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Text
�1
�RAPPORT GÉNÉRAL
A M. LI!: MlNlSTIŒ DI; L'AGRICULTUI\E El' D
COMMERCE
S H. LE EH.YICE MÉDIC.\L
DES EAUX NIINÉRALES DE LA IrRANCE
Pendant les années 1872-1873
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23\7-77
r.onnUII .. 'J'l'P. ct 8t~r.
,Ir Cn.n .
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L7 U) ......
J ...
1
RAPPORT GÉNÉRAL
A M.
LE MINISTBE DE L' AGRICULTURE ET DU COMMERCE
SUR LE SERVICE MÉDICAL
DES EAUX MINÉRALES' DE LA FRANCE
Pendant les années 1872·1873
L'A 11' AU NOM DE LA CmlMISSION PERMANENTE DES EAUX MINÉRALES
DE L'ACADÉMIE NATIONALE DE ruÉOI!:CINE
Par M.
A.
LABOULBÈNE
MEMBRE
DE
L~CADiMIE
1
\
PARIS
G. MASSON
LIBHAIHE
DE L '
ÉDITEUR
CADÉ lIE
1877
DE
li;; UECl
E
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RAPPORT GÉNÉRAL
ADllESSÉ AM, LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DU COMMERCE
SUR LE SERVICE MÉDICAL
DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE
PENDANT LES ANNÉES 1.872-1873 ,
FAIT AU Nml DE J"A COMMTSSION l'ER1I1ANENTE DES EAUX MINÉRALES
D8 L'ACADÉMIE DE nIÉDECINE,
Par Il, Jl., LIl.DOULDÈNE
Membro de l'Académio.
RAPPORT LU ET ADOPTÉ DANS LA SÉANC]!; DU
18 JUiLLET 1876,
Monsieu!' le Ministre,
L'Académie de médecine vous il envoyé pendant longlemps un rap"
port annuel sUl'les eaux min6l'ales de lu Fl'ance, mais depuis la dernière
O'tlerre les documents roumis pal' les médecins inspecteurs ont été si
peu nombreux qu'il a fallu réunir ceux de deux années consécutives,
e'es{ ai nsi que les précédenls rapports onl été dressés pour 1868 et 1869,
pOUl' 1870 el 1871, avec supplément pOUl' 1871, et que le rapport
aCluel comprend les deux anu6es t 872 et 1873.
La Commis 'ion permanente des eaux minérales a fail remal'quer à
l'Académie celto pénurie de travaux, olle vous la iguule expl'essément,
I.!U vous domundanl d'y arrêter votre allelllioll. Eu effel, si n compare
la siluatioll acluelle il celle qui exislait autrefois, (lUa~
au uombl'c des
1
�2
L~ounÈNE.
-
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉMLES.
documents, on trouve pour une période portant sur dix années la diminution suivante:
Ilapports officiels.
1862
1863
1864
1865
1866
1867
1868-1869
.......•....... ........................
. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .• . .. . . . . .
.................................... , ..
.......................... , . . . . . .. . . .• .
...................................... .
•.. ... ...••••.••••••. ..... ..•... . , .. . ..
(Rapport lu en janvier 1872).............
(Addition aux Mémoires reçus en 1869)...
1870-1871 ..•..•••......•..••..•....•..••.•.•.•••
(Addition aux Mémoires reçus en 1871)....
1872-1873 (i) ..•.•.•.............••... . ...•.•... ,.
72
45
44
64
49
51
59
13
29
12
23
Mémoire ••
37
t6
17
19
18
18
20
»
5
5
8
Ces chiffres montrent que le nomhre des rapports ou des comptes
rendus officiels, qui en 1862 s'élevait à 72, plus 37 mémoires, a été en
s'amoindrissant depuis cette époque: en 1865, nous trouvons 64 rapports et 19 mémoires; en 1S6 7, 51 rapports son t parven us à l'Académie; les autres années ont toujours été moins favorisées. Enfin pour
les deux années dont je vais m'occuper, il n'y a eu en 1872 que 8 rapports envoyés par les médecins inspecteurs et 2 par les médecins militaires (total 10) ; en 1873, il Y a 9 rapports des médecins inspecteurs
et 4 pour le service militaire (total 13).
Quelles peuvent être les conditions de cette diminution crojssante?
Elles nous ont paru tenir à deux causes principales :
1 Beaucoup de médecins inspecteurs ne regardent pas comme obligatoire le rapport annuel, relatif à l'établissement où ils sont placés, et,
sous le prétexte de n'avoir point reçu d'avis officiel ou de cadt'e administratif à remplir, ils éludent tout compte rendu et ne communiquent
pas le moiudre renseignement;
2° Dans le l'apport général de 1870 et 1871, une remarque excellente,
à notre avis, avait été adressée à MM. les médecins inspecteurs pal'
M. Gubler qui leu r démontrait tous les avantage d'un rapport scientifique. Notl'o collègue d mandait qu'au lieu de faire une énumération
0
(1) La Commission des eanx min6rales pOUl' l'année 1872 n élé composée de MM. hevalli l', Bourdon, Eugénc " aventou, Moutul'd-Mul'Lill, Boudet et Luboulbène, el pOUl' l'UDnée 1873 de MM. Eugène Caventou, l\loulard-Mal·tin, Boudot, Jules Lefort, Pidou", Laboulbène, secr6Lairc? el M. Bouis, chef des truvuUX chimiques, adjoin l ilIa Commission .
�LADOUÈ~E.
-
HAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MIN(H\AL
~ S.
3
stérile des douches ou des bains donnés dans une station thermale, on
s'occupât aussi, et avec soin, d'une question afférente au traitement
hydro-minéral.
Qu'est-il advenu? Plusieurs inspecteurs ont pensé ne devoir adresser
désormais que des travaux scientifiques, et d'autres personnes ne trouvant, ou peut-être ne cherchant pas assidûment un sujet d'étude, n'ont
rien envoyé.
L'Académie n'a pas proposé la suppression absolue du rapport officiel qui fournit pour la statistique d'utiles renseignements: ce rapport
doit être maintenu et demandé. D'ailleurs, à quelque point de vue qu'on
se place, le médecin inspecteur, dont le rôle est défini, est à la fois
l'homme de science vigilant et le gardien des intérêts administratifs . Si,
dans l'avenir, on modifiait les attributions de l'inspecteur, il faudra
toujours qu'il établisse un document officiel accompagné d' observa-'
lions scientifiques.
II est à désirer, monsieur le Ministre, que par votre puissante initiative, les documents soient fournis dorénavant à l'Académie d'une
' manière régulière, et qu'une décision précise fixe à cet égard MM. les
médecins inspecteurs sur leur rapport officiel et scientifique.
Les eaux minérales constituent un élément de prospét'ité et de richesse pour les contrées où elle viennent émerger à la surface du sol;
elles assul'ent, dans plusieurs localités, l'ai ance et le bien-être des
habitants par l'argent que les baigneurs laissent clans le pay . Il impol'te
donc de perfectionner autant que possible l'aménagement des eaux, et
ùe pl'endre en considération sérieuse les améliorations réclamées pal' les
médecins inspecteuI's dans les rapports trop rares que j'aurai à analyser.
On peut affirmer sans exagél'ation que les maladies constitutionnelles
dues aux diathèses scrofuleuse, herpétique, etc., sont plus redoutables
poul·}'individu, et épl'ouvent plus la population qu'une épidémie passagère. Les eaux minérales, dont la Fl'ance est si abondamment pourvne,
fournissent un d s meilleurs moyens de combaltre ou d'améliorer l'état
de toutes les pel's nnes aUeintes de maladies chroniques et invétérées.
Ces raison multiples expliquent pourquoi les aux minéral s dont
l'action bienfaisante e t i manife te, olll toujour attiré la ollicilud de
l'autorilé au point do vue de la anl6 pu bliqll . D s observation ' mulli-
�4
LA.DOULDF.NE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES .
pliées fournissent actuellement une base solide pOUl' la thérapie hydratique, car la compal'aison de ces observations a permis d'établir des
règles pou l'l'emploi des eaux thermales et de déterminer leu l'puissance
dans des cas bien définis.
De plus les substances minérales et organiques des diverses sources,
en un mol leur composition chimique a été recherchée avec soin: c'est
une des attl'ibutions et des prérogatives de l'Académie de fail'e connaÎtl'e
l'analyse des eaux dont l'exploitation est demandée . Il impof'te, en effet,
de rechercher le mieux possible la composition des eaux minérales tant
anciennes que nouvellement découvertes, soit pOUl' aniver il des applicalions non encol'8 faites, soit pOUL' apprécier plus exactement leur
mode d'action.
La plupal't des anciennes sources ont été analysées plusieurs fois, et
cependant on découvre des principes minéraux, des matières organiques, des con fel'ves qui avaient échappé aux premiers observateurs. Il
serait à désirel' que des recherches générales fussent dirigées vers ce
but très-utile; que les analyses déjà faites fussent reprises et répétées
sur des quantités d'eau différentes, et SUl' les dépôts formés dans lesbassins de réception ain i que sur les tuyaux de conduite.
L'époque n'est pas éloignée où des corps d'une activité puis ante, et
dont on ne soupçonnait pas la présence, ont été trouvés comme élémenls minéralisateurs de plusieurs eaux: tels sont l'arsenic, le cuivre
et plus récemment le lithium, le cresium, le rubidium, etc . .Ou peut
raisonnablement pen sel' qu'il y a encore à découvrir; nous désirerions
que l'analyse délicate et approfondie au moyen du spectroscope filt
instituée pOUl' nos eaux minérales si abondantes et si variées. Pcr'metteznous, monsieur le Ministre, quelques développements sur cet important suj et.
La peclI'oscopie emploie d'ingénieux instruments renfermant un
sMie de prism ct pourvlls d'aulres partiC's, qui facilitent l'examen d'ull
spectre coloré analoglle au spectre solail' .
Lorsqu l'on lulcrpo e une suhslan e coloré, solid ou liql1id ,entre une numme ot la fonL) d'un spectroscope, 1 spectr d \ celte Hamme
est modifié. Ordinairemcnt, il e t illtcrrompu en dil1'6/' nts endroit pal'
des l'aies ou han des obscure ; ces l'aies sont du 'S à l'absorption pl'Oduite pal' celle substallc' SUI' les ,'adialions du spectre, et co sont de
�LADOUI.DÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
5
véritables raies ou bandes d'absol'plion. Au contraire, les spectres qui
résultent de la dispersion des radialions d'une flamme, sans inlerposition d'une substance transparente entre elle et le prisme d'un spectroscope, sont des spectres d'émison
. ~ L es gaz et les vapeurs incandescentes des substances métalliques donnent tous des spectres d'absorplion, caractérisés par un nombre plus ou moins gra.nd de raies
obscures, et des spectres d'émission offrant un nombre égal de l'aies
brillantes, qui occupent absolumen t la même position que les premières.
Les spectres des vapeurs métalliques servent donc rigoureusement à
faire connaître les substances composantes, et l'étude attentive de ces
faits est devenue le point de départ d'une méthode d'analyse, dépassant
toutes les autres par son extrême sensibilité. Les raies reconnues pal'
Frauenhofer sur le spectre solaire ont été envisagées finalement sous
leur signification précise et attribuées à l'absorption exercée par l'atmosphère solaire SUl' la radiation du noyau centI'al incandescent. En
comparant la position de ces raies Obscul'es avec celles des raies brillantes des vapeurs métalliques bien connues, la science démontre que
les raies obscUl'es du spectre solaire sont le résultat d'une absorption
exercée par ces mêmes vapeurs métalliques répandues dans l'atmosphère du soleil.
,
Telle est l'analyse spectrale, qui permet de rechercher et de reconnaitre les éléments chimiques de la substance des asll'es et de notre
planète. C'est ce pui sant moyen de recherches ayant déjà fourni de si
he ureux résultals dont nous voudrions voit' généralisel'l'application pour
l' ét udo de loutes nos eaux:minérales et,des subslances qu'elles renferment.
Après vous avoir exposé ces PI'ocTl'ès à introduire dans l'analyse des
sou rces thermales de notre pays, l'Académ ie doit appeler volre attenlion SUl' l'in ul'f]sance complète du laboraloire de chimie. Le directeur
des lravaux chimiques, l'honorahle M. Bouis, par sa position à l'Écol
de pharmacie et à la Monnaie, p ul aLTiver, quoique av c difficulté,
il l'allaly e con lante cl s sources, mai l' élal déplorable des bàlimenls
du laboratoire elle manque d'in lrum nl n permetlent plu d'y l'airc
d's rech J'ch s.
En con éqll nco, nous avons l'honneur, mon sieul' le Ministl'o, de vou s
proposcr d'une mani 1'0 général :
�6
L&DOULDÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
1° De rappeler à MM. les médecins inspecteurs l'obligation de fournir
un rapport éJ.nnuel, statistique et scientifique;
2° D'instituer de nouvelles analyses et surtout l'analyse spectrale de
toutes les eaux minérales de la Frauce;
3° De pourvoir à l'aménagement d'un nouveau laboratoire de
chimie.
État des documents officiels relatifs à l'inspection ries eaux minérales, ?'eçus par' l'Académie, pendant les saisons thermales de 1872 et
1873.
1. -
Les documents qui vont suivre montrent dans plusieurs tableaux successifs: 1 les l'apports réglementaires, ou comptes rendus officiels;
2 la liste des établissements thermaux sur lesquels aucun rapport n'est
parvenu à l'Académie; 3° les mémoires scientifiques ou travaux particuliers manuscrits, indépendants du rapport annuel et envoyés par
lJlusieurs médecins inspecteurs; 4° la nomenclature des brochures ou
des ouvrages imprimés sur les eaux minérales adressés à l'Académie et
portant la date des années 1872 et 1873.
La comparaison de ces tableaux avec ceux des dix années précédentes
montl'e la diminution regrettable déjà signalée des rapports officiels el
des mémoires. La liste des ouvrages envoyés à l'Académie (tableau 4)
indique un mouvement scientifique réel; du reste notre bibliothèque
offl'irait des ressources inestimables aux travailleurs si elle était convenablement disposée. Nous ne pouvons réclamel' avec trop d'instances un
local pour la recevoir.
0
t
TABLEAU:
�LilDOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
7
N° 1.
~A.BLE&U
Rapports reçus par l'Académie pendant les saisons thermales de 1.872 et :1873.
DÉPARTEMENTS.
ÉTAnLISE~1N.
AUTEURS DES RAPPORTS.
Saison thermale de -1 8 '1 ~ •
Allevard. . . . • . . . . . . . . ..
Capvern-les-Bains. . . . . ..
Isère ••.•.••........... Niepce.
Hautes-Pyrénées ....... . Ticier (Michel).
(Observations dalant de i87i-72)
Castéra-Verduzan ...... _ Gers ....... ........... . Mate t.
Charbonnières- ..... .. " RhOne ................ . Finaz.
Evaux. . . . . . . . . . . . . . . .. Creuse •................ Bona (Henri).
Lamalou-!' Ancien.. . . . . . Hérault . ...... , ....... . Privat.
Pietrapola.. . . . . . . . . . . .. Corse................. . Perelli.
Vichy. . . . . . . . . . . . . . . . .. Allier •.....•...... . ... Dubois (Amable).
Service militaire.
Bourbonne-les-Bains .. "1 Hau le-Marn e .••••....•. \ Reeb (Théophile) .
.Balley (F.).
(Observations datant de i869).
Saison thermale de 18., Il .
Ariége . ... ........ .... . Bordes-Pagés.
Orne ................. . Joubert.
Gers ........... ....... . Laraille.
Malet.
RhOne ..•.............. Finaz.
Seine-e l· Oise . . . ....... . De Puisaye.
(Observat. réunies de i 872-73).
Evaux. . . . . . . . ... .. .... Creuse . . .. . ...... ..... . Bona (Henri) .
Gréoulx . . . . .. . . . .. ... .. Basses-Alpes .. . . . ...... . Jauberl (J.-B.).
Vichy ...••...• " . . • .. .. Allier ...•...•....•....• Dubois (Amable).
Aulus .... .....•.. ... ...
Bagnoles .•••.......... .
llarbotan-Ies-Bains ..... .
Casléra-Verduzan ...... .
Cbaronièc
~ ......... .
Enghien ............... .
Service mUltalre.
Haute-Marne •.......... Reeb (Théophile).
Ooin.
IIammam-Hil'u ..... ... , Algel· ................. . Leplat.
Vichy...... . . ..... . .. .. Allier ................. . Barudel.
~=-
Bourbonne-les-Bains. • .
. g=~
�8
LABOU', BÈNE .
RAPPOHT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
TABLEAU N° 2.
Tmvaux speciaux indépendants des Ra PP01'ts annuels et se l'attachant
aux saisons thel'males de 1872-1873.
ÉTABLISSEMENTS.
AUTEUR.
DÉPARTEMENTS.
Saisons thermales de
tS'~-
8~S
TITRES DES TRAVAUX.
.
Barégos • . ..... ... . .. Haules-Pyrénées Grimaud ... , Du rhumatisme à l'état chronique et de son baitement
par les eaux sulfureuses de
Baréges.
Contrexéville .. . .. . .. Vosges . • ....... Le Cler (A.) .• Mémoire sur le traitement de la
gravelle et de la goutte, du
catarrhe vésical et de l'anémie, par les eaux minérales
dê Contrexéville.
Eaux-Bonnes ...... .. Basses-Pyrénées. Pidoux . .... , Notes à consulter sur les eaux
minérales en général, et sur
les cures prévenli ves par les
,
eaux d'Eaux-Bonnes en particulier.
Lamalou ... ......... lIérault •...•. . . Privat.. . .... Quelques mols sur les principales indications des eaux
minérales et plus spécialement des eaux alcalino-ferrugineuses arsenicales de Lamalou-l'Ancien .
Luxeuil ... . .. . ...... lIaute-SaOne .... Delacroix (E. ) Première série d'é ludes sur les
thermes de Luxeuil (l\léléorologie et Climatologie).
éris ........ ... .... . Allier .... . .....
Bonnet
Mémoire sur l'application. des
de Malherbe . Eaux de Néris aux alTectlOns
nerveuses. Observations recueillies p endant les saisons
thermales de 1872 t1873.
Sain t-Honoré .... .. .. l'iièvre •.. •••. , . Collin ....... Observations pOUl' servir à l'histoire de la syphilis et à son
traitemenl pal' les eaux de
Saint-Ilooor6. - De la conde nagestion p~lonaire
ture nrthrl tJqu e, de son diagnos tic, de son traitement,
par les eaux sulfureuses de
Sl\in l-Honoré.
Vals ....• . . ... . .... . Ardèche ....... , Chabannes .. Sur l'im portance act u elle de
chacune des SOl1rces et notamment de cell es qui a liIUentelill 'étublissemellltl1crmal.
1
�LA.ROUJ,BJ',NE. -
ÉTABLISSEMENTS.
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
DÉPARTE~INS.
AUTEURS.
9
TlTRES DES TRAVAUX.
Service IDllltalre.
Amélie-les-Bains .. . . . Pyrénées-Orient.
Bourbonne-les-Bains . . Haute-Marne ....
Hammam-Meskhoutine Constantine. '"
Vichy . .. .. .• ..... . .. Allier .... . . . . . .
État nominatif des militaires
qui ont fait usage des eaux
pendant les six saisons de
l'ann ée 1873 jusqu'au 31
mars 1874.
Registre d'inscription poul'l'année :1873 des p., 2°, 3° et 4"
divisions .
Registre des observations de
l'année t8n.
Registre d'inscription des malades traités à j'hOpilalthermal pendant les saisons de
l'année :1873.
•
2
�10
LA.BOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL D8S EAUX MINÉRALES.
'l'A. B L III A U
N ° 3.
Établissements sur lesquels ancun 7'appo1·t n'est parvenu à l'Académie
pendant les saisons thermales de 1. 872 et 1.873.
ÉT ~DLlSEMNT.
Absac.
Aix.
Aix-les-Bains.
Alet.
Amélie-les-Bains.
Amphion.
Audinac.
Auteuil.
Avène.
Ax.
Bagn ères-de-Bi gorre.
Bagnères-de-Luchon.
Bagnols.
Bains.
Balaruc.
Barbazan.
Baréges.
Bilazais.
Bondonneau .
Boudoynre.
Bourbon- Lancy.
Bourbon-l'Archambault
Bourboule (La).
Brides et Salins.
Bussang.
Cadéae.
Calda ni ccia.
Cambo.
Cambl'ette (La) et Camoins.
•
DÉPARTEMENTS.
Charente.
Bouches-du-Rhône .
Savoie.
Aude.
Pyrénées-Orientales.
Baute-Savoie.
Ariége.
Seine.
Hérault.
Ariége.
fi autes-Pyrénées.
Haute-Garonne.
Lozère.
Vosges.
Hérault.
Haute-Garonne.
Hautes-l'yrén6es.
Deux-Sèv res.
Drôme.
Drôme .
SaOne-et-Loire.
Allier.
Puy-de-Dôme.
Savoie.
Vosges.
Hautes-Pyrénées.
Corse.
Dasses·Pyrénées.
Bouches-du-RhOne.
Aude.
Camp~ne.
Ariége.
Cal'canlères.
Aveyron .
Cassuéjouls.
Lot-et-Garonn e.
Castel-Jaloux.
Hautes-Pyrénées.
Cauterets.
Gard.
Cauvalat.
Ardèche.
Celles.
Lozère.
Chaldette (La).
Savoie.
Challes.
Mayenne.
Château-Gontier.
Puy-de-DOmo.
Châteauneu r.
Puy-de·DOme.
Chateldon .
Puy-do-DOme.
Chatelguyon.
Clliludeslligues ct Fon- Cantal.
\.ainos.
OrOmo.
Condillac.
Vo sges.
Contrexévillo.
Gironde.
Cours.
Aveyron.
Cransac.
Allier.
Coussot.
Landes.
Dax .
ÉTABLISSE!lENTS.
Digne.
Dinan.
Eaux-Bonnes.
Eaux-Chaudes.
Encausse.
Escaldas.
Escoulou bres.
Euzet.
Evian-les-Bains.
Foncande.
Fonsanches.
Forgas-Ies-Bains.
Forges-Ies-Eaux.
Fumades et Auzon.
Gauties.
Gazost.
GI·amat.
Guagno.
Guillon .
Guiuera.
Hauterive.
Labarthe-Rivière.
Labassè l·e.
La Bauche.
La Caille.
Lac-Villers.
La Motte- les-Bains.
La Roche-Posay.
Lavardens.
Luxeu il.
Lyon .
Marlioz.
Martigné-Briant.
Martigny-Jes-Bains.
J\1.îdagno.
Mi ol·s.
Molitg.
Monestiel·.
Mont-Dol' .
Montégut-Sccla.
Montmirail.
Nabiu.s.
61'18 .
ey rllc.
N06sa.
01 tto.
OI·OZ7.I1.
Ori gny.
Passy.
Pi rroCond s.
Plombières.
DÉPARTEftIENTS.
Basses-Alpes.
Côtes-du-Nol·d .
Basses-Pyrénées.
Basses-PY I·énées.
Haute-Garonne.
Pyténées-Orientales.
Ariége.
Gard .
Haute-Savoie.
Hérault.
Gard.
Seine-et-Oise.
Seine-In rédeure.
Gard.
HaUle-Garonne.
Hautos-Pyrénées.
Lot.
Corse.
Doubs.
Corse.
Allier_
Iiaute-G aronne,
Hau tes- P y l'él1 ées.
Savoie.
Haute-Savoie.
Doubs .
Isère.
Vienne.
Gers.
Haute-Saône.
Rhône .
Savoie.
Maine-et-Loire.
Vosges.
puy-de-DOme.
Lot.
Pyrénées-Orienta les .
ll autes-A lp es .
pu y-de-DOm o .
Haute-Garonne.
Vaucluse.
lIautes-Pyrénées.
Alliel·.
Ardèche.
Pyr6nÔes-Ol·iental os.
Pyrénées-Ol·iontalos.
COI·se.
Loire.
oino .
Oise .
Vosges.
�LADOULBÈNE. -
ÉT ADLISSEMENTS.
Pont-de-Baret.
Pougues.
Préc hacq.
Preste (La).
Propriac.
Provins.
Puzzichello.
Quézac.
Renaison.
Rennes-Jes- Bains.
Rouzat.
Royat.
Sail·les-Bains.
Sail·sous·Couzan.
Saint-Alban.
Saint-Amand.
Saint-Christau.
Saint-Denis-les-B1ois.
Saint-Galmier.
Saint-Gervais.
Sain t-Honoré.
Saint-Jean de Luz.
Sainte - Madeleine de
Flourens.
Sainte-Marie.
Sainte·Marie.
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
DÉPARTEMENTS.
ÉTABLISSEMENTS .
DÉPARTEMBNTS.
DrOme .
Ni èvre.
Landes.
Pyrénées-Orientales .
DrOme .
Seine-et-Marne.
Corse.
Lozère.
Loire.
Aude.
Puy-de-DOme.
Puy-de-DOme.
Loire.
Loire.
Loire.
Nord.
Basses-Pyrénées.
Loir-et-Cher.
Loire.
Haute-Savoie .
Nièvre.
Basses- Pyrén ées.
Haute-Garonne.
St-Lauren t les Bains.
Saint-Loubouer.
Saint-Maurice.
Saint-Myon.
Sain t-Nectaire.
Saint-Pardoux.
Saint-Sauveur.
Saint-Yorre.
Salies-de-Béarn.
Salins.
Salins-de-Moutiers.
Santenay.
Segray.
Sermaize.
Silvanès.
Siradan.
Trébas.
Uriage.
Ussat.
Vals.
Vernet (Le).
Vic-sur-Cère.
Villeneu ve·des-Escaldes
Vinça.
Visos.
Vittel.
Ardèche.
Landes.
Puy.de·Dôme.
Puy-de-D ôme.
puy-da-DOme.
Allier.
Hautes-Pyrénées.
Allier.
Basses-Pyrénées.
Jura.
Savoie.
COte-d'Or.
Loiret.
Marne.
Aveyron.
Hautes-Pyrénées.
Tarn.
Isère.
Ariége .
Ardèche.
Py r énées-Orientales.
Cantal.
Pyrénées-Orientales.
Pyrénées-Orientales.
Hautes-Pyrénées.
Vosges.
Cantal.
Hautes- Pyrénées.
AlgérIe.
Bains-de-la-Reine (Les) Oran.
Ben-Haroun.
Alger.
Hammam- Melouane.
Alger.
Hammam.!Meskhoutine. Constantine.
II M,""i,·l"r<i.".
Oioum-Sekhalma.
Basses-Pyrén ées.
Pas-de-Cnlais.
Pas-de-Calais.
Nord.
Alger.
1 Alger.
SaJah-Bey et Je Hamma Constantine.
Alger.
Sources-des-Cèdres.
Dalns de Dler.
Biarritz.
Boulogne-sur-Mer.
Calais.
Dunkerque.
11
Etretat.
Le Havre.
Villers-sur-Mm'.
-
Seine-Inférieure.
Seine-Inférieure.
Calvados .
�12
L..uJOULDÈl\'E. -
RAPPOH.T GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES .
'l'A. DL E A. U
N°
4.
Nomenclature des brochu?'es ou des ouvrages imprimés SU?' les eaux mzné?'ales;
ad?'essées à l'Académz'e et pOj·tant la date des années 1872 et 1873.
AUTEURS.
I-~
Barrault .•• . •. .• ...•.
Berthier (F.) .... .. .. .
Bonnet de Malherbe . . .
Bougard .. ... ...... . .
Buez .• ... .. .........
Cabasse ... ....• .. .• • .
Champagnat ......... .
Chateau ......• . ...••.
Collin .. .. ... . . ...... .
Collonguet •. ..... ....
Collonguet ... . .. . •...
Choussy ............ . .
Devouges . ... .. ..... .
Duhaurcau . . .• ...... .
Durand ...... . .•. ....
Ourand-!'·ardul ... ..• .
Garriguou .. •.....• . . .
Gigot-Sual·d ... .. .... .
Gouvenain (de) ..... ..
Gubian .......•..•. •.
Hutin et Bottentuit . • .
Jaccoud ••.. . . '" ...•.
Labarthe ..•.•........
Labat .... •. . , . .. . .. . .
La Garde (de) ....... .
La Garde (de) et Isambort •. .• ••.•..••...
Laissus . .. , •.........
Lavigno (Germond do).
Massicault .• . .... . ....
J\loinel et Goulit .... . .
Nadaud ..•. . •..•.....
Périor ...... . ..•. ,
Piesse . . . . •..•.......
Pradior ............. .
Prunello .. . . . . ...... .
Houget ... _....... ..
Soulignoux .. ' ....... .
Thomas-Caraman .... .
VorJon . .... ..... •• ...
I =;~
TITRE:; DES TRAVAUX.
Annuaire des Eaux minérales.
Parallèle des Eaux minérales de France et d'Allemagne.
Des Eaux minérales de la Savoie.
Guide médical aux Eaux de Néris.
Les Eaux chlorurées, sodiques, thermales de
Bour bon ne-les-Bains.
Les Eaux minérales de Matigny-les-Bains.
Bourbonne-les-Bains.
Action des Eaux de Vichy sur le tube intestinal.
Étude SUI' les Eaux de La Bourboule.
Saint-Honoré les Bains. Eaux thermales.
Le Climat de Vichy sous le rapport th ermométrique, hygiénique et médical.
Notice SUI' les quantités d'eau minérale qu'il
convient de boire .
I!tude médicale sur l'eau de La Bourboule.
Essai SUl' les Eaux minérales des monts Boussal'ds (Yonne).
Eaux minérales sulfureuses.
Des indications et des contre-indications des
Eaux de Vichy.
Les Eaux minérales ùe la France.
Monogr'aphie de Bagnèl·es-dc-Luchon.
Clinique médicale des Eaux de Cauterets.
Recherches sur la composition cbimique des
Eaux de Vichy, Bourbon-l'Archambault etNéris.
La lI1otte-los-Bains, près Grenoble.
Guide des Baigneurs aux Eaux minérales de
Plombières .
Station de Saint-Moritz.
Les eaux minérales.
l'I:tude sur le Climat et les Eaux d'Angleterre.
Rapp 'l·t sur un Mémoire ayant pour titre:
Recher .. ~'es
sur les Eaux d~
Bagnères-deBigorl'e.
Études tlJérapeutiquos sur .les Eaux do Labassèrc ct de Bagnères-de-Bigorre.
Les Eaux thormale~
de Brides-los-Bains.
La Législation dos Eaux minél'Ules en Franco.
Guide do la station thermale de Dax.
Des Eaux minérales su lfurouscs do Cauterets.
Guide aux Eaux minérnles de l'Auvergno.
Le cbâtoau de Bourbon-l'Archambault.
Guide aux Eaux du lUont-Dore.
Lottros médicales sur La Bourboule.
Happort sur la source Lucas.
Indica our dos l!:aux minérales et dos Bains do
mrr los plus of/lcncos do France.
Diagnostic Il. Vichy.
Los Eaux ferl'uginouses de Forges.
Des eITots consécutifs des Eaux minéralos.
DATES
DE LA PUBLICATION .
· -
Paris, in-8°, 1872.
Paris, in-12, 1872.
1873.
Paris, in-12, 1872.
Paris, in-8°, 1872.
1872.
Paris, in-8°, 1873.
Paris, in-8°, 1872.
1872.
1872.
1872.
1872.
Paris, in-8", 1873 .
18'2.
1873.
1872.
Paris, in-8°, 1872.
Paris, in-8°, 1872 .
1873 .
1873.
1873.
1872.
Paris, in-S", 1873.
Paris, in - 12, 1873.
187 2.
1872.
1873.
p:1l'is, in-8·, 1873.
Paris, in-8°, 1872.
1873.
187'2.
1873.
Paris, in- 12, 1872.
187'2.
1872.
18n.
1873.
Paris, ill-S", 187.2.
1872.
Paris, in-8", 1873.
�LA.nOUBI~NE
-
RAPPOHT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
13
II. - Analyse des 1'apports et des mémoires envoyés à l'Académie
pour les saisons thermales de i 872 et 1873.
Les rapports officiels renferment, pour la plupart, des renseignements administratifs qui peuvent être pl'ésentés dans un tableau spécial offrant l'ensemble des chiffres du mouvement, en malades et en
numéraire, des établissements d'eaux minérales. Il convient de placer
sous vos yeux ce tableau, avant de vous donner l'analyse du reste des
rapports el mémoires formant la partie scientifique et plus exclusivement médicale.
PREMIÈHE PARTIE
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS.
La partie des rappol'ts officiels qui se rattache à la statistique administrative est impossible à dresser d'une manière complète: la voici avec
ses nombreuses lacunes.
�'14
L&DOULDÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
'l'A.DLEA.U N° 5 .
Mouvement en malades et en numéraire des établissements d'eaum minérales
pendant les années 1872 et 1873 •
.;
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~
ETABLISSEMENTS.
DÉPARTEMENTS.
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...
'0
41 23 62.543
Isère.•••.••........ 2307
» 10 20 . 000
Ariégc ... . •••.•. . .. 2000
»
» 21
»
Orn e ..••...........
)) 12 14 .000
Gers • ..... ..... ....
»
Hautes-Pyrénées .... 2800 200 11 33.000
a550 250 18 36.000
Castéra-Verduzan .•... Gers .• .•.. . ..• . . . . . 50/1 50 1 ~ 4 . 26 J
800 50 12 6.315
10 22 2.84 ',
Charbonnières .•••. ... Rhône .••.•........ 500
GOO 20 2:1 J1. 315
»
» »
Enghien -les-Bains .... . Seine-et-Oise •• .... .
»
Evaux .•.•..••...•• , .. Creuse ..• ... ... . . · . 460 188 13 10. 000
437 167 13 9 . 300
))
» »
»
Gréoulx .• . •....•... . . Basses-Alpes ... . ...
»
La Malou-j'Ancien ..... Hérault ......... .. . 1637 85 17
))
» 3 2 .000
Luxeuil ..... • . " ..... Haule·Saône ..•..... 1500
450
Pietrapola ....... . . . . . Corse . ..•••....... , 400 50 15
»
Vichy.... . •.• . •• . .•• . Allier•••... . .....•. 6207 17 70,18
-
~
OBSERVATIONS.
]l
:§
- -- --~
Allevard ...••.•.•....
Aulus ................
Bagnoles •. . ..•...... .
Barbotan-les-Bains .. "
Capvern ..•. .. ••..... .
-
,...
c.
.,
,,..,,,
" '"
.!g
.;
~
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-
-
892 . 750 Année 187 2.
- 1873 .
200 .000
»
1873.
»
1813.
200.000
- 1871.
300 . 000
1872.
1872.
50.000
1873.
60.uOO
18.000
1872.
10.000
- 1873 .
»
- 1872-1873.
GO.OOO
- 1872.
54 . 000
- 18 73.
1873.
»
11172.
400.000
»
1873.
1872.
25.000
1873.
»
--
-
Service militaire.
Amélie-les-Bains ...•. Pyrénées-Orientales.
1910
Bourbonne-les-Bains .•. Haulo-Marne .......
460
818
-
-
-
-
-
-
-
661
245
400
(; 17
I1ammam-Meskhoutin o. ConstanUne ... , . ...
138
Hammam-Rira .. .. .•.. Alger •........ . .• ..
Vichy • ••.•..•....• • .. Allier •..•...... .. ..
123
G13
Année 1873, six saisons, jusqu'au 31
mars 187'..
Année 1869.
1872.
1873, 1" division et }" ot 2"
saisons.
Année 1873, 2e division, 1'" saiso n.
Annéo 1873, 3° division, 1ro saison.
Année 1873. 4" division, 1" saison.
Année 1873, jusques au 18 mors
1874.
Année 1873.
Annéo 1873.
--
�L,J.IIOULnÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
15
DEUXIÈME PARTIE
OBSERVATIONS
MÉDICALES.
Malgré le petit nombre des rapports et des mémoires, plusieurs renferment des faits d'un grand intérêt; nous aurions voulu vous les présenter dans un ordre qui facilitât les recherches et les compgtraisons
avec ceux des précédents rapports généraux. Mais il nous a fallu renoncer à la classification des eaux, soit au point de vue chimique (sulfurées, chlorurées, bicarbonatées, alcalines, ferrugineuses, arsenicales,
etc.), soit au point de vue physiologique, ou suivant leur mode d'action
thérapeutique. Nous l'avons déjà dit et répété, la pénurie des documents
fait que beaucoup des grandes divisions indiquées ne seraient pas
représentées; nous n'avons reçu aucun travail SUl' les bains de mer,
figurant dans plusieurs rapports généraux précédents. En présence de
si nombreuses lacunes, nons sommes obligé de , choisir l'ordre alphabétique et nous allons procéder de cette manière, en ayant le soin de
vous indiquer: la date souvent éloignée des analyses de plusieurs sources,
l'action physiologique et tbérapeutique des eaux, observée sur les animaux domestiques, et enfin en vous exposant les demande.s d'améliorations réclamées par les médecins inspecteurs.
1872.
Eaux tl',l.UeTII.rd
(Isère).
M. le Dr Niepce, médecin inspecteur, a déjà envoyé en 1871 un
compte rendu et un mémoire, analysés par M. Bourdon. Ce dernier
!t'avail relatif au tl'aitement des maladies chroniques des voies respiraLoires par l'inhalation des gaz sulfhydrique, azote et acide carbonique, a
reçu les éloges qui lui étaient du s.
Le .rapport annuel pOUl' l'année t 872 est très-bien fait, il est accompagné de 85 obsel'vations détaillées et d'un tableau récapitulatif de
1675 malades trailés à Allevard. M. Niepce démontre que les affecLions chl'oniques des muqueuses du pharynx, du larynx, des bl'Onches et
la phlhisie au premier degré sont heureusement modifiées par l'eau
�16
LilDOULIJÈNE. -
RAPPORT GÉN ÉH AL DE S EAUX MINÉRALES.
sulfureuse d'Allevard. C'est principalement à l'action des salles d'inhalation qu'il faut attacher la plus grande impol'tance.
Lorsqu'on entre dans la salle d'inhalation gazeuse, la première sensation qu'on éprouve est celle produite par l'odeur du gaz sulfhydt'ique;
après deux ou trois minutes on ressent un léger resserrement au fond
de la gorge, une sorte de titillation accompagnée d'une saveur acidule. Bientôt après, on éprouve un serrement aux deux tempes,
comme un cordon autour du frout; quelquefois il survient de légers
bourdonnements d'oreilles et du vertige. C'est le moment où il faut
sortir dé la salle, et il suffit de rester au grand air pendant quelques
minutes pour que tout se dissipe sans laisser de traces. Au bout d'un
quart d'heure, on peut de nouveau rentrer dans les salles d'aspiration
et l'on éprouvera de nouveau les mêmes sensations qui après un ou
deux jours ne reparaissent plus: l'homme bien portant ainsi que le
malade sont acclimatés. Dès ce moment la durée de l'inhalation peut
être augmentée chaque jour de quelques minutes. On arrive ainsi à
la sensation d'une chaleur douce, la respiration est plus large, plus facile et plus profonde. Si une toux légère se manifeste, elle cesse bientôt.
Les asthmatiques en éprouvent surtout un gl'and bien-être.
Le ralentissement des battements du cœur et des pulsations radiales
est un fait à peu près constant. Trousseau avait dit: Que le sang et le
système nerveux sont particulièrement influencés par le gaz sulfhydrique,
dont la vertu stupéfiante est manifeste. D'après cela, on conçoit que ce
gaz diminue l'excitation tluxionnaire du poumon dans les catarrhes pulmonaires chroniques et dans les phthisies commençantes.
Cet effet sédatif continue pendant 20 à 25 minutes, suivant la susceptibilité du malade. Puis, les mouvements du cœur. qui avaient subi
un ralentissement, reprennent le rythme qu'ils avaient lors de l'entrée
dans la salle. Il en est de même pour le mouvements respiratoires: au
bien-être éprouvé succèdent les sensations de chaleur, de resserrement à
la gorge; il survient de la pesanto ur, de la douleur de tête, de la toux
et une augmentation des battements cardiaques, en l'apport avec la fréquence du nombre accru des respirations.
En résumant les effets produits pal' le séjour dans une saIl d'inhalation d'Allevard, on arrive à cette conclusion: 10 pél'iode de sédation ;
d'excitation.
2° périodo de retour; 3° p( ~ riode
�L&.UOULllÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
17
Dans son rapport actuel, M. Niepce donne une descl'iption de la
source unique d'Allevard, de sa température constante, et il fait connaître.l'analyse de cette eau faite en 1840 par Dupasquier. Ce chimiste
passa un mois entier à la source pour ses recberches, pour répéter ses expériences; et c'est en faisant cette analyse, qu'il arriva à la découverte
du sulfbydromètre.
L'inspecteur a expérimenté l'eau sulfuJ'euse d'Allevard, en boisson,
sur un certain nombre de chevaux et de mulets affectés de toux chr'onique et de maladies de la peau; il dit en avoit' obtenu les meilÏeurs résultats . Dans la morve, les injections nasales ont paru modifier un peu
la sécrétion des muqueuses. Les mulets atteints de manifestations cutanées avec vives démangeaisons éprouvent du soulagement par l'emploi
externe de cette eau.
1873.
EI1UX
d'A.mélie-les·Daills
(pyrénées-Orientales).
Les documents officiels comprennent sous le titre d'Etat nominatif des
militaires qui ont fait usage des eaux d'Amélie-les-Baz'ns, pendant les six
saisons de l'année 1873 jusques au 31 mars 1874, de très-volumineux
l'elevés in-folio. Il y est fait mention de f ,910 faits, avec une seule ligne
d'énoncé pOUl' chaque malade. Il est à regretler qu'un résumé ne soit
pas ajouté à ces énumérations qui ne servent pas la sciepce. Il y a là,
comme l'a fait remarquer un de mes prédécesseurs, « beaucoup de travail, mais peu fruclueux. ) Un rapport d'ensemble accompagnant ces
chiiTres serait indispensable.
Jerne hâte d'ajouter que cette remarque est loin d'être générale et que
plusieurs médecins de l'armée ont fait parvenir à l'Académie d'excellents travaux.
1873. Eaux d',l.ulus (Ariége).
Le rappol't de M, le Dr Bordes-Pagès, médecin inspecteUl', est accompagné d'une brochure sur l'analyse des eaux par M. le Dr F. Garrigou.
Les sources sulfatées felTugineuses d'Aulus sont désignées sous les noms
de: 1° source d'Armagnac, ainsi appelée du nom de l'orficiciel' qui le
premier découvrit celte euu minérale; 2° SOUl:cC Bacque, du nom d'un
prêtre, qui plus lard capta cetto seconde SOUl'ce ; 3° source des trois Césars
3
�18
LADOUJ,nÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DI~S
EAUX MINÉRALES.
à cause de trois pièces de monnaie romaine, trouvées en fouillant pour
dégagee celle eau et représentant l'une Tibère, les au tees Claude et
Néron.
Ce compte rendu est bien présenté, sobre, appuyé de 85 observations. Les maladies syphilitiques entrent pour près de moitié et, dans la
plupart des cas, les malades avaient déjà su bi divers traitements par les
préparations mercurielles ou iodées; ce sont des cas rebelles et invétérés
que l'on traite à la station d'Aulus. Presque tous les malades ont
obtenu ~ne
amélioration notable et souvent inespérée. Dans quelques
circonstances, il a fallu activet'le traitement thermal en faisant agi r avec
lui des préparations hydrargy l'Ïques et quelques topiques . L'in specteur
se demande si les eaux d'Aulus agissent contre la syphilis à titre de dépuratif général, ou bien par une action directe due à quelque élément
inconnu, et il reste dans une sage réserve, se bornant à rapportee exactement les faits. Nous ne pouvons qu'approuver cette manière d'agit'; pour
nous l'eau d'Aulus est un dépuratif puissant et non un spécifique.
Une grande partie des malades viennent à Aulus cherche!' un soulagement à des affections des voies diges tives. Les personnes sédentaires
pat' leur pt'Ofession, ou sujettes à une constipation habituelle, éprouvent
une action purgative douce, sans irritation, sans dérroût; au lieu de
faligner l'appareil digestif, l'eau relève les forces et excite l'appélit. De
plus, comme toutes les eaux légèrement salines, cette eap est t!'ès-di urétique, et à ce lilre:elle dégage les matières cristallines rénales, les poud!'es
briquetées sont rendu es abondamment pal' quelques malades . On sait
que l'eau en général est le plus puissant lithontriptique; or, l' au d'Aulus est tellemen t facile à digérer que M. Bordes-Pagès a pu en faire
boÏl'e sans inconvénient des quantités considérables et opérer ainsi par
Ifls urines une sode de lessivarre continuel.
L'action diurétique persistante rend compte des bons effets des eaux
d'Aulus contre la gou lle, l'état congestif de la face, l'hyJropisie, l'ictère.
L'action diurétique unie à l'aclion purgative explique l'améliot'ation
obtenue dans des cas de p16lhore, de névroses rhumalismales.
Nous devons signale t' les bon e.Œel dans deux ca d'élôphantia if.
Le fer', donll'a peel rOllill6 de vases qui conliennent l'eau a fait 1'econa1l~e
dès longtemps la pl'6senee, explique les bon e{fots de c Lte
au dans l'anémie, la chlorose et l'am6nol'l'h ée.
�LIlUOULUÈNE, -
l'APPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES,
19
Les eaux d'Aulus nous paraissent avoit' un grand avenir, aussi désirons-nous que les améliorations réclamées par l'inspecteur puissent être
faites. Il demande: 1 qu'il soit établi un abri ou galerie le long de
l'établissement pour permettre aux malades la promenade par un mauvais
temps; 2 l'aménagement d'une salle d'attentechauffée au besoin, quand
la température est froide, ce qui arrive souvent et brusquement à l'altitude où se trouvent les bains d'Aulus; 3 l'établissement d'un cabinet
po.ur l'inhalation de l'eau minérale pulvéri ée; ~oenfi,
il serait urgent
que l'administl'ation municipale ou dépal'lementale améliorât les routes
et sentiers, eL adoptât un plan voyel' pour le village d'Aulus et les
environs.
0
0
0
187:~.
EauX de Uagnole8 cIe l'Orne
(Orne).
M. le Dr Joubert, médecin inspecteur, décrit dans son l'apport officielles sources Dufaï el des Dames, fel'l'uO'ineuses, manganésiennes, crénatées et la source thermale chlorurée-sodique, sulfurée et arsenicale;
leur analyse a été faite pal' Ossian Henry en 1869.
Les observations rapportées au nombre de 85 et choisies parmi les
cas les plus nettement caractérisés, montrent 'que les affections rhumatismales et goutteuses affectent le tiers des malades traités à Bagnoles,
soit 32 sur 85. Les maladies des voies digestives elles affections cutanées
viennent ensuite, puis la chloro-anémie et les maladies nerveuses. Les
personnes d'un tempérament lymphatique éprouvent co~stamen
une
amélioration plus rapide, plus complète, quelle que soit l'affection qui
les amène à ces eaux; nous pensons que ce fait est général pour'tous les
thermes dont l'action est tonique et reconstituante.
Les eaux de Bagnoles de l'Orne, d'après les remarques de l'inspecteur ~
conviennent parfaitement aux maladies cutanées et aux diverses forme.;
de l'anémie. Elles exercent une action favorable SUL' les fonctions de la
peau et sur les muqueuses des voies digestives. M. le Dr Joubert admet
que c'est la véritable spécialisation thérapeutique de ces eaux.
L'eczéma, l'impétigo, les scrofulide ' et en génél'alles maladies cutauées dites humides, sont favorablement et rapidement modifiées, mai
liOUS craignons que les récidives ne soient fréqueules.
Nous devolis signalcr une observation de brûlure chez une petito fille.
�20
LA.DOUBJ~NE
-
l1APPOLIT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES .
L'accident datait de huit mois et avait détruit les tissus cutanés et sousdermiques entourant le genou et les parties voisines; la cicatrice était
tendue, mince, luisante et se déchirait dans tous les sens chaque fois que
l'enfant faisait un effort pour étendre le membre malade. Alors, un
second t.issu cicatriciel remplaçait le premier qui se desséchait et tombait
sous forme de minces écailles; les mêmes phénomènes se reproduisaient
indéfiniment. Une première saison de 45 bains de piscine amena une
amélioration marquée; une seconde saison rendit à la peau son élasticité perdue, la coloration devint presque normale et la nutrition des
tissus parfaite. L'enfant grandit depuis sans s'apercevoir qu'elle ait été
malade. Le Dr Joubert a déjà signalé dans un précédent rapport une cure
analogue.
On dit dans le pays que les eaux chlol'Urées-sodiques, sulfurées et
arsenicales de Bagnoles, combattent efficacement la pousse chez les chevaux.
Les améliorations réclamées par le Dr Joubert à la suite de son rapport consciencieux, sont les suivantes: il serait utile d'augmentel' le
nombre des baignoires pourvues d'appareils à douches et d'isoler les
conduits qui alimentent chacun de ces appareils.
1873.
Eaux de Barbotan-les-Bains
(Gel'S).
Le rapport officiel de M. le Dr Laraille, médecin inspecteur, nous fait
connaître que l'analyse de ces eaux date de 1854 et qu'elle est très-incomplète; elles ont été regardées comme sulfatées-sodiques et fetTugi.
neuses. il ya cinq bassins de boues spéciales.
En s'appuyant sur un relevé d'environ 860 malades el sur 55 obsel'valions détaillées, M. Lafaille cherche à établir que les eaux de Barbotan
ont une action tempérante et tonique. Elles réussissent pour combattre
lés affections rhumatismales névralgiqlles, chez les malades ayant encore
l'élat rhumatismal aigu, fébrile, ou chez lesquels la sensibilité est forl
développée. Il cite l'exemple d'une jeune fille, d'une bonne constilution,
mais d'une impressionnabililé extrême, d'une excitabililé nerveuse remarquable, qui élait alleinle d ' UllC arthrito avec chaleur, rougeur et
gonflement; les bains ont calmé cet élal d'acuité en une dizaine de jours,
puis les bains de bones onl achevé la guérison. Nous pensons qu'il no
�LJlBOULDÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MJNÉl~ALES.
21
s'agissait point dans ce fait de rhumatisme vrai, avec tendance à la mobilité,:mais plutôt d'une arthrite qui s'est bien trouvée des émollients. Il
faudrait des observations plus probantes pour accepter sans réserve
l'opinion formulée par M. l'inspecteur.
Dans le relevé général M. Laraille indique SUl' :
47 malades guél'is, 350 malades soulagés.
452 rhumatismes,
347 névralgies,
30
225
5 tumeurs blanches, 0
5
Les améliorations devraient être nombreuses pour l'établissement ancien des eaux et boues de Barbotan, l'inspecteur les réclame instamment.
L'installation des douches y est tout à fait primitive; le vestiaire est mal
éclairé; les appareils de chauffage sont insuffisants; les cabinets précédant les bains de boues sont défectueux. Il est fâcheux que des eaux
ayant une efficacité réelle, et où les malades se rendent malgré tous les
inconvénients signalés, ne soient pas organisées de manière à donner
des résultats en rapport avec leur action curative.
1873.
Eaux Ile Daré~e8
(Hautes-Pyrénées).
M. le Dr Grimaud, médecin inspecteur, a emoyé un mémoire, sans
l'apport officiel. Ce travail intitulé: Du rhumatisme à l'état chronique et
de son traitement par les eaux sulfureuses de Baréges, est fait avec un grand
soin.
Le l'humatisme à l'état chronique est certainement la maladie dont les
di verses manifestations s'offrent le plus sou vent au médecin des stations
thermales. Toutes ces eaux peuvent revendiquer de nombreux succès,
car elles réunissent à un degré plus ou moins prononcé les deux conditions essentielles d'une cure efficace: une température élevée et une
minéralisation d'un effet résolutif.
.
M. Grimaud précise les distinctions du rhumatisme musculaire et du
rhumatisme articulaire. Le premier se caractérise pal' des douleurs plus
. ou moins vives, siégeant sur le trajet d'un muscle, toujours exaspérées
par la contraction musculaire, et susceptibles d'envahir tous les muscles
indistinctement. Le rhumatisme musculaire semble bénéficier moins
sûrement des eaux de Baréges que le rhumatisme des articulations ,
Le rhumatisme articulaire chi oniq ue, alors que la fièvre a disparu com-
�22
LADouLnÈNE, -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
pIétement et dont les douleurs sont réveillées par le mouvement, au lieu
d'être spontanées, est celui auquel les eaux de Baréges sont applicables.
M. Grimaud fait une réserve pour le rhumatisme noueux, qlors qu'il
a produit la déformation des jointures si caractéristique.
Borné à une seule jointure, le rhumatisme est particulièrement tenace.
Les lésions produites par lui sont toujours graves, si par la négligence du
malade ou par un lraitement trop anodin, surtout par des mouvements
intempestifs de l'articulation, l'irritation s'entretient et s'aggrave; les
lésions caractéristiques de la tumeur blanche ne tardent pas à se manifester chez les sujets que leur constitution ou leurs antécédents y prédisposent. Les eaux de Baréges sont remarquablement efficaces pour
éloigner cette redoutable et trop fréquente complication.
L'inspecteur fait ensuite le tableau des atrophies et des ankyloses qui
succèdent si fréquemment aux rhumatismes invélét'és. On sait qu'à la
suite d'une immobilité prolongée, il n'est pas rare de voir les muscles
qui avoisinent les articulations malades subir un certain degré d'atrophie
compliquée insensiblement de dégénérescence graisseuse. Pour le
membre supérieur, la gêne est moins grande, le coude étant en général
fléchi. Mais, au membre inférieUl', les déformations sont quelquefois plus
fâcheuses, a cause de la flexion de la jambe sUI' la cuisse et pour le pied
entraîné par la rétraction musculaire dans uu valgus ou un varus équin.
Dans cette fâcheuse occurrence, les eaux de Baréges ont une efficacité
souveraine et l'on voit à cet égard des faits où la rapidité de la guérison
est en quelque sorte merveilleme.
Après avoir rapporté douze observations très-détaillées, M.. Grimaud
pose les cOIlc1usions suivantes:
10 Les eaux de Baréges ne conviennent nullement dans le rhumatisme
subaigu, alors que l'état fébrile persistant et les douleul's encore vives
peuvent faire craindre un retour à l'état aigu.
2° Le rhumatisme musculait'e cède, mais revient aussi facilement, et en
somme il est moins bien influencé quo celui des articulations.
3° Le rhumatisme articulaire chronique trouve à Baréges un soulage··
ment rapide et souvent une guérison durable, dans des cas graves et invétérés.
4,- Les ankyloses incomplètes, les atrophies et rétractions musculaires
�LABOULBÈl\'E. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MIN:eRALES .
23
si fréquentes à la suite des phlegmasies articulaires prolongées, obtiennent ft Baréges des résultats plus efficaces peut-être que par toute autre
médication.
Ces conclusions nous paraissent déduites des faits rapportés par M. Grimaud, et elles font bien connaître l'action des eaux de Baréges contre le
rhumatisme chronique.
i 872-1873.
,
Eaux cIe BourllOune.les-Daius
(Haute-Marne).
L'impol'tance des eaux de Bourbonne est mise en relief par nos distingués confrères de la médecine militaire. Les précédents rapports signalent le soin apporté à la rédaction des travaux d'ensemble sur le service
qu'ils dirigent.
M. Théophile Reeb, médecin principal, a adressé pour les années 1872
et 1873 deux tt'avaux très-étudiés et remarquables par leur précision.
Il serait à désirer que l'Académie reçût un grand nombre de documents
aussi bien faits et par conséquent aussi précieux.
En 1872, M. T. Reeb n'a pas observé moins de 818 malades, 176 officiers
et 642 soldats, mais les seuls détails de leUl' maladie ne composent pas son
rappot't officiel. Partant d'un point de vue élevé, l'auteut' commence par
les questions relatives aux localités et aux eaux de Bourbonne. Il précise
les dates de l'arrivée des malades et de la clôture des saisons thermales,
il dresse des tableaux météorologiques indiquant la températu.re, les vents
dominants, les jours de pluie et d'orage, l'état de 'sécheresse et d'h umidilé
de l'almosphère. Il s'occupe ensuite des eaux minérales, des val'iations
remarquées dans leur abondance, leur lhermalité, les conditions de leur
jaillissement, leur composition chimique. Il recherche l'influence des
conditions atmosphériques, favorable ou contraire, les modifications que
l'état des eaux exerce SUl' les malades, en un mot, l'action générale des
eaux. M. Reeb ne néglige point les questions relatives au service, l'état
des locaux sous le rapport de l'hygiène, le nombre des salles, leur capacité, l'espacement des lits, etc . Enfin des renseignements sur l'aménagement. des piscines, des baignoires, des appareils pour les douches,
pOUl' le l'échauffement ou le refroidissement des eaux, etc., accompagnent
son beau mémoi l'o.
Dans son rappOl't d'ensemble pour 1873, M. Reeb donne le résumé
�24
LADOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
de 704 observations. Il revient sur les principales questions du service
militaire balnéaire; il discute les questions du service général ot do l'hygiène, le transport des malades, le régime alimentaire, Jes promenades
et distractions du soldat souffrant, il apprécie les ressources du pays
entourant Bourbonne, il réclame une série d'améliorations trop longues
pour pouvoir être énumérées ici.
Get excellent travail se termine par les conclusions suivantes :
Les eaux de Bourbonne sont indiquées: 10 dans les affections qui dépendent de la diathèse scrofuleuse ou rhumatismale; 2° dans les raideurs
et engorgements articulaires, suites de coups de feu, d'entorse, de luxation, de fracture, d'hydarthrose; 3° dans les ankyloses incomplètes, quelle
qu'en soit la cause; 4° dans les paralysies et les atrophies musculaires
partielles, de cause traumatique ou consécutives à une névralgie ou à un
rhumatisme; 5° dans les névralgies sciatiques et autres; 6° enfin dans
l'anémie et la faiblesse de constitution, qu'elles soient congénitales ou
acquises; elles ont paru utiles contre les engorgements des viscères abdominaux, avec anémie, suite de fièvres intermittentes.
Leur efficacité paraît contestable: 1° contre les cicatrices adhérentes;
2° contre les hydarthroses; 3° contre l'ataxie locomotrice; 4° contre l'hé~
miplégie cérébrale.
Elles sont inutiles dans les cas suivants: 1° ankyloses incomplètes;
2° atrophie musculaire progressive; 3° les rétractions des membres provenant de pertes de substance aux muscles, aux tendons ou aux os, ou
de cicatrices anciennes adhérentes et bridées; 4° les luxations ancienne
non réduites, les consolidaUons vicieuses et les pseudarthroses; 5° les
affections dartreuses.
Elles sont contre-indiquées et nuisibles: chez les maiad s atteints de
bronchite tuberculeuse ou de lésion cardiaque, faisant redouter chez les
uns l'hémoptysie grave et chez les autres une syncope pouvant devenir
mortelle.
Les eaux sont également contre-indiquées chez les rhumatisants qui
sont à une époque rapprochée de la période aiguë. Elles sont nui'ioiblcs
dans les tumeurs blanche suppurées.
M. le Dr Doin, médecin-major de 1 classe, a envoyé à l'Académie un
comp! l' neLlI réglementaire SUL' los malades de la 2° division des blesrO
�LADOULBÈl\'E, -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX· MINÉRALES,
25
sés qui ont fait usage des eaux de Bourbonne pendant les deux saisons
de1873 ,
Ce travail n'a pas la précision et l'allure des rapports de M, T. Reeb;'
néanmoins il mérite d'êtt'e signalé. L'auteur a cherché à présenter des
considérations sur la géologie et la climatologie, sur l'état physique et
chimique des eaux bromoiodurées-sodiques de Bourbonne, SUl' leur
action, leurs propriétés physiologiques et thérapeutiques, enfin SUL'
leur mode d'administration.
Partisan convaincu des bons effets des eaux de Bourbonne, M. Doin,
qui a été atteint de coxalgie, leur doit l'amélioration de sa santé, et son
travail monographique exprime fortement la reconnaissance que ces eaux
lui inspirent.
M. F. Balley, médecin-major de po classe des hôpitaux militaires, a
fait parvenir à l'Académie un travail sur les Tésultats immédiats de la thérapeutique themw-minéJ'ale. Il commence par donner le tableau synoplique des maladies traitées en 1869, à Bourbonne-les-Bains, par les eaux
chaudes; puis il recherche les effets immédiats de la cure thermale.
Le~
maladies les plus nombreuses indiquées pal' M. Balley sonl les
affections cles os, caries, fractures, etc.; puis les maladies articulaires, rhumatisme, luxations, entorses; puis les paralysies diverses,
paraplégies, hémiplégies, paralysie générale, ataxie locomotrice; puis le
rhumatisme musculaire, enfin les plaies et coups de feu. On voit que ·
celle énumération est confuse.
L'auteur examine soigneusement la propriété excitante des eaux de
Bourbonne, il décrit les effets primtf~.
généraux et locaux du traitement thermal. La fièvre thermale s'annonce pal' un sentiment de courbature, la céphalalgie, l'irritabilité nerveuse avec fréquence du pouls,
bientôt suivies d'embalTas gastrique, sommeil agité, elc. Ces phénomènes dus aux eaux cèdent, au bout de vingt-qualre heures environ, par
la suspension du traitement thermal, la diète ou même un légcl' pur~
gütif s'il y a prédominance d'embarras gastro-intestinal.
M. Balley conclul on faveul' de l'efficacité des eaux de Boul'bonne, il
Cait des vœux pour que l'hôpital militaire soit mieux am6na cr é el il croit
<lue le chiffre dos cru6risons doublerait. 11 y a loiu de ces désÏL's à la
rigourcuse exactitude des proposiliollS du Happort de M. Th. Heeb.
4
...
�26
LA.BOULBÈNE, -
1871 et 1872.
RAPPOHT GÉNÉHAL DES EAUX M1NÉHALES.
Eaux de Caln"ern-!eB-Bains
(Hautes-Pyrénées).
Ces eaux onllongteml)s été appréciées par les habitants du midi de la
France avant d'êtl'e connues dans le nord. On les a désignées sous le
nom de Vichy du Midi, mais elles ont plus de rapport avec le groupe
des sources de Contrexéville et de Viltel.
Les deux rapports officiels de 1871 et de 1872, par M. le Dr Ticier, renferment l'indication d'analyses faites pal' Rozières et Latour et plus récemment par M, le Dr Garr'igou. Les trois sources sont le Hount-Caoute,
le Bouridé et la source ferrogiueuse, La tl'unsformation de l'établissement est un fait en exécution.
Dans un précédent rapport l'inspecteur faisait ressortir l'emploi heureux de l'eau de Capvern dans les affections des voies digestives avec
névrose douloureuse; celui de 1871 porte principalement sur les observations relatives à la gravelle et celui de 1872 revient sur l'efficacité
de l'eau dans les diverses dyspepsies.
Dans le traitement de la gravelle, l'eau de Hount-Caoute est très-efficace, elle provoque une abondante diurèse, elle favorise l'expulsion rles
sédiments Ul'iq ues et des graviers. Les malades gl'a veleux ont tous rendu
des sables et quelques-uns des graviers en nombre considérable, L'un de
ces malades venu à Capvern pOUl' y soigner des accidents dyspeptiques
. a expulsé 17 graviers après une violente crise néphrétique, il ne se doulait pas d'avoir la moindre disposition à la gravelle.
Nous ne suivrons pas le zélé inspecteur dans ses théories sur l'efficacité des eaux de Capvern:' « La gravelle, comme la goutte, a son point de
départ dans un trouble fonctionnel des voies digestives; les malades en
butte aux accidents de la diathèse urique font un chyle incomplétement
élaboré; l'indication dans celte affection, c'est de rendre les digestions el
le chyle meilleurs, etc. ) Mais nous emegistrons avec soin les résultats
remarquables des cures obtenues à Capvel'll.
Le directeur des haras de Tarbes envoie tous les ans des élalons albuminuriques près de la source de IIount-Cuoute, et les résultats obtenus
oul été lrès-satisfaisanls,
�LAJlOULJlÊNE. -
RAPPORT GÉNÉIIAL DES EAUX MINÉRALES.
1872 et 1874. Eaux (le
.
27
Castéra-Verduzau.
Deux rapports officiels par M. Je Dr Matet, médecin inspecteur, fournissent de bons renseignements scientifiques et administratifs. L'établissement thermal renferme trois sources, deux sulfureuses Bt une ferrugineuse. L'une des sulfureuses, connue de temps immémorial sous le nom
de Grande-Fontaine, est utilisée en bains, douches et boissons; l'autre,
découverte seulement depuis quelques années, n'a enCOl'e servi que pour
alimenter le bassin des douches. La source ferrugineuse, aussi ancienne
que la Grande-Fontaine, porte le nom de Petite-Fontaine et sert comme la
première aux usages généraux. La dernière analyse des eaux de CastéraVerduzan est celle de M. le Dr Filhol.
Les comptes rendus de M. Matet sont faits avec soin, ils renferment 23
observations détaillées pour l'année 1872 et 25 pour l'année 1873. Sur
huit cent cinquante baigneurs qui ont fréquenté les thermes de Castéra-Verduzan pendant la saison de 1873, on trouve comme maladies
dominantes la dyspepsie, la gastralgie l'anémie; puis viennent le rhumatisme chronique sous toutes ses formes,la métl'ite chronique, la leucorrhée.
L'inspecteur fait remarquer que la dyspepsie qui complique le plus souvent d'autres maladies pour lesquelles on se rend au Castéra guérit ordinairement, bien que la maladie principale ne soit qu'améliorée.
Les effets du traitement thel'mal se font sentir tout d'abord sur l'état
général du malade et sur celui de l'appareil digestif en particulier. Vers
le cinquième ou le sixième jour de l'usage des eaux, le malade qui a commencé à pouvoir les prendre à petites doses, s'aperçoit qu'il peut en boire
davantage et plus fréquemment, que l'estomac s'en trouve bien et que sous
l'influence de cetle boisson progressivement et prudemment augmentée,
l'appétit se rétablit, les fonctions digestives se régulal'isen t, et par suite
les forces reviennent.
Ii l'es te encore beaucoup à faire pour mettre les thermes de CastéraVerduzanrlans un bon élat, et malheureusement les inondations, suites
des crues exLt'aordinaire, ont porté un préjudice considérable li. tout
le rez-de-chaussée de l'édifice thermal. Les enduits des cabinets de bains,
ceux des corridors et du vestibule, ainsi que 1 s peintures, ont été détruits
ou entièrement détériorés. Les planchers recouvrant les canaux et la
J
�28
L"'BOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
chaudière ont été soulevés par les eaux. L'inspecteur réclame l'instal·
lation d'un appal'eil pour douches de vapeur et celle- d'un pulvét'isateur
des eaux.
1872 et 1873.
Eaux cIe Charbonnières
(Rhône).
Il n'y a qu'une seule source à Charbonnières et cette source est désignée sous le nom de Fontaine de Laval; son analyse est déjà ancienne.
Les deux comptes rendus officiels pour 1872 et 1873, par M. le
Dr Finaz, inspecteur, se ressemblent extrêmement et s'appuient chacun sur
85 observations similaires. Nous constatons qu'il y a beaucoup plus de
femmes que d'hommes parmi ces baigneurs de Charbonnières. Cela
tient à ce que les eaux sont efficaces dans la chlol'ose, l'aménorrhée, la
dysménorl'hée elles maladies qui accompagnent l'âge critique.
Les bains produisent un effet particulier et assez constant. Pl'esque toujours, après un certain nombre, ils amènent l'insomnie, lors même qu'on
en éprouve du bien et qu'on les supporte avec plaisir. Il est rare qu'on
puisse en prendre 25 à 30 de suite, ainsi que cela se pratique dans des
thermes où les eaux sont cependant plus actives.
.
Les engorgements glandulaires, les maladies strume uses sont améliorées par les eaux de Charbonnières; mais ces eaux sont contre-indiquées
dans les maladies aigu··s des appareils digeslifs et respiratoires et surtout
dans la phthisie à tous les degl'és. L'inspecteur signale les effets déplorables qu'elles ont produits chez des malades atteints de phlhisie, venus de loin, dans l'espoir d'obtenir du soulagement, prenant quand
même de l'eau malgré un avis contraire.
On a fait boire de l'eau minérale ferrugineuse de Charbonnières à des
ehevaux atteints du farcin et on s'en est servi pour laver leurs plaies. Leur
état s'est amélioré.
EUos paraissent aussi avoir eu de bons résultats chez de jeunes chiens
atteints de l'encrorgement o-anglionnaire, désigu6 vulgairement sous le
nom générique de maladù?
1 73.
Eau,;: .le Contre hUIe
(Voso-es).
M.le Dr A. Le Cler, médecin consulLanlà Cool!' xéville, a fait parvcnÏl'
d l'Académie ' un mémoire sur le traitement de la g1'avelle, de la goutte,
•
�L..l.BOULUI:NE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
29
du catarrhe vésical et de l'anémie. Ce travail est divisé de la manière suivante: Traitement de la gravelle par: 1° les eaux minérales alcalines à
base de chaux (Contrexéville, Martigny, Vittel); 2° par les eaux minérales
alcalines à base de soude (Vichy, Cusset, Vals); 3° effets comparatifs de
ces eaux.
L'auteur cherche quelles peuvent être les ol'Îgines de la pierre; nous
ne le suivrons pas dans la poursuite de ce sujet si étudié, mais nous pensons comme lui qu 'il est probable que les eaux sodiques surajoutent des
couches aux concrétions déjà formées dans la vessie, tandis que les
eaux calciques sont plus inoffensives.
Le travail de M. Le Cler est accompagné de longues observations recueillies à l'appui des conclusions qu'il veut faire prévaloir: la suprématie des eaux alcalines à base de chaux sur les eaux alcalines à base de
soude pour le traitement des calculs vésicaux.
1872 et 1873.
Eaux (l'Enghien
(Seine-et-Oise).
Le rapport officiel fait pour les années 1872-'1873 par M. le Dr de
Puisaye, depuis longtemps inspecteur des eaux, ne comprend point de
renseignements administratifs i il n'en est pas moins très-bien fait et il
témoigne de la science et du tact d'un praticien habile.
( Je n'ai pas envoyé de rapport médical depuis 1869, et il m'a été
impossible de faire un rapport pour 1870, tous les matériaux que j'avais laissés dans mon domicile à Enghien ont été détruits a.u moment de
l'invasion, ainsi que toutes les notes que j'avais pt'ises sur divers sujets attenant aux eaux minérales et pendant une période de vingt années.
( La saison de 1871 ayant été fort écourtée par suite de l'occupation
prussienne, l'établissement thermal à cause de grandes réparations n'était pas en me!iure de recevoir son contingent ordinaire de malades; j'ai
dll me borner à un relevé succinct... Aujourd'hui, je me mets en règle
avec le pass6. li
Nous n'ajouterons rien à cet exposé si simple et si pénible d'une situation créée par d'effroyables malheurs. En le transcrivant, nous éprouvons Ilous-même une impression de viv sympathie et de douloureux
regret; il nous est impossible d'oublier l'incendie de la moitié de notre
bibliothèque et d'un grand nombre de nos observations médicales pendant le funeste mois de mai 1871.
�30
LJt.BOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX M1NÉRALES.
L'honorable inspecteur qui connaît admirablementles eaux d'Enghien,
examine leur action dans diverses maladies, disposées dans l'ordresuivant :
1° Diathèses ................... . . .
Scrofuleuse.
Tuberculeuse.
Syphilitique.
Herpétique.
Rhumatismale.
Étal catarrhal.
Droncbite.
Pharyngite.
Pharyngo-laryngite.
Laryngite.
Ca tarr he u téd n .
vaginal.
in testinal.
vésical.
3° Chlorose.
Anémie.
Lymphatisme.
Asthme.
évralgies diverses.
4° Névroses .......... " ..... ... . . .
Paralysies.
évropathies diverses.
5° Maladies diver~s
qui ne trouvent point leur place dans la classification
précédente.
Il faudrait citer en entier le rapport de M. de Puisaye, car il se prête
difficilement à l'analyse. L'action des eaux d'Enghien est si connue el si appréciée, que je ne ferai ressortir queles conclusions relatives aux maladies
cutanées:
.
0
1 Les eaux d'Enghien jouissent d'une efficacité réelle dans certaines
maladies de la peau;
2 Les maladies qui sont le plus facileml nt guéries ou amél iorées par
elles, se rapportent principalement aux form s vésiculeuses et pu stuleuses, et la forme squameuse est un des plus r belles tl lem action;
30 Les eaux d'Enrrhien sont employé s avec d'autant plus d'avanlarres
qu' nes sont administré après la période aigu" .
0
1 7' .
Eaux cl'ElLu -BonDeN
N ll'e eoll crue M. Pirl
lIX
(Bas es-Pyl'énée ).
a nvoy6, ft la plne d'un rapport rr.ci 1,
�LABOULBENE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
31
un beau travail intitulé: Notes à consulter sur les cures préventives par
Les eaux minérales en général et sur les cures préventives par les eaux
d'Eaux-Bonnes en particulier.
Le savant inspecteur aborde les difficiles problèmes de la pathologie
générale et de la thérapeutique relatifs au sujet qu'il a choisi. Il commence par établir pourquoi on peut traiter préventivement les maladies chroniques, puis il cherche les raisons et les indications générales
des cures préventives par les eaux minérales.
M. Pidoux admet tmis maladies chroniques capitales: la scrofule,
l'al'thritis et la syphilis, dont toutes les autres sont des dégénérations,
qui vont pal' des intermédiaires jusqu'aux maladies ultimes organiques;
c'est le développemeut de ces dernières, la phthisie par exemple, qu'on
peut prévenir par les eaux minérales appl'opriées. A son avis, l'herpétisme n'est pas une maladie chronique capitale, mais une maladie de
lransition, très-protéiforme et dont il reconnaît l'importance au point
de vue des cures préventives d'altérations plus gl'aves. La syphilis,
troisième maladie chronique capitale, suit les lois de dégénération et
en offre l'exemple le plus régulier; les irrégularités, les lacunes
n'empêchent pas la réalité de la loi générale, telle que l'entend
M. Pidoux.
La phthisie confirmée, quelle que soit l'unité qu'elle présente, et en
ce point Itotre collègue se rattache aux idées de Laënnec, provient de
sources éloignées qu'il faut connaître pour la traiter préventivetnent.
M. Pidoux repousse l'idée d'un parasite externe pl'oduisanlla phthisie:
la doct!'Ïne du parasitisme ou de la panspermie tuberculeuse est, dit-il,
antimédicale et ne conduit à aucune méthode préventive; la doctrine
opposée de la dégénération mène à la médication par les eaux minérales
appropriées.
L'effet des Eaux-Bonnes administrées préventivement selon les catégories de cas, d'abord chez les sujets prédisposés à la phthisie scrofuleuse, puis dans la phthisie dégénérée de l'arthritisme et de l'herpétisme, est excellemment indiqué par M. Pidoux. Il trouve une
confirmation de ses idées dans l'exemple de la dégén6ration syphilitique.
L'utilité des cures préV8lJlives par les eaux sulfurées à la fin de la
syphilis constilutionnelle pouvant conùuire héréditairement à la phthisie,
lui parait hors de doute.
�32
LA.BOULDÈNE. -
RAPPOHT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
Nous n'avons pu donner qu'un résumé bien imparfait de l'intéressante étude de M. Pidoux, nous n'avons pu repl'oduire la vel've, l'ardeur entraînante que l'auteur a mise dans son œuvre magistrale et
utile.
Si notre collègue n'était hors concours, nous vous proposerions
pour lui une médaille d'or, c'est-à-dire la récompense la plus élevée.
Qu'il nous soit permis .d'ajouter que M. Pidoux a, pOUl' le fond et la
forme de ses travaux sur l'hydrologie, mérité et épuisé toutes les formules de l'éloge.
1872 et 1873.
Eaux d'ÉTaux
(Creuse).
Les sources d'Évaux, principalement sulfatées-sodiques, n'ont pas
été découvertes à la fois. Les seules qui fussent bien connues et captées
en 1843, époque à laquelle Ossian Henry en a fait l'analyse, sont appe·
lées Sources anciennes. Depuis ce temps, des lravaux considérables de
déblai ont mis au jour tous les anciens lravau'x romains et sont
venus augmenter considérablement la rich~se
minérale d'Évaux.
Les sources ainsi découvertes sont dites Sources nouvelles; elles servent à l'alimentation des douches dans le grand et le petit établissemenl, ainsi qu'à l'entretien à eau courante de la grande piscine de
natation.
'
Les deux l'apports de M. le Dr Bona sont très-soignés, judicieux, ap~
puyés par de nombreuses observations. Les maladies tl'aitées à Évaux
avec le plus de suce s et en plu grand nombre sont les diIférentes ma ~
nifeslalion du rhumatisme. Le bain de vapeur a auprès des gens de la
campagne environnante une réputation que nous trouvons excessive. Il
n'est pas rare en eIfet de voir de pauvres palients dans une période d'acuité des plus inlenses venir chercher même en hiver un soulagement
à ce bain d'étuve. C'est dans la période subaiguë, lorsque la fièvre a
presque di paru ou est en décroissance complèle, el seulement s'il
resle un gonfiement œdémateux, que le traitemelll doit donner à Évaux
des résullats utile.
L'em acité la plus o-rande c t constalée dan le rhumatismo chronique;
mais laudis qu ' dans le lrait moul d lu forlll subaigu ë, la gu6ri ou
peut arriver d'emblée, il esl ordinaire do ne cOllslaler do diminution
i
�RAPPOnT GÉNÉRAL DI~S
LJl.Bom... nÈNE. -
EAUX MINÉRALES.
33
Clans]a maladie qu'après une période d'excitation préalable. Ce dernier
phénomène se montre d'une manière presque sûre chez les personnes à
tempérament nel'veux du cinquième au huitième jour du traitement.
Alors, on voit se développer chez elles des poussées de fièvl'e thermale
avec insomnie, inappétence, agitation, douleurs plus intenses, etc . Il
survient aussi chez des sujets sans doute prédisposés des accès de fièvre franchement intermittente, cédant facilement au sulfate de quinine.
Les eaux d'Évaux avaient jadis une grande notoriété dans le traitement des maladies de la peau de nature dartreuse; cette réputation a
diminué. L'inspecteur fournit à cet égard les données suivantes: « Nous
avons repris les anciennes pratiques des bains à haute température.
Dans le traitement de quelques-unes des maladies cutanées invétérées,
chez les lymphatiques, nous ne craignons pas de pousser la balnéation à
une température de 40 mais, dans ce cas, nous ne faisons entrer le
malade dans la baignoire qu'à 320, eu prenant soiri d'augmenter lentement et peu à peu la chaleur. »
Les hautes températures sont maniées par M. Bona avec une grande
confiance dans le bain de vapeur. La thel'mométrie habituelle est de 44 0 ,
et sa pratique lui donne des résultats parfois surprenants dans cedaines
affections cutanées sèches ou dans les rhumatismes articulaires subaigus.
Les femmes qui se rendent aux stations thermales prennent la précaution de ne quittet' leur domicile qu'après la cessation de leur époque
cataméniale. Il est ordinaire, pout' ne pas dil'e constant, de constater
une réapparilion menstruelle après 12 à 15 jours de balnéation, même
simple; ce fait de maturation rapide des ovules et la congestion, puis
l'hémorrhagie qui en sont la conséquence, ont depuis plusieurs années
donné l'idée à l'inspecteur de Imiter avec ses eaux quelques affections
utérines bien défini s : la dysménol'l'hée, l'absence de l'éO'ression des
fibres de l'ulMus apI' s un accouchement m ~me
ancien, les engorgements
simples de l'ovaire, l'endométl'ile chroniclue, ou la métrite paronchymateuse. Nous croyons que M. Bona verra dans plus d'un cas se espél'anc 'S déçue, mais dans d'autres il obtiendra des résultats peut-êtr
durables.
Parmi les contl'e-indications du Irail m nt thermal, l'inspect ur,
0
;
5
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LADOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAT.. DES EAUX MINÉRALES.
avec une netteté qui doit être signalée, place en première ligne les affections cardiaques. La puissance d'excitation des eaux réveille les
symptômes peu accusés de ces maladies: la dyspnée survient, les palpitations intenses, le développemen t rapide de l'œdème malléolai re se
sont montrés chez les malades qui veulent absolument tenter une chance
de traitement.
Voici les améliorations réclamées: Il serait à désirer que l'on changeât les grands tuyaux de conduite de l'eau réservée aux douches, il
faudrait leur donner un calibre plus volumineux, en rapport avec le
nombre d'appareils qu'ils doivent desservir en même temps.
Pendant la saison des eaux, on constate que l'eau fl'Oide n'arrive dans
certaines baignoires que par un mince filet, cependant le réservoir est
immense et le niveau baisse rapidement. Cela tient sûrement à des
fuites dans le grand tube de conduite; il est urgent qu'il soit relevé et
réparé, sinon remplacé.
Mais toutes les 'réparations n'arriveront jamais, d'après M. Bona, à
faire de la station d'Évaux un établissement en rapport avec sa richesse
d'eaux minérales. Il pense que la construction d'un nouvel établissement de bains indépendant de toute entreprise solidaire d'hôtellerie
créerait à Évaux un avenir des plus prospères.
i 873 .
Eaux de Gri!onlx
(Basses-Alpes).
Le travail envoyé par M. le Dr Jaubert, médecin inspecteur, ne renferme aucun renseignement administrati f. C'est un mémoire ayant pour
titre: Les enfants devant les Eaux minérales. Il y insère 28 obse['vations relatives à la scrofule, au lymphatisme, aux maladies suppuratives des os et des articulations.
Dans son précédent rapport, M . .Jau bert avait traité de l'Assistance
publique. Le travail actuel, prolixe, mais empreint de sentimentalisme ,t
des meilleures intentions, montre que l'auteur voudrait à la fois gUét'ir
par les eaux de Gréoulx et de plus faire profiler l plus gt'and nombre
possible d'enfants des bienfaits d'une hygiène sagement entendue.
1 73.
Eaux "'Hammam-Rira
parmi 1 s documents
l'
(Alrrel').
lalifs au sel'vice mililail'e nou n'avons
�L4DOULDÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
35
trouvé comme pour Amélie-les-Bains et Hammam-Meskhoutine que
de volumineux dossiers contenant seulement des chiffres et des initiales,
il n'en est pas de même pour Bourbonne, pour Hammam-Rira et pour
Vichy.
Le rapport de M.le Dr Leplat, médecin en chef, est remarquable: il
renferme à la fois des données complètes au poinL de vue administratif
et il constitue une monographie sur les eltets physiologiques et thérapeu-.
tiques des eaux d'Ilammam-Rira.
La station thermale qui nous occupe est connue par des rapports antérieurs, mais il y avait encore beaucoup à faire sur les effets physiologiques et thérapeutiques des eaux étudiées avec les instmments modernes . Toutefois, M. Leplat ne croit pas avoir trouvé la solution de tous
les problèmes relatifs aux thermes d'Hammam-Rira; il se rappelle les
prudentes paroles de notre illustre collègue M. Claude Bernard: « La
prétention d'être complet n'est qu'une illusion en physiologie et en médecine, l'essai d'une semblable réalisation peut même offrir un danger,
celui de combler les lacunes par un remplissage qui donne au travail
une apparence d'ensemble, mais qui fait pArdre de vue les faits et altère
plus ou moins la légitimité des conclusions qu'on en tire. »
Les eaux d'Hammam-Rira sont de deux sortes: les unes sont chaudes
et ne servent à peu près qu'aux bains et aux douches, les autres sont
froides et sont exclusivement employées en boisson. Les premières sont
calcaires et sulfatées, les secondes à 19° sont également calqaires, mais
le bicarbonate de chaux y est en proportion prédominante; de plus eUes
contiennent du fel'.
Dans une première partie M. Leplat étudie l'effet des bains chauds
et des douches. Il recherche l'action physiologique des bains à 40 et à
43° centrigracles, et il constate que l'action de ces bains impressionne vivement l'économie. Pour peu que la durée de l'immersion
dépasse 8 à 10 minutes, tous les systèmes organiques reçoivent une influence ct la traduisent pal' ùes troubles très-accusés: le système nerveux sensitif est excité, la circulation est activée, les capillaires de la
périphél:ie sont dilalés, les phénomènes mécaniques de la respiration
sont modifiés et probablement aussi les phénomènes chimiques. Lo
fonctionnement régulier des sécrétions est changé, l'excr6tion de
l'urine diminue cn même Lemps que les tl'anspüaLions pulmo-,
�36
LA.BOULBÈNE. -
nAPPonT
GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES .
naires et cutanées augmentent dans des proportions très-notables.
Des recherches expél'imentales faites avec une persévérance minutieuse sont au nombre de 91 et divisées en 5 séries:
Des tableaux synoptiques et des tracés graphiques sont annexés aux
observations prises comme a su le faire M. Leplat, ancien interne des
hôpitaux. La fièvre thermale et la poussée des eaux ont leur place dans
cette étude parfaitement conçue.
La deuxième partie renferme l'exposition mélhodique des résultats
fournis par 128 observations, et M. Leplat formule les conclusions ciaprès:
10 Les eaux thermales sulfatées-calciques d'Hammam-Rira, employées
à l'extérieur seules, ou concurremment avec l'eau ferrugineuse prise à
l'intérieur, conviennent sûrement dans les raideurs et douleurs articulaires, la rétraction des muscles, les fausses ankyloses eL les paralysies
partielles résultant de plaies par armes à feu, ou de toute autre blessure par violence exléI'ieure. Il en est de même, dans les rhumatismes
anciens articulaires el musculaires, dans les névralgies de même nature,
dans les états cachectiques consécutifs aux fièvres intermittentes, dans
l'affaiblissement général et les paralysies, suites des fièvres graves, dans
l'alcoolisme et ses principales conséquences.
Les améliorations qu'elles déterminent sont d'abord plutôt fonctionnelles que matérielles, mais elles préparent la résolution des engorgements chroniques et en favorisent la disparition définitive.
Elles peuvent êtl'e employées, mais moins sûrement, dans les ulcères
atoniques scrofuleux, avec carie et nécrose des os, contre les tumeurs
blanches non ulcérées.
Quelques résullats favorables obtenus dans les cas de bronchite chronique autorisent un emploi plus fréquent et plus suivi contre ces affections.
L'expérience clinique antérieure les recommande dans les affections
cutanées de nature arthritique, dartreuse ou syphilitique, sèches, ne
donnant lieu à aucune sécrétion sél'euse ou purulente.
Les eaux d'Hammam-Rira ont form HemenL contre-indiquées dan
toules les malaùies aiguës, dans les uU'eclions os cuse qui ne sont pus
limil6es, dans les maladies culanées qui suppurent ot dans toules les
inflammations qui ne sonl pas ani v6es à l'élat de repos 0 u de 1'6tl'occssion.
�L4.BOULBÈNE. -
HAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
37
2° L'eau acidule, bicarbonatée-calcique, sera utilisée avantageusement
dans l'anémie, les .différentes variétés de la dyspepsie et probablement
aussi dans les affections chroniques de la vessie, des reins et du foie.
1872-1873 .
•
Ell1lxde laMalou-l'Ancien
(Hérault).
Après son rapport officiel pour 1872, M. le Dr Privat, médecin inspecteur, a envoyé un mémoire scientifique pour l'année 1873.
Le rapport de M. le Dr Privat est important et il contient la description des sources diverses, analysées en 1861 par le Dr Moitessier.
De plus, il renferme le résumé de 1722 malades traités et 31 observations détaillées.
Les eaux de la Malou-l'Ancien, prises en bains, en douches ou en
boisson, exercent d'après l'inspecteur une action favorable sur: 10 les
maladies rhumatismales diverses; 2° sur les névralgies et névroses; 3° SUL'
plusieurs névropathies cérébrales, spinales, cérébro-spinales, ganglionnaires, sans et avec pal'alysie; 4° SUI' l'atrophie musculaire et la paralysie diphthérique; 5° sur la chlorose et l'anémie; 60 sur l'ataxie locomotrice. Nous trouvons que cet ordre est peu régulièrement établi;
néanmoins les faits recueillis par un médecin aussi consciencieux que
M. Privat ont une réelle valeur. D'après son expérience déjà fort ancienne, le malade ataxique retrouve à la Malou non point la guérison,
mais un amendement à ses crises douloureuses, le retour d'une partie
de ses forces musculaire et viriles, et SUI'tout une modification heureuse
du côté des sphincters anal et vésical. Ces effets expliquent pourquoi la
plupart des malades ont continué à fréquenter pendant de longues
années (12, 15 et même 20 ans) cette station thermale, sans, à notre
avis, êlre guéris de leur ataxie, mais pal'ce qu'ils ne sont plus gâleux,
ou qu'ils ont cessé d'avoir leur incontinence d'urine.
LeI:! eaux d la Malou essentiellement sédatives, reconstituantes et toniques, ontleul' application dans les cas d'épui menl nerveux, et celle
donné d'ab l'd mpiriqu paraît démontrée aujourd'hui à l'in pecteur
pal' l'action raisonnée d s au, . A part une légèl' tendance à l'exagération dan, la pui " unce CUl'ilti cd s au,' d la Malou, nous ne pou vous
qu'approuvel' 1'5 id 'es ~mi
' , dan ' 1 rapport.
LeI:! desiderata accompaguullt ce travail illüiquenl : La pOl'le ct lu pc
�38
LADOULDÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
tite source et la diminution croissante du débit de la grande source faute
d'aménagements conveabl~;
l'insuffisance des servants pour le service
balnéaire.
.
M. le Dr Privat, en attendant que l'administration supérieure juge la
question d'opportunité, au sujet de nouveaux cadres à envoyer aux médecins inspecteurs, a pris le parti d'adresser chaque année uu travail
spécial sur chaque série de maladies traitées à la M.alou.
Le mémoire actuel sur les principales indications des eaux minérales
et plus spécialement des eaux alcalino-ferrugineuses et arsenicales de la
Malou-l'Ancien, est précédé de réflexions sur l'hydrologie.
L'imagination va peut-être au delà des faits dans ce travail, d'ailleurs très-soigné, de l'honorable inspecteur; il est de la région de Montpellier: il explique, il commente avec ardeur et conviction. Il émet le
vœu final que l'Académie puisse édifier sur l'action, sur les vertus des
principales sources un fond de renseignements sérieux et utiles qu'on
ne trouve pas toujours dans les livres spéciaux, et à ce sujet il cite un auteur « qui admet dans les établi5sements du vallon de la Malou l'installation de douches d'acide carbonique, )) dont il n'y a jamais eu de traces!
1873.
Eaux de Luxeuil
(Haute-Saône).
M. le Dr de la Croix, médecin inspecteur, a envoyé un mémoire renfermant seulement quelques renseignements administratifs; il lient à
commencer actuellement une série d'études sur Luxeuil. Dans ce but, jl
a dressé des tableaux météorologiques propres à déterminer les caractères du climat de la station et par suite leur influence SUl' la température
des bains. Cinq tableaux renferment la météorologie complète des mois
de mai, juin, juillet, a011t et septembre 1873, de plus un tableau résumé
et comparatif doune les moyennes de la t mpél'atul'e de toute la saison
thermale, prise jour pal' jour à 8 heures du malin.
Après ce tl'avail assez inrrrat, M. de la Croix éLudie la spécialisaliou
des eaux do Luxeuil et il dresse le laLl au récapitulatif des maladies qu'il
atraitéespendantlesauné s 1870,171,172 t1873 .
.11 ill'I'ive ù conclur qu ]e maladies les plus llombl'euses sont les
affections rhumatismales, cL c soul elles ainsi que les uévralgies, surtout
la sciatique, les névropathies diverses, en y ajoutant ce qui se rattache
•
�LilDOULDÈNE. -
RAPponT
GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES,'
39
d'assez près à la diathèse urique, qui font la spécialisation des eaux salino-alcalines de Luxeuil. Quant aux eaux mangano-feerugineuses, elles
s'adressent naturellement aux anémies et à la chlorose, qui s'en !rOUTent
très-bien.
L'inspecteur repousse l'emploi des eaux dans les affections organiques
et nous sommes entièrement de son avis; l'action éminemment tonique
et excitante des eaux aggrave constamment les maladies à lésions organiques.
Le rapport de M. de la Croix renferme beaucoup de chiffres, il a
coûté énormément de travail.
1872-1873.
Eaux .le NllrlB
(Allier).
M. le Dr Bonnet de Malherbe, inspecteur, a étudié l'influence des eaux
de Nél'is dans un travail relatif aux deux saisons de 1872 et 1873 et
intitulé: Mémoire sur l'application des eaux de Néris aux aflections ner-
veuses.
Après avoir rappelé l'importance des eaux de Néris dans]e traitement
du rhumatisme, soit articulaire, soit musculaire, M. Bonnet de Malherbe
insiste sur leur utilité dans les affections nerveuses S(IÏt générales 1 soit
localisées, et c'est surtout pour ces dernières affections que leurs propriétés calmantes, hyposlhénisantes, leur donnent une efficacité spéciale.
C'est même le traitement de ces affections si variées et si cOIp.plexes qui
constilue leur plus grande notoriété.
L'inspecleur' établit deux divisions dans la grande classe des affections
nerveuses traitées il. Néris : 10 les névl'oses; 2° les névralgies 10 calisées.
Parmi les névroses, si bizarres, offrant encore tant de problèmes difficiles à résoudre, consislant en un tl'Ouble fonctionnel général du syslème nerveUX sans lésion ncore appréciable, celle qui a fourni à l'auteur
1 s meilleurs résultats et qu'il a traitée le plus souvent est. l'hystérie.
Avaut d'exposer les observations détaillée qui font la base de son travail, M. Bonn t oe Malhol'be fait une prof s ion d~ foi qui pem se résumer ainsi: 10 Je n'admels pas que le siége principal del'hy té1'ie soit toujoues le' cerveau; 2° j crois avec Landouzy t Moreau (de Tours) que
l'hystél'Ïe e l presque toujours sous la dépendance do l'appareil génito-uléein; mais en mêmo temps j'insiste SUl' cepuint qu'il n faut nul-
•
�1
40
LA.DOULDÈl\'E. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
lement confondre l'hystérie et l'érotomanie. L'hystérie n'est qu'un état
nerveux général, se rattachant dans sa genèse aux causes physiques et
morales qui produisent indifféremment toutes les espèces de névropathies : chorée, épilepsie, aliénation mentale, et non à une cause
unique, qui serait un état pathologique de l'utérus.
Huit observations très-détaillées d'hystérie, observées chez des femmes, sont rapportées par M. Bonnet de Malherbe dans l'esprit qui vient
d'être indiqué; puis, l'auteur arrive à un point très-intéressant de son sujet, celui de l'hystérie chez l'homme. Pour lui, la névrose hystérique n'est
point l'apanage exclusif du sexe féminin. Cinq ou six observations personnelles ont fortifié sa conviction à cet égard; il rend pleine justice à notre
savant collègue M. Briquet qui a élucidé cette difficile question. Deux obl'une relative à
servations sont rapportées par M. Bonnet de M~lherb,
un ecclésiastique, l'autre à un instituteur.
Les faits nouveaux disclrtés par l'inspecteur de Néris sont au nombre
de quinze. Le soin qu'il a mis à cette étude délicate est méritoire et nous
devions le faire resflortir tout particulièrement.
1872.
Eaux cIe Pietrapola
(Corse).
Plusieurs sources existent à Pietrapola, mais elles ne sont pas toutes
utilisées. Elles ont été analysées à Paris par Ossian Henry, et M. le
Dr Perli~
inspecteur, dit avoir constaté lui-même la pl'ésence de l'iode
dans ces eaux.
Le rapport officiel du Dr Perrelli renferme 47 observations. Les maladies les plus souvent traitées ont été le rhumatisme chronique, ~es paralysies di verses, la sciatique, les affections nerveuses, surtout l'hystérie.
Elles se sont montrées utiles dans les plaies et plusieurs maladies de la
peau.
Suivant M. Perrelli ces eaux font beaucoup de bien aux animaux qui
ont des douleurs aux jambes et des semi-ankyloses.
L'inspecteur réclame pOUl' ces thermes une installation moins primitive des appareils balnéaires, surt.out des douches, la création de réservoirs et d'une piscine.
•
�LADOULnÈNE.
1872-1873.
HAPponT û ÉNÉ HAL DES EA UX l\llNÉHALES.
Eaux de Saint-Honoré
4'J
(Nièvre).
M. le Dr Collin, médecin inspecteur, a fourni pour les deux saisons
thermales de 1872 et 1873 un mémoire sans renseignements administratifs; il a choisi pour sujets d'étude deux questions intéressantes:
1 la syphilis héréditaire, son diagnostic et son traitement par les eaux
de Saim-Honol'é; 2 la nalure arthritique de certaines affections pulmonaires.
Depuis longtemps, l'inspecteur qui connaît la puissance des eaux de
Sainl-Honoré, pense qu'elles peuvenl être d' un grand secours dans la
syphilis. Il les emploie comme moyen de diagnoslic, comme Il?-édicalion
adjuvante d'un traitement spécinque, enfin comme médication tonique et
reconstituante chez les malades affaiblis ou chez les enfants héréditairement infectés. Il rapporte lIne belle observation qui démontl'e la
valeur des eaux Je Saint-Honoré, comme moyen de diagnostic dans un
cas douteux, chez un jeune enfant syphilitique que l'on croyait tuberculeux.
La congestion pulmonaire des asthmatiques est difficile à combattre.
M. Collin s'efforce de dislinguer la congestion de nature arthritique et
c'est conlre elle, dit-il, que les eaux sulfureuses de Saint-Honoré sonl
particulièrement utiles. La congestion pulmonaire lui a offer( 38 fois
sur 39 observations les caractères suivants: présence d'un râle souscrépitant à la partie externe, moyenne ou inférieure du poumon, soit
d'un côté, soit des deux côtés à la fois, râle perçu seulement pendant
l'inspiration, souvent fugitif, pouvant être entendu alternalivement
d'un côlé ou de l'autre, sans être habituellemenl accompagné de réaction el sans coïncider avec la moindre altération du cœur. Nous avons
Lenu à lranscrire ces lignes du cousciencieux inspecteur, afin qu'on vél'i{ie
la justesse de ses observations.
M. Collin insisle dans son l'apport sur un mode J'embouteillage des
eaux de Sainl-llollor6, trauspo1'lées au loin. Il pl'éconise un moyen sûr,
éconorn ique, pouvanl êlre appliqué à loutes les eaux sulfurées el qui
est basé SUl' la tluautilé considérable d'hydrogène sulfuré dégagé pal' ces
eaux.
Voici ce moyen dans l ule sa simplicité: Une planche percée de
0
0
6
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LA.DOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉHAL DES EAUX MINÉRALES.
tl'OUS, pouvant recevoir le corps d'une bouteille, ferme hermétiquement
une baignoire. Le robinet d'auivée de l'eau est ouvert, la soupape e :
levée; après quelques instants d'un écoulement continu, l'intérieur' de
la baignoire est rempli d'hydrogène sulfuré. Les ouvertures pratiquées
dans la planche reçoivent autant de bouteilles renversées pr'éalablement
remplies d'eau sulfureuse, qui s'écoule dans l'intérieur de la baignoire
et qui est remplacée immédiatement par de l'hydrogène sulfuré. Chaque bouteille est alors rapidement placée sous un robinet voisin et remplie de nouveau d'eau sulfureuse, puis rapidement bouchée et capsulée.
Inutile de dire que les bouchons ont séjourné pendant quelque temps
dans de l'eau sulfu reuse.
L'hydrogène sulfuré qui remplace ainsi l'air atmosphérique dans les
bouteilles avant leur remplissage définitif est-il pur, ou plus ou moins
mélangé d'azote ou d'air atmosphérique 1 L'analyse exacte pourra seule
nous l'apprendre. Dans tous les cas M. Collin assure que ce moyen simple, pt'imilif, donne les résultats les plus satisfaisants et que la sulfuration de l'eau est parfaitement conservée. Depuis cinq ans ce nouveau
mode d'embouteillage assure les résultats théL'apeutiques de l'eau expédiée au loin.
1873,
Eaux de "ab
(Ardèche).
L'importance des eaux de Vals va tOUjOUl'S croissant. M. le Dr Chabannes, médecin inspecteur, a envoyé un long mémoil'e qui est un plaidoyer en faveur de la société Laforet.
Les sources de la société générale et celles de la société Laforet ne
sont point seules à Vals. Près de cinquante fontaines coulent dans la
vallée et cependant, au dire de M. Chahannes, les ressources thérapeutiques ne sont point augmentées. En présence de tous les forages qui
tendent plutôt à appauvrir la station qu'à l'enrichir, l'opinion de l'inspecteur est qu'elles soient toutes déclarées d'ulililé publique, aOn que,
SOli la protection de la loi, les propriétaires consLitueuL entre eux une
orte de p6t'imèt l'e conservateu r.
1872 et 1873. EQU~
II e t l)al'venu à l'Académie
de "Hly
SUl'
(Allier).
les eaux de Vichy deux bons t'al-
�L , 'BOUL\/ij~NE.
-
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
43
ports de l'inspecteur M. Amable Dubois et un important travail de
M. Barudel pour le service militaire.
Les deux rapports de M. Amable Dubois comprennent chacun le '
résumé de 85 obsel'Vations et des résultats obtenus par les puissantes
eaux de Vichy. Le rapport seul de 1873 renfe['me des documents administratifs assez complets.
L'inspecteur, qui dans ses précédents rapports officiels a toujOUl'S
montré une gl'ande aptitude à manier' ses eaux, a recherché en 1873 dans
un mémoire annexe:
L'action des eaux de Vichy sur le système hépatique, les voies digestives
en général, la gas tralgie, la gastrite, l'entérite, les dyspepsies compliquées de gravelle et de go utte. Il examine aussi leur effet dans les maladies des voies urinaires: néphrite chronique, cystite chronique, gravelle simple, diabète glycosurique, albuminurie; il termine par d'intéressantes indications sur l'effet des thermes de Vichy par rapport
au système utérin, à l'anémie, à la chio l'ose et aux affections cutanées.
Mais il a bien soin de poser les contre-indications, de rattacheI' aux
troubles des fonctions digestives et hépatiques en particulier les accidents
protéif~es
contre lesquels le praticien est souvent obligé de lutter avec
la puissante ressource des eaux minérales.
L'inspecteur de Vichy appelle l'attention sur les points suivants: Les
sources de l'hôpital, de la grande grille, du parc, etc., prés,entent toujours la même composition et la même température. Leur l'endement
n'a-t-il pas varié? C'est ce qu'il est impossible de dire. Il faudrait un
jaugeage officiel pour s'en assurer. M. Amable Dubois l'a dema~é
plu.
sieurs fois et il le réclame de nouveau.
Deux des sources de Vichy sont en péril: la source Lucas et celle des
Célestins. La première a baissé d'une quantité notable par suite des
travaux de M. Larbaud, pharmacien. La source prétendue découverte
par lui, ajoute l'inspecteur, n'est jusqu'à présent que le tl'Op-plein de la
source Lucas,mais s'il continue s~ travaux de pel'cement,il n'est pas:douteux qu'en arrivant cn contee-bas de la source Lucas, il ne parvienne
à la lanr 1 ou du moins à empêcher ln. compaanie fermièl'e de fou t'nil' à l'hôpilal militaire la quantité d'au que réclame son sC/'vice balnéaire.
�44
L~D()UnÈNE.
-
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
Quant à la source des Céleslins, il n'y a pas encore de jaugeage comparatif, mais son voisinage du percement opéré par M. Millet doit faite
craindre qu'elle ne finisse par diminuer et par se perdre comme la vieille
source.
M. le Dr Barudel, médecin principal de 1 ra classe, a foumi un rapport
annuel SUl' le service médical de l'hôpital thermal militaire de Vichy
pour l'année 1873. M. Barudel a déjà envoyé de très-consciencieux
comptes rendus; celui qui nous occupe est basé sur l'observalion de
613 malades. Après avoir étudié les diverses catégories de maladies
trailées à Vichy, l'honorable médecin en chef de l'hôpital militaire
résel'Ve pour la partie scientifique de son rapport la question du diabète
sucré. Non-seulement, il bannit toute timidité dans le traitement thermal du diabète; il admet des moyens adjuvants pour le compléter et combattre les complicalions graves.
Le diabète a deux formes pl'incipales: 1 le diabète gras, latent, propre
aux personnes aisées, d'un rang élevé, ayant des rapports immédiats
avec le diabète urique, la goutte et la gravelle; 2a le diabète qui devient
consomptif peu après le début, caractérisé pa[' l'amaigrissement, par
la polydipsie et se terminant par la phlhisie: c'est le diabète des pauvres
et celui des jeunes soldats.
Les eaux alcalines sont sans danger pour le traitement du diabète,
et elles sont indiquées dans le traitement des diverses l'ol'mes de la glycosurie.
0
§ TIL Travaux de la Commission permanente aes eaux minérales.
Dans le cours des années 1872 et 1873, la Commission permanente
des eaux minél'ales a présenté à l'Académie, par l'organe de plu ieu['s
de ses membres, des rapports SUl' les demandes ['envoyées à son examen
direct.
De plus, les analy es exécutées par' M. Boui , chef de tl'avaux chimiques, ont été nombrousp-s. Le tableau suivant donne l'ensemble d
ces analyses et des rapports lus :1 l'Académie.
�LIlBOUI,nÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES,
45
TABLEAU N° 6 ,
Liste des analyses d'Eaux minérales faites pendant les années i872 et i873, par
M. J. Bouis , chef des travaux chimiques .
DATES
Dt'.:SlGNATYON
DES
SOURCES.
Charlieu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Euzet . . ... . .... ...... . , .........
Forges-les-Bains .... . ........... ..
Frenellerie (La) ... . . . .. .... .. ....
Hllnjady-Janos •••.....•....... . . .
:\[al'cols (source Saint-Julien) . , . '"
Meurchin ...... .... .......... . ...
Sain l-Boës ........ .. ...... . ......
Sainl-Diél'Y ................ . . ....
Sain l-Galmier . ....... . .. ...... ...
Vals (s~)lrce
Saint~Pel')
.........
Vals (SIX sources vlvaraIses).. . .. . . .
Vichy 1 vieux Célestin . : .... , . . '"
! nouveau Célestm ... ..... .
Villeneuve-de-Marsan .. . . .. .......
Voce-Lalizolle .... ..... ....... , '. ,
Balaruc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bas .. .. .. . .. ... . .. ........ ... .. .
Euzet. •..... ... . , ...............
Pierrebrune . . ... .. . ...... .. . . ...
El amouzens ..•. . .. . .... . . .. . .. ...
Saint-Andéol-de-Bollrleuc .. . . . .. ..
source Sai?t-Pierre.. .. ....
Vals
-- Juli
e t~
nO 2.. . . . . . .
Augusllne. . . . . . . . . .
-- Sophie..... .. ......
1
DB LA LllCTonu
NOMS
de.
R.pports il ' ·Ac.démie .
des Lecleurs.
9
12
17
12
17
Ardèche .....•. 5
Pas-de-Calais .. . 5
Basses-Pyrénées. 9
Puy-de-Dôme .. . 9
Loire ... ... ... . 12
Ardèche ... . .. . 10
10
-Allier ......... . 5
Loire . .. .... . . .
Gard .•... • •....
Seine-et-Oise ... .
Sarthe . .. ..... .
Landes ... .•.. ..
Allier ......... .
IIéraull ... .... .
Haute-Loire . ... .
Gard ..••.• •. .•.
Hau le-Vienne .. .
Gers ...•.......
Ardèche ...... .
--
--
__
_
avril 1872 ... . . Mialhe.
mars -- .....
-déc. .....
-mars . .. ..
-déc. -- . . ...
-mars -- .....
--
--
-- . .. . .
avril -- .....
-- --
mars
sept.
-
----
-
-
---
. ....
.....
. . , .. Poggiale.
.... .
- . . . .. ~liahe.
---
9 -- --.....
-déc. -- .....
sep temb re 1873 Poggiale.
---oclobre
Chevallier.
17
!6
16
14
14
16
14
---seplembre -- Poggiale.
octobre
Chevallier.
--
t or avril
1'r
10 r
-
--
---
---
�46
LABounj.~NE
-
HAPPORT GÉNÉHAL DES EAUX MINÉRALES.
CONCLUSIONS
En conséquence des appréciations qui viennent de vous être exposées,
l'Académie de médecine a l'honneur de soumettre à votre haute sanction, monsieu l' le Ministl'e, la liste suivante des récompenses à décerner
pour le service médical des eaux minérales pendant les années 1872 et
1873 :
Médailles d'at'gent :
M. BONA (Henri), médecin inspecteur des eaux d'Évaux (Creuze), pour ses deux
rapports officiels, sur les eaux d'Evaux et leur action tbérapeutique.
M. BONNET de MALlIERBE, médecin inspecteur des eaux de Néris (Allier), pour
un très-intéressant mémoire sur l'application des eaux de Nél'is aux affections nerveuses.
M. COLLIN, médecin inspecteur des eaux de Saint-Honoré (Nièvre), pour un mémoire renfermant des observations détaillées et des vues originales sur l'action tbérapeutique des eaux de Saint-Honoré.
M. GRIMAUD, médecin inspecteur des eaux de Baréges (Hautes-Pyrénées), pour un
mémoire consciencieux sur le rbumatisme à l'état chronique et son traitement par
les eaux sulfureuses de Baréges.
M. JOUBERT, médecin inspecteur des eaux de Gréoulx (Basses-Alpes), pour un travail sur les eaux de Gr'éoulx dans le traitement des maladies des enfants.
M. LEPLAT (E.), médecin en chef de l'hôpital militaire d'Hammam-Rira (Alger),
pour un très-bon rapport sur les efi'ets des eaux de Hammam-Rira, l'enfermant des
expériences originales et très-bien conduites.
M. REER (Tuéopbile), médecin principal de P " classe à l'hôpital militaire ùe
Bourbonne-les-Bains (Haute-Maroe), pOUl' deux rapports remarquables sur les eaux
tLermales de Bourbonne, leur action pbysiologique ct thérapeutique.
M. TIClER (Michel), médecin inspecteur des eaux de Capvern (Hautes-Pyrénées),
pour deux rapports trés-bien faiLs sur les eaux de cetle station, avec obser'vations
délaillées.
Rappel de médailles d'm'gent ;
M. BARuDEL,
M.
CHABANNES,
M. DUROIS (Amable), ·
M. JOUJlE:UT,
M. NIEPCE,
~.
l'nIVAl'.
�LA.DOULBÈNE. -
RAPPORT GÉNÉRAL DES EAUX MINÉRALES.
47
Médailles de b"onze ,'
M. BALLEY, médecin-major de 1'0 classe des hôpitaux militaires, pour un mémoire intéressant sur les eaux de Bourbonn e-les-Bains, et les résultats immédiats de
la thérapeutiqu e minérale.
M. BORDES-PAGÈS, médecin inspecteur des eaux d'Aulus (Ariége), pour son rapport détaillé sur les eaux d'Aulus et sur l'action de Ges eaux dans la syphilis, la
goutte, etc.
M. DOIN, médecin-major de i r • classe à l'hOpital militaire de Bourbonn e-les
Bains (Haule-Marne), pour son compte rendu sur les eaux de Bourbonne-les-Bains
pendant les deux saisons de 1873.
M. FINAZ, médecin inspecteur des eaux de Charbonnières (RhOne), pour deux rapports sur l'action thérapeutique des eaux de cette station.
M. LAFAILLE, médecin inspecteur des eaux de Barbotan-les-Baios (Gers), pour son
rapport officiel, accompagné d'observations recueillies avec soio.
M. LE CLER, ancien médecin-major, médecin consultant à Contrexéville (Vosges),
pour un mémoire SUI' le traitement comparé de la gravelle, de la goutte, etc., par
les diverses eaux minérales alcalines.
M. MATET, méd ecin inspecteul' des eaux de Castéra-Verduzan (Gers), pour deux
rapports officiels sur l'action des eaux de Castéra, accompagnés de nombreuses
observations.
M. PEIIELLI, médecio inspecteur des eaux de Pietrapola (Corse), pOUl' un rapport
sur les eaux de cette station thermale, renfermant des faits intéressants.
2 .)/17-7 7. -
COI1 /l Elf .. -
lM l' . DE CII ÉTÉ f ILS.
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Le Thermalisme
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<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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BCU_Rapport_general_1872_1873_17872
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Laboulbène, Joseph-Alexandre (1825-1898)
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Académie nationale de médecine (France)
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Rapport général à M. le ministre de l'agriculture et du commerce sur le service médical des eaux minérales de la France pendant les années 1872-1873
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G. Masson
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1878
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The topic of the resource
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
Établissements thermaux
Hydrologie
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Établissements thermaux
Hydrologie
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
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Le Thermalisme
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<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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BCU_Rapport_general_1868_1869_17872
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Mialhe, Louis (1807-1886)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Académie nationale de médecine (France)
Title
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Rapport général à son excellence M. le ministrede l'agriculture et du commerce sur le service médical des eaux minérales de la France pendant les années 1868 et 1869
Publisher
An entity responsible for making the resource available
G. Masson
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1873
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Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
Établissements thermaux
Hydrologie
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Domaine public
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Établissements thermaux
Hydrologie
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/39338/BCU_Rapport_general_1885_17872.pdf
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RAPPORT GÉN]~RAL
A M.
J.~
:
MlNISTRE DE l.'AG1U CU LTl HE ET OU
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EHVICE MÉDICAL
DES EAUX MINÉRALE~1
DE LA If RANCE
Pendant l'année 1885
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�RAPPORT GÉNÉRAL
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M. LE JIII I I TIlE DU COMMERCE ET DE L'II)
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SUR LE SERVICE l"JÉDlCAL
DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE
Pendant l'année 1885
FAIT ,\
NOl\! nE LA COMMIS 'ION l'bRMANEN'I'E ilE
ilE L'ACDI
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r ll S(~,
lI"'1
DE M~
: DECIN
EAUX ~INRALES
(-J )
II' :.!!) () loh,'\' 1881).
l\lonsieul' le Minislre,
L'Académie a l'honneur de vou adresser le l'apport g néral sur
le service médical des établi ement. d'eaux minéral
pendant
i' année 18 ;).
L'année qui vient de s'écouler a ét" en ce qui nous concerne,
. ignalé pal' UDO di cussion importanl sur une queslion qui préoccupe
depui longtemps le monde médical etl'administl'aLion, eL au sujet d \
1aqueJl vou aviez bien voulu, J 6 oclobl' demi r, nou demander
n Il'e avis, la qu slion de l'inspeclorat des eaux min 'l'ales. Notre commission, à Inqu Ile celle qu lion avaiL él renvoyée,
a con acré
plusieul's s anc s; el un de s s membl'es, le 0' Vidnl a té hal'O'é du
l'appOl'l à l'ail' [l l'Académie.
(1) La ,omlllissio\1 permanente de eaux min6t'ales LaiL composée pour l'année 1887
ùc MM. MUl'jolin, nourgoin, Empis, COli lanLiIi Paul, Planchon eL FéréoJ.
�!~
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE
1885 .
Sur ce l'appod lu en séance publique le 9 novembre 1886, la discussion s'est engagée; eUe n'a pas dUl'é moins de deux mois . Un grand
nombre de membres de l'Académie y ont pris part; d'un autre côté, le
rappol'teur avait pris soin d'inviler les , médecins consultants qui,
depuis longues années, mènent campagne contre l'inspectorat, à faire
connaître les raisons sur lesquelles ils s'appuyaient pOUl' demander
la suppression de cette institution. Le président et le secrétaÎl'e du
Comité de l'union des médecins hydrologues libres ont envoyé, en
réponse à cette invitation, une lettre qui a été insérée intégralement
dans le rapport, et qui se trouve repl'oduite dans les bulletins de
l'Académie.
On peut donc dire que l'enquête a été aussi complète que posible.
Comme conclusion de ces débat, l'Académie a adopté un avis
C"édigé en dix article qui ont été successivement mis aux voix, amendés
et volés. Je n'ai pas à revenil' sur le détail de ces articles dont le texte
a été communiqué au Ministère, et qui constituent Lout un projet de
réglemenLation nouvelle pOUl' les établissements lhel'maux. Mais je
puis essayel', sans sortir de mon rôle, de repl'oduire ici les considérants qui ont dicté à l'Académie les résolutions auxquelles elle a cru
devoir s'arrêter.
En votant le maintien de l'inspectorat dans ses dispositions fondamentales, l'Académie est l'estée fidèle à sa tradition, non par un vaiu
entêtement ni par esprit de routine; mais, après avoir attentivement
examiné Loules les solution nouvelles qui lui étaient proposées, elle a
pensé quc l'ancienno organi alion, qui avait donné aulreroi de si bon
C"ésuItal , et l'euùu de si ré 1 servic s, était encorc, malgré ses imperfections, la meilleure, ou, i l'on veut, la moin mauvai e de toutes
les façons d'e,'ercer une surveillance dont l'État ne veut Di ne peut s
désintéresse!'; qu , p ur avoir quelquo réalité,
Lle SUl'v illance
devait être permanente, locale et personnelle; l'inspection régionale,
lemporaire, nécessail'e d'ailleur comme contI' le, ne pouvant la remplacer dans le d tail de que tions journali l'eSj et l'inspection collecUv , difficile daus l'application, aboutissant, s mm Lout, Ù UII'
ahs nc de rcspon abilit6 qui est destructive de tout contrôle sérieux
cL 'Ificacc.
�nAPPORT GÉNltRAL SUR LES EAUX
IINÉHALES DE
188',
<)
Deux points ont paru essentiels à l'Académie pour restituer, sil
est possible, à l'inspeclorat son ancienne valeur :
1 Assurer de bons choix;
2° Augmen leI' l'au torilé de l'inspecteur.
C'est là le fond de la question; et la solution n'est peut-être pas
bien facile à trouvet'. L'avenir dira si les moyens conseillés pal'
l'Académie pour obtenir ce double résultat, dan le cas où l'administration croirait devoir en tenler l'application, sont efficaces on illusoil'es, L'Académie a fait ce qu'elle a cru le meilleur en demandant
pour elle une grande pat't, et même pOUl' l'avenir, s'il était possible, la
part du lion, dans la nomination des médecins inspecteurs, On le lui
rept'ochera peut-être. Elle n'obéit en ~ela
à aucune ambition, à aucun
désir d'augmenter sou inl1uence personnelle, Elle sait qu'elle a plus à
perdre qu'à gagner à quitter les hauteurs scientifique , qui ont jusqu'à
présent conslitué son seul domaine, pour mellre le pied dans l s régions administratives. lHajs elle a pensé qu'étant mieux placée que
pel' onne pour apprécier les mérites des candidats à l'inspectorat,
elle n'avait pas le droit de se soustrail'e au devoir de revendiquel'l'initiative de la proposition au minislre, et même, si une loi était possible
dans ce sens, ]e droil d'élection directe, sauf approbation du ministre.
Clle croit qu'une telle éleclion serait une investiture devant laquelle
les hostilités du comité de l'union des médecins hyd1'ologues libre pourraient peul-êlre perdre un peu de leur acuité, du moins avec le temps;
et e1le pen e que ce pelit côté de la question a une grande importance
dans 1 mouvement quelque peu a1'lificiel qui s'est produit, d?-ns ce
demi l'es alln 'es surtout, autour de la question de l'inspectorat. Elle
croit aussi, à m ins qu'elle ne s'abuse sur sa propre autorilé, quo co
mode de nominati IL pourrait apport l' quelque pl'esligc aux nouveaux
élus. Enfin ello sp re que les candidats craient ngagés pal' là à
pl' duir d 5 travau,' pel' orlUel pOUl' se constituer d s titres au choi
de J'Acaù mi . Quant à co qui touche au relèvement ùe l'autorité de
l'inspect ur, l'Académie ne peut fair davanlage.
Mai elle allirç l'attenlioll tout spé iale de I. le Ministre sur
Je rôle qu l'administration doit prendre à son tOUI' pOUl' venir en
aide il des fonctionnaires qui, pal' le fa il , lui rendent des services
gratuits, cl qui ne p uvenL le faire qu'à la condition d'êtI' soutenus.
0
�(j
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE
t 885.
S'il es t vrai que les relalions de l'inspectem avec les compagnies fermières ou les propriétaires des sources sont souvent faciles et comtoises, il l'est aussi que les choses peuvent aller tout autrement. La
preuve s'en trouve plus d'une fois dans les rapports que nous allons
examiner tout à l'heme. Il y a là des questions délicates, qui ont été
podées à la tribune de l'Académie, et auxquelles celle-ci est forcément éh'ungère, se trouvant d'une incompétence absolue pour en
connaitre. Elle ne peut que signaler ce point de vue à l'aulorité
supérieure, et lui laisser toute la responsabilité de la conduite
à tenir.
J'aborde maintenant le compte rendu des travaux dont l'Académie
a reçu communication pour l'année 1885.
Les tableaux qui suivent mettront M. le Ministre au courant du
mouvement scientificIue et ad ministratif auquel ont donné lieu nos
établissements thermaux.
.
Il ne faudrait pas trop s'impt'essionner du nombre relativement
considérable de médecins inspecteurs qui n'ont pas envoyé de tt'a vaux. La plupart de ceux qui ont gardé le ·ilence exercent ou même
n'exercent pas auprès de sources qui sont à peine fréquentées; pOUl'
quelques-unes de ces sout't;es même l'embouteillage con litue à pell
près la eule re sourc de l'établi sement. Néanmoins le nombre des
station importanles , telles que Luchon, Eaux-Bounes, Bourhou-l'Art;hambatilt, Bourbonne, la Bourboule, le Mont-Dore, elc ... qui n'ont
point donné signe de vie, esl encore beaucoup tt'op gt'and.
pl mM cin con ultanls seulement ont envoyé d s communicalion qui toules méritent une allenlion spéciale, et sur lesquelles
j'aurai il in j loI'. Deux pharmaciens, M. Lacoul'-Eymard, pharmacien militair , que v u avez honot'é d la médaille d'o r l'an dernier,
el M. Caull'el l, cl
ichy, nou, ont cuvo é des Lt'uvau,' imp l'tant,
Je me sui alla 'hé, dan l'anal se qui va uivl'c, à Lre aussi exact
({u po ibJ , l il n t'.ien laisser pas 'c r qui mûrit d'f\lre sjo-nalé.
Bien quc Je III d ciu in p ct Ur di po enl d ressource pul'liculi re pout' l' ,tud ,l'Académi a prouvé à plu i ur l'eprisQs qu'ellc
lenaÏl compt ft chacun de ses II'0I'ts. La médaille d'ot' ne va pas toujours Ü UII insp cleu!', l j'ai la conviction qu'oU' s l'a allribu'C un
j UI' ou l'aulre il quelque m 'd cill consultanl qui l'aul'a mériLé ,
�RAPPORT .GÉNÉRAL SU~
LES EAUX MINÉRALES DE
1885.
Rapport s et Mé moires reçus pour l'année 1885 .
J
:'/001' des établissement,.
Departemen ts.
Auteurs des rnpporü.
Aix .. . ...... ,........ . ... .
AIlI (l li -le -Ba in ...... . . ,
Arzew (bain de m er) ... .
Audina ....... .. .... . . .
.\ ulu s ...... . ...... " ... •
avoie .... ..... .-. . . •
Pyr née -Ol'Ïenlale .
Algérie ............ .
Ariège ... , .. . ...... .
Léo n Blanc, inspecte ur.
~ I édec
in
militaire.
Médecin militaire.
Mich cl Dubuc ('? ), inspeo,;l(' li l'.
BOl'lJ es-Pafl'ès, in p el,('III· .
Auphan , in pectcur.
\ ~1éd\:<rin
militaire.
1Lacour-Eymanl , pllarmnt'if'/l.
Plan ch , 'iu pe tcUI'.
\ Médecin militairc.
Grimaux, in pc teul'.
~pd
cin militai!'e.
1\I ~d
cin militaire.
Philbert, in p ct lIl'.
Z Ile r, inspccL ut'.
De ampous 'Y, in spedl'III'.
Bouy r in (lPcteur.
Far" ,cou · ultallL.
{
éOlLc-Lagl'Utl ge, on ttl L<l1I1.
Méd cin mililaire.
Hoyel', in spect 1I1·.
Ciranl, in pcclcut'.
M dccin milila ire.
Cazaux, CO ll ·u ltalll.
Cazenay (h' la Il dll', ('Oll"ul{
tant.
13 na illspe 'tClIl'.
LiU'''UÎ 'l', ill pl' LClIr.
Cro', il S~
'Lell!',
ubian, illsprclrlll'.
Ax .................... .
naill -tle-Ia-Re in c ...... , .
Ùran {Al créri e) ..... .
Balal'll· ................ .
Hérault. ..... . ..... .
Hariw s . . ....... . ... . ..•
lI aul -Pyl'énéc . . . .
BOlldJon-l'Archambaull. . :
Iloul'bonn ' ......... ... . .
Rl'Ïd cs ............ .... . .
Il ussan" . . .............. .
Cal'Cllll i . )'('
,\lUe!' . . ........... .
Caut('r'l. ............. .
lI aut s-Pyréné s ....
CeLlc (bail1s cl mcr) .... .
Chail ' ................ .
Chnrboullièl' .......... .
Di 'ppc (bain s d m 1')... .
Il érault ............ .
Savoi ............. .
Eaux- Bonn ,5 ........... .
Bas. eS- Pyl'éll é s .. ...
I ~vn
Creu . ....... ..... .
(:anl .............. .
ux
..... .... .. . ..... .
s ............... .
I.amalou-Ie-Ba. ......... .
I.nlllottp-I('. -Bain s ....... .
1.ll lIo\'1I ' 11
( Il.li us dc
F~IJ(ldf'
1111'1') .•••.•••••••••••••
1,l/xCI/ il ..........
... ... .
Pierl'efond s ....... . . . .. .
POll"U s ......... •.. .....
Iloytlt. ...........•......
Saiut-A 11llll1d , .......... .
~(til
t-(; el'vai' ........ , ...
;
lI aute-i\lul'll ....... .
Hllou p...••..... .. ..
Soine-Illf ricul' .....
lI érault.. " ........ .
l ·èrc •..............
Ital'
ilL -Tnfél'i ur' .
i
~ I
Id cin llIiliLain'.
Tillot, ill Sp ct 'III'.
Boul'nrcl, iJl!'prcl('u l'.
1
11
\'c l, inspl' t III'.
Ni \Vl'(' •.•• , •.••••••.
1Mi"tlol, C Il ·u llant.
Hou omont, inspr '11'111',
Pu '-d - [)omp .• ... .•
Nord ......... , .... .
Isnanl, in specl lIr.
]) lilltly, in spCClcIII'.
lI aul'- avoi ., ., ... .
lIauLe · 'aon ..... : ..
i ' .............. ..
�8
RA PPORT
Noms des élabli
. ÉNÉ RAL
l t-
LES EAUX MIN É RAL ES DE
DL· pa..tcmcnls.
scmenl~.
1885.
Aulcurs dcs rapports.
/l autes-Pyl:é nécg ....
aroie . • .. . .. . .... . .
Avcyron .. . ...... . . .
.\ l'iège . ............ .
u!' . ...... " ..
:-;al
i ns~l outiCl's
. . ....... .
Sil ranè . . .. ... . . .. .... .
,' il
sun
Caul t, inspect UI'.
Laiss us, il1sp' l UI'.
Mar tin , ins pect u".
Bonna ns, ill pecteul'.
\ Lafosse, inspecteul'.
Ardè h·"" ...... "
i Lagarde, inspecteur-adjoint
\ Peyraud, consu ltant.
All il'I· ............. .
i Gautrelet, pllaJ'll1acieli.
.\ l·mnnd Cazaux.
~ auv
1 :isal ... . ...... . ..• .. ...
\·ab ...... . . .. . .. ...... .
\ï ·II,\' ...• . .. .•..• .....•.
Eaux (1 J'Étal . .. . .... . . .
Établissements dont l 'Académie n 'a pas reçu les rapports
des médecins inspecteurs.
l ~ tabli,.cm
f:tabl i ~se
Depa,·lomcllt-.
Ill'.
.\ lel ............... . Aude.
.\ Il·nlrd .. . ......... . 1 èJ' .
,\ m \Ii ·Ie -Bain'(ci"il ) l)yrén é ·-Ol'irul.
.\ udahrl· ...... . .... . ,\ \'Cyl'Oll.
JI \rallH.
.\ l'Il IlC .•. • ..... . •...•
BiI'>i1èr'e '-d -Bi' ol'I'e . . lI uu Le '-P,I'l'l'Il (""".
BiI"lI ·1'f's-(lc- Lucholl .. lI allLc-Caronul' ,
n;rgll Ir" . .......... . 01'11 ,
lIaius .......... . ... . VOSgf".
Bal'h tau ........... . Gel "
\:ilal.ai· .... , ....... .
IInlll'hOIl - l.al1c . .... .
n
\) i1:(. . . . . • • • . .
ElI'rl li(·II ...... . ..... .
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lI allllllalll Hhim .... .
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RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉR LES DE
Iltabl i.,oment •.
Sainte-Mari e .....
Saint-Hon oré .... .. ..
Saint-Neclai l' . .
Salins .... . .. . . . .. . ..
Salies-de- l3 éa"11 . .....
Sermaize. , . . . , ......
Département •.
Cantal.
Nièvre.
Pu y-de-Dôme.
Jura.
l3asses-Pyrénées .
}Iarne.
Établissement •.
'188;-; .
~
Départements.
Uriage ..... , , ....... Isère.
Vacqueyras - Monlmi ra il ......... . .... , Va ucl use .
Vern et .. ... . . " ... . . Pyrénées-Orien f .
Vi chy (ciYil ) ......... :\llier.
Vittel .. . , . . .. ... .. ' . Vosges.
2
�Tableau des rapports d'analyses lus à l'Academie de médecine par la Commission des eaux minérales
en 1885.
SvUret~
.
Localités.
Iles Géanls ... ... . . Gi!!ondas .. .......... .
aint-Yorre ......... . .
~raUt
........... .
llrovin;; . . .. ...... . Provins ........ . ..... .
l)es Élu res ....... . Digne .. ........... " .
id ....... . ........ .
Saint-Henry.. . .. .
id. . .. . ........... .
Saint-Étienne ..... .
id ................ .
Saint-Augustin .... .
Barthelon ........ . Gréou.L ............. .
Sainle-~Irgut
. . "als . .. ..... . ... ... .. .
Amici ..... .. .... ..
id ......... . ........ .
id .................. .
Laure ............ .
Hammam-Mélouane Rovigo . . . ....... . .. . .
Homaine ......... . Sainl-Galmier ........ .
Fuoncc.nda ....... . Nice . . ............... .
Source. " ....... . . Larinère .. ...... .. . . .
J!;lisabeth ......... . Vals ...... ... '........ .
Grande ~ource
mu- \
• •
1
_neslenne ..... . .
Sedlitz
Francaise
n° L . ... .. : .... ~ Beames de Venise.:....
~edlitz
Française
nO 2 ... . . .. . . .. .
~larine
..... .. . ... .
Romaine ......... . Echzell ( Grand - duché
de Hesse) .. .. .. . ... .
Collardol-Thomas .. Brucourt. .. . . ... . ... .•
Charnaux .. .... . . . Abrest ... ........ . . . .
Departement •.
Nature des eaux.
Autori~ml
accordée
ou rofusee.
Vaucluse .. . ...... .
Allier ............ .
Seine-ct-Marne . . . .
Basses-Alpes .. ... .
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Ardèche .... . .... .
id.
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Algérie .. . ... . ... .
Loire .... ..... . .. .
Alpes-Marilimes .. .
Haule-Marne ..... .
Ardèche ......... .
BicarbonaLée sodique .. . Refuséc ...
Alcaline ........ . ..... . Autol'Ïsée.
i II.
Curbonaté(' calciq uc ... .
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Chlorurée sodique ..... .
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Alcalin e . . ....... .... . .
Refusée ...
Bicarbonatée calcique .. Auto1'Îsée .
Alcaline . ........ . .... .
id.
Vaucluse..........
Chlorurée calcique .... .
Aulorisée .
Hesse ............•
Chloruree calciqu e . ... .
Refusée ...
Calvados .. .. . ... . .
Allier ....... , . ... .
Carbonatée . . . . . . . . .. .
Bicarbonatée ......... . .
Autorisée .
id.
01
J ~cr\
' atiOIl
S .
Captage insuffi sanL
�l\'onniL ........ "
Châtel-Guyon..... . ...
Puy-d û-Dùm c... . . .
Bain-Fort. . . . . . . . . Rennes-les-Bains .. . .. ,
Bain-de-la-Reinc. . .
id.
La Fayori ta .... .. . Cambana ......... .. . .
Célestine ..... . . : .. raIs . ..... ....... .. . .
Hélèue .... , .. '. .. . .
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id ... : .. : .. . .. . ..... .
eurc"
nO :!.
Les ~eil
id.
nO 4.
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Du Pon chel ...... . Eugénie-les-Bains ..... .
De l'Échailloll .... . St-Jean-de-Maurienne . .
Condal ... . ....... . Rubina t . _• ... . ... .. ..
Aude ...... . ..... .
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Espagne . . ..... . . .
Ardèch e ... .-: ... . .
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Lanù es " .... . ... .
Sayo ie .. . . , ...... ,
Espagne ... " ' " ..
Bicarbonatée calcique, Aulorisée.
magnésienne.
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Bicarbonatée sodique . , .
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Sulfatée sodique . ..... .
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Alcaline, ...... . ...... .
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Sulfatée . . ... ....... . . . Refusé e .. .
Chlorurée sodiq ue . .••. . Autorisée .
Sulfatée sodique, ... . , . .\ journée .
Lacoste ......... • .
St-Cyr-Châteauneuf
Du Brochard nO 1..
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nO 2 . .
De Vallière ....... .
L·Excellente ...... .
St-Jean-Lachaud .. .
St- Jean de" Garni ère~
.. . .. •... .
St-Jean-Impératrice
Queyrac ......... .
Aulus .. . ..... . ..... .. .
Chàteauneuf . . ....... .
Longny . • ........ . ....
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. ......... . . .
Clermont-Ferrand .. . "
St·Sauveur-de-:lIontaguL
Yals . . ..... . . . .. , . . .. ,
Ari ège . . ......... .
Pu y-rie-Dôm e .. . . .
Orne ... . . . . , .... .
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Puy-de-Dôm e . .. .. .
Ard èche ..... . ... .
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Sulfatée calcique . . .. ",
Bicarbonatée sodique ...
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Bi carbonatée calcique ..•
Alcal ine . . .. , . .. .. .... .
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Autori sée .
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Emilie .......... . .
Cê .............. .
Eaux-Chaudes .... .
Va!:, . . ............. , . ,
Vézézou ..... .. : . .... .
Ale t. , . . . , ., . . ....... .
Ardèche • .....• , •.
Haute-Loirt> .... .. .
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Aulorisée.
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Du Progrès ....... .
La Parisienne . . .. .
Vals .. . ........... . .. .
Ardèche . , .. , .....
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Alcaline .. , .... . • . , ....
Carbonatée calcique ... •
Bicarbonatée calcique,
magnésienne . . . . . ... .
Alcaline . , ........ . .. : .
id .
id ..... .. '.......' ,. ,-: ..
Trop faible minéralisatioll.
Jusqu 'à plus amples r ellseignements.
Célptage insuffisant.
Capll\ge insuffisan t.
Lacomposilion de cette eau
se rapproche de celle
d' un e eau potable.
id.
icI.
.Ces quarante- neuf analyses ont été faites dans le laboratoire de l'Académi e de médecine par 1\1. HardY1
iO/1 chef des travaux chimiques, don t nous ne saurions Irop loue r l ~ zè le infatigable.
�j2
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE
1885.
~h-le8Dains.
M. Léon Blanc, déjà récompensé par l'Académie, envoie cette
année un rapport très important au point de vue adminislratif; il
signale des infiltrations d'eau pluviale qui altèrent parfois l'eau des
sources, circonstance dont profitent les établissements rivaux d'Allemagne pour appeler à eux la clientèle; ces derniers font de grands
sacrifices d'argent pOUl' améliorer incessamment le service des eaux
et le confortable des baigneurs, Si Aix veut conserver sa prospérité
qui, du reste, est en voie d'augmentation, il importe qu'on fasse des
travaux dont l'inspecteur donne un programme détaillé.
Cette partie du rapport de M. Blanc mérite ~être
signalée.
Meltant à profit certains travaux récents, notamment ceux de notre
collègue M. Constantin Paul, l'inspecteur des eaux d'Aix a étudié
l'action des eaux dans les maladies du cœur. Contrairement à l'opinion dominante encore aujourd'hui qui veut que tout carùiaque soit
écarté des eaux minél'ales, qui ont toutes sans exception la réputation
d'être plus ou moins excitantes du système circulatoire et par conséquent dangereuses pour les cardiaques, un cer'tain nombre de médecins cherchent aujourd'hui à préciser certains cas dans le quels les
eaux minérales peuvent et doivent être prescrites aux cardiaques.
M, Léon Blanc nous raconle ses hésitations au début, et comment il
a été enhardi par ]e professeur Bouchacourt, de Lyon, à propos d'une
malade fort gravement atteinte cependant; car il s'agissait d'une insuffisance avec rétrécissement mitral d'origine 'rhumaLÎsroa]e, avec
faiblesse et irréaularité du pouls, troubles du côté des poumons et
des reins, légère infiltration des membres inférieuI's. En se plaçant
au point de vue de la médecine traditionnelle,
rien ne manquait
dans ce cas, dit M. Blanc, pOUl' interdire tout traitement thermal. »
Sur l'insistance de M. BOllchacoUI't, ce traitement fut iD litué cependant, et la malade s'en trouva bien . Elle revint plusieurs années à
Aix, et chaque fois avec un bénéfice sensible, non seulement pout' ses
l'humatismes, mais pour l'état du cœur.
Encoul'agé par ce résultat, M. Blanc continua son expérjmentatjon
lhét'apeutiqu . SUI' un 11 mbre total de 2,692 rbumatisants, qu'il a
(c
�RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE 1885.
13
soignés depuis dix-neuf ans, il compte i 18 malades atteints d'affections cardiaques.
On se demande d'abord si l'auteur a soumis à sa thérapeutique balnéaire d'Aix indistiuctement tous les malades atteints d'affection
cardiaque qui se sont présentés à lui. Je ne le pense pas; car il admet
qu'il y a souvent lieu d'interdire les eaux minérales aux cardiaques;
mais si on cherche dans quels cas il faut prononcer celte interdiction, on ne trouve dans le mémoire de M. Blanc rien de bien précis;
tandis que l'auteur entre dans les plus grands détails et les plus minu~
Lieux sur les précautions à prendre en administrant la douche aux
cardiaques, il est beaucoup moins catégorique quand il s'agit de dire
quels sont les cardiaques qu'il ne faut pàs doucher. Sur ce point si
essentiel, voici tout ce que je trouve:
« On peut, même pOUl' les cardiaques invétérés, ne pas reculer devant les lésion~
les plus formelles et les plus graves lorsqu'on ne
'constate pas d'athérome artériel. « Or, cette constatation, si elle est
parfois très facile, est, au contraire, parfois aussi absolument impossi~le;
ce qui ne laisse pas que de jeter un certain doute dans la
valeur de la loi clinique.
Une contre-indication plus formelle encore, selon M. Blanc, est la
suivante: chez les cardiaques qui n'ont pas eu de manifestations rhumatismales depuis quelques années, lorsqu'il existe « du nervosisme,
et des palpitations plus nerveuses que cardiaques (sic), ces malades se
trouveraient mal de l'excitation générale produite par les eaux d'Aix
qui agissent. si manifestement sur le système nel'Veux. »
Il n'est peut-Mre pas bien facile de se rendre compte de ces palpitations plus nerveuses que cardiaques " el ici encore la loi me parait
obscure et douteuse.
Quant aux cas qui ne sont pas encore invétérés, l'auteur affirme
que plus la lésion est récente, plus elle a de chances de se résorber
d'envoyer les masous l'action de eaux; d'où le conseil fOl'mel
lades à la station thermale le plus tôl possible, soit 25 ou 30 jours
après que Jes accidents aigus ont di paru. ))
J'ignore si ce conseil sera fortement goÛ.lé par mes collègues, et
même par les malades. Quant à moi, qui suis un pen rebelle peutêtre aux nouveautés, j'ai trop peur des tendances récidivantes du
(C
�f4
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE
t 885,
rhumatisme pour obéir à cette invitation au moins dans les étroite3
limites où elle est faite, et j'attendrai que l'expérience ait prononcé.
Je dois le dire, ces contre-indications, les seules que j'aie trouvées
énoncées dans le travail de M, Blanc, me paraissent douteuses, insuffisantes, et peu faites pour ent,raîner dans une voie nouvelle et qui n'est
pas sans dangers.
Si maintenant nous continuons l'étude de la statistique de M. Blanc,
nous voyons que sur les 118 malades rhumatisants, alleints d'affection cardiaque, auxquels il a administré le traitement balnéo-lhérapique d'Aix, 20 ont été guéris, 40 améliorés, 56 sont restés stationnaires et 2 sont morts.
L'auteur, bien entendu, ne rapporte pas toutes ces obse'rvations; il
en choisit 23, qu'il abrège, et qui naturellement sont des plus favorables.
Or, on se demande d'abord comment il se fait qu'aucun de ces
i t8 malades n'ait vu sa maladie s'aggraver, à l'exception de deux qui
sont morts; et encore M. Blanc s'efforce de prouver que 'il est arrivé
malheur à ces deux derniers, c'est bien par leur faute; le premier a
pris les eaux sans consulter le médecin; le second, quittant Aix en
bon élat, est allé faire une tournée en Suisse, où une congestion pulmonaire l'a emporté en quelques heures, 01', il ne parait pas prouvé
que l'excursion en Suisse ait plus de part à cet accident que le traitement d'Aix. L'auteur, au surplus, ne cache pas une certaine préoccupation que lui cause le danger de la mort subile à laquelle tout cardiaque est expo é, et qui erait d'un si déplorable elfet si eHe
survenait pendant le tl'aitement el dan une station thermal. Je pense
bien que bon nombl'e de médecins 1 l'eO'arderont il deux fois avant
d'exposer le médecin inspecteur d'Aix el leurs clients à un tel désagrément.
Ce n'est pas ici le lieu d' ntl'er dans le délail. de 2:3 observations
résumées par M. Blanc. Il rait remarquer lui-même que la plupart des
malades gu ri ' sont de jeunes suj t ; et n voil dUD ' les obser alÎoDs
que bon nombre de c s jeun S lIj l prés nla.i nl un souffle il la base
'\ se prolong anl dan Jes vais 'eaux du ou, Cil m'me temp qu'un
sourn à la poinle. Il y aUI'ait peut- tl'e quclqu sr' crv s à fail'e au
moin p ur plu i ur' de ces cas. Tous les m6decin ne
nt pa
�.RAPPORT GÉNÉIlAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE
1885. ,
i5
,d'accord sur la valeur et la signification de ces souffles. S'il est très
exact que le rhumatisme peut être grave chez les jeunes sujets, il ne
l'est pas moins qu'on voit parfois chez ces malades disparaître, sans
traitement, ccrtains souffles qui semblaient accuser une lésion organique, et toute trace symptomatique s'effacer.
Quoi qu'il en soit, le tI'avail de M. Blanc est important, et peut le
devenir encore plus s'il a une suite, s'il se précise dans ses conclusions. C'est là un sujet neuf et à l'ordre du jour; d'autres stations
minérales disputent à Aix l'honnem et le profit de la clientèle des
cardiopathes. Les études de M. Blanc, encore incomplètes, méritent à
tout le moins un encouragement, et j'ai èru devoir m'y arrêter d'une
manière spéciale.
A.lltliaac (Ariège).
Le médecin inspecteur, dont je n'ai pu lire le nom, nous envOIe
une causerie qui n'est pas sans aUrait sur le bon effet de ses eaux
dans les affections du tube digestif et de ses annexes.
I\.U1U8
(Ariège).
IVI. Bordes-Pagès, médecin inspecteur, à la suite de son rapport
slatistique, énonce quelques corollaires tl'ès brefs sur l'utilité des
eau'x d'Aulus dans la syphilis et l'herpétisme.
A..x
(Ariège).
Le rapport du Dr Auphan, inspecteur, outre la statistique, contient
des analyses des sources de la localité, qui sont nombreuses, et [01'meqt une gamme vari6e applicable à des cas très di1f6rents. Des
corollail'es détaillés et intéressants spécifienl l'action des eaux dans
les dat'll'cs, la scrofule, la lubet'culose, los tt'aumatismes divees, les
maladies de l'ulérus cl de ses annexes, la chlorose ell'hysléI'ie.
llllla .. "c
(Hérault).
Une brochure de M. le Dr Adr. Planche, inspecteur, très intéressante au poinl de vue hi lorique el au point de vue de l'origine
�1Ü
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉHALES DE
1885.
pl'obable des eaux de Balaruc, se lermine par des considérations
importantes sur l'action spéciale de ces eaux dans les paralysies.
L'auteur ne dissimule pas que les hémiplégiques qu'on envoie souvent
à ces eaux ne s en trouvent pas toujours bien. Les guérisons soot
rares; le plus souvent l'élat reste stationnaire, s'il ne s'aggrave pas.
Le DT Planche cherche la raison de ces résultats opposés et croit
l'avoir trouvée dans la différence des tempéraments. Suivant lui, les
tempéraments lymphatiques seraient seuls appelés à bénéficier des
eaux; les sanguins et les nerveux s'en trouveraient mal. Et il en serait
de même des rhumatisants, qui ne seraient améliorés qu'autant que la
note scrofuleuse s'ajouterait chez eux à la diathèse rhumatismale.
Quant aux , paralysies hystériques, sine materia, elles seraient notablement rebelles aux eaux de Balaruc.
Il doit y avoir dans ces observations pratiques un fond de vérité
qui cadre bien avec la vieille réputation des eaux chlorurées sodiques;
mais, en ce qui concerne les hémiplégiques, l'explication laisse à
désirer, à moins pourtant que ces hémiplégiques ne soient d'un âge
voisin de l'enfance.
M. le DT Planche insiste du reste sur la nécessité d'agmndÎl'l'hôpital,
où on est obligé de réduire à quinze jours 'la durée du trailement
pour recevoir un plus gl'and nombre de malades. 10US signalons
celte lrès légitime requête aux deux ministères compétents, guerre el
commerce.
Dl.r~ge
(Hautes-Pyrénées).
M. le Dr Grimaud, bien connu de l'Académie qui l'a plusieUl's fois
récompensé, nous adl'esse aujourd'hui un mémoire manuscrit, pas
LI' s long, mai excellent sur Les indications et l'efficacité des eaux clans
la syplâlis. C'est le résumé d'ulle eXI érience déjà longue fa,ile pal' un
médecin consciencieux t instruil. 11 examine successivomentles points
suivants:
1 A fjuelles période de la syphilis convient-il de ?'ecoul'ù' aux baills de
Bal'èges?- Il nol qu c s aux son t dangereuses à la période initiale,
où Ue ristluent d'am n l' à lout' suite le phagédénisme; qu'à la
pél'iode secondair , elles cau ent encor s uvenl un xacerbati n,
mais ouvenl passag l' el utile; c' ' l su rtout ù la période l rtiaire ,
0
�17
nAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DEt 8~5.
et principalement contre les ostéites et périostéites, surtout suppurées, qu'elles conviennent. Dangereuses dans l'encéphalite et les
gommes du cerveau, elles sont souvent efficaces dans les affections
médullaires, et surtout dans la cachexie syphilitique; il faut cependanl
en excepler le phagédénisme tertiaire, qui s'exaspère loujOUl's à
Barèges;
2° Les eaux sulfw'euses 11euvenl-elles suffire, sans les péci/iques?M. le Dr Grimaud, s'en référant à l'expér'ience du Dr Salcade qui
exel'ce aux eaux espagnoles de Canatraca qu'il a étudiées sur place,
l'admet . volontiers, surtout quand les spécifiques ont été employés
longtemps, et que l'économie en est satUl'ée. Cependant on voit que
dans sa pratique à Barèges il a l'habitude de conlinuer autant que
possible l'usage de l'iodure de potassium;
3° Quelle est la valeu?' du traitement dit d'épreuve? - Elle est nulle,
ainsi qu'on l'admet généralement aujourd'hui. Quelques observations
de syphilis graves heureusement modifiées à BQrèges terminent le
mémoire.
Bourbonne (Haute-Marne).
) as de l'appoL'l de l'inspectem. M. Challan de Belval, médecin de
l'hôpilal militaire, en outre de la statistique, fait un rapport d6taillé
sur les obsel'vations de ses malades; il demande qu'on établisse la
pel'manence du tl'aitemenl pendant l'hiver.
M. le n' Philbel'l, médecin inspecteul', envo.ie une série de bl'Ochures qui l'cmonle à J876, cl qui est bien connue de l'Académie.
On sail que, sous l'impul ion du l' gl'etté Guulel', le D' Philbert a
installé ell avoie, au. eaux do BI'ides, <lans un admimble pays et
dans un élablissement qui a pris LIlle rrrande importune au poinl de
vue du conrOl'l et m 'me du lux, la ure de l'ohé ité. L traitcmenl
hydl'o-mio 'l'nl de celle impol'tanle déviation nutL'ilive, avant celle
iu tallalioo, était uniquement d yolu à l' llomague, prÎucipalemon t
aux eaux d Marienbad et <l 1 issiugen. M. Philberl e l UI'l'ivé à des
l' sullals imp'ol'lunls, cousign6s dans la s6l'Ïe d , mémoires que je
3
•
�f8
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES FA UX MINÉRALES DE
1885.
signalais tout à l'heure, et à laquelle s'ajoute aujourd'hui ~m dernier
et nouveau Ll'avail sur la CUl'e de r obésité héréditaire chez les en/an'ts
et les adolescents; cette esp~c
particulière d'obésité mérite \loe attentioo spéciale; car elle est plus facile à guérir- si on la combat (le
bonne heure, tandis que si on l'abandonne à elle-même, elle peut
prendre une gt'avité menaçante pour les sujets qui en sont aITectés et
qui sont condamnés à mourir fort jeunes.
Les baius et piscines de Salins-Mouliers, situés à proximité de
Brides, mettent à la di position des malades une sorte de bains de
mer chauds en pleine montagne, et conslitueut un adjuvant précieux
à la médication pour ces jeunes sujets, qui présentent souvent lous les
attributs du lymphatisme.
IJus8aug
(Vosges).
La station de Bussang dans les Vosges reçoit plus de touristes que
de malades. Le Dr ZeUer, médecin inspecteUt', non résidant, espère
que l'élabli sement hydrothérapique qu'on vient de construire dans
de bonnes conditions a des chances de succès, la médication ferrugineuse de la source apportant on contingent. Il fait appel aux médecins pour diriger de son côté les anémiques, chlorotiques.
Carcullières
(Ariège).
L Dr de Campou sy, médecin iospecleUl', ne réside pas non plus;
il va à l'établissement Lroi fois par semaine. La clientèle, peu riche,
indigente sou eul, De consulte pa. le méd cin, SUt'lout depuis le
dernier décret. L'aménagement de établissement lai se beaucoup à
dé jrer; l'analy e cles eaux ( ulfuJ'ées sodiques, lrès chaude , de 20
à 60°), n'est pas faiLo d'une manière scientifique cedaine. 11 y a là des
riches 0 qu'on laisse perdre.
Cautcl'ch
La sta.tion de
tra.vaux.
aul l'el:
Il
(IIau les-Pyrénées).
LI '
envoie l ujour d'as:cz nombreux
,
�RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALE
DE
1885.
'19
Le Dr B(mye?', médecin inspecteul', à la suite d'un rapport très
bien fait qui contient des renseignements pt'écis sur l'état des sources
avec les améliorations que compode leur aménagement, nous donne
une étllde spéciale, très bien faite également, des eaux sulfureuses
dégénérées (le Pré, les OEufs, le Petit Saint-Sauveur, les Roches, le
Bois, Pallzevieux) et sur la source silicatée sulfureuse de Mahoural.
Il insiste sur les indications et contre-indications de ces sources.
M le Dr Fa7'ges, médecin consultant, est l'auteul' de tl'Ois brochmes
tl'ès remarquables.
t Éruptions, g?'anulations, ulcérations des organes sexuels de la
femme; l1'aitement lassique el thermal, 1883.
Bon mémoire, qui utilise les tl'avaux de Bazin, Courty, Guéneau de
Mussy, Bel'llutz, Alphonse Guérin, en y ajoutant quelquefoi a note
personnelle. Le traitement est padiculièrerrient soigné. L'auteur
oublie, quand il le faut, qu'il exe 'ce à Cauterets, et insiste sur les indications spéciales qui doivent faire préférer d'aulres sources.
2° Les maladies cll1'oniques de la gorge et c/f la 'voix; hygiène et
traitement, 188!f.
Excellent teaité, contenant de nombreux emprunt à 1 ambert et à
La ·ègue. Le traitement e' t lrès détaillé, et conlient l'indication de
fOl'mule lJombt'eus 's, et de pl'Océdés peu l'épandus dans la pl'atique
ordin aire.
L'étude des eaux minérales ne se borne pa il Cauterets; bien que
concise, elle est lr topique et très conscienci u e.
3° Les emu; sul!ureuses t hermrtle des Pyrénées, leurs verlus, leurs
danger. ; méthodes et erJ'ement .
Ce liv['e, qui s'intitule lui-même Guide thel'mal, conti nt, méthodiquement énoncés ' en style trè clail' ct cependant sci ntifique, d s
con eils tl'è judicieux SUl' l'h (l'iùne du baigneur, la spéciali alion
de' sources de Cauter l ct leu\' indications. Ce manuel n'est pas
ulJiquernenl l ~liné
aux malade. ; il 'adr ssc également aux médecins.
Enfin, M. le J)' 1 énac-LagraJ/ge, m~d
ciu cOllsullanl, envoie une
brochure inlitulée: l'l'licatirm de la mélhode thermal ' sitl/tireuse à
Cauteret· dans quelques modes et étals cOllflest'fs gélléraux et loraUJ:.
L'auteur' cherche à sy lématisel' el lhéOl'i el' la pathogénie un peu
0
\
�20
nAPPORT GÉl\]
~ RH
UR LES EAUX MINÉRALES DE
188:),
vague de la couO'estion, donl il admet deux modalités très différentes
chez le sujets lymphatiques et chez les arthritiques.
Puis il fait à ce propos une élude pratique de la douche des pieds
(douche froide; douche altemalivement froide et chaude) dont on
use as ez volontiers en ce moment; et il s'applique, avec raison, à en
poser les conLre-indicalions. Il fait remarquer que, même en faisant
suivre la douche froide d'un jet chaud, la réaction manque souvent,
sudouL chez les sujels un peu âgés; et il cite quelques cas où ceLle
méthode a eu de mauvai résullats.
Challes (
avoie),
Le Dr Royer, inspecteur, donne des délails imporlants sur l'aménagement des sources et les améliorations qu'il conviendrait d'y apporter.
Il envoie en outre un mémoire intitulé: De l'angine glanduleuse
proprement diLe, de l'angine interstitielle granuleuse, ex sudative et atl'Ophique; dit lraitement de ces angin f's au moyen de eaux de Challes,
Bonnr étude anatomo-patholoO'ique de ce diverses angines, et
réfutation de la théorie allemande qui en fait des affections locales
indépendantes de loule pl' di po 'ilion constitulionnelle. L'eau de
Challes parait avoir un efI'el immédiat assez sensible SUI' ce diver~s
angine; l'efI'et conséculif r sle plu douleux. Il semble cependaut que
dau cerlains as deux ai on aient uffl à amener la O'uél'ison.
Charbon uièr
(Rhône).
Le Dr Girard, iDSp leur, insi le ur la lempét'u.tur exceplionnelle
de ce eaux fetTuO'ineu es chaude (00°) et ut' la belle inslalJation de
l'établi sement 11 dl'oth6rapique 01 de pi. cines.
";flX-nO1e
.~
Le rappod du méel cil1 in poet ur Il' t pas pal'venu à la ommissiOll. Veux m 'decills cOll 'ullillltS onl envoyé de. ll'll.vau impol'tunts.
Le Dr azaux, (J('jà l'é mp IIsé . en 18 pOUl' SOli xcollcul mé-
�RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINERALES DE
'1885.
21
moire sur l'Hémoptysie thermale (1878) et pour ses Lettresmédicézles sur.
les Eaux-Bonnes (1875), qui résument avec beaucoup de concision et
de clarté l'action des Eaux-Bonnes dans les angines, les laryngites,
l'asthme, le catalThe, la phtisie et la pleurésie chronique, adresse
aujourd'hui à l'Académie un nouveau mémoire (1883) sur la Nature et
le traitement hydrologique de la phtisie pulmonaire. Dans ce travail,
apt'ès avoir posé nettement les contre-indications du traitement
thermal, l'auteur fail une étude comparative détaillée et très intét'essante des principales sources auxquelles on envoie habituellement les
phtisiques: Ems et Hoyal, Soden et Ischl, Wissembomg, Lippspringe
(en Weslphalie), sont successivemenL passés en revue; mais ce sont
surtout le eaux d'Espagne que M. Cazaux a étudiées sUt' place, et
sur lesquelles il nous donne des renseignements fort cut'ieux el al so- lument nouveaux: Penticosa , Urberna,qa, eaux azotées, dont le Dr Pedro
Ziménès propose de faire une classe nouvelle, auxquelles il atLribue
une action calmante et résolu live ùes congestions pét'ituberculeuses,
et qu'on emploie principalement en inhalalious; les eaux d'Ontasceda,
E c01'iaza, EllY/olal' et Corlyada, qu'il rapproche de Sainl-Hono('é el
d'Amélie-Ies-Bains; enfin les eaux de Betelu, Santa A,quada, Caldas
de Oviedo, particulièrement excitantes etcongestionnantes, qu'il rapproche d'Allevard, de Pierrefonds et d'Enghien.
Celle étude} particulièrement neuve, mét'ite assurément d'être remarquée et encouragée.
M. le Dr Cazena ve de la Roche, médecin consultant aux EauxBonnes, est l'auteut' d'un volume in-12 de plus de 300 pages, inlitulé
De certaines (ol'mes de maladies de poitrine et de leu)' curabi/ité aux
Eaux-Bonnes.
, Ce volumineux travail , qui fait suite àcinq publications antérieUl'es
SUl' les Eaux-Bonnes (1853 à 1881 ), le
résume el- les compl le.
Tout en sc défendant de faire de ]a station où il e,'erce depuis trente
ans lIne apoloCTio complaisante l intéressée, l'auteur s dil profoi1dément convaincu que les Eaux-Bonnes ont aujourd'hui la seule
arme sél'i use avec laquell on puisse oomballre cfficac ment la
tuberculose; il l'efu e il la suralirnentati Il connue sous le nom de
gavaCTe, aussi hi n qu'aux illje 'lions roclales gazeuses, Ioule action
vraiment curative; et 1 s'appuyant SUl' la thé rie para ilail'e 1 il oulieut
�22
HAPPORT GÉ ÉRAL SUR LI: s EAUX ~I1NÉB
LE' DE
J
5.
que, le sou rre é~ant
par excellen ce le paràsi licide ·du bacille, les eaux
sulfurées sodiques d'Eallx-Bçmnes doivent fig'urèr au pt'emier rang des
médicaments antibacillaires. Nous avons vu déjà la même prétention
pOUl' les eaux sulfurées caiciques froides
chez M. le Dr ~iepc,
d'Alleval'd.
M. de la Roche attire en outre l'attention des gynécologistes sur
la SOUl'ce sulfurée calcique froide d'Orléig, à laquelle il attdbue, aux
Eaux-Bonnes, une spécialisalion Jjien marquée dans la Cllr'e des affections utérines.
Il conseille aux malades qui se pressent en juillet et août autoUl'
des fontaines des Eaux-Bonnes, d'étendre un peu plus le temps de la
saison qui, dit-il, est excellente en juin et en septembre, moins orageuse, et par conséquent expose moins les malades aux complications
gastro-intestinales et parliculièl'ement à la dysenlel'ie.
Chemin faisant, il aborde sommairement la question de sunatoria
hibernaux de Davo el Sa)nt-i\Iaurice, et sirrnale dans la chaine pyrénéenne et particuli rement au village de Gontz, situé à 1000 mètres
d'altitude dans la vallée d'Ossau, un plateau as ez lal'ge et bien abrité
des vents du nord et de ['oue t, sUl'lequel on poul'rail facilement crée l'
un établis eme.nt où les Espagllol el les Français sc trouveraient
mieux qu'à Davos,
Je n'en dirai pa plu long SUl' ce volumjneux tl'uvai!, qui reprend il
nouveau certaines vieilles querelles que l'auteur a outenues jadis
contre Pidoux, et qui conti nt encore quelque l'en eignements SUI'
les slation m6diterranéennes de Menton et aint-Rapha'\l, où ]e
médecin con ultant des Eaux-Bonne se l'Mugi lou les ail pendant
l'hiver.
EnLUX (
Le
n' Bona,
r
m ~dail·
cl 'jà en 1 72 l j 7~,
c ntinu
nous envoyel' d l' Il jO'n menls SUl' 1 . déC tu it d l' 'tabli em nt d'Évaux, qui l' Jam de ,lm6[iol'aliou indi 'P ri abl . Il pOUl'l'ait l'ail' [ au up mi lIX ave 'c s eaux LI'
haude, li' 'ab ndantos
el qui nvi 1111 nl l arf it ln nl aux l'humaLi m ,névl'algi ,ll "VI' " , t à 'l'lain mal' die ul l'ill 01.\ 'ulull ~s.
inspecl
Ill',
�RAPPORT GÉN É RAL SUH LES EAUX MINÉRALES DE
Fumade8
188 .
23
(Gard).
M. le Dr Lal'guier, inspecteur, réclame de grandes améliOl'ations
pOUl' ces sources, qui sont d'une abondance extrême (8200 hectolitres
en 24 heures), mal captées, mal aménagées. La station manque de
routes praticables; la clientèle se bome à la population des environs qui n'esl pas l'iche. Là. encore, il ya des richesses mal utilisées.
Les eaux sulfureuses ne sont guère recherchées que pal' les malades
aLteints d'affections cutanées; elles poul'raiènt être employées dans
des malaùies toutes diffét'enles, et notamment dans les bronchites,
laryngites, et dan la phthisie.
Lamalou-Ie-Daï
(Hérault).
Le Dr Cros, inspecleur, nous envoie un rapport statislique bien fait,
suivi en corollaires de quelqùes bonues remarques SUI' l'action des
eaux, pl'incipalement dans les paralysies consécutives .aux maladies
aiguës"
L3mottc-Ic8-Daiu8
(Isère).
Le Dr Gubian, inspecteur, fait de la station où il exel'ce une description fort engageante au point de vue du pittoresque. Le eaux
bromo-chlol'urées odiques non gazeuses, très chaudes, conliennent
. de 1'arsenic, de la lithine et de l'iode. II y a un élablissement hydrothérapique; elles conviennent parliculièrement aux maladie de 1'uléru et de ses annexes, au rhumatisme dans sa forme chronique. Le
climat, très sec, conviendrait lrès particulièl'ement aux rhumati ' unIs.
(",uIcuH
(llaute- aàne).
L'inspecteur, le Dr Tillot, à qui l'Acadamie élr décerné la plus
haule récompense dont Ile di!;pose, en le nommant son cOl'l'espondant,
conlinue à nous envoyer un l'apport II' s bi n l'ail, dan lequel jl insi ' te
Ul' certaines défectuosités de améuagemenls balnéail'es, et propose
des amélioratious utile '.
�2Ii-
RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALE!; DI!:
Oran
1885.
(Algérie).
Les cahiers statistiques du médecin militail'e sont accompagués
d'une notice SUl' la composition de la source thermaLe des bain de la
R eine, pal' 1\1. Lacour-Eymard, pharmacien de 1r e classe à l'hôpital
mililaire d'Oran. Voici les résultats de cette analyse:
* L ~ ME
N T S
GAZ EUX.
Acidecarbonique . ... . . . . . . . .. .. .. . ....... . .....
Oxygène ...... .. .. ... . . '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Azole . ..... . . ...... ..... . . . .... ... . ... . . . . . ... .
12 c. c.
06 60 7
SU IISTA NO: S
Jl I X~:
c. c.
S .
Carbonale de chau x. ....... . . .. . . . . .. . . . . . . . . .. .
de magn ésie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chlorure de sodium . ....... . . .. ..... . .. . . . . ... . .
Bromure de sodium. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chlorure de calcium .. .. . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sulfate de cbaux, . . , .. .. ..... . . . .. . . , .. . .. . . . . , . .
hlorure de magnésium .. . .. . . . . . . . . . .. .. , . .. ...
alicilute de soude.. . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
~alière
s organiques sol ubles non azotées . .. , . . . . . .
0,0 50
traces
9,502
O,OiO
0,097
1,313
0,878
0,053
0,000
t 2, l60 par litre,
Ces eaux, analogu s à celle de Bombonne, de Balaruc , de Bourbon
l'Archambault, peuvent l'ondl'e de grands servic
L'Académie a récompensé l'an dernier 1\1. Lacour-Eymal'd, en lui
décer'nant la médaille d'or.
l'icrr -fOll"8 (
i. ),
la. , uile de son l'app rl lati tiqu , 1. le D' {Joul',qal'e/, in pocteur ,
n u ache 0 UIJ ID m ire manu l'il f'Ul' l'Ob clll'ité du bJ'uit J'es/Jimtoire au sommel cl un des poumon. C sign accomp'lgn d'uilo diminution cl ln sonoril', se l'euc ntr l'ail plu s souv nl du c lé droit , l
ne seruit pa l ujour eu rapp l'l av lC un débul de lub orculose. u
le lrouv J'ail au. i chez ù s urlhritiqu e , do suj Is lt p chondriaques
�RAPPORT GÉNÉRAL SUR LES EA X MINÉRALES DE
18 5.
25
et angineux, nullement tuberculeux. Une vingtaine d'obsel'Vations un
peu sommaires viennent à l'appui; mais plusieurs de ces malades n'ont
pas été suivis assez longtemps pour que la conviction soit entraînée.
Pougues
(Nièvre).
1\1. le Dr B Ollet , inspecteUl', a été évidemment chimiste et pharma-
cien avant de faire de la médecine. Il nous communique un long travail sur les purgatif, qui n'est qu'une compilation, indigeste et sans
. aucune rechel'che personnelle, qui remonte jusqu'au berger Mélampe,
et ne contient même aucune conclusion en ce qui concel'lle les contreindications des purgatifs, si ce n'est celle -ci qui est assurément excellente, mais tl'ès peu neuve, à savoir, qu'en fait de purgatifs il faut se
méfier des charlatans.
En l'evanche, il nous donne sur la compo ition de l'eau minérale
de Pougues, Saint-Léger', de l'echel'ches nouvelles qui ont de l'intérêt : elles contiennent le dosage de l'arsenic (0,0032 par litre), celui
de la lilhille (0 ,0072 pal' lilre), el celui des gaz en dis50lu~on:
100 vol.
de gaz recueilli sur la source renrel'ment :
..,.Acide carbonique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 76
Azote ... .. ... . ..... ... . ..... '" .................... , i8
Oxygène. ........ .. ........... .. ..... . ...... . . ......
6
Une bl'Ochure de 30 pages sur l'Bnté7'ite chronique et son traitement
par les eaux minérale de Pougues, contient une partie lhéol'ique, qui
n'est glPre encore formée que de citations. a artie pratique, indications et contre-indication des eau.x de Poue ,e remplie tout entièl'e
par une élude de caractères de la SOUI' e aint- éger, l'énumération
des soin h giénique , ct du régime .el pal' quatr observalions.
Le 1)' jUif/no!, médecin consultant àPougues d puis vingt-trois ans,
nous adre e cn~deux
fascicules des i~tudes
cliniques SUl' les eaux' miné..
raIes de POll,que , études tl' personnolle et dan lesquelles 011 senlle
médecin observaleur el expél'jmenl . Il a pris pOUl' épigraphe cette
pens6e i juste de nolr8 coll gue M. Durand-Fard 1 : « On aura plus
fait pour nos élablis emenls thermaux en éloignant les malade qUI
n'y trouvol'aient pas de soulagement qu'en trompant par des pl'O4
�26
HAPIORT GÉ 'É RAL
UR LES EAUX l\llNÉRALES DE
1885 .
messes mensongères malades et médecins, qu'en cherchant à passionner la mode. ))
Uoyat (Pu · -de-Dôme).
Le rapport statistique ne nous e t pas parvenu; mais nous
avons reçu un mémoire manuscrit intitulé: Élude sur l'angine
llranuleuse arthritique, dans lequel le Dr Boucomont prétend, fort à
tOl't, que Bazin n'a pas rapporté 1 anrriue granuleuse à l'at'lhriti me; il
affirme en outre que le tl'aitement local de celle affeclion est inutile
et même dangereux, quand on n'a pas au préalable profondément 17wdifié la diathèse. Aussi repousse-t-il toute intel'vention locale active
avant le septième ou le huiti me jour de la cure. 11 faut a surément
que le médecin in pecteur des eaux de Royat ait dans ses sources une
confiance illimitée, pour qu'il les croie capables de modifiel' profondément une diathè e en sept ou huit jour.
Saint-~m1Hl
(
lOI'd).
Un rapport statistique, bien sec, nous annonce ulle analyse nouvelle
des Boue ' de Saint-Amand.
Slliut-Gerntis
(Ilaute- avoie).
Aprè une bonne description de l'élablissement auquel une excellente in lallalion hydrothérapique e t annex6e, et apI' savoir insislé
ur quelque de idel'ata administratif, M. Deligny, médecin inspecteur exprime 1 l' oTel qu l'admini tration ait augmenté le prix des
bain pOUl.' les personne qui n lorrent pa dans son hôlel; celle meure nuit à l'extension de la 'talion. D s cOI'ollaires bien fails insistent 'ur le indicalion de ce eaux un peu trop spécialisées, selon
lui, dans l'esprit d médecin à l'eczéma.
Saint-/lifLu eul'
(llautes-PYl'énée ).
L ])t mI/rI, méd in in p cl ur, médaille d'or en 1879 e borne
{ con taler qne la comparrnie f l'mi l' , qui a encore pll1 d qual'anl an de bail, conlinue à ne lenir aucun comple des r glements
d'admini lralion, énonciali n un p II vagu el. an al'ticulalion précise.
�HAPPORT GÉNÉRAL, UR LES EAUX MINÉRALES DE
Salins de Iloutiers
27
t 88i.i.
(Savoie).
Le Dr Laissus, inspecteur (médaille d'argent en 1876), demande une
analyse nouvelle, faite sur place, de ces eaux complexes dans lesquelles l'iode, l'ar"Senic, le cuivre, le manganèse, la liLhine, décèlent
leur pl'ésence, et n'ont pas encore été dosés. L'établissement thermal
situé en contre-bas de la route, bien qu'il ait été amélioré, devrait être
agrandi el. déplacé. A la suite de la statistique, on trouve des corollaires int,éressants, particulièrement au point de vue de l'action des
eaux dans les maladies de l'enfance; l'auLeur joint à son envoi un
mémoire manuscrit qui développe et appuie ces corollaires, et deux
brochures. La première, intitulée Les eaux de mer thermales de SalinsMoutieTs (1884), insiste SUl' l'avantage qu'ont ces eaux d'êtt'e thermales et situées en pleine mon lagne. Il demande que l'a istance
et de Lyon profite de ces conditions pour établir à
publique de Pari~
Salins-Moutiet's un hôpital pour les enfants analogue à celui de Bercksut'-Met', Cel te idée mérite d'être pri e en sérieuse consitléraLÎon, et
on pounait notamment dit'iger sur Salins-Moutiers los enfatlts alleints
d'ophtalmies sCl'oruleuses qui se trouvent assez mal du séjour de
Bercle.
La second bl'ochure intilulée : De la 'l,écialité thérapeutique des
eaux thermales de Brides-les-Bains (t 886), l'econnaît à ces eaux des
qualités toni-purgatives, mais leur cont ste toute efOcacité spéciale
contre l'obésité. L'ardeur de la controverse fait soupçonner ici une
rivalif.é que la proximité des deux tations de Brides et alins rendait
inévilaLle. ans enlrer dans celle polémique, el el) restant dan le
côté scientifique de la questiou, on peut concédel' à M. le Dr Laissus la
proposition qu'il avance. Les eaux purgatives, quelles qu'Iles soienl,
ne SOllt pa un spécifique conlt' l'obé it6; à Brides, comme il Mal'iet1baù, on se sert des purgalion dan la cure coutre l'obésité, dont le
t'égime ell'enlralnement sont les vél'iLabl s rem d
Silvan:'s et ,,"mh.br' (
V
t'on).
Le 1)' lI/w·tin, inspeclellt', fuil re orlit' les avanlages (les
chaudes fniblemout minél'alisé s de Silvunè contre les UéVl'O
l
,
uux
les
�28
RAPPORT GÉNÉRAL SUH LES EAUX MlNÉRALE
DE
1885.
maladies de l'utérus, la dyspepsie et le rhumatisme vague. A 3 kilomètres les eaux d'Andabre, ferrugineuses, froides, avec leur hydrothérapie, sont un utile auxiliaire.
U88at
(Ariège).
Ces eaux chaudes (38°) bicarbonatées calciques, particulièrement
efficaces contre les maladies nerveuse, la chorée surtout, et les affeclions utérines, auraient besoin de quelques améliorations que signale le
Dr Bonnans, médecin inspecteur, et grâce auxquelles la station 'pourrait prendre plus d'importance.
"81s
(At'dèche).
Le Dr Lafosse, inspecteur, mentionne quelques sources nouvelles
(chaque jour on en découvre), el ajoute à ses rapports antérieurs un
petit mémoire contenant dix observation très sommaires SUL' le Tmitement du diabète cl 1 aIs,
Le Dr Laganle, médecin inspecteur adjoint adresse une petite
brochure ur le Traitement des diverses forme de l'état dyspeptique il
Vals,
'"Ichy ,Allier).
Le rapport de l'inspecteur fait défaut pour 1 65.
Le Dr Peyraud, médecin consultant à Vichy, et lJtI, Gaufre/et, phal'macien à Vichy, ont mi en commun leurs lumières pour publier une
brochure de 80 page inlitulée : NOltvettes l'ecllel'cltes expérimnta/~
sw' la composition et l'action des eaux et ua t'air de 1Tichy, 1 86.
Ces deux auteurs ont fait d ~ jà l'un et l'autre d'assez llombreu es
communications oiL à la oci 't6 d ID decine et cl chirurgio de
Bordeaux, ail à l'Académie do m6decine cl à l'In liluL.
La parlie chimique du m6moire commun, appad Halll à M. Gautt' 1 l, n'apporle ri >11 cl hi TI lIouveau aux unaly e de Bouquet el d
Willm, donl>lIe ad pto les conclu jOli Ü savoir, que 1'6caL'l de miYlél'ulisalion nll'e 1 diver es sources d Vichy osL xlrOmcmcnl faible el
pl' que u glig abl ,
'lui ici le m 'dccin intel'vi nl pOUl' l'ovelldiqucl' (apI' s DUl'auù-
..
"
�•
.
RAPPORT GÉN(
~ RAL
SUR LES EAUX MllSÉRALES DE
1885.
29
LucÇls et tous le.s médecins ,qui. ont pratiqué à Vichy) les · spécialisations cliniques de chaque source, qu'il théo['ise d'une manièr-e
qui parait logique et séduisante.
Cependant M. Gautrelet ayant remarqué, après hien d'autres, que
les eaux de Vichy dans certaines circonstances dégageaient une odeUl'
d'hydrogène sulfuré manifeste, a étudié le phénomène en lui-même, sans
en rechercher les caUi;;es, et s'est borné à faire le dosage de l'acide
sulfhydrique;. dans les différentes sources; il a trouvé des chiffl'es qui,
en dix-millièmes, varient de 0 à 15 (Chomel), 17,5 (Grande-Grille),
et 22,8 (Vesse).
Partant de celte donnée, qui n'aur.a toute Ba valeur que lorsque les
causl:)s du phénomène auront été nettement élucidées, et lorsqu'il
aura été bien établi qu'elles ne sont pas purement accidentelles, les
auteurs ont échafaudé touLe une théorie assez compliquée SUl' l'action
des eaux de Vichy, théorie qui aurait pour base le pouvoir l'éducteur
de l'acide sulfhydrique sur l'hémoglobine. ;Votre rapporteur a eu
quelque peine à s'en rendre compte et n'a nulle prétention à la
.Jugelj.
Tout ce qui' précède constitue la premièr'e' partie du mémoire. La
seconde parLie est occupée pal' l'élude spé'ciaIe de l'ai1"de Vichy:
Tandis (lue la composition moyenne de l'air atmosphérique donne:
Fard~l,
Oxygene.. . .... . .. . ..... . ....... . .. .........
2:3
Azole.. . ............ ............ .... .•. . ..
77
0,000256
C0 2... .. . . .. . .. . ..... . ..... . . . .. . . ... .. . .. ,
on lrouve à Vichy, en moyenne:
C02.. . .. . .. . ' . . . ........ . . .. . . , . . ..•. . . . . . .
0,0008 à '9
D'où les auleurs lil'ent les conclusion,:, suivanles :
Immunilé de Vichy à l'encontre de certaines maladies contagieuses:
choléra, fièvre lyphoïde ;
Excitation de l'activité re pil'atoil'e;
AcLivité plus grande de la végétation;
At;tiQll sédative du climat de Vichy sur les névroses, la mélan ..
colie, etc.i
�•
;~o
RAPPOR'l' GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE
1885,
Nécessité pour les malades de venÏl' à Vichy, et insuffisance de la
cure dite Vichy chez soi.'
Cette dernière conclusion, qui est l'aboutissant de toutes les autres,
ne manque pas d'une utilité pratique qui sera fort appréciée sans
doute par d'autres stations auxquelles nos auteurs accordent le titre de
stations à air carbonique: Néris, Bourbon et Saint-Alban, et qu'ils convient généreusemeut au partage du privilège de Vichy.
Dans le rapport de 1886, mon collègue et ami M. Vidal, appréciant
le mémoire que je viens d'analyser et qu'il avait reçu en placards;
disait que « les théories très ingénieuses, souvent transcendantes,
soutenues par les auteurs ne sauraient être admises avant d'avoir été
soigneusement vérifiées. » Je ne saurais mieux dire moi-même.
M. le n r Armand Ca:.;aux, directeU!' du jOUl'nal le Monde thermal,
a, dans une brochure à l'aspect élégant intitulée Les thermes de l'État,
réuni sur les eaux de Bourbon-l'Archambault, Bourbonne, Luxeuil et
Néris, des renseignements bibliographiques, administratifs, historiques et même médicaux, qui s'adt'essent peut-êll'e un peu plus à ]a
clientèle qu'à la science, mais qui dans leur concision ne manquent
point de justesse.
Il me reste maintenant, Monsieur le Ministre, à vous faire les propositions de récompense que la Commissiou, après exàmen des titt'es des
candidats, a cru devoit' adopter, et qui sont les suivantes:
i 0 Médaille d' 01'
:
1\1. le Dr PHILBERT, médecin inspecteur aux eaux de Brides: sél'ie de mémoires
mportants sur la cure de l'obé iLé de 1876 à 1885, et en demier lieu un travail
sur La CU1'e de l'obésité lté?'éditai1'e chez les enfallts et les adolescents.
2° .Deux l'appels de médaz'llfl
d'OI' :
10 M. le Dr TILLOT, médecin inspecteur aux eaux de Luxeuil, auLeur do
Lravaux LI'
limés sur l'hydrologie ol la patboloaie médicale (médaillc d'ol'
en i88D), qui a déjà été rappelé en 1884, qu J'Académie s'est adjoint comme
associé en 1886, eL qu'elle recommande à la hauLe bienveillance QC M. le ministl'e, comme tout à fnit digne d'une distinction que lui selll peut accol'der
2' L LACO n (Eymard), pharmacien major do 1.'" classe, à l'hôpilal militaire
d'Oran, médaille d'or de \'unnoo 'J 884; Analyse de la source lit l'male de la Reine
(Algérie).
�RAPPORT
GÉNÉRAL SUR LES EAUX MINÉRALES DE
i 885.
31
3° !rI édailles d'at'gent :
1° M. le Dr CAZAUX, médecin consultant aux Eaux-Bonnes (médaille de
bronze 1.877). Excellente étude sur le traitement hydrologique de la phtisie
pulmonaire, et pal'liculièrement sur les eaux thermales d'Espagne.
2" M. CIIALLAN DE BELVAL, méd ecin principal, aux eaux de Bourbonne. Bon
mémoire sur les eaux de Bourbonne (médaille de bronze en 1.874).
3° M. le Dr CROS , inspecteur de Lamalou-le-Bas (médaille de bronze en 1883).
Rapport statistique bien fait, et bons corollaires à la suite, sur le traitement
à Lamalou , des paralysies consécutives aux maladies aiguës.
4° Rappels de médailles d'argent:
iO M. le Dr LAISSUS, médecin inspecteur aux eaux de Salins-Moutiers
(médaille d'argent 1876), propose dans son rapport des améliorations qui
pourraient être très avantageuses à la station et aux malades.
2° M. le Dr Léon BLANC , inspecteur aux eaux d'Aix. Mémoire SUl' l'action des
eaux d'Aix dans les maladies du cœur (médaille d'argent i884).
3° M. le Dr BOUYER , inspectem aux eaux de Cauterets (médaille d'argent i885) :
très bon rapport général; élude SUl' les eaux dites dégénérées de Cauterets.
4° M. GUBIAN, médecin inspecteur àLamotte-les-Bains(médaille d'argent i870).
Rapport bien fait sur les eaux de la station.
5° M. GRlI'tlAUX, médecin inspecteUl' à Barèges (médaille d',a rgent en i873).
Très bon mémoire sur l'action des eaux de Barèges dans la syphilis.
5° Médailles de b" onze :
, io Ill. le Dr FARGES, médecin consultant à Cauterets. Troi brochures très
remarquables wr les eaux de Cauterets.
2° M. le Dr MIGNOT, médecin consultant à Pougues. Études cliniques sur le$
eaux de Poug ues.
3° M. le Dr DELIGNY, inspecteUl' à Saint-Gervais (Haute-Savoie). Rapport
général bien fait avec corollaires intéressants sur l'action des eaux ,
��
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Le Thermalisme
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Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Rapport_general_1885_17872
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Féréol (18..-18..? ; médecin)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Académie nationale de médecine (France)
Title
A name given to the resource
Rapport général à M. le ministre de l'agriculture et du commerce sur le service médical des eaux minérales de la France pendant l'année 1885
Publisher
An entity responsible for making the resource available
G. Masson
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1887
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
Établissements thermaux
Hydrologie
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
31 p.
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Type
The nature or genre of the resource
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Language
A language of the resource
fre
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Domaine public
Relation
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Établissements thermaux
Hydrologie
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/39339/BCU_Rapport_general_1875_17872.pdf
ef32f5d0a70cd91a2f991655ec1a8f7c
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��RAPPORT GÉNÉRAL
sun.
LE SERVICE MÉDICAL
DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE
Penda nt l 'année :1875
��RAPPOltT GÉNÉRAL
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LEM 1N l ST RED E l ' A G ft l eu L T U ft E E TOU
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M R RC E
LE SEHVICE MÉDICAL
DES EAUX MINERALES DE LA FRANCE
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Pendant l'année 1875
FAIT Al' XOl\l DE T,A CO~DlIS.\'
PEltM,\N l(l'ITE DES E.\ L X ,\lIN ':: l\ .\LES
OE r,'ACAOL\l1 t-: DE ;m ; OEC INE
Par M. G. S. EMPIS
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lIC E n I: 1.'1;COI. I' h l : II I; n ll:l\
l Hï H
��RAPPORT GÉNÉRAL
A M, LE MINISTRE DE L'AGRICULTUllE ET DU COMMERCE
SUR LE SERVICE MÉDICAL
DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE
Pendant l'année 1875
FAIT AU NO~l
DE LA CO~IM
S SlON
FERMA ' Ei'iTE DES EAUX MINÉIIALES
D.E L'ACADÉMIE DE MÉDI, CINE t
~ Jar
8'.,
{~,
S, E.lIIJIS, ral)porteur,
RappOl't lu e t adopté dans la séance du 10 juille t 1877 ,
.\lonsieUl' le 1\1 ini Lrc,
D'après les documcnts parvenu ù l'Académio de médecinc SUL' le
établissements d'caux minérales de la li rance, je sui heureux de pouvoil' annoncel' à Votre Excellence, au nom de la commission pt3['mallcute des aux minél'alcs. qlle jamais l'élal de ces établissements n'a été
plus pl'OSp l'Co
(1) Ln commission permallenle des eaux mill6rules pOUl' l'année 187J est comp~ée
M, 1\1. Pidoux, l\outard-~
u rlin,
Boudet, Ilouclturdal, J, LeforL el Empis, secrétaire,
~l.
Bu is, chel' des travll UX chimiques, adjoiuL à la commission.
de
�8
Elnl'IS. -
RAPPORT DE
EAUX ~INÉRALES
DE
1875.
L'affluence toujours croissante dll public vers les stations thermales
esl, tout ü la fois, la preuve de l'utilité de ces établissements et celle de
la fortune puhlique. Jamais à aucune époque, le commerce des eaux
minél'alcs n'avait acquis en France une aussi grande extension.
L'Académie constate avec satisfaction cet état de prospér'ité, dù cu
crrandc partir, à la soli ici tu de de l' admi uislration supérieu re toujou I"S
prête à encoumger les am éliorations qui lui sont signalées comme devant donncr il ces établissements toute l'utilité et l'aUrait dont ils sont
susceptibles.
Ce rapport comprendra deux padies : la première consacrée a une
vue d'ensemble su l' le service de nos ét ablissements thermaux; la seconde relative ft l'étude particulière des stations minérales SUI" lesquelles }' Académie a reçu des rapports officiels ou des mémoires spéciaux.
PREMIÈRE PARTIE
La commi sion permanenle des eaux minérales aurait désiré qu'il lui
M. le Ministre, les résultats d'une
fût possible de meUre sous vos ~ r eux,
•
(Jnqllète complète sur nos stations thermales.
Dans le rapport anllllel qu'elle a l'houneur de vous adl'es~r,
ello a
mainte rois déjil r.'pl'imé son regret de Jl pas recevoir de Messiems les
inspecteurs des uocum uts de nature à 'atisfaire son désir el ùlui rendl'{'
:a mission véritablement utile et îéconcl .
A l' 'xceptioll de qu 19ues-lw des médecins jnspecteul's de I]OS établi ' m uts th 'l'maux qlli pl'enneut il cœur l'accomplissemellt de. de\oil" de leur charge, cl Sllr l squels la commission est heurcuse d'apil 1er votre haule atlcntion, en vou proposant de l"'compen Cl' leurs
travaux, la plupart ues inspecteurs, il faul hi<'11 le dil' , (luoique avec
regret, adres ' lit il l'Académi ' d s l'apport· écrit ' précipitamment, sans
6lud ni [",fi xi Il, au si iucompl Is au point de vue admillistra/if,
qu 'il' sont il~gfaJt
t st '['iles il c lui d la scirll o. B '[lUCOUP m m!'
de ces fonctionnaire ', el c'e l héla! Je plus (Tr<tlld lJowbr , n"nlt'ossenl
il l'Acat! 'mi, au 'une 'spèce de do IIlDelll Slll' lu s l'vi' de l'établi '{'ment qui le'lIl' c:l ' IIfi(l.
�EIIPIS. -- RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
9
Par suite de cette négligence, l'enquête générale de la commission
qui devl'ait porler sur la tolalité des stations thermales de la France, se
tt'ouve forcément resleinte à un petit nombre d'élabisemnt~
sur lesquels l'Académie a reçu des rapports officiels pour l'exercice de 1875.
Celte indifférence de la part de Messieurs les inspecteurs est inexplicable, et devait encore une fois vous être signalée. Cependant, l'importance des questions scientifiques et praliques qui se rattachent aux
eaux minérales, donne un vif intérêtà l'enquêt~
médicale et administrative dont le service de nos établissements thermaux est l'obj et, et dont
t'A.cadémie a mission de résumel' et d'apprécier les principaux résultats.
J'ai l'honneur de mettre sous vos yeux, sous forme d'un tableau synoptique, la liste des stalions thermales sur lesquelles l'Académie a été
l'enseignée par Messieurs les inspectel1rs, et sur lesquelles porte l'enquête actuelle de 1875.
T I\ HJ.FAU :
2
�10
EIIPIS. -
fiAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
TABLEAU No i.
Rapports reçus par l 'Académie pour la. saison thermalll
de 1875.
IiTADL1S E3IllNTS,
DÉPARTEMENTS.
Aix .. , ................•....
Allevard .. , •...•...•.... .• .
Andabre .•.....•.••....•...
Audinac ...... , .....•......
Ax·les-Bains .... , . , ...... , .
Bagnolles-de-l'Orne ........ .
Bain ... , ........•.••..•...
Barbotan-les-Bains ......•...
Brides-les-Bain ...•....••• ,
Camoins-les-Bains ......•...
Castera·Verduzan . . ...•.....
Cambo •....•....... , .... . .
Challes .. ' ....•.•....• " .. .
Conlrexeville ...........•. , .
Eaux-Chaudes ...... " . , ... ,
Evaux .................... .
Evian-le -Rains ...•.•••.....
Forges ..••....•...•........
La Malou (l'ancien) ..•.......
Lamolte-les-Bains •.••.•... .
La Rocbe-Po ay •. . .•.......
Marligny ........••.•••.••..
lI1ontbrun ....••••.•...•....
Mont-Dore .•••... .•. ....•...
Né1'Ïs .............••.•...•..
Plombière ..........•.....
Pougues. , . , ..•...•.....• , . ,
Saint-Amand . ............. .
aint-Chl'i lau ............ ..
Saint-G l'VaiS •••••••••••••••
Saint- auvelll' , . .....•. , ., ..
alies·de-Béarn! ... , .. ". , " ,
alin s ' ........ , , .... , , . , .. .
ermais .•..•...••...•..••.
Vichy ..••... , ............. .
Bouches-du-Rhône .•.•.
Jsère ., ........ , ..... .
Aveyron ....•..••...•.
Ariége_ ..•......•.....
.. ...... ....... .
Orne .......... _.... '.
Vosges ..........•... , .
Gers, ..... _.......... .
Savoie ..... . _..... , '"
Bouches-du-Rbône . ... .
Gel's, .. , ..........•...
Basse -Pyrénées .• '" ..
Savoie ..•.....•••.....
Vosges ... , . . .......•..
Basses-P )Ténées ......•
Creuse ...... • .•.•.•..•
Haule -Savoie .......••.
Seine-Inférieure .•.....
Hérault .•.....•..•....
1 ère .....•...•.••...•
Vienne ..••..••••.•....
Vosges .• , , . , ..••..•...
Drôme .. , ....•..••.•..
Puy-de-Dôme ......... .
Alllel' .. . .... ... •••.•••
Vo ges, ... ........ .. ,.
ièvre .•.......•......
ordo ...•.... , ..•....
Ba ses-PYI'énée . . ... .
lI aule- avoie .....• , .. .
Il aules-Pyré nées . •.....
Ba sc -Pyrénées .. , ... .
avoie . . ...•.....• , .••
Marne .. ,. , , .. .•. .. ..•
Alliel· ...... ••...•.. ...
AUTEURS ilES IlAPl'onTS.
Bourguet.
Niepce.
moco
Micbel-Dubuc.
Aupban •
Joubel't.
Bailly,
Laraille.
Laissus (Camille) .
Labuppe.
Malet.
Dotézac.
Cazalis.
Debout d'Eslrée.
Lemonnier.
Bona (Henri).
Million (Alexandre) .
Welling.
Privat.
Gubian.
Pallu.
Pui lien ne.
Flavard (Eugène).
Hicbelol.
Bonllel do Nalherbe.
Vel'joll.
Logel'ais.
MarbOllin,
Tillot.
l3iUout.
Caulet.
ol{arel.
Laissus (Camille).
Damoucelle.
Dubois (Amablo).
S 'nice lUlUtuirtl.
... , ...
Haule -Marne ... , ..... .
UOul'boll-l'Ar 'hambauU .•••.
Ilurnm um-Me koulin ...•....
Vichy" ... , ............ , .. .
Alliel' ... , , , . : : : : : : : : : :
onslanlino .......... .
Allier . . '" ........... .
Doul'i)ollne-Ies· Bain
Doin.
eb (Th ophile).
Cuillemin.
Delolllau,
n
Ba.l'ud 1.
�EMPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
ft
On ne peut se défendre d'un certain sentiment de h'istesse , en rapprochant du tableau précédent celui qui repl'ésente ici l'énumération des
établissements SUl' lesquels Messieurs les inspecteul's n'ont fourni àl'Académie aucun rapport, et sur lesquels des renseignements administmtifs et médicaux seraient nécessaires pOUl' une enquête générale.
TABLEAU N° 2.
Êtablissements sur lesquels aucun rapport n 'est parvenu à l'Académie
pour les saisons thermales de 1875.
ÉTABLISSEMENTS.
Absac ...•.. . ........•
Aix. -les- Bain s . ....... .
Alet. . .........•.....
Amélie-les-Bains ... , ..
Ampbion ..••••....•.
Aulus ......•.•.......
Auteuil ......••.•....
Avène ............. ..
Bagnères-de-Bigol'I'e ..
Bagnères-de-Luchon ..
Bagnols ......... .. •..
Balaruc . . •..........
Barbazan ........... .
Barèges ..••••........
Bilazais ........ • •. . .•
Bondonneau ...•......
Boudoynre .......... .
Bourbon-Lancy ...... .
1
DÉPARTEMENTS.
ÉTABLISSEMENTS.
DÉPARTElIIENTS.
Eaux-Bonnes ......... Basses-P yrénées.
Encausses .....•... , .. Haute-Garonne.
En ghien. " ....•••... Seine-et-Oise.
Escaldas •.......•.... Pyrénées-Orient.
Escou loubres •...... ,. Ariège.
Eu~et.
" .. ......•..•. Gard.
Foncande ...•.•• " ... lI érault.
Fon anches ....•..... GaI'd.
Forges-Les-Bains .•.•.. ISeine-et-Oise.
Fumades et Auzon .... Gard.
Gaulies ......... : ..... n aute-Garonne.
Gazost. .••........ '" Haut"-Pyrériées.
Gl·amat ••••.•.•..... _ Loi.
Gréoulx: .... " ••.•.•.• Bas es-Alpes.
Guagno .•............ Corse.
Guillon .••..•...•.... Doubs.
Guillel'a .........•... Corse.
aône-et-Loire. Hauterive .•.....••... Allier.
Bourboo-I' ArcblOlbault •••••••• Allier.
Labarthe-Rivière •.. ,. Haule-Garonne.
Labassère. . • . • . . • . . .. [-1autes-Pyrénées
IJourboule (La) ..•. . .. Puy -de-Dôme.
Bussang ............ . Vosges.
La Bauche .••...•.... Savoie.
Cadèac.............. . Hautes-Pyrénées. La Caille ..•.•...•... , LIuule-Savoie.
Lac- Villers • ..•....•.. Doubs.
aldaniccia ......... . COI'5e.
Lavardens _ ........ ,. Gel'
Campagne .......... . Aude.
Capvern -les-Bain s .... . lI autes-Pyréuées LuxeuiL ..•.....•... _ lI aule- aône.
L)'on ... " ........... J:lhô~e.
al'cuni l'es ..... . ... . Al'iége .
Marlioz ....... ... .... Sa VOle.
Cas u 'jouls ... ... ... . . AveY I'on.
aslel-Jaloux .. .... . . . Lot-et-Garonne. Marligné -B I'Îanl ...... Maine -el-Loire.
J\lédugne ..•.......... Puy-de-Dôme.
Caulel'els ........... . Il aut oQ»)'1'6nèe
J\1iers .. , . . .. ..•.. - .•• Lot.
CaUvUlal. •........... Gal·d.
Celles., ....... _.... . Ard che.
Molitg ............... P~l'énes-Orit.
Mon e liel·. - ....... _ .. Hautes-Alp e .
~huldeo
(Lu) ......•. Loz · l'e .
Chal'bonnières .. _.. .. . IlIIÔlle.
J\1onlégul- . écla ....... Haute - tll'Olltle.
Chfll au-GolJlier ..... . lay nne.
10nlmil'ail. ........•. Vau lu se.
Cli fllOlll1l1 'ur
'Ilbins ...........••. lin ule -l'yr'énée .
Puy-de-Dôme.
'11(\[uldoll ... :::·.:::: :
l 'e) l·llC .. " ........ . .. A J·dèche.
Charente.
avoie.
Aude.
Pyrénées-Orient.
Haute-Savoie.
Ariége.
eine.
Hérault.
Il aule·-Pyrénées.
Haule-Garonne.
Lozèl'e.
Hérault.
Hau le-Gal'onne.
llaules-Pyrenées
Deux-Sèvres.
Drôme.
�12
EMPIS . -
ÉTABLISSEMENTS.
Châlelguyon . .. • . ... ..
Cbandesaigue! el Fonlaines •• . ••
Condillac ..... .. .. .. .
Cou!'s . ..• .. . . ... . ...
C!'ansac ..... . .. . .... .
Cusset . .. . .. . ....... .
Dax • .• •.. . ... . ..•...
Di gne .. •. .. ....•. .. .
Dinan . ... . . . ... . .. . .
Pl'e le (La) ..... .. . .. .
Prap!'iac . . .. . . .. . .. . .
PI ovins . . .. ... . .. , .. .
IJuzzicbello .....•. ... .
Quézac •... ...... . .. .
Renalson
.
. . ... . ... . . .
Rennes les-Bains . ... .
Rouzat. ...... . " .. . , .
Royat. .... .. ....... . .
ail-les-Bains . . . . .. . . .
Sail-sous-Couzan . . .. .
Hinl-Alban ...... .. . .
Sailll-Deni -les-Blois . .
ain l·Galmier . .... .. .
ain l· Uo noré . ... . ... .
ainl-Jean -de-Luz .... .
Sainle-lIade\ ei De· de-Fil urm .•••
Sainte-Marie . • • , . •. .•.
Sl-LaureI~i3;s
'" :
Sainl-Loubouer .... .. .
RAPPORT DES EAUX M I NÉBAL ES DE
i875 .
nÉPA l\TEhI:i
ÉTABLISSilItIIlNTS.
OÉPARTIl.llIlNTS.
Nossa ... . , . . . , . .... .
Olelle ... .. . .. . .. .. . .
Orezza . .. .. .. .. .. . . · .
Origny ... .... . . .... .
Passy . . • ... .. . .. , ... .
Pierrefonds . . .. .. .. . .
Pieteapola .... . . ..... .
Pont-de-Baret. . ... . . .
Peéchacq . ... . • .• . .. ,
Sainl-Maurice ... ... . .
ainH\lyon . . , . .. . . .. .
Sainl- ·ectait·e . .. ... . ·
Saint-Pardoux .. .. •...
Sainl-Yorre .. . . . . ... .
Salins . • . ... . . , . . ... .
Santenay .. . . . ... .... .
Segray ..... . , . . .. .. . .
Sermaize .. . . . .. " .. .
Silvanës . " .. . ... ... .
Loire.
Siradan .. . ..•. ... . . . .
TI'ébas ... . • , ........ .
l'inge .. , . . . .. . ..... .
Loi r-e l-C her.
ssal .... . .... . .. . .. .
Loir·e.
Vals . .. • . . . .. . .. . ... .
ièvre.
Ba ses-Pyrénées. Vernel (I.e) . . . .... .. ..
Haule-Garonne. Vic·sue·Cère . . .... , .. .
Villeneuve-d.-Escaldes.
Cantal.
liaules-Pyrénées. Vin ça .• • . .. .... , .... .
Visos ..• .. . .... ··,·· .
Ardèche.
Villel •. ....... , , .... .
Landes.
Cantal.
Drôme.
Gironde.
Aveyron .
Allier.
Landes.
Ba ses-Alpes.
Côles-du-Nord.
Pyrénées-Orien t.
Drôme .
Seine-cl-Marne.
Co!'se.
Lozè!'e.
Loi!'e.
Aude.
Puy-de-Dôme.
~ .
Pyrénées-O!'ienl.
Corse.
Loire.
Seine. Oi e.
Corse .
Dl'ôme.
Landes.
Puy-de-Dôme.
Allie!'.
Jura.
ôle-d'Or.
Loiret.
Mnl'l1c .
Arevron.
Jlautes-Pyrénées
Tarn.
Isère.
Ariége.
AI'dècbe.
Pyrénées-Orient.
Can tal.
Pyrénées-Orient.
Hautes-Pyrénées
Vosges.
A l gérie.
Bains de la Heine (le)
Ben-lIuL·oUIl . . ....... .
lIammam· lelouane .. .
llummum-Hizll ...... .
Mouzaia-Ies-Mines. . . .
Oran.
Alger .
Oiounl-Sekllnknu . . . . .
Alger.
-
nlall.Dey elle lJ amllltl. Consluntine.
Sources-des-Céd l'es .. ' Al gel'.
lJllillll Ile me.'.
1
HiiilTiLz .......•.••• ', .
lIolllogne . 1I1' lOCi •.•• _ •
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Il l'IlIl cos. Ell'pllLt .... .......... \
l'as-dr.-Culuh ... l.P Il !LII·p ......... · .. ·
\ ille r '-S UL' -J1 1 '1' •.••...
1 QI' ll.
- =·~-\
~cil
e-Ill r· rieUI·l·.
Culvados.
�EIIPIS. -
,RAPPORT DES EA.UX MINÉRALES DE
1875.
13
Malgré les documents incomplets qu'a reçus la commission, elle peut
apprécier l'état de prospérité dont jouissent les établissements thermaux
de la France, non-soulement par les l'apports officiels qu'elle a en(re les
mains, mais aussi par les travaux publiés SUI' les eaux minél'ales par les
médecins étrangers à l'inspectorat et par les l'elaLions des sociétés savantes dont la presse médicale se fait l'écho.
Le nombre des malades qui se rendent aux eaux est de plus en plus
considérable, et l'argent qu'ils laissent dans les contrées où jaillissent ces sources bienraisantes est vél'itablement énorme. Quelques
chifl'res relevés dans les rapports officiels de 1875 peuvent en donner
l'idée. L'argen t laissé à Bl'ides-les-Bains par leshaigneurs est évalué ~l
150,000 francs; aux Eaux-Chaudes, à 300,000 francs; ft Lamalou,
400,000 francs; à Èvian, à Contl'exévilJe, 500,000 francs pour chacune
de ces stations; à Saint-Sauveul', 600,000 francs; à Allevard, un
million) et au Mont-Dore, une somme égale; à Plombières deux millions.
On pOUl'l'a d'ailleurs, en parcourant le tableau suivant, se rendre un
l:ompte exact du nombre des malades qui ont fréquenté chaque station
thermale pendant l'année 1875, de la durée de leuI' séjour, du revenu de
la ferme ou de la régie et de l'argent qu'ils onL répandu dans la localité.
fJ\ BLE AU :
�14
EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
TABLEAU N° 3•
. Mouvement en malades et en numéraire des établissements d 'eaux minérales
pendant l'année 1875.
'"ar<i
ÉTADUSSEMENJ:5.
Aix ... ... .. ... .• • . ,
Allevard .. ... .... ..
Andabre ......
Audinac . . • ..... ...
Ax-Ies-l3ains ., .. . •.
Bagno les-de-l'Orne 1
Bain s ....... ..•. ..
BaI'iJotan.les.Bains 2 .
Brides-les-Bain s ....
Camoins-les-Bains ..
Castera- \' erd uzan ...
ontréxeville 3 •. ' .•.
Eaux -Chaudes . .... .
Evaux .. •.. . •. ... . .
Évian-les-Bains ... . .
Forges . ...... . ... .
Lamalou (l'Ancien) 4
Lamotte-l es-Bains ..
La Hoche-Posay 5 •••
J\lartigny ...........
Mon tbrun·les-Bains.
Mont·Dore .....•...
é ris ... ... ... . . •..
Plol1l bières, . •.. . • ..
Saint-Amand .••.. ,.
Saint-Christau . .•..
Saint.-Gervais 6 •••• •.
Saint-Sauveur . .... .
Salies·de·Béarn .....
Salins ..............
Vichy' . • .• .... , . • . .
DÉP ARTEMENTS.
Bouchcs- dll-Rh.
1 ère ..........
Aveyron .•..•. .
Ariége .. .... ...
-
. . .... ...
Orn e ..........
Vo sges ., ... .. ..
Gers ... .. .. .. • .
Savoie . .. " ... ..
Bouches·du-Rh .
Gers . .......•.•
Vosges ........ .
Basses Pyrénées
Creuse ... . . .. ..
Haute-Savoie ...
Heine-Inférieure
Hél'ault ........
I~ère
. .. . .. ....
Vienne .... •.•.
Vosges .. .. .... .
DI"ômt> ......... .
Puy-de-Dôm e ...
Alli er ..........
Vosges .........
NOl'd .........•
Basses -Pyrénée8
Haute-Savoie ...
Hautes· Pyrénées
Basses-Pyrénées
Savoie ..... " .' .
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1,300
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1,400
586
J50
51JO
1, 835
1,2 15
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225
1,571
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2,297
1,388
1,995
141
538
852
443
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398
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du s6jour.
25
25
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15
20
21
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15
20
21
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D ' RÉE
20
15
»
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203
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22
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PRODUIT
de la ferme
ou règle.
ARGE~T
laiss6
dans le P"ys .
900
85,000
8,000
9,000
20 ,000
6,000
1,000,000
20,000
22,000
200,0 1)0
8,'. 60
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10 .1 (7
8,"00
35,000
»
1,736
50 ,000
40, ti85
0, 400
48,0(1)
13,050
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13,019
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5,000
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55,1 1G
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8 ,000
7,800
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12.32/1
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150 .000
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2,000,000
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Senice mililllirc .
Bourbonne-les-Bains! H al1te-
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Bourbonne-l'Arch. 10
Hal1ll1lam-M eskout 11.
Vichy u ...... , .....
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Constantine ....
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500
(GG
135
G08
1 1\1. l'Inspecteur ne dOline Hucun "cnseigll m nt n.dmiTl~t'uLr
reus igllcment n'est donn6 sur le produit de Ja
t AUCUII
r rme.
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dans son l'0PllOrt.
3 1"11 \'elllo de l'call n'c. l I>ns rOll1pri.e rliln cc chilfrc. - 22U,nOO bouteilles SO UI'CO ,III l'nvillon 01 !;O,OrO hOIl teillee de la. ... ouver'aine ont él' vendue! dans 1'. lIuée.
(llll' le p,·op,·iétn; .. ,., (I" i Il '"l'primé celle nnnér lee G lit. dits d'/uJpital (Ill'il lIvnil
4 L'6tnbllssem 'nt col r~j(i
mis depuis huit it lWII{ au" il hl diS(lO"itioli U('! ildb
l· lIt ~ . '
,
~ Ah
~ lice lolnle d(' r('" .eij(,lelll 'nls.
o A h 'nec do 1 cnMiglI~1.
do ln parI de M. J'lnspeetellr.
, Ab CIICO complele d' ,'ollsrig"rmollls de la Jlnrl ÙO ~I. l' In pCrlcur.
H Ilu 1:; mni au J5 rplclIl lil'c 1 75.
9 lIlI 1" Juilltl nu 30 rplcrnl,r t 875.
10 AII1I6c 1875.
11 AIIIICO 1875.
I! Auuéc 1H1ti J 1", 2',3' l~.
Rnisoll.
�EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
15
La commission a remal'qué que plusieurs des rapports officiels, reçus
par l'Académie, laissent à désirer au point de vue de l'analyse chimique
des sources millérales et de leur classement hydl'Ologique. MM. les inspecteurs se bornent, en général, à tl'amcril'e l'une des analyses plus ou
moins ancienn ement publiées, sans indiquer si la quantité des principes
uclifs ou réputés tels a été de nouveau recherchée et délerminée. Il serait cependant fort utile de savoir si la composition chimique des sources minérales se modifie avec le temps, et si quelques-uns de leurs principes minéralisateurs ne subissent pas une augmentation ou une
diminution.
L'Académie de médecine a déjà payé un large tribut aux eaux minérales, en en faisant faire un grand nombre d'analyses dans son laboratoire, sous la direction savante de M. Bouis j et il serait à désil'er que la
plupart des sources importantes fussent de nouveau analysées et soumises aussi à l'analyse spectrale, déjà réclamée par notre collègue M. Laboulbène, dans son rapport pOUl' l'année '1873.
On trouvera dans le tableau ci-dessous la liste des som'ces minérales
dont l'analyse a été faite en 1875 au laboi'aloire de l'Académie.
TABLEAU:
�16
EIIPIS. -
'1 875.
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
TABLEAU N° 4.
Liste des analyses d'eaux minérales faites dans le laboratoire de l'Académie
de médecine pendant l'année 1875, par M. Bouis, chef des travaux chimiques.
DATES DES SÉA 'CES
dans lesq uelles
les ropports ont été lus.
NOMS
NOMS DES EAUX A AL\.'S~E
DUS
9 février 1875 ...
"j
Dolaincourt (Voges) ... , . . . ......... . ........ \
... G"""n,, ,"u,'", du R'g'! IA"",h,) " ""
... Montpezar ( Al'dècb~
) .. . .. .. ............ . .. ..
.. , La Bl'etonmèœ (Drome) ... ' " .......... . ....
... Conillon en Tl'iève (Isère)........ .. ....•.•...
-
-
-
.. . ....
Viltel (Vosges)...... : ........................
Val , sour e Lamartme (Ardèche) .... ..... . . .
i cr juin 1875 .••. .
É,"o, g"od, ,"u", du Méol IS"o',), " "",
9 mars 1875 ....
-
-
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••
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'1'"' IMdC,he) " " , , , , , " , " , " , , , " , , , , ,
Eugél:lÏe-Ies-Bains (Landcs) ......... . .........
Bagneres-de-Luchon (Haute-Garonne).........
i
-
-
M. CbevaUier.
M. BoudeL
Hon,he!oup
IV"''')' """"" ,"", ," '" '1
.... . La
Terras e 1 ère) ..........................
•
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•.
o
•••
,
9 novembre {875.
-
M. Poggiale.
i
1
22 juin 1875 .....
-
n .6 .PPOIlTBuns.
Dax, sources du Ba tion et Sainte-Margucrite M. Chevallicr.
Sol1:t~
à ' ~ P~z'li
'( [i ~Üi
:: : : : : : :: : : : :: : : :
""OC," lA ,dèche),
,,,," ,,," 1
Vals, source Augu lit? e
. . . . . . . . . . .. 1\1.
Va!" ,"u". !a
........ ....
Vals, source Marguel'lle
Vichy, source Prunelle (Allier) ... ......... ....
1
hevallicl'.
i
Au point de vue de l'organisalion des établissemenls lhermaux, l'enquête de 1875 est très-favorable. MM. les inspecteurs apportent en général à cette pal'tie de leur rapport officiel une attention sél'ieuse, et compr nnent combi n l'administralion supérieure est inlél'essée à savoir
exactem nt dans quel étal e trouvent ces éta bli ments t de quelle
manière ils fonctionn nl. Sa ollicilude pour le ' baigneurs ne saurail, J)
pITet, être lrop sa tisfaile SUI' ce point capital. C'esl avec sa lisfaction Cl uc
la commi ion a con lalé les nombr U s améliorations apportées dans
plu 'ieur élabli ment dont le sel' ice des bains 'lait insuffisanl. Ell e u
('Nul fi nt l'ema l'qu quo l'inslallaliOlI d . appal' -il' hydl'olhérapiques se
gé D 'mli 'ait de plu!> Il plus, qu 1 s sl('mo d s douche' 'cos!'ui s s
�EMPIS, -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
17
vulgarisait, et que la plupart des stations thermales tendaient à donner
au trailemenl hydm-minéralloute J'extension dont il esl: susceptible, en
ajoutant à lem matériel vulgaire les salle d'inhalalion et tous les systèmes de pulvérisation, de douches pharyngiennes, nasales, oculail'es,
etc., donll'art a depuis quelques années enrichi la thérapeutique hyùl'ominél'ale.
Il n'est pas inutile de faire remarquer aussi que le mode de balnéa·
tion a subi dans quelques établissements des modifications importantes,
au point de vue de la température variable à laquelle les bains sont administrés, suivant les effets sédatifs oU ,excitanls que l'on veut oblenir.
Eu définitive, le fait le plus saillant qui résulte de l'enquête générale
à laquelle nous nous livrons en ce moment, SUI' l'organisation des établissements thermaux, c'estque, dans presque tous ces établissements, les
différents modes de balnéation, d'utilisation et d'application de l'eau minérale à l'économie, tendent à se vulgariser. Le jour est proche où loutes
les stations thermales d'une certaine importance pourront ofl'rir au public le même ensemble de moyens hydrothérapiques, quelle que soit
d'ailleurs la nalure minérale des sources dont ces stalions sont POU1'vues.
Ce fait de l'uniformité du tl'aitemen t hydro-minéeal, qui tend à s'établir
par'tout, a une immense importance qui ne saUl'aÏt échapper à l'Académie; car cette uniformité de médication touche non-seu]emen t à l'a venir
industriel et aux intérêts les plus sérieux des stations milJérales qui ont
joui jusqu'ici de la réputation d'une sode d'action spécifique contre des
maladies spéciales, mais elle touche au si par ses l'ésultats, aux questions
les plus élevées de la thérapeutique thermale.
Ill'essort, en effet, avec évidence des l'appol'ls officiels, adressés à l'Acadétnie par MM. les inspecteurs, que les maladies les plus diverses, non·
seulement pal' leur nature diathésique, mais encore pal' leur forme et
leur déLermination organique, gnérisSCllt actuellement kt peu près partout,
el daus les même proportions. Le rhumatisme, Ja scrofule, Ja phthi 'ie,
l'anémie, la cldol'Osc, l'affaiblis cment 0"6néral, Ja ga lralgie, la dy pepsie, le nel'VOSiSlllC, les engol'gemelJt' clu'oDiques du foie, de l'utérus, etc"
etc., tl'OUvellt dalls lapJuparl des stations thermal s, la médication sédative, tonique, l'ecou tiLuante, décongesLio71uante ou ex'citante qui leur COJ 1 ~
viclJl.
�18
EtIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
Si cette universalité de propriétés curatives banales, dont jouissent nos '
établissements lhermaux, était seulement révélée par les brochures, notes et réclames multiples, lancées de loutes parts au pu blic et aux sociétés savan tes par des mérlecins élrangers à l'inspectorat, et souvent à
l'insligation des fermiers de ces établissements et des propriétaires des
sources minérales, directement intéressés à exagérer l'étendue d'action
de leur marchandise, on pourrait en douter; mais ce sont précisément
les médecins inspecteurs, chargés par l'administration supérieure de la
sauvegarde des intérêts scientifiques et médicaux des stations thermales,
qui, dans leurs rapports officiels, élargissent chaque année le cadre des
maladies diverses qui guérissent sous l'influence dp,s eaux de leur établissement.
La comparaison des statistiques médicales, annexées aux rapports admini tralifs de MM. les inspecteurs, étonne à première vue! On se demanne comment il peut se faire que des maladies différentes: le rhumatisme, la scrofule, la phthisie, les phlegmasies chroniques, les engorgements de différen ts viscères, comme le foie, l'utérus, etc., puissent
fournir à une statistique sérieuse des résultats presque identiques, sous
l'influence d'agents modificateurs aussi différents, en apparence, que le
sont les différentes espèces d'eau minérale de nos stations thermales.
Cependant l'explication du fait est peut-être fort simple, et la surprise qu'il cause tient peut-être uniquement ft l'idée fausse qu'une observation trop élémen tail'e des faits avait éveillée dans notre esprit, su r l'existence de propriétés occultes et mystérieuses, dues à la thermaJilé
naturelle el à la minéralisation péciale des eaux.
En frct, le lt'ailement hydl'Otbérupique, pratiqué avec de l'eau fl'oidc,
dépourvue de loute minérali ation, a prouvé déjà jusqu'où l'eau simple,
arlisl ment l avamment appliquée à Ja su rface du corps, peut produire
d'efr ts thérapeutiques remarquabl s, dans les maladies les plus diverse',
cl la plupal'l, fort •.malo 17 ues a celles qui remplis ent les cadres statisliqu s de MM.) in pecteur .
Qu'y aurait-il donc alors de my tél'ioux et d'inexplicable à ce que, sous
l'influence d'une eau, pol'lée à d s degrés detempéralurepeu, lrè ou exlI' 'm LU III él vé , et div l'S menl mis en rapport uvee les téguments exl intel'Jl de l'o!'O'ullisme, on obtinl des eUe 1 Ih6rap ulülll s plus
t t'Il
nombreux et plus profonds qu'avec de l'eau froide? Or, c'est pl'éci 6-
�EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉflALES nE
1875.
19
ment ce qui se pratique aujourd'hui, dans la plupart de nos établissements thermaux; les bains, à température moyenne, ou à température
très-élevée, les douches diverses, les inhalations, etc., etc., en un mot
tous ces modes variés du traitement hydl'o-minéeal, se généralisent et se
vulgarisent dans tous les établissements bien organisés.
C'est, je pense, à l'uniformité ù'organisation et de fonctionnement de
la plupart des établissement thermaux, qu'il faut rappol'ter l'uniformité
ùes résultats obtenus dans chacun d'eux, contee les mêmes maladies .
Est-ce à dit'e, toutefois, que la nature des eaux n'ait vét'itablement
aucune importance dans la cure hydrothérapique des maladies, et que
Loute l'efficacité de ces eaux soit relative au mode de leur application
SUI' l'économie? Cette opinion serait cel'tainementjuslifiée par la lectuee
d'un grand nombre de rapports officiels adressés à l'Académie, et par
la compat'aison des statistiques médicales, annexées à ces l'apports par
Messieu rs les médecins inspecteurs!
Cependant, nous croyons qu'il convient de réserver cetle question, intimement reliée à celle de l'absorption des eaux minérales par la peau,
qui reste encore à l'étude, et qui, malgré le mémoire fort intéressant
que M. le Dr Champouillon vient d'adresser à l'Académie, sur l'absorption des eaux de Luxeuil par la peau, ne nous parait pas encore définitivement résolue.
Le traitement hydro-minéral n'est pas d'ailleurs exclusivement exleme, et le rôle de la buvette ne saurait être pa s6 sous silence. Si à
Plombières, à Bourboune-Ies-Bains, à Salies de Béarn, ù Salins et dans
bien d'au Lees stations thermales, la buvette ne l'emplit qu'un rôle de
figurante dans la médication sérieuse, par contl'e, à Vichy, à Évian, à
Contrexéville, aux Eaux de Bonnes, etc., etc., elle y remplit le premier
rôle; et l'on doit reconnaill'e que dans l'état actuel de nos connaissances hydrothérapiques, il est souvent impossible d'établir, dans le résultat
d'une euro thermale, quelle est oxactemenL la pu et qui revient aux bains
cl celle qui appartient il l'eau ingut'O"itée. Les deux effets s'associent et
se combinent enlre oux, de façon à en rendre l'analyse impo 'sible. L'expérimentation clinique pourrait seule ré oudre ces grandes questions de
ll!('.l'apoutique, en soumettant les malades pal' série, les uus exclusivemen t aux bains cl au traitement hyd t'o-minéral exteme, les au tres exclusiv mout à ru age des eaux minérale en boissons.
�20
EIIPIS. -
nAPPoRT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
Ce serait trop demander à Messi urs les inspecteurs; mais ]a commissionleuL' saurait hon gré, de vouloir bien, dans la parlie médicale de
leul' rapport, déterminer avec un peu plus de détails el de précision
qn'ils ne le fonl en gélJéral, quelles sonlles conditions spéciales et touL
individuelles d s malades atteints d'affections no~ialem
emhlables
qui sel'vent de base à leul' statistique.
POUL' éclairer l'Académie sur les vertus spéciales dont jouit chaque
slation thermale, il ne suffit plus de dire dans quelh proportion, le rhumatisme, la goutte, la scrofule, la phthisie, etc., y ont guéri, puisque
la statistique banale et purement nominale des maladies est acluellement
presque partout la même; mais il faut chercher à bien déterminer
quelles étaient les conditions particulières dans lesquelles les personnes
atteinLes de ces diverses maladies, ont trou \'é soit la guérison, soit l'aggravation de leurs maux.
Si la diathèse est une, la maladie diathésique est complexe, et celui
qui la porte lui imprime si profondément ses allributs personnels, qu'ils
font corps ensemble, et ne sauraient être séparés l'un de l'autre, que par
une abstraclion de l'esprit. Chacun est rhumatisant, goutteux, phtbisique ou névropalhiq ue à sa man ière; et c'est pl'écisémeo t cette maniè/'e
que la commission serail dé ireuse de voir exprimée d'une façon sai issante, dans les travaux de Messieurs les inspecteur's, convaincue que de
celle étude seule, peut résulter UDe statistique sérieuse et véritabl ment
féconde, capable de sauveo-arder le intérêts et la réputation de no staLions thermales.
En cODséquence, Monsieur le Ministre, nous avons l' honn ur de vous
proposer d'une manière aénéralc :
10 De rappeler à Messieurs les inspecteul' l'obligation de foumil' un
rapport annuel, slalistique et scientiflilu ;
2 Dolos inviter à faim l'e 'sortir, dans la pur'tie m ~dicale
do leul's t'UpjJol'ls, (1 u ,11 "011 t le ' pl'Op ri f'lôs lIJôrupeuli (l'w,' sp(lcial s des OUIIX de lellr
l'lau] i, Hemenl.
0
�EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
!\
DEUXIÈME PARTIE
Celle seconde padie du rapport, Monsieur le Ministre, comprend l'élude particulière des slations lhermales sur lesquelles l'Académie a reçu
des rappods officiels ou des travaux spéciau,-. Nous suivl'ons dans cetle
élude l'Oi'd ro alphabétique des stations thermales, comme élant celui
qui nous parait le plus favorable à la recherche des renseigne men ts que
l'on voudr'aü recueillir.
Nous commencel'ons par résumer, dans un tableau général, les travaux
spéciaux, indépendants des rapporls officiels, qui sont panenus à l'Académiesurl'exercice de 1875, elqui se rattachent à l'élude des stalions
dOlll nous allons nous occuper en parliculier, dans la suite de ce travail.
En rapprochant ce cinquième tableau de celui qui pode le n° 1, on
aura sous les yeux l'ensemble des documents adminisll'alifs et scientifiques qui font l'objet de ce rapport.
,1
�22
EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
TABLEAU
'0
i 870 .
5.
Travaux spéciaux indépendants des Rapports annuels et se l'attaohap ,
à la saison thermale de 1875.
DEPAUTE:\lENT .
La Mott e ·les-B ains •. ,..
Isère .. . ....... .
TrTRES DES TRAVAUX.
AUTEURS.
Gubian .• . . •• . . . •
Étude sur l'altitude en général
et en particulier sur l'altitude de la Motte·les-Bains
dans ses rapports avec la
phthisie pulmonaire.
1
1
Lons-Je·Sauni er ' " •...
J ura ... ,., . .... .
Challan . . • . • . . . . .
Luxeuil. .......... , . . .
Haute-SaOne .. .. .
Charopouillon ,...
Plombières.. . .. . .. . . ..
Vosges .... . ... .
Verjon .. . . . , . " ..
l
Essai sur les eaux salines ferr~gineus
de Lons-le-Saumer.
1
l1
l
1
Tillot . , .•.. , . • . . .
Saint-Christau ... ,. ... .
Basses-Pyrénées.
Saint-Sauveur .... ,.. ..
Hautes-Pyrén ées. Caulet . ••. ... , , ' .
Sermaize , . , .. ' . , .. . ,.
Marne .• • " . .•. ,
Damourette , . .. , .
Vals, ....... , .. , . . . . ..
Ardèche .... _, ..
Chabannes., .... ,
ote SUl' l'absorption des eaux
minérales par la peau.
Du traitement de l'affection
paludéenne par les eaux de
Plombières.
~1
Du catarrhe nasal chronique
et de son traitement pal' les
eaux de Saint-Christau.
i
Mémoire sur la gravelle, les
calculs biliaires, le rhumatisme et la goutte.
Des sensations cutanées tactiles et thermiques pendant
le bain thermaJ de SaintSauveur.
\
f
1
général sur la physionomie des cures de Vals
l Rapport
depuis quelque années.
1
8erdce militaire.
Bourbonne-Jes-Bains ...
II nute-1\larne ....
Doin ..... ' " ... . .
Compto rendu do. la 2' division , sous-ofllClers et gondarmes traités 11 l'Mpital
militairo do Bourbonno.
1
n ccb (ThéOPhiI O) .1
llouI·bon-I'Archambault.
Alli er • ..... , . .. .
1 1\egisu'e d'inscription des mll-
Constantino, ....
Deloutan ..... "
··1
1
Vichy. _......•.•.•. . ,
Alliol' ...• , .... . .
lades traités pendant
n60 1875.
Cuill-min ..... , .. )
T
lI amman- Joskoutill. _..
Rapport rn 'dicnl SUI' 10 servico médical pendant j'an1100 1875.
JI gistre d'in sc ription des mulades trait ',s pendant l'annéo 1875.
H -gistro d'inscription d s mallldos tl'aités IL l'hOpital Lh l'mal p ndant 108 saiso11S de
l'annéo 187&.
"",dol ......... ·1
1
l'U1I-
�EIIPIS.
1875. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
Eaux minérales cl'A.ix (B:\ins Sextiu8)
1875 .
23
(Bouches-du-Rhône .)
M. le Dr Bourguet a apporté un grand soin à la rédaction de son rap·
port officiel pour 1875, et y a annexé des renseignemenls scientifiques
in lél'essants et instructifs . Il existe à Aix un grand nombre de sources d'eau
minél'ale. Le sol sur lequel la ville est bâtie paraît reposer sur une vaste
nappe d'eau chaude. On rencontre, en effet, dans beaucoup de maisons
particulières, des puits dont l'eau est naturellement cbaude.
La seule source exploitée pour l'usage médical, est la source dite de
Sextius. Celle-ci coule au nord de la ville, dans un de ses principaux
faubourgs; l'eau jaillit du calcaire, à travers les fissures du rocher, par
cinq griffons différents, situés à une très-petite distance de l'établissement des bains. De ces divers points d'émergence, l'eau est dirigée par
des conduits en maçonnerie dans un vaste réservoir souterrain, renfermé
~ous
le péristyle intérieur de l'établissement, où elle est emmagasinée,
pou r être distribuée ensuite dans les cabinets de bains et pour alimenlel'
la buvette.
La température de l'eau, à son point d'émergence, est de 36 degrés;
elle varie de 32 à 34 degrés dans les baignoires, Cette variation de température résulte de l'éloignement plus ou moins considérable où le cabinet de bains se trouve du l'éset'voir lui-même.
Dans les circonstances rares qui réclament des bains à température
plus élevée, ceux-ci sont administrés avec de l'eau minérale chauffée en
vase clos, au moyen d'un appareil serpentinien,
11 existe une autre source, dite de Barret, située à 1,500 mètl'es d'Aix;
sa tempél'ature est de 25 degl'és seulement; elle n'a jami~
élé exploitée
pour l'usage médical.
L'eau de sextius, au contraire, a été utilisée dès la plus haute antiquité. Sur l'emplacement même des sources, on voit encore doux piscines de construction romaine parfaitoment conservées, et on a découyel't,
au même endroit) un has-relief sur lequel se trouve la figul'e d'un
Priape, ce qui laisse supposer l'utilisation de ces mêmes caux dans les
maladi s des organes cl la génération.
Il n'existe aucun indice qui fasse présumer que leur lempémlul'e se
soit moùifiée depuis celle époque reculée. On ne saurait en dil'e
�24
EUPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
autant de leur quantité. Les Romains, en effet, avaient créé à Aix, deux
établissements importants : l'un, desliné à la population de la nouvelle
ville qu'y avait fondée le consul Sextius, et à laquelle il donna son nom,
(alju3J sexti3J); le second, fondé par Marius, destiné spécialement aux
militaires blessés ou malades; or,]a quantité d'eau actuelle ne permettrait pas de suffire à deux établissements d'une pareille importance.
Le débit de la source de Sextius est de 376lmètres cubes par 24 heures,
soit 261 litres par minul.e.
Les eaux d'Aix, assez faiblement minéralisées, doivent être classées
parmi les eaux chaudes alcalines; elles paraissent posséder des qualilés
sédatives, toniques et reconstituantes. On les administre en bains, en
douches! en vapeur et en boisson.
D'après les observations de M. l'inspectem Bourguet, les cas les plus
favorables à l'emploi des eaux d'Aix sonlles maladies de l'utérus et de ses
annexes, les névralgies et les névroses, l'affaiblissement général de l'organisme qui succède aux maladies aiguës et prolongées, aux fatigues et
aux excès de lout genre. Elles sont encore utiles dans le rhumatisme
chronique, compliqué de symp tômes névropathiques et dans ]e rhumatisme noueux.
Dans les maladies de la peau, elles réussissent surtout dans les formes
sécl'étantes (eczéma, impétigo, ecthyma, herpès); au contrait'e, leurs effets
sont peu marqués dans les formes sèches de ces maladies (psoriasis,
lichen, prurigo, iclhyose, elc.). Elles sont sans utilité contre l'ataxie
locomolrice, contre les paralysies de cause cérébrale ou médÏlllaire el
contre les maladies des voies respiratoires.
1875.
~
Eu.u iUinérll1ê8 Il'..t.l1ctttrtl
(Isère).
Il n' xisle à Allevard qui une seule source sulfureuse qui jaillit du
fond d'un puits creusé dans le rocber; elle sort en bouillonnant tlai so
dégager une graude quantité de gaz, formés d'acide carbonique et d'azote.
L'aualy e do ces eaux, l'uppo16e par M. Niepce, médecin inspecteur, est
celle qu' n fil Dupa qui l', ell 1840. La quaulité ùe gaz aciùe sulfhydrique qu' Hot; coulicllD nl osl évalu' à vingt-quatre miW fi •
Quelle que suit la tompérature extérieure, l'cau d'AHevul'd cons 'l'VO
�EIU"IS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
25
une températul'e constante de 16 degrés 04, et son l'endementne subit pas
de modifications appréciables .
Le rapport annuel, pour l'année 1875, est très-bien fait; il est ac~
compagné de 80 observations détaillée' et d'un tableau récapitulatif de
2,163 malades, traités à Allevard. M. Niepce cherche à démonteer que
les affections chroniques des membranes muqueuses, du pharynx, du
larynx et des bronches, ainsi que la phthisie pulmonail'e, au premier degré, sont heur usement modifiées par l'eau sulfureuse d'Allevard. Sur
138 malades atteints de tuberculisation 'pulmonaire au peemier degré ,
traités pendant la saison de 1875, 7 aUl'aient été compléteruent guéris,
48 seraient partis dans un état d'amélioration très-notable, et 83 auraient
quitté Allevard dans l'état où ils y étaient venus.
C'est principalement à l'action des salles d'inhalation qu'il convienl
d'attribuer les bons effets, obtenus par les eaux sulfureuses d'Allevard,
contre les maladies des voies aériennes.
Après une certaine période de sédation, caractérisée par le ralentis e~
ment des baltements du cam!', et qui peut se peolonger 15 à 25 minutes,
suivanl la suscept.ibilité de chaque malade, celui~
entre dans une période de réaction ou d'excitalion, pendant laquelle les pulsations arlérielles s'accélèrent, les mouvements respiratoires se précipitent, la tête
devient lourde, pesante et même douloureuse.
L'effet général des eaux d'Allevard consiste dans une excitation générale de tout l'organisme; elles augmentenltoliles les sécrétions, stimulant la cil'culation ct les fonctions digestives.
. M. l'inspecteur par'ail trè -satisfait de son établissement el ne réclame,
dans son l'Uppol'l, aucune améliol'ation.
1874. -
Eaux IniJléJ'ulcs d 'All dt\brc
(Aveyron) .
L'établissement d'Alldabre cst situé duus une vallée fertile ass z étendu t au milieu de la grande prairie ql1i p l'le ce nom; il peut logel'
180 à 200 baigneul's et se r COllJmallde pal' sa itllalion bygiénique et
pillol' sque. Ilue po de qu'une Ource imporlaate dont l'unuly e hite
' Il 1802, pal' M. Lam lhe, a Slc l'enOllV 'lce on 1874, à l'école de min 's,
Vuivi celle dCl'lJi ' ru i.lIIi.tlySC dOlllle' ré 'ullats diU" l'cnl un peu de la pl'p ,
mièl'e.
4
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I·
�26
EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
Résidu fixe par litre.... . . . . . . . . .. ....
(On a dosé par litre d'eau) .•..•..•.....
Acide carbonique libre. . . . . . . . . . . . . . . .
Acice carbonique des bicarbonates. . . ..
Acide chlorhydrique ................. ,
Silice. • . . . . . . . . . . . . . . • . . • • . . . . . . . . . . •
Oxyde de fer. • . . . • . • • . . . . . . . . . . . . . . . .
Chaux. • • . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • • . . . . • . .
, Magnésie ......•.. , . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
PoLasse. . . . . . . . . • . . . . • . . . . . . . . . . . . . ..
Soude........ . ........ . . .. . . .. .... ...
Matière organique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5gr,2400
Total. . ... .... ,
6gr ,0873
1875.
0 1250
0 3530
2 3052
0 0350
0 0070
0 1480
0 0549
absence.
2 4247
0 0320
L'examen speclroscopique des résidus de cette eau y a monlt'é la
présence de la lithine, à l'étal de lt'aces.
Ces eaux, d'une température conslante de 10 degrés 5, au point d'émergence, jouissent de propriétés laxatives et pmgatives très-prononcées. On les utilise en boissons et en bains. Les bains sont composés
d'eau ordinaire chauffée, à laquelle on ajoute l'eau minérale, en quanlité
val'Îable, suivantla prescrjption du médecin.
M. Bloc, médecin inspecteur de cet établissement, a adressé un l'apport très-bien fait sut' la saison de 1875, et il regl'ette vivement que des
appareils hydrothél'atiques ne soient pas installés dans cel établissemeut,
préjugeant, que parce mode d'utilisation des eaux, on rend/'ail aux malades qui se rendent à cette station minérale, des services m6d~caux
qu'ils
n'ont pu encore y recevoir et qu'ils sont contraints de chercher ailleur .
Un établissement hydroth 'rapique confortablement in tallé aLlirel'et'ait certainement un plus grand nombre de malades à Andabt'e, ella
tempél'atme froide de ses eaux ju ,tifiel'ait complélement l'installation
.
des appareils réclamés par M. l'Inspecteur.
M. le Dr Bloc recommande tout spécialement 1 seaux J 'Andaln'e
aux pel' onnes con val scentes, ch z lesquelles les fonctions digeslives
re tent paresseuses, chez le quelle cxi tent do l'anorexie , de la d p psie, de l'affaiblissement uéoél'al et de l'an mie.
C' t tout particuli l' ment contre la cblol'o-anémi el la dysméuorl'lI ,r li 'e à cet 6lat, que 1 s mulade devront ent/'eprendr Ja cure
d'Audabl'C, avec de chance' s6rieuses do 6UCC "6 .
�EIIPIS. -
1875. ~
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
EaUXUlilléralc8 d'll.udillac·
1875.
27
(Ariége).
M.le Dr Michel Dubuc a adressé à l'Académie, sur la saison thermale
de. 1875, un rapport qui laisse beaucoup à désirer, tant au point de vue
ad ministrati f, qu'au. point de vue scientifique. L'établissement d'Audinac
parait bien pauvre! M. l'inspecteur n'y compte que douze baignoires servant indistinctement aux deux sexes 1 Il réclame pour cet établissement
des appareils à vapeur et des étuves qui, parait-il) y font totalement défaul.
Les sources minérales d'Audinac sont au nombre de deux: tOlu
source chaude des bains; 2° la source froide de la fontaine Louise.
Malgré leul' désignation, basée en partie sur leur tempét'ature, elles
jouissent d'une thermalité à peu près semblable. La source chaude, à son
point d'émergence, élève le thermomètre à 22°,75, tandis que la source
froide l'élève à 22 degrés. Dans les bassins, l'eau provenant de l'uneet de
l'autre source est à 21 degrés.
L'analyse de ces eaux, faite par M. Filhol en 1849, est assez incomplète, et ses qualités physiologiques n'ont pas encore été netmxpo~
sées. M. l'inspecteur fait espérer que, dans son pl'Ochain rappOl't, il cherchera à éclair~
l'Académie sur tous les desiderata de son rapport actuel.
La commission espère qu'à l'avenir il ne considérera pas le rapport annuel que réclame de lui l'administration, comme une formalité banale
et qu'il voudra bien se donner la peine d'appodet' plus de soin à la rédaction de son rapport et à celle du tableau récapitulatif qui y est annexé.
Les éloges et les récompenses que la commission décerne aux inspecteurs qui les méritent, perdraient de leur valeur si elle gal'dait un si-·
leuce tl'Op bienveillant SUL' les mauvais l'apports qui lui sont envoyés.
Les caux d'Audinac qui sont classées pal' les hydrologues parmi les
CilUX saliu s tièdes et dont la constitution chimique paraît assez rappt'ochée de celle des aux d'Aulus, ont des propriétés thérapeutiques mal
dessinées. M. l'inspecteut' y traite avec les mêmes l'ésullats douteux, la
ga tl'alrrie à côté de l'ictère, de la gastrite aiguë et chronique, du satyriasis, do la leucol'l'hée et du spa me de l'œsophage.
�28
EIIPIS. -
BAPPOHT DES EAUX MINÉRALES DE
1873. -
F,aux Il' Ax.Ies.Bains
1875.
(A riége) .
L'établissement d'Ax-les-Bains prend de plus en plus d'impûrtance, el
les perfectionnements apportés dans le tl'aitement hydro- minéral de
cette localité: sous la savante direction de M. l'inspecteur Auphan, rendent cette station thermale favorable à la plupart des maladies.
A la suite de son rapport officiel très-soigneusement t'édigé, M. Auphan rapporte les observations de 397 malades, attein ts des affections
les plus diverses et dont le plus grand nombre n'a eu qu'à se louer de
l 'infl uence des eaux d'Ax.
Parmi les maladies signalées par M. Auphan, on trouve 1eR rhumalismes, la gou tte, les névralgies, les maladies de la l)eau et smtout l'eczéma, les tumeurs blanches, les nécroses et ostéites, les engorgements
viscét'aux, la scmfule, la phthisie, ,la bronchite, la chloro-anémie, l'hystérie, les maladies de l'utérus, la paralysie, etc.
1875. -
Eaux minérales cIe Bagnoles Ile l'Orne
(0 l'ne) .
Trois sources existent à Bagnoles: la grande source thel'male dont la
température est de 27 degrés et qui pl'éseute quelques principe chlorurés sodiques, et les deux sources ferrugineuses, dites des Damesel..Du·
(oy, L'établissement de Bagnoles se recommande particLllièrement par
ses appareils hydrothérapiques; les maladies les plus diverses se rencontl'ent à Bagnoles, maif; Jes condiLions spéciales dan lesguellesèes caux
pourraient rendre des sel vices sérieux ne sont pas mentionnés dans le
l'apport. La commission espère que M. l'inspecteur Joubel'! voudra bien
dans ses prochains rapports s'occupe!' de ceUe question.
1875. -
EIUlXJllinérales de 1C:~iul
(Vosges).
L'établissement de Bains n'a subi aucun modification depuis la description qu M. l'inspecteur Bailly en a donné dans se pl'écéd lIls l'appOL'ls. Les sources, au nombre de douzC', n'ont été l'ohjel d'üllclIn nOIlvplle éwalyso clq,uis Jle qui Jl il l() l'aile à l'école dos mille, Cil 180'.'
La L 'mp l'nLul' (fl'aùu l' e de 'I!UCllUO de c S SOLI!' ',clout lu plus él lV '0
�EIIPIS. -- RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
29
esl de 49 degrés, et la plus basse de 15 degrés, donne au médecin une
grande latitude d'emploi de ces différentes sources. Aussi rencontre-t-on
à Bains les maladies les plus diverses, en dehors du groupe des arthrites
généralisées et des dyspepsies qui y prédomine, le premier grou pe pal'
)e chiffre de 15 el le second pat' celui de 12 sur 86 ::nalades, t'épal'l.is
d'ailleurs en arthrites localisées, en affections c(irébro-spinales, en affeclions utérines, en chlorose, en péritoniLes, en phlébites, en affections
des voies urinaires, en ménopause, etc.
Il semble résuller du rapport médical de M. l'inspecteur que ces eaux
peuvent être utilisées dans toutes les maladies, et il garde un silence
complet sur les contre-indications de leur usage, ce qui laisserait à penser qu'elles sont à peu près bonnes à tout.
1875. -
Eaux minérales Ile Barbotan-Ies-Baius
(Gers).
M. Laraille, médecin inspecteul' de l'établissement de Barbotan, rappelle dans son rapport officiel de 1875, que dans ses précédents rapports,
il a déjà réclamé des améliorations très-urgentes, relativement aux établissements des douches et des boues qui laissent beaucoup à désirer el
qui sont l'objet de plaintes réitérées de la part des malades. Il exprime de
nouveau le vœu d'une intervention de l'administration supérieure auprès du propriétaire et du fermier, ann d'al'l'iver à la réalisation desaméliorations qui lui paraissent nécessail'os à la prospérité de cet établi sement.
« Los eaux de Barbotan, écrit M. Lafaille, sont difficiles à placer dans
« les grandes classiGcations des aux minérale, d'autant plus que nous '
« n'avons au(;Une analyse faite avec soin ot uivantles progt'ès dèS ana« ly cs chimiques actuelles. L'annuaire des eaux minérales de Fl'auce
« les place dans le eaux ferrugineuses, Pétrequin dans les eaux fel'l'u'Ti« nouses sulfut'6es et enfin le Dictionnaire géuél'al de eaux minéral
« dans les eaux ferl'ugineu es bicarbonatées. Il e t cel'lain q e Jes ana« ly 'es ('"lite' jusqu'à ce JOUI' donnent un tl'è -petite proportion de pl'ineulemen l pal' litre
« cipes minél'ali 'atclIl", 1 gl'amme 33 cenlÎ1tl'amme
« cl ' au. L s pl'i Dei pes dominallts puraiss nt être les carbonate' et le
( sels d sOlld , ulfates cl chlo'J(~S.
Il
JI S l'ail doue nl!ce 'sail'e comme on le voit d'apl'es Cl' pHssaf!.C' dll l'ap-
�30
EIIPUI. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
port du savant inspecteur de Barbotan, de soumettre les eaux de cet éta~
blissement à de nouvelles analyses.
Ces eaux dont la tempél'ature ne s'élève pas au delà de 34 à 35 degré.
pal'aissent jouil' de propriétés à la fois sédatives et toniques ou excitantes
elles parai eot convenir aux rhumatismes et aux névralgies, aux person~
nes affaiblies, à l'anémie et à la chlorose.
J'
1875. -
Eaux minérales .le Brides-les-Bains et lte Salius
(Sa voie).
M. le Dr Laissus, inspectem tout à la fois de l'établissement de Bridesles-Bains et de Salins en Savoie, a adressé à l'Académie un l'apport officiel sur ces deux stations thermales, qui mérite doublement les éloges
de la comi~sn
et pour la partie administrative, et pour la partie
scientifique qui y est annexée.
Il serait à souhaiter que tous les médecins inspecteurs compri ~ent
aussi bien leurs devoirs, tant au point de vue de l'administration, qu'au
point de vue de la science et des progrès que chacun d'eux est à même
de faiee faire à l'hydrologie.
M. le Dr Laissus a compris que le rôle de médecin inspecteur d'une
station d'eaux minérales ne pouvait pas êlre celui d'un simple garçon
de bUl'eau, enregistrant pêle-mêle des noms de malaùies, propre à constituer, tout au plus, une nomenclatul'e des maux qu'on y guérit, et un
appel aux clients qui les éprou vent. Il a choi ·j un rôle plus élevé, celui
de clinicien 1 Si le maladies du foie, les coliques hépatiques, le dyspepsies gastro-intestinale, elc.) se l'encontl'ent aussi bien à Vichy et à
Carlsbad qu'à Brides-le -Bains, il il cherché avec sagacité, quelles étaieht
les condilions individuelle qui, pour chacuue de ces aŒections, indiquaient plutôt les eaux de l'un d ces ·tations que c',elles de telle aub'e.
La conclusion de ces recherche e 't que: « Le eaux d Bt'ides SOllt
« indiquées dan ' LouL S les maladi )' du/oie qui sonL 'uuso SOl! ' ntt'cle« nue pal' un défaut de sect' ·tion de la Lil
pur Je l'al nli5 'onJenl de
« on COUl' 1 pal' la rétenlion l la 'ta
biliait', par l'ob 'll'uction de
« canaux hépaliqu s, surL ut 101' qu ces maladie ' soul accompuO'llée'
« d'un tat anémique ou cachectique, , mm' c 'la arl'ivo souvent; c'ost
« dans c II d mi re cil'con 'lanc' que c
'oux toniques, quoi(lue pur« gUlives, 'onl sup6ri UI'OS aux eaux minéral s, d'aill urs i l' lIomm 5,
�EltlPIS, -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
31
de Vichy. En effet, il est à peu près généralement reconnu que les
(( eaux bicarbonatées de Vichy son t fondat~s
et déplastisantes, c'est-à« dire qu'elles liquéfient le sang et, par conséquent, l'affaiblissent, tandis
« que, au contraire, les eaux salines sulfatées de Brides, qui sont en
(( même temps ferrugineuses, augmentent la plasticité du sang et le toC< nifient, tout en faisant disparaître, par la révulsion intestinale, l'élé« ment congestif de l'appareil hépatique. »
M. l'inspecteur recommande aussi tout particulièrement ses eaux:
« Dans les affections congestives du cerveau, daos les suites de l'apo« plexie, les paralysies d'origine cérébrale, les dyspepsies atoniques et
« flatulentes, les congestions veineuses, les hémorrhoïdes, les inflamma(c tions chroniques du système utérin et toutes les conséquences de la
« pléthore veineuse abdominale. »
Les eaux minél'ales chlorurées de Salins, en Savoie, sont de véritables
eaux de mer thermales, Leur température ne varie pas, et reste à 36 degl'és. Cependant à la suite d'un tremblement de terre, en 1856, elle
s'éleva pendant une heure à 4t degl'és. Lors du tremblement de terre de
Lisbonne, en 1775, les sources de Salins tal'Îrent pendant 48 heures; et,
lorsqu'elles reparurent, leur volume était augmenté et leur minérals~
tion affaiblie. Actuellement la quantité des eaux est de 4046 litres par
minute.
« Ces eaux sont toniques et résolutives par excellence, écrit Monsieur
« l'inspecteur, et conviennent par conséquent dans toulés les maladies
<1 chroniques caractérisées par lu faiblesse, l'atonie et l'asthénie J) ; toutes les fois, en un mot, qu'il s'agil'a de tonifier et de reconstituer l'organisme.
Les affections 'du système lymphatique sont le triomphe des eaux de
Salins. En effet, depuis la simple exagération de tempérament lympha
tique, ju qu'aux désordres les plus pl'Ofonds produits par la scrofule,
toutes ces infirmités sont justiciables de l'action salutaire de ces eaux.
Elle métamorphosent les ofants faibles, débiles, rachitiques qu i ne peuvent e soutenir, enleUl' communiquant l'animation,les fOl'ces etla vie.
Elles ou 'l'issent les engorgements glandulaire, les art ct ions osseuses
ct 'll'ticulail' s, les carie, les fi lules, les ulcères atoniques, Lout le Cortûg CI un mot, des accidents qui cUl'actéri ent l'affection scrofuleuse si
fréquente dans les grandes villes.
«
A
�32
EIIU"IS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
LeUt' efficacité contre l'anémie et la chloro-anémie n'esl pas moins remarquable, comme le prouvent les observalions particulières relatées
dans ce rapJ:.lort.
Succédanées des eaux de mer que tout le monde ne peut pas
supporter et sur lesquelles elles ont l'avantage de la thermalité, les
eaux de alios en Savoie, ayant une minéralisation plus riche et plus
variée que celles de Balaruc, de Bourbonne, de la Bourboule, doivent
désormais remplacer les eaux minérales similaires d'outre-Rhin, telles
que Nauheim et Kreusnach.
L'arl vélérinaire utilise depuis bien longtemps les propriétés toniques
et résolutives des eaux de Salins, pour les chevaux qui ont les membres
foulés et affaiblis; leur immersion dans ces eaux leur restitue prompment leur agilité et lem' vigueur.
1875. -
Bourbonue-les·Bains
(Haute-Marne).
M. Théophile Reeh, médecin principal, a adressé à l'Académie, pour
l'année 1875, un rapport d'ensemble extrêmement remarquaLle pal' le
oin avec lequel il est étudié et rédigé. Cet important travail repose SUl'
l'observation de 500 malades traités à Bourbonne-les,Bains pendant
l'année 1875 et se termine par les conclusions que nous transcrivons
ICI :
Opinion du médecin en chef sur les cas qui lui paraissent plus spécialement indiquer ou contre-indiquer L'emploi des eaux de Bourbonne.
t 0 Ca où elles sont utiles:
A. - Les aux de Bourbonne sont spécialement in'diquées dans les
tttl'eclions qui dépendent des diath 'es rhumatismales ct scrofuleuses;
l'iostl'Llction du 6 mars dit qu'elles conviennent aux affections rhurnati mal s chronilJues qui ont leur 'iége dun le système musculaire plus
sp 'cialement qu'à celles qui atleill'nenl les articulations t les syslèmes
fibr ux; 1 s uu s nous paraissent être traitées avec aulant d'avantage
que 1 s autre.
B. - Raid urs l encrorgemellls articulaires consécutifs aux entol' 'S,
)uxalion , fl'aclul' sou hydal'lhl'o es .
• - Anky 10 es jncom pièle ', q uello CI ue soit leul' caus .
�ElIIPlS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
33
D. - Paralysies et atrophies musculaires partielles de cause traumalique ou succédant à une névralgie, un rhumatisme.
E. - Névralgies et particulièrement névralgie sciatique.
F. - Hémiplégie cérébrale.
G. - ' Anciennes blessures par coups de feu, avec lésion osseuse etconlenant encore des corps étrangers ou des esquilles dont l'expulsion se
fait aLlendre.
H. - Anémie et faihlesse de constitution acquise ou congénitale.
1. - Engorgement des viscères abdominaux, suite rebelle; intermittence rebelle.
J. - Abcès froids et par congestion.
K. - Hydarthrose.
2° Leur' efficacité est contestable:
A. -
Contre les cicatrices adhérentes el les rétractions tendineuses.
B. - Contre l'ataxie locomotrice dont elles pourraient tout au plus
en traver la marche progressive.
•
3° Elles ont inutiles dans les cas suivants;
A. - Dans les ankyloses complètes.
B. - Rétraction ùes membres provenant de pertes de substance ou
ùe cicatrices anciennes.
.
C. - Les luxations anciennes non réduites, les consolidations vicieuses et les pseudarthroses.
D. - L'atrophie musculaire peogressive.
E. - Les affections dartreuses autres que les syphilides.
'1,0
Cas olt elle sont nuisibles:
A.- Les ea ux de Bourbonu sont absolument contre-indiquées chez
les oJulades ail iots d'ail' clion cardiaque ou de bronchite lubel'culeuse,
mêm au débul. Ces malades SuppOl'leul mal les eaux, et ou a toujours
fl crnilltll'e ch z 1 s uns, lino syncope qui peut dev nir rapidement mortelle, el chez les autres, une hémoplysi gmvo el uno marche plus mpide
do l'évoJuliol1 du tubel'cul e,
R, - Ch 'Z leg l'huJl1 alisauls qui SO nt IICOl'e à un o époque tl'Op l'appt'O-
Ei
�34
EIJPIS, -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
chée de l'état aigu. L'excitation produite pal' le traitement thermal peut
l'appeler chez eux une nouvelle atteinte aiguë.
C. - Chez les goutteux, les eaux rappellent fréquemment une attaque de goutte.
D. - Tumeurs blanches suppurées.
E. - La paralysie généralé progressive.
1875. -
Bourbonne
(Suite).
L'Académie a reçu su,r le même établissement thermal, un rappod,
également très-remarquable, de M. le D' Doin, médecin major de pl'emièl'e classe à l'hôpital du Gros-Caillou. Ce rapport a pOUl' objet le
service médical de la 2e division des malades de l'hôpital militaire de
Bourbonne pendant les deux saisons de 1875, du 15 mai au 15 septembre inclus, et comprend les observalions médicales de 93 malaùes.
M. le Dr Doin s'est principalement attacbé dans ce travail à étudiel'
les conditions indiviiluelles indiquant ou contre-indiquant l'usage des
eaux; après avoir indiqué les malades qui avaient déjà subi l'influence
des eaux, soit à Amélie-les-Bains, soit à Baréges, soit même à Bour- .
bonne pendant les années précédentes, il a scrupuleusement examiné
l'état de tous les malades appelés à suivre le traitement thermal de
Bourbonne pendant les saisons de 1875, et a relaté avec le plus grand
soin, l'effet favol'able, nul ou nuisible, produit chez eux par cette médication.
Les conclusions auxquelles ses observations personnelles l'ont conduit
sont absolument les mêmes que celles fOl'mulées pal' M. le Dr Reeb SUI'
les indications et les conLre-indications des Eaux de Bourbonne; il
serait donc su perIl U de les éu umérer de nou veau.
La commission constale avec une vive satisfaction que les auteul's de
ces deux rapports se signalent chaque année, par des tl'tlVaUX conciencieux fod utile l el serait heureuse que Lous les médecins inspocteurs de nos grands établissements voulussent bien suivl'e ce noble
exemple.
1875. El~UX
mlnérlll'8 de Cambo
(Basses-Py['énées).
M. le Dr Dolézac, médecin-in 'pccleul' des Eaux de Cambo,
[lU
lieu
�EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
35
d'un rapport officiel sur l'exercice de 1875, aùresse simplement à M. le
ministre, une leltre pour l'informer que l(3s améliorations qu'il a réclamées pour son établissement sont en voie d'exécution.
1875. -
Eaux minérale. de Camoin8-lel-Dainl
(Bouches-du-Rhône).
L'établissement d'eaux minérales de la Cambl'el.te ou fies Camoins
a été déclaré d'utilité publique, en vertu d'un décret portant la date du
i 7 novembre 1862. Il n'existe aux Camoins qu'une seule source d'eau
sulfureuse dont la température, au point d'émergence, est de 15°.
Dans son rapport officiel de 1873, M. l'inspecteur Lahuppe avait
signalé le mauvais état des cabinets de bains et des baignoires; il avait
également fait remarquer le délabrement des appareils hydrothérapiqu es. Il est heureux d'annoncer dans son rapport ùe 1875, qu e beaucoup de réparations ont déjà été faites, et il espère que des améliorations
nécessaÏI'es, telles que la création d'une piscine, d'un appareil à douches
de vapeur et à pulvérisation ne tal'dcront pas à rendre l'établissement des
Camoins aussi prospère qu'il le mérite, pal' les qualités thél'apeutiques
de ses eaux. M. le Dr Lab uppe demeure absolument convaincu de
l'incontestable efficacité des Eaux de Camoins dans le traitement des
maladies des broncbes, des rhumatismes et dans la plupart des dermatoses. Matheureusement, le peu de VOgUA dont jouissent ces eaux
rend les observations médicales rares , et d'autant plus di'fficiles à suivre
et à être recueillies complétement, que le plus gl'and nombre des malad es ne séjournent pas dans la localité et font usage des Eaux, sans
cOllsulter le médecin Inspecteur. Malgré toules ces difficultés, M. le
Dr Lahuppe a pu annexer à son rapport officiel de 1874 et 1875, le résumé de douze observations.
1875. -
Eaux lllinéruici de CU8téra·Verclllzan
(Gers).
L'établissement de Castéra-Verduzan possède trois sources minérale
une de nature ferrugineuse, appelée la source de la Petite-Fontaine ~'les
deux autres de nalur sulfureuse, dont l'une, connue de lemp immémorial, es t désignée so us 1 nom de sou re de la Grande-Fontaine, ct
l'autre, d6co uvel'le plus réc romenl, es l nCOl'e il1110méc et sert parli-
�36
EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
-1875.
culièrement aux douches et aux bains. Toutes ces sources jOllissent
d'une tem pérature peu é lev~
e qui ne surpasse pas 24°.
La plupal't des personnes qui se rendenL aux Eaux do Castéra-Verduzan sont peu malades et ne consultent pas le médecin. Elles 'j viennent SUI'Lout pOUl' prendl'e du repos et réveille l' leur appétit. La cure
en général est de 7 à 8 jours. M. MaLet médecin inspecteur, a pu toutefois relever pour la saison de 1875, un total de 32 observations, consignées dans son rapport officiel et relatives à des gastralgies, des métrites chroniques, des anémies, des rbumatismes, des uévralgies et des
dyspepsies.
L'usage de ces Eaux ne paraît avoir aucun danget' et ne présen Le
aucune contre-indication sérieuse.
j
1875. -
Eaux luinénlei de Challci
(Sa voie).
M.le DrH. Cazalis, appelé en 1875 à l'inspectorat des Eaux de Challes
qui depuis quelque temps élait abandonné, a dû consacrer toute cette
pl'emière année de son inspectorat à réorganiser son établissement qui
laisse encore beaucoup à désiJ'er el sur lequel les renseignements administratifs, relatifs à 1875, nous font totalement défaut.
1875.-
Eo.UlC minérales dc Contre:a:évillc
(Vosges).
L'établissement de Contrexéville possède qualre sources : cell e d LI
Pavillon, celle du Quai, celle du Prince et celle de la Souveraine. La
source du Pavillon parait être la seule dont une analyse séricllse ait été
faite, en 1864, par M. Debray; il Y aurait donc lieu de fail'e faire l'analyse
des autres.
Ces sources qui doivent être classées parmi les eaux bicarhonatées
calciques joui sent d'une tempéralure fixe de 1fo,D.
M. l'in pecteur Debout sianale comme la plus urgente des améliorations celle de la constl'uclion d'un promenoit' couvert qui permeltl'ait
aux malades de faire, à l'abri de la pluie el dl1 mauvais temps, J'cxercice
qui ] Ul' est néce sairc pour digérer l'énorme quanlit6 d'(,uu qu'ils
hoiv ul chaque malin. La séance cl boil:isolJ dUl'e doux 11 urus , Il
moyenne, pour chaque malado el la CUt' consiste il boirc CIl se pro ·
�EHPIS. -- RAPPORT DES EAUX MiNÉRALES DE
1875.
37
menant, un certain nombre de verres d'eau qui peut s'élever jusqu'à
dix 1 La sollicitude du Dr Debout pour ces pauvres buveurs est bien
légitime, et la commission appuie sa demande avec empressement.
M. l'inspecteur réclame aussi quelques améliorations relativement au
captage de la source Souveraine et insiste su r la nécessité de mettre
les tuyaux de conduite en meilleur état qu'ils ne sont. La commission
appuie également cette réclamation qui lui paraît fondée.
Le rapport de M. Debout renferme un résumé de 83 observations
médicales parmi lesquelles la gravelle urique tient la plus granùe part;
c'est, en effet, contre celte maladie que les Eaux de Contrexéville jouissent
d'une sorte de spécificité, et peu de personnes, atleintes d'autres maladies y vont chercher la santé.
1875. -- Baux minérales d'ÉTaux (Creuse).
Les eaux d'Évaux sont principalement sulfatées sodiques et jouissent
d'une thermalité fort élevée; d'après le rapport très-soigné du Dr Bona,
ces Eaux conviendl'aient tout particulièrement aux affections arthritiques. Un grand nombre de malades, écrit M. l'inspecteur, arrivent
à Evaux alteints de rhumatisme articulaire aigu ù la période de déclin,
mais conservant encore du gonflement autou r des jointures; en très-peu
de temps, sous l'influence de la balnéation simple et des bains de vapeur,
l'améliot'ution s'accentue et la guérison survient.
M. Bona a remis en faveur le vieux traitement des bains à haute thermalilé contre les affections rhumatismales, et il n'a eu qu'à s'en féliciter.
Il fait observer toutefois que, s'il pousse la thermaliLé jusqu'à 40·, ce
n'est que progressivement et lentement, en commençant par des bains
à 33'.
Les Eaux d'Evaux avaient jadis une grande t'éputation pour la cure
des affections darll'euses et des maladies de la pea u de nature arthritique au moyen des sources César; depuis lu démolition du vieil élabliss ment ,c ks personnes atteintes de ce geIll'e d'all'ection devenajrmt de
pilis eu plus l'ares à Evaux, saus doute ~l cause du peu de succès qu e
l'on obtenait conll'e ces maladies dans 1 \ gl'and établis emen t. M. Bona,
l' ven ant à l'all icnnc tradition des bains il très-haule tempél'alure coult',
les dat'lres s 'ches 1 ii eu la salisfaclion de constater les heureux efrets do
�38
EMPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
celte médication contre ce genre d'affection, et il ne doute pas que sur
ce point les Eaux d'Evaux ne reprennent très-promptement leur ancienne célébri té.
Le fait signalé par le Dr Bona a une grande importance et démontre
une fois de plus, que les eaux thermales n'agissent pas seulement par
leurs p~inces
minéralisateurs, mais encore par le mode de leur administration; c'est donc en respectant les anciennes traditions et en perfectiollnant les moyens d'action, basés sur l'observation des résultats
obtenus ailleurs, que chaque station thermale soutiendra sa renommée et accroîtra sa clientèle.
Indépendamment des affections rhumatismales et arthritiques ,
M. Bona obtien t de grandes améliorations dans certaines maladies
atoniques, dans la dysménorrhée, les engorgements de l'utérus, elc.
Parmi les con tre-indications du traitement thermal, M. Bona place
au premier plan les maladies du cœur. La puissance d'excitation des
eaux réveille sou ven t les symptômes de ces maladies} et les personnes
qui en sont atteinles doivent chercher ailleurs un remède à leurs maux.
Les améliorations réclamées par M. l'inspecteur sont celles qu'il a
dé'jà indiquées dans ses précédents rapports.
Il serait à désirer que l'on changeât les grands tuyaux de conduite de
l'eau réservée aux douches; il faudrait leur donner un calibre plus
volumineux, en rapport avec le nombre d'appareils qu'ils doivent desservit' en même temps.
Pendant la saison des eaux, on constate que l'eau froide n'auive dans
certaines baignoires que par un mince filet; cepeudant le résel'voir est
immense et le niveau baisse rapidement. Cela tient s"ftrement à des
fuites dans ]e grand tube de conduite; il est urgent qu'il soit relevé el
l'éparé, sinon remplacé.
M. Bona pense que la constl'Uction d'un nouvel établissement de
bains, indépendant de toute entreprise d'hôtellerie, créérait à Évaux un
avenir des plus pl'ospères et en rapport avec la richesse de ses eaux
minérales.
1875. -
Eau. d,i;ylan-Ies- Daill8 (I1~ute-Savoic).
M. Milliou (Alexandl' ), in 'pecleul' des caux d'Évian, a envoyé
UII
�EMPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRAL8S DE
1875.
39
l'apport annuel pour la saison de 1875, dans lequel la commission n'a
découvert aucun document nouveau. La partie administrative de ce
rapport est rédigée avec soin, et l'on regrette que M. l'inspecteur n'ait
pas donné une plus large place à la partie véritablement médicale et
seientifique de son rapport.
L'eau d'Évian est froide: sa température au point d'émergence est
de 11 0 • Sa limpidité et sa transparence la font ressembler à la plus belle
eau de roche. Très-peu minéralisée, elle doit cependant à la présence
de quelques carbonates de soude, de chaux et de magnésie, d'être
classée parmi les sources alcalines. Cette eau, bue à la source, est merveilleusement bien supportée par l'estomac, et les malades peuvent en
boire impunément une énorme quantité sans ép rouver' d'effet physiologique autre qu'une exagération très-notable des séc['étions Ul'inaires.
L'établissement d'Évian, très-bien installé, pOUl'VU d'appareils hydrothérapiques tI'ès-complets, reçoit chaque année un h'ès-grand nombre
ùe malades atteints de gravelle et d'affections des voies urinaires. Ces
eaux ont une renommée toute spéciale contre ce geure de maladies, ce
qui s'explique par l'extrême abondance avec laquelle les malades en
font usage sans en êtt'e incommodés et par les effets diurétiques qui en
résultent.
A côté des sources alcalines de Cochat, de Bonnevie et Guillot existe
la source d' Amphyon, située à trois kilomètres d'Évian, et qui est légèl'ement ferru gineuse. Grâce à celte demière source, on petil aussi traiter
à Évian beaucoup de malades débilités et plus ou moins anémiques,
qui trouvent aussi dans l'hydrothérapie, si bien pratiquée dans celte
localité, une guérison prompte et durable. M. l'inspecteur insiste aussi
avec l'ai on sur l'effet salutaire du climat et de la situalion d'Évian.
Beaucoup de familles, écrit-il, y viennent faire une cure d'ail' . Le
« climat est un heureux el puissant adjuvant des eaux; il vient com«( pIéter leur faible minéralisation et aidel' leur action médicale: au si,
CI si tous les malades ne padent pas guéris, tous 6prouvenl-ils un souCI lugement dans leurs maux, '1
f(
1875, -
Eaux JIlillérn.les CJlllUtltl.
(Basses -Pyrénées).
Ces so urces, malgré l'épithète de Chaudes par laquelle on les dé-
�40
EUPIS, -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
signe, ont une température qui n'excède pas 36°,20. Elles sont tontes
sulfureuses et au nombre de six: Boudot, l'Aressecq, Minvjel~
le Clos,
l'Esquirette eLle Rey.
M. l'inspecteur Lemonnier juge qu'il serai oiseux d'accumuler de
nouvelles observations des maladies dont Lriomphent les eaux chaudes.
Depuis seize ans, il a relaté des faits qui étaient déjà bien connus et bien
établis avant lui, et il n'a rien de nouveau à nous dire au point de ,'ue
scientifique.
La commission voit avec regret qu'un établissement, qui reçoit plus
de 1,300 malades et qui est un des mieux organisés pour la cure thermale d'un grand nombre de maladies, ne soit la source d'aucun enseignement scientifique. Les sujets d'observations abondent aux eaux
cbaudes. Les maladies les plus diverses s'y rencontrent, et il ,serait fort
utile qu'un médecin instruit et labOl'ieux y fût mis à même d'étlldiel'
sérieu ement les grandes questions thérapeutiques qui se rattachent h
l'influence de ces eaux sur l'organisme malade.
1875. -
Eaux minél'ales cIe FOl'ges
(Seine-Inférieure),
L'établissement de Forges-les-Eaux possède trois sources ferrugineuses: la Reinette, la Royale ct ln. Cardinale. Les deux premièl'es ont
une température de 7'. La .dernière n'élève le thermomètre centigrade
qu'à 6°.
M. Welling, médecin in pect4'1l1', paraît très-peu satisfait de cet établissement, CI qui possédait, écrit-il, seize baignoires et un cabinet de
« douches; mais le propriétaire actuel a supprimé buil baignoires et
CI consacré ces huit cabinets de bains pour son logement particulier, Le
«( service des bains, clans C8S conditions, présente nécessairement de
«( grands inconvénient ', à cau c de sa lenteur el du mélange des deux
«( sexes dans un local d'une exiguiL6 extrême. Il
Au ,mois de novembre l875, Je rondement des sourc s étail il peu
Pl' s nul. L propriétaire a rail fail' un captage nouveau de sources,
donl le débit acluel l de 36,720 litrcs d'l'au pur jour pOUL' le ' ll'ois
source.
M. le Dr \Villing [ l'mine sou rapt ol'l officiol, qui ne renf l'me ab 0lument ('ien d médical, pal' 'lie cOllclll ion: Il Le Lurit' d'abonnement
�EUPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
41
qui oblige chaque buveur à payer et à subir forcément la consultation
« du propriétaire-médecin, el le pelit nombre de buveurs sérieusement
malades qui fréquentent les eaux de Forges mettent le médecin inspecCI teul' dans l'impossibilité de foumir un rapport plus complet. )
(1
(1
1875. -
Eaux Ininérales de La Hottc-Ies-Bains
(Isère).
L'établissement de La Motte-les-Bains devient de plus' en plus prospère; la haute température de ses sOUl'ces, classées pal'mi les eaux
chlorurées sodiques les plus fortes, rend compte des nombreux succès
qu'on y obtient <:antre un grand nombre d'affections rhumatismales,
de maladies chroniques de l'utéms, de paralysies reliées à d'anciennes lésions des centres nerveux et des manifestations multiples de la
scrofule.
M. l'inspecteur Gubian a adressé à l'Académie son rapport annuel
pon!' la saison 1875, qui est fait avec le plus grand soin et qui ' mérite
tous nos éloges. Indépendamment de ce rapport réglementaire dont le
résumé adminislmtif Sfl trouve au lableau na 3, M. Gubian a rédigé un
ml!moire scientifique forl intéressant SUI' l'allitude en général et, en
particulier, su d'Altitude de La lYlotte-les-Bains, étudiée dans ses rappol·ts
avec la phthisie pulmonaire.
.
Depuis bienlôt dix ans que M. Gubian remplit les fonctions d'inspecleu r à La Molle, il n'y a pas constaté un seul cas de phthisie pulmonaÎl'e,
s'étant dédu['é sur un habitant du pays . Si quelques phthisiques y sont
venus mourir, ils anivaient des villes voisin es, et un grand nombre de
tuberculeux yont trouvé, tantôt un e guérison complète, d'autres fois,
une amélioration considérable dans leur état.
C'est particulièrement à l'altitude dont jouit La Motte-les-Bains, que
M. Gubian ullribue celte heureuse modification de la pltthisie.
La diminution de la pression almosphérique et le moindre degré
d'uxy"'éllatioll de l'uir lui paraisseut lèS deux conditions qui favorisent
le pl us la guérj son de celte redoutable maladie. Il considère J'accélél'a1iOll t la pl'Ofo!ldeul' des in sp iraliolls, qui vi nnont corriger 10 déficit
(l 'oxygèn : COLl111l trè '-favorables à la n- uérisol1 de la phlhisie. Ces
id "es, dcjà d 'velopp6es pal' M. de Pi 'tra-Sanla, out de nouveau seevi de
l 'xl à M. le or ubiall pour la réd a lion de ou lI' s-jn t ~ r s uul mé6
�42
6UPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
moire, auquel il ne manque, pOUL' pet'suader complétement le leoteur,
qu~
quelques observations rigoureusement relatées.
1875. -
Eaux minéralc8 de La lIalou
(l'ancien) (Hél'aull).
M. le Dr Pl'ivat, médecin inspecteul', il envoyé son l'apport officiel
pOUl' i 875; il Y relaIe la description des sour'ces alcalines, ferrugineuses
et arsenicales, analysées en 1861 par le Dr Moitessiel', et le résumé de
421 malades, traités à La Malou pendant celte année.
Indépendamment des maladies rhumatismales: des névralgies diverses, de l)atrophie musculaire, de la chlorose el de l'anémie sur lesquelles
les eaux de La Malou, prises en bains, en douches et en boisson, exercent
une action favorable, M.l'inspecteur recommande tout particulièrement
ces eaux contre l'ataxie locomotrice. D'après une expérience déjà ancienne, M. le Dr Privat affirme que si les eaux de La Malou ne guéris-·
sent pàs toujours les malheureux ataxiques, elles amènent du moins un
amendement considérable dans les crises douloureuses qu'ils épl'Ouvent,
qu'elles réveillent en partie leurs fOI'ces musculair'es et viriles et qu'elles
apportent surtout une modification heureuse du côté des sphincters
de l'anus et de la vessie.
Les eaux de La Malou, essentiellement sédatives, reconstituantes et
toniques s'adressent à tou::; les cas d'épuisement du système nerveux,
selon l'opinion du Dr Privat qui nous promet de plus amples détails pour
l'année prochaine, et un travail f.cientifique SUI' l'application des eaux de
La Matou.
1875. -
Eaux minbalC8 de Ilartigu)'
(Vosges).
L'établissement de Martigny n'avait autrefois qu'une seule sourc
dite: Fontaine au fer, d'Ol! pl'Ovienneut actuellemellt les deux sources
dénommées provisoirement sous le n° 1 t Je nO 2. On y J' ncoutre ulle
troisième sou ('ce qui n'est pas ellCOro captéo ct qu' n appelle la source
savonneuse. CeLL del'l1ièl'e n'a eucore été l'objeL d'aucun .analyse. Les
deux aull' sont éLé analy 'ée Il 1872.
1\'1. Puistienne, méd cin in pecL ur de cel établissement, n'ajoute rien
à on rapport d 1874, (' laljveme111 aux am 'lioraLions qu'il propose, et
�EIIPIS.
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
f875.
43
le termine sans plus amples détails pal' cette pht'ase: « Nous ne pouvons
« nous empêcher d'exprimer de nouveau nos plus vifs regrets, en voyant
« le propriétaire de ces eaux minérales dans l'impossibilité absolue de
« les exploiter. ))
Le ,rapport officiel de M. Puistienne ren ferme f 5 observations médicales, soigneusement rédigées et relatives aux coliques néphrétiques et
hépatiques, à la goutte, à l'anémie et à la leucorrhée, d'où il résulte
f)ue les eaux de Martigny ne le laissent en rien, pOUl' l'efficacité et la
spécificité, à celles de Contrexéville, de Vittel et de Vichy,
On peut donc dire avec le poëte :
Si personne n'y va, c'est qu'on n'y voit personne 1
1875. -
Eaux minérales lIe Montbrun-les,Dain.
(Drôme).
L'établissement de Montbrun possède de~x
sources sulfurées calciques
dont la température est invariablement au point d'émergence de 10 à 1'1
M. l'inspecteur Flaval'd, clans sOn rapport officiel pour 1875, rappelle
que depuis l'analyse des deux SOUt'ces dites l'une des Platrières et l'autre
des Roches, faites en f858 par O. Henry, cette dernière a été l'objet en
1862, d'une nouvelle analyse à l'école des mines par les soins de M. Delvaux. Cette demière analyse donne trois degrés sulphycl!'ométriques de
moins que celle d'O. Henl'"y~
ce que M. Flavard explique par 'ce fait, que
les premières recherches furent faites sur les lieux mêmes, tandis que
les secondes eurenl lieu à l'école des mines sur de l'eau en bouteille et
transportée.
Les l'enseignements méùicaux fou mis par M. l'inspecteur sont trèsineompl els; il en donne pOUL' raison que plus de la moitié des malades
qui viennent prendre les eaux deMontbrun, ne consultent pas de médecin
el se soignent à leur guise, usant ain ' Î largement de la libert6 individu Ile laissée il chacun pal' les l'èglements admini lratifs. Néanmoins
il évalue approximativement à 300 le nombre des malades qui viennent
chaque année dans celle localit ", soit pour pl'endre les eaux, soit seule ....
Jll (' ut pOUl' y subir l'iufiuence de ses bonnes conditions hygiéniques.
Les maladies les plus ditfMentes se l' nconlt' nl à Montbrun: les rhumatismes, le ' lIlalatlics de la peau, la phthisie, le catal'l'h ,la pneumonie
chronique, les all'eclions utÛl'ines, la scrofule, etc.
0
•
�44
EUPIS. -
1875. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
E:lUX minéralcsllu IIlont-Dore
1875.
(Puy-de-Dôme).
M. l'inspecteur Richelot a annexé à son Rapport officiel un très-bon
mémoire médical dans lequel il résume avec une grande sagacité d'ob-servation les conditions particulières dans lesquelles les malades altein ts
de maladies diverses peuvent se rendre au Mont-Dore avec la presque
certitude d'en rappol'ter, sinon la guéL"ison complète de lems maux, du
moins une grande amélioration dans leur état. Les eaux du Mont-Dore
paraissent jouir d'une action spéciale sur les voies respiratoires et conviennent, tout particulièrement, dans les affections catarrhales du nez,
de la gorge, du larynx, des bronches et du poumon. La phthisie pulmonaire, dans sa forme sténique, au premier et au deuxième degré, est
quelquefois complétement guérie par l'effet des eaux du Mont- Dore et
presque toujours très-améliorée.
Sur 76 cas de phthisie pulmonaire traitées par M. l'inspecteur, 9 sont
considérés comme guéris; 6 se rapportent à des phthisiques dont l'étal
reste stationnaire et qui vjennent chaque année, depuis longtemps,
passer une saison au Mont-Dore; 29 onL éprouvé une grande amélioration; 15 n'ont été améliorés que légèrement ou d'une façon passagère;
16 n'ont ressenti aucun bon effet des eaux et 1 a été suivi de mort.
Cette statistique est véritablement fort satisfaisante et l'on ne peut
qu'encoul'ager M. Richelot à persévérer dans la médication qu'il dirige
si habilement contre cette terrible maladie.
L'Académie a reçu aussi sur les eaux du Mont-Dore un ouvrage de
M. BoudanL, médecin jn pecteur adjoint, dans lequel l'auteur s'attache
particulièrement à faire ressortir les heureux résultats obtenus contre
les affections des voies respiratoires, par le traitement hydro-minéral du
Mont-Dore. Cet ouvrage d'une lecture facile et l'empli de relations intéressantes et instructives mérite d'être signalé.
1875. -
,Baux miu"nle8 Ile N 'riN
(Allier).
M. le DT Bonnet de Malberhe ('appelle dans son rapport de 1 7 ,ct ue
les Sources de Néris qui pal' le fail, ne fOL'meut qu'une seule napp d'au
ul Cill L's dans si, puits dill'él'ents qui occupenL un espace de j 5 mè-
,
�EIIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
45
tres de longueur sur 5m,50 de largeur, et qu'on désigne sous les
noms de Puits de la Croix7 Puits César, Puits Carré, le Grand Puits,
le Puits Dunoyer et le puits innomé.
Tous ces puits fournissent la même eau saline, à la température de
53°. Leur débit actuel est de 1,000 mètres cubes, par vingt-quatre-heul'es; mais, d'après les évaluations de MM. les ingénieurs des mines, ce
chiffre pourrait être facilement porté à 1500 mètre cubes en abaissant
suffisamment le niveau de la prise d'eau.
M. l'inspecteur dans ses précédents rapports a déjà signalé à l'administration supérieure combien l'eau froide était insuffisantp. pour le
service balnéaire de Néris, et l'impossibilité où l'on est dans cet é1<1.blissement, de donner des douches écossaises pendant une padie de la
saison.
Bien que, à Néris, ou fasse très-peu usage des eaux en boissons, il "Y
a cependant deux buvettes, une placée au sud du petit établissement et
alimentée par le Puits de la Croix, l'autre dans la galerie transversale
du gl'and établissement.
Les eaux de Néris conviennent spécialement dans les maladies nerveuses caractérisées par l'exaltatio de la sensibilité et les troubles du
mouvement, les névralgies faciales, sciatiques, intercostales et autres,
l'hystérie et certaines formes de cho["ée. Un certain nombre d'affections
rhumatismales, avec prédominance d'él'éQ1isme nerveux, se trouvent
également bien de ces eaux the["males.
1875 . -
EnlU. IninéralclltlcltlombièrCI
(Vosges).
M. l'inspecteur Verjon qui se distingue toujours par le soin avec lequel il rédige ses rapports officiels, a envoyé à l'Académie, outre
son '·apport allnuel, un mémoire très-intéressant SUl' le traitement de
l'alfection paludéenne pal' les eaux de Plombières.
Il résu1lc des observations du savant inspecteur de Plombières que
les . eaux de cette localité exe,·ceu t une in fI nence très-heureuse SUl' la
cachexie paludéenne. L s principes fenogiLJ ·ux et arsenicaux que renfCl'menl ces aux IJUrai eo t s'adressel' cl i l'ecl men t à l' a1l'aiblissemcn t
génol'al provoqué pUI'l'empoisonnement palustre.
�46
EUPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
Le cadre des maladies qui guérissent à Plombières tend incessamment
à s'agrandir dans la mesure des pel'fectionnements appodés chaque
année aux différents systèmes de balnéation; M. Verjon, dans son rapport annuel, s'est attaché à faire ressortir tout particulièremen t les heureux résultats obtenus par le traitement hydra-minéral de Plombières
contre les névralgies diverses, les rhumatismes articulaires et muscuJail'es, simples ou compliqués d'affections du cœur, les paralysies et le
catarrhe vésical.
La commission a lu avec un vif inlérêlles travaux de M. Verjon et
les signale avec éloge à Monsieur le Ministre.
1875. -
Eaux minérales cIe Pougues
(Nièvre).
M. le Dr Logerais, médecin inspecteur des eaux de Pougues, signale
que le nombre des malades qui ont visité l'établissement pendant l'année 1875 est moins considérable que celui de l'année précédente; il
peut être évalué approximativement à 475. Du reste, ce sont toujours les
dyspeptiques et les gl'aveleux qui dominent parmi les malades.
M. l'inspecteur nous promet pOUl' l'année prochaine un rapport sérieux; nous lui donnons acte de sa promesse.
t875. -
Eaux minérales cIe la Roche-Posn:y
(Vienne).
Les renseignements administratifs et médicaux contenus dans lè l'apport officiel de M. l'in pecteur Pallu sont à peu près nuls. Les eaux de
cette localité n'ont encore été analysées que d'une façon très-incomplète en 1854, par un pharmacien de Poitiers, et en 1862 à l'Académie;
elles paraissent être légèrement alcalines, ferrugineuses et sulfurées.
Leul' température n'est point indiquée pal' M. l'inspecteur; Jes maJades en font usage en bain et en boisson; Ile~
paraissent jouir d'une
certaine efficacité contre l'eczéma et la gastralgie.
f 87 ' , --
Eaux minéralell tle SI1Ue.·cle-DI·It!'1I
(Bass -Pyronées).
Les aux do Sali -dc-Béarn,padeul' tl'è -f rI minérali aliouJparaisscnl appelées à r ndro de véritables services thérapeutiques, et il fairo
�EUPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
47
conCUl'rence aux autres sources chlol'urées sodiques qui, comme celles
de Salins, jouissent déjà d'une réputation méritée. Malheureusement les
quelques malades qui s'y rendent ne consultent pas l'inspecteur; ils
prennent les eaux sans direction médicale et s'en retournent, le plus
souvent, sans divulguer le bénéfice de leut' traitement. Aussi M. Nogaret,
médecin inspecteur de l'établissement de Salies, ne dissimule-t-il pas
son mécontentement et rejette-t-il, avec une certaine amertume, sur le
compte du trop petit nombre des malades qui le consultent, l'absence
de renseignements administratifs et médicaux qui devraient se trouver
dans son rappo['t officiel,
En définltive, le rapport de M. Nogaret est complétement nul, et la
commission voit avec un vif regret le peu de zèle dont il fait pl'euve, visà-vis de l'admin~stro
et de l'Académie.
1875. - Eaux
min~l"ae
de S",int-Amanl'
(Nord).
L'établissement de Saint-Amand, après des améliorations successives,
est aujourd'hui un des mieux organisés. Il compte quatl'e sou t'ces sulfureuses : 1 celle de la grande fontaine Bouillon; 2° la fontaine du Pavillon
ruiné)' 3 la petite fontaine Bouillon; et 4 la fontaine de l'évêque d'Arras,
Elles jouisseut tontes d'une température de 25°, On trouve dans cet
établissement non-seulement les bains d'eau sulful'euse, mais les bains
de boues, les bains de vapeur, les douches froides, chaudes et écossaises; des salles d'inhalation, des appareils de pulvérisation, des
douches pharyngiennes et lat'yngiennes; enfin un établissement hydrothérapique complet.
M, l'inspecleur Marbotiu a l'écapilulé dans son rapport officiel pOUL'
1875, qui est l'édig6 avec beaucoup de soin, les observalions de 165 malades atteinls de rhumatismes, de névralgies diverses, de paralysies,
d'arthl'ite chronique ct d'anciennes ble ur s, donl 69 sont partis complétement guori , el 83 seulement soulagé; 12 n'ont éprouvé aucun
changement dans leul' étal, et lIti seul, alleint d'ataxie locomotrice,
s'ost mal trouvé du tl'aitem nt thermal de aint-Amand.
llrosulte du l'apport médical cl M. le Dr Mal'botin que les eaux et les
boues do Saint-Amand conviellnent purticulièrement aux maladies dia0
0
0
�48
EIIPIS. -
RAPPOIlT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
thésiques qui ont produit, du côté des articulations, des organes el ùes
tissus, des altératious profondes. Ces eaux jouiraient de pl'opl'iétés résolutives très-manifestes et les bains de "'bou e seraient des modificateul's
extrêmement puissants.
f 874. -
Eaux minéralcs tIc Saint-Christau
(Basses-Pyrénées).
M. l'inspecteur Tillot, dans un rappol't ùont on regrette la brièveté,
nous annonce que le propriétaire de l'établissement de Sainl-Christau
se propose d'-y faire construire une salle de pulvél'isation el une salle
d'hydl'Othél'upie. La première ae ces salles paraît êlre particulièremenl
désirée de M. Tillot, qui a eu fortem en t à se louer de la pulvérisation do
ces Eaux contl'e certaines ophthalmies et dans les c1erm'ltoses anciennes.
M. Tillot ayant déjà donné, dans ses pl'écédents rapports, de nombreux
détails sur le mode d'action el sur le mode d'usage des eaux de SaintChristau, ne croit pas devoir se répéter dans le rapport actuel, sur lequel
vo tre rapporteur n'insistera pas non plus davantage.
Indépendamment de son rapport officiel, M. Tillot a adressé il
l'Académie un mémoire scientifique intitulé: Du catarrhe nasal cll1'onique et de son traitement par les eauJ.' minérales de Saint- Christau. Il
pal'ait l'essol,tir de la lecture de c'et intéressallt mémoir'e que les heureux
résultats obtenus par l'auteur, se l'attachent beaucoup plus au mode
d'emploi de ces eaux, sous fOl'me d'injections, d'iITigalions, de pulvérisations, etc" qu'ils ne sont la conséquence d'une vel'lu spécifique ùes
eaux de Sainl-Christau et il est présumable qu'avec des eaux minéralisées Loul autrement, M. Tillot obtiendrait des résultats icleutiques.
f875. -
Eaux minornlcll tle Saiut·t;t'rnt18
(Haute-Savoie).
M. Billoul, illsp cleu!' cl l'établissement, e félicite des am 'I liol'alions
qu'il a obLeu ues cl la flOU \'elle adllliui tration ùau 1 servlce cl s bains
el pense qu ' d'ici à peu d'aDné ,l'élablis em nl d aiut-Gonais ne
lai ' ra ri 11 à désir l'. on rappol'l auouel sc tel'm iu laI' 1 l'és um de
85 observations dan " lesquellu l' cz 'lUlU fI/turo pOUl' 10 cltirl'r d 51.
L s autr s L ")l'Valiolls, au 11011lbrc d, 34, son t divel"SCllI III r "pUl'li 'S
enLro l'acll l, l'b 'l'pélislD " la dY:-'Pl'psi', ]1 rhUlllUlisll1o, le ll CI'VO ism "
�EUPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
49
l'entérite chronique, l'anémie, le psoriasis, les hémorrhoïdes, la périostite, l'engorgement utérin, l'asthme, la gastralgie, l'état catarrhal, la
congestion hépatique, la dysménofl'hée , la phlébite et l'urticaire.
M. l'inspecteut' Billout altribue aux eaux de Saint-Gervais une action
toute spéciale contre l'eczéma, ce qui expliqu e la vogue de cette station
thermale de la part des eczémateux.
1875. -
Ea.ux minérale. de Saint-Saunur
(Hautes-Pyrénées).
M. l'inspecteur Caulet, en dehors de son rapport officiel pOUl' l'exer-
cice de 1875, a adressé à l'Académie un mémoire médical intitulé:
Des sensations cutanées, tactiles et thermiques pendant le bain thermal de
Saint-Sauveur.
On sait que les eaux sulfureuses de Saint-Sauveur procurent une sensation de douceur au toucher et d'onctuosité agréable qui ne se retrouve
nulle part aussi manifeste qu'à cette station thermale. On attribue communément l'origine et les causes de cette onctuosité des eaux de SaintSauveur à la présence des sels à .réaction alcaline, silicates alcalins et
monosulfure de sodium qui les minéralisent, ainsi qu'à l'existence d'une
assez forle proportion de matière organique en dissolution.
M. le Dr Caulet a cru reconnaître un cerlain rapport entre le degré
d'onctuosité accusé par les malades et l'effet salutaire des eaux sur eux.
Il résulterait de ses observations que si un malade n'éprouve que faiblement ou n'éprouve pas du tout cette sensation agréable en se meltant au
bain, il ne guérira pas de sa maladie, tandis qu'au con tmire, si cette sensation y est ressentie à un haut degré, la guérison de la maladie, si elle
n'est certaine, sera au moins extrêmement probable. Sans suivre M.l'inspecleuI' des eaux de Saint-Sauveur dans les explications de physiologie
pathologique que lui ont inspiré ses observations, on peut admettre que
lorsqu'i! s'agit d'affection nerveuses, comme l'hypochoudrie, l'hystérie
et les formes variées du nervosisme féminin, c'es t déjà bien préparer les
malades à laguéf'i on que de savoir le por uador que la ensation qu'il
éprouvent en entrant dans le bain sLle sigue précul's ur de la fin de
leut's maux. En cela, M. le Dr Caulet se moutre véritaulemeut médecin,
t nous l'en féliciton ·,
7
�50
EUI»IS. -
1875. -
HAPPOIIT DES EAUX
UNÉnALES DE
Eau, min('rales de Sermaize
1875.
(Marne).
La commission des Eaux minét'ales n'a reçu aucun rappol't sur
l'établissement de Sermaize pour l'exet'cice 1875. M. l'inspecteur
Damoul'elte avait envo~'é
pour 1874, au lieu d'un rapport officiel, un
petit mémoire sur la gt'avelle, les calculs biliaires, le rhumatisme et la
o-outte traités ft Sermaize. Ce travail es t parvenu trop tardivement à
l'Aeadémie pour flgUl'er dans le rapport de M. Jules Lefort; nous
cl'oyons devoir le men (ionner dans le rapport actuel, en exprimant à
M. Damouretle le regret qu e n'ous épt'ouvons de ne pas le voir se
conformer au règlement admiDi tratif et de privei' ainsi la commission
des eaux minérales des l'enseignements qui lui seraient nAcessaires pour
donner à l'enquête dont elle est chargée toute l'étendue désirable.
1875. -
Eaux minérales cIe Va.1I
(A l'dèche).
Aucun document administratif n'il été fourni à la commission sur les
Eaux de Vals pour l'année 1875. M. l'inspecteur Chabannes a envoyé
seulement un petit mémoire sur la physionomie des cures de Vals depuis
quelques années, d'oit il résulte qu e les caux de Vals guérissent les
maladies des voies digesl ives et de organes annexes, les maladies des
Ol'o-anes o-énito-urinai1'es, les maladies nerveuses, celles de la peau, la
·!tloro-anémie et la débilité génémle; qu' lIe conviennent aussi aux
fièvres int l'mitlente. il l'albuminurie, au diabète et aux névropathies
diverses.
1 75. - Eaux milléru),es cIe VI'h)" (Allier).
1\1. l'inspecteul' Dubois (Amab le), dont les précédents rapports lui
avaient attiré des témoignages de satisfaction de l'administt'alion, et fait
obtenir la médaille d'argent, n'a pas uppOl'té, cette année, le même zèle
dans l'accomplissemen t de ses devoirs. Son rappol't administl'ulif pour
1875, est complélement nul al la partie médicale fod insignifiante. On
y retrouve une énumération stél'il des divet'sos maladi s traitées à Vichy,
tell quo le aŒ cU n rhumali mal s, les dyspep 'ies, les hépatites,
1 s c IÎ!luC h6patique , le diab ·te, la gravelle, etc.
L'Académie a reçu éo-alem nt cl Vichy un volumineux r gistl'e
(l'illscl'ipl:on d 5 mulacJ .s militait' " tl'ait "5 à l'hôpital thel'mal pendant
l('s" ~ûjSt
ilS fi \ 1 7:;. LI' nom!>,., cl'5 malad s ills l'il s '·I·v à GO . C
�I1:IIPIS. -
RAPPORT DES EAUX MiNÉRALES DE
1875.
51
registre n'est accompagné d'aucun document scientifique qui mérite
d'être relaté ici.
Je terminerai cette seconde partie ùe mon rapport par un tableau
général des publications imprimées envoy6es à l'Acad émi e et se l'attachant à l'exercice de 1875.
1
TABLEAU N° 6.
Nomenclature des brochures et des ouvrages imprimés sur les Eaux minérales
adressés à l'Aca démie et portant la date de l'année 1875.
OA 'l'ES
AUTEURS.
TI'fllllS OES TIIA l'A lIX.
Boudant • •...•.. .
Etude sur les eaux minél'ales du Mont-Dore ...
Chabannes •. . ....
Guide m édical aux eaux de Vals .. •...... . ... .
Delacroix (Émile).
Luxeuil. Ville. Abbaye ... ...... .. ........... .
Dichiara (Pamexo).
Sulle pl'oprielu chi miche e lhel'apeuliche delle
acque lel'mo-minerali de lCl'mini a \J'oreale.
Eaux therm ales el basses de mer de RoucasBlanc ........................... . .......•
Farina ..• . . .••...
Menton sous le rupport clima tologique el médical ... . ................................ .
Garrigou (F.) •.. . .
Elude chimiqu SUL' la soul'ce ulfurée, sodique rorle ..... de Challes (. LLvoie) . ......... .
Labat. •...•.•••..
Élude sur le climal, les bains de mer el le
vic .............. . .•. ..
caux de la ~ealdin
Larbaud (L.) •.. ..•
La SOl1l'ce Prunelle, à Vieh y....• . .••.. ..• ...
Papier (Zénon) •.•
Aclion des caux de VicILv SUl' la composilion
dUSUllg .. ............ : .......... ........ .
Planche (Adrien) .•
Étude sur le' caux min él'ales de ibranès
(Aveyron) ..... .... ....... _ .............. .
n anSQ (de) . " •..•
Clinique th ~rno-l1ié'a
Tillot (Émile) . ...•
dc la publicalion.
'18io
l e de Néris .......... .
Ul' les opbllLa,lmies chroniqll es cl 1Cil!' trn.îlemenl pur 1 cau ferro -cui vreu 'e de ulnlChristau (13asscs-Pyr6npe ') _ .........• , .. ..
Tl'u ' hol (P.) . .. ' . . ;
cl
De la lithine duns les eaux
Frédel (G) .•...•..
1
JlI ; ln
Ind e de Hoya t.
-=====::!I
�52
EUPIS. -
RAPPORT DES EAUX MINÉRALES Dg
1875.
CONCLUSIONS
Après avoir mis sous vos yeux, Monsieur le Ministre, l'analyse succincle
des rapports qne la commission a examinés, nous avons l'honneur de
vous proposer d'accorder les récompenses suivantes:
1. ° Médaille cfm' à "
M. REEB (Tbéopbile), médecin principal de première classe à l'bôpital militaire
de Bourbonne-l es-Bains (Haute-Marne) pour son remarquable rapport SUI' les Îndications et les contl'e-indicutions des eaux de Bourbonne. A déjà obtenu deux
médailles et un rappel de médaille d'argent.
2° Médailles d'argent à "
M. DOIN, médecin-major de première classe à l'bôpital militaire de Bourbonneles-Bains, pour son rapport scientifique sur Bourbonne.
M. LAFAILLE, médecin-inspecteur des eaux de Barbotan-les-Bains (Gers), pour son
l'apport anouel accompagné d'excellentes réflexions médicales.
3° Rappel de médailles d'al'gent avec mention honorable à "
M. Bo A, médecin-inspecteul' des eaux d'Evaux.
M. GUSIAN, médecin-inspecteur des eaux de La Motte-Jes-Bains.
hl. MAIlBOTIN, médecin-inspecteul' des eaux de Saint-Amand, pour ses conseiencieux rapports sur cette station thermale.
JU. NIEPCE, médecin-inspecteur des eaux d'Allevard.
M. TILLOT, médecin-inspecteur des eaux de Saint-Christau.
lU. VEIlJON, médecin-inspecteur des eaux de Plombières.
4° Médailles de bronze à "
M.
lU.
M.
M.
!\J.
M.
BOURGUET, médecin-inspecteur des eaux d'Aix (Bouches-du-RhOne).
BLOG, médecin-inspecteur des eaux d'Andabre.
LAISSUS, médecin-inspecteur des eaux ~e
Brides et Salins (Savoie).
M/LLION, médeci n-iospecteur des eaux d'Evian.
PUlllT1ENNf>, médecin-inspecteur des eaux de MartignyBICIl E/,Ol, médccin-iospeclr.ur des caux du Mont-Dore.
�EIIPIS. -
RAPPORTS DES EAUX MINÉRALES DE
1875.
53
APPENDICE
Plusieurs rapports officiels su r la saison thermale de 1874, et quelques
mémoires scientifiques, ayant été reçus trop tardivement par l'Académie,
pour figurer dans le rapport général de M. Jules Lefort; nous les
mentionnerons ici:
1 Rapport sur les Eaux minérales de Fumades (Gard), pour l'année
1874, par M. Larguier;
2° Rapport sur Jes Eaux minérales de Pierrefonds-les-Bains (Oise),
pour l'année 1874, pal' M, Sales-Girons;
3 Rapport surIes Eaux minérales de Salins (Jura), pourl'année 1874,
avec mémoire annexé sur le diabète et sur son traitement par les Eaux
minérales) par le Dr Dumoulin ;
4 Mémoire intitulé: Étude chimique de la source vieille aux EauxBonnes, par M. Garrigou.
0
0
LISTE DES RAPPORTS ARIV~S
DANS LE
TROP TARD A L'ACAOltfltIE, POUR ~TRÉ
RAPPORT SUR LE
ANALYSÉS
SERVICE MÉDICAL DES EAUX MINÉRALES POUR
L'ANNÉE t875,
lJépartewcnh.
Établissements.
Ardèche••••• ..
A1"iége ••• • •• ••
Saint-Laurent-les-Bains.
Aulus.
Carcanières.
Propiac.
Fumades.
Avène.
Bourdonyre.
Dax, 'fercés el Saubusse.
Eugénie-les-Bains.
Gamarde, Pl'échacq.
Saint-Galmier.
-
...... .
Drôme •...•. . ,
Gm,d .••• •••••
lIe1'ault . ••••••.
Lcmdes: ...... .
Loire . •......•.
A.utCUfS.
M.
M.
M.
M.
M.
Silhol.
Bordet-Pagès.
de Campoussy.
Gillet.
Larguier.
M. Crouzet.
1\1. Voulet.
M. lIJassie.
III. Arral-Balous.
M. Balbédat (Fl'ançois).
111. Commarrnond .
��
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Title
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Le Thermalisme
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Description
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<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Rapport_general_1875_17872
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Empis, Georges-Simonis (1824-1913)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Académie nationale de médecine (France)
Title
A name given to the resource
Rapport général à M. le ministre de l'agriculture et du commerce sur le service médical des eaux minérales de la France pendant l'année 1875
Publisher
An entity responsible for making the resource available
G. Masson
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1878
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
Établissements thermaux
Hydrologie
Format
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53 p.
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Type
The nature or genre of the resource
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fre
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Domaine public
Relation
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Établissements thermaux
Hydrologie
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/39340/BCU_Rapport_general_1860_17872.pdf
0ae576c676460ac2ce5df8dfd908ec19
PDF Text
Text
RAPPORT GÉNÉRAL
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M. LE MIIIISTRB
DE L'AGRICULTURE, DU COMMERCE IT DIS TRAnU
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FAIT AU NOM DE LA COMMI SIO
DE L'AGADtMIE IMP~RALE
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DE MeDECINE,
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J .-B. B ILLIÈRE
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L'ACADÉMIE
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Impnmerle de E. MUTI IT, rue Mllnon, 2.
��RApPORT GÉNÉRAL
ASON EXCELLENCE M. LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE, DU COMAIERCE ET DES TRAVAUX PUBLICS,
SUR LE
SHRVIGH M11010AL OIIS HAUX MINÉRALBS DE LA FRANVI!
PENDANT L'ANNEE 1.860.
�!Vo ll v('( l('s /il Lblicaûol/s
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DICTIONNAIRE D'HYGIÈNE PUBLIQUE ET DE SALUBRIn 7 (lU H "Pl'I'I(lill'
dl' IOllll's les 'III !-iliolls 1'l~iLIH!
ilia Sltll\!' puhllll'It, cOlIsid(,J'(' 'S d\lll, 11'111''' l'IppOIH IIH'\: 1(" Hllh,ISIH Il t' '~,
h's ~pl( l ' l l1i ~s,
l's P" l''SSIIlII,, l' "lahli. :CIlII'lIt 1'1
IIllilllllOlIS tI'hygll'lH' l" d,: ,a luht'lll', 1'(lIIlpll't, p:1I l' l' l' dl" luis, li: ~n'I.,
Hl nlll' ,0,,10111111111' 'S 1'1 in 'l rlll'lllln'l qlli 'y rnllarlt 'nI, par l, dm' I'1I1' \ lIIhrui!o;"
'(' IIIHIIl, pluf, l'Ill' Il, mt'dl,,'in!' li, 'illt' il la !,'arulll' ,l' IlIl:clcl'il\\' II\! P,ui ,IlIClk.
dll Il' hr pllan , 1111'111111'1' du "UllIltl' l'on 1I11"lil ,1'1,,' 'ilI~
p"hli'lll'. J) Il.d'lII
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RAPPORT
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t 1\ \ 1 t
�EXTRAIT DES MÉMOIRES DE L'ACADÉlIlIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE,
1803, t. XX VI, p.
XLIX
à
LXXX.
�RAPPORT GÉNÉRAL
ASONEXCELLENCE M, LE
M I ~ISTRE
DE L'AGnICUlifURE, DU COMMERCE Bir DES TRAVAUX PUBLICS,
SUR LE
SHRVIGH MÉDICAL DES HAUX MINÉRALES DE LA FRANGH
PENDANT L'ANNEE 1860 ,
FAIT A U NOM DE LA COMM ISSION PERMANENTE DES EAUX MINÉRALES
DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE (1 )
La commiss ion des ea ux min éra les, dont j'ai, pour la tr'oisième fois,
l'honneur d'(}tre l'interprète, a fait entendre, dans les rapports de ces
deux dernières ann ées, des plaintes et des avertissements inspirés surtout par la crainte de "Oil' déchoi r' dans l'aveni r l'une des institulions
médicales dont s' hon o r ~ le plus notl'e pa~ ' s , l'un e de celles 'dont l'Académie s'est touj oUl's plu à reconnaître les mérit es, le service d'inspection des ea ux minérales, Auj ou rd'hui la comm ission est heureuse d'avoÎl' à signaler d'i mpor tant es améli orations admin ist ralives, et à louer
le réveil de l'esp rit scien lifiqu e parmi les médecins inspec teurs, qui ne
se sont laissé ni déco ura ge l' ni aba tlre, et qui ont compris que le plus
sûr moyen de réagir contre des mcsul'('S dont pouvait avoir' à sou f1hr
leur position matérielle el morale était de redo uùl el' d'efforts ct de
se montrer, par l'éclat cl es lravaux et par l'él éva tion du cal'aclère, de
plus en plu s dignes de la confiance de l'adm ini stration et cie la haute
esti me ·de leurs confrères,
Si ces résultaIs sa ti sfai sanl s ne se ~on
t P;:lS fait plus lon glemps
atlendrp, il nous sera d'aulant plus permiRde nous en applaudi.', qu'une
(1) La commission des ('aux minérales
pOUl'
l'année 1862 esl composée de M. Mêlier, pré.
sident , Patissier, Poggialc, Wur tz, Goblcy el II. Tardieu, secrétair(',
1
�A. TARDIEU. -
SERVICE MÉDICAL
grande part en revient certainement à l'Académie. En même temps que
l'autorité supérieure, toujours empressée à s'éclairer des lumières de
la science, réalisait en partie l'une des améliorations que votl'e commission des eaux minérales avait appelées de ses vœux, les médecins
inspecteurs, sensibles aux encouragements et, pOUl'quoi ne pas le dire,
aux reproches de ]' Académie, répondaient à son appel, comme pour
témoigner qu'ils on appréciaient les intentions sympathiques. Mais,
ainsi que le rapporteur de la commission le faisait déjà pressentir dans
l'un de ses précédents comptes rendus, les progrès heUl'eux que l'on peut
constater pOUl' l'exercice de 1.860 ne sc sont accomplis qu'à la condition d'un changement dans la direction suivie jusqu'ici, et d'une tendance marquée à élargir le cadre des travaux et des recherches. L'administration el-m~
a favorisé celle tendance par une mesure
récente, dont la commission des eaux minérales s'honore de rapporter
l'initiative à son président, 1\1. 1 inspecteur général Mêlier, et que l'Académie, nous en avons la certitude, approuvera hautement.
Il y a longtemps, en efl'el, que mes honorables prédécesseurs et moimême, dans les rapports annuels sur le service médical des eaux minérales, exprimions, à des points de vue di ver , des doutes sérieux sur
l'utilité du cadre officiellement imposé aux travaux des médecins
inspecteurs. La réforme n'est pas enCOI'e complète, mais Sl1r un point
L'un
important elle a commèncé dans le cours de ceUe année m~e.
des inconvénients les plus choquants consistait dans le long délai
accordé pour la rédaction des rapports, dont unp, partie, celle qui concerne les renseignements statistiques et administratifs, perdait ainsi
toute valeur et tout intérêt. Or, à la date du 21. mars 1862, S. Exc, M. le
ministre de l'agl'iculture, du commerce et des travaux publics, Cl décidé
qu'un extrait des rapports contenant les renseignements administratifs
devra êlre, à l'avenÎl', envoyéau ministère, pour chaque année, immédiatement après la clôture de la saison des eaux. De celle manière,
M.le minislrepourra, d'année en année, se faire rendre compte de l'étaL
des sources et des établissements, des mesures auxquelles il donnerait
lieu, el aviser aux moyens de faire cosser 1 s inconvénients et les abus,
avant l'ouverture d'une nouvelle saison, Mais, outre cet avantage considérable de rendre plus efficaces et plus promptes les résolutions administratives, cetle mesure, qui nQUS a paru assez intéressaIlte pour que
�DES EAUX ~n
ÉRALES DE LA FRANCE EN i860.
3
nous en enlretenions l'Académie dès le début de ce rapport, aura inévitablement une autre conséquence, plus importante encore au point de
vue de la science, ct qui nous paraît digne (le toute son atlention. La
séparation netlement tranchée par la circulaire ministél'ielle entre la
partie administrative et la partie médicale des documents exigés des
inspecteurs d'établissements thermaux permettra à ceux-ci plus de
liberté dans leurs observations purement scientifiques, et les conduim
bientôt à substituer des recherches originales SUl' un point circonscrit
de la pratique thermale ou de la science hydrologique à la stérile énonciation de résultats individuels consignés dans les cadres qui subsistent
encore, mais que tant de motifs bien connus de l'Académie, et inutiles
à rappeler, rendront de plus en plus impossibles à remplir.
La modification qui vient d'être prescrite par l'autorité oiIre donc
ce caractèl'e essentiel de toute réforme vraiment utile, do venir favoriser
et consacrer, en quelque serte, une tendance qui était dans tous les
esprits, et que révèlent, celte année, plus encore que toutes les considérations auxquelles nous pourrions nous livrer, le nombre croissant et
la valeur réelle des travaux spéciaux adressés à l'Académie par les plus
distingués des médecins inspecteurs. C'est une èl'e nouvelle qui s'ouvre
pour cette intéressante enquête anriuelle de l'hydrologie médicale.
Appelée par la confiance de l'Académie à la suivre de plus' près et à lu·i
en rendre compte, la commission des eaux minérales n'hésite pas à
considérer sa tâche comme agrandie, et se félicite de pouvoir, dans un
prochain avenir, rendre ses communications à la savante compagnie
plus diffnes d'elle et plus utiles pour la science en même temps que
pOllr la prospérilé d'établissements qui sont une des richesses de la
France.
En attendant, et pour ne pas sortir du rôle plus modeste qui est seul
permis au rapporteur actuel, nous devons à l'Académie et à l'administration l'exposé du service médic~l
des eaux minél'ales pour 1.860, pour
lequel nous ne changerons rien il l'ordre précédemment suivi, mais où
nous aurons à signaler quelques différences importantes avec ceux que
nous avons eu l'honneur de lui présenter pOUl' les deux années qui
viennent do s'écouler.
�A.. TABJ UEU. [~
SERVICE l\IÉDICAL
1.
ÉTAT DES DOCUlUENTS OFFICIE LS IlELATl FS A L'INSPE
CTION DES EAUX
l\f1NÉnA LES REÇUS PAn L'ACAD Él\1IE.
Les tableaux qui vont suivre contiennent le relevé des documents
relatifs à l'inspecLion des eaux minérales : 1° les rapports réglementaires SUI' la saison thermale de 1800; 2" les travaux particuliers produits, en dehors du l'apport annuel, par plusieurs cIe MM. les médecins
inspecteurs ; o· les rapports tardivement envoyés pour 1859 et qui n'ont
pu trouver place dans le précédent compte rendu j l!0enfin la liste des
établissements pour lesquels aucun document n'est pal'venu à l'Académie pour la saison thermale de 1860.
TABLEAU N°
1. -
Rappol'ts
1'eçus pal' l'Académie
NOMS DES ÉTABLIS SEMENTS .
Aix.
AméJie-les-Bùins (service civil) .
(service militaire).
Aulus. "
• •
Bagnols-les-Bains.
Bains de la Reine.
Bùlaru c..
••
Barbota n.
• •
Baréges (se rvice civil) .•
(service militaire)
Bilazais.
Bourbon·Lancy
pOUl'
la saison thermale de 1860.
DÉPARTEMENTS.
Bouches-du-Rhône
Pyrénées-Orientales
AUTEURS DES RAPPORTS.
Goyrand.
E. Genieys.
Artigues.
•
Ariége.
Bordes-Pagès.
•
Lozère.
Raynal de Tissonnière.
Algérie (prov. d'Oran) Philippe.
Hérault
Crouzet.
Gers. .
Peyrecave.
•
Hautes-Pyrénées.
Le Bret
Campmas.
Deux-Sèvres.
Foucart.
Saône-e t-Loire.
Tellier (insp. IHuL).
Héroll e ( - adjoint).
Bourbonne-les-Bains (service militaire)
!Jau le - Milrnc
Cabrol.
Castéra-Verduzan. •
Gers.
•
Matet.
•
Cauler ets..
Hautes-Pyrénées .•
••
Dimbarre.
•
Cauvallat
Gard.
Verdi cr.
•
Chabelout
Puy-de-Dôme
•••
l' oUl'nier.
Charbonnières •
• Rhône.
Finaz.
•
Châteaun euf-les-Bains.
Puy-de-Dôme
Pénissat.
Chaudesaigues • •
CaillaI ••
Brémont (insp. adj.).
• •• •••
Dax (Sa ubusse, Tercis)
Landes.
Massie.
Digne.
Basses-A lpes .
Silve.
•
Eaux-Bonnes
Basses-Pyrénées. • l'idoux.
.,
Eaux-Ch<ludes.
Lemonnier.
Basses-Pyrénées •
• •• •
De Puisaye.
Enghien.
Seine-ct-Oise .
•
••
Landes.
Eugénie-les-Bains.
Anat-Balous.
., •
Euzet-les-Bains et St-Jean-de-Ceyrargues Gard. .
Auphan.
••
Evaux
•
• •• Tripier.
•
•• Crcuse .
Fonsanche
Card.
Zaleski.
•• •
Forges-Ics-Ea lIX. •• •
eine-Inférieure
Ci seville.
Gamard e. •
Landes.
• •
••• •
Batbedat.
�DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE EN
1860.
II ____N_O_M_S_D_E_SÉ_T_A_D_L_IS_S_ED_I_EN_T_S_·_ _ _ I___D_É_F_A_R_TE_I\_lE_'N_T_S_._
Gréoulx.
•
"
Guagno (se rvice civil).. • ••••
(scl'Vice militaire) • •
•
Hamm ilm-Meskoutin (service militaire)
Basses-Alpes.
Corse
Algérir (prov " de Constantine) .
Algérie (pl'. d'Alger)
Puy-de-Dôme
Hérault
Isère.
Gers.
Hautes- Alpes
Haute-Saône.
•
Pyrénées-Orientales •
Allier
•
• •
Corse
•
Nièvre ••
Landes.
Drôme. •
Puy-de-Dôme
Loire •
Nord.
•
Loire '.
• ••
Allier • • •
"
Puy-de-Dôme
Hautes-Pyrénées •••
Marne. •• • •
Aveyron. •
•
Hautes-Pyrénées •••
Al'iége.
• • •
Ardèche.
•
Pyrénées-Orientales •
Cantal. • •••••
Allier
• •• •
Vosges.
•
•
Basses· Pyrénées ••
Pas-de-Calais • •
Hammam-Righa (service militaire)
La Bourboule..
••••
La Malou..
•
• ••
La Motte-les-Bains.
Lavardens et le Maska
•
•
Le Monestier de Briançon.
Luxeuil.
•
Molitg
. , . . ••
.
Néris •
•
•••
Pietra pola.
Pougues
•
Préchacq
• • • • •••
Propiac.
•
Hoyal et Saint-Marc.
Saint-Alb~
.
Saint-Amand
•
,
Saint-Galmier.
•
•
•• •
Sainte-Marie de Gusset
Saint-Nectaire.
• •••
Saint-Sauveur...
•
•
Sermaize
•
•
Silvanès (Andabre, prugues, le Cayla)
Siradan et Sainte-Marie • • • • •
•
·· · ·
··
··
·
Ussat • •
•
·
••
Vals
•
••••• •
Vernet-les- Bains
Vic-sur-Cère
Vichy (service civil)
Vittel
Bial'l'itz (bains de mer)
Boulogne-sur-Mel' (id.) •
Galais (id.) . . • • • • . .
Dunkerque (id.)
Etretat (id.) •
·
·
· · ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·
. . · · ·· · · · ·· · ·· ·· ··
·
· · · ··
· · ··
·
·
Nord •.••
:;eine-Inférieure •••
·
•
5
AUTEURS DES RAPPORTS. ,
Jaubert.
Marcaggi.
Stephanopoll.
Roux.
Gros.
Peironnel.
Privat.
Buissard .
Mautreyt.
Chabrund.
Chapelain.
Picon.
De Laul'ès.
Perelli.
F. noubaud.
Balbedat.
Loubier.
Allard.
Gay.
Marbotin.
Ladevèze.
Cornil-Boirot.
Basset.
Fabas.
Prin.
Calvet.
Bruguière.
Ourgaud.
Chabannes.
Piglowski.
Daulhonier.
Alquié.
Palézon.
Affre.
Jardon.
Chély.
Lemaire.
De Miramont.
�A.. TA.RDIEU. -
6
TABLEAU N°
SERVICE MÉDICAL
Tl'avaux spéciaux indépendants du rapport annuel et se l'attachant
â la ,saison thel'male de 1860 .
2.
DBPARTEMI!!NTS.
ÉTADLISSEMENTS.
Amélie-les-B. (Serf. cir.). Pyrénées·Orient.
-
(service mil .)
E. Génieys
•
Artigues
Lellres médicales sur Amélie-les-
·
. .. · AUbert . . ·
Vosges .
..
-.
· Bailly
Allier.
Caillat . .
Haute- Marne.
· Cab roI . ··
Ariége
Ax.
Bains
Bourbon-l'Archamb.
Bourbonne-les-Bains.
(service militaire)
Châteauneuf-les-Bains Puy-de-Dôme.
Pénissat • •
Eaux-Bonnes. •
Basses-Pyrénées
Pidoux ••
Forges-les-Eaux.
Seine-Inférieure
Cisseville
La Molte-les-'Bains.
Isère
Néris ..
pougues.
Allier.
Nièvre
Sermaize .•
Mame
.
3. -
.
Buissard
De Laurès_
F. Ronbaud .
.
Vosges
Villel
TABLEAU N°
TITRES DES TRAVAUX.
AUTEURS .
E. Damourette
(insp. adj .).
_
PatézOll.
.
Bains.
Du h'ailement thermal sulfureux appliqué aux alfec tions de poitrine
pendant l'hiver.
LcUre SUI' la réglomentation des
caux minérales.
Considérations sur les caux minérales des Vosges.
Mémoire sur la poussée .
Rapport SUl' le service de l'hôpital
militaire.
Résumé des obsOl'Vations médicales
en 1860.
La susceptibilité calarrhale de l'appareil respiratoire et les EauxDonnes.
Quelques considération s sur les sources d'caux minérales forro-crénatées de Forges.
Nole sur la sallo de respiration instaIJéelil. Motte-les-Bains en 1845 .
L'hOpital do Néris .
Résumé médical sur la saison thermale
de 1860 aux caux de Pougues.
Mémoiro sur l'action Ilhysiololl"ique
des coux do Sermaize, suivi de
quelques rône:<Îons sU" I'établissemenL lui-même.
Étude. el déductions cliniques sur
les obsarvations )'ccueUlie. ~ Villel.
Rappol'ts pow' la saison thermale de 1859, l'eçus tardivement pal'
l'Académie.
t~TABLlSEn1N.
Digne. ••
Molitg ••• •• • • . . . . • • •
Boulogne-sur-Mel' (bains de mer)
DKPARTEMENTS.
Basses-Alpes
•
Pyrénées-Orientales.
Pas-de-Calais
• •
AUTEURS DES RAPPORTS.
Sil ve.
Pico Il.
Jardon.
�DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE E
TABLEAU N°
4. -
1860.
7
Établissements sur lesquels aucun document n'est par'venu à l'Académie poU?' la saison llter'male de 1860.
Absac (Vienne).
Alet (Aude) .
Allevard (Isère) ..
Audinac (Ariége).
Aurillac (Cantal).
Avène (Héraull) .
Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne).
Bagnoles (Orne).
Bourbonne-Ies- Bains (service civil) (HauteMarne).
Bourrasol (Haute·Garonne).
Bussang (Vosges).
Cadéac (Hautes-Pyrénécs).
Caldaniccia (Corse).
Cambo (Basses-Pyrénées).
Camoïns (Bouches-du-Rhône).
Campagne (Ande).
Capbern (Hautes-Pyrénées).
Carcilnières (Ariége) .
Cassuéjo uls (Aveyron).
Casteljaloux (Lot-ct-Garonne).
Celles (Ardèche).
Chateldon (Puy-de-Dôme) ..
Chalelguyon (Puy-de-Dôme).
Chatenois (Haut-Hhin).
Condillac (Drôme).
Contrexéville (Vosges).
Cours (Gironde).
Cransac (Aveyron) .
Dinan (Côtes-du-Nord).
Encansse (HaUle-Garonne).
Escaldas (Pyrénées-Orientales).
Escouloubre (Ariége).
Fumades (Gard).
Garost (Bautes·Pyrénées).
Gauties (BaUle-Garonne).
Guillon (Doubs).
Guitera (Corse).
La Barthe-Rivièrc (Uautc-Garonne).
Labassère (llautes -Pyrénées).
La Cambrette (Bouches·du-l\hône).
La Cbaldette (Lozère).
La Garde et Gramat (Lot).
La Preste (Pyrénées-Orientales).
La Hoche-Posay (Vienne).
Le Mont-Dore (Puy-de-Dôme).
Lyon (11hône).
Marligné-Briand (Maine-et-Loire).
Médagne (Puy-de-Dôme).
Miers (Lot).
Monlégu-Sécla (Haute-Garonne).
Neyrac (Ardèche).
Niederbronn (Bas-Rhin).
Olette (Pyrénées-Orientales).
Orezza (Corse) .
Origny (Loire).
Piel'l'efonds-les-Baills (Oise) .
Plombières (Vosges).
Pont-de-Barret (Drôme).
Provins (Seine-et-Marne).
Puzzichello (Corse).
l\ens-IBai~
(Aude;.
Roanne (Loire).
Rouzat (Puy-de-Dôme).
Sail-les-Bains (Loire).
Sail-sous-Couzan (id.).
Saint-Christau (Basses-Pyrénées).
Saint-Dcnis (Loir·et-Cher).
Saint-Honoré (Nièvre).
Sainle-Madeleille-cle-Flourens (H .-Garonne).
Sainte-Marguerite (Puy-de-Dôme).
Sain le-Marie (Cantal).
.
Saint-N·yon (Puy-dc-Dôme).
Salins (hua).
Segray (Loiret).
Soulzmntt (lJaut-H.hin).
Trébas (Tarn).
Uriage (Isère). .
Vacqueyras-Montmirail (Vaucluse).
Villers ou le Lac (Doubs).
Vinçat (Pyrénées-Orien laies).
Visos (Hautes-Pyrénées).
La simple inspection de ces tableaux présente paf elle-même un
réel int'é rê l; mais gi l'on veut bien les comparer avec ceux des années
précédentes, on est frappé de quelques particularités, qu'il est de notre
devoir de meUre en lumière. La diminution notable et graduelle que
nous signalions naguère dans le nombre des rapports réglementaires
adressés par MM. les médecins inspecteurs non-seulement s'est arrêtée,
�A. TARDIEU. SERVICE MÉDICAL
8
mais un accroissement considérable s'est produit en 1.860, sur l'année
1.859 et même sur l'année 1.858. Voici les chiffres pour celle période
triennale: l'Académie a reçu, pOUl' 1858, 61. rapports; pour 1859,
56, et pour 1.860, 70. Parmi ces derniers six proviennent des établissements rnili taires d'Amélie-les-Bains, de Baréges) de Bourbonne, de
Guagno, d'Hammam-Meskoutin, et d'Hammam-Righa; deux sont dus à
des inspecteurs adjoints de Bourbon-Lancy et de Chaudesaigues. Mais,
déduction faile de ces huit rapports, il reste encore 26 inspecteul's titulaires, au lieu de l!7, en 1.859, qui ont satisfait, celle année, aux exigences
de l'administration et répondu à l'attente de l'Académie, heUl'euse de
compter dans ce nombre les médecins distingués qui dirigent les grands
établissements de Bal'éges, Néris et Vichy, ces deux derniel's appartenant à l'État. Malgl'é ce progrès incontestable, un tl'OP grand nombre
d'inspecteurs manquent encore à l'appel. Nous en comptons 82,
dont nous donnons la liste, pour marquer que la commission des eaux
minérales et l'Académie tout entière ne se lasseront pas de signaler le
mal comme le bien, et de stimulel', autant qu'il sera en elles, 13 négligence des uns, comme elles s'appliquent à louer et à encourager le
zèle et la persévérance des autres.
Parmi ceux-ci une mention toutes péciale est duc aux tl'avaux particulicrs qui, indépendamment des rapports annuels, sont envoyés par
quelques médecins inspecteurs. Le chiffre de ces travaux a continué à
s·accroître. De onze, que nous comptions en 1.859, il s'est élevé pour
1860 à quatorze, sans préjudice, ainsi qu'on l'a vu, de l'allgmenlation
très notable de l'cnsemble des rapports. Nous voulons, dès il préscnt et
avant d'en préscntcr l'analyse, fairc connaître à l'Académie le nom des
auteurs de ces recherches originales, pOUl' la plupart très dignes de
pl'endre placc dans la science hydroloffique : Sur Amélie- les-Bains, pour
le servjce civil, M. E. Génieys; pour le service militaire, M. Artigues;
sur Ax, M. Aliberl; sur Ba.ins, M. Bailly; sur Bourbon-l'Arch3mbaull,
M. Périer; ur le set'vice militaire de Bourbonne-les-Bains, M. Cabrol;
SUl' Châteauneuf-Ics-Bains, M. Pénissat; sur les Eaux - Bonnes,
M. Pidollx; SUI' 11 orges-les-Eaux, M. Cisseville; sur la Motte-les-Bains,
M. BuissaJ'd ; sur Néris, M. de Laurés; SUI' Poup,ues, M. F. Roubaud;
sur Sermaize, M. j'in. pecteur adjoint E. Damourelte; sur Vittel,
M. Patézon. Nous ~urons
à reycnir sur ces travaux, qui constitueront
�DES EAUX 1I1lNÉRALES DE LA l,'RANCE EN
1860.
9
certainement le principal intérêt médical de ce rapport. Cette seule
énum ération foumll, du resle, la preuve de la tendance que nous signa]ions en commençant, et qui nons pUl'aît, à tous égards, digne de la
haute approbation et des encouragements de l'Académie.
II.
ANALYSE DES RAPPORTS ET DOCUMENTS
SAISON
ENVOYÉS
THERMALE DE
A
L 'ACADÉMIE POUil
LA
1.860.
L'analyse des rapports et docum en ts envoyés à l'Académi e pour la
saison de 1860 se divise naturell ement en deux parties: la première
comprenant les rensi
gne
m~ts
généraux administratifs el autres . la
seconde embrassan tl' ensemble des recherches et observations méd icales.
Nous les passerons successivemenl en revue, en insistant pl us spécialement SUI' quelques travaux qui intéressent, à un haut degré, la
pratique thermale.
Pre llliè.'c paI·tlc, -
Rcnsclgnclllcnts généraux.
Les rapports annuels pour la saison thermale de 1860 ne renferm ent
rien de bien important, quant aux ren sei gnements généraux relatifs à
l'organisation ct à l'aménagement des établissements thermaux.
Nous signalerons, cependant, en promière ligne le mouvement très
marqué J 'améliorations tentées et réalisées dans un très grand nombre
de slations. Beaucoup sont en reconstruction ou en voie d'ag1'andissement, notamment Baréges et les Eaux-Bonnes, dont la reslauration
matérielle eSl nécessaire pOUl' rendre l'établissement tout à fait digne
de ces sources célèbres et de la situation grave des nombreux malades
qui les visitent.
Il est intéressant de voir sc multiplier près de la plupart des eaux
sulfurées ou salines les salles d'inhalation et les appareils de pulvé1'isation.Nous chercherons dans les observations des médecins inspecteurs
quels avantages ]a thél'apelltique thermale en a pu retirer jusqu'à pré ..
senl. Ici nous nous bornons à indiquer les perfectionnements apportés
dans celte parlie de l'aménagement à Amélie-les-Bains, aux EauxBonnes, à Cauterets, au Vernet, à Enghien, à la Motle-sBain~
à
Luxeuil.
2
�10
A. TARDIEU. -
SERVICE MÉDICAL
Le chauffage des eaux minémles destinées aux bains, el principa '
lement des eaux sulfurées, a toujours préoccupé les médecins inspecteurs, et, bien que la ques
, ~ion
ait été dès longtemps étudié avec beaucoup
de soin, nous rappellerons que M. de Puisaye, inspecteur des eaux d'Enghien. insi te de nouveau sur les bons eITets du coupage, pour chauffer
l'eau minérale, et rappor te, à ce sujet, les expériences auxquelles il
s: est livré. A Gamarde, dont les eaux sont égalemen t sulfurées calciques
le même procédé est employé. La hai gnoire, préalablement munie d'eau
commune bouillante, est ensuite remplie d'eau minérale. D'un autre cOté,
à Eugéll ie-Ies-Bains, M. Al'l'at-Balous signale les avan tages ùe l'hydro,
tbel'lne Dubaleu, qui consiste dans la circulalion cie l'cau minérale au
contact d'Ilne chaudière tubulaire, c'est-à-dire en une sorte de chaufrage au bain-marie. Les résultats de ce système ont paru excellents, et
onl été obtenus sans aucune déperdition de principes sulfureux et avec
uno économie des trois quarts ùe combustible.
La question du chauITage de l'eau minérale n'est pas la seule qui
mérite de fixer l'attention; celle de la réfrigération n'est pas moins
capitale dan certains établissements. Il serait tonl à fail regrettable que
l'Académie ne se fIt pas près de l'aJminislralion supèrieure l'interprète
des justes doléances de l'inspecteur des eaux de Néris, qui signale
avec le sentiment d'un e responsabilité qui s'accroît en raison de l'importance de celle station, du nombre COll 'idérable des mal;ldes et de la
nature de. maladies que l'on y traite, le manque d'cau froide, d'où résultent les plus fâcheuses entraves pen,dant la plus belle partie ùe la
saison. Les moyens proposés pour ~efroid
l'eau minél'ale sans la
mélanger d'eau naturelle, tels que la ventilation eL la fragmentation
exigeraient impél'ieusementl'installation d'une machine à vapeur) qui
figure d'ailleurs dans le plan général de l'établissement thermaL L'administration ne peut oublier que Néris est l'une des p.Lus bolles proet ne négligera rien pour achever des
priétés hydrominérales de l'Éta~
travaux de tinés à m:.lÏnLenir au premier rang celte station imporlante.
NOLIS ne reviendrons pas SUI' les plaintes que continuent à susciter
dans la pratique thermale les récentes mesure :lcl.mini lrative ' dont
nous avons déjà eu l'occasion d'entl'ctenÏl' l'Académie. Il est cependant
impos'ible de passer sous silence les faj ' ~s tl'ès significatifs qu plusieurs
inspecteurs ont recueillis à cet égard, notamment à la Bourboule, à la
�DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE EN
1.860.
11
Malou, à Vichy. M. Peironnel surtout, dans une argumentation très
sol ide, cite quatre exemples, observés par lui dans le premier de ces
établissements, de malades mis en dangel' par l'usage intempesti f et mal
dirigé des eaux . Congestions cérébrales, fièvres avec délire, hémo,·
pty.sie grave chez deux phthisiques, mortelle pour un autre, tels sont les
accidents telTibles qui plaident contl'e l'absolue liberté laissée aux
malades. L'aul'orité médicale, dit excellemment l'honorable inspecteur,
SOfa toujours le salut des petits établissements.
L'ol'ganisation génél'ale et la prospérité des stations thermales sont
étllùiées avec une intelligence très vive et une profonde connaissance
du sujet, dans les Considérations SUI' les eaux minérales des Vosges,
de M. le DT Bailly. Plein de vues ingénieuses, ce travail renferme tout
un plan de fédét'ation de notre groupe vosgien , si riche, Plombières,
Contrexéville, ViLlel, Bains, Bussang, Gérardmer, Martigny, qui ' rappelle, de l'autre côté du Rhin, les trésors de la chaîne du Taunus.
Mais l'un des travaux les plus remarquables qu'ait reçus l'Académie
est relatif à un point extrêmement important do la médecine thermale;
il s'agit de l'assistance hospitalière aux eaux rninémles, que M. C. de
Laurès a montrée clans un de ses plus beaux modèles, en traçant une
histoire complète de l'hôpital <le Néris. Fondé en 172lt. par la chal'ité
privée, après des tentatives beaucoup plus anciennes, puisgu'elles remonteraient au VIO siècle, celétablisscmenL conlienlaujourd'hui cent-dix
lits, et, malgl'é la modicité de ses l'evenus annuels, Il ui ne clépa 'en l pas
l.lt.OOO francs, il est permis de dire que les pauvres ne reçoivent nulle
part des soins plus complets. Le mémoire ùe M. de Laul'ès, qn'ilfauch'ait
pouvoir citor en entier, constituera cel'tainementl'un cles documents les
plus inlél'essants et les plus utiles à consulter, toules les fois que l'on
voudra reprendre l'étude de la médecine, des indigents près des stations
thermales) ou entreprendre que1llue nouvelle œuvre pieuse daus celle
voie charitable, que l'honorable inspecteur de r 'él'is n'a pas parcourue
seulement en théoricien et en érudil.
Les travaux ùe captage des sources ne paraissent pas avoir été poussés
très activement, ou du moins leurs résultats ne LÏennen t pas une ffrande
place dans les rapports de 1.860. Ceux qui méritenl surtout J'être
follgnalés sont le caplage d'une nouvelle source aux. Eaux-Bonne el les
grands travaux entrepris à BUl'éges ct à Siradan (Hautes Pyrénées) pour
�_~.
T_~nDIEU.
SERVICE MÉDICAL
12
remédier aux effets d'un affaissement de terrain produit pal' les secousses du tremblement de terre de 1856.
Quant à l'analyse chimique des eaux minérales, malgré la faveur
qui entoure aujourd'hui ce gelll'e de recherches et les progrès accomplis
à raide des méthodes nouvelles, il resle encore beaucoup à faire pour
mellre partout les connaissances acquises au niveau actuel de la science.
Dans un gl'and nombre de stations thermales les sources n'ont pas été
analysées à nouveau depuis un demi-siècle. Aussi entend-on de ton
côtés réclamer avec instance des analyses nouvelles. Plusieurs ont été
obtenues grâce à l'initiative de quelques travailleurs dévoués. C'est
ainsi qu'une étude extrêmement bien faite par M. le proresseur Béchamp
(de Montpellier) et par M. Gautier, sur la composition des eaux de
Balaruc, annoncée dans deux précédents rapports, figure dans celui que
M. le Dr Crouzet a rédigé, avec son soin ordinaire, pour l'année 1860.
Ces savantes recherches donnent à ces sources, si actives, la caractéristique d'une eau tbermosalée magnésienne, cuivreuse, qu'il ne faut pas
confondre avec les eaux salées rroides, et qui, "oisine de celles de
Wiesbaden et de BouI'bonne, est plus salée, plus magnésienne et beaucoup plus cuivreuse. Dans d'autres circonstances, des efforts collectifs,
inspirés pal' l'esprit scientifique le plus fécond, réalisent, au point de vue
qui nous occupe, les plus utiles progrès. C'est ainsi que la société
d'hydrologie, poursui van t la voie qu'eHea si brillamment parcourue déjà,
a confié l'analyse des eaux de la Bourboule à l'un de ses membres les
plus habiles el les plus laborieux, M. J. Lefort, qui vient d'ajouter par
la récente publication de cette nouvelle étude de chimie 11ydrologique
un litre de plus à ceux que l'Académie a déjà appréciés. Mais toules les
stations n'ont pas eu le mC!me bonheur, et nous ne pouvons qu'enregistrer ici les réclamations instantes des inspecteurs de Baffnols-Ies-Bains,
de Baréffes, de Guagno, de Sainte-Marie, et de tant d'autres établissements qui appellent des analyses plus sévères et plus complètes, seules
capables de metlre dans tout leur jour la valeur de leurs eaux.
Nous ne dirions rien de l'action des eàux minérales sur les animaux,
qui n'a donné lieu qu'à un très petit nombre d'observations, si l'art
véL 'rinaire ne nous avait paru intéressé à connallre cc rail, qu 'ù Cauterets
il est d'usage, depuis plusieurs années, d'envoyer faire usage des eaux
de la Raillère un certain nombre d'étalons provenant c1es grands dépÔts
�DES EAUX l\UNÉRALES DE LA FRANCE EN
'1860.
13
de Tarbes et cie Pau. CflS animaux précieux boivent, deux fois par JOUI'
et lentement, un seau d'eau minérale. On se loue des Lons effets obtenus SUl'tout chez les étalons à qui des saillies tl'Op répété,cs ont donné
un commencement de pousse. Il 'est bon de noter qu'il a été souvent
nécessaire, pendant ou après l'usage des eaux, de pratiquer une ou
deux saignées. Quelques faits analogues ont été recueillis à Evaux et à
Saint-Sauveur.
Nous terminerons cet aperçu:des renseignemen ts généraux pat l'exposé
de ceux qui se rattachent à la statistique administ1'ative, d'autant plus
importante aujourd'hui qu'elle doit servir de base à une catégorisation
nouvelle des établissements thermaux d'où dépend, pour beaucoup d'entre eux, le sort, de l'inspection médicale. Et précisément SUl' ce point la.'
commission a trouvé, dans les rapports de plusieurs médecins inspecteurs, le récit de faits tellement regrettables, qu'elle n'a pas voulu quece
compte rendu, destiné à éclairer l'administration supérieure, les passât
sous silence. Sans entrer dans des délailsd'une nature trop délicate pour
être portés à la tribune académique, il importe de faire connaître que
des inspecteurs se plaignent hautement de n'avoir pu répondre aux
questions officielles que leur adresse l'autorité, en ce qui touche la süuation des établissements dont la surveillance leur est confiée, par suite
cIe la résistance obstinée des propriétaires ou des fel'miers. Quelquesuns vont même jusqu'à accuser la mauvaise foi de certaines déclarations.
Qu'il nous suffise de consigner dans ce rapport général l'expression
de ces plaintes légilimes et d'appeler SUl' un sujet si grave loute la
sollicitude de l'administration.
Sous la réserve des nombreuses causes d'erreurs qui ne peuvent
manquer de se produire dans une semblable statistique et dont quelques-unes sont flagrantes, nous donnons dans le tableau ci-joint les
chiffres du m~uvent,
en malades ct en numéraÏl'e, des établissements
d'eaux minérales pendant la saison thermaJe de 1.860., d;ùmparé à
celui de l'année précédente.
�111
A... 'l'A..RDIEIJ. -
5. -
TABLEAU N°
SERVICE MÉDICAL
Mouvement, en malades et en numéraù'e, des établissements d'eaux
minérales pendant la saison the?'male de 1860.
du
DÉI'AR TEMENTS.
ÉTABLISSEMENTS.
~
Payants.
·
Aix.
Amélie-les-B. (civil)
(mitit.)
Aulus.
·
Bagnols-les-Bains. ·
Bains-de-la-Reine. ·
llalùruc.
·
Barbotan.
•
·
Baréges (civil) ..
(milit.)
Bilazais.
·
Bourbon··Lancy.
·
Bourbonne-les-Bains
(milit.) .
·
Castéra-Verduzan. ·
Cautcrets.
·
Cauvallat .
·
Bouches-du-Hbône.
Pyrénées-Orientales •
-
.
Ariéb"e· •
Lozère.
Algérie
Hérault •
Gers ••
Hautes-Pyrénées. •
.
..
-
600
720
868
291
1050
3507
· . ..
Deux-Sèvres.
Saône-et-Loire.
Proùuil
de
la Cermo
ou
réiie.
DURÉE
VI SITBURS.
.
17
562
rIaute-Marne.
Gers.
Hautes·Pyrénées.
Gard.
800
4500
93
..
séjour.
-
G.-aluits.
VAlUATIONS SUll1859
du nombre
des visileurs paynl~.
Ali GENT
laissé
tians Je pays.
--Jours.
1\enselaDCOltllts nall foorui!, par
80
1740
50
65
83
227
150
675
544
5
292
WillIf3i!l-TOuloJf
AUi!llenlallOn.
r DI~linu-
lion.
du fermier.
70,000 [.
250,000f.
8
13
3,000
13,160
200,000
165,000
21.
12
25
11,500
10,000
34,105
60,000
40,000
900,000
30
21
1,300
11,000
2,000
60,000
120
~
100
(1098)
·.
fl60
.
·.
·.
3000
691179,000 .
·.
1200
·· ..
55
20
·.
1.
6,000
80,000
40 12 à 1.5
80,000 1.,500,000
22
600
30,000
25 RfDselalieUltots
12
rerUsr5 par lu
fl9
150
132
MG
rerrnlers
Chabctout
Charbonnières
Châteauneuf .
Chaudcsaigues .
Dax (Saint-Pierre)
(l3ibi) . . . .
- (Baignots) .
(~aubsc)
.
-
.
-
(Tel'ci~)
·
·
·
·
·
·
Digne
·
Eaux-J3onnes .
Eaux:Chaudcs
·
Enghien
Eugénie-les-Bains. ·
·
Euzet-les-Bains.
·
Evaux
Fousanche .
·
ForgeG·les-Eaux
·
Gamarde.
·
Gn1oub..
·
Guagno (civil) . ·
(milit.)
lIamm nJll -1\leskoutin (mitil.). . . ·
(civil europ.) .
(civil i7ldifJ·) .
llal1l111.-lUgha (mil.)
130
700
Puy-de-Dôme
Hhône,
Pny-de-Dôme
Cantal.
Lanrles.
j~ase-Alpc.
Rtn.seignemeDts non rourDis, par iDlpossibililê rbultlul du DOUfUU dkrtt .
600
370
29[t
331.
42
338
1.30
1400
1.480 .
61.3
1400
388
900
321
104
240
216
900
-
Basses-Pyrénées.
-
Seine-et-Oise
Landes.
Gard.
Creuse.
Gard.
Seine-Inférieure.
Landes
Basses-Alpes.
Corse
·
-
·.
Algérie
-
2
20 20 à 25 12,000
.\.
100
15
42
31
2
213
200
23
41.
150
60
3
18
300
59
125
44
8
69
160
1.,600
10,000
. illO,OOO
13 20,807
39,788
21.
7,995
12
2,600
1.2
1.6 1.2,000
15,000
20
2,875
30
500
:1.0
5,631
22
25
10
20
74
.
37,350
8,000
7,000
20,000
(j00
20,000
:1.0,000
9,650
800
550
1,800
15
8
8
10
..
40
7
28
1.03,500
28,000
:10,000
fl5,OOO
2,000
65à 70,000
3,500
55à 60,000
30,000
·.
·.
·.
·
.
68
65
1
8
78
6
·.
19
·.
17
�D.ES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE EN
VISITEURS.
ÉTABLISSEMENTS.
du
~
Payants. Gratuits.
La Bourboule ..
·
La Malou.
·
La MOLte-Ies-Bains ·
Lavardens
·
Le Maska .
Le !Ioneslier do Irian~o
. ·
Luxeuil.
·
.
i\lolilg . . . .
Néris (se1'vice hosp.)
Pietrapola
Pougues.
.
·
Préchacq.
·
Propiac.
·
Hoyat . . • •
Saint-Alban
Saint-Amand .
..
..· ..
· ...
·· ..
..
·· ....
Saint-Galmier
Sain t,Nectaire
Saint-Sauveur
•
Sermaize.
Silvanès (Audabro, etc.).
Siradan el Ste-l\Jurie.
Ussat . . •
. Vals
"'
Vernet-les-Bains ••
Vic-sm-Cère •
•
Vichy (civil) •
•
Viltel.
•
.. ·· ..
..
. . . · ..
..
·.
Produit
d.
la terme
ou
régie.
DURÉE
DÉPARTEMENTS.
séjour.
---- Jours.
Puy-de-Dôme .
Hérault
Isère.
Gers.
-
358
1250
[122
1.02
137
70
610
750
lIautes-Alpes
Haute-Saône.
Pyrénées-Orientales .
Allier
.
Corse
ll OO
Nièvre.
238
Landes.
382
Drôme . . .
659
Puy-de-Dôme
1000
Loire
..
4/10
Nord.
95
.
Loire
Puy-cie-Dôme .•
llautcs-Pyrénées .
Marlle.
Aveyron.
Ualte~-Pyréns
.
Ariége.
Ardèche. .
Pyrénées-Orientales.
Cilntal .
Allier .
Vosges.
..
.....
135
330
H7lt
1itt
800
1800
Hll3
3500
500
250
6921
122
8
90
H6
16
9
5
152
45
419
100
30
75
150
23
8
2
20
19
2
31
50
225
10
200
35
1813
8
16
20
25
10
10
15
21
20
ARGENT
laissé
dans le pays.
7,966 f.
15
19
12
10
1.2
25
15
'\860.
.,
5,000
900
2,500
1,01.3
13,576
20,000
1,460
2,500
24,600
40,000
VARIAT IONS SUR
..
-
Augmenlation.
45,OOOr. •
185,000
45,000
300
4,000
2,000
200,000
70,000
ltO,OOO
400,000
5,000
2,636
152 280
3:!,000
i859
du nombre
dos visitellrs payants.
.
400 ?
51,2lt7
15
..
Dimlnution.
42
28
18
23
38
1M
.
68
50
30
577
158
32
RtDulgnemeou non roufab, pn rerus •
absolu du coDcessionnalre.
.
20
32,617
7,480
20
5,000
100,000
14,226 350 à {OO,OOO
45
7
18
2,118 12 Hll, 000
12
13,771
65,000
10
12
6,000
19,000
1.500
. 20
17,279
120,000
226
13
'1,600
250,000
40
100.,000
15 à 20
2,000
2,500
21 100,000 . IlIpm.1 '!Pl/ci"
18
. 7 à 8,000
lt5
Stations de bains de mer.
Bi~
tTiz.
. ••.
Boulogne-sur-Mer .
Calais.
Dunkerque. •.
•
Etretat . . . . • ' •
Basses-Pyrénées.
. 9037(62,000b.)
30
22,69'1 1,500,000
Pas-de-Calais
lJ(j,986 bains
• •
. .
_
.• 325 /'"
. 2 mois
'.
. •
. .•
Nord.
. . , ••
Seine-Inférieure.
25,000 bains 1 mois
.• lJ872 b.
..
Ce tableau comprend soixante-treize établissements, sur lesquels la
comparaison avec les chiffres recueillis cn 1859 n'a été possible que
pour quarante et a donné la Jifférence énorme de h11.1 malades payant
de moins, en 1860, que dans l'année qui a précédé. Quelque défcclueu e
quo soit la statistique, il est impossible que cet écart ne soit pas l'indice d'un fait réel très grave, surtout si l'on considère que celle décl'oi -
95
�16
1\...
TARDIEU. -
SERVICE MÉDICAL
sance du nombre des malades s'était produite dans la proportion pl'CSque insignifiante de 800 malades, entre 1859 et 1858. N'est-il pas
permis de supposer que les chiffres vrais ont pu être dissimulés dans
le sens que signalaient expressément MM. les médecins inspecteul's, en
parlant du silence calculé et des dédarations mensongères de quelquesuns des intéressés? Nous ferons remarquer que neuf établissements, SUl'
les soixante-treize qui figurent au tableau, sont indiqués comme donnant un produit inférieur à 1500 fl'ancs et devant, par suite, échapper à
l'inspection médicale régulière, et que, pour quatre établissemen.ls, qui
notoirement ne sont pas sans importance, le refus absolu des propriétaires ou des fermiers a empêché les inspecteurs de fournir les renseignements exigés.
Deuxième partie. -
Observatioas m é dicales.
Ainsi que nous l'avons fait déjà pressentir, l'analyse des observations
médicales recueillies par les médecins inspecteurs pendant la saison de
1.860 paraHra, nous l'espérons, moins aride qu'elle ne l'est d'ordinaire et qu'elle ne l'a été surtout depuis les trois années durant lesquelles j'ai eu l'honneur de remplir les fonctions de secrétaire de la
commission des eaux minérales. Il me sera donc permis de me féliciter
de voir ma tâ.che moins ingrate, ct d'en remercier les savants confrères
qui, par le choix des sujets qu'ils ont traités, par les développements
pratiques intéressants el neufs qu'ils ont su leur donner, ont justifié la
préférence que la commission a marquée déjà pour les recherches originales entl'eprjses en dehors du cadre des rapports officiels, et rendront
peut-être moins pénible pour l'Académie l'analyse de)a, partie médicale dos travaux qu'a fournis pour l'année 1860 l'inspection des eaux
min él'ales.
L'Académie nous permettra de continuer à lui présenter ce compte
rendu en suivant l'ordre méthodique que nous avons précédemment
ad opté , et qui renùra plus facile, d'une année à l'autre, la comparaison
des l'ai ls groupés dans chacune des six classes d'eaux minérales à laquelle jls se l'apportent: 1° eaux sulfurées; 2" eaux chlorurées; 3° eaux
bicarbonatées; lJo caux sulfatées; 5° eaux ferrugineuses; 6° bains de mer.
�DES EAUX
lIHNÉBAT.E·
1:<CUSSE. -
DE LA FnANCE
EN
1860.
1.7
EAUX SULFURÉES.
Nous examinerons successivement les deux ordres qui composent la
classe des eaux sulfurées: les sulfurées sodiques et les sulfurées calciques.
A. - Eaux sut(uTées sodiques.
Les établissements appartenan t à ce premiel' groupe des eaux sulf
~
rées sodiques, pour lesquels l'Académie a reçu les rapports de la sai on
thermale de 1860, sont au nombre de seize:
1.0 A1I1ÉLIE-LES-BAINS; rapport de M. Génieys, pour le service civil.
2°
rapport de M. A1'tigues, pour le service militail'e.
3° BAGNOLS-LES-BAINS; rapport de M. Raynal de Tissonniè1'e.
4° BARÉGES; rapport de M. Le BTet, pour le service civil;
5°
rapport de M. Campmas, pour le service militaire.
6° CAUTERETS; rapport de M. Dimbm'1'e.
7° EAUX-BoNNES; rapport de M. Pidoux.
8° EAUX-CHAUDES j rapport de M. Lemonnier'.
9° FONSANCHE; rapport de M. Zaleslâ.
1.0° GUAGNO j rapport de M. Ma1'caggi, pour le service civil.
H°
rapport de M. Stephanopoli, pour le sel'vice militaire.
1.2° LA BOURBOULE; rapport de M. Pe~r'onl.
1.3° MOLITG; rapport de M. Picon.
14° PIETRA.POLA; rapport de M. Pe1'elli.
1.5° SAINT-SAUVEUR; rapport de M. Fabas.
1.6° VERNET-LES-BAINS; rapport de M. Piglowslci.
Le groupe si riche et si puissant des eaux sulfurées soùiques offre à
la pratique et à la science médicale de si nombreux sujets de méditation
et d'étuqe, qu'il n'y a pas lieu d'être surpris de l'intérêt des communications donl il a été l'objet de la part de médecins inspecteurs habiles
et expérimonlés.
Nous voudrions pouvoir citer ces Lettres ingénieuses et piquantes où
M. Génieys achève de faire connaitre 1une des plus inlél'essanles stations thermales, celle d'Amélie-les-Bains, à laquelle il donne la préés
�1.8
A.. TA.RDIEIJ. -
SERVICE MÉDICAL
minence pOlll' le traitement hibernal et où il mesure si prudemment
l'action de l'eau minérale au début de la phthisie pulmonaire, d'accord
en cela avec M. le docteur Artigues, médecin principal, chargé de la
direction du service de l'hôpital militaire thermal d'Amélie-les-Bains,
dont le rapport ne peut manquer d'exercer la plus heureuse influence
sur la direction à donneJ' au traitement des officiers et soldats menacés
ou alleints d'affection de poitrine. Nous n'insisterons que sur un point,
qui est en quelque sorte à l'ordre du jour de la science hydrologique, et
sur lequel les témoignages des inspecteurs de nos principaux établissements sont si précieux à recueillir: je veux parler des effets de l'in·
hala lion et de l'emploi de l'eau pulvérisée. Après l'expérimentation
chimique el physiologique, et comme contrôle décisif, vient l'observation clinique; c'est·à elle que nous voulons nous tenir.
Les' remarques de M. Génieys, qui s'est entouré de loules les précautions les plus minutieuses dans l'emploi de l'eau pulvérisée, ont
porté SUI' une grande quantité de malades présentant la variété tI'ès
étendue de form es que l'on rencontre dans les affecti ons chroniques
des voies respiratoires . Malgré cela, cet habile praliden imitant, autant
qu'il dit l'admirer, la sage réserve que la Société d'hydrologie a mise
avant de se prononcel' sur la valeur de celle nouvelle méthode thérapeutique, déclare qu'il n'est nullf}ment en mesure de poser des conclusions. Il témoigne même quelque défiance el quelque crainte, pour
avoir vu plusieurs malades tousser et expectorer davantage dans les
deux beures qui su ivent la séance d'inhalation, et en présence du grand
danger d'enrhumer des individus dont la susceptibilité à cel égal'cl est
si marquée, M. Génieys se montre, au conlraÏl'e, beaucoup plu satisfait
des résullats qu'il a obtenus avec les simples aspirations de vapeurs sulfurées et avec les douches pharyngiennes, telles que les a préconisées
M. Je docteur Lambron.
L'opin ion de M. Dimbat're, inspecteur à Cauterets, ne s'éloigne pas
beaucoup, au fond, de celle de M. le docteur Génieys sur la question
dont il s'agit: « Après deux années d'usage de l'appareil de pulvéri sation
» et des salles d'inhalation, je reste convaincu, dit-il, de nIcul'euse
») application el des bons effets de ces dcux moyens, dans le ll'ailemcnt
)) des maladies de l'appal'cil respiratoi,'e et de ses annexes: l'inhalation
la bronchite et la laryngite chronique i la pulvéri» contre la p~thise,
�DES EAUX 1\IlNÉRALES DE LA FRANCE 'EN
1860.
19
»salion contre les angines diles granuleuses, compliquées d'état œdé1> mateux du tissu sous-muqueux de la gorge.» Les observations de M. ]e
docteur Piglowslti, au Vernet, concluent dans le même sen.
Sur un autl'e sujet, M. le docteur Lemonnie1" méde in inspecteur
des Eaux Chaudes, consigne d'uliles remarques SUI' ces eaux,queBordeu
appelait peu traitables. Il signale surtoul, dans leul' al plication au
traitement des affections utérines, la grande différence çlinique qui,
malgré l'iden ti té de composition, existe entre les effets des deux sources
du Clot et Je l'Esquil'eLte; la première exerçant une action manifestement excitante, landis que la seconde est essentiellement calmante.
Mais le travaille plus important que la commi sion des eaux minérales ait à signaler à l'Académie, sur la grande classe des eaux sulfu.
rées, est ceiui que lui a adres é M. le docteul' Pidoux sur la susceptibilité cata1Thale de l' appareil1'espiratoÎ1'e, et les Eaux- Bonnes. Si la voix
unanime du public médical n'avait, dès le principe, hautement consacré
le choix du Ministre lorsqu'il appelait M. Pidoux à remplir dans le
service de l'inspection des eaux minérales un poste illustré par plus
d'un grand médecin, l'Académie s'en applaudirait aujourd'hui, au nom
de la science. Le premier rapport du nouvel inspecteUl' des Eaux-Bonnes
est, en effet, à la fois ulle belle etforte étude et une prom sse de tl'avaux
plus importants encore, pour l'avenil'. Nul théâtre n'est ,mieux fait
pour L'obsel'vation de ces maladies chroniques, qui sont le fond et
com.me le domaine de la pratique hydrothermale, et M, Pidoux vient
de montl'er que nul n'était plus propre à féconder cetle obsel'vation et
à en faire sOl'til'les éléments d'une science hyd,'ologique renouvelée, en
même temps que les indications d'une thérapeutique hydl'ominérale
plus large et plus puissante. 11 serail impossible, clans le COU1't espace
dont nous disposons, de donner même l'aperçu le plus restreint du
mémoire que M. Pidoux a joint à son rappol't annuel, et dans lequel
abondenl les vues les plus profondes et les plus neuveli SUl' la pathogénie d~s
maladies chroniques con ütutionnelLes, et SUI' celle action spéciale, à longue porlée, que les eaux minérales exel'cent si manifestement
SUI' le développement de ces affections. L'exemple qu'il choisit est doublement heureux: d'une part, il montre dans la susceptibilité catarrhale,
c'est-à-dire dans cet état morbide constitutionnel en vertu duquel un
individu donné contracte facilement des l'humes ,sous l'influence des
�20
A. TARDIEU. -
SERVICE MÉDICAL
occasions les plus légères, une porte ouverte par laquelle la pbthisie
pulmonaire fait trop souvenfson entrée j et, d'une autre part, empruntant à Théophile Bordeu, dont il semble l'héritier naturel, la carté~
rislique des Eaux-Bonnes, il confirme avec l'autorité de la science
moderne cette double proposi tion, que ces eaux sont, pour ainsi dire,
spécifiques dans les affections catarrhales vulgairement connues sous
le nom de 1'humes, et que l'action élective qu'elles possèdent sur le tissu
muqueux est une garantie de leur influence générale et durable, dont
le dernier terme est d'enrayer le développement des tubercules pulmonaires. Nous ne prétendons pas avoil' donné une idée de ce mémoire,
remarquable à tant de titres, du savant inspecteur des Eaux-Bonnes;
nous nous reprocherions de détlorer les idées si praliques et si neuves
qu'il y a déposées en germesur les variétés et les formes de la phthisie.
Nous nous contenterons de le signaler à l'Académie et à M. le Ministre,
et de communiquer à ceux qui nous écoutent, ou qui nous feront l'honneul' de nous lire, le désir de le connaître, bien certain qu'ils y
puiseront les plus utiles enseignements.
B. -
Eaux sulfurées calciques.
Les rapports qui concel'llent les établissements d'eaux sulfurées calciques sont au nombre de dix:
1° BILAZAIS; rapport de M. Fouca,'t.
2° CASTÉI\A.-VE1\DUZAN; rapport de M. Matet.
3° CAUVALLAT; rapport de M. Verdie?'.
li' OIGNE j rapport de M. Silve.
5° ENGHIEN; rapport de M. de Puisaye.
6° EUGÉNIE-LES-BAINS; l'apport de M. Arrat-Balous.
7° EUZET-LEs-BAINS; rapport de M. Auphan.
8° GAl\1ARDE; rapport de M. Batbedat.
go GRÉOULX; rapport de M. Jaubert.
10° LE MONES'flER-DE-BIUANÇON; rappol't de M. Chabmnd.
Sauf une très curieuse observation de fièvre quarte rebelle, guene
par l'eau d'Eugénie, prise exclusivement en boisson, les bains ayant été
reconnus nuisibles, nous ne trouvons à signaler dans le groupe des
eaux sulfurées calciques que ce qui touche à l'inhalation de .l'eau pul-
�DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE EN 1.860.
21
vérisée installée à Enghien en juillet 1860, SUI' laquelle M. l'inspecteur de Puisaye déclare que son expérience n'est pas suffisamment faite
pour juger de la valeur de ce nonvel agent thérapeutique.
2' CLASSE. -
EAUX CHLORURÉES.
Les eaux chlorurées sont représentées, dans la série des l'apports
pour l'année 1860, pOUl' les huit établissements dont les noms suivent:
1. ° BAINS; rapport de M. Bailly.
2° BALARUC; l'apport de M. C,'ouzet.
3° BOURDON-L'ARCHAMBAULT; l'apport de M. Caillat.
hO BOUHBON-LANCY; rapports de MM. Tellier et Rérolle.
5° BOURDONNE-LES-BAINS (service militaire); rapport de M. Cabrol.
5° HAMl\IAl\I-MESKOUTIN (service militaire); rapport de M. Roux.
7° LA MOTTE-LES-BAINS j l'apport de M. Buissard.
8° LUXEUIL; rapport de M. Chapelain.
L'excellent rapport de M. le médecin en chef Cabrol sur le service
militaire de BOU1'bonne-les··Bains donne une idée générale, très complète
et très juste, des ressources thérapeutiques considérables quefourniRsent
les eaux chlorurées, en insistant plus particulièrement sur leur eŒ.ca·
cité spéciale dans le traitement de la paraplégie rhumatismale, dont il
pose très judicieusement les indications.
M. Crouzet, qui continue à soutenir un établissement que la noloriété
et l'antique renommée de ses eaux ne préserveraient pas de la ruine,
si Je zèle et le savoir de l'inspecteur ne compensaient l'incurie systématique des propriétaires, poursuit ses intéressantes recherches sur
les paralysies tl'aitées avec grand avantage à Balaruc. Ses observations
individuelles, moins nombreuses que les années précédentes, offrent
peut-être plus d'intérêt. En effet, sans compter les cas très variés de
paralysies diverses, même accompagnées de lésions cérébrales bien
définies l que l'usage de l'eau minérale en boisson a manifestement
amendés, non pas à titre de purgatif, mais en vertu d'une action spéciale, l'habile inspecteur expose qualre cas d'atrophie musculaire et un
d'afTectionscl'ofuleuse, qui méritent de fixer l'attention. Il signale enfin
les eITets emménagogues et même abortifs attribués à l'eau de Balaruc
employée en bains locaux.
�22
A... TA..UDIEU. -
ERVICE MÉDICAL
�1. 60,
23
Séculivc, qui sUI'vi<,nt plu ou moin longt mp apr . la 'lll' ) la 1Iu importante:lu poinl de vu Ih 'I l'apoutiqu , ur hHlllcll l'auteur se propo e
do l'ev nit' plu lnrd, "a pou é pl'imiliv , t lIc qu' ,li
L pré , ont e
à Bourbon l'Ar hamhuulL, dan 1I1W Il ·riodo d plu iOlll' ann \ s, a ét
noté 3' 9 foi s sur un chill'I'o d 91( ll'ail m lit lh ,,'maux, hnbiluolLcm nl OIIS l':lpp, l' n Il v ' i ult .. miliairf . , 1 p\lI' J'il\'( 1Il1 nt d bulle )l Illphigoïd '8, (\ fil l' n') .s 011 d papul "S d'III' li 'ail' '. (;(\11 \roh ou
local, onnucnlt' ou disfr lr, cIl, .' 'st mOllIr SHI' l ut('s h', parti
DES EAU· MI ÉR LE
DE LA Fll.A 'CE
du 'orp', 'xcf'llf' L, fa
la t \te, la pnllu,\(, tlI'S main ' '1 1 pIaill e de
pi'lIs . 1.('8 ln'i:t.Î\mu l't quaI r1.itlllt, jO\lJ':(\ lam'di'nli 1) }loutl,!
l'pottu les plu , 1'I'1\([\I('nt(l' do sUIl npparilÎol1 dl . 1'1'111111 \' I\on l
phk .-ujtlll 's <tu' le. 11 mm .' , La d udl
en; un puissant a li n
UI' )' "rupli n \ i 'g' (t la ' nnu 'II" t\ }'p:\antlllll\ h '(l!'olllin "l'al.
(lui i' l t Jill a l'ail intitipPIl hnl d' la lil'\ l" \h l'I'mal , La po 1 s; primi.
li, 'l ail illnm'n " C;\lr la Il \1 ~,;
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�_"-. 'J'AUDJIEIJ. -
SERVICE
MÉDICA.L
Nous nous contenterons d'ajouter à ce que nous avons dit déjà du
rapport du digne et excellent inspecteur de Vichy, que dans 1.1.5 observations choisies et analysées avec la sagacité qui le distingue, 1\'1. ALquié
a résumé ce que l'expérience lui a appris SUI' les indications des diverses sources qui alimentent cette station ~ans
rivale d;lns le traitement
des principales maladies que l'on y observe, la gastralgie. la dyspepsie,
l'engorgement chronique du foie, le diabète. Quant à la goutte, M. Alquié
considère comme un préjugé la préférence que l'on accorde aux Céles
tins, landis que le plus souvent ce sont les sources de la Grande-Grille
el de l'Hôpital qui conviennent le mieux.
4
B. - Eaux bicarbonatées calciques.
Six rapports appartiennent à l'ordre des eaux bicarbonatées calciques:
1° AIX EN Pl\OVENCE ; rapport de M. GOY1'and.
2° LAVARDENS; rapport de M. Maut1'eyt.
3° POUGUES; rapport de M. Félix Roubaud.
ÛO SAINT-GALMIER; rapport de 1\1. Ladevèze.
5° USSAT; rapport de M. Ourgaud.
6° VITTEL; rapport de M. Patézon.
Le faille plus saillant qui ressort de l'analyse de ces différents travaux, tous dignes d'~tre
cités pour le soin avec lequel les observations
qu'ils renferment ont été l'ecueillies, el pour les sages déductions pratiques que les auteurs en ont tirées, c'est l'efficacité particUlière des
eaux bicarbonatées calciques dans la cure des afi'ections des organes
génito·urinaires. M. Ourgaud à Ussat, M. Patézon à Vittel, el surtout
M. F. Roubaud il Pougues, insistent sur les effets sédatifs exercés sur
le syslème nerveux génital, et sur l'action antiphlogistique produite SUl'
les organes génito-urinaires par les eaux de ces diverses stations.
C. - Eaux bicarbonatées m'ixtes.
Nous devolls pOUl' ce groupe, il MM. AlLa1'd, inspecteur des eaux de
ROYAT, et Basset, inspecteur des eaux de SAINT-NECTAIRE, deux rapports remarquables à divers ti tres.
M. Allal'd, qui n'a pris le service de Royat qu'en 1.860, s'est beaucol1p
occupé d'améliorations matél'ices~
dans lesquelles il a fait preuve du
�DES EAUX: Ml ' ÉRALES DE LA. FRANCE EN
25
1860.
jugement excellent el des connaissances spéciales qui lui ont donné déjà
une place si distinguée dans la science hydl'ologique. Il pl'omet, pour
l'avenir, lIes observations médicales qui ne peuvent manquer d'être
accueillies avec faveur.
M. Basset a complété sa Notice SUl' les eaux de Saint-NectaÏ1'e par
une statistique médicale qui ne comprend pas moins de 206 observations pOUl' une année, et qui justifie ce qu'il nous avait fait précédemment connaître de la valeur de ces sources.
ilOCLASSE.
-
EAUX SULFATÉES.
Nous parlerons successivement des eaux sulfatées sodiques, sulfatées
calciques et sulfatées mixtes.
Eaux sulfatées sodiques.
Un seul rapport sur Evaux, de M. le docteur T,'ipiel', se rallache il
A. -
ce groupe, et nous en extrayons quelques détails touchant une intéres sante pratique deslinée à favoriser l'élclion curative des eaux, l'u age
des cornets ou ventouses scarifiées. « Quand il s'agit de modifier profondément la vitalité dans une affection locale, de raviver la circulation
dans un engorgement indolent, etc., on scarifie la peau de la région
malade, puis on fait tomber la douche SUl' les scarifications saignantes,
et l'on obtient pal' ce procédé des résultats que les douches seules ne
donneraient pas. D'un autl'o côté, lorsque, sous l'influence de l'oxcita~
tion produite par l'usage des eaux, uno al'lhl'ite chronique a de la tendance à l'acuité, lorsque des douleurs rhumatismales ou névralgiques
acquièrent un degré d'intensité immodéré, les scarifications suivies
d'un bain modèrent le mouvement fluxionnaire et le l'amènent au degré
favorable à la résolution et à la guérison. Jl
B. - Eaux sulfatées calciqlles.
Les sept rapporls suivants sur:
1.0 AULUS, de M. BOl'des-Pagès;
2° HAl\lMAl\l-RIGIIA, de M. Gros;
3° LE MONESTlElt-DE-BnIANçoN, de M. Chabmnd;
ilo Pl\ECUACQ, de M. Batbedat;
5° PROPIAC, de M. LOt/hiel';
6° SAINT-AMAND, de ~ J. Ma1'bolin;
4
�26
A.. TA.RDIElT. -
SERVICE MÉDICAL
7- SmADAN, de M. Bruguière,
ne renferment aucune observation nouvelle. Nous remarquons seulement qne la plupart de ces sou rces 3flissen t en même temps à titre
d'eaux ferrugineuses, et pour quelques-unes nous retrouvons indiquée
celte spécificité antisyphilitique que signalail déjà notre rapport de
l'année dernière .
C. -
Eaux sulfatées m'ixtes.
1° DAX (BIBI, SAUBUSSE el TERCIS) ; l'apports de ~1. lflassie.
2° SERMAIZE; rapport de M. p,'in, et mémoire de M. E. Damourette,
inspecteur adjoint.
Ces deux établissements sont les seuls de ce eroupe pour lesquels ne
fasse pas défaut le zèle des in specteurs, qui continuent, dans de très
bons l'apports, à préconiser l'action complexe de ces eaux sulfatées
mixtes, à la fois toniques, r econs titu antes et slimulantes, qui ,doivent
souvent à leur alcalinité et à la présence des chlol'mes des propriétés
diurétiques et purGatives.
5° CLASSE.
' - EAUX FEI\RUGINEUSES.
Les établ issements d'eaux fenugineu5es pour lesquels nous possédons
les rapports de la saison thermale de 1.860 sont au nombre de neuf:
1.° B.\llBOTAN; l'apport de M. Peyrecave.
2° CUAnETouT; rapport de M. Fow'nier.
3° CnAl\nONNltr.ES; rapport de 1\1. Finaz.
6.° CnATEAuNE F-LES-BAINSj rapport de M. Péllissat.
5° FOUCE -LEs-EAUX; rapport de M. Cisseville.
6° LA MALOU j rapport de M. Privat.
7° SAINT-ALBAN; rapport de M. Gay.
8° SILVANÈSj rapport de M. CaLvet.
go VlC-SUI\-CÈIlE; l'apport de M. Nauthonier.
Cc potit nom1.)1'e de travaux ne donnerait qu ' une idée trop incomplète
de la <.juantiLé el de l'importance th érape utique des sourCAS fel'l'ugineu ses qui abondent et sont si généralemen t utilisées dans noire pays.
L Ut' action est d'ailleurs assez COllllue pour qu'jj soi t uperflu d'insister. NOliS signalons cependant qu lqn es remarques très intél'essantes
de M. Cisseville SU I' des affections sllpposées organiques qlli ont bien
guéri aux caux de Forges, cl n'etaient que des efIcts de la cLlol'o-ané-
�DES EAUX MINÉRALES DE LA. FRANCE EN
i860.
27
mie. On ne saul'aÏl trop multiplier ces exemples, qui peuvent servir à
é\'itel' l'une des erreul's les plus fréquentes dans la praLique médicale.
6°
CLASSE, -
BAINS DE 111ER.
Malgré la démarcation administrative qui sépare actuellement les
bains de mer des établissements d'eaux minérales, et tout en respectant la mesure, à bien des égards regrellable, qui a récemment modifié
l'inspection médicale des bains de mer, la commission des eaux minérales n'a pas cru de voit' rejeter hors du cadre de son l'arpol'l annuel
les tl'avaux que continuent à lui envo)'el' quelques-uns des médecins
distingués plaeés à la tête de nos principales slations de bains de mer,
Elle a pensé qu'elle devait à leur zèle éprouvé et à la science ellemême de conserver, comme par le passé, une place aux observations
pratiques, intéressantes pOUl' l'hygiène aussi bien que pour l'art de
guérir, que con liennen t ces rapports. Ceux qui ont élé ad ressés à
l'Académie pour l'année 1860 sont au nombre de cinq:
1. BIARRITZ; rapport de M. Aff1'e.
2° BOULOGNE·sun-MER ; l'Apport de 1\1. Jardon.
3° CALAIS j rapport de M. Cltély,
hO DUNKERQUE; rappol't de M. Lemaire,
5° ÉTl\ETAT j rapport de M. Miramont,
Tous ces rapports se ressentent de l'émotion produite parmi les médecins in pecteurs de bains de mer par la situation qui leur est faite,
et MM. Affre et Mil'amont surtout ont ju. ti!1é, par des considérations
très justes et très bien présentées sur l'organisation des bains de mer,
l'incontestable utilité d'un service médical et hygiénique fortement
conslitué. L'Académie s'associera sans réserve à de:; vœux dont elle
apprécie la lésitimité.
Le rapporteur de la commission des eaux minérales, en terminant ce
compte rendu de la saison lhermale ùe 1860, a le ferme espoir que
l'Académie n'a rien trouvé d'excepsif dans les félicitations que, dès le
débul,il adressait, au nom ùe la commission, à ceux de MM. les inspecteurs qui, avec un redoublement de zèle el d'efforts, lui ont fait parvenir, pOUl' celte année, cles travaux beaucoup plus nombreux el plus
importants que pal' le passé. S'il lui a été possible de rendre moins
aride et moins vide ce rapport général, il en doit reporter tout l'honneur aux sujets intéressants que plusieurs d'enlrc eux ont choisis pOUl'
0
�28
A. TARDIEU. -
SERVICE MÉDICAL
cn faire l'objet d'études originales qui resteront certainement dans la
science, et qui, se multipliant d'année en année, donneraient lIne Jase
de plus en plus large, et solide à l'hydrologie médicale. L'Académie les
suivra dans cette voie avee le plus vif et le plus constant intérêt: ses
encoUl'agements et ceux de l'administration supérieure ne leur manqueron t pas.
Ill.
TRAVAUX EXÉCUTÉS EN
1.862 PAR LA
COMMISSION DES EAUX MINÉRALES ET
PAR DIVERS MEMBRES DE L'ACADÉMIE.
Conformément à l'usage, et plus encore pour obéir à un sentiment
rte justice que l'Académie apprécie, nous consignons dans cc rapport
les travaux qui sont dus tant à la commi5oision pel'manente des eaux
minérales, qu'à divers membres dr. l'Académie.
Le talent et le zèle du cbef des travaux chi miques, M. Bouis, ont rendu
facile la tâcbe de la commission, et de nombreuses analyses demandées
par l'adminisll'ationonlété exécutées dans le laboratoire de l'Académie,
qui ne vel'ra pas péricliter en de telles mains celte importante part de
ses attributions officielles. NOllS en donnons l'énumération.
1° SOUl'ce de Forges-les-Bains (Seine-et-Oise), fer1'ugineuse. (Séance
du 20 mai 1862. Bullet. de l'Acad. imp. de méd., t. XXVII, p. 818. )
2° Source d'Urban· Vacqueyl'as (Vaucluse), sulfurée calcique, fe1'1'ugi net/se. (Séance du 2ft juin 1862, ibid., p. 9lt.0.)
0° Source de Brides (Savoie), sulfatée mi:x:te. (Séance du '1.5 juillet
1. 862, ibid., p. 988.)
lJ.0 Source de Vals (Ardèche), bicarbonatée sodique. (Ibid., p. 991.)
5° Source de Roquecourbe (Tarn), fe1'rugineuse carbonatée. (Séance
du 2 septembre 1.862. (Ibid., p. HM.)
6° Source de Saint-Hippolyte-de-Caton (Gard), sulfurée calcique.
(Ibid., p. Hhh.)
7° Source de Douhaou-de-Gerllls (Hau les-Pyrénées), sulfurée sodique.
(Ibid., p. 11.46.)
8° Sou l'ce de Bardicalet (Dordogne), non autorisée. (Séance du 16
septornbre 1862, ibid., p. 1.1 79 .)
~) o
olll'codeSaint-Yore(Al1ier), bicarbonatée sodique. (lb., p.1.1.81.)
10° Source dl.' Villaines-Saint.-Aubin (Loiret), non autorisée. (Ibid.
1l ,H311. /
�DES EAUX MI ÉRALE
DE LA FR A CE EN
1860.
11" Source de Fontbelle (Gard), snlfw'ée calcique. (Séance du 7 octobre 1862, t. XXVIII, p. 6.)
~ 12 ° Source du Neubourg (Eure), non autorisée. (Ibid. p. 8 .)
,13 Source de la Roche-Posay (Vienne), bicarbonatée mixte. (Séance
du 30 décembre 1862, ibid., p. 214.)
lli.° Source de Pau (Basses-Pyrénées), fen·ugineuse. (Ibid . p. 215.)
-15 Source de Cambon (Aveyron), 110n autorisée. (Ibid. p. 21.7.)
A ces tl'avaux officiels il convient d'ajouter le rapport spécial fait par
M. POGGIALE, au nom de la commission des eaux minérales, SUl' diverses
communications 7'elatives à la question de la pulvérisation des eaux minérales et médicamenteuses, et de rappeler la discussion à laquelle a
donné li eu, clans le sein de l'Académie, cet important rapport. (Bullet.
de l'Acad. imp. de méd ., t. XXVII, p. 267, 753 et suiv.)
L'ancien président de la commission, M. BOULLAY, a bien voulu
l'e ter chargé de l'examen d'un appareil portatif dit seltzogène, de
M. Fèvl'e, sur lequel il a fait un rapport dans la séance du 29 avril 1.862.
(Ibid. p. 7li.7.)
IV.
THAVAUX ENVOYÉS PAR DES SAVANTS ÉTRANGERS A L'ACADÉMIE .
Nous ne terminerons pas sans donner place dans ce l'apport à l'énumération des travaux particuliers, relatifs à l'hydl'ologie, que plusieurs
savants étrangers Ollt adl'essés à l'Académie. Rien de ce qui peut contribu er aux progrès de celle partie de la science ne saurait l'ester en
dehors de ce comple rendu annuel des recherches entreprises sur les
eaux minérales. L'Académie a l'ecu en 1862 les communications suivantes, donlle nombre, il est permis de le faire remarquer, va toujoul's
Cl'oissan l :
1.0 LCllre de M. le docteur Fournié (de l'Aude) sur la non-pénétration
des liquides pulvérulents dans les bronches et les cellules pulmonaires.
20 Note sur la pénétration de l'eau pulvérisée dan s les voies respil'aloil'es pal' Je docteur Sales-Girons.
3° Note sur la pulvérisalion (le l' eau dans l'établissement d'Allevard,
par le docleur Niepce.
4° Trait6 thér:lpeulique des eaux minérales de France et de l'élran ge r,
'le édition, pal' le docleul' Durand-Fardel.
5° Description des eaux minérothermales ct des étuves de l'ile
d'Ischia, par le docteur Chevalley (de Hivas).
0
0
�30
A.. TARDIEU. -
SERVICE MÉDICAL
6° M6moire sur les eaux de la Hoche-Posay, par le docteur Vergier.
7° Études ch imiques et médicales des eaux sulful'euses d'Ax, pal' le
docteur Garrigou.
8° Les eaux thermales de Brides-les-Bains, par le docteur Laissus fils.
go Elude chimique de l'eau d'une source du Neuboq~,
par M. lacquelain.
10° Bade et ses thermes, par les docteurs Aimé Robert et Guggert.
HO Les eaux minérales du Vivarais, pal' le docteur Munaret.
12° Note extraite d'une leUre de 1\1. le consul de France à Andrinople,
sur l'existence des sources Lhcrmales dans l'île de Samotraki.
13° Les sources ferrugineuses de Luxeuil, par M. Émile Del:\croix.
HO Notice sur les eaux salines iodochlorurées du Mirail, par M. Chevaudier.
15° Dcs bains de mer de la Tremblacle, par le docteur BI'ochard.
1.6° Étude chimiquedes eaux minét'ales du Mont-Dore, par M.J. Lefort.
17° Krcutznacb, ses eaux minérales et ses eaux mères, pal' le docteur
H. Prieger.
18° Rilpport sur les eaux minérales artificielles, par le docteul'
O. Reveil.
19° Eaux ferrugineuses thermales de Szliacs (Hongrie), par le docteur
E. Hasenfelds.
20° Des eŒets des eaux thermales du Mont-Dore, par le docteur J.
Mascarel.
21° Hydrographie médicale de Strasbourg et du département du BasRhin, par les profcsseurs V. Slœber et G, Tourdes.
22· Notice sUl'l'établissementlhermal des Camoins, par M. Dussau.
23° Études sur les eaux minérales et thermal es de Plombières l par
MM. Jul.ier et Lefort.
2110 Annales de la Société d'hydrologie de Paris.
25° Annuaire des eaux minérales et des bains de mer, par M. Gel'monel de Lavigne.
26° Divers écrits périodiques relatifs à l'hydrologie: Gazette des
eaux, Revue d'hydrologie médicale, Revue des eaux minérales et des
bains cie mer, etc.
V.
CONCLUSIONS.
La commission des eaux minérales a l'honneur de proposer à l'Aca-
�DES EAUX MINÉRALES DE LA FRANCE EN
1860.
31
démie d'adopter et de présenter à la haute sanclion de Son Excellence
M. le Ministre de l'aUI'iculture, du commerce et des travaux publics, les
récompenses suivantes pour le service médical des eaux minérales
pendant la saison de 1.860 :
1. -IJlédailies d'argent.
1° M. PIDOUX, médecin inspecteur des Eaux-Bonnes (Basses-Pyrénées), pour une étude très originale et profondément pl'atique, sur
la susceptibilité catarrhal e de l'appareil respiratoire et les EauxBonnes.
2° M. ALQUIÉ, médecin inspecteur de l'étabisem
l~ nl
civil de Vichy
(Allier), pOUl' un rapporl diGne 11 la fois de sa vaste expérience et de
l'importance de l'établissement qu'il dirige.
3° 1\1. PATÉZON, médecin inspectcul' des eaux de Vittel (Vo~ges),
pour
la persévérance et le talent dont il a fait preuve dans ses déductions
cliniques sur les observations recueillies il Vittel.
flo M. F. ROUllAUD, médecin inspecteur des eaux de PouGues (Nièvre),
pour Je résumé médical qu'il a donné de la saison thermale, et principalement pour ses remarques sur les aITections des voie. urinaires traitées à Pougues.
5° M. MIRAMONT, médecin inspecteur des bains de mer d'Étretat
(Seine -Inférieure), pour un très bon rapport ct de très j'lc1icieuses
ob 'ervaLions sur l'utilité d'une surveillance médicale et hYGi énique des
bains de mer.
6° M. BA&SET, médecin i nspecteur des eaux de Saint-Nectaire (Puyde-Dôme), pour une statislique médicale très développée et très Lien
faite des cas nombreux el divers qu'il a observés en 1860.
II. - Rappel de médailles d'argent avec mention honorabLe.
ln M. DE LAUIlÈS, méel cininspecLcul' des eauxde Néris (Allier), pour
une savante et très curieuse notice ur l'hôpital de l\'éris, au développement"el à la prospérité dUtluel il a lui-même si puissamment contribué.
2° M. CAfLLAT, médecin inspecteur des eaux de Contrexéville
(Vosges), pour la suite de ses neuves el ingénieuses élncl'8 UI' la
poussée.
3° .M. BAILLY, médecin inspecteur ùes eaux de:: BaiD<; ( VOS~I,l
), pour
�32
A. 'l'AIlDIElJ. -
SERVICE
l\IÉDICAL
ses li tiles et piquantes considérations sur les eaux minérales des
Vosges.
ll o M. E. GÉNlEYS, médecin inspecteur de l'établissement civil d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), pour l'excellent esprit qui a dicté
ses lettres médicales sur Amélie-les-Bains.
5° M. CABIWL, médecin en chefde l'établissement militaire de Bourbonne-les-Bains, pour le soin et le mérite avec lesquels il a résumé les
obsel'vations recueillies h l'hôpital militaire.
6° M. CROUZ~T,
médecin inspecteur des eaux de Balaruc (Hérault) ,
pOlll' le zèle infatigable et la sagacité dont il continue à fait'e preuve
dans son rapport annuel.
7° M. BUJsSAlw, médecin inspecteur des eaux de la Motte-les·Bains
(Isère), pour la note intéressante qu'il a jointe à un très bon J'apport
sur la salle de respiralion installée dès 1.845 dans l'établissement qu'il
dirige.
III. - Médailles de bronze .
1. ° M. ARTIGUES, médecin en chef cie l' établissemen t militaire d'Amél.ieles-Bains (Pyrénées-Orientale::), pOllr un travail très distingué sur le
traitement thermal sulfureux appliqné (lUX affections de poitrine peudant l'hiver.
2° M. CISSEVILLE, médecin inspecteur des eaux de Forges-les-Eaux
(Soine-InféI'Ïeure), pOUl' ses considérations pratiques inléressantes SUI'
les sources d'eau minérale ferrocrénatée de Forges.
3° M. E. DAMOUl\ETTE, médecin inspecteur adjoinl des eaux de Sermaize (Mal'l1e), pOUL' un très bon mém oire SUL' l'action physiologique
de ces eaux.
"4° M. TluPlIm, médecin inspecteur des eaux d'Evaux (Creuse), pour
les nouvelles preuves de laIent et de zèle que fournit son rapport annuel.
IV. -
J!Jentions honorables.
1.0 M. LEMONNIER, médecin inspecteur dos Eaux-Chaudes (Basses·Pyrénées), pour de très bonnes observa lions cljniques contenues daus un
premier rapport très digne d'encoul'agem('nt.
2° M. CIIAllANNES, métlccin inspecteur des eaux de Vals (Ardèche),
pOUl' les efforts el le mérite qu'attestent les nombl'euses observations
qu'il a recueillies et analys6es.
Paris. -
Imprimerio de L.
MARTINET,
rue
Miinon,
2.
,
,
���
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Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Rapport_general_1860_17872
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Tardieu, Ambroise (1818-1879)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Académie nationale de médecine (France)
Title
A name given to the resource
Rapport général à Son Excellence M. le Ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, sur le service médical des eaux minérales de la France pendant l'année 1860
Publisher
An entity responsible for making the resource available
J.-B. Baillière et Fils
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1863
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle
Établissements thermaux
Hydrologie
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
32 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Extrait des mémoires de l'académie impériale de médecine, 1863, t. XXVI, p. XLIX à LXXX
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/39340/BCU_Rapport_general_1860_17872.jpg
Établissements thermaux
Hydrologie
Stations climatiques, thermales, etc. – France – 19e siècle