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MEMOIRE
JUSTIFICATIF
P O U R
le C h eva lier de la B oulaye M o u fquetaire de la
G arde du R o i.
E C h eva lier de la B oulaye a été obligé de m ettre l ’épée à
' la main con tre le fieur Salafon C ontrolleur des A ctes à
Y ffo i r e : c e C o n trô le u r a reçu trois coups d 'é p é e mais nulle
ment dangereux 3 & qui ne priveront pas le public de fe s fervices:
il s’eft d ’ailleurs attiré ce traitement p ar fon im prudence : j u fques
là rien ne paroît devoir moins intereffer le public & moins in
quiéter le Chevalier de la Boulaye.
M ais le fieur Salafon a voulu perfuader que l’attaquer c'étoit
m anquer de refpect au R o i , & o ffenfer le public. Il a entrepris
d ’in te re ffe r l'autorité R o ya le dans la querelle p a rticu lière , & il
a cru que le p u b lic devo it prendre part-à fon infortune.
Le C hevalier de la Boulaye ne met point aujourd’hui la plume
a la main pour fe ju ftifier vis-à-vis le fieur Salafon cette dém ar
che feroit bien fuperflue : fon objet eft de faire voir que ce qui
s'eft paffé entre eux n’intéreffe ni le fervice du R o i 3 ni le public :
en voici un détail exac t
Le 1 Fevrier 17 4 0 le Sr. L afon t Subdelegue de M . R o ffignol In
tendant de la Généralité de R io m fit tirer les G arçons d ’Y ffoire
pour le fort de la M ilice : le C hevalier de la B oulaye croyoit les
Valets e x e n u s , &: ils l’avoient été dans la précédente M ilice , le
fieur L afo n t n’en jugea p as de même ; il comprit dans fa lifte ces
Valets qui é t o ie n t a b fe n ts , & qui n a
' voient pas été avertis : le Sr.
Salafon que fon o ifiveté avoit c o n dui ch ez le S u b d eleg u é, le
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pretil un peu trop officieufement à tirer pour eux , & Ca main o b li
geante am ena pour l’un le billet noir.
L e C hevalier de la Boulaye rencontra le 6 du même mois le Sr
Salafon au milieu de la Place tl’Y ifoire ; il venoit d ’apprendre
dans le m om ent du Subdelegué lui-m êm e ce qui s’ étoit paffé fix
jours auparavant ; il crû pouvoir dire à Salafon qu'il auroit dû fe
difpenfer de tirer pour íes Valets ; q u ’il n ’avoit aucun caractère
qui exigea de lui la dém arché qu’il avo»t f a i t e , & que s'il ne s’en
étoit pas mêlé , le iorc auroit pû tomber iur un autre
Salafon plus ch o q u é de cette repreientation q u ’occupé de Tim*
prudence qu’il avoit eûë, y en ajouta une autre : il avoit une épée,
il la mit à la m ain contre le C h eva lier de la Boulaye. U n C o n tro lleur d ’ Aôtes en lice avec un M ouiquetaire : le com bat n e paroiffoit
pas égal ; le C h e v a lie r de la Boulaye fc crû o b lig é d ’en faire la repréientation ; mais Salafon infifta , & le C hevalier de la B oulaye
Fut forcé de mettre 1 epée à la m ain , ou de reculer s on entend
bien q u ’il ne prit pas le fécond parti.
C e n ’eft pas l.épée â la m ain que les Financiers o n t le fang de la
NobleiTe : Salafon fut blefle , & fut fèul bleiTé. Le C hevalier de
la Boulaye lui porta trois coups ; l’un à la poitrine , l’autre dans
le b r a s , &z le troifiém e au mêm e bras dans le tems que Salafon
ju gean t enfin fes forces inégales fe retournoit pour éviter le cou p ,
ou pour s’enfuir. Le C hevalier de la Boulaye étoit maître de la vie
de Salafon i il l’a ép argn ée s Salafon fe porte fort b i e n , & il a
controllé depuis deux O rd o n n a n ce s de p rovifion que les Juges
d ’YiToire lui o n t accordées.
O n ne croit pas que jamais rixe ait moins concern é la Police ex
térieure de l'E t a t , elle eft toute perfonnelle au fieur S a la fo n , &
de quoi s’agit-il à io n égard ? d ’une im prudence qu ’il a eue de ti
rer pour des M iliciens abfents ; en tirant le fort pour l ’un d ’eux ,
en fe rendant ainfi Je M in iftre de la m auvaife fortune
de ce m alheureux , il a dû fe faire à lui-m êm e des reproches \clt-il
étonnant qu ’il en ait reçû de ceux qui prenoient parc à cet événe
ment \ A une im prudence il en a ajouté u n e a u t r e en mettant le
premier l’épée a la m ain contre le C h e v a lie r de la Boulaye .-car
il e íl 1 agreG eur, il l’a prouvé lui-même dans des informations
q u ’il a fait (aire , ôc le C h e v a lie r de la B oulaye n ’auroit jamais
p enie à l’attaquer.
�T ro ífícm e im prudence enfin : pourquoi Salafon fe trouvoit-il
une épée ? il y a de figes règlemens dans le R o y a u m e , la vie des
C itoyens y eft très en fureté , elle l’cft furtouc à Yi!bire:ious quel
pretexte le iieur Salafon s’eft-il d o n c mis dans la poilèilion de
porter l’épéc .<?lui étoit-elle neceflaire pour tenir io n Bureau ? Si
torique le fort de la M ilice fut tiré , il eût été o ù il devoir être ,
ii fur la Place d ’Y ifo ire il eût été com m e il devoir ê t r e , il n e lui
leroit rien arrivé : c e il- d o n c envain qu’il ve u t le rendre f a v o
rable le p u b l i c , & íes Juges : le public ne peut pas prendre part à
des evenem ens que l’on s’attire par ion im prudence 3 ôc par ià
faute : &: les Juges ne permettent au iîeur Salafon d ’attendre pour
tout fuccès de fà p la in te , q u ’une defenfe de porter l’epée.
Juiqu’ ici o n ne vo it d ’autres perfonnes intereifées dans la que
relle du fieur Salafon 3 que lu i-m ê m e , d ’autre coupable que lui
leul, d ’autre cauie de ce qui eft arrivé que ion im prudence : tout
le co n d a m n e : n ’at-il-donc pas eû raifon de vouloir exciter contre
le C hevalier de la B oulaye des advcrfaircs plus reipedlables, en
iailant repandre que le C hevalier d e là Boulaye a m anqué au R o i,
&: au public 3 au p u b l i c , parce que le C h e v a lie r de la Boulaye lui
à porté , dit-on , un coup d ’epée au derriere du bras; à l’autorité
R o y a le , parce que Salafon ayant contribué à executer les Ordres
du R o i , on n'a pu fin s rebellion à ces mêmes O r d r e s , lui d o n
ner trois coups d ’epée.
L ’injure que Salafon fait au C h e va lie r de la Boulaye en luy
l'éprochant q u ’il ne s’ eft point battu com m e il c o n v c n o i t , co m penfe bien les trois coups qu ’il a reçu j mais s’eft-il flatté iérieuicm ent d ’en im poier iur un fait p areil? le Chevalier de la
Boulaye n’ign o re pas que le public fii/it quelques fois ces fortes
d ’accuiàtions avec a v i d it é , que la m alignité eft une v o y e de
s’iniinuer auprès de luy & q u ’il fe determine même fouvent iùr les
apparences : mais au fon d il décide avec jufteile , & fin s p ailion
lorsqu’il a entendu les deux parties.
C e u x qui co n n o iilcn t le C hevalier de la B ou laye n e le ioupçoneront certainement point d ’avoir attaqué perfonne par der
rière , il déclare d o n c q u ’il n ’a l’hon neur de parler ic y qu a ceux
à qui il eft totalem ent inconnu.^
Salafon co n v ie n t q u ’il a reçu d ’abord deux c o u p s , l’un dans
ta p o i t r in e , l’autre au d e v a n t du b r a s , c ’eft d’un troifiéme coup
A ii
�q u ’il fè p la in t , mais quelle apparence y a-t’il que le C h eva lier
-de la B ou la yc qui avoit porté deux coups par devanr, aie cherché
à en don ner un troiiîéme par derrière , o n croira ians peine
que s’il y a de la lâ c h e té , elle eit de la parc de celuy qui clans le
com bat préientoit les épaulés,& l’on n’avoit point encore o u y d iic
que la manière de le rendre le public favorable fut de luy m o n
trer les coups q u ’on a reçu par derrière.
Mais par quel événem ent Salafon à-t’il d o n c reçu un dernier
coup au derrière du bras? c’ elt pareequ’il choiiic fort mal le temps
de s’enfuire : lorfqu’il ie rétourna le coup étoit porté , le c h a n g e
m ent de poiition de Salafon dirigea le coup à une partie toute
différente de celle pour laquelle il étoit deltiné : ce n ’elt p oin t
la faute du C h evalier de la Boulaye : il a vo it très-bien pris (es
d im e n fio n s, mais Salafon pris mal les iiennes ; que ne s’en fuyoitil un peu plu-toc, ou. un peu plus tard. C o m m e n t p o u n o it o n
rendre le C h evalier de la Boulayc re fp o n ü b le de ce que io n
Adverfaire ne s’eft pas enfui à p r o p o s , d ’ailleurs quand le coup
n ’auroit pas encore été porté lorlque Salafon fit fa rerraite, la
vivacité , & la chaleur de l’a & io n auroient-ils permis au C h e v a
lier de la Boulaye de s’arrêter aufh-tôt?
Le C hevalier de la Boulaye a eu l’honneur de (ervir le R o y
en qualité de M oulquetuire pendant v in g t cin q a n s , on ju
gera aifément q u ’il n ’auroit p.*s demeuré li long-temps dans ce
C o r p s , s’il eût été hom m e à porter des coups par derrière , il elt
décoré du grade de C h evalier de Saint Loiiis : enfin il elt né
G en tilh o m m e, il fçait tout ce q u ’il doit à cc titre'.
A qui veut-on (Tailleur q u ’il ait porté un coup par derrière,
ce n’elt point a un M ilitaire,ce n’elt pas à un G e n tilh o m m e , c’eit
à un Contrôlleur d ’a&es , mais quoy ? ioupçonnera-ton d o n c le
C hevalier de la Boulaye de l’avoir R e d o u té : on l’a déjat dit ; &
cela elt p rouvé par les (oins mêmes du iicur S a la f o n , il doit la
vie au C hevalier de la B oulaye & quel contraire que celuy d'un
G entilhom m e qui blefle par derrière un adverfaire auquel il 1011ferve néanmoins la vie dans ce même moment?
Le Chevalier de la Boulaye ie croit d o n c ju ltific entièrement
& fin s peine envers le Public , néanm oins il avoue q u ’il
jTa ricn h i t encore tant qu'il reliera fur ion com pte le m oindre
f o u p ç o n , d'avoir m anqué d ’une pleine
entière iou m iflion à
l’ uirorité
�l’autorité R o y a le 3 & à 1 exécution des ordres de S i M ajeftéj mais
il cherche en vain l’om bre m êm e , & l’apparence de cette extra
vagan te R eb ellio n , j ’ ay tiré , dit^ Salafon ^ le iort de la M ilice
pour vos v a le t s , vous l’avez trouvé m a u v a is , vous m ’a v e z d o n n é
trois coups d epée , ainli il ell clair que vous vous oppofés à l’O rd o n n a n c e du R o y concernant la levée de la M ilice.
V o ila iàns doute un argum ent bien peu c o h ié q u e n t, Salafon
n’a point été chargé d’éxécuter [O rd o n n a n c e du R o y : il n’a pas
reçu de C o m m illio n du C o n ie il pour tirer pour les abfens 5 le
C h evalier de la Boulaye a reipe& é les ordres du R o y par tout
o ù il a pu en aperçevoir l’im prcllion , il n’a pas eu iàns doute la
ridicule idée de s'élever contre l’autorité R o y a l e , il ne s’eft point
o po fé à ce qu’on tira le fort de la M ilice j il n ’a pas troublé le
Subdélégué dans ies f o n d i o n s ^ il n’a pas dit qu ’il em pêcheroit
ion valet d e le rendre a vec les autres M ilic ie n s , mais il a cru que
fi ce valet eu th é lu y -m ê m e , o u que tout autre eut tiré pour
luy , il auroit été plus heureux * il faut c on ven ir au moins que
c e t o it le pis qui pu luy arriver a il a dit à Salafon qu ’il s’étoit
chargé gratuitement d ’une com m iiïion q u ’il n’étoit pas o b lig e
de remplir , & q u ’on ne d o n n e ordinairem ent qu ’ aux perfonnes
les plus viles : mais q u ’ont de com m un les ordres du R o y a v e c la
dém arche d ’un particulier qui a voulu iàns aucun caractère c o n
tribuer imprudem m ent à leur éxecution dans une aulîi petite par
tie? le C h eva lier de la B oulaye fournis à ion Prince , plein de
r e ip e d pour ceux q u ’il h onore de Îa confiance n ’a pas crii
que ces fentimens d u ik n t s’étendre j u fqu’à ne pouvoir Faire
un léger reproche à un hom m e qui s’djt d o n n é d luy-m êm e u n e
m illion qu ’il n’a pu tenir que de io n oiiivcté voila tout le crirriw
du C hevalier de la Boulaye.
Il c il vray q u e Salafon qui s’enfuit chez le fieur L a fo n t Su b
délégué, le porta , dit-on , à drefler un procès-verbal ou à Ecri
re une lettre contre le C h eva lier de la B o u l a y e , procès-verbal
ou lettre , ce fut fans doute leur o u vrage com m u n : ennemis
l’un , &: l’autre du Chevalier de la Boulaye , ils o n t iàiii une
o ccaiio n com m une de ie ven ger : le C h eva lier de la Boulaye
ignore ce qui rélultc de ce procès verbal s’ il y en a un , mais
il^ içait que cet a & e feroit peu iincère . s’il s’y trouvoic acculé
d 'a v o ir laillc* cchaper le moindre figne d ’im probation des 01B
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drcs du R o y , & de refus d 'y o b é i r , la m oindre m e n a c e , le
plus leger mépris contre les M iniltres iubalternes chargés de les
exécuter. Le Chevalier de la B oulaye avoir été le même jo u r
6. Fevrier chez le heur L a fo n t Subdélégué pour içavoir de luy
s’il étoit vray que l’o n eu ciré pour ion valet le fort de la M i
lice,le iieur L a fo n t luy répondit qu ’oiiy & q u e c ’eilo it le fieur Salafon q u iavo iteu i’artention de tirer pour ce v a le t , le C h eva lier de
la Boulaye dit au Subdélégué qu'il étoit iurpris de n ’avoir pas
été averti pour faire repréienter les va lets, qu ’il étoit à cet égard
dans une (ecurité d ’autant plus grande que la dernière fois ces
mêmes valets avo ient été déclarés éxemts de tir e r , & il ajouta
peut-être que le iïeur Salafon étoit un étourdi de s'être mêle
d ’une affaire qui ne le régardoit p o i n t , cette reflexion faite
en face de Salafon lui-même n ’auroit rien eut de ch oquan t pour
lui dans les c irc o n lh n c e s de ce qui s’elt pafle ; il peut encore
moins s’en ofFenicr quand elle a été faite en ion a b i è n e e , en
tout cas il n’y a rien encore icy que de perionnel à S a la fo n , 5c
I on peut-être un fujet très fournis, un C ito y e n très l a g e , ôc
trouver la démarche de Salafon peu prudente : mais le fieur L a
font feroit dans ion tort, s’il avoit appliqué à lui-m êm e,ce qui étoit
dit devant luy fur le com pte du iieur Salafon : l’o n ne penfe
do n c point qu’il ait chargé io n procès-verbal ou fes mémoires
d'aucune parole outrageante pour lui ; le C h eva lier de la B ou
laye ne s’eft point écarté à io n égard de ce qu’il doit à l’autori
té du R o y , & quelque petite que iôit la portion de cette auto
rité qui réiide en la perionne du Sr. L afo n t elle n'a. pas moin été
-refpectée par le C hevalier de la Boulaye.
Si le fieur L afo n t ou par inimitié cqntre le C h evalier de la
Boulaye , ou par amitié pour Salafon avoit a va n cé quelque ch o .iè de plus dans des mémoires ce ièroit iàns^ le m oiudre fon de
ment s en tout cas il ne fauroit en être crû : la D a m e L afon t
ia femme étoit prciente à ce qui s’elt p a if é , Salafonc l a faite
entendre en dcpoiîtion ,■& l’o n cil: periuadé q u elle n ’a accufé
le Chevalier de la Boulaye d ’avoir rien dit de d e io b lig e a n t, n ’y
l>our elle , n’y pour ion mari : quels que ioient les faits que le
fieur L afont ait pû avan cer , ils ne le trouvent atteltes que par le
tém o ign age d ’ une feule pcrlcMine, elle n ’eft pas entendue ju diciai
r e m e n t ^ un tém oignage unique ne fait point d'ailleurs une preii-
�vc. Le Sr. L afon n^étoit point en f o n d io n s lors de br converiàtioi*
que le heur Chevalier de la Boulaye eut avec luy , ainfi o n a lieu
de revoquer en doute le droit qu’il a pûs’arroger de drefler un p ro
cès-verbal : mais q u o y q u ’il en loit un procès-verbal de ià part ne
mérité de creancc qu’autant q u ’il e fta tte fté par des témoins non.
Î4ifp e£ ts, & q u e ces témoins o n t été répétés s c’eft-ce-que fupoic
l’article
du titre t o . d e l’O rd o n n a n ce de 1670 . lorfqu’il porte
que les procès-verbaux des Juges ne pourront être décrétés de priie
de c o r p s , il ce n ’eft après que leurs ailiftants auront été répétés :
il faut d o n c qu’il y en ait de qu ’ils ioient répétés s c ’eft-à-dire
que le procès-verbal ne fait pas f o y iàns leur a ilifta n c e , & q u ’il
n e ‘ fait pas fo y même de leur a iliit a n c e , & d e leur depofition
s’il ne {ont entendus de nouveau : un fimple mém oire a encore
bien moins de force.
Si telle eft la depofition de l’O rd o n n a n ce in d iftin& em en t pour
tous les c a s , elle ne doit jam ais être plus rigoureuiement obiervée que dans celuy o ù le ju g e Ce croit infulté , parce q u ’alors
il depoiè dans ia propre cauie , 6c qu ’il s’im agine iou ven t va n ger^ le public , ôc la réglé , quand il ne va n g e que {3.
querelle perionelle , il peut ie croire infulté quand il ne l’elt p as,
lerat-il ju g e de fon opinion ? il faut d o n c que ion tém oignage
ioit fortihé par celuy de pluiîeurs particuliers qui ayant v u de
ian g froid ce qui s’c il p a if é , l'oient plus en état d ’en ren drc
un com pte e x a é l, & qui l’a ttellent par la religion du ferment.
Le C h evalier de la Boulaye içait qu’on a tâcné d’infinuer con
tre lui des impreflions defavantageules au Magiftrat reipe&able
en qui le Souverain a placé ià confiance pour maintenir & faire
refpeéleriès Ordres dans cette Province ; mais il n’échapcra à ia
faqaeité, à fes lumieres 6c à fon équité aucune des obiêrvations qui
aifurent l’innocence de l’accuié , &c prouvent la calomnie de
fes ennem is, fa fermeté dans l’execution des Ordres du R o i &
dans la manutention des règles n’inipire aucune crainte au C h e valier de la Boulaye, parce qu’il ne s’eft jamais écarté du refped
qui leur eft dû.
Le Chevalier de la Boulaye a fervi le R o i p en dant v in g t cin q
ans s o n ne prefumera pas aifement qu'ayant expofé pluiieurs fois
ia vie pour l’execution des Ordres de ià M ajcfté,il y ait contreve1111 lui-m êm e, & qu’il ait fait fucccdcr tout à cou p la révolté,& la
�defobeiff ance au devoir & à la foum iffion
ple pendant tant d ’années. ^
d o n t il a d o n n é l'exem
Il
n ' a d o n c m anqué , ni a ce qu il d o it au R o i , ni a c e qu il
d oit à lui-même . ce font les feuls reproches qui lui tiennent a
cœ u r : du refte , il a b a n d o n n e la querelle particulière de balafon
a tel ju gem en t qu ’o n voudra en porter : à la vérité celui-ci s’e ft
attiré les trois coups d 'epées par deux o u trois im prudences fucceffives ; mais que par indulgence pour l u i , o n ne lui en fuppofe
q u ’une feule, fi l’on v e u t , q u ’on pouffe encore plus loin la c o m p la ifa n c e , peu im porte au C h e va lie r de la Boulaye qu i ne d e
m ande d ’autre g r â c e , fi ce n’eft qu on veuille bien ne pas co n
fondre ce qu’il doit à fon S o u v e ra in , à fon h o n n e u r , & a fa.naiffance avec quelques coups d ’epée que le fieur Salafon a voulu p ar
honneur reçevoir de la m ain d ’un M o u fquetaire.
S ig n é
Le Chevalier D e l a B o u l a y e .
�
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A name given to the resource
Factums Godemel
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/files/factum-remarquables/BCU_Factums_G0301_0007.jpg
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An account of the resource
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Title
A name given to the resource
[Factum. Chevalier de la Boulaye. 1746]
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Chevalier de la Boulaye
Subject
The topic of the resource
duels
milice
tirage au sort
mousquetaires
Description
An account of the resource
Titre complet : Mémoire justificatif pour le Chevalier de la Boulaye Mousquetaire de la Garde du Roi.
Table Godemel : Duel : Accepté par un mousquetaire de la garde du roi, contre un contrôleur des actes, ayant reçu trois coups d’épée, dont aucun n’était dangereux.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
s.n.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
Circa 1746
1746
1716-1774 : Règne de Louis XV
Type
The nature or genre of the resource
text
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
8 p.
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Factums_G0418
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Cour d'Appel de Riom, Collection Godemel
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Issoire (63178)
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Domaine public
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