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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26568/BCU_Index_de_therapeutique_thermale_interne_358617.pdf
d4130f8819aaca3f4304237519b0b767
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1 N D EX
DE
==
THfRAPEUTlQUE THERMALE INTERNE
offert
par
la
SOCIETE des SCIENCES MEDICALES
-
DE
VICHY -
il Monsieur le Dodeur
J. T\L{ob3
~slb1-
�����Table des Matières
Introduction .... .. ................. . .....
11
Indications générales de la cure thermale de Vichy.
13
Lithiase bili aire et maladies de la vésicule . . . . . .
19
Diabète
29
Syndrom e hépatique de l'enfance ... .. ........
41
Foie colonia l..................... . ... . .. ..
49
Insuffisance hépatique. . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . .
57
Maladie; de l'estamac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
77
Maladies de l'intestin.............. . . . .....
89
La goutte. ...... ................. .. .....
99
Obésité
...... . .. ........ . .... ... . ... . ..
107
Examens de la boratoire et cure thermale de Vichy
115
��1 N D EX
DE
==
THfRAPEUTlQUE THERMALE INTERNE
offert
par
la
SOCIETE des SCIENCES MEDICALES
-
DE
VICHY -
il Monsieur le Dodeur
J. T\L{ob3
~slb1-
�v
M,EMORANDUM PERSONNEL
Nom ........................................................................................................................................
Adresse ..................................................................................................... .
Téléphone ....................................................................................................................
............ ..................................................................... , ......................... .......................
En cas de perte prière d'envoyer l'index à l'adresse
ci-dessus. -
Merci !...
�Adresses
......... , ................................... : ....................................................................................
�Adresses
........,A..................................................................................................................... .
�'\
INTRODUCTION
Dans ces quelques pages deS'tinées aux médecins de Vichy, la Société des Sciences médicales
n'o' pas cherché à faire œuvre didactique, elle
tente seulement de jeter les bases d'une doctrine
therma,le de la station.
la thérapeutique thermale reste en effet toujours basée sur l'e mpirisme, c'est l'observation de
milliers de malades qui depuis des années dons
toutes les stations a fixé une tradition: l'évolution scientifique actuelle et le perfectionnement
des méthodes physico-chimiques ne l'ont guère
modifié ce qui s'explique aisément puisque
malgré les beaux travaux modernes nous restons
toujaurs ignorants si non de la composition des
eaux du moins de leur nature intime e't de leur
mode d'action.
La Société des Sciences médicales de Vichy
pense donc faire œuvre utile en codifiant les méthodes thérap eutiques en usage dans la statian
et en cherchant à préciser l'indication des ma.ladi es qui en relèven t.
-11-
��\
INDICATIONS GtNtRALES
DE LA CURE THERMALE DE VICHY
Les indications de la cure de Vichy sont posées depuis longtemps, et cependant on est étonné de constater
que sur ,les 24.000 médecins fronçais, un bien petit
nombre envoient leurs malades à Vichy, dons les cos
types, qui relèvent incontestablement de notre thérapeutique, avec des résultats durables et incomparab!ement supérieurs à tout autre médication . Ceci tienl'
en partie à l'insuffisance de l'éducation hydrologique
des générations antérieures et aussi, peut-être à ce fait
qu'en voulant multiplier les maladies qui relèvent de
Vichy, on a perdu de vue les indications majeures, celles
où ,les résultats sont les plus évidents.
Aussi croyons-nous qu'il est néoessaire de classer ces
maladies dons l'ordre de nos succès thérapeutiques, pour
les étudier ensuite séparément.
Les cinq grondes indications de Vichy sont les suivantes:
10 La Lithiase biliaire, les maladies de la vésicule ont
consacré le renom de notre station par la sédatioJ1
complète et durable des symptômes douloureux, l'amélioration du syndrome digestif et de l'état général.
2 0 Le Diabète floride de l'adulte avec congestion
hépatique, dons ,lequel la fidélité d'une clientèle nom ··
breuse est le meilleur garant de l'activité du traitement .
3 0 L'Acétonémie des jeunes et les .syndromes hépatiques de l'enfance, où les guérisons sont presque immédiates et souvent durables dès la première cure.
4 0 Le foie colonial et les syndromes coloniaux. dont
la complexité, liée aux conditions de olimat, d'hygiène
alimentaire et de maladies intermittentes, n'exclut pas
la port primordial e du foie dons la symptomatologie, et
-
13-
�-
où les résultats thérapeutiques sont remarquables et définitifs, souvent avec une seule cure, surtout chez les
adultes jeunes.
50 L'Insuffisance hépatique, dans ses manifestations
les plus variées.
Tel-les sont les cinq grande's indications de Vichy, elles
feront l'objet des cinq chapitres qui composent la première partie de cet ouvrage.
Dans la seconde partie, il sera traité de l'action de
la cure dans:
6 0 Les maladies de l'estomac ont é té de tout temps
une des indications primordiales de Vichy. L'évolution
qui s'est faite dans le classement des dyspepsies fonctionnelles n'a rien changé à cette conception, pas plus
que l'étude plus approfondie des gastrites et des ulcères,
dans lesquels la gamme thérapeutique de nos sources
et de nos médications externes peut donner les meilleurs résultats.
70 Dans les maladies de l'intestin, l'interdépendance
hépato-intestinale joue un rôle si important que nombre
d'affections telles que les diarrhées prandiales, les typhlites liées aux troubles du cholécyste, trouvent dons la
cure de Vichy une guérison définitive. Il en sera de même
pour tous les troubles intestinaux dépendant d'une viciation sécrétoire des parties hautes du tube digestif et de
ses annexes, lienterie de l'insuffisance gastrique, colites
de fermentation, certaines formes de constipation.
8 0 Le traitement de la Goutte à Vichy a donné lieu
jadis à des discussions possionnées, aujourd'hui c'est
en considérant cette maladie comme une diathèse dont
le fond peut être amélioré ou transformé pendant les
périodes torpides, qu'on est arrivé à une conception plus
heureuse et plus efficace de son troitement thermal par
ies eaux alcalines amenant des succès thérapeutiques
durables.
9 0 C'est également en tant que modificatrice du terrain çe l'obésité et en intervenant sur les causes de la
-14-
�maladie, que la cure de Vichy peut agir dons cette maladie qui est toujours une œuvre de durée. Néanmoins
l'équipement remarquable de le station, aussi bien que
la surveillance du régime alimentaire, est un important
adjuvant dons le résul tat de déport.
100 D'autres maladies de la nutrition peuvent égaIement être heureusement influencées par la cure alcaline,
notamment l'axalémie, dont l'origine intestinale, la destruction par le foie et l'éli mination par le tube digestif,
ressortent nettement du traitement de Vichy; il en
sera de même de la lithiase rénale urique et oxalique,
surtout en cos de double manifestation rénale et vésiculaire, ainsi que du rhumatisme chronique, dons ses
formes simples de début, alors que les troubles autotoxiques et les viciations du fonctionnement endocrinien,
permettent au troitement par les eaux alcalines d'agir
comme régulateu r de la nutrition.
-1 5 -
�'(
Notes
�LITHIASE BILIAIRE
ET
MALADIES DE LA VSSICULE
GENERALITES
Les succès constonts et durables de la cure de Vichy
dons la lithiase biliaire et les cholécystites ont consacrés depuis longtemps la réputation exceptionnelle de la
Station, comme agent thérapeutique de premier ordre
dons toutes les formes de cette molodie.
Le traitement des cholécystites, qu'eHes soient lithiasiques ou non, est le même, ce qui le guide c'est uniquement l'état clinique actuel du malade, selon la dominante symptomatique:
douleur,
état infectieux,
répercussions digestives et neura-végétatives.
Dons cette triod e, c'est certainement l'état douloureux de la vésicule qui est le meilleur guide du médecin,
et qui commande le choix des sources, les doses prescrites, la thérapeutique externe.
La présence d'un calcul, ou de nombreux calculs,
n'est en aucune façon une contre-indication de la cure,
contrairement à l'opinion chirurgicale qui a essayé de
prévaloir pendant qu elque temps. Le traitement de
Vichy rend, en effet, la vésicule tolérante et peut arrêter le processus lithogène.
Cependant, il existe des contre-indications du traitement thermal:
1. les lithiases fébriles avec état général grave,
2. la lithiase du cholédoque avec ictère,
3. la lithiase du cystique,
4. dons les crises paroxystiques subintrantes.
Cette dernière contre-indication amène à poser la
-19-
�question de 10 durée nécessoire entre la dernière crise
douloureuse et la cure; celle-ci sera en moyenne de six
semaines à deux mois (Chauffard) et c'est aussi la date
nécessaire à fixer après une intervention chirurgicale
sur le cholecyste. Après la cure de Vichy, dans un laps
de temps variable, le malade peut présenter une crise
hépatique, il importe de le prévenir de cette éventualité
qui n'est pas une contre-indication de la cure, au
contraire, et s'accompagne souvent d'une amélioration
définitive.
Si difficile que soit une schématisation clinique, nous
croyons qu'il est préférable au point de vue thérapeutique de considérer seulement deux cas:
10 Le malade (il s'agit le plus souvent d'une femme)
présente des crises douloureuses espacées, parfois à l'occasion d'une grossesse, sa vésicule est peu douloureuse
et son état digestif est sensiblement normal. La radiographie décèle ou ne décèle pas de colculs.
20 La malade présente des crises plus fréquentes, les
symptômes digestifs, surtout intestinaux, dominent les
périodes intermédiaires. Un état fébrile passager peut se
manifester à l'occasion de la crise, ou en dehors d'elle.
La radiographie décèle ou ne décèle pas de calculs.
En dehors de ces deux cas types, il importe de préciser la thérapeutique:
Iode la cholecystatonie,
20 après l'intervention chirurgicale sur la vésicule.
La malade (en général une femme) présente des
crises douloureuses espacées, parfois à l'occasion d'une
grossesse, sa vésicule est peu douloureuse et son état
digestif sensiblement normal. La radiographie décèle ou
ne décèle pas de calculs.
Cure interne.
Chomel dans le premier septenaire à doses faibles,
50' grammes, d'abord avant les deux principaux repas,
-20-
�ensuite à jeun le matin (c'est une règle générale que
l'eau prise à jeun est plus active).
A partir du deuxième septenaire, si la vésicule est
indolore, Hôpital, dans les mêmes conditions de doses
très progressivement croissantes, sans jamais dépasser
500 grammes pro die.
Les ·réactions intestinales, surtout l'installation d'une
constipation, doivent être très surveillées et peuvent être
une contre-indication à l'emp loi de j'Hôpital, et indiquer la continuation de Chamel, tandis que la présence
de selles molles sera plutôt une indication de l'Hôpital.
Un réveil douloureux de la vésicule, même sans crise
vraie, doit immédiatement ramener la malade à Chomel.
Après la première année de traitement on pourra
essayer en fin de cure la Grande-Grille dont l'action
tonique sur la cellule hépatique peut être utile, pour
consolider les résultats obtenus par l'amélioration du
cholecyste.
Cure externe.
Uniquement sédative,
Illutations tièdes,
Douches couchées,
Bains 1/2 minéraux,
Diathermie,
Il
La malade présente des crises plus fréquentes, les
symptômes digestifs, surtout intestinaux, dominent les
périodes intercalaires. Un état fébrile passager peut se
manifester à l'occasion de la crise, au en dehors d'elle.
La radiographie décèle ou ne décèle pas de calculs. L.J
vésicule est douloureuse spontanément ou au palper.
Cure interne.
Toute vésicule douloureuse doit être traitée par
les sources les plus douces,
les doses les moins perturbatrices,
aux heures de moindre action.
-21-
l
�Chomel pendant toute la durée de la première cure
en débutant à la dose de 25 grammes, deux ou quatre
fois par jour, jamais à jeun pour commencer.
L'augmentation sera très progressive, et c'est surtout
la sédation des symptômes douloureux qui orientera
vers une thérapeutique plus énergique.
L'horaire de la boisson dépendra de l'état d'hypersthénie ou d'hyposthénie du su jet, soit avant, soit après
les repos, et dons le premier cos à une distance assez
gronde pour qu'ou choc possible de l'absorption de
l'eau ne se substitue pas de suite le choc prandial.
Une heure d'espace semble convenir à la majorité des
cholécystites douloureuses.
Dons certains cos, Chomel, aux doses les plus faibles,
est mol supportée, on peut alors recourir avec profit aux
sources froides, les plus légères.
Célestins prise aux repos, à la dose de 100 gr. à
150 gr., en dehors de tout outre horaire et de toute
outre sOurce, peut être un excellent moyen de début
de cure, qui amène une sédation, permettant d'attaquer les sources froides avant les repos, puis les
sources chaudes.
Cure externe.
Il sera préférable ou début d'une cure de ne pas donner d'hydrothérapie, même très sédative et de recourir
seulement à la diathermie locale.
Ensuite viendront les bains 1/ 2 minéraux chez les
nerveuses, les douches couchées, à la pomme (sons
douche en jet après). L'illutation ne sera prescrite que
prudemment et lorsque la douleur commencera à disparaître.
Les applications locales chaudes après les repos, les
compresses humides éga lement chaudes, le matin ou lit,
sont un moyen sédatif qui ne fatigue pas le malade.
Médication adjuvante.
La belladone, la jusquiame, sont indiqu ées, soit avant,
soit après les repos, parfois mélangées à l'eau thermale,
pri~e
à la source.
-22-
�L'association de ces drogues avec les produits à base
de phényl-éthyl malonylurée est encore un bon moye n
sédatif chez les nerveux, ainsi que les composés au
crataegus, passif:ore ou certaines compositions bromurées légères.
III
Cholecystatonie.
Le syndrome d'atonie vésiculaire fut isolé par Chiroy
et Pavel. Récemment, Mollet-Guy et son école ont
montré le rô le essentiel du splanchnique droit dons le
déterminisme de cette dystonie vésiculaire, qu'ils guérissent par splanchnectomie.
C'est dire que la cure thermale ne peut exercer sur
ces troubles qu'un e action restreinte.
'Même les sources fortement cholecystokinétiques,
comme la Gronde Grille, n'améliorent guère les cholecystatonies.
'Por contre la cure thermale permet d'amender certains symptômes concomitants, migraines, troubles dyspeptiques, asth énie.
Récemment l'association à la cure thermale de
tubages duodénaux en série ou d'anesthésie du splan
chnique droit a donné des résultats intéressants.
Les so urces employées seront surtout Hôpital et
Gronde-Grille, à d0ges faibl es prises avant les repos, et
le matin à jeun, dons les mêmes conditions d'horaire et
de doses que pour les cholécystites.
l e traitement externe comportera:
la douche tonique,
·Ia douche tonique avec insistance du jet sur le foie,
le bain carbo-gazeux,
les habituels moyens de lutte contre la constipation,
douche intestinale, entérocleaner, ospiroclyse.
IV
La therapeutiqu e thermale après l'intervention chirur.
gicale.
La cure th ermale trouve une de ses indications ma -
-
23-
�jeures après les interventions sur les voies biliaires (cholécystectomie - chalécystostomie - drainage du cholédoque) .
On peut dire que systématiquemen t tout opéré des
voies biliaires devrait être envoyé à Vichy.
Voici les indications thérapeutiques les plus impérieuses:
10 Les spasmes biliaires: depuis la colique hépatique
franche jusqu'aux petites crises douloureuses du carrefour. JI est bien évident que l'an envisage les troubles
purement dynamiques en diminuant les plhénomènes
douloureux dùs à un calcul oublié ou formé secondairement.
20 Les hépatites parocholécystiques d'une extrême
fréquence. Elles se manifestent sous diverses formes:
- aiguë avec ou sons ictère infectieux;
- subaiguë: crises douloureuses ovec subictè re ;
- chronique: simp le congestion douloureuse du foie.
3 0 Enfin les troubles réflexes secondaires avec atteintes vésiculaires: dyspepsie, migraines.
La thérapeutique interne s'inspirera du traitement
des cholécystites, en s'adaptant à chaque cas particulier.
La thérapeutique externe jouera un rôle très important dans les phénomènes douloureux et congestifs:
douches générales;
douches hépatiques;
illutotion ;
diathermie, ondes courtes, infra- rouge.
-
24-
�Notes
�Notes
�DIABÈTE
GENERALITES
Le diabète floride à gros foie de l'adulte est une des
indications majeures de la cure de Vichy, qui produit
toujours une augmentation importante de la tolérance
aux hydrates de carbone.
Aussi, s'il peut être nécessaire, au point de vue clir.ique, de dissocier les glucosuries alimentaires du diabète vrai, cette dissociation ne s'impose pas du point
de vue de la conduite du traitement thermal.
La cure thermale du diabétique ne peut pas être surveillée sans régime alimentaire spécial. Mais avec un régime éga l à celui suivi par le malade à son arrivée,
l'action sur la glucosurie et les symptômes associés est
évidente, et aboutit en général à un désucrage ou à une
cugmentation de la tolérance hydrocarbonée.
Cette action est surtout nette durant les dix premières années du traitement, qui fait rétrocéder la
congestion hépatique. Plus tard, l'installation progressive de la sclérose vasculaire et viscérale, viendra atténuer les heureux effets de la cure.
L'amélioration des symptômes majeurs: p ~ lyurie,
polydipsie, glucosurie, hyperglycémie est très nette dès
les premières semaines de traitement, dans la majorité
des cas, mais cependant elle est quelquefois variable et
peut ne se produire qu'en fin de cure ou après la cure.
L'amélioration parallè le des symptômes subjectifs de
soif, de faim, de fatigue, de prurit et d'impuissance précède souvent la baisse de la glycosurie et de l'hyperglycémie et se manifeste dès les tout premiers jours du
traitement.
Les renseignements les plus favorables pOur la
conduite d'une cure viennent de la glycosurie, chose
-29-
�essentielle des modifications de la glycémie, des variations du poids du malade et de la disparition des corps
cétoniques. Le taux du cholestérol peut permettre d~
porter un pronostic sur l'efficacité du traitement. Les
cholestérolémies hautes donnent en général un résultat
lointain moins favorable.
Les bienfaits de la cure de Vichy se prolongent environ six à huit mois, parfois dix mois et plus, selon la
discipline alimentaire, pendant et après la cure. En principe, il n'est pas nécessaire de préconiser deux cures
por on.
JI peut arriver qu'un diabétique gras à gros foie,
qui vient se soigner à Vichy, soit soumis préalablement
à la cure insulinienne; il est sage de ne pas la cesser
brusquement à l'arrivée du mol ode. La cure de Vichy
permettra le plus souvent de la supprimer dans la suite,
tOut ou moins les premières années du traitement. Plus
tord, lorsque l'action de la cure thermale diminue, ce
sera le moment de recourir à l'insuline. Chez ces malades, lorsque commence définitivement l'insuline, la
cure de Vichy s'arrête.
Chez le diabétique sans dénutrition, vieillissant,
l'installation progressive de la sclérose, peut amener une
élévation progressive du seuil rénal du glucose, donc une
diminution de la glycosurie, de l'albumine, accompagnée
d'amaigrissement sons parler des symptômes circulatoires.
A ce moment, les bienfaits de la cure de Vichy sont
moins évidents sur la glycorégulation. Les indications du
traitement sont surtout fonction de l'état cardio-artériel et rénal (hYP 2rtension, azotémie, troubles cardiaaortiques). Tant que celui-ci est encore suffisant, la
cure de Vichy malgré son action mo indre sur la glycosurie, donne encore un bOn résultat sur les troubles digestifs, les dermatoses et aide l'état général du malade.
fi en est de même chez certains diabétiques adultes
avec dénutrition, (chez lesquels Vichy paraissait autrefois,A contre-indiqué). Lorsqu'ils sont bien stabilisés à
-30-
�l'insuline, ils tirent bénéfice de la cure, sans que leur tolérance aux hydrates de carbone, soit augmentée d'une
façon notable, mais leur état général est amélioré ainsi
que leurs troubles digestifs. Dans ce cas, la cure doit
être prudente, la surveillance de la glycosurie et de la
glycémie fréquente, le régime très surveillé aussi bien
au point de vue pondéral qu'orienté vers les symptômes
gastro-intestinaux. Cette indication peut d'ailleurs être
sujette à révision, lorsque l'expérience du traitement
insulinien combiné à la cure, sera assez longue pour permettre des conclusions plus précises.
En revanche, le diabète des jeunes avec dénutrition
est une contre-indication absolue de la cure de Vichy.
Dans la grossesse, c'est la nature du diabète avec
ou sans dénutrition qui indique ou contre-indique la
cure, avec cette restriction que les vrais diabètes apparaissant au cours de la grossesse sont habituellement
graves.
En résumé, le diabète avec congestion hépatique sans
dénutrition est considérablement amélioré à Vichy et
conserve longtemps ses indications. La fidélité de cette
classe de diobétique à leur cure annuelle, est la meilleure
preuve de son efficacité.
-31-
�MODES DE TRAITEMENT
Il est préférable de grouper les diabétiques en trois
catégories selon les formes rencont rées le plus couramment à Vichy:
IoLe diabétique pléthorique, gros mangeur à foie
congestif, non sclérosé;
2 0 Le diabétique plus âgé commençant à présenter
des signes de sclérose hépatique, vasculaire ou rénale;
3 0 Le diabétique adulte avec dénutrition, bien équilibré à l'insuline.
1. - Diabète à foie congestif thorique, gros mangeur.
Malode robuste, plé-
Cure interne: L'Hôpital est la gronde source de cette
catégorie de diabète. Les doses varient de 500 à 800
et 1.000 gr. dons les 24 heures.
La Gronde-Grille n'est indiquée qu'en cos de foie
torpide et, en tout cos, ne devra être donnée qu'après
décongestion totale de l'organe.
Les sources froides peuvent être utiles, Célestins
surtout.
La douche massage est particuliè,Cure externe. rement indiquée chez cette catégorie de malades. Elle
peut être alternée avec des douches stimulantes suivies
de massages à sec.
Cependant certains diabétiques nerveux, hyperémot ifs se trouvent mieux d'un traitement séda,tif
composé de bain demi-né~al
simple ou de bain carbogazeux. L'entéroclyse est souvent prescrite avec profit
chez les congestifs.
Un exercice modéré, la marche, la culture physique
sons excès, un sport calme comme Je golf, favorisent
les résultats de la cure.
Cette classe de diabétiques,
Régime alimentoire. comprend avant tout de gros mangeurs, surmenés digestif , ~ dont le régime sera donc avant tout restrictif, limi-
-32-
�tation des protides, diminution des graisses. La carence
du régime en hydrates de carbone, sera établie selon la
tolérance du malade, qui doit être étudiée dès les premiers jours de la cure. Le régime dissocié peut être
considéré comme un régime restrictif, à condition de
connaître la quantité d'hydrates de carbone donnée à
l'un des repos.
Médication adjuvante. - C'est surtout la liberté intestinale qui est importante à conseryer pendant la
durée du traitement, on aura recours à des laxatifs légers mais en évitant les purgations salines, trop fréquentes.
II. Diabète présentant des signes de sclérose hépatique, vasculaire ou rénale.
L'Hôpital reste encore la grande
Cure interne. sOurce de cette classe de malades ,oidée des sources
froides, en cas de troubles de la diurèse (Porc, Célestins) .
Ls dases seront moins élevées que dans la catégorie
précédente et ne dépasseront pas 600 gr. d'Hôpital.
Cure externe.
Bain demi-minéral,
Bain carbo-gazeux,
Entéroclyse.
Cure de repos. Ne pas fatiguer le malade par
des mossages ou des exercices physiques inutiles.
Régime. - La valeur de la fonction rénale règle non
seulement la diététique, mais la conduite de la cure.
C'est surtout vers un régime à tendance végétarienne,
pauvre en protides que sera orienté le malade. Il sera
bon de se guider sur la glycémie, plus que sur la glycosurie par l'étude de la tolérance hydrocarbonée, ces malades ayant souvent une élévation du seuil rénal du
glucose.
Dépendant de l'état de
Médication adjuvante. l'appareil circulatoire et de l'état rénal. Médication tonicardiaque ou vasculaire-diurétique.
-
33-
�~r-
-
_
III. Diabète chez un adulte, bien équilibré à J'insuline.
La cure sera conduite avec prudence selon les directives ci-dess us. Ce qui importe c'est que la quantité
d' hydrates de carbone li ée au traitement insulinique,
puisse être augmentée sans que les doses de celui-ci
soient plus élevées. L'étude du régime alimentaire, établi en poids, d'hydrates de carbone, sera donc particulièrement survei,llée et constituera la base du traitement.
Cure interne. Hôpital à doses très modérées ne
dépassant pas 200 à 300 gr. et même moins. Les eaux
froides, surtout Célestins, rendront de grands services
chez cette catégorie de malades; elles ne doivent pas
dépasser 500 gr.
Cure externe. -
Bain demi-minéral,
Bain carbo -gazeux,
Entéroclyse,
Cure de repos.
Entre ces trois formes schématiques existent d'ailleurs toutes les nuances, c'est le sens clinique du médecin qui permettra de conduire la cure, depuis les fort es
doses du diabète congestif jusqu'au traitement quasi
homéopathique du diabète avec dénutrition. C'est pendant la cure de Vichy que les premiers symptômes de la
sclérose débutante peuvent se caractériser. Le malade
suivi plus fréquemment que dans son existence habituel,le,
ne pourra que bénéficier de l'observation attentive du
médeci n qui saura lui imposer la discipline nécessa ire
à la vie de tout diabétique.
COMPLICATIONS DU DIABETE
Les complications du diabète peuvent donner lieu à
des indications particulières de la cure externe, ou même
modifier la cure interne.
,f
Asthénie.
Doses d'ea ux chaudes diminuées;
-34-
�Cure de repos;
Bain carba-gazeux;
Douche écossaise;
L'acide phosphorique peut être indiqué.
Algies. Peuvent être dues à la Cellulite, qui relève du massage spécial à sec;
- à des Névrites qui en dehors des anti-algiques nécessaires sont améliorées par des applications de rayons
X, d'infra-rouges ainsi que par l'ionisation calcique salicylée ou histaminique.
- à des Névralgies pour lesquelles les traitements
ci-dessus conseillés pour les névrites donnent égolement
de bons résultats ainsi que la douche de vapeur simple
ou associée à la térébenthine, la douche d'air chaud.
Fatigue cardiaque. - Chez un diabétique cardiaque
la cure pousse à l'asystolie. Elle sera donc extrêmement
prudente, sons hydrothérapie ou avec seulement des
bains carbo-gazeux courts.
Toni-cardiaques (surtout le strophantus).
Hypertension. Réduction de la ration alimentaire.
Doses d'eau diminuées, mêmz en ce qui concerne
les eaux froides:
Bain carbo-gazeux A;
Ondes courtes généralisées;
Radiothérapie des surrénales.
Hypotension.
Bain carbo-gazeux B;
Electricité statique.
Dermotoses. Eczéma: pas d'hydrothérapie.
Médication adjuvante locole.
Diabétides génitales: en dehors des soins locaux n'indiquent aucun traitement spécial et disparaissent
avec la baisse de la glycosurie.
Mal perforant. L'a rtérite diabétique confirmée ne
constitue pas une contre-indication absolue de la cure.
-
35-
�~
~
-
-
-
Si le malade vient à Vichy avec un mol perforant, on
ouro recours aux rayons ultra-violets locaux:
,l 'air chaud local;
,la Faradisation du tibial postérieur.
Prurits. La baisse de la glycosurie par le traitement général de Vichy amène la diminution des prurits,
qui sont souvent cependant très tenaces et pour lesquels
en dehors des médications adjuvantes classiques, liées
à leur localisation, on peut conseiller le bain général
progressif d'ultra-violets jusqu'à l'érythème léger pour
les prurits généralisés, et pour les prurits locaux, l'érythème local aux rayons ultra-violets, ou les rayons X à
petites doses.
-36-
-
�Notes
�Notos
�SYNDROME H~PATIQUE
DE L'ENFANCE
HEREDln HEPATIQUE
Pendant longtemps l'étude des affections du foie chez
les enfants, a été un peu négligée, et pendant très longtemps aussi, le jeune âge des malades a été pour beaucoup de médecins une contre-indication à la cure thermale de Vichy. Ceci s'explique par la rareté des accidents de lithiase biliaire dons le jeune âge, par la saidisant bénignité des ictères de l'enfonce.
Cependant, ch ez l'enfant, plus encore peut-être que
chez l'adulte, le foie joue un rôle primordial dans le
travail de l'appareil digestif, et le syndrome si complexe
des intolérances alimentaires est en dernier ressort imputable ou mouvais fonctionnem ent de la cellule hépatique, quelles que soient d'ailleurs les théories pathogéniques invoquées: anaphyloxie, hypersensibilité digestive,
etc.
Cet état spécial d'insuffisance ou de dysfonctionnement de la cellule hépatique d'un enfant, peut être
acquis, provoqué par un mouvais régime longtemps continué; mois le plus souvent il existe à la naissance et a
été transmis par hérédité. Les enfants d'hépatiques sont
des prédisposés; une couse souvent minime qui sur d~s
sujets normaux serait sons importance, sera suffisante
pour provoquer chez eux un fléchissement du foie.
Décrire les symptômes de l'insuffisance hépatique de
l'enfant et ses multiples manifestations, c'est, en même
temps poser les indications de la cure de Vichy dons les
maladies de l'enfonce. Le jeune âge n'est pas une cantreindication à l'eau de Vichy. On prendra pour une bOlltade que l'enfant d'une mère hépatique doit bénéficier
de la cure avant sa naissance; il est cependant d'obser-
-41-
�vation courante qu'une malade hépatique qui fait un~
cure pendant sa grossesse préserve l'enfant qui naîtra
quelque temps après, des inconvénients de l'hérédité
hépatique.
Quels sont donc les enfants à envoyer à Vichy?
Tous ceux qui présentent des troub les hépatique;
évidents: ictère, congestion active par mauvaise hyg ièr.e
alimentaire et toxi-inf ection, lithiase biliaire, glycosuria
alimentaire légère.
Tous ceux qui présentent des troubles « à distance »
mois d'origine hépatique avec symptômes:
A) à prédominance gastro-intestinale : inappétence,
vomissements, diarrhée, et qui naturellement retentis··
sent sur l'état général,
B) à manifestations extra-digestives, cutanées (prurit, oedème, urticaire, eczéma (croûte de lait), respiratoires (asthme), nerveuses (migraine, instabilité, etc.l.
Tous ceux à qui les parents manifestement hépatiques ont transmis une hérédité morbide (enfants
d'obèses, de lithiasiq ues, de diabétiques, de goutteux,
de coloniaux).
Les cholémiques à teint jaune; les uricémiques ~
teint clair, les chétifs dont les poumons ne sont pas ~n
couse.
Le syndrome de " vomissements cycliques acétonémiques » demande une étude un peu plus complète. Il
n'est à tout prendre qu'un cos particulier de l'insuff:sance hépatique de l'enfant.
Ces crises récidivantes de vomissements plus ou
moins incoercibles se manifeste nt entre 2 à 10 ons, avec
une fréqu ence variable (tous les 15 jours ou seulement
2 à 3 fois par on) d'une durée de un à 5 jours, de
couses immédiates souvent méconnues elles apparaissent
souvent à l'occasion d'une éruption dentaire, d'une indig estion banale, d'un écart de régime (oeufs), d'une
émotion, d'une frayeur; ou cours de malodies aiguës
fébriles. Très souvent chez les porteurs de porosites
intestinaux .
,~
La crise apparaît quelquefois brusqu ement, so ns pro-
-42-
�dromes; le plus souvent elle est précédée de troubles
digestifs (mauvaise haleine, appétit capricieux, anorexie, constipation), par des troubles nerveux (agitation,
céphalée, cauchemars, etc.).
Le syndrome est constitué par la triode:
vomissements,
odeur acétonémique de l'haleine,
répétition des accès.
On peut se trouver devant deux tableaux un peu différents :
10 Forme avec signes abdominaux: diagnostic avec
appendicite (erreur très fréquente) ;
2 0 Forme encéphalo-méningée: diagnostic avec une
encéphalite ou une méningite tuberculeuse.
On a beaucoup discuté sur la pathogénie de ce syndrome. En réalité, l'hérédité joue un très grand rôle. A
l'occasion d'une intoxication endo ou exogène, le foie
insuffisant devient incapable d'arrêter les toxines, le
plus souvent d'origine alimentaire, et les corps céton iques provenant d'un trouble du métabolisme des graisses.
TRAITEMENT
. 10 Traitement de l'accès:
A) Eviter l'abstinence tata le (Je jeûne absolu
aggrave l'acétonémie). Foire absorber de l'eau glacée
très sucrée.
S) Médicatian alcaline: Eau de Chomel, plus 20 à
50 centigrammes de bicarbonate de soude et du sucre,
10utes les demi-heures (malgré les vomissements ... il en
reste toujours un peu).
Lavements d'eau de Chomel chaude 38 à 42 0 , plus
bicarbonate de soude à 1 ou 2 %.
Goutte à goutte rectal, 150 à 300 cmc d'eau de
Chomel sucrée.
N. B. Ne donner ni calomel, ni chloral, ni morphine, ni bromure. Si les vomissements persistent: sérum sucré, bicarbonaté, sous la peau; insuline.
20 Traitement préventif:
A) Régime alimentaire. Restreindre les corps gras,
-
43-
�mais ne pas les supprimer; supprimer les jaunes d'œufs,
cervelles, ris de veau. Restreindre le lait (car riche en
beurre). Danner du lait écrémé sucré; des bouillies de
crème de riz, orge, avaine, etc.; des fruits.
B) Cure à Vichy.
C) En dehors de Vichy: 10 Nourrissons: 10 jaurs
chaque mois, 2 fois par jour, 10 à 15 centigrammes de
bicarbonate de soude dans de l'eau sucrée, avant les
tétées.
20 Quand l'enfant est plus âgé, 10 jours par mois
traitement alcalin, genre solution de Bourget.
3 0 Cure de Vichy. Très souvent, une seule cure suffit, mais il est recommandé: 10 de ramener l'enfant à
Vichy une deuxième, même une troisième fois.
2 0 Faire suivre après la cure un régime hépatique.
Conduite de la cure:
Durée: 15 à 18 jours.
Doses proportionnées au poids du malade.
Dose de début: autant de centicubes d'eau que d~
kilogs corporels, 2 fois, matin et soir. On augmentera
progressivement les doses suivant la tolérance.
Sources. Il faut une eau qui stimule la glande hépatique, donc Hôpital ou début, puis assez ropideme:1t
Grande-Gri Ile.
Hydrothérapie. Pas d'hydrothérapie aux taut-petits.
Pour les plus grands, bains de 10 minutes à 36 0 , et
douches locales chaudes sur le foie.
Incidents: Crises pendant la cure, rares (10 % des
cas). Contre-indications majeures: diabète, tuberculose.
CONCLUSION GENERALE
Les manifestations de l'insuffisance hépatique sont
très fréquentes chez les enfan ts. En soignant dès le début
un foie en état de déséquilibre et d'insuffisance fanctionnelle, on évitera une évolution ultérieure vers une
insuffisonce hépatique confirmée ou vers une lithiase
bijiaire. Palliative ou curative, la cure de Vichy reds~
l'hérédité hépatique d es enfants.
-44-
�Notes
�r
Notes
�FOIE COLONIAL
Foie colonial climatique, fo ie paludéen, foie amibien,
tels sont les principaux syndromes hépatiques coloniaux
relevant de la thérapetique de VICHY à condition qUE:!
la période aiguë de ces affections soit éteinte et que les
rechutes ne soient plus à craindre.
FOIE COLONIAL
Traitement externe. Le traitement du foie colonial
climatique devra s'inspirer de cette notion capitale : la
facilité des poussées d'hépatite aiguë sous diverses influences, changement de température, surmenage physique, erreur de diététique, émotions morales. En conséquence, exclusion de l'hydrothérapie froide, mais prescription de la douche baveuse très chaude sur le foie, de
la douche sédative avec jet baveux chaud sur la région
hépatique, de la douche sous-marine.
Traitement interne. Sources Hôpital et GrandeGrille. Pendant la première semoine deux verres source
Hôpital avant chocun des deux principaux repas, en débutant par des doses de 30 gr. par verre et en augmentant graduellement jusqu'à 100 gr. par verre i les
deux dernières semaines Grande-Grille dans les mêmes
conditions.
Médication adjuvante. Régime caractérisé par la
diminution de la ration carnée et graisseuse, augmentation de la ration en légumes verts et fruits.
Au point de vue hyg iène générale: nécessité de récupérer progressivement une activité physique normale en
graduant les exercices de mécanothéropie et les exercices sportifs.
Contre-indication de la cure. - Se déduira de l'état
général trop précaire du malade et de poussées conges-
-
49-
�tives hépatiques intercurrentes. Quelques jours de repos,
une diététique sévère permettront de reprendre la cure.
FOIE PALUDEEN
La cure de VICHY, chez le paludéen, s'adressera
uniquem ent aux séquelles du paludisme sur les organes
obdominaux : congestion chronique du foie et de la rate,
troubl es intestinaux, dyspepsie, en dehors des périodes
de poussées aiguës' de l'affection causale. Encore faudra-t-il que l'état général du malade ne soit pas trop
débilité et qu'il n'y ait ni lésion cardiaque, ni lésion
rénale.
Sous l'influence de la cure les formes de résistance
de l'hématozoaire risquent d'être mobilisées d'où indication d'un traitement préventif:
Soit: chlorhydrate de quinine 0,30 à 0,50 por jour
pendant les 8 à 10 premiers jours de la cure;
Soit: Quinio-stovarsol 1 gr. par jour en 4 comprimés pendant 10 jours;
Soit: Plasmoquine 0,06 pendant 5 jours.
En cas d'accès, chlorhydrate de quinine 2 gr. par jour
par la bouche en doses fractionnées de 0,50 ou
injection intra-musculaire de deux ampoules par
jour de quinine uréthone à 0,40. Employer égaIement la quinacrine en trois comprimés de 0,10
par jour pendant cinq à six jours.
Al Paludisme chronique.
Dans les réactions
congestives du foie et de la rate, la source Hôpital sera
prescrite au début du traitement surtout s'i l y a complication de syndromes dyspeptiques, à des doses ne dépassont pas 200 gr. par jour en ne perdant pas de vue
l'action hypoviscosante de cette source d'où chez le paludéen possibilité des hémorragies, des épistaxis, des
poussées articulaires, des algies radiculaires.
Puis, rapidement, au bout de queJques jours, employer la Grande-Grille à d es doses progressivement
cro}ssantes otteignant 500 gr. par jour en quatre ou cinq
pr'ises.
-50-
�En cos d'anémie, la source Mesdames aux repos, à
la dose de 100 à 200 gr. sera ind iquée et son action
complétée par les extraits hépatiques.
BI Cirrhose pigmentaire paludéenne au début. En dehors des poussées évolutives, une cure très prudente pourra être tentée en associant Chomel aux doses
faibles de 10 à 30 gr. avec le Porc à doses de 50 à
75 gr. sons dépasser la dose totale de 150 à 300 gr.
par jour.
Cl Convalescents de fièvre bilieuse hémoglobinurique. - Contre-indication formelle de la source Hôpital
par suite de son pouvoir hypoviscosant. Prescrire Chome.l, puis Gronde-Grille, y associer Mesdames en graduant très prudemment l'accroissement des doses. Dons
le cos de persistance d'une lésion rénale, alterner les
SOurces chaudes avec le Porc .
Ne
• Dl Les manifestations de première invasion. pourront être traitées qu'en période de calme, les accès
~ès
éloignés les uns des outres et la médication antipaludique très énergiquement poursuivie. Parfois on
sera dons la nécessité d'interrompre la cure et de diriger ces malades soit su r la Bourboule, soit sur Encausse.
Aveç un e très gronde prudence, on ouro recours à
la source Hôpital et à Gronde-Grille.
Thérapeutique externe. Do ns le paludisme primaire, par crainte de réveil de l'hématozoaire, tout traitement externe est à rejeter.
Dons le paludisme chronique l'hydrothérapie tiède ou
chaude est seule indiquée (douche couchée, douche baveuse sur le foie et la rote, douche sous-marine, bain
demi-minérall. Chez les malades asthéniques à peau
fonctionnant mol, friction ou gant de crin en évitant la
région splénique.
Le régime alimentaire des paludéens doit être assez
large, chez les coloniaux anémiés, basé surtout sur les
t roubles dyspeptiques ou les syndromes hépata-biliaires.
-
51-
�FOIES SPIROCHETIENS
Beaucoup moins fréquents à VICHY que les
foies pa,ludéens, les foies spirochétiens de la fièvre récurrente ou de la spirochetose ictéro-hémorragique pourront bénéficier de la cure, les premiers dans les mêmes
conditions que le paludisme chronique, les seconds dans
la convalescence très lointaine lorsque toute tendance
hémorragique ouro disparu.
FOIE AMIBIEN
Seront justiciables des eaux alcalines les séquelles
hépatiques amibiennes lorsque l'agent causal aura été
détruit et les lésions du colon cicatrisées soit par le traitement médical classique (émétiné-stovarsol pâte de
Ravaut) soit par une cure à Plombières et ChâtelGuyon.
Hôpital en quatre prises, une
Traitement interne. -
à jeun, une avant le repas de midi, deux avant le repas
du soir à la dose de 50 gr. chaque fois pouvant
atteindre progressivement 400 gr. par jour.
Chez certains constipés spasmodiques avec putréfaction, prescrire Chomel dans les mêmes conditions que
Hôpital en y associant parfois deux prises par jour de
100 gr. Lucas.
Traitement externe. Rejeter toute thérapeutique
irritante capable de réveiller le processus inflammatoi re
omibien; s'en tenir au bain demi - minéral, à la douche
sous-marine très douce, à la douche couchée baveuse
sur 'le foie, aux illutations tièdes.
En cas de constipation spasmodiqu e trop marquée,
exclure l'entéroclyse ordinaire et n'employer qu'avec
beaucoup de prudence l'aspiroclyse ou l'entérocleaner,
dans l'eau d'irrigation duquel on pourra ajouter 2 cm3
de teinture de Jusquiame ou 20 gouttes de ,l audanum, ou
en cas de persistance de selles pâteuses, une solution
d'~çhtyol
dans la glycérine à 2 gr. pour 100.
Régime alimentaire.
-
En dehors des indications
-52-
�hépato-biliaires, sera basé sur les séquelles intestinales
orientées vers la putréfaction ou la fermentation.
RENOUVELLEMENT DE LA CURE
Le colonial oyant subi une première atteinte d'hépatite conserve une susceptibilité de son foie qui lui imposera une cure de VICHY à choque retour en FRANCE,
de façon à obtenir la récupération fonctionnelle de sa
glande hépatique. SOuvent même, si l'atteinte a été
sérieuse, aura-t-il avantage, après sa cure en début de
saison, à foire une deuxième cure de consolidation en
septembre, mois à condition de présenter un excellent
état général.
Il sera indiqué, chez les coloniaux anémiés, de compléter le traitement de VICHY par une cure de repos à
une altitude moyenne.
-53 -
�Notes
�INSUFFISANCE HÉPATIQUE
GENERALITES
On donne le nom d'insuffisonce hépatique aux manifestations pathologiques créées par les troubles de fonctionnement de la cellule hépatique, Ce terme, extrêmement vogue, est d'ailleurs mol chOisi: « trouble de
fonctionnement » ne veut pas dire forcément « insuffisance lI>; il Y a en effet des troubles par hyperfonctlonnement, quoique rares, et dons la plupart des cos
il est physiologiquement impossible d'affirmer s'il s'agit
d'une a: diminution de potentiel lt de la cellule hépatique ou d'une forme plus vogue, d'un " dysfonctionnement lI>. On devrait dire" dyshépathie lt plutôt qu'insuffisance hépatique, mois le terme d' « insuffisance
hépatique li> est consacré par l'usage.
Il est classique de décrire la grande insuffisance hépatique, l'insuffi sance hépatique moyenne et les petites
insuffisances.
Les deux premières ne nous concernent pas ICI car
elles ne relèvent pas de la station: qu'il s'agisse de la
grande insuffisance dans ses formes aiguës (ictère grave,
intoxication phosphorée, etc.> ou dans ses formes chroniques (période terminale d'une cirrhose), qu'il s'agisse
d'une insuffisance moyenne dans ses formes aiguës
(ictère en évolution, déficience hépatique au cours d'une
pneumonie, ou de tout autre affection aiguë, etc.) ou
dons ses formes chroniques (cirrhose en évolution), la
thérapeutique exige avant tout le repas ou lit. Dans
les conditions habituelles le malade ne peut matériellement être traité dans notre station. Seule la petite insuf.
fisance en est donc justiciable.
De celle-ci les aspects cliniques sont multiples, car,
si dons les insuffisances hépatiques grondes et
moyennes toutes les fonctions cellulaires sOnt toujours
-
57-
�touchées massivement, dans la petite insuffisance il n'en
est pas de même; il y a absence de parallélisme entre
les atteintes fonctionnelles, et des tableoux extrêmement
disparates peuvent être réalisés, suivant que l'atteinte
cellulaire porte uniquement ou plus lourdement sur telle
ou telle fonction: l'atteinte de la « fonction hémocrasique » sera génératrice d'hémorragies, de purpura, bref
de troubles sanguins; les troubles de la « fonction pigmentaire » créeront l'ictère; les troubles du " métabolisme alimentaire » un amaigrissement rapide, des
troubles digestifs, et tous ces symptômes pourront se
combiner suivant des aspects multiples.
Théoriquement toutes ces manifestations pour être
rapportées avec sûreté aux troubles des fonctions hépatiques, devraient pouvoir être corroborées par des
preuves physiologiques de l'atteinte de la fonction à
laquelle elles se rapportent.
Mais les méthodes de laboratoire si elles sont nombreuses manquent sauvent de sensib ilité; et, dans bien
des cas, le diagnostic d'insuffisance hépatique est, il
faut l'avouer, affaire d'impressiOn: les troubles generoux accusés par le malade, joints aux troubles digestifs qu'il présente et que n'explique pas la lésion apparente d'aucun organe, sont rapportés, parfois avec exagération, le plus souvent avec exactitude, à un dysfonctionnement léger de la ce,llule hépatique.
Il ne nous apportient pas de décrire ici les multiples
symptômes que l'on peut rencontrer dons 10 petite insuffisonce hépotique, nous nous contenterons d'envisager
les différents syndrômes qui relèvent de la stotion.
Les hépatites dons leurs différentes manifestations
mais sans ictère, hépatites à gros foie (qu'il s'agisse
d'hépotite congestive ou scléro-congestive) et hépatites
sons gros foie; les hépatites légères avec ictère.
Il faut y ajouter enfin un certain nombre de faits
bien caractérisés mais pathogéniqu ement ma,1 connus où
l'on a pourtant J'habitude de voir la manifestation d'un
treLble de la fonction antitoxique du foie, la ce:llule ne
jouant plus son rôle d'arrêt des toxines génératrices de
-58-
�ces accidents. On pourroit d'ailleurs les réunir dans le
cadre des « manifestations de sensibilisation " ou des
« syndrômes allergiques », ce sont les dermatoses, les
migraines et l'asthme.
INDICATIONS
10 L'HEPATITE CONGESTIVE. - C'est le grais foie
des alcool iques ou des gros mangeurs.
C'est une des indications majeures de VICHY, un de
ses triomphes. Sous l'influence de la cure, le foie revient
à des dimensions normales avec une étonnante rapidité,
en quelques jours; en même temps disparaissent tous
les symptômes digestifs accusés par le malade: aigreurs
et pituites matinales, bouche pôteuse, inappétence, somnolence après les repas, pesanteur des digestions, fatigue
et insOmnie. Cette hépatite congestive peut être réalisée
par de multiples causes; 'l'alcool et la bonne chère en
sont les facteurs fréquents, on peut la rencontrer dans
nombre d'infections et d'intoxications, et le résultat thérapeutique est toujours le même, puisque 'l a cure, en
même temps que la cessation de j'influence toxique
amène la restauration rapide des cellules lésées.
2 0 L'HEPATITE SCLERO-CONGESTIVE. De même
cause que la précédente, mais dont elle représente
l'étape ultérieure, donne des résultats identiques quoiqLle
plus lents et moins complets: la congestion de langue
date a progressivement entraîné une sclérose sur laquelle
aucune thérapeutique ne joue plus; mais l'élément congestif disparaît, ramenant une diminution partielle du
volume du foie, et souvent, quèique persiste un foi':!
un peu gros et assez dur, la disparition complète de
taus les accidents avec restauration tota,le des fonctions cellulaires.
3 0 L'HEPATITE SCLEREUSE n'intéresse pas VICHY;
en dehors des faits rares de « cirrhose résiduelle» décrits
par Fiessinger et ses élèves, traduction d'une cirrhose
ancienne guérie et qui doit venir à VICHY pour y liquider les quelques signes légers d'insuffisance hépatique
-
59-
�qu'elle présente encore, les cirrhoses ne seront admises
dans la station qu'autant qu'elles sont encore peu avancées, par conséquent susceptibles de restauration cellulaire, ce qui est exceptionnel.
4 0 Les HEPATITES AIGUES AVEC OU SANS leTERE: Dans le premier cas, c'est la « jaunisse ", qui
peut être d'origine infectieuse (ictère catarrhal bénin,
ictère infectieux léger) ou toxique. 51,le n'est justiciable
de VICHY qu'à so n déclin; il faut attendre la fin du
processus qui a créé les dégénérescences ce,IiIu,laires génératrices de l'ictère; à ce moment VICHY aidera à la
répa ration, qu'il s'agisse d'un ictère qui traîne ou d'un
ictère catarrhal prolongé. La jaunisse une fois terminée,
il persiste souvent de la fatigue et des troubles digestifs dont la cure hâtera la disparition. Et même /en
l'absence de toute symptomatologie apparente dans les
mois qui suivent la jaunisse il y aura toujours intérêt,
dans ·l'année qui suit, à venir faire une cure qui mettra
à l'abri de séquelles parfois graves, susceptibles d'apparaître dans la suite (fragilité cetl,lulaire, intolé rance digestive, parfois même sclérose tardive). Mais l'ictère ne
signe pas nécessairement l'hépatite, i,1 existe, et pour les
mêmes causes, des hépatites sons ictère, parfois, de ce
fait, diffici,lement décelahles. Elles relèvent exactement
des mêmes indications.
50 LA CHOLEMIE FAMILIA'LE individualisée par Gi'lbert et ses élèves et qu'on pourrait définir « une fragilité hépatique familiale avec ictère ", sera, el,le aussi,
améliorée par VICHY. Les résultats y seront pourtant
moins bril>lants.
6 0 Enfin il est un certain nombre de faits plus
vogues, moins précis, que l'on pourrait qualifier d'hépatites .Iégères sons ictère et qui groupent tous les faits
disparates décrits comme insuffisance hépatique; et la
multiplicité de leurs aspects correspond justement à la
diversité de l'atteinte cellulaire .
..ce sont des sujets fatigués, plus fatigués ou réveil
qu'au coucher, incopables d'effort, leur caractère s'est
-60-
�progressivement modifié avec tendance ou féminisme
(mélancolie) et à l'irascibilité (atrabilaires). Bien souvent ils soignent facilement: des taches ecchymotiques
apparaissent sous 'Ieur peau sons qu'ils puissent se souvenir du traumatisme qui les a produits; dons certains
cos ils peuvent foire du purpura à l'effort; dons d'outres
cos la fatigue toujours marquée reste le phénomène le
plus évident; elle s'exagère loin des repos et surtout à
la fin de la matinée. Dans bien des cos des troubles
digestifs sont associés, et souvent i,ls dominent la scène:
bouche pâteuse ou réveil; gOût de fiel dons la bouche;
inappétence, -lourdeur et somnolence après les repos;
aérophagie; impression loin des repos d'estomac toujours plein; bien souvent constipation; dons d'outres cos
diarrhée prandiale; parfois apparition d'hémorroïdes, tes
poussées hémorroïdaires étant un des éléments d'une
crise ou cours de laquelle s'exagèrent les outres symptômes habituels. Bien souvent "es malades se plaignent
de vertige, de maux de tête, de difficulté de travail; le
foie est quelquefois augmenté de volume (c'est alors
l'hépatite congestive vue plus haut), il peut être sensible à la pression; mois bien souvent on ne peut noter
aucun de ces symptômes. La tension artérielle est généralement bosse, le pouls souvent ra-Ienti. Ces malades
sont bien sauvent en même temps des vagotoniques avec
tendance aux spasmes, en même temps que des alcalosiques.
Mais quelle que soit la symptomatologie de ces états
d'insuffisance hépatique, il est une manifestation qui
leur est connue et que l'on retrouve toujours, quelque
frustre que soit le syndrôme, c'est ,la fatigue, bien sauvent accompagnée de modi,fication du caractère.
Dons tous ces cos, le laboratoire peut être d'un grand
secours, qui apportera la preuve d'une atteinte nette
quoique légère de la ceMule hépatique: temps de saignement et de coagulation ralentis; mode de coagulation spécial, signe du lacet positif; glycémie basse;
épreuve d'agalactosurie positive; cholémie exagérée, urobilinurie importante; coefficients azotés anormaux, etc.
-61-
�Bien souvent, il faut le dire, le laboratoire ne fera pas
la preuve; et pourtant l'amélioration produite par VICHY
sera le mei·lleur témoignage de l'origine hépatique des
troubles que présente le malade.
7 0 Et c'est parce que certaines « manifestations de
sensibilisation ,. sont vraisemblablement dues è l'action
d'agents nocifs que le foie n'a pas arrêtés, déficient
qu'il est dans sa fonction antitoxique qu'elles trouvent
une amélioration. La migraine d'origine si diverse, de
cause si variée, mais où l'élément toxique paraît agir
tout spécia,lement en déclenchant un spasme de la circulation cérébrale - l'asthme, où pour des causes aussi
variées et mal connues, le spasme s'extériorise au niveau
des bronchioles l'urticaire, l'œdème de Quincke de
pathogénie mol expliquée, mais d'origine toxique indiscutable les dermatoses toxiques, quel qu'en sait
l'aspect, mais en tout cas, manifestations vicariantes des
émonctoires normaux, tous ces faits doivent, sous l'action d'une cure bien conduite, trouver un soulagement
à VICHY. Quel en sera le traitement?
TRAITEMENT
NOTIONS GENERALES
De façon générale la cure de boisson doit être d'autant plus légère et le traitement externe plus doux que
l'atteinte cellulaire est plus forte. Ils seront l'un -::t
l'autre plus énergiques si l'atteinte du foie est minime .
Ils le seront particulièrement dans les maladies de sensibilisa tion, exception faite toutefois pour l'asthme.
La cure devro être d'autant plus légère que le sujet
est plus fatigué; l'ingestion d'eau toujours très minime,
chez les vagotoniques è tendance alcalosique.
Chez tous ces malades, comme chez tous les buveurs
d'eau de VICHY il faudra veill e r à l'exonération intestinale et cela d'outant plus que l'eau est absorbée en
plus grande quantité.
-62-
�GROS
FOIE
CONGESTIF
INDICATION MAJEURE DE VICHY
Traitement interne. Aisément supporté: Hôpital
à doses progressivement croissontes, en cinq ou six prises
par jour, le matin à jeun et avant les repas; on peut
oinsi atteindre 6 à 800 grammes par jour et même
J litre chez des sujets très vigoureux. Lorsque ~a décongestion est opérée, résultat obtenu parfois dès la première semoine, Grande-Grille aux mêmes doses et dans
les mêmes conditions de temps.
Les eaux froides, surtout Célestins, peuvent être uti,les
en aidant la diurèse, on les prescrit à toutes doses (J 00
à 250 gr.), soit dans la matinée, soit dans le courant
de l'après-midi.
Traitement externe. - Toute la gamme de la thérapeutique thermale peut être employée avec succès. Bain
demi-minéral chez les congestifs nerveux hyperexcitables, associé ou non à la douche tiède debout ou
couché, jet localisé sur la région hépatique. Bain corbogazeux: Al chez les hypertendus; bains carbo-gazeux :
B} chez certains pléthoriques hypotendus; dans ce cas
an se trouvera bi en de prescrire ce bain l'après-midi. Le
massage sous l'eau reste l'indication externe majeure
de ces malades. La douche tonique écossaise, accompagnée d'e révulsion hépatique sera prescrite chez certains
asthéniques; le bain de sudation chez les obèses gros
mangeurs, suivi au non de massage à sec ou de massage sous l'eau.
Médication adjuvante. Surveillance constante de
la constipation, contre laqu eHe on luttera par tous les
petits moyens habituels, et au besoin par l'usage de la
douche intestinale, de l'enté ro cleane r, de l'aspiroclyse.
DIETETIQUE, Cette catégorie de malades, souvent alcooliques ou gros mangeu rs invétérés se tient dif-
-
63-
�ficil-ement à une diététique sévère, d'autant plus que la
cure de VICHY augmente leurs capacités digestives.
L'autarité du médecin traitant est nécessaire paur leur
impaser un régime de restrictian en quantité et en
qualité, excluant l'alcool sous toutes ses farmes. Le
régime dissocié peut permettre d'atteindre ce but.
HEPATITE SalERO-CONGESTIVE
Traitement interne. -
L'Hôpital est encore la source
la plus indiquée dans cette catégorie de malades, dans
les mêmes conditions que dans le gros foie congestif,
mais avec un maximum de dose ne dépassant pas
500 gr. pro die.
La disparition totale de ,l'hépatomégalie s'opérant
difficilement et presque toujours incomplètement, il est
préférable, la première année, de s'abstenir de la
Grande-Gri·lle. En revanche, celle-ci sera indiquée ultérieurement et avec une influence heureuse sur la restauration des fOllctions cellulaires. Les doses devront être
très prudemment progressives et ne pas dépasser 400 gr.
par jour.
L'utilisation des sources froides Parc, Célestins, est
indiquée dès la première année, soit comme traitement
de début dans les premiers jours, soit associée à l'Hôpital dans la journée, ou prises le matin en décubitus. Ces
sources doivent être prises à doses modérées, l'action
diurétique n'étant pas liée à la quantité absorbée.
Les ép reuves fonctionnelles p:uvent permettre de
règler l'intensité de la cure, c'est ainsi qu'une galactosurie élevée, une cholémie haute, un temps de saignement augmenté devront inciter à se maintenir à des
doses modérées.
Traitement externe. Le même que celui du gros
foie congestif, mals le massage sous l'eau ne sera conseillé qu'avec prudence.
" Diététique. Il est parfois nécessaire, surtaut lOrsque les troubles hépatiques s'accompognent de rétention
-
64-
�uréïque, de débuter la cure par le régime végétarien
au'on élargit ensuite progressivement selon la disparition
des symptômes. L'abstention totale du vin et d'alcool
est une nécessité que le malade comprendra d'autant
mieux qu'il en constatera souvent lui-même, les effets
nocifs.
Traitement des complications. L'apparitiOn ou
l'augmentation de l'œdème des membres inférieurs dans
les pNmiers jours du traitement est le symptôme limite
de l'indication de la cure. Un repos maximum, la théobromine, les eaux de Charrier, Evian, Contrexéville,
prises le matin à jeun en décubitus, à petites doses,
peuvent aider cette période difficile, mois devant la
persévérance de l'œdème, il est préférable d'arrêter le
traitement interne ou de le modérer a minima.
Cirrhose résiduelle
Plus encore que dons l'hépatite scléro-cangestive, il
sera nécessaire de recourir dès le début de la cure, aux
épreuves fonctionnelles qui fixeront l'état du potentiel
hépatique.
Troitement interne. Dons les séquelles des cirrhoses résiduelles guéries, on se conformera au traitement des hépatites scléra-congestives; Hôpital associée
ou non aux sources froi<les Parc, Célestins, combiné avec
de petites cures de diurèse en decubitus le matin. Les
doses seront très modérées toute surcharge circulatoire
portale étant un facteur de congestion et de nouvelle
tendance scléreuse.
Traitement externe. Douche couchée avec jet très
tamisé sur la région hépatique; douche sous-marine tiède;
bain demi-minéral court à 370.
Diététique. S'inspirer des remarques faites pour
le traitement de l'hépatite scléro-congestive.
CHOLEMIE FAMILIALE
SOignée avant la puberté, la cholémie familiale peut
-
65
�être considér oblemen t et immédio tement amélioré e par
la cure de VICHY qui peut redresse r une hérédité .
P.!us tord la fixation du syndrom e ne permet pas une
améliora tion aussi nette, mois cependa nt la cure donne
d'excell ents résultats , en agissant à titre préventi f contre
le dévelop pement de symptôm es plus marqués d'insuffi sance hépatiqu e, et en retordan t ou évitant l'apparit ion
de troubles vésicula ires.
Hôpital et Grande- Grille sont
Traitem ent interne. les deux sources les plus indiquée s. Chez les enfants,
la Gronde- Grille est particul ièremen t bien supporté e et
donne les meilleur s résultats . Les doses doivent cependant être graduée s prudemm ent, les cures légères étant
souvent dons ce cos, non seuleme nt les mieux supporté es,
mois les plus actives. Prises d'eau le matin à jeun, et
deux prises d'eau une heure et une demi-he ure avant
choque repos. S'il n'existe pas de troubles dyspepti ques,
une seule prise une heure avant le repos est suffisan te.
Traitem ent externe. - Douche stimulan te, avec localisation d'un jet tamisé chaud sur la région hépatiqu e.
Bain carbo-g azeux B (les cholémi ques sont souvent
en hypoten sion). Massage matinal suivi d'une affusion
rapide et d'une friction.
Chez les enfants, mécano thérapie , gymnas tique respiratoire , suivie d'un bain de piscine. On peut alterner
ce dernier traiteme nt tous les deux jours avec la douche
stimulan te.
Le régime gastro-h épatique , tel qu'il
Diététiq ue. es t prescrit actuelle ment à VICHY convien t à ces
malades auxquel s il est nécessai re de recomm ander l'abstention d'alcool. Le vin de Bordeau x rouge peut êtr(l
Gutorisé. Le lait est souvent mol toléré.
HEPATITE AVEC ICTERE
La cure de VICHY est contre-i ndiquée pendant l'icelle ne peut être indiqué'e qu'après la dispariti on
de celui-ci. Mois tout ictère nécessit e un e cure dons le
cours de l'année qui suit.
tèr~j
-
66
�Malgré la contre-indication de la cure dans l'ictère,
l'hépatite ictérigène a son déclin, lorsque la jaunisse
tarde à disparaître complètement, peut être nettoyée
par le traitement thermal, en se conformant aux règles
de prudence ci-dessous:
Traitement interne. A) Convalescence d'ictère.
- Hôpital, en débutant à doses très faibles, 25 à 30 gr.
maximum, avec progression lente, en deux prises avant
les deux principaux repas; ce n'est qu'après le premier
septenaire qu'on pourra absorber l'eau à jeun le matin.
Les quantités maxima, qui ne dépassent pas 500 gr. par
jour dépendant de l'état général du malade, de l'évacuation intestinale. La Grande-Grille ne sera indiquée
que dons la troisième semoine, si l'ictère a disparu depuis
longtemps.
Lorsque l'ictère est consécutif à une cholécystite ou
évolue sur un terrain de cholécystite, Chomel s'era
d'abord indiqué, et c'est dans le dernier septenaire qu'on
pourra passer à Hôpital, selon l'état de la vésicule.
B) Ictère à son déclin. Chomel est la source la
plus indiquée, à des doses variant de 50 gr. par jOur à
500 gr., atteintes progressivement.
Il s'era bon d'aider la cure par l'usage de cholagogues
etc.) et de surveiller
classiques (calomel, sels b~liares,
de très près l'évacuation intestinale pendant toute !a
cure, en évitant tes purgatifs trop actifs, et en ayant
plutôt recours aux mucilages.
Dans la dernière semaine de cure an pourra essayer
la Grande-Grille.
Traitement externe. Douche stimulante avec jet
tamisé chaud sur la région hépatique.
Bain carbo-gazeux B chez les asthéniques;
- Bain demi-minéral;
- Bain et douche sous-marine;
Entéroclyse, entérocleaner ou aspiraclyse, selon
Je mode de constipation.
-
67
�Traitement des complications. - Prurit: Bains demiminéraux suivis d'une lotion vinaigrée alcoolisée et d'un
poudrage au talc mentholé.
- Bain de sudation avec douche froide, lotion vinaigrée alcoolisée et poudrage.
- Rayons ultra-violets; électricité statique, hautefréquence.
Fragilité vasculaire et tendance hémorragique. (Surtout chez les femmes). - Ni douches, ni massages
d'aucune sorte. Lotions froides . Affusions fraîches sur le
corps.
Diététique. Le régime lacto-végétarien, l'e régime
végétarien et fru itarien sont indiqués dans les séquelles
de l'ictère prolongé.
Lorsque la guérison est réelle, il est au contraire préférable d'avoir recours à un régime a ssez large d'où seront seulement totalement excl us les alcools et les ,vins,
ainsi que les aliments habituellement défendus aux
hépatiques.
URTICAIRE
Les recherc hes récen t es sur la nature histaminique de
changé aux indications
la crise urticarienne, n'ont rie~
de la cure de VICHY, qui constitue un traitement de
fond du terrain, par la thérapeutique interne, et un traitement de l'hyperergie cutanée par la thérapeutique
externe.
Les urticaires, les oedèmes de Quincke, sont en effet
améliorés ou guéris à VI CHY dans le plus grand nombre
des cos, Un e affection analogue, le strophulus de l'enfant donne toujours d'excellents résultats.
Traitement interne. - Grande-Grille avant les repas
à doses modérées pour éviter des réactions toujo urs à
craindre. Commencer par 25 gr. avant chaq ue repas en
qua\:re prises espacées de 15 minutes, pour atteindre
progressivement 50 gr.
JI peut être nécessaire de débuter par Chomel ou Hô-
-68 -
�pital selon les symptômes prédominants, mais toujours
dans les mêmes conditions.
Traitement externe. - La modification de l'hyperergie cutanée peut être obtenue dans de bonnes conditions
par le bain de sudation d'abord trois fois par semaine,
et ensuite tous les jours, si le malade le supporte sans
fatigue. Ce bain sera suivi d'une douche tiède générale
avec jet brisé choud su r le foie. Les bains de lumière,
s'ils sont employés pour la sudation, doivent seulement
comporter des lampes bleues.
L' ionisation à l'histamine, à raison d'une séance par
jour, donne également de bons résultats.
La crise urticarienne est
Médication adjuvante. bien combattue par les antihistaminiques de synthèse
(surtout 2339 R. P. ).
On pourra aussi avoir recours aux injections intraveineuses d'hyposulfite de soude ou de magnésie.
Les médications désensibil isantes (peptones) associé ES
ou non à des substances laxatives (sulfate de magnésie)
ou équilib rantes (jaborandi) sont également indiquées.
Diététique. - Le régim e alimentaire devra exclure la
substance déchaÎnante, variable pour chaque individu et
parfois multiple. Un e bonne méthode est de commencer
la cure par un régime végétarien et fruitarien (sauf les
farines) et de tâter la susceptibilité du malade, par l'introduction progressive de sUDstances anima l'es en réservant le poisson pour les derniers essais. (A VICHY, il
est même préférable de s'abstenir de ce dernier).
ECZEMAS
Assez nombreux sont les malades, venus à VICHY
pour un traitement hépato-digestif, qui présentent des
variétés d'eczéma, depuis l'eczéma sec palmaire jusqu'aux plaques d'eczéma des jambes, des cuisses, de la
nuque, depuis les formes torpides chroniques lichenifiées jusqu'aux formes suintantes aiguës. Les résultats
-69-
�de la cure de VICHY sont très souvent favorables et
amènent rapidement une guérison, surtout chez les pléthoriques à gros foie, et chez les diabétiques. Le traitement de VICHY constitue en effet une thérapeutique
désnsibilisante, vago-sympathique et phylactique.
Les deux indications primordiales pendant la cure
d'un eczéma sont: 10 s'abstenir de traitement externe
hydrothérapique (sauf quelquefois des pulvérisations
locales de Lucas dans quelques eczémas suintants);
20 Aider la diurèse par l'ingestion de deux ou trois
verres d'eau froide de Charrier, Contrexéville, Evian (ou
Célestins, Lucas, 100 gr. à chaque prise).
Le traitement interne sera lié au syndrome prédominant, les malades venant rarement à VICHY pour soigner seulement un eczéma. Cependant dans ce dernier
cas ,on commencera, pendant les cinq premiers jours,
par une cure de diurèse ,pour absorber ensuite progressivement Chomel et Grande-Grille pris avant les repas,
en deux prises portées par paliers à 100 gr.
Médications adjuvantes. - Le troitement local varie
avec la forme de l'eczéma aigu, torpide, infecté, etc. et
n'est pas spécial à la conduite de la cure.
Dans l'e s eczémas séborrhéïques et lichenifiés qu 'on
rencontre fréquemment à VICHY, la radiothérapie peut
aider à la disparition de la lésion. Les formes prurigineuses sont améliorées par les rayons ultra-violets généraux ou locaux, la haute fréquence,
l'électric ité
statique.
Au point du vue général, les médications désensibilisantes (peptonothérapie, auto-hémothérapie), l'opothérapie, les hyposulfites de soude et de magnésie, peuvent aider à l'amélioration du malade pendant sa cure.
POur aider la diurèse, on pourra aussi associer à la
prise d'eau matinale de petites doses de théobromine.
,Diététique. En dehors du régime alimentaire que
commande l'affection causale, la cure thermale doit
être accompagnée d'un régime de désintoxication dont
-70-
�le reglme végétarien hypochlaruré est le meilleur. La
mostication parfaite des aliments, les repos espacés, réguliers et restreints, l'abstention de toute boisson alcoolique, sant des adjuvants diététiques indispensables.
ASTHME
L'asthme essentiel n'est pas une indication de VICHY,
la cure alcaline n'est indiquée que si l'asthme est un
symptôme accessoire, manifestation secondaire d'un
trouble neuro-végétatif d'origine hépato-digestive.
Si, dons ce ,cos, la cure de VICHY est favorable, il
ne fout pas oublier que le climat de VICHY est défavorable, et c'est surtOut chez l''e nfant que les résultats
obtenus sont les meilleurs.
Il devra être particulièrement
T,raitement interne. prudent, surtout au début, pour ne pas réveiHer l'épine
irritative. Bien que les sources indiquées soient surtout
commandées par les symptômes hépatiques au intestinaux prédominants, une excellente méthode de traitement est la suivante:
Délbuter par une cure de diurèse, avec de ,l'eau de
Charrier par exemple, par verres de 100 à 200 gr.:
quatre verres à jeun le matin, en décubitus; deux verres
avant le repos de midi; deux verres vers cinq h'e ures
après-midi. Après avoir obtenu une diurèse suffisante
on remplace progressivement, ou bout de trois au quatre
jours l'eau de Charrier par l'eau de Chamel, pour atteindre quatre verres de 100 gr., deux avant choque
repas, puis on passe à Grande-Grille dons les mêmes
conditions et aux mêmes doses, Mais il est prudent de
conserver la cure de diurèse matinale en decubitus.
Thérapeutique conforme aux
Traitement externe. symptômes prédominants, associée parfois aux pulvéri sations ou inhalations de Chomel, en cas d'épine rhinopharyngée.
Chez l'enfant, la mécanothérapie respiratoire est in-
-71 -
�diquée. L'héliothérapie et les ultra-violets maniés avec
prudence.
Chez l'adulte la radiothérapie de l'arbre bronchique,
à raison de deux séances par semaine, peut donner un
résultat sédatif.
Contre-indications. C'"e st se ul ement en dehors des
crises que l'asthme peut être traité à VICHY. Toute
crise d'asthme est une indication d'arrêt immédiat de
la cure et autant que passible de changement de climat. Comme traitement externe d'attente, on pourra
recourir au pédiluve et à la radiothérapie ci-dessus irn:liquée.
,,
-72-
�Notes
�Notes
�MALADIES DE L'ESTOMAC
Les maladies de
de deux ordres:
10 Les troubles
la plus importante
2 0 Les troubles
l'estomac qu'on envoie à Vichy
san~
fonctionnels qui constituent la part
de nos malades;
organiques, gastrites et ulcères.
10 Les troubles fonctionnels
Les troubles fonctionnels qu'on appelle syndrome,
dyspeptiques secondaires sant liés à un désordre intestinal, à une affection des voies biliaires, du foie ou des
gl€mdes endocrines. Leur symptomatologie est liée à la
sensibilité individuelle qui domine l'expression clinique.
En effet, -la caractéristique de la dyspepsie est moins la
viciation d'une fonction que la perception de cette viciation (Moutier). Les modalités de cette symptomatologie seront donc liées aux viciations neuro-végétatives de
chaque sujet et infiniment variables selon les individus.
Cependant deux grands syndromes neura-végétatifs
se présentent au point de vue de la symptomatologie
immédiate: un syndrome d'hypertonicité, un syndrome
d'hypotonicité dont -la différenciation n'est pas indifférente au point de vue de la thérapeutique thermale, tout
au moins comme thérapeutique de départ.
La cure sera en effet différente, selon que le malade
appartient à l'un ou l'autre de ces deux types. Le traitement de départ sera donc une véritable pierre de
touche de ces états.
Le classement des dyspepsies (au point de vue pure ment thér-a peutique qui nous occupe ici) en dyspe psi-es
hypersthéniques et dyspepsies hyposthéniques n'exclut
pas le diognostic de la cause qui, dans la suite, orientera un traitement plus approfondi lorsque les symptômes initiaux auront cédé.
-77 -
�DYSPEPSIES HYPERSTHENIQUES
Cure interne: C'est la douieur qui règle à la fo is
l'horaire de la boisson et la source à donner; mais la
question horaire domine toute la thérapeutique, le choix
de la source à donner ne vient qu'ensuite. Chamel est
la grande indication de ces dyspopsies hypersthéniques et
en principe on prescrira une dose moyenne de 100 à
125 gr. dans le quart d'heure qui précède la douleur.
Les douleurs sont presque toujours diurnes et rores
pendant la nuit; elles peuvent êt re précoces, surve nir à
table ou immédiatement oprès le repas, demi-tardives
(1/2 heure à 1 heure 1 2 après), tardives (de 2 à 4
heures après le repas). Il faudra donc tâtonner pour
trouver le mOment le plus favorable qui n'est pas te
même chez chaque malade.
Tout au moins dans le premier septenaire de la cure
il y aura deux façons de donner l'eau de Chomel : grosses doses (100 à 125 gr. ou 150 gr.) 1/ 2 heure ou
1/ 4 d'heure avant le repas; petitcs doses: 50 à 75 gr.
après le repas en se référant, comme nous l'avons di\'
plus haut, à l'horaire de la douleur, et avont celle-ci.
Au lieu des grosses doses de Chomel qui peuvent être
mal supportées par certains malades, on peut donner
l'eau en trois prises de 60 à 75 gr., trois quarts d'heure,
une demi-heure, un quart d'heure avant le repas.
Les caux froides, Célestins ou Chomel, en carafe et
refroidies, prises en mangeant calment bien certains dyspeptiques hypersthéniques. Dans la suite la thérapeutique causale reprenant ses droits, orientera la boisson,
sources et heures vers le traitement de la cholécystite
ou du désordre intestinal.
Curc externe. - Sédative surtout dans la phase dou loure use.
~plicatons
chaudes sur le creux épigastrique.
'Douche tiède couchée, bain tiède 1/ 2 minéra l, application locale de boue à température modérée. Plus tard
chez ces pléthoriques, le massage sous l'eau, à condition
-
78-
�de ménager la paroi épigastrique, peut donner de bons
résultats ..
Irradiation (roentgenthérapie) de la 4' lombaire
comme réguloteur splanchnique.
Diathermie douce.
Régime alimentaire:
Les douleurs des dyspepsies hypersthéniques sont
ougmentées por le repas, contrairement à ce qui se passe
dans l'ulcère. Elles sont également liées à l'abondance
du repas et la sédation du symptôme douleur n'est que
très momentanée.
Les contre-indications principales sont les épices, les
apéritifs, les vins (cependant le vin de Bordeaux rouge
est mieux supporté), le bouillon gras, et en général le3
plats à base de graisses cuites, les aliments salés, le
pain. L'alcool après le repas n'est pas à recommander,
mais il faut noter qu'il est mieux supporté par l'hypersthnénique que par l'hyposthénique.
Mais dans ces états fonctionnels ,il faut tenir compte
des intoléronces individuelles, tel malade supporte bien
les graisses et mal les viandes, te autre réagira en sens
inverse. Il faut tenir compte de l'état moral du malade,
de ses habitudes alimentaires souvent excessives, et
essayer surtout de discipliner celles-ci.
DYSPEPSIES HYPOSTHENIQUES
Dans les dyspepsies hyposthéniques, le symptôme principal est la pesanteur s'accompagnant ou non de ballonnement épigastrique ou abdominal, mais causant aussi
parfOis des brûlures épigastriques liées la plupart du
temps à l'aliment ingéré.
Cure interne. Hôpital et Grande-Grille à la dose
de 50 à 60 gr. une heure avant le repas, en deux prises,
séparées par une demi-heure d'intervalle. La question de
doses qui, ici, domine la thérapeutique peut varier vers
des doses plus faibles encore (25 ou 30 gr.) et on se
-79-
�règlera sur la sensation de pesonteur pour les diminuer
ou les augmenter.
la sensotion de brûlure des hypoacides au hyposthéniques, surtout morquée avec les aliments sucrés, est bien
calmée par l'Hôpital, sans qu'il soit nécessoire, comme
dons la dyspepsie hyperacide, de règler la prise d'eau
sur l'horaire de 10 brûlure. La Grande-Grille dons ce cas
est contre-indiquée.
Chez les hypasthéniques, ptosés, la cure est mieux
5uppartée quand l'eau est absorbée à jeun en position
couchée. On donnera donc l'eau de l'Hôpital le matin au
lit, en bouteille thermos, à jeun par petites doses, en
débutant par 25 gr. toutes les demi-heures. Chez ces
malades à digestion lente, il est même préférable de ne
pas donner de petit déjeuner et on commencera les eaux
à 9 heures, puis 9 h. 30, 10 h ., 10 h. 30. Le malade
se lève une heure après son dernier verre et déjeune à
midi. Pas d'eau dans l'après-midi, ou début on pourra
donner un goûter léger avec une infusion de thé sucré
vers 17 heures; le dîner aura lieu à 20 heures et on se
couchera peu de temps après.
Plus tard on donnera l'eau après-midi av ec un horaire
normal . Au mili eu du deuxième septenaire, on peut
commencer et orienter la cure de boisson dans les conditions habituelles.
Cure externe:
Tonique, stimulante.
Douche écossaise.
Douche stimulante.
Bain carbo-gazeux B (ce dernier aurait un meilleur
effet s'il était donné l'après-midi chez les hyposthéniques hypotendus.
Régime alimentaire: nourrissant sous un petit volume
et excitant de la fonction motrice et secrétoire :
Viandes grillées rouges,
Légumes verts passés,
Pas de farineux,
-80-
�Les fruits sont SOuvent mal supportés por les hyposthéniques, on observe même quelquefois de l'intolérance pour un fruit donné et non pour un autre.
Dans le cas de bollonnement post-prandial, on pourra
essoyer le régime dissocié.
Les vins sont en générol assez mol tolérés, l'alcool
oprès le repas absolument contre-indiqué.
Chez les malades ptosés et asthéniques on pourra
recommander la clino-dg~st:
repos étendu d'une
durée de deux heures après le repas de midi.
Le terme de dyspepsies hyper ou hyposthéniques n'a
pas la prétention d'individualiser deux types de troubles
fonctionnels de l'estomac. C'est surtout un schéma commode permettant de conduire la thérapeutique thermale.
Si les troubles du tonus, de la circulation et de la
sécrétion n'évoluent pas toujours parallèlement, ils se
groupent cependant autOur des deux grands types cliniques que nous avons choisis comme guides.
20 Gastrites
" est également un peu artificiel d'établir une distinction entre les dyspepsies et les gastrites.
La clinique ne permet pas d'établir des frontières
nettes entre deux ordres de faits dont les uns correspondent à des lésions orgoniques objectives et les autres
constituent les syndromes subjectifs hypersthéniquzs ou
hyposthéniques. " est impossible en effet d'établir des
liens rigoureux entre les lésions révélées por la gastroscopie ou l'examen histologique et d'autre part les constatations cliniques, radiologiques ou les renseignements
fournis par le chimisme gastrique.
A une lésion gastritique donnée peut correspondre
des symptomatologies très diverses principalement dans
leur intensité.
Cependant, indépendamment des cadres nosologiques
basés sur la morphologie des gastrites, les résultats de
la thérap:utique thermale de Vichy comme ceux des
traitements classiques par les alcalins, permettent de
distinguer des gastrites hypersthéniques et des gastrites
-81-
�hyposthéniques sons préjuger si la seconde n'est pas
dans certains cas l'évolution naturelle de la première.
10 Gastrites hypersthéniques.
Elles se signalent par l'intensité, la persistance et ie
constance des souffrances plus que par un caractère spécifique de la douleur. Les alca lins ne provoquent pas de
soulagement, il en est de même des eaux de Vichy,
même si l'on utilise la Source Chomel habituellement si
sédative. L'ingestion des eaux n'est pas suivie d'un
arrêt de la sensation de brûlure, elle paraît même dans
certoins cas l'accentuer ou la rappeler.
Ces gastrites hypersthéniques qui correspondent le
plus souvent à une forme hypertrophique ne sont pas
justiciables, dans leur phase aiguë tout au moins, de la
thérapeutique thermale de Vichy.
2 0 Gastrites hyposthéniques.
Elles paraissent plus particulièrement fréquentes
dans les formes atrophiques. La douleur qui se réduit
souvent à une sensation de brûlure n'est pas constante,
elle est rythmée par les repas et l'ingestion de certains
aliments la réveille de façon élective . Guttmann signa!e
que la brûlure déclenchée por la prise d'aliments sucrés,
cie fruits, est caractéristique de la gastrite. Cependant
nOus la retrouvons aussi dons le syndrome de la dyspepsie
hyposthénique.
La cure de Vichy se révèlera salutaire chez ces
malades. La thérapeutique interne comportera la prise
d'eau de Chomel (50 à 100 gr.) après les repos, avant
l'apparition des brûlures, doses que l'on pourra renouvele r au besoin au moment de la douleur. Il nous paraît
important de signaler l'action de l'eau de l'Hôpital (50
à 100 gr.) en une à deux prises dons les quinze minutes
qui précèdent le repos. Dons de nombreux cos, elle fait
disparaître les brûlures post-prandiales de la gastrite et
perrYJet de foire tolérer les fruits et les aliments sucrés
pendant tOute la durée de la cure et dons les mois qui
suivent.
Le traitement externe consistera en applications
-82-
�tièdes sur le creux épigastrique, dont l'effet sera d'au~
tant plus notable que les douleurs affecteront le type
hypersthénique, l'hydrothérapie générale sera variable
selon le comportement végétatif des malades; en général
on recherchera l'effet sédatif chez des sujets qui souvent sont des anxieux et des instables (Voir Index ~e
thérapeutique externe).
Le traitement des gastrites par les eaux de Vichy
malgré toutes les incertitudes que comporte une pathologie encore mol fixée, distingue donc des états aigus
congestifs dons lesque ls le traitement hydro-minéral est
mol supporté et des états torpides qui réagissent favorablement à la cure.
ULCUS GASTRO-DUOOENAL
La maladie ulcéreuse « sydrome organo-fonctionnel »
à évolution cycl ique constitue une entité nettement distincte des gastrites ulcéreuses avec lesquelles elle peut
du reste coexister.
Elle nous fournira un outre exemple d'une affection
de l'estomac dons laquelle la thérapeutique thermale
doit être particulièrement prudente .
Dons sa phase aiguë paroxystique, c'est-à-dire pendant l'évolution de l'ulcère, la cure de Vichy est contreindiquée, il semble que le contact direct de l'eau sur la
lésion, comme dons les gastrites aiguës hypersthéniques,
accentue les réactions douloureuses et l'on ne peut
demander à ce traitement de jouer le rôle thérapeutique
que certaines écoles attribuent à la médication alcaline pour abréger l'évolution de l'ulcère et en diminuer
le syndrome douloureux.
,Mois l'ulcère n'est qu'un moment de la maladie
ulcéreuse comme la crise d'asthme n'est que l'occident
paroxystique d'une prédisposition latente des voies
aériennes.
/1 est probable que la cure de Vichy avec son action
complexe et souvent imprévisible sur le comportement
humoral et en particulier sur l'équilibre acido-basique,
agit sur certains éléments du terrain ulcéreux. Cependant
-83-
�le traitement ne pourra être tenté qu'en dehors des périodes évolutives de l'ulcus. Il sera d'autant plus prudent
que les crises ulcéreuses sont plus fréquentes et que la
maladie se manifeste av ec plus d'intensité.
L'eau thermale entrant en contact direct avec l'organe susceptible de réagir ne sera ordonnée que par
cioses très faibles et fractionnées. Tout d'abord dans la
période digestive ou même pendant le repas, afin d'en
diminuer l'agressivité. On utilisera, surtout au début, les
eaux des sources froides: Célestins, Lucas, à doses modérées, seront même indiquées pendant toute la cure au
cours du repas. Parmi les sources chaudes, il est prudent
de n'ordonner que la source Chomel. Celle-ci sera donnée d'abord après le repas, puis dans la demi-heure qui
précède et a lo rs à une dose suffisante (100 gr.) pour
ne pas provaquer une excitation secondaire.
Médications adjuvantes. Le pansement gastrique
au bismuth ou ses succédanés ne doit pas être abandonné'; il est bon au début de la cure de faire précéder
les trois repos par cette médication qu'on supprimera
progressivement ou maintiendra selon la symptomatologie. Il en sera de même d e l'association belladone- jusquiame.
Thérapeutique externe: Sédative, comme dans les
dyspepsies hypersthéniques ou les gastrites.
-84-
�Notel
�r
Notes
�MALADIES DE L'INTESTIN
Les maladies de l'intestin ne forment pas une ind~
cation primordiale de la cure de Vichy, mais l'interdé~
pendance hépato-intestinale est si étroite que le nombre
des intestinaux, avérés ou latents, est plus élevé autOur
de nos sources que dans aucune autre station thermale
française. De là le grand intérêt que présente l'étude de
leur comportement sous l'influence de nos eaux, sur l'intestin normal, dans les troubles intestinaux primitifs,
dans les troubles intestinaux en fonction du foie et de
la vésicule.
les diverses sources de
A) Sur l'intestin normol Vichy seront le plus souvent sans action définie, mais
dons le cas où elles en ont une, celle-ci s'exercera uniformément dans le sens d'une constipation passagère,
plus ou moins prononcée, rarement assez forte pour gêner sérieusement la cure.
Cette influence constipante sera, en général, plus
marquée avec Hôpi toi ou Grande-Gri l,le qu'avec Chomel
ou Célestins. " est donc nécessaire de surveiller constamment le fonctionnement intestinal, et d'y parer par les moyens appropriés, en ayant constamment l'attention fixée sur plusieurs points dont la banalité
n'exclut pas l'importance:
10 l'état soburral,
2 0 le ballonnement intestinal et l'aérocolie,
3 0 les réactions douloureuses spontanées à forme de
coliques,
4 0 la douleur intestinale à la palpation sur le trajet
colique.
En général les laxatifs légers, les mucilages, les antispasmodiques viennent facilement à bout de ces troubles. Parmi les traitements externes l'entérocleane r et
l'aspiroclyse rendent également des services, ainsi que
-
89-
�l'entéroclyse. Celle-ci demande cependant à être employée avec beaucoup de douceur (pression basse, température modérée, petites quantités de liquide, position
du malade en décubitus).
B) Troubles intestinaux primitifs. Nos connaissances imparfaites sur le fonctionnement total de l'intestin, ne nous permettent de juger celui-d que par . ses
réactions terminales. Le carrefour caeco-appendiculaire,
le cadre calique, le rectum et l'anus sont les seules parties qui se prêtent à l'examen clinique, et encore celuici en dehors de la douleur spontanée ou provoquée, de
l'aérocolie, du spasme colique, du toucher rectal, ne
donne-t-il que peu de renseignements. C'est donc vers
l'examen des selles que doit se porter l'attention, bien
que celui-·ci ne soit qu'un instantané qui ne répond pas
toujours à l'état habituel du malade. Chaque individu
cependant, par la nature de ses sécrétions digestives ou
le mode de contractibilité de son tube digestif est orienté
vers des réactions intestinales toujours semblables; il
faudrait des analys es régulières en série pour établir un
tableau sincère de l'état constant de la flore. Des questions pécuniaires s'opposent la plupart du temps à ce
procédé. Néanmoins la coprologie fournit deux excellents
tests avec le dosage de l'ammoniaqlte· et des acides organiques, auxquels s'ajoute l'examen microscopique montrant la présence de fibres musculaires mal digérées ou
de cellules végétales ou d'amidon et de flore ioda phi le.
L'analyse des selles conduit ainsi à la constatation d'une
orientation de la flore vers le~
fermentations (acides organiques augmentés, flore iodophile) ou vers la putréfaction (augmentation de l'ammoniaque, prése nce de
fibres musculaires) et oriente la cure vers un traitement qui diffère entièrement.
Dons les colites de fermentation ou colites acides. Un ~alde
qui garde une langue propre bien que se
plaignant de son intestin (douleurs spontanées droites
ou gauches, tendance aux gaz inodores et au ballonnement) est en général un malade dont l'intestin est
orienté vers la fermentation.
-
90
�Cure interne
, Hôpital donne des résultats remarquables alors que
Chamel est défavorable. Gronde-Grille, sons être favorable, est moins nocive que Chamel.
Hôpital sera donnée à petites doses avant les repos
de midi et du soir. Elle est moins bien tolérée à jeun le
matin; on pourra réserver ce moment de la journée pour
une médication adjuvante dont il est parlé plus loin.
-
-
Cure externe
Température en général modérée, ni trop chaude,
ni froide.
Douches sous-marines.
Illutations.
Douches baveuses sur le foie et l'abdomen.
Cataplasmes laudanisés ou simples.
1nfra-rouges.
Régime alimentaire
Suppression de la mie de pain, du pain frais.
des haricots secs, lentilles
des pommes de terre
de certains légumes verts contenant trop de cellulose.
On conseillera plutôt les viandes grillées ou roties,
les aliments azotés.
Le régime dissocié peut rendre des services.
Dans les colites de putréfaction. - Un malade dont
le transit intestinal est ralenti avec une longue sabLlrraie et dont l'appétit diminue dès les premiers jours de
la cure est en général orienté vers la putréfaction. Dans
ce dernier cas, il faudra se rappeler qu'en améliorant le
transit on diminue les troubles de stase et s'aider des
médications habituelles.
Cure interne
Que la colopathie soit liée ou non à la stase, qu'elle
s'accompagne de constipation ou de fausse diarrhée,
Chomel est la source la mieux tolérée à doses modérées
et accompagnée de la cure externe suivante:
-91
�Cure externe
10 Lorsque la colite ne s'occompagne pos de stase
-
Douches sous-marines
Illutations
Bains tièdes demi minéraux av ec application
d'un cataplasme chaud
La douche baveuse à température moyenne entre 30 0 et 40 0
20 Lorsque la colite s'accompagne de stase, on peu t
ajouter aux pratiques ci-dessus:
Douche ascendante
(question d'opportunité,
de tolérance chez les malades)
Elle est particulièrement indiquée chez les pléthoriqu es constipés, doit être prescrite en petite quantité, jamais pÎus d'un litre, demim inérale avec Hôpital
ou bien les deux procédés de perfectionnem ent actu e l:
L'aspiroclyse surtout chez les atoniques, en
séances espacées. Ce procédé représente surtout un tra itement de longu e haleine .
Entero-cleaner très sédatif et provoquant sans
douleur un e parfaite évacuation intestinale .
- Massage intestinal qui demand e une grande
habileté, doit être surtout vibratoire, dont les
résul tats sont aussi à longue échéance, mais
qui a une valeur psychologique en même
temps qu a physique.
- Mécanothéropie. Chez certains atoniques,
à condition qu'eile soit d' activité discrète.
Forodisation trémulante.
Lavement élec"rique. En cas de véritable
occlusion intestinale.
Régim.e alimentaire:
...: Suppression des œufs, de la viande e t des alim ents azotés en général;
" y aura intérêt à orienter le régime vers le~
légumes verts et les fruits.
-92-
�\
Il est parfais nécessaire dans les colopathies qu'elles
soient orientées vers la fermentation ou vers la putréfaction de s'aider de médications adjuvantes:
Bismuth sous la forme de sous-nitrate léger, de
salicylate ou de carbonate agit bien dans les deux
formes de troubles de l'équilibre intestinal, c'est
une question de dose, mais est surtout indiqué dans
les fermentations.
- Le carbonate de chaux léger est un bon antifermenticide ainsi que le kaolin.
Le charbon sous ses formes variées dans les diarrhées fermentatives, dans les putréfactions san.
constipation.
Le Stavarsol pendant de courtes périodes à la dose
de 0 gr. 25 cg. deux à trois fois por jour.
- Les mucilages sous leurs formes variées spécialisées sont surtout utiles dons la stose avec putréfaction.
- Les vaccins intestinaux. Les bactériophages.
Enfin il faut souvent s'aider des petits laxatifs et
laisser au malode celui qui lui réussit le mieux.
COLITES AMIBIENNES
Il est rare qu'on assiste à Vichy aux états aigus de
dysenteries amibiennes chez des coloniaux; plus fréquentes sont les colites chez des porteurs d'amibes méconnus.
Dans le premier cas la cure de Vichy est contre-indiquée momentanément et il importe surtout de recourir
au troitement classique, à l'émétine, aux pansements
intestinaux, aux astringents, en attendant que la cicatrisation intestinale soit opérée pour permettre un traitement hépotique, s'il est nécessaire.
Dans le second cas, c'est encore l'examen des selles
qui réglera la thérapeutique thermale dons les conditions indiquées ci-dessus pout les colopathies banales,
selon l'orientation de la flore vers la putréfaction ou la
fermentation, sans préjudice du traitement anti-amibien
local ou général indispensable.
-
93-
�TROUBLES INTESTINAUX EN FONCTION DU FOIE
ET DE LA VESICULE BILIAIRE
Les états de déséquilibre intestinal ne constituent pas
un trouble pathologique défini puisqu'ils dépendent soit
d'un trouble sécrétoire des parties hautes du tube digestif, soit d'une disposition particulière du système
ne uro-végétatif et de facteurs endocriniens; néanmoins
l'interdépendance hépato-intestinale, l'influence de la
digestion gastrique su r le transit, peuvent amener à
considérer trois cos types où malgré la prédominance
d'u n syndrome purement intestina l, la cure de Vichy est
indiquée et donne de remarquables résultats:
10 Dans la Iientérie de l'insuffisanc·e gastrique.
Hôpital à petites doses, prise une heure avant chacun
des tro is repas, pourra donner d'excellents résultats, si
la muqueuse stomacale est encore capable de réag ir
à son action excitante sur la secrétion.
2 0 Dans la diarrhée prandiale des hépato-vésiculaires, où il y a presque toujours un élément colitique,
i! faudra tenir compte de ce dernier pour le choix de
la source et on ouro presque toujours satisfaction.
La fausse diarrhée des colitiques, presque toujours liée
aux selles de putréfaction est justiciable de Chamel.
3 0 Dans les typhlo-cholecystites où les manifestations
bipolaires tantôt intestinales, tantôt vésiculaires, montrent l'influence des troubles du cho lecyste sur l'intestin et vice-verso. L'irritabilité de la vésicule à toute
action thérapeutique commande l'usage de Chamel et
d'ailleurs l'examen des selles souvent orienté vers la
putréfaction cOnfirme cette donnée.
La thérapeutique externe sédative joue un grand
rôle pour foire tolérer une cure souvent difficile à conduire mois dont les résultats sont remarquables. Les
douches sous - marin es, les illutations tièdes, les cataplasm~
la udani sés ou simples, sont les pratiques les
plus courantes. La sensibilité intestinale exclut les entéroclyses, ou les monœuvres d'évacuation en cos de constipation. Le mieux sera d'aider le molade par le bismuth ou les mucilages.
-94-
l
�Notes
�Notes
�LA
GOUTTE
GENERALITES
Dans le traitement de la gautte, Vichy a connu des
périodes d'engouement, puis d'abandon et de retour en
faveur. Ceci est en partie une question de mode, de
publicité, de théories régnantes et d'idées momentanément reçues, mais cela tient aussi aux méthodes thérapeutiques thermales employées, à la conduite de la
cure, aux indications mieux fixées qu'autrefois.
La faveur actuelle de Vichy dans le traitement de 10
goutte est avant tout liée à une conception de cette
maladie comme une diathèse aù le trouble caractéristique est le pouvoir anormal que présentent certains tissus de fixer, en le précipitant, l'acide urique. On peut
dire qu'avant d'être articulaire, la goutte est tissulaire
et que les fonctions viscérales participent à ce trouble,
probablement même le dirigent.
Par conséquent, avant que se manifeste la localisation articulaire aiguë, ce seront les organes formateurs
fixateurs au éliminateurs de l'acide urique qui sont importants à surveiller. Ce seront surtout les symptômes
qui caractérisent la déficience de ces arganes qui commanderont l'indication thermale. Or, on sait le rôle
primordial du foie dans le métabolisme de l'acide urique
et l'importance des phénomènes digestifs qui y sOnt
liés.
D'ailleurs, les modifications cliniques actuelles de la
maladie goutteuse, où l'attaque articulaire est rare et
où dominent les manifestations larvées de tous ordres,
sont encore une preuve de cet aspect « totalitaire ]) de
ia diathèse et des indications thérapeutiques qui en
dérivent.
La thérapeutique vichyssoise trouvera donc ses indications remarquables:
-99-
�IoDons la goutte viscérale lotente, lorsque seuls les
petits symptômës cliniques et humoraux révèlent la diathèse;
2 0 Dans les localisations viscérales hépata-digestives
définitives de la goutte .
.pendant la période des .I ocalisations douloureuses
aiguës articulaires, la cure de Vichy ne perd pas ses
droits, témoins les excellents résultats obtenus dans ia
goutte oxalique.
D'ailleurs, même en cette période, alors que l'attaque spectaculaire attire seule l'attention, la sensation
de soulagement général, d'amélioration digestive, de
bien-être qui correspond à la décharge toxique suivant
l'accès, prouve la participation viscérale constante à
l'évolution de la maladie.
En cette période, quelle que soit la station envisagée,
l'accident de goutte aiguë est une contre-indication formelle de la cure thermale et dans les phases de latence
entre deux accès, ce sont surtout les symptômes yiscéroux qui détermineront la station de cure.
Il faut se rappeler que le goutteux, avec troubles
hépatiques, se comporte, non plus comme un goutteux,
mais comme un hépatique (Marcel Labbé, P.-L. Violle,
F. Nepveux).
Ce n'est pas le lieu d'exposer toute la symptomatologie du terrain goutteux qui fait de la déficience du foie
la pierre angulaire de la maladie. Ainsi les eaux bicarbonatées sodiques, chaudes et froides, sont par excellence le traitement thermal de la goutte.
Méthode de troitemcnt
La confrontation des recherches humorales, faites à
Vichy et dans les stations sulfatées calciques, amène à
des corstatations analogues. Par des actions différentes,
les résultats obtenus sont semblables, mois ce serait une
erreur de se baser sur cette similitude de résultats pour
conduir une cure de Vichy comme une cure de diurèse.
10 Pendant toute la phase latente de la goutte,
avant l'apparition du premier symptôme articulaire, la
-100-
�thérapeutique thermale relève de celle de l'insuf,oc~
hépatique, selon le symptôme dominant (voir page 60) .
2 0 Lors des localisations définitives hépato-digestives
de la goutte, c'est avant tout l'état d'intégrité de
l'émonctoire rénal, la voleur du système cardia-vasculaire
qui déterminent l'indication hydro-minérale, en même
temps que le stade de sclérose du foie, en fixera les
contre- indications.
3 0 Il reste donc à fixer la conduite à tenir chez
un goutteux, soumis à des crises articulaires périodiques
et souffrant de troubles hépato-digestifs et qui vient
demander un soulagement à Vichy,
Il fout se rappeler:
loQue l'hydrothérapie, sous quelque forme que ce
soit, est dangereuse pendant la cure alcaline et risque
de déterminer un accès.
2 0 Que l'instabilité humorale du goutteux nécessite
des doses d'eau chaude modérées et qui ne seront augmentées que très lentement et avec prudence, tandis
que les eaux alcalines froides peuvent être données en
plus gronde abondance.
Cure interne
Chomel ou début, puis Gronde-Grille, parfaitement
supportées avec des doses variables de 100 grs à 500 grs
par jour du début à la fin de la cure.
Hôpital est moins indiquée par suite de son action
hypoviscasante qui risque d'augmenter l'acide urique
plasmatique.
Les sources froides: Célestins et Porc, peuvent être
données à des doses plus fortes, 500 grs à 700 grs. Leur
action diurétique et leur alcalinisatian faible maintenant
le pH urinaire dons les meilleures conditions d'élimination urique et empêchant la précipitation.
Cure. externe
-
Bains d'air chaud généraux ou locaux,
Bains de lumière,
Bains de vapeur,
101 -
�r------- Bains thermaux.
La thérapeutique de sudation qui fait fonctionner la
peau du goutteux, souvent sèche et formant un émonctoire insuffisant, demande aussi à être prudente, bien
graduée et suffisamment espacée pOur ne pas déterminer un choc humoral préjudiciable à la cure. Elle constituera cependant un élément d'élimination qu'il est
utile de mettre en jeu.
Massage sec (loin des poussées évolutives).
Médication adjuvante. - Lutter constamment contre
la constipation. - Aider la diurèse si celle-ci se montre
insuffisante.
Régime alimentaire
Le régime alimentaire sera réglé sur la déficience du
foie, selon la règle classique. Il doit être pauvre en purines. Mais il ne faudrait pas, dès l'arrivée du malade,
le soumettre à un régime trop strict, une modification
trop brusque risquant de provoquer un changement humorol qui peut provoquer l'accès.
Le régime de Von Noorden dit en zig-zog donne de
bons résultats. Il consiste à établir un régime de ba,;a
bien équilibré, restrictif en purines et à alterner une
fois par semaine un régime lacto-fruitarien et une fois
par semaine un régime végétarien.
Le régime dissocié peut également être conseillé.
Comment prévoir l'accès de goutte et comment le
prévenir?
10 Un goutteux qui n'a pas eu de crise aiguë depuis
plusieurs années après avoir présenté des attaques antérieures plus fréquentes est presque toujours en 'é tat
d'instabilité humorale.
2 0 La disproportion trop grande entre l'acide urique
du sang (fortement augmenté) et l'acide urique urinaire (relativement moins accru) pourra faire craindre
la crisé (Violle). Il en est de même de l'hypoviscosité
sanguine coïncidant habituellement avec une hyperuricémie plasmatique (Rouzaud).
30 Dans les quatre premiers jours de la saison donner XXX gouttes pro die de teinture de semences de col-
-102-
�chique ou 1 gr. d'acide phénylquinolique carbonique
(Françon) .
4 0 Etablir un régime sec et hypersucré, restrictif de
liquide, sudations abondantes et loxatifs pour élever la
viscosité sanguine (Rouzaud).
50 Dérivation intestinale, jus d'orange et de citron
abondants pendant les premiers jours (Violle).
Si l'accès se produit en cours de cure:
10 Repos complet, boissons abondantes, médication
classique à la colchique, régime alimentaire surtout fruitarien.
20 Dès la fin de la crise reprendre lentement un
régime plus substantiel, les eaux alcalines froides, Célestins surtout, peuvent être données pendant quelque.;
jours en attendant la reprise de la vie normale.
3 0 Ne pas essayer de reprendre le traitement thermal qui ne pourrait qu'être nuisible. La cure ne pourrait se renouveler que trois mois au minimum après
l'accès.
-103 -
�Notes
�OB~5IT!
Le traitement de l'obésité vraie ne peut être effectué
par une cure thermale, quelle que soit la station ~nvi
sagée. Il est en effet impossible d'agir, en trois semaines,
sur un métabolisme troublé par de multiples couses et
on risque en cherchant à provoquer un amaigrissement
trop rapide (la plupart du temps par des moyens adjuvants qui n'ont rien à voir avec une cure thermale) de
provoquer des troubles graves, ou d'obtenir seulement
un résultat temporaire, qui plaît peut être ou malade,
mois ne constitue pas un traitement.
Cependant, la réputation de Vichy est établie à ce
point de vue, surtout en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. On fait maigrir, en effet, par la cure de
Vichy, sons aucune outre médication, les pléthoriques à
gros foio, par l'action profonde de la cure de boisson sur
le métabolisme hépatique, par l'institution d'un régime
alimentaire, aidé de certains traitements physiathérapiques.
D'outre port, une cure d'amaigrissement est toujours
génératrice de corps cétoniques toxiques, et il y a donc
avantage à recourir à la cure thermale de Vichy, pendant un régime d'amaigrissement, pour neutraliser ou
éliminer ceux-ci.
Lorsqu'un obèse vient nous demander des conseils
pour une cure, il est donc plus nécessaire qu'en aucun
outre cos de foire un examen consciencieux, non seulement clinique, particulièrement ou point de Vue circulatoire, mois surtout il ne fout pas hésiter à recourir aux
différentes épreuves de laboratoire. Parmi celles-ci, le
métabolisme basal avec étude du coefficient respiratoire,
la numération globulaire, l'étude de l'urée sanguine et
urinaire, la cholestéroalémie, le dosage des chlorures.
sont les tests les plus immédiatement utiles pour le
-107 -
�diagnostic. On pourra oinsi ovec plus de sûreté, indiquer ou malode une ligne de conduite en dehors de 10
cure thermale, le traitement de l'obésité étant une oeuvre
de durée.
Cure interne
les pléthoriques à gros foie, supportent bien les eaux
de l'Hôpital et Chomel. Si aucun phénomène congestif
ne s'y oppose, Gronde-Grille. Les doses peuvent être
portées progressivement à des toux élevés et atteindre
jusqu'à six et sept cents grammes par jour.
Il sera bon de s'aider d'une eau de diurèse, Evian O'ol
Charrier par exemple, prise le matin à jeun, en clinostatisme à deux ou trois reprises. La rétention aqueuse
jouant un rôle important chez certains obèses.
Cure externe
Le traitement hydrothérapique est fonction des troubles hépatiques constatés et des résultats de l'examen
clinique. Douches locales hépatiques; bain demi-minéral,
massages sous l'eau, bains de sudation (chez les obèses
à peau sèche). Il faut se rappeler que la perte de poids
après un bqin de sudation n'est qu'un trompe l'oeil, le
malade reprenant très rapidement dans la journée les
quelques grammes ou kilogs perdus dons la matinée.
Au point de vue physiothérapique, le fauteuil de Bergonié peut être utilisé chez certains obèses atoniques.
Chez les femmes obèses hypoménorrheiques, la radiothérapie de l'hypophyse donnerait des abaissements de poids
rapides.
La cure d'exercice préconisée dans l'obésité n'a jamais
donné de réels amaigrissements. Néanmoins chez nos
obèses à gros foie, qui sont souvent des sédentaires, citadins et/ gros mangeurs, les modalités d'un exercice physique régulier et adopté à la capacité physique de chacun, aide certainement la cure thermale (on peut gra duer ces exercices depuis la mécanothérapie jusqu'à J'IlScrime, le tennis, en passant par les mouvements de
culture physique).
-108-
�Chez les femmes, la cure d'exercice produit en générai un effet contraire è celui recherché, c'est plutôt par
le repOs étendu prolongé qu'on obtient un résultat. De
toute façon, quel que soit le sexe envisagé, il faut
se rappeler qll'on ne fait pas maigrir lin obèse en le
fatigant.
Régime alimentaire
La question du régime alimentaire des obèses a fait
couler et fera encore couler beaucoup d'encre. Les régimes de jeûne total avec repos au lit, même la cure de
Guelpa (4 jours de jeûne avec purgation sol ine) ne
peuvent pas être appliqués è Vichy, dans les conditions
normales et ne trouveraient leurs possibilités qu'en clinique. Ils ne présentent d'ailleurs aucun intérêt thermal.
Il en est tOut autrement des régimes de restriction, qui
sont indispensables è la cure, surtout chez les pléthoriques gros mangeurs è foie congestif. Au point de vue
protique, il nous a semblé inutile de se livrer à des calculs de calories en fonction du poids et de la morphologie de l'individu. Cette cOnception serait inopérante
dans une station thermale où, malgré la rigueur de la
surveillance des régimes, l'hôtelier ne peut, en période
saisonnière, s'astreindre à une telle discipline. Il est
donc préférable de se borner à un régime standard
excluant le sucre, le sel, la farine, sans restriction quantitative des autres aliments. Voici, è titre d'exemple, un
régime facilement applicable à Vichy :
Petit déjcllncr : Thé, fruits .
Déjcllner: Viande grillée au rôtie ou poisson grillé
ou bouilli, légumes verts, fruits.
Dincr: Viande frOide, jambon ou poulet, légumes
verts ou salade (avec citron), fruits.
Ni pain, ni se l, ni sucre. Ne pas boire aux repas mo is
un verre d'eou une heure après.
Médications adjllvantes
Si l'amaigrissement ne se déclenche pas, après la première semaine de cure, ii peut être nécessaire d'aider
-109-
�le déport de la chute de poids par de l'extrait thyroïdien
seul ou associé aux extraits hypophysaires. Cette médication agit bien sur les obèses atones et apathiques.
Les doses varient avec la réaction individuelle. L'action
de la thyroïde est meilleure chez les malades oyant
un toux élevé de cholestérol sanguin.
Les dérivations intestinales (purgatifs solins) donnent surtout des résultats chez les obèses constipés, elles
doivent être assez prudentes pour ne pas déterminer de
troubles colitiques.
-110-
�Notes
�Notes
�EXAMENS DE LABORATOIRE
ET
CURE THERMALE DE VICHY
Quelles sont les techniques pratiques de laboratoire
utilisables à VICHY?
La plupart des malades dirigés par les consultants sUt
notre station arrivent avec un diagnostic cliniquement
établi et complété par des examens de laboratoire ou de
radiologie. Toutefois, ceux qui se présentent d'euxmêmes chez le médecin hydrologue, sans référence médicale, se prêteront à certains examens judicieusement
demandés.
S'agit-il d 'un sujet présentant un syndrome gastrique? L'étude du contenu gastrique à jeun, avant et
après injection d'histamine permet d'étudier la stase,
l'hypersécrét ion et l'intensité de la chlorhydrie provoquée, de dépister les hypochlorhydries, les achylies et de
déceler la présence d'hématine entraînant l'hypothèse
d'une néoformation, contre-indication de la cure thermale.
La contribution du laboratoire est faible en ce qui
concerne les insuffisances pancréatiques externes, surtout si elles sont discrètes. Le dosage de la lipase et de
la trypsine dans le liquide duodéno-pancréatique obtenu
par sécrétion provoquée par l'injection d'éther dans le
duodénum, montre la diminution de l'activité f erm entaire.
L'examen microscopique, histologique et chimique des
~els
fournit également des renseignements utiles pour
apprécier le degré de digestion des fibres musculaires,
des graisses et des hydrates de carbone.
L'étude systématique des fonctions du foie a permis
de déceler l'insuffisance hépatique dans un grand nombre d'états morbides. Aujourd'hui, on ne peut aborder la
-
115-
�pathologie du foie sans l'aide du laboratoire. De nombreux tests destinés à mettre en évidence les insuffisances fonctionnelles de cet organe ont été proposés.
L'origine des glycosuries, si fréquemment observées
chez nos malades, sera précisée par la mesure de la glycémie à jeun, par la détermination de la réaction d'hyperglycémie provoquée par l'ingestion de 50 gr. de glucose
pur. Cette mesure permet de suivre dans le temps l'importance de l'inondation glycémique et de rechercher
l'origine du trouble glycorégulateur suivant qu'il s'agit
d'une insuffisance hépatique (glycosurie hépatique des
gros mang eurs), d'une insuUisance hépato-pancréatique
(glycosurie diabétique), d'un hyper.fonctionnement hormonai (glycosurie thyroïdienne) en même temps qu'elle
écarte le diabète rénal, trouble physiologique dû à un e
hyperperméabilité du rein au glucose n'entraînant pas
de diète spéciale.
Si la perturbation du métabolisme des glucides observée dans le diabète simple, sans dénutrition est complétée par celle portant sur le métabolisme des lipides et
des protides donnant le tableau du diabète avec acidose,
les réactions de cétose, le dosage des corps acétoniques
totaux urinaires, les mesures de la réserve alcaline, du
cholestérol, des lipides sanguins préciseront la gravité du
diabète.
Si l'o n soupçonne une atteinte cellulaire du parenchyme hépatique passagère ou permanen te, comme on
peut l'observer à la suite de certaines infections, intoxications, dans certains cas de cholécystites, d'appendicite,
dans les précirrhoses et les cirrhoses, dans les congestions des gros foies, les troubles des fonctions internes et
extrn~
du foie seront mis en évidence par l'examen
des urihes qui contiennent de l'urobiline en excès, des
sels biliaires, des corps cétoniques, par l'épreuve de I:l
galactosurie provoquée par l'ingestion de 40 gr. de galactose qui fournit un test simple de l'activité métabolique
cellulaire du foi e vis-à-vis des glucides, par l'examen du
sang {dosage des polypeptides, de l'azote résidu el; de
-116-
�la fibrinémie, du cholestérol libre et esterifié, de la bilirubine directe et indirecte).
L'intensité de la rétention biliaire au niveau des tissus et des humeurs observée au cours des ictères est
o:Jppréciée par l'examen des urines: bilirubinurie, cholalurie, urobilinurie, épreuve de la galactosurie provoquée,
par l'examen du sang: dosage du cholestérol; de la bilirubine directe (ictère rétentionnel, ictère des hépatites
a iguës ou chrOniques), dosage de la bilirubine indirecte
(ictères hémolytiques congénitaux, anémie aiguë pernicieuse ictérigène, cholécystite chronique, cirrhose alcoolique graisseuse et même pigmentaire; par l'examen des
selles: abondance des acides, conséquence de l'acholie totale ou partielle. Il faut également demander au
tubage duodénal une indication diagnostique sur l'état
d'inflammation du cholécyste et sur la réaction de lù
paroi vésiculaire à l'injection excitante de la solution de
sulfate de magnésie (analyse chimique des biles: bilirubine, cholestérol, sels biliaires analyse bactériologique) .
La contribution du laboratoire thermal est réduite en
(,e qui concerne l'obésité (mesure du métabolisme basol);
en revanche, elle est mise à profit pour les goutteu'x dont
les troubles du métabolisme des nucléa-protides relèvent
d'une insuffisance fonctionnelle interne du foie: dans
l'urine, la mesure de l'acidité, de l'acide urique, des
bases xanthiques; dans le sang, le dosage de l'acide
urique du sérum, apporteront des renseignements utiles.
Certains malades atteints de légère insuffisance hépatique présentent initialement des troubles de l'intestin,
l'examen systématique des selles à l'arrivée dans la station put rendre de grands services en renseignant le cli nicien sur le degré de digestion des trois types fondamentaux d'aliments; le transit, l'activité microbienne intestinale chiffrée par la mesure des acides organiques
(ferment·a tions), de l'ammoniaque (putréfactions), les
parasites et les produits anormaux d'origine intestinale.
Tels sont, brièvement esquissés, les renseignements
que le laboratoire met couramment à la disposition du
-117-
�consultant de notre station. Certains confrères considèreront que ces données dépassent le cadre' de leur
mission de médecin consultant de ville d'eaux et se contenteront de demander à l'analyse du sang la détermination de l'urée, du glucose, de l'acide urique, du cholestérol complétée par un examen général d'urine orienté
suivont un schéma entéro-hépato-rénal avec la détermination facile, par exemple, du rapport de Cottet.
Toute recherche de laboratoire, si intéressante qu'elle
puisse être, ne doit jamais créer au curiste ,le souci d'une
dépense imprévue et le médecin reste seul juge en la
matière.
Le laboratoire peut aider à la conduite de la cure.
Lo constitution chimique des eaux bicarbonatées sodiques permet de penser que l'ingestion de ces eaux a
une répercussion sur l'équilibre acide-base des humeurs.
Les fluctuations de celui-ci sont étudiées en mesurant
la réserve alcaline du sang et de la bile, en suivant dans
les urines le pH, les courbes d'iso-oxhydrilation de LesA.T
cœur et le rapport - - (acidité totale), Ce rapport uriU
Urée
noire représente en numérateur la somme de l'acidité apparente et de l'acidité formol exprimée en cc. de solution décinormale par litre et en dénominateur la quantité
d'urée en grammes par litre traduisant la part de l'alimentation azotée dans la mesure des éléments acides
éliminés. La détermination de ce rapport à jeun et
deux heures après l'ingestion de 50 grs d'une eau thermale, permet de juger l'action d'une dose déterminée
d'eau sur l'équilibre acide-base du sujet dont on veut
éprouver la sensibilité aux sources à l'arrivée à Vichy.
A.T
A,T
Lorsque l'écart entre - - à jeun et - - 2 heures
U
U
après l'ingestion d'eau est grand, il est probable que
l'organisme réagira d'une façon sensible à ces faibles
doses d'eau prescrites; au contraire, celui qui fourn it
-118-
�A.T
des rapports
U
dont les écarts sont faibles ou nuls
pourra supporter des doses d'eau beaucoup plus fortes.
Nous avons précédemment insisté sur l'intérêt de connaître les mesures des acides organiques et de l'ammoniaque des selles. Cette indication est précieuse si l'on
veut éviter des réactions d'hypersécrétion col ique qui
retentissent sur la tolérance de la cure thermale.
Le laboratoire peut enfin fournir des renseignements
sur les résultats immédiats et lointains de la cure.
Immédiats: Par la mesure du glucose urinaire et
. sanguin, glucose dont le métabolisme troublé s'amende
en même temps que le fonctionnement de la glycorégulation étudiée par l'hyperglycémie provoquée, se rapproche de la normale.
Par la détermination de la bilirubinémie directe et
indirecte dont la baisse est contemporaine de la regression de l'ictère.
Par l'étude des liquides biliaires fournis par le tubage
duodénal qui nous montre une bile dont les constituants
chim iques se rapprochent de la normale.
Quant aux résultats lointains de la cure, ils sont mis
en évidence par une nouvelle mesure des éléments du
sang en relation avec les métabolismes qui ne retrouvent leur équilibre physiologique qu'au bout de plusieurs mois, cOmme c'est le cas de ceux qui intéressent
les protides et les lipides.
,
-119-
�r
Notes
�Acbeve
d'imprimel'
le 15 févrlcl' 1946
sur les presses de
l'imprimerJe 'NalI on
- VICHY - PARIS -
�a .M. DE VICHY
11\\1\\ 111\1\11\11\11\ \11\111\111\\11 \\111 \\111 \1\11 \1\11\\1
3586170044
���
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Société des Sciences Médicales de Vichy
Title
A name given to the resource
Index de thérapeutique thermale interne
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Imprimerie Wallon
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1946
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) TH 615.853 SOC
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Crénothérapie – France -- Vichy (Allier) – 1945-1970
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
119 p.
application/pdf
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Index_de_therapeutique_thermale_interne_358617
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26568/BCU_Index_de_therapeutique_thermale_interne_358617.jpg
Crénothérapie – France -- Vichy (Allier) – 1945-1970