouv l'te,
. ina, ~l demi-étendue sUl' un e chai se l ongue,
lisait.. /1. la vue de Itahotteau qui entmit , ans sr
l'aire annolH'c r ,
Ull
contraction pli ssa so n beau
l'mllt. S 'S l'ourcil s s
J'I'oll e('renl avec lIne
ex prcssion IIwl'qué' de mécont. nt m nt.. Mai s
cr no fut qu'un 'clair , 1':11 ('
remit. aussitôl ,
S('
l'l , m'litresse d'e ll e- mèm , la vo ix ',lime, :l" PC
II' plus aim abl
_ Tions!
sui s 'hnrmé
do ses sourires:
' st vous, M nsi
cl
qll e j 'attencl s, Il
d UIl
UI '
vo us vo ir ;
I\abotten u, ,J e
t M, ti yghill o,
le sera pas Il\oin ', V uill
'1..
vous asseoir, je vous pri e,
\l ' Ull
l'allt ni 1.
gcslC' !-\r<lcieux, cli c lui montrait un
�~7
VINGT ET UN ,lOUH S A VI CIIY
P:n la voyant si j olie, dans son peignoir hJ anc
l'el evé de dentell es, Rabotte:lu éprouva une
intell ité de passion telle que son cœ ul',
Ull
i Ilstant, ce sa de balll' , Il lui ::;ai siL l es mai il S
qu'il étrei gnit et, il troi::; l'cpl'i
s, l'épéla d'llll l'
voix pl'ofonde, basse, co mm e Oppl' 'sée:
Je vo us aim e !. ..
vou ' aime,
,j
vou ::; aime ! .. . OJl ! j <'
ina s'était dégagée doucem ent.
-
VoU!:; m 'aimez, c' sl 'onv nu, l'épondit-
ell e .1\'ec un calm
oi.! pel'çait une poillte
!l'ironie nuancée d'ennui.
Maintenant,
III Il
chol' Monsieur Hab'olleau , voul ez -vou::; flue
1I0U ' causi ons d'autl' cho, 0 '!
CeLLe r 'ponse produisit un pou SUl' l'all 'iell
négociantl'efTet d'ull e doucil fl'oid e,
-
C' st asscz
III
fail"
ont nc1re, M,tclalll(',
InUI'mul'a-t- il , av c l ' l'egal'd d'un
hi n qU 'OiI
bal, CJu ' '11 VO us disant qu<' j e vo us aim ', j o suis
a::;sez malh ul'eux pOlll' vou s déplail'c,
- MOIl !lieu!
111011
Cil l'l ' Monsieul' Itahulll'uu ,
vo us ('x:tgél'cz. S UI l' IlH'III , la
l'
"fl ex ion qui
11l l'
\'l' nail il l' s[ll'it Lout-it-I' ll(lul'l' ;tait celle-l: i :
Tout homm e qui appl'oclw
UIl O
j eun
1'CII1111 <'
�VIl\'GT ET
l\'
.lOUHS A
27:1
VICHY
,,;e 'l'oit dOli C ubli tYé cl lui faire un e décla ration .
Ce la finit pa r n'ètre plu
ùrùle, co nven ez-c n.
Ji 1':1 nc ll m e nt, M. Ha bo tteau, je vou
a u - d p~s
croyais
de ce b analités. C' s t l':üTaire des
u
loul p elits j eunes gen s, ça.
Oui ; e t c hez 1 s burbons de mon âge,
-
l'amour n '
l pas seul menl ennuye ux, il e l
ridi c ul . Vous voy z, Madame, je complè te
\'o tr p ensée. C'est bien cela, n'e t-ce pas? L
t que les pe tits je une!:! g n aime nt
malh ur
po ur l'il' ,
t lue les ba rbon aim ent p OUl' tou t
cl
hall . Aill Si, ajouta-t-il en
.it'
\ ' Uu
IJUI'
~
j<'
V(' I111
Il e Ill 'e n
~
,
quand
omm c'esl
lJui è les rc 'pon sabJ ' dl' " (lui sc pa 'sc
Il
Llue
YO US
m 'écouliez. Je
ici pUUI' c la, je vo us l ' déclare, t
imi pas que vo us
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s li
a nt
di s qu' je vo u.' aim e, Mad am p, c' s t
I/lUi , il fa udra bi
s ui s
nim
jl' \'o us aime arù mnwllt. El,
YOU S
t' Il
~'a
m'ayez entendu .
Il '
ridi cule; mais, com lne j e
is
p:tsSiOllll l' IJI Plll épri s, je
1I1 ';U'l'èl
11('
l'ai
p as
all x IlI C'ss llrps d 'illll OUr - pl'opr '; jl' J"rlll l'ai
l'o re illl' aux
;.a
r ca~
lI
(,s;
je
pns I('s pl aisa llte ri es 11U' il
d('co<:! H' r . Ain s i, yo il il rlui
vo
Il '
' nlc ndrai m('IlH'
u ~
pl aira Li
me
st ' 111 IHlu . ,Il' s ui s
�274
VINGT ET UN JOU RS A VICHY
un vi eux [ou ; mais .i e vous aime de loules les
for ces de m on êlre, et c'e t en vain qu e vo us
essayer ez de me fermer la bouche.
Nin a compri t qu'il [all ait change]' ci e tacliqu c .
Jouant carles sur table:
-
En d'aulre .. term es, articula -t-elle d' une
voix n lle, vo u ête venu ici pour m e r:lire
des .. . déclar alions et des propo ition s .
Rabollea u ut un g , le qui sig nifiait : Vous
l'avez CI it.
-
n'a i
-
lIé bien , mon
fjU ' Un
hel' Monsie Ul', à cela je
m oLil l'épond re: ,l 'aime M. Scyghin .
Vous J'aim z 1 Alor s, dites-m oi, j
pri , Madam e, pourqu oi
vo us
es coqu ellel'ies , c s
sO Llril'es, ces . ..
-
Moi 1 mais je ne compre nds pas .. .
-
Vous n '
vé rité, ]Jour qui
ompren cz pas !. .. Mais ,
lU
pl' nez-vo u
' Il
donc '1 fi é
bi c)) , moi , je
CO llllll II C' ,'l co mpr ncll'e . .. Et
vo us croycz q u' il s uffil dr dil'c auj ourd' hui qu -'
le mal csL r<l iL : (( ,l e )) ' compr nd s pas! »
Pard on 1 .l e n e vous li cm; p:u,; (juille il si b 0 11
comp te . .l e n'uya is pas la prél ' nLi on d'0!l'p
ain lahl ', Madalll '. Il
Il '
fall ai t pas
111 ('
fai re
�275
VI 'G T R'I' UN J O RS A VrCHY
aimé. Vous avez
brîllé les
joué a v c 10 feu: vous vou
cr oit'
que je p ouvai è tl'
doig ts; tant pis pOUl' vous .
Ra bolleau était exa péré, décid ' m nt ; la
v i Lim devenait agtes iv ,
Un seconde fois, Nina LellLa uno di v l'sioll .
_ LIé bie n, dit-e U, SUI' un ton d' njouem onL
forc'"
VOWl
aimabl
un
11"01"
fa on orig ina l cl
,0
monle
l'
un da me.
_ En effe t. C'e L q u'il s'agit ici pe ut-être
' nco r , m oins d'am oul' qu
d' un e' lulle
ntr
vous l. m oi. Vous voudri ez vou d \l'obel' ; m oi,
je l' [u,
'ssay
70
do m e peNe r il ccll
de
ID C
jou l' ; .i
111'
lacliqu , VOLl S
abrc. P ourquoi
av z-v us rait sembla nt de m'aimel', voyons '1 s i
vous (' ti cz parfaitem ent l' 'so lu
il ne pas vous
I:l issel' aillll' I' vo u:-;-l11pm e'l JI Y a Ll onc e u de
vo lr pal'l un ca lcul. Qur l s l- il 'l Es l-cr IlCO I'('
de la coqu II l' ie, le jeu qu P vous jou z
m aint nanl '1
ft.:t brutal m nt :
-
.1
n'ai 1 as la fa tuité dl' vo ul oir é tl'e aill)(\
pOUl' m oi- Jn (' Ill '. Qu ' vo u:-; ra ut-il 'l Vo 'ons.
Parl ez.
�276
VI :>IGT ET U:>I JOURS A VICH Y
fi fit le geste de fo uiller dans sa poche . D' uil
l'egal'd, Nin a l'al'l'êLa . E t , se levant avec un
mo uvemen t d' indigna ti on adm it'abl ement joué:
-
I!;pargn ez-moi vo' ins ultes, s'écl'ia- t-ell e
toute frémiss ante .
P OUL'
q ui me prenez-vous?
E h 1 le sais-je? Vous m'a vez introdu it
dans un société dont je ne peux pou r tant pas
parler av c un e défér ence dont vous seriez la
prernièr à l'ire . Je ne sais pas qui vous êtes,
je ne veux pas Je . avo it'. Ce que je sais, c'est
que vou: Pte: adorabl e ! C'est qu e .i e ne m e'
l ossède plus 1 C'est qu ' il faut q ue vo us s yez il
mo i. Et, ajou ta-t- il so urd em ent, la go rge s l'l'ée,
les ye ux arùents , les main s trembl ant s, e n
avança n t l e~ h l'as l OUI' la saisir, CJlI e vo us S ' rez
il moi.
:-l in rt Ilt un bo nd n arri ère.
-
lJ n pas de plus, Mons ie ur, e t j ' so nn e.
Un fl ot l'ougP avn it
nnrin s fréll1i ssai ' nl. ',~
leul'
( ~ (' r c l l'
d l' "i ~l l 'c.
belle 'ü l1 si, da ns
::;011
Il\'a lti ses j OLl l's. Sps
yeu x étin ce laie llt
Ell e (\lui L
l' li CO l"
dal
plu
~
~
émoti on, dll ns son d(\-
sO l'dl'e; e L pl us llésirab lp.
�VINGT ET UN JOUH S A
VICIIY
277
Rabottcau , lui aussi , avait bondi vers la
so nn ette. Tournant 1· dos au mUI', les uras
cl'oi és:
- Oui, l'épéta-t-il, vous serez à moi .. . Ah ! vous
Cl'oyiez pouvoir allumer dan s mon sang un
incendi ; t en rire ! Vous comptiez 'ur ma
timidité. Vous' disiez : Rabotteau amour ux !
bah! cela ne tire pa à conséqu nce, Vou .
vou trompi ez. Les conséquence , le voilà! Il
fallait me laisser tranquille. Je n
ongeais pas
il vous. Vou avez sciemment, volontairement,
jeté 1 trouble t la fur UI' dan , un cœur qui,
aujoul'd'hui, vous veut... ina! - t il s'avall'uit de Ilouvra u, les !JI'ns OUVCl't s, ell pl'oie il
un e '/l'rayant ' surexcitation , ina , ayez
pi tié de moi!... Si vous saviez c que je
SO U/J'l'l' 1... ,1 ' n'ai jamais aimé qu vo us, vo y zvo us bit' Il ? .1 ,, 'ni jamais cu de Illaill'cssc,
moi! Voi là pourquoi vo us tl'ouvez Cil moi tallt
li 'vioJclle et li ' mpol't m Ill. .. Panl onll ' z, ni
.i ' vous ai
Il '
dit les chos
S
dures.. . Il "las !
'C
st plus Illoi qui pa rl e, (,'ps t CC' ttl' pa:-<sion
al'll 'Ill <lu i me jettc il \ os pi 'ds , ma
eOlllllle
li"
ina,
11Iall1 ur ux qui \ Uli S dt'll1andc
�278
vl cnv
VINGT ET UN JOUR S A
l'aumôn e d'un pcu d'amour ... ou, si c'est II'0p
exi ger, d'un 'cmblant d'amoUl' .
JI se traînait, à genoux, sur le lapis. Ses
bras s'étai nt enroulés autour de l a laille de
l'Italienn e qui sc l ord ait comm c un serpenL
pOUl' lui échapper . Ell e ne disaiL ri ell, toule
hal etanle;
appliquées
mais
SUI '
ses
mains,
furi eusemenL
la fi gure dc l1 abotleau, l e l'e-
pou ssaien L avec l'ag .
I~ t
l'les gri (l'es entraient
dan s les chairs, l'lai .. Habotteau ne, enlait l'ien :
de plus en plu s étl'oitem nL, ses
bl'::lS
éLreignaient
Nina, pendanL que sa bouche continuail
;',
mnl'murer des par 1 s entr co up6 s.
A cc mom ent, on clltclJdi.t
co uloir 1 s pas dc ' yghin qui
-
n
LenLir dan s le
l'
l'
ntrail.
Mon mari! dit l'apid ment l'Hali enn c,
meLlcz-vo us, ci e gl'âce,
IW ' poussa HaboLleau v rs
L1 nc
f nNr
Cil
lui rai sant sig ne cl e l'ol1vl'il ' pOUl' avoil' l'lIil' dl'
l' gal'ù
l'
d hol's.
Pui s, s'avançant
-
V01'fl
la pOI'le du salon :
Qll e Lu as N \ long, mon ami ! cl it-ell e
Cil
:.dlant au-devant de Michel. Voil à M. RaboLleau
qui <.1 ('si l' ' CJlle tu !'ac('ompl1gn scll czFl'anccsc :I ,
�V/ NGT ET UN , JO\
'H ~
~7!l
.\ V/CIIY
Monsi eur Hubol t au e 't lil '? :,j'écri a le
Il s'a
n .US "
v a n (~a
,l e sui: au l'egrel, m on
l.
ch l' Monsieul', ci e " ous avoir fait attendre.
\' uill
Z 111'
'xcusel'.
'j
j'avai ' ~ u ...
UII l'cgal'd rapid e j ot ;
le lJOllholfllll O lui
HUI'
lit comprend!' qu'il v Ilail de
HO
pas 'e l' quelqull
chose d'ex traol'din aire.
::iim oll , 011 r fl'el, tl'è' l'o uge, 011 Il
~
Il 'ut plu!'
1l'ouhlr, répo ndait aux pl'ol eslal iOll s cl ~cyg
hin
('
pal' d .. I1l oll osy llabes,
I~ n
.. ' J'l'tmt sa maill, Mi 'Il ' 1 lil
[l'Oll ViI
l'roide
(' t moite.
I! l'cgal'da Nina .
COllilor Hnbolte<lu PI '('llilit SUI' le c,ulapl\ oil
il les ava itj l ' s, sa 'anl1 ' (' (
-
SOIl
l'Iwpeau ,
Mi h l, dit. la j ellll r ('(' 111111 (' il \'oix hass("
il faut me drbôl l'l'aSSer ri' c lui - Iii .. , Auj ourd' hui
Ifl ème, tu l'Illelld s'! :1uj olll'd 'hui , ,1 '
vrailll li t pas cc qui S l'nit ~ u ' l' i\'ô
11(' sa is
[out-IL- l'II 'Ul'("
si tu Il '(;lais pas l'en(l' ",
-
Bah ! .. , (; '(\'l hi r ll , fil si Il1plt' I1H' 11 1 Mi chel.
fi 1:l1)(.:a ;\ S:l vidil11 e
Pui s,
(OIlj OIlI'S
p:l l'fnil :
ilV('I'
Lill
illdt'ril1i ss;thle l'rg; 1I'(1.
UI IP a PI';) 1'(' 1)('('
dl'
ea lllH'
�280
VIN GT ET UN
Je 'ui
~l
.JOURS A
VICHY
vo us, cher Monsieur , elit-il.
Viens-tu, Nina '?
- ,Tc ne YO Us accompagnerai pas ce soir,
l' 'pondit la jeune femm e, sans avoir l'air de
l' marqu er le regard suppli ant de Haboltea u .
.1
suis un peu fatiguée; Monsieur .R abotteau
vourll'a bien m'excuser. Di .. il I ~ l' a n cesa
sel'a pour d main . Monsieur, vo t(
Ronn e chance!
qu e ce
J'vante.
'imon s'in clinet. Les deux homm es so rtirent.
Co mme la porte se l' fel'mait cl l'J'i èrc cux,
Nina haussa les épaules.
- En voilà un <"fui dev nait'm. antl Jnurmurat-elle, en r levant devan t sa gluc
boucles el
quelques
ses, plendid s chev ux noirs qui ,
s'ptnnt détachés p nrlant c ll ' 5 (' ne, avaient
iIlond (> s s épaules. C s bOll 'les l'ris 'onnai nt
au ontnct de sa (' hail' iJl ancl1 ' ,[ 5C'mhl aient SI'
l'oulcl' amOlll'cnsem nI. S III' SO ll con . L'image
qu'cil ap l'cuL lui ct lllla5ans cloul > ['ex pli cati Il
des m]) l'lem nls c1 e .R ahottcau ;cn l' Il ajonl.a,
rêvc use' : Pauvre' hOmlll f' ! il m'a [)l'esque rail.
r/ C' ln pei ll c,
lll i 111 0 In l' Il 1.
! ...
�VI. GT I!:T
" ,JOUH~
avec un gest
Pui~,
t't)i, tHlll pis! ...
'j
d'in 'ouciancc: Ah ! ma
on voulait le écouter, Lous! ...
Elle sourit il on image
I1Hl1t
COli III lU
t, il pas lenls, tnti -
anclales de brocart
.
2R 1
A \'ICII \'
0 1'
et urgelll,
bt'isé' pal' la 'cène qui venait de sc
pass 'l', 'Ile s'as. it dans un fauteuil olt '11r sI'
Il 'talonna av c cc mouve ment de chatte qui lui
('Util familier.
1';11' fermait le;; yeux, jlrN
il :'a::;SOUpil',
quand un brusque coup de onnett
SUl'
la remit
pi 'ds.
Oui peut v nil' il celte hcure'! murmura-
I-l'III'. FI'HnCeSCa, peut-Nt' '. Esl-ce que les
(Tninlps clp PoL nc' '1 ...
1,;11(' n'ilcllt'va
pas. Co mm
sa carn "t'istl',
Il'Hy:Utl sans doute pas l'lit ndu Il' coup de
!4011 Il l'li e ,
des cltambl"s du prernier oil l'I I
('lail occupée, lardait il desccndre,
I1I1\n)(',
inn,
('I~
alla 0 uv ri l'.
l':IIL' sc trouva face il facc avc' Clairc
1\ allotll'ill 1.
�XII
La scènc qu' II OUi; avoni; l'at:o lltéc plus Imut
avait laissé Claire f l'émi ssallt ·, mais r éso lu c.
EJl e "tait parfailcJ1lcnL décid ée:"1sui vre so n père
'h z Mi chcl S'yghill c. Ell c n'ava iL pas l'aclrCi;se
flu Il us." '; m'lis ell ' :-;c rupreJai t avoir
V ll
sur
la chemill ëe d ' la chambre de Il aboll
'HU
UD e
'urle d v isitc -
ec U cH rlc (lu e Sr yghin c lui
ilvail l'cmi s' le .i our
1:1 premir.r
li il J'ava it elitraÎn é,
p OUl'
fois, chez Franccsca lI alllilzzi .
LOI'sqllC Claire crul lIIottru ln main cl essw;,
cllc co nstala rlll'cil c avai l disJlill'lI ; ln je un c Oll e
chercha, fi èv rcuscmcllL, ct (ill it Ilil l' J(I rl éCOU\Tir
�VI ' GT I ~ T
U;>< J OUHS .\ VICII y
28:1
dans un v iele-poche Oll son pèr e l'avait j etéc
ppl -m plc, avec d'a utl'es papi l'S. Ell e prit il 1<1
hàte SOIl cll<t[ ca u, scs gallts, un
pclissc, cl
ct scellctant dans le ;;alon, près de Milio rtH-
l'
hotteau :
-
MI' , dit- 'll c, j ' vais rej oindre IlIOIl père .
.l e te r ' pN
qu e II OUS ser Oll s absc lltH peut-l\ tl'C
l oute la soirée. Tu Ile seras pas inqui ète, n'eslce pas '1
enfant. D'a ill ou!';;, oou. ,tl IOIlS
0 /1 , 1J10 1l
avo il' notre petite 'oil' ; , nous auss i . Vous dit s,
MadulIl c Pal'an<juin , que l\!l11l Odett e va 'han te r '!
~Jlr
[>aranquill fil. Uil sig l1 (' affirm atif. .
'l'li voi s, cc Sl'I'a cil;mllllill. Aillu se-Loi
bi ' II , Ili a fi 11 ('.
1'; 11 (' <l lIil'ii
;'1
(' II l' la j oli(' l(\ [(' ci l' Cl ain', pl
l'P Ill])mssa.
t) uclCjU CS mi llu tes a[ln"s, la j cull (, lill!' W:I\'issait Ips ('s(',tli <, l's de la \ 'i ll a l<'Ic ul'i('.
Ell e ,I\'ail Ill<l l'ché tl'('S \'il l', l'U III':l 111 pl' 'sIIU l',
Il e vo ul nltl pas sc dOI1Il t' 1' II' 1(, lllps dl' l'érl (;c llil'
il CC' que cp tl(' dc' Il wr cll c a\';li t d'inso litc, Il '1':-Il'aol'dinail" pour ull e j <, ulH' fi Il l'.
~I
, iÏ ; arri vé' lit
Uil r ll'ro i la s:t isil.
•
�284
VINGT ET UX JOURS ,\ VI CU y
Ses timidités, ses pudeurs se révollèl'ent. Un
sentiment d'invincible répugnance l'e nvahit, la
paralysa, l'empêcha d 'avan cel' le bras pOUl'
saisir le cordon cie la sonn ett ' Elle se l' présentait la co n[u ion, la colère cIe so n p ' re, 1': 11
sc 'enLit défaillir, Le COJ UI' lui manquait. ~ s
dents claquaient. ' s jamb es fléchissaient 'o us
elle. IW fut obligée de s'appu yer il la balus1rade du penon.
LJne voix, au-deùam.i d'ell e-m(\me, lui criait :
e va pas I;' l ! Elle fut prise d'un e tentation
violent cl ' r brou 'SC I' chemin , de fuir "Llc
maison, de sc réfu gier dans :;a chamb re pOUl'
y pl UI'N il l'aisc, l':lle sentait que 1 :; sanglots
Illi montaient il lil go rge, et elle sc dcmandai l.
avec ango isse si, la pOtt ouve lto;'t so n 'oup de
so nn ett , olle n' \clatcmi t par;,
EII '
l'
sta I;'t
Uil
minu te, ([éCai llan t ' dans
co LLo luLLo cl'uelle cOlltr ' eli e- mOrne (' 1, co ntre
s n émotion,
0 11 , mUl'mura-t-ell c ' lIfin, sc raidis allt
plU' un violent '[orL d vo lonté; LLon, il n'y
a pas d'autl" moyell de l'al' l'acll el' ;\ ceLLe fu nesto maison , QU'O Il intcrprète' co tnm
on
�v r,nT ET U
2Rfi
.roU RS .\ vr CIIY
vo udra ma cl éma\'ch '. C' sL p 0 1l1' Lo i qu
j e la
l'ai ', ma honne eL chcl'e IlICI' . El La pen é me
donnera )(' courage d'all (' \, jusqu'au bouL.
Ell e sonna.
la
V ll P
dl' Claire,
in:1 éprouva 'omm
IIll
choc. La lumière de la lampe, !'iu 'P noue ail
plafond du vesLibul e, la montra il
a visiL
lI ';C
tO llt.e p;\l , 1 s lèvres cri spe s, les trai Ls dm. 1'1
)l \'ol'oncl('m nt co n Lmcl é , Mais ~l c LL pl'emièrc
impr cR. ion succéda immédialem enl unc pens('c
d'ironi rL cl m ;chancet' ; cal' c
o ce nL tr('s
cl
marqu é
fui ovr.c un
pe\'siflage
qu'ell \'
s'écria :
V OLI S
ici, ma ' h(
1'('
nfant! Puis-j
savo ir
qur ll ' ci\'co nslance impl'évlIe me vaul la f:
y
ur
cl vo tl" v isi te '?
Clai rl', sa ns l'épondr ', était ent\'ée, el, à la
\ ' lI
du salon vi ù ', avait
' U Ull
v if !'ientim nt
la l'auss'L; dl' sa :itualiol1 . Mais, comme
d l'
Ill'
étnit St'll" ùl's perfidi es de c W' 1'L'1I11111:, l'II ' I ' \'a
la IN', la l'l'gal'dantbiL' 1l ' n l'ace, cL, salis fairL'
:1LtClltIOIl
:111
g 'ste dl'
in a, qui lui indiqunit. lIll
l'nuleuil.
Mon pel" t'st
I CI,
dit-l' Il l' ,
�28(i
VINGT ET UN JOU HS .\ ViCH Y
L 'Hali enne so utint l e r egard de Clai re; ct,
avec une expression de so uverain e impertinence:
- V Otl" pèr e, ma chèl'e l t:t qu o vo ulez-vo us
qu 'il vi enn e chel'cher i ci '!
-
Cc sel'ai t i, Ill oi i, vo us 10 demandel',
1Iadam c '!
De IIOUveau , 1 'UI'S r ega rd s se CL'Oü;è ronl
CO lllllle l'éclair de cl oux épées. Ccl ui de Claire
était si droit et si
r r me
que Nin a senti t 1<1
nécessité de devenil' insol en t '.
-
E t c'est ü vo us, Mad m ois He, qu e Mon-
i';i 'ur vo tre pèr a co nfi é 1 so in de sa ga rd ' '?
1\1 Il pè\'e, Maclam , ne l'cmet cc so i II-Ill :'t
pl l'i';onn e.
I~ n
tout cas, il a tl'Op le s ntilIl enl dl'
la di gnité de sa fami ll e pOil\' Illi
'o nn el' cles
ell oses dOllt ' Il e pou\'l'ait avo il' :\ l'oug il' . Cl'
n'es t clu C
1
plus gmnd cl s has[ll'cls qui m ';,
Ini s , Jll oi, sa fill e, au eo ul'ant cl
cerlain s
intl'ig u s, dOl1t.i e Il e ve ux pas qu 'il so it victime;
C'l vo ili, pou\'qu oi .i e sui s ici .
A lltant di\' qu e VO li S vn us (\ Lci'; tr: lll sfol'lll ét ,
(' Il angl' g<l l'cl i 'II . \J II C Il lfHil'I'I1l' ,\lltigO II '. Mes
l'oIIlplimcJlls, ma chi'I'l'! LI' d('\,O ll Cll H' II L lili ..tI
�~87
VI1\'G1' ET UX .JOURS A VICIIY
suurait allol' plu s loin . Il esL seul emonL
Il l'
l'l'gr
Llabl e qu'il l'as
l'auss
0
cn
l'out
eLLe
'iecoll tunc, L que l 'ardeur d ' YOS S ntim enLs
généreux vous égn l'e, ma b Il e enfant. ,l 'i gnol'e
de (juell es intri gues YOUS voul ez pal'I el'. Ce que
j e sais,
" esL qu'en LouL l:a ', vous yons Nes
tl'ompr e dl" porte, l\l onsi
tll'
votr ' pPl'e n'psL
pn s ici .
-
Olt . l-il 'l
- Ah 1 pl' nez gard e ... l>
lIi scl' Iti on,
, st cl
eci;
Il '
'l plus d l'in-
l'impertinence . AIl !
('a, ma chèr e pnfant, vou s YOU, fi gurer. ùonc
qu p je sui.' le CO l'Ilac de v Lr' l' sp ctabl ' p('l'e,
puisqu ' " ' sL ü moi que vous v n z de1llander
c01llpL' de s s pas, de ses acL s, de
pcut- ' LI'
-
S01l
, olnll1 cil
L de 011 appétiL !
Oui, Madallle, il vo us; pui sque vous
1
vol er. il a l'umill !
1\ (;CU apostl'opl1',
Ull
::ioul'ir'
ffl
UI'a
les
]("vres de Nina. I~l , d'Ull g f;Le nUl'cluoi s, r pOllSsalii. loin LI ' Il
-
elle accusation in'llLelldue:
COllltn nt! .l '
1 v ol e ! ... Mai
assure, mu chèr e enfant, qu ' j
1I10illdl"
('Il\'il'
1 C' 's t
lI1I
n'
Il
.ir.
vou s
ai paf; 1'1
anciell Jl 0go ' i.ml lI'''s
�288
VINGT ET U
JOUHS A VICHY
T
)'espectable, tl'ès ùigne d'estime, que Monsieur
votre père; mais ce n'est pas un de ces hommes
que leur physique expose à un rapt. Voyons,
ma petite, soyez un peu moins romanesque.
Vous versez dans le lyrisme. Est-ce l'amour
filial qui vous fail ainsi "1 ...
- Ah ! oui, raillez. C'est un moyen. Mais il
ne réussira pas, je vous en avertis. Ah ! vous
c)'oyez qu'il suffit, en parlant de votre victime,
ùe le prendre sur un ton de persiflage pour me
ùonner le change! Mais, misérable femm , il
rallait donc mettre un peu de pudeur et de
)'elenue clans l'œuvre de votre séduction! Il ne
rallait pas, en public! ... Ah 1 Lenez, l'indignation
Ille monte à la
gOl'g
! Quelle nature êtes-vous
ùonc C! Ce n'est pas assez
pOUl'
vous de portel'
la honte, le désespoir ùans une famille 1 Il faut
encore que vous y ajoutiez J'ironie l l'outrage.
Vous n'êtes pas satisfaite d'avoir fait du père
votl'
s 'lave pour
1
clélouiller,
pOUl'
le
déshonorer; vous HCCU iJiez Cl vec c1es sarcasmes
la fille CJui vient
VOliS
Qu'en avez-vous rail'?
demanùel': « Oil cst-il '?
1)
lIé bien! Je le saurai,
Ol! il est. Je VOus ]'nl'l'uchCl'ai . .fe ne v u 101'-
�28U
,lOOnS A Vlcny
II\Cl'l' VoT U~
111eLLmi pa, df' YOUS jouer plu, longLem ps e1'e
l'honorabiliLé d'un honnête " omm
cL de la
sn nl é, de la v ic peuL-èlI'C, (l 'un e lIonnNf'
l' mmp", Allrz!
hy pocri sie Il e m'en imposo paf; , Vous n'èLos qu 'ullr CO llrli, .1110 1 la
\'0 1,1'0
pins mépri s<1 bJ e des coul'lisn ll ef;
C0U
SOli
1
rois, Nina blêmil sous la fl éLl'i ssul'e,
e monliL
so urire moqueut' s'éL ignil. Ellr
Irs lèvl'ps.iu qu'au
<:lng, Ell
youlul parlel':
Il's pal'ol s s' ;Ll'anglèl'enL dans sa gOl'ge ; il n'en
,;ol'LiL qu ' un sif'fl f' menL se mblabl e il celui d'u n
l'r plil r .
1': II l' "tait debout , la t(\l0
1' (~ lIv
e r s',
Il
fll'l'ièl'P,
1'1) go:l' [uri ux de sa l1I aill étellduc Pl lrelllIllanLe, monLrait il Clair la po)'le du salon,
La j eun
d(;daigncu'
Sl'
fille sO )'lil , mais la LN
L supel'b
lellail il quall'e
landis
pOUl' 11 0
cru
l' II ali !'ll ne
pas l'olldl'l'
avec cI !'s l'ugis,'f' ll1 enls l' I cl
'S
haute,
S II1 '
ell e
C'O Upf; li ' Al'ill'p
tI(' Li gT 'SS0,
UIl
l:
' II'
)
fois (lcho)'s, l'ail' l'l'ai s 'alnla l'I'Il'(' I'\'(,s-
d' la j ' ull
nu',
:all s inl1uel' SUl' ,a
d<" 'iSÎO lI , r,lIe )'0gagIUl )'apid
' 111
' Ill l'ltùl '1. 1 ~ lI e
!I
�280
V I;-': C;'I.' E 'I' LJ'" .JOLJHS A VI CH\'
ouvrit la porte du bureau oil il n'y ,wail, à
Cf'
moment, qu 'un gar çon de service.
-
Savez-vous, de manda- l-ell e, s i M. Davis
est ch ez lui '?
- Il vi e nl de l'e nll'er, Mademoisell e .
-
Veuillez lui dire que .i
le prie de des-
cendre un in s tanl, el de m c l'ejoindre dans le
p elit ,alon. J'ai à lui parl er.
-
Bi
0,
made mois'lI .
Que lques minules après, 'W illiam Da vi s pal'ul .
Un e vive émoti on se peig nait sur so n vi sage.
-
Vous m 'avez fait l'll onne ul' de m e dema n-
dei', Madc rn oi ell e, dit- il el1 s' in clinant. Pui, -j '
savo ir ? . .
LI n 'ach va pas, Un co up d'œ il v nail de Illi
Jo onlr ' l' Clai)'
de bout, pD.le >t fI' id e
l' Olll Il H'
un e s tatue de ma rbre.
Il Y c ul un sil
II C .
Willi ,UIl , illlC' l'dit,
a tlC IJ -
dail qu 'p il e s' lxpliqu :lL.
-
Monsic ur, d IIwncl a- l-e li e ra pid eme lll,
prcsqu il vo ix basse, co nnai ssez-vo us 1>
-
ell
appuya
SUI'
d:rl1lc Seyghil1 c?
cc Ill ot -
t
:l UCO Up
Monsi ' ur e t Ma-
�291
VI G'/, ET 1I:-\ J OU RS A VI CHY
Beaucoup, nOIl , !\Iacl ll1 0iscJ l " J'ai déj:'l eu
1'hollileur d r \'OUS dire q ue jl' 11 0 <:o mple pas
11 , Spyghill c pa rmi mes a mis,
" il
st ainsi, Monsiellr, l.:O lHmellL . ('
Il
fi tiL-il lJu e VOUR soyez s i prompL il Ic pré' nLer
co nlili P L ]
trouvcz
t'lU X
C il
pe rso nn s avpc qui vo us vo us
rappol'L'!
C
v
UR P.
t- il j amais
,lITi\'é dc VO Uf; dire qu'r /l arrj sant ain. i, vo us
pO l/ vi '7. commettre une m auvaise acti on '!
UIl C ma u vaise acti on , Mati ' 1IlUise ll l'! ( ne
-
mau vais!' a 'lion , l\1 oi !
Soil ! j l'
S
' l'ai il voIr
VO LlS
hiss(,J'a i, MOl/ sicur, j e' lai s-
('oll sc i Il cc' ]f' soill de qll l1 lifi P l' la
{'(J IUllli!!' d' lIl1 hUlIlIll ' qui S'Cl l/pal'(' d'll/) [l é l'p
dl' l'il lllilJ e pour 1 livr e l', UI/ balld l'a ll
yl' lI X,
SUI'
!e's
il d 's avcI/turi l'I'';",
1·;11 (· s'an 't" ln, cOJTIm s lI ll'oC/lI c'l', Willi am, l ,: •
F li X
tl i la!c's pa r 1'6to nIlPlll (' 1I1 pl !';lI1 go is:,\p, la
l'l'gn /'(I ait.
"il/s i , i\1a!l(!Il)ois(' lIp
ht"gaya- t- il ,
\' U U S
c m )'('7. qU(', s i CIlJJTl Pll1 pt VO IOl/Ulil'('!lI P llt , j 'H i
IIds v<J !n' pi' r (' IILn' lC's ln ain s d' II/l(' !Hllld( ' d l'
g l'(
-
(~s,
U Il I'
ha nd e' <.If' gr' cs!
�292
VINGT E'r ùN
Jotms
A VTCt·T
Claire ne savait encore que la moitié de la
vérité. Ce mot d William fut pOUl' ell e un trait
de lumière qui lui révéla le l' ste. Elle compl'it
que
ina était la complice ct la pourvoyeuse
d'une assooiation de chevaliers d'indu tri e. EU
comprit pourquoi ell e n'avait pas trouvé son
pèr e chez l'Itali enn e. Elle co mprit qu'on devaiL
le cl épouill r quelqu part dans un tripot. Ell e
comprit tout cela, in tantanrm enl. Le compl ol.
nU l' . e clessina neltement devant 'es y llX .
. 'aisie d'un app1'éli nsion t l'I'ible, ell aLL(, Il duit, imm obil e,
-
(Jll
Dav is co ntinuftl .
Ah ! j campe nd s, poursLli vit-il , le senti-
III Ilt qui vo u di cte cl . i amèr s parole' . Mais
Ille suppo l', moi, ca puble de .. . Oh 1 oh 1
ri s' Itait encor aIT ' té, hal tant , comm e SI
s jJlll'ol :; ne pouvai ent s fl 'nyc l' un paSR<lI·W
:r tl'av l's'a gorge .
- Ah ! .i Rui s tl'Op puni , l'eprit-il après
LIli
nouv au . il nec, d' un a te dOllt j e n'avaiR pas
prrv lI , croyez-le bien , Il i ln S UI' \ 1 S OIl SÛqll c' nces. Cp t
Hc l ,
a rn èl' ment .. . Mais
a
P li
je
111('
le Rui s d!ljil
l'!' pro
'1 )(\
nfin , Mademoise ll e, s'il )
(] e ma pnl't 1 gè>l'plé, incollRrqucncr, tout
�29:3
V/:-WT ET U:\' JOUHl:i A vrClIY
cc <[u
,'ous voudrez, il n'y a
dila lion , I ~ t la pen, ée qu
"ou: III
Croil'C, qu
eu pl'émé-
p 'l ::;
vous avez pu me
cwyez cOlllpli e de ces
mi 'émbl s ... Ah! c'c ' l am'euxl c'e l am'eux.!. ..
Il ' nfonr:a dan::;::;a c h velu r
::;e8
doig ts c ri::;-
pés, d6vol'alll les ang lols qui lui monlaient
~1
la gorge. Enfin , l'elevant la l t :
-
Il ', biell , oui, j 'ai ;té co upabl . C
,_
g hill e m'in ::;pil'ait de la cl ' Ii anc . ,l 'aurai: dil
l'LI'
"LU' III 'S
gardes . Quand j'a i commi . la faute
d ' vo us le pré 'enter , je cr oya is l'ail'
dc hanal
un act
compl aisanc ', et ce n'es t qu' plu '
lard, <' II y 1'6Iléchi ss<.lnl, qu e jl' 111 clis qu e
j'avai s Cli tort. D'apl' \s ce que vou ' v nez de
lIl'appl' nell" , j 'a i ;té J'ill Sll'lllll III d ' ull
Jllie .. . ,Je vous dcmand
humbl cm ' nt pal'don cl s
t.:a us' . ~' il
'xi: t
illfa -
pal'don, Mad moi::; II ,
hag rins qu j
un Illoy
Il
q u Ico nqu
vo us
dl'
l'épal'et' J mal dont j'ai élé l'auleul' invo]onlail'(' ,
pal'l cz,
.i '
VOLlS
n Pl'ie. Qm'I qu
so il
1ll0 1l
d p\' oil' v uill cz cl'oil'e ([U j e Il ' , fa illira i pas.
La sin 'él'it(o de la dOlll l' lll' ' l dl' l'acc lit. d '
Willi am d sa l'Ill a Cla il' ; c' 'sl d' lin lun l'ado uc i
'lU' 'Il ' l'épondit
n "asse ant :
�294
VINGT ET UN .fOUnS A Vl C UY
I ~x
cu
se
Monsi eur Davis, si , dan s ce
z-rnoi,
qu e j e vien s de v ou s dire , l'expressi on a
dépassé ma pensée , V ous, co mpli ce d'ull o
iJlI
! Non, j e n'ai pas cru cela, Jam ais t'oll '
~l mi
id él' n' s'esL présr nLée ü mon espl' i L.
~ C L1
0 m
e l l ,
j e m c suif-; c1 eman l é lXlI' quell e faLal e circon ,;l ancc vous aviez éL', enLmln é, vous, un hunnête
homm e, il servir les (jomplots d gens qu e vou s
vcnez
VOU S-Ill !.' Il I!'
d ' quali fi CI' , Avec un e gélll; -
r osiLé dunL j e vous ,;ais g r é, M on ::;icul',
l ' OU ';
vou ' 011'rez à réparor le mal , M o l'ci , T ouL ct'
(lue j e vous uOlll:tllde l'sL d
l'épandre avee
UII('
en Lièl'e sin cé l'itr il la q li " Li on qu e j e vais vous
adl'ûss l', Ain si, avallL (;c L clltl'r l.i n, vo us
savi z ri ' II cll'
ri
(~'
qui
,'P
11 ('
passait , 'tbsoluill ' Ill
'Il '/
-
,f' VOli S jUl" , Madcll1üi sell ' Clair', 'tUl '
.imiqu 'il 'cL insL:l.IIl. j 'ai ig nor é h' pl' mi l' mol
ri e eeLLr inülmi t',
1': 11 so rLe qU l', f-;i
.i ' VallS cl ' rnalJ\lai s lIl aill -
Ir n<1nL ai l osL trl O Il pi' I'(), il VOllH:-mmil. illlflOSHihl '
do r'ùponclr ' il Ilia qu sLiulI,
-
Pard oll , ~hd
l'HL M, HnlroLi citll,
' ln oisr ll c, .i " cmi ::; savoir oit
�293
V I:"1G'I' ET UN J O HS A VICI/Y
-
Vou l e sa\'ez '?
-
Oui . Par un e illdi::;crétio n hi
dantc dc Illa vo lonP, \'c uill
'Z
Il
ind épen-
le t:roire, j'ai
pt é mi s au co uran t d(' L;o nfid.en es f[ LI i !l e
m'(l tai ni point dcstin ·cs. Mai · .i
ne \'o is pas
(LU r i rapport. .. il moin s Cil! \ Scyghill c .. .
)';11 ! oui
il
11 \
n"ait pus il
Cil
doutcr. Le
tripot, c'étail lü ! C'était \'il1 a cl \ Chyprc! 1<; '
1)1Ieitripot ! ... Des fill es eL des grecs ! .. .
,\ Il ! l es misl'rables ! IllUl'JlllU'a-t- i 1.
Claire, illlpaLieJlJIll nL, agitaiL la muin .
e'Ue ad l'esse , !\/ onsicur Davi s,
ce ltc
ad l 'CSI:W .. .
-
Celte' adrcss , Mademois Il ' !
Il hésita; il
-
l'
garda la j ellne fi Il ' .
Puis - j e vous ri ' mallcl r cc que vo us
C'ompL z n faire '?
-
Mais ...
-- Vous rendl'e à ceLLe maison, Il 'C'sL-
pas?
LI S cO lla la têt , ct d'un tOIl profond lm Ilt
aUri s! \ :
- Np f;\it s pas ce la, Madelll oisell e Clair . ,l c
"0111'
ai dit tOllt-;'t-l'ltelu'p qUL' j e ti ens il hOIlIH'Ur
�2D6
VI;>IGl' ET UN JOUHS A VICHY
de réparel' me:; torts. Voul ez-vous vou." l'epo er
S Ul'
-
moi du so in d'all er trouver M. Rabottcau '?
Pourquoi, vous?
William, sans r épondre, llaissa la t ' te.
-
Pourqu oi laut-il, insi sta la j eun c fiJl " qu e
cc soit YOUS qui alliez trouver IlIOII pèr c'?
L e r egal'd de l'Am ' l'icain devint ·upp liant.
-
Ah ! j e co mprend s, s'écl'ia- t-ell e. Une
f lllllle Ile p ut pas déce mm en t mettl' les pied s
ùans celle maiso n. Voilà cc quc vous n voulez
pas me dire, n 'es t-cc pas? Oh! pauvl'e pèr e !
(iucUe h nte 1 quelle hontc ! mon Di eu!
1'; 1. la malb eureuse enfan t, cachan t son v isage
de ses deux mai ns, :;e mit il sangloter. 'yVilliam,
sil ncieux, se tenait debout devant la cbemill 'e.
-
Et voilà votl'
œuvre, MOllsi Ul'! Ail!
tenez ! vous avez été bi en co upabl e, 011 n' st
pa:; inco nsid ' l'é il C' point. Oll ne j ette pas
co mm
ceh, voy
II-VOU ',
"olllln c, la sa llté d'un e
l'honorabilité
l'CI1Jtr1 (',
d ' Ull
l ' l'epos, Il'
"unll(' ur d' tout llll (, l':llllill ', Cil pl'Oil' il
LIlI( '
<lveIILul'i('l'e CI. ;'1 UI IlJ lJand ' d' 'S 'l'ocs.
-
VUli S
rt '." sans piU ", i\l:t(/('Illuise lll', l'l'-
J1ulldit dOll 'Cillent I)a\'is, Mais, dl' qlll'ltlll '
�VINGT ET l'N JOUI"
façon que vous me traitiez
. \ VICII\
~D7
vous ne serez
jamais aussi sévère pour moi que je ne le suis
moi-mèm , croyez-l e bien. Veui ll ez m'attendr
ulle de mi-he ure. Je vous ramènerai ici votre
père, je
VOLIS
e n donne ma parol e d'honne ur.
(i;nsuit , vous m e jug r z e u toute libe rté
d'esprit. Et p ut-ètre qu'alors, e n y l' "1l6chis'an t, vous truuverez que je s ui ' plu s il plailldr
e ncor qu'il bl<'uncl'. A u revo ir , Madc ll1oisell '.
Quelques minutes ap rès, William Davis se
dirigcait il g l'unds pas vel's la villa !le Chypre .
. 'es préoccupatiolls l' IIlPf' 'h "re nt d'ap '1'cavoir, da ns la demi-ob 'cul'it ' cl
voitut'
Lanc ',
d' place qui 1
l"
la nuit, une
'uivait il quelque di '-
g lant 'on allure, ur la 'i nn '.
Lorsqu'il eut fl'aJlchi la g rille du jal'dilJ , hl
voi l.ul' , it
50 11
Lour, s'ap procha. l'; ll e sC' rll sa
élU
bord du troUoil', so us les plaU.lll es. Pe rso nll
Il 'c n rlcs 'c nrlit ; Inais, il l' illt6ri ur, un
t'cmlll
s'acco la vi" l1H'nt ('()lItre la pOI'li il r " le visage
t'o ll; aux vitros.
�XJTr
r.
soir-là, dan s lB pC' LiL Sil lon de FI'.1Il CeSOl
Hamazzi , ull e 11111.(' S l'I'{;p, sil ncieus ,ard en Lr,
prcsque farouche, s'é lail engtlgé enLl'e POl.(·n '('
cL Simon HaboLLeau,
LI Il 'y :lvnil pas d'a ull'c habilué de la lOuisO ll ,
Landau n'éLail [Jas lil,
Landau Il 'avail. plù s
l' ' paru , 1I'II1a VivHIlI. , laJl cér pal' 1"l,'socinLiOIl
;'t la pOUI'SUi le !le l'illfid \1c,
ILai l
l'eve nu
l)I'üùollill ', <lIIiIOII(;UlIl CJu'il devait avoit' pri t; le
train, da us le plut; stri ct in 'og llito,
j)
'cidélllcnL, lm.; actiuns d ' la !iO 'i 'V! üuis-
sniclJL. IJ 'pui ([uelqu' LClOpS, Lout n'allait que
�VI 'C T ET 1 :-; JOUH
rl 'ulle .ùl e. L e.
A VICUY
290
clients pl'elluiellt l a fuite l e~
un s après 1 s autres. On n'avait pas m vme pu
fi xer l e j oyeux l èr e L andau ; c'était il désespérer
cf la fid 'lité des gen '. Il ureuse ment on tellail
r nco I'p Hahottea u ; ct, lans ces cO llditi ons d t'
gui gl1
1;1
ct de dévein e, tous les associés sentaien t
lIécessité d ' [rappel'
llii
g r a nd coup. 11 ne
fall ait pas lui l aiss r hl moindre plume, il
celui-là.
Habolleau jouait avec uno l'age con<.;8ntl'ée,
pt chaque par tie porduo lui enl evait un peu pl us
de so n sang- froid, " esHL-dir' d
ses chance '.
Potell ce, ayant l' Ç',u daJl s Ic tu yau do l'ol'eillt,
/; 1 CO JlJlllulJicati OI1
(\tn it hit'Il dé 'id \
d Mich 1: « JI {:tut n Jinir )),
Ü
no lâclr el' sa proie quI'
('omri ' tome nt décavéc,
1. ' 1111 sc
cl 'hallait fUl'i 'u.'cmcll t
IItrc le:-,
griffes aig lliis qui ['ensCI'raient ; l'autr ' précipit;!Ïl ses 'o up:,
t ü!Ïs;tÏt vo ler les plumes du
pau V 1'(' pig on li \'1'6 à sa rapa 'i t ' ,
Il Y ,wait quelque
tl' I'riblc' dans cc du
hos
(J e sol elln el el cil'
sans mel'ci. ft co té dl'
Halloll 'H U, l'idoux, d '!Jou t, [J,\ri ait ot Il ' l'dai t
sa li s
11 10 1
dil' '. Fl avio suivait avcc la m ' m l'
�:~o
\' 1:"0'1' ET
:" JO UHS .\ VI CIIY
attenlion silen ci euse le j eu de Polence . ::i yg lJin e, le comle, tou . élaienl JLl . T oul Je persO llnd de l'établ issement attendait, so us les
armes, Je COLI p décisif qui devait acbever de
dépouill er la victime.
Potence tenail l es cartes. JI IO!:; di strilun
non chalamment , avec une g ràce de jou eur
ém érite.
Pui s, toujours avec le
Ilegrn e, il
l1I\/Il
ou vril son j eu, le pal'eoumt c1 ' un eo u]) d'œil ,
l e r ef l'ma cl , s'accoudant
LI r
la tabl e, attendit
so n adve l' ·aire.
-
Ues carles,
demanda so urdemellt I\.u-
/)otteau .
A\'ait- il des "o
,"it Pi Joux
S
lp
~\O
n s?
T ouj ours l'sL- il qu'il
[lell ch r sur 'o n j LI , ct Imw;-
m ltre un siglle il 1 ol el1 ce .
- Call aille .! s'éc ri n-I-il en
Il se leva, les r/ (m l.
.i
'UuJl sps cartes .
sCITées, les Inaills
flgilél's [Jilr UII I,remhl Ql1 lClll furi ux.
-
Callaill l's 1 hôgily;1-l-i1 Lill e Sl'l'Ollr/ (' rois .
.\ t.:' ll c <l poslr oph , [lotel] ,u IJll lldit sllr so n
sll'gr.
L
t.:O lll t'
Hllfropoul us
l'ut l'tt ir
ri e
resse ntit' ull e eOJl1tl1 oti on Ilc' 'lriqu e. ~ 'yg liillC
�YL'W'I' J':T L';-> ,10
:jOl
I\S .\ YICIJ\'
:.;':I\'aIH,:a vivemenl. Tous entourè.. ent Habolleau
dOllt les lèvres, viol lte
:aiellt
ct tl'embluntes, laÎs-
ncor c édlappel' pal' intcrvallcs cc mot
fJ u ' l 'indignation étr anfTlait il demi : Canailles!. ..
C'waill es 1. ..
1\ u bruit,
l'1'[lJHX'SCa
s' ' tai t préci1 i t \ , vc .... l '
Il lit sa lon, oubliant, dans
SO IL
tl'oubl e, (['cn
l' ' 1'Ol'lnel' la po .. te.
tumulte violent U' \'oix furieuses, d'apos-
Il
Il'oplles menu('.antes, arl'iva 'omm' un lIol.
Toutes les [emm " : ' group "rent pl'ès cl
1<1
P l'le, l' gal'uullt, Crral' cs, pal' l'c llll'elJaill Ill enl.
-
Mcs Plll'unls, dil ft d('lIli-voix ,1 '<tllll e Cha -
gol , il y a du grahugl' IiI-ci 'dan:;.
fl'l'ioll' pcut-N .. c pa,.;
III al
dl'
Il O ll S
ous
II('
Lir(l' dc,.;
pil'ds.
C'cst il
Salis
SI'
' 1 insbnL (ILlt' Williw/l [lHl'lll.
l'
faire
Hlln Oll'
' l', "o Yil lll Il' désarroi, ri
:IV, tit Jl I II \tl'é dalls 1(' sa loll. li tnll' l'sa l'il pid c-
III ,,,1 C 'Ill' pi('
d ' e 'S d,u lles ' l,
dall ";
ln sn ll
11H11 -il-CO Up ,
il
l1lili (, lI dl' l'ahuri ssc mcni
'C, ilU
' 11Il'llda lltla YUIX
'[,t.., il
(,O I11I/1 C
S
s'i l
de Itaholl 'U ll
ll'oll va d'ln ' l ' gl'oupe,
('l'il
pilli dc tel're.
�302
VINGT I ~ T
(J;\"
.JOU HS .\ V1CH Y
La présence so udain e de cet étranger produisit un pOll,
S Ul'
l es acteurs de celte scène,
]'eIT'et d'une l ète de Médu se. Simon 1le l'out pas
plu s l àt apel'çu f{u'i 1 l'etomba SUl' sa chaise, la
tête basse, les bras pelldants . La sUl'prise fut
tollo que le
mots fl 0 probité cL d'honn ur
expirèrent SUl' lu lan guo de Pot ' nec . Seyghin o
pâlit ; mais, s'efl'orçallt de domin OI' so n troubl e,
il s'avança an-d evant C! (' Willi am on grim aça nl.
HII souriJ'e :
-
MOIl dl
' 1'
Davis, quell ' ag réabl e sur-
pri so 1...
- All ons 1MOllsi ' ur, iuterrompit violemm ent
J'Am \rica in , a. S07. Ll' grima ·cs ot ci o trahi sons.
Pui s, ci e la têt(', désignant Habotteau :
-
Qu o rail i ei cot honn te homme?
-
Mais, dit l
co mte H.url'oponl os, on pOUI'-
rait vo us dcmand ' I'
'C
CJu
vo us y faites VOllS-
rn ème.
-
I ~ h!
vu u.,; Il' voye7. bi ell , ripusta impu-
(l!\lllm cllt Pot 'ne , il j oue.
-
C'eHI - il- lil'
qu 'o ll
ln
j oue,
s'éc ria
,' iil lO n, se dl' 'ssa nt df' Il ouveau cO lllme
r 'ssol'!.. 011 nlo vo le 'omm
llii
c1(t ilS LIll hois. Celte
�:10~
ym GT [i;'!' UN JOU HS .\ Vl r. II Y
mai 'on c 'l une forêt de Bond y. Tous complices,
to us! 1I1 onsieul' tIue vo ilà!
,t Monsieur ! et.
encore ?lion 'ieul' !
il b 'gayait, et d ' la main Il sig llait
Ü
tour dc
rôle Potelle, n u!fo[loul os, 1,'Javio t Pidoux.
_ V us oubli ez le plu ' infâ me d lu bande,
umpl ' ta William froidement, 1 cil f ct J'âme
ct l'a. ociali on ; vous oubli 'z Mon 'j ur.
on bras él ndu mo ntrait Michel .' yghi nc.
Le Russe ne put co nt nil' un frémisseme nt
ct ' l'age. II s'avan a vers William, blèmc,
den ts
sC I'l'è
lCH
s ct les rings f l'm ' s :
- Vous dil.es, Monsi Ill' '1
- .Ie di s que VO liS Nes 1I1l mi sé rahl e, l'<'péta
l'Américain . I ~ t voici cc !lu j'ajout il l'appui
paroles .
Ce di sant, il so uffl eta l'avelltul'ier.
ci e' III S
-
Maint nant, M n ' j PUI ', (\(\clara-t- il , 11'1>"
calme, en
Se'
roi.'an l les bras, j
sui s 11
ol'dl'es.
P III' tout , r6pollsc, la bandp PlIli èl'
s HI'
VQS
se l'ua
Illi.
So ud ain , ,le:ll1J1 Chago t l' Il ljactl'il dUlls l' nt/'ohui llemenl cl la porte sa tète ll tlX boud
'S
folles.
�:l01·
VI:>IGT ET UN .JOUH ..\ vre llY
La Rousse ! cr iG1-L-elle, en se faisanL un
Gom eL de ses deux mains; sauve qui peut!
A ce cri , ü ce mot, PoLence voulut se j eter
SUl'
le
enjeux. Davi .. viL ce mouvement eL,
s'alJ[Juyallt SUl' la Labie, les bras en avanL pOUl'
pl'oLégel' le magot, il dit, LoujOUl'S avec l e m ême
calme:
-
Eh ! un peu de patience, Monsieur, s'il
vo us plaiL. Voilù de bra ves gens lui arl'ivent
j usLe il poinL pOUl' vuus épargner la pein que
YOU voulez prendre .
Mais déj à Seyghillc avaiL \teillL h,:i lumi \ l'Cs.
de ses co mllices, il se précipita, t ; L'
~ uÎvi
J)'lissée, ver s
cli s ' Îll1ul.é
sO
lJ
\.~o
J1l
a iL
Lill
iss ue secr èto, IJabil cJlJ III
[lUI' la tapissel'i , cl. donL
~ jrn
o l
no
pas l'existel1 Gc.
-rrop tal'd ! Il ruL cueilli au passage pal' deux
ag 'IlL ', lll' lldanL qu o deux autre:;, 'o us la co ndlli L\ d'uli lJl'igadier
ct poli e" p "nétmi ellL pal'
la Ilul'le du sa lon.
On l':lIilonCl cl
fot' e les escro s dalH:; l a 'alIr
dp jou, 011 J)avi . avait railulllé des bougies.
L 's mi s \l'ablcs ItaiellL pri s. Louis M ·' 11 égo l.
Il 'uvait [Jas ménagé les détail s SUl' l a Lopog l'aphi
�:305
\'1 GT ET UN J Ou n ' A \"l C IIY
cl la maiso n et l a di 'p o~ it o l
~o
que l e~
l't e
Lle>; pi "ces, de
agenh avaient pu fort habil ement
ol'gani se r II' Lraquenarcl .
I.:tnlmsqu "s dan>; l e j ardill , depuis la Lo mbée
de la nuit, il. ' ava ient pl'ofilé du LUlllult
parle>; ouv l'te ' pOUl' envahir, ~ an
la villa de Ch ypre. I ~ Jl
lIll
cl dl'>;
~ L" tl'e sig nal és,
clin c1 'u' il, il s eurent
m j>; la llI ain sut' l es enj ' ux. A lol's l e brigadier ,
-;0 toul'I1ant \'en; ::ieyghill e, i \'l'e de r;lge, el
v l" Pot nce, qui éc umait :
(2u 'cst-ce q ue c'est '1 dit-il ; Oll S bat i 'i.
I~ t ,
tirant un papiel' cl
-
Voyo ns, voyo ns. Queb ~o
sa poclH' :
nl
le>; pal'Li culi r l's (lui l' \pond cnl
,
parmi vou>;,
<l UX
nOI11>; dl'
S yghinr, Mi chel , Pot nc(', ,lac C(l1 '>;,
l Th ;-
mi stocl H ufl'opo ulos '!
-
L >; \'oilü, dit Haholtcau,
Cil
d ' 'ig llunL
l ous, l es UIlS aprè ' 1 s autres.
- AIl ! ah ! mes gaill ard s, s'6crÎ'l 11 pùJi ci 'l'; il
pal'ait qu e, li on COIlLeIl L>; d ' tellil' UII Ll'ipot oil
II OUS (olldoll s le>; g ' II>;, nOliS l ,>; l'O>;SOI1 >;, pal'
H II '
'l'oit, quand i l::;
Il '
sOlit pas sage>;,
1<:1. t'ai 'a ll t sig ll(' il ses Sll!JOI't! OIlIlt'>; ,
,\ 'el. J'fI'il 'Ill'
t' l L\,
CO llll lltllH.Ia-t-il.
�:300
VJNGT I!;'I' UN JOU HS .\.
vIe u y
Mais P otence avait r etrouvé une parti e de
son apl omb et rugis ait :
- C'est une infam ie; noUi:; ne so mmes pas
cl es malfaite urs .
- On ne joue ici q ue l' écarté, ajouta Mi che l ;
l'écal'té est un jeu toléré, e t la police n'a pas à
intel've nir clans ceLLe maison . C'est un abus ci l'
pouvoi r ; je pl'Otes te .
,le pl'oteste il m OIl tom , s'écrin Habolte au,
in capable rl p maÎll'i" er son indigna tion, que
vous ète un e associa ti on d'esc l'Ocs. I ~ t si vous
-
aver. besoin d ' Ull nouvea u tém oig nage contl'e
c s mi sérable s, ajouLa- L-il e n sc tournan t ven;
l'agent, je s uis prêt, MOl1si ur, il sig ner li ne
décla l'ahon écrite il l'appui de mes paroles.
C'est trop fort, il la fi Il ! Ils oubliel1 t Cj u' il s
pal'l enL 1 vant un c de leurs victim es, et qu 'il s
IIl C volai e nt commc da ns Uil boi " quaud vous
ôt s ::tl'ri vés.
IJ 6 bi clI! les lionn \ tcs gcns'l intel.'l'o goa
brigau icI' , d ' lIl] ton gog u nard , vo ici llll
témoin cl vos exploits (fui n'in sis t pas pré 'i Séll1 lit "lU' la pureté ri ' ' 'os int ·nlÏ ons. Au
surplus , \' ous 1 rolest ' J'{' Z, Lnlll qu 'il vu us [llair."
�:307
VINGT ET UN ,J OU n ' 11 VI CHY
devant Je r arquet, lJ.ui vous r 'clame. Ain::;i, pas
de plu'a. cs, me beaux mes::;ieurs ; ou, m a foi!
_ c
l'ai t dommage pO lll' la fi nes 'e de
S
ma in: -
VOs
mai s j'empl oi e les mcnoLLes.
Relll al'C(llilllt al on;, il leur min
bass, l es
dc' ux co mplic s de ceux dont il venait de citer
h's noms:
Il par ait, dit-il , <ju'il y avait de' sous-
-
ol'dres ... E nfin, mes in stru cti ons
Il' ' Il
parl ent
pas, On ne vous aUl'a pa, fo it l 'honn eul' de
s'OCCUI Cl' cl ' vous, m 's dni l '5 .. , Allons, qu'on
dc"guel'pi sse, ct plu s vitc quc 'a, ou j c l'âne touL.
Pidoll X ('[ F lav io ne'
Il' fiI'cnt pas l'épét r,
_ MainLell anL, Mossit' lll's, aj outa Il' hL'iga li r ,
d' un Lon plus clou x,
{' II
s' L0111'1l<lIlL VCL'S 'Yilli alll
pt Ita boU 'au, il (auL abso lull1enl CJuo vous me
d('cli ni '1':
\ 'OS
nUl I1 S, pl'pnoll1s, pl'ofessio ns ' 1
;ull'l'::;ses. Cl'oyol': il to us nlPs
suis fOI'cé cl
pOl't \e,
1
l'
g r ets, mai
je
ve l'baliseL', Pl ai nte fo rm ' Il ' a èll\
ous aUl'ons il cnt ndl'e vos cl \posiLÎ ons,
T ous deux s' x 'cl\lüt' il L. L 'agl' nL co nLÎlllHl :
.l'ai aussi il l' ' J1l o111' un poult'l ;\ la dalll e
l'rancl'scn Halntll':l':i,
Illl f' !
\ '( 'U V'
d'un '{, l'Lai ll 1';lllllla-
Halllani , !'l locatail'() Li e cp Uc maisoll,
�308
VI TGT ET U;-< .J OUH S A VI CHY
Mais Francesca n'était pJus là. Profilant de
la confus ion, ell e s'éLait les tem ent glissée dans
le saloll d'o it ces Lia mes avaient déjfl dégue rpi ,
e t s'é ta it envolée, ü le ur s uite, comm e un e
colombe elfa rouc hée,
SUIl S
a ttendre ull e ex pli-
caLi on s ur cette so udain e invasion dc ses
l ü ~ ' e r s.
-
ComJllent ! dit Je brigadie l' , c li c nou!'
auraiL brell é la poliL sse ! Ce n 'est l. as genLil ,
(.i<1 .
Voilà ull e da me l!ui sait pas faire les honn c urs
de clI ez e ll e. Après cela,
Ile n'est pe uL-être
pas loin. Vo yons aill urs.
L'aisan t sig ne a ux agelJts cl ' veill er
pri sollni
l'S,
SUI '
les
il r e ntra dan s le grand sa lon ,
suivi le Willia m c t de l1abotleau .
Un e j une fill
' tait là, de bout, les traiLs
profolld m lit boul ever sés, les ye ux tlg randi s
par la ten e ur ,
proie il Ulie indi cible
11
a ngo isse.
l) i~s
qu e
~ il
O I
pa rut, ell e 'c je ta da m; ses
bras, cac haJ1t sa fi g ur ' SUl' su
poitril1
"
fond a nt l' II la rilles.
- Clair '! a rticul a
~ ilO
Toi ici! ... CO lllm 'nl '!
d ' uil
voix so urd l'.
�\/1, 'GT E'r U
T
.T OU HS A V ICHY
309
Sa ns achev er sa questi on, il bai ssa la lêle, l a
CO li S
'ience boul'relée, ou, le poid s de celle
hllmiliali on uprême:
Ah ! ma pauvre enfanl ! .. ,
-
Il n'en put dil'e davanlage, Cette xclamaliol1
s bl'i a dans un sang lot. Deux gr oss s l armes,
K'(>chappanl de s, yeux, coulèr nl lenl ment
1 long cl
es j oucs. . . . . . .
RaboU au n'avail pu l'&sislPl' il l'in -
Clair
1)11iN ude qui la dévomit. C' ' lail cli C' CJui, dans
vo ilure f rm é , avail suivi les pas d '
un
Willi am. C'était ell ' que nous avon .. v Ll e nl'l'Nér
))l'('s d
l'
la grill
gn l'dullt
(\ )1
ù
la v i lia ùr Ch ypre , et
l'Clflln ent il tl':wel's les vill'es d ln
porlièr e.
1':11
up l'cevant 1 S agenls qui </uillai nt lelV'
ea cll ' lle
p OUl'
maudi l ,
fail'e in'upti oll dans ce lle mai '0 11
ell e avail
(· t (~
Iwise d' un e' affreuse
cponvn nl " Ell e s'élait pl'écipit('e il IClIl' suit c,
J'ollrrn nI , désespP)'('rn r nl , sa ns sr l'cnell'c'
CO III pl'
1 ~ lI c
l'CS
de s 's ncl s.
"lait entré dans 1 sal on au momcnl oil
dall1('s fu yaienl
Il
lous sens; r i s'a)')'Pla l1l ,
�:~10
VING T I;:T UN J OURS A VIClt\'
terrifiée, au seuil de l a pi èce vo isine, elle anit
enl endu un e partie de ce qui v nai t dc se passel',
L e bri gadier r egard a un instanL celle scè ne,
cL hocha l a tête, sans mot dirc',
Wi lliam , 'appr ocha d lui:
-
Monsieur, dit-il II cl mi-voi x, voi ci ma
l;arte, Quand vou v oudrez n ous rairc appel !?]',
t moi -
Mon 'ieur
v uillez m 'écl'il'
il désignait Rtù)o Lteau -
Ull
111
L, il m oi p l'sonnelle-
mcnt, 1t moi se ul. J ' vo u:;
~a
l l.
Jp vous donn e
chacun
l' Il S
r eco
n
ptlrolc d'hollll CUI'
lll il.
de vos r équi itions,
senter ons
' l'ai
qU ':1
n O l t::;
nous pré-
vo L!"
hurea u,
il
imrn édiatem nt
a i ~
Sp ul(' ment il ya un > penwnnc il l'hôte l qui ne
duit ri
ceci , .r
Il
savoil' .. , abso lum ent ri en , ..
p uis compte r
n'('st-e' pa' '/ C' st
I I appu ya
S Ul'
Le brigadi
l'
UII '
SUI'
ct
t out
vo Lre di Cl' Iti on ,
afl'ai l'p d' Inunanit "
cc cl ' l'iIi
J'
!TluL.
s'i llclina, II 'om priL qu'il y avait
Ih quelqu c douloureux s cmt de rami ll e,
l'
[> [
I pondit, égal clllellt :'t dClIli -vo ix :
-
V(Ju s [loul'ez y cOI lIpLl' r, Mon 'icur ,
-
Mcrci, dit Duvi,',
Cil
SCI'I'!\lIt la main de
l'ag(' ll l. VO li S êtes un bravI' hOlnm "
�:11 '1
' 11\0'1' E 'I' t'l\ JO UHS ,\ VIClI y
-
NI l'ci, Monsieul' William, murmura à SOli
tour Clair qui avait compris ce qui v nait de
se pa SCl' ; merci de ce que vous avez hi n
voulu faire pour mon JI re; merci de votl'e'
bonne pensée
pardonner
70,
pOUl'
ma m re malad e, Vous me
.i'espèrc, m s amè1'
S
par oles de
ce ,oir .. .
-
Hélas 1 puis-j e cspér
l'
moi-m6m , de-
manda tl'ist m nt William, qu vous oublierez
jamais le mal que j vo us ai fait '?
Tous trois avaient hâte df' quiller c.:eLl('
mai 'on. Tl s prirent. co ngé de l'ng nt , qui
s'o bstinait il vouloil' découvrir l'introuvahl e
'''l'aIl Ct' ' 'u, et, (IUelqu es miliutes aprl:S, la voilUI' qui avait. amené Claire If's Mposa it à la
porle cl l'hôl 1 Mazarin ,
Un )lr{)!TIpnCur aLLal'd!\ qUI cùl
[lUSS(;
deva nt
la vill n dl' Chyprr un quart d'h eur!' plus laru ,
'lII l'a il
V \1
lIn e
autre \"O itllrp
~ l a tiol
]('
I'
devalll
la gl'i1l e. I.e brigadi cl' allait proc.:ul'cr iJ s('s
)lri SOl1lli(, I'S I('s ng rélileills d'un e pl'olllenad('
se ntil1l ental e
(' II
'alèchl', :tll l'l,I iI' dl' la IUll ("
jusqu 'au burea u de [loli ce.
�XIV
-
Voilh ju ste v ing t N un j oul's que nO liS
so mm es il Vi chy, dit . 'im on Habol.lcu u all
do t Ul' Pré op , tandi s qu
1
M"''' Il.ab oltea u
/, nait scs mains '·ten du s dans l 'appal'eil décr it
plu!> haut, c/ (lli r If' !>uvn n/ homme co mpt ait
Ir!> s co nd s,
Lr doc teul' PI'{\CO pf' 11(' 1'(l ponclil pas: I('s
yo ux Ox6s !>lIl' so n 'hrOI1 OIllNI' , ln I1gul'cgl'uv
pt 1'( cli ri lli "
il
'nll/illilaii Il1r nt al 'rn eili. SO li
calcul. A la fin , i l cunsigna Je l'{'sultal. de ,'es
uoel'vatiol1!>, di sposa ses <.;llÏfl'rcs,
Il
cl rgng-('il
�VI?\G 'I' r.'I'
UN .J O
ri
A VIC IIY
:~
I:{
l' in onn ue et, se fl'ottantl es mains d'un air de
honn humeur :
-
Et vinO't et un jours bi en empl oyé , mon
ch r M onsieur, déclara- t-il, j
vo u ' l e certifi ,
Mon appareil m'indique I;'t des résultat' au si
satisfai sants que 1 récis, JI 'C
tourna ver s
Mma Rabolteau :
-
Madam e, vo u
co mm
guéri e,
po uvez vo u
on pa: qu
cons idér er
to ut
mal adi e ail di paru : on n'arl'(\ch
trac
de
pas d
la
'on, ti lulion, en ving t l un j our de tl'ai t m ni ,
un mul au 'si profond ément enraciné; mai s,
av c des so in s, av c la continuati on de l a
il domi cil e, d'<l pl'('S l es indi ca ti ons qu
CU I'(,
j ' vuis
vo us donner, nous aurons l'aü;on dl' l'ennemi" ,
Oui, ajo ut a-t-i l,
(' Il
;;e fl'ollant l 'S JOuin s plu s
fort , nous ('n <l UI 'ons l'aiso l! ,
Mac!;lIne Ilabolt(,<l u sO Llrit. •'i moll l'(lyollnuil.
Il \lait pl'ofond "llH'nt Il
' U I'(' U X
d'accuei llir les
es p ' 1'all C 'S dont l' ' ntl' ' I nail l ' doct ' UI', El
"Ili s il y nvail , l()llt au l'olld <I n lui-Ill Ille,
Itl H'
autl'L' ca usl' dl' s<l l isl'adi on qu I' \vill i, 1I11 sp ul
'unllaissail. Pal' Willi am , l' II plI' 't, il avait été
II I;l ll(lc\ C' IJ w l ill -lil
111(\ 111(', a il
l'Olllllli ss:tl'iat de
�:114
V1NG'l' ET UN .iO UHS A
vfcnY
police, oil on lui avait r erni;; sa part de, enj eux
sai si s ch ez Francesca . 11 avait bien lai s.. éq uelques
cenLaines de loui s enLI' l es griffes de Seyghin e,
Potence et Ci", m ai .. il Lrouvait que l a leçoli
valaiL l e from age. 5010lnr Loute, s'il avail él p j('
co rb eau, les remml s No ient pri s.
ri
étaiL vengé ,
cela Je consol ait.
-
Vou .. éti r z l'II dp bonnes J1I ains, avail diL
le c()lTImi ssairp. 011 ! j r
jps étal s de sP l'vi ce tl e
ri eli il clesirC'. r .
paqu I.s que
.l
ge
PourLalll
YOIl S
(' l'
~ .-c
pl'i r dr croire que
\' (J U S
(',P S m
i
UI'S li f' lai ssent
e; ~ s i
: (;()s deux v ulumin eux
voyez ILi :io nL leurs dossi l's.
s0 1l1 louj onrs rl p,.; eh oses Lr<,s
déli caL 's, I['('s (\piIH'u:-;es, qu
j Pu, surLouL <[lI<l1ld il s'agil ,
ce: afral)' ;; dt'
l:O lllmp
dali s
LI'
cas,
dl' j eux 101<" 1'(\[:; ' L dl' dOlni cilp pri v \. Il a 1'n llu ,
po ur ag ir, UII ordre du p:tryu cl , ~' il
[las 'u, (~o
l
g ra ves, si
lll H'
c s ;;<;['ocs,
n'
1(':-;
<;" arg(',.; Ics plus
plninLe i'ol'm r ll p 'l s i g tl (~
l'Le" dépo:-;('c ('o I1 Lr ' <' li ', si
(~ IHlr
('
(' II
n'a v:til
ttn p Cil '('OIl:-;-
(' lIfill
lance ['o rLttil p n'ava iL Il l'mi s au x
pr
n'y;wail
agP
Il
~
d(' le"
fl agnull tI (' lil , vo us penli l'z vo Lr!:'
:tl'gc'nL ,
MOl1si pul' ,
:-;ans l' "llIi:-;:-;io11
cL sans
l'l'( 'OlU'S,
A Yi 'li y, (!Olll lll ' dans loute:; les vill e:;
�315
VIKGT ET UN JOUR S A VI CII \'
rl'caux , la 'ulToillan ce la plus aclive ne pe ul
ompècher la prése nce d'Ull cl' I'taill llombr('
d'aig r efin s , ét:ulllCurs de Lapi s \ el'! , donL le
Illéli cl' est ù(' dévalise r les hOlln èl's gens. Vu~
N e' éclairé mainle llant SUI' leurs procédés, ' 1
l'expél'i cn' que vous avcz Hcqui!'c il VO' dépPll s
!'uffil'a, sam; do ule, pour vou s ga rantir
nu
dang l' d'UII ' récidive.
Ces paroles t'c \' c n a io IlL
lea u. Il cl'oyail
~l
l' es pl'il dl'
nabol-
' 1I1plHlre PIlCO l'e i;Olln r il
l e~
SI ' ,'
(}\'cill e:, pendanl qll O le rl ncl Ill' lihellail
SO Il
ordon IIUI1t:e.
Voilà, dil M. Pl' ('ope. Obéi ssez dL' [luinl
l' Il
point il
;1
1i 'll , ' I ... ù l'alllll>(' I))'odlili 11 ('.
Haboll
C' ' S
'.Hl
(lI'nscl'ipliuIi S. 1'; ('ri vl'z-tlloi , s' il
pl'it l'ol'(lonna n(;(' l'I g li ssa
1111
pli
cach l ' rl a ns la main du d oclplll' .
.J e VO li S \' ' ni l'cie, ftI ons ipltl', cl s exc
soin s que vo u ' avez <l onl1 \s il ma
l e l
~
r mill e.
L 'espo ir que vu us eX (JrillH'z LIll' co rnhl e dl' joie.
Oui ,
:1
l'aI1l1 é ' prochain e .. .
Puis, rl'un lOIl cl nl ysL(\ 1' " bai ss:1 nlla vo ix :
J
-
A vanl de pl' ' lIdl'p cO llgé (!c' VOliS, d ocl ur,
IIOII!' il vo us [(lil'c p(l l'l dit 1IH1l'ia!:w ri e Ilia
�81 ()
VJ:\' GT E T UN JO ' HS A VI CITY
fill e, Claire épouse un j eune homm e de nos
amis, Monsieur William Davi "
-
Ah ! dit M, Pr6cop , ell s' inclinant ;
m
e~
l'élicitations, Mademoi sell e,
,'l
Dites donc, docteul', co ntinua llabolle'lU
mi-voix, en prenant l a boutonnièr
du sa vant
homme qui reconduisait ses cli ellts, il y a dans
vos eaux alca lines un e vertu clont vos brochul'es
no parlent pa::.;, heilJ '! Vous craignez de rai 1'('
l'ui/' l es v ieux gal' 'ons '!
L
-
cio teu]' so urit,
Ah ! dit-il, I'effet matt'imonial des caux de
Vi chy,
-
Matrim onial, soit
1
mais diab! ment exci-
tant en tous cas, pen. a l'ancien marchand dc
gr ain!'; .
L' image d
Nina v !lait do j :1illil', on trait!';
de feu, dans son 'ouvonit',
Il
[ e l'l11:\
1 s ye ux, [ll'it
SO Il
mouchoir uans sa
[loche, et s moucha hl'u yamm nt pOUl' hass l'
c: lLl' liaboli fJu vision,
Cepcncl allt, un .i eulle hOll1ll1 e qu i, pal' discréti ol1 , n'avail. pas vo ulu (' nl.t'ol', attcl1<!"it l a
�VINGT ET U.'> JO
famille Itabolleuu en
lal'g , dcva nt la m a i ~O
'C
H
A VICHY
pl'omcnant de long
:3 l7
P it
l.
Monsieur 'William Davi :;, le fi ancé cl '
-
Claire, di t
, 11110 11
au t!O{;tCUI' (lui s'était <.l. ITètl'
'cui 1 de :a pOlt ,
;lU
WilliallJ,
c vo yant cl é:;igIH\ s'appl'œha ct
sa lua l c méd cin ,
PI' ' cop '
~J.
contcmpl a pelld ant IIuelrlu c s
'e{;o nd cs ce::; vi::;ages :;oul'ianL '; pui , s'adl'e::anl à ['Américain :
- M 'S meilleul" , me' plu ::; : illct' l'cS 'ompli l1lent::;, Moll sicll l' ,
I·; t il MiliO It auolteau :
Voil à ri 's émoti ons qu e jl'
pas, 1nd:t 11 1(', 1\ LI
11 ('
vous intcl'fli s
CO li ll 'ai!'
Mad 'Ill ois Il ', ajo \lta-t-i l
l' II
se tU Ll1'll allt y 'l'S
C: 1;lÏl'p, vo us ' lTIpol'L, ' l'PZ d ' Vi 'lt y la s:llll é rl c
YO ll'l' m('l'e cl Il' 1)()IlIIClIl' de vo tl'e vil',
CO lltl lll' ils s't'Ioig llaient clall s la dil' ·{;ti o ll du
Pan' :
Jo:s l-{;( ' vl'ai, Jl adClllui::; 'JI ',
' l'
<lu ' vi J1 t
dl' !lin' le du{;tl'lIl' '! li 'mallda tout bas J'lt elll'
Willi am
'l
la jeuJI!' fill e.
li .
�3-18
\1 NGT ET Ul\ J OU RS A VI CIlY
Un r egard de la charmante enfant fut t ouLe
réponso; mais Willi am
f'a
m ellt
p OUl'
tint apparem-
S'C il
satisfait ; car i l n'insisLa pas.
L e ur
~
main s se cher chèrent cl f"é trcignil'cnl.
A l'hôtel Mazarin , la nou vell e du mariage de
Willi am Davi avec Claire Habott au ne surprit
per so nne, mai s rut accu illi e avec de v i vei'
murques de ympalhi
p01l1' l 's deux fi ancés.
Zéph yrin Nuageux. y alla d'un épith alamc dc
c nLs alexandrill s.
cl eux
hocha l a Lél ,
-
' IJ
uJ
,
A uLrej ùcqu C'
ré lihatai rp nclul'ci :
VoLro llancée est chal'manL , diL - il
Willi am ;
1H:1Î f' ...
lI WiH j'
vous il Vi ch y, dans
-
~e
V
il
us dUlln ' l'cndcz-
un a il .
Dans un ail , c'es t dit! s' 'cri a gaiement
I>avi::;. A un
lun . ri
co ndition : c'est IllW, si not.re
mi el dul" enco re, l'UllS
l'O ti S
VO llH, Cabri ,J J\uLl'Cjaclluc, il l'Ulllpru
'Ilgag ' z,
Cil
v isi '.ra
uvee vos th éo ri es dl' célilJ<lt jllsfJn 'il la mOl't, eL
il . pouser
Mll e
Fo ul'I1er otl .
�YI"HT f ~ T
I I;\' .JOun:-i .\
vrc ln
:~tn
A ull'l'jacqu e fil un e l égèl'e gl'imace. , i quelqu'un
t'tt pu lil'
au fond de son ;lme, il ~ .
amait peut-p ll'c troll\'é
l'iallte que
c
UIl l'
imagc plu ' sou -
Ile de la vi eill e lille,
:-iOU S
l e l' a il ~
rl'une 1 . œurs l''ulgencc.
C I~s('
1
111111 ..1 \flIOIë\ r. V.T "' .
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Gros, François (18..-19.. ; romancier)
Title
A name given to the resource
Scènes de la vie thermale : vingt et un jours à Vichy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie J. Arloing et M. Bouchet
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
[1884]
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) V 10 848 SCE
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- Dans la littérature
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
319 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Mention de : "Gros", sur la page de faux-titre : il s'agit du nom de l'auteur, d'après le catalogue de la BNF. Datation d'après le catalogue de la BNF également.
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Scenes_de_la_vie_thermale_51608
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26523/BCU_Scenes_de_la_vie_thermale_51608.jpg
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- Dans la littérature
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26528/BCU_Guide_de_poche_avec_plan_de_la_ville_115068.pdf
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PDF Text
Text
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GUIDE DE POCHE
AV1?C
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PLAN DE I:A VILLE
PAR J.-F. GROS
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P"OFESSEUI\. A.
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Grand Hôtel 1I1ombrun. ~
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Grand Hôtel des Cains.
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Hôtel du PalaIsl
I1ôtel de 1\1adrld, rue de
Ballore .
Hôtel de Brost, ruO de Paris.
Hôtel d'AmériqUo\BOU!OVard
Villa Antonia
National
Hôtel du Cbalet I,~l ~ ~ e l d;
lIôtelnoux-Collas( Vilfe- 0
Hôtol do Russie , pl ace
l\osalie.
f,LERUONT-FERRAND
Grand Hôtel do l'Europe.
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LA BOURBOULE
Grand Hôte! Bellon.
Grand Ilôtel Continental.
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Grand Hôtel.
Grand Hôte! de Paris.
.IONT -DORE
Grand lIôtel de la Poste.
LYON
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NICK
Grand Ilôte! de la GrandeBretagne.
Grand Hôtel des Empereurs.
Grand Hôtel des TIos BrIt anniques.
Grand 1I 6tei de Paris.
Hôtel d'Albion.
CANNKS
Gran(! nôtel Cali romie.
Grand lIôtel de l' rance .
Grand lIôtel dos Anglais ,
Hôtol des Princes.
ftlBNTON
Grand Hôtel Westminster.
Grand l1ôtol des Ambassa- Grand Jlôtel dos Amllassadours.
dours.
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SAISON DES BAINB A VICHY
L'Etablissement de Vichy met à la disposition des
malades, 350 baignoires avec lesquelles, grâce à l'organisation du service, il est possible de donner chaque jour
jusqu'à 3,000 hains.
On y trouve également: Douches de toutes espèces,
bains et douches de vapeur, bains de gaz acide carbonique,
inhalation de gaz acide carbonique et de gaz oxygène,
pulvérisation d'eaux minérales, etc., eD résumé toutes les
installatio!'s balnéaires les plus complètes.
La Saison réglementaire commenco le 15 lIlai et Hnit le
15 septembro, mais l'Etablisse mont reste ouvert toute
rannée, et heaucoup de malades préfèrent suivre leur
traitement pendant J'arrière-saison; la tranquillité et le
beau ciel dont jOllit Vichy, en octobre et en novembre, se
prêtent heureusement à la guérison.
Vichy est ViSité, chaque année, par 32,000 touristes
et malades.
CASINO DE L'ÉTABLISSEMENT THERMAL
Sallss de bal, de concert, de lecture, de conversatioll,
do jeux, de billards, fumoir, salon pour les dames, galerios, etc. - Salle de spectacle, contenant 1,000 personnes
assises.
Tous los jours, du 15 lIlai au 15 Septembre, représentations dramaliques et lyriques; comédies, vaudevilles,
opéreLLes, concerts, ote., par les premiers artistes de
Paris.
Tous les ronsoignements sur 10 voyage à Vichy, houres
des bains, prix du séjour, hôtels, maisons moublées, sont
adressés gratuitomont à toule demande afi'ranchie.
SgL~
l\UN:t!;HAUX NATUBELS
l'QUit
BAINS DE VICHY A DOMICILE
Los Sols nalllrois de "ichy sont uxlrails cles Eaux m[u é·
ralos par ùos procédés spéciaux .
�-6L'emploi de ces Sels, de préférence au bicarbonate de
soude (lu commerce, constitue d'excellents .BAINS DE
VICHY artificiels, dont l'usage simultané avec l'Eau
minérale naturelle ell boisson peut rendre, sous la directiOIl d'un médecin, de très-grands services après la Saison dos Eaux.
Les sels naturels de Vichy n'altèrent pas l'étamage des
haignoires! et se vendent en rouleaux de 250 grammos au
prix de 1 r. 25.
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AUX SELS NATURELS DE VICHY
Les Pastilles de l'Etablissoment thermal do Vicby sont
préparées il Vicby avec les Sels :tnlnéruux nature.ls extraits des Souroes. Ellos formont un
bonbon d'un sotît agréablo, aident il t'action des Eaux
minérales,ot sont d'un effot certain contre les &igreurs et
les digestions p6nibles. Elles soulagent les estomacs paressoux en saturant los acidos dos voios digestivos.
Cos l'astilles sont aromatis60s : il la I\lontbe, au Citron,
il la Vanlllo, il la Rose, au baume de Tolu, il la Fleur
d'Oranger, il l'Anis; olles 50 vendont on boitos de 1, 2 ot
3 fr.
COlilerver darll
1411
lieu ,ec et chaud. Eviter l'humiàit4.
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Le Slicre d'Orge do l'Etablissomont thermal de Vichy
ost aujourd'hui généralomollt apprécié.
L'addltloll des sols oxtraits des Eaux do Vichy 10 rond
un succédané dos Pastillos; Il s'emploie dans les mômes
ccndltlons; mais. contenant bellucoup moins do ols do
Vichy, c'ost ptUtlÎl l1l1 honlJoll qu'un médicamont. Il est
tr s-utilo pour cortnillos digoslions.
COllsorver co bonbon dans un elldroit sec; autrement
10 sol contonu dnns 10 sucro d'orgl so fond Il l'humidité,
et la sucro sa décomposo. - Boitos de f, 2 et 3 fr.
Tous ces produits se trouvent à PARIS, 22, boule-
vard Montmartre; 28, rue des Francs-Bourgeois; 187,
rue Saint-Honoré, et chez tous les Pharmaciens; à
VICHY, à la Rotonde du Parc et aux Bàtlments d'Exploitation.
�-7-
ETABLISSEMENT
DE LA
SOURCE LARDY
La Source minérale Lardy, gazeuse, alcaline et
la seule fel'l'ugineusc, est classée au premier rang
des Sources de Vichy, par suite des analyses faites
sur l'ordre du Gouvernement.
Elle est employée avec succès contre les maladies
du foie, de la rate, catarrhe de vessie, chlorose,
gravelle, calcul, diabète, dy pepsie, gostralgie,
gastro-elltér'ite chronique, goutte, fièvres rcbelles,
pesanteurs d'estomac et appouvrissement du song.
Des anolyses comporécs des eaux de Vichy et
l'opinion des médecins sur l'eau de Lardy, seront
envoyées à toute personne qui en fera la demande
fronco .
ÉTABLISSEMENT DE BAINS
et d'Hydrothérapie,
Ouvert du 1{j mai au 1.5 septemb1'e.
Pour loulos Ics commandos ot rensoignomonts, s'adrosser
au RégIsseur do la ourCQ Lardy.
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plus à faire, offre toutes les conditions de bien-être et de confort.
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Sur la Parc, entre le C3sino et r&tablimment Thermal, en face le nouveau Kiosque de la Musique
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pa?' excellence, mé?'ite un e 1'ecommandation toute
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En face des Chalets, ancienne résidence impériale,
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phtüie à tous ses degrés, hydarthroses,
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Coquelle Cl Ioule proprcttc, mollcmenl couchée llU
Pied des ollùulatiolls que fOI'mcnt les derniers
chu/non des montagnes du FOI'ez, il unc distance
Il peu près égale de Moulins ct de Clermont-Ferrand.
L'A.lIiel' lui forme comme une ceintul'e d'argent,
Cl ses beaux porcs, une couronne cie verdurc.
Lo"sque de loin on l'nperçoit, on éprouve un peu
!e sentiment qui épanouit le cœur il ln vue d'une
Jolie maison de compagne, blanche el confortable,
Il demi-cachée clans le feuillage. Lorsqu'ensuite
On pénètl'e dans III ville. la même imprcssion Ile
foit quc sc fortilier. On est surpris et charmé de
voir' ces rues lurges, ces magnifiques boulcVlll'ds ,
ces va tes squares, ces établissements somptueux,
Ces hôtels splendide. Et partout de la verdure 1
En Sortant clc chez 'loi - cal' on trouve un véri.
�- 26table chez-soi dans les hôtels de Vichy - on
rencontre soit les ombrages du Parc, soit les
clwrmilles des jardins privés, soit les beaux
arbl'es de la placc Rosalie, du square de l'IIôtelde-Ville, des Célestins ou de l'Etablissement Lardy.
C'est un enchantement 1 Aussi, lorsqu'on n'est
pas venu il Vichy, on y vient, et lorsqu'une fois
on y est venu, on y revient; Vichy commence par
ètre un rêve, il finit par être un charmant souvenir.
Vichy est occupé le matin, animé l'après-midi,
paré le soir. II faul voir', par une belle ouil d'été,
le Parc illuminé, le Casino étincelant de mille feux,
l'Orchestre groupé sous la Véranda et lançant ses
notes joyeuses, la foule éparpillée dans le Square,
attentive au concert, ou se pressant dans les salles
du Casino; ou bien encore promenant sur l'asphalte
de l'allée centrale ces toilettes toujours l'Îches, quelquefois excentriques qu'on ne porte qu'aux Euux 1
Voilà Vichy Il vol d'oiseau. Au fUI'1!l à mesure
que la ville se déroulera devant nous, nous entrerons dans les détails de cr tableau merveilleux.
Vichy, nous le vel'l'on ,e&t loin d'être une retraite:
il ofl'/'e peu de plaisirs champêtres; la vie qu'on
y mène n'a rien qui roppelle les temps primitifs
et l'existence patl'Ïol'chole . Nulle pOlt il n'y a pillS
de toilettes, el 'i, d'uventure, le vieux Cuton rcssuscitait, j'uimerais il le conduire à Viehy, UJl
�-
27-
bandeau SUI' les yeux, pour voir quelle figure, le
mouchoir enlevé, il ferait parmi la société féminine qui fréquente les Eaux, et quelles lois somptuaires il rééditerait à celle occasion,
VICHY
dans 1es vieux âges
Je viens de dire que Vichy est né d'hier. Oui,
le Vichy moderne, le Vichy vivant, celui que l'on
connalt, celui que l'on habite 1 Car il y a, dans
Vichy même, un Vichy inconnu, ignoré, plus loin
de nos Thermes que l'Archipel des Navigateurs,
désert inexploré que l'étranger tranquille ne visite
jomais, et où Je tOi.lfiste intrépide ne s'engage
Point sans guide, c'est le vieux Vichy. Ce quartier
sornbre , étroit, sans soleil et sons air, est tout
Ce qui nous l'este de J'époque où notre paisible
cité avait ses l'emports tout comme une autre, et
guerroyait pOUl' le compte d'autrui.
Mais Vichy remonte bien plus haut dans l'antiquité. On dit que son nom a une origine romaine:
'Vïctts Calidus, boul'g aux eaux chaudes. C'est là
un point SUI' lequel, en homme prudent, je ne me
prononcerlli pas. Ce qu'il y a de positif, c'est que
Vichy existait même avant la conquête de la Gaule
par Jules César, comme le prouvent ces monnaies
des Arvernes, trouvées dans les fouilles qui ont été
�-
28-
pratiquées pour !a construction des établissements
modernes ou les travaux du chemin de fer.
Après la conquête, les Romains - fins connaisseurs en eaux minérales - n'eurent garde
d'oublier nos sources. La ville s'agrandit, s'cmbellit, s'emichit et dépassa en prospérité la cité
actuelle. Il existc un Vichy soutel'l'ain, révélé par
toutes sortes de débris cUl'ieux, et que chaque
coup de piol~he,
pour ainsi dir'c, fait sortir de
l'obscurité et de l'oubli. Celte ville ensevelie sous
l'herbe s'étendait beaucoup plus loin quc lc
Vichy actul'i ; malheureusement. il n'en reste
pas pierre sur piel'l'e. Aucune trace de ces monuments gl'andioscs où s'imprimait le génie romain
et qui, dans certaines villcs , subsistent presque
cntiers, comme si la main du Temps se refusait à
effacer, jusque dans ses derniers vestiges, ce qui
fut une formidable puissance. Nul doute cependant que les Romains n'aient élevé à Vichy un
établissement de Bains somptueux. De tout cela,
il reste des monnaies, des médailles, dcs figurines,
des statucltes, des poteries, des fragments de
colonnes et de chapiteaux, des mosaïques, des
quelques traces d'une
débl'is d'III'JnC ct de va~cs,
voie romaine. Il avait été question de réunil' ces
t)'ouvailles, curieuses après tout, dans un musée
local, où l'on aurait pu faire, sur ces divel's docu-
�- 29ments, une étude d'ensemhle ; mais ce projet n'a
pas été réalisé. La plupart de ces curiosités archéologiques sont entre les mains d'amateurs qui
les collectionnent. Actuellement ces débris sont
assez recherchés; mais, au moment des premièl'es
fouilles pratiq uées dans le sol de Vichy pOUl' la
constl'uclion des établissements modernes, que de
richesses archéologiques ont été dédaignées par
l'ignorance, ou détruites par la stupidité 1
La grande invasion passa sur la Gaule comme
Un oUI'agan. La main des Barbares, détruisant
tout, nivelant tout, n'épargna point Vichy qui pél'it tout cntier, et dont la mémoire, le nom même
nc Survécut pas au désastre. Vichy, ruiné, oublié,
dormit dans la pouesière jusqu'au jour où le
mOyen âge l'évoqua de sa tombe pour le border
Ùe fer ct le flanquer de murailles. Alors commença
POUl' Cc bourg une vic nouvelle, bien différente
de
Sa Poisible existence pendant la période gallo-romaine: vie de Julles, de guerres et de ma sacres
dont On retrouve dons les vieilles chroniques les
horrcurs détaillées.
Il Scrail fort pcu intéressant pOUl' Ic leclcUl' de
suivl'c SUI' cc lerrain Nicoloï et les écrivains dc lu
même époquc: je /lJi épargncl'oi 10 momenclalurc
ùes Hugues cl autres Houchanls quicanonnèl'enl,
rUIl~:onuèeDt
ou pillèrent Vichy. Cela, comme
�-
30-
diroit Bélise, c'est de l'érudition. Notons seulement que, plusieurs fois assiégé pOl' les armées
catholiques et les troupes protestantes qui parcouraient le royaume; pris pal' les unes, repris
par les autres, saccagé, dévasté, Vichy se releva
cependant de tant de désastres et, à demi-ruiné,
complélement démantelé., atteignit tant bien que
mal l'époque où, par un coup de forlune, Mme de
Sévigné vint lui faire une réputation.
Que devinrent les sources thermales pendant
celle sanglante période? Il est probable que les
derniers conquérants de Vichy s'en occupèrent
médiocrement. Au fait, des hommes qui sc flattaient de ne savoil' ni lire ni écrire étaient bien
excusables d'ignorer les vel'lus merveilleuses des
eaux ùe Vichy.
Cependant nous ll'ouvous à celte époque un
couvent perché sur le rocher des Célestins. C'est
là 1(' cadeau le plus clair qu'oit fail il Vichy la périoùe du moyeu âge. Le couvent grandit avec la
ville cl la suivit dans ·les diverses phases de sa
forlune: tantôt riche, puissant; tantôt assiégé,
rançonné, pillé. Fluctual nec mergitur. li finit
méme par dominel' Vichy, jusqu'à Ce qu'enfin
l'orgueil des moines Célestins auire sur Jeul' têle
les foudres royales: cn ~ 754, un traitre se réfugie
dans le couvent et y est poursuivi par la maré-
�- 31 chaussée. Les moines s'élèvent contre cette violation, au nom du dl'oit sacré d'asile. POUl' COUpCI'
COurt 3 toute protestation, Louis XV supprime
alors, par ordonnance spéciale, et les moines et
leul' couvent: moyen l'adical s'il en fut, mais éminemment efficace. Du couvent des Célestins, il
restr. une masure qui sert de demeure à l'un des
jardiniers de la Compagnie.
Il est question, dans les anciennes chroniques,
d'un autre couvent d'hommes. L'ordre mendiant
des Capucins envoyait aux Eaux les infirmes de la
COngrégation. Mais ce dernier couvent ne joun
dens l'histoire de Vichy qu'un rôle secondaire ct
effacé.
De ces siècles de fer, que reste-t-j) à Vichy'?
Une vieille tour, appelée aujourd'hui Tour de
l'lIol'!oge. Des anciennes murailles et des antiques fortifications, pas la moindre trace. Dernièrement encore on montrait la Porte-de-France.
l{(-Ios 1des néces ités de con truction ont supprimé
la Porte-de-France. L'époque moderne a fail des
monuments du moyen âge cc que le moyen lige
aVait fait des constructions gallo-romaines: clic u
tout renversé.
Une maison a cependant échappé à la pioche ct
Il l'oubli; il est vrai qu'elle ne date pas ùu moyen
âge. C'est le pavillon occupé pal' Mm o de Sévigné
�-
32-
pendant son séjour à nos Eaux. Peut-être le jour
n'est-il pas éloigné où ce poétique souvenir clisparaîtra comme tant d'autres, sous le marteau du
maçon ct la règle de l'architecte.
VICHY
dans 108 telD.pS :modornos
Les lettres de MiliO de Sévigné popularisèrent le
eaux de Vichy, en même temps qu'elles raisaient
connoître à la cour de Louis XIV les bourrées
d'Auvergne. Aussi trouvons-nou sans surprise, à
la date du 26 mars 1686, lin arrêté du Gl'llndConseil accordant aux habitants et à leurs hôtes
la gl'atuité de l'cau et des bains aux sources de
l'Étal.
Louis XV n'intervint dans l'histoire de Vichy
{lue pour molester les moines ct supprimer leur
couvent. Mais MesdaJl1r.s Victoire ct Adélaïde de
l?rance, sœurs de Louis XVr, rurent pour la vilJr
d'aimable ct puissante bienraitrices. Elles tracèrent l'allée de Mesdames ct cré(\rent la golrrie
où jaillit la ~ource
de ln r.l'llnde-Gl'ille: c'était le
commencement de l'i~tJhs
ement thermal.
Vichy traversa sans bruit la phose révolutionnoire, et NapoU'on lM, tout préoccupé qu'il étoit
de ses projets de conquêtes 1 n'oublio point no
Thermes
�- 33Du fond de la Russie, par le décret de Cunbinen,
en 1812, il dota la ville de son beau Parc.
Plus tard, Mme la duchesse d'Angoulême visi·
tait notre station thel'male, et le docteur Lucas,
qui jouissait auprè de cette princesse d'une
grande faveur, concevait l'idée d'un établissement
de Bains. Les fonds furent accordés et la première
pierre de l'établissement, posée.
C'était beaucoup, ce n'était pas tout, et le Vichy
moderne commence vraiment avec le second
Empire.
Pendant plusieurs saisons, Nnpoléon III vint
il Viehy, et il conçut le projet de transformer la
ville.
El!e n'avait pns de quais: oux jours des crues,
l'AlIier, celte rivière sons lit, s'emportoit furirllsement ct venait oux C:élestins ct ju 'que dans l'Étahlis enfent, mêlrr ses eaux bourbeuse li celles
~Ies Sources tIH'I'mnles, Après la crue, dns mares
Infectes répandnicnt dans le voL inage de exhalaisons pestilentielles. D'énormes travaux furent
(lntl'cpris; ct hirntôl une digue pui ante, cn pierre
"olide, refoulnnt l'Allier, préservait Vichy du danger des inondations. Les terrain vagues, jadis
abnndonné aux capdce de la l'Îvière, sc transfor~net,
comme pll!' enchantement, en un magnifique
JUl'din anglais; des rues sont ouvertes, de larges
�-
34,-
boulevards, tracés; Vichy est doté d'une Gare,
d'un hÔlel pOUl' la Poste et le Télégraphe, d'une
nouvelle Église, d'un Pont sur l'Allier, d'un Barrage pour retenir les eaux de la rivière au moment
des grandes sécheresses, d'un Hôtel-de-Ville, de
sa puissante Prise d'eau, etc.
Ce fut une époque de prospérité fiévreuse. Les
gl'ands hôtels, les gracieux chalets, les villas élégantes sUl'gissaient comme dans une féerie. Des
industriels entreprenants découvraient ct exploitaient de nouvelles sources. La Compagnie fermière, imprimant à l'œuvre de la prospél'ité locale
une puissante impulsion, fondait l'Établissement
thermal de 2m• classe el créait le Casino. De toutes
parts, les souverains accouraient ....
Vichy, cependant, après ces jours d'activité dé·
vorunte ct d'éclat inespéré. non ·seulement ne
tomba point, mais ne connut pas la décadence.
Régulièrement, d'année en !Jnuée, il voit croÎll'e
le nombre de se hôles. Malgré vents ct marées,
Vichy suit sa marche pl'ogrcssive, ct le nombre
des al'l'ivées annuelles s'élève aujoUl'd'hui au
chiffre de plus de trente mille.
�-
35 -
NOMBRE DES ETRANGERS VENUS A VICHY
-
d.e 1.85C> à
1
1
1
ÉTRANGERS
ÉTRANGERS
venus
ANNE ilS
-
1
1.879
1850
1851
1852
1853
18tH
181)5
1856
1857
1858
1850
1860
1861
1862
1863
186}
'--
A V/CUY
A VICUY
.
6.700
6.054
6.823
6.653
7.802
8.882
9.626
9.2~
11.918
'12.nOn
12.690
'16.0H
17.401
19.62t>
20.673
venus
ANNilllS
1
1865
1866
1867
1868
1869
,1870
1871
1872
1873
1874
1875
1876
1877
1878
1879
~9.02
21.357
20.599
22.039
23.262
17.035
17.209
25.52.t
25.433
26.H1
28.777
30.177
28.065
30.800
33.500
�LISTE &ADRESSES DES MÉDECINS
Oonsnltants à Vichy pendant la Saison
*
AURILLAC (* J, boulevard de l'Hôtel-de-Ville.
BA RUDEL (O. J, ex-médecin en cbef de l'Hôpital
thermal militaire, rue de Paris.
BIBRNAWSKI, rue Montaret.
BLANCIIRT, ex-médecin de l'Hôpital militaire de
Vincennes, Membre correspondant de la
Société médico-pralique de Paris, Membre
titul/lire de la Société d'Anthropologie, Villa
d'AI ace, ù l'angle du Boulevard National et
dp. la rue Lucas,
CAROLUS DR LA SALZflDB, Directeur de l'Établissement des Bains de vapeurs Thérébentinées,
villa Maria, bQulevard des Célestins cl villa
Félix, Mai on Anglaises.
CUAnJPAGN.lT, médecin en chef de l'Hôpital civil,
place de l'Hôtel-de-Ville.
CIIARN.4.UX, médecin du chemin de fel', près des Bains
de 2° c1as e, angle des rue Lucas et Alquié.
CnoPARD (* J, rue de Nlmes, 40 (consultations en
Anglais et cn E pagnol).
COLLOl'IGUnS, rue Alquié, maisons Anglaises, 1 ct 2
(consultations en Anglai ct en Espagnol).
CORNILLON, médecin-in pecteur, 3mo adjoint, avenue de la Gare, près l'Eglise St-Louis.
CYR, médecin-in<:pecteul', 2mo adjoint, rue Prunoll!', maison du Dr Dauma
�- 37 OAUMAS Casimir ('*' J, rue de la Chaume.
Dl! LALAUBll! H. (* l, rue de Nîmes, presque en
face l'église St-Louis.
DUDolsAmable (* J, médecin-inspecteur, rue Lucas.
OURAND-FARDEL ( *J, inspecteur de la source
d'Hauterive, rue du Pm'c.
OUllostm Félix, villa des Marronniers, l'ue de
Nimes, place du Château-d'Eau.
FOUIU'UHR IIilaire, Maisons Anglaises, 7.
GnBLLl!TY, chalet Paturle, J'ue Prunelle,
LUGAGNll, place de la Marine.
MI LLllT -LACOMBE (Cabinet Gaudin), rue de NImes, 18.
NAVAULT, boulevard Victol"Îa, maison Valery.
NICOLAS G, médecin en second de l'Hôpital civil,
rue de Nîmes.
PUPlnR, villa Strauss.
Ht!G~lm,
place Rosalie.
Sf!!II!RIll, place Rosalie.
St!~AC,
l'ue du Parc.
SOULJGOUX (*), boulevard National, villa Thérapia.
Sl'AwnclCl, place de l'ITôpitaI.
VllIlSllPUY, propriétoÎl'e de l'Etablissement hydrothérapique, rue de Ballore.
Vl!LASCO, avenue de la Gare.
WILLllMIN(O.:ll, médecin-inspecteur, 1er adjoint,
ancien chalet de l'Empereur, boul rd National.
�-
38-
ETABLISSEMENTS THERMAUX
FERME DE L'ÉTAT
l
Etabllssexnent ther:rnal de :1" Olasse
Nous Ilvons vu qu'il fut créé en ~8'20
par le
Docteur Lucas, sous les auspices de Mme la Du·
chesse d'Angoulême, II n'a rien de cc qui constitue, à proprement parIer, une œuvre architectuun va te parallélogrammc, salis aucun
l'nie: c~est
orucmenl. Une galerie·promenoit', parcOUt'anL
J'édifice du Sud au Nord, donne accès dans les
couloirs qui eonùui ent aux cabinets de bains.
A J'extrémité NOl'd de celle galerie sc trouvcnt,
d'un côté, le Puits Chamel, ct de l'autre, lui fai·
sant face, le bureou pour l'in cription des malades ct la distl'ibution d s cachets de bains. C'e t
là qu'il faut sc pré enter pour être clos 'é dons une
éric; COI' telle est la quantité des blligneurs fré·
l'Juentllnl l'Etabli ement thcrmol pendant ln soison, qu'il est nécessaire de les di tribucl' de 10
sorte pl de leur fixer les heures dont peul di )loser
l'admini lI'otion.
A J'extrémité Sud de 10 gAlerie centrale e
trouve la salle d'Inhalation degazacide carbonique,
C Ile gnlel'Îe oboutit il ulle autre galel'Îe-promenoir, connue ous le nom de gnl ,'ie des Sources,
�-
39-
qui parcoul't, de l'Est à l'Ouest, la façade Nord de
l'édifice; c'est là que jaiIlissent les deux sources
de la Grande-Grille et de Mesdames.
Ces galeries présentent, à tout instant du jour,
mais plus particulièrement avant le repas, c'est·à·
dire à l'heure où le verre d'eau est de rigueur, le
Spectacle le plus animé, le plus pittoresque qu'on
puisse voir.
L'Etaùlissement tllCl'mal de 1ra classe contient
100 Daignoires et 16 Cabinets pour Douches. Le
Côté Ouest appartient aux hommes; le côté Est
est réservé aux. daines.
Au premiel' étage, dons le!) anciens Sillons de la
Maison d" Roi, e trouvent le bureaux de l'Administration ùe Eaux. On s'y rend par un escalier donnont dans la galerie des Sou['ces, entre
le Puits Chomel et Mesdames.
Le Set'vice de l'Etabli cment se fait avec ordrr,
régularité et diligence. Une fois inscrit, le malade
n'a plu qu':) se présentel' aux bureaux pour les
cachet de bains, ct on lui inùique ln sél'ie dan
laquelle il est clnssé.
L('s cabinet de bain sont propl'es, bien
di tribués, commode , confortables. Les fen/!tres s'ouvrent SUI' de fort joli jardinets, trèsVerts et trè -lleuris, On y trouve. après le bain,
tOUt cc qui cst née s aÎl'c à une toilelle sommairc.
�- 40 Savez-vous comment une femme d'esprit (il ne
s'agit pas de Mme de Sévigné) faisait, en un mot,
leur éloge? « A Paris, disait-elle, je me lave; à
Vichy, je me baigne
~ .
Nous ne quitterons pas l'Etablissement de
1te classe sans engager le lecteur à en visiter les
sous-sols et les puissontes annexes.
Dans ces sous-sols ont été retrouvés un assez
grand nombre de ces débris antiques qui attestent l'existence, dans les temps reculés, et sur
l'emplacement même du Vichy moderne, d'une
cité florissante. Il n'est po non plus sons intérêt
de voir jaillil' la source du P!âts Car rd , qui
emplit les galeries souterraines du bruit de son
bouillonnement, ct dont les eaux, élevées à l'aide
de pompes puissantes, servent à l'alimentation de
l'Etabli semcntthel'mal. Enfin, le parois humides
des sombres corridors sont recouvertes, paraît-il
(car je décline toute respon abilité en pareille
matière), d'une flore mUl'ole extrêmement intéressante. Là, botani tes, géologues et archéologues peuvent se donnel' ln main, t chercher de cnmpllgnie
à reconstt'uire l'histoire des mondes évanouis .
•
" v
Les Mtiments qui font foee:\ III partie Nord de
l'Etablissement comprennent la Postillerie, leslaho-
�- 41 l'aloires pour l'extraction des Sels de Vichy, la
Buanderie, les Séchoirs, en un mot tout ce qui est
nécessaire au service des bains, D'autt'es bâtimenls d'exploitation se tl'Ouvent sur la roule de
Cu set, à côté de la gare; ils servent au Rinçage,
au Capsulage, à l'Emballage de bouteilles, et
enfin à leur Expédition,
~tabl.s
Il
exnent therxnal do 2' & S' clusso
A quelques pns du premier, donl il est séparé
par un boulevard; le joli square, plein de verts
Ol'bustes, qui s'élend devant sa façade principale,
regarde la partie Ouest du grand Etabli ement,
Lrs Thermes de 2- cln e ont été construits, en
1858, par la Compagnie fermière c!ps Eoux de
Vichy, Pour lu forme et les dispositions génél'nies, l'architecte 'est modelé sur l'autre étaLlisscmenl, que nous aVOns sommuirement décrit
plus haut, De forme rectnngillnire, cet édifice est
LJ'uversé, lui aus i, pnr une galerie centrale donnant
aecès OllX boins, ct aboutissnnt il dellx autl'es
galel'ies qui pUI'courent, l'une, la partie Est, l'nlltre,
la paltie (l1C
~t cie l'Etabli ' rlllrnl.
Il est affecté nllx bains de '2" eL de 3" da se ; le
nombre des baignoire de ,20 classe l'st de 180;
�- 4'2 celui des cabinets de 3e est de 24. Le service est
organisé de façon à pouvoir donner par jour un
nombre considérablc de bains.
L'Etablissement de 2" classe est surtout fréquenté pOl' les gcns de fortune moyenne. Les
cabincts, malgré la foule des baigneurs, sont toujours proprement tenus; il Y règnc, sinon un luxe
qui d'ailleurs n'aurait aucune raison d'êtrc, au
moins un certain confortable; le linge fourni est
abondant.
III
Bains do l'Hôpital
Situés sur la place Rosalie, ils sont alimentés
pllr la SOUl'ce du même nom.
Cet Etablissement avait été créé, commc on·
nexe !lUX Thcrmes, Cil 1819, sous les auspices du
docteur Lucas; mais le nombrc toujours croissant
drs baigneurs aux caux de Vichy rendit nécrssaire
unc restauration drs Dains de l'Hôpital. Ellc ~e fit
en 1875, d'après les plans de M. Blldger. Le nom·
brc des cabincts dc bains est l'CS té fixé il 3(\.,
sons comptcr la piscine ct les cabinets pour
douches.
La place Rosalie a été, elle aussi, l'ohjet de transformotions qui en ont dégagé Ics abords et changé
l'aspect.
�-
oi3-
IV
Los Bains Lardy
Jadis propriété privée, acquise depuis peu par
la Compagnie fermiàre.
Nous n'avons rien de particulier à dire de cet
établissement: au point de vue de l'art, il rappelle les Thermes de l'Etat, dont il est devenu
Une annexe. Il est agréablement situé dans un
jardin très-vert, à une petite distance des Célestins, ct il trois cents mètres environ de l'EtablisSement principal. Il comprend 15 baignoires ct
10 cabinets de douches. La buvette est à la disPOsition du public depuis 6 heures du matin jusqu'à 9 heures du soir. L'excellente outree Lardy,
qui l'alimente, jaillit dons la partie supérieure de
lu propriété.
Lu ituation des Dain:) LOI'dy, ù l'extrémité sud
de Vichy, offre un avantage précieux aux baigneu l'S,
assez nombreux du reste, qui tl'ouveraie/lt difficilement à sc loger dans la pal'tie centrale de la
ville, et qui habitent à quelque distonce du grand
Etablissemen l.
�-HSERVICE BALNÉAIRE
1. - GRAND ÉTABLISSEMENT THERMAL
BAINS ET DOUCHES
La saison réglementaire commence le 15 mai et
finit le 15 septembre, mais l'Etablissement reste
ouvert toute l'année, et beaucoup de malades préfèrent suivre leur traitement avant ou après la saison officielle.
Le hUI'eau pour l'inscription des malades est ouverr, pendant toute la saison des Bains, dans la
I\ranùe galerie de première classe, cn face la source
du Puits-Chome\.
Après s'être fait inscrire, le malade s'adresse
aux chefs baigneurs qui indiquent les séries et les
salles de bains disponibles.
SÉRIES DE BAINS
MATIN
1'· Série 4 houres 45 m.
2'
3·
4'
6·
6·
-
-
-
-
G
7
8
10
t1
15 -
~5
30 " -
15 -
som
7· Série 1 heure
8'
-
2
-
11)
m.
30 m.
O· - 3 - 45 m.
Douches Il toulo heure, à
pnrUr de 1'011 verture jusqu'à la fermeturo.
Les séries sont ouvertes ou supprimées ou fur
el à mesure de bc oins du scnicc; Ics heures Ics
plus ordinaires sont de 6 heurcs Hi du marin ù
midi.
�-
45
TARIF
La durée des bains est de une heure quinze miflUtel, !J
Compris le temps nécessaire pour la toilette j au-delà de
ce temps, /e bain est payé double.
BAINS ET DOUOHES
---:le
!.
1"
CI.ne Cluse ClasSi
LINGE COMPRIS
Bains ou Douches réservés, avec lit de
laY~CIié;'
Ila~oié:
. ~.
.;~
'b~i
D~;c'ls
'~l;
'~ .. ~;I
L~i
fi
».
3 • 2
Il gnolre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3 75 2
Il nlns d'Eau douce. .................... t 50 1
Ualns de sI6ge ......................... 1 »"
Halns de pieds ....... ....... .......... . " ". "
Il ains 011 Douches do vapour. . . . . . . . . .. 3 ""
alns do gaz acide carbonique . . . . . . . . . . 1 ""
"
* *
))Grandes Douches Il percussion ......... .
\) oucho froide ou limitéo. " ........... .
1) Ouches ascendantos .................. .
ouchos vaginales .................... .
.
""
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75"
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75»
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1 50 1 "" GO
• 75,,50.25
» 50 » 40
**
~nce
GO
•
•
•
d'Inhalation do gaz acide carbonique.....
" ance d'llIhnlation de gaz oxygène ........... .
é~nce
r1'lnha~io
d'eau minéra lo pulvérisée,
"aux do Vichy, Eaux-Bounos, ole ........... .
Il
25
»50
~ervit
L'INGE SUPPL:WMIllNTAIRE
.. " ................... . ............ .
l'0iS nol r .. ............... ... ............ ..... .
'ond de bain ................ , ... , ........... .
•
•
10
15
20
�BAINS
46A
DOMIOILE
De 5 heures du matin à G heures du loir.
Bains minéraux...... .......... .. .............
Bains d'eau douce . ...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
2
Pour les Bains à domicile, s'adresser aux chef' baigneurs ou au concierge, et prévenir deux heures à
l'avance.
Pour les Bains demandés de six heure.s du soir à cinq
eures du matin, 2 fr. on sus des prix ci-dessus.
BAINS DE L'ÉTABLISSEMENT DR LA SOURCE
DE L'HOPITAL
n1tnlES PRIX QUE DANS LES AUTRES ETADLISSEalENTS
Bains réservés avec lit de repos. . . . . . . . . . . . . . . .
Bains do piscine.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bains sulfureux, de J3arèges, tout compris. . . . . .
4
2
a
Lorsque les préparations 110 sont pas fournies par
l'Établissement, il est payé, par ohaque Bain, 1 fr. pour
détérioration des apparcils.
BAINS ET DOUOHES
A PI1IX nÉDUITS
Clau,
Le Bain et la Douche pris simultanément ............................... '1 50
Le Bain ou la Douche, aux sOrios de
10 h., de 11 h. 1/4 et de J h. I/L... 2
CIliee
3
25
BAINS GRA'1'UITS
Les bains gratuits, civils ou ecclésiastiques, et coux cio
l'Assistance pUblique, son t don n6s aux houres fixées po r
la Compagnlo fermière.
IL est d'usago de donner uno gratification pour le
seT~ic
- Dcs troncs sont ôtablü à oct offet près dos chefs
~al/neurs.
- La flratification est répartie intégralement
a la fin do la saison entre le pOrlonnel do. Baim.
�-:)7 Il. -
ÉTABLISSEMENT THERMAL
DE LA SOURCE LARDY
SÉRIES
DEl
BAINS
SOIR
MATIN
7'
8'
1" S6rio, 5 .heures
2'
6
t5
7
30
5'
0'
8
10
15
11
J5
12 houres 30
1
45
9'
3
"
15
10'
"
Lo servicc des Douches se
fait immédiatement après
J'entrée de chaquo série de
Bains.
La durée des bains est de t~ne
heure quinze minutes.
y Compris le temps nécessaire pour la toilette; audelà de ce temps. le bain est payé double.
TARIF
la~I
minéraux •...
lloins d'oau douco ..
~n!ls
(Lo pieds . .... .
(lins sulfu l'eu x .. . .
()Ouchos avec bains.
:~ouChs
il percussion
() ouch os ascondantes
OUches vaginalos ..
"j
1 25
2; 50
~
"5
~
"
"
Une romise de 15 p. 'j. est
fllite SUI' chacun dcs prix cicontro pour tout abOllncmontporsonnoldo20 cachets
do la mêmo nature.
" 50
PRIX RÉDUITS
(SANS AUTRE REMISE)
Aux 5' ,0' et 7' sérios, les prix soront réduits, savoir:
lluins minéraux.. . . . . . . . . 1 50 au lieu do 2 »
Bains d'eau douce . .. .... ' 1 »
1 25
Bains avec Douchos . ... .. 2 50
3 "
Ilrtins sulfureux... . . .... 2 50
a "
Donchos à percusSion.. . . 1 50
2 "
Suppléments
~Ovlot
O.
l?C SJIOir.... . . .. ...
On do balu. . . . . ..
" 10 1 Sne do son..... .....
,,15
,, 20
~nc
d·amidoll........
Snc do Sel. .. , , , , , . .
,, 30
»50
,, 50
�-
48 -
�-
49-
ÉTABLISSEMENT
THERMAL
DE LA SOURCE LARBAUD
Le nouvel établissement thermal créé il Vichy
par M. Larbaud aîné, propriétaire rie la som'ce
Larbaud, se trouve situé cn face du Nouveau
Parc, boulevard des Célestins ct l'ue de la PorteVerrier.
C'est une élégante construction formée de deux
pavillons où sc trouve la Régie de la Source, de
deux ailes parallèles ayant un rez-tle-chaussée,
et d'un troisième corps de bCltiment avec premiel'
étage, occupant le fond de la propriété ct faisant
race il l'entrée de l'Etablissement. Au milieu de la
cour jaillit, dans une vasque en pielTe, la Source
lOI'baud. La buvette, gratuite. est ù la disposition
du public, de 1) h. du matin à 7 h. du soir.
Les pavillons qui forment le front du bûtiment
SOut occupés pOl' Ic ]lUl'eaux de l'administrntion
('( le IOngosin de vente dcs Postilles et Produits
de Vichy, de la maison Lllrboud ainé.
Au milieu de ln construction centrale s'ouvro le
SUlon d'attente, auquel on monte par un escalier
~c quelques marches. Des galeries, s'ouvl'Onl à
ul' •
Olle ct à gauche sur cc salon, conduisent soit
�- 50dans les salles de Douches, soit dans les cabinets
de Bains.
D'un côté se trouve l'établissement hydrothérapique, avec salles de douches pour hommes et pour
damcs et dix-huit cabinets-déshabilloirs; de l'autre,
l'établissement de Bains proprement dit, composé
de trente-une baignoires, soit: quinze cabinets
pour dames, et seize, au premier, pour hommes .
Un cabinet-salon est mis à la disposition des
clients qui voudraient voiI' leur docteur aussitôt
avant ou après le bain.
Les cabinets. propres, confoJ'tables, parfuite~
• ment écluirés. soigneusement tenus, font honneur
il l'intelligente initiative du propriétaire.
TARIF DES BAINS ET DOUCHES
DE L'ÉTABLISSEMENT LARBA uV
Bain mlnérat avec deux sorvioltus el un peignoir
Bain minéral avec fond de baill . •.... ,_ ...... .
Douche en cerclos.............. .. . . . . . . ... . . .
Douche en buln de sHigo ... . .. . ........ .. . . . .
•.. .... .• . . . .. •.. .
Grande dOIl ~ ho à p . Elr~IJSio
Doucho froldo cl ltmlléo .... . . ... . . . .... .. .. .
1 r. 60
J 80
2
2
".
,, 1'
1 bO
1 50
LINGE SUPPLÉMENTAIRE
Servlotte ......... ... .. . . . ... .. ..... .... .. .. , " r. 10
Pelgllolr .. ... . .. . .. .. ... .. ... . , .. , .. , . . . . . . . .
Fond de Lalll. .. . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . .
»
»
1b
20
�,\~OE
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LA SOURCE L!RU
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liT D'I4tC~
.,.'-.. '!: 7
I '~:
1\
Alimentant ('l!tabU.sewent de Dalns L ....nO ....1JD
est employée avec succès
ContTe les m aladies du Foie,
de la Rate, Catar'The de vessie, Chlorose,
Gravelle, Calcul, Diabèle,
Dyspepsie, GaslTo-Enlé1'ile, Fièvres
rebelles, Goutte, PesanteuT
d'estomac,
L'eau de la Source LARBAUD est, de toutes les
S?urces de Vichy, la plus riche en gaz acide carbo,
nIque el, par conséquent, celle dont la digestion.
est la plus facile.
Il résulte des analyses failes que, transpol'lée,
elle est celle qui conserve le mieux tous les éléllIellls des Eaux de Vichy.
d Elle est tout il fait identique il l'ancienne source
cs Célestins ; ceci 'st tellement vrai que le jour
IMme Où la Source Larbaud n joilli, celle source
d('~ Célestins n'a p,'esque plu s donné d'(,ou: ce
lUI explique toules les violellce dont M. LARBAUD
INf: li été victime .
Ad.'CI'I8CI· IcI'! eom.nandcl'l
A. M. LARBAUD AINÉ & Cio
Propriétaires de la Source Larbaud
"V'IC:EI:"Y
La Caisso do 50 litreij ... . ... .. . .. ... .. ....... " 20 f.
Id.
Id.
30 .. . .. . .. . .. . . . . ............... . 13
20... . ..... ... ... ...... .. .. . ... . . Il
"~
'''1
1
~O
f'
•
�-
52-
AlJX PRODUITS NAT(;'RELS DE VltHY
Exiger cette vignette sur chaque paquet.
Adresser les commandes
à Monsieur LARBAUD Aîné
ProprIétaire de la SourcoLarbaud, à Vichy,
BOULEVARD DES CÉLESTINS ou RUE MONTARET,2
SIlUL CIAltG~
nns llXPi!DITIONS
FAMEUX
SUCRE-D'ORGE DE VICHY
Le Sucre d'Orge L~nIlAuD,
le RPul préparé ~ l'Eau minérale. est
la prOI)rlét6 induslrirlle de Larbaud nlné. Dwx brevet. el Arl'il de
la Cuu r Imptriate de /IIom du !i2 (tvrier 1850.
PASTILLES DIGESTIVES. de Larbaud ainé
Elles sont infinlmrnt 8l1p~ricu
h toutes rell 'S préparées ~ la
m~canhIU;
cil es ne conlienrll'llt pas, comme 011 08 une addition inIcmpI,.tive de Fteute de pomme de lerre, quo 1'on est (oret d'u
S, pour r ~lr iltcr
la digcstion .
aJouler. Dose de <1 h 5. après 10 rt'I)~
• Il .... tw"'TlIUIlI,1!I nI! "ICIl'- .·0118 )lOII!lIltON
PA il CONCF.NTIlATION A FnolO
.Une cuill eree dans un litre d'cau, pour rnire un litre d'une EaU
DllDérJllsl!e, so rapproclialll autant qnQ pOSSible de l'~au
do Vlcby.
Cbocolat de "Icby . - .·rallnell . - prallnc.. nuS
l'rultll . - l'nll'II d 'Auvergnc.
SOURCE LARBAUD A VICHY
�CT:>
lQ
TARIF DES PRODUITS NATURELS DE VICHY
Cr.
c.
De la liaison LARBAUD aîné, bonlevard des Céleslins el roe lIonlarel, 2.
cr., c.
500 gr. Sucre·d'Orge tligest. ale. de Vichy.. 2 • 500 gr. Chocolat. ........ . .... à 2, 3 et 4 •
En boite .. . .............. , .... . , 2 50 500 gr. Pastilles digestives alcalines de
Vichy, de Larbaud ainé...... 3 •
_ l i 2 boîte . . . ................. 1 50
(J 1/4 id........... .. ......... 1 » 250 gr. _
id..................... .. . 1 50
500 gr. Pastilles Sucre d'Orge de Vichy... 2 •
(J En boite.. . ... . . . .. . .. . .. . . . . 1 •
En boite........................ 250
- 1/2 boite........... . . . .... • 50
- 3/4 boite. '" ...... . " ... . . ,. 2 • 500 gr Pastilles de Vichy à la mécanique. 2 •
_ 1/2 id. .. ................... 1 50 250
id.
id.
id.
1 •
(J 1/4 id . ... .. ... .. ..... . . . ... 1 » On flacon sels pour boisson. . . . . . . . . . .. 2 •
500 gr. Pralines de Vichy.... .. .. .. ..... 2 »
1/2 id.
id.. ...... . .. .. . .. 1 25
En boite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2 50 Un rouleau Sels pour un bain. . . . . . . . . . • 15
_ 1/2 boite .................... 150 500 gr. Pralines aux fruits .. . ..... . . . .. 3 •
500 gr. Pastilles Chocolat alcal. de Vichy. 3 » La Boite id .
id. . . . . . . . . . . . . . . 3 •
• En boite . ......... . . . ........ 1 50 1 t/2 boite id .
id . ... ...... . . . . 2 •
- J/2 boite.. ..... ....... .... • 75
NOTA. - Toutes les personnes lJ.ui prendront 10 ki/ogr. de ces Produits auront ulle remise de
20 p. 0/0: les Pastilles de Vichy a la mécanique, les Chocolats, les Eara; minérales et les Pralines allX fruits exceptés; et, pour ceux qui prendront UIUl caisse d'eall de 50 litres, on (era la
remise en prenant 5 kilog.
" es ex p é dltlons par ' a p os te .. e (OD t il rals oD d e 30 c. d e port pour ' es .. / _ boite.
alml. marqu ées _
p esaDe :100 Ifr. , e' il raÛJoD de .0.,eDt. pour le• • j .. , alD8J nuarqués (J, peIJaD' 1100 sr.
�-54-
LES
SOURCES
l
SOURCES DE L'ÉTAT
Exploitées paX" la OOlDpugnle fOX"lDioX"o
G'rande-Grille. - Lu plus célèbre des sources
de Vichy. Elle jaillit il l'extrémité Est de la galerie
Nord de l'Etablissement de première classe, dans
un bassin de pierre de Volvic. Températul'e: 42°
centigr. Débit, pal' 24 heures: 98,000 litres.
Puits Chamel. - A l'extrémité nord de la galerie
centrale de l'Etablissement, et juste en face du
bureau de l'inscription des malades. Les eaux,
tièdes et excellentes pour les affections des voies
respiratoires, n'arrivent au sol que sou l'effort
d'une pnmpe Ilspirante. Tempérllture : U O centigr.
Débit: 2,600 litres par jour.
Source de iIlesdames. - A l'extrémité Ouest de la
golerie Nord de l'Etoblissernelit. Le point d'émergence de la source se trouve SUI' la route de
Cusset; les eaux, fel'l'ugineuses et gozeuses, sont
Ilmenérs jusqu'ù l'Etabli semrnl par des tuyaux de
conduite. T/:mpérature: 16° centigr. Débit quotidieu: ~O,
litres.
Puits Carré. - Jails~nt
dans les sous-sols
de l'Etllhlissement thermal, il emplit les galeries
�-
55-
SouterJ'aines du bl'Uit de son puissant bouillonnemeTlt. On élève les eaux du PUiLs Carré à l'aide
d'une machine, et on les fail sel'vir à l'alimentation des bains. Température: 4-5° centigr. Débit
par 24- heures : ~52,0
litres.
Puits Lucas. - En face de l'Hôpital militaire,
à quelques mètres de l'Etablissement de première
classe. Le Puits Lucas était appelé dans l'ancien
style Source des Galeux, sans doute à cause de
l'elTet salutaire de ses eaux, qui sont sulfureuses,
SUl' les malaùies cutanées. Tempéralure ; '29° centigr. Débit quotidien: U8,000 litres.
Sonrce dlb Parc. - Intermittente, découvel'te
en ,184-';' par les frères Brosson, ct siluée dons le
Pol'c, à une égule distance de l'Etablissement ct
du Casino. Température: 22° eentigl'. Rendement:
14,800 litres par 24- heures.
SOlb?'CC de l'IItJpital. Place de l'Hôpital, à
quelques mètres de la façnde sud du Cn iuo. On
la recommande généralement dans le cas de gastralgies. Elle jaillit sous une sorte de kiosc!ue ou
de Coupole métullique, ct est reçue dons un vaste
bassin où ses eaux, légèrement bouillonnantes,
Sont, pendant toute la durée de la sai on thermale,
S
Il siégées de buvellt's. Température: 31 ° centigr.
Débit: 60,000 litres par :2,. heures.
SOltrccs dC3 CélC3tins, - Près de l'Allier ct à ulle
�-56cel'taine distance de l'Etablissement. Elles sont au
nombre de trois: jaillissant toutes du même rocher, elles sont confondues sous la dénomination
générale de Célestins. Ces eaux célèbres combattent avec un succès complet le Diabète, la Gravelle,
la Goutte, etc.
L'Ancienne source, température: 12° centigr.,
Ile donne que 150 litres d'eau minérale par 2i
heures; la source de la GrOlle, température: 14°
centigr., rcndement quotidien: 7,000 litr'es, jaillit
dans une grotte artificielle d'un aspect pittoresquc ;
la Nouvelle source, découverte en 1870 par un
jeune ingénieur, M. Pascal Jourdan, est de benucoupla plus fréquentée des trois.Tempél'atul'e: 12"
ccntigr., rendement: 16,000 litres pnr 24 heures •
.
• J!-
Il convient d'lIjouter il ces sources appnrtenant
nu Domaine ct exploitées pllr ln Compagnie, une
autre soul'ce fameu se: le Pnits Lardy, l'écemmcnt
Ilcheté pnr les f('I'miers de l'Etnl. Le Puits Lardy
sc trouve à l'extrémité Sud de Vichy, dans le voisinage des Célestins ct de lu l'ivii'l'c d'Allier . Température: 18° centigrades, débit quotidien: 8,000
litres. Jusqu'à présen t l'udministl'Iltion du Puits
Lal'dy est restée séparée de l'administra tion c,:olraie des Hources de l'Etot. Les bureaux se troU'
vent dons Je voisinllge de la source.
�-
57-
II
SOURCES PRIVÉES
Larbaud. - Son point d'émergence sc
Il'ouve l'oute deNÎmes, sur la commune de Vichy ,uu
)lied de la Côte Saint-Amand. Elle aété récemment
amenée dans la propl'iété de M. Larbaud ainé,
boulevard ùes Célestins, où elle alimente l'Etablissement de Bains Larbaud, inauguré la saison dernière. Ses riches qualités thérapeutiques la recommandent comme une des meilleures sources de Vichy.
Administration; Boulevard des Célestins et rue
Montaret. 2.
SOl/,?'ce Prlmelle. - Propl'iété ùe 1\1. N. Larbaud
(ne pas confondre avec M. Larbaud aîné, propriétaire de la Source Larbaud).
So!~?'ce
*
'f 'f
Indépendamment des sources jaillissant dans le
Sein ou SUI' le tel'l'iloirc de la commune, 110US devons mentionncr ;
Lu source d'lIauterive, appal'tcnant à l'Etot et
exploitée pal' la Compagnie, jaillissont duns un village, Il 4 kilomètres environ de Vichy;
Les deux SOtt7'ces de Saint- Yorre, à 7 kilomètres
de nOIre station thermale. exploitées par M. N.
LOl'boud .,
Les SOl~rcs
Tra cy ct de l'A battoir, propriétés
de lu ville de Cus et, à 3 kilomètl'Cs de Vich y ;
�-
58-
Les riches sOli/l'ces Elisabeth et Sainte-Marie,
jaillissant également à Cusset. Elles oppartiennent
à une Compagnie d'exploitntion et alimentent un
établissement thermal SUI' lequel, en l'oison de
son importance, nous aurons à revenir plus loin,
lorsque nous ferons l'historique et la description
de la ville où il se trouve,
Après celle momenclature des soUt'ces du bassin
de Vichy, peut-être seroit-il naturel de donner un
aperçu scientifique des vertus médicoles de chocune d'elles, et d'ind iquer leur rôle dan le traite'
ment des malades, Moi on comprendra facilement
qu'un traité de ee genre, pour être d'une utilité sé·
rieuse, demonderoit de longs développem('nts qui
n'entl'ent pli dans le cadre d'un impie guide ; d'un
autre côté, une que tion scientifique exige d connaissances p \cillles, et ne peut être ohordée que
pOl' un homme joignonl la cience médir.ole il III
pratique des eou'(, Enfin, il eroit diflicile dc fuire
la port d chocune des ource don le traitemcnt
des diverse maladies qui ont du l'eSSOl'1 de eoU~
de Vichy.
Toute , ('Il effet, 'échoppant do ce laboratoire
commun créé pal' la moin de la Jloture, où elles
se forment, les différ nec chimiques qu'on y re·
marque sont beaucoup moin grandes qu'on nC
�-
59-
POurrait le croire nu premier abord. Nous n'insistons pas sur ce point. La nature des caux
de Vichy a été J'objet d'ouvrages scientifiques
que nous ne sourions avoir la prétenlion de
refaire. Ces ouvrages peuvent être consultés avec
fruit par les mnlades.
Mais le mieux est de ne pas s'engager dans une
CUre ou hasard. Cclle cure une fois commencée, il
n'est pas moills important pour un malade de
prendre, dan le but de suivre une direction rationnelle, les conseil du guide naturel de tout
baigneur, c'cst-à-dire les avis d'un médecin.
Reaucoup de gens viennent ici avec la conviction qu'il uffit d'obsorbcr une grande quantité
d'cau minérale pOUl' rccouvrer la santé. Cette
erreur a de conséquences souvent désastreuses.
D'autre prenncnt pour règle lu moyenne de la
durée du traitem nt à Vichy, c'est-à-dire vingt et
Un jour. Autre cause d'erreur. La ai 011 peut être
diminuée ou e prolonger, suivant lu nature et la
gruvité d la maladie ou la con titution du malade.
11 tombe sou le scns que le lumières d'un
do cteu \' ('cloiré, ayant pratiqué les eaux, offrant
par con équcnt toules les garanties pour un troileInenl érieux, sont les seules que rui e suivre,
sans donger pour lui, un buigncur oyonl souci de
So ollié. Vouloir être son prop\'e ln ld('cin ; vouloir,
�-
60-
chose plus grave, être le médecin des autres, c'est
toujoUl's une imprudence; c'est quelquefois pis.
*
". >r-
On a essayé bien des classifications des Eaux
de Vichy. On a vou lu, pal' exemple, étllblil' une
distinction entre les Sou.rces natu?'ctles, c'est·à-dire
émergeant à la surface du sol, ct les Puits Artésiens, captés SUI' le l'OC ct amenés, par des tubes,
à tin jaillissement artificiel. Mois celte différencc
ne crée pas une supériorité en faveur des sourceS
naturelles, dont les eaux, n'étant point isolées de
tout liquide ambiant, courenl risque de ne pas
conserver leur pureté primitive. Elle est donc sans
ohjet et nous n'y insisterons pos.
Un autre système consiste à diviser les eaux de
Vichy en sources f?'oides ct en SOurces chattdes.
Celle distinction paroÎl plus logique, car elle repose SUI' ln constitution m~e
des coux. Le plus
ou moins de thermalité est, en effet, un point essentiel au point de vue de l'expédition. Il est elail'
qu'exportées, les eaux chaudes perdent, por le fllit
seul du lefl'oidissemcnt, une de leurs plus précieuses vertus curativcs: cc sont des caux altérées
cl non plus tclles qu'elles SOl'tent de mains
m(:mes de ln nature. Celte cOllsidél'lltion doit donC
faire donnrl' le choix, pOUl' l'expédition, aux Sources fl'oides.
�-
61 -
Maintenant, quelle est la ligne de démarcation
qui sépare les eaux froides des eaux tièdes? Pour
ne pas tombel' dans l'al'bitraire, nous donnons, en
les c.lassant d'apl'l!s leur degré de lhel'lnalité, les
SOUI'ces de Vichy:
1° Puits Cllrré .•••.•.•• 45° centigr.
2° Puits Chomel ...•••• 44°
3° Gronde-Gl'ille .•.•.•. 4'2°
4° Source de l'Hôpital. • 31°
5° Puits Lucos ........ 29°
6° Source du Porc •...• 22°
7° Puits Lardy •.••.•.. 18"
8° Mesdames .••••.••• 16°
9° Source Larbaud •...• 15°
10" lIouterivo .•••...••• 14°
110 Célestins ........... 14°
Effectivement les deux sources dont les eaux,
hues UI' ploce. sont jugées les meilleures pOUl'
le plus grllnd nombre de cas de mallldies sont la
~.rQnde-GilC
et l'IItJpital, qui viennent imméUltem nt. comme température, oprôs le Puits
CQ.,.ré, alim ntllnt le bllins, et le Plâts Chamel.
b Le ellux des Ct!lcstins, bien que fl'équernrnent
Ues Sur place, el'vcnt surtout à l' 'xpédition.
~OUS
en dirons outont des eaux d'lIauteriue et de
U SOIUee Larbaud.
�-
62-
LAMÊDICATION
THERMO-RÉSINEUSE
DU
DOCTEUR
CHEV ANDIER
Député de la Drôme
A VICHY
ETABLISSEMENT VILLA MARIA
Près la Source Lardy
SOUS LA DIRECTION DU
Docteur C. DE LA SALZÈDE
La médication Thermo· Ré incuse fut inaugurée
à Die (Drôme), en ~ 851 , par son promoteur et
son vulgnri ateur, M. I,~ docleur Chcvandier, an'
cien membre ùe J'Ass('mblée Nationale, membre
de la Chambre des dépUlés.
Elle tient oujourd'hui le pl'emier rong pormi leS
moyens ,'olionllels dirigés contre les maladiedlathé81quc8 ou c:ou8tUutlonucllc8.
Le Rhumatisme et la Goutte, sous loutes leurS
formes,
Les Dyspepsies rebelles, qui en peuvent dériver,
Lo Sciatique et les Névralgies,
L'Asthme, les Catarrhes chroniques de la poitrine
cl de la ves ie,
l.eR Arthrites el les Tlydarthroses chroniques,
�-
63-
Le DiabUe el l'Albuminurie,
L'IIerpétis1ne, les SympUJmcs secondaires et te-rtiaires,
L'Obésité ou Polysarcie
Constituent son domaine.
Les hautes tempél'otures, combinées aux vopeurs
résineu. es sèches, dégagées des copeaux du pin
Mugho du mont Glandas, près Die (Drôme), tels
Sont ses agents, dont l'intensité est graduée et
appl'opriée à la maladie et al\ malade .
. Jamais méthode thérapeutique n'eut plus rapide
nI plus solide fortune.
L'établi sement Thermo-Résineux, fondé pal' le
Chevandier en 187'2, 14, rue des Petits
' 1ô tels, il Par'is, a été accueilli et soutenu avec
Une. telle faveur pllr tous ses confrères de la
Caprtale l't de la province, qu'il a cru rendre un
rlé el service en organisant il Vichy une succur'sale
le SOn établi sement de Poris, avec le concours
ct.sous la direction de M. le docteur de la SIlIzMe,
rnedecin ù Vichy.
t blps cOux alcn l ines sont d'une utilité inconlesn le contre le Rhumatisme ct la Goutte, les deux
('n~cmi.
que combat si victorieu ement la médiCation thermo-I'ésineuse.
Tandis que le p1'cmières neulrali cntles acides
excè clan le song, ln seconde, en restituant à
a peau l'int "grolité dc sc fonction , les élimine
ct Conjure leul' reproduction.
t .Les deux cures sont mutuell ment complérnenaIres. ElIr concourent encore ;'r nssurel' et à
~Octeur
III
�-
64-
affermil' la guérison, quand il s'agit de combattre
l'Herpétisme (Dartres). qui fait si souvent escorte
à l'Arthritisme, ou le DialJète et l'Albuminurie,
dans lesquels l'inertie cutanée joue un si grand
rôle.
En quelques jours, le sucre et l'albumine des
urines diminuent considérablement.
L'Académie de Médecine, le Conseil de Santé
des Armées, les Sociéte Nationales de Médecine
de Lyon et de Mar cille onl accordé leur haut
patronage à celle méthode dont le professeur Ronnet, dc Lyon, a dit, dans son trnité dcs maladies
artieulnirl's, p. 170; « Les faits cités par M. le
docteur Chevandier m'out été confirmes par un
grand nombre de personnes.
Ils ont p1'opres à entra1ner to"tes les
con'Oictions.
II
CONDITIONS:
ADONN E ENTS. - Pour la Cure de tG séances,
du 12
de 15
de 20
-
o~
65
80
100
f.
Le prix de chaque bain isolé est de 6 fJ'ancs.
Au sortir, le malndo est couch6, emailot~.
La direcllon médicalo ost comprise dans cos prix.
Les consuLtaLlOIlS partlcullàros so paient li part.
L'etabllssement est ouvert de 7 heures du matin
à 5 heures du soir.
�-
65-
OUVRAGES JŒDlCAUX
(lI
PAR LB
DOCT EUR
J. BLA NC HE T
ANCIEN DIABt:TIQUE
RÉS IDAN T
A
VIOH Y
Villa d'Alsa ce,
à l'Angle du Boulev ard Nation al
et de la Rue Lucas.
(Cons ultatio ns de 9 h. à 11. h. du matin
et de 1 h . à 4 h. du soir.)
~
1° I.e Dlabè tc Sucré , - De son traitement,
de sa guéri on il Vichy.
2° IUalnd lc8 du Folc. - De leur traitement,
de leul' guéri on à Vichy.
3° tri d'lllnr mc. - Du tabac au point de vue
ruéd ica!. Premier p,'ix en Sorbonne, le.2 juin
187 .
4° Etudc s 8ur l'emp loi du l'cu cn clll"ur le. - Du cautère actuel, du cautère
gnlvnniqur, du cautère glllvnno-cau tique, héruo tntique il chol ur graduée.
1). Etude s sur ln Trach éotom ie, etc., etc,
--
(1) En lcnte chez lc IibrDires de Vichy.
�-
66-
LE CASINO
Autrr.fois les bals et les fêles de la saison se
donnaient dans les salons du pl'emier étage du
grand Etablissement; mais, en 1860, la construclion d'un Casino, reconnue nécessaire, était décidée, et le 2 juillet ,1865 avait lieu l'inauguration du
monument, œuvre de M. Badger,
Le Casino se trouve dans l'axe de l'allée centrale
du Parc; il fait face à l'Etablissement thermal de
4ra classe.
La façarle principale est très-remarquable,
grÎlce à sa véranda vitrée et au square, orné de
magnifiques fleurs exotiques, qui s'étend devant
le front de l'édifice. L'ensemble du Casino ct la
plupart de ses ornements extérieurs appartiennent au style Renaissance. La fameuse statue
de Carrier-Belleu e, qui orne ln façade ., représente une nymphe portant sur ses é)lllules
une urne penchée, ta nuis qu'un Amoul' élève une
écaille pOUl' l'ecueillir l'on do, ct qu'un autre bébé
repose à Sl'S pieds parmi les l'oseaux. Les statues de la façade principale symbolisent les quatre
Saisons, revêtues de leurs attributs allégoriques.
Le Casino ùe Vichy passe à juste titre pour Je
�-
67-
monument de ce genre le plus somptueux, le plus
Confortable tfu'on puisse voir en France.
L'intérieur est habilement distribué: un couloir
central partage l'édifice en deux parties. La partie
NOI'd comprend le Salon des Dames, le Grand
Salon des Fêtes et le Salon de Lecture.
est une salle spéciale où
Le SALON DES DA~IlS
les dames abonnées au Casino peuvent se retirer
pOur causer, raire de la tapisserie, jouer du piano,
ctc. On y' remarque une très· belle sphere géographique, et un grand choix de morceaux de musique y e~t mis à la disposition des abonnées.
Le GRAND SALON DES l'STIlS est, après le théâtre,
la plus belle, ln plus riche salle du Casino. Magnifiquemcnt décorée, très-grande " elle s'ouvre sur
la véranda, où se tient d'ordiooire ['orchestre pendant les concerts du soil'. C'est là que se donnent
les fdtes musicales ou les bols de la saison. Malheureu se ment, ces bals sont généralement peu
animés. Cc/a tient au peu do temps que l'on passe
d'ordinaire à Vichy: les relations ne pouvnnt
Se nouer ai ément, les rnpports entre buveurs sont
SOUvent empreints d'une froideur cérémonieuse
qui nuit à l'entrain des mtes du Casino.
Le SALON DIl LECTUR E, qu'on pourrait appeler
asscz justem ent la Bibliothèque du Casino, est
abondamment pourvu de Journaux littéraires,
�- 68politiques, illustrés, de Revues, d'Albums appartenant à tous les pays et à toutes les langues .Toutes
Jes Iitlératures, toutes les opinions y sont représentées, Le matin, aussitôt après l'arrivée du
courrier, le Salon de Lecture présente le coup
d'œil animé et pitloresque de gens affairés qui ont
soif de nouvelles,
Aux dernières heures du jour, on n'y entend
que le gl'iocement des plumes courant, rapiùes et
hâtées, sur le papier qui, du reste, est mis gratuitement ù la disposition des abonnés, L'administration se charge de faÎl'e portel' les lettres à la
poste ou les télégrammes aux bureaux,
La partie Sud du Casino comprend:
Une SUU DE DILLA.RDS où l'on peut, si on le
désire, prendre des leçons d'un excellent professeur;
Une SALLE DE JEUX, et enfin la SALLE DU
TmlATRE, rich(!menL décorée, tout étincelante d'or,
assez vaste pour contenÎl' plus de mille personnes,
et cependant insuffisante. Telle est la foule qui,
aux grands jours de la saison, demande des abonnements au théâtre qu'on est obligé, faute de
place, de refuser du monde,
On joue au Casino tous les gemes : la comédie,
le drame, l'opérette. l'opéra-comique et le grand
�-
69-
Opéra. La troupe ordinaire compte toujours des
sujets de mérite et des artistes de valeur.
Pendant les deux mois de la grande sflison (du
15 juin au i 5 août) on donne au théâtre des représentations extraordinaires où se font entendre, soit
dans le drame, soit dans l'opéra, les premiers sujets de' scènes parisiennes. C'est ainsi que le
abonnés du Casino ont pu applaudir (nous prenons
quelques noms, au hasard, dons le nombre):
Mesdames Patri, Fargueil, Rou eil, Favart, Nathalie, Hélène Petit, Déjazet, Marie Cabel, Richard,
Jane Grllnier ; Ml' sieurs Coquelin, Bressant, Febvre, Delaunay, Worm , etc., etc.
Mademoi elle Broiznt, III chormonte arti te de
la Comédie-Fronçai e, ajoué pcndontplu ieursannée il Vichy; Madcmoi elle Berthe Fayolle y a
pas é toute 10 lIison de i 75.
Les chœurs de l'opéra sont générolement bons
ct, COmme l'orche tre e t excellent, les représentaion~
musicales liennent presque loujour les proIlle ses du progt'amme. On a joué il Vichy, non
san succè, 10 Dame Blanche, la Fille du IUgitnent, le Barbier de é'oille, Lucie de Lamennoor,
F'au.~t,
lu Favorite, la Traviata, le IIuguenots
Illême, qui dcmand nt une vasle scène et un grand
dcploiernent de costumes.
�-70 Les salons du Casino s'ouvrent officiellement,
comme la saison thermale, 111 15 mai de chaque
année. Le même jour a lieu l'inauguration des représentations dramatiques qui se prolongent jusqu'au 15 septembre. Le 10r juin commencent les
soirées lyriques, qui se terminent ordinairement
fin aoùt. C'est pendanlles mois de juin, de juillet,
d'aoùt que les étoiles des grandes scènes parisiennes font leur apparition à Vichy, et donnent,
avec le concours des artistes de la troupe, des
représentations extl'llordinaires. Le 30 septembre
a lieu la fermeture olIicielie de la saison.
Indépendamment des soirées d'opéra, l'orchestre du Ca ino, formé en son entier d'artistes triés
sur le volr,t, ct dirigé pal' un chef habile, donne, à
partir du 1er juin de chaque année jusqu'au 15
septembre, cl deux fois por JOUI', le matin, de
8 h. 4/2 à 9 h. 1/2, ct l'npl'cs-midi, de 2 h. il 3 h.
1/2, des concerts en plein air, don des kiosqucS
dispo és à cet ('/fet. Quatre foi par semoine, uu
autre concert u lieu le soir, il 8 heures, sous la véranda. Oc temps en temps, des hais sont donnés /lUX
abonnés du Cusino, don le gl'alHlsalon d'honneur.
Enfin, à l'occasion des courses, la Compognie offre
aux nombreux Etrangers présents à Vichy une
fèlede nuituvec illumination, feux de Bengale, etc.
�-
71 -
A toutes ces réjouissances l'orchestre du Casino
prête son b,'illant concours. C'est l'âme, harmonieuse et frémissante, de toule rète de saison.
Le Casino est comme la gl'flnde artè,'e de la vie
thermale: c'est le cœur même de Vichy. Il fllutle
voir, par une belle soirée d'été, étincrlcr des mille
feux de ses becs de goz el remplir le Parc des accords de son puissant orchestre. C'est là 1111 spectacle merveilleux que je n'entreprendrai pas de
dépeindre. Du reste, les soirées de Vichy sont fllmeuses: la poésie et la musique s'en sont emparées pOUl' les célébrer,
AUTRES MONUMENTS
L'Hôtel-de-Ville, bâti en 1865, l'st une
cOnstruction rectangulaire, sans ornements extérieurs, oux arêtes sùches, à la façade unie el
fl'oide comme de la prose ofliciclle. Il contient les
bureaux de Ja Mail'Ïe et ceux du Commissariat
de police. La place qui s'étend devant l'Hôtel-deVille a été réc~ment
transformée, grâce ù l'intelligellte initiative des propriétilÎl'es voisins, et
notamru nt de M. Roubeau, du Grand Hôtel des
Ambassadeurs, qui, de ses deniers, a largement
Contribué ù cette améliol'ation. Le Square de la
pince de ln Mairie est aujourd'hui un joli jardin,
�-72orné de fleurs et d'allées, où des ombrages et une
fontaine entretiennent la frnlcheur.
Le Télégraphe et la Poste, situés,
comme l'Hôtel-de- Ville, ft quelques pas de l'Hôtel
des Ambassadeurs, assurent la facilité et la l'opidité
des communications entre Vichy et le reste de la
France, l'Europe et l'Amél'Ïque.
L'Hôpital civil se compose de vastes constructions qui forment l'hospice proprement dit, el
ses annexes, c'est-A-dire la chapelle affectée au"
besoins du service religieux, une école gratuite de
petites filles, dirigée par tles sœurs de Saint- Vin~
ccnt de Paul, et un certain nombre de magosin s
situes entre la ploee Rosolie et le Co ino.
L'Hospice est ouvert oux molades indigents de
~ 6 communes voisines de Vichy, ct donne asile il
26 vieillards ct à 56 enfunts des deux sexes orportenont oux mêmes communes. De plus, pendant
la soison tI sEaux, il met 90 lits ft la disposition
dcs indigents dcs divcl's déportements. Des précoulions, dont nous n'avons pas il donncr le détail, sont prises pour que la place des pOUVI'CS ne
soit pas usurpée par l'intrigue. Un m6decin-Ds~
pecteur et un médecin en second sont chal'~és
du
soin des malades de l'hospice.
La place Ro alie qui s'étend devant l'Hôpital a
té, de la part de la Compagnie fcrmière, l'objet de
�-73récents embellissements, et peut passel' pOUl' une
des plus jolies de Vichy. Si elle a perdu en pittoresque, parsnile de la disparition des ITHll'chands
exotiques qui jadis l'encombraient de leurs produits, elle a, en revanche, gngné en commodité
ct en agrément. On lui a donné plus d'ail' et d'espace; les hôtes de Vichy ne songent point li s'en
plaindre.
L'Hôpital Militaire fail face li la Source
Lucas, el sc trouve li quelques mèll'es de l'Etablissement de 1ro classe.
Il comprend, lui aus~i,
de vastes constructions
qui en font peut-êtl'e l'établissement thermal militaire le plus important de France. Il se compose
de deux COI'pS de bâtiment p"incipaux pOUl' le logement des officiers ct des soldats hospitalisés, de
Plusicul's autres, affectés aux besoins du servicc
de l'hôpital ou servont d'opportcments au comptnble, d'un établissement de bains avec salles
d'hYdrothérnpie, et enfin d'une casel'lle récemment
Construite il l'extrémité du jardin. L'ndministration
de l'hospice est confiée li un officier supérieur,
aSsisté, pendont la snison t herrnnle, de plusieurs
nutres comptahles. Quant nu service médical de
)'hospiee, il est foit pal' un médecin en chef des
urmée ct d'oull'('S médecins militaires en sousordre.
�-74 Inauguré en 1856, l'Hôpital de Vichy contient
actuellement 120 chambres d'officier's et des dortoirs pour 60 sous-officiers ou soldllts. 11 est ouvert,
chaque année, du 10r mai au 30 septembre. La
durée moyenne de la soison, pour choque série de
malades. est de 30 jours; de sorte que, dans les
cinq mois d'été, l'établissement peut recevoir annu ellement 600 olliciers el 300 sous·officiers OU
soldats.
Au point de vue ortistique, l'I1ôpitol militaire,
Ilncien hôtel, n'offre absolument ricn de remarquable.
Les Églises catholiques de Vichy sont a~
nombre de quotre. J'ni mentionné la Chapelle de
l'Hospice cillil, qui est ouverte aux hôtes etauX:
habitants ùe la ville. Il faut y ajouter l'Oratoire
de l'Etablissement des Franciscaines, rue de la
Chaume, ct les deux égliscs de Saint-Blaise ct
Saint- LOltis.
Saint-Blaise est la vénél'able église de l'oncicn Vichy. Vieille, noil'c, étroite, elle Ile pouvait
plus suffire aux Lesoius ,'eligieux dc la vie thermalc, choque année pl us intense; ct, en 186'2, III
création d'ulle nouvelle oglise, plus grandf', piuS
eentrole 1 étuit décidée.
Saint-Louis fut, comme nOliS ,'avons vu, un
présent de Napoléon III à Vichy. Comme aspect
�-75 extérieur, celte église a un grave défaut: elle est
trop moderne. La vénérable couche que le temps
dépose sur les pierres d'un édifice religieux ajoute
jene sais quoi d'imposant 11 son caractère et donne.
si je puis ainsi m'exprimer, un sceau 11 sa majesté.
On reproche aussi 11 quelques détails d'orncmentation extéricure d'être d'une exécution peu soignée. Certaines sculptures 1'ont par tl'Op naïves.
'l'outefoi , dans son ensemble, ce monument ne
manque ni d'élégance ni d'un cel'tain caractère.
L'intérieur e ttrop gai, trop brillamment éclairé,
trop étincelant, Les objets sacrés s'y trouvent dllns
Un jour trop vif. On y chercherait en vain ce caraco
t?r e my térieux et recucilli que savait si bien réahser l'in piration religieuse des anciens siècles,
dans la con truclion des vieilles ba iliques. C'e t
sans doute un tort d'évoquer, 11 propos d'un temple tout modcrne, exigu de formes, manquant de
Illajesté et d'ampleur, de si imposante imagcs; je
n:insi te pas; je regrette seulement qu'on ait encore
ajOUté au tOIl goi de l'illtérieur de celte église des
Peintures qui en l'el vent el exagèrent le caractère
PrOfane.
L'Eglise Saint-Louis est de servie par des prêtres lazaristes.
l' No u ne donnerons pas comme monument 10
elllple de l'Eglise réformée, place du
�-
76-
Marché, et l'Oratoire Israélite, boulevard
de l'Hôtel-de-Ville, hôtel des Colonies, parce qu'en
réalité l'architecture n'a rien à voir dans ces cons'
tructions toutes silpe~
et plus que modestes;
nous les signalons seulement pour l'utilité que
peut avoir ce renseignement, et nou terminerons
cette ropide momenclatul'e des édifices locaux par
la Villa Strauss, jadis résidence du célèbre
maëstro, propriété du docteur Pupier, qui, par Ull
pieux sentiment que l'on comprendra, a voulu lui
conserver son ancien nom; et pal' les Chalets,
jadis impériaux, vl'ais bijoux d'architecture, qui. si
gracieusement, bordent le Nouvcau Parc du côté
de 10 ville,
PROMENADES A. VICHY
1. Le Parc
L'ancien Parc - appelé aussi Grand Parc, bie ll
qu'il ne soit pas, il beaucoup près, aussi vo tc que
l'outre ::.'ét nd entre l'Etablissement thermal de
po cln c et Je Co ino. II 0 été plnnté par les soiu S
de Napoléon {or, el offrc aujourd'hui aux regords
d, giguntc ques plotanes aux magnifiques omul'o:
ges. A une allée centrale, bituminée IIvee soin, qUI
va du Casino à l'Etablissement, e relient d'autreS
nIlées qui entourent ces deux édifices cl coupe llt
le Porc en divers sens. Deux couches de goZOR
�-77 ornées de fleurs bordent l'allée centrale, le long
de laquelle sont disposés des becs de gaz pour
l'éclairage du soir, et des bancs pour l'agrément
des promeneurs.
Essayons maintenant d'esquisser la physionomie
du Parc /lUX différentes heures de la journée.
Le matin, de 0 à 7 heures, il appartient de droit
nux infortunées victimes de la série, qui se dirigent,
d'un pas hâté, vers l'Etablissement. De '1 à 8 heures, les gens tourmentés par l'aiguillon de la politique, les lecteul'S de journaux, le sillonnent dans
tOutes les directions. Peu ft peu, la promenade
S'emplit de murmures, et bientôt l'orchestre prélUde au concert du matin.
La physionomie du square, pendant ce premier
Concert, est assez curieuse. Peu de toilettes, on
n'a pas eu le temps. D'ailleurs, si la musique a
Ses droits, )e traitement médical a ses exigences,
CL le devoir, aux Eaux, prime le plaisir. Le
~locteu'
a prescrit de boire avant les repos: or,
Il est 9 heures, ct le déjeunel' sonne à 10. On est
dO ne til'aillé en sens inverse pOl' lec; séductions
de l' orchestre et par les ordres du cl octeur; et
quelquefois, lorsque Je coneel't est un peu long, on
Se Voit forcé de déserter la musique pour les
sources. Dura Lex, sad Lex.
A l'expiration des dernièl'es notes, les sources
�-78 sont assiégées et les verres d'eau minérale. emportés d'assaut. De 10 à 11 heures, le Parc, si
animé il ya quelques instants, ressemble à un désert: à peine voit-on ça ct là une famille étrangère Y
promener son désœuvrement. Mais il 11 heures
J'animation l'enalt un peu: on pince des tables
devant le hôtel pour servir le cnfé, ct les cochers
viennent, il la porte des muisons, mettre leurs
voitures il la di position des promeneurs.
Cette animation ne fait qu'augmenter jusqu'à
2 heures de l'après-midi. Alors sc font entendre
les premières notes du concel·t: immédiatement
la foule se groupe dan le squore autour du kio qUI~.
C'e t un coup d'œil charmant. Le quare devient
un champ clos où les belles Etrongère e livrent
un rude combat pOlir la polme de J'élégnnce. LB
reine de c s fètes devienl bientôt célèbre parmi
les hôte de Vichy; mois, nou venon de le dire,
la lutte est achol'llée ct la victoire, difficile.
Homme ct femme , groupés, cousont 011 tro~
vaillunt Il la tapis et'ie, formenl une pittoresque
corbeille autour du kio que. Quelques couples SC
promènent dan les groupr ,el 'arrNrnt de lefllP
en temps, !-Ioit pour saluer un ami, , Oil pOUl' écouter
un solo, SOil pour jouir du chormnnt coup d'œil
que pré ent le squol'e.
A 3 hures 1/2 finit le concert. Il faut boire de
�- ,79 nOUveau, et de nouveau commence, vers les sources, le défilé esquissé plus haut. Seulement le di- ,
ner n'est qu'à 5 heures 1/2, el l'on peut jeter, en
chemin, un coup d'œil sur les étalages qui de
tous côtés sollicitent les regards. S'il pleut, on
Se promène sous les galeries de l'Etablissement
Ou des Célestin&; s'il fait beau, on commence,
SUr l'asphalte de l'allée centrale, un mouvement
de va-et-vient dont les points extrêmes sont les
'l'hermes, d'une part, et le Casino, de l'autre.
Beaucoup de curieux s'assoient sur les bancs qui
bordent l'allée centrale pour passer en revue les
t01") elles; cela en vaut la peine. D'autres s'emparent des chaises qui se tl'ouvent devant la façade
du Casino, ct fOI'ment des groupes curieux ou moqUeurs. D'autres enfin profitent de ce moment
}Jour fail'e, entre deux verres d'eau de la GrandeG")
1'1 le, de petits achats près deE marchands en
)l\ein air qui fOI'ment, autour de l'Etablissement,
une bordure d'un genre il part.
SOudain l'appel de la table d'hôte se fait entendre
SUI' tous les points il la fois. Immédiatement commence un mouvement précipité de retraite qui n
}JOUr effet un nouvel abandoll du Pal'c .
. A 8 heures, la toilette du soir est dans tout son
celot. C'est vl'aiment un beau coup d'œil. La faÇ'lde du Casino est comme embrasée des (eux du
�-
80-
gaz; dans les salons, brillamment illuminés, se
presse une foule p'lrée qui se répand surtout dans
la Salle des Fétes , pendant les soirées de concert,
et dans la Salle de spectacle. Lorsqu'il fait chaud,
pendant les entr'actes, on voit un mouvemcn t
continuel de personnes quittant le théâtre pour
re pirer un instant l'air frais sous les arbres, otl
rentrant en toute hâte pOUl' ne rien perdre de la
repré entation. Le Ca ioo devient alors une sorte
de ruche avec son fourmillement d'abeilles. Ce va'
et-vient des abonnés, ces promenades de la foule
élégante dons les allées du Parc, celte voix magiStrale de l'orchestre s'élevant por intervall s et do'
minant le profond mUI'mure de la foule; cet éclat
et cette lumière, s'échappant à flots par loutes leS
portes et par toute les fenêtres: tout cela donue
aux nuits de Vichy un caractère pécial qu'il est
peul·être plus aisé de sentir que de décrire.
A 11 heures le Casino est fermé. On entend
encore, de loin en loin, les pas de quelques pro'
meneurs attardés; mois le silence est complct à
ce que, Je le(~
minuit, et le Pal'c s'endort ju~q'i.t
demain, le pas matinal du baigneur, retournant ~
son tl'avail, en éveille les échos.
�8~
-
II. Le Nouveau Parc.
Les Etrangers qui se reposent à l'ombre des
Qrbres du Nouveau Parc auront peut-être peine il
croire que ce lieu fut jadis couvert de mares infectes. Nous l'avons dit, pendant les crues, l'Allier,
cette rivière qui est un torrent, envahissait la
Partie bas e de Vichy et y laissait, en sc retirant,
des flaques d'eau qui empoisonnaient le voisinage
de leurs émanations.
Ce fut un travail énorme que la transformation
de ces marécages en un jardin anglais qui passe
Pour le plus beau du département de l'Allier.
Vichy ne possède pas de plus agréable promenade. Pour les gens du monde, il a moins d'altrait
Peut-être que J'allée bituminée qui va de l'EtablisSement au Casino; mais il c t beaucoup plus vaste
~u l'on ci en Parc, on y jouit d'une solitude reatlve, on y est mieux chez soi; les personnes
tranquilles y trouvent une sorte de retraite, d'a ile
~ontre
le toul'billon mondain de la vie thermale
Ont le vieux Porc est le centre.
d Il uit la courbe grocieu e décrite pOl' l'Allier,
e l'ollcien Pré Catelon ou Barrage. Les récents
travulI:\ d'embelli sement dont il Il été l'objet ont
~cr
ajouté ù la {roicheur et il l'éclat du coup
d ~I qu'il présente. On a augmenté le nombre
es bosquets, des parterres et des corbeilles de
�-
82fleurs. Des allées, finement sablées, relient entre
elles les diverses parties du Parc, où un ingénieux
appareil d'arrosage entretient la fraicheur et la
fécondité.
On remarque, dans la partie N., une fort jolie
pièce d'eau avec un pont rustique. Une nouvelle
selTe a été dernièrement construite pour abl'Ïter,
pendant les froids, les plantes étrangères qui
font l'ornement du Parc. On a aussi bâti, dans la
partie supérieure du jardin, une sorte de cottage
couvert en chaume pour serviJ' d'abri en cas de
pluie. Des bancs, disposés de loil'l en loin, sous les
ombrages, permettent de jouir de la fraicheur et de
la tranquillité du lieu.
M. lc Conducteur des Ponls el Chaussées, de
scrvice il Vichy, c t chargé par l'Etat de l'entretien du Nouveau Parc, et la Compagnie verse
annuellcment nu Trésor, pour l'embellissement de
celte promenadc, une somme considérable. La
policc dc l'cndJ'oit est faite pOl' un gorde spécinl;
quant au lJ'ovail néecssité pOl' l'cntretien du Parc,
c'est l'a/TniJ'c d'un jardinier en chef, secondé d'un
nombrc plus ou moins considérable d'hommes,
suivant ln soi on ct les besoins du service. TouS
les étJ'angers, Ù Vichy, rcndent justicc au goût qui
préside il la distribution des corbcillcs de fleurs
rt aux soins donnés il leur entretien. II y n sur-
�-
83-
tout dans la partie N. du Parc (celle qui longe les
Célestins nous semble plus négligée) des parterres qui sont ravissants.
Au-dessous du pont, un barrage retient les flots
de l'Allier qui, s'étendant comme une rivière majestueuse en une :large nappe d'eau, offre aux
amateurs, même à l'époque des sécheresses, les
divcr'tissements d'une promenade en barque. CePendant le canotage fait rarement partie du
programme de distractions adopté par les baigneur's aux Eoux de Vichy, En conséquence, les
embar'cations oJTer'tes au public ne sont ni trèsnombrcuses, ni soigneusement entretenues. En
somme, l'utilité du Barrage, qui a coûté à la ville
des sacrifices d'al'gent considérables, est sérieusement contestée. Penelant les inondations, l'incurie
du Conducteur des Ponts et Chaussées, un malentenùu, un simple oubli peuvent occasionnel' de
grands dé astl'es. Si on ne lève pas le Barrage à
temps, il retient la masse dcs eaux qui se trouve
ainsi "ejetée sur les r'ives. Vichy est, pur sa digue,
en SÙl'cté contre les débordements; mais il n'en
est pas de même de la pluine de Vesse, que nous
avons vue plu ieul's fois inondée. En toul cas, il y
CI le dangel' des inHltl'utions, qui mérite d'être mis
en balance avec les plaisirs assurés aux canotiers
de foutai ie par l'installation du Burrage de Viehy.
�-
84-
III. Les Célestins et le Parc Lardy
Rien de piltoresque comme le chemin des
Célestins, de 3 heures 1/2 à 5 heures 1/2 du soir,
entre le concert de l'après-midi et le dîner. Le
boulevard est bordé de magasins et de boutiques
où J'on trouve en vente des articles de toutes sortes,
et devant lesquels on flâne volontiel·s entre deux
verres d'eau. Les bibelots, les antiquités, les objets
de fantaisie, les vieux meubles, elc. donnent à celte
promenade de Vichy un aspect tout particulier.
On voit des boutiques ambulantes installées SUl'
les troUoirs, ct l'on est forcé d'entendre une foule
de boniments excentl"Ïques où le français n'entre
quelquefois, comme alliage, que dans la proportion
du cuivre contenu dans l'argent monnayé.
Les Célestins s'ouvrent, d'un côté, sur le boulevard de ce nom. et de l'autre sur la rue de
Nîmes. Le rochm' des Célestins divise III pl'Opriété,
qui appartient à la Compagnie, en deux partie:!
bien différentes d'a pect. En bas se trouv nt les
Il'ois SOUI'ces, les galel'Ïes et la rotonde construites
pOUl' offl'Ïr DUX buveurs tI n abri contre le mauvais
temps. L'une des sOUl'ce jaillit dlln ulle grolle artificielle d'un a pect impo nnt ct pilloresque; les
deux autres, en sortnnt du roc, ont été tubées, et
sont amenées pnr une pompe à un jaillissement
1
�- 85artiflciel. La nouvelle source, découverte, en 1870,
pal' un jeune ingénieur, M. Pascal J ourdon, est
de toutcs la plus riche en principes minéralisaleurs et la plus j:(!l~eus.
On fail positivement queue, aux grands jours
dc la saison, de 4 à 5 heures du soir, pOUl' ::Ivoir
son Verre des Célestins. Rien de curieux, clu haut
de la tClTa ' se, comme ce fourmillemenl dc buveurs
al1n nt aux ources, les quitlant, se pl'fllnrnont, se
cl'Oisonl en tous ens, se s::lluanl, s'auordant, ct
préoccllpôs d'une seule pensée: boire pour tuel' le
Innll Il y (1 là un toul euu digne du pinceau d'un
peintre cl des réflexions d'un moraliste.
Des sources, on gogne le haut des Célestins,
c'est-il-dire le porc, pOl' de pilloresq'Jes sentiel's
ql'i Sc glissent ct semblent ramper sou ln verdure,
BUloUl' du rocher. Ce rocher e t surmonté d'une
conslruction encore assez solide, molgré son grand
âg c, qui fit partie du couvent des Célestins.
Le porc e t délicieux: de pctiles allées, toutes
pleine. d'olllbl'f', des bancs pour s'o . sroi .. ct causer
au fl'ui , tout 's les sentlJ'~
d'un bois, tous les
parfums d'un jonlin. tI semble que, dans cc cho\'.
ntunt reliro, 1 s oiseaux ont des ncctnls plus pénétrés. Il règne dans ce lieu un calme cl u ne tranquillité silencieuse qui contrastent singulièrement
�-
86-
avec l'agitation bruyante de la partie inférieure de
l'enclos,
·.
Le parc Lardy touche presque aux Célestins;
c'est aussi une agréable promenade dont les hôtes
de Vichy apprécient hautement les charmes. Seu·
lement l'eau du Puits Lardy, étnnt éminemment
digestive, se boit de préférence après le repas, el
c'est le soir, après diner', que l'Enclos présente le
coup d'œil le plus animé. Une vartie du Public se
promène dans les allées embaumées pal' le chèvrefeuille, tandis que des groupes nombreux se
l'eposent assi sous le chaume de la sOUl'ce ou au
bord des bosquets.
Parmi le institution de fondation récente, qui
nous semblent appelée il un grand développement,
mentionnons le Courses ct le Til' aux Pigeons
fondé pal' M. Deehêne, ormurier à Vichy.
Les Cour e ont été inaugul'ées en août 1875.
avec beaucoup d'éclat. L' t<'IToin de 10 pi ' te a été
heurcu emcnt choisi, UI' ln J'ive gauche de l'AI,
lier, ù une pelile dislllnce de la ville. Cc champ
e t vaste, parfaitement uni, cl 'encadre dUlls un
splendide puysoge. L'excellente di spo itiotl de
tribunes, l'instnllation du pesogr. avec salons ct
�-
87-
salles de rafraîchissement, les prix importants
créés par la ville de Vichy el le commerce local,
Ou offerts par la Compagnie fermière, le chemin
de fer ct l'Etat; enfin le haut patronage du JockeyClub, qui s'est puissamment intéres é au succès
des courses de Vichy, toul cela les a promptement
l'cndues fameuses dans le monde du sport.
Chaquc année, des affiches indiquent, longtemps
il l'avance, les jours fixés pour les courses cl le
nombre des chevaux engagés, Ces jours-là sont
de grandes solennités hippiques ct mondaines,
Elle mnrqurntl'apogée de la saison, ct le point
culminant de l'animation brillante dont Vichy est
onnuellemenlle théâtre,
Un autre établissrment de sport, le Tir aux
Pigeons, a été créé: en 1878, sur les bords do
l'Allier, près de Céle tins, Les perfectionnements
appol'tés Ù cclte inslallation la font aujourd'hui
rnorcher de pail' IlVCC le5 Tirs aux Pigeons de
Fiance les mieux aménngés. On organi e dr concours suivi de di tributions dr. prix (médailles en
Or, vermeil, orgent ct bronze) qui nttirent de nom·
bl'eux amateur; et des lulles Ilrdentes, qui durent
des semaines entières. s'étolJlissent pOUl' la conqU~te
de ces marques honorifiques. qui sont des
certificats d'adresse.
�- 88Inutile d'ajouter qu'on n'emploie au Tir aux Pigeons quI:' des fu ils anglais de qualité supérieure.
L'Etablissement est en pleine rro. périlé: il fonctionne li l'entière sati faction destlmateurs, toujours
nombreux pendant la saison, et qui, depuis longtemps, réclamaient cette cl'éution comme indispensable à une cité thermale de l'importance de
Vichy.
C'est il ce Tir aux Pigeons qu'a été fait le premier essai des Projecteurs li Boules de vel'l'e, système anglo-nméricnin, pour former la main à la
chnsse au vol. Ce sy tème n'ayant pas donné pleine
soli faction, M. Dechènc, directeur du Tir. lui a
suhstitué un P,'ojecteur de SOn invention, qui Ile
lais r rien li drsirer cOlTlme élflsticité, comme
solidité Cl comme facilité il lancer les projectiles
les plf~
frllgilc à toute ' les hauteul's, dans toutes
les directon~.
ct 0 une di tunce double des systèmes anglo-américains.
�:J?:roj ec"teu..:r
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De 81x Itcurc8 du matin il mlnplt.
Voiture b un choval, la course .... 1 Cr. 25 -l'heure 2 fr. 25
Voiture b deuxchevauI, la course. 2
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De nllnnlt il 8b hcurc8 du matlu.
Voiture h un cheval, la course.... 2 Cr. > -l'beure 3 fr. >
Voiture b. deux cbevaux, la course. 2 50 id. 3 50
Couru de la gare avec ou lall, bagage"
aller du chemin de fer
dan. le. MIel, et rtctproquement.
ne l'lb hcure8 du matin 1\ mhmU.
Voiture b. un cheval, la course.... 1 Cr. 50
Voiture b deux chevaux, la course. 2
60
De lnluult il .... s Itcurelf lIu matin.
Voiture b un cneval, la course.... 2 Cr .
Voilure b deux chevaux, la course . a
>
Moyennant ces prix, les voyageurs arrivant k la gare svron t oonrluits jusqu'à co qu'ils aient trouvé à sc loger.
CUSSET
Voiture b UII cheval, la course .... 1 Cr. 50 - l'heure 2 Cr. 50
Voiture à deux. chevaux, la course. \l
50 id. a 60
La course pour Vichy et Cusset cst 10 parcours du point de dé·
PArt au lieu d'arrivée. (lletour non cempris.)
�-91COURSES ET PROMENADES
(HORS DE VICHY)
Aller et retour, repos oo:rnprls
Charmeil. ..•........•... .• ........
COte St-Amand ................... .
Hauterive . .. ...•..... . . . " ....... .
Les Malavaux ............ . ........ .
Monmgne-Vcrte .......... .. ..... .. .
St-Germain-des-Fossés •............
St-Rémy . .. . ... .......... . ........ .
L'Ardoisière ................... . . ..
Cognat, Bois de l'Eau ... .. ....... . ..
Busset, retour par la route Nat" n' 106
Busset l retour par l'Ardoisière ..•....
Chateluon .... . ........ ... ..... .. . .
Moulmont,rctr par la route NI. n' 106.
Gannat ..•.........•.•.••........ "
Randan par Boi~
Randenez ........ .
lIandan retour par Maulmont....... .
lIeure.
de repos
,1.Vollore
cbual
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1
1
1
1
1
1
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1
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16
15
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Voiture
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10
10
10
10
10
10
12
15
20
22
20
20
20
20
24
COURSES ET PROMENADES SANS BUT DÉTERMINÉ
(HORS DE VICHY)
Voiture ~ un cheval, 1" heure, 3 Cr.; les heur~
suivantes, 2 Cr.
la II'Jjournéu,!) fr., la journée, 18 Cr.
~ dcux chovaux, l'. heure, 4 fr., les heures sulvantos, 3 f.
la IN journée. 12 Cr. 60, lajournée, 25 r.
AnT. 17. - Le prix de la 1" heure ~ l'intérieur comme h l'cxtérieur de Vichy, sera toujours dll Illtégral!'mcnt, lors même que le
cocher n'aura pas ~té employé pendont l'heure entière.
Les heures suivantes sc fractionneront ct seront payébS par quart.
AIIT. 18. - La journéo est nxée h III houres, y compris 2 heur08
do ropos ; la demi-journée b 6 heures. y compris une beure de répOS.
ART. 10. - Il est on joint aux COGhorsde demander aux personnes
~ui
montent dans lours voitures, si clios Ontondent âtro cond uites ~
1beure, b la course, b la Journéo ou domi-Journée.
�CHEMIN DE FER
:J?~x.
:J:)-.:..T
- "'V"C>"Y"
~G-:E
des Villes ci-dessous à Vichy
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Bourges ... '" . .... ...........
Brest ........................
Brives ..•.. " .................
Caen .........................
Calais ........................
Cannus ......................
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Chalons-sur· Marne ..........•.
ChCllon·sur-SaÔne .............
Charnhéry .... , o ••• ' • • • • • • • • "
Chartres .....................
Ch,Îlcolu·oux ..... , ....•... " ..
Cherbourg ... .. ... .•... · .. · ...
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GenOvo ......................
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7 heures du soir.
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5 heures du soir.
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Ligne do Lyon à Marseillo, Algérie, Moulins et Clormont-F'
3 ' levée. à ". heures du soir
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9 heures du oir .
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Ile boit guère de cette eau fortement sulfureuse
qui répand, aux heures de jaillissement. une si
désagréable odeur. Plus tard la médecine cherchera sans doute ù en tirer parti. ct la Compagnie
fermière, propriétoire de la Source de Vesse, ne
demandera certainement pas micux que de suivre
SUr cc terroin la Faculté et ses représentants
aCcrédités auprès des caux de Vichy.
En attendant, la source de Vesse est utilisée
comme bUl rte promenade. Elle a l'incontestable
�-
102-
avantage de se trouver à une très-petite distance
du Parc (un kilomètre à peine par le pont sur
l'Allier); seulement, pour se faire voir, elle choisit
ses heures. On peut toutefois calculer d'avance le
moment probable du jaillissement, ce qui permet
d'afficher ces indications dans la galerie des
sources.
Nous engageons les personnes qui veulent jouir
du phénomène naturel oiTert plU' la source de Vesse
à prendre un peu les devants, afin de ne rien
perdre de l'ampleur et de la beauté du spectacle.
Le jaillissement s'annonce par un écoulement d'un
quart d'heure. Tout-à-coup le flot s'élance comme
une gerbe, toute blanche d'écume et toute saturée
de gaz, à plusieurs mètres de hauteur. Immédiatement on voit le bassin de pierre, qui reçoit ln
source, enveloppé d'une "apeur qui ressemble ù
une Cumée humide. C'est absolument, mais en
petit, le spectacle jadis observé ct décrit pal' les
voyogeurs qui ont vu les Geysers d'I lande. Nous
ignol'ons seulement si le phénomène peul être
provoqué en jetant dans l'oriûce du puits de
pienes ou des moltes de terre; une telle expérience
ne serait certainement point permise pal' le gardien.
Le premier jet est le plus puissant ct le plus
imp ·'tlleux. Le jaillissement suit ensuite une mar-
�- 103che décroissante, uvee des intermittences de tressaillements et de fureur. On dirait les soubl'e!lauts
d'une personne mnlade. Peu à peu, et pal' une
grndntion marquée, la hnuteur du jet diminue et
finit pal' dépasser il peine le niveau du bassin chargé
de recevoir ce magnifique jet d'eau nnturel.
On goûte assez volon tiers les eaux de la source
de Vesse, leur composition suIrurcuse ne les rendant, en somme, désagréables qu'à l'odorat.
Elle sont très-digestives, et l'irrégularité du
jaillissement seul empêche de les utiliser pour le
traitement des maladies de poitrine et de la peau.
Jadis la source joillissait au milieu d'un affreux
bourbier dont on ne pouvait approcher' sans courir
le risque d'enfoncer jusqu'à mi-jombes. La Compagnie propriétaire a foiL assainir le lieu, placer
Un bossin en pierre de Volvic pOlir recevoir les
('!lux. construire une buvette ct plantel' un jardin
avec des bancs, des allées oblées, des tonnelles,
ctc., etc.
On tl'Ouve ilIa buvettc des consommations.
LI' prix d'entréc cst ùc 25 centimes.
La Montagne Verte
Joli nom 1 el, qui plus est, nom mérité 1
La Montagne Verte cst le point le plus élevé des
envi,'ons de Vichy ct, comme but de promenade,
�-
104-
il n'en est pas de plus charmant ou de plus fl'é·
quenté.
On se rend à la Montagne Verle soit à pied, soit
à âne, mais plus généralement en voilure. On
prend pal' la rue de Ballore; la route franchit les
deux bras du Sichon, un pont sur le chemin de
fer, et gravilla côte Chante-Grellet. On travel'se la
route de Saint-Germain à Cusset, et l'on rencontl'e
un petit village perdu dans le J'euillnge: c'est la
Chnume-Guinard. A droite, un chemin très-ombragé sert d'avenue et conduit jusqu'aux barl'ières
de l'établissement.
Il se compose d'un salon, d'une snlle de billard
et de jeux divers. Au milieu d'un très-joli jnrdin
s'élève un belvédère, bâti Sut' les ruines ct avec les
débris d'anciennes constructions quc la légende
fait remonter jusqu'nul{ Gaulois ct à Jules César.
De cc belvédère, muni ù son sommet de plusieurs lunettes ct d'un télescope d'une puissance
extraordinaire, la vue est immense, le coup d'oeil
encltnn teu l'.
Vous apercevez: la gl'ande chaîne du Forez, le
Mont-Dore ct les montagnes neigeuses, le Puy-deDôme clics géants d'Auvergne, les monts de la
Creuse, de Suint-Léon ct de Saint-Martin-d'Es(reaux; lIllC foulc de ch:1tcoux : fioul'bon-Busset,
Randau, le château dn Veauce, celui de Chantelle,
�-
101)-
celui de la Fauconnière, le pont de Moulins, et jusqu'à la cathédrale de Bourges.
C'est le panorama le plus étendu, le plus val'ié,
le plus merveilleux ùes environs de Vichy.
Un café-restaurant offr'e des l'afl'nÎchissemenls
de choix el, sons même avoir besoin de prévenir
à l'avance, on peul, il toute heure, déjeûner ou
diner sous des tonnelles ombragées, disposées en
plein air, nu milieu du jardin dont les fruits sont
gracieusement mis il la disposition des visiteurs
pal' le propriétaire de la Montagne Verte.
3 kilomètres de Vichy.
La voiture: 7 francs.
Côte Saint-Aman
Cette promenade sc fait généralement en voiture,
Ou mieux, il dos d'(lOe.
On s'y rend, non pour inlCl'l'ogel' l'histoire, cal'
il ne sc rattache il ce lieu aucuns souvenirs antiques, mais pOUl' admirer un des plus beaux panol'amas des environs de Vichy.
Du hout d'uno lour, la vue emhrasse, :l plus de
'20 li ues d'étendue, loute la Limage et la vallée
de l'Allier: une pui sonte lunette, disposée au
Sommet, permet d'inlel'l'oger les détails de la cam-
�-
106 -
pagne jusqu'à Riom et même jusqu'à ClermontFerrand.
Voilà Randan, voilà Maulmont dont on aperçoit les tourelles émergeant des grands bois qui
courent dans la direction de l'Auvergne; vingt
villagcs élèvent leurs clochers qui étincellent au
milieu de celte verdure sombl'e. Plus loin, voyez
ces ondulations d'un paysage qu'oll a comparé
nux vagues d'une mrr agitée: c'est la Limagne,
tant chantée, si dignr de l'êtl'e 1 Quel magnifique
amphithéâtre de vertes forêts et de riches coteaux!
Tournez à gauche. Voyez Busset, perché SUI' S3
montagne de granit et menaçant de ses tours altières le village qu'il écrase. Là-bas, ce sont les
montagnes de Thiers, dures, sévères; le l'OC StVincent, cl le noir Montoncelle, le géant de la
chaine du Forez, qui fcrme de ce côté la perspective, comme, del'l'ièl'e lu Limagne, l'œil e t aITêt",
pur le Puy-de-Dôme et les autres gigantesques
montagncs d'Auv('l'j;ne.
La tOllr d'oll l'on npcl'çoit et l'on admire ces
merveilles e t de con truclion rcccnte; des appartement , praliqué~
s dan s l'intéricur, oll'rellt {Ill
abri Cil cas de mauvais telllps. On y a élahli Ullt'
buvette, un l' 's lourant et de · jeu'{.
4, kilomètre de Vichy. - La voilure : 7 fJ'anc~
.
�-
407-
Cusset
Il n'est pas un baigneur qui ne visite avec intérêt l'importante station thermale et hydrothél'apique de Cusset, si voisine de Vichy.
Les tramways des Bains Sainte - Marie
prennent lcs voyageurs li Vichy et les conduisent en quelques minutes li l'établissement de
Cussel. Si l'on préfère s'y rendre li pied, on peut
uivre le Chemin de Mesdames, une charmante
allée, tl'ès-ombragée et très-poétique, qui suit les
hords du Sichon. Il y a aussi, pOUl' Cusset, un
service d'omnibus aux Quatre-Chemins, près de
l'Hôpital militairc.
L'Etablissement Sainte-Marie se trouve à gauche, en entrant dans la ville de Cussel. Les Bains
forment une construction remarquable, d'un caractère hardi ct pittoresque, gracieuse dans son irrégularité ct qui a emprunté quelque chose li tous les
styles. La fnç'ude principale est agrémentée ùe
deux légères tourelles, qui s'élancent de chaque
côté de la portc du salon d'alleu te et qui ajoutent
au cal'actèl'c pittorl!sque de la construction, Les
ailcs sc développent à droite ct li gauche de ce
sillon, où aboutissent deux couloirs conduisant
aux cabincts de !Joins, dont le nombre, récemment
augmenté, s'élève aujourd'hui à cinquante.
A l'Etllblissementlhcrmal proprcment dit vient
�- 108d'être annexé un Etablissement hydrothérapique
de premier ordre. L'aménagement et les dispositions intérieures ont été exécutés d'après les idées
de l'illustre Priesnitz, ainsi que les lois établies
par le docteur Fleury, professeur agrégé de la Faculté de Paris, cl'éateur de l'Hydrothérapie scientifique. Les douches administrées à l'Etablissement
hydrothérapique de Cusset n'ont pas une température de plus de 8° centigrades, fait tout exceptionnel en Fi'ance,
C'est dans le jardin qui s'étend devant la façade
de l'Etablissement thermal et hydrothérapique de
Cusset que jaillissent, à dl'oite ct à gauche de la
porte d'entrée du salon d'attente, les deux sources
Elisabeth ct Sainte Marie, alimentant les Bains,
Un éclatant témoigoage de supériorité a été rendu
à ces Eaux Minérales par les sommités médicales
de notre époque, Les plus illustres praticiens en
ont parlé, ct dans des termes tels qu'il est inutile
d'ojouter à l'expression d'un jugement parti de si
huut, des considérations d'un autre ordre, qui ne
feraient qu'en changer le caractère. Laissons douc
parler la science:
« Les Eaux de Sainle-Marie et Elisabeth doivent
avoir ln préférence pOUl' l'emploi fnit loin de lu
Source. »
Docleul' 'l'noussEAU.
�-
'1 09-
« Les Sources Elisabeth et Sainte-Marie conservent leurs sels en dissolution parfaite beaucoup
plus longtemps que l'ancienne Source des CélesLins qui, de toutes les Sources de Vichy, est celle
qui s'altère Je moins. Cette propriété doit leur faiI'e
donner la préférence sur touLes les Eaux bicarbonatées-sodiques . »
Des principales Eaux minérales de l'Euro1Je, Il. 123,
pal' M. A. ROTOREAU.
« La Source Sainte-Marie est la plus fel'l'ugineuse des Sources de Vichy, »
M. Q. HE~RY.
M. J, P. BOUQUET.
« Dans les cas de diabète, où le sang appauvri
réclame l'emploi du fer, l'on doit préférer la
Source Sainte-Marie. »
Docteur FAUCONNEAU-DoFRIlSNE.
« La Source Elisabeth contient plus de bicarbonate de soude et quatre à cinq fois plus de
magnésie que les Sources de Vichy. »
M, Q. IIIlNRY.
Docteur HERPIN Dll METZ.
De l'Acad. de JUédecine.
« Les Eaux de la Source Elisabeth sont les
seules des Sources de Vichy, transportées à Poris,
qui n'ont pas perdu un seul milligl'omme de leurs
éléments minérolisoteul's, »
Tableau, p. 72 de l'Histoire ohimique des Eaux
minérales de Vichy-Cusset,
POl' M. J.-P. BOUQUBT,
do l'Ecolo dos n'linos.
�- 110« Les Eaux de Vichy et Cusset n'ont rien à envier à celles de Vals; au contraire, la Source
Sainte-Marie surtout proteste hautement par la
quantité des éléments toniques et reconstituanLs
qu'elle contient. l)
Docteur GAUDIN,
consultant, Vichy.
~lédecn
« Les Eaux de Vichy et de Cusset n'ont point
de rivales en Allemagne. l)
Des Eaux minérale s de Vichy et Cusset, p. 10 el23,
Pal' M. le Docteur Vl!RIUER DE VILLERS.
Pal' lettre publiée dans la Ileuue Médicale, M. le
Docteur Constantin JAnlEs déclare que les Source
Elisabeth ct Sainte-Made, pa?' leur tale~r
'i ntrinsèque, aussi bien que par leur par{œit état de
conservation aprèl> le transport, méritent d'ètl'e
placées at~ 1Jremier rang des sou l'ces les rneillCtbres
de Vichy.
« Aux J'cpas, hoil'c le vin coupé avec une cau
Illcalinc. Eau ElisaLeth de CusseL, qui cst en
ll1èlllC temps unc des caux de tublc les plus agréahIes, d'un goùt rofl'aÎchi snllt cl perm llaul ainsi
(le IlC pn hoirc beaucoup, etc., cte. l)
NOTeS
'fhése
manuscrites du D'
citéc pal' le Dr
SUI' ~ .
SIlOA~1
JlIAI\TIN \lA&lOUn Eln:,
WOIlTJlI NGTON.
Ubésité, 21 novombre 1877, p. 1G1.
Après de telles constl1tntions, on csL fondé il
dirc que la Source Sainte-Marie, la plus riche des
�-
H1-
eaux de Vichy en fel' et en gaz acide carbonique,
éléments constitutifs et regénémteul's du sang. est
très-efficace dans l'anémie, la chlorose, l'aménorrhée, la dysménol'rhée. les dyspepsies, les fièvres
intermit tentes.
Dans les engorgements du foie et dc la l'nte, les
affections de l'estomac, des reins, de la vessie, la
gravelle, la goulle, les hémorroïdes, on obtient
des résultats souverains il la Sou l'ce Elisabeth.
Ces succès ne peuvent être attribués qu'à la quautité notable d'arsenic: el de magnésie qui s'y trouvent en dissolution.
Les Eaux des Sources Elisabeth et Sainte·
Marie, expédiées dans l'Inde, au Sénégal, eLc .•
n'ont, après deux années, subi aucune altération.
Très-!'Ïelles en I;UZ acide carbonique, comme il est
constaté plus lIaut, elles sont légères, éminemllIent digestives et fort agréables à boire, pures ou
mélangées avec ln vin.
LA COMPAGNIE PHOPRIÉTALRE
des Eaux Minérales Naturelles de Vichy
Sources Elisabeth et œintc-Afarù!, fi CuS&el,
près Vichy, a all'Cl'lné ù lu Ville de Cusset les
Sources 'Jlracy cl Saint-Joan; elle s'occupe activement tic la mise cn exploitation tic ces importantes Sources, qui ont d('jà appelé l'ullclltion
d'éminents pruticien .
�-
11 2 -
EAUX MINÉRALES NATURELLES DE VICHY
PR OPRItTt PRl vtE
Aut orisation et Surveillance de l'État
EMPLOI DES EA UX DE CES SOURCES
ÉLISABETH. -
Engorgoment du Ioio tdo 10. ro.te, o.ffectiona diverROR de l' slorno.e, des r ins, do 10. vOB~io,
gl't1.vollo, co.lculs, goutto,
dio.bèto, nlbuminul'Ï .
STE-MARIE. - Anémio, chloroso, o.ffcotions lympbo.tiqUOR, dyüpepsio, fiùvros inlormi Llont S ot o.U8ijj 10 dio.bèlo lorsquo 10 sang up·
puuvri oxigo l'emploi du f l'.
Lo NOM do 10. SOURCE ost sur ln CAPSULE
J,A OAT88E Dl) {j0 JlOU'!'ElI,Ll:S
l PariA, r ndn fe<> à domicile. 30 Ir. \
à Vichy. 25 fI'.
ol dans toufCH Ina garcR do Fmnco
11\ boufnille, il Paria Ofr.6fio.
1'.A81'ff,LBS 1JIGBS7'1 VBS .DR VlOJ/ y Stc-Jl[.ARIB. - PréPlLt(oCR Iwoe 10R Bols oxlmitR dOR RoureOR. Spédlllomol1t reeommnndée
contra lI'a Iligl'Nlt'H al dlLns IrR digestions diflicil('a. Doltus ÙO l, Il of:; fI'.
SBLS POUR BAiNS /JE VICHY. - Ponr IOM 1I11l1llÙCR qui ne'
pouV(>nL 111101' l' Vidly. Un roulcnu pllr bllÏn. - 1 fI'. 10 rOlllCILU.
D'pllta " PnriR, 121, l'UU Saillf-LIIZIlI'(', cf 6, ruo llarb tl .
1'0111: éviter tOlite confllsiOIl rxigcr la JJif{llettiJ représenta/lt
l'J\tabllssemellt thermal Saillte-,Varic ct la bande jili/JI'allée cl
plombée al/IlOm de Saillle-AJal'ie.
LOB lllalllt nt Pl' duit" ci-doRBUH RO frouvent il Viohy
11, ruo Montmof, 11
�-
H3-
Un mot maintenant de la ville:
Cusset (du celtique Cussey) signifie ville cachée.
Elle est, en elfet, comme nichée entre tl'ois collines, dans un vallon arrosé par deux ruisseaux, le
Jolon et le Sichon, qui unissent leul's eaux un peu
plus loin. Cependant la première impression n'est
pas favorable: l'œil est attristé pal' l'aspect sombre ct farouche d'une vieille tOUl', reste de constructions féodales, qui sert de prison pOUl' le canton dont Cusset est le chef-lieu.
La ville pl'ésente un contraste fmppant avec sa
voisine, la coquette station qui s'appelle Vichy.
L'aspect général de Cusset est moitié bourbonnais
ct moitié auvergnat. On y trouve çà et là de
curieuses constructions et des détails d'ornementOlion antique qui ont un certain prix, comme une
tourelle supportée par une cariatide, au-dessous
de laquelle on déchi/l're une inscription latine;
une colossale cheminée, dont les piliers sculptés
Supportent un manteau orné d'anges nus à miCorps et d'élégants rinceaux; des fenêtres et des
portes en ogive; plusieurs maisons dont le premier
étoge forme saillie, etc. Ces fragments d'omemen·
totion ou d'architecture pal'Ui
s~e
nt
appartenir il la
première moitié du XVIO siècle.
L'église de Cusset, quoique d'un style plus imPosant que celle de Vichy, n'a l'Îen de particulière-
�-111 ment remarquable. Des dépendances de la vaste
abbaye des Bénédictins on a fait le Tribunal, la
Juslice de Paix, la Gendarmerie, l'IIôtel-de-Ville,
l'Ecole communale elle Collége; encore n'a-t on
pas utilisé (out l'emplacement.
En face de l'église, sur la place, se trouve une
construction assez singulière ct fort vieille où,
d'après les chroniques, aurait eu lieu la réconciliation qui suivit la guerre de III Praguerie, entre
Charles VIl et le dauphin Louis.
Cusset s'enorgueillissait à bon droit de sa promenade et des mngnifiques platanes, presque centenaires, qui l'ombrageaient. Malheureusement une
violente tempête, qui s'est décha!née SUl' Cusset
cl Vichy dans J'nprès-midi du jeudi, 20 février
1879, a renversé une partie de ces géants. On Il
dû étêter le reste.
L'histoire de Cusset remonte assez haut dans le
moyen lige et J'origine de celle ville date, paraît-il,
de 8'20.
A celle époque, Eumène, évêque de Nevers,
fonda un monostère qui jouit dans la suite de BI-ands
priviléges, occordés ou con(iI'més par Chades-leGros, en 886.
En ·1236, lIugue!! de Clermont érigea ce couvent
en abbaye de filles nobles. Autour ùu monastère,
on vil s grouper des habitation , et bientôt de
�- 115cette agglomération naquit une ville. Cusset était à
son berceau.
L'abbesse avait alors sur la cité« lajustice haute,
basse et moyenne» ; en 1184, elle céda la moitié
de ces pouvoirs au roi, qui eut ainsi, à son tour,
droit de justice sur ladite ville de Cusset.
Plus tard fut établi, à Saint-Pierre-le-Moutier,
un baillage royal dont relevaient l'Auvergne et le
Bourbonnais, et un lieutenant-général du bailli fut
envoyé à Cusset. C'était, disent les chroniques, un
personnage considérable, ee qui prouve que Cusset,
à peine né, avnit déjà une certaine importance.
Le baillage de Cusset ful ensuite détaché de celui
de Saint-Pierre. puis Louis XI voulut les réuni,';
mais son ordonnance n'eut pas de suite. Il y était
dit cependnnt, à propos de Cusset « que le roy veut
« élever et décorer ladite ville qu'il a fait fortifier
« et remparer tellement qu'elle est en grande dé« fense, eL fera ladite ville lesdites fortifications
« qui sont en grande magnificence, en apparence
« les plus belles murailles et clostures de ville de
« nostre royaume, II
Ainsi le roi de France avait oublié les humiliations du dauphin. CusseL parut à Louis, qui connaissait la ville de 1Jist~.
une place admirablement
située pour faire échec à un feudataire trop puissant, le duc de Bourbon ; de là sans douie la fll-
�-
H6-
veur particulière avec laquelle il h'aita la bonne
ville. Peut-être y fut·il aidé par un favol'i, nommé
Jacques Doyat, que l'on dit natifde Cusset. Ce Doyat,
après avoir joué auprès de Louis XI un personnagc>. considérable, fut, sous Anne de Beaujeu,
fouetté en public, pal' la mnin du bourreau, à Pal'is,
puis à Montferrand. On lui perça la langue et on
lui coupa les oreilles ....
Plus on s'étève haut, plus la chute est profonde.
L'abbaye de Cusset vit la révolution de 1793 et
fut d(:truite par elle. D'autres édifices reli~ux
avaient été fondés dans cette ville: entre autres,
l'église collégiale de Notre·Dame, où il y avait un
chapitre de dix-huit chanoincs, et une commanderic de l'ordre de St-Augustin, dans le faubourg
St-Antoine.
Au sortir de la tourmente révolutionnaire, Cusset
oublia sa gloil'e possée ct l'honneur d'avoir donné
le jour à Doyat pour ne songer qu'à devenir la corn·
merçante petite ville que nous connuissons aujourd'hui.
Les Malavaux
De Cusset on va généralement soit aux M(tlacaux,
soit Il J'Ardoisière, so it il Donrbon-Busset.
Les J"alavaux (Ma ledicla vaIIis- Vallée maudite)
ont été érigés en une SOl'te de promenade ollicielle
�-
117qué l'on fait sur la foi d'aull'ui. La vérité est que
celte gorge, stérile et désolée, semble, comme son
nom l'indique. fl'appée de molédiction. Souvent,
dans celte Thébaïde, les échos ne répercutent
d'autre bruit que les gémissements du J olan qui
semble précipiter so course et se hâtes' de quilles'
ees ravins où des rocs déracinés encombrent son
lit. Les rochers qui, en certains endroits, surplombent 10 gorge des Malovaux, sont noircis et effrités:
ils ont des nuances qui l'3ppellent les scories volcaniques ct semblent attestes' le travai! plutonien
qui, dans un cataclysme géologique, les a fait jaillir
du sol.
On comprend que les paysons des environs aient
été frappés par le caractère de stérilité qui distingue ce lieu. L'imagination populaiI'e aidant, on en
a fait, sur la foi d'une légende, le repaire de TemplÎlJrs criminels qui. à une époque reculée dans
l'histoire, tel'l'orisaient toute la contrée voisine,
C'étail~
un boniment tout prêt i.t l'usage de l'industl'Îel qui exploite la place. Mais les découvertes
curieuses, faites récemment au Plateau de la
Couronne, infligent li la légende un démenti. Le
château n'a jamais été habité par des Templiers.
Du reste, tout, dans cet endroit, a je ne sais
quel aspect farouche et menaçant: l'étmnge appelle
l'étrange; aux paysages sinistres répondent des
�- H8dénominations effrayantes . Un puits dans la montagne porte le nom de Puits du Diable. Sur la
hauteur qui fait face aux Malavaux, de l'autre côté
du Jolan, un rocher à moitié déraciné simule un
moine à genoux; une longue barbe de mousse
blanche acuève la ressemblance et complète l'illusion.
Les personnes qui font l'excursion dans le but de
visiter les fouilles n'ont pas à s'aITêteJ' au restaurant
des Malavaux. Il faut aller un peu plus loin, à 20
minutes de marche, pour voir les débris, inscriplions, pièces de monnaie, médailles, sépultures,
statuettes, etc., découvertes sur le lieu des
J'echeJ'ches.
7 kilomètres de Vichy.
La voiture: 7 francs.
L'Ardoisière
On a, depuis longtemps, abusé de l'Ardoisière;
so us prétexte quc cc lieu est pilloJ'esque, on l'a,
ans vergogne, comparé « aux plus heureux sites
de la Suisse.» n a bombardé su cascatelle « chute
de l'Anio. » Pour un peu, on en eût fail une catal'acte du Niagara. Plus loin, dans la montagne,
cn remontant le Sichon, l'on trouve des beautés
naturelles autrement remarquables. Mais l'Ardoiièl' cst comme un l'elai tout marqué SUl' la route
�-
H9-
de Busset. Ce site, agréable et frais, se trouve il une
heureuse distance de Vichy, D'ailleurs la routt'
est facile, égale et bien eutl'etenue, Toutes ces
circonstances réunies ont faÎt la fortune de l'Ardoisière bien plus que les mérites du site lui-même,
qui, nous le répétons, ont été exagérés comme il
plaisir.
A 1\, kilomèll'es environ de Cusset, on traVerse un village qui porte un .nom jadis célèbre:
les Gl'Îvats. C'est sous ce nom, en effet, qu'étaient
connues autrefois les fameuses toiles de Vichy qui
fOllt encore comme la base des costumes féminins
pendant lu saison dans les villes d'Eaux de France.
n y avait là une manufacture importante de tissus,
appol'tenont aux comtes de Bourbon-Bussel, qui
fut détl'uite pal' un incendie en 1867. On voit enCOre les murs croûlants et noircis de la fabrique
qui n'a pas été rebâtie. Ainsi ce petit centre ouvrier est devenu presque tout-il-coup muet et déSel't. La population !Iollante est allée chercher de
lu besogne ailleur , et aujourd'hui les toiles de
Vichy se fabriquent un peu partout, excepté à
ViChy ou duns ses environs.
Aquelque distonce des Gdvats, la vallée, s'élargissan t tout-u-coup, forme un magnifique hippotb'ôme nalurel; puis )u l'oute s'engage dans une
gorge boisée au fond de luquelle mugit le Sicholl.
�-
HO-
On traverse Ull petit pont sur le torrent, et l'OII
arrive DUX portes de l'Ardoisière, qui ne s'ouvrent
que devant un dl'Oit fixe d'un franc pllr personne.
Cc nom, l'Ardoisière, vient d'uno carrière d'ardoises dont la spéculation n'a pas pu tirer parti et
qui Il été abandonnée. Elle constitue une des princi·
pales curiosités de l'endroit. Je conseillerai cepen'
dant de ne pas s'y aventurer tant que la sueur
couvre le corps; car l'humidité moite des parois
et de 13 voûte pénètre jusqu'aux os. Au fond se
trouve un puits profond et ténébreux, où l'on entend tomber, goutte fi goulle, avec un clapotement
sinistr'e, l'eau roussâtre qui suinte aux parois de
la galerie, Ce n'est pas sans une vive sensation
de soulagement qu'on sort de ceUe humidité pour
retrouver la chaude et vive clal'té du soleil.
Des sentiers ombreux conduisent DU GourreSaillant, où l'on épl'ouve un sentiment d'un curDC'
tère tout opposé.
Là le Sichon, précipité des rochers par J'entrai'
nement de ses eaux, tombe mugissant dans des
gouffres en entonnoir' où il bondit d'escarpements
en escarpements, rL n'om'e plus ù J'wil qu'une
lTIasse (j'écume blanche fouellée pal' les vents.
Malheureusement, pendontla saison d'été, c'eS Ià-dire à l'époque où d'ol'dinaÎl'e l'on visite J'MI
doisière, le Sichon Il rarement celle impétuosité
�-
f21 -
qui lui permet, aux jours des grandes eaux, d'escalader les rochel's. Alors il s'endort pacifiquement
au fond des gouffI'es et semble fOl't peu s'inquiéter
de justifier le nom de Saillant (qui saute, qui l'éhondit) dont l'a gratifié le patois bourbonnais
d'alentour.
Des sentiers il travers bois conduisent au Castel
des Templiers dont les ruines couronnent les
hauteurs du Montpayroux. A ce propos, on a
justement remarqué que les Templiers des anciens
âges étaient comme les croquemitaines de la contrée, et que partont où se trouve un escarpement,
l'imagination populaire, frappée du souvenir de
certaines tragédies, croit y voir un repaire de
moines ravisseurs. Ici encore, sur cette montagne,
la légende place un nid de vautours. Qu'y a-t-il de
Vrai au fond de tout cela? On l'ignore. Mais ce qui
est frappant, c'est la persistance avec laquelle ce
Souvenir, cc nom: les Templiers, hante encore aujourd'hui les esprits des gens de la campagne, et
l'elfr'oi instinctif qu'il y occasionne.
On peut diner ou se rafraîchir à l'Ardoisière;
dans cc but, des tables ont été disposées sous
les ombrages au bOl'd de l'eau. L'administration
rnel aussi à ln disposition des visiteurs dos salles
ct des jeux,
L'Ardoisière était habitée, il Y a bientôt qua·
�-
122-
l'ante ans, disent les vieillards du pays, par un
moine, un rude et sévèr'e anachorète, qui calé·
chisait les pâtres du voisinage, Mais les mortifications ne tuèrent pas chez lui la concupiscence de
la chair, et un beau jour le saint homme fut
soupçonné d'induire en péché les innocentes bergères d'alentour. Ce bruit n'était pas une calomnie.
Frère Jean fut ravi à a grOlle ..... L'enquête
trouva bien autre chose. Il fut prouvé que
l'anachorète avait été ou bogne et qu'il avait quitté
les travaux forcés pOUl' la vie contemplative_ On
le réintégra aux galères.
12 kilom, environ de Vichy.-La voilure: 12 l'l',
Bourbon-Busset
Voici un fier manoir féodol, armé en gucl'J'e
comme ou temps où eS mochicoulis, se créneaux
rt ses tours superhcs pouvaient défiel' l'a saut.
En entrant dan le village de Bus,~et
on lève Jo
tête sous le coup d'une orte d'effroi, et l'on Cl'Oit
il chaque instllnt voil' ul'gil' ur ces énormes machines de pierre quelque Iléraut d'armes vêtu de
tout s pi ~ces,
Il semble que nous soyons encore en
pleine féodalité et que, por un coup de haguelle
d'enchanteur, les siècle qui nous épurent de
celle époque l'eculée aicnt tout-à-coup disparu,
�-
123-
L'aspect rude et sec de la montagne sur laquelle
Busset élève son fier castel répond à celui de
J'antique manoir. Busset se trouve à 14 kilomètres
environ de Vichy: on s'y l'end par la route de
Nîmes et le village d'Abrest, ou par Cusset et
l'Ardoisière.
La porte d'entrée du château est surmontée
d'une énorme tOUl'.
On pénètre dans la COUI' d'honneur par un pontlevis, et l'on a devant soi une façade gothique
modeme curieusement imitée du vieux. style, Au
premier étage, un riche balcon; à gauche, un corps
de bâtiment terminé pal' une chapelle en pierre de
Volvic; puis, surmontant le château, trois tours
altières et menaçantes, dont l'une, la tour de Riom ,
est justement célèbre pal' le magnifique panorama
qu'elle embrasse.
L'intérieur du château est un véritable musée.
P"csque toutes les pièces, richement, mais sévèrement meublées, ont je ne sais quoi d'austère et de
Vénérable toul il la fois. Une promenade dans ces
galeries, dans ces immenses sali cs , à travers ce
château silencieux, rcssemble il une course à traVers Ics siècles écoulés. C'est qu'en effet ce ca tel
moyen-âgc est riche en souvenirs historiques.
."
�- 124Au XIVe siècle, Busset avait pour seigneur Guillaume de Vichy. Une Mal'ade de Vichy, dame de
Busset, épousa Morinot de Thouzel. Busset passa
ensuite dans la maison d'Allègre, puis dans celle
de Bourbon par le mariage de Mal'guerite d'Allègre
avec Pierre de Bourbon. Mais Louis, père de ce
dernier, s'étant marié en Allemagne sans le consentement du roi et du duc de Bourbon, son frère,
les enfants de celle union furent considérés comme
illégitimes. et la marque de bâtardise s'attacha au
berceau de la famille de Bourbon-Busset .
Piene, (ondateur de cette famille, essaya vainement de l'eO'acer et de faire reconnoilre la légitimité de sa naissance,
Philippe de Bourbon, baron de Busset, son
successeur. fut échanson de Louise de Savoie. Il
continua le procès intenté par son père à la maison
de Bourbon pour faire reconnoltre la légitimité de
sa famille; el )e roi, pal' un arrêt homologué ou
parlement de 10'18, donna gain de cause à ses ré·
clamations, sons cependant l'admettre ou portage
des biens de)a maison. Dès lors, les rois de Fronce
donnèrent le nom de cousins aux rlescendonts de
Philippe de Bourbon, et un brevet, accordé Cil
1661 pnr Louis XIV, les autorisa à prendre définilivement ce titre.
Parmi les descendants fameux de cette illustre
�-
125-
maison, citons Claude de Bourbon, gouverneur du
Limousin, Louis de Bourbon, lieutenant-général
d'a/'tillerie, mort au siége de Fribourg, el M. le général Françoisde Bourbon·Busset, père deM. Charles
de Bourbon-Busset, propriétaire actuel.
Randan & Maulmont
Nous sommes ici à mille lieues de Busset. Il y
a entre cc château et celui de Randan la même
différence qu'entre un chevalier du moyen-âge,
tout bardé de fer, Cl un bourgeois du Marais.
boutonné dans sa redingote. Busset est de la
haute fantaisie féodale. Randon n'a de fantaisiste
que ses cuisines. C'est propre, soigné, confortable;
cela présente tous les agréments de la vie bourgeoise et toutes les commodités d'une existence
tranquille, mois cela manque de pittoresque.
:Busset, avec ses tourelles ct ses créneaux, son
ornementation antique, son aspect gue/'riel', son
nppareil belliqueux, ne peut étre habité que par
une famille de vieille roche; Randan est la confortable habitation du premiervenu.Cette architecture,
toute moderne, n'a rien qui distingue ce château
des muisons dq campagne voisines, au moins
eomme caractère. Il s'exhale de cet ensemble je
ne sois quel parfum de bourgeoisie heureuse ct
�-
126-
épanouie qui vous pénètre. En visitant les appartements, l'œil cherche instinctivement, dans les
coins, le parapluie de famille.
Ce qui nous a paru le plus beau dans cette
propriété, c'est le parc: tout y est admirablement
disposé pour l'imprévu et la splendeur des pers'
pectives.
De la terrasse, aussi, on a une vue magnifique
surla Limagne. Les fleurs des jardins sont choisies
et entretenues avec beaucoup de goût, et les corbeilles que l'on voit groupées au pied du chûteau
égaient la perspective.
Faisons une rapide momenclature des appartements.
Une avenue très-vaste conduit à la grille d'hon'
neur qui semble gardée par deux énormes lions
de pierre.
On visite une galerie de tableaux dûs au pinceau
de lajeune princesse
Maric d'Odéans ; on parcourt
1
la sallc du muséc, la chambrc dc M1110 Adélaïde ct
son oratoil'c, lc saJon d'honneur qui réunit le
billard ù Jo bibliothèque; la chambrc à coucher
du roi Louis-Philippe; la chapelle, avec ses
vitraux peints ct ses murs rev~tus
de stuc; ln
salle à manger, également recouverte de stuc,
décorée d'arabesques, et présentant dans son
parquct un fort benu lravlli! de mosaïque; enfin
�-
127-
les cuisines, dont les proportions sont dignes du
gigantesque appétit des héros d'Homère.
"*"
Randan date de loin. Un couvent de Bénédictins lui donna naissance, et il devint le chef·lieu
du Randanois, châtellenie d'Auvergne. Puis sa
fortune s'éclipsa. Le château de Randan tomba
dans l'obscurité d'une famille qui eut pour dernier
représentant Guillaume de Randan.
Jean de Polignac, qui en hérita, maria sa fille,
Aune de Polignac, au duc de Sancerre qui périt
à Marignan. Cette noble dame épousa, en secondes
noces, le 1) février 1518, François de L::ll'ochcfoucault, pl'ince de Marcillac, dont les descendants
jetèrent SUl' Randan beaucoup d'illustration et
d'éclat. Randan (ut érigé en duché par la faveur
de CathcI'Îne de Larochefoucault, première dame
d'honneur d'Anne d'Autriche, ct gouvemantc de
Louis XlV. Il passa ensuite dans la maison de
Lorge et dans celle de Choiseul, dont Je représentant vendit, en 1821, une partie du domaine à
Milio Adélaïde, qui la légua au duc de Montpensier.
Le cMteau de Randan est l'esté la propriété des
princes d'Orléans qui le visitent assez souvent
pendant la saison d'été.
�- 128 Rarement on visiLe Randan sans pousser jusqu'à
Maulmont (Maledictus Mons -Montagne Maudite)
dont rien ne semble justifier le nom, Cl\\' le paysage
n'y u nllilement cc caractère de stérilité morne ct
farouche qui distingue les Maluvaux. Y a-t-il, dans
l'histoire de cet endroit, quelque mystère enseveli
depuis longues almées dans l'oubli, ct dnnt la
lrace ne se retrouve que dans le nom même qui
nous a été transmis? Peut-être. Mais il est difficile,
faute de document, d'éclaircir ce point.
Le château de Maulmont a été construit pal' lu
famille d'Orléons pOUl' servit' de rendez-vous de
chasse aux princes cl Il leur suite. L'architeclu re
bâtarde, mais cependant gracieuse ct pittoresque
de Maulrnont, diffère essentiellement de celle de
Ranelan. Elle nous semble pol'ticiper du style
l'ornon ct du genre mauresque, mais elle n'Ilp~
tient complétement ni à l'un ni il l'outre. C'est
J'échantillon d'un genre spécial où l'imagination
de l'architecte entre pOlll' IIl1e plus IO'j~e
part CJue
ln recherche d'un style pur ct elnssique. En somme,
l'originolité de cette con truction l'oit posser sur
cc qu'elle peut avoit' d'incorrect au point de vue
de l'école.
Maulmont, plus hardi que Randan, s'est o(}'erl le
Inx!' dé Cl' \neaux qui n'ont rien, il vrai dire, dans leur
aspect, de bien helliqueux ni de très-menaçant.
�-
129-
En somme, ce qui fait l'agrément ~e ce rendezvons de chasse, c'est son heureuse situation dans
les bois du domaine de Randan.
Il est impossible de fixer d'avance les jours où
l'enlrée des deux châleaux est permise aux visiteurs ; mais il est facile, pendant la saison, de se
renseigner il ce sujet.
La roule, presque toujours à travers bois, est
fort agréable. On revient ordinairement, soit par
un pont hardi jelé sur l'Allier, le Pont de Ris, et
la route de Nlmes, soit par un joli village que sa
Source minérale a rendu célèbre, IIauterive, et
qui doit à la Compagnie propriétaire un parc du
plus frais aspect.
Distance; 16 kilomètres de Vichy.
La voilure; 1 Retour par Bois-Randenez, 15 fI'.
Maulmont,
18fr.
Billy
15 kilomètres environ de Vichy.
3 kilomètres de la stalion du chemin de fer de
Sainl-Gcrmain-des-Fossés.
Si l'on prenu une voiLure, traiter de gré à gré
avec le cocher.
Voilà une promenade à laquelle on songe rarellIent, parce qu'elle n'a pas reçu des publications
�-
130-
éditées sur Vichy et ses environs, ce que j'oserai
appeler l'estampille officielle. Elle est cependant
pleine d'intérêt.
Billy était une des plus antiques châtellenies
du Bourbonnais. Le château a dû être formidable:
il régnait autrefois sur vingt-cinq communes,
bourgs ou villages; mais
Que les temps sont changés 1. ....
De cette redoutable forteresse, de ce manoir
colossal, il ne reste plus rien ... que des ruines;
pas même des souvenirs 1
De loin, on aperçoit le château, dominant les
arbres, dressant encore orgueilleusement sa couronne de tourelles. A mesure qu'on approche, ce
gigantesque débris pl'end des aspects de plus en
plus ruinés, et Dpparalt dans toute sa superbe
impuissance. Bientôt on aperçoit les brèches du
temps, les pans de murs éboulés, les tours écroul6es, les créneaux tombés, toute celle vaste construction décoiffée par les tîges, crevassée, éventrée,
minée, dévastée ... En plusieurs endroits. des
murs de trois mètres d'épaisseur sont percés il
joUI'; d'autres ont pcrdu seulement leur prcmi\ll'e
couche de pierres et de pltître, et laissent voir
leurs entrailles. Ailleurs on remarque. perchées
sur des murs croûlants, dcs conslI'uctions d'ap~
rence encore robuste, dont les fenêtl'es semblent
�-
131 -
sUl'veiller le village: comme si ces ruines étaient
encore habitées et voulaient retenir sur la campagne environnante un reste de puissance.
Si l'on regarde dans l'intérieur du château par
les brèches et les écroulements de mur, on apel'·
çoit, parmi les débris, les pierres tombées et les
entrecroisements de poutres entassées, de longues
herbes, des orties, des fleUl's et des buissons
d'al'bustes sauvages. Des rosiers poussent sur les
créneaux où jadis se pmmenaient les sentinelles.
Ces ruines se partagent en deux parties: le
château proprement dit, énorme, immense, capable d'embrasser dans son enceinte tout un village,
tout un bourg; eL le donjon, forteresse encol'e
l'Ilenaçante, sorte de sentinelle avancée postée SUl'
le point le plus élevé de la colline. L'intérieur du
donjon n'est pas cultivé. II est livré tout entier
aux herbes sauvages.
Le villuge, jadis populeux, maintenant un peu
ruiné comme le château, semble écrasé par ce
colosse abattu. Il est en partie construit de ses
débris et formé de ses dépendances. On y remarque des constructions de tous les âges ct de tous
les styles. 'foutes ces mllisons se pl'essent aux
flancs du château comme pal' un vieux reste d'hahitutle ct pour lui demander protection.
On s'accorde à fail'e remonter au XIVe siècle la
�-
132-
construction du château de Billy. C'(~st
au xv" siècle
que la ville dut jeter le plus vif éclat. Plusieurs
constructions curieuses et asscz bien conservées
rappellent cette époque. Une maison, style renaissance, porte cette devise: Dieu est ma haute tour
et forteresse. Ailleurs on lit: L' homme est pl~s
chargé de son péché que moi, de ma tour.
On remarque plus loin les débris d'une porte,
formée d'une arcade et ùe deux tours.
Quant au château, on croit qu'il cessa d'être
habité vers la fin du XVIe siècle. Peut-être le dernier châtelain fut-il une victime de la politique
impitoyable ùe Richelieu.
�-
]~XCURSION
133 -
EN AUVE RGNE
Nous ne pouvons mieux faire que de compléter'
celte descdption rapide des points de vuc les plus
remarquables des environs de Vichy par quelques
l'enseignements, sur lell intél'essantes pl'ornenades
qlle, sans nuire IlU traitement thermal, nos blligneurs ct nos buveurs d'eau peuvent faire en Auvergne.
L'Auvergne Il été justement appelée la Suisse
Frlll1çnise. II n'esl pllS de contrée en Fronce qui
oU'r'e des points de vue plus pittoresques, des sites
plus imposonts, cl un spectacle plus majestueux
dlln son ensemble, plus merveilleux dnns ses
détoils.
L'excursion du Puy-de-Dôme notamment est
une excursion d'un puissant intér<!t, el que pas
un buveul', pos un touriste n'omettra de faire
avec les facilités créécs pll" l'administl'ution du
chemin de fer Paris-Lyon-Méditel'I'llnée. Indépellt1ammenl du coup d'œil incomparable que présente
l'ascension, et de l'intérêt qui s'attache aux ruines
découvertes atl ommel de ln montagne, cette
�-
131-
excursion emprunte un attrait particulier aux
pxercices de tir du Polygone, qui ont lieu, à la
base même du Puy-de-Dômc, à partir du 19 mai,
de une heure à quatre heures du soir.
Contrairement à ce qui se pratique dans d'autres
polygones, où les pièces tirent du même point et
comme dans une allée, les panneaux de tir sont
placés chaque jour. et souvent même plusieurs fois,
dans la même école, à des points différents. Les
batteries ont donc à se déplacer sur les plateaux
pour allel' prendre les positions qui leur sont désignées.
On ne sOUt'ait offrir un pectacle plus attrayant
il la curiosité des excursionnistes.
Pour faciliter celle excursion, qui a le mérite
de ,n'êtl'e ni trop lointaine ni lI'Op fatigante, la
Compagnie a dt-cidé :
1". - De délivrer, il partir du 19 juin jusqu'au 5 eptembrc 1 80, dc billct d'aller ct
l' ·tou/' pOUl' les gares de Vichy-Clermont, avec
réduction de 50 % ur les prix ordinaires, soit:
1re classe,
9 francs,
2°
7 --
3e
5 --
Ces billets seront valnbles pOUl' tous les trains,
mêmfl pour les trains exp"cs , Je jour, Je lendeIlInin et le tll'lendemain de leur émission ,
�-
135-
2°. - D'organiser, chaque dimanche, il partir
du 20 juin 1880, entre Vichy et Clermont, des
trains spéciaux qui mettront environ 1 h. 30 il
faire leur parcours. Ils arriveront il Clermont vers
9 heul'es du matin, c'est-il-dire assez tôt pour
pel'meUre de faire facilement l'ascension du Puyde-Dôme. D'ailleurs, il la S'u'e de Vichy, on
pourra s'assurer des places en omnibus, pour le
Col de Ceyssat, au prix de 4 fr. 50, aller et retour, il
condition toutefois qu'il y ait un minimum de
l> voyageurs.
C'est Iii une excellente innovation qui, l'année
dernière, a cu un plein succès, et qui ne saurait
manquer, cette année, de mieux réussÏI' encore.
Mais l'intelligente initiative de l'administration de
la Compagnie Paris-lyon-Méditerranée ne s'est
pas an(Îtée là.
La ville du Puy ct la contrée traversée par le
chemin de fer qui y conduit sont très-certainement
de 1I1lture il exciter l'intérèt des touristes. Or, la
Compllgnie met il leur dispo ition des trains spéciaux gl'llllde vitesse qui, partant de Vichy vers sept
heures du matin, arriveront au Puy vers midi
trente, ct qui l'cpartiront du Puy entre cinq ct
six heures du soir, pOUl' èlre il Vichy eutre dix cl
onz heures, C:es troins Ile compl'cllclronl que des
�- -1 36voitures de -1 classe, et le prix des places, aller el
retour, sera de 28 francs.
Pour la mise en marche de ces tl'ains, il devra
être fail une demande, à la gare de Vichy, la veille,
avant 10 heures du malin, de 40 billels au minimum, Ces billels seront valables pOUl' tous les
trains du lendemain, afin d'offrir une plus grande
facililé aux toul'Îstes qui désÎl'eraient prolonger
leur séjour au Puy.
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Il renferme la description des sources de Vichy leurs
compositions, leurs propriétés et leurs vertus spéciales,
leurs applications particulières, ies quantités à boire formulées ot dosées selon les maladios, Jo r()gimc alimentaire
bien détaillé, Je traitement rationnaI ct efficace do toutos
Jes maladies qui ont besoin d'êtro traitées par Jos Eaux et
lcs Sols de Vichy. Ces maladies sont: la Consllpalion, les
maladlos du Folo, ùe l'Estomac, dos Intostins j 1 s maladies
dos damas j los maladies chroniques cles Volos urinairos,
ln Gravolle, ln Goullo, Je DialJèto j l'Albumiourio, los maladies do Jn Poau, l'Eczéma,1'000slt6.
:l' Du quantitél d'eau à boire àViohy, régime
allmontairo, prix.... ........................ ,,125
3' Le Liure des lI-falades à Vic/ly ................ 1 50
4' Le olimat de Vichy ............... ,.,... .....
5' Des merveilleux elTots de la Grande·Grille . . . . .
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139-
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DU
DOCTEUR
BLANCHET (1
A ncien diabétique
Premier prix en Sorbonne (section de médecine),
auteur des ouvrages sur le diabète
et sur les maladies de foie
Diabétique lui-m<1me, le docteur Blanchet a
dû, dons une longue étude pel'sonnelle, chercher
les moyens propres à guérir celle affection.
Les recherches pratiques du Docteur, les
~xamens
faits sur lui-même, à chaque in tant du
Jour ct de la nuit, les résultats heureux et inconlestables qu'il a obtenu , après douze années de
lutte, méritent toute confiance.
Les Pilules du Dr Blanchet se prennent à la
dose de q à 6 pnr jOl~r,
2 heures avant chaque
repas: un liquide digestif aide à let~r
absorption.
P ri
::} .fran
10 Ilooon.
ELIXIR TONIQUE ANTI-DIABETIQUE
Dn Doctcw' RLA CHEl'.
Cr '0 sp6ciulomenl pour lus diabétiques, il ost 10 corn·
pl6mollt indispensahlo des pilulos.
lt se 7Jrend li la doso de deua; 011 troil tJOr rcs à liqueur
lJC.lr jour, soit aprè,lc repas, soit au moment dos crampes
d'ostomao, ,4 oommunes 0110;; les d'iabôtiqtlcs.
Pr!:
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PAULINE m.aladies des ~oies goulle.
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roie Cl
G.5 SOUVERAINE grave!le, coliquçs néplm·tiqucs,
aITfCllons des vOies urlllaires.
7.05 CONSTANTINE diabètr, albuminurie.
7 1r..IMAROUISEca,lculs biliaires. congcstlon du
COllqufS IU1Jl311ciues
Di-carbonate
dr soude 1.6
dito
dito
dito
dito
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gICS, dyspe~lc,
(OIC,
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Intermlttentes,chloro.c, anémie
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Cl de Marseille (1874)
Diplôme de mérite à celle de Vienne (1873)
Médaille d'argent à l'Exposition de Pari31875
Médaille de vermeil à celle de Compiègne 1877
trois fois méda illé à celle de Paris 1878
(classes 28, U et 75)
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prendre à l'aide d'aucune autre sorte de capsules. Elles
sont fabriquées en diffôrentes grandeurs,
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Boites de 4 capsules à l'huilo de ricin pour l'afi'et
purgatif ........ , ............... , ....... . , .. ,. 1 r. li
Boîtes do 6 capsulos à l'huile de ricin pour l'effet
purgatif .............................. , ..... .. 1 25
Jlollos de 8 capsules à J'huilo de ricin pour l'effet
purgatif ....... , .... , ..................... , . . . 1 50
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Boîtes de 12 cnps. à l'huile de foio do morue hruno
cl. dose: cuillorée li. tlté, (4 grnmmes).......... 2 "
Hoites de 18 caps. à l'huile dll foie do morue brune
cl. dosa: pellte cuilleréo li thé (:1 grammes). . . .. 2 50
Boiles do 24 caps. à l'huile de foie do morue brune
cl. dose: domi-cuillorée li. thé (2 grammos) .... , 3 "
oup ulos uu buulD.
do OOPUb.ll.
1I0ites de J2 c. nu baume de copahu (dose: 2 gr.~
Boites de JII c. au baume de copahu (dose: J g. 1/2
Boites de 24 c. nu baume de copahu (dose: 1 gr.
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Faiblcsses ot crampes d'cstomac,
Coliques venteuses,
Asthme,
Dian'llée, Cholérine,
Mal de mer,
Vomissements nerveux, bilieux
et des femmes enceintes,
Migraines tenanl h de mauvaises
digestions,
Pour aider J'estomac à reprendre
ses fonctions dans les con~a
Jescences, etc.
Composilion portée à la connaissance des médecins,
Le flacon, 5 fr. j 10 1/2 flacon, ;) fr.
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benzoate de soude, unis aux extl'nits d'aconit et
de colcbique. - Composition publiée dans tou
les journaux de médecine. - Action supérieure
dans les CilS suivants:
Rhumal1sme chronique,
IIhumalisme ~oultcx,
Goulle chronique,
Catarrho vésical chronique,
1 Gravelle (maladie de la pierre) ,
Névralgie rllUmalisma lo,
Ilclatil/ue,
Plnurodynie (point de cOté) .
PUll D'ACONIT à l'Erysimum et ou Lichen. 50 cent. d'extl'a it d'oconit pOl' boite de ~ 00 gr. Action prompt cL durnble dllns les rhumes, catal'rhes desbl'onchcs, bl'onchites, grippes, coqueluche,
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dite Pommade Satin, pour entretenir la douceur des mains, et les préserve r des
gerçures et autres affections provoquées par le froid.
La Veloutine est une poudre de riz spéciale préparée au Bismuth, par conséquent salutaire il
la peau, à laquelle elle donne la fraîcbeur et le velouté de la jeunesse, en la préservant du
hâle et de mille petits accidents, tels que boutons, feux, rougeurs, etc.
La Veloutine O h . FAY est Invisillle, Impalpable et Adhérente, et peut être employée dans
tous les pays, par tous les temps et à tous les âges.
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to preserve the 50flness of the hands, and keep them fl'om chaps and such affec tions,
caused by Ihe cold.
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and Foreign hair-dressers.
Tbe Yeloutine is a peculiar rice-powder prepared with the Bismutb and, accordingly, salulary to tbe skin, to whicb il gives the fre~hns
and sortness of )'oung age, by keeping it from
5 uch little accidents, as pimples, redness, etc,
Tbe Veloutine O h . FAY is Invisible. Impalpable and Adherent. It can be successfully
used in aIl countries, and ages.
Cu. F AY) 9 , rue de la Paix) PARIS
VELOUTINE
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0'
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156 -
DU TRAITEMENT DES NÉVRALGIES
Les névralgies avec leurs formes variées et nombreuses
sont une des 1)lu8 cruelles aJIections, car elles résistent à la
plupart des traitements.
Nos lecteurs nous sauront gré do leur signaler les Pilules
du docteur Cronier, dont l'efficacité est Infaillible. Le docteur Loulssui, qui a eu occasion de constater sur une de
ses malndoslos excellonts eJTotsdocos pilules, s'oxprimoainsi:
" J'avais donné de l'opium intra el extra, j'avals administré
et la jusquiame et l'oxydo de zinc ot la belladone et le
datura; je m'étais adressé il la valériano, (lU musc, à l'éther
et au chloroforme; ïavnis mis en usnge tous les topiques,
toutes los potions, toutes les pilulosde mon formulairo : rien
Il'aglssait. J'allais enfin m'armer des aiguilles électriques
de IUagendie ou du bistouri do Bérard, lorsqu'un journal de
médecine mo tomba sous les yeux. (C'était,je crois, la Ga!loUe dos IJôpitauœ, qui m'indiqua 1111 romèdo non on core
employ6 par moi: on l'appelait les Pill,lo& anti-néoral{}iqu6$
du D' Cronior). Jo m'omprossal d'oll fairo domander uoo
boite. Les pilules vcnues,j 'on administrai moi-mOrne deux ft
la mulade. Uno houre après, 0110 goûtait un peu du ropos.
Pendan t huit jours, la joune fommo dont jo vions de
rolater l'observation, prit dos pilules 3nli-rujvralglquos rJu
n' Cronior; ello Il'on prit jamaIs moIns du doux, Jamais plus
do cinq: sos horriblos doulours la lalssèl'ont. 01108 Il'ont
plus reparu dORuis sa maladie qui l'avait tortur6e pondant
trois mois do 1ann6e 181 J.
Lo succès ainsi ebtenu dans 10 traitoment do la névralgio
facialo m'a fait employer 10 mômo remède dans los autros
formos de névralgie: jo lui dois- c'ost pour coin que jolo
déclare il mes COllfr6ros - d'houroux r6sulta{s, aussi bien
dans la sim plo hcmioranlo, quu dnns los n6vroses les plils
graves dos membres du tronc ot des viscèros. Avec les
pllulosduD' Cronier.1'al guéri souvont,j'ai calm6 toujours .•
D' Loulssul.
(Brochure oxpllcativo, Pharmacie Levassour, 23,
la MonnaIe, Paris. Envoi frollco.)
TUO
de
�Paris. 8. rue Payenne, et dans chaque Pharmacie . (Se défier des contrefaçons.)
• De toutes les préparations ferrugineuses qui nous ont donné de bons résultats dans le traitement des affections chlorotiques, les Pilules de 1J!lIud nons paraissent devoir tenir le premier rang. •
\T Il, p.99, Dictionnaire universel de Médecine .)
Cas Pilules, préparées d'après la véritable formule de l'auteur par son neveu e
ÂUG. BLAUD, Pharmacien de la Faculté de Paris, ne se délivrellt qu 'el) flacons en
verre noir scellés par le certificat de l'inventeur et S3 signature.
". • ,
Enfin exiger que son nom soit gravé sur chaque Pilule comme ci-contre.
c Depuis 35 ans que J'exerce la médeclne, J'al reconnu aux PUule>! de Blond des
ovnnta;;es Incontestables sur tous les autres Fe.'ruglu e ux, et je les regarde eOlllme
le mellleur antlehlorotlqne. >
Dr DOURLE, ex-Président de ['Académie de MMecine .
Peu de préparations ferrugineuses peuvent se présen ter à la confiance des médecins et des
malades appuyées sur des documents aussi authentiques que ceux qui suivent:
jO Insérées au nouveau Codex, ces Pilules sont employées avec le plus grand succès, depuis
plus de 40 ans, par la plupart des médecins, pour guérir l'anémie, la chlorose (pâles couleurs),
et faciliter la formation des jeunes filles.
2° Voici l'opinion des hommes les plus éminents dans les sciences médicales qui les ont
expérimentées:
VERITABLES PILULES DU DR BLAUD
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{ lWlmcs ..... .. .. ... Arrivée 4 16 mati n
l:eUc .... . .... ... . A ri v ~e
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36
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7' ~' 21
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9 OG soir
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VICHY ABESAN Ç ON ET A BELFORT
Vichy ....... . .... Départ ..
B esunç on .. . . .. Ar rivée .
II c Uort . . ... . .... Arri vde .
I
2
l , 2, J,
6 :l5 -
VICHY A PONTA
' ICh y. . . . . . .. . .. . , . Départ
J·outarU e r . . . " . " Arrivée
,·t
soir
2~
338 matin
1
l . ~.
3. C,
912 soir
midi 38
I
b 10 ~oir
LIER
~
1 .~
Il
~2
a l'IaftMr
3 ~
soir
matin
�-
166-
NOTES
�-
167 -
NOTES
�TABLE
-V-::I.chy
Bains el Douches (Service balnéaire) ....... . .... . .
Casino .......................................... .
Chemins de fer .... .. .. .. .. .. .. .. .. ... 92, 93, 16",
Courses ........... . ..... . ... .......... . ...... .. .
Elablissemunts thermaux ...... . . , ............... .
Etablissement thormal Lardy ..... .. .... .... . .. .. . .
Etablissemont thermal Larbaud ............ . , .... .
Etablissement tbermo-résineux ................... .
Médecins cOflsulLanls à Vichy ....... ...... ....... .
Monuments de Vichy ................... , ........ .
Poste el télégrapho .............................. .
Promenades à, Vichy ..... " .. ... ........... . .... .
Sources ....................... , .... , ........ , .. .
Vichy ................................. , ........ .
Vichy 'dans les vieux figcs ...................... , , ,
Vicby ;,da;is les tomps moderneé ,'1'.' .' ... ~, .. :,). , .... .
Voitures puhliques (tarir).... , . . ',' ... , .... ". ;;, ." .
I....es
~Xl.
i'>
(;6
165
86
as
47
49
62
36
71
n4
76
54
25
27
32
!JO
-v-::I.:rOXl.S
Ardoislèru ............................ .... .. , ... . 118
Bill y ...... , , . . .. .." .. , .. , ..... , .............. . J1!J
Bourhofl-ll usso t ..... , .. , .. , ..... , . , . , , .... ... , .. . 122
Côto Saint-" mnllel ............................... . 107
Cusset. .................... ,. ' ................. . 10(;
Excursion on i\ uvorglle ... , , . , . . ......... , ....... . 1:1:1
MalnvOlil ............................. , ........ . tW
Montllgll O Vorlu ......... , ..... , ... " ........... . 103
nondan 01 Mlililmonl. .... , .. , ................... . 125
101
Sourco do Vossr .............. ...
CIl
S~tJ
l.
-
IIlIJl ••1. AhLO I NG ET j\J. HOUr.llf;T ,
BM DE VICHY
1111111 111111111111111 111111111111111 11111 111111111111111111
115008 0044
�socntTÉ
DfHI
SCIENCES MÉDICALES
Of! VICHY
������
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Gros, Jean-François (1846-1916)
Title
A name given to the resource
Guide de poche avec plan de la ville : saison d'été 1880
Publisher
An entity responsible for making the resource available
J. Arloing & M. Bouchet
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1880
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) S.H. V 10 910.2 VIC
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- Guides touristiques et de visite
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
167 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
9ème édition. Manque le plan. La couverture porte en titre : "Vichy – Auvergne".
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Guide_de_poche_avec_plan_de_la_ville_115068
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26528/BCU_Guide_de_poche_avec_plan_de_la_ville_115068.jpg
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- Guides touristiques et de visite
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26596/BCU_Guide_du_touriste_Vichy_209379.pdf
48c50752951dff6a6dc1b1d4a332e78f
PDF Text
Text
�����GUlnE nu TO URI srrE.
VICI-IY.
LA VIE AUX BAINS,
DES EAUX MINtRALES EN GtNtRAL ET DE CELLES DE VICHY
EN PARTICULIER ,
UN PEU D' HISTOIRE. LES THERMES . SOURCE S.
PROMENADES & EXCURSIONS .
IJ. JOUVET.
-.-.. --=-,...
l I. .I()UVI':T , IMPHDIEUn - 1:; IlI TbUH .
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~ n E J Ur. ES U :SAH ,
Hil l' MOIII:l rl' l , 1.
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G·9
nUI DE DE YTUII y
PROMBULE.
I) uelque C li :1~sé
qu'il soit, :', l'ellill'oit tlc
"oy
a ~es,
pal' l'inquiet hesoin de ç0111'il' le
monll ' ; qllelles qne soient les res.o lll'ees
qu'il porte en lui , l'eSSO UI'C CS de natul'C:'t lui
pe1'll1cttl'e de se sulfil'e Ù lui -même en dépit
de l'humai ne otlise; quelque habitude qu 'il
ai t enfin des hommes el des choses, il faut
ce penclanll'avoucl' ; d en n'cs t fati guant pOUl'
l'étl'a n3cr comme l'igll ol'a ncc absolue tl'ulle
10c:1 lil é qu'il sc pl'opo!'le d' hahil el' penda nt
louLUII mois, Cc n'est point 1;'1 cet :1 111 oul' du
e1 0c h (' dont Je lOlll'isle s'est dtlpo llill é de
"
�roUInE liE VI GIIY.
bonne heure ou , pOUl' d'autres, le bouleyersement d'habitud es sédentaÏl'es; c'e t autre
chose d'ind éfini ssable qui yie'nt affaib lir l'atlmit de l'in connu.
La premi ère impression qui vous happe an
passage, fl'Uit de mille cil'cons tances fUlilt's
en ell es-mêmes, est toujours long'ue à s'effa cer; ùe là il arriye que vous et moi j ugel'vn s
et sommes cxcusablcs de jugcr lcs mêmes
faits , lcs même ' cho es, d'une manière dit:...
fél'ente. Il faut e Pl' munil' conll'e un c pl'éipitation de ce lle lIatlll'C. Ne mallC[u on.
point notre e:1Lrée, - c'e[l,l chose gl'avel-l'avenir de noll'e Saiso n en dépend. EL Illaintenant Im'doll s, si vou ' lc voulez, Je paYé
ùe Vi 'hy.
itôt :II'ri,,;, alOI' mème que le fou et du
posti llon pl'essant l'allul'e d'un attelagc pal'CSSC UX e fait cncorc en tcnd rc, ::Ivan t d'êtl'e
in stall û dans le nonvcau monde, vou chcrchcz déjà :'t vou orient l'. C'est quc Ic cl \. rt
Il 'est pas là scul cm \lIt oil il )' a nhscilce
�l'H'::.\l1B 1.1:,
5
d'llOlllmcs et cessation de mouvoment. Vous
le tJ'ouveri ez tout aussi vaste pourtant moins
terrible que celui du Sahara, si vous étiez
jeté pour un temps parmi des êtres qui n'auJ'ai entavcc vou s aucune communau té d'idées,
dont les mœurs seraient di ssemblables, les
habitudes ct les idées directement opposées
quoique padant le même idiôme. Mais rasslI.J'cz-vous; nous ne trouverons pas ici, grâce
au ciel, une tclle solitude. - Certes.
Se fOl'm el' en société e~ t le pJ'em ieJ' besoin
flu e ressenle l'h omme civ ili sé; l'éd uca tion
augmente cc besoin des relat.ion s ct les fa cilite, à ce point que pour lIne personne de
honne compagnie l'isoleme nt est contl'e natllre. De là je conclus, pal' un e filiation
d'id ées un I)ClI brusque: metlez votre tact ù
choisir vo onnnissa nces et faites preuye de
goùt en me prenant pour guide.
Pat' grtlce d'ét:lt, en ma qualité de cicél'o ne, j'ac11'liers le dt'oil d'être plu s simpl e
et moins diserl. Cependant si je vous l1Iontl'e
"
�r.
f. CI III : II I: l'IC'''.
lidèlcmcnt Vichy et ses sources; si jc VOliS
entretiens un peu de l'hislol'ique du pays eL
des Eaux, puis de la siLuation, des promenades, des plaisirs et des l'eSSOIlI'ces de
Viclly; si je vous peins, sous des couleul's
mal fonclues sans doute m:lis inconte tablement vraies, Ics cUI'iosl~
des environs, ;;es
siLes enchanteurs el enfin celle populaiion
flOltanl e, higal'~e,
dansanle, rieusc ou maJ:Hli\'e, au milieu du cadre qui lui convient,
j'au l'ai alleint mon huL cl salisfait aut:lnt
(l'l'il m'él:liL donné vos dé. il's. Vous pourrez
après cL il loisil' jug " micux quc moi; en
attendant \'OIIS sel'cz il même de ll'acer le
prOfjr'amme de vo flisll':lctions de chaque
JOUI' ct de YOII S diriger sculs (lalls \'os excursions penùanL rotre srjour dans celte station
thermale.
/\ Vichy, dé même ([ue dan s toutes les
villcs d'Eaux importantes, ce qu'on roit (lè
les )lI' nliel's jOllrs parait une masse confuse;
un lOUlIJl'tIy;rnt, '01 l't', changea nl , qu'on ne
�rlu
~ .\ 'lIlUl.E.
pClIt saisir, vél'itablc cahos Oll l'on sc pcrd.
En cfret, ce quc vous rcgal'dez vous nc lc
voyez pas CIlCOI'e. Avan t de connaître, dans
lc sens complet. du mot, il faut s'attacher à
1I11C multitude (ic détails et se familiaris9r
avec eux, Ics étudicl' et analyscr à part pour
cn saisir l'ensemble. Aussi l'heurc du départ
sonlle-t-cllc pour bcaucoup qui n'cmportent
((u·une image pcu exacte de la localité ct possèdcl1 t à pei nc le nom des sept naïades bienJ'ai anles dc Vichy, lequel n'cst pas même
i nscl'i t il chaque sourcc.
A notre avis Ic bruit el le plaisir sont un
poillt fort csscnticl de la vic aux Eaux. Ils
rloivent ici lcnil' leur place, car ils opèrcnt
sur le moral une influence trè -dirccte et
tl'ès-pui 'santc; jc dis plus, il" sont aussi
salutail'cs aux maladcs qui Ics . ubissenl
d'abord un pCll passivement, que rcchcrch és
pal' Ics visitcur aux loisir dOI·és.
Lcs caux min Il'a ics ont pal' cllcs-mêmcs
des pl'opl'i Ités cUI'ali"cs in contcstahle. ; il
,
�foUillE DE Yl Cllr,
faut atlmetLI'c néamoi~
CJ.ue le changement
d'ait', d'alimentation, d'habitude , quc le
repos d'esprit puissent concourir clans une
certaine mesure aux plus heureux effets. Cette
double action est aidée pui ssamment par un
mouvement continuel que sollicitent d'agréables promenades et la beauté des si tes; pal'
le tourbillon des plaisirs qui se succèdent
dans les établissemen ts divers et enfin pal'
les distra ctions continuelles qui en sont la
suite, distractions qui rendent impossible
tout travail sérieux.
Au i le malade y tl'ollve le plus souvent
un e tl'èvo aux pensées tl'istes qui aggl'avent
son état. Affranchi de tout" contrainte, il s'a- '
gitel'a bientôt dans l'exel'cice de sa libel'té ;
et, loin de ses affaire' ou de son cabinet,
vivifIé pal' un ail' pUI', il o~blie
so n mal; il
oubliel'a plus encol'e : pl' loccupa lion s de sa
po ' iLion ociale ct déceptions amères, placé
comme il e 1 ail milieu d'un monde nouveau, d'ulle soci -,té J1IOUYallte, ol'i"'inal(' ,
�pleine de Iypes ridicules ou de l'ayonnantes
individualités qui posent rlevallt !tu el sc
succèdent tour-à-tour comme en un magnitique panol'ama,
Et vraiment rien n'est cUl'ieux et mobile
à la fois comme cette foule foul'l1ie pal' la
France et l'Europe entièl',!, hétél'ogène il l'œil
mais qu'un même intél'êt rassemble, le plus
puissant de tous: nouveaux croi és, ils marchent il la conquête de la Sanlé par le
plaisil',
De bon matin, et presque avec le JOUI', le
mouvement commence dans le hôtels, A (j
heures on voit déjà des malarles se dil'igeant
vel'S la source de 1nôpital ou \'el's celle des
Célestin ; mais de 5 à 7 heul'es, pre que
toule la population étl'angère est en COUl' es,
m 1me les élégantes malades au teint p~le.
L'heul'e matinale excuse le négligé de la
tenue; toutefois nombre de es toilettes du
matin ne ont pa' san pl'éten tion à l' \léganec.
"
�JO
r.UIIJI : IJE \ICII" ,
Chaque sou l'ce a ses buveurs et ses vétcOn -e retrouve avec joic; on se salue,
mais ou parle pe!J, toute l'attention cst
lournée vers les fontaines où chaque malade
boil à son gré ct gratuitemcnt. Des naïadcs,
SO:I la fonne d'alcl'tcs boul'bonnichonnes,
aux manches retroussées, ct armées de forllIidahl es cuillers, sont préposées à ce SCI'vice, Tandis qu'aux Céle tins, tranquillement
assi e pl'ès d'un filet d'cau, l'unc d'clics offre
ulle cau purc ct transpal'cntc que le buveul'
rait parfois l:lI'il', à l'llôpital , pr\s du bassin
bouillonnant, ellcs écal'tent conLi nucll.emcllt
J'1\cumc "cl'IC ct solulJl c ct vous puiscnt ail
bouillon mêmc unc cau saluta irc qu'eUes
disll'iùucnt avec libéralité. Lcs deux sources
de la Gmnde-GI'illc ct Chomel, pIns rapprochées t1' hôtels ct abrité s par unc ga leric,
auraicnt so uvcnt la préfércn c, mais mcssicll rs 1 s doctcul' on l chal'gé d'en régler Ics
:Iltl'ihuts, ct l'on sn it nvcc qucllc impal'tialité
ils s'acquittllnt de lellr missiOIl.
1'ClnS,
�rl
11
~ '\lnur.E
Il cst d'usage çt les médeci ns l'OUS prescril'ent de prendl'e plusieul's l'CITeS d'cau
minél'ale, qui parfois doil'ent ;tl'e ]luisr.s il
de~
sOlll'ces dill'érentes. L'intcrvalle dena
être employé il la promenade.
~f:.tis
déj:'t sont réuni s tous CCliX que ras·
semblait llier le même salon el qu'a ém u ' :'t
la Rotondc ou au Parc la même hal'm onie.
f.'estlà qu'est mise à l'ordre du jour, SOIIS le
bon plaisil' des dames, une paltie projetée.
Les bains se pl'cnllent en uile. Afin dc 1'6gul:lI'i ser le cl'vice, il l'OU est délivré des
numéros d'ordl'e el des ca rle p:lI'liculières
indiquant aux personnes des dcux sexes
l'heure et le cabinet qui leur sont destinés.
Le momenl est enfin venu dc cléjeûnel' et
de pl'océcler il une demi- toilette. C'est alors
qu'après avoit' ca lcu lé les chances de pluie
ou de beau temp , on se dispose il une ]11'0mefl:lcle ou il une xcursion.
Dans la journée le temps fLlil:\ lire-d'ailes;
- \ i ~ il l:5,
':lllscrics, It:rllll' 'S rI prOll1 cllacl s
"
�It
(;1"1111; \II : YICIlI','
sonl. moyens supérieul's p'OUl' comualll'e cct
infatigable advel'sail'e. L'ennui n'e, t plus
qu'un esclave qu'on châtie à grand renfort de
journaux et de propos joyeux. Je connais des
h:lbitués - hommes sérieux du rcste- qui,
an tir, fi la toupie hollandaise ou au billard
anglais se. surpl'ennent al'dents comme de
j'unes lycéens en un jouI' de sortie.
Le soil' surtout, les lions et les belles
inondent les allées du Parc, qui 'étend aud rant de l'Etablissement tllel'mal, compris
Cil tl'e les rues des Thel'mes et du Fati tot, le
Iloureau Parc étant plus fI'équeuté dalls le
courant du jour; on le roit dans tout l'éclat
de leurs toilettes s'abriter sous ses délicieux
om bl'age ct venir y l'espÏl'er le parfum des
J1 ur '. C'cst à cc moment que Vichy nous
pré ' ente e plus bl'i!lantcs [a cc lles, c'est
alol'5 qu'il revêt une physionomie plu cal'actéri tique. On dirait une olte ùe caravansérail, OUY rt li tou s, Les v't mcnts le plus
hardi1lleut ex ntri!Jl1c
~ , ceux qU'il produitlY
�fa
rroût raffiné, lcs ruban s, les oelllelles, le ~
nems, en un mot tou tes Ics élégances, tous
les ridi cules s'y pl'oduisent pêle-mêle dans
un beau déso rdl'e. On met ;\ pl'ofit un e occasion favorable de se déchirer à belles dents,
- mai s on rit. Le diablc Il 'y perd rien ....
mais on se lie d'une faç on pre élue intime
en (Ju elrJlles heul'c5.
Sous le péri tyl c de l'Établi sement thermal se l'assemblent ordinail'ement. le dimanche les gen de la ca mpagne et une partie
de la popul ati on de Vichy. La dan,e, qui
dans chaque pays est un amusement, est
pour J'enfant du Boul'bonna i comme un
besoin, une nécessité, cc dont on peut s'asSUl'el' en pén trant sous les arcades. Aux so ns
riard s de la vielle ou de la COl'Tlem use , les
bour1·t!es S/3 succèdent rapidement, et la
sueul' coule, il f:lut "oil'. La boul'l'ée à deux,
c'est la danse nationale dég n l'ée dont pal'de Sévigné d:1l1 IIne de es ldtres,
lait ~l'e
m:lis qui es t vr:liment 1)('11 0, d:lnsée parqll:l lUI
,
�,',
GII II'E liE l'le Il \' .
;', hllit on il se ize, comme cil , I\'s t
encol'e dans la h'Hlte AuYel'gne.
Le rillageois qnille les danses :1 la Huit ;
mai ' le l'i che alors co mmcnce. SOllvent. le
sal on de l'hôtel sc tran sfol'me cn salle ci e hal
impl'ovi é ; d'autl'c. fOlS la danse (o tanl 01'S'anisée plu s en gl'and dan les hùtcls, chaqu e
société fait il on tOUI' les fmi s d'nn e ' oil'éc
ct invite scs roisin s à venir prcndre leul' p ~ lI't
du plai il'.
Commcnt ne pas s'éprcndl'e de la ri c commode qu 'o n y coule? hacun adopte la plus
COnfOl'nle à ses S'o Ctt . Pour moi , j'aime ces
S'0uLlcux l'cdcrcllu s jeun c cau sant arec les
jeun es ge ns; j'aime cette jeunesse qui l'it ons
un beau soleil; j'a ime ces S'I'o upes nnimés ct
de joyeuse hum eul'. Là es t le bl'uit, là on yil
dell x foi' . Ces ace nts di ver empl'unlés aux
languc élrangèl'e ' PO III' écol'ch l ' nolre fl':l l1{'ais plai senl ;'t mon oreill e Cl me divcl'li ssent
infiniment ; j'a imc enfin, mai s là S \llement ,
j u. qu'à <:el hOITibl tllyau dc poë lc qui a
( 1I'i"
e~
,
�15
déll'ôné notl'c g'l'acicux chnpcn\1 ;', la française
ct qui fcrait oml)('e partout ailleurs quc dnns
ce riant tableau.
Il est raJ'C qu'un comm is-voyageur s'égare
jusq ue dans ses tnbles d'hôte; n\1ssi, sous la
tutelle des convenances et de ln politesse,
l'ègne une égnlité de hon aloi. Les individualités ~'e{lacr.nt,
les distanccs sont comblées
au profit d'une aimablc et gracieu 'e ul'banité.
-Aux Eaux, l'éclectisme est de mode: chacun est classé d'après sa "aleul' personnelle
et, il faut en convcnil', cette méthode n'cst
dl\jà pas si mauvaise.
Un tl'ajet quc vous fe!'!'z sOll\'ent, c'est
celui qui condu it de votre hôtel au monumcnt
constl'uit d'apl'ès les (lessins de Ro e-llenuvais, vaste maçonnel'ie CJue "ous mc fCl'cz le
plnisil' de trouvcr imposante. i c'est là qu'il
faut Y1'airncnt fail'e provision dc nnté,:\
grand renfon cl'eaux et de distractions, tout
est disposé pOUl' le mieux; cal' tanrlis qu'ail
rez-de-chaussée se tl'OU\'C "irnrn ns J11at<\I'id
�IG
CUIllE ilE nCUy.
des hai il S, :I.U pl'emie!' étage règne en souverain le dieu dll plaisir. Vous y tl'ouYez,
moyennant un abonnement par saison ou Cil
payant votre ent!'ée, un puissant moyen de
distr'a tion: salon s de tou te sorte affectés
aux bals, aux concerts, à la lecture; sa lles
de jeu, sail 5 de billard ct même salle de
spectacle.
Tant d'avantages réunis font que pendant
cing mois, - tout l'été ct une partie de
J'automne, - des hôtes de tout âge, de toute
fortune, vont ct viennent dans Vichy, acconipagnés d'un pal'cnt, d'nn am i , souven t de
toule une famille. A cela, ajontez le Ilot de~
curieux, dcs désœu\Té3 qui, faute de :1voil'
olt passel' leur tcmps, ou pour' satisfail'c aux
exiS'cnces dc la fa ·ltion, s'y rcndcn t pout' y
ga. piller ri s l'Îchcsses dont il ne connaiss Il 1
pa. le l)l'ix. Et puis enCOl'C de cc' prêtc~s
dll Cjllal'licl' HI'éda qui vicnncnt y promcn l'
leul' Hlllli, dc bellcs épaules, un c ur de
ll1al'lJl'c et leul' .widi l'. - Cellcs-ci ?'n.ppeffelll
�1'1:1'..\\11:1:1 1: .
(style de chasse ) lout ce qu'clic pl'CIlIlCIlL
un lord ou pour un boyard; c'est leur
t O'l~a
d e , ..\ la laideur près, elles ,doivent être
classées dans la gl'ande famill e des al'aignées; comme ell es , elles tendent leur toile.
Cc sont bien 1:", je crois, lcs éléments
pOUl'
ol'dinarc~.
Au denH~lI'a,
toule celte l'Oille rrpand
danr. une localité trop d ;sh~l'itée
sous le
l'appOI't de l'industrie ct de l'agriculture,
le superflu de ses l'Ichcsses. Elle apporte
heu l'euscment 1'01' et le mouvement là oit,
p CIl apl'ès, sc rel'a la plus désolante solituM:
cclle d'une ville inhabitre, dans une contrre
011, sans l'ill\'asioll des éll'angcl's, règnerail
un e am'cuse misèl'e.
Chaqur. année il yient il Vichy 8,000 maIade~
environ; Ic visiteu('s p 'UI'cnt êtl'e
POl'llls il un nombl' au moins é~al.
C'est
donc une population dc 17 à 18,000 voyagcul's qui lai 'scnt SUI' 1:1 placc rie Vichy dcs
~omc
, considPr:lhl s,
�III
(;rlIIE ilE \"1 Cil Y.
En HW! , lors du srj our de Sa Maj es té
Napol éoll III , ce nombre e. tall é juSC(U'Ù
20,000 , en cc non compris les cUl'i eux yenu s
pour un JOUI' de tous les poin ts des MparlCments limill·o ph es. L' Em pcl'e uI' habitait le
pavillon de Strau ss, loué pOlll' lui el'yil' de
rés idence, el qui subit la plu s complète
tran sforill ati on. Les fêtes qui furent donn res
:l celle occasion ct surtout le d" il' qU'épl'OU"aient les population s de venir salu er Icul'
Souyel'ain , firent que l'alflu ence ful énorme ,
inouïe, ct l'on no sa ul'a it pOSOl' au cun chiffre,
de peul' qu'il ne pal'lH ll'O p exagé l'r.
Enfin , nou s : l von s trop tal'dé à le dire, les
caux min éral es (le Vichy 'ont aussi à la di spl)silion ùes moindl' s 1'0l'lu nes .
Ne' soyons donc pas tl'O p sUl'pri s si , de
nos jOUI'S, grâce ;'1 J::l fa !lité fies communicati ons pal' voies f(!fI'res, ù J'efficacité des
eaux ct il l'excell ence du seni ce , elles SOlit
très-fréqu entées. La vogue 'en es t cmp:l\'('. e
1' ( la r Il om mre en dit mel'reill!'., Aussi
�1'I
~. \)Ii
U I.E
I !)
.
chaque ann éc l'élitc tle b société fr a n ~ 3i sc
ct étmn gère se donne - t - ellc rcndez - VOli S
dans ses sal ons ari
~ Lo C I' 3 tiql
'2? ' -
{,s
.
��DES EAUX MIN~RALES,
Avant de nous sa tu r'eI' , sur toutes nos
sur'faces inter'nes el externes, d'caux minér'ales, cl cela une saison entièl'e, n'est-il pas
à propo que nou nous informions avec
soin de l'effet qu'elles produisent sU I'l'organisme llUmain? - Ainsi fai ons-nous pOlir
des choses de moindre importance quand, à
notre table et avant de servir à nos hôtes une
li ({lleur, nOll nous as uro'ns, tant par nou '-
�Gl'IllE IJE \"ICIIY.
mêmes que par l'éLiquelle placée en son
temps, et de son crû et de sa qualité. Agissons ici avec une égale prudence; lu san té
est chose assez précieuse 1 L1 consultation
dll docLeUl' sera pOUl' nous comme l'étiquette
:lU flacon.
.
Ces eaJJX, dites-vous, sont fOl't appréciées
ct ont opéI'é il votl'e connaissance des cure
mel'veilleu es? - J'abonde dans votl'e sens.
- Cependant il ne faudl'a it pn s vous imaginer fJue toute les soul'ces de Vichy "ous
sont également bonne. Mal nppliquée ct
incon sidér ment prises, elles peuvent devenir
fOl't dangel'euses, 0 casionllel' des PCI'tul'bntion s pl'ofondes dan , l'ol'ganisme. N'en u cz
dOliC que de la mani ère ct comme il vous a
él \ di t par vou'c méde in.
Je ne ais i quelqucs mots d'cxplication
SUI' l'origine cl la nature des caux el'ont ici
Ics hienvenus. Le lOlll'iste est cunseul' Cl la
loquacité e t le ôté faible fi soi if' et (les
IYI'tlarles; c la me décide. i vou n'en pre-
�II CZ vot rc pal'ti , il vou s l'cs L
cl'a Louj oul's cclLe
l'CS ' Ollrce cxLl'êmc dc toul'ncl' Je fcuillct ou
de jetcl' l'ouvnl ge ... ,
L'c:.llI cs l dite minérale quand clle so urd
de la tel'l'e chargéc de s ub ~ t a ncs
Itr':l1I gèl'cs
à l'cali ordinaire, de scls qu'cll e a cmpl'untés
aux couches inlél'ieul'cs. Dans ce ras clic a
unc saveuI' parLiculièl'c Cl agit pui ssammcnt
S UI' 1'01
'g:lIIisa ti on de l'h omme, dont clic
modific plu ou moins la vitalité.
Dc la pl'cmi ère couche tcrl'cs tl'C Icntcmcnt
conso lid éc, oll nous vi von s, jaillisscnt 1I 0S
ea ux ol'dinair'c , sécl'é téc à quclqu cs mètrcs
il peine sous no pi eds dan s les cxcavatioll s
du so l, elqui pr'ovienn ent de l'infiltrati on des
pluic , Cell cs dont nou nou s occupons, au
CO li tl'ai l'C, ne 1cu\'cnt "cnil' ([ue (le ' chaud e
ct Pl'o rondes cavité' du globe, cncore li (Ju éfi é
CL in cand cscent à l'intél'icur.
Cc fail est mis hors dc doute tant pal' la
fOl'm e sph \l'oïd ale dc noll'c pl anètc, ([U pal'
les \'al'i atio ns Lhcl'I11ométnl[ucs il ln 's urc
"
�r.LIIII: liE "1(,"' .
pénl:tl'c plus avant dans Ic 01 aux
mincs les plus pl'ofondes, cruc pal' l'cx istcncc
dcs vol ans, la pl'éscncc dcs matièl'es en
fusion qu'ris vomisscnt, ct la fréquence dcs
tl'cmblcl11cnts dc tCl're,
Que l'on se représentc ccs vastes cavités
eOll tcnant des masses immcn es de liquidcs
houillants (la tcrrc mesure 1,080,692 millions clc kiLomètl'es cubes, dont 6 à 7,000
millions de kilomètres pcuvent êtrc SUppOSl\S
cnflammrs ), on conç.oit la pression énormc,
incalculable, que doivent cxcl'ccr les gazs
«lui s'y dévcloppent, SUI' tous 1 s points !l'une
(~I'oùtc
fig ée qu'on cstimc n'êtrc pas moind l'c
dc 100 il 12i:i kilom Il'C S d'(\paisscul'.
i Ic eaux minéralcs provcnaient aussi
des pluies illfilLr; s lont mcnt dans Jes bassins scul emen t plus pl'oronds, pour nous
l' 'ycnir ay c un hautd cl:jr' cl chalcu!', cli cs
auraicnt ;vidrl11mcnL c point cl commun
:1\'CO I(:s sourccs rclinail'l's , ([II' ,Ile val'icl'ail'nt suivant l'hulnidi[(\ P,L la .'I;chel' SSC rlns
(/LW )'011
�tJl :S 1:.\1;" )t1:'\t\ n .\t.E S.
annécs, Or, il a été rcmal'qué que leur l'OIUllle,
Icur tempél'ature ct leurs propriétés, so n t
Ics mêmes depuis de siècles, Il ne faut
l'ien moins qu'une gra nde pertul'bation (Ian s
uotl'C globe, un violen ttremblemcn t de tel're,
pOUl' en modifier le volume etla température,
De ce qui précède, et en admettant qu 'il
existe (lans le:; profondcur de la terl'e des
masse desuhstances alines etde" quantités
prodigieuses d'acide cal'bonique, produites
pal' des co mbinai sons chimiqu cs; cn aflmet'tant cncorc que lcs eaux de 1:1 mer', qni Il C
sont en définiti ve que de ca ux minél'ales
"aLul'dl s, com muniquenta\'ecc1es foul'n eaux
pUl'l'na nenLs qu'ell es alimentent on LamlIlent , nOLIs tl'ouvons pal' unc déduction
tl'ès-plausible (que rien ne démontl'e, C'C5t
YJ'ai, mais que l'ien ne comhat non plu ),
qu 'u ne soul'ce d'cau de mcr, fOI'111 le dan dc
p:tl'cill ' oll cli ti ons, pl'é enl l'ait tous Ics
ral'arti!1 's l'l;qlli s : CO lI scl'\'ation de \'olull1c ,
"
�2G
. r; LIlII·; III·; n CII\.
satul'alion de sels, pal'eil dégag·em ellt d'acides , con stance de chaleul', elc" elc,
Ce n'est pas une ccl'l;lude mai s un e pl'Obabilité qui séd uit ct qu 'on Ile peul Mll'llil'e,
Ch ose rli gne de remal'qu'e , les SOUI'CCS minéral es abondent ul'toul en des p:lys qui ne
sonl pas lrès-di stanls de la mCI',
Qu oi qu'il en soil , ce onl de yériLables
puiLs al'Lés ien ,
Le hasal'd, qui amène ta nt de bell es déco urel'te , fit découvrir les pl'opri Ités des SOUI'CCS
minél'ales; l'expérien ce villl ell suiLe Ics 'o n5t:llCI'; la superstition s'en empar'a Lout d'a bord,
en con sacl'a l'u sage el en exas·pra les mel'reill ellx ell'cts, C'était un l'emède familier au x
Grecs ct aux Romain s, Il s croyaient co mme
JI U :i leUl' emcacil l ; ils l'attri buaient à des
div inil \5 tutélai res qui pré idaienl à lell),
ga rrlc ct vcill aient à leur con el'vn li on, Les
Homa in ' ,d eyenu maîll'es de la Galll e, les
rcclte r hèt'ent avec per' é\' ll'all Ce dans le pays
cOIl(Jlli . ; p:ll'lOll lOll il s tl'o ll rè l'c llf des SO li l'ces
�chaude , ils édiôèl'cnt des Bain ,et il: les
préféraient aux eaux fI'oides, qui ûnt en
e/Tet beaucoup moin active, .
C'c tain i qu'ils ont lai ' 1 des tl':1 es
irrécusables de leur pas age aupl'ès des
OUl'ces chaudes le moins impol'tantcs. Mais
:\ Aix, en Provcnce; à Néris, à Boul'bonl'Archambault, au Mont-Dol'c, à Royat, et
\ll'è des diver es sources de Alpe et de
l'yI' née , on retrouvc enCOI' . des vestiges
II ni pOl'Len t le ca het de gra nd li r t de
magniôcen e que le peuple domillatelll' impl'imait à se édiôcc.
J)cpuis l'époque oll Cé al' vint devant
Gergovia c me Ul'el' a\'cc la Gaul heyeluc
cL 'e baignel' oit dan le aux haud . du
Vicus alidus (Vichy ) , oit dan clles do
l\oyat, oll la uad ition a onsa 'ré le sou\' ni r
de Greniers ct des Bains de César' dopuis Chad magne, qui fit con ll'lIire los
bas in ù'Aix-la-Chapelle (Aquœ Granii),
nos l'oi ' CL no: pl'ince ont Cil :'l hOllneur do
�f.CIUJ:: ilE
\"Ieu\.
faire exécuter, il difl'érentes époques: dc~
travaux. poul'l'embellls emcnt et l'aménagement de plusieurs sources thel'males.
~[ais
voici qu'au XVII" siècle, vcrs 1686,
Claude Fouet, conseiller el médecin ordillaire du roi, intendant et maÎtl'e des Eaux
de Vichy, publia son nonveau Système des
Eaux minérales de celte localité. Ce hardi
novateur dépouille, ain i que le fit Descartcs
avant lui ct en une autl'c mati re, les vicu~
oripeaux de l'alchimie, él fait appel i.
J'obs rvation et à l'cxpériénce qui, seules.
devaient pl'ononcel'. Outre lc quatre tempéraments admis il celtc époquc : lc chaud, le
Gec, l'humide ct lc
ict, Fouct invoquc
la pré ence de l'acidc et de l'alcali comme
autres causes de nos maladie. Il attribuc
les ob .tr'lclion. , les opi l:ltions, nppr'c sions"
l' tenues, duret s, coagulations, COli J'étions
aux acides , et les gu \l'iL pal' l'alcali, qui
n ,ul l'alise eL anéantit cc div l' es aU'eclions .
Les maladi s C:lU écs pal' la prés lice tl!!
rra
�il ES E.Il'X ~I:"\
: I\ . \I.
: S.
:W
l'alcali, sont traitées au contraire pal' l'acide.
C'est là le dernier mot de sa doctl'in e. Ajoutons qu'il cherchait lui au s i celte substance
inconnue, ce je ne sais quoi qui nou s échappe
encore aujourd'hui et qui nOli s empêche, à
défaut d'une synthèse compl ète , de pouvoir
reproduire un mélan ge art ificiel qui aUl'ait
identiqu ement les propriétés phys iques , chimiques ct médicales des eau x thermales .
Alol's Fouet di sait «esprit m l{nre1Lx, alcalin , volatil », ce que nous appelons gaz
acide-cal'bonique.
En 1778, le médecin Tal'dy, in spec lelll'
des eaux de Vich y, lout en co nstatant J'exi stence et l'ac tion du sel fi xe fJlli y domin e (le
bi-cal'bonate de soude) parle aussi d'ull sel
volatil qui fl'appe l' odorat des bu ve urs ct
nuire de bien loin les bO" ufs et les ya hes
qui tl'nYersent l' Allier, sans goù ter (le so n
nu , et courent e gOl'ger à l' coulemcnt des
fontaines. Il ajo ute: (CC sel vo latil s'élancc
» h Ol's dc sa sOllr 'C el on le roil , clans 111 \
�31)
» tcmps chaud ct sercin, pétiller et jaillil'
» comme dcs étin celles ... . Si lcs caux dc
» Vi chy chal'ricnt avec elles des pani cs vola» tiles, clles ne doivent pas y êtrc inutile1) mcn t ; la natLlrc ne fai t l'ien en vain,
Clll' suprême l'a l'a iL tOUjOlll'!i pOUl'
1) l'a li L
» lIne fin ... .. C'est un e maLi ère éth él'ée ,
» subtil c, qui , pal' on atfinité avec les
» c prit · animaux, pénètre sans obstacle
» touLes les dival'ic.alions des nerfs , tou s
» lc réduits des vi ' èl'cs ct va Icul' donnel'
» un nouveau mouvcment ct UII C nouvelle
)1 vi c.... 1\'l ais ((ll'On ne s'y trompc pas, 011
» nc tl'OU VC cct csprit ((II';) lelll' Silurce;
1) c'cs t là seulcmcnt où il sC pl aît :'1 malli )1 fes t r sa pl'é 'cncc ct es bons frcts. »
Enfin , au XVJIIo sièclc, l'on clltl'cpl'itllnr.
anal ysc séricuse ct satisfai sa nte. l.a rhimi c,
('cll sci ence née d'hiel' seul ment , y l'lit
:Ip pliqu éc cL la médecinc put marchel' cl ' lIl1
pn s plu l'eemc. On ne ,e cOlll enta pill s
f'Cl IllIl1 C :.lulrrfois ri ' ju g' l' pnl' [ranspal'('ll c'c,
�Olleul', S3yeur et tem pél'a ture. L'analyse fu t
l'ig'ollreuse; c'est-ü-dire qu'on sépara, qu'on
mesura la quantité relative lies différentes
substances qui composent l'cau sous un
volume déterminé, el on obtint ainsi cl'impOI'tantes découvertes. Il suffit de nommer
les Lavoisier, les Bel'thollct, les Guiton de
MOI'veau, les FO!lrCI'oy, les Chaptal, les
VauCJuelin, pOUl' appréciet' les travaux qui
furent faits; la science est venue depuis en
confil'met' les résultats.
Pendant ce, les médecins interrogeaient
l'expérience, étudiaient l'actiùn médicinale
des eaux et désignaient les maladies allxquelle ces caux convenaicn t ou ne COI1\'CIlaien t pas.
Le tauleau ci-apl'è con tien t ]' Al1ays~
chimiljtw et compa'réc des Eaux de Vichy,.
faite. Stbr la demande et par o?'d/'c du, GO'tl-.
'IJe1'nement, des sources Lal'dy, Célesti ns ,
Luc;):;, Gmllrle-GI'jlle ct l'Hôpital, pal'~r
,
BOllllllel, rhirni sll' Cl8ij"l
"
�SLBSTA:"iCES
CO.'iTE.'iUES PAR LITRE.
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.?,'""
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T OHL. • . . .
r
;:;;-
:::
~
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;.r.
:::;
en
Acide carbonique . . . .
Acidf' sulful·iqup ... , .
Acide pbo~hrique
...
Acide al sénique .. , . .
Acide hnriqll('. , . . . .
Arid e chlorydique .. .
Silice . . . . . . . . . .
Proloxide de ft'I' . . . . .
rrotoxidc de manganèse
Chaux . . . . .. . . . .
SlrontiaDr . . . . . . . .
~r3gn
{ sie . . . . . . . . .
Polasse . . . . . . , ...
SOlide .. , .. . , , ..
1:atière bitumineuse ..
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SOURCES
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2,50 1 1.2,536
i ,88i i, i98 _
...,
9..,
�L'analysc dcs sources Accacias rI (h omel,
' au tableau pa l' ... , a (otü oblenlle
cn '18Gt pal' l'I ~ eol
des Mines dc Paris.
ta pl'épal'alion des caux min \rales (t1,ti(i(',:efles st fondée du l'e te SUI' cellc Mcoll1posilion chimique. Mai s il a élé l'CCOIlIlU dc
Iiou\'cau qu'il existe dalls les caux fournic s
pal' la lIatuJ'e un principe inimitablc: cClte
matière végéto-animalc inconnuc quc nous
appelons glail'ine ou barégine, parcc qu'clic
:llJonde dans ccllcs dc Barègcs. Cclte sulJslallC'C azotée, pseudo-ol'gani sée , onclueuse,
ycrd:'Itl'c, sn l'naf\"C en abondancc SU I'tOut dan s
la gl'::lIIdc ~Olr('c
(lu hassin dc J'Hôpital.
Elle jouc \In rôle impol'Iant dan s la Il:11111'('
de l'CS eaux. COll sid ;l'ée comme ulle pianI!'
par plu ieul's botanistes, on J'a in scl'ÏI('
SOIIS clifl"rrcnL. noms dan s la 1I0mcl11'latlll'C :
tl'('lIlella thel'1nalis, ron(C1'va th errnalis ,
l~rque
/iu:us f./te1'malis, tremel/a 1'fficula, eft ....
})ollr la c1a s iOC:lIiol1 des [lIlX minél'alcs,
on a MI ('on iMl'el' 1~ I' fl'lil// (: /'{Ill/./'r eL ln
:1
�(;U IIl E IJL \'I CII \'.
pl'édomill anee de leurs principes mùu:ralisate1.LrS,
Sous le rap port de la températurc , ell es
sont chatbdcs ou thel'males; alors on les
emploie en bain s et douches dan s les affection s cuta nées, les né\To cs ct les douleurs
!'hllmati sm:llcs; froides ct ga7:cuses ou non ,
ell es sont moins acti"c ; on les prcnd en
boi sson , commc rafraîchi ant ou excitant
doucemcnt les appal'eil digestifs ou ul'i naircs; cnfin co mmc co ntenant certain principcs dominan ts.
On les a di stl'ibuées en qlla U'c c1agscs:
salines, ga::e1bses, (cr'/'ug incuses ct sul(n'rell.ses. (c tte classifica tio n e. t c.cpend ant
(l éfcctI1 Cll SC, ca l' il arriye quc tell e ca u es t :'t
la fois fèl'l'u gineusc ct slIlfll l'C USC , ou sa lin e
et acict ul e,
Ma is déjà 110 11 5 a\'on po u', é a cz lo in cc
suj et. En tcrmina nt, in di qllons quc parm i
les sa lines chaudes cl ce lle l'('gion , il faut
l'all g!'\' c'II s de Chaud ' 5 - Aigll cs (f:alltal )
�I\ ~ : S
E\
X ~1I
~[
n . \U:
s,
de 'éd s (Alli er); pal'mi les g3zcII ses fl ci<Iul es 1l/I'1'IIIalcs , celles du Mont - Dore,
Châlel-Gu yon, Châteauneuf (Pu y-de-Dôme) ;
.Bombon-l'Archambault (Allier); pal'mi les
gazeuses acidules (1'oides, celles de SainlMyon, de Ch:îLeld on et Vi c-le-Comte (Pu yde-Dôme) ; p:lI'mi les ferru gin euses Ih c'I'males , celle de SRint-Mal'c ou Royal (Pu yde-Dôme),
Vi chy est classé dan s la série des gaZe1lses
ur idnles the1'males,
La gl'allll e abondance d'aci de cal'honiqu e
fait lour pl'in cipale pl'opl'Ï été m 'di cameuleuse. Ces eau x so nt l':\fl'aichi !'.sant es, purgatiyes eL diur'(: (iques , Elles co nvienn ent
dnn s 1 s affections c l ' oni~u
e
tl es voies
,Iiges tive , les /laLuo"iu; , les ellfjo rge m nls
du foie , de la rnle, des yiscèt'es abd ominallx, la grayell e ct les c~ d (' ul s,
Cl
,
��VIC H Y.
~NE
ESQUIS E; - UN PEU 1J'IIISTOI1\E; CURIOSITf:S.
Placé avantageusement à quelqu'e 60 kilomètres de Clermont, à une pareille distance
de Moulins, son chef-lieu, et seulement à 3
kilomètres de Cusset, Vichy est un fort joli
bourg de ~ ,600 âme , gracieusement assis
dans une plaine, où il s'étend du sud au
nord, au cenll'e de monticules ondulants
cou\'crts de vigne el d'adJ['es fruitiers.
�A ses pied ' , dans un vaste liL de sable
et de galets, coule voluptueusement l'Allier .
.- Rien n'est fl'ais comme ce paysage.L'œil ne sc fatiguerait jamais de suivl'e, ell
ses nombreux délOUI'S, les l'eOets argentés
que cette rivière laisse au loin denièl'e clic
avant dc ' C pel'dre parmi les peupliers et les
saules.
En cet endroit même, unc pctite île plantée
d'arbres ct d'osel'aies divisait hier encol'c
son cours en deux bl'as inégaux, sur lesquels
Ilcux ponls,l'un su pen(lu,l'autreconSll'uilen
boi!' sur pilotis, vous conduisaient dirèclemcn L
;'1 Vichy-les-Bains. Je di étaient ct conduisaient, à cause des tl'avaux d'endiguement
et des cmbelis~nt
actuels qui Ollt modilié bien des choses,
A cc sujet, je m'ébahi s de voir combien
dcs améliol'atiolls si agt'éables :\ vous, à
moi ... ail romancicl' lui-même, Iluisent à la
po ;sie d s voya:; s. Il e ·t vrai que le 1 mIls,
('e apri ieux Il1\\Ïlr , jetanl sur l ,! !:il'd ' :-i
�"ICII\.
passés son voile poudreux , l'amollit des coulems trop eriardes sous un vernis brillant. Un
jourviendra aussi oü nos arrièl'e-ncveux trouveront à notrc époque, Napoleone nowinis
tertio regnant e, un certain cachet de grandeUl' et feuill ètet'ont avec respect nos annales
historiqucs.
En attcndantvotreimagination sel'ait peutètl'e plus captivée si, vous reportant aujourd'hui à plusieurs siècles en arrière, je vous
fai sais suivre un chevalier et ses hommcs
d'armes , bardés de fer, passant à gué la
rivi èl'c aV:lnt de \'enil' heul'lCl' au manoir
féodal, ou si, dans une chasse au faucon, je
~lIr'enais
(JlIclque scigncur :lU mâlc ri sage ,
montant un génércux palefroi et soutlnant en
sclle, au passage de l'Alliel', noble eL gente
dame, au lieu cf'une implc traverséc à pi cd
sec sur un pros:1Ïquc pont cn fil dc fCI',
comme cela se pl'aLique actuellemen t. ~Iai s
ce T\'e t point ici le li eu. Ces so uvenirs, qui
I"Ollt a sez t1 'effet tian s LIlle I.wlladc , Ile sc
�jf)
r. LI"~
:
II!: \' I C"\ ,
1'l! II'O tir CIl I plus que SUl' dc \'Î cilles t o i!
me gal'llel'ai bi en tie les exhumer ici,
c~
; je
S:ln s remonter si haut dan s les :\ges , l' crs '1830 , - Cl'O y Z-YOli S que le bac fi c
Vi chy fùt dépout'ru de toute coul enl' locale?
A pein e alTiré: « Oh é 1de la bal'qu e, ohé 1»
(Ti ait ([u elr[ue chrétien aWl1'tl é, Crie, bOIlhomm e, époum onne-toi ; le' p:lS eUI' sont
so ul'd s quand il s sont bi en convainctl s de
len!' utiliLé ct de l'avantage de leur pos iti on,
Oh : 1 le 1asseur 1(Juelqu' ol'(ll'e qui le Pl' ss:iL,
10 I11r\cp:anL n'e n allait pa plu s vite. Maugl'énnL oncO I'e , - c'ost privil rge de batelier, - il ('ai sait gli ssel' Io lon g de la cord e
raidi e son pe!lanl bateau plat. li:nfin il touchai t an bord , 10 ehova l doseend::lit ::lI' C
Pl' :caution SUI' les plan ches Jl1::l1 nSFlUI'(IO:l,
quelr[u es pi étons au x chau , UPos poudrouses
Jl l' 'llaieill aus. i plac , ct le ha l'cp rcnait sa
IJI :m'hc, o'icillanl SUI' 1 lI ul qu i ('l'' pole,
�YICIII .
il
ainsi ({ll'on cstelltréjadis, c'es t ainsi
([u 'o n cntrait naguèrcs il Vichy; mai s qu'il
y a loin dc 4830 il 18021
C'e~l
Pour' nOLI S, abordons Vichy comme de
simplcs bOLlI'geo i·\. Lc pont nou s invite el.,
,l clUi s 180'1, J'on est afl'ran chi du droit de
péag .
Le houl'g, qllCnou ' me urons t1ur
c~a
rd ,
sc com pose du Vi cux ct du Nou\'ea u Vir.hy.
Ces cl 'ux jumcaux ti cnll cnt il justifiel' leuI'
110111 : l'uu , pal' ses basscs masurcs , ses
btltimen1 s n désordre, se l'ues mal payécs
ct lor'tu cuses ct so u calme pl'OI'OfHI. C'cs t hi
qu 'l tai cnt placées ù 1 écarl, hi er eIlCOI'C,
l'uniqu c Eglise ct la Mairic , cc qui co n tituc
la communc; l'autr , fi ct' dc ses beaux magasin s, dc ses ma gnifiqu cs hôtel s :l\'l'cj;1I'dius
fl euri s, de , cs ru es spacicu scs et clc se pl'Om nad cs, ~' laI e Yaniteusem lit aup!"'!' dc
l'ElalJli s 'em nl thel'lnal. C'cst i i le (/llal'Iiel'
/lold', sr;.iOII I' de la l'i:tes~c
ct du grau(!
�r.~lH
:
ilE "leIlT .
gelll'e, élégant, cosmopolite et constamment
sillonné pal' les équi pages.
Quand on arrive à Vichy du côté d'Alliel',
on est charmé du coup-d'œil enchanteur qu'il
vous pl'ésente, Il ya vl'aiment dans son aspect du piLtores'lue ct du brio: ces maisons
aux couleurs éclatante, couvertes de tuiles
l'ouge-vif, qui se prélassent au soleil; cette
molle rivière qui quitte à regret des l'ives
fortunées; ces paysannes vives Cl, avenantes
sou le coquet chapeau bOllI'bonnichon ; cette
vieille tOUl' de I1Iol'loge, le campanile de
l'église et la tOllI'elle calTée dite du Bailliage,
qui emblent 'entretenir en une langue mystél'icuse; tout cela compose un ensemble
charmant. Ici le ton est vif et la couleur
chaude; c'est harmonieux à l'cciI, ct l'on
voudrait pouvoir hanger sa plume en un
pin cau.
Si maintenant, du milieu des ponts, VOII.
l'egal'dez au midi, VOLIS voyez 1'.\lIier s'enfOllr l'dans la ri 'he l.illla g·lIc, 'l:1 droite, dcs
�l,
YI r. Il\' .
collillcs parsemées de fermes eL de villas ; .\
gauche, Vichy, les ruin es ou mieux les vestiges du couvent des Célestins, les prairies
verdoyantes qui tapis::>entles flan c de la eôte
Sainl-Amand; puis ce sont les villages d'Ahrest et d'Haute1'Ïve à demi cachés dans le
reuillage el enfin, au plan le plus reculé.
les cimes bleues dl. Forez qui, s'effaçant
pal' degrés, finissent par se confondre avec
l'nuI' du ciel sans femler l'horizon.
Vichy n'e 1 dj~
plus à YO S yeux, comme vous l'aviez imaginé sans doute au départ,
un village posé tel quel aux pieds de montagnes escarpées ou de rochel's slél'ilns,
dail s quelque vallée froide et profonde, ain si
que la plupart d , bains mél'idionaux .
L'avenue du Pont.-Neuf se présente il YOUS
tout d'abord; bOl'dée de laq;es tl'ottoi,'s ct
plantée d'arbl'es, elle abonde en beaux hôtel s.
Vous :ll'l'ivez par une pente It"g'orc jusqu';\ la
pla 'C Hosali e olt jaillit, dans lIll e l:lI'g va~qlc
ri' pierre ·urmollléc d'ulle coupole dl' f r,
,
�Iti
C;liIDE Uf: "lcnT.
IInc dcs sources les plus bienfaisantes de
Vichy: cclle du Gros-Boulet ou de l' Hôp'Ïtat; les échoppes disparues ont fait place
à un joli square.
En pl'cnan t à gauche, vous arrivez après
une courbc à la placc du Fatitot qui ne nous
Ofl'l'C rien dc particulicl' que (lcs spcctacles
forai ns; dc là vous êtes tou t pOI'lé sur le
pctit pal'c qui s'étcnd en face dc l'Etablissemellt Cl qui date du pl'emier cmpire. Il fut
au tOI'isé, cn 1812, par un décrct da lé du
fond de la Russic. rlanté de ,'ieux tilleuls,
(['ormea ux el dc platancs touiTu s , il offre en
même Lemps qu'un délicieux partcrre acquis
longtemps après, de larges allées, des tapis
d gazon avec de délicicux om brages, fa,'orabIcs aux douces r ~ve l'Ïe s, aux c:llIscries i.nlimcs ct aux leclul'es . Dans les belles soirées
(l'Il;, 011 Y vient respil'cl' le senteur du
~ uilla ge et dc Il lll' ct se l'afraÎ chir aux
douce& brisc qui :lI'rivent prcsque constam)lIcnt d'Allicl'. C'csl Ic dimanch surtout qu'il
�Ylell\'.
fauL voir cette longue a\enue du parc où tant
de grands noms et de nullités viennent se
confondre. On dirai t les vendredis ou les
mercredis du jardin des Tuileries.
Nous prenons la rue des Thel'mes, tou te
occupée par de beaux et spacieux hôtels,
qui longe le côté orien tal de cette promenade,
et nous arrivons à la monumentale construction qui a nom Etablissement thermal. Passons sans nous aITêtel', puisque nous lui
ménageons les honneurs d'un sous ·chapitre,
ll'aversons la galerie du Nord où jaillissent
les sources de la Grande-G1'ille, <lu PU'its
Chomel, du Puits-Cané ct du Pnils de
Afesdames.
En revenant sur nos pas, nous tl'ou\'ons
le large vestibule des Thel'mes oil se pl'essent près de guichets d'abonnement ou
m6me dans l'exercice de leurs droits il fa
santé pal' hains, ùouches, vapeurs et boissons, une foule qlle je rOLls ai plus hnu t
c\(Ipl'ill te. NOliS Iajs~on
à gaurllc la notollde
�C ClIII!: Ill. \ICIIY.
011 \'ous clltcnùl'CZ un Je ces soil's de l'cxeelIClltn musique; les toupie hollandaises,
hillal'ds anglais eL :1ULI'cs jcux moraux vous
solli citcnt cLje pensequc, cn un mûmentde
spleen, "ûus nUI'cz la hOllllc grâce d'aller
"ous y rnirc cxploitcr Cfllelrlu cs pièccs dc 25
centimcs. En lon gea nt l'autre cô té du parc,
le CÔLé occidcntal, vo us trouviez naguères
un délicicux petit châlet tapissé de pamprcs
"CI'tS que tl'a ll SS hahitait avec 'a famillc .
Mai s en 18(Î'\ lc cllâlet fiL pla 'C il un élégant
pa\'illon a\'ec terra sse SUI' l'avenue ellc parc,
et il un d :licicllx bosquet entl'c deux SOI'li cs,
('011 tr'u its eLtracés pOUl' SCl'vi(' de ('é siden ce
:'t a Majesté Napoléon III pendant la sai 00
de eaux .
11 y a de ces souvcn irs qui son l si multiples el si mémorahles qu'on cs t mal\'enu de
\'oldoi l' les n:H'I'Cr, cal' on ne peul que 1 s
amoindrir. Napoléon arriva le 4. juill t il six
hcurcs rlu oil' Ù Vichy, pour 11 ('cp:1I'tir le
IlIl'rr,I'ccii 31 jllill l, :1 1,1 hcures clu m:lIill .
�, ICII \'.
Penùant cc séjour, Vi chy reçut dc l'auguste
Sou ve rain Ics mal'ques Ics plu ' ineffa çabl es
ct les plus vivifiantes d'une munificence
éclairéc et toute impériale. Il arriva que
Sa ~Iaje
s t é voulut examiner pal' elle -même
les plan s de Vichy. Son arcnir comme centl'c
cst désOI'mais marqué : Vich y 1 tu n'es plu s
le joli bouq
~ dc tantôt ; en un trait dc plumc
tu cs dcvcnu un e ville thcl'malc dc pl'emicl'
Ol'clrc 1 No u. ('ai on' ici de l'hi ~ t o il'e , Le
décrût daté clc Vi chy, du 27 juillet ~ 861,
portc cn cffet que le prix de locatioll il J'État
de l'Établi ssemcnt thel' mal (Iln c l'c nt.e annu ell e de 100,000 fi'), cs t affec té à lïn tél'êt cL
à l'am ol'Lissement dcs somm es nécessaircs
pour l'exécution de tl'ava ux co mpl' nant ou'CI'LuI'C de l'outcs thcrmales CLprolongc ment
de tron çon s dc l'U CS in achc\' 'e , con Ll'ucti on
d'un e égli se , d'nn Pl' sbyLèl'c, d'un hÔLCI-dcvillc, CLla cl'éation d' un parc de onze hectares envil'on dan s les tel'l'ain s conql1i SIII' Ic
lit dc la l'iri èl'c , entr la di gne el la vill c,
�f. 1'111": liE \11.11\ ,
Cl! nOuyc:llI pal'C st tl'a\'CI' 'ü Il:1n . toute
longucur d'un e petill! l'i,'ière qui alim cnt c
S UI' sa l'oute dcs ('a~c
:1tl es
ct des lllilngs et
forme dcs ilôlS, Une roi c ca rrossa hle, d'une
Jargeul' dc huit mètres , suit la li ~ ' lI c de
Ja digue dans LOlitC sa Jongueul' ctl'enco nlrc
;'( chaque c:x Il'ém ité le boulevard Na poléon,
(lui décl'it entl'e le nouvea u parc et la ville
une courbe il peu près pal'all'-Ie, Le boulevard en se l'a ppl'ochant va aho util' il la ga ré,
à l'ex ll'l\mité cie la l'U e de Pari. SUI' l':lll cienne "OU lé de Cusset, pal' la l'U Cdes Célestins et la ru e Victo('ia. Deux autl'es roi es
vont du houl eyard Napol on il la Gare: la
premi ère, form ée ùe la l'IIC de Pal'i s el de
la J'ue Lu cas prolongée; la ~e(' onde,
.l e la
J'ue Houll er, oll \'erte cntr' le parc aclll 1 ct
l'hosp i c, et de J'avenue de l' IlIlpll (':tll'i ce,
albllt dB la l'Ile dc Nîmes ;\ la garc.
La pl'olllenad e Slll' le quai des Célestins
es t J'Il n des plus ngl' ;a bl es pnr le co up il' œi1
('!t:ll'mallt qu'cli c om·(', A ga lll'h(; , t' Il all:lIIt
~a
�;', la source, c'est le vieux Vichy elle pavillon Sé\'igné, la maison GI'a\'ier, la villa du
Hocher, les lllurailles décrépies des Célestins
qui abl'ilellt la source, et del'l'ière ces véné"ables l'epl'ésentants du passé, les dominant
(le toute sa hauteur: la vieille tour, reste
unique du château.
Ent,'e l'Établissement thermal ct la l'ivière
s'élevaient les ruines d'un fameux couvent,
qui a fini pal' disparaître entièrement sous le
mal'teau redoutable et n fait place à des
rOllstl'Uctions lIouvelles. Ainsi sont tombées
deux tOUI'S l'uinées et la porte de France,
l'une d s trois pOl'tes rinll'res de Vichy,
dont les lourde et sombres tOUI'S s\'levaient
enCOl'e en 18',8 à l'an gle Ile la pla e HosaJie,
De l'époque romaine ;111 XTUO siècle,
!"histoire de Vichy re te enveloppée de ' ténèhecs les plus épai ses, Elle n sort de son
llIutisme qu'à de 1':1I'e'S int er\'alles seulement.
4
�50
r.U IU E LI E VI CIIY .
Au XII" si ècle, on trom'c Vi chy compté
parmi les châtellenies du Bourbnai
~.
En 1&0,1 , Loui s II, troisi ème duc de Doul'!bon, la fait murer, y établit sa demeure
,et la chan ge en une bourgade. Grand fondaIteur d 'ho s pi ce~ , de couve nt5 et d' ég li ~es ,
.c'est encore lui qui fait construire en H,Oz
qe monastère des Célestins. La mOI't vint
farrêtel' dan s ses pl'ojets. Ann e , coml essc
orlu Forez, sa femm e, l'atifi a les donati ons
,de son mari et continua de fOltifi er Vi chy
,qu'ell e entoura de fo sés et de murailles.
Elle y fit élever plu sieurs tonrs dans 1 go tit
du temps. Ces tours , au nombre dc ~ep l ,
étaicnt l'éuni es de deux il dcux pOUl' protéger les troi s portes , ct la pti cme, pl acée
:tu ccntre de la vill e, domi na it les autres ct
scrvait de vigie; eUc ex iste cnCOl'e aujoul'd'hui; n'est pel'cée d'au cun e baic , offt'e un
aspect désolé tant clic sembl e acca bl ée du
poid s des an s, et est na~lI
rc
ail nor(! d'un
�Vers le XV' sï'cle, un al'rêt de confiscalion, pOl'lé contl'e Ull si l' Guillaume de Vichy
~
Champron, sta tuait que les pl'opriétés confisquées sCI'aient rendu es aux descendants de
ce Vichy, deux cents nns après le jouI' de
la confiscation; mais il ne parait pas que
ce lle clause singulière aitl'eçu exécution.
Eu ~ 440, pendant la guerre civile de la
l'I'aguel'ic, ChaJ'les VJI, apl'ès avoil' l'assemblé à Clel'Illont les États d'Auvergnc, et
voul:lnt so umelll'e lcs scignc ul's révoltés qui
manquaient ab. olumen 1il leul' sermcnt féorlnl
cn ne se rendant point :.llIpl'·5 de lui, "int
a siéger celLc place. Durcttc, qui la d é f~n(lait
la rcndit aussitôt et jura fit! Ilité. Lcs habitants furentl'éduits à demanflcl' aUl'oi comme
II nc gl'ûcc de n' IJtl'e ni p We::: 1/ i égorgez,
Pl le roi bégm'gnemen/ le lew' oct1'oya ,
:I\CC cellc condition (lue les yivrcs qlli se
tl'ouvaicllt tian s la ,'ille scraient l'ép:1J'li&
�!:l, lUI: li E l' ICIlI.
entrc scs soldat.s et 'lu'ils )' l'cstcl'aient en
gal'Oison; pui s Charle mal'cha yen; Cusset
et fit melll'e le siègc devant Varen ncs , qui
se rendi t après quelque résistance,
Le beau couyent des Célestins jouit cie la
faveuI' des gl'an c! s. A l'époquc dont nous
venons de parler, Charles VI[ y passa la
nuit, après avoir fait le siége de Vichy, Plus
tard, en . 566, Charles IX y J'eposa. Les
l'oi s cle France ct les seigneurs de Boul'bon
le l'elevèreot plus d'une foi s de sos rnines.
11 J' egol'!~ai
t de riches cs et de privilrges
au moment oit le doctl'ines de Luther vinl'cnt
raYagcr ces mnlheul'euses con trées. De tontes
parts on avait p,'is les arme , cClix-ci nu
nom de !a r forme, ceux-là au nom de l'intol érance. Les Céle lin s furent pill s à troi s
reprises différcntcs. - Ail mois dc janvier
4568, les protc tanls du midi , joints à ceux
de l'Auvergne et du Bou\'bonnai , franchi sa ient le pont de Vichy. Il s rcn con tl'èrcnt
l':lI'mrr cl s rntholi'lnrs cl:ws la plnine qui
�\"ICHY.
s'étend entre Gannat, Randan ct le village.
de Cognat. On en vint aux mains. Les
catholiques furent battus, plusienrs seigneurs
occis; le pays fut saccagé ct le couvent
ruiné unc première fois . Le seigncul' dc
Cognat pédt dans lc combat; son châtcau el
l'église de Cognat furent cntièrement brûlés.
- En 1576 nouvcaux désa tres : les princes
Allemand s venus au secours des réformés
s'emparèrent du pont de Vichy, prirent la
villc qu'ils mirent à contribution. Les moincs
ne furent pas épargnés. Ruinés, ils s'adl'essèl'ent à Henri III qui avait hi en autre
ce
leur envoya
chose à fail'e; Je roi de l~'an
pour tout seCOUl'S des commissaires chargés
de constatel' Ics pertcs el les dommnges
causés pal' les en nemis. - En ~ 500, nou ~
l'eau siége. Le capitaine Beauregard, au
nom du comte d'Auvergne, vint d6fen ùre les
assiégés contrc le grand prien r de Francll, qu i
fai ait valoil' de deoit qu'il disait avoir ail
omté d'Auvcrgn , en \'erlu d'une donaLlon
"
�r.lïllE III : \"ICII\.
de Catherille de Médicis. Mais les soldaIs illdisci pli nés qu'amena le capi taine BeaUl'egal'd
boulevcrsèL'ent le couvcnt et lui firent au
moins autant de mal que l'ennemi dont le
canon avait entamé l'église.
Bientôt cependant des jours meilleurs
luirent pOUl' les Célestins. En expiation de
leurs péchés, rois, princes et seigneul's, à
l'envi les uns des au tres, leur accordèren t
des l'evenus ct des priviléges, si bien que
Je monastère dcvin t plus riche ct plus puissant quc jamais. C'étaient les religieux qui
pl'élcvaient le péage du pont, et les vilains
savaicnt qu'en faisant moudre au moulin du
Sichon ils étaient cxcmpts du péage. Les
moines vendaient aussi chèl'ement l'honncur
de se fail'e enterrer dans leur église. Ils
obtinrent même de Louis XIV l'excmption de toute taillc et impôt ct lc privilége
de fail'e leuI' pl'ovi ion de cl au greniel'
de Vi h sallS pa 'cr de ga\)elle.
�YIGIIY.
Bien plus, la justice du roi ne pOllvait
franchir le seuil du couvent. Ce futl'cxef'cice
dc ce privilége qui amena la chute définitive
de la communauté: Vers 1774, le mcurtrier
d'un capitaine aux gal'des vint s'y réfugier
dans l'espoir que le droit d'inviolabilité dont
jouissait le monastère suffirait à le soustraire
à la justice du roi. Mais Louis XV, qui avait
à se plaindre des bons pèf'cs, fit saisir lc
criminel et supprimel' le couvent dont Fouet
disait merveille et en faisait un objet de
curiosité et d'admÎl'ation, vantant le lu xc de
ses jardins (1686), Les propriétés passèrent
cntrc les mains de l'évêquc de Clermont qui
sCl'vit une ren te viagèl'e de 1800 francs aux
exilés, dont le dcrnier mOUl'ut à Vichy cn
~ 802,
Lajustice sc rcndait au nom du roi. La ville
a dû être assez considérable, Elle étai t divisée
en plusieurs quartiers: celui du bfo'Ustier,
sur l'emplacement des bains, où exista
longtemps lInc église maintenant détrllite ;
�r.t:IIJ/: /lE \"leu\.
lc quartier des Juifs, si tué entre la ville
actuelle et Cusset, s'il fau L en croire la désignation de Ville-aux-Juifs qui lui est restée
(les juifs en furent chassés dans le XII" siè:le la ville, qui fut
cle); le q1~artie
entièrement rasé, et enfin un quatrième,
nommé Je Château - Franc, qui fOl'me la
pm'tie actuelle du vieux Vichy.
SUl' la place Rosalie sont situés la chapelle de ce nom et l'hôpital civil, dont
l'origine l'emonte à l'année 1747.
Le clos et le couvent des Célestins furent
vendus pendant la révolution à un maitl'c
maçon qui paya en assignats et qui fit
démolir, quelques années plus tal'd, les bâtiments, l'égli e ct les cloîtres pour en vendre
les matériaux, en sorte qu'il ne reste que
les anciennes cuisines du monastère, long
bâtiment aux toit aigus, aux fenêtres iJ'régulièl'es, constl'uit au bord du rocher d'où
sortent les caux. ~Iais
ce tel'J'ain (lui touche
il une source si fré(JlLCntéc devinl un ohj ,t
�1'ICII\' ,
[,7
de spéculatioll, M, Lardy, avocat il Cussct,
l'acheta :26,000 francs, en 1833. Pour mettr'c
à profit la tClTC qu'il avai t acquise bien audessus de sa valeur productive, et afin d'en
avoir un haut prix dc l'État qui voulait
acquérir à son tour, il eut l'idée d'y fail'e
percer, en ~845,
un puits arlésien de 4.50
pieds de profondeur. Le résultat obtentl
dépassa toules les cspéranccs. De magnifiques eaux minérales se présentèrent. Le
Gouvernement, indirectement lésé dans sa.
possession et voulant con5ervel' le monopole
des eaux minérales de Vichy, lui défendit dc
vendre de ces caux, et per'mi t toutefois de
les livrel' gratuitement aux amateur . Dc
plus, pour remédier à de nouveaux abus en
cc genre, ct surtout pal' des motifs d'un ordre
supérieur', il fit proclamcr une loi sur la.
fixation du périmètre des caux. Cette prohibition dura jusqu'à la Révolution de ~ 848,
depui lacruelle le propriétaire peut vendre
ct di tribu r librement sc produit .
"
�5/\
r.UIIJE ln; \"l eu\.
Le petit pavillon qui ab l'ite la sou rce a
été constrUIt en 1836. Cc n'est qu'en 18i3
que l'on bâtit, SUI' le rocher de sédimen ts
calca ires, l'éléga nte consLI'uction actuelle,
éclairée pal' sept gl'andes fen êtres cintrées
ornées de colonnes en pierres de Volvic, et le
long balcon séparé de l'Allier pal' un jardin
anglai s, où les go utteux ct les diabétiques
tl'ouven t un cabinet de lecture et uno salle
do billard.
Vichy possédait un couvent de capucins
fond é en 1614, qui existe encore avec sa
chapelle ct so n vaste enclos à l'ouest de
l'I ~ tabljs
se menl
thermal. Il ser"ait jadis d'hospice il tous les moines de cel ordl'o; mais
comme il sc trouvait fort heureu ornent placé,
il fut vendu d'abol'd pendant la Hévoll1tion,
puis à un buveur, qui acbela le tout au
prix de 30,000 fran cs, dan s l'espél'ance que
l'État lui en offrirait le doubl . La spéc ulaLion fut heureuse. L'Ét.at acquit à haut prix.
Jl~\timcns
ct jardins fUl'ent donn s en loca-
�'l"H: nl .
!,fI
lioll h M. Brosson, qui fit tant pal' sa
fabl'ication de bi-carbonale de soude et SOli
cau ~azeus
que les caux. de Vichy acquirent
une immense renommée.
L'école gmtuite qui es' dirigée par les
sœurs de Saint-Vincent-de-Paul remonte il
l'année 1785.
Les amateurs du pittoresque trouvel'Ont
une certaine satisfaclion il examiner les anciennes constructions à galeries de bois de
la place VCITier, la vieille fontaine (les TroisCornets, formée d'une pyramide triangulaire
avec mascaron grotesque, qui dével'se pal'
tl'ois conduits son eau dans un bassin octogone; SUI' une place voisine, en suivant la.
J'OU te 'de Nimes, la fontai ne de la Chau me ,.
de forme hexagonale, bapti ée pom peu emell t
du nom de Château-d'Eau; dans l'axe et à la
partie supérienre évidée en calotte, une nappe
d'au tombe d'un vase élégant ct sc déverse
clans un bas in latéral. - Dans le vieux
Vi hy , l'égli se t-Blai e, qui fai sait parti '
...
�60
GUIDE DE nell\'.
de l'ancien château, ne présente aux yeux
rien de bien intéressant; on s'y fera montrel'
le pavillon qu'habita Mme de Sévigné en 1676,
et enfin la svelte tourelle de la maison du
Bailliage.
�SOURCES.
t:TAULlSSEMENT THERMAL,
L'Établissement des thermes de Vichy est
lin édifice monumental aussi en l'apporl avec
)\lS senices mulliples qu'en attendent les
ba1:gneurs ct les buveurs qu'avec l'abondance et la réputation de ses caux. Nrgligées
,et abandonnées alors que les gllerl'ieJ's Visigoths et les hornes franques chassèrent
devant eux le centurion romain, ces sources
ne furent plus longtemps que de sales égouts
fI'call rhnlldc oil vennient se haigncr les
�e nlll : li E \"1 [: 11\ .
Les liaux . Il paraÎl loutefui ' f(u 'au XVI " siècle
leu!" efficacité devi nt assez notoire pOUl' les
tirer de 'l'oubli où elJes <waient la ngui jusqu 'aJol's. Aussi e.urent-ell cs lin intendant ct
maître des caux; Cl aucJe Fouet, qui nom; a
Itl issé quelque écrits SUl' la maLièl'e, était
pourvu de ce till'e.
Avant notre grande J'éyolution , il n'y ayait
tlU C l'eau du Puits Car" ré ct ceIle de la
l.h·ande- G1·iUe qui fu ssent recueilli es dans
le pelit hflli ment qu e l'vn appelait la Maison
(h~
R oi , et cependaut Vi chy avait auil'é bi en
des illustres visiteul's. Déjà réloquetlt FénéIon l'avait. célébJ'é Cil prose et en m::wvai s
\'ers, et Mme de Séyi gné n ava it donn r. à sa
lille, 1\1"'. de Gri gnan , une de cripli oll fort
odgin ale.
L'a rri ve à Vichy de de ux sœurs du roi·
LOlli s XV , Ad élaïde et Vi ctoire de France
qll i , vcrs '1787, vinl'ent y chercher le l'epo$
Cl la anté changea un peu la face def; choses.
Ellc!J:tnt ; s des heure ux frets qll'elles Cil
�SOUI~C:E.
<'-pr'ouvèrent ct de la beauté du pays, elles
rrsolur'ent d'éleveI' un monument digne de la
réputation de ces sources salutail'es. A cette
époque et SUI' les plans de l'architecte Janson,
on vit donc s'élever la galel'ie du Nord où
jaillissent aujourd'hui les quatre sources de
la Grande -Grille, du Puits- Chomel, du
Puits-Cané ct du Puits de Mesdames, et sur
Je portique on inscrivit les noms des princesses fondatrices.
Pendant les temps orageux de 93, Vichy
vrgéta; on était si pcu assuré du présent et
de' l'avenir 1- l\1ais avec J'Empire clics repril'ent bientôt une nouvelle vic; combien de
vétérans vinrent y soigner leurs blcssurcs et y
prcndre un repos forcé qui, déb iles de corps,
sc retI'ouvèrent plus terl'iblcs encor'c aux
jours de bataille 1La faveur de Napoléon, si
désireux du bien-être de ses brave soldats,
ne leul' fit point défaut. Un décret daté
du fond de la Russie (1812), dans ce moment
nilique Oil, nouveau César, il jouait l' épée
"
�GUIDE [lE Yleny .
la main, scul contrc tous, l'Empil'c du
mondc, vint le prouver. Ce décret spécial autod a l'Etablissement du pal'c de Vichy.
Puis qu:md ~urent
réintégrrs les Bourbons, au moins autant par lassitude des
~ucres
que p:ll' les baïonncttcs étl':m gèrcs ,
la duchcsse d'Angoulême vin t à ces caux.
Ellc s'y plut infiniment. C'cst êlle qui
trouvant le hâtiment ou plutôt la galerie
J:111son tl'Op petite, insuffisante pOUl' Ic Ser'vicc des maladcs, fit modificr le plnll' primitifs, leul' donna plus de développement
et, con tinu nntl'œuvre dc ses noble parentes, voul ut bicn poser la prcmièl'c picl'l'e de
l'édificc actucl.
c'eci sc passait cn 1820.
I/Etablisscmcnt thcl'mal n'a rien de l'Cmarquablc; on architccture manquc dc
cac1lct ct dc cara tère; néanmoins, tel qu'il
cst, l'aspcct de sa façade pl'incipalc cst impo ant. Cettc fa~de
rcgardc Ic midi et donne
slIl'le hcau parc planté de till ellls el de pla~
�C•
SOI IICI: . .
.)
tanes. Elle se compose d'un long' pél'istyle
percé de dix- ept ::!l'cades étl'oi tes et cilltl'écs
el fai t pendan t à celle du nord, laq li elle
possède un semblable pél'istyle, A l'étage
supérieur, dix-sept fenêtres corl'espondent
aux arcades et un large caclran de pierl'e,
seul acce soire un peu monumental, lui serL
do couronnement. Une lal'ge galerie pel'cée
au beau milieu de l'édifice met en communication dil'ecte les péristyles du Ilorcl el lu
fUel. SUI' les côté
sont les cabinets pour
b:lin , douches Cl étuves. Ut sc tl'ouvcnt
réunies trois SOU l'ces : le Puits Cané, le
Puits Chamel Cl la G?'ande-G1"itle, Elles
alimentent seules plu de ent h:tignoil'es,
quatre cabinet pOUl' les douches et quatre
étuves pOUl' ;cher et chauffer Je' linges des
haigneurs; on peut ainsi distl'ihlIer ju:::qu'à
mille baills pal' jOlll', Tout le l'ez-de-chaussée
est occupé pal' le matériel. Ail pl'emicI' étage
sont un . fllon de lecture, les salles de jeux
cl. Ic gl'and sai Il pOUl' Je hal Cl le' conccrt. ,
[j
�(Hi
GlilllF. 1lT. \ICHI'.
C'est IiI, lJu'en attendant l'édification du Casino, le plaisir avait placé son sanctuaire,
Au-devant, mais un peu à côté, s'élève la
Rotonde bâtie sur le pal'c lui-même.
Enfin, il nous reste le }Jctil Etablissement
slIpplémenlail'e situé SUI' la place Rosalie,
cl'éé en 1819, La source de l'Hôpital y
entretient vingt-six baignoires, une pisçine et
plusieurs l'obi nets à douche; le baigneul'
y Il'ouvcra un joli salon d'attente.
Telles sont les nombreuses l'CS ource qui
ont contl'ibué ;\ donner à Vichy une vogue
européenne. On lui voit garder, plusieul's
mois durant, l'aspect le plus animé; mais
IIne fois la fête de N,-D. d'aoùt passée, alors
fIlle l'image vénél'ée de la Yiel'ge noire de
Vichy a été promenée en grande pompe par
les rues au miliell tIcs populations re ueillies,
Ics départs deviennent de plus en plu fl'élJucnts ct les alTi"ée plus l'al'CS; les hôtel. se
dégal'llissent, Je parc se fail silencieux. C'est
le moment de la décadence . Danses ct mu-
�Ii i
SnlJp.Cl: S .
. et les se réfugien 1 sous les cloîtres Oc l'Etahlissement; Vichy s'attriste et chaque jour
enlève une fleur à sa couronne.
AMLYSE HAPIOE,
On compte à Vichy srpt sources, y compl'ise celle du puilS al'tésien, To~tes
sont
rhauùe~
ou thcrmales, à l'cxception de celle
des Célestins,
Elles diffèrent en pl'opriétés , en volumc el
n températurc; cependant leur composition
est à peu près identiquc, Toutes sont limpiùes, plus ou nloins gazcuses, alcalines et
d'une saveur aigt'eleLle duc au bi-carbonate
de soucIe qui y domine,
Le bouillonnement des eaux pl'ovient non
de leUl' chalcul' mais de la pl'ésencc du gaz
acide cal'bonique, qui s'en ~chape
libl'ement
aussitôt qu'il n'est plu' rompt'imé.
Les suhstances les plus abondantes qui y
sont cOlltellllcs, clas ée p:.tr ordre, sont: hi'\
�GR
cal'bonate de soude, hydrochlorute dtl soude
(sel de cuisine), sulfate de soude, carbonnte
de magnésie, carbonate de chnux, oxyde de
fer et un peu de silice ( l'où' le tableau
analytiq1tC de la page 30). Nous le rrpétons, ouu'e ces sels bien suscep tihl es cie
pl'oduire d'h~ulex
effets, il faut admetlre
sans pouvoil' l'expliquel' un pl'incipe inconnu
ù:lI1S ces eaux, qui les rend éminemment
agissantes. Faut-il J'attribuer :lU mélange
sub lerranéen de ces substances dont la nature
et les effet nous sont connus? Est· ce ;\
leur union avec le gaz acide carbonique "
Est-ce il la glairine, celle matièl'e vel'dâtrc
qui surnage en abondance? - Ce sont ici.
pour les chimistes, de nou\'clles colonnes
d1Icrcule.
LE PUITS CARRt.
Il cst situé dans l'Etablissemcnt thermal
au milieu de la galerie du nord. Jadis contcnue dans un bassin cal'l'é, cette source
sourd aujourd'hui dans une cavité :ll'ron(lic,
�GO
SOlil\f.ES.
au-ùcssous ,lu sol. A son ccntrc cst un gros
tubc érasé au sommet. Des co nduits soutel'rains amènent dans cc bassin la Fontaine
des Laveuses qui fut longtemps abandonnée
pal'ce quc, dans le principe, ell e formait une
mare d'cau tièdc où l'on venait lavcl' les
jambcs des chevaux.
C'est la plus chaude dc toutes les SOUI'ces. Ellc a 46 de chalcu l' et donne 172
mètre cubes d'eau en yingt-quatl'c hcures;
ellc alimente fi elle seule les bai ns ct les
douches. On ne la pl'cnd pas en boisson.
L'usage de ces bains cause un léger
prurit fi la peau; ces eaux facilitent la circulation et la digestion, fOltilient lcs mouvements articulaircs ct cxcitcnt un ,'iolenl
appétit.
ft
PUITS CHOMEl.
Cette source doit son nom au docteur
Chomel en la pl'ésence duquel clic fut découverte en 1775, lors de la fondation dcs
hain s.
"
�in
,;ulI.r
Ill': ,' I!.IIY.
Elle jaillit dans un vase en mal'l)fC blanc
il quelques pas de la précéden Le. Sa températul'e est de 41 elle laisse échapper quelque peu du gaz acide carbonique qu'elle
l'enferme en abondance. Cette eau contient
du bi-cal'bonale de Roude, sel fondant et
dissolvant de sa nature, qui alcalise les
flivel's fluides avec lesquels il est en contact,
les l'cnd moins épais ct plus coulants, augmente les sécrétions, agit puis amment SUI'
J'estomac et les intestins.
On vante ses bons effets dans les S'astl'algies , les affections de poi trine et de l'e tomac; on la prend pUl'e ou mêlée avec du lait
ct de l'orgeat.
0
;
GRANDE, GRillE.
Elle est linsi nommée parce qu'elle est
gardée par une grande grille de fel'.
C'est là où viennent puiser les malades ct
ceux qui ne le sonL pas; clic sert aussi :t
alimenter les réservoirs. Elle marque 3.{.o ct
est tl'ès-abondan te .
�71
SOU RCE S.
Ses eaux soul'llcnt dans un bassin octogone
à hauteur d'appui; elles se conselvent bien
et s'expédient.
Comme celles du puits Chomel, elles abondent en gaz acide cal'boniqne el en bi-cal'bonate de soude,
Pénétrant dans toutes les anfractuosités de
l'appal'cil digestif et de la poitl'ine, son action se fait senlir dans tout l'organisme; elle
fond les engorgements de la rate et du foie,
fait cesser les dyspepsies, les flatuosités,
etc ....
SOURCE DE L'HOPITAL OU GROS'BOULET.
Si tuée sur la place Ros3lie, cn face de
J'llôpital d'où elle tire son nom, elle est
rccueillie dans un vaste bassin circulail'e à
hauteur d'appui, entourée d'une belle grille
en fer , et recouverte d'un chaperon en zinc.
C'est à sa surface que surnage en quantité
cette matière onctueuse, transpa rente, irisée,
verdâlre, nommée glairinc.
"
�f.I'IlIE fiE
\Ienr.
a tcmpéralUI'e est de 3:.3°; elle fournit en
24 heures 56 mètl'es cubes de liquide. Le
smplu s de ses eaux est dirigé dan& la succursale de l'Etablissement thermal, et dans
l'Hôpital qui s'cri sert pOUl' ses malades.
Elle est efficace dans les maladies de~
glande dans l'emp:Hcmcnt de la rate et du
pancréas, les engorgemen ts des ovaires; ell e
active la diO'estion, fortifie l'estomac, ranime
le teint des malades affecté d'hystérie ou de
jauni ·se.
1
SOURCE LUCAS .
La Olll'ce Lucas, di Le au si Fontaine des
r;aLeux, doit son nom au docteur Lucas,
inspecteul' de ca ux sous la llefitaul'ation.
Elle est si tuée sur Je chemi n de Cusset et
ca hée dans une baraque en planches,
Chaude à 29°, elle contient de l'hydrogène
sulflll'é.
Ses eaux son t employ' e avec succès dans
e affections ulanée ', c'e t
qui lelll' a
valu leur surnom.
�SO!; RCr: S.
011 ne les boillille mêlées à la go mm e et
au lait, parce qu'elles il'rit entl'estomac.
SOURCE ARTÉSIENNE OU LARDY .
D' couyerte en 1 843, elle occu pe la partie
est du Clos des Ct!lesLÏns , Oll elle sort dan s
un bassin en piel'I'e, couvel't d'un e cl oche en
,'cne pour s'opposer à la di ssipation du gaz ,
qui sertou qui est ccnsé devoir servil' il b confection ci e p::ts LÏll e de Vichy. Le gaz est co ndnit pal' de tu ya ux dans un p:lI'ill on oit sont
pr Iparres le soi-di sant vérita bll's pas t'illes
de Vichy ct le sels de Vichy p OUl' boi sson
ct bain s.
c.e:; ca ux sont les plus demand les; elles
s'expédi ent an loin .
Elles sont tout à la fui s fert'ugin euses.
alcalines , gazeuses et pin s ri che' qne les
autres fontain e. en acide al'bo nique. Elles
excitent J'appétit , facilitent la di ges tion ct
enlèvent les aigreurs de l'estomac, en sa tura I ~
le acides cl s voies di rTes ti ves.
�LUIOI: Df: , ' ICIlI.
SOURCE DES C~LESTl"
OU DU ROCHER ,
La source des Célestins ou du Rocher
jaillit à tl'ente mètl'es de l'AlIiel', à la base
d'un rocher, Fraiche, aigrelette, pétillante,
elle est la plus riche en substances salines et
fournit beaucoup de gaz acide carbonique.
Elle est souveraine dans les maladies des
l'eing, de la gravelle, du calcul et des concl'étions goutteuses. Aussi y a- t-il foule à
celle ource. C'est là que viennent clopinclopant M~1.
les goutteux, race dodue, au
teint f1eUl'i, décorés do bâtons, de béquilles
et de croix, tous atteints et convaincus de
concrétions dans les articulations pal' suite
~
d'un usage immodéré d'aliments trop suc.
lents.
�PROMENADES.
LE GRAND ~ARC
. LE SICHON . AVEIIUE DE MESDAMES. MOULIN
DE PHESLE. SOURCE PAJOT . SAINTE-MARIE.
SAINT-AMAND . HAUTERIVE.
VAISSE .
Les excul'sions, les promenades sont
l'adjuvant indispensable des eaux, à cause
des rli tractions qu'elles procUl'ent. Presque
toujours le charmes indescriptibles de la
nature finissent pal' attaeher, en sorte que
les maladies physiques qui onl eu pour cause
})remière los préoccupations de l'e pri t ou de
tt'op vifs sentiments du cœlll' sont ain si trai·
,
�j f1
(; 1:11>[ H E \"I e Uf.
tées souycl'ain emeIll. Dan ' lc cas contraire ,
ellcs ont d'un e cxcellente hygiènc .
Pl'enon s d'al Ol'el les pl'omcnad es les plu
agréablcs et les plus proches : celles dIt
Gl'and-"Pal'c , dcs bOl'(l s Il u Si chon, de la
côte SainL-Amand , dc Cu ssel, cl'llautel'ive
ct de Vai sse. Si la march e es t un peu fatigantc, ch bicn 1nou s pl'cndl'on s notl'c ,"oilul'e,
voire mêmc un loca ti . Il Y a mi eux encorc :
des âncs munis dc clIcs pOUl' homm e ou
pOUl' fûmme, non pas tê tus ct ga leux eomm c
ceux dc Montmol'ency ou des cnvi/'on s dc
Paris qui ruent Cl vou jcttent i\ lCl're l'on
irrévérencieusement, mai s doux , bien peignés, bicn Icvés, - comm e il convicnt, ct qui savent au besoin trolter ct galoper.
Lc GI'and-Parc sera Ic licu Ic plu s ordinail'c dc nos prom enadcs quotidienncs,
Epl'omon s-nou s quclqu c lass itudc, voulon snOli s respil'cl' de douces bl'isc sou s la feuillée, trOUYer quelqu es rêvcri cs so us Ic rOU YCl't
ou "II" pcrelu dun ' les arbrc ' ans qu iller
�l'I\O~i.;
. \lI.S
.
il
Vichy? C'est ici et non ailleUI's qu'il faut
;]lIer. Une l'ivièl'e le ll'avel'se formant tour-:Itour il ùts, étangs, cascades. Mais qlle servil'ait de vous en entretenir aujoul'd'hui? La
llatul'e n'a pas eu le temps de déployel' tonIes
s('s magnificences, là oit la main de l'homme,
:lrant de disputer au /leuve une pal'tie de ses
l'i \'es, l'cm liai t hiel' encore les galets de
J'A Il i CI' .
Dirigeons-nous ,"crs le Sichon, petit ruisseau qui coule il pleins hords de J'est :)
r ouest dans \1 n li t. de /leurs , tapiss6 de
menthes, d'épilobes roses et de pulicail'es,
sous un double rideau de ,"erdure, au
milieu des arbl'es ct des peupliel's, eL va
pel'CII'e ses eaux ct son nom dans Allier. Le
chemin suit les sinuosités des biefs ct 1' 011
se trouve apl'ès maints détours drins lin frais
labyrinthe oLl sont échelonnés des moulins
babillal'ds. Cette délicieuse promenaùe pOl'te
pompeusement le nom d'Avenne de Mesda?MS, en !\ouY('ni l' des princesses qui ont (:lit
,
�f,t;IUE Ill:
n eur.
commenceJ' les plantatiolls. Elle nOli s co nduit
à Cusset en vingt minutes à tl'avers les oseraies ct les verts pâturages. Tout autoUl' de
nous, la végétation estluluriante : le houhlon grimpant, la dou ce-amèl'c arec ses
haies ,'o uges ct ses OeuJ's violettes, la alicaire aux Oeurs rOü ges, le li seron avec ses
gl'andes cloches, y vivent côte à côte, ;'t gauche, de bea ux saules baignent leurs
rameaux dans l'eau du l'aride Sichon, ct
plus loin , fuyant so us les al'bres , j'aperçois
de vertes p,'ai ri es qu'a l'rosent en mllrmUl'ant
une myriade de petits rui ssea ux .
A mi-chem in, vou . tl'o uvez le joli moulin
de Pl'esle avec ses éèlusées écumanles , arec
ses l'ou es toutes chargées de perle liquides,
ct les deux arches jumelles d'un pont ru stique où le rui sseau "3 se préci pi ter dans la
pénombre à trarers les mousses ct les longues herbes.
Vou s go ùtez en pa~snt
à la so urce Pajol,
froide cl a idllle-fcrt'll gi nclI ); , 'lui lai sse SIII'
�lU
rnolll-: :'\ .\ li 1': S .
ses bords un dépôt rougcâtre d'oxyde de l'cr.
Bientôt à travers lc feuillage vous découvrez
11 ne papetcl'ie qui a le cachet des fabl'iques
i laliennes. A l'extl'émité de l'allée, vous quittcz Ic l'oman tique Sichon qui s'échappc sous
lIll pont de piclTcs à plein cintre ct roule sur
des dalles calcaires. Nous voici à Cusset.
Pourtant voyez ft votre gauchc l'Etablissement thcrmal dc Stc-Marie, coquct pastiche
élcyé sur Ic dessins de l'al'chitccte Dailly. Il
:l. ét6 fondé cn 1852 par n. BCI'tl'aIHI, dc
Cussct. Deux sourccs minérales, jaillissant
au-(lcvan t dans un délicieux jal'di n :mglais,
l'alimcntent. Ste-~Iari
est un élégant portique renaissancc, flanqué de dcux tourelles
moycn-âge et de deux pavillons sur Ics côtés,
d'un ensemble très-pillorcsque.
CUSSET . LES IIIlUVlUX. LA COTE DES JUSTICES.
LE PUITS DU DIABLE.
Cusset, avec ses anciens et ses nouveaux
qual'tiel's, scs rucs IOl'lu uses, ses boutiqll .
,
�1111
LnllF. ur: 1"11:111.
ohscures, scs bcllcs promcnades ci rculaircs,
unc ph~ ' sionme
toutc particulièl'c, rnihOLlrbonnichonnc, mi-auYergnatc. La yieillc
vill c, f'oul'millhnt dc maisons, dc tourclles
très-curicuscs ct [l'ès-pittorcsqucs à côté de
cOll structions nCl1YCS, entou l'rc de boulcvards
bien plantés, rcsscmble asscz à unc coquetLe
surannéc, qui s'cst parée pOUl' le bal d'unc
ceinturc éclatante.
Cus CL date du IX· sièclc. Son nom cst
tiré du ccltiqu c ClIssry, clos, OUYCI'l. Elle
sc cachc, cn circt, dans lin repli de la monLagne. C'cst un nid da as un ili on. Ellc (loit
son Ol'igi nc ct son :lC 'l'oissement au couvcnL
(lc~
rcligieuscs de l'ordl'c desailltBenort qu'y
établit, en 90, Eumène, évêque de Ncvcl's.
La fondation fut con/1['mée la mêmc annéc
pal' lcttres-patcntcs dc Charle '-le-Chauve,
qui l' xcmpta de toute cspècc de ccn!'ives ct
de M 'imcs, rnoycnnantla l'cdovancc annuclle
cl'unc livrc d'al'gcnt qu'jl avait ;1 paycr ;),
l'él'l'rrl1C, Ic JO U[' de la Saint-Mal'lin, ct par
:J
�8/
ro ntl'e cclui-ci nc pouvait y chang-cr l'ordrc
1lI0nastiqu c, non plus que donnel' au l'ou\'enl
unc abbcsse liréc d'une allll'e maison.
El'igéc cn abbaye royale de fillcs noblcs
pal' lIugucs de Clermont, en 1%136, la communauté jouit de grands pl'i\'ilégcs quc confirmèrent ensuite Phillppc-Auguste, saint
Loui s et Louis XI. ,-L'abbcsse partageait la
justice avec le l'oi et il était défcndu, sous
peine de mort, de violel' cct asile. C'est ellc
qui nommait le chantl'e et Ics dix-scpt chall (1 incs du chapi tl'e de l'églisc de Notrc-Dame,
contiguë au couvcnt, et, avant quc la c1ûtul'c
ftH de l'iguCUl' pOUl' les rcligi cuses , clle avait
Ic droit de Pl'clHlre la pl'cmièl'e pla c(~ dnn s
le chœul' des chanoincs.
D\ l'an 1100, Cu ssct appnl'tcnail allx
!:il'cs de DOlll'bon . Mai s autou!' du 1110na tère
pui ssan t s'éleva un villagc, où les vilaills
,"cllaicnt s abritcl' contrc la tYl'annic clcs
scigllcurs. Bi cntôt lc villa gc cul. e tours, scs
fos":s, S S Intll'nillcs CI scs portcs ll crsées.
(j
�Ri
r;!;IJlI. IlE \"ICIIT,
Ce fut une "ille. La l't\\'olution, en supprimant
de criants abus, a causé la ruine d'une partie de J'ancienne abbaye des Bénédictines .
Dans ses dépendances, l'rslécs encol'e dehou t,
on a fait le collés-e, la halle el 1'hôtel-derille,
L'église de Saint-Saturnin possède un
c1ochel' l'oman ct un porche qui dale du XI e
maisons à
siède. En face s'élèrent d~ux
pignons de bois. L'une de ces maisons donna
abri au dauphin révolté, pendant la guerre
dite du B-ien public. Lorsque, à Cusset, le
malheureux Chal'Ies VII fit la paix arec lion
fils Cl le cAier sire duc de Bourbon, flui se
soumil'ent pal' la raison qu'i ls n'étaient pas
les plus forts, c'est cc logis qui vit scellel'
par un baiser la réconciliation du roi avec
son fils rebelle et SOUt'lIois.
Voici ce qui se passa il cette occasion:
Les deux révoltés sachant que les habitants
de Cusset voulaient bien sel'vil' le Dauphin,
mai s non eonlre son pt' I'e , avaient dt1pnlé le
�l ' I~(lJ:'i
. H1J:S.
{'('mIe !l'Eu près du r'oi, qui (:t:lit il Roannf',
pour' lui proposer de se l'endre :'t Cusset oit
lnollseigllcttr le dauphin et monseignew'
de Ronrbon viend7'airlll se mcU7'e à sn,
miséricoI'de, Charles y consentit. Louis et
le duc dl' Bourbon implol'èrent sa clémenc(',
se y"etant à genon.c et criant trois (ois
ln -rcy, Louis, dit le l'oi, vous soyez le
bien venu, vous avez moult longnement
demonré, (tUez-vous-en 7'eposer en votre
hostcl pour anjol~rd'hi,
et demain nous
parler'ons à 1)Ons. 11 l'epl'ocha au clue de
Bourbon ses méfaits pl'écédents et finit par'
lui par'donner. Après plusieurs paroles
et desméltfs C?l tOt(tc hnmilité, -ils firent
!JI'Cwde rhère ensemble et firent pnblier la
paix, dont tant le pWJllc {1(,t réy"oni (24juillet U,'-O ).
Louis Xl se souvinl oe Cusset. En montant sur le trône, il 1:1 dédara « vi lle r'oyale
fllI OOl1lnillC de la COllronne, ineommutahleIll ent in:lli(onnhlt· tl'icelle,)) la pOlll'Yut dc
�r.lillJF. liE
ne"\' .
deux bailliages et en fit une place fortifiée,
fermée par les quatre bonnes portes Dope,
la Mèl'C, la Barge et Saint-Antoine, entre
lesquelles s'élévaient qllatl'e grosl~
tOllrs
bien percées et flanquées, di tes de Sai nl.Jean, Ilu Bateau, de Notl'e-Oame et la Gr05se
'1'0111', et entourée de fortes et hautes mu ·
l'ailles, de fossés larges et profonrls. Bien
lui en pri t. tors de la révolte des seigneurs
dll Bourbonnais, de l'Auvergne et du Berry,
Cusset l'esta fidèle et tint bon pOUl' le roi.
Depuis, les rOI'tifications di parues ont. fait
place à etes habitations ou à des jal'dins potagers. Quel contraste 1
A quelques pas de la place on admire une
délicieuse tourelltl en encorbellement, su pportée par une cariatide au-dessous de laquelle est inscl'it ce distique:
(Iule oneri aflixmn sors llle,1)1'œdnra locavit;
Jlic misero et trulico pama pm'cnnls cri/.
Bnfin, des ft'agmenls d'architecture et
d'ol'Oementation qui remontent au X"y"
�1'110)1 E~
.\
85
lit: .
siècle: le bas-relief de la Vierge et JéS1'S, à
la maison Jourde; une colossale et curieuse
cheminée, ayec piliers sculptés en entre-lacs
suppol'tant un manteau omé d'anges nus à
mi-corps et d'élégants rinceaux, dans la
maison Leboul'g.
L'hospice de Cusset date de 1706.
Au ortir de Cusset et à quelques minutes
à peine, la vallée pl'end soudain un caractère
sauvage et désolé. Le Johan, grossi du BulIon. roule à travers des roches énormes et
bondit en ca:scades, Nous sommes aux ~la
TaUX (vallons maudits). Des pics élancés,
menaçants, aux contours heul'tés , aux couleurs sombres ct violacées, se détachent brusquement du sol maigre où crois entla fougère N la mousse. Etonnés de voir le soleil,
éblouis de ses clartés, des prismes entiers
de rochers se montrent à l'œil c[I'ayé et
Jlenden t à peine relenus SUI' les profondeurs, Les flancs des monts déchil'entle ciel
de leurs dmes arêtes. C'est une étroite ct
,
�RG
fo l"llll: I,t \ 1LI 1\ .
sùmhrc g0'1'c. Quand \ielltlt! soir, quand le
soleil nc jctte plus SUI' la vallée ses ,'ayons
obliques, SOIIS un rideau cl'omh,'e, sans
:mlre hruit que les 'plaintcs de l'eau, le
paysasc prend tout-il-cour unc teintc sinistre, Qucl terrible lieu que le flanc de la
Côte-des-Justices, où suhissaient jadis leur
châliruent les condamnés à mort, Leurs omhres seule sem bIen L peupler encore ces
raYÏn ; Cl, pal' une nuit somb,'e, lorsque le
IOlll1errc etlcs éclairs déchirent la lIuit, ce
sont e!lcs, ce sont ces ombres seules qui
poussent des hauteurs ces énorm ... s blocs
qui l'oulcnt bruyammcnt dans la vallée où
pleure Ic Johan désolé,
SUI' les hauteurs des Malavaux,la tradition
ressusciLe une Irgion dc ,'eligieux soldats et
une commanderie de Templiers, Des croix,
des épées, de~
rosaires, des casques ct
autres objets trouvés en un cerLain cndl'oit
de la montftgne ont trahi le doublc caractère du pr~tl'c
- solùaL,
l il CJle~c
s pas dc
�là, près de débl'is cr.1paisscs murnilles, la
pioche a heurté et mis à découvert tout un
ossuaire et des squelettcs, Commc pour
compléter l'hOITcur du licu, SUI' ln cimc la
plus élcvée un gouffrc s'enfonce dan~
Ic roc
"if; goufl'l'c impie dont l'usage est un probl6me ct qui épouvante l'imagination, On
l'a nommé le puits du Diablç, Lc pàtr'c \'OUS
l'acontel'a qu'il fut crcusé pal' la cupidité
d'un seigncur, à l'esprit duquclla haguctte
divinatoil'c de quclquc sorcicr avait fait
I.Jrillcl' un trésor,
Allons, il cst temps dc quiller ccs lieux
clésolés si vous YOldez bannil' un scntiment
pénible mêlé de tristesse ct de terl'cur, Jetez
1111 dcrnier regard sur les magnifiqucs points
dc vuc qui, des hautcurs, se déroulent au
loin devant vous, ct qui ne sont plus hOl'nés
(lue pal' les \'olcans éteints de la vicillc
Auvergne, la r.haine du Forez et l'azur vaporeux du ciel qui vient se confondl'c avec lcs
points extl'êmes dc l'hol'iwn . Revcnon . pal'
"
�SH
r. t: IIlr. Ill: \ ' ltIfL
notre riante yalll1e du ichon à moins qu e
YOUS ne préfériez profitel' des omnibus de
Cusset à Vichy.
COTE DE SAINT-AMAND . ABREST . BUSSET.
On peut aller en voiture jusqu'au joli village d'Abrest , qui se cache au milieu des
noyer ' au feuillage d'un noil' foncé. Un étroit
sen tier, tl'acé au milieu des pampres, vous
conduit de là en vingt minutes au ommet
de la eôt\,; Saint-Amand. La vue embra se
toule la belle Limagne d'Auvel'gne. A l'horizon se lire sentie Puy-de-Dôme et la chaine
des Cl'Ulères éleint ([u'il domine, et un peu
à g:lUche, au demier plan, dan s un .1lmosplrère plus éloigné, plus ind écis, les puys
du Mont-Dore, avec le pic de Sancy , qui
mesure 1888 mèll'es au-dessus du niveau
(lc la mer. Je l'en once à décl'il'c l'immen se
plaine cl scs IJe3Ulé : l'Allicr qui sc lord
Jan l , campaglles commc un énormc SCI'-
�1'1l 0 \f [:>A IJ [
Rn
,
)lent , live' SC' îles nombreuses, sc touft'\!:
de saules, se bouquets (l'aulnes eL ses
lignes de hauts peulir~,
enfin ces profondes vall ées éclairées pal' le soleil ou tOUI'-:\tou!' perùues dans l'ombre: ici Saint-Yorre,
là llautcl'ive avec ses sources min éral es;
enfin 3 droite, dans la plaine , Vic1ly qui
semble étou!)'cl' ous les grand s al'br ; les
ponts de l'Alli el' et le clochel' de Vaiss(",
Le plateau calcaire de aint-Amand es t du
l'e' te en pleine culLurc; le botaniste n' y
Ll'ouvera que les espèce, vulgaires de la
plaine, excpt~
peut-être la cam panule glo11161'6 et le buplèvre en fau cille,
Nous al'l'i\'ori5 par des pentes stél'iles el
roca illcuses au château de BOlI.l'bon-Busset,
Le manoil' de Bu sset, au XIV· iè le, appartenait à Guillaume, seigneul' de Vichy et
chât Iain d'Ahrest; il passa de ses mains
dans la maison d'Allègre; plu ' tanl en!in,
pal' le mariage Je Mal'guel'ite d' Ali gre, ;i
riel'l'e de Bourbon dont les Boul'bou-llu ' ~Cl
"\
�no
ClIllt:
nr.
IICII1',
actuels llèsccndenl, cn droite ligne, :1In. 1
qu'ill'ésulte des letLres-patenlcs à eux octroyées, en1618, paI'LollisXIII,ctenregistl'ées au Pariement. Celle hl'anche a pOUl'
tige Louis de Bourbon, qui fut évêque de
liège et qui épousa la veuve du due de
Gueldres, de la maison de Casimil', 11 était
Iii de Charles 1", dllc rie Bourbon, desde Bourgogne
cendant lui-mûme d'\~nès
et de Robert de France, qui fut tué en 1469,
par Guillaume de la Mal'k, le Sanglic1' des
Ardennes.
Plusieurs seigneul's de Busset ont occupé
des postes éminents dans l'État, un Philippe
de Bourbon, gouverneur de Cadat eL de
ILII'at, pél'il à la balaille de Saint-Quentin,
10 aoùl 1557; Claude de Boubon, son frère,
fut gouverneur du Limousin; Louis de
BOil l'bon, lieu tcnan t-général d'a rtillerie, perdit la "ie an siége de Fribourg (1677).
Bourbon-Busset e t un véritahle manoil'
f '~ odal.
nc éll'oite issue, m Inagée enlle deux
�!lI
tOUI'S carl'ées et l'approchées l'une de 1 1~ lutre,
'forme l'ellceinte pl'incipale. On alTi\'e ainsi
dans une première cour; puis passant la
tour de Riom, qui s'élève mena çante en face
de l'entrée, on trouve la cour d'honneue, à
l'angle de laquelle s'élève une autre tour
dite de l'llodoge. Ces deux débris datent du
XIII' siècle. A côté de la cour est une vaste
terrasse d'où vous apercevez, avec quelques-ulis des si te q'le vous avez vu s: le
pont de Rie;, ~Iaulmont,
le château et la
forêt de Randan, au loin la "ille de Riom.
L'intcrieur mérite bien une visite. On y remarque une tribune élégante qui communique :1 la chapelle, d'ancien Iles peiutul'cS
ct de "ieux mi 'sels avec Ininiatures.
L'ARDOISltRE, LE SAUT DE LA CHtVRE. LES GRIVATS,
LE GOUR·SAILLANT , LE PEYROU , LES
RUINES DE MONTGILBERT .
Cette foiS-CI nous nous engageoll . cl Il côté
de Cusse t par la fraich e vallée tIu ichon.
,
�Grill!: IIF. YI II\".
Y eSl !Jcau. La nature y sourit continuellement au promeneul' qu'clic semhle '
vouloir y l'ctenil'; ici lcs montngnes rcvèlcnt
unc luxuriante verdul'c. tc mUl'lnUl'c dcs
cascadcs, les bl'Uissemcnts inconnus elmystérieux qui sont la gTande voix de la nature,
de fraiches !JI'iscs, \'ous prédisposentlc cœur
aux plus douccs émotions.
Vous pl'ellcz cnfin le chcmin qui sel'pcnte
SUI' le nanc gauchc du vallon; cà ct là
d' nonncs roches l'ougcs ct gl'ises surplombent la route; VOII les laisscz derrière vous
comme autant de sentinclles avancées, Le
p1us élevé de ces rocs mena~'ts
est connu
sous le nom du Saut-de-Ia-Chèvre, Jc nc
puis pao; CI' sous ilence la légende plcinc dc
fraichcu!' (lui s'y raLtache,
C' lait l'hiver; une chèvre blanche, seul
hien d'une pauvrc paysanne, s'était égarée
SUI' c l'OC. Un IOll p accou rt à ses bêlemcn ts
plaintifs, La chèvre épouvantée veut fuil'
de\'ant SOli adversaire; h las 1 nul espoir.
TOUL
�l'I\)E:i
. \Ilr.~
.
côlé, l'cnnemi impl::lcablc; ne l'aul''c,
Ic préc.ipice qu'clle cst habituée il voir d'un
œil hardi. L'abîmc cst là ... insaliahle, menaçant. Elle s'élancc au hasard, sc précipite
cm'ayée, tombe saliS se fai,'c de mal ail hord
du Sichon ct regagne l'établc, tandis qlle le
loup, qui s'cst élancé après clic pOUt' la
saisit', sc lord au picd du f'ochc!' olt il ::,'est
hl'isé.
Laissons lc hamcau des Gl'iY:lts et sa
bellc manufacturc d'étollcs communes de
lainc, dont lcs p,'oduits sonl connus sous le
même nom de Gl'i\'ats. Les flan s de la vallée fOl'mcnt un m:1gnifiquc amphilhérll!'C;
mais bientôt clic sc l'es crl'e ct dcvient plus
profondc. Lcs cllènes se montren t Ù 1I0US
heaucoup plus nombl'cux. Nous passons le
lOITcnt sur un pont américain, et nOlis 1I0U:'i
trouvons su r' la pcn Le oppo 'éc. La \'oix tOlljours grondcuse du Sichon arrivc jusqu'à
nous; m:1is lui sc dérol e à nos rcgards sous
lin bcrccau dc fCllill:1gr impt1nrtf'ahlc:l l'œil.
D'llll
,
�Gt:lIJl : IJl, '1 1: 111' ,
On ne sc la SCI'ai l pa s de Sil i ,'l'e cct te hell e
l'all ée dc l'Ar'd oisièl'c, taHt le spcctacle cn
e 't yal'ié ct attachant.
A pcu de di stan cc cst le Gour-S:lillant.
Le Sichon s'y ))J'écipitc aycc fUl'eul' d'une
hauteur dc pill sieul's mètrcs , à tl'avcrs unc
go rgc dc rochCl's , tantôt se di visant , l:lntôt
s\lI'l'ondi 'sant en lamcs tran spal'elltcs SUI'
des d 'gr 's natul'cls, O'énol'mcs qU:ll'ticl's dc
l'ochcs tapi ssécs cie mOlls cs et dc Ii :: ncs,
projcll cnt sur l'écume bl:lJI chc lcurs omures
diaphancs ; au-dessus , de gl'and s al'lJl' s
"élèl'cnt m:ljestucux; 0 11 jouit dc cc COllpd'œil ench:llîtcul' CH gr:lyi ssant 1111 bois
tOllffu ,
L'Ard oisièrc cll c-mêmc est un ' imm r. nsc
excav:l tion crcuséc, "C I' la fin ùu sièclll dCI'ni el' , dc la main des homm cs dan s les Il:lll cS
dc la montagne, L'ex pl oitati on de cellC carri èrc ful aban cl onn e 11 cau sc (1e la l'l'agilit é
de l'al'cloi se ex tl'aile, Au fon(1 de la (,:l Ycl'nc
t's l Ull PU !ts !arg 1 profo nd qni s'oul'I'e à
�....
(.,
l'llIDIl ::'i .\III.S.
/lCUI' du sol dans un terrain gris foncé, C'csl
Ull \'éritablc gouffrc dans une humide Cl
som bee ca\'eme; quand on sorl dc là, les
soul'il'es dc la nature et eu soleil vous semhlent par'opposition plus doux CIlCOI'e.
Un sOUyenil' l'écent se rattache il la chaumière cn ruine qui s'offre il vos l'cgal'tls.
C'était naguèl'cs la retraitc d'un crmile du
nom dc fl'ère Jcan. On sail qlle la , conteml'lation ct la prièee divisaient scs longues
jOUl'l1 ICS, Cl j'aime à croire que lc temps
qu'il dél'obait 3U sommeil n'était pas moins
bien employé; cependant la justice s'occupant de frèl'e Jean, les tricol'ncs clics bau(lricrs apparurcnt un beau jouI' dans ccs
)icux.
Depuis, J'crmitage cst abandonné. Les
bcrgers YOUS diront quc Jean fl'éqnl'nt parfois cncorc ces licux, el quc sOll\'cnt )a unit,
quand la lunc cessc d'argcntcI'Ia. ampagnc,
ou \'oit son spectl'c pa cr rapidcmcnt :1Udessus dcs grands al'b:'cs du irholl pOlll'
,
�ycnil' arl'achel' une poignl't.: dc challme au
logis abandonné.
Tout auprès eslle yieux casld du Peyrou,
posé sur un mamelon et encadl'é par les
chênes de la forêt. Si nous gravissons la
montagne qlli fait face aux cal'l'ièl'es, un
chemin étroit, rocailleux et escarpé, tracé
dans un bois de châtaigners ct de pins,
nous mène au point culminant Oll nOlis
trouvons, :lYCC une partie dcs pcrspectives
que nous ayons déjil plusieurs fois décritcs,
la vuc du l'LW de Saint-Vincent, dcs ruincs
dc MOIllgilbcl'l qui cachent de sallgl:llltcs
annal's sous leul' mantcau dc licrrc; Cl dc la
sombl'c montagnc dc Montonccllc d'oil sortcnt lc Sichon, la Ccrdognc et la Beslll'C.
HAUTERIVE.
L ch min qui y conduit par 1:1 gauchc
d'Alliel' st en Ol'C à dé OU,'CI't. C'cst III1C
pl'omcnadc qlle VOli S l' \sen'el'CZ pOUl' lc lendemain rI'UII jouI' dc plllie 011 pnl' UIl tcmps
�nuageux, sinon clle dcvra le c(\dcI' il toulf>
autre.
Nous tl'avcrsons le pont de Vichy et, à
1I01l'C gauche, cst le chemin (lui conrluit à
Hauterive. Le botaniste s'arrêtera devant
quelques belles toulTes de saponaire", dc
lampoul'des et de pommes rpincuses. Du
rcstc c'est une végétation uniforme. A dl'oite,
5111' notre passage, est l'humblc et pauvre
(\glise d'llauterive; et pal' une gl'andc allée
1l0US arl'iVOllS à un très·modcste bâtimcnt
qui renferme des eaux minérnles froinc ,
gazeuses, alcalines et asscz scmblablcs il
ccli cs des Célestin. M. Brosson, propl'irtni l'c
cl u terrain ct des soure s snt en li l'el' le
mcilleur pani; il s'appliqlln ft les l'rpalldrl!
:llol's qu'il était fermier de l'Etnt à Vichy, il
lcs pl'ôna pal' la publicité, si hicn qu'un
moment elle panll'cnt devoir l'i,'nliscr avec
('cil s de Vichy, et enfin illc utilisa dans la
pl'épnl'ntion ries caux dites dc Seltz Cl la conl'l'Clion (les 1:1. tilles de Vichy.
7
,
�!JI)
(;lïUF. III : 'ïClIY,
Ces souI'ces sont incontestablement pr'écienses, mais elles ne prod uisen t pas à
beaucoup pl'ès le même effet que les eaux
des Célestins et ne out pas fl'éq ueutées, Au
surplus les maladcs n'y trouveraient pas \111
pied-iHerl' , et il n'y a pas de médecill pOUl'
les diriger,
Au lieu de revenil' SUI' nos pas, il nous
f:lut longel' Je bord de la rivière d'Alliel'; à la
hauleuI' du vil lage d'Abrest, nOLIs hêlerons
) ~ bâlclier qui nous passera sur l'autre rire,
cl nous rcriendrolls à Vi hy pal' la l'oule de
Nimes.
VAISSE . FONTA INE INCRUSUtHE.
C'cst unc promenad rles plus agréablcs et
rcpcndallt pcu fl'équ 'nt IC . On franchit Jc
pon t ct on sui t la l'OtllC dc Gannat, su l' la
gauche dc l'Allier. Vais e cst Ull pctit villagc
au sud-oucst, placé sur un lel'tl'c LI' s-fe rlilc.
A quclques pa sculemcnt du pont de Vichy
cslnnc ourcc minél';)l intermittente, cachée
�00
sous une patiVl'e maisonnette. f.' es tunc drs
plus curicuses du pays. Elle fut obtcllue,
cu 1846, pal' Ic forage d'un puits artésien
de 132 mètrcs envil'on de profondeUl'. Le
llt[uide s'échappc avec force et par ~a ca dcs
d'un tube placé au mili eu d'un bassin circulaire petit et gro sier, qui reço it le caux.
L'ca u arl'ive; on dil'ait le mouvement artériel
du ang ou le bruit du lait quand on trait
les vaches. - Elle a le goût et la lempératUl'e de celle de la Grandc-Gl'ill.:. .Elle dépose
un :lSSCZ grande abondance dc carbonate de
chaux sur les corps qui lui sont soumis, Cl
pourrait scrvir il de belles cri tallisations,
cornille celles de Saint-.\lI yrc et Gimeaux
(Puy-de-Dôme). On y voyait un "il3ux halai
pétrifié, asscz semblable à la ma ss tle d'Hercule.
A fluelque pas pllts loin la route bifurque .
Lc pctit chemin dc droite est celu i qu'il fant
prendrc. Ri n de curieux du rcs tc AV;lisse:
b 'Ul'Ùoc upe la place ordinaire du porche
�100
r.U IIII: l'I: YICln.
de l'église; une belle tombe en madm blanc
dans le cimetière; ~ne
église petite et pauvre
surmontée d'une tour carrée, qui a remplacé
1\ 0 clocher en bois assez semblable à une
cagc à poulets. C'est tout et, si je faux,jc
n'ai gardc.
De la plate-forme de la iour de l'église on
jouit dc l'un des plus beaux points de vue
du pays. L'œil enlace tout le bassin de Vichy,
en saisit les détails, puis Hauterive, SaintAmand, Abrest, Charmeil et la haute tour
de Rollat. 00 l'evient ensuite par un petit
chemin COllYC I't.
�EXCURSIONS.
CHATElOD" . THIERS. SAIIH·GERMAIN·OES·FOSStS.
CREUZIER·LE·VIEUX. BILLY. VENDAT. CHARMEIL. RAHDA".
MAUlMDNT. EFFIAT.
C'est dans ses excursions que le touriste
témoigne surtout de on indépendance et de
sa liberté d'allures. Chacun d'eux à son mode,
ses sympathies et dirige ses pas dans ce
sens. Ainsi, tel sera retenu ici pal' une particularité qui va laisser cet autre froid et
insensible, et celui-ci sera poussé en avallt,
enthousiasmé; le même objet n'étant approprié ni à leurs études, ni au sentiment intime
qu'ils se sont formé du beau.
"
�IO?
Cela é.Lan l, nous ménagerons ces aspirations diverses qu'au sUI'plus nous sommes
incapable de satisfaire, et nous nous bornel'ons à vous guider encore deux ou troi s
fois sur des points déterminés, qui ont fail
les déli ces de tou ,
CHATELDON . THIERS.
Rien de plus réjouissant pour la "ue CJlle
les sites qui se succèdent SUI' le chem ill de
Vichy à Thiel's ; pas de route plus ag'l'éahle.
Elle longe Allier du côté ol'iental et au pied
du Forez dont elle suit les ondulation s.
Nous lai ssons à gauche les vieilles Lours
de Busse t, et nou s découvrons au loi n le
douhle ommet de Puy-G uillaume ; /lOti
foulons le sol auvergnat il parlir de la Mai sonBlanche,
A mi-chemin de Thiers, au fond d'un e
délicieu se vallée al'rosée pal' le Vauziron nt
qui se présente à ga uche, est assise la vieill e
vill e au\'cl'3nale de Chtlleldon, EH sc li '1fl
�10:\
EXCliRSlOliS.
paisible enll'e les montagnes tapissées de
riches vignobles ct sous les noyers d'un vert
foncé, Le lourd clocheI' de l'église est hl
premièl'e chose qui s'offt'e à la vue; visitons
la d'abord. Elle esl fo['t ancienne. Les uns
font remonter sa conslI'uction au milieu du
XVIe siècle, les autres à une époque plus
l'eculée. Deux sculptul'es antérieures à la
Renaissance Ol'nent le portail: elles l'eprésentent l'une un moine en prières, l'autre un
satyre écorché, L'église se compose de trois
nefs. Le chœur est omé de bonnes copies
des maîLl'es italiens, et la chaire, œuvI'C du
XVIII" siècle, esl ornée de sculptures d'un
:lS5 z bon style et d'une forl belle axécutioll,
Pl'ès de J'église est une sorte de tour grise,
earl'ée, pel'cée d'une porte à plcin-ciJlll'e,
recouverte d'un toit pyramidal ct surmontée
d'un campanile de bois; elle s'élève isolément sur une place, qui est plutôt un parc
aux oies cl aux canards; c'cst le be!rroi dJ
Cltàlcldon. L:l ,:illc lM!' cllc-même est tri ste
,
�r.
IUf.
ur.
IICII\.
ct sombre. Se ' maisons ont un cachet de
vétusté qui fait le bonheur des peintres;
génél'alement ses mUl's onl une charpente de
bois; l'étage supérieur, où l'on parvient pal'
un escalier boiteux, fail forte sailli\! SUI' la
rue; quelques antiques sculptures aux
façadcs.
En l'emontant le Vauzil'on, on anive :l de
petits the l'mes et à deux source minérale ' :
les sourccs du bois de Goutte-Sal:lde, dites
de la Montagne et celles di tes des Vignes,
froid e', acidules, alcalines el ferru gineuses .
Nous revenons , au bou t de quelques secondes, :l Clt:iteldon (cas tellwn clomini château du ~ e ign eur).
Son ol'igine rcmontc
à tonis-lc-GI'os; c' 'tait au XVII" siècle ulle
fOl'leresse menaçante, Aujourd'hui la OUI'
n'a gardé de ves ti ges de son ancien caract 're
qu'un trOl~:on
de lOUl' reeouvrant des ouhlietle , oll le seignellr féodal jetail ccux
dont il avait :1 tir l' "engeance. On y 3l'1'i"c
pal' un chelllin touruant et rapide 'lui 1011" .
�10 '
de 'ombres II1UI'S, haut · de 60 pi 'd:;, III li 1\
cyclopéens, percés ne ra l'es fenêtres et
recouverts d'un manteau de lierl'e. Au point
de jonction ùes deux aUes du châtea u était
aUlrefoi5 la chapelle, ainsi que l'indiquaient
quelques fresques dont certaines parti':!s des
murailles sont encore l'ecouyertes. Dans les
vastes salles et dans les larges cOrI'idol's
sont quelques meubles , objets ou morceaux
précieux.
De I:t terrasse vous dominez la ville et
jouissez d'un magnifique panorama. On peut
déjeûncl' à l'hôtellerie du Soleil-d'Or.
Nous traverso ns maintenant d'agres tes
vallons t le temps pa 'se vite ;\ con templ el'
de l'iall ts villages parsemés dalls un pa)"
admil'able. Nous voici arrivés à l'antiquo
Th igc?'num.
Thi er est il'r<'gu li èrcm ent jeté SUI' l'arèle
d'une montagne, à la jonction de deux vallées profondes l[U'arrosent la Dore ct la
Durolle. C'est Uli C \'ille rminClltnlent ildus~
�lOG
lricll c; 'CS vall ée rctenti s 'enl in ccssamm ent
cl u bl'lli l dcs n1:ll'li nets, dcs f O l o n ~ , des
mal'le:lux , des lim es et des meules, Au
res le ses produits de outell el'i c Cl de papeleri c ont 11 juste litre es Lim :·. Ch aqu c an ; I (~
de rllC, chaqll e échappée, offl'enl aux l'eS'ard s
urpri s des sites plus ch::l l' m::l nt s, plus accioent \s les un s qu e les autres. Les m a i ~ on s ,
p01l1' la plnpart consll'uiles en bois , ont
des loitlll'CS en form e de pi gnon s obtu s ,
formant de rues étagées eb des rampes 1':1pides . De la place publilJllc, on sai sit l'ensemIle des mon Lagne et leudpre bcautr.
Au fontl coule la Duroll e aux bl'llyantcs
ca cad es , entre des fabriqu e eLd es rochers;
dan des mas ifs de nOJer etlle rhùtai gncrs,
on déco uv re les harmanLs vill age de· Dcgoula, de r ont-TIaut, de Pùnt-Ba , d'Oblill
.t de la Paill ette . Allez visilC/' les vieille '
mai ons con sll'llitcs en boi ' , dites le ekâr
tea lll ; pui s, au sommet de la monIn gll c·) la
p Lite char Ile clétliéc à sai llt lI.oc h.
�(07
Thigcl'nnOl l'ut ravagée, au Ylr siècl', par
soldat:; de Théodoric. A celte époque
J'eculée elle possédait, di~ent
le ' chroniques
de Grégoire de Tours, une p~uYJ'e
église
construile en planches. C'est SUI' l'emplacement cie celle antique construction qne s'élèye
aujourd' hui l'église de ~loutier5,
dédiée il
saint Symphol'ien, parce que originairement
un pélerin déposa sur l'autel trois c:lilloux
teints du sang de ce martyr.
L'église de Saint-Jean est pittore qllement bâtie ur ua plateau levé; du haut du
clocher', le regard plonge dans la gOI'gC du
Trou-d'Enfer el sur le COUI' de la Durolle,
Un :lUll'e monument, l'église Collégiale
de Saint-Genez, appelle l'attention de 1':11'chéologue. Elle e t d'une haute antiquitü.
Avitus, évêque de Clermont, la fit l'cconstruir'c en 575, et plus tal'd, cn 10 116, Wido,
scigneur de Thiers et grand ch ef féodal, la
J'eleva cie ses l'uiues ct lui fit d'importallt e'
donations. Saint-Geliez st 1111 composé cl
IC5
�If'lR
plusieurs styles: la plupal't de ses fenêtres
sont éll'oites et cintrée ' et quelques piliers
lourds et massifs; dan les parties plu modernes apparaissent l'ogive et lt's colonnes
en fai ceau. Al' au tel de la Yi erge, sur l'angle
d'un tableau, un écusson porte ces mots:
« Les huguenot sont entrés céans le 22
juillet 150 .. » Le porche d'excommunication,
qui date en partie de la primitive construction de l'éllifice, est surtout curieux.
Ce n'est pa tout. On remarque à Thiers
deux autres constructions d'une architecture
hal'die : le pont Sainl-Jean et le pont du
Diable. Ce dernier est ainsi nommé parce
flue, dit la légende, «( il y manque toujours
) une pierre ct que, si on la remplaçait, le
» diable en enl verait aussitôt un autre.»
Je ne saurais vous dire 'il manque une
pierre ni où elle deVl'ai t être replacée; vous
chercherez vous - même. J'aime à croire
qu'en pareille occurrence, la maxime du
liage: «( Dans le doute, abstiens- Loi) a été
�tXCUI\ SIO:'iS.
lOf)
sui"ie. Le diable, au reste, n'entend pas
raillerie sur ces matières.
Termi nons en déclaran t que le touriste qui
se l'ait tenté d'entreprendl'e une s,'ande excursion dans ces montagnes, y trouverait
des sites qui peuvent être comparés .ans
trop de désavan tage avec les plus beaux de
la Suisse et de l'Italie.
Mai il est temps que nous rentrions pour
nOtiS reposer.
SAINT -GERMA IN-D ES, FOSStS. CREUZI ER-LE -VIEUX. BILL Y.
VENDAT. CHARM EIL.
r\ous gravissons la Montagne ve1·te qu'on
aperçoit de Vichy, el bientôt nou nous
trouvons au milieu des ricllc vignoble d \
Creuzier-le-Vieux.
Ce hameau, si l'on en juge pal' rertuins
"csliges, dut avoir autrefois une cel'taine
impol'tance. Non loin de son égli se, on ren('ontre, outre de curieux fragm ents d'anliqll es muraille ' , une vi il le tour éy nlrée (Jlli
�110
CUillE il E n CHY .
parait rcmonter au moins au temps tle
ChaJ'\e:nagnc et de ses douze pail's , mais SUI'
laquellc la tradition gardc un mutisme absolu, De ces hauteurs III naturc étalc sous
\'05 yeux les plus délicieux paysages.
NOLIs dcsccndons à Saint-Gcl'main-deFos 's, bourg fortifi é, qui dépendait de la
ch:llell en ie de Vichy et pour quelques parti es de cclle de Billy 1 aujourd'hui cnCO l'e
entour; de ses épaissc mUI'ailles. Son égli se
J'cmO llte au XU" siècle; c'é tait jadis la chapelle d'un prieuré releva nt de l'ahbaye Je
Moissac, qui n'a de l'emarquablc que quelqu cs chapiteaux romall s. VCI'S le milieu du
X 1Y· 'iècle, ette al lJayc cuL pour chef un
cerlai ll Robcrt, seigneu r de Vichy. aillte .l'm ai n est tri ste el silencieux. Cc point de
jonction entrc les voies ~ l'l'tiCS imp ol'lanlcs
du Grand-Ccn tral d Fran c et la "oie pili s
;111 'icllllc de Pari s h Lyo n nc pl' nd Il n peu
d'animati oll qu 'à cel'laillCs heurcs. L'hcroe
p OllSS o:la ,' ses l'li 'S lOJ'lllCll ses.
1
�nCl:IISIMiS.
III
Un chemin délicieux amène à Billy il.
Ir:1\'el'S de vignes et de \'cl'gel's et bien tôt,
:lu détour d'une belle allée, on découYl'e le
,illage et les ruines de son antique ch:1teau,
dont la masse sombre et austèl'e s'ébncc
pl'esquc terl'ible dans les arbres \'crt . Ccllc
l'IlCttcllenie était une des plus belles du Boul'li nllais. Le manoir lui-même avait l'étendue
d'ullc ville enli~I'.
Dix tours, dont plusieurs
i:'Ollt encore deJout, pl'otégeaicnt son encrint . VII second ckiteau flanqué de cinq
tOtlr' dominait le prcmier: on le nommait le
Donjon. En p:H'cOUI':1nt le vieux manoir nous
tl'Ollvon , à l'entrée de la COllI', d'un cuté la
~ale
clos g:ll'des, de l'autl'e la ch:lpell'; pr'> '
cl, 1.1 se dresse la tour de rObscl'\':\toire,
tl'onqu 'e pal' la foudre ell s années. L'cscaliel' qui mcnait ù la plate-l'orme inten'omrt
I, l'US [uemcnt scs spircs el mcnacc d'une
chute pro ·haine. Mais ce ne SOllt plus que
des ruines dans une ruine; le voüte du
nO:ljoll se sont écroulées t un j:mlin a ~l<:
�111
f:lit dan celle enceinte, lequ'l contrast!'
singulièl'cment avcc ces antiques mU ~ ':Ji l/ es
et ccs tOUl'S lézardées couveltes de mousse.
On y voit, comme dans beaucoup de manoir:,
en ruine, couloirs sou terrai ns, rampes cn
spirale, oublieues, enfin d'ob CUI'S in pare
qui vous donnent fl'oid au cœul' rien qu'à les
voÏl'. C'e Llà que, courbés sous le poids des
chaînes et de la tyrannie, des malh eureux
expiaient pal' de années cl'une dure c:lpti\'ité
quelque ofl'ense légèl'e ou le crime impardollnable de déplai l'e au seigncur bal'on.
Un défi pOl'té par la se l'vitude aux bl'ut:l lcs
plli ssa nces d'alol's a dicté sans doule l'in~
C1'iption significative que nous tJ'ouvons au
Yil/age, sur une mai so n qui regal'de le chiiLeau eLqlli date du XVIe siècle:
i\1:tlphnc:\
\'Ix qui cl bissrnL Di v pOVf srl'v il' al'x
[l'i hcssrs.
Q\'e sert a lomc, arnassrr bien Cl 11('I'dl'r l':\m r.
Oi cv ('s ma haviL LOIT rt forL('I'l'ss("
Pui s, ail sou!Ja sst;menl d'unn tour -'le ('l
�t"1
t: Xt:IlI\SIO:,( S.
OIIS lin phylact1>rl' soutenu pal' lin auge en
cariatide:
L'home plus es acabit! et ehal'gl! de ses pcsch "s que
[moi de ilia tO\l'.
Le point le plus favol'able pOUl' saisil'
l'àpl1: beauté du sile, vous le trouvel'ez en
grimpant au côteau couvert de vignes qui est
:1 l'opposé du boul'g, A vos pieds est U1l
étang dans un lit de verdul'e, plus loin le
village, mais au-dessus et magnifique ùe
toute sa t1'Ïstesse et de sa vétusté, l'antique
mine de Billy,
On l'ctoul'l1e à Saint-Gel'main IHlr les l'i\'·s
(le l'Allier; pui , travel' ant la rivièl'e pal' le
pont-viaduc de la ligne fenée, après avoit'
franchi la , talion de Saint-Rémy, 1IOUS gravissons le côteaux dc Vendat.
Vendat n'a de curieux que son châleau
hâti SUl' U1lO éminence cou pre à pic pal' la
voie fCITée. En face du château ct de l'allll'e
fOl"t ,; lrs
cùtr cl la "nllre s'étend ent de bel('~
t{
�(;liIIIE
l
~
YI CH,.
sources d'eau "ive sourdent de toutes parts
et murmul'ent doucement dans les ravins.
Des hauteurs de Vendat la vue saisit d'heureux cap1'Îces de la natul'e, et la chaine du
Forez, voilée d'air et de lumière, se présente
à nous sous une teinte bleu-pâle.
Il faut traversel' la forêt par des chemins
couverts pour rejoindre la l'oule de Saint])oul'çain à Vichy. - SUI' notre route sc
trouve Je château moderne de Charmeil où
condui tune avenue de beaux arbres. Son
ornementation extérieure, se' trumeaux et
ses desssus-de-porte peints dans le style
maniéré de Boucher et de Vanloo, tout,
jusqu'à son architecture, porle le cachet
,'égence et appartient au règne Louis XV,
Nous l'entrons à Vichy, après avoir laissé
Vaisse à droite .
�EXCUI~JÙ.'l
RA~DH
.
.
Il :,
MAUlMOHT.
Il faut panir de bonne heure aujourù'hui;
mais la journée nou~
paraîtra courte tant
nous Ll'ouverons d'aliments à nOLI'e curiosité
ct de réelle satisfaction,
. Nous sortons de Vichy par le pont ct,
trave,'sant le hameau de Bois -Randenez, où
un orme gigantesque ombrage depuis des
siècles au milieu de la place les bourrées
villageoises, nous en trons dans la vaste forêt
sillonnée de magnifiques l'outes. Bientôt
011 arrive à Randan.
La ville, d'un :1Spcct ag,'éaule, n'a rien
p:1r elle-môme de digne d'attention. Son
église de St-Paul, toute model'ne, a sa façade
construite en laves de Volvic. C'est une tOUl'
carrée, percée d'une ouverture à ogives, et
:,ul'montée d'une balustrade en pierres :sculptées à JOUI', qui produit un assez bel effet.
L'inscl'iption en lettres gothiques du portail
l':tppelle que Ic monument a été réédifié pal'
�J ICi
la, HII: III: \ I CII\ .
les soins de Mmo la princesse Adélaï,lc d'Orléans, sœur du roi Louis-Philippe.
Cc que nous avons de mieux à fail'e c'est
d'aller visiter le château, qu'on ne peut voil'
du resle avanl tl'avoir franchi l'enceinte prolectrice du parc et des jardins. On y arrive
pal' une belle avenue dont les allées latérales
ont pavées de larges da:les et ol'nées de
grands arbres, d'arbustes ct de /leurs, mais
qui, sans doute par de ' ('aisons de conve~
nance, n'abordent qu'en biaisant la grille du
ch3teall.
On pénètl'c dam la COUt' d' honneur pal'
IIne belle grille dOI'ée, omée de piédestaux
suppol'tant deux lions en bronze d'une t['èsbell' facture. Elle est isolée de d IIX côtés
pal' des jardins en contre-bas; des bomes
volcallique ont té plac 'es là, comme :lU
hOI'c1 des route, autant pOUL' le coup-ù'œil
que pour prévenir un accident de voitlll'es.
Le ch:Hean est construit. en bl'iques roses
1 brune di spo ' 'e en losan ges. ,a fa çad e
�EXCURSI01iS.
117
se compose d'une magnifique marquise à
I"entl'ée, ménagée au-devant des tourelles
eL /lanquée de deux tours. Tours et tourelles
sont recouverts de toits coniques élégant!>
dont l':lI'doise d'un gris de perle rellète joyeusement les rayons du soleil. Au milie
de cet aZUl' et Iles /lèches dorées sc détaehe
J'hol'loge. L'ensemble est au si impo ant .
que gracieux.
En pénétl':mt dans les nombreuses salles
du château, on reconnait bientôt qu'il est
veuf de ses hôtes pl'inciers. Meubles de luxe,
œuvl'es d'art ont presque totalement disparu;
les tableaux de famille ont été enlevés de
leur bordure dOl'ée pour être remplacrs par
un voile noir. Mais on ne peut s'empêchel'
d'admirer plusieurs salle curieuses: la salle
à manger faite de stuc et ornée d'a~Iébles
peinturcs; l'OI'atoire de la princesse donnant
SUI' le pal'e; enfin la chambre du roi OUHant
SUI' la terrasse, d'où la vue embrasse la plus
admirnblp. perspectivc.
�Ils
(; 1111: DE "I CHY .
Cette tel'l'asse forme un long cordon de
parterres au-des~
des cuisines, dont le
cheminées s'élèvent transformées en autant
de piédestaux supportant des ya es de fonle;
elle aboutit Il la chapelle du château. SUI'
le murs en stuc de cette chapelle sont
peinte , d'après les dessins de la princesse
Mal'Ïe, des figures d'un bon style repl'ésentan t la Foi, r E pél'ance et la Chari té; on ~ '
voit aussi deux charmantes sculptures.
A un autre point de vue, les cuisine.
méritent bien une visite. Pour moi, j'ai hâte
de d~scenr
dans le parc où m'invitent de
riches ombrages, de verts sentiel's bordés
liel'I'e ct de pervenche, des grotte verdoyant·c , des souI'ces au (loux murmure, de
He , des étangs de ru~tiqes
chalets et de
J'éduits mystérieux, pleins de silence ct de
fraicheur, qui n'ont rien perdu de leur ancienne beauté. Tâchons de SUl'pl'cndre le
château sur quelque autl'e de ses face~.
Partout 1 sa couleur tendre contraste heul'euse1
�I.x cun
· IO~
ment avc I:l verdure dcs
~.
gl'and~
al'bres qui
l'cntour~.
ur l'emplacement du château actuel ,
existait primitivcment un couvent dc Bén édictin qui, selon GI'égoil'e de Tours, jouissait dè. le Vl" siècl d'une grandI:! réputatioll .
Lc monastère fut 1l':l.IIsformé en chfltcau
Podnl vel's lc XII" siècle; Bcaudoin de R:tll dan en Itait Ic SEigneur.
Au XV· sièclc, la tel'I'C dc Randan appartint 11 Anne de Polignac, noble damc qui ,
d'apl'è les chl'oniqucs du tcmps, ne fut pas
insensib c aux hommages du pl'eux chevnlier
Bayard; mais, cn ~ 518 . la Lcl'l'C passa pal'
alliance dans la maison de Lar'ochefoucaull.
El'igé~
en comté en 1 066, elle deyinL CD 1590
la propl'iété du comte de Randan.
En 18 ~ H , Madame la princessc Adélaïde
rl'Orléans l'acquit du comte de ChoiseulPraslin et fit construire SUI' les ruines de
l'ancien château, par l'architecte For ain p.,
le coquet édifice que nou ayon s l'tl.
�120
GCIOE DE Ylell\'.
On dîne à l'hôtel du TOu,1'neb1'ide; et,
apl'ès unc secondc promcnade au parc, on
l'Cp rend lc chcmin de Vichy, mais cette fois
en dcscendant vcrs l'Allicr pal' unc pente
J gère.
NOlis nous arrèterons au délicieux petit
manoil' de MaulnJOnt, rcndcz-vous dc chasse
oflcl't par la pl'inces 'C à ~es
nevcux : MM.
d'Orléans. Au coude fOl'lné pal' la route, à
quelquc distance du flcuvc, lcs tourellcs
crénclécs de Mau! mont appal'ai ent à travers
un rid~au
dc peuplicl's, Celle fortel'esse en
miniaturc, véritable pastichc moycn-âge,
('Icvé SUI' les l'uilles d'une ancicnnc commanderic dc Templiers, est un charmant bijou.
- Randan, séjoul' princicr, est plus grandiose ,mai laulmon t a plu dc coquellel'ie.
11 est construi t comme llandan en briques
l'oses et noires, dispo 'éc cn los:lngc; riante
coulcur d'cn 'cmblc qui contraste avec le
style d'une 31'chitecturü moyen-âge, !>ortes
el l'en ~l'es
SOlit ogiv:llcs, bOldécs d'assises
�1?f
dc pierres blanches altcl'lIées. Le tenasse
et le donjon sont, ma loi, munis de cl'éneaux;
Je ponts-levis seuls ont étéjugés inutiles. On
arrive au chfltelet par une rampe 11 hélice,
hordée de grands arbres et d'épais taillis.
A l'intél'ieur, les salles sont boisées en chêne
sculpté et meublées de bahuts, de dressoil's,
enfin de fauteuils gothiqu s, garnis en cuil'
tic Russie.
Un quart d'hcUI'e aprè avoir quiLlé Maulmont, nous tl':lrerSOIl " J'Alliel' SUI' un pont
élégant, coquet et élancé, 11 une seule pile
de briques, flanqué de toms crénelées et fait
(lans le même style que Maulmont. C'est Ic
pont de Ris,
Nous prcnon la routc de NÎmcs ct dans
quclquc ' minutcs nous l'egagllon Vichy,
EFFIAT.
Ellia t c"t si tué il qui nze kilom "lI'CS cnviron
de Vi hy, On passe SUl' la rive gauchc d'AI.
li r, au boi Garot, hameau bâti .UI' la
�lisière du boi de Handan; il Denone, Oll
l'on voit les tourelles d'un ancien castel, ct
)'on arrive enfin an bourg. - Le château
d'Effiat était celui de Coiffiel'-Rulé, marquis
d'Effiat, père de ce Cinq-M:ars qui fut décapité pour crimes de conspiration et de tl'ahison. Tel qu'il est, - et il n'a jamais élé
complètement achevé, - le château rappelle
ayec ses pavillons, ses fossés el son parc,
toule la grandeur et la magnificence des seigneurs qui l'ont po sédé. [[ existait en 1557
et appartint il Gilbert Coiffier, trésoriel' et
général des finances de France, ensuite à
son petit-fils le maréchal d'Effiat; plu ' t:lrd,
il fut a 'heté pal' Law, le famt!ux directeurgénéral des finances. C'est ;'1 Effiat
qu' tai III inhumés les anciens seigneurs de
Uanclan .
Notre tàche est maintenant achevée. lais
si je me pos~
celle question: « Le 1 cleu\'
allra-t-illi li d'être satisfait 7» j Tl' s:li~
trol
�· F.HYlCE Mf:III C.H .
que résoudre. J'ose cependant compler SUI'
de l'indulgence; j'y ai quelques dl'oits. Et
s'il m'était donné d'émettre ici un jugement
SUI' mon propre ll'avail , je dit'ais : « L'art rai t
d é l~'ut,
mais J'esquisse est fid èle.» Sur ce,
lecteurs, je vous salue.
Liste des
Do
cte~(,1's
de Vichy.
SE RVICE MÉDICAL:
MM.
*,
C inspecteut·, médecin co nsultant de l'Empereur ) rue Lu HS,
hOtel de l'Inspection.
DUllor (Amable) ~ cr i?/specleu1'-adjoinl, place de l'IIôpilal.
VnLE .I IIN
2e inspeftC1tr-ac(joi?/I,
rue Lucas, mai on nal'Ilichon.
DURA D-F.4ROF.l,
rue du Parc.
BAIlTn EZ, 0
médecin princil'al ri e
l' Hôpital militaire , ruc MontaI' t, H.
ALQUIÉ,
*,
*' ,
*' ,
CIIA IIIIAlll1 ,
mai so ll Palill . l'Ill' <Ir Pal'i
~.
�l ,,·
• 1
c rllir III : 'ICII\ .
.\l'r.
CnOPAIIT ,
Jda e des Qlu
' r -C
If'li
~.
médecill-aujuillt J e
l'Uôpital civil , médecin - insp ' ·tell!'
des source de SUÎllt-YOl're, ru e dl'
Nimcs.
COll ' IL , maiso n Maymul , J'uc Lu cas.
GOUTTEllESSIS, médecin en
'11('1' ue
l'Uôpital civil, place de l'ITôjJital.
GUILl.ON père
Ml 1 Mombl'ull.
GUII,l.ON fils, Ml 1 Mombrull .
JAIlOE'I, aVCIlLI dc i\1esdam c .
i\1ANr.EL
mai on ROll sscl, l'Ur, tir
' îm s, ~ R, Cil fa e la postc , et il
Pari ,ruc 13 'J'gère , 25.
Nlr.OLA S, ruc dc Nlmes, près la GUI'C,
P l'IIm, an , IlItcndancc, ru Lu('us.
, ' j.:NAC, l'Ile du PonL-Tillurd.
-, COtAS-VALLElllX ,
*,
*,
lIi llll! . -
11111'1' . III' l '. JUIII·d .
���1I I I I I I I I I il~ I I' I ~ I~ ~ 1 1 1 1 1 1 1 1 1
2093790044
��
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
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Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Jouvet, Ulysse
Title
A name given to the resource
Vichy : la vie aux bains, des eaux minérales en général et de celles de Vichy en particulier, un peu d'histoire, les thermes, sources, promenades et excursions
Publisher
An entity responsible for making the resource available
A la librairie de Jules César
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1862
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) S.H. V 10 910.2 JOU
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- Circuits touristiques
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
124 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Guide du touriste. Ex-libris ms sur p. de titre : "Leroy"
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Guide_du_touriste_Vichy_209379
Relation
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Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Vichy (Allier) -- Circuits touristiques
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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26545/BCU_Vichy_et_ses_environs_239347.pdf
73e0ed177371afae55ae8bee09a9969d
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����BIBLIOTHÈQUE
DES CHEMINS DE FER
PREm ÈRE SÉ nl E
CUIDES DES VOYACEURS
�Des dépôts cie ce Guide ont été etaI lis chez BOUGAREL fils,
libraire à Vichy, et chez tous les libraires du dépar tement de
l'Allier,
Ch, Lahure, im]1rimeur du Senat et de la COU I' de Cassation
(011 'icnno moison Crl\pol 'L), l'llO ùe Vaugirlll'ù, 0,
�GUIDES-CICERONE
VICHY
ET SES ENVIRONS
PAR
LOUIS PIESS E
Ouvrage illustré de 23 vignettes et accompagn! d'un pldfl
b
-r
III
.
~_
... , ..
~
SOCltTÉ
tl.~
SClriNCES MÉOIC'''LES
-
OE V 'CHY
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-....-. ..
PAUlS
I.UH\AllUE DE 1.. , llACIiETTE ET
1\ U E PI E Il Il E - SA 1\ 1\ A Z 1N 1
J851
N°
14
(;1"
~
iJOo~
.2. 3<;j
'S\
3lt't
��AVEHTISSEMENT.
Voici le plan que nous avons cru dcvoir adoptcr pour
le Guide à Vichy.
Prendre à son arrivée à Vichy le voyngeur, touriste par
agrément ou tOUl'iste par ordonnallce du médcci n; pui s ,
après l'avoir installé et lui avoir donné les renseignements illdispensables pour le hien-être ùu chez soi et du
dehors , faire l'histoire ùe Vichy et la de~cripton
de
son état actuel, de ses sources, de son établis ement
thermal, de ses environs visités tous les ans par plu leurs
milliers de voyageurs, et rejeter à ln. fin, sous le Litre
d'Index , tous les rènseignements qui ne pourraient pas
ntrer dans nos descriptions.
Nous avons pris tous ces renseignements sur place, et
nous avons en outre compulsé tou les ouvraO'es d quelCJue valeur dont Vichy a été le ujel. A défuut d'antr s
mérites, ]e lecteur peut compter au moins sur notre
comp
l ~te
et minutieu e exactitude.
OUVRAGIl
CO;-:SULTÉS:
La CosmolJmphie universelle de tout le mOllde, par François BelleForest, 2 vol. in·fol. Paris, Ib'5.
Ph1/siololJie d/'s Eaux minérales cie Vich1/ en Bourbonnois, par Claude
Mar
~scha
l , ùoct ur en médecine tl e la Facultc d Montpellier. A Moulins, chez Pierre Venlo)', (tu Vase d'or. 16\2. 1 vol. in-12.
E.l'amen des Eaux de Vichy, avec le F. Dalliré, religieux ùe l'abùayc ùe
Sainte-Genev iève tic l'Mis, au printernp ' tic W, [,. Brochure in-32.
Description des Eaux minéraJes cie Vichy en Bom'bonnois, contenue dans
�11
AYERTISSEMENT .
une lettre éc;it e à M. de Basville, conseiller du roy, par Antoine
JoUy, docteur en médecine. Paris, Emmanuel Langlois. 1676. Broch.
in-32.
Nouveau système des Bains et Eaux minérales de Yichy , etc ., pal'
Jlf. Claude Fouet, conseiller médecin du roy, intendant et maitre de
ces Eaux. Paris, Robert Pepie, l'ue Saint-Ja cques, à ~"Îmage
Saint .
Basile. JGSG . 1 vol. in-12.
Lettres de Mme de Sévigné (années 16S6 et IGS7).
Nouveau s!fstème des Eaux minérales de Vichy, par M. Chomel, inspecteur des Eaux. Rober t Pepie, rue Saint-Jacques. IGOG. 1 vol. in- 12.
Dissertation SIIr ~e tmnsport des Eaux de Vic hy , par M. Em. Tardy,
consei ll er médecin du roy, intendanl des Eaux de Vichy et d'Haulel'Îve. Moulins, Jean Faure. 17 55. Brochure in- 12.
Tt'aité des Eaux minérales de Chateldon, de celles de Vichy et d'Tfaulerire en Bom'bonnois, par M. Desbrels, conseiller ÙU roy, docleur
médecin, elc., etc. , intendant de Eaux minérales el médicinales de
Châleldon, résidanl il Vichy en Bourbonnois . Moulins e t Paris, 177S,
1 vol. in- t 2.
Coutllmes cl'Auvergne, par Chabrol, '1 vol. in-4, Riom, 17SIt .
lfistoire clu Bourbonnais , par Coiffier de Moret. 2 vol. in-S. Paris, IS 20.
Histoire de l'ancien Bou1'bonnais, par A. Allier. 2 vol. in-fo lio. Moulins,
Des rozier.
AnlÎ'1uills de Vichy, par Beaulieu . Brochure in-S. Paris, IS 45 .
Et enfin les documents si précieux que nous devons il la bonne ami ti é
de M. C. Dougare!.
�VICHY
ET SES ENVIRONS.
ARRIVÉE A VICHY.
Lorsque vous arrivez à Vichy, vous avez besoin de toute
votre patience pour repousser les obsessions des garçons et
des ftl les d'hôtel, si vous n'avez, avant votre départ, fait le
choix d'un gîte .
Le temps n'est plus olt Vichy n'offrait pour t.out abri que
l'auberge des Trois-Croissants; Vichy, aujourd'hui, renferme un fort gran l nombre d'hôtels: il y en a pOUl' tous les
goûts et pour toutes les bourses .
Vous devez être déjà fixé, d'après l'avis de votre médecin,
sur les eaux que vous devez boire. Nous vous conseillerons
les hôte ls ùes rues des Thermes, ùe Ballore, de Paris et
Lucas ', si les eaux de la Grande Grille ou du Puits Chomel
vous sont recommandées; les hôtels des rues de Nîmes, du
Pont-Neuf et de la Place Rosalie, si vous devez boire à la
source Rosalie; et enfin le vieux Vichy, si vous êtes goutteux, calculeux ou diabétique, les Célestins devan t être le
but de vos excursions .
Désirez-vous vivre dans une maison garnie avec ou sans
table d'hôte? Les rues de Paris, du P(\n t- illard ct le vieux
Vichy renferment une foule de maisons à jardins, convenal, Voit' ;\ l'index
137
pOUl'
le Ill'ix ùes hOl ls,
a
�2
VICHY ET SES ENVIRONS.
blement disposées. Au contraire, voulez-vous vivre seul?
Le marché de chaque matin vous offrira de grandes ressources, si vous avez, comme nous le supposons, une
ménagère entendue.
Quan t à vous, touristes, qui recherchez avant tout le
site, l'agrément et la mode, nous vous indiquerons les hôtels de Pari s, Guillermin, Germeau, Montaret, Burnol et
Givois Prêtre; ils sont situés rue des Thermes, en face du
parc, à proximité de l'établi ssement thermal, c'est-à-dire
au centre du mouvement et de la vie élégante. eulement
faites retenir, si vous le pouvez, vos logements à l'avance;
la ])récaution , nous vous l'as urOIlS, ne sera pas inutile.
Vous voilà donc installés; alors, malades ou simples touristes, car en venant à Vichy vous devez être malades par
occasion, vous irez chez un médecin, celui que 1 vôtre vous
ou c lui que vous aur z choisi; puis, après
aura d~signé
avoir obte1lu l'autorisation nécessaire pOUl' prendre des
l)ains, vo us irez oit au grand étab li s ment thermal, soit
à la succursale, place d l'Ilôpi tal, remelLre votre permis [1
un ommis d' rdre qui l'inscrit'a, puis le tran mettra au
chef baigneur; ce (1 rnier vous désignera l'heure eL le cabinet où vous pourrez prendr votre bain.
Les billets s distribuent dans la ga lel'ie principale de
l'établiss men t p ndant 1 s heures de bains.
heu re un quart, ct 1 règleLa durée du bain est d UI~
ment à ce ujet t impitoyabl .
L'eau bue aux fontaines ne e paye pas, mais ['usage est,
en l uittan t Vichy, de r 'munér ries IIél és de l'en [l'Oit.
L s buveurs qui ne veulent pas se ervil' du verre omnibus trouvent aux' al)ords d s fontaines d s marchands de
cristaux; les verl' S coûtent de 1 franc Ù 1 fr. 2.; c nt.; on
p ut 1 S onfler n tout sûr té aux donneuses d'cau, qui y
f l'ont un' marque t ne s tromperont jamai s de propriétair s; elles ont pour cela une mémoire étonnan te.
�ARRn:ÉE A VICHY.
3
Encore quelques indications générales :
S'abonner chez Strauss est presque indispensable . : les
concerts et les bals son t un but de réunion pour la soirée.
S'abonner également chez Bougarel est un moyen de causer seul chez soi, s'i l pleut; dans le parc, s'il fait beau. Le"
cabinet de lec ture de Bougarel es t amplement garni des nouveautés littéraires à la mode.
Acheter la liste des voyageurs n'est pas moins utile; elle
donne les noms des arriv ants, le lieu de leur domicile, et
l'hôtel olt ils son t descendus. On peut, par ce moyen et
sans beaucoup de recherches, retrouver un compatrio to et
s'éviter la peine d'aller ou de faire envoyer d'hôtel en hôtel.
Vous avez à choisit' entre deux listes, la li ste jaune, par
ordre alphabétique , du prix de 15 centimes , et paraissant
selon le besoin, puis la liste bleue, du prix de Hî centimes
égalemen t, et paraissant tous les cinq jours.
Vous lirez sur la couverture de la liste bleue: « Ne pas
confondre ce tte liste avec une contrefaçon très-inexacte,
avec couverture jaune, qui ne contient qu'une partie des
noms t ne paraît que vingt-quatre ou quarante-huit heures
après ceHe-ci. (Sic.)
Vous lirez sur la couverture de la liste jaune: « Ne pas
confondre celle li ste avec une contrefaçon à couverture
bleue, etc.
Nous mettrons la liste bleue d'accord avec la liste jaune
en disant que toutes deux sont souve nt d' un e inexactitude
plus que déplorable; elles omeLLen t des noms, ou bien par
compensation donnent trois fois celui de la même personne;
ou bien encore ell es estropient leI ou tel nom de façon à n'y
rien reconnaître. Sauf tout cela, les listes bleue et j aune ont
vraiment leut' but d'utilité; puis les personnages célèbres ou
inconnus s'y trouvent mêl s d'une façon si imprévue, que la
locture des 110ms est réellement curieuse.
La promenade est une gral1ùe alTaire à Vichy. On trouve,
l>
Il
�VICHY
P
SES ENVIRONS.
davant les hôtels, des calèches, des omnibus, des chevaux
de selle, et surtout des ânes; les prix de location doivent
être débattus, car il n'y a pas encore de tarif à cet égard.
Voici, au sujet des achats que l'on doit faire à Vichy,
quelques renseignements indispensables.
Revenir par exemple de Vichy sans en rapporter d8s
grivats, autant vaudrait dire qu'on n'est point allé à Vichy.
Les grivats sont des étoITes à carreaux, fabriquées dans le
hameau ùe ce nom. On en fait des peignoirs pour les dames,
des vêtements complets pour les messieurs, des blouses pour
les enfants, et de magnifiques robes pour les femmes de
chambre. Il faut r.s mètres de grivats pOUl' une robe ordinaire, à 1 fr. 25 cent. le mètre; c'est un prix fait comme
celui des petits pâLés. Un vêlement d'homme, confectionné 'à
Vichy même, coûte 2t> J'rancs . Les grivats sc vendent chez
Lemoine et à la Baigneuse, rue des Thermes.
On achète encore à Vichy de la coutellerie, des dentelles
noires du Puy et de Chantilly, des pétrifications, des curiosités, etc., etc. Nous renvoyons à l'index pour de plus
amples renseignements; mais nous ferons, comme pour les
grivats, une mention en faveur du sucre d'orge de Vichy.
Il ya le fameux sucre d',1rge digestif alcalin , dont M. Larbaud est l'inventeur et le seul fabricant.
Il y a l'incomparable sucre d' rge digestif alcalin, dont
M. Denolhac est l'inventeur ct le seul fabricant.
C'est exactement l'histoire de la liste bleue et de la liste
jaune.
M. Larbaud demeure rue Lucas .
M. Denolhac a son officine dans la rue des Thermes.
�Les ponts de \ïrhy.
L.
VICIIY.
La petite ville de Vichy, située sur la rive droite de l'Allier, à 15 lieues de Moulins, à 32 de Lyon et à DO de Paris,
occupe en partie un vallon dans une longueur de près de
1 kilomètre, du sud au nord, SUt' une largeur moyenne de
6;';0 mètres; les coteaux de ce vallon, disposés en un verdoyant amphithéâtre et protégeant Vichy du vent d'est, offren t une belle perspective; de là, on découvre les montagnes
élevées du Forez et de l'Auvergne .
Vichy est composé de deux quartiers bien distincts; l'un
renfermant les Thermes, le Parc, les rues aux nombreux
hôtels, la vi lle du mouvemen t et du plaisir, Vichy-les-Bains,
le nouveau Vichy; l'autre, au sud-ouest, bâti sur une émi-
�6
VIC HY ET SES E VinONS.
nence, est circonscrit par le couvent des Célestins, la rivière
de l' Alli€:r, la rue du Pont- euf, la place Rosalie, la rue
de l'Hôpital et la route de Nîmes: c'est Vichy-la-Ville, le
vieux Vichy dont on peut encore suivre çà et là l'ancienne
enceinte aux murai lles démantelées, aux tours en ruine.
Le vieux Vichy a lui-m ~me
été précédé par un autre,
qu'on appelait Aquœ Calidœ. Occupons-nous donc d'abord
d'Aquœ Calidœ.
... Acaure «;ulidre.
Le nom d'Aquœ Calidœ (eaux chaudes) a été donné pal'les
Romains à la plupart des établi sements thermaux qu'ils
élevèrent en Europe, (>n Asie et en Afrique.
Si la ville d' qum Calidm, qui a précédé Vichy, ne sc
trouvait suffisamment indiquée sur les tables théodosiennes l,
les découvertes d'antiquité, amenées par des fouilles faites
à divers s époques dans la partie nord de Vi hy-Ies-Bains
et dans les qual'tiers du Vieux-Moutier, d s Juirs ct de
aint-.I an de Ballor , seraient une preuv llus que convaincante de l'existence de l'ancienne ville gallo-romaine.
Des figur'ines en bronze de t) il 6 cenlimèlrus de hauteur,
:1\'e le sus gaulois, puis des monnaies des Arvernes, trouvées
il Vichy, établissent que les aux lhermal€:s étaient déjà connues avant J'invasion romaine.
On a découvert, entre 1 cimetière t le jardin de l'ancien
Mt 1 Cornil (l'hôpital militaire), d s fragments de frises, de
cornich s, de chapit ·aux, des tronçons de colonnes; un sali
S ulerraine de 'J 30 mètre carrés d surface, pavée de arr aux n ardoi e de 10 centim tres, avec cl s encastrements
d porphyre rouge t vert,; un résel'voir dans lequel, en
l. Les luhles lhéodosi nncs, 11101J1I s cn cuivr ,sur Icsl!\l·1) s sonl gl'av~s
les itinéroires de l' mllll' romnin, onl élé l' II' uvées dans Je Danub , li
Yienne, CI l'cmises cn lumiërc pnr P ulinger.
�VICHY:
7
'creusant à 3 mètres, on a trouvé des tessons de vases, des
statuettes en argile kaolin, des monnaies et des anneaux en
verre.
A l'hôpital militaire, des tuiles , des fragments de peintures à fresque, des plaques de marbre de diverses couleurs.
Au grand établissement thermal, dans les fouilles faites
principalement au puits carré, en décembre 'J 8ti3, des poteries en grès rouge et gris .
Sur le terrain Madot > une piscine ronde de. 1 mètre
tiO centimètres de diamètre.
c Aux fontaineti Lucas, en face de l'hôpital militaire, des
tuyaux de 10 cenLimètt'es d'ouverture.
Puis, dans les caves des hôtels Maussant et Charlier , rùe
de Ballore ~t près de J'h ôpi tal militaire encor~,
les bassins
de distribution des eaux douces qui descendaient cles collines ' au moyen d'un aqueduc alimenté également par une
,partie des eaux du Sichon.
Plus loin , au Vieux-Moutier, à Saint·:Jean de Ballore, à
la Glacière, à la ville aux Juifs, on a retrouvé des caves et
des puits remplis de tessons, des vases en bronze, des statuet,tes, des mosaïques, des sépultures, des monnaies d'argent,
un cachet d'oculiste.
La Vénus Anadyomène, dont on possède à Vichy cinq variétés de sta tuettes, prouve une fois d~ plus l' ancienneté de
.la ville thermale. Quant au nom de Pestika gravé sur l'une
.de ces Vénus, nous n'ose l'ions affirmer que cc fût le surnom de la déesse protectrice cl' Aquro Calidœ; nous aimons
·mieux renvoyer le lecteur archéologue au livre de M. Beau.li eu, auq uel nous emprunto ns les détails qui précèdent.
La voie romaine, visible à Effiat, à Randan ct à Vesse,
se retrouve à l'hôpital militaire, d'où elle va à la ville aux
Juifs.
Si le lecteur veut bien faire attentioll que l'hôpital mili-
�VICHY Et SES ENVIRONS.
8
taire ou ancien hôtel Cornil est situé au carrefour des rues
Lucas, de Ballore, de Paris et .de Nîmes, et que la ville aux
Juifs est au quart du chemin de Vichy à Cusset, par l'allée
des Dames, il pourra se convaincre que la ville d'Aquro
Calidœ était plus étendue el plus peuplée que de nos jours.
Quoi qu'il en soit, Aquro Calid ro, longtemps florissante,
perd de sa splendeur et de sa célébrité; puis arrive le
IV' siècle avec ses guerres civiles, ses impôts exorbi tan ts et
les invasions d'outre-Rhin, et alors Aquro Calidro s'écrou le
comblant ses bassins de débris.
Les eaux thermales rentrent dans l'ouLli, et les Gaulois
détruisent ou lai ssent dépérir les restes des monuments
qui protégeaient ces eaux.
~
.
"ichy-In-Ville ou le , 'ieux VIchy.
Quelqu.es étymologistes prétendent que Vichy est formé
de deux mots celto-brelons Gwich ou Wich, signifiant (oree,
verlu, et y qui veut dire eau,. d'autres (on t-ils plus raison
que les premiers?) croient que Vichy vient de vicus calidus,
bourg chaud, autre forme d'aquœ calidœ; ces deux versions
ont leur raison d'être, et l'on peut dire d'elles dans tous les
cas: Se non è vero, è bene trovalo, puisque les sources son t
chaudes t que leur vertu et leur efficacité son t aujourd'hui
un fait bien reconnu.
On ne sait rien de Vichy avant le XIIe siècl ; à partir de
cette époqu il est question des seigneurs d Vichy et d'Abret. Voici les noms de quelques·uns : Bouchard, n 1208;
Robert; son fils Jean; Odin et Raoul, fils de Jean, 'J329;
Guillaume, 'J 374; Antoine, Hi!l ; Gonin, qui était aussi seigneur de Luzellat; Gaspard son [ils.
Vi 11y, conftsqué à Guillaume, devait faire retour à sa
famille au bout de deux cents ans. Cette clause n'eut point
d'e~
t.
�VICHY.
9
Vichy, qui faisait d'abord partie de l'Auvèrgne, passa au
Bourbonnais par suite de la donation qu'en fit Jean, duc de
à Jean de BourBerry et d'Auvergne, au mois d'avriH3~2,
bon, à la charge de lui en rendre hommage. Or, plus
tard, en 1000, lors de la rédaction des anciennes coutumes
pu Bourbonnais, les habitants de Vichy réclamèrent, mais
Vichy, ru' du Vcniel'.
inutilement, pour leurs lois municipales, les dispositions les
plus essentielles des coutumes d'Auvergne qui les avaient
régis jusqu'alors.
Vichy était divisé en quatre quartiers:
1 0 Le Moutier, OlL est aUJourd'hui l'établissement thermal;
2° Le quartier des Juifs, entre Vichy et Cusset, près de
l'allée des Dames;
3° La ville proprement dite, aujourd'hui rasée;
4° Le Château franc, emplacement du vieux Vichy actuel.
Le Chtlteau franc a été bâti sur un monticulo de roches
�10
VICHY ET SES ENVIRONS.
calcaires formées par les dépôts des eaux minérales des Célestins.
Il C'est Louis II, troisième duc de
Bourbon, nous dit
Claude Fo.u et, qui fit murer et paver Vichy comme un lieu
qu'il choisit dans ses États pour le plus propre à faire sa
demeure ordinaire, à cause de la pureté de son air. »
C'est encore Louis de Bourbon qui fit construire le couvent
des Célestins, OÜ il avai t l'intention de se retirer. S'il faut en
Lés Célestins.
croire les anCiens chroniqueurs, ce monast.ère, un des mieux
situés de l'Europe, était l'assemblage de 1 eaucoup de merveilles, si bi n que Claude Fouet n'en donnai t pas la description, craignant de rester au-dessous de la vérité! .
La fondation des révérends pères Célestins ne fut d'abord
que de cinq cen Is livres de rente pour douze religieux, qui ne
l'acceptèrent que n urans après. Anne, dauphine d'Auvergne
ct comtesse du Forez, veuve de Louis 11, ratifia celte fonda-
�VICHY.
11
lion après le décès de son époux . Les richesses du couvent
des Célestins s'accrurent par les nombreux dons et legs de
familles riches et puissantes qui tenaien t à honneur d'y être
inhumées. Parmi les 'noms de ces familles on remarque ceux
des Bourbon-Carency, des d'Escars, des Châtel-Montagne,
d'une comtessse de La l"ayelle, etc.
Vichy, par sa position sur l'Allier, était une des ç,lefs de
l'Auvergne, ce qui lui valut d'être sbuven t mêlé et compromis
dans les guerres civi les de la Praguerie et de la Religion.
La place étant assiégée par Charles VII en 1440, les habitants se rendirent sous la condition de n'être ni pillés ni
égorgés, condition que le roi u benignement leur octroya, .,
ajoute la chronique du temps.
En 1568, le prince de Condé, à la tête des protestants de
France et d'Allemagne, traverse le Forez, arrive à Vichy pou r
y passer le pont; tandis que le vicomte de Morvan et Bour.niquet pillent, saccagen t t brûlent le couven t des Célestins,
Poncenac, dont le château est près de la Palisse, connaissant
·mieux le pays, s'empare du pont. Les l rotestants le passent
le tl janvier, et le lendemain ils battent les catholiques dans
les plaines de Cognat, entre Randan, Gannat et Laron.
Huit ans après, en février 1576, le princedeCondé, conduisant ses troupes au secours des protestants et voulant passer
l'Allier à Vichy, s'empare de cette ville et s'y retranche pendant tuelques jours. Le couvent des Célestins eut encore à
.souffrir, ainsi qu'on p ut le voir par les procès-verbaux des
lieutenants généraux de Moulins, de Cusset, d'Aigueperse et
du bailly de Billy, qui accompagnaient les commissaires envoyés par Henri lU dans la province du Bourbonnais pour
inform er de l'état des li eux que les protestants avaient ruinés. Ce fut même après un rapport favorable que le roi releva
de ses ruines le couvent des Célestins; le jardin fut replanté,
l'enclos entouré, ct la bibliothèque remplie d'un grand 110mbl'e de livres .
�12
VICHY ET SES ENVIRONS.
En 11>90, le comte d'Auvergne, grand prieur de France,
canonne Vichy défendu par le capitaine Beauregard, qui s'y
était jeté par ordre du gouverneur de la province. Les habitants de la ville eurent autant à souffrir des assiégés que des
assiégeants; quant au couvent des Célestins, les troupes de
Beauregard y commirent toutes sortes d'excès et de désordres.
En 161>0 , Coligny Saligny apprend l'arrestation du prince
de Conclé; il réunit quelques troupes pour les conduire au
prince, à Bellegarde, en Forez, traverse l'Allier et s'empare
de Vichy, où deux compagnies du duc d'Orléans tenaient
garnison.
Depuis cette épollue Vichy ne paraît pas avoir eu d'autres
vicissitudes à suppurter ; l'histoire, du moins, ne s'en occupe
plus.
Vichy-la-Ville est aujourd'hui un peti t bourg d'un aspect
assez maussade; les rues en sont tortueuses, étroites et mal
pavées.
L'église, au milieu de la ville, n'a rien de remarquable;
elle ne vaut certes pas la plus simple chapelle de village au
milieu du modeste cimetière à croix de bois.
Du couvent des Célestins, ruiné puis relevé 11 différentes
époques grâce aux nombreuses libéralités et aux priviléges
nccordés pal' Louis II de Bourbon, Charles VI, Henri III ct
Henri IV, il no reste aujourd'hui qu'un bâtiment servant
de grange ct de hangar. La suppress ion du couvent remonte à 1774 sous le règne de Louis XV. Au nombre des
privilég s accordés au couvent figurait le droit d'inviolabilité; or, dans cette même année 1774, un lieutenan taux
gardes, ayant tué son capitaine , s'étai t réfugié aux Célestins et avait revôtu le froc. La justice elut s'arrêter aux
portes du cloître; mais Louis XV passa outre: le COuvent
fut supprim 1 et le crimin 1 livré. L'év 'que de Clermont, de
qui relevaient les pères Célestins, s'empara des revenus du
�VICHY ,
13
couvent, et fit à chacun des religieux, au nombre de six, une
pension viagère de dix-huit cents francs, Le dernier de ces
Céles tins est mort en 1802,
Lu
IOUl'
ùo l'lIol'logc.
Nous signalerons aux touristes en quête de souvenirs historiques:
La seule lour encore debout qui ait fait partie de l'ancien
~hâleau
bâti p:lr Louis II; on y a placé l'horloge;
Une vieille r.:aison, dite rlu bailliage, rue du Verrier; la
�VICHY ET SES E'NVmONS.
porte 11 ogive donnant sur la rue et un fort -beÎ escalier 11 vis'
sont intacts;
La fontaine des Trois-Cornets, sur la place de ce nom; elle
est composée d'un bassin octogone et reçoit ses eaux d'un
obélisque triangulaire placé à son centre et sur lequel on
peut lire le millésime de 1 :>83.
Les ruines du couven t, la tour de l'Horloge, la maison
du bailliage et la fontaine des Trois-Cornets, voilà ce qui
reste des anciens monuments de Vichy-la-Ville.
:) , Vlchy-les-IInlns ,
On a pu voir précédemment que Vichy était, au XIl siècle,
divisé en quatre quartiers; c'est sur celui du Moutier qu'est
bâti Vichy-les-Bains, le nouveau Vichy.
La ville n'est pas d'une grande étendue: on s'y retrouve
aisément, ce qui nous dispense d'une description minutieuse;
le plan que nous donnons en dira heauc up plus long et d'un
seul coup sur la disposi ti on d s rues, des places, des ponts,
du parc, des monuments ct des sources .
Laissant de côté l'établi ssement thermal et les sources,
qui veulent un chapitre 11 part, nous entrerons dans quelques détails sur ce qui semlle mériter de l'intérêt.
L'!t6pital milüaire, grand bâtiment en touré de jardins,
au bout de la rue Lucas et de la rue de Ballol'e.
C'est en J 843 seulement que le ministl'e de la guerre fit
connaître pal' une circulaire que trente ofilciers, jusqu'au
grado de capitaine inclusivement, pourraient être désol'mais
dirigés SUl' Vichy, où ils recevraient gra tuitement les bains
de l'établissement, mais où ils se logeraient à leurs frais_
Cette faveur fut ét ndue l'année suivante aux sous-officiers
et soldats de l'armé ; ct plus tard, en '184G, une commission
fut nommée pour sc rendre 11 Vichy, Oll elle fit l'acquisition
de l'hôtel COl'nil.
C
�VICHY.
Lf: ministre du commerce, voulant concourir à cette œuvre de bienfaisance, concéda pour l'usage des malades militaires le droit de puiser 12000 litres d'eau minérale dans
les sources de l'établissement.
L'ancien hôtel Corni l fut définitivement installé en 1847
pour recevoir ~o officiers et 40 sous-officiers et soldats .
Des constructions supplémentaires permettront bientôt de
('ecevoi r 1 tiO ma lades; des bains donnes ' ùans l'hôpital
m()me éviteront désormais à nos soldats la peine d'aller au
grand établissemen t.
L'l!6pilal civil, situé sur la place Rosalie, entre la chapelle
et les bains, date ùe 1747; il a été construi t sur l'emplacement d'un anci n monastère duquel il ne restait en 1572,
au di re de icolas de icolaï, géographe du roi de France,
que l'église et quelque apparence de vieux cloîtres.
Avant 1747, l'hôpital civil élait installé dans le vieux
Vichy où il avait été créé par lettt'es patentes de Louis XIV,
en 1696; mais les malh ureux et les so ldats, l' çus dans un
bâtim nt beaucoup trop petit, 'taient livrés 11 .l a bienfaisanc publique.
L'hôpital actuel peut recevoir, pendant toute l'année, 70
malades, vieillat'ds et enfant d s deux sexes; pour y être
admis, le malade doit être muni d'un certificat d'indigence
délivré par le mail' de la commune et légalisé par le souspl' ~C t, ou bi n lIC re d'un certilÎcat du p l' epteur des contributions, légali sé par le maire, constatant qu'il ne paye pas
plus de dix francs d'impôts .
i le malade est mineur, il doit être porteur d'un extrait
d s impositions d s parents.
Mais il est ssentiel que le malade adresse 11 l'avance, et
1)ar l'int rmédiaire du préfet de son département, sa d mande d'admission à l'hôpital, afm qu'il soit assuré d'y
trouver une place en arrivant il Vichy.
L'hôpital civil est desservi par sept sœurs de Sain t- Vincent
�16
VICHY ET SES ENVIRONS .
de Paul; elles fabriquent dans leur pharmacie des pastilles
de Vichy dont le produit sert à augmenter leurs ressources
pour le soulagement des pauvres; elles dirigent encore l'école gratui te de jeunes filles fondée en ' 178~.
La chapelle attenant à l'hôpital civil, sur la place Rosalie,
est une de ces constructions provisoires qui durent si longtemps; la racade est un placage d'un style moyen âge du
plus mauvais goût.
La chapelle, fréquentée par un grand nombre de fidèles,
est desservie dès trois heures du matin par les ecclésiastiques
venus à Vichy pour y prendre les eaux .
Les Capucins . A droite des Thermes, on peut remarquer
une ancienne église, sans clocher aujourd'hui, aux fenêtres
longues et étroites, aux contre-forts massifs: c'est tout ce qui
reste de l'ancien couvent bâti en 1 G14 par les pères capucins, dont le zèle et la chari té, dit un écrivain du temps,
veillaient toujours pOUl' le soulagement du prochain et pour la
commodité et la consolation des malades qui venaient à Vichy
prendre les bains , Mais il paraît que la bonne intention
des capucins était souvent sans résu ltat , car leur misère
était plus grande en ce lieu qu'en tout autre, par deux
raisons; l'une, qu'ils recevaient peu de quêtes ordinaires à
cause de la pauvreté des environs de Vichy, et l'autre, qu'ils
etaient accablés de tous les malades de leur ordre, qui
venaient non-seulement de toutes les provinces de France,
mais des royaumes étrangers, pour prendre les bains ct les
caux,
En définitive, le couvent des Capucins, qui, comme tant
d'autres, a elc supprimé dans la grande tourmente rc ' volu~in
naire, sert aujourd'hui pour l'emmagasinage et pour l' xpédition des eaux thermales '.
Le pa7'c. La façade des Thermes donne sur une place à peu
l Lo couvont des Cap leins vient d'Ott" d 'moli en pat'tie pOUl' faciliter lcs
travaux do coplago ùes caux de j'Alliol' (déccmht'c
IH;~
) .
�VIClIY.
près semi-circulaire, de laquelle partent en rayons divergents
ou en éventai l, si on l' aime mieux, les cinq grandes all ées
du parc borné par les rue des Thermes et du Parc, par les
bâtiments de l'hôpital civil et la place du Fauteau.
Le parc est planté de beaux platanes et de lilleuls; ses
al\ées sont bordées de Heurs et d'arbu tes, garnies de bancs
nombreux espacés convenablement; un vaste bas in creus;
dans l'allée centrale con tribue à donner une fraîcheur que
viennent rechercher les buveurs d'eau en lU ~te d'ombre à
l'époque caniculaire de la sai on thermale.
Le parc reçoit de ses vi ileul' plusieurs aspects bien tran ..
chés: le matin, avant le déjeun r, on n'y voit généralement
que les buveurs arpentant à grands pas les all é pour revenir de quart d'heure ell quart d'heure aux fontaines; dans
l'après-midi, au contrair ,plu de promenades: les 1 anc et
les chaises sont occupés par les lecteurs et les cau ur; l e ~
fumeurs $'en vont dans les allées éloignées; et les jou ur ,
car on joue aux cartes dans le pal'c, s'installen t du côté de
la rue des Thermes. Le soir, Ir menade générale dans la
gl'anrle allée, que conlinu ju qu'à l'établissement thermal
un double rang de chaises où vienllent s'asseoir ceux qui attenden t l'heure du conc l't ou tout bonn ment l'heur d'aller
se coucher.
Let place de t'Ancien 'Alate/tri, entl'e le couvent des Capucins,
les Thermes et Je parc. C' st là lue l'i nnent s'installel' les
nombr us s baraques de saltimbanques où afllu nt les buveurs en quête d' di traction nouvelles. A qu lques pas de
là se trouve un tir an pistolet, Oll les faiseur de mouhes t les asseurs de poupées vienn nt s' ntl' tenir la
main.
La place d~t Frtttlerttt ou des Falilots. u!' c tl place s
ti nt le marché abondamment pourvu où, haque matin,
s'approvi ionnent les habitant de Vi hy ct les malades
dont la tranquillité ou la bourse Ile sauraiellt s'acom~
137
�18
VICHY ET SES ENVIRONS.
moder des habiludes ordinaires des buveurs d'eau à
Vichy.
La place du Fauleau, qui s'en allait pl'esque jusqu'à la
rivière de l' lIi er, est maintenant bornée de ce côté par une
halle couvel'Ie surmontée d'un premier étage dans lequel on
a établi un th éâtre !
Oui, un théâtre pouvant contenÎl' 000 personnes, mais
don tIcs représen tation s ne valent c l'tes pas celles données
en plein vent par les saltimbanqu es, quelques pas plus
loin; à ces derni l'es, au moins, on n'étou/Te pa , et, privilége admil'able, la conversalion peut allel' son train.
La place Rosalie, dout 1 centr est occupé ])al' une fonlaine, est entourée d'un côlépal' la chap Il e, pal'l'hôpital et
par la uccursale des Thermes; d l'autre, par une barrière
del'rière laquelle sont les grand platan s qui on bragent de
nombl'eux hôtels . Ce qui fait la vic de cellc place, ce qui lui
donne une physionomie Iou le particulière, c n'est pas seulem nt la foule des buveurs qui viennent ch rcber la santé à
la fontaine, mais encore toutes ces petites bouti lues olt sont
install é le:; marchands de cou tell el'ie , de dentelles, de curiosités de 1 utes sorLes : c'es t une foil' p rpétuelle.
Les ponts. ur l' axe d la fontaine Rosalie se prolon rre
la rue du P nt- 'euf, 1:1 laquelle aboutissent le pont sur pilotis
et le pont uspendu que l'on trav rs pour all er à Clermont,
1:1 Efftat, 1:1 Randan, ou 1:1 quelqu s ]las du ch min d'Hauterive, pour voir coul r la source min l'ale int rmillente.
L 1on t suspendu, dont la forme n'est pas h ureuse et n'a
ri en de monumental, al' mplacé c lui qui, t l'miné en 1830,
a 'té emport \ par I-s inondations du mois d mai 1 3rj; on
l'acon te, 1:1 cc sujet, 1 fait suivan t : un vieux sold at commis
1:1 la pel' plion clu péage,
s lave rigoureux de la consigne
qui lui défendait l'abandon du posle, refusa dl) fuir devant
l'au qui montait toujours et menaçait de l' ngloutir. Le
maire dut employer la fol' e pour arracher cet homme à
�YICHY.
H)
un péril bien imminen t; car à peine le pied du vieillard avait
touché la terre ferme que la chaus ée, la maison du péage
et le pont disparaissaient sous les caux !
La fon laill e Hosu li c ou fonlain· UO l' Il Opila l.
Les nœs ùes Thermes, Lucas , de Ni11les, de Paris et
Ballore. - On peut dire à coup Selr que presque toules leurs
maisons son t des hôtels. La l'UO d s Th ermes , par son
mond , ses équ ipages, ses marchands de curiosi tés, son
bnli t 1 eq étuel, semble, ai nsi que la place Ro alie~
détacllée
d'ulle gl'nnue ville comme Paris 1 Lyon ou BOl'deaux.
�20
VICHY ET SES ENVIRONS.
Le passage Mon taret, qui conduit de la rue des Thermes
à la rue Lucas, comprend une quarantaine de boutiques
que ne manqueront paa de s'arracher les marchands en
vogue.
Voilà, nous le croyons, la description exacte et complète
de Vichy-le3- Bains; si nous nous som lUes trompé, ce doit
être de peu.
�Le
[luilS
Lurdy.
JI.
LE::; SOUnCES.
Sources. qu.i vous cachans sou' I('s pi l'I'C3 pl'ofonclcs,
Empruntez lc esprit lui vous font vos l'cHus,
Qui cuisants vos s lb s l ance~,
VOliS rlonncntle., rcrlllS,
Des b IIcs qualilcz pOlir gllaril' millc mOIl lcs!
Ces canses sont cognclics, hé Ill' vou~
cuchcL plu~)
L'rsprit do Mal'cti '!J<ll pénètre sous vos ondes,
Celle apologie en mauvais vers es t placée en tête de
la Physiologie des emtx rninrrales de Vichy en J]ow'bonnois, pal' Mar scha l. C'est à ce médecin qu'est due la curieuse lescription suivante des aux de Vichy au xvll' siècl .
" T ut ainsi que le peché de nostre premier père nous a
�YIC II Y ET SES ENYII\.O:\S.
os té la lumière par laquelle nos am es estoient éclairées à la
cognoissance de leur bien spiri tuel; le mêm e nous a privé
de la parfaite cognoissance des choses naturelles par lesquelles nos corps peuvcnt sin on peq étuer leur vi e , à tout le
moin s conse rver leur pre mier trésor, qui es t la santé. Et tou tes
fois , comme la bonté du Créa teu r par les eaux spirituell es
du sain ct baptes me remet miraculeuse ment nos âmes en leur
sa nt é pi ritu elle : ain si la mes me bonté par les eau x min érales , qu'illu y a plu faire co ul er en tou s les endroits de nos tre
France , nous a di stribué le merve illeux et spécifique remède
1 our la pluspa rt de nos infirmités co rporelles ; de qu oy tous
les Fran ois lui doivent rendl'e grâces, ct plu s particulièrement 1 s hab itan ts de Vi chy en Bourbonnois, puisqu' il a fait
un abbrégé de toutes les eaux minérales en leur fond s, et qu e
de toutes les liffél'entes qu alités d'i cell s , qu'i l a différemment ct pal'ti culi èrement fait sortir en div ers lieux et co pieuse ment en 1 urs so urces , il a doué leur territoire. Car s'il a
1 aill é des ources haud es à Bell eruc (Balaruc), au x Bourbons ct autl'es li eux, propres à boil'e et se baigner; des froides à Pougues , Sain ct-Myon, ain ct- Perdoux ct semll ables ;
il a pri vé ceux-l à des eau x fro id s, t ce ux-ci des chaude .
Mais n la parois e de Vi chy, de l'étendu e de cinq c nts pa ,
il a donn é nombr de sources tout s 1 squell es so nt diW'rentes en 1 UI'S premi ères qualitez acti ves de cinq deg r'ez :
ca r les bain ' so nt suffi sa mm nt ch aud s, la fontain e qu arré
plu s t mp ' 1' \ en sa chaleu!' , l'un e d s boüi ll lles ti d , l' autl'
l mpé rée n froid, et
Ile du rocher. d s Céles tins simplem nt froide. En so rte qu'i l n' y a malade , si diffi il
pui sse-il es tre, qui ne trouve en cc li eu-là d seaux facil s ct
propres au x malad ies par ce remède curaI les , oi t à boir ,
so it à haigncr. Et si qu lqu e pers nn e plus cliffi il ne s
peut co n ten ter d s froid s et acid s du l'och l' les pèr s
Céles tin s, il n trOllV ra d mi-li ue plus haut, cinq ce ns pas
au-d ssus d'A utel' ib , le long de la l'i vière d'Alli l' , qui son t
�23
LES SOURCES.
froides et acides en perfection, où il verra avec subjet d'admiration comme la source, liant encore le sablon, s'est fait
un bassin merveilleux, au bas duquel boüillonne en divers
endroits cette mesme source. On voit aussi au mesme endroit, dans la rivière d'Allier, du costé d'orient, boüillonner
d'autres sources chaudes, lesquelles il y a trente ans n'estoient couvertes de la rivière. Un peu plus haut, du côté
d'occident de ladite rivière et au long d'un grand chemin,
se rencontrent aussi d'autres sources minérales; mais le bétail qui pasquage en ces lieux, avide de ces eaux pour leur
saveur salée, les soüille et les rend inutiles. Bref, toute la
coste correspondante aux montagnes du cos té d'orient, oil sc
trouve abondamment certaine pierre arg il euse, est abbreuvée
de sources plus ou moins minét'ales.
Les sources en usage aujourd'hui à Vichy sont au nombre
de huit:
Le Puits carré,
Le Puits Chomel,
La Grande-Gri ll e,
La Fontaine de l'hôpital,
Les Acacias,
•
Le Puits Lardy,
Le Puits Brosson,
Les Céleslins.
lJ
cl . •oC
.... lts
cm·ré.
Le Puits carré, à l'an gle nord-ouest cles Thermes, alimenlait les bains dès 1612. On l'appelait, en '1686,le grand puits
carré ou des Capucins, parce que les religieux de cet orllr ,
qui avai nt pl'ès de là un couvent disposé aujourd'hui pour
l'expédition des eaux, y allaient boire. Ce fut vers 1778,
dit le docteur D sbrest, que le puits carré fut abandonné
par les buv urs ct réservé exclusivement pOUl' les bains.
�VICHY ET SES ENYIRONS .
Il alimente aujourd'hui deux réservoirs d'une capacité de
043nO litres chacun; il fournit 180 mètres cubes d'eau, et
pourrait facilement en donner 100 de plus en augmentant
de 70 centimètres de profondeur l' extrémité inféri eure du
tube de la pompe actuelle. François Belle-Fores t dans sa
Cosmogmphie univeTsetle de tout le monde , 1 d71) , donn e la
description du Puits carré: ct Je ne veux pas oubli er que
près de la ville de Vichy il y a une belle et grande fontain e,
l' eau de laquelle es t naturellement chaud e , et laqu Il e san s
cesse jette de gros et ass idus bouillon s , d'où advient que
non loin g d'icell' on voit des hain gs , lesquels outre leurs
beautés sont souverain ement sains à ceux qui vont s'y baign l' en sai son propre à ce faire , à sçavo ir au mois d' av ril
et de may et en septembre.• (Tome 1er , page 238 . )
:1. j,c •• .. ItH (;holllci .
Ce puits , mi s en usage par le docteur Chomel, en 169:) ,
fournit un min ce fil et d'eau. P rimitivement, il était adossé à
la maison du Roy, côté nOl'd, et couvert par un petit pav illon
que so uten aient deux colonn s. Auj ourd'hui, son emplacement es t à gauch e de la grand galeri e qui tt'av l'se 1 s Th ermes du nord au sud, ct à quelqu es pas de la Grande-Grille.
es eaux arriv nt par un e fontain e en bronze dont le socle
t SUl'm n té d'un triton. Le puits Ch omel s'appelait a ussi la
Petite-Grill (Desbrest, 1771 ).
~e J
puits Chomel, qui a une origin e commun e avec le puits '
carré , st fl'équ nté pal' les personnes arC cté s d maladies
d s voies di g stives. ct L s An glai ,dit 1 docteur Chomel,
qui so nt suj ets à la maladi e de consompti on, boivent ces
eau x avec plai sir; j 1 s ai so uvent vu s les mélange r avec du
lait ou av du th é , t se pencher sur ces eaux pour en respirer lcs parties volatiles . "
�LES SOURCES.
20
3. La Gl·/lnllc-Gl·llic.
La Grande-Grille, le Grand-Bouillon en 1642. -Le Puits
rond, la Grille de fer.
La Gl'Undc-Grill •
Cepuits, à l'extrémité nord-ouest cles Thermes, était, avant
d'y être réuni par des constructions générales, abrité sous un
pavillon soutenu par six colonnes.
La gri ll qui donnait son nom au puits el le bassin octogone
que celte gri Ile entourait en partie on t disparu . La source jailli t
�2G
YICIIY ET SES Ei'iYIRON .
maintenant dans une belle cuve en marbre à laquelle les buveurs arrivent par un escalier de huit marches en contre-bas;
l'arcade sur la rue des Therm.es et cell de la rue Lucas onL
fait place à des fenêtres; la Grande-Grille est désormais
dan s un élégant salon.
C' st à la Grande-Grille que vont boire les malades affectés de douleurs hépatiques, d'engorgement du foi et de la
rate , de pesanteur d'estomac, d'inal pétcnce et de borborygm es.
Les qualités purgatives des eaux de la Grande-Grille, vanté s 1 ar les médecins d'autrefois et niées 1 nI' une partie de
ceux d'aujourd'hui, ont été reco nnues par M. le docteur Barthez, mais à un degré moindre,
41. J,Il 1"ollCnlllc dc l'IlÔI.lCnl,
La fontaine de l'Ilûpital st située à ;JOO mètres sud du
grand étab li ssement, au bout du parc, sur une place semiil' ulaire, donnant accès, du côté de l'ouesl, 11 une rue qui
conduit aux ponts de l' Alliel', Celle ource, qui, cumme tout
les autres, élait souillée par 1 s bestiaux lr\s-fl'ianus de la
saveur salée des eaux, est aujour'd'hui renfermle dans un
bassin rond surmonlé d'une coup le en f(;l', et auquel on arrive par un es ali l' de qualre mal'che ,également circulait'e,
La so urce d l'llû}ilal, qu'un appelleaus i fontaineRo ali e, n l'honneur de la duch s ede 10uchyqui,en 't8 IU, fil
faire à ses fl'li s les travaux d'assainiss 111 nt qu' xig ai nt
les abords fangeux d ceLLe fontnin , était nommée en1llL
la Fontaine-Carré, en 1(17G, le Boulet-Cal'l'é, puis le GI'OSB ul t l encorJ le ros-floul t d l'Hôpilal. Boul L est un
abr1viation, ou plulôl une corruption, de Doüill tle ou petit
bouillon , Celte étYl11olo"ie trouve donc son xpli cation naluI' Ile,
Les eaux de la fontaine de l'Hûpital sont I11ployée3 avec
�LES SOURCES.
le même succès que celles de la Grande-Grille, mais s'urtout
par les personnes délicates et d'un tempérament lym phatique.
.. .•. cs
~c"ls.
La fontaine Lucas, dont un captage a réuni les eaux h
celle des Acacias, est placée, ainsi que cette dernière, dan s
la rue Lucas, à l' extrémité des hôtels Montaret etG uillermin .
Mareschal le8 appelait les 130uillettes en 1642; A. Joly, 167G,
les petits Boulets carrés; Claude Fouet, 1686, les fontaines
Gargnier, à cause du médecin ùe ce nom, (lui les fit entourer
d'un bassin; enfin, aujourd'hui, on l'appelle la fontaine
Lucas, du nom du célèbre directeur des eaux de Vichy, au
commencement de ce siècle, et la fontaine des Acacias,
parce qu'elle a cté abritée par des acacias. On nomme encore ces fontaines les Fontaines des galeux, les Eaux de
Jouvence / inutile d'entrer dans de plus lon gues eXI Iication s.
Les eaux des fontain es Lucas ct des Acacias sont amenées
en grande partie à l'établissement thermal pour le service
des bains.
O ••. c Puits .,'11'11)".
M. Lardy, propriétaire du clos des Célestins, y a fait forel', d puis quelques années, le pui ts auquel il a donné son
nom, ct qui jaillit de 1va mètres en profondeur.
Les eaux de ce puits sont ferrugineu es, alcalines et gazeuses; ell es arrivent dans un e clégan te vasque en marbre
blanc soutenu e par quatre dauphins; ell es sont souveraines
pour les 1ersonnes scrofuleuses ou chlorotiques.
M. Lardy a fait élever pr s du puits un pavillon rustique
sous lequel on peut se reposel' ct contempler, à' l'abri du solei l, l'Allier et ses vertes rives, les cotl3aux boisés du Randan et les cimes bleues du Puy-de-Dôme.
�28
VICHY ET SES ENVIRONS.
'J. Le Pnlts D'·osSOJl.
MM. Brosson, d s le mois de janvier 1844 , ont obtenu,
à l' aide de la sonde, dans un e profondeur de 40 mètres, une
source d'eaux minérales identiques à celles des autres puits
t d'une tempéra ture de 20 degrés . Cetle s mce, située enlre
les rues du Parc et des Fatitols, a été ache tée par le gouverl1emen t et concédée aux ferm iers actuels .
On arrive à la source des Céles lin s par la berge de l'Alli er ou par l' escalier taillé dans le roc lu-desso us de l' ancien
couvent.
Cetle source, d'un ll'ès-mince volum e aujourd' hui, a soulevé ou plutôt déposé l' énorme masse de sédiments calcaires
sur laquell e reposait le couven t.
Autrefois, on buvait à la source même; plus tard , on la
recouvri t d'un peti t pavil lon carré auquel on adjoign it ens ui te
un corps de log is di visé en tl'ois sall es destinées aux 1 cteurs,
aux travai ll eurs taux jou urs d billard. Un jardinet sépare
la "our e des Célestins des bel'ges de l'Allier.
C' st à ette source qu boivent les goutteux , les calcul eux
t 1 diab Itiqu s; rien n'a élé nég
l ig~
pOUl' 1 ur ren 1re
agréable la IOJ1O'ue c urs IU'ils so nt so uv nt obli gés tl e faire,
sur tout s'i ls ct meUI'ent à l'extl'émité de Vichy-I s-Bain s.
La source des Cél 'stins a cessé de cou ler pend an t quelque
t mps v rs la fin du XV III e siècl ; mais le fait se l' présentâtil d nouveau, qu les buveurs n'aurai nt désormais rien à
cra indre.
MM. Lebobe et Callou, nouveaux f rmiers d s eaux, désireux d'agrandir le jal'din actu l, ach tèren t 1 clo qui l'avoisinait t fil' nt fair , sur 1 s indices fou rni s par le vend ur, des recherches qui amllnè ren t à la surface du sol et en
�LES SOURCES .
29
abondance des eaux identiquemen t pareilles à celles des
Céles tins.
Nous terminerons cette revue des sources de Vichy par le
Ln SO\U'co des Célcs lins .
tableau suivant, ex trait des registres du Bureau d'essai pour
1 s substances min érales et donnant le résultat de l'analyse
fait(sur sept échantillons cles eaux de Vichy par M. Dufrénoy, directeur de l'École des min es.
�331
75
70
cWorbydri'lue .. .
phosphorique ....
-
-
Silice ....... . .. .. ....
traces
8,273/
7,~8
lraccs
Les caUI les moins chaudes, celles des Céleslins, marqupnt l !)O,75.
La source des Céles tins est celle qui en donne le moins: 50 métres cubes pa r beure.
Le Grand P:lils carré est celu i qu; donne le plus ù'eau : ·172000 mètres cubes par hcure.
7,798
2,5:3(;
l u:!
108
j bS
70
3S
334
l 6<\.
4, I SS
Cil 011 EL.
LE PUITS
Les i'aux les plus chaudes sont celles de la Grande-Grille, elles marquent 45 degrés .
7,37ï
7,196
H6
2,50 1
228
2,500
163
88
2 15
2,560
183
50
GO
l05
traces
38
324-
164
<\.,36 1
ACACIAS .
LES
50
331
16<\.
4,654-
CÉLEST"S.
LES
64
']2:;
jS2
1
lraces
50
25
32<\.
161
3,797
L·nOPITAL.
2,488
87
agnésie
... . . . .. ... . .
PoL~sc
... '" .• _•• •.•
Soude ... _.... __ ... ' _
~
0 1
Chaux ... " .. ' . . ... . .
traccs
l6i
sulrurique ..... .
-
Protoyxde de rc r .... ..
3,D25
Aride carbonique . . ....
LA GnA:-IOEGRILLE.
!),098 1
8,205
~
-<
U>
o
~
~
15 1
2,500
:lï3
2,486
M
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t:j
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==
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M
242
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76
1
1
1
o
Ul
76
t" aces
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ln
1,602
nnOSSO N.
L E PUITS
68
~ï9
10
65
44-
33<\.
ln
0,3M
LA RDY.
LE NJITS
~
�Elab liss ' men! !hel'mal de \ ïr b y.
I1 r.
L'ÉTABLISSEMENT THERMAL.
Nous avons été assez heureux dans nos rochen:hes pour
re trouver dans les cal' tons des es tampes de la Bibl io th que
im pé ri alu un croqui s qui nous a permi s de représe nt l'
ce qu'on appelail, dès 1642, la mai on du Hoy ou la maison
des Bain s , à laqu elle ont succédé 1 rogress ivement les dill'ér ents coq s de bâ timent qui constituent l'établisse ment ther·
mal actu el.
" La maison du Roy , dit Claude Mareschal, est un petit
logis tourn é au midy , co ntunant deux. chambres qu arrées
de plain-pi d, pour la co mmoùité des malades , entre lesquelles sont deux galeries d'un e toise de large ur, avec portes
�32
VICHY ET SES ENYIIlONS.
par le milieu d'icelles, tan t pour aller de l'un e à l'autre que
pour entrer auxdites chambres; et depuis lesd it es portes
jusqu'au bout desdites ga leries , du côté de bise, so nt deux
baignoirs quarrez, profonds de quatre pieds, ayant huit
dégrez pour y descendre au mili eu, et dans lesq~5
baignoirs d'hauteur de quatre pieds et demy , l'eau coule des
fontaines, portée par canaux, concl uite par-dessous le pavé
desdites chambres , qui se vuide au besoin par autres ou-
Ln maison du Roi. ,
, \
~>
vertur s (lui sont au fond) dans un autre bain descouvert,
qui est denièrc le logis, pour la commodité d s pauvres;
d'où finalement par un autre canal en s son t déchargées
contre la rivière d'Allier. Au costé du bain des pauvres est
un autee bain aussi descouvert, lequel par un canal particulier r oit l'cau immédiat ment du puits et se décharge
comme le pre édent.
u II y a aussi cinq ou six maisons particuli r s autour de
ces bains, ùans lesquelles les habitants du lieu ont tou-
�33
L'ÉTABLISSEMENT THEnMAL.
jours tenu des cuvettes, tentes et autres choses nécessaires
et autres non moins nécessaires pour baigner eL cornetter
les malades. »
Ces bains étaient loin, comme on le voit, d'avoir le confortable d'aujourd'hui . " S'il avait plu à Dieu de nous
donner la paix, les places circonvoisines de ces bains son t
déjà entreprises pour y construire de beaux bastimenLs plus
propres et parfaitement disposés à recevoir, bien traiter eL
soigneusement baigner les malades. »
Mal gré ce vœu tout charitable, ce ne fut qu'en 1787 que
Mesdames Adélaïde et Victoire de France, tantes de Louis XV I,
ftrent cons tl'tlire par l'architecte Janson la galerie nord encore existante, sous laquelle sont situées les sources de la
Grande-Gri lle, Chomel et du Grand Puits carré!.
Madame la duchesse d'Angoulême, qui, dès le mois de
juillet 181 G, vin t à Vichy, s'intéressa à l'établissemen t
thermal; plus Lard, en 1820, un concours fut ouvert pour la
cOllsLrucLion d'un édifice qui pûL répondre d'une manièr
plus conv nable au nombre toujours croissant des baigneurs.
Les plans de M. Rose Beauvais furent adoptés. Cet architecte constl'tlisit un quadrilatère de 57 m tres sur 76, dans
lequel il conserva la galerie de Janson. La façade princii)ale,
toul'11ée au midi, du côté du parc, fil t percée de '17 arcades
et haussée d'un étage avec un nombre d'ouvertures ou croisées égal à celui des arcades.
Une galçrie principale, planchéiée et garnie de divans,
sert de salon de conversation ct de salle d'attente; ell e e~t
coupée par une autre galerie conduisant, du côté ouest, aux
bains des hommes, du côté est, aux bains des dames; les
baignoires son t au nombre de 104; Iuatre cabinets pour les
douches ct deux piscines, qui ne sont plus à l'air comm
autrefois , complètent le système des bains.
1. Un dollag cn ma,.]l"os de cou lcnr a J'Cmlllnce la layo dont celle galerie
elait (l,'imilivcmCnl pavéo (déccmurcI853).
l ~
C
�34
VICHY ET SES ENVmONS .
Les quatre cours intérieures formées l al' les bras des
deux galeries étaient décorées, il n'y a pas bien lon gtemps
encore, de belles fontaines qui fournissaient J'eau de l'Allier
nécessaire pour le service . Ces fontaines ont disparu pour
faire place, provisoirement, à soixante cabinets de bains, soit
quinze par cour; car J'établissement thermal, tel qu'il était
avec ses accroissements successifs, ne pouvait plus suffire
aux baigneurs venus des cinq parties du monde; l'Etat, qui
en était le propriétaire et qui le faisait gé rer pour son propre
compte, a cédé ses droits à une compagnie en lui imposant
des conditions dont nous allons faire connaître les principales .
CAllIER DES CllARGES
Relatif ci la concession (le l'exploitation de l'établissement
thermal de Vichy .
Art. 1er • L'État concède et donne à bail pour trente-trois
années, qui commenceront à courir du jour de la promulgation de la loi l' lative à la prés nt concession,
A MM. Lebobe, Callou et compagnie, l'exploitation de l'établissement thermal de Vi 11y, avec toutes s S SOU I'ces, es
bâtiments, t rrains t dépendances, à l' xception du bâtiment a tuellem nt 0 cupé par M. le direct ul'-régiss ur et
par . sI ureaux, sans au un autre excepti n ni réserv , et
'n e compr is les sour es dont la propriété s ra c Idée ù
l'Élat sous l'art. 2.
C Lte concession demeure soum ise aux charges, clauses
et onditions suivant s :
Art. 2. MM. Lebobe, Callou et compagnie apportent ct
Ment à l'État, à compl l' du jour de la promulgation de la
loi relative à la prés nte concession, la propriété des sources
d-après désignée ,savoir:
�L'ÉTAB LI SSEMENT T HER MAL.
'J OLa source dite BTOSSO"n, située à Vichy, avec le terrain
nécessaire à sa bonne exploitation, tant pour y construire ,
au besoin, un réservoir, que pour en livrel' l'usage au public
comme eau à bo ire ;
2° La source des Dames, situ ée terroir de Cusse t, avec le
terrain sur lequel elle est forée;
3° Et la source de Hmtlerive, avec les terrains et bâtiments qu i en dépendeut.
L'usage de l'eau pour boisson sur place est gratu it. Elle
ne pourra r·tre tran sportée à domicile qu e pour la consommation locale.
Les concessionnaires fi xe ront eux- mêmes la quotité des
remises IU'ils juge l'ont à propos de faire aux acheteurs.
Le serv ice des bain s et douches ne pourra ni commencer
uvan t quatre heures du matin ni sc prolon ger au delà de .
ll euf heures du oir.
La durée des ) ain s sera de un e heure quinze minutes , y
co mpr is le temps nécessaire poUl' la toilette : au delà de une
heure quinze minutes , le bain devra être payé double.
Les bain s sont divi sés en troi s classes , cu égard 11 la différence du l'vi e , mais sans qu'il y ait d'heures spéciales
affectées 11 aucune classe. Les condi tions ass urées aux baigneurs d s bain s de 3° classe n pOlin nt, dan aucun as ,
ètre infél'Î eur à celles actuellement en usage dans l'étal lisement de Vichy.
Le trois cents baignoi res dont l'établissemen t sera pourvu
se: ront affi ctées aux bains des diverses classes dans les proportions suivantes :
p ur la 3° la sc ;
pour la '2° class ;
tiO l our la 1. classo ;
ti O pour les bains de luxe.
'J 00
'J 00
0
Les bains de 2° classe ne pourront ~
tr e
établi s que 10 1' que
�36
VICHY ET SES ENVIRONS.
le nombre des baignoires dépas~r
le chiffre de 100; les
baills de 1 re classe, lorsque le nombre des baignoires dépassera 200; les bains de luxe, lorsque le nombre des baignoil'es dépassera 2~0.
Les prix à percevoir pour les bains et douches qui seraient ult 'rieurement établis pour être administrés sous de
nouvelles formes, au moyen d'appareils spéciaux, seron t
fixés de concert entre l'administration et les concessionnaires.
Ainsi il ne s'ag:t plus comme autrefois de bains uniformément fixés à 1 fi'. 2.J cent. ; désormais le bai~neur
aura
à choi il' depuis la 3e classe jusqu'à celle dite des bains
de luxe, dont le tarif sera de ~ francs. A quel confortable merveilleux ne doit-on pas s'attendre dans ce dernier
ca !
Voilà qui sera bien; mais qu'on nous permette une toute
peti te observation .
Quel est le premier soin du voyageur arrivant, fatigué et
lout poudreux, d'une longue route? N' st-ce pas de se faire
in diquer un établis ement de bains d'eau de rivière? C' st
inutilement qu'il le chercherait à Vichy; Vichynepo~;sèl
que des bains d'eau minérale donnés aux baigneurs sur le
visa d'un méd cino
Eh bi n! tout ne serait-i l pas pour le mieux, si, en agrandissanll'établissement thermal, on pr fitait de cette occasion
pour y joindre des bains d'eau douce où l'on pourrait al! l'
chercher un brevet de propreté sans la permission du docteue?
LC8 Il .. lu8 elc l 'hill.Ual chll, 8nCcnt'SlIlc Il.. grullel
éta'.1188CIl'Cut.
Il paraît que la fontaine Rosalie, ou de l'Hôpital, a servi
dans le temps d piscine, particulièrement pour les person-
�L'ETABLISSElIIENT THERlIYAL.
37
nes faibles et délicates, et spécialement pour les femmes
<c mal mesnagées en leurs couches, " dit C. Mareschal.
Fondée en 1813 sur une portion du jarùin appartenant à
l'hospice, la succursale du grand établi ssement thermal,
alimentée par la source Rosalie, se compose de onze
cabinets de bains renfermant vingt cinq 1 aignoires, de
trois cabinets de douches, d'une piscine et d'une salle
d'attente.
S"loos dcs ThC"IIH"s. sClh~to
Lcs cooec.·ts, Ics hnls) les ,·cllI·é.
.. s théi}t,·.. lcH, Ics joucou·s .
Il Y a quelques années encore, lorsqu'on ne dansait pas à
Vichy, les dames faisaient toilette de bal et tenaient cour
plénière devant les hôtels. Cet u age, qui a disparu, demandait moins d'esprit dans les jambes et beaucoup plus dans
la tête.
Aujourd'hui, lout est changé; quand le sole il se couche
par delà l'Allier dans des flots d'or t de pourpre, ou moins
poétiqu ment, quand la nuit arrive, ce n'est point un cles
SI eclacl s les moins curieux t::t les moins caractéristiques
cl Vichy que celui de l'allée princil ale du parc, bordée
jusqu'aux premières marches de l'étallissem nt thermal
d'un triple rang de curieux, t p Lr laquelle se rendent
au bal, au concert ou au théàtre, les buveurs infati·
gab les .
L'établissement thermal comprenait d'abord, à son premier étage, deux salles de lecture, une sall e de jeu, une
sall e de 1 illarl, et enfln le grand salon donnant sur le
parc et servan t tout à la fois pour les concerts ct pour les
bals.
C'est en 18.i·tj que M. Cunin·Gridain , alors ministre du
commerce et l'un des hôtes assidus de Vichy, a fait construire par l' architecte Isabelle la grande rotonde actu Ile,
reliée à l'ancien salon par une galerie dont les panneaux
�38
VICIIY ET SES ENVIRONS.
mobiles dispal'aissent quand l' affluence des buveurs d'eau
l' ex ige.
La rotonde est blanc et or; la coupole est divisée en
plusieu l's compartiments ùécorés à la partie supérie ure
d'un médaillon fOlld 01', sur lequel se détache le portrait d'un
grand composi teur, et au-dessou celui d'un personnage épiodique de l'opéra qui a illustré chaque maître, ainsi: Don
Juan sous Mozart, Richard sous Grétry, Ji'reyschütz sous Weber, Anna (de la Dame Blanchè) sous Boïeldieu, Joseph sous
Méh ul, etc., etc. Cetle décoration est d'un joli eITet, et Cl
d'ailleurs le mérite d'être parfaitement appropriée à la destinati on de la salle.
Strau ,notre compatl'ioLe, qu'il ne faut pas con fondr e
.avec Strauss de Vienn ,dont il partage, du resLe, la céléhrité, après avoir lon rrtemps dirigé les bains d'Aix en Savoie,
a inauguré, le 1 ~ juillet 1845, les salo ns de Vichy. ~e cette
époque date la sui te non interrompue de conc-erts et de bals
qui fOllt si justement sa renommée et la j ie des buveurs
d'cau.
On se rappellera touJours le pr miel' concert, dans lequel
se fi l' nt n 1 ndr Mme Damol'eau , les fl'è res Batta, MM. Bernal'din Cl Chaude aigues. De pareils noms obligeaient.
Depuis, on a nlenùu Mmes Félix Miolan, Sabatier, LefébureW Ily, MM. Godefroy Balta, Géraldy, Ponchard, LefébureWély, Levassor, tc. Br f, le progl'amm de haque saison
a prouvé que Strauss n'est jama is resté au-dessous de la
tâ he difficile de distraire un public souvent blasé L inamusable.
Strauss conduit avec une vigueur et un entrain qui ne se
son t jamuis ralentis un orchestre de quinze musici ns, artist s choi sis dans les chefs de fil e des gra nd s orchestres d s
Tuileri s, de l'hôtel de ville et des palais princiers. Les
noms de MM. l3ernardi.n, Simon, Vierek, Pal'ès t Vandenheuvel nous dispenseront de plus amples éloges.
�L'ÉTABLI
E~1NT
TIlER~AL.
Les conc rts ont lieu tous les jours, exc pté les jeudis et
les dimanches, réserv' s pour le bal.
Essayerons-nous de décrire un bal à Vichy?
Un bal c'est, lorsque les bougies étincellent, la foule qui
ondule, se l l'esse, se heurle et s'entasse, collée en espalier
ou formant une digue que renverse bientôt un océan de clanseu l's; un bal, c'est un tourbillon de tissus plus légers que
ùe ail s d'ab ill e; un bal, c'est pOUl' les .i unes fill s le succès, pou l' Je jeunes femmes le tl'iomphe ou la j aJousie, pOUl'
les jeunes gens l'espoir, pour les maris une cOl'vée, pour
quelques-uns du bruit. Mais un bal chez Strauss, c'est tout
cela, ct, de plus, la tarentule qui vous saute aux jambe
t vous fait valser, polker et mazurker mala,l'é vou.
Enfin, un bal chez Strauss, c'est aussi, pour d'autres,
la suite d'une co nvel'sation commencée l'hiver à Paris ou
partout ai ll eurs.
Aux on rts et aux bals viennent e joindre des l'Cp résen tations théâtral s , composées d'opéras-comiqu s à d ux
ou troi s chan leur:; , et de vroverbes, comme A. d Iusilct
ou O. Feuillet ont su les mettre à la mode. Dire que proverb s et opéras sont joué et chan lés par cles al'LÎ les de
Paris est cho e presque inutil .
Qu lques mots sur Ics joueurs à Vichy.
N'ail z pas croire au moins que ces jou Ul'S piqu nt la
car le et suivent les variations de la l'ou n e t d la Iloire,
clu trente et du quarante, pour ponter au mom nt v ulu; non
pas, Vi hy n' st, Dieu merci, une succursale ni de Spa, ni
de Baden, ni d'Aix.
Nos joueurs jouen t le whist, mais d'une façon si intrépid ,
que ri n ne 1 s di trai t, ni une belle partition de Rossini,
de l\Ieyerb l' ou de Félicien David, ni l s accords joyeux et
hruyants d trauss.
Aussi, ljuels joueurs ! gare au parlner inexpérimenté qui
viendrait se fourvoyer auprès d'eux! ous nous rappellerons
�VICHY ET SES ENVIRO 'S .
toujours l'aventure arrivée à un de nos amis qui abordant,
un matin, dans le parc, son partner de la veille, reçut, en
échange de son bonjour, cette foudroyante réponse: " Ah!
mon ieur, si vous eussiez joué la dame au lieu du roi, nous
ne perdions pas trois fiches et nous en gagnions dix!!! "
�Abl' CS I.
IV.
EXCURSIONS .
.. , "" IIlolltngnc VCI'tC ,
La montagne Verte est une des promenades les plus connues des environs de Vichy, dont elle es t distan te de 4 kilomèLr s,
�42
V ICHY t:T SES ENVmONS.
On s'y rend à pied ou à âne par la rue de Ballore ; après
avoir tl'aversé le Sichon égayé par les nombreuses lavandières de Vichy, on comm ence à gravir la cô te à travers les
vignes et les vergers ; puis , arrivé dans un h ameau qui dépend de Creuzier-le-Vi eux, on prend un sentier à droite ,
guidé ce tte foi s par un e foul e d' enfant s , mendi ants pl'écoces,
et quelques minutes après on remonte vers un plateau situ é
au mili eu des vi gnes , ct d' oll la vue s'étend sur le bass in de
l'Allier d'un côté , sur Cusse t et sur les montagnes du Forez
de l'autre.
2. J,IL
côte 8111 "t-;"mlllld "
Après la montagne Verte , vient la côte Saint-Amand, sur
la route de imes , au-dess us du petit villa ge d'Abrest.
On al' rive en voiture ou à ân e jusqu'au bas de la cô te ; à
partir de là , on met pi ed à tel'1'e pour gl'avir un seutier à
travers les taillis.
La vue qu'on embrasse du haut de la cô te Saint-Amand
est assurémen t un e des plus belles que puisse admirer le
prom en ur.
A ses pi eds , le villag d'Abrest éparpill e ses maisons au
mili eu d'une riche et vi ~ our e u se
vég Itation; puis en face ,
de l' au tl'e cô té de l'Alli er, le vill ag de Ilautel'ive! ; au sud,
la C r<!t de Rand an, le pont de Ri s ; au fond, la Lim agn
born ée pa r les ch aîn es du Cantal, du Puy-d -Dôme et du
!\tont-Dor ,du Forez ct du Montoncell e ; à droit la masse
gri sRtr du vi ux Vi chy t 1 s bl anch s mai sons de Vichyles-Bains ; plus loin enfin, le vi gnobl s de Cl'euziel'-leVieux.
~ , Dc "id,)' li III (\1
nint-Amllnd , 1 kil omètrcs,
2, Le co nseil (lé 116"01 du déplu't m nt ti c l'Alli er [\ vOlé, dllns Sil S ssion
d'oelollr t Hoa, ln on sll'uelion d'un pOlit SUSJl 'ndu , qui l'cli cm Ahres t li
lI aulc"Î1' ,
�EXCURSIONS.
3. ).'nUée des
43
Dnme~',
L'all ée des Dames doit son nom à Mmes Adélaïde et Victoire de France , tantes du roi Loui s XVI. Cetle promenade,
L'all ée des Daill es.
à proximité de Vichy et la pl us fréquentée après cell e du
Parc , commence au bau t de la rue de Ballore pour fin i r
au pont de Cusset, en face de la papeterie.
L'allée des Dames , bordée de beaux peupliers qui on t
, . Par cou rs, 3 kit om "II' s .
�44
VICHY ET SES ENVIRONS.
remplacé en 18Hl ceux plantés en '178tJ, va parallèlement
avec la route de Vichy à Cusset et au Sichon.
Le Sichon, qui l rend sa source au pie.d des montagnes
du Forez, traverse Ferrière, Aronne, la Chapelle, Cusset, et
tombe dans l'Allier au-dessous de Vichy.
Rien de joli comme les différents aspects de ce ruisseau.
Ici, quelques maisons auxquelles on arrive par un pont vermoulu comme Van Ostade .sait les faire, avec des en fants et
des canards qui barbotent à qui mieux mieux. Là-bas, le
moulin de Presles, l'un des plus beaux revenus de l'ancien
couvent des Célestins; caché sous la verte saulaie, il se trahit par le tic tac de ses deux roues et le bouillonnement de
ses éclusées; puis tout le long du ruisseau. à gauche, les
prairies plantées de noyers, et apparaissant en brillantes
éclaircies 11 travers la bordUi'e d'arbres du Sichon.
On peut visi ter au delà de Presles la fontaine Pajot, dont
les eaux minérales ont été concédées à la société des nouveaux fermiers de Vichy.
L'allée des Dames, dont le parcours est d'environ 3 kilomètr s, est la vél'itable promenade des buveurs Iranquilles
t rêveul's; on y rellcontre également bon nombre de pêcheurs dont le plaisir n'cst point troublé comme sur les
ri ves de l'Allier.
4 . ';Ul'jl'jct '.
On se rend à Cusset par l'allée des Dames; par la nouvell e route, au moyen des omnibus, et par l'ancienne route,
mais à pi d cette fois. La longueur du parcours est la même,
un peu moins d'une lieue.
La vi lle de Cusset doit son origine à un monastère de
femmes lU'y fonda en 88G l'évêqu Eum ne de Nevers, sous
le règne de CharI magne. Cette abbaye, dotée de larges pri1. De Vicllr il Cuss 'l,
:j
kilomètres.
�EXCUR 10 'S.
viléges confirmés lour à tour par Philippe-Auguste, par sain t
Louis et par Louis XI, partag ait avec le roi la justice de la
ville. L'établissement d'une prévôté à Cusset est due à un
traité de l'an 1184, par lequel une abbesse de Cusset,
nommée Florentia, appela le roi Philippe-Auguste en partage. Dès 1'] 76, Louis le Jeune avait pris cette abbaye
Plnco do Cussot.
sous sa protection; Philippe- uguste confirma ce privilége
par la chaI'te de 11 1, datée d l'abbaye de Mauzac; il
exempta l'abbaye de Cusset des droits de gîte et ùe toutes
les tailles t impôts t.
Cusset, sans fair partie du Bourbonnais, fut compri
dans le domaine ùes sires de llourbon. On le trouve inscrit
sous le nom de l'abbaye de Cussay dans l'hommage qu'Arl
Coutumes [l'Auvorgne, pal' Chahrol, tome 1", pa go 71
�46
YICIIY ET SES ENVIT\ONS.
chambault V rendit vers 1'JOO à l' évêque de Nevers pour divers fiefs qu'il tenait de lui.
N'oublions pas de dire que le nom de Cusset vient de
Cusey, c'est-à-di re en langue celtique cachée; et, en effe t, la
ville, bâtieentre le Jolan et le Sichon, semble cachée, dominée
qu'elle est de tous les cô tés, excepté à l' ouest , par les dernières pentes des montagnes du Forez .
Cusset, devenu vi lle royale, relevait directement du roi,
son se ul suzerain . Il y avai t un bai lli age. auque l étaient soumis les cas royaux du Bourbon nais et de l'Auvergne; ce
bailli age dépendait de celui d Saint-Pierre-le-Mou tier, dont
il n'était qu'une annexe, et obéissait au même bai lli; mais
Louis XI, qui se mble avoi r eù pOUI' la ville de Cusset une
affection toule particulière, en fit, dès '1482, le siége principal des deux bailliages: " car il voulait, disait-il dans ses
ordonnances, élever ct décorer lad i te ville, qu'il avait rai t fortifi er et remparer tellement, qu'elle est en grande défense et
for tifi cations parfaites, qui son t de granue magnificence, ct
les plus belles clôtures de vi lle de tout notre royaume.
Pourquoi donc cette grande alTecLion de Luis XI pour
Cusset? Ce n'était certes 1 as en souv nir de l'humiliant pardon qu'il y avait demandé au l' i son père en lui Tiant trois
fois merci! Non, mais Cusset, aux yeux ùu prudent monarqu ,avait une haute importanc : c'é tait la suIe ville fMte que
possédât la couronne à 1ortée d s lomaines du duc de Bourbon, etLouis XI n' \pargna l'i n pour s' n faire un point d'appui
contre des vassaux presque uussi puissants que 1 ur suzerain .
Cu~
et était entouré de hautes l11urailh,s de 12 pieds d'épaisseur, toutes garnies de anonnières, de casema tes souterraines ct de fossés l rofonds ct pleins d'eau. II était f rmé
LI 4 portes fl anquées chacune d'une énMl11e tour de 30 toises de di am tre, dont le' murs avaient 20 pi ds d'él aisseur, Une de ces tours, ùont on disait qu'c il s pouvaient
loger un r i, s rt aujourd'hu i de prison!
li
�EXCURSION,
47
C'est à Doyat, favori de Loui s XI et digne compagnon de
Tristan et d'Olivi r, qu'est dû l'ensemble de ces formidables
constructions . Traître à Jean de Bourbon, puis con cu sionnaire, Doyat, sur la requête d'Anne de France, fut condamné
par le parlement à avoir une oreille coupée et la langue percée, en place de Gl'ève; cet humiliant upplice fut renouvelé
à Montferrand, sa ville natale; et cependant on retrouve
plus tard Doyat employé dans l'expédi tion que Charles VIII
fit en Italie.
La ville de Cusset n'a rien de bien remarquable, si ce
n'est sa position pitloresqu dans une vallée fertile au-dessus
de laquelle ~e dressent en amphithéâtre les premières cimes
de la chaine du Forez, et son pavé bien fait pour éloi"'ner
les tourist s, pavé que lamuni cipalité promet de jour en jour
ùe fai re chan rIe l' .
Nous signalerons à la curiosi té des buveurs d'eau l'église, la place, quelques mai ons particulières et l'établissement thermal.
L'église de ain t-Saturnin, ouvrage du Xl" si cie, n'a
guère conserl'é de ses anciennes constructions que a fa ade
surmonlée d'un clocher de style roman; quant à l'intérieur,
il offre ce mélang de badigeon et de gravul'es encaù rées qui
rait le dése poil' des artistes.
La place sur laquelle st bâti ett égli se est lordée de
quelques maisons n bois du xv· siècle; ell s n'ont rien d
particulièl'ement remarquable, si n 1 s ompare à cell s de
llouen, d'Ang l'S, elC. ; mais l'une d'elles mérite une mention parti uli re : elle est place! à cô té de la pharmacie Bru,
et c' st elle qui, en 1HO, reçut Chades VII, le dau] hin
qui fut cl puis Louis XI et l duc de Bourbon, lors de la réconci liation du p re avec le ms.
ignalons maintenant les maisons Cavy, Jourde et Lebouy.
La maison Cavy, rue ùu DOllet, est décorée d'une fellêtre
�48
VICHY ET SES ENVIRONS.
gr illée dont le souhassement repose sur une cariatide avec
cette inscription en deux vers latins:
Huic oneri affixum sors me prœdura locavit;
Hi c misero et trunco pŒma pereonis crit.
qu'on a ainsi traduits:
Sous ce fardeau courbé par uo destin cruel,
lei je dois souffrir un supplice éternel.
Supplice lui dure depuis l'époque de la renaissance, à en
juger par l'ensemble de l'ornemen talion.
La porte de la maison Jourde, rue du Pont de la lHèt'e ,
est accotée d'élégants pilastres, surmontée d'une imposte sur
laquelle est sculptée la Vierge tenant l'enfant Jésus. Ce joli
bas-relief, légèrement endommagé, serait réparé à peu de
frais.
La maison Lebouy renferme une de ces vastes cheminées
sous lesquelles nos aïeux se chauffaien t si bien: les deux piliers sculptés à entrelacs supportent un manteau décoré
d'enfants à mi-corps, alternés avec des rinceaux du meilleur .
goût.
La porte de la maison Jourde et la cheminée de la maison
Lebouy appartiennent, comme la fenêtre de la maison Cavy,
au commencement du XVI" siècle.
Nous indiquerons encore la belle collection géologique que
poss de M. Feignot, collection toute locale, mais dont la place
devrait être à Moulins.
L'établissement thermal mérite une description à part.
li. Établlssemcnt thcl· ... al clc 8"IJ)tc-~'ul
Il Y a quelques années, en 1846, l'affluence des malades
fut telle à Vichy, que beaucoup repartirent faute d'avoir pu
prendre des bains, et cependant, non loin de Vichy, la ville
de Cusset s'était déjà enrichie, à l'aide de divers forages, de
�49
EXCURSIONS.
sources d'eaux minérales naturelles gazeuses, d'une nature
tout à fait analogue à celles des sources de Vichy.
L'une de ces sources, celle de Sainte-Élisabeth était utilisée, mais pour le service de l'hôpital de Cusset seulement.
Frappé de cet état de choses, ce fut alors que F. Bertrand
de Cusset, conçut l'idée de doter sa ville d'un établi ssement
thermal où Je trop -plein des baigneurs de Vichy pourrait
désormais venir trouver un sou lageme nt à ses maux.
1\'1. FI Bertrand se mit donc a l' œuvre, et après des effort s
inouïs auxquels le forage. des sources précédemment découvertes ne lui donnait pas lieu de s'attendre, malgré les
difficultés et le peu d'encouragements qu'il trouva chei.
ses concitoyens, il vit enlin jaillir a 1 mètre du sol, un e
source très-belle, fort abondante, d'une eau minél'ale qui se
COuvrit rapidement des conferves propres aux eaux de ' Vichy; la somce de Sainte-Marie était trouvée! Le reste n'était plus rien pour M. Bertrand. En elfe t, on putbientût voir
s' élever rapidement, à environ 1";0 mètres de la source, un
élégant établissement thermal qui a commenc.é à fonctionner
dès la première saison de 1853.
Quand on approche de la source Sainte-Marie, on est
frappé de l'odeur d'acide su lfurique qui s'en exhale; l'eau,
très-limpide au sortir du tub e, es t a(;iùule , puis alcalescente
ct fort sensiblement atramen tail' ; elle dégage des jets fréquents de bulles gazeuses et marque 17°, terme moyen.
Nous donnens le tableau comparé de la composition chimiq ue de la source Sainte-Marie ùe Cusset et des sources de
la Grande-Grille, Brosson ct Lardy de Vichy, extrait du
bull tin de J'Academ ie impériale de mé lecine, séance du
29 octobre 1850 (L. XVI, p. 00 ).
t ·)7
d
�50
VICHY ET SES ENVlllONS .
---
--
VI CHY.
CUSSET.
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Inapprécié,
231 1.
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Bi carbonates de po~,sRe
dc rh"ux
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Su lfalcs I<le SO lid e
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Id e sodillm
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4,000 [P'.
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1
5,8'11
V il à cer t d s Chiffres 61 quents ; il en ré ulte qu e l'eau
de la sou rce ainte-Marie contien t trois fois p l us de fer eL
�ExcunSlONS.
til
deux Ou troi s fois plu s de gaz acide carboniqu e qu e les ea ux
des sources de Vichy; sa température ('J 7°) lui donn e en
outre l'éminente propriété que null e autre ne possède au
même degré , de conserver longtemp s sa puissance curati ve
et de pouvoir être tran sportée au loin sa ns altérati on sensible.
L'établi ssement thermal de Cusse t es t levé sur la route
de Paris à Vichy, un peu en avant du pont jeté sur le Sichon. Les constructions assez spaci €:uses ont été faites sur
les plan s de M. Bailly.
Le style bizarre de ces constructi ons , qui offre un agencement architectural de diverses époques , es t, après tout,
d'un ensemble tl'ès-sati sfai sant.
Le corps principal, contenant un riche sal on d'allente , es t
nan·qué de deux tourelles en briques , aux toits aigus , qui
font ressortir la l orte et les deux ~ nètres l'en ai sance surmontées d'un e horloge accotée par deux petits géni es.
A droit et à gauche du sal on, un couloir donn e accès 11
24 cabinets de bains parfaitement aérés CL décorés , à .l, bains
de douch es, à 2 cabinets de repos , aux lin geri es et aux étuves à ch auffer le linge . Un cabinet des tin ; au médecin
inSI ec teur nommé par le go uvern ement , M. Comil, es t
situé dan s l'établi sement même ; il es t attenant au salon
d'attente.
Des deux pavillons , l'un, relié aux therm es , corHi ent les
rése rvoil'S , les pompes , les fourneaux et les chaudi è!'es ;
l' autre , situé à un e d s extrémités du jal'llin, se rt de labol'atoi!' pOIlI' la préparation des pas til1 s hydro··min érales et
des sels natur ls les sources pou!' bain s.
La so u!'ce Sainte-nl arie a été am née , ainsi qu e la SOurce
• ::t int -Éli sabeth, à 6 mètres en avant ùe l' établi ssement,
dans le jardin.
La oUl'e ainte-Mari e jaillit 11 un mètr envi!' n audess us du 01 dans un e élégante vasqu po ur retomber dans
�VICHY ET SES ENVIRO 'S.
un bassin circulail'e ; la source Sainle- Élisabeth, presque au ss i riche que la précéd ente, alimentait, dès 184tl , les
bains de l'hôpital de Cusset, où ell e a opéré des cures fort remarquables.
Le volume d' eau fourni par ces deux sources suffit el au
-delà uux besoin s des buveurs et des bai gneurs , chose précieuse , si l' on veut bien remarquer, comm e il faut mal heureusement l'avouer, Iu' on a été jusqu'à présent forcé
d' empl oyer le eaux de Vichy avec trop de parcimonie.
Le prix des bain s de • ainte-Mari e est de 1 fI' . 20 C. , el,
après 20 ou 2'; bain s, il es t mi s à la di po:oition de chaqu e
baigneur2i litres d' cau min él'ale de la so ur e Sainte-Marie.
De nombreux omnibus parlant à toute heure de V.ich y
tran sportent les baigneurs à Cusset en quinze minutes .
O . I.e Sunt tic 1.. Chè"re , le,. CI·t"... ,. , le COIII'C ,. .. III .. nt,
1 ' ~I·tloHèe,
le mont I.>e)'roll" ' .
Au sortil' d Cusse t, quand on prend la roule de Fel'rières ,
jalonnée par le aut de la Chèvre , les Grivat , le Goure Saillant, l'Ard ii; ière et le mont Peyl'Ou x, le ichon, qu'on avait
à sa gauche de Vi chy à Cusset, pl' nd la droite à partir de
{; tte ville et coul >parall"lement av c la route, tantôt paisibl ' men t sur un lit de sable ct de cailloux , tan tôt n cascades br.uyan tes tomban t des roch s éboul ées , ct toujours
so us de fr ais ombrages , à travers lesqu els on aper oit,
çà et là qu lques moulin s babill ards ct d s mai sonnettes
de meuni ers.
! ous arriv ns au Saut de la Ch vr ; on app Ile ainsi un
pyramid e ou aiguill e en roches primiti v ,tr nqu ée aujourd'hui, ct qui a donn' Ii u à un légende racontée , il Y
a quelques ann é s n or ,pend ant la saison des caux , par
L D' Cuss 1 nUl Gl'ivnls 2 kilomelr 8; des Gl'i vnls il l' Al'd oisicrc, 4 kil o-
melr s.
�EXCURSIONS.
1)3
une vieille mendiante; qui, en échange de son histoire, ne
s'adressait jamais en vain à la charité des passants.
Nous voudrions pouvoir redire celle légende; mais jugez
vous-même, lecteur, si elle prête aux développements que
comporte d'habitude ce genre de récit.
Il s'agit d'une chèvre pou l'suivie par un loup; la chèvre
saute par-dessus la pyramide et retombe saine et sauve sur
Les Gl'ivfllS.
le chemin, landis que le loup se LUe roide en voulant faire
comme elle.
Cette lég' nde, commune à plusieurs localités du BOllrbonnais, est d s pl us simples; Dieu vous garde, lecteur, de la
déploraI le prolixité des narrateurs que nous n'avons pu
nous résoudr à imiter.
L rocher du Saut de la Chèvre n'a plus ri n aujourd'hui
qui soit remarquable. On ajou te seu lement que les amoureux
�VICII'Y ET SES ENVmONS.
en peine vont quelquefois y jeter un à un trois cailloux pris
dan s le Sichon; si ces cailloux res tent sur le plateau fait par
la min e , il y a probabilité'de mari age !
Un quart d'b eul'e après avoir quitté le Saut de la Chèvre ,
on arri ve au hameau des Grivats ; un grand bâtiment à
cbeval sur le Sichon, sUI'plombé par un e haute et noire
cheminée de machin e à vapeur, nous annonce un e fabrique
impol'tante ; en effet, on y fil e et on y ti sse de ces cotonn ades à carrea ux si connues dans le pays. Près de trois
cents ouvri ers sont occupés dans ce tte fabriqu e , comm anditée pal' les propl'iétaires des environs ' t dans laqu elle le;,
marchand s font fabriqu er d'après les dess in s qu'il s donnent. Les ouvrier lui appartienn ent au pays sont employés
11 l' exclusion des étrangers ; s' iIs trouven t le bien-être , co mm e
c'es t pr(\s um able , dans la fabriqu e des Grivats, pourquoi
alol' s, (luand vi ent l'h eure du repos , les promeneurs sont-il s
assailli s par les apprenti s en qu ête de quelqu es sou s ?
Et 11 ce suj et, di sons qu'il fauL pour Vichy cL ses environs
un e ampl e provi sion de menue munn aie ; car, malgré l' al' r~t
é de 1\1. le maire , on es t circo nv ' nu à chaque instant
pal' un e foule <l'enfants dressés de longue main 11 la mendicité ct 11 l' oisiveté, so us le déllorabl e pré texte qu'il s se rvent
ùe guid es t le cice roni.
Apl' 5 les Gri vats , la route , d'étroite et encai ssée qu' elle
était, s' élargit et passe par un suite le petit 5 vall ées disl osée en hipl odromes natu r 15; pui s ell e sc resserre de
nouveau, ct, à 1 artir d'un pont améri cain, lie redevient
étroite et montu euse.
De là on peut entendre le Sichon, si calme d'h abitud e , se
precipiter en bouillonnant de qu el lu es mètl'es de haut eur,
ùans un endroit fortement encai ssé p 'll' des rochel's à pic ct
cOUY rts de chènes , de noise ti er cLde fougères , :-tu mi li u
de cru 15 l'ombre et la lumière jouent d'un e façon puissante
et imprl':vu e.
�EXCURSlO '
Ce Staubach en mini ature e t connu sous le nom de
Goure aillant; on y anive par l'Ardoisière , mai s à pied c l
Le GOUI'C saill anl ,
avec beauco up de précautions, à trav rs les ronces, 1 herbes
glissant s et les pierres qui s'éboulent t_
l , Gouro sn ill ll nl, mols OU p:lyS qui H'ul 'nI oil' cnsCtlùc, En remoniant
10 ichon Illl -dessus dc FC''I'i èro on 1,'OUl'U lin gI'H lld e ct lumnltu li S' CIIScade, co nnu o égl1l 'mr nl so u ~ le nO\ll ,l e Gou," sa ill anl Cl sous celui tI(,
PI l',' Ell ciso; on appell e ainsi 1I1l 0 ono,'m ml11'ull l do l'Ocher. 'lui des cn 1
dc s rel'ors oppûsfs tI deux montllgn 'S s('plll'é(' s l'un e tl o l'llul,' , pal' lin' \'nl160 que 1'llrmlclrit le ichon, Ce llo muraiIl ' 8,'",lr l ' avolt' oto 'oupée de llIuin
!l'holll11l e il sn l'aMi e inrél'Ï ure pOUl' lai sser ôco ul el' los 'a ux d'un la ' ~ slIl'él'l cUl' , On dirnil un' di gu ' l'ompll' , Dell x ré 8 , dil-on , mt' CO nl enlcs d 'S habilanls dl' l'el'l'i '.l'CS, r,\solu,'cnl OC slIbm Cl'S 'l' la l'ille, POlir 111 cll,'c il ex culi oll
cc bell u projel , 'Iles jllgè l' 'nI qll 'il sernil il l','opos li ' l'USS mhl 'l' dans Itl l'ailé uno grunù o maSSQ d'ctlu qll o dcvtlil l' '1 'nir III pi 1'1" En 'ise; il rall uil U'll'
bOlide colossale :\ c' lle gill"nlcslluc chaussé ' : l 's récs nc Il'ouve,' 'nI 1 icn 00
�VICHY ET SES ENv:mONS .
. Voici l'Ardo isière ; on traverse pour y arriver une passerelle jetée sur le Sichon, et dont un tonneau déroulé forme le
plancher.
L'Ardoisière , comme l'indique son nom, est une carrière
ont l'exploitation a été , à diverses époques, qui ttée , reprise
et quittée définitivement à cause de la trop grande fri abilité
du schi ste. On peut, lanterne en main, vi siLer la galerie et
le puits commencés pour l'exploitation.
L'Ard oisicre.
Entre l'Ardoisière ct ]e Sichon, dans un endl'oit frai s et
ombragé , s' lève la modes t hôtelleri e de Mme Vaudoi s. Les
amateurs d ~ tanches et d'écr vi sses y trouvent de qu oi sati sfaire leur gOllt. Un e ménageric'.compl ètc de vaches, d'ânesses
mi cux (IU C de S'cmrl\l' l' du ,'01: Saint- Vin rent, ([ui rorm llit le Ho mm et d'un ·
haute monl agne; mais, au moment Où cll rs l'OU llli nt l'emporter, l'ulle d'oll cR
IlIus ]1h émn 1 nom de Di cu , ct nUBsj l(; t cli c tomba en sc clIssn nt 1 bra s ; 'os t
ai nsi que F C1'1'i èl'cS rut sa uv ~c ct 'lu c le roc oin t-Vin e nt ne ]Ierdit point Sil
Il nuLC poftlli on nu-ti CSSll s dcB pays ù'u]elltOtll·.... (A. Alli cr, lIis/oire cllL Dow 'bolll/(Iis, t. JI ,
p.
2V I
ct
2IJ2. )
�EXCURSIO NS.
;; 7
et de chèvres es t là pour donn er du lait aux touristes altérés et de complexion délicate.
L'abri hospitalier de Mme Vaudois était oecupé, il Y a une
trentain e d'ann ées, par un e chaumière dans laquelle s'é tait
retiré du monde un nouvel anachorète connu so us le nom de
frère J can o
Frère Jean vécut de la charité des âmes pieuses , puis un
jour il di sparut. On prétend que ce fut pour rentrer non
dan s le monde , mais au ba gne, d'où il s'était évadé!
L'Ardoisière est adossée à une montagne assez élevée (le
mont Peyroux), couron née par d'anciennes ruines appartenant à un ch âteau de Templiers" L'ascension en es t rude,
mais on est dédommagé par l'immense étendue de pays
qu'on y découvre. Quant au château des Templiers, on peut
voir dan s une tour à moi ti é détruite un e de ces immenses
chem in ées inconnues daus nos demeures modern es 1.
·1"'1" ',
,. . I.c,", 1'1 ......
l n c a' /.c d e,", J u ",tlccs, l e ."alC s du D I .. b l e .
On se rend aux Malavaux et à la côte des Jüs ti ces par
Cusse t.
Après avoir dépassé cette ville, au lieu de suivre la route
de l'Ardoisière, on prend à main gauche un chemin qui
traverse une campagne d'un e fertilité admirable, puis , au
bout d'une demi-heure, on entre brusquemen t dans une
âpre et étroite va ll ée, bordée de hautes montagn es pelées ,
sans végétation aucune, et tenant suspendus au-dessus des
voyageurs d' énor mes bl ocs qui se mbl ent prêts à se détacher.
La th éba'id des Malavaux es t cependant un peu égayée par
le Jolan, rui 'sea u moins iml ortant que le Sichon, car on le
le traverse presque à pied sec dans certains endroits.
~ . L s géol gucs l'l'étendent l'cconnalll'o dan s le mont Peyroux le crut '1'0
,l'un ancien vol un. L'inté"icUl' de la montagno présente, en olT't , une masse
composée do roches hosaltiqucs.
2. ])0 CussCt ltUI Malavnux, 1 kilomètl'Ci.
�08
VICHY ET SES ENVIRONS.
La côte des Justices, que l'on trouve en poursuivant le
chemin, est un endroit aussi désolé que les lHalavaux; son
nom es t assez significatif: c'est là que se faisaient autrefoi s
les exécution s capitales .
Une croix de bois rappelle dans ce lieu le so uvenir d'une
pauvre fill e trompée qui se noy a dans un lac voisin pOUl'
échapper à la honte.
Entre le chemin des Malavaux et celui de la côte des Ju sti ces se trouve enserré un mamelon auquel on arrive par
un sentier. Cc mamelon est couronné de ruin es qui apparti ennent, dit-on, à un ancien châtea u de Temp liers j; à
quelques pas de là, on peut voir l'orifice d'un puits dont on
ne connaît pas la profondeur. Il avait, dit-on encore , été
creusé par les Templiers pour la découvel'te de trésors qu'ils
croyaient enfoui s dan s cet enJroit, mais plus ils cr usaient
et moins ils trouvai ent; ce puits s'appelle le puits du Diable!
C'est assez souvent pal' la route de Nimes que l'on va à
Busse t, en passant pal' Abres t et Sain t-Yorre.
Nous savo ns un e autre route, beauco up moins fréqu ntée,
acc ssible aux voitures légè res dans la belle saiso n; ellc
n'es t guèl'e l lus longue que la première, et les différents
points de vue qu'on y découvre doivent la faire préféI'el'.
Lorsqu' on a qui Hé l' Ardoi si' r , on suit la rou le Il Ferri èrE;
jus IU'à un pont américain qu'on laisse à gauche pour suivre .
un chemin montueux et assez cnl'rossable, à [l'av rs boi s ;
l . A en Cl'o il'o Jes gens du pays, les T 'mplicl's au raicnl été Jes m:trfJlli s do
Cnrnbns dCR environs 110 Vichy; pns un chl\tcfln dehoul ou en ruin e donl la
fondaLÎ on ne so il ntll'ibu é :i ces moin es militllit'es, 'J'oulcs les rois (Jue nous
nvo ns pli rectifier ICM crJ'ClIl'S :\ co su] l, nous l'nvons fni t ; lorsquc la chose
n'csl pns possible, nous ci lons, mui s sous lutes réservos.
2. Do J'Ard oisière Il JJusse t, 6 kilomèlres,
�EXCURSIO NS.
Ml
comm e il contourne beaucoup, on peut longtemps voir le
mont Peyroux: ses crêtes , couronnées par les ruin es du
ch âteau des Templiers , se déco upent nettement sur un ciel
de juillet ou d'aoùt, tandi s qu e sa base vient se cacher au
mi lieu des arbres touffus dont le Sichon ])aigne les pieds.
Ce paysage es t fort beau .
•
Le ch:\.leBu ÙC IlO1ll'bon-llu sscl.
C pendant la voiture roule touj ours au milieu des chênes
et des houleau x , pui s , au débou ché l'une l etite sapini ère ,
nous arrivon s à un e grande route , sur laquelle nous mettron s pied à terre , si vous le voulez bi en; la chose en vaut
la p in e.
i nous ne nous sommes point encore extasié devant les
beautés que l'on déco uvre sur la montagne Verte et sur la
côte Saint-Amand, sur le mont Peyroux ou sur la cô te des
�60
VICHY ET SES ENVIRONS.
Justices, c' es t que nous gardions toute notre admiration
pour le m3tr nifique panorama que nous avon s devant nous.
A gauche , les interminables successions de vallées et de
montagnes sur le quell es se détachent le roc noir de SaintVincent, et, au dernier plan, le fam eux Montoncel. Le
Ionton cel, élevé "de 1600 mètl'es au-dessus du niveau de la
mer, faiL partie de la ch aîn e du Forez; il es t termin é par
une espèce de pyramide à troi s pans , et sert de limite à troi s
départements: à celui de l'Alli er, au nord; au département
du Puy-de-Dôme, au sud, et au département de la Loire ,
au levant.
A droite , ct bi en loin, l s li gnes vaporeuses du MontDore ct du Puy-de-Dôme , avec la Limagne au bas ; puis
Ri om et Clermont, que le soleil l'ait reluire comm e des
paillettes sur les ton s violets eL verts de la montagne t de
la pl ain ; plus n avant, l s li gnes s' accusent davantage ;
1 s vill ages , les fermes , 1 s hâteaux se di stin guent mi ux :
l'Alli er prom ne caprici eusement ses flots al'gentés sur un
fond de sabl s jaunes .
Plus n avant ncore, 1 droit devant nous , à un e lemili u tout au plu , le mamelon OUl'onné d' arbres L de
mai ons au-cless u ' desqu els se déchiqu ttenL 1 t its pointus
des tours de Buss t. Cc premi er plan, un peu dan s l'ombre à
l'heul'e de midi, rt de r pou ssoir admirabl au merveilleux
ct imm nse tabl eau qui s déroule devant nou s.
Mais il es t temps de poursuivr n LI' rouI ; n orc qu lqu s cô tes à descendre L à m nter, et au bout d'un tlu art
l'h eure , apr" s avoir dél assé plusi urs pauvr mai soll s ,
nou s arriveron s ur la plac du vill age de Busset t ' n face
du ch tll au, dont la persp ctive SL, de ce côté, compl \tement n asquée pal' un luinconce.
TOUS dépa s l'on S la p rte d' ntl'ée du ch âteau, lui est
dan s une tOUI' arré , tapI' s avoir obtenu la permi ssion
de visiter (qui n' es t jamais refu s ' e) , nou s franchirons un
�ExcunsIO ·S.
première cour entourée en partie de bâtiments qui servent
aux communs, puis une grande grille coupée à ses deux
tiers par une porte CJue gardent deux énormes molosses,
et qui donne sur la cour d'honneur, où s'élèvent le chàteau
et la chap~le.
Le château se compose de deux ailes en l' tour, reliées
par le pavillon de l'Horloge.
La célèbre tour de Riom, qui dépasse de beaucoup les
autres en hauteur, est plaquée contre l'aile du château qui
fail face à la grille; cette tour est termin e par une galerie
en briques et en bois, d'où l'on découVl'e une partie de la
vue que nous avons essayé de décrire plus haut.
Il faudrait un volume en tier pour énumérer et dépeindre
convenablemen t les salles, les galeries, les cloîtres, les
escaliers à vis, les po l'tes et les fenêtres à ogives, les balcons sculptés à jour, les caveaux voûtés, les toils avec leurs
girouelles, leurs crêtes t leurs épis , enfin tou t ce qui constitue le château et la chap lie de Busset; faisons donc la
part de l'imprévu pOUl' le visiteur.
Il nous a semblé que nos costumes modernes et étriqués
étaient mal à l'aise dans ce vieux manoir féodal; nous nous
allendions à tout moment à voir paraître le sire de Bour'bonllusset, bannière au ven t, avec ses pages, ses écuyers t
ses hommes d'armes, ou bien encore avec la châtelaine, et
suivi de fauconniers, de piqueurs et de lévriers en laisse.
Les llus anciens souvenirs du château ùe Buss t remontent à 1374; à ceLLe époque il appartenait à Guillaume
de Vichy.
ous voyons plus tard MaI'ade de Vichy, dame de Busset;
pui Lionet, seign ur de Bus el, qui rend foi et hommage
de ses terres à Marie de Berry, le 14 juin 142ti.
Bu set passe Ilsuite dans la maison d'Ali gre.
Mais arrivons, s'il vous plaît, aux Bourbons-J3usset, ceux
qu les rois de France r connaissaient pOur leurs cousins.
�62
YICHY ET SES ENVIRONS.
Donc, Louis de Bourbon, cinquième fil s de Charles 1er ,
duc de Bourbon, et d'Agnès de Bourgogne , avait été
nommé évêque de Liége à dix-huit ans; mais il quitta
bientôt la mitre et la crosse pour épouser Catherine d'Egmont, veuve du duc de Gueldre, et comme il s'~ta
it passé
de l'assentim ent du roi de France et de son père , son
mariage ne fut pas légitimé ; ce qu i ne l'empêcha pas d'avoir
trois fil s, dont l'aîné , Pierre , fut la tige de3 BourbonsBusset , par sui te de so n mariage avec Marguerite , fille de
Ber trand d'Allègre , seigneur de Bu s~e t et de Vendat. Pierre
était en outre chambellan et conseillel' du roi Loui s XII, et
cependant ses efforts et ceux de sa mère, ne puren t faire
que le mariage de son père fût légitimé.
. . . . . . . . . . . Celui- là des Silva
C'est l'aîné, c'est l'aïeul , l'anc6Lre, le grand hom me,
Don Si lvills, qui fut trois fois consu l do Home
J'en pas
0
et d s moill urs . . . . . . . . .
Le petit-fils , Philippe, marié à Loui se de Borgia, et
échan son de Loui se de avoie, obtint cc qu n'avai t pu obtenir le ftls. Franço is l'r ordonna, par al'rêt de son consei l,
que Phi IiI pe, aussi bien lue ses hoirs et successeurs , serai nt r connus désormais pour vrais t lég itimes enfants
de la mai son de Bourbon, qu' il s en portel'ai nt les al'mes ,
mais ILl'ils n'aurai en t dl'oit à d' autres par tages . Pressenlait-i l d jà la défection du connétab l de Bourb n ct la confi scation de so n duché'l C t arrêt fut homologué au parlement
Il 'J1)18. Philippe, en bon et fidèle serviteur, assistait à la
bataille de aint-Qu ntill , où il fut tué.
L titre de ou in s du roi, donné aux Bourbon s-Bu ss t,
leur es t confirmé par Loui s XIV n 1GGl.
Loui s, ms de J an, premi er lieutena nt général d'artill ri" est tué, à 2() ans, au siége de Fribourg, en 1G77 .
�63
EXCURSIONS.
Nous re trouvons son petit-fils , François-Louis-Antoin e ,
maréch al de camp en 1761, et lieutenant général en '1780.
Le général comte de Bourbon -Busse t, propri étaire actuel
du ch âteau, a pris tou s ses grades sur les champs de bataille de l'Empire, et si alors, comme aux temps p assés , ch aque chef eû t fait porter devant lui sa bannière ou son guidon,
on aurait pu voir les fleurs de lis à côté des ai gles impérial es.
Car le co mte de Bourbon-Busset porte de France à ses
armoiri es . Celles que l'on voit sculptées sur une large d alle
posée au pied de la tour de Riom et encadrée de lierres
appartienn ent aux La Tour du Pin 1.
j . Voici la gé nénlog iu dcs Dourbons-llussC l :
Churlcs J", du c de Dom·bon.
1
Loui s , son 5' fil s.
1
Pi CI'I'C,
a' fil s de Loui s, souche dcs Dourbons-Dusse t.
1
Philippe.
1
Cl audO"l"
1
César.
1
Claude lI . -
Jeu il-Louis .
--
1
Lou is l "f .
Loui s 11.
1
l<' I·:lIl ço is-Loui s-Anloin o.
1
1
G:lSlllll'll- Loui s. -
Loui s-l'mnçois-J oseph.
1
Frlln ço is-Loll is-Joscph, 11I'O lH'i luire ac lu ci.
1
1
Charles.
Gaspard.
�G4
VICHY ET SES ENVmOl'iS .
O . Illlutco'h'c ' .
L' omnibus va trois fois par jour à Hauterive, à six et à onze
heures du matin, et à six heures du soir'C'est une charmante promenade que cene faite su·r le chemin d'Hauterive, quittant et reprenant las bords de TAllier
au milieu des prés, des taillis et de quelques hameaux, jusqu'au village dont, faute de mieux, nous recommandons la
petite église romane aux amateurs d'archéologie nationale.
Au sortir d'Hauterive on arrive aux sources Brosson par
une longue et belle allée; un vaste jardin renferme plusieurs
corps de bâtiments disposés pour les sources, pour les bains
et pour la fabrication du bi-carbonate de soude dont les produits utiles sont si répandus en Europe.
Les sources Brosson son t les mêmes que Claude Mareschal nomme la source d'Auteril e, ou doivent du moins 1 rovenir de la même nappe d'eau, puisque les sources actuelles
ont été amenées à la surface du sol par suite d s travaux de
sondage que MM, Brosson , propriétaires du terrain, firent
exécuter duns le principe pour retrouver deux petites fontaines qui s'écoulaient len tement au niveau du sol et qui étaient
employées en boisson par les habitants d'Hauterive.
La source principale fournit, dans l'espace de vingt-quatre
heures, une quantité d'environ 8G mètres cubes d'eau d'une
température de 14 à 15° centirrrades.
M. Honry en a fait l' analy se par ordre du gouvernement et
y a trouvé tous 1 s éléments minéralisateurs qui font la richesse des caux de Vichy'.
En aLLendant lue des cal tages amènent les caux d'Hauterive à Vichy, l'établissement thermal ct la fabrique de bicarbona te de soude continuent à functionnel'.
1. Do Vichy ;\ Haut 'rive, 5 kilomch'cs.
2. Voir 10 tablellu, p:lgc 30 .
�.
EXCURSlONS .
L' établissement thermal renferme un très-petit nombre
de baignoi res; le prix des bains est de 1 franc 20 centimes .
Les sources et les bains achetés par l'État ont été concédés
en dernier lieu aux nouveaux fermiers.
'10. nnnc1an '. -
l'.lllIlillont. -
Le l,ont tic I.U8.
Randan est situé à quatre lieues, ou seize kilomètres de
Vichy.
Le ch;\leau de Bandan.
L'âne, celt.e monture habituolle des promeneurs, doit donc
être remplacé par la calèche ou pal' 10 cheval.
AprèS avoir dépassé les ponts de Vichy, on suit une route
montueuse et boisée; cette route est, dit-on, celle des Rol , De Vichy il l\undan, 10 kilomètres; dc l\uudnn il MaumOIll, 1 kilo mct,'cs; de Maumont au jlonl de niB. 2 kilomÔl"CB,
137
�G6
VICHY ET SES ENVIRONS ,
main s: nou s voulons bi en le croire, mais elle n' en est g uèr e
plus commode ; les fondrières qui fon t cah oter à chaque
moment la voiture (calèche ou omnibus) n e r appellent nul
e ~
ment les belles chaussées dallées d es an cien s conquérants ,
Au bout de deux h eures d e secousses pénible3 , on arrive
dans le village de R andan, dont les masures mi sérables ont
été chan gées en gaies mai sonnettes respirant l'aisan ce, Il
n' est p as diffi cil e de savoir pourquoi: le séjour d e Mme Adéla'ide se ra longtemps regretté à Randan ,
Mais le but de la promenade es t d e vi siter le château; on
s'y r end par un parc fort bi en dessin é, coupé de n ombreuses
allées s abl ées et planté le beau x bouquets d'arbres et d' arbus tes odorants ; des fleurs y répandent partout leur parfum; d' admirables perspecLi ves y sont adroitement ménagées ; la vu e se porte sur de larges et m ag nifiques h ori zon s
d e plain es , de villages , de châteaux, d' étangs et de montagnes ,
Après un e prom enad e d'un quart d'h eure , on a rriv e au
château p ar une cour d' honn eur; la grille qui la ferm e es t
encastrée d a ns deux colonnes surmontées de lions ,
L' mpl ace ment du ch ût au d épendait primitivement d'un
couvent d e bén édicLÎn s ~ ndé en ti40 et joui ssant d' une
g r ande réputati on de sainteté ',
Le cMteau féod al rempl aça le couve nt vers le:: x' ou le
XI " siè le ; les premi ers seigneurs pOl' tèr ent le nom de R and an; plu s tard, ce domaine pass a d an s la fa mill e des P olil, ' , " GI'égo il'o de Toul's pari fll1 IfiU pnrl ùe n anùoll cl d SO Il
égll so , donll e pus leur , ll ol1lm6 JllliOI1 ,8 fllisoit r emorqll el' po,' scs abslinences, ses llu slérilés ol ses miruclcs , L'An vel'gno rUl 0 11 cc lemps-lit li 'solée
plU' UI1 gmnu o pes le, fl éou flu O l' Il l'C ll'OIl Ve) dons lomes Ics hl sloires de nos
pl'o vin CR tl U lIl or n ~go
j le moill o Juli Il , au mili ou des so ins '1u 'i1 prodi g ll o ll a u x m:llh ' lI fC UX, mourul vi ctim de 80 n gé nér IIX dévou 'rn cnl, Al ors
ru l Il Il1l11 é ahhé de C' monas lère llll !tomllle digne d\, le ntp S des pr mi ers
apOlres , Cl onilllé ÙC ccl espril de hi enroisance !t os pil u li ~ r c (lui r épand UDO si
�EXCURSIO:'\S.
67
gnac par le mariag e de l'h ériti l' de ce Lle maison avec Jeanne
de Randan , petite-fille de Guillaum e ; pui s , en HiIS, dans
celle de La Rochefoucault, par le mariage de Françoi s, prince
de Marcillac, avec Ann e de Poli gnac , veuve du co mte de
Sancerr e , tué à la bataille de Mari gnan.
La seigneurie de Randan fut érigée en co mté en 1 Q~ 6,
ct en duché sous Louis XIU; elle devint plus tard la propriété du duc de Choiseul-Praslin, qui la vendit en 1821 à
Mme Ad élalde, sœur du roi Louis-P hilippe ; son propri étaire
actuel es t un rich e Génoi s, M. le duc de Galiét'a.
Le château se compose d'un princip al co rps de log is avec
deux pavillons carrés, en retour du côté de la co ur d'honnp. ur, et flanqu é de deux gl'Osses tours du côté du pa rc. La
co nstructi on en briqu es roses et gri ses , les toits et les clochetons couvert s en ardoi ses , les haut.es chemin ées , donn ent à
ce château un air du temps d'Henri IV; mai s, à l'exc pti on Je
la tour de l'oues t, remarqu abl e pal' son escaliee à vi s, ct les
nncienn es cuisin es qui se rvent de salle à manger, toutes les
constru ctions primitiv es , démolies en 'J 822 , après l' ac Iuisition qu' en fit Mme Adélaïd e , ont fait pl ace au pas ti che
actu el.
Naguère ncore le ch âteau de Randan offrait un intérêt de
plus par tous les souveni rs attaché s à la mai so n d'Orl éans.
Les tabl eaux de famille , les aqu arell es ct les min es de
pl omb, puis les trophées d'acm es, le curi os ités de toutes
sortes rapport ées des voyages lointain s , ont Ji paru les
salles qu'ils ornaient.
douce 1 inl e de p06s io sur l 's pl'emi cl'B nges du chl'i slianisme, LeB vi eill es
chroniqll Cs di senl nn'iv menl " CJ u' il vivail loul enlier dc simpli cil'
Cl de cha• l'ilé, lavuil lui-môme les pi ds d(',s voyog urs cl li s éll'ltngel's, ell
es essuya il
« de ses mai li S, Cl qu 'il condui sa il so n ll'Oll pcau n n pal' la CI'oi
nle, mai s [lur
• ùe sages Cl pi ellses cxh l'lali ons, • - On le sUl'nOl1llllUil Sn nniulphc,
,"
Il nndan devinl plu s lard le siégc d'une vicai J'i c ou vi com lé (vicuriu
s Il nndanensis). (T/oJ'"I:]C piu ol'csqu e et l'omauûque dans l' lI Il CiC Il Il.C l !'ra1l,cc ) ùo
Nodi er
Cl Tay lor.
�·
VICHY ET SES ENVIRONS.
On vous montrera l'oratoire de Mm e Ad élaïde, sa chambre
à 'cou cher donnant sur le parc, la ch ambre dite du Roi exposée sur la terrasse , la salle de famille et la chapelle; mais
tout y es t tri ste et nu.
Randan est un e grande solitude ; il n'y a plus guère de
remarquabl e que la salle à manger et les cuisines, dont les
vastes proporti ons font rêver de Gargantua.
On peut vi siter le château deMaum ont, à un e lieue de Randan. C'est encore un pastiche , mai s un pastiche moy en
âge , avec tours, tourelles, donjon s, créneaux aux armoiri es
sculptées . Mme Adélaïde le fit bâtir pour ses neveux, auxquels il servait de rendez-vou s de chasse.
'
J,
ponl ùe His .
Maumont a ét construit sur l' mpl acement d' un e ancienne
co mm ancl ri e 1 '1' mpli ers.
Placé à la li si r des forêts de Randan, sur un e sommité
qui cl min la vall ée de la r ive ga u'h e de l'Allier, Maumont,
tout moùern qu'il es t, a l' asp ct d'un vi ux manoir féodal.
D Maum on t au pont d Ilis, le traj t n' es t pas lon g ; apI' s
avoir traversé au bas de la cô te le village de Saint-Pr~
es t, on
�EXC R JONS.
GG
suit à droite, et en remontant l'Allier, un chemin bordé de
saules et de peupliers qui mène au pont.
Le pont de Ri s a été bâti en même temps que Maumont,
d'après les plans et sous la dil'ecLion de M. Adolph e Boulland. Il est en parfaite hal'n10nie avec Maumont: un e pile en
ma onnerie supporte deux tours en briques , à créneaux et à
cordons en pierre , reliées par un e arcade en ogive; de leur
couronnement partent les SUPPOI' tS du tablier. Un e petit
maisonn ette , également n briclues , constl'Uite à l' ex tt'émité
du pont, sur la ri ve droite, abrite l'hom~
e chargé de la perception du péage .
Le retour à Vichy s'op re par la Maison-Blanche , SaintYorre et Abrest, ou bien encor, si l'on v ut revenir sur ses
pas, par Saint-Pries t et Hauterive.
Il . Jo:rnut',
Le chât au d'Effiat st 'itué à cinq lieu s ( 20 kilomètl'es )
de Vi hy; pour s'y rendr , on traver e les ponts , puis on
gravit la montagne sur \[uluelle s'éparpillent à mi-côl ,au
milieu des hèn 'vières , d bl \ t des vi gnes , les ch aumi l'es de Vesse . 11 pas ensuit, par les bois de Garat
et de Randan, au bout desqu Is on elltl'e n pl ine Limagne.
Les ruines qu e l'on l'en antre SUI' la l'oute ont cell es d
D nones , ruin s de lout point in ignifi ant s, et pal' 1 ur' pen
d'intérèl arti stique' et pal' le manqu e de ouvenirs hi toriqu s.
Bi nlôt après , les tour Iles qui s'élancent nu-des us des
a\'hres du parc annoncent 1 châl au d'Effi at, auquel n
arri v par une lar" et belle all é de mal'l'onniel's centenui\' s , que l l'min un e p l't monumentale d'un lyl
impo ant, luoique un peu lourd; le trophée d'arme qui lu
COuronne rt de SUpPOI'! à l'écu de la maison d'Effi at.
t . D Vi chy à Elli lll , 20 kil olll "II'CS .
�70
VICHY ET SES F.NYlnONS.
L'ensemble ex térieur du château est massif, sans caractère; c'est un assemblage de bâtiments de différentes époques ; quelques-uns n'ont pas même été achevés.
L'intérieul', dont les vieilles tentures, les lambris de chêne
et les ameublement ont été religieusement conservés et restaurés en partie, mérite la peine d'être visité en détail.
En entrant par la porte cIu milieu, on pénètre dans la salle
d'armes, remarquable par sa cheminée immense et par ses
croisées, sur lesquelles son t peintes les armoiries des d'Effiat
avec le millésime de 1620, et celles de M. de Pyré portant la
date de 1830.
La sall e à manner, 11 droite, est tendue de fort belles tapisseries des Gobelins, repr 'sentant des fl eurs et des fruits.
Un salon à gauche est égal ment orné cIe tapisseries représentant l'hi stoi re du célèbre ct ingénieux hidalgo don
Quexada de la Mancha. Le plafond est décoré de caissons en
bois foncé qui font cI' au tant mieux ressortir des culs-de-lampe
ct des mascarons cIorés.
Un autre salon , style Louis XV, ren ferme un meuble recouvert de très-riches tapi sseries , avec des pastorales dans
le goû t de Watteau, de LanCI' t ou de Boucher; bel'sers, bergèl'es ct moutons sont fri sés, poudrés t enrubannés; au fond
de ce salon est la chambre h coucher du mal'échal d'Effiat;
le IiI ct le faut uil son t ornés de tentures en velours t n
soie ct de large crépin s d'or t d'arg nt de l'époque .
A côté d la chambl' du maréchal, on remarque, dans
un autl' pièce, des tapi sseries r présentant des pe:rsonnug s du moyen tlg , t tramées av c celte précision eL ce
goûL dont 1 s Gob lin s ont gardé le secr t.
Comm on p ut le voir jusqu'à présent, le château d'Effiat
est un vél'itabl musée d tapis::ieri s d toutes les époqu s.
La suIe partie du chût au qui Ire nsuile de l'intérêt
est la sali des GaJ'des, au premier étag ; on y voi t appenduc une suite de mauvais tableaux dOllll'histoire de Roland
�r
EXCURSIO 'S.
71
a fourni le sujet; tout y pèche, dessin, couleur, intérêt historique; le temps a, du reste, commencé à en faire j ustice.
Tel est aujourd'hui le château d'Effiat, dont le maréchal
avait voulu faire une résiden'ce princièl'e.
On sait qu'Antoine Coiffier Ruzé, marquis d'Effiat et maréchal de France, né en 'J !)81 , dut sa fortune au cardinal
~e
Richelieu. Il fut d'abord page d'Henri IV; plus tal'd,
il se distingua au siége de la Rochelle, en 1617; nommé
ambassadeur en Angleterre (1624), il Y négocia le mariage
d'Henriette, sœur de Louis XIII, avec Charles 1er • Le succ, s de son ambassade lui valut un riche et avantageux manage avec la fille do 1\1. de La lHeillel'aye et la surintendance
des finances. on aïeul maternel, Gilbert Coiffier, mourut
vers le même temps, lui laissant la propriété d'Effiat, érigé
bientôt en marquisat; et comme si tous ces avantages lI'étaient point encore suffisants, une élection dépendant de la
généralité de Moulins, à laquelle on réunit quatre-vingl
paroisses détachées du district de Riom, fut créée à Gannat
pour le marquis.
ous le retrouvons n Piémont, à la bataille de Carignan;
en 'J 63'1 , il est nommé maréchal de France.
Riche d'honneur et d fortune, le maréchal marquis d'Effiat, gouvel'n ur du Bourbonnais pour Louis III, voulut
alors rendre son domaine le plus considérable du royaume;
mais sa mort, arrivée en 1632, 101' qu'il marchait sur l'él c10rat de Trêv s, l'arrêta dans la rôalisation de ses magn ifiques t gigantesques proj ts, dont l'un, par exemp\c, était
de détourn ·rle cours de l'Allier, distant d'Effiat de 3 lieues.
Le maréchal laissa trois fils; pas un n' ssaya de continuer
l'œuvre du p l' .
L'un d'eux, connu sous le nom fam ux de Cinq-Mars,
périt misérabl ment sur un échafaud avec de Thou, pour
avoir tl'ahi et le roi et le cardinal; trisle ambiti ux que l'his-
�72
VICHY ET SES ENYIRONS.
toire implacable a dépouillé de tout intérêt et remis à sa véritable place!
Du second, on ne sait rien.
Le troisième, l'abbé d'Effiat, a grossi la chronique scandal euse du XVIIe siècle.
La propriété d'Effiat passe plus tard entre les mains de
Law, qui l' abandonne par sa fuite à ses créanciers. M. de
Sampigny d'Issancourt s'en rend acquéreur, et la donne à
une de ses filles, Mme de Pyré, qui épouse en ~ecolds
noces M. d'Aubré. Ce dernier cède Effiat à M. Boucart en 1844;
M. Bouc~rt
l'a revendu; le propriétaire actuel attend un
acheteur. D'abord acquéreur de compte à demi avec une
autre personne, il s'est vu obligé de garde r la terre d'Effi'at
pour son propre compte, et ne demande qu'à s'en débarrasser. Av c lui du reste, pas un pouce de terrain n'a té,perdu.
Le jardin, vlan té par Le Nôtre, a été labouré. Le grand bassin octogone de la cour d'honneur, 'qui servai t pour les irrigations des plates-bandes, a été comblé avec de la terre; on
y récolte du blé!
Ce n'étaient pas là les embelliss ments qu'avait projetés le
maréchal d'Effiat!
.l~
,
Solut-Gc'·lIl1.ln-lcs-1:'Ol!lsés. -
lJllly ',
Voulez-vous nou s suivre encore '/ nous vous mènerons cette
foi s 11 Saint-Gel'main et 11 Billy,
Nous passerons par Cusset; puis, apl'ès avoir traversé le
Jolan sur un de ces ponts rustiqu s lui fon t le bonheur d s
peintr s de paysag , nous suivrons la route de Moulins,
bordée de vigo s el de vergers au milieu de quels sont situés les ham aux si propres et si coqu ts d s Corni lion, des
Champagnat, d s Crépins, dont la réunion forme le village
de Creuziel'-le-Vi ux.
l , De Cusset:\
lomètres,
ainl·G 'l'main, fi kilomèll'CS; ùo Sainl-G l'main
à Dili y, 5 ki-
�EXCURSIONS.
73
Les Cornillon, les Champagnat et les Crépins sont les
noms des familles les plus importantes qui habitent ces hameaux.
Après une heure de marche, la route fait un grand circuit
que nous éviterons en nous engageant dans un sentier montueux, bordé de saules , pour reprendre bientôt ce tte même
route entre Creuzier-le-Neuf, à gauche, et Charmont, à
droite.
Charmont est un château moderne, grande maison carrée
qui doit payer beaucoup d'impôts de portes et fenêtres, châleau insignifiant, s'il ne s'y rattachait point un souvenir;
c'est près de là que le dauphin, depuis Louis XI, délibéra
avec La Trémouille et les autres seigneurs révoltés s'il entrerait dans Cusset, où était le roi Charles VII son père.
Au bout de quelques minutes, nous voici devant les premières maisons de Saint-Germain, au milieu desquelles
est située l'égli se, qui servait au~refois
de chapelle à un riche
couvent dépendan t de l'abbaye de Moissac.
Cette égli se remonte au Xll" siècle; sa façade est des plus
simpl s; l'intérieur est partagé en trois nefs, et le chœur est
entouré de colonnes dont les chapiteaux offrent le plus beau
Spécimen de l'ornementation romane . Ajoutons que Robert
de Vichy fut prieur de cette abbaye en 1343.
Ous traverserons maintenant le pont sous lequel passe le
chemin de fer de Clermont, et nous entrerons dans le bourg
de Saint-Germain.
Saint-Germain-les-I< ossés n'a Il us ni fossés ni murailles;
Saint-Germain est lémantelé, on n'y voit même plus la porte
ogivale surmontée d'un beffroi dont parle A. Allier· dans son
1Jistoi1·e du B01trbonnais. Il ne reste de l'an cienne ville que
deux pans de mur à droite et à gau he de la rue principale,
puis un groupe de têtes en marbre blanc encastré dans la
paroi d'une auberge, ct enfin l'abside, de sty le roman, de
l'ancienne chapelle du château.
�VICHY ET SES ENVmONS.
Les deux pans de mur conservent encore les rainures de
la porte de ville.
Le groupe de têtes faisait partie d'un plafond du cMl teau
à l'époque de la renaissance, et par conséquent ne représente
pas Henri IV et Sully, comme quelques-uns le prétendent.
La chapelle, qui seri maintenant de grenier à foin, a été
en partie le théâtre d'un événement tragique.
Une châtelain e de Saint-Germain, imitée plus tard par le
comte de Charolais, ayant tu é d'un coup de fusil un paysan
qui pêchait sur les bords de l'Allier, n'eut que le temps de
se réfugier dans la chapelle du château, et y soutint un siége
en l' l'TIc contre la population entière, jusqu'à ce qu'elle pClt
s'échapper pendant la nuit, pour ne plus reparaîtl'e dans le
pays. Condamnée à morl par contumace, elle fut pendue en
effigie.
Quant au château, démoli depuis longtemps, ses pierres
ont servi à la construction de Charmeil, auquel on arrivera par un pont suspendu dont les dépenses ont été
votées en assemblée du c nseil génél'al de l'Allier pendant la
ses ion d'octobre 18J3 .
La chronique rapporte que Charles l ' dîna à Saint- ermain le 2G mars 15GG.
ain t - Germain, ruiné pal' les guerres de religion, a
été nvahi, de nos jours, par les conquè t s plus pacifiques
de l'indu trie; les immells s et beaux travaux 1 nécessités
par la li gne du ch min d fer d Moulins à Clel'mont lui
ont déjà donné une nouvelle vi, , ct sa prospérité s'accroîtra
ncore davantage lorsque la li dne de Vichy, qui doit passer
ou pal' Cuss t ou sur les berges de \' Allier, aura été définitivem nt arrêtée.
~ , L lonl vinduc tlo trciz ar h B BUl' l'Alli l' t IC8 ponccl\u cn IlI'nn! Cl
n orri rc Ù· ninl- ll'muin.
�EXCURSIONS .
n.î
De Saint-Germain à Billy, la route n'est pas très-longue;
nous traverserons le chemin de fer, que nous laisserons à
gauche, près de la sta tion constr uite sur les terrains de
M. Labeaume, maire de Saint-Germain; puis nous irons
jusqu'à Billy par une suite de collines et de vallons bordés
d'arbres au-dessus desquels apparaît le donjon en ruine ùe
Billy .
Billy étai 1 l'une des dix-sept châtellenies du Bourbonnais,
et partageait avec Châtel-Montagne l'honneur d'être une des
plus belles.
On y comptait 4800 feux, en y comprenant Varennes.
Billy étai t administré par un capitaine, gouverneur militaire; un châ telain, chef de justice; un greffier et un receveur t. On y condamnait à mort, elle dernier arrêt fut rendu
en 1760 contre une femme qui fui brûlée vive sur la place de
la ville, pour avoir assassiné son mari.
Le château de Billy, co nstruit dans le XIV· siècle, réparé
au xv" par Louis II[, duc de Bourbon, cessa d"tre habité
vers le XVI·. Il est auj ourd'hui la propriété de M. d'Arfeuilles
et sert au fermier pour ses réserves.
Ses ruines son t piLLoresquemenl assises sur une éminence
d'où l'on déoouvre une vue magnifique, celle de l'Allier jusqu'à Varennes qui borne l'h orizon , entre les forêts de
Marc(mat, les villages d Villeine et Lonzat à gauche, et le
chemin de fOI' et le vi ll age de Créchy à droite.
Le ch âteau de Billy se composait d'une première encein te
munie de dix tours, et d'un donjon, ou seconde encciu te intérieure, fl anqué de cinq tours et d'une haute tourelle octogone du sommet de !;\quelle on plongeait d'un côté sur la
route, de l'autre sur la rivière. On voit encore la chapell e,
la salle des Gardes, puis des cacho ts et des oublieLLcs. C'est
~ . Ln ' h:Heli nie de Dilly, (lit Coifflel' Demorct, payait huit Iivt' s d'iml Ot
de Su 1'1'0; ccI I , d' Vichy, soixant '·six Iil'l'cs dix sous j 'clio de aint·Gc l·mnin, influant -Sl'[1 t livl'cs dix sus.
�76
VICHY ET SES E 'VIRONS.
au donjon que logeait le duc d~ Bourbon quand il venait séjourner à Billy.
Billy est aujourd'hui un bourg de;) à 600 habitants; presque toutes ses maisons portent encore le cachet des XIV·, XV·
et XVIe siècles; l'une d'elles est particulièrement remarquable par les inscl'iptions qui y figurent ex térieurement. Sur
l'imposte assez maigrement sculptée, au-dessus de la porte'.
du coté de la rue allant à l'entrée de la ville, on lit:
1° MALEUVRE A CEVLX QVI
DEUIS~T
DIEV. POVR SEI\VIIl AVX RICLIES ES.
2°
QVE SEIlT A I.OME, AMASSEIlIlIEN
El' l'EIIOIIE LAME.
3°
DIEV ES MA UAVLTE TOVIl
ET l'OIlTEIIESSE.
Et au-dessus de la tourelle qui fait angle en face du château,
sur une banderole tenue par un ange scu lpté en forme de
cul-de- Iamp :
4°
LI/Om, l'LVS ES ACAULÉ. ET
CUtlI\GI:;
QVE
DE
MOI
SES
ilE
MA
l'IlSCI/ES
TOVII.
es {uatre in criptions ou maximes avaient une portée sign ifi ative; seu l m nt elles remontent à une éloque qui à
su ivi la chute du hàteau.
Billy a auté par-d ssus ses anciens murs; de blan hes
maisonnett s vi nn nt s' Iparpi ller' pl' s des vignes, du ôté
de l'an iennep rte, lontl s tourss l'V nt aujourd'hui lepiS onniers, t du côté d l'Alli l', au-dessus du c11'min de
fer q LI i rase le pied lu lonj n.
Pour ~tre
omplet sur Billy, nous t l'minerons par l'histoire de cet homm qui, a ant pris fi mme, . trouva p r
au bout de cinq mois; il alla trouv r ie jug de l' ndroit,
�77
EXCURSIONS.
homme d'espriL, qui prit un gros livre dans lequel il fit
semblan t de lire ceci :
Dans Billy en Billesois,
la première fois,
Femmes sonL mères à cinq mois 1
POUl'
Grand avait été l'émoi du bonhomme, plus grand fut son
contentemenL.
1:1. <:batcltlou
l,
Une des plus jolies excursions, et lue l'on fait cependant
bien rarenlenL, est celle de Vichy à Châteldon.
On quiLte Vichy en remontant la rive droite de l'Allier et
en suivanL la route de Paris à Nîmes .
Après avoir lon gé le lied de la côte Saint-Amand, ces
Colonnes d'Hercule de bien des buveurs d'eau, on traverse
l'ageeste village d'Abrest, ancienne seigneurie de Vichy;
dont le chùteau existe encore én parLie.
Après Abrest , Saint-Yorre, qui possède un petit port de
commerce sur l'Allier.
Ensuite, la Maison-Blanche, limite du département de
l'Allier.
La route, en oomiche jusque-Hl, et don t les brusques
contours fon t découvrir à cha lU instant de nouveaux et
admirables panoramas, devient alors droite et plaLe; mais
elle traverse une ~ rLile, r iante ct pittores lue vallee qui s'étend jusqu'à la rive droite de la Dore et de l'Allier.
A peu de distance de la Maison-Blanche, ct après avoir
passé un second ponL, on prend le premier chemin à gauche,
qui condu iL à Châteldon, chemin bordé par une colline à
droite, ct à gauche par un vallon qu'arrose Je Vauziron.
l , DcYic:lty il. Alll'cSl, 3 kilom 'll'OB 01 li -mi; d'AllI'csl à Saint-Yorre, 5 kilomNI'cB; do ainl,Yol'l'O il la Maison-Dlaneh', 0 kilomC1l'CS ; dc lu Maisonl11anche il hlllcllioD, 0 kilemCll'cs: cn lout 20 kilomùll'CS cl dcmi.
�.8
VICHY ET SES ENVIRONS.
Ch~ltedon
, pour parler le langage de la statistique, est un
chef-lieu de canton de l'arrondissement de Thiers; petite ville
très-ancienne, elle faisait autl'efois partie du Bourbonnais;
elle est située au sud-est, à 4J myriamètres de Paris, à
2 1 kilomètres de Vichy et de Thiers; elle compte une population de 1700 habitants.
Châleldon est bâti SUI' un sol granitique, à l'extrémité des
demi l'es ondu lations des montagnes du Forez, du Bourbonnais et de l'Auvergn e ; ses maisons sont noires, mal
construi tes, moi tié en bois ct moi tié en pierre, borùan t des
rues sales et étroites, et o[rant partout un aspect triste et
malheur ux.
i les 1 calités expliquent les habitants, nous ajouterons
que la population de Chùteldon semble misérable, sou[ret use; on rencontre beaucoup d ~ mmes affectées de goitres
atll'ibués à l'cau du auziron, dont les habitants font un
usage continuel.
CM tel don est un vrai type d'ancienne vi lle auvergnate;
ses maisons accusent dans leurs détails l'architecture des
XIlle , XIVe et xv' siècl s, mais av c les vieux escaliel's vermoulus faisant saillie au dehors, mais avec des toitures plates
aux tuiles recroquevillées, rougeât!' s t moussues; ajoutez
à cela cl s rues étr i t s, anNu leuses, qu côtoie le Vauziron,
olTrantl'imprévu il chaqu détour. Eref, hâteldon a la physionomie d'un ville fé dale; elle a oublié de fail'e sa toilette
d puis 300 ans !
Derri l'e la vi lle s'élèventdes collin sescarpées et rocheuses
SUI' lesquelles la patience indus tri use des habitants a créé
des vignobl s'lui proùuis nt le m illeurs vins de l'Auvergne, dit quelque part M. le ([octeur Eartez; tant pis pour
l'Auvel'gne, assurém nt, à n jUNer sur l'échantillon que
nous a olTertl'h telier du 1 il-d'Or.
Il faut particulièr ment vi iter, 11 Chât ldon, l'église, la
tour de l'h odoge, le château , et enfin l'établissement thermal.
4
�ExcunSIONS.
79
L'ég1ise est le premier monument que l'on aperçoit en
entrant à Châteldon; elle était encastrée dans les anciens
murs de la ville, ainsi qu'on peut le voir encore aujourd'hui.
Ch~l.cdon
.
nâLie au X111" siècle, elle faisai t pari ie d'un couvent de
Cordeliers; elle est formée de trois nefs dont la principale cst décorée de copies passables des grands maîtres
�80
VICHY ET SES ENVIRONS.
itali ens et r eprésentan t les P ères de J'Église; une chaire en
bois sculpté vaut la peine d'être examinée en détail, sa base
est ornée de statuettes d'un bon styl e ; cette œuvre paraît
remontel' au commencement du XVII- siècle .
Le portail offre dans sa partie ogivale des restes assez
fru stes de sculp tures représentant des anges aux ailes
éployées et tenant des écussons effacés aujourd' hui; que de
dates, que de faits ignorés ou controu vés par suite de la
destruction de ces livres de pierre 1
La tour de l'horloge , située à l' extrémité opposée de l'église, a dû aussi être com})fise dans les murs d'enceinte; c' est
une tour carrée , percée d'une porte cintrée , et surplombée
d'un toit aigu, terminé par une campani lle qui abrite le
timbre de l'h orloge. C'est au moyen d'une échelle qu'on parvient dans l'intérieur de l a tour, dont le pied baigne d'un
côté dans une mare qui a probablement fait partie des fossés
de Ch ûteldon, mais où les canards prennent aujourd'hui
leurs éba ls .
Après avoir dépassé la tour de l'horloge , on gravit, à
main droi te, une pen te assez abrupte pour arr iver 11 une
gri lle dont la porte s'ouvre toujours à la demande du visiteur; après quelques pas dans les all ées ombreuses d'un fort
beau l arc anglais, on arrive devant le cMl teuu qui domine
la vi ll e de Châteldon .
Monument des temps passés, c'est, dit-on, en 1108,
sous Louis le G l'OS, qu'a été édifiée cette forteresse , vide aujourd'hui de ses archers et de ses engins de guerre, qui
on t fait place 11 l'attirail beaucoup llu s modeste d'une ferme
confortable dirigee laI' M. de La Murette, son propriétaire
depuis 1837.
Extérieurement, le château présente une masse imposante; les murailles, hautes de près de soixante pieds, sont
percées ç.à et là de quelques fenêtres Ci ui disparaissent sous
une épaisse chevelure de lierre .
�81
EXCURSIONS.
On pénètre dans le château par l'ancienne entrée; mais
aujourd'hui le fossé est comblé, le mâchicoulis bouché; une
solide et modeste porte cochère à plein bois a remplacé le
pont-levis etla herse dont ell e suit le contour ogival.
Nous voici dans la cour; à droite, deux parapets à hau··
teur d'appui, reliés par une tour dans l aquelle notre introducteur nous rait remarquer les anciennes oubliettes servant
aujourd'hui de cellier; à gauche, le ch'Heau formé de deux
ailes en équerre, et sur l'une descluelles. on voit encore les
consoles qui supportaient une galerie ou cloître au premier
étage, explication très-naturelle de plusieurs portes extérieures qui se trouvent à cette hauteur. Au milieu de l'autre
aile est une tour rasée en partie et servant de cag' à l'escalier principal. Au centre de la cour, on voit une citerne pouvant contenir mille pièces d'eau 1.
Les vastes couloirs du rez-de-chaussée et du premiel'
étage du chàteau ont été disposés avec goût par M. de
La Murette.
Des bahuts du xv· siècle, des portes et des lambris des
premiers temps de la Renaissance, des meubles en marqueterie et à mille compartiments, comme on les faisait
sous II nri IV ct sous Louis XIU, des pendules, des sopha~
ct des consoles comme on en voit h Trianon, oJTl'ent '1 la
curiosité du visiteur un ensemble de souvenirs que l'on ne
retrouve complétement qu'au musée de Cluny.
A l'angle des deux corps de logis, une tour COU] ée à sa
moitié par un pIanellOr : l a partie basse s rt de salle de
billard, l a partie supérieure est destinée à la se llerie. Ces
d ux salles occupent l' emplacement de l'ancienne ch apelle;
tous les murs, Sur ,une hauteur de près de 30 pieds, SOnt
COuverts d'anciennes fresqu s qu'il ne serait pas difft île de
restaurer. Ces p intul'es, dont on décorait les murs et les
l . 2000 hc ' loti ll'CS
137
(
�82
VICHY ET SES ENVIRONS.
voûtes dès le XIe siècle, doi ven t appartenir au commencement du XII ', c'est-à-dire qu'elles on t dû précéder l'époque des Giotto et des Orcagna.
Les nombreux personnages qui en font le suj'et sont nettement accusés avec un trait noir, que recouvrent encore
quelques tôns ocreux et rougeâtres, et rarement le bleu et
le vert. La pose roide et sans animation de ces personnagel:i
au buste long , aux yeux fendus, aux soul'cils arqués, aux
mains plates comme celles des Égyptiens sur les papyrus,
et tenant Jes l hylactères ou banderoles explicatives, les
fait assez r ssemb ler à ceux que l'on remarque dans les
fresq ues de Sain t-Savin en Poitou, et dont P. Mérimée a
publié uné si remarquable apprécia tion dans les Documents
inédits sur l'histoire de France.
Un escalier à vis, attenant à l'ancienne chapelle, condu it
aux combles du château. L'ascension mérite la peine d'être
faite; qu'on se figure une toiture qui ressemble à une
immense carène renversée, et dont on retrouve des exemples dans les salles des Pas-Perdus des palais de justice
d'autrefois, comme à Rouen, par exemple.
Des nombreuses croisées percées dans ces combles, on
jouit de la vue la plus étend ue. Nous ne revienùrons plus
désormais sur la description que nous avons donnée, 11
propos de nourbon-nusset, des mon tagnes de l'Auvergne.
au pied desquelles se déroule la Limagne, zébrée de jaunes
moissons et Je verts jardins .
Une vue for't curieuse, et que nous trouvons fortu iLemen t
à notre sOl'tie du château, est celle que l'on a de l'angle
du pa rc dominant Châteldon.
Une su l'face triangulaire de to its plats et rouges, pel' ée
de vides qui sont les rnes, surmontée des tours de l'église
et de l'horloge, et encaJrée de vertes collines, telle es t la
vue à vol d'oiseau d nt l' nsemble coml lète on ne peut
mieux la topogl'aphie de la ville.
�EXCURSIONS.
83
Châteldon est connu depuis longtemps pour ses sources
d'eaux minérales.
Ces sources sont au nombre de cinq: les deux premières,
Elahlissemcnt lhcl'Lnnl de Chàleldon.
dites des Vignes, appartiennent à M. le docteur Desbrest,
qui en est en même temps le médecin inspecteur; les trois
autres, dites de la Dlontagne, appartiennent 11 M. de La
Murelle. Ces dernières sont situées dans le bois de Goutte-
�'84
YICHY ET SES ENYlIlOi'iS.
.Salade , à m.Î-cô te. d'une montagne, sur la rive gauche , et
à un kilomètre de Cb âteldon.
L'étab lissement tllermal, hâtiment modes te , de structure
modern e , es t à 300 mètres de la ville , en remont ant le
Vauziron; c' es t près de la rive droite de ce torrent que
sourdent les deux sources , dont l'une , celle du puits carré ,
alimente les bains , et l'autre , celle du puits rond, sert
pour les buveurs. La découverte de ces eaux, due au docteur Desbres t, grand-père de l'in specteur actuel, date de
l'année -1 ïï8; c'es t à ce tte époque , du moins , qu'il en fit
la première an alyse et les annonca à la commi ssion royale
chargée de l'exam en des eaux mincrales du royaum e.
MM. Lassonne , Sage et Raulin s'occupèrent d'une seconde analyse ; MM. Boul ay et O'Henry en firent une troisième , en 183r:> , par ordre du gouvern ement.
Voici le rés ultat de celle qui a été fait\:: en derni er lieu
( dccembre -J 8J2) à l'École des min s:
SOun CES DES l'IG KES .
Acitlo carbonique .. . .... .... . .... .. .
slJl[lIri'lll o •• • . • .• • • • •• • . ..... .
ph os ph l·iflll O. . ..•. .. . . . ... • .•
arsé nieux .... ... .. . . "
~
.... .
chlorhy,h·iq u" .. .... . . .•. . .. . . .
Sili cc . . . '" . ... .. . .. .. . . .. . . . " • . .
l'I'otoxY llo ti c r ' 1' •• , •.•• •• • , . , , , . , • • •
ha,ll'X . • , , . .. • " . '" ..... . . •. . ...
Mugnésic . " ' " , , . " . ' " , . ' " . " . , ,
P o l ~s
. ". " " . , , . , , . . , .• .. . , , . . , .
So ull e . . , .. , . .. "." " ". , .. " . " .
Pu its cnr,'é .
Pui ts ,·on tl .
2,3 40
0, 0 20
3, U2 1
0, 153
tl'nccs
0,005
0 ,OG4
0,OG2
0 ,0 12
0,020
trac
8
0 ,0 10
0,1 00
0, 355
0,07 0
0 ,0 17
0 ,55G
0, 11 7
0,025
0,242
0, 102
.1,33 7
a ,302
5,433
Il resso rt de cette dern ièl'e analyse , ain si que dos an alyses l)fccédentes , que 1 seaux mincl'ales de Chateldon
sont acidules , alcalines et ferrugineuses , c'es t-b.-dire identi ques aux eaux de Spa, de Pyremon et de Seltz.
�EXCURSIONS.
Les eaux de Châteldon exercent une action stimulan te,
mais douce, sur les organes, et augmentent la rapidité et
l'énergie de toutes les fonctions vi tales.
La présence du fer et sa grande divisibilité dans les eaux
les renden t précieuses pour les maladies des femmes;
l'acide carbon iqu e et les bi - carbonates alcalins que contiennent ces mêmes eaux les font employer avec succès
})our le diabète, la gravelle et les néphrites calculeu es.
En attelldant que les eaux de CbâLeldon soient plus répandues et mieux appréciées, nous dirons que l'établi ssement thermal) composé d'un hôtel et de deux cabinets de
bains, reçoit annuel! ment de 1 tiO à 1 GO baigneurs. La
saison commence au 1 (j mai et finit au 15 septembre. Le
tarif des bai ns es t de un franc. Quan t aux eaux prises en
boisson, elles s'expédient et se conservent plusieurs années
en bouteille.
�Mai so n de Alm c de év igné.
v.
LES BUVEURS D'AUTl1EFOlS.
Mainten ant qu e vous connai ssez Vi chy et ses environs
<lussi bi en, sin on mieux qu e nous , nous essayerons de vous
faire onn aÎlI'C la vie des buveurs d' au, c'es t-à-dir leurs
<lccupation s de santé et de plai sirs, occup ati ons ùont vous
aurCZ vo trc pal'l.
�LE
BUVEUR
D'AUTREFOJ.
87
Mais avant cela, nous ne croyons pas hors de propos de
vous dire ce qu'était la vie des buveurs d'eau d'autrefois .
Notl'e tâche sera facile.
Comment? Le voici.
Vous vous êtes inévitablement promené aux Célestins;
inévitablement encore vous y êtes allé par les rives de
l'Allier. Avez-vous remarqué alors une vieille maison aux
coins de pierre de taille bien aju tés, aux cl'Oisées encadrées de briques, au toit élevé, une maison, enfin, comme
on en bâtissait sous Louis XIII ct sous Louis XIV? Cette
maison, précédée d'un jardin, esl celle qui fut habitée par
Mme de Sévigné; et, dès l'instanl que Mme ùe évigné esl
venue à Vichy, vous devez comprendre (comme nous venons
de le dire) que notre lâche sera bien facile, puisque l'illust!'
marquise parlera pour nous.
Dès le mois de janvier 1 Gï6, Mme de Sévigné sc plaint
de ne pouvoi l' l' muer le côt ' droi t, cp. qui fai t Cl u' elle embrasse sa fille de toul son CUI' avec le bras gauch . Quelques jours après, l'enflure est grande sur les mains. Le
31 janvier, elle est hors d'afTaire, quoiqu'elle ail les bras,
les jarrets, les pieds gros t enflés.
Mais voici que le 8 avri l, Mme le SéviNné annonce son
départ pour BOUI'bon ou pour Vichy, et elle croi t qu'elle
aimera mieux Vichy que Bourbon pour deu. raisons: l'une,
" yu'on dit que Mm de Montespan va à Bourbon (Mme la
marquise craint-ell d passer inaperçue à côté cl la royale
favorite?); l'autre raison, que Vi hy est plus près d
Mme de Grignan.
Le '15 avri l, Vichy a la préférence. « • ••• On me dég 'Ûte
de Bourbon à cause de l'ail'; la maréchale d'Estré veut que
D ux jours
j'aille fi Vichy: c' st un pays délicieux ... .
après: « •••• J' attends mon ntièr liberté lu chaud t de'
Vichy. Depuis que je sais qu'on y prend la dou Il , qu'on
s'y baigne ct que 1 s eaux y sont aussi bonnes qu'à Bourb 11,
Il
Il -
�SR
VICHY ET SES ENVIRONS.
la beauté du pays, la pureté de l'air m'ont décidée .... » Le 22 avril: « .... Je suis à mille lieues de l'hydropisie, il
n'en a jamais été question; mais je n'espère la guéri on de
mes mains et de mes épaules et de mes genoux, qu'à
Vichy, tant mes pauvres nerfs ont été rudement aùligés de
rhumat ismes: aussi je ne songe qu'à partir. L'abbé Bayard
et Saint-IIél'em m'y attendent: je vous ai di t que la beaulé
du pays ct des promenades et la bonté de l'air, l'avaient
emport sur Bourbon. »
Voilà Bourbon (ou mieux Bourbonne) bien mis de côté .
Or, le lundi '1J mai, à cinq heures du matin, Mme de
Sévigné se met en route pour Vichy, où elle arrive le lundi
suivant1 .
Le premier jour, la couchée est au beau château de Courance, pl' s d Milly, à 4 lieues à la droite d Fontainebleau.
Le v ndredi 1 r" 11 N vers. Le dimanche à Moulins, dans la
chambre Oll mourut la gran l'mère de Mme de Sévigné,
J ann -Franço ise Frémiot, baronne de Chantal, fondatrice
de l'ordre de la Visitation, béatirlée par Benoît XIV, on
17;)1, et canonisée par Clém nt XIII, en '17G7. ertes on
ne voyageait pns très-vit alors; la malle-poste et le chemin
de fer n'étaient pas nCOl' inven té ; et puis, le moy n d'aller
vile quand on a son grand carrosse, qu'on n'e t nul1ement
pressé , {u'on trouv n chemin d'anciennes ami s, voire
lme d M ntespan , qui, elle, voyag dans un 'arrosse à
six chevaux, suivi d'un autl'e carross att lé de mame,
avec six femmes, dix ou douze hommes à cheval, sans les
[fi iel's, brof un train de quaran t -cinq person ne?
Et
n faut-il pas se fair cont r ce que dit Mme de Mont span ,
ce qu'Ile fait, e qu'elle mange, c qu'Il dort?
A votr tour, madam e, de nous dire e qu'en l'an de
notre salut 1 G7G, vous disiez, vous faisiez, vous mangiez
et dOl'miez à Vichy.
�LES DUVEURS D'AUTREFOIS.
89
Vieh)', mardi 10 mai 1070,
« Je commence aujourd'hui à vous éerire, ma lettt'e partira quand elle pourra; je veux causer :wec vous. J'arrivai
ici hier au soir. Mme de Brissac avec le chanoine (Mme de
Longueville, chanoinesse), Mme de Saint-IIérem et deux
ou trois autres, me vinrent recevoir au bord de la jolie
rivière d'All ier; je crois que, si on y regardait bien, on y
trouverait encore des bergers de l'A trée. M. de SaintHérem, M. de La Fayette, l'abbé Dorat, Planci, et d'autres
encore, suivaient dans un second carrosse ou à cheval. Je
fus reçue avec une grande joie. Mme de Brissac me mena
souper chez elle. Je crois avoir déjà vu que le chanoine en a
jusqu -là de la duchesse: vous voyez bien où je mets la
main . Je me suis reposée aujourd'hui, ct demain je cam·
men ce rai à boire. M. de aint-lIérem m'est venu prendre ce
matin pour la messe et pour dîner chez lui. Mme de Brissac
y est venue, on a joué; pour moi, je ne saurais me fatiguer
à mêler d s cartes , Nous nous sommes promenés ce soir
dans les plus beaux endroi ts du mOllde; et à sept heures
la poule moui ll ée vient manger son poulet et causer un
peu avec sa ch re enfant: on vous en aime mieux quanrl
on en voit d'autres .. . . Je su is bien aise de n'avoir point
i i ID n bien bon; il Y eut fait un mauvais personnage;
quand on ne boit pas on s'ennuie. C'est une billebaude
qui n'est pas agréable, et moins lour lui que pour un
autre .... "
MOI'CI'ccIi, 20 mai.
« J'ai donc pris des eaux ce matin, ma tr s-chère; ah!
qu'elles sont mauvaises! J'ai été prendre le chanoine, qui
ne loge pas avec Mm de Brissac. On va à six heure à la
fontaine: tout le monde s'y trouve; on boit t l'on fait une
fort vilaine mine, car imaginez-vous qu'elles sont bouil-
�90
VICHY ET SES ENVIRONS.
lantes et d'un goût de salpêtre fort désagréable. On tourne,
on va, on vient, on se promène, on entend la messe, on
rend ses eaux, on parle confidemment de la manière dont
on les rend: il "n'est question que de cela jusqu' à midi.
Enfin, on dîne; après dîner, on va chez quelqu'un: c'était
aujourd'hui chez moi. Mm e de Brissac a joué à l'hombre
avec Saint-Hérem et Placi; le chanoine et moi nous lisions
l'Arioste; elle a l'italien dans la tête; elle me trouve bonne.
Il e t venu des demoiselles du pays avec une flûte, qui ont
dansé la bourrée dans la perfection . C'est ici où les bohémienn s pussent leurs agréments: elles font des dégognades où les curés trouvent un peu à redire. Mais enfin, à
cinq heures, on va se promener dans des pays délicieux; à
sept heures on soupe légèrement, on sc couche à dix. Vous
en savez maintenant autant que moi . Je me suis assez bien
trouvée de mes eaux, j'en ai bu douze verres; elles ni'ont un
peu purgée; c'est tout ce qu'on désire. Je prendrai la douche
dans quelques joul's. Je vous écrimi tous les soirs; ce m'est
une consolation, et ma lettre partira quand il plaira à un
petit messager qui apporte les lettres, et qui veut partir un
quart d'heure après: la mienne sera toujours prête .... "
Dimanch ,21 mai.
" .... Je vous promets seulemen t une chose, c'est que, si
je tombais malade ici, ce que je ne crois pas du tout assurément, je vous prierais ù'y vûnil' en diligence: mais, ma
ch re, je me porte fort bien. Je bois tous les matins; je
suis un peu comme Nouveau (surintendant des postes), qui
d mandait: " Ai-je bien du plaisir? .. Je demande aussi:
" Rel ds-je bien m seaux? La quantité, la qualité, tout vaut-il bion? On m'assure qu cc sont des m rvei\1 s, ct je le
crois, et même je le sens; car à me mains t à mes genoux
pl' s, qui ne sont point guéris, parce que j n'ai pas encore
Il
�LE
BUVEUR
D'AUTREFOIS.
!J I
pris ni le bain ni la douche, je me porte tout aussi bien
que j'ai jamais fait.
"La beauté des promenades es l au-dessus de ce que je puis
vous en dire; cela seul me redonnerait la santé. On est tout
le jour ensemble. Mme de nrissac et le chanoine dînent ici
fort familièrement; comme on ne mange que des viandes
simples, on ne fait nulle façon de donner à manger .... On
m'accable ici de présents; c'est la mode du pays, où d'ailleurs la vie ne coûte rien du tout: enfin , trois sous deux
poulets, et tout à proportion .. ..
li
!lful·di, 20 mai.
" Il y a ici des femmes fort jolies: ell s dansèrent hi el'
des bourrées du pays, qui sont, en vérité, les plus plaisantes du monde: il y a beaucoup de mouvement, et le
dérrognades n'y sont point épal'gnées; mais si l'on avait à
Versailles de ces sor tes de danseuses en mascarade, on en
serait ravi par la nouveauté, car cela passe encore les bohémiennes. Il y avait un grand garçon, déguisé en femme,
qui me div rtit fort; car sa jupe était toujours en l'air, et
l'on voyait au-dessous de fort belles jambes ....
li
J udi, 28 mui.
ft
••••
J'ai commencé aujourd'hui la douche; c'est une
assez bonne répétiti n du purgat ire. On est toute nue dans
un petit li eu sou terrain, où J'on trouve un tuyau de celte
eau cl1aude, qu'une femme vous fait aller oll vous voulez.
Cet état, olt l' on conserve à peine une feuill de figuier pour
lout habillement, est une chose assez humiliante. J'avais
voulu mes deux femmes de chambre pour voir encore quelqu'un d connaissan e. Derrièl'e un rideau se met quelqu'un
qui vous sou tient le courage pendant une demi-heure;
c'était pour moi un médecin de Ganat, que Mme de oai ll es
�V2
VICHY ET SES ENVIROl'iS .
a mené à toutes ses eaux: ... Il me parlait pendant que
j'étais au supplice. Représentez-vous up jet d'eau contre
quelqu'une de vos pauvres parties, toute la plus bouillante
que vous l uissiez imaginer. On met d'abord l'alarme partout, pour mettre en mouvement tous les esprits, eLpuis on
s'attache aux jointures qui ont été aftligées; mais quand on
vient à la nuque du cou, c'est une sorte de feu et de surprise qui ne se peut comprendre; c'est là cependant le nœud
de l'affaire. Il faut tout souffrir, et l'on souffre tout, et l'on
n'est point brûlée, et l'on se l1}et ensuiLe dans un lit chaud,
où l'on sue abondammen t, et voilà qui guéri t. »
JU juin .
.. .... Je vais être seule et j'en su is fort aise; pourvu qu'on
ne m'ôte pas le pays charmant, la rivi re d'Allier, mille
petits bois, des ruisseaux, des prairies, des moutons, des
chèvres, d s 'paysannes qui dansent la bourrée dans les
champs, je consens à dire adieu à tout le reste; le pays seul
me guérirai t.... »
Mme de Sévigné quitte Vichy le samedi , 13 juin, c'estune saison de vingt-six jours , sc trouvant si
à-dir aprè~
bi n des caux, qu'elle revient l'ann ée suivan te à Vichy, où
l'on mène toujours la même vie;
" Dès six heures du matin, tout est en l'air, coifTure htt1'lupée, l oudrée, fri sée , bonnet à la bascule, rouge, mouches,
petite coi ITe qui pend, éventail, corps d jupe lon g cl sené;
c'est pour sc pâmer de rire; ependant il faut boire, ct les
aux leur ressort nt par la bouche el par le dos! "
Qu'on nous permette maintenant de tran scrire quelques
vers qui sont fort loin de valoir celte prose; ils sont de Fléhier, dont l'admiration pOUl' Vichy ne paraîtra pas moins
grande que celle de Mme de Sévigné.
C'c L p OUl' voir cos li lIX fi loi5il'
Où la nature a
pri~
plaisir
�LES BUVEURS D'AUTREFOIS.
A réunir dans l'étendue
Tout ce qui peut plaire à la vue;
Les village6 et les châteaux
Et les va llon s et les cotea ux,
La perspective des mOlltagnes
Couronnan t de vastes campagnes)
Lo bea u Deuve qui dans son cours
Formo à leurs pieds mille délours:
La verdure émaillée des plaines,
Lo cristal de mill e fontain es,
Les prés , les rui sseaux et les bois,
Toule ces beautés à la foi s
Rendont ln pays ad mirable ,
Et, duns co s(~o
ur
délectab le,
Séjour à jama is préférable
A celui qu'habitent les dieux,
On pen 0, et c'est chose croyablo,
Qu e pour l' utile et l'agréa ble ,
Jamais on ne put trouver mi eux.
Tous les effort s que la peinture
Fait pourimitel' la nature
Ne sont qu e de faibles crayons
Des b autés quo nous y voy n .
Auprès de toutes ce~
merv iIl es
Qui sont peut-être salis pat'oilles
.Te n'estim erais pas un chou
Le puys age de Saint-Cloud,
Non plu s qu e celui de Surèn
Arros de ' eaux de la Sci ne ;
Et qui va nte Montmorency,
So tllirait s'il eût vu cec i.
93
�Vichy.
VI.
LES BUVEURS D'AUJOURD'HUI.
La vie du buveur d'eau à Vichy est assez urliforme: levé
entre trois et six heures, il court prendre son bain à l'établis ment central, ou bien à la succursale, près de l'hôpital ; })uis la matinéo se passe à boire de c Lle eau chaude,
tiède ou froide, verdâtre et nauséabonde, depuis la quan lité
de un quart de verre jusqu'à celle de douze verres, en mettant
entre cha lue verre un intervalle d'un quart d'heure employé
à une promenade dans 10 1 arc, si le buveur doil s'arrêter à
la Grande-Grille, au puits Chomel, à la fontaine Rosalie;
et sur les bords de l'Ali ier ou dans le clos des C lestins, si ,
au contraire, les eaux des Célestins ou du puits Lardy lui
ont été ordonnées.
�LES BUVEURS D'AUJOURD'HUI.
C'est une étude assez curieuse à faire que celle de tous ces
hommes vieux ou jeunes, vigoureux ou débiles; de toutes ces
femmes et de toutes ces jeunes filles, belles ou laides, roses
oujaunes: tous arrivant à Vichy des cinq parties du ~onde,
les uns amenés par la mauvaise santé, les autres par le dés··
œuvrement; lous cheminant, en négligé du malin, qui vers
les bains, qui vers les puits.
On peut dire que ce spectacle est le prologue de la grande
pièce qui se joue dans la journée, prologue qui se passe
un peu sur la scène et un peu dans les coulisses . Là, chacun
est franchement soi, sans apprêts, sans restriction, et alors
vous devez croire que le lever du rideau vaut bien la grande
pièce.
Ce va-et-vient matinal s'arrête comme par enchantement à
neuf heures et demie; c'est (-Iu'alors un premier et formidable carillon de cloches, de clochettes et de sonnettes, mises
en bran le dans chaque hôtel, prévient que l'heure du déjeuner n'est pas éloignée . C'est le moment de faire toilette,
jusqu'à ce qu'un second carillon annonce que le déjeuner est
servi.
Chaque hôtel a sa physionomie particulière. La société Je
la rue des Thermes est essen tiellement aristocratique et financière; celle des rues de Paris et de Nîmes plus bourgeoise ; la rue Lucas les réunit toutes, à son extrémité ouest,
dans l'hôtel des l rinces, et par opposition, les représentants de notre armée de terre et de mer occupent à l'extrémité
est l'hôpital militaire. Il est presque inutile de parler des
aigrefLUs, qui se fourrent partout et toujours.
Mais, quelles que soient la fortune, la position ou les
allures de chacune de ces sociétés, le fond de la conversation est invariablement le même.
Une fois lié avec l'arrivant de la veille, lié d'une amitié
sincère (sauf à ne jamais se rencontrer plus lard ), on examine, on scr nte l'arrivant du matin; puis, on parle de sa
�96
VICHY ET SES ENVIRONS.
santé, de l'heure de son bain, de l' eau que l'on boit, de la
source à laquelle on va boire cette eau, du bien-être que
l'on r~sent
déjà, du temps que l'on pas5era à Vichy, et
enfin, chose importante, de la manière dont on tuera ce
temps. La conversation se résume en un immense bourdonnement, car te lie table d'hôte contient jusqu'à cent personnes .
Après le déjeuner, quand il fait beau temps, les ânes,
les ch vaux, les calèches et les omnibus sont là qui vous attendent pour vous transporter à la promenade convenue; s'il
p leut, au contraire, tous les pianos de Vichy glapiront et
gémiront à qui mieux mieux, ce se ra une cacophonie à devenir sourd; les tables de wisth, de bouillotte, de lansquenet et de baccarat se dresseront dans les coins des salons;
les conversations, commencées à table, reprendl'ont de plus
b lie, et pendant que les lrommes sérieux dérouleront à
perte de vue des plans politiques ou financiers, et lue les
mamans feront courir l'aiguille sur la broderie ou sur la
tapi serie, les j unes gens eL les belles demoiselles organiseront des bals d'hôtel à hôtel, en dehors de ceux de
Strauss . On danse cependant deux fois par semaine chez
trauss; mais c'est peu pour d s malad s qui viennent
prendl'e les eaux! Il faut bien se d dommager; et puis aussi,
il n' t pas de très-bon ton de sauter au bal du dimanche; '
on laisse cela aux Bourbonnais, qui, n'y regardant pas de
si près, s livrent à l'exécution d'une bourrée moins caractéristique aujourd'hui que les dégognades dont parle
Mme de évigné .
, ublions pas d lire qu les malad s qui peuvent ou
veulent on ilier le l' gime des eaux avec le pi Iuet, le bezigue t les dominos, s'en vont, après le déjeun 1', prendre
d'a saut 1 s tables du caré d la Rotonde, à l' ntrée du parc.
C'est encor entre le d jeuner et le diner que se font et se
renderH les visi tes.
�LES BUVEURS D'EAU D'AUJOURD'HUI.
û7
Quant aux buveurs venus à Vichy, non pal' genre, mais
pour rétablir leur santé, non pour changer dix fois par jour
de costumes, mais pour suivre exactement les prescriptions
du médecin, nous les avouons presque introuvables et d'un
classement impossible. Nous ferons cependant une exception
pour la phalange intrépiùe de ces pauv l'es goutteux revenus des
champs de bataille de l'Empire, ou des razzias de l'Afrique.
Grognards et viveurs, jeunes et vieux, obèses et étiques,
plutôt obèses qu'étiques, arrivent, à grand renfort de cannes
et de béquilles, au camp pacifique des Célestins, olt ils ont
bientôt fai t et renouvelé connaissance, tout en absorban tune
prodigieu e quan ti té d'eau minérale. La fon taine des Célestins
a sa physionomie particulière et vraiment originale.
La journée se passera donc en prom nades, en visites,
alterné s par des stations aux. fontaines, quand la chose sera
possible. A quatre heures et dem ie, nouveau cari llon, précédant d'une demi-heure la sonnerie définitive, c'est-à-dire
l'heure du dîner; c'est plus que jamais le moment de faire
une autre toil tte, surtout si l'on revient de la promenaùe.
A table, l'ex.cursion que l'on vien t de faire, si le temps a
1 beau, et , s'il a plu, les fiches gagnces ou perdues, les
bancos remarquables, l'annonce d'un bal prochain, l'arrivée
d'un buveur illustre ou d'un artiste cClèbre, sont de nouveaux suj ets de conversation .
Après le clin r, l'habi tude est généralement de faire la
sieste sur les bancs qui garnissen t le devan t des hôtels. De
ces stalles plus ou moins bien rembourrées on assiste au
Concert ou au sp ctacle. Le concert , atroce symphonie, est
exécuté, c'est le mot, avec des harpes sans cordes, des violons criards, des clarinettes fêlces , des orgues dites, à juste
titI' , de Barbarie, surtout quanù oll es sont accompagnées
de tambours do basque et de cornets à piston. Le spectacle
es t un mélange de la musique ci-dessus avec les Auriol en
horl es et Polieh inolle. Polichinelle ct son corlége du chat,
137
g
�98
VI CHY ET SES ENVmONS .
du commissaire et du diab le, a autant de succès qu'aux.
Champs-Elysées, et ce n'est pas peu dire . Est-i l donc vrai
que Polichinelle soit le premier et le dernier mot de l'art
dramatique?
L'après - dînée est encore le moment consacré aux jeux
d'adresse, qui consistent à gagner ou à ne pas gagner des
couteaux. ou autres menues quincaill eries, au moyen d'anneaux qu'on doit faire passer dans un de ces couteaux, de
palets qu'on jettel'a un certain nombre de fois sur ou contre
un tabouret et un tamis, sans les manquer, ou de qui Iles à
abattre. 'fous les buveurs, à de rares exceptions, se livrent
avec frénésie aux jeux d'adresse; c'est peut-être, après tout,
le complément hygiénique des eaux .
Le parc se garnit ensui te de promeneurs; 1 s plus aventureux suivent l'allée des Dames, ou s'en vont par-delà les
ponts; puis, la nuit venue, les salons de l'établissement se
garnissent d'une fou le compacte. A dix heures, s'il y a eu
concert, à onze hures, s'il y a eu bal, Vichy retombe dans
le si lenc le plus profond; tout le monde dort pour recommence!' le lendemain la vie de la ville, et toujours ainsi
jusqu'au moment du départ.
rrelle est sup rficiell ement la vie des buveurs d'eau à
Vichy.
~i
maintenant vous désirez descendre plus avant dans
1 s id s de chacun, veui llez lire les lignes suivantes, que
nous somm s heureux d'emprunter 1.1 la spirituell comédie
de M. lfélicien Mallefi ll e, •.le Cœur et la Dot 1 :
" Eh! parbleu! les eaux ne son t-elles pas bonnes à tout'!
Vous le savez mieux qu personn , ingrat docteur. C'est
aux eaux que v us nvoyez tous les g'ns dont vous ne savez
omm nt vou débarrasser. Aux eaux la goutte, 1 s rhumatismes, les sciatiqu s, les gastl' i tes, les vapeurs, touLes les
1. II csl bi n ni ndll qn' il rnul;lcnil' complo do \' 'xagél"alion CJue comporlent \ 'S Il inlul'cs do mœurs, nu II! 'dire.
�LES BUVEURS D'EAU D'AUJOURD'HUI.
\Hl
affections auxquelles vous ne pouvez rien, sans comptel'
celles où vous ne connaissez pas grand'chose. Oisifs las de
leur désœuvrement; joueurs ruinés qui veulent corriger le
hasard; ministres tombés et mal remis de leur ch ute ; riches
embarrassés de leur argent; aventuriers cherchan t fortune;
beaux fils cherchant aventure; garçons en chasse de dot;
mères en quête de gendres; demoiselles à marier; femmes
stériles et fatiguées de l' être; maris courant apr s la pate~
nité : tous viennent à la fois implorer le pouvoir mystérieux
des sOurces bienfaisantes; et jamais en vain . Vous faites des
ordonnances, on ne les suit pas, mais on les paye, ce qui
est l'important; on boi t de l' eau, du vin aussi: on se promène, on danse, on joue; l' argent va, le plaisir vien t, la
morale va et vient; on se marie ou on n se marie pas; l'amour gagne ce que la vertu perd; la stérili té devien t féconde,
la maladie jette ses béquilles pour courir la prétentaine; il en
meurt quelques-uns, il en naît davanlage : personne ne se
plaint, et les survivants se retirent sa ti sfaits en se donnant
rendez-vous pour la saison prochaine. "
Voilà Vichy avec son monde de passage, avec sa vie de
plaisirs continuels, d puis le mois de juin .i usqu'au milieu du
mois d'aoùt.
Quand arrive la fête de l'Assomption, Vichy se pare
une derni re fois: dans le jour, c'est la procession de la
Vierge noire, au bruit du canon et de!'. fanfares de Strauss;
c'est la bénédiction donnée pal' le vénérable pasteur aux
habitants ùe la ville, séd nlaires ct passagers, el aux nombreuses populalions descenùues depuis la veille des campagnes nvironnantes; le soi l', le parc est illuminé, l'établissement thermal es l l'es] 1 ndissan l au dedans et au
dehors: c'est le dernier grand bal qui a lieu.
�100
VICHY ET SES ENVIRONS.
Puis, le lendemain, Vichy est dépeuplé, il n'y reste que les
attardés, il n':\ vient que de véritables malades. Désormais
on peut se compter sans avoir reCOUl'S aux listes bleue et jaune.
Strauss cherche encore à galvaniser jusqu'au Hl septembre
cette société déjà morte!
Enfin tout le monde est parti; l'hiver est arrivé; les
hôteliers comptent leurs recettes ct songent déjà à faire
él,ever d'un étage ou cleux l'hôtel trop petit.
L'allée de Mesdames, le Gour saillant, la montagne V~rte,
la côte Saint-Arman t son t autant de solitudes boueuses ou
glacées.
Quant à Vichy-les-Bains, ses rues sont désertes, ses maisons triplement fermées : c'est un e véritable nécropole où
s' agi tent seules les val eurS condensées des fonlaines.
�INDEX .
Appartements meubles . Les apparLomonLs meublés sonl furl nond'l'eux 11
Vichy. - Il seruil assez dirticilo ,l'on
dil'c 10 pl'ix, gui vOJ'ie souvont dans
I,u mOnlo m'Lison, selon l'OXlosili oll . - On \l'ouve Ilcnél'ulemel1t dalls
los maisons moublées des Labies
d'hô LC commo dans les hOLels. Huc ,le Paris: Gobard, Chassain, Jal'ris, Junl'do. Ure snn . Uil'nnl'L; "ue
Lu cas: J. Cér.al', St ll\lhnL, Durolchlll1.
ftlme Mayma, Maridet, l'nrlunL; flle d"
Pont-Titlanl. : M. llourn>ldet, ~Iaus
sant nill e; "uc ct p/lice ,lu Fa/i tô!:
Maison Noye r, docLeor médecin; maiSOn I,nhr usso, ou hOUL du pur"; Mdchin diL ~ I on i ca l ; maison 1I 0ux; Colin, limonadlo ,'; Un,'joL, Leb ur 1I0ub au, Denier; rue du Pont: Housseau ,
lluul'l'aSSeL, I.uslra l Bu sson, Colas
l' l'êLro , IlussOIl; /'/16 d'All,cr : Churles Deill unay , Jnl'uin , Mi clleleL; 11ll/ce
de la Mairie: ~ILisol
Sûive, lI ay li ulld,
Sup.lhol IlI s, COLé, Coiv"is l: en6 ; "ll6 rio
l'ltylisc: ~ I nisol
undoche, Denizo l'tI,
n UI'S' on - NOy l , l'i chO~;
nw des
1'IIer1l10. : ~Inlso
de ~lm
"CUI'O 13011net ; "us do NI/llet : Mnls"ns IlLll ill iuL,
1. lIIoin , 11 0 'h -Mnrie n, DI'ueH , 1I 0us·
s 1 Tholllas, Tu,"' 011, 1\0chc· Tnhnr-
Cabinets de lecture; locat ion de li vres . Ml!. Buullul'el, papeLie/' lihrailc,
~e l dépositail'e de la li blio
L It~que
dcs
chemi ll s do l'cr 1 l'lI O des TlCI'1~
j
Bern e, l'UC 1.ucus;.L Ct!SUI', l'li e Llh fi:':.
Chalsos dans Je pare.
O'"IS le jou,·. . . . ... . ..
Le soi l' . . ... . ...... ..
i\
Il lII uis .. . ... ..... " .
Confiseurs. -
0 fI', 0, C.
0
10
ou
3
Sucre d'orge de Vichy.
1\1.\1. I.nl'l)ütl(l, ,'U!:: Lueus ;
l'U CUlliu-Gl'iduiIiC.
1) Cil vll1U\.' ,
Coutellerie. lIiJlol BUl'll ol, vis,à-vis 10
pal'c, placc ltosnlie.
Marchands de curiosités.
10 P l'cais~
hoire!:), vicillcsdcntclks,
20
bijl1
l1 x~
l'UO
acs Thermes;
l' 'LI' ill ea LI 115, l'lI CS I.u eus ctdes Th cl'-
mes;
30 nois Rcu
lp té~
de Suisse (chalCIS, huites. un i Il III Il X ), T'UO Lu cas; l'U e des
TII OI'II,CH; l'IUCc lI os0 1i e, CL les mu\'-
cha ud s 0 111
)Uln lllS
I.chobc,
Établissement thermal. ~ m.
Calloo Cl C", rel'nio~s
Jcs caul<..
EnLrée des bai liS, 3 h u,·os du matill .
ClôlU"O
7 heul'cs du soil' ,
din t Du fou r', v u\'o l'i allelle, Corb()II,
l'dl<. des bains et des douclles,
Th mB", Lacl'oix . FuvicI', nOllrbonnnÎs
p 1'0, Sulignat; fue cie Balloro cl cllo-
de l' e clnsse, nvcc un fond d
hUi n , 1111 pOigIlOi l', d lIX SCl'vÎCltcs rt
11110 l'ob d' dltl.lllhT'c........ 2.
n
u\' C lIll fond
U lllllt5 do 2" c l u~so,
(;rnll\lier, 1I0u1Jenud, Cour"ol, ItoberL,
Duhols; l'Ua do 1'1I6{Jital : Mni>oll'
D'"IICS : ftlniso~
IJ \sII rnmHnu , GinCL, l'llulqIl ié, fth.,'lnt jeullo,
V ~lcry;
place llosCllie : MElisons coins,
Nlco lus.
Broderies et dentelles. Mme Bruché,
l'UO des Th "'llIes, l'lac 1I 05Ulil'.
Bureaux de tabac. Mmo veuve CéS[ll',
l'Uu l.u cu~;
Mnlc Su lignat, rue de 1'110pltnl.
Banque et reeOuvrements des valeurs
françaises ct etrnngèrcs. ~ IM . UULill
Cl C', fi Cusset.
Change do monnaies. Ilurenux do ln r \l)iO, ruo Lu 'ILS ; blll'CUU de lU disLl'Îbu·
LIOII des ·udwts.llal l'iode l'lètablissom ilL; ~Il l . IlULil/ CLC', 1\ Cu sseL.
m in dos
n u.in~
cie hain . tllI peig noit' l deux
se \'vi Il s ... .. .... , . ...... , .
1llllllS do 3' lusso. {Ivre '"I p ib"OÎ 1' t de ll x SC I'\'ÎCLlOs......
Dourbes OI'dinu ÎI' s, ;\V('C! Ull p j-
HIiOil' ct doux
H
l'vi eLles. ... . .
1.0'·"'lu les douchcs ~('It"
L l'l'Îsos
avec 1111 ouin, lI esc1111111l111011lll'OIlL
50
2.;
25
le IHi x cio 50 co nti mes
Jloll,'les bailiS do 3' classe, dc
75 CI1L;mc~
pOU l' ln. 2" cla"!ilc ,
CLd 1 l'mile pou l' les allll'(·S.
nOllches use IIdulltes snns 11IlgQ. " .0
lJui ilS do pied HUIIS III/ Sc .. . , . .. .. ~o
lJailis do IlIlle, L1vec 11lI fOlLd do
bain, lUI peiglLoir, CjllUll'C SC "-
�102
lN DEX .
vietlcs ct u ne robe de chambre,
maximunl .... . .. . ....... . .. .
Linge supplémenlaire ou p,'is sépa,'é mcnl :
10 Un fond ùe bain .. .... .. .. ..
2 Un peig noir ..... . . " . .. . " . .
3 rt Une sO I'vieLte... . ......... .
On peuL faire remplir un liLre., .
demi-lit,'c.
»
))
"
"
30
20
Itl:!misc.
Au·dessus de 100 bouteilles, cinq pour
cc nt. Au - dessus do 200 bouLe illes ,
20
llUiL pou,' cen t. Au ·dessus dc 1000 bouJ5
te ill es, douze pour cent; lran sport cn
10
sus.
25
40 Un e Nbe de chambre , .. . • . . • li
Les billels de hain s sc di ,tl'ibuent dans
3' Source Sainte-Alaric, à Cusset.
la g,ande gale"l c ùe l 'etabl
i ~se
m ent
Les eaux de la source Sainte-Marie sonl
th ermal. - Prov iso i l'cmel1t, il n 'cst
expédiées en caisse de 16, 21 , 32 Ct
donn é que d es bain s dc 3' e la.sc.
54 boutei lles; 10 lilre, cmballage eumpl'i
~ , 50 c. , tl'Un sport Cil s us. S'a drc:jSuccursale do la rllace Rosa lie.
sel.' à il!. n e"l,'und, 11 Cusse t ( AlliO'').
OnvCf'LUrc, 4 I,Cllf'CS du mal in.
4' Sou.rce des Vig nes, I.i Châleldon,
Cl ôlurc,
6 hcurcs du soir.
Les pf"ix so nt les mÔmcs que ci-dessus . Expédiécs pal' caisses de 12, I G, 24, 28,
32, .2 e t 54 bou lei lles; le Iilre, embalÉtablissem ent t h erma l d'Hau t erive.
lage compri , 50 c" tra ll sport en sus.
Prix des bains, lill gccO IJIJ)I'Î s, 1 1'1',25 c.
Ch ez MM . Dru et C', 11 Vi chy.
Ét ablissement tllermal de Sainte-Ma- Hôtels .
r Je, il CusseL. M. Ilcrl" tllld, p,'op";é- f lu e C,min-Gl'id'LiM 011 des Th ermes,
taire; 26 baignoires. Pl'ix des lJUÎ lIs,
Iingo compris, 1 l'l', 25 '.
No. du plan .
•
1. lI ote l (:uiIl Ol'min . .... , ,, .}
de Pa,'i . ou Durin " 10 à 12 fI' ,
E t abli ssement tllc rm al de Châtel don. 2, M. I IJ' 0 Sb"CRt, pl' opl'iéLa
ir ~; 2 bai- 3. l'eluy ou c.ernrcau. ,
gncil'cs , Prix du buin, linge compl'i s, 4.
dela PosLCcu Moll ta 11'1'. 25 c ,
l'eL. ... .. .......
8 11 1 ~ l',' .
Expédition des cau x mi n éral cs.
5.
IIUI'1I 01 ., • . .•. • .••.
8 11 JO l'r ,
Givois-Pl'olre . ... •. !
l ' Ittabli.scmml thermal ( Vi chy el G,
Jl uulcl' ive).
8'.'
Ilonn et ........... . t 5116 l',',
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SornÎn .......... . . f
de l'Allier. . . . .. ...
411 5 l'l',
Les cali " min é ral es Cl th ,'mal s s'cxPC- 9.
diollt Cil F,an c ,t il l'élrllllgcl'. 'I OUlO nu e LucaB.
dOlliande doiL OU'C l'ai le au dil'cctcul',
dlrCl"lelll ell L uU pal' lelt"Os ulf,'nn chics.
Il CSl ililp o l'tu liL L1'indiqllcr' d' uno maIIi ,'0 eX.CLc S n ndrcs.c CL la ~o urco
dont on dés i,'o l " eallx. - l.os envoi s
so 1'0 nL COll ll'C 1.'0 1111>0 11" 5 Il,ellL.
. 0 . 1I 0lei des l'rinces Ou Fa·
vier-Nau ... ,.. . .
flu e cie Nimes.
II , IIOtel do l'(o;u ropc cu D 1'-
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40 Empli sSfll;50 d'un <.Ionll- liu'c
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pou,' III cO II SO lllm fltioll local0,. " 15 18, Ahchuud ......... !
1. cs bOlllcilles e n ve"l' on t é lO suh. ti llue
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tuées mlx hO \lteilles 'Il H I '~.-CO
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Il 's porlonl lino cap· 10.110tol d n ome ou Du ri n
jcullc ......... ..
sul indiquanL \'onll '0 du (luisell,cJll
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ct lu I,,'ovenu n 0 de l'cau,
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20 SOI. rco Larc/y , à Vichy.
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Ma nlol'uli •• . ••.•
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Tarif.
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il e do lill'C d'cau expô di CO ,., ......... ,. .. ... .. ...
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3" l' rn pli s.agc d'un "tl'O pOlir la
12.
13 ,
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�INDEX.
23.
24,
25,
26,
-
2 7,
-
Dubessay . .. . . . .. . }
dc la Suisse , •• ••.
5 à 6 fr.
de la Cô\c·d'O l' . . , .
l'l'cs. incl . ..• , . , . .
Dcjoux ... ...... ..
4 à 5 fI'.
103
On trollve cgalcmon t des voimres, des
omniblls, (Jes chevaux dc selle et d es
ânes dcvan\ la por\e dez grands h ô'
lels , Les prix se lixent de gré à gré,
Medecins . MM, Pelit, inspecteu l' des
eaux , )'ue Lueus ; Dubois, sous-i nspec-
Rue de l' Hôpi/al.
Place Rosalie .
teul' ullxi liaire, rue de l'Hôpital ; Dul'alld· Farde l, l'ue des Therme.; Darthez, IUcdeein ue l'h ôpital militai l'e,
rue Luca<; Noyer, médecin d e l' hôp ital civi l, pla ce Rosali e ; Nicolas, place
I\ osolie; Colas, pl aee I\osalie; A. Desbl'ost, 1' 11 0 des Tll el' mes ,
Messa geries, lloute de Pads : DUI'eau
s péCIal du chemin dc fer, l'ue Cunin Gridaine, près l'h ôLeI do Paris, ('J'raj cten 12 heures, )
Messager ies impéria l es e t géaéral es
(Guillard ct CIe ). Mèmeh uroau: }lou fe
de Lyon, I_yo ll à Vichy. On. sure des
places pour MUI'sel llo , Grenoble, Nice,
Cbambé l'Y, TtII'i n m Gonèvo ,
Route d. N éris cl AfollU'lIçor., Même bu ·
37,
38,
39,
40.
lloute de Thiers , Même bureau.
Route du Puy·en· Velay . Même bllreau,
Service spécial pou,' Thi ers, l'l'omena-
28, Hôtel Gra ngier •• . • , • • , .}
29, -
30. -
GI·C nC\ .. . ... .... ..
Con é dit Chal'I cs • •
4 à 5 fI',
Rue de. Fa/itots,
3 1, lIôteldc I.olldres oUSeiVe!
32, du l'a,'c Ou CIJabanne 5 à 6 fr
Place des Falilot.,
~i;al.ce,
. ~ ~ ~:}
33, Hô\cl
33, 've rhlolhcr .. ....
4 à 5 fI' .
Rue d"Pont.
35, Hôtel Desill'est-Tnbnrdin, !
36, -
de la l'nix ...... ..
6 à 8 fI' ,
Hô:ol Desb rest-Somin, .. }
Chal met\o . , .. . . .. 5 à 6 fr,
Colas ... ........ ..
Hnlll in-I'I'MI'c , • . , ,
l'OIlU.
des , All er t !' tour en une journ ée,
Dépo!' t tOIl S les j ours à 6 h, du mati Il
lloute de Dijon par Alltun, TOlls les
41, Hôtel oco.I'ge ou Rodde"j 4 Ù 5 f,',
jOl
r ·~.
•
42. _
deln'o
' \ ~ doFranc
De Vichy à f1 cltlterivo, t" dépalt, 6 h ,
Rue du pont Ti ll,wel.
,
du
lIIutin;
2" dé part, I l II. du ma\ill;
43, 11 6\01 A, MUU SSII IH • ••• • , 4 Il 5 Ir,
3' dépnl'\, 6 h, du soir. Pr'ix ; u\lOl' Cl
LCQons d e danse. M, Ma urice Stl'aUSS,
l'OlOUI', 1 l'l',
Rue cle' la Porte de F,'ance.
pr
o l~
sc
ur,
Lcoons de musique . S'adl'css l' 11 M~ l. l es
al'tistc", aux oa loll s do l'é\abli ssement
\lr crmul.
Listes des voyageu rs. Les 1is\c3, 11 couve l \UI'CS bl cuo ct jaune, sc vendont
ou pl'ix de 15 cc mi III cs chez les Iibrail'OH, rl a n. le pal'c, sn I' la pl ace Rosalio
m '1l'é tabli ssement thel'mal.
Manégo. Hu du l'ont-Till ard, nu 1, a u
lrOlU dll l' UI'C, - nil'CClCUI', M, Urbai ll
do L".o l'ee. - Leçons do 6 à 10 he ures
du matill . Prix. :
L cachot .... . .......... 3 fI',
J,ev" " ~ul'i
I l i ~ l' o ....... G
Locatis;
l'Our doux ct lrois heur~
g ... , •. ,
6fr,
l'l'o m lIad uCco tnpullnéo ... , . • • 12
Choval l'OU I' la domi -J um éo." ,
9
pOU l' un JOUI'.,., . •. . , .. , 12
]lou r (Iuillze jouI''' .,., ... 125
pour UII mois ......... .. 200
Calèche 11 ueux c hevaux, UII jour, 20
Messngeries des maltr es de post e, hô'
toI de Romo, rue de Pat'is, JIU'I'is, dirccteul', Departs pOUl' Mou lin s , Boanne,
Chàlon s,
Messageries pour Clerm on t . Huc Lu ·
ms : )'ol'ccpieu, dil'ecwul'; ru c de.
'J'b ormes: Nony, direclelll',
Roan"e, 13urouu, pince des Quatro-Chemin s , Césal', dil'OCICllI', COI'respondancc
dll c hemin do fol' dc la Loil'o ct du
Illl ône,
Nou voau té», - Gr ivats , MIl. J, I.emoin ù, 1'110 Cunin-Gl'idnino; ta Haî·
gueu se, hl. ; Bl'uz y, t'UO Lucas.
Omnibus do Vi chy h CIISSOt, Ch~z
M, LaI',
baud, l'ue Lucas ot rue des 'l'IrOI'mes,
P a niers en paille, poupées et sabots ,
Placo Ilosul ie ct sous la galerie de l'c·
tubli
s~e
fl
IH thermal, n face du parr,
Pa p et erie. Artioles de bu reau .
M.JJOugal'ol, Reul dépus itail'o de la ni ·
hliolhbqued cs chomin s de fer rue der.
Tlrermcs,
'
�INDEX,
sition des abonnés, mais dans l' inléri eur des salons seulement; les pianos
destinés aux études parliculières sont
Pharmaciens, MM . Bru el C', rue des
exceptés de cette disposition.
Thermes; Larbau d, rue Lu cas; Mer- Art. 4. Le prix des abonnements aux sa·
cier, rue de l' H ùp it ~ 1. ( Expédi ti on de
Ions pour toute la sa ison est fixé, satnutes les eaux minerales de V,chy.
voir:
Vente cles pastilles et se ls mine,'aux.)
2Q f.
LQS sœurs de l'hôpit.al civil fahriquent Pour une personne, .. , ... .. , ...
ct vendent également les pastilles de l'OUI' deux (!I1ari ct femme) ".... 30
l'OUI'
chaque
enfant..
...
.....
...
10
Vi chy,
Postes , J" arrivée à Vichy: Paris, Cler- Art. 5. Lo mm'di do chaque semaino est
mont-Ferrand, MOuli!lS, 4 heures et
rése,'vé nux bals des suciétés particudemie du malin; 2° arrivée; Pari s,
li ères ct aux concerts des n,'tisles
Boul'ges, Moulins, Orléans, Itoanne,
élmngers. Una indemnité de 100 l'l'.
9 heures du matin. - 1" départ do
sora layée à M. Strauss, pour tous
Vichy: Pads, nelll'gcH, Moulin s, Orl'mi s 'orchestre, d'éclairage ct d'apléans, ltoanne, 3 Il eures du SUir i
propriation dnns chacune do ces soi20 dépul't : Pari s, Mou lins, Cle ,'mont·
rées.
Fer.-and, 8 heu,'os du soi". Cos rensei- Art. G I.es jeux sonttnr'ifés commosu il:
gnemenls Rom ceux que nous l'ecevons
le billurd, 11 l fr. pal' houre ot 15 c,
de Mme la di,'ectricc des Postes do Vi··
pnr' bille do pOlllo; ù la lundèro, crs
chy, au mOI1lCnL oit nous mOLtons sous
pl'ix sont doublés; les deux jeux de
prosse (avri l 1854),
piquet 11 J 1'1',50 c., los deux jeux d'
1.0 bur au des Postes, en fuce des ponts,
cartes ntiers à 2 fI'. ; à la bougie, cos
prix 50111 augmenlés de 50 c,
- Boîtes suppl 'mentairos: lU ohez
M, Ilouga"o l, ru e clos Th ermes; 2" dans N TA. - Les étrangers de pnsa~o
sont
les l)l'illcipaux hùtels,
adm is nu mnyen d'un billet d en t,'éo
dont
10
prix
est
de
4
l'l',
los
jour's
do
Post e aux ohevaux. M, Monlarot père,
bul, et J fI'. les joul's ordinaires,
,'ue des Thermes.
tl'OUVO aux salons do l'élabliss ment
Salons de l'Établisscment thermal. Ontous
les mOl'ceaux composés I)ar Strauss
M. SlI'auss, dit'eClcur.
ot oxécutés pnl' SOIl ol'chest,·o,
Extrait riu "èglement des salo ilS de Salons des Celesti ns , Abonnoment aux
)Olll'lIaUX pour toute ln sn iso n, mais I.t
t'établi$scmol,t Ihc?'Illal do Vichy.
l'nlléricur seulement, 2 ('('.
Art, J . Les salons sunt ouverts du JO' lliai
Solllors ct oarrossiers. ~ IM . naisset, rue
au 30 SO IHemlJro.
d,'s Thol'lIles; Combo, l'UO de l'HôArl. 2, Chaquo jour, du 1" juill nu 15 seppital.
l nlllru, de huit h dix heuros du so,r,
l'ol'cl,eslro do M, Strauss uxé.:uto ,·n do TheAtre , l'inco des l'atitots, au-desslls
la Illusique d'ensemble ct auu'c. 1.es
d " HuileR. Direcleur: M. l'lItel. Aboll/lOlllellts do filin ill o, pn,' s rio de nudimanebo CI jeudi de chuCJuo scmaino,
il YnUl'n grand bal,
méros, les dix billets, 20 l'l',
Art. 3, Des JOUl'llUUX pulitiques cl lilté- Tirs nu pistolet et A la oarabine,
miros, uno bihliotl,ùquo Ot dos illstruMM. l'. Vieillard, plnco des Cupcin~
;
Illel'Isdo Illusique .ont nlis il. la diapo·
A. Vieillard, aux Cêlcstins,
Parfumetie et ganterie , nue des Thermes; rue Lucas.
FIN Il E L' INDEX.
�DÉSIGNATION
DES BOTELS INDIQUÉS SUR LE PLAN
PAO DES NUMÉOOS.
NOl
1 Hôtel GuilJermin .
2
3
1
5
6
7
S
9
ID
Il
J2
J3
14
15
16
17
18
19
20
21
22
de Paris.
Velay.
Montaret.
Durnol.
Givois-Prèlre.
Bonnet.
Sornin.
de l'Allier.
des Princes.
de l'Europe.
de Nimes.
de Bordeaux.
d'Orléans.
Cleret.
des Célestins.
Mau ssant .
Weha ud.
de Rome.
de Lyon.
de l'Univers.
du Rhône.
Nos
23 Hôtel Dubessay.
de la Suisse.
24
25
2G
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
311
39
10
41
'.2
43
de la Côte·d'Or.
Fressinet.
Dejoux.
Grangier.
Grenet.
Coné dit Charles.
de Londres.
du Parc.
de France.
" euve Thiollier.
Desbresl Tabardin.
cie la Paix.
Desbresl·Sornio.
Charmette.
Colas.
Ramin-Prêlre.
Geo rge ou Rodde.
de la porte de France.
A. Maussanl .
��TABLE DES MA Tl.ÈRES.
• • ••.•••.•••.•.••.••. '" Pages
.. . ...... .. ........ . ... . .......... .
AVEIITISSEMENT • . . • • • • • . • • • • ••
Arrivée il Vichy ... .. .. . '"
Vichy. _. 1. Aquro Calidœ ..... .. . . . . . . .. .. . . .. . ... .. . ..
2. Vichy-la-Ville.... . ... ..... ... . .... . .... . ........ ..
3. Vichy-les-Bains..... ................. ...... .......
[,
8
11
II . - Les Sources ...... . " . . . . . . . . . . . . . . ...................
1. Le Pui ts carré. . . .. ........... . . ....... ... . . ... ..
2. Le puits Chomel ........ . .... , ... .... .. . . ..... . . .
3. La Grande-Grille..................................
1. La Fontaine de l'hôpital. .. . .. . . . . . . .... ... .. . . .. ...
. 5. Les Acacias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
G. Le 1 uits Lardy. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. ...
7. Le puits Brosson. . . . .............. . ....... .. ..... .
8. Les Céles tins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
2J
23
24·
2&
26
21
21
28
28
III . - L'élablissement thermal.................. . ........ . ....
La succursale. - Bains de l'Hôpital.. .... ...... . ....
Salons des 'l'herm es. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
31
36
31
I. -
IV.-Excursions ................. .............. ............ 1J
1. La Monla gne verte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. q 1
2. J,a cô te Suint-Amand ... ..... ............... ..... . , 12
3. L'Allée des Dames . . .. .. ....... . ........... , • ...... 43
1. Cusset. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14·
/j. L'6tahlissement thermal de ~a int e-Mari
.... '" .. ,. '"
1,8
G. J,e Sau t de la Chèvre. - Les Grivats. - Le Gourelsaillant. - L'Ardoisière. - Le mont Peyroux........ . . 52
7. Les Malavaux. - La côte des Justices. - Le Puits du
Diable ........... " ........... , ....... , . . . . .. . ... 51
�108
TABLE.
8. Busset . .. .. , .... . ................. ' " ..... .. . .. , .
O. Hauterive .......... . ...... ... .. .. .. . . . .. ....... .. ,
10. Randan. - Maumont. - Le pont de Ris ........... .
11. Effia t ..... .. ..... . . . ..... . ...................... .
12. Saint-Germain-Ies-Fossés . - Billy ................. .
13. Chàteldon ..... . ... . ... ..... .... , ........ . ... .. . .
V. - Les buveurs d'eau d'autre fois ... . .. . .. ... . ............. .
VI. - Les buve urs d' eau d'auj ourd'hui.. . . . . .. . . . ..... . ..... . . .
lNDEX •••. '
• •• . . ••. • .•• . • •• .••••.••
PLAN .•. .. . • . .•. ' '"
••••• ••• ••• •.• ••.• • • . ••• .
., ...•...••..•• . • '"
F I ~
..•..•.. • ... , . '"
• •. .
DE LA TABLE .
Ch . Lahure 1 imprim eur ù u Sé nat et de la Co ur de Cassa ti on
(a nci '/HI In llis n Crllj1cl 'L), l'U O d· Vnugil'U1'(I, O.
58
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��Librairie de L. IIACUETIE el C,e, rue \lierre-Sarrazin, n° 14, 11 Pari s.
BIBLIO 'fHÈQUE
DES CHEMINS DE FER
L e6 volume! qui cnmllOsenl celte ')ibliothèque se vellde" t chez les libraires
et dans les principales gares de! cll emim de {cr .
La BIUL I OT II ÈQUE ilES CII E!1lN:! DE FE R se composera d'environ cinq
cents vo lumes ; cent volumes ont déjà paru e t plus de deux cents ouvrages son t sous presse ou en cours d' exéc ution .
Cette collection est spéc ialement destinée aux voyageurs. Occuper
agréahlemen tleurs lois irs Corcés pendant le trajet , leur Co urni r des renseignements exac ts et complets sur tout ce qui pe ut les intéresser en
route et dans les li eux. où ils séjo urnent; les AMU SE II II ONNtTEMENT etlenr
tT II E UTILE, voi là le but qu'elle se propose , voilà sa double delrise .
Les nombre ux volum es dont se composera la DIIlLIOTH " QUE DE S CIIEMIN S
DE FEil se ront réd igés exprès, ou tirés des meilleurs auteurs fran çais et
étrangers, anciens et modernes. Chacun d'eux sera indép endant de tous
les autres , et po urra être acheté isolémen t. Ils seront tous imprimés
dans un format portatif et commode , en caractères très-lisibles même
pOur les yeux les plus délicats. Le voyageu r les placera faci lement dans
sa poche ou dans son sac de voyage.
Le prix de chaque ouvrage sera indiqué su r la couverture.
La Bibliothèque se divise en sep t, séries :
t. GUIDES DES VOYAGEURS.
Cette série comprend: 1° des Gliides-i tinéraires descripti fs e t bistoriques pour toutes les lignes de chemins de fer ; 2" des Guides-cicerone
à l'usage des voyageurs en France et dans les pays étrange rs ; 3" des
Guides-interprètes, ou dialogues en langue française ct en langue é trangère; etc. ; '.0 des Gtiides-indicateliTS pour l~ s hcures de dépar t, les
Correspondances, les pr ix des places , etc.
2. IIISTOIRE ET VOYAGES.
Les faits les pl us importants, lcs personnages les plus célèbres de
l'antiquité et des t emps modernes, deviendront le sujet d'autant de
�-2récits et de biographies. La réunion de ces vo lumes formera comme une
galeri e de tableaux où tous les grands hommes et tous les grands événements seront r eprésentés sous leur aspect le plus dramatique .
Les Voyages fourniront u n cer tain nombre de volumes. On explorera
toutes les contrées du monde; et les pays les plus sauvages de l'Afrique
et de l'Oc éanie , aussi bien que de l'Itali e , la Suisse , le Levant, seront
tour à tour visités .
Quelques voyages, dont le cadre sera fictif, mais dont tous les détails
seront exac ts, prendront place dans cette série.
3. LITTÉRATURE FRAN(
~ AISE.
Romans, 'pièces de th é:l. tre, contes , poésies, œuvres légères et séri euses ; ici , le seul embarras sera de choisir. Les auteurs contemporains
seront mis à contrib ution aussi bien que les auteurs classiques.
4. L1TTÉllATUUES ANClENNES ET ÉTRANGÈRES.
La I3ibliothèque des cbemins de fer comprendra la trad ucti on de
quelques-uns des chefs - d'œuvre de l' an tiquité. Les littératures anglaise, allemande, italienne, espagnole , rU3se et suédoise fourniront un
certain nombre de romans, de contes et de récits dont plusie urs n'ont
point encore été traduits.
o. AGIliCULTURE ET INDUSTRm.
Ce tte sé rie sera consacrée à de petits livres, destinés à propager les
bonnes méthod es de culture , les découvertes et les innovations utiles.
Toutes les questions qui ont de l'ac tualit é, comme le dra inage , les malaùies des végé taux, les chemins de fer,l'industrie séricicole, etc., sero nt
traitées par les hommes les plus compé tents.
6. LIVRES ILLUSTJlÉS I>OUIt LES ENFANTS.
Les enfants auront leurs li vres : li vres am usants où ils trouveront
beaucoup d'images. Ces petits voyageurs, que la route ennui e parfois
lorsqu'elle est longue, seront ainsi tranq uillement occ upés, et ne fatigueson t ni leurs parents, ni leurs compagnons de voyage.
7 . OUVRAGES DlVERS.
Il est certains ouvrages qu'il serait diffi cile de classer ùans les sé ries
qui précèdent; ainsi dans que lle catégorie placer un li vre sur la Chasse,.
un livre sur la P~che,
un livro SUI' le 1'ur{? Sous 10 ti tro d' Ouvrage.'
divers, leg livres dont le suj et no ren trera dans aucune ùes séries précédentes, seron t rangés dans cetto septième série, qu i, pal' l'extrême vari été qu'elle présentera, ne sera pas la moins intéressante.
�-3VOLUl\1ES PUBLIÉS OU PRÈTS A PARAITRE
10 GUIDES DES VOYAGEURS.
(Courel'lu res rou ges, )
80 vi gnetles de Rs in ées pUI ChallUy,
C"_,'e.-OII,,é .'a·" 'fJN.
Bell urd, I,uncelat, etc. , el nccampllgno
ItInéraire du ohemln de fer de Paris il
d'un o carLO ........ '.. . . ... ... 2 l'l',
Bruxelles, pal' Eugène Guinot, illu sll'é de 70 ,'ignelles dessinées pu!' Itinéraire du chemin de fer de Paris
il Nantes, pnl' Jlf olét'i, A , Achurd et
Chapuy cl Daubigny, cl accompagné
FI'cdil'ie Bernard, illusLré d. 100 vide plan s Cl do eurtes., .. ,.... 2 f!'.
gnettes dessi ll écs plll' Chumpin, Th é·
Itinéraire du chemin de fer de Paris
l'on d ct Lancel"t, Cl accompagné de
il Lyen et il Troyes , pal' F. Be/'3 clll'Les . ... . , .. , . ' ... ' . . " ,. ' 2 (l',
lla"d, illu slré de 80 vignelles desiné~"
par La ncclOl, el accompagné d'un e Itinéraire du chemin de fer de Paris il
Berdeaux, ~al'
JllOlriri, A . Acha"d Cl
carle . " . ' ... . . .. " ... .... . . 2 fI'.
do Pr!J"sonllol, illnSll'Ô dc 120 viItlnoralre du ohemin de fcr de Paris
gnellcs dessinées pal' Cham pin, Lanau Havre ct des hOI'd8 de la Seine de
lelol ct l'arin, et accompagné de
Rouon au Huvro, pn " M, J. Jani", illus3 cartos.. ......... ...... . ... 2 l'l',
lré do 57 vignetles dess in ées par
Morel-I'ati o, ct accompagné do curtcs Itinéraire du ohemln de fer de Paris à
el do plun s ... " . . , .. , ., . . .. ,. 2 fI',
Varennes et Il Châ t eaureux , par
lIJoltir; el A . Aclral'd, ill llSL,'é de 90 vi ,Itinéraire du chemin de fer de Paris il
gnelles dessinées par Champin el
Dieppe, par Jules Junin, illu3l1'é de
Lancelol, ct acco mpagné d'une
5~ vignclles d ~si
n ées
pnr MOI'cl-l'ati o
Calto . ....... . ........... _. 2 l'l',
e t Daubigny, ot IIccon'lJOgllé d'une
carte et de deux plalls ..... , . . 2 fI'. Ilin érairo du ohemin de fer de Paris à
Orléans , illustré do 50 vignelles desItinéraire du ohemin do fer et des
sinées par Chnmpin Cl Tllerolld et
bords de laSoine de Reuen au Havre,
uccumpngn.1 d'lIl1o carle .. 1 fI'. 50 e,
par Jules Jan ;'" illll stré dc 38 vignOlles, (lt accompogné rI' un e urle cl J ~ inérae
du ohe min de fer de Paris &
d'un plan ..... .. . " ..... . .. 1 1'1'.50
Corbeil, iliu SLl'é de ~o vignelles dessinées pur ClrOlllpin, l acco mpagné
Petit itinéraire du ohemin de fcr de
d'tlnc carte ..... " .. , . .. ... , . 50 c.
Paris nu Havre, eXll'ail ùu précédenl
1 vol. ill - 32, illu strô do 55 vig nOlles et Itinéraire du ellemin de for d'Orléans
accompagné d'une carle" , .. . . . 1 1'1'.
il Teurs , plU' JI. Achun.l , illuslré de
15 vignollcs dessinées par Dauhigny,
Petit itinéraire de Paris il Rouon. 1 voCl accompagné d'till e CUI'le, .. , 1 fI',
lumo in -32, illustl'é do 33 vigil CliCS Cl
nCCom pagné d'uno cane . .. .•.. 50 c, Itineraire du ohemln de fer du Centre :
Itinéraire du ohemin de fer de Paris 0
Strasbeurg. par AJoUn, illuslré de
10 d'Orléans 11 l'ievCI'S, 11 Mou lin s et 11
Varennes; 20 de Viol'zon 11 Clr àlc8U-
�-4
roux , par A.A chard , illus tré de 15 vignettes ct d'une carte..... 1 fI' , 50 C
cri ptif des chemin. de fe r de Paris à
Londres , illu s tré de 100 vignelt'·s de8 s in lées par Daubigny e l Freemaon,
etaccoml'agn é de carIes Cl de pl a ns.
2" édili .. n .... ....... . ... 2 fr. 50 c.
ItInéraire descriptif et historique du
chemin de fer del'Oue s t , pal' A . jfoutié, correspondant du min
s t ~r e de
l' In s tl'uction pllbli qll e , etc, Nouvelle Le Chât eau, le P a r c et l es gra ndes
eaux de Versailles , pa r Frédéric
éditi on augmentée de l' itinél'aire de
lJel'nal'd , illustre de 30 vig nelles sur
Chal'tl'Cs à ln Loupe, 1 vol. grand
bois et accompagné do 3 pl ans. 1 fr.
in-B , urn é de cinq belles lith ogl'nphi es . .. .. .... .. .. .. .. .. . 1 fI', 50 C. Le Parc et l es gr a ndes eaux de Versailles . 1 vol. in- 32 , illu Sll'é de 20
vignelles , ... ...... ... .. . .... 50 c.
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belle cal'te indiquant toules les voies
1 volume in ' 8, avec un e bell e lilhograde communicaLion.. .. . . . . 2 fI' . 50 c,
phi e .. .. ... .. ............ . .. . Ifr.
Dieppe et ses environs, par E, Chapus,
G .., ide
.·~
.. t e ''lJ,.è le•.
ill ustl'c de 12 vigne tte" et acco mpag né
d'un plan.. , .. . .. .. .. .. .. .... 1 fI'. L'Interprète angl a is -fra n 9ais pour un
voyage à Lond res , ou conversmions
Enghlon et la Va llée do Montmoren oy ,
dans les deux lan g ues SUI' les points le,
pal' E. O U i'1 0 1. 1 vol. ill'32 , il lus ll'é
plus e.scnti els ct les plus cu rieux du
de l B vig netl es , ....... .... . , 50 c.
voyage, pal' C. Fleming .. , 2 1'1'. 50 c.
Fontai nebleau ct ses environs, pOl' Fré·
L'Inter pr ète fran 9ais - an gl a is pOlir
déric Bernard , illus tre de 20 vi~ n e tl cs
un voyage à l'al'i s, ou conversati ons
dess i nées Ilur La ncelot,. , . . . . . 1 fr ,
dans I ~s deux lang ues s ur les pOill ts
Guide du Voyageur Il Londros , précédé d'un Ilin érnire hi storiqu e Ct des·
1 s plus esselllieis c t les plu s eurioux
du voyage, pat' C. Fleming. 2 fI' . 50 c.
Les prillcipaux Guid es se v ndent otl ssi cartonn és . Le carlonn ageéléga nt Ct so lido
so puye 1 fran c par volum o on s us des [B'ix ci-dc"sus illd iqu és.
2° HISTOIRE ET VOYAOES.
(Ceuvertures vel'le8. )
BloU,-al·I.le ••
Saint Fran90ls d' Asslso ct l es Franclsoalns , pa l' Fd dél'ic Morin.. 1 fr .
La Vic et l a Mort de Soorate, raeontees
par Xénophon e L Platoll (470-~
Je a nne d'Are, pnr J. Michelet ( 1412avant J. C.) ..... ... .. , .... .. 1 f,' .
1432) .... . ...... . .. .. .... . 1 fi' . 50 c.
Lo CId Ca mp éador. ch ronique extraite Gutonbor g ,.i,nvenlcuf de l' imprim e rie.
des nll 'ien. po ' mus cspagnols , des
PUI' A . do Lamarlino ( 1400- 1469). 50 c.
hislorl ons nmilos ct des bi ogl'uphi os
Christophe Colomb , pur A. do Lamarmoder nes . par O. de lIIolIseig",at
tine ( 1430- 1506) ... .. .. . . . .. .. 1 rr .
( 1040 - 1090) . . ...... .. .. ...
1 r. 50
c.
Hêlolse el Abéla rd, pnr A. de Lamar· Loui s XI et Charl es ) e Téméraire . paf
J . A/ich elet ( 140 1-1 477). • , 1 l'r. 50 c.
tine (1079 · I H2) .. ............ 50 c.
Saint Dominique ot les Domlnlea lns , Le Cardina l de Rlohelleu , pnr Il . Corne,
un cien r e pr ~uc nt a l ~( le23· 1642) . 1 I r,
O'lf E. Cal·o... . .. .. .. ... 1 fr. ~ o c.
�-5
Le Cardinal Mazarin, par Il. COTlle,
ancien repl·ésen lunt(1642-1661 ). 1 f,'.
Histoire d'HenrieUe d'Angleterre, ducllesse d'Orléans, par Mw' de L a
Fayelle (1661-1670) .......... 1 fr.
Fenelon , pal' A. de Lamal'lille ( 1651171 5) ..... .... ............... 11'1'.
Madame de Maintenon, par G. Héquet
(1635- 171 9) .. . . ...... . . .... . . 21','.
Law, SOn Système et so Il I::poq ue, pal'
A. COchut( 171 6- 17 29) • • . •••••• 21'1'.
Aventures du baron de Trenck,
d'après s~
Mémoires, par P. ])oiteatl ( I72G-1 794) .... . . ..
I fr.25c.
Nelson, pal·deLamal'tifle( 1758-IB05). 1 f.
Souvenirs de l' empereur Napoléon 1" ,
extraits du Mémorial de aillte- /lé·
Une uo M. le comLO de Las Cases
(1 769- 1821) ............. 2 1'1'.50 c.
Plo IX, pur E. de Sailll-llermet (17921853) ................... 1 fI'. 50 C.
terre SnUS les NOt'rnands , OUVI'HgC pli
blié sous la direction de M. (;lIizol
( 1027-1087)............. 1 fr. 50 c
La grande Charte ou l'Elnblis.emenl d"
gouvcrnemollt. constitutionnel cn An-
gleterre, par Camille Roussel. Ouvrage publié sous la direction de
M. Guizot ... .... ... ' .. . • . • •• 2 fI'.
Édouard III et les Bourgeois de Calais ,
Ou les Anglni!:j en Franco, ouvrage revu
pUl' M. Guizot (1346-1558).. .... 1 fI'.
Ori gine et fondation des États-Unis
d'Amérique, p.r P .Lo,·ain,nncien l'cc·
leur. Ouvrage publié sous la dil'ecliol!
de M. Gui:lol (1497- IG20) . 2 fI'. 50 c.
La Saint-Barthélemy ,récil extrail de
L' Estoile, JJran/6me, Marguerite de
do Til ou , Montluc, elc.
(24 aofit 1572)..... .... ..... 1 fI'.
Na.ane,
Assassinat du maréohal d'Ancre, l'el,,tion anonyme atll ibuéo au garde des
sceaux .Marilla c, avec un Appendile
extrait d 8 Mémoires de Richelie u
(24 avril IGI 7)........ ... ... .. 75 c.
La Conjuration dè Clnq· Mars, récit ex·
LI'ail de AJ"o7ltylat, F07ltl'ailles, Tai·
I ~man
! des lltiuua;, lIf'" de Mottevillo, elC. (IG42).............. 60 c.
Charlemagne et sa Cour, portraits, jugCmUllts eLanecdotes, par JJ. Jl auréau
(742-814) . .... ...... . , ...... 2 f .. .
François 1" et sa Cour, porll'uiIS, jugements el unecduLes ( 1515- 154 7) .. 2 fI' .
Louis XIV ot sa Conr , pomuits, jugeCon spiration de W a1s tein, épisode de
ments l nnccdoteB, extmit· littérale·
la guerre do Trenle an~,
pur Sa,-rasin,
ment des Mém ires authentiques du
avec un Appendice extrait des Méduc de Saint- imon ( 1694· 171 5). 2[,'.
moires de lIicll.lieu ( 1634) .. . .. 60 c.
Le Régent et la Cour de Franoe sous
Denx
années Il la Bastille , récit extraiL
~a minorltti de Louis XV, port' ailS,
des Memoire" de M"" de ~taIM"'
de
JUgem nts CL uncdot~,
exlruiLS litLOllllay)( 1717·1720) . ... .. 1 fI:. 25 c.
téral mClIt des M 'moil·es nuthenliqueR du duc d" aint-Simon ( I7t 5- Un Ohapltr e de la Révolution rran9aise,
17 23) ........... . ............ 2f,·.
ou lIi sloiro deM joul'rtauX en F" unce dt)
17 89 à 1790, précédée d'ulle inlroducn"éltc ...
"Ido.·/q .. o • . ti oll hi sto riqlle SU" les joul'lloux chez
Q''''''''flCN .11"0.·•.
les !lomai". Cl dans le ~ tumps mode!'·
La Lôgende du blenheuroux Charles le
nes, p UI' Ch. de Monsciat," ! . 2 f. 50 C.
Bon , comto do Flnndl'e,l'écitdu x lI· sièCampagne d'Italie, pa l' P. Giguet, avec
cio, '\lur Ganerl de 1Il'11gcs .. .• 1 Ir.
ulle cU I·te do l'ltalio gravéo sur acie!'
La .J acquerio, précéd 0 des Insul'rec( 1796).... ............ 1 fI'. 25 C.
tlons cl s Il.gaudes t cl s Pas touJlo/lU(JC • . - l'œ,,.'. el CQu,
Mathieu Pal"is, Froisreaux; d'"pr~8
sarl, etc. (1270-1380).. ....... 1 fI'.
GUlJlaumo le Conquérant, ou l'Ansle- Voyage du oomto de Forbin Il Siam,
ell'.
"">fe•.
�-6SU IVI de quelques déLails exLraiLs des Les Convlots en Australie, voyage dan s
la Nouvelle - Hollande, par P. AterMémoires de l'abhé de Choisy ( 1685ruau.... .. ......... .... 1 fr , 50 c.
1688) ............ ........ 1 fI'. 25 c.
La Mine d'Ivoire, voyage dan s les glaceH Mœurs et Coutumes de l'Algérie. de la mer du Nord, traduit de l'an(Tell , Kaby lie, Sahara), \Jar le généglais ... . ..... .. . . ....... . ... 1 fr ,
raI Daumas , conseiller d'État, di recteur des alTail'es de l'Algél'ie. 2 fI'. 50
Abrégé du voyage de Levaillant dan s
L'intérieur de l'Afrique .. ',' 1 1'1',75 c, La Russie contemporaine, par Léouzon
Le Duc ...................... 3 fI'.
Les Emigres français dans la Loni- Voyage cn Californie en 1852 CL 1853 ,
slane ( 1800·1804 ) ........ 1 ft'. 50 C.
par Ed. Augel·............. 1 fI'. 50
Soènes de la vie maritime, par 10 capi- Les Mormons, par J11110dée Pichot. 2 fI',
taine Basil IJall, trad uites par Amédée Pitoairn, nouvelle !le fortunée dan s
l'océan Pacifique . ..... ,...... 50 c.
Pichot . ......... . . ... .... , . . 2 fI'.
3° LITTÉRATURE FRANÇAISE.
( Couvertures cuir.)
nO"la'M el COlltell .
s it ~ lInaire;
2' un Épi sode sous la Ter·
reur, par H. de Balzac ....... 50C .
Ernestine - Callste - Onrika, par
Mm.. Riccobolli, de Charrière ot de Ursule Mirouët, pal' 11. do Bal·
zac . .. ...• ' . . . ....... ... 2 fI'. 50 c.
Dllras.......... . ... .. .. 1 fI', 75 n.
Engénle Grandet, pal' II, d~
Balzac .................... 2 fI', 50 C.
Grazlella, pal' il. de Lamartine,
1
r. 50c.
Ln Bourse, par Il. dd Ba lza c. . • 50 c .
Zadlg ou la Destinée, hi stoire ol'Î cntale,
pal' Voltaire .................. 1 fI' .
'1'1"'11"'0.
Le Joueur, do /t egnard. .... . ..
75 c .
La Colonleroohelolso, nouvello extraite Theâtre oholsl de Losage, contcnu nL
Cri spin rival de so n malUe Ct Tur·
de l' ili sloil'c de Clévelan d cie l'abbé
carct ..... .. .... .. ....... 1 fI'. 2S c.
Prévost. . . . . . • . . . . . . . . . •. J fI'. 50 c.
Les Oies de Noël, par ~ 1. Champlleury. L'Avocat Pntelin, do Brueys Ct Palapral ........................ 50 c .
Pri x . .. . .•.. ... .. , ..•..• 1 fI'. 50 c .
Palombe ou la Femme honorable, par Les Arlequinades (Florian) . 1 f,'. so c
Jean-Pier,·o Camu!, ' vêque dc Uell ey Théâtro choisi do Beaumarchai., co n(102 4), précédée d'ulle étude bLUiruÏI'e
t Mll t le Il"ruicr de Séville et Il'
Bur Ca mus et le romall au XVII" BiO~l u l ' i uge
do Figuro, uvee pr6ruccy Cl
cie, par 1/. /li gault .. .• . ... .. , 1 f,·.
n ot i c~
........ .............. 2 fI' .
Puul et Virginie, pUI' Bornardin de La Mé tromanie, cie Pi,·on..... 75 c.
Saint-Picr,.e . ... .... ..... ' 1 f,·. 25 e. Le Phllesophe snns le savoir, de SoSoones de la vie politique: l° lo néqui -
daino .. ........... ... .......
75
C.
4' LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE.
(Couvertur sjaullcs.)
Aladdln on ln Lampe merveilleuse, Contesd'Aucrbach, traduits parl\1. DOULcont tIr les ~liJ
cetunNl
it B. 1 r. 25.
t vIII . .... . ......... . ...... . 1 fI'.
Ala monlnde ou le Gal rirn, pllr J/ em"
Contes
choisis d'Hawthorne, trnduitR
Zsdwldce, Lrnductloll dc C. dc Sucdo l'allglais pal' MM. Le /( oy et Scho{75C.
'"IlI .......... ,............
�-7{ter. - 1. Calasll'ophe dc M. Tliggin-
Ces dpux nOllycllf"S sont cXlrnit('s d es ChrCl,Ii-
botham; II. la Fille de I\apaccini; 1'11'1 dt! / " CUrlOl/lafi! .
Ill. llavid Swan ............. . 75 c . Le Grillon du foyer, par Dickens, traductioll de F. Colincamp . . • . • f. 50
Contes merveilleux tirés d'Apulée. 1 f 50
Costanza, Ou l'i1l1l5tl'0 servante, p". Le Mariage de mon Graud-Père, su i vi
du Testamellt du juif, traduit de l'anCe ruan/ès 1 traduction de L. Viardot .
glais. .. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . j fI'.
Prix ..... . ..... . .. . ..... . ,. . 75 c.
Histoire de Djouder le Pêobeur, co nte Lettres cboisies de lady Montaoue,
trnduites de l'an!;lai s • ... ,. 1 fI'. 25 c.
traduit do l'arabe, pal' Cherbonneau
et Thierry. " .. . .. , ..•. ' ... . " 1 fI' . Nouvelles cboisies d'Edgard poe, con-
tenant: JU le Scnrnbée d'ut', 2° l'AéroJonathan Freck, par /Jenri ZscholrlcB,
naute bollandnis; truduites de l'antradUClion de C. de Suckau. •.
75 c.
gluis .. . .. . .... .. ............. 1 f.. .
La Bat~ilIo
de la Vic , pUI' Ch. Dickens,
trad'"te de l'unglais pnr A. de Goy. 1 f. Nouvelles ohoisies de Nicolas Gogol,
conlenunt: l U les Mémoires d 'un fou;
La Bohémionno de Madrid, par Cm'ml~o
un Ménogo d'autrefois ; 3° le Il oi
tès, traduction de L. Vial·dot. . 75 C.
des gliomes; traduites du l'u sse pal'
La Caso do l'ono10 Tom , ou vic des NôL. Viardot ............... 1 fr. 50 c.
grcs cn Amé"iqu e, I)ar Mrs [Jar7'iel Memoires d'un Seigneur russe, ou lnBeeCher Slowe, t"aduction de L.
bleUll de la sl lua,i on aCluelle des no-
Enault .... ..... .. . ...... 2 f,', 50 c.
hies etde. paysalls dUlls les provin ces
rus-es, traduils du russe par Er>lest
La Fille du Capitaine, par A I.:xandre
Cil a''I'ièrc .. . ...... ' " .. . .... . 3 fI'.
Pousc hkine, roman traduit du l'li sse
par L. Viardo t ... ..... . . . 1 fr. ~O c. Tarass Boulba, de Nicolas Gogol, traLa Fille du Cbirurglen, de sir Walter
duit du russe par L. Viardot. 1 fr. 50 c.
'cO lt,traductio n d . M. "fiche/anl. 2 ft'. Voyage en Franoe à la rooherche do la
La Mère du Déserteur, du mOmo auteur,
tradu ctio n de P. Cnlinramr .. . 1 fI'.
Santê, lir6 do Sterile, pu,' il. l'as-
set. ........ . ...............
75 C.
6" SCIENCES, AGRICULTURE ET INDUSTRIE.
(Couvertures bleues.)
Dos Substances alimontalres ot clos Les Chemins do for franQais, pat' le
moyens do les uméliorer, de les 0 11mOmo nuteu,· . . .... .. .. .. 1 fi'. 50 c.
serve r Ct d'en l'coon ll01ll'e les nltél'nlion s, pnr A. Paye" , do l'Ins titut, Maladlos de la Pomme de terre, do la
Bettoravo. du Blé et de la Vigno de
seCrOtai"e p rpétuel de 10 Société 1011845 à 1853, nvcc l'indicutioll des meil ·
pél'lale d',\ gr·icul tul'o ..... 2 fr. 50 C.
leurs moyens 11 employer pour les
comhattre, par A. Payen, avec 4 plonLa TClégrapbio électriquo, pnr Vic lor
Bois, Îngénieu l' civ il........ . . j f.,.
c" ij dont 3 co lol'lées... . 2 fI'. 50 C.
6° LIVRES ILLUSTRÉS POUR LES ENFANTS.
(CO UVOI' lU"OS
roses.)
ChOix de peUts drames et do contes / Contes do Fees tirés do Perrault. de
tir "R de Berquin, uvoc 8 gruvu"es S UI'
Mon. d'Aulnoy ot ri e ~I' " Lcpl'incc de
boi s .. ... ... ... . ....... . ..... :2 f,'.
Beau mont, nvec 14 grnv . SUI' bois
. ~ fI'.
�-8
Contes de l'Adolescence choisis de miss
à l'usage des enCants, illustrée de 17 viEdg eworth, ct traduils pal' A. Le
gnettes su r bois , . . . . . . . . . .. . . 2 fr.
Françoi s,Rvec 22 grav. OUI' bois. 2 Cr. Fables de Fénelon, archevêque de Cambrai, avec 8 gravures sur bois. 1 fr. 50 c.
Contes moraux de Mm' de Genlis, avec
La petite jeanne 011 le Devoir, par
8 gravures.............. 1 Cr . 75 e.
AIme Z. Carraud, RVec 20 gravure>
Enfanoes oélèbres, par Mme L. Colet, . SUI' bois .. , .... .. .. . .... 1 fr. 50 c.
avec 16 gravure. sur bois..... 1 Cr. Voyages de Gulliver à Lilliput et il
Brobdlnguag, pUI' Swift, édition abl·é
gée 11 l'usage des enfants, avec 10 graHistoire de l'admirable Don o.uiohotle
de la Manoho , par Cervantès, édition
vures su r bois ...... ...... 1 fr. 50 e
7° OUVRAGES DIVERS.
(Couvertures saumon.)
Aneodotes historiques et littéraires, Les Chasses prluclores en France de
racontées par L'EstoilB, Bran/6me ,
158911 1839, par E. Chapus ....• :1 fr .
Tall.mant des Réaux, Saint-Simon, Lo Turf ou les Courses de chevaux en
Grimm, etc .•• ..••.•...•• " . . 1 fr .
France et en Anglet'r~,
par le mOrne
Aneodotes du règne de Louis XVI. 1 fr.
auteur........ . . . ............ 3 fr.
Anecdotes du temps de Napoléon l ot, Mesmer et le Magnétisme animal, par
recueillies pal' E. Marco de SailllE. Bersot . ... . .. ... .....• J fI'. 50 c.
!l ilaire......... .... . .. ..... j C... Souvenirs do ahasse, cinquième é ' iAventures de Cagliostro, pal' J. de
.
lion, var L. Vial'do l,
aint-Félix .. ......... ,. .... 1 fr.
1" partie . Chasses 011 Espas
Étullos biographiques et littéraires
on An gleterre, en Hongrie, en JI
6ul' quclques célébri tés élrangères , pur
sie ... . _.. . ............ j fr . 5
J. Le Fèvre Deumier. 1. Le Cavalier lIIa2' partie . Chasses en Pruss(
rino; Il . Anne 1\ad lifTe; Ill . ParaDresde, lI ambours et Berlin, '
celse; IV. JérÔme Vida... 2 f,'. 50 c.
Ilcosso, elc..... . ..... 1 fr. 5
La Soroellerle, par Cil. Louandre. 1 f, '.
Chaque IHtrlle.., vend léplrtmOQI.
Uu grand nombre tIc "olurnes sont
80llS
presse
et pllruitrout !luecesshement.
Ch , Lahure , im primeu r du Séna t et de la Cour de Cassation
( ancienn e mais on e mpelcl), ru' de VltllSlrn"d, 9.
���
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Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
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<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Piesse, Louis (1815-189.)
Title
A name given to the resource
Vichy et ses environs : ouvrage illustré de 23 vignettes et accompagné d'un plan
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Librairie Hachette
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1854
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) R V 10 910.2 PIE
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Patients d'établissements de soins, de cure, etc. -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Vichy (Allier) -- Plans
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Ouvrages illustrés
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
108-8 p.
application/pdf
Description
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Guides-Cicérone
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_et_ses_environs_239347
Relation
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Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Patients d'établissements de soins, de cure, etc. -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Ouvrages illustrés
Vichy (Allier) -- Plans
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26614/BCU_Vichy_comique_album_pour_rire_102714.pdf
8cfb13b1215a34297e57d5a0e24db56e
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Grand
étrallge ordonnance!
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Il faut en avaler de ••"eaux!!
Buvons ... cela vaut mieux. je p~upeu.e~. •
lais~er
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eaux . . ::0-:0-:0.
Que de lais"er
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"rllllini.t
rce" 'ou'
'ou- toute, le.,
for.m'
l'a\'airut pas ('ncor!'
t'ucOr!' été ~o:us
celle·ci;
résenée la ;lloir'c
l'a'·aifnt
celle-ci; ilà moi ~eul -eul était réservée
;.:Ioilc de
tic "ell{'
l'e\te
gt'l'ranrl.,
messieurs
tle tous
naturel,
gl"l'I'anrl., déclHl\Crte!
dél"lIUHrte! 1 ~lcI,
honnets, me
,Ienr< et dame.'
da me.' •.~aturé,; saturé~
de
tou. ll',
It' Sels nalllrel,
l't
prrrprrrifti FxclusiI'l
un d"
€'! ,urnatlll'el>
Mlrnatul'els contenus
conteDu dans
dan~
ces eaux, ont
on t la prrrprrriflf'
fxclus/J" ,le
de gl~rigllcrir uu
d
l'lé,cnn
dc lOutes Illaladil'
mal.1dil's les personnes
u,age!!
l'lé,el'nr de
pel' on~
qui en
cn font u'ag
!!
A\Cz-\ouS
la
goutte
aux
pieds
1
par
exemple)
hé
biro!
ce
bonnet
n
est
pa5
sur
\l.tn
A\Cz-,ou
p"ed"
exemple?
bit'n!
ne>t pa .lIr '1.ln
tète , 'IU'à
mioute vou, POilH'L
cU'lrir, ,auter
,nut!'r même
même.'t.'lIa
la cllrde,
tt'te,
qu"à la minute
po-nrz marcher, cuurir,
cordc. si
,1 CI',
Cf' gen!'1
genrf
d'{'\crrice
d'(, erdee Hill;
\1l"S <'.>t
e t agréaltlc.
agréahle.
et dames,
qu ' a'ant la lin
Ille ..
Cela dit l't
f't pro\l~éu,.ie
• .le \l'U'\,,
\l'U:I.. "(',sieurs
le,~ir
('t
dalllcs, qll'a<ant
IID dl'
rll' cette ,.oi,on,
,ai-on 1111'<
1I(1l1nt't
b(\lDet~
-oÎt'nl ]>111'11<,
-oÏt'n!
porll'" pal
par 'Olh
\011' tulIs"
tu 1.," portésl1\!q'a~l)(Irle. jn qu"au nul'''
nuf'~
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Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Villard, Théophile (1799-1872)
Title
A name given to the resource
Vichy comique : album pour rire
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
[c.a.1850]
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) 10 R
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Caricatures et dessins humoristiques -- France -- Vichy (Allier)
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Patients d'établissements de soins, de cure, etc. -- France -- Vichy (Allier) -- Caricatures et dessins humoristiques
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Ouvrages illustrés
Vichy (Allier) -- Dans l'art
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
[2 f.]- [20 f. de pl.]
application/pdf
Description
An account of the resource
Cartonnage 19e siècle avec mention titre, nom d'auteur et 6 vignettes sur le plat supérieur
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_comique_album_pour_rire_102714
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26614/BCU_Vichy_comique_album_pour_rire_102714.jpg
Caricatures et dessins humoristiques -- France -- Vichy (Allier)
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Patients d'établissements de soins, de cure, etc. -- France -- Vichy (Allier) -- Caricatures et dessins humoristiques
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Ouvrages illustrés
Vichy (Allier) -- Dans l'art
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26529/BCU_Vichy_et_ses_environs_83640.pdf
e33b554e2f757fe2c4829156c482837f
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����UJX PBODVIT8 N.t.TL"REL8 DE VICOY
Exiger cette vignette sur cbaque paquet,
Adresser les commandes
à Monsieur LARBAUD Ainé
Proprlétnlre de Iii SourcBLarbaud, fi Vichy,
BOULEVARD DES CÉLESTINS oU RUE 1I0NTARET,2
SEUL eUARGt! ilES EXP~DITONS
FAMEUX
SUCRE-D'ORGE DE VICHY
Le Buore d'Orge
Il propriété IndD~triel
I.UIlAUJ),
le seul préparé ~ l'Eau minérale,
CSI
d,~ l.arb",ul atné. {Jeux brellet. el Arr" Il.
111 Cour Imptriale de lliom !lu !l2 (turier 1859.
PASTILLES DIGESTIVES, de Larbaud aln6
'1
Elles sont infiniment ftupérieurcs ~ toutes rellcs préparées •
méeanlque i ollrs ne con,icnrll'nt pa~,
comme clICS une addllfon iDtempc8Uvo de Ftcule de pommd de terre, que r'on cst (oret d',
aJoute,.. Dose de ·1 ~ 5, après Je replS, pour faciliter la digealÏOD,
.11.... N4TIlBIILI!I D.: "IUIIY •• OIIBDOUI.OlW
PAR CONr.P.NTRAnON A FROID
Une cDillerhl dans DII litre d'caD, pour faire un litre d'ane Hu
miDérallsée, 80 rapprocha n, antan, que possible do l'Kaq de Vlcb,.
CIIIoeollll de "Icby, - l"rullu('H. _ Praline. aux
"rulbl, - ....uU" d'4uver...e.
SOURCE LARBAUD A VICHY
�V..ACJ
1
lU",
Ua:....
SA I SON
1881
GUIDE INDISPENSABLE
jux
)3UV E U R S
O'jî,AU
: :
VICHY GfiJ
ET
SES
ENVIRONS
HISTORIQUE
,
pEPTIÈME
j!:O I TION
~
N
CUSSET
S-0(,+11-(
g3 , t.... () •
I MPRIMERI E: J. AR LOIN G & M . BOUC HET
Successeul'S de Mm.
JOURDAIN .
L
��-
3-
BTABLI88EMENT THERMAL
D'HYDROTHERlPlE
Boulevard des Célestins
TARIF DES BAINS & DOUCHES
Bain minéral, avec deux Serviettes et
un Peignoir...................... 1 f. 50
Bain minérol, avec fonu de bain . . . . . . .. 1 70
Douche en cerclcs.. . . . . . . . . . . . . . . . .. 1 50
DOl:lche en bain de siège. . . . . . . . . . . . . . 1 50
Grande Douche Il percussion. . . . . • • . .. 1 50
Douche froide et limitée. . . . . . . . . . . . . . 1 50
Bains et douches Il prix réduits, de 10 h.
Ù 1 heure . . . . . • • • . . • . . . . . . . . . . . . .
»
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Scrvielle. . • . . . . . . • . • . • . • • • . • • . • . . • .
Peignoir. . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . • . • . ..
Fond de buill... . . . . . . . • . . . . . . . . . . . .
» f.1 0
» 15
l>
20
EAU MINÉRALE NATURELLE DE VICHY
SOURCE LARBAUD
La Caisse de 50 Iill·es. . . . . . . . . • 20 frllllcs
30 -
..........
13
-
20 - " .••. •.••
9Voir page 8:2 le pl'ix dl~
transport poU?' les
Villes principales.
�-4-
CABINET SPÉCIAL D'ANALYSES
Chimiques & Microscopiques
A~eJB
.~B@16
PHARMACIEN DE f re CLASSE
Analyse des Urines, Eaux potables, Eaux
miné?'ales, Vins, Engrais, etc., etc.
La maison LARBAUD AINÉ et Cie vient d'installer, pour la commodité de son chef du Laboratoire, un Cabinet d'Analyses qu'elle met à l'entière
disposition du public.
M. A.-H. MERCIER, ayant longtemps pratiqué
toutes ces analyses, soit à l'Ecole de Paris, soit à
Vichy pendant trois saisons cons6culives, MM. Ics
Baigneurs, les Commerçants ou les Cultivateurs
peuvent être assurés qu'ils n'auront pas affaire à
un novice.
S'adresser Maison LARBAUD AINÉ et CI', 2, rue Montaret
LISTES ET ADRESSES
DES PRINCIPAUX MÉDECINS
Oonsultonts
~
Vichy pendant la Saison
Cla3su3 par ordre alphabétique
MM.
AURILLAC (,*l, boulevard de l'Hôlel-de-Ville.
B.\RUDl!L (O. *l, ex-médecin en chef de l'Hôpital
thermal militaire, rue de Paris.
BUlRNAWSKI, rue Lucas.
�-0BLANcnET, Villa d'Alsace 1 à l'angle du Boulevard
National et de la rue Lucas.
,
CAROLUS DE LA S.uZÈDE, Directeur de l'Etablissement des Bains de vapeurs Térébenthinées,
villa Maria, boulevard des Célestins et villa
Félix, Maisons Anglaises.
CnADIPAGNAT, médecin en chef de l'Hôpital civil ,
place de l'Hôtel-de-Ville.
CUARNAUX, médecin du chemin defel', près des Bains
de 20 classe, angle des rues Lucas et Alquié.
CuoPARn, rue de Nîmes, 40 (consultations en
Anglais et cn Espagnol).
COLLONGUBS (,*), rue Alquié, MaisonsAnglaises. 1 et
2 (consultations enAnglnis et en Espagnol). (1)
CORNII.LON, médecin-inspecteur, 3mo adjoint, avenue de la Gare, près l'Eglise St-Louis.
CYR, médecin.inspecteur, 2mo adjoint, rue Prunelle, maison du Dr Doumas.
DAUDIAS Casimir (,*), rue de la Chaume.
DUDOIsAmable (,*), médecin-inspecteur,rue Lucns.
DURAND-FARDEL (,*), inspecteul' de la source
d'Hauterive, rue du Parc.
DUROSIER Félix, villa des Mal'l'onniers, rue de
Nîmes, place du Château-d'Eau.
FOURNmn Hilaire, Maisons Anglaises, 7.
GRBLLB'l'Y, chnlet Palude, rue Prunelle.
(J) nI. Collongues est l'auteur do la découverte: La
lJioscopie dormométrique à Viohy, ou de la Force vitale,
du Magnétisme, dos 7'emperaments ot des CaractèrBs par
le Vital'isme des mains. Avoc cette mélhode scientifique,
la m6docillo dos Eaux thermales do Vichy est préciso et
math6matlque. On détermine les quantités d'oaux à bolro,
les bains, Jes douches, et le r6gimo ù suivrp pour guérir
les malados qui sont trait6s à Vichy.
�-6LALAUBIB (H. DE) (,*), à l'angle de la rue Prunelle
ct de la rue Alquié.
LUGAGNE, place de la Marine.
MILLJlT-LAcOlUllJl(Cabinet Gaudin), rue de Nîmes, 18.
NAVAULT, boulevard Victoria, maison Valery.
NICOLAS G, médecin en second de l'Hôpital civil ,
rue de Nîmes.
PUPlllR, villa Strauss.
RXGNIJlR, place Rosalie.
Sl!!IERIB, place Rosalie.
SOULIGOUX (~ ' H boulevard National, villa Thérapia.
STAWJ!CKI, place de J'Hôpital.
VJlRSJlPUY, rue de Ballore.
VJ!LASCO, avenue de la Gare.
médecin-inspecteur, 10r adjoint,
WILLJllUlN (O.
rd
ancien chalet de l'Empereur, boul National.
*) ,
MM.
nOPI TllL lJIILI T1l.IB E
SllRVICll DJl SANTa
médecin principal, de 1or classe.
DJlLCOMINJll'J! (:)~,
villa de Hombourg, rue Lucas.
DUPllynON ! ,*), médecin principal de 2,"0 classe.
IIALIlRON (*), médecin-major de 1'0 classe.
,1ri classe.
DELATOUn, médecin aide-major de
mo classe,
2
de
jor
aide-ma
médecin
PITOIS,
id.
id.
HENny,
de 1ro classe,
ljor
ciell-ml
pharma
,
)
~
#
(
PAII.ŒIS
pharmacien en chef.
Pflnfl, pharmacien aide-majol'_ de 1r. classe.
Lo,ervice est au!/menté d'un pharmacien par suite de la
grande quantité des analyses d'urina.
�-7SllllYlCIlS ADMINISTRATIFS
MM.
FnoMENTIN (.~),
Officier principal, ch cf de sel'vice.
ADELANET, Olficiel' d'administration .
ARrn,
id.
TBXIRR,
id.
FnOMENTIN Paul, id.
APERÇU DES MALA.DIES
Traitées pa?' les Eaux de Vichy
Affections des voies digestives. illfections du
foie, coliques hépatiques, chlorose(pâles couleurs),
gl'avelJe, calculs urinaires, gl'avclJe goutteuse,
obésité, affections chroniques et engorgements,
maladies inflamatoil'es. gouttes et rhumatismes.
albuminul'Îe, diabète sucré, etc.
Toutcs ces IIffections sont spécialement décrites
dans les ouvrages indiqués ci-après:
Docteur AURILLAC: Altération des urines dans
l'AlbnminurùJ et le Diabète sucré,
Doclcur BARUDIlL : Recherches cliniques sur la
goutte et la gravelle.
Doclcur nAIlTHIlZ: Le Guide pratique des malades awv Eaux de Vichy,
Docteur BLANCIUlT : 10 Diabète suc?'é. - De son
traitement, de sn guérison. - Cabinet spécial.,20 Maladies dit {oie.- Jaunisse, hépatite, coliques
hépatiques, calculs biliaircs, congestion, cirrhose,
hypcrtrophie, atrophie, etc., etc, - 30 Maladies
�-8de l'Estomac. - Gastrite, gastralgie, indigestion,
embarras gastrique, dyspepsie flatulente, pyrosis,
aigreurs, pituite, ulcérations simples, cancer,
hypochondl'ie, etc., etc. - 4° Maladies des Intestins. - Gastro·entérite, constipation, dyssenteric
chronique, entérite chronique, dial'l'hée chronique,
coliques, tympanite. flatuosités intestinales, etc.,
etc. - 5° C?'i d'Ala,'me. - Du tabac au point de
vue médical, de ses efl'cts désastreux. - Pl'emièr
prix ell Sorbonne, le 2 juin 1878 (section de 111édecine).- En étude: Maladies des Voies wrinaires.
- Des coliques néphrétiques. de la rate, de la
goutte, du rhumatisme. - En vente chez tous les
libraires de Vichy ct chez l'auteur, Dr BLANCllllT.
villa d'Alsace, il l'angle de la l'ue Lucas ct du
boulevlll'd national.
Docteur CHAMPAGNA.T, médecin Cil chef de l'hôpital civil: 1° Ilygiène dans les maladie' eles voies
~brina1'Cs
(catuIThe vésical, gravelle, albuminurie.
diabète) ; .20 Traitement des maladies des voies
urinaires par les Eaux de Vichy,' 3° Action des
Eat~x
de Vichy sur le tnbe intestinal.
Docteur CIl ARNAUD : 1° Etude des effets dialyt'iques des Eaux de Vichy SMr l'Uurine diabétiqtM,
suiûe de q!LClques considJrations Slbr l'action physiologique des alcalins en génlfral dans t'hématose
et de cel
. ~ des Eaux de Vichy en particulier dans
les affections dont l'lftiologie doit être attribuée
aux vices de cette (onction. - .2" A paraître dons
la saison: Mémoire sur l'étiologie de la Variole,
présenté :', l'Académie de M6decine, Vaccination
des jeunes animaux de l'espèce bOl1ine comme
moyen prohylaGtiq~M.
�-9Docteur COr,LONGUES, lauréat de la Faculté de
Paris: 1° Le livre des malades à Vichy, t vol.
io-t 2, de 252 pages. -.2° Notice sur les quantités
d'Eau min6?'ale qu'il convient de boire à Vichy,
brochure in-16 : la même, en Anglais el en Espagool. - 30 Le climat de Vichy sous le rapport
thermométriqtM, hygiénique et médical, pendant
la Saison d'Eté et la Saison d'Hiver, brochure in16. - 4° Traité de Dynamoscopie, ou, de l'Appréciation de la nature et de la grafJité des Maladies
par l'Au,scllltation des doigts de la main, vol.
in-SOde 367 poges. - 5° De la Constatation des
Décès par la Disparition lente et grad
' I~el
du
Bou?'donnement à la sll?'face du corps après la
mort, bJ'ochure in-So. - 6° JIlannequin d'Auscul·
tation P01~?'
l'instruction des étudiants en médecine,
brochure io·16. - 7° Le Bioscope Olt mesure des
courants v ' ita~lx
tkermo - électro -magnél'iques de
l'homme, appliqué à l'étude et la cure theTmale
de Vichy, brochure in-Mo raisin. - 8" Le Bioscope
al/. meSl~r
de t'état hygrométrique d~
la pCa1b
pendant le traitement thermal de Vichy. -!Jo Le
/Jioscopc ou, l'hygrodcrmomét?'ie appliquée à la
?'ichesslJ ct à la pa7lvrcté dtb sang dans la d'i rect'ion d'lb traitement des Eaux de Vichy. - 10° Du
lJiagnostique des paralysies pa1' les sons perçus au
bout des doigts.
Docteur CORNILLON: De la Contracl~e
uréthrale
dans les rétrécissements péniens.
Docteur DAuMAs: 1° Etude biographiqtUJ et
médicale des Sources de Vichy. - .20 Les Eaux
minérales de Vichy suillies d'une note sur l'utilité
ries ven'cs gradw!s , - 3° The minéralwater of
�-
10-
Vichy. - 4° Les Sources de Vichy. - 5° Lettres
critiques SUt' la prétendue action dissolvante, (lui·
difiante des Eaux de Vichy.
Docteur DUDOIS (A.): Manuel du Malade à Vichy.
Docteur DURAND-FARDRL, médecin-inspecteur de
la source d'Hauterive: 1° Traité sur les Eaux de
Vichy, considérées sous les rapports chimiques et
thérapeutiques; 20 Mémoire sur la médication
thermale de Vichy dans le traitement des maladies
de la matrice. - 3° Lettres médicales sur Vichy,
première et deuxième édition.
Docteur GAUDIN: Carnet hygiénique et médical
dl~
baigneur à Vichy.
Docteur GIIIlLLIlTY: 1° Vichy-médical. Guide
des Malades à Vichy, 1874, in-12, de 300 poges .
l' hygiène et le régimo
- 2° Quelques Conseils st~r
des malades, 1876, in-18, de 80 poges. -30 Vichy
et ses Eaux min6rales. Etude des Eaux et de leurs
propriét6s, 1877, in·12, de 368 pages. - 4° Contribution à la thlfrapeutiqtHJ de quelques dermatoses de nat~re
arthritiq1bC, in-8° de 48 pages.
1878. - 50 Bibliographie de Vichy, suivie d'une
nottce sur les Eaux et le Traitement du Dtabète.
1879. in-8° de 70 pages. - 6 0 Nouvelles P?'wves
des bons effets des Eanx alcalines, dans le traitement des dermopathies de nature arth'ritique,
ill-8°, 1880 (Extrail des annales de la Société de
Ihél·upeuthiquc). - 70 Une Cu?'e thermale attx
Eœux de Vichy, pendant te dix-septième siècle
(Revue scientifique, 127 mors 1880). - 8 0 De.ç
Principales compltcations du diabète, in-8°, 1880.
Vichy, sl~ive
d'une réfutation de
- [)o Notice st~r
�-Hla prétendne cachex'ie conséc1btive à la wre alcaline,
t88 '1, in-18, de86 pages,
Docteur JARDET: Essai de l'hydrothél'apie associée à l'tlsage des Ea~lx
de Vichy.
Docteur LALAUIlH! (II. DE): De l'Indiv~taé
thé?'apetbtique des Eana; de Vichy, Lenr action SILr
le processus hémo-trophique,
Doc!
~ ul'
NICOLAS: De l'ntilité des Eaux minérales de Vichy dans certaines affections du cœur.
- Essai sur t'emploL des Eaux minét'ales pendant
la grossesse.
Docteur Porum : Notice SU?' la Soutce Lucas.
Docteul' SOULlGOOX : 1° Dn Ramollissement des
os et des moyens d'y remédier; Pads, 1866, 1 vol.
in-1 '2, - ,20 Dtt Diagnost'ic médical et chirur·
gical par les moyens physiq1teS; Paris. 1868,
1 vol. in-8° avec 30 gl'avures intercalées dans le
lexte. - 3° Dtb Diagnostic des maladieô t?'ailées
à Vichy; Paris, 4869, 1 vol. in-8°, 3-15 poges, 4° De la Dtbrée dlb tmitement thetmal à Vichy;
brochurc ill-8°, POl'is, 1870. - 5° Etude sur les
A lca~ns,
de leur action physiologique sur les
phénomènes de ntbtrition et de leu?' application
thét'apeutiq1w; POl'is, 1878,1 vol. in-8°, 400 pogcs.
- (jo Etude Slbr la Goutte et sur ses difT'érents
modes de tmitement; POl'is, 1881, 1 vol. in-8°,
Docteur WILLEnuN: De l'Emploi dos Ea7tx de
Vichy dans les maladies chroniques de t'utérus,
�~2-
VIC HY
Descr iptif et histo rique
Vichy est une jolie petite ville qui s'épanouit
aux bords de l'Allier, sous les frais ombrages de
ses ùeux parcs. Il sc trouve agréablement placé
aux pieds des collines verdoyantes que forment 'Ies
dernièl'cs ondulations des montagnes du Forez.
L'nit' qu'on y J'espire est sain ct salubre; la
campagne de Vichy, une des plus fertiles de la
province, et même de la France entière, a mél'Ïté
d'être appelée la Limagne llourbonnaise, )lOI' le
coup d'œil enchanteur qu'elle présente. On peut
trouver ailleurs un paysage plus pittoresque et plus
accidenté; nulle part on ne sourait voir une plus
J'ionte et fertile eampngne.
Vichy reçoit en moyenne trente mille étrangers par on. [J doit la vogue immense dont il jouit
tout il la fois à la beauté de son paysogc, ou confortable de ses hôlels luxucux el à la merveilleuse
puissonce de ses eaux minérales. 011 u donné à
celle ville le surnom mérité de RllINE DIlS l'UllIUIBS.
Nulle cité thermale frnnçaise, en clfel, IHl reçoit
un aussi gral nombre de baigneurs, ct 11e pré-
�-13 sE'nte, pendant la saison d'été, un spectacle aussi
pittoresquement animé. Les deux Parcs, les Etablissements thermaux, les abords du Casino, les
Célestins, voient incessamment passer et repasser
une foule bruyante, affairée, multicolore, cosmopolite; on se croirait à Paris, dans la grande
avenue des Champs-Elysées.
Vichy a une histoire, qui méme remonte trèshaut dans l'antiquité. Son nom vient de ViCllS
Calidus, bOUl'g chaud, ainsi appelé des fontaines
d 'cau chaude qui venaient y sourdre. Après les
conquêtes des Gaules, les Romains, qui utilisaient
avec tant de soin les source!! chaudes, fondèrent
sur l'emplacement de la ville actuelle, des l'hel'mE's
magnifiques, dont l'existence dans les temps ('eculés est attestée par de nombreux débris, ruais
qui n'ont été épargnés par la main ni des hommes,
Ili des tIges. Dans les fouilles récemment pratiquées, on a retl'ouvé une foule d'antiquités: mon'
naies, mosaïques, statuettes, figurines, l'este de
colonnes, vases, sépultul'es, poteries, f1'lJgments
de chapiteaux et de cOI'niches, réservoirs, salles
soutenaines, etc., enfin des vestiges d'une voie
romaine. L'invasion des barbares détruisit ces
monuments et apporta daus ce pays le ravage et
la dévastation qu'elle semait pnl'toul.
�uVichy dormit dons III poussière des ruines et de
l'oubli jusqu'à une époque ossez avoncée du
moyen âge. Lentement ce spectre se releva; mais
le moyen dge ne l'ovait évoqué de sa tombe que
pour le barder de fer f1l le serrer de murailles.
Nous retrouvons l'histoire do Vichy dans celle
d'un seigneur de cc nom, le premier dont les
chroniques fassent mention; Bouchard de Vichy,
qui vivoit en t208. Il e:ot ensuite question de Robert, puis de Jean, d'Odin ct de Raoul de Vichy.
Ces deJlx derniers viVaient Cil 1329. Mais déjiJ,
en 1511, le domaine de Vichy n'appartenait plus
à cette maiso n: il avait été confisqué aU xv· siècle,
par le roi de France, Il Guillaume de Vichy Camprron.
Au Xll· siècle, nous trouvons Vichy ou nombre
dei! châtellenies du Bourbonnais. C'<\tait alors une
véritable place forte, avec tours ct créneaux, apparcil de guerre dont Nicolaï fait une description
complète. Il pade d'un monastère fondé co' 141 0,
ct d'un prieuré annexé audit monastère avec douze
rrligieux C6lestins. Ce fut lille berceau du couvent
des Célestins qni joue dans l'histoire ultérielll'c
de Vichy, un rôle si considérable.
Lo posi tion topographique de cette ville ct le
pont que, pour son malhcur, elle posséda it Stll'
�-
15-
l'Allier, et qui était la clé de l'Auvergne, la mê·
lèrent aux dissensions civiles de ln Praguerie ct
aux malheurs des guerres tle religion. Charles VII
assiégea Vichy qui lui fût rendu, sans coup férir,
par le gouverneur Barette, ct consentit b~nig7le
ment 11 ne piller ni égorger les habitants.
Plus tanl, pendant la Ligue, une ul'mée de
Huguenots s'empara de Vichy, passa le pont, le
rompit pour ne laisser derriùre elle aucune chance
de succès aux fUYaI'ds, et baltit l'ormée catholique
e nnemie dans la plaine de Cognat, enlre Gannot
ct Bondan. Bientôt après le pont fut l'établi. En
1576, nouveau passoge des troupes protestantes ct
nouvelle occupation de Vichy. Enfin, en 1590, le
grand prieur de France l'assiège, puis se retire
devant le marquis de Sllinl-Elliol, accou'I'u à
temps pour sauver Vichy.
Que devint le monastère pendant celte périocle
sanglante? L'histoire l'Ilpporte qu'il fut pillé pnl'
les lJuguenols en 1567 ct en 1576. Penclant le
demier siège, le capitaine Beauregal'd s'en empara
sous prétexte de le défendre, ct le saccagell, londis que le canon des assiégeants ballait 10 place
Cil brèche. Il se relevo, cependant, de tant de
coups, devint plus florissant que jamois, et, entre
ocré d'asile.
aulres rivilè cs c ui c
�-16 -
Ce droit fut sa ruine. En t774 , un traître y
chercha refuge et y fut poursuivi par la maréchaussée. Les moines s'élevèrent contre cette violence, au nom du droit d'asile. Ce fui alors que le
roi Louis XV, pour couper court iJ. toute protestation, supprima, par ordonnance spéciale, le couvent
des Célestins.
Une autre communauté d'hommes florissait à
Vichy. L'ordre mendiant des capucins y envoyait
les infil'mes de la congrégation: la chapelle de
cette maison servait d'oratoire il Mesdames Victoire
el Adélaïde de France.
Les caux de Vichy, si appréciées des Romains,
furent également, pendant la période du moyen
fige ct la première phase de l'époque model'De,
estimées et recommandées pal' les médecins. Claude
]~ouet
ct le docteur Chomel en font nn magnifique
éloge.
Au XVIIe siècle, Madame de Sévigné vint à
Vichy, trouva le paysage enchanteur, les caux désagréables au goùt, mais précieuses à la santé,
s'amusa beaucoup des bourrées d'Auvergne, et
écrivit tout cela quelque port dans ses lettres. Ce
fut un coup de fortune pour Vichy. En réputation
le point de déport est tout. Désormais l'histoil'e do
Vichy se lie ù celle de ses bienfaiteurs.
�-17 LES
BIENFAITEURS DE VICHY
Vichy-les-Bains, qui est actuellement la première
station thermale non-seulement de France, mAis
du monde entier, fut connu dès la plus haute anti·
quité. C'est ou milieu de vicissitudes sons nombre
qu'elle traversa le moyen âge ct une partie des
temps modernes; les guerres de religion virent
passer, sous ses murs, quelques-uns de leurs lerl'ibles épisodes ct la laissèrent débout.
Cc n'est guèl'e qu'à partil' du XVl1 e siècle, après
ces nllernatives Je vogue empressée ct de délaissement forcé, que sa vie active commenço.
Deux célèbres écrivains, l'obbé Fléchiel' et Mm.
de Sévigné, contribuèrent beaucoup fI créer la
réputation de Vichy jusque dans les palais du grand
roi J.. ouis XIV. On voit eneOl'e, du reste, le pnvillon
que Mme de Sévigné habita 101'5 de son séjour dons
nos thermes; il est la propriété de M. A. Sonlhat,
cl est situé à côté des deux pavillons des Célestins,
où se trouve l'Etablissement thermal ct hydrothé·
l'apique de la Source Larbaud.
Louis XIV commença cette longue série d'amé-
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18 -
lioralions et d'embellissements qui portèrent Vichy
au premier raog des slations thermales. Par arrêt
du Grand-Conseil, le 26 mars 1686,il accorda aux
habitants et à leurs hôtes la gratuité tIc l'eau et des
bains aux sources de l'Etat. Il accorda également
à l'Hospice civil une redevance de 18 deniers par
bouteilles expédiées (voir cet arrêt dans les archives
de l'Hospice civil de Vichy). Les habitants avaient
aussi, moyennant 20 fI'. par personne ou 40 fr.
par famille, l'entrée pour toute la saison au salon
et concerts.
Mesdames Adélaïde et Victoire de France con(inuèl'ent l'rouvre du grand Roi. La magnifique
promenade dite allée des Dames, la galerie où se
trouve la Grande-OdIle sont de leui' création.
Napoléon 1er voulut aussi contribuer pour su
part à l'embellissement ùe Vichy. Du fond de la
Russie, par le décret de Cunbinen 1812, il dota
Vichy d'un Parc, C'est à la duchesse d'Angoulême
que nous devons noh'e grand Etablissement thermal, qu'elle fit bâtir à ses frais.
Enfin Napoléon III vint compléter les travaux
de ses prédécesseurs; il dota Vichy de sa belle
digue, qui la garantit des inondations de l'Allier;
de ses parcs ou jardins anglais SUI' les borùs de
cette rivière, dont les émanations insaluhres em-
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poisonnaient les habitations riveraines; du barrage,
des boulevards et du Casino. Napoléon UI aurait,
sans aucun doute, continué ses bienfaits sur cette
belle ville, dont le climat et les eaux l'avaient
guéri. C'est ù lui que l'evient cette première idée
d'un hippodrome et de courses ù Vichy. Pourquoi
le Président de la République ne viendrait-il pas,
lui aussi, ù l'exemple de ses illustres prédécesseuI'S", honorer de sa présence el de ses bienfaits,
ln ville de Vichy?
Nous avons parlé des princes et des grands
souverains, qui ont fail de Vichy la plus belle station thermale du monde entier; mais il y a beaucoup d'autres personnages qui, par leur intelligence et leur science, onl fortement contribué à
vulgariser les qualités merveilleuses de ses caux ct,
en pl'emière ligne, se placent plusieurs docteul's
distingués.
Cc sont M. le docteul' Desbl'cst, un enfant du
pays, qui Il commencé à fait'e les premières analyses; M. le docteur Lucas qui par ses gmndes
relations d'amitié avec Mmo la duchesse d'Angoulême, Il obtenu les fonds nécessaires à la création
de l'établissement de bains de première classe;
puis M. le docteul' Potit, qui a découvel't que les
caux de Vichy pouvaient guérir les maladies de la
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�~O
-
gravelle, de la goulte, du diabète. Enfin, M. le
docteur Barthez a dolé Vichy d'un excellent ouvrage SUl' les eaux de ceUe stlltion thel'mllle ; c'est
lui aussi qui Il fait consll'uil'e le Grand Hôtel des
Bains ct ouvrÎl'la belle rue Montaret. M. le docteur
Dubois, inspecteUl' actuel des ellux de Vichy, a
puissamment contl'ibué, par sa surveillance active
et son grnnd talent, 11 une excellente administration des bains et des eàux de Vichy. M. le docteur
Willemin, inspecteur-adjoint, M. Durand-Fardel,
inspecteur de la source ù'IIauterive, M. le docteur
Casimir Daumas, M. le docteur Souligoux, M. le
docteur Collongues, M. le docteur Chompagnat,
médecin en chef de l'hôpital civil, M. le docteur
Nicolas, M, le docteur 13arutlel, médecin en chef
de l'hôpital militaire, ont tous efficacement travaillé
11 la prospérité de Vichy pOl' leurs magnifiques ouvrages SUI' nos eaux pl'écieuses. 'fous ces ouvroges
sont 11 la bibliothèque de la source Larbaud ct sont
mis il la disposition des buveurs de celle source.
Les princes, les souverains, les gmnds docteurs,
les chimistes, ont certainement fait beaucoup en
vulgllrisant les précieuses qualités des caux de Vichy ; mais tout cela n'ourait pas suffi: il fa.lIllit
encore une grande publicité. Il fallait appeler 11
nos eaux lous ceux qui souffrent d'une maladie
�-21guérissnblè par ces eaux. Il ne suffit pas en effet
d'avoir un bon remède, il faut encore que tous
eeux qui en ont besoin le connaissent. Deux grands
négociants de Vichy, MM. Brosson et Larbaud
ainé, se sont chargés de ce soin: le premier en
faisant une grande publicité pour ses pastilles dites
de Darcet, le second, aidé de son associé, M.
Mercier, en continuant celte immense publiéité, en
inventant le moyen d'extraire les véritables prin·
cipes de nos eaux minérales et rn appliquant ces
pl'Ïncipes aux chocolats, aux pastilles, et au fameux sucre - d'orgc de Vichy. Vunivers entiel'
connalt ce délicicux bonbon digestif; sa réputation
a fait le tour du monde (voiI' les cinq brevets délivl'és par le Gouvernement à M. Larbaud aîné,
l'inventeur, en 1802-53'04·67).
C'est encore M. Larbaud alné qui a découvert la
belle source Larbaud, qui donne la meilleure de
toules les eaux de Vichy pour le transport; c'est
aussi à la source Larbaud qu'a été installée pour
la prcmière fois la grande machine Carré pOUl' la
concentration des eaux minérales pal' congélation.
L'cau minérale concentrée par le froid est appelée
il rendre de gl'ands services: avec une seule bouteille de celle cau, on pourra dans les pays éloignés
fairc vingtlitrcs d'cau de ViclIY, aussi bonne pOUl'
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les malades que l'eau minérale naturelle puisée
à la source même.
C'est enfin MM. Larbaud alné et Mercie!' qui
ont découvert les deux Sources d'Eau minérale
situées dans le champ des Boulets, sur les bords
de l'AJ1ier, li 8 kilomètres de Vichy, et qui sont
la propriété de M. Nicolas Larbaud qui les ex·
ploite actuellement.
En 1801, M. Larbaud alné et M. N. Larbaud
formèrent une Société, sous la raison sociale LuI'baud frères, pOUl' l'expédition des Eaux Minérales
de Vichy (voir l'annonce faite dans la Liste dés
Etrangers du 27 juillet 1801). Celle Société a duré
jusqu'à ce que l'Etat affermât les Sources de Vichy à MM. Lebobe et Callou, qui ne voulurent
plus faire de remise.
Alors, les fl'èrcs Larbaud se mirent, chacun de
son côté, à la recherche de Sources d'Eau minérale. M. Lal'baud ainé fut le premier assez heureux
pour en découvrÏl' une, en 1853, sur la commune
même de Vichy, Aussitôt celle source découverte,
il fit faire une enseigne avec cette inscription en
gros caractères: SOURCR LAIUlAUD, et l'installa audessus du petit pavillon sous lcquel jaillissait la
sour'ce. Il n'y a pas une seule personne, li Vichy,
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qui ne sc rappelle avoir vu celte enseigne en
l'année 1853.
En 1854, M. Badoche avait affel'mé à M, Gamet
une partie du champ des Boulets où se trouvaient
deux SOUl'ces d'Eau minérale (1), En 1855, M. N.
Larbaud formait une société avec M. Badoche pour
l'exploitation de ces sources. Dans un temps de
SI'ande séchcresse, les associés firent puiser uue
caisse d'cau et l'adressèrent il l'Académie de Médecine, afin d'obtenir l'autorisation d'exploiter les
sources, L'analyse faite, l'Académie accorde l'autorisation demandée. MM. Larbaud et Badoche
commencèrent l'exploitation, mais l'Administration
y porta opposition en donnant poUl' motif que les
sourccs cn question n'avaient pas été captées ct
qu'un captage parfait était la condition sine qua
non d'une autorisation régulièl'e.
M. Badoche ne pouvant pas fournir sa part des
fonds nécessaires pour les fl'ais d'J captage, fut
évincé. M. N. Larbaud se mit il l'œuvre et commença ses travaux. Après avoir fouillé tout le
(1) NOTA. - Ces doux Sources existaient do temps
imm6morlal; M. N. Larbaud et ses co-associés firent des
tontatives, que je crois s6rieuses, de captage; mals, soit
maladresso, soit Impossibilité do r6ussite, ils n'arrivèrent
il rlon,
A.-H. 1\1.
�~u-
champ dc Gamet et épuisé toules les l'essources
de son petit patrimoine, il achela un morceau de
terre IIU propt'iétaire voisin, M. Mallat : là, il fit
une nouvelle fouille à ciel ouvert. Ni chez M. Mallat,
ni chez M. Gamet, il ne put caplel' aucune source.
M. Larbaud aîné, voyant son jeune frère dans
l'embal'l'as et sans s'inquiéler qu'un jour les Sources
qu'il allait lui faire trouvel' créernient une concurrence à la source Larbaud, pal' lui découverte
sept lins auparavant, pl'end sa sonde, et le sondeur
·qui avait sel'vi 1\ fair'c la source Larbaud, la tl'ansporte dans le terrain Mallal. En moins d'un mois,
anivé à 33 mètres de profondeul', M. Larbaud
ai né découvre une nappe d'Eau minérale jaillissante et fel'l'ugil1euse. Encouragé par ce succès, il
transporte l'instrumcnt 1\' 100 mètrcs environ de
distance, donne un coup de sonde et découvre
une seconde SOUl'ce à 17 mètres de prorondeur.
La fOl'tune de son fl'èl'e était faite, M. Larbaud
ainé lui laissa sa sonde ct le soin ùe tuber les
sources. Aussitôt le tubage et le captage faits,
M. N. J.. arbaud écrivit à M. le Préfet dc l'Allicr
que ses sources étaient captées et lui envoya un
règlement du service intérieur de son parc pOUl'
le soumettrc à son approbation. M. le Préfet approuva cc règlement, et le propriétaire se mit cn
�- 20mesure de commencer les expéditions. Mais M. le
Préfet fut bientôt prévenu pal' l'inspecteur des
Sources, M. le docteur Colas Valel'Y, que ces
Sources n'étaient pas autorisées; que l'autol'Îsation
obtenue par M. N, Larbaud, en 1850, n'avait pas
été utilisée. Les sources pour lesquelles clle avait
été donnée n'ayant pu être captées (voit'le mémoire
du 17 janvier 1872, page 16, publié par Nicolas
Larbaud, pharmacien il Vichy), cette autorisation
s'appliquait aux SOUl'ces qui se trouvaient dans le
champ Gamet ct non ù celles découvertes dans le
champ Mallat en 1859. M. N. Larbaud persiste il
vouloir expédier.
M. le Préfet s'y oppose, on fait au propriétaire
procès SUI' pl'ocès, on saisit les caisses. A cette
époque Sa Majesté l'Empereur arrive il Vichy. M.
Larbaud ainé avait des amis près de l'Empereur,
ct oubliant toujours que la création des nouvelles
Sources Jlouvait un jour faire concurrence à la
Source Larbaud, il les supplia de tdchel' de faire
accorder il son frère l'autorisation d'exploitation
refusée. Peu de temps après, en 1862, cette auto·
risation fut accordée, et M. N. Larbaud put exploiteI' ses sources paisiblement.
A. IL MERcIEn,
l'harmaclon de 1" classe, à Vichy.
�VICHY
Commercial et Industriel
Vichy, ville aristocratique, n'est naturellement
pas riche en fabriques; son industrie principale
est la vente des eaux minérales, des sels, pastilles, chocolat, eau minérale concentrée à froid ct
du Fameux Sucre d'Orge de Vichy, inventé par
M. Larbaud ainé (VoÎl' les cinq brevets que le
Gouvernement lui a délivrés en 1852,53, 04, 67).
A cô té de celle exploitation, il y a un commerce
local plus actif ct plus étendu qu'on ne pounait
le croire d'après le chiffre des habitants. Toutes
ses branches sont représentées à la fois par des
négociants sédentaires ù Vichy 1 et par des commerçants étrangers, qui n'y demeurcnt que pendant l'époque U1Cl'male, cl qui passent l'hiver Îl
Paris ou ù Nice. L'Etrangel' trouve donc à Viclly
tout ce qu'il peut désirer, depuis les objets de
première utilité jusqu'aux inventions de la fantaisie la plus coûteuse, depuis l'article 10 plus riche
jusqu'à la plus invraisemblable pacotille.
Indépendamment des commerçants établis, les
rouleurs foisonnent . Ces industdels ambulants
envahissent les places, obstruent les avenues, encombrent les abords de l'Etablissement thermal.
C'est la bohême du commet'ce de Vichy avec ses
�- 27assortiments étranges, ses
ses
étalages mirifiques,
prix extraordinaires.
ses
articles mirobolants et
Vichy est le pays de fantaisie: Tout le monde
y vit. C'est à Vichy que s'écoulent ces produits
d'invention bizllne dont on a vainement essayé la
vente ailleurs. Celle promiscuité d'industrie et
cette variété des commerces a tout il la fois sa
commodité et sa poésie. Il y a des articles pour
tous les goûts et pour toutes les bourses; on peut
dire c'est il Vichy que l'on trouve tout ce qu'if y Il
de plus cher et de meilleur marché.
yrCH Y
foON UMEN TAL
Voilà un titre bien emphatique 1 En fait, si
Vichy est riche de constructions gracieuses, il est
pauvre de vrais monuments.
Le Casino n'est pas une œuvre d'art, au moins
dans son ensemble. Il n'a pas le cal'aetèl'e ùe ma·
jesté grandiose quc ce mot éveille en nous, il a
encore moins la légèreté et la grâce. L'Etablissement Thermal est, au point de vue artistique, le
digne pendant du Casino, auquel il fait face. L
nouvel Etablissement the?'mal et d'hydrothérapie
de la Source Larbaud Il, dans sn petitesse, un aspect plus grandiose: Les deux élégants pavillons qui
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en gardent l'entrée; cette Source jaillissante dans
sa vasque de granit toute constellée de cristallisations qu'y produit l'évaporation d'une cau miné·
l'ale des plus a.lcalines et par conséquent médicales;
cet escalier de pierre qui y donne accès soit au
premier, soit au second; sa bonne disposition intérieure ; tout cela donne un ensemble aussi monumental que possible, qui fait honneur à son architecte, M. Saugère.
L'IIllpitalMilitaire n'est pas non plus un édifice. Il est formé de J'ancien hôtel Cornil et de ses
dépendanccs. Le jardin très-vaste et parfaitcment
entretenu, offre un licu de promcnade aux militail'cs qui ne veulent pas sortir de l'Etablissement.
La saison thcrmale pour les officiers et soldats de
l'armée commcncc le premier mai. L'Hôpital contient '137 chambres d'officier:r"et des salles pour
58 sous-officiers ct soldats.
L'IIllpital Civil se compose de vastes construction qui forment l'hôpital proprcment dit, et une
école gratuite de petites filles, fondée en 1785, et
dirigée par des SŒurs de St-Vincent-de-Paul.
L'Hospice contient '236 lits, ct reçoit pendant
toutc J'année des femmcs pauvres, dcs cnfants et
des orphelins. Médecin cn chef, M. le docteur
Champagnat.
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L'Eglise Saint·Lowis offre il l'œil l'image d'un
temple pcint (j'allais dire fardé) sans aucun cafactère cie gl'andcul' religieuse; mais sa position centrale est pm'ticulièrement commode pour la colonie
étrangère aux eaux de Vichy.
Nous ne poul'rions classer parmi les monuments
l'Eglise Saint-Blaise, dons le vieux Vichy, et Ic
Tomple de l'Eglise ?'é(ormée, L'Hôtel-de- Ville est
une construction rectangulaire, aux arètes sèches,
il la fllçade froide, nllC, Sl'ove ct maussade comme
de la prosc o/licielle.
Mentiounons cncorc, comme œuVl'o arcltitectul'ulc, lcs Maisons anglaises ct la Villa Félix, constructions aussi grncieuscs que confortables; la
Villa Strauss, oncieu séjoul' de Nopoléon lU à
Vichy, ocquise depuis pnr le docteul' Pu,picr, qui
y demeure avec sa famille; les Chalets, jolis coltogcs qui animcnt le nouveau Porc,
L'llncieu Vichy no nous a laissé d'autres monude l'lIorloge, débris de fortifiments que la TOl~r
cations que le temps Il ruiné; quelques vieux
restes d'une })orIC appelée Porte de F'rance, ct une
mnison il laq (Jclle sc l'attachent cles souvenirs poétiques plutôt qu'historiques, la Villa Sévigné,
habitée par la spirituelle marquise pendaut son
. éjolli' il Vichy,
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HISTOIRE DE LA MAISON LARBAUD AINt
ET DE
LA SOURCE LARBAUD
Celte Maison fut fondée à Viehy, le 10r avril
1840, par M. Larbaud aîné. A celle époque, les
sources de l'Etal élaienC affermées à MM. Brosson frères, qui faisaient une gl'ande publicité p01l1'
leurs pus tilles dites de Darcet, cl qui étaient :1I'1'ivés à en vendre des quantités considérables. M.
La\'baud se dit qu'il poul'l'oit aussi faire quelque
chose avec l'cau minérole ct, après avoil' ehen'hé
quelque temps, il sc décida à essaye\' le sucl'e
d'orge de Vichy; mais, pOUl' que cc sucre d'orge,
eût de la valeur, il fallnit qu'il fùt fabriqué uvec
de l'cau minél'Ule; or, les plus gl'ullds chimistes du
département soutenaient devant la justice que la
chose étuit impossible. 1\-1 Larbaud aîné qui savait
parfaitement manipulel' le sucre ct dont les bonbons avaient conquis dans le pays lInc \'éputatioll
méritée, se mil il l'oeuvre, nidé de M. Mercicl',
son ossocié; ct 0l))'ès bien des essnis, il finit (lOI'
réussir, mais il sc garda bien de paricl' à qui que
ce fùt de son invention. Aussitôt celte heureuse
découverte faite, il uppela un pointre, M. Chaput,
�- 31 qu'il chargea de l'enseigne. Or, M. Chaput, qui
était un véritable artiste, avait une manie: c'était
de commencer toujours ses enseignes pal' la fin. Il
avait déjà écrille mot Sucre d'orge, lorsque M. le
marquis de la Rochejacquelein, qui était auX eaux
de Vichy cette llUnée, et qui allail lous les joul's
ncheler du sucre d'orge pour régalel' les dames de
'l'Mtel, lui dit: (J. Qu'est-ce que vous allez donc
ITIc((l'e avant le mot sucre d'OI'ge? ~ Je ne sais pas,
J'épond le peintre. - Eh bien. moi je le sais,
mellez le mot fameux, dit M. le marquis de la
Rochejacquelein. Le peintre obéit, le mot fut inscrit el il fiL fortune: tous les buveurs d'eau ne
l'ont plus appelé que le FA~lEUX
Sucre d'orge de
Vichy, et pas un ne part sans en faire une forte
provi sion,
Le:25 février 1850, un procès fut fait à M. Lurbuud plll'le jury médical de Moulins, 'sous prétexte
qu'il ne mettoil pas d'cau minél'ale de Vichy dans
son sucre d'orge. M. le Pl'ocureul' impérial d'alors
le fit appelet' pour lui faü'c part du procès qui lui
était intent6. Il répondit que son sucrc d'orge était
préparé avec l'cau minérale de Vichy ct qu'il était
I)['~t
à Ic prouver dcvant la justice. Le procès cut
SOli cours. M, Lal'boud aîné supplio le Tribunnl
dc soulllellrc son suerc d'orgc à \'anolysc des plils
�-
32-
grands chimistes du monde. M~I.
Lecoq et Auhel'gier, les deux plus habiles chimistes du déparlement du Puy- cie-Dôme, furent chargés cie l'expertise. L'Annlyse faite, ils envoyèrent au Tribunal de
Cusset leur travail qui Ill'ouvait, jusqu'à l'~videnc.
que le Fameux Sncre d'orge de Larbaud ainé
était bien préparé avec ùe l'eau minérale cie Vichy.
Justice fut rendue en conséquence, et M. Larbaud
ni né renvoyé cie la plainte portée contre lui.
En 1852, M. Larbaud oiné, craignont q lIC cc
procès ne fit découvrir le secret de son invention,
se décida fA prendre un brevet, afin de sr. conserver'
la 'propriété rlll sucre 'ù'or'ge de Vichy. C'est il la
même époque qu'il eut l'idée d'appliquer' celle
invention aux chocolats ct aux pastilles dc Vichy.
Les produits de M. Lorbaud olné sont connus dans
le monde entier; pos un seul buveur d'cali venu à
il Vichy n'est parti sans en emportel'.
Le bail ùe MM. Bl'Osson frères étont fA fin, l'Etot
mis ses sources de Vichy en régie. Le cahier des
chol'ges porloiL qu'en pl'enon! 5,000 bouteilles
d'cou, on obtenait une remise de -1':>' 0/0. M. Lorbaud olné formo, avec son jeune frère, une société
d'cxploilution, sous la l'oison sociole: Lal'buud
Frères (voir lu Liste des Et?'angcrs du 2 juillet
18rsl). C'est M, LlIl'lwud niné qlli fournis oit les
�33Cette société a dUl'é
ndes.
fonds pOUl' les comma
jusqu'à ce que l'Etat affermât ses sources à MM.
Lebobe et Callou. 01', les nouveaux fermiers refu·
sèl'ent la remise ct firent défendre à M. Lnrbnud
aîné de pl'endre de l'cau aux sources de l'Etat
pour la fabrication de ses produits. M. Larbaud
ai né voulut persister à prendre de l'cau en s'appuyant sur l'arrêt du Gl'and Conseil de 1686,
qui accordait aux habitants de Vichy le droit de
puiser aux sources de l'Etat (voir cet arrêt dans
les archives de l'Hospice civil de Vichy). Les puissants feJ'miers de l'Etat persistèrent dans leur
refus, et M. Larbaud fut pr-ivé d'eau minérale pour
la manipulntion de ses produits.
Alors il sc mit à la recherche d'une source. En se
pl'omenant SUI' les bords de l'Allier, il découvrit, à
douze cents mètres de la source des Célestins, un
suintement d'cau minérale. Il acheta un champ de
terre qui sc trouvait au·dessus de ce suintement,
sc procura une sonde et commença ses Il'avaux de
recherches. Arrivé à 48 mètres de profondeur, il
découvrit une nappe d'cou jaillissante. Il fit appeler
un peintre et, le mdme jouI" une enseigne en gros
cOl'aclères portant Sonl'c c Larba ud fut clouée
sur la chèvre qui servait ou sondage. Il n'y a pas un
hobitant de Vic11y qui n'oi vu cetle enseigne en 1853,
-
�-
34-
Aussisôt, M. le Commissaire du Gouvernement,
M. le Directeur de l'Ecole des Mines, IvI. Banier,
régisseur de la Compagnie de Vichy, sc rendirent
à la Source Larbaud. M, le Directeur de l'Ecole
des Mines, après avoir examiné les sables ('t les
terrains que M. Larbaud ainé avait sOI'tis, lui dit:
«Les terrains que vous sortez là sonL les mêmes
que ceux de la source des Célestins; nous ne
pouvons vous laisser continuer ; vous poulTiez
empêcher le jaillissement de cette source. » M.
Lal'baud ainé lui répondit: ({ C'est bien possible,
mais je suis dans ma propriété; elle m'appartient
du centre do la terre jusqu'nu ciel, et en respectant les lois et règlements de police, je suis maUre
de fairo chez moi co que bon me semble. Du reste,
vous pouvez compter que les malheureux ne perdront rien à ma découverte: Je leur vend!'3i l'eau
de ma soucre, au lieu de 60 centimes comme vous,
40 centimes seulement. ct, à ceux qui ne pourront
pas payer. je la donnerai pour rien. » C'est cc
qu'il fait.
Les fermicrs ùe l'Etat, voyant que M, Lorbaud
alné était bien décidé à continuel' scs tl'ovaux,
sollicitèrent de M. le Préfet de prendre un arrêté
contre lui, ct 10 .2 octobre 1853 cet nlTêlé étoit pl is .
M. Larbaud rcfusont de s'y soumettrc, M, NOYC'I',
�30maire de Vichy, fit une descente sur les lieux,
accompagné du secrétaire de la mairie, du gardechampêtre et de six gendarmes. M. Larbaud alné
eût d'abord l'idée de repousser la violence par la
force, mais, réfléchissant au caractèl'e toujours
rcspectable de l'autorité, après de justes observations, il se relira devanlla force armée.
Il eut alors recours au Conseil d'Etal, el le 30
novembre 1855 un rapport de ce Conseil fut
adressé Ù l'Emperell/'.
Un décret de Sa Majesté, ù la dale du 13 décembre suivant, annulait l'arrêté de M, le Préfet,
(!omme entaché d'excès de pouvoir. Aussitôt le
décret rendu, les travaux furent repris.
De nouvelles menaces furent faites à M. Larbaud,
mais cette fois, fort de son droit, M. Larbaud
ainé était bien décidé à repousser la violence par
la force. Il organisa ses moyens de défense ct
éC1'Îvit, il lu date du j:2 février 1856) une lettre il
M. le Procureur impérial pour lui faire part des
menaces dirigées contre lui, en le priant de vouloil' bien prendre des mesures pour éviter du
scandale. Cet honorable magistrat répondit à M.
Larbaud alné, il la date du 14 février 1856, qu'il
reconnaissait ses réclamations COmme parfaitement
fondées, et que si on se présentait pOUl' entraver
-
�- 36 ses travaux, il n'avait qu'à pl'éscntel' le décl'et de
Sa Majesté l'Empereur (voir lu leltre de M. Larbaud ainé ct la l'éponse de M. le Procureur impé"
l'ial). Personne ne se présenl3, et M. Larbaud aîné
put continuel' paisiblement ses tI'avaux.
Le 8 mai 1806, la sonde s'enfonçait dans cette
vaste nappe d'eau minérale ou plutôt dans ce grand
luboratoire naturel qui sc trouve sous la commune
de Vichy. Un frisson de joie courut dans les veines
de M. Larbaud ainé; il venait de vaÎncl'e ses ennemis, sa fortune était faile.
Aussitôt la SOUl'ce tubée ct captée, M. Larbaud
01 né fit puisel' deux caisses d'cau, en présence de
M. le Maire. Une des caisses fut adrefsée li M. le
Dil'ecteur de l'Ecole des Mines, qui fit faire l'analyse el l'envoya ù M. Larbaud ainé (voir la letlre
et l'analyse de M. le DireetcuI' de l'Ecole des
Mines, li la date du 10 octobre 1807) ; la seconde
caisse fut envoyée à M. le Ministre, pOUl' être
l'emise à l'Académie de Médecine. L'analyse fut
fuite par cc grand corps savant, et la conclusion
fuI que l'autorisation d'exploitation pouvait êtro
accol'dée. Un arrêté, pris ù la dato du 23 janvier
1860 , autorisa définitivement l'exploitation do la
Source Larbaud.
Celte autorisation l'cçue 1 M, Larbaud alné
�37adressa une circula ire li tous Ics marchands d'ean
minérale. Il sc mit en voyage ct, nu 1cr mai 186 t,
il vendait déjà 40,000 bouteilles d'eau de sa
source. Une gronde maison de Par'is, ayant reconnu
les précieuses qualités de la Source Larbaud,
proposa Il!! propriétaire de lu lui affermcr.
Aprés beaucoup d'hésitations, M. Larbaud y consentit.
Les fermiers firent li la source des constructions importantes, Ils y installcrent la gl'ande mDchine Carré pOUl' la conccntration li fl'oid des eaux
minérales (le Vichy, organisél'enL deux beaux magasins 1\ rads ct firen tune vosle publicité. En
1863, ils expédiaient tlnnuellement plus de 200,000
bouteilles d'eau de la Soul'ee Larbaud.
Depuis le 17 février 1874, jour où M. J.. arbnuù
aîné a repris la direction de sa Source, deux fails
importants ont modifié son histoire: Je 20 juin
1878, la Source Larbaud, amenée par une canalisation souterraine, a jailli dans sa propl'iété du
boulevard des Célestins; un Etablissement Thermal et d'TIydl'olhérapic (voir poge 3 et 50) est livré
depuis le 20 juin 1879 à la disposition du public.
Il sc recommaudem de lui-même pal' sa bonne
installation, par la modicité du prix de ses tains
1 de ses douches de (oule sOI'le.
-
�-
38-
Depuis dix-huit années, MM. Larbaud ainé et
Ci. étaient en instance pour l'obtenir.
Le 23 août 1876, une pétilion était ndressée au
Conseil municipal de Vichy pal' laquelle était demaRdé l'autorisation de poser des tubes SUl' les
l'oules thermales, don de l'Elat à la Ville (décret
du 9..7 juillet1861, séance du Conseil, 23 juin 1863)
cc qui fut accordé par délibéra lion du 29 août 1876,
L'adminislI'ation s'opposant aux travaux et deux
Icttres, au Président de la commission chargée de
régler les diffél'ents enlre les IHlbitants de Vichy
et la Compagnie fermière cl au préfet, reslant sans
réponse, MM. Lnl'baud alné ct Cio s'adressèrent
directement au sympathique dépulé de l'Allier,
M. V. Cornil, professeur à ln Faculté de médecine
de Paris. M. V. COI'nil, loujours SUI' la brècho
quand il s'agit d'dIre utile à ses concitoyens, ne se
fit qu'un plaisir de transmettre ces réclamations
ù M. Teissercnc de Dort. La réponse du Ministre
ne sc fit pas atlendl'e ct depuis le 20 juin 1878,
depuis le 20 juin 1879, la SOUl'ce ct l'Etablissement sont ouverts au public, SUI 1e boulevord des
Célestins.
�39 -
Rapport de l'Académie de Médecine
sur la Source Larbaud.
Sur la commune de Vichy, au pied de la côte
St-Amand, on aperçoit un pavillon qui renferme
une source jaillissante, découverte depuis 1853.
Cette source, obtenue pal' un fOI'age que l'autorilé Il permis, est, sans contredit, pnr sa nature,
son volume et sn minéralisation, digne d'nttil'er
l'nttention d'une mnnièl'e spécinle. Cnplée aussi
convenablemellt qu'on peut Je désirer, elle sort
d'une profondeur de 110 mètres environ, pnl' un
tube de fonte qui plonge dans ln nappe originelle,
et qui, bétonné cl cimenté dans une grande étendue, et de la manière la plus mtionnelle, s'oppose
il toutes les fui tes ou infiltrations extél'ÏeuJ'es; il
pl'otégc aussi l'cau de son action sur les couches
diverses, marneuses, calcaires, etc., qu'elle pOUI'l'ait traverser en arrivant au jour.
Le tube s'élève au-dessus du sol de 4 mètres à
peu près; il est ouvert à Sil partie supérieure, et
au bas porte un robinet.
L'cau sort nvcc une température de 15°, elle
�- 40est d'une limpidité parfaite ct très-riche en gaz
cllI'bonique el en bicarbonates alcalins; ellc accuse, d'ailleUl's, à l'analyse qualificative, tous les
principes minéralisateurs qu'on reconnait dans les
eaux de Vichy. Elle exhale, de prime abord, une
légère odeur sulful'euse comme toutes les sources
de Vichy, mais d'une manière éphémère pOltrtant,
cor l'eau expédiée en bouteilles n'en recèle plus
de trace.
Une particularité que présente l'eau qui nous
occupe, c'est de foumir une gronde quantité de
gaz carbonique libre qui s'échoppe à la sortie du
robinet, et qui, de dix en dix minutes, il peu près,
fail une sorte de pression sur la nappe aqueuse,
cl la fait jaillir li six mètres, et plus, quelquefois,
en une gerbe d'un très-brl effet.
L'eau de la source Larbaud sc trouve ainsi
sntul'é de gnz.
Dans l'état ol'Clinnil'e, c'est·à-dirll après chaque
projection liquide, la nnppe monto dans le tube
il un mètre au-dessus du sol. rI fout mentionnel'
que la SOUt'ce tubée est située il une certaine hauteur au· dessus de la rivière de l'Alliol' et de la
partie haute de Vichy, il peu de distance de la
source des Célestins. La source Larbaud est à peu
près identique il celle dernière.
�-
4,1 -
Le propriétaire de cette SOUl'ce a pensé qu'cn
raison de la minéralisation de l'eau et du débit
qu'elle fournit surabondamment (20,000 litre en
vingt-quatre-heures), cette eau pouvait offrir des
avantages à la médecine; il a, en conséquence,
adressé une demande à l'autorité afin d'être au·
torisé à exploiter l'eau de la Source comme eau
minérale, se fondant, d'ailleurs, sur l'avis de
M. l'Ingénieur du département, qui indique, d'une
. manière précise, que le forage ne paraît pas pouvoir exercer une influence sensible SUl' les sources
de l'Etablissement thermal de Vichy.
La demande de M. I,arbaud ai né a motivé la
lettre ministérielle en date du 29 juin 1859, sur
laquelle l'Académie est invitée à donner son avis
sur l'opportunité de la question.
Aprés analyse des échantillons de ladite Source
expédiés en bonne fonne, et où l'avis de MM. les
Ingénieurs est rappelé; pOUl' donner plus de cou·
fiance à l'analyse, le propriétaire a prié le rappol'·
teur de venir annlyser J'eau de la Source, objet
de ce l'apport, afin de puiser Jui·m~e
ct préparer
tout ce qui pouvait servir au travail demanùé.
Voici les résultats qui ont été obtenus, et qu'on
Il l'apportés, pllr le calcuJ d'un poids de 1,000
grammes, savoir:
�-
4.2 -
Acide carbonique.. . . . . . . . • . . . . .
1 gr. 320
de soude. . . . . . . . • .
[1
880
de potasse. . . . . . . .
0 220
0
138
\ de chaux. . . . . . . . .
Bicarbonate de magnésie.. . . . . .
0 290
de lithine. . .. . . . . .
sensible
de protoxyde de fer.
0
023
de manganèse ..... trace assez légère
0
tOO
Sulfate ..... \deSOude ......... \
! de chaux ........ .
0
300
Chlorure ... \ de sodi.um . . .. .... /
! de calclUm . . .... . . \
Azotate .. . .... . ... ... ... . . . . . . indice léger
Iodure et bromure . . ... .. . ... .. .
sensible
Arséniate ... ... ......... . .. .. .
id.
Phosphate ....... .. . . .. . .... . . .
id.
Matière organique ... . .. .. . .. ...
Acide silicique . . . . . ... . . .. ....
0
060
Id. silicate...... . . . . . . . . . . .. -~:c=
Total .. " . . .. . .
7 263
1
i
L'cau de la Source LOI'buud est donc riche
en pl'Încipcs minél'ulisateurs ; on y reconnaît une
forte proportion d'acide carbonique libre, ùe bical'bonates alcalins, Cl de protoxyde de fer, dont
la majeure partie reste en solution ùans l'cau
transpol·tée; l'acide carbonique, que fournit l'eau
expédiée dans de bonnes conditions, est ù peu
près de quantité égale ù celle donnée pal' l'cau
essayée à la Som'ce.
Dans ces conditions , nous croyons qu'il y Il
�-
43-
lieu d'autorisel' l'exploitation de la Source Larbaud, qui viendra apporter son contingent aux
exigences du service médical de Vichy, où chaque année, le nombre des buveurs et des baigneul's tend ù s'accroître de plus en plus. Cette
cau, en elfet, 'répélons-Ie, est parfaitement minéralisée; elle est d'un débit abondant; expédiée
ou non, elle est dclte en acide carbonique. en
bical'bonales alcalins, ct contient, comme les
autres sources de Vichy, des iodures, des bromures, de l'arsenic; enfin, l'existence de lu
Source qlli la fournit, ne parait, d'après J'avis
des Ingénieurs du département mentionné dans
la leUre ministérielle, avoir aucune influence
J'dcheuse sur les sources de l'Etut.
Nous c/'oyons, en conséquence, Messieurs,
pouvoir vous proposer de répondre à M. le Ministre que l'ien Ile s'oppose il ee que l'autorisation
d'exploiter la Source en question, au point de
vue médical, soit accordée ù son propriétaire.
Signé: O.
HENRY .
•
L'Académie adople, ù l'unanimité, les conclusions du rapport.
,
�-HLE SQUARE DE LA MUSIQUE
LA RESTAURATION
Le Casino est flanqué, il gauche, pOl' l'enclos
de la musique, el il droite, par la Restauration,
Cc dernier Etablissement est un café de premier ordre, fondé en 1870 par les soins de la
Compngnie fermière des Eaux. On a d'abord essayé d'y adjoindre un Restaurant; mois depuis
i 872, on a paru renoncer Il celle idée, dont la
réalisation aurait été une concul'rence formidable
l'aile aux hôlels de Vichy.
Le café de la Restauration esl entouré d'un fOl't
joli square fermé par des grilles. Son a'gréable situation sous les granus al'bres du Parc el dnlls le
voisinage immédiat du Casino lui a créé ulle forl
belle clientèle qu'il cultive avcc un soin juloux.
Les concerts en plein air onllieu pelluant toute
la durée de la saison thermale, du 1cr juin ou
15 septcmbre. Ils sont donnés sous la ltaule direction de M. Accursi, pal' un orchestre d'art isles
excellents.
Le concerl de deux heures SUl'tout a le privilège
d'nllil'cr toule la haUle société cn villégiaturc ,'\
Vichy. el d'occasionnel' un déploiement de toilettes
étourdissant.
Puisqu'on voulailll'Onsfél'el' ailleurs le Kiosquc
de la musique, pourquoi ne pas avoit· établi le COlicert ùe l'après midi aux Célestins, où la foule se
presse de deux il quatre heures ?
L'ANCIEN PARC
L'aucicn Parc -
appelé aussi grand Parc -
�-
41S-
s'étend entre l'Etablissement thel'mal de première
classe et le Casino. Il a été planté par les soins de
Napoléon 1er , ct olTre aujoUl'u'hui aux l'egards. de
gigantesques platanes aux magnifiques ombrages.
A une allée centrale. bitumée avec soin, qui va
du Casino à l'Etablissement, sc relient d'autres
allées qui entourent ees deux édifices ou coupent
le pnt'C en di{l'él'ents sens. Deux couches de gaxon
verdoyant bordent l'allée centrale sur laquelle sont
disposés des becs de gaz pour l'éclairage du soir,
et des bancs pour l'agrément des promeneurs.
Le Pal'c présente, selon les beures du jour, les
aspects les plus variés.
Le matin il apportient aux buveurs dont le vel're
d'eou ne veut pas attendl'c, ou aux gens tourmentés
pal' l'aiguillon de la politique. VOIlS les voyez glisser silellcieux dans les allées du Pal'c, le verre tl'Oditionnel ou un journal à la main. Puis, peu à
peu, le parc s'emplit de murmul'es ; on est généralement motinol il Vichy, et dès huit heul'es, les
promenades s'animent. Voici la première note du
concert dans le Kiosque de la musique, et les premières toilettes, fraîches fleurE> du motin, encore
cIIlÎI'·semées, qui sc hasardent dons le square.
A dix heures, partout le silence, le cllhne, la
solitude; c'est l'heure de III table d'hôte, et la
table d'hÔte est l'ennemie nlltul'elle du Parr. ; mllis
à midi, la vie reparaît, les allées se repeuplent.
Le Parc cst dans tout son éclllt à deux heures,
au moment du second concert. Dans le square, se
livre un combllt de toilettes, un tOUJ'lloi de pllrures,
qui se continue le soit' SUI' le hitume do l'alléo
centl'llic et dans les Sillons du Casino.
�- 46Alors le Parc prend un ail' de fête qui ne disparaît que lorsque l'orchestl'e a jeté sa dernière
note, et la comédie, son dernier éclat de rire. La
vérandah, tout à l'heure étincelante de feux, rentre
dans l'omb,'e. Il est onze heures; les derniers
bruits s'éteignent, les baigneurs attardés s'éloignent, tout se tait, la vie se retire, le Parc se
l'l'pose.
LE NOUVEAU PARC
Le nouveau Parc a été conquis SUl' les sabll's lie
l'Allier. SUI' l'emplacement qu'il occupe s'étennait autrefois une afft'euse plage, ct au moment des
inondations, la rivière venait mêler jusque duns
l'Etablissement, ses flots bourbeux aux eaux de
nos sources précieuses. AUjOUI'd'hui de forts beaux
fluais en pierre solide offrent, contre les envahissements de l'Allie,', une digue puissante, et des
arbl'es magnifiques onl sUl'gi, comme pur enchanternenl, de ces sables arides, Des millions out
opéré le miJ'Ucie 1
C'est le séjour' de Napoléon HI ù Vichy qui a
villu à nos thermes leUl' nouveau Parc. Celte cl'éatioll a cotÎté plusieurs années de travaux.
Le nouveau Parc suit la courbe gracieuse décl'Îte pUl' l'Ailicr, du pré Catclon au lIanage. C'est
un vaste jardin anglais, planté de bosqucts, ol'l1é
de partcrres et de corbeilles de fleurs, sillonné de
nombreuses allées qui l'client entre elles les différentes pat'ties du Parc, où un ingénieux appareil
d'Ill'rosage entretient une pcrpétuelle f,'aÎcheur.
On y remarque une jolie pièce d'eau, de beaux
arbres ct de magnifiques plantes étl'angères. All-
�- 47dessous du pont de l'Allier, un bal'age retient la
masse des flots de la rivière qui s'étend en large
nappe d'eau ct, même pendant les plus grandes
sécheresses, offre aux amateurs le divertissement
d'une Pl'omenade en barque.
La partie Est du nouveau Parc est longé toute
entière pal' le b(\ulevard des Célestins ct le boulevard National où sc trouvent les chalets.
LES CELESTINS
L'administration a très· bien compl'Ïs que les
sources des Céleslins étant fréquentées pal' UH
nombre considérable de baigneurs et se trouvant
de plus ù une certaine distance du Casino, il fallait
créer, près de ces sources, un lieu de promenade
Cl de rcpos. Elle y a donc pIaillé un l'avissant jal'dia
qui s'ouvre d'une pal't sur le bouIeval'o des Célestins et de l'autre, route de Nîmes. Dans le voisinage
des sources, elle a installé un pavillon en plein
nil', où l'on peul se reposer tout ù l'aise sous les
ombrages, et construit une élégante galerie qui
sel't de salle de billard, de salon de cOllvCl'sation,
et au besoin d'ubl'i contre le mauvais temps.
Il ne malique qu'une chose anx Célestins, c'est
un Kiosque dalls lequel on fCl'ait de la musique,
SUI' les trois heul'es de l'après-midi, au moment
où les buveurs sc rendent à celte source.
Une des sources est reçue dans une grOlle orti·
üciella dont les parois sont ornés de tableaux ... à
vendre, Ln spéculation va sc nicber dans celte
grotte 1
Sur le l'ocher au pied duquel jaillissent les tt'ois
sourcrs (voit' source de Vichy, on l'emOl'fJue cc
�-
&.8-
qui reste de l'allcien couvent des Célestins. jadis
si riche, si puissant et si redouté. Cette vieille habitation est occupée par le jardinier.
SOURCES DE VICHY
Toutes les sources de Vichy ont, à peu de chose
pl'ès. la mème compositioll, et renferment les
mêmes éléments minéralisatcurs. Les elTorts tentés
pal' les intéressés pOUl' altl'ibuel' à telle ou telle
source le monopole de la goérison dans tels ou tels
cas de maladie ne prévaudl'ont pas contre les con ·
clusions lu mineuses de l'analyse scientifique.
Rationnellement, les sources de Vichy se divisent en deux classes, suivant les di/l'érences de
leur température; les SOURCES FllOlDES, excellentes
pOUl' le tl'IIBSP0l't, ct les SOURCES CUAUDHS bues
sur place avec succès.
SOUROES
FROIDES
Source Larbaud, l'oute de Nimes . Tempél'atuJ'e:
'J5° centigl'ades; débit: 20,000 litres pOl' 24 heures,
La meilleure de toutes les SOUt'ces de Vichy pOUl'
le transport.
Source des Célestins, sur le nouveau Pllrc.
Tempéruture: 15° centigl'ades: débit: 23,150
litres pal' 24 heure .
SOUROl!lS
OHAUDES
P1tits Ca?'1'é, dans les sous-sols de l'Etablissement thel'mlli. Température: 45° centigrades;
débit: par 24 heures: 252,000 litres.
P1/,its Chomel, galerie nord de l'Etablissement
thermlli. Température: .u' centigrades; débit:
2,600 litres.
�~
4,9-
Grande· Grille, galel'ie nord de l'Etablissement
centigrades; débit:
theJ'mal. Température: 4~o
98,000 litres.
Puits Lucas, en face l'Hôpital militaire. Tempécentigrades; débit: 148,000 litres.
l'ature : ~9·
Source du Parc, dans le Parc de Vichy. Température: 22° centigrades; débit: 14,800 litres.
Source de l'IIdpital, place Rosalie. Tempéra·
ture: 31 0 centigrades; débit: 60,000 litres .
SOURCES IMPROPREMENT NOMMÉES
SOURCES DE VICHY
Outre les sources énumél'ées plus haut. on exploite quelques fontaines d'eau minérale, appelées
à tOI't par les mtéressés eau de Vichy.
Il [J'Y a d'cau de Vichy que celle qui jaillit sur
le tcnitoire m()me de la commune. La proximité
de celte station thcrmale et la grande voguc du
nom de Vichy ont engagé quelques propriétaÎJ'es
voisins à abusel' de eelte proximité et de cette
vogue. Ils ont inventé <! le bassin de Vichy. ~ un
bal'bal'Îsme qui crée une confusion à leur avantage.
Sous prétexte que les eaux de leurs sources
offraient une analogie avec celles de Vichy, ils
les ont baptisées « eau de Vichy ~. C'est un abus
contre lequel il importe de mettrc cn garde le
public. Hien n'empêcherait alors d'étendre indéfiniment « le bassin de Vichy ~ jusqu'à y foire
entrel' les ellux de Vals ou de Capvern. parce
qu'clics ont de grands points dc ressemblance
avec Ics nôtres.
�,~
," ,
.
-
50-
ÉTABLISSEMENT
Thermal et d'Hydrothérapie
DS LA
SOURCE LARBAUD
:Bo"U.1eva.:rd. des Cé1es1:i.:n.s
33 cabinets de bains, 2 salles de douche en
marbre, complétées pad8 cnbinet's de déshabillage,
tel est le nouvel ÉTABLLSSEMENT de BAINS et
d'HYDROTHÉRAPIE mis depuis le 20 juin 1879
Il la disposition du public. De nouveaux cabinets
Ollt élé créés qui pel'mettent de prendre il la fois
Je bain et ln douche.
Ilien n'a été nr':gligé I)our cn assurel' le confortuble; les cabinets, avec leur leinle azurée, ont un
aspect gai el souriant qui ne feru que l'encire le
bain plus agréable,
Un DOUCHEUR cl une DOUCHEUSE sont l1ttadlés il l'Etablissement. Les études spéciales
qu'ils en ont fait répondent de leul' copucité.
ÉTABLISSEMENT
PROPRIÉTÉ
DE
L'ÉTAT
BAINS DE 1" CLASSE
L'Etllblissemcnt th l'mal de première classe a
été crée Cil 1820 'pal' Madame lu duchesse d'An!;oulèllH', LI r('nfermc 100 baignoires ct 16 cabin ets
�-
tH -
pour douches. Le côté O. est consacré aux bains
pour hommes, le côté E. aux bains pOUl' dames.
Les deux façades principales donnent, l'une sur
le Grand·Parc, et l'autre sUI'.la rue Lucas. Une
des deux: galeries de l'Etablissement serl à relie l'
celte rue au Parc, cl line accès dans les galeries
des cabinets de baips, qui s'ouvrent sur des jardills très· coquets. Sous l'autre galerie jaillissent
les tl'ois sources Chomel, de la Grande-Grille et
de Mesdames.
BAINS DB 2'" BT
3"'" CLASSE
L'Etablissement a1fecté aux bains de deuxième
cl de troisième classe se tt'ouve à 1'0, de l'Etablissnncnt de première clnsse.
Il affecte la forme rectangulaire <'l n'li qu'un
l'l.'z-de-chaussée. Il a été bâti par la Compagnie
fermière, d'Il près h's plans de M. Badger.
Le nombre des baignoires de deuxième classe est
de 180, ct celui des baignoires de troisième classe,
de 24, sans complel' les cabinets de douches. A
droite d'une galerie centrale qui Iravel'se l'Etablissement de l'Est à l'Ouesl, sont les bains pOUl' hommes; à gauche les bains pour dames.
BAINS DE L'HOPITAL (Place de l'mpital)
3 ~ baignoires, cabinets de douches ct piscines .
�-
1)2 -
ENVIRONS DE VICHY
Côte Saint-Amand
De Viehy on gogne la C6le Saint-Amand après
avoir visité la source Larbaud (celle source a une
histoire très-intércssante, voir à la page 28). située
pUl'mi les olbrge~.
aux bords de la l'Oule, soit
cn IH'enant il gouche, par la grocieuse villa Bulot,
soit en poussant jusqu'au village d'Abrest, et en
montant dans les vignes,
Cettl' promenade se fait génél'alcment en voitures
ou mieux, à dos d'line,
On s'y rend non pour intenoger l'histoire, car
il ne s'y l'attache aucuns souvenirs antiques, mais
pOlir admirer un des plus beaux panoramas des
envir'ons de Vichy.
Du hout d'une tOUl' la vuc embrosse à pl ilS rie
'20 lieues d'étendue. toule la Limagne ct la voilée
de l'Alliel': une puissante lunette, disposée au
sommet permet d'interroger lous les détails de la
compagne jusqu'à Riom et m~e
ClermontFel'l'ond.
Voilà Randan, voilà Maulmont dont on apel'çoit les tourelles émergeant de!> grands bois qui
coul'cnt dans la direction de l'Auvergne; vingt
villages élèvent leurs clochers qui étincellent au
milieu de cette verdure sombre. Plus loin, voycz
ces ondulations d'un paysage qu'on a comparé
!lUX vagues d'une mer agitée; c'est la Limo~n('.
tont chaulée, si digne de l'être 1 Quel magnifique
amphithéâtre de ver les forêts el de riches coteaux .
�-
53-
TOUl'nez il gauche. Voyez Busset, perché sur sa
montagne de granit et menaçant de ses tourelles
le village qu'il écrase. Là-bas, ce sont les monLagnes de Thiel's, dures, sévèl'es; le l'OC SaintVincent, puis le noir Montoncelle, le géant de ln
chaine du Forez, qui fermc de ce côté la peJ'speclive; comme den'ière la Limagne, l'œil cst arrêté
pal' le Puy-de-Dôme et les autres gigantesques
montngncs de l'Auvel'gne.
J.. a tour d'où l'on apel'çoil et l'on admire ces
merveilles est de construction toule récente; des
appariements. pratiqués dans l'intérieur, offrent
un abri en cas de mauv(lis temps. On y a établi
une buvette, un restaurant, dcs jeux de toutes
sOI'tes. Un jardin anglais entoure le bâtiment, ct
l'on assure que celte année, une pièce d'cau,
émcrgeant SUI' ces hauteurs granitiques, offrira
aux al11all'urs des poissons de choix et d'une fralchcuf qui n'aura rien de )ll'oblématique.
La Montagne Verte
Joli nom 1 el qui plus est, nom mérité 1
LIl MonlOgne-Verte (4 kiloll1.) est Je point Je
plus élevé tics environs de Vichy et, comme but
de promenadc, il n'en est pas de plus charmant ct
de plus fl't\qucnté.
On se rcnd à la Montagne Verlesoit il pied, soit
il .ille, mais plus génél'alement en voilure. On
11l'CIHl pal' la rue de BallOl'c ; la route frllnchit les
deux bm du Sichon, un pont SUI' le chemin de
fcl', cl gl'Ilvit la côte Chante-Grcllet. On tl'averse la
�- 54 roule de Sainl-Germain à Cusset, ct l'on l'encontre
un petit viIIage perdu dans le feuillage: c'est la
Chaume-Guinard. A droite, un chemin très-om.brasé sCI'1 d'avenue et conduit jusqu'aux barrièl'es
de l'établissemenl.
Il se compose d'un salon, d'une salle de billord
ct de jeux divers. Au milieu d'un très-joli jardin
s'élève un belvédère bâti sur les ruines ct avec les
débris d'anciennes constructions que la légende
fuit l'cmonter jusqu'aux Gaulois ct à Jules César.
Ce belvédère est muni à son sommet de plusieur lunettes ct d'un télescope d'une puissance
extraordinaire, la vue est immense, le coup d'œil
enchanteur.
Vous apercevez ; la grande chaine du FOl'ez, lc
Mont-Dore ct les montagnes ncigeuscs, le Puy-deDôme ct les géanls d'AuvCl'gne, les monts de la
Creuse, de Saint-Léon ct de Saint-MarlÏn-ù'Estreoux; une foule de châteaux; DOUl'bon-Busset,
Handon, le châteou de Nodes, le château dr. Veauce,
celui de la Fauconnière, le pont de Moulins, ct jusqu'à la cathédrale de Dourges.
C'est le panorama le plus étcndu, le plus varié,
le plus merveilleux ùes environs de Vichy.
Un café-restaurant offre des rafraîchissements
de choix et, sans mème avoir besoin de prévenir
à l'avance, on peut, à toute heure, déjeûner ou
diner sous des tonnelles ombragées, disposées en
plein oir, au milieu du jurdin dont les fruits sont
gracieusement mis ù 10 disposition des visiteurs
pal' le propriétaire de 10 Montagne Verte.
�-
55-
Cusset
Cusset ne sc tl'ouve qu'à trois kilomètres de
Vichy.
On s'y l'end d'ordinaire pal' le chemin de Mesd[lInes, qui doit son nom à Mm •• Adélaïdc ct Victoirc de France, dont la main planLa, Cil 1785, Ics
premiers arbres qui l'ombragent.
C'est une agréable allée, qui s'achemine sous Ics
peuplicrs entre la l'oule ct un frais ruisseau, le
Sichon. On remarque en passant l'usine à gaz, les
moulins, la papeterie; el l'on entl'e à Cussct.
Vieille ville ct vieille renommée! Les l'ues sont
étroites, tortueuses, mal pavées; les maisons sont
noires; quelques-unes sont clIl'ieuses pal' leul' cal'lIctèl'e antiq'le ct les débris des vieux âges qu'clics
présentent.
Cusset possède lIne helte plaee ct une belle promenade. SUI' les dépendances d'unc ancienne abhaye se tl'ouvent l'Hôtel-de·Ville, l'Ecole communale, la Gendarmerie, Je Tl'ihunal de 1ro instancr,
la Justice de paix ct un magnifique Collége. Et l'on
n'a pas réussi à utilj,c;er tout l'emplacement.
L'histoire de Cusset remonte à une haute antiquité. Il était déjà f)nestion de celte ville en 820,
de Nevers,
A celle époque, Eumène, év~que
fonda lin monastère qui jouit de gl'ands pl'Îviléges,
accol'dés :,ou confil'més pOl' Charles-le-Gros, en
886, ct sous le haut patronage des évêques.
En 15.136, Hugues de Clel'monl érigea cc couvent
en obboye' de filles nobles. Autour du monastère,
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56-
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57-
on vit sc gl'oupel' de habitations, ct bientôt, ùe
cette agglomél'lltion naquit une ville. Cusset était
à son berceau.
L'abbesse avait alors SUI' la cité« lojustice houle,
basse ct moyrnne 1> ; en 1184, elle céda la moitié
de ses pouvoil's au roi, qui eut ainsi, à son tour,
<1r'oÏl de justice sur ladite ville de Cusset.
Plus turd fut établi, à Saint-Piel'l'e-Ie-Moutiel',
Un boillage royal dont relevaient l'Auvel'gne et le
Bourbonnais. et un lieutenant-gt'nérul du builli fut
envoyé 11 Cusset. C'était, disent les chl'oniques, un
personnage con idéroble, ce qui pl'ouve que Cusset,
ù peine né, avait déjà une certaine impol'tance.
Le bailloge de Cusset fut ensnite détaché de celui
de Saillt- Picnc. puis Louis XI voulut Ics réunir;
mais son ordonnance n'ent pas de suite, Il y était
dit cependant, Ù pl'OpOS ùe Cusset« que lel'oy veut
ft élever et décorer ladite ville qu'il a foit fortifie.!'
({ et rempare\' telleml'ut qu'elle est en gr'onde dé1 « fense, el fera lodite ville lesdites fortifications
« qui sont Cil gronde mognificence, en appill'ence
« les plus belles murailles el clostures de ville de
« tout nostre l'oyaume. :&
Crpnndont Cusset ovoit été Je th~dre,
pOUl'
1 Loui'
l. d'une terrible humiliotion . C'est Iii que,
vnincu dons lu guerre de la Praguerie, le fils rebelle aVilit fuit amrnde honOI'ohlo oux pieds de
Chorles VIT, son père. On mOlltre on core la muison où s'opél'n celte réconcilia loin. De Cusset,
Charles sig nu aussi des lettres où il signifiait à ses
t Sujets « Ju soumission de son fils » (lu'i1 nvnit
« l'rçur humblement et bénignement. »
�-
58-
Louis, une fois roi, oublia les humiliations ùu
ùauphin. Cusset lui parut une ville admirablement
placée pour fail'e éehee à un feudataire trop puissant, le duc de Bourbon; de là, sans doute, la
faveur particulière avec laqucl il traita la bonne
ville. Peut·être y fut·il aidé pal' un favori, nommé
Jacques Doyat, que l'on dit natif de Cusset. Ce
Doyat, après avoir joué auprès de Louis XI un
personnage considérable, fut, ous Anne de Beaujon, fouetté en public, par la main du bourreau, à
Paris, puis à Montferrand. On lui perça la langue
ct on lui coupa les oreilles.
Plus on s'6lôvo haut, plus la chute ost profondo.
L'abbaye de Cusset vit la révolution de 1789 ct
fut détruite par ell '. D'autres édifices religieux
avaient été fondés dans celte ville : entre autres,
l'église eollégi;.tle cie Notre-Dame, où il y avait un
chapitre de dix-huit chanoines, ct une commnnderie de l'ordre de t-Augustill, dans le faubourg
St-Antoine.
On trouve dans Nicolaï une description du
Cu. set antique; le Cusset modCl'llc ne ressemble JI
rien ù cc tablcau. 'l'out l'appareil militairc ct
gucnicr a di. paru, sauf lIne 10UI' épniss' ct noirc
qui serI actuellemcnt de prison.
Cussct sc trouve agréablement assi SUI' dellx
ruisseaux au pied de trois collines qui, lie toutes
port , en ~ l'me les abol'(ls, sallf par la roule dl'
Vichy.
1
�-
' 9-
Les Malavaux
AlalaVa7lX (6 kilomètt'cs do Vichy) signific vallée
maudite. Ce lieu semble, cn effct, frappé de malédiction ct fi été ccrtainement Ic IhétHre de cataclysme. Un puits. dans la montagne, porte le nom
de Ptâts dll Diable. Nombre de gens dans le pays
ne voudraient pas encore passel' la nuit SUI' la
hauteur des Malavoux, qu'on dit mal hantée, Un
fond de vérité historique Il d'ailleurs augmenté
ces terreurs superstitieuses: Jadis un castel de
Templiers se dressait lb, el à l'histoire de cette
seigneurie se lient des souvenil's de femmes et de
filles enlevées. On voit encor quelques pierres,
vestiges d'une puissance évanouie.
Les JJfalavaux sont classés au premier rang des
pt'omenades de Vichy. Pas un souverain n'est venu
à nos thermcs, sans leur rendre visite.
L'on s'y rend en passant pOl' Cusset el en !lnivanlln route de Lllpalis e jusqu'au pont de Gcuat,
puis l'on entre dan ln vallée des Malavaux eu
longeanlle p till'Ui seau de Jolt1l1, lequrl r "pond
une agréable ft'aicheut' el nourrit c1es truites et
des éCt'evisses d'un gOÎlt exquis, qui fonl 10 gmnde
l' nommée dcs déjClÎncrs ou tllners du café-restaumnt tIrs Mnlavnu'X,
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60-
L'Ardoisière
Les visiteurs de Cusset poussent d'ol'dinnire
leur excursion jusqu'à l'Ardoisière, à 8 kilomètres
de là et à 1'2 kilomètres environ de Vichy.
A l'Ar'doisière ne sc l'allachent aucuns souvenirs
historiques. Son nom lui vient simplement d'une
carrière d'ardoise dont la spèculation n'a pu tirer
parti, ct qui Il été abandonnce depuis assez longtemps dcjà.
On visile, sur la route de l'Ardoisière, le village
des Grivats, célèbre IHII' les fameuses toiles de
Vichy qui s'y fabl'iquaient. Des pans de murs
noircis fuissent voir' les J'estes d'une vaste construction npplIrtenont autrefois aux comtes de
Bourbon-Busset, ct scrvant de corps pr'incipal de
fabrique. Un incendie a dévoré. en 1867, cette
construction et Il détruit l'industrie qui animait
les GrivoIs.
Au sortir de ce villoge, la roule s'engage hrusquement duns des gorges boisées: on saule uu
pont amoricuin; on gravit une colline, ct l'on Il
devont soi l'Ardoisi\re.
Si vous avez fnim ou soif, voici une buvelle ct
un resloUl'anl. Cc l'UisSCllu qui mugit, c'esl le Sichon: ses caux vives nourrissent des tr'uites succulentes et des écrevisses délicieuses. Si vous êles
venu seulement en admirateur de la nulure, vous
êtes ici dons un des pnysages les plus pittoresques
des environs de Vichy.
N'entrez pas dans la cnl'l'ièl'e si ln sueur couvre
encore votre COl'p ; un fl'oid glacial vous suisit en
�-
6i -
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Gl! -
entrant. Bientôt vous entendez un clapotement
sinistre. C'est l'eau qui suinte aux parois de la
galerie et qui tombe goutte à goutte dons un puits
dont on a pas encore, dit-on, mesuré )a profon.
deur.
On a hâte de sortil' de ce froid et de cette obscurité pour rèvoit· la vive ct chaude clarté du jour.
Des sentiers ombreux vous conduisent au
Goul're-Suillnnt. C'est, comme )e dit spirituellement M. L. Enduron dans ses lettres SUI' Vichy,
le Niogara, la chute du Hhin de la montagne
boul'bonnaise. L'eau du ruis cou, précipitée d'un
rocher tombe dons un bossin en entonnoir qu'elle
blanchit d'écume. Cela ne vaut pas les coscades
de la Suisse, c'est une eascatelle en miniature;
mais il faut bien se contenter de ee qu'on a.
L'Ardoisière étnit hnhitée il y a l>Ïentôt quarnnte ans, disent les vieillards du pays, par un
moine, un rude Cl sévèr'e anochorète, qui catéchisait les pâtres du voisinoge. Mois les mortifica·
lions ne tuèrent pns chrz lui ln concupiscence de
ln chail', ct un beau jour le saint homme fut
soup~nlé
d'induire en péché les innoctmtes bCl'gères d'nlentour. Ce bruit n'(·tait pas une colomnie.
Frère Jean fut ravi à sa grotte ..... L'enquête
trouva bien autre chose. Il fut prouvé que
l'anachorète avait été au bagne cl qu'ilavaÎt quitté
les travaux forcés pour la vie contemplative. On
le réintégra nux gnlères.
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63-
Bourbon-Busset
Voici un fiel' manoir féodal, armé en guerre
comme au temps où ses macbicoulis, ses 'créneaux
et ses tours superbes pouvaient défier l'assaut.
En entrant dans le village de Busset, on lève la
tête sous le coup d'une sorte d'effroi, et l'on croit
à chaque instant voir surgir sùr ces énormes machines de pierre quelques hérauts d'armes vêtu de
toutes pièces. Il semble que flous soyons encore en
pleine féodalité et que, pOl' un coup de baguette
d'enchanteur, les siècles qui nous séparent de
cette époque reculée aient toul-à-coup disparu.
L'aspect rude et sec de la montagne sur laquelle
Busset élève son fier castel répond à celui de l'antique manoir. Busset se trouve:) 14 kilomètl'es envil'on de Vichy: on s'y rend pal' la route de Nîmes et
le village d'Abrest, et par Cusset et l'Ardoisière.
La porte d'entrée du château est surmontée
d'une énorme tour tapissée de lierre. La première
COU1', dans laquelle on pénètre par un pont-levis,
est séparée de la seconde par une longue grille
qui a deux entrées sur la cour d'honneur.
On a devant soi une façade gothique moderne,
curieusement imitée ~u vieux style. Au premier
étage, un riche balcon; à gouche, un corps de
bdtiment terminé pal' une chapelle en pierre de
Volvic; puis tl'ois tours, altières ct menaçantes,
dont l'une, la ToUl' deRiom, est justementcélèbl'e
par le magnifique panorama qu'elle embrasse.
L'intérieur est un véritable musée. En leparcourant, en visitant les souvenirs de familles qui s'y
tl'ouvent, on parcourtles sièclesécoulês, en effet, ce
castel moyen-Age est riche en souvenirs historiques,
��- 65Au XiVe sièclc, Dusset avnit pOUl' seigncur Guillaume de Vichy. Une l\ltll'ode de Vichy, dame de
Busset, ('pousa l\Jorinot de Thouzel. Dusset pllsse
ensuite clans la maison d'Allôgre, pui dans celle
de Bourbon pOl' le muriage de MIlI'suerite d'Allègre
avec Pierre de BourUon. l\1ais Louis, père de Piene
de Bourbon, s'étant marié en Alipmagne sans le
consentement du roi et du duc de Bourbon !\on pèr'c,
les ellfants de celte union furent considérés comme
ilIrgiliulcs, ct celt!' marque de bâturdisl: s'attachll
au hercpou de lu f.Hnille de Bourbon-Busset.
Pierre, fondateur de cette fomille, essaya vainc·
ment de l'effacer ct de foirc reconna!tl'C la li$ilimité de sa naissance.
Philippe, de Boul'bon, baron de Busset, son
successeur, fut échanson de Louise de Savoic, II
continua le procès intenté pOl' son père 11 la mai·
son de Bourbon pour Caire reconnaÎll'e la ligitimité
de sa famille; et le roi, pal' un arrêt homologué au
padement de 1518, donno gain de couse il ses réclamations, sans cependant l'admettre ou partage
des biens de la moisoll. Dès lors, Ics rois de Fr'ancc
donnèrent le nom de Cousins aux dcsccndants de
Philippe de fioUI'bon, et un brevet, accordé en
166t par Louis XIV, les auLol'isn 11 prendre défi·
nitivemenL ce Litre.
Parmi les dcscen(lants fameux de cette illustre
maison, citons Claude de Bouruon, gouverneur du
Limousin, Louis de Bourbon, lieutenant·général
d'ortillerie, mort au siége de Fribourg cn '1671, et
M, le général François de Bourbon·Busset. père de
M. Charles de Bourbon-Busset, le propriétaire netuel, dont la main libérale l'épand taot de bien rait
sllI'tonle la conll'ée avoisinonte,
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66-
Randan-Maulmont
Randan est il 16 kilomètres de Vichy, On s'y
l'end par une route parfaitement entretenue et
courant presque toujours il travers bois. C'est une
des promenades des plus fréquentées des environs
de Vichy.
Une longue avenue conduit il la grille qui s'ouvre surla COUl' d'honneur. On entre, et l'on a de·
vont soi un chdteau qui offre tous les dehors d'une
confortable habitation modeme. Il est ancien
cependant, comme nous le verrons lout il l'heure
en feuilletant son hisloil'c; mais les rél)al'ations
multiples dont il a été l'objet ont fait disparaître
presque complètement tout vestige des antiques
constructions.
L'intérieul' du château est tout plein de cul'Ïosités
historiques. On visitc une galerie de tableaux-dûs au
pinceau de la jeune princesse Marie d'Odéons; on
parcourt la salle du musée, ln chambre de Mmo Adé·
laïde et son oratoil'e, le salon d'honneul' qui réunit
le billard il la bibliothèque; la chambre il couchel'
du roi Louis·Philippe; la chapelle, avec ses
vitraux peints ct ses murs revêtus de stuc; la
salle il manger, également rccouvcrte de stuc,
décorée d'arabcsques, ct pl'éselltant dans son
parquet un fOl't bellu tmv1\i1 de mosaïque; enfin
les cuisines dont les pl'oportions sont dignes du
gigantesque appétit des héros d'Homère.
Le parc qui touche nu c]lâteau est vaste et par·
faitement disposé pour l'impl'évlI et la splcndeur
des crspectives.
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�68 -
Randon dote de loin. Un couvent de Bénédictins lui donnn naissllnce, el il dcvinlle cht'f·lieu
du Ranrfoi~,
chùtl'llcnie d'Auvrl'l,lne. Pui Ha
forllllle s\\elipsil. Le c!Jùténu de Halldan tOlllba
dan l'oh~J/it
(' d'IIIlC falllille qui rul pour dcrnier
représalltunl j}uilluulhc de Handan.
Jean de Pnlignac, qui en ht\l'ita, maria Sil fille,
Anne de Polignac, ou dlle de Sancerre qui périt
il ~lrign
edit' Ilohlr dalll!' rpousa, cn ('condes
nOCI'5, le 5 fl'vriel' 1518 . Frallçols dc Lnrochcl'oucault, pl'ince dc Marcillac, donl les dcsc('lItlunts
jrtl\l'l'nt ~tJr
Rnnclull IJI'IIUCOlip d'illustratloll et
d'e('lnt. HUlldlln fUI érigé ('II duché, par III favcur
dc Catlicrillil de Lllroch .. foucault, premièrc (!t1lne
d'holllH'IIl' d'Annc d'Autl'iclle, et gouvcrllllnle de
Louis XIV. Il pnssu rrl IIlle dons la moison de
LOI'gc cl dans c('lIe de Choiseul, dont le rrprésan·
, une partie du domuine il
tonl vt'lHlil en 18~
Mm. Adéluïde, qui Ic lél(ua nu duc dc Montpcn icr.
Mm. Adélaïde vel'sat sur le pays des bi('nfaits dont
les pauvrcs ont gnrdé un vif ct profond souvenir.
Le chlllellu de Randon est resté la pl'opriété drs
princes d'Orléans qui le visitent assez souvent
pendant la snison d'été.
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69-
Billy
A quinze kilomètres de Vichy, sur la route de
Cusset à St-GCI'main.
Le château de Billy est une des ruines les plus
considérables du Bourbonnais, el une de celles
qui parlent le plus haut ù l'imagination par les
restes de cc qui fut une puissonce formidoble.
En voyont les ruines du chtHeau de Billy, on
n'a pas de peine à croire ce que rapportenUes an·
ciennes chroniques, à savoir que ce fut autrefois
une des plus impOI'lantes châtellenies du Bourbonnnis. L'enceinte de ce ellstel était assez vaste
pour enfermer tout un villnge; mais il n'en reste
que quelques murailles en ruincs. Le donjon, ou
forteresse, a mieux rcsbté aux oull'ages du temps.
na consel'vé, jusqu'à nos jours, comme un dernier
reste de puissnnce. II est formé de sept tours qui
communiquent entre elles pllr une galerie li cré·
neaux et il meurtrières. Ces ga leries sont munies de
sortes de casemates qui peuvent contenir chncune
de huit à dix hommes. Deux tours défendentl'enll'ée
el communiquent entre clics par una ol'codc élevée.
Ccs murs sont d'une é[loisseur prodigieuse, mais
tout cela est ruiné, délabré, dévasté por le temps.
L'intérieur du donjon est livré oux herbes sou·
voges. On y pénètre pour vi iter les oubliettes,
un!' sorte de pUilS nu fond duquel sont omoncelés
des tas de cl1illous ct de morceaux de bois jetés
par la main des visiteurs. De la chApelle et de la
solle des gardes qu'on trouve en pénétrant dans le
donjon, il ne l'este que des l'uines 1A l'Est, la tourelle de vigie, avec son escalier en spirale. s'élonce
encore pOUl' percer ln nue .
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�-1~
-
Un s'accorde à faire remonter nu XIV· siècle la
construction du château de Billy. C'est au XV V
siècle que la ville de BilIydutjeter leplus vif éclat.
Plusieut's constructions curieuses et assez bien
conservées rappellent celle époque. Une maison
style renaissance, porte cette devise: Dieu est ma
hatûe tour ct forteresse. Ailleurs on lit : L'homme
est pltts chargé de son péché quc moi de ma to!~r.
On croit que le clulteau cessa d'être habité dès
le XVI' siècle.
Billy a été autrefois ville close, comme en font
foi les débris d'une porte, fOl'mée d'une arcade et
de deux tours.
A Billy sc rallache une aventure plaisante, mcontée, par les chroniques.
Un bon paysan du temps passé y prit femme,
cl'oyant avoir épousé la vertu faite chair et os pour
la cirCDnstance. Au bout de cinq mois d'hymen,
cl'uelle déception; la dame accouchait d'un gros
ct beau gars. Le bonhomme, tout perplexe, alla
consulter un avocat sur l'excentl'Ïcité du cas.
D'aventure, le jurisconsulte se trouva être un
homme d'esprit, et pOUL' éviter de jeter la brouille
dans un ménage aussi intéressant, il répondit du
ton le plus naturel du monde: Comment 1 tu ne
sais pas que d'après nos lois, les femmes accouchent ici au bout de quelques mois seulement.
Tiens, lis 1 Et, ouvrant un gros volume, il fit luimême semblant de lire:
Dons Billy on Blllozois,
Pour la promlôre fols
Femmes accouchent' Cinq mois.
�- "12SALON DE CONVERSATION
Salon de -LectlLru
SALONS DE JEUX - SALLES DE DILLARD
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Restaurant de 1 er ordre
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A TOUTE HEUR.I!:
COURS DE LA UOURSE, 2 FOIS PAR
S E~lAIN
E
SQTvice des Dépêches Politiques d'Hms
�-73 CERCLE INTERNATIONAL
Jusqu'a ce jour, la Compagnie Fermière avait au Casino
le monopole des jeux. Y jouait qui voulait après avoir
payé son entrée. La 001'010 de Vichy, quo l'ou
pourrait appeler 10 Cercle des indépondants, a, sous la présidence de 111. G. Durin, mairo de Yichy, accompli UIlO
œu vre pio en dotant notro villo d'un tapis vert où les
adorateurs do la dame do pique pourront, loyalement du
moins, perdre lour argent et é-vitor le grcc, ce chancru
ronfleur de la susdite dama.
C est dans ce but qu'a ét6 fondé la 00ro10 Xntorna.tlona.1 grefl'é sur le Cercle do Vichy. Les articles 8
et 1) du règlemen t (1), s'ils ne son t pas lettres mortes,
nOUB sont un sftr garant do la moralité avec laquolle
tout so passera dans le palais de l\lM. J UIIIETTI ET Ci •. 11
est situé sur le Parc, au coin do la rue Cunin-Gridaine ct
de la nouvelle rue Sornin-Gagnièro.
(1)
ARTICLE
8
Tout mombro du Corclo a 10 droit d'y accompagnor
ses parents et amis non domiciliés ù Vichy.
Les Introductions soront consignées sur un registro.
Los noms, qualités et domicifes des personnes présentées ainsi que du présentateur y seront inscrits.
En aucun cas, une porsonno no faisant pas partie du
Cerclo no pourra s'y présenter seule.
ARTICLE
0
Du 1" mai au 1'" novembro de chaquo année, les
membros des Cercles do J1ranco, des colonies ol do l'étrangor porteurs do ln cal to du Corcle dont il font partio do
lour quittance dornlère ou présentés par deux parrdins
sous leur responsabilité personnelle, pourront ôtre admi~
temporairement au Corcle sur leur demande formulée
[,or 6crll. Ln commission statuera sur chaque demande
dons le délai maximum de deux jours, et délivrera uno
carlo à tout membro roçu.
La Commission déllb6rora valablement au nomhre do
sopt membros.
En cas d'iufraction au règlement, olle pourra retiror
la carto rlonnéo snns qll'i! y nit liou cl'ontendre le
délinquant.
�· 7~
-
CASINO DE VICHY
Le Casino a été bâti en 1865 par la Compagnie
fermière, d'après les plans de 1\1. Budger.
Il s'élève à l'exll'émité sud du Pal'c , dans l'axe
de la grande allée centrole, cl occupe une super·
ficie de 2,500 mètres carrés.
Comme aspect extérieur, ce n'est pas une œuvre
d'art: il n'a de vraiment l'emarquable que la f/lçade
principale, ornée d'une vérando h et de stotues, œuvre d(~ M. Conie/'-Belleuse, symbolisont les qua!re
saisons. La vérondah donne accès il un square
entouré de grilles qui s'étend devant l'édifice.
Le Casino est partllgé pOl' une galerie centrnlc ;
sur celte galerie s'ouvrent tous les Sillons du CR3Îno, au nombre de six savoit' :
Le Salon des Dames,
Le Salon de Lecture, où J'on peut lire les journaux, porcouril'les revue, faires/l correspondarrce,
rédiger des télégrammes que l'Administration se
charge, si on le dé irc, de faiI'c pOl'ter /lUX bureaux,
Le Grand Salon des Fêtes, une salle aussi vaste
que magnifiquement décorée où sc donnent les
bals ct les concerts de la saison;
Une Salte de Billard,
Une Salle de Jeux,
Une grande ct belle Salle de Thédtre, pouvant
contenir jusqu'à mille personnes, et où chaque
jour, du 1fj moi nu 10 septembre, se donne une
soirre dramntiquc ou lyrique.
�-75 -
�- 76RÉGLBMENT INTÉRIEUR DU TBÉATRK ET DU CASINO,
Arrêté préfectoral du 12 mai 1875
ART. 1er , - Le Casino est ouvert du 15 mai
1cr octobre, Toutefois les salons des dames ct
au
de
billards demcul'eront à la disposition du public
abonné jusqu'au 16 octobre. moyennant une rcdevance supplémentaire de 50 centimes par jour, ou
de 1) fI'. pal' quinzaine,
Le Théâtre est ouvert du 15 mai au 11) septembre.
ART, 2. - L'abonnement au Casino ou au Théûtre est d'un mois. On n'est admis il l'abonnement
. ou il l'entrée que sur la présentation d'une personne honorablement connue.
CASINO
3. - L'abonnement au Casino donne droit :
10 A l'entrée libre dans les salles de jeux, de
billards, de lecture et de bal; - 2° A l'enll'ée aux
bals et aux concerts de la salle des FNes ; - 3° A
l'usage grutuit des chaises dans le Parc, dans les
Célestins et les Promenades appartenant il la Compagnie.
ART. 4-. - Il Y a, quatre fois par semaine, musique ou bal dans la salle des fêtes du Casino, de
huit heures à dix heures du soir.
AR'r. 5, - La Compagnie sc réserve, une fois par
semaine, l'usage de la salle de bal ct de ses dépendances. Ce jOUl'-là, qui devra être annoncé deux
jours ù l'avance, l'entrée n'appartient pas aux
abonnés. Le prix d'entrée sera spécialement fixé
par la Compagnie, qui devra en donner connoissance nu Commissoire du Gouvernement vingtquatre heures il l'Avance,
ART.
�-77ART. 6. - Les prix seront fixés de la manière
suivante:
Abonnement par personne. . . • . . . . • • 25 rr. ~
Abonnement d'un enfant au-dessous de
15 ans... . • • . . . •• • . . . . . . ••. . • . 10
Entrée pour un jour, même les jours
de bal ou de concert...........
2 l)
ART. 7. - Les Salons de jeux, de lecture et de
billards sont à la disposition du public abonné,
de sept heures du matin à onze heures du soil', ou
au plus tard à minuit, suivant les besoins du service.
ART . 8. - II est interdit de fumer daus le salon
de lecture, la salle des fêtes et ses dépendances.
AnT. 9. - Dans la salle de lectul'e, il est mis à
la disposition des abonnés des journaux politiques,
littéraires ct revues en quantité suffisllnte.
AUT.10. - Les jeux autol'iséssont ceux connus
sous le nom de jeux de société, tels que le piquet,
l'écarté, l'impériale, le whist, les douze points, le
boston,le bésigue, le trictrac, le domino, les échecs
cl le billard.
ART. H. - Les prix des jeux sont tal'ifés ainsi
qu'il suit:
Le Whist ...................... .
5 fI'. »
Le Piquet, en tête à tête •.........
3'
:Il
Le Piquet ou Ecurlé, la passe ..... .
2
»
Le Billard au jour, l'heure ..•.•... ,
1
ISO
Le Billard à la lumièl'e, ,'heure .....
'2
50
Les Dominos, le Trictruc, les Echecs,
la séance .,..................
1
AnT. ~'2 . - Le changement des carles est obliga toire toutes les heures.
�-
78-
THÉATRE
ART. 13. - L'enli'ée ou l'abonnement au
Théâtre est distinct de l'entrée ou de l'abonnement
au Casino.
ART. 1.i. - Il est interdit de fumer dans la
salle de spectacle.
ART. 15. - Les prix, les jours de repl'ésentaions ordinaires, sont fixés de la manière suivante:
Entt ée avec stalle numérotée. . • • . . • 4 fI'. ~
Entt ée pour une loge de quatre
places....................... 16
Abonnement au Théâtre pour une
pnrsonne avec stalle numérotée. .• 45
l)
Enliée cumulée d'un jour pour le
Cllsino ct le Théâtre... . . . • • • • .
:>
J)
Abonnement au Théâtre et au Casino,
p,)ur une personne. • • • • • • • • • • . . 60
~
Abonnement de famille, comprenant
sllit le muri et la femme. soit J'un
des deux avec un enCant . ••• , • • •• 100
l)
ART 16. - Les représentations extraordinaires,
c'est·il·dire celles dans lesquelles paraîtront des
nrtistes étrnngct's à la tl'Oupe habituelle, doivent
~t'e
allnoncées deux jours à l'uvance. Les affiches
ct programmes indiqueront les prix spéciaux des
places numérotées ct des loges.
La Compagnie se résel've l'usage de ln salle de
spectacle une fois par semaine. Pour ces jouI'
réservés, qui devront Nre annoncés deux jours il
J'ovanl:e pal' des affiches inditluant le prix d'entrée, les abonnements ~Cl'ont
génél'olement sus
pendus.
J)
�-79 CARTE n'ABONNEMENT
ART. 11. ~
Les Cartes d'abonnement, soit pour
le Théâtre, soit pour le Casino, sont personnelles
et doivent être présentées à toute demande des
agents de la Compagnie.
Elles sont nominatives, signées par le titulaire,
ct ne peuvent être ni prêtées, ni cédées, ni vendues.
S'il était fait usage d'une carte d'abonnement
périmée, ou si toute autre personne que le titulaire
en faisait usage, le porteur devrait payer à l'aison
des prix fixés ci-dessus, et ln carte serait retirée.
De plus, la fraude serait l'objet d'un procl'lsverbal dressé par l'un des agents assermentés de
la Compagnie, et la contravention poursuivie conformément au droit commun.
ART. 18. - Les Salons du Casino et la Salle du
Théâtre doivent être fcrmés li onze heurcs du soir ou
nu plus tard à minuit, suivant les besoins du service.
vu ET APPROllVt:
[-6
ministro de "Agrioulturo ct du COmmtrc6,
Vlcomto
le Préfot de "AlUer,
Baron
l~.
DE
NERVO .
Dg
MEAUX .
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MÉDIOATION THBRMO-RÉSINBUSB
DU
DOCTEUR
CHEV ANDIER
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ETABLISSEMENT A VICHY
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AVENUE DES CÉLESTINS
Près le Parc Lardy
SOUS LA DIRECTION DU DOCTEUR
FAROLUS
DE LA J3ALZÈDE
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chronIques, Rhumatlsmos, Goutto, Névralglos, Sciatiques,
Catarrhes Pulmonaires, Utérins, V6sicaux, aO'ocUoflS des
Voios rosplratoiros, Laryngitos, Ob6sit6, Engorgoments,
Lymphatlquos, Tumours jJlanches, ote.
Ln méthode Thormo-R6slnouse viont compléter le trullomout alcalIn pllr los oaux, los vaios, los douchos de Vichy
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Alijounl'hlli, la pratlquo clos nains do VnJ10urs 'l'or6bonthinoos ost constituée ell méthode rationnello; les
IllOU vos on sont fnile~,
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81 --
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Abancourt (Somme) .. . , , , .. .. , ........ ' . ft f.
Abbeville (Somme) .. , ............ , ..... . iO iO
Agen (Lot-et-Garonne) " ... , ..... . ...... , 8 20
AIgre-Feuille (Charente- Inférieure) ....... . 9 05
A!guebelle (Savoie) .......... ' ... , .. , . , , . li 90
AIgueperse (Puy-de-Dôme).. . .. . . .. , , .. , . 2 i5
Aigues-Vives (Gard), ....... , . , . . . , , ... , ..
7 35
Aimargues (Gard) .. , , ..... , ............ . 7 25
Aire (Landes) .... . .................... . iO i 0
Aisy (Yonne) .... , ...... • . , ...... . ..... . 6 65
Aix (l3ouches-du-Rhône) . .. , ............ . 7 70
Aix-les-Bains (Savoie) .. . .. , ....... , . , ... . 6 H;
Alais (Gard) ........ . . . . . .............. . 6 30
Albi (Tarn)... • ..... . . . . . ...............
8 30
Alençon (Orne) ........ , ............ , ... . 8 00
!.i - ..
Ambérieux (Am)" ...... , . ...... . ... , .•..
Amboise (Indre-el-J.. oire) ... . ....... . .... . 5 75
Amiens (Somme)........ . . . .......... . 9 [.0
Amplepuis (Rhône). , . .... .. . ' .. . .... . .. . 3 Hi
Anconis (Loire - Jn(érirurel . ... , ....... . .. . 7 i5
Ancy-le- Franc (yonne) ................. . 7 95
Anclrézieux (Loiro) ...... . .. . . . .......... . 3 85
7 !.i0
Andelot (llaute-Marne) . . . . . . . . , . .... ,.,.
Angers (Maine-et-Loire). " ........ _.... . 7 50
Angoulôme (Charente) .. . __ . . . . . . . . .. . .. . 7 95
Annecy (llaute-Savoie). . . . . . ....... " .. . 6 80
Annonay (Ardèche), .. , .. , . , _, , , , .... _.. . 5 30
Arbois (Jura .) ... , _... . .. , . ............ . 6 4!.i
�- 83 -
Arbresle (Rhône) .. . ...••..•............ . 3 66
Arcachon (Gironde) ..... .. ............... 8 80
Arches (Vosges) .•...... , ....•........... 8 90
Argenton (Indre) .......... . .............
6
Argentan (Orne) ......................... 8 80"
Arras (Pas-de- Calais) .................... fO MS
Aubais (Gard)........... . ............. 7 30
Aubin ~AVeyron)
........................
6 70
Auch ( ers) ... ...... ...........• , ....... 9 45
Aurillac (Cantal) ................ . '. . ... 5 6.0
Autun (Saône-et-Loire) ..... .. ....... ,. .. ft 85
Aubu8s0n Creuse) ........ . , •.•.. . , . ',' ... 6. 55
Auxerre ( onne) ....... .. ..............• 8
Avallon (Yonne) ... ....... _... " ......... 8 70"
Auxonne ~ Côte-d'Or). .. .. . ........ . .... 5 80
Avignon ( aucluse)...... . ..•.•.... _.. _. 7 35
Avesne (Nord) .•...........••• •........ . 10 70
Avricourt (Meurlhe) .... ................ 8 30
t
8
Bayeux (Calvados) ....................... 8 80
Bagnères-de-Bigorre (llautes-Pyrénées) .... 10 45
Bar-le-Duc (Meuse) ..... , ............. _, 8 30
lJar-sur-Seine (AUBe) .............. , ..... 7 55
Bar-sur-Aube (Aube). _..•.........•... . .. 7 90
Bayonne (Basses-Pyrénées) ......... . ... •. H
Beaune (Côte-d'Or) ....... _... .... . . . .... 6 15"
Beauvais (Oise). . . . . . . . . . . . . . .. ..... . . 8 66
Bédarieux (H6rault) .............. " ..... 8 85
Beaugency (Loiret)... . .. .. . . ... . ........
6 16
Belfort (Haut-Rhin) . . . . . ......... . ..... 8 fO
Bellegarde (Ain) ............ .. ......... . 6 25
Belleville (RhÔne) ....•......••...... _.. " 5 30
Bellevue (Loire) ......................... 4 15
Belvès hDOrdOgne) ....................... 7 75
Ilazas i ironde) .......................
8 80
Rercy Seine) ................... . ..... , . 6 95
Bernay (Euro) .... _. . . . .. _ •••••.•.•..• 7 55
�-
84
-
Desançon (Doubs) .......... . ...... . .....
6 55
Dessay (Allier) . .. . ..................... 2 10
Béthune (ras-de-Calais) .. .. ... .... , ..... iO 90
13éziers (H éraulL) ...................... ..
8 i5
13iarritz (Basses-Pyrénées) ........ ... ... . 11 f5
Blois (Loire-et-Cher) .... . ... ...... . .....
6 66
Bonneval (Eure-et-Loire) ............. .. ..
6 95
Bonny (Loiret) ..........................
4 50
3 9"
Bonson (Loiret( ................ " ......
7 55
Cordeaux (Gironde} .. '.' .......... .... ...
Boulogne JPas:-de-calals) .... .... ........ . Il 15
3 !JO
Bourges ( her). ............ .. ...........
/. !JO
Bourg (Ain) . . . . . . . . . .. . ...............
4 7".)
BourgOIn U8êr~
.........................
Urassac (Puy-de-Dôme) ....... .......... . a 50
!J 80
Brest (Finistère) ... , .. - . . . . . . . . . . .. . .
Bressuire (Deux-Sèvres) .................. 8 5f;
7 7f;
Br~tiRn{J
(~ein-tOs).
.......... . ...
Briard LOIret). ..... . .. . ....... .. .....
4 70
a 71>
Brioude (Haute-Loire) . . . . . . . . . . . . . . . .. .
7 80
Briouze (Orne) . . . ...... .. . . ...........
7 nO
Drives ~co.rèz
)e .. : .... . : .... .......... .
Brunoy Sem2-et·Olse).... ... ... ...... . 6 !Hl
fiussière-Galand (Haute- \'ienne) .... .. ... , ..
8 br;
.)
C
Cahors (Lot) .......... ................. !) tlO
Calais (Pas-de-Calais) . . ' " '.. . . . . ... ,. H 35
Caen (Calvados). . . . . . . . . ....... , .. .. 8
Cambrai (Nord) ...... "
. . . . .. ...... . 10 GO"
Cannes (Alpes-Maritimos).
. .. , . . .... iO
7 41)
Carpentras (Vaucluso)..
,
8 70
Carcassonne (Aude) . . . . . .
..
Castelnaudary (Aude).. . . . . . • . . ...... Il 711
!l 10
Castras (Tarn) ..... ,. .., ....... ',. '"
7 ail
Celte {llérauIt) .. , - . . . . . . . .. ., .........
ChabriS (Indre) ................ ..... .... 4 70
Chalais (Charente) . ................. . .... 8 /.0
~
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85-
ChUon-sur-Saône (Saône-et-Loire). • . • . . . . .
Châlons-sur- Marne (Marne). . . . . . . . . . . . . . .
Charenton (Seine(.. .. .. . . .. . . . . .. . . . . . . .
La Charité (Nièvre). : . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chartres (Eure-et-LoIre)............... . .
Châteaudun (Eure-et-Loire). . . . . . . . . . . . . . .
Châteaulin (Finistère) .... ............. .
Châteauroux (Indre) ......... . ..... " ...
Château-Thierry (Aisne) . . . . . . . . . . . . . . .
Châtellerault (Vienne).. . . . . . . . . . . . . .....
Châtillon-sur-Seine lCôte-d'Or). .. . .....
Chaumont (llaute-Marne)..... .. . . . .. . ...
Cherbou~
(Manche)......... ... . . . . .
Clamecy (Nièvre) . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) .. . . . ' "
Cluny (Saône-et-Loire) ........ , ..... , . . . .
Commentry (AIlier) ..... . ...... .... "
Commercy (Meuse) ................ , . . . . .
Compiègne (Oise) . . . , . .. ..... ... , . , .. , . . .
Corbeil (Seine·et-Oise) .. ....... , . . . . . . . . .
Chollet (Maine-et-Loire) .. ... , ... , , . . . . ..
Cosnl\ (Nièvre •.......•. : ... , ... , ...... ,
Coudes (Puy-de-Dôme) ... .. . . ..... , . . . . .
Creil (Oise) .. " ............ , .. . .. . .. . . . .
Le Crouzot (Saône-et-Loire) ...... , . , . . . . .
Culoz (Ain). . . . .. . .. .... . .... , . , . . ". .
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Dax (Landes).... .......... . .......... iO
Decize (Nièvre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
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(nau~-Rhi).
: . . . . . .. "" .. . ....
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D!eppe (Sem-IoférJ~u)
. .. . ... .. .. ,....
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D!~OlU
(Saôn~-etLO\r)
.. .... ...... . .. ,. . 11
DIjon (Côte-d Or) . . . .. .................
Dôle (1 ura). . . . . . . . . . . . . . . . ............
Draguignan (Var), . ... . ... . . .. . . . . . . . . . ..
9
Domène (Isère)................ .. ......
6
DouaitNord) ....... .. .. . . ....... .. . , . .. . 10
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�- 86 Dourdan (Seine-et-Oise) .................
Dreux (Eure-et-Loire) . . " ... , . .... . .. . ...
Dunkerque (Nord) ... ..... . • . .... . . . .. ...
,
6
ft
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35
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E
Elbeuf (Seine-Inférieure) .. .. . . ... ........ 6 85
Enghien (Seine-et·Oise) ..... . ............ 7 60
Entraigues (Vaucluse)............... " .. 7 ~ ij
Epernay (Marne) ... . .... . . . ...... .. ..... 8 1i5
Epinal (vosgesl'" ...... .. ........... . .. 8 65
Erquelines (Be gique~
... . . . . . .... . ...... il 05
Estrechoux (Ilérault. ... . .... . . . .. ... .... 9 »
Etampes (Seme-et-Olse) ...... . ....... . ... 6 75
Etaples (Pas-de-Calais).. . . . . . . . . . . . . .. .. 10 80
Etam (Meuse) .......... . .. .. ... . .... . .. 8 10
Eurville (Uaute-Marne). .. . .... . ..... " . . . 7 90
Evreux (Eure) ...... .. ...... . . .. .. . .. ...
9 06
F
Falaise (Calvados)... . ... . . .... .... . . . . . . 7 80
Fécamp (Seine-Inférieure). .. .. ..... . . . ... 7 &0
FerrièI-fl8 (Loiret) . .. . .. .... . . ... .. ...... Il 60
La Ferlé-sous-J lIuarre ( eine-et-Marne)..... 6 45
La Ferto-Alais (Slline-et-Oise) .. . ........ ..
6 65
La Flèche (Sarthe) ... ... .... . . . .... _.. . . 7 70
Feurs (Loire) ... . . . ... . .... . .. . ......... 3 35
Firminy (Loire) .. . ... . . . . . . . ...... .. .... & 25
Figeac ( Lot ~ .. . .. . . . . .. . . .............. . 6 45
Flers (Orne. . . . . .. .. .. . . . ...... . .. . ..
7 80
Foix (Ari ège) .......... .. .. .. . .. ........ 10 i5
Fontamebleau (Seine-et-Marno) .. ... . .. . . . 6 45
Fourchambault (Nièvre) . .... . .... . .......
3 40
FréJus( Var ) .. . ........... .... ....... .. . iO »
FraIsans (Jura). . . ... ... .. . . . ... . .. . . . 6 iO
G
r.aillac ~ Tarn
) . . . . . . .. . . . .............. .
Ganges HérauIL) . .. ... . . . . .. ... . .. . .. ...
Gannat (Allior)... . ...... . ..... ... .. .. ..
8
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10
25
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-
Genève (Suisse) ........•....•........... 6 155
Gien (Loiret) ...........................
~
85
Givors (Rhône) .....................••.. 4 40
Gomelin ~Isère)
....... .. ................ 6 55
Givet (Ar ennes) ........................ 9 65
Grasse fAlpes-M.aritimes) ................ . 20 25
Gray ~ aute-Saone) ................•.....
6 40
Greno le (Isère) .. _.. . ............... ....
6 tO
Guéret (Creuse) .... . .......... .. .... .... 3 35
Guingamp (Côtes-du- Nord) ..... . .........
9 75
H
Hendaye (Basses-Pyrénées) ...............
Harfleur (Seine-Inférieure) ................
Hauterive (A!lier~
.... : ..................
Le Hâvre (SelDe- nféfIeure) ..............
Hazebrouck (Nord) ......................
Honfleur (Calvados) .....................
Hyères (Var) ............ .. ..............
Irun (Espagne) .........................
Issoire (Puy-de-Dôme) .•. ................
Issigny (Calvados) ........ , .. , , .. '" , . , ..
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60
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2 »
7 45
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3 20
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Joinville (Haute-Marne) " . , , , , . , . , .. , _, , ,
1uvisy (Seine- et-Oise) .. , .. , , .............
65
6 95
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Laigle (Orne) , .... "............. , ........
6 95
Langeac (llaute-Lolrtl) .. , ... , , , ........... fl 30
Langres (Haut~-Irne)
....... , .. , ........ 7 05
Landerneau (F1Dlstère) ... . _... , .. , , ...... iO 90
Laon (Aisne) .. " ........... , ... , ... , .... 9 55
Laval (Mayenne) ........ , ...............
8 9:Les Laumes (Côte-d'Or) ......... , , . , ....• 6 40
Lectouro ~Ger8)
•.• '" •...•..... , ....... . . 8 95
Lompdes lIaule-Lone),.,."" .... ' .•. . 3 95
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Lens (Pas-de-Calais) •.. . ••••. . ... .. . ..•.• to 65
Lézignan (Aude)... .. .. .. • .. .. . . .. .. .... 8 65
Lezoux (Puy-de-Dôme) ....... . ........ . . . 2
La Souterraine (Creuse) .... . .... ... '. . . ..
5 60
Lescos (Tarn-et-Garonne) .... . ..... . . ....
7 66
7 55
Libourne (Gironde) ............. . ........
Lille (Nor~
••••. .' •••............... . ... if 20
LImoges ( au te-VIenne) ..................
6 65
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Lisieux ~alvd08)
................... . ...
Lodève lIéralollt) ........................ 8 21)
Lavaud- ranche {Creuse) ...... . ..... . . . . . 3 60
Lons-le-Saulnier (J ura) ................. ..
6 90
Lorient (Morbihan) ............ . ... . .... . 9 30
Louviers (Eure)•..................... . . . 6 05
Lozane(Rhô~
. ............. . ... . .... . 3 75
Lunel (Hérault) •.................... .. .. 7 35
8 25
Lunéville (Meurthe) ......................
Lure (Haute-Saône) .. : •.• . •.. . ........... 7 25
7 45
Lussac-Ies-Chartes {VIenne). ..............
7 95
Luxé (Charente) .................. . ......
Luzy (Nièvre) ........................... 4 60
Lyon-Vaise (Rhône) ..... . ..... . ..........
4 05
Loudéac {Côte-du-Nord) ....... . .... . ..... -tO q5
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Mâcon {Saône-et- Loire} ............ . .....
Mal8se (Seine-et-O ise) .•....... ... ........
Malesherbes (Loiret) .... . ....... .. ... . ...
Mamers (Sarthe) ......... . ............ .. .
Manduel (Gard) ...................... . ..
Le Mans (Sarthe ..•.... . . . . ... . . .. . .....
Mantes (Seine-et-Oise
larseille-St-Charles ( ouches-du- Rhône) . ..
Les tartres-de-Veyre (Puy-de-Dôme) .... . .
Massiac (Cantal). ............ .. . . . .. .....
Mayenne (Matenne) . •. ... ............. . ..
Maurs (Canta ) ................ . ...... . ..
Mazamet (Tarn) .• • ......•••.•..••..•... •
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Meaux (Seine-et-Marne) ....... _..... .. .. .
Melun (Seine-et-Marne) .... . . .. . .. .. . . . . . .
Mennecy (Seine-et-Oise) .. .. ... .. . .. . .. .. .
Menton (Alpes-Maritimes) . ...... . . .... ... .
Mer (Loir-et-Cher), .......... . ... . . . . .. . .
Mettray (Indre-et-Loire) .. . . . . ... ... .. . . . .
lIIeudon (Seine-et-Oise) . . ... .... .. ... ... .
Mézières-èharleville (Ardennes). . . . ... . . .
Miremont (llaute-Gal'Onne) .. _...... . .. .. .
Modanes-Modanes (Savoie), . . . . . . . . . . . . "
Mo!rans (Isère) ... , ... . .. _. . . . .. . ... ... .
MOissac (tarn-et-Garonne) . . . ... . . .. . ... .
Monaco (Monaco). . ...... . ..... . .. . . .... .
Montargis (Loiret) ............ . . . . ...... .
Montauban (Tarn-et-Garonne) ... . . .. . . .. .
Montbart (Côte-d'Or) .. .... .. ........... ..
J\lontbéliard (Doubs).... . .. . . . ...... .. .. .
Montbrison (Loire)..... ... . . . ... . .. . . . .
Mont-de-Marsan (Landes) . ......... . . . .. .
Montei~
(Allier). . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. .
Alontéhmar (D~ôme)
. . .. . .. ... . . . .. . . . . . .
Montereau (SeiDe-et-Marne) ... .. ... . .... "
Montluçon (Allier) . _.. _... _.. _. . .... ... . .
Montmédy (Meuse) ........ .. ... . ... _.. . .
Mantmorency (Seine-et-Oise) . .. . . . .. .. .. . .
Montmorillon (Vienne) .. . . . _..... . . . ... . .
Montpellier (n érault) ...... .... . ... .. .. . . .
J\lontricbard (Loir-et- Cher) . _. . . .. . ...... .
Mont-St-Martin (Ardennes) ...... . ..... . . .
Morannes (Maine-et· Loire) .. . .. . . . . . . . .. .
Morcena (Landes) .•.. . . . . .... .. ....... . .
Moret (Seine-et-Marne) .. . .... . . . ..... .. .
Morlaix (Finistèro) ... " .. . . . . . . . . .... .
La Motto-Beuvron (Loir-et-Cher) .. .. . . . . . .
Mouchard (/ura).. . . . . . . . . . . . .. .... . . . .
Moulins (Allier) . .. . ... . ...... .. . .. . . ... .
Mousseron (Nord) . . . . .. .. . . . ... . .. . .. .. .
Murat (Cantal) ..... .. ...... . .. .... ... . .
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6 80
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&russidan (Dordogne) ..............•....•.
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Nancy (Meurthe) ........................ 8 25
Nantes (Loire-Inférieure) ........ ........ . 8 15
Narbonne (Aude) ........................ 8 25
Negrepelisse (Tarn-et-Garonne) ........... 8 3B
Nemours fSeine-et-Marne) ................ 1> 95
Nérondes Cher) .. .......................
3 50
Neufch:l.teau (Vosges)................ . .. 4 45
Neussarrrues (Cantal) ................. , ... t. 45
Nevers Nièvre) ......................... 3 35
Nice (Alpes-Maritimes) ................... 10 »
Nîmes (Gard) ...•................ . ...... 7 35
Niort (Deux ·Sèvres) ................ ..... 8 25
Nogent-le-Rotrou (Eure-el-Loire) .......... 6 80
Nogent-sur·Vernisson (Loiret) .......... ... 5 25
Nolay (Côte-d'Or) ..... .................. 4 7()
Nozières (Gard) ......................... 6 71S
Noyon (Oise) ........................... 9
~
0
Oiry (&farne) ...........................
Oisemont (Somme) ......................
Orallge (Vaucluse) .......................
Orchamps (Jura) ............... .........
Or~es
~Eure-tLoi)
...................
Orléans ( oiret) .......•.................
Orthez )l3asses-Pyrénées) .................
Ossun (1 autes-Pyrénées) .................
8 25
t2
6 90
7 05
6 fO
li 70
fO :t0
10 41S
~
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La Pacaudière (Loire) .•.................. 2 35
Pagny-sur-Moselle (MeurthE') ............. 8 40
La Palisse (Allier) ..... ....... ...•.......
of.
90
Pamiers (Arioge) .....•..... '...... .... ... fO Hi
Paray-Ie-Momal (Saône-el-Loire) .......... 3 45
Paris (Seine) .............•.••.•.•......
6 91S
Pau (Basses-Pyrénées) ••••...•.••••••..•• iO 10
�-
91 -
Paulhaguet (Haute-Loire) ........••...•... 6. iO
Périgueux (Dordogne) ................. . 7 20
Perpignan (pyrénées-Orientales) .•.........
6 50
Pezenas (Hérault) •.....•................
8 iO
Pierrelate (Drôme) ...................... . 6 1i5
Valogne (Manche) ... ... ......... .. ..... . 9 OB
Pithivier (Loiret) ....................... . 6 60
Poligny (Jura) ....................... ..
6 40
Polissot (Aude) .•.......................
7 00
Pont:mevcaux (Saone-et-Loire) ........... . ft 70
Pontarlier (Douhs) ...................... . 7 30
Pont-de-Dore (Puy-de-Dôme) ............ . 3 Hi
Pont-du-Château (Puy-de-Dôme) . . , ...... . 2 90
Vaulse (Basses-Alpes) ...... .. . .......... . 7 90
Pontivy (Morbihan) ..................... . 10 ~o
Pont-l'Evêque (Calvados) ............... . 8 ,.
Pontoise (Seine-et-Oise) ................. . 7 61i
Port-Boulet (lndre-et-Loire) ..... . ....... . 6 76
Porl-de-Piles (Vienne) .. . ............... . 7 20
Pougues (Nièvrel. ......................•
3 no
Villefort (Lozère). . .. ........... . ...... . 5 90
Pouilly-sur-Loire (Ni~vre)
............... .
3 95
Privas (Ardèche) ... . .................... . 5 30
Pl'Ovins (Seine-et-Marne) ................ . 6 80
Puiseaux (Loiret) " .....................•
6 10
Le Puy (llauttl-Lolfo) ...................•
1> 35
Q
Quiévrain (Belgique) ................. . .. .
Quimper (Finistère) ................... . .•
Quimperlé (Finistère) .................. ..
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10
iO
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90
90
R
Rambouillet (Seine-et-Oise). ............. .
Redon (Ille-ol-Vilaine) ............. , ..... .
lei~s(arn)
......................... .
Ilemlremont (Vo8ges) ................ , .•
Rennes (Ille-et-Vilaine) .....•........•...
r.a Réole (Gironde) ......••••...•.••••.••
6 32
9 20
8 85
7
8
80
70
8 21S
�-92Rethel (Ardennes).......................
Retournac (Loire).. . . ... . . . . . . . . . . .. . . . .
Riom (Puy-de-Dôme) .. .. .. .. .. . . . . .. . .. .
Roanne (Loire)...................... ....
Rive-de-Gier (Loire). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La Roche (yonne)................. .. ....
Rives (Isère). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rochefort (Charente-Inférieure) . . . . .. . . . . .
La Rochelle (Cbarente-Inrérieure).........
LaRoche-sur-Yon (Vendée) ...............
Rodez (Aveyron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Romans (!?rÔme). . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rornoranttn (LOir-et-Cher) . . . . . . . . . . . . . . .
Rossillon (Ain) ... . . .. . . . . . .. .. . . . .. . . . . .
Roubaix (Nord). .. . .. . . . . . .. . . . . . . . . . . . .
Rouen (Seine-Inférieure) . . . . . . . . . . . . .. . . .
La Rouyet (Cantal). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
lluffec (Charente). .. . . .. .. . .. .. .. . . . . . . . .
S
Saumur (Maine-el-Loire) . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sablé (Sarlhe). . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .
Savenay (Loire. Inférieure) . . . . .. . . . . . ... . .
St-Arnand- Monrond (Cher) . . . . . . . . . . . . . . . .
St-Chamond (Loire).................. . ..
St- Cloud (Seine-et-Oi se) .. . . . . . . . . . . . . . . .
St- Denis (Seine) . . . . • • . • . . . . . . . . . . . . . . . . .
St-Dizier (Haute-Marne). . . . . . . . . . . . . . . . . .
S~Dlé(Vos
ge ~.
. . ....... ... . .. . . . . . ..
Sl-Etienne (Loire).. .. .. ... . ...... .......
St-Florentin (Yonne) . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .
St-Galmier (Loire). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
St- Gaudens (Haute-Garonne). . . . . . . . . . . . ..
St-Girons (Ariège) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
St-Germain-en-Lar.e ,(Seille-et- Oise) . . . . . . . .
SHfalo (Ille-et- VIlaine). . . . . . . . . . . . . . . . . .
St- Marcelin ilsère) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
St- Martin- d'Estreaux (Loire) . . . . . . . . . . . • .
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St-Michel (Savoie) _... ___ .... . ... .. ... . . .
St-Maixent (Deux-Sèvres). _.. .. . .. ... .. . .
St-Nazaire (Loire-Inférieure) . . _. _........ .
St-Quentin (Aisne) _ _. _.. .. .. .. .. .. . . . . .
St·Sulpice-Laurière (Haute-Vienne). . ...... .
St-Rambert-d'Albon (Drôme) . .. . ......... .
St-Lô (Manche) _...... . _... ... .. .... .. . .
Saintes (Charente-Inférieure) ..... ... . .. . .
Salbris (Loir-et-Cher) . .. __ . . ...... . .... _.
Sedan (Ardennes).... .... . ... . . .. . .... .. .
Sens (Yonne) _. _. ..... ......... . ... . . . . .
Senlis (Oise) ........ . . .. ... . . . ... . .. ... .
Salins (Jura) .. . ... ..... . .... .. ......... .
Soissons (Aisne) .. _. .. . .. . ..... ... ...... .
Souppes (Seine-et-Marne) . . ..... .. ...... . .
SOUVigny (Allier)... . ......... .. ... . .. . . .
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6 80
2 60
Tarare (RbôM) . . . .. . _... _.... . .... . ... . 3 40
Tarascon (Bouches-du-Rhône) .. . ... . ..... . 7 70
Tarbes (Ilautes-Pyrénées) ... ......... . .. . iO 10
Tayena (Jura) ... __ _. . . . . . . . . . . . .. . .... . 1) 70
Thiers (Fuy-de-lJôme) .. _....... . ....... . 3 20
Tbiviers (Dordogne) ..... .. . ............ . 6 65
Tanneins (Lot-et-Garonne) . ... . ....... .. . . 8 30
Tonnerre (Yonne) _.... _...... .... .... . . . '7 36
Toulon (Var). _. . . ...... .... . . ... . . ... . . 8 65
Toulouse (IIaute-Garonne) ... . . . ... .. ... . 8 70
Tourcoing (Nord) .. __ .. _. ..... .. . .. .. . . . . H 20
Tour-du·Pin (Isère). _.. .. . . ... .... ... . .. . 6 05
TOUfS (Indre-et-Loi.reL .. .. ... .. . ..... . . . 6 25
Toury (Eure-et-Lolre)... . . _. _. ........ . 6 25
Tulle (Corrèze) .......... ... .. ... ... . .. ..
7 90
Tullins (Isère) . . . .. .. . .. ....... . .. . ... . . 5 75
Toul (Meurtbe) .... . .......... . . ...... . . 8 25
Troyes (Aube) ........... .. .. .... ... __. '7 50
Trouville (Calvados). _. _... ... . .... . _.. . . 8 06
U
Ucbaud (Gard) .......•..•.. . .. _•.. _. __ _
7 35
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94,V
Valence (Drôme) .... . .................. . 5 60
Valenciennes (Nord) ................ . ... . if 15
Vannes (MorbIhan) .................... ..
9 30
Varennes-sur-Allier (Allier) .............. . 1 8t.
Vars (Charente) ...................•.....
7 90
Vendôme (Loir-et-Cher) ............... . . .
6 65
Verdun (Meuse) ........................ . 8 60
Vernon (Eure) ............. . ........... . 6 85
Vervins (Aisne) ........................ . 10 i5
Versail\es (Seine-et-Oise) ................ . 6 30
VerneUlI (Eure) ........................ . 6 go
Vesoul (llaute-Saône) ................... . 7 05
Vieille-Ville (Creuse).. . . . . . . . .. . ....... . 4 71
Vienne (Isère) ......................... . 4 75
Villars (Loire)..... . .................. . 4 »
Villefranche (Rhône) .................... . 4 10
Vincennes (Seine) •....•.................
7 75
Vire (Calvados) ....................... ..
8 10
Vitry-le-Français (Marne) .......•........
8 25
Vitré (lIle.et-Vilaine) .................. ..
8 70
Voiron (Isère) ..........•...............
1\ 60
7 25
Voves (Eure-et-Loire) .................. . .
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Yvetot (Seine-Inférieure) ................ .
DU
7 45
PHOTOGRAPHIE
MONDE
ÉLÉGANT
filM Sévigné, près les Thermes La'rbaud
Portraits do Gonro, El:rna"l1:l!<: Vi1;riIlôs,
l\-l1nlaturos, Roproduotion },Jolntos ou
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On peut s'adresser à l'Agence thermale, place de la
Marine,où l'on tro!wera tous leH'enseignements
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BOTELS
Ambassadeurs (grand hôtel des), sur Je Parc.
Alexandrie (d') , rue d'Allier
Alger (d'), avenue Victoria.
Anglet'lrre (d'), place des Trois-Cornets.
Amérique (d'), rue Petit.
Amirauté, rue Cunin-Gridaine.
Baius (grand hôtel des), sur le Parc.
Bellevue (de), boulevard des Célestins.
Bade (de), avenue de la Gare.
Ballore (de), rue de Ballore.
Bon-Lafontaine (du), rue du Marché
Beaujolais (du) , rue du Paris.
Boulogne (de), route de Nîmes.
Bordeaux (de), rue de Nîmes.
Bourgeon père, rue d'Allier.
Llourgogne (de), passage Burnol.
Brest (de), rue de Paris.
BraiJe , rue de Paris.
Britanniquo, rue Lucas, près les Sources
Central, rue Burnol.
Centre (du), rue de l'Hôpital.
Célestins (des), flle des Célestins .
Cherbourg (de), sur 10 Parc.
Château d'Eau, rue de Nîmos.
Colonies (des) , avenue de l'I1ôtel-de- Ville, oratoire
Israélite.
Commerce (du), rue de Paris.
Côte-d'Or (de la), rue de Paris.
Couronne (de la), rue de Paria,
�-
96-
Dubessay, rue d~ Paris.
Desbrest-Sornin, rue du Pont.
Deux-Charentes (des), rue de Nîmes.
Desfarges-Cu8son, rue du Pont.
Deux-Mondes (des), place Rosalie.
Europe,de 1'), rue de Nîmes.
Espérance (de l') rue de Paris.
France et Brésil (de) place de l'Hôlel-de-Ville.
Fénelon, rue de l'Hôpital.
Grand-llôtel, sur le Parc.
Guilliermen (grand-hôtel), sur le Parc.
Genève (de), rue de Nîmes.
Globe (du), rue de Paris.
Grande-Grille (de la), rue de la Compagnie.
Italie (d'), rue de Nîmes.
Luxembourg (du), rue de Nîmes.
Louvre (du), rue de Nîmes.
Londres (de), avenue de l'llôtel-de-Ville.
Loire ~de la~, rue de Nimes.
Lion d Or (du), rue de Paris.
Marché (du), place du Marché.
Marseille (de), rue de Nîmes.
Madrid (de), rue de Ballore • .
Milan (de), rue de Nîmes et rue de l'Hôpital.
Michard, rue de Ballore.
Mombrun (grand hôtel), sur le Parc,
Molière (de), rue Rouher, sur le Parc.
Notre-Dame (de), rue de Nîmes. .
Nord (du), rue de Paris.
Nantes lde) , avenue de la Gare,
Naples (de), rue de Nîmes.
Nice (de), rue de Nîmes.
Nimes (de', rue de Nîmes.
Orléans (d ~ ) place de la Croix de la Mission .
Parc (grand hôtel du), sur le Parc.
Paris (grand hôtel de), sur le Parc.
Paix (grand hôtel de la), sur le Parc.
Palais-Royal (du), place du Château d'Eau.
�-
97-
Palais (grand hôtel), rue Besse.
Parisien, place Rosalie.
Pavillon (du), Penelle, rue Montaret.
Princes (des), sur le Parc.
Petit Saint-Thomas (du), rue de l'Hôpital.
Plaisance (de), boulevard National.
Pont-Neuf (du), rue du Pont.
Provence (de), avenue Victoria.
Poste (de la), rue de Paris.- Fayolle, suer de Régnier.
Porte-de-France, rue de la Porte de France.
Régent (du), rue de l'Hôpital.
Reims (de), rue de Paris.
Restauration (de la), sur le Parc.
Rivoli (de), avenue de l'Ilôtel-de-ViIle.
Rome (de), rue de Paris.
Rouen (de), rue ùe Nîmes.
Richelieu (de), rue de la Compagnie.
Hhône (du), rue de Paris.
Russie (de), rue du Pont.
Roux-Collas, avenue de l'Hôtel-de-Ville.
Saint-Louis, rue de Paris.
Source Pétrifiante (de la), avenue Victoria.
Suisse (de la), rue de Paris.
Suède (de), rue de Nîmes.
Saint-James, place Rosalie et rue du Pont.
Thermes (grand hôtel des), sur le Parc, Maussant.
Tamin, route de Nîmes.
Thiollier et d'Espagne, place de 1'1lôtel-de-Ville.
Turenne, rue de Nîmes.
Univers (grand hôtel de l'), rue de Paris.
Union (de 1'(, rue du Pont.
Valence (de), rue de la Chaume.
Vendôme (de), rue de Nîmes.
Venise (de), rue de la Chaume.
Velay et des Anglais (grand hôte), sur le Parc.
Victoria (grand hôte), sur le Parc.
Voyageurs (des), rue de Paris.
Wasmer, place Rosalie.
�-
98-
PAVILLONS
Larbaud, boulevard des Célestins.
Burnol, rue de Nimes.
Bois, rue Lucas.
Marché (du), place du Marché.
Sévigné, boulevard des Célestins
VILLAS
Amédée, avenue Victoria.
Bresson, avenue Victoria.
Bresson, boulevard National.
Bermont, boulevard des Célestins.
Chambéry, boulevard National.
Colbert, rue Lucas et boulevard National
Cygne (du), boulevard NalÏonal.
Deux-Parcs (des), rue Petit.
&.lux (des), route de Nîmes.
EugéOle, rue Alquié.
Elysée (de l'), routo de Nimes.
Félix, rue Petit.
Florence (de), rue de la Chaume.
lIenry, rue de l'Etablissement thermal
Hambourg, rue Lucas.
J oll,y, rue de l'Etablissement thermal.
MariO, avenue Victoria.
Maria, boulevard des Célestins.
Maussant, sur le Parc, près le kiosque de la musique
M~dic8,
avenue Victoria.
Prince de Galles, avenue Victoria.
Porte Verrier (de la), rue de la Porto Verrier
Parc Lardy (du), route de Nîmes.
llocher (du), rue de la Porto Verrier.
Rotonde (de la), avenue Victoria.
Robichon, avonuo de l'I1ôtel-de-Ville.
Saint-Maurice. rue de Ballore prolongée.
Saint-J ules. avenue Viotoria.
Varsovie, DI' Biernawski, rue Lucas.
�- 99-
MAIS ONS MEU BLÉE S
Aujardias, rue Beauparlant.
Acat (veuve), rue des Célestins.
Albert Clair, rue d'Allier.
Arrizoli, rue du Marché.
Berbe (veuve), rue de la Porte Verrier.
BaIDer, boulevard National.
Bardet, rue de l'abbé llelarbre.
Boudet-Fradin, rue d'Allier.
Barbier, avenue de la Gare.
Barre, rue de la Tour.
Bardon (veuve), rue Beauparlant.
Barnlchon, rue Lucas.
narrier, rue des Moulins,
Baudon, rue Saint-Louis.
Beauparlant aîné (veuve), rue Lucas
Beauparlant jeune, rue de Paris.
Bernard-Dionnet, rue d'Allier_
Bernard, rue Beauparlant.
nerthucat-Dionnet, rue de Paris.
fleuret (veuve), rue des Célestins.
Biot, route de Nîmes.
Be8sMe, rue Lucas.
Bonnet (veuve), place de la Fontaine des Trois Cornets et rue de la Porle-Verrier.
Blanchet, rue d'Allier.
Baudet, rue des Célestins.
Bournadet Claude, avenue des Célestin •.
Bonvin (veuve), rue des Céleslins.
Bregère, route de Nîmes.
llournadet, rue Bardiaux.
Bourni~,
ruede Paris.
Barnichon, rue du Pont-Tillard
Broncher, rue dos Rosières.
Brunet, rue des Célestins.
Ilassot-Felgnoux, rue du Pont.
Café de Paris, rue du Pont.
�100 Cerctier, rue de Nîmes.
Canus, rue Neuve.
Chabanne Jean, rue de la Porte Verrier.
Chavanon. avenue Victoria.
Chavanon aîné, rue des Célestins.
Chanlon-Ebrat, rue des Célestins.
Chalet (du). place de l'Hôtel-de-Ville .
Charasse, avenue Victoria.
Charin, rue Neuve.
Charbonnier, rue du Pont.
Charnay, rue Bardiaux.
Charnay-Chargueraud. boulevard National.
Chassaing-Dain, rue de Paris.
Charasse, place de l'Hôtel-de-Ville.
Chervin (veuve), avenue Victoria.
Chervin, route de Nimes.
Cieutat, avenue de la Gare.
Che8sert. rue Bardiaux.
Clairet, place de la Fontaine des Trois-Cornela .
Chopart père. rue des Célestins.
Clavière, rue de Nimes.
Colançon. place de la Gare.
Coirier. Tue de la Porte de France.
Clémentel. rue Beauparlant.
Comptoir Parisien (maison du), rue du ~larché.
COTre- Busson. rue de la Chaume.
Cotte, place Rosalie.
Croizier- Bernard, boulevard National.
Coursol-Vincent, rue Crozat
Cruzille, rue de Paris.
Courat, rue de Paris.
DaVid, rue Cornil.
DelTontis, avenue de la Gare.
Dachard, rue Sarailler.
De~nèv.
rue de Ballore .
Delauna)' Ch., rue d'Allier.
Oesbenolt, rue du Chalet.
Dejoul, rUe Deauparlant.
�- 101 Demorsy, rue de la Porte de France.
Deschamps, rue Cornil.
Deschamps fils, rue Bardiaux.
Deschamps (veuve). rue des Rosières.
Dubessay, rue de Paris.
Dubessay Gilbert. rue de Nîmes.
Desgoultes, rue de Paris.
Ducros, rue de Paris.
Dupré (veuve), avenue Victoria, pros la glacière.
Druelle, rue de Nîmes.
Dugnas, roule de Nîmes.
Eynard-Charmette, rue d'Allier.
Ebrard-Couture. rue des Célestins.
Forestier, rue de la Porle de France.
Fayard, allée dos Darnes.
Fnisse, avenue de la Gare.
Fournier (Mil'), rue Saint-Louis.
Fressinet aîné, route de Nîmes .
Faviel' (veuve), rue de l'Hôpital.
Garon père, rue de Hall ore.
Gailliet, l'ue Beau parlant.
Georges, avenue Victoria .
Gillet, avenue Victoria.
Germot, rue Lucas.
Giraud-Mounier, rue Saint-Louis.
Giraud Jean, rue de la Chaumo.
Gimet, rue de Ilallore.
Goy, avenue Victoria.
Givois. rue du Chalet.
Godofl'OY, rue Lucas.
Grangier-Collas, rue de Nîmes .
Garme, rue d'AlIiel·.
Grolleau, rue de la Porte de France.
Granval, rue Neuve.
Grollet, rue de Paris.
Gravier-Dumonceau, rue de la Porte Verrier.
Guerra. rue de la Chaume.
Grotte des Célestins (de la), rue des Célostins.
�-
102 -
Gros-Dacber, rue des Célestins.
Jardin, rue de la Porte de France.
Jamme, rue des Rosières.
Jamme, rue de Paris.
Jallat, rue de Ballore.
Jouanet, boulevard National.
Jonard. avenue de la Gare.
Jaly (MUe), rue de Paris.
Lallias (veuve), rue de Nîmes.
Lamy (vouve), rue Bardiaux.
Lafay, rue Saint-Louis.
Lafaye (veuve\, avenue Victoria.
Lafond jeune. rue tlardiaux.
Lambert-Bussonnet, rue de Paris.
Laprugne-Bourasset, rue du PonL.
Laprugne, rue Laprllgne.
Luc Boisset, rue Bardiaux.
Laurent, rue Bardiaux.
Luclni, avenue des Célestins.
Lustrat-Busson. rue de la Chaume.
Lustrat-Busson, rue du Pont.
Maisons Anglaises. rue Alquié
Mahaut Nicolas, boulevard National
Maridet-Chacot. rue Lucas.
Maillard (veu~
) rotlte de Nîmes.
Marie MéroDne, rue du docteur Fouot
Malbieu, avenue de la Gare,
'tarie Maussant, rue de Nîmos.
~Iéchin
fils, rue da Casino.
Méchin-Roux, avenue de l'Ilôtel de \'1110
\léchin, rue de l'abbé Delarbre.
\Iartin, rue Saint-Louis.
Montagnier, plar.e dos 'frois-Cornels.
Moinet (veuve), rue de la 'four.
Pichonnat, avenue Victoria.
Perrin (veuve). rue de la 'four,
Palabo8t, avenue de la Gare.
Pin, rue du Bi ll f, à la GI,acière.
�-
103 -
Périchon, avenue Victoria,
Pichois (veuve), fontaine des Trois-Cornets.
Péronnet, rue ûe Paris.
Platet (veuve), boulevard National.
Pouillien, rue Burnol.
Pireyl'e (veuve), rue de l'Hôpital.
Pouchet, rue de Paris.
Reignier-Givois,place de l'Ilôtei-de-Ville.
Reignier-Busson. rue du Pont.
Ramille, rue d'Allier.
Raynaud-Sève, place de l'Hôtel-de- Ville.
Ragonneau, route de Nîmes.
Renard Claude, rue Crozat.
Rivoulon, rue du Barragtl.
Richard. rue Neuve.
Rodde-Collas, place Rosalie.
RO'ldepierre, rue de Nîmes.
Robichon (veuve), place de l'IIôlel-de- Ville,
RouHseau (vouve), boulevard National
Roux. rue Neuve.
Roudier, allée des Dame.
Houssel-Thomas, rue de Nîmes.
Source pétrifiante, avenue Victoria.
S6chaux. allée dos Dames.
Sauzède (veuve), rue Beauparlanl.
Souvestre, rue Bardiaux.
Tamcké, avenuEI de la Gare.
Talabart, rue du Marché.
Thaureau (veuvc),rue de Nîmes.
Thaureau (veuve), rue des Célestin s.
Tissier, rue de Paris .
Vignaud (veuve), rue du Bief.
Verdier (veuve), rue lIeauparlant.
Virgoulay-Méronne, rue du docteur Fou l't
V~lery
(veuvo),avonue Victoria.
Vlalan, (veuve), rue de Paris.
Villodieu, avenue de la Gare.
�-
104,-
MAIRIE DE VICHY
MM.
DURIN, maire de Vichy.
Ferdinand DBSllRIlST, 10r adjoint.
DUMAS, 2 mo adjoint.
DflCORIl'f, secrétaire.
SAUVAGIl, chef de l'Etal civil.
BBAUPARLAN'f, 3mo employé.
GAVARD, architecte-voyer.
COMMISSARIAT DE POLICE
=
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u=O
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VINCIlNl',
M.
MARCLAUD,
M.
DUJlos'l',
M.
LIVIlT (:'J~),
w
=o
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~
~ ~
"'=00
commissaire spécial.
M.
_
-
PERCEPTEUR
rue de Ballore.
NOTAIRE
rue de Paris.
COMMISSA I RE DU GOUVERNEMENT
rue Lueus.
SERV ICE HYDRO-MINÉRALOGIQUE
(O. ,*), ingénieur en ehof il Clermontl?cl'I·anù.
M. dc GOUVIlNAIN Cf~),
ingénieul' ol'diuail'c il
Moulins.
M.
CAR'I'IlL
POSTES ET TÉLÉGRAPHE
M.
DUMAS,
chef de scrvice.
GARE DE VICHY
M. GnAYJEI\ DU MONCIlAU,
chef de Garo,
~
>-=~ = O
I
0
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105 -
CHEMIN DE FER
VICHY A
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Vichy. mp!'rt.. 5 13
Pari •. Arrwée 4, 38
1 80ir
PARIS
CI
~1 8 51 ~2.i1 9 38 \~rCIE:;"'l 2 a l
5 ot
soir
't'Ichy, . . . . . . . . . Dèpq.I,t..
9 88 m?lin
LyOO ........... Af·rwée . 1 8 17 SOir
1
1 ,~
Il
3 classo
2 34, soir
0 08
BORDEAUX
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Vlehy ........... Départ..
SaloeRI.:c ... , . . Départ..
Guoua' ... .... .. Arrillü .
bordeaux ...... Arilé~.
l, t,3 clas80
9 88 ma!in
:) 55 sOir
•• -
Il
!,3cl••• o
"' 27 soir
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0 05 0 25 malin
Il 65 soir
CLERMONT
prCS/1 23 cl
20 cl malin
\)3 CII I 28
il ExHUll'
1malin
Roh'C
8011'
1 Vichy ..... Dép.. 6 13
998 2:n
8 53
151!!
(Jlcrlllon'. Arl· .. \ 8 56 IlInr 00 1) 18
1) ~
10 17
VICHY A
MARSEILLE
l,2'3CI0 •• O
Vichy .. .... ..... mpart.·
21llsoir
l'IIor.elllc ....... Arrivée. I 420 motin
1
VICHY ANIMES
l , 1,3 cl.8ao
( Vichy .......... " Départ.
Par Clermonlt ~:;
: : ~; l~=
.Nime............ , Arrivtle
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"l~hY
.• . .• . .. . . ,. Ddparl
Arrivée
.Niole............ Arrivée
Pd! Llon . . ..yol1 .............
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VICHY A
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9 29 10 18 9 08 ,1 64
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VICHY A
VICHY A
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8 8G10 4G-
B 17 malin
2 IH soi r
7 U5 matin
( al! -
1
1
Il
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106-
POSTES
Le bureau esl ouvert de 7 heUl'cs du matin à
heures du soir, fêtes et dimanches.
!}
Distributions:
1'9 Il 6 h. du matin .
20
~
1 3° il 4 h. 30 du soil'.
midi.
4° il 8 h. 45 du soir.
LEVÉE DES BOITES EN VILLE
1" levée, ù S heure a <lIS du D1atln
Lyon et roule d'Halle, Genève.
2 ° levée, ù D1idi
Ligne do Lyon illllursellJe, Algérie, J\loulins el Clormollt-F'
a' levée.
Ù 7
heures du aoir
Toule lu Franco et )'r
~ tran
g er.
DUREA.U TÉLÉGRAPUIQUE
t OUYCl't de 7 heures du malin tl
Le burcau c
9 hcures du soir.
TARIF DES VOITURES PUBLH1UES
VICHY
IN'l'En.moH
m: LA
VILLE 1': '1' nŒHI'J'Olln;
I)e lib bt'UI'ca du JUlltin " minuit.
Voiluro h un cheval, la course.. . . l fr . 20 -l'hrure 2 (r . 2G
Voiture k deux chovaux, ln course. ~
id . 3
•
De mlnnlt à /11]( hellre,", du OIllU".
Voiture k un choval, la course... .
Voiture b deux chovaux, la course.
l.l
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fr. ,. -l'houre a fr. •
50 id . Il
GO
Couru de la gare avec ou 8an, bagage., aller du clieml" dt (er
dan. lulldtel, el rdct)lroquemenl.
De /lix .&l'lIre dll Iliidlo à olioliU .
Voiture b un cheval, la course.. .. l fr. 50
Voiture k doux chovaux, la courso . ~
GO
�-
107-
De DlIOIiU ai IIlx hC1Il'ei du wutln.
Voilure h un cbeval, la course.... 2 fr. »
Voiture h deux chevaux, la course. B
»
Moyennant ces prix, les voyageurs arrivant b la gare sereul conduits JusqU'h cc qu'ils aient trouvé h sc logor.
CUSSET
Voiture à un cheval, la course .•.. 1 fr. 50 - l'hollre 2 (r. 50
Voilure h deux cbevaux, la course. 2
50 id. 3
50
La course pour Vichy ct Cusset est le parcours du point dc dé·
part au lieu d'arrivée. (lIctour non compris.)
COURSES ET PROMENADES
(HORS DE VICHY)
Aller ot retour. repos com.pria
lieur..
Voilure
VohufI
de rtpOI .. 1 cbnal .. !l clinlui
Casino des Justices .................
Casino dos J USliccs, retour llOr les
Malovaux ...................... "
Char.moil ..........................
Cnte St-Aman/\. ...................
fOto S~·Amand,
retour par Cusset •..
lauterlve .........................
Lo~
MnlavnuI ... .............. .....
MOntagne-Verte ....................
St- Ollly ...........................
L' Ardoisièro ............... , ...... .
Cognat, Dois de l'Ea u...............
Ilusset, rUour par la route Nat" no 106
[lU 'SO L retour par l'Ardoislbrc ..•....
Chotel don .........................
MaulmOllt, ret' par la routo Nit no 106.
Gannat .. ' ....••... , . , .•..• , ..... ..
Ran,llIn I,ar Dois Hall/lenez .........
lIallllau retour par l\1aulmont ..... •. .
:1~I!t
~rotlc
"
:.' .' . . '.':. ':.'. '. '.':...... '. :.,'. :: :: :::
Ruines do MonL-GIIbcrL .............
do St-Martin .................
t-Yorre ........... .. , ........ .....
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20
20
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16
21
4.0
40
12
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-108·-
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COURSES ET PROMENADES SANS BUT DÉTERMINÉ
(HORS DE VICHY)
Voiture ~ un cheval, 1re heure, 8 Ir. ; Jes heures suivantes, .2 Ir.
Ja l/ 2 journ
é~,
0 fr., la Journée . 18 fr.
- 11 deux chevaux, l'. heure, 4 fr .. lesneurcs sulNantes, 31.
la l /'J journ
~e,
12 fr. 50, lajournée, 25 t.
AIlT. 17. - Le prix do Ja 1" houre h J'intérieur comme b l'cxtérieur de Vichy, eera toujours dû Intégralement, Jors mOrne (lUe le
cocher n'aun pas été employé pend ant l'heure entièrc.
Les beures suivantes sc fra ctionneront ct seront payées par quart.
AnT. 18. - La journée ost flxée h 12 heures, y compris 2 heures
de repos ; la. demi-Journée h Gheures, y compris une heure de repos.
AnT. 19. - Il est enjoint allx cochorsde demander aux personnes
qui monlent dan s leurs voitures, si ollos enlendent être conduites ~
l'b cure, h la course, k la Journ ée ou b J.l doml-journC:e.
~
HOTEL RIVOLI ~
Boulevard de J'Hôtel-de-Ville,
eutre lès deux Parcs.
PERISSE,
PROPRIÉTAIRE
. Cet hôtel, de 21llo ordre, est odmirnblement
,Itué pour Je troitement thermol et les Ilgréments.
Son ,excellento table d'hôte, la bonne société qui
10 froqucnte et ses prix modérés, le recommandent
tont pnrticuli\rement. - Omnipus en gare.
(;UR~I'
- illlp. J. Al'Ioin~
rI 1. B011chet.
�TARIF DES PRODUITS NATURELS D~
VICHY
De la Imon LARBAUD ainé, boulmrd des Célestiu et rue lontnet, 2-
I
'12
'1
rr. c' I'
!lOO gr. Sucre d'Orge digest. ale. de Yichy.. 2 • i bOO gr. Chocolat. ... , .......... à ..2. 3 et
En boite. '.' .... " .........•...•
50 ,500 gr. Pas!.!lles digestives alC!lh.nes de
'Ichy, de Larbaud ame......
' /2 bOite............ .. ...... '50 1'
e ' /4 id.. ........ . ............ 1 "/1 250 gr. _ id.,......... ..............
500 gr. Pastilles Sucreil'Orge de Vichy .. 1 .2 .,
• En boite.. .. ... .. • .. . ........
En boite........................ .2 50 1
- 1/2 boite........... ........
- 3,'4 boite . . ........•......... 1:1 • 500 gr Pastilles de Vichy à la mécanique.
1/.2 id..................... . 1 50 .2bO
id.
id.
id.
• i/ 4 id......... .............. 1 • .Un flacon sels pour boisson............
500 sr. Pralines de VIchy............... ~»
1/2 id.
id............. . ..
En boite .. ,........... . ......... .2 50 . Un rouleau Sels pour un bain.. .........
IJ.2 boite. ............... ,iiI .. 1 bO '. bOO gr. Pralines aux fruits.. ...........
500 gr. l'astillesCbocolat alcal. de VIchy. 3 . !' La Boite id.
Ill ...............
id . . .............
• En hoite ..................... 150 , 1/2 boite id.
- 1/2 boite.... ............... • 75 ,\
e,
pal' la poste se tOIl' • raison de SO e. de por' pour les
s,a
c'I
.. •
Ir.
t 50
3 .•
1 •
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.2 •
1 •
2 •
1 25
• 75
3 •
3 •
1
.2 e,
boite•
peNnt . . . Ill'· , el'. l'.taon de •• cent. pour le. S,•• ...... mar• Iwd marquée. _
qué.
peN'" .......
es~dltoD.
NOTA~
- Toutes lu personnes qui prendront 10 kilogr.1Ù cu Produits auront une f'emhs de
20 p. 0]0 : lei PC1Jtilles de Vichy à la mécanique, les Eaux minérales ct leI Praliflel aux
fruits exceptés; et, pour ceu:!: qui prendront une caisJe d'eau de 50 li/f'eI, on (era la f'emiso en
prenant;' kilog.
~
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�Eau Minérale Naturelle de
VI
SOURCE LARBAUD
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..:»:;
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Pour évitor toute confusion
à
ADRESSER LBS COMMAlfDllS
B. Lorl,and Rin
l'ropri6taÏ1o do ln Sourco Larbaud, à VIchy
LA SOURCE LARBAUD
est employée
avCG
succèS
Contre (('s mnlnclie.<; du Foie,
dl' la Rate, (:alnr.,.IIc de o('!,sir, ChIOl'O.'W,
Gl'aocll(', Cnlc.al, DinbMe.,
Dyspepsie, Gn.r;t-T~6i(·
F'iènl'('t)
/'e/)rllr.<:, (f01tl!(', Pe8n1l leur
d' cr.;lonHlc.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Title
A name given to the resource
Vichy et ses environs : historique : guide indispensable aux buveurs d'eau, saison 1881
Publisher
An entity responsible for making the resource available
J. Arloing & M. Bouchet
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1881
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) V 10 910.2 VIC
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
108 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
7ème édition
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_et_ses_environs_83640
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26529/BCU_Vichy_et_ses_environs_83640.jpg
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26576/BCU_Guide_de_l_etranger_a_Vichy_115064.pdf
ff71a0907ac7f8f084b7ed88e1682688
PDF Text
Text
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GRANDE SOURCE
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I QUE
L.l.X A'l'IVE
Goullp, Gl'a\"f'll p
1\fahulil's de la Y psslc
Constipation rebelle
C OIiIIU('S hépali!(lU's
el des
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SOURCE SALÉE
eonUI' s llolI S
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Engorgements du Foie
I.a (;1':111(1 1' S01ll' (' (' ,le Vittel ugit sur l'ol'gnnismc il ln monii','c d'ulle ,~(liun;'
llI'i'(I/I', 1,,11('
est son Il<'tion su,' les ol'glln!'s III Il 1 "'1l1i il>n!~
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l'm'ide lu'i'll/I', (,'cst -il-dire III {JOllttC:l't III [Jrrrrl'lle .
L a (;nuull' Som'c',· de V i'te l il l'u\"I11110gl' III'
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ou
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(//ll'I/Iie, clnngl'r cles cuux [ort!'nwnl IIlcultlleS,
c'csl· l'l ,li ,'" C' IHII'g'!'I''' d~
!'Iels CJlIi, d'/lIl1'i's ll's tl'II
VIIUX ,lu Dr H idl!'t ct. les I ,'ol
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plll'oles cil' ;\1.
Dlij/II'dill B CIIUI1Wt/., (uent le SUI' [I(( .< I I ''-'J'I(·.
l ,CI SOIll' I'(' Sall',p agil de ln 01"/]11' mun ii' re SIII'
1" loi!' OlS lIl' l'intestin, il III rtIonièl'c d' II I1C' n iriloltlc
>((/f//I('e hi/iair/',
1'II 1'I11i les inn ollllH'/Iblps ,'I~
de Illlél'iso ll d"
l'Olll(l l f'" 1 I'l
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li Vittel. nous (lm
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d'odol.l'C t 8~7.
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tin tllI'di<-u l !If'>; \'08:.'1'"'' II' dfJs~il
d - df's~OIlK
d'tin elllc'u i dll loi,., gr'lItull'lIl' nlll l'l'I II', l'I!ndu pllr
le s il11l'll' 1I ~1I{"
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1/1 SOIII'I'" Sali'\',
L n SI\J"~'
Sal('(- l'st, ,1(' l'I I ~,
III ~c!ul'
1'/111
millc'I'ul,' 'J ill, l'o ll vnnl l'l l'P l' rl~H
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l'l'l'II", glll; l'i!ltlC Il!:i ,'oll'liJJ(ltiO/lq 1118 p/"ç 1 '(h,/I1~.
���JY.:[ALADIES
STÉRIL1TÉ ;~g
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CO NSTITUTIONNELLE OU ACCIDENTELLE
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TOI S
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FIÈVRES, MALADIES NERVEUSES
PALPITATIONS, ETO URDISSEMENTS
rAl~i·j4;.J:ïI
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Au Quinquina ct Colombo
Ce VIN Tonique, F ébrifuge, Antlnorvoux
r nCOfllm:l ll tl l' eun1T1' Il', Affection s 8orofu101l"CS, Fl b vIO
~. Nbvro ' cB, Diarrhées ohronlqu~s
Alfalbl ,s!, omrnt gén
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do l 'Ago, do ln Mnladlo ou dos Excès,
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l'n lx : . 'H ANC"
Dt'fBAK. à Pari l, rDI Baudin , 23, rt pr, Phnrmactes,
HYUicnique, Reoo nstitu ant, Sli mulant
1ICIIl placo I JfI; UH 111 ('/ 1/111 H, / 1" '1'11 " 1I/f' II T ,
H IlIj'II)'I' II .l', !; lIl'llJlll Il'' I t U J Il H lit' '"1" )',
J'(t'lflf'r 7 .mbn" 1ft.. 1'1,:1""
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Il :11
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�à la ~.\I',
de Saint Gcrmain-d~s
:\ 12 kilomètres dl' Vieil\" qu~
sc fait 1,\ conccntr,ltioll g-~nrale
tie tou s
~
les trains :trrÎl'am des quatre IJoints
~
cardinaux de la Francc, amen,lIlt k'~
voyageurs qui sc rendent à Vichy.
La ligne du Midi y d~versc
les voyagcurs des
poiJ1ls extrêmes: Marseille, Perpignan, Bayonnl!,
Bordeaux, l'Esp,lgne, l'Italie, l'Algérie. après avoir
de c<:
recueilli dans les stations les plus rapoch~s
ct!ntre, les cOJ1lingents fournis par N1mes, Brioude ,
Issoire, Clermont-Ferrand.
La ligne dl' l'Ouest .1Inènc tollt cc qu'om pli
fournir, dans la même journée, les f('lrcs d'Orléans.
Tours, Bourges, l'vers ct Moulins.
'EST
FOS5~,
L'Est, tout cc qui vient pal Lyon, Roanne ct
Saint-Etienne; et Ic Nord, un contingent plus
IITlpOrt :\ l1t ~ncorl':
LI Rclgiqlll', 1'!\nrletcrrC ct
l'Amériquc.
On comprl!nd dOliC l'impoll'IIlCC dl.! 1,1 g.\lc d~
'>aint-Gcrm'lindcs-Fossés Ct l'.trrèt forcé tlue 1'011
~ubit
;\ CCIIi: bifurcatioll, pOli\' pcrmcltre Il' tr.ms
bordl'mcnt dc, b;tg;lges ct la réorg;1l1isallon de'
�'"
Guide cie l'Etrange,' ci Vichy
trains. - Aussi l'administration ùu chemin de fer
a-t-elle été dans l'obligation d'y faire d'importants
travaux d'agrandissement.
De Paris à Vichy, il faut six heures trente minutes par l'express; de Lyon, six heures; de Marseille,
quatorze heures; de Saint-Germain-des-Fossés à
Vichy, quinze minutes.
Rien, dans le trajet de Saint-Germain-des-Fossés
à Vichy, ne mérite de fixer l'attention du voyageur.
11 peut donc rouler sa couvcrture, fermer son sac dc
voyage et attendre. Il longe une rivière, c't:St
l'Allier ; il fran.:hit un ruisseau, c'est le Sichon.
Enfin, tout en vous apprêtant ,\ descendre à
droite, regardez à gauchI!. Cette belle Ct immense
halle, d'où part un embranchement qui la relie ;\ la
gare toute voisine. est le magasin ù'où fartent
toutes les expéditions de la Compagnie de \ ichy.
SOURCE OU PARC
�"'1"'1
,
' ~
N arrive à Vichy par une gare 1110numcn\ talc qui sc trou c aujourd'hui presque
~
,', centrale par suite de l'extension con si
J
'0i dérablt.: de la ville; de grandes artèr('s
partent en éventail de la place de la
" -~
(;are et aboutissent sur tous les points dc la ville.
, '':
J
L'Etranger est vivcl1lcnt frappé, à son arrivée,
p,tr le nombre prodi~eux
d'omnibus et de voitures
de lOutes sortes' 1animation de la foule qui, ;\
chaque train, envahit le ,tbords de la Gare, le~
nombreux commissiollllairc!s, donnent à son es~rit
l'aspect d'une grand\! ville. Et cepcndant Vichy n est
qU 'lIlle simple communc, quoique sa population
~édentair
soit de [ [ .coo habitants et SOIl commerce
un des plus importants du d':partcl11ent
Si vous avez choisi un hôtel, rCml!ttel votre
bulletin de bagages au conducteur de l'omnibus de
l'hôtel, qui s'occupera de n:tirer vos colis: pendant
cc temps, 1.1 voiture vous conduit de suite à vo ~
Jppartemcllts.
Il y a l Vi..hy des hôtels de touS ordres, .ainsi
qu'un Ires gr.1nd nombre de villas ct de maIsons
meublées.
Le service est partout très bien fait; les prix
varient de 6 :1 SO fran c' p Ir jour el par personne
�(cha mbn.: et table d'hôte wmpris), sui,·,mt la sclison,
le luxe, le confortable et la situation de l'hôtel dans
lequel vous ètes descendu.
\jous Ile cOllnaissom nulle p.ln, parmi h: cités
des m<1Îtrc~
d'hôtels 'lussi
thermales ou baln~ires,
hienveillants pour leurs hôtes.
Le bien·t:tre des hôtels a <]ud'luC chust.! qui
r.lppelle le chez soi: c'est IL: révc dn voyageur Cc
rè"e s'accomplit pour lui "1 Vichy, pJrcc que lt:
car.lctère afTabil: de ses h.lbit.lI1ts lelu' rend facile et
prompte la sympathie pour leurs hôtes, parce qu'il;
v trouvent leur intérél d'abord, l:t qu'cn'uite ils Ont
.1 Intter contre la concurrence .
Vichy compte! cll\'iron
quatn! cent SOix.tllle hô ,·
tels. Villas ou maisons meuhlées, soit plus de vingt
Ili~
lits. Aussi le voyageur
est, il lOujour' 1 sur': d'
trouver bon gî te el nous
ajouterons de quoi satis"lire 5011 Jp~ti,
quelle
que soi~
l'heure Ù 1.lqucllc
11 sc presente.
Les j',Il11illcs qui vcukut
sc ,olblraire au vu-ct viellt, ;\ l';tnilll.ltIOI1 p,lrfoh
UII peu bruy.ll1te des hütds, trouvent (,Icill'ment :\
Vichy des villas ou dcs ch,tlcts lIleublés pourvu, de
tout cc (lui peut étrc nécess,urc ,\ la Vié de l.unille
Les prix VOlrtl!nt SUIV,lIll 1,1 s.lison, II Silll.lllOn, k
Ilombre des Ch'1J11bres, le luxe du mobilier, dc 1)1
60 Irallcs pJ.r jour, rarelllent moins .
.-\près s'etrc Jssuré d'un domicile, le pn.:mier soill
n1J.IJ.de qui vi~nt
j \ïchy ùoit \:tre Ù.: voir son
médcçin. Cc n'e~t
pas ~cul1\t
le bon sens qui
Jonnc cc cOlls\;il, le raisonncmelll l'impose, ct
JUil
�Edilinn \\ '" lIn"
ï
l'expérience affirme l'indispensable nccessitc de le
suivre. Les eaux de Vichy, en elfet, offrent à la
thérapeutique un agent médicamenteux des plus
t:nergiques ; s'il ne fait pas de bien, il peut faire le
plus grand mal, et il doit 0tre parfois interdit de la
manière la plus formelle.
En sortant de chez le docteur, suivant les prescriptions de son ordonnance, on doit sc: rendre
directemen t à l'Etablissement thermal, pour s'y faire
inscrire et connaître l'heure à laquelle on pourra
prendre son bain ou sa douche.
Le bureau d'inscription des baigneurs est situé à
centr,tle de l'Etablissel'extrémité nord de la ~aleri
ment thermal de prel1llcrc classe, en face la source
du Puits-Chomel.
Ce soin pris, si l'on veut profiter des distractions
ct des ressources qu'offre le Cdsino, il faut se hiter
d'y prendre un abonnement et, si l'on ve ut aller au
thé;\tre, d'y retenir sa phtc\!.
V~RAND,\H
DU CASINO
�VUE A VOL D'OIS:
: ~U
DE I..'ÉTAIlLISSEMI::NT THl::RMAL
�il.
18 72 , Vichy c)t devcnu
EPUtS l'an~e
chaque été le \~ri
tablc
rendez-vous de
,
l'Europe; l'on pourrait dire des cinq
, y~
parties du monde ; car, lorsque 1'011
-'
consulte la Lisle des Elrrlllgtl's venus ,i
ses sources, depuis cetle époque surtout, nous voyons
dcs buveurs ct baigneurs de toutes les n,nionalitcs.
Rois , princes, boyards, nababs, ~élraux.
marquis
Ct hauts barons de la finance, st!mtl1ant officiers de
toutes armes; littérateurs et chroniqur·urs. académiciens sc coudoient, sc croiscnt, sc mC:lcnt et
forment le plus élégant, II! plus varié l't le plus
Jttrayant des spectacles.
" Tout a ét~
dit sur Vichy. IJ
Tclle est 1,\ r~ncxiol1
que (ont jourJl(:lIcl11el1t des
esprits pr~venus,
comme s'il était possible que le
progrès ait dit son dernier mot en ce qui concerne
l'avenir de la Reine des stations thermales.
•
�Tf!lle n'est p.lS l'opinion des b,ligm:urs qui arrivent
a Yiéhy, car, de quelque côté que l'on dirige ses
pas, yucl ~uc
sOllle point où sc port l'Ill nos reg'lrds,
nous ne vOy011S qU'U11 immense tr,~é
qui n!d:le de
grands projets ct chacun peut ~onster
la présence
de nom'caux jalons jetés, ç,\ ct 1.1, sur dcs poinls
d'olt surgirollt bientôt de nouvelle merveilles;\
'ljouter ,\ d';llttrcs men'cillcs. Et c'cst cette operation
préliminaire qui indique ,tux nombrcux étrangcrs qui
\'Îsitent Vkh)' chaque :lllllee, que plus d'une surpnse
cst reservée ,tux générations qui suivent.
1',lrlOUt des Ocurs, de 1.1 ~'crdu:,
dc l'cau. A
J'ombrc dc scs Parcs, :1 1.1 fr,ticlll:ur des Salons
du c'tsino, véritable p,tI,lis sans rival, ajoute/.
J'.lltr,tit d'une société chobie, lcs h,trmonics d'une
excellcnte musiquc, sa\'amment conduite. Et, loint :i
tout ceLt, de charm'ttlt5 h.tls d'enfants en plein .Iir,
sous Ics (rais omhr'lges du vicux 1'.ln:, ct vous
compn:nJrc/. qlH: Vkhy soit Jcvl:nu il; rl:ndcl.-vou
dc 1,1 mdlh:urc société dll 1110ndc cntil:r.
Puis, cnfin, les Nouveaux l'arcs, sC111es ç,\ ct I~ dc
1l1.1gniliques chalcts qui présentent Ull confort'Ibh:
tout ,\ f.lÎt princil:r.
1).lns Cl: qu.1I til:r bnll,lnt. ou 1'011 VOlt s'élever
unl: 1l1ultitude de vill'lS, toutl:S plus .:oqucttes les
unl:S Cilie les autres, 1'011 .t constJ111ment sous les
yl:l1X e plus illtpos.tnt C01111lle le plus varié des
p.ttlOr.1111 .1s. ,\u pie.J des habit.nions scrpl:ntent le.
siluot~
m.t111c!onnl·c du Nou\'\'.ll1 P.lrc; plus luill
~ol1e
l'AIlier sur son lit do.; sable ';tincel,It1t, plus
Inin s'ctclld 1.1 pl.line piqu~tce
dc bouquets d'arbres,
de bosquets, de fermes, de maisons dc plaisance, dc
clochetons; plus loin cn~or\!
se d~roule
I:t chaîne
bleuoitrc des mont.lgncs ct, enfin, .IU fond de l'horizon,
le Puy-de-DOme dessine vaguement sa nussc et
domine, comme un gcant, l'ensemble du paysage.
Que l'on suppose sur tout cda un rayon de
soleil, ct l'on aura sous les yeux le plus splendide
des whlc.llI:.
�Il
Dans l'intérieur dl! la ville, les constructions
s'harmonisent parLlitemcnt avl!c le site. D,lI1s ses
des hôtels bien édif~
rues, larges et bien align~es,
logent un grand nombre de 110S hôtes.
L'hiver, \ ichy conserve 1.1 phy ionolllie d' une
grande ville; ses principaux hôtels restent ouvert ;
des médecins les plus distingués et ks plus en n.:nOll1
y séjournent comtall1ll1ent; le COll1mer.:c local, qui
.1 pris une tri!s gr,\Ilde extension, offre tous les
.Il'antages possibles pOli\' ks approvisionnement de
toute nature.
Et puis, cc qu'il Ile LILlt p,tS oublil:r, c\:st 1.1
tèmpér,llure relativcl1H:nt douce dont 011 jouit d.l n
notre contrée.
I)l! son côté, I.t Compagnie h:nnii:rl: oll're gr,lclcusement aux m,lladcs ll;!s caux dl! scs sources IJui
restent ouvertes toute I·an~e.
Il n'y a dotle pas de
mison pour rcdoUl\:r It: séjour dc Vichv pcnd.ml 1.1
saison hil'crn.t1c .
Les nOll1bn.:uses expéditions de 1.1 COlllp,lgnÎc
l'crmièrl Ic personnel considérable qu'clic cmploic
,\ ses dil1"ércnts scrvice', cllln:ticllnent dans 1,1 ville
111\1,; cert\ille aClivt~
Plusieurs CCtltailll:s d'olll'rier.,
sont ()CUr~S
toUle l'annéc .\ l'extr.lctiOIl des Sel , ,\
la !',Il>rication des Pastilles l:t dc ' Sucrcs d'orge IJui
.. \:. pédiclll par nlillil:rs de kilogr,llllllles, ct surtout
,\ la llIise en botltl:illes ct .\ l'cxpédition des E,LUX dc
toutes les sour~c,
qui, de 1,1 g,lre d'emb,t11agc dc Iii
CompJgnie Fermière, partcllt pour tOus les poilt~
du globl!.
�12
GI,irlc rie /'Et/'{J/ff/C'I' rr rl,h!!
EXPÉDITION DES EAUX
Les Eau,,- de l'Etablissement thermal de Vichy
expédiées de Paris ou de \' ichy, par caisse's
de 50 bouteillcR ou 50 demi-boutei lles, contre
remboursement ou Il'on('o net de lOUR fl'a is,
l'OU I' re '('voil' .li'an,'o, il HUJTit dl' Joindre il 111
demande un bon de posle 011 lin chèque l'epré enIUI11. le J'I'ix des EU1\,' rendllps il domi,'ile,
~ont
Chuquc eaiRRe rlr 50 hout 'il le>! val'Ïe Ol1ll'l1 101 el
107 Idlog,
ChufJue houloillr l'st <;('1'1161' Il'une l'Ir~up
,Ionl
voÏt!i Ic /"r, imite:
;\lnVUI
de 1..
,:,\ P ' IlLE
1",IInlll l'IIiI'JlIC
cl,'
hQlllrilI,'
d('s . . . ('I·n~
d.,
1' 1 1:11
.\ 1:1 pl:J 'P
J'aslerisfflll'
l''l Ir
lIlilIé,in,,'
d,. l'nnll'·'p
cl Il
l'IIi plIlI'nl
I.hO'lIll' houl .. ill' l'st pn ouI 1'<' l'<'\t'I,,<' .1',"11' l'II
'plrlla J'ol'lunl, clu,~
1(' 1'/ll'il'I', illll,,'ilfll''' l'II hlr'l1,
I(>~
illois PI 'Olwi N", ('o ll[I'I) I (' ri e l ' Ela!.
K if' ll tKin' M l r ll UIIII Il lu l'It[~
U'"
,,' il 1'," l icllll' I!I'
'II" Mf ll iuM .1 0 1l1l 1lllt l" 11 11111 (l " III Sil Il 1'('(',
LI' l'I'Ï,\ cil' IIJ
UIJll'ris, "oùl('
:10 fl ':l III', ,
Lu /li" L dt'
ArI,'cS,"'I' /e,~
~iO
('UISH' d,·
1\ 1 ol'i
,
:i0 l'O"II'illeR, f'lIlhllllof.{{'
a:; fl':u H'.s; Il Yid1\',
,ll'l11i-buulcillc , ~)
df'!Ir(/f!dC'"
((
/"
Ir', dl' Il1lJin"
('nill/Jf/f/ltll' li'I'
l/1(tJ,,(] dt' l'li/o/,/i"I<(,lIIt'/I( (//("'/1/(1/ Il,, Viclru,
H, Houl l' \ ':u'r1
10 11 1111111'11'('. a J'n l' i ;;, 011 Il
l'Eluhll ss(, 1I1 ni III ' l' 11H11 , Il VlI'hy (\lli!'!'1
�GÉNÉRAUX
RENSIGM~'l
sun
VI J lTY
POSTE ET TÜ~GRAPHE.
Les bureaux de 1.\ Poste
ct du Télégraphe sont situés place de l'llôll:l-deVille, CIl fùce le Gnwd fIolel des ,·ill/bassac/el/J'.\" .
COMMISSARIAT SP ~ CIAL.
Lc Commissariat spécial
est ;\ 1'1I0tel de Ville; les bureaux sOnt situés dans
la partie droite du rcz-de-chaussée et SOnt ouverts de
huit heurl.:s du matin :\ minuit.
!GLISE SA INT- LOUIS,
rue de Nîmes. Messes
bass';!s toutes les heures, depuis 5 heures
1/2 du matin jusqu'cl
9 heures 1/2. Le diIll.mche, à 9 hl.:urc ,
grand'messl.: et, :\ I I
hl.:ures 1/2, messe spé... iale aux: baigncurs.
~GlISE
SAINT-BLAISE,
au vil.:ux Vichy .
Messes basses loutes
le~
hcures, de 6 heures
il la heures du matin
ct grand'messe le dimanclll:.
CHAPEllE DE L·HOPITAL.
Mcsscs bassl.:s toue~
les heurl.:s, de S heures il 9 heures du matin. Le
di manche, ;\ 9 heures, !!rand'mcsse.
�Guide de l'Etr ange r ci V ieILli
14
CHAPELLE DES FRAN CISCAINES, rue de la Chaume.
Messe à 8 heures du matill. Le dimanche, à 9 heu res,
grand'messe.
place du Marché. Service :\
du matin; prèche à 3 heures .
ORATOIRE ISRAÉLITE, Ho/el des Colollies, bou levard
de l' HOtel-de-Ville . Sen'ice le vendred i soir ri 8
heures et le samedi à 8 heures du matin.
TE MPLE PROTESTANT,
II
heures
1/ 2
LE CASINO. - Ce monument, œuvre de M. Badger,
architec te de la Compagnie et membre du Conseil
d'administra ti on, a été inauguré le 2 juillet 1865 .
JI s'élève dans l'axe de la gra nde allée du l'arc,
011 il occupe une ~uperfic
de 2.500 mètres .
•\ façade principale, décorée de staLUcs ct dot
b.ls-rei~f,
s'ouvre sur 11' rond-poim, en face le grl1nd
El.lbJisscmellt thermal ct les anciens Salons.
Cn m.lgnifique Square, entoure de grilles, pr~,èJc
lt: b:ltimrn t ; on y arri\'e par deux pentes douces
débouchant sous ll ne vaste vhalldab vitrée. Cc pro·
menoir déco uv rt, sur leq uel s'ouvre le grllnd alo11
des l'ê tes, le S.don de Lecture ct le Salon réscrvé
.IUX Dames, forme unc sorte de Salon cosmopolite.
Cinq grandes issu cs donnent accès au Salon des
l'êtes, vas tl! sa ll c magnifiquement décorée, ornée de
lus tres Cl d'apliquc~
cn cmtal ct brollze dOrl~,
d'ullgrande richessc.
Le asino comprend, Cil tant qu'appropri.uiolls ,
lout ce qu'oll cst h.lbi tué ;i rcncoll trc rdans les stalions b;l lllé.lÏ res, qui, jusqu'id, sembJ.liellt avoir CIl
Ic monopole de ccs sortes de monUlllen ts : Salc~
dc
1'1.11, de Lecture, de .ollversalion, de Jeux, dt:
COllcert, dl: Billard, Fumoir, Salon pour Dames,
galcrics, l:I, cnfin, une splcnd ide Salle de , pcct:tc1c,
;IYCC toutcs les dépcndanccs néccssairès.
'cuc salle, étinccl.lIl1l! de dorurc, rcsplcndiss;tn te
dt pcinture, ll'ulle fOTlm' élégante, décoré' dt
�o
z
Vl
.".
U
Vl
W
Cl
7.
C
..J
<
Vl
�lli
(juide de l'Etl'lltlflCI', ri Vichy
sculptures monumentales, e~t
d'une très grande
richesse.
C'est à coup sûr le théâtre le plus somptueux, le
plus confortable, le mieux entendu et lc plus vaste
de toutes les villes d'caux et de bains de mer.
Les ligures sont dues au ciseau de M. CarrierRelieuse ct les peintures au pincea u de M. J ules Petit.
La salle peut contenir 1200 personnes assises. On
y donne ch<tque soir des rcprésentations dramatiques
ct lyriques, comédies, vaudevilles, opéras-comiques,
grands opéras, concerts, etc. Les plus granJs artistes
brigucnt l'honneur de s'y faire entcndre.
...
L'~ DEN
- TH ~ ATRE,
pl.~e
Lucas, en facc l' lI ôpital
militaire, est unc charm.lllte bonbonnière contenant
(100 places numérotées.
CI.: magnifique ':t.lblisseml.:nt renferme le plus
délicieux assemb13ge cie tout cc qui peut flatter le
goût musical ct artistique.
Tous les soirs, opérettes les plus en vogue, ballet;
orchestre de cinquante Illusiciens, donna m un
Concert, deux fois par jour, dans le m\·issan t
j.lrdin de cet établissement. L'Eden est le rendel\'OUS des Etrangers qui trouvent, sous ses ombrages,
de charmants abris. tout en dl!gustan t des consomma tions de premier choix.
Tous les
JOU RNA U X.
grands journaux de l,IriS sont
ell \'cnte dans les kiosques
du Parc et chez les libraires.
Le jOl/lllnl dt Vichy, quotidien, public le progr.lmme
de. thbtres ct dcs fêtes. ainsi
'lue la Liste ot:s Etr'lngl.:rs.
Vendcur spécial d'1I15 le 1',Ire.
Publi:lnt
LISTE WA LL ON ,
Ics noms dc Etrangers k
lendemain de lcur inscription
dans les h ù t c I s . . . . - . . . . : : ; .
��18
Guide de l'Etranger à Vichy
CAF~S-O
NCE
RTS
. Deux ou trois établissements
de cette nature se partagent les faveurs du public.
VO ITURES DE PROMENADES.- On trouve, des deux
côtés du vieux Parc, rue Cunin-Gridai ne et rue du
P arc, de charmantes voi tures à un on deux chevaux,
que 1'011 peut conduire soi-même, et de confortables
landaus.
L'on trouve également, chez les principaux loueurs,
des chevaux de selle, des poneys et des ànes. Ces
derniers sont stationm:s derriere l' II ôte! de Ville.
Ce Concours, qui avait
sous la dénomination de
COI/cours Hippique dit SI/d-Est, se tiendra dorénavant
:\ Vichy. Ce Concours a lieu tous les ans fin
juin.
La réunion du Sud-Est comprend vingt-six départcments . Apres J>:tris, c'est le Concours IIippique de
Vichy qui est le plus important.
CONCOURS HIPPIQ UE. -
eu lieu jusqu'ici
a Lyon,
COURSES DE VICHY. es magnifiques Courses
sont fréquentées par les premiers éleveurs et les
plus illustres sportmen, qui y envoient lutter les
f:tvoris de leurs ecuries.
Le champ dt: Cour es est situe sur la rivc gauche
lie l'Allier, d\: l'autre côté du barrage. les voitures
ct les cavaliers y arrivelll p.lr Vesse, ct les piétons
par une passerelle établie au bout du ouve:1lI P:trc.
�Editioll Wallol/
19
ÉTABLISSEMENT THERMAL. - L'ensemble de
l'Etablissement thermal comprend deux b<Ïtiments
principaux et les Bains de l'Hôpital.
Le premier de ces établissements, affecté I/UX Baills
de jn'elllih-e classe, se compose de cent baignoires,
sans compter les cabinets pour douches de tou tes
espèces. C'est un parallélogmml1le rectangle de cinquantc-sept mètrcs de long sur soixante-seize de large.
Une immense galerie-promcnoir le travcrse du
nord au sud ct donne accès d:1I1s les galerics des
cabinets de bains, dont les fcnêtres s'oul'rent sur
des jardins. La galerie de l'Ouest est réservée aux
hommes, cellc de l'Est aux damcs.
Au premier étage sont les anciens Salons des
Fêtes, aujourd'hui remplacés par le Casino; audessus dc la Galerie dite des Sources, sont les bureaux
de l'Administr,nion.
A l'entrée de la galerie centrale, près des Sources,
se trouvent les bureaux pour l'inscription des baigneurs el la vente de~
cachets de bains ou douelles.
En face de ces bureaux, la source du Puits-Cliollle/ .
Dans la galerie transversale, dite Galerie des
Sources, se trouvent les buvetlt:s des sources de 1:1
Grll/ule-Grill/' ct dt! /v[estli/l/les.
Le deuxième établisselllent thel'lna l, .J!Ji'clJ al/\
naius d, tlt'u'Cihllc el de troisiil/lt' cll/sse, entièrement
séparé en tre eux, ri été construit, en T8S8, par la
Compagnie Fennii:re.
II est de [orme rectangulaire et n',\ qu'un rcz-dechaussee, comprenant cent quatre-vingts b,lÎl?J1oircs
de dcuxième cLIsse ct vingt- quatre de trOIsième,
Sans cOl11pter les C:1binets puur douches.
oml11e le premicl', le second bl\timcl11 est tr,\ ·
versé par une galerie-promenoir reliant les galerÏl:s
des ball1s et douches; :\ droite ccux d.:s hommes, :\
gauclu: ceux des dames.
�Guide de l'Etranger ci Vichy
20
Un square, entouré de grilles, précède le bâtiment, qui réunit toutes les conditions d'hygiène et
de salubrité désirables,
L'org'lnisation du service permet de donner, par
journée de douze heures, 3,500 bains, La différence
qui existe entre les bains de première et de dcuxième
classe, consiste dans l'amcublement des cabines et
la quan tité de linge donné ;\ ch,lque baigneur,
BAINS DE L' HOPITAL, situés en face la source de ce
nom; ils ont été créés en 1819, sous les auspices du
docteur Lucas, ct reconstruits, en 1R7S, par les soins
de I:l Compagnie F\:rmièn:, sur les plans 'Idoptés
par l'Etat,
'ct établissement comprcnd trcnte-quatre baignoire , salls compter la piscin\: ct les cabines pour
douches,
LE VIEUX PARC.
Appelé ainsi rar opposi tion aux
cn tre l' I ~tablisemcn
thcrouvcaux Parcs, s'~tcnd
mal ct le Casino, les fUCS du Parc et Cuni n·G rid.lÎnc.
rec par apol~n
l<r, il a été planté dt.: tilleuls,
de marronnit.:rs ct de plata Iles,
li \:St divisé ell dcux parties, dans le ens de L1
longucur, p.lr ulle ,lllée hitlllnél', bordée de p,lrtern:s
ct dc c.\Ildél.1I.;n:s, garnic dc hancs ct dc ,haises,
l.e Vicu: l'ar.: c,t le point central de Vic hy,
c'est Ic rcndc/.·,ous préfcré des prOlllcllcurs ct dcs
élég,tnts ,\u {ilild dc l'allée, cn pcr'pe.:tivc, s'élè,cnt
LI spll:ndide f,lç.~de
du ~,\silO
cl S,I Vér.Il~;h,
C'Cq
d;lns cette encclllte, rescr,CI.: :IUX aboli Iles, que 1.1
sociét'; élég,ll1lc sc réunit pour assistcr.\ l',ludition
des Concerts du soir,
:'c,1 ,\ huit heurcs du 1l1.11I1ll\U'.1 licu 1.1 première
audition des COIl.:crts du 1';\1'':; el ,'est lorsque le
1'011"
1II"IIt
J,' Tarif
l''HI\' I'~
tll',
1"'11
<l" l'Etrlh11 "'II"'lIt
d, 1II;'tl,'""
Bilins l't
"WIlI'IIII'llt
1I1I'I'Ill"J
1101\1'111'
,1'1
<I,'talll,' <II',
'('III'I'UIt'
,'vlI~
d, \'Idl\', H,i,' III InhJto
'
��22
G((Ide de l'Etl'allge,' ri Viehll
Concert est terminé que 1'011 songe à prendre son
deuxi&me verre d'eau, puis au déjeûner.
A deux heurl!s de l'apr&s-midi, l'aspect du Parc
est tout autre, non pas que la foule des promeneurs
soit plus grande, mais c'est J'heure où la fasbioll
déploie tout le luxe de la vie elégante.
Les Kiosques r~sevé
aux Concerts ont au
llombre de deux: le Kiosqlle dl/ Casillo et le Kiosque
de la Res/III/ra/ioll.
Le Kiosque du asino est situe dans ulle enceinte
r~sevé,
mais accessible au public et sous une salle
de verdure.
,
Le Kiosque de la Hestauration est situe ;\ droite
du Casino, en face le Caf~
de la Restauration ct la
rue Cuuin-Gridaine ; il est des mieux omhrage.
L'HOTE L DE VILLE, construit en 1865, est un t:difice
de fOrIllc rectangulaire; il renferme les bureaux de
1,1 Mairie, ceux du Commissariat ct de J'architecte
de la Villc; il rcnfermc egalel11cnt une bibliothèque
que le public est admis à visiter.
Les blll'caux sont Oll\'crtS de huit heures du matin
,\ qu.are heurcs du soir tputc b semainc, et de dix
heures ;\ midi le dim;tllchc.
A droite de la Mairic, sont le ' bUl'caux de IJ
Poste ct du Telegraphe .
En f.ICC l' I1 6tcl dc Ville, cst le charmant square
du mCllle nom, ;we.. font.lillc lllonulllent,tle ct
Jlarterre de Oeur .
L'HOP ITAL CIVIL.
l'.mies distnce~:
l'lIorpicr
-h'il, prollrcl1lent dit l' f/ ospiC( pnur les vicill.lrds ct
!cs orphe ins, ct l' lI ospirc {bulI/ul, cc dernier ouvert
sc ulemcnt pend.lnt la s.li\oll therlnale.
Cc V.lste t:difice, dOIll ks dimensions sont imlllenses, et qui en f.lit un monU111ent presque unique
en ce genre, 1.1I11 p.lr S.l position cxceptionncllc ct
LI dbpositioll des nombreux bâtiments, quc par leur
�editio/l Wrrllo/l
23
a m~nagc
t tou t modernc, con (ormc a u x lois dc
l'hygiènc ct du bicn-ètrc dc scs pcnsionnaircs, a été
construit sur les hauteurs placées derrii!re la Garc
du chemin dc fer. La chapellc est très remarquablc
et des masses y sont dites tous les jours. Lc public
est admis à le visiter .
1 apoléon !Il à la
L'ÉGLISE SAINT-LOUIS, don d~
villc de Vi chy, en 1861, s'élèvc an centre de la r'Te
de ÎI11t!s ct à l'eDcontre de l'avenue de la Gare.
Cette construction étai t rendue Dt!cessaire par
l'accroissement considérable de la population et des
étrangers.
L'églisc est construite dans le style rOman de la
plupart des monuments religieux du cen tre de la
francc. Elle renfl.!rme un vaisseau à trois nefs, ].Irge
de dix-sept mètres, ayant vingt-quatre mètres au
�_.
'l'
r;"irle rie
l'Efl'l f l/g!'l'
ri ltï,hU
transept et cinquante-trois mètres et demi du portail
au chevet.
Ll façade, orientée il l'ouest, sur la rue de Nimes,
présente un portail à deux tours, surmontées de
clochers pyr~midlux
; deux chapelles flanquent en
saillie ch,l,un des bas-côtés, et trois autres se
détachent autour de l'lb ide et à l'intérieur, lequel
est décoré dans le genre profane.
L' HOPITAL MILITAI Rf, rue Lucas, pres les QuatreChemins, en face l.1 source L ucas, fm construit en
J 846. Cet étlblissement thermal militlire comprend
cent vingt chambres d'officiers ct des chambrées
pour soixante sous-officiers ct soldats.
L'I1 ôpital militaire est tenu d'une façon remarquable. Les officiers ont une table abondante et
rechC'rchée, olI, llC:tntnoins, Jes indications de Ja
cure sont rigoureusement observées; il en est de
l11él11e pour les sous-officiers Ct soldats.
Le servil:e médical est dirigé par un médecin
principal, deux médecins 111;ljors, trois aides-majors
ct un pharll1ach:n-major.
Le service administr,ltiC est sous 1.1 direction d'un
officier comptable.
LA DIGUE.
A l.1 suite dl:s désastres occasionnés
;\ plusieul's rcprisl:s p;lr les inondations de l'Allier,
unc digue considér.lhll:, couvrant toute la ville, a été
.:onstruitc en conquérunt, sur le lit de J,I riYière, des
tl:rr,tÎns m,lrécageux qui ont été comblés et assainis.
Ile l;trge routl: l11,IC,ld,ll11isél:, lk six lIletres dl!
\.II'geur, suit, dans tOllle 5011 étendue, le soml11et de
1.1 diguc.
LE BARRAGE.
ne ( 'uvre ill1pOrLllltc complete
(~s
tr,l\'au" lIti~s:
c'est le b;lIr,lrc mobile construit
,Ill tr.lvcrs lk l'Allier, sm I\:xtn:nllté inféricure de
1,1 '''SUl:.
LI longueur de 1,1 p,lrtie 11Iobile est de CCllt
�Er/irioll IV"lfrJ/l
25
qu.lln.:-vingts Illètres sur six de large. Elle se compose
d'un radier ou dallage en pierre, reposal1l sur fondation en bt.:ton .
Le barrage est le\'t.: du 1 er juin au t"" septcmbre,
ct permet d'avoir une bellc nappe d'eau d'environ
llCux cents mètres de largeur sur trois kilol11ètres de
longueur.
ous ne quitterons p.IS les parages tle l'Allier
S.\l1S parler de ces spltmdides promenades que haigne
la jolie rivicre, et qui sont llli des plus charmants
attr'iits de la vill':giature ù Vichy.
Si le Vieux Parc il les prdë-.
rcnccs de la [oule. ;\ certaines
heures, il n'est pas seul fréquenté.
A e6tt.: de lui, les Nouveaux P,lres
nttircnt les nombreux promeneurs.
Ccs jardins, dessint.:s a l'anglaise,
sont vraiment magnifiques Parfleurs, des
tout du gazon, d~s
l1asi~
, des boumosaïques, dl~s
quets d'arbres, dont le feuillage.
diversement coloré, forme un tout
:;~IGitJ
h;\flllollieux .
Dans le vieux Vkhy, compre n:1I11 lu paroisse S.lint-I3Ltise, on y relllarque,
en le parcourant:
d'lIn
LA VIEILLE TOUR DE L'HORLOGE, dernier ve~tig
(h.1le;lu b;ili par I.ouis 11 de Bourbon, au quinzième
siècle. De la pl ,1I1.:-forme. on dt:cOllvre lIlle jolie vue
sur la ville ct le ' ellvirolls.
Pour la visiter, s'adresser au concierge, qui habite
ln maison attenante il la Tour; des longues vues
sont ;\ ln disposition des visiteurs
L'(GLISE SAINT- BL AISE. L'ancienlle dwpelle du
Ch,Îte.llI Fr,lne Ile pr':senlc rien dc bic Il n:marquable
au poilll de vue archéologique; elle est rcst~
le
�:16
Guide de l'Ef1'f:tn[jer à Vù'hf/
paisible et respecté bercc;1u de la population Vichyssoise, que n'ont nullement d~tourné
de sa fidélité
de sa jeune
.IU vieux clocher . les flèches ~ I ancées
sœur, l'Eglise Saint-Louis.
LA MAI SON DU BAILLAGE, qm: l'un appelle ainsi
bien :\ tort, Vichy n'étant alors qu'une châtellenie
royale, date du seizième siècle. Elle a eté construite
cn J S8 l, par la famille Gr.lvicr. On voit encore
dans LI rue Verrier quelques beaux ves tiges de cet
ancien édifice, qui a conserve sa porte en ogive et
un très bel escalier à vis. on propriétaire actuel est
M. Gravier du Monsseaux.
LE PAVI LL ON S~
VI G N~,
e t ainsi nommé pour
perpétuer le souvenir
du séjour qu'y fit Mme
de Sévigné. L'antique
Pavillon a l'aspect
frais ct co~uet,
véritable solt tude olt
doivent aimer réver
les poètes ct méditer
les penseurs, il est
b:îti sur pilotis. La
rivière l'Allier venait
caresser naguère 1'1 base dcs murailles du P.lvillon.
'est dans cc charmant sejour que la spirituelle
marquise écrivait ,\ sa fille l'empressement que les
habit.mts de Vichy av.tient mis ,\ venir la recevoir
.IU bord de LI « jolie rivière )l, qu'elle voyai t de ses
fenêtres.
LE COUVENT DES C~ L E S T IN S, .\lltrcfois si puissant,
fut fondé par Louis II de Bourbon, sur LI partic la
plus élevée du roclter qui domine l'Allit:r, cn vlle
d'un pays d'ulle ,'aste étendue. II ne reste plus
'lujnurd'hui qu'une partie du corps princ!p.tI! s,en'am
d'or.lI1gcric ct de loge1~nt
au chd l.r~\Ie
du
m'lgnHiquc P.lre,ol! sont all1énJgl'cs les troIS sources
appartel1.tnt ;\ l'Et.H.
�Edilioll !,1'oUfllI
27
LE PARC DES CÉL ESTINS, s'ouvran t d'un côté sur la
loute de Îmes, et de l'autre sur le boulevard de
Célestins, a été créé sur l'emplacement du vaste enclos
dépendant du Couvent dont il a conscrvé le nom.
La partie inférieure, oir sc trouvent les buvcttes
est celle qui est la plus fréquen tée, surtout :1 l'heure
du verre d'eau .
~
....:~,
,f~
.
. •~
--
\
(~
.
., 1
VI
LI p.mie superieure du P,\re, qui occupe il:
dcssus du rocher, ct ù laquelle 011 arrive par de
jolis sCl1 ti t'rs scrpcntant au milieu de magnifiques
bouqucts d'arbres, plantés sur les ruines de l'ancien
Couvent, renfenne des parterres, des charmilles ct
dcs serrcs. Lcs promencurs s'y renden t avcc plaisir.
LE PONT DE VICHY, dont on s'ct.lit 'i souvent dispu té la possession .IU Moyen, ge, avait été plusicurs
fois emporte polI' l'Allier ct reconstruit. \1 fut cnl evé
UllC dernil:re fois en septembre t !l66 par une d':sastreuse inondation de l'Allier
�Crlicle de l'EtNI/'rll!l' ci Virll,lJ
2.
Le pOllt actllcl est construit cn pierre ct fonte;
il se compose de six grandes tr<l"'!<:s, sans compter
Ics vOlltl!S en maçonnerie placées à ses extrémités,
L'entrée de Vichy, de ce côté, nttire tout J'abord
l'attention de l'Etranger par les SI',tj"uses constructions qui bornent le Parc: Ch.tlcts, lIôtels, Maisons
p.trticuli(:rcs, Squares, etc., ct, bicn en vuc. In sourcc
dc l'IIôpital.
LE p ,l Re LARD Y, situé:lu point de jonction du
boule\'.lrd des Célestins ct du boulcvard ational,
est trb fréquenté, Indépl:nd.1I11111cnt des mnladt:s
qui boi\'cnt :\ Sa sourcc, d'au trcs, traitl:s différemment, vicnnent, après leur diner. boire un verre :\
cettc bicnf.tisante soun:c, .tfin lk r.tciliter h:ur digestion.
De I;i, œtte proccssion pitteJrl:sque quc l'on voit
tous h:s soirs, pendant la saison, arriv.lC1t;\ l.t sour.:c
du P,tr~
Lml . p,tr 1.\ ruc de 'ÎI11l:S (;\ dc cendant
I.t jetée de l'Allier
Le P,tre I,ardy possl:lk IIll Et.tblissl:I11C llt hydro
thüapiqm: trl:S frl:l]uentl: et trl:s confort,tblt.: pour
Bnins ct Douches.
l'nlll' l" 'l'lIl'1r 'l~
IlH'nl tlll'l'lll1ll d"
111lltl(iI'I'.
la
Bnil" "1
Il 'I,
I I'~
nUI'", Lurdy,
d" l'EI,oh~
voir ln I.,hl .. elr',
�cél\!brit\! et I,t vogUl! dont les
Eaux dc Vichy jouissent depuis
T tant de sièclc , sont justifiées
par l'\!nergie dc It:ur principes minér.llisateurs ct par l'cOicacite de
leu rs proprietcs III cd icales.
facilemcnt absorb\!cs
et portces par la circul.ltion du sang d,tns tous
nos organes, dans tous
nos tissus, clics agisscllt
comme la pILl"rtd~s
eaux
minerales. ell produisant
ulle excitation plus ou
moins forte, qui a pour
effet immcdi.tt dc rcveiller
la vit,dite des tissus et des
fonctions, et de produire
un 7/'l/lo/l/t'/IIC111 gh/llral.
Cette assertion commune
(,lit tlue les maladIes les
plus difl"Crl!Iltt.:s trouvt.:nt, d.tns la llll:ll1e cau mincr,tle, ulle modification salutain.:.
~
"
>
Les Sources de Vichy, les plus recollll11,\I1dées \!t
les plus fréquentées, appanienIH.:nt;\ l'Etat, qui les
"concédée. il 1" 'ol1lpagnie Fermièrt:; les autres
Sources sonl e:ploitces p.tr leurs proprietaires.
�30
Guide de l'Etran[/er à Vichll
L'cau minérale de Vichy, buc sur place, aux
Sources dc l'Etat, est gra tuite; il n'est dCI aucune
rétribution aux donneuses d'eau, mais il est d'usage,
à la fin de la cure, de leur accorder une rémunér:l'
tion pour leurs services.
GRANDE - GR ILLE. -
La Grande- Gri lle, situéeù l'extrémité nord
est de l'Etabi
s s~ment
thermal, a uoe temp~ratue
de 42 0 cenri
grades. Son débit tS\
d'environ cent mille
li tres par vingt-quatre
heures; on voit qu'elle
peUl largement suffire aux besoins de hl COIlSOInm;lIion sur place ct de l't:xporta tion.
PU I TS - CH OM El.-
Le Puits- home l, qui
porte le nom d'ull
médecin ct:lèbre, est
situé d'1I1 la galerie
centrale de l'Etablissement des Bains de
première classe.
L'eau est prescrite plus spécialement aux personnes
;llteinte de catarrhe pulmon;tire, de dyspnée nerveuse ou simplement de susceptibilité des organes
respir;\loires.
HOPI TAL.
La source de l' HOpital a S,t buvette
dans un square, au centre de la place Rosalie. 5.\
température est de 3 t O celltigr.ldes. Son débit, de
60,000 litres par vingt-quatre heures, suffit :\lnplement, non·selllcment .1 la consommation IOC;11c ou
�Edition Wallon
31
extérieure, mais encore au service des bains et
douches installés dans l'Etablissement des Bains
dits de l'Hôpital.
Elle offre beaucoup d'analogie al'cc la Grtlllde(,n'lIe, est moins excitante et convient .lUX malades
délicats, nerveux ou disposés aux congestions ct :lUX
hémorrhagics. Cette source agit dans les a{'fections
des voies digestives, pes;lI1teurs d'estomac, digestions
difficiles, inappétence, gastralgies, dyspepsies.
LUCAS.
Cette source est située en Clce l'Ilôpital
militaire. Sa temp~raun.!
est de 29° centigrades;
son débit, qui cst de 52,000 litres par vingt-quatre
heures, suftlt aux besoins de l'exportation, de la
consommation sur pl:lce ct de l'approvisionnement _.
de vingt-quatre mètres cubes, que la ompagnic
Fermière est tenue de fournir quotidiennement ;\
l'IJ6pitalmilitaire, du 1 er mai au Icr octobre, pour
le scrvice des bains et douches.
Elh.: est prescrite particulièrement dans les maladies de peau, non inOammatoires. on action est
très éncrgiqut:; employée en boisson, clle doit ~tr:
coupée avec de J'orgeat.
CÜESTINS.
Les sources des élcstins sc trouVCIIl
au ba du rocher que dominait le Couvent des
Célestins, d.lns un parc toujours très fréquentt:.
�32
Guide cie l'Etr'(I/l[Jel' ci Vichy
Des trois sources qui forment le groupe des
Célestins, l'une, la Source de III Grolle, est la moins
suivie; on s'y rend surtout à cause de la construction
pittoresque qui l'abrite.
L'ancienne source a Ulle tel1p~raLI
de 12° centigrades.
LI nouvelle source, identiquc à l'ancienne, a été
découverte en 1870; sa t<:mpérature cst de 12 Ù
140 centigrades.
Elle <:St prescrite dans les al1ections des reins, de
1.1 vessie, gra\'elle, calculs urinaires, goutte, diabète,
albuminurie.
MESDA MES . - LI sour~e
cil!
~1esda\,
qui tire son !lom
dc Me 'dames Adi!l'Iide et
\ ictoir..: de France, sœurs de
Louis XIV, émerge .'1 deux
kilomètres de Vichy; ~t!
C.IUX, qui sont cmbouteillél!s
;\ 1,1 source lI1'::mc pour l'l!xportatiol1, sollt:lmenées, rouI'
1.1 consol11malton sur p .Ice,
p.lr des tUY.lUX, à 1.1 buvette
1)
de \'ichy, situi!e '.derie dcs
SOlll'.:cs de l'Et .lblissemcllt thcrm.11. Sa u:mpér.Il11fC
l!SI de 16" .:entigr.ldes ; SOIl débit, de 20,000 litrl!s
p.lr vlI1gHlu.ltre heures.
Cette e.lu s'emploie ave.: sucees .:ontre l'appJuvrissel11clll du s.mg, 1.1 chlorose ou p.iles couleurs,
les flueurs bl.lnches, les conv.desçencl!s t1if'fiôll! ,
1'.ldyl1.lmie . Elle convklll :lUX tempéraments nerveux, qui Ont hesoill tout .\ 1.1 fois cl une médication
fonifi .tllle ct séd.llive.
La source d'l l.luterivc jaillit .\
HAUTE RI VE. quatre kilol11ètn.:s de Vichy, .IU milieu d'un be.HI
pMe. S.I tl!mpér.llure e t de 11° c(;l1tigrades et son
rendement est de 3°,000 litres polI' vingt-qua tn:
�Er/itlOn Wallon
33
heures. Ces Eaux sont particulièrement affectées a
l'exportation.
Elle cst prescrite comme l'Eau des Célestins, et
souveraine dans les affections des reins, de la vessie,
la gravelle, les calculs urinaires, la goutte, le diabète, l'albuminurie. La prédominance de l'acide
carbonique la rend plus appropriée à l'exportation.
Cette source est la plus propre à remplacer à distal'Le
l'Eau de Vichy, qui ne peut être prise sur pllce ; sa
rapidité remarquable et la facilité avec laquelle elle
est supportée par l'estomac, ne la re.::ommandent
pas moins que le excellents résultats thérapeutiques
qu'elle fournit.
PARC. - La source du Parc, située au milieu uu
Parc ue Vichy, t!ntre le Casino et l'Etnblissement
thermal, a une température de 22" centigrades; son
débit est de 1 S 000 litres par vingt-quatre heures.
Sa richesse en aciuc carbonique la r.:nd d'une
digestion [,tcile, ct, commc cellc d'Hall/tril'e et des
Cliestins, appropriée à 1\:xportatiol1.
'l'clics sont les indications que semble avoir
anctionné l'cxpérience pratique dans l'application
thérapeutiquc des différentes Source ue Vichy .
Toutefois, 011 comprend facilement qu'on peut y
lppOrter de nouvelles 11l0uific.uions. En raison d C
l',tnalogie ue leurs vertus médicitles et de leur composition chimique, ccs E lUX doiv.:nt, dJn bCJl!coup
de c.tS, préSl:nter les mèml:S avantages, ks mêmes
résult.tts; alors, il ne s';lgir.t que dl' choisir chaudes
ou froides, fortes ou faibks, cel~
qui serOnl le
plus f.lcilelllcnt tolérées ct oruonnées par le méd.:cin.
N<'llS recommandons aux Touristl!S 1,1 vist·~
dcs
Annexes uc l'Etablissemcnt thermal, comprenant
les 'Bd/imtll/s d'};'xploila/ioll, silllés derrière le~
Et,lblissl:ll1ellt · uc prcmicre ct de deuxième clas
~(',
et 11 Gale d'Emballage des Eallx minera les , route ue
Cu~sctJ
cn f.1CC l'Imprimcrie W.t1lon.
��Edition Wallon
35
SOURCES PRIVEES
Les sources privées, actuellement exploitées, sont
au nombre de quatre; nous citerons les deux p lus
importantes:
LARDY, - La source Lardy jaillit sous un kiosque
champG tre, dans le charmant Parc portant son
nom. - Température: 25 0 centjgrades.
on débit pa l' vingt-9uatre heu res assure l'expor·
tation de cette Eau bienfaisante, le serv ice de ln
buvette et l'alimen tation de l'Etabi~semcn
hyd ro·
thérn piq ue .
Cette source, très fr'qucntée, est recommandée
dans le catarrhe dc vessie, ca lcu ls, dyspepsies,
gastra lgie, diabètt:. gouttc, pesan teurs d'estomac,
appauvri scmcnt du sang, l'anémie Ct la ch lorose.
LARBAUD .- L" l'oi Il t
,l'émergcnce dc ct~
sourœ Oll se fait l'cm·
houteillage, se trouve
SUl' la route de NiOles,
il environ deux kilo·
mètres de Vichy.
l'ollr Il: sCf\' ice des
bai ilS ct douches de
l'I~t/ibse1n
hydrothérapique, situé
boulc\'n rd des Célcs:"
til1H. les Euux ontété
amenées l'or des conduites en fonte.
5c,n rendement quotidien est de 20.000 litres j
sn tcmpérutllle, de 1 Sn centigrndes.
En hoisson, elle c.q prcscriw contre les maladies
du roie, dc ln rote, chlorose, gravell", gastro·entérite, diabète, dyspepsie.
C<.:ltC EU\I, dont l'exportai ion est considérable, ie
conserve indéfiniment en olllcllle.
�Guide rie l'EtNlILfle l' ri Vich"
36
SERVICE MÉDICAL DE VICHY
~IÉOECN
'*,
CONSUL'!',\ T~
Alphall' ,
méù ci ll- mujol' du l'l'cllli èl'l1 ,'Ia~se
,
l'ue Humhert, 11 .
,\ullhoui, rue Alquié, M ui on8 Anglaises. n' 4 .
Aug é. père, 4, l'I nce de la 'OUI' 'e de ,' H ôpital.
A UI'illuc , (*), plv ce Ho nlie, i\,1ll isoll Collos- V allery
Heaum e, (0). l'ue ùe l'Etablissement pl'olongëe,
ni IIlI\W ki. rue Lu cas, Villu cie VUl'sovie.
OIU"OII, boulevol'(1 Natiollul,
halet des Hoses.
Bulhll'd, Il, l' ue de Puris.
(,:al'Ies, Vill u lI enry, rue tle III COllll'UKlliu,
M(llodil! des roi(,8 !lI'/lIa/I'c",
CUI'o lu ' d l a a)7.<-(l, "ol:levOI'(\ Jes Cr i 's,il~
Chamll3unal, plo '0 de l' lI lito)-de- Vill c.
C haJlu~
' , rue de l' l-J ùl'itol.
Ghal'llallX , l'Lle Alquié, r /lison~
An g loi seR, n" 7,
C h O)lnnl, l'ue do '1IlH'H, 11 .
C h opanl lEmlllunurl), l' U , tk !mes, ~1.
l'oha<loll, ( J, Vilili ,\lhrl'I, UVPI1U dc!! ygn08.
COI!J llal'd , (*J, CIIOI L d~ TIlI' (!nIW, l'ur Alquil' ,
(;0110 111/111:;', l'U(' AI(luit', 2, i\ l llisons
ngloi es,
C()J'lIla ' l, (Ch,), \ ïllu 1' II111!P I'l, III Alqui ,
C(lI'lIi l 011, 11\ !lUI' dc lu (;01'<', pl 'i~
l'''glisr SoinlL ouis.
C)'I', l'II 1'1'1111 0111', Il" l , ('II 1!ll'(' dt' lu l'Ire clu l'ore,
1)1110 111'1 , Viii/l COl1tinc'l1lulr', 1'\If' Alqlli ê,
1)lll'HllCl · FlIl 'dd , (~\'),
ti n l'H'C III , 111'('1.' tlil 1'01'1',
l 'ul'l'
1'\1('
DIIJ 'OHI(' J'. \ 111/1 "1'8 i\ l U I'I'Ollllipl'!<, l'III' <le N lIllC
1"01ll'Ille ' J' ( 1111 1111'('), l' IIr \l 'jllÎ!', li , l l1iqollQ
\ 1lP'Iiq(·~,
lt'I'(' III OII' , J'II d, 1111''', r","H l'Eglis' Sl- L ollill
.r(' II ('ly. :lrolcl P UlU I' II" ,'ut' 1'1'\1I1f'1I ,
"II
�3i
Ecliûol. Wallu/l
Glenat'ù (Fl'antz), avenue Victoria, ancien Cha let
Prin ,
Halbl'on ,
rue Alquié, Villa Félix.
Jacquc mart, Villa Voust, rue Lucas.- Mo/ad
(*:,
des oreilles, da ne; et de l(( gorge.
Jal'd l , boulevard Tational.
Luluubi c (d e),
Cbalel lel'monl- 'l'onnel're ,
boulevard Nationol.
LuOlaize, l'ue Burn'll,
LUOl'an gc (de Poitiers), J'ue SOI'nin, 16,
F, LaOl'allO c (de Li moge ), avpnue de la Go re,
pl'~
l'Egli e 'ulllt-Louis.
LUl1lall ('I'(>e (de), vil 10 Joanllel,U\'I!nllE' It,S yg-nes
L ej Ull ,ru de l'Etab lisscme nt.
l\ICl'Jc (du L ot), ~, l'luce Hosoli '.
l\lill (ll - L aco mbe, 18, l'ue rie Nlmes.
i\f 0 1'0 1, Ida(' de l' Il ôtel-de- Vi Ile.
NU\'U IlIt , 2i, rue Luco, pl'ès l' Il ôtel B l'itulIllillue,
NI ' o ill s (G ahl'i c l), l'llO do N!IlIOS,
NI"I l'/', houlevo l'd National, Maison Pel'l'iOI',
l'as ul(llay, 1-1, rue Monlo l'et.
J' 'YI'u ud, l'Ut' <Ill Pontillol'd, hui 1 clC''; Thol'mes.
P Oll t'c l, (0 , * ), l'II Deshr st.
l'uls Ll l' nn , 1'IIe de Timos, 1' 10('0 ,lu ChdleuII-ù' Eau.
1'IIpl (' I', Villa Stl'Oll s, SUI' le 1'III'C,
n ' ljJlli (' I', pilier Hosolie,l\ l oi!!on ell'/J R, Sondl'ier
,'énac, l'U~
du POI'(~,
cn fOl:o 10 Kiosqu le Mu~ifJ
S' hm ·ltz «\'Also('o), Il ôlel rlu holot,
S IIl1u o l1 x, (* ), bOlll. Nationol, Villa Th ll'opia ,
1'11 ' 1'1' ,ruc du Pont, Maison Hrgni l',
V eill o n, (* ). l'li L ueos, l 11iHon HllmlH','1
V <' I'S(IJlllY, rue Il Balloro,
V0 11l'Y, rLllI Al l Ui', 'hal t rie 10 I\l o~k\'u,
Wlll t' mlll, (0, *), hOIlIf'\,(l I'd Nntion/ll.
<*),
lei
LIOTHÈQUF.
&ienI',f~
mldl(,fllllI
IlB \'leuT
�3
Guide rie l'EtI'(Illgl!r ri Vichy
LE NOUVEL HOTEL
L e Nou vel H éi teI s'élève sur le vieux Parc, dan
une situat.ion des plu [ovol'ob l s, par sa pl'oximilé
avec les gra nd Etablis omonts d B aill, les
,'ourees, le asino, les Nouveoux Parcs, les Etablissements de crédit. ct cie change de la Société
Génér ale.
L es fll'oportions que l'on fi don nées nu Nouvel
H éi t el sont du plus soi i sont ('fIeL. C'est un vllste
'Iuadl'ilotai l' , dont trois ailes pl'incil'ales, sa façade
('oIJol'd, qui 50 c1'\'eloppe sur un t["8 grollde
etendue SUI' le Pal'C, ct ses c:onstl'uclion lotéroles
,le J'intél'ieur ont, pOUl'uinHi dil'e,eoul'Onné sil leuI'
purtie SUpél'ieure, p01'l1l1 V ' rondoh immense,d'une
( 'oncl~pi
coquett
t hol'tlie, d'ull Rtyl ol'iginBI.
De ce point, 1'011 domine une magnifique 'our
d'honn lIr, tOlile l'emplie li vl'I'dul'e et ,l, (l'o[cbour,
au cc:nt l'e de la'1u '110 e,t ('l'Ollsè UII grond bos~in,
surmonté d'unefonloina monUlllentale, d'où s'échoppont n tout. temps dpf! cllsl'ad s d'une cou cloire
Pl limpid , retol11hant dons uno \'usquo li mOl'hrc
RU ppOI'tre 1'!l1' des groupcs n Il l'gO l'Îq UOH.
L u c1i!;('o!lition loulo 1'0 rtÎ!'lIl ij"I'c df' lu V('l'ondah
pel'mcl d y drc!!!; l'en toul Ipl11l'H deM lobles ROl11pIUCUHCIl11'111 ;;f'rvics 11111' 1 He!!IIlUl'unt dl' l' II litel,
'lui Il kC!; ('UiMinl'R pl Ron ~l'r\i(
IIpècilll. On l'en
,'onl ,'c, dUIl'; 1 1IlII'I'Oli dr 10 J)il'f'l'lioll, IOlile lu
,'olH'enll'ulion Il'1111 >!YIlt('I11' "(\111'1'111 d'lIppol'oils
,'If'dl'Î'IliC (lI ll'h;phollfqur, qlli l'u)'olln dUlls lout
J' lI tllel pt <:o,'I'Cl<ponli il 1o 1IIi Ir>! llppU I'1 1III'I1t", f1
tOUt; l 'H Hf'r\i(o~,
HUll!! lu IllOincl,'(' ()\cl~Jion.
n \ s,· IlIlCUl' dr s n'onl 1 IIR I,~>!
lito/.{eR Cllt miR
Il 10 IIIRJl Hition rl Il VO)'IJ"f'III'H,
L I' mol !foll n'I'>it \'011 exu/<"I'(!, AI on l'l1pplilJ lI (,
;1 lu 0110 il 1I1/111gl'" (C cc h,' 1 (.tltiJliHsrmpl1t, ([ui
l'nPI'0llo, pur fi li \'/I!l11'8 PI'0IH11'lion!!, Hon (·It'\'ulion,
III l'IchcRRe d" >Ill dÔ('ol'lIliOll, ~C>l
1Illllhl'i!l, MeR l'il'i'CH
[Il1nncnllX, Il''/IIII'l'H (1/lIlH III IlOiHcr~,
!'ollr-il'lll1 ri
1l1/lgnlllqlll' Hull dll :!I(IIPIIII d., B lniK.
L rR Po l' Onl1CR 'lui n \'1\1111'111 point l11unl(e/' il ln
Iuhl cl hMe, p u\'rllt 1uil' !;('l'\'i,' 11'111' l' pUIi, !loit
ous ln Vcronclnh, 011 dllnll un Hulon RI,,'('iol du
11oslourunt.
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�Guide de l'Etranger à Vichy
40
ÉTABLISSEMENT THERMAL DE VICHY
OUVERT TOUTE L'ANNÈE
REHSEIGNEMErtTS
PRATIQUES
Tout Laigneu!', 1<1'J'Ï\"ant II Vich y POUl' suivro son
trait ement, doit se foire imwl'Ïl'o II l'Etobli ssem!'nt
thermal.
Le bureau d'in cription des baigneurs et de la
vente des cachets c1'ohpnnements pOUl' Bains et
Douches, se troul'e sou. la gronde galol'Ïe tr'ansversa le de l'Etabli sernont t1lermul de promièl'e
classe, 0 11 loco la ROllr 'e du Puits homel.
,~
Pour le Boins, il est indispensuLIC' rie e luire
illscl'ire près du chef haigncur, unn d ('onnoltl'e
l'h ul'e d la !lori el le nUIIHil'O de lion ('ohill t
C Ue lIlesure Il '('st l'os illdisp IIsolliP pOli l' 1 S
dou ·hes.
HEURES DES SÉRIES DE BAINS
Malin. - l "~ ~ 'rie, 4 h, 45 m,; - 2' ~éI'il,
6h
surie, , Il, 30; - 4' sél'i , S h, 45;5' seri, \0 h,; - (jo sél'i', \\ h, 15,
"oll'. -"I\'ri1',1 11.15;- S' I\'ric, 21.,:10,
- 9' sél'Îc. 3 h,45,
15; -
a'
L.. olllpa/{ni' F '1'I1Iil'rl' ~,
l'(~I\
l', une lois le"
xil{cnl' s dcs SI'I'I'Irl'R !lSRur('s, !l' HUppl'lll1 r, nu
l'O1l1111 III' 'Ill 'nt ('1 11 ln /In !I(' clrllqu li MIISon, l 'IIf'S
(ori('. d(' h:dll. qlli Illi sl'I1II,l,'I'nll'lI l sIlP'~nrtic,
.
..........
L l'hol jlolgnou!' peul lIilll'Ollol' cl ' tout ('Dhinct
nOIl OI'CIlI'C. cinq mlnut li 0l'rl's l'II UI" indiqul'e
l'OUI' le cornmoll"Ol1lclll d'ullo ~Url
,
Toul mulurl (lui int l'JOl11pt HOS tJUins l'enllont
troi s joul's '011 è('util'II, H~ns
/Ivoi l', ou J,réuluble,
IJr VOIlU 10 choC boigncur, sl d('I'OSI! \ 'd SO li
co binet ,t Ile su série,
�Eâitioft Wallon
4\
Un registre, destiné à recevoir les l'éclamations
des baigneurs, e t placé ostensiblement, il leur
l'ortée, dons clwque établissement.
Àtlctl1le 1'émtlllt?1'alÎol1 Il'C&1 clue uux employé,' des
Toulerois, il est d'u 'age d' Jeui' donner, à Ja
fin du lt'Dilcmenl, \1I1P gl'3tifkation ; de tl'Ol1rs s(,nl
titablis 11 ('cl errel pl'ès des rh rs bai~n
urs. A la fin
de 'haqu(' saison leui' ('onlenu pst repal'li inl'~Iae
mont entre Je pt'rsonnel des Bains.
Bail,~.
TARIF DES BAINS ET DOUCHES
La dw"it dt' Bui113 lIt dt tille heul't qulrltf milWltl, y
compl'fI Il Itmp, n'Ciliaire pOUl' lu tOf/fUt; au-dtla dl' tt
1'1/11", /f /Juil, ni l/QVi douôlf.
t D o u '1H'
n u iu '
Linge compris.
Buin ou Douches l'ésel'l'éH, nl're:
lit d' 1·'pOS ........ . ..........
Buins min ;rau.\, en boignoil'c ou
............... . ....
C1l pi~un
Bains min ;l'UU,\ {lI' C Dou hcs 611
baignoil·e........ . . ..........
Buins d'cuil douc·c . ........ . .....
Iloin!! dc si(\ge ............. . . . .. ,
Bains dl' pied!> ..................
Ilains ou 1)0\1('hOH d, 1'01'1'111' •..••
Boin>! ou Duu('hes d gn~
IIl'id!'
en 1'IlOll iq lU' . . . . . . . . . . .. . .... .
(jl'ondcs Douche!; (1 l,el' ·usBion .. .
J)OllC!i(''1 fl'oid sou limilé 's .... .
UOlll'hl'!i
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Chl'illt!
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d'inlluloUoll (10 gaz Il 'ide C'u1'lJoniqllc
'IOIlC d'in1toluliOIl de goz oxygen " ...... .
Soollcr d'inhululion cl'ellu lI1iIH'rliIr pull' l1'iséc,
EUH.\ d' Vichy, EOllx-llonlluH, ol(~
..... .
'ûtl Jl '0
LillO
s UPJlI ' III Ili a II '
,'c('vic'll , 10 conlillloll; P iglloil', Ir,
Fond li Loin, 20 ·('ntimes.
l'
ntill1c!:!
�-\.2
Guide de l'Etrange l ' d Vichy
Bain s à domi cil e
De 5
du matin d 6 heU/'cs du soir
heu,.~
Bains minéraux .... , .................. , 31."
Bains d'cau douce, . . . . . . .. . .. ,
2 "
Po lU' les Brri"s i. domicilr, ùt'lI·r.~
. ~rl·
aux Cher~
J)aiOllcu/'s ou CH! 'ollricroe ct III'évcnil' deux helwc.1
li l'avance.
POttl' les H"i/I.1 ,lolllnl/dés rie si.t' hCIO'CS du sail' li
l'in" l.rares ri" IIlrtliu. ':! (rrtll('S Cil .1/1.1 des pri:r
ci-(tC'~
" lI •• .
Bain
de l a
,' OUI' 'C
li
l'H ôpital
prix que lions les outres Etahli selllenls.
Uo in5 lie pi cine.,." .... " . ... . . , . . .. .. .. 3 fI'.
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e t n Oli 'Iles
;'l
pl'i x
1rI'!
Classl'
"éduits
Le Bain et. In D ouche p,'iH sinlu l
lUrlt'111 nL.... ... ........ ....... :1 50
1.0 Boin ou lu Dou 'he uux Rc/'i 's
de lU h. 15 L 1 h. 1::;. ..........
2),
1.)#\
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2 25
1 25
Bnl m; fjt 'a llil ls
I.efl 13uins gl'uluil , ('ivi lA ou ('cM~iat!lqus,
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l'rux d .. l'Assislolwc pul,lirplC, sont dOlln,'s uux
Il ures fix/;cs pal' lu COl1ll'ugnil' [l I' I'l1Ii ('I'('.
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�Lb T II ÈAT IlE EST OU \" EHT DU W MAI AU lMOCTUI3RE
ET I.E CA.'I'l/O DU 1;; \l AI AU 1:; OCTOB IŒ
II Y a, rlllnll'(' loi pûl' s·muill!', mu!{iqlle ou bul
clnns la Ra ll l' des F(,tcs du .usino, dC' huil h Ul'OS
Il JI1inuit. L n COlllpognir S(' 1'('I\Cl've, lino [ois IJlI('
s muine, l'usuge dc la Sil Ile d· bul cl, do s,lep nclon 's, ~(' jour, 1 ~ abonl1C'lIIenls i)ont !i1li)pCndURj
ICR ubonneR sonl pl'èVPIIIIH dOllx joul's il l'ul'once
1'1 le I,,'il\. d'on II' • pst fixé par l'uclmini lration du
CO'lino,
L OR sulOI1!! do Jellx rI, dC' L octuro, lu SUIIO dOH
FeteR, 1 Holon rlPi) J) IlIllI'S ('1, ln Holle do 1 illlll'cls
HOllt ollvrl'lfl il Sl'pt hOlll'c!-l dll l11utin l [ l'méll Il
onzo 1J(!I'U~
du Roil',
l,'obonnel11Ol1t IIU CO~iI
ou 1111 'rh 'ùll'c O~[
d'un
moi ou d" huit JOIII'!';,
l.'II"onll('l11l'l1l /lU COllino don Il dl'oil:
l'
l'pIIlI'(\l' lihl'C <llInA lo!; Hllilns do J ux, de
Ililllll'rl'l, dl' LCt'[UI'C', dl' IIn l, dlllHl 10 \ t'I'undoh C'I
dUI161 Jlll'din l''FI l'v\;
2" A l'l'nll'(\'' Unx bail'; rI OIiX t'OIH'CI't'! do 10 Hullo
d!' Fp[r'l;
:1 A l'IIHUg /{l'lIluil cirq l'hniRrH dOIH! le PUI'r,
d/ll1'1 II'A ,l'Il'filinH rl I('!! 1'1'0/1lC II Udl's 111'1'01'1 nunt
il la COlllpngni ,
�44
Guide de l'Etranger ci Vichy
CA Il'\O DE L'ÉTABLIS EMEN'I' TIIEHMAL
TARIF
CAS I 0
E L
Ahonnement d'un mois, pal' personne .... ,.
Abonnement d'un
nfunt ou-dessous de
15 ons .... . .... ,....... . .................
Abonnement tle huit jours. ........... ...
Enll' ;e pour un jour, même le jours de bal
l d roncerl.... . ................... .. ..
2~
1'.
10 »
1250
2
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TIIÊATHE
L 'enlrée ou l'abonn ment ou 1'hél\tl' cstdi'tind
cl l' ntrpe t de l'alJonn In nt ou a ino.
Le~
prix. l's jour: de rcpl'pscntntion ' ordinai res,
son t /Ix ', d 1:, m3li~r'
suivlIlIl" :
Entréeavecs ll.lll num 1rol ;(' ........ , .. . .
411'.
En li' \0 l'OUI' une loge d quotr ploc:
Iü li
Ahonn m nt d'un mois ou 'J'hélllre, pOlir
IInl' personne, ov C' stoll num l'Ot ;e..... '.:; "
CA.INO ET T II ÜTHE
Enll'ée (,lImul'(' d'un jour 1'0\.:1' 1 CaMi no
t'lI Th -lItro........... ........ ..... ....
rdr.
Abonn ml'nl d'ulI 1ll0iM, ('umulé ou Th -Iltr
cl Ull osil1o, l'OUI' un P 1'50 nn (' •••..••• (jO "
Abonn lO1'nt dr fomille (·oll1pl'enunt., !loit 10
11101'i t lu foulm " A ill'ull deR cl ux ave('
un nfont. ............................. IO() li
bonnement de huit JOUI·fI. . .... . ...... ... :lO )1
I.c
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"urll'!! d'lIhonnt'rnl'nt IHIIII' II' Coslllo
Th l'Oll'" s01l 1 J1"~(ln,w'
Hij!IlI"'s
0, t"lI~h
/,al' h' IIllllnll','.
"Ill 'lit .. t ' · '·lIt"~
IIVI'llt d" tu
,·t
l'OUI'
Il,
1'1 IIornlna tl v,'s. l ~t lf) H HOll t
EIII·, dnl\"'lIt ~Irf'
portrf's
11 l uut(' dl'IIl(,,"I,' dl'_
( :OlllpOj!IIIt'.
II NIt int 'l'dit do [UlI1el' dlln'llo 0111' dl' speetuele,
cl 8 DOllleH, 10 Hu ll,
Il' Ru lon Ul' L durc, Il' ~IJO
U' 1"dUt! ('lI' 1I00llli '~"onlI
t ~ HOll H III ('rondulr
�Edition Wallon
45
PRODUITS
DE L'ETABLISSEMENT THERMAL DE VICHY
SELS POUR BAINS DE VICHY A DOMICILE
L'évapol'ation dps Eoux de Vichy et l'exl1'ndion
rlE'S el~,
constilue un tI'(Ivl.Ii l minutieux, qui a
lieu pendant l'hivel', llUX sou l'ces mêmes, ous les
y ux du public, Lef! caux minérales DI'I'ivont
SII('{'cssivomon t il ulle densite sullisonto, eL 1eR
Sol s cn disso lution so cristulliq nt r(1l'idement,
Uno fois l' ('U il~
rt ego ullés, ilR sont soumis il un
SOUI'I'eF,
c ul'unt d'acide ('ul'honiqllO l'l'ovenant de~
pla 'es ensuite dons unc 'luvc l'rgulièl' ment
chaufféo, - pulvérises,
tumises, Ol '" t livr 's
il ln "Onsollll11!ltion,
L 'omploi rlc crs Srlf; naturels ,'onstituc des
Bains d l' Vi 'hy , dont 1'l~I0
sill1ullnnl' uvee
l'cou minl;mlp nUllll'clle en hoisHon peut l'cndl'e,
HOUK III dil'(1I'tiol1 d'un IlH\.tc'c'in, dc tl'i's gl'und'
nCI'Vi,'c!l, hicn que le traitplllent Slll' l'lOI' soit
nr'(c~s{Jil
mellt l ,,'Cf!' 1'/1 l,II',
Ces Spis oll l'I'nt u n mo)' Il [adlo ri l'ru disprmdiPII\, dl' HIII'!.J!'t'I'/Iulullt qlll' l'oHsihl' 1111' Imina
IIIILII I'el/j de \'wltl', cl, dUl1s tous 1 ~ l'IlR, clf' 1'1'111l'lnl't'I' IJvontug'(,ul<rIllCIlL INI hoins clits ((/crtlins,
LrH Sri!! pOIlC' Haill ' !I(' VI 'h y il dOlllil'ilc sC
vf'IHll'llt l'Il l'o ltleUII\,
:ltntJl I(, l'oulenu conti nt 2;-,0 gl'UI111110H cil' Sr IA,
c'r"t-I)-dil'(' ln ml'lI1<' f]lIl1n l ite d, Sc l ~ qu'ull boin
I,'i~
il l' I ~lIhiHRcrnt
IbOl'II10l, vnrinnL cntr :/50
et 300 litreH d'nuu,
I l sufllt cio \'pl'R l' ,<' l;pl tllIl1'i 1'1'011 du hain ; 18
tli"80lulioll (,'1t i 111 l1Iètl in II',
1.1' l' I'i" dl' l'IJ/trllll' 1'01liNIII f'~t
do 1 fI', 2:;,
On f IC ~(/Ir"i
tl'UI' l'II fI "rI 1'/' II' prd/lir d III'
Il 1tI,/1 l' f' rlr ((JI/tl"'rillll;! 1I/'/JOf'{(1IIt I,((I! /(( J\lat'flue
dt' la C OlllpaUII/p F"I'llIl c'\'l', l't MIl'lout de
tOl',~
I('.~
/l1I(f{ir),~
01/ /(lI,.ijcto~
C sel n'nltiHl' l'UIi l't!ltlmngr deI! hllignoil' A,
�r •
�Edition Wallon
47
SElS DE VICHY
POUR
BOISSON
ARTII'ICIELLE
Ces els, prëporés pOl' la Compagnie, peuvent
s'employer il lu do e de 7 grammes et demi pur
litre d'ou ol'dinoil'e, pOUl' 'omposer une boisson
se l'approchant de l' (lU minérale naturelle; toutefoi, le Ill'oduit artifieil'I oillsi 01 tenu Ile lui aurait êtl'C comporé; il est ulil en l'oyug quand on
ne !Jeut se ('hUI'" '1' de bout illes l'OUI' cont i nuer le
ll'aitement.
Ce~
Sels se "end 'Ill en /10('on8 cl ell hoîtes de
!iD poqurtf!; ('hoquc puquet ]IOUI' un litl'e d'cou .
bonnes phUI'J1lIH'ies.
I ls sc tl'O LlI" nt dans toul li I('~
PIIIX tH
LA nOIl r
III. ~jn
PA(J1'l1l-i (II' 111
:i
FI.A~fl,
1'11 .\ '1' :-1
SUCRE D' ORGE DE VICHY
Le SllC'l'f' d 01'/'((' cie' l'ElahliSHrment the l'mul de'
\ ï 'hyeHtdpuiH longteml'sgrnel'ul IIlcntoPl"'é ié.
L'oddition c1f'H Spis l'xll'uits d s l ',aux de Vichy
Il' l'end un SIlOf'l'c1unl' dl'li Paslilles; il s'emploi'
don'll!'s 1T1!'m,'s !'ouditions, lillois, ('onll'no nl Il oul'ouI' IIlOln!! d, ~rlH
cil! \ i('/l\' , ·'(~l
plutôt LIll
BOllhon 1(11'1111 III1'dif'IJn1l'I1t.
•
Il (''Il ll'l'H IIWC l'OUI' (' l'luilleH (lig sliolls.
CrmSI'I'I'el' ct' Ilollhon dUrIH lin C'ndroit SI'!' ; sons
edtl' 1.I'CI'IIUtiOIl 1 Spi f'{Jnt"nll duns le SIIOI"
d{)l'g" Hl' fond /1 l'humidilf', f'l le HU(Te ~(' cll\('OIlIpOile,
l'I!IX III
lA
UOIII, :1 111., '! III,
1 1
1 l'II .
'hw] u' Balte ou Flacon doit }iude/' la m!IJ'qu e
.1 la 'O llqlllUlli l " l'miPI'e, qui seule ga/'antct
(tu ('O,ISQI/I/IIateu/, [Cl sÏlw(l /' iU
dit p,·oduct .
�48
r.uide de
l'Eta~
ci Vir!tl/
g u
PASTILLES DIGESTIVES
On \'e nu pal'tout def! Pa~tilcs
de \ 'ichy. Ce
digestif jouit d'une réplltution IOllQ les jours plus
ATllnde. Mai la contrefa~('1
s" IIlOnife te sous
toutes les fOl'me ; il lllllt '1l1O le public soit en
garde et l'renne soin d'cxige!' les murqlles ct ca·
chets de contrôle.
Ln r r l'ulnlion de Paslillp'I de l'EtlJhlisQelnent
thl'l'l1ll1l cie V ichy est justifiée plll' leul' IYicllc-itc
dans 1\'" ('I~
f1'éqllentfl de dige lionfi dilTiciles,
lentcs, l' ;nihlell, 11IborieUH 's.
L rs Pastill es d o l'Etahli SC llI l' l1t U1Cl'mal
fi
Vi e h y SO llt l es s III 'S (lui p OI'te nt la
m a l ' lfl1 l' d e l a C O lllp:lUl1i
F ' l ' II1i (' I'(' .
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de la 1':,;;1111('.
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C"fI P/lstilletl SOllt II/'OIllOlifl('!'!; Il la ment" " ou
10111, Il l'IIni!', 1111 l'ill'on, il III <'onill€', li III /l ellr
d'OI'llllgcl'. 1': II('fI Re venll Ilt IlI1!iRi BUIlH lI l'OI1lP .
I l fOlll, c!nnH III
('OII1n1/lIHlp,
HI'I!('ifll'l' l" l'udulll .
B o il\"'; rl l' :;00 !J1'HI1I11I f'S ." •..
lI oi l !'s d tl l :.! t) 111'11111111(' 8 . • •
B o lt ('s d (' HO 1JI ';III1I1 H'-;
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' III' la l,an""
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j'iu'lu'l 11l1pl'illli'
dont \nid
l" t:1I' similI'.
,'II )1011',
���GRAND
IIOTEL DES AMBASSADEURS
ET COL\TINENTAL
SU R
E" .Ir/( e
l"~
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et (J,' l' H t(li/,~"cm
LE
PARC
[Ir,:' rI,'~
SOII/'CC,'
rie
till'l'TIlol
l'Elllt
Hôtel de premier ordre
':lOD CHAMBRES,
~O
SALO NS , SALLE DE BILLARD
FUMOIR
,\ Vichy, les pr incip,lux hr;tels ~I)nt
s itués autour
du l'arc ct de l'Etnbl isselllcnt thel'nla l ; cel ui qu e
nous d':sigl1olls ici eSl, l'nrllii les premie rs, le l' lus
a\'Hntngcu 'clllcnt pinet:.
~ :'cst
luMe Cil faœ le c'II5ino et le Kiosque des
C()nert~
du l'lIre que se d<iv~I()\pe
sa belle f:lçnde.
Iles l':llctre> el des balcolls. Il lonlbr.: des grands
nrbres dll P.lre , 1111 entelld. ans Cil I,enlre 1111" lIull.:,
l c~
accords harlllonicux de I\:xc(!llellt or,he,tre du
Cn. inll.
Derrière l'I lùtel, ct Il'uyant 'Ille le hnllll'\'ard à
~e
trOIl\'cnt la gmn, e Poste, le T élé·
f.lral'hl.: et l' II r,lcl·de-\ illc. l'uis le \IIlI\'cllu- I'an:,
l' II ôh:1 dc.:s , \ lIbaSsidc.:
· ~ ":llInl p incé clIl rc le s
deux l'r''lIIenaues le; l'lus .ltll1l}',llIlcs de \ 'khy
tn\Vel~cr,
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.,
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l'ARTICGLlER
o11111 i f, Il S Il 10Il s Ie s T1- aiIl S
VICTOR
DUMAS
IliO! ' I:IL!'.\ II II ';
�SOLUBLE
CACAO PUR
VAN HOUTEN
Remplaçant aYantageusement
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(PUY-l.E- DO'II-:)
n ",lIll't d p r (\ rl ~, (lare d. LV01l, "'ZJ'NU. H ". ~o
SOli'.
AI' I'IY"l'il la ,la lion dp. Courles 7 h. matin. ()U1Dibu
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de Court cs pour SI·Ncl'l:IiI·" ï h. malin.
l'lJùt!'l .
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Ouvorture do la. Sa.ison du 1er Juin a.u l or Octobro
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(f' II//-ti ,··Dôme).
NOTICE EXPL ICATIVE ENVQVËE FRANCO
�ROYAL ROTEL
SUR LE PARC
En face le Kiosque de Musique
lIATSO:S DE PREllflER ORDRE
RESTAURA NT A LA CA RT f
CHAN GEM ENT DE PROPR IÉTA IRE :
E. BOURNAT
Sucoo .. our do
M'UI' LA VAL - CANNE
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Lo!! Pl'Olllcnudes cles (,lIvil'OIHI Hont iJussi nOI11 brcllscsqu'alll'lll'untcs,si on les POI'I'Inll'! cn tourisl'
ct nOIl Cil II11llol1e, , i su l'tout 011 ve II hi!'11 uclmeltl"
que Je "IIIR ' 1I'oil'lcnticl' u SU l'ol'sil',llIl'lu'ô hU1111,11l
Il'ul' SOli pli l'fu 111 !
Voici {Jllcllc!! sont Ill'; !','CUI', i()l1~
Il~
l'Ill.'
u~itc:
LES MALAVAUX
A lin houro cl domi d' Vi 'hy,-PoYS/lI{O éll'Dnge
1 IOlll'lI1pnle: lu ~lIise
Il Illi Il illl ure ; de'! l'ochcl's
HUI'plolllhent 1" l'oulr QUl'lqul'H fleul'!! HUUROlltll'S Rrl~
Roul'il'e!! dl'l'l'Ll!' l'l'giull d 'llulco,
Il IlL l'IIl'idilc r"il (,ollll'ustC IIvel' II'H ('oleUlIX fl'l'liloB
Ilui l'cnvil'onllcllt cl lu dOlllilll'lIl.- Il cllle-l'c'lluul'Ullt fi 'rI d lCI'lIIe ou l'oynge; 011 peul. uus i vi~l'
1 !! l'l!sleH cio ('0 qui [üt III CORlel dllR ,!,pm"licl's
Cl'il1lill Is,llonlill '1011vcnil', ('ol~PI\é
pur Ju 1(').;'I,IItI.:,
~nOI'l!R
v"g('~
�50
Guide de l'Etranger à Vichy
répond encore l'efIroi dans le voisinage. Le sentier
qui y oboutit repl'end un oSI,ect d'idylle, gl'ûce il
quelques frondaisons et il un ruisselet qui hondit
ct saute de 'uscade en cascode, avec Jo pétulance
sauvage ct les clallleur's tapûgeuse d un petit
paysan bien portant.
LA
MONTAGNE - VERTE
quatre kilomètres. - Joli nom et nom mél'ité.
Quelques chaumières pittoresrlues font l'école buissonnière SUI" 10 mOl'ge de 10 l'oule Du helvédèl'e on
a un couJl d'œil splendide: on opel'çoit le l\JontDol' , le Puy-de- Dôme, lous les géants de l'Auvergne; 10 'haIne du FOl'ez, à qui la p lite ville
d ' chue de Feur, prè Hùonne, u donné s )1 nom,
par 'orr'uption, oinsi qu'à toule 10 lll'o\'in 'e qu'elle
'olllmondoil judi . Av c des longuell· vues on distingue même lu 'ulhédl'ole de Bourges,
L ' ARDOISI È RE
A douze kilom tl'es. - Fruis paysages, gorges
boi!\ées, cOReolelle clrol'munte, On Y resl'il'e je ne
l'ois quel agl'cat pOrlulll rlui monto ou 'cl'veu u ct
1 gl'is, surtout aux pI"mi l'S beoux l'oUI'S, ou
moment où la nulure a dépos; son delli , eornl1lo
une i un v uve pr "te à e cOI1HoIOl',- 011 l'eut s'y
donn l' le l'ofral 'Jrissern nt d'lIllC pl'om nado solituil', n bonne 10l'tun U\' (' !loi-même.
n Y l' lit rûv r lu vi pOHtol'ul' 0\' <: RO lJuiétud ,
/10 dou(' UI' ct 80n
01111 infini , '{~t,
n ROl11l1le,
lIl1 O~I'
'ohle Iil'll de rendez-vous, oùon peut 10iHsel'
COll1'1r1l1l p('nRcc en tOUA !\l'IlR, uvee: C' l'titudo qu'olJe
trouvoro do quoi l'o~si
l' HO 1'{'vPl'ic,
LE CHATEAU DE BOURBON - BUSS ET
A quulor/.(' kiloll1ètr "', - Vil'lIx rnlliloir féodul
dont IPR 1l1o('lricoulis t 1eR CI'CI1('I1I1X fi 1II1,II'I1t
encor d . [j!'I' l'V!\AUUt. LeA loul'S ('01111111111<1 III 10
\'ull 0 livre J'altitude fière d'un' olltiqu [ol'lemsA",
Do l'Anloisièrc à BOUl'llOI1-BuSH('I,lc pUyAUg(' CAt
d'ullo vE'I'c1oyont suu\'ogcri', dont 011 nc RC 108R
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[los, ans êLl'e d'une hauteur excessive, les monto).!nes qui Lorclent la route seraiont encore de
dÏlllonsionssulfisanLes ['OUI' pl'odu,ro la sensotion ue
J'd 'JO~emo
l , si la vegetation, (lui lal'is e los Ilancs,
Il'ctoit là pour chasscl' toulc ruvel'ie 11'01' gl'ave,
Si sain il l'ima gi nation et si rcposant aux yeux
est co )laysage, qu'on l'IlLalldonno il regrct pOUl'
arl'ive(' au l'Iateou qui le couronne ot où on voit se
drossel' le château de Bourbon,
[), ln t(,I'Jl~C
,Ill c1dlfoou on 0 lin coup d'œil
r""I'iqu , 1. l'I~Jd
Cmhl'/IRR tout l'CR!'Il(' qui
''l't rlltl CICR l'lu inoR clil B Olll'lJOI1 nn i'l n li x somJnet3
d Sllllr)', il découvre ,'rtlc f(,I'tilf' LiJl1ugne h01'1l e
il l'horizon l'ur l'imposullte ,'hlJ!np. du l ont-Oore,
CHATELDON
A vingt Idlom 'II' B, .0 vitlllge, ost pl in de
/lUI'IIl'IS!'!! Ill' 'hit durull's: 011 y Odlllll'O le'! rosLes
iJJlPOHllIIlR d'un vieux d,iltroll ot la nuluro duns
touLe tiO gl'llc'o L 50 SÎlJ11' Iil'iL6
Lr s Rources Ile Cholcl,IOIl s' ll'Ollvent 1111 ('entro
'f dUIIH le t1f'I,urlcllH'nt du l'u)'-deO(\nw, SU I' 1 ~ horu cie l'AIIi"l' ~ do la Dore, il 18
kilomètre 1/2 de 'l'hi 'ra et tI Vleh ',
d la l'l'on 'C
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Gliide (ie /' Et,'ange,' li l'it'hy
Les eoux sont froides, limpides ct gazeuses; elles
ont une saveur piquonlE', aigl'elette, agréable el
fen'ugineuse, Elles conticnnent du sous-corbonole
de fer, de COI'bonoles de ouu et de Illugn ' ie, les
sul[ot 's ue soude et de choux, une [Ielite (IUonlilé
de silice et d'lIlumine, le lout t IIU en dissolution
10r un osc~
S'l'onde quontllé de goz ucide cor1Jonique d'une [lUI' lé "l'aiment J'emol'fJuuLoIe, C' st
il l'heul'euse 'ombinoi on de l'ul's pl'În 'ipes que
'e' ou~
soluloiJ'cs doivent leuJ's verlus.
Anologues nux coux dl' :ell7. l de Jlo pOl' les
princil 'c qui ICR mincl'nlisenl, les euux de Chuleldun
le!! Ulï)o!<~
'nt en VCI'LO!', SOiL /,01' lu diffcl'cnec ue
cOl1lloilluison de c 'S l'I'ÎIICI!)(,'Il, soit Ù l:UUSC de' la
gl'onde quantité d'ocide cor!Jonil!ue IIhl'e qu'cil s
l'enfel'l11elll t'lui leul' donne ceLle saveur si piquunte el i ugl' 'ohio,
Elle xerccnt unc oclion stimulant SUI' lous nos
orgoll!l l leul' errei imJn 'uioi eHI c]'oul>rnentel'
l'éne!~ic
des fon ,tions vitoles, EII s nlguis nt
l'oP)! 'lit i focilitent la uig('slion,
On Irs em!oIoio ovr.c SlIC(,l'R dons le lJiuh'ol , lu
N ;phrile calculeuse et dons lu gl'ovell!',
�NOTIC E
/
M E DrCALE
l'AR LIC
Dr II. DE 1.,\ L.\. BlE
\I (:[JEUN t:O~'lLI.
1:lIlr.ILILlI III L,I
\'lelll
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Lü,I'"
~ïlr'NEn
Le Euux de Vichy ~ont
le typ dc' coux Lithel'males ou
l'ol'holllltt,Cs Hodi'luc!ol, EIIl'R ~ont
nthcl'lIl1Jl '8, suivllnt les OU l'(;C!' , Ellrs contiennent
une notollie quuntilé d'ueirlL' eUl'honique 11011 seuICIllC'nt t\ l't'lut rie ('ol1)iIU~C,
Illui
Clltele li
l','lilt li 1,,'(',
(..!uphllirs SOUI'I'P'" P\lrllll!nl unI' lé!{(\ l'(l OriOUl'
r1'''ydl'OgÙIlO SUlrUl"', (..lul'lqIHlH- llIIPS lJ~'i
(:onlicn,
urlll tlilC 11I'OpOl'ti0 1i "PI"'l'('ill l)Ir' d .. 11'1',
: .\ JI>OSI'I' ION
dp l'Euu rll' Vi ''' ,l'ost UIlI'
1I11'lIlill!' CCtll' SI'I'l'inlill' ull'ulinc
SI
('ullslillll'C pli l' Il'S 1111'1111''; ""S(',. qui CUll'l'llt rlOlis
lu ('OIl'l'()hili(J1I nOl'lIlOIL' dll MU Ill{ CI' ... IH~"()J1tl'O1l'IIIH'S rlnlls l'E1i11 de Vi 'Ir.l' dnll ... d,'H i'l'OpO I'liuns
'1ni \'01'1'1' 1 ollllcni il l'ill1l'odunec l'l'Iulile qu'olles
()l'('I1I'('lrt tIIlilH 10 /<11 IIg CP 8 lit: lu IIOUr!',
lu po I~S'
Il' IllClglIl' ... io pl 11I1'I1/lUX. Ln Il lido 01'
('UI'1' d/lllH ln l'ornpositioll cll\ l'I'oli Illill('l'ule III IL'
PI'l'lIollli nUIH'!' '1l1l1lllitllti\'I' tl'L''; 11101'1/1"", ulm /t.I nH'lIl ('OII1I1H1 c111J1H 1.. ,,(IIIJ.{, 0(1, 1'/11' Sil l'I'édo!l1l 1IIII1I'r,l'lIt'dl'lPI'miJ1 IUI'!'/1l'iinl1 Irlculinr"" l'C IIl1lllc
CI'q l'l'ill('Îpcs sont il l'l'tut dl l!i!'ul'holllltl: PIII'
~lIi,.
d,. lelll' (')lIhi~o
'I\'CI' /'Ol'lIll' ('/ll'hnnllllll',
dOl1t ln 1'I'(II'0l'li()1I rI/llI- 1'1'/111 1IlIIIPI'irie !'~I
[r'1I1' ,
~I"'liu
l ,II ('II l 'IlI'I,'I'i"' 1"IUl'
�54
Guide de l'Etran{}e r à Viehll
qu'aprè Dl'oir sati lait il toules les alfinilés chimiques, il en exisle une notable qUllnlilé il l' ïD~
libre,
En outre de ces élémenl , il exi le dans l' !lU
mincrale une qU!lnlité co n idél'able de l','in ipcs
qui 'ol1courent il former sa mincroli'lution,
Cc sont: l'ioe! , le hrôme, Iv lilhine, le bOle, le
phosphore, 1'0 'iùe hlol'hydriquc, l'a cido uzotique,
l'aciu su lful'ique, la ~ilco,
le Il uor, le euh'I'e , le
plomb, 10 'obv lt, le "in', le '(C iUIJI, le l'ubi lium,
10 strontium, l'arsonic t le [e,',
Parmi ('CS l'l'in 'ipes, il en c~t
qui joui'sent de
rropl'irlé
éminemment aelil'cs , oux ùuses qui
correspond nt iJ la ration quotidienne de l''ou
minél'ule, Le plus impol'lunl est l'Is~nÏC
qui, il
l'élul d'or cniole de soud ,est conlenu dunR ln l'l'o·
portion do d u" milligl'olllnlc8 pal' litl'c clons 1('(lU
de 10 plupul'I dcs SOUI'(~,
et nt(r.intlo l'I'('II'0l'lion
Ilc tl'l,is milligl'ollll11 'H ou ... HOlll','r!< L((I,t/y rL M(',~·
r!rl 1/1 C,q , Cilon~
SUI' 1111 Iolon l'lus .. rf/H'p le [CI' qui,
A 1'1'loL cl hÎl't'l'honut ( l'I'otoxydfl cie fCI', attl'inL
lu [ll'oporlic,n dl' vingt·six llIilli/-:I'nnllllos 1'01' Iii re
il III HOU I'CO Me 'r/rl/IIC,', ct d l'ingl IUIIL Inilli,
glUml11C, Ù ln ROlll"
tr/l 'd!J'
Ln 1'1111'111'1 ,1 '8 nllll'CS j'I'in"il'Clf! (1 '!J0I'I'(,1l1 /1
l'onul, H(' dll l'Iile ('rr('['lil 1\lIII'(,l'ipnl ù ('!JIII'IIII clllllS
1 ~ l'fll'I!> qlll' prnclllil 1 l1Iélli"I1/1I1'/I1 "OIllI'0Sl' )';n
1Il~
11011'1 sonl IIhsoltlrTH'nt 1Il"Ollllt1'l
IIc'l, I r~
pommo ogl'/lIR th"I'lIl'l'lIliqlll's; II'R 111111'(''1 (l1~!\I"
drnL cll'!; pl'0IiC~
l'OIlIlIlf'R, l1ui~
ilH ('Olli'OIIl'l'1I1
1\ III J11 i nl'l'lIl i~o liol1 ri Il Il'1 cl"" l' J'()/,O 1'1 iOI1R Inlloml'l1 1
1I1IiI1il('"irnoll''I, qll'i! RI impUR, ilolr 0111 ('ol1Hlnll'l'
lo!! If tR d' h!III'l1clil'il(' pl'Opl'C, I l 1'/1 l'~I
l'l'III
êlrl',I"II'/l1Î ('1'11:\ '1"1' /lOIIH 111'1-'1ig1'0J1H IIl1jIJI"'d'hlli,
1111'\'1I1I'IH 1" 't r"!ll'r,'1' 1111 l'I'ill/l111 11I'(,l1il', LI' Illlor,
RI1I' 1l'lflJ(' 1 l'l'\I ,(' I'iIlH'llllllÎOI1 ,1'1111011', III' nOR JOIlI'I' .
[ollllrl' drR l' 1"'I'/In,'pR,1'1 qlli 1I111'illliu l'l'fll'ol'lioll
"ail id,'»'/lhlf' dl' hllil l1i~I'(>"
1"'" lill'l' (!-o11
1/1 r;J'(l/Itll' (;/';/1(',1'0111'1'1111 (.\1'1' ,11111'1 "P "UM,
Ellfin il \ Il Ijrll d" l" 8"1'1'1 l' l''H droit,; dl' la
Ri'il 111'(' qni:dt'/Il11il1pf'1I1l'II'I', 1('1'11 fi l'IiI' dl'R fl/llH''1
cio Ha ll l'II'IIMI'I 101l.iOIlI'S il1,'n/ld"!\",·III. '111l'llflH'
110\1\'01 Il gr Il 1, clonl III l'I'I'SI'IIt'" 11111'11111 If', l'OI~/"
011111, ln lIIilll'l'llii /llioll 01 .. 1'('/111 rI(' Vieil)', l','I/lil'prl)
Il'pws pOllllR ('n,'on' oh, 1'II1'R d,. l'intl'fI'I'plolioll
l' Ron 111'11011 Il,,'rlll'''lIli l (lII',
'lU
�55
Edition Wall on
I:-IDI\' lDUALITÉ TIlÉRAPEUTIQ E
DE ';E,\U DE VICIIY EN OÜNÉR,u.
ET DE QUELQUES
OUR CES
E=-<
PARTIC l"En
QuoirJue ce qui CIlrllctél'ise l'cou de Vichr, e
oi lune sp6cia 1il'; 011'11 1ille, il prèclomi nRnc'e sodlrJue,
rJui fuil que sa minéfoali,qrxtion ,.elwé~t
la milIéNti,~aon
même de l'ortJmi~Ie,
on ne peut,
dons l'illlCl'prèlotion !Ir Res !llTels, III l'éclui re il la
fOl'mule bonale cI'une olulion oicoline En rt'alilé,
son uC'livilè lh 'l'ul'cutirrue esl ln l'ésulLOnle de
(' Ile~
,le tou Ics élrimc nts connu ou ignorés
(pli III 'ompo cnL. 1./1 chimie, qui prorl'cle plll' réductions cL qui synth<.iLiscau llIoypn d'hYI'OlhèRCS,
group'~
C'upl'icit>uIl nous livre que e tron~!<
SOJnr nl d'un clldnvr dépoce, Lc ~f'cret
do ln vie,
le seel'clde l'indivi,luolilc, chopp nlo son crcuset,
d'où n peuL sOl'li l' III formui cliff l'enlioll qui
diRlingu l'cuu PIlICl'gCClnt do lu soul'eo Il son
'uduvl'o trUlIsl'0I'lr\
L'cllu d Vi chy n'e ·~ t ",t'l'Ill' même,' mai~
l'lie
l'st tOllt cc pm' !Juoi cll(' e.~(
elle-lItémr, I l fuut lui
rCl'Ol1l1ultr'o 1111 l'Ol'neli'I' d'illdividuuliL,j )'l'opl'e ct
il'l'Ccludihll'. (IU'pliedoil nlil c:ompll'\il; IIlcrne cie Ra
l'Ollll'O'li l iOll,lnqll III' t'rnbl'os>;1' un 110111111'0 (,ol~id
•
l'ul1le rlc pl'i\1(c~
01;1 il>; '1lli, rluns l'cnll Pl11cl'geonL
ri, ID ROUI'I'O, jOIlÎSS ni d'un rlynurniRI11 'porti,'uli r,
'1I1'i19 l'111(1runlenl {lUX ('ondiliolls (1'1\101 n/lissont,
dl' 1!&I'I'nllllill' l't Il'clnl èll'!'ll'irpl (1" ln SOllrce,
Cc' ,'/II'Up""I'" d'individllolilt' Ih"I'lll' uticlll(', quI'
nOIl~
l' '\'cnrli'l " ons ]10111' l' /lll ri VI chy ('11 glÔnél'ni, ~Cl1h
111['111(' O/I/'li('/lhl(' 1\ ln plll(10l't cl
AfJllrCPf\, Il (1st indtlnin ) (1 qU'('1I cl ' l'il d'unI' ('0 III posilioll dfJllt la c'nlI,ri~jo
c~l
('OlllllllJnO II
ICJIILOH 10H sOlll'ces, il cxi~l
dos l'OI'tir'lIlurit,iq dons
d,u(,tioll !il' pl
~ip
I' H, C'csl
ln 1110de pI 1',ql(iv~
un luit donl ln Ihcrrnnlilé l'I. 1/1 fOl'mule dilful'cnliol1o, '1" l'uvonil' tiCllt en l'OHorv!', ,p09s~'d
nL le
""C'l'I' 1 : il nOlis Huffit ([" c'ol1"lull'l' "l' fllIl '1111 st'I'L cl
�56
U((lde de l'Etl'Cmge/' ci VichU
base il la pratique mcllÎl'ole, es l'ol,ticulol'ilés ne
créent pos, comme on le croit généralement, une
HOl'te d spécificité pOl' l'apport il telle s[I 'c;ialité
,le maladie'; muis elles l'él?onllcnt. plus dil'e 'Lement.
il cel'Iuines indication tu';e de l'elol pot.hologique ocLuel,
Ainsi la source ùe l'Il6pital, qui [la!>~e
pour un'
OUI' 'e faihlo, quoiqu'Ile soit une de!> plu!> l'iche~
rom me minérolisat.ion, ne convient. pas il tou~
le'
stomacs, l'al' contre, dan ('el'toin 's olfections du
foie ct lIc!' ol'gancs IIrinoil'c' où il xisLe un dogl'(i
marqué cl sus 'optibilite palhologique, on l'otire
rlc l'u age de cett 'Ollrf'e les meilleul's ré ullat ,
C tle cau pel'nlCt d'obtenir 10 bcné{j(' de certaincs
actions que l'on dpmonde il 10 CUI' de Vichy, ans
lrOvoqucl' des excitations quo 1'011 n'cl'Îlerait l'as si
'on s'odressoil il d'outr s ~OUl'c
!l,
L'cou cl lu Grral(lc-r;"illc pOfisl'do uno Ol'lion
élective SUI' 10 foie, qui l'indiqll' ou la ('onLre-in\lique dun!; Ic!{ I1lT t'lion!! hO[lOliqllCH, slIÎ\'llnl l'éLot
ri SU!\(' ptibiliLé cl l'ol'gone, L R adivit '!j fon('tionnelle'! qu'clle pl'ovoq(W Plltl'llinpnL Rouvpnl,
l'al' uugmt'l1tntion cie c; l'IllilHl ('xl.l'lJ('lifs 1 iJ1~ur
(1RIIII(" (le lu /'/11 lÎr uqu 'li!; , UIlO ('ollr'f'ntrotioll do
l'urinc qui, (OlHl lu goutte pt 10 gl'/I\'pll', [lCllt
;ll" 10 l'0illt de d port dl' [lhl'nollll'IH'1i <'l'iliqu 's,
Ln sou l'CC 'homel pos 'i'd" d('f! III'OI'I'icll'R q1li
lu dl'bignl'nt dans ,c 'l'Iuins rlats
non f; lt'm~IJ
cl I))'on('hile pt d'Cn1I'hysl'ml', 1I1'LcJ1It ('hr/. Il'
III'thriliq1ll'R, IIll1it; CIH'())'(' 1'('I'Il1!'1I ni dl' l'0IIJ'AUivl'\1
lu ('11 ri', 11101'>; (lU' d'uuLI'I'A "OUI'('('" Konl !:UlJt,'(>
indiIJI)('c",
1.'1'/111 rit' III SOUI'('r "1I
' rl . ~ jouil dl' lll'ol"'i,'t,:",
\tl'II,
"1','('iuleH qui III 1'I'('olllll1011flrIJL inlu'l ('1
fluns l,' tl'lIilf'IJIClJt d, (' rtuinc ulfectiolJ!\ de III
I
l'Pli Il ,
L't'OU dr III !;nllrl'" !.rl/'tl/I, 'lui ['onli('lJt un!' no
111111 q1lllntilt' d'(IJ' ('ni(' pt .1(1 fOI', 111'1'111('1 dl' "'111"' IlIil'(' /111\ indi('lliionH rI'lIlll' Illl"rlil'niion 1"II'tÎl'lIlii'l'f'tn 'ni 1'('('OI!!;titIlDJ1lr, 1:u,A()('Îulion (I! l'l'lI11 de
('l'tic' HOU l"'!', Il ['l'III' (1'1111(' /IulJ'(' ('OI~polJint
miPII\ il l'indÎ<'utioll principall', tIonll" Oll\'('nl II',
nwilleul' Il'sllllot ...
l ','nll dl' lu "(JUJ'I','II,'lul'll" ,tn l'o('hl'J' dl'" ('/(' -
�Er/ilio/l
"'((1/0/1
57
tins st celle de toutes les sources de \ïehy qui
1'0 sèele le plus l'nction diurr'tique, Celle propriétc
repré enle de~
avnn!nges et de incon\'cnients,
COI'I' -III! iI'ement, en erret, clio c"ore
UI' l'ûppoJ'cil ul'inoiro une action excitunle qui peut dcpa '
ser le hut, Enfin elle tenel, n outre, il produire
rlcs ph ' nomt"nos cong ,stifs nssrz u ('usés \'el'S le
c'er\'eau; elle I,al'licu lol'it,; !'rnrl Hon uHnge pal'lois
dungPI'(>u"
ACT I N PlI Y IOLOG ((2 E
L 'usog' externe cl l'cau d Vichy exel'e sur
ln peau une sOl'le rie dcic'v!lug , qui lu Il 'hol'l'Os e
d 'S gl'VissCR t ncluils schllccs O('c'lIlllul 's Ù Sil
fiU dll('(', pt l't'l obi i t cln ns leu 1'8 ('ond i t ions n(JI'Illulrs
les !(-'liO~
sUflornlo t H('bveéo 1. '('(IUlllillèl'ole
hitto ln "'"llt' dCf! ,ll'itld'liunJ!! l'n voie cI(' c1('hisCCI1I'C,
ct en /H'tin' III "l'Ilo\'ution, Ces motlifkatiol1s s'vc('Ol11l'lIgll"lIt d'lIl1ec,,('itutlon dl' III IICOU,blll'loqupll,'
~'(,XlIC
1111 ('ollt/lC'l clil'<'d cl ~ 1'1 "I1'
I~
cil' lu l11im'l'lJlisulioll tic l'('OU, ,\ r'clle c\('itntinll dll lr-~I
I11cnt ('\Iel'IH' "Ol'I'cspond ulle plus gl'Ilucle octi"itl'
dc' lill ('il'l'ululioll cupilluiro,
1 111 foio; ('l'tte /lclion don nI' lieu li 'III l'IlleR 1n11Icif"!llnlionR 10I'III!'" dc l'Cil r1'il11pOI'I/lIII'r; Ifii 'II(UCr(Ji~,
('Ir('1. I,'s 1'1lf/IIIIH ('n 1'III'lil'uliC'I', il HII!'\'lcnl
drH pl"'1I0IT1'''11 H 1II'I'\'(,lIX d'lll'cl!'p 1'<'111'\(', C'est
('l'A il1('OIl\'I' lIiC'lIts '11t'OIl
d/ltH! 10 bllt" l'l' '\,(~ Ili'
IIdclitiOIlI1' ~el'Ii
'nwllt f' 'UII IlIilll'I'lIle l 'li Il<'
'Ililililitl' ,'gllip d'I'IJII dour't', 1'/ll'roi" d'llIlI' I"'0l'0r
li'lI1 Ioills l'OIlAidf'l'lIhlC', {ill dl'gré (ill'\I' do tlcel'IIIHIllu 1111 d,' fJl'C;(lIioll, '1 li Il Il ri il ;('l1gil, dl' ItOU!'Ir!!,
Il 1'1 1000tl' lin 1I0llvci ,,1(' !li !'II1 d'I'.\('illltitlll qui sc
~Il'jCte
1111\ ptl'pl" flI'OPI'P;( 1\ 1'('1111 min(II'ul!',
J .CR p,'pmi"I'" PffC'tH cl!' 1't'lIl1 dl' Vil'hy, l'ri" ~ ('II
j,Oi"HOII, HOII! dll 1'('\'t'i IlPI' f'lIpl'''lit ('1 d,' l'I'n,h'(' Irs
digl'HliUlH! 1"11" III'ti\'I'q "t plUR l'Ifi(~
JI 1'11 1'('
1111,. 1fi If' ln l'I"I,nclir," dr~
IIIIdpl'lIll1\ lIliltsllhl",
�5
Gltide de l'Etrangcr à Vichl!
extl'ails dc la matière alimentaire est plus éle\'ée
et que cette élé\'al ion de proportion po l'te sur une
,lus gronde IJ'Iuntité, ?'(uis l'ucti\'ile imprimée il
[ 'appaleil (Iigc 'lif ne r. borne )'OS il crée l', pOUl' la
matièl'c tI'llnslol'lllée qUI sc l'I'esente il l'ubsorl'tion
intc:üillule, cctte double sOllrcc de ri 'he sC; elle
intrl'vielll ncorc fuvorall(omcnt dOlls le IH'oecssus
intime qui pl'éside uu pnssagc dos produils de 10
digestion dOlls les \'aisseaux qui le pui ent il lu
sUI'focc clcs villo itt's intcstinulc ,
L'innucll(,C fa\'ol'üble, (IUC l'cnu de Vi 'hy excrce
sur les l'1'OI'CSSUS de lu ( igefitioll, Il l'our focleur
PI'ill('iral l'oetivité qu'clio impl'im uux c1i\'cl's s
séerétlons, qlli olleour nt il l' '10h01 atiol1 cie lu mdti/'I'I' ulilliciltuirp, DUlls l'rturlc cles rOllditiollS qui
clOIIIH'nl IHJi~ltnC
Ù l'uc!i\'itl' d cr. rlh'cl'!'cs sél'I'etions, cn tenont compte (l'udions ('himiques, les
tlnc~
1"'O\'OfIUl'CR dil' cl Cllll' Il l, le" lIllll'!''' ('0I1S1'('\Ith'PR" l'lIhROl'l'lion dr'H l'I'illl'il'!'!' de mincl'oli. ulion,
il'j n liru rie luill' inlOI'vollll' l'ilwilolion dt' C l'tains 'Iément!l 1I1luiomiqucs 1'111' l'COli millcl'nl ,
Ritll!'I'R dons l' cpnisD,lns ln loIllpllrl rlcs ~Iond('s
RCII1' dl''' l'1l1'oiR du tlllt' dlgC'Htif, l'j'pil'' 'iilllll l'Cl'l'(''c'Iltn lin l'II'rnont nl'lii 1'( p,<sclltiel IIp l'IIl'glilie
H<'('I'I'toil'C, 01', 1'1'1111 dc \ïl'lly pr,s"j'rlc UIl!' ur'lion
l'piIIH'iilIIlIK, dont cil
Sp"':llll .. ('t l'Il'l'Iive Sil l' '~H
1','IIII,lit l'illtcgl'ilè l'DI' 1'1'1'111'11 1ilJII ou l'"I' lo\no\'uUon,
()r ml'ml', rln~
11'11 l'hr''nornl'Ilrs qlli olll 1'0111'
tlll';III'I' "illt .. "tin, l'lIl'linli dl' l'PIIII dc' Vi('hy IIC' ~p
l'I'dllil 1'/1'\ Il l'n'I'I' Ill'H li '11(l1l'< l,h\'Mic'u l'hillliqu ~:
rnnis l' II' illll'I'\'il'ilt 1'11<'01'0 dll'l';'II'IlH'1l dllliM II'
'1'01'( "HIIM dl' l'UhsOI'l'tioll, 1'11 111'0\'01111/1111 l'/ldivill'
on,'tiollll,.lIl' dl'''I'I''IIIPIII" ('l'itlwliull ,1I11'(lI"eIH ,~t
dl'\'olll, d'III'I'<''< Cililldt' 1l1'1'I1HI'd, 1111 1'1',11' rI'I'lnhol'o
ti',11 dl'l'lIii'I'!, 1'1 sl't"('i/ilc Hill' IrR Pl' ""itR dl III dl'
g'1''<1101i 1"/lllt 1('111' 1'/1"'<111(1' dHIl~
II'H \'lIiH 1'/111\,
("('HI d/lll'l l'NI l'hl'IIClIIII''llI'H ('l'itlll'ilo \'1l~ri
'1"l1 III IrI/llipl'l' R /1 IIi 111/1 li",!',
1./1 l'OI'I'('illtion fOIH'linnlll'lIc, qui xl~t'
rnll'C' 1'01'l'lll'c.il digt'stil rt II' loil', I/lit I{IH' 1'(,lui l'i 1'(,HSl'lIt
S)'IlII'IIIIIi(JlII'1II1'ld 11''<I'OIlHI'IfI'IH d('H Il1odifil'uliollH
/l1'1'0l't,'I'''I dlill" II'H rlJllC'tion!l rligI'Hti\'l"
('('Ur
pl' IIlÎl'l'l' ill1\lI!' .. sion \'i"IlIlI'nl ,<'lIjOIlI!'I' 11''' !'llcIM
dll l'I1R!lO(.;I', ' li Il 1/1 !'il'I'lIll1tIOllllf'l'irti'llll' 1'1 ('OI1I\C
1
�EdITion \l' (I/lOIt
quemmenl dans lu sécrétion, des principes de la
minéralisation, Les eondiliolls anatomo-physiologifJues du foie a~
ul'cnt les efTe ,SUI' son parench)'lTIe, d'un afflux de principes min(;I'alisateul's
puisés (Ions le canal inlestinal. Ces principes fJui
pal'vionnent ou foie, soue; 10 [orme d'une solution
conr'ontl'tie, imprègnent son parenr'hyme, l'ré~icen
OIlX phénomènes de su vie c IlulAire, excilent
l'al'livitc de 10 cellulr 11(;puliCjue dont les actes réalisent des fonctions compluxcs, et [lassent dons la
sécrétion biliaire,
Lu I,ile de,'ient plus alcaline rt l'o('centuation
rI ('clic l'I;n{'tion contl'ihue Funs dout , a\'ec lu 1'0reté de dédICts olimenloil' • Ù Pl'il'('I' ln fihre musCllillirc de l'inleFtin d'une illcitnti n ni; 'e5saire
l'our cn l'l'ovoqllcr la c'onll"H'tililé, AlIs!'i oh~CI'r-tO1
lIs~e
SOUVl?lIt penrl/lnt l'lisage de l'l'OU
de \'j{'hy, une l('ndnnee il III l'onsliplIlion, I I n'cst
pn" l'al' ' {'epenrlnnt de l'oil', 011 contrnil'e, les fone
tionA inlrf;linolcs se l'Pgullll'isrr; ri cr ré ullot
''l'l11hlr imputlll>le flUX 1TI0rIirit-ulions nppol'l'ps
rions III ('01111'0, ilion li la hile et duns Ir~
(,olldilionR rie SOIl {;('Olllelll nt. r.O!4 nl'tions, qui I,(ll'/lisFcnt "Olltl'llIlil'loi!'('s, rI 1Il0l1tl'I'I1t '1"0 II' l'''ohll'Ill!'
('0 III Jlortr d'l1l1tl'CH f'"'!"lll'H, rot IlIi'lHC'II! RIPj'O~ql
les c'onrlitioll'< dC' qll/llltill' de bill', ri l' 1 llldill' rl
rie rIr/{I'c; d'/I!r-nllnitl' ne 1'0111 l'OR indiITèl'l'lIli's, Tl'i'"
fl'(;'I"I'IllIlH'lIt du l'rqr, 011 "oit ql'I~
l"gèl'eR
Cl1tl'{'('OIlI'CI' lu ('011 tipntion, el
dl'I>ill'Il''l ilrs~R
COI'l~Jond
1I11X 1llll'tliulionH du l'I;giIlH' hiliail'e,
L'rnll dl Vil'lIy, ~1IÎ'nt
les SOlln'l'H, r>;('I'I'!:" IIne
(H'tioll r1illl'('tiquf' pll1" 011 I1lOil1H 111111'qlll'P, lrès
11('1((' Ri J'on u~c
cIrs SOIIl'('I'R fl'oidl'R, EII<' dilllill110
l'nriclil é rie 1'11I'illl', N 1'('lId ql('IJ,R·~
(Ir'" lIIi(,tiOIlR IWlIlr!'R l'l ml"III!' nl('n:in 'H EIII' 11'1I1I,,1ul'lI1
l'Ul'idr IIliqur rollr. hilll'otl' nr'idp dl' >\olldl' l'II 111'/111'
1H'IIII'(',lllIi l'si I>C'OllC'Ollp l'lus ~olh",C:'s
pIII'{'dle
g'rlllldo 1'{Jin d'l'xITél ion, qll'lIPl'l'oS /ll'oil' fll'(l\'oqllé
riPA (lI'liOIl" hiologillllOR ('OIllIIlP.·PS dnn'! J'01(l~
lIiSII\(', rlln Ir d"!JIII'I'ns,,p c11'H c1;I'hot~
o{'ides qUI
l'iI1lI'I,,'oj.(lIrllt, ou rrisIIlIIiscI11 ri Il liS ('('l'toinR IIHRIlS,
r:'l'st plll' 1(' IIIf'llll' IIH'rnniSlllr qU:I'III' l'I:V~u
ln
101'I1l/ltion rit' ln j!rlll'f'111' dlll1" 10 l'l'Ill, ,p!1 1'11i1I1I1IIIIt,
dUIIR dr~
l'ollditions dl! tfl'/lnrll' "01111>1111", 1111 pro
�fiO
Cnide rie l'Etl'wtger à \ïuh!l
cluit organique qui, dan des condition ùe concentrction, l'ourl'oit y cl'Î~aiso,
L' au de " ic'hy arti\'(~
la cil'culolion capillail'e et
qui in'l'l'ime de 10 lonkité, Celte ul'tion o!'t monifeslo à la pél'iplJél'ic; mais elle s'cxel'co dons le
organe, notamment dons les viscl'I'os placèfl audessous du diophl'o,qme, POl'mi ceux-ci, il en ost
quclqlle -uns qu leul's ('onditionf! anololl1o-phy!!iologique. \'ouent Ù une uc,tion éll'ctive, "est pOl'
('die oc'IÎ\'il(' il11\,l'Înll'c Ù 10 ('irculution 'upilhlll'C,
ct en [ijisant inlen'enil' '0l11111e un loctcur essenliel les propl'icités biologiques des fluides qui circulent dons le l'c~eou
\'osculoir , cine l'on peut
e'\pliqu rio l'l'solulion dc!; ngorgelllenls dont ceR
orgnnes sont podois le si{\gc,
L'ou l11in irule oxcrr une I1c'tion oxc'ilol1to SUl'
l'ulC'I'uf!, SOUf! SOI1 influ('IIC'C 1eR l'{'gles Ilvoncent
U~S(,7.
[l'équernrnclIl ùe d('u'\ ,.. ll'oi,; jouI''; Lol'sfI n'; 1 !' ~ isl C (,(,l'to ilH''! 'lcdiso~
t iOIlS, 0110 lencl
111<"1110 Ù f'xugel'el' ou ,) 11I'0long 1'1(' flllx I11PI1Sll'Ucl,
\)UI1S ln l'PUll, Ô l'IIdÎ\' ilp de la C'il(Iu~:o1
c'opil
glunc!cs slIdol'iInil'p, C'OI'l'l'sl'0nd un!' ndivité c1e~
1'1I1'('H 1'1 ~l<'I,a(1
\)11 (,,,lé cll'R ('l'l1trc',; llel'''PIIX, ln ~tin1lo
il11l'I'illll'(' il III ('il'('l1ll1lioll ('III>Îllnin',ioilll,' i'(;lIt-H1'l'
il rfldioll "1'01'1'1' qll!' pnHs,"dl' l'II!'Îd" l'lll'lwlliqul',
l'l'Ild 1'1'1111 rll' \' i('Jr~
' ~IH('<"
i 1011' de pl'nvo'lill'I' Il,,-;
l,ll1'Il0IlIl'T\CS l'ollgesti[,., 1.11 tl'llIlull('1' il 1" 'O\'oqUI'I'
('ps l'h''1I01l11'IIl'S 11'011\'(', <llIlIs "CI'luiliS l'tllt8 ou
"'I(i~)tnl1
01'1'11 Il iq Il'''', dp" ('ollrlitiOIlS qlli Cil
1I\,('i~«lt
11'1-1 1'1f,,1.; ('1 ';0111 """111<', l'Il l'nlo"I'III'" cI(,
rio 'cs illtlllod('I'1'(''', inrli"i'l'l1hlll,J" /'0111' II'H 1'''l1lisl'l',
1.11 ('111'1', l'II'"rpl' .. IIp ('~I
1roI' "1'0 11111'(''', 1'1' J\'0'lll.'
"ollvPld 11111' HI'I1'lIliOII dl' <lIT'~!\io
111 111-11'11 III i 1'<',
'l'ri IWlll 11H'I1H' 1 l'l'sisll' l' 11'1(,1,1'"' lr'lIl\, IIl'l'i'" ln
""""lIlioli dll Il'lIill'l11('1I1. 1." 1,lIill,., ""l'loul l'l'"
11\'('(' 1I'~,
l'Olltl'ihllplll Inl'pl'l11"lIt " ('l' l'I'SIIIIIII ,
IlIui,; III ('Olill'id('II('p cl,' ('('l'llIill'''' l'olHlllrnllH ('lil1lu
1"l'i,\III' jOli 1111 1'1 ',11' ill'l,orlnlll dnu" 1/1 \,l'OI:ll''lillll
d(' Illi 1111'111<'
rll' 1'('1 "liit, qlli rlu 1'(' h' HI' tIiH~pl'
"t ,0111'1'111 l'ni' r"nl'l dll d"pllll'l'lIl1'llt,
(llllllli Il IJlll' ''l'I'lllil\(' Il'1111''11111'1'11('1' tIlI I<'illt, Qll"
rOll OhSI'I'''1' pPlitIU Il 1 UII "1'1'1'K III ('111'1', <,II" l'st ('.\
"III ilf'l1ll'lIt dlll' li 11111' rlI' , 'IlIIlllll1lillll in8c'lI'1ilol(' cl"
r""irl"I'IIH', qlli luit l''U('(' ne Il' il rlI'I"IIII/I' ('('11"1,,,
1
�EditioJt \Va lia Il
ACTION
6[
UU LE SANG ET SUU T,A NUTlUTION
Lo synthèso des octivités orgoniqucs, pl'ovor[uées
pOl' l'cuu dc Vichy, l'éoliec un nction recon tituuntc,
qui se munifcste duns Ic sung ol duns lu nutrition
générul ,
L'nction quo l' /lU de Vichy xercc SUI' le sang
et ur 11.1 nutl'ition fuil intcl'I'cuil' deux locleul's:
[0 ries activités [onclionnclle
lll'ovoqué ; 2"
l'Ul'pOl't, uu 'ong, des principes d'une minéruliSlltion qui leur el'lt commune ù tous cieux, Ces
ri ux lor;l UI'!; tl'ouvent, duns l'cncholncmcllt des
oel 8 ol'gn!liquùs, rie, conditions ([ui los 1'0ndcIIL
léeond<>', et qui lont inlel'\'enil' l'cou de Vichy rions
le phénol11 nes IJiologiquos de l'ol'dl'o Ic plus élevé,
I.es OppOl'ts l'cl'melt lit ou surg Li l'('constituer
su minl!I'ulisotioll ct dc l'PCOUVl'el' su l'i 'hcsse alcuJin "Ilcl"o pOl' [' nGoll1bl' l11C'nt des li 'chrts de lu
llutl'iLion. v l'itol,les xCl'cmonts do 10 cellule qui
souillcnt los Iluidcs noul'l'icicl'S 011 lu ccllul puise,
Ln rlupol't d S orrections jusli 'iulJios do lu cure
do Vir'hy sont SOllS lu dépOlldunce J'une nutrition
vil:ioUH', donnant liou ù des produits qui diminuont
la l'i 'hcs" du sung en alcollllS, (dont lu prtiscn 'C
C'l'l'e lIne i nto~
i,'nt ion <lu milit'u où huign l'IlélTlcllt
onntonlÎqu , Lu l'cHtitution III 1 song dt' (,ol'toil1 s
hos li JI 1'/lICttl'!l J'oxydution, la neutrulisution, el
('on~,r:uti\H
1'''pUlutiol1 clu I>lo"tl1110, Ello
pel'nr 'Ill'o ell OUtl' (;ol'toinc'l I1I!'lUllIOI'I.tloSC!I qlli
MontinrliAj1C'lIS0hl s pOLI l' 1'08 il1liluliOll1 oC' l'toines
!!ubatun!'o!l, !.(!s phfJRphnt R, donll'ilnpol'lnnce C!!t
!:Ii ('on!'idl'I'uhle du us le!! phl'nolTl/'nes de la nutl'ition
inlcl'Htitioli , lie l'cuvent "lro assirnllr's quo clnns
1111 l11iliou ni 'ulin o~"z
l'Îchn pOlir leur OSSUI'Cl' un
lot ll'iboRiquCl, 01', l'ossinrilution d H phOAphotc
Il l'OUI' r'OIIS 'fju nc'e cio fixer III chullx III'C !lsoil'o
li lu ('1'11,,11', pOIII'l[lIi ,..110 1'('[11' 's('nlo Il ({II IrJlI Rodo
l'O~RJt(\,
ct clont ln non flXlllioll Ilcrl1lf'ltl'uit en
uull'c l'cl,tulnAs l'OlllhinuisollH 1'1' 'jud ciohlc!l ncol'O
li lu nutl'iliOIl, li',
D'IlI1 Ulltrc ('(itll , l,' Hung 0 con\' 'l'li ('li volcul'
1"'OPI'I', qu'il di'lpen,<cl'{\ IIl1lonnuieoux molél'ul s
�62
Guide de l'E'tl'anger à Vichy
organirlues, les pl'otui~
d'une alimentation suLstontiellc qui ont Hlbi un
Îol)ul'alion aCli\'() et
l'cctili 'c, l.'ot:li\'ité iJl1JlI'im, e il cCl'lIlines [ullI'lions
o rendu la mutièl'e 0l,tc iJ fOl'mer du song: l'hurmon le ('t l'Ul'livitè il11Jll'Îmces /.lUX actes ol'/.{/.Iniqllcs
ont l'cndu 1 ollg aptc il incùl'pùl'el' lu motièl'c, Lo
sang ('st tlC\'(,lIl1 l'lutl richc; lu Ill'Opol'tion dc ses
él 'mcnts u{'li~,
'cs globules, a auglllcnlé, pal'lois
d'une façon notable, lorsqu'clic éluit tri: abaissée
pré 'édclllmcllt sous l'inOuenco des yices d'une
nutl'ition tenue en échec,
Les phénomène do la vie collulaire VOllt se
pa sel' tlall'! un milieu plus pUI', plus richo en
aecumulatcur d'oxygèno, Iolus PI'ol"'n uux mulotions 0l'!~uniqes,
L' 'lé mont nerveux lui-mêmc,
hoignunt dnns un blo~tèmc
rptll'é ot l' \l'oratour,
oriclll '1'0 plus 1I0rmal 111 nt les oclcs tic 10 \'ie
colluluil'c
1,.!1I0iqllo l' 'uu dc Vichy augmonto les oxydatiolls 011 /7cllèl'ol, 1\ cc qui ('011('01'110 l'oxydution
ùe 10 Ilwticrc uzul '0, olle tond RUl'lout il oxol'ccr
un nctiol1 1'('gulol'iHutrit'o, Aussi, lioit Ilu 10 }ll'Opol'tion do l'ul'éc soil sup 'riolll'o ou in[ol'ioul'c II. lu
nOl'lllol, 11 lenù il l'urncnc!' III formntion do cc
prodllit de désn~8il1o
/Ill niveuu ph 'siologique,
:dto ol'lion l'ccon!;titulllltc, '(l1Î !lC ltIulliloslo du
r('~t
r"l' llli OIlH('mlJle siglliliculil dun!! l'<itllt
f.{éIlPI'O, r~t
SÙI' 11I('lIt Ohtl'II11C 1{1Iolici l' /Ill de
Vi('hy 'st acllllinistl'l'o d'lIll Iu,:on Ih!'l'npclIlirJllC,
do (,
,'Olltl'O d('s Un-"ClIOIlH 'lui HOl'iIt(o~
tl'UilOl1lClIl, cl c1uIlH dl'H ('olldiliollR qlli (lf'l'ml'tlcnt
lu !'('lIliliution do ('PrtUÎlU'H al'liollH rOIWllolln 1I1!8,
t'l'clld/lllt,l'n t;e l,a~uIH"'1
Iluidil" 'IU'UC!'lllicl't
dllllH 1111 \01'1'1', dll HIIIII{ dllllS l '([lIl'1 011 fuit
cli~soud'P
c1('1i APis nll'fIlill!-\, on Il ~1I'U)
" (fi/(' lou!!
ICH 1Ii1-lIlillH, Il l'ClIlI th' \ i,'h" il 11L1'" d'III"lIlil1, 1<0
('Ollll'0l'tl'ili \'il-l II-viII c111 HI~,
dnllfl Irfl \'lIi HP/IIIX
c11l1'!'l'OIlOllli', uhsolllllll'lIl"UlIlll1l' dlll1!; 1111 VI'I'I'O,
,Pltl' illdlll'tioll Il l'l'l'miR c1'cvorl"rl' Il fHIII'lI1l0
tic III ('llI'hl'. iu 011'111,,11', L'(, P('1'1I11f\111uliOIi H'O~t
l'Ii/JI'H"" d(' J'pl'0lldro d'II III' [1I':IJll "lItl'goll'l"1l 1':11
8 del11onll'l' ",,,. l'II II/-,O dl' 1'1'1111 (I!. \ïl'hy 1\ h'lulrH
dopc pl longll'Illl'H 1UUI' IIl\'i d"IIlI'miliult ('1",1. Iml
1I11!' IIl1gllwlIlutiùl1
UllilllIlU. ('Il (,\Ut d" ~lIn',
('OIlSI/11110 Pl i11lpol'llllll, cil' III l ' i,'I~
du Hung
'11 glohull's, 'fI'lI118POI'l
HUI' 1" l 1'1'0111 ClinÎ'jlll',
�63
Edition Wallon
l'cxpél'imE'ntntion a établi par unc constatation
numél'i'1ue ,[cs éléments du snn.!{ que, ch!)z It's
molude~
RIlE'ints d'une olTcdion ju til:ioblc de
l'cuu de Vichy, et dont celle-ci tl'iOlllplH' , la cure
dcitel'n1ine une uugmentation npp l'cciulJle de la I,ropO l'tion des g"lolJulcs du song; et que cPlte ougnlcntation est d'autant l'lus mOl'quée que !e l11alode
étoit pl us onémié et plus longuisssnnt ou début,
ACTIO
TH ÉHAPEUTI QUE
L 'cou cie Vichy employée d'une roçon thérapeutique agit d'une fo(;ol1 comple.'e; elle exel'ce une
oction sur cer'oins ol'ganes, Pl'ovoque l'aclivllC
fonctionnelle de ccrtoins uPpol'cils, ct, comme
synthèse, fuit rel'ntil' ses elTets SUI' le sang qu'elle
Vivifie, etsur l u nutrition gcnérul qu'clic l'cgulul'ise,
AFFECT I ON
DE
RGANE
D IGE TIFS
I ,e l'ou\'oir, Cjue pORsèrl l'ou dc Vi"'IY de rcguIOI'i'l('I' cl cI'OI'li" 'l' ICR S ('l'l'tiollA flui d<l\'erRent
Icul's produitH c1ul1, 1 tuh dig,'stif. ct conl'OUl'ont
/lIIX OI"'lti[}1~
('himi'lu s do lu <lige ' li Jll, ainsi
qu!' III prupl'iél \ spèciull', lJu'I~
POHsL'dr, dtl l'l'udl'e
flUX
pil),,'lilll1Is Il'ul' intl'gl'itè /Il1olorni'lu ' ct 101lctiOIlIlt'III', lui assurent uno unioll thf'l'ul'l'utiqu
ffic'/H'c dOlls UI1 gl'ulld l1ombl" tl'ulIcclions du tube
digestif.
1" A1o'[o'1:.: 1' 10 ,. DE j,' I: 'l' MAC
lJYSPlJ:!'SIE GA6'l'UIQ FJ
dé
L s lrouhl 'R fonctionnels d l'csloll1ac que l'on
ignr SOUII ('C nOIl1,
(IUonel ilH 110
~Olt
jJlIS
!lOlll3
�(ij.
011iùI! rte t'Etrangel' ci VLChy
la dépendance d'élols spéciaux, ur lesquels le truitement thel'mol n'a pas do prise, sont assez rapidement mOllifié l'BI' ln euro, Les d" ppp ies :;im,
pie voient, avec le l'l'tOUI' de l'activité des 5écrétions physiologiques, di pUl'oitl'e lIne de conditions
cs cntielles qui leur donncnt noissance, De plllS,
ln &timulolion, (lui l'0l'le sur cel'lains éléments
onltmique~,
rùtontit d'ul1e façoll dil'ccte ou indirecte jusque ,ur l'oppurpil cOlltractile, qui tl'OLI\'e
enCOI'C, t1uns l'nbrévlUtion du stijour impo~é
aux
oli1cI~,
le moyen de l'et~1,
son th' nomi me,
Dilll , l ' dY:!l'cl' 'ie', soit !J('it CH, soit flotulent s,
l'cuu dr Vichy, 'onvl!lIuhlcment adminislrée, pl'Ocure l '1 même a\'ontago>; Cl 1 CI'IlIot, 'n Utl'O, dc
neutroliscr 1 s oeid S onol'rnaux qui s forment
t l' 'ntruvent, ou "'xd's tle
l nllunt ln digestion
'oc:idilé phl'~iog(IJe
(lui, lJOI' UII rné 'onisln di(fen'nl. produit le lIle,ncs l'l'BullOls, Le pyl'o 'is, ou
brùluro ù r stomo ',f(lI 1'011 oh l've duns 10 dy pep 'io ouidl', disl'ol'oit gl-ncl'ulelllent ou hout dl'
quelc~
jours cl truilomcllt, '1uiIIHI il Il' 'xiste
l'II'! dl' c~onl"ias,
n 'n ObHCI'\'C l'('prndont
/11101'111 foi~
1 J' tour 1'1 IJlI' pé"iorlc t1s('~
U\'UIH:ru
cC la ('u"l', Ott 1111'1111' l'Ul'plu'itioll che/. (' IIX qui
n' 'II HOlllfl'(>l1t pOH hohilllClloll1CIH,1I ~'ugit
rlon' ('0
l'Of! d'UIII' (lignstiol1 o{'('icll'III 011" IlII'II t pluH ou moins
cl -[e 'tlU~",
rlont ICH pl'orlllits ont imJlI's~on<
dl'H tipilhclillll1H 'lui, l'UI' !luite dl! lu l'l'no\'olÎon rlui
s'Ol' "J'(',l'Iuil'nt lml' jl'UIH'S ct tl'Op dC'lientfl, l':nfln,
dnml III t,'oilomcllt Ii"s rly~p('HioR,
il III' fout pUA
IH'I'dr'l' de vile 'Pif' lu ('l'HAution de cl 'sord~
I1IUI'qUI'H dnnH ICH 0l'W1ll0H rligl'Hli[H,I'ntl'uino 1/1 dispu
J'ilion Il'odion,, n 'rVI!lIfi 'H l' 'f1exc8 !Jlli, u)'11111 pOUl'
point dl' dt'port dOH ill1ll1'CHHiouM H n8ilil'l's, ohouli sellt il dcs ll'oulli(oH c 1I10tl'icil,
I
GASTltA 1.0J[~
1.0 go tl'lIlgiu nl'luf'lIf' pt uyul1t dl's c'ol'udi'l'UR rlu
p !l'lJ1nIH'IH' l'Ht 10 pills .ollvPIlI e\o Il\'rp l'nI' ln
eUl't', 011 peut fulr'c t'C'P<'llrlUllt IInl' Px('/'pllon 011
[O\'l'lIl' rll' ('('III' qui ~o
l'ulllll'ilu iJ 1/1 lilhin l' biliuire,
oill i tlU'PIl [o\'('lll'd '0110 clue 1'011 OhRCI'I'l' r1un~
lu
�EdiltOlt \V(li/OII
dilatation dc l'csLomoc, même lorselllc, don l'un ct
l'autrc cos, clic e l'l'ésentc a\'ce cc' (,Ol'uel ['CS, Ce
n'est pus du rcste l'allure qu'ulTcde, en gêné l'ul,
la gusLrolgie sympton1otique de lu lilbia, e biliuire,
Jo beaucoup 10 plus frerluenle, qui esl OliR i 'elle
quo l'on omollue le mioux, ot dont on triomphe
lIlême l'lIdieolemont '11 [uisant dispul'ofll'o les conditions qui' lui donnent nois~uc,
Lu gnstl'tligie,
que l'on obscl've duns lu dilatation de l'estol1lo "
hcnldieie osscz prompt ment Il s hcul' 'u~es
modifieotions qu l'on peut appol'lel' ClllllS Ic fonctionnemont gustl'ÏfJue, 1.0 gasll'Uigio qui esl sous lu
d('pondonl:c de 10 chlol'o-unelTlie, l'L ('clic que fonL
nuilro ('ol'Loines affectionH rie l'ulel'us, rotil'cl'ont
l'ufoi~,
ou jll'ix d'oxoI'crhotion8 plu ou lTloins pénibleH, de bienfaits ul'préciohl s cl'uno lI1èdicollOIi
clui, Opl'()S ovoir l'estourc les fonction" dig sliv 5,
cxerc'c enCOl'O t surlout UII ' oc:lioll 1'C'I'Ollbtituonle
/l'C;II 'l'ole, L n go!\tl'olgil', Ilui li pOlll' point do dt'I'BI't
(' 'rtuins ('[uls plllhologiqueR d, l'inteHlin, 'si 1'1'10LÎvClmcllt l'IIl'C, EII SI' COl1ljlol'te diff 'l'Cl11l1l1.'nl suiVIJIIL MI l'olhog 'ni ' . Elle c t uplliR 'e us~cz
sou\'cnt
l'Cl1dllllt III cure; Illois il c~t
dCH ('liS x '1'1'liol1n 'IH
01'1 III II1l'dielltion 110 Jl!'uL sotisfoilp i\ IOlltes Ill'
ild'nOI~
IJ'inl1ue~,
Lu ~8s1I'ul-(i,
'lui ('~t
d'ol'iKinp lIlèdlllluil'c, eL ('cil' qlll t~Hyl1'OiqIC
d'lIl1 jll'OC'P 'SilS \'t'I'H le 1'011 Illon , n'Oll t l'il'II cie J,icli
O\'Ullt/lgl'lIx il llllclldl'(' dc l'ill ll'l'\'C' Il tiou lhl'r/lpculiquC' qlln 1I0l~
"'lIdiollll, 0011>; III gllslmlgiL' si
lI'lIihlc qlll' 1'011 ohst'I'\'1' d/l1~
l'uld'rl' cil' l'I'sLoIl1UI',
'Iillil cio \ 'j('hy qlli, IdlinH~';(,
d'ullo 11l1:01I 81'(1('iltlc, l'llponlll'uil Ci ''l'I'lllinl''' illdil'lItionH, doit dn'
l'i'lIel'n ' e pOlll' 11111' 1't1l'iodc 011 l'Ile 8<'1'11 l'" Il il'lili '01('1111'111 lltil' il l'IIIlI'I,tion l'I'Îlll'iP,1 1.. ,
!
DILA'I'A'l'ION
OA'I'Allltlll; -
11JJ: 1; 1(i:!'!'OMAO
IIA>;'I'ltl'rF.: CIlIION / I)!'I'; -
CiMi'L'lll'l'l:
lJLcr':nl'; Hl>
1./1 dillltniion dc l'I~()1,
1111111111 l,II,' t'xisl,'
dl'llllÎH 101l"ICIl11'H, c~l
gl'lIl'!I'ulCIIlL'111 """IIIII1'/lglll"
d'uli l'I/~1
'IJJlCl'lkicl, l'n ll'lli 1111 Il 1 11111' ('~d{)liutn
�66
Guide de l'Etranger à Vichy
épith -!iule p lus ou moins élendue, ouvent les léIons ne s'ol'l'êtent pas li la superficie, ct inléressent
le tissu sous-jD 'ent, où peuvent même se [ormel'
quelques ulcérotions, Le ukérutions 'ont délermince!'! pOl' le contocl des pl'Oduil il'ritlJnt!' qui
:i\tognentdons l'e tomae dilbt', Duns ces conditions
mêl11e,ouxquelle correspond lu dl'I re cob olUl! de
la fon ,tion dil$"slive, l'eou d Vichy, l11ployéc en
10\ og et en IlOisson, donne li li t\ clcs l'é:sultots
rapide C)t SUl'l'l' nonl , 'OllS son influence, on voit
les troubles ct les I11l1loise!; ùi~cstf
'otténuer
d'une fo,;on très 11l0rf!U 'e, lu fon 'lion l' pl'cndl'e de
l'ol'tivil'. l't 10 nutrition générlll O('CUSt'r, 11lII' une
augmenlntion Iioluble du [loi IR du muloùc, les
n quclqu 'S jours, C '5
hënéfiœij '1u'clle a r 'lIi~és
Ill'ilionts résultllts l'Cpl'cRcnlent-ils une 'volution
ver un guel'i!\on rodwulo, !lI'ochoine 1 I l n'y 0 pos
rl'illUHions ù se fair : l' uu (c Vi<:hy n peut rendre
ù lu fihl'C' l11usculoil'e le re~ot
qu'clio a pel'du;
moi
Ile l'cul lui o,d l'il l'{,COU\'I'UI' l'CU il J"U une
intel'vient
Jlbl'li de son l'OllvOÎl' ch'lIUIl,iqui', 1 ~1
donfl ('(' l"Hullut (lircctèll1cnt, co dissipunt les
ngorgcrn n l8 in torstillcls li Il i ('PUiSSlsseil t leI! tissus
t lc~
ili1mobilisont, cl donl l' \vollilioli (!nll'ofncruit
lino ol'gunisotioll dpfinilil'c, Ello intorvient illdil'l'ctf'llIclIl, n !'e~liunt
1111 fUf'kur 'himirlufl dc lu
dil" '!llio n une udivill' qui, olJl'(\gconl ln durée ct
l'effort du labeur III1'conirpH" H ('on\,~Iti
pOUl' la
lihi' Illllsculuil" 1'0 l'l'l'OH, "'Ilst-ù-dil'C ons 'cuti\' 'ment en pliiSHOIH' ,
Dons 10 gUfltrile ('III'O'liflue ('\ III g/lRlJ'il ulcôl'CU c non Il TOll1pOgllC '!ldo dilulntion, il n"st 1'0
n 'cssllÎl' ,Il' l'lu!! R"Il,"r'lIl J11euI,dl' l'J'Uli(luer dOl! 10\'og R, L ' '11I 1 de Vi('I,y cn boisson Sli rn 1 le p liS 8011\'onl
il ol'll'Ili l'IeH ltodif-un~({
IIdulu ir'C'R,i It(,J'~icl
8
ft "l'il lIèlinlcR IJUI' nUlis \'l'nfJnH dl' l'UflHC(' Il l'CI'ue,
Elit-II IH'soin d'Vl'O Ull'l' ')Lw l'CS reslillots illll'lirllwut l'/IIJ!!I'IH'I' ('UIl"I'ullOlI oJ'g/)lIi'llle'l tl(l ln
Il11HIUlJllfit' 1'1 t!'lllrol,hic dl'. OI'/.{Ullf'H '('1' -toir'CH 1
DU1II:. III dillilution, pOU(' 'ill'il oit plll'miq d' 'Ri' 'l'or
IIne "\'olulion fU\'OI'"hll', il fllUI, l'II out!' de ec~
('On,lilioo!!, que 1e!ltOI11I1(' PO!! , ('do unI' ll1uH('lIlulul'p
rlont Ju flhr Hoit !iuffisUIl1IlH'lIt intll,'lt'
�Edition Walloll
67
La cure ùe Vichy ost appolee ù ronùl'o des
sOI'vic:ot' impol' tllnts dons l'ulcéro de 1'0 tomae;
mais l'heuro ùo son inlorl'on lion féconùe cOl'l'cspond
à 10 l'él'ioùo de r'I'IlI'ulk'n, Co n'c t l'os qu'à une
périod olllérip-lIl'C olle ne puis~o
l'épondre il quelllues in licolions; mais on pOUl'l'!lil s'expo< l'à ries
mécomple dont le 1110intll'c 'croil ,l'dru obli!:!,c J'on
uspendl'(' l'u:üge En ('flot, l'ubolldunco cl lu Il'équene' des !tCI11010Ill "SC>l eOlltlu111 1H'l'Oi 'ni il uno
ubst nUon ub>loluo rll' 10111 tl'oil '1I\('l1t hydl'iolique,
Il y Il ùonc lieu do l'U~OV
'l'IoM hil'l1luits de J'inIOI'·
venUolI lh l'Inole pOlll' l'hcUl C qui l'el'lI1ptlro une
intcl'l'clllion Rl'lI'O,lIclil'c ct (,tfi 'U,'l', ..\ lu p(' I'iodo do
l'cpurution, l'cau de Vi,'h,\' I1UI'/1 pOlll' !'fl'ct: de
pl'él'enil' 10 l' Ul'tUl'O dC$ l1L'OI{tion~
vo culoircs,
cn l','dllis/lnt III ,,<ll'iodo digoslil'c li SOli Illinill1UIl1,
et Il CIlII'('('hUlli les di~loHs
!'\ngcn' 's ùu
l'itle ' I,,,;!l' 'viler , I~ lu slIl'laC,'()11 l'oio (l'ol'gllllisolion,
des conlacts il'l'Ïtonls, on neutroli,unt 11'>\ aeiditès
unOl'nlules ou l'excès d'u('idilc IIOI'oHrlC; Ù'C)('iL('1' le
l'I'UCCHSUS dc rcpUl'U 1ion ct d' 'II I!II'ol'isCI'I','volu tion,
cn lIlellunl l'I'O/;I'cHSivrl11cnt la ZÔI1C 'icotl'iséc SOUR
ln 1'1'01 'clioll de 80n 'pithéliulIl.
2
,\FFE TI
DE
L'! TE,'TI
Lu l't'glllol'isn iOIl tirs 1 Il,,tion!\,clt, l' '~lo1t,
'Il
11I'à Iltllllt il l'I'lol,ol'uliOIl Il1tl!sl1l1ole 1111 dlym,c
opto () SlIhil' lo!! tI'OlHr(J10io~
1101 n~I'!l,
10lt
(hSI'Il['oltl'l' unc li H CUUS(,'!! 1 H l""s odll' !\ do 10
dyspcpsie intObtinol', L'illlpl'I'cntioll le l'COli d
�6i!
Guide de l'Etranger ci Vithy
\ ïchy , Jons 1 s phénomènes intestinaux, peul se
Jécomposer aingi : l'on ours OP\'ol'tè Ù l'olcolini~olin
rlu bol alimentaire, dont il réùction était
aciùe ùons l'estomac; 2" activité iJl1pl'Ïmée aux
glandes de l'inte tin cloux glande,; annexe' ; 3"
Jossoge cl
ertaios élélll Ill' lIlinél'olisuleul's duns
os Se(' I,(ltions dos "landes unn xcs, llu moins Ions
la sécrl,tion bilioÏl'c : '." uction spé('ia le ur les éléments qui sont 1 siège du !lI'OCCt;sUS d'uh 'orption,
C:e coneour d'acti\'ités de l'euu de ViJ'hy pel'met
de sc rendre ('Olllpic clos o\'antuges qu l'on poul n
letir'I' dl111H
ll'ouhles que Ile ,'ompliqll OU"UII
I,'"ion,
!
1""
DIAUnUl:ES
HUO IQ El:!
liA DH
DYS& 'l'ElUES DES l'AY
'l11ode d'octionsc l'cll'ouv en fu('od sùiorl'hées
!'hron iqu R, t l'Cl'mot d' xere 1 une aelion lh l'apoutiquo. Mai s il y a dos distill('lions Ù Joiro, !:I lli l'Ullt j' 'xlslc lI('o ou l'ohson('o d'ail l'ulion s de lu
l1luqllouflO, Lu diol'l'hé d'ol'ig-inr hiliuire disporult
onl1ll'l11 trllll'li«(lIelu(,oll!!(,«(lIilliidonn lluiHsuncc,
qllond ln 1l1lHI1I('UHO elll inlo 'lo, Il I l ', t (10 n1l'l11o
1 h('III1"OUP d tli(lI l'hél'S d' nOi:!
Y!!, 1'1IiHqU'cii 'S
110 !!onl quo l'C,X!,I' BHion de ll'ou )1 '5 [011 'tiOllllOls,
DUliS c l'loillllH vul'Ïc'LeH, il xisLo dr Illl'gos li IOll doli~
l'pilh 'Iiul '8, cL 111 "'me dl'H lésiollR inL r!!lili lieR plus u 1II0ins t'tonlllle!;, En J1IlI'oil ('US, lu
l'c''glo st lUllllel1 de Il'ugi)' qllo 1 l'!HIUC Lout sil-tllo
d'II<'lJit; Il diHI'UI'lI, cl IW 1'0 cs l, on f'\polié il ,les
xue l'holiol1H pluM ou l1IoillH l'Il PI,I'oehc\PM, C rluincs
nt 'l'i lcH J11:!!'UdO-11I 'mlll OIH!III:!(!t! prt'Hclrlonl ('Oll
conditioll!;. 1. " lIysl'nt 'ri s deH J10ys ('hOllclH
obtienncnt fl't'qUI'lT1l1l1'llL \I!' lu ('111'(' do Vic'hy Il li
lo\slIltulfi l"I11IJI'QIIUbll!H; mois l'inlpl'vllllliol1 n" st
oppOl'lull quo IOI'HC[u' loulo ll'uc'u <l'I'lIlL in (111 111 IllU "
I1Il'mo
tol!" Il di!iJlIlI'lI. L CH 11111111d 'H dl' ('~UI!,
ceux dOIlL lu l'UI' C tif' 1'11If! tOllrm nll'o, ohliNl n 'nt
1 l'lus g 'lIél'ol 'Ill ni, I(lIund ilH !,ul'vi nllPnlll III
SUIVl'e, cloH l'usulloli:! ultl'ricul'l:! soli fuisunl!!,
l'U
�EditiOit \Vallon
AFFECTION
DU FOIE
L 'cau de Vi chy CXOl'ce une aclion particulièrement morr[uée ct féconde tlnns les affections du
foie, Celte action, élective en C]uelC'Jue sorte, est
duo nux onditions onotomo-l'hysiologiC'Jues qui
font affluer ou foie, en ma~
e ovont r 'portition,
un gr'onde portie des prin 'ipes minéralisateurs
pal'vellus dans l'intestin,
ENGORU~rTS
CONGESTION
- HÉPATITE crrUONIQUE
En ref'tifionL les pl'ocluits d chylifieotion que
l'oIJRorl'Lion inteslinole dil'ige en pOl'tie VCI'S le foie,
l'coti tI Vichy [oiL dispUl'llitre une des couses le!'
plus fl'orlurnt il cl's congCRtions moùil S f'{ui
~fe(lt
nI, , t ol'gono. POl' 1'/lcLiviL' 1, lu tOlliClt6
([u'o ll e imprime il 10 cit'('ulalioll eupilloi l'o du foio,
pOl' ICR I"'oill'i,ltés lJlI'ellc d6terntino dons los flilide'
qlli C'il'cul nt donA co r 'sonu, 0110 foit dispnroitre
ICB 'onditionH C'Jui rOI ' ori~ent
III fiXlllion do 10
r' ngARti n rI/lns Hon IHlI'CIIC'llyl11 . Les ngOJ'gemcnt!1 du [oir" qui rrp)'('s('ntcIiL unc rong slion
immohili'l,'e l'III' ICR l' liqll/lls ri
"ongostions
Ol1t('Ii"~S,
dispol'lIiHspnll,eu il (lcu ROIIS l'inflll nee
rteH III'ICS hiologiC'JII()H nuxflu('!I; donnent lieu les
111'1 il'it ,'s rie lu ci l'culn t iOIl 10r'Il . L'h(\l'nlitc ch l'onique
111'- 111" ' 1111' ~(' l''' AOUL II' plllRg nél'olomcnt ous l'in nIiCIII'C' du Ll'flitel1lcnt hydl'o-milll\f'lII; l11uis collo
1"AOluLio1lS' 1""J'cgl'udu 'II J11 III" L'LII don!' d 1'6Ru llols "l'pol'ont CjucCjuolquol mpRupl"slo 'uro,
'1IlIUlOf:lID
VULClAlItl'] -
'IlŒUOB ln IIlLIAIRlll
I.n ('irrhosC' vulgnir , 1\ AnS dli),lIls, ]IUrticlIli'\I'emrnt il III IH'I'iOllr f'Olgr~ti\(,
l'l'lit {<trI' 1'I1I'I\)'l'I',
�70
Guide de l'EtNtnger à Vi!;"!!
L pl'OCeSRU l' ut 'éteindre avec 1/1 congestion,
Un }leu plu lord, si on ne l'eull'I'èlentlre il omcner
la régrcs ion de néoformation' embryonnail' s, Oll
peut du moins, au moyen de l' Ull do Vi,'hy,
provoquc[' l'odivit; ol lu l' ;/,(,tioll de 10 cellul('
hcpoliquc et prolongcr la fonction, l' l ois il nc [out
l'as pe['dre cie vu que la mé,licution thermale nr
pout rien SU I' une évolution cclluluil'c parachevée,
llssi dOlls une période o\'llncéc, et notamll1ont s'il
y 0 uSl:il, il Y u lieu à 1111 cel'tuill(' l'CH l'I'C,
1)0115 10 cirrhose hiliuil', qu'clic Hoit ItYI,cl'tl'ophique ou non, surtout si SOIl ol'igil1e 130 l'uttoc.:hc
a des occident!! de lilllinse hiliail'c, l'indirotiOI1 de
10 'ure de Vichy e!>t cncore plus [orlllcii ; il 10
condition quo I)on Il'otlonde (los, pOUl' intel'I'enil"
'luC les tissus soicnt déSOl'gonisés, ou aient uhi
d<'finiti\'c,
une tl'~[omin
[,1'1'11 1A8K II I [,lAIIlY. -
OLIQUg~
!UÎI'A'I'IQUI':H
Ln ,'olique hèpoti')I1C c nRi!!tc dnnR Ull ~rOAl1e
l'Îolcnt pt (loul(IlIl'CIiX clcf,! voio!! hilillil'ps, l'l'osque
t0I1jOIIl'P. 10 RpnSI1lC cst dPlcI'nlÎllé l'III' la 1"'éHrl1"1l
.l'Ul1u,'ont'r,,tioll, '[UC 1(',; vOÎf~!I
hilillil'I's dOIlPcs d'UIH'
,ilit,; Il pruvollt 10Iel"'I', Crill'
cortoine ~us,'cpti
Ru~c('ltiI"
1't'slIltc d, ,'cI'l/liIlCS eondiliollA, 1)111'
1'011 rcnl'O1t~
pI'C!l'!UC lOlljOUI!! OHso('i,;I''i il 1/1 li
Ihinsl' 1,111'1. les j.!!'I1S I)ui Il'olli l'UR ntloint lin ligc
UVOI1t'é, IIll1iH qlli tliSI'OI'lliflK!'lIt ~OUI'Cl1t
d01H1 10
vi,.ill"HKC
l', ('ctt AU ('t'I'lihilitc .10111' UI1 l'c)lr in
rlis)lcnllohlC'dlll1l1 1/1 ,h-tl'l'lIIinulioll rie l',' tot dt' ('l'iH'',
pui"l)lIo bon lIol11bl'r' ,l'ulItOl'liil''i ont rI,'ulOl1ll"- '1"(,
clt'H "OIH'I" ',J ionH lIo1'(,!ie~
rI VOlllll1illl'USPH l'CIIl'rl1t fil'jOll1 nl'I' tir tl'I'9 10Ilglll'" /lnll ;"H dUIIH III l','
~i('\I
, fi/lilH 1'1'0\'0'/111'1' rio ni~rfl
hl'l'utic{lICI!,
CC' qlli <l''lIIollll'I'l'n,'OI'O III pnl't qlli C1l'pclllif'1I1 11
ln tllll!" I,lib'~
rI!'H vuiC's biliftll'I'H 1111111'11/1 l'l'u1l11l'
tinll cl!'H phl'lIr'lll1"III''' qui "OI'IIC',tl'l'iH!'l1t III 1'1'1,1',
,,',., l qu'il Il'1' t l'/iS mi "I'H. IIII''' '(III' IrH "tl'\in~
~Olrnt
l'olllll1illf'lI, OH 1'0111' '1"0 IBM ,'oliqll1'H ~oi"lIt
JItel~"'
1'/lI'fOiR ,ICI< ""hlt' , hilillirclI, lu IIOlll' hi
11/111'1' 111"IIl1', Cliit 1Il'0 l' C1f1' '" deH "ti .. C'
IIC'CIltr'OII)'
�Edition Wall""
il
plus douloureuse que n'en provoquent ulterieul'ement des concrétions volumineuses,
Il n'e!\t pus même indispensahle qu'il exi te une
conCI'étion lililiosique pOlll' qll'il y oit cri e, Un
bouchon de mucus eoagulé, lin agl'égal de hile
épBi!\sie pcuventjouerle 1'010 d concrétion, et clonnel' li u à c1es I,hénomûnes de même nature. L'élimination, U(lrès crise, de calculs n'ayRntJlos plus
de onsi, tllnce qlle 10 mucus coogulé, l'en la chose
vraisemblable.
Duns quolques cas p/ll'li 'liliers, IIsse7. l'ores du
reste, rios crises peuvl'l ll s'étuhlil' sou!> l'influ Il 'e
d'lin ~(lI;He,
(lrovoqu ' liaI' une il'l'itation duodénale
qui inlérooso l'extrémité dll chol ;do'lue, ou
'lui. ayant Ill'is noiRsanc(! clonA le tl'on(,'ol1 duo Itlnopylol'll( IIr, s'ost propagé j usr] u'a Il x voi l:! Ioil iai l'es.
En réalilé, cio lous ces mllCI(!f' pothogclliqucs,
il n'on existo qu'un HI'OC INIU 1 il fadl' comptel'
dal1s lu pl'atiqlle: ("osl colui où la prés n '0 d'une
,'oncI
',~ tion
hiliaire, !1.'soci '0 11 1I1le HlI!\Ce[1tihilitc
dcsl'oies hilioir s, clétnl'min (\C'8 'l'iscs hél'utiques,
Quel clu ~oit
le modo j'uthogélJiqu qui inlerviC'I1I1P
au dé lut, il lend Ù creor latol mont Iles conditioll
(lUi. 11 UII ('('l'laill 1I10l11ent, l11eltront n Rt" n "0
, t'l'nier Illod ,
Ilu l'cslc lu euro rie lu l'oliqup li (Intic{L1 d'origine
Iii hinsiqllo po~e
les rnt"'IlI(>f; indicotiol1s qur ln cur()
de celle '1111 ]Irod,do U' Il'illlpOl'lC qurl uutl' moclo
l'lIthogénlque; mois "lIr n, !l11 outr!" li l'OiIH'I'O les
rliflic 'ultés '111'illlpORf'lIt 1't'lilllil1/llioli de COl'p 'on~istlJIH,
plus ou IIlOill' VOIUlllilll'ux, el lu ne,' flRil,'
fiC' ]I1'61'rnil' ln ~urn"ol(,O
011 du l110illH ln ]Irél'ipilntioll, dOIlf< lu l'cs i('lIle hiliuil'O, rI'1I110 RlII,stanco
qui (lbl /ll'I'elce ri fI'Y tl"lUI'I' I' 1101'1I1Ilh'nlC'Ilt.
I:cnu do Vic'hy $lItisfnit Il li " <,onditiol18 lIlullipl R
qlle 1'~clJTr
l'lIdiol1 C'urntil'I'; 1'1 l'olllwut dire quI' le
tl'uilrll1cnt, dr l'II/fpl'lion {'nlc'lIlrIlHI' l Il lolo lu ploc,o
RUI' HOII ('liul11p dr tl'iOIlIl>IIP.
Ln (,Ul'O rurli,'nlf' d('RI'oliquC'H hl'l'f1ti'llirH l'OlllpOI'l
,lrllx 11'1'II1I'R; 10 Jo:lil1lillf'r l 'H eOIIl'I'IItIIlIlH c\pvrnucs
iloJc'1h~
l' III' 1 H l'Oil'H IlÎliuÎl'oH; 2' l'I'êl'c nir lu
formol ifln dl' IlOIIV Iles ('olll'l'étioIlH,
lililili/la{io/l,- LIlPI'ClIli<"I'p purli(' rlu proglnrnllic
,.xigf' "01111111' l'ornpl,il11rnt qunl'(olil11Î11alÎon ~ fl~He
�;2
Gnirle de~l'J:tf(1{r
ct Vich"
dons des conditions oppOI'lunes, el sul)i\orp~cn
que Irs l'i es qui ne pcuvent aboullr sOIC'nt POI'"noes ou malade,
D fi se,; pl'emiers ('fiels, l'cou de Vi 'by tend il
t'cs l'<'R 111l018, En JI rmcttant J'élalJorotion ,'OI1I'Cnllille de ln 11llltièl'e nliml'nlail'e, Sllrl,)ul dcs g-l'IIÎSsos,ellc roi LdiHPIlI'olll'O, /jl'ct.:e~
Il'ouhic dig 51 i 1~,lIn
dc l'auses qUI prol'Ofjllont ('cs ('l'isrs i111'c5Ronl fi cL
flO ns Roi u 1ion,
'ctt Rusprnsion dc 1110 luises, qui
('sl tclle qu'ellc donnc fI"quc1nl11rnl l'illusion de
10 sunté I1l>solue, pCl 'mel ilia Ill,'dir'nlion de l 'ouI'Ruivrc Ron ("UI'l'e rl i , nrl , et d'opél'rJ' en m,~e
leml's HUI' l' pl'O CeSR US ri lu nuLr'ilion Il' ' n 'raie,
sur e roi l'l Slll' Sil sOl'l'èLÏon.
LIl ('t.lI1geslion du foi !;e diRHipe pCII li peu, cl
Ill" 1: ('Ile disl'uruÎl llne des influcn('oH pothologique!; de 10 slIs('eplibililé drfl \"OiCR hiliuil'es, Les
II'in('iI'C8 min('rolisut url:i, UJlr~\R
Ill'oil' il1lrr .. sio!",n~
\ a g-llInll , pORsrl1 1 Cil IUlI'lle dnr.s H/I HI'C'I'l'llOn,
qu'ils l'elltl nl l'lus f111idf' et i'l~
ul('ulillC', 1. 11 ('ho1('I~
'il(,
dnnR ('l''' (' ndition'l nOl'l11ul 's du l11i1ic'u
hiliaire, "" Iplld plu " Ù"' l'''l'c'i pilc'I' 1 1\ /l'I'OKRil'
plll' dc' II0UVI'IIU\. d<'[lÔI8 III ('onc'I'dioll rxiKlnnl('.
!-;i 111('11\(', 111 c'onl'l'c;1 ion ('~t
f 1'1111'(' dn c,holC'sll'l'Îli "
rie rnl\('I1~
,.1 dr Illllli;'l'c (' 1lll'lInlr, 1 Hi lu c'lIolC'R
U'I'ill(' n'(,IlI'ohC' pns 1'(Hnl'li,tf'llH'nt l'II /l'Il'I-(n l, III Idl" ,
('lr~
<l .. ~ l'l'ÎllI'il't's oJcol1lins, 1'''111 nl-(il' Hill' It' 11111('liS pt III 1IlIIIi.'('(' t'oloronle ('1 d"snl-(I'I'I{PI' Ir C'II 1<-11 1.
(.'lIl'1ion 10l'i'llH' dp ln "il' Ilill!;i Illodifll'C' ''l'niHl'
l'il'I'iln lion d!'~
voir!; "ilillil'PH, <'1 IlI'ol'nlf"l' d!'R /11'1 i
lill'K ('f'Iltllllil'pq,l(lIi nl'()Ii~
t'lit () lu disl'lIl'Îliun de
l'rli'llll1\'1 Il 1IHI. ir~
r\'illllh'nll1l1lioli !-;OIlR l'illlllrrnC'c
cio 1'1' Il'O,lIii ri .. l'pso ''Pli Il, i(,~
l'oit~
l,iliuin'" Ie'111'1'11111'111 Il'111' ROIIl'IC's",c pI 1"111' 10l1il'il,'; rl ,'0 1',,\cil dl' I.. urs Pl'o pl'il'll'" ('lnigliP l'I 'og
l't !i~ Î1 '(\ I1'nt
IC''\ dngl'I~
dl' AIIIS l,ilinil'(I, i\ Ini!; ~(JI'fnl
C'" ll'Ill'ail, 'Jlli ~'nlorIK1(,
d(' ph"1l011Ii'IIPR d'l' \l'iUII inll,
l'Pli 1 Il """lil' i\ 1111(' ''l'iR!', Crtll' l'Ii~1
l'l'III l'I'I"lpl'
l'rl1dll Il 1 III Cllrc! 011 1(11('Il(u(, IC'III1'H Il 1Il'I'H, 1.'I'POtlllC'
l'I'ililJl1P, l'ondolll 1" ('III'C', ('1\1 "IJlIII,,'iH(' ('III Il' Ir
OIIZii'lI11' ('l le I(II"lon:i," IIII' JOIII' ('II l'i 1'011 , ijOI1S
fJu 'i l ) nit l'il'l1 d'n"!!()III il c'cl c'KIlI'd, plil HiclII'H
"Ollllilioll illllividIH'ilC'!; 011 1'"lhniogiqll(' ,('1 ('l'l'
l/lilll' ,'il'I'I!I1sllllll'CS 1'( IntilcH/lIIII'llil"IIIC'1I1 lUlU "1111 1
1'0l"nlH'I'I' 011 ln J'I"'ult'I', 1';11 I-Wnl'I'III, " 1" /1 IiPli d','\'i
�Edition ",'(/11011
i3
ter des accidenls pendant les deux premiers sept noires, de [ol:on tJ pel'meltre il la médication
d opérer suffisamment et osser. [1rofOnd ément pour
que la ~rise
bénrfici de régullo s acquis . Il arrive
un momenL cependanl 011 il Y li lieu d'impl'Ïmer à
Iii CIIJ'e une udl\'ilr rpelle, sans IroJl se préoccuper
de l'r\'cnluolité d'un occident, qui trouve lout disposé pourop ér rune lic[uiclolion
Celle solution consi te Ions uno évoclIotion, qui
l'epl'és('nlO uno ronc1ifion ,~ il1e
!"J(t(( non de Jo
ure
radical('. Moi' l'Enll clr Yi hy iniel'l'ient dons el
odc de d(!livron('e par 10 ionlcill; qll'cll(' impl'ime
aux \'OieH hilinil'ps, lonicilé qui fnvol'ise l'cxpulion, non seulemenl en lIugll1rnlonl 10 lorce ri
pl'opulsi n, ITInis !Ions douio OUR!!i ('n diminuunt
I( s forrcs onlngoni;;tes. L 'expulsion st en outre
lovoriR(',i' pOl' UIlO Ilbondance de hile Ollidc, 01 '0lil1(', d6pour\'lIr fl'ntl' lé, qui peuL lTIême pt/l'lois s'illsinll l' entrc I{I ('onrr6tlon ct III paroi, L
loire quo ln pl'ogression s'cfTrC'lllc ove l'inlerposilion d'un liquirle. En OUll'C, ICA !1I'r,u~s
do la
C'OI1('t'rtion sont ouvol1l émouss00A; clans quolqltC's (,IlH, 1/1 rlésIJ/;régo l ioll en POI'111 t l' liminolion
6 l'PLfll rll' Irngme'nlll: dnns rI'lIul,rl'R l'il'('on lanr' fi
rnfin, 10 <"onnption CRI d('vcnlle fl'illloJ ct peul t'tr'c
broyr"' tlonA un d S l'!TorLi d'!'xpulsion.
Chrr. Ir~
\irilllll'lls, il n'~
Il pllH lii'u de l'N'hl'r ,
chrl' Ilnl' Rollllion l'ndir'ole . I l fOlll t'vilrl'I 'i c'l'i!!!'H,
eL Rr> r'onlrnlcr rie rt'lllblil' l " [flllC'liollS gllHtl'OhrJ1l1liqlll'<;, fll1 r'ull11!,I' III AusC'C'plihililr des voi s
hilinircq, cl d prévcnil' 10 fOl'mlllion de nOll\'e ll s
r'onc'I'dionA, ou dl' dt'piJls nOllVOllllX SUI' 1 5 on('icnnl's.
I :nf'lion pr évc ntÏ\'c il
1\1'(;011 IJ/'rll'ent;"l'. l'''go rd cJe 1/1 lOl'lnnliOI1 de nOllvolles r'onen'fions
rloil Aol;'ifoirr/\ doux inrlit'oUollti: (t. unlpl'chrl' rJllo
10 1"1101 Hlrrino lIO RoiL ('11 l r'ol) forlo ]ll'opOI'llon
dunH ln hile. b. El11ll1'l"hol' qu' Ir 11J' s'y précipite.
n. r. 'Eau ri Vif'hl rombu! les C'onditiolls ol'gonir(llr<; qlli Invol'isf'I1't ln HUI'obonrlllnco rie 10 ('ho1f'~l
' l'i1"
dlln" III hile, pal' HOIl Il l'li on ('oJJ1plexe SUI'
ln nutriliol1, Il IlIqnrllc cllr lino c'omme aliment
IrA 11J'orlllils d'lll1(1 élnhol'/Ilion l'rl'filié!'. rt r10nLellc
('ornhnf IrR Ir'oul>leR. ,ell."-I'i, en "C f(lli conl'crnc III
�7'f
Guide rie l'Etl'Clngel'
ct
Vich!/
présence d'un ex 'è de chole~té'in,
peuvent étre
l'amencs il une in ufHsance en alcalis ue8 liquiues
qui r,uignent les éléments anatol1liques, En efJet,
si la holcstèrin n'est 1'0'1 utili 'e ou fixée dons
les tissus, ou si elle n'e t l'a sutrlsamment oxyd 'c,
cela dépend d'une u"o bonrlonce d'ocid 5 ol'gani,
'lues, 01', l'Euu de Vi chy permet de le~
brûler ou
, e les climin l' apl'ès neutralisation, tflllllis que,
pal' ses effels il longue portée, 0110 l'eelifie les processus m "mes d'une nutl'ition, qui t nll il flciclifier
un milieu, pour lequel toute pel't n olcolinitérePlé nte une intoxicatioll,
b, Par des motllllités d'aetion multiplcs, l'Eau
de \ 'iehy lend iJ l'l'c\'cnil' la \lI'CI'i Pilution de la
chol' lrrine r1110'i Ips voies hi ioil'es, l' Elle inlel'vi nt uclivcmenl dan,; leH ('ollliitions qui permelt nl HU Ii~solutn
dllos la hilo, 2" Elle s'oppo e
{lU" cOllditions susccptihles de [llil'O ol'l'iver ou [oie
dCH o('ides d'ol'Ïg-inC' intestinale clui diminuel'aient
l'u'''alinitè ue ln bil , 3° [';11 0 \"'éviont la slns
CJui fo\'o l'isf'l'oit ln précipitation 1 l' lu <'ltol stérine,
l' Elll' Inll'I'\' ionl dlllts d 's ,'ondilions qui Il 1'IIIcttnnt ln diAROllllioli do ln ('holHt~Iinc,
It rrndont 10 I,ilo ft'ultl'holttent olf'nlilll', l't ell p,'(l!illlnt lu
glllllde h(;pnliqll' il f;t;('J'I'lCl' octi\ï'1I pnlet 1I0rlltlllenH'nl.
20 I ~n IJt/linll'ltulll. lu 1','udiOIl tl'nnchclltcnt 011'1111110 dl' l'i~t.
l'élll'iiolt ~ui
sl'lIlI.. l'OI'IlII'L l'élo hOl'lllion l'OIl\'C IIUI ,11' (les 1I11I1H'1I1,; (l AlIl'tOut Il 'S
"rnifi, ('~,
l'Ile l'mJll'cb .. qlU' l'I"~(Jio
iotfln~
00 dil'igl' \'pr~
Il! foie d(~H
l'IO(it~
[l~
011 moill"
ucidilil' (l('H digplj iOIl~
iltlJlflrfllill'H,
;l. l'ni' III tOlli!'itl; '111'('111' irnl'I'inll' 1111,' voi H 111lin
l' I'~,
1'11(' 1'1'1'1111'1 l'I'lltisHioll 1'(!l!lIlil'I'O d(' ln bil",
d01l1 III Illiidill; fllI'ilitl' 1'(;I'oIlIIIl1CIII. 1.(1 hile l'Ht
lIillHi SOIl ... tl'IIIlI' (III ' dllllgPI'H '1"(' l'l'éo III Hlusl', CJlIi
nOIl '11111"1111'111 1J('lIt (,lIll'IlÎltr'I' 1/1 1'1'I;,'il,it/itioll d ...
ln l'h[)~;iH
1'/11' IOl'llIl'lltulioll (ll'il (', ICII'Rt{llo
ln vi'"il'lIlf' l'st iITitl'I'; II1l1iH qlli 1,,'IIL ClIl'OI' l'II
pl'l'llll't t l'l' ln (HI'I'ipiluliolt HIlt' IJlll'lq III'H l,'ite~
1').;I'I'g/ltlllll'l rll' 1I11l,'UH ('1 Il,, III1J1i,''1'o eolol'llllto ,
(IIH' l'inl'I'lit' Il'~
voie~
I,il/'e~
Il'11 pn~
l'I'I'lI1is
l ',;l'UI'IH'I',
L l''1 Jl'OIi"~,
qllo ('ootl'lIdl1 0 hile
,011 l'i Il Il 1If'llI'e dl' l'P/lllltlill('I'/lII', Illi 1'(,l'l11l'tttlltt de
�Eclaioll H'(ll/oo
if>
Ji soudre la malièl'o colol'ante 01 le mueus ct, du
r ste, de 5'0[11'0 el' il la formation de ce agrégats,
ENGOU~mT
ET INDURATION DE LA VJ:;!:lICULB
(Choléc!lstite)
L'innommnlion des voies biliaire dctcrmine,
dall!! les tissufl, des exsudations qui pel'si tent l'lu
ou 1110in .. longl mps, ct leul' ôtent loul' illLcgriLé
fondi~I(',
L 'inflommution dc la \'csicule l'eut
lui donnel' la [orme cL la consistonco d'une tumeur
grosse et cJUl'C ('Ol11mo la pierre, L con cqucmment la l'endre uJ,Holument inerle, (,'Euu de Vichy
'n 01'('1'0 lu rcsolution d'une faf;on III l'V illeuse;
ct ['e résultat. qui mct tJ contrihution l'uctivlté de
tous les processus physiologil1ues, dont le foie cst
le Si(\f;c, ct le modifif"utions IlI'porl'cR dunR la
Illill'ition gén/'rulc,
l, pOUl' une purt, la réolislltion li 'S l'hénomènes quo provol1u di l'cclemon " 10
Pl'éacnee cn massl', dans la J,ile, (lc8 pl'inl'ipca de
III minéralisation , :est géuél'ulemcnt quol(ples
!<enlllinr.s Il lIlêmr [lU Illu S mois OJlrès III ('ure,
CJuP dons IOA eas los l'luH ("01'0 'tél'isCH, s'ol'ère ln
l"solution: (lol1s 1 eUA ICR l'lus ('ommuns, on
Il ul, !\ Vi("hy ITI(!mc, suivl'o lu mUI'c,ho régrossive,
lC'I'ÈUES
L 'idl'/'c l'crcnl clispul'lltt, 10 pluH gCll :1'/11 111(,l1t,
/'ol'idcl1lcnl, 1lf'IHI0l1t III ('lIl'e l1U"llle; qu'il
tI'l/o\is~e
d'un ieu\I'l' 11C'1'1'('IIX 011 crun iet!'I'" ('(llnr
dllll, d'un ic'I,'re r('('idi\'(/I1t, d'lin ieli'l'() Jillrillsiq11e, CLc', 1.11 l'upidité dl'H l'éllUl!llts d('pond cl III
IwtUI'O cl lu ('U,ISI', qui 1\ don Il'' I1lliliHUll"O il lu
SIlSI' 'llsion (111 (~l'tH
cln 111 hilu, OUl1li ('PI'tuinCH
C'il'('OI1Hlnm'('H, ln ll'oitcl1lf'111 !'OIl'liHtn il dissi/\ l'
l'idl'I'''; c11l11>l cI'lIutl'c'H, il doit (l11 011tl'O Cuil'o (is
Plll'lIlll'n 111 C'/lUIlO l0l1j011I'1I l"I'sisllJl1l(', q11i pro\'o
qth ln cli/lu"ion il1<' 'SHllnLr cio III hilr dllllH l'ot'go
nl~r1t';
t1nns "'ltirp~
,'/1" 11111'1'11 l''IIR l'n1ifJt~,
IHRe~
�;6
Guide de l'Etranger ci. Vich!/
il doit de plus l'l'é\'enir le relour des mêmes accident, C s tnrli otions répondent aux propriété du
traitfmenl hydro-minéral.
Quant ou tl'aitement cie la diffusion de la bile,
les résultats fovol'ohles s'e xpliqu nt l'al' l'activité
de la süel'étio n biliaire, d l' XCl'élioli u1'inoire,
deR phénon! 'nes de ln nuLrition inlel'sliti Ile, et
de 'elle cl s phénom/ones dont la p au t l'épilerme sont le siège, elr,
Le pl'onoslie' des ictè/'es rhl'OnÎfJlleF e t subordonné à la pntho:;rinie cl!' chneun a'eux, Il en est
un el'lain nombre que le tl'ailemcnt hydl'o-min ',l'III fait di~porale,
L'i
rt~
hiliaire, l'i el~r
qui
est provoqué 1'"1' un ,;lnL calal'I'hal dos voies hiIiaires, l'ioti're <1ft ù unI' insllffisance fonctionnelle
du foie. sont du nombre, JI rn est de même des
iol(rp~
par ohsll'llf'lion persislllnlr, fJuond la cause
qlli d ;tcl'lnine l'ohslflj('tion st lTlociiflahl, t qu'il
n'p:\islc pUR d'nlriato~
consô,'utivCR nolablcs,
Moi A il (' t clrs idl\I'CS ohl'on i'l"eR, fllI l'lo pol ho~
!\ni
c1('~uel!\
le ll'oil mont hye l' -l11intl l'nl <'Kt sons
I)dioll, ('1 qlli ne pClIvent es pli l'cr c1'ohtrnil' Ollc:un
l'éRUltllt. li y 1\ liell cl'vjoul!'I' que C' l'loins, parmi
l'('UX qui RI' pl"lsrnlrnl ROU'! c1i'f\ HHJI('('I'l qui
,'ol11T1l1ll1dl'nl ln pl~
g l'nnrlr t'{;, ('1 \'1' clllllfl le pl'On "lit:, c1iRI'OI'o i'l"pnl pal'foiH, C'OI11I1H' ['III' rl1('hllnl/"mrnl, 1l0UA l'influence cI'un Illérliention donl la
PUiR'IllIH'" l't lu (ér'onclilô d'lIf'lion n"~r.I'vl
d'hell1'(,I
~r'!
Allt'III'is!'R, MoiH, rn l't''nlil!; C'NI h<'ltl'ollx
d"IJ()(I(,I11f'llts, qlli font hOOlll'lIr il 1'1':/111 cl Vic'hy,
rl l'indi'lurlJl ('OIl1IllC ln l'CRHOUI,(,(, fH'I"'(\tllP clnnR
IrR ('IJ~
dOtl('I~,
IIrf,uHnnl ln fl'Ilgilil,; dPf! h08('fl
RIII' It~Rqupl
R'lJPl'ui le dio/-{noHtic: de (,(,l'lll ill Il
IIIT l'tioliR du [oic,
ENG 1
,J~IE
TS
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LA
HATE
1"/ i.;vnlr.H TNTIlRM l'I"I'FlN'I'Itf!
L f'A t'11!{Ot'gctllcnl !l do la l'ote,
de'! fl\'I~
f(I'J\r~
011 d"Rfli'\I~n
11eR !lOUR
l'infllll'nr
nl!'A, 011
�1\ ri üioll \ Vallon
ï7
même du sejour dans certains climat, se résoll'ent
aus i sous 1 influence des activilés que Pl'ol'oque la
CUl'e, Muis ces engorgements, qui coexlslellt gén 1_
l'alement avec ceux du [oie, e l'csolvent moins
[ucilement ct moin pl'omptement dans la l'ale que
duns l'autre viscèl'e, Le plus souvent, le l'ésultal
n' st apparent qu'oplè~
que 1'0 'lion lonique et
re('on!llituontc 0 r':lIlisé es errets duns l'clot général
Les fièvre~
inlel'mitlenles l'chelles, qui acromplu commun('menl ces l' ,liquuls pothoj,ognentle
ogiques, voi nt sOllventle l'etoul'd'a('('('sd ' terminé
pur il S pl'emi 'rs erfets clu lrailemenl, Cplui-ci doit
l',)del' mOl11entanement le pas il lu quilline ; oprès
quoi la l'ur" de Vieil\' tl'iomplllHleccs manifestol iOIlS,
ul'ont lTIeUl' que· l'on puisse constatel' qurlque
l' 'gl'ession du côté cio la l'ole,
D I ABÈTE
1.0 ('Ul'O de \'jehy est rt l'ostera lu 1I1;!lH'olion
pOl' r\'!'l!llencc ,lu diub'lC' gl'as, nol'Ïd ,du diobète
urthl'Ïliqllc; Ile l'eut ("' ficr 10 \'ogu
tIcs ngoucnlllnl>l qui uccu illcnt l,
th 'l'Ilp uli(!lICS
lIouvelles, l ultondl' avec ,'onfionco ([ue l' xpél'ien,' oit l'l'onon(" un jugemenl dcfinilif. Lu vuleur
cl 'S l'ésu l.~
qu'ollc l'rocul'C, relolivell1 III à
l'ubllis 'cITIon 1 d!) lu I,rupor'tion du ijlll'l'C dans les
lll'ÏncH, no lu fail l'in 'l'ieul'e ,l'UllCllllO l11éùi('alion;
lIluiijlu ln ':0 Il dont Ile l'!i !"'l.Ililiellll"nclsllI'CI'it'IlI"
loules, En ffl't, londis C[U la plupul't d"s uul!' "
repl'oscnlelilun exp 'dirnt, !lllqucl on 110 pcutU\'oÏl'
r l'OUl'1i r!u(~
d'une ltH:on 1'18el'l'l'a, pnl'eu que, si
ollc!! l'üulltlcnL en pu l'li l'udicill [[IIC 1'011 \'l)(;l!u!'('llll,
11118 d,'l rlilillC'lll, des ('If 'lll [tkh('li\ HUI' ,'urlnins
Il P/,uI'pils, et luulll' moiml HIII'II''i OI'gOIlC't! r1igI'HtiI'S;
('Il I('-el Il'U.\Cl[,('O RUI' loull'ul'gunislllO (IIJU clUB ('flels
hil'llfni unis ('l, loill de III lll'C l'n 1"'I'il 10 fOllction
,'Ur Ion 'liulI, dont 10
c1igo'ltivc, l'II, l'!(~on[Iu
tlul'oclivit, pormot Heul Il l'ul'gnnislIl!l ù','C(uilihl'or
Il's l'l'I'les int'OSSUlllc':i (Iu'i1 !lubit,
�ï
Guide de l'Etl'wtger à Vichy
i\Jni l'cau de Vichy ne Lorne pns sn upériorilé
thcropeutique Ô cc seuls 1I\'anléges; Jlor des
octiolls
omplexes, elle lend ù combattle les
conditions qui déterminent lu pl'C~
nec d'un excès
pl'I'monent de sucre dans le /lng. POl' son action
sUl'le [oie, elle l'égulal'i e le fonctionnenlent complcxe le cc \'iscèrc, qui Il cln~
ses aUl'ibutions la
(onction glyc:ogcnique, dontl sabcl'I'ulions peuvûnt
titro uno 'ollllition j1uthogén ique du diub la; l'ur 80n
notion UI' l' ~lIn{
ct SUI' lu nutrition inlC I'stitlalle,
clio morlifia leH .;ondilions qui s'opposent Ô l'ut ilisillioll du ' IlCI'C pal' 1 s ;lélllOnts unlllomiqucs, et,
l'cgulul'isunl le~
lll'Ol'CSSIIIS d'oxydlllion, clle mct
l'uxygl' nc au servlcc de' lIIétlll11\Jrplioses 1I0l'mulas.
L Il c!Tcls immédials de l'<!uu de \ ' i 'liv sont de
dimilluel' l'ujlÎltemcnt lu soii, do r ;dllÎl" lu tjuulltilé
lICh ul'in H, ct, d'uhllie el' la j1rojlorlion du SlICl'C
l'onlellU don, l'urin, d'ullo fu,on Il uulnnt, jllus
m!II'IIU; 'I"' lu Pl'opol'lion lUil, ou del/ut, l'lus
l'OIlRldl'l'l/hlt>. l':n lIlel11l' ICIl/j1H ql/o ccs cl1els se
produisent, les s I1HUlionf! cl' 111/11111>\', de dlil'rCH iOI1
l'liysiclu elmol'u lc dif.l'oc'uisH 'nt ; lo~ IOI'('PK l'olloi8HCIlt" 1'0l'gol1isII10 SO l' lè\'!' , Lu Cllllllltilé ùn 8u('('e
dilllinuc cie l'IU8 l'ri pl~;
10 plu>! H('It;ul)fen~,
'jUlllld ln qUllltlilè Il'l'1l ,;lllit, 1'11'1 e\.('l~siv,
III !<u '1'0
(isl'Ol'ult ,'olllI'II'lI'II1CIII. Quulld il en c\ibtuil UIIO
cluUnlill' illlpOl'lunt!', lu diHl'ol'iliulI des cl 'l'IIit!I.' H
tl'llC'CH (l~t
U~HCI.
dillÏl'ill' Ù ohlellil',
L diuhi'l!' CAt, ùe loulcH 1f''I ulT 'clion, (/ue l'on
"s pluH
tl'Ulll' il \ /l'II , ('('\le qui rl'l'IlIl1l!! 1'~doHe!<
cICV"!'H, I l '. IHlc L1nlls ,'('li lIluloùiu UIlO loloronco
l'or lit:uli \l'C pou\' l'rou ltc Vichy.
DOlls l'ozoturi qui UC('0I11\lIJ g ne Houvenl I~
,lillhiolc, 10H 1 ',;~ ulItH
Mont \·,II'iu" '!j, C('pPIHllIlIl l'cou
dc \ i\'h ll'nlt o.l'UI'I"'o\'1I ('l'ul',!c clu ni\'I'(lU nOl'mol.
DonA l,' clillhi'lC il1 . ipicl , l'cllU dl' \'il'by léùuit
gcnl'l'ololl1'lIt lu quontit(, dl' l'ul'I' cl le volul11e
li l'ul'illo; "CS l'c8ulluls Ul'lIUil'l'cnl UIlO (' l'luinl'
p l'Hisluneo,
Il '~iHlc
uno ull,ulllinu l'ic qui (;'UIHH'I'VO US~C'ZOIl
V"lIt llSH80!'i' /lU diohdp, dI/nI! l, ('OUI'H dltelul'l o\lf'
fUI~
cll''IUl'l'ul'ÎliollH LI'UI1 HilOil'OH, Cd\(' ulhulIlillul'Î<I
(: 1 d'ol'ig'lll d\'HI'I'usiqu, COIl1IlW 10 1'" 'He llCO ItU
Hlll'I'l' dOIl!! l'Ul:111 tles ùiuh ,ti((lI '8, COlllllle 10 l'\'\!-
�Edition Wallon
79
sence en excès de l'n'ide U1'iCJue dans le sallg ct les
tissus tIcs goutteux et d,ws l'urine des gl'nl'eleux,
la presence de l'albumine dan l'urine est, dans
cetle val'il't \ d'albuminul'ie, le ré ulwt d'un état
défectueux du >,ong el de la nulrition interstitielle,
pal' suile durluel l'albumino n'est pas nplo il être
fixée, ou n' ,~t
pus sulfisOl1l1nent fixée dons ses
combinuisons, et filtre au tl'OV l'S du rein. L'Eau de
Vi hy agil d'une façon remurquohle dUlls ('otte
alJection, Elle dctermine des conditions pel'nlelLUnt
la fixution t l'ulilisation d cetle albumine, tl"nt
1'0limil1olion représenle l'OUI' 1'01'1711 IIi 'me une
perte, t ponr l, J'ein un dungel' d'atlel'Iltion ullé·
rieuro. CNte nlbnm;lIuri qui, duns sa l'olhogcnif',
n'a rien tic l'énul, Pl' nd Il uvent 10 nO/11 de diulJcte
albunlÎn 'ux, (lui COI'O('II'I'is!' ln noture de 10 maladie,
Ln cure d(' Vir'hy S'u 'l'il-elle 1 dillb\lo? Ello
guérit ICH glYI'osul'ies; elle gll 'rit quolf{uPS rliuhe·
ti<ue~,
moiti gènl'l'lIlement cil ne I1lÎt disl,{Irotlre
<111U 11'lI nsitoÎl'('m nt 1 di/lhèlc. Quanù i ~'agit
t 'uno oITcdioll profonde, invctél' '0, oyont Ill'is des
tlévcloppefllf'lIls, on ne l'l'ut 1'91' 'l'cr tI'oblenir que
dCf; l'éRlIllats po Ilia WH, C est tléjô JJeo u('oul' tl'cnl'oye!'
1/1 nl/lludic pt dn la l'cporlel' l'OUf uinsi dil'o, Ô un
nivellu qu'clle ovait. tI l'uiR longlcmps dl'j'/lss',
C Ile lI1ol'('hC' rcgr'sRivc rnll'olno lu tlis['ol'itlon <le
tOUl! 1 I! tl'o\l1.ll;'s que l'on ohscrl'c tians ('otte
/lfler'UolI, dt, lous les dllngPI'!llluxqncls dOl1l1rnt.li u
lïnloxiC'uUulI pt l'ill1l,rl\g lllllion tlos lissu!! l'III' le
une, l'nl'loiH 1('Il l'csultots /:jonl si Pl' 1I0nc ~
t
si peI'Hi!lIIlIlt.A, qu'ô plll'l cCl'tllines privations I(u'im108(' rO 1'1110 110111 'Ill 10 COI1HCI'vlllion do 1'('Iul, Ilcquis,
1, diabétique l'l'ut. jouir dl' l'illusiol1 de la S/lllll',
Le dil1IIr"II', il 1/1 p(o,'iorll' ('onHomplil'e, Il'U rien il
ollcndl'c de \ïf'hy; il Clll ptus {ll'ud 'nt dr s'oh!llrnir,
L H l1Il'di<'onH'1I1H dils d'üpurgn
int ('l'i '1lItl'Ont
plu llli/cmellt..
Le dilllJi'lf' llI/1igl'c, SUl'lout. ('nlui d s jeunes gons,
1'l~It!
hil'l1 CIII'OllrOIl'ohlil'1I1 JlII" il Vi!'lIy flc~
IiOUlIl!!, J\I~si
l'Cllt 011 dil'o {!li(' 1 H IIlt1lndl'!l 'lui on
sonl !Itt int no doÏl·c llt.I'/l!l ('tl'l' diriges ''"l'Vil'hy,
II I1win Ijll'il Il'(':dslO ('Ollt'UI'cnllnclI!. quelqu.Ll
ll'Ouillo 10ndiolllll'l 1'0 <'1 Il 11111 Il 1 1 H iliel1[l1ils dl' l'cou
minerolo, Mait; il r Il li u dl' limitel' l'inicl'vl'nlion
�~o
Guide tie l'EtNtngel' ci Vichy
therapcutiC[ue ault'aiternent ct· l'élal qui n a pose
l'indi,'alion, tele ne pas poul'suivre opini61rement,
el av,' IIos dose mas i"es, lu lullo contl'e le sucre.
l'Drfois l' r'orni'OIlSPO par
Cette sage l' 'sel've ~el'a
(luel'luc' roslIllllls OVlt(1g0U~,
dons l'(,tot 1(~JlC
de l'afTl'dion l'l'inr·ipal!'.
GOUTTE
Lu m \IIi('otion llydl'o-min \l'olc 1'( présenle sans
'onlcsto lu l'eSSOlll'eo Ihél'lIpClIti(jlt!', qui l'l'pond le
mieux ou.' indications 'oJ1lc~H
quo posc 10
tl'uitolll 'nt rio lu goutte; CUI' olle R'udl'CH8 11011
!loul 1110llt Ù l'oIT l,tiol1, muis ('11('01' il l'l'lot cliuthl'tliquc lui 111611111, D ons ln goutte U('(\lIitl(', on obliellt
ulla diminution dllnH l'inl 'nsil" 'l'Il 0('('è9, Inlt!'
ïoigl1 111rlll, j'urloi!! 111(1111(' I(,lll' IIiM[I/lI'itioll 110111'
plllSiülIl'R nIlIlC'OH. DOlls III g'uullo hel'l',litnÏJ'c, i Jl'y
Il l'IIH lioll, il somit mêmo il1lpl'ulll'l1l do "iROI' il ('0
hut. On IIoit Hn conl nlnrrl!' l'I'lIdJ'l' II'Il U('I"~
1110il1s
rloulOIIl'OU\, moins fl'l'qU nts pI nloillH l'l'olongl's,
Ch,~
los goulc~
rio l'II"n, l'n ()fI'nl, lu ,",ouLL' st
1'I'.'j'I'I'SHiol1 d!'s ('(,llIlilions ml'Iltes rll' t01l1 l'el l'Il ;
l'OI'lI'nlutiol1 l'i,'iouse (le lu vi" ('l'llulnil'l! n'est. l'II'!
l' fllit d'une d "'iulion l'I'oluli,'I', mlliH plll' ('Hl III
l'l'uli ulion d'IIIH' dl'I'iulioll, d01l1 l,' l'l'Îtll'ijl!' duit.
(ll'j!'l (1 l' pli t' (11 l'UI'O dllnM Il' HI'I'Il\!!, el. 'llli U l'le
COIIHU"l'" dnnH l'indll'idll pUI' IOlll l'ol'gllllisllte. Du
l' 'HIJ1, dun'! III It'uil"nH'llt dl' III go Il Ill', l(u','lle ~oil
Il''lJllihO 011 hl'rc,lilail'c, PI'lilClldl'(\ Ù dl'll'uil'!' lu
diuthl:HIl sel'/lil 11110 vnillc CL dnng l'(j~
101 il! ; rnuiH
on pOlit prCll'ndl'o II l'cdl'!'SHt'I' ln IUIIl'liolllll'l1H'l1t
l'icil'I!:\ rie J'OI'gUIIÎSIll!' pl li pulli l' ('l'rluinH ,ITr'tH
!/kllf'll\ qlli Sil PI'OdlliHOlil. Lu ,'111'0 ri,' Vic'hy
PI'I'IItI'l d'Ulloindl'o l'l' 1"'Hltlllll clUIlS lu gOlltli!
l'I1gllli"'I'I', l'al' 1I'~iH
, DUII H III gOlllla IlIlUI'ItIUII',
Il'J'I'gltli''I'!', al'('" d(lllgl',." do mduHI/IHI', il l'Hl pm
(It'nt d ... tI'ub -lcllil', li moillH I(ll'ii Il' xilil!' IJlwll(1I0
~I'olb
C'oll('olltilulll, UII tl'oit menl cllll[1I1'1 dl'\ï'U
�Edition Walloll
tlJ
'e borner l'intervention hydrintique, Dans co cas
même, l'cuu minérale dcvru ëtre administrée uvec
une grandc prudem:e, et ses crrets devron t être
J'igoureusemen t sUl'vei liés,
L'existencc d'ulLél'lJtions vusculuir'es, d'utTecUons
ca l'lliuques 'aJ'actél'isées, dc tenJance uux congestions ver la tête ou vcr~
1 poumon seront, hez le
ll'Outleux ,cl s cOlltl'e-incticuliuns rormelles de la cure,
L'ucido urique e t la matiè,.e peccantc de lu
1<outt : muis la JI1aludi Il' cOI1Rislc pas seu lemclIl
lions une I,,'odu('tion exogcrée tl'ucidc ul.'ique OOIIS
lu !l'outte, les \'ic'c!! de lu nutdli Il, dOllt elle est
l'exprcssion pathologique, dOllllont licu ÎI une pl'Ot1uction Ul1ol'lllulo (\'ucidc IId'lUC; muis i!s eréellt
en même temps de' cOllditions qui Il d 'teJ'lllillent
lu l' 'lclltion ot l'acculllulul i(JI1 duns l"col1omie, ct
même III Ill'écipitution lor,;que 'os condition>:'
'exu~èlon,
,ett pré('ipitutioll ORt la curuclèl'is ti'luo ullutolllo-I'lIthologiquo cie l'uc 'ès, qui Il'eRt
lju'un ejJi 'ode dc lu gouttc,
L os ('onditioll ' , ([ui dût ' l'minent lu l' 'lciltiolt el
l'uc 'umulolio n de l'acidl' IIrir[tI dons l'(lcollomie,
l:Iont l'éuliRl' li pur' lu prélleuso 011 x' R d'outrc!!
d "clicla or'idl!S dn la nutrition, (lUi mointiennenl
l'al'id' ul'iqu () l'e1o~
liiJl'C ou li 'du! d hiul'ole
ou uro! o('id, 1'01'11111 SOUH loquolla il diolyso UOIl~
l, IllÎlI diHi 'ilelllPnl ct on proportion inlinilé ill1alc,
C ,t ohsla 'II' () 1','linlinulioll del '1'1I1ill' lIne lIecurllUla1ioil d'oululIl plus [01'1\' el l'ul'i le ue l'ucid,'
Il l'ÏCJ uo, quo (' lili-ci
tll l'l'ouuit Il pllltl grandI.:
'1l1l1l1lit,', ", si il 1111 moment lu qllllntlll\ '1'O,'U).:\I'1:
'111'0"0, ou !;'il so 1"'Oeluit, Ull ' o'lll-il'rlltion suhit,
tl 10 p,'opo,'linli d Il add S ol'gul1i'lu 's, l'IH'ide
urif[u , uu mi 'ux 10 l,iul'ato, HC,'Il pl'è\;iJ,ile, ' tlo
cOlldition /,uthog 'nif(UI' de t'Ol:('"'s est "oulisco Jlor'
IrR 11'011111 'i pl"IiO'o~
dc 1'11('1'''8, ICA t,'ouhlcs
dige ijlif8 nolol11\11 Ilt, qlle 1'011 obsorve si ~OUVIlt.
Lu ,'oin Illi-mi'r1Ie, inllu Ill'!' pulholo!-\,iqll mOllI,
l' 'ut ('oope,'cr u('llvolI,olll 1\ lu l' 'ulisoliull dc celle
c:olldition,
L'ouu dl' Vieh,' I,','met dc Kuli r/lil'o () chl1cun ri ~
déments ,III Jlr,ib ème th l'Apcuti,[uc, EII liqllide
le pUK~il
IlI'luplli IlIl'nL O\istoul, dont l'Ug~I\
' lio
''l'pl'C ('nt(' l'c\'olulioll des ponditlollH rlUI rn Honl
l'o(ui~,1
~1JI'i
IIn(' il11l1lill"IIf'l' II,' ",'1 ; talri~
�82
Uuide de l'E'rallgel' ci lïchy
qu'elle porte son action SUl' le fonctionnemel&t
vicieux de 1'00'gunisme, et en réduit les conséquences
à un minimum qui conjure tout danger, pour un
temps lJlus ou moins IJrulungé,
Elle tl'ans[orme le biurote ou urale acide en
urate neutre, dont l'éliminatiun s'opère activement
par le rcin, [acilile l'oxydation dcs ucides ol'ganiqu 8 et en neutroli e cel'toins Elle deuolTliRse
ainsi le song d'un ex '('s d'acide urique, cl Roustl'Uit
l' conon,ie aux dungcl's d'une uri 'émie puniculièrement cl'Ïtique,
Lo troilement de l'élot diathési'iue doit uvoir
Jour l'remiel' but de restreindre la l'l'oduclion de
Illlll nt d'assurer deR
/'acide urique, et 8ub~éq
conditions do solubilite t d' 'Iiminotion 'onslonte
et l' gulière de 'e produit ol'gonique,
L'ensel11ule de oeLi\' ités fOIl 'tionnclles ct organiques provoquées lJUl' lu 'Ul'C de Vichy ('onvel'go
\'ers ce but;
1° L'octi\'il' inll'l'im' uux [onctions dig Si ives
foit quo l' produit de l' '1ohOI'oli n Je la mutièl'e
olin,cntoil'o Il' clilié, l' 'ndu plus ul'te il sul,il' lus
III 'lumor'phoscs ullél'Ïeul'cA,
'1. xcmpt d'oddité
onOf'lllOlu;
2- 1,0 r 'gulorÎsotion du [onetionn rn nt h l'/Itiquc
(' Il,' url OC'L[v ni nt il moder [' la Pl'OelU ,tion d
l'a 'id' ul'iqu, 01' il est 'ollHtnnt qu 10 pluport
dcs une 'Li na, qui d'tCI'll1ill 'lIlulIO incupocit; [on '.
tionn ,II du foir, B'OCt'OIllI'0gn!'lIt d'ullo l)J'odu ,tion
imi·
cx('es i\' d'ocicl ul'Ïqu'; soil (!UC 10 dé~os
lotion du roi suit. lu SOUI"
( l'I'0du tion do
l'acid Ul'iqllC (L' '01' 'h ); poil clu l'odùo urique
aiL l' li l' Blégu ,1 produ 'lion d'uutrc tis!llIS ou
micux -hoc'uno d s molécul !iOI'gllnilluc ,cl.qllo lu
[oio Il'1111 'l'vienno 1]11 1'II1'un n :11II1n 111 nt d'oClos
ol'goniclu 5 dOlls l'II l'hénOllll'1I s biologi!jll ~, qui
dt,t l'I1Ill1ont, moitI '1111 l'l'gl'nL lu [ormutioll ùo C
11I'oclllii dl' desossil1lilutioll,
Enfin, l'u -[h'il ct 10 1,,'gulul'isullC111 tlu fonctionnrrnnnt IH putÎqu' uS!lurl'nl, III ('001' ' l'ollon octh'e
,Ill loiu il t/chol'l'o S('I' l''c nomi ([,s déeh ·tH dc la
pUI' loul' 1l'lIl1t!fol'l1lUtloll '11 111"<',
l11uli -l" o~l",
JlI'ot/lIit, r:Olllln' 1Deid' ul'ilJlI , du l'oJ\ydotioll do~
motl"l' 'fi azolé I:l; moi produit plus 0 ydt.i, trôw
�1!:ditiun Wallo/i
soluble, et ùont "élimination pur le rein, excite lu
dIUrèse et facilite l'élimi nation d'autres déchets de
nutrition et de l'acide urique en pUI,ticu lier ;
3° L'actit. n ['e onsliluante xercée 8UI' le sang, ct
consistunt duns l'augmentation de la propol'tion et
de l'a 'tivité de~
g lobules et ùon8 la ri chesse du
sung on minérolisotion alcaline, per'moLlra d'attaljucr le mol à 88 sou l'ce, La l'Ïchos'e en lluantité
ct on octivité des gloùules l'el'I'ésonte pour los
tisslls uno riche e en OCCUI11Ulllteul' d'oxygène;
la l'Ï ,liesse en alcalin fovorisel'u les oxydations,
la do tl'uction cl s acides ol'goniqu e, la métamorphose normu l' ct '~oln)è
des déchets cie Jo r. utl'ition 'lU' ,110 r 'l'ooboutil'l) UIlO fOl'lllld dlinlÏque qui
pel'llHlttro 1 UI' ;Iilllinution, Los Stll!; alcalins l'el'ITIcttrolll, cn outre, la solubilitè ct J'éliminotion
d acide urique (lue la nutrition llCf '(uous' eontinueroit il !JrodulI'e en excès;
4" Enfin, 'olllllle ~ynlèse
d son a"tion UI'
l'organisme, l'euu de Vi 'hy illlpl'imo d' lu tonicité
il touc~
1 s font',tions, et l' ' loblit en l,'() Iles un
,itat cl'cquiliJ,rc !40ns lequel 1 syslème nOl'veux
01'Ï ni mollo Ilutl'ilion,
Le: ph nomène
que provoque la
l'ur peuvcnt l' 'aliser 1 conditions pulhogélliqucs
de 1'0 'Cè8, et en dét l'min l' l'uPI ,nrition pendant
l'usuge m "Ille d l'au min 'roi , En gdrlCl'al, CCR
accès sont UHS'Z ùt'Ilin
t il suWt,lc plll/\ souvont,
de llll!il'0ndr , toule intol'\' ntion poul'les voir disporoitl'r, Lu hulnl'ulion st l'orliculi,l rel11 nl sUficc l'
libl de IIl'OI'Of/u 'l' l'Ilppul'ition do qlll'Iquc in 'i,l nI.
H Il
1\1 ,\ T J
' ~1
E
:lll'l 's, Vi 'hy 110 l'CV 'ndique pOil 10 l'~itecu
dcs l' liqlluts Il' lu'olisoliollb du IhuJ1lollsme, el~
dépit dl) quclqu Il l' 'sullols
ncouragconts LJUl
ont I)U ôll'C 'O!H;lOl '8, En réulil', Je trait men~
de ..
loca i uUon du rhuma lismc doill' ~Lel
e privilège
�(;uiue de l'Eu'wlfJe,. ct Vù: hU
de certaines stations, dont l'effi ucité u été établie
par des faits incon testables et d s résultats assez
constants, Mais le traitement des cQndiLions diathésiques, qui eul l'eut empêchel' le l'etour tl'occidents de mpme noture, et seul peut 1 réserver
d'atteintes ultérieures les orgones le rlus essentield à la vie, l'essol'tit Il Vichy,
En efT t, il semble octuellement étobli que
le rllumalisme correspond à uno dys 'l'osie exceptionnellement scille, dont l' ocide lactique perai t
peut-être la matière pecc:wlte , L'acide lactique
'occumulerait dans l'économie, soit l'al' suite
d'une produ 'tion oxcessive, soit pOl' suite d'une
diminution de combustion, soit pOl' suitc d'une
éliminution insurlisante, el asscz E>cucralement )Jar
t'ui~e
de l'uction comhinée d ceB vices ron ,tionnels,
Or, si duns un orgunismo suhissunt ces conditio ns
ùy'cl'usiqups pel'ITlunentes une cil' onstanc'e accidontelle détermino tout à coup une l'rolluction
consid ' l'able d'a 'ide la 'tiqu, l ferme en même
temps la pl'incipule \'oi d' Iiminution; il se lero
uno tellu oc 'umulolion d'o('ido lotlique dons l'cco,
nomi qu lu c'ondition l'flthogl1niqu d'accidents
C'e l cc qui 8 pusso quand,
rnûrbid 'S Bcru cré
010 suite ù'un surmennge uyunt {'IaO~
les l1u~c
aJ'oc;id lactique, 10 l'eau cst sUl'pl'ise, on l'lein('
ronspil'Illion, l'ur un l'cfl'oldisllrml'nt qui SUHI' nd
LCoIII élil11inotion, OU!! J'influ nee de la sUl'ociditc
qui sc pl'odllit, si le diothesiqll sc trOllv n étot
<!'oppol'tul1ité mol'lJide, il HC foit uno locoli olioll
l'hurTlllthrmulc,
1.0 'UI'C de Viclay porm t non 8 ul 1110llt cl,
lVI' r oux (lon~
1'8 qui )Jounoi 'lit l' l sull l' o!'tuel 111 nt cio ln dlminutioll cJ'ol('ulinilé du ijong,
t
de l'ocidit' l'ol'liculi l' cl C' l'Ioil1(' lalllli 'UI'S ,
moiti n('ol'O, l'tll' rion nl'lioll sur 1 Il COlll'liollb
dig stivrs. SUI' ln nutritiOIl int rtltiticlle, sur 1 Il
oxydutiolls, IIU I' 1 Il londiolill clu l'('in eL do lu JI !lU,
ell(' (j'ullVI)U IJ tout 'II loti I;OUI 'OR Ù l'l' du 'lion
'),og r 'C, il toutcs 1 S 80Url'Cl! de l'ct nt ifm des
llcid . ol'gUl1iqu 5, t d l'ocid 10 ,tiquc n pnrliculiel', '11 un mot nux c'onditiOIl III III S (fu lu
~Ul'
'idit \ orgol1iqu
l
�Editioll \Val/oll
MALADIE
ALB l\lINURIES -
DE
REIN
NÉPHRITES ALBUMINE USER
/1 est des albuminuries d'ol'igine dyscrasique,
c'est-ô-dire ddpendont de conditions défectueuses
de l'albumine du ~ong,
qui, comme celle que l'o n
rencontre dans le diabèle, pal' exemple, sont
d'outont plus l'u ticiobles du troitement hydrominél'ol que ce ui-ci permet de s'otloqu l' dil'eclement oux conclitions pothogéniques, Ces albuminul'ies relèvent de vi es de la null'ilion et non de
10 pathologie l'énole,
Cel'endant, dons quelques cos, soil que lel'l
ollel'olions du song aient pl'ovoqu do!! troubles do
10 cil' 'ulolion rénale, soit fjue le llOss0!;l'C de l'olhumine ô tl'OV rs le l'cin l'ail ir'rilé,le l' III intervienl
polhogc:nifjuement dons la l'I'ésrne de l'albumine
danR " 'Ul'in ,La ure d Vichy e t douhlement
indiquée, ('l, s'odl'eRsel'o utilorn III aux doux élémenls pOlhogpniquos
l ois il 1st def! olbuminul'iefl fjui l'el vent d'un
(iln
' n~Slgor
ou pel'monenl du l' in,fjni roprosente
1(' ~u lstl'olum 1'(lthologi'lllollt:luC'I,J. !) un s noi~s
nt
sou l'innuoncc cie tl'ol,bloq, occidenl!'1 ou sujet!'
lu cil'clliotion l'énlllo; 1 5
Ô l' nouvell Illon 1,d
oulr S l'C l'ullnch nt ô dOR all'I'ulions 1"nnloA rI
l'ov/ltl'n\' 1 li ollul' q rI'une oITe ,Lion chronifju '
L q olbumintlli S l'lIl'venonl POtlS l'innurnl'od'un
ll'oullir ol'c:id ni 1 de ln cil'cululion ronule, rt
flul'toul (,pilOt! qui depcndcnl ri tl'oullleR qui ~f'
r l1ouvollrnl 01 ]l,'ol'oqucnl rlf'R 1'('upl'ol'itionR d'olhUl1lin rllll1R IUI'illl', 1'C'I'()1111iqu 'lit l'ol'I':i('(liion
rI'un II'1IitCIIl0l1t (jlli l'f'/{tll/ll'i!\o lu Cil'Cul/lliol1 lo('ole,
C,\pl'CC Ul10 ol'Iion ~c"otiv,'
SUI' IrH ÎI'Il1 niA 0110lO1i(I'Jr~,
1 fllil diRl,llI'lIilr'o 1 S l'pliqulIlR ungr~tifH
L'6('llon l'tI l'lit ivr R douillo cn('orc, c'n Jlor ,il cnR,
d'u ne Of'tion r"I'I'1'1I1 il'o,
LnR albtllllùlclI'ir,ç chroniques rcl/'I'cllt rj'ultérutionll r ' 11010 Ilui pOl'tcnt Rtl l' 10 l'orcllc'hymc, 1'0l1,1mO
rlnllfl ln n l'hl'It porOI1('hymnlclIlle; ou SUI' Ir tl~
Il
�uide de l'Etrange r à Vichfl
conjonctif interstitiel qui prolifèl'c et ctouITe les
élément normaux, comme dons la nél'bl'ite interslitielle: ou U(' le, deux élémf'nls à la foi, comme
dons la néphrito mixte qui est la réoli otion des
deux PI'O 'essus lesquel ,du r 'st(l, selllioient ouvent
os OCI ' , Mois chacun de ces pr(oce su~
. pOl' l'en scmbleclinil'Juequi lui correspond cL 1 s indieotions
spc~iole
qu'il pose, CBl'oct'I'isc, qUElnd il l'l'édumin , un type de néphl'ito, L'eoll d Yll'hy
cOllvient pnrticulièremenl 10l'~que
1 s 1;sionA in ~ rstitif'lIes (' dent le pns il 'clles ri
10 néphl'ite
l'Ill'olH'hyIllOlcuso, L'é\'oluti n d Il lésiolls cl ce
l' d l'niel' typr romprend un l'ériod ORSOI. longue,
dlll'lInt loquf'1I la etll' hydl'O1i)(u~nt
l'vi llcll'a
lllii lII!'nt: rn din:inllllllt les c'ol)(itn~
d'lin té t
d'nddile ÙO 1'l'lilllinlltiOll 1'(11101 ,pn l'pg'ulul'isont la
('in'ullltion lo(~,
n r8\ ' ol'i~
I Jnt
ln rli"I'/II'itirJll li
n('(lf(j)'III/llions en,'ol'Po Ol1lhl'\'OllllllÎ1' R, Il l ' l'Illet
Itlllt 10 rc'\luroti n dp Ics[nn<; l'l'li 1lI'('CIlIIJo'PS,
è~iolsd('
10 nc'phl'itt, inlt'I'Htiellp,I'o('lioll
Contl'e Il'~
(1(' l'CIIII do Vichy ORt 1110ill'l ,lfi '/)('P; ('rp 'ndunl
<llie Il'nri Ù PlIl'UyPr 1 l'I'{J('C'SHIIH, 'n fuitwnl di,;,
cl'il'I'itulioll fC)l1<'liol1l1pllo pour
"ul'olll'P rio,. r'1I~P8
1111 l'I'il1 /lll,'ini d'llll!' HtI~c'Plih
1I111lndi\'c, ~ l uiH
III Ill'I'lOde', nil lu ('UI'I) P III drHIIlCl' rl~
c'('lIulluls
Il)'1'1'1'' ' 111111 '~,"
UCI!' dlll'(' , 1"11 ' 1'('1\11 1'11I1e',1'1 l'Ut'l'1l
l'ILIOn rh'll'Ollhl ~,(:
' Ic1lfJ
\, l'ulICÎI < c~onl'I-ir
q II'
"<HI inIPI'\'c' llli"n 1..!lIel 'plI' ~oil
II' IYI'I', dll l'O . lI',
l'oPI'OI"llllill' de 1'IIIICI'\'C'lllioll hyrll'iDti'lllf' n' xi~le
"III 1 l ' Mfl'nuci~,r
' nt
cie'! ol't'idMI'I tOI'octorili ' ~,
L'l'ail d~
Vichy, il III prll'iodo où cil n'CRI pos
,'ontr - indiqllt,o, pcui neol' l'PI1I1I' ri ~
l'vico
c:onll'c ('C'rtuin'i tl'ollillo 'lui HC l'/lttuchcnl il la
IlPl'hl'Ïlr, 1('11< que lu clY!!PPI'Ai • 1 ('nlnl'I'hr gU>ltroilll , till/II, pk" (,t("
1.0 putl()I~i'
g';I1('I'oll' rI(' III f{I'u\'('1I1' uriqlll' 6!\t
c'rllc' dl' 1/1 g-oult!' : lu / llIthng-"lIlf' l'Ht III l1li'lrl(': le
Ll'nitrllll'llt 1'I"'\'l'ntir. ,. tl'/lltl'lI1I'lIt d" III III '111
r1iflthl'HC ,
Duns lu g-rul' IJ(' IJl'iCjll ,IcA c'ontliLion<, qlli d ' ,
trl'min!'nt ln pl' l'ipllutlOIl rli 1'/If'Îr!1I IIriqul' clnn"
�Edition
\V (/ lIoJ/
- - _._-- - - - - - - - - - le rein, sont de même nature que celles qui déterminent, dans 10 goutte, lu précipitation do l'acide
ul'ique dons les tissus . La gl'll\'elle ul'Ïque représente, en effet, un tophus deposé dons le rein,
comme 10 l'outte repl'és nIe une concrétion infiltrce c1anR les tissus de l'ol'ticulation, Seule:ncnt
los condition polhogéniques ont davantoge sous
10 d 'pendance de circonstan 'es 10coles.1I n'est rns
nécps~aif'o,
en effet, qu'il existe une quontité conbldérable d'oeide urique; il suffit qu'uno certaine
quonlite oit chassée de l'etat cie oluhilité par
"ited'un eliit de concentration d l'UI'ine ou d'une
surncidilé délerminée plJl' lu présence d'autre
acides. organiques ou intl'oduits dans l'organism,
LLo l'ré 'i"ilotion s·ol.sol'\'o dan 10 VI~e,
~und
la comj")silion do l'Ul'ine ost toile que
1ubniss menl (0 la terllp ' l'oturo drtruil los conditions d solubilito de l'lJcido urique, LIJ grovelle
quo l'on op l'I,'oi t alors c1allR 1 va se IJ' t pas de la
/{l'av Ile l' nulr; maiR celto formAtion indique comuien sont 1,,'onlÎl'es les conditions aeluolles cl
olubilité do l'u 'id
urique, rt quoll
minime
quantit ' !'11J,plulllontuil'e rI'lIcid!' ul'iqu' ou d'autr s
acides Ruffîl'oit pour onl vel' il l'ul'ino le l'ouvoir
disslllvant, quo lui donnont los Cfuolqur's cl gr;s do
choleur onil1lolo, Aus si qUllIHl ces ph énomènos
présenl nl quolftll
'onqton('e, comm pro que
toUjOlll'S
n clehol's cl S onclitionfl d sUI'!l('idité
il~
sont provofjut's l'ni' un xds d'ocido llf'irrllp, on
o l'hoiJitllll do pf'endl' l'immillonc pOUf' lu l' loli ~alion,
t on dit quo le suj l 'met do ln ~ra\'ol
L f/liL n'o~t
l'DA vrai; mois lu flJt;on d'intorpl'ét r
fit l 'gitil11 , Qllonrl c t ' tnt le
1 l'hon"m n
l'UI'III
!lt l'OnRtonl. 111('111' pcndant uno période
JI u 1'1'010n).(l'l1, il suffit pol'fi~
d'uno tl'nll!lpll'otion,
d'une 1('/:ri'l" fotigul' 1~rlJ\/ÎI'(,
du 1110indl'll C('OI't
de l' 'gil1ll', d'un vel'ra dC' "oiRRon fOI'm nl(;I', rlC"
pOIl!' f/lil'f' dt· lu mrnoce lino l'(;nlilti ,
L'ortll dt' \ 'i('hy folt d'HPUl'ufll'C ('1' Il Idi IlH'IIIK,
{'IUI'inl1 IP H ul'ill0R, n 'u tl'ulisc ICUI'IH'iditè, rt rOllil,ot
IN\ 'ondil()1~
ftui dclrrillincilt f:C'\ 111OIIifcstlltloliR
ul'iques.
Lo ~lIro
rndicale dt'l! concl'etions ,'cno l 'R COIIIporte l' ïiminotiun, Le'! patilA /{l'llvief'll sont 80Uv!'nl pnlrnlll{'" 'Inn" tlfn1~r
liou Il rie rlolllOll1'"
�88
Guide Je /' Etrange r à Vichy
Quel'luerois celte migration détel'mine un léger
molnise lomuail'e ; dons d'autres cos une cr'ise col'oclél'isée, Colto éliminalion a le grand avantage
de chasser pOl' le \'oies l'énaloR, il l'étal embl'yonnaire, des cri tollisotions exposées li devenir cl $
noyaux cie concrétion volumineuses,
L'élimination des contrôtions, 'lui ont IJ quis un
cortain volume, ne peut se raire uns provoquol' dus
douleurs, Mois toules les crises douloureuse qui
('Ol'octél'is nt lu coli'lue néphrôtiqu no sont l'os
Ruivies c1'éliminotion, Parfois lu susccptibilil' de
l'ul'et\re est tollo qu'elle s'op pOliO il lu proll'l'es ion
rlu S'1'lIvier, L'cou de Vil'hy 'olmo gnérulom nt
ri s le d "ut cette susc pLihilite, tundis qu'oll
enroye le do\'oloppemellt de la l'on('roliOIl, Porfois
m'mc
Ile Il OIlIOU so lo~ng
t 1 S ol'l'éte
lIloi ~os
clTt~
sc "ornent tOlijolirR il d 'i {If'tion~
rie Hudoc ,
A!!AOZ SOU\'CIlL lu 'ul'e Cbt 'x '1Ill' 0 de tout in i
(lent; il s'"ta"lit In~
toiljranl'o mOIl,ont/11I '0 rto~
"ûi !! ul'Ïuoir 8, l\-Iois dlillA 'Ill If(UCR eus IISSOI: rrprtu nt8, il RUI'\,icnt lino ('rlsc nrl'hl'litiqu pC'nclOllt
If) Lrvitcm 'nt tJW l'fTl/I 1 mf'mo, Roit qU'l'II nit rl
l'I'OVOfju1c l'Ill' une cx,'ililtioll trop viv d 1'0Pl'U'
('oil 1I1'inllÏl'O, soiL qU'l'III' dllt 1'1' I"' duiro, " im
po,'tl' "'UIII'OUP d"'l'it l' ('cL (1 '('id!'nl pClldont III
lrellli 'l'" pllI'tic d ln curc, "111'1'(' que ln HISC~pLi
.ilitc potholog'irlU ,'1l1'il loiH, c 1I111'(''! lui, pOlll'l'oil
ohlige!' il su l'I'ncll'" In rnedi('ution pilis ou 1Il0in!!
longt 'mps, (lI', il
t u g"nt d'ngir Hill' ln compo'1IIUII dl' l'ul'i ne ; l'L /lll l'oi n 1 dl' \'111' dl' 1/1 ('l'i,,1'
1IIl'IIW, il
t bon 1)11 1'('011 dl' i('h~
lIit Illi jll'pnlvblt'nl 'lit ~ 1'('01' 11111' I(('tioll topil)lIl' KIII' l' \'oir~
III'iIHlil'('H, l't 1111(' ndioll i'h~s(o-flrn
RlIl' 10
"I)IH'I'èLioll,
1.0 ('lire do Vi('Ii)' 1'('I,I'(!H('lIlc III Ih(llll)1' IItil"ftH III
l'IliA 1I(,tivc tin ,,11I!lI'llIlicnl .. de lu /-("(lv(llir Il,'iqu ,
puisqu' ,lin 1'('1'111 t du gu('I'iI'I'IIt[""llon lo('nl(' PL dl'
JlI'èvCllil'lll IOI'/lHitiol1 rie 1I0ul'l'J1e!< ('()l1('n'tiolls,1Vluis
"Iln~
IPH ('loi! (JII il (',\iHtc IIIlI' il'l'itnliflll du l'l,in 0\' ('('
11111' viv(l"1I ('cplihilittldr 1'/lI'I'III'rillll'illl1il' ,l'u('tivitl'
rn('IlH' rI"I'I'llU cI(' Vid1 y rloit III i rfli "(' 1"'Ùr,il'('"Il Il Il l'II Il
Insignililllltc, Ile i'1'f:tt'ndIlIlLà op '1' 'l' qu'un luvog
!
Qllllnt (, III ('l'oint(' ,II' 'oir,
ROI~
l'illl1l1l'n,'1' rll' ln
�rl'dition Wallon
médication alcaline, la gravelle blanche romplocer
ln gravelle 1'0t/ge, ou des dépAts rie phosphates Re
fOl'nler SUI' une con 'l'étion urique, elle n'est pas
fondée en CP. Clui concel'ne Vichy. Les doses
employées oujOllrd'hui l' uvent bien rendl'e de ,
mictions neull'es et même vlcolinAs; mais jamais,
en l'ubsence d'ultérations des voies ul'inuire!l, ellcs
nc pO l'viennent li riét rminor l'Illcolinite rie l'urinAtIon ries vingt-quatro heures.
Olt AVELLE
PllO, PUATI QUI';
Lu gravclle phosphotique se fOl'me pal' précipi tation des sols phosphotiques, phosphate de chaux,
phoSI,hote amoli/c-~nése,
BOUS l'rnnuenco
de la l'ôoction olea line do 1ul'ine, " semble donc il
prioriabsolum ntillogique de combol.tl'e, au moyen
rI'ulcalins, un a Ident dont la condition l'~thogé
nique est un état alcalin d l'ul'ino. Mais dons la
plupul'l deR eos l'olcalescence d l'ur'ine est 80condoir . Si l'on excepte l'eut 'tre lee ul'ineB des muIodes otteints d'atTectionfl méclullail' M, le jl l'oduit
de ln fi io 1ys l'énn 10 CRt t 1 Ij tlI'S /lcide, et ne devien t
1/II'IJlin Clu SOllS l'inl1uenc d'ollérulions cielS voie
IJ'invlr~
. CeR oltel'otions, qui Riè/oS nt SUI' 10 murltleusC', "d l'minent un sccl'étion de mu(~a
0\1
(e muco-pus qui donne lieu il IIlle fel'JllCntDtion
ummoniacal ,pr'imilivolllcnt 10 'uli , lle, IOCJuelie entl'vln la prlr'il'itntion des phospltuleH. Muis 10 stagnotion jou lIn l'ôl ill1l'ol'tl.lnt dOlls lu J)('o(h,etion
f't IIJ gûllÙI'U 1isn 1ion do 'C phénolll"nc.
1.0 ('011('(' tion pirosphui ique !lt 'x oHsivelllont
1'01' dllnA Ir8 ('unoux du rein. On I,cut 10 l'en 'ontrel' dons l' busRin t dilnté; IIlnis c' st surtout
rions lu vessie (IU'oile Ae lormo. On pout y t l'ouvel'
d('~
elill'uis de "hORpltlltes,/Jyllllt pour Il yOLi un
('uh'ul d'ul'ide IIl'i([llr, ('n qlli /,l'OllV' fil! 1 s ul'ino'
1I('id !! ct chlll'grics d'lJr:lde lll'iquo Il p('u\' nI
tl!'llllppCI' aux ('OnHprlet~
d lu lel'm ntation. Le
('/lleul nriqur, pOl' l'Irl'iloti',n CJlI'il fi pl'ovorlU: , Il
" le/'milll' ln l'l'(kipitlltio ll rIes l'h sphutes il 0 \1(0riphol'i', Il tl' uv' ulIsKi d A ('t ncrrtions phOAp 10
tl'fll!'R il n yon rI'o'/Jlnll' Mdl/III'\;.
�90
Guide de
l'ElI'(1I1[Jcr' ci
VichJl
L'cau cie Vichy est appelee il dOllllcr d 's resullots luvol'ables, 101' que l'uhel'ution de la muqueuse
est l'eu considcl'able, et lOI' que surtout la ve sie
peut se vider loeilement. PUI' les propriétes qu'elle
cOllllTluniq ue il l'urine, elle [ovol'iscl'a la l'opa l'olion
do la rnuqueus et de son L;pilh \UUIll, et rendra
con écutivement aux ul'in s la constance de leur
réaction normale, C l'etoul' d'une logèl'e acidité
persistante permettra mômc il l'urine d'exel'ce!' une
action lavol'uble sur la con 'l'otion l'ho phlilirlue,
L e tl'aitement clirigocontre les conel"t'ons l'ho pbaticllles 'omporte c I·tuines pOI'Li ulol'ilos. Il Il e
doit pli "tl' trop actif. Ili tl'Op prolonge; enhn il
exige une conslante surveillance d l'etlJt des
urilles, ct de 10 101;on dont 0 'OII1"OI'lO le r ' servoil'
IIl'inoil' , C rtuine~
soure s pCl'mcttront parliculiol' 111 nt cie climinuel' l'ucl'eté deR ul'ino. ,801lS 1 ur
luir p l'dl' total ment 1 III' ociditt'. EII fi "ourl'Ont
01 m
1 ur 'onserv!'I' ' l i acidité ou mol' n
d'une élilllinuton octi\'e deR décil ,t organiqiles
dont b ' n 'flc:Iol'Ollt l'écoll mie, iml1lcdiutulll nt, IrR
voieR IIl'ilWÎI' , ullèl'i 111'0111 lit, 1.' ou d' Vil'hv
nfln l'ur' l'ur'tion ex 'i lnllte r)ll ' Il, exo l'co SUI' l'II,,:..
)01"11 urinoir, Il lit IUVOI'IROI' l'ïiminolion l'ur
1'urelhl' ri 'cs 'oncl'éti(\ns; moiR il y 0 li li d 80
défi l' do c tt
xc'ilotion qui prut cl venir, 1 devi nt SOU" nl, un cuus lu l' tenti n d'Ul'inc, <Ionl
1('8 con8t'fJlI ne s pouv nt êLI'
prieus R.
(lItAVELLl!:
OXAT,rQlm
La grov Il oxolique l lort rllr m nl cI'origin
0 a 101'11\ 8\1rt ut dans 10 \' Rlli . 1: Ill!
1 ônol , L~1I
do VI('h,Y n'u OIH:Un pOIlV il' l'III' lu ('oller Lion
Illc\rne, SI (' ,,'<,st cl' 'n 10\'0I'ill(lI' 1'0xJlul!!ion , 1\ 11118
RCA l'I'ol'l'idé!\ Lhrl'Op lItiquNlllIi IWI'll1eLt III !l'exel', l' uno lIelion I(;con.l' 1I1ir I!lR l'onditl II R qui lui
donn lit I1l1i sHIII1G , l':n IId, l'oxolul'io Ht ffCIHmll'Ill nt lu 'oll'léIJlH'I1I'I' cie LI'OII"I R digP!llltll rI
cl vicrs rlc 10 nutl,;tlon , qlli 80 C'OI'{II'I(;I'iHOl1t p"l'
une i Il RII lfi!;o nc' eJ'ulc-olil1 dan!! l, slInf{ ; (' t'loI
'ol'('ompogne cl li · Ol'llI'ca nrrvoux, qUI cOllllislon 1
""rlont on nn Mul rio rI'l'rrRRion l'h 'Ri/Jill' cl 010
�EdITIOIl 1V(flloll
raie, La cure de Vichy répond il r.hacune des indications que pose cetle allection, qui relève ùe la
ùiothèsc acide,
CATARRHE DE LA "ES lE
e n'e t qu'en l'ahRence cie tout signe d'acuil '
que l'euu cie Vichy l'cut être incliqu e dons le traitement du ClllOI'rhe de lu vessie, Elle enl "vero aux
urines Il'ul' o(,l'ele, et p urra l11ôl11e 'tre employée
n lavolfcs, Dans los catol'l'he peu int nses, la
médicallon hydl'iolirlue intervi ndl'a fort utilement,
t pourl'o Pl' 'venil' lu [ormolion de drpôts phosl'hoti(lUeS, Muis don celtc ollection, il ya lieu Je
se den!!l' des rétentions d'urine quo l'0uv nt l'rovoqu r l'usuge ohuFif de l'eou minél'ule et l'emploi
notumm(>nt de c l'Ulin s sourccs , Unc cel'toine
sus' plihilité de 10 vesRi • surtout 'il cxiste une
prostotc volumlneusc, Otl quelque angustie uréIhrol ,doit ngag l'il s'ulJstcnir, s us peinr d'avoir
dos m (' mp! s, L'cxistrncc d'tlnc l'ielT duns lu
ve~Ri('
f'~1
une onll'('-indicntion f l'Ill Ile,
AFï'ECTION,
UTltnJNES
L'Euu deVichy xcrre, SUT' l'utérusets s ann xes.
uno u('tion x('itonle !fonton p lit Urel' pUl'ti l'our
le ll'Ilitemcntrie cO!'!oinf's atfce'llOllR rie H OI'g'/ll1es;
1 nombre do ('CH 0111'clillnS 'Ht USA ~ l'o~it
du r KI
En cffot, ln SIIH!'Optihililé, rpi po 'U
l'appuI' il ul/'l'in d'titre il1'o~sn
l'Ill' 10 trui t m nt hydl'iotiqur, doit on condamner " mploi ,
lor~p'i
,xiRt!' lin (11"1 innnmmotoÎl'e, mrlm RlIh -
�aigu, qui s'accompagne d'éréthisme va culoire ou
nel'veux, La cure convicnt presque exclusivement
il ces engorgements non induré, qui rel'ré6entent
l,nI' IlIcl'tie des fihres
un élut de congestion pa~slve
mu culoires et l'al' pel'te de toni('ilé des voi8!'eoux,
pris les un~
et les outreR dal1 UI10 sorte de g~nue
e,xsudative, Los tuméla lions du Ol'pS etdu col.les
'ol'/,s fihreux don qllelques COq, quelllueS engorge'Tlents p'ri-ulél'ins, obtiennellt une améliol'oli'ln
manifeste, La leu urrbée retire de hon!! l'é~uta8
de l'u age des hoins, pendant lesquelfl n obtient
une action to/,iqu ou moyen du p 'culum cre
pOUl' cot usage; la se 'rétion s'exog re d'abord,
mai" on la turil plus [ocllement, après quo cell
l'xcilllliOIl 8 'cl'éloi,. a dégorgé I<:>A vuiss oux,
CIILOHO-ANl!:MIE
ANÉM IE
LI' n('tivit ' A (1')11('ti0l1l1ell
Irluillpips qllo pl'OVOI'J1l1' l' uu de Vichy, 1'1I('Lion l' '('OI1t1tituollte qui
en ellt 10 lesultulll!', ('I1Hn 'ol,toil1eR Jll'oprictés
qu lI'Jues ROU l'l' 'R clcsigl1C'nt la
pOl'ticulii'rl's cl
('UI'O do Vil'hy pour 1 troltl'nH'nL cie lu 'hloroIIlllirnlc, 1.('11 réRullll1 qll 1'011 ol,tlcl1c1I'o fi l'Ollt
d'ouLullt plus 1l1lIl'qUCH, que les troul,los qlli ont
lolt nultr' ,<,ntl'('\i 1l110llt ou l'Omplllfli I1t 10 chloroonémie, oill'il'Olit il ru('tion thrrlll' IItlqu un (llliR
Ilirgn hll r. d'lIi'pllrllllon, Chlwun dc!! troubleR
JU tI('iuhlrH do III médi '/ltlol1 l'('PI' lIellll', 1'11 plll'('iI
'0 ,IIIII'o,ril:i ntllellll11olodi qupfliltcllNllOlllltn'
l'inlorv('nllnn hydl'Ïntiqul', Lf'!! chl()'}-né1ri·~.
qui
no l' clfll1l Il~
oetu '!lolllent '1\1 ' clii lOI' rI. '1111 RonL
Il III ê 111!1 d(' pOUl'Ol1' 11\ l'lIiHtll' t'L l'utillHC'I', tl'OU l'tl 1'0 Il L,
dnnN cI'/llIll'(\N ~tIlLi(on,
uno I11ill11l'uIIHotion plu!!
l'dllt kul~foinL
,'It'ho qllo III' ('(Jl1tl'o,indlqlJr l'o~
tirs 0l'I.(I1I1I1H tligr ' ti[R, Lu "111' dl' VIl'hy ('(JIlI'lent
l'IUA 1"11'11('11111"1' III nt. li ('clloH qlli l'ORrllL deR ln
flil'lltion lnulLil"
'Il r/lpp l' IIV!'(' ln l'OI1i(~t
ri Mn Il tion t H'I'llp IItlqlln
�EdtttOlt \Vallon
11 en est de même des anémies, La cure de
Vichy intcl'viendl'a merveillcusrrrenL dans le traitement do toutes rellcs qui sont sous la dépendance
d'une aITection qui en cst justiciable, de toules
celles ou la nutrilion e~t
tenue cn échec ]laI' des
conditions pathologiques, SUI' lesquell s le traitement hydl'o-minéral a toute I,rise, i l'anémie, si
même la cachexie paludéennc, obtient des rasultats
si remarl1uuoles à Vichy, c'est que l'eau de Vichy
permet d'cn olluquel'Ics c(,nc1itions pathogéniques,
tout cn s'adressant e[fico('cment 0 UN oltérolions
(!onséculives, ~1ois,
l'an 'mie de ln luhCl'cnlo e,
l'onémie qui carléi~e
les (lI'OC~SU
de dégénérescences, l'un émie même qui est !loua la dei'endAn '0 d'hémorl'iHl ries rebelles,n'ont l'ien à uttenJre
ù'une médir.ation qui Ilepeut l'ion sUl'les conaitiOl1'>
)lathogéniqu s,
CON'I'RE 'NDl ATIONR DE LA
Ulll';
J)g
VICHY
EII 'C qui concern l'oppOl'tllnilé de lu cUI'e rie
Vi 'hy, il existe:
1° Des ontr -indi ~oLilA
[ormelles pal' nature:
2° 1 s ('ontre-indicotions tJ'une intCI'v ntioll
oetuclle ;
3' Des ('ontre-inùicotions ù'octivité,
1" LaA con trc-indi 'otions ro l'ITI cil es po r nahlJ'
SOli t:
Les d 'g nél esccn l'S organiques cn général;
L 8 nit rnliOl1sde l'oorlr; Celles Jus VUiBSCOUX Cil
générul (1II'turio-sciéroso);
Lus lésionscér brole8 (lum ur!!, t'omolli scmellt);
LeR tenuun(' 8 ou.~
ange tions v rA 10 tôte;
Lc olT'clions l11'dullairos en géncrfll i
LeB étols co 'hoctifJuOS n K ntlt'ol. L'OlloBor'que
ut le piUA génJ'ol(1t~
i'OB 'iLe ;
Les olJectiolls curdiuCJlI 8 mul 'ompensoclI:
1.0 phthiHi' pulmonoir'o Il une période lvncé~;
Los ~cléro
osviscél'ol s don tlo pl'ocesSusosl oyoncu;
L' :\ iHtpnf'r d'llll pif'I'rl' dUIl~
10 Vt'~sio.
�Y.
Guide de l'Etranger à Vic!LU
2° Les contl'e-indications d'une intervention
actuelle sont:
L'étot inllammoloire d'un orgolle importont ct
l'état febl'ile en général;
Lcs hémorrhagics en général;
n éluL d'o uilé don l'état pathologique ou les
occidcnts de l'uffection qui, en principo, ré 'lalile
les uicnfuils de lu CUI'O: (Néphrile uigu " ou subaigu ë, Coilqu néphrétique oCLucll , Cystilo, CntU l'rlle de lu vcssie uvec exislon 'e d'une piel'I'e, ou
uvec cOll1pli 'ations lll'ostoliquo ou 1I1,'tltl'ulo, Accès d' goutte. olique bél,uLique Bctuell'),
3' Los contl'o-indication d'aclivit ' ont:
L'llge, la gr'oss 98e. l'allaitoment, des troubles
cil'cululoir s quoique peu proncé~,
l'existence de
quell(uc point suspect dall" la /lOitrin " du vel'tige
slomacal, un slIsccptiuililO mo oelive UU l'cin 'lI cl
lu vcssie,lu diul'I'h '0,0 1 '" elC', 'e Ile sont l'us III des
l'OnLI'c-indicoLi liS U'UIIO inl l'v\lI1ticlil acluell , mois
ùes conll'(,-illUir'oliolis d'un trult.lInenL LI' JI u 'Ii!,
Tout incidont, du l' 810, (lui l'CUL !<III'vonil' l' ndant
la '\lro, l' ut r'opl'USl!nl l', ot l' '1II'080llle 'olllmunum nt, du muills pour une ol'tuine pél'iod , une
'onlre-inul'uUon u'ocLivil<i,
D' I I. DE LALAlHlIE,
�TABLE DE
MATIÈRES
l'ages
:l
Vi 'hy ITl'njets pOUl' Ol'rÏ\'el' Il) .,.. .. . ..
L'ol'l'ivée . ... , ...... . " ........ . .... . .. . . , .. ..
Coup d'œil génél'al . ...... . , ' .. .. ..... , . . ".
Henseignements généraux . . . , . ,.,.
Les Sources...... .. .. . .. . .. .... ...... . ..
Le Nouvel 11 6tel . , .. , .. , ., ..... " , . ... , . . "
n e l18eign ments IJI'o Liqu S SU I' /'ElOhlissclII nt
therlllul, . , ... . .. .. . , , , . ... , . , ,. , .. . . .. ,. .
Distroctions (Co in", Th ;6tI'0) . .. . ... , . . .. , ..
Produ it de l'Etablissement thel' ll1al ,. , ,. , . ,.
1 1'''111 nados aux onviron : Le Molavoux .. , .
Lo r-Iontogn e- Vertr ........ ".,
L' Al'doi!!ièro , ... , .. , . . . . . . . . . . ..
13ourbon-Du8sot . , , .. , , . . , , . , ,.
Chateldon. , , .. ..... " . . ....... . '
N"tj· r-Jldical .. . , ..... , .. . , .... .. . ... , .. . . .
5
8
1.'1
29
38
40
43
45
49
50
50
50
51
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��NE VOY AG EZ PAS S i~
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I n~ ~ŒNT
I A E l n~ l(n ~ t \I'.
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de R, HAYRWABOT el c ie Il Ourhngton (Ét..l ts-UOIS)
C'e st III lII elll eur, le j,lus fort ,)1 k l'IU K lin 011'
tOU R e Cl v (' orlnll s, En ( 111 '0 11 (:! 0/0 pl U R grllnd 11111'
W Ule A icA ntl
'f~
IlHlI'([lI(\S, S " V01ll1 dll118 (OIiK Il ...
b01l 1! l\lu g uRin s dl' l'l'une!' ,
A,?Crlf spC'cia l ' .JIII,·s L I'
...
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--- .....
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CO Ull l'l',
C. E
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V ARICES
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V. Il ':\ l gLI~E
dl' IllJe Jl EZ
l'II \ II Il ACII';, , ,\ VI LLE URBAN NE · LVON
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6 (traitement lotE ne ~t
111' (1 101 d:l ll s 101111' ''; II'
alterne) G f, 1"'''/1''
hOll ll !' S
1'11:11'1111 11'1 .. ",
��ETABLISSEMENT THER M
DE "
VICHY
ADMINISTRATION :
PARIS, 8, Boulevard
MO/ltm/ll'tl'e ,
Pliltl
�BM 0
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VICHY
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Title
A name given to the resource
Guide et notice médicale sur Vichy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Wallon
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
[1885]
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) S.H. V 10 910.2 VIC
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
94 p.
application/pdf
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Guide_de_l_etranger_a_Vichy_115064
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26576/BCU_Guide_de_l_etranger_a_Vichy_115064.jpg
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides