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PI ERRE PERRAU LT
,Les Expédients
de Farandole
ILL USTRATIONS
D'HENRI
PILL E
PARIS
Li brairic Armand Colin
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Jo M li:.liùt'os, r;
��UBRAIRIE GENÉRALf
CASTON DelAUNAY
CLERMONT-FERRAND
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�����Les Expédients
de l?arandolc \
�LIBRAIR IE
ARMAND
CO LI N
BIBLIOTHÈQUE DU PETIT FRANÇAIS
(80 volume s, l'ichemen l ilLusll'és)
Chaquo volumo in-18, broché: '2 fl'.; A la Belle Étoile.
Ami Benoit (L') .
Apprentie du Capitaine (L') .
Au Clair de la Lune.
Au Pays des BIIl.lous.
Aventures de Rémy (Les ).
Bèle au bois dormant (La ).
Bon Géant Gargantua (Le).
Capitaine Henriot (Le).
ChemIns de tra verso.
Chevollor Carêmo (Le).
Chez Mademoiselle Hortense.
Chryséls ou Désert.
Colères du Bouillant Aohllle (Les ).
Colons do l'Ilo Morgan (Los).
Corsaires et Flibus tiers.
Droit Che/U.i u (Le ).
D' une l'Ive il l'outro.
Émeraudo des Incas (L' ).
En haut du BeHro!.
En vacances aux hords du Rhin .
Exil d'Henriette (L').
Expédients do Fara ndolo (Le s).
Farnlile Fonoulllard (La)
FIls do Chol.
Fllbus tiors (Les).
Fredaines de Mllalze (Les).
Frères de lait .
Ill stolro de deux Enlants do Londres ,
Illslelro d'un Honnête Garçon .
His toire d'un Vaurlon .
His toriette s pour Plerro et Paul.
Hochot d'or (Lo),
Idée IIxe du Savant Cosinus (L' ).
Jacque s lu Chanoe et Jean la Guigne .
Jamais contontsl
Journées de deux peUts Paris iens
(Jacques ct Juliette).
Jours d'épreuves.
Kerblniou le très madré.
Lunettes bleucs (Les).
MaUces de Pllck et l'look (Les),
f' nvoi fru nco , . ur lIl'IIlRIHlc. du Cat~loRU
1'0 1.
Loilo. tranchos doréos : 3 fr.
Mathurins du u Bayard. (Les).
Mémoires d'un Éléphant blanc.
Mémoires de Primevère (Les ).
Mon AmI Rive-Gauche.
Monsieur des Antipodes (Le ).
Moulin FlIquette (Le ).
Mystère de Courvallian (Le ).
Patron Nlcklau s.
Pari d'un Lycéen (Le).
Posse-Partout et l'Allamé .
Petit Grand ot 10 grand Potit (Le ),
Petits Cinq (Les).
Petits Patriotes (Les).
Pierrot et CI, .
Porle!eullio rouge (Lo).
Princesse Sorah.
PrisonnJers de Bou-Amllma (Los).
Providence de Franç ois (Ln) .
Pupille de mon AmI (Le) .
Quontln Durward.
Rila.
Robert 10 Diablo et Cio.
Roblus ons de la NilO-Russie (Les).
Roi de l'Ivolro (Le).
Snpeur Camomber (Le).
Six nonvelles.
Tante Cncatols.
Tonte Doro thée .
Tellpe aux Merl os (La).
TMlltre ollez Grand'Mère (Le)
Trésor do Guerre.
Trlompbe de Blbulus (Le).
Uu Parisien il Java .
Un Parlslen aux Philippines .
Uno Histoire de Sauvage,
Vncances de Prosper (Les).
Voyago du matelot Jean-Paul en
Austrulle .
Voynge du novice Jean-Paul li trn·
vers la France d'Amérique .
Yves Kerhélo .
DIIII.IOTlltUUt: IIU l'tT1T pnANç AllC.
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CoulolII/Uiors. 1111p,
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HltODARD. -
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PI ERRE PERRAU LT
,Les Expédients
de Farandole
ILL USTRATIONS
D'HENRI
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PARIS
Li brairic Armand Colin
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PIE/t/tE-JULES-MAH1E FOIlNEL
��LES EXPÉDIENTS
DE ',FARANDOLE
CIIA PITIl E 1
Le
v~'ai
bonheur,
Il Y avaiL :'t Veni se, dalls un Lemps Lees l'oculé, un
pauVre fabl'i canL de h:l.l'pes, FI'an{<ai s d'ol'iginc, qui
avaiL 110m Jeuu -Loui s Fomel'ey ,
Son unique ambition était cl'invcntcr un ins LI'u111 ent, nouveau qni l'epl'odui slt la voix Illlmaine avec
une pel'feclioll plus grande que 1OU f.:! les ins tl'uments
Connus ,
A coLLe l'ecll Cl'chc, il dépensa ses jOl1I'S l'un aprcs
l'auLl'e, il Utla ses yeux, ses rOI'C(' S, son al'gent, il
perdiL son bouheur : cal' sa fell1me , qu'il aimait avec
lendl'C!:iSC , moU l'ut de mi sùl'e, e l, apl'\s elle , trois de
ses fil s,
Le luthicl' pOlll'sl1ivit son œuvl'o, le cœl1l' déchiré
PUI' sa peinc, mai s l:lan s songel' il raire un so ul mer?
(' ulpil,
r.:lJ' les invenLeurs sont ain si, .. Devant. eux noue
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L ES EX
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DE FAn AN DOL E
le ul' idée donL ri en ne les rlé Loul'J1 e, l'i en qu e la mol'!.
Il ad vinL qu e l'h eure en so nna pOUl" le pauVl"e
J ea n-Loui s . EL ses ye ux s'o uvrirenL à la vériLé.
Il reconnuL qu'il ava it poursui vi un e chim èr ', Lissé
de ses ma in ' sa desLin ée mi sé J·a ul e ...
EL il resse ntiL un remord s cui sa nL c L un e g rand e
a ffli cLion, de ne pou VQ i r l '-g uel' au se ul en fan L Ci ui
lui r UlL ni arge nL, ni g loire, ni exe mpl e à s ui vr e.
Le fil s de .J cnn -Lo ui s Fom erey ava iL reç u a u
ba pLème le pr "no m de Julian ; ma is il éLa iL si vif, 'i
lesLe, Bi joye ux, qu e 'on pèr l'avaiL s urno mlll é
1"al'1IIIdol '.
Farand ole a va iL un pe u plu s de seiz an s. S('s
Lrait: révéla ienl SO li ol'i g ill ga ul oi e : ca l' cc n'es L
pas d'onlin a il'e à Veni 'e qu ' B r nco nLr' nt les
hOlllnH's au x c heve ux blond (;e ndl'é, a ux y 'ux bl eus,
a ll leinL pnl' ,il ü la l'ose des ha ies .
LPH vo isill s di sa iC' IIL onLr ' eux qll e c'é LaiL un joli
gn rr;o n. Tou ' J'a im a ienL il 'aUBe de, a bonn e hUJl1 elu',
de Ho n obli gta n 'c, e Ls'ue 'o l'd a i nL à reco nn allre qu' il
n' "la iL pas de e UI' plus gé n "l'eux, d'es pl'iL plu s
a viHé.
() bouL au pi ,cl du lit de so n père, 10 pa uvre Juli a n
pleul'a iL loutes s 's lal'l11('s. EL 1 lulhi r le co nlemplaiL ll'is l 'm enL sa n ' l'i e n dire, faule de savoir co mmenL] " l'l'co nforl 'r un p ' tl.
Enlin !Ji 'U priL pili é du mOUl'(\nl cLlui remil ('n
mélll Oil'(' les 'o nsei!!; qui avn i ' nln o ul'ri sa j ' un 'SS(',
L'in ve nlpul':o rappela so uda in l' 'x is l'Jl " de SO li
père à 1ui , l 'q lIel a va i l véc ll dan s un e pai x profond '
�LI
~
VIlAI DONIIEUH
3
pOUl' avoir su sc ga rde r dc toute ambition, de toute
rèvel'ie rolle.
Et, voulant convainCI'e so n fil s qu e là était le vrai
bonheul', il le fit asseoir près de lui ct lui conta
ainsi ses prcmi 'rs ans.
cc Mon père, lui dit-il , possédait un champ, un
arpent de v.i gne ct troi s arpents ùe t (TC inculle, au
mi lieu ùesq Llel s il e con tmis itlui -mèrne une mai son.
« La pierre n 'es t pas ral'c en Bourgog ne. Il ut
IJientôt ra ssem blé cc qu'il lui e n fallait pour élever
des ffiUl 'l:> solid es.
« 11 d emanda la charpento à nos chènes, d eux
beaux arbres alorl:> couverts d e g lands presque mÛrs.
cc Cela me fai 'ail grand'pitié qu'on les aballtt.
C'élaient del:> amis pour moi.
cc Je pa ssa is la moilié du jour l:>o it d ssous, so il,
dess us.
cc Mai', <[uand je vis Lout cc ([u'on e n tirait, j e me
consolai dc leul' pel' t ,
« Cc l'Ul' 'nt d 'abord les deux poutres, pui s Je' poull'eUel:> du toit, pui s l' ncadrcmenl do la pOl'te cl de
la fenètl'e, enfin la porle ell'-mèm ct l 's yolel'.
cc El loI' 'que nos deux chènes curent donné toules
ces choses, i[ res la encore leurs souches donl mon
pèL'e fit un banc <lu'il plaça de antla mai son.
<cAyantjus<ju'ici habité une ma l:> UI'(, qui S" 1l alhit
en miCHes il cht\([ue orage, jo trouvai s fOl,t agréabl
de me s nlir 11 COUV'l'l, pal' tou J s templ:>, so us
I~otl'O
toit do chaume s i épail:> oL si joli, avec l:>01l
falLage d'iri s Lieus .
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LES EXPI~DNTS
DE l "A
I.ANDOLl
~
« Hi en n'e ùt manqu6 à mes aises, s'il Ille fùL res té
un arbre oiJ grimper, un coin d'ombre où m'étend .. '.
« Un jour que je parlais ainsi devant ton grandpère, ill'épliqua :
« Plante des glands. Puisque no s chênes sc sont
contentés de.la maigre nourriture qu'ils trouvaient'
JXll' ici, le nrs enfants ne sOI'ont peut-être pas plus
dirticiles. Dan s vingL-cinq un:;, Bi Lu en prends so.in,
cc n'os t pas dc ux chênes que tu auras, mai s un boi s
tout enlicr. » Et je juge l'idée :"i heureuse que nOli s
l'allons exécuter BUt' l'heure .
« ,Je n'élai s plus si ]ll'('s:;é ,
« Vingl-cilHI (ln :; me pnl'ai ssa ient 1111 te rme Lrop
lointaill . Je répondi s :
- « A q lIo i hon prenclr'e celte peinc, s'il me faut
allonur'o vingt-cinq alli'; UII pou d'o mbro?
« - Tn auras aJors tl'cnle-cillfj an s; penses-lI! dont.:
([lIe cc :;o it la vioiJJc.sse? oh:;orva mon père .. . l'lais
J'o lllbre que tu pl'épares ne dl'tl-ulle pas Lu :;ervir, tu
n'('11 devrais pa s 1Il0ill H phtlltf'r leB cllêncB. Voilù un
an cluC' j e travaille à t.:onstl'uirc Illa J1IniBO ll. Et pOUI'Lant je sai s (IUC' je n 'o l1 jouirai guère, cal' Je sui s rorL
malade el mounni S UII S 1I11·Jel'. l'lais jo pensais à toi,
mon (il s, dont clio sc m lu purt d'M ritngc. Les jours
où jo Ille son Lai s la s, j'y lravaillai s du mêmo cecur,
en so ng eanL c[U'npl'èB moi ('110 aJa'jterail 10 cllcr
ga/'(;oll {FIC j'aime plllB (Ille moi-même. Travaille il
Lon lout' pOUl' tes enJ'nnLs, sème tes 'h ènes, sans l'inquiéter si tu jouiras du fl'tlil de Ion laheur. C'esl lu
loi ùo la famille étab lie pal' Diou lui-môme, »
�,.
LE VI1AI 1I0NHEül\
.)
« El nou s voilà plantanl des glands dan s cc pauvre
lerrain
?ù la mousse avait poine à cl'OHl'c .
Il
«
(c
fil ass('oi,' ISOII
liI ~ ('t lui
('UIIHl hC:-; 1II'(\lI lil'rH
.ln les ai VilS gorlllo!' ('l SO l'lil' de
Olll- il s grandi? .J' Il '0 11 sa is rien.
ails.
l('I'I'('.
�G
LES ExpéDIENTS DE FAnANDOLE
( J 'a i quiLLé de bonne heure Je champ palerncl, ct,
depui s, j n'ni pas trouvé 1 . t mps d'y rc tourner.
( Je ne m'y plaisais pa s .
« Alljou/'(['hui je m 'ape ,'çoii:i quc j'ai couru san s
tl"ve IIi l'epos après un feu foll et: la g loire.
« Jo lili a i Lout sac rifié l n'en ai rien reçu .. .
« re pcrds pas tajeuncssc en dcs rêves, mon pctit
Farando le.
« J'étai s chagrin tout il l'heure d t lais 01' le se ul
ex mrlc de ma vic. Et me voilà tout consolé par
('ellc' pensée, quc tu au1':lS 'elle de ton aïeul commc
modèl e.
«( C'est eelni qu'il te faut suivre,
'l'ois-cn ma dure
'xp{·,'icn 'e,
C( LI' hon
Dieu nous a 'l'Ms pOllr le bonhell\', A
voir c:o l11m 'nL va le monde, on ne s'o n douterait
gut\re.
(( A qui la fauLe? A nou s, .Jlllian , l'ion qu':'t nous,
qui , lC's tl'Oi s qU:1I'ts du lemps, courons apn\s le
honltc'III' ('Il lui tournant k clos.
(}lIi se cI'ée peu rie hesoins se pl'épal'e lleal/collp de
joirs , est lin Jl,'overlw (fllI' Illon p61'(' l' 'disuit so uvent.
« Il l'a pr:llif[lIl: lOlllc' sa vic ets'en esthien trouvé,
".
I( Sa toncl,'c'ss(' pour
ilia m( ~ re ot pour 11011S l'empli ssa it LOIlI. SO li 'CCIII', si bien fJlI ' J'ambition n'a S il
oit pa Hfw ,' pOli l' s'y rail'(' pln cC' ,
( .Tumai s jl' n(' l'ai c'nkndu d "siro" au del:'t do 'C'
fJ Il ' i[ poss{'dn i l.
.lamai s, Ic' IIIalin , il n'a 1'1'H1IC'lti 10 sc uil cio i:ia
IIlni so li sa li s bl"lIi .. lJil'll de' lui :Ivoi .. lallt do"n(~
l'l
(1
I(
�LE VIIAI nONIIEUR
7
d'avoir fait la lcrrc si fCl'li! C et si belle, C'était un
sage ...
« Puisqu'il lui a suffi de sa petiLe mai on, de sa
vigne et de 'on champ pour se trouver riche, sache
Le contenter, toi aussi, de ce pauvre hériLage que j'ai
lajoie de pouvoir le léguer.
« Cal' j'avai s jUl'é de nc le jamais vendre, si mi 'érable <tu je fu sse, afin que mes enfant aient un
abr'i dan s ce cher pays de Franee quc j'ai quiUé
pOur l'Ilalie, co nduit pal' ma foli e d'inventeur et d
mU 'i icn,
« Quand je sera i mort, m eL ·loi donc en chemin ('t
mal' 'h jusqu'à ce qne lu so is a\'l'ivé dans La mai on.
« Ma sœ ul' Clalldine el ses ('nrants n'onL pu manquer d'en prendre so in , CUI' la tant' me l'avait
pl'omi s.
(( El quand un foi s Lu SC I'as so us nol.t'e toit de
chaume, au faHage d' iri s hlcu ', vis coml11 ton grandpôrc a vécu, »
.Julian , qui avait '. ·out'· en pl urantl' l"'ci t cl' SO li
]1\1'(' , es uya s's lanne!; pour dClllllnd 'l' :
COlllment s:lurai-jp quI' j(' s ui s parvenu :\ notrc
domaille? J'ignorc so n nOIll , cl vous m'avez lOlljour '
<Iil «ue la Frall c', 110tr(' patrie , élait un très gl'and
pays.
f(
- 'l'II ira s droit:\ la l'api laie du du e" '. dc 130111'goglle, qui es\. Dijon ... »
Selllallli 'S force s lui manqucr, le Illlltil'I' ajoula :
L'inquii'l!' pas du l'l'ste,
('ôl '. du sa ' oil esl
('nl'(·I'lIlt·(' ma pplil(' ôpal'gne,
jusl' dl' quoi rai n' la
f(
' ('
�LES EX l'I ~ OlE
N T S
OE FAIlA:-iOOL E
route, - tu trouve ras le nom du vill age pl'es duqu el
e t situ6e la maiso n, ct celui drs vill es qu 'il te faudra
tra ve rse r pour t'y rendre.
«. ous appeli ons notre domain e le Cigaliel', parce
qu 'e n la sa iso n cha ud e les ciga l('s abo ndai ent dan s
la vig ne.
« 11 Mai t' on Il li so us (;r nom da ns 1ous les r nvi l'ons.
« Si les je un es l'ont oubli 6, les vie ux doive nt s'en
so u ve n il ' /l core, e t tll tl'OUvc ra s bi pn un putri;1I'che
de l'e ndroit p Olll' te l't' nse ig nel'. »
Ayant dit, l'in vr llt{' ul' {' mbra
s~;a
so n Iil s, l' mit ,\
lJi C' 1I so n [\ln o rep(' nlanLe Pl J'end iL1(· dr rni C' I' ~o ujli,.
.
�CIIAPITHE II
En route pour la France 1
F,l\'andole pleura un e semaine dUl'nnl. Son allure
Ile convenaiL !:)llère à so n joyeux surnom. A le voir
passe r, l'air morne, la LèLe bai ss "e, les voisins ne le
reconnai ssaient plus.
Son chien Mi-ré , so n chaL Clair-de-lulle eL so n
moineau Kiki partageaient l'lon clJagrin, imitaient
so n aLtituùe eLgUI'daient comm e lui le silen e '.
Plu s de rires, plus de gambades, plus de el)(1I1S011S
(lan s le pauvre logi s ~ ...
Mai s, a la fin , le so uci entlol"l1liL lu pein '. Au SO Ilvcnil' <lu lon g voyngD «n' il llli fallait entreprendt'(' ,
Farandol e !:lO IiLuiL foI('S larm es séc he r Sllr ses joues,
lnnL So n esprit s'a bso l'lHlit dall s les embal'ras du
dùparL.
Tolltl'foi !:l, co mlll(' c'é Lait un !:)a
r ~O l1 plein de réso-
�10
LES EXPÉDIENT
DE FAHANDOLE
lution , il n(' 'C lai ssa poinl abaLlre pal' les difficulLés.
A forc de chcrcher parLoul d s ncqu "reurs, il
parvinl à cn découvrir.
El pcu à pe u, l' un uivHnll 'aulre , on vil dis parniLre
8CS meubl es, le' qu('l([uc ' in s ll' lImcnls qui r cs lai enl
il l'a loli l', sa uf pourlanl sa mandolin c, celle qu e
so n pere IlVail fabriqué e poul'Iui c l dont il ne put
CO ll ' enlir il sc d6faire,
Lor. quo 10 cl 'mi el' coll'ro cl la d 'l'l1iore 'bauche
curenl lrouv '· lc nouveaux propl'i élair " Farandok
compla SO I1 lr'· ' 01'. Tanl ('11 sequin s qu 'e ll du ca ts,
il rossédail di x-sep t piC'ces d'o r va lanl. ('11 8('ml>l('
CJuutl'c-vin g t-trois livr' '.
De quoi fair 1 lOlu' du mond e! » 50 dit-il
ùmol'vC'illô.
Db l'aub e du j01l1' slIiv:tnl., il S' I1l('Llail ('n l'Oille,
Il emllJ('nait av('c lui li-ré, Clair-cie-June eL Kiki.
l\li-l'ô élait 1111 beall ca ni ellO noir, l'l' c ll(·illi :\ d('mi
IIlOl'l d ' faim l'hive l' Pl'l\cl' t! cnl, el il CJui SO li malLl'c
avait pn se ig nô lonles SOl'l(' de joli s tours.
Cl:til'-d ' Iulw , lin vi ·il :111 go l'II allx poil s g ri s sOy('ux
('1. lon gs, le lllW'; (':lll l'Os(, , les pallet! blan chet! , avail
('Onllll la IIll'I'l' ('l let! fl'ôros cl • ,J uliall.
Il n'avnil pill s qu e Illi :'! qui parl('1' d'l' lIx, mainll'Il:1nl. .. El il s S P (,oIl1JlI'('nai(·nl Hi bien!
QuanL ail pauvl'O Kil i, Hon ]>l'ol('d(' ul' l'ô tait. allt':
'h('l'('II('I', :tll l'i sfju(' de S I' l'Ol1Jpr(' Je> ('01, dan s une
go uIW'['(' oil il piaillait M H('HPÔl'l'Il1(,llt, l'o l':I!:)\' ayallt
dé tl'ilit J(. lIid cL di s Jl('l's' Ja CO II V(·C.
(1
�EN ROUTE POUR LA FRANCE!
La pensée de vendre ou d'aban donn er ses troi s
amis n'était pas m ême venue à Farand ole.
11 n e trouva it rien de Ut'pr nant à faire voyage r
un chat Sur ses quatre palles, avec un oiseau pour
voisin c t un chi n comme pendan t.
en cuge eL que l\li-ré
Il est vmi que l'oiscn u ~tai
cl Clair de-lun e avaien t toujou rs vécu dan s le meilleur accord .
Julian s'é tait paré de ses plus b eaux habits pour
'omm nC('r son voyage .
Un sac en cuir, re Lenu aux épuule s par une large
Coul'm ie, lui servait ([' s'carce l!' t de porl eman teau.
Sa mando line, pa 's "e ' n 'autoir , co mpléla it so n
équipe ment.
Il le nait d ' uno main la cage où, autilla il Kiki , el
de 1'1) lltl'e \1 n so l ide bn Lon d . pèle rin.
f:lair-d e-lullc ·t Mi-ré s uivai e nt grav 'menl le uI'
maHI'c.
Il s ll'avc rsc rc nt ainsi un partie de la ville, Le pt'Jrc
de Dani e llo , un ami de Julian, les prit dans sa
gondol p elles co ndui s il à l'enLré des lagun' '.
V('nu jadi s pal' m e r , après avoir parco uru le midi
~Ic la Fl'an ce ell compa gnie d ' un vieux chan(o llr
ILali<'l1 , Je'un -Loui s Fomer ey n'avaiL lai ssé il so n fil s
d 'aull'C' s indicat ion s qu e l 's nom s dc's vill's olt il
avait pa !::)!)\) pOlir gagner Veni se,
La JlI'(' lI1i('re Hail. lallLolle , la cl 'rni '.1" '' laitG 'IlCS.
Le JlorL fralll;ais, l\1:ust'ill(',
Fal'lllld ole pril dOI1 ' la l'oul!' dl' l\lunlol l '.
�12
LES EXP .I!:DIENTS DB FAHANOOLE
Dumn t les quatre premie rs jours, il ne lui sut'vin t
pas la moind re aventu re,
On coucha it clans une ferme, on fai sait la grasse
mntin ée el l'on ne sc remett ait e n route qu'aprc s
:}voir solidem ent déjcun é,
La nuil venue, quand le j cu ne voyagc ur consta tait
cO Illh,i ol\ pou on avait l'a il de chemin , il se di sailqu 'il
lui faudra it d 's mois cl peut-è tre un e année pOlll'
arrivel ' au Ciga1ier,
i\lai s il ajoutai t aussitô t en lU'Î-mè me :
(( A quoi hon lant mo h~t er?
Ma Lante Claudi ne ou
ses ' en ranLs prenllellt so in de' ma maiso n ol 1(' hon
Di (' u veille ft m es chènes .. , »
Les villagC's étaient l'arCS S UI' 10 chcmin auqucl
.Julian avait donn é la préfére nce ,
Qnand arriva l'heure dit so uper, ee ru~
on vnin
qu 'il cx plol':l du l'ega rd les alento urs , Null e part il
Il '.qwr\/ ut le doche r d'un e égli se ni le toit. d' ull o
lI1a iso n,
El, il mes ure qu' il sc rappro chait dt' la 1ll0 nLag ll e,
il cl'oyait la voit, se hausso r, chall go l' d'aspoc l,
pl'C'lIc!n' des airs l'aroud lC8,
Cepf'nd alll ln l'ouLe co ntiuuai t, (L'tHI'(: J)i('Jl fra yée,
Elle devuit mèm e ètl'(, 1'1 '('lluonLt)C' pal' ek s voy agl' nrs ' Il ehai sc, ca l' I N; l'OUOS d l' nomb r(' llxvéhi elll os
y avai ('lI t Cl'(' ltsé Je uI' l:j ilLolI,
En pa ssnnl ü eâ té d' uil so uli('l' qui vl' Iluit aboutil '
;', CC' Lt.ü l'oute , ,Jlllian l' IIUlI'flu a k ~ ('111 IH"('ill l\'s
tOllleS
l'raTdl(' s de deux chovau x,
Celle dho llve l't c lui IiI. g rand plni sir, Il lui SO IIl -
�L ~
p ~ro
ùo Danio ll o les prit Ul
n ~ ~a
1(01\(1010.
�LES EXr~DNTS
DE FARANDOLE
blait déjà êlre moins seul, moins penlu, dans celle
so lilude.
« Je renconll'era i sa ns doule quel lue Jlnbilal ion
nu boul de ce senli er, » so dil-il.
El, sa ns hé 'ilel', il s'y engage a.
C'élait un joli petit chemin li l'air honnèLe oit
pacag ai nt deux 'helV!'os . Un pûtro les surv illait,
co u 'hé dans J'hCl'L e, htrand ol o s'infor ma s'il trouv mit 1 SO UpOI' el ln giL ' 'h z so n maUre ,
A ce ll lue ,ti on, le chev ri l' sc dl' sa sU l'pris,
Il rega rda la monLagne, pui s c lui qui le f[ll(' stion nait, puis un e maiso n basse, h d 'mi cacll ée pur dos
olivi 'rs, EL, :1près avoir m6dité IOllg uell1 nt, il finil
pal' r6pond r :
t( J . Il
suis pas ... »
,Julian sr mit il l'ire ct l' partit:
« Tu as cc p 'ndnnL pl'is 1 l mp. d'y J"·n
"chi ... Je
vais don' Je drman dcr 1l10i-mèmc. »
Il s'e n alla helu'Lor à la porle de la maison, 11 y
ava it Mjll du monde , de s éLmI1 O'(' ['s SÜI' m 'nt, 'tU'
l'hôte s'ag itaiL t 1 s 'crvait nve' empl'e ssemen t ·t
re ' pec l, non 01111110 d" nrnis qu'o n vo il Lous les
jours, mai: com m' des pel'so llnages d'illlpOl'ltUl 'e
donL la prés' n 'e st un honn UI',
Au si so l nait-il S UI' 1 so uil , bi en mod 'ste, on
d manda nt l'hospilaliLé pou r ln nuit.
r. U' l'Cflu'L' pnntl toutd 'n bord onLrari er IC!1
prcmi rs HI'I'iv '·s . Il s lui j ct \ l'ent un )'('gal'd m "fianl,
L'ull deux, le plus jeune, un hOl11m . do ll'cn le nnl:!
'llvil'olJ, très Lrun, l'ail' haulain , la mill e résolu ',
�EN ROUTE POUR LA fRANCE!
15
prit la pamle pour s'jnformer Jes circons Lances qui
avaient amené Farandole dans ceLLe partie du pays .
En écoutanL le fil s du luthier raconter son hi s Loir'e,
II d OlUllndl1it l' hos pi tali té
p OUl'
ln nu it.
touteroi s, l'expression de son vi sage se modifia s ingulièrem nl.
, 11 se prit il sour'ire 101's que Juliun vint il parler de
1
'
' .
cl 0
1 aUrait
.
qll 'x 'l'r,:nlL S UI' lUI la montagne ... vue
0111."
�Uj
LES EXPI~ONTS
nE FAIlANUOLt-:
« Elle e ,t encor'e hi Il plus bell e ([u::tnù 011 l'a
gl':lvie, rr partit l'é trange r. lai ' ('Ile ofTl'e maint
p{'ril , sa n co mpter qu e Je voyageut' 'o mt le ri sque
d'y faire des renco ntres dé 'agréables, s urtout s i on
e ' 'a l'cell () l' t pl ein e.
- JI' n'a i l'irll ù redouter ù cc propos. Lrs qualrevingts lines dont sc 'ompOSI' 111<1 l'ol'tun e se raient
une mai g rI' aubaille pOlir messirurs les voleurs, »
déelnl'a Fal'alldole.
C' dédnin de SO li petit tréso r n'é tait <}u 'ù fl e ur ù('
peall, La v(:l'ilô, "(' ·t qu 'il é1.nil. bic Il ai se d'apprendl"
Ù l'hOle (fil' il ayaiL d(' ([llOi Jl:l j'(' r,
Sa d(~'larion
fil n\('l'\'e ill!-,
« VII 'al tend eZ-VO li S, signol' Antonio , pour inLI'Oduir(' ce jeun e homme so us vol 1'(' toil:! s'(:(:l'ia 1",tl'lIngel' (lui avait dôj/t pl'.is la 1>:1 roi "
EL, ('ai salll. sig ll e :\ SO I1 èO lllpag noll d e s" , 'urler un
pell , il inùiqua ù ,Juliall un(' plu '(' HIIJlI'(\S dl' lui .
L'hôlt' apporla 1111 COllvert :;n ns JlIol. dirt' , el k
repas uu ills tant interrompu n'prit avec; un nouvel
'nLt'ain,
Vuand vinl II' monH'nt de sc l'eLil'r l', UI1\' se l'v;ull('
'ollcluiHit Irarandol e dan H UII HO I't(' cie g l'(,l1iC'1' plrin
au x drnx ti 'l'S dl' foin oJol'él/ll, ti ltr J('((lI(,J il s' "l 'ndit
il V('C; d("1 ir eH.
Fatigllé IH\!' la long l/(' é tnpr roumi(' cc: jour-Iù, il
s't' Illlol'lnit bi('nlôl profond "ment.
~Ii-'"
H'{~ tail
couclr, nux pi('d s dl' 011 maill'<',
('Oll1l11r il Il availl'habitllde,
fJul'l<JuP H pas c1 'e ux , Clair-cie-lune l'Olll'OIllHlil ('n
�E~
nOUTE POUII LA FHANCE!
17
Considérant a mal'l'ain e par Ja fenêtre, an::; volels,
Kiki , dont la cage était su pendue n dehors, avait
depui s 10ngLemps Ja tète so us so n ai Je,
Le ommeil de Julian fut peuplé de so nge' étranges, Il sevoyaitau somm et de la montag ll e', De aigtes
lui criai ent aux orei lles e t J tiraient paI' ses vêtemenLs, El. lcul's voix re emblai ent aux aboi menLs
d'un chien .. ,
a dan s so n
Au matin se ul ement, tout bruit Cl':;~
rève et ill'c po 'a pai siIJI "
Il fai s a i t g l'uull jour (1 uant! il ou vri t les yeux,
Assis Ù d('ux pas de so n vi ',Ige, l\li -I'é g u LLait so n
réveil; d \s f(u 'ille vit sc so ul ev '1' S UI' 'on oude, il so
mil il aboY'l' CO fllm e Fal'andol' avait ('l'Il enLendre
abo yel, los aiglmL
'
« Ou 'y a-l-il? q LIe me veux-Lu'? J ' s u is Cil re Lard '/
Holt! nou s avon s 10 Lemps d'al'rive l', » diL le j eune
homme ell s'ùlil'anL pares 'eu s nl'nl.
Mais SO udain il j e La un 'l'i, II v ' nail de co ns laler
que So n sac n'é lait plus so us sa Lèle,
SupposanL flu ' il avail pu g li sse r dan s l, foin , il cn
déplH\:H CLUplqll('s boU es,
li-l'" Ir l'cg:ndaiL rai 1'( ' sn l1 ~ raid('\',
I( 'J'u PI'(' I1(h; Ulle peill e inutil(' , » di sa iL la tri s les ' 0
de ses ho '
il S ye ux 'al'('88a nl s.
, Le Inaltl'(J fini LpHI' ('Olllpl'encll" le eitiPIi el pl' 'S enLII' lu vél'ilé. Alfol{" il eo ul'llt inlc'rrog(' 1' l'hOLe,
AnLonio éLaiL Sil l' le s(' lIil dl' sa p OI'It' , l('s main s dan s
ses Poch es,
Les plaint ::; ddulian l1 es(' mbli'l'l'nl pas l't''mouvoi r
�18
LES EXPÉDIENTS DE FARNDOLI
~
beau 'oup, Lui indiquant d' un signe de tête un morceau de parchemin fixé il sa ves le par une longue
épine:
« Qu'es l cela? l'avez-vous lu ? »
Le jeune hommo fil igne que non, cl, détachant le
billet, sc mit n devoir d'cil prendr connai s nnco.
(( Mon jouvencel , VOli S pouvez d \:'iOl'mai s pas C I' Oll
vou voudroz. Vou s Il 'avez pl\ls il 'l'aindre les vo leurs .
.J' VOli S souhnil<" ain s i f)u 'ù votl'r. fidrlc C::lI1iche, lln
C'X '011 'nl voyage. »
(( PAOLO, li
Voilà ce quo lul 10 pauvre Farandole !... Ainsi on
l'avaiL d 'pouill "1 Il 110 lui l'I's laiL riC'll, pas un d(~lIior,
pOil l' a ' hever son voyage! I)'au lro ' so fU l::ls 'Il L lai ss6
:dlc'I' au d "couragC'IIIOIlL Lui , Ile pl'it pas le Lemps de
s lanwnlol'.
C'es l ma faul('; eola m'approndra !t tri!' vanler,
IIl1lrl11ul'u-l-il. Si on m'y l'oprend ! ... li
El, rogardant!'II()I(' Ilion on fac e, il ajoula d'un lOIl
ironiquo:
( Vous hùlHll'g '1. do dl'ôles de gons. A vol.t' \' 'I::llwd
pOUl' 'es deux handils, j( les ai pl'i l: l pour dC's :,i(' ~
g/loul's do la s uite: dll dog(', )1
AlIlonio pou Hsa 1111 soupir.
( (hw voul('/.-vou s 1 il faut hi '/1 vivr!' 011 honll!'
illlplligc'/I 'P :lV('(: HeH VOi Hill s, On Il 'a pa s 1(1 eltoix (le'
1(' 5 1\('('t:PIl'I' 0 U do 1es rd'u ' 0\' pour ('011' i \(' S , QIl 'a vj ('/.VOIl S !H'soill , a ussi, d(' pal'l('r de voll'(' argolll ? .J(, IH'
"ou s ('Il d('IlI:tlldni s pas s i 101lg:
f(
�EN ROUTE POUR LA FRANCE!
19
N'empèche qu'avant de savoil' , i Je pouvai s
paye!', vous me la issiez bel c t bien cl la porte.
- Où se trouve Paolo il n 'y a qu'un maUl'e. J 'aLLe n-,
dai s Un s igne de lui.
- Eh bien! un peu plus tard, que ne m'a verti ss iezVOUs? je me se ea i.s gardé,
- El défendu , n 'es t-ce pas? De so!'le Cf~e
vous
sel'ieil Ù coLle heuro au fond du Lonent nv ec 1111 CO li p
1
de poignal'd dans la go rge. J o ne VOus I:li sse rai pas
parti!' san s déj eunel'. VOllS Ill e paieroz d'un air de
.luandoline », (it Antonio , éme l'vei llé de voil' un s i
Jeune homme Suppol'ter si vai'llaml1lellt lin o Lelle
éPI'OUVO.
« Ma lTIandolinel elle me nOU I'I'ira pl ll :'; d' ilne fois
le long dit chemin! »
Farandole.
'
p O n~n
Il l'égala SO I1 hôte d'ulIl.:1llL de l'igodon s qu'o n lui
SOl'v.ÎL de plals.
~t, Lout on mangoant avec l'appétit do quoIqu 'un
qtlJ n 'es t pus hien sl1l' de dhlCr, il s' infol'ma du lieu
qll' ltuhiLail Pao lo.
« J'espCl'O qlln vou s Ile so ngez point il Illi 1'l\e1n nlf'1'
Votre ' lI'O-e L (.
•
1 l '
b Il, .0 Sel'all.lo provoqll or Ù Ill'Ollll'O a VIC
Ci II ri Vons a lai sl:Hle .
"
C
- P OUl' l'a l'go 11 t, mou sacl'ifice cs/. fait. Mai s pOli l' le
rosl.o, j 'oll dois (:o ll l'il' la chail 'f'. !\Ion sac 1'<.ml'Cl'llle
des IIÎèc(lU ( .
. l'
I l L" .
(" .
" lUI, Ille !-ionL Ulll s p e n ilH) es. 01 Je ne :lI S
pus !a pl'enve (Ille je s ui s .J Illiull FO/,Ilon'y, If ) fil s dll
lULhl el' de' V .
.
[' l' .
onlso, 011 no Ill e crOll'a pH ~ (!UaIH JO (Irai
quo le ("IIr'\I'
,
.
.
l '
, ,
• hL lOt' III appal'LlCllt, ct. J O pe t'( l'Ul 111011
héritage,
�20
LES EXPÉDIENT
DE FAHANDOLE
- Pui quo vou s VOUS ob tin ez, voici ce que je vous
co nseille, prononça Antonio après avoir un peu
réfi :chi. Suivez le promier ." 'Ilti er que vous rencontrerez ur la droite. L'e ntrée se trouve au pied d' cc
gros peupli r que vou s np orcev z d'ici.
« Ne vou s inqui ',t IZ au cunement cl s circuits du
chem in , ni des voies qui le co up ent. i vo us n e vous
"""arez pas, vous parvi ndrez à un plateau nyanl
J'a 'pect d' un vieux cllûtca u il moitié démoli.
« Une roi s Iii , choi siRs('z pour VOli S asseoil' la 1'0 'hc
la plu s éle vée c l. atlclld ez Han s appelel' p 'l'sonne.
« Si Paolo el ses Il olllll1 es ne ."olll pas en ex p "di ti on Ir' pl' 'miel' q1li vo us apercevra viendra :'t
vo us.
c( Exposez v tre r '< lU \te et r' 'Oll1lnan<1 'Z-VOUI:! il ln
mad one!
- J ' Il 'y manrluerai pa .... »
Il prit eo ngô a ussil ôt.
Les indir'u lions d'Anlonio é tai e nt exacles.
Pe ndant troi s Il ures, "ulian sui vit un se nti ' 1' qUI
montait I01ljo1lrH.
L'oppl'nis ioll de la ve ille eOlll llwl1 (;ait il Je r(J1:! 'lli sir,
d hi('11 pltl H inl('lI sC', '1 l' il marchait san s èlt'(' e ' l'Lain
de parvpnirh SO li hul, san s môme hllvoir oit il sc trou\'ait, n(\ voya nt CJ Il (' la 11lOlisse que' l'oulai ent i'3es piNl s
01. k s arbres qui sc )'('joi g nai('nL au -dess us d ' sa 1(\ I (J,
Ellfill , V(' l'S m id i, a u so rti r d' u Il fou rn'" il vi t deva n 1
Illi k s ite qu' IIl ollio lui avait clt' poilll.
Il o l'ait, l'illu s ioll ('lail possil,l(' , Ln nat1lre H'é lait
:lIl1l1 s('e i l pn'IIÙr(l d('s airs de vi ' I L\ ca s lol d('llIl1nl('I{',
�EN ROUTE POUR LA fRANCE!
21
Hien n'y manquait, pas même les revê te menb de
lie l're,
Farandole 'ava nça jusq u'a l'extrémité du plateau,
Celui-ci sc le rminait par une fal a ise à pi c, au bas
de laquelle roulaill e to n ent,
Paolo avait bi en choisi le lieu de so n repa ire,
Prolégé pal' une lell e défense nalurelle, il ne lui
res tail Ù s urveiller que le ch emin pal' lequel é lait
venu Julian,
, CeLL pensée, lra ve l' antl'e prit du j eu ne homme,
ftl courir clan s es v in es un f.'isso n de len'eUl', In stinclivem ent il touma la t 'le afin d s'a ssure r que la
retraite ne 1ui étai t pas fe rm é encor ,
Mai s la l' "Oexion 1 fi l hausse r les "pa ul es cl se
m~qu
e l' de lui -môme, Qu'étail-il ve nu 'hercher? de'
IH'l gands .. , Et le vo ilà Ci ui , so ttcIlle n t, lrOIll !Jlni t d'en
ap ('cevo il' un .. ,
n 'venanl SUI' f>CS pas, il dé posa au pic'cL d'un IJlli sso n sa mandolin ' .t lu cage Oll Kiki s'éla it à nouvea u
réfug ié ' .l) Ut"S 11se mit
' Il d evo ll'
' ([' 'X' 'u l 0 1' 1es rccol11mandation ' d'A nlonio,
, Mai s lu ro ch. qui domi nait 10 ' uutr's '· tait plus
ai sée i.l)., d ecou
'
, qu'à esca lade r,
vru'
Elle se lrouvait si tu ée au fin bo rd du ravin, Hi ell
qU'à la l'cg:ll'd '1', on en pre nait 1 • v l'tige,
Le voyageur se résolut pourlanl ft y grimper ,
1\ 6Lait pal'v '11l1 aux d e ux ti rH du ' h('m in , qllund
~() Udni
'1[ S ',.11'1' \t a n·L. l ' Il gt'II1
" IS!:;(, IlH' llL 1lI 0 llt.ut
. (1Il
so l ' il"1'1 11111'(,e m emc
\
,
,
'
,
.
1
0 11 ('Iall. pose HO Il PI C( .
Jultan ne 1'('H piruil plus.
�22
T.I!:S EXPÉDIENTS DE FAIlANDOLE
Que le repaire des bandit rùt dans les environs,
il devait bi en s'è tJ'e habitué a le croire, pui squ'il
n'é taiL ven II que dan s ce LLe espémn ce.
Et, ccpe nclUllL, ce LLe plainte s'éleva nt de la terre
qu'il fOlllaiL le g laçait d'e lTroi.
Pour c:ssnyer de se rassurer, il évoqua le so uvenir
des doux llOmJl')es avec qui il uvait, mongé, bu 01,
'HIISé la veil le.
Us no parai ssai ent méchants ni l'un ni l'autre.
fi s ne parai .. sa iellt pas m:dllollnètes non plus, il
esL vrai, cc qui n'om pèche qu 'ils lui avai ent pri s son
arge nt. On TI - doit rruôre so ri or il la min o 1. ..
Son cœ ul' tremblait dan s su poitrine, comme Kiki
en fa co d 11 cha l.
'1'0111. ù co up la plainte sc rellOUv -la pins fOI,t('. Une
voix d'llollllTl e Ù l'accoJ1t éLrnn go J' pronOll ça d' uli Lon
slippliant :
(Jlli qu e' vous soyez, V('/1ez il mon SoCo ursl »
I ~ rnl
de 'oll1passioll , Farandol e raplwla a lui so n
GOllrag(: cl répondit:
" Qno pui s-je pOlLr VO li S? Diles-Ie-moi . .Jo m'e fl'orco rai do vous veni l' en aide, »
11s'{' lllit mi s ù g'cnollx , 1)('IlSa llt entr VOil' le pri so nI(
111 (' l',
.1 - \ OIIS di8ting ue pnrfait<:Jl1tnl., fIloi, décllll'a
-(;i.
VOll8 avez les ye llx l)lells ot lcs choveux
blolld s d(!8 hommes du 1I0l'd l'lw'!. qlli j(' me l'ellds .. ,
l'Jllis 11(' ('/tcrr/I('z pas h Jlll' \oir ([Ile je Il e vous aie
appris Il"i jt' 8l1i s, cur .. ,
- Lo plu s pressé, illl et' rompit Far:lndole, c'ost d •
~ '(li
I(
�EN ROUTE POUR LA FRANCE!
23
vous lire r de lù! Nous causerons plus lard. Les bandits peuve nt s urvenir ...
11 ~\lh
'-
est
' it.
lin sClltitw qui lIIolltuiL tulljultrs.
par('il il redoule\'. Le chef
1
. 1 l'ch e r 1011 8 ses 1lOmmes pour 1I1W
' OU H !l ' aVOn H rÎpn ùe
VCll\l te
•
.
11lnLIIl
�24
LES EXI'~OTS
ilE FAIlANO OLE
expédi tion qui doit los tonir éloigné s quel'~
JOUl's, s i j'on juge pUI' los pl'Ovi s ion s qu'il s m'ont
lai 'séo ,
- Mai s alors, fil Julian ramoné li ' 0' propre s
soucis ,j'ai pOl'du mon lemp , moi, en montan t ici. Je
n puis les altondl 'o! D . quoi vivl'Ui s-j o' ))
JI . l' pcntita ussitôt decoca lculég Oï loet se Mta
cl l' prondr e :
« J 'e pèro vou
Ol'ti l' d'emba rras, Si j 'y parvi ns ,
je no regrett orai pas ma poi ne, ))
Et, dan a foi 'inc 'or ,il r n ait:
« La Madon e 'a vait bien
qu' Il e fui sait en mo
con 'c illant de mont l' .. , »
Ces réll xions n romp' 'haient pas d'agil'. II "tail
rdourn é SUI' "pa:, exp lorait le plut nu , furetai t
partou t, dan s l' poil' qu' un indi' qu Iconqu e lui
femit découv rir l'entréo dos groU . dont 10 . bandit s
avaien t fait 1 ur demeu r .
Le pl'isonn i '1' n'avait pu lui dOlln l'aucu ne indica lion util ,Am né la nuit, le ' y 'UX bandé ', il Il 'savait
qu'une 'ho.'e, ·'('s t qu' n avait ouvert et fermé cinq
port·s avant 'elle de la pl'i :o n,
Julian CITait au ha ·u rd. Au ' 'i ses l'echer ches
d 'lIlcllrè rcnt- Il ' S infructU('U H s,
Après y avoit, cm ployé deux hrures , il y r non ça
t revint s'ageno ltill('t, tout 'ontt' la fi ss ul'e d'où 10
pri solllli rI' c vaitIn lumi '. rc,
Agrall dir 'oth' rt'Ill étroite , il Il 'y rallait pas
sO Ilg<'r ... Ay('(:, IIIH'l s Olt tib; 'l .. , lai s (llIll0ll C l'au
lIlalh('ut, ' ItX <lu'il devait p r<1re lout s p il' de
�EN HOUTE POUII LA L'HANCEI
25
l'ecoUvl'el' la liberlé, le cœ ur excell enl du jeune
homme f>'y l' fu sail ab solum enL.
Après avoir avoué a déconv enue, j) ajoula donc :
Ne
« 11 me l'esle Ù ex plorer le côlé du lOl'l'enL.
du
pas
écarle
m'
ne
sez
je
poinl cie parlel', afin que
c,es
heu Où vous èle , »
Sans Cail'e allu sion au péril qu'il allait afl'ront r,
J ulian s'avan ça jusqu 'au bord du ravin , cl, se cou: hanl ù plal venlre, 'e g li s al, lon g de la corni che
clroile qui longea it l'abtm e,
in lanl il se crul la pt'oie du v rlig , La t \le
~n
IUt lOltl'l1aiL.
~( Mon Di eu, murmu ra-l-il , v nez-moi en aid ou j
SUI f> P t'(lu 1 »
11 r l'ma le y 'ux cl e linl qu elques second 'S dan !;
un· imm obililé abso lu e, In ' lincli v ment, a main
f l' 'anl sai' Il 'le,
s'é hil
, cl'umpo nn é Il un e pl' I T a
Fnf'
er
, • 111, S<'I; g noux e rafl"rm ir nL. Il put regard
ubtm"
1
Lu voi x d II pri so nn i l' Il C s ai l d sc fai l'
Cnl enùl' , li' di l;uil-il 'l ./nlinn n' Il compl' nuit pas
Un IHol. Toul 'C' <[u percev ai ent ses ol"ill s bourdonnan t " c'élni ' nt des so n vag n s mai s loujou rs
'
P lu ,~~ ù'II:; l'ln 'ls à mcsure fin "l
J nva nçrul.
)unnd il se crul vis-à-v i de l'incon nu , il ',l eva la
Voix à flo n Lo \II ' ,
1
'U:lflC Ur (u
,
'1
Fl
l 'pa
'lu,
n cre
convai'
1 S fllll'Plll ~('
•
ro elt 'l' Ie's S{' pnl'ail ~(, li c l' un de l'nltlr ,
.Julian cul al ol's l'ill spimli on de c r ( 'U ~l' r le so l l'Il
dessou s,
�2G
U:
EXl'ltDIE NTS DE FARAND OLE
Tout auprès , des éboule ments s'é t::lient produi ts.
Pomqu oi 10 quartie r de gmnit qu'il cherch ait à
déplac er oITI'iruit-il plus de résis tance?
Après une demi-h euro d'un travail acham é, il dit
ù l'incon nu:
« Essaye z de Cl'euser, vous au. s i. »
Prcsqu e aussitô t, il peJ"(; ut cette l'é ponse s Ul'prelIun te :
« Lc bloc 011 j m'appu i e o.'cille , prenez garde 1
- Il tient encore , n'uY<lz aucuno crai nle pOUl' moi »,
répliqu a Famnd ole qui se l'emit de plus belle ail
tru vai 1.
Il Y employ ait ses mai li S, les pierres aiguës qlli s
trouva ient ù .'a porté, Ho n coutea u, uivallt que le
lenain était plus ou moin s malléa bk.
Ile temps li autre il criait:
Il El'lsa ez d
1'{: lmlnlcr , »
Et ('!Jaqne foi s l'osc illation s'acccn luait. davant age.
Elilin la portion do granit minée ne reposa plu s
que sur (l'lOlques ('aillou x.
I( A pré::>011t, 'omm and Il le jeune
homme , len('z-vo us
coi. Le rochel' n e deman do qu 'à roult·I .... .1(' Ille
'auvo. Quand je ' mi là-haut , j e vous avertir ai. »
Et , sans attend re la répon se, se lltant le sol ".<1.1'
so us H s J1il'd s, il remonl a n toute hnt .
L' ha sard voulllt qllo so n l' gard lombnt 5 111' sa
lllUlidolilH'. AUSHi lôt , d' un mOUV('men t toulma 'hinal ,
il passu lu 'oulToi e par-de, 's ll s fia lète. Pui s, il prit
t\ la main sn ('a g(' qui Nait il quelqu
pas plu s
loin.
�.Julian courait saliR so
t1~ourn.
�28
LRS Ii:XPJ
~ OIi:NTS
01<: l''AIlA:'<DOLE
li obéissa it incons ciemm enl ù l'habil udc.
on
espri t élai tailleu rs ...
Mais Kiki et la mando line durent il celle cit"conslance de ne pas finir leur vie s ur ces rocher s.
Le yeux fixés s ur le point où l' "boule menl allail
'e pl'Odui re, le jeune homme allenda it.
Soudai n, un bruit formid able domina la grosse
voix du torrent . C'élail il croire que la monlag ne
lout nlière s'engo ua'rait dan s l'abtmc .
Le sol ful ébranlé . Le rocher , chassé de sa place,
bondi ssail, arrach ant il son Lour d'aull'e s blocs (lui
roulai nt il sa uile.
Qu'étai t-il adv 'nu du priso nni e r? Pourm it-il sorlir
par la voi pél'ill 'use qui lui élait ouverle '!
. upposa nt qu ' il aurait bosoin d'aido, Julian sc
l'a ppr-oclta.
Tout à coup, au li 'u de' c 'lui qu 'il compla it voir
parattr o, il di s tinglla , émerg eanl de la falai se, ln l'te
d'un ours brun ~norm
...
Et 1\1i-r'· aus i l'apprc utl
Et, landis quo le chien S ' rangcn itdorl'i 'ore so n 111111tre on hUl'lan l ùo l 'ITour, 1 maUro lui-mOrno , tiai s i
d' un' épouv anl' folle , s' enfuya it san s ch is ir sa l'ouLe.
Ses mains lr('mbl aienl s i forl qu'à Lout in s tant il
craign ait d ' ltlchel' lu 'ag' oil l'o i ('ail, altul'i de 'olle
'ourlio "pordu e , so t 'nait crampo nn ".
C la i r-do-Lu n . bonù is li i Lil de \tIn' 'l'un Ligro, J III iUII
(,olll'aiL sans SI' <1 (' 10111'11('1',
JI n'avuit nlll bl'so in, au l'(' s [' , de s'ass lll'e r que
l'o u rs l'a \11 i t. h ('n lù l'l le pou l':;u i vai l.
�EN HOUTE POUII LA FnANCE !
29
Les pierre' roulan t sous le pa s du fauv e, le craqu ement des bra nches, loI' qu 'o n fut sous bois,
aVèrli s aient le jcun e homme qu' il étail derri ère lui ,
gao-nait du lerrain , allaitl 'altind r ,"
Un mom nl vinl o ù la re piralio n , le for ce , loul
l'l1.anqu a au pauvre Fa randole, Il suffit d'un caillou
pOUl' lui fair'e perdre l'équil ihr ,
Sa cage s'en alla lomb cl' il di x mèlrc , et lui
s'nbalLit co mm un e masse ,
Il eut al oI' la pCI' 'epli on lI' '8 n LLc d' un c énol'nll'
palle ve lu e po a nl s ur so n épaul o,
C'éLailIa mOl'U Il n morlh ol'I'i bit> !
so nlait
Trav' l'Hant so n cCl'v 'a u al oI" qu' il
eau 'n
lui
impnis ' anl. ;1 so défe ndr , c Llo pen éo
un e 1011 e a ngo i s qu' il s' "vanouil.
�CHAP ITnE III
Le grand vizir du sultan MOllgoulou,
Lorsqu e Farnnd ole reprit connai ssance , il fut bien
étonné de se voir as 'is au pi('cl d'un arbrc, sa munùo lino S Ul' les genoux ,
Tout s'e mbrou illait dans so n osprit. .,
Soudai n, il sc rnppeln sn comse folle, l'appar ition
qui l'uvait motivé o L"
Où était J'ours? Qui J'avait tué jlls t' à temps pOUl'
]' 'mp\ch el' de dé\'on' !' sn proie ct mèmo do 1'011 tanl('I" l
Cal' illl'ava it pH ' la Illoindl'() ( '~g ratigle
et Ill! ressentait (['autl'o mal (IU' UII pOli d'( 'llgOlJl'di sSO IllCllt
dans tOIl S les lIH'm br!}s,
EL J\li -I'ô? Et Clair-de-Lullo'? Et so n pauvl'c 1I10i }l('HU'! Qu'Nai(:lIt-il s devonl l ' '1
Talldi s qu ' il ('ssaya it d 'y rülll'dl ir, Sos Y'ux cll('l'-
�LE GHAND
VIZIH
DU SULTAN 1I1ONGOULOU
31
citaient autour de lui quelque indice pouvant l'aidet'
à tout cQm pt'endt'e.
Cc que renco ntt'èr nt 8rs prunell e' bleues 1ui
parul si invraisemblable qu'en un e s co nd e, sa ns
Savoir comm ent, il sc trouva debout.
A tmis pas de lui, paisiblement assis sur une
pi rl'e, l'ours s'occupait à l'emplir d'cau l'a uge le t cie
I(i.ki.
L'oiseau sc tenait li l' entrée do sa cage, un pe ll
hÙI·i.'sé eneo re, mais l'air d "jà plus qu'à dem i appri• Yoisé!
Sp etude non moin s 4tolll"Cli sSU IlL, Mi -/'(; cL Clail'do-lun e, cO ll cll és devant Jo fa uve , sc léc hai enL les
babin cs CO III me ail :-lo rLir d' un s uccul enL l' ' pa s ...
u .le r 'vc! » murmura .Julian.
Mai s déjà, d'un ges le rapide, l'o urs a va iL rabaLLIl la
tèle d" SOli errra yantt' foul'ru re 'L prése ntaiL aux
l'egan!s ahuris de Farand ole un visage d'homme!
« Chasse loin de ton âm ' Lout s n il)H'lll d'e l1'roi »,
PI'O IlOIl «U l'in co nnu d' ullc vo ix dOll cr.
Pélrili " do surpl'isc, Julian le 'onl ' lIlplaiL san '
pal'nlll'(l j'enlendre
Cc Il 'é taiL assul'lllHonL ni lin Ilalien, ni lin Grec, IIi
\ln Turc, ell co re moin:-l \lU Fl'all <.;a is, ct le fil s dll
Inthiül' Illl sc :-lO IlV nait pas d'avoi r jamais l"('I1 co nlr ',
dall :-l V '/lise pen;onn qui Illi J"('sse ll1lJl .H.
Son teillt l'appelait la CO Ilh'lIr dll t"ill"On IlIlh. Sl'S
C!t('VI'II X Iloirs, fri sés co ml(
~ la laill e d' lIl1 mouton ,
l'Il avai"IIL l'm-qwt"t JaillI II X ('1. g ra s.
1 ~ 1 dùpil de' so n Jll'Z 1{'gù rl'nH\nl aplali, dl' la COUP!'
�32
LE
EXPÉDIENTS DE FAIIANDOLE
oblique ,de cs yeux, sa physionomie étail belle cl
l'exprc sion en élait bienveillanle cl noble.
On devinait, à la 10!lgueur de sa bal'be, qu 'elle
n'avait pa s élé taill "e depui s longlemps.
(( Qui donc êtes-vous? demanda Farandole quand
il lui ruL enfin possible d, parlel'.
- Je sui s cel ui donL lu as sauvé ln vic . Que ne
m'as-tu lai s6 L'exp liqu er nuparavallL sousC(l1e l d6guisen1('lIt le mallreur me co ndamn e li vivre! Que ne
L'es- Lu seul 'l11enl. reLollrné dan s la fuile! En me
vO.)illIl courir .' ur leux picd s 'olllme loi , IWul-ê tre
aurai s- tu (·olpri~
...
- Air! ri 'II du Loul!j 'élais lrop ell'rayé! ,Je s uppoHuis qU 'l'n fai sanl roui '1' le roclr 'l', vous aviez déralg(~
lin ours qui vou lail passel' SUI' moi Sa mallvai se hu meur. Au ssi, pourquoi avoil' choi s i un l 1 habil '!
- Je IH' l'ni pas 'lr oi s i, III OIl gar{;on, el, lOlll g(\nunl
qll'il soiL, il ne lai sse pas de 111 ' \1.1' clrcr . .J p lui doi s
d'exi s ll:r e Il COl'o ...
(( II "In s ! clésol'mai s j , IlC ~ 01'ai
plu s Cil s ùrdé, lIlèlllO
dan s II1U Iwall d'olll's, pours ui, it l'in 'onll\l d'lIli ai,'
sou 'icux. EL I('s balldiLs qui llI 'Ollt l'aiL pl'i 'onnil'" 110
Ill 'onl pa s lai 'st"la poss ibilill" d ' PH sorLir.
/( .J(, Ile sui ' v\Lu , sou s e Ul' t"p:li ss(' fOUl'l'III'(' , (fill'
do ('a l('(.:oll s d(' soic' ... J 'ai k s piod s /llI S ...
(( Ali rait , n'prit -il nprbs lI/I ill s lant do rél1exion,
quand il s lI\ 'aumil'nt lai ssù mOIl ('os tllllll' !le grand
vizir, :\ fJuoi ce la m'avancerait-il?
- (~rald
vizil''? YOll S l'lll's grand vizir'! » inlel'l'ogt'a
Famndoll' ("IJahi.
�L'ours l'oillptissail tl'rllu
L':W g'OII'L
(10 1\lki.
�L ES Ex pf: DI E:-ITS DE FAn AN DOLE
L'é Ll'a nge r fiL un sig ne a ffirmaUf, Lundi s qu' un e
in volonlail'e ('x pressioll de fi l'Lé passaiL SUI' so n
Y i ~ age
. Il en sou l'iLlui-mèm(' e Lre pl'iL :
cc L pl'inee
aïva , gm nd vizir du . ulLa lt Mongo ulou , ('s L (' n cc momenL plu s mi é ra bl e qu e 1 plu s
humbl e chev l'i l'. Ce lui-ci pouL au moin ' dOI'mir'
Ll'alllJ uill e SOU,' le ciel, s' il n possède ni un LoiL ni
un e Le nLe .. , 11 n'y a plus pOUl' moi d s6c uriLé null e
pa l'I., ma in le nun Lq u ' Pa olo sa iL ma lèle mi e il pri x.
_ .r , n(' eo mprend s pas, lIlurmura Faran clol "
_ Q ue ne 'o mprend s- Lu pns, mo n e nf'a IlL? P ourqu oi le s ulla n a mi s ma tè Le :\ (ll'ix? TonL SilllplcJl )() nl. pOllr se dOI1lH' l' le pl a isir de la vo il' lomb cr' ;'1 S (' S
pi eds .
_ Quo VO Uf! reproche·L-il dOli c? » fil ,Juli a n,
Pui s , Lou Lcl s uile, pl'essenLa nL qu 'il ve na il d' \ Lre
indi sc re L:
cc J e vo us dema ndo pa rdo n, seig neur g ran d vizir,
J o ne s uis q u' nn pauv )' ga rço n, peu habi Lu6 tl co nVl' r.'(' I' a v c les gra nd s . J e n'a i do ma vic pa d é :lU
doge , ~I peine r a i-je re nco nLré di x fois dan s Vl' nise, »
L ' gra nd viz ir ha us!:ia douc(' nH' 1I1. Il'!:i "pa ul ps .
cc ' l' L'c'x ' us\' pas , 11 n'y a plus ICI ni pay!:iun IIi
prin" , mai s de ux fr \ res donL l' un vie nL de sau ve r
la vil' 1I 1'nuLI'c.
c( Tu S:tll rnH Iou le mon hi sloi!'(', ALl.end s ju ((lw-lit
po ur m ' j uge r,
cc (;0 111111 ' neo;ls pa l' nOIlH "loig lH' r dn '0 li cll oil mill e
dnngc rs 1I 0ll S J1l enace nL Un fois en si'l reLé, HOUS
'U ll serO Il S, P ' li S 8-l11 pouvoi r march('l''? »
��LES EXPÉOIE TS IJE fAIIANOOLE
3G
Farandole sc miL fi rire.
Vous avez vu si la peur m donne des ailes .
_ Jo croyai s voir courir devant moi le venL du
dése rt. Tu ne Le resse ns plus de ta cllllLc'l »
Le jellne homme l'emna le: bras , les jambes, pour
,sayel' Jenr so uplesse . EL, rassuré S UI' son éLaL, il
«
répondit:
cc
on, non , rien, L'effeL en esL LouL
a rail di s-
pal'lI.
'Jal' ,hons donc, folr" r pas du soir esl ass uré,
.le me s ui s muni des provi sion s fl'l' les bandits m'onl
lais, ées, C'es L mèm e c' qui m 'a P('l'llii s !l 'a pprivoi 'C l'
si ai sémcn L l s hèL"s, »
Ils sc re1l1ir('lÜ Cil rouL" , apl' ' S s'(~ l('e
parlng{: ICH
r:'lrd aux: ,Julian pl'il sa 'age cL sa malldolinn, ln
grand vizir ofl'riL un asile ft Clair-de-lune dan s lino
d!'s po '!te!; qui douhlaienL ti t\ peau d'O lll'S,
li-r{' ollVl'il la mal' ·he.
Toul. ('n :e rrayant un ell"min dan s le laillis, Julian
cOllta HO Jl :tvenlul'(: dl: la v illl', cl, parlanL d, lit,
toute so n hi sloil'(',
LorHIJ1H' le g l':l nd vizi l' a ppl'i l, Ci \l'i 1 S(' r"ndai L ('11
FI':11Ice clan s Je duché de BOlll'gogJl(', il l'uLUll' (~X 'lalOal iOll d(' joi(' ('L H'{\cl'ia :
/( Bouddha VOUI;1il 1I0lr(' l'('llC'ollln'! C\'s lau ssi 11111011 \oyagc',
,l 'ai ('Ollll11 le dll(, de BOlll'gOg' II(' , 1l10lH:i('iglH'lll'
llll gl l('s, il 1111 tOllrlloj dOIl" " ('II 1'1101111('111' d('s dallH'H
pal' l!o roi d(' Franc(' ,
« \Ion maUrl' , ayant apprib de Ll'afiquallLs occid 'n-
1),,1 d('
«
�LE GHAN)) VIZIIl DU SU LTAN MONGOULOU
:37
Laux cc qu'étaienl ccs joules merveilleuses, envoya
une ambas ade au l'oi afin de solliciter, pour ceux
qui la composaient, la faveur de luLLer contre les
cbevaliol' ('l'an ·s.
e( Chacun de nous pou vant faire Pl' uve de noblesse,
le roi consen ti l.
« J'eus le redoutable honneur d'avo it, lIugues do
Bourgognc pOUL' advel'sail'p.
« .J fu s vaincu,
e(
lai tl le duc mil lanl de modération à pl'o liler dc
Sa victoil'c, il exalta si fort ma vaillance, que mon
cœur fut plus touché ,t plus ficl' quc s i j'c utlse
tl'iomph é.
ous nmc . amitié cns mble.
« Alors f[llC la telTe cnti 'ore !TIr l'efu sera it asil " jc
Ill() l'~rgia
s, I;on(ia~,
dan s so n ducl! '.!
(( Clda, on 10 'ail ft la 'OUt' du ~:Hl lHn
.. , C'psL cc qui
l'enu Illon Yoyag' si périll'ux, 'al' mes ennemis, cux
aussi, ont pris lu m'me l'Ill ...
Ach('volls done Ilol['(' voyag(' sa ns nous sé pal·c r.
1 ous nous sel'o ns l'un li l'aull" 1111 appui.
« J ' implol'<', Bouddha pour qu'illwl'mcLLe quo j' lo
rende ü mon tour qu elqu sorvic('.
« S'il m't'n oJl'r(' l'occasioll, mes mains la sais iront
plus l'aridcment quo l'a igle ne sai Hit sa proie .
- 1\lo)'(:i bien, tl(·jg l1(,UI' grand vizir; maitl, hélas 1
l,: :-.(' td bon ornel' (lui m'illl portl' , VOliS nI' Ha lll'iez Ille
II' 1'{, Ildre : 'al' \'OUH ne pouvez 1110 fail'e 1'0(;011 V 1'1' l'
les écrits )'('st"s :lUX main s cl • Paolo cl qui se ul s font
roi <ln' je Hui s pt'opl'i6lait,C' dn igali r,
e(
I(
,
�38
LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
Sur ma demande, monseigneur IIugues fera
l'econnaUre les droils.
- Le moyen? ... J 'a i oublié 10 nom du village où se
trouve s iluée ma maiso n 1 s'écl'ia Farandole presque
en colère conlre lui-même .
- Qu'a cela ne tienne! Le duc m ttra des hommes
n campagne jusqu'à ce qu'on t'ait retrouvé ton
Cigalier, mon jeuno camarade. Aie donc l'esprit en
repos à ce sujet.
« Te p n ons qu'aux moyen s de parvenir en France
san s nouvelles avenlures.
(c Et, pour cela, tâchons de nous orienter: car, se u l ,
Bouddha sa il commenl nou s so rtirons de c défilé.
Voi s où nou s sommes! »
Ju lian, qui marchail au hasard, sa ns autl" préoc'upation que celle de ne point retoul'D '[' SU'!' ses pa::>,
leva le s yeux t regarda autour de lui.
L' hol'izon , limité en fuce d'eux p~u'
une monLagne
inncc . s ible, lai ait ap '['cevoir à droit, au premier
plan, un précipice, et à gauche une forèt de ::>a pin s
"Lagée su r une pente ft donner le vel·tige.
Pal' où choisir?, .. Il s n sava ient ... Ils s'assirent ,
pour d 'liLér l', so us une roche s urplombant un peu.
Mi-ré ne leur fit pas longtemps compagnie. Après
nvoil' humé l'ail' de côLé ,t d 'a ut!' , il di s pal'ut so us
les sa pin s.
Julian n'y pI'il pas garde, non plu que so n compa!{1l01l. Il s Muipnll'un cU'uutre accablés pal' la 'huleur
('lin faliguC\.
Pn'.., d' ullP hpul'(' s'{'co ula ainHi.
�LF. GnAND
vrzln
DU SULTAN ~IONGUL
3()
Tout à coup, sa ns qu'o n l'efil vu revenir, Mi-I'o sc
lrouva devanl so n maUre.
« Il a découvert une source 1 s'écria le j'une
homme, voyant le caniche seco uer joy use ment sa
toi so n ruisselante .
ous pourl'ons peut-être pa 'se r où il a pas é
lui-mêm ,ob erva le grand vizir. i lu lui commandai s de nou s guider, penses- tu qu'il 'ompl'enne?
- Mi-ré comp" nd tout ce qu'o n lui dit, repartit
vivement Julian. Allez ! ... »
Le chien Ile se fit pas priel' pour obéir. Tournant
le rocheI' sous leq u ,[ s'abri lai t so n matll'e, il sc lai s a
glissel' ju 'qu'uu premi '1' sapin.
Une foi s là, il l'egarda Farandole t attendit.
C lui- i n'hé .. ita pa s à le rejoinùr . Il avait 'onfiance dan s l'in s tin ·t du caniche.
l\lai s le gl'and vizir' demeurait en haul, il'l'osolu ...
Soudain so n j'une compagnon tourna vers lui on
visage 'lonné.
« Ah 1 vous POUY ''1. vous ri squer, fit·il. Je suis SUL'
la pl'Omi \re marche d' une orte ù'escalier ... Es t-cc
assez eUl'i 'llX! »
Lu de sce nte s'o pél'u .. ans 1 moindl' danger el k s
ùeux fugitifs sc tl'OUV'r nl bienlôl 'ur un plut 'nu
lal'ge de qu('lques m\tl" S.
A leul', pied s, un abYme. En fa '(' d'e ux , un mUl'ni lie
dl' gl'aniL )) 'SOUlT, pas la moilldl'e tl'are ...
lb S(' l'('g:ll'dnicnl, ne sar halll que p('II Se l'.
" 1i-I'o ::;'e l lJuigno '(']> 'nùnnl, l' 'marqua Fal'undol(,.
�40
LEe; EXPI
~ OIENTS
DE FAHANnOLE
- Et cet e calier n'aUl'ait aucune raison d'a boutir
à cc plateau, si cc plateau ne recélait quelque passage,
ob Cl'Va le grand vizil·. Il est môme inquiétant pOUl'
nous, cet escalier. La main de l'homme st visible
dan ' cc travail. Et qui a pu Laillor ain si]o J'oc, sinon
1 s habi tants de là-haut? »
Mi-ré pr\tait Ô ce colloquo lIne aLtcntion impati 'ntc. A la fin, voyant qu' n ne lui. commandait rien,
il vint frôlcr 'o n maître.
Celui-ci comprit cl dit Cil so uriant:
« Cherch ! ... »
Au ssitôt 1 cIl ion bondit jusq u'à un bui sso n olt il
di spal'llt.
Lai ssant sa cage et SO li chat à lu garde du gmnd
vizir, Julian s uivit.
Il r parut !Ji ntôt, l'uir tout il la l'oi s inquiet
sati !:l /'ai l.
1( L'ca u
'!:lt Iii , tout (ll'l\s. Elle LomlH' d' lInp \'oùL '.
Le sol cst l'ocuil/clIx. On dirait 1 lit d' un torrent d, 's '·chu. Six hommes y mHrehorniont d, front. SeulpIllon t, n'u 1J0ns-nous pn: ll'oU VClI' il l'autre xl.rém iLu
quelque bandit peu di sposu à nous livJ'('I' pas 'uge?
ous n'avo ns pas Je 'hoix .. , Que Bouddha nous
gUl'd ,! »
LOIIl' so ifapais "0, il s s' nl'ollc(m nLdont: r" solliment
HO II S la Illolltngnc .
La sor ti(· dll pa ssagl' "tai t allssi 1-> a va 111 III lit di ssimlllé(, qll(' l'c lILI'(' '. nIais J(' li('ll oil el/p aboutissait
n'y rl'ss('mblail l'Il aUCUIl!' l'a<,;ol1.
Sa vile arl'at:ha 1111 'l'i dl' joil' :wx \'oyngPllrs.
�LE GHANO VIZIIl DU SU LTAN MONGOULOU
H
Devanl oux s'6l('ndailla plaine, ol, lout près , se rpenlait une l'oule au delà de laquel le s'ulevai enl des
maiso ns, sc groupaienl de' villages .. ,
Ils étaienl auvus!
I)pvnn L PliX s'(- l c\vai('IIL Ù"S lIIuisOllS.
Ih; allèl'('nl s'assco il' hune cel'Lainc di s tan ce, dUll s
un hois d'o l iviNs,
Le g t'and vil,il' n'osait desco ndre jusqu'à lu roule,
Son M g lI ise nH'l1l 6lai t trop l'(' mal'C[unbl o pOlit' q li ' j 1
11IH (·sp'·j'er PIl ~H(' I ' inapel'C': II, Ayllllt h crailldre dé ' 01'IIlais, oulre les élll iS;lH il' 'S du sllllall , Paol o l a
band e, qu i, S Ù l'('IIH' 0 l, Il e l'ollo llc:era ioll l poi nl à lin o
pareill o eaplul'o, il no voynil. de Ha lul qu o dan s l'ohst:lIl'it(· de la nllit.
�42
LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
Julian conse ntit volonliers à cc que désirait le
prince Naïva.
Depuis qu'il le sayail pro cril, lraqué, menacé
dan s sa vic, il se senlait plein de pilié cl de respecl
pour son inforlune.
Il fut donc décidé qu'on ne marcherail que sou s la
clarlé des éloi les .
cc En aU ' ndanl le "'o ucher du soleil , je vais le
con leI' mon hi s loire, dill e p.·in ce à so n j eune co mpagnon . Pui ses- lu en lirer la morale qu j ' 'n ai lirée
moi-môme pOUl' l'avenir 1C'esl qu e, fOl'squ'on héberge
Je Lonheur, il ne faul pa s recevo il' l'ambilion ù sa
lable, cal' cc so nl deux IIÙlcs qui vivenl raremcnl
d'accord.
- Ainsi pensa il mon gmnd-père, que mon père
m'a commando cl, prendre pOlir lll odi' le, obse rva
F:1I'undole.
- En qll oi il fil sagem 'nl, \'('J)I'ill gra nd vizi r, qui
pours uivil:
cc l'cxe rça nlnucune charg à ln cour,je mc rclirai
dan s mon chtH au de Mcngi s- Kan 'ilôl nprès mon
mal'iuge avec ln pl'in cess Aldam ès .
cc Ello me donna cinq gnrçolls, Lou s beaux 'l 1'0bus les .
cc .Je Ille Ll'ouvai s parfaiLe menl heurcux el ll 'avai !:l
aulre chose (1 so lli il r do BOllddha qlle 1(' so leil 011 ln
pluie , s uivanl quo m 'S J"' co IU'1:i rédull1ai enlla dla1('111' ou l' hull1idil ".
Idanl è ' pa'rla g<,ail la sill1pli cilù
d('lIlol:! g-o t'd s.l\Jon pili s g'l'n nd plai 1:i ir 6lail do l'üco voil'
1I0S pal'enls el, nos :lllIi s, ou d'aJlcl'lelll' faire vi sil<'.
1)
�LE GI1AND VIZm DU SULTAN MONGOULOU
43
Le pl'ince Naïva soupira et son visage prit un air
aLtri s l6,
« Ce sont eux cependant, ces parenls el ces amis
dont je gOIHais si fort la compagnie, qui furent cause
de mes malheurs,
« Ayant eu affaire à Karakorum, qui est la capitale
de la Mongolie, mon pays, je m 'y rendi s pour quelques jours ,
« Dans le temps que je m'y trouvai s , j'eus j'insigne
honneUl' de renconlreI' • , M, Mongouloll,
« Mes lrails lui l'appelèrent ceux de mon pel'e, qu'il
uvuil b eaucoup aimé,
« Il se trouvail dépourvu de g rand vizir, ayanl fail
décapiler Je s ien l'a vanl-veille,
« Il III 0 pI'oposa la pla ce : j 'acce plai,
« J' 'lllrai en foncL ion 10 soir mùm e,
« Dev nul' homm leplu s pui ssuntdel'empir'aprè s
le s ultan mon matLre , j 'e us des palai s, des orfi c ie rs,
d ' S se rvileul's, des esclaves, il peupler une province,
« J 'en ressentis ' un pe u d 'o rgueil cl beauco up de
con len le ment.
« Et je Il'eus l'ien de plu s pl'essé que d'annon cer
mon 616vulion ù mes paronls eL i.t mos ami "
« Il s 'n "prouvèrenl lanl de joie qu' e n pla ' 0 de m e
féliciLer pUI' message, ib m'apporler 'nl e ux-mômos
leurs co mplim nl ',
« La princesse Aldum ès, uu 'onll'air<" 111 0 Hupplia
d n Laire son exislenc 'el 'c l! do 1I 0S <, nfnnl.. ' Ü Illon
11IaHI'c, el Illl' d('mnnda d'"Llendl'o lIne ann éo avallL
d , les :lPP 'l'l', c il el m fil s, à la cou l',
�LES EXPjl;DIENTS DE FAHANDOLE
« l\I6g iars, mon l'l'ère de laiL, sc charge r'aiL de notre
'Ol'l'e 'pondance, ajoutaiL la princesse ,
« Je so uscrivi s à cc qu'elle désirait.
« Mai s, la sachant de bon conseil, je la consulLais à
Lout propos, s i bien que notro fid ,le messager passait
sa vic S UI' les g rand s chemin,
« Et tu vas voir combil'n j' n doi s rcmercie r'
Bouddha,
« Mes 'mIJalTus s urpassè renL bi entôt de beaucoup
IIl CS aLi sfa clions,
« I ~ L qui Il fut la cause? mes amis cL mes pal'enL ',
« Vonu!:! pour sc réjouir avec moi, il s ne pouvaienL
'onS('lllir li m quiLLor,
« TouL d'a bord, je me se nLis Louch é d' un aIT cLion
si grundo,
m'ap rccvo ir' cIU" lI'
(e l\ Jai s j e 110 LaL'dai pas d'
s'adrcssait moin s i.t moi , Jo pl'in ee Naïva, qu'à ln
pui ssan c(' du g rand viziL' ; 'al' ih; 1110 demandèrcnt
lous dcs emploi .. ,
« .J \'n oblills sans peino, cL do mag nifiqu es, pOUl'
1(' 8 c!<-ux fil s d' mon oncle,
« C L1(' l'uuLe 'ommise",
n faute? inlerrompit Farandole '-tonné,
,J'aurai s pellsé qu'o blige r 1 'S si ns étnit un devoir, ..
- J)j stillg uons, mon ellf'ant, rcprit fin cment aïva,
Aulro elrosC' ('sl d'aidc'\' s's paronls el sos ami s à sos
IH'o lwCS dépell s, autro c:l!osc' ('sl do les aid 'l'aux
d(~p
o (1 s dl' so n mutL\'C', 01', qu o 1'1Ii sai !:l-jc, HinOll 'cla '!
« P('1l 'cs-lu <{u' '(' rùl hi('(1 l' 'connutll'e la confianc('
du '1Illan , de meUre, en dc's plnc s qu'ils élaienl
�"
LE GI1AND vrzlI1 DU SULTAN l\lONGOULO
45
incapabl e de rempli r, des gens dont Lous les droits
consis taient à porter le même nom que moi?
cc Si encore cela sc fût bomé à mes ·ou in s !
cc Mai s le torrent débord ant dan s la plaine pOlll'l'ait
se ul te donner une idée du Ilot de solli citeurs donL
j'étais assailli,
cc Le urnom bre augm ontait san s cosse , arc uxquc
je n'avai s pas conten tés la veill e reve nai ent 1 kndemain, i bi. ·n qu'à chaqu nudi nec, rien qu'cil
cl isan t cc oui» ou cc non » de la LèLe, j'Cil pl' nui ' 10 Lorti co li s!
e
cc .Je Ilni ssais pal' 'tro le g rand vizi l' de ma famill
ct non plus celu i du sultan Mongoulou,
!';
cc ,Je n'avais plu s 1 temps d'admi ni s tr '1' les afl'aire
mes
aient
des provinc es : cclles de mes ami s absol'b
nllits et, rncs jours ...
s
cc Bi en micux, moi qui rendai s la jus tice, j'aumi
,
licc
jus
la
Lout
dû, pOUl' les conten tcl', agir contrc
proCl" s cL
Cut' ils allaien t jusqu' à m'appo rt l' leurs
s avai('n t
il
quand
!-Jon
l'ai
'
donnel
me sommet' de 1('ul'
SUt' la
nts
lOlt, unique m cnt pal'ce que nou s étion s
11Il\mc partic du t l'J'itoit' ,
(( Il!-Jens:;cnlfait de 1ll0iUIl vased' i nif]llitéH sijc n'y
('\l HHO mi Hbon ordre on leut' f('l'lllant ma ]>OI'L(' Ü lou s.
<!nvint IllU
IH ~O
« :\lai:; ('('lie d'voile d(' Ina eonHi('
d('(.:IIH, HO
voy""t
sp
s,
oi
d'elllp)
H
]lnlp, Tous (,PH all'all1{'
pill s
bic'nlàt
UH
'e
,,
li gll(,t'{'IJI, p01l1' nIe )'(' I1Vc'I';;O I'. ,1('
lin ami :\ la ('0111',
- Mais vos cousi ns'! Ccux <[u VOllH avi 'Z "lrv ',s
si haut?
,
�LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
- Mes cousins 1 fit 011 souriant avec indulgence le
bon Naïva, mes cousin s n'avaient qu'un souci: celui
de l'e ' tel' n leur places.
« POUl' ètre un ami sûr, voi -tu, Julian, il ne faut
pa ' tenir à sa fortune plus qu'à ses amis ... Si jamai s
tu d viens grand vizir ...
- Jo suiVl"ai l'exemple de mon grand-père, ten zvous-en pour ass uré, interrompit Julian. Votl'e hi stoire me confirme dan s mon idée, qu'il n' en st pas
de rneillrur.
- 'l'II auras rai tion, approuva mélancoliquement
k prin c '. Tu Ile spra 5, ain si, pas exposé ù habitel' la
peau d ' llll ours.
- C'es t en offet lin s inguli er refuge. Si fl ingillier
(Pl() j e ne peux C01l1l)J'enclre comment vou ' es t venu('
cc Lle drôle d'i nspirutioll.
- C, n' s t pa s moi qui l'ai eue, c'es t la princ('
~s e
Aldamùs.
c( l\légial's la lenail au courant d, tout c qui se
tralllait ('olllrc' moi , tandi s que , d'aprùs son 01'(\1'(', il
me le lai ssait ignorer, afin que mon vi sag' lt'anquille
alJllsfit IIli(,ux Illrfl eJlllelllis .
cc Prévoyant qU ' 11l1 jour il me faudrail fuir, d'avance
Aldam('~
s /lI '(' 1I availlw('paré l's moy 'n '.
c( Aueun
·IH:val ne Jui p:lI'ni s:ait assez vilc', au cun
dl)gui !:H'1I1 ' Ill ass('z s ûr.
" Voilà pourqlloi l'lit! imagina ,de III lranfl fol'JllCl'
'Il OUI' . Tu vois s i j e doi s J'on 11 " /1 i l' , l'" isq Ile S Oli
s Lmlngilm() m'a prl'lI1i s do vPllirju squ' i(;i san s 10mb '1'
aux /lIai'l S ùe OIT cl d'Ingassou,
�LE GHANO
VIZIH
UU SU LTA N 1IlONGOULO U
' ~7
- Qui sonL ceux-là ?
- Mes ennemi s les plus acharn é, pa!'ce qu'ils
all e nclai enl cl moi davant age nco!'e qu e mes autre'
ami s, li s voulaie nt qu' j e dépoui llasse à leuI' pt'Ofit
un enfanl an s dMe n , un orph elin .. ,
i Lu dés ir 's louL apprr ndre, la i sc-moi le
s,
« ~lai
ra 'on l .' cl 'abord mon dépa lt ci e Ka mkoru m,
« 11 fauL le di." qu'e n mon pay, l s ulLa n esl le
s uj ' Ls ,
mail!'!: absolu de 1:1. vi c de s(~'
fil s,
rr La pl'cmi ère clt o 'e qu c nous e nse ig nons i.t nos
pal'
qUf'
s
ép:H1k
1':;
leu
'ur
l'nl
li
ne
e'cs l qu e l(\ uI' l'ln
,
~
l
'
'
laj
i\
Sa
la l/'ès g raci use p 'l' I1\i s .. io n de
es c l lo uj o urs ex "I( Ses ju gomen ls so nL in "vocabl
SUI' l' lt eure ,
Ill, il faul
« l\ foll go ul o u o::> l :1I1 S i ju s le qu e vi ol
le 1" 'Olll1 allre, En o ulre, il es l t:rédul e, co mm la
plupal' l d es Ir onn ' les ge n , 11 n'a don t: poinl é lé
malai sé de lui faire clllend re CJue j 'avai s alLiré :'t
1 :nalw rulll )(' S Jwbila nls de ma prov ince, dun s le
JJIll de' II' 1'( ' nVe l'SC I' C'l de pre' IHlr!' sa pla 'c,
la lèL(' ne lenail plu s s ur mes épaule s qu e par
lIll fi 1 (lri's (IP I:IISS(, I',
n'Ulail point lo 'Ol'd Oll qui m'aLLc ndait.
« EL ( ~O
C"'Lai lla It ollie de' l'(' x<" t: uli oll publiq ue,
go ul o u a rej 'lé
Il L'o rg ueill eusl' droilur e do l\loll
C('Il(' fill di sG /'ùic' :lU fo nd d' Url palai s mu('l.
II lui a s ubslilu t" 111(' 1111' p O li/' k s, 'o upalJl es du
I(
plu s halll /'all g, J(, yaL:l g an qui IIPlwll e lc g rand JOUI',
am pule la roul e el pl'ovoqll o l'opinio n, qu'il sc plall
I: U l<" s
1(
, b/'a ve /',
�48
L,"S EXPÉDIENTS DE FAIIANDOLE
« La mort, quand on es t innoce nt, cc n'es t rien ...
Mais la honte !. .. la honte qui marque au fl'Ontl es
fil s du condamné!. ..
« Mégiars savait bi en qll'il me Sil ffirai t. d'y pen ser',
pOUt' accepter tout moy ' n dc m'y so u train'.
« JI péné trait toujours chrz moi pat' un co uloir
sec ret donllui se ul avait un ' clé.
« Comme il viv:lit fort rolin\ sc montmit pcu au
dehors djamai s dan s l'inté l'Î r ut' du palai H, perso nne
ne 10 co nnai ssa it pour m'apparU'nil'.
« Aucun de mes officiers ne l'a vaitjamai s n'Ilcontré
cltc'z moi , sa pmdcncc 1ui aya nt illspi ré de nI 'a pportpl'
Ic's messages de ma femme ou do vcnir Pl' ' ndl'
los mi nss ul omelltlanuil.
« J e 11(' fil S donc pas illC[lIid IOllt d'abord q1tand jo
10 vis parallrCl, l\1ais jc changeai bientôt do so nlim cnl.
- « Prince, m e dit -il, levez-vo us rt fuyon s, dan s
111)(' h('III' 10 palai s se m ('('l'IIÙ, VOLIS devez èlro jl1 g(:
:'t l'auhe. »
Il .Ju gé, c\'st-:'t-din' ('xl:cu lé,
« Sam, d ' mallder cl'rx pli ealion s, - ee n'e n "lail
poinll li eu, - j(' CO Il('~
;: li de nl(' vètit,.
n s dl'
« Il 111(' pl'ia do ga nkl' :-,c ul(' l1l eIlL 111 's eal~()
so ie' (·t cl'c' IIr!OSS(' 1' l'éll':ll1gl' vIH(' nl<'IIL (l'l'il L('naiL il
la Ill:1ill .
a .1(' 10 \'is alol'Hd('pli('1' ('.0 LI 0 rOUI'I'UI'l' , pui s 1'('lal('1'
('0111111(' 1111 habit.
« ./1' Pl'ot(·s lai . L'id ,,() Il '(' 11[1'('1' dal1 s la lH'au d' ull
Olll'S m't'· tait immp]lOI'LalJle ,
« 1\lais, qllllnd j '( 'U l:1 ('x:lll1in('l'inll"l'i(,lIl', j(: nI{' ré~i-
�U ; CI"IAND vlzm ou SULTAN
IONGOULOU
4'J
gllai. Toul e l comoiné pour en fai l'e à la foi' U:1 vèlemenl, un gar~e-mn
el un porlemanleau.
11 s'y lI"ouvaiL un habit d'une gmnde rich e sc, des
pl'ovi sions poUt' quelqu . jour, c l les bijoux les
plus précieux de ma chère Aldamès.
« Elle availloul pl'évu.
« .J e me glissai donc dan s la pea u de mon ours, l,
après en avoir ajuslé les fermelures, je s uivis mon
fid èl(' se rvileur.
(( Lui -mème avail moùifié so n coslum e. Il pOI'Lail
un bOfllld ùe form ' élrang'r', \lIlC IOllgue lunique,
el s'ô lailmuni d' une chain cl d' un bnloll.
(( Ces cl \IX in 'lrum enLs m'inlf'i g uui enl forl, mai s jt'
ne d 'vai s pas larder d' en comprendre l'usage.
(( Après m'avoir faiL s uiVl'c un long 'oldoil' qui
dessc l'vail les cuis ines cL abouLissait à un e peliLe
pori' pe rd \1(' dall s la /TIuraill!' , il IIfl' gliHsa la ehatne
lIuLour du 'orp" c l me dit cn (J"'mi .. 'ant:
- ( 1\1, voi là monln'Ul' d'o ur!; ... Mon cir e r frère d
prin ee, je vous n 'onjlll'C, m e llez-vo us ù quaLre
pallc!;, 'al' il va nous falloir passe r devanL les jani ssai f'(' i:!. li
Nu'/vn leva les yeux, commo pour n appelel' uu
ci ,[ d' une lelle humiliation, cl, d, !;a voix Lralnanl'
d'Ori('nlnl, il'pl'Ol1oll<;u av'c 'mp hase;
( El la lune cl le!; éloiles pur('nl 'onlempler le
prill ee 'aïva, gra lld vizif' du s ullan l\IOllgOlllou,
qllillanL so n pnlni s t\ qualre paLLes ! ...
Eh bien 1 s' "c ria Farandolo , la lun e cL les
éloiles conlemplèr'nl un hO/lllll e à qui l'honneur
�!iO
LI ~S
EXPÉDIENTS DE FAnANDOLE
"lail pills chcr quo loul ... Cc s pecLacle a dù leur
plaire. »
, aïva 'o ul'i L, l'n éréné.
« SitôL honl Ù' vlIe, je me rcdressai. El nous lTIal'châmesjusqu'uu l 'VOl' du jOli l'.
« Nous ve ni ons do nous asseoi l' :'t lu li s ièr'e d' ullc
fOl'èl pOUl' prendre un pell ÙC l'OpOS, quand une
lroupe au ga lop parul ::l UI' la l'oule de Kal'akorum,
« ./ 0 me 1'001 is à qua Ll'c pa L(~ s ol birn lJI 'c n pl'i L, ca r,
('II 11011 5 :I(W 1'('0 va ni., 1cs ca va 1icI'.' a 1'1'l: Lt'I' nt le III'S
dlCvaux.
« C"'laic nl. des janissa il'C's .
l( Mai ' sa is-Lu qui je r 'COIlII II S Ù I ClI l' lèl(!, aux côLés
de l'officiel' <lui commandai l? lIuil de me s unci 'ns
:1I11 is!
( .1'0 11 l'w;s(: lIli s une tellc indi gna i ion que je l'ailli g
mo trahir.
« Mégiars, qui ~' 'Il ap q;ul, Ill ' 'ffl 'ura de SOIl bllloll
pour me 1':lppoler il mon l'Ô Il' ,
« ,Je mo cou 'liai nlol's 'l j' ferlllai J ' S yeux, ufin de
ne plu s voir ]"s lraîtres,
( lais je ne pouvai !:i mc b01lchel' l ' S orci ll es! El jo
l 's ont. '1ICli Hs' informer de doux f'ugilifH,
« J 'ai Vil pUSHC I', lion pas deux , mais ci nq
hommes, l' 'pondit hurdilnonL lVlégianL Lours 'lIevaux nvai 'Ill dos aile H. L' un des cnvnlicl':; devallçait
S ... })
les alt'(~
« Et il lil Illon pOI'l rait avc' ] , d "lail s i oxact cl '
Ill on CO~l.I1
de ln , oille que lous s'éc rièr 'nl d'ullo
Houle voix: l( C' sl IlIi ! })
�•
Nous passàmos <lovant
105
jalli,sai ,'os,
�!.i2
LES EX p é DIENTS DE f'AfiANn OLE
« Ils s'éloig nèrent enfin après s'è ll'e consulLés sur la
nouvelle ro ule à prendre, cc qui me permit de choisir
la mi enn e de façon à les év iter.
« Je n'e n élais pa s moins forcé de modifi er le plan
de mon voyage .
« A chaque étape, No rr et In gasso u annonce ra ient
. que ma tète ét" j t mise à pri x ct lai sseraient mon
s ignalemc nt.,.
« Au li eu de reprendre mes vè tements ordin ".i res et
ci e fa ire la ['o ute il cheval , il me fallut donc la poursui vl'e co mm e j e J'avai s co mm encée, dan s ma peau
d'o urs.
« Ce pend a nt, (luanel j 'c il s a LLeint l'Eu l'ope, je crus
pouvo ir 1l! e dépa rtil' des précauti ons que j 'a vais
prises j use/ Llc-là .
« l\16gian; nOus acheta deux Ilaùits de cavali er' ct
dcux bOll s ·ll ev" II x Cf Lle nOLlS rn ont1\m es.
« J e me croyais déj à au bout do mes I,I·iblll a tions ...
« 11 y a quinzc joul's, j n m'a l'rotai dans un e hOteJi e/'i e
isol6e avcc l'intcllti on l'y passe l' la nuit.
« Comme j 'e n a vais l'habitude, si tôt desce ndu dc
chcval , j e me retira.i dans ma chambre, Landi s que
Mégial's pl' 'unit auprès de j'hôte des l'enseig nements
SUI' la ro ute il Suivre J<: lendemain.
« .T c me reposa is depui s un e demi·llC ul'Oj quand j c
vi s entl'cl' mon l'l'ère de JaiL.
« - NO l'r c L1ngasso u meLLonL pi ed ù Lcn'e dans la
CO U l'". »
« L1llc puL dil" que ces mots.
« J Jeul'cusc m nL, ma pen u cl'o urs élait il ma portée.
�LE GnAND VIZIR DU SU LTA
~IONGUL
53
Comme elle renfermait ma for'lun e, j e ne m'e n sé parais jamais.
« J e la revtHi. n Loule hâLe cL je autai da ns 10
j:1I'din s ur leq uel donnaiL ma fenèLr .
« Le Lmvel' 'el' cLgag ner la umpagne ne demanda
qu'un in s Lant.
« .Je ne pensais pas, je coumi s, poussé par le désir
de meUre d'abord le plus de di stance po sibl e entl'e
me e nn mis t moi .
1( Mégiars m'avait s uivi. Uno foi s en sùreLé, j e fi s
halte cL nou ' UnIDcs co n eil. Voici c que j ' imag inai.
« Dans un champ vo isin du li eu où j 'éLais, Lmva il luiL un paysun qu 'à so n acLiviLé j e suppo ais cl vo ir
être un homm e j un e.
1( .lequiLtai mes habiLs de cavali r eLj e les donnai Ù
M{\giars avec lIn e g rosse om me donLj e lui co mmandai d'o ll'rir une parti e ù ce InboUl'e ur, s' il co nsen lait
h monL r mOIl 'heva l cL à feindre de fuir, la durée
OIT c L In gasso Ll un e foi s
d' un e ou deux éLa pes.
dépi s l" s, l\1('giars reto urn erait en Mongolie et je
U) chorai s d'a l,Loindl'e se ul la Bourgogne dont j e pensa i!; èLre Lout pl'oc he, ..
«( La premi(".r!' pal'Li u Uli mon plan r6u!;s iL. Jo vis
mOIl fidl"'l o se rvito ur rl 10 paysan quiLLer l'hôl n!'ri('
il '1J(· val. Pui s, qu elques lllilurlC's upr(~
s,
NO IT 0 1.
In g'asso ll !;I! lall ('or Sllr le urs [races .. , .J. Il e sai s rie n
dl' plu s ,
- l'lai s ('0111 I11 CII 1 1':10 10 s't' s l-il e mpan': de vo us'?
inLer rolllpit ./ulian ,
- Pcn<lanln lO lI sO ITIIll{'il, il y a quaLre jours,
�LI>S EXl'J~)
lI ~N
T
DE 1<'AHANUOLE
«.J C m'élais réfugié ous une flllai c bordant la l'Oute.
L s bandils vinrcnt s'y apostcl' pOUL' att ndrc passcl'
Irs voyageur. ,
« L' un d'c ux m'a pcrçut. El, commc j'ava is cu l'imprudcncc d'cnll"ouvrir ma fourrurc afin do rcspLI'CI'
plu s :'t l'n isc, il s sm cnl loul dc s uite avoir affaire :\
un c <: rl:alurü hum:lino cl. non:'t un fauv e,
« il s me forcè rent li quiLl e l' ma peau J 'o urs el.
s'e mpa r \ren t d tout cc qu' ,Ile conlenait..
« L' un tir s hommes de la bandc, originaire d'tuH'
eonlr{·p voisine de la lo ngolir , parvinl à lire uno
p"rlip dps l"bl eLLcs S Ul' ksquolles j 'ava is éc ril, pOllr
l'inslrllclion de mcs fil s, 1 r(~ ,il (Ille lu vienf>
J' 'nlendr',
« C'es t ain si qu e les bandils appl'iront quij' "luis ot
(l'1('lIrs rai so ns m'avai enl chassé do ma palrio.
cc ,k los onlendis aussilôl parle l' enll'c eux rie
r:lIl (:O Il. PlIi s il s tirère nl HU so rl.
IC
Lps deux hommes ehoi sis pUI' le hasard S'l' II
aW'mnl ('Ilrl' lellrs e!wvuux. QualHI il s l''v inront, jo
\ is Paolo l'rm ' II l'Cl nH'S labl elles il ec lui qui devnil
ail sllltan.
sn prl~ S(' l1pr
cr Il IlH' l'nllWl'll1i s d '(~
l'ir(
:', ma ehôm Aldamès 1111
mol de va nl serv ir d'illlro(\uc lioll HU bandil chargé II·
l':tll('1' troUV(lr. Elon Il() me lai ssa pa s ignol'('r (pie je
spra iH l'(' mi s h (:('Illi lui ofl·rimil. le plll g haul prix dl'
ilia pel·so nIH'.
rr
Ini s, v('IICITl-rlle lom; 110 8 bi 'Il ', la princess(' 11('
i-i:\ lIl'ailn\lInir Ull(' SO llllll ('gal(':'t ('~If
qll ' ils lil'pl'o nl.
1111 s lIlla". Cplui-ci est. hOllllne il l'llin('r 1\~IlJ>irc
�LE GHA ND VIZIII DU
ULTAN l\10 NGOULO U
pluLôLqu e de l'enon c r à faire Lomb el' une LêLe, quand
il a déc: id é que ce lle L\ te Lombe rait.
« i je l'u ss res Lé aux ma ins de P aolo, j 'é ta is donc
perdu au i sfll'emenl qu s i j 'e us cé Lé pris pa t'
01'1' c LTng nsso n.
« 'l'II vo is LOIII. cc que je Le dois, mon .i pun e ca marade! » co nclull e g rand vizil·.
Julian hocha lu t ' Le.
« .Tc n m 'cs Lim ' rai 'onLe nL qu e le j our oi.! je vou s
ve rrai l'e ndu à la co ut' de Bourgogne.
- JU·las! co mm ent y a rri ve r ? j C' nr pos '('- de plus
1' 1011 .
- Et mo i pa s da vanta ge, reparUt Farnnd ole avec
lin so upir . .. Bah 1 nous LravaiIl CI·ons. C'es L-à-dirc, sc
l'e prit-il vivcmenL, je Ll'a vaill erai.
- Pout'qu oi Loi seul ? .Je s ui s our , eL Lu m 'a s diL
qll C' Lon chi en xéc ulaiL mainL loui' ag réa bIP il vo ir .. .
Eh hi en , Lu l e feras m ontrent' d'animau x sa vant.
J(. Plu'viendrai peut-ê tr !Ji n ft acco mplir (:0 dont un
ours ('s L 'a pabl (·.
-'- Quoi ! VO li S ·o IH:H' nLiri ez ...
- A to ut! pOlir f;:l. II Ve \· l'honn eur ci e mon nom
revo ir ma felllm e (' lm s fil s!
- Al ors, vo il ù vo tre pd 'se ncr ex pliqu éo. El p1li s,
si le m(·ti or 11 (' va prtH, j 't'II ai d'alll.l·os . On aim e la
n1tll;iqll r, (' 11 ltali (· . .Je j oue' pa ssabl cmC' nt de la man do lin(· .. . »
/) (' II X 1:,,'lI) es l'Oul t' l'(' nl da ns l('s Y(' II X de .J uli an ,
talldi H fjll ' il aj olli a it:
« ~ 1 () 1
p l~ l'( ' 1\ (: L{' mon (l 1'0 l'essp Il 1', ('[ c'éla il un
�LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
grand arli sle! J 'éLais pourlanl arrivé il 1 contenter
cl mèm parfoi à le di s traire. Quand il oubliait
l'h eur des l'epa ou du cou cher, je prenui s ma mandolin e e t j e jouai s l'un de , ail' qu 'il a composé. Ça
me réu s, i ' 'ait toujours l ... .Je sai s coudr , au ssi.
« Mon pauvre père aurait lai s.' u tombel' ses Draies
S UI' ses talons, si jo n'en a ai s pri s soin depui s la
morl d ma mère, lant son r'èvc l'absorbait!
« .Je sai s fail' la cui sin e. 'cs!. moi qui m'en occupai " ch ez 1l01l S.
« J, 'onnai s la l'cc 'LLe de quelqu . plals françai ' ,
la soupo aux choux, le malC'fins, l'éluvée, les
flamu R li la courge, quelqllrs auLt'es encore, que
je n réuss is pa s trop J1Ial , je vou s a.'s ur .
« .J 1 s conf clion nai s d, pl' 'fél'ence parc' qUf'
j 'avai s l'omal'([Ilé que mon pôre les man g 'nil de m('il leur :tpp"liL.
« .J' m'enlcnd s un pou l\ faire li s panicl'S, des
engin s d(' p' 'h "
Il J'ai bien souvcnt aidu notre pauvre vieux voi sin,
vannil' r COl'l'elli , quand scs main s devenues lrop
faible s no pouvai('nl plu ' tonll" J'osi '1'.
Ellfin , j'ai appri s pal' hasard. de notre voisillc , uno
dam o llulr('foi s ri 'h o et mainlenanl fol' 'Ge de lravail 11'1' pOUl' ivl" , il upingl e r les dontelles.
Une foi H qu'clio étail main do , e'es!. 1Il0i qui :11
blan c hi celles de !i{' S praliqll('s, ('l , qlland je les al
l'(Jo~e
s, l'Iles 11(' se sonl nper(:uc's dl: l'ion.
,JI' pOlll'l'ai s lIu Hs i, ail lJesoin, Ine louer eOllJlne
gOlldolil'!' ou 1110U S::; pOlir la pèche.
1(
I(
f(
�U; GIUND vlzm DU SULTAN MONGOULOU
~7
CI Les jours où la m ère de mon carna l'ade Dani eJi o
avait beso in de lui pOUl' garder les pelits, - il yen
avaiL huiL sa ns Je co mpLe e, - j' le r emplaça is
aupl'ès de so n por e, qui Lantôt allait j eLel' seS fil e ts,
tantôt prom enait en gondole de b ea ux seig ne ul's et
de belles dame s .
- Ce la fait se pt méLiers que Bouddha doit bénir,
diL g ray m enU e bo n Na ïva , ca l' Lu les as Lous appl'is
on se l'vant Lon pèro ou en a idant Lon pro chain.
�CIJAP ITH E I V
Part à trois!
Comme pOUl' donn e r rai so n nu prince Naïva, C[ud(/ues ins LanLs plus Lard l'o ccn 'ion s'o ffraiL à Julian
d ' ILil
~cl'
~o
n
Lal cnL do musi 'ion.
1
J)rs voyag m s, allanL en sens illVCI'S(', se croiser 'Ill
jll s Le en fa ce d 'eux, 11 s s'nbord CI,(,/lt.
El, 'omme ils parlai 'n L11 baille vOlx, les fugitifs
ouïrent leurs di sco l/rs sa ns en perdre un se ul mol.
Il s apprit' 'TIL ainsi qu'il s so trollvaieJlt dan s le vois illage d' lIl1 ehflLeau ai.! l'oll Pl.ait, pal' de gmn des
rôjoui sl'iu nccs, la nai ssu nce d'un hériticr mftlo.
l'oule la noblesse des environ s ôlait eonvi{w ü la
~ l'avallt-ve ilk , il e n arrivait \lu
lord eL
rôl('. ])(,ptli
dll Midi.
Et yoilil qu'ail demie/'molllOlll \Ill(! Lroupe d(' CIl:IIIlOllrs ('1, d(' jOlll'lll'S dl' violes, I.allibollrim;, eilll;lr('s,
�PAIIT A THOIS!
!i9
devant réjouit' les invités, avait été ITèLée pal' la
bande de Paolo.
Celui qui nalTaÏt celle mésave nLur se mblaiL ètre
f1uelque inLendant.
TI s'e n allaiL, so us la proLecLion d'un 'scol'Le respec table, tI'ouvel' Paolo de la part de so n matLre , nrin
de trail.n avec lui de la rançon des mu iriell s.
Ces explicaLioll données, l'inLendant salua jusqu';\
terre ses inLorlocuLeurs et continua sa l'oule.
(( Lui s ons-les s'éloign t' Lou s, conseilla aïvn,
p"i ,', suivo ns à di s Lance les invités du ehtHelain. Tu
o(Trirus L 's se rvices il c lui-ci comme joueur de mandoline .
. - C'est vrai! Ah! le hon Dieu nou s 'Il voie jus te il
point 'elle aubaine. »
Apr' s environ une heure de march', le ch/Heau
leur apparut.
e'Mail une habitalion imm nse défenduo par huiL
tours u mnehicouli s, double mut' d'enceinle, ponlkvis, dont l, style s'éca rtait pe u de J'architectlu'e
propre aux cht\l aux-forts de l'6 poqu ,
Les TllllrS de la premièr 'nC inLe Jo pl'OtégC'uicllt,
g(lrd{~s
l'ux-mèmes pal' des l'os '{~s pl'Ofonds.
Du ponl-l vis on p "nC'trait dan s la cour de ' gantes,
oil ces derni('rs avaient leur logis.
En fac' du ponl se c1r('ssni tune Lour CUIT "P, pere "e
d' ulle vof)L' haute eL I<lrgo(' qu'on Lraversa it. pOlir
al'riy('r il la cour d'honneur, vasLe C(lIadrilaLi'ro PUV(:
l'Il 111:11'1)1'0 blun' rl ol1e:lIlr{, de 'onsLrudiollH plu s
("I,"g:\IlI('s quo 10 r(' s le (\(' l'(:dificp.
�60
LES EXPÉDIENTS DE ("AIlANDOLI!:
Dan s celle parli e du châleau sc ll'OuvaienL les
all es de r6cepLion cL les apparLem enLs des mattres ,
Deux passage' voûLés le fai saienl co mmuniquel'
pal' le d hors avec le ' aulre'.' co rps de logi s des Lin és,
les un s aux visileurs, les aulres aux cuisine, aux
gens de s 'l'vice, aux communs,
L' 'Lag su p6rieur d s lou r 6Lai L s ul pourvu de
f nèll'es donnanl S UI' la ca mpagn e, 'l'ouLes les aulr s
pi èc s du ch11leau recevai nL la lumière des, 'OUI'S
inL6ri ures 111 c\nag6es enlre chacun des ailes,
Le pOlit ôtaiL hai 'l:!" n ' C moment, mai s des
homm 'S d'arm s gardai nL ln porLe, SOU/:i laque1J se
pressai enl de g roupes dp seig neurs t de dam s, les
lins en chnis , les null' s li cheval.
Fnl'a ndol o allendil humbl m nl qu 'o n vlnl le
recollllalll'e,
Bionlôl, e ll ('(T('l, un ha s officiel' s'avan ça d' lln ail'
SUI'pl'i l:! il lu l'enco nLl'e d 'S !rôl('s 'xlmordinail' '/:i qui
He pd'se nlai ent.
Julian rép"La ce (lU'il availenl ndu eLIil se' on'rcs
dl' so rvic e,
C( Vou s Ile 'a uriez r 'rnplu re r Il vous so ul los chanLours el les l1lu sicie ns qui devail'nl dHU'Ill OI' 1 s C:OI1vive's dc' 11l01l 'i 'igll ' lU' le clu e de Sampi!'l'i, J1IOIl
, Illaill'(', duralll l 's r ' pns, O],S(:I'va l'o l'fi eic'I' d' lIl1 ail'
SO UC'I('IIX,
,Jc' fC' l'ni de) Ill On mit' lI" , s ig nol', OIJ!ellez l:!('lrl eIIIC:III. dp votre mallr' flll 'il cO IHlC' nle <'r 11I 't ilL 'IHll'e, Si
.i(' II(! lui plai 'i pa s, je 111 '('11 irai , »
L'o f(j('il'I' d!"]! \c; ha l' III' de' S('S h01ll1ll 'S il llll l:ie rvi -
�PAnT A TROIS!
61
teur du châtea u, lequel en référa au valet particu lier
du duc, lequel enfin soumit à mon seigne ur lui-mê me
la propos ition du joueur de mando line.
Le duc daigna se rendre en person ne dans la première cour, OÜ il se fit amene r Farand ole ct ses bêtes.
C'éLait un beau se igneur , tout jeune, et si richement habill é de velour s incarn at brodé d'o r qu' il
éblou .issa it comme un soleil.
« Joue 1 » comma nda-t-i l, après avoir répond u par
un geste vague au salùt respec tueux que lui adressa it le pauvre mus icien.
J ulinn exécut a deux ou troi s ri go dons ct d'autre s
airs de danse, dont le duc parut sa ti s fait.
s, avant de prendl' e une décisio n, il s'inTO~ltefoi
forma:
« Ces animau x so nL dressés Lous les quatre ?
- Non, répond it Julian avec fmn chi se , Mon c hal
cL mon oiseau ne me se rvent de ri en. Je les garde
par amitié. Mai ' mon cltien exécuLe ues tours tr è~
amusan Ls. »
Le duc eut un mouve ment déda igneux de la lèvre
cL murmu ra :
« Les chiens sava nLs ne so nt pas rares .. , Au moins
ton ours sa it-il dan se r? »
Danse r? le prince Naïva, grand vizir du sultan
Mongo u lou, danser ? .. Farand ole n'avait pas envisag é
de près un
IHl • extrém ité si dure. 11 pen sa it qu e voir
chn Lolai Il.
du
fn u vo s u l'fi rai t I.t con 1CI lLe r les j Il vi tés
II r garda so n ours, ['a ir navré, Ile sachan t que
l'épond re.
�G2
LES EXPÉOmNTS OE FAHANOOLI,
agilait affirmativement.la t'te.
Pauvre hommel » p I1 sa Farando le qui se
des larmes de compassion mouill e r ses yeux .
Il se 11ùtu n "unmoins de l'épondre :
~aïv
«
nt~
La ,IUllbO ,10 J'ourM tlt lIlorvcill,' ,
(( Oui, mon 'cignelll', mon OUl'S sa it dan se r,
- VoyonH!
- 'f'('nrz-vo llHÙ di s lan ce, monse igneur, je VOUH 'Il
prie, Landi H qu'il vu l'aire ses ~xcl·is.
II ('st tl'CS
dO\lx; mai H, par pl' '. 'aulioll , j d ', il'
lu'oll n'
l'n pproc]w pa s , lJ 'aulanl que j 'ai ponlu Ha 'baln' »,
,Ijo\lla-l-i l un l'CU mbnl'rass6 .
En ('Il'el, h- bon
nïva avait 1
orps cntour'·
�63
PAHT A 'l'nUI s!
d' un li oll s i l'l'ag ile qu ' ulle m.un d'e nfant. l'c ùl
rompu,
On l os cOIl,I " isit dans uno logotLu Ù\I beCOI1'( l1I\1r ,t'enceinte,
 v,lnL de pousse t' plus loin l' ex pér'ience, le prin ce
fit. apport. ' l'unI' chaln c,
PlIi fi, qllalld le pauVl'C'
g l':1I1d
vizir l'lit. solid ement
�û4
LES EXPÉDIENTS DE FAnANDOLE
l'c t nu pal' J'un des bout, Landis que l'autre s'enroulail au bras de son dompteur:
« A pré enl tu peux commencer », ol'donna ampiel'i,
La dan e de l'our ' fit me rveille,
« Tu po, s"d s un animal s Ul'prenant, » s'éc ria 10
duc au bout de quolqu 's minulcs,
Donnanl le sig nal du rcpos, il co mmnnda CJue cs
nouv'aux hôl s fu sse nl 'ommod émcnl jn s la(
~' cl
promil li Julian un e g ralifi cn tion royalc si loul
mnr ,hail bi ell a la l' pré 'cnLation du so ir,
Celui-ci aY:Intdcmandéa Il l! poillLquillcrscs b'lrs ,
Il Irs 'onduisiL tou s les cinq dan
un c loge lle (lu
seco nd mur d'e n '('in te, s itu "c au fOlld d 'Ia 'OUI' des
commulls.
TOlJl en m:ll'c!Jallt il Lravers l 'S 'OU l',; ou les lon gs
'ouloirs "orIL's qui l'cliaic'nL l' UII il l'aulrc les différ enLs 'or]>s dc log is, .Julian acco rdaiL sa mandolino
eL s uppliaiL la ~ladone
d so n doux bambino J "s us cl
lui venir rn aide, Cal' il lremblait de n pouvoir' l'nil'
cc qu' il (wail promi s.
La YUC Il' ' 011 audiLoire fil redoublrr ses Tainles .
( ~s
du prin cc é lai 'Ill assis dan s un'
L s jlvit
illlnH'n s sallc du r('z - d e-c
lt1u
s(~e,
oü des g radill s
avaic'Ill éLô di s posés afin qu e Loulle mond c pùljOllir
du !-' pc cla cle,
1\(' balu slrud' en '!Jèno co upailla pi " 'c pal' le
Illilieu , l'ass uranl I('i; f'mmos qu ' 'Ill Jlu ('Il'rnyc't' le
voisinage d' un animal ("·)'o ce.
�PAHT A THOI S!
€a
Il Y avait plus de deux ce nts pel'so nn es, touLes
vè Lucs mag nifiq uemcn t.
Drs Lorches Pl des chand ell s, ma qu ées par des
enve loppes ('(1 loil e d'a miante afrccLant la formc de
tulipe cl co lol'iées de dive rses nuan c ,éclairnicnt
la . allr oil des casso leLtes, brt'rlant dan s les angles,
l'épanùaient un e odeur exqui se .
« Ca ne doiL pa s è tl'e plus bca u clr czl e doge, pen a
Fumnuole. Comment pui s-je ' pérel' d'a muse r ces
gen s-lu? »
Il salua IIlOU 's Lement ct co mm elH.;a pUI" exéc uLer
lIn e l'o lld e fran çaise.
011 l'applalldit.
En co uragé pal" 'etat 'u eil,ilfit elltrcl' li-I'ée n scè n .
Comme s' il en 'ùt 'ollipri s l'importance pOllr)'s
inL{:rèLs ur so n ma1lre, le chi 'n sc s urpassa. Il fit le
mort, fmn chit huit fwll bardes tenues à hauteul'
d'homme, trouva tout cc qu'o ll lui fil chel'chel' Pl
l'cndil chaqu e objpl li son propri éLaire, sa ns se
tt'o m p CI' U Il e foi s.
C'()lait ;', dlaqu c' lI(' cès Ir ' applaudi srmenl" dr s
caresse', dcs frialldi s 's, si bi n qu e volontiers 10
bra v· Loulou eûL pours uivi LouL lu nuillu sé rie dl'
ses 'xerci 'O S.
Mai s le du c Sampieri, voyanl les regard s de srs
h L('5 SP l'rlo urllrl' du cOI,{: cie l'o urs, fil signe ;\ Julian
de l'II!1rl' cherrller.
'aïva {:Lait dem<'uré Lout cc l mps couché dan s un
coin 011 un anneau fi xé dan s la muraille avait permi s
(l'aLLnch('1' sa chaîn c.
�6G
LES EXPÉDIENTS
DE FARANDOLE
11 s'appliqua it à pt'e ndre l'allitud e cl e l'a nimal qu'il
l'Cpt'" e ntait, c t pou ssa it d e te mps à a utt'e le g rogn em enl s ourd qui le carac té rise t qu e la n écess ité
d '(' ffr uye r les c uri e u x l'a vait am e né à imite r parfa ite m nl.
Toute fois, d e tri , tes r é fl ex ion s lui traversaie nt
j'os prit.
Parmi ces gens qu ' il allait lui fa lloir dive rtir, il
n 'o n é ta it pas li Il qno l , pl'ince Naï vn. , g l'and vizir du
s ullan Mon go uJ o u , poss 'S8e UI' d e bi e ll 8 imm nses, Il e
d é pU8S1l t (' n puissa n ce el e n ri ch esse au ss i bi e n qu'c il
titres ,t g ralld e ur.
HclO llr am e r d es '!r oses ...
T o uLc sa pllil o.'o phi e l'aband o nn a it !
Air! CO IIIIII O il se jllrait lill' Illle fois e n s ùre té c h e z
'o n ami .l lu g uC's tl e Bo urgogll e, il n 'éco ut'mit plu l:!
jam a is l'a mbil.i o n ,
' li e tralLr 'ss', à qui il d eva it
d 'ù tr s i mi sé rahl e!
Il sc se ntait d Oli C '1\ d 's di sp os ili o ns assez
mo roses quand Farand ole vinl le d é la 'Ir ' l',
L' j e ltn e .lr ollim e e ut le s ' /llinl e nl de la mo /tifi 'a li o n qu e d evait é pro u vo r le pl'ince,
Il lui g li s ':1 ;\ l'or ' ille :
« Un pe u de cO I/rage! Voyez 'O lllln e to ut va bi e ll,
P e ll s{' z <\ vos fi I ~ .. . Il
i\ aï va fil Sig ll l' flll ' il é tait pr \ t, ' l s'a van l,(a il qu a tl"
pa ll es, av ' C; k t1 u lldill OJ1l Cnt pro pl'(, :'t l'o urs ,
La p ' rfe ' Iio ll dl' s a ro be d 'e mpnfJlt n (' lui la issait
nnllr 'J'a i/lle qu'o /l ]>1)1, so u p l,;O 11/11' 1' la s lfp('rt: lr e f'i ' .
Il a vail tro p SOll vl' nl, in s piré l'e fl'ro i, mi s Il's pa s-
1
�I l S'tLVUIlI.'3. av('(' 10 Ila.lJtlilltlll lPnL proprll à. l'uurs.
�68
LE S EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
sants en fuite, pour r edouter quelque chose à cc
propos . En fait , il n e r edouta it rien .. . Il é tait tris te,
vo ilà tout.
Acco l'dant sa m a ndolin e, Julinn comm ença p a l'
jouer un ri god o n en expliqua nt à la compag nie :
(/ CcLo urs es t fou d e mu s iqu e . Vo us all ez e n juger. »
Jaï va se m it il da nser.
On é tait da ns l'a drninlti on ci e le voir marqu e r la
m es nr , tourne r s ur lui-mè me, d od eliner d e la tè te ...
Co nva in c us d'avoi r so us les ye ux un ours qui
cO lllpl'onnit ct goû ta it la Illu s iqu e, l es invilés du dll c
le fé li cita ie nt (l 'n vo ir d éco u ve rt un a nimal SI m er ve ill e use lll e nl cl o ué.
P e rso nll e ne pensa it plu s au x chante u!":; .
Soudain , il. i:le fit pres d e la po rte un lége r bro uhah a . Et la lè le e fl"arée d e l'inte ndant ém e l'gea
d 'entre cell es cl s se l'viteurs qui s'é taie nt g roupés
SUI ' le se uil.
/J( 'v i nanl (lU'i 1avait q uelq ue ch ose d 'ex tra ot"clinai r('
à Illi co mmuniqu er , le du c Je rej o ig nit.
L 'S ran gs d es se r vite lll'S s'écu rlèl'e nt auss itô t. U n
c;o ll ofill e ft voix b asse s'é tablit entre le sig nOl' Camr e, pui s, vi v me nt, ce lui-ci r entm
pcs tan el so n mal~
dan s la srdlr .
lù va esqui ssa it un pm; do fanlai i:l ie qui e ùl '· té un
prodi ge d 'adressc, exùc nté pal' un OUI'S rée!.
Et, dan s le ur e nth o ll s ias llH' , UII g l'a nd Ho mbre dc
I-H' ig ll 'urs, e(' ux d es rall gs Jes plu s "Io ig nés s llrto ut,
~'ù
l a i e nt
l ev(~1:l
po ur mi e u x vo ir.
T o ul il co up , If' g ra nd vizir, donll e regard cl'I'ai l,
�PAlIT A TIlOIS 1
69
mélancolique, de côté et d'autl'C', aperçut Norr ,t
lngasso u ...
Eux parmi les hôtes du ch:lteau?
Le pauvre ours en l'esta une patte Cn l'air, dan s
une po ilion que ses admira leurs prirent pour
quelque nouveau lour de force, mais qui n'é taiL que
l'expression de so n ahuris emenL devant une Lelle
l'en 'onLre en un Lei lieu!. ..
J ul ian eon' LaLai t les fl'eLs de so n Lrou bIc, sa ns
parv 'nir à en démèler la CUI/SC.
Tout inquieL, il s'a pprocha, so us pl'éLcxte do
modifie!' lu po iLion du btllon.
Et le gmnd vizil' puL lui murmur l' :
« La-haut! le demi,l' rang ... d'ux h0111mes ...
regarde ... »
Farandole n" n 'ut pa s le l'mps.
Lü duc Sumpieri l'entrait l't lui I"ai sa il 'igue d' illle1'l'ompl'c ses cxcl'cic s.
Puis, él 'vanlla voix 'l !:ie IOllmallt vel'!:i !:ies ami' :
« Jo vous annonce no musiciens. Paolo a voulu
I<,s ramen l' lui-m \m' afin de tOllchC'1' 'Ul' l'heul'e l'
Pl'ix Ul' leur ran ço n. fi aUend il cent pa d'ici,
« Il aul'a roi
n ma PUl'oi<' si je l'ass ure qu'il poul'ra
sc l'etir '1" sa ns ùLl'e inquiél '"
« Mesdntnp s, voulez-vous voil' un bal\dit? Apr"s un
OIU'S J/1(']omallC' , cela complèLerait l'impr\vll du
Sp('cla 'k. »
II 'ri 1ll1unim d'us' ntiment accu il/it c 'U!' p1'Oposilioll.
« AI/pz (pIl'ril' Paolo et qu'il inll'oJllis . lui-Ill 'Ille
�70
I.ES E xpr::OIENTS nE l"AHANDOL E
les pri sonni ers qu ' il nous l'amène 1 » ordonna le dll C,
Farand ole c L Jaïva éc hangèrent un rega rd terrifi é.
OIT c L Jll g nsso u cherchai ent, il es t vrai , 1 g rand
vizir' so u ' Jes Lraits d'un homm e; ma is Je bandiL, en
J'a perceva nL, le reco nnuHl'a iL, c LJ'excès même de sa
s urpri e lui arra cheraiL Jn v(:riLé.
Co t enchaîneme nt de ca ta s Lt'Oph cs a ppa mt on
Ill oins d' un e ~;('eo
ld e il Naï va .
P ao lo alJ n i 1. vo n il',
San ' ri cn enl cul cr, d'ull co up bl' lI fl< IU e il so
dt"rragra, tourn a Jes Lal oll s c L 50 précipita ve rs la
pOl'te à pein e eourb é, :1I1'0Ié, el, heureuse ment pOllf'
1Il i, a (l'oln n L LOIi L Jo 1I1 0 1ld e.
L ' int
(~ lIdanL
tomba dc peur s ur' so n vo is in .
(;rfrco il co LLo eirco ll slall co, Je passage se Lrou va
libr C'l laï va pll t gag n('r la 'o ur d'honr l(' Ut' a va nt
Cf Il , p ( 'r S() Il (~ so ngelH ù le po urs ui vre, pas nll\I1l C
.Juli a ll qui a vaiL to ut co mpri s c L 50 so nla it dé
rai Ilir.
Cc r cnd a lltl e du c se l'('ndit complo do tP qlli ve llaiL
d'a vo ir li e u.
L' id "c q U' IIIH' bèle ("' l'OC' orrait en lib e rté don s Je
châ lea u lui bOlll eve rsa si l'o rtl 'es priL q u' ' Il pla cc de
an
~a
louL '0 ](\ 1' c L, inl.erra SS Ul'c r sos hô tes, il s'av
pellant F:l r:III<l ol ' :
(( Tu m'a va is a ffi rmé q ue ecL ours '-La iL do ux!
- J e vous l'a ffirm e (' IH'o re, c L VO li S pouvez on
oL Cl'S sl' ig- rH' llrs, sc Ir fr ta cl
aSS ur'(' r '('S d H Il1 (~s
répondro Je jeun hOlflrll o, voyanL la 1.(' 1'1 ' Ill' gngnpl'
de proc h(' (' II proc h(" QII (· lqIl C' ('h ose l'aura pll'ray'"
�PAin A THors !
71
P eul-ê lre les lumi è t'es, peul-ê lre le bruil des applau di ssemen ls . »
Le duc hocha la lê le, ma l conva in cu.
II se dis po a it à donner des o rdres à son inte nd a nl,
quand il le vil à de mi pâm é,
« S ui s-m o i 1 » co mm a nda-l- il a lors à Julian.
E l, après avo il' s u ppli é ses hô les ù ' ne poinlq uille r
leul's pl acrs, il l'onlra i n,'l pa r un e po rl ', La ndi s qu'o n
inlrodu i sa it pa t' l'a ulre l 's mus ic ie ns l P ao lo.
Da ns la CO UI' , o n n e sava it a u jus le ce q ui é ta it
s ut've nu, Ma is ce lle ma se bt' une qu'o n ava it e ntrev u e
no po uva il lre qll e l'o urs .. ,
A to ut hasa l'ù , e nCO t'e qu 'o n le ju geâ t in o ffens if,
lo ul le mo nd e s'é ta it armé , Dès qu e Jul ian pa l'ul,
vin g t hom mes l' ('n Lo u l' '. t'e tt l. SO tt cœ ul' r n tt'rssa ula
d'an go isse.
« Où s'es l- il di)'igé'l » inle )')'ogra le du '.
Cc Ue qu es li o n d f' me u)'a 'an s l'épons e,
On ne savail ... il s'éta it perdu da ns les té tt èbres .
nne ne
« Oh ! j e vo us en pl'i e, ordonn ez qu e perso
e 'ounn
o
d
•
m
n
m'acco m pngn' , s'éc ri a Julia n , Qu'o
lomenl un e to rch e, M.o n o urs 'on natL ma voix, il es t
docil' , il viend m à m on appel, s i rien no l'inqui è te ,
il,
I ~t q uand m êm la pour le ro ti e ndrait, où qu'il so
mo n chi e n saura le déco u vrit"
- Ti ens 1 s'éc )'ia un piqu eux, les clti e ns 1 c'es t un e
id ée, Si mo tt se ig ne u)' y CO ll S nl, j e pOLl n a is so rli)'
l' un e des me ul s.
- Vo u s vo ulez do nc la mO t't de mo n gagn '-pa in '?
fit .JlIl ian , n avré de vo ir s'a cc umul e r los dan gers
�72
LES EXI'J!:Dn ::'\TS DE FAIIAND OI.E
aulour (hl malheu reux qu'il aurail voulu sauvel· .
Qu'on mc lai se agi l' Ù ma guise elje répond s de lout. »
Le duc ne savail auquel cnlend re. l\1ai s le jeun'
homme parais 'ail i convai ncu ct 'e monlra il s i afnigo
qu'il finil par céder à ses in s lances .
Elil e boma ù protég cr ses Ilôle ' conlre le relour
po ' ibl e du fauve, n donnan l l 'o l'Clre au 'apilain e
de fair ranger douze ha ll ebardie rs devanl la porL
dc la salle.
Ce déploic m 'Ill de force aUira l'nU 'Illion de Paolo
alors 'n train de ca use r avec quelqu es ·cigneu l's.
11 cl'ul li une lrahi so n. On aCCUSl' s i volol1li l'S les
aulr s de ce donl on esl 'apabl 1
ouran l au chlll lai n q li i venai l de re pre ndre su
pin 'e, il s'écrin :
« Le duc Sampie ri manqu e rail-il il a parol e? »
Très haulain , eelui-c i l ' 'parlil :
« AIlClln Sampie ri n 'a jamai s manqu ', ù sa parole.
La précauLion qui vou . il1fjui '.Le ne VOII. regard e
('11 riell. II ' >agiL d ' mpè c h l'un
Il l'S, qlli loul ù
J'hellre divcrti 'sa il 1 s dam 'S, de l' 'v 'nir les d "vo rcl'.
Il
urs! s"x 'lnmu Paolo ... Un OUI'S IJl'lIn,
p 'ul-èlr ?
- JI e l brun, cn 'fr '1. »
El , pour ll'anqu illi s el' ses ami s, l ,du' ajoula :
« on maUre 1 . dil lr\s doux.
- Ah !sic'(' l(' luiqu ' ,i e50 1l]1(;O nn',vo U S pOllV'Z
le el'Oir , fille bandil Il (' lordan l de l'ire. C(>l onrs
ostie grand vizil'de ~ l ongl()I,
s lIlLan de ~ l oJlg()i·."
Ik s pl'ol('s lalion s raillC'lI scs ll:1rlÎre nl de lou s les
�PA nT A TROIS!
73
co ins de la sall e, Personne ne consenlail à avoir élé
dupe,
« Qu'es l-ce qui vous le fail S UppO SCl'? demanda
Sampie ri,
1.0 capiluillo IiI r:l 1I \iC " UOIl~
O
hullcl"" ',lil'r.,
- J ' l'ai 'li Cil mon pouvoir, Il l'aulill 'Ille qu'il
soil d 'lIllo l'orce oxLraordi l1(1irC' pOlir ~'ù Lrc
~vndù(
pnr
10 .. ,
li
�74
LES EXPJ!:OIENTS DE FAHANDOLE
Paolo sc mordit les lèv res", Un mot de plus, ct il
eût mi s tout so n auditoi l'e dan s le sec re t de on
repaire,
Mais c 'U' évasio n, qu'il co nnai ssa it depui s une
heure à pein e, lui troublaitl'es pl'it.
D'a utant plus qu e voic i tout cc qu ' il sav ~il.
Tandi s qu e j aïva et Juli an tra v' l' aient la mon ta g ne pal' le 'h min du ton nt d sséch '., Illi passait
a v c ses pri .'onn iel's pal' ulle ~ IItl'C1'0111 c, Etl'nn de scs
homm es, expédi" n a vant afill de pr "pal'e l' le log is,
l'eve nait tout fl'aré lui annonc 'l' la di s p~rilon
du gra nd viz il', au mom ent où le signOl' CampcsLan ),~h
o l'dait
pour traitel' de la mn ro n d s musiciell s,
(kplli s, Irs ÔVÔ lleIlH' llls s'é laient pl'é 'ipilés dr Lell e
801'L(' qUt' 1':101,0 n'ava it pas cu 1 Lrlllps de réfl éc hil',
Le hasa l'd allail-il l'éclnil'cl' au sllj et de ce cl ~ part
SUI'jll'enU nt?
Il se le demandait t mainLes qu es tion s lui bl'ûlai 'Ill
les 1"VI' s, Mai s il cm ig nait qu' ,]J es n'e n appelasse nl
d'a u ll'cs,
Enfin il se l'isqua :
« Il 11 voyagc pa s s('ul, mon eig n li l', c ,t OUI'S si
bien drc 'sél )ui donc le co nduit ?
- Il m'a él.' pl'éscn L" pur un jou e ur do mandolin e,
- Qui pos 'èd 'un 'hien, un 'hal, un moineau '1
- Vou s le co nnaissez? fil le du c SUl'pl'Ïs,
- Nous uvon s logé hi er il la ll1ôm' nul> 'l'gc,
- El il n'avail pas d ' Olll'S avc' lui '?
�,
PAnT A THOIS 1
75
_ Non, ,monseigneul'. C'est ce qui me confirme
que vous avez applaudi tout il l'heure l e grand vizir
du sultan d e Mon go l ie.
»
Pao).) sp viL ahordor par dOllx honllll('s,
11 S' lIpprùlail 1.\ \;on le l' pUl' Je Ill e nu .l' hi s toire de
Naïvu, ' charmé qu'il é lait d e se voir l'obj e t do
l'a Uenti o n gén '· ral e .
Mai s le du ' n e lui po: a aucune autre qu es tion.
HOl1lpallt bl'lI sqllcme lll. j 'entl' ' li en , il lui rupprla
�76
LES EXI'ÉDŒ NTS DI'; l,'AIlAND OLE
qu'on l'aLLendaiL pOUl' le conduir'e au li ou conven u,
'L il Jui lourna le dos,
Paolo avaiL à peine franchi Je ponL-1 vi ' qu'il so vit
a.iJordor pal' d ux homme s,
« l'avez-vou s pa s arfi l'mé que celle peau d'ours
cachai t le grand vizil' laïva? » deman da l'un d'eux,
Avant de répond re, l'interp ellé xamina celui qui
pal'lait, ct, l' connai ssant fi !:Ion type un \\longo l, '11
plae' de répond re, il deman da:
« Quel intérèt avez-v ous il J'app\, ndl" ?
'Oti S SOlllme s 'har'()'és pal' notre matLre , le
s lIllan Mongou lou , de nou s en empal'e\', Il es t
'ouJlable d, haule trahi son,
- ,Je ,'ai ' qu'on l' n accuse, l.ouL au moill s, inlerrompit le che!' des brigall d s, cl je 'ai l; aus 'i J prix
aUCJucl J s ultan a mis , a lèle, Si jc vou::; aide il Je
prclldre, quelle sora ma pal'l.?
- NOUH parLageron ',
- En 'lu 'II' qualil" aveZ-VOU R '·l'· rc<.:u s à \\1011lebian('a'!
- Comme hôleR, La nuil nou s ayanl sUI,!)!'i s Join
de louL J - villag - a\'unl- hier, nom; avon s dl'nwllclé
l'hos pilaliLù au matLr - de e -Ll' dempu rc , qlli, ulle
foi ::; inforlll '. cl· IIOR lill'('s, nous a l' 'l'lIu s pour J ' S
l't\ l'
.
VOli S lui nvpz 'on rit.': Je. buL d(' vol l'e \o)'lIge ?
- ~()n
, l'('pond il ln gassoll, Il 110U H HaiL s 'ukll1ollL
alla 'h '. ft la eoul' du sulLan cl MOllgoli("
- T(tnL ll1ieux! Contin u 'Z de garcler J(' silencp, .)('
t'onllai !:! beau 'Ollp )(' duc. ampiel'i. OU R l' OIllIlH'f ;
-
�PART A THOIS!
77
voii;ini;, fit ironiquemenL Paolo, ell indiquanl de la
main l'a l'ide ommeL qui cachait so n repaire. 'esL
un si drôle cl co rps qu'il LiendraiL LèLe à une armée
pluLôL que de livrer un homme rMugié . ous so n
loit. Tolre se ule chance d l' 'meLLt'e la main s ur le
pt'ince Naïva e. l que votre hôle resLe Cil dehol's de
'elle opéraLion.
« EL Lenez, vou lez-vous un conseil? Parlez sa n
prC'lIdre co ng " eL suivez-mo i, cnr il imporl quenous
ngissions déso rmai s de concert.
« n de mes gens re. L au ehllLeau pour s urveiller
hU·(1I1dol e. Pas un \Ln', Ilomm e ou hèle, IJ(' so rLira
qUI' nom; n'en soyons ill s lruils.
« Ik nqlr ' 'ôl\ d"s J'a ube, 1I0U S baLLron s la calllpago nf). Si le grand vizir esl dan ' ks I!nvit"OlIi;, il 'i; l
impossibl CJue nous ne l, rallrapions pas. »
Ce plan ayanlreçu l'a pprobalion des drux Tongols,
il i; ('n 'omm 'ne ' 1' nl s LtI'-le- 'hamp J'cxôculion, el
une heure phH; lnnl iiH rrjoi g nin·nl l, \),lIldiL ,HI
pic'li de la Illonlag np.
�CUAP ITHE V
L'odyssée du prince Naïva.
En so rtant de l a sail , le g t"Und vizir ava it couru
d,·o i t dcva n t lui.
H s'c ngoufll'a llO llS une vo Ctl,c, teav 'rllH un e prcmi \re co ur Hans r enco ntrel· person ne, sui.v it 1111 10ll g
couloir e t parvin t il. lIn e sC(;0I1d e (;O lll" trCH g ralld e c t
HU Hs i dése rte qll e lu prée ', denLe.
Alors seulem ent il 0811 reH pire ,·.
Toute rois, ne dOllLant pas qu 'on Je pOUl"suiv1L, il
telldait l'oroilJ e c L se Lell ait prùt il rnit" de JlOU-veau .
A so n prol"olld é tOll1l ' IlHl nL, il Il e porç uL aucun
brllit. L'éc ho de la f \te Il e pur ve nait pOillt jllSqU'ü
ce LLe ·our éloig ll ée c t ri el! n'y révélai t fIlI!' , dall s llll(!
autre partie fin ehnteau , on s'agiLf\L SO UHUll e impression de ten Olll'.
�L'ODYSSÉg
DU
PI\lNCE NAïvA
i9
(( Leo aurai s-j e d é pis té ? m e c roiraie nt-ils SUI' le
grand ch e min? » se d emand ait N aïva,
El il se ras umit p e u à pe u ,
i g l'and qu e rùt ' e lle cl m e ure, c ux qui la connai aie nl auraie nl dû d éj à e n avoir fait le tOUl' ,
L'es péran ce lui l'c ndanl sa prése nce d' e prit. le
Pl' in ce ssaya d e d écouvr it, q u elque r e traile s ûre où
alle rrd l' le j 0 1l1' e l médile r à l'ai se ,
I! v nuil d e l'eeonn a!l.ro e n ce lle cour celle où sc
ll'ollva ill e ul' loge lle ,
El, so udain , il s' l'app ela s'è ll'o h e llrlé à une éch e ll e
d l' ssée co nll" la fa ~1a d c d e l'un d es bt\lim e nls qui
s'éleva i e nl ù sa g au c he,
La e hc l'c hol', lu lro uve r , e n g rll vil' les "ch e lo n8,
sauler d e la lU CUl'1l ' Oll ell o s'a ppuy ait dans le g re ni c l'
li fo urrag ' Oil olle donnai l a ccèl:\, ful pOUl' le g rand
vizil' J'all'a ir ' d ' UllO minul ' lt pe in e ,
Un e fois a u mili e tl du foin , il s'y c re usa un lil ,
l'al1l e na s ur lui l 's h o lles qu ' il a vail d "pl a ées, e l, il
P 'Il PI'''S lranqu ill e pOUl' l 'in s lanl, SI' mil ü ('n visago l'
av' c un c 'rlain call1l e I<'s dan g el's au xfJuels il lui
fullail l'ai 1'0 fa 'e ,
S a promi ôl'o ponsée ful po u r so n j e une , 0111 pag non, S' il allaill c c ro ire h ors du c hâleau , lui a u 's i,
<'l 8"'loi g n'r ! .. ,
Poul'.' lli vl'c sn l'oule san s la i pl'o loc lion d c c 'l
e n fa III Hi pl oi n d • eœ ur e L il qui il s ' s pnlai l déjà Hi
vi vc me nl alla ch é He mblail Ü aï va tlllü ' nlrepl'i !;! ('
ulI -d esH us d e HeH fol' 'e "
SOlldain , il J" ' I1 ', 'bil (lU' Julian, ayanl lai 'sé so n
�80
LES EXPI
~ DIENl'
S
DE FAL1A NDOL E
chal c l ~O l moin eau dan s la 10ge Ll , no pouvai l
manquC'1' d'y revenir ,
ll s'agis, a il deg1l e tt 'l' so n pa agec ld l'ave rtir pal'
un appel qu elco nque de sa prése nc da ns cc g r 'ni er ,
aïva l'ej ela le foi" qll' il ava it enlass ', pal'-d ss us
lui Pl , (' so ul l'va s ur un coude afin de sc lenir Pl'Ù L.
Bi en lui Il prit, ca l', presqu e aussitô t, son attellti on ful a Lli r "e pa l' un vo ix qui di sai t :
« Cherch e, 1i-I''', cherch e ...
- C'es l Farand ole! » ITIUI'''lUI'U le prin '(',
El, dan s 'a j oie, il s(' leva d' un bond, j V l ai ~ il se
passa nl ol's un c 'b osC' ex lI'aOl'dinai!'!' ,
A 111 's urc qu 'il essaya it de mOllter, le plan 'hl'l'
Jes '(' nd a iL. Il ,'0 tro 1l vail rnainle ll ,lIll au ni veau des
boLLes <[ u' i1 dom ina il tout rI ['IIC ure,
Ce mou v(' nH' nl s'e fl" 'tuait d' un e faço n lente, mai s
eo nLinue , El plu il des 'e nd a it, plu s .'o n 01' ' iJl e pe rceva it di slin (: lelll nl u" bwil qu'o n eû l dil 'clui cie
(:hal nes l'o lll écs el l ' l'old é('s san s 'c'sS' ,
( l\I a is .i e lOlllb (' 1 I11lll'ITI1II'a-l-il a vee tel' I'OUI', c l olt
('s t-G(' ((U ' j e lonll)(''! .. . »
Il fil un d T'o rl d é~('s
p " r " pOUl' se l'c t ni!',
Î. l'l (' ffo rt n' 'ut d'a ulr l' 's ulla t que de pl"'cipi t l'
sa Cllut(' ,
Lc' so l ij(' lI1blai t SI' déro be!' .. , SO li derni(' l' point
d'appu i s'e ll go ufl'm da ll s 1111 troll nl! il (Ii pa l'ullui 111(' nH ' , El, passa llt pa l' l' a bat-foin flui d 'ss(, l' vuil
]'{'cltl'i(', k gra nd vizinl u s ullan lo nrroul ou se ll'O li va
d,lIl s la mange o ire J ' UIt b 'ur, ;'1 de ux pouc 's d e s 's
'()l ' Jl ('S
1
�L 'O
O YS
J ~"
81
O U pJlI NeE NA ï vA
So n sa isisse menL ruL 1, '1 , qu'il ne l ui vint pas ù
l' espl'iL de sc c ramponn er au bOl'd de l'o uver Lure. li
sc laissa choir co mm e un sim pl e paqu e L.
Si g ra nd e que rûL sa fl'Uye ut', du res te, elle n'appt'oellaiL pas de cell e du pa uvre rumina nL donL il
t" oubla it le l'epa s.
Lp Illun r pl ongé da lH; Je fOUl'l'agc qui s(~ rnbl
n iL lui
tomb cl' du 'icI, le pa isible animal é Lui l el1 Lra in de
ma nge l' à s'e n don ne r un ' indi gesLion, quand ce LLe
rn ass(' plla nLe dég l'in go la devan t lui.
Sa L(· t'I'PUI' rut telle- qu 'il e n pli a SUr 8('S jal'rets.
Bi ( nLôL, lonle['o is, la 'olè['(' 8e mit de ln pa l'tie .. .
il 1'('v inL la tl: lp bai ssé(· ...
j nïva n'osa it l'O IllU PI'. Le IlI oindl'c mouve lll enL d'
sa pat' LetH donn e: pl'isp au x deux cO "Il PS aigu ';s qu 'il
sp ntaiL 10 ['l 'O le (',
Ma is l'o dt lll' dn ['au ve 6pouvtlll la II' bœ u[' qui SI:
"cj eLII ('n a l'I'i èl'o,
EL c l'tll'(' nL d('H bond s l'ul'i eux, des mugissP lll Onl!'l
Lel'I' ibll 's! Si bi cn qu o, !'l n Lo ('('('UI' gag na llt de proc he
cn pl'oc l1l', il y (' uL hi e nl ôt pal'mi Ics (" "11 ina nLi; un c
> bousclll ade in "nal'l'a bl e.
Hévcill é Il SlIl'Ha ut, le 1,)('l'ge l', qui log('a il, tout
a uprès, ae(,o ul'ut Illuni d' ull o tOl'che.
Sa lu ('ul' fum euse n(' sl' l' viL g u \ l'c qu'à "<Iifier
'aïva SUl' so n !lO lt jl l'O ba hl ': ';\1 ', pOUl' ce lui qui la
POI'laiL, (' Il nc lui 1ll 0 nl.I'H nuLl" 'h ose que dcs
crOUP ('S bo ndi sa nl('s el des lè Lcs qui s'e nvoyai cnL
111u tucll cmenL dc.' ' OUpH dc CO l'll CS.
« ec u , fois, p Cll sa Je> g ra nd vizir, c' 'st ill:! [in, QU ('
1,,-,
",i;IN'~
II[ I .'"A'"!)/, t;,
(j
�82
LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
cet homme m'ap erçoive, il va prendre un e fourche et
me coller au mur. ,. Que je m e soulève seulem ent
pOUl' descendre, mon vi s-à- vi s. m 'e muro che ... »
Lo !Jorgor accoul'ut muni ù' un" lorch",
)) c 'cs deux dung (' r s i) n e sa vait lequel chois ir,
aucun n'G lnnl !n oindr' fJll e l'aulre .
Chaqu e foi !> qu e les 'ornes UU bœ uf l'e fl1 cul'Ui ont,
\
�L'ODYSSÉE
1)
PH INCE NAïvA
83
il décidail d'aUendre le hel'ger, S'écarlaienl-clles un
peu, il songeuil à prendre letTe pOUL' LUcher de
gagner la porle",
Toul il coup, le bergcr bulla eonlre une boUc dc
foin, perdil l'équilibre el S'C il alla lomber so us lcs
pieùs de
bœufs avec sa lorche, qui, heureusemelll, s'é leignit.
Le pauvro hèr' 'e mil à geinclt'e, loul Cil inveclivanl sc' b ul's qu' l'habilude rendiL un inslanl
nLLenlifs ù sa voix.
Le voisin de uïva lui-même loumu la lèle.
L:l clarl" inc l'laine (1'1' lai ssai l p6n6lt' 't' dan s
l'écul'ie la porLo dcm 'ut'6' ouv 'l'te P l'mit au princc
ùe constat 't' que so n œdoutuble vÏ1:;-à-vis lui prése ntait il cc momenlla 't'Oupe,
Vive!llenl, il so dressa, pril so n élan .. , lai s
l' "clair esl moin s prompl qu' le mouvemenL pur
lequell'allimal fil voIle-l'ace,
Il reGul Je grand vizit, e nlre S('S co rn 'S, l'envoya
au plafond d'ull coup de lète, cl au J'elour l'embrocha comme iJ etH l'ail d ' un' mauvi 'Ue,
UIl cri t('l'ribJe 'chappu au malh e ureux qui d6jà l'Ollluil, foulé aux pi ds , mcul'lt'i , plus qu'à demi -morl .. ,
Mai !:!cecril. sa llva .cal.ilpal.vinlauxo[.oill.s d('
FUl'alldoJ " à qlti ùéjit tout '. tapug(' avait donnu
l' "veil.
/) ' un autl'c' côté, il d "Lout'lla le s soupçons Ù' lui ·
Je. !>erl:p')',
CI'lui-c i 'l'ul h la pr "S(' fl'C <le <Iuol(lll' camarade
uyuntup IWU trop pri s parL aux l'èLcs.
l' in o,
�81t
LES
EXI'I::UIENT ' ln:
FAHANI HlLE
Il dail parven ll ,'1 s ' l'eleve!',
Détach ant au ss iLùL ses bœufs, il les pou ssa dall s
ln COUI', Pui s, san s s' inqlliéLer de ce qu'il lai ssait
d('ITièr() lui, il cha ssa il grand s coups de gaule les
animau x l' ·devellu s dociles , d , Lout en geigna nt,
boilal1t, maugr éanl, alla 1 ' S Cllf('I'I11('I' dan s une 'autl'e
écul'il',
./uli"l1 put :tlOI',' \'('nil' au s 'COUI'S dll pl'inct,
TOllt d'abord , r\ le voil' él('lIdu, snn s mouve ment,
il 1(' 't'ullrô pass(',
sa pl'és('I1('(' l'aniJlla le pnllvl'c homme ,
~Iais
nel('vanL un p('u 1" L('L(' :
« Boudd ha 110US :lballdol1ll(' , dit -il. .1(' s ui s 1,1('ssé,
Il va IIl 'èll'(' imposs ible (\(0 pOli l'Sil iVI'(' ma l'ouLe,
- Eh ],i('II , tlOU S <t\'iSeI'on s , Ne VOli S inquiél l-z
paH, L'es,' l'nlil'I, c'ps l qll(' 1I0ll S IlOll S soyoll s l'en<,onll'(:s , Essay<'z clt- \ OI1 S " ss('oil', eon s('illa Il' jl'lIl1('
!tOIl1 JIll',
l'aH'('oil'! I ~ h! mOI1 :lllIi! c'(' s l jll s i 'JII('lIl là C'('
pl'Oj('lé
1[11(' j(' 11(' pui s rain'! C(, 11t:1IJ(lil animal avail
qll ' il
]l('U
d('
('
manlIlI
(k m'cnlpal('f', j(~ ('J'oi s, Il s't'n
-
n'y "il 1'l-tlliS i,
- Vou ' soulrl'('z ]Wt\UCOllp'l
- Si jc sOlllrre'! .JC ) s ui s ll1oulu! lai s lI' l'('s l(' n'(' s l
l'i('II , pui sque III 's os y ollll'éH is L(:, C'('s l ma bl(' HH UI'C
qlli Ill' ('ail '1[(lun' r l, mal'lyn ', Ah! si Lou s les ambiLi 'ux , les " l:!soifrôs d' hontH'ul's, (:Laient au ss i d(:saIHl sés que moi, 1 'S s ulLans 11(' ll'OllV mil'nl plu s do
grands vizirl:! , Quell' av'nlul 'o , Illon enfant! qu Ile
Il v 'lllUI'
,! »
�L 'O
DY
S
I ~Jo:
UU l' R INCE :"<A 'i" A
Et, s'anim a nt tout ù co up SO ll S l'e mpirf' dc la
lièVl'c :
« J e tf' pl'C' nd s il témoin , cria-t-il , qu e' i Boudd ha
mc sauve, j e vivra i an, s i obsc ur fil! ' toi, Mon maîLl'c
m'o (l'rit-il , pOUl' me fa ire change r d'a vis, Je prix dont
il a pt'Omi s d payo l' ma tôLe d plu s enco re, j e dir'a is
11 0 11 ! II O I1 ! cc nt rois 11 0 11 ! .. , I ~ t .... »
interro mpit J. blessé, cal' de parl er n'a van,Julia~
~< ai t auc un cme n t leurs :dl'a il'CS,
« Confi ez-vo us il mo i, in sista-t- il , no désl'sp ért'z
pa s, Ce qui s t importa nt, c'est de qu itte r ce tte
(: 'uri e, Le cl ~ il' de ,'uvo ir e qui c ll'ra ya it ses hè te!>
peut y ral11 1'11<'1' II' berge r .. , »
Le prince 'aïva (ini t pa l' ob "i l', :\Iais il nI' pllt '
ll1 e ttr'c d bout, mèll1 P a vec l' nid e dl' F:lI':lII<l ol(' ,
Et il lui failli t elll' lllin CI' il !juatr(' pa ll('s, cO lllm c
!>' il olH {: Iô Je eo l'ps do so n It a l)it d'elllpl 'lIlll.
�C IIAPIT RE V I
Mystère.
L, ch[\lcfltl dl' Monlebiancfl, le fief des Sampie ri ,
oeclipaiL le sommcL (l'une colline au pied des
Alpes .
Entrc la mont.agn e eL lui, cl 'ux ou trois vallon s se
crousa ien l.
Lu vile seule limitai t l'horizo n du côté cl la plaine.
Troi s s i '.g(·s victori ousc/l1enL repoussés avaien t
rai l. :tu vieux ca sLel la répulat ion d'inlp/'onahle.
Il Mail gn/'d6 par cinqua nte hOlTlllle S que vonaie nt
:tll besoin reuforc er l('s tenanc iers.
Dall s ln s ituutioll isolée oir so trouva it Je cllâLcau,
- la vi lle la plu s pl'ocllc, Brescifl , éL:liL il prùs d ' un
jouI' de m:tl'ell<" - 'es mesure s H'ill1jlo s:1iC'llt lant il
CIlU S(' d('s queroll e ;; ('lItro (;uelfe s eL Gibelin
H, (P10l' Il ' S Hall S cess ' n l/Hti!:i!:iu ntcs, <lu'il ClIU !:iO
du voi si-
�l\IY TÈnE
87
nagc de Paolo ct de ses pal'eil s, dont la contrée pullulait.
Au ss i Montebian ca était-il appl'Ovi ionné de munition s dc gucrre, commc , i l'on etH été il la veill . de
sout ni.' un nouveau siège,
II avait suffi au Pl'in ce ' aïva d'un coup d'œil jeté
SUI' l'en embl , à son al'rivéc , pour e rcndl'c compte
de bi n des chose ,
Et, tout en gagnant péniblcmcnt la logcLle au
sOl'tirde l'écul'i' qui lui avait "té si funes te, il di sait
il Farandole:
« Si je pou vai~
ma rchcr, peu t- 'll'C décou ni rai s-je
un' rotraite oit pas 'el' tranquillement quelques
jour ', Mai s qu' l'ail' ? Jp me souticns i.t peinc,
/> l'cl Z pas cncor' courage,
VOUS voilàI-il pa s vivant, alol's que lout il l'hourt' un bœuf jongin il a v e v US, com me un bateleur ave ' llno pomme?
Essayez ùe l'oposel', Au jour, je pan el'ai vos plaies,
Peut-ê trc, d' ici là, aurai -je tl'OUV" dan
~ c t irnm nse
chiHollll un polit 'oin oil vou ' pourrez derneur l'
en 'h ', ju S([U"'1 voire gu éri soll,
- Quoi pdtexL' donnpJ'[\ s-lu poul'n pas continuel'
ton voyage '1
- Je 111(' dirai malade, .Je s ui s as oz fatigué pour
le parallre, ajouta Fal'Undole n essayant de soul'il'e, En tout 'a s, d'i 'i li mon l'clour vou s l1e ri 8qucz
pas d" tl'o pri ', Je VOU H 'nf'Cl'lll ·t ,i' 'lIlporL la clé, »
' ur '('s mols, Julian sima son 'hien ·t sortit avec
lui,
Mais ' Il lOI'che 'lait cons um' I1UX troi s quurts, Il
�88
LES EXPÉDIENTS DE FAUANDOLE
n'avait pas aLLeint l'autre bout de la COUI' qu'elle lui
'brûlait le doigts , Ilia lâcha, découragé,
Et, frappant du pi ed, ilTité à la fin 'ontl'c la destinée qui s'acharnait:
« Il faudra bien pourtant que je le sauve! »
Mai s qu'il sc se nlait faibl e, cl, j eune, c t inrxpérimcnté, pour une telle enl!' 'pri s' !
D'où lui viendra it le secours?
In stinctivement, ses yeux le che rchaient en haut.
Et soudain son cœur d'c nfant. monta v rs Celui
qu ' il étaiL habilué d'appeler à son aide .
Il se tI '·co uvrit., et d'un e voix qu e les pl 'ur:; étoufrai cnt il murmura :
(( Tirez-moi de p in e, morl Di eu! Je :;c ul p\l'(' qui
me res te! El, VOUH, ninto lad olle, pri ez votre doux
Bambino , 11 0 11'0 SaliVeU I'J ùsus, d'avoir pitié dc l' 111 IJarl'a s Ol! jl' me trouve . COlI sidél'('Z tout 'e IJU'c ndlll'o
(:e pauvre prin ce aïv;l , d cela, pour s' \tl'C lTlontrô
Lmp bOIl !
I( C' ·:; t vl'ai qu ' il 11(' eO llllaîL pas votl'C 110111 , JllOII
Di eu, mais il IH' faut pas Illi Cil vOll loil' Hi on lui a
('Ilsl'igné il VOliS app('lel' BOllddha. I ~co utcz
- It- LOllt dl'
1I)(\nlc, el moi au ssi, ('(;oul 'z-moi, .J e n'ai qu e VO li S
pOUl' appu i en 'C) mondo! »
n gros SO li pi l' sorvi 1. d' ( ain si so i t-il ! » à la pri ère de
Farandol(' qlli p('lI sa l'Il lili-ni \1110, li Il peul'('collfol'té:
{( Il l's t il11pos 'ihl(' qllo 11011'1' ramille do lit-hallt
110111'; Il '·la iSI·H' .. . "
C()J1olldanL il Ile dùeollvrail. pas le III oye Il d(' pal'ol'
;1\1 plll s J11'(' ss{' : S (' ]11'0('111'('1 ' d,la IUllli i'l'c.
�89
\VlY STi<:nE
TouL à cou p, il se rappela que, dan s son récit,
Naïva avait par'l é d'une Lorche dont le ber'ge l' s'éclairait en pénéLrant dans l' éc uri e .
Il y courut cL tâ tonna si bi en qu'il mit la main
dessus .
VOliS n'avoz pas " trrHlv(' votro ours
·~
La :-; ienn o achevaiL do flamb or pa l' l(:l're. Il pHL Y
l'al lum er co ll e cIU' il appo rtait.
Il envoy a un SO lll'ire ü la Madone !Jlli , :-; Ûremenl.
l'u vait ins piL'é, pui s il so re miL 0 11 roule.
Il pÛll éLrail tian s la c OUI' du. CO IlL l'll C(lIulltl un
InC(uai H, vO IHlnL h l · eroiso r, lui dCllwlldn :
cr VOII :-; n'a voz pai:! \.L'Oll VÛ vo ll'(l our:-;'l "
.l1dian r{·polld.iL :
�gO
LES EXPÉOTENTS D.E FARANOOLE
«
on.))
Et il passa.
De so n cô tô , 1c valct fiL min c d'allce il so n ouvragc.
Mai s, il plusicurs rep"i scs, il sc trouva SUI' les pas
du j eun c homme.
Dans la sallc où sc donnait lc co nccrt, maints
groupcs de seig ncues s'é taicnt form és, qui nc devisa ient d'antrc chose.
Les abois cl s chicns dc meuLc, s'élcvant tout il
coup dan s la nuit, apporlèrent un nou vel alimcnt il la
cu riosité. On sc mit aux fenètr·cs. Cet ours était-il
homm e Ou b() tc? ... des pal'i s s'c ngagea iont ...
Mai s, prcsquc tout de suite, l'allention fut di s tl'aile
1);11' l'arri vée d' lin cavali er dont le ch 'val Lomba
quand 'on malll'e mit pied il LClTe.
Ln mcssag dont éLaiL chargé celui-ci ('xpliquaiL
Lan!. de hilte. Le pèrc dc Ja du cllCsse Snmpi uri Louchait il ses cl 'l'Iliers mom onts; il réclamait sa fill e c t
so n poli t-fiJ s.
La mort plananl Sllr eeLLe fèle la g Ja ça so udain,
co mm e s i olle etll, crflcuré du doigt tous c s visnges
so uriants.
El, lalldi ,' qu e l ' dll C donnait des ordrcs pOUl' qu('
le départ cCl t li eu il l'aulJc, ses in vilés l'éclamail'nl
Jeu rs cheva ux ou lours chaise!:!, afin de regag ner au
pllll; Lôt J urs demeures .
Il o lO1l 1; 1('8 [{om; qu 'a britail ('n 'C mom ent MonL('bian cn, rnrandol c "lait p e ut -~t r o le 8 'Id qui sc UlIl
j 1l11l1 obi le.
C udoy'., press'., heurt" pm'Ies allanl!:! el vcnants,
�MYSTÈRE
9:1
il n'o n demeurait pas, moin s à l'entrée de la grande
salle Oll l'avait urpri s la nouvelle qui meLLaittoutl '
château se n dessu' des ous.
Un vague espoir lue le duc passe mitlà l, clouait
ù ceLLe place,
Il sc flaUait d ('OI'C '1' so n allention dès le premier
mot prononcé ct il alTang 'nit dan s .'o n esprit la
phras ' qui dov rait le l'cl 'nir, ,' i pre s6 qu'il ('ùl.
Il allondait d ' pui o lino d 'Illi-h 'UI'e, quand le valel
qu 'il avait ronconlré i so uv'lll l'acco ' la de nouveau,
« C' 's t vous que j(' 'hol' 'he , dit-il cn lui frappant
SlIl' l 'é paul '. Les 'biens so nl à la porl' do VO\I'P
logell(' , Celn donne à p ' nse r CJu o la bèlo 'slcb ''1. vous,
Si vous vouloz c:onvain '1' 1 .s piqu 'ux du 'olltrairl',
v('n('Z ou donnez-moi votro 'l '"
- VOliS donnor ma 'Ié'l l on, Enlror chpz moi pour
épourer mon e:hat ,t mon moin ea u qui y so nl
('n('l'l'In6s'7 J • no veux pa s 1 Si mOIl OUI" Y était, pourquoi le cl1<'r 'h 'l'ais-je '1 J' ne m'l'xpliqtI, pas quo
celte' id ',1' vous soil v('nu',
- Cl' n' s t pas il 1Il0i qu'cil esL v('nue, ·'esL aux
chiens. »
Farandolo pl'n sa ('n lui-llIèll1 ' :
(( J 'a ul'ai s cm qu' un(' peau sèc h' Il 'avail point li '
('Ul11d , Il faut Cl'Oir' qu 'il !> ont jolim nL du n('z, I!'S
<"IIil'II S do Son E},('('llon 'e! »
CommcnL faire'!
Le valot lui évila lu peine d'y 1" ,11 ', ·hir.
(;li ss:\IIL uv 'C un' d 'xl{'rilé ln 'l'V ill 'Ui:iO i:iU main
�u ;s
EXPI
~ I)ENT
S
DE FAHANU OLE
dan s ln poche du j eun e homme , il en 1,(·til':1 la clé
qu' il brandiL d 'un ail' raill our,
L'ami de Naïva poussa 1111 c\'i , el, parallL au plu '
pl' s, é, 'o ul'uL apI' s l e voleur, lequ 1 s
auvaiL ü
touLes jamb es,
Il s alTiv l'ent en m ème t mrs,
I ~c: l.'La
L pi [lIeUX eL éh iens, ./ ul ian s'a dossa co n Lt'e
la pOI'L , l'ail' r éso lll, Il f'spél'aiL qu'on He lui f erait
pas violrnc , P euL- ' Lre, LouL n di scuLan t, lui vÎ(' I1 draiL-il un c in spiratio n,
D ellx mols pal'vcn u s il so n ol'('il l e lui r évT' l'ollt
(jtW les chi olt s n'avai (' lIt l'i('n flail'é du lout. On k s
avait anloné s dovanL 1" log'lI' il l 'insli ga lion du
dome sLique 6tran g l',
QuP! illlél'èt avait-i l don' dall s Ge lle afl'ail'e'?
./uli an SC'JlLit que l e vrai dan go l', PI'('squ ' 10 S ul
('II ('0 1l101l1 01lL, c'é L"it cot hOIl1I11' , El. l'i('11 tt LenLol',
)IJ('
aïva VQullil (' s,'ay el' do l'lIil' ('11'01'0 quand Olt
oU\l'ira il ln porte, l es c; hi ons 1· 1I1 'LLl'ui ellL ('11 lal1l bea ll x, L 'obseu ri l(: 111(\ 111(' lui f(,l'a it d ', faut pOUl' so
<l él'ob('I' , Ga l' Yi ll gt lol' '/t es l1nmhai ·IIL.
11 1'111' ' II SP JlI (' II[, I r jl'llll(' hOIllJll e avait une mi so ll
plall :-.ihl(' de no (JoillL ouvl'il',
Il expliq ua:
.J 'n i 1:'1 -t!l'dIlJlio; UII G/taL d 1111 11l0ilH':IU, SOllg'l'z s' il
l'ulIL les ajJII('1' POlll' Ics ('Ill jl or[(' l' j II s(j Il '('11 Fl'allGe!
Vos r hi ells III(' 101; LII('I'OIlI .. , »)
Il
C(' HO II[illll'lI l l'uL cO ll1jll'i H de s [>i<[IICII'\ ,
If On III! 1('111' V('lIt pas dc IlIal
, il \O S 11I' [l's, d(' <:II1I':1
1(, (,11<'1'<1(, 1III'IIlc', EIIII'('z I<, s [11'<'11<11' (',
�!l 3
)IY STimE
- .T c vai s vous :Iid
l'
»,
s'écl'in le déLc nLc ur de la
d é,
El il o u vril san s aLLc ndl'c ln l'é ponse ,
Il
ut. ai sé mont. rai
~n
n dt, FarlLlldole.
DOIH" (l' un e l'o ree lH'I'e ulél' nIH', il ('uL ai 'é lll on L rai ).l on de Farand ole (l'Ii , du rcs L0, il boul d'arg um enls,
nr so ngea it plus ilrés isler.
L ' pau vr ' gal'(;o n sc 'cnlait mourir d'an goissc. li
�LES EXP I::OlE NT
DE FAH AND OLE
voy aitt l'Ou ble, Sa "or ge sert 'éen
lais aitp lusp ass el'
qu'u ne res pira tion s ima nt .. ,
Com me s'y "tai t nga gé le che
r de meu te, on le
lai ss a pén étre r le Pl'e mie r dan
' sa loge tte,
Mai s le pel' onl1a fF e s us p 'ct, cau
se de cett e ave nture , mar cha it S Ul' cs talo n s ,
Il n'y prit pa ' gar d ,fI n'av ait auc
un pl'oj l, au 'une
idée mè m' , il s'ab and onn ait aux
événclI1 nts, vain cu,
pen ant que Di e u l'ou blia it.
Il s'él an ça vers l, c in olt il ava
it lai ssé l' gra nd
vizi r, prè t à lui 'l'ic I':
C( Il n'y a pas
de mu fau t· ! .. , »
Et, 'om me ses you x ohs 'uI'cis
pal' los lal'll1l's di stin g uaio ntll lal , il s ' pe n 'hu,
C( lI e in '!.., »
Voi là Lout c qui so rtit de ses
lùvl'('S,
Il n'y ava it plus rien SUI' le' so l,
l'j ('n du tou t!
Ni gra nd vizi r ni pail le ,
Fal' and ole s ' red ress a iner "dul
(' ('II face d'un t'I
pro di ge, Et il ,'(' froLLa l('s e ux
,
Il n'e n vill 'ien de' plu s .. , Si fait , pon rlul
ltlll dé '011 vrit fl gau 'h " r:\lI g('(' rn la s, celt
p m'I lle pail le qu'i l
('ltc n;ltllit éten due ù droiL(' olt
ses mai ns l'av aien l
di HpOS "c, Quallt il Kil,i ol ù Cla
il'· d '-Lu n e, di s l'al' u s ,
PliX au 'si
Lu loge ll(' "lai t vid() dl' Lou s s('s
hab ilan Ls , Il fau t
cl'Oirc (fil( ' le r(~ s laL
de ('dI e visiLe dom i 'i liail'e
cau nil t\ e('llIi qui l'av ait eo ns('
illl,t: UIH' forl p d "e('p ·
lion , 'UI' il ava it UIIl' mill e aust
li ullo ngô c (lue 'clio
de Juli un "lui t uhu l'ic.
�lIlY STimE
95
Celui- ci e ul pourla nt la présc nce d'espri l de c ri er:
« J e n e ll'OUV' pas m o n c ha L! n on plus que m on
o isea u 1
- Vo tre cha t vo us aura passé e ull'e les j a mbes, il
es t da n q uelq ue co in de la co ur, n e vous désolez
pa s , d ill'un des pique ux ,
C'es l poss ible, ma is mon oisea u ? .. , Mon
Oi seau !.. , Il 's l hi e n pe rdu , lui !
- Ti ens! vo Ll'e cha l l' a ura m a ngé », fil le val e t
m éclt ::ll nm ' Ill,
Il sc mil il riean e l' cl, sa ma u va is pla isa n 'cric cl il
aj o ula :
« Qui sail si voLl'e o urs n 'a u l'a pas man gù vo lrc
ChaL ?.. , R cs le mainLe na nl à Lro uvc r qui a man gé
volre o ur ', »
To u Lc n pa rla n l, l'e nlè Lé faisa i Lle lo ur d e la loge llt' ,
tnonLa itl'csca li e l', inte l'l'og 'a il lcs m urs, pl'Om enail
une lorchc pal'to ut.
Ma is il lui fallull 'cconn nllr ' qu'à m o in s de deve nir
r
Ù SO Il g ré invis iLle , Ull OUI'S n 'avait pu sc cache
On cc l'éd ui l.
E l, Landi s qu les piq ue ux r nll'ui nL leu!" c hi c l ~
c L qu e ,Julia n co urait re prc ndre sa pI nce II lu po rt ' de
la g mnd ' sa ll e po ur lI\ ' h l' de pud or a u du' , 10 va loL
'n a ll a il de so n côV',
Il pumiss ail do fOlt m "chanle humeu r, c l C ' qu'il
pe nsait, 1 vo ic i :
(( T oul s'al'ran geait il m or vc ill ' , L duc ùo 'ampic l'i on voyage , o n s' 'nlond uil sa ns pt' in ' u vec 10
l:iig noJ' Cumpe s lan qui no us Durail livl'é lu fo urr ure
1:1'
�U :S EXPI::IHE NTS DE FAllA DOLE
avcc son conten u, homllle ou bêle, pOUl' pas beauco llp
d'argenL.
« J 'aul'ais juré que l'Otll" '· tait III 1.. , Quand je
sui'
v'ou , tout il l'heurc , j'ai entend u un l'emue-ménage
qui ne peul èll'e Je rait ni d'un 'Ital ni d'un oi seau,
« Et mainte rwnl il 111 l'aul dl!guel'pil', On sail quo
je ne sui s pas du cht\teL\n, Les éll':1ng('I" parti s, je
<loi ' di spuratll'e .. , Bah Ij e vai s 111(' JorrOl' aux environ s
el surveil ler Je jOli 'ur de mando line, ,J'ai loujoul 's
J. l mp s do pOI'Lel' une Illtluvai '(' Ilouvplle au cher, »
�CliAPITHE VII
Vannier.
Il pouvait 'Ll'C huiL li c'uros du matin qualld Farandol e l'ep rit ln chem in de sa loge ttc.
Mi-ré s ui va it, l'air aussi las, aussi tri ste que so n
tna1L['c ,
La persévéra nce d, cel ui- 'i "[nit demeu rée inuLil e.
Apr<':s avoil' reç u les adieux de ses hôtes, le châlelain , sa j 'une femme c l Icur C 'co l'te, co rnnHltldée ptU'
lu capilaine, étni ent parti s av'c lant de lio.te qu'il
n'avait pas été poss ible il l'u mi de Naïva d'accomplir
eu qu 'il méditaiL.
Le duc l'avait vu, cc pendant, il en était C 'l'Lain, il
llvaiL pHI' deu x rois renco nLré so n rcgard.
Mais un clou chasse l'autre ....
Le désil' «u'e lll pu avoir Salllpi('I'i tl 'npprelldre si
l'animul qu'o n lui avait prés 'Ilté était un ours ou
7
�98
LES EXI' I::OIENTS DE FARANDOLE
un gl':md vizi r " o!l'a~it
dovan l dos pl'éoccu palion s
nouv ,]1(",
Si bi en qu' il s' "l~i
éloig n" san s adr SSCI' la pamlo
au j 'uno Yoyagour.
A présenl, celui-ci se d 'manùail si on consonlimit
il le garder au château qu olq u 'S jour.
Le pnuvl'e g:lI'~on
rC'lournait donc il son logis bi en
ouci('ux, Lellement HOU 'ieux qu'il rll nV:lit prcsque
oublié la Ill)'sl"rieu se di Hparilion de aïva.
Elle lui revint:'t J' ' s priL lout Ù coup , ('n pén "trallt
dnn s la ('OUI' d(' s commun s .
« La peul' dOllll C li 'S forcc H, il l'nul le 'raire. LIli
qui ne pouvait pas lenir deholltl Oil peut-il biC'11 èLrc
passé? j(' silis 'urioux dl' l'apprendre.
« Ti('n s 1 fil-il en :q)(,I'I:('v:1nl. llli hOI11I11(, pli\) Cil deux
qlli sc' lminail. p{'lIiblplll('1I1 l'I. g('ignail. :i chaque
('lIjall1béo , oll dirail. 1(, bC'l'g p'· . .. ~Iai
s oui 1 e't'Hl lui!
Si j '(lHsayai H d(' 111 ' ('11 rail'(' 1111 ami? »
Il 'olruL~
' ôel()pù
, H' illl'ormadl' son étaLd H'olrl'it
l\ mPlLl'e I\':curie ('II ordre pour lui évit('I' eo s UI'c roit
do l'atigu(',
Ouil'ino él;lit Hi mal ('n poin!. qu ' il :te('opl,a san s se
rnil'(' l'l'icI', S'ill s lallnllt Sllr 1111(' s('lldle , il dirigt'a 1('
travail , et, Loul ('n t'('gardant d' un nir t'lill 'l'V illé
Farandol(' s'aeqlliLLcr dl' sa U\eh' , il lui 'Otilia son
piniol1 Hill' l'l,\(''I1('I1I('lll de la I1l1it.
« C'C's L«lIC'lqu(' laqllais pri s do vin qui fi l'a V('I111
HO rl![lIgi( l' 11I-ll<1ul , dil-il. .Jo l'ni \' Il tomb 'l'... lai!:!
j'avais assez ù raire do penHcr il moi, VOU H '0111prencz, Pui sfill' il n' ' ~ L plu Holt j(' l'ai Itli Hs {~, C'C'Ht qu' il
�99
VANNIEH
n'es
L ni mOI'L III mèmc bi en malade, Si mos bèLes
\
n'avaienL pas plu s de mal que lui ! lT eu l'euseme nL
que ces {'è Les cmpèehel'onL ]0 signor CamposLan de
1.0 bOJ'!;OI' s'assit pour dirigor
l' op~mlin.
S'C il occuper; sans ça ... il HuraiL LôL raiL J e me
m e Ure ü la pOI'Ll~
!
- Les fèl('s'l mai s olles sonL fini es, 1 '8
SO I'L('z-voLis dOlic '1
�100
LES ExrioIE NTS DE FARANDOLE
- De mon lil, oi.! vous voyez que j'aurai s mieux
faiL de l'es ler. »
Julian conla la sé t'i c d'in cidcnl!; qui avaicn lloul
boulev r é, sa ns omcLLl'c la di 'parilio n dc on ours.
« Alors, mon seigne ur cs l parti?
- Oui.
- Eh bi en, qu e sainl Janvi cr mc protègc 1 si vous
voyi cz mcs bœ ufs 1
- Vous avez quclqu cs heur deva nt vous pOUl' lm;
so ig nel'. J 'ai c'ntenclu l'intcn danl 'ommuncl cl' qu'o n
ne lc c1él'ungclH pas avanl midi ..Je l'a i vu gagncr sa
chnmLI 'c ... Aussitô t, chacun a gagné la sicnn c. Il n'y
u peul-ê lrc en cc mOIl1 'Ill qu c Il us dcux d'évcill és
au 'hM-au . »
Quirin o pal'lll plus lranqu ill'. Et, sa ns cé rémonie ,
il d manda :
« Vous m'aid crez hi n i.t l'am 'ncl' mcs Lèl s, dites,
jeun c homll1 ,?
- Etm \I1IC à les pan C I', »
L S bl'a vCS rUlIlinants manife slè r 'Ill <[u clliun répug nan cc quand il s'agil de l'l'prcn dr ,l'ur pla 'c uccoulum '. '.
lai s Julian mil ü l" 'ondui rc lallt de dou' ' UI' el
tant d'udl'cs 'c qu 'il pal'vint ill s décidc r. Lc bcrgcr
conLinuait cl , ge indr .
El ''''lail un!' 1 il'i(·11 ' d(' IUIlH'nLali ollS cltarlu c roi s
<[u'i ] (]('colLvrail, ' Ill ' la 'l'OUp' d' ull cl - SCIi bol s, ull e
Ilollvtll e'llafilade.
« .J c .'cnlÏ 1'('llvoy é, s th' comm c vous voilü, g" mi sba it-il. 'j enco r' j 'Hais plus inga mbe 1 J 'irui s Lflclwr
�VA NN llm
10 1
de pl'endre de LruiLe. LI n'y ::l l'ien dû Le i pOlll' a madoue r l'inLenda nL. Il ve ndl'a il ses b ra ies pOU l' e n
ache Ler. »
Juli a n sOUl'iL. TI l' IÜI' voya it le moy n de l'cs Le l' à
MonLebi a nca .
Il s' mpr ssa d dire :
« J ' imi à votre pl ace pèc hel' des LruiLl' . Depui s
que j c sa is m:ll'che l', je sa is pose l' des nasses. Où sonL
les vô Lres '!
- Mes quoi?
- Vos n as~e
s .
- Qu' s L-ce qll e c'es Lqu e' ça ?
- () s eng in s da ns les [u cls SI' prend l" poil:!s on,
- TouL se ul ?
- Olli.
- Ah 1 bie n 1 mo i qui lui CO III'S a prps da ll s l'ca ll ,
j .. III 'b; dOH foiH lIll O helll'c pOlll' a LLI':'llC l' 11I l<: Ll'lIiLI' !
- J e pOll r rai s vou s (' n pl'o ml' lLI' un pa ni el' p O li l'
uern a ill maLin si VO li S a viez des nusses .
- Av 'C qu oi ça se l'a iL-il do n ''1
- Avec du J'osi ' l' .
- Cc J1'es l paH cc qui m:lnqll l'. L'i nl Clld a nL nous
tl'ai l' de fa in éa nLs LouLe la jo urn " 0 pa r ' qu e pe l'sonn e ne l'u Lil ise depuis q U(' le vallni pl' du ehiHcatl es L
111 0 1' 1.
- J e VO li S enseig ll C' I'a iH:'t (' Il ll'('sso!' cl es co rl Jc ill C' H
si j(' l'(·slai s . Ma il:! ... j 'a i d ('1; l'1li l:!ons de cro il'o 1[11(' Ic
i-i ig ll ol' Call1pl's iall I II: vo ud m pa s . J 'a ul':\i s poul'la ll t
g' I''' IJd b l:! il! do l'(' pos, t j'a i t' l! LanL ci e ma lhe u!' d
P ' l'dl'c Ill on O UI'S !
�10 2
LE S EXPÉDIENTS DE FAI1AN DOLE
Oh 1 c'cs L pas toul ça q ui d6cidCl'a un homm e
co mmc Ca mpcs Lun, c'cs L les LruiLcs . S i YO US pouvcz
fab riqu Cl' unc dc ccs ma 'hincs avcc qu oi o n lcs prend ,
vous avcz cllU ll ce qu 'il vo us souIrrc au cll :\ Lcau .
- Donnez-moi dc l'osicr , jc yai s m'y me ttre san s
l'e La t'cl.
- J e vo us (' /1 porLe rai J:lI1 S vo trc Jogc LLe. Mie ux
v[L111 qu'o n 11 0 vo us voic pas . Ne montrcz qu'à moi il
lrn va ill9r. Si vo us me pl'o m ' L ~z ça, j ' m'c ngagé ü
vo us ga rdcr a uLa nt qu'il vo us pl a ira, sans q uc pcrsO lln o 10 saell c, Vons n'è l.es pus g ros 0 1, lVlo nLobian cn
es Lg l'ancl. ..
- J 'a im (' l'a is mi cll xy l'os lol' avce la pc rmi ssio n d rs
IIlaHI'C's; ma is, i on 111 0 le l'CrU Se, c'cs Lma rché co nclu .
J o vo us in st rui s cl. vo us m e ll oUl'l'i sso z. »
U Il e de mi -Il cu t'c 1'111 5 Lanl , .J ul ia n r cev~
! i t dcs mai li S
do Quil'in o les ma téri aux cL J'o u LilJa gf' " écC'ssa ircs :'t
r<1 i>l'ifJllol' de la vanll('l'i c,
v(~
h Ollln te ava it pensé au ssi au déj cun el' ; il
Lü bra
apport.'JiL Je sien, JI 'ayalll. beso in d'a uLl'e bose que do
SO li lit.
J 'y rdo urn e, dit-il. Q uand vo tre na sse se ra fini e,
VC II ('Z llù tp)1elc- r, no us irons la plaec l' c ll so ml)lc.
- Enfin ! IlIUl'llllll':1 Farando]c(' 11 Je 1'('f.p ll'(lallt. s't.':I oig Il CI', j c vai s d Oli C app re ndre c(: qu 'es l deve nu lu
pn nec u'i vn.»)
I ~ l , s'o nfC' 1'1ll1l1l1. da m; sa ] og'o IL(', il al'l>(' la il ha lli/'
vo ix II' gra lld vizil', :ljo ul nllL p OU l' Je Ill ie ux raHHUI'(' I' :
'( ous )lo uv(,z VO ll H 111 0 111.1' l' 1' , j n s lIi HSO ILI. »)
Au ssi tô t, lill e pi e l'I'e s'ah"i ss:! IOlll (' l11 onL lou L prôH
1(
�VA NNI EH
de l'escali er, t la tèt de aïva sc tendit à demisoulOi:mte.
Co ups, bI cs ures, da nger. , soucis, il ve nait dc tout
oub lier pend ant quelqu es heure .
En dépit de 'cs souffran ce, , il :wait dormi.
« loi qui nc 'usais le bon Dieu ! mUI'IIlU nl son
j eun e co mpa g non. ELju 'Le :'\ cc JTl oment il V0 11 5 'au va iL. Cur c'es tmiruc l qu e vous ay z déco uvc rt cc troll.
- Cc trou st un e port . Ell e desser t un esca li el'
so uLel' min. ne fois ouv 'l'Le, elle en devien l la premi \ rc ma rche.
« C moùe ti c ('el'l11 tur , j e le 'onn uis, il es t e n
usago dans l'non puys . C'es t à la fois très simp le ct
trcs Sûr. Q ue l'cnn em i donl1e l'a ssa ut, la ga mi son d s
: \I'l s pr ut ('11 un in sla nt sc 1 ol'tel' !-l lll' les poinls
l'( ~ lI1p
b ; plll H me na 'és, san sc he urL ' l'il qu 14tH' porl e
donl. la eIé soit abs ' Ill e.
'( (:es passages sl' rv('IILaw;si ail trall s pol'lcI es mUlli tioll s. Celui-ci es t un e vas Le ga lori ' é 'lairé6 pa l' c!ps
SOUpil'U llX. Jon c l'a i pas ex pl or 'oe c t pour 'tl usn " ,
aj ollLa Il g ra nd vizi r tt qui lin mouve ment un p ' u vif
alTa 'ha soudaill lin T i do doul (' ul'.
Il n'en pours ui vit pas moin s sa dtll1lO ll Slrali oll
l'il pri l. :
,< " suf'li l d' ull o bar re d e 1'( ' 1' , qui he urCUSCl11 C11l
ùLa il :'1 sa pla('o , prèlo ù se rvir, pour imlll obili sl' l' Hi
hi('11 Il Il e porl (' cO lJ1m e 'r ll ('-I;i qll o ri onll c la di s tin g ue
plu s dl's pi ol'J'I'!; vo is ill ps.
- l\ lai s ('0 111 1111'11 t l'a \,('I.-\ OUS dé{'O ll \(w l ''l illterrOlllpit Fal'u llcl oll'.
�JO,
LES EXpiO(ENTS DE FAR~OLE
Voi ci. Un mom ont après quo tu as été sorti,
Clair-de-Iuno os t vonu se réfug ier près de moi. J o
co mmonçai s à m'assoup ir. J o pensai ' qu'il avaiL . 011l meil lui au i. Mai s non , il gue LLuit un l'at.
« Tout li co up , il bondit par-de us ma tète ot pose
ln g ril1'e s ur lui. Lo ('u t ·tait d taill e c t so défendait .. , J e me sou lève pour m'a s Ul'er que la victoiro
ros terait à ton chat, ma main che rche un point
d'appui co ntre le mur ... le mur cède,
« Les chi ons ntrai nt dan s lu OU I' . C nouvea u
dan go r d'u n cô té, l' 'pérance d' l'autro, m rendont
quelf[lI e l'orce, jo parvi ens ù fairo jou c r la pi orl't',
c t ...
- fi lai la pail! " pourqu oi avi oz-vou s [}l'i l; la pein e
dt· la déra ng l' ?
- Pal' crailll.o d 'o n I.raill or ap)'''s Ill oi qu olc[uo l'tolu
qui , s' il se fl'tL [lri . pri l; sa li s la porto, e lH sc rvi d() fil
co ndu e ll'ur il 'eux qui 111(' cll(·I'(:ltai ollL.
« .J e pensai IJi on qu o t\l. se rai s 'ltagl'in de n plus
l'r tl'ouv l' ' Iair-de-Iull e 'l i ilù , mai s j 'a va is pOlir tl es
cition pOUl' oux, Voilù pourqu i.i I(·s ai omp ortés.
I( Qu ,1 'st dOli C J'individll (lui
'st enll'é nYc ' loi? ,Je
vou s ntcnd a is 'au sc r, 'a voix m'a l'Hpp ,l ', l'Ult des
It Olllm es do Pn o l ~, dOltt l'a 'c(' nl , tout parti culi('I',
III 'a vni 1 ('l'a ppé.
Cotnm 'Ill ("Lait-il '!
- Crand , roux, nve' 1111(' cicalri ce il la jouc, 1111(1
long lle l'ai e IIlalll'll e tr(' s \ iHilJle .
- C;'cs tilli! j'ai J'olllunlu " la eicn Lrj(' '. Voilù dOll C
poul'({IlOi il (-Lail si acltnrll " nprès VOli S'?
�VANNIEH
10tJ
« Mais nou s pouvon s f\tl'e tranqu illes , Je l'ai vu de
mes yeux sortil' du chl1teau quand tou les étrang ers
Son 1, partis.
.
- Ne nou s y fi ons pas .
loin d' ici, tou s,
eront
cherch
vous
s
Il
?
loi
Pourql
la nouvel le
portor
r
leu
Mé
aura
c[II'I 'espion de Paolo
bianca ,
MonLe
à
qu 'on ne vous avait pas découv ert
nou
Que mon idée réussis sc, mainte nant, eL
»
nous.
dcvant
voi s quclqu cs jou!'s
Toul, n causan t, Farand ole asscmb lait es brin s
d'o!:iiel' .
Il abando nna un inst.ant so n ouvrag ' pOUl' rcndrc
au grand vizil'Ic sc rvi co ljll' il vonait de rendre il sc.'
lJolIl'I'caux: c 'lui dc pan se l' sC',' plaies,
Lc pau v!" Ilolllme "lait si lIlaltraiLé ql! c'éLait de
quoi (l ll pl' 'lIdl'(' cOlllpaH!:iioll.
« Il Il e pOl/l'ra mal' 'II 'l' de troi s Hc nwin es, $C dit
.Julian. Il fauL qu 'à Lout pri x j'obtie nne qu'o n me
garde, J 'ni de ux moyen ,', tentons le )ln·mi cr. »
"aïva gag na la ga l 'rie, Land is qu 'a [1r \s a vo i l' OIlYCl't
la porle' de sa loge Lle, afin d' "vitor [ouLe apparc ncc
d myH tÙl'e, so n j('un ' ami sc rcmdla iL:tu travail.
A. midi , la n:Ul!:iC prenait dôjit LOUl'llllrC,
Il la miL !:iIlI' so n "paul e, S(' munit d' lin gros paquct
d'osiers ('1. s'(' n alla s'as 'coil' prcH de l'oscali('l' p:lI'
If'qllel Il avnit VLI di s lHlI'nlLl' c l!: sig nol' Campe ' Lan.
111I!: s'é tait point {. 'o lll é cilH! lIlinIlLI's, I)U ' 1I11 pa s
lourd rl'l(:nli Hsa il il J'iIlLéri ollr.
Qu cll!u 's porll's d:H!U CI'('III , )lui s L1I1 C voix g ronclcu. 0 :-J' ',1 va,
�lOG
LE
EXPÉDIENTS DE FAIlANDOLE
C'esllui! » murmul'll Farandole, réprimanL mal
on envi de l'ire,
Il , e miL debouL, jeta son chapeau i.t ses pieds, afin
d'économi Cl' du Lemps san s rnanr{ll l'aux loi s de la
poliL's e, cL, loul en onLinuan l de nouer ses brin
d'osier, barra l'ésolumr nl, le pa s, age a Campes lan,
c( ,Je vO\ldmis bi 'Il "LI'(' payù, HigllOl', »
Il ajoula :
cc ] 3l'dol1nez-moi d'osel' Lravaillel' en volr
présence, mai s Quirino compl S UI' celle na sse pOUl' aller
il la p(}che, cL j , voudl'tlis qu 'elle {'lU fi 'sei'. tlvan 'ée
pour qu'i l pli!' l'achevel',
Ile ne l'achèves- Lu loi-m '111('?
- J(' ne peux pns, signol', je n'ai pa s le I{'mps , La
France esLloin cl, j 'ai hnte J 'y èll'e rendu ,
'l'II di s qu 'on pl'end cl II poi sson a vcc r,a?
- Si on en ]lI' 'nd 1 J (' d'pond l'a is pOUl' dema i n
malil1 d' ullO t!ouzaille d, Il'uiles, si .i' la posai s lIloi IIH'1II0, Cal' 'e n'es l pmi lout qu o d'avoir IIll e na s:'H',
il {'aut s:l\oir ,ltoi sit' l'endroit, s'elllendre il la I,ie ll
lOIlI'IH'I', cOllllullr' le sc 'l'el. de s :unol'cel:! qui nUil'onl
le mi 'lIX 1(, poi l:!sol1 .. , Ah 1c'es LloIIII' Il Ile ,,{l'a im!
C(
rai l:!, av('c le Lemps , Quirino H'y Ille Il l'a, H' il n'ou blin IJa H les ('on seils qUI je vais Illi donn('I', Lo pill s
difficile pOlir Illi sel'a ('IH'OJ'(' de finil ' III n:l SS (', »
El , sQltl'\anll'eJlgil1, ,Jul ian k Illil sou s I('s yenx de
l'inll'll(lnnl.
iV(:llIonL inl{'(~
s:; {',
Gol ui -c.;i 1'(',\:lIl1i ll<l 01 posa
1(11('111'1(':; ques lioil li ,
LI' jl'UI1C 110111111 ' l'alll'Ildllil lù,
cc
�Î
lOi
VANN IEH
« Voyez , signol', on lourne les brins d 'os ier ainsi,
on les rel ie il celle hauteur, on passc dans )'int6rieul'
I,' illioollall i ô('OlllaÏi bouclio h';o."
d'aIlLn' H hl'ifl H (l'Ii doiv 'Ill s ' l'aLlacil
'1'
lit ()l formel'
)lo clw qui :;'arl'ùk ici", »
L ' iliiolidalit ('COli lait hondl() ))60 'cU' cxpli 'al.ion
ri li (' l" d( ~ l lIo
:; lraku
l' el11l,)'oui lia i l h t! css() i Il,
I I IlO
�10 8
LES EXPlt OI EN TS DE fAHA NOOL E
A. la fin , s'y perda nl, il inteLTompil Farand ole pOUl'
lui dire :
« De tout ça, mon ga rço n, j e ne co mprends qu'un e
chose, c'es t qu e tu cs un rin pèchelll' el un excell enL
vanni e r. Or, co mm e j 'ad ore les LI'uiles et qu e Je chU teau es t démuni de pa ni ers ct de cO l'beilles, je le prévions (Ju e, de g ré ou de foree, lu l'es te ra s.
- Ma is vo us n'avez pas le dl'O it de me gard er,
pui squ'il me plaH do par tir 1 »
lltrembJail e n prononçant ces mols ct n'osait croire
au succès de sa l'u se.
« J e te forC(' rai bel et hi en. Appre nd , l11u si 'iell
d'ave nturo, ([u'i ci perso nn e ne l11 e 1'6sis Le, déc la ra
l'inLendan t dn Lon l'og uo qui Ini était habilnol. Tant
quo Quirin o no 111 'au l'a pns prô!:lo nté des ll'tliLos pl'isCR
pat· lui dan s Iln e lIUS!:le qu'il aura fnLri(IU "0 lu i- mèmc,
no co mpte p :IS te 1'0 III 0 Ure en l'oule. En a ll('nd a nl,
a '!r ùvc coll e-c i cl va-L'nn à la pècll o.
- El. si j o no rev ions pas? J 'e n !:lui s bi en 10 malll'e,
fit-il , ha rdim ent co lte Co is. .l 'o n se rais quille p OUl'
perdro m ~ 1 arge nt, car, je 10 vo is, VO LI S 11 0 I11 C le
dOllll ol'ez cIU' ' n me co ngédi a nt.
- '(u l'as dit. CO ll1l11 e allss i j e ne lai.. se rai so rlir
a vo(; loi Lon ' hi cn, Lon cha l ' l Lon oiseau , qll 10 j our
oil j e Le rendrai ta lib erL '. Essui e un o fois de Il' pa s
rontre r ol jo les l'n is tous pondr il la porte !
- A. lors, il fa ul e n passel' par Ol! VO LI S vO III (' z, dit
J~li
an
([' un ail' p](,i n de so umi ssiO Il . .J e Il e ['{'sis t ' rai
pa!:l da VHlIlH gC'.
- E t qu a nd aurai -j o cl 'S tru ites'!
�VANNIEH
109
- Demai n à votre lever, ou bi en c'es t qu'il n'en
l'es terail plu s dans Je ruissea u . »
Et, craign ant de mal cacher sa joie, le j eune homme
s'en fut.
L'inten dant sc fmllait les mains .
Quelle trouvai ll e qu e ce ga rço n 1 JI dil qu'il est
pressé de partirl j e lui monlre rai que ma volonté
passe avant la s ienn e ... Pressé ? .. Je le laisse rai partir
quand j e n'en aurai plus be. oin.
« Tiens, au fail , j'ai oublié de lui deman d er ce qu' il
y avait de vrai dan s l'hi s toire que raconl ait Paolo il
(f
prop os de son OUl'S. \)
Il rut sm le poinl de rappele r Farand ole. j\,Jai s il ne
donna pas suite tl 'e lle id ée. 11 avait réfl échi que cela
le re l:uderai t. ..
Or, un e cho se primai t tout, il ce lle beu r' , pOUl'
Campe slan: JOf:l truitC's qu'il man gerait le lendem ain .
Et so n plus g rand so uci , ju!!qu 'au so ir, l'ul de déc ider
à quelle sa uce il .Ies forail accom moder.
�CUAP I THE VII I
De Charybde en Scylla.
Pt' rso nnc , Ù l\1onl,ehian Ga, no so up ço llnait la préHO ll e(' clil g ralld vizir. D'après 10 eO Il He il d· cc lui -ei,
Farandol e :Ivait déelaré , il la Pl'emi èl'e q llcHL ion posée
pal' Campes lan ;
« Pui sque Paolo a rév6Jô ee quo j 'avni s promi !:) de
taire, je Ile Ic Ili crai pas pl il H longtemps; mO Il ours
('s t 1111 homm c.
.Jo l'ai roneo nlré f[udr[uos houres avanL d'a rrivcr
j ci. II in 'a cl 'mand é de lc prcn<lrc n vee 1I10i , sa dé Lr sso
rn'a Louché, j 'ai conseil Li. OH !-lC doit aiù e, en ce
mOlld e.
« Il lui ft plu de me quiLLer Je mèm e so ir. TouL le
chfiLoau a 'Lé témoin quc j o Il'ai pas Lmhi so n s'c rot,
1II:l lgl'é qu 'il soit p:\I'li Hall H III' pr'·vcnir.
~( PouJ'({llOi s'os t-il nfui,? Jo n'c il sai s l'i on. Mais j('
r(
�DE CIIAI(YnD E EN SC YLLA
111
n'ni a ucune l'ai on de m'e n inqui étn déso rm ais ... .J e
dois croire que ' il m'a planté là san s plus de cérémOlli e, c'e ,t qu' il compte pouvo ir sc Lirer d'afl'air e
Lout se ul.
- Et-il vra iment 10 g rand vizir du s ultan Mon·
go ul ou , co mm e 10 prétend Paolo? avait doma nd " l'intendull t.
- 11 me l'u dit, ma is j o n'o n ai pas ln prouve .. . »
.J ulian r "péta la ln ' Ill e cho 'e, du m ' me ton illdiJP1'('lll, :\ to us 'eux qui J' inte rrogè rent.
II en ad vint qu.'apr \s a vo ir pass ionné Il's es prils,
(·e l. "vénem ent perdit un e g ra nd e parli e de son illl" l'il l, po ur Je perso nn e l au 'h tH au.
Les doux se n nin es qui ve naient de s'éco ul ('\'
al'ai l' Ill Huf1i pour ;(l11 ell ('l' la g uôri so n du Jlrill 'c
Naï vlI.
SC's pJai l's ('Ia i('nl ·i (;a lrisé('s. So n c0 I'J )s J11 Üllrlri ,
:lpr(':-; a vo ir 1'C'IH'odu it suc 'üHs iv ' llI c'nll m; co ul ' L1I 'S de
l'a r!; (' n-c i!' l, 1'(' ]lr(' IHlil peu l! p ' Il la teinte (; itrOIl C[u' i 1
t(; nait dt la nlllul'l', Le ' fol' 'es lui {' la icnl reve nu es,
c t, avec los 1'0 1' 'os, l ' (lés ir do 'o ntillu or ail plus lô t
son voyage.
~ I a i s l'o bs tinati oll de' Ca J11[>es lan à re lenil' Fal'andole ' 0 111 pl iq lia i t si ng uli '. l'omen l le dépa rt.
Ta nlô t "élait un o co rl lC' ill ' qui ma JJ eluuit à Ja linge rie, tant ô t des pa ni e rs pOUl' la 'ue illdl e d soli ve',
L 'un n' "luit pal; fini qu ' Jo joun ' vanni el' s' ' n vo a il
1111 a lItrü.
S' il pa l'la il d ' p;\l'lil' :
Essa ie! g rond a ill ' despote.
' 0 111 111 111 J(I Ol'
f(
on , ul oment tu n'
�112
LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
.seras pas payé, mai s lu sais cc que je t'ai promis ...
Je fai s pendre les hèles! »
Au fond ; l'i nlendant espérait que , le lemp . amenanl
l'habilude, Julian , donl il appréc iail forll es services,
reslerail a MonLebianca .
Après avoir tremblé au début. qu'o n lui refu silt
l'hos pitalité, celui -ci cn venait a se demander s'iJ ne
lui faudrait pas avoir reco urs il une évasion pOUl'
quiller le c Mlc~u
...
Il s en di sc ulai enlun malin , le prin ce Nnïva cL lui,
dan s la ga le ri e soulerraine qui depui s quinze jours
dOllnail us il e nu grand vizir.
Un se ul poinlles embar rassail : franchir Je p01111 vis. Il est. vrai que ce point. élait. ca piLal. ..
Oh 1 uno foi s dc l'alllre cClLé, Fnmndolo on fai saiL
so n aJl'aire. A l' cn l.:l'oirc, il s devaienl parvenir eu
Frall ce sa ns pill s COl1ri r au cun danger.
D'a bord Quirillo connaissail ellu i avaiL indiqué un
sen Lier pal' ICIllle l on pouvait. èlrc a Brescia cn 1l10inH
de quatre heu res.
Ens uile il lui avaiL promi s, COlllllle paiement. de ses
leçon s , un llabill emenl co mploL de berger pout' le
dimanche s uivant.
OnéLailaum rCl'cdi; 'elafai sllildoncqllalr jours
~e ule
'Ill il atlendre.
Naïva redevenu un hOJnIlll' , lalldis que déso rl1lai rs
Norr el lll gassou, LonL aussi bien que Paolo, le cher"
'lwionL so us la fi g ur cl ' ull ours, 'eln lie leur w:!su"
l'ail-il pas la s"clIl'ilé'l
(\ Que je lrouv ' se ul ' llI enlle mOy CIl de vous faire
�DE CUARYBDE EN SCYLLA
113
orlil'I El, pOUl' le res le, soyez san s inquiélude, je
l"'pond de toul », déclara farandole ave c la superbe
confianco do la se izièmo année.
Plu s pc. simisle ct miellx ins lruil de la vio pUI' sos
l'éc nles épreuvcs , ' aïva secoua lu lèle d'un air oc
dou le.
« Vou s VOI'I' z! vou s vel'!' z s i jc no réu ssis pas à
vous amonor sain l 'unf 1\ volro ami 10 duc dc Bourgogne. »
Il s ," quill'r('lll l'l ilI' cos mol.
Une foi s soul , aïva l'ccomm nça la pl'om nado
donl il avail pri s l'habiludo d pui s qu 'il pouvail
mLlI'cl!el'.
Los sous-sol s dl'
Ion lcbir.lllcn fOl'mn ien l tl n
imlllell se n':seau nhouli ssant Il Ull centro commull :
les magru\in s. CClix-ci "lai nl rBl'lI1és à lripl serrul'e.
Les gal(·,'ies scuks demellrai('nl a ccessibles aux gcn
qui 'Ollnnissaiont 10 secl' t d'y pénôLrcr .
A eola, 1 gmnd vizir avail mi s hOIl orcln' ('Il pla(:ant dc·vanl 'ha '11110 d('s porlo, ln bal'l'(, do l'CI' dcslil1{'c il l' iI1111l0bili sCI'.
~lagr"
lant do prl'c:aulioll s , il gardait ('11 'ore
1[lI('lqll(' erainl<' , t'al' il n'avait pu elol'o la eil 1'11(',
Il ('s l vrai qll 't·11P {'lait abandonll{'(' d ('oll1hl{·c il
demi. Mai s il n'l'Il ('1)[ {'I(' qllc' plu s f:l eik d(' par('Il il' jll squ 'iI Illi l'nI' ('(' !'Il(·mill.
COI1 Slnlil(' dt, ra( ~ on
:'t (!c-ss('I'vir aIl IH'soill 1(·1'
parlil's sOllll'rl':lill('S tlu rh:)l(,OlIl, ('11(' !l0ss('dait IIn('
Ol! V('I'lllr(l :tf'fl(·u r:lll 1 la g:tI(·rit'.
Cdl!! I:il('rll(' {dail. si Ill!"" dan s la pr('1I1ii'l'l' (' OUI' ('1
�11 4
LES Ex péDIE NTS DE FARANDOLE
les hommes de g ard e venai ent parfois s'asseoit, SUl'
la margell e.
Que l'un d'e ux, pri s de cUl'i os iLé, û t J'e nvie d'y
de ce ndre ... il s uffi sait d' un e impi e co nl il nœud s.
al va avai.t rait part il Julia n de sc. inqui é tudes li
ce propos. Ma is celui-c i l'avait l'a uré.
« Vou s ne remnl'q uez donc pas, a vaiL-il r épondu ,
qu [Jerso nn e n'a pproch e jamais de la citcl"I1 e, la
nuit ve nu e? Pr ' Lez l'o reill r; vo us n'c nLc nd['ez pas
cau s l' I('s homlll 's cl · gard (', j r. vo us le crLifi e! Il s
pa l' l·s 1"011 'L s du
('~
pr (~ L nd ' Ill qu 'e ll e es L hal,i
·hntea u. J)
EL, ' C me tLa nt il l'it'e :
« .Te VO li S fe rai pl' ndre c elt emin . .. S i 011 vo us
vo iL, 0 11 'l'D ira qu e e'('.' t qu '1'111 ' lutill qlli sc promèn ...
- J 'a i un ' sO ttie hi ' 1) plu s w mJ11ode, c'es L le passage qui donnc dan s Ja loge LLe du ve ill e ur. Il ne S(' I"I\
beso ill IIi de ('o rd es ni tl'(· ·11I'11r. ~ e ul c l1 () I. .. il y a
J, v('ilJ eur lui-nH' lll c.
- ,J'y so ng(, l'a i... Il
Il s 1\ éLa ient l'es tés Iii c t ln l[lI os Li oll n'ava iL plu s
ôLé; ug il {'(l de pu is, 1(' pl'in eip:ll o bs Ln 'l e, fran chir
le pOIlL-I 'vis tous e lls mill e, I) ' t('s e t g ' ns, mnl g rô les
ordl"('s <1 0 11 Il (,s, Na nt. d('ve nu l'id (·(· fi xe de Far:lIld ol(·.
Lo rsqu(' k gra lld vizir (' uL ra il 1('1 0 111' d(' s r;al e l'i ('s,
il r('villt s'ass('o ir (' 11 IWIII. d(' SO li ('se:t 1i('l".
JI a vait. faim , d O ll e il d(' vail, (' 1.1'(' midi .
(;O ll\ C '{~ l a il le 1ll 0n\('llt Oil , (l' ol'dinuir(', so n j('ulI (,
pa g noll lui I1ppo rtait :'.t d(·j(·lll1 c r.
�DE CHAnVBDE EN SC YLLA
Mai s unc heure s'éco ula , puis deux, pui s trois,
san s ql! Juli a n pa rCit.
Pauvre Juli a n l Ta ndi s que le captif a ltend ait so n
repas, lui , s ubi a it un rud e a au L!
Il revenait à sa Joge LL , les pocll 'S pleine de proviHions éco nomi s('e' SUl' sa pa rt , qua nd on 1 prévint
que l'inlend a nl le récla mait. Tout d'a honl il s'e n
émut rorl p u,
« Encore qu elqu e pa il icI' qui ma nque quelqu e
pa rl ! » murmura- l-il ' n ha us , ml les épaul es ,
Il 'lIall gca d ' se nlim enl all Hs i bi en q ue de vi age,
dès qll ' il ul pénéll'ô cll r z le sig nol' r.a mpesta n,
r. lui -ci n'Mail pas sc ul.
I ~ t dll premi cr reg'anl , à Icur l'esse mbla nce avcc le
g rand vizil', Juliall ri 'v illa 10 1'1' ' l In ga ' SO IL da ns l ' S
deux étran ge rs qui 0 'clipn ic lIl des s ii'g ', a ux cù l.és
un g ros homm e.
A .'o n fig , on ne 'o nn aH poinl l'a rl de so co mpose r lin o ph ys ionomi c.
Pendalll qu elqu es Hceo lld c ,scs trail ' ex prilll èl"ll l
\ln s tupeur, 1111 effroi "qui \':dan t lt une l'ÔV "la lion.
Sa ns lui dOHII l' 1 t mps de sc rcmo LL re, Cam pesInn l'apos tl"O ph a :
I( Vo ici deux s ' ig ucurs qui a rfil'Ill nl flll o lu as dû
I.ll j Oll ' l' de llI oi, qu e tu m'nH avo ué un e pa rti o de la
V() l'it t', POIlI' mi rux IIl C Gae her l'autre ,t qu c le prin (
aï va Il 'a pa s qu illô 1(' chfll<' au. Il s 111 (' donn Cllt
f:O llllll l' p n' ll \'l' Jt's ha ll Il !':; r a il (~s
dppui s quill zo jOlll'S
dn nH10 pays. Pas lin IHli sso ll qu i JI'ait éL" l'ouill ''' Ill e
di H(, IlI-ib. »
�iiB
LES ExpiDIENTS DE FARANDOLE
Puis, se faisant s ubitement insinuant:
« P eut-êlre ne sai s- tu pas ce qu'es t celui il qui lu
L'intél'esscs . App['end s qu 'il LI commis de tels crim es
que le s lIltan , so n maître, le rait cherch el' pal' le
monde cnli er po ur l'en punir. »
Farand ole Il C pro tes ta ni pal' un mot, ni pal' un
ges te. JI attendail, la propositi on qu'il voyait poindre
au bout de cc di scours.
L' nn cl es Orientaux ln formul a cn ce' tCl'mcs, :
aï va es t ici e t qu e tu co nnai s sa
« Avo ue qu
'·cll'aitc. Ri c ll ne tc sc rvirait de mentir .. . UII hommc
tt nOU K l'a entcndu pad cr, chez toi, di x minuLc"
avnnt rI 'o uv ril' ta porte, 1 j Ollr olt il a di Kparu.
cc 11 es t Vl':1Ï 'qll c lol'squo vou:; y è tcs cntrés e nsembl
il n'y il vai t pCI·so nne .. . Mni
I' ~;r
'eS
L -eo
quc cela Pl'ouve'!
Qu'il .wail eu le Le mps de sc l'6l'llg ior aill eurs ...
cc Toi s ul HS pu Cil prondr ' soin. ous aLLe nuon s do
toi ln v6rité. Ell e te se ra pay"o cc nt éC Ii S d'o l'.
- Juliall Fom crcy a beau n'è tl'e qu c le fib, d' lIl1
pauvre luthi er , il n'os L pas ù vcndrc.
- Nous vo rrons, Ill on j e un e coq , Hi lu chanLera K
toujours si haut. napp('lI c- toi flu C s i III l'OfU i:lOH do
pa rl el', nous sauron s L'y CO li Ll'Ilindl' '.
- J e s ui l; c urieux de savoil' co mlll c nL VOll l; vous y
pl'l'ndl'nz.
- Cornrn enl'! En L'adlllini s lrani la IHli:l lollnnd o S III'
la plalll(' d es pied s, :Iillsi fJt!' ce la sc pralÏqu l' chez
1I01I S», l'i c ulla Jl' MOll gol.
Fnl'al1d olP RO 10 111'11<\ VOI'I:i l'il1t IIcl:\IIt co mmo pOUl'
lui c!rll1.uHl ol' :
�DE CHARYBDE EN SCYLLA
1-17
« VOUS laisscriez fairc? »
Mais il nc pull'cncontrcr son l'Cgard. El, il obscrver
celte face oi.! l'avarice avail posé sa gl'ifl'c, il conclut
en lui-mômc :
« Avo uo qll o ~ a)'
\'a
OKt ici! »
Il ln i HH l'I'ail raire , il n'cn pa H dOIlLel· ... On lui :JUI'U
Pl'oll1i s cl' 1' ;\I'g('IlL à lui au ss i. »
FI'oitlOlllUJll, l'ai l' l' "solu, il Jée lara aux deux
«
étl'al/gers :
�ff8
LES E X PÉDIENTS D E FAllANDOLE
« VOUS me feri ez moul'i t' sous le biHon san s rien
lirer de moi , puisque j e n'ai ri en à vous dire. 'l
Pui s s'adressant à Campes lan :
« Vous aviez promis de m'accompagner un de ces
jours, sig nol' : sera-co pour aujourd'hui ou cloi s-j e
::111er seul à la pêche?
- Va se ul, cL.. réfl échi s.
- Tu as jusqu'à cl main pour cela , mon g arço n,
dil Ingasso u. Demain ù pareill e heure, cie gré ou do
J'orce lu aUt'a s parlé. »
Fal'andole salua san s réponclr'e cl so dil.
11 no commiL pas la fa ulo de relourn el' à sa
Jogc lle.
Celle prudenle fa ço n d'ag il' cl l'air Ll'anquill ' av ec
lequel il quitl.a le chl\tcau tl'ouhl èrent l'opinion dot!
e nn emi s cl ' ~ aï v a.
Mai s alol't! ... s'il élait sin cè re , qu 'é lui!' dov'nu 10
prin co ?, ..
On n'o n procéda pa ' moin s, s ur-le-champ, il dl'
minuli euses rec hel'cllcs,
Lo poillt do dépal'l fuI. nallll'elJ omenl la 10ge lLo
habiL "0 pal' FaranJol ' .
~li - l' ., Clair-do-Iun' (l LKiki s'y onnuyni onL J e 'ompag ni c, Des Drill s d'os icl', un panier in achcvé, lm1nai ent nu mili e u cl, la pi '. 'o. Au cun c appal'cnc ' de
llI ys I.ÙI'(, ; on a vai t lrou vé la clé dan s la sO l'ru r' , Null e
ll'ar'(' d'O UVOI'!,lIl'O sect'ôl ' non plll s.
CC' pendanl, ' 01'1', s'é lan!, l'ail ex pliqu l' qu e l'oscnli ol' aboulit!sniL au 'h omill d 1'OI1!l (1, obso rva :
« En ~I o l g oli
o,
les l'('I11p:lI'I :-; 'ol11Jl1uniqu enL lou -
��J 20
LES EXPÉO IE:-ITS DE 1,'AnAND OLE
jours avec des pa ssages so ulerrai n s, N'en esl-il pas
de mèm ' clt z vous?
- Je ne sais lrop , fill 'inlend ant. .Je sui s ù 1\lonleLian ca depui s rnoins d' un nl1né, j e n'en connai s
pus lou s Ic' èlt'es, El pui s, c'os t l'afhir du capi Lain , c la ! Malh eu r lI se mclIl le apiLaine es l av ec
lIlonse igncur .. , Enfin , le plall nous indiqu t'u .. , »
Il l' s te <l'honn our le rcLc nanl dc Ll'ahil' Ics
sc ' (' 'ls
dc son malll" , il sc l't'prit pOli l' dil'e :
« Cc so ir, si 1l 0 U t> n'avon s ri en déco uvcrl, j 'éludi emi l' plan, el d main , :'t la prellli ère hOlll'(' , nOli s
1I01l S r(,llI clll'o ns en chas!> ', »
L'oroillc co ntI" la pori' qui , so ul " Ic sé pumit dc's
deux lon gol ', aï va Il 'a va il l'i ' n pcrd u do 'C co lloqu "
Il lui ('xpliq uaill'ab sc n 'C db FUl'(Illd olc .. , Quanl li
ec ltli- 'i, de lOtit 1(' jour, il Il C porta e n 'on esprit
qu 'ull c P C Il !:ll'P :
« J)pmain il 1'(luIH', il faut <1" 0 nOli
s ayon s <juill ù
~lot('biac,
je Il(' veux pas l' 'e vo ir la bas lolllHulc .. , »
�CIAL~lTnE
IX
Farandole 1 Farandole!
COI/J'b'· ~ Ul' l'inullclI ' lah!(' olt il avail dt'I'oul é If'
plan du ('lIill au, le ~ ignol'
( : nlJ)('~
~'tv(,
l'uaj
à
s~e,
d é 'ouvrir IN; i s ue ~ ' . 'l'''Les de la vil'ill e f'ol(c
i\ lais il 150 r 'l'dait dam; 'cU' multitude de li g lle"
'111) ('15 hi "J'oglyphes lu i 'uss 'Illélé :lU 's i 'ornpl~h
sibl os CJlI ' les sign '15 donl cO I'lain eH casos du plan
III ai 11 l rnnl'q ué 's,
Il pOll vait è tl' UIl O Il 'lu'e du malin, A part )'inll'n dant, qUl' )a 'upiditô rivait à ses l'c cII ' l'l'he ', - CUI'
Famndol o avait devi n '. ju s l' , la pri s' du g-ra nd vizir
!'l I('s UC'lIX
dr-vaillui rapp ol'lel' 'in(( '('nls du 'als,
i\rollgols qll(' la haill(' 1.(· IIait {~\'(i
l {'s,
[out le ehlH('OlU
s(l lllblait dOl'lllil' ,
Le v 'i ll 'Ut' Jui-mèlll' s'é lait tl/';soupi dall!; sa
log ll(',
�i22
LES EXPÉDiENTS DE FAnANDOLE
Soudain il se dressa terrifié!
Devant lui, tout près! une enOl'J11e gOl'b' de
flamm es jaillissait du solI
C'e~t
à peine si Je malheureux put saisit, la co rd e
de la cloche d'alal'mc et la me ttre en bt'allle,
l.
Sel'viteurs ct gardes furen t r6unis en un in~ta
Mais ils contemplèrent la fl amme sans rien faire
pOUL' l'éteindre,
« Elle SOl't de la ci t l'ne! .. , »
Hépétés de groupe en groupe, ces mots se maient
parmi ces pauvr's ignorants un e t lTeUl' supel's ti ti euse qui pal'alysa it lel1l' cOll l'a g ,
CeponJant Je so n cie lu cloc he d'alarme parvint aux
oreilles de Campes tan, Il courut, affolé lui au ss i.
EH une seco nde, toute so rte de craintes éla ient
vOIiLles' l'assaillir. Les deux étrangers pOllvaient ètr(l
cl connivence av c les bandits ... Qui su it s i en co
J110ment ils ne lellr ouvra ient pas la pOl'te?
Il voyait déjlt le c htUeau livré au pillag' et lui mème emm n ', pl'i so nni('l' ... pOUl' le moi li S ...
EH SOl'te qU' lIli so upir d'allègement so rtit Je sa
poitrine qlland , il sa <lll('s tioll : « Qu 'y a-t-il? » Oll
l' ''polldit: « Lc' fell! »
Et il avait déjù reco uvl'é so n sa ng-froid lorsque
cC' lll voix, <JlH' l"' pouvanle étranglait, crièrent toutes
ensemble:
« Il so rt de s flatllllJ(' s du puits 1
- Sont-il devellus rou s? » 1lI11l'J111l1'H Campeslnll il
celle ùtl'ange HOllV II ,
SitôL dan s ln pl'emière eOUI', Loutefoi s, il duL rccolI-
,
�FAHANDOLEI FAI1ANDOLi>1
J23
naîll'o qu'on lui avail dil vrai. Mais il no "en monlra
pas ll'cs ému. Sa l l'l' CUI', li lui , ayanl du Jll'emiel'
coup atleinl 'on paroxy s me, ne pouvai l quo
décl'Oîlro.
En oult'o, il n'étail pas upors litieux. Et ce fuL
'a
l'
('~Lal
l'OI1SlI lla . L 10 l'l al1
titi CIl'lLl'U tl .
il
d'ul1 Lon pl'rsC[lI(' l'uilleut' qu ' il lonna cl' f:l( ~ ol1
dOl1lilll'l' le vacarm(' ;
Tanl d'émoi pOUl' UI1 in cendie ! des soldals
agll('I' l'i s, LI' 'mblall l ' 'omlll e do vi eille ' f 'mm HI
Ill'pui H 1 lcmpH qu e VOlll:i j'Lez tout ' . (lui VOII H
<'llIblll'l':lSS{' dnn s 'LL 'ilol'l1e , il s uffil qll(' l' ul1 de
\ou s y aiL lal1(, " IIl1e lOl'che mal {'l inle pOlll' que
'oi 'Ill 'nllarnm "' ,
(' CS d "bl'is'
lion s ! alloml ! vil(' aux chnlll s! Bni sscz le ponl!
TouL le monel aux 1'0 8és 1
f(
f(
�t2!t
LES EXPÉDIE NTS DE FAI1AND OLE
- Tenez-voli s prèl, murmu ra l'arand ol e ù ['oreille
d
aïva, Sorlez le premier, .Je vous confie mon
chal cl mon oiseuu, ,'IIi-ré c l moi nou s nous lirel'On s
loujou rs d'affaire, »
Ils "laienl aux :lgul'ls del'ri èro la porle ouv l'alll
dan s la locrelto du veilleu r, Quelqu es pa s so ul 'Ill nl
les s{ ~pal'ie
U la lib 'l'lé, CJuc J'OI'UI" don ll é pal'
Campe s lan lPUt' ass llrail en fin!
Ah! qu 'ils avait'n llravui ll \ d' huit h 'lires du soir
il minuil ! Quc' de fa go ls, que clc paclu l ' cI 'os i l', que
de loLlrs de paill' , ils avai 'nl ll'ainés il la vic'ille
ci lorll ' l",
Lc ponl venaiL d'è lrc hai ssé ,
.Julian i;i'nvan{:a prud 'mll1ent.
Le pa Hsagc étail Jibl'o neO l'e, ral gré les adjura Lion!) rép "Ll'PS ci o Campc s Llln, on s'agilai l allloLll' du
lIlys l{'l'iellx in' 'ndir sali s vou loil' l'él ·indr·,
r( Vilc'I » ('oJl1J11allda le jPlIne
homl1lC,
EL il pou s 'n dehors aïva ehargù ck Clair-d oLIIIH' cL ci e Kiki , landi s <[lie lui-J1)L'm c sui
ail , porlanL !)O ll i;i UII hms Mi -ré cl 'ous l'aulre su mundolill("
[>orsol1 n' Il O 1 s viL pn ' SC I',
Il s 'OllrUI'Clll Loul d'un e lraile jusqu'a u boul d'
l'avellu e,
Alon" s(' ull'J1( nl, ils s'al'!"l \1' ,nl pOUl' 'coul l' el
l'l'gu rd('!',
LI' felliml inilloll jollrs, Jai s dcs g('llSSe III 0 Il vIIi ' Ill.
il pd'sc'n l S UI' )p pOlll , el, (\ J 'UI' alLiLud(' , OJl dt'vina il
CJu ' il !; [lui saiclll de l'l'au dan s les fossés,
« Allen lcz-Ill il » comma nùa Famlluolc:.
�FARANDOLE! FARANDOLE 1
12 5
El, louma nl à gauche , il Coul'u tl'espa ce de deux'cnl ' mèLrC's cnvil'On.
Quand ill'evin t, il élaillè le nuC'. 11 C'xpliqllu à so n
ami:
nou s pour« C'est afin de 1 s dépisle l'. Cal' il vont
croyani
fOU'
s('.
p('n
pas,je
s uivre , VOIlS n'e n d ulrz
é dc
SUI' 'clle roule, il s IIOUS cherch rronl à l'oppos
BI'('scia . El mainlc nant, parloll s! )1
Il s Cillillai nt Monteb ianca nu:si pauvre s, au ss i
\', cl plu s rn 'oro, pui sque
déllu(:s qu'à leur ar~v
Fal'nndolo v n'lit de sacrifi er so n 'hapeil u:'t IClIl'
f;éeu ri lé. f aïva dev'l i La band on nol' l' cs poi l' d'échangC'l'
f;a pean d'o1lrs co nln: l'habil lemenl pl'Ollli s pal'
Q1Iirino. Oc [uoi il s vivrair nl, C(' jour mÔIl1C' , il s
l' ignorai cnt. ..
dé '('plion s, SO Il 'i s, il s 01lbliai!,lI!' [Ollt dall s
~Jais,
la joie d'avoir échappli all p{n·il. Elil 11l1tt'chaicnl
auss i allùgl'('Il1('lIl quc s'il s no fu sso nt point allés il ln
l'!'lIeonlJ'() de diffieull" s nouvell('s,
Au ehlil au la paniqu e se 'nlmait 'tl'eall plcllva it
SUI' l 'Ili)c:h l' 'nlassé pal' les fllgilifs.
<)uand J'ine ndi() ful ôtcint oL toul!'s 'hmws l'('mi ses
01'(11'(', ]p sol('il SI' levait.
Chaeun f;c 1'('IHlil il ses occupa tiolls.
Jai s 10 v('illpul' Il' fllt pas pell s urpl'i s, ('n l'('g agnal1t SO li pos l!' , d'a pcl'('('vo il' un LI'()1I h{'anl dan s la
1IH1<.;onlJ('ri(', Il CUllI'ut ('h!'1' '11('1' C<lII'I)('8Iall.
Cc'llli-('i lil appel('I' IlIgmHHH I ('l !\OIT <[Iii, fluiralll
SI' h:11t\J'(' nl dl' s'(' l1 gngl'I' dal1 s
<]1Il'lC]\le d(·;)nV~1lI.,
Olt
l ' pas!-Jag(' ~('e
l'd,
�i 26
LES EXPÉOIE NTS OE PAnA ' DOLE
A peine au bas des marche s, il compr ir '11l qu e
laïva ct Julian s'é tai ent moqué s d'e ux,
Ils Cl'Uront en étoufie r de rage,
« Jl nous "chapRe ncore 1 rugit lngass ou,
- Pas pOUl' longt mps, dit 1 OIT avec un gc ' le de
monace',
- J ' l'e pel"e bi 'n, déclal'[t l'inlen dant. \.0 pe til
effront é de mu sicien! Avoir osé se jouer de moi! Si
je poux le lui !"air payel'! ", »
Les deux l ngol s cl mand ''l'elll 1 lIl"S chevau x,
1\[ais, aill si que l'llvaitc s péré Pal'und ok, 'on chapea ll,
qll'il s décollvI'i" nt, les jota dan s la mauva i se voie,
I I ' galopa ient v nlre :'t tC1'l'Os ur la roule p{'IHlanl
qUf' 'eux <ju ' ib poul"s uivai ollt al"I'ivai 'IÜ
CIL VUO d'
13f('scia,
Hres 'in {'Luit aloI'::; UII viII l'e1"111 \'C, S('s del'lIiel"s
pOilS SilO lll'S C'1l a nient I"upal"é les mUl'aillps, l 'S fo ssés
('lies porles, si bi('n qu'on Tl' P uvait y p6n "tl'pl' sun ::;
!HISSC' r SO II S J ,s yl'ux des homm 'S d'arme s qui la gar-
dai 'Ill,
Julian /l'avait ri 'Il prévu de pal' il.
Qn 1 purli l'rondi' '? .. ,
" avait eo mpl" s' intl'oduil'o dan s BI' 'scia pUI' quoI que !"aubourg, c1emand ' 1" asile il do paUVl'('S gens, et
il'( '11 allpl", UI1(' !"ois 1 prill' :'t l'abri , 'hel' ,II
t' (10 1'011 vl'ag(' dall "i les qnal"ti('rs l'i(:l1es ,
CdU' ('ollll,illai so ll clc'vc'Ilait i1"1'611 li sll\)I(" Il nI' pouvail sc' pn""i('lI tn ' n pl<-in jour allx soldats li gal"d(',
tmll1ant 1111 DIli':; il sa s uit("
ÂlIlallL t'IH valu ('(;I"il'I' s Ul'la pori " Il Iu'l'in s ll'Ilc-
�PARANDOLE! FA RAN DOLE!
'127
ti on J e ce ux q ui le chel'chaiè nl : « Le prin ce [ aï va
s'esl l'Mug ié ici ... »
L e quiller ? .. F ara ndole ne s'y r és ig nait point. Il
UIIO vi,·illr fCIIIIIl O H·aV:lIH:uit.
lui 1-:H' lllbl ait qu 'o n so n niJ Stl ll Ce dl!s rna 1It e lll's d e Lout
g"( ' llI"Ü dcvn i(' nt f'olldre Slll' Ir: pail V 1"1 ' Ir 0 n1I11 0,
Il Il l! klll'l'I's la it f[II ':'I :11 1.1' lldrtl la IIlIi l lorn ll a nL o.
C'est :'t qll oi il s S(~ r 6so
l
'(~ Il L.
Il s s't'd,Hi (' lI!. r ùrll gi{'s so us Il ' g' rand s a l'lJ l'Cs, a u
1101'(1 d ' ilil 'hnmp, ü pe u dc' d is la nc:e dl' la rou le.
�12 8
LES EXPI~D[NTS
DE FAHANDOLE
Couché à plat ventl'e p.umi les hautes herbes, le
fil s dllluthier obse rvait avec attenLion les allanLs c L
ve nants . Il aLlendait un vi sage qui lui plûL, afin de
s'e nquérir les ban ces (ln'avait un ga rço n de son
fige de ga
~lCr
sa vie à Bl'e 'cia.
Mai s, soi Lqu e sos demi \ res av enLures l'eussenL mi s
en défian '0, soil que la ph ys ionomie d 's ge ns qui
passaienL fùL en rénlité peu avenante, il ne s' "Lait
déc idé enco re :J aborder personne, lorsqu' il vit s'avunc l'une vieille f' e~m
portant S UI' le b['u s un peLil
paque Ldo lillge.
Elle sc Lellait Lo nLo co urbéc c L parlait il l"HI Le voix
en mal' ·ll[lnl.
1( Ah! ma pall vl'e fill e 1 gùmi sstliL-e lle , fauL-il !Ji
n
qll(' lu soi s 1I1 01
'[(o! Qlle deve nir sall S Loi?.. Mes YP llx
S't' Il vonU Mos jalllhcl:! Il e vculenL plu s 111(' porter ...
1\\ isô l'e! ... l\li su ro ! »
.Julian, qui la s ui va il du regard avec piLié, vit Lout
à <:O\lp lIn e co liercLLo e n poinL de VOlli,so g lisse l' dll
pnqurL ell'oulrl' dan s la pom;sicrc.
Ln vieill e fomlllc n'y avaiL pas pl'i l:! gard e. Elle <:o nLiullail de ·h Clllin or.
11 s'ùlllll<,;a, l'allltl l:!sa h pré 'i ouse (\ cnlello cL, la lui
re III dl:111 L :
le Ma IJOlllW 1ll(\1'(" \O)'('Z el' !(IW VOlI S nlli(·zpOl'dl'(' .
.Je- II1 'y connai s: il y (l n a pOlll' pill sif'un; ([1I('n[.!:! . »
EliP s' al'I ~ la 101111' sai sil' .
« Ah I)i('n l eo LLI' roi s, e' "lniL filli 1.J'élai s CO Il<!UllIll éo
a mOlll'il' dl' l'Olim. P('I'SOlllle 11(' m"1l11':lil plu s t!OIlIl(,
d'ouvrage , lel'ci bicll , l:! il-P1or. »
�1. 29
FA RANDOLE! FA RA NDOLE!
Tout en c::w sn nt, Ma révrt ll a, - c'é tait le Il om de la
bla ll chisseuse, - je ta it des rega rds é tonn és autoul'
d'cUr, sc dema nda nt pa l' p,ù é tait ve nu cc j eune
homm o q u't' Il e n'avait pas v u s Ul'la l'oute cl ne C011nai i:!sail. pas co mm e l: La nt de lu ville,
ée pa l' so n éLa t
Naïv a a vai L ]1l'is l' a Lti Illde ~ omand
tlc !J,He 1'l: l'oce,
Et so ucl aill Maréva na J'a pc l'(; uL.
CO Lte vue lui arra ch a un cri ,
Ell e vo ulut s' nfuir c t l' 'IH l'a iL sans nnl doute, s i
]'eXCÔi:! de ln ]le ul' Il e lui d tL onl ('vl: l'usage dei:!
jallJbes ,
Fal'nnd ole s'o ll'ol'l.;a de la 1',U;i:! llI'OI', di sa nt:
« C'efl t li Il ours a pPl'i vo iflé, Il es t tl'ès doux c t Lrùs
bi on dl'(:ssé . .1 0 s ui s 1II 0llLI'01l1' d'n llim a nx. sava nts:
C'os t lin do mes mé ti e rs, du mo ins, ca l' j 'cil a i d'a uLl'('S; pa l' uxe lll rI e, co lIIi do J)la nch ifli:!o u l' do r oiIl ts cl •
Veni se.
- VOUS'l UII garço n ? Vo us ne me ['ero z ]lai:! c roirc
çu.
-
Prencz- moi à l'ci:!sa i. Si VO Ui:! è LCi:! méco nLenl,('
do mOI1 Lra vail , vous ne mc paie rcz pa s. Mais moo
Ours cs t malade, r Lsi je pOll vaii:! lui donn er quelques
j ours de repos, j e se rai s bi en (jo nLcnL. »
Un onrs malado é Luit déji\ de Jll oi Lil: moills redouLuble; Mnl'évanu co nsen tit à S'(' Jl approc he r.
Ce pend ant, ~ a Lerl'eur calmée, so n "LonnemcnL
p u~s,
ellc j oln les yc ux SUI' la 'ollcr LL', c L, la voyant
louLe salie, Il' l' priL à i:! ' la m nte!'. Il lu i rall ai L
l 'c l o UI'll Cl ' au l'Ii
~se
au
. 'o n ca u seu le donnai t la bla nt.F"4
f:<I~
. IJU
; NI'
o..
t'hIlANIIOLt...
{)
�i30
LE
EXPÉDIE NTS DE FARAND OLE
cheurv oulu au poinld eV'ni sc . Elelle étail. i lasse 1
Aumil- 'Ile la l'ol'ce de reraire ' 0 long chemin ? ..
« J 'irai il volre pla·e .. i vou ' a\"z 'onfian ce en moi,
pl'oposa Julian. Elj croi s que VOLI S le pouv z; cal',
si j'cu e voulu d61'0b r lu collercLLe , je n'avai s qu'ü
me lair '. Vous la Jai s. iez bel cl birn delTicl'e vou s . »
Le rai. onn 111 nt élail s i ju s le qu' 'Ilo 'on senLi L
s un s fairo d'objec lion s .
« Du res l(', ajouta le jelllle 110111111 , je vou s laiss e
en gage ma mundo lin' el III s b\les.
- Los nulr , ui, ,nui :; pas volre our '. ApPl'i voi sé
ou non, je ne veux pa l' s l l' s ul' nve' lui.
- C" ' L bon ..Je l' 'mm ·n·. »
Julian 'l l 'aïvu s'éloign "1' nl, s uivi s de i\li-ré.
lai s le "ui sseau éLaillo in , beauco up plus loin que
no l'avait annone é la vieill . blaneb iss US ('.
Pal' p"lId n" , à ·!taque voyage ur qu'il .. ap('IT(' vaienl, il s se reli"uil 'lll dcrriù r' un bui sson ju squ'ù '0
qu'il fûl pa ' é; or, lu l'oule "lail rréquen t'· ....
Il s' "coula donc Ull lemps us!:! z long uvanl qll'il s
n' ru s 'ent de l'(}lour.
Si bien CJU 'Mar"v anu 'omm nçnild e lI' mbl('1' qut'
Julian ne repal'Dl point. El, comm e il "lail dans sa
nalure de .. . cl "501,(' .an s 'e 'se, ave' ou san s ,'ai son,
('lle ('lail on ll'ain de pll' ur '1' . on I)('uu col 'n "eIlHngc
duquel il nr lui re lernil qu' un 'hal , un moinea u d
'{'Il!' vil
llli méehn nl insll'lu nrnl dr mu sique , 10rsqu
l'ovlmil' S Oli jeuno ('ommi ssionnaire'.
La joie do l'('nll'!'r ('n possess ion dll mOI'('Call clt'
donl('Ill' lu rondit accolll lllodan le. A l·1 poinl qll,('J1c
�FAIlANDOLE ! F.\II ,\NOOLE 1
131
finit pal' c;ùr! pr aux ins tanc;p s de Fal'and oll' , ct l'aece pLa pOil l' ouvrier. Il exisLniLall fond d(' so n jardin e L
un vieux han gar olt Jes bèles OlleUl' mailr' pOlllTui e n l
log l', Cela ne lui ca uscra it aucun dùmng 'Ill nL.
Pur exemple , elle rcfusa nl't d'a 'co l'del' le moindro
sulairc, eslimant quo la noul'I'ilul'(' d(' ces cinq bOll'h es, g rande ' Olt pe Liles, lui 'otH{'I'aiL plu s quc Jo
tl'avai l du j eun e hOlllmo Ile lui l'apPol'tcmiL d'al'genL.
Il en falluL pas, 1'1' pal' lü,
Farandolr s(' rés ig na gai nH'llL 'L l'cpartit :
(C I) ' ici li huiL jours, VOIIH aurez
'hallg" d'avi , ma
bonne m \ re , »
Pui s 11 oxprim:l 1(' li ', 'il' d'o llLl'('I' le plus lard possihl(, cn ville , do t;l'ainto qu ' un OIU'S n'('ll'rayl\l les hahilanliS, Elit' jugea l'id ',p fOI'L iSago , C 'la lui donn 'l'ait
le lcmps de pl'épal'cl' iSo n llHlI'i ü une i élonnanLe '0111 )lagni "
Cal' Mrll' "vana avait un mari , un mari infi['111 " toujours au lit, qu'il lui fallait ::;oig nol', noul'J'il' il cil!'
, culc, depui s quo sa fi Il, étai t mOl'Le, n pell d'aide
lui ùcvenait indi spellsable, AU HS i lllul'mul'ait-t' lIe , ('Il
'1uillant le jl'unc h Ilune:
« S' il IlC 'C vUlIlc pas, j'ai raiL UIlC vl'aie tl'OU"aille, .. »
L(~ l' cleux ami s Il 'é tai lit pa s moin l'l.' ali Hfails ,
c( Plu s humble e.,L le glL', plu s il cst SÙ l', di iSail 10
g'l'nnd vizir, »
n( ~s lai
ft pl'tlpan'I' 1'('ntn"(J Ù BI' 'st:ia ... ,Juliall
i:!'cll'orr;ait d' n découvrir l 'mo)' 'Il, lout '[[ l'cgal'daIlL
�'1 32
LE
EXI'I:; DIENTS DE JlAIlA NDOLE
le 'oleil sc eou ehel' lenLem e nL d rri èl'e la monLa g ne
dan s un e gloire de pOlirpl'e c Ld'o r pil le.
Bie nl ùL les lab oureur s, ([II C le urs Lra vaux l'e Lenai enL loul le jour au dehon;, af'llu e renl S UI' la
l'oulo.
Les UIl S Ll'a1nai enL de pe liLes e ha rre Lles pl e ill es cie
lég um es cl dc l'mi ts, Ics autres chas 'a ien Lcl 'van Loux
cl rs mo ulons o u dOl:i chèv res.
EL LOllt ce mond e l:ie ll ll iail vc rs la pOI'L e, co mm c
pOll ssé pal' un e e rainLe de la ll'o uvcr fe rm ée ,
« ,J e crois qu ' il es lLemps l>, dil 1' :IraIiJ ole,
Il s (lllill.èl'clil ICIII' l'e lraiLe, (l yanl so ill le sc Lcnir
~ s'{' LendniL.
dll eù l ', oit dôj il l ' oIlJ'
Par ve nll :\ IIn e potil.!' di s Lall c;e dps 1,'('111]>1\1'1 8, ln
hOIl l' aï va s'a 1'1'(11a , :tin si ([II ' ii s en é l:ti on!. co nv 'nu s .
Les passa nl s sc l'ai sai elill'ar ('s .. .
,luliull posa slIr SO li IJm s ~ a engc, dOIl!. il avniL c u
le so ill d'ou vrir la pol'L e, {'\. IHHIl's ui viL SO li chem.ill -/1
feig llanl de nH'Lll'e (l ll o rel 1'(' ln rnai Ho li de Kiki.
Ma is, lo rsqu ' il se vil ü vill g L pas do la s(]lllin ell c, jl
modul a 1111 sil'fl elll clIL dOlll le sc ns étnil bi('1l co nnu
de l'o iseau,
En d "pil de l'heure a van 'lle, Kiki baLLiL des ailes
cLsaula SUl' le poig ll e Lde so n l1latLl'o,
L' j ell co nsistaiL pOUl' .J uli a ll il Inn e '1' Lill O g rain c
au loin, e l. pOlir le Ill oill ('au :'t ln '1I r l' de la l' ' lJ'ouvo r,
C('L1 e fois, n'nyanL auLl'o -!tos(', Je je lill u hOlllm e
env oya un pelil g rllvi cr dan s lu direc Lioll do la III1J1oIWl'd c Hill' laqu oll e s'nppu j'uil Il) so ldaL,
Etrroll lomonl , Kiki alla so pOl' -hol' S UI' l'unn o où
�FARANDOLE ! FARANDOLE!
1:33
i>es petils yeux rond s avai enl cm vo il' lombel' la
friandise espér6e,
{( Mon oi seau! hé! monsieul' le so ldal, voyez donc
mon oiseau! » cria Julian,
.Ju lian o('('ui'aiL do son nliollx la
M('II
ti 11(·111' .
EL le so ldat de rire!
Ki Ici dÔH<l ppoinl évo la HUI' l' ù pa 1Ii e de HO Il mnll.l'c,
l'ni/' do dirü : (\ lI eco lllIIl OII C(! 1
Collli -ci oeellpail Je i>0 1l 11Ii oux ln so nlilloll e 01"
p Oli Ù p Oli , l'alll!\ll<lil,, 011 :tga(
~ <li.
ti0 11 111oill("W , il
l.(lIII'Il('/, 1(' do s G ln ]10/'10 qll '(' lI e dr:v <lil g:l\'(kr,
I> CIIX IIl<lrulehon::i \cl1ai('1l1. d(' pasti(' l' Cil ('Ollrall!..
Pet'so Il Il , Ile so pr "se nlaiL plu i> ,
Le gralld vizil' ju ge'a 1(, IllO!lH'nl l'avoralJk , En
)1
�-tH
LES EXPÉDmNTS DE FAnANDOLE
qll clques bond s il cuL aLLeinL le ponL-levi s c L, moin s
d'un e minuLe apl'cs , il élaiL a l'ubl'i sous l'auvenL
d'un e boutir!u e déja ferm ée.
Kiki avait réintégré sa cage, non san s qu elques
fa ço ns.
Fnrnnd ole fiL au soldat un pe Lit salut moqueur ct
pas a trollq ui ll e rn en t.
Der ri e re lui on releva les chaincs : personne
Il 'o IlLrcra it. a Brf'i'icin a nnt 1':Hlbe du jOllr s ui va nl. 11
nc s'agi ssait plu s, pOlir les doux ullli s, (lue de parvenir au log is dc MUl'évunn.
Cela Il lui s 'ait pa s d'è lre as.'cz co mpliqll é. 11
fa liai LrOIll pl C I' 1 rois l'II CS, 1ou rn er lt gn u . he , corn pl 01'
dOll x alllros l'II(,S, de sce ndr' un esca lier el. s'e ngage r
dnm; ull e ru ollc' se terminallt (' 11 c ul -dc-sa '.
La mas llro de la IJlnn 'hi sse Ll sc 0 11 oeeupuiL le
l'on cl.
A 'clt(' <': pO<) 11(' , les villps n'éta ienL pas üe lnirées.
Ceux ([Iii vO lll"iellt so rtir le so ir devn iellL se fairo
pr "eédcr d' ull e IOl'c he Oll H'arnlOrd'lIn l'nlo\.
~lai
H,
bi ol1 loiu de s'e'n plaindre, les voyageurs
bénil'e nL.I'o lJsG llril é.
)l o rs l\lnrùvalltl , nul no se rniL ili s truiL de la pl'ÔHOlle() d' llIl ours, ail lI1oill S! LClll's ('Ilncltli s avni(·11I.
pOUl' louj otm; p('I'dll l<-lIn.; 1l'a rcs, {'o llo ('oi s!
11 (' lail pl'l'S do di x he'II I'('S quand il s ntl'ignin'nL
e nfin la nl('ll ('.
l\lar(;\'anH les allenduil el. I(' i'i co ndlli s it ail han gar
qlli klll' ("Iail (ks lin l-. Ell e y a va iL Illi s Ull peu ù'o rdr
�FARANDOLE! FARANDOLE!
e t avait apport é il l'intent ion de .Julian une paillas e
ct un escabr au .
Comm e elle éleva it sa lampe pour lui faire admire l'
l'al'I'nnO'emenL du mi sél'able ga letas, le l'cgard du
J un homm tomba SUI' un e bra ssée de fourrag o
gros, ier, plu eml) labl a des joncs qu 'à tout aull'e
herbag e.
Il deman da , l'ail' éto nn é:
I( Pourqu oi fair' ça?
- POUl' faire .'o up er volre OUI'S vou s voyez birn
"('!:i l du foin.
ln honne mùrr, les Olll'S sO lll cal'll ivores . Le
mil'Il Illange la III 'mo ui s ine que moi. l'lai s l'a 'sul'CZ-VOIIS il n lin Irès potit npp ' lit.
- Pdil Oll gros, il In ch ra de Ir conlen ler av('c
r,:a, fit-ell e d' un Lon décid \; j 'ai eompté 10 lIourri r de
l'oill , je 11(' lui d01l1l rai pas aulr chose, ou bien il n'y
mange r comllle de.'
ce,
a ri en d fail. Ile hèle f(~ro
ehr "li('Jl ! San la Lu cia! je n'y saurai s 'on sc nlir. Il
s' lrahilu 'ra.
répri ./(' IH' Grois pa s, murmu ra Farand ol' ('n
manl. mal un SO li l'il' '.
- Falldra bi('J1 », dé 'larH ln viei ll e avec UII Iro '!J('/rl('nl de l 'le obstilll',
Il /l ' in sisla pus, dov innnl que ela ne sC'rvimil de
l'ipn.
El I('s deux ami s v{~ 'IIre'lll do la Il1nigl'(l pilnnee
I1lPsllra it pal' 'irno/lit'u s(' menl au jeun
qllP ~lar'vn1
hom /11(',
Ln vi('illc Lian 'hiss('11 " n' 'ul pa s un 'oupço n,
�136
LES EXPI
~ PIENTS
DE FAnANDOLE
Comme elle Ile retrouvait jamais un fétu du fout'l'age qu'ell e persis tait à dépo ser chaque matin 'devant
Naïva, elle no tarda pas d'ètrc pers uadée, au contraire, que l'ours cn rai ail ses délices ,
Et, triomphante, elle ne cessait de répéter:
« Je vou s l'avai s Lien d,it flu 'il s'babituerait li
J1wngrr du foin , votre ours , »
Les yeux rioul':; do Farandole so tOllrnaient alors
ven, la paillas, 0 , qlli prenail, chaque jouI' un peu
plu s d'ûpui:;seur cL [lrornollait de devollir, avec Je
t.emp
s~ touL il rait conl'ol'Luhlo,
~ on
riaiL de Lout, au res te, Chaque
LI' courageux gar(
péril évil ô le lai ssait plus vaillant.
rI riait dr leur misèro, plai Hantait de la c lli sinr
abolllinnhie que cOllf(' ctionnait :;011 hôtesse .. ,
Ulle seule pell s60 amenait parfoi t; IIIle ombro sur
S Oli l'l'ont: eOllllllollt se procurer 1111 haIJillolllon!,
pOlir le prin co?
II lui fallut 1I1()Ilac('r l\larévalla de se meUre :'1 son
<:om)1t(' el, de lui enl ever ses 'lirnL('s, qui LOllles sc
11101llrai('lIt ('II '!tanl6o:; du nouvel ouvrier, pour
obi<'nil' d'ètrc payé 1111 domi -6Cll (l<; troi s livres pal'
s('Jlllli 1I 0 !
En eo['(' ce demi - "cu élait-il )ll'Oillis, c'est-il-dire il
l'Mat d() ll'l'.s l'uibl e cs pôranco,
.Juliall avait hiell Gss;l yé d(' se )lI'OGllrer de l'ouvrngl'
ch ez 1111 lailll' ul', mai s, pat'lout, Olt {'lait pOIIn'U
d'apIH'(,lIti i'L
J)(! S <i" ' il :l\'nil 1I11 1I101lH'lll., il sOI'lail, ('1 H' in1'0 l'lU ai l, auprè s dos jl'llIlr!-l go ns d(' HOII l'g(! , dl's
�\
FAIIAN/)OLE! FAHANDOLE!
137
l110yens qu'oll'l'Uit Bl'escia à ceux qui voulai '11L S'C'IIrichil'.
On riait et on l'épondait : « Hien ù raire ... »
Brescia Mait si fOI·t uppauvrie pal' les gu el'res ; les
Guelf s d los Gibelin s, on sc la di puLanL, l'avaienL
si bi('n pressul'ée' , chacun dr son côLé, que loutp.s
ses indus ll'ies se llIoul'aient, écrasées sous k poids
des exa ·Lions.
Les démal'ches cl· Julian n'avaient sel'vi qu 'à lino
ehoso: lui CI'éoI' de s amis.
l'oule lajeunesse du qual'LÏ '1' lui fai sait fèLe quand
il parai ssait, sourianl, L pl'oro Boit une farandole , la
joul'l1 "c finiC'.
Il :wait. appl'i :; aux jeune:; llalirl1 s los l'oncles fl'all ( ~ ai s
(' :; Ci"e llli ['ai :;ail jadi s ehanLel' son jl Ùl't' , d, :;0
L('Il:1I11 lou s pal' la llIaill, il s p:ll'l'ourniellL la ville' ('n
dt'·l'olll:tnl., il I.mv('I'S les l'II('S, k s l'l'pli s dl' la dnll se
jO)'('lIS(' dont .Julian porlail. lc· n01l1.
I( 'l'II
1'(' " hi en amu
s ( ~ 'l lui <IollIllll(lail pakl'llelll'1111'111. ;'\aïvn , IOI':;fjll ' il :; se l'pll'ouvai('nl,, tilt 1ll011l('lll
<III SOli pel', d('valll <flll'I([u(' l'agoùl <[ut' la faim , uno
failli IOlljOIlI'S ill:lpai sée, p:ll'vcnuit seuJ<o :'t 1('111' fail'('
absol'l)('l'.
- Oui , je 111(' slIi s hi en :\11111 :;(· .. . llIai s {'pla III' nOli s
1\ \ :1111'(' gll ùt'o ...
Si 1I0llS pal'liol\si' pl'opo:;a lin soil' 1(' prill(·(:.
1'('111 (' 11'1' S(' l'iOIl S-1I0IlS pill s 1II'III'1·U\. aill('III's ? "
Partir !.... lllliall 11(' d(:s ir:lil. :11111'(' ('hos(' ! <]11(' dl'
roi s sa Illaisoll ail l'atlng(' d' iri s 1"('lls, S Oli l'hallIP , sa
\ ig ll(' 1'1. S('S (; lt ~ I: S v('nai('111 hanll'!' sa 1)('I1S('('!
�138
LES EXPÉDmNTS DE FAnANDOLE
Mais il sc di ail qu e, s'il lui rallait am enel' le grand
vizil' jusqu 'e n France dan s sa peau d'o urs, le voyage
'(' n trouvel'ait lant t s i bien co mpliqué qu ' un'
année' Il' suffirait poul-être pa s pOUl' l'acco mplir.
JI s' \laiL informé. Avec deux écus, il auraiL un
ha\)illenl('llt mode s te , mai , nfin un hahillem e nt ct
dps sa ndales. Lui c passc' rait de ·hapc'au.
Seule men L, pour parfair(' le: d ux écus, il faudraiL
dix jours . Et encorc! quell:; tr',so l'S d'éloqucnce no
li 'Vl'uil-il pa ;, dùpem; 'l', l' helll'e V('l1l1e , pOLir 'xLrair'o
SO Il argont du tiroir cle- 1\1:u"'\'alla ! .. .
Mais qui ait jamais, l'Il '0 mOlldc' , '0111 I1lcn t :lI'l'iv(,l'ont l" 'hoses dix jours plus lard?
Le sUI'lc'nd('n1ain dc celui oir ln'iva t'l ,,0 11 je'ullo
ami telliaiollt de fixer la dalc' dc J('ur' dl'pal't, l\lar ',vana flll oblig('o d'aller ail rui ssea u dl' la 111011 lagn .
Et, comme il y Iwail d' J'ouvrage il l'cpodol', elle
('Il ('hargea Julian.
Ln ville ('Lait cnvahi' à '<"LL heur Illtllinnlp p:lr
lou s ks gells des cnvirons (l"i l'ap provi siollllaicnt d,
lail , do volailles C'l dc' fruils,
All1u sô d(' ('c s p 'clade, J(' fil s titi IIILlri 'l' :'t' n allait
1(' n('z Cil l'a il', sa ns "C' pl'CSS 'l', s'c'x(' uSI\Ill d'lIl1 mot
011 d' lin so tll'iro (!uanet il avail Ilcurlé quelquo
pa ssa n L.
11 vC'l1nit clc' 11'/1 V('l'S(' l' la place dc' la Loggia d se
di ~ po sH il ft 10111'11('(' jp ('oill do ln 1'\1(' qll ' hnhil:lil. sa
clienle, quand \III l'dil hOIllIlH' clwl'g(' d' un pnllic'['
débordalll dl' poisso n l'l l'url pl' 'ss6 su ns dOIlI(' , cal'
�13<J
il coura it il loutes jambes, villt donner de la tète
ju. le SUI' lui,
Farandole fil un Lond ùe 'ôté pOUl' évitel') e choc,
L n pf'lit IIfJIIII1W tulllba III nrz foi ur "'011 pni!4son.
EL 1(' IH'lit
hOlllllll' lallré ('n avant IOl1lba Il' II('Z S UI'
son poi ssoll qui IOll1ba lui-IIl(\ Ill(' don s la l'lI C,
L 'tUlt UI' d(' l'a c 'idclIl a ll ait !':lI' bai sse l' pOlll' en
�140
LES EXPÉ IH/>NTS DE FAHANDOLE
l'épal'e r les suiLe s, quand un rcgard jcté du poisso n
s ur Ic panier c L du pani er s ur so n propri é Laire
mod ifia ses di spositiolls chùritables.
TI avaiL deva nL lui Je bergel' de MonLcbianca.
« Quirino 1 »
Le nom lui échn ppa ...
Sps lèv res 11(' l'c Hec nt pas plutôt pl'Onollcl:, qu ' il
co rn pri L130 11 imprudence.
P onr l'sl3ayel' d'en aLLélluer ln porLée, il se hûta de
s'é loigner. Mai s Quirino avait rell'vé la tè te' 01.
l' co nnu .Julian ; lui aussi.
« Qn 'n- t-il don e :'! sc snllver ? Moi qlli allrais él.é si
I:o lll,rni. c1r 10 rovo il'! .rr llii aurai s clonn é del3 truites,
au ss i vl'ai qu I' les voilh Ioules dan fl la pOlll3s ièrc .. , »
C<' bon Quirino éLail s i rn ché de n'avo ir pu fairC
un pdil jJréHe llt au j pllrHl lronrnw , qu ':,! r ein e do
relonl' an t;hiHeau , il H'e n ollvrit il 1'1111 d o scs camaratlcH ,
!\lais le rnalh eul' voulut flu e Cl' 'ol1fid/:llt l'ùt de s
pl us mal clloi siH. Un o !t oure phUl t.ard , Carnpcl3 la Il
snvniL Ol! prolllire Farandolo,
Sc I\l'oyaill. '('l'Lain d e li B pan :lvoil' été 1'('eO IiIlU ,
G(dui-ci élaiL loill dl' prévo it' ll 's s uiles dl' C(' I,I(' 1'0 11 c:o n lr('.
011 HP ul emc liL il avai\. omis d'o n parl or HII pl'ince,
IIlni s c'cs t;\ pl'irw s' il y sO ll gc nitl'll (,O I'( ' lui-mènrc,
LI' dirr1:ll1 ehl' s llivlllIl, ('OIl1I1t(· il SI' 1'( :lldail. :'r la
1I1 ('SSI', il la \ i('ill(' ("gli sl' dll \)1101110 V('I:('lrio, il
apl'I'(;lll d('vallt k pOJ'clll' 1111 hérallt C H traill d o
(luI/lin quelque e lro
s(~
�FAI\A NnOL E ' FAn ANDOLE !
14:1
Tl prèl.a l'oreille.
(:e fi uo l'o n a nn oJ1 <ju i Lau bou I"geo is cLa li pell pIc,
!lOVI'"1 lu l'ore ho Uil hérau t puhliait 'l'H'1'1 ur choHo.
que Brescia r eéluiL dan s ses mmH le g rand
vizir du ~ wlan
Mongo ul oU, caeh '. dan s la pcau d' un
C;'OH I.
Olll'S bl'un.
�1/t2
LES EXPJ::OrENT
DE FAIIANDOJ_E
CC perso nnage étaiL coupable de hauLe Lrahi so n,
qui le li\,I'('raiL
le Gl'an 1 Sci?,11 'ur ol"raiL il ~eli
qual'ante ducat
~ d'o r! criait le héraut de tout, la
fOl'ce d ses pou mon s,
Pui ' il uverlit le ~
llUbitnnls qu deux hOlllm ':e
tiendraient il chacune de~
pOltes de la ville, IHèts
ù versor le prix convenu 'Il échangr du princc
' aïvn,
( Deux hommes, pen sa Farandole, c 'cs l-ù-cl i l'e 11I1
'mi, aire du s ultan C'l un bandit, san s tlout . Jl s S f'
surveillcnl. ... li
Allon , ! il fallait tentcr d, fuil' ncor un' foi ~!
Mai H Il vi 'ndmit-il il bout'? Et quand, pal' miracle,
il tl'a\' 'nwrait la ville lS an ~ \tre arl'èt \ 111' ~l('ait't:
pa s pOlir lombel' aux main s d'ult Mongol eL d
Paolo'!...
Autl'e dangn : ~ I [lré\'a
ne pouvait mUIHlllcr
d'apprcndrc la nouvel! '. Ellr Nuit en ville, jus !cment! n', is tel'ait- ,lit- ù un tcntation :;i fol'l ,?
Julian, qui sava it :;a mi s"' rc , ll'o:;a it trop l'es pél'('r.
Il renlra dOliC au logi:; 'l'ucl! 'J)H'nt anxi(,\Ix. La
vieille blalH.:hi ssP IUlC n'Mail pas de l'eloul' en 'ore'.
L'idée ,inl il Farandole de 111 '111'(' Ù profil Ho n
abse n '(' pOlir obl('nir du Illari l'urgenl (Jlli lui "lait
<Ill, S'ils parv '1I(Ii 'nt tt quiller BI'<'l:H.: ia , l, pl'inc el
lui! il s ('n aurai('nl ·i grand I)(' Hoi n!
Il exposa dOliC il l'illfil'llw que ln ('''nl('ur rcndait
l'cmplt-ll(' d' un ellap 'lUI !Olltll fnil ind
~ I)('l
sa hl(',
« ,Ju n'ni I)(IS ln 'l', dll liroil', dill'holllll1', Allcllc!cz.
~ltr"van,
La \'oici, l'n 'Z .. , »)
�FARANDOLE! FAR~DOLE!
Mai s Marévana accueillit cl'auLanL pius mal la
rC(lu è Le J c so n ouvrier quc so n Liroir éLaitvide .
Ell c vcnait de paycr ses clcrniercs dcttes cL dc
rairc cs prov isions pOUl' la sc maine, clIc ne possédail phl s un dcni cr.
llR di,rOllrurollt longuom li t .
.Julian Il'i llsisLa pa ~ . II avait s urpri s dans 1c rcga rd
dc la vieille l'omme lin o lu eur illquié Lantc 'L il pcnsniL: « E ll e sait Loùl ... Si je n' pnl'vi ens pas il lui
dOlln ol')e chan ge S lll' mcs intclll.ion s, c li c es t ca pabl e
de livrl'l' le prin ce auj ourd'hui l11 è lll C. 1>
Au ssi H'c rnpr 'ssa-l-il de dirc :
(\ Eh bi ell , ma bOllne I1I CrC, quand VOllS pouuoz.
J'on sc rai quillc pOUl' m ' passo r d· chapeau, On m'a
�J44
LES EXI'J
~ OŒNTS
DI!: lo'AHAND OLE
promi s beaur:ollp d'o uvrage pOUl' cette se maine, c itez
la baronn e AmaLi. VOli S lIle paiercz dimanc he prochain.
- Oh! d' ici à diman che ... »
Elle i:le mordit la 16vre, cl, aprèi:l avoir gardé le
'ilence un in s Lant, finit pal' deman der:
« VOliS so rtil'ez LanLùt'l
- .Je cl'ois bien 1 NOlis avons projeté une f'~randole
qui meLtra la viHe en r~vol.in
Il est conve nll qu'o n
y f'era 'Iürel' tou s eeux qui passel'ont dan s la l'lW.
Ainsi Ile vous avisez pas de i:lo l'til'. !lu' cela vous
agl'l'e Olt non , vous Ho riez pri.Ho dan s la chaÎIl t'. »
EL il partiL on rianL.
« La Il IIi 1. porte conseil , murmu ra Mal·évana. Il V<l
appr ndl'o le dangcl ' (l'Ii m'na'c son ami ... QU('lle
avenl.ure! .J 'ai logé un grand viz ir dll f:IUltan MOll goulOll! Et moi CJlli Illi port:li s du l'oin ! ... .Juli a ll me
HIIppli 'l'a
1110 Lair(' , hic Il Hill· ... »
Tout n Sl) parlanL à elle-mèll1', comm ' c'étail.
so n habilud e , la vieille felllme chassa it. devant. i:lo n
halai lu pou !:!siere amassé e dans le!:! coins de la
mai soll.
Soudai n, '11e illl<'rfompil SO li lrnnlÎl pOUl' s'éc rier
pn' i:lqu' h hauLe ,"oix :
(( C'est riche , Uil gmnd vizirl !:li celui-Iii 1111' promcLlait soixnn l dlicaLs pOll\' Ill<: Laire, je me luirai s,
oui .. . oui .... Ga m'c lllluie d!' 1(, livrer, ('d homme . »
Au chilfr(' de so ixante ducaLs, SO li mari dre!>s:!
l'oreill e. II la qurslio nna 'l alon., ·Jlo lui 'o ltI a LouLe
l'af1'ail'e. Lui Il 'é prouva il aucun sc rupule de liVI'('1'
de
�145
FAIIANDOLE! FAIlANDOLE .
cet inconn u. Il voulait qu'c lIc allât conclu re ce
mal' 'hé s ur le champ .
Sa compa . s ion in 'pim li la vieille d'ob 'e l'ver :
« On ne clonn ' que qllamn to dllrut. . .'i cc grand
vizir voulai t nou s en promeLLre so ixante, Julian est
si honn \L qUl' je me fierai s à lui pOUl' le rapporL l',
CJuand il ' se ronL arrivés olt il s sc rond ent. »
Après avoir longLemps di sco ul'U, il : cl "eidèl' nt de
'onsllit er .Julian avant d'ag ir.
IJe leur p lite mai so n perdu e au l'onu de c('Itc
l'Il('lIc, il s cnLend aient l 's eIlUnLs d, la l'al'tlndo l '.
C'('s t .Julian qui ln 'ondui sait: donc il )1(' S ' dou lait de rien.
C'ps t .Julian qui menait la dan ' 0, en elrcl.
El , lout (ln entra111ant de 1'11(' ('/1 ru(' , dl' ealTefOUl'
il 'olllbi{'Il ('tlIT('/'OUI', j('unes gens pl jeun 'S fille s,
liait un pltlll.
Il avait eItoisi pOlir voisin SO /1 m('illc'ur camarad{',
lin gOI'(;on de son :\ g c' au ssi l'ieuI' que lui.
Qunnd on rut il ('('nt pas d ' ln pOI'L' ouvran t S il l' la
<[u'il sO llgc'ail Ù pl'l'ndt'O , indiqu unt
l'oull' dc' ~Iiln
du doigt OIT ct un bandil , l'hOl1llll(' h la ('icalri n',
dc'bollt fl côlù du hnll ebanli '1' (\(' garde' :
, je veux
« Tu vois bien 'cllx-là 'l dil -il tt so n ami
hèles ct
qlie
/':11Il.
il
,
qll ' il s dan se n[! aujour d ' hui
gl'!H;, loul. y pa ss('! Joigno ll s !<' s dellx houl s . ne
roi s ln ehaTnc' c1011"1!' , IWI'SO llll(' IH' llOU S "c lwp-
1)(' l'a.
» (lill . camara dcl ellchnl llù,
I11I11('11I,:a lIll ('Qupll'!, c\co la rondc" l'l,
C0
l'(,
Jllliall
-
( :n vu!
1.11 l ""t.III!
~ 1 '
Ilf; l ""' N UIII....
JO
�U6
LES EXP É DIENT S DE FAIIA NDOL E
q ua nd la ba nde entièr e l'eut rep ri s, il comma nda:
« To ur nez aulour de ces deux élran ge r's, qu'on
les l'oule et qu'on ne les lâc he plns.
- E l ces mo ulo ns? fil le j eun e llali en, m onlranl
un lroup ea u qu 'o n ramepai l du pUlut'a ge,
- T oul ! »
Le mol d'o rdre passa de bouche en bouch e, c t
cha ' ILlI de l'il' ....
Juli a n cou r ul rej oin d re l'a ulre bout . A cc ux qUI
l'int0l'Jw IJ ai(' nLau passage, il cx pli (Jlw iL :
« C'es Lpou r fa ire ln ronde . »
Au premier co in do 1'11(' , lin t'og[\l'(1 jel.6 Il Ul'I'i ère
lui appril fTu 'o n avai Ls lli vi ses in s lru ' li ons .
Les deux 6Lrnll g n s ('L,li e ll!. pri s dUII !; la e lta l ne el
gt's li elllai onL furi (' w:w llI olll parmi los mouLons, il la
g rand e j oie: dos d:III !;(' lIrs. L'nll1i de Naïva a va il
l'!lj oinL Je derni er do 'cux-e i.
II 1(' pri l pa r la ma i Il (1I 1 Gl'iall L:
le Fara nd olo! fn rn n!1 olC'! »
Plli H 10liLI e mOlld e se r(, llliL il cil li nl er,
La ell aÎ ll n Hll l'(' pli a it rapid( 'lll onl.. Qlland la ljU OII C\
fuI, noul:(' j'l la I,ül,c, le s d(' II X l'i1l1 gs sc: I.ouel lfli onl, La Il 1.
la l'U O ôla il Ml'oil e. A IOlll('s ltos l't' IH\ LI'('S, des curi e1l X
sc jlI'OHI:m i<l1l1.
1':1. c'(' I,nilllll p(' l'p6lu ol {'el1 a ngo ci o plni sa nl.orios ...
La vill n d (~ Broscia n't': lail. ((II ' UII OCll nll l:lO Il ell g uirl" IIMe d'(,tla Ls do l'i re .
.llIlinli nia so ud aill :
« S III' la l'O ll l( do l\ lll ul ollC' 1 »
�FJ\HANIJOLE!
FAHANDOLE!
14 7
Ellournanl , rianl, chanlanl, loule ce llo folle j Oll-
1( ~HS
()
tra ve rsa la vill e, en globan!. ;111 pn ssag e des
d(' s IJOllrg(·()j s, d(' s :) II( 'S, dl' g' l'a VI' 1i I1In g ili-
dl('.YI·(· S,
�148
LES EXP~OINrS
DE FARANDOLE
trats, des homm es d'à"m es, tout ee qui apparai ssait
dan s la ru e, en un moL.
La l'al':1l1d oJe se déro ulait maintenant S Ul' une
place. Vivement le fil s du luthier unit les main s
de ses doux vo isin s, après Jeur avoir glissé à
l'oreil.l e :
« Vous Ille retrouverez il la porte ... »
jJ s so urirrnt c t firenl. lll1 pe tit signe d'acqllieseement, ccrtains que Je jeun e hommo Jour préparait
qllolque nouvolle s urpri se.
Cel LI i-ci .\Va il 1':1 piclcmen t gagllé une rue tran s versale , étroilo, cL, ù ceLLe h 'ure, dése rte.
« Elmainlenanl., 1110n Dioll ! :\ mon soco llrsl mlll'lTlul':1-l.-il. () dOIl'o l\Iadoll e, in s pil'(!z-Illoi! Je VOliS
promel.s 1111 cierge, silôt au Cigali cr. »
Son bon cœur Ile Illi lai ssait pa s mèmo entendro
Cf u 'i 1 s'y l'ô t l'('lId Il on PC!lI dc Lem ps, s'i 1 cClI, l'rnoncé
Ü lircr rl'atrnil'e le prin cc Taïva.
Non, cn vérité, celle prn sée n'e ffleura pa s SO li
espri L. ..
11 cOllrnit il toute s jallllJes . Il fallait qu e dam; UI1
qunrt d'helll'(' il ol'tl. quille' la ville.
Allant droit .11 1 han g nr, il dit.\ aïvn
« Parton s! vite 1.. , vil.o ~ ... VOU H ôtre décoll
yerll »
Sans demander an 'lIn r(·n se ig ncmel1l., le prinee
s uivit Ho n jeun e ('Olllpagl10l1, apri'H avoir toutefoi s
glissé Clnil'-de-lllI1Cl don s la POeitCl qlle 10 cllal. avail
, drpui s ((u ' il s avaient l'ail. conconlllmo ~ I ' habilr
�FAIUNOL
~ !
FAHANDOLI!:!
149
Julian sc chargea ùe Kiki cL ùe sa mandoline, Mi-\'6
forma la marcb o,
[I s sc co urb ère nL en passa nL devant la porLe de la
Il s tromblaiont !l't'Iro "1lt'I'I; us.
ll1ai son dOIlL le va nLail s ur{'ri 'UI' Ma il. ouve rt. Ils
II'Clllblai e l11. d\ Jlre npel'\;,lI s.
l\ lais i\lar6\'(\ 1I(1 sO llll1 olaiL, SO JI (' ha'pcl('L ' llll' O 1 '8
doig-IH, ('1 "infirm o dorlllaiL LouL ;\ rail.
�150
LES EX PJ ~ DIENTS
DE FAfiANDOI.E
La population s'é tait portée SUL' le parcours de la
farandole . .l ~ puren L, .san s l'encontre!' âme qu i vive,
gagner la porte de la vill e.
l\1ai
~ comment la fran chir?
Les dan se urs qui avaiont ~ i gaiement entraln'é Jes
él.range~
ne sc :';C l'ui()nt pa ~ permi s d'en agir ain si
av ec la ~e ntiel.
Celle-ei so I.enait :', so n poste , appuy ée s u,' ~o n
:1l'l11 e ...
Faisa nt basc uler UII O p ,tite carriol e c!lal'g"e so us
'"' porcho, il l'an g lo d' ullo rue voisine, .Julian dit au
g ralld vizir:
« 'l'onez-vou s' aux ugu ets derrière co llo voitul'e. Jo
110 sais ell co ro eo mll1 ent je Ill 'y prondrai. Ne IllO pord ' Z pn s de vue. »
[lui t) il s rapPl'o('hn de la pOl'le, J'ail' in so ucianl.,
mai t) l'ccii à 10111..
EL so uda i" , un :,;o lu·i l'e pa :,;sa S UI' ses 1'ovl'es.
L' id ue l'J.u' il 'll()rc!lUiL '· Iail. lit , dall s co lle 'cu -Ile
posée S UI' lln han c d, pi erre , ü cùlé de J'homm e de
g:u'de.
Colui-ci cont 'mplniL la peLite éCllolle avec un
regu rd aUf!,lcl un esLomac ayant so ulTe l't la raim ne
pOllvait lle méprc ndl'e.
« II compte les minutcll, p 'nsn 10 fil s du luthi '1'; je
connais {:Il ... J)
S O hai ssant co mme fol' il (IH lai ss6 tom bOl' flllelquo
chose, il se mit il pI'Oll1l' IWI' SH IIlnin dUI1l; ln pOll l:!l:! iMe,
ju squ 'h co qlle SOli mUlIl'go aLtir!\\' l'alLenlioll uU
hall 'uurdi r.
�OLE!
FARANDOLE! FARAND
151
a :
Al ors il lui de ma nd
ce de mo n« Vo us Il'0 . pel'ceYez pa s un e piè
dir ecl ion '? »
na ic da ns nia
de là. Et
La rdi e l' 're ga rda de ci,
Le ha lle ren t qu elq ue s mo ls .
il s écl wl lgè rre pe tit e
lou l'1 lai lle do s à sa ch
Vo ya nlq u 'iI
ne de tèl e
lia n la mo nlr a d' un 'ig
écu el le, .J 11 ;\ Mi -l'û.
.lau s Ja pou ssÎi' ro.
II lH'umfHl:\ Ra maiJl
de nl s :
El il dil cn lre ,'cs
", »
I( Ap po rlp
a
l'clt-vnnl, il pro no nç
Pu i s, hiclI vil!', se
�f 52
LES EX PJ~DIENTS
DE FARANDOLE
« J'y l'cnoncc. »
El il p:U!::;u l' Il 'aluant.
Le 'hi en, qui éla il a ll é pl'endrc l' "c ucll c l la tonait
fi \l'cmcnl cnll" S S tlents, courut aprus so n maUl'c.
La 'c ntinel lc "aperçul du lar'cin ct sc mit à invectiv'l' le vo loul' dan s l' spoir do lui fairc IU eh l'
pn s .
1\1 i-I' " Il 10 11 l'na mèmc pa s la t 'L '.
El le::; scc:o nd es s"· ·oldai enL...
Car, enlre sa 'on sig no c l SO li osLolllac, le volé
n'osail pas ·hoisir ...
A la tin , pourLant, l'es loma' 'l'ia Lant el s i bien
l'aillinc ([U " lai ssant Irl 'on armo , l ' pnllvl" .·oldal se
IHil il la pOlll" lIilo d' SO Il so up ·1· ...
~lai
s le sO llp cr lroUait ... tl'o llait .. .
Farandole pressait dn pili s 011 plu s so n allur(' ct Il e
('('S ail do sifl1!'r SO Il 'hi('II , de crainl' lIll 'il n' mlonm
la siennll.
'aïva obs 'l'vait n l'ianl (' 'lL' .'ci'n " La port libl'e ,
il passa, e t, un foi s 'ur la l'oul' , sauta dam! un'
plantation de maïs aSs 'z haule pour 10 d "robrl' aux
l'c'gllnll:! : il "Iail cn SÙI,·t ".
Famndole 'n fut averli par le 'l'i dont ilb éLai('nl
('on, '/lUS,
Au ss itôt, Sll tournant V('l' I:!on chi<'lI) il ('olllnHlIHla:
« I) olln .! "
Toujoul's do 'ilo, l\li-n', posa l' "c u ,II" El 1011 " d('lIx
cll'lull\ l'l'nt, ]ai ssalll le hal] ouul'{li('!' ('n fuc' (' cl· so n
pUIlVI't' .·O Il]HlI' uuquel nltllH(lIuit, h '·lal:!! toull' ) 0
l'lIuce .
�FAnANDOLE! FAIIANDOLE!
Les d('lIx ami s s'é laienl rejoillls e l 5' mbl'a sni clIl
'onll11C deux fl'èrcs ,
Il " atri ssa il mainlcnanl dc c gurùcr, POUl' ùonn cl'
le changeü lcul's ollnomis, il s co nvilll' nl do demander
dan s les deux ou lroi s Pl' 'miers vi llages la l'oule d
~Iilan,
Il s lu s uivrai nt l'es pace do quclqu mille ',
lai s, profilant de la nuit, il s toul'l1('l'ai nl à gau ,he
(:t ,'ol'i('llL 'l'ai nt droit S UI' G 'ne ',
Colle ('oJllbillai so n réu ssit do tout point. Li"
('Illissa il' s de' i\ longoll lou se Iancèl' 'nt s ur la l'Outo cl,
Milan ave c Paolo,
Mai s lout péril n'était poillt {~carté
.. ,
En '01'0 qll' ii S pl'i ssse nL IInc :lull'C route , le j\longols se l'onùaionl droit, à Côn os, (;o la par la faut de
,J IIlian, CaU sflnt IIlljOlll' av ec i\/[ll'é"lI l1l1 de so n voyage'
de France , 1 '{ ~l()I'di
Il 'aYait-il pas nOlllll1 " Gt'nos
<'Ollllllll II' pori olt il t'Olllpl:lit s'e mbarquer'!
En s'aperc('vallt du départ de ses hôLe s, ~ Il' é\'an
fUl'i(·lI st· avait roul'u fair' sa dl'c!arnlion, ün J'lnait
payt"(' un ducal p01l1' lout dire , cl, honn 't'à sa
n1:lni ùl' , oll e n'avait rien omis .. ,
Les fu g itifs eL lelll'S cnncmis Ilan~hi
e nt
don c
pal':dlt'· I('lllcnl el devai cnt, pal' la 1'01'('c cl's cho, es,
st: l'on1;0 Il 11'01' ell{'ol'l',
lai s, ce la , Na'ha ni Julian ne 10 SOllp çollllaic·nt.
Ihi :Ivançai('nt un peu au ha stll'd, loul·foi s , Les
"Oulmi d( 'C tOIllJlS n' "laiont glli'l'(' <I" de s 'hOJllill S
llIal rl'ay
{~s , L(' s \ illuge's \~Iai(lt
l':lrc " Icu!'s habi nlt~H'
,
lants Il 'ayui!,lIl quI' pUll dt' l'apports; ~o l\'(
d' ullo bourgade h l'a 11 ln', il s IH' S(' onnaissai 'nl pn s,
�15.
LES EXP~D[NTS
DE.
FARANDOLE
Farandole n'o btenait la plupart du temps qu e des
indica tion s vag'ues et parfoi s co ntmdicloircs, qui le
lai .. sai ent incso lll ...
Et puis, colle malh eUl'cuse pca u d'ours, dont Naïva
n'a vai t pas la possibili té do so rti l', puisqu '0110 cLai L
so n Ilniqu c vètcrnellL, le ur s uscitait de constants
cm harl'U s . Parlout on les repollssait. Bi en heuroux
lorsqu 'o n ne les chassnit pn s à coups de fourche .
A cel'Iaill s jours, il le ul' fallut vivre de fruits Ol.
d ' un ra yon d e mi el sau vage . La fati g ue' , la faim , com·
l11C'nç;aionl de les accabl or,
Julian lui-môllle so sentait près do s'a bandonnor
:tu déco urage rn on L, Ci lIal1U , un IlIn ti n, il s on trcv i l'on t
ùl'horizon le clodl Cl' d'un villn ge ,
Le bourg éLait d' ulle ccr ta in c importan ce, sa Hituation S UI' la peill e d' lin o co llin o pol'mit tlllx 'voyngcurs
dc S'C il rcndrc eO lllpte,
« P euL-ètl'e s' rait- il snge <]l1 e Lu rntres sa ns moi,
proposa 10 grand vizir,
- P eu t- 'tl'o .. , 'ssayo ns .. , »
plil ulloncll'o,
Ils ch 'rch èr 'nl un li ou l'olÏré oil ~aÏV
sall s l'i squ or d'è tre aperçn,
El, ('n pa l'co urant les cn Vil'OIIS, il s cl6cou vri l'en t
ull e ri viè ro trèH largo qui cl seendait vcrs 10 midi,
/( Voici notr(' g uid e! s'écria le prin ' C, Colle rivi ère
va HÙ I'Cmont il lu mol', Suivons ROS borclH. OUI> nc
cou rroll s allcun ri Hfj uc d o nom; égarcr. ),
Il fl' inslnlla flO US lIIl :ll'hro av 'c Clail'-tle-llinc c l.
Kiki , landi Hquc Fal'andole 'l so n chi on rcmo nlai ellt
vel'H 10 villagc.
�FARANDOLE! fARANDOLE!
Hi5
En pénétrant dans la rue principale, le j eune
homme accorda sa mandoline eL commença de
011 fi t eorclo
a ll tO lir 110
Ju lian,
jO\ler, SOli im;!I'lIlncIIL {:Iail. si /lOUve:tll , ses aIrs 81
jali li, sa physiollomie ~ )Ï
Gurc! :UIi,Olll' do Illi.
l'l'anelH' fTu 'on fil hi 'nLôl
�156
LES EXpÉDmNTS OB FARANDOLE
Quand il sc vit en prése nce d'un public s uffi samment nombreux , Julian sc mit il chanto l'.
Mais il c;lwnta en fran çai s .
11 en advint cc quïl avait espéré.
Celle langue inco nnue "vei lla la cu ri osité de ses
auditeurs qui le ques tionnèrent à l'e nvi.
Qui éta il-il? d'o l! venait-il? Ou se dil'igeaiL-il?
Le jeune voyageur conta son hi s toire cL la malonconLreuse avcnLul'e qui l'avait lui ss{: ail s argent.
Toutefoi s, il n'alla pas plu s loin dan s ses cOll fi dence . De Nuïva,il Il e ('ut point ques Lion.
Après qu ' il eut illté l'('ssé LouL le monlk il SO it
sO l't, .i1 s' informa s'il Il 'y allrait pa s d'ouvrage pOlir
lui dan s le pays. EL il énllllléra SP5 différenLs
Il 1(.) Lins .
L'('nlcncl:tl1L dl'clan'I' fJu ' il savaiL co udre , IIn(' IllaLrOIlI1(' leva le ' bra s ail ei '1 cLs'éc ria:
« UII g-nrt;on qui sait co uc!r'e esL Lailleur. C\'s L
done ft dire qu e vous vie lldri ez à bout de parfaire
une vesl!' 'OIllIIlOIlC '·c cL c1(' s hmi('H ClII(' !co 1)LIlIY\,('
AmaLo a dL) la is~H'1
h moilié COWHles, l' bon Dieu
l'ayallL nppelé il llli avanL qll ' il ail fini d'enfilel' so n
aiguille. El IllOIl fil s Fl'nllci l:l(,;o ('Il a 1)(,50 in pOUl'
Ol'JlHlill; il H(' IHal'i(· !
- J'cl:ll:laicrai , di LIli0des L'!TI Cil LFUl'andole. Mon Ll'ezmoi ce Ilu' il y a il l'air!'. »
On ]p conduisiL à lu mni ' 0 11 du fiancé, lequel se
Jalll('1ltait dlojù d'(\(n' sali s hallils IH·td's pour la '{:rél1Iolli(' qui S (' prépuraiL.
Apl'l'S avoir ('Xéllninu \c s cliff"l'cIlL!'s pièees d.u
�FARANDOLE ! FARANDOLE !
157
costume ('H co urs d' exécution , le lailleul' ill1provi sé
déclara pouvoir s'c n lit'el' à so n honne ur.
On l'in slalla dan s lin o pièce s ituéc tout en haul de
l a mai so n, c l il se mil ù l'ouvl'a ge.
11 lirai.ll'ai g llille [lvrc a l' c1 eul'. Pa s un e se ule foi s,
de loull'aprèf::>- midi , il IlC leva les yeux.
L'o mbre g randi ssait. On n'y voyait plu s qu 'a peine,
mai s sa Ulche était presqur achevée . En co re quel(lll('S boul.on s a fix er ct il aUI'aill'l1u sa {JI'om CSf::>C de
livrcl' le,' habils de no ce avant la nn du jOlll'.
A ee momnnl, le brllil d'une chan so n vinl l'rappel'
so n ol'C'ille, Co bruil "ulil lonlain , d ee pendanL il
Illonlnil si pm, f: > i Ml, fJu 'on Je sc nlait iHO lé de s
l'U lli curs dl! vi liage ,
Julian ne pul Sl' L'nir de l'egal'cl ol', cal' cef::> voix lui
Ho mblai olll p:.U' li l' dc h l'ivi ol'(,. 11 ne se ll'ompnit pa s,
Un é nonrH' lraill (\ (' boi f: > c!('s 'ondail le fil d('I'('HU ,
diri gé pU l' une dOllzüin e de gTanci s monlag naJ'ds donl
lcs s ilholldles sc dé ta chai e nl s uperb 'S S UI' la ll'an spnl'l' nc(' de (' c j o uI' lomballt.
C'élai ent eux flui chan lai ent.
UI1 pClI d, ht'1l1l1 0 monlaiL d('jh d(' la l'ivièl'(',
H' allongeai l sUl'l 'f: > bOl'ds donll('!:\ conlout'!:\ devo nn ien l
iIl pI'6cis,
Julian no par'v('lHlil plu s :'t définir exnclemCfll le
lipli oil Sf' !'('lIait Nnïvn, Et, ln CŒ ur étreint. (\ 'UII('
vllgue ill {lli 6Lucll' , il pensait:
cc Pourvu qu'o n 11(' l'apel'(:.oivo pas UU l'adcau! ))
llI'lIlHjlt('rn cllt, eo mnle pOlit' dOlll1el' l'aiso n il srs
','ninlrs, \(os ll10nLa g nunl g inl(,l'I'olllpil'enl. Ieut' dlal' -
�158
LES E X P~DlE
N T S
DE F ARANDO L E
so n. Une agi Lalion ex Lrao rd ina ire se produi si L parmi
e ux. De sa fenêLre, F arando le enLrevo yait dc g ra nds
ges Lcs, d s bras loYés, clos co rps pe nchés en
avan L.
Puis on duL comma nd e r q ue lq ue ma nœ uvre, ca r
il y cuL de rap ides all érs c Lvcnu es.
Mai s le fil s ùu lu Lhi er ne viL rie n de plus.
Fra ncisco cl sa promii;e ve na ienL de se place r
ellLre' la J'cnèLl'e cL lui . EL il s ùeman d a ienL :
« C'es l fini '!
- Plu s que ces qu a Ll'o poin Ls ... Je los fa is ... El
vo ici ...
1 fO US VO li S 1 ri o ns de so uper a vrc nous )', dirplll
I(:s dCll x fian c6s, nprôs a vo ir' r e(~ 1 ln ve's lo oll o ltnllLdo-e bIl Il HS('S deH !nains do l' IlftiJil n o LlYI·i(' r.
Tirnnl. d(' sa poe ho un ée ll , l'l'poli s ur aj outa:
(c Ce n'es l Ill1'; VO li S pay(' I' üe 'Ill e ec la Vll llt. l\ la is
r('s lc? qll ('] qu e l(' lllpS <.; lr ez no us. CC liX qui ve rro lll <.;0
q lU' \ Otl S S:l V(' 1. f'airo VO li S... »
Un eri f(, lld it l'nil', inl rl 'o lllpulIl. la phra se CO I11 111 Cll C(O,
C(· I:ri , il eo
rnp
(~ h (\ l s iJl
o ;\ l.o ul. aul.re qu 'à .Julinll ,
rll 0 III dt' Fa ralld ole, j ('\'é IHII' le prin c(:.
Doux rois (l ll eo re 0 11 ('III.(' lIdi L :
« Fara lld olo, à moi 1 j\ tI S('eO IlI'S, Fa rrllld ole 1.. . ,)
Pui s, loul. rl' Io mh" d :\II s 10 si l (' I1 ('('.
« 011 a]lp 11 (' an S(·CO \l I'S ... j'.) va is!
o VO li S illfjui (' l('z pas pOlir s i ]1 (' 11 , dit Lrllllquil lell lO nL Frnll t' iseo. Ccs g(' ns dn r iviùl'o SO lll, d' III!
natur(' 1 '''pngl' UI'. POIl I,-è ln' He so nt-il H IliI LLII H. L ('s
c' "La it so n
S il
�FARANDOLE! FARANDOLE!
J59
dis pules sonl fréquenles à bord des ll'ain s de boi s.
Un coup de couteau .es l vile donné ...
« Tien s ! ajoula-l-il apL'cs avoir jeté un coup
Dos voix l lll M' llI lJlaÎplll
\'('lIi r
.ln la. l' ivi6ro.
d'œil Sil l' la riviùre , les voi c i al1HII"I"('S dall s no s
('IlViroIl S, li
CI" n'(dait P;II'; pOlll' ra ss urer l'ailli du g-ralld \'I~ . "'.
S;III S J'{, pol1dro , il se .ida dall s l'(' sndi('r, traversa
ln \illag(' ('Il ('ouranl COllllll(' IlIl rOll el n(' s'arn\ ta
(1 11 ' 1111(: roi s SOIl H 11:8 al'lJn's 01' 1 il avait laiHsé Naïva le
�160
LES ExrtDIENTS DE FARANDOLE
malin. Il n'élail pas malai sé de reconnaHl'e les lraces
d' un ùébarquem enl..
l\Tais c'e l en vain qu' Julian apppla le prince ,
Clair-d -Inn e, Kiki ... Nu l ne lui r"pondil, ni ne vinl
il so n appel.
Quanl au md oa u, si loin que sc porta so'n regard,
il ne 10 lui fil point ap e!' ·evo ir.
Lps lumi 'rcs du villago l, guidôr 'nl . \lIe s nu
l'dour.
Car il r('vinl, ne vouloul pas lui s 'er sa mundolillP
ni abandonner SO Il pauvre l\li-d·.
II lrouva 10uL le 1110ndo li lable .
On J pria d'y pl'elldre place, el, mal g ré qu 'il elH
le cœul' pkin de so uei , il 110 l'du sa poinL. 1(\111<' il
djna so lidl'lllCnl, saehnnl qu'il aurai\, li foul'Ilir, d'i('i
au l 'v('r du jour, 1I1l(' mardI(' longue d pùnibl(·.
Chacull l'c·lir{· chez so i (Jt, endOl'lIli, .Julian pril :cs
di s po 'ilion s pOlll' quill er sa m; lmlill e villagc'.
Il avail un guide no pouvant, lui faire d6l'aul :
l'Adda . II s uivit ses bord s.
Il marc:hait dC'pui s lrois 1J('ul'('s qu:tnd , ilun tournanl, la l'ivi(\re lui npparul illlllllill('c '01111110 par 1('
l'<'flot d'un in ondio.
,'an s au('un doul(' , {:(' fc'u avail élé allum', par l('s
Irabilanl s du mdeau. Dan s que l buL'!...
1'\c pr{'voyant qu(' c·n slH s \.l'Oplros, Julian s' ing{· niail
il dC'vilH'r t'n ]1l'éso ll('(' d(' laqu('lle il se mit lout il
l'heure , qllllnd il :thoJ'((c'l'ail 'os fOI'IH1n s,
H('so lu ft ne point abandonn(l)' un hommo 'ol1ll'{:
qui 1(, 111 a 111('\11' s'nchal'IIaiL ;\ rI' poinl , il H'(' lnil
�.FAIIANOOLI!:! FAnAt'\DOLE!
J 6J
promi s de parlager le so rt du prin<.:e , quel qu ' il
l'Ci L.
Il ::;'avança donc bravement jusqu'à Ja pc tiLe crique
olt s'éLa it mng"l' radea u.
r:. devait ètl'e l'une d's ·tations de ' train de boi s
pendant la nuit, cal' d'é normes pieux, des til1(;s ù recevoir le!-l amarre s, hardaient Ja riv '.
n homme éLait a ·i deva nt le feu allumé; nOI1
~ IU ' le radeau mèmc, comme l'avait d'a bord cru
Julian , lIlai HÙ Lc rrc , au l'a s de l'cau.
Les monLagnanb ee t6!-l il bord ('armai 'Ill un
groupe co mpa ct dont Je C:('nLre é lait invi sible pOUl'
lui. lai H lino voix s' "Iovait qu'il lui se mbJa rccoll nalll'c. \1 H'a rr\la.
Quand il fut c: l'Iain d(' IIC poinL s'abll sf'l' , il Ho rLiL
de l'ombl'c cl. dOllIIlIHJ" au marini('/' r/,(:po::;é au
('(' u :
'( Dc CJU 'J d/'oit avez-vous enlev!': JI' prince; f\aïva?
Car ... j'écoute depui s 1111 in 'Lullt et j' vois qu 'iJ VOliS
Il 1't"véJé Ho n nOlll, »
L'hOll1lllC Icva la lète , el tian s lémoignel' grand'
SUI'pl'i HC :
« C'e::;!' i.t 'autie cl ' loi (1'10 HOll ti HO JllIll Cti amuI'!' ',::;
lit, je j>('n::;('. Tu ('H bien ./ulian Fomorey , qu'on
appell!) aw:!tii Farandole,
- Oui ,
Lcti ll'nH:nt 1<- l11onLagn,lI'd He llIit deLo ut, cl, lournant le bra ti i 'l', s'approcha de Juliall , sn Inrgo IIWln
lPlid 11(',
,/ulillli h(:s ilail , no H'(''' pllqll:\nl l'a H ('(' ges le Illnica!.
)J
Il.5 l
,(1t.\l~
Ill. PAI\'\':'(!IOI.L
11
�i G2
LES EXi'I
~ l)rEN
'r S
DE FAI1ANDOLE
S'il y répondiL, cc fuL pal' crainte d'irriLer cc
co 10sse .
Quand le llIarini er cuL seco ué ce LLe main frêle
d'adol.esce nL cL cO ll sidéré la Lèle blonde, douce cL
hardie pourLanL du j eune 1· ran ç: ai s, il lui dit:
« Va reLrouvor co pauvre prince que nous avon s
manqué d'envoye l' dans J'autre monde, Jo pronanL
pour cc qu'il pal'aîl. .. Vous èLes en s ù['eLé avec nous .
CCliX qui vous courenL aprèl; Il 'o nL qu'ù vonir, il!;
LrouverOIlL 1.1 qui parler. 011 se doiL aille entre braves
gens. /)
Le lil s du luLhiol' 11 (' rl:polldiL pas . La voix, les
mol.s, touL lui manquait.
IlnbiLII l! dopui s quoIque Lemps ~ Ile prévoir que
des dungol's, ;', tl'('lllbl<-1' ;\ ehaqu o r('n co IILl'e, il
Il 'avaiL 1)(,11 ;'(:, duranL sn IOllglle man:11Cl do 1lllil,
ql1 'nll'\ tribulation s qlli J'aLl.cll dai eliL.
El. "oil;'! qu 'il élaiL 1'('\:11 à bra s ouverls pal' de!:!
gai llard !:! d(' fOl'ee il III 'Uro LOl1l un régimont ('Il
dérouLe!
Il denu'llI'a un in s laliL immobile , S(I Jllain dan s
celle dllllloniagna:rd,
Pui l-l, LOl1L il coup, se d{;gugeant, il lui j 'ta les Iml!:!
uulollr du eo u cL l'e mhra!:lsa S ill' les doux joues .
L'antre sc lai ssa faire en riant.
« Vous Il'avez pa s oublié mOIl oiseuu, au moilll;'? »
Le mOJlta g nurd ril ù ' plus De ll "
« Pus de danger! Le prince a dil que Lu se l'nÎ:;
l'upalJl(' cl' retourllel' l, prendl" , Il ('HLlù, pL Lon chaL
au ss i. '1'011 chal! C(' flll'il a HOl'ti sc!:! grill'ol;! C'c!:l Lrn('J1IC
�FAI1ANDOLE ! FAI1ANDOLE !
1G3
cc qui il lin mom cnL prol ongé nol.l'o C I'I'O I1I'. Il nOli s
ICIi nppliqu :liL si bien sur la fi g lll'c, du rond de ln
'poc hc CI u'il haJJi Lc, (1 uc nous pcnsions reccyo i rI es
Lo IJlOI1Lagnul'LL
LpJldiL ~tla'o
maill.
IllUl'qllcs d' un ours. Alors le s 'O Upli de plruyoil', Lu
COlllpl'l'llds. Ilclll'ousc lllenL, co mnlO nou s 1il'ions les
('OtIL('HllX, il '1 ell J'espriL de <': l'i el'. C'rsL du pl'in ce
que j(' IHlrI('. l\lais il (' 'L l'Ou é de coups.
-
Il Il':lI'1'ivl'I'a pas vi\'nnt! ·» 1l1111'1l1llrrt Farandole
�1 G!~
LES EXPI
~ ()IJ
~ 1'\T
S
DE FAIIANDOLE
en songeanL à LouL cc qu'avaiL déjà endur6 so n ami . . .
11 suuLa s ur le rad eau.
EL, comme lVii- ré le précédai L, on ne s ïnfonoa
mèm c pas. Tous en chœur erièrenL :
« Le voici, prince, le voici! »
VèLu d'li Il cosLume de marinier, la LèLe enveloppée
Je IJandages c L le IJras en écharpe, le grand vizir du
s ll.l.Lan Mongoulou sc LenaiL couché S UI' un liL de fou gères.
Julian sc lai s a Lombel' à ge noux il côLé de lui.
« Vous è Les blessé? ('l1coro ! olt! mon Dieu!
- Co ne se m ri n, citer peLiL, oL BOU S voilà auX
Jllain s de braves ge ll s. Sois Lmn(luille , je se rai S UI'
pied dan s qu elques jours.
- Dan s quelqu es jours?..
- Ah! r('gnlc
~- k s!
Vois cos bras, 'os LOl'ses ... EL
pense' qu ' il !-l cl'oyai enL Lape r s ur un oms! ~ I ai s il s sc
so nL lIlonLr('s ollsuiLe plein s de bonL ', pout· IIlOi . .Je
J 'urai louL l'a CO li Lé, hOI's qu e ma tèLe esL mi se li prix.
Il no fauL lenL('I' p('rso nne, 111111'111111':\ Naïva il l'oreille
de Fumndole. »)
Celui- ci approllva d'un sigll!, do Lèle oL l;'ass iL li
cù lô dll prin ce ,
Lo radeau SI' remiL (' II ll1urelle.
Lps jours qui s uivil'l'nL l'urellL pOUl' les doux voyageurH u Il vl'ri Labie- encllanll'Illell L.
l\Ia('
~ I S \'l(JI
, J'Adda so jeLle da lll; 10 PÔ(lui sC
j(' 11.0 III i-IIH' Ino da ns l' ,'cl l'in 1iq lIO.
Los mal'iniors alluipllL vClldl'O l'urs boi l; do Il:lulc
fulai e II l ' l ~ luL de Vonil;O ...
�FARANDOLE! FARANDOLK!
En arrivan t au fl euvc , il fallut se sé parer,
Lc grand vizir était encor'c une foi s gu6ri,
De plus , il étail vèlu d'habils so lides que scs bourreaux involon taires l'avaie nt forcé d'ncce l leI',
En!in, Jul ian posséd ait un éc u,
lis repren aient don c le ur voyage pédes tre dans des
candi lions in!inim enl meilleUl'e '
Tl s étaienl I,nlnC[llilles môme S Ul' la roule à suivre :
eô\r l'un des Illontn g nurds, qui avail fail ull e foi s cc
<;]lclllin on sa vic , put les re nseig nor,
(( En remail lant le cours du Pô , leur dit-il , vous
l'olH.;o nLre l'ez UIlC petiLe l'ivicrc ql li s'y j otte : la Trébie, Elle vous :un èneru ju sqll 'au col dc Montolll'lll1o
Oll ellc pl'('lId sa so urcc , VOli S le frllil chil'cz et, Cil
Obliquallt vcn; 1(' nord , VOliS l'('II CO lllrorez presqu('
tlll ss ilùL, s lll'l e versan t opposü, 1(· Bi sag no qui lombe
dall s la Médilel'l'anép, LOlll il cô té do C('lI es, »)
Il s cô loy èr'cnl donc: la Trébi e ,'an s jamais s'e n
ùearLcr,
de
IJ( ~ qlloi il s vécuronl.'?TunlùL d' un mé li ol', tanlôt
l'alllt'C' , J>Plldanl. 1 ' S heures I:huudt·s du jour, .J uliall
fabriq1lail de s co r!)('ill' s qu'o ll vendai l au ]11'0 d1<1in yiJlag' , Cl'la lui pl'I'mit dc j'ollljlla ce r so n
'11([pcn u,
a'iva pùehail., ol ils ùc!Jangeai('nl l ' ul' poisso n
C()lIll'e deH lnzag ncs ou do la ]lolunln .
L 'P H1I des so ur(' cs les désnll ùrail.
Lp grand vizir SI' croyaiL cCL'Lain d':\ \'oir a Jamai s
dl'lpi s lu lo!') "lI1issa in' s Li· l\ IOligouloll, el Farand ole,
qui Il 'avail pas gardé so uvenan ce de sa CO ll\' 'l'tin lioll
�160
U :S l,X PÉDfENT S DE FAIlANDOLE
avec Maréva na ü propos de so n voyage, pa rLageai L la
confiance de son ami .
:.\'u ll o parL, du ro sLe , l eur pré::>el1'e IlC eausa la
moindre surpri se .
Des Zingari pa ssa ipnL dan s l a eonLrée depui s quelque Lernp::> . Le type de Naïva ne s'écarLanL pa l; beaucoup du l eur, Oll )p supposa de ces tribus noma([es.
Il s pal'vi Ilr('1l t dOliC sall s IIOU "elles aven tll re s j II SI[ Il'a Il
co l do MonLehrullo.
La mOlllngl1 e ;\ rrnricllir, olla Illor leur apparaîtrait.
Le Vl'rSallt occidental dll col {'Lait pad'oi s abrupL,
rnni s 10 plttH i-io llvenL cO ll vcrl. c! ' UII(' v('gô lati oll splen dide. Il l 'Ill" r:dlait passe r dall s des blli sso ll s de
myrte s pt rouler des fleurs ;'[ ·ltaqllC' pu ::>.
Si bi '11 que .JlIliall II(' pOI,vaiL se L(·Ilil.· de s'ùx Ln sil'l",
el, <!('lIX ou tl"Oi l; roi s, Il1alll)uil de .. oui 'l'an rond
d' ull pr{'eipi(:(' , parr;r' 1(11(', au liou d(' r('wu'lcr SO lI
e1J('IIIÎIl , il s'rllllll Sllit;\ Il elll'i l' HO II <:.lIapcHII do Ge qui
ehil rlllait sr:s yOllx.
Mai s il oublia lout quand il '11l la 111('1' (kvant Illi.
Elle- avnil éLé Ha pr('llIi(·· .. e arni(' , l n tlt{:iHr(' do sos
pl"üllli('''s <':h:1ls. Il l 'adol'lliL. ..
Elle s'é lcndait :'1 sc!-\ pil'd s, I"HIIlI(" so mlllrillalrle ,
ses tourles vnglws rrnn g{'()s d 'argent, tOlile IJll'lI C ail
prl'rnior plan (' 1 d 'ul1e I('inle pflli l:\sa lll.o dalts I·s
loi nlaill s .
.Julian la (:ol1l(·rnplnil. :l''OC IIIH' :ldlllirnlion ll'ndrl'.
Il i-;'t': llIit dt'·t"(l1lvürt, cl 1>0 11 (;0'111' Il/dlaiL dr' joio.
SI' t 0111"11:1111 \ crs \':II\'n , il di 1 :
(( Si VOli S sHvi('z 'OIl1I1J(' jl' l':tillle' l,II! JIll' snais
�FAnANDOLE! FARANDOLE!
~
67
fail gondolier si je n'avais pas cu rn France un
hél'itugo, ))
Il ' 4 p;lI'viHr~t
Pli VU"
du porI..
L" !lorI. d(' (: l\ I\(' S l'luit il IC'\lI' droit<, .
" NO LIs II' trouv eron s pa s dc' 1I<1\'in' , dit le pl' ln ce
�10 8
LES EXPI
~ t)IENTS
J)I ~
FAIIA:-IUOLE
après y avoir jrl' un co up d'œ il. Voi ' , il n'y a que
d s barques dl' pèche, Il
Farandol!' pal'lil d' un "clul de l'il" celle fois,
C(' qu' l'éloi g n menl. fai sait prendre au gl':llH[
vizir pour des barque ', ,'élai nt de ga li oles, de,
ga li' l'ps, Jrs bateaux impol'Lanls de l 'é poqu "
JI '11 co mpla onze qui n'posaienl SUI' l eul'l:i ancres
all fond dll porI.
Sali s s'a(,(,ol'dpl' lin in slanl d' l'l'pOl:i, il s co mnH'n (,l'I'ent de 1I('l:i(, 'lIdl'e',
Mai s la nuit l('s Sil l'IH'il. :'1 lIli -cù t("
Il fai sait lin kll1ps ll'ès dOllx, 1(' li eu n'\:Lail point
iso ll\ ('al' SUI' t01l1. 1<- v('I'sa nl , jll Sqll 'il la villp , Il!-S
habitatioll s dr plai sa ll(,(' s'{'pal'pillai('nl.
L ps \o)'a g l'III's l'l' so l lI\'on t dOIl(, Il 'ntkndl'(' II' j01l1'
SOli S I('s IIIIII'S d' lIl1 p:dai s d01l1 l es jal'dill s, di spos{:s
('II 1<-1'1':l s."'('S, dl' sl'(· IHlail·1I1. jll sqll ':11I (: IIl'llIin qll 'il s
avai('111 pri s,
\:lÏva S( ' g li . sa dan s sa 1)(':11 1 d'OIl!'S, {'Iant 11('\' ('1111
fl'il oll;>' pal' l'llal,illld(' dl' la !'('\(\ Iil', d Clail'-d(·-lll ll e
\ illl Ill i il'ilil' ('o lilpa g llil',
1'1'('s a\oil' SII SP('IIIIII ln ('(lg(' (l!- 'iO II moi/H'all :'1 lin
lll'b/'(' qlli (k la ll'I'I':I SSl' sc IH'II()hail SIII' 1(· etH'min,
,) uliall s'{'I(' flllil allpl'(\s cI(· so n an/i , ('1. so n chiPIl :\
S('s pi(·c1 ... , s'(, lIclOI'f/lil pn SO lll'i:lfll :'t la I1H'1' don! III
\ni, I)('/'{'('II S(' lui parlait dl' \ 'l'lIi s(',
�CHAP ITBE X
Un concours de maître s-queu x .
.Juli 'll1 rllt tir ', <1' son pl' mi el' sO llll1w il P,H' un e
co nve rsa ti o n (11li a va it li en au-dess us le sa lèle.
Ell eo l'O qnc de puis qu olqu es jo urs il t'Li t moin s
préocc upé, il avait gardé dcs prcmi crs incid enLs
!I I' HO Il voyage J'hal)ilud c .l e prè Lcr allcnli oll Ù
Lo ul.
ll .y 1Il:1J1qua d'auLant moin s da ns k cas prése nL
pcrchés
<[lU' , Lo uL d'abord , il crut ce ux qui pa rl a iellt
. loi Lurc.
S 1II' l'a rb re do nl1l1l ra meau lui ser vait d
co mpris
voir
d'a
vant
qu'a
01', la IWll s" va si viLr,
it déj:'t
a
L
s'é
llli mo t d l' J'ollLrc Li r l1 le j eun c bomm c
diL qu e', les honnùL('s ge ll s n 'é lan L pas da ns la ' 0 11 llllll(' d (' HO pcr 'he r SIII' 1('13 a rbres la nuit pOlll'
ùdI\In g'('\' 1( ' 111''; id ('(',;, il deva it :\\ oi r a Il'a il'C ail Paolo
de l't'ntlro il..
�170
LES EXPÉOIENTS DE FAHANDOLE
Et il sc demand a it s' il n e deva it pas c ri el' au
voleur , a u ri sque de ce qu'il e n pourrait advenir"
quand il fit cette double déco uvel'te, que ·la conversation avait li eu en fran çais e t qu 'elle se le nait, non
dess ll s, mai s so us le mùri c rqui pa rta gC'a it so n ombre
e ntre ln lCl' ru sse c t 10 chemin .
Ce (l'IC put ('galcnwnt co n 'tatcr Farandole, e'cs t
(IU O les cau :,;o urs nc rC' s tai e nt poinl c n pla ce .
Néallllloins, co mm e ils so prom c nai e nt dan :,; un
('space a sc z l' 's treint, fJ Il'ils s'entrelenai e nt à haut'
vo ix ol qU(' le m s éc la ts do l'ire troublai ont se lli s le
s il enco de la nuit , le fil s du!uthiC'r ne perdilpas Ull
111 0 1. d( ~ lour 'o nvel'satio n.
Elle )Jr6s(' lilait pOUl' lui 1111 intél'\t tout parti 'uli e r,
il 11 (' Larda pa s de' s'e il cO ll va in c re.
UII d es om'iors, - il s é ta i(,IlL 'inq, appal't('l1anl il
la ma rill e du roi d(' Fl'a neo, - ra co nt ai t il 1(' 111' h6L(' ,
g'l':1I1d s('ign('III' g(' nois <'l officil'rilli -Ill \IlH', l'a '( 'i(\plll
SIII'V(' 1111 lu vcill ' ù ),ol'd ti c lell.r g alt'.: n ' .
En Sl' pOll challt p01l1' l'di1'0 1' 1111(\ li g ll(' cie l'olld , le
maTLl'e-q\l o\lx avait passé par-d(' ss ll s hon!. El, comll1O
il vt' Ilait dl' d{ ~ j(,Il
('I,
l'as ph yxio nvait ',t(: illlm '· t\iat('.
On ll 'nvait l'opl\ch (: (!ll' Un ca da vl'e .
C'dait lIll g l'os dl-sasl. l'('.
Le IlJal'qui H dl' ](cl's:\r , 1(' cO lllmalidant de la
RO!JlIll' , Le nniL (' II Ol'm (' III ('II LÙ la lnbl o.
Il (: tnit. d' unc hlllll Clll' Hla ~ n c mlt
(' (kp"i s l'acci (klll. QU(' serail-(' D s i s (' ~ of'ri('i('I':-; 11 0 PIII'\'(' lIai oIlL pn s
hilli 1':1 11lt'11('1' 1111 Illniln '- <fll('II À pa s~ a)'k
'?
On llvail inl 'l'l'ogé lOll H J(, S h Olllm es du bord, l\lui s
�UN CONCOUH S DE MAÎTRE S- QUEUX
17 1
l'équip age avaiL é Lé racolé s ur les côLes de Bre tagn e,
(lui n'es t pas le pa ys de la bonn e chère.
Le comma ndant .. 'é LaiLalors adress é à la chiour m e,
prom e LLaliL sa g r[\ ce il ce lui des ram Cllnj qui pOlilTait
l'empli r les fon c Li ons d e qu e ux.
Deux s'é Laie nL donn és pour capabl cs de co nfecLionn c l" (lllClqu es plat.s.
On avait eSrlayé le1lt' Lal r llL el l'on :;'ù Lait a cconl 6 h
dire que Je Groud s partiate de vaiL è tro un régal ,
compa ré il c('s "Lran grs pré pa rati ons.
« NO li S a vo ns bnHll la ville LOllLo la lIl a Lin ée.
pours uiviL J' o f'fi cie r flu i nva iL narr6 le trag iqu e' é,'ém' ment. l 'o us n'a vo ns pas obte nu J ' lin se ul clli s ini (' l'
(l'l' il (·ndJal'(lu1\1. s lll' ia R n!lllie. II
Farand ole, jusque- Iù inllrl obilr , so leva , so rLit d c
l' ombro ot, se plaillan l ail mili eu du che min , de
[;I(;on qll'o n pi1l k hi('11 vo ir, diL g ai ellH'lIt :
.1 (' vic 'Il S li' (' Il Lond l'C ' que VO LlS (\co 111 a nc1 oz Iln (a l i1(
Silli('l', /llc·ss in·s . II
Ces Ill Ois, prOnOll cl)S ('n f'rnllCJai s, atLire ronl touL 1·
Illolldc' au boni de la Le rra sse. L'UII dCl:;o l1i ciprs, voyallt
sc' d "la cher la s illt oudl e dp l'ad olesce nt , d ell1allda :
l S lI o Lre eO lllpall'i o tu?
« l ~ l es-V{)
s Il l: ('II lLali e, mais mes Plu'(' ld s ôtai('IIL
ui
s
e
.l
~: ai s . .l 'ai C' Il Frall c\' lIlI pet it biell el j e 1I1 \ 'n vai s
Fl'a
l' hnhit(·r. l)
Se IOllrll:lnl v('rs so n hù lP :
" POllrric 'z-\ OII H 1I0U S l'ni 1'(' :t11l (' lI e r C( ' jl'lille
l'o\'fi cicl'
hOIlIlIlC ' ?» dil le (' Oll1 lP 1I11 g u('H (k Hillillld ,
1(, JlluH {'lc: vc" ('II gradc' .
�J 72
LES EXI"~)
I ENTS
DE VAIlANIJ OLE
])uran t CC colloqu e, Naïva 1;'était l'éveillé,
« J ' l'ev iens .. , E pérez! » mur'mu ra Julian ,
Et il uivit le sel'vite ur qui était descen du le che'l'chrl'.
Sn. phy ionom i' int lligcnt e ct ouvrrt plut aux
offieiC'l's françai s, ils sc le dir III d' un l'('gal'd.
"li gues de Hinand 'omm nça cl l'inlel'I'og l'. A
'dl' quc' s l iOIl :
« Oil ns- tu appri s li fair la 'ui siIlÜ? Il
Il J'("pol1dit:
/( ~Iai
s
'h('z IlOU S! l\[on pC'.I'<: Mait lulhi el' pt 11('
s'()('ellp:lit d'autrc' chos(' quc' clc' l'ahl'iqu(·,' de s ill Sll'U 1lJ('nls d(' nllu;iquC' Tout (1c'lil , j'aidai s 111ft mc'-!'c' .. J'ai
:I(l(l,'is d'l·111' IfUI'ICfIlC'S l'('cc'lll' s donl jl' pOIlX vou s
aSS UI'C'I' qlll' VOli S 1;('1'1'1'. sali s l'ails .
- El ('C'S 1'('('(,\1(' 1; sOIlI'?
- Cell ' dc' la 1;OllJlIl al~
choux , d('1; lIIaldin s, dt'
J'l:luVl'C' .. , Il
Lc' r{)Il1IP Ilu g u('1; baltil dc' s main s ,
/( lai s c'c's t 1(, nH'IlU CI"C IIOU S SOl't JIII gudlc' , l a
jolic' fillc' clu Ci galic'I'! "
Le 110111 dl' son hUII1I!1 'domai n(' , lomban lclcs lèvl'c:s
cIe- (:c'Iwau s('igneul', laissa Juliall s lu[>('l'ail.
Il 111111'II1UI':1 :
/( You s ('ollllni "ls('z !co Cigalil'I''?
.Jc· (lnl'I:llrc' avC'C' sa 1!('lk (l1'O(ll'i{'lain' l'hol1l1('1I1'
d'avoir J(' clllC' cfco BOUl'gogllt' pOlir pal'raill ,»
.JlIl iall bai ssa la lt' l(', d(" Sllppoill\('"
Cc' !:igaliC'l' Ill' pOllvait ("11'(' II' SiC'II .. , Toul \1(' 111 ('Ill ,
il aUl'Ilil bic'Il 'oulu <[Il 's liollill'I' 1 cOlllte dc Itilllll\(l.
�UN CONCOU nS DE IIlAiTRE S-QUEU X
173
Mai s celui-ci lui en imposa it LI'OP, malgré son air
afl'able. '
« EL que sai s-Lu [aire 'l1corc , mon gUJ"fdon ? repriL
l'officier.
- L'omrl c Lle an lard.
- Encore un plat d'Hugu cLle !
- Les flamu sl:ies il la courge .
- Ah! par exem pIe, c'es LcUl"leux! j'en ai mangé
chez elle l'an passé. Tu es bien un vrai Bourgu ig·non.
Eh! palsum bleu! Lu en as la Lournure. Quel es L Lon
nom?
- Julian Fomel' y. »
Tillliclell1 'Ill il ajouLa :
qui a les mèmel:> recelLe s quo
- Celle pel" ' on(~
moi, savez-voli s son nom de ramille'!
('sL la fill e d' un archel' du cluc de
- Lançon . 1 ~lIe
Bourgo gne, Lu.é il la chasse en sauvanL la vic il SOIl
IIrnlll'(' , Ci u i, sali s c dévoue lllen t, élaiL décou s u par
un soliLaire comme un simple limier. Un enfant allaiL
lIaîLru au pauvre Lançon . Mon srigne ur vOlllnl ('n
èLre le parrain : c(~ fuL ILuguPlLe.
- Lan(;oll 1. .. répéLaiL Cil lu i-l11èll1('.J ul ian. LUI1(jon ...
Surait-cc l' nom cie mon onrle? CommunL](' savoir'?
MOll pe1'(', 'Il parlan t de sa sœur, di suit Loujoul"I:;
Clalldin('. »
Jlr!'] va la l \Le cL repriL :
{{ EL sn H!l:I'U, lIll'ssirc', vous Havez S Oli 110111'1 .1('
11 IIgllellu
VOli S 10 (1Pll1ullde purc(' CI 11(' j(' p('IIse que'
pourra il bi('11 ètl't' mu ("ou sine.
- ,lu Il'cn s 'rois pus s urpri s , vous VOUt; reS8ell1-
�J 74
LES EXPÉOIE 8TS DE }' AnANI)O LE
bloz. Je Il 'ai pas connu sa lUcre, morte depui s bien
loug.lemps . Elle a Ll'ois l'rcres , archel' oS dan s le, l'égiments de lioUl'gogne, Elle habite seule ::;a mai sonneLLe du Cigo.lier,
- Et les cllènes, lIlessi 1'0, fiL! III ian, sont-ils L 'a llX?
- Des chène ' ? Je Il '('n ai pas vu un s,'ul, Illon
gal'(;on,
- A 101'1;, dit le lil s du IlIthier ell soupir unt, cc
Il 'e ·t pa l:) ma cousine ct ce Il'USt ras mon Cigalier'!
Mon eigaliel' Ù moi, - c'a r mon dOlllaine porte '('
nom , - posscde Il n bois lie ehèll('s . »
Il demeu ra Lout aLll'i sté ut sih'l1cieux IIprcs celle
expl il'a tion.
L ' idt~e
d'avoil' uno cOII ::; ine llli sOllrinil. si fort qlle
sa d<:repLion il ('c [lropmi Illi fai sail. oubliel' J(' IJIlL d('
l '('III l'el i"lI.
Cl' l'lit h- cOlllle dl' Hinalld qui y l'('villt le pl' 'Illiel'
"Il dt'dura llt :
« 'l'II l11e plai s, ('1 la clli 'illo Hll ssi. Nou s n'avoll s
pa l:) parlé ,)Ps rôts, mai s Je pl'emier VUIIU, !;l'il a bOlille
volonlé , p ,tilles r6I1 sl:) ir, je P('Il S ('.
- Oh 1 p01l1' Il's rùll:) , ne soyez pa l:) "Il peint', l\li -ré
!;l't'n rhal'geJ"a. A Venisp, lous
JOUI'''; , il allait r('ncln'
un ('ui iniel' du 'Ollltl' \(olltdi cl'i, qui le giHllit IlOau coup, l" , ('l'vi" de tourll(' r ln bl'o 'he. Il y ex' ,II "
- Qu 'r s l- '(' 'Ille Mi -ru?
- ~Iol
chi,'n. ,J'ai au sH i un rltat olull oi Heau qllu
j'('I11P()J"I' avec; moi.
- Olt! pOUl' le "'Inl, qu 'il !-; oit k bi '1\\'('1111 , dil'o nl
d ' lIl1(' s('ul!' \oix l ' H 'iJlIf officier l'rnn\iai s,
Le s l'lIl-I
"'H
�UN CONCOU n S DE M A/m ES- QUEUX
175
vi enne nL ma nge r jusqu'à no unifo rmes . Qua nL il
l'o isoa u ...
- Un petiL moinea u , dans un e LouLe peLi Le cage,
ex pliqua F ar<l nd ole donL le cœ ur ba LLa iL d e c rainLe.
- Va encore po ur J'o iseau ! mai s le chi en, fiL le
co mte de Hin a nd , iJ on fa uL faire Lon de uil , Ill on
garço n, le co mm anda nt les a bhorro! Jamai s il ne
co nse nLira il embarqu cr un c hi en. »
!J oux la rm es !"OuI \ renL da ns les ye ux du .i l' un e
Il omm c.
« Mo n pa u vre 1\1i -ré! .J e ne peux cepend an LJ'aba ndonn er,' /Tl 'ss ires! C'eI:> L un :lnli .. . II. CI" L sava nL, il
vo us '.\lnul:>c r:\ .. .
!
- NO li S, j 'e n s ui s I:>Ù l', mai s pa l:> le cotl1 Jll a nd '.lllL
»
...
lu
abso
re
all.
m
1(,
re,
maît
Or, le co mm a nd a llt t's i. le
.Jlilinll. Il 'in s il:l la IWI:>. Il song(' niL a u prin c(' do n!. il
n'a vaiL pal:> pa l'Il: {' nco l·e. C'é l.ait Illi ava llt Lo uL «n'il
rullaiL faire acce pter. QuanL a il clti en, on vc n aiL plll l:l
la rd. Il Il ' 'n di l:> ail pas so n dcrni er m oL.
Hega rd a nL Je com Le, pui l:> s Llccel:>l:l ivC Ill nL ']lOlCllll
des aulr 1:> ol'fi ciers, co mmo pour sollÏl:il. or leur
appui , il rcpril :
« Enfin , messir es, po ur mo n pa uvre ·hi en .. . il ' n
'a i avec
S ' ra cc f[ U ' vo udru le co mm andant . J\J ais j
sû reté
en
Sera
moi qu oiq u'u n ... qu plq u'un q ui ne
qu'cil F ru nc ... lIll Il OIl Ul1' b ic lI ma lh oureux el qui
prendr e
Il e le mérito pns. Olt ! p OUl" celui-lit, ·'('st .\
r Cl:l Le
j'
u
o
c,
lllbl
so
ou ù Jaisse r. ;\Tous parLons 'Jl
lui .
U V("
- Qui 'l:l L-i1 '1 cl ' mtwdu Je co rulc.
�1 ï6
LE
l ' XI'
~ DŒNTS
OE FAllA ' I)ULE
Il VOl ~
Ic conficra snn s dOIlLe, J\loi, Jf' n'ai
aucUIi ùroil de rl:\'élel' so n sec ret.
Toul Cr qlle je pe ux dirc , c'(',' l (Ille so n honll 'ur,
sa libel'lé, ' il vic, 'c l'olll mena cés lanl qu 'il Il C sc ra
pas il lu 'out' ùc Bourgogllc , auprès du duc so n ami,
- Oh! oh! un ami do mon allgusle purrain? C'
Il't~
,' l pa ' l, pl' nli '1' venu, Oil di s-lu qu'il allend ?
- Ici, au bas do c 'Lle Lerra ssc, »
Lcs 'inq genLil ' hol)ll11rs s ' levèrcnl d' un III 'Ille
"Ian, LClIr hùLe ill1iLa 'c l rXC'll1ple,
EL Lous de ,<:(' ndil'onlrol1'ouvel' 10 prin '0 ;\t1'1va,
Celui-ci s(' nomma, cl "elina ,'os Lilres, el, Cil (judI[IWS mols, C'xposa sn siluation,
Au ssil l, l, He ig ne ul' g 'lloi s lui ofl'ril l'lros piLalilé
ain si qU ';'1 SO li j('un e ('omp:rglloll d \'oynge,
.f IIliun pril li-ré SUl' S('S bl'a s, ('0111111(' lIli 'nfunL,
el 1<- prôs('nlalll aux marill s l'ran <;n i ' :
« ~lcsire
1 jl' VOliS ('n !:! uppli(', inl '1' 'éd('z pOUl'
lui!
- ,ous le f('I'OIl !:! s ùn'lll 'nl, lllui !:! <:c cra ('n pUI'C
p('rle ,
- Eh IJien, jl' le gankrai , Illoi , LOIi chiclI , si 011 10
)'('fll sl' il boni , diL l'ofliei('l' gc'uoi!;, el j' l juJ'C' qu' il
*'1':1 11(·IlI'('lIx.
- All ss i heur('ux qu 'il pourm l'l'LI" 1 ill d(' IlIoi ...
Pau\'l'C' )\(i -rl:! ... 1ll1l1'l11UI'll.rulian.
- Alon'l, Illon ('111'(1111, cOlldullc ('(J UIl<' HllglI('s, je
1(' rOlls('i\l(, dl' k loi ss('I' ici . La VII(' d' lIll ('hil'Il gl)ic'l''lil IOIl allaire. Il' foi s il hord , Lu plaidol'us loi IlI('UH' HU ('au 'l'.
)J
�N CONCOUI1S DE MAÎTnE - QUEUX
177
Au so lei ll evanl, les officiel' fran çai s prirent congé
de leur hôte.
Il s emmenaient avec ('ux ~aï\
' a,
m', 'onnai sable
so us le ' hubi ts so mptuC'ux qU(' le ,e ig neul' gènoi
['nvait pl'i" d e l'('vè tir , t ,Julian qui , nprès avoir
bai sé c nt foi s la tè Le (~ bourin'éC
dC' so n paune
eallirhe, se r<'loul'l1ait ù charpl(' pas pOUl' (' S 'ay(' r de
l'('nlrevo ir ellcor(' ...
Clair-de-Iun e et Kiki s uivai('III , pOrléscé l"'m oni 'use mont pal' 11I1 valet chargé aussi de la peau
d'ours.
Lorsqu e J(' co ml.e de Hinuild pr{'se nla au marqui s
de !\:t'rsae ho ge nlil (~ ui s incl'
qu ' il l'amC'naiL, il sC' vit
ll'ôs mal accu 'illi.
Il CI' ll1u si('i('n? ed
adolf's('c'nl. imbc'rlJe, devenir
maTtre-queux Il bord d(' 1(( R oya/cl ... "
Ln ('OIIlIlIlIl\(lnn1., qui n'avait PlU, di g{ ~r " so n xéel'ablo d111 (' I' de la v('ille d dont llll aeci!s de gO lltte'
avail 1'1I('Ol'e nigri l'hlllll (' ul', rriliqutl 1(, 'hoix de ses
ol'fiei(')'s, qll 'il :Jcl'a bJa d(' s ' S mill'I'i('s .
!\)a iH la 'olldllilc' (IP .Jlllinll vis-h-viH du prill!'('
'aïva challg('a I('s di s positioll s du \'iC'ux gC' nlil hOIIlIlI('. El , apn\s ;Ivoil' rail ail gl'illld \ izir l'ac'clIC'il
C[lI(' IIl1"rilail so n malllC'III', il dil :\ Farnndol(' d' lIl1
1011 IH'('s'lIl(' airnablc' :
« Eh bi('II , l'ai s- lI ollS ;'1 dt"jl'IIII(' I'. "
()II 01\ ail rapporlt" dl' la \ illc Il's ill g' rl"dil'lIl s 11\"1:('Ssilin's ù la ('onl'('cliol1 dc' la SO llp(' (lUX 1' 11OU X, de
l'ù lllv{'(' , dc' s l1alllll sH 'H ;'1 la 'Ollrg('.
,JlIlinli so mil il 1'(l'Uvl'('.
I,t:" 1 "<.I)t~1
III; ,'AHA!'fUHU.
I :!
��UN CONCOUIIS 08 MAÎTlŒS- QUEUX,
179
Le co mte de Binant! l':waiL c ngagé à ne pa rl el' du
chi ell qu'unc foi s lc repas sel'vi c t apprécié,
Lc pauvre ga rGo n s uppliaiL la l\ladone l'cnvoyc r;\
so n aide Lou L ce lue lc pal'n..dis posciédaiL dc cu isini ers, Il Lremblait si forL dc gâ Lc r qucl(Juc cho se!
Au co urs dc la muLin éc, so n protectc ur vint lui
l'c ndre visitc, Juliall so uleva Jes co uv ercles , Unc
délicir:lUse odclll' s'éc hflppait dc la marmilc 0 1'1 cui sn il
la potée de Bourgog ll c, e t monla carcssc rjusqu'au x
narin Ol:i du 'oJ11mnlldnnL, so us Je cnl't'os ' e 1 olt il se
LpnaiL avcc 10 prin ce,
1.(: va le t du marqui s pril nv cc dédain ln so upi i' rC'
d'a rgenL qlL(' lili I.olldail. Fnrandok ,
CI: IIl els g ross i('\' Illi sc mblait indi g ne de fi g urer
!-l UI' la 1 ~ t1)e
d' uil gC IILilh olllm e,
Il dut chun ge r d'a vis, 'tH, cin rll11inul.l'l:i plul:i Lard ,
ilrC'v ' Ilailla sou pi èl'O il la main , en disanl. :
( Messire de KCI'SHC 0 11 réclamc, e L la lablc dcs
orIiciers aussi, »
Le plat de jalllbon el d(' pelit lal'd, e nLourés d'une
gal'lliturc de e11()IIX, de hari,coLs el de na vc Ls, n'c lIL
pas lIlI s uccôs moindre,
En voya n t r C~ Cil il,' le pl al co m plèLol11 cn Lvidc, Julian
so uI'il..
« Ah! mon pallvro Mi - \' .., qll c mes I1HIlofin s,
11I0n ùLuv('(' d
111('8 flamu sscs so ipnl appr<:c iés
Co mm o Je ros ie, c l, Il OllH Il e so rons pas lon gle mps
s "pnl'ùs .. ,
l)
l , 'l'l'nl(' (l'l'lolTe
IlIil, HUI' Il'S gl
J urc~,
IIIllllt('O Hill' d{'~
('('1'1'(':111' rll'
l'hnlJitntilll' dl's (Jnlci'~.
Jl lti~,
oil ~(,
trou-
�180
LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
il en ful ainsi, eL le rôl Cul envoy6 comme lrop
hanal aprè un leI menu.
An so rlir de labl e, le co mm anda nt. fiL app 'I er le
j eu ne mutlr ·-queux.
Les officiers enLourai enl respeclue use menl leur
cher. 011 étu il r6uni il l'arri ère sous la LenLe luxueus('
<llli se rvail d'hahitalion .
Julian j ela un rega rd plein d'éloqu ence au g rand
vizi r el, i1u SH i1ôl les co m pl imenls re ç us, prése nta sa
r equOle. Il s uppliail qu 'o n e lllbarquflL so n chi e n.
Mai s, au ss ilôl, les sourci ls du co mmandanL sc froncè ren l violemment.
( Cn, no n , Ill on ga rc.;o n. Pas de chi ell il bon1 1 C'('s l
malprqprl' cl. c'os l. innlill'. Tu as lin chal. cl un
oi seau , eo nLonl.o- loi (k ees de ux hôLes . »
El. il Lourna 1(' dOH, brll HqU(' monL , pOlir CO IIjH'r
eO lll'l il Ullf' c!f'lllaIH!c Il (l'i 1 Ill! III i plai Hai l pas d '\l Gc ueillir.
'aïvll, pui s I{'s ofli e inrs, (' ssayèr(, IlL qll elqu es il1 sI.an c('s, mai s le marqlli s do I(ersl\(', (' nvoy;1 prOlll en(:r
C:OH de mi C' rs du lon 1(' plu s bourru , d sa (;OUI"lOi Hil:
S('lIlo ('mp'cIJa qu ' il n<: l'l': ponclil. pas miell x li SOli
hôle.
Le c;omle d(' Ilinand r(' vinl V('I'S Fnranclok .
Il 1\ i(' n il fa i 1'0, II '·Ia si)) III i di 1- il .
l'n'HqU(' :tu Hs ilt',t, 1'01"(11"(' rul. do",, ": d'Hppar('illl'r.
Clw C: UIl HO J"('ndil il S Oli pOHII' ('1 l)('rsOllno Il(' prit
plu s g"anl o HU pauvn' .I111ian r(' s Lt': (:onl.l"I· III bas lillg"0I g"(' il r;o nl (' llIpl('r ln viIJ(· 011 illai sHait SOli <: IIi('lI .
'l'olll ;\ (:O\lp, il Ilpel"f.:\ll. UI1(' sorl(' de I,oulo Iloir(
~
�UN CONcounS DE MAÎTJ1ES - QUE UX
181
qui nageail vers le Mlimenl. El il re connul Mi-ré 1. "
!\li-ré qui, après s'è lre en fui de chez son nouvea u
ma1ll'e c l avoil' s uivi Julian à la pisle
jusqu'au boni de la me l', venail de
l'apel'ce voi l',
li
VOll"l uuri'Z !HL UIO l't sur
la
l'OIlSC'iOIlCO!
P
Fal'lIndol( Il 'y linl pas , Sa nH HO souciel' ni dr l'é liqlldll' , ni dt· la di Ht.:iplilll·, il S I' [ll'l:eipila vers le
IlIHI'Cjui H dt: Knsa " uL Ini 1II0nll':tlllle t.:anich n :
« l esH il'(' c: III IlHlIHlan l , ,'os t 111011 citi on, Il m'a
!'oll'ou v(' , .II'
VO li S jlll'O qlle'
j'o n avai s faille sacrifi ce .. ,
�182
LKS E X r~DIENT
S
DE FARANDOLE
Mai s le repo usse !' il prése nt ? .. J e lt e peux pas:.. J e
ne ferai pas ça . Le prin ce n 'a plus be oin de 1I1 0i.
ous d 'ux ou l'i ell , mess ir cO l1anJt~
- Ya au di abl ,~ » !Jurla le command a nl exas péré .
.1ldian (il le sio-ne de la croi x el sc jela il l'ca u.
« Un homm e il la mer ! »
C'es L de Hinand qlli lançait ce cri d'appel, afin
qu 'o n mil en œ uvre les lIl oye ns de 'a uve lage 11 'ités
en pareil cas . L, mUI'qui s de Ke r>Jac jurait comm e
un païen.
Et, dan s sn l'age QII 'O I1 <'Îit osé le Iml ve l', il donnaiL
le sig nal de leve r J'an cre.
« Vous alll'eZ sa J11 ol'l SUI' la co nsc: ience, mon CO Il! mandaliLI » dit le cO IllLe IllI g ll es qui a vait parfoi s
SOli l'mll c-pa l'I el' avec cc' Le l'l'ilJl e hOlllm e.
Ce lui -c:i jota un 'Oll]! d'cc ii du cô té dl' Julian c Lle
montra nll j e ull e offi c; iol' d' un gl's lc iro niqu e ,
11 nn gcait co mllle un rocluill!
dn j oindre so n ,hi ' II , l'l 'es deux è tres,
Il vc na~L
ho III III , c L hète, s'entlH'assai ollt , oui! olli ! s'e mbrassai c nt comm e d(' ux (ulIi s!
So udain , 1(\ 'ollll11andnnl sc mil :'1 jurer de plu s
belle . jl s l'l'V 'IHli ol1L YC' t's so n IJal e:l u.
« C'es t Ilu' il pl'l"li'nd 111 (' l'al11 \' lI e l' '? »
Juli a n lIa gea it a ve ' lll lO l'npidilé 13 \1 t'pl' ' Ilallt e ...
S UI' un sig ll e dit co mle, la 'hi olll'l11 e l'al cnli ssniL ...
El lo ut :'t CO LIp 10 j ' UI1I' hOllllll' sa isil l'un des
co rdages QIl 'O I1 Illi II vaiL lalll '("S, s'y C r:II11]lOIlIlH , e ll
passa 1(· bOlll d(IIi S Ic' collin d e SO li chil'n ol, plu s
les te qU ' lIll IlI O U 'SI', g rimpa il bord ayec ~Ii - r é.
�UN COt-lCUUIIS DI ~
MAITIIE -QUEUX
JR3
Pui s, saliS so nge r ù la c rninle ni à ri en, san s
prendr e gard e allx bell s drap eri es en dam as l'o uge
il cré pin es d'ol' du ca r1'Osse : « Mess ire co mmand alll,
le voilà! Allez-v ous le j'LeI' ù l' 'au un e second c
foi s '? Mi-ré, nt e l ,- toi ;\ g noux dl'va nL le 'omma ndanL ! »
EL il "y I11 cLlaill ui-m ' me, d k 'hien l'imiLaiL .. ,
l'ai ' le morL !»
« Mi -r '., cO l1lpLe ju squ'ù se pL! ~ Ii - r .,
,
morl..
le
saiL
fai
é
r
i
I
~
"
il.
EL Mi -l' " 'ompLa
Il
'e!
dan
« El mainLe nanl, i\li -J'( \
Et, l'IIi ssl'lan ld 'eall, le visag(' rlli sselanl de lal'll1 C's,
la go rge pl(·ine de sa nglols, il ('ou rail dé(' roe hel' '-a
li -ré dan sait ' 1\
l1lalld olin(' ol jouaiL \lll l'i go don qu
S('('OIIllI II. sn loi ,;o ll mouill é ',
I1l « .Je Il e s ui s pa s \In Tllrc, il la lill , g ronda le eO
III1I1Hlnnl., fllri et1 x dl' sc so nlir les ye ux hlllnid ",
(;ard(' 1011 ehiC'n , l \le do mul e 1 »
Julian l'Plomb a ;\ ge llou x ' n sa ng loLa nt , pril S Oli
pauvro t01lLou il pkin H 1)1';1 8 l l'(' La ain si jU S(]lI 'it c('
, se
(111 0 '-o n ('Will', {·tolll1'(· d(, eha g rin (kp"i s la \eill('
flH ('n(in d('go nll ",
�eIlArlTHE XI
Le devoir avant tout.
Enfin, 10 princc .Naïva cL ' 011 jeulle ami allai e nl
joui" de quelqu' tranquillit ".
Jl s y pouvaient il peille 'l'oire,
DUli S k H l'('g:\l'(l " (Ill'il s (:ehang('aicnt, padoi R, il y
avait COJlIIIIC url (!LOllllülllont de ne poillt avoil' Ù
Il'clldl/('I', il l'IIi l', à elldlJl'el' oncor' la faim, la soir,
Lou Les les III isù l'os, tOIl Les 1es nngoi ss 's, pa l' I('sq uelle s
ih; avail'nL pll SS ".
L'(}JoionLnl sc lai ssait vivro av c la nonchnlallco
pl'Ojll'Ü ft "a ra ·c.
1 ~ 1. pOil 1' 1:\111. "on l'rollL dev('naît HO Jl1bl'o pUI' 111 01I11'lllH, 01., 1111 IlIiliplI dt: la CO fl\('I'su lioll la plu!!
IlIlil1l('e, il Illi :ll'ri,'ail dt, londH'1' dan !! 1I1l silen 'c
IIlOI'IIll; 011 Il' !!(, l1lail. ub!-wnl.
C'c'sl <jll(' le so uvenil' de la prin ' {' SS(' Aldarn "s, el
�LE DEVOIR AVANT TOUT
185
cclui dc ses fil s, sUI'gi s aiL du fond dc on èLl'e, cL
qu'alol's so n cœur sc sC l'raiL, Oppl' '150 d' une ocrasanLe
inqui "Ludc,
'l'anL qu'il avaiL dù luLLer hellr pUI' he urc conLrc
la muuvui 'C forLune, il n'avuiL guèrc pu ré(]échil', Lo
lI10menL Pl" 'CIÜ ab 'orbaiL Loules 'cs force s vivcs ,
I\lai s, aujourd 'hui qu ,la vic talme cL monoLone d1l
bonl lui cn laissa iL le loisir, il l'cpussuiL le long
temps 0 'oulo cL 'e demanuuiL cc clu"'LaienL ucvenu s
'cs Li('n-aim "s, uUl'anL ccs dix-hu~
Illois ,
CUI' il Y avaiL uix-huiL moi s qu ' il étniL sO I'Li de
1\ a l'a 1<0 l'llln,
Qui sail 011 la hain' d, 'csellncmj ' s'61aiLal'l'\Lé('?
EL, s'ils avaionL ré\' ',l', il i\[ongouloll l'('xi Leu 'C de
lu prin cesse el de fi s enfanL', un s nLim 'IlL cl, pitié
o u d, ju 'Lice avaiL-il l' 'lenu le Grllnd Seigneur cl
fairc xpicl' Ü '('s inno '('Ills so n trilll(' imaginairc?.,
On "LaiL alol's 'Il vu ' d ' la COl'se, Le ('UIIIIII<ln<lnnl.
d(' I(en;(\c ayant. pOUl' mi ss ion le 1'C'lnag(' Je,.,; cùLes,
on <l'ait. l'aiL escale lUI pou parLouL.
~lai
s rlu'i1poLaù.Jn
clau prince Naïva'? Deux
de relanl n'étui 'nL pas 11IJ() hi 'II
ou troi s /'.(·IlJain,~s
fp'l\nd!' a Il'ai l'!', La joi d'avoir "chappé à lcurs
IIIlIH'l1lis les l' 'lIdniL patients S UI' lu !cnleul' Jo ln travers!'",
La R0!la/e olnil pal'vonup a\'c c uno III '1' pa 'sabh'
j\li ~ ql ' !'n
facc dl' s l)Ps d'Or' , fJuand 11I1 grain 'hlll'g "
cl!' plui(' fondiL SUI' (,11 "
l, 1t'
~
d ' I )I'rc~,
�J 86
LE
E X l'I ~ I)ENTS
DE FA liA
DOLE
Mai s on l'avail vu venir ... Le. vo iles Glaielll se rrées
cl la ga lère parée pour lui lenir la lèle. Celle fois
'n co re cil, ré'i lernil san s subir d'avari es.
Il n'e n alla pas de mème d' un e pau vre ga li ote de
'omm erce, alors en vlle. ,\u premier cou p d ven l,
elle eul son grand mUl cassé . TIoul ée par les lam es,
pri se pal' le travers, ell e ful j etée SUl' un écuei l Ll fleur
d ' aIL oil ('Ile sc f 'nu iL
Elle 'o ula {' II quelques minules ct bienlôt la Ill e r
sc cou \I"i l d't"pa vcs. ,
L'éql1ipa gC' de 1:1 Royale s lIi vai l an xiell semenL Ins
pha ses du n:wfrn ge. A 10lll llilsa rd , el, bien que
l'(;quipn ge de la ga li ole s('mbl:H perdu en enlier, 0 11
a va il paré 1(' e:lnol cL lan 'é cl ' S 'ol'(!<-s, d e~ en<yills dl'
sauvcLa ge .
.Juliall Il ':lVail pa s Cjuil.lù scs fou rnr:lux , Gal' :IlH: UII
mauvni s temps n'inl errompt l'o rdr!' d!'s rr pas :'t bord ,
Innt que le na vire ,, 'es t pas (' Il danger.
lai s, ayant lJ('soin de li-l' " pour 10url1('1' la broelH' ,
il vinl le chol' 'her c t rega rda , comme lo ul le 11I 0nde ,
un in slanl.
Soudain Ull app('1 rC'l enlil , si proc he, flll(' c lui qui
l'avail jol(! (Jpvail 'lrl' dan s 10 sillage' du baleall .
Julian IJOndiL il l'arrière Pl il ('llI.r('vil cillq IIOJllIII('S
qui , accro ch ',s ù un débri s de mUl, Iullaielll uéscsp(; I:t" nH'n l.
En de ux sl'co nd 'S, il ,c fui dév'lu. El, avant qu e
pcrsoll lH' plil prL'voi r ce qll ' il vou lai l I(' nl('l', il 'all
lail pnr - de s~ u s IJOrd.
Ali cri 1)(1\I I->S" d'(' n h:llIl pal' les of'ficil'l'S ('[ l't''qlli -
�LE DEVOIR AVANT TO T
18'":
page , il l'épandit en l'iant, sitôt l' 'venu il la sUl'face :
« (~a
ln!:
'onnaîl.! .. , »
Jllli an vi n\ 8U"\ 0 (Junl.
J\li -I'ù ('l'IlL- il avoir 1'(' 1,; 11 UII ordre de S Oli l1lallrl'?
o!'('il -il il UIH' in spiration jl{'rsonn('II(''l Qui pourrait
dir(' ('{' qui sl' pa , 'a dan !:! ('l
~ IlOnn(' 1{\1l' dl' caniclt("?
�188
LES EX PI:: DIENTS DE FAlUN DOLE
CC qu'il ya de cerlain, c' s t qu'une minuLe plu s
Lal'cl il nageait ù rôl', de Farandole.
La pl uie a va iL cc sé, mai l> Ja m '1' éLuit démon Lée.
Le canaL pounaiL-il rési te r à Ja Jame'? N'imporLe! il
fut Jancé au ·sitôt.
Les deux nageurs, Je chien ot J'homm e, nvaient
.fait du chemin. Es pérant du seco ur.", le. naufl'agôs
JnUaient de tOllt l 'III' coumge.
Ju lian lourna la lète vers la galère, aperçut le
anot :
« '1' 'nez c ncor une minule ,t vous ètes SUllvôst "
(:rin-L-i1.
ne Jame pa 'sa... JI 'J'ul Irs malheureux
t'nglou 1is ... 1\1 ais non! iJ s sc Cl'am ponnai 'Ill ene l'
au bout du Jllllt qui I('s so uL 'nait.
Eufin Julian Jos l''joignil.
Allant au plu s f'ntigu6 , il J ' m.outra ù so n c1li 'Il Cil
di !'i :llll :
« Apport('! »
Et, docileJll('llt , Je chien sai siL 1'!Jolllllle pal' un bras.
JI (,lait Il'lllps! H('S main ." <t esse n ', s Jflehaienl.l '(l pave.
qunLrc
« Cessez <.le nager, 'ommandn FnmndoJ 'nu~
autre s, 11 ne s'agit plus quc d'ullendl'lllc 'alloL. »
L, 'anoL! ... Il avançait, mais lentement , l' pOll ssé,
d "loul'll" de sa l'out, ù 'ha(lUe instant pal' la Jam ,
.Julian l'rémil.
Pourrait-il ameq '1' jusclu'il lui es rens xl"nués,
plu s qll ';'l dcmi morl s?
Il Il's J·('garda ...
Et un cri <,le 'olère so rtit dc sa poill'ill
�LE DEVOIR AVANT TOUT
189
Los d e ux plus rapproc hés de lui é taient Ingasso u
ct
No
n '~
J,'idl'o lui viJlt d'exa Illi Ile)' celui (l\l'il avait cO lllié il
!:lO It c hicn : il reconnut Paolo 1
�190
LES EXPÉDIENTS DE FAHANDOLI!:
11 0 épouvGntabl e penséc' lui Lraver a au
s~ itô]'
.~
pri t , un e pen 'ée qui déc u pla sc {'ol'ces, 1ui fi L Cil
qll Iqu e!; Reco nd c ' 'lLleindrc ~Ii - r é c L cri cr :
(( Donn e! .. , »
Tandi qU (' , on bras, à lui , sc oul evait m c na ~ :I1L,
Mai s, :ll or s f[u e on poin g él:lit prôs (Ir- s'aballl'c sul'
Je cl'ûn c li es deux moribond ', l e ,\ti en l eva la tètp,
Co 111 01 ( donn e )l, qlli Glni!. l 'o rdrc, pOlll' lui , (IrJ:,dwl' ('P qu' il ll'nllil , il ne le e OI11 pl'c' II:1i 1, pa s, il r: ello
hCIIl'l' , So n l'c'gnrd (' xpl'im aiL Lant cl<- surpl'is(' , lant
J o 1)lnl1)(' , qUI: .Julian !;o tilt, lai ssa l'I'l0mlHll' so n lm,l s
1'1 reprit sa lutte avec la n1('1' fill'ic'w;p,
Il qll:ll'l. d' holll'o plil H 1:ll'd , le ':In o t l':lIl1ell:liL ;\
IJo nl\('H cill,! IIalll'ra gôH , Il l; '·L:lielii. évano ui s,
Jllliail I('s Gonl elllplail ell s'; lI'1'a ch:lnt le s ch ·V('II X.
En s:llllalit S il l' Ic' pont de 1:1 Royale, L<lncli !; qu'on
hi ssail :\ f; l'and 'pcine ces co rp s in('l'Lc!;, san !; lI1 êmc
pl'I'ndl'(' Ir- Icmps de se lT'l' lcs main s qui sc l ondniclI!.
ve r s lui, Hifl1<1nl. ~ Ii - I' l!, il mal' 'ha droit au 'O ll1l11an dan!. El 1(, Illi lI1 onLl'ant :
« .J 'é lai :-. lin aHS:l SH in s' il n't' ùl "1(; lù .. , Di 1'(' qlle
c\'s t UII (' hi el1 qui m'a ense ig né Ill on d evo ir ! Il n'y a
pa H lI o peLiLH 1lI 0yCil S pOUl' l e bo n Di oll ! lai !> {'aul-il
bi('n qll e Ge devoir, (' Ho il d'avo ir Hau vô l e!> onn 'llIi .
dll pl'in cc ! »
Et il c:o IIl'cssa l'h orribl e l elilali oli ltl aqll clle il avail
railli Ct·d('I',
Le mnl'Cjlli !> dl' Kcnm' apai sa !>eH re' m o l'd H ('1, ses
(:rnilil oH ,
Il fui l' O Il VO lIl1 fi Ill: IIi 1.. g l'alld " izil', ni Fnl':llld olf' 1
�LE DEVOIR AV ANT TO UT
iD j
l\li-ré, ne se lai sse rai e nl yoil' lanl qu'o n n'aul'Uil
pn s débart'U 56 la gal cre des deux Iongo ls el de leur
di g ne a co ly le.
De bois ons cha udes, de vè lements secs , c Le nfin ,
pill ' t:1I'd , un l'epn so lid e, avai ent l'e mis sur pi ed les
na ufra gés. On les inLeITo gea .
De ux é la ienL dr pa uvre' ma l'c huncl que la te mp ète
ru i nai t c t qui 'e cl '·f;o la ien L d'è tl'e n vic, aloI" que
!eUI' fo rtuit e é tuit au fond de ['cau ,
r. ' ux- Ia ne firent null e dif ~ ul lé d co nlol' leurs
III
a Irai l' s,
l' lai s los ll'ois autres l'd u 'c l'enL dc sc nomm er ot de
dOllll el', S lll' le buL cl lellr voyage , au 'un e ex pli cation . Il s "Iai ' Ill 'ur leul'::; ga rdes.
OIT e l'oyail :l vo il' rcco nnu dan s IClll' sall V' lU' le
j Cllll o V:llllli cl' de l\lonLe biun r a .
Paolo, dont ri en n'arrèluiL l'a uda ce t qui pl'Mpl'ail '"' da nge r 'c l'L a in li unc situati on (~ qui \'o fJl1 e, Ic'
d :c lalTl a, p 0 1l1' le l' r l e l' ~ i(·I'.
Par ol'dl'c du (, oll1nl a ll chnt, il lui fut répond u qu e
{l,li t Illaiadc ,
(~ l ot
co "lat
« Alo rs il !'ait pa rti c de l'équip ag ? Întol'l'o gea le
lIa ndi L.
- A moin s qu'il ne so iL lombé du ' i 'llouL (' xp" "',
j r no vo is pa s d'o ll il aUl'a il pu so rtir H, fit raill ell s('I1l l' nl Ir Inal'in ehnl'gé d ' Iui l'(' pondl'e, ' Lqui a va iL sa
I!'\:o n !'ail '.
C' "Lai Lposs ibl e après lout.
La plupar t dcs go nH qui !t'H enlOlll'ui cnL .)Lai 'ni
bl ond " fO ll1mO F:ll'il ncl ol(';
�19 2
L ES
EX
PÉD
~;N
T S
DE FALlAN DOL E
Le co mm a nda n t p r'è La it l'oreill e à cc co lloqu e en
arpen ta nt rageusemen t le po nt.
JI sc tro uvait dans un g l'u nd emba rras,
Gal'del' ces misé rables à son b ot'ù ?, .. JI eû t mi eu x
a im é les roj eLc r il l'cu u. Leu t' pl acc eû t éL" parmi la
chi o urm e .. . mai s ell e sc tro uvalL a u compl e t.
ni srl ue r- la vic de s es homm es pOUl' les e nvoye r il
LetTe, cela 1ui eoû.Luil beaucoup .. , Les faire/pendt'e? ...
il y songea.
Mais il n'éla ient pas suj e ts du roi de Frunce" cl lui
n't\laiL pas l' exécuLour du s lllla n Mo ngo ul ou .. .
TOll Le la HlliL, la ga lUre lou voya pour d eme urer e n
v il e des ti cs .
Les nnuf'I'ugés a vni enL é té pa l'clués il l'a vant. Une
co ns igll e sévl: re iIl torcl isa it de J 'U l" adrossel' la purole
de pui s ([u ' illl 'a vai e nL plu !; hesoill ci e so in !; .
Vo rs le lll uLin , il y eu t ull e e mb elli e. Aussitô t, l'o rdre
fuI, dOlln é do purc r le ean oL.
On y fild es 'ü nclre les trois n aufragés , qui a vui e nt
l'ef'w:ié de sc nomm er. I ~ t on les cl é posa HUI' la plll H
p['oeh(: d ps 11es d 'Or, sa li s JOUI' a dresser la pa rolc Ili
leur rôpo nd 1'(' .
LPH de ux marc ha nd s furonL g ard és à bo rd dl: la
g al ùm et le (;o lnlll<lndllIlL le ur fil :\IlIl OII<;Or qll 'il s
Horai ollL mpaLri és . Ma is il s Il 'CI1 l'ure nL il1l'o rll1 ('s
qu ':'1 )1'('. s le d(lpa l't dt: Ic lll '!; !;OIlI]lng' noIl K d' info rtllnc .
Co mill e il !; H' ôl,Ol1llai elll. d o (;0 1,1.(' difl'ùl'oll(:o d (' Ir:li ILOIl1 Ollt, Je ma rqlii s de l\ CI'Kae finit pal' 1(' 111' di re:
« VO li S ôtiez, lIl es m a il n' s, ' Il p:lll vrc 'o mpagll lO,»
Il s " ' (' Il SlirCIiL pas dava nl age.
�CIIAPITHE XII
La filleule du duc de Bourgogne.
Les deux Mongol s eL le bandiL n'éprouvèrenL nulle
Su rpl'ise d'avoir éLé LraiLés avec s i peu de façon s.
L'III' refu s de déclin er leurs noms ex pliquaiL pOUl"
eux colle mes ure.
El, leurs so upçon s qu e Julian f\H ü bo["(1 de ln
Royale éLu ienllombés devanl ce failqu 'avec ou sa ns
'oul"loisie on respecta il lellr 1ibe rLé.
Il s reprir 'nl donc leurs proj els LlltelTOmpus par
le\1l" lI au fl'll go. EL d'aulant mieux qu'ils Maionl aussi
l'iebes qu'avanl.
~s
el des pierres fin ('s que le
Lp res lo des Jler(
!311llan leur avnit fail rem 'Ure ù le ur dépnrlde Karakorum , afin que ri en n'en LravUt le ur mi !:ision, Ma il
on f('rmé daM; IIll e ee illlure dont , mèmc e ll péril do
11101'1" il s ne s' \Luicnt point résignés à faire le sac ri!iee.
lI;q I.XI";UIENTS
Il~
FARANDOL'. '
13
�194
L ES EXPEOIE NTS DE FAI\AND OLE
Il s sc t'éli cita ieiü l' un l'a utre d'avoit ' ga rdé le urs
ri chesse s, il ce LLe heure qu'il s se' voyaie nt plein de
vic! Unseu l regret empo iso nnait leUl'j oie: ce lui que
Paolo n'eù t pas trouvé la mort dans ce lle aventu re,
Ne leur étant plus d'au cune utilité, il les gêna it ct,
en outre, illeUt' rappel ait su ns cesse la nécess ité où
ils se raient un jour de pUl'tager uvec lui la fortun e
que leul' rappor terait la prise du g rand vizir.
Paolo, qui n 'étaitp as un so t, devina iLleurs pel;sée s.
Mais il s'e n so uciait peu.
es
Lui aussi avait un plan qu e les deux mi ~é rabl
se rvai ent sans le savo ir.
POUL' le momen t, il ' hercha it passag e SUI' quelqu'une des barque s ou cles ga li o tes que la bourra sque
avait forcées de s'abrite r clan s une crique de l'îl e .
E t, il la fin, il clé 'ouvri t un pêcheu r qui consen ti t il
les co nduire tou s les troi s il Marsei lle; mais non pas
tant que la mel' se rait mauva i se ...
Il le ul' fallut uLlendre un JOUl' et un e nuit.
Une foi s en l' rance, persua dés d'y avoil' deva ncé
Naïva, ils résolur en t de prenclr' e quelqu e re pos avant
de poursuivl'e le ur marche vers le duché de Bourgogne. OIT s urtout était brisé de fati g ue,
Le lend emai n de le ur an'ivée dan!; la ville, Inga so u
e t Paolo sc prom enai ent sU I'l e port qu'a nd ils virent
venil' en sens inverse les deux marcha nd s qui avaien t
fait naufra ge avec eux,
Ils les abordè rent aussitô t, c t, apl'ès I(). avoir complimen tés SUI' leur re tour dan s loUt' patrie ,ils les
ques tionn è,'enL s ur la Royale cl SUL' so n éq uipa ge,
�LA FI LLE ULE DU DUC I)E BOUnGOGNE
195
1 e prévoyant pa ce lle l'e nco ntre, ni le co mmanuant ni le pri nce n'a vnien t songé ü de manu el' le seC t'et
aux lie ux marchanUs .
Ceux-ci apprüent don c à lelus interlo cute urs que
leur sauve ur ù tous éta it un j e une P r an~is
qu'o n
nommait indifiéremmenLJu lian ou Fal":1ndole, e tque
la Royale avait ù so n bord un prince de leut' nation.
« Le j eune homm e a un chi en? fit Paolo .
- Oui.
- Vous prétendiez que j'avais rèvé, dit-il en sc
toumont yc rs Tngasso u. Avant de m'éva nouir, il me
semLJlai t bi e n a vo ir aper{;u la tète emhrou ssa ill ée d'un
ca ni che 1
- Ceci importe peu , répliqua ln gasso u. CP qui me
cause un vrai r'egrc t, c'es t d'avoit' manqué mon
cousi n . Car ce prin ce mongol ne peut ètre que Naïva.
- C'est le nom qu'on lui donne , en cll"eL, repartiL
l' un de i\1a t·se illai s.
- Et nous qui somm es à sa recherche pour lui
apprendre les pIn s h e ureu ses nouv elles! »
L'impos te ur padait avec un o tell e aSSlU':Ulce que
les marchand ' sc la issè rent prend re au piège ct révélèrent cc que le hasa rd de la conve rsa tion entendue
le uL' a va i t appri s; ù savo i r, que le prince e t son j eune
ami débarquerai ent au GL'UU du roi , près Aig ues·
Mortes, et remonterai ent par cau jusqu 'à la hauteur
de Dijon.
Pui s, sc rappelan t so udain l'opinion du mat'quis de
Kel'sac s ur ces é tmn gel's, les marchand s, pri s d 'une
défiance ta l'd ive, pré textère nt d'afiaires pressanLei>
�J 96
LES EXPI~nNTS
nE FAIIAND OLE
c t s'e nfuiren t, sa ns mnnife .'te r le dés ir d e voir sc
renouv ele r cc l, entre ti e n.
Mais les enn e mi s dl' Naïva S'C il 's ouc iaienL peu
d éso rmai .
Ils d écidè re nL de parLit' s ur-le-c hamp c Lde d o ubl e r
les é Lapes afin d e précéd et' le g rand vizir' en Bo urgogne , Il s irai enL l'a LLe ndre S UI' les bords de la rivière
cL le Lue t'ai enL quand il quiLlem it so n IJalea u. Car,
de s'en empa re r viva nL, il n'y fallaiL pas co mpLer .
S'étanL pourvu s d ~ montUl 'es, il s sc mirenL ' 11
l'ouLe, ce r'lains que, ce LLe rois, ri en n' enLmv eJ'aiL le ur
plan. Mais, s'ils pensaie nL e ndorm ir la vigilan ce d e
Fal'and ole, il s sc Lrompai ent.
Le mOl'qui s d e Ke r ne avaiL largem e nL pourvu aux
frai s que d eva iL nécess iLe r la d e rni è re parLie de leu r
voyage , .
11s avaienL loué ull e barque à s ix avirons , Ol!
dispose l' un e Le nl e pour le prin ce .
Juli a n avaiL fai~
Lui, c umulai L le g rad e d e capiLaine avec les fon ctions d e piloLe.
EL il r emo nLèl'en lle Hhône , puis la Saône, à pe tites
joul'll6 es,
La pea u d 'oul's servait ci e lapis, ct, après LanL d e
mi sè res d e touLe so rLe, chien, chat, moin eau c L gens
sc lai ssaienL vivre avec b éa LiLude.
Ils éLaienL en vue d e Chalon -sur-Sa ône dans les
d el'llie t's jour's ci e sep Lembl'e .
De l'avis ci e Julian , les ci e ux amis prirenL leul's disposiLio ns pour se sépare r,
Tandi s que le prince se mettai t en quèLC d ' une
�LA FILLE ULE DU DU C DE BOURGOG NE
i!)7
fe uille de pa rchemi n e l, r édi geait un m essage pOUl'
son ami Ilug ues de Bourgo g ne, .T ulian co urait les
ta i/le urs, les 'ma rch a nd s dmpi c rs e t les maqui g non s .
Il s'ag issa it de re préscn te l' di g nem e nt 1 g mnd vizil',
dont il allait êll'e l'a mba ssad e ur,
Il ch o is it un haut-d e-chau sses de coul eur mal'l'On ,
un jus ta ucorps en fin drap bleu r elevé pa rd es l'uhan s
oran go d pa l' un e co ll ol'oUe e n d e nte ll e, un ch a p('a u
ol'l1é d ' une plum e de hé ro n , e t enfin , po ur po rte l' ta nt
de mag nifi cences c t sa perso nn e, un bon choval d e
l'a ce chal'Ol a ise.
Mi-ré a ccomp ag nait son ll1a1Lre .
Kiki e t Clail'-ù e-Iun e l'es tai ent co nfi és aux oins du
prince Naï va .
11 ùem e ul'a e nte nùu qu e c' ùe rni e l' a chèver ait pal'
cau so n voyage c l qu e Fara nd olc irait le l'ecevo ir
dans les e nvil'on s d'Auxo nn e avec l'esco rte fourni e
pa l' m o nseig neul' ILug ue '.
La min e a venallt e du j eun e m essage r lui aUirait
pa l' tout g raci e ux a cc ue il.
Il dîna il Chag ny, soupa e Lco ucha à Bea un e, cl le
le nd e main , ava nl qu'il ('ùt mi d i, il fa isait so n enlrée
da ns la capital e du Duché de Bom gognc.
Mai s , qua nd il dcm a nda i.t pad cr au du e, il lui fut
l'é pondu qu e monse ig neur chassa it.
,
« C'os t que m on m essage ne SOUrrl'C auc un r e Lal'd
ob::;o l'va- L·il à l'arche l' qui l'a vait l'c nsc ig né.
- En ce cas, so rte7. de la vill e e t all ez à la l'c ehel'che de monse ig ne ur, cal' vous po urriez l'allendl'c
jusqu'à dem ain. LI lui arrive d e cou cher e n quel-
�'J 98
LES EXI'J
~ ()[ENTS
DE l'A flANDOLE
qu'u ne de ses seigneuri es, c t j e ne saul':.lÏs vous dit'e
cc qu 'il en sera ce lle nuiL. »
,J1llian loul'na bride au silol cl suiviL Je chemin
que lui avaiL indiqué l'a rcher.
A chaqu e pa sa nt, il s'informa iL (k duc cLde ses
équipages. Si bien qu'à la fin il sc Lrouva quelqu'un
pOUl' 1ui en donner des nou \'elle '.
Il avail r'ai.tprès de Lt'o is li ell es quand il renconLra
la pel'sonn e qui devaiL le LirC'l' de peine.
C'élaiL une jolie fille, louLe.i 'une, il. peine seize an s,
bl ond e. des ye ux aussi bleus qu'un ciel d'éLé, des
cheve ux dorés co mm e un rayon de .so leil.
Ses vèleJJ1enLs, co mposés d' une co LLe cL d'un casaquin en drog ueL g ri s, d' un devanLi cl' l'ou ge, d'un
fi chu cl d' une coiffe de linon , révélaienL sa condition
mod es Lc,
Elle clH'minaiL assise sur un e :ÎnessC' dC' hauLe laill e
eLphalltaiL pOUl' charm el' la longue ur du chemin.
Ell e n e paruL null eme nL intimiJ ée lorsqu e ,Julian ,
l'a yallt saluée avec l'es pec L, lui adl'cssa la p:\I'ole pOUt'
savoit, si ce n e se raiL pas Jans ce lle parti e du pays
que le duc cha saiL. EL il ('xpliqua de qu('ll e impol'tall ce il étaiL qu'il Je joignit au plu s l,ôL.
« Vous ne pouviez mie ux 1.01111)C' I'. VOliS n'a\'l z «u'à
me s uivre, vous verrez mOllseigneur avant le co udIOl'
dll soleil, cnl' il so upe cc soir en ma mai sol1. ))
Elle' 'dit ce la comme lIn e c hose touL Ol'dinai('e c L
«lIi .nC' devaiL s lll'p('e ndl'c pel'so nn e.
Ofuliall acce pLa la pl'opositioll, cL il s sc IIlirenL il.
chevaucher de co mpag ni e.
�LA. F[LLEULE DU DUC DE BOU llGOGNE
i Q9
Il s demeurèrent un ins Lant silencieux: il s s'obse rvaient à la dérobée.
Il lui ruL "6pondll que Monsoil'(nCIII' chassail.
Pllis tout d' lin co up, s'étant franch emcnt regard6s,
ils se rril'cnt li. so urirc tou s les deux el1 mème temps
�200
LES EXPjDIENTS DE FARANDOLE
comm e ~' il s e usse nt resse nli un g rand CO ll len le men l
de se voir',
Ella joli e fill e ques lionna son voisin,
Fa rand ole ra conla so n hi Loire c l m ême ulle pat' li e
de ses ave nlures de voyage , lesquelles al'rachè l'e n l à
la j e un e Boul'g uig nonn e des exclnmnlion s s in g ulièreme nl /l a lle uses pOUl' l'am our-propre du narrale ur,
Mais, apr'ès qu' il e ul fini , Julian aya nl omis de lui
dire so n n om cl le li e u oi.! il se rendait , elle s ïnfor'ma:
« Î.o mm e nl c~ l- ce qu'oll vo us appell e?
- .J uli a n F om e rey,
- Tif'n s! pal'dine! vo us (Hes mon cO llsjn, .r e m 'e n
c royai s presqu e ~ ùr e, e n VO li S éco ula nt. Il n 'y a pas
beau coup de B O lr g ui g no
~ qui s'en soi e nl allés,
co mm e vo lrc pèr'e, se l'air'c luthi c rs il Ve nise, »
Vi ve menl, un rayo nneme nl dan s les ye ux, Julian
arl'è la so n clre va l, e l, se pe nchanl ve rs la j e un e fill e :
« Puisqu e vous èles ma co usine, do nnez-moi vos
dc ux j o u e~ , CI ue j e vous embrasse , »
Ell e n e fil null e fa ço n de co nse nlir, c l mè me elle
rendil a u j e une h ommc de ux ùons baise rs e n écha nge
des s iens,
La pal' 'nlé ain si reconnu e de part cl d'aulr'(\ il
ù emanùa :
(( Vous av ez volre p èrc e l volre m è r'e?
-- Ton, il s so nt défunls lous 1 s de ux ; ma is j'ai
I.I'OÎ !:; fr'è res, AN selni e, Gr'égo ire e l Landry,
- Que fonl- ib ?
�LA FILLEU L/; DU
nue
DE BOUHGOGNE
201
, - Il s so nl archers dam; le régiment de 1I10n parraill
monse ig neur le duc de Bourgog ne .
- Votre parrain! ·'écria Julian. Vous vous nomm ez
donc lIuguelle? C'est vous qui habitez le Cigalier?
- Mais oui ... Qui vous a si bi en renseigné, mon
co us in ?
- Le co mte de Hinand ... Et ... vo~s
y ètes chez
vous, au Cigalier?» demanda Farandole ave c quelque
embal'1'as.
Le r egard s urpl'i s de lJug'uette acheva de le troublel'. Elle répondi t gaiement:
« Oui, j'y su is chez moi. Ma mère J'habitait quand
mon père es t mort ; j'y s ui s née cl, aucun de mes
l'l'ères ne m'e n a jamais d i.spulé la po ·session . »
Julian pensa il part lui:
« Et pas davantage ne vous la di sputerai, ma
mignonne cousi ne. »
Et déso rmais il se tint s ut' ses gardes, veilla sur
sos moindres pal'Oles, sc réjoui ssa nt de n'avoir rien
dit de tl'Op avant sa déco uverte. Cc fut elle qui
reprit:
« POUl'q uoi d ema ndez-vous ça ?
- POUl' savoir s i la maison olt est né mon p()l'e
apparti ent encore a qu elqu ' un de la famille.
- Vous voi la donc sa ti s fait SUI' ce point.
- 'Je voudrais bi en enco re que vous me disiez si
les chènes so nt beaux. J e m'y intéresse, parce que
c'est mon père qui les a plantés.
- Il n'y a plus de chènes .Ils vonaient mal, n'ayallt
pas été soig nés tout petits . 1\l on pal'rain les a rait
�202
LES EXPÉOIENTS DE )tA HANDOLE
arracher c L remplacer par une vigne qui donne le
m eilleur v in du pays . »
Fal'Undole so ngea :
« Le co rn Le d e H inand avai t bien vu . .. Allons, faiso ns noLl'c d eu il d e cc pauvre Cigalier .. .
- Mai soü don c estsiLuévoLl"e hél'iLage à vous, mon
cous in ? d emanda Iluguette. Je n'en ai jamais ouï
parl e r pal' aucun d o mes frères. Il vienL sa ns douLe
ù mon oncle de n o Lre g mnd'm ère qui é LaiL naLive de
Beaune. C'est par là que vous allI'ez Ù VOIlS inform er.
Co mmenL appelez-vous l'endroi L?
- Commen t j e l'appell e? fiL Julian , che rchant uno
ré ponse, vous allez vous moquer d e moi si j e vous
di s que je n 'e n sa is ri en ... Mais remarquez que mon
pèr o, d o cminte, sa ns douLe, qu o jo ne le tourm onto
pOUl" venil' en France, n o m'a jamai s padé do ri en
avanL le jour d e sa mort. »
Les voloul's m'ayanL dépOli ill 6 presqur Lout de s ui Ln
qlle j e fus cn route, il n'es t pa s é tonnant que cc nom
entendu d oux foi s ... j e ne m' e n so u vienn e plus .
« Alors, comm e nt os p<:rei'. -vo us t1 éco uvrü' cc qui
vous apparLi ent ?
- J e n 'ai g uère c ul e tomps d'y so nge r, tout
occupé qu e j 'é Lai s d e voi ll e l' S UI ' Cl' pauvre prince
dont le hon Di eu se mble m'avoir donné la ga rde,
PUi S(!ll'ill'a mis SUt' mon chemin . »
lIug u Ur réfl échi ssa it. Elin finiL par s'éc l' ier :
« Bah! 11 0 nou s tracasson s pas Ù cc propos . Mes
frcres 'e ro nt mieux l'ons ignés qu e vous rt moi, j e
le parie, ct vous conduiront Lout droiL ch ez vous. »
�LA J?lLLIW LI, DU DUC DE lJO UIlGOG NE
2 03
Ell e le' con s id él'a it d 'un air aLlc ndl'i :
« Si ma m è l'e é tait don c e ncore d e cc m o nd e ! Elle
qui parlait san s cesse ti c s on ('l'èr e! Ell e le c royait
mort, n 'e n ayant plu s c u dl' nOll\'e'lI es . Ce sont m es
l'l'è l'cS qui vo nt è tr'c s urpri s ! SU'l)I'is c l co nle nLs ...
l\Iai s pa plu s que m o i, mo n co us in. J e n e p eux
pas YO US di!'p le plais ir que ç: a Ill e fail de vous
co nnaîl.rn . »
Tl . ecoua la lèLc .
(( V o t~' e j oie n e saurait approclwr d e la nlle nne.
Son gez qu ' hier j e Il 'é tais pas certa in qu 'il y e ût pal'
le mond e un se ul è tl'e du m è me san g' que m o i. »
Et me yoil à auj ourd' hui avec tl'oi . vaillants arc h e rs
pour cous in s , c t, p our COllsine ... la plu s gen te signol'ina d e touL le' p ays b o ul'g ui g non , fit-il, m èlantl'italien auqurl srs lôvl'(, s é tai e nt a ccoutum ées avec la
langue patc l'l1r lle qni llli était s i d ou ce :\ pronon cel'.
Ilu g ne lte l'ut un j oli rire un pru m oqllrur.
( Mel'e i dll cO lllpliment ... J e le pl'pnds pOUl' co qu'il
va4t, cal' je sai s qu' il faudra e n . rabaUI'e ... Si vous
el'Oy<'z qu e lo du ch é manque d e joli es fill es! Par ici,
mon cou s in. T o ul'n cz à droit!' , s'il vous plaît. »
Ils s 'ell g agè l'enL dan s lin ch e ll1ïn Cl'eux bOl'tté de
noi se [.i e l's auto ur d<'s(l'I('l s s' enro ulai e nt d e grands
li süron s hlall cs , A cl l'oi L(' d il g a lI Ch l" les cham ps
'(~s
d o vi g n ('. Le (',hcmi Il mon lai l beaué tai enl pl;I
coup c l. b Ol'nail la vuc d('v:lnl C IlX.
Ill es am c na , au bOllt dl' qu clqu es Jlin.(~
s, en fa ce
d'Ilne l>'1l'l'i ùl'(' 1:1I'g r pl ba ss o.
El Ilu g udl(' , "l(' ndanl laillain vc rs unI' mai son
�20 ft
LE
ExpèDIENTS D E FAIIA N OOLE
qui se dressa il au mili e u de l' e nclos, dil à Julian:
« Voilà le Ciga li e r! »
Le fil s d u pa u vre .Jean-Lo ui· se nlil le cœ ur lui
battre lrès fort e l ses ye u x s'e mplir de la l'mes ,
Son sac rifi ce é la it fai t .. , Ma is qu e c'é lait dul', lout
de mê me, de lou ch er au bul r l d'y re nonce l' po ur
louj ours!
Sui vanl J' exempl e de la j e un e fill e, qui a vail déjà
saulé à b as de sa monlul'e, il mil pi ed à terre e lp assa
la brid e de so n ch eval à son b ras .
La barri è re o uve rle, il s s uivirenl une all ée, d e
chaque cô lé de laquell e é lail pla nlée une vi g ne,
chal'gée, e n cc m om e nl, de rai s in ~ mûrs ,
El, a u delà , F ar'and ole enlre vit le champ , où pa issai e nl une vach e e l d e ux ch èvres, so us la g ard e d' un
chie n,
Ah 1 que la maison é La iL j oli e, loul h abillée de
pampl'es el co iffée d'iris! De ch aque côlé de la
fa çade, de ux Lo lln elles s'allongeai e nl, en ca dl'a nl un
jardine l fl e uri d e rosiers, de m ufli e l's, de soleil s e l de
ma l'j ola incs.
Le ba nc, la ill é pal' le g l'Und -pcl'e dan s la so uch e
d es vi e ux ch ênes, a vai.lr6s is Lé a u Lemps c l s'a ppuyail
a u mur, à dl'oi le de la pOI'L e, a insi que le lulhiel'
l'ava il v u dans so n enfance .. ,
llug ue lle co ndui s it le j e un e homm e ve l's l'éc uri e
siluée del'ri cl'c lu mai so n, a u bout du po Lager,
Le ch eval de Julian pl'iL pl ace à cô lé de l'ûl1 esse, c t
Lou s d e ux sc mil'e nt il m Ol'dre au mê me b o Uill oll
comm e s' jls e ussenl élé de vi eill es co nn aissa nces,
�LA F ILL EU LE DU DUC IH: BOU n GOGNE
205
Hnss urés S UI' la COl'di nliLé de I CUl'fi ra ppo l'L s, les
jeun es ge ns rcvilll'cn Lalo rs V(, I'S la ma iso n,
lI uguotto fit [lU nouvCllU vonu los honnou rs ùo III maison.
EL Hu gu LLe en fiL les honneul's au no uveau vc nu.
Ell e se co mposaiL de qua Ll'c pi èces .
�206
LES EX
P~
D1E N T
S
DE VARA ' UOLE
Une vas te c ui s i ne, S UI' laC[ uelle o uvrai e nt, à droite ,
une c hambre l'i c heme nl me ublée c t, à g au c he, deux
chambres plus pe lite ', cell e de la j e un e fill e e t cell e
J e ses frères ,
La m oitié d e la m a iso n, co mprenanL la chambl'e
n euve, :waiL é Lé co ns LruiLe r écemm e nL pal' le duc,
expli q l1 a llu g ue LLe, Ca r il apprt'ciaiL s i fort sa cuis ine, q\l 'à la sa iso n des chasses il lui arri vait quelque fois de venir so up e e chez elle.
Tout e n éco uLa nL le babilla ge de :-;a co us ine oL en
la sui vanL pas 1.1 pas, J1llian so ngeaiL à l'époque o ù
son pè re allait e L vonaiL pa l' la mai son , co mme e ux
on ce mo ment.
Il s'é la it chauffé, Lo ut pe Lit, HO U S le va s te mantea u
de la vi oill e cheminée a u ba ldaquin de sO I'ge brun e ,
Le, bahut de ch èn e no ir e L le va isse li e l' qui s'adossaie nt au mur d o la c ui s in e, il :-;'on é ta it so rvi , ill es
avait ouverLs oL ferm és bi en clrs l'o is . ..
La La bi e pOl' LaiL nombl'e d'e ntailles . Qui sait com bi e n le co uLeau du pau \'l'e Jean -J,o ui s e n avait c re usé !
11 se mbl a i t à Julia n q ue son père n e reposai Lpas
Lout enti e r dans le cime Li è ro J e Ve ni se , Quelqu e
chose de lui a vai L dû J'es Lol' da ns cc log is déserLé si
Lôt. Et sa pensée évoquai L, non p oint le pa uvre è Ll'e
bl'i sé pa r les déce pLions c Lla mi sè re, non pas m ême
l'adolescent qui vivaiL d' illu s ions c t soupil'ait après
l'h eure où il s'en iraiL l at'I e mond e à la conquête d o
ses r êves .. .
Celui qu'il voyaiL, c'é tait cc pe Lit ,J ea n-Loui s quI
r éclamai t de l'o m b.'e .. , celui qu i plan La i li rA cllèll es ...
�LA FI LLG ULG OU DUC DE 1l0unGOGNE
207
« A q lloi so ngez-vous, Illon . co us i n ? 1) demanda
J lugue LLe aloL's occupée à dresser de ux couverls SUL'
un co in de la laLle.
Ell e :lVail servi du beune, des œu fs frai s, dcs
raisins e l des pêch es .
Avail-il faim? Il n e savait plu s .. , Mai s il n e larda
poinl d'èLre fixé . Au boul de dix minulcs, lous les
plals étaient vides! El so n esto ma c criaiL famine
comJne à la premiè l'e boueh ée .
El IIug ue LLe de rire e t de co urir au poulailleL', à la
laileri e, au ce p, l'enouve1e r ses provisions,
Quand ce fé L'O ce appé til l'ul e nfin sa Lis l'ail, la j eunc
fill e pl'oposa :
« Si vous n.'ê les pa s li'op las, m on co us in , vous
se ri ez bien gentil de m 'aid e r un peu, 1\1011 parrain a
envoyé (:e malin une hure e l un pûlé de venaison,
11 nc me l'es le à prépare r que la so upe aux choux,
les matcl'ins, l'éLuvée e t les flamu sscs i.t la courge,
C'esL l'affaire d ' un momenl. »
Julian parLiL d ' un eclaL de rirc,
« Ce so nL décidémenL des r ece LLes de famill e! »
EL, i.t Lûtons rompus, Lai sant cc qu'il n e vou lait
poinL faire connaître, il conta su prcmière enLrevue
avec Hug u es de Rinand e L ses pl'emi ers essais en
qualiLé d e maHre-que ux à bo['d dc la Royale.
Cela ne l' empêchaiL pas de co upe r le poisson , de
batLro les œufs, de tailler me nu la chair dorée d 'une
courge ...
« Voilà qui esL fini! Cc que c'esL que de so meLLre
ù dellx pour fairc la b esogne! s'écria IIugueLlc ravie;
�208
LES ExpéDIENTS DE FAIIANDOLE
Si je vous avais donc toujou rs! » Au rai l, pourquoi ne
l'es te r.iez-vous pas au Cignlier? Si vous ne déco uvrez
pas vol]'e héritnge, c'est ju s te cc qu'il faudra faire.
- y pensez-vous, cousine? Vous donner un leI
) embarras! Je n'y consentirai jamai s. J 'a i un chien .. ,
Mais ... où est-il clone passé? »
Et le regard élonné de Farandole cherchait autour
de lui ...
« Volre chien? Il est allé faire une visite à ma
petite OliveLLe : voyez-les flui jouent, tout en gardant mes chèvres el ma vache, là-bas, dan s le champ,
Un Lel embarras, en véri lé 1
- Si je n'avais qu'un chien .. , Mais je possède un
chat.
. - Un chaL! Eh 1 c'est un trésor! Depuis que son
frère a péri , Jaunette se m eurt d' ennui cl bâille loute
la journée. Cc qui fait qu'elle oublie les rats, lesquel s
grignotent jusq u'à mes pantoufles.
- C'est que ... ce n'es t pas tout ... J'ai encore un
mOll1rau.
- Et moi, en outre de s ix colombes, j'ai une
oiselle qui vit se ule. Votre moineau lui fera compagnie. Ils nicheront, assurément.
- Oui, mai s ... j'ai hérité du goCtl de mon pauvre
père pour la musique. Je possède une mandoline,
J'aime à en jouer. Je vous casserais la tètel
:- Que dites-vous là, mon cousin? Hien ne me
réjouit mieux qu'un air de rigodon. Et votre mélier,
quel cst-il? N'allez-vous pas encore vous en faire
un prétexte à quitte]' le Cigalier?
�LA FILLEULE DU DUC DE BOUHGOGNE
209
-1\{o n mélier, fit en riant Fal'andole, il con iste li.
les l'nire tous, cc qui revient li. n'en avoir aucun.
- AloI'. quels so nt vos projeLs? Un h omme ne
saurait viv l'e sa ns rien rai re ...
- Cc qu'ils son L... j e n e le sa is plus ... Cc qu ' ils
é tai ent avant qu e les voleurs, e n m e dé pou illant, 110
m'CLls~ent
l'clldu impossible la r rc hcn.:he de Illon
uien , lc voici, dit Julian d'une voix le mblante.
« Je voulais trava ill e l' ma vigne ct mon champ ,
ainsi que faisait notrc comm un g mnd-pè l'e . .Tc vo ula is mcner la même ex is te nce que lui , me mal'ier
selon mon cœ ur, fail'e sou ch e dr braves grns, qui
a urai ent vécu comm e moi, c l. m 'a umi ent a idé à
agl'andir m on domain e d(' <.:r qui le l1l' ~c l' a it devenu
lI écessairc, pa s plus!
« .J e Il e sai s nul prov e rue a llss i sag(! Ci 11 0 cc l ni de
g rand -pè r'e ...
- Qui se crée p eu de besoins Se p rép are heauco up d e
joies, interrompiL lIu g u e LLe .
- Ce lui -là m è me.
- .Te le se l's à mon parrain toutes les foi s qu'il
p:u'le de m'enl'i c hir . .l'ai lou s vos go ùls, mon co us in . »
Ell e rou g il un pe ll en di sant ces mots, c t, pour ne
le point lai sser voir, ell e S' PH a lla baLtre la p:'\te de ses
mate lïns, cc qui rompit la co nve rsa tion.
Mai s olle reJlrit bi enLoL SU I' 1111 autl'e c hapitre.
C'esLJulian qui qu es tionnait, il pl'ésc nt. Il voulait
savoil' il qui ressemblai e nt ses cous in s, s' il les venait
bi entôt, s'ils venaient souvent au Ciga licr ...
t l ~S
1 : "~
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' :N'rS
1)1-: ,.·AII /\NUOI .. t:.
�2 10
L ES EX
I' ~ DI
E ~T
5
DE l' AIIA NDOL E
La r épo nse n e se fit g uè I'e a ttendre, Le son de
1'0 iifa nL re tenLit à pe u de dis ta nce e t, lo ul de s uite
a pl'ès, cles a rch e l" pa l'Urent , esco I'La nt Je vieux d uc.
Q ue lq ues se ig ne ul' l' ento ura ien t : ce llx q ui 6la ie nt
:lp pe lés Ù la fave ul' de prendr e pa rt a u so upe r
d' Hug uette,
Hug ues de Bo urgogn e é tait e nCO l'e un cava li e r
so lide , m a lg ré so n âge, Il desce ndit les lem e nt de
cheva l, c t, emb rassan t pale l'l1 elleme nt sa fill e ul e:
« Eh bi en , m a mi e, le so upe r es t-il prè t ?
- Il vo us a Lte nd .. . Ma is vo il à auss i qu elq u' un q ui
vo us a tte lld , m o m;eig ne ur. C'es t m on co usin , Julia n
F Ol'll e l'ey, le fil s d e m o n oncle q u i é la il luthi e r il
Ve ni se. Il e' l chargé po ur vo us d' un m essage lrès
pressé, »
Le rega rd pe l'ça nt du vie ux tlue so tou m a ve rs
Farand o le, qui se lenail, d éco uve rt, dan s un e a tti tud e pl oilLe de l'eS [)Cc t, Ù [u e l<Jues pas e n a rriè re d e
sa CO USin e,
ge no u e n
S UI' un s ig ne du cl ue, il s'a van ça, mit un
le rt'e e l pl'ése nta, posé S UI' so n c ha pea u , le pli d o nl
jl é la it po rle ur ,
En lisa nt, Hug ues d e Bourgo gne laissa paralLr e la
plus g rand e s Ul' prise .
El aUira nt Juli a n à pa rt:
« Co n le-mo i lo ul ce qu e lu sa is d e m o n ('éa l ami
le p rince laïva,» co mm a nd a- l-il.
Ce t'ull o ng.
Le due éco ulail avec une s lup Ma c li o n c ro issanLo
le l' {~c iL de cc' \'oya ge mo uve menLt-,
�LA FILLEULE DU UUC DE BOURGOGNE
211
·Uno fois ins Ll'uiL do Loul, il appola un do sos officiers oL lui donna dos ordl'es ù voix basse.
L'orficiel' rcmonLa à
cheval cL lança sa mouLut'e venLre à LeITe sur
la ['ouLe de D.ijon.
« A présenL, so upon s! »
diL le duc gaiement.
Pui s sc Loumunt vers
F:lI'andole :
Farandolo mit un genou on tono ot présonta le pli.
« Tu peux ètl'e en l'epos. Je prends le gl'and vizir
so us ma garde. l\1.alheul' à qui s'attaquera à lui!
, - Vous coucherez au Cigaliet', parrain? demanda
IJuguoLLe :
�212
LES EXl'I~DNTS
DE FAllANDOLE
m'obli ge
- No n, pelile. L'arriv ée du prince ~aïv
»
ir.
recevo
li renlrer pOUl' le
Le co uve l'l 6lail mis sou une des lonnell es. Le duc
pril place à lable avec les se ig neurs qui l'avaie nl
accom pagné.
Et le page de service vint sc placer del'l'i ère la
haute chai se de SO li mailre afin de remplir son
hanap.
Le duc ne déplaça il pas sa mai son pour ces agapes
rus tiqu es. Avec so n page, il n'a menail ü sa joli e
fill eule que lrois aides, fOl'l de so n goù l., uu res le :
An el,me, Grégoi re elLa ndry Lançon.
Au momen t où Farand ole L'C' cevaill a soup ière des
main s d' J(u O' ueLle, il vil donc pamtlt' e lL'Oi s beaux
j eune ge ns (pli , après l'avo ir em bra 'sée, lui de man cl ôt'en l scs 01'(1rC's.
Hapid emcnl, après avoit' désig né il chacun le seig neur dOtTi ère leq uel il dev rail se le nir', clle
ex pliqua :
« Voici notre consin Julian 1'0 I'n el'C'Y . Vous l'a ut'ez
('n g rand e estim e quanti VOltS sa ul'ez co mm ent il
s'es t co nduit ('nV(!rSllll ami tI e monse iglleur . l\lais,
e cl qu c
pOUl' le mOlll e nt, tIOI1JWZ -vo us l'a cco lad
..Je n'ai
r
upe
so
le
près
squ'a
ce soi L fini de ca use r ju
pa s envie CJue quelqu e chose aill ' de Lravel's . »
nel'rùlI:tnt 1('\11' eUI'iosi tô, Irs jelill es ge ns obéirc nt
el co mmc ncèl'C nt dr s/'l'vil' Ip rppas.
TouL n J1Ian gcu llt du plu s hel nppéliL, ce lui d'ull
cha sscll i' qui n baLlII hois el plaine' de J'all gé lu s dll
malin à l'allgé lu s du so ir, le duc s' infOI'ma (/p cc qui
�LA FILLEUL E OU DUC DE BOUHGOGNE
2 13
s'é lail passé au Cigalie l' dep uis sa d e mière vi sile,
laquelle dalait de tt'ois moi s .
Puis jJ dit en riant:
« Eh! ma mie, n'as-tu point encore fait choix d'un
mari'! En veux-tu un de ma main? J 'en ai bien un e
douzai n e ù t'o ffrir. Il y a d'abord un archer ayant nom
An cea ume lIardol lin qui cs t féru de toi c t me l' cs t
venu dit'e ,., Pui s, le fil s d' un marcha nd dt'api er, pui s
un bourge o is ayant pignon s ur ru e ... qui enco re? je
ne le sais plus.
- Mon pal'l'ain , nous e n causer ons l'année pt'Ochain e, si c'est votre bon plaisir,
- Olli-da ! Il paraîL que tu n'cs pas pressée . Enfin ,
quand le cœ ur t'e n dira , viens me co nter ton envi e,
ct, si elle es t sage, cc dont j e ne cloute, j e te jure de
la sati s {'ai l'e ,
- Jo n'y manqu erai pas, mon parrain , » répliqu a
gaieme nt la j e un e fill e,
En partan t, le clue lui annon ça qu'il lui lai ssa it ses
frères afin qu 'il s fètasse lltlous ensem bl e l'arrivée de
leu!' cousin , Il ajouta :
« Toi , jeune homm e, so is prêt à s uivt'e celui qui
viendI'L1 te cherch et' de ma part, mais ne quille pa s
le Cigalie r sans mon ordre. C'est moi , mainte na nt,
qui répond s de la vic de mon l'l'ère d'a rmes, le prince
Naïva. »
La bart'ièr e re{'ermée sur l e du c c t sa s uite,
Hu g uette c t les quatre j eull es gens vinren t s'asseo ir
deva nt les reliefs du repas e t so upèren t à leul' tOUI'.
El. il s se dédom magère nt du long silence imposé
�2 14
LES EX
PI ~D!EN T
S
DE FA BANDO LE
pa l' l'é tiqu e LLe e n bab ill a nt comm e un e vo lée ue
pinsons,
Fa rand ole dut l'edil'e so n hi s loire,
Gl'égoil'e c t La nd ry J'écou taie nl ém e l've ill é,' .
IIu g ue Ue pl'ena it, il l' enlendre, le m èm e pla isir qu e
la première fois,
Mais il n'en all a it pas a insi pou r Anselm e.
Son l'l'ont, cr eusé pa l' un e l'ide, sembla it po rte r
quelqu e pen sée sec rète ferma nt son esp rit il ce q ui
se di sa it au tou r de lui .
P a l' le l'a il, il :1Vait g l'and eme nt l'ni so n d'ê tre
préocc upé.
P O UL' Le nir sa p l'omesse de pl'e nch e so in d u Cigali e r, Cla udin e Fo m e rey éta iL reve nu e l' hab iLe l' avec
SO Il ma ri , Syl vère Lnn\:o n , itô L so n pè re m ort.
agem enL, celui -c i avaiL dé ig né de son vivan L la
pa rL de chacun : il sa fill e ses éco nomi es, il so n fil s la
Le l'l'e clI n m a iso n,
Mai s, vin g t a nn ées aya nL passé sa ns que le luthi er
n ouvell es, sa sœur no le
de Venise donn lU de "~s
c roya i t plus de cc m onde,
To utefois, elle révéla cc qu'il e n était du Ciga li e l'
à l'aîn é de ses fil s, afin (lu e si, li l'e nconLI'e de ses
p,'évis io ns, son l'l'è re vivait o u ava it des e nfa nts q u i
vin ssent plu s ta r d r eve ndiquer leur patrim oin e, il
leur fû t auss iLô t rondu ,
An selm e sc tro uvait donc e n face d'un devoir il
re mplir.
Ce r tes, il n'h és itai t pas 1 m a is e ncore fall a it-i l ê lre
ce rtain q ue Julian ava it bi en la q ualiLé qu 'il sc lo n-
�· LA
~(LE
ULE
DU DUC DE BOURGOGNE
215
nait. .. S'il n 'é LaiL poinL un impos te ur, com m cnt
n'avait -il pas co nnai an ce quc sa maison fùt cell e
oiJ so n père é Lait né?
11 pré t.endaiL a voir oublié le nom de l'e ndroit. Mais
un nom qu'o n a s u , la mémoi re se le rappell e si qu elqu' un le pl'Onon ce.
TouL cela ne sembla it pas clair à An selm e.
Aussi, ù peine lIu g ue LLe e fuL-ell e re tirée dans sa
c hambr e que, lai ssant ses deux plus jeunes rrèr es se
co ucher, il dit à Julian :
« Fai so ns donc le tonr de la vigne, voulez -vous?
- Faiso ns ... », ré pondit Faralld ol e .
Mais, dès qu 'il s sc fure nL un peu éca t·tés de la maiso n:
« Mon co usin, déc lara l'arc he t', j e vo us ai amené
ici pour appt'en dre de vous s i, à présen t enco re, vous
ignore z comme nt s'a ppell e voLl'e h é ritage . »
.Julian se tut, fauLe de savoi.· quoi répond re.
Enfin, pressé de nouv ea u , il finiL par dire:
(( A parl e t' vrai, mon pMe c royait possédel' un
domain e ayant nom le Cigalie r, e t qui serait ce lui-là
mème olt nou s so mm es .l\Iai s j e p ense que la mémoi re
lui fai sa it défaut. Des cha g rin s l'avaie nt fort usé. Il
a dCt embro uiller ses so uv e nirs.
(( EL puis, ajouta viveme nt Farand ole, quand j'y
aUl'ais des droits, la mai so n n e r essemb le g uère à la
pauvre demeu re dont mon père m 'a parlé. Monse ig n eur l'a fait agrand ir de moitié, il a fait planter
ce LLe vigne pOUl' sa fill e ul e ...
(( Gén éreuse ment, lou s, VOliS avez abando nné vos
�2J
(j
LE" EXI'.ÉDIENTS DE FAHÀNDOIJE
droiLs à lIug'ueUe, Lai sse z-moi vous imiLer, mes
chers amis, Que je ne soi s pOUl' elle qu' un frère de
plus, bienlôLarch er au service du duc de Bourgogne,
« Que noLre sœm IIugueLLe l'es Le la reine du Cigali er, J'ai d'a uLanL moin s de mérite à parler ainsi que
je ne saurai s pl'ouvel' mes droiLs , Ce se m déjà une
gl'ande bonLé à vous, mes cous in s, de m'accue illit
comme Lei SUl' ma parol e,
- Quand je ne te reco nna1Lrai s pas au vi sage, je
reconnaÎlmi s Lon cœur, fit Anselme en l'embrassant
fraLernellemenL. Ma mère m'a toujours diL qu'il n'en
étai Lpas de meilleur qu e ccl ui de Lon pèl'e : Lu Liens
de lui ... Mai s pour ce qui es t du Cigalicr, mon Julian,
c'csL HugueLle qui en décidera. Nous lui s oumeLLron s la chose pas plus Lal'cl que demain malin.
« EL maintenant, que nous soyons sous son LoiL ou
sous le ti en, allons dormir. »
�CHAPITRE XIII
L'heure de Dieu.
\
A son l'éveil , Julian viL ses troi s cousins réuni s
dans un coin de la chambre et caus(lnL entl'e eux à
voix basse ,
n compl'it CJue l'ainé l'endai l compto aux deux
auLres de leur entreti e n de la nuit.
Se glissant aussitôL dan s la l'Llelle, derl'i ère les
rideaux de se rge verte qui enveloppaienL son lit, il
se hâta de sc vètir.
EL il couruL sc joindre ù e ux.
. Cc fuL de la parL de Grégoire et de Landry une
nouvelle ct chaude accolade. Et, en s igne qu 'il s
l'adoptai ent pOUL' f('ère, e ux aussi, il s se mirent à le
tutoyer, comme fai saiL à présent Anselme.
Farandol o ne s'é tait pas trompé. Il s débatLaien Lles
moyen s de le remettre en possession de so n héritage,
�21 8
\
L ES EXI'I:: IlIENTS DE FABA N DOLE
« Si vous voul ez m'e n cl'oire, dit-il , quanù cha cun
euL donné son avi s, ll O US ne sou['fl el'ons mot de ccci
à IIug u eUe, Ell e pense être chez ell e, l'i on ne presse
de la détl'ompel', d'autant qu'e lle a plus qu 'à moitié
raison.
« E l puis, si je me fais arche!', co qui me p lairait
a sse z, cal' j e ne vous quitlerai s point, qu'aurai-j e
besoin d'un e mai son , moi?
« Quand elle s'e n ira Iwbi\.ol' chez un mal'i, nous lui
dirons la vérilé, si cela nous sembl e opportun,
« J e sui s en g l'and sou ci du prin ce Naïva , je n'ai
g uère 10 cœ ur J e penser à moi, ct il Gn ira de même
lanl (IU O je ne le saurai pa s l'endu à la co ur de
Bourgogne,
« Il es t. s i bon, qu o je m'y s ui s aUaché co mm e à un
père, Vous m 'obligerez donc do consentil' Ù la isser
nos affaires de ramill e en l' état. o lt elks so nt pou !' le
moment, »
Les tl'ois Lan çon sc rendi l'en t à la volon té de leul'
cous.in c t prirent. entre ses mains l'engage menl de
gal'der le silence, jusqu 'à cc que lui-mêm e les eût
déli és de leur se !'me'nt.
Cc point r églé, il s s'e n all èrent. relrouv er Hug ue tte c t devisèrent gaiemenl a vec ell e toule la
malinée .
A plusieurs repri ses, la j e un e fill e voulul amener
l'entre li en sur les r echerches qu'il importait d'entreprendre sans re tard , afin de découvrir la m aison de
Julian, Mai s perso nn e ne lui donn a la réplique, A la
fin , Julian lui ferm a la bouche par ces mots :
�210
Vo us Mes impati ente de vou s d ébal'I'asso l'd o mo i,
a voll oz-lo, ma cou s in e , »
Ell e se mil. pl'esque e n colère, e L ils allai ent se
di s pute r , quand un e n voyé du du c pén é tl'[\ dan s le
clos, Il ve na i ta ve rtil' le fil s du 1uthi e l' qu'il e ù t ù se
Ll'ouve r le lendemain vers n euf h eures à la po rte ci e
la ville avec ses co usins ,
Farand ole q ues Li onna le m cssage r pOUl' on sa voir
plus lon g , mai s ce fuL e n pure pe rte , JI lui é tait
inte rdit d'aj oute l' un mo t d e son Cl'U ,
c< Ce f[U C j e pe ux bi e n vo us raco nte r, pal' exe mpl e,
c'es t mal l'e nco ntre , J 'ai c ro isé SUI' la l'Otll,e, all a nL
ve l's nijon , ull e tl'OUp d e ge ns les plus drôles du
mo nd e : j a un e, a vec d es ye ux re mo ntanL vers les
te mpes, d es c heveu x pa re il s à la lain e d e n os m Ol1 tons, e t ha bill és 1 ils onL de hauts b o nn e ts IJO rdés <le
peau d e b ête, et des jus ta u co rps qui tombe nt S Ul' la
c l'oupe d e le urs chevaux, a ulant dire d es c ot~ es
comm e e n portent les fe mm es ch ez n o us, L eurs 1110nLUI'es n 'o nt que la peau SUI' les os, ce qui ne les
empèch e pas d e ga lope r ve ntre à te l'I'e, »
Julian s'était dressé, to ut pill e ,
« VOliS dites d e homm es jaun es .. , Le s ullan Mon go uJ o u aUl'Uit-il e n voyé un e arm ée p OUl' s'e mpare r du
g rand vizir? »
\
Le lendemain , vo rs s ix h eures, les quatre j eun es
ge ns se prépami ent à partir, qu a nd un second
m essag'e l'l e ul' app o rta J' o rdre d e n 'e n ri en fail'e,
Et, lo rsqn e Farand ole, impati ent, d emanda s' il y
a vai tel li nouveau , s i k s homm es j aun es é tai en tà Dijon:
«
�~20
LES EXPI~DNTS
DE FAHANnOLE
Ah! vous êtes informé de cela? .. Oui, ils so nt à
Dijon.
- Alors, monseig neur ...
- Les a ['ait entourer pal' une compagnie d'archcrs
ct conduil'e je ne sais où.
cc Comme ils n'entendent pa s nott'e langue, on n'a
pu savoir d'eux ce qu'ils voulaienL. Monseigneur leur
a parlé, mai s il n'a l'endn compte à perso nne de cc
qu'il en avait appris, comme vous pouvez croire.
cc Si vous voyiez la ville, poursuivit l'envoyé du
duc, elle est sens dessus dessous . On prépare des
fêtes , Monseigneur m'a commandé de vous dire à
vous, Julian Fornerey, qu e le prince, - je ne sai s
leqllel, pal' exe mple, - est en bonne santé ct fera
demain son entr'ée en la ville ùe D.ijon, Cc soir, il
couche à Auxonne.
- Es t-il bien gardé, au moin s?
- Vous m' en demanùez plu s flue Je n'en sais . On
a commandé en se rvice extraon] i naire deux com ..
pagnies d'a rchers, une de hallebardi ers, qui so nt
parLies dans la so irée d'av,mt-hi el' pOUl' une des tination inconnue.
cc Ça sc peuL que ce so iL poUt' g:udel' le prince,
Alors, il doit dormir tranquille.
cc Je vous di sais donc ... cat' vous m'interrompez
loujout'S, si bien que j e n'ai raiL encol'e que la moitié
de ma commission, j e vous disais qu e monseigneul'
a daigné ajouter: cc T'u rapporteras ceci au jeune
llomme, je me figure qu'il saut'a compl'cndl'e : la
pot'tc sous laquelle doit passe r le prince manq nc
cc
�L'IlEunE DE DIEU
221
ù'un orn em e nl qui ne peul èll'e plaeé avant demain
malin. C'es l ce qui nous r e tarde. »
lIug uotto voulu t all ol' jtHHlu'à. Dij on.
CeLLe commi ss ion parut à Lous bi e n singulière,
l'usage n'étanL point qu' un haul seigneur comme le
�'222
LES EXPI::DIENTS DE FAnANOOLE
duc de Bourgogne prit la pein e d'expliquer ses actes
à un s i mince pel' onnage que .J ulian Pome rey.
Aussi fut-cc toule la joumée co mm e ntaires SUI'
commentaires.
La curiosi té d'lIuguette était s i fort éveill ée qu'cne
décla ['a vouloir' accompagner les j e unes ge ns à Dij on.
Une fo ule gl'O uillante oDslmaitla porte, débordait
s ur le pont c t jusqu'e n delà des fo ssés quand ils
parviIll'e nt au pied des mUl'ailles de la ville.
[j pouvait être huit h e ul'es .
Soudain les j e unes ge ns virenlle peuple s'éc:ll'te r
à d l'oi le c t li g auche.
Et presque aussitôt le vieux du c pamt, e ntouré
d'un e cint(uantaine de ge ntil sh omm es.
Il montait UII cheva ll'ouan SUpel'De me nt harnaché
e t portait un habit de cé rémoni e en velours g ris de
lin agrémenté de bl'Oderies d'argent.
Une com pag ni e d'a l'ch ers venait un peu en arl'ière,
Et, dans la fouI r, on sc contait qu'avant le jour, des
h é muts, des éc uye l's, des pages, é tai e nt so rti s de la
ville avec un homm e jaune co uvel'l de vètemenl::;
usés, poudreux, qu'i l s'é tait refusé à échange r
contre ceux que mon se igneur lui avait fait remettre ,
Sitôt hors des mms, le duc c t so n esco rte sc
lancè r'e nt au grand trot sU l'la ['oule d'Auxonne .
Les tl'Oi s archers, .Julian c t sa co us in e s'éta ienl
rangés à l' éca rt.
La route libre, ils sc rappl'Ochèrent de la porte
près de laquell e il le ur était co mmandé d 'a lle ndrc.
Mais, quand il s n'on furent Cjn'à une tre ntaine de pas,
�L'REunE DE DIEU
223
tous Ics cinq ù la foi s poussèrcnt un cri d'holTcut',
A l'c nteéc du pont-levis, retcnus paela co rdc qui
avait sc rvi à lcs pendrc, trois cnda vrcs sc balan·
ça ient: cc ux d c Paolo, dc No n c t d'Ingas ou,
Julian se s ig na cL baissa la Lètc, aS: ombri , le cœ ur
oppl'css6 d'une piti é involontairc. Et, tout bas, il dit
une pri èrc p OUl' les misérablcs dont il avait tcnu la
vie dan s sa main , et qu e la jus ti ce de Dicu venait
d'a lleinJ l'e ...
•
1
�CHAPITHE XIV
Il ne faut pas dire: Fontaine,
je ne boirai pas de t09- eau.
POUl' échapper il l'holTible s pec ta cle, lIuguette,
ses frère e t so n co usin avaient fl'an c]li le ponl- Iev is
et s'é taient placés en d edans d es murs, il dro ite d e .
la porte . La j e une fill e sc tcnàit un peu en al'rière.
Quelqu es-un es de ses amies élaient venues la
l'ejoindl'o : CL/I' l'Ile a vait bea uco up d 'amies il Dijon,
où tout Ic mond e la co nnai ssa il c t la fè tait, sac hant
J'affec tion du vieux du c pOUl' ln fill e d e so n brave
se l'v i te ur.
C'était, dun s Je pe til groupe, d es ques tions sa ns
fin S Ul' Je j e une c t bea u garçon qui a cco mpagnait
An selm e, Grég'o ire c l Lund l'y.
IIugueLle ne fit nulle fa çon d e contentcr celle
curiosité. En so rte que, s i Julian sc fùt retourné, il
�Il ug ll otto no lilnullo j',
~o
n
do CO lltOllll' l' loul' (, lI'Î
o~
il tl,
,'"
,\
�226
OLE
LES EXp èOIE NT S DE FAll AND
t plei ns d'ad mir atio n,
aur ait vu mai nts joli s yeu x tou
bra qué s s ur lui,
, Il n'é tait occ upé
J\lai s Juli an n e se re tou rna pas
ch eva l to ut con tre
qu':'! de ux c hos es : mai nte nir son
nt pou r inte rrog e t' la
la por l(' , e t se pen che r e n ava
rou te,
fut sig nalé ,
Ver s onz e he ures , enfi n, le cor tège
t,
. El bi e ntô t, les hér auts paw ren
l, tou s vèt)l S anx
fron
Ils mar cha ient qua tre de
la poi trin e les arm es
, cou lrurs de 13 oul' g og ne , ur
es, il la b01'dul'e d e
duc al es : d'ol' el d'az ul' d e si,7J pièc
gue ules,
ce Naï va qui ch eIl s pré céd aie nt le dnc e t le prin
:l qll clq lH' di s tan cC'
vau c hai ellt cô le à cô le, s ui vis
cie rs, les éeu ye )'s, lm,
pa l' les ge lltil s hornnlüs, les o ffi
pag ('s,
ntl ('s hall clJal'(lie rs
A dro ite c t il g au c he se te nai f'
c hargés d 'éc:l t'tcl ' la foul e,
s eo mpa g ni es d'at 'A la s uite des se ig neu t's, troi
ch e rs l'e rma ie nt la mar ch e,
bro d e ri es , mir oite r'
Le sole il fa isai t scin till er les
ll e il cha que p oin te
les arm ure s, me Uai t un e é tin ce
e ntré e sole nn ell e
de hall eba rde , don nai t li c Lle
l'as pec t réj o lliss an t d'un e f'è te,
j e ta lin r'ej;ard
Mai s c'os t à pein e s i Far and ole
'nva iLd' yc ux qll e pOlir
di s trai t s ur' ces s ple nd e urs , Il n
roc he r', plus il sc
son ami , c t plus il le voy ait app
e m e nl.
sen tait con fon du d'~ton
un cos tum e par eil à celu i
tait
por
va
Naï
Le prin ce
ti ens, il a vait. d{ ~ p e int
que , c('nL foi s, dan s le ut's ent re
�IL NE l?AUT PAS DlnE : FONTAINE .. ,
227
à son jeune camarade COlUme éLanL l'habillemenL de
Lo tlue
HL
10 pl'in ct'
c!H'\'[wch:LlOHII'ùLp ;Ot ('ÙIL~.
e{:rômonic des grands vizirs, ù ln CO Ut' dn s ulLan
Mongoulou,
�228
LES EX PÉOIENT S DE FARAND OLE
Eût-il îni s ses plus habil es taill e urs- en ca mpagn e,
le duc de Bourgo gne n 'aurai t su découv rir en Fr'unce
l' é to fl'e dan s laqu ell e é tailtail l ée ce lle tuniqu e, ni cc
bonn e t de rO\'m e étl'an ge auqllel bl'illait une piel'I'e
pl'écieu se, d' un éclat ébl oui ssanl.
Le j e un e homm e n'en reve nait pas d' une telle
métam ol'phos e.
Les traits du g rand vizir pal'aiss aient enn oLli s, son
port était vraime n t royal , ct l'impas s ibili té de sa
phys ionomi e ajoutai t à l'e nsembl e de sa pel'so nn e
un e expres sion sé vère, qui c n l'chaus sait sin g uli e rementla maj es té ,
Le pauvl'e ga l'çon, qui s'é tait tant réjoui de lui
sautel' au CO li, s' in c lina bi e n bas Slll' son passag c,
Mais, quand il sc l'oleva, le cO l'l,ege s'é tait arl'èté ...
alTèté à cause de lui ! Farand ole! Et la main du
pl'in ce s'appu yait, a mi cale, s ur so n épaule,
« Vous permeU ez qu e j e l'e mbrass e? disait-i l d ' une
vo ix émue, C'est pOUl' moi un fil s .. , »
L ' duc l'oparti t :
Embra ssez, mai s faite s vite, ou no us les tro uverom; m orts d 'inaniti on 1
- C'es t vrai .. , Julian , tu n e sais pas .. , 11 ne sa it
«
ri e n, duc "
- Hi en!", si ce n 'es t co qu'il a pu voir de ses yeux , »
Julian inclina la tè te pOUl' expliqu e r qu'il avait vu
e n efreL Quant à parler', il en eiU été in capab le.
Le pl'ince aïva deman da:
« Pourqu oi vous è tes-vou s tant pressé de les
l'ai re pe ndre?
�IL NE FAU T
P~S
DTH E : FONTA I NE. ..
229
- Po ur Il 'avoi l' pas à vou r efuse l' Ia p re mi è r'e chose
q ue vous me de ma nde ri ez. Ca r .. . j e vo us co nn a is, mo n
bon Nal va. Vou s m'au riez de mand é leu I' g râce ... 0 1',
j e sa is lout ce q u'ils a va ienl Le nlé conLre vous ... On
les a s urp ris, les a l'mes à la m a in , s ur 10 lerriloire do
m o n du ch é, se prépa ra n l à Lend re un piège à un am i
(lui m e faisait l'honneur de se réfug ier ch ez moi .. , »
Et chan gea nt d'e nlri:l ti e n :
C( n ej oins- nou s dans la COU I' d' h onn eU1' du pala is,
dit-il à Juli a n , 0 11 plutô l, va nou s y a Lle nd re. Un des
La nço n le g uid e ra , s i tll ne co nn a is pas la vill e . »
Et le co rtège se re mi t e n mnr'che, a u pas, e nlouré,
s uivi pa l' le peuple, q u i acc la ma il son se ig ne ur.
Si Julinn se fût a LLa rd é quelques in s ta nls de plu s,
il aura it vu , pa rmi les éc uye rs de la s uile, un h omm e
jaun e, d' une mai g reur ex trèlll e, la fi g ure alté rée par
la fa ti g ue, e l do n t, mal g ré cela, les ye ux myo nnai e nL
d e j oie,
Au r es te, il s ne deva ient pas tanl e r ù fa ire co nnaissa nce ,
Se dé tacha nt du co rtège, l' ho mm e j a un e le pl'écéda
lui auss i, co mme Julian.
Il s fl'an chire nt ensembl e la lo urde po rte de la cour
d' honne ul'.
A cc m om ent, il s éc han gè rent un rogard vag u e,
indiffé rent de la pa l't de l' é lran ge r, mai s plein de
c ur'i osiLé de la pa rt d e F a ra nd ole.
Celui -ci vit l'in co nnu sc j oindre à un g l'o up e occ upanlle fo nù <.l e la CO UI', A. n'en pa s doule r, c'é Lai en l
<.l es Mo ngo ls. Il s é tai ent ce nl, co mmandés pa l' un
�\
230
LES EX
P~DIENT
S
DE FARANDOLE
o!1icier ri chement vè tu, c t qui sc tenait un peu à
l'éca rt.
Ils n'étaient pas pri sonniers, personne ne les gardait!
Quelques arche rs, qui rôdai ent dan s la com, sc
ra contai ent elü"e eux cette cho se smprenante :
depui s qu e crs ge ns ét.ai ent arri vés, ils avaient r efu sé
toute noutTi tUI't' , ju rant qu' i Is n'acceptel'ai entlr pain
c t le sel qu' une fois leur mi ssioll rempli e.
Or, ils é tai ent là de l'avant-veille au matin ...
n était du res te extrèmement difficil e de converse r
avec eux , d'abord pal'ce qu'ils s'y re fusaient, ens uite
parce qu'en dehot's de leur lan g ue mate m ellc, jl s ne
connaissaient g ucre que deux ou troi s mo ts d'itali en
ct de fran çai s .
La moitié de leurs chevaux étaient morts en anivant; les autres, en dépit du soin qu'on en avait p"is,
ne valai ent g uère mi eux.
Julian avait écouté les arch ers ct se demandait,
un peu inqui e t maintenant, qu ell e était ce tte
mi ssion.
Qui prouvait qu'i ls n 'usai ent pas de tl'aUri se et
n'empruntai ent pas les appal'o nces de la soumission
afin de s'emparcr plus sÛl'cment de la personne du
g rand vizir ? ..
on regard soupçonneux sc rutait ces visages amaigri s dont la pea u couleur citron avait p:lli il force de
fati g ue, c t il les trouvait farouches dans leUl' sil e nce
ct leur immobilité, ces hommes !
Un se nl :1Vail un c express ion so ul'ianle, celui qu'il
�IL NE l'A T PAS OlliE: FONTAINE...
231.
avait coudoyé en enLrant; JI1ai s ce la ne s uffis:iiL poinL
à Je rass li t'cr.
Soudain les yeux d e Farandole fUI'cnL aLLit'és par
Deux ohjots difTorontN élaiout placés
([Pvallt
l'otficicr ,
dcux objcLs bion différents, encore qu'on les eût placés côLe ù côLe devanL l'officier mongol.
Le premierétaiLun coIIreLmagnifiqne Loutinct'usLé
�232
LES EXPI
~ D"'NTS
DE FARANDOLE
d'arge nt ct de pierJ'Cs fin es . i\lai s le seco nd ? le seco nd
était tin sac on cuir paroil à celui que lui avait c1él'Obé
Paolo on fLali e; tell e mont par'e il , m è me, qu'il eell
juré le rc co nnaHre!
Il était enCOl'e li l'oxaminer do loin , quand 10 duc
e t le pl'ince l\'aïva pénétl'èl'ont dan s la coU!' avec tout
le co rtègo.
Mais, comme s i un mot d 'o l'clre avait été donné li
l'avance , se igneurs, écuyers, pages, di s pal'Urent en
un clin d'œil.
La roul e, qui sc pre ssa it c UI'ieu se, ù la porLe, fut
l'c rou lée cL maintenue ù di s tan ce par les hall ebardiers . Les :l l'c he J's a ll è l'e nt occu pel'Ia sa i le d os gardes,
:lU l'ez-de-chau ssée du palai s ,
EL le grand vizil'domeul':l se ul avec le duc oL le fil s
du luLhi odl qui il avaiL dit C il pa ssalll :
« Hes te ct rega rde ... »
llecommandation s upe r/hIC. ,) ulian ne so ngeail
guère li détolll'l1er les youx.
Los étrangeJ's n'avai e nt pas rait un mouvom e nL.
lIugu es de Bour'gogne po a la main SUl' l'é paul o do
so n ami comme pour rairo entendre li srs compa triotes
qu'il 10 pl'onait sous , a gal'do, cL les doux chovaux
mal'chant do ('l'Ont amonèr'ent leuni cavaliel's jus te en
raco d es Mon go l!:> .
L'attitud e de ~aïv
fai !:> ait de plu s on plu s J'admil'ati on de ./ulian .
Le pl'in ce ga l'duit la LèLe haute, so n l'oga rd res tait
impénétrable, pas un mu sc le de SO li visago n 'avait
tressa i Il i.
�IL NE FAUT PA S DIRE: FONTAINE...
233
D'un ges te pl ein de noLl esse, il éle va la main.
Au ss itô t, o rfi cie r e t jani ssaires fire nt quelqu es pas .
Pui s, to u à la fois sc pros te m ère nt c t to uchè re nt Ja
te rre du fmnL.
L'offi cier lui-même a Llendit qu'un m o t de Naïva lui
permît de releve r la tè te. Encore garda-t-il un genou
c n te rre pour lui rem e Llre le co ffre t dont il é ta it porte ur.
Le prin ce l'o unit san s qu'un seul m ouve ment de
ses mains lai ssâ t dev in e r qu'il r esse ntait quelque
curios ité. Il e n tim un pa l·chemin qu'iJ bai sa a va nt
d'C il pre ndre co nnai ssan ce, c t qu 'a près a voir lu jl
re nfe rma lente ment da ns le co ffre L.
Alors, l'o ffi cie l' mo ngo l, mainte nant de bout, pronon ça une haran g ue qui dura près d' un q uart
tl ·he ul·e . Naïva y r épo ndit par un e phrase brève, fit
:> ig ne aux jani ssaires qu'ils pou vaie nt sc relever ,
ot, san s r egarder pe rsonne, plus impass ible que
.iama is, vint, ayec le du c, desce ndre de cheval devant
Je g rand escali e r .
Que lques ins tants plus tard , le porteur du coffret
fut emm ené par un ôc uye r, ta ndi s que ses homm es
n' ce vai ent l'invitation de s ui vre un e co mpag ni e d 'a r(" he rs, c hargés de ve ill e r à ·e que ri en n e Jeur manqu tH.
De pui s qu e le g rand yizir· n 'éta it plu s là , Juli a n ne
pe rd a it pas de yue Je sa c e n cuir.
Plu s il le rega rdait, plu s il sc c royait ce r·ta in de ne
pas sc trompe r. S i bi e n qu'au mom e nt oi.! le MOhgo l
à la min e somiante sc bai ssa pour le pre nùre, san s
�23/
~
LES E XPI:;DIENTS li E FAnA NDOLE
réflé chir qu 'il n'en sC l'aiL poinL compri s, il sauLa à lJas
de cheval , courut il lui e Ls'éc ria:
« Mais c'es t mon sa c ! »
L 'é Lrange r !iL s ig ne qu'il n'e nle ndait pas le fl'all ( ~ ai s . Julian appuya sa réc lamaLi o n d' uil ges te auqu el
on n e po uvait se m épre ndre; il posa la main s ur
l'obj e t du litige .
Auss itàt le Mo ngol seco.ua la tè te n égative me nt e L
mit qu elqu e di s Lance e ntre le j e un e h omm e e Llui.
P euL-è Lre, n éanmoin s, e ussenL-il s fini par se com pre ndre . Mai s le tcm ps lem manqùa .
Un pa ge vinL, qui les emm ena Lo us Ics deux, lcs
introduisi t dans le palai s, e Lse re Lira, après leur a voir
ouve rt la porLe d'une sall e ma g nifiqll e.
Us avai ent à pein e j eté un coup d'œ il auto ul' d'eux
qu' une auLre po rLe s'o uvrail, au fo nd de la p ifèco .
Et le prince aï va, so mi a nl, radi e ux, les bras tendus, cOUl'uL au Mo ngo l qu'il embrassa co mm e un
frè re e n cri a n t il Fa randol e :
« C'es L l\l égial's ! ... »
Pui s il parla vivem e nt il ce lui -c i da ns lour lan g ue .
T o ul e n écouta nt, l\1 égiars j e ta iL des r egards pl ein s
de g mLiLude S Ul' le fil s du luthi e r.
Le réc il du prin ce il pe in e a ch evé, il so pros Lol'l1 u
de vanL 10 j eun e homm o confus de ce t ho mmage, e L,
les de ux m a in so llve rtes e L tenùucs ve rs lui , pronon ça
une phrase que Naïv a ['e ndit pa r' ces m o Ls:
« Il L'o ITre sa vic, »
Julia n, a ttendri , se rra dan s les siennes les mains du
fid èle ser vite ur',
.
�IL NE FAUT PAS DIRE: FONTAINE ..
235
Le Pl'ince expliqua à son frcre de lait qu'e n Emope
il n'était pas de plus grande mal'quc d'estime.
Et la figure de i\Iégiars s'épanouit dans un large
somire plein de bonté .
.Julian posa la main
SUI'
l'ohjot du liti go .
Alors, ù son tour, il parla .
.Julian dut s'a rmer de patience, car' le brave garc.;o n
en eut pour une heure il tout dire.
Enfin , le prince se tourna vers so n jeune compa-
�230
LES EXP~
: DlENTS
D!l: FAnANDOLE
g non do voyage c L, en quelqu es moLs, lui résuma cc
qu'il venaiL d'apprendre .
C'éLa i Le n vériLé une xL I'aordi nai re c Lpl'ov id enLie ll e
s uccess ion d'évén e menLs .
l\'Iégiars n 'avait pu longtemps abuse r NOI'r cL
Ingàssou, quand illes avaiLaLliré ' il sa pours uite, on
Italie. Le paysan qui jouait le rôle du prince, apres
avoir galop é Ll'ois heures, s'é tait lai ssé g l isse r de cheyal , déclar-anL qu'il éta it rompu d e faLi g ue cL n 'irait
pas plu s loin.
Apres avoir vainemenL in s is Lé pour qu ' il se romil
en se ll e, sc voynnL s ur le point d 'è Lre pri s , Mégiars
piqua des d e ux.
Il conLinua so n voyage, cha ngeant ue cheva l quand
Je s ie n Londx lit cL Ile s'acco l'dant que 10 l'e pos indi spensa blf'.
Son but é tait d e sc rendr' aupres d e la princesse
Aldam es.
Le chemin éta nt d e travol'se r Kamkol"um , il voulut
meUre à profil so n passage en s'informant de cc qui
éta it s urvonu apres le départ de so n maîtro.
11 appril que la v ill e était en grand umo i depui s
d 'ux j Olll'S. Y e lltrait qui voulait, mai s pe rso nne n'c'n
pouvait so rtir sans lu permi s 'ion du Grant! Seigneur.
L'a ant-vei ll e, au mutill , un ltali en s'étuit pruso nLé
au palais . Il était portour d' un message qu'il avait
faiL l'e meUl'e :'t Mon go lli ou.
Ce t Italien , c' '·I.ait 1'C'n\'o)'ô d e Paolo. Cc messago,
c'étaient Jes Lubl e Lle s uu prin ce ' aïva .
l\Iai s, en prenant connai ssan ce ues Ilotes éeriLes pal'
�IL NI> FAU T l'AS D lI\ E : FON TA I NE. ..
237
g ra nd vizil', le s ul ta n ava it acq uis la ce l'LiLude
q ue sa lJ onn e l'o i ava it é L', s Ul'pl'i se.
' o n se ul ement i'\aï\'a, da n ' cc réc it destiné à sc
fil s, é ta bli ssa it a com pl è te inn ocence , ma i il renda it
pl ein e jus Li ce à son m aHre, ct, ' nco re q u 'i l eû L d es
ra iso ns d e s'e n pl a in d re, lai ssa it vo ir l'OUI' lui l'aUaSO li
ch eme nL le plus s incè re,
Mo ngo ul o u entl'a da ns un e colè re te rribl e,
J a ma is les s uj e ts du Gra nd Se ig ne ur n 'a va ienL v u
sc d échaîn e!' SUI' e llx pa l'e ill ' te O/ pè Le,
Di x-s(' pL tè tes é ta ie nt Lomb ées avanL le co uch e r du
soleil. Et les j a ni ssa ires n e cessa ipnL d e ga lo pe r
d ' un pa lai s à l'autre , p OUl' pl'Qcéd e l' à d e nouve ll es
alTos La tion s ,
Le s uccesse ul' d e Naï va, qui , e ll révé la nL ù son
maHre l'ex is te nce d 'A ld a mès, lui a va it fa it co mm e Ure un e no uvell e injus ti ce, a va i t é té exécu té le
.
.
pl'em IC r,
La pl'in c 'sse e L ses cinq ga rçon s, re tenus pl'i so nni e rs à Kal'ako l'LUll , é Laie nt d e jJuis le maLin in s tallés
dan s un pa lai s o ù Mo ngo ul o u le ur avaiL fa it po rl e l'
les prése nts l es plu s mag nifique s, e n le ur fai sanL
a nnOll ce l' que cenL h ommes allai e nt pa rtir p OUL' se
a ï va , n omm é d e n o uv ea u
m e Ure a u x ordres de
g rand v izil', c t l'esco rLe r au r e tour,
Vrta lic n a va iL l' ' \t U la somme pl'Omi se à qui li vr el'aiL le prin ce, SO IL S la ,cul e co nditi o n d e re ,tiLu e l' à
ce lui -ci les IJij ou x qui lui a vai ('nt é té volés ,
T o us ces d é ta ils, l\l ég iars les te nait d e la princes sfl
Ald:lln ès,
�238
LES ExrkoIENTS DE FAUANOOLE
C'esl SUI' so n conseil qu'il avail demandé au s ullan
la permi ss ion de sc joindre à l' esco l'lc, El il élail
revenu en Eut'ope plll s vile enco re' qu'il n'en élait
parti .. ,
En passa nL pal' l'Italie, le ban(lil, qui, du resle ,
n'avait pas le choix d'agir aulI'emcnt, :wail conduil
les Mongols au l'epail'e de la ll'oupe,
Occupé ùe poursuivre le pI'ince, l}n o10 n'a vail pas
('u le tel\lps de vencl l'e les bijollx , de sorle qu'il s
élaienl encore olt 'il les avail déposés,
TOtll auprès g isa it un sae en cuir,
Le jtl geant propre à cc l li sage, Iégiars y avait
mn gé, dan s qllelqu es mol' '(':lUX de parchemin q1li
s'y ll'ouvaient, lPs pierrc ries de ln prin ces e,
« .J 'é tai s hien s rll' de ne pa s Inl ) 1 romper, fil Cil
l'ianl Fal':1nclole,
( Mai s, l'c pl'iL-il vivemenL, sa ns pal'nill'c sc so ucier
(~s
jadi s, j 'espère , prin ce, fJlW
cks 6c l'iLs lanl l' eg \'(L
vous n'allez pa.' l'elOUl'n el' en ]\long'olie,
( CellL foi s, dlll'anL le voyag(' , VOl iS .1V('Z jll\'(! (Iut'
vous nc se riez plu s g rand vizil'. SongC'z .\11 p'1ss6 . Cl'
qui esl al'I'iv ô peul, Sl' prodllire ('n('()\'() ...
( Pl'ofil ez plllLùl de la bonlle !t1l1l1('III' dll s lIltan
p01l1' faire venil' vos fil s c l. la [ll'ill eWlSe 1\ld:\lII('s.
Il s f('indl'onl d'aller ù votl'n rcnt:OIlII'(' ('1. 11(' s'al'I'è l.('l'ont qll ' ici .
Vou s ach i: l('I'('Z un 1)(::1 11 ('h:\I('ulI dan s 1(, du ehé dl'
Bourgogne d VOliS Y viv l't'z pai sible , san s c l':li nd 1'('
ni les complots de vos e nn 'mis, IIi les '01èl'e8 du
maUre. )t
«(
�IL NE F AUT l'AS DIII E : FONTAI NE.. .
23 ()
Naïva traduisit u Még.i a l's ce que ve na it d e dire
Juli a n. Et l\16g ia l's sourit., app rouva nt de la tê te ...
Lu i a uss i pe nch a it pOUl' la vic ig nol'ér, tranq uill e ,
loin d e la CO UI' c t d es ch a usse- tl'app cs qu'o n y l'e ncontre ,
Le prince sc leva e t se mit à ma t'ch e l' d c lo ng ('Il
large , l'a ir méd ita tif. Ses d e ux ami s se ta isai e nt.
Q ua nd il r ev int ve rs r ux, il s lui dirc nt ch ac un
d a ns sa la ng ue:
. « Vous'J'es tez, prin c ,?
- Eh bi e n .. , no n, j c Il e l'cI>le pas, lit- il en so uri a nt
a vec m éla n 'oli e, n on .. .
« Le po uvo il' a-t- il un e savc ul' s i fo rte q u e l es lèv re.
e n pui sse nt ga rd (' I' qu e lqu e c ho'e a près Lant d e
l,rihul a ti Ol ls?.. J e n e le c ro is pas , !\lai s ce se rait 111l'
fCI'1lI 01' la pa l rio, .Jllli nn, c L 1Il 0 1l cœ llr e L tr is te , :\
ce U pe nsée.
« ,J'irai OÜ Bo uddh a m 'c n vo ie c l. j e ferai d e m o n
nl IC IlX,
- r.c (lli C d écid e mo n ma1L re es t lOUj Olll'S sage, dit
g r:1Vc lIl e nt Még iar's quand IP prin ce ('ut rép "lé c n
la ng ue mongo le la l'é pOI,1 50 l'aile ù .Julian ,
- Sa vo ir ! » mll l' mura celui -c i.
Il s ':1o sè r('III, e ll co re un mo mellt. Pui s le j e un c
ll o mll1 c se lova,
« J e re to urn e c h oz ma 'oll s ill e,» d éc lal'a - l-il.
L'étOlln e me llt. dn prin ce lui l'appola qu' il Il(' llli
a vait ri e ll dit 'nco re, ot il le mil. ail co urant d e to ut
en qui s'é tait pa ssé d e pui s le ul' sé parati o ll .
" L(' s titl'(,s d e pro pri é té qll e m 'a rapportés Még ial's
�2iO
LES EXPÉD IENTS DE l"AflANDOLE
me sont don c bi e n inutiles, conclut Farandole ; Il e
d é y 'l oppez pas le bijoux de la princesse ,
- No us nou s reve l'I'ons bi e ntô t, mo n e nra nL. .J 'ir;a i
te rendre vi s ite lt cc pauvre Ci g a lie l' do nt ton bon
'œ ul' fa it le aC l'ifi ce e t que j e ye ux co nn alLl'c, »
.J uliun allait rl'anchir le se ui 1.. , Il rc vi nt S Ul' ses
pas po ur d e mande r:
« Et Kiki , c t Clair-de-lun e? Qu e so nt-il s de venus?
- J e les ui co nfi és avec La mand olin c t ma peau
d'ours il un se l' vite ur c h:lI'gé pa l' le duc de les po l'tel'
lt ta r és idence, J ' ig norai s qu 'ell e rîlL ulltr' que la
mi cnn , J e croya is l'e ll:ollye r le to ut ici.
- 1\1 a co us i Il e é tai t pré v 'n ue , c lic au l'a pri s so in
d 'e ux . C'e ,t égal , j 'ai hâte de l'entrer. »
Cc qu'il Il e dit r :H;~
c'es t qu I' l' impati e ll ce de
r ej o indr J1u g" ue LLe l'empo rtait e nco re, c t de beaucoup , SUl' cell e de revo ir so n m o in (':1U l so n chal ...
�C H A P lT n I ~
XV
Un domaine sans propriétaire .
lfl/ guelLe oL ses l'l'ur('s Ile s'é taicnL poinL a Llardés
c n yillC'.
Lo du e avaiL pl'é v('llu sa fill(' 111<- do ne ras aLlendre
Juliall, kqu (' 1 se miL san ' doute l'dent! au palai s un e
ral'ti o du j our, (' Llui avait p('l'mi s de garde r los tl'oi i:!
I1l'chC'rs pour l'ai ~ l e l' dan s le!:! tra vau x ue la vcndan g .
.T ul ian 1(" J'( ~ lr O lva
donc a Il Cigali e r, n tmi Il
d'apprivoii:!er J iki ct Clair-de-lun e, quo co lon g
voyago Lce!:! perpétuel s chan ge mr nLs avaionL quelquo pe n ofl'arou ch "s. Dus 10 lend emain , on comJ1)(,II (; a la ' llPill e Lle du rni i:! in.
EII dura Lrois j ouni, penda nL lesCfuels on n'cnlpndil au Cignli er qu' ~c laL i:! d l'il" c Lc han sons.
Il {'Lait ve nu dri:! ami es d' Illi g udlo, des vo isin s.
Le SO il', a pl'us i:!OUp0l', Julian pn' nail sa ma ndo·
Hj
�LES EXPÉDIENTS DE FARANDOLE
line , cL, hi ssé SUl' le vi e ux ban c, jouaiL quelqu e
ronde qu'o n dan saiL auLour dllj an lineL.
1.0 Hoi r, .Julian pl'C'lHlil sa rnalldo lino.
EL pnrl'oiH, Ùll g ro up e qlli s ébaLLaiL devanL lui ,
son l'egard allaiL, mélan coliqu e, à ce qui l'e nlourail.
�U . DOMAINE SANS PllOPflll::TAIIIE
243
Le Cigalier ne lui se mblaiLjamai : plus joli qn'e nveloppé des IUeLu's pUlies Ju crép lu;cule, à ceL Le'
houre où les angélus se r éponde nL d' un clocher à
l'auLre, Ol! les objels prennenl de mys Léri eux aspecls,
olt il sembl e que la naLu l'C, sur le poin l de s'endormir,
sc di se bonsoir i't voix basse ...
Quand il s'é lail oublié un in lanl dans ceLLe co nLemplaLion 1'('cueilJie, un so upir monLail aux lèvres
du pauvre Farandole, Sa mandoline cessa il . J e
chanLer ' OI1S ses doigts, cl sa pen1;ée, obsLinéme nl,
lui rclrat::aill' rèvc lanl de fois caressé, co mme pour
lui rcndre la décep tion plus amèr',
Dès qu 'clI c 1· voyaiL ainsi perdn cn C[u('lque SO Il ge ri e, II ug ueLLo acco ul'a iL, 1ni seco uai L le bras en
l'ianl cL s'éc riaiL :
« A CJuoi pensez-vo us donc, mon co usin, de nou s
laissc r le pi ed en l'air?
- .l e regardai s le paysage,
'<, ' L- 'C pas, qu' il n'c n sau rait cxis ter de plus
b 'au?
- J e nc sais .. , mais celui -ci reLienL les ye ux ,
- Allons, quand mèll1r, fini ssez vo tre ['ond '. »
Et Famnuol obéissaiL. ..
Lorsque Lout le rai sin fut dan s les c uve ', LIug ueLlc
('t ses ami('s pl'éparè renL la pallIée, l'<' pas auquel
1;011l co nvi "s Lous I('s v ' IlUan ge llr1;, la réco lte fini e,
C'rst p OU L' le co up qu' il y ('lIL cl es flamusses il ln
eo [/rg(' <'l nombre d'a utres choses délicieuscs!
A Labie, .Juliall SI' trouva placé nOIl loin tl'u n ami
de so n père, un al1li J 'enfa nce, Allain Maury.
�244
LE
EXPI
~ DIENT
S
DE FAI\ANilOLE
,
EL il ' ca usè rcnL 10ngucmen L e nse mble du patlVI'('
luLhiel',
~Iai
s, lorsqu'il ' cUl'cnL épui sé cc chapiLl'c :
« Alol's, dit Allain, vou èLcs vc nu habiLcr' le
r.igali('[''? C'es LpOUl' vo Ll'e co mpLe quc nous vendangcrons l'an prochain,
- Du Lou L. Le Cigalicl' apparLicnL il II ugueLLe,
C'esl dan s nos al'l'tlngemenLs d, ramille, »
Julian availbaissé la vo ix pOUl' prononce r ce'
lIloLs, Il s n'('n pal'villrenL pas moin ' aux o rei lles dc
~ée
ju s te ('n racc dc lui. Ell e lreosailliL,
sa co usin c ph\(
ses yC li x bleus lai ss\ l'ellL J cvincr sa s urpri se, EL,
sam; all'cclaLipn , ell e sc IlC llclla , pOlir mi c ux sa isir la
s uiLe de J' elllrc Li('n,
Lcs pl'cllli!'l's moLs fi xt'!I'('nL scs cl utrs .
« Ah! s i voLre pere lui a vc ndu so n hi c n, c'es t ulle
auLl'c all'ail'(" » répondait Allain i\laul'y,
Ilu g llcLLe l'lilun pdil so urire moquC'Ul' à l'adl'csse
dl' .r uliulI,
« Vous JIl('IILez jolim('l1l, Ill On co usin ! » s('J1lblai ' Ill
dil'(' ses lùVl'cS l'i('lI ses .
A pein e S('S inv iléi-:i parti s, die enLmlna l'allié de
scs 1'1' \ 1' ' S au l'o ncl du jéu'din, lui co nfia ee (IU'ellc
avail s urpri s, 'l lui s ig llifia d'avoir h dire S UI' l,
champ (out C(' qu'il sa vail il ce pro pos .
« Eh bien, j 'a im e micux ça , lil An 'clm , A cha cu ll
'C (lui lui l' 'vi 'nl , lu as rai son, p lile sœ ur.
El il avoua lo ul.
II1I guellc ne l!ol'l1lil pas dC' la lIuil.
Le 1('lIdeIllUi ll , silôl levée, cil' Co mIll CII (;U de
)1
�245
UN DOMAINE SANS l'HOPH I ~ TAlfiE
ncLLoyel' la mai son depui s un boul jusqu'à J'aul.l'e.
]'u randole Ja regardail all er, V<'nir, frotter, laver,
ran ge r.
« Mai s vo us en perdrez hal ein e, fil-il, ü la fin. A
pl'OpOS de quoi lout ce re mur-m6nage? »
.Julian
NO 1l'OliVa.
à tal,ln il 'ôlü d'lin
allli dt\
son pl'rc.
Ell e attendail ce Lte qHes Li oll dopllÏ s tlno houre.
.J e voux que ]P Ciga li er soit ('n ordre quand je
m'e n irai , dil -(~ l e e n f;eeo llanL sa j oli e We blonde.
Car ... j o m'('11 irai , mon eO ll sill ... Je sai s mainlenanl
(Ille VO li S ('i<'s iei c hez vous ... A llaill ) ' 01 di!.. ..
«
Il \"(\ \ (' !
- Qne' IlOIl. TOIli<' (~dlc
las Ile chosps d(' Il oln'
JH
' (~1li'
lIuit, il m't's i. 1'0\'(' 1111 des
plllr('\i('11. ~()n
. 11011 ,
�246
LES EXPJ::IJ1ENTS DE FAl1ANDOLE
Allain ne l'ève pas. Du resle, Anselme en esl convenu . »
Julian ut un gesle incrédule.
cc fl avail pl'Omis d' se Laire, c'esL cc que vous
vou lez dire ... Eh bi n, mon pauvre Julian, prenezen voLl'e p:ll'Li , il a padé ... Je l'y ai fOl'cé hiet' soil',
louL comme j e va is vou y force!' vous-mème à ceLLe
heure. »
Le je une homme. ouril, mai s il Il(' desse rra pas
les 1\vl'es. La I1line il'l'iLée cl' llugueLLe l'amusa iL follemenL.
cc DiLes oui! ou je pnrs avanL qu'il soil nuit clos(',
déclar-a-L-elle on frappant du pi ed.
- Ait! vous le prenez s ur co Lon , mail vais'! I ~ h
bien, oui! il osl ü moi, le r.ignlitt·. C' s Ll'héritage que
m'a lai ssé mon père. Je sava is (l'l(' ma LanLe ou sos
('lIfanL' deva ienL l'hubill'r, je' n'a i donc pas é L" su rpri s d ' vous y voir.
c( .l 'e n ai éLé bien ai se, pat· exemple, njouLa. Famndole d' ull o voix fHl!J iLc'menL aLLendri(· ... I ~ l je VOLlS
s upplie d'y r('sLer, LouL k l 'IllPS de vos jours. »
Ell e avaiL bai ssé la tèLe ('n écoulanL r,;o n eousin.
Elle la rel('va un peu pOUl' lui répondre:
C( Y p('n sez-vo ll s? encombrer votl'e domaine de ma
vnclte el de mes c h "vr('s !
- Leur lait pai e bien leur 1I0UITilul'(" je pense.
- Embarrass('I' votn' mai soll de ma 'halle!
- Elle liclldra 'olllpagnie il C1uil'-de- lulll'. Qualld
na goùté au pilli sil' d'avoir lUI ami, on 11(' peut plus
vivre seul.
�UN DO~
I AI:-;E
SANS PROl'n
l ~ TAmE
24-;
- De mon oiselle!
- Kiki n e sauraiL s'e n pas cr mainLenanL, vous
le S<1vez bien .
- De mc,' colombes!
- .Je raITole des co lombes. Si vou n'avez pa s de
meilleure mi so n ...
- Que si, mon cousin, j'en ai I1n(' ... C'esL ma
pc·rso nne ... qui ne 'aul"aiL resL l' n voll"e compagnie ...
- Pourquoi? fiL-il ingénum enL.
- Pal"ce que .. , parce que ... , mul'mura fI ugudLe.
- Auri ez-vo us peul' de m'è Ll"e un mbalT<1 s, vou s
au ssi?
- .lus Lell1cnL.
- EL moi , j(' vous ... »
.l u lian s' inLel"l"ompiL. L'e nvie ne lui manquaiL pas
de finir sa phrase. l\ lais il avaiL besoin d'y Ll"e
cncouragé,
Il st' Loul"na VC)I"!:! An selme qui éLaiL pl"és 'nL.
S(·uh·ll1onL. .. ce n' ruL pas J s yeux de so n cousin
qu'il 1"('lI co nLl"a, ce ruL ce ux du prince eL ceux
tl' lIugues de Bourgogne.
TonL 0 'cupés de leur débaL, ni lIugueLle ni lui ne
]Ps <1vainnL enLendus veni l'.
Julian n'é taiL pa s timide, PrenanLlajeune fille pal'
la main , il l'am ena devanL le duc , miL un genou
.:11 lerr(' d pl'onon(:a :
« Ce ([Il(' j ':dl<li s lui dire , VOli S pouvez l'entendre,
mom;(·i g ll(·ul". Elle cr:lilll. de' Ill ' \Lrc Ull embarra!:!, eL
lIloi , je Ill(' se ll s tanL d'<l l11iLi '. pOlir elle qu • la vie Ile
�2'1,8
LES EXPÉDIENTS llE FAHANDOLE
m e se rail de rien , si j e ne deva is plus la voir. Je
l'aime de lout mon cœ ur. Enfin j e vo us la deman de
pour femme.
« .Tc s ui s venu e n Fran ce afin de vivre comme mon
gl'a nd-pèl'e a vécu .
« Or, j o l'ai entendu souvenl dire il so n fil s, mon
gra nd-porc avait lout jus te di x-sept an s quand il
épou."a ma g rand'rnè rfl .
« Mes di x-se pt ans ont sonllé la se main e passée . J e
l' imiL!'l":li i:l dOli c en cela 'omm(' j l'('nte nds imiler
(' 11 LouLes ch oses . Y trouvez-vous h redil'c, monse ig neur ?
« L(' Cigal ie ,' es t il IJu guelle aulant qu'a moi, VOILS
le savez mi eux qnc personn e ..Je ne pui i:l accepter sa
pal·t s i ell e l'cruse la mi(·nne ... Apl'oi:l ~:a,
peut-ètre
ne V(, tlt-('l le pa s (\e moi pour 1I1 tll'i! » murmurH le
j(' ull o hornme en rega rd aJlI. sa co usine.
lLu g tlt'Ll e cut UII joli sOllril'(', el, to ut lIaï vement ,
olll' d'pondit:
« J)( ~ pui
s hi pr l:io ir je i:lo nge il VOllH {'pOUi:ll· r ... 1\'[on
IHIl'J'aill , je n' sai s pe ri:lo nne (lui s urpa ssl' ./ulian en
bOIlLé (:Olllme en v:lillall ce, et e'('st lui (IlI Cj e choisis .
- VOY('z-vous ça 1 fit Je cluc d ' llli Ion m()(!ucul'. J e
croya is qu e tu deva is réfléchir un e Hllnl'(' l'lICOro
a vtl lll. d( ~ l<' décider .
- \1 no m'avait pas d('ma nd . (.... »
Bnlpvalll Jco fil s dll lulhier, Ilu g'l I('i:l de: BOll l'gog nc
1'('parLii :
(( ./ (' s ui s he llre ux dl' vo ir '1IIl' 1I011S l:iO llln1 et-i 1011 s
Il 'a('('(}1'(1. L (' [Hill e(' ' ,lÏ\a ('1 Illoi n't"lion s ve nu S
�UN DOMAINE SAN S PHOl'lUÉTAIIIE
24fJ
autl'e chose que pour vous fian cor. Il n'es t ni
arch e r, ni marchand, ni bourgeoi s, qui soit digne
autant que toi , .Julian Forn ol'ey, d'épouser ma b ell e
filleul e. Mo.i , son parrain , j e te la donn e ... avec l'a g réme nt d e ses frc res, to utefoi s.
- Cc mariagc 6Lai t notl'e plus cher d és ir, mon seigneur, fire nt d'un e seule voix les trois Lan çon.
- 01' don c, mon c hape lain Je bénim au palai s
dan s la huitain e, afin que Je gmnd vizir de Mongolie
a ss is te il la noce, comme il le d és il'C.
' - .Je te pri e, joune fill e, d'acceptor ce colli er, dit.
:'t so n Lour Naïva. c 10 regarde point sans te souveuil' de moi .. , ni toi non plus, Julian .. . »
Et il passa au cou d ' I1ugueLte un ran g d e perles
1111' l' ve i li euses ,
«
e t'y trompe pas, ma mi e, fit Je duc. Il ya lit
d e (ILloi ach ' te l' Ull e' provin ce.
ous n 'en avons pa s b eso in pOUL' 'Lw heur('ux,
,/ ni ian veut m oLt t'(· ('n pmLiq LI e le prov 'l'Le de notre
grand-pèro : (jlli se cl'ée /)('1/ tle IJ esoil/s se prépal'e
beauco llp de joies, d j e le veux co mllle lui, Mais li
tous I(~ s jours dl' rùl(' j e po rlt'rai votre' Iwau collier,
se ig nellr g rand vizit" () t, quand on sodira
ol1'eDame la Vierge pOUl' lui raire IJl'nir 10 villnge, j e le
Illi pr\tel':li. »
pOUL'
Ilu g uoLi e mil. HI ' H [J('r1 ('s I( ~ jOllr d e scs noc es.
Et l'ha 'un do dil'(' (Pl'olles n'ajoulail'Ilt rien il s a
b( ~' lI.
(:,
e(' qlli Mait la v{'ril{' purc ... Cal' la b('auLé
vrain pare I(' s bijoux tllllicu d 'e n \trc part· c.
�250
LES EXPÉDI
~ l'\T
S
DE I?AHANDOLE
Il y avail quinze joul's qu'e ll e é lait la femm e de
Julia n, quand un malin il s virenl enlrer au Cigalici'
raïva e l Mégia l'S en habi ls le voyage.
L'esco rle du prince avail fail halle dans le chemin
c l·e ux .
«J e pars, dillebon Taïva,non san s quelque lri s le sc .
- Al ors .. . 'es t un adi eu ?» ré ponclitJuJian, qui sc
j e la dan s ses bra .
fi ajoula , le cœ ur sc 1'1' '. :
« No us n ' nou s reverron s plu s en ce monde 1
- Qui sa il? ... murmura Je pl'in 'e, so ngeu r. J 'a pprendrai à mon maHre il aim cr . ux qu e j 'aime. »
Il é lail déjà remonlé :\ cheval <[u a nd il vil (.\l'rive r
Ilug ueLLo.
« Messire! l\ less iro! 'l'iail-ell e, vou s oub li 'z voLre
pea u d'o u!'s. Emporlez-.la , on ne saiL pas ce qui peu t
al'l'ive!' ... »
l\fégial's prit la lounle fo urrurc e l J'aLLacha S UI' .'a
se 11 0.
~aïv
ernbrH. 'a Fal'andok en('.orc un fois, . olll'it i.t
la jeun femJ11<' el Illii. so n cheva l au ga lop. Au ssi
longlemps qll e le bruil des ·hn (I II X parvint il SO li
o reill c, le fil s du lulhi er r(' sla iml1lobile. Il éco ulait
s'éloig ne r S OIl (lrni.
I ~ t , quand il rcjoig nil llu g ucL\.e, 011; "il qu'il pl eurai L.
( QllC ve ux-Lu, mon Julian ! il va ve rs sa pairie ...
Il Hait '1 Il 'a Il h 0 1l1 du ehcllIill sa fell1nHl C'l ses ' lifalll:;
J'alit'ndenl. Moi , j' l'approuvo cl ; pal'lil'.
loi, 11 0 11 .. . J 'ai peu l' pour lui. Il 's l lrop bon,
�UX DOMAINE SANS pnOl'
~ TAIn
~
25 1
trop raiLl e. Il fera tout co mme deva nt -td e nouvea ux
malh eurs en sero nt la co nséqu e nce. Vois co mm e
Il
~l c:,;
il"
\ , vous ouhlier.
\' () LrO
(Jeau
d ' OllrH!
Il
ai !:i('III('lIl il S't-H t lai ssé !:i('ùuil'(, pal' 1 s promesses de
~I
ongoulou!
»
�2!i2
LE S EXPÉOIENTS OE FAnANnOLE
II uguette prit Julian par la main et l'amena devan t
leur maiso n,
1
Le so leil dorai tIn plai ne, m Unit un embrasement
s ur le fouillage rou x des boi ~, co upait de grandes
lignes claires les repli s des collines .. ,
Autoul' des j e un es gens, OliveLte et Mi -ré gambadaient. Clair-de-lune et Jaun ette dormai ent de comvokpa (T nio ~ lr le vioux ban e; 1 iki el ~o n oi~><,le
lai ' ni , l'ail' all'airé, SUI' le l'tillage d'iri s olt il s étairnt
CO IlV 'nus do faire leur nid , sitôt l'hi v r pa ssé .. ,
« A 'haclln sa destin ée! dit IIll g udLe pensive, La
nôtre es l de vivre au Gigalil'I', Ilion ig norûs, bien
humhles , J e m 'e l1l'éjouis, »
,Julian hai sa douce ment les ehrve llx (le- sa femme,
El, la main dan s la maill de la cltero ailll ée, le r egard
lOUI'IIé v('rs 10 'alm o et dou x paysag qui s'é tendait
dovanl üux, lui au ~s i, CO lllllle so n g mnd -pùl'o, bénit
Ili(,u dc' lui avoir aceordô Je bOllh oll1' ObSClll' (Ill ' il
sOllhaitail , (,t tl'avoil' fait. la l('l'l'c S I fOI'Lii o l'l S I
lJellP,
eet. l'mps rC' culés, 11lI; l '(:on~
pl'ofitaionl, aux
homrn 's,
sa
point)Ps pl'('ssr niimoills
Le prin ce aïvn no rl~ai
de S Oli 'ornpag nOIl dc' voyage,
Pal' 'l'uinLo d'o ubli.-!' les malh e urs (I"e Illi avait
allir{:s sa faibl( 'sso, il (il, <:10111' 1' sa !l(' :I1I d'o ur:..; ('II
fnee do so n <livlln , s u!' 10 01\11' d(' la salle olt il dOllnait
<llldi r llee, Quand 'on ('(l'III' ('-;('('lIc'nl Iwna~
: li.
dl'
faiblir , il l'('ganlail la dt"pouillP !lll f:lllv c.
I~ n
�UN O~lAINg
SA NS PHOfl.I
~ TAI\
E
253
Tout au ss itôt passaien t devant ses yeux les comes
ùu bœuf, le foin de MaI'6v;~n,
les ,biHon s des monta-
La 1'0"" Il'olll's 6LUiL (:10 11 60
!,lll
r"co do lui.
gnal'cls ... NOIT ... In gnsso ll ... P ao lo ... la long ue sO l'ie
de ses fatigu es e t de ses peine!> ...
C'cn 6taitassez pOli l' afl'crmil' sa volonté.
ri 11 0 donna p lu s d e réco mpen ses qu 'au mérite ,
d 'e mploi s qu 'a ux ge ns capables de les l'emplir ... ce
�2:H
LES E XI',:; nIENTS DE FAnA:-IO OLE
<[IIi ne l'e mp \cha pa' d c sc mo nlre l' fid èle e n amiLi 6.
l\ lais, s i so n d 6vo ll c m nl rL sa b o ursc l'cs L\I'CIlL au
se rvicc d e.' s ic!1' , il n' mp loya plu s d "so l'mais qu'au
profil d e so n ma tLl't' le po u vo ir qu' ille nail d e lui .
L 'cx6c uLc ul' vi l se l'O U ill e r sa ha ch e. La Mongo li c
ao ûla lln e lo ng u e s uile d 'anll ',c ' prosp ères .. ,
P Cl'so n ne, i ce n 'es l 16gia l'S, n c f:!O U p (:o n na
jamai s qu ece lLc l'i c hesse, ·cs lri o mph es, cc lleg lo ire,
l'e mpire l 10 s ulLa n l\Io ngo ul o u les d evai c nl il ln
l ' (;o n l'c nfc rlll 6 ' clans 'ollo v ieill o pea u d ' ours, qui
'e d ess6ch ail 'o nll'c un mur,
�TABLE DE
1. II. III.
IV. V. VI. VII. - VIII. -
CIIAPlrnF.
1X. -
MA Tllt HE S
Le vmi honheur . . . . . . . • • . .
En rOlile pOIll' la France! . . . . . .
l oli.
LI' g r/l ll d vizi r du ~ u l la l ~ I OlIg
Part h lrois!
L'odyssée du prince Nnïva.
lysli'l'IJ. . . . . . . .
Va lllli er. . . . . . . .
De Charybde cn SC'y ll a
!)
JlaC'll ll dolc! Farandoil'!
:10
:jS
78
8ü
07
11 0
12 1
X. - Unl'oncours de n lit'(~
· lJ ucx.
XI. - Lc demir avanl tOlll . . . . .
XII. - Lalilleule du duc de BOlirgog ll l'.
XIII.
L'hl'lIre de Diou. . . . . . . .
XLV. - 11 nt' raut pas dirl' : Ilu nlllÎnc...
XV. - Un domaine sans propri(oLa irc.
700-01l. _ CoulolllmlUrs. Iml"
l'AUL
llllODAHD. -
HiH
t8'
UJa
2 1i
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~4
8-00.
1
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Bibliothèque du petit Français
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Title
A name given to the resource
Les expédients de Farandole
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Perrault , Pierre (1842-1929)
Pille, Charles Henri (1844-1897)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
A. Colin
(Paris)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1910
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
254 p.
18 cm
application/pdf
Description
An account of the resource
illustrations de Henri Pille
Bibliothèque du petit français
Type
The nature or genre of the resource
text
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Centre de documentation de la Maison des Sciences de l’Homme (Clermont-Ferrand) C90694
Language
A language of the resource
fre
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Pas d'utilisation commerciale
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BUCA_Bastaire_Bibliotheque_du_petit_Francais_C90694
Relation
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-
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6
PIERRE PERRAULT
Mon oncle
Range-Tout
IL L UST IU \ TlONS
DE
JOSÉ
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Librairie Armand Colin
HII U d u ~ L 6;dlJ
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19 10
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Ra11ge-1"1011 t
�LIBRA I RIE
ARMAND
COL I N
BIBLIOTHÈQUE DU PETIT FRANÇAIS
(8i volu mes, richemen t illustrés)
Chaquo volumo in - L8, IJrocl,é : 2 fr.; A la Belle ÉtoUe.
Ami Benoit (L·).
Apprentie du Capllnlnij (L').
Au Clair de la Lune .
Au Pays des BInious.
Aventures de Rémy (Le s ).
Bêle au bols dormant (Ln).
Don Géant Garga ntua (Le ).
Capitaine lIenriot (Le).
Chemins de trave r se.
Chevnlier Ca rème (Le).
Chez Mademoiselle 1I0rtense.
Cbrysilis au Désert.
Colllres du Bouillant Aohllle (Los) .
Colon s de l'Ile Morgan (Les).
Corsaires et Flibus tiers.
Droit Chemin (Lo).
D' uno rive il l'autro .
tmcraudo des Inoas (L').
En bnut du Dellrol.
En vnoae
~ aux bords du Rbln .
Exll d' lIenrle tte (L').
Expédients de Farandole (Le s).
Famille Feno ulllnrd ( La)
Fils de Chei.
FlIbuRllers (Les).
Fredolnes do Mllnlze (Los).
Frères de lai t .
m stolre de deux Enfants de Londres.
IIlstolre d 'un Honnête Garçon .
IIlstolre d'un Vaurie n.
Historiettes pour Plerro et Paul.
\lochet d'or (Lel.
Idée Ib e du Savant Cos inus (L').
Jacqu es la Cbanco et Jean la Glligne .
Jamais oontentsl
JoulIHles de deux peUts Parisiens
Jacques et Juliette).
Jours d·épreuyes.
Kerblnlou 10 lrès madl·é .
Lunette8 bleu08 (Les ).
MIlUc os do Pli ok et Plook (Le a)
r oI. toilo, tranc hos do réos : 3 fr,
Malhurlns du " Bayard • (Les).
Mémoires d'un tlépbant hlanc .
Mémoires de Pr'mevère (Les).
Mon Am! Rlve-Gauohe .
Mon Oncle Rango- Tout .
Monsieur des AnUpodes (Le).
Moulin Fil quelle (Le ).
Mystère do Courvaillan (Lo).
Patron Nlok la us .
Pari d ' un Lycéen (Le).
Passe-Partout et l'Affamé .
Polit Grand et 10 grand Petit ( Le )
Petits Cinq (Les ),
Petits Pntrlo tes (Les).
Pierrot e t C" .
PorteleuJlIe rougo (Le ).
Prl noesse Sarab.
Prisonniers do Bou-Amà ma (Les).
Provldonce de Frnnools (La).
Pupille de mon Am! Le) .
Quentin Durwarù .
RIta .
Rohert 10 Dlahle ot C".
Robins ons do ln Nil' Russlo (Los).
Roi do J'Ivoire (Le).
Sapeur Camember Le).
Six nouvelles.
Tante Cacatois.
Tanto Dorothéo .
Teppo aUl: Mories (LIl ).
Thlltltre cbez Gra nd'Mè re (Le)
Trésor do Guerro .
Trlompbe de Blbulu8 (Le ).
Un ParLslen Il Java .
Uu ParisIen aux Philippines.
Uno llIatolre de Snu vagO .
Vacances de Pros per ( Les ).
Voyago du matolo t J ean- Paul en
Austro.\lo .
Voyage du novlco Jean - Paul " travers la Franoe d·Amérlque .
Yves Kcrbélo .
1', II\ ul lrlln l'u , "ur dt· IIIUllil .', tlu C a l :llu\.ll!l' IIIUllllllH U\t. II\; 1' •. 111 rt U"\-
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PIERRE PERRAULT
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Librairie Armand Colin
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Lui , sa servante et son chien.
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dois J 'èLrc pat'venu olt je s ui s ". je me figure que cc
cloi t èl re plulôL ra re !
Cc hon onc1eCollli t! Pas un échelon g ravi par moi
qui n'ai L 6L(\ rorgé à ses cl{'pens 1
1.,1 ge lll:se de ch:lque éV('Ill'menl fnvorable iJ mon
avenir, en re monlant de l'efrel il la cause, je la
Jét:ouvre dan s dia Iln e des aventure s provofJ1l(:es '
pal' l'ôlo llllanLe di s po ~ iLol
de so n ei:ipr iL, plu i:i que
di sLrait: ab se nL!
.J 'appl'Ochai s dl' ma ((uin1.i iJ me annùe, lorsqlle
rond e COllli vinl me eh('rcJwr el1c1. mes parenLs, :'t
Lyon, oil il s hnbil.ai clIL alors ,
PosHl.danLIlIi avoir aSHez mince cL so voynn l :\ la
L('(e de l'inq ('nranl s , dOllt Lroi s gal'l.:o ns, Illon pôr(l
nvail.(\(·cidt': d',rller !ol<: fixcr il lVladaga st::.u' oil, deJluis
la ('rllnpngne qui v('nait de meUt'(: la g rande lIe cn lrc
1I0S l1lai il S, des d('hollclH" s de LouL gellrc étaie nL o f1'cl'ls
ù J'illdu sLrie,
L('s ge ns r('signl's il vivro loin dl: ln Frall(,(', eL asscz
délel'lllinl's pOlir a(l'rOIlLf'J' k ('onla('l, d'une pop"latioll
pllllùl lIt:ll("(: en('ore <JII(' SO llllli s(' , y pOllvail:nL rnn('Olür('1' la t'orlu 11(',
~Iol
piJrl' (;oJl1pla it ronder il Tnl1HUtll'i\c, avec: le
COIl GO llrS de In!' S deux rri; I'!'S , IIIW Kl': \lld(: mai soll do
('otnllwrc:e, lin (It: CCii haz:1rs 01' 1 J'OII vend dc lout. 1\Ia
mi'I'C' (' 1 1I('
~ dC'nx sœ lll'S lielldrni!'lIL les <"nilllr('s d,
ln l'as ('· ('\\("alll , aid(·I':\i(·nl. ;\ ln V('ltll'.
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1)( ' 111.-1' 11'('
sc: l'cl1/'ol1l.n'l',,iI il , lit - has, dC'ii
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jl'IIIII' H
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��LUI. SA SE BVANTE ET SON GII/EN
"
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gens a 'lirs, ti c bonne ,é d1l ca lion, veI\U~,
eux an ss i,
pOI1l' lrnlel' la danc e, qui feraienl pin ' lanl des
a sot'
i(~ s pt des grncll'I's,
1\lon ;îgr, cl ma sant(· l'e l('c lin pe n rl'C·l e depui s
('el'lains " ce( ~ s de (j i'l'l'e all CO UI'S desquel s j 'avai s
d(·mcs1\I'(·lllenl. gl'n ndi , Ile mc porm cllai enl pas, du
Illoins p0111' le pl'ése nl, de ll'ollver placc dans ce
plan d 'px islell(,c,
Plu s [:\l'd, on l' ·l'r'ail .. , Ju squ'il la fin de mes '\lll(JpS,
je I('s iderais c hez l'on cle Cou li , un cousin germain
de mon pi'l'e, Ü pein e enll'Cvu lors de ' es l'arcs vi iles:
il ('lail lOlljoul' s i pl'cssé! .le lc connai sai s asscz,
lO\1l('foi s, pOUl' 11\'lI'C pas eil'I'aye: pal' la pel'spec live
dp vivl'(' SO ll S so n loil durant qllelques annôes,
Am'i cn médecin de murine, VCIlf' ('\ sa nf., enranLs,
1'0 1H'1(· ~i('olas
G('l'ain avni l, ù ('cl Le époque, c inquanle-c inq a il S,
C'l'Iail un pclit homme maigl'cl<'l , complNemClIl
chauve, Irùs myope' , ave' c des lrails l'amassés, aude sso1l s d'lin fl'olll ('no['me qll esu calvilie pl'olonge'ail
(,11('OI'C', el do Ioules peLilc,s maill s qu 'il rrollait J'lIne
con lrc' l'au ll'oell parlanl; des muin s adroites s Ul' louL
:\ 1I1(l1li el' I(' s objets l'r:lgiles,
Sn c:tral'l('ri s liqun ('Inil UIl(' vivuciLü d'es priL qui
1'(·lIljl()f'I:til. IOlijoll l'S ail dl'I ,'I dll pl'{ ~C lI.
.J:llllai" il ('c qu'il l':i ~ ail!
LOl'sqll 'il 11I'1'llail ~o n (']"'1H'UU pOUl' l;o l'lil', il ('laiL
dt"j:'I, Jlnl' la p('n St'c, l'Il Ll'ain de fail'e la course qu'il
'''nil pl'ojelt'·(' , en sO l'le Cju'illui :tl'l'i\'uil parfois de sc
cl'oÏl'e l'cnlt"·", cL tic sc m<'l.ll'eù cc quc , Loul en c hemi-
�•
6
Ilant pal' la ville en imaginatioll, il s'é lait promit;
d'c llll'cpl'endre il so n l'el 0111',
Et rangf'lIl'l
En t!'ottinant
p 'Il'
la maison, il nl!ongeuit la main
vel's loul. obj('l qlli o Il'f' il S" il SO li l'(' gal'd ('[ 1'(,1Il'ollissail, all p('lil bOllllrlll', sall s Illd sO lll'i (le- l'rll1otLl'o la
('IIOS(' C'Il sa Yl'ail' placf' , n':1,\':l 1I1 (Ill ' Un objcdif' : voil'
\'("g ll('1' l'ol'dl'(, :1l1loul' de lui.
Ali df'mruranl, ln pâle dC's hOlllllles,
Toul Pli l'ni sa nt ma 111:1\1(', ma mi'!" m'initiait aux
malli es dl ~ l'o llcl e Conli.
Et e\le in s is lait :
« H:1llg'(' bien tl' S airai l'es, Ill on petit Haymond;
gal'do -Ioi d· lai ssf' I' ll'alllC'1' alH:lIn de L(' ;; ('ahiet's, pal'
('xClmpl(' , dnn s la pi i'ee 011 III 11':l\'ail\(,l'''s : lit no 1
1'('vc'I'I':,i " plll s ... de IOll g ll'lI1(ls, loul au moill s!
« ,\ Ill" PI'(· mii·l'o visil(' etlOZ Ilol!'(' (!ousin, - e' "lail
pC'u "1'1'('s la 1ll01'1 dl' sa fom1lle , - j'a"ais lnissc'· ,
IH' sO llp(:onnulII pa s Ir dange!' :w«ul'I je I\'xposais,
1110n 1'I1:IjW(lll S UI' la labl e dll sll loll , ('n /'f'lIll'nllL dll
sl'l'\'in! pOUl' la c(· I(>iJl'alion dllqlll'I 1I 0ll S a"ioll s fait 1('
voyaW', 1011 pi'l'(' ol moi.
" 1\11 IIIOIIH'IlI d(' sO l'I il', j'allai 1'1t('I'I'Itf'I' Illon
l'hap('au oiljl' l',,vai s mi s: il Ile s',) Il'ouvllil plu s.
« .k 1(· 1'1'('1:1I11ai il Lou s l:dou , la s:' l'vallte ) s upposa lll qU '(' 1I1' l'avait lran s porte" dall s une alltl'e
pii' c'C',
"
,Je> II(' s ui " pa " ('nll'é(' :1\1 sa lon, l\ladnlllt', 1111'
1't'·pondil(·llc'. l'oun' II quI' ('(' Il(' ~f) il pas ~lo/i(I'
qlli l',,il l'allge''l ... »
�L UI , SA SEHVANTE ET S ON CIiIEN
7
Cc (ill'il y n de s ûr, c'es t (lu'il ne sc l'etl'O UVU
poinl. Ton pere dut allel' m'en achete l' un
auLt'C,
« ,J'avais prcsquc oublié l'in {;id enL, lorsque, au
com mencemen t de l'hi ve r, je l'e(j US le chapeau ('garé,
accom pag n{! d' ull bill et clu pauvrc Couli,
« On avait tl éco llvcrt ma capole dan s le eo ITl'c il
Lois olt il l'avait enfollie pal' inadverLance , « moi se ul
ayant l' habitude de ran ger cc qui traîn e dnns la
mai son », m'ex pliquait-il plai samm ent.
- Tu as éLô bien inspirée de m 'avertir .. , Mai s ne
viens-tu pa s de diro, maman, <Ju e la se rva n Le .de mon
011 cie s'a ppell e Louslalou ? Qurl drole de lI om pOlll'
lino fem mo!
- Au ss i n'os l-co pas Je s ion : {;'e:;L colui dll premi(
~ r ordqllnnnce do Couli, Unc l'ois acco liLlIm ô Ù cc
ll o m, jugea nl fa slidi eux de s'o n mettre un autrc dan s
la LèLe, Lon oncle le pnssa il Lous ses servile urs , Ang{'liC{u e ell e- müme ()Il a hériLé_ »
EL 111:\ mùrc ajouta , j'ianL ;\ tl'uvrrs les larm es
qu 'ell() rl:pandail s lir mon pelit Lt'oll ssrau :
« En cor(' un type, Ge lte bOlln e LOli sLalon! Oh!
elle cl S Oli IlIaître l'onl-ul1 <1 paire d'ori ginau x co mm e
il Il e s'e n r('Il('onlre g ll el'e, C'es t Jn fill o d'un vig lH'l'on
pat' ses pnrolll.s dans le
de la l'nlnill e: elle Il dl' ("I ~v('e
l'(:spoc l. du ( l\loss iclI », 1\1:I is SO li (:arae L(Te irascible
s'aC'('om mod e 111:l1 de c<'s vini lJ('s 1l'ad il iOll s _ Alors cli c
:1 invClllù Ilil moye n d'accorder le rcs pcd dl) :lU
l11<llLl'() avec sa il beso in de S'C il afl'I'an chil' : lorsqu'ell e
nc pelll plu s résis l!'r il 1'(, llvie de r('p ondrc ull e
«
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O:,,< CLI, I1ANGI': -TOUT
~ION
jll so lencc il Lon oncle, ell c la lu i décoc ll c en paloi s ;
jl nl' ln com prend pns, celn :ul'nnge 101lt.
cc Jc rai sa is o lJ, (' l'ver un j our :tll co u sin ' G{'rain
qu' il devrail npprenclre l e paLois, :üin de savO ir comlIl ent. L Oll sl:dou le ll'niLl',
le
Il prol es l n :
.Je prd'('re l' ig ll orer : ce ln m'l" vile la pr.illc dc
Ill(' Ill el! r e cn co l èr e, »
(c -
cc Celle r('ponse l e d é' p einl ; il esl la hOlllé m èm e, el,
!:i i j 'ai tlu cha g rin ue me s{:pal'Cl' de loi , IllOIl cnl'unl
chéri, :tll m oin s, uis-jc bicn lranquill e snI' cc qui
l 'nUe nt! : Ion onde cl Loi, vo ns VOliS ellLClldrrz à
1I]('I've ill e, j'('11 sui s a!:is uréc, »
i\ln 111(\ rc, :1 ,)'anL acll ev{) ilia 111:111e, sc l'cl cvn, m c
posa ses d()ll x main s SIII' les ép :w\('s, el, me rega r daut dall s 1('5 Y(' II X :
1( ,Jnmuisj(' Il 'ava i::; pcnsé qu'uil jOlll' violldrail Ol l il
Ill C rnl1drniL Ill e sépa l'c r de l o i , mOIl pllll vl'e pc·!.i L! nl C
tlil-l' Il(',
c doul e pas ti c 1l0l1'I' n!l'ectioll, slirtouL,
l':ll'!' (l qll e 11 0115 Le lai!:iso ll s ell Fr:III('(' , bi en qllr 1l0U S
:-.acl li oll s qll'il S'é('o llll'r:l plu si(,lll'S nnll('('S (l1'anL qll e
1I0llS 11Ili ssioll s
1('
l'l'voir,
« " 1':1111 , nll ('()lI lrail'O, ailller iJi('n rOl't s('s eliralll ::;
pOlll' f'qire de (:('S s:lnifi ces- Iù!
1)('"i(, ll s v ilr-
1111
hOIl1I1H', :lfill d e 1'('lI ir 1I 0 ll S 1'('jOilldl'O, T es {'lllclc's
ndwI'('I'S, si le ('Olllnlf'I'(,(, L( ~ pln il , LII tr oler:1~
il
l '() ('('II ()('I' Ll llpd's de' 1l 01lS; si LII [(' H(' Il S a[lin', Y(,I'H
111\(' (11111'< ' ('III'I'i(:\'(', Il e ('(';li ns pli S (!<- 1(, dil'(': loi Il
song(' 1' il l e cO IILl'ail1dl'(" nOli s 1l0ll S SO Il1DH's
promi s, 10\1 p('.r() e[ moi, de l e l'u ci lil( '1' ]laI' l OllS ](' S
(jp
�LUI , SA SE RV AN TE ET SON C HIEN
moye ns la situ a ti on qui aura Les pl'Mérences. »
.J e ne voya is pas si loin cL j e n'ava is pas mis en
douLe la LClldresse ùe mes pa reliLs. Les larm es oc ma
mÙt'e rircnL co ul er le.' mi enn es, pa rce qu e j 'a yais on
dta g l'in de la vo il' pl eurer ; mai s, nu fond de moiITIt\me, louL uu fond , j'l'Lais presqu e joye ux, - il l'ail 1
bi en (pt e j e l'avoue, - ct j 'estimai s qu'ell e cl mon
père ng issai ent a vec 1tlle g ra nd e sagl'sse en me co nfiant a ux so ills de l'o ncle Co uli : j'allais La nt me
di ve rlir enlre lui , sa se rva nte ct so n ,!ti en 1
Cal' il posséda it un chi en, l'o ncle Co u li , un chi ell
mOIlLon l'l' pondant a il nom de Sabord , qui étail d' un e
inl elli ge ll ee remarqu nbl e, m'a va il-o n dit.
A peill e nl'l'i vô, mon oncle nous ,wa il prùvenus
qll 'il )1 (' lui se l'a il pas possibl e de l'es ler il Lyo n plu s
de <]uHrante-hllit he1t ms.
Il IlVa il tenll fI embrasse r tout son mond e ava nt le
g rand d6pnrt, mais mille nfl'aires 1(: ra ppelaient. à
Chal on ,
J 'ai compris clopu is f[ll C, au fOlld , Ioules ces
all'ait'('f! se r6s urn aient il (:c;omLer les prélimi nai res
O'11n e s(' pal'a ti oll doul oul'ell se .
II sc tn ontl'a d 'es prit si « prése nt », au ( ' O\II' S de ces
deu x j 0Iu'n6('s, fi ti C j 'c il r('sse n 1is li ne vrai o décoll ve ll Il l',
, 011 Ill e l'avnit s url'aiU Il n'é ta .il. pa s drùle du (oul !
I l es L vl'ai quo ran ge r <,e qu i Ll'a înait dans l'ap[1 ul'tl'lll enl e lU élé Itne g l'osi>e onll'<' pri i>c, Pal'louL on
l'en 'o ntl'a it des cai sses il dell1i -plein rs, cl, pl'i's d'c lle "
enta ssés à la diabl e, les obj eLs dt's tin ('s il ('o mbl er
les vid o!'> ,
�:1 0
lIlON ONCLE fiANCE-TOUT
Le ma lin du lroisiè me j our , mon oncle ann on<,: a
bl'u f;q ueme nl :
« NO li s fil ons pnJ' le lrain de neuf h cul'CS cinqu anLe-six, Hay mond cl mo i. »
Ne n!" heures so nna ienL!
.J e l'eg"nrdai les mi eus : il y nvniL des hU'm cs dan s
leurs 'ye ux ù Lo us. J e me se nLi s pl'i s d' un ('m oi suhil,
m O Il cœ ur sc scn a : j e ve na is f-.ie ul emcnL J e co mprendre.
J e sa ng lolni .
.Je nc croyais pas qll e (;a viendra it, cc ' dépa rt i
J e me j etai nll cou de ma mè re cl l' élreig nis dl:sespél'("l11 onl, en ('l' innl :
« Elnll1 ùne-lll oi, j e l'r n s lIpp lie ! J e Le pro mels de
Il e pas lOlnlJe l' Ill alnde !
- Lü! .1 '0 11 ùl.a ir:; sù rl .l'ai enco re pa 1'1<" lrop LùL!
bougo n li a l'o nd!' CO ll li. VO li S nI/ el, J1l 0 rnirr 10 pl a isir
de VO LIS rCIIl 'Ure Lous a ux r mballngos, j e ne vc ux
perso nn e il la ga rr nver; nOli S, perso nn (' 1 Cc g ar ~:o n
n'csl pns pnrdll , qn e di a nLre ~ C'es t qll a lrn ail s de
pa l ion('p, c;inq a ll plus! AI/ oll s, Haymo nd , viens; nous
alloll s 1l1 ;Ul fj llC' l' lI oLre lra in ! Ln vo ill ll'o doiL ()l l'e Cil
ba:.;, j' ai l' Il VO,)(! la t:le rv:J llle la clt ('l'(' her, il, y a pln r:;
d' ul w demi- Il c llre . II
1
JI ) dOllllai 01. rCI,:UH dl !s lia i:.;e rs :'1 L
o rI, Pl Ù ll'Hve rs .
\l l'S J'n\ r(':.; desc(' lId ironl Ili a Ill all ('; IlH'S sœ ul'S me
1(, lld irl' lll 11l 0 1l chapea ll <J1 1(' j 'o llhl ia is ('l Ill e Il lil'elll Ù
ln lilni ll la vn lis(: de 1'0111'1(' CO lll i. J\ loll pÙI'O el ilia
II1l' l'!: 1lI 'c" If'(' ig lli J'o nl IIn n rois (, IH'o re, ell me rOCO I11 11l ;\lld nIl Ld'('c ril'e pa r ' h aq ue cO IIl'ricr .. .
�LUI , SA SE HVANTE ET SON
GIIIEN
11
. })'on ba s, mon co mpn g non dc rouLc Ill C hélail avcc
lInpali cncc.
,Je me pl'écipilai , loulcn c rianL :
( .Je viens, Illon onclc ; j e viclls 1 »
Le tomps d'a idcl' Ir co(' hcl' Ù omrilc1' nos colis, r.L
nOli S l'o ldion s bon lrain VCI'S ln gn l'c de Pel'I'ache.
Av,lIil de monlel' en wa go n, IllOIl on('\e ach cla un
journul])(}III' lui cl lin livl'e pOUl' moi ,
.Ic l'edouLai s de sa parl des consolations qui
m'clIssr nl agacé: il s'e n abslint cl n'r ul pas m(\ me
l'ail' dl' s'nperCC \'Oil' que.i me fl'ollai s cnco l'c lc, ycux
u<' lcmps il :\lIll'r .
10 Ini ssHnL ,IIIX pI'ises :lVl'C les a\'rnlures d'ull
gamill dl' Illon "gc, il so plongea dan s 1111 arLicle
s('i('nlifiqllc 01'1 SO Il allcnLioll sr ('Oll 'cnll'a , jIl S (1l1 ' Ù la
s lnlion do Sainl.
- (; c l'ni
-: lI -~ loIL
- d'()!,.
A l'al'I'\'L s ubiL du ll'ain , il l'('ga l'da auloll!' dc lui,
ayant l'ail' de Il C plu s bi cn sa \'o il' oü il SI' trouvait;
puis, m':wi s:\ nt dall s mon ('oin :
I\aymolld 1 » aprl'Ia-L-il.
, ,Jn l'nll'vlli la lt'Lc cL m'cfl'ol'(:ai de monll'I'I' un visage
,1oycux afin d'{'ca l'ICI' dc sa p e l s(~c
Ip so uvenir dl' la
s(' pal'nLioll , si proclw poul'llInt 1111(' n'Ia /ll 'I' Ll'nll g lail
en('OI'(' 1111 P(' II , dan s il- gos im' .. ,
Il Happcllp-llIoi dOli C, cn al'l'i\',lIil , (l'I(' j 'ai dll vin à
1l1l'1I1'C l'Il boult'illes,
- Je l:k h('I'IIi , mon olH'I('.
- Pllis .. . ('O IlIlII('lll IlI'(·fiol'(·o.;- liI d('j eunrl' ? Si nou s
jll'l'lliolls 1111 panie!':'t Villef'I'(lIl('hl''!
ulllu:;Hnl
- Pl'cllon s 1111 puni '1', 111011 oncle : c'~l
(r
�12
MON ONCLE RANGE-TOUT
, de ITInn g('l' cn l'o ulanl , » ajoulai-jc, Lout cn pl'om c nnnl
IlI CS yc ux roug is SUI' la cn ll1pn g ll(! qll c nOli S lrnv('['sio ll ' : un e s ucel'ss ion dc co llin cs IJ usSCS ;\ n otre
ga uchc. Pl, ù noLrc droilc, unc plain c all mili(' 11 dc
laqll ell e se lraÎ nail paresse use mcnlln Saôn(' , la pill s
l('nl e dt's ril'i('l'cs, j c cro is .
P crso lln c nc monla dan s nolrc cO lllpal'lim enl.; le
pani cl' eO lllc nail de!:i e ho!:ic!:i cx qui ses : pÙll\ jamIJoll ,
poul el, qnc su is-j c ?
.J e dévomi, Loul co mm e s i j e Il e ve nai s pas de
lai sr;c r, dc rri èl'e moi , dcs l' Ircs ell cn, qui , ü eQLic
hCllrc, j 'c n dais 5111', m e pleurai cnl eO llllll C on pl 0ul'c
lin mOI'L! ...
A 1I1;' eo n, un UI'l'('l un pcu plu !:i long 1l\'a mcJla il la
pol'Li(: re, Lcs voyageu rs, assez nombl'c ll x, 50
h,Hai ell l, chcrehnnl il se ('aso l',
Jc: les l'egnl'dni !:i eO llril' d' un boul il J'aull'c dl1 ll'ain,
('II qllN c li
plaec, "yanl bi('n !:io in de no poi nt
lai ss('1' CI1l1'CV()Î I' Ic vi do de nos b;II1Cjll elles, IOI'!:i(jll o
passc" l'cnl de ux perso nn e!:i, un hOII1Jl1 /l jeun c t' nC'ol'c
el 1111 gal'~on
de mon ;)gc c n uniformc ci e ('o ll {ogicn.
~I()n
aerbs de sau vageri(' ne lint pm; cl eva nl la
ph ys ioll oJlli c !-oym paLhiqll e dc ee del'ni el'.
,1'ollvl'is ln pOl'li(\ l'c spo lllall l' IIH'III , III. jD 11l 'c· rl'iI (:a i
pOUl' lai ss(' I' 1(, passage lihl'(,.
,1(: pO\l ss;li Il1l'lll(' l'oh li g('il lIC' c jusqu 'ù dt'dHll'l'aSSe l'
ln ('oll('giC'lI c l, son [li'l'!! d(· le urs J) olllIJrcll x Golis qu e
j'cnLassni tians le filel, ô (;ùlt; des nôlres, landi s (jue
Jps de ux voyageu l'!:i '!:iw l,Hla icIl I le mol' 'hepied el
s' ÎlI sln l! aielll.
�LUI , SA SERV.I NTE ET SON CHI EN
13
]VIais, Ù loUl's rCIIH' IT iolli cnls aimables, rclCllU par la
cra inLe qu e l'alll'ralion de mes [rails no d'vélùl ù ces
(~lragc
s Ill CS larm cs r('/'(' nlos, él:1 il- co asscz
l'n)'301 ;>'' des env irolls do Lyon: J'II I' 11(11'1)('.
idiol! la I(' [ c',
j D Il(' l't" polldi s qll e pal' lin o inclinai son dc
C('ln rompil ]'('lIlrcLicn il PPill O ('ballclll',
Soudain, un ('III[lloyù nia:
f( Cllaloll -s lir-SaùlJo!
MO Il ()lJeln se drcssa, CO llllllr lm) par un l'osso rl.
.
L 'l"'"
s(lIIL li aV:lIH'C ;), la 11I:II.S0 1l , il" .Il'lte SO Il .Iollrnal,
snulc s m 1(, (ln'Illier s ac ~ \'('lIl1 , dC'SC 'DlI ei Pl. Iil e sa li s
Ill!' 111 (' 1Ollrllc'r 1a 1(\ 1e lJO lIl' \011'
.,
" S.
SI..l e l(' i-> l1l\aI
,~( Mon ondel ollelc Couli 1» c riai -jc! Cil rianL, [0\11.
)'('
.
.
.1 0 111 ( Il f' ollsLaln nL CI 11 0 (f (;11 com III en ~:aJ
1. »,
1)
\
�i4
MON ONCLE RANGE-TOUT
Et au voyageut' :
( Mon oncle s'es l trompé, nlons ieul', dis-je. C'est
voIre sac; de voyage qu 'il cm porte , non le sien . .Je
va is l[l eher de le l'aLLrapcr cl de vous reslilu cl' volre
bien.
- Allondez , mon en l'anl ; 1I 0ll S VOliS s uivon s .
Il ollri , prend s ce lle valise; nou s l'eI'OI1 S l'éc hange. »
On sc lrouva r(!ulli s il la so rlie. TI ml' parul que
mon on(· le :1VaiL ollbli(· ma pr('so nc c.
Ilmal'llloLlui l, lonL C il piôLin:lIIl r! nvanl la h:HTière
encor!' f(!I'II){'e :
( Crs rl11ploy('s n'o n fini sse nl pOli' 1 Qn els clumpin s ! »
Lor
s qu ~ jc Illi Cil S fail comprelldre so n OlTe llr, il sc
\:onl'ondil ('n excuses cl, I11C ca rcssanl la lèLe :
.J c vois (Ille Illon neveu so ra II1tl sn gesse », dil-il il
]'('Irangl'r.
Pni s remarquant, pOlir la prl'miùre roi s, l' uniforille
dll j elln e gal'(:on :
Volrr fil s l'sl ail ('olll'gr, ~ l onsi('I?
alOl's, cos
rnfal1ls s'.\' l'r i1'011 \' ('1'0111, : Hnymol1d (;('rain , qU(' je
VOli S (lr(" sll nl() , le plu s jl'lIlH' fil s d' un mien CO USin , .Y
j'Na so n c l1l d'e ln s(, l11ainn pl'oehaill('. »
Cd ilwidelll rompil ln g laee.
Nos ('o li s rNni s :\ Ull oll1nilJ'l s, 111011 oncle nt Il!
p('.!'(' d' ll l'n l'i, M. Nf1l1 lol1, sr' lIlir('IIL Ù cl0viser en
f'!1I'lllill:lI1L ('('d(' ;', (,()t(' , !lel1d;1I11 flll(' IllOIl l'ulur
(':llll:trad!' cl moi 1I0U S ('0111 iOll s 1I 0S 1)('1 ilt's all'ail'('s .
'\\;1111 f]III' 1I 0US l'II ''\s ioil H 1I1i<'ilil la pla(,H dl'
B(';III1H' , II ('lIri ('ollllaissniL 101lll' ma f:lIllillr'. EII
«(
«(
�LUI , SA S EnVA;O\TI
~
ET SON r.IlE~
15
10ng"('anL la rue UllX Fcbvl'cs, il me co n La fplC so n
pèrc fni s<l iL un g l'<lnd commerce de chiffon ; qllr sa
111 \ l'C ('Lai l morLe ; q Il e sa g ralld 'mùl'(' paLernelle
1 nail la lJl<li so n rl qur scs drux ('ri'res, pill s ùg{'s
CjIlO lui de qllall'c rl s ix ans, il en avail qllinzr {'laielll , l'un ;\ Pari s Ol! il ('ai sail SO I1 droil , Jr second
ail 1'('gimel1l pour Ill1r <ll1n{'(' ,
~ou!';
alliOll s l'tl'e prcsqllc \'oi s in s , L('s rn<lgas in s
oit SO li pèl'I' avait 51'S m:ll'chandi s('s Cil tran sit, - les
c hifl'olls n' y s{'jolll'l1ai enl qll e II' Lemps 1ll\('I'ssair(' au
ll'in g!' ayallt. dl' prrndrc Ic c hemin dl's g rallde's l'npelf'l'le'S clt- (,l'('lIoble l'l d'Ali go IIII' me , - les mngns in s
{'Iaient silués ;\ l'cx lr('milt'· dc la l'lI(' dc s ~Iilme
s, rL
la mai so l\ d'llabilaliolL SUI' lc quai, lout pro('he,
Ces rl' lI s cignrll1onls se (,olnpl{·!i·I'e'lll pal' 1111 Mlnil
<[IIi Illll l'III pal'ticllliùl'e'lllenl ag r{·nble.
~ I . :'-\nnLoll possédait ail BO\ll'g ne'II(' un e propri él{'
oit la l'alllillr passait les va('<ln('üS, ('1 Ii enri lI1'anllo n c.;<l
fjll 'illll 'y ('Ol1dllil'aillll1 pl'O('!lnin j eudi . A pied, ("Nail
lin o pl'olnPlladf" :'l lJi(' yC'!1'l11' la l'OIIL(' {'lant peu <l('('idelll(··(· <'l 11'('s 1')011111' " 011 f'1'::Il('hi ss:liL la di slance' Cil
vingl-('il1fj 011 Il'l'nle Illil1l1k'i.
,'c"lanl ('IH'OI'(' jallwi s V(' 1111 il Chaloll , j e Ile' pus
ÙOl1llrl' il 1l101l nouv('l :uni de g l':lIlds dNail s s ur l'haIJi la 1iOIl do Illon oncle', .le snvai s SC IIle nJ('n 1qu'('II(, {'I<li t
siLIlt'·(' )ll'esqllo :\ l'cnll'('r, dll 1'(,lIlpal't. Sninle'-l\lnl'i (',
<)lI 'I' l\ n possI'.d:til 11110 ('0111', lin j:ll'dill, plll s 1111 nl<'li('l'
oil l'ollf'll' !:ouli snllplnil SIII' hoi s,
If .J ·irai
II' \oil' j(,"di, III 'nIlIlOIl(:a 11('lll'i; jl' (,l'oi~
(Jill' 1I0ll S S(' I'OIlS IHlns c:II11:tl'adt's.
�16
MON ONCLE HA ' GE- TOUT
Vue! dommag c fluC nou s nc 1I0ll S soyon s l'Icn
dil, dl' ~1;ÎC'on
;', Chnloll!
- Nou s nOli s mLtraprl'on s ! .) réplifJuai -j(' , cncllanlé
d'avoir 1111 ami tlès l'nrrivI\C_
])(' 1('111' ('ùll'" i\l. ' anLon <'l
sc convcnir : il s S(' l'o1eai(~np
I('C~,
oll clc ,wai'pnl dl)
de sc l'('voil',
111011
di sLra<"lion dc l 'o/lc!(' (:oldi 1
<]11('
l'IH-il
advcllil s' il elH q/liLl{' III wngo/l cl ln g are ('OIll/lIC
I(JIIL le 1lI0ndl', mllni dl' ('c qlli lui npp'lI'Lrnaill .. _
" :\Iai s VOli S habiLez il la C';ll1lpn g nc , O/lc!(' COllli! "
1II'{'niai -jl' , ]Ol'Sqlll' , apr('!'1 avoir qliL{~
nos C'Oll1p::rglloll s pl 10111'11(1 :1 g nu('lw , p"i s ,', dl'oile, 1I011 ('t'tllll'S
p{'n{'lr(' SOII S dc' s a l'bl '(' s l' II pl'rbcs, d01l1 le rCIll pn It
Saillll'- laric (' sL ùlIlbr"g{',
flre sqlll', 011 S (' Lrol" l' "il'n ir' i , .il' l 'ass lIre, 011
y l' sI ('II villc 10llt de IllÔnIC, 1ll,Iis si tl'anlJlIille!
A puri le 1I101IH'nt oil la l'oil'(' d( ~ Sainl -,/(onn rail rag'(',
- l'Ile dllre 1111 Illoi s, d' llI1<' paix Mli('i!.'lIs(', li
011 jOllil , dan s ('0 (1'Iarti!.'I',
OIi S dioll s ail lIlilieu d'avril. Je Ill(' di s <]111', apl'I'.,
d('lI\ Illois dl' C' 'LI!' « paix d('li('Îoll s(' », la Saint-Jean ,
!- O/l .iO)I' lIX r::r(','I'IIl(', se!; jll'Olll('/I('UI'S, ses ('il'qlle" ,
sC'S /lII"nn g ('I'ips ct le r('sll' s('l'aiC'/lt )P t) tri,!; hien
'1!IIII S clan s 1I0LI'(' voi sillage, llIai s .il' IllC gal'clni dc
l',,il'(' il Illon OIH'/c c'pllc' déC"/IlI':llion cil' prin 'ipes ; il
l'I/
c'n aill'aif 1)('111 - 1\11'(' ('0111'111 Cf,II' .i(' 11I 'I'lIl1llil'l':lÎ " c'I",z
lui 1(,,, onz(' :llIlrl's lIloi " dc' l ',,,,,)(''(' !
l ' II 111111' Il'i's !ralll , '( ~ lIi
qlli t"/cli 1(' (,oU\C'1I1 d('!i
} li(~
s , SI' dl'('1'I"ail Ù lll'{' scill ;', lIolrc' gaucill',
Ellc'ol'l' 1111 C'OI"'('lIllt dl'oilc,
lIli
asile d(' "ÎciIl'lJ'(I ... ,
�LUI , SA SE IWANTE ET S ON CIIIEN
i 7
pui s qu clqu cs maiso ns d 'o uvl'ic l'i; d cva nt Icsflu elle:
'C vautraient, en éc han gea nt dei; co up, un e nu ée
d e poli sso ns fi ui sc rel evère nl ü notre approche, po u l'
nou s rega rdCl' c Ul'i e u:-:eme nt sa ns nou s ricn dire ...
pa s mêm e bonjou l'!
Vin g t pas plu s loin , ,\ l 'a ng le J ' un e pelite rue
tl'an sve rsal e qui l'c li c le re mpart au quai , la ru e de
'l'rave, 'é levait un joli pavillon , haut d' un se ul
élage, iso l(', des habilation s voisines pal' un e co ur 'l
pal' lin jal'Jin.
« 1 0U i; voici 'hez nOli S! » allnon\:a l'on c le Couli.
Et, allongeant le bras !In ns la di l'cc l ion d es pra iries qui, du pi ed dure rnpal'l , s'l~ lI'ndaie
il perle de
vuc :
« Vois le joli horizon! ajollln - L- ii. Ali prcmi er
ôtagc, LPs urbl'CS le ma squ c nt un pell , mni s du s:don
('t d(' la sa ll e ù man g(' r on e n jouit co mplètc me nt...
El la rivi èrc l'st si prochc! ee rempnrL c L lin b o ul
de prairi e;\ Im.ve rsc r, on y cst. J'ai lOlljoun; aimé' le
voisinage des cou rs d'ca u. Lo rsqllc j 'a i rl'so lu de me
l'cl il'!' l' i('i, la vlIe de ln Snùne a iml1
(~ diatem
e nt
l'ail
tombCl' mon c hoi x Sllt' co lle habilalion. »
Il introdui i; il SO li pa s 'c-parlout dan s la SC ITLlre cl
ouvril la pOI'l.e.
La ('0111', pal' laquelle on entrait, l'lai,l s('lpurée du
jardin pal' un mur ba s, Ol'llé <1(' poI s d 'œ ilkl s c t tic
g ('r:lnium s- licrre dont les bran c h es lo mbante s
devaicili form e l' 1111 bien joli rid eau ù l'('poque de ln
florai so n ,
Un peITon de trois march es donnait accès dan s la
"I(J~
ONt! t; IlIiNra:·tout.
�MON
18
ON(:LI
~
IIANGE-TOIIT
m:u so n, mai s mon oncle ne me J3i s~ a pa s cnlrcl'
loul de suilr.
Oubliant so n "in il mdLl'p cn bouLeille s,
moi
:1u ssi, d'aill cul's - il me prôcé da dall s Je jardin,
di sa nt :
« Vic'n s voit' Illon aLeli er. »
J ' in s inuai:
" Si IlOUS donnion s lin co up d 'œ il au jardin, Cil
]ln
~s
nl?
- Ya pOlir le jardin! »
J 'y complai Irois al'bl'r s : un d·dl'c, plalll(' au
so mmel d' un mOllli("lIl e se m(' dl' g nzoll pnl'mi Ir(II1('1
sp l'j)pl1l:Iil UII sI'nli el' nllanL :t!JO Il 1il' au bnll c l'us liqlll'
ndo s,,{' il C" g rand ('onil'i.'l'C; lin c'cl'isi('1' donl on IlC
IIl:1l1gc'niL jamai s IIn c crl'isr, les moineaux du qut\l'li('\' les dh'ol'nnL il moiliô ml)rcs; un g ro s poirier dc
plein vcnl qui donnail, m dil mon onclc, dcs fl'uils
('xC! ui s.
sy m(\li'iqurfllcnL ri de s
Des ('orb illrs di spo<"(~S
plal('s- I>:llld c'4 am{'nllg('('s le long des mul's ('ompléLaic'III l'a gc' IH'c' I1H'lIl dll jardin.
l; ulIp dp;; corb eilles c\lail. plnlll ('e de' l'O s irl's.
En Ill!' 1110nll'ill11 )('.,:1I1II'r;;, \'(ll1cl(' Couli Ill(' ('(Inria
cl 'lIll nil' d('collrng{' :
(( J '"i beau ln '('\'('1'1 1)('1' :\ y S(, ll1rl' (lc-s (l('lIrs, jc' Il 'y
\oi s j:Il1lni ., POII '>;;!' r fjll!' dr s I('g llmr;;! Hi('11 qll 'pll!l
1'1'1'1\s(' d'l' Il ('oll\c'"ir ('1 pl'(' lplldc' qllc' (" 'r'i l \P \'PII!
qui IIpporlc' la !:)(' mCIl C'(', je' ;;O llpC.:O I1!W LOlI s lnloli
d'c'LI'e' pOlit' quc'I'llle' dlose dall s e'c: ph('1l011l (' I1P , 111('
g li ~"a
l-i l il \'()i;., l)'l'iH', aJll'è:; :I\ oir pri s soi n dt' jl'lel'
�LU I , SA S lŒ VAN T E ET
ON C1/ mN
19
un co up d'œil den 'ièl'e lui a fin de ~' n s ur e l' qu e so n
ce rbèl'e n'élail pas :', porl{'e de l'r nlendl'e.
NO li s d ions parve nll s cl evanl l\ lleli el', p elil e
CO Il ~ I'
C li o l h:l ~!;e,
fai snnl s ui l<' :\ 1/ logis pdn cipal.
Il Il 'avail ni J'enl\ Ll'es ni porLe s lI,'lu l'li e qu'illong<'aiL, m ais del/ x uai es vitrées imm enses pl'e naienL
\'I/ e SI/r le partel'I'e.
L'inlt''l'i cllt' m l' sll/pMia : des ba huLs, des Lahl es,
dps sii'grs, Cil ('o urs d'r xéculi on, Na ienl épa rs da ns
la long u ' pi '.C ·C' • •J 'é ll fi s le Lour , donn anL un CO I/p
d'œ il ;'\ ('haqu e chose , san s cuc her à l'o nd e Co uli
Illa s urpri se de dl'co l/ vr ir r ll lui un vé rilable
a rl is Lr .
P/'ès d' un l'labli , s ur Irqu el reposa it un pann eau
éuau ché, je Lombai en ar n\ L dev nnlu/1 g rand dia bl e
de co ul ea u, lon g d'un e demi-aune cL ùc form e
In co nnu e.
Sa pr('se llce m'i nLri g uail d'a uLanL plu s qu e j e n'e n
imag in a is pns l'u sage.
« Qn c l'cgnl'cl cs- lu 'l Mon co upe- ('o l/pe? Pn s banni ,
IU'in , co mm e o ulil ! C'es t le !'Ie ul dont sc SC I'vc nl Ics
Alln nlllilcs, Il s l'empl oienL au ss i bi r n , du res le, ;\
ll'anc'h cl' IIn e INc, il dépecc l' LIll hllm r , ft nIJ a lLl'e 1/11
;Hhl'c, Ù raucher drs rosrtlu x, qu ':', sc ulpL<' I' dan s lc
h o i ~ des d e nL e l o~ ci e feuilla ges l'l de (lru/'s, Co mm e
(" cs! d'e ux qu o j'ai npp/'i s Ic m {~ li r /' , lo ul naLul'e lle:- i lJi r ll qll e j e J1 G
menL j'C' ll1pl oie 1(' ul's p/' ocl 'd {~s;
S: IIII'ai s me SP l' vil' d' un auL/'c ouLil qu e celui-là, "
Pr'('o<ju l: in cl'édul e, en co nsid éra nt ) ~S main s si
peliles dc l' oncle Couli , j e lui ùi s :
�::lION ONCL1!: HA 'G1!:-TO T
20
cc Je slIi s curieux tle vous voir faire, »
Il se prl'la d'auLanL plu s volonliel"' il ma fanLai sie
(llle lui-Il1(\ nw ('Inil impntil'nL dn rüvcnir il so n occupation pr{,r{'rl'c, Ses LouLe s peliLes main s, tléganLées
Cil une seco llde , sa i irenL l'énorme co upe-coupe, el.
le pouce gauclle en cl i l"igeant l'a ngle finemenL aigllisé,
la main droiLe sr mit :', in('i se r le hoi ,
BiellLôL, je \'i s surgir l 'ail e d' ull oiseau,
L 'ond(' Couli ('('mil 1(, couP('-('OlllH' (' II pla('e,
« Les hag-ngcs doivl'nl 1\lrc Iii! » dit-il.
Ils <"laient. là depllis long-c1p
~, Ln visiLe du jarditt
cl de l 'aLcli('r nvaiL pri s UII!! d('llli-ltellrt',
Cell(' dl ~ l 'aL(' li('r :\tlraiL pli SI' prolonger hi en davalllagl'; il y avaiL tanL de ellos('s :', voir!
~Ion
ollcln jloss('clniL 1111 lour, pOlit' rn~ole'
l 'S
pi('d s d('s 1:"lOlIrC'ls ('\. (lc-s lahle s, !'l les 'olonnes des
IJI"I Il 1s,
Par 1:'" s(' IIII'II1('III , S( ' S 11I('lIhl('5 S(' raLl:\!'haic'nl aux
ll1odi'l('s II si lôs ('Il 1 ~ \I'0}("
POlir la rOl'mC' elles M'Lails
d'ol'lIe ll1('nl , l'arlisL(' III' se SO UIll 'Itail :\ aucun style
da",)l' ,
Illlilallt. jll squ 'a u bOllt I('s AllllamiL 's, ses jll'O/'CSSC'UI'S, ("('sL d'oi se' nux, cl' fl'uillnge s, de plonks,
s(' ulpt{'s ('Il pl('ill hoi s, qu'il d{'cornil S('S panl1(';)UX,
cl ('ola dOl1nail d(~s
('Irds d ' (lIle originalit:, d' IIIH!
h(
ilH'olllparahl!'s,
.Il' III' III l' /'II SS(' p:",; 1a ... SI) d'a dlllil'!'(, ('('s ('hoses si
lIou\,('III· ... pour Illoi , Illai s IllOII ollcll' 1110 ('OIlÙUiHil 11
~a
l(.,
Ina dlalllbn', EIIP <"lail si tu('(' au prl'llIil'l' el donnait
",ur le J'(·lllpart. L"s arh('~
1:\Il1i "l1il' lIl III JlIllli,\I''';
�LI'I , SA
Slm \'.\XTE
ET SON CIIlE;oj
21
mni s, en l'appro c hanl ma labl e dc la rl'nèlt'e, je sC l'a i>;
bil'n pOlit' lm vni lle!'.
«( Ban gl' les a!ril'c
~,
mon g ar(:on , me diL Illon
ond e, Voi ci lin pOI'Le mnnleau au rond du ca Lin c l
de loil cLLl' , Tu as UllC a l'Ill oin' pOUl' I.on lin gc, un e
eom mode ]lout' Ics Ill cn u: o bjd s; md s bi cn loul C il
ol'drc, dl' lIlanii'l'e Ù pOllvoir LI'ouvc l' ('C donl III as
hcso in sa ns hOll sc lll c l 1(, l'('s l(', L'o rdre , vois-l. lI , il
n 'y a C[UC cela! Null e Vl' !'lu Il '(':,; 1 plu s indi s pen sa ble,
au ss i biell dan s les choses IlltlLl' l'ipllc's qu e mom ies , »
SUI' ce sage cO ll sc il , il 111 (' qllill<l (' Il I 'a lnO(
~a nL
:
« .J c vai s in vile!' lin ami ;'1 d inel' aveC' no us pOUl'
1'(\ I.e l' Lon :11'I'iv(:l' ,
J c nc s nÎ vis qll ';\ dcnli les co nse il s dl' mon oncle:
ouLre qllp .i (' n'L'lai s pas alo rs 1ri·s l'an ge ill', j'avai s
trop de dlos('s il voir l' IH'O I'C pOlir Ill 'allat'tl<'r à mon
ills lallal.i on,
lim e l'allail pl'(·ndr(· po ~s('"
i()1
dll logis 10111 c'Ill ic· r .
l'ail'(' C'onnai sl.;all('(' <1\' ('(' la le rl'Îbl(' LOll s lalol1 que
j'avrlis il peillP enll'('\' II ('; nI(' prt' I.;l' nll'r il Sahon! ([Ill,
;\ 110ln' al'l'i "l'(', n'avait. ('II d\l'IIX qll e po ur fio n
malll'(' .. ,
l n qllarl. d' h('u rc Ill e s llrrit pOlir 10111 ('lIrolli r d:lIl s
les nl'Illoil'('s; l'il' Il Il e lrai nail , e'(' I:l ill'(':-,s('n lif'l ,
.1 () d('s(:(' lId is pri ('r Lou s l:t! oll dc' 111 'a id('\' il 1l'a I1 SporlN 111:1 IIwll c' ;\11 g l'l'lli('l',
,k la Iroll\ ai en Imill d ' ;I I ' I 'OS(~
I' so n l'Mi , Elle 111('
jl'Ia 1111 l ' Olljl d'œ il oi l j(' Ile ('l'III.; pa" dl"Il\(\ll'r !J('(lII COllp (\co bit'Il\'('i llnn c(',
C:'('lniL 1111(' l'orl(' Iiiil- d' lIn (' cJlHlral1l aill1' d'anlll'c's,
)l
�22
MON ONCLE nA GE-TOUT
hauLc ('n roulcul'. Elle avaiL la [cnu(' d ' unI' campagnard ; Slir srs chcvc llx noirs, coll{''i aux lcmprs,
{>LaiL po (1 )e bonn cL de so n village: ll1W petite coill'e
ft fin s lu ya ux. UII (:al'aco sa ns pd'Lcnlion rL UII C jupe
déco uyrallL ln chcville {'ompl(·taicnl so n aju LemenL.
« Je ve'nais VOLIS pl'ie/' dl' Ille dOllnc!' UII ('ou[> d('
main ; mni s je vois qUe! vous ùlrs Ocelp(~,.
- l ' n coup de main! Pou/'qlloi raire''?
- Pou!' monl el' ma IIW\l(' au gl'cllil'/'. "
EI~·
jrla mlLoul' d'elle 1111 OUp d 'u'il al Lelll if' donl
je IH' lI1 'rxpliqllni pa s la rai so ll .
tht'!' 'liez qll(·lqu(· cho,'c'l
LOll slnlou se mil. il l'ir(' .
« VOli S
)l
(kll1nndai -jC'.
SUl' 11111 tabl(' l'i('1l dont
« ,1c' l'q';:1I'!1(· si j(' Il(' I:li s(~
j 'a il' I)('soill p01l1' 111011 dl1(
~ I' . Vol' on('lc' :IlIl'ail. Ll'op
111(' le 1l1('II/'e Ù ['olld,,'(' , s' ill'('lIll'ail P('II _
Llil f'nil. d(~
danl qll(, j,. Ile sili s pa s 1:'1.
Il .l,. d{'('I'oC'!1C' ulle (,:l ss(' I'OI(' p01l1' 1':1 i 1'(' l'Il:Iul1',,/'
Jllon bouillon; le 11'111[>s !JUI' j e ('0 111'(' :'1 la ('[I\(. 1('
l'I)('I'('lIcl', M 'sic'lI Couli :1 1'C'IH'ndu la ('lIss('l'ol(' il 'iO Jl
cl 011.
« 1<:11('01'(' bC'n IH'I1!'('IIX quand
\:a sC' pll SSC ('Ollllllf'
(:11 f I)(''i foi s, il la S(' I'I'(' ollsqlle (:a Illi tll:\l1lo; <'l
:'1J1'('.'i ... C'/1C'1'('lw, LOWoil:dolll
-
Alol's, l'all f{(' z (',,111' pa ssoil'(, .
j\la lin(" YOIl'i ('I('s a\ i'i('" YOIl'i, dil (,lit- (' II 'i''' lll pn/':llll d" l'(j[,jd flll(' j'a\:lis d('( 'O II\('rI Slll' l'avl1l1l
('Ol'[>"i dll \ai .,s t'li('l'. Ayc'(' Il"oi !Jll(' j 'alll'ni s [>:l S'i(" Illa
[1UI'c"I' d" IlOll1l1l('S de l 1'1'1'(' , si 1I10llSicllI' Ill(' 1':I\:lil
CllI'lu',(' !
�L l , S.\ SEHVANn: ET SON
CIlIEN
23
Lou sLalou , dema nd ai-j l', pendanL que nous
mon Lion s l'esca li er cùLe à cùLe, savez-You s pou rqu oi,
de ïcolas, qui esL l e prénom de mon on cle, on a
l'aiL COll li, vo us qlli êLes de so n villa ge?
Eit 1 J\l 'sien Hay mond , cit ez nou s, LOlls l es
Nicol as sonL des COll li , les Fran\ oi s de s Fran ce, les
Anne des N ann OIl ... C'esL Ilot' parler, il nous aull'ps,
- Est-ce qu e ("e sL t1irric-il o, le pnLoi. ? Je vou drai s
bi en l ':lpprendl'c!
- V' s'e n cz j ar I)(' n hl'so ill! n"pliqua- I-e ll ü yivem enl. Queu qu'dil'i onl vos parcnLs qll ' v'se nyianL
iqui p'vo us ('duqlla , si en y' S' :I)1)1I'(' 11 01. à pa l'la c'!ne I1L
1I0U s l ,!
-
Pad('z sO ll ve nt
j(' le S:l Il rai bi cnl ùl,
1:111 L ,'1
V(' llI'Z dc )P l'ail'(';
paloi s! " di s-j!' l'II Ill e Illl'l -
C'OIl1Il1C l'OÙ S
1'011'1'
ri r(),
La m;III(' ("I:lit (' Il pla ('l'. LOIIS I;lIoll , sUI'\'ci llal1t -'0 11
Inll g'ng(' , 111(' Illonll'a c ( ) (1'1(' II' g l'cllil'r l'enl'('l'l1laiL
d ' il1(~r
():-s
;1I
: le f.\TO\ lId ('orl'l'e 0 1'1 ] '0 11 l'I1f'ollissail Il'''
chi rron s hors d' usage jll squ 'il l'lll'III'(' d(' I(,s v('IHII'I' ;
II' placard oil 1' 0 11 l'all g('niL I('s l'l'lIil s; l'nl'll1oil'(' aliX
cOllfiLul'es; ce ll(' ntl je pOlllTai s v('l1il', ell hi v!' I', C'\II'I'ehel' 1111 0 c'ouvol'LllI'ü 0 11 1111 !"dl'odnl1 d o l'pnl'orl , si
j '(- I:li s l'l'ilell x.
LI) g' r!'llil'l' dl) 111 0 11 0 111·1( ' ('Init rrlllg!: :1 1'('(' :1 111 :111 1
dn -.n ill qlll' 1(,,, pii'I'l'" hahil!,'"". !."s vi('u\ 11I('III,l l's;
1. \'OIi S ('II nvl''' jlll' ... -
./111' Il 'a ,,111'1111 S) 11 011) 1111' ('II
r..allt,lIs,
il furLill1' l a l'ltm sl', l'I'I'S'1I1I ' LOlljlllll" riulls 1111 sl'ns il'lIlllqll l'
'"
,,'s
hi llil hcslJl ll. (1111' riira i l'Ill
IHU"' lI l, qll' '"II S l'II'oil'lll ,, ' i
'nli S ,nslru,n', ,i lIli ""I S ;' l'PI'I' lI illl Il paf'lpr ('0 1" 1111' II OllS'!
1""11'
�1
MON ONC LE n ANGE-TOUT
l a va i sselle mise au r ebul , éLai ent dans un état de
propreté parfai 1e,
Je n e pu s m'emp êc her de m'écri er:
Eh bi n ! VO Ll S l'OUS y enLendez, L ousLalou , il Lenir
une maiso n ! Q ll e d 'ou vrngc co la doit VO li S donn er! »
L e Gl'oir'a- t-o n '! Ce co mpLiment su l'fit à me gagner
ce CŒ Ul' r evêc l1f',
«
Ln fi g ul'c rougea udc de la BO llrg ui g nonn e s'é panouit ; ell e l'il d'un ail' ('o rdi al p Oli l' l a premi èr e J'oi s,
El rl l e nf'firma :
« SÙI'emcliL qll c j 'C' 1l ni, de l 'o u vm gl!! i\ 1'sieu Co nli
H'a pas l 'ail' d'y Groiro, El j'le fabriqu o 1.. , I!:t j ' I (~
l'abri!JII f' ! .. , J>n s de sai "o ll ail y Jl \ lpPol'Lo qll l'CJlI e
1I'I 01I"ln dan" 1111 0 des c lw ln!J r (:s : j'l'oLLe! as\ liqll C'!
L Oll sl,al ou 1
« F" IIL reco nll"itl'C qll o c'es l bon ll, Y il pa s l e p;ll'eil
IllObili('l' dall s I OIlL Chal oll , i\ 1:li s (;'('s L de qll oi S l ~
dl"I11 :o)('l l(' r les {' paul es ù IOl'choIlJln !
« Oh ! ,II1I 'CII pl :l in s pas, <]lIall<l on so rL fjll ellqll 'S' 1I11 qll 'O ll ('o lll1 :dl.l :\1011 g l';l lld -p\ l'cda il vig n('J'on
1'11('Z If' Si(, I1 , pel1 sC''Z 1
- VO llkz-\'ow; fIll e jc VO li S :lid c il I11 rl [,l'(' Ir ('0 11 vC I'I. 'l ,) 'nidni s i'\O Il Vl' ll l;\ ln maiso ll ,
- C:'ps l pas d n 1'(' ('11 1" M 's ieur Hay lli olHI. Vol' oll f'l n
ill \' ilt', i\ J'sie li C:ll l'il :lII , UII all (' i(' 11 ofri eier :1\'C'(' qlli
qll 'y sn 1'1'01I1('. lI e d' hnhil udl', Des l'oiH, y vo nt ;\ ln
JlI' l'l ll' l'l1 s(' l11l lll', Ah 1 l:t ]ll'(' h('! Ln 1f' llipH In(' <lUl'('
I/u 'c' II (' OIlV I'(', Ali Ill oi ll ';, J('s In(' u" !rs (' h el ll1 (' IIL 1111
P('lI, 11(' 11<1:1111 ('l' 1('l1 lps- I:\!
li
« \I :li s (" ( '~ I 111 1('
:1 111 1'('
II llli t' llll (', Pas mo,p' il
qll e
�LUI , SA SE I\VA:\n: ET , ON r. UIEN
2ti
voL' onclc rcnLre Ll l'h cure , A rallu qu c j c prcnn e
l'habitud c d, ga rd er Sabord, eL que' j e lc lIrc!'. c il
all er CJl~ri'
so n maUre; sa ns \: a Ic dl\jcuncr qu e je
p\'épare pou\' onze hcul'('s se' l'\'il'ail de' din c\' , 11 e'sl
comme \: a, l\l'sicu Co uli, Des rois, j 'enl'a ge'! »
TOIIl Cil eau sanl , nOli S éliol1 ,; redes('I' IHlu s dan s la
sall e LI man gC' \' ; cl, il nous dcux, nou s l'ln li ons ln
nappC',
LOII sLalOll sc \'C'pl'iL il g('mil' , mai s cc rut s Ul' la prodi gali lé de so n maÎII'(',
« y ,;' psl ('lL~
;'\ rom mandrl' lin vo l-a ll -"r l1l
pour cc ,;oil', .1\'ous demand e vo ir si n'y ;l\'ait
pas as,;(' Z dl' mu l'l'i('ass{'c dl' pOlllrl , (k mon l'ôl i el.
pommC':.; dc I('\,I'(' '? lai s Illi !...
de ma Illll't''!' dl~
l'argenL, y s'e n moqll e, .lI' pari e qu 'y ne 111('[ l'an
de ('<ll(', Et pOlll'lanl je lil' " je VO li S en l'l'poIHI,;!
,J'pI' Il X p :1S ('Ildul'('!' ql1 'o l1 ga,; pille' ,.,o n hi('n , moi! »
Un bruit (IC' pas l'L de yoix SO I1 S la rl'nl'II'C' nOli s
nvC' rlil fille , l'nfill! l'o nd e COllli l'C'nlr:1il.
Il l'allll'Ilail so n il1\'il(',
Bi e n que de qll elq\l('s ann{'es plu s ;' O'l~
ql\(' mon
Carilan ne parni ssa iL pas plu s "ieux qlle
one!l', ~l.
SO n ami,
Cl'nnd , d'(' mb onpoil1t moMrl', la 101l1'nlll'<: el ln
ph ys iol1omi e bic'l1 militail'Nl, l'a il' bon qlloiquc 11\1
P('II llloqllrHI', ilnw plill 10111 dl ~ ,; lIil<' ,
~ l ol1
oll('lp nH' pn'·'ie nla illlli, Plli ,; il nOli s lai ssa l'II
Il'1 e il 1Np a Il ,.,n lon, aI1110111::1111 :
.Ip de<.;cc nd s l:h('I'('111'1' Hil e hOlll l' ilk de bon vin, »
.II' 1'(' l1ll'ndi s ('ommnl1d('I', dll YC' ... tibule :
I(
�26
;\10 ' ONCLE fiANGE-TO UT
«
Une lamp e, LOli slalOll!
- V'lü , l\J"ieu . .Je pcux se rvir? Le \'ol- au-venl
se r:1 lü CJuand on nura man gé le poL:we?
- Oui, oui , se n ;! L e g:Ue-salice
\'oilü (lui so nne!
suil. Ti ens, le
Ill C
- Si ees J\[ 'ssieurs veulent. pa 'se r dnn s h sall e à
manger '! vinl" une minllte plll lard , nou s propose r
Lou slalou , Je pola ge 'si Ja ilS 1es :l ss iellrs.
- El volre l1lailre'! demallda 1. Carilllil.
- ./1' ('l'ois fJur je l'e nlrlld s rrmonler d(' ln (':1\' ('. »
Lou sl n lou s'ill usiol1ll;1 i l. Cinq III i nilles plu s lard
mOll OI\('J(' n'Nail pn s enco re 1'('\' ('1111.
POUl' "0 point Iai ~sc
l' rcrl'oidil' I(! pol age, l\r. Cal'ilan Il,,ail d{'('id é qu 'il IIom; l'lIlhi! 1(· Ill:lII g'I!I'.
Salwl'd, ln 1)1';1\1(' loulou dOlll .i(' Il 'ai ('IIeOI'Ü l'icn
dil , HIl' 1'('g'al'd:liL :\\,('(' des ,)l'IIX p('lillnlli s dt' mnli 'e ,
sa loi ~() n IIoil'(' , I"ill euse cl l'I'is('o ('Olllllll' 1111(' clIC V('luI'{' d,· 1lt" gT(' , loulc' S(:('ou('(' cI ' il1pac~I!'(.
Yo)'allt. tl'IO II0U S Il e JI' (,o l1lpl'c'nion s pa s, il :111:1
gl':\ li 1'1' :', la porll'.
« Olli, va r!r('ITI!('I' Ion malll'(" Sahord, lu li S
l'ai ''o ll! ))
./e lui oll\'I'is.
" ~ (' pl'('('ipila Vf'l'S la (,"VC'. Mai s il ell l'('villL sC'ld ,
l'nppol'Iallll(' VC'stOIl de l'o nl'lt· COllli .
Lou " lalo" , qlli l '<lv:lil.
1ou r.
Elit· l'(,Il,ollla
pnrl :II,1 paloi s.
\'II
pa >;s t'I' , d('
~('
lIi
;" so n
!JlIlllr!' ;', fjllatn' , g('slic;ulunl
". I:arilall SI' /Ilil
:1rirf' .
Pl
�L UI, SA S l mV
. \ ~ T F.
ET , ON C I
E~
27
« ~ : a , e gLUe! »
LO\l s La lo \J enLrniL e n bombe .
« Ve nez vo ir q\l o i ([\l 'y l'aiL ! Ve nez, YO \l ' y croiri ez
pns ! Au l'ci'. \ln brin mab oul e! »
f OIi S desce nd o ns ù pas de lo up : mo n oncle, e n
man chcs de e he illise, l'lait oc 'UPl: :.\ me Ure so n vin
cn hOllle ill es ,
.Je m'pxc ll'l illni :
« Ce la lui tro ll a it da ns l'<'s prit. 1\ m 'C lI a pa rl é ('e
malin .
- Purdin e ! Y m'avn it co m1l1 nnd{' d(' lui rin cer de
hO\lll'ill ps pe ndallt (;0 vo 'nge, e [. de meLLr ' \lll robin r L
il la l'c llill oUl' , C'es t t1 (~ nwil
qll e nOll. ' d('vio ns lirCI'
le vin on!;(' Il11Jl e, .Y m'y n diL (' n :I1'ri\ nnL.
- Il s'y l' s l nll , :', dr, 1l\aill , parlJl e u ! 1) l'(' partit k
(' Oll)ll1 n ndalll , bla s!" s llr les (' pi so d('s (Il! e(' g(~
n)'(
'.
EnLendallt 1)(11' 1(' 1' , Ill OII Oll cle S(' r dO \II'!l:l l'lIl OIl S
<'nlrev it.
H:l1l1 e ll {, il la s ilu nl iOIl , il inl('1' ro l11pit sa IH".;ogne
pl, sc Il'va nl :
,l e VO li S s ui s ! je VO ll S s lli s 1 fil -il (' Il S bOl1rra nt
dell x CO IlP " d e poi ll g SUI' II' c rnn('; qU l' ll r sal nn('('
(' a 1J (l(' hl' !
I(
- Pa ss!' d('\anl., Ill on :1I11i , ('(' la 111 (' paraî l plu s s ùr l
dl"dal'lI 1\'1. Carilall , LOll s t:ll o l1 1I1 o nt (' ra rI' qll(' LII
('lai s VI 'IIII (' 111 ' 1'1' 11 1' 1' . "
L'O IlI'l I' COli li SI' la issa 1)() II SSI' r da ll s ('('sl 'nlil' l" riant
d(' Illi - Illl' Ill e a v('(; hOIlI \(' hll 11 1(' 11 l' , 1\ 1' 1\ l'lit C]lIitt l'
POlir n1:1n g(' r SO li p o l ag(~
l'mi el ,
<Jll a nl ail yol-all -\ c nl , Sa bo rd sc l'(, lail o ll'(' d ...
�28
MON ONCLE fi ANGE-TOUT
Sacha nt qu 'il n 'écllap pc rail point à la co rrecli on
mériL{'c pa r sa gloulonn cri e, il monl ail la ga rd e
devant Je ma rLinct, slolque.
Lous ta loll , cha rgée ù'admini sLI 'cr la danse, décrocha le « (' ba Lù neuf' qUCll CS » ,
.Je s uppl ia i:
« Pui sq ue VO li S jug icz lc vol-n u-ve nL de Lrop dans
le menll , fa ilf's dom: g rùce à Sa hord en l'h onn eur de
mon Hrri vc." e, ma bo nn e LOlI sLa loll! »
Le co upnl)\(, prNait 1III e cx Ln\me alLenti on :\ ce
di seours, (111 'il se mh la it enLendre :', merve ill e. EL,
LOll sLa lou se born a nt ù fa ire dMj\l ('1' ell l'ail' J(·s
lallil' rcs de cuir, i l co mpri L q \W j'nvn is plaid é [W ill'
lui cl vinl se rc f'lI g if' I' dan s mcs jambes .
Oh ! c(' LLc f'rirn o nss ' de chi ell ! Cc rega rd Illi anl ,
qui so us les poil s tOllll'lI S sui va it, narqll ois, l 's
Ill oindl'(,s III OUVf' Il1 Cnt s de 1:\ s('l'va nl f', pellda nL qll e
sa IUlI g lI C rosf' \'('(' lI l' illait sll r ses hahill c's If's (11-1'lIi prf's bribes du l;lre'in !
« Pn s ch ' 1', 1(\ vo l-au-vo nl! ,k rf'('o mm f' nce rHi. »
Lorsq \l f' la (1 01' Le fu! f'ert11(\e, Sa hol'd me e1i g na dc
l'œ il ('o mlne s' il sc moqu ail dc LOII slal o\l , pui s il mc
Il·c1 la la ma in .
Et vo il :'t ('omme nL .i(' r! ('v in s so n II mi.
�CIJAPlTHE Il
Équipée nocturne et ses suites.
Duranll es premi eres se main es de mon séjour chez
l'on cle Co uli , il s urv in L maiIIls fai ls analog ues, don L
m e n (~ niL
d'e nLa mer mon l'cS pee L.
la boufl"onneri e com
,le n'o bse rva is plu s 1; 10 11 oncle qu 'avec le sec rel
es poir de lui vo ir co mm elLre qu elque erreur donl jo
me di ve rLirais.
(juanl il lui cl'icr casse-co u, je n'en av" is garde.
~ni !>, ù pe u de Lemps de Iii, un incid enl sc produi sil
<[11 1 me rc Lolll'na co mm e lin g Ulit.
I)epui !:i (lu e HU sa nté 1':\VuiL obli ge) ù se fair e meUre
nu
l'clt"l'
' l ec me.
'
"
. , .1 Le, m OIl o ll e l C Il "rxC!'(:tlll p1us l Il mel
I OUlerois, le!> pa uVl'cs le trouvaient Louj ours pl'l\l à
les a!o>si!o>lll r,
Oan s l 'quat'lier, il éta iL SO ll V(' llL solli cilé de donn er
!les ,SO'l n "" a' ÙCB ouvri' ers, II arl'l":\1
' ' t mome
'
que, liIl
�30
1II 0N ONC LE HANGE-TOUT
Ir ô~
loin , r e n sc i g n é~ pur qu clqll e m alade qu 'il :wa il
g uéri, d('s m alll cul'(' lI x le f':ri sa ic'lll pri r l' de Ics al\{'r
vo ir, 0 11 , si Icul' Ill al nr. les lellaiL pa:; ,,1 il (':;, ve nai cnL
J(' c'ons ult cl' cJw z lui .
JI l'Ill a in si appclé, au mili eu de ju in, pOlir un
j r un e homm e :rLlcinL (\ ' III1 C pn cum o ni c ,
Ce f'ulull c vieill c fem nH', IIn r vo isin e dn mnlade,
qui vinL cll('I'cll (' 1' mon onclc.
Celui-c i t'C' nlrniL dc Ja pèc he , ouycrl(' depuis la
ve ill c'.
Il ~ü fil indiquer la ru e, le Ilrlln él'o, cL :'1I11l 0tH,;a :
« J 'y sP l'ai dnns di x millllLc's,
- Vous f'en'z hi ell d(' VO li S h:\l er, Monsir lll' le
~ l a .i () I' . J 'a i pCU I' q u'i l nc file un In a u\n is (·o Lon. C'psl
pa uvl'c! J , 1\ (' Ic co nn a issa is pas. Il c 'l ' mpl oyé. ( ~ a
gng n CJuin z' cc nts francs pa l' an ; c' 'sl mari é, père
dc famill ; c.:a vc ul Lenir on l'Il ng, vu qu e c'es t du
mond e bicn ... l'impo sibl e, qu oi !
Il En les voya nl so rtir gr nlim cnl mi s, Irs dim anchps,
(' \l X (' 1 Ir urs r l1funts, j e m'('lai s fi g ud cc Jlr lillll{'nn gc
ù l'Il isc. El cc' mil li n, co mnt r ln jClI ne 1'(' \11 mc' pl ' ul'a il ,
fjll C! Ic's pnf:utl -; n iai c' II1 ln fnilll nll 1l1 0ll H' I1l 011 j e'
pllssai!oi dc'ya nl Ir ul' JlOI'IP, Il1 l1 l)(I ll (' dc' la it il la mnill ,
j l' III l ' !oilli s 1H' l'llli s d'(' nLn'l' .
Il Ah ! SC ig llC' Ul'! C'es l pl'O pl'!', o ui , IlIni s ... E llfill
'Z,
~ 1 () n si(,
1I'
le \I njo l' 1
\'ou;.! \ 'C~ \,I'(
« Lorsqu c' , :t PI'('S <I \'oil' lin 1)(' 11 d(;v isng(' Ir mnl'i r i
l'm oil' (' lIl endll LOII ;'!S(' I', IJi oi qu i a i )i(Jig n(' lalll dc'
ma lad es, j 'ui dil q u'il l'nll oil 1 ll1 édc 'in , ils f'(' sO lll
regarués U' UIl ail' ! .. . Puis le mori a fuil « n OIl », de
�J ~(lU
I'
~E
NOC
Tl
: n~
ET SES Sl'lTES
31
la l 'le, Alors j 'ai raconLl' qu e j 'avai;; en le ndu parkl'
de VOUS; qlc ~ vo lre plai sir l'lail de so ig nl! r le monde
pOlIr ri en ; qu e VO li S aviez Loujoul's l'ail' co nlenl ci e
1'C' nclre serv ice, cl, sa n;; aUl'nùl'e lelll' axi s, j e sui s
Vel\lIe,
- Vou s avez bien fail. Heloul'l1ez vile aupr(~s
du
malad e', je VOliS s ui s , ))
Pal' exlraordinaire 1fenl'i :\fanlon, qui "lail d venu
mOIl meill eul' ami cL qu e je ram enai s d'habilude
pa,'se l' un 111 0 111 nl :'1 la maiso n ('n quillanL le ('ollège,
(1\'ail ('1 " ohli gù de ren tr '1' lout droi Lchez lui,
n peu d{'sœ uvl'l', je dl' mnndni Ù Ill on ondp, pcndanL qu ' il "changeaiL ln viei ll e luniqup d' uniforme
donl il (waiL fnil ,'0 11 vè LCIl1('nl tic (lc\dle co nlr(' un
veslon prop re, dan s le \'cs Libul e li le dil ves Lon
nlt el'nail au porL manLea u avec la lu niqu e :
" Emll1c' ll z-moi, youlez-you s?!)
1\ allail dire oui; pui ' la rénC'xi on lui vinl qu e ces
jeunes g' ns se mi cnLhumili (" de lai 'sel' pal'n ilre 1 ur
d{'Lre ,;se deva nt un gnrco n dl' mon :'Ige, un tige oil
1'0 11 n,cst pas loujours di sc rl'l .. ,
El, m'ayl1 lll C'xpliqué ('('ci l'un mol, il partil c'n
('O ul'aI11 , COIl1I1lC' loujourfl .
LOI'squ 'ilt'('v inl ull e heur(' plu s lard , j(' lui lt'o llyni
l'n it, louL chose; ' pa s souc icux posi Li\'emen t, mais
ab l-)O t'I)("
()u('lquc' id \ de del'l'i èr ln \(' \<' devniL 1 Lra c a ~se r ;
il alln de di slr:\C'li on en di lrn ' Li on Lout le Lemp s dll
l'l'pas,
Ainsi, j e le vi~
'ouùain agiLer la 'arafe il Lou\' tic
�32
MON ONCL E BANGE- TOU T
bras, a u licu ùc la so nn ellc qui lui ::;crvail iJ appeler
Louslal ou.
Lui , si m<':licul eux, il omil ùc pli er a scrviellc.
E nfin , a n g ra nd sca nd ale dl' Sa bord , il bul so n
cnft'· d'lIl1 lrail, sa ns (' n rése r ve r la p(' lilc go uLLc qui
Mil dt'! se l' vil':'t hUl11 erl(' 1' cc rLain mol' 'enu de SIl C!'C
nll ondu pal' 10 chi en avcc un c co nfi ance d'autant
mic ux I"oll(\ ('e qu c ja lll a is, ju squ 'il cc .i ou!', so n maUI'C
n'uva ilm anqu ù de lui ocLl"Oyl' (' ce .. égal.
« Qll e peul bi ·n .avo i .. mon oll elt·'!,) tH · dell1<ll1ù aisj" , lo ul 'n mangcnn L ::;il enci · USC IIHlI iI .
J 'interrogea is Lo\U;la lo u dll rega .. d dlHl[II(' fois 'lu e
l" se .. vice la .. all H' lIai l dan s la sa ll e ;\ lI1 a ngel'. lais
Sl'S h .. as, cn ailes de moulin :'t ve ll t, m',llôli enL la ·onfi ..J1wli oll qll " sa pc .. pl cx ilô ("gnl aiL la mi ' llII C.
L'Ii " ul'e vinl d'alle r dO"ll1ir .
.Je dis I)o l\soi.. il mon onel ' sa ns qll 'il p:lI'IlL Ilù' nIr ndl'I', ('\ jo gag nni ma cha mb .. e.
Ln It'le SUl' Il' l ra ,'o l'sill , m('s } 0'\1 X e rl' l'InC' nL cl il
y l' n a pOli" jllsqu 'a u lend eillain six h(' IlI·es .
.Je dOl"lll ais ùoll c pl'orond ('III ('III , qu a nd j e 111 0 se nli s
10 111 (t la rois se"o ll (' el illl l' I'p ell (·.
L'()lII 'I(' (:ollii 111 0 di sa il (' 1111"(' halll dbn s :
il de loi . 'l'II vo ulai s
« ~I () I l't' Iil Ha j" lI1 olld , j 'ai I W~-lO
lid
; c' 'sl Ù pl'ésC' nl qu ' il
"(' Ilil' ave!" Ill Oi, cd apl '("~H
fa lll 111 (' sui vl'(', ou l'llILùl 111 (' pl"l'·(·(·d(· .. . II l'a il noi..
f;O llllll e d :1I1S 1111 1'0 11 ... Le qll a .. li l' I" oil nOli s 1I 0llS
1'(' 1((loIl S ('s i (·l'i a in·· ... la diu bIP ; j(~ /I I' 111 ' • rdroll\'na is
pas, avec 111 (" ma uva is ' ('1 1.\1
�J ~QU
IPJ
~ E
l'\()CTUn~E
ET SES SU ITES
33
Vou s l'ctournez chez ces pauvl'cs gen::;? JI est
bi en maladl', le mari '!
_ Fi chu, à moin s d' un miracle ! II Y a IX jOurfl
qu 'oll aurait dti m'appeler. Et, mon enfant, je l'ai
tl'Oll VÙ co uché SUI' lInc paillas cl
« li s so nt fiers ... Mai s j'ai fait ma g rosse voix cl
j 'ai promi s qUe" pel' on ne n' me ve rrait aller chez
eux ... la pOl'le de la ru e sc m ol1verle .... »
J 't'lai s dùjü debout ct à moitié vèlu.
« 1\1 ts les panloufle ' ; lu voi s, j 'a i les miennes. Il
ne fHlll pas qll e Lou slnlou sc doutr de qu elqu . cho e.
Qu!'ll e vic ell e r rail, i cJ)enou::; voyait parlir! »
Je fi s cc qu e me 'ommnndait mon oncle ct je le
suivi s dnn ,' sn chambre.
Il a vai t d "jD. défait so n lit ct roulé so n matelas.
cc Aid e- moi! » me dit-il.
11 s'ag issait de fic eler l'olJjel.
ce Vou V0 l1k7. leur porl er volre mat las? Eh bien,
LOll sLalou va en faire une Wl e, demain , quand elle
s'apcrc e\ï'1\ qu 'il manqu e! c.'est pOUl' l' coup qu'elle
g('mi rn su l' vo tre pl'odi ga li té!
- Je pl'Plldrni mrs pdca lllions, ne t'inqllièle pas.
Dès Sl' pt 11('\11'1'5, j'irai Cil (1ch et('I' lin; d, pl'ndant
(Pl 'o n l'apport.( l'a , j'ellvNI'lIi Low;laloll en course :'1
l'Ulltl'(l ('xLr{'milé d( ~ la vi ll e. Il
11 se frollait les main • rnch
l (~ de so n id('e.
« Illlpossibl' de lai ss 'l' plu s longtemps cc malheul'('II\. gal'çon ('ouch{' slIr un e pailln s r, dan s l'élal de
Illail'n I'e III' ou"11 es t ! l' C I)l'll-1
. 1. l~ ') tH' JI'
. 1111' "asse envoyel'
. 1L11. porle l c mlcn
'
d!' tnuin un male las li eu,., ou (lU' Je
"'ON ONce , . ""NO • • TOUT.
3
�MON ONCLE nANGE-TO UT
celle nuil, cela peul Le se mblel' "quivalenL; Cl'I'eur ...
Ccl Le nuil se ra d(>(·i sive. Encore faul-'i1 meUre quelqlles alouls dans SO li jeu !
« Au demicl' l el'mc\, il s onl vendu Lout cc qu'ils
po ssécIaien 1, de 1i LCI'ip, I('s pallvl'cs peLi ts 1 C'esL ln
scco llcle foi s ftur le m,lI'i nLLl'npc un e pneumonie.
cc A la pl'rmi('l'lJ, ils Ollt pnyt'\ ulle gl'osse no le de
phnl'mnci en. El. c'Na it en hiver! ,Juge cc qu'il s ont
cil) d('p nsel' cn eombuslible! Les voi!üen reLard pOUl'
des moi s!
« Ce qu 'il y 'n a eomme ('UX, clan s les villes 1 Avoil'
)p till'e c1 'P l11ployé, ùll'C un « l1lon sipul )), aller à so n
bUI'('nll uvee 1111 Goslullle so igné, du linge biclI blnnc;
))1'01110I1CI', lc c1iman 'IH', sa femme e'l, SCs enfanLs on
loilC1U eH fl'nlc'hl' s, il s pnil'nl 1.::1 dl' privation s incOllnllCS
dc'o.; fOI'c,:al s!
cc S'ils ('I:lielll nlll'fi clllLiv('1' !ps 'h:lInps :1\1 gl'alld
so leil dll bon Di('ll , il s (llll'nieni pelll -t'L\'c le [pinl
1,,1Iô, I('H mains ca ll('lI sC's, mai s il s sC l'ui('nl plu s
l'obu sl('s f'l Ic'ul's ellfnnls 11<' plpIIl'('I'aienl pas cl!)
J'aim.
Vous ne leul' pol'lez l'ic·n, ù
C'('S
petil s,
mon
onc'Ic''!
'l'II Ill'y l'IIi !' pell s(,!'; mai !' si, je' VCIlX Ipu\' crnpol'11'1' cl1l('II)\I(' chos(·. Hallc' ln provi sion dc' chocolal <'l
!Jr)\II'I'(· ... -C· 1I Ie's pochns.
TOlllc' la p\'ovi ... ion'l El Lou slaloll?
- .l 'C· II nUl'ai ar·h('I(' c1 'a llll'e' dC'lIluin avanl qu '(' l1e
('Il aill)('soin pOl Il' 11011'(' dc'·jt'lllIc'r. P\'('ntl s cIonG aussi
cc' pOIlII'l, tu sn is, celui <)1I 'c lI(· IJ()II S fai sa it admil'('l',
�ÉQUIPÉ !.': NOCTUn NE ET SES SUITE '
35
ce malin, comme une bête remarquabl e. Tu laisse ras
J'orri ' C entl"ou ve rl ; Sabord se ra censé se l' ètl'e approprié,
- TI Y ri squr un e ra cl{'r, Ir pauYJ'r!
- Bah! il a Ic poil si épa is 1 »
ou s avion s l'ait, de deux voleurs . J 'allumai ln
petite lantC'l'I1 e d e l'ateli er, donl j e m 'é \.ai ~ muni , et
nou s voil;\ r l\ ro ute.
,J'('tai s l'fI vi de l'expédili on : j 'avai s souve nl vu ma
mhe secou ri l' ùes pau vres, mais jamai dan s ùes
cond i lions ~c m blables ,
Coul'i\' la vill e en plein r nuit, un poul el so us le
JJI'!Hl , du chocolal d{:bordalll, do toulm:i 1l1 eS poches,
li Il(' lunt('l'I1 e so urd e h la mnin , avec, il deux pas
cl cni{)re moi, l'oncl e COllii Iwinanl, sOllf'llant , so us le
poid s de so n matelas qui, ù to ut instant , m e na ~ ait de
choil', non, vl'uiment, ce Il 'p lait pas banal !
A l'inslant d'aUrinùl'e au hut... nl r d!' ! Dnlx
hom m s S'('n go ul1'mi enl dan s l'ull ér olt nou s avions
a Il'ai l'C' ,
A dCllli-a vru g l(' pal' sa charg" mon oncle n'avait
ri en vu; fall'lil-il l'a ve rtil''!
Hah 1 ('(' s g('n s avai elli. SUl' nou s lIn e minutc
d'avan(' e; il (' ell e li eu l'C ta\'d i vP, ils deva ien 1. 'Ivo il'
~:\t e d 'Nl'o c1I P z ('II X, ils IIr lambin r rai (' lll poinl , _
J <'II avni s rait, naturrllrmcnl, d(,s locataires d o ce lte
;lI'c h!' de NOl' , - nous uuri ons Ic passagc lihre,
, Je m'<,nfilai Ù mon to u\' dan s Jc 'oul oir, j <' gTimpai
ll's('ul"1('1' ou , fi ma !; U1' Le, mon Oll(' 1(' S ' ('ng ugcn,
Ln pauvre homll1(' ('lait :'t bout de fOI'<.' r s,
�36
l\lON ONCLE nANGE-TOUT
« J e vai s vous aid e r, lui di s-j e. J c monlcrai à
rcclli ons cn porlant un coin du malelas ; j elez-I e ::; ur
les deg r(·s.
- Je suis exlénu é, c'es l vl'ai. l' lai s Lon poul et?
- .Je le po erai S UI' lc matelas (· t j 'acc roc herai la
l:lIlLem e ù ma bouLonni ère. »
Ces qu clqu es mots avai ent été 6 'hangés il voix ll'ès
ba. se .
os di sposiLions prise. , la pénibl e monlée CO I1l-
II1 cn ca .
J e lâtais du pi ed chaqu e marel lo, je la g ('a v i s:; ai ~ à
J'cc ul ons, attirallt ù moi cc diabl e de matelas qlli
s'éve rtuait à mc rendrc la pareill e cn 's ayanl de
m'olJlige r ù redesce ndr .
No us a vions fmn chi deux éta ges .
« " l a u quatrième 1 mc sourna mon onclo avec
un soupir de fali g u . POUl'ra '- lu , D'arçon ?
- III fa udra bien!.J e ne lâehcrai pa pri 'e, n'aye z
craintc! ),
()Il S t' nlam ons le 1roisicrn e '· ta ge. Toul ;'\ ('o up jt'
(>('r!;ois u nt· ('es pi raLi on q Il 'o n ::;ern blai l relcnir .
Les deux hOlllnws qui nOli s a vai enl rl' éc{~ d( "s d' lin
('o llrl in slalll nOli s nva i 'lü-ils ap erçus cL nous
('piai enl -il s?
Ils se 1ll6fi nicIIl pellt-N l" de nos iIIlc·lllions. Cc
Il 'es t g uèr(' l' usage dc Il'Ull sporLer d Il ll1 0IJi li cr hOIl lI ôll', donl 011 p ul avou cr la pr o \ ' ( ~ na
c,
au x ('nvil'o ms
de minllit !
J(' 'onLillll (' qu und lll <' n1<' ft 1I1 0nU'r. l\Iai s, d ' ux
éta ges plu :; haut, en sO lldant le terrain avu nt d'y
�J ~QU
JP èE
~OCTL
n ;>iE
f:T SES
SUITES
37
pOSC I' le pi ed , j'acc rqche une ja mbe. Cela me fait
perdre l' équilibre, je làc he le malel as .
lnsLin cLi vc mcnL, je LenLe de me relenir à nn poinl
fi xe, un e mmp l', pnr exem ple: c'es L un corps qu e
j 'agrippe. J e m'y era mponn e ... Pend ..\nl ce lemps-lit ,
mon ond e, qui 1ll 0nlniL p e n c lH' ~ en :lVnnl , se llLnllL
le mnleln s !-;'alraisse l' , dev in e qll e j'a v:\i s eess!: de le
Lenir, el s'a pl a tiL pa r-dess lls. SOli poid s n'e mpl'che
pas la g li ssad : le malelas eL Illi reM g rin golenL
j llSCJII 'n Il palil,t" ...
.le ve ll x seco urir mon oncle, mais on me li ell!., à
pr('se n l ! .1 c don ne un e secoll sse Ci Il i ne me t\('li vre
pns, eL j ' 'nvo ie ma \nntel"ll e rcjoindre le mnLelns (' L
l'o ncle Co uli .
La lanlerll e s'l' Ieinl t
P Ollr le co up , j e mc rclolll'l1 e, l'uri e ll x! j e donll e \III
cro(;-e n-jamb('s eL IIll e bourrad e :'1 J':\Oim al qui prélt'IHI m'imm obili se l" , cl B OUS vo il :', lous les l lC'U X pnl'
IC' I'I '(' !
.1(' no mc ris pas g rand mal, élanl lom b{' SIII' lin
ol'l' il1 (' I', ull e ('o ll ve l'lur(', el !C'ur porl cur.
« Vin g L m ill o !TI i Ili on. dl' pol encc"! Inn ça l '!t om mc
qlli 1Il 0 1"t'1 (' lIaiL.
_ Sull ain'! y penses- lu ! gl'O nd a IIn e ,"oix l" LoulW e.
- Cl' Il 'es t pas moi ct Il i \ O II S pi {'1i Il e, ~ I onsio\ll"
~ · :tIJ
H' . ; (;'('sl 1(' cil nYl' lI qu i m 'Il (' n\'oy(' 1(' ("\"0('-(' 11 .[:lIlll )('s. »
El il Ill e sP"o uai t, ("(' hO Il Slili a irC'! 1](' "'(' c\ olll nnl
]><\.., '1 Il ' •' \ \.111
"
L ( .'lIH 1 1111. Il Iti C'' ' 1I 0 ll S II 0 US (' Ill l >l"aS5(' l" 'lO ns.
te F('f)
111(''l., ( 1"
"l(,z IlII C U X ( 1C' Ill e 1:lI.ssc r
~
IS-.l 0 , VO li S 1'el"
�38
i\lON ONCLE fiANGE-TOUT
l'amasscl' ma lanLern e L mOIl on cl(', san s compLer le
chocolat et le poul et (Jui se pl'omènenl je ne sai s olt
HVe!; le matela s !
-
Un matela s ! ùu 'ho 'olaLl UII poulet! .. , VOli S
appol'tcz ~a
chez VOli S?
- Nous l'apportons de chez nous, ('C qui n' esL pas
du tOlit la lIlème chose, Et vou ' '1 llabilez -voll s ceLLc
mai 'on? Cela ennuierait beau coup mOIl on cle!
- QII 'est-e e (Ill 'il ('sl, voll'e on el '1
- Allciell ml'dc(,ill de mnl'illf' el,
f:ill cI('s pall\'l'es !
,'1
pd'sent, m{~(k-
- Sullail'!', fit la voix qui sOl'Lail plii s di sLinele,
( ~ I;lnt
pUI'V ' lIue Ü sc f,lire jolll' ellLl'e les pli s ùe la COllVel'llll'() , 1I0U S alloll s p 'uL-t'!r<' bi 'Il tou s les q llatl'e nu
IIH'IIl(' (!Ildl'oit : il s'agit de s'!, Il t(,lld l'C',
- QII ' si -cc qui al'I'iv(' , Haymond'l Illn d('mallda
d'Cil ha s l 'ollcle Couli,
Ill(' 'j
l Il ('ho!: , VOli S Il ',II'C'Z allf'UI1 mill '!
:'\011 ; Ilwis je IH' pellx pas mdtl'(' la maill SIII'
alluml'lI es , En as- tu'?
J ' Pli <li , Illoi! " :1111101l(:a SulLail'(',
)I:tnd~
nos persOIlIIl' S (:111'('111 1'('GOllqllis la po sitioll
v('l'lir'al!' , qll(' ln Jalll(,l'ne l'lit l'uIIIlInt'·() Pl 1I0S ('olis
l'<I SS(·III(,I(·,, , il 1I0ll S \'ill! :\ tOIl o; I<,s (Jllall'e ell\'ic do
pl('III'('1' l'l dl' l'il'o .. ,
1 (HI S nllioll s ch( 'z 1(, 1ll('m('L"
C'I"lait il la fo i., 11:1 \J'a III 1'1 rll'()!r- , ('l'lin {:qllipr"(' ,
clolll 1111 " l'Ill ilill'III clf' 1'('''pl '('1 pOlir 1(· sil('IH'(' li('I' dl' la
c1r"II'(,ss(' ,'1 S('('oill'il' {'lait cI('" clell\ ('<'IU's la /;('lIi's('!
:\ou s avioll " at!einl l!' palin cil! ll'oi si('.mC', ('t,
-
�Ln
l' f'llI 'O lllru d{\n
~
l 'c~a
li cl',
��/::QU /PÉE ~OCT
n~E
ET SF.S SU ITE S
41
ndos, és à la paroi, nou s prenions Ic Icmps dc , ourner
louL Cil 1I0l/S cxa minanL l cs un s les auLl'cs ,
. oudain, le rirc, un l'irc co nLenl/ , mais il'rés istiblc,
nou svinLaux lôvl'c'; chncl/l1 dc nOli S ,c frotLniL l e
gcnol/ droit.
Somme 10uLc, t'ien de c:lssé,
On SI' co nceda ,
L'abb{' Berry cL mon oncl sc pl'éscnL('l'ellll'un :'1
l'oui l'!" Il l'Lait bicn sl/I'pl'cnanl qu ' il s nc sc fu s cn l
CIlCOl'e jamai s l'cncontl'és al/ chcvel de qu clque
malad c,
Cc bon abb é HuiL I{·gc ndnil'c :\ Chnlon, avrc sa
loi so n noil'C touLc l'I'is('e, son pau vre ncz au bout
duquel , chaque hi \' ('1', UI) C cng('llIl'c l'amcnail la
I11I\nl(' p('tite boul e violncée; avcc 'la chal'iLé il la
Sainl-Villc('n l - d!'-Paul el sn pn"dileclion pOlir II' s mili Lail'ps, tou s '1 s amis; il :1Vail.l'()1I1C d' lin mi ss ionnair('",
« ,l 'a i appri s sc ul men L (,t' 1110 Li n Il LI!' cc peli L
111t"nagC' l'' tail. dan s '('ILe passC nl1'I,(,lIsl', l':l co nla-L- il :'1
m on olH'k, C'csl moi qlli le s ai mal'i{·s, Ics p:lIlVl'eS
PIlf'allls! VOliS :lIIez f':ll/vet' Je malalk, doctCIlI', il rallt
Ill C Ic pl'ollleUre!
- Eh! MOll sin ul' l 'abbl\ VOliS Cjui devcz l'Ire au
mi(·ux avc'!; 1(\ h on DiplI , adl'es,,!'z-vou s il Lili , la
s(: ipll cC' IOIlIC' '1(' 1111' Il 'a lll':! pa s g rand Sl/ Ccl'S, jl' le
'l'n i li S!
- 1Til bon pOlrlel ! )1 J11t' di sa il Sullail'(, (' Il I11 C '10 11 l'ialll anli(':llC'nH'nl, IH'I1IInni qllc' S!'S Illnill 'i so ig npll sP<', apl'i's a\ oil' pnlpl" la hl'It', l':tppl'o('hai('nl Je..;
b()I'
~.~ 1l Il paplI'l'
' (1oliL JI'
' l ":1\ al" ('11\'(' l 0P]>I'l',
'
�42
MON
O~CLE
nAX GE- TO UT
SulLail'c ('laiL au ss i popillail'e cIIIC l'abbé ancicn
so ldai , vcnu prendrc sa l'ctrail e il Chal on-s ur-Sao ne,
il élai L dévoue· co mme un Lerrc -nell vc il 1\1. B er l'y, qui,
d {~ .i u vi ca il'e il Sai nl -V in c(' nL, racolitaiL l e vieux bravc,
« l':1Vait sauvé cinquante- deux foi s pal' ail, ;\ l 'épo qu e
011 il sc g ri sait tOIl S les diman 'hes cL fai sait ensuite
1(·'1 q \lulrc ce n ts co u ps » !
l ' no helll'e plii s lal'd, nOli s r{'inl('gl'ion s les l og is,
lai ss:\nl 1(' lIlal ade birn chaud c·m e'nL couvert.
AI'I1l(' de' l' o l'd o na
('~
fuile pnl' 1ll 0ll oncle c t muni
de l' al'ge'nt lIl'·c ossa ire pour pn y(~ 1' Il's l'ümi'd cs, Sullail'P {' Init : tl (~ sn Jlendre :'t la so nll eLLe de nu il du
ph al'macie' ll IC' pill s PI'Ocll('.
II a\ail. pl' ol
i ~ d 'allendl'C' la polioll , dr la faire
PI'('lItlI'O nll nwl ade aux 11('llr('s illdiqlll"PIi, d (k
t'I' slC'!' Cil fa cti oll :'1 ('ol(' dll Illari 1111(' pnl'lie de la
111 :tli lH" C', nfin Cfll(' la jeunr ('('111111<' , qui (·tnil bl'i sée d('
faliglle, pl)1 dOl'l1Iil' qll C'l qurs hClll'rs.
TOlll t'·t ail l, ain si prt"'\' 11 d' un cillé, il l'('slnit, de
l'auli't', Ù l'('par('r J<o d(·g:\l.
POlit' 1(' ]lolll<'l .. . l'i el1 il l'ai l'!'. Mai s mon onclo
III 'ass ura qll e le 'ho('o lal l l(' 1Il:11<'1:1 0.; se rai('lIl l' '111 pl:\I'{' s il 1,C'lll pS,
Il Sr' lto vn, Il t' fl'd , d i~s si x II('III'('S, d sOl'tit nu 's ilôt
hahi"t'· .
A\allt S('pt 1I ('lIres, il {~Lait
dt' l'eLoltl'.
« Voici 1(· (' lI ocolat, 111(' dit- il , l'('I111'I-;-l e l'II pJ:lf'('.
L(' Illakl:i .., s(, l'a i('i dall " di, 111 illll tC's. 011 pOlll'l'ai ..,-je
Ili('1I (' 11 \ 0) ('1' L Ollslalo ll ?
- Faites-Ill i dOlic bal ayer votr(' ateliel', Illon oncle.
�J tQU
JP
~E
i'iOCTlII1 NE ET SES SlJITES
Vou !:; en rad ez depuis dr ux j ou I'!:;; clic s'y aLlend.
Je g uettera i ù la porle, afin qu e 1'0 11 n'ail pas à
so nn er. Je ferai po ~e l' le mal rias s ur' yolre IiI , jl'
1'( 'n leLll'ai draps cl roul'I' I'Lul'cs, de fa (;on il ce tju'il
so iL Cil 1'{: LilL Ol! VOli S Je lai ssez d'hnlliLud l', ct, ({liant!
j'aurai fini , j 'irai l'OUS préve nir.
- Enlelldu , peLil. l'Il cs Lin brave enfanl. »
Toul se pn ssa nu mi('llx. Saur que Lou s lal ou,
1'c[C'IIU O il cc bala yagC' <1 0 111 l' hl'ul'l' lui pnl'ai ssa il
inopportune, lempl' laiL à cau se d(' moi '1"i IH' pourrai s pas <I (:je un el' avanl de' pal'til' pour le co ll l'ge.
« Mais c'('s L j (' lIdi ! lui r('p{'l;lil mon onc:! ('; (, 'esL
111(' 111(' Jl' g rand j(' udi ! A quoi so ngl's-tu '? »
Olli , c'{~ I:tiL
Ic gl'alld j elldi, dj' enll't-pi g nni sd'a isl',
CCll· . .. l'NolIl'd el'i c de l'OIl(·1e (:ollii 111 1' rni sail ('spt''!'('I'
(IUplf!,l!: p<, lil e co m{'di o donl jl' 111(' pOIII'I {'c1w is il
l'a 1' :111('(' •
.J'avni s pris la pl'l:('au lioll d, I11 r rou lol' SUl' k
IIlaLl'la s, dl' le pi{'li lwl' IWlldallL c inq honn ('s minuLI:s,
afin qu 'i l n'l' IH pn s l'as pecL si n(' lIf ; Jl1ai ..; .. jo Il e poul'ni" l'i (' n au l'('s Ll' ...
Quand viII/. l'h('lll'O dl' l'ai 1'(' Ips challlbl'("", jl' 1111'
11t"('OllYl'is millc' O('(' llpali oll i- SUI' 1(' pnl ic l' du pre·mi(·1'
(:ln gt' .
l lll pori 1111111 LC'II Il hl'anlail : .it· l'emi s 1'1In r. Ilc> ses
l'I 1'('SS(' I'l'ni I·aull'('. ,Je 1'('('louai lill flllgl(' dll lapi s
dl' l'(·s nli('1' qui Il 'I'Il rlvail nlll IH·soi ll .. .
{>l'ndnlll ('(' Il'1111'''' LOII -: I:r1ol1 Illl'ilail ('11 plil!'C' 1(·..,
objl'l " dl' Loi ldlt· ('[ d{'l'a is:lil 1(' Iii.
SOlld:lill, la voilll qlli s'n:c1ame :
1 is
�44
1\1 0;-.1 ONC LE - ~I\
ANG
E- T OUT
« H ein ! j 'ai l 'y la -berlu e? V oyo ns vo ir un peu! »
Ell e ava it co urll il la l'r n(\ tl'r, avait {. '::lrté vi olemm cnt k !" prn; i enn es cl , r eve nu e Pl'('s du lit, co nsid ('raill e mat elas ave' ahuri ssem enl.
Ell c' fillil pal' le l'cl oul'Il el',
Parbl eu ! il {:Iail il l'aies éc ru es c l l'ouges auss i bi en
fi II I' d ( ' s~ lI s !
({ Ili l' l' ('IH'OI'I', il (' lail g ri s 1 J'c' n ons l'an qu e des
g l'i ~ ! al'ti C'lda p('n iblelll l'nl L OII sl alou , la lan g ue ,' Ol1 \li~('
pal' la l Ol'rour, Soig ll eur ! Seig neur !
dai l1 r 1lp:
c'<,st-y lin sig nr d ' S temps'! ", J' II' l'c('o nll ais br n ! Il
Ell e l e l'oc:olln aissail, ce LL!' bonn e L OlI slfll otl !
« C'esl ses eo ulul'es, son pli , 1:'" dan s l e lllilan' ,
d c ~s
o l ~
i\ lai s :11 oll'o ll gn 2! »
bll(' (' 11 parlait Pillo is,
Pour Ill e dOIlIH' 1' IIll e (,o l1t r nal1 <:(' , je l'ni sai s mill e
d" g- 1I 1' L[ C' 1' 1111<' g l'o" s(' 1I1 0u(' 11l' qlli h:lllail d e l 'ail e
('0 1111'(' la \ ill'(',
( Elle finir a pal' dé'('o u vrir 1:1 Y(' r i l l', )) Iw nsnis-j C',
1'(' l'l'Ii nanl de Ill on Il1i f' II X ma 1'0 11 1' (' n \' il' do l'ire,
Eh hi c' Il ! 11 0 11 , oll e ni' c! ('vill :l l'i (' n, EII I' IH' pul f:lil'c
(' ntr(' 1' dans S O li ('(' l'VC'I\U o l , l ~ dl' paysann e inl ('m ss!" " l 'id l'(' Ijll<' l' on fil don d'ull I1wl ('la s, dl' son
1"'O PI'I' IIwl c'l as, rol- ee ail pill s inl'·I
'r ~s alt.
d('s
II1 :dnrl l'" 1 EIlI' <:1' 111. il rI (' ln sOl'c'I· II (' I'if'; l' l , afill di'
so ul'i II':l i n ' 1'011"'1' f:(J IIli :III X dnn gc l's du 11l:t1 N ic' (' ,
:1p),c\ " " '1' 11'1' " i ~' Il ('I
UI1 Il Olld )l'(' ill l':dl'l dabi l' dr l'ois,
(· 11 1' 1r: UI ' 1'0)'l n Il' 11I :1I I· lns 11 1' 111' au g r c, " il' r , dnns la
1.
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i l 1', 1 rou g I',
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.
EQUll'EE NOCTUnNE ET SES SUITE S
45
1
man sal'd e où il esl enco re, pui s ell e alla pl'endre l'Ull
de ceux des chnm bres d'ami s pOUl' le meLLre au liL
de so n l11aîll'e.
Quant au pouleL. .. cc fuL le puuvre Saboru qui
• Allelld s
UII IWI I ,
Sil h(J l'd ! ,.
paya le lal'cin, ll on sali s pl'ol es Ler pal'dcs hurl emrnls
indign{'s conll'e celle co rrec lion inju sLr, so n rslo llHl C
vide Il e le Soi l vail qu e lrop!
Pus lJall ll pOUl' un vol-all-venl <!u'i l avu il chipé,
�46
MON ONCLE RANGE-TOUT
fu !; Li gé pOUl' un poulel donL il ne soupçonnail pas
J'ex islence ... Tl n'alTivail poinl à co mpre ndre, j e le
)i sai!; dans ses ye ux .
.Je co upai courL ù )'cxôc nLi on en cl'Îanl à Louslalon :
« Î,'es t vou s-m ême qu e vou s deVl"i ez baUre, puisqu e
vo us avez oubli é de ferm er J' offi ce 1 »
Elle me regarda en desso us, rl murmura , ne
croya nL pas ùlre entendu e :
« Da ns in e maïon ousqu (' les malelas g l'is d'venanl
t"oll g 's, les porles s'ou vranL p'lêLe hr ll Loles se ul es ...
l\l oi y l'a vo l fm'm ée : v' l:'! cc qu 'y sali »
Le plu H curi eux, c'es !. lJll 'ell o ne parla de ri en ;\
!;O ll ma1Ll'e. Ass urée d'avo ir CO lljlll'{: le mau vai!:l so rl,
e11 () ju gea san s douLe illutil () de l'inquÎ(jLor.
Jt ~ r"i VlI O bi en fio uve nl, c1 npui H, faire le lit de mon
oncle : jnmais elle 11 0 manqu e de sc sig ner cl de j e LeI'
s ur le mal ela s, - co maLel as qu 'ell('-mêm . a apporLô
d'un e chambre cI 'ami s, - ull e gO llLLr d'cau bénil e ;
cl, qu a nd cll e Lirc les dmps à ell e, j e devin o, dans ses
ye ll x inqui ets, sa cra inLe flu e le lllaLda !:l n'nil chan gé
de co ul elll' pendanL ln nuit.
J 'ai cu parfoio envie ci e lui co nri er la v('riL6, mai !:l
mOIl ond e s'y es L loujours 0ppos{',
« Eli n co mpLel'niL m es lJonl nill m; do v in cl. moU":üL
LOllt fiO Ii S clef, pl'oLnfi LaiL-il lorsqu e j e nwr nai s il ln
(' Il a rgr . 0 1l S Il 'auri ons jamais 1" pai x. C'('!:lL pl'Ovi c1 enlit'l qll'('II(' sc soit fourr(· d:lIl S la Lèl.e cc Ll o idée
d( ~ fio l'cclkl'ic; g ard -toi Lit'II dt' la lui ôter !»
�C lLAP ITHE
III
Un terrible point d'interrogation ,
A partil' de Inlll' 1l { ~n lO r a bl e e ntrev ll e dall s un es('nli er' s lIrl r co up dc mi nllit , l'o nclo CO lll i r i l' a bl n',
Bcrry dc\'inrr nl ]rs ln ill !' II I's am is dll 1I1 0ndr, II (' Il
:1Vait., Ü p r(~sc
nt , dcs cl icnts, « ~ l o n s i c Ul' le ;\laj Ol'»!
A chaqu e in sta nl, on voyait poindre la tète de pipe'
de (:0 hon Slillail'c, réclamant srô soin s pour (!u r lqu r
maladr,
, 'j bi 'n «(u r, parf'o i ', « Mon,' i(' ul' Je Major » regim ba i 1.
II s'('n alla ain si 1111 apr('s- illidi dl' jllilleL. C'(' tnil
lin dr ('rs j Ollrs ora gc'lI x qlll' l'Oll nSS IlI'(' èlrc IHII'li(, ll li èrc'Ill (' lll 1'\I \'Onl!JlPs p OUl' la pl'c'IH',
L'an cicn soldaL \'inl C'/ w rc!J el' mOIl ond e ju s t!' ail
Ill om('nl oil ('r llli -e i sr di s posnil ft pnrtir
« Mon bra vI! S ulLnin' , j ' imi \ oil' vo tre pl'o lt"g('
�48
MON ONC LE II ANG E- TOU T
a 1I l:il:i i lùl q li e je s ( ~ l' a i de l'clo u l' , j e m 'y engage; lai:;l:iczmoi so n udl'r l:i c. J 'a i amol'c(! cc matin à l'a ube, je
co mpLe S UI' del:i pi èe s d e cll oix , ex pliqua- t- il d'un
nil' LOllt ma lh eurr ll x. EL, ju slc'm' Ill, il va raire de
l'orng-r : lout es les chances 1... A 1I1 0lns CJ.lI e ~:a ne
pl'C'sse ll'op ?" ,
- Ca pre. ca s. ez, pOlir dire vra i, Mo nsieu l' le
;\lnjor : il s'agit d'un ga min qlli s' ' sl f o urn
'~ IIU Iqu c
chose dons l'œ il en to mbant. ~ I a i s VO li S dél'a nge l'
la lll qu ( ~ n , ce sel'nil abu ser il la fin 1 II ne l'nudra il
pas VOl!.'; gl\ ner :'t 'e poilll ! L'importa nt, c'esl qll e
VO li S voyez 1(' petil auj ourd 'hui .
- J ' sera i ch Z 50 11 P "re nll'e ' ix l cpl heures ,
a u plu s tan.1. )l
11 ava il dt-j:'l end ossé n vie ille tu niqu c; on panier
de p \che éla it prO l : le l mps de noler J'adre s fIn
Illi di 'loit ulLair , d'cnfonce l' s ur la l f\te un chapea u
cl pai ll e Ja l'ge com me un pa raso l, l il s auvn ilr n
CO llra nt, aya nl pe ur, j c c;rois, 'il l(ln lnil dnvll nlngc,
ti c ('é de r ù des SC!' II pill es pl'of<'F;sionn els.
Du se\lil , je le ,'cga rd a i s't" loigll cl'. C:olllme 10 \1 jOli l':; , son ('s pl'il J'ava il devll nc('.
Dos prOll1 elWllrs de (;o nn ni ssa llf' o 1(' sa lll (' l'ent
l' n 1';\jH' l'ccva nt ; ma is , d t''jà , il d('va i! Nrc oe(' lIp{' Ù
(' hoi sil' 1-;:\ pl ;1f'c 1-; 1I 1' la hOl'g(', Ga l' il 11(' l'(' Iulit a ll (' l1n
GO \lp de l' hur ea u ; h(, lIl' ' lI sem(' nt , il ('l'oi sa jl (' 11 d e
1lI 01 1<! ('. La l'oire de la Sa int-J ea n tOIl (' hail il !>a fin .
L (' :; barHflll C's <I l'r:;s('(' ,> {'Il r:\(,(, <1 (, notre Ilw isOIl nVll ient
diHpnl'll ; k ci l'qll r :lv:lil dOIlI \(\ la vri ll e, 1-;:1 d e \'l1 il~ I'( '
l '('jl!' '' e nl a lioll,
'l loule 'clle pa l'li , tllI rem purt
�U' TEIU1IRLE POINT l) ' INTlmnOG .\'l'IOS
49
l'cpl'cnai l, dcpui s deuxjoul's , sa plIySÎOIIOIll il' ol'din<1il'c.
Je m'éLai s l'od amusé: la LC'lIlaLion (-Lail si pl'ochc
j 'c il
cll'indulgel1C'C dc l'on ·1(' COllli ~ i gl'allde! ~Iais
à pd'senl, de cc
avais assez, cL je I11C l'c~joisa,
calmc l'cnai s ·anl.
Les compositions (le fîn d'anll{'C baLLait'llt leur
ple'in, (' . 'l~ tai
l ' I1e'lll't' du ('oup (i!' eollicl' final ; je
Il 'ü;;pérai s au cun pt'ix , pas Il)('nH' un <lC 'c!'sit, n'ayan t
q lW tl'oi s moi s de présc n('c nu co ll i'gc; toulefoi s le s
compositions avaienl il mes ycux 1111(' g'l'andc impol't:1I11' C : elles devaien t aidel' me~
pl'ofesseul's il ass('oit,
lelll' jllgclIH'nl sur 1Il0i, et je tc·nai s, ptu'-desslls tout,
:\ Nl'c cla s.. é, dan s 1('111' c'spl'it, :tillell)';; qu c dalls la
cal('gol'io d(,s ('ancres.
Ce nl('IllC JOIlI', l)('n(/<1nL qlle l 'onde Couli d('vnll <:niL 1':lltlJn pOlll' allel' jl't('I' scs 1l1ll0I'('C'S pI'I'fides :111
poisso n qu 'i l ('ollvoiLail, j(' 11l\"lnis I()\(.., llloi aussi,
do /-p'und nlutill, afin d'aC'!t('\('I' mon d(~v}il'
fl'<1nr.;ai . .
COl1enc'~
la veille II 1't"llIdl'.
Vuelqup s l'douch es de d{'lail , la copie, el j 'cil
aUl'ais lini, J'{' lai s l'ud('IllOll t ('onlonl.
TouL Cn hOlll'l'ant lIla sc rvit'llc' cles li\l'cs clont j('
savais a\'oil' !Jrso ill 1\1JIl'l'S- lllicli , a\:1111 cio 1'('1)1'('11(11'('
le (:hplllÏn dll ('olli'gc l'II III ('Olllpng'lIie cie Sullail'e
q ui m'avili t aUClldu <'l d' I I('III'i \('1111 111(' 1'('1:111('('1',
ain . . i 1j1l ' il le fai sa iL il P( ~ 1 l'J'l's I01l s lt' s jolll'S, .i( ~ cal
u lui
qU(' la viHile pl'Ollli s!' pal' 111011 ollcll', c1 0va lll
fOI'('{' IlH'IIL l'('laJ'deJ' J(, clllI('I', Ill ':l ss llJ'ait
temps
f:
ou
1l c"('Cssnil'C! pOlir 1('J'lllill('I' ('P ll'a\;lil il lu Illai so n, ('lj('
n'c' 1l1 lH)t'lai poillt IlHl 'o1l1posil iOIl f'J'uIH:a is(',
MON UNe ••
IIA ,"H.t Tuer.
�50
MON ONCLE II Al'iGE- TO T
T anL qu e SIIILail'c !l OIl S emboll a II' pas, il nc ccss:!
d e Ill C l',,i r!.' d('s l'c('ol11mandali ons l o uclw nl son pl'OLégù,
« V ou l'Upp II ' l'ez il M, 1(' ~Ia jo l' sa pro lll cs.' ' d'all cr
VO il' cc mi ol:!te, l\l onsieul' nu y molld , in sisl n- t-il
('I1 COI'C au mOIll C' nL rl c sc sl'pur cl' J c 11 0US, Il a l 'œil
qu usim r ll L pOl'cI Il , ,J 'ai pl'r :;qll c Ju l'rgl'ci J e nc pas
l 'avo il' am enl' , l\ 1<1 is vo ll'c oncl (' pl'é/t' I'e all cl' ('h rz Irs
gr ns,
- Parc ' qu 'i l t' sl nin si llliCII X il n!l'mc J r ('o nsLal ' 1'
'C qlli ICIlI' manqu e, A h ! m on ,'i cll x Sullail'(', cc qll ) 1
csl bon ! P(, I'SOIlI !l' 11 (' s'('n J oul<'i
- Qu e si ! ~l () l s i c lI' Ha)' /Il oncl , qu e si ! ", ))
TO U S
"li ons al'I'iv('s :"t l' f' nl' l~C
de I:! l'UC d{'!-I
lillilll es, il 1 II r ll a il ga llcl w, l'ail' pl'ess!' : c!f(' Z
qll elqu(' Illi s(' I'r u x flu e l':tbj,{, Hel'I')' l'a vai t. cll nl'g{'
.1 (' vi 'il l', sam: do ulr,
J'all ai s p:ll'l l' l' li Il Cil l'i d e ma ('o mp osi tion, qll and
41 'a il tl'es éll'vrs nOli s l'r j oignir ' Ill.
L '!'llll'eLi(, 1l l'olll a, dh l lol's, SlIl' l cs va('al1 c'(' s, 1(' 111'
dll f'("c , lelll' (' Inpl oi : l Olll<' s ql (~ s li om J il l'o l'Jl'e d11
jour,
:'Il oi qu i Il':l\ :tis all (' IIII pl'oje t , ('[II' jl' d'; P(' IHI:ti s de'
l 'oll e!, C;o ul i cI olll l' ill l<' nl io ll (' I ail dr n(' pas qll i ll el'
Clt :t lon, ('1' 1\ (' alll d;(" j 't"(,() lIl ni s, 1111 p e ll Ill t' lalH'oliqll l',
Il (' Ill'i d (' \ ill a ('d l l' i III pl'('ss io" l'l , s(' 101l1'1l:1Il1 \'CI'S
Ill oi , 1lH' d il :
« ' ous ne hOll g f'I'O Jl S pas li Il 1l 01ll'g Jl clI f, nous lI on
pl ll Si JrI :ti s III Y(' I'I'II S qll l' rO ll s'y :II11u SI'I 'l'II y as l a
�UN TI': nHIIlLE POINT n ' INTEHHOGATION
51
c hambl'c, S i lu cspaces I l'Op l es séjour " j c viendrai
l e rel::l11 (:c l' ! » njoula-L-il ('n riant.
L c B(Hli'g nOIlI' ! .. , .Jc l e ('o n nai ssai s déjà, y ayanl
l'nil qu clqu cs l'npidc s ('x ' ul' ~ ion
s, en compag nie dc
m on al1li ,
,J o mc l'<''j olli s dc ln p('l'spl' cli n' dc pOllvo il' y
l'cl ollrnCI' san s (\Ll'c han II: pal' le sO ll vrnil' des d('\'oil's
lai ssés illa ch(' v\',s SUI' Illa Inbl e dl' lra va il.
,le l'cm l'('iai cr bon H Clll'i d 'un sig ne do l èl e el
d' ul1 so urire' , A pl'és(' nl , /{' S l oi nlnilles Y ilh : ~ginl'(
s ;'t
la nl Cl' Ou il la monlngne Il C III(' fni sni('nl plu s ('nvir ;
j 'l'Lai s 1'(' I'lnin d'avoi r Illa pal'l de joil',
Qllalld ,il' 1'(' IIII'OIi ;', la III00i "O Il \'('l 'S six 11('I II'('S,
l'OIlI']I' COllli Il 'avnil pa s (' IIC' Ol'e l'(,pOlI'II ,
HI'III Clll'o sa \'i sil e il l'apri'!'-d111('1' 11 (' s(,I'OIil pn s pl'n liqun : c(' " '{'Inil pn s 1;, Ililit qll 'il v(, l'mil CI' qui S ('
pu s!'ail tian s l es y(' u x dll ga mill . .JI' ju g('ai don('
Pl'uc/ (' nL d(' lui d('pl\I'IIC'1' so n (' hi('Il ,
l! {' laul Sabord , j ,ollvri s ln po ri !', j e lui indiqllni ln
pl'ail'il' , <'lje CO lllnlalldni :
" Va 1'11 01'('111'1'
10 11
maîll'O! »
La pill'asc lili (' Iail si
c'I'ondl' d'll l'si lali on.
l'a1i~I
,
qu 'il n'l' ul pas
UllI'
i \pi'l'S avoir l'l'an ,hi Ir- 1'1 ' lIlp al'l 1'(' 1111"
Ù l('I'I'(', il
rlc""aln Il' l oili s il lOi n1(\ Il Il' :111111'1 ' l'l s'e " g :jg( ~ a, snn s
l'al('''lil', dall s 1(' 1!I' Iil s(· "lil'l' l'l'a,)'I'' pnl' I(,s PI' t'lI('III'S.
,\ !olS 1Il '(' d(' \ oil' :II'I'Olll'il' 111 011 0 111'/ (' :l\:lnl 1><' 11 , .i('
11101li ai tian s Illn (' hall1bl't, (' 1 III 'a lll'lni :'i Illn IH'sogne ,
L(,s ('O I'l'l'dio ll S el 1:\ llIi ,,(' au nt'l dl' Illon devo il'
fl 'n l1( ,,," l 'l "~ 111(' /11'11, '('11 1 l'UVII, 'O II IlIll' 1l ('1111' - 1Il'Ul'e ..
�52
MON ONCLE nANGE-TOUT
Toujours poinL d'oncle COl1li!
Jc d('chirai mon brouillon, d('sonnai s inuLile, ('L,
voulanL soumeltrc Illon Lra\'uil à mon onclc, J'
des('endi s ma copic dan s 1.1 salle il mang-cr, Sllr le
clrcs 'Oil',
« J e llli lirai (~a
au de sscrl, pen 'ni -je, Mai s nou s
ne soml1ws pa s pi'i's d'y êl,re, au dess('rL, pOlir peu
fIuC l110n ollde larde! EL moi li IIi ni promis il
Sullnir de .. , Il va {'a ll oil' ((lH' j'aille il la l'CS('OU Sse, "
,Je Ll'avc'I'sai 1(' l' 'l1lparL, jl: Ir remonLai jll sqll 'iL la
HoLolldc , j '('xplorai l'hol'izoll : ni malll'!' ni l'hien,
.J e pl'is , Ù ilIOn Loul', le chl'm.i n d, ln rivière; J('
llIalThai s ;\ pl'lil s pas nùn 'urs, lll 'aLlcndanL sans
('CSSI' il enlrc~v()i'
la s illtolidLe do l'ollc\(' C0l1 1i el III
\'oi :-,ol1 lIoil'(' du 10111011 1(, [ln"I'I'dallt.
~lai
s jc' 11(' \t's :1(lC'1'/; IIS 1111 ' 11111' roi s s lIr la berge,
Ass is ail lill bord dl' l'('all , "1111' IIIW {'lIormc piel'I'(',
imlllObilc' allLanl quI' le bloc fIlli lui servail de !;ii'ge,
MOIII'c1 aux nppc'ls dc' Sabord qlli no lui 111 "nageaiL
pOIIl'lanL pas ln IlIl1 s iql1(', « l\Ion!;jOlll' h' Major " , qlli,
il ('('II('hC'II I'(', Hllrail ch'l 11'01 LeI' de LouLe la vilesse dc'
sc's j:\lIIIH's \'('l'S k qlla1'l.il'l' ck la cilad 'Ile, l' , lail
\ iss(' a Il sol.
.It- k d('\illai It ypnoli o.; (' pal' ln (lotlOIlI', .10111 11'1'
fn"lIli o.;o.; c!IIlI'lIl s illl'c'l'l:till s 1'("v('lni('nl la pn" sc'lIc'c' d'Ulll'
fill(' ll\olll'llt' il ('Mt" dl' l'ltnulI'<,:oll.
SI' d('c'id('rai l-d k il 1I10rel re '1...
1.ors'lll() j'l'liS apprl'cié: la sitllatioll, 11I0i (lui ai de s
ins lincls d(' pl'ch '111', jl' pl'I'dis dc' Vile, lout IIlIshi
�['N TEllnlBLE 1'01 'T l) ' INTEIlIIOG .\TIO:"i
53
bien que l'oncle Couli lui-Illl\m e, la yisiLe à f<lire
avnntle diner.
II en allail autrcmcnl Ju chien.
Oull'c Ci uc la pf'che rj n 1('I'('ssn i L ])('u , Sabord ne
connnissaii. qu e la cOllsigl1r . .) ':1\'ai fl COllllll:IIH](' : « Ya
('hercher LOIl lIlaître! » DOliC , so n IIwitre denlil
r('inl('grer Ic lo g is.
Ses tarOSSt'S el ses abois rr slanl sans e/l'eL, Jc
toutou sai s iL cntre ses cro cs UII pan dc la Lunique
de l'o ncl e Couli, rL Ir 1ira légèl'rtn('nt pal' peLiLcs
s COtiSses.
~e la Illi r "uss issa iL qurlqu 'fois.
l\'lai s il cul. btau InulLipliel' les i:itlecades, l'onclc nc
bougea poi n t.
Agac:!" de se "oil' si mal compris, Ir cllirll st'
rnrnpa Slli' S('S CjuaLn' palles, S(' I'I'tI les ('l'OCS el lira
1'('I'IIIt' .
.k l'o bse l'vni s du coin dc l'œi l, pal'Lagt'anl mon
nllt'nlion elll l'r sa manœuvrc' cl Ir pas.'ionnnnl assalll
qlle liVl'ait Illon onde il ln proir esp(··r('c.
SOlldain, 1'(,tol1'c cl'da, p:lt' dC'I'I'il'r(' , V('I'S la p()rhc ...
Ali m("I11f' in s tanL, i!' iJouchon rnl'on\:a.
Un (;Ol1p S('l'! I:t ligll(' vivrllH'nl nnlf'\'l·(' ... rI, rd'lillallt dan s la lumif'rt', Illi sa nl e ('\, grnl'sC' , 1111(' 10U('
('1101'1111' nppnrllL pOlldllC :'t l'h:lIl1cI:on.
« Ali nH)illS 1111(' livl'(' d dt'lIlil'! ,) s'!'xt'lalllll ['onck
(:ollii {JII Sf' <In'ssa llL d'ul1 bond, sO lllt·vt'· pal' la joi('.
l ' n (·1'1·1·1·1· . .. inlrl'lninabk l'Oula dan s SOli dos! Lt'
pan 10111 c'nlit,l' sr ddachail <III C'Oll)S d(' l'habit , sous
1't' ITo!'t du !'IIi 'Il qui n'(\\'niL pas I(\(:h(' prise' .
�54
M Ol\" ONC LI, li A G E- T OU T
« Sab ol'd! oh ! Ic bri gand ! cr ini-j r; voyez ce qll 'il a
rail ! »
10n ond !' l'l'ga rda 1· elli !'11 qui , fi r )' de !;o n ex pl oil ,
dall sa il t! rvan l so n l11 a il\'r , sa ('o nqlll' le au x dr nl s;
il sc co nlcmpla lui - IlH' l1I e cl nl ('s ul'a dll rl'g,ml la
di slan ce Je sé pal'anl de ln mai so ll, n demi -so uril'c
co urail S UI' !;es li·vl'c!; .
11 Il e g rond a pas so n chi on.
( Ma pau vl'c lUlliqu o! C'('Lail un vieux se l' vileur ,
Ull sO ll ve llil' dClll es ·ampa g ll es! ... \:a pcul SI' l' ' pal'r l',
j e s upp ose, :tj oul a- l- il a pl'l"" a voi r un p Il 1'l\f1 é 'hi ,
- .J e' n'r n sais ri en ! mais, pOlir le 1l10111 r nl , vo us
pol'! ·z ves le il ga uche el rrd in go le il droil ·... Ion
oncle, Il e VO li S mOlllrC' z pas de rtH'C! !; lIppliai -j(',
l'ianl. au x larm es , Si no u ' rcnco nlrons du mond e ,
I)!' '. 'r l1 [(' z-vo us de pm fil , du 'ol" l' ·din go le! »
Il l' u L Ull S'es!.' indifTércnL. P u!:) 'oqu l pour dcu x
SO Il S, l'o nclp Co uli ,
J 'in !;inu a i :
« VOI1 " se ri cz plu s pr "scnlabl c en manches de
e!1(' ll1i 'iI', Il
Il ha ussa le" ('pnul s, l'('unil sei"i ' ng ill s, sc mil SIlI'
Il ~ do,; 1(, pa ni !'1' d , l' l'c he 011 cinq joli s bnrbill on!-) H('
prt" !a,;sai r nl l' Il 'o mpng ni' de ln 101l o, r I. nOliS vo ilà
pari is.
Sa 1lO rd ou vl'ai1 la marchc, S('oo ll\\l11 1l'i 0 111 ph a ll'lI1 (' nl so n ll'oph é!' ,
" C'esl Il' Il lO lIl l' nl du diner ;'1 1)(' 11 pd's parLoul , I11 C
di s-jl', ('(' In 1I 0 U S dOIlIl (' 1JIIl'IIJ 1IO 'IHl nl'!' d'all cindr()
h IlI ni"o n 11 11 S r IlI'olllr(' r 1)(' I'so nlll' , li
�UN TE rtrtl BL E POl ' T l) ' IN T Enll or. ,\TI ON
55
J e n' nv::lis pns l'éll éc hi qu e e't'l aiL {'g-nlenlf' nl )'helll'e
Oll , la so upe ("I:tnt, \'itl' man gée (' hez ell X, Ics cnfant s
d'o uni l': dll fjll a rLi er ell\':l hissa ienl le l'('mparL.
Il s'c n tl'oli va iL jusL menL un e band e en ll'ain de
jOll r r il . nIlLr- mo uLon , prc qll e rn fa ce de chcz nous .
c,
la vuc de Sab ord ::lUira leur a UcnTouL de ~ ;uil
Li on. Il s i Ilt crl'om pironL le uL' j cu pOLI l' s'ocell peL' de lui.
Du eh ien, l'exa men pas a :'.1 ma perso nne.
Ne cl "eo ll vt'a nL l'i on d'in 'olil e da ns ma Loil Lle, lc.
poli s. ons éplu ch "renL 'cil de l'o ncle Co u li : il ne
mir' nl pa: 10ng L'mps ;\ lomb cL' en arn' l ut' le poinL
prin cipal.
EL les vo il à de s'esclafl'c L', d'a ppeler leul' ca mal'ados, cL de nous e co rLet' en e lOl'danl de rire,
\)\1 co up , 1 ur vag ue l' 'spec l po ut' « ~l o n ieul' le
l\Inj or » s'r nvola,
J leur a urai hi n sa ul '. des us; ma i il élai nl
vin g L-c inq!.l jll gea i gu c'é lail b a ll co up .. . Si
encol'e Il cl1I'i clH él(! Iii ! .. . Mnis, cul, j'ava is loule
(' ha ne d't' lI' baUll ,
Il mc pa rlll done plu s di g nr de pas 'cr froidcmcnl
nll mili Il d'e ll x, en h/lu ssn nl les (' paul 's.
' .J'Na is loin de pr{'vo ir qll e cr Ll e altitud c ' cr::lit 11\1
CIl(' Ollrag(' ll1 pnl. il leur ;111(\ :1(', nns ('e la j ':\lIrai s
l'isf [II !') ln bntaill .
LCIII'S ni ai ll ri cs n'a va ient null ('m' Ill Ll'oubl é la
0
J 'y(' II S hlllll ut' de 111 011 ond !" Voya nl '('S pelils
drùl(,s l'i l'(' Il , so n J (, llli -hnbiL , il avniL ri plu. for!
qU '<' II X, (' l, a il !lI Oll1 cnt dl' reJ'cl'm " la [,o rl c, s'é la il
I>orn (' il h' lIl' dirr :
�56
MON ONCLE HANGF.-TOUT
« Assez, marmaille! 011 bien je vou s mels Sabol'd
allx lrO
s~e,
cl ... \' OS fond s d(: clllolLe ironL l't'joindre
1(, pnll cil' 1ll:1 IUllirl'll'. »
LOlI sl:lloli ~ (' p:\mn d'admirnLion devanL cc qu e je
l'appol'l:lis, ('11'11(' d<"("I:lI':1 qll!', 1:1 loUp dl'vanl sc mang'('J' Cil sOl'lnnL de l'eilll, clic allail l'apprèLel' Ù ['inslnlll.
.le fi s ('elle dflexioll :
'( Ccln vou s donnera le lemp de faire volre vis iLe,
mon ollcle.
la vi sile! quelle yi sile? Ah! j'y s uisl J'allai,
parbleu! l'ollblier . .J'y COUI'S. »
Toul. on m' répolldanl, il avaiL l't'pri s il Sabord fion
pail de lUl1iqlle; d , le meLLanL sou s les yeux de
LOll slaloJ1 :
« Il faudra Ill(' l'('('oudre ('cla! commandn-I -il.
LI' r('('ollfln: ! Ah! 1)('11 , ('oll1pll'J'. lil-c1(,ss lI s,
:\l'si('11 COldi . .J '()[Pr:li s pllllùL les munr:he fi , pOIlI' \'CllI S
Cllljl('ch('I' de rellH'lIrp c'Ie loqllc, .l'aim e pas f111'0I1
ga s pilil: fi ' S nfl'ail'es ; mni s \'ous, <(1I'(\I('s si pcu
mt"l1agcl' d vos l-cIl S, VOli S pol'lori z vos \ icill('s
nippcs jll squ 'ù el! qu 'dies VOli S qllill(,l1l, si on VOliS
lai ssail fnirc!
- C'psl bOIl, ("('s l b(ln , mall\':li sl' l\il<-! j '(,IllJlloierni
( ~ :1 comme 101'('llon; m('(,s Ip l'('s l(' dl' la llilliqu(' dnll s
1(,,, vip\l\ habil s ù dOl1n('I' , »
Il pl'il son \(' ,, 1011 , .ida la lllniqll(! S III' les bra ' de
sa s('l'v:\I1I(' , {'I sol'lil ('Il di sanL :
« Toi, !ln) mond, porI<' :\ l'alr' licl' Ir cil cl'-d'Il'uvr<'
rI(' Sabol'd, 'l'II '''(,l'I'('I'a '' (:a dun s ln jlPlilc arJnoil'C du
fond, :'\ ('ùlt', de II\(' S plt\IIl(':I\I', II
�•
J\ ~S(JZ.
11I1Il'lIlilill c ! 011 jr·
VOI~
IlIl'lS
Sahllrrl
aux troUSMl'S]""':"
��UN TEIIIIIBLE POINT J) ' INTEnnOGATIOJ\"
59
J 'o b(·i s .
Pui s j 'allni I"('ndre visilr aux Ilrllrs drs corbeilles :
cllrs {'Iairnl Cil 1 rain dc dev(·nir des hari co ls! LOll slalou avail loul jus Le l'e pecL(' qurlrlu es pi eds de
cap u(·ilH's.
« El rn '01'(', pal'cc que ·'('s l IJUn dnll s ln salad',
m'expliqua-l-e lle, lorsqu e j'allai lui l'aire Je reproche
d 'avoir alTaché nos phlox cl nos verveines,
qui le ' ai planlés avee l'o ncl e COllli, el qui
- ~loi
les ai lnnl arrosés!»
Ell e l'il, à m'{'co ut l' me plnifldl'c , cl cil, e ul bi en
l'efl"'olllri'i de Ill e r('pondl'e :
« Pour sO I' qu e ,"ou s Il 'oz pa s « 1,(lpal'm; 1 »
l'iean 1 [l'me de foi s, e n vou l'egal'danl l'aire, y Ille
prn 'ol : aU ndon ' CJlI lICJu e le mps pour ul'r l'y'eux
« eillis 2 » bOUC!lI cl:, m' ·'hal'ico ls eronl ben avancés
de Cjuinz jOlll' , de cTafTairc. »
Elle ajoula, el avec qu el mépri
( ])('s phlox 1 de v rveil1(,s! A quoi que ça serl,
j 'vo li s y c!ellland , pisque ça (' Illafl gr pa ' ! »
J) éHPs p{'rnnl cl la ollvel'lir, jl' lui tOflrnai le Jos ,
li Hail plu s dl' se pl h(,ul'es cl demi e 101' qu e 11101\
on('l e r('fltra, ])epui s vinCTl minul es, loul le paloi s
hOIlI'g' ui g llOIl défilail l1uloul' du l'OllrlH'I111; non, pns
toul !.. , Lou slaloll Cil a vaill'l's 'rv(1 Iln e bordée qu'plie
la ~a il SO lllllllill't' , (' n lui ouvl'nfll ln port(',
( y aim 'rol mi e ux sa n 'i ill 11l1'('d'anl , «u 'y VOIIH
dial! » ('ollc!ul- IJp,
1. f.:pli r/;'I1I'.
2, MOll vni.,
�60
i\ION 0 'CLE nANCE-TOUT
L'on ' Ir. Coul i ne ,emblo. pas m~e
enLendl'e, il
avait l'nil' prôo ' C il ré,
« D e cc nd s à la cave, Hnymond , mr diL,il. Je sui ..
las, Tu monlel'ns lIn e bouLeill e de mel'cul'ey, fi mc
faudl'a n,'oir la main S'1I'r, demain matin; je ve ll x
boirc deux doi g ts de hon ViII , er so il', pOUl' 111C
l'cm un L(' I', Il
Je J1(' l'os Lai pas Lroi s minllles absc'nL dc la sa ll e ù
mangt'I', , cL je Ll'ollvni, aIL l' LOUl', mon oncle à
Labie, <I ('jù occ llpé à sC l'vi,' 1' potage,
La l oLle rut jllf)('e exq uis, ml\mc par. 'a bol'o, qui
n'cn l'c'(;uL pourlallL que k s al'Nes,
ilion olwl c 11 0 par lait. jamai s be:1I1 Gollp , Cil mangcall t dll poi sso n ; (,C' l'ul donc sc ul eme nt au l'ôli qu'il
1Il'(,lItl'<'lil1l <I{' so n IIOllvrall malad{', SOli (· tnL n('('{'ssitnit 1111(' op{'l'atio ll , Impossib le de la L('nl ol' (',' su il',
mai s db.; III PI'C' llli i'\'(' hrul'Cl, le 1(' 1lc!('mni Il , il la 1'('l'ail.
I( ,1'(' 11 ni l't'u . si lin!', il y
a quc'Iqll!'s an Il (,('s , dam!
dc' s ('on ditions hien all t l'(' IlH'nl dil'fi('iles, ajo llla l 'o n('le
(;ollli: "st. L Ollsta lou, pl'('miol' dll nom , que j 'a i
Op('l'l" J(' 1':I\'I\is pel'dll dp vue' d('llIli s 1l0Illbl'ed 'a nll('C s,
n,\allt d,) Ill e s{~ pal'cI
dc' Illi qunlld jc· pl'is lin Gong(:
d 'llll :ln i, (',IIISC' do 1ll(' S (,l'isc's 1t('patiqlJ('s, NOliS 1I0llS
SO lllflles l'C II C'OIlII'(\!-; bil' II il'()p
" Il(~1
;i :\ I ndngnsr:al',
HU c1t'·bul cie la ('/II11pagll(, clc' 1H!J:i,
I( CI' rut lui qlli 1110 r eco llnut. Il Ill(' 1'('C'Ollllul :'t la
,oix , Ir Ilall\'I'(' c1iabh' : C:1I', dl' Ill(' \ oil', il {'II (',iL (0[(,
IJic'lI c'n Iwille, aV:1nl (1'1(' .. ,
;\1011 011(, 10 s'interrompit.
SOli
1'<'g-,lI'(( , dev'llIl
Il
subilcllwlIl
fixe, pl'it U\1('
�UN TEHllIBLE POINT n ' INTEHHOGATIO N
01
Cxpl'es 'ion tI 'a nxi élé Icrriul c. Il sc ,,:l i 'it Ic front il
tl cux mains, ct sa voix s'étran gla si fort tlalls sa
gorgc, que e'c l il ppin c . i je pcrçu.. ces mols, IIne
ques tioll qu 'il sc posait il lui-m(\mc, tlu rcsLc :
,( QIIC tlinhl c Cil ai-jc fait?
- QII'avcz-vous rait ti c quoi, oncle Couli? »
demnndai -j '.
Il me ('l'ia allx orcilles d' lin lOIl cxa!'p "1'6 :
« ])cs pa pi 'rs!
- Des papi crs? .. A qui appartenaient. res papi ers'?
- Au capiLainc.
- Qll cl cnpilaillc'?
- Est-c • qu e jc sai s? 11 s'~ l g il bien du cn pil:linc! il
' st morl. J (' ne le co nnai ssa is pas, le ca pi 1ai Il('! J c
n 'a i pa s m \ Ill e so ng{' il Ill 'inl'orlilcr tle so n Ilom.
,l'nvais d'autres chiells ;'1 l'Ollelt('r, ('{) jOIlI'- I;'t! ( ;'('s l.
L01l 8 1a1 01l , ln pauvl'('!f[lIi , {'pOll\allt{' d'avoir ügnl'(ln
qll elcllw ('ho -;(' dc' pd'e ioux, Ille d('manda lorsqll(' .i('
l'e ll s op{:ré : 1( Scrrez-moi (; :1, lonsie ur le l\lajor, je
VOliS Cil pri e. Une rois g ll{·ri , je viendrai vous h·
l'Cc!c·ll\all!l('1'. »
- I ~ h bi!'lI '?
- Eh bi(,lll. .. ,Jc~ 1)(' Il S(';\ ('c dclpùl poclr la pr('l1lii'rc
l'oi -; dl'Plli s le jOllr oil il IlW l'ul cOllfi{" d il nI' 111 ('
l'l'Sic> :\1\('lIn sO llv('nir dl' ('(' (1'10 j'l'Il ni pn l'air('[
AII('un! ;I\\I'IIIl!
;I1I( ' Clll
! ... ('on'l))'('IHls- lu 'l ))
CerLps! je (:olllpr(' lwi s, el j' 1II 'p:., pliquais mainleIIHnl. SOli {'moi. Qllelle hi stoire! Pau\)'(' Ol1elt' o\1li !
l ' Il ('011 11 dc' sO IlIHll l(' III '(' III pèr ha <l 'e ll apprl'Ild 1'('
pill s IOll g pour l'iIl :-. LanL
�MON
62
ONC
L~
n ANCE- TOUT
ou s n<, com pLi ons SlIl' p<'I': on n<,; <1 Ui p Oli \'ait bi cn
se pcndl'c Ù no trc cloc he, ô', hllit lt <' lIl'c: (,t demi c
fi li 'i 1 (' l a il '!
' Oli S aLl cnui ons, Ill on onc l(' <, 1 lll oi , Cil pl'l' LanL
1'0 1'<' i 11<" l n l'(' tOIlI' de L Oll slal oll qui s'N ail It fi l {'e
d 'aile!' OUVl'il',
Ell e lal'd u IIll p ClI.
Qll and nOli s la v lm cs l'<' pôll'nlll'c , CP fut pO Ul'
l'cnl(' Il(ll'e 1I0US nnll oncc l' qll ' il n 'y avnil pel'sonn e il la
pOl'te,
CO IIIIIl(' ell e ;t ch cvaiL de pari l', 1"'SOIlIl :\ un SI'(:O Ilc!
co up de sOlllw Lle, slIi vi ;\ si J)I'(·r inll' I' vôtll c d' un
viol l' Ill ca l'ill oll qll o I.oll slnl oll Il 'c' lIl pa s le Lcmp s,
1' 1111'(' Ips cI ('lI x, cI (' Ir:wcl'sr l' l n CO li l',
I( C' L('
rois, II OII S (,clIilia-l - ('11P ('Il l'OV(' llallt , j ' lI1 l' n
cro is SIII'l' ; ("(' sl ('C's « chlil s » g-al's dll qual'Liel' qui
s'nvisôlllL d( ' raire les ra l'ce ll l'S, 13('II ! j 'klll' cn g-al'd c
1I11('! .J 'va"
délll nndl(' 1' le Vi C' II X hnlai , l'rlll g-(' I'
1('
m ôllldH' cI (' I'l' ii' l'c' ln 1'01'1 (', (' 1 II' pl'(' mi c' I' qlli SOIlIH'!
- C: 'c~ s l m oi qui Il l(' ('hrll'g-(' do !a ('ol'r l'('1 iOIl ! "
i III (')'1'0 111 pi 1 111 011 O Il C 1("
11 ('I ail dnll s 1111 si ll g-Illi er ('l ai rJ '(''' pl'il , si l'lI l'ic'lI x
( ' 0 11 LI'{' Illi -IlH' Ill C, qll e sa co lùl'{' d "hol'dail SIlI' I(' H
:t lllr(' s,
Il 11 (' Ill ôlll g ('a pas d e' l'I'Olllll W', l'()l11' ln l' I'{' llIi i'ro
rois dt' llIli s 'Ill!' j 't" l ai s SOli ('O llllll l' II S:d , ('1 o llblin la
J)() lIlPilll' ci e \ il' lI x
iJOUl'gog-Il(' qu 'i l llI 'avu il rôli t
III () 111<-1 ' ,
" O il :li j l' bil 'II 111 1 1(, 111(' 111'(, '1 l'(''p ('la i l - il
i Il '': 1nlll ,
ô',
(:ltaqll ('
�UN T EnnlBL E PO l i'iT ))'11 TE nn OGAT ION
63
- VO li S II C vo us voycz pns r angen nL ces papi ersY )l
Il Ill e l'(''''<ll'd a d 'lin ail' na 1' 1'(".
" I ( ,l e no Ill e \'ois j nmai s l'a n "'C'[1I1l ri en , m 'a \' oll a-L- il.
Ces!' c: hez Ill oi lin in slin c:L si forL , si irraiso nn é, Ill on
l'('gard es L :'t ce poinL o lru s ql (~ de \'('II CO /1LI'CI' un c
cho. e hor s de sa rla ce, qll e j e la l'ange in co nsc i emmenl. »
,Il' Ill e mi s it rire,
\( ,J c r cli ell s cc L ave u ! .. . di s-j c , Q U' l\ YC'Z- \'O US rnil
dc' Il1n ('o mpo: iLi on rran ça i sc, qll c j'n \'ais poséc s ur J.
dl' SSO il' dall s l' inl l' nli on de \'OUS la lire?
- .J e Il e l ',, i pas vur, Ill on pcLiL Ray m ontl .
- Pas V II '1 EII I: {' tni L pOlll'lall1 lit : 1111 (' g rand e
fCllill (' I,!an c' hr, \: a li ('/ll dl' la pl ael'!
- J\ ~ l '" ss lIre qll l' j e Il 'ai pn s SO \l\'(' nan (;r dc' l'avoir
l'O ll1nrqld'(' . (;'('s l L o usLnl ou qui l'nI/ra j C'I {'e dl' cù l.(1
ail mOlll Oll1 de pn"pat'c r son dessr rl , pl'o hôlhl c' IIH' IlI !
- Le desse d {: Luil. Mj ô\ pOSt' S il l' la lubi e. »
.k Il' in sis Lni pas davalltn ge: Ill on oll clr n'avaiL r u ,
POli t' fnil'(' di spat'aîtt'e ma ('o pi (', ql H' Il' LI' IlIPS
Plllpl oyl" pal' moi ;\ c1 cs('(' IIc1I,(, il la (': 1\ e; il Il ':1\ ail p<l S
quilll" la sa lI (~ il lIl all gc't' , le (' hnmp {' l ait. l'es ll'c: illi.
C( ,Je 1'I t<' IT h(, l'ai Lout il j'h(, I1I'<', 0 11
bien cl ' lIl<lin C'/1
tll e Ima lll , Illi di s-j e', Il '.)' pell sPz pill s. "
El , 1l'Op PI'I'O('(' tq H" de (' C' qlli Il' ll':l<'a i-lsail. lui 'II H' Il H'
pOlir lll 'ô ll'I'c' LN IOll g'l(' lllps i l 111011 pl'opl'e SO UCI, Je
1'<'[ Il ' i S :
Al ol's, L OlI slalo ll pt'(' l11i (' 1' du Il 0 111
Jama is /'(' d(' lI1 nlld,\ ('(' d('plit '?
- .Jflmai s,
•
f(
l\('
" OIl S l'u
�MOi'\ O;,\GLB IUNGE-TOUT
- En quoi co nsislaiL- il?
- .J e l 'ig nore. ]] n'l'Lail pa s l'heure de m'en rendre
compl('. EL puis, cela Ile me re g:mlaiL pas. Cela
apparlienL :', CJu elqu'ull, \'oilù l'ellnui 1 J 'ai l'ail' J 'avoir
vol(, . 'LLe peLiLe qu c Lou sLalou :waiL 1'0rJrC' dc pl'OL{'g e!' .. , Oit est-il, cc LOlisLalou? Je n'ai pas cu de ses
nouvell es ... MorL. .. pcuL-ôLre'f Il en r sL LanL resll'
lil- ba'i ! EL l 'enfllllt '?
HueonL(' z-l1loi dOl1 e loul ('Il dt"lnil, Cil grand
délai\. oncle Couli , rOll seillni -j . En vou s "couLanl
vou s- nl(\IllC faire 'C J"'cil , la lumi('rc jaillira pcuL<'Ire. n nlnl l)Pul \'OII S 1ll('ILrc SUI' la voie. Jk qualld
dale \oln' rt'n co nLr(' avec voLre an cien onJonn:tll("('?
- Exac!nnH'nl, du iH l"h'rirr 1H!);j. »
A ('pl in slallL, un q'talriôllw ("oup de sonlleLie
rI' 1('III il.
« ,\11 t IlWS gaillard s ! \Oll S VOiliez du b:Honl »
s't"cria 111011 oll cle, en repoll ssanL s:, chai se d' ull
g (''ilü violenl.
I~ , hors d(' lui, II('lIrollx d 'avoir quC'lqu ' lIn !:lUI' qui
pa ss('l" sa ("ollire, il S' (~I:tl
: a dal1 s la ("OUI'.
,II' le sui\'i i-i, pa s f:kll\' d'a i'ls isl('I' :', l'(~X
\cuLion .
]] s'arllll' du man che :\ IHllni , j 'ouvre la port' bru s!jUf'IlH'I1I ,. ('1 all i-isilùl :
« Pail! nif' l'ol1('lf' COlili . pan 1 pan 1 pli Il 1 llHlllyai H
drol('s ! "
Chaqll(' « pail » allllonf:ail 1111 1'0Up hien appliquù.
" C't'sl COHlI1H' I ~ a '111 ' 011 l'('I :oil h's allli K, dam;
("l'lle Iltai .,OIl , ù pn" s('lll'/ » IOIlIlH 11111: \oi, f'I)IlIlIl('.
.
�6 ",)
UN TERRIBLE POINT J) ' INTE flRO GATION
Le co mmandant CarÎlan 1.. , c'él.a il. lui qUI avail.
reç u la danse l
Mon oncl e cn lûchn so n manche il balai,
\( Mon puuv' v.icux ! » ril-il d'un Lon ù ce poinl. conlril. qu e, dev inanl. la nature du mal enl.endu, le commandaut sc mit ;\ rire,
Puis il nous expliqua qllO , ayant. il s uivre le rempalt pOUl' all er,passe r la, so i rée chez des ami s et voyan t
nol.l'o salle à manger 6clairée, il ;wail. so nn é nrin de
nOIl S dire bonso ir,
« Fam euse in spiraLion 1» co nclul.-il.
Les l.rois demi crs co ups l'avai eill. ù princ a tLeint,
niai s le prem ier, reçu Cil pl cin crJn e, ;wa il. Ll'an sfOl'll1ù So n ha ul.-de-fO I'm e en acco rd ~on,
Plus poss ible de se prése llter da ns Je monde 1
« Ne le reg l'el.Le pas , mon ami , cela se rencontre
Bi fol'l. il propos 1 dt':ela ra ca lldid emenl. l'on cle
COllli, l.out il son id t':e , 'l'II ira s L'ex('u se r demain ;
pOlll' l' in stanl , j e le ga rd e, Si Lit savais ce f)1Il
111 'a l'I'i ve l "
Toul cfois , avanl. d'abord er le chapilre de sc"
Cnn 11 is, pt 1\ wis i làL aprbi lu i avoir donn{' le 11101 il' du
s in g uli er :H'clI cil qu'il vella il do Illi fairc, Ill on ollcle
annOI1(;OI :'1lI co mm an danl "o 11 S II CCOS il la ]l \('he,
»
« Cinq barbillons cl. IIn e loll(', Ill on c l~('I!
El il s'l·trndil Slll' la 1)('01 111.( de 1:1 lolll', Ell c a\'ail
pri s dll poi ds, dnpnis s n so rti e de 1'('1I 11!
« DCll X li vl'es d UII fjlllll'lI pr(\s de dClix li vl'r" cl
dellli('1 affirllla mOIl 011<'1<" de la ITl{'ill r lll'(' roi du
1I1 0lld o, N't's l-C(' p:l S, Lous la lo ll '?
,.
MON (lNCLI . n.A.Nfit:- TOUT.
,)
�GG
M ON ONC I.I': n ANGE-TOUT
Dc ux 1ivrps c L dem ie ! di Les donc 1r o i ~ ! \1 's iell
Co uli . y n'cz jam a is vu hl, pa reill e! »
« Si 1'011 JlI'i nIN l'ogc, pell sai ·j e, :lIl1I1 S(\ m(' vo ilù
poul -t' Ln' obli gé , pOUl' s ui vl'(, la progl'ess ioll ,\1;1'('nda nl e, (( 'nss llror qll '(' ll e pesaiL li ' u x kil os ! i\ lnis al ors
le co mm a nd a nL va de illand c r :\ vo ir les l'('s les dc la
lJNc, cal' il II(' pourra pas n oire qu c nous ayo ns 10uL
lTI:ln gé 1
ll clll'cusc nl cnt , on Il 'ell npp cla point ü mon lé moig nage.
L'ordre rl'Labli uan s la pi ècce L Lous l:d ou r<'lo ul'l1 ôc
:'1 sa cll is ill e, la ph ys io ll ollli c dl' l' oncl c Couli 1.'Nlcvinl sO Il ( ~ i(' lI s (,.
« Tu l'cs les ; c'es l ('nLondll , n '( s l - c(~
pas ?» s UJlpliaI- il (' Il l'osani , d ' lin ge' s le :dl'('!'Ille ux, la Illaill SUl' 1('
JJr;Ho; d(' son HlIli .
Cclui ·c i ill l:lillll I:i IN(! af'fil'lIlnli v(' IIJ(' IIL d , rcga l'dan\. SOli c1wp ellll :
f ( ,1('
Il 'ai pas 1(, 'Il oix 1. .. dil -il.
Alors, ('1 ' 0 11 Le ('e q Il l' j e 1lI (' di s posa ii:> Ù nl('o lJ! l' r
:'1 l\ ay l1l olld .
- j'J'(\ Le-llI oi nu 1lI 0ins IIII C pip p 1 Je n'a "uis pas
(lri H la ll1i CIlIU' pour a il('\' d ans h' 1I1 0IH! (' . ),
,) 'a llll; l' 1J(' re! J(' 1' 1'0 bj (' 1 qu e d wl:lIl1 llil 1. Cal'il HII,
.i(' posa i h' pol il Lilhac ('nln' lui pL 111 0 11 () Ile ~ pL .i('
111 'a "s is (' Il {':I ('C d\· u.\ , 111 (' d 'llilllIdalll (' (' qll i allait
"Io l'Iil' d c c' d'Ci l.
�CHAPITHE IV
Retour en arrière .
Mon Olle! ' se l'ccueillil un Le mp s si long, rl va nl de
)lI"elldl"C! la pal"ol(· , qll e, pcrd a l1t pali ell ('p, j p lui
demandai , pOlir cRsaypr dc lu 111 01t1'O SUl' lu vo ie' :
-- En qll elle al
( ~ e III O Il pt' ro d IIlU 111 ('1' (' so nt-ils
VPI1I1 S ici ?
EI1 'l8Dü, l ' UIlIl ',u olt la Laille ('s L lII o rl c. 1'11
n'('lais pa s ('11 ('0 1"0 0 11 1'(' II"<lil e, Cal'ila n. J' ava is l' lé
obli g6 dp d (' lIlltlld t' 1' m a mi se (' II diRpollibilil('; j e m e
CI'oyai s bi('n rir-llll; ln dyse nic'i'ie s'c n nr ülaiLI
« C'esl ù ee LLe' (' poqu e qll e j 'ac hetai cell e mai son
ol Ijll e Lo w;lnl olt e ntra il 11 0 (1'(' sn l' vice.
« Je 111(' portai s s i Jllal qu e j 'ava is 1)(' lI s6 un
111 0111 Pli 1 il dOIlIl (' r 111<1 <I (' /ili ssioll ; lu /lI Ol't de ma
pall VI'1l l'(' llllli e )10 11 1l' \'(' l'sa III('S Pl'ojets.
" Elle Ill 'a va it l'ait SO li hl:rili(' r, mais sa ('amil/ t,
li l ,'ll'I (nil
1 S 1U ~ ' è l( ', SO li P(or(' se l! l nyn nt n ': U Si:i l' .
�68
Jll0
ONCLE nA GE-TOUT
J'abandonn[li sa fOl'lunc à scs dcux cousincs, l ' une
Pl l'allll'c chal'gécs d'elran
~, cl, ne me jugeanl plus
ass Z l'ichc, je l'enll'ai dan, l e sC' l'vicc aclif, dl-ciM à
ail Cl' jusqu 'il ma l'clt'ailc,
« El puis, voyez-volis, je m'e nnuyais loul seul; j
m'ennnyai s il en r ·nlt'(· l'arpt'LÜ! .J e dC'mandai :'t 1Ll'C
envoy{' ('n COe!lillc'llille,
en 18H2,
« C'<'-Lail , ~n,
« ?l 101l l'oie 110 s'(, 11 II'0uv:l pa s micux; mtli s jr
cessni ùc lI1 ' I ~ Il
'yCI,
« ?lJ'('lnlll :n'is(' de' 111(' {'"il'!' fabl'iqu l' des 1I1f'ld)les
pal' dl's ollvl'iel's nllnnmil('s qui tl'availlail'nl :', domieÎle, - 011 h·s paie l:'i - bas si;., SO u pnl'joul', - j(' pl'i s
goût :1 lu s(' ldrllll'(' SIII' hoi s ('L je m'y :Hl onnai
dl\s l ol's nv('c l'ng(', CI' ru 1 lIll bOIl d('l'ivalif :'1 Illon
c'!t:Igrin,
dnu<;
« !\fa nWllvni i-w sa nlt', ("COli 1'1 a IllOII s{~ jol'
uoLr(' co l olli e, L 'nil' sa lin , la vil ' (' II pl('in!! !lIC'I',
11l ':'yanl l'ùll s'i i IInc roi s d{'j:'i, j'oblin s d\'I,I'(' nlla!'h\:
:'l Ia divi sion uaval(' dl' l'OC'(':1I1 ludi ('Il, Oll je c'oll1plni s
<Ju('lql((' s :lIui s,
« Voil:1 pal' qu('1 ('OI1('OIII'S dc' Cil'('olll->la IH'C'b je IllC
ll'ouvni assislel' aux pl't"lill1inail't·s cie' ]'pxppdilion de
l\l adogasc:II',
« Cr' qu'il .Y l'III de' rt"lIs'ii, poul'slIivil Illon oncle
s'n tlrC's"OI IlI Ù SOli :lIni, C'C l'Iii ln ('oll1("cli(· quo 1I0US
donlla ('('lIn bonlH' pc'Iil\' Ibna\:"o,
« ]>('I1(I:Inl que', pal' S('S so in s, I (~s
diploll1alps !lIal1-,;':1('!t('S ("[('l'lIi sn ienl Il's di sc' uss iou 'l, !llttll iplinie'nl J(·s
('OIlI'{'I'('IH'CS l'II \ II{' d'UIH' eulenle, Slll' l'o l'dl'e d!' I('u!'
�HEToun EN AnntimE
69
aslu eiellse so uverain e, les Hovas co uvrai enl de
poslcs fortifi és la provin ce ùe Diégo-S uarez, ù nou s
concédée par le ll'nil é de 1886!
« Quanù H.anavalo linll e J(ab a l' où l'ul proclamé
1 '(~ laL
de gucrl'e cntre so n go uv Cl'n el ll cnt db France,
Lil
l'cillt' H lll i ltylt i o .
il Y avait b( ~ "l
l<'Jl1PS qu e ses so ldats hovas avai enl
C0ll1l1101l('é les hoslilitt's! Ils venaif'lIt in cc ndi el', la
IIl1il., les Nablisscll10llls l'ran t.;aiH, jW'Hlll'a ll ('(l'Ill' de
la vilk»
Toul ce qlli sc rattadlêlil ail P" ys fju ' hnl)ilail'Ill. à
pl 'ésO ll1. 1l\( ~H pal'{mls ùv(\ illtlil Jl1(l (~lrios'
: all ss i,
bil ~ 1l qlW ee la dlU raire tllI ill sla llt dl"vi el' l'c ntrelil'll,
j'illl( ITOIlipis ilion onele pOlir IlI 'illl'ol'ilI cl' :
Il QI'(sl-~e
dOli C qU '111l f(((()(/I' '? »
Ce l'Ill. le ('Oll1\l1:1l1dalll fJui d'polldil il Inn qll es ti oll,
" n J{abal' , les l\1algach('s dis('lIl !{abC/I'!} , "esl
�70
MON ONCL E HANGE-TOU T
un g rand co nseil , un e asse mll ée des mini stres, de
l'a rm ée, du peuple, co nvo qué sur J'ol'dt'c de la rei ne,
eL, quelq uefois, prési dé pa l' ell e.
cc .Je peux Le décrire le J(Clba,. donL il s'[l g iL, j 'e n
1111 r()~t'
Illi li lni ro il Mlldllgllsc'Il r.
[l i ou le cl !'· t"il par 1111 An g lai s qlli , IlIi , .Y nss isln .
cc Le Irc) /1 (' de ln sO ll v(, l'aill P a voi L l' I '(~ npp orlt'· Hill'
ln pi ol'l'(' s a (' rt' ~(', 1111 bl oc donl 1' 1111'111 0 (':1(' (' CH I. 0 1' 11 60
d'in scripti oll H1('lI es qu e: llieu seJ'CI (tuec /Iloi. - Paix
j)or mi les homllu's,
IC A dl'oil(' dll ll'(l ll C ('Lnil.lll ln Bil lIo l'i (' hetn ('nll'cdi t'.(•.
cc 1rn ngil1 (' la pompe clu CO I'!t" go Hi 1(' l'fe UI' 1.'(' 11
dil : la l'(' ill o (' II loil ell e de ga la , imposa nl e 1' 1 c: hnrII1 nnLC', - l' Il e l'es l, pnl'all-il , - fjlliLt:II1L HO fil nllwn c
�J\ETOUH EN "IIIUlm!':
7i
cL prenant. pla ce SUI' son Lrône, ('l, groupés auloul'
d'clio, Hes mini . lrrs, sa co ur .. , pui s les c!trfs mililain' s qui défilcronl loul à l'!trul't', pui s Ic pr uplr qui
el1\'nhil. la plnin r d(~
:\fahamn inn, l e « Chnmp-dr~ I al "»
de Tauanal'ivr l 1(' lieu dr g mn<l s f(ob{//'s, Irs
COUl'li san s, le s nobl es, loul. ('C qui lirnl il l'a rlll ('r,
pal'és d'ol'ip('aux bnl'iol('s; ln fouir de « InlTlba s "
blanc s.. , 011 qui 1(' fUl'cnl ... J(,[lc lù - dl'sS II S l ' inc:lll dCS('elll(' IlI1TIii'l'c du so lcil 11(' lil- has ... Tu auras IIne
idée de la dlosP .
« La !tal'anguc de Itallavalo ful un clH'f-d'll'u\'I'c
tI 'aHII\('e f('lllinino, me ronLa l'Anglai s. En l'{'('oillanl
nal'l'n\' l ' hi sloil'P tic sos di ss(' nlilllrnl.s av('(' nou s, on
avnil la sen sll iiou <l 'l' llll'll/ll'(, {'g\'('IH'l' Ull coilipr de
1I1l'nsongns; mai K dl' s lllPll so nges si hion arran g('s
qu'il s fkl'ai(~n
ln \'l'·l'ilt'· ;'1 s'y lroluprl'.
« La honlw pf'lil(' l'cilH' (:ol1cllll pal' ('('\Ir
1'('('0111-
mnndnlion loul(' l1alul'r\lo , Nanl donn{'('s I('s circ'onHlall/'rs : « Faiil'" 11 \ pill s d(' l1Inl po ss ihl<- ail Fran(:ai s; US();t. ;'1 1I'\lI' ('gal'd de 1011 0., I('s uwu\'ai s jll,()('(·d(·o.;
Il volrl' pol'lt'-r . »
I(
C('('i s' adl'P Rsail SIlr!OIlI. :'t srs II'OIlIH'S; rnni s II'
pCllpl1' ('Iail :\lllo\'i st'
Ù ('n
1ir('\' profil. ..
1." di s('o lll'S \'o'ynl I(·\'milll.., Ir pl'('llIin mini sln',
al'lllÙ pmll' III l'i\'('on slnncc d' un bOllclir\' rl d' IlIl<'
1(
sngaill, ;lllnOIlI'a la cOll\'o('nlion dp'i \'('SP \'V(' S il i\llIhaIOI'okn.
.
« !lui 'i Il's c!tpfs d(' ('no.;I(' d(·fili·\,('I1L <11'\' :1111 ln \'rilH"
r-Ir;l/'UII pl'onH'lIanL dl' déf('nd\'(' III 1('1'1'1' mnlgal'IH'
d'CIl '"1 \(IS;;p l' 1l'S r'\':1111;1\1;;
...III SC[Il:l1l
, (1'I'I1IPI'.
1 .
1'1
1
�72
MON ONCLE flA ' GJ<;-TOUT
« C' st se ulrment le Irndemain
cl
ln Icnue de cc
f(a{){lI' que l e dl'apeau l'ouge convoquant les ré ervr
fut hi sse" SUI' les dou ze mOIl{ag/l es 1
« El, l'p[1l'it mon olleIP,
depui s des semailles, ù l '::mtl'e
h01l1 de l 'Ile, on {'challgeait
des coups cl fu sil!
« La pl' 'lIlii'rc ('sral'moudH' l'ilL liell 1(, ~ ~ dt', 'cmhl'o
1H!H,
'Re
« L 'l'I:lt dl' si
])\,0('[:lIn6
p01l1' /(0 t('I'I'i Loi 1'(: de
le ~ H
])j('go-SlIar 'Z, ln u:!n sc 'om11I('II/,::! Sil l' t(lIl S k s poinl s de
la pl'Ovin('(' ,
(( Ell Ill(\IlH' I(' mps, on ol'gaIli sa lI's amblilan ces, I\lai .. le
ilia le''I'i('1 f'ai sai l ('IH'OI'(' dl'fall t ,
Ali \ pl'('l11 i l'S C'1lg-ng-('IlH'n Is,
("('si IOlil jll sl(' si I('s hal'n cil' lir
\ln HI' J' 'l.!:(' nl
l' lI' ~ lm
l\' (l c' il l'~,
' l ce
i t ('1'1'(' ;
1J1I('I1I('11 1S S OI' l :l1P/1
('1 ('lll's /1 '{'taipllt pa s ('OIlf'OI'lable' s, I('s s :dl( ~s c! 'op('I':,lioll s, j(! VOli S 1(' ('('rlifie 1
« rOIi S :lvioll s pili s d(' m:d:,dl' s rl'W d(' bl('ss6s, il ('si
VI':!1. ' OII S ('Iioll s dnll s la s:li i' oll d('s pllli(' ,,;, la i':,i soll
f'ltaIl C!(', qlli va I:'I - \):l s d(' IIOV('III!>I'(' l " ~ 1I1111'S 011 al l'il,
(,t la fi('. vl'(' f'OIl(H
~ :li
i, fail'(, d('i', i('II/W";,
« 11('lIl'1'IIS('ln('III , (,11(, Il ':lvait pas 1}('(\II('oup de
slIj('l s SUI' qui IlIOl'dl'(',
�RETOU R EN ARRl Èn E
73
« Nos fOl'ces se composa ienl , il cclle ùa lc, des
ùeux co mpag ni es de volonla ires ve nu s de la Réunion,
ùes qu elqu es 'o mpagni es ù'infanlerie d e ma rine en
[ln
vi ll nge fo rliflt'"
garni so ll il Di{'go-S uarez cl il Anls il'nn e, el des
Lr() upes de débarqueme nt. de 1:1 di vision navale,
« Ell eo l'e c(' ll ('s-e i (' la iellt.-(' Il os O(:C lIp('CS :1ÏII C' lIrs;
le eapiLnilw de vn i s(~n
u Bi (' Il :l illl (' , solli c il {' p:w les
che!'s Ha l<a ll1ves d e la ('ô le lI ord -o ll !'sl, da il all é
(lrülldre poss('ss ion d'Am bodil l:lllIi l'o : k s ~ak
la Yes
l'edo nl ail' lIl les Hovas plus fi Il e nOLI S,
_ Ils 11 0ll Hsenla icnl les pl us rod s, c' ' sl pou rqll oi
�74
MON ONCLE RANGE-TOUT
il s devinr nt nos alliés, fil observ er narl[uoi 'ement
le comma ndant.
- On les uLili sa SllrlOll 1 comme porlell rs; mni s
quelqu es- lin s sc baLLire nL hravcm cnl il 1'0 'ra 'ion, JI'
reviens ;'1 mon nvcnllll'c,
Il Les IIovas avnienl. Mahli cn
aHlnt d'Anls irnne
des ,'C' Lran(:hom ents hea ll co llp pill s impol'l nnts flllC
l('uI's aulr('s po tes : onfanli n s (,ClIX-UI, non comme
cmpl3 '('ment , ('nI' lom; t-Lnil'nt hiC'n silut'ls, mais
(;ommc ('onsl ruelion cl comn1P moyens dn d('fen;,e ,
« L'a 1.1 afJlll' des rclr:\lH'hl'm enl '\ d'Anl siraIH'n ut lil'II
le if) fl~v'inr;
elln me "'o liva Slll' pln('(' ,
« L'nfTaire l'Ill assez challdC' : SIII' II' so ir, on
m'nllH'na hllil hll'ss{'s; il Y avail d('s !llol'Is, mni s je
n'en S il S ni le nomhl'I' IIi la qllaliLI'., VOliS ('OlTllll'pndrt'Z poul'quoi 10111 Ù l'Ir('I"'(',
Il Parmi Il's bl('
s~iI"
",ililail'I'fl se troll\'ail nn ('ivil :
lorsqlle vint. so n 10ul', jl' Illi fi s l'I'lIl1ll'fJIJ('I' I(II 'il
n'nnl'Ril pas dt) (\11'1' soig-nl\ dnn s mon 81' I'vi('p,
« - Qualld «';:1 s(' I'ail, lon si('lll' le l\Iajol', ml' l't~p()n
dil -il , VOliS Ill' l'cnvCITi('z pa s volrn \'icllx LOII '\laloll
sans II' dtllJllIT:tsse l' dc cc qni lui ('sl l'ni 1'(. dall s
l'œill ))
« Apri' ;'; dix nns, il m'ava it l'('('onllll h la voix: l'HI'
dc di sling-u('1' I1H'S "'ail s, il ('lU ('1(, 1'01'1 l'Il l}PiIH',
oyonl un (l'il hl'l)I{' 1'1 l'n lltl'l' pl'l'fol'(" pm' 1II1 ('(:Ial d(l
!lois qlli :1\'3iL d{oLI'I'min(' un(' scl('l'olilc vio!('ntl',
Il Il avait aUmp(" \;a dnn s lin
illC'('IHlil' , 1111' dil -il.
COIl1IlH'nl il SI' lrouvai t il Inda g-mwa l"! ('II qlni~
d"
CJuoi '! jn III' sO Il g-plli point t\ m'(' n infol'lll('I', pn\ocl'lIp('
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75
que j'éLais de l'op éraLion déli ca Le qu e j'allais avoir à
faire.
(( Jc lenai s d'auLnnl plu s :'t ré1lssir qu e l'auLre
~ i 1 mc pa ra iSE'ai L bi cn co m promi s . .J 'CliS l'h el1 reu sc
chance d'cx Lraire r üclaL de boi s sa ns ofl'ense r la
l'l\1ine, don L il Mai t pOli rLan L bien pl"O
c h(~ ... Avan Lle
pn'mier pan se ll1 ent, je pu s Nre f"erlaill qlle LOll slal on
COIlF:ervf'raiL Lou!, au moin s (' ct œ il -là.
(( .l 'allai s pn ssc r à un auLre hln ss(\, lorsquf' le
pa1lvre gnrto n me rf'linl p:1r ma man chc en me
di sanl:
(( - .J 'ai un se rvi cf' il \'011 5 dCll1ander, Monsif' ur lc
MnjOI'.
(( Il priL dan s une de scs po ehes un paqu eLenvc10ppé d'un bout de jOlrn~I
... »
.l'inLMI·ompifl mon onr;\(~
pOlir lui d\ ~ iYl~1c'
:
(( TI !lI,niL voillmincux, co paqu et ?
- Non. 1\ mc le remil ('n di sallt :
(( - C:\I'(kz-lf'-moi , l\ lonsieur 1(' Major , VOilieZ-vOliS?
li Sf' r:t plll s ('n s Clr('I~
e lllr(' vos H1tlill S qll 'e nLro les
mionnes, ù e' I' IIeIll'l'. 1)(\5 que j e se rai guéri, j 'irai
VO ll fl le rnd clllandf'r.
'~QIIC IlH) dOline s- III l:'t ?
, ( - Cn qlle mon pal1vrc c:tpilninc m'a conli(' l'II
1110, l'PCOIrl I1lrtlldn Iii, sa pl'I il e l\1i c hlllillC'.
( - Oit f' s l- il , Ion capilnillf'?
« - l'lorL ... »
«( L:\-dl' sSII A, \co IH111vrl' dinhlf' {'('\nla en sa ng lol s,
pI il II C Illi l'Iii possible d';1l'Li('IIIf'r 11111' jlnrole.
« .Jf' n'a,'ai s pa s le lt'mps d'Il II('lldro , il I11 C r1onno-
�76
MON ONC LE RA NGE-TO UT
l'a il d délail lc lcnd emain et me co nril'l11 crait sa ns
doul c 'C qu e jc dcvinai s il so n cos tum c, A sa
retraile, n'ayant plus de famill c, - c la j c lc savai ,
- au li eu de c faire rapatl'i el', il avail dù 'nll'er
chc/'. un ofri ciN 'omm c domes tiqu e civil.
~s
hl ss('s (pli m'atten« J e rn 'ocellpai des ( lu e lq(
da ient, pui s j'all ai vi ilor Jes fi év reux,
« A peill c l'entré ch 'Z moi, j • fu s t(' I'I'n ssé pal' un e
cri se de foie qu e j se nlai s ve nir deplli s Ciu lqu 's
jOlll'S Mj :'I, ma is qu j ' sJ él'a is l~\' il l' , g nkc il des
'oin s pl'év{' nlifs, Qunnd je di s « lel'l'a ' Sl~ » , 'cci
n'es t poilll ull e fi g ul'I',
« A 'elle cri se, la plu s lCl'I'ibl ' qu c j'ai c eue, sc
j oig llil 11I l(' fi \V I'(, viol(, llk :lV ('(' d{' lil'(' .
1( Me ll'ouv:lIIl dall s cc l l' la t, l'lIid c·- 1l1:.ljOI' (lui pal'In geuit mon logem ent prit S il l' lui tlp me fail' c ex p('di('1' à la Hl' uni on, pa l' 1· balp:tu qlli nva it a mell (' dc's
vo l () lai'
(~s
Pl l'eto lll'n nil (' n ch ('l'c! W I' , Le ll'oisit' me
JOIlI', j '{' lni'i ll'nns pol'la ble , 0 11 ('II profila , ('\ j p Il e
1'(' \ is point. 1.ouslaloll n" 1.
1(
De la n (~ lIi o l , olt j 'ava is (·s p('n'· nl(' l'élnhlil'
ns!-H'Z pOlll' l'('vc nil' ft l\ 1(u l:l g: tS(· :tI', il 1111' 1,1 III 1'(' llll'(, l'
P li FI'U IH'(', j'aill'ais Inissé 111 ('5 os l:'l- hm' I
I( J(' fu s l'a pnll'i (' asspz lùl p01l1' rnil'(' dell \( sa iso ll s
('o ll s{'(, lIli vos ù Vichy; la j:llIui ssc' (' 1 Ips :\1111'(' '1 ('o ns{'
qIH' II ('('S dll lII a l, les n('('('s pallld{'P lI s, 10111, a di s pal'II
P('II :'1 PC· II . Ikp"i s d(, l1\( IIII S, j(' III C' pOI'lc- :l SS('Z hi l' n,
« Deu\ Uli S ! ... C la r:lit pITsqll (' tku x nns el d(' llli ,
I {~s
d<' llIli 'i qll C' j 'ai 1'( 'r.; 11 1(' drp ôl de
IHII' Jc> fail , {'(,)
Lous la loll , c t (,'('s I ln pl' mi l' I'c' rois qu P ,j'y l'('mie!
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77
_ Diable 1. .. Jiabl e 1. .. diable!. .. gronda le COlllmandant, ("cs unl de fumer. Que so nt deve nu s le '
bagag s? Tu n'as ri en se mé en roulc '?
_ Absolullll'nl ri en; j'en pcu x répondre. Gràce il
mon jeune confr 'IT, loul
m'a suivi, omballé sous
mcs yeux par LousLalou
n° fi , J'ordonn:ln '( ~ le
plu s soig neux (l'le j'nie
ell.
- Alors, mon onclc,
m '(~"
ria
j('\ riompllanL ,
vou s u V ('1. ra pporl(' ("
pa(l'lel ici. Le Lou L esl
dc meUre la I1lnin dcsf.\ \l S
OIIS eh('l"('lIcrons 1
ous <:lIol'clleI·Ons ... cl nOli s lro1\ V('~ li (; h c lin('.
l'om;, l"(·ncll(ot·il. le comnlandanl q1\i li 'ail l'angoi . sc de mon oncl<, s lIr s('s Irails ronlruclb;.
_ E"p('roll s-\e 1 Je Ic .iO ll Il ai LI' pour ma lranquillil\\
I1H"';
:lInis.
»
La eaw.wri c se prolollgl'a !1rb; d' III\(' heurc i:\ lIr cc
HlIjel , l'nlre Illon 011('\1' el M. Cari\an .
.J'('ssnya i, pe ndanl ce \('lnps- I1\ , de remcllre la
maill Hill' 1ll01l d,'voir frall(:a is .
01\('I\!'s d{oC()1\\'ol'les illlpd vII('S! UII roulanl cl de!;
ga nt s appnrknall\ :'t 111011 011('\(', ('\ '111(' lui-II11'nH' avail
lIù pos!' r Slll' Qll c1rlll\: IlH'.uhk, pui s Sl' I'r('\' illcon-
�78
MO N ONe l, E HAN G E-TO U
T
scie mm ent 'lin Il 'U plu s tard , t'cpo
snÎe nt tian s le fout,
du po,1le, L, para plui e de Lo us
tal oit , hériLI\ de sa
gml ld 'J1] (' rc, (' 0 bea u par aplui e
de so ie l'ou ge, larg e
COIIIIlH: la toit ure d'lIlt ki o!oi qll e,
et (pi e j e l'Imtendai s
rôc lam c r J plli H un Ill ois il la laili
ère, au fa el 'ur , à
la Llall Ghi!oi!oic use, i, to us k s fo ul'lli
sHO Ul'S, so n pa 1':1plui e sC' l'vaiL d e bi\ lOl1 ;', u ll e toil e
c irllc hol' s d' usa ge ,
cOll ch{' e au has d'un pla can l. La
casse role oit elle
fai sail not re petil d'\ic lln cr LClla
it co mpa g ni e il la
l'J pc ù chocola t a li fond d' lin o
poti che ; un e coller elte qu\' lu pa uvl' o fill e a vait qlli
llé , aya nt ChUlld,
el lai !oisôe Slll' 1(\ doss icr d'ul l e
chai s{), il la cui sin e,
se rvai t d'e nv!' lopp e Ù IlIt paq lld
de papi el'à fillr er,
.J \ '11 pusso ...
Mai s j'e UH],l'a n l'II l'fil!' l', j e dll s III
OIIL o!' Ill e (:ou dl et'
SUII S a vo ir 1't'lI 'O IlV (' 111:1 (' opi (: .
J \" lai s na vn"1 .J o n'a vai H pill s dl'
bro uill on .. , mo n
Hllj ol 11I '('c hap pail .. , l' Ioll I ~s pl'it
, di Hlrai t pal' llI es
J'('lI eo lltl'()S eO(: Il !oi!oi('S do lOllt il
l'hl' lIre, !oie IIl olltruiL
ml)('ll<- au nl oindl'I' (,(1'0 1'1 , Dall
s Il' Il 'u de le lllps
'1u' il Ill<' S ' ruil1 oisil ,Il' dl' ('O Il Ha!'l'I
'1' ail tra vail 1(· 1(' 11IIf'maill , a van l du 111 0 ('(' Ildl'(' ail
l' olli' gl', j(' no ferai s
l'i on d e bo n: aula lll valnit y 1'('11 0
11(' C I' ,
!\lis au (, oul':llll dl' 111 0 11 déb oin ',
Il ol1l'i 111 0 ('o Il Ko illa
dn 1II ';l(lr t'ssc l' a u g ralld lIlulliloll ,
.dill d'o} Jlel lir un
sUI'siH,
.J 'ltl's ilui 11It(' IIlilllllt· ... 1,1 I ~ (, Ijlli
1II ' (' lI\jll" dm dl'
Hlli vl'I' C I' ('O Il HI 'il , (:(' l'III. la l'I'a illk
dl' jl'tl 'r 1111 l'idi elllo
RUI' 111 0 11 onl· ln,
On III' 8Ulll'ait lIl elll'(' :Ill poill
L SI''; " ab l' li ces »,
�RETOUR EN ARRIi::IIJo:
79
s i l'on n'a pU ' vé cu dan s l'intimiL{' de ccL excellent
ho 111 me , Au~
j'e ux dc nolre profes 'l'III', s i spi l'ituel,
si ril'Ul' , si fin , cl <lui ne 1 co nnai ssaiL qlle dc vue,
la p 'l'so nnalil{: du pauvre ollck Cou li ('ùt N{, forel' ment diminu ée pal' la rév('laLion do ses peLits travel's ;
je ne voulus pas co urir ce ri squc, d , lorsque le
moment rut venll oc l'llJllI'Llrc ma ('omposiLion,
j'avouai l'avoir {'garée, 1.0llL .. implell1 cnl,
J, (' 'çus c 'LLe répon se préy ul' : " Tant pi s IWllI'
VOIl S! ... » bL l'ill cid ent l'uL ,los.
,J'a vais oblenu, lIn e foi s pour Loules, la prl'miss ion
<l'invi LeI' Il cnri l anloll :\ dt'j eu ner ou ;\ d Incl' quand
il m(' plairait.
C malin -UI , j n l'am enai.
Le sec ret d(' Illon onde II(' m'nppal'l (' naiL pas, mais
(' n't"Lail poillt k Irahir qlll! d"lIlpr('IHlrü il mon ami
l' inqlliNlldt, qll e Illi donllail un do cIIlllclIL 1 \:garé
depui s so n retOllt' ('n France.
,Je confiai dOli C il IJ {'lIl'i Ct ' qll 'il m't"lait possible de
lui dir!'. ,f<. ('oillplais brall('()up SUI' so n espril III "lhodiq lI(' cl [lnlicllL 1'0111' ol'ienlt:r nos l't'chel'chcs,
Jr l'li s moin s di sc'!'('1 qll,lJIl :lU SO l'I de lita 'om])osilio ll ; j 't" lIulll\'mi m è llH' nies Ll'ou\'aill es : j 'é lai s s ûr
que i',OIl nfl'r'dion !'l so n resprd POIII' Illon 011 ,1, Il'en
se rai!'1I1 p:t s dilllinu\'s ,
l'sL,Ill gnlnil'r ", lIl 'nIlIlOII \: <l Lou slnlou,
« fl l 's il~U
~!It\ld
j '( 'lIlr:ti il la ('uisinl' nfill dl' ln prévenil' que
J "nlcllni s 1111 ('o nvi\(',
EII(' njollla, ml' P1'(' IHW1 il parl :
,( Si vol' 0111'1(' aVlliL dall s SO li id{'(' d'oll vl'ir la lIIun -
�80
l\ION 0 'CLE nA GE-TOUT
smde que j 'ai fermée à 'IcI', !\l'sieu Haymond, dile lui (lU') n'y a dedans qu'un malelas, et« l'an de ran t! Il
nve', pas de danger que j 'y lai 'sc uuL' chose! Et on
ne m'y ferait pas I1trcl' quand on Ill' baillerait yingt
"cu s! grogna-t-e lle entre sc' dellts.
- Poul'(!uoi dOIle? m'informai-je, fai sa nt l'é lOllné.
- ,l ' m'enlrnds, j ' rn 'r lltendl;l. .. »
Elle ' C s i"na l'a pidClIIl'nt li ne dem i-douzn i ne de foi s,
('II marmoLLant lin ' oraison.
Il cnri, qui 'onnaissait l'hi sloirl' , s'en fuit au jardin,
pri s dll fou l'ire.
Moi, je monlai chcrch l' l'o ncle Couli.
Je le lrouvai a 'sil; devant un' lahk l; ur laquelle il
avai 1 trnn sport {: u ne pel i l(' ('aisse, pleine de vie i Iles
pa pe l'asses.
« o us on avons pOlir 1111 houl de Lemps 1 me dil-il,
111 ('Ianool i fi 11(' .
- J 'am'.lIe du l'ClII'Olt: 11 (,II I'i d('jc'une avec nOlls . »
.1(' lIl 'e lllpn'ssa i d'ex pliqllcl' :
(1 II lI(' 's ai l pa s aull'e rhos(' que \'oll'(' ('lInui d'avoir
('gar" \III papi('r imp0l'tanl ; ('('la \'a de soi. li
1\1011 onde me so ul'it.
« Je vois (lU(' tu cs un gal" ,:o n pI'\I( I('IlI , Illon p('lil
Hnylllolld . Il ('Il l'i esl sl:I'i('ux, cl je: 1· ('l'oi s di s(",('I;
IIlai s 011 Il'aVOIW pas sa lls I\{'('('ssil{' UII(' lelle 1I{'g-li gell('e. LOl's(!l1l: 1I0\l Sfllll'OIISd,"('O II\'(,1'1 ('(' IlI(t1heul'('\lx
papi('I', il fll' I':t L('mps do ]1a 1'1(' l' . .Je- III' s ui s ronfiô ù
Caril:lIl dan s l'all'ol('I1l('nL dl' la Jlr(·mit·I'(· heure;
1. Hil'Il dl' rieu.
�HETOUH EN AlllllÎmE
8i
nujouru ' hui, je ne ll1i dil'ai s peuL-pll'c l' i cn; pOlll'lanL
(; 'psL un ami SÙI'.
- El d{'vollé! Je parie qll ' il a drjù {' cri 1, (' e malin,
pOlir s' informer.
-
S' infol'l1lel' de qui'! LOll f' Lnlou ne rail plu s radie
ml\me de la lonilorial('. [1 doiL 1011l'I1 el' un e l'elrnill ,
jl ~ suppose; encore n' el! sui s-jt' pns ('('t'Iain. El puis
SOli Lilre d' in , criplion ne nOli s donncrail pa s le lirll
dl' sn l'{' siden('c :1<'Luo\l o. COlllII11'nL l'oll'Ou\'rl' S(' S
ll'ares? Qurlqll 'Iln élant !-l UI' les lic\\'.; y IHlI'\'ielldrail
pcul-'ll'o, mai s rr n'esL 1l:1 !-1 sM; il raudl'nil un sing'lIliel' ConCOIII'S dl' cil'colI sLall(,('s pOUl' f[U'UIH' I('I!·
CIHIII \1(' ahouli!..
-
SUI' les li('ux 'I .. .
I OU S
aVOIl S nW!-I [1al'('n1 !-I.
~Indag
s ('al
Il 'I'!-I L pa !-l la Fl'nIH'{', mOIl pdil.
PI'I'Sqll!' louL l'l' sln :\ ('1'(\('1' ('n rnil dt' voil' s dl' ('011111111 nienl IOI! !-I ! EL pui s l('s p:II'l'lll s, :ll'I'iv{'!-I d('lllli s dCllx
moi s, !-I olIl )1rll fnmilinl'i s{'!-I a\'I'(' la Inng lle llI :lf g a('h('.
Ellfin, :! y anl :'t il! !-I lnlll'l' sa Illni!-lou, lon P(\ I'I'
songr'l' :\ s':! !Js('nll'l' lon g l (' Ill Jl!-l . l ' I(~
1]('
I)('ul
p('rsol1\l(' habi -
Lanl Di{'go- SlIal'rz , Anl sil'tllH' , 011 10111 :111 1l10ill!-l ln
l'{'gioll, s('I 'ail !' PlI(~
à
1111\ tr\ C'
dl' IlWIlI'I' :'t bi('11 \lnr
p:lI'('illll ('nll'I'pl·i!'!'. "
COlli mp l'ollcle COllli pl'onolH:l\il ('(' S illoi s, nOli s
l'nll'ioliS dan s ln salle :', Illanger oil Ilellri 1I0llS :,lIrlldait.
!\Jon nlH'lr lui diL gnlm('nl :
J\lol's YOII S voilù ('Ill't'll{', jl'IIIH' 11011111\(' '1 i\Jcol'ei!
llIai s j(' naill s bil'Il qll(' ('(' lIt:1udiL dOI'III1H'l1l Ill' 1I01l S
d011111' d(' ln lalll:1ll1l'l'.
G
M O:OC UNe!.); "AN"t; T OVl'.
Ct
�82
MON O:'iCLF: nA 'G E-TOUT
'il pst dans la mai >;o ll, il est impo sible qu'il ne
nOli s tomb p:1 S so u s la m:1in UII jOli l' ou l'nutl'e, Chez
11011 5, je senl i s moil1 s tranquill e: gl'nnd'm '.l'e a l'habitlld e de jcl!'I' ail feu lOllt ce (lui lui s('1111>1 • cncombl'ant.
- Ali l'cu ! .. , mlll'lIl1l1'n 111011 onde; pOUI'VU que cc
ptlpiel' Il 'nit IJ;i S ou lin l 1 sOl'tl »
Il r(·(1(·('hil un 1I10!TIenL.
« J't's pi'l'c' qut' non , l'('Jll'il - il. EI1 l'l1tl':1nt ('II Fl'anC",
j 'ni d4'· hllll(, lout mOi -IlH' nH', El j(' Il 'ai l'ien \'l'ùl,'·,
- Vol 1'(' ('lIisilli('.re 11011 plu s'?
-
EII(' Il 'e mploi(' (PW le s eope:lux de l ',,ll'Ii '1' pOUl'
allUIlH'I' so n 1'0\11'11(':111.
Alol's, lout va l>iClI, NOliS n'avol1 S qu ';', nou s y
1111't 1l'l', MOIl Sil'lIl', A quoi 1'('c'o l1l1alII'OIl >;- 1I0U ' (IIIC
1I0ll S t('I1OI1 >; 1I0tl'l' g ibipl''l
- Âlltnllt <1'14' je m\'n SO Il\ i('l1nc , ('0 doit ('tl'e un
paqlll'l dl' 1'{'pa iss(' III' cl des dimeil l-o ioll s d' lIl1e It'ltl'e,
('II\'l'lopp(' d' lIl1 l'rn g nH'nl. ('" joul'nal.
- Pm; dl' fiC' Il e autoul'?
t moi qui <I\'ai s pos{' 4'1'114' !jlu'slioll ).
(C'~s
-
\'OU I-o
m 'ell d('mundpz tl'0P, Illes c'lIfunls!
-
LI' sig ll:dC'III('nl. c'sl nssc'z pd'c'i s : C;'(~st
du I\lXP,
la fi '('\1(' Il, l'c'pl'ii IIl'nl'i pll'ill dc' cOllfi:lIH'(' el d' '11tl'ain ,
lA' d(\i('IIIIl'I' l'III. ü\p(·di{, ('II \ illgl llliIlUI!'s, t ln
cklllic' do midi nou s ll'OlIva IOll s l es tl'oi s assis (It'vanl
ln Lahlc' 4111 gr lIil'l', Mjll ('II tl'aill d'iu\c'l1tol'il'l' hos
papil'l's donl III caisi:jl' npporl('(' (lnr l'oncle CO\lli {'Iail
4'11('01'(' t\ dl'Illi -pl('illl',
�HEToun EN AnmimE
fs3
Qu d 'apl'è, -midi s'écoulèl' nl ain si à remuer de
vi 'illm; hos 's!
.J 'y employai la plu gran de pal'li e demes \'UCHn Ces ,
C'('sl lonl ju sl c si j e passai huil jour, dans la
fumille ' anlon, cl ncol" C(' hon 'o llllllundanl (ltll-il ,
POli l' ml' décid cl' il (' ll' cou l'le fu g uc, s'e ngagc r il IllC
l'cmpla' l'aupl' \s de Illon onde pcndanlrnon ab ence,
11 tll'l'ivailllu ' l kill'i , a '('ompagnan!. on p(' I'(, l'tllll(,llé
l'n viiI<- ('haqllP lIlalin pal' Il' so in d(' so n n('goct,
"('nail S' ('III'('I'111 l'av (' nous dan s l1oll'e g l'cliiel', aIl
li('11 dl' cO l1l'ir l 'S boi "
, 01l S ch(' IT hi ons jll S( 111C! dall s I('s 1'('('oi Il S 1<-8 plu s
il1V1'ai s 'lllhlal)lcs, Pas lIn \: bOil(' , pas 1111 (,:11'1011 , ('IH -il
;\ moiti(' d('mo li , qui ('f'1lapp;)l il nos inv('sl igaLiol1 s,
La l'arn 'u se 111'111sal'de 1'(,l'IlH',(' il cl(' f ('110-111(\ 111(' y
pa S5a,
OII S Il 'aviOI1 S plu s il dil'(' d(' qlloi il s' ag issail,
enll'() k commandallL, Illon 0 11 (' 11' , 1knl'i d moi ,
« On s' y 11H'1 ? ))
C<,lui qui t"I()~ail
silôL ('Ol11pri s,
('dLe proposili on
S'
voya il au s-
Au ('O lllll1 (' llf' CIllP l1l d' l' hi v!'I', nOli s a\ ion s a1'11('''('
l '('\plol'alioll du g l'eni!'r, l'l 1I 0US pou vio ns af'fiI'l1l('1'
avcc ''l'l,iLut!p qu o le do 'uJl1enlt"gal'l: n(' s'y Il'ouvail
pas,
OnllllLI'Cpl'ill cs pip ees dll pl'l'miel' (-Lage: al'llloires,
!lOI'Lpll1alll eH u x, plac ards, 1I1\'llbI<-8 cie l Oll l e lIallll'(,
1'II1'(' ni vid('s d(' fond (' Il cOll lbl ('; san s aU('UII SII Ccl'S,
du l'('sll',
1011
1I('ll"lI prilUII vrai cha g rin ,
�81
~
J\W N ONC L E II ANGE-TOU T
TonL à CO llp il s'interrompait ue pa rl er, de ma nge!', ue {'o uill l' le morceau de bois en cours d'oxécuLion, pOlir s'cxcla mel' :
« ' ou s n'avo ns pas cbel'chô ù Lei e nul'oiL! »
,bm ais ce ll e pens{'c ne le qlliUai l,.
« Co mllw llL réparer le dOffim agop, si j e sIIi s dans
l'irnposs ibiliLù de l'es Li Luel' 'p d{:pùl ? sc d 'mandail-il
SO Il\'cnl il baille vo ix dev anL moi,
- D'aul anL qu ' il y a bi en de l'in connll da ns cc
pl'obl&rn l' , onelc C.o llli , fi s-je' observe!' un e rois qll 'il
se lanw nlniL a illsi, Le n rn dll pl'opl'i ùLn il'e, la qll nliLc)
de la clr ose, sn vn lolll',' " j TOUS ne !-lomm es pas ,n êm
li "l'S SUI' le r1!'s Lin a L:lil'o !
CC' ne pl' nl t'lre qu e cf' L! o p ' lile l\li clr el in e,
co nfi {·(' il LOll s la lou premi e!',
- 1':1 LOll slnlo\l Ii - mc ~ l1I e, oi l pnl'chr -l- il Ù or ll e
h,, "l'c'! S'il nvn il donc l'id {'(l do ve nir VO li S lI'OIl VC' I'!
Ali moins , il VO li S l'ensr ig n ra il qu alll il ('0 ((II 'il VO liS
a l'OI1I1 S,
- .l e l' a ll ,, "d s 10 11 . I"s j OIll'.', nrLi f'l tl a mOIl
o ncle d'lin Lon tl,.1g iqu e , EL qll o Illi dil'C''! fill e Illi
dil'c'l li
(;" 11 ,, ob'icss ion illflilaii r neol'(' Slll' ses di s ll'acli ons
ha IIi IlI e\1 ('s ,
.l e l'(' mplira is pill s iellrs chap ilres des il1 ('jd"llls
('omi qll c's donl .i f' l'u s 1{'lI1o in , :I II ('O lll'S d" C(' (,\,11 ,, 1
\ri "c' I' ,
UII jOli!' ci l' jll ll \' i('\', jOllr ciP nC' igc' 01 do ve rgolas ,
l' II l'C'\,(' Il :1 111 c1u ('o ll i'goc' V(, I'S six !r " UI'(·s. ,j':lJ)(' J'(: II S
l' on('h· CO \lli al'r ' Lc', :\ ('iIH(l H1 Ill<' pns deva llL lII oi,
�nEToun EN AnnlÈnE
85
Je me di 'posai il l e rejoindre, lorsqu'il prit sa
COUl'se en appelanL :
« 1 'i! '-:aLol'd! au matll'e 1 »
Qll ell' luLi e pa s aiL par ln L\Le de abord, lui loujouI" si docile, d'imilc!' l e chiell de Jeun de Niv Ile?
craiL-i l devenu enragé?
,J e me lançai SUI' ! e ~ Ll'aces d(' l'oll('l e Cou li , l' ,do\1LallL pOUl' lui L1n c chilLe pnl' cel horl'ib le lemps. L ' s
rue ' (·La ien!. impm!.iC'nbles dan s ce quul'Liel', lu neige
Il 'i1yanL pa : ec s (~ de Lomhcl' J('pui s le maLin.
i'l l ai s il a\'<liL lin IJOn jal'l'd! jc' n(' l' utLeigni s cIU'::'
l 'eI1L)'{'e du ponl. 'aint-Lalll'enL.
« QII'a dOli C Sahord? m'inf'ornwi-jn.
- Cc qu'il a? ... je me le deIlHlnc!e , repal'Lil mOIl
onc le en s' {'pon geanL le fl'onl. D('8 qlle je' fai s Ull pa s
de son ôlé, il fil e plu s l oill.
- C(~
Il 'est IWII L-I' ll'(' pas 1LI il
- C'!'sL pal'f'nil!'nl('lll lui . .le IlCl me ll'ompe pa s ail
limbl'e de son gl'l·Iol. Quand jl' 1I1 '[\r)'('Le el que jc'
l'nppl'lIn , il sc' 1('1'1'(' nu li t'lI J(. v('llil' Ù moi .. JIIIIHli s (:a
Il e lui ('lnil al'riv(' 1 PC'1I1-ôlre (Tailli -il IIlIe ('(II'1'cclioll :
je lui aV:li s dMendu dl' IlI Cl SlIivl'l'!
- Oü nll(·z-vou :-. dOIl!''!
- Ch!'i'. le sl'lIi!' I', l'orin S Oli ('olliC'l' dOIlL la plaqlln
sc d(· I:\cll{·.
- Mni s nlol's... en ('o lli (:I' ... il 11(' l'n pa s ! Oil esL-il?
- Il (''-II ... Ah! ll'iple solI il (' :-. 1. dall s ma )lo('he!
Qlland jl' 111111'1'1\(·, I(~ gl'l'lol linll' ... Il se LaiL di' s qlll'
jc' l'csl' illll1lobil(· ... 1\1011 pauvl'(' Hnymond , je pcnls
ln ll'UlIlolltane 1 C'est. .. c'esl .. .
�86
MON ONC LE RANGE-TOUT
- Oui , j e m'p n doute bie n ... ' ous lI"OIl VP I'o ns, mon
onc!C', il o.. t impossibl e qu'il en soit ail lI" ' m ' nl ; dès
lors, pourqu oi vo us LI":wa SO I" ain si?
- Je ponse co mmc loi, cl, malg r{· lou!. , je me fais
du so ul' i co mm c si j e pensa is le co nll"ail·c. Q u'o n e ' l
dOll c IW II logiqll e avpc so i- 11l \ 111 0, bi n so uv 'nl ! »
�CUAPITIlE V
Le secours vient", à quatre pattes,
L'ill('idenl du rollier nOllS ('ga,va LOlile la soil't'e,
Dellx 011 1l'oi s mn Il vais gal'lH'nH'llls vi Ill'Cn!. son 111'1' à
la pOI'Le , - il s n avaioll!. pris l'habilllde , - sans
ll'OllblDI' noire !Jolln(l hllmOlll',
Sa lI1(\pl'i sc d\l pl'('mi '1' soir avail ('nll' v!' il mon ollde
lOIlI(' idée d'iIlL('l'v e nil' , dll l'l'Hl('; nOli s :lvioll S ;lhandOll n{' IIOS p l'Sl' c lll e lll's il l.oll 'i lnloll,
Ellr !'Illpol'Inil qllrlqllf'f'oi o..; Ip mal'! inel j d'nllln's
roi s , rll(' s'al'mnil d' II Il s rnll d'e:lll,
1\ Illi al'l'iv;lil de sOl'lir pnl' ln porte do sel'vi('e , qlli
Ollvl'nil SII1' la l',IC dl' TI':1VCS, rI(' 10111' 11('1' l';lll g l(' de la
l11ai soll :'1 pa H dl' 101lp' <'l dl' donllrl' "IIX g alopin o..; IIn('
C'\lass n ('Il "('.g"',
TOII S ilOil o..; dive l'li ss ioll s :'t <"('olll('I' , dr la salk il
IIlallg!'l', SPS ndJllo lH's laLion s rl Sl'H IlH' lIa l'S, Il (Ilnii
�88
/
MO ' ONC LE RAN GE-TOUT
lout le temps qu es ti on du gard e champ ètrel L e~
petils ciladin s, le sachant au village , s'e n so uciaient
co mm e d' un e g ui gne.
Cel"lains JOUl"S Je palois roulait ferm e sur le lèvr es
de la Bourg ui g nonn e, ct elle nous revenail haletanle,
plus l'ouge qu e on pal'aplui e, ann onçant qu'ell e a vait
fouaill é l'un , til' '. les oreill es à J'aulre ...
Cc so ir-là, ell e en piJl ~ a 1111 cl nou.· l' amena.
Que fil mo n on 'I e? 11 le bourra de friandi ses ! pui s
quand le ga min , - il avait au plu s huil ail S, ct c'es t
' pour cela Ci Il ' i1 s'était la issl: prend re, n'élant pas
dressé il ru se l' co mm e ses aîn és, ou ayant les jambes
trop co urte.' , - qu and le gamin sc ful Lien empiffré,
« Monsieul' le Maj or » prit sn g ro 'sc voi x pour lui
recommand er:
« S urtout, .n'y rev iens plu s! »
Le ho nll omm e ril sig n ' qu e nOIl , di slr:lilcmeut : il
a vuit l'nil' peu pressé de prendre la porle.
Ca mpé devanll e g rand bufl'el, - un chef-d'cc uvl'e !
- il le co ntempl a it bOll che bénnl e, de l'é merve illement plein les ye ux.
Il finit pal" s'exc lam r r :
« Si papa voyait ça !
- Qu e l'ail-il , ton papa?
- JI es l men ui sier d'a rL. JI répare les ancien.'
mellbl es. Des rois, il (l I) r bl'iqu e qu 'il fait pa sse l'
p OUl' vieux») aj outa le Il L.t tmitl'e avec unI! g rimace
de sin ge .
Et, lOlll'llant ve rs mon oncle ses g rand s ye ux
eITeonlés :
�LE SECOU n S VIENT •.. A QUATI1F. PATTES
89
ï j'avais s u que ça soye si bcau ch cz vou s,
M'siou le Major, j 'aurais pas liré la so nnclle. »
«
Cc soi r-Ill clic cn p il
~a
un cL nous l'am ena.
JI Ile s'c n :d la qu 'ù rcgrc t, pre nanL soin d'u nnon ccr:
« .J 'y racolltcrai à papa, cc lju e j'ai vu ici! »
Le ul'l cnd clll uin , durant toul c la matin éc, mon
on 'lc lmvailJa dan s son alclicr.
POlir mcnuiser ou sculplc r, il cndossail unc longue
�(J O
bl ouse bl an chc cLeo uvra il so n ('h e l' d' un e caloLLe de
~sa
iL il so n peu
ve lours noil', d'fige v{'n él'abl c (il y pal'Hi
de fl'a icheur). Avee so n plu me all o u so n 10 1'<.:11 on Ù la
main, bi cn .. ouyc nt , enl' il tenaiL les pi èces en CO lll'S
d'exéculi on da ns un élaL de pl'opl'e té pa rfaite, il elll
pu Olre pris pOlll' so n domes lique .
.Je 1,<' nLmi du eo ll ùge à onze heures, eo mm e de
co uLunI e; mai s LousLnlou uevaÏl êLrc en 'ourse; l:1
pOI'le ne s'o uvriL pas il mon eo ur de so nn eLL .
.Je l'éil," I'ai Ill on npp el avec lIn e énerg ie ('gal a nL mon
d{'sil' de I ~e vo il' 1.1 l'ahl'i : il fa isa iL un froid si l'lld e
qu e, so us ma j>i'l erin e, ca pll ehon rabaLlu , j'élais
secou é d • fri sso ns ,
Enfin les p Lils pas prcssés de mon oncl e se firenL
enL ndre UI' l:1n eige durcie,
PrcnanL il p ine 1 Lemps d'ée ha nge l' qu elqu s
mols avec lui , j'enfilai ln CO lll' eL gagna i la sn ll e à
mnnge r oil je snvai s ll'ou ve r le popl . 1'0nn all!.
L'on ·Il' Co uli élaiL l'l's l,(· SUI' ln pCJ l'le 11 co nsid ércr
k ma ll va is éta l dc la eha ll ss{'c , Il elu'rehail ~ an s
donL , dall s SO li es prit, eo mlll (' IIL y ITm(, di c l' ; la
mai so n deve na i L i nahol'll a IJk ; la g la c(' :1('(' 111111 d{'e
da m; ln l'lIiss('all fOl'maiL un e nappe large dl' plw;iclll's
mNl'cs.
TOIII en envc loppanl, de mes bras le 111.":1\1 dll poê le
afin d(' me 1'\,e!t :11I11'('I' pill s vil<" .if' j clai lIll COllp d'œ il
au d(' ll ors,
Je s lIi s l'l'il eux, I.I' (\S l'l'il PII X II1I: me, el j'l" proll vai s
\Ill e s(' lI s:tli oll d{· li r: i(, lI S(, ;', co nLc'mpl er , de cc LLe pi èce
~ nl
de (l f' urir , la
chaude oit 1I0 S g("I':llIiIl I11 S (,o l.ia(
�J. I' SECO UI\ S VIENT ... A QUA TIl E P AT
TI
~
Il'!
neige qui :l\"a iL louL enva hi cLlransform ait le rempa rt
ct les pré en un e S ibéri e.
So udain , un e silhouelle de femm e s'inlerp o5u entre
moi cl, les lointa in s qu e je prenai ' plaisir à rega rde r.
C'é lait un e ,Lell e dame, pas toule jeun e, g ra nd e,
forte 11 proporti on cl supe rbemenl attifée : co 'lum e
laill e ur en drap foncé, fourrure de prix, cha pea u
empa na ché, ma i. de bo n go ùL.
Ell e co n id érail le petit éLa ng de glace qui nous
isolail du re mpa rL , co mm e si elle eû L dé 'iré le
franchir.
J e nù \ppro 'hai de la f(' nOtl'e,
La belle da me in lerpellai t il pl'é 'e n t q uelqu ' un qui ne
pouvait êlre flu e mon oncle; ma is '1\e l'interpellail
S Ul' un ton famili er me laissa nt . up pos l'une eLT ·UI' .
tll'e ment, elle le prenait pOlir cc qu ' il n'élait
pas.
H
Mon nmi , di sait-ell e, vo udri eZ-VO li s venil' me
donn er la main pOli r m'a id er à trave r."e r '? J e erains de
faire IIn c ·huLe.
- Ce n'es l pas moi qui VO li S e n mpt'c hcrai ,
Mada l11 (" j 'en ai peur , j C' s ui s ll aturellell1 enl maladroit, rC' parti t mo n onclc av('c hllmiliLr . \)e plus, Ill es
main s n(' so nt pas lrès propres .
- Bah! .j'ni des ga nt!-\ .
- A. vos orclrC'!-\, l\l ndnJlH' , mais j p ne répond s de
ri (' n. »
n s' nva n('e, so n pll1nW[\ ll so us le brn s, Il 'nyn lll. pas
n1(' mc so nge: Ù s'(' )1 dô!JnITass(' r nva n!. de lenter
l'a VP lllul'('. II fran ch il la g la ce d ' Illt pn s Irste, sa il S
�92
MON ONC LE n ANCE-TOU T
trop glisscl', et pt'6 I.m te SO I1 poin g ü la bell e dame
qui s'y nppuie.
l\lais au tre cho. e esl de patin el' pOUl' so n pl'opl'e
co mpte, o u de tl'aîn el' qu elqu'un li sa remorque ;
(lUclqu'un de pesanl III' tOUL.
Et la belle dam e élail d' ull e cnve l'g ure !
Il s se ri sq ue nt : un pas .. . deux pas ... Et au lroisième ... cl'acl Ics vo ilil qui cha vil'olll to us Ics deux ct
s'a pla ti ssent li ez co ntre nez.
l\loll devo il' eOt été de me pn'cipitel', de raire ell
hUte un cllC min pl':lti cable c'n rôpand a nl pal' Len e du
su bI e ou de la ce ndre; pn un mot, tr iller qu elqu e
mOyl'lI de sa u v lU fT(!.
!\lai s ([u'o n se melle li ma place !... Ma pl ace , j e ne
l'au l'a is pas donn {'O pour lin pri x de ve rsion latin e 1
AuriL{: pal' le rid ea u de g uipure Lendu devallt les
viLrr s , ill visibl e pal' (!OIlSI;C[lI (' nl, j e ne Ill e prt' ~oce
lp"i
s
qu e du Il e point rir(' trop haut.
« Trip\(' lI1 :dadroit! » v(' llail de jet(· [' 1:1 da me, C il
pl oill e li g ul 'e, il 111 0n 011 (·1 0.
Celui-ci se l'(·dl'cssa SUI' ses ('oud es pour la rega rdcr et l'{! [>olldit pla cid emollt :
« J e vo us avai s pd'vellu e, 1\1:,dalllc, je Ill e ('o nll ais,
il no m'cil arri ve jllmai s d'alltres! La ma ladr!!s:;o dnn s
Je s ni ouve ill ents , e'est Illa s pt:e ialilô. VO li S Il 'avcz ri en
de 'assù 'l
- 11 (' 11I'(' lI seJ1wnl nOIl ! Ali moin s, aid ez-Illoi it Ill e
remdlre Slll' pi l' d, Ill on g ar ~ : () n .
e tenLolls ri (' n de paroil: (' e se rait pou prud ollL.
Gag nons la maison li quatre paLLes. Au cun s pecln-
�JI ~
tiC r ' i ~ qlent
: un pli S ... deux pCl S ..•
��L E SECOU n
VIENT . • . A QUA TRE P ATT E
95
le ur , comme vous le voyez. C'e l l'a g rémenl de cc
qu a rli er!
- Y en Ci'il-il , j e n 'c n serais g uère ('mu e; on ne
renco nlre a uj ourd'hui qu' des g-ens en lrain de
sc remellre debou l!
- Oü compliez-vo us vous l'e ndre?
- Chez un arli sle, un cnlpl eul' s ur bois, q ue l'o n
m'a diL habil er ic i.
- Qui vo us a donn é cc l' Il seig nemenl, 1\'ladam e?
- 1\10 11 menui sier ; un ar'li s le lui-mème dan s so n
g \ ~ nr c : so n peLiL g ar~
:o n a Cil l'occasion de voir Ics
1\1 (' 1I"le8 eL lui cn a p a rl l ~ . Il foi'es l enLcndu avec la
sc rvanlc, vo us le savez peul-l' In', puisqll c vo usèle
de la ma iso n, cL il a pu vi ilel' hi er, pend anl un e
a bfoic nce du sc ulplclIl'. Cc qu'il m\ l dil de ce rlain
bufrel l\1 'a dOlln é le désir de l'avo ir ; j e s ui s venu e
ponr l' ac heler. Vo lrc mn ilre es L-i1 chez lui ?
- Le martre, ç'es l moi, 1\lada111 c. J e fnifoi .l e la sc ul plure Sur bois en am a Leur , pour mon plai sir. J e ne
ve nd s pas lIl es mc ubl efoi . Mill regreLs ! »
JI ava it répondu ce la d'un Ion 1 OUITU . Sa ns se
prl!occu pCl' de foia visiLeuse, il regag na la mal on,
ain si c[u 'ill'ava il a nn onel', ;\ qll a ll'e pa LLefoi .
A cc momellL, j'enL nd is un' porLe cJuqll cr: Loustal ou renLrait pa t' la ru e dc Tt'" ves .
« Lo usLaloll , cri a i-j r, co uranl il la cui sin e, meLi ez
un co uverl de pill s; mon oncle va èll'e forcé d'in viLer
la perso nll e il qui vo us ;wcz fail dire q u'o n Ini vendra il
ùes meubl es .
- P as poss ibl e 1 »
�06
MON ONCLE nA NGE-TOUT
Elle on lû cha son pnni or.
« J'a va is diL co mm o ça au monui s ier, annollr.a-L-ollo,
qu o... p ' L êL ( ~ bl'n ... p' L(\Le bon ... ye n a lanl, dan fl c'Lo
mni so n 1 1nis tOlll de mt'm e, .ï eroyni s pn s ... Alors
M'siclI COllli es l Go n:OIlLnnt? ))
Au li ell de Illi r{'po ndre, je cO llru s i, la porte: Ic
rom pnrL ôLait d(:sel'I; jc le regrellai vivenll' nL, en" ce
q1l C je eO IlLomp lni . éLait di gne d'ô LI'e YU . ;\1011 oncle
avan çn iL à quatre palles, aynnL ramaflflé so n plumeall,
cL jeLanL ü chaqu c pa s lin co up d'œ il en arrièro pOlll'
s' nss urcr de la direc Li on qu e prennil. In boll e dam e.
Celle-ci le s uivail, parblou!
L'imporLanL, pour cli o, ùLailde 50 r{,rll g-iern'imporlc
011; oll e nvi se miL ('n slliLc' , \lo il:'! C(' qll 'ell e cl evail sc
diro.
Ell e riniL , mninlcnnnl , cl, loul Cil sc lra1nanl Sllr
los g' nOII X, prolcslnit :
« J 'ni vOlilu venir à pied pou r ménnger me s cll evnllx; s i l'o n m'y reprend! »
La gin '0 rran chi e, il n'y :waiL plu s riC\n ;'1 c l'n indre.
Aidù pnr moi, f/1Ii m"lppliquai s Ù. WII'dcl' ilIOn
sé riell x, - Iflc hc malai sée! ~
mon on cle so remi l
debouL L, :', dcux, nou s pnrvlnm es :'t Cnirc rcp rcndl'('
h notre vi siLo1l lSC la mt\mc pos iti on.
On onLl'a.
Lo, lrois CO IIYOrl S élai cllt mi s .
!\ron OIlC!P rq;arda LOlI s l.al oll, plli s moi.
« EHL-c'(' qu 'c lll' l'numiL inviU'(' il dt" j('lIller, pardess us Il' lIIarché'! lllurillura-l·il l'nl\"(' ~es
dplll s .
~ ;al'd,
ai l'ail
0 11, non. C'elS l moi qui , ù loul Ia
�07
LE SECOlJ R S VIENT" , A QU,\THE P ATTES
aj outcr cc couvert. J 'a i pensé qu e, sa ns douLe, après
IIne lell e avenlure, celle dame aU l'aillJCsoi n d' un pcu
tl e repo', cl dc chaleur SUl'lOllt, avanl de regagner
so n 101Tis.
- Au fait .. , »
Apl't
~S
nvoil' inll'otluil l'éll'an glll'e dan s la salle il
man ge r, l'o ncle Co uli avnil pn ss\: dall s le v 'slib ul c cL,
loul en éc han gea nl ees qu clqu es mols avce moi,
rell1pla(;ail sa bl oll se pal' UII vCH lon el se la va il les
mains au sup el'he la vabo ('n élain placé à d1'Oile de la
r od e,
Le ruban l'ougc tran chait jolim l' 11t SUI' le bl eu foncé
du veslon, Quand il eu l j elé HI sn. ealoU' d'alel iel' ('l
l'am e né ses qualre cheveux ve rs Ips lempes, de So n
habitu el '011(1 de pouce , il Il'é lnil pili s le ll1 èlll e personnage,
« A prùse nt, Madam e, no us nll oll s n011 S ('xplic(llel',
dil-i l d'lin ton aimable, dôs qll 'il eut l'l'joint la bell e
dam e, Mni s, si VO li S co nsc lllez à fa il'c nll m('de(' in dl'
marine en l'elrai lc icola s (j('l'ain l' honnrll l' de pal'lagrt' son repas, nous nou s ex pl iq uCl'on ' il Labi e .. , A
moin s qu vous nc soy<,z allelldu c ch ''1. vous? »
Assise :'t ('ôlô dll poèl , les pi eds c ntl'<' la fa'il'nü<'
c lt:lll(ie; mai s les yeux (' l'I'anl 11<11'1011 l, ce ll e il qui
lei lIll
s'adressait nlOI1 on ,le i11vc11tul'iail 1" pi l~('c,
CO llllliissai l'e (lri S l'tll',
«(
J>(,I'SO IlIlI' Ile IIl 'nU elld , dodl' III', ,Je slii s V(' II\' (' ,
MOIJ lil s, ol'lil'i('l' d'illrnlll!'l'ic de IIIHl'i11 (', ('st ('II ('l'
mOl1l elll Ù i\lndagasc:\I', El. .. ilia roi ! .. , j ',I('f'<'!lle sali s
C(~['
moni
c, J e me lrouv' si loi n dc 'Ir ez lll oi ! El pui s
MON ONCLE IlANor.-"r OUT.
ï
�!l8
!lION ONCLE n ANGE-TO l'
j e Ill e pl'onteLs LUIIL de plai sir il cxamin 0l' vos mf' lIblps
e n déla il , tonL à ]'heul'e!
{( Ce b ulrcL esL rcmal'qu ab le : III1 C pi ècc uniqu c!
Vo us a ll cz mc fa il'c co ml11 cLLl'e le péc hé d'c nvic 1. ..
Oui .. . nbso illm nL rema l'qu a lJlc! l'épéLa - L-e lle avec
IIn e cx pn'ss ion de l'eg rct.
- Ofli cicr d'infallicri e de m(lrin c il Madagasca l' 1 »
l'épda i-je lellLclll enL avee un co up d'œil. cnL ndu ù
mo n ollcle.
Il ill elilln 1(1 1(\ Le ( ' 1] 'igne qu 'il avn iL compri s .
{( Vou lpz-vo li s me pe rm cLLre dl' rO ll S a id rr il quiLLer
vos fo urrures, l\lad ame? proposa- L-il ga la mll1 enl. J e
vo us renouve ll c Lou les lIl es exc:usps pOlir m u lI1 aladl'PSsc. »
Ell e l'i l.
« VO li S 111'a\' icz [lrh l'rlU (· ... Des exc uses 1... C'cs L
moi <Jlli VO li S ( '11 dois, doclolll'. FauL-il ~ tr e peu ph ys ionoll li sl(', [)(J ill' ('0 111 Ill ell n ' UII pa reil impail' I
- Bah 1 l' hab iL faiL bi ell UII p ' li le moin e, cn dépit
du proverbe. »
TouL en di sa nt C('S moLs, l'oncle COlili o!l'ra iL so n
b ras il notre c:o ll vivc imp rovisée, pour la conùuire ù
sa pla(;('.
{( En co re, dois-je VO li S apprr ndr ' qui vo us héber gez, diL cell e·c i ga llll enL , c'es LlJi en le 1I1 0in s .. . J e s uis
la eo mLesse ùe Gav ry.
- J 'a llra is di) m' ' JI doul cr ! s'ex 'Iama m OI! oncl e.
Il fa Il 1 ;Ivo il' [''' mc d' lllI co ll l'd iolllw ur pOUl' s'cmbnl'C!u <, 1' d,lIl l:; el' qll ar Li r r [H· nltl , pa l' cc temps sibél'leu ! J e sa is, pal' le 'o mm und ulIL CU l'i UlII , (lue vo u s
�LE S ECOU n S VIE NT ..• A Q\l ATn E PATT ES
99
a vez. réuni chez vous des meubl es splendid es,
Madam e.
- Au cun ne vauL celui-c i », r "pliqu a M,"o -de Gavry
en caress:JnL du rega rd le hulreL en face duqu el, ju sLemellL, ' Il e se ll'ou va iL ass is(' .
A me remémore r t:e l épi sode, j'a i \)i r n sO ll ve llL
pensù que J bon Di eu .wail. dl'I m e SO IlI"l1e r ma co nduite.
Ce co nve rt, je l'a va is fait mptLre dan s J'intenli on de
fournir au x deux illler! culelll'i:; lc moye ll d c prolonge r la di sC ll ssioll éba uchée il propo' du meuble ;
scè n dOIiL j e me promeLLai s un fol ::Im us(' mcnL. ~ I a i s
nos pensées, pas plu s <Ill e nos acLes, ne gt~ I 1(' nL la
Provid ence. Elle sa iL les faire se rvir ail bul qU 'l' Il e se
propose : j e m'e n s ui s co nva in ' u, cc .i ou r-liI.
Mon oncle parai ssa iL heureu x de voir SO li travail
appré 'i " il sa valellr. E Laussi, il~
le co nria d pui s,
cela lui ou vl'aiL des horizons.
Il l'am ena J'enLre li 'n s lir ~1d
ags('
ar
en s'infor manL:
(1 lU. de Cav ry 'slliellLenanL
, sa ll S dOllle'?
- CapiLa in e.
-- Vous avez dÔ.i tl un Cil s ca pilaine, l\ lada me 1 C'es t.
in vrai se mbl a bl e. »
,Jamais j e n 'a ul'[\ is cru l'o ncle Co uli 'araLl e de raire
Un compli m enL , lII èrn c au ss i ::; imple qu e cclui- 'i. Ce
(lUe le::; circons Lanccs vo us chang 'Ill 1111 1I 01l1ln e!
II aj ollla :
« Qu el es L le po Le qu e cOlllllland e l, capitai n c
Ga vry?
�tOO
MON ONCLE RANGE-TOUT
- Il esl en cc momenl à Di égo S lIaroz.
- Ah 1 Madame! Quel service il se rail i.t mème de
me renùrel
- Un se rvice? leq\l el'!
- A mon demier . ôjou r Ut-bas, en 1.890, j'ai lai s 6
un garçon qui avait élé aull'eCois mon ordonnance .
J dési r' exlrèmement :.Ivoir cc qu' il es l devenu,
- Hi en de plu s simpl e.
- Ce n'esl pas, hélil s! si simpl e qu e ce la.
- Les J7r<1n çais ne so nL pas si nombreux il Mndagasea l' que, avee le nom el le sig nalemenl de cc
garçon, on ne pui sse le relrouve r.
- Il Y a aussi un e pelile fill e du nom de Michelin "
la fill e d'un capita in e d'infanLerie de mal'ine, mOI'l
au d('bul de la ca ll1pa gne ...
- So n nom'!
- ,Je l'ignore, Ji
1\1"'· de Cuvry ('ul 1111 gesle de S il l'prise, lIIai s elle
l'(' prit aussilôl:
u Micheline esllln pr{' nom peu usiU: ; "c~l
un premi er jalon; el puis, un orJieiel' ayant sa fill e avee Jui,
dans celle eo loni e loinLain e, cela n'a pas dt'! se préselllm' so uve nl. Qu 11\ge u 'elle peli le'!
- J(' n e sais lrop ...
'illlpol'le. Fail('s- Illoi un 1'('s lll1l é d, Lou s les
1 enSl'i!-p l(' "Il'll ls qui VO li S vielldl'olll il l'es prit. J 'e n\'('ITtli t!Plllain ('~[Le
1I0l(
~ ;'1 111011 fil s. Qlle dl'v rail-il
l'air(' , s' il (/ ('CO UVI ail ('l'L 11lI1I1I1H! 1'1, cc Lll' 'Id',ml?
- Me](os ('nvoy ' 1' [OII S Ie!:i li 'IIX.
- C, !:i(' ra fail , s' il sc p ' ul. Il e orpheline, lu fill e
�L E SECOURS
VIE~T.
.. A QUATn E PATTES
101
d'un offi ciel', c'e l assC'z pour qu e mon fils mC' Lle lout
en mu\')'e . il réussira, je n'e n dou le pas .
- Al ors, l\f:,dam (', le j our qlli vo us aura \'u fl'a nrhir mon seu il com plC' ra pa rmi les plu s heurC' lI x pour
moi ! »
Mm" de Gav ry jela un l'rga rd sin g uli er il mon onc] r,
lin l'egard CJui me fil froid da ns le dos. É vid emm enl,
ell c élnil en train de co nsLa ter qu 'il y avn il, des dCSSO ll S
:', celle hi. loil' .
S' illlôressc r, jll Sfl'l ':'t v01 doir la faire ve nir chez so i,
:'t IIn C' enfanl donl on ne sn il m1' me pas le nom, c'ps l,
en elld, bi 'Il peu co n' préhensibl e.
Q u'a llait-l' Il e deJ1):.I1l del' 'l
Ell e ne posa a UClin e qll cs Li oll el, ne manifes ta sa
c Llri os ill) ni pal' un mol, ni pa l' lin sig l1 r.
Cela m p,'ou va qu e l'o n peulrnfroler des meubl es
l'arcs, n 'avo ir pns le pi ed soli de SUI' la g-!a("r, e l rLl'e
l' ourLant IIl1 r fem me de lac l nl de cœ ur , sa 'hanl resprc lN les sec rels d'a ulrui.
Elj e me se nli s lin peu co nfll s d'avoir la nt ri de la
chlll (: cl. de ln pill o resqll c l rav 1'5<"'(' dOl1l la bell e
da me m'a va il donn (' le s pe 't:tek r(:j olli ssa nl.
IC
VO ili ez-vo li s' faire 1111 lou r <l nns Ill OIl aleli er,
Mndul11 e? proposa mon on 'le, a prb le ca fé.
- J e n'osai s VO li S le dcmand(' r, mail; j'en g rill e
<! 'C' ll vir . Il
M'''" de Gn vry ,'r pOli ssaRo ll sil:g'(' cl sc levn, di sanl:
cc Lnisse z-moi enco re un e fois possC' r ('C' I1 pi èce ('n
l'C'V II C', doc leur. J e n'ai pns assez arlmirô vos mcrve illes . Il
�i0 2
MON ON CLE HANGE-TOUT
Après un exam en rapid e d la créd encr , du dressoir
cl ùes hib r lots di ve rs, colonn es supportant des
poli ches, g IH"rid on, table' d' fum eur, qui ncombrni enl.
la sa ll e Ü Ill a nger, elle fil halle deva nll e bulTet il deux
eorps.
« J e possôde d'as. ez bell s choses, j 'ni découvert
clan s un yillnge d(' Bresse qu elqu es bahuts de pl'ix;
mni s, co mm e ori rr in alité dans la fOI' me, co mm e (-I(· gan cp ct fin esse dan s Irs ol'l1 emrnls, j e n'ai ri en vu
qui plli Fise sc eo mparor h ce meubl e l » déclara -t-e lle.
1\l on oncle di g n<l de l'œil en me regardant. ,J'en fi s
alllnl1l, h l'nclrrsse de Lous laloll , al ors (m Irain de
11H'llrc du bois dans le po(\le.
Voya nl qu 'c lI c no co mprenait pas, j e la sui vis :1 la
c ui sin e.
« Vo us all ez ('rssrr de VO liS faLi g u ' 1' Ù a ~ tiqLl
e r le
grand bulrel, Louslalou 1 Illi ann onç;a i-jr .
l'siC' u Cou li va le ve ndre?
- V(' ndl'c' 1111 meubl e so rti de ses mains, lui 1 Vous
11 0 le co nn [l issez g Ll t~ r . Il va le donn er il Mil'" de
(;a vr.)'.
- Lc' dOIlI1 C' l'? ))
Snll'oqll t,C' d'indi g nati on, elle sc laissa ellQir s ur
1I1l 0 (" hai se.
« Oh 1.. . Si j' :1 \'0 1 S:1 VII ! . .. Y [IIl1'C Z 1'('(: 11 ee mr nlli sic' r dr malh r lll' ('o mlll c' so n chlit g as, ù co ups de
trj (l'l('. »
.J e C' onslalai , raill ellr :
« JI ('s i (' ('("Iain qll e loul ("r Gi r sl, vo tl'O ouvl':1 ge . »
Ell e Ill(' jl' Ia 1111 l' 'ga rd cl (~ Mlresse, 1'1 g{'mit :
�LE
'ECouns
V I EN T ... A Q UATII E PATT ES
103
« Vou ' cz jar ben beso in dc m'y dire! »
J e la lai ssai il ses re mord s, d m 'C il vin s rejoindre
à l'aLoli er mon ollcl e cL ~ l lC do Cany.
Ccli '- 'i Il e la ri ssa iLpas d'excla ma li ons loua nge uscs
d eva nL les bi belol , les meubl es, donL les un s, presq uc
aehevé , Il 'n lLend a ien L plus (l U 'u n de m icI' po lissage,
la lldi s fin d'a uLres, Lo ut jlls lC' éLa uch{' , la issa ient il
pein e dev in er 'C' qu 'e n prt:Lelld a it ra ire l'ar Li slc.
L'o nc'I e Co u li s'Na il muni d'un rort I.am po n de dl'np
ell e passnit s lIr Il's endroiLs qu'avni t enva hi s la poussi(\ ('c' .
« Ça n'ess ui e pin s, Ill e dil-il loul. il CO llp , rcmnl'qlln nt sllr le pa nn ea u , q Il 'i 1 cssaya iLd rl' nd rI' lu isa III ,
lln e la l'ge Ira7n ée mn le. P orle ce lon' hon il Lo us Laloll ,
mon pel il. , Ci Il 'ell c' le m el Le dans 1(' co fl're a ux vieux
chifl'ons, 1'1 qll 'e ll c Le donn e ,'\ sa pi nce un morcc'au
d(' edle fl a nl'Il e qu e j e lui a i l'niL <1(' 11('[1'1' ['a lll.re
' .1 ° 111 ' . »
.Je pri s le LOI'(;holl hors d' usngp , C'(~ l n iL Ic' pa n de
Luniqu e :1l'ra(' h(' pal' Sahord . D(' ra iL. il Na iL g ras d' un
bo ul. :'\ l'autro. ~ I o n onclo :1Vn il dl'I, S:1I1 S y pl' nllro
gnrd c, le pl onger dan s 50 11 po l d'e ncn usliqu (·.
E II r('('C'vanl de I11 ('S m nill s ('d ie loqu e, Lo uslnloll
dl'dam:
« Fa llt '1" (' j e v(' IHI(' 1I 0S c hill'o ns 1111 de c('s joUl's;
Je. ('o fl're es t pl l' in « nu cli cho l. l » . Y O Ii S de\'l'i c'z hen
dil'C'ù M'sic' II 11 1' nt'i qu'i l (' lI vo ic1 lin dc' 1(' III 'S 0Il vri c' I'5
lC's Ill'C' IHh'c un ma lin , en nll a nL au chnlll i(' r.
t. A débo l'der, cn plllois hourgll ig non.
�104
MON ONCLE RANGE-TOUT
- J e likhel'ai tI 'y pen seL »
Arm é de ln flall ell e !1 f: II VC, mon ollcle promenait
1111<' I1lflill eal'C'ssn n1,0 l'ur los objC'ls CJu 'il dpsirnit fnire
apprl' (' ipr pal' 1\1"'· de (;:1Vl'y,
Il s diss('J'L:lient:'t perte de V II C', allss i « ferré s » l'un
que l'a llirr Sil l' IC' s gC'Il I'('S, les {'poqlle, , les motifs de
d{'('orntion propres :'1 ehaeunC',
Je les lai ssa i cn lrain tII' di selllC' r à propos d'Iln
lab ouret ({lJ() l' ull pd,tondait (:lassc r dan s un règne,
landi s que l'autre arfirmait avoir reprod uit llll sièJge
d' lIll autre s ib('IC',
.Je l'u s chargé de pn sse r, Cil l'e tonrnanl au colli'gc,
chez Mw tle Gavl'y, arin de l'Hssur r ses gens ct do
!;omnt:lI1d l' sa voiture pOlir quatre Il elll'es,
« Il en {:Iait pili S de cinq IOl'sqll'elle est pnrtie,
lIl 'npprit le soir Lou slaloll, Il s ont LaliL ri, r ux
« dOll sscs » l\l 's inll COIdi , C il 1"l'avel'sa nt la g la (;e, que
j'ai bell cru qu'y s'Naien t el1COl'e lin foi s pal' lel'I'e,
ajouta la Bourg uignonn e, .l 'y :1\'ai s se m '. tonLc ln
('encire de mon foul'nr:lu, san s (:a ! »
Elle prit nn ail' In gubre pOlir me eon ri el' :
( VoL'oncle m'a reco mmanJ{o do cl éhal'l'nssCI' le
gl'nnd bllffel demain ell me levanl, et de l'asliqu cl':1
foncl ... Ull meuble qui vnut dnn s les eC'nl {'(' li S1
- Crlll (\(;IIS! Si VOliS di si('z crllL IOlli s! »
.J runais je n'OllbliC'l'ai ln têlc de LOII slalou il ('eUe
l'ôv{'!nlion. Srs jOllos el so n front prirent Iln fl cOllk llr
écarlate fo Il c(· j ses yenx parurent vouloir jaillir de
J'orbi Le .
« HcmeLLC'z -vo us, ma 'hère, Illi di s-je ('n l'iant, Je
�W; ,ECOUn S VIENT .. , A QUATR E PATT ES
105
mnl n'csl pns sa ns l'emcuc ; mon oncle fabriqu cra 1I11
seco lld bufl'cl. »
E1l c elii. lin gos lc dc co li' I'(' .
« P Olll' Ic cns qu ' il en ra iL !. .. VO ll s di cz (' enl loui s ...
dell x mill e rJ'fIlH'S, qll oi? La cO lîLa nce d'un c mai on
d'avo u in 'jnl'flin ! Qu 'y el1 rcvenn e nl c demand er à
vo il' ('c cr Il 'y a ('h cz nOli s 1Y III 'c n (' hllrg-e ! » g rom melnl-e ll e, les poin gs sc rr('s .
Le lend emain , le Ill eubl e l:1 nl admil'é parn oLl'e visile ll s(' [ll'c! nnit pl ace dan s sa gal eri e, J 'assista is à l'opérnli oll , que Ill on oncle a va it tenll :\ diri ge l' lui-mê me,
Co mll w MiliO ue Gavry, lOlll cn s'exLas ialll, proteslait el déclara it le prôse nt trop mag llifiqu e, l'o ncle
COllli hli prit les deux ma ins, la l'cg-a rd a bi en da ns
Ips J'P li X, cl lui dit à demi -vo ix :
« Mad::unt" en Ill 'aidant. :\ d{'CO ll\'l'ir mon a ncien
ol'r1 onnan c'c clin fill e de so n capitaill e, VO li S me rend ez
le eom1I1l t(' 1 sC' l'vice qll e ri r ll , ja lliai s, ne pOlIlTa
pensc r !
- J 'e n s ui s iJi en heure use, doc, tcllr », r('pondiL-ell e.
Ell' c fllll.olll.
��C lI APITHE V I
De Tanetyména à Chalon-sur· Saône.
ous VIvIOn s ma inlenanl dans l'nllente des nouve ll es de Madngnsctl l'.
,J e ('o mptni s trop sou ve nl Ics jOlll'S me s{' pal'anl de
celui qui deva it m'apporter lIn c IcIIre de mes e lt cl's
pnl'cnl s, pOlll' n'avoir pas u{'j:'l ca k ul é qll e cell e du
ea piLa in de Cav ry ne 1I0ll S pal'vi(' lI dl'nil g uère ava nl
la fin d'nvl'il.
El. el1 CO l'e, il la co ndili on qu e srs l'ec hr l'ches n e
Illi eussr nL demand é qll e [leu de Lrm ps .
Les g'l'and s l'l'oid s nvn ienL brll sqll r mr ll\' pri s fin
avec le Ill ois de f'év l' iel'. Mn l's nOll S a ppol'I ail, il rs l
vl'nj , so n ('O n li Il g<' lIl IHl!Ji Lu e l de I>olll'I'as q II CS; mais,
pn Mpit de fréqu enl es g ib o l j(~cs,
:'l l'{ov(' il d('s planlrs,
;\ l'é <"lal(' mpnl UCS boul'gro ns, il ln fl ora ison UN; pl'imevô l'cs pLdes violelles, on sP l1la iL le printemps (' 11
mat'c he.
�108
MO~
ONC LE RANGE-TOUT
ous av ions parfois des j oum ées d(' li cieuses,
pre, fJ ue cha ud es , 6:1 n moi ns, les so irées l'es t:. ien l
fraîclu's , el nOli s les pass ions (, I1 CO l'e ail co in dl1
poèlr, l'on ,Ir CO llli rt llI oi,
n soir qu e nous nOlis Nions ain si in s l::l 1l 6s, lili
pOUl' lire so n jOlll' na l n filmant sa pi pe, moi po ur
achrver m S devo irs du Irn dema in , il inlr !'t'o mpil.
10u L à co up les de ll x oec up ali ons auxqll ell es il sc
li vraiL r I, posa nt sa mnin sur mon {'pa ill e:
« Mo n peli t Haymo nd , me di t-il , - je le d(' pnssn is
de la Lête, ma is ce lle a ppell ation q u' il employa i\' sonve nt éta il , d(' sa p:.l'l , une so rte de ('[\l'esse dll cœ ur ,
j e lc se nLa is au x inflex ions do sa vo ix, - 111 0 11 petil
Haymond , j e me se ll s lin pe ll Ill oin s lo ur mr nl é
depui s fill elqll e temps. J e va is L'en co nfi er la ra ison .
,l 'a i décidé qu c, si 1'0 11 reLro uve LOl1 5taloll cl li c: heline, je les gn rd el'ai chez moi. J o fCl'ai "levc r eo LLe
cufanl ct j e la dolel'n i.
« Ain si se \.roll ve ra rl'paré, da ns lin o ('erlaill c
mes urc, le 101'1 qll e Jlli au ra {'a ll sé mo n ma nqll (' de
mémoil'e .
(( Cda l'Ognera la purI. , ma is je slli s SÔ " fill e Lu n'e n
allras pas de regrel, sac hant ('om llw nL Ics (;h05eS sc
sont pnss(·es .
- i\ lI elll1 rcgre t ! VO liS :wcz raiso n cl !' Je penspl',
oncl e C:o llii . VO li S me rcnd ('z li n Il sez g ra lld sc r vice
l' U \'OIl S 'h nq;ea nt des l'l'ais dl' mon édu ca ti on.
- Q lI 'ell e le mèno i.t qu elqu e chose, se ul pmol1L 1 J e
no le vo i ~ pas t'o ri ' nler hi Il vit e. Ca uscz-vo us de
vo lre ave niJ', Hellri cl loi '? »
�DI, TAN
"TYMI
~NA
A C I A LO
~ -S
11 - AÔN E
i09
L'e ntreti en fut intel'ro mpu par l'aI' ri vée dc 1\1. Ca riLan .
(( Vi ens m'a id er ü co nfesse r ce ga r ~o n, dit en so ul'ianl l'oncl e Cou li. Il ne me pa ra il pas fi xé du lout
Sur ce ([u 'i1 co rn ple fai re pl us ta rd.
- U n mililai re, pal'ble u ! décla ra l'a ncien offi cier,
me 'eco uanll a mnin d'un a ir enco uragea nl.
- Un médec in , plulôL! » in sinu a l' on 'l c Co uli.
Chacun fil va loit' ses raiso ns : c hose bizalTC, .il s ne
me co nv ainqui renL ni l'un IIi l'a ulrC'. J e ne me se nlais pns a lliré; ee qlli m'in l('I'C'ssa i t, c'é tail la lerre.
J 'ava is pri s en mnin nolre ja rdill el, j e u(\c lr a is, je
phlltois, jf) n'Hi ssais .. . Le moind re pl"OgT(\s de mes
se mi s me a u: ai l un c j oie qu' je n ' suma is Lraùuire.
l o us av ioll s fini pa r no us enLend re , Lous laloll el
moi. J e lui avai s 1'(' présen ltS qu e la co rbe ill e dC'ssin ('C'
en pC' nd nnl de ct' !I e d('s l'osiers devn iL, pOUl' l'h a l'moni e dll CO lip d 'œ il , è lrc ('gnl cJnC' lI l 1'('SCl' vùe all x
Oellr's ,
Mnis , d'a lltre pnr L, j 'avn is obtenll de l'o nclc Co uli
la libl'c dis positi oll du l'est ' du ja rdin, J e mc leva is il
l'aube nn" de pouvo ir y trnva ill ' 1'. J 'ava is l' ' mpl acé
'S esca r1 'S bordur es dc bui s, l' -('uges dcs limn ' s r l cl
gols, pa r des l'rn is iers r:lppo rt{·s dll Bourg ncuf. TOUS
en ps pér ioll s, Lou 'la loul' L III Oi, un c superb e n"C'o lle.
Dès qu e' f cssn'yni ' d'arrê ler lI1 a pCll séc ù dcs 0(,(,,11 pati oll s pili s lI ollles .. . - ( 'II ('st-il de pill s lIolJlr , ail
f"it , qll e c(' l (~ ('o ll"l )() r:tlioli nll Ira v: lil mys U·ri(·ux d e
la II alllr(', si plli ss""I1I1 Cllt al'lll ('C pal' h ~ Cr (~a t c lr ,
qu'c ll (' nid a u labcul' ùe l'hornm ' da ns la pl'opor -
�110
MO
0 'C LE nANGE-TOUT
tion de soixan te- 'ix mille pOUl' un I? - Dès que j
lentais d'envi sage r d'autre travaux , l'avcnil' sc mblait
sc fermcr : Lout dc ve nait ténèbres.
CcLLe vocaLion, impr('c ise enco rc, mc soJli ilait
so us form e d':üll'a il ill stin 'Lif, me ramena nt san s
ccsse il mes plan[aLion s lillipllli cnn cs .
« Médec in , l'{·polldi s-je ... !l0I\L-è[l'c! l TII
mé(kcin
répal'c le mal qn e fait lIn militaire cn Jémoli .'sa nl ses
scmlJlables ... l\ li L~li"?
non , Comm anda llL : hors lin
se ul 'as, celui de la g ll('l'J'e chez n011 5. El IiI, point
n'csL !Jc 'oin d'un lon g stage , )l0ll\'V II qu'on Y aille
bravcm c lIL, sa ns ménn gc l' ni sa peau ni sa pcillc ..Jc
n'ai pas d'a il tl'C i I1 fl lin c L gucrl'ic r q uC' 'clu i-ci
dMcndl'ü no s fo yc l's .
- Alors, quoi ? 1/ y a l'iudu . Lrie , (:a t <.lit- il ?
- .I c IHl sa is pas ... jc ne sai s pa s du touL. J 'a i
beso in de l'élU· 'hiL' oncol'O. .l 'ai. bicn qllol(IU '5 années
devant IlIoi'? »
Et j 'inlel'I'o g'('n i mon onelt' dll l'eg'nnl .
« Sùl'('m('nl, 111011 pelil, opina cc del'nif'l'. l\ lais j'ni
toujou rs 'on sLat ', que k s jellnes go ns qui I·"u ssissai 'nl 10 mi cux so nL to uX qlli sc S 'Ill n[ dc bonne
hourc IInc pl"'fél'c lI' o mUI'Cju t·c pOlll' lelle ou 1,('lIe
situatio n. Poinl cI o Lemps perd Il ; pas d' fau sse
manœu vl'c; on pnll ol'ientcl' ses (·tlldes il ('oup Sllr.
C'cst un ucvo il' d'allulys('l' so i- lIlt\me scs aplituu es.
Un hOlllm e n'es t vraime nt utile à la i;o(' i "~ l é quc s'il
esl hiell dall s sa voie. »
1.
Gcor
gc~
Ville.
�nE TA ' ETYMI::NA A CIIALO
-su II- SAÔNE
111
J e me mis à l'ire.
« Si j 'écoutais mon penchant, il l'heurc actuelle, je
mc jll ge rai s appclé il la profcs io n de jardini er! déclarai-je.
- C'rst l'embryo n de celle d'agriclllLrur, enviabl e
entre tOlltrs, il la co nditi on de lravaill er S ('S propres
h' rres, fll ssrnt-elles peu éte ndu es, cl, de possédel' Ic
fond s de rouleme nl nl-cessaire il la marche do lo ute
exp loilati on. 01l S y repenseron s , 111011 pelit. ~Iai s
j e ne s ui s g u(\ re hie Il placé pOIll" fa vo ri se r chez Loi Ic
d{'v(, loppemmt de GeLLe vora l ion. Enfin ... nou s
VI' ITons ... 1I 0 U S vrITon s ... »
LOlI s lal oll a pportai ti c tht,.
Ell co re UII C 0 11 deux pipes fllml'cs il peu pl'ès
silell cieuse ment Cil savourallt 10 br'ouva ge dont les
de ux vie llx ami s éLai e nt au s .. i friand s l'un qu e l'a utre,
puis le '011l11l;Jndallt regag na so n logis.
AUlllomünt Je parlir, rcmarqllantla mine épanouie
de l'o ncl e Co uli , il lui C il fit co mplim e nL.
« 'l'li as cn fin pri s le dessU!-;; cr n'cs L pas malheul'C II X! J 'ai crll , un mom ent , qu e cc sa tan t: dl'p ôt te
ferait pcrdrc la l<'le! »
1\lon oncle so urit, mai s il se borna ù r('po ndr
« J e stii s « paré» il cc s uj et. »
l-no foi s s 'III av c 111 0i, il reprit:
Depui s qu o j'a i pens(' Ù ('lever co lle petite cl il lui
" ss urer lIll O parti e de Illon bi r, lI , il est certaill qu o
j 'ai l'es prit en repos. Il y parail , pui squ e Caritnn lui mt' nH' 1(' ('Olls ta[ e.
- Oui, oui. Et ph ys iqll ellH'nt au ssi vo us ê Les
(1
�MON ON CLE IIA Nr. E-TOUT
mieux. Volre appéLiL r ede"ie llL r ég uli er, vo tre Leilll
n'es L plu s j aun e : vous ;:lVez décoU\'crL un e heure usc
solulion. Je ne cr ois pa s qu e VOLIS lardiez beaucoup
à r ecevoir la rôpon se du capitain e de Cavl'y. J'ai
COll fian c:c, moi!
- ~loi
au ss i . Lou sl<lloll p'l '('lIli er du nom n'es L pa s
Lr\:s dôbrOll illnl'd . li n dù r cs lor lù - lJ:l s, sllr pince, il
J1I 'a LLc lld1'(' uve(; ln )1 nlilP fille d01l1 il a la g ard e.
-
-
aLLendre'?
Eh 1 ou i. EsL-cc qu(' j0 ne dôLi cns pas, Lrès pro-
VOli S
babl ement, les in sLrueLion s de so n capiLainn l ouchanL
Gelle pelile? Si , (' 11('0 1'(', il n'y ,wa iL flu e cc iii! ))
. o upira l 'oncle Co uli.
Il r esLa un lTIolTl cnL la l èle in clinée, LouL sO ll gc ur.
Quand il me l'('ga rda de nOll veau, j e III S dan s ses
yeux un e vraie d éLresse.
IC Ah! g-lm iL-il, 1(' voi lü loi n , ce l'('P0 '; donL je' m
valilai s il l 'in sl an l.! U ll t' l'Ol'lll/W LicliL pell de pln cc,
1' (' pl' l'S(~
I t"('
pal' du papi cl' .. , C'c'll ('sI. peuL-è Lrc III1C
([u ' j':ti (ogarl'c!
s pui squ e vous donnez il lidl(,lill (' ull n parL
- ~lai
cle- la vôlre! ~ I on pau Vl'C o llcl e Coul i , don Il('z- Iu i
LOIIL, s'il Ile fauL que ('o ln pou r qll e VO li S rcco uvri ez
lu pai x LIll e bon Il e fois! »)
II s('co un la lt\L('.
J'in::;islai ,
tt VOli S ril'(
~ lall!. de 11':I('il S il pl'OpOS d' II110 ('hos('
dOIl!. \OIl S Il '('L('s qll 'ù d('llii r('s p()JJs,d) I(' , ('II SOlllrtl(',
Plli sqll(' \'OII S n'avez pas solli('ilt': la garde Ut' <.:c dt" pùl ,
c'('st ex('es::;if!
�DE TANEY~rÉ
A CIlALOl\-
113
Il- SAÔNg
1\1011 chel' enfant, cela ne sc ('ommande
pa s .. , n
Sut' la fin ues \'acance ' de Pùqucs, dans les demic!'!;
jours d'avril, un matin, i\11\1 0 de Gavry enlra, l'ail'
l'ndieux, Ù l'ateli er, Ell e annonc.:a :
« Il s viellllcnL! il s vi enll ent lOll s les dellx , do cle\1r!
Volt'!) pnuvt'c ol'(lonnancc ('n n vu dn cl'lI('ll es! i\)on
fil. ra renco ntré avc c la petil e ~[i('helc,
dan s le
vi linge Snkalnve d'o ù ln fem mc ni t'{·c nu sc l'\'i('('
du enpitaine Tl'évolec était originaire; mai s il y Nait
arrivé depui s six moi s se ulcmcnl. Il n élé' dcux nns
esclave dnn s lInc tribu lIova, »
Elle s' intcrrolllpit , rl'npp('c dc l'::d lét':tli o n des lraits
de l'oncJ e \.ouli qui , rcpri s dll
ll'n(' n, j e le de\'inai s, s'ôtait arfai ss '. SUI' un si(\ge,
Que s upposa 'lm" de Gflvry'?., Je me fi g ure qu 'clic
fl'ôla de 1l'ès pl'i's la v(·l'il,'·, ('C' jOli 1'-1:'1. ~1:lis
la di:c d'lif)n dt"li enl c qu e j'ava is ndmil'ée ('Il cliC' :'1 dellx
r('pri ses r\('j:\ lui SO li l'fla de par:lîlre sc m(· pl'(·ndrC',
Elle s'exelnm:1 cn so urinnt :
Que VOliS pol'l ez dOIl(, Illal la joi('! Si j 'avai s pn le
pl'é'voir, j(' \' OIlS alll'ai s quelqu e pl'U pnlPl\l'(" :\ ('('Ile
II('III'CII SC 11011\'ellc, »
Il se pli ssa la mnil1 slIl' l l'l'on 1, sO \1l'il , Illi allssi, Pl.
l'OP:lrlil, Cil s(,('o \1nnlles épaull's (:OIIlI1H' pOlit' l'c'jell'I'
1111 l'a\'(lc:1\1 :
f( Bnh! l'é'motion di s pnr:lil; la joie' l'('sl(', )cl'c'i dc'
ln!' l'nppOI'Il'I', ('hère i\)ac!all1e, Alors, quc dit le (,lIpilaino d(~ GaYI')'?
- 1\1. Hnymond va nous lire sa Ietll'(' il haul e voix.
I(
(f
MON ONe..,.: nANfiY.
~ T{)U.
8
�114
MON ONCLE BANGE-TOUT
J e n 'a i l'ail qll 'y jeler lin coup d'œ il; all sH ilôl a ~ urée
du succès, j e s ui s accourue. »
Toul cn padanl, ~ 1 "1( , de Gavry 'Iassa Ics feuillel s,
r{'unis par ell e pèle- môle dan s l'enveloppc , cl me
les lendit.
(c Ma chûre famnn, éc rivnil lc capilaine, je vous
fni s g rllcfl des prélilllinaircs, dém:u' 'l1('s, inlcl'views,
l'ec hr rc hes de toule sor Le qlli ont marque· Je déhlll de
l't'nqu ête dont vous In 'avcz chargé, cl j e pa sse aux
r{·su llals.
« Voici cc qll c j 'a i nppri s :
cc Le ca pil:,ine Trévo l c avail ('pousé une Fmn(:aiHC', donL Jl) pi: l'fl l!laiL, de pui s de longues anlllleH ,
fi x{' aux enviro ns de T:1I1annl'i ve Oll il pOflfl(' dail d!'s
l'izic\res cl. un e mai so n d 'habil.alion , cnLolld:e de boi H
el dr! champ s d' un e ce l'iain e val(!III'.
« La lIl ort d(: i\1"lr Tr(' vo lC'(; s lIrvinl , il IInc PpOql lP
oil SO li lIlal'i Nail dôta ehé :'t ln Hl:lllii on.
cc OlJli gù df' ,,'ocellpt' r de la SII CC('S. ion desa frll1lnr ,
il olJtinl d'èll" (lIlVOY{: pal' jlorlllul:1Liol1 1'1 Madngasea l' . Il y al1H'l1a Ha fill e, Mi 'h clin e, alors figé' de 'illf!
il li ix allH, avec: la n{'g l'esse qni l'avait nOlll'rir. Il {'laiL
aeeompagn(' ('g:t!('menL J ' lill dOlll es liqll(' civil , anciOIl
so ldaL, cc lni jl sle!rH'"l dont. le doc'lelll' G('l'ain se
Illolll.m Hi iIHI"i et.
cc L'ne fois ;'1 Ili égo-S ual'f' z, M. 'J'rùvoll'G se mil ('11
relati onfl avec le gO ll v('rn('ll1 onl. IllalgacJH' , afin dc
faire' reeo nnalln' les droiLs de sn fillt' S IlI' la propriél "
ayant appadellll à sa femm e.
« CI' ful lerriblellJllllL laborieux, paraîl -il. Au
�DE TAN ETYMI
~N
A
A GIIA LON- SU Il- SAÔNE
11 l\
momcn t olt ln g uel'l'e 6cb la , coLLe nffnil'c vcnait pourtallt d'ê trc 1'6g léc , moycn nnnlun gl'OS sncl'ifi cc d'nl'f{c nt, ln se ul al'gllnlünt ([u e les llovas cO lJ1IH'enn cnl.
« SUI' ces cnLl'efailcs, la com pngnie dc M, Trévol nc
l'ilL dés ignée pOllr rcnforcer lu gnl'l1iflo/l d'Anls il'nlH',
mrnacé c par les Il ovas ,
« Il occupa it, à Diégo- Sual'oz, lino hnhitaLion siLlté'o
l'l'ès do l'hôp iLa l lCIHl ]lnl' dos mligiell scs , dont l'lIl1n
nvait ôL6 l'ami e de Mmo '1'1'6volec.
« C'est pal' Sœ llr Mal'io fJlloj'ni Cil los (lt'ILaii s prt'H'Pdcnt s, all ssi bi cn quo CC liX rpJi vonL s uivl'(~,
(( Inqui el do laissor sa nlle se uin :1VOI' sn 110111'l'ieo
et 1l1lü sCl'vanlc éLrangèrc, - il cmm nnniL nv~'c:
Illi
LOll slaioll , - M, Tr6vo lcc confin Mi ellnlillo 1'1 l'alll in
dc sa m( ~ I' O ,
« Crllc- ci in slal ln i'r nfanL flVOC ROR doux sC l'vanlrs
dan s lin pclit pflviilon iso llî HII miiinll du pli 1'(' , (' 1
de slinô aux officicl's co nvnlo8!'o nls , Ccs dornil'r s, 011
l'chnng e, olll'rlli la libl'r di s jlOfiiLion do la mai Ro n dl!
cnpilnillo, br:mco llp plu s vnsl.n qU(\ 10 pnvillon, Ces
arrangemenLs ]11'.i s, M, Tl'ôvolo(' parlit pOlir Anl.f\ll'nnc,
(( Dep"is la 111 01'1. de sa j elln e femm e, le pauvl'o
Il 0mll1c s'ab:lndonnniL nu chagl'i n, iuLlnnt il ])('il1('
('01 Il'e Ics fd-qti enls accès de Iiiwl'c qui
minai onl sn
sln(~,
«
Lt's fatiguC' s dc ln sni so n chnllde , s' njolltnnL :'1
pnlll' d()pl' ossioll mOl'alc ri physiq 1.1(' , pl'ovoq IIl' I'Cld
lin a '('(\5 dc fii'vl' c pCl'Ili cicusl' qui J'empo rta l' Il
flU I([ll es heul'cs, le Hl f6v l'icl' 1Hü;;, Jc jouI' 1I11'me olt
�HG
MON 0 'CLE RANG E-TOU T
il avaiL spél'é menel' en perso nn e l' aLLaqu e des
t'('Lrnllf' hemelli s [l ovas ('l evés (' n :lvan L d'A n Lsi l'ane,
« En arpr nanl ce malIt eut' par l'amie de Mm,
Trévol ec, all ssilàl prévenll e, la Salcalave qui ga l'daiL Mi 'helin e pl'iL peur,
« 'on vi lia ge éLa i 1 si Lu ('
C il pl ein e forè l , a 'sezloin
c1 es posl es J1 ovns, Elle
j II gea qu e l'en fanl , Loul
all fis i hi('11 qu' lI ee LQuin(Jilin, la n('gr'('ss(', y seraienL il l'abl'i des IHHi:l rd s
li ,la g u 1'1' mieux qu ' ' n
ce lle v i Ile oi l l es Ho vas
Ll'ou vaienL le moye n de
ven ira Ilull1 C l' c h :1qu e
nuiL {[(' s in ce ndi es , Elle
Ff'IIII11C snk,tlllvl',
sut l'nngel' QuinCJllill :'t
so n av is, sa ll s douLe, ca l'
loul('s dell x pl'irelll la
rllil e, Cl llpol'LnnL l'e nrnnl.
« LOl1 sLnloll parlll ;'] l'Il ùpiLal qu atl'e 0 11 cinq j onrH
pill s lard, Il :1Vai l Cil la fig-ul'(, hrùl {'(' (' Il ('lc ig nanl UII
iIH'('IHlil', c1 0nl 1(' ro.\'rr pl'o('he de la demellre 01'1 il
g-al'ClaiL I:l d('p ol lilll' dl ' so n f'a pilaill e Illi tlvail raiL
n:lilldr{' pOlir ('(' pauvre ('O I'j IS,
" Il Y YOjaiL ;'1 j!pine pour
h: l'clin!.
1'4('
('o llduil'(', mai s ri ell nr'
�Dg TANE
TYMI
~ 'A A CII AL ON- . u n -S.\ ÔNE
1f 7
{( - J c va is chcrchcr la pclilc, a nn on\:a-l-i l il Sœu r
l\1ari c , J 'ai de qu oi mc pnyc r des po l'l curs; il · Y yc rl'ont clair po ur moi, J' ni co nfi é il mon all cien mnîlrc,
lc doc lclll' Gé l'n i Il , lcs pa pi cl's de mOIl C[I pi Lai nc, jc su i ~
tra nqu.ille ti c cc co Lt', Fnul qu c je r a m (~ n e ~ !LI . ~ Ii c h c
lin c, So n pèrc llI 'a chargé J e la co nduirc ü qu el(lu ' ull
J onll 'adrcsse cs t s ur .Ia IcUI" ; j c doi: lui ol)('ir, »
« Il sc la issa panse r, co ns(' lIli l il pa. SC I' la nuil
enco re :', l'hôpiLal, m ni: cc fut Lo uL« ,To lez , m a chère mama n , qu 'on ig ll ora iL nlors Ic
nom du li ' LI oil s'éla ielll rMugit·ps les d C Ii X ('l' Ill mes,
c l fi li e l'ngi Lai ion r('gna n L Cil ville Il ll lWrnw LI ai l.
g uèrc d'espé rcr découv rir lelll's Irac s, Mais Lousla lou co nn a issait le fil. dc la Saka lave, lIlI Iml \ C ga l'(;o ll
c mpl oyé pa l' Ics nôll'es CO I1"' l() POrl l' "l',
(( Il s'e n fu L le lroll vc l', nppl' il dl' lui 1(, nom dc so n
village, el l'('r; lIL l'asS lll'nll Ce qll r' l\ li r:helin e devait y
N l'C en sti l'cLé ,
' {( Le Ll' mp s de lo uer cl ' pOl'l eurs cl d'ac hcl(' 1' HIll'
fibllZ:tI l(' , (' l LOli slaloll sc mC' llait cn l'OilLe, Ic pa ll vl'e
di abl c !
cc L.ui el ses 'a ka lnves lo rnhi' l'cnL , il mi -ch min ,
Slll' UII pa rli Hova (l'Ii lcs fil pri SO IlU i(' I's IOll s les
(:lllC[ ,
(( Lc's Snk ala ves pal' villl'c nt il s'('v:HI('J'; mais LOII sLaI OIl , aya nl (' 11('0 1'0 la vil e Il'i's fa ibl l', (' 11 l'ilL (' mp!'(' '' !'-.
cc CO ll1l11 cnl. :0 rCCOlln :dLr'(' , dll r('s l(', (: 1 pa rve nir il
T:\llf' lym '-n a 01' il vo u la i L[Ill er '!
« Il l'cs la donr: ('s(:lnvc, ga l'di (' n de ll'OlI pCa ll X, pui s
c ui sini er ; mell uc \ de ll lO rL a u moilldre :,igll o de
�118
MON ONCLE RANGE-TOUT
révolle. De plus, il sc vil <.Iépollillé <.les dellx mille
frun cs en 01' qlle lui avaiL conCiés on ca pilaine.
« C'esl dun s co lle lri sle silualion qu'il passa LOllle
l'alln(:e 180:.i cl la plu s gl'ande parli e de l'a nnée 180G.
« A celle époCJue , il connaissaiL assez le pays cLIcs
mœurs de ses habilanls pour sc ri ~ quel'
il s'enfuir.
Ses y IIX élaielll g uéri !:!. Le roitelel do la tribul'avnit
attaché il ~a pC't'so nllc. JI y a allLanL de roitel els à
luda gnsca r qu o J'(·toi les il so n horizon, j e crois,
alltanl du rJ10in s qll(' dc tribu s: cc so nL de 1'01'1.
pelils pcrso llna ges. Ln l''inte so umi ssioll dc LOll slalou lai ssait noir' ù SO li maîtJ'(} qu 'il avoiL n '(' cpl!':
SOli étal d'esclave, nt la Majes té Malga 'he Ile sc 1I10ntmit pas peu fi(\ re, paraît-il, d'l'Lre sc rvi(' pal' 1111
blan c, lin Fr'an(:ais!
« LOll slalou nvnilloll g Lernps ('spéré UII O l'('II('onLre
av('!' 1111 d('ln ehcl1l C' IlL des Ilôlr('s . Il ('lit unc vraie
d('('on V(' IIII O ('n n PPI'l'IHlIIL Cl Il C la paix Mai Lsig n('·C'.
« Il C'ssayn biPII, Il (:e I11011l 01l1., d' in sillll or qll ' il
sf' rait de' bOlln(' politiqll(' de Illi rcndre sa liberl!:.
J:li s so n roilelpt Cil la 'O llrd o oreille.
( i'laïv('llIctll, ('(' pUll vr(! LOll sltllou llli avaiL '0111.('
SO t1 hi stoirc, ol 10 MnlgnC'he ~avnil.
avoir alraire il 1111
111/)(/110111/)0 1 S: lII S HPPlli, sn ll s prot cf'! ('li l'S, Iwi sCjll('
1(' ~(, 1 qlli l'nnl. pli r{' clatllor (·tail. mort.
" L' lIl1iqlle espo.ir dl' LO\l staloll g-isa it donc dan s la
n'n('ontr!: fortllit(, d' un Sal,alayo qlli ('onSI'IIUl il Illi
indiqlll'!' so n ·hCllIin.
1. Serviteur, on prono nco
J1IpUllOJ1lpOU .
�nE TANEYMJ
~ NA
A CIALON-
S UI\-
S "ÔN~
119
Le faiL se proùui siL en aoùl lS!JG. Le Icnùem:till,
il filaiL b. l'anglaise, monLé 'nl' un muleL, jadis volé
par son malLre à nos Lroupes.
« Aprè quelques pénibles journres que lui-même
vou s conLera, il parvinL à joindre Mi cheline. Mais il
no S'Cil LrouvaiL guèl'c plu s avan cé, ne possédanl pas
uo SOli pour fnil'e fa ce aux J ép n'les ùu r lour.
Il Seul emenL , il lui fuL loi sibl
de gagner quc!cIuO
argenL Cil Lravaillanl aux rizières . L' 'llfullL ôlaiL
aimt"C'. Sa nourrice venaiL ùe mourir, il esL vrai.
lai s sa bonn e sakulave, Havcl"Otsorn, lui 6Lail forL
allac-hée. Elle la soignaiL comme son C'nfanL eL la
servait COllll/1e sa maiLr sse : on pouvail :tll nÙre ...
« Louslnlou aLlclllll'ail cncore, si, ü la r{' ccplioll
dc voLl'c ldlrc, Illa clli'l"c mUluan , jo ne m'ùLni s mi s
ell caIn pngnc.
« Ell vPllant raire ses adi('lIx ;', Sœur Marie, co
In'av!' gar(:OIl lui l1VaiL diL le nOI/1 du village où il se
rl'ndaiL. 11('III"('use l11('nl, ellC' so le rappC'ln.
« Sa sllrpri sc el. son clwgrin fUI'(,llt l'xln'nlOS
lor.. quc je lui appri s el' (l'l 'il Nail adv('nu dt' la fillc
dc SOli amie.
\( Ell! la croyait Cil Fran ce dPJllli s Hm:,- C(']n lui
1wail 1111'111(' fail de la P('iIW , Ille dil-t'II!', qut' Lou slaloll ne Illi ('1)1, pas aillent: l\i('It,n~a"
dl' quiU('r
1\1 aclngrl s(·ar.
« Ain !:li s'explique qu'au('ulw d('mnrche n'ail l'I( ' ~
l!'llléo i('i p01l1' l'clrouvC'1' ln fillc du l'api!
~ Tl'(' vol!'!'.
.
Il
Il
Au ssilôl fix'" je m'enlC'lldi s
IIvec
mcs chefs .
�'1 20
MO N ONCL E n ANGE-TO UT
l\Iais, dès qu'il s'ag il de s'éloig ncl' dcs cô Les POLlI'
s'I' nt'oll cc r ~ I a n s les Forêls pcu co nnu cs qlli fo urmil knL l' Il CO l'e de Lri bus inJ épl' nu nnl l's, il fallL touL prévo ir.
« J e d us org(1I1isor un c vrai c poULe ex pédiLi on
p OUl' all er cll<' reher la ril.le de noLrc pauvre ca ma rnrle : c'es t cc CJui m'a reL.ml é.
« Ah 1 qu el ômo i dnlls Tnn eL
.v ménn , ]o rscjll 'o n
nOlis vil. pn ra llre! 1 ~ 1l 1111 el in d'œ il , les hlilles SI'
viell'l'I'n l, la Jlopu l:lLio li LO IlI cldi i'!"(! décn mjl a, c L j e
IlW IrOI I\'ai sCl d :lV(,~
11)('S homme!> s llr la pl ace dll
\ illage.
« C'esl. lit qll '('l d lil' II ma prem ière (' nLrev ue nvec
l'ador:l bll' ga ll1 il1 c qu 'cs t Mi chelin e Tl'évolee . .
« Le IPIlc! (' llwill , nOli S repreni ons a vec ell e cL
LOII SL:t! oll le c lw l1lill de Di égo- S uarez. Depui s deux
j Ollrs on s'occ upe de co nfe 'Li onn cr lcs toileLLes dc
J' enfant. J \ ·lllbarqll cr.li nos voyage urs pal' le proch a in pnqu eboL. l\ la leLLrc no leH prée{'dera don c
g uère CJll e d' un e quinza in e, si la Lra ve t'sée cs L
bo nn e ... »
Les demÎ.èros lig nos élanL co nsa cr{'os à qu elqu es
détail s pcrso nn els, j'illle rl'ornpi s là ma lec LIIl'c eL
remi s la loLtl'c ;\ M"'o de Gav ry,
Plli s, 11 0 voulant pas laisse l' i l mOIl oncle le lemps
de s'a pposa nl il' SUl' le Lerribl e a ve ll donL la dal e
appl'oel lail, j e! Ill 't\ ni a i :
« Qllin ze jOllrs 1 ;'1 pein e ln te mps de Ill e ttre Cil
(' Ia l ln chambr(' de Mi clwlin , 1 Vo us dev ri ez bi cn
at: bev('l' pOlir ellc celle peLilo 'bai se e L('e g uéridon
�1)1;; TANETYM ÉNA A CIlALO N - SU rl.-S J\Ô NE
1 21
ba s qlli prom eLLenL rl'ôtre si joli s, mon oncle, cola
rera il Li en dan s l'embrasure dc la fenètre 1
- SCtl'emenL. .. sû rem enl ... »
Tl pensa iL à louLe
auLre cho sc en m c l'ép ondDnl. , j e l e se lllai " .
{( Je VO ll S laissr. ;\ vo s
pl'<!pn rnl.il's, diL M'" Ode
ûavr.Y. Von s m'amèlI el'CZ Miche lin e, n'es Lcc pD S, doct e ur ?
POIIVrZ-V() II S en
dOIlLol", Madame? VO II [';
POl'lrU I'H Illl1l gHcli es : \11\ co nvoi iL lm
vc
l' ~
lu forêt.
ù qui cli c doil dc I·cnlrcl" dUli s la vic ·ivili sl-c !
Oh! ces quinze m ortcls jours 1. ..
»
�122
1\10
ONeLl;; n ,\ ' GE-TOUT
Mon oncle s'é LaiL rcmi s il chercher. JI l'ouillail. il
lorL cl il Lrav crs, rcm uanl flèvrell se mcnL lcs choscs,
la issa n L p:ll'/'oi s un mcuble cn déso rdre pOU l' co uri t'
aill cul's oil il croya iL avo il' oub lié d'invcn Lori el'
qllclqu c ca rlon,
J c l'a idais sa ns co nvicli on, Chaquc roi s quc cc mol
falidiqu c: « ri en ! » lom bail de 'cs lèv res, j pcnsai s
il parl moi:
« C'6 Ln i l pd' vll !
Ell e d miel' j01l1' vinL.
1\1. dc Gavl'y avail dfl don ncr S('S in slrLldions il
LOll slaloll , ca l' 1111' d {'p(\ 'l1e , radi e de Marsei ll e,
II O II S avi sa Ci" e 1\li 'Iwlin c cL lui avai elll d{'bal'qu{' d
scra ienl :\ Clwl on 1(' lendeillnill , ,'1 D heul'c s 1,; minules
du so ir.
' OIi S allnnH's Ics all Olldl'(' il la ga l'c, 1\ li ehclin e dOI'mail deuolIl, A pci ll(' dan s l'o mllibll s, e ll e fCl'll1n les
ye ll x, QII:lIll. il SO li ('oillpagnoll dl' voyng(', so iL par
lil1lidil l\ so il pOlir 101ll e all ll' (, ca ll se, il lit' pronolH,:a
pas !(untf'(l pnl'()
eS I }(\ lId t1ILl'.ni~
lj
s ql
':\ la llIai so n,
Mon onc in Il(' S(' Ill ontr:t pas pills proli x(: : lug lllJl'(' ,
('cllp :tl'l'i V('c! QIII' nolt s pl'omell ai t k lelld('mai n?.,
J)
�ClIAPITH.E VII
Petit oiseau sauvage ...
A voir, la voi Il e, Mi chel ine LOll L eJl!:iO111 ITI ci Ill'e, j e
lI1 e l'(: lai s imagin ée peureuse, tillliu e; lIli O peU Le
dClil oise ll e Lri's snge; ., n'nuiL pas ~:a du LOllt.
Lorsqu e je u('sG(' ndis de ilia chambre, vers six
heures cl demie UII malin , noya nt èLre le prûlI1i er
levl', je lI1 e vis en prése nce d'lIl1e ('nonne loisoll
blonde, lloltallL s ur un cor ps llu e L, ju sque bien uu dessous de la laill e. Ces beaux ('h ' v 'liS , 'oldellr
d'l'pi s m'Irs, ('lIcadraienL lin drôl e de peLil vi sage
LOIlI en yeux el (:n SO llrirc 1
Les yell ,' {' La ion Lbleu s, prol'ond " i111 111('n s(' " n vcc
de: sO lll'cil s ch:îlnins d'lIl1 arc parfait. Le l'('sLe dos
lrail s lai ssaiL il li \s ir('I', lI1ai s l'e nse mble n'c'l1 compos:liL pus moin s un o d. "Iicieus(' frimou sse.
Micheline éLa iL petite pour ses di xa ns; mai' quelle
�124
MON ONC Lg n ANCE-TOUT
vivac ilé, g rand Dieu ! Un oisea u, une plum e, qu elqu e
chose de si mouva nt, de si J('g-e l', ({Il e, in 'co nsciemment, on nllongeait la ma in pOUl' la l'elr nil'.
E ll e ava it d('j à passé l'ins pec ti on de la ma iso n
qu and je l'abo rd ai.
\( Bonjo ur , me dit-cli c en sn nlill nnL cL d'un a il'
épnnou i. Comme lu le lèves la rd 1 Hedi s- moi ton
11 0 111 , il es t si drôle q ue j e crains de ne J'avo ir pas
ll'('s Lie n r<'lenu .
- Haymo nd. »
EU , le r(-pl' la plu sieurs fois de s ll iLe.
.J e le sa is, à prése ll t!» nffir ma- t-ell r.
J e lui dema nd ai si ell e étai L reposée .
« Oui ; ma is, Cil OUVI'aIlL les yc ux, j'a i "ll' s llrpri s('
1(
belsak a! belsaka l !
- Je ne pa rl e ni n' nlen ds Ir malga 'h e, » lui ri s-j e
observe r Cil ria nL.
Le ma lgache ! .l e' l'us bi en 1'01'(' (' d'e n " PIH'e IHII'('
Cjurl qu es IH'ibes, Ioule émo tio n vive, lo uL "vl ~lI e l e IlL
ill all ' l1d li , le r::lImm::\I1 l SU I' les 1\V I'('S dl' ma pel il e
a m l('.
« P ourqu oi as- lu été belsalra surpri se? lui demanda i-je'.
]> 0 111' la nL de c: hoses 1 Ces pc·tit es 'ases oi.l 1'0 11
do!'l cl. qlli so nt po!'chéps S UI' d\ lIl1ros cnses, 0 11
dirai! UII g l'a nd lI id d':dH' illl's. El, da ns ('d illllil onso
l'oua 2 il Il'ya qu e dp ux porl {'s C'X ll! l'i c' UI' 'S : co ll e des
1 . 1I1'1l1l1'oliP. ,'II 1tI
l' n l (li~.
2.
(1~I\l'h.
�PETIT OISEAU SA VAGE",
125
maîlt'es cL cell c des esclaves . Par où entt'enL don c
les ami s eLle éLI':lJ1g e['s?
- En Fra nce, il n'y a pas d'escla ve, Dieu met'ci !
Ami s, sel'viLe ul's, inco nnu , maître s, enlrenL Lous
po l'le, Dan ta pe Li Le enCa ne , lu
pa l' la m ~ m
as ha bilé déj ù des mniso ns co nst)'uit es ù l'e Ul'opée nn c?
- P eIlL-t'lr e .. , J 'a i o ubli6 lout! exce pté mon c her
papa, J 'ai éLé malad e, dan s ma têt , n al'l'i vanL à
Ta nc!.ymé nn, r I, ma mémoil'r s'en e L all ée , J e n'ai
plu s ri en II qll c papa, EL .. , il éLait Mj à mOI'LI »
ne cx prc si n doul ourcuse passa s ur les traiLs
mobil es de Michelin e,
Dcv ina n Lu cs I,u'mes SO IIS ses pa u pi i- I'c ' a ba iss '-cs,
'
j lui sa isis los de ux ma in s,
« Tu as l'eLl'oll vé lin o famille, petile chél'i r, Mon
oncle Co uli dev ienL au ssi Ion oncle, cL moi, pal' co nséqll enL, j e devien s Lon co usin ,
- Il 'o nnai ssa iL pa pa, l' oncl \.o uli , n'csL-ce pas'?
J 'ai pr nsô qu 'ils deva ienL t!LI'O ami s,
- Dan s l'nl'm ôe, il n 'y a qu e des l'I'èl' s, La fn ço n
donl 1. de Gavry s'es L oc 'up ll de loi en csl un e
pl'() II Ve , El Lou!. (l nl n' ol'fi cicl' nurail ag i dc mênw ,
so is-e n ~" )I' e, IIl1iqu r menl pnt' 'r qll (' lu rs Loi-m(' nl e
fill c d'o f'fi (: i ' l' , l)
Elle l'(- fl éc hit lin instant iJ ('(' Il e cx pli 'n li oll . L'avnil r ll r co rnpl'i ..,e'l QII 'a llaiL- Il e' m dr man dCl' etH'o re?.,
,J e' n '{- la is pas hi en Lra nquill e,
la is j'ava is 101'1 d(' m' illqui t'- Iel' : ell (' éta il :', p" ":onL louL occ up{' cl, ma p l'so nn e.
�126
MON ONCLE "ANGE-TO UT
Ap!'
è~
Ill'avoir ('xaminé de la L0Le aux ried s, Ile
finiL pa!' Ille dire:
cc Comme Lu es grnnd 1 Quel ;)gc as- lu?
.- Jc viens d'cntrcr dan s mn se izièmc année.
- EL lu jouern ,' av('c moi Lout de !TIt'mc?
- Commc si j 'avni s dix an s, LII vcrra s l ))
EII inclina la LèLe d' un ail' , ali sl'nil. Puis , avec 11110
curiosité amu sée dan s le r('gnrd, olle m'indiqlla d(' la
main les mcublos d(' la salle;\ mange!' Slll' le seuil de
laquelle avaiL lieu ce colloqu e :
« Puurq u oi l'aire, louL (::1 " El co Cl u 'i1Y a dan s Il1n
cc cabine )) , ;'\ f[uoi cela serL-il '!
'ns-Lu r" s bien dormi dnn s Lon liL?
- Si, mni s je dormni s nllss i biel\ SUI' ma l1al.l(' ,
par lerl'(', 'II z Havc'roLsara.
- Les sii'g('s sc'rvenL it s' asseoir. ))
Elle hnu sslI les ('pnltles , sn pdolonnn Slll' S(' S l;l!ol1 s
rrpli{'s rl dil:
cc Voill!! (: '('sl si ('ommod('!
- .le l'avouc qllo j'aime nulnlll IIn e ehnistl, (:'esL
1111(' aIrain' dïlllhiLlld e ... V('lIx-lu v('nir ail jardin? je'
le l110nlrerai mes planlation s, ('1. 1,11 me r:lC'Olllrrra s
('omlllcnL s 01l1 con sl.ruils Ips villn gcs Ill:1Jgachm;, C'l
COIllI\H'IlL on vil UI -ha H. »
1\la proposition la (il "c1"lc'r de l'ire',
cc Ny kely Lally 1 oil il Y Il Lrois arhl'cs 1 AvanL Je>
soleil j'l'II avai s c!{'jit rail II' 10111' dix roi s , 'l'II ('8 don c
hipl1 pauvre, qllc lu as si pell de fally? COI11I1H'l\l
, . Ln 1H' lilc tl' rro.
�PETIT OI SEAU SAUVAGE ...
i2~
pou vez-vo Ll S viv re, Lon oncle cL loi, san s rizières,
san s bnnuni e!'s , san s pOlll es? .. . All ons ! vien ' louL de
même ... l\' 0 11 ... fi LLc lld s! »
rn
1li1IIilil i 1'1'.
Ell e s'ass il dl' I1 Ollve:w pal' LCiTe c L f[llilla ses h:l R
cl ses Ro uli e!'s, me d{:clat'anL ;
«(
Gu Ille g<! ll c. Tou l le Lemps <..lu vOyflge, LOll s lalou
�i28
MON 0
CLE R ANGE-TOUT
m'a forcéc d'c nfcrm cr mes jambcs cL mcs pi cd ' dan s
ces ch o>;es : en voil ll :1. SCZ ! »
Ell c lan <:; a lin souli cr dan s un coin du ves liuule,
l'au Lre' dan la c u isine, se ba da ns la 'o ur, cL
s'élança, pi eds nu s, si 16g\ rc que jc cru s la voir s'e nvolr r, cc LLc rois,
« Tu ap cr<:; i ' , Llc Im lil ch , LouL cn hauL , clilrll e 'II rn 'indiqn anL l' un des l' Dm a ux dn ci'clrc qlli
pr lldnit, ;1 dc mi <l 6Iacl1 (', je l'ni ea:séc Il m'appu yanL
dc" 'us , .Je vo ul a is rega rd CI' cc qu'il y a vaiL dc l'aulre
(' ô l(~
de cc mur, EsL-c (lu e ça Lc plaH, ù Loi, Hay1110n<l , d'NI' r nl'Cl'm ô?
- En{' l'm é ! .Te nr le s lli s pa s, On no peuL a vo ir
d lCz ,o i, en villc" alltanL de pl:H' c qu 'à la ea mpa g ll!' :
ln vill e dcv ir ndl'niL, dall s ('c cas, cll c- m(' me UII C vaste
('all'lltlg lH', i\ la is 0 11 50 1'1 , 0 11 sc promèll c, Vi r ns
ju sqll c- Ià , »
Ollulinnl qll 'rll e éLail pi eds nll S, j e lui fi s lra ve l's(' r
le l'r l11parL, r Lla mi s en ('a ro dn l'ilnm cnse prairi e',
So n rrgal'(l >;'y al'l'(l La P Oli ,
Il Lil-bas, vo is! ny l'cn/I'Olla 1 ! »
EI(
~ 1(,lldil, Jcs maill s vc rs l' :111 {'ll yanLe,
AvanL qll e j ' ai( ~ pu ri en pl'!!vo ir ni f'mp <' C'llOr, ell e
dé'va lail 1(' Inill s; d , sa lis ]ll'Cll <1 n' 1(' Ir mps d(' slIi V!'e
le sl' IlLi (' r , Sl' Inll(:aiL h ll'UVP I'S la ]1ra iri (' cl olIL l' herhe
1",I(
~,
1'l
\ 1 (~
il (\Irc GO up('(', se l'c{'e l'lllniL d('l'I'i('I'e
"11<, , IIr lai ssant :'1 H' re(' \'o ir qll(' "es f'!l e\,('u x d'o r .
.I l' 1l\'{·llIl1 \: ai ;\ sa poul's lIite , So ud a in , jl' ln \ is
l, La ri vi\' rc ,
�P8TlT OI SEA U SA UVAG 1:: •••
12U
ram encr ses cheve ll x en avan l, cl, sans ralentir sa
CO lll'SC, les lordrc cL 1 s eneo nl l' r au so mmeL de a
li' lc, s i ha bilement, fIll C l'abse nce d'{·pin gJc.s ne Il's
emp èehaiL pas de Lenir .
Ah 1 la drôle de pelile bonne ("(' ml, 11' qll f' fn isaiL
Mi cheline casqu éc comme un e méda lll (' a nLiq li e 1
J 'é Lai B p:1I" Vf'IIU à la rejo ind re, ma is eo mme nL ln
mm ener vers la maiso n '!
J 'e us bea u lui dirc, - j 'avais d cv il (~ l e but de ceLLe
olmw l':Ip ide :
« Mig non ne, cpla nc se faiL pn!'\. En F ra nce, ou
ju ge raiL P P \! con ve na bl e qu 'un e pelill' fill e all fll se
b:lI g l1!' r en ri vièr , se ule cL sa ns un eosLull1 e app ropri é: 1"(' 111 l'ons 1
- 'f'sia " " me 1"l" p(:laL-f'll e un e demi -do uza in e de
fois.
EL, da ns ses Y(' II X, si cal' ssnnt s ~O I1L :\ l'h eurc, j e
voya is s':i1IUlllcr de la co lùrf' .
cc Haverolsa ra m'ob6 iHsa il, so n fil s Osa ka uUbsi ;
loutl ' mond e m'obéissa il, il Ta nély ména! » s'6cri al-ell e.
El!, nvait preH lemen l Cjll ill (: sa rolJ e. Ell e me la j ela
SIII' les bras, me rcco mm a nd a nL :
cc AieS-l' II soin ; cli c a eoù Lé bca ll ('o llp d'a rge nL :'l
M. dl' (;a vry! »
.le n'a vai s pas f' 1l 1(, Il'mps de 111 1: d{'bnl'l'asse r du
fl ol d'é Lof1't' , fll1 (, Micll(·lill !' pl oll g('a il Ü demi v \lu e .
J e 1ll · ..·La ii'\ Llva llcé ju sq u'ù l'('x lrémit '. de la be rge,
1.
:\UII.
MON UNCLI;
IA~ül-
· l ·OU
I .
�f 30
MON ONCLE n ANCE-TOU T
prêt ü me j eLer ü l'ca u moi-même si elle me parais. ail co urir le moindre danger.
Tais à p 'ine l'eus-j e reganl ée s'ébaLLrc pendanl
di x seco nd es qu e je .ju geai mon inLcr ve nLi on super-
nu e.
Ce rul 'Ile, au conLl'3irc, qui LouL il coup priLl'ail'
inqlli l.
l\1'inLel'pcll anL, elle dema nd a:
« 11 n'y a pas caïm ans, dans La l'i vicl'e? »
J e ru s lenLé de l' "pondre fI 11 0 si ; mais lui mcn li l' ,
m (~me
pour un mo Lir louahle, etH ('Lé perdre à j amais
sa co nfi all CC.
« Il n'ye n a pas, répolldi s-j c. " ld emcnL, à cc ltc
hcurr nlaLin nle, l'cau esL glac('ü ; Lu prendras fl'Oid.
IO US n'avo ns pas ici la LempéraLure de Madaga scar! »
J 'ava is par](
~ non pas sévtl rr mellL, mais d' uu lon
soucir ux.
Elle IJn rlJO la qu elqu cs minutcs nco re, me l a n( ~a il
ln fi g ure un pelit ca ill ou pri s au rond de l' au, puis
('o ll scnliL à sorLir,
J 'étais Il' ' S ellllll yé,
Ell c se seco ua 'o mm e a ura iL pli le raire Sabord ,
cL sc miL il dnll sor a fin do se st: 'hcr plu s vil , Le
sokil , h 'Ul'(' II ' me nL, lI O US vint cn aid ,
~ a rohc cllfil (,c sur ses dessous humid es, cil ni e
pril pal' la main cLme proposa :
«
ou rons, v ' ux-l u '? Î.olll'on!4 jusqu 'au l'oua de
l'onde Couli , 11 y a si longL mp ' qu o j e n'ai co ur\l !
. ' ur 1. bnlca u, ilu 'y :wail pao.; d(' pla cc 1 Dan.' J train
(ccs vilainc::> peli l s (' aÎ!;"\cs l'O ulan lc::> Ù on nous a
�PETIT OI SEA
SAUVAG E ••.
131
enfel'mt's pOUl' nou s nmenel' ici), pas moyen de
remu er ml:me un pied! Je croyni~
ne plu s snvoir
marche r. »
Aus!; ilôl à la mni so n, j e t'elHli s 'om ple ü Lou lnlou
Illtm t' I'O un de l'équip ée de Mi chelin e.
« .J e me doulais bien qu'ell e devaiL na ge t' comme
un e dorad e, il son as urance en sc j elanl ù l' ca u ;
mais, quand mGme, j ' "lai s inqui el, lui di s-je. Quel
feu foll el! »
J'ajo1llai , d'un Lon rnill elll' :
« On l'a sin g uli èrem enl élev "c 1 »
« On », c' "l:liL Low.,la lou lui-mGmc .. . pauvre
diahl l'! .J e me rendi s 'omple dc ln sévI'ril'" de l'i njusli ce 1ll1'IllC de cc bl :l me d "loul'n{'; cl, l'ame n ', pnl' un
inslanl de r\'ll ox ion Ù lin s nlim elll plu ~ équilnbl c,
J He nli s la C' riliqu . faim place cn mon eSlwil à de
l'admirnli on pOlir 1 d{'vo ll elllC'nl de 'c l homme il
q1li Mi chelin e n'Na il ri en, ri en qu e le 1 gs d'un
mort.
P:lI'vi endl'i ons-nou s il la eivili :el'? 'allail- Il e pas
mOllrir au ssi, la pall vl'e mi g nonn e, li' la co nlrainl e
qu o Illi impose rniL nolre ge nre de vic, . i <lifTér nl
d · celui auqu'l lrois ans d' un e lib l'lé :sans bomes
l'avn ienl a 'co ulumée? ...
Lorsqu 'elle )'epn rul, :1pr('s (\Lrc nllée :-;e change r de
pi ed l' Il cap, - ('e qll e j 'avn is exig(' , - j e ln g rondai
doucell1 nl
Cc P<'lit ' foll e, lui di s-je', j , le monlre
rai di man 'h "
il la lllu l-l ie!u " des fille !; de ca pit ai nes . Tu V l'l'as :S I
lu p ' ux le 'om purcr à ' Iles 1
�iON ONGLE HANGE- TOUT
132
- Tu me montrel'as des peLiLes fillc s dont le papa
esl cc qu'étai L le mien?
-Oui.
- EL .. el. .. Lu me le ('cras embra sser,le nr papa?
- Oui. ))
Pourqu oi , Il 'e n ayanL nulle cerLilude, puisque je
ne COllnoisfoiais perso /ln ell emenL aucun o('ficier, lui
se l' so n d "sir'? Salls
affil'Illai-je qu 'clio verrait sc r{~ali
dOllLc, purcc qll'il avaiLslIffi de l'es poir exprim é pour
Lr:lIIsfi g ul'e l' ses lraiLs ju sq u'h, l'ex Lase.
« Oll! Haymond 1 Haymond! je vOlldl'ais tant 1. ..
Je l'aime de LOIlL mOIl cOlli r 1 Et Lu pcux me gronde r:
je ne t'obéirai pas, mai s je /l e me rO chcl'ai de
l'ien.
-
Tu nc m'obéi raspas' l Mc voilb pl'évenu 1 )) di s-je,
amusé.
Soudai n, y ayant réfléchi, je lui fi s cctlcl'c marqu e:
L'a-l-il pas embras sée,
(1 Le capilain!} dc Gnvl'y nc
Cil Le q II i ILa n l?
- Si. EL all ssi h TnneLym6na, la prcmièl'e foi s qll'il
m'a VllC. Oh! il csL LI'ès bon! i\lnis, :ljolILa-L-cll',
secoua nl lu lèlc, cc t[tli dôLucha de sa Loi so n blonde,
ondul('() maililenalil commc si on l'cO L pass{'c :111 l'or',
q\l('lqlles gOIiLLes d'ra ll q1li y pednic nt cncore , C'
n'csLl'as parcil. Il n 'a l'as d'('lll'allls, IlIi, il Il 'y a pa s
de mamnn dall s sa Illnisoll; e'psL lin papa, capilai ne
('OIIll11e le JIlicn, qlll' je voudrnis elilbras ser ... pOlir
eroil'cl llillill'a if'(l!llq llcc'f'sl mOIl papa! "Hjoul a I-clle
1. lJ 11('
Il li Il Il l,' .
�PETIT OISEAI ' SAUVAGE .••
i33
J'une voix plllslcntc, plus basse' ct qni!Se pe .. Jit, avec
le d miel' mol, ùan. un so upi .. t .. ès long .
. an s hé ·iLr .. , Louché ju squ 'aux larm es,jc lui affirmai de nouveau:
« II n sc ra commc Lu lc désires, jc m'y cngagc! »
E1lc mc l'ép<'-La :
«.T t'aimll dp, LOIIL mon cœlll" Haymond! »
Co m'(' lniL s i doux, colLe pal'olcde Lendrcssc, à moi
qlli Cil {>Lni s p.. iv(! dep lli s '1II C ma mèrc el IIlCS sœurs
MnirnL loin , nl .. o gnl"l.:ol1s, 1":1I11iLié nc s'ex pl'illie
P:lf;, - (lu e, pOIlI' I" enlclldrr el1co .. e, j'nurnis p .. omis
:' 1 Micllrline IIlie Noil ,s i ellc Ill e l'e lll dClllnnd(·c.
« Allons I11ninlel1nlll dire bonjour il l'olld o Cou]i,
p.. oposai-jc, l'l, Illi rnppcl e .. qll 'il ('sL l'lu·lI .. e de p .. elldrc
III oll o('oln1. Il doit (\ I.. c h l'al(\lie ... »
011, il ne s'.y tl'OlIv<lit pas.
L'allcien « mnrso uill IIOIiS app .. it quo ~I. Ic major
ôlailso .. ti.
« Sans d('j(,I1I1('''? Oü l'sl-il :dll''! 1(, sav(' z- volls?
- NOII, lIlais la cllisinièrl' pOIl .... a pruL-Nre VOU!S Ir
dil'!'. ))
.J'inlp ....ogr·ni LOli sLaloll·bi s! kl d(·vin!. d(',o rmai s
son 110111 , l'hnbilll<l(' ô[:lIll s i bi 'n pri se dl' l'n plwlcr
L()I
~ la()1I
qll!' ('('Illi d'An g{· liqll!' dl'Illandail lin vériLabl!' ('Il'or! d(' 1ll('IIIOil'(·.
EIII' 1111' l'l'polldil d' lIl1 LOIl !JOIII'I'II
« l'.mlilHO: il ('sl a 11(· illvil!'" ~1.
1\1'I'I'y, le conllnal1dalll , 1'1 IIH\nw SIl ILni .. l',:'t <1111('1 ' pOli" C(' !So i... SlIllni .. e
lielldra compagnie il Lou slulo\l, - J(' Vl'lli, - qlli,
san s (.::1, Il 'OS(' 1':1 il jlf'ul <'11'1' pas s'ass('o i.. ü la Labll' d, '
)l
�i34
MON ONCLE fiANGE-TOUT
maUres, ct aujourd'hui 1\1. COllli veut qu'il y mange.
Demain , c'e t moi qui en héril l'al.
- Alol'S., cc malin? ...
- J 'a i )'ol'ùre de m llre so n ('o llverl dan la aile
il mallgel·. Lui ne voulail pas; mais volre oncl a diL
comme ça qu 'ils a vaien LII causer d'n ffai ['es, cL qu'oll
n'e n cause null e parl allssi bien qu 'à labl('. Alors
LOll staloli s'est so umi s. AvnnLd sO l'lir, M'sieu Couli
est nllé hercher deux bouLeilles de lJOIl vin. )}
« Pau vl'e onclc! pensa i-j , il veu L sc monLer \In
IWu. Cet aveu lui se l'a s i dur !... UnCl idée ... je vais
IH'cJI(.IrCl les deva nl.s. li
A peine Je d{:jc Il 11('1' xpôdié, san s l'l'fl éf'hil' un
in sLnnL dr plu s, je h{'lai l'nn cicn marsouin eLje l'em menai s'asseo iL' SO II S le ci·circ.
!\lichc,lillo chcrchaiL ses ,'o uliel's, r6sig n(:e :\ les
rem eltre, s ur mOIl afnrmalion l'éi l{:I'l" quC' jamais, en
Franco, la peliLe fill e d'u n offie'iC'r ne marchail pieds
nu s.
"Lo llslnloll, 'ommellr,;ni-je, mon oncl ne VOLIS n
parU' de rien?
- Pas CI1('OI'C, nOIl , l\Jonsielll' Ibymond. Deux 011
Ll'Ois foi s, cc malin, il rn 'a appC'll\ Illais (,'étail pOli l' nl('
fail'e voir li Il(' 'ho~c
ou UII O uulrc'. ))
Je 111 0 di s (l'Ir, C'haquI' foi s, ù la dl'l'ni!'I" sl'('o ndC',
la forcc avait d"1 llli IIl:lnqllcl' . I ~ I ('la m'eJ1C' llragt':t
dall s ma dMel'lllinalioll rlc' parler :'t sa pla('C'.
« Eh hien , mon hl'avC', co nlinllai-j , voici (' qlle
l'on!'!(' COllii se pn"pal'dl vousconfiel' ('II déj IInalll.
Et jl' l\li dis 101lt ; ml\J1l ,le rl'ojC'l qui s<'l'ail ex('cul{'
1)
�PETIT OISEAU SAUVAGE •••
f3!>
demain, - peut-être l'étail-il déjà, - de co mpen Cl'
pOUl' Mi cheline le domma ge probable.
« Oh! M. le Major ne peul pas agir autrement qu'e n
brave I)omme, j 'e n s uis sûr, je Ic co nnai s ! affirma
Loustalou. Tout de même, ça m' oulag ,cc que vo us
vrnez de me dire, 1\1011 ieur Raymond. Je trouvai un
peu éLonnan t qu e vo tre oncle n'ail pas fait encol'e un
seul e allusion ù la chosCl . L'avenil' de la p 'lite a 'suré,
on peul chercher an sc lra cas. Cl' Ll'op.
- El-cc fJlle le cn pitaine Tr6vol c élaitriche'!
- Je ne crois pas. On vivait ave ' économie, chcz
lui. Si sn femme a la issé ti c la forlun ,jeJl'()n snis ri cn,
- Elle en a lais, 6 un pCll, toul au moins, d'npl'('S
cc qu e M. de Gavl'y a "cl'iL ü sa m '' l'e. ' ul eme nt, ne
pouvant sUl'veillcr lui -mêm l'exploitation des Lel'l' ' S,
le ca pitain e Tl'ôvole' 11 d va it pas ('n til'cr g rand 'choiSe . Cc qu 'il possédaitd 'argenllifjuide Il dù pas' '1'
à paye r les droits énorm es fl1l 'a ex iO' "s le go uv(' ('llCm(' llt malgachc pOlll' la lml1 ' mission du tiLI' de
pl'Opl'i{' Lô il li 'helinc.
- C'est possi bl e.
- 'Ion olld es L;\ même de lui as, Ul'er lino jolie
doL: il parlait de soixa llle millc fran cs .
- Bon i mevoil:'t Loul ü rait ll'a llfJuillc! » m d', 'lal'U
LOll sla 10\1.
J 'avai HaU inl mon bul.
11 l'cprit, apl'\s avoil' l'éfl échi un mom Clll.:
«Ce doitèLl' 'C tiLI' , cl pl'opl'iél" que 111 on ('apiLain m'a remi ' , l que j 'ai l'cpassé il M. le Jajol',
cl'aint(: qu 'on ne me le 'haral'd('.
�136
MON ONCL E IIANG E-TO UT
A qui a bi en pu Ic repasscl' M. le Maj ol'?
S' il es t S ÙI' de n'avoil' perdu ni vête menl , ni
ri en, el de n'a vo il' pas {'Lé vo l{·...
- Volé !
- Il esL si confianL ! A hOl·rI d'un Lmn s porL <.l e
1' ~ la , pas de l'isqu e. (:a ne sc vo il pa F; un e rois lous
les dix an s, dall s la ma l'in e, qu 'il y ait un vol<'UI' parmi
l' '·quipage . Ma is vous diles ([ll 'il es l pa l'li si malad e
qu'on 10 cl'oyait :J ln mOI'l c' n l'c· llll.w l'qu anl! A qu el
hMcl rs l- il dl'scc ndu , ft Sain L- Deni s de la ]{<: Ulli on?
Pal' qui a- l-il {oL{. soig n('" Q ui a cJlIball ô scs all'uires il
SO li d6pal't pOUl' la Fl'anc'c?
- II a pa ss(' dil'ecl 111(' lIl cl , so n ha lra u S Ul' un
tran spol'l qlli ('lail en rad e.
- S'il es t ve nu Lo ut dJ'oil, nous 80 1l11l1('S SaUV(lS ,
MOIl 'i i(' IIl' Ita ymollcl. Voyez-vo lis, llI oi, je s ui s :tu fail
(/ 1' ses IHI),ilud ('s, j e co nllai s I ~ rn e mi c ux qu e lui sa
mani èJ'e dc' J'nll{.;'n les l'lI O'iCS, puisqu 'il J'a ngc sa ns
Jnl' nll' S'('n :'I1\' I'('cvo i J' ! ))
/1 sc' f'J'olluill('s Inaill s, lo ul. J'ass(·J't! nù.
Aya nt d('co ll vl' J't e t 1'( ' lllis ses so uli ('J's, [i chelin c
NaiL VCBu e no us l'('j oi/ldJ'nso ll s Il' ('i· cll·(' .
EII(· n'avail point dl' ),as, fi la is il .Y paJ'nissa it à
)loi n!' , tanl SI~
('I rev ill !'s 1)J'l
(~S
lJ'a/l c:l lui cllt slll' [(1 cuit,
"1:111 (' dl' ~ a ('lr a uss lIl'('.
El pui s, .il' ('O /lIlIlI'IIf::I is :\ 11I 't' 1I J'pndJ'(! ('o ll1pl (' :
( ~xi{.;'c
l' tl'Op il la fois (' l'tl (.1(. 10 111 0,)'(' 11 ci l' 11 (' l'i en
obl (' lIiJ', :1\ ('<: nll l'.
« All ons ù la 1'( '111'0111 J'() de l'o ncle COllli , vOld('z-vo us'f
il n
JClIl' di... - j l· :'1 [ O US If''' de ux, S('s in vila ti ons 1 ; li e~,
�PETIT OISEAU
' AUVAGE .••
i37
dn pa 'sel' rne aux Febvres, chez SOIl pâlissier. C'esL
Loujoul's lui qui se charge Jes co mmandes. ' ou le
Lrouvel'O ll en Lrain de choi. il' son dessert, j'en
répondruis 1
,J'avais calculé ju s Le.
Mon oncle embrnssa 'Mich elino avec nne Lendresse
de grand-père.
« Je viens cl ' nLrel' à l' inslanL, nous annonça-L-il.
Mes enfanLs, qu 'il l'a iL c1w lld 1 Il es t vrai que j'ai
lllaf'c h " vil : je crai g nais qu e vo us n'c ussiez la mauvai se id ée de m'a ll.endre pOUl' Mjeullcl'. »
TOIIL en padanL, il s'é taiL laissé choir sur UII s iège ,
cL LiraiL de sa poche cc ()ll 'il ToyaiL so n mou choir,
afin ti c s'é poll ge r le front.
Inslallt.aném enl, le ma gasin s'e mpliL d'éclaLs tic
rire. Micheline elle-mèlll' riait de LouLes ses peLîtes
denl s de perle.
« n ga rd e, Haymond 1 l'C'g:ll'd '1 » Ill e c ria-t- Ile.
Je 111 0 rclolll'nai ... !\Ion on 'Ie s'{' pon g ait le fronl
avec les bas do sa pupill e, d lon gs bas ('o uleur maslic.
( Je le le;; donn e, oncle COllli, s'el1lpressa- t-ellc
dc déçlan' I'. ~ I es pieds Ile v ul(' lll pas s'accoutumer à
ellX. »
El, Micll elillc, avec: 11110 s:tlisf:l(·tion ('omiq ll c,
allon gea SOli potit ll10ll et 1I11 SOLI S k s ye ux de l'o ncle
COll li .
:('Illi-ci dcmeura ln bra s ('Il l'air.
« Voilh dOliC pOllrquoi lrH bas lraillaiollt dan ' la
Com! » fil-il, se hâlallt d' nl'onil' ail fontl d' ses
vas Les por:!les sa mul en 'onlrous LI' llvaill c.
�t38
MON ONCLE nANCE-TOUT
Et, tonl cn mèlanL son l'ire indulgent à la gaielé
moqueu se ue la galerie, il ajoula :
« Gamine ! voi .· à quoi lu m'exposes ! »
JI commanda un baba pour le soir; puis il choi il,
avec noLre collaboralion, quoIque as. ieUes ue petiLs
foul's donl un parlie devail figllr(ll' all déjeunC'l'.
Mi 'hcline, comme un pelil chal, s'en pa sail le
bout d sa langu e l'ose 'ur les lôvrC's.
« Je suis lrès friande de pâlis, cric, l surloul de
crême! me confia- l-ellc'.
- C'C'sl bon à .'avoir. Je demanderai à Lou slalou-bi s
cl nou.' en confe ·tionnC'r lino pour le tlinel',
- A Tanolyména, Lou slnlou m' 'n fui snil dès qu 'il
avaiL gagné quC'lques pelilHbouls d'al'g nL.
- Comment , des polil s lJonls ! Les nalurels de ln
gr'unde lIe ne sc sc rvcnt donc pos de monnai e fl'0PP{:c
comme la nlilr ?
- Mich elillC' ne VOli S en conte pns, MOllsi III'
Haymond, illtervinl Louslnloll, 'olr mon nUI cl
cll' des aulrps puissalJ('es, 1'5 ~Inlgachp
s la 'oupenl
pOlir pay('r ('e qu'il s achôtenl. On a, lit-ba s, tics
peliles halan(' s qlli lipndl'Oiclll prpsquc' dan s 1111 élui
il Inpl(~
s, \IIW ll'n:lille (JlIi '()1IIle ('()J1)I11 C lin l'nsoir,
<'l l'on Laille cl. 1'C'laille nos mnler('I S
(~ S pii' 'es : l'or
('ll'arg"rnl vah'nlleul' poids, pOlir (' s gens-Ii\. J 'ai vu
Il'aill' l' "in 'i 10ll s l's louis tin villgl fl'anc:s de mon
pauvre capilaine,
Que ronl-ils dl' ces JHlI'('('lles de mt'lal 'l
- /)r ~ bijo1lx, Ou bien il s S ' 1 s rrpass nl rlon les
hesoin s dl' 1('111' n('go('c. "
,
�PETIT OISEAU SA VAGE .• •
139
Ces délails me l'appelèrent que Miebeline me devait
encore la description de son village malgache. Au ssitôt sortis du m3ga. in, je lui posai que tion S UI'
question à cc sujet.
cc Je vais le dir ." 11 n'y a pa de rouas comme i 'i.
CI
S l ~;j
mnl gllchc8.
Lrs ca ses s'appdlent !I('s /l'anas. Il y ('Il a ('n paillr,
et qUl'lqllf's- llllrs ('Il/wzo, - {"('s I. du boi s. EJlps sont
loutes petilrs, pu s 1 lin les 1111('S (\(' S aIlLI'l's , parce qlle,
tn ('omprrllds, il 'aù s des "'ah(tNt/os (des volt'Ilrs
('nncm is), il ra Il t fi Ile 10 villag ' soi t l' ,rm('. L('s 'hn mps ,
k s l'izil:\,(,s, sont nll d('hors, loin dam; la yall('(' oit
('ou\(- la rivil'ro, L lOllt 1(' mont! ' habile ù l'inl "rirU\'
de la {éli/si/o.
- QII 'est-c(' on('o\,(' que 'ola?
�14·0
MON ONeL" HANGE-TOUT
- Une haie de cnclus qui vallt Lous les murs du
monue, Monsieur Haymond 1 dil en riant Lou slalou.
On e l bien défendu avec ça, ctl s mai sons n'ont pn .
besoin de pO l'Les !
- Mai s Micheline pl'élend que chaque habilation
a quatre porle s.
- C'est vl'ai; mai s on ne l)J'end pa s la peine de les
f rmel'. On les fel'm e si pell, qlle toules les bllles, .Y
'ompl'i s les l'aI s, enLl'ellt eL sOI'Lenl il l'ur gré.
« POUl' les g ns, 1 S éLmngel';, su l'Lou L, ils doi v /1 l
fail'e hi 'n aLLent.ion eL pa sse l' pal' celle des porles il
laqu ,Ile lelll' qualité! leul' don Ile dl'oit; aulremenl, il s
s'aUil'eraienL de s ennllis. Le ;, Sakalaves ne sont pas
plu s endurants {JIll: les 1I0vus quand on Ile l'e.' pecte
pa s I< ~ I' S ('ou LUllles.
e Celll' haiede cael us n'esl in!' ITornpU('f!u'ù 1111 sl'lIl
"IHll'oil" jll ;'[(' pOlll' pl:l'lll('LlI":t1l bt"lail d'(; /ltl'ol', Deux
h01l1ll1 '5 ne pa s.'eraiclIL pa s de front sum; se piqlWI'
allX danls d la haie.
« AHs Z SO li V 'n L, les ('a ses son L eouvel'tes ('11 feuille s,
mai s qUI'1l 'S f('uill es! (:a vnutles /lwill"lIl'cs tOil'(~S,
Les ~Jalgch{)s
I('s cou ponl :\ 1111 arbl'e fi Il 'il s Il pp 'lIenl
l' cc :ll'hl'p dcs voyagelll's )1 .
t< Hi('11 Il '(~!-i
l Illi s{'l'able ('011111)(' )Ps ('[(scs. Qlle IfJlIC's
lIullc's pal' 1('1'1'(', qllelqll('S {'('II('lll's, [l'OI S piC'I'l'CS p01l1'
II' foy'·I', (L ("('st 1011', g(' Il {ond C'IlH'1I l. l'oilltdc' f('I)(\[I'{'S:
I,'s pOl'lPS SIII'fi S(· lIl. Et qll ,11(, sa ""(: 1 A Tall(\lynu"lIn,
il Il 'y aVllil que la ('al:>c de H:\\cl'ot!-iara qui flH leHlI('
PI'OPI'('I11('lIl, j(' ('l'oil:>,
- L'('nu 11(' lI10nque ccpl'nù:1lll pa s?
�PETIT OISEAU SA VAG" .. .
141
_ Dalls la rivièl'c ... mais ln l'ivi''rc csl loin du
villngc, cli cs Sakala vcs, loul com mc k s Tlova , sonl
l'llclcmcllL parcs cux. C' sl pour r,a qu c j 'ai npPl'i" :\
Url(' pailloll
slI l'lI lav\'.
I\ li ehclillc il na gc r, ,l 'Ô l:li H Sllr au moill t:! flu' lIc I l '
Iwrdrni l paH l'habiLlld l' dl' HC délJlll'hOllillcl'! » njou la
LOII slal ol1 ' II so urinnl ù la IwtiLr fill e.
~ l aj H ·dlc-· j n'{'collluil plus,
li 'l'Il 11 0 l'oubli ' l'a H p UH, di s, Ha Ylllo lld , dc contInant! 'l'ia CI'(\mll! » IllC rccommalldaiL-elle ,
El, tI ' un nil' illCJllicl :
�142
l\iON ONCLE nANGE-TOUT
« Til penses que la mpanompo <.le l'oncle Couli
l'ob('il'a ?
- Lou slnlou-bi ' raiL Loul ce que je veux! » déclarai -je avec a. su\'ancr.
,Je me vanlais lin pell ; mai ', p01l1' ce lle foi s, la
bOIlI1(' fill e me: donna rai soll.
11 es l vrai que , ('Il IIlt'me lrmps que je lui impo!-'ai!-'
cc peUl" SUI' TOrL d'occ u pulioll, je p\'ellai s l'engagemenl dc l'aide\' au ssilùl revenll du '011 "ge.
Le 'olli'ge ! J'y pa \'II S 1ou t j II sle POlll' les deux
hell\'es de ('0111'5 , ,J n me fi s di spensC'r de l'Mude tlu
soir, ~](' s 1·1.:OIlS du klldomaiJl C'1l 011 Il'I'irell 1 un peu,
mai s ('c n' 'sl pn s lOll s I(,s jOllrs qll 'OJl rc (; oiL, dl' si
loin, lin p('lit LI'('so\' il l'l\ I('\'1
L(, dl'j('IIIlOI' , . pnssa bi(·Il. Au x (1rC'miel's illoI s, le
servileu\' de Mie!lclille alla au -d 'valll dC' J'av Il qlle
deux vCI'\'es de bon vin Jl '(olaiC'nl pu s pnl'von1l s à
C'xl\'llir(' dll (rosiC'\' de l'oncle C01lli,
cc .Je voi s ('C' q1lC' ("rsl, Mon sieur Ic l\lnjor,
s'C'mpl'essa-L-il dl' dil'e, Vou s Jl'y av('z pa ' l'Cp 11 5 ('
a van l (" 5 Lem ps-ci, eL ù pl'(~ s en 1 vou s nC' su vrz pl li S
oÏl pl'('ndr<l 'C papirl'? 'a y ·'I. ernillle , allC'z! il sc
n'trouv ra! Es t- cc que, de mon Lemps, VOli S a\'ez
{'gnd: quoi qu e ('C' soil que jl' IH' vou s nie déJlid)(',,!
- .Je ne ('l'oi s pas,
- El moi , j'C'II Sil is sil l' ! Il ('Jl sera de ml\Jll(' pou \'
le dl"pôl d Illon pauvl'!' capilail1l'.
- EL Plli s, lu sais, ù Lout !Iasard , pour le cus oil je
IIH)IIITais avanl d'avoil' rcmi li lu mniJl S tH' '(' qui lui
appal'li 'nl, j 'ai m3sur(' il li 'helin , npl'''s moi,
�PETIT OI SEA U
AUY AG E • • .
143
soi xante mill e fl·an es . En altendant, elle sera élevée
ici, etl.u veill ra s S Ul' ell e, comm e tu l'ns fa it jusqu 'à
présent, C ' sCl'a tOIl emploi.
- Ça ne suml'Uit g uèr' ;) m'occ uper. Elle sc déIn'ouill e Lout e se ul e, maint cllant qu e la voilù g rand e.
!\fais il doit y avoir du travail pOUl" nou s deux il l'ateli er, Monsieur le Maj or . .J e ne sui s pa s plus bN
qu'ull auLn'. EII vo n voya nt faire, j'app['cndrni. Cc
qui ' t un amu se ment pOlir vo us deviendra pour moi
1111 gng nc-pain , vo il à touLe la dillï'rcnce .
- Arl'Un gé, 111 0 11 ga r( ~o n 1 »
Ch ac un ayant l'es priL C il repos , le l"es L' du déjrun(, I' sc passa ;\ ca usc r grli ern 'Ill,
.l 'ô tai s de reto llr il qu atre hures.
Il Ill'i , qu e j 'avai s in vit é il dill el', <[lIiLLa le coll ège
en même l<'mps que moi el Ile pl'it ql! ' Ic temps de
chall ge r de 'ostull1 e ava nl de ve nil' il la maiso n: il
élaiL impaLient ue c nn aHre le bibelot exo Lique ùonl
j e lui rehaLtai s les or ill es uepuis 1 mnlilll
Mi cheline t lui fur ent Lout ue suite bon s amis.
Ell e nous co mpal'Uit l' un à l'autre, j e le ù 'vinai ;; à
Son " ga rd allem a ti ye ment fi xé SUL' Jl enri ,t SUI'
moi.
Ell e finit par me dire :
« Est-ee qll ' Il enri sllon co usin ?
on.
- C'ps[ Nonn anL! Vous vo us ressembl ez. »
Mich eline a raiso n ; il Y a ciltr' mon ami L moi
qu elqu es rappol'ls ùans les lraits. Nous avo ns l'un cL
l'u ulr les cheveux '!rùlain ', les ycux brun , le
•
�i4 4
~ IO
N
0 CLE IIA NG E-TOU T
visnge all ongé, c t le mr nlon pnrlagô par un e fosseLle.
No u so mm es presqu e de ln mt! me taill e.
Où la différence s'a ffirm e, c'es t dan s la ph ysionomi e. J 'e n ai fOl,t bi en co nscience : la mi enn e revêl un e
mali ce qui ne demand e qu 'ù s'exerce r ; cell e d'llenri
rx prim e la bonlé qui est le I"ond de sa lI utme.
Tout éV('ll ement aya nt deux faces, Henri en saisit
gé ll éralemelltlc cô lé sé ri eux, landis qu e c'es t j'aulre
qui m'appa raîllout d'a bord : je n'y p 'ux ri en .. .
Ces ob. erva l ions devaient éc happer à unc gamine
de di x an s, d'a uta nt qu e nous éti ons fol'! affair(!s loup
les trois.
J 'a vn is pl'O mi s mon ('OIl CO III'S Ù notre 'ui sini \ r , r l
ell e nOli s empl oya j usqu 'il l'indi sc réli on. Mai s le tra vail qu e l'o n acco mplit à plu sieurs es t toujours amu sanl. P erso nn e Il e S'C il pl:ti g llil.
Tout Nait pr ~ tl o r s ql e nos co nvives 3ni v(' renl.
No us n\'ions ali g ll é en bel ordl'e, s ur la taLl e
a g l '~ lndi
e pa r un e rall oll ge, non seul emenlle de 'se rL ,
mai s l'enlremels.
La ('l'l' me, - lIne c r (~ m e à la vanill e, - lrù nail dall s
lin sal adi er dr cri slal, il ln pl acc qU ' l1n (' mallres r de
maiso n eX IH' rl f' rés 'r v(' ail surtoul. g;lrni ùe nellr:,;.
Ell e {- tail I1 nnqtt re il droile du buba , il ga uche d' IIII '
jnl[ c' c1 (, ("(· ri sC's . Lc)s p 'Iils fours, par (" ou pi es d'assir' ll c's, sc' IlIt\luicnL a ll X hors-d'w u\ 1'(' ;1\('( ' plu s (1<piLl orc'sqlw qu e cl ' sY lll (' Lri('.
J e ('('ois que llIamall d Ill es 'œ ul's Httrai r nl lrou vé
il rl' prelld re da ns lI oln' CO li v(' rl; mais noll'!) in cx péJ'i l' Il(" Il e Il OUS (' II laissail )1 oinl apercevoir k . d l ,r a l ~ ,
�P ETIT OISE.\ 1J
145
AIJ VAGE•..
Nous aJmiri ons sans modesti e le rés ullat de l'effort
commu n.
Oh ! les ye ux de Micheline conlempl antla crème et
tout ce t as emblag e de choses exqui ses ! TO U S en
riioll s, Ilemi et moi 1
Sabord ava it assisté ù nos prépar alifs, sans nou
q1liLLer d'un pas. Lorsqu 'on prit placc autour dc la
tabl e, il se fa1lfila dessou s, PI'(' t ù paraîtr e au bon
moment.
Mon oncle avnit d'un oté l'abbé BelTy, de l'au tl'e le
co mmand ant, assez mal entra ill i" cau c d'un e molaire
qlli lui Il fai sait voi r de dures , depui.' un mois.
Mi chelill e occ upait la pla 'c dc la ma lLre se dc la
mai son, avec Hellri el moi pour voisin s. A li X J eux
bouts, S1IlLair e el LousLal ou se faisaien t fa ce: ils
avai ent l'a il' un peu inlimi dé, mais pas mal fi cl'.
Après 1 potage , le co mm and ant fit raconter ;1
LOlls l.al ou l'hi s toir de SOli évasion ,t les P"ripéties
de sa fui le.
·'est biell simpl e,
Il Mon "vasion , mon co mm alHla nl,
allez! Je pa raissais si bien accout um(: ù ma vie d'esclave, j e cuisin ais avec un si bel entrai n quc Tsilian e,
mon l'oitele l, n'avail plus auc une mé fi ance. J e pus
rn' g lissc!' l, ors du vill age elall et· prc nul'c lc mul ûl au
mi! ic lI du Lroupe au sans i'lll'C inquiété .
mandai li sainL
Il J'enl'ou rehai mil bôll', je m(' recolll
llil nire In n paLroll , 'l eH ava nt!
é 's, poul'sui vilIl J 'ai pass(' qll ol(ll' ·S vi laines j oul'll
n'y pense pIU H.
j
,
oin
ll
il g{li ment. Aujo urd' hlli , e'cs
mon mul et dnn s
Mai qu and je m ' vis tout sC11I ~w('<:
M/)N:
()NC~
:I
I AN~
t · TOV
1 ,
10
�1. 46
lu Ùl'U USSC, -
l'i e l'b l~ aLleinL deu x lll ôL n's CiIH[UIIIlLc
al' , - ' j no me S ' nti s g uèr o
J e hauleul', il ~ I a rl ag-nsc
rn SflUI'I'! j 'N ai s en [l1 t' il1 pays bovtl ,
( 1\l on Sa lm lave m 'avait diL :
« - Ori enl ('- l oi LOllj Oll l' du côté dll eo uchanL ; LII
Lombr. l'lIfi SU I' 1111 do nos villages; o n L'y indi cJl lr l'a l e
chem in do T al1 eLymunn, »
cc S'oriente)' (' Il (ll (' in bois l " , A li ! l\!o nRir llr Ip IIl njo l',
s'éc ri n L OII :-5 lal oll , int(')'I'ompalll. 1111 il1 stant so n ri'(' il ,
les bea ll x moullll'fi qll 'o n l'nhri cp H' )'ni l , I\V('(; Ir orbl'('s
qu' il y n lù- IIIIH, (' 1. ICH I)t' il es In i\ llll'es! SC lll emenl ,
l'nlldmil. d'uh ol''' !t'IIC:()I' dos 1'0 111 os, Hi 011 vO lllni l
e:\
pl () il l~ r IpH 1'0 1'1\1", ,k n't' II ni pUI'C 'Ollr l1 <[11 ' 11 11 !Ji PII
IH' Iil (:o in ; l'IlPfi Sil pl'O IOII !;I! IJI. HIll' [ oul e la 1011 g'1lC' UI' d(' 1'11P, q ll i esL, dil -O ll , g r ll llcl o C'O ll1llHl la
Fl'al1 (; '1
« ~OlH
JWiH, '0 /l 'l'si qll o l'ilvin s, /' o ld ' i i' l'( ~H, cO llrs
d'ca li , de en (;ù l(', Fallt IIvoir /l ll (' ini Il's hanl s plalPlI ll X
p01l1' (' 11[1'(' 1' dallH Il'H I l' I'I'('H de (' lIllurc el j Ollil' d' lin
I;li lll ai f-n il1 ,
cc ~I o li Illld o!. tro li vai L il nlll l1 gr' r .. , Il'H plI ('eH :lI l1iSi ,
- Ill ai s Illo i q ui s(~ r V ai H d'n li - l e Hol (' II ('''il. p av(~!
11I 0llt :\ cm; Hll l lud'eH 1Jc'lIlS, "1 paI'l qu elqll o!; lI oi x do
('0('0, jll I I(' 1'(' n(,o l1lra i s pm.; g-I'III III' I'I IOSI' Ù 111 0 Ill l' Il m
HO II H la dl' lIl.
(l ,I n 1I1 't'do is 1II III1i d'(J'l l rS dll n; eL d' IlIl O IJOhsl' de
ûh ll 1 g-I'i ll!"!', h" II I'('IlSOIIII' nl! El Pll is, II' hO Il Di l' II Il ~
villl (III " id!', Esl ,'" fi Il!' .i l' 11 (' I Oll d';Ii IJaH, 1" IIlnt i li du
1. Zi'llu,
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d' \ rnqlll' lIynnl ur Il' gnrrut
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\'II/Will",
�l'gTIT OHH:Al' SA ll VA(jE ...
I /~i
qu aLri ùme j Ollr, sllr IIn e proecss ion de Dukalnvcs qui
allaienL porle r UII morL en Lcrre!
« FauL vous dire que , lil-bas, les Snkalaves de la
("()ln oum,L ollL ll' lll' vi ll age snilll, ("(' lui 0( 1 ils enlol'l" nl
lell n; pl'ill('P S, Il oSH.v-K()lllbn, LIli 1101 qui (' !Ü si LII!"
à ('Mt', dl' N08S.v-H{'.
(( Chaf(lll' foi s qu'il 1I1('lll'l 1111 chef, 011 Irull Hpol'le
(111 I-{I'nndf' POIIIJH' so n ('('rps il ~ 1 :lIOU-{·ivo.
C(
II H drs('(' llIlnil'lIl dOliC' V('J'H III ("<lit' oll II's pil'Ogll(,s
le, nllclltlai 'nL J 'n bordai ll's dcrn i('rH Ùl' la fil e t'LIeu\'
�148
l\ION ONCL E R ANGE-TOUT
ex pliquai mo n afrail'e, Voya nl lrI on mul el, l'un u'eux
IQcha le co rlrgc cl s'o ffr'il à me se rvir de g uid e, si j e
le lui aband onn ais ,
« Il n'y ,wa il g ur t'e moye n ue dir non, j 'acce plai
donc, elj '[l rri va i à Ta neLyména an s un 'ou , sa ns un e
a t'm e, presque nu , cl l'e. Loma ' si 'l'eux qll e Have roLsa ra pensa ne pas pouvo it' me ra ssa siel'. Toule !'\ a
pl'ovision de palales douces y passa , 1 premi er oir.
Ma is Ile élail i 'o nle nl de me l'evo ir à. 'a use ue la
pdile, donl l'avc nil' omm nça il à lui uonn er du
SOli 'i , qu 'ell e n'y reg,lI'uaiL pas ue si Pl' '' '.
u l ne fois reposé, j me mi s a il lrava il cl ne fil S
plus il c1 wrg ' :\ pel', on ne,
- Vo us ne r g rcUez pas la gl'a llu e li e, mnl g l'(" cc la ,
j 'rll sui sOr '? fil obser ver M. 13<'I'I'Y.
- Eh bi en ! s i, Monsieur l'nhbù, j (' ln \' g reLt (·. J c
m'élais l'ail i, ce LL vic. Les Salmla ves Il e sonl pas ci e
lrop mau va is di a bl es, ct ils onl le respec l ur s r ngage m nls pris . J 'ava is , parmi eux, f]lI el <JII CS bOll s
Ciu n ul'l.HIes, cl nl OsnlHl , 1 fil s de Hav(' rolsa ra, qui
eslrcnl r{' lin o rois la g uerre' fini e.
« Qua nd on sail s'y Pl'( IIdrc, n vil co mm r cI's co qs
(' n p;\le 1 i" pell de l'rnis . La ClIllul'c 11 (' donn e :l II CUIH'
Jl c'ine : (:a vie nL f]lIn foi im cnL louLfoie' UI. C'('s l pa s dommag(·. C(' qu e les Il nLurrls sonl mous au Il'ava il ! Oui ,
j l' l'l'gl'Pl IP Madagasca r ; ric l! lin (' a ussi, j c pa ri e'? »
lielt clill c ill d in a la l ' 1(', mais l' II I' aj ollln Go mm e
('O t'l'('(' 1if :
« Sm J! Cl II' I' IlI , ,', ·lad aga senl', Ill on hOIl LO!H;lal ou,
jt· n'aYni foi pns (l' O l\ c:!(' Co ul i, pafoi dl' cO \l sin n oy mond .,.
�PETIT OISEAU SAU VAGE •.•
H9
Mais Raverolsaru me manque. Si elle pouvait voni., !:..
- Faul pas co mptct' là-de U S, mon poulel! déclara
l'ancien marso uin. Quand elle a pleuré de Le voir
parLir, M. de Gavry lui a fait la pl'OpO, ilion: elle a
refusé de quiLLer son pays. »
Durant ccl en tr lien, le diner suivaiL oon cours.
Le rôti éla it mangé ainsi qu e la salnd . C'était le
tour de l'entremets.
Dix foi s au moins, uepui que nous élions il Labie,
l\lichcline m'avait demandé, m'indiquant la crème
d' un 'oup d'œil:
« Est-ce :\ pl' "sen l '1
- Pas encore ... »
Aussi, le morn nt venu, m'emprc ai -je de lui
annon cer:
« L'o ncl Cou li va la 'cl'vil'.
- Ah! ellfin! ))
Ln tabl e "lanltr(" 1011'/-;,(', mon oncl s'élait levé d
sc penchait n avant, Irndanl scs bru courls afin
d'atlrindre le saladi er de crislal.
Ill e saisiL ,tl .'o ull'va avec mille pr'·cautions. on
eOlllenll o ' 'illallt J ' un bord à l'a utre, ilraidiL 1 s bras
arin d'ass lir •. 1 lransporL de la nèll1esan domll1ag
pour ln nappe , pui s il vou lul, toul. il la roi s, s'nssroir
('1 PO S('I' 1(' d~('ipnL
devanllui. l\lais sa chaiHI" qu'il
:l\nil repou Hs('e cn se IP\'unt, S(' d(·l'oua ... il ohéit à
l'impulsion, l'in s Linel ql1i POU S8(' le Il y(~ Ù sc raccrocher ù une paille lui fil l'ispl'r les main s tlULOUl' du
~n lndi
er
de nisLa l ... Le r stc ful l'œuvl' du choc en
l'etOUI'. . '!':! deu x condes renC'onll'èr nt }. bord de la
�150
MO)/ ONCLg nANGE-TOUl'
table; so ulevé pal' la violence du heurt, le saladier
ha seula, .. el la I.i:te de l'onclo Couli nOli s apparut
souda in co if1'ée d' un dôme rui ssela nt.
Je ne so uhaite il pm'son ne ayant Je l'ire facile tic
contcrnpl '1' C' qne virent nos ye ux, ce so ir-iiI.
Cc crâno, au so mmet dUfl'lCl sc drossa i 'nl quelqucs
üheveux, ('c bon visago so uriant noyé clam; Ja crème,
ccla no sc d "crit pas,
Les yeux d e mon pauvre onde avaienl pein e il fi'O Uvrir el1tre ses pallpi èl'<!s alourdi cs, 11 'olliait de la
crl!me Je long de S('S joncs, dan s SO li CO li; il en descelldait 'Il ensca des S III' scs ôpnilles, ù droit(
~,
il
gauc;h(~,
der ri ère, pllrtoliLl il 0 11 pl 'Ilvait Sllr los voi:-:ins ! ...
Ayant \'olliq tir!'r SO li mou choir pOUl' essuyer fi a
mall cho, l'abbé Berry ram onu do su POellO \lIHl poig'n "0
do ('J'(\llle!
« 01101 dOllltnll g'e! qll el dOlllma ge! li g611lissail
Michrlil1 0 ('1111'0 d!'lIx (Oclul.s <le l'ire,
lOIiS 1l0ll S ll'nioll i:i lou s k s eô lcs, dll l'l'stl' ,
Quant il seco llril' le pauvre 011('10 Couli, pel'SOllllO
ne S'O II avisnil.
Sabord, ('Il allendanl, 10 so ulng('ail. de Ho n lIliollX,
Il avail fi lll'gi IOllt do s uit" eL !:)'(' lait Hiis il l "e1l('r le
GI'ÛIH: et JI' K jouc!> de SO il JrI<1lll'(I,
II l'ill le sC ld !j110 l'accident. lai ",,:H. loul il l'nil
.I°Y('I IX,
~lo1
onc'Ie riail pourtant. 1.10 hotl cœur; ill'j:liL l:lIl1,
qu'il ('II oulllj(lil de "C J'(,I.ev('l',
Enlin jJ S(' lIIil (lt-boul, aid{' pm' ~l'H
c!I'UX voisilll-!,
�1.0 sn lnd ior
bu
~ ( ) u l l\
...
��PETIT OI SEA l SAUVAGE . .•
153
On lui apporla des se rvi elles, cl il co mmença it s'rssuyer.
Le ~ aldier
ful livré à la O"loulonnel'ie de Sabord.
« 11 en aum un e indige Lion! » soupira Mi cheline ,
navrée qu 'on n'e ùlri cn sauvé.
Toujoul's bou lonné jusqu 'a u col, le commandanl
n ',l\'nit pas aLlmpé grand' ho 'c; mai Kil n'en aliaiL pas
dl' môm e de cc pauvre abbé Bcrry .
• « Failrs co mm e moi, videz vo s poehes, docleur ,
cO I R ( ~ ila
cc dernier.
- Apporlc un plal, Lous lal ou-b is. »
Lou!;lalou-bi s co urul à sa cui 'in e d'Olt ell e revinl
chargé' de la bass inc a co nfilures .
« OLez voL' ve 'Lon, ]\1 ' 'ir ll Cou li, cl poscz-Ie làùrdan s, 'an s ça vou s salirez loule' la mai son.
auvon s d'abol'II 'c qu 'jl y a dan s mes po 'h e '. »
Deux mou 'hoil'" un e pip , un e paire de ga nls,
lomber nl dan s la bassin. Qu elqu s lou s s uivirent,
pui s un e petile ('pong' qui s'é tail empl'es '('e de boil'r,
ManL il sec depui. dcs moi , p 'uL-ôll'e, au fond de 'cl
unll"ob CUI'; villl"nlen uilc d cela un e b01led'allumelLes, Illl briquel, deux lim es ù ongles, un
'om pas ...
01l1111e l'onclr ouli bros ail rlm ng aillui -m \me
ses hnbi ls, perso nn n 'i nv nlorj ai l j amais ('C' (Ill 'il lui
plai sait d'y loge r: pers nn ,pa s mè1l1e lui !
« Ah! 111011 Djeu , ju sque-lit i » gl\m il-il soudain .
En g lissanl la main dan s l'un e d s p ches de so n
panlalon, il ,wail sen li ses doigls s'enfon ' Cl' dan ' de
la ' l'cme.
�MON ONCLE flANOI<;-TO UT
POUl' le coup, 'es pau vros tl'Uits, luisants de cc qu'y
avaient lai ssé la se rvi eLLe ct Sabord, prirent une
exprcssion de détresse , lc désas tre étui t trop corn pleL.
« Attends ! Il co mman<.l a- l-il il Loustaloll -bis qUI
s'apprêtait il emp ortcr la bassin e.
Et ill'eco mm cnç;,u les fouill cs .
Lcs rires l'C'prircllL de pili s belle.
JOli S Vtmes s lIrgi r un <.l é 'umt'-Lrc, un e loupe, deux
cO lllea ll x, j e no sa is plu s qll oi enco rll ...
L( ~ derni cr o bjrt qu e ram ennl'onel e COllli, des pl'O1'0 nd (' III'S de sn sneo nd c po(' h(:, nou s I1rl'acbn un e
oxclnrTwti on do s urpri se il II cllrÎ cLil moi.
« Du papi (' 1' ('co li er! m'(' Griui-ju; 11111 co rnp 0i:\ iLioll! VOli S avi cz rlln gù ma c;o lllposit,i oll dan s votre
poc li e! »
11 m e ['('ga rda , cO ll sidém le PUpi l! I', l' nLI"OUvl'it, cL
J ' un ail' to ut ù fnit mallwllrc llx :
« Hi en de plu s vm i! mUl'lnlll'Il-L-il. Cuhoc!Je, Vil!
- Moi, MOll si(, lll'l n Ill aj OI', s'l'(;I'ia lliluire LOIi Sluloll
Slin s cesser do l' ire, j'allonds qu c vo us so rtiez de
vo Ire pochn le pllpi e[' dll cilpiluin' : çn vn arrivcr!
VOli S allez voir qu e ça va al'rivel'l
- J) e mil po che, 111 0 11 [Hl uv 1'(' g:lI'I.:on, d(' ma poc he! ...
l'ép(' la Illon onc le l<-nlell1(,lll , j 'ai l'ail l'ai rc cos vlHellIen ls i('i , :'t 111 0 11 1' (' 10 111' ; pas m oy(' n! De mu pochc 1... "
SOli l'<'g, ml illu il devc llu fi xo, 011 ln !>C' lIl ni l allll chô
:'t qu olqu (' obj('L loillLain HO d('gagoH Il 1 Illnl d'lIl1 C
lu 'Ill' in cel'luill o ...
c( Dc mil poc h
! ... li rôp "La-l- i1 un o ll'oi!>ièmc fois.
Pui s, louL d' un co up, plaqu a nL S UI' lu tablo scs
�l' ETIT OISE AU S Alj VAOE , ..
155
mains eng iuôes de crème, ct se pencllUnt vors so n
an cien ord onn ance :
« Qu'es t-ce qu e j'avai s SUt' le dos, le J OUI' O ~ l jo l'ai
opér é il Antsirane?
- Je n'en sa is ri en, .. Je n'y voya is quasimenl pas
cbiT .. , Mais vous avoz touj ours été fril eux co mm e un
chal , vo us ne dev iez pas avoir modifi é Yo lt'e fa ço n ùo
VO li S habill er, ma]g ré la chaleur: de mon temps, ùu
moins , c'é tait co mme ça, Vous dev iez porler fJu elqu e
tuniqll e dl' pelil c te nu e.
- Ma tuniqu c! .. , c'es L ~:a , .. ALLend s .. , aLLcnd s .. , j e
Liens le fil.
« J'oxu m in u les ye ux, je ra is 1.'o péraLi on, j e llù lss ure
qu o lu vo is .. , Tu me co n les la p lile a fl'aire ; lu
ehe r '!t es dnn s la doublure de la ves lé, lu en lires \Ill
pa'ill el onvo loppé d'ull bout ùe joul'n al .. , j e le pre nd s,
j e vni s ail '1 011 olt j'ava iH s1l spendu ma luniqu e, j o
g li sse ton pnqu et uan s la poche ga uche .. , j e me vo is
inll'Oullisnnl dan s la bouLonni èro 10 houlot! dc sÙrelé .. ,
Nou s 'uus6ns un illslanl ; je posse ù un aulre .. , 1\1011
sc rviee filli , j'e nd ossc ma lUlliqu n le laqu ell e pel' 'onll O
n'nva iL pl i s' nppl'oe hol' , plli sq\w VOUfl éti ez Lous sur ln
l1 a n(; .. , 1) 0s bl esst's, j e va is a ux fi ov r(' ux; puis j e
l'enlr o ('h ez moi,
« En llI eLlanl 10 pi r d da ll S ili a cli nlTlbl'e, je s ui s pri H
d ' Ull O ,t'ise de l'oie qui Ill e j eLLe Sll l' mOIl lit, bon ;'1
l'il' Il .. . Oil me d6n' L, on 111 0 ('oll el((' , m (lS vCle menls
l'esle nl HUI' \In pli nnL,!\ 'ùlll do ill O I! IiI, pend anL les
ll'o is jouI':; qll e je pas:;e alilé; je les l' emoLs p OUl'
parli)' .. , »
�i 5G
MON ONCLE RANGE-TO UT
Il médita un bout de temps, relianll es événemenls
fil ù fil ; pu is, so udain , rianl à plein gos ier, - qu 'il
HaiL comiq ue il voir l'ire ainsi sou s son res tanL de
cr('m e, le bo n oncle Couli 1- il s'écria en Jonnanl un
joyeu x ro up d poin g sur la lable :
« E h bien, elle y e 'l nco re , dan s ma luniqu e, La
diablesse de lettre! Jamai s, jamais, j e ne m' sers de
ces poeh s de ùerri èr , 'est pOUl' moi 'omm e si 'Iks
n'ex islai ' r1L pas : ell es so nl trop peu:) porlée de ma
main ,
« 1cs tuniqu es, j'cn avais lrois : je Il 'a i jn mai s l'e mi s
les neuves , Quant il la vi ill e, ma luniqu e de p 'lile
lenu .... Eh 1 pal'bl ell! ·'esl cell e donlj e me se rs pour
ail ' 1' 11 la pêc h .! ta bonn e Loustalou, '0 111'5 au galop
l11 e lu 'h erch r ! »
Deux minules plus lard , la 13olll'g ui g nonn e revenait , appol'lanL 1 vt'Le ll1enL ùemand{·.
Ell e l'éLala sou s 1 s yeux de so n maUre qu 'clic
l't'garùa J ' un ail' nal'flU ois.
« 11 y manqu o un pan .. . c'es Lvrai... murmlll'a mOIl
oncle ù{'conLenan(' (o; 10 gau che , ju stement. Voyon!;
dans la poc he droiL .... ri n !.. . J 'e n "lais s01' ! f(lI 'afi- tu
l'ail du pan d \ ' hir (~1 An g{'liqu ?
- C qlle VO li S m'ez co manù
{~ d'e n faire, M' sieu
Couli , l' partil cell e-ci, (: bnJJi c d' ' nlcndre so n pl'(' J)om
tomber de!; lèv re'!; de so n mallr(' .
- Qu oi ell corl' 'l
- lkm und cz il M's i u Haymoud 'III i m'a donn é vos
ordres . »
J'inL l'vins:
�PETIT OISE ,\l' SA IJVAGE .. ,
Hi7
C'e l vrai: le jour où l\Ime de Guvl'y esl venue à
l'aleli er pOUl' la premi ère foi s, vo us m'avez chargé
d'échan gel' le lOl'chon dont vou s vou s sel'viez, el qui
n'élait nutre qu o 10 pan d' habit déchil'é pnr Snbol'd ,
eontl'e lin carré de flan oll e neuve, J'ai remi le tOl'chon
hOl's d'usnge :1 Lous talou-bi s, :wec ol'dl'e de votl'e
part de le j etor dan s le '011',' aux vie ux chill'on ,Elle
me fil ob el' vel', à c propos, qu e le co ll're élail pl ,in,
Elle me pria d'e n avertit, Henri, afin qu 'il dn ù I1n
ou vrier de son père de passe r il la maiso n:.i l'oubliai .. ,
- Ah! je res pire!
- Mai j'y ai pensé, moi! avoua Lou slalou-bi , LI Y
a huit jours, j 'ai loul V('Il(JU li un chill'onni 'l',
- Allon s ! bi on!
- Oh! 0 hUla cl, drdal'cr 11enl'i, ooln revient nu
ml\m e, II y n, en ville pt dnn s Lout le Mpal'le'menl,
des ccnlain ' 8 d'nohet UI" au déth il , dont le hutin se
centrali se a la maison. Seul 'menl .. , »
JI parai, sait Il "silet' à poursui vre ,
cc Qu'y a- t-il ncol'e'l inl '1'l'ogea mon on 'le d'un air
anxieux,
- On devn it faire IIn e expédition , cc ,oil', 11 IIn e
pnpelel'i!' de Grenoble: six wagonsl P OlII'V U qu'il s ne
so i 'ni pns palti s !
- Fu ssC'nt-ils on ga re, comm ent cher ' hel' dnr.s
Lout cela '!
- Et Sabord ! Vou s ouhli ez Sabord! dit Hem'i,
C'est bi en lui CJue r 'la rega rd', .J e co urs il la mai son
m' infoI'JI1( r, »
11 pl'i fuI :1 peine ahsent dix tnile
~t
«
�f58
MON 0 'C L., nANGE-TOUT
« L(·!; wogon s so nt pnrLi s, ano~:-til,
mais mon
père s'esl ossuré que, cl pui s Jix jou!'s, il n'a l'i en été
pa yé à Pitoise, qui exploile cc (IUurlier ue 10 ville.
MalhouJ'eu se ment, perso nne, chez nOliS, ne snil 01'1 il
habile.
- Je le Ra is, moi! Mclum IIllaire. 1\ CRI, mnladr,
le pallvl'e diable! L'autre jour, il y Il cu chez lui lin
incendie, dan s lequel il a failli J'ôlir ... »
Le vieux flO ldal s' inLcl'l'ompil cL nOUH l' gnrJo l'lin
npl'\H l'o lill'e,
« G' st ln g lligill'! l' priL- il ; ('e qui n 1'
' d (~,
('C ~o lL
H('H ehiffoll H. 1\ 1i'('Lu it (:0111'11<': dc'sslis pOUl' CUVPI' SO li
uhsililhe. C'PHL :'1 Illi qllc VOIIH m'avoz fail jlol'I,rl' ('('
bouillon hi('l', )ollHi 'III' l'abbl'! ,k vOlilais IlH ~ m('
('Il
pnl'I('I', ('II Hoi r, li i\t. Ic: i\lnjol'. »
« L If' Majol', » nill si qu' IIOII S, pa ssa it pal' 10H
iIl1PI'('HSioll s Ic'" p!U Hdi\'c J'Hes ,
PourLanl, so n jll'omiol' 1I10UV0 1l1 0 11L l'ilL Je Ii' ('criol' :
I( Bah! )Ps (' h i (l'OIl S lJl'lil cnL si III al 1lout. es poi l' n 'cs L
pOIlI -ù ll'o pn s pm'dll 1 Si pl'lJS UU suc 'ès, ee Hc rnil
jou cl' de Illalh eul'! ))
EL d:WHha hAlc d'ôLI'!: fixé:
« .J 'y cOlIl'sl diL-il. Sullllil'o, COIHluiIiOZ-IOOi,
Mon ond('! ollclo Couli 1 Pas c1an H l'MaL Otl vous
voilll! ChllugC'z d' hnl )ils d'a bord, pl'oL('sLni-je II lnl'lIl<\
ca l' il pl'C'I1:1 i1 dt"ji\ la p01'1 (',
- C'('Ii L Vl'ili , .. ,)
El, afin d(' Ile pm; f': dil' l'mwn lipl' dp Hn çlllllllhn', il
fil POI'lPI' :'l 1'0 11 nlt'Iiel' k lnl), dll linge 1)11111(', des
vêl III en l ~ pl'opl'es,
�PJ<:TlT OISEAU SAU VAGE .. .
159
L'a bbé Borry passa da ll s Je ves tibul e avoc S ullaire
pour ac hovo r l e nelloyngo J e ses poches cL de sa
CI Voux · l u bien Ille
ft' IHlre
mOIl torcholl ,
~ (l l (l
hOle ! •
pondant. qll o l o~ d ou x LOWoilal o l1 réparuion L
le d('gt\ l dnwi ln "all o il man ger.
Il Il esl lt elll'oII X, Sa bord 1 ü(' ln Ill i cfo; l égal , il lui ,
SO lilan o 1
qll 'O ll
-
ail rOll yc r so la cr Omo! sOllpirll ~ lid)('
{"
I;:gllii mi eu x qll 't"Hn l l n "p l iqll n I (\ nri .C ' e ~ ln
o
Illibnin o pOli r IlIi , d il e s ln i s ( ~ de lire dans ses
b OIl Il ('
ye ll x [Ill ' il l'n pp n'·(' i e. ),
O II S a vo lls ri bi('1l dm; roil'> dt· ('olle aVlJ lltllre, IJW iH
plu s so uvl' ul enco r{' nO ll A l'n volH; b "ni e, Miçhcl inc cl
�160
MON ONCLE RANGE-TOUT
moi. Elle ful pourtant le point Je départ de lribulations
san. nombre 1. ..
Au. siLôt prèt, mon oncle parLit, emmenant Sabord
et LOll stalou. SulLaire guidait l' xpédiLion.
[1 ll'Ouvèl' nL un homme in capable de leul'I'l'ponJre.
Safemme ne savaiL si c'éLait son mari f}lIiavaiLacheté
les chin'ons chez IVI. Géraill : ils étaient deux, diL-elle,
il fair le rempart Sainte-Marie.
EII' miL mon on'I cn prés('J1 ce J'un tas énorme de
loques charbonneu lir s l dil, d'lin 1 n bourm:
cc ous pC'nlons hi en vingL francs 1
- Si je l'rnlr' 'n pos ' 'ssion J, ce que j 'ai rait
vendre par m{'gard(" j , vou s on prom 'ls le doublo! »
rrparLill'one](' Couli.
EL s'adressant à son chien:
« C:hcl"ehe, Sabord , 'herch e 1 aprol"lo ! »
L' chien sc mit cn qu 't .
Tandis qu 'il l'III' lnil parmi les loqllrs incendiées
SOII S la s urveillnn c ' de LOII s lalou et de 'ullair'r ,
cc M. 1
lajor' II xamillaill malade el (ocrivait IIne
ordOllnan('e.
Il y {'Iilil 11('01"(' o('cup(:, lorsqll 1(' hm\(: loulou se
dt'Nif,a t1evanlllli, lin boul d'('lolre ft la g li eul ll,
Ln mt-r(' Piloi se saula d('SS Il S, proLrslanl :
V('lIx-lu bien me rendre Illon lorchou, snlobt'/(,!
'1'11 no l'as pas lrouv{' dan s ]p la!', c lui-UII 11 (\ lailderril'.I'(' l'nrllloir'(· . »
I~l
l'Ile pxpliqua :
CI On
nvait dli )l' [ai sser lomllrr dan s 1111 pol d'onci\lI!'liqll('; ilNailloul ('011(', loul POÎ IiSCII. ' . Ml\is aUlili i.
C(
�PETIT 0 1 E,\t
i Gi
SA UV AG E , ..
depui ' qu e je m" n sérs p OUl' fl'O LLel' mes meubles, ils
ont repri s l'air n ur.
- J e vais vo us le l'encll'c, » Jil mon oncle qui avaiL
"cco nnu le préc ieux pa n cl luni quc,
En nous raco nLa nl ceLLe scèn pa l' le me nu , un
qu arl d'heure plu s Lal'd , l' nll(;ien marso uin l'i a iL.
« Si vo us av iez V II M, k Alnj ol' sa li 1(' 1' SUI' la chose:
la vieill ' en (:lnit inLel'! oqu l'e, Lorsqu'ell e nous vil
ouvrir la poc he L{' Il sOl'lil' 1 paqu ct quc vo ici, elle
cruL bi ell avo ir Jaiss ', (, 'happcl' un e f'ol'l une, L('s deux
loui s ti f' vo lt'(' oncle ne pnl'ul'enL pas la ('o l\[ elllcl', ,Je
Su is SI) l' ([u 'cll e ri (II) nous Ll'ui le I' de vo lcu rH1 »
El avec un so upir all ég{', 1'('''al'(l nnL l\l i(' hd in {' , ('C
bon Ilila irc poursui vil :
((
r OIl S nll ons enfin suvo il' ' ü <]II {, 10 11 pau vre papa
Le lègll ', Lcc qu 'il a dl' 'itl (, pOUl' loi , )
" ON ONel.'. 1!.\ N Ot; IO UT.
11
��CllAPLTHE VIII
Déception.
".
' OIIS avion s pa sé ail sa lon, S UI' J'invilation tic mon
oncle', cl nous nou s élions assis aulolll' tic la lablc,
Henlr(: n posscsion des papicl's d on capiLain ,
Il iluir() Loustaloll dépliai t, (W('C U nc len tClIl' n'lula(lt'oilCl, l, bOllt dc joul'l1ul t!n!H:; Icqu ,1 lili -même (wuil
en l'c t' III l' jadi s 1 dépùll'C'mi s il ses soin s.
L'c' nvcloppc nli s() Ü IIU, il jeLa un 'ont> d'œilrnpide
HUI' ('l' qui s'y tl'ouvait "nit, pl, apn'.s s'l' lrc l'fi 'I{' le
gosicr longuemenl, il ('Il fil il haulc voix la l ,dure:
(( ,Je dH111,;'e Ililail'C' LOlI slaloll , S IIt' 1(' dh'oll('nH'nl
(!c' qui j(' sn is pouvoir ('omplcl', de t'onduil'(' ll1achi:re
p 'lile MichC'lill(, ('II Fl'ane',
cc POIlI' J'(!llIlwl'quC'llIenl, ln capilainc ~Iilha
m'a
promis tic l'ain'Ic IlÙCl'S 'nil' '; il n' aura qu 'à pl' 'ntlrc
SCS ol'dr 's.
�Hi4
MON ONCLE n ANGE-TO UT
« Aussi tôl en Frunce, Louslalou sc l'enJl'u avec
l\lichelin e:'t Baugé ( laine-e L-Loire), chez 1\1. Clairrn oy ,
nolnire, ù qui il rern cllra cc pli lei qu 'il l'a reçu dp,
moi. »
Un sile nce dc lIl ort s ui vil ('c li c Jcellln\.
l oti s retombi ons da ns ['in co nnu . Le peti t oisca u
sful vnge nllait- il nOLI S être repri s? Alors pourqu oi
l'avoir Innt a U IIrlll e, La n\. 1\' L6e, nOLI s être tant
réjo ui s de sa ve nue?
L'o nclo Co ul i ba issn il ln IOlc, COl11 l11 e s'il elH (' lé
pl'i s s llbite ll1 ent de so mm eil. Le (:o lllm allllallt nv ait
til'é de SOli go tl sse t un etll'(:-d (' IILs, dont il ns ti co tnit
l'ugells ' ment sn 1ll 0Jnil'(', L ';dl bl\ Borl'y n,o ti s obse rvait
tOll fi (\ ' UII :,ir peiné, pnrce qu 'il dev in ait noire
chn gr in .
J 'hésl loi nvalll d'interroge r ln ph ys ioll oll1i " de
l\1i ehclin <" :lyn llL pOlir de c:n fJl W j'allais y lire.
Les r nl'ulIls, c'es t si lt"w'r, si illsouciant, parfois!
El ptl i~,
l' lIlre l'Il e (d 1I 0 1l S, il y ava it 1111 ablll1 e!
]) (' 1' 11 j i'l d cs 111 () is, nOli S 1\ \' i() 11 S l' PS pl' i \. sn Il S cesse
occ up é d'ell e; r Olld e Co uli cl IlI Oi, 1I 0 tl ~ lui rrépal'ions SO li lIid , 11 0 11 selllem cllt dall s ln lI1 aiso n, mai s
au ssi dans 11 011" '{ ' ur ; 1I 0ll S {, ti oll s pl't'Ls h l' adopter, lll i cO l1lm o so n onfant, moi CO.IllIll C ,nn e petile
S(1' lIr d!' plll 1-\!
l' lais (' II !''!.. , (' 1\ r qu i ava nl -hi !' r (' IH' O r e nous ig noraiL ! P !' lI lui i'lIpol'l (' rHit ~a l s d CHlI (' d c 11 0 11 1-1 <Juill l',
d!' Il ' plil s 1I 0 US revo ir ...
UU[\ ll<l j . 111 0 d "c id ai enfin il la rega rd ("', (' ll e a v.. it
pri s la 1 ' llrü dc' so n )1 \ 1'0 el bai::,tü l l 't, ... ilur ·, oi.! (:ù
�J) ~CE
/
I'TlO
'"
165
ct là, mainlenant, l'e ncre sc déla yait en pil lés qui
man geai ont les mots.
No us n'a vi ons réfl échi ni les un s ni les aulres ù la
cru a ulé de ce lle évocalion du pas. é .devant ell e.
s llrexcitée pal' un e trop long ue
otre c uri os il '{~,
altente, avai t dorni né lou t a litre se n lim ent.
« Co mm
on es t égoïs Le! » pensa i-je, avec un pell
de co n fu sion.
So udai n, au III ilieu d LI s ilence, la voix ùe Michelin'
vibr'n , clail'o oll'ésolll <'.
Snns ni \Ill e oss uy<' 1' les deux pori s qui nl oul'di ssai enl ses longs ('il s, ell e dil, tourn ée ve rs LOll slal ou :
« 1'11 iras se ul porl er la leUre il 'e Mo nsieur, cl tu
lui diras qu 'il ne s' inqlli i, tc pas de !lI a i. J e s lli s lr('S
bi en chez l'oncle COllli , j e ve ux y res Le r !
- Voil à qlli es t parl el' I s' l'c ri ,l m OIl onde avee un
redrosse l1l ent s ubit dl' so nIJ11 RLe :dl'ai ss{' . Ln soluti oll
qu e je chel'ell a is en va ill depui l; cinq minuLes, ce L
a rn ourd 'e nf'a llt l'a ll'O uv('ü du pre mi er co up! »
Ce fut LIll O déLoÎlle gônél'ale. Le so urire repul:ul
fi n t' I('s \ ü;nges; mon oll ck (;o n; ma nd a le Lh é.
P end allL f)ll e LOll sLnl o ll-bi s le pré pal'a il , je [mllsporLni a il salon, :we(' l'a id e ü' ll enr i cL de li chelin e,
le baba et l (~s pl'lil s l'oun; :ttl xqu els p(' l'so nn e n'avaiL
lOUGh{! il [;lbl e.
L' heurt: qui sui vit l'uL cha rma nte, Loul e aux proj<'ls
1l(' llI·C II\ .
EL, d'n bol'!l, mon onel!' déelnl'a :
« .J'irai (/ r illain il Ball gô n Vl'G LOli Alal oll . .1 0 ti ens
il ex pliquer l1 o i - l1 ~ 1('n
la f>iLllali on ,1l\1" Clt\irm oy . 1'; 11
�166
MON ONCLE RANGE-TOUT
con lituant unedotà Mi cheline , j 'ai acquis des droil s,
je les ferai valo ir. Il
A la bonne h eure! Loin qu e rien fùl perdu, une
telle solution donnait il l'avenir la sécurité qui lui
manqllait ju sqll ' ici .
Je m'endormis SUl' ce joyellx es poir.
Ain, i qu'il J'nvnit r6s01u, mon on cl ' prit le Icndemain Ir trnin pOlir Bnu gt':, ell co mpag nio de l'an ciclI
marso uin.
Au mOlll cnt d(' pnrlir, il me reco mmalldn :
« COllduis don c, ce l apl'('s-midi, Mi 'h elin e chez
Mmr dc GavJ'y. C'é lait mOn intention. CeLLe chnrmnllle
f('mm c sem cel' lairwmenl Il ureUfle d'c lltolld!'(: parl e l'
dcso n lib; pnr'qll C' lqu 'un qui vi nt dc levo ir l J e crois
convenable qll e LOlI s lalou -bi s vous accompagn(:, 011
bi en )0 corn1l1l1rHlnnL.
- Plulùll u ('ol11mandnnt, Illon on 'le; j ' irai le voir
CfI quittant le co ll t'gc. 1)
.1 (' Il '('IIS pns ceLLo pein e 1 Venu nll x flOU vcllp!)
npl'('s !)on t!t".i 'UII('I', 10 C:O lllln:IIHlant accueillit ail1lnblolll('llllllll l'eqw\Le cL njouln de so n cr u, a la visite
projnl l'e, Ill1 oi m'ilalionh dln erpour li ch line ctmoi,
il so n hùl el.
I\lid'PliIlP! .J e nl '(" I;,i s fi g lll't', (lU'rlle allaiLs'rlllllly<'l',
so ttlp il la Illai so ll avec la HOIII'gl lig nonn' , lOlljOlll's
a(l'ni,'(',(, :'t S('S sC'll1p ilC'rrH'l s IIC'Uoyngos .
.1(' l'li S bien s urpri s, ('Il l'(' ntralll , d(' Irs vo ir oC;(,\Ipt' CS :" ('rJUSPI' Loul('s les d('llx dan s ln cui!lilll'; cll('!)
s(' lltlllai enl ('IH'Ir;rnl/rs l'li 11 0 do l'null'C .
({ (:" 1l1;ln'l"nil r!r('z 11 01l S, ('Cl pC'lit boul d'(' I1('onl,
�DI ~C
EI'TlO:i
167
M'sieu Ha ymond ! » s'écria Louslalou-bis , la bouche
fendu jusqu'a ux oreilles pal' un rire de content ment.
Et sa bonn e fa e rOll geaud e co ntempl ait Mi 'l1 eline
ass ise dcvant ln lnbl e, appliqutl e à écosser dps pois,
Mme dr Ga vry sC montl'a l'avie cl noire ppLit oisnau
penlll , r ll e all ss i,
Eli n la fil ('au sel' p(' ndanl plu s d'lIn c Iu' url' , I ~ n
vain , il deux l'l' pri ses, Ir ('O llllll<lndnnt essa 'a de l 'V('l'
la séan ce ; IOllj o urs, la pauvre JlWlIlan ins istait:
« Laiss z- In don(' Ill C ' pal'lC' r de 111 0 11 fi ls enr ol'e
pendonl qu elqu es minlll es! ))
Enfin, (' Olll!lH' ~ 1. Caril all rega rd :lilla IH' ndlll (' d'nn
ail' inqui p[" l' Ih' Sil mil il l'ire et Illi dit:
« .J (' Ill' Ve ll\ pa s VO li S co nd :lIll1H' r il nWlI gl' I' UII
' I H' I ,
dilu'r froid , 011 1'l'(' l1 nul1ï ', (" qui l's lpire! l ~ nlu
Ips, ~I n i s il l'alll !l U' proult' lLre (I!- vp nir d(' lll nin IOll s
I(,s trois d{'j cUn (' I' :Ive' 1I1 0i, .J (' g nl'd!' l'<l i 1\1irlw lin e
\'npl'(\s - lllidi ; Hnymo lld la l'(' pr('ndr a il si\. hpul' 'S Cil
quiLLan ll e (' oll l'g ', ))
.J'ohj prlai :
" C:'('s t '1"1' \Ii f' lt elilH ' Il 'a pas Cil '0 1'(' t! 'o utl'< 'S
l () il ( 'l( ~s '1" (' SPS t'O lws d(' vn ng!'!
- Ccll ('s qU (' 1. dl' (;n vl'y llI 'a :u'ltd "os! aj olll a la
(ll'lil e (' !J{'I'i("
- El moi qui n'y ni pns pri s gU l'd ('! n s'I'x('lnm a la
<:0 111 le'SS!',
1':111 \ 1'1' ! p ll \l Vl'(' III a 111:In ! .. , EII {' sa is il :', pl l' i II ('S ma i il S
1 ' ( ' I () m ~ qll (' so n fil s avail d,) nlnlli (' I' (' Il la choisis
\Ii (' he-
�168
!\IO N OI.'iCLE RA NGE-TOUT
lin e élait sur ses genoux, - que j e la so upço nnai d'y
a vo ir mi s fur tive ment un ba ise r.
Comm e (:a sail aim e r, les mèl'es !
Jr pensa i il 1:1 mi enu e .. . ,J'avai s des leUres ù chaqu e
('o u l'r ie l' de l\lad agasca r ; la nlôLl'un , Lanl ô l 1':111lre y
aj oula it un mol, cl pa pa louj oul's, CJlland il n '('i.aiL
pas Cil voyage. l\lais I('s long ' d{o la il s, les lendresses,
les co n l' il s, le l' (~ ' il de Jeur vic Ill-bas, m ème ln desCl'ipli oll du pa ys, lo ut m '(~ l a il e nvoyé par ma cll èr'
maill a n.
J 'C li S cO ll sc iell c(', ü ce lle nliuul e, qu e je ne lui
1'(' IHI <li" pas asse z SO li infa li gabl n lelllirrsse; qu e jl:
Il e (ll'cllni s pns la pr in e, du 1I 0 in ~ dnlls HWS Ir llrcs
Il ,11 i yes, IJlicl('ps c' Illl'!! d(· u '\ (\ r.voil's, de 1u i ln issc r
drv i I1 r l' Illo n ,111'(' '1iO Il , - ca l', :111 fond , ('o m bi c: n.i e lps
f'!d'I'i s 1OIlS!
,J'ell (' us honle . .J e me pl'o mi s do mi e ux l'nil'e, do
n'(\[rl' Jl oin l 1111 ('((' ul' in g l';d.
En ('ol'(' UI W le(:o ll , el, UIl C' bOlln e, flU C 1111' dOllll ail
san s 'sol1 gc' l' J\l ll'" dn Gayry .. ,
?lr oll onel\' (' L SO li 'o nlj wf{ 11 011 dc' l'o ul o 1'(' l1ll'ùrenl
). IUlidi s ui van t.
NOlls n'av ions 1'<:(: 11 ni )d 11'1'5 ni d' ) p ,~(' h rs a vanl
('('Il e qui 1I 0 ll S ,1Illloll çni l l' II ' 1In: de lell\' a rri v{·I'.
I) C'violi s- noIiS (' II bie n au g ul'el''?
La ph jsiull omi (' de l'ond o CO llli el plil s (' Il co re
('(· 11 0 d!' LOll s l" loli 111 0 fin ' IlL ITd(w [C' 1' le cO IlLra ir .
« ( :a 11<' va pas 111 :1 1'(' 11 ,' 1' [ 0 111 se lll , I1l I'S p(' lil s! "
nOli s ('(Hlr ia 1'011(,1(, COllli , (' II d e~(' ( ' lId a l du ll'Hin ,
El n l ~silc)
1 hol'S de la ga re:
�DÉCE PTI ON
Le capitain e Trévolec a un (:Oll sin qui réclame
égal emenl la lulelle de Mi chelin e: le conseil de
l'am ill e, C) li e M: Cla ir moy c t le j li ge de paix S 'occ u pe nl
de conslilu er, décid era enlre nOLI s 1 On croya it
Mi chelin c morLe, clic co us in de so n père fai sait des
démarch es pour entrcr en possession de sa l'ortun c.
Celle forlun e co nsisle en la propriéLé de Madagnscar,
plu R un e jolie haLilali on, enlourér d'e nviron quinze
heeLnres de prés, vi g nes cl champs, el occu pée d puis
se pt ans pa l' led il co usin ù litre bénévo le.
{( P Ollrqu oi 1· ca pitain e a- t-il dis pr nsé celui -ci
<l 'acq u i Llcr le pri x de l'erm e '? .. . personn e n'r n sail ri en .
- J'ai enLc ndu mon eapiLain e liro, un jour, il und e
se!::> a mi s, lin mùdc ' in qui llli cO II Hc illail d'e nvoye r la
p , tite ('II Frnncc : « J o Il 'n i ql1 'un co usin pau vre c t
eltargl: de f::t mill e :\ f)t,i la ·onfi r r. Ma situat.ion il so n
égn rd 111 0 l'int erdit: ce s(' rail l\1i re prclldre d' un e
maill 'e qu e j e lui donn e de l':tulre, C(\ I' iln 'ac 'cptel'nit pas <Jill j c Illi pa il' IIll e p(' lIs i n pOlir ma fill e. EL
pui s , Sll f (' IllIll O est rI' lIn e tcll e avari" 1 J e ne vo is
g ll(\ re Mi chelin e ch ez e ll x. » Ca n'ex pliqll e ri PII ! »
cO II (' llIt LOll s l.aloll .
Inl('rl'o mpu pal' notro ::tl'ri vl'(' Ù la maiso n, l'enlreti lm l'Ill 1'0 11 0 11(': d('::; qll l' 1I 0\1 S Il l) III cs pri s pl nco il lnhl r,
elj'nppl'i Hcnfill qur II' dôpùt co nsis la it ('Il un ha il, (' ollli dos rizi i' rrs cL de la ('orlll n do Mada gascal' , l'o nsc nti au lllili (, lI de l'nnll ('n I H O!~ . pOUl' cinq an H,
pm le (' npil aillc Trévo l('(' il 1111 i\ng lniH, ù raiso n d
~s pa l' :1 n.
d('Il X mill (, cillq l ' ( ~ Il 'i ral\(
Quallt a il 1ill'c de pl'0 Jlri \> I(' IlIi-lIll\ mc, am. il ôl
«
�170
MON
O~CLE
nANCE-TOUT
régu larisé, il avait été expédié en Fronce, ct sc
lrouvait il l'abri de Loul risque dan s l'élude de
Me Clairmoy.
Avre le ba il, l'envelo[lpe l'C'nrennnil unc' ktll'o
ndl'c,,"séc nu nolairc.
Lc pèrc do Micheline lui confia it , ju squ'il ln mnjol'ilô cie eo ll e-ei, le so in de g-ôro r 'la pclilp CorLune ct
de s llbvenir, au moycn de ses l'eVCIIU S, aux l'I 'nis d(~
son cntrelien el. do so n {·dllcntion.
1 [lS un mol (l'wnl il Il choix du luteul': cela fai sa il
la force un mOIl ollcle.
Mais 1<" cOllsin, averti, ,Ivait nus 'iLùL dl~c1[\
..é qu o,
si on 10 Illi di s pulait, il l'evt~diq(,n
ce till'e pal'dcvnnL It ~ ll'iIJIIII:d.
« Pnl'ill('lI ! proL
c~sta
Ilil :lil'c LOll s lal oll , sa 1'('II11tJe
a !IIi Illi l'nil'P Pltlcndl'(l qu ' il s vivrait'ld, 101li; SUl' Ips
)'CVPlllt S df' Mi '!leli lH' !
- 1[C'II l'IlU sc' 111 C' Il 1, l'!le c:st ('OI11IUe il lIallgt", oh olt
I.'apprlle I"" [I arpagoll! .l'ai , du l'es te, cnll'('vlI s('s
cillq gOSSI'S, l'nvarice dc leu r IllI'I'I' est t:cril' SUI' leu l'
dos : il'lsolll fjc·('I,\ s C'OIl1I1lI' dp s nl('llIlinllts .
.II' IH! G!'ois p:I S ~ I " CI:lil'll1oy di sposù il sO l1ll'nil'
la c:tndid:tllll'I\ de 1\1. 11011 0 l'\', T\'c"vo lnl' , filobs(' l'vl'l'
IllOIl olll'ie .
- Moi lion pl Il !'. Toul. de 1111\111(', voyez-volis,
~ I olsic'
10 Mnjol' , rnlll pas 1l'Op s'y fi,'I'! »
.l e 1111' so nlni s PPl'plrxc', il les ('COli t,,!, SlIp]l1l1 C'I' IlOS
ChllllC'()S. l\ l ai~,
hah! 1., p{'l'il ('I:lil loill : la ('ollslillilioll
du ('onl'H'Î I tiC' rU III il II' :t1lail dl'Illolldol' <]IH:lqll(' IC'lllps;
il quoi bOIl ~() Il':t<'assi' l', cl ' ici Iii '1
�DÉCEPTION
El pui s, dans mon ignorance des articles du code
réglant la situation des mineurs, n'avai s-je pas décrétl' ,
il pUl't moi , qu 'à aucun prix nou s ne nou s laisserion s
enlevcr J\1icheli ne?
La pauvre petite avail écoulé les explicaLion s de
mon oncle san s donn er son avi s. Ce f"lt so ulemenl
dan s Jo bai or du soir, on l'iltroign;l11l Ilion for\. pal'
le CO li, flu'elle lili cxpr'ima sa pensue .
« 0 nclo Cou li , supplia -l-oll(', pui sq Il e VOliS a vez
biell voulu d' moi, n mo lonn oz il l)I'rso nn e! Ù
porso nn o !
- Jo n le donn erai pa s de bon g ru, l'Il 10 11 t cas!
El , av()(; k s arg um ents qu e je 1iens ('II l'l'SerV e, nou s
n'a vo ns rien:l reJouler;j e lcc:rois, dllll1oins!)
Lonllillo la poss ibililu d' ull {:vulle\11enL cOllll'ario
no s VII!'S, nOli s nion s vo lollLirl"!; !J11 ' il plli sse .'0 produire ... Ce l'ilL cc so ix-I à, j'en ai pc ur, Ic cas dc
l'oncl\' COllli , bi en qll'il l'ôL mi cux in sl.ruil que moi
dcs lois auxquelles nous allion s nOli s lI ouri er.
'i mporlr, Mi choline le cruL s llr paroI, moi aussi,
ot l'oln nOlis l'e ndiL notro s{' réniL{\ pl' mi\rc.
Ah! ln dou(:c l'xislonco <1" 0 l'o n I1lrna choz « \\1. 10
Major ,), durant ('c'S jOllrs d'ac;l:a ll1\i c l
l\1iell()l ino, gn l'dan 1, l' lin IIi ludo c!r, ra i lï: la siesto, se
lovait Ull prtiL jOllr. ,l e l'imitai, l\lrsdr,voirs lormin(:s,
le demi or ('Ollp d'œ il donll(" ;\ 1l1(' S 101.:o ns, illllc l'CSlnil IWI:S do d('ux heurcs ju squ 'a u momcnl dm'
1' C'IIc!I'C au eo
W' g-c~.
C('S d('\lX Il('lIrcs Nairlll ('onst\cr{'('s ail jnl'dill,wc,
t prNiq IIr a Il 1a Il Lquo moi .
allqllc'I 1\1 ichrlin n s' inL (~ r c!isn
�i72
MON ONCLE HANGr>-TOUT
Pendant mon absence, clic allait retrouvc\' Louslalou-bi s ct l'aidait dans lcs petits lravaux d la
IlHli so n, lnndi s fIlIC l'o ncle COllli int
i ait
l 'n~ie
marso uin [lUX se n ls de la sc ulpluro sllr bois,
Depui s ffn 'i l lui élaiL poss iblc de burbollcr dans
Ull Lub, l\lichelinc avaiL l'cnon cé aux bain s de SilOIlO,
du Illoin s quoLiJicllllcl11cnl (c al' il lui arrivait bien
cncore de sc j elel' il l' au d(~ I('mps il autrc, acco mpugllée de Sabord, r:wi de celle pnrLic do plaisir).
Mni s, 1(· plu s so uvenl, clio pt: '!tail ;\ la lignc , l'a pl'(\smidi, allx ('OL('s de Illon onclc, ,l'allni s les l'('[rollvcr il
six 11('1I1TS, au hOI,t! de la rivi 'o re , el, It-lItenlCllL IlOU S
rnvenion s tOIlS ellscmble pal' la prairie,
Aprl's le t1ill or, 1I0llS \'('slioll'; :1\1 jardin , ;\ moills
que 1\1'"° de Gavr)' ne nOli S l'rI pl'i l' «':tllt,1' pl' ndl'o
ln tb(' cl1PZ (lllr, 011 ([11(' le ('Ollll1liUldnnL IH' nOli s
rcllln tùl pOlir qlll'lqUC prollll'Ilade :111 ('Iail'de IUlI c l'l IlI'
les quai s,
Parfois, «\land Sullaire "Iai t \ ('11\1, de la part dc
;\1. Bcny, r('('\aIlH'I' 1('5 soins d(' Illon oncle pOlir
s'l' Ire a~SlI'6,
;\ IIIlC prl'trIii'l'(l
qUf'lqll' malade, apl'(~s
visilr', C[1I';l\IC;UIIC contagioll Il '{' lnil il nailldl'I', « M, ln
~Ia.ior
· » sc faisail a 'f'ol1lpagn l' dr' 1\liclt('lill(', (;('Ia
me l'(''servail, pOIll' Il' soi l', d('s rl"eils oit l':1n1<' d(' ma
p ·Iit(· :\I11iü Hn 1'I"v" lail i'> i tcndre, s i piloynhlc ail"
l1i
~i' I'( s hlllllain('s, qiU' jr' m'allaC'/wis il ('11(, lou
~ Ic!';
joul's rlaYflllln gl',
C:olls(·illt'· pal' !\I lIIr dl' (;:1 \'l'y, Illon Olll'l!' m'nil
('OIlIIllI1Il<lé p01l1' sa « Pllpill(' )1 tllI • toil('lI(' dl' pl'O 11l<'lInr/l' r!llt· l'on ("lail ('11 trnill d·('"t''('ul('l', ('1 il H\'Hil
�173
DÉCGPTlON
(olé conven u que nous ne produi rions pas notre chérie
en ville avant de pouvoi r l'exhib er pnt'ée do tous ses
atou l'S ,
On apport a celle met'veille le samedi de ln sccond e
sema ine,
All ss itôt, l'rll1ploi du lend emain fut nin si réglé:
J\1rsse :'t ollze he ures ; déjeunel' il ln pension dit
comma ndant qlli nou s avait inviLés depui s huitjou l's ;
vi 'ile ;\ Mill. d Gnvl'y, qui tellait ù s'assur er, rie visu,
([Ile la ('outul'i('l'c t la modi st s'étaie nt conl'ol'mées
il ses in stl'u ction s ; pl'omenade S Ul' les quais , ct enfin
l'ploul' vel's ln plnee do Beaune, ot. la musique rnililnil'o se l'ail enlend re le dimanc he,
'l'ouLe pilllpani dnn s sa l'ohe de voile cl'ème, aynnl
u de
S UI' sr s c hl'vell x blond s un immen se chapea
ses
bluel.',
paille autoul' duqu el s'enroulaienL des
pieds chau ssés de fill s souli ers 'n peau cou[e\1r chamois, S U I' d 's chnu sseLLes de I11 Û I11 teinle, Micheljllc
pialrail dan s la 1'0111', le dilliun ch malin , des dix
IWllr('s, 1'('p{-tanL avec une obs lÎnnLion cdlinc :
1
1
qu'on pal't?
« l ~s l-e
- Aurais- lu d('jù l'aim'llui uel11undai -jc,
'on! oh! non ! Mai s je me l'ôjoui s d'allel' :'t lu
l11u sique' ; je m'on l'l-jolli s si fort , voi s-lu , Haymond,
qllc je voudrai lS nvoil' pass{' loul le l'esle pOUl' y
Nl'('l
Tu aillles il (' 0 poilll la IIlllsiquc'!
,l<' l'ai 111 " Dili ... J\lni s (;(' n'e 'l pa s cr (lui
,' i impafi enle d'l\ln' à cct apri:s-midi, »
-
Elle vinl II moi, posa ur
111011
010
1'('ud
bra IS ::les U 'ux mainlS
�174
MO:'ll ONCLE RANGE-TOUT
joinLe et, me regard nnt de tout près, me dit ùe l'ail'
mystér irux qu 'on prend pOUl' confier un sec ret:
« C'es l que tu m'as promi s que je verrais uo capiLaine qui a ' des petite ' fill es comme moi, et que,
mème, jc pourrai s p ut-ètrc l'embra sser ... comma
j 'e mbrassa is pnpa! »
.Je laissai "chapper soll 1\) 'nL :
te Tu y pell es enco re'!
- J 'y pen 'C Lou s h's jours 1 Toi , tu as tes parenL s ...
Ils ·ontloi n ... Jnai ' tu les a .... lu Ile sa is pas ... »
Ses yeux prorond s devinr ent humide s.
« Cht"rie 1. .. »
Je ml\l'Jllurai se ulemenl cc IIlOt d'aO'r clion , n'osa nt
avouer qll e, ne co nuoi ssant 1I1I<:lIn 'apilain e, j me
verrai' fort ernbal'l'a. sé pOlir tellir mu prollleHse.
EL, sous prNexL e de Ic fairc HC hMer, j'allai sou mettre 1 CUH il Illon 011 ·le.
« Tu lc trou"e H pris, toi uus 'i! s'exclama-L-il
'Il
riallt. 011 (lromd 1. .. 011 pl' lIl ol!. .. cl, qUHnd 'onoe
le ((11111'1. d' hcur' d ' Hab 'lais, on cn t'sl pOUl' sa courle
hOIlIe, C'esl comme moi qui , l'autrc jOlll', ai j\ll'é il
1\1 ichelin r tl e ne ln et'tlel' il pt'I'.'o nn '1. .. Tiells, lis co
Ci"e j'ai J'l'C'U l:C malin. POUl' Ile pas to glU l'le p)uif; ir
de t't'li jOlll'll{' O , j 'avaL' tI "cid(, de l't'Il parlel' se ul'menl el' ~o ir; mnis il Il 't'sl pa H III li Il vais <)11(' tl('jà , il
1011 l\ge, 011 S'oxcl'({e :'t H ' mnlri
~i(' l' : c'c'sl 1111 ulile
apllI'('nli ssllge de la ,il', 111011 p<'lil Haylllond! ),
1\1" Clail'Illoy UI11101l<;uil CJlI ' les ·n'orls 1)(,1'801l1l01s
fuil s par 111011 ollclr pOlir umcn('I' l, l'l'lOUl' Cil FJ'Ilnce
dll 1"" 'l'r{'volce l'uvaienl toul nalul'c llcmen l ù ~i-
°
�n ÉCE PT IO;'>I
175
g né a u c boix de juge de pa ix co mm e membre du
cons('il de fami]J r, mai s qu 'il deva iL Ll'ès peu co mpLe r
S UI' la luLell e de l'enl'anL, cl enco ro moin s S Ul' la pos. ilJiliLé dl' l' éleve r auprès de lui .
M. HOll on) 1'I'6volec s'a ppu yai!., pour s'y oppo!'r l',
S III' la qu aliL6 do c(' liba Lairo do l'o ncle Co uli , un
hom me éla nL peu a pl o il diri ger l'édu 'n lion d'lin o
jeun o fill e.
« J e s ui s il c • [J oil1l CO li S 'ienL d . mon insuffi sance,
([U o je Ill ' "Lai !:> Mjù pl'omis do donn ol' un e in!:> lill1Ll'ice
il \liehelin r, » Ill ' xp.liqu a 111 0 11 oncle.
' Il tlj otlLa, d'ull Lon rnill eu l' :
« Sa eO lll[lng l1i o el la ti elll1 r \'a udl'nicnl bi en louj ours, pour 1'0111':1111 , ('(, 11 (, II p I( ~ 1 1l" ll a rpn go ll )' cl de
HP S illq h('l'ili (' rs 1 Qu 'psI-cc <[ u' ils Ill O dWlllelll av 'C
le urs ('O Il V('llan r' PH!
( .J'éC'l'irai tI ('lll aill pOlir "nn OI1 C('1' qn o j 'accepl e tic
fail' o pa l'li o du r:o I1 Ho i\ de l'amille; j e me rOlldrai Ù
Ballg!' qU il lld on le ('o nvoqu erll , r l 1l01l !:> ve rrou!:>! ...
Ah ! si la pel ile deva it (' lro It ollre ll se choz les ll onoré
Tl'l'vo lee, je IlI ' ine lill (, l'ai s, (' /l CO IT qu e 1(' 111' parenlé
so il d('j ù ('J oig ll{'c : co us ill s iss us do g('l'm a ins, loul
simpl pIlH'/ll . Mai !; o u ,Ile aura faim 'li ez ' UX, 011 il K
la 1l1l'ill'OIIl 0 11 !H' II Hion, En jl c lI ~io l1 , Mi '!lc]ill(' ! npl'ès
troi s ;lnn lws de \'ip :'t 1'(" lnt s au va ge! Elle y s('I'ail
bi (' nl ùl. llI ol' Le 1 C'esl po ul'Cpl oi .i' lllU(, l'ni ju s qu 'ull
bOIl L! "
Il Ill(' cO II', id{' I':l 1111 illslalll ('11 !;o ul'ianl , avaJlt de
l' epl'cllcln' :
( Voil ù p O lll' lll oi.. . T oi, III bt'I'(t S forcé tl 'av oir
�176
MON ONCLE RANGE-TOUT
rccours à Carilan. Il es L lié avcc la plupart. des offieicl's Je la garnison, cl pourra lc se rvir d'intcrmédiairc; mai , si lu nc veux pas déchoir dan s l'espril
dc Michelinc, je te conscill e, une fois mis en rapporL
uvcc un eapiLain e pèrc de famill e, - il s le sOlll
presque Lou s, - de lui présc nLer loi- mêmc la reqllêlc
dc La pelÏLc amic. Pauvrc cnl'anLi qui n' '11 sc rail
nllendl'i 1. .. Est-cll e pl"·t.c'?
- Depui s UIl C Il curc au moi.Jls. Av z-vous )lcnsé 11
un livr' pour Ilc?
- Ton; mai s, pal'llli C(,IlX dont. sc sc rvaiL La Lanlc,
nOli s allon s LI'oIIV('r 'c qu'il l'auL. »
Je rcde sce ndi s mllni d' lIl1 joli rnis.'cl CO Il V rl Cn
vclours bl cu.
1
Pourqlloi fairc I ~ a'l s' informa Mi chelin " (-tonnée,
lorsfJuc je l ' Illi remi s.
- POUl' suivre La Ille SS ('.
- Dimllnrl!c derlliel', LOIl
~ lnou
- bi .. Il O m'en a pus
ùonn(', ('l clic n' Il l1vaiL pas nO/1 plu s.
- POUl' ulle bOlln(' rai soll, l'ppliquui-je, c'es t fjuC',
ses parellts il 'anL omi s Je 1'<'lIvoy01' lt l't''cole, ('JI(' 11('
sail pas lire! »
l\li('ll('lin c avait ouv(,l'l le li vre ù l'el\vcrs ('l le fcuiJ I('lait Silm; parallr s'ap rcevoi.. qu les 1 LIres avaielll.
la LôLe n bas.
Ellc' 111(' d('lllanda , d'lin nil' enndide :
Il
pprnnd s- 1l10i 'omm 'nL 011 se S ('rl d' un livr(', loi
qui ('/1 as Lnnl!
- EsL-co qlll' tll IH' i'i alll'His pas lire 'l
- P 'lIl-L'lrc Lien (111' j(' l'ai 1; \1 quund j'était' avec
I(
�IJ Ér:E
11 7
PTIO~
pupa ... En clOt'
~ hal1
Lloin dan s mu lèLe, i Ime semul e .. .
Mai s je n'cil s ui s pas sû re. En louL cas, je ne sa is
pill s .
- Qu e sai s- LII donc? »
Ce lle ig noran ce abso lu e, donl j r n'a va is ri (' 11 so up ~o n
6 j lI Sqll ' ici, l'occas ion n e s't'la n L pas prése nl{'ù
enco re de la eO ll sLaLer , me déeevaiL a mère menL.
Mi cheliue ~Ù' 1l rendit forL hi en co mpLe.
« J e sai s c ha nLer, nngr l' , Laill er des l'O . eaux ave(~
lesqu elHje j oue des airs que j 'inve llLo ; j c' Hai s g rimp el'
au x al'bl'es, l'l ... c'es \' LOllLl eO Hcl uL-ell o d ' Ilil Lon
Il il Il La iIl.
'1' 0 11 ill Hll'ueLÎ oll 11 (' V:l pa IS loill! l'épliquai-j e,
bt'LcllI enl.
-- LOlI s La loll , Q uillqllin ct Hav( l'olsam m 'o nL appri s
ee qll ' il f; sa vai nl.
- C'esl jUHLe . C'es L 1I1 0 i qni suis Ult idiol ùe
m'(' Lonll l' rl )/ llvo \1 ai-j(', m ' me lt a llt Ù l'ire.
Mais, vo ulanl Lra il 'r Ir sujeL:\ foud , j'ajo utai :
' hez Je JJO II
I ( EH ('e IlI o ll1 enL, 1I 0 ll S II O US l' 'lItions
Di eu ; su is- Lu le pric l' ?
- Oui: llU\ LÎn cLsoir, dep1lis so n uni vt'o Ù Ta neLy,n(' n u, L ouslal oll IlI C faill'l'ciLr r le P ale!' , 1'1 ÙCIlHlIHJ e l'
:nl lmll Di ell qu 'il ail bi (' n soi ll d,· pnpa e l d(' ma man .
- Cn b ll l'fi 11 dé(' lnl'll d'IIII 10 11 p(' l'emploi)'( l'o ncle
C: ouli qui 1I 0ll H {'~o
li a i t depu is 1111 imlta llL. Voyo ns,
HnYl1lo lld , III I I(' \'IlS pas Ch(' (T hcr dli(':l lI e Ù ('('l l u
(\ 111'11 11 1. pnrc'(! qll 'O lt IH' llli Il l'i l' Il nppris'? ))
Lili eh ol'(' II (' I' (' hi ('I1 I1 ('! (' ('1'1('<; 11 0 11 ; IlI l1 is j() pl' l'd aiH
tllI O il ~io l , el i l 111 \' 11 cO I) I :,i l ..Je Il 'aul'ais plul<
MO,.. Ol'U:U. ItA~O
TOU Il
l :l
�i78
MON ONCLE nANCE-TOUT
aucun plai sir il causel' avec Micheline, me semblait-il l
De quoi pouvail parle!' une gamine qui ne connaissait ras même ses leUres?
J 'é lais bien naïf!. .. Le pelit oiseau s:ll.Ivage me
donna plu s d' une let ~o n , en mc p:u'!ant de choses que
l'o bse rvation et la réfl ex ion lui avuient sC illes cl1seign '·cs, Et so uvellt sa logilluc impeccable dé 'oncel'la
ma (:oul'le science,
Toul en ll'o llinanl vers l'égli se Saint-Pierre, olt sr.
di sait celle nw sse lardive, mon onde nou s confia
que le co mmandant avait, en cuisille, des goûts
('xtraordinai l'CS.
« Sn monie csl tic faire sel'vir lIne bombe glac('('
:\11 mili II du rqm s. Vou s POllV('Z ('gnkmellt VOliS
attendre, mes petil s, iL voil' parn1Lr(' Slll' la lable
qL! ·l(IUO plat de lIid s d'hirondellos; je sais qu 'il Cil fi
t!emnnd,': Il Pari s, POlll' lu polenta, vous n'y (OChnpperoz pa s l il ne rn'a jamais invitù sa m! ([II'il y '11 eùl.
El ulle carpe aux rai sins! Et 1(' ju s dl! rôti ndilo(~
de' gr.](~'
de groseillel VOI!'i vel'!'t'Z dl·fil!'r IIl1e foule
dl' cltos's d() ret nC<lbil.
( l~:IJt
oblig{' dl' SI' ('ol1tclller :\ l'ordinaire du
la table tt'hôl(" ('haqul! l'oi s qu'il a d('s
1I1()IlU d(~
il n
illvil('s, il ('oI11IlHlndc' I,·s plai s exoli(!uos l~on
garc\(' !JOli SO llv('nit"
Son dt"jl1l!lI('r sera l'(~ s :l1l1l1sallll " s'{'nia Mi('helill!',
1lI01l nviH; mni s IllOIl OIl(;]P ho('hn
C'(\lail '~galn(1J
J:l 11\1 .. pl cil" 'Iam qllr. si ln pl'oHa'ir\ll(' ct)l('\ollo n'y
figurail poillt, illa \'(·clnlllol'ailo
�I) ~C
EI'TlO~
l i9
En causant, 1I0U S avion s un pe u trop ralcnti le pa
ct l'office était commene '. quanJ nOLl pénéLrâmes
Jan s la vi eille "glis ,
MOIl onc le nou s [iL s igne de le s uivl'e delTii're' un
pili l'OÙ il se (J'lissa hUllllJlelll enL afill de' ne pa s lroublel' les fidèle s ,
A peinc avion s-nOli S eu le Lemps de nOli s III 'lLI'(' il
genoux qu 'un m:H'guilli l' pa: a, muni d'un plaleau
olt s'e nla ' saienl de' s sO li : e l des pii'c S blan c h s,
J'y déposai mon oll'ronde'; aVNI ie pnr Illoi que'
l'li sage {'Iail cil' quNcr pOlir quelqul' œuvre chari Lnhll', ri chelinc l'Il fil aulant.
Mai s nllalld vinl le lour de mon onde:
Il ~ I cl'(i!
je' n' ' II prl'Ilds pa s ! » dil-il il voix l)J'csque
lIault', ('n "curlanl d!' la maill 1· pl::llc:Ju,
DI' quoi ne prenail-il pas? Que l'cpr('''w nlail pOUl'
lui ('c pl;\leuu cltal'gé de monnaie'? .. peul- l'Ire des
nid f! d'lIil'ond llcs; rcul-I'll" de la carr!' aux rai -; ins.,.
« C'('lail rouI' la qUI' lc , I (~ plnll'au! » soufflai-j!' Ù
l'o l'('illc J(, l'ollet(, Couli.
l! jela un eoup d '(~ i 1 a ul UI' dl' lu i.
" La C]uèLe! .. , Ah! j'orllJielll '['l'IlPZ, llIurmlll'a- l-il,
Cn 1I1l'llallt lIlH' pi('.c(' dl' di" so us dan s la main dll
s ui ss l ' qlli {'Iail a(,(,oul'U Ù gralld!'s l'nj:\Inh{'('s, nfin
dl' rappl'It'I' \p, lapa gl' \Il' ail silrll('(',
El, ]'(,!' pl'iL ('n l'('pos, il s'a h-;orha dan s la I('cllll'I'
dn So n Imitation de Jésus-Ch,.isL , SO li S(' ltl livr(' dl'
pl'i(\I'(' ,
On riail 10111 ba'i HlIlO1I1' de nou s. J ';l\ai s ri l1loi11I 1'1lH', la minllie PI'I'('I'dl'J1I(', dll gesl(' dl' 1lI0!l o!lde
�180
MON
O~CL
nANG~-TOU
cl de la lèle ahul'ie du s ui sse sc voyant gt'alifié d'ull e
piècc dc dix so us .. ,
T' imporlc! cela mc mil en co lorc, En co lèl'c contrc
mon bon onclc COll li'l Allons ùon c! jc cld:rissaiH
ju squ 'à HCS pelilH travcl's, cl j e s ui H bi en SIl l' qu c le
bon Di eu, qlli aime par-d('ss us lo ut ICH cœ urs s in cla'cs, IIC lui c n voulut pas un in s tant d'avoir ll'oul>lt':
l'as is Lan cc : il cn éla it s i ill co ll seicnLl Mais jc IlIC
senlai s furi cux il la penséc de voir 'cl exccllent
hOJ11Il1' 111111 ju gù put' ucs gells qui n'avai enl pcul.l'll'C ni SO li savo ir, ni sa droitlll'c, ni 5:1 pnl'fnilc bonll',
Leur uniqu c s llpôl'iol'il(' , - e'(' 11 OH[, Ulle, je 10
reco nnai s, - c'(: laiL qll e leur pCIl Héc cl Icul' 'OI']1s
IHlbiLasH1' 111 le mômc li eu; lnlldiH quo 'ltez l'onc;]e
Couli , s i fOl'l qu 'o ll o sc !tûlùl, la g ll cnill e Il'ul'l'ivnil
poinl ft rejoindre J es pril. ..
.J e Il e fi s d'a ulre pl'iol'e qu o ce lle-ci, (;0 jour-là:
« Mon Vi eu, lai ssez SO llS notl'o loiLlo chol' pe lit
oi'ie/\ll qlli est vellu s'y a lJriLol'! »
I\lnis je la l'ediH SUl' lOtis les Lon s, ct je crois bi oll
qu e jamais elH'Ol'ü je' Il 'ava is l'iC'n demHnd ù d ' lIl1 C( 'ur
allssi Hi nd ['(', :llIsHi pl'('selll II 111:1 Huppli ca lioll, J '(~ li H
si for!. on prinn, de p"is que 111011 ol1de lI\ 'avuil,.('olll11l\llliqué ln I()Ul'c d ' Mr Chil'nlO'y'
Le dt"j('I IIH'1" 1'1Il HlIHSi amllsHnl (111<' ~Ji e h c l inc
ol
moi l'nviol1H ('SPI'I'l:,
A chaque plat qlli p:lrni H. nil, l'o ucle COllii c l
("OUIIIIIlIHlalil ('III:lIlHlionL 1111(' lIou vp llo di sc lI ss ioll,
'C'llli r'i valllanL ('1' Ci"O d{' lIi grn ilI'Hllll'('.
1\ OUi:! j Il gio ll s 1(' 'o u pl:!.
�DÉCEPTION
181
Nolre gourmandise ùonna rai son S Ul' toute la ligne
au commandant, au grand ébahisse ment de mon
onde qui Ile cessait de l'épélrr, san' rouvoil' s'empèchcl' de rirc :
Il Ccs bl'igand-Ià pa sent à l'r nnemi 1 Regnn.le-Iciï,
CariLanl Lrs voilü fJui reprenn ent Je ces horreurs l »
Un se ul in eid onl, pénible sc pl'odui sit vers.le milieu
du repas : aussiLùt apri's avoir abso rbé un e tranche
tic bombe g la e"e, le ('onllllflnJlIllt fut pris d'une J'age
dc JOlIls qui dura cillq bonnes milllltcs cl le rrlH.liL
comme 1'011 .
.llIeapable de Leuir en pla ce, il arpenlait la pit'ce,
jllrnnL ct s:l<;r{lllt 'omme 1111 diable.
1\lon onck le suivait d' LIU n' gard compatissanl.
le Toujours ta l:iaLan{'ü molaire! » lui dit-il qunnd la
crise fut un pOli calmée. Tu le fai s m,u'lyrÎscr dl'lHlis
doux mois pOlir la con l'v'r: peine pcrdu " mon
umi. Ga ne profile qu 'a llx dentisl 's, ces LmiLeIII 'lib-lit 1
- Je s ui s, nu cOlllrnin', cc rtain de la ,':lllVCr, il
pl'él:ic nLl
- El moi , je 10 pr{Odi s (l'l(' Lu 1" pOl'dra s, ct que lu
ln l'Ili s illlltilrtncnllorLlIl'cl' la mnrhoil'o! nrfil'llIôl mon
ol1clo. J 'ai {o[udi{' la f1uc sLioll : C gC I'( ~ (k curie }I('
pal'llonllc pll S . »
Il ,, 110 jllll'('lIl pa s lion plil s S';t('('o l't1er Hill' ('(' poillt.
" Unn dl'lIl 011 1I1i br:l 'I r111 llIoins, c'es t. pl'PSf] 11('
1'·l]lIivalcnl. pOlll' moi, dt"c1a ra ln ('Ollllllallduill. \I(' s
J!'lIl s, je I('s ai toute:>, !Ji 'li llll'l'Ci! el j ' 'spèn' bien
lTIourir avec.
�182
MON ONCLE RANGE-TOUT
- Ain 1 oil-il!.,. li 'oncluL mon oncle en l'ianl.
Commc nous nOLIs rcnelion, chez Mille de Gnvry, je
confiai il M. Carilan quel service j':1ll ndais de lui.
11 eut un gest J, piti" aLLondrie.
« P:1Ll vro peLi l 1 un bai ser de p:1 pa 1...
' OUS
domand 'l'On s cela au capilainc Dar8èmc qui a deux
fille s de SOli i\ge » , m r{'pondit-il.
11 parai ssaiL au ssi prcss " flIIC Mi '''clinc dc sc
l'clldl'c il la mll siqlle Ù présf'nt.
Cc l'ulilli qui , ('hrz 1\1"' 0 de 'avI'y, donlla lc signal
du Mpart ; Illi OIl('OI'() qui, après (IUC nous eÙllles
suivi les quai s de 1:1 , aÔrle ju squ 'nll porl Vil/iol'!-"
conseilla de gagne l' la plae' de Bra\lne pal' la rue de
l'Obt':li sqllc, si l'OIl IH' vOldait p:1 8 perd\'{: les pl'el1lÎt'l's
1Il 0 l'(; l':1tIx.
A peinl'
SOtlS les grand s al'bres <lui bordent
l'illllll('n S(' qlladrilotôr{' , rt 01'1 se ti ollnenl de pl'l:f(' 1'('11('(' )rs jll'Oll1t'llellrS, il se miL l'Il q uNe cl Il capitailH' ,
/)l':s qu 'il fut pnl'\,('nll LI le rejoillt/I't·, il m'npp('la du
gcslr , afill dl' 111(' PI'(:S(' 11 1 l', ain si qu 'il Ill() ravail
!l 1'0 III is,
jll'l"'i :l\'oir, !'1lf/u('lqllrs illoi s, {,ollll,l 'hi stoiro de mil
pelilf' allli(',j( fi " port dl' Hon M sir, plli Hjf' (\('Illiludai :
« ~I('
P('I'IlH·II('I.-\'ou :-, d!' \ 011 :-' l'HIrI(,J1I'I' , IllOIi rapi l:liJ1('"
()II ('''I I-l'III'''
- I.;'I-ba s slir un ball(" :', l 't'.(' Il 1'1 , ;'V('(' IllOII 01\('1(' ,
- AllolI!', HII (,Clillmil'(', :tllpri:S d'c'Il"', Ille l'l'pOil
dit-il, 10111 ('II 1'1'0111('110111 :-.on l'('gnl'd :-'\11' la rOIlI'.
�183
- C'esL Mme Dru'sème que vous cherchez? 4emanda
le command ant.
- Elle e Lmes filles .
- Je les ai eroisées,)l y a un insLanL; e L Lenez, les
vo ici! »
Ellcor un anN, pOUl' permeLlre au capita in '
d'apprcndl' il sn f mme dc quoi il s':lgissait, puis
notl'o group, nugm 'n 16 de ll'oi s lInité. , se Illobili sn
de nouveau,
J(' f'ranehi s le pr miel' la comle di slnnce qui nous
sépa l'ait d Micheline, ct a ll anl la pl' mIre par la
Ill:l j Il :
« Vic' Il !'> 1 »' llIi di s-je d' lIl1e voix 1111 p U Nl'ang l('l' .
.l'ava is IH'n ll nI roidir , ceLl e elltrcv ll C m remuail.
Et /co ca piLaille done l
'
Pelldant «(I I'il nLLirait Mie/H, lin ilill i, l ' nveloJlpail
de sC'S hra!'> l' lia s01l lcvait pOlir l'elllbra sser, je \oyais
sa lhrl'c Lrelllbler SOII S sa fine llIoll sla('he hlonde.
11 no put <lrlic\llrl' 1111 sOlll mot... 1ais elk 110 sc'
trompa point :\ co silen('e, j' k ('ol1lpl'is :\11 l'pgnl'd
qll '('ll e Illi .i 'la, lOI'Hr[lI(', :1pl'(~
S l'avoir ('Ilcorc' IIlle l'ois
11L'(' SS I',u ('olllr(' s n poill'illtl d bni s('() ,1\1 1'1'0111, [ollglleIllonl, il ln mil. dan s les bras dc' sn !'emllle, Cil 111111'1l11t-
rail L :
(( ' i pl'I'(' ... IIi 111\'1'(' ...
- ,Je' \ PliX VOlI S (,IlII>I'HSS('1' (,OIllIlH' si j'('lai ... vol l'l'
111<11111111 , l11a ll1igIlOlllH'! dit \1 "" 1):11 ':-' \'11)(' .
Olt! olli ,MadHlIlI'! oll! Olll! "
El , moi" " illlill1id(·(' IIII'av!'(' k ('apilnilll', l\ lidH'
line l'('nv('rsa la 1<'10 Cil arrih'(' ('1 l'('jc'In SOli grand
�MON ONCLE fiANCE-TO UT
chapeau, afin t1 'o /frir loul son pelil VI [Ige aux
bai se rs o/red '.
Un .. , deux .. , qualre! .. , Elle Ile t1i ail jamais aRse ï..
TOlIl il (;0 11 p, ses Jal'lll eS jaillirenl.
Ell e regarda le capiLain e J):trsù lTlU, pui s l'ollcle
Couli, pui s moi ...
In('on s(:il'lllrn 'nL, j 'avai s OUVI l't les bl'lI S, Mon gesl '
l'aplwJail.
I)'un bond , cil,' vinL s'a bnllrc SUI' Illn [1oitl'iIlC, d ,
Loull' SI'co lHle do san g lols, ell!' .Y n' sLIl , le vi SIIg'l'
,1 ppu (: (;o l1ll'1' InOl1 bras,
I(,s ye ux, :'t lIloi all ss i, SI: bl'ouillai!,lIl. .le lui II1UI'11Iul'IIi :\ l'ol'l'i1lt, :
« ,l,' so rni pOUl' Loi loul ('(' qll o lu ns perdul
- ,le sa is... j e s,li s .. , je !.':limo bi('II, vu! Tu 10 lÎl'Il S ,
loi, Cr' q 110 lu prom ets, on 111'11 t Le ct'oir o 1 »
El sos yC ID, profond s 'l l 'Il(jl'OS nlll'l'ont cherchol'
10 ('npilninl', dOllll('s !lnlx filles sc S 'l'I'aienl Jllnilll('nunl conlr() lui , inCjui \ ll's, COllllllO 'i (' 0 pèro [Iilllé
do\'uilll'lIr ('1 1'( III'I'ucll(l,:'1 ,II Ilussi!
Il Y ('III (11wllJl1 s minutes de ll' \H "ive éllluLion,
dnn s lIoll'C pelil groupe,
<JlIllncl ('U g ro s l'Illoi l'II\. t'ulm!', I('s pel iLl's lilll'I:i ,
:'I)I'I"s, s' ,\II'I' ol)s('l'\'t''l'S ll1ulllt:ll('n1l'IIt, s' l':\ppl'O(:11\'1'1'111. ('1 SI' 111 in'n 1 il (':111'>('1' 0111'('111 hiC'.
1) '(1 1111'('>; ('nl':lJIh, dPH Illlli('s des pdiLes Dlll'si' IIIC,
jOll:liplil il 1)('11 do di HI:lII('('.
" \'l'IH'I, VO II '; :111111 "11'1' a\ ('G 110U /), I\lidllllilH': »l'ojlo ~("
I' ' 1
"11l1il'
- ,JI'
VI'IIX
el
Ill" l i' IlI'.
hi('11 ! ),
�Il'IIJ1 bUll", l'I/!,
vint ~'lIhtr
~\lr
11111
poitrine .. ,
��187
Elle s'e 's uya Ir s ye ux, ~o l1ri
, lendil une main il
Anlli , l'uul!' il ll él\ne, el nOIl lai 'sa.
J e la vis bi e nlôl e mIl' il une rond e. il "Lail
apprivoisé, le pelil oisell1l snllvn ge .
Toulon l'obsc l'\'anl de luin , .i In(' pri s il .. ongel',
Je me r '-.ioui ssai s, il pl't':so nl , d'avo ir IOlll ô'\ lui
nppn'Ildl'(' , .J( ~ Illl' promis cl 'y 1I1 (' Un' une dOllccul' de
mamall , ' lj'('v0'l"ô\i 1(' lemps oü la mienne III fai sail
assl'oil' ' 11 fa(' o d't· ll e, l'alpllalH'l ellLl'e nom; d('II:\, el
lIl 'e ll st' ig-lIô1il1ll es 1 lll'es avre; 111H' inla ssa bl e patiellc(',
(f ,Jo J'('mi ('OnlllH! ('Ile», In!' li s-je,
Le capilaille /)al's\'me ('1 sa femnH' , ô'l qlli mOIl
ondl' co nla LOIII Hli 101115 l' ôl\ I' 1I1111'1' qlli l'avaiL l:lll1l'l1'"
il fi'O(' '111)('1' d" ~Ii(,lte
el SO lI ôlllxi("lt', PI't" sl' lll e :'t
fiO ll fi lijeL , lui demalld(\ l'l'lll, de 1('fi illformel' dll
1'('s lIlI al. .
Il s Ill' sall l'n iC' lll plu s st' dt""inl ('1' 'S;;('I' dl' c('lle
"llfanl , ass lIl'ail'lll -il s.
PI'Ol11('flse l'lit faill' de !-le' l'ü lI'OIl\'(,1' SO II\'('1l1 ô\ ln
pl'ollH'lladl' , d de l'l'ullir p,ll'fois le.., filll'll es l'ill'!. 1'1111
011 f'il('Z l'a lill'e',
.J o fil S l'n\'i pOlir \Ii('h l· lilll', qlli 11(' jlollvnil '1" 'y
g-ag lH'I' ,
" '1'(' \oil:'! d('I1 :\ IIllli('s! » Illi di ... -j" lin 111'11 plil s
lard , ('11 l'('\('I1ô1111 il la Illlliso ll .
El , I1V('(' 1111(' 11I1I1:\(II'I'Ss" do g-:II11in qlli pn"l('nd 1111
l'e) 1t' d (' III l' ni 0\', .i ' ôI j 0111 ô1 i :
" Yoi ", ('Id'I'il', si III n'ô l\ lli s ,' II ni ('lrlllIS"wlll's ni
sO lllil'l's, ('Ol11IllP 111 ô1l1l'lIib t"h" hllnlili {·(' dnal1l11 t" I"IH'
1'1 AlIllil' /)0 l'S'''II (' !
�188
MON ONCLE DANGE-TOUT
- llumili('el pourquoi? ... J'aurais élé bien à mon
ai se, cL cela m'auraiL fai l plnisil'. Mais j'aime encore
mieux fair e plaisir il l'o nclc Couli el à loi. »
El! 'm e j eln un regard singulier, un regard à la
roi s malici e ux cL cOllde.'cendanl; pui s sc mella nL à
\'Ire:
« C'psL VOliS deux qui J'ami cz élé, hUllliliés, dc
pl'omell c!' IIlle pelile fill e pi 'd s nu s dan s lin pays olt
loul Ic mond e porle des so ulicrs el des bas ... uVOuel" Haylllolld 1 »
Il Il 'mi L pas besoin de savoir lire {Jan s un livre
p 0 1l1' p{'!ll'll'<'l' la pens ',c d 'S g(' I1 S, je m'cil aperc.: us
'c jour-là 1
�CUAPITRE I X
Las plantations da Clou-da-Girofle .
Mi chelin e Havait lire.
1 at· un phénomè ne flu O 111 0 11 on 'le me dit \trc fr équ ellL , ses l'Ures appri :·ms, les pl'omi ères [lo gos du
livl' (~ p c l é s, lu mémoir' s' "Lait s ubitement l'éveillée
ct le resle ava il ma rché to ul se ul.
ne g ra ve maladie de M. Ll onor ', Tl'6vo lec laissanL
It'f; ('h osc~
cn s us pells, doux mois H' "coul i: ronl su ns
nOUH ri OIl n(lporl cr de Ba ugé.
J) (;s ir ux de Il e so préHo lltlll' nu CO ll cil do fa mill e
qu 'anné do LOllLeH pi iJe 'f;, mon OI1 e1 ' , clurant ce t
iut ' l'vall, avait mi s seH ami /; ('Il 'u mpag no ,t
('hcl'eh6 lui-ml\ 1I1 u ll e p Ol'SOTlI1 qui pOt s'occ up el'
Olnll\(' il l' ' Illoll<! nit de l'édll (' nLÎ ol1 dl: ~ li c h (' lin (';
Jnuis, ju sf l" 'ù co JOlll', a ucun ' tI l' llI ar ' ho n'ava it
abou ti .
�190
MON ONCLE RANG E- TOUT
Les choses en étai cnt à cc poinl, quand , un matin ,
Henri , que nous n'av ions pas rev u depuis la di trib uti on des pri x, vinl m'in viter à aller passe l' qu elqu e
temps ù la ca mp agne.
Propos ition Li en st:dui sanle .. . Se ul emenl , pouvais-je quiLLer Mi chelin e?
.
C' ·tait un miracle: qu C', Lm nsplnnL ée dan s un pays
in co nnu , oblig"c de sc ollm eLLrc il u n gc nrc dc vic
tout dill "ronL de t:e!lli qu 'oll o avait me né Ill- bas, elle
sc f\)l si vile acco ulll ml'e ü celle lI ou"e ll e exisLanee;
mai s, lIloi a hse nt, 11{:II: ne ot Anllie Dn l'so rn e NnnL
uvec leu r more en vill égiatur e, qui Ha it Hi elle ne
se laissol'ni t pns m, lhir par l'enll lli jusqu'ü lombr r
llI alnde?
« Pcnsm d u qu e M, Gùrain co nn craÏl Mi chelin e ù
g l'and 'merc'l ll1 c dcma" d a- l- il. ]\ ICH co uHin os, qui onL
di x, douze r L quatorze [lns, se rai ent r n '!ranlées
d'avoir un petile co mp agne. Elles arri ve"t :wjourJ'hui à Boisvil ain; lI O ll 8 se ri ons toute lin o band e. »
1\ l'eH ta fJu r ltJlI os in stants p ''' Hif ; pui s, IJI'll sqll ement, Hans a ttonù,'o la r('poll He qu e .i ( Ill e di sposa is il
Illi fairo, il tourn n les talons 0 11 m e di sa nt:
ALl oncis- moi, je l' ·viens. J'" i !lIW id('o!
- Il elll'i s'e n va! ~ l o i q ui IH'co llI.'u is pOLIr lui dirn
bonj Oli l'! S'l' 'l'ia l\ liclw!i,H', tout n dt"g'l'ill go lallta voc
lIl \(' aùresse de down, dll lI a llt dll f;(" dl'e, Ho n s itig'e de
pl' t'~ dil
e 'lioll .
oilil ('0 f!I W e't'stf]lI c d'hnbil r l' Stll' les lIalll r lll's!
On malllJu e lu ,"is il e dl' s sa mis! repal' Lis-je. Puisqu e
Le voi 'i, li ' O Il S:
(1
�LES PLAl'iTATTON S DE CLOU-DE-G IH OFLE
-
191
Maraina! misasaka andro! ny hal'iua'J Alors,
gémil-elle d'un ton comiquem ent désespéré, ma LêLe
va devenir gl'Os e co mme la lun e, à force d'être
boul'I'ée de moLs !
- Hien que ('alt e('any irai 2 f » suppliai -j e.
Elle sc mit il rire, contente de m'ent endre employer
une ex prcss ion mal gac he, cL, do cileme nl, ollc s'assit
1> 111' ses Lal olls, so n livre cnLr'c ICI> maim;.
A la gran le joie de l'écolière, bi en avant que le
quart d'heure rùL écoul{', ,le rdour d' l [cnri inLerrompait la leço n.
1\1. anton acco mpag nait so n fil s.
TOllt en s'a pprécianl beaucollp mutu ell emenl, 1110n
on cle el le pèl'c d' Hellri sc voyaient pell, M, NanLon
mcnail ull e vie l'ort acti ve ct l'ai S[liL de fl'l'quenls
voyages; el puis, S[l mùrc l'{'sidaIlL il Hoi s\'ilain cl
mai h novembre, Hen l'i cLlui allaicnt pl'esq uc chaque
soi l' diner cl. co ucher ù la campa g nc,
Cependant, il aVJil éLé plu sieurs foi s nolrc hôte,
m:li s tOlijOlll'S pal' hasa rd.
L'nperc vant près de so n Cil s, l'o ncl e Couli, qlli
menui sait, villt nou s l'cjoindrc en cost um e de travail ,
pt tondant d'un ail' el1chanl{: ln main it Hon visileur
matinal;
« Apl'<Js m'e n avoil' l'ail, si souvent ln prom csse,
venpz-vou s enfin mc del11nnr! ol' Ù d{'j olllH'r ? inLcl'l'ogea- l- il ave c IIti O 'ol'dinlilô afrr 'lueUHe.
- .J e Hui s vonu dan s un e alllrci nlenli oll,j c l'nvo ue,
l , Lt' 1l1111in ! il midi! ft' Ho ir!
:J. Un r(ll(trl d'hl'u rfl .
�102
;\ION
ONCL~
IIANGE-TOUT
mon cher ùocLeul'; mai s , puisque vous voulez bien de
HOU " j'accpple pOUl" llellri cl pom moi voLre aimable
proposilion ... »
.Je glissai LouL b[I S il I\licli('lil1(, :
« Écolile bien 1.•. »
.Je yopis venir ln s ilile cL, :lillSi qllejc l'ava is prévll,
M. auLon pour 'uivil :
« A la eOlldilion Ci 110, 011 relOllr, pour ne pas priver
ces enronls de pas,'er une qllin"lnÏl1e ells mbl o il Hnisvilaill, VOIlS 1I01lS fl'I'I'Z k s, lniri '() (\1' vos ('hl'res
Iwbilud 's. Il
El, sall s lai ssl:r il ll1011 olldo l, l 'IIIPS dc
r('rU S(' r :
« <jllnlld, pOlir 11110 roi s, voire aLl'lil'r ros l<'raiL fI /"In!"
quelques jOli!"; 1 LI' l'IiallgTll1olll d'a ir r('l'ait Inlll cil'
biell il voire petile ('d'o!t-l EL plli s, ('Il s(' n 'luIL dl'
MellLor il la j 'UII 'SS(! Jlc' Ildnnl qllC' IIlCS all'air/'s me
l'Ill1li'IIC'rail'IIL i('i , VOliS r('vc!l'I'icz de i:> li(,ux qlle VOliS
avez dl'!. parl'ulirir biell HO UV('IIL dan s \oll" 'nl'lll1l'l',
<:\',,1 unI' joi(', ('('S pl'l('I'i nn ges- Ià, pOlll' nOliS tlll Lres
vi('ux, l'onV('IICz-cn!
- ()II! j 'e n cOI1\'i 'liS bi 'II volonliers! » r parLiL
l'ollcle COli li,
El so n l't'gllrd, . <1('\' ('1111 \a g lll' , IlH' ),(,\, (,1:1 il Ijuo,
c\('jù, Sil IInll\ rc' ;\1111' ('rl':lIIle dl'vuil Il' dl'YIIII('{!I'lù-I)(I!-i,
Il\ItOU1' dC's vil'lI:>' lI1olllim; :\ v(,lll, dOlll I~ s grand('s
ailp" b:t1lnil'1I1 l'nir nll S01l1 111e!. 1I('s ('ollilll'S qui
domin('nl Il' nO'II'KIi('III'.
Eli ill\'ilalllllloll 011(·\(0, ~1.
lllIO)1 (l'ail d('c'o\l\l'I'l
du pl'obll'Illl',
ln vl'ai!! ~O liu
�LI
POUl'
~S
l'L
DI'; CLO[I-DI':-GIIHlFLE
A;'<T.\lO~S
10 :l
l'airc plaisir à ~lJ
l'('d ouLai l
1'0 1'1.
c hdil1('
cl à 1I10i, cal' il
de chan gcr so n r égi 111<', le bon ondc
COIII i acr cpla,
Il fil\' COIIV(: II11 <1" <', lc i<'ndplllain , dalls l'n pl'('.s-midi,
M, Na nloll p:l ssc l'niL le s jll'('ndn' av("
sa voil urc,
el lui, lJ cll l'i cL nwi fil erio ns <,n "\':lnL, il
~li('Ire
\)ic ,)'cl(:llc,
'"l('
Arl'i' s l e d{'jcunnr, ~ J,
fanion l'co la
hc'urc daJ1s
l'nl(' lin il ('n li SCI' avec IllOII OIlI; I!', ('II l'I'g:mlanL Ics
IlIcllhl,s mi s (' Il l'llnnlicl' d('pui s sa dl'l'J1ii'rc \'isi l <,;
mai s
TI 1'J1 ri nou s qllilla aussi l M sO l'li d(' la"I(' , ayant.
pl'omi s il s" gl':l lId 'lI1 '.r(' d\'ll'c dl' 1'('10\11' il Boi s \ i1ain
pOlir 1':1 l'ri V{'C d(, S<'S ('()lI siIH'S.
OIl H Il 'ù l ion s
~li
c li('
o
111('
Jl:l S
:-Ielll H dl'plli :-l cin q IlIilllill's,
(1'1('
[ll'Ojlo sa :
" Fai soll s lI oll'(l malle, v('lI\ - IIl 'l 1i
111 ('
s(' llIld e fi 11 0
cl'l" l'el'a Vl'lIil' l'lil s vile l' IH' III'I: dl' pari il'! "
CI' S(jOlll'
:'1
Boisvil" in 1':lIl'lIl:1il de' joi(' : ("{' Iail ,
so n (' s Il l' il ,
/'0 Ir() Il v(' l'
l'aiclIl
villll g'e m:ll g:1I' 11('.
1~ l c
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III
"1'0 li s 'H' ('[
('Il
1(' s ilo iH q Il i (' III 0 11 -
111<' clll11:1l1da si \t,s 1""I:1niel':-\ {'lnil'nl 110m -
"rou x, 10 IOll g cl" <"III'llIin , c l Mi 1I0llS avioll s qllt'lqllPS
('h :III('C's cI(· 11'0 11 v('\' clf' ''' lI oi"
Il l'f) Ille'II :U I" s,
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plalll('(l loull' S('III(' (' 1111'1' ~ 1( ' rl"I'()
(' 1 II' BOlll'g'llt'l1f,
I(,!; l'Ilin('!; c111 1'11:'1 1('/111 cil' \Iollini gli clonl I(,s lnlll's
hl':\ldanl !'!i "w lI1"I ('lll
:-' 111'\
(,ill(,1' 1(1 ' pl :,illC', 1'1 , StlI'IOIII ,
l'PS {'lr:tng'C's moulin s poun
MU:'! 0 '11,t. liA. fi t 111 111 .
li S
d 'ni l!' ... , ifll('n\c"'s
pOlir
�194
MON ONCLE flAN0E-TOUT
épargner aux femme s de cc pays la peine de brise r l,
g rain enLre d 'ux pierl'cs si l ourde!
A IlOU ' dellx, nou uvions de Gendu ulle g rande
lI1all (' cn o,;iel', eL nOllS 'o rnm encion à y enfouir 'e
qll n nOli s ju g ion s néccs.'n ir d'e mporLer, 101'1-iquo,
illL('ITOmpanL so udail} SO TI travail, ~Ii e h 'Iiuo me diL :
« ' OIIS devrion s peul-èLl'c conseillcr il )'011 ,le Couli
de vid('r se' po 'Iles avallt do p:ll'Lir ?
- Voilil un e idl" IUl1Iin <: lI sf'. Elle ne me se l'ail pa s
\ cllun ! Il dis-je.
Un l'il'(' bon cnfanL Ille fil lOllrn er la lt'Lo : l 'o nclo
( :o llii 1I0llS (:oIlLelllplnil, debollL S\l1' l e s(' lIil.
Il A lllOi nOIl piIl S, cli o 11<' viollt janwi s, l 'id!'!' cie
v)d(' I' III('S p(H'lles. ,Je sui s IOllj ollrs 1-i i pre ssl:! Il :ljOU 111 -l -i 1, 1'i1('I'('lIall l Illle eX('lIiW il sn Ill'go l ig c'nce, p01l1'
Illi - lllt'IlH' Ilil'll pllllùl ql(~
Jlollr 110 1I 1-i ,
Si pr(' 'i'''t''! ... CI' rul:\ l1 oln' 10111' d(' l'ire ...
! OIl S aviOll s appol'l" 11011'(' IIIl1l1e dan 1-i ln cllalld)}'!!
(i<' Illon ol1clo, ann de Illi l'a('ilil (' 1' l' elllbllllng('. (;rave111('111, ~Iidl(·e
:tlla dl'(; rorllC'r 1(' '1 d('II" vide-po('lIrH
HlI SII('ntlm; li droil(' ('1 il g lllll'iH' dn III c11('lIlint'o,
c!ell1(,ul'Î' s jusqu 'n lors sali s ('ll1ploi, ' 1 les dl'posa Slll'
la labl ('.
L 'o ll('lo COllli 1't"lIl1it les Vt'LI'II1C'lIl s donl il pell 'lnil
avoir lH' soi ll : rl'dill go l(' :lV( '(' plIlIlaloll el gi let <:lair
pour Ir- cl/11 er ; ('oll1pkl. jaf(lIl'1.l o pOlir 10 d("j('llJlel' el
lu PI'OIIH'llllClL-. Son cller vesioll 1'(' J'IIil le voyage slir
on do .
L 'rmill "es, les deux "ide-poche'
cl 'bordai Ill. El j'Cli S le sec r'l d, l'obblil1uLion qu
'os
rouillc 'l
�LES PLA<'ITAT IONS OE CLO-DI
'; -GIOFL
~
105
no s radi s avaicnt. mi sc à nc point « ll'ésir 1 )J , commc
di saiL LOll s talou-bi s .
NOLIs élions sortis , lin . oir, cxprès polir on a '!Jcle!'
la g l'ui ll c, avant l'arrivée de j\ licllcline; 'OITlme jc
d(~vai
. nll('1' le lendcmaill nu Bourgnellf, l'oncle Cou li
'l' élait cha rgé dc faire la ·c maille. 01' , il la fit dan s sa
po ·lIe ... pa s pl1l!i loill.
Elmoi, qui, chaque mnLin, inondai s la plaLc-bande
salis parvcnir ù m'exp liqu('l' qllc mon al'l'o sage ne fit
pa::; I1lcrvpille 1
Ln gl':lin e de radi s élail, dll l'l' sie , ('II bonne compagllie: elle voi sill:lit aw' c' des bOiles, cl(~ s clOllS, ([ps
prospectll s, des mOIl('hoirs , des (' 1(·l's !... fwpl ('Ids de
dim cns ioll s ùilf{'r('nles !
Onde COldi, ni l les O1V("/.- \OIl S pri ses? demallda
Micllelill: apr\s l ' S avoir vain('II1eIlL pl'l:se'lIl('es il
lOllles les serl'lIl'(lS do la Illai so li.
- Ali gr 'nier, probablel11ent! IlIai hjl' n't'II s lli s pa s
('erLnill! »)
II l'iail ('01111l1e lili enfall l, ù voir s\'lllplir k s \'idp po ·IIl's .
41 TOllt (:a! il Y avail
vraillll'lIl 10111 \:a dall s I11('S
POl'lIPs 'I h'{·nia-I-il. QUI' j(' vai s dUlie Ill(' sClllir I('g l',
d(·lw, t{· dl' lanl dl' 'lIos('s !
- S\lI'IOld , Il ' ,,111' 1. pn s VOli S ['IIarg('r cl!- nOllypau
f'il('z MiliO ':1111 on ! 1'('('Ollllllalida ~ Ii ('hdil!
plai
~ al1 Inl'nl.
(1
-
En . ('l'ais-je' vl'nillH'lll capable'? .J'l'S!H'.re (1110
1. G\'rrncr.
�MON ONCLE nANGE-TOUT
non. Tu y veill era s, loi, chérie ... Oui, oui, c'esl chose
enLendue, je l e uonn e la surveil lan ce de Lon vieil
Ollcle Couli, pOUl' tout le Lemps ue noLre Sl:jOUI' LI
Boi s\' i lai n. »)
El, l'inllL de pili s bellü , joyeux dc 1101l S voil'si .i0Y{·IIX
IlOIi S-nl\: mp s, il poursu ivit:
( QIIC nou s niion s IIOll S al1lu se l', mes enfal1ts lOue
nom; allon s done 1I0llS amu sC' 1' 1 »
El il l'roUait ses main s l'une cOIILl'e l'auLre , oll1mo
si c: '('lI ssr nl {'l6 dr'lIx 1l10l'eeUliX de boi s auxque l s il
1'1)1 v01i11I fnil'e pl' IIdl'!' 1'0 11 .
La di slan cp entre Ch alol1 -s lIl'-Sao n ('1, 1<: Hourg IH'U!' Il'(~ S I. g ll('I'O qll(, de hllil 1 i!oll1ètt·cs; (;'('101, S,IIIS
dout n ('cl tr' pl'oxill1 iLt) ;linsi quo la cOllilno dil(\ rI 'll11('
l'Oille phU: ('1 hi en ('nll'{'lP nll(' qlli 0111. d{'I(11'1l1il\{' l:tlll
dl' famill(! s ('lruIOlll1aises Ù y (-LlIblil' 10111' 1'('siu('l Ic('
d't'· [('·.
Boi sv ilain , - 1111 \'asi<' dOl; do vigne, ('Il uvnnl
dll<]ul'I ('lnit l'OIlSll' lIilo \Ill e hell o habitat ion (,lll.ourt'·o
d' 11I1 jardin , (:1 d01l1, III fa(;ad c di spnl'ai ssait ~\l s qn ' I
loil ... OIl S ]'oll\ah i ss(·I11(·111. d' lIlH' g lyr' il1(', - Boi sv ilain
(Ilnii silll{' i( 1111 <lcl1li - kilOIllI'. II'(' dll \'illllg("
J\JlI'(' s a\'oil' mi K noll'(, 1I10ndo ('11 voillln) , 1I0llS
avillil s l'ri s I('K dl'valll s , 1II'I11'i ('1 ",oi , pl 11(lIlS
l'ni sion ... d\l villgl it l'irelll'(' ' " ynlll ]ll'fl.id(· dl' l'('vl'lIi l':\
la r('III 'o nll'!' dl· ... \O.\llg( ·lIrs IIV('(' I('s ('()llsil1l'S dl' 111011
ami : 1;: li Hu ],('lh , Clain' ('1 \Il1l'il·.
d('sl'('ll fll'nil dt· \oillll'f ' ('1 (·ball!'l ll'l'aii ln
' I1f'li(,
~li(
(·Olllll\i ... ..,a lll ·(· <II'''' j(·IIIl(· ... lillPH ('11 f"i "'lllli ù pil'd, ('1\
1('111' l'o llljln g l1i(' , k 1'(' .., 11' d" Irajl'l : dl' III HO I'I(', :lVI\II1
�L"S PLANTATIONS DE CLOlJ-DE-GIHOFLE
l'arriY('e il
1IJ7
la 'mai son, la glace serait rompue, ce qui
nOlis ass nraiL un diner rlein de gaîlé.
CeLLe 'omuinai f,\ on échoua pnr la fanle d'un jeune
domcsliq\H" 1111 gam i Il de II' ize n ft lia [orzr auf,\,
chargé cl' la ba Sf,\ C-COlir cL d' IIII coin UU poLager olt
M. anion S' [Imu 'aiL l" rllire , eltnqll(' [llln6e, l'csf,\ai
des ('spi'ces loIYe(~
s ,
('11
fmi sr s eL cn I(~glme
s ,
:lllnOII '{'cs dan s les calalog ues.
Florcn Lin ('1 n i L un hon gIH(:OIl probe, d '\':\("(11 kn l
('aradi'r(', mai s incoll1mcn s\lrilhl CllwnL hül(· . .
Se f,\ gaffes ne f,\(! COlllpl;tielll. plll s.
EII g('lIl'rn], Oll S' l'II diverlissnil;
demi/'re n 'avail
pOllrlanl,
ln
pn s l-I(' du g o('!L dl' gr:\IHl'mi'l:e
a Illon .
Ln vieille damc avait. raiL plalllel', il l'a\ll,omne, il
cl)[(',
d'aIH:i('II H fig\licr f,\ d't'f,\ pi'ce ('OIl1I1I1II1P , lin figllicl'
il fl'llil H viol('l s qll '(l lll' slIrv('illnit av('C f,\ olli('illldl'.
UII npr<' f,\- ll1idi d(' 1:1 SI'I11 I\illl' pr(·et·dl·Ill\',
pa ssaul pd's dll jP\lIH'
:11'\)1"("
('n
('lit· Ilvilii ("ompl(' onZl'
fig-III' S, d01l1 ""it SI'I,liclIl Ù Jloilll Il' Il'lId('lIlaill. SI' k
l'ilpl'plnlll ail lIIoll1pnl dll din('\" , 1·11t, ('ll\oya FII}!"('ltlill
1".. ,
(·\I('illir.
II I·(·,illl , porlnnl I,'s lroi s SPld(IS fig\l(· . ., qlli IH'
f\l sSI'1I1 pH S 1l~!"(·
". !'I dil d' lIl1 Ilir ('()lIlp"'IC'1I1 :
« l\I:ldallll' a trop lard,.., (" '1'>41 10111 lT <[\Ii I"I'HII' dl'
hOIl, d ('II('OI'P! k s v' I:'1 qlli !"\l':t II g(' Il 1 dl' ('(Jld('lIr! LI's
illtlrc'S "'llIil'lllqlln .., illll'lIll1oirl·"'; pl'l"dl\('''', qlloi! .1(' \Ps
IIi
jl'I,"p s /III X pOli II'''' 1 »
" '1'1\1(: d,· gr:ll1d 'Il1('\"I' , dOllt 1" fi g lll' ,ioklll' ('si
1' 1111 d('s frllil .., dl' pn"dilediolll » ajuul" 1\('11 ri i1prh
�198
MON ONC LE nANGE-TOUT
m 'nvoil' co nlé cola. \'omme nou s elltl'ion s Ù bicycle Lte
dan s la CO Ilt' ue Bai , vi lain , nous cnLend imcs rU foic r
des écln Ls dc ri l'C.
D'unc l'emi c oü tin ouvl'ie l' Lnpi 'sicr élaiL rn Lrain
clc l'épal'ot' d ' s mcubl rs, du perron oit sc Lcnnient
gl'o npl'CS Ll'oi : jcuIlcs nllr s, de ln rl'nôLrc uu s:don où
s'a('I'O lldnit g rand 'mère' , du sruil de 1;1 cui 'in5!, l es
l'in's se l'l'ponclnicnl. san s intnrll plion , parCol ll'ant
touLe la gallllllc , de: ln b:l ss e' la pill s pl'oJ'onùc au
SOI)l'[lIlO Ip pill s :Iigll.
Planlé ,III mili eu de la rOllr, 1111 imnH'IIS(' bo('nl
('nlre les br:! s, Flol'('li lin rr gnrdai t , l'nir ahllri, lanlùL
SO Il bocal, l ;l llLùt 1(, logis, lalllôt la l'('Iui sC' d'o ù IllIe
\'oix gronde 'lIsc l'appd llil ('1111'(' dCllx {'rial s d
1'1l't'.
cc ~lorC'7.
- Ie - nOl
s c1 'abord! co mmanc laicnLl es cou"ines dï 1 ·lIri.
- Va s-Lu 111(.' raire pO SCI' l ong-Irm ps, gl'Oncl S l'in!
Tu alLrlld .., qu 'il s nic'Ilt pri s de III l'ouill e'l criait \ .
lnpi ss irl' rrl sC' l enonL IPs cOL · S .
- ,\tl Ild i'l! ') Ot'donnn ll cl1ri, Sut'vrn u sur cs
rnLrrrn ilC's.
El, sO lidanL dit l'r ga l'd 1 S pl'orond urs du bocnl,
l'l'Inpli de r01'llic hon":
cc Oil tl'lIl1 sportai ..; III dOIlC' cC'" C'omirh ons?
- .J\·as vous dirc', ~I' s irl
f1 c'lIl'i ... r('polld il pl;lci dC'III1'li l 1"lorc'n li".
- ,\II olli! il V;1 1(' dir('! )1 s'(' nii'l'('111 I('s jPtllll'S
lill(''i ('" \('l''llil \('l''i 11011 " .
L(' 1:ljli'isi('1' quilla , lui :llIs"i, sa l'clIli ,,t , t'l IOll s les
�LE
PL AN T,\'f1 0"S DE CWl' - DE-GIH OFL E
199
six, nOli s aLLendim es l'expli r "l,i on de l'é ni g me en
conlemplan t les co rni chons et leur porteur,
« Eh bi ell ! parle 1 dit llenri avec impatir nce ,
_ V'là la 'h ose, .. Es t-cc qll e j e '"va is, moi ! J'en
nvois se ul ement ja mnis v u !
« Madnm e me donn e un paqu eL pOLir le porler à
l'o uvri er qlli l'acco mm ode les cltni ses , ,J 'y a l ~ li s qu and
Babel mo dit cO lllm e (; a : « Pif]II ('-lll Oi donc ll'ois
oig nons avec des cl ous d g iroll !', qu e je pl s~e
l'an ge r Ill OIl boca l de (, ol'ni choll s; y a que ça tI lll
l1lallC(u ; j'a i paH }(' Le mps, »
« El. l'Il e Ol e dOlin e UII pll qll !'l,
Il
~ ]p v' lit avec de ux paC(II I' Ls C(ua sillH' lll Iwr(' ib ,
J 'ô plu ehr les oig nolls, j 'o uvl'e 1111 ]1 : 1 C(u('\ , j'll'O lI v<' des
cl Oll H qll 'av ionL 1111' I l\ Le p liS ol'dill:t il" , ,l'II W dis:
« C'es t (,: a, » J 'e n piqll e! j 'r n piql te, LanL (]lI 'y l' II [le lll
tenir S UI ' les oig noll s , ~t û l e, eo mme y IIl ll rCH laiL drH
r1 ous, j't'l plll ehe encoT" un :1IILre oig-noll pOlir
empl oye r Il' res le, r lj' ' llVoi ' louL 1,;:1 lr(' nl])(' 1' da ll H h\
vin uig l'C , Pa rnt l qll e je lIl 's lii s Irompù dc paqu eL. ..
_ P a rnlL ? s'rxclnma l' o uvr ier La i iss ier ; (; 'l'sl qu'il
n 'rn cfl l pnfl m(l nw bi r n co nva in cu ! ))
El déeo uvl'nnl pres leme nL10 hoca l :
I(
Toul 10 mOIlt! r pOlll vo il' nH'H <:lO ti S d'a(' il ' r
rl:tnL
{~H
dnlls 1I-s o i ~ lI () n s, Pl ad m il'(' I' C( ' (PI (' CI'
ni gn ud -I:\ vil· nt. d(' m'app o1'lc l' pOl it' fi x('l' II' g: dOII d('
nW H
C' lt ail->('s, ))
Il oll vl'i l IP pal]lI (' 1 qll ' il (('n ait. ;'1 l a 1I1ai ll :
I( el oll -d<
' g iro ll (' ! va ! IIl IH:a -l-il il ('l' pa ilHe 1"1 0l'('ntill , (,'Il 111(\ 1111' l(, l1ll''i qll 'i l lu i j (' l ai l I(:l->dit 'i (' Io il l-> Ù
)1
�200
MON
ONCL~
T
nAN~E-TO
la lêlt' ct sc sai sissaiL du ba cul, afin d'opérer le sauvd<tge de ses clou s d 'arie/',
Je ,' lIi s relourné bien souvenL à
Boi svilain :0(1 est encore Ir h('l'os de
Cloll -dp-gil'ofle ! .. ,
cclLP aVC'lIllirc : pa s UIW roi s, ni il
la mui son IIi ail vi IJ:! !;"<" je ne j'<ti
c l1l ('ndli :lJ)'Jlc lcl' :1ulrelll 'Ill.
L n UOlll'gogne ('s I, la pn die pn l'
('.';('('11('111"(' d(~ s Hobriq uC'l s , Ave(' la
jo.\clI S(' malic(' d l 'esprit avi s!: qll('
Illi on l Ilï.('1II'S SPS nl1c('lrps gnlllo if; ,
Je Bourg uiglloll juge s on hOlllllle
d ' II Il coup d ' (l~i
, le qualifie d'lin 11101.
El le voilü l)('il11. comme Iln e cn sei t)'1l!' !
Il
a pour j II Sf] li 'ù sa III Ol'lo
(' Il
Bi"11 ht'III'CIIX Ai fW Sd(' f; {'(' IHl all l s
.-
Il 'IIc''rillllll pli S du S III'Il011l don!.
i l s' ('sl \'II gTnlili{',
J\Oll S
('0111' ô',
'JII"
~li('I
I(~
"'1iOll s ('IH'Oro dnn s la
rire' ('''"I11l(' d" f; rOll S, lol'ss
\ojng'('III'S ;II'I'i\'I'.I'<' IIi .
p :II'1I1 10111 illll'l'dil(', ('II 1I0ll S '0)',,"1 si
gai ", Il .Y "II I 1111 ill ... I:1111 d" g,' 11!' : JI' 1('IIIJl S d" Illi
('0111,,1' 1" '1'1'1'111' d(' ('(' 1I1;1I11I'1II'\'lI:-' Clo
- d(' - (~il'O1.
~Iai
s (','In S f' di ss ipa \ il",
Cmlld 'III''.I'P \allloll (' s i s i i!OIlIH', IjIl ' il\,"C t'ill' i l
Il ' ) ;1 111('1111'
1111
,' 011
pn ...
il
1,,'doltl"I' (' (' 11I"'lIli,'1' qllart d 'II('IIl'(',
1"'11 ('{'d'lllfllli('(I\, dlll'Hlll 1('qll('1 ,:11(\('1111 {'Illfli('
\ 01 " 1Il,
'1'0111 d!' SlIil(' "lin dil :
�L ES
PL
. \ ~TA
TI
O~S
il E C LOt -D E-G II W FL E
201
êl Fi chez vou s. Plu s l ong l c' mps VO li S n ou s
r es ter ez, plu s nOLI S se r ons heureu x . Je m' in l nll e
l 'npl'ès- miJi nu salon , mais Il e VO LI S cr oyez p as
o bli gés de m 'y l (' nir co mpag lli e. 0 11 Il e vient p ml il la
ca mpag ll e pour s'e nrC' l'm er. Si f êtai s plu s in gamb e,
j e VO UF; d Olln el'ais l 'cxemp l e en mc pl'o l1l en:JIlt un e
« VO li S
pOl l'li o ri Il j our . »
Et 1 so uri re es t si eo rdi al , ln vo i x Lell elll enL sin cè r e, (PI C', ('C petil di s\:O lll'S fini , to u t 10 m onde se
l'e lll il l'nis(' (' h('z cl le ('o mm c (' n sa pro pre IIIOliso n,
Illstl'lli te pnl' 11 elll' i de ('e qll 'ê l ait fl li chelill e, l' Ile
bicll veillnn ('e,
n('(: lI cillit ('c ll l'-(' i H\'OC IIIH' ]> : I ' li (' ul i(~l'e
Et ce rllt d' .1\ (: ql IC, touL de' su i l<', p lI<1 nlll, le tlin ol',
l' Il l' cntreti nt l'o ll r;]e CO lil i pln c!: :', SH dl'oi te,
da « 0I1 '(' n r(' I'('z- vo us si 0 11 VO li S ln I:li sse'! denwn
L-(' II (',
- .l e 111 (' l' 1'0 Jl0l'(' .1 (' l a ga rd (' r ù la maiso n , nu
111 0ill l' p(' IIII :lIll \C>S pl'(' llIi i' J'I 's :l lIn !"!!S, l'!l po lldil 111 011
olw ll', O utl'I' qll l' ('(' In l'hllllli\ i(' l'ail (Jc. slI i\'J'c 1(' IlIl\ n H'
l' Il e ne sail ri ell ,
'0111'1' 1[11 (' des \) êl)(,'s dl' ci llq :f ns,
gl: jll sqll 'iei , v:l
sall
ayOl llt V{'( 'II ]>J'I 'Sq ll l' il l '{' tal. dn
j (' (' l'a ill dmi l' qll o sa S:llll {' 11<' s'a l'l':IIl gl';\[ mOl I deI'
l i l l~ 1'1. dl' l'i lid is p(· III':t lJJc.
()bi
l Oll glll'S hl'I II'I'1' d ' il1
di s(' il'I i ll (: qlli S' i lllp OslJ dnll s I OIlIIH' lI siol1 l1 :1I bi cnll' Illl ,
lors, VOliS pl'l' I1< l n'z 1111 1' i II sli lull'ice '!
'1'(, 11 1' n'l's L pas 111 011 i lll cll ii oll , ,JI' l'i)('I'I'II1' III H'
I)(' l'SO /l/l l' s('l' i{l l! sl', ;IS,,(':I, i /ld {' pc /ld nl1l e fl olIl' jloll \'oir
11 Mil'llt' Iill (';
1:0 Il S:\ ('1'(' l' 111 1(' p"l'l i!' dl' :-i ('S j OIl I'l1{'('s
Illi c! O IlIl f' I' , ]Iill' t':\C l1lpl l', Il' IllHl i ll , d{' l! >' IIl'ul'Cs d l'
11'(;OIl S, l'OIl]1"'('S pal' 1111 in lc r va ll l' dl' l'epos ou qll elqu ('
�202
MON ONCLE nANGE-TOUT
Lravail à l'aiguil lc, cL l'emme ncl' fairc, dur:.lIIt t'aprèsmidi, UIlC gl'andc promcn nde, au cours dc laqucll e,
en causan t, cllc complé lcra ilies cll seigncm en ls dc
la matiné ',
- J'aurai s pcut-Oll'c qu lqu'un à vou s pl'Opo. cr,
doctcu r, dit ~l " , r l\allton , Il s'a g it d'unc Jc mcs
amics , 1"" Allemcl', C'm,t ln vcuve d'ull magi stral.
Scs enfants SOllt 1II0rt S ('n ha s ng ; son mari l!Lait
snn s rortllnr , elle :lll s!-.i, d scs l'l'ssOlll'ces se horll lit
ù unc Ill<lig l'c IWll sioll, L';'1)poilll qu 'y ajollleri,lit 1I1l0
(,dll('a[ioll i, r"iro !-.l'rail , je ('l'oi s , le bil:lIvenu.
~l",
r AIICIlH'I' l's i ulle rl'Illml' !Iistillgll ""', Illll !-.i('iclllH
',
('[ dll (,Olllllll'IT(' le pili s ngrt':aIJk.
- QU ,1 ngc n-t- 'III''!
- Ohl dodl'lI r! quelle q,wslio nl Elle li dl"pa ss(' la
[l'('nlaille; IHI Ill 'C'II cl('IIlIlIHlpi', pn s da"Hlltllge
Mille AIl('1ll1 r' jllg(' quc dire SOli "ge, c'est ri squer
d'éloig llcr l 'S w'n s qlli Croicllt qlle ln vi!'ill SS(' IIC
snurait t'II'(' inl(ol'c..,"onlc, 01', cl le til'nl (onorm('Jll('lIt tt
COII S('I'V('I' scs 1'C']nliolls.
- Elle cs t mon(\ninC''?
- l\IOlldnÎnc? nOIl; '110 vil , ail C'onlrnÎl'C', fort
}'C'Lir('C' drpui s ln 1l10l't de son I11nri, - il Y fi dix 011..,
(IU'cllc ('si \'('\l''C', - mai s ('11(' sou Irri l' a il !Jr:ll1COllp Il
voir son saloll délai s!;l" pal' ]('., fJllt'lqucs 1)('1"-IOIII1('S
qu 'pllt, Il plai sil':\ n't '('voir ,
C( EII(, 1111' di l'"il , il Il 'Y " Pli
" l,i('11 IOllglclllp" : /1 ~In
('lli'1'0 Illnit" si 1'011 sa"ail (1'1(' j(' s lIi " ail IIlOlllt'IlL dn
dOlll,l n h' ('ap dt, 1" Ci'1I1111l1l1"illl' , 011 111(' r{'It" f{ lIt'rail
Pl'Ut (' ln' ail r:ll1gd('" ('It'iglloil's ! "
�LE S i'LA NTATI OXS nr. CLOI -n E-GIROFLE
203
n éclat de l'ire gé néral acc ueillit ce ll e di ~ tr3 c lion
de la bonn e g rand 'll1 èl'e.
TO Ii L le mond e il la fois cria:
« "Nous jurons d'è lre di sc ret!' ! ))
Ell e a va it ]'nil' n<1\'l'é.
« V Oli S :wcz cu un e heul'euse di stra cti on, Madam e'!
affirma 111 011 o nd e: c inquan[ :ln. , c'es t .i" '[ement
l':lgn qll e je me i-\ ui s fi X!' , ns lilllnni qu ' il fallt il mon
pelit oi se'llI !'nll\a ge, (1 0 111' le bi l' n CO lll (1 1'(' Il d 1'(', un
('(l' III' d ' a ïe \lc ~.
- TOllt (·sl. pOlir le I1li l' m;, (' 11 Ce' (, :lfi. Plli !'qll ü VO li S
IIOII S rnil "s 1(· plai sil' de nOIl !' d01l11f'1' ('(' 1le l[lIil1 z:1 in c,
j'in vitel'ni 111 0n ami e Ù \' (' lIil' penda," vo ll'e s(·j olll' .
VOli S 1'( ' 1'( ' 1. 'o llnni s!':l11(" , d , si ~ l id
1e li(
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IILlir('!: \'('l'S ('lI r, VO li S pOUl'rez san s dOIiLe VO li S
Clll,e·IHlr(· . .J e VO li S le co nn (', dode lll', pOlir a ppr(' 'i (' 1'
!-lCS qualil ('s 11' ''8 l'!'ell cs, il fout :l vo il' fait la pnrt de
SNI peLites pr {:[c'
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O I1 ~ : pCI'!'o nn' n'es l absolumenl
parrait. ~ I IU. Al lr mcr a élt'· 'xLn\me' l1H' nlj oli c' el...
- Oui ... j e VO li S ("o mpl'(, lld s ... P OUl' 1I1 0i, .'c: t
sans iIllPOI'l11l1 ('(' , n. s lim J' onclc' ouli ; ma is I ·s
cnrnnls so nt bi c'Il p(' nNrnllLs cl, de Icul' nnlil l'o, passllbl p, lII cnt s(' vèl'f'S 1 Enfill , nOli s v(,[,l'ons!
. L'in vil nli on l'Il l c' Il\ oyrfl
. cI ('·" le lend ema in , 1 deux
.I 0 lll'S plll <; Inn l, III dil igr !l ce Cjui \' a d l' Cholc)!1 :\
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Sailll · U ·gl'l'
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T onie ' p!' lih', n v('(' <1 ('" 1l'nit ., d ' III1 (' ('x lrc' lIlt' fiIH
~S"C',
IH'a ll (;Ollp dl' gl':kl' rI ;lIl " 1(,,, 1I1 0Il VP III (' IlI ", l 'air hOll c' I
IIn e' g randi ' habillld l' cllllll ollC le' , kil t' (' lniL~l " All e· lll !' l'.
�204
MON ONCLE nANGE-TOUT
Sa LoileLLC', Lrès simple , ['l~v6IaiL
néanm oin s le souci
th: racher la modici lé de sa fOl'Lull e, C:;OOlmc au ssi
celui de di s imul cr qllclq\ lrs-ullc s do crS années
qu 'ell e qllalifia il clr w'nalll {'s.
Grnncl ' mère Nanlol l , ayant jug{' prMéra hle 11110
explica lion de vive voix, l 'avait in"iL('C sali s lui dire
dr qlloi il s' ag issait.
Elle 11011 "1 rn"scn la LOU R, fil par! il la nOllv('l l c VC'/1110
des proj('\ s de l'apri's - midi, d , lai ssant. el1 sllile il
<; 11:1('1111 ln lil)!'I'I,'· d'o('('IIjH'r il SOli g l'{' le l'f'sle dl' la
malil\l' (', ('Ile sllivit. 'l '"'' All olllPl' dall s sa chnlllb ro.
« Afin de l ' nidl~1'
:\ s'ili staIJI'!', 1) 1I0US ('xpliqu a-l -l'Il '.
FOl'cI\ pOlir son eOIllI1\('I'CO, Il' l'oLOllrll '1' chaque
jOlll' il Chllloll , M. l nnlOIl quillfli l !3oisvil (lill il ]Ji('yc!1'1I' ou ('II voilul'(', aprl's I!' pl'lil. d('jnllll el', pour n'y
r(" 'l'llir «lIP . ~ \I1' ln fill d(' 1'IIJ)I'('.s- l1Iidi.
La lllat.illl'·C {'Iail dOllr 1111 I)('u IOll g ll(' 110111' l'ollel(·
C:ollli, Ir[\ll spl:IIlIt'· IlOl's dl' SClil aldin, loill dl' S('S
1I11":I<1I'S, snll s l'i('11 qlli ('01111)('11 "1:\1 ln jlol'L(' de' S('S
hllhiLII(']I(·s ()(·('lIpa liotl s.
Ail ss i S' ('II ("lail -iln(' (" \1111' dl' l'0tl dwl': c:'{'I:liL Illi
([IIi nllnil dlC'I'!'II('r 1(' ('Olll'l'il 'i' ail hlll'('all .1(. posl(·.
L(' s g('IP' Pl'('ss{· s d'nvni l' klll' ('()rl'l'spoJul:II1(' C Il 'y
g:lgllai (' Jd Pli " g l':tlld 'l'!lOso, il ('si , l'ni, C':l1' il pn·lInit.
g{'nt"I'UI('Jll('JiI , 11\1 l'I!lOIlI', ln l'IU'll1ill d(~ s ,'·('oli(·J·s .
' OII S ("(' sl -il din' 1kliri ('1 1l1Oi ), IIOII S lil'ioll
" d(' >;
gl'iq·" <1:111 " I('s vig il!'>;, il IIJOÎJIS qIJ(' 1l0llS Il'alliol l s
ofrrÎr \lOS s('ni('l' s li ln (,lIi l-' iIlC" 011 g l'Hlld'III l'. J'(· ('1 Ir-s
j('UIlC'S fill(' s s' o('('lIpai ('1I1 1(, 1I1:\Lill ;'\ ('OI1I'('( 'lÎOI1I11'1' I('s
f{:\i<'all '\ <'l 1(,,, ('Jllrem d d('s lill{'!:! ail n'II/II-' dll jOllr,
�LES PLANTATIONS DE CLO\l-IlE-GlllOl'LE
205
i\'ous cxcur, ionnion s lous ' ensemble l'après-midi.
LC' Icndemain de J'a rrivée de Mm e AllemeJ', vers huil
brun's, apl'l:::; avoir pri s le chocolal avec lIT. NanLon
el avoir mi s celui-ci cn voillll'e, l'o ndc Couli regagnaiL la nlai so n, 10l'sqll'Henl'i accoul'IIL Cil crianl :
« Papa 1 01'1 l'sl papa'?
- Il viellL de parLir.
- Allon s 1 iJiC'1I 1 »
?lToll arni conHidt'rn d'ull ail' ennuyé la bolLe qu 'il
lonail li ln maill elmul'mlll'a :
« TanL piH1011 l'envrl'rll pal' la pos Le, »
En lravcrsa nl le veslibule, il jeLa la boîte sur ln
eOllso!t- oil cha('lIn avait co ulume de dépos r so n
eOllrl'in, el grimpa chez IlIi,
,1!' lien s ('os (\Nail ;; de Micheline, (!IIi avaiL rcjoinl.
IllOll on('le ('llui pl'opos<l iL :
« Voukz-vous d . lTloi pOUl' vous ac('ompagner il la
pos lp, ('c lIlalill?
_ Trl's vololiliel's, '1'11 as llIi s des ha s?
_ .J'ai des c!tallss<'llesj ("('sI d\'-.ii, bien joli! »
L'œil allir<' pal' la boite qll 'avili l j('V'l' 11('I1I'i SUI' la
('onsol(:, l'OIl{'lt- Couli allollg('lI la IIH1in , ouvril le
liroi,' cl Il 1lH'lIbl(: el la glissa d('dan s,
l\Lict(·~
k lai ssa raire,
Sr: rappl'lanl Hll n :qU(' I.(', e\ln H'{' lail ('ollsliI1l6(' so n
allg\' gardit'II, 1·: 11(, rlvail ~;o il de ,,<, \':Il,fil('l' i, '<il(' clp
llli, IOlljollr,,; d, s' ilillaniail qllel(l'I(' olJjl'l qll 'i l dil,
lïll slalll d 'n pri~ s, l'pl{';,;-"\'' ('Il 1111 ('oill i"I!,(Jll'abl(', ('Ile
Il' Illi 1I1'("I<\il (II-.., lllaillS, l'ail' d(' \ouloil' l'adillirn il
SOli tOUI', d k pln(,: ail hOI'" <Ill ra yo n vislIl'l cl· l'ond(',
�206
MO N ONC LE IlA l\"C E- TOU T
El p c r ~o ln e, si cc Il 'cs L moi qui éL.1 i .. U.1 I1 S le se(' r('[
eL qui , émel' ve ill é d u l acl. eL de la fiu cssc du pclit
oisea ll sn u vagc, prenai s pl aisir ft ln r egnrd (' l' fùirc,
p C I' ~o ln
e ne s douta it J c ri en,
Sach.1 nL où r elrou ve l' ln boît c' , cll e s'c n inqui {' la
d'a utant moin s qu 'ell e avait c ru eo mpl'cndl'C qu c cc
m enu co li s san :ldl'OHSC' "l,li t des till !! il M, N alilon,
C'cs /' moi flili r c l,mJ ai I/ cllri , C/I l 'ar/Nanl au pa ssage, pOlit' Illi mont l'(' /, II/l(' I Olllo pcliLe clrall vC-Ho llri s
r rc l/ cilli e l'l ill' le pHi'lJlI CI. d e ma Il :1 lllbrc: ', II' il n'd ait
fIl ont{) ql/ c pOl/r ch cr 'h or le s o bj ts /I {'C'('ssa ires :'1
m cUre ('dLe "drc'sse, jII S/(' IIH' IIt.
j\[ a I)(,s / i ol(' in s/al/ t'c dall s l a g lyc'ill/' (/ 'Ot l ellp l'('g ag ll erai/ HO n nid , j '[t(,(,o l11pa g llai II cllri , qlli \,P lIail do
RP Illllilir d' lin pork-plli/Ii C cL d 'I/II ünni er.
Il Tjl'lI s! (;(' l/
h o i/() Il 'OH /' pill s o il j e l '<I Vlli s '/1Ii sn!
5't\c l'i[l - /- i1. .J e pari c) IJil e ~ l, C('/,l'I ill l 'al/I':t emporll',(,
a v('~
I('s kI/l'CS pOl/r la IIl et /I'C':'1 ln jlos l e 1 Et il n'y a
pli S t1 ':ull'ess('! I\l on I )(~ I' C' d('vni l la l'aire dt" pose /' dl Pz
1\11/11' All c'/ll Pl' : /(' Il es {' lai cn/ I (~s
i/l sll'Il c/i oll s ql/('
Ill 'ava it (' lr al'f.jI" de lui lrall s/lw lll'c bOl/n o m:lIll,1Il ,
\'C' l/ x- lll IJIH' /I 0l/ S co uri ons ù la pos l . "
- A I/ ons! »
Aylii/I pri s pal' l (·s se lil ie rs c1 ·s \, ig nN" nOli s al'I'i vi oll s d('vall/ le 1) 111'(':111 do pos t!' ('O lllill e l 'o ncl l' CO llli
nI, licl lc lill(', qlli avn i (' lIl 11/1 p eu /1 ;\11 (\ l' II 1'0 11 Ir,
app,II'II ÎSs<lic lI/ Ù l'l'x l,r(' m ilt', dp la l'II C',
U VO li S nv('z ln bo rt!", delrl<llld n 1klll'i , d('s CJlI 'il fuI
ù p orl é' de ln \'oi x ,
-
'0 11 ,
répOlldil 1\li cl lClin c, N· Jl en 'l'I nl pas q u'il
�L ES l'L.\;';TATIO;'; S DE CLOC -IH;- GII10FU;
fall ùl l' apporler , l' ooclc
co
n ~o
l c.
ra
207
mi se dan s Ic liroir de la
»
E ll c ri uil doucc menl , cn di sa nl cela. Ses ye ux
inLr l'rogè r 'nl cc ux de l'o ncle Co uli , pend anl qu 'ell e
aj o ul aiL :
« J e C! \'oi ' hi en qll ' il ne s'e n so uvient pas!
_ De qu oi cs l-ce qu e je Il C 111 C so uviens pa s, peLilc
fl'e?
_ D'a vo ir ran gé f[lIelclll e chose dan: le vcs Libul e,
a va nL de so rtir . »
Il pnrllL (' Ionn ('.
« 'l'Il (' n cs Sltre?
_ Vous Ir co nslaterez VO Il S- IlI(' m ,en relllranL.
_ (:('Ia prouve, lIl es :\lni s, qu e Ics In eill Cllrrs
«ualil ('s, - ('L j e Li 'il S l' ordre pOllr l'un e des plus
1<" ('s
air(
~s, - 10iv(, lll t' Irc ('ndi g ul' Ni . .. Excès de
Z<"I
(~ pOlll. !lll i!'(', 0 11 vo ici la pl'(' lI ve ,
_ Ce Il '('si pa s 1111 exC'i's de 1.(,1(', l\ IOll si(' lIr , d'avo il'
rall gô 11IH' ehos(' qui nr d('v:lil pa s lrain c' I', Mu" AII,,nH'1' VO li S rOIl IC' ITirl'ail dll so ill qU I' vo us avri'. p"i s de
dc' nl s, si...
De ses denl <;! s'cxl'l :lI na lic h(' lin e.
_ Eh olli ! TOlll le mond e n 'a pas IIl1 e bouche
IlHll Il ,]{,(, ('O lllll1 lJ ln vô lrr!
J\ ('i lll(lIl1l1l l' ail S, (,( ,l a ('sI l'fll'(', !il o !J SC' I' VC' 1' Ill on
ollf'll'; ma l'C ' 1I1111 0 a va it. 10111 1111 rli l(' li r l' . Qu 'es t- il
dOIl(' S il l'\' C' Il Il il c('lui dl! ('(' Llo 11I11I VI'(' ~1 U\r A11 (' 11 ll'.r '?
_ Il (lorall C(II (' la nlli L on ôL e ' la, nou co nfia
11 en ri ; l\l w. Ali mer <16po 'C e pr('eicux co m plém n l
de !lO beaul(' dori S un gobcl t d ' Ol'g nt, ~ 1' sa lable
s C'S
-
�208
MON ONCL" BANGE-TOUT
Je nuit. Cc ll1aLin, c'csl la fcmmc dll vigneron qui a
mon lé le déjeuncl' chez l·lIe. Quanu IC1:i volcL1:i plcins
sOIlL f"l'l1lé'i , les pièces sonL Ll'i' s 1:iolllbl'os.
« C{,lnslin c nvail. 1:lisSI! ln podp OIIV('I"lc , 1ll;,i1:i il
VCII:1Îl. pcu de jour pal' k cOllloil' , la klll\ll'e {·Ianl. :\
l'<lllln: ho lll.
« Elle alla droil. ail lil 1. po sa son plaLeau SUI' la
Labie de chcycL s:ln s SOll g cr Ù s'ass lII'cl' 'i la pla('e
.
élail. lihre.
{( Lc' g'olJd oL el. son 'olllclIlI ('havir/'l'clIl. Cé!!'-, linl'
mil le pied d(:ss li s cn nllnnl ouvl'il' Il's volds ; l 'idi'-e
ne lui vinl pm; de r('gnl'uol' Hill' qlloi l'lin avait
Illtll'cllI.., ln g'l'o ssr 101lI'dnlldc'!
« EII l'(·cll·s('('llIlallt, dl(' SI' IJOI'l1Il il :1nnOI1(:('I':'i m:1
gl':1l1d ' Ill('I'I' :
I(
.J ·('l'oi s 1)('11 qll(' j'ui (':l SH !" qll{'qlll' ('.llo sl' d1(~
.
c' t(: dam!' , mai s j'l->ai s ]lBH (]1lOi!
l)
(( ~1 " ,\11('1111'1', qlli avnil IH'II dorllli la Illlit, ('lail ('II
tl'aill dl' '4 (' 1':1111'11])('1'. Elil' Ill' s'n]lI'I'(:lIt IIi d(' l't'Illl'\'('
dl' la ['('Illm!) dl' sl'l'vif'(', IIi dl' S OI1 dl'·pnrl.
" TOllt. il 1' 111'111'(', g'l'all(l'lllt' r(' , inqllii'l!' d(, Il'1'11Il'IIdl'(' :lflCIIII 1110111' ('11)('111 ('he/, SOIl ; 1111il', alla ['rnpp(')'
:'t sn pori 1'.
" Uni' voix all'ol ('(' Illi n"pondil , l'l., ('II ('Iltl'lllll, l'lit
II'Olll'n ~l " ,\lll'lIl nl' 0('( ' 11]> ('(' Il l'/II'I'I'''!'I' S (' S d('II"-!
" (;rnlld '111I'·J'(' l'iaii ('(\ 111(' ('ontanl f::1 , ('IIi' il qlli il
f' -, l :1 l'ri V!" si S OIlI' ('1I1 dl' s illf'idl'nl s ayallt 111 1111' 1111'
('all >;('. \lui s il ]>;11'1111 q111' \1 "'" AIII'I1I1'1' Ill' l'il ]In ... ! Elit,
[l'OUII' illlol,"('lIbll' l'id!"I' dl' ~I ' Ini >;s l'l' \ oil' la I)()I(('III'
rI!"1I1ClIld,'"" EII(, S (' f'ol1dllll1l1l' il ~nl'r1I
la C'llIlIIlIlI'(' ,
�LE
PL.\:'\TATlO:'\S DE CLOl '-OE-GlnOFLE
SOUS pr\lcxlc
d migraine,
20()
jll qu':\ cc fl\le Ic dé~al'c
soi t répa l'(>! »
.le fi s olJsOl'vC'[' :
oe ..
c c <loiv ('lrr
i lôt!
dc' 1'1'1I1 1"!'r, » ron s('illa
« I l IIC' mc semble pn s '1\11'
011. DépI\"hon s-noli
Illon onc le.
J'lIi s, regardant Ics Ic'Ur('s f1I1 ' il s'l"lail rhal'gl" de
jd('1' :'t la holle :
IC
Ell \ oici j II sl CIllCllt Il 11(' p01l1' [)rmang('ol, le
d(·nli sk. ,':tV('Z-VOll S , lI el1l'i'? VOli S dl'\'I'iez fill'I' :\
birydl'lIl' POI'/('I' la boile ('1 la Illi "s i\{'.
- CI' n '(' sl pa s si l' illlpll' fJll(' 1'0liS II' lH'n scz,
l on siC'III', ~[ ",. AllelllC'1' 11(' doil pa s savoil' !JIll' ilOil O;
SOIlIIl1I' S ill sll'Ilii s dl' 1':\I'('idl'l1l : ('('Ia la l11orlilil'l'ail
IH·:tIl('{)IIP, I ~L il slll'fil':lil, 1)0111' 1011 1 g :)Ii'I', d ' IIII Illoi
('('huppe" :tll d(·l1li .., Ii', il pl'OpO S dl' lïnlnllll"dinin' 1111 1'
Ilui i l :l\II'nil 1'('1.: 11 1'('l1voi,
1Ol'''i , c'oll1nl(·l1lloi '! .. ,
(;,':IIIr! ' nli'l'l' Ill 'n Illi s nll l'OI1I':lIll :dil1 !JIll' jl'
-
1'('('0111 III a Il dl' :I\I'C' il1 slalH'l's la hol(l' il 111011 pi·l'c· .
~:U1
S ('('III' Iwlill' (,olllplir:llioll , jc'
11('
\'OII S :lIIl'ni "i p:1 S
pn"'''· dl' 10111 (,c·ci.
' Olt S l);Intllmli s 111' l'i('n s:l\oil' , promil 1'0111'11'
Co"li pOlll' 11011 .., ll'oi s.
ill si..,la-l _il.
nll s I·nklld!'!., 1I11'''i IH'lits '! "
\ I il'ill'Iilli' 1I1'l(lIil""I; n d ' lllI .., igllC' dl' 11\ 11' , 1'1 11101
li Il .., ... i,
Lc'" 1I'III'c" nll'I':llll'ilip .., 1'1 jd"'I'''' il la po, I(' , J(.
"Olll'I'i,·1' dll jlJllI ' 1'(" ; 11 dl'" III:til1 '" d, · ln dil'I' '1 l'icI' , 11Illh
1'(·111'11111· ... 1(' 1'i1l'I1,ill d(' la 111:11 ..,011.
M H ~
""(C t •. t"'NOr. T OI
r
1\
�210
MON OSCLE IIANGE-TOllT
Nolrc nIJ s('n('c ;l\[1iL dur{· Cllviron une hellre.
Lc prcmier soin d ' ll cnl' i l'Id de courir il 1" con sol c
cL d 'ollHil' le lil'oil' : il {'lail l' idc.
« (;rnnd ' m('l'c nura d{'('olll'nL son colis el l'allra faiL
pork!'! » diL-il ,
Toul dl' IlIl'JlW il jug('a hon de s'illformel'. Il Jl OUS
l'eliJiL l'nir d{'('olllii : 1\1'''0
anI on , l'I'0yanL sa
(;OITI-
mi ss iol1 fait<" Il(' s'{'lail pili s (Jc'C'lIp('e de l'iell.
" J\Jnis :tlOI'S, III Il l'Ill Il l':' :\li c'II('lil1(" oil a passé c l( ~
boll('? .k suis SÙI'O d ':lIoil' VII 1'01l 'k Couli 1:1 meUre
1:\-d('d:II1"'; Slln'! SI1r('1 nppllyn- l -l'ill', pOlir r(lpolldr(!
:1\ 1 g('sl(' dl' dOlil(' qui 1'('JlaiL (\(' Ill '{'cklppel', JII'JlH',
j(' crois Ill(' l'appelpl' qU(' d 'allll'!' s ohjc:ls S l~ ll'ollvaif'JlI
tlnll s (,l' 1il'oil' : d(' s IHI!jIlI'ts [(Jill peliLs, nVI'(' d(~s
illlllgl'S d(' SS II ;; , El \,0j'('z . .. il n'y a l'i('lll ...
C·(' ''' I Iii ql\(' 111011 i'lIp
~ elllrcjlo '\c ;;(' S grnilll's
d't's... "i , d'polldil 11 1'lll'i ;
(III
Il ' y
1111'1 glli'l'l' '1111'
Ct,I;I,
(; '('sl :'! JI ') l'il'JI ('OJlljll'('ndl'('! "
,\11 I!lOIIl('liI Oll il prollOlll ;aiL ('(' ;; illoi s, \1 "" "nl lloJl
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C·,· ... [ iIH·OIlI,(·"tl1k! Jin pnlll 1'(' a 111 il' V:I ('In' [1(1
\n IOlllClil' 1'('1111'1'1' il ClillioJl; .il' ln
1'01111 il i ... !
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elu'l'('holl s ('III'OI'!'! " di :-l-jl',
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" 'l'II ln ... :111(,1' .11'111111111('1' 111)(' loilllJ'(' HII HOllrg-11('111',1111111 l'IIflllll, COlllllIlIlHl1l \1 "" 1 0111011 il
(il .. . ~ I " AIIi'IIII'I' 1'('/lIl'I'1'OI r11l'1. (·11(', ('1 1l()\I
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2 11
co nLinu Cl'on s ù chcl'ch ct'", EL, l e plu s cnnu yc ux,
le , avcz-vou s? C'cs l qu 'e ll() va dt'p ensc t' ll'oi s ce nls
ft'HIlCS pour fa i 1'(' l'efail'c l es doux pi eecs qlli CO ITIpOl'r ll1 !'on l'ûl eli cr , (lll'('lIe Il'a cce plera pn s qll c jl'
lui l'C'mlJ oul'!'(' '('LI,c d('p<'Il !'c, cl Ci" c sa il hud g d S'C IL
trouvel':1 d('sôquilibl'é Loul lIll ll'il1l('sll'(' ! »
MOIl ollcle fW mOllll'a d C":-io lt'"
" C'('sL moi qlli :-i lli s le
ail' (;ol1ll'il.
(' O U pabl o
! l't''pt''lail-il d 'lIl1
- Eh nOIl! pl'o lc's la Ilrnl'Î gr nLimell1. VOI1S ,n'i cz
pl'i s, nll C'ol1ll':Iin', lin o lne':-iUI'C' pl'ud C' nll' , CI1 Ilwll alll
C,C In Y:-i l{Ti('lI\: co li s;\ l 'alil'i dc ' ln clIl'iosil{', C'c'sl moi
(I"i aurais dl'I 1(, l'rp ol'I c r il g- l'and
' I1i( \ I'( ~,
ail liell d('
déc idl'I' de' 111011 <'IICI' 1J1I't11l cm 'oi Il''l' ln pos lr ('lail
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« \ 'OtiS c1I'II\ , j( 'IIIlC':-i gC II '-:, C'(]III'O/, :111 HOlll'g lJI'IIf'
IHIlI)' la yoilun', 'loi, jl' vn is l;klwl' d 'HITHll g \'!' Ips
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Il'(\\I'I'S(' I' l't'Il elo s, d01l1 I(,s alll''I's, hordl"!'S c1 'nl'hn 's
fl'Ililil'I's, 1I0llS pl'ollldlni( 'nl
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�212
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l'ran chirion . 1 mur uis('mcnl.
Nous ('1 ions u['ri vés il J'anglc d Il poln gC' r , lorsq Il ' Ilne
fl' uill o do papi cr blan (;, lrainnnl <lnn s l'nlll'e, el un
IWU pill s loin I c~ dellx moiliés d' lIne bolLc, aLLil'i'l'enl
noll'I: alLenlion.
II c: nri rama ssa Jr. papi er, il côLt': du cjllC'! gisail Iln
bOlll de fi(" c' II rose,
« ~Inis
la voir' i , la boite! cc pnpi('['I '(,llvcloppnil , jele
l'c('o nnni s ;', ('('ILe lac'h e d'e nn(' . I ~ I la fi(' c: llc I1llssi,je la
r('c:O n 1101 i!'f! QIl i a bien pll a pl' 0I' L<'1' G(' la dn li S l e jurd in'?"
'\IH'ITl!l'alll souda in
.IOll-dn Cil'of1(' au rniliC'1l
d' Illl e plalc- band,!, il lui demll lldn :
(' S;Iis-lu qlli n jcJl{' Iii ('(,UC' IHJtll! ('( ('(' papi cl'?
_ (; '('''1 Illoi, ~1':-;i(
11('III'i ! »
'\'O(iI l'Il p:tl'lnnL, il lil'ait ~ Ul'
qll('lqIW (·llOs(' rJl\('
nou s 11 (' \'0,\ IOIl S pn s.
,\pd' " Iln inslnnl, il s' c' xdailla :
( Ollr! 1.;:1 y ('!:II! (;\'sl pa s dotn\1ln gc! V'I;.. 1('
°
d ('l'n in ! .1 'sai s pa s il fi 11(' ~I on!$Î eul' a l'l'i l; ('l'S g ra i IW S1ft. C'P'i1 dll m;I'i'i d C'll l -dl' ·d ll'V.tI , j'y ,"ni b 1)(,11 , Inni s
p' ll'II' benl (:/\
I.:n \ il'nl (Je. loin Il)11 pays cll'S 1I( \g'"{~S,
1irnl dlll' ap\'(\'i ln pallouillr! .J'poul'r'li (\l'l'ot\rr, avanl
IJlII' <';" rél ,~is('!
li
El il lalll:a dl'ITil'.I'(' lui Il' d(' bl'i s c1p
(1
p;\IIollillo )) l~n
fi 11 (',,1 iOll.
.1(' "IIUlli i dp . . .,I1 .... , (,1 Il' 1('lI di .... ;' 1 1ll'lIri .
" Oh ! ... fil (·I:llIi-l·i . .II' Il ':llIl'Hi'i pa .., l'l'li CJll!, ln
bc'li.,1' Pl'i! .dll'\' ju .... ljll(· lü ! Oi l :1" III pri .. ('cl ip !>ol!C',
Cloli-I\(o-t;il'olll'! ..
�LI::S l'L
, 'XLTIO~
S
DE CLO\"-D!-:-GIH OFLU
2 1:l
C1ou-d e-G iroll e tourna vcrs nous '(\ bonn c grof'se
fa 'c placid c <1 :1115 laquelle s'o u vrrl ielll des yeux il I1 ru r
de 1(' l e : des j'('I IX do rumin anl ,
(1
J'I:li pri se oi lsqu r j 'ni l' hab illld r dl' lroll vr r les
g rai\1 (,s il se mer quc 1\ l on iClII' r:lpp orLr, tian s Ic liroir
dll Ill cllhl(' du ,'cs libul r, lIlI C co nsollne <ju 'il app cll e
çf\ : l Olll es l sc m é; j 'ai p:IS pr l'dll Illon l l'm ps l
(( ~ l o n s i e lr s\'n ('sl lai ssl' cO III('I', c' Ie rois, j 'c n ni
peur ! VI:'I dr ln g mill c qll 'a :11 1 moill f' di x :111 5 , E ssayrz
plulôt. (/(' c:l hS(,I' CC b oul d(' p:1I1 lIille ! .. ,
« 1\lnis, :Ij olila -l- il , l'alll ('\'oir(' qll e (' 'l' sl rare: j' ('Il
av:til vi\1 g t -ll'o is g raill s t'Il tOIlt.
- El 10 les :IS planll's'! dl'\1wIHlai -j c S:tIH; SO IlI'eill!'I',
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Olli , ,J'ai p 'c\ I( ~ IJr u Illi s l'Ulllr(' d iliH-I Ill:\ p()(' ll(',
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res pire! 1\1l1rll1llra Il nnri, DOII\1 e- ln oi
('l'll(' ran'I(', Plli s :Ii ('s dOlll' l'ohli g(':IIH'C dl' 1(' ('('lIdre
:'1 l'lll1lH'l'ge dll \' illn gT : III d('I1H1 nd 'l'as 1111(' ,oillll'(',
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]lI'rcis pa s d(' lPlllpS; (;'('s l.
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ClolI - <I n-(;irolk 1I 0 ll S r (' mil ln Prl l'ti (' slIpc''I'i c'1I1'(' dll
l'I'H'lipl' d(' 1\1 '"" Allelfl('r ('1 pril il g r/II1c1 'i pa s le l'iH'Illill
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�214
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cùL(' s dr lonl cs me, fo)'('('s, rarte Cilie j c se nlai s ycnir'
Ir poill[ de f'ùl(',
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1':11'1(,1',
dcrinl poss ibl(' dc
dl"lerron s les (jmines d e II/aïs, ('1. \ ilc ! »
111('
Cloll-de- Ciron!! :lvni!. h eUJ'{ll rS('IIH:n!. silllplifi(\ noll'O
IH'sog lle, Jlr('voyan l la Il{'(' (' ss il '. d(' ('op iellx arro sag ('s, il H\':lil IlIar<[II (\ 1:1 pla 'f' d(' clr:lqoo (/(:111. :1\('('
111)(' br'illdill" d(' boi s,
EII,' & S(' r<'l l'OU \' (\1' ,,, 1 Ioules, jllS<JlI 'Ù la d('l'Ilii're,
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IHJlIVi()lI s ,II'l'iv('1' il la ('Ollclll Sioll :
" Il I('s n pl:IIII{'('s, on clo COli li ! El, ('('II('s qui
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1,:[ pa s
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il Il ' a IH'II S", avoir afTail'/' it alllr(' dlmit' qll 'ù clil IIluï"
dl'/Ii dl ' f'I,,'\:tI! di s j(' ('ldil1 ,
., roI' dll d('/llil'l' IIlll'oi l dll, ('l'II\(' ""' ll1bl(',
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Cllul()II, .J (' " ('l'iIi dl' 1'1'10111' ('(' soir :t\('(' k s, rlI'IIX
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('II ('\': 11 , ,Jl ~ CO ll li ais JWU II CO UI' \)1'lI lall geo l , il l'na ('(,la
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M'u,' i\ 1I('1I1() 1' 1l0U S :'1 )('\'{:oil, I ()U~
('1I 'il' llIbl (', (' Il e P C II S!' I':I qUI' 1l 0llS I()
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~
\,oyall l l'l'v('llil'
SO I1II11 ('S
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��CII A PITI\E X
Une rude journée, Vision lointaine,
11('lIl'i
Il)(' l'l'Ojl OS :I , :tfill
d(' d Ollil l' I' plu s dr
\'1':11 -
SP ll1hlllll ('Ü il ('l' II r. \'o mbill:li so n , d ':l1I 1' 1' sC' lIl s I Oll s
l es (\ C' II X v iHil (' 1' Il' s ('a l'I'i '>l'(' S : 1111 l o ng d(' l o llI' nou s
1':1I11 (' II('l':\i l SIII' l:r l'Ollll' :'1 l ' lr l' II \'(' \'o lllu t' ,
C I' pl'ogTa 111 11 11' fui PXI"( ' III !' ,
IH'" si, 1\(' 111'00;, \J o u" (,tio ll 'i :'1 I\ o ll'C' post e ; lII ais il
(' II
(' I :r il Pl'I'H d l' sl' pl lo l'sqll c l a g ll. ill1 b al' dl' qlli :l\'ai l
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IUI'II, 1l('Ilt:lIlg','o l 1'1'1l\oyn il 1'1'('11(11'1' , Il ,"IHil l 'I Il ~( "
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I' "il
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210
l 'UCI'tH;ioll de conlrùlcr Ic!; hcul'e!; de di 'lribulion.
(!
A pl'l'sc nl, pOUl'suiyil mOI1 oncle, sr cDll1panl
devanl nou :;, cO ll sidérez-moi dall s 1'" lliludc quc je
vais (l1't'IHlrl' , cl dilf' s- moi si , nf' vous oled~I1L
pas ;'t
voil',
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VOIlS
IlIcLLl'icz, du )H'{'mi c l' ('OUP, Illon Hom
sur ma figi l l'e? »
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1'('1'1\1<1111 Ips yetlx, i l oU\'I'il ln l)(lu(:II(' d('ll1csu n"mPIIL.
(c I l ('sL ('ül'lail1, n :C'O llnul ) Ipill'i, que ('('la dlange la
phyHiollol1li '! ,)
.l'appuyai {'l! l'iilllL.
« (:(,l'l,' s!
- Ah! VOliS Ille l',,il('s plai sil' l ,k 1)('tlX 111(' (\olll1rl';\
11loj- lIl('m
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Inqlll'II(' j':1\ ai " ('·('('il : lI1'UeIIl ,
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Il a(,(;olll'lIt; lIlai s, lUl S!'\ ilùl il1 slrl1il ,k ce
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di('nl ... donl I\'s d('nl s ~()n
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ou h'ul' capl'Î(' Ü les aml'ncucvunL
ma pOI'Lc, jl s Cil Ll'{' nL cL s ïl1
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Jn jt'llllJl d;lIl" 1'''''PIl''(', ":1 dlt·\ .'III)'{' ,,0 1l1(,\('·C' Illi fni ..,ni l 1111 lIilld l\' d'OI' p;ill·. (.lu '(· I1 ,· {' I:Jil j oli., :Jill ..,i ! JC's
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231
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e m 'nvail-il pa s donné , G moi , le gotll, s'nrrirlllrllli
d e plus
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plus, de cu ll i \'er la lerre'? 1\'(' lui nV:1il- il
pas g:lI·d{·, :\ oll e, lIll e l er r!' qu ' il fa\ldrniL clIl l i\,('I"'?
.Ie lOllrllerni s mes e/l'orl s V('rs ('(' hul;
je dou lJl l'rai s, pnr ilia SCi('IH'(' ('1 pnr
('1"
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l'Ju s Innl ,
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va!!'\Ir dl' ce domai1lC'.
' OII S i"ioll s Ù ~J:ldng
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' ~ , dOlll , ù ('('rvi(' lihr(', S;1I1 S conlrainl(' s 1l()Id:i
laill s jOIlrS , j(' li 'ai s Je n'gr<' 1 :IU fOlld lk S('S P"IIII('II('s
l ,1('lws .
.1(' I\li donnerai s loul<' 111\(' 1":lIl1ill(: : 111011 pi'n', Illa
11\(\"0, Illes rri'n' s, 1I1{'S sU'lIrs,
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(·ltrHllI(' r('[Ollr ('n Fra 11 ("1'.
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1110 dit -l,III' , dan s l'npl'i'H- ll1idi dl' f'(\ ll'oi Hii'lll(' JOIlI',
si 1'1)1)(,11' CO\lli I\li dl'Illandllii IllninLonlll1L d' t'!I'(l Illon
i IIsl i t \ltl'in',
ollhlil:s ln IlH'nlll'l' :-' 1I :-' »I' llIluI' SUl' no '-l tl'II' ''\.
Id''-lik ; ;\1 "'· ':1 nlol1 l ' II :-'S III'O 'l11 so n :\lllip
/\('('''1'11'\'0, II Illi SI' l'lIit do\1I' pO'-l"\i llk 11101'''\ d ' lIffi\'lIl1'l'
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tutrice tauLe prèle, cl c'c!'l J'impor tal1t. J(' lu i ('11 prlr1l'{,!1Î LouL ù J'heure, lI1ai ' je pI'6\' ois c qu 'il va me
r6pond l'c, ').
l 'o us r entrion s de la prOlll enâ(IP, cl
l'on cle Couli
!'(' dil'igt'a il v('rs 11- j:lI'dill , f,(''' journa ux so
us le bra s,
nfin dl' sc l'(' pos(' r
,l'nllai il IlIi ,
('11
It's li ""nt .
// Mit'lu'l ill(' d(·('I :I\'(' fJ" n l\[ "" 1\11 (' nl('1' lui nwé(' dn
10llL point , :"HlOI(~ai
- j( '. Elle st'I'lIil ('IlC'h:lIII ("(' si \'OtlS
11(' tnl'di('7, JlII " d:1vulIln g(' ù d('lIlund(·1' il 1':Illli(· de
;\I u,n Nanlon de la l'air(' I.l'nvail lt,l'.
It El voici ('(\ CI ,,'1 I C'lIl'i 111(' ('ollfini
l , il .v a ll'oi s
JOU!'H, ('XU('!('I 1H'1I1 ù la pla('c' oil flOU S SOI""lt ' S , "
,Je Illi l'ôp(:(ai , mol (lOIlI' mot, 11011'(' (·ol\\'('l' sa liol\ .
JI opina dt' la 1,\1(' , jO)'(' II "'('"I(' III , 1:1111 qu 'i l l'uL
C[tll,,,tioll d(, 111011 :t Yt' l\ir ('1 d(' ('('lui d(, l\ l ic'II('lill l' ,
l\flli l'i, qllaud jl' lil'Ili dl' 1:'1 ( 'l' U(' (·ol1r'lw. . ioll qll ,il
l'l'mit bi(,11 d(,
HO llrdi,
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l'('III:11'i n, l 'O Jl('I(, COldi IHlI'IIL "ba -
11'111' hl'nilla lil{' Il 'f\\ :lil .iulllni" l'f'fI(,Il d· SO li
l''' pril , c'I'ln dl'\ illl 1"\ id !)II!. pOIlI' IIloi .
r/ CI'S gH lllill " qui . . ·n\ iS(,lIl cil' P('II
SI' I' ù !I('s (·!tos(''l
p:I!'t'ill e... ! .. , Ell voil:\ III\(' idt\I'! " III Il l'Ill Il l'a -I- i 1, plllll)!.
p01l1' IlIi -IllI\ IlU' !Jil l' l'ClIlI' r('Jlollr lrt' il ('1' qut' .it' \('ll:\i s
\ 11('
cl!- lui i Il " " lU l'l',
Plli s il 111(' tOlll'lHI k do" 1'1 , IlIi .. snllt 1:\ .. ps 1'('\ \lI' S,
il S'l' II :dla l'I'II'Cl\l\pr \1. (1111011 qlli dl 'sl'P lltlnit d,'
voitlll'! ' del't11l1 II' perroll ,
LI' pi'l'l' d' l!l'l1l'i !'-l' l'hlll'g'pni t dt' 1l01l'C' ('OllITÎ('I', ql\('
LOIl 'l lnlou-h iK n\oitl'o rdl'I' d'a ll!'1' POrll'l'l \ HO " hllIT!lIl ,
�235
PAn TÉLPJlO~m
Ce jOllr-lit, il y :waiL deux leUro s, LouLrs les deux
Limbl'('rs dr Bau gé .
.J ·avai s rrjoinL mon on('le cl je l e rga<l(1i~
ouvrir
pli s qlli ne mo di s li~ e nL l'i on de \)011.
A lui 11011 plu s, dll ro sle, je l e d('vin"is C il Ir vOj"nl1t
l'C S
s·assombrir.
« .Ir \11'011 loul"i s ! )) gro\l1Jn ela-l - il aprt'· s avoir par('our\l I('s ilqu{'at~
s mi ss ives.
El, 11\'('111111011<1nl :1lI jardill , sur n' 11\('lI1r hanr pri's
dll'l\lC'1 110llS avioll !:; Lant ri I(~ jour Oll Clo\l - d(' - l;irol1('
nvnit planl ô 1('5 d nl s dl' 1\1 "" AII('mrr :
« Yoilil! dit- il. Par 1'('\1(' kllr<' , ln jug(' dl' pnlx Illn
('011\01]11(' 110111' apri' s- d('lllain, il dix li '1Ir(~
S, dall ' SOlI
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l'nI' ('('lI(' - ('i, Mr Clail'll1oy III ' ill :-- illll(' '1"0 I1H'S
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(,Oll1pcll snlioll d(, (l'lOi ? jlui sf[II( ! j(' Il 'ai
rien r l'lIli cL fi lU: j(: l'ai , ail ('onlr"il'(' l'ell'Oll él' , l'Ile,
landi s qll '('II'\, S l'S p:lI'C'n[ s, Ill' sOrlgl'ni(' lll '1 Il 'il s'a ssun'I' de sa morl, nfil1 d'('lIll'(,1' (' II POss('ss ion d(, son
hl'I'i tagl'; - ('Ol11l11e ('Ol)n
~ n 1iOIl, dOIl(', 011 a('('c pl(:
la lil,j'ndill: qlll' j 'ai jllgl' il pl'OpOS dr: lui rail'!', cl ('('In
Ill(' vaudl'a sa vi sÎlu IlIW roi s ]lHI' :111.
(( EII all('ll!lanl, M" Clail'llloj' 111(' ('ol1 s(,i ll (" si jl' V('I IX
('vi [!,I' tin !i'I'OS Il Il Il lIiH, d '('llllIll'IWI' lit - ha s 1'1:111'0 ni,
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Pa '" l'III '" qll(' H' iln 'lIvail j :lIl1l1i H n:i sll',!
LI' l'npilnÎlIt· Tl'h'ol('('ltli /1 lH)tll'llIl1l ('Oldij, po'! iti,'('llu'lIl II' soill dl' \pill!'I' S II1' ~ l il'h(,
l'l n' a l'a s
n "s i~n(
dt, dlll'l"1' li ('(' 1li IIIIIInl 1
- Qui ('oll sltll!'l"( Jt' 1111' 11' t!(,IlHllldt"
- ~I' ' J\III'III('I', EII(· l' sI ln \'('11\'(' d ' IIII lIlugi sl!':!1
�2:17
l'l ('Ile csL forl inLelli gr nLe, Il esl impossible qu 'e llr
n'ail pris rnl('ndu ll'niLe r drs Ci"l'Klions ue crUe nalul'r.
el n'c1l ail pns fail so n profil. Elle VOliS donnrrn un
bon ('onsei 1.
_ 'l'Il pOlll'l':li s uvoir rai so n,
_ 1\11('1. la lroll\'('r, mon on('k, Elle f'l gl'l\llIl'mi'\'('
j e (:ro is , 'e di so nK ri 'Il (:e so ir
NallLoll so nl au ~a l()n,
:\ ~li('I1Pn,
vou\('z·VOllS, ollcll! Couli?
_ Oil ('si-t'lin en e mOl1l('llt , \\l i('h elil1(:?
_ Ell 11)(' qllitlant , toul il l' hellrl' , ('I\r m':1 dil
qu 'l,Il<> allail r('join(ir(l 1 ~ li sn l){'h
('\ SI'''; sœ llr:; Ù la
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_ Sa pr(';;c n ('('
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\\Ion on('!<- SI' di s poo..;ui l il \'{'pr('I"I!'(' k ('Ill'min dl' la
Ill:li sO Il , lon" l"l' ~I , 7'1:1111011 pa!'1l1; il donnail le hra..;
1\ sn lIl i' I'('; ~I 'I AIII'llll'\' ks (\('('()lI1pngnuil.
Ses dl 'II\ kil \'l'o..; :\ ln lllnill , 1Il01l onde S'l'Il l'Ill il
kllr l'('IWOIlIl'(', ('\ .il' Il's vis 1011 '" ') 11111 \'(. s'l'n!'on ('(' \'
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La ('oll"ildlalioll dur" jllsqll'illl tIlllI'\' ,
IlIlp:l lil ' nl ll'('n C'Olillilll\'l' Il' l'l"slIllnl, j'il1l1' \'l'o gl'a i
li III Il Oll"'l' nll ... silùl qlll' 1l0llS 1'1111\(·... ail ,,:11(111 ,
" \ i"Il " tInll '" Il1H ('ltnlllill'I' uvnlll 1\(0 Il' ('o ll('hel' , Illl'
(III 1'11111' 1(. ~ :OIdi , j ('II ai IOll g il i<' di!'!' : 11011 " a\l)Il '"
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CI' plall , Il' \fllf'i :
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J'enfan t sur les ha cs sui vanles :
La proprié lé siluée près de Ballgé, - CCl'llol le, valalll dC'ux millc- l'mlH' s dl' l'CI'I11(" el crlle de 1adagascar rappol'L ;lnl deu x mill e cinq CClll s franc s, on
aballdo llllcl';lil il ~r.
1101101 '\ Trévo lr', s' il éLaiL
1I01llIlH', lu lf'1l l' de sa Ili(,('(' , - quinzc ('l'lIl s l'rnlH' s !;lll'
Ic- f!'l'llw g c de CI'l'llo lk, pour la p e l1 ~ i()1
de ~Ji('lId"
:lllJm'os dl' qui LOll slalol1 1'f':; lpl';lil .. fill d 'ohl'il' :lIl \' CCII
dll ('apilail \(, TI'("vol !'I; , Il sPl'nill og,\ IIOIllTi, ('1 dp\ l'ail
SOli Ir:l\'nil ('Il ('('II:1ng(' d e ( ' (' ~ avalllag c' s, EII plu s ,
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l'ail'e, 1111' dit bOl1l1o Il1al1l:lIl di's cJlIl' j '(' " s rl'
pOI'I(' , M"'" AIII'I1H'I' Y liellt :J!JsollIlll(·III .•,
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M. NlIl1lol1 pril :'t SO li 10111' l:i pnl'Oll',
EII dl"pil de IClIl';, ('(l'orlii, IOll s Ips 1l'Ois 1'I";,isla\~n
III a 1 :'t IIII(! 1'0111' envil' cI(' l'i l'(' ,
1\1. '0 111011 I1W cOl1fia 11111' , \l'l'ii OI1Z(' hl' IIl'!'S, app!'l('
"a
UI1 l él "phonC' , il
dam; Sl'S hlll'l'Il II X, - il s'(' lail
c'Ill olldll iIlL('I'pl'Ilt-1' par l 'O lletl' CO\l li.
Sam; pl'ôull1hlll e IIi pl"riplll'!l SCS, ('olui-ri lui aVilit
donn é l'a gr('a hl e mi l-isioll dl' 'l'IIil' dl' llI:lntJf'1' n
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Ii ollo!'l" Ill 'a hi(,11 parl {· Il d' lll\(' t ;\ dl(' n, Inai .... !;a ll .... 1lH'
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MO~
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bi en, Je viendrai!> lous les ans chez vous, je l' slel'ais
Lout le temp s dcs \'acances, Onclc COllli VOliS invilol'ail aussi avec mcs cousins, e t "oili! !
- On nou s blüll1r I';l , si 110ll S consenlomi Ù cc (Ill'
Lli dl's in's, mn pauvre peLiL!:! r('pnl'I iL ~1.
lon()I'~,
On nou s a déji' jd(" la ri crl'l\; 011 !lOII S a :l(' ' u s<~
dn
rapiH'ill'-, parc e (jIH' , Hill' k hruil l' l' palldll i, 'i Ilnr dl's
so ldaL s d ' illl':IIII('ri D d(' marillo ay allt sn\' i HO U S k s
ord)'('s d(' LOIl pi' I'(' Il"(' 1Il {-lais IlIorln I)('U .1(' ftomp s
HJln"'s 11Ii , ilOil o., (I VO U" rail dl' s
d{'lllllrc1l C's Idill .Ir'
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('II aSSltr!!1' l't .1(, PI'(' IIdl'(' , si (;'(' I :Iil \Tl1i , pORs('s" ioll
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~ IInc derni ère nuiL d'h('siLalion s, sc l'(''solul enfin il l'élol'qu e)' Ù l'avanc e le s('Ill
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Il ln l'nllait. !Jirn , en 1' il osL c ( ~ I'Lain
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Iionol'(" 'J'd'n"('r' ln jQlli"satH'(' dl' CI'l'llollC' jllSqll'il ('1'
qll ' il s ('II"sl'nl ('\c"l' 1('II)'s cinq g-a1'I:O I1 S ('\. filli dt,
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G('lIe 'Hljondioll :111 m 1111, que la pr(os('!1c(' d ' ul1<'
pii'('c' 11l01llt"(' l'rnduil 10111 ail llIoill S SIIj)(,l'l1l1(',
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(;ollli, pal' hahillldp, fil Il' g<'SII' d'allil'l'I' il lui 1('
!:>:tladi('l' d!' (,l'i s lal ufill dl' ~ wl'viJ
ses hùlp . " Loul
('0111111(' 's'il Il 'In'll plU; ('lé k Id'I'OH du jour,
l\lai i> ~lid(,
' vpillail :
()nc:!n COllli , 111' S (,I'\lrz Pli '" ln ('l'l'nw! HllpplillI-('I\co d' ul1 ail' si ill!juiC't quo C'(' ful, alliour do III
tablc', 1111 ('cllli dl' l'il" g('nt' l'Ill.
- Qui donc ln sl'I'vil'a, mignonno'? "
EII(' S l'(' lin ~ n lûl(' blond(' , ct 'i IOlll'nnnl YI'I''i ln
1101l\' I)lIc' mal'i('(' :
" QIIf'lqll ' lIlI qlli IH' III 1'('1\\'1'1''' 1 1'1'(1 plI ~ : la pdilp
(1
lallll' C"lIli
l "
Il 1'11 l'li 1 vminH'nt ain s i qlln l'avilit M·('id(' l\Iidll"
lill(' . (llll'i 1I11111 l-illll dllll'I' dl' lIO('("; !
El \'oÎlh ('01111111'111 « 1)I'Iill' llillll' COlllj 11 d('llI1ln
dl1l1 '- '- 011 1'1'11' dl' III ait l'(' SS (' d(' III1li I'i OII.
J>li
~ Ilot 1'1' ,il' l't'pl'iL SOli Irnili :1('('0111\11111', ; il 1'1'l11'
dil1ï'I'I'lI('(' '1111' " pf'lill' Inlllt' CO\lli
I1jolilliil 11I11in
1i'1I11 Il 1 l'uppoinl dl' SOli ('lilll'rl1I1111 ('Hpl'it, dl' son
"11\011 l'IIi\'(' IJili PI'I"\o)'lIil 10111 , 1H'II"nil Ù 10111. h ilait
'" 11I0illd]'(' 1H'1I1'1. .. 1'1'111(' 111111(' (;o\lli IIOII S gOlI\'('r
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~, le c hcr peLil oiseau perdu esl;\ moi,
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('close IInc afl'eclioll pill s prorond (lui n'a poilll délroné l'amilié,
mai l-i s'('s t tljoulée il cilt-,
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~(' pal'io1!
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l'dmll\'!'s dln
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~ Couli,
lib'e
~ Ik P('Il S(' I' :'1 nOli S, tic IlOII S Hitllel' de IOlll lIoll'e
('U' III', ~() I ~ I('s yell'\ de ilia mi'l'e, mH "ollfidellll'
dpp"i 'l pltl sio lln; Hlin('l'S, el f111i Il l'ail II' \(»)'ngc dn
FI':\l1c'(' pOlll' d('llIl1nù('l' ·1l·-1Tl1\1ll0 /1 li('h('line do
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256
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deux chi,,.rs IOlllbes. Moi , j 'y ni IOlls
Irs mien s, qllr [('ul'iluulion pl'o!'pèl'C' rdi('nl Iii oiJ
il s onl ('olllillis l'aisa ll('(' pnl' 1(' Irav'lil.
Ah! s' il nOIl 'i ('ùl falill lai ss('r J'ondl' f:OIlli lO1l1
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mon n\rc ré'cu ! ...
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Title
A name given to the resource
Mon oncle range-tout
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Perrault , Pierre (1842-1929)
Roy, José
Publisher
An entity responsible for making the resource available
A. Colin
(Paris)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1910
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
257 p.
18 cm
application/pdf
Description
An account of the resource
illustrations de José Roy
Bibliothèque du petit français
Type
The nature or genre of the resource
text
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Centre de documentation de la Maison des Sciences de l’Homme (Clermont-Ferrand) C90686
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Pas d'utilisation commerciale
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BUCA_Bastaire_Bibliotheque_du_petit_Francais_C90686
Relation
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b51ccec697aca19d8710289d7fbb65a0
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I5ervl A Imrl3 (r.i dln. J fr.; pe nil. 1 fr. GO Il Il! (r., urran!!. 1IIIllr
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Mj. 1~ C.; "~j.
2 fr. tiO, dln. 3 Ir., vin cOlll llrlM; ch. ~ Ir. aO Il 0\ Ir. i
pens.l fI'. ~O pnr J.; /11>, garas,·; CIl9"'" I/u)kfll, If' hablllflpo."IJ/);
_ de CalUlel;
de Ge"üe; - ail " IJ/'f"- l.an/:J; - tI'l/..h·tlie i - j/~
l'Nloill'.
n lll n~ il ... ,u' ; - l/6/ei du. Glalle (01,11'. toule l'unnéc, omn. !iO c.
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�VICHY Jo:T SES ENV litONS.
pers., 50 e. pnr çoli,; petit d éj. 60 c. III fr. 25; d6j. 2 fr. GO,
,'in çomprj~,
Beni Il part 3 fr., dln. 3 fr. el 3 fr. 50. ch. d t p. 3 Ir.;
pen. dep. 1 fr.50 pour hl I/lbo n Ihcrmnl e; çh. h)g. T. C. F. mo
"'" 11l1é1)h. , nsccnll .• Illectr., chauffng e central) ; _ dl' I .o"cr~,
de
rUn;~,
tl de l!eim1 (o uv. taule rnllnllei 1 Ir. liO p.1r j.); - de
/lome (120 eh., éleelr. ~
lIyee los,e)i - de Ilrt" (011\'. du t .. l11ni
3U 1" oeL.; alun. SO c. pal' pl. eL 50 e. ]laI' colis, peliL déj. 7li
Ç.i
déj. 2 fr. 50, vin eom llris, !lerv i à pnrL 3 Ir.; din. J fr. et 3 fr,
50,
ch. 2 fr.liO II. 6 fr.; pens. dep. 1 fr., cn mni d ~c lt.
deI). 6 fr. Mi
IIleelr., téléph. ""'Ji - de la l'Olle; - du 1/"(Î'llli - du IJt(ll4fr
lau; _ de la (;fJle-d'Or; - de 8aret/o'l e ; - «II I.ion-d'O ri
Are"""' (omn. liO e .• bagagc, 50 c.; Ilelit déj. 50 c. CL GO t., déj . deI
ou
dln. 2 Ir. 50, IICryj Il I)nrl!l fr.; ç h. ~ Il 6 fr.; pens. deJ'. 1 ft.);
de i\'n//fu el titi i\'!'fJocian lli - JJeall/mr lalil (ouv. du 15
m(ll (lU
t" oct.; petit déj. 50 e., déj. 2 Ir. liO, dln. 3 fr., vin cOml'ris ; pen'.
dep.l Ir.) ; - IfA/hlle lth Suiue.
HUI! l'nIT : l'illa tle, f)ellz·I'ares et rlu Maroc (tnbles de
réSime; II leetr.).
IJO ULKVAIW III •.' 1I 0 TJlL·D~Vn
, 1,I\
: -/Mlel rie Stuille el Crmllan.
UIIC; - rie l.onUru (pens. dep. 7 fr. i l (l blc ~ 110 l'égilUCj tab le
d'hOle
elller'l. PlIr pelite!! ables)j - Hi/1O{j; - de I,ilbon'Ie i - Creil· IM/d
el du Chaltl.
PI.\C~
011 I! JlÔTJ!L- Ilr;, VILI.JI: - J/l1ld de ~"a
ct;
- ,fBtJw!f "t.
Ilu ne l' o~':
- /Mlel d~
TourI; - BtllII·Site; - dtl C/l/lrmif fu
(OU'l. d'avril" oct.; petil Mj. 7li e.; déj. 2 fr. 50, ~ervl
IlIIrt 3 fr.;
dln. 3 fr. el 3 fr. 50; pona. 8 Il 10 fr. i tables do régime, dleelr.
III'
~);
- de 1Il1'lit; _ de Ve"ilt .
l'IJIcll or; lJI MARIS': : - IMltl du f'ont.Ntu (.
111;11 DIJ IISOL : - IM/d dft JJour.'10Yllt .
l'LAI:r; 1I0U!.IE : - lM/el dei DCIIJ·.\f omlu (ouv. tllI 1"
rllai {UI
t" ocl.; omn. 1 fr. tIO Ilyee bag!l.~8;
peUt déj. 00 ~.,
tl~j.
3 fr.,
lery! II. parI 3 fr. liO; ,lI n. !I fr. GO et 4 fr., "in COI1I II1'ill; ch, 2 Ir.
7li
Il j} fr. Jlen •• Il fr, Ilnr j. ~)i
- $aÎlI/·}m llel.
n UIl 1111 ...... l'oITr;J
· ~'IASC"
: - lM/el de la l 'orle de ,.·'Dnce.
n UE Dl r..\ SOOIlCII 1111 ••' 1I 0 ' ·IUI,: - IMld d/l IllifJenl; -du 11011
l.a(oll/ai ,le (1 Il 10 Ir.); - Ifenr; IV; - du C,w/''(j - f'ineÛ)n
e/
de Normand ie (OU'I, de m(li • oct.; l/et H d~.
0&c., d6j. 2 fr.liO, dln.
3 f f., pen •. 1 fr. 50 Il j) fr.).
n UIl STII,\UU : - IMld du Ifflure (OU\·. tic mnill. ocl.; omll. ~O t. pnl
III. cl l)o(1r coli'i petll t1éj. 1 Ir.; d tlj. 3 fr., 'lin compris , ~e r"j ft I )~r l
3 fr. 50; dln. 4 fr. cl 4 Ir. 50; ch. 3 fr. 50 1111 fr.; pcns.8 il t~
fr.),
lluE GnASOIH Il : - IMlel ri, fl,'orvèfje.
l''.ACII O' AI.LlEII : - /lrilel rl'AII3'd err,.:- rie III Mt/rine
(ouv. tlu
lOI mai ail l li OCl.; om n. lIO e. pnr pl. bagngcs cn plus, polit
d~j.
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Il''N SF.IGNEM''NTS 1' [l.\l'IQUES.
50 e .. ,16.1. ail dEn. 2 rr. ~O,
vin eOIl1I,rii, ,en'I Il l'''lrt J rr.; ell.
2 rr. et 2 rr. 50; peliS. () rr .. "erviec non comprls; ~
vnit. d'e.eur.).
AVII 'i1l1: III; ' .1 G.. III:: - Ifdl~
Grr/lil! «([{'Il. 1 rr. 50 I",r j, tout eornpri,; éelall'llge éleell·. ~);
_ /ld/d-rt./. Dr/lll (omn_ 50 e.; [)Ctit
\.ables; eh. 2 rr. 50
déj. 60 e.: Mj. et dln. dl'Il. 2 fr .. >!(ln'. Il Jl'ie~
il Il fr.; [leM. dep.1l fr. 50 par j., IIrl'U,IIK. [ ~u
r frHnilles); - delJade
el "'·ulre_Ottllle.
1" .ACr. Il '' ,..... GAn r. : _ Il,jlel d8 {·Ar.-iv&; - ,III l 'rin/emplidt' /J 'epl/fI: _ Tt'rmj"u.r.
lIoUt.I!I·" nu C11l1l0T; _ Vichy-lM/fil (ouv. ,In j " mal :lU 15 oCL ;
omn. 90 C., petit déj. 1 fr., déj.:I fJ'., vin co mpri s, ,lin. 3 fr. 50;
ch. :\ f,·. 110 1111 fr. 60; pens. ' Iell' 7 fJ'.1I0).
(OUI'. de
n UI: Il),",, : - lIt1ul du f'alaù fil 1Iîl/11 CIlt·bo~
mni fi. ocl.; 011111. 50 c., pl'li t Mj. 75 c .• \It'j. :! fr. 50, .tIn, 3 fr.,
eh, 2 fr . 50 Il'' fi'., JlCIIS. 1 fr. 50 I ~'J
j .. lélél,h" éleetr. D ~).
Uu. n~
1.'I\o MBr. : - IMlel ''"UlJd.
n \l~
l)'.\I,~n
:
IMld d'Allier; - dt lJIuu.
J'u eB "" 1.1 \'Ir.u",-PG~t:
: - /I,Jf~1
1I0Ilr!It()II.
JIUB nu (:hnT
I ~
: - /Id/el deI Cflulill,; _ de Meillon (011'. du
1" mlll au 1li oct.; om n. !l0 c. par Ill. elllnr colis; [ 1~li
déj. j5 c.;
déj. OU !lIn. 3 fr .. "In eOml)ri~,
serv i li [lII.l·l3 fr. GO; pc n ~. 1 ft.!iO
fi. Ii fr.; IIlccl r .• resm ur., t(lblel> de rép;inll' .c); - 1I«u(e-lliV" ct
Vil/a Tl,umll/e (ou,'. dn t .. mn i au 15 oct.; 011111. 50 c., pttit déj.
50 e., ,léj. 2 fr .• ,·In eomprl!, se r,' i II lla rl !! fr . ~O,
d ln. ~ rr. ~O et
3 fr .• cil . 2 Il ~ Ir .. Il el~.
d CI'. 0 fr .).
l\ull Il lI 1.... C" ,\U\l 1I : - I/dl!!l d,. f'lor,."c~
et Ile Mullroll$e (OU ".
du \ " mai JI U ' " oct.; 011111 . GO c., j)ellt d<\j. lIO ç" déj. 2
~O,
vi .. eomprls, li pnrl 3 fJ·.; d ln. 3 rr. Cl 3 fr. 5Gi pen6. dep. 6 fr. :111;
JRl'Ilill ); - COllllopolilllll- lld/el {OIlV, d e nlili li oct .; 011111, lIO e .• pe ti t
déJ. 15 c. li 1 fr. 25, déj. ou d ln. 1 Ir., vin COl1
lr i~,
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li par t
.., fr, ISO, ch, 4 li \0 rr., liens. 8 lt 15 fr.)i - dl' SlIill/.l'ritLr el de
Mall/e,·la,Jo{i,. (OIlV. IOnie l'In~ei
omn. 50 c. l)Dr [)ll1ee el 5() t .
It.:!.r eoll.s; \M'tit ,I~J.
40 e.; déj. 2 fr., vin comJl rlll. sen i li flo1 rt
2 fr.lIO. dlll.:! Ir. 50 et3 fr,; eh. 2 et 3 fr., lte ll" tlel). 6 fr .).
111.111 i-10ll1l11l : - 1/(Jl.el de C«laù.
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tl du ,,"ollvt(J./.-I'orc (téléph. ,
éleet r., jard in ~h
- fl' Alau; - de l'I'Oçellcc; - (/t, /.ilol;!1'«/lOI! (OU". Ilcudn ul 111 S,'liIOIl; omn. ~O t. Jlhr 111. el j)Br colis;
IlClil Mj. 50 e.; tltlj. 2 Ir. 50. "in f"IlJr~,
se r vi Il part 3 ft. ; (lIn.
:! fr . 111 tJl :l Ir.; Jl{'lIl1. 0 /1 1 fr. Il1o ... . jurdln),
HUI! IlIl 1. \ 1. \ l 1111 : - /ld/t'l!lr lu fAIllie.
rt.
llu B 11 \1 C",",lIr :
I Mld de6 J-:1>'11II!Jt'rl.
- /laid Manrllfl•.
IItr. DuuntaT : -/Mlelllllrdo'l et dl. Grlllui-Culld/ i - de l'o/'il.
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/Id/el el t'il/a tlp /'ouy (OIIV. Il'nvr./t 11 0\' , ; OIl1n.
50 c. par pl. el ,laT colis; IICt. d éj. ,,0, 60 Cl 1G Cl.; déj. 2 rr. 50,
l'in compris, Il ''''1"13 fr.; lIln.:! rt', el 3 rr. 50; ch. 2!1. 8 fr.; pens •
.tcp. 7 fr.).
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(le famille); Cl"/~1
CIIUKTl4. -/J"r/han ('( du Cl/8ino, r. Ir. l'Iuié; dt., l,i/"8, n", \' iclo r l!\;
'/11 l ,u,uIUMllr,'1, r. dl'~
C\lr~tis;
Mllrie-f.olllu, h!! NntiQnn';
fi,., Pltur,. r. dl' l' IntClltlnncc.
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1\ louer soul cn forl grMul nombrr. On rn
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1\ l'hMel, 1\ 80n nrri\'(!c. r.hoi:fira 1\
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Ilril a'hnrl1l onigcrn nycc: 11(,)11 hutlgC l. 1.<'& 1 )1I~
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lJurnir/,OIl, r. I. ucas, 13; I)or"icr, r. dc 11111·
lore,G; llarre, r. de la Tour. ,; 1Jl0·~fÎ!"OI;r,
r. du l'uni; fJ~'1Itr,
r . dc. Nile~;
NII/tl /l1LI#~,
1,,1 Nalloua l, IOll; fIl"~,
r. tlu 111er;
C/IIII:II1IOII. av. Victorin;
l:ltarlilm"itr·/lUllli", Ill. de la M~rile;
(;offi'l"flll4, r. Cornil; 111111"/11,,. r. de ral~,
21; /)t!culfl, ay. de
III Gnre; 1>,r!Jrrr/, r. Cunln·(iridaine, Il; /)e.dmmpr, r. tl'~
lI osièrc.;
lk,ml"ier, r. Ik"nullllrianl; Ilri"lIIlI/. r. ,le l' I ·:t.'lhise~n;
I}ubrr·
""1 jerwe, r. de l'nris; IIrlr(ln(/, 1'1. de l' IIflLr l-d ... Ville; l'illlI 11('1
!>II/a:, r. ,le r-;Iml~
1"(Ujrhtllr, 11\'. de lil f:nrt: I-'tl"~,.in
r. dt' ln
l'orle·d,·· I'rllllee; I:Ullllll'l, r. Uurnn' 1'1 de 'ime~;
lir(llIi ....·l-'lt .. r .."
J/Il(mn~,
r . ,Il' la l.rUlre; (ilYlllrall, r. dt: :-;imc.; Il!~u·A1i9nor-,
r.1tamberl; 1.f1/!rWI"r, III. dcla Mnrinl'; l'i/lll /.t!o/,o/d, r. 1I0!l.,lie, Il ;
1./I,/rfll·T/III/,}I, r. du l'onl; Mo";r-·1·Mr,'Ul, " . dt: la Chllllllll'. :10;
"'"rlill, r. de n'LnhIÎ1.CUlt:nL; .lIldli,,-IIIJ".t', bd de !'lh\lel·dll·VllIc;
"'olllirr. r. tle ~i1ln;
NOlllu.!f"ie!, r. ,le ln l'orte·~IinJu;
"il/a III/dln" l'. Chomel, Iii; Sirdort, r. Corlli1. !!!I: /'t!'eyrt!, r. du
l'u rl; l'el'ritlu!II, (IV. VIcto ri a; l 'ill, pl. ,le ln Glllcii:: rc; Tall,ki,
111'. de III r:llrll; T/UIltrtl'll, r. ,le NilUe~;
Thollie", r OUie de Cos~e
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V ..,ul",a, pl. de 1'I~lise
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fltr/ucat (URcnee Thermale), bd
AIUllu(lrr- lIf ; _ Clmr/lQII,lrl, dlrer.teur lit' l'ngence • l'inttrllle,Unire ' f r. tir. Nimrs, 11(1 (lélèll h. ; (lRenee cle~
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1I0l/Cllilft , r. lJurno l, t :!; _ T,'()ucllc ri Cicilloll
. 5 (tt\léllh.); _ ,VU'"I, bd Co.rnot,";
(IIRence t\ou\clle). r. dc l' I1rl~
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Res loufAnts : - CII!,t'I'rd(wl'(ml If .. GlU;"!}
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(I)(llilll chUVnllJl; couce r lll;\ I l h. 30 11111110,
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Fra/lu (Itl lcllh.), lIiell,. (1(l1(·rh.), cie fl'nil:trl, r. de i'iirlles;/1" X.\' Si~cl".
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ICI (;nl"t, cllI (;Iobl'. III' l"t.'/It"f1pe, d'I Cha/et, f:ldor(lclO·(;()IIt;rrl,
r. de Par18; - (/"1
(IlIMph.), r. ,III l'ont ; - J/I/'Ifill de l 'ichy.
caf.t·couel'rl, r. de l'ar
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- All'Ilm!'ril TOlJe",'~.
r. &)rnin; _ t.ly,ft d"$ l 'arc., pl. dç l' Il Otel-de-\'ll1c.
Confise u rs. s u c l'e d'o"Oe:- (;),di~rt
. r. Cunln·Gri,laine, !!\;
- Mllrli/l, r. fiC i\UlC~,
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SimOMI. r. Cllnill·Grhlalnt', 3G;/Jollrl, r. Cnnln·Gl"idn lll l', 20; _ Gidoll.f;ifb,,·/. r .• 1,' Nl1Ie~,
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Cr';!1l1/wl/, r. <le 1:. ~nlrce·d
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Sornin, 10; - (:lIilllIIlIl, r. dn Nlmes, 113; - CalOlldrt, r. <le :-;il1le8,
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Ciboin.
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l' Halle; 2 h. 50. Maneille , ExLrèmc·Orient, ï.~OIl,
lillÎue, IIl1lie;
.. h. 3l1, ligne de Thieu, Sainl-l-:l ienne, I.yon; 1 h. li l" lisnc
du
5.·0., UordCllul, 1 ')rén~e8,
E ~l)"gc;
Il h. 10, IImnee cL étranger .
Lpi 16Ltres 1)O\Ir l'nris d~l)(sée
à 9 h. maLin Il ln boite du Lm!'eau
de posle !!Ont distrihué es le ~oir"
Paris; celles déposée s" Il h. 6.
!!Out disLrihuéC>J lI.l'arill le lendema in malin.
Arrivée : .. h. !l0 mal., France el d!rnuge! '; 11 h. 20, rnl~,
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l e. ~
:xlren\·OiL,
Italie, Sui!!Se. Bordeau x, Pyrél1c~,
r .... te O. de l'AfrÎ(IIIC; 3 h. 45 5.• Paris el nu d eUI, Centre. Mnueill
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EXlrérna·Oricut. SulHc, Itnlle.
I) tl boites 5\111111drnenlnires sont pincées aux Q!lcslin li,à 1'1.:1..1blis.cme nt thernl(lI (galerie dt'l ~urel),
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Victor· ll ugo, 111.1 l' uits I ~'rdy,
r. de l:lIaumc . r. de l' ari~
(gernlurmrrle), r. de Pa ri!!. c:llrrefour de, QUltre·Cmi~
(allgle des r. de
l'ao, et de 'imes). r. Callol!. Le! principl!.U:l IIOteis onl égaleme nt
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particuli èrcs. Une !Jolte réservce aux llbollnés du Casino
ut placée dans le vcstihule du Casino; eelle boite est ICI'ée
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8 h. lili lOir pour le courrier de l'aria. 1.11 boltl' plaeu il.
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dislribu lien de lettres.
Télég r ophe : -
Ouvert de 7 h. mat. IL Il h . 8. (11 h . en été).
Télépho ne: - Cabines IlU burel!.u de P<>'lt. au Ctlsino, • la
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nu Jo urnal tic Vieh)' et don~
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Suecul'IIlle du Cridit l.yo,l,wis, r. de roiimu, IGO, cl
fil. Vicior- ll ugo.
OtTice d e r e nseigne m e nts de 10. Cio
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de la Co. (e rmlère
�RENSIG~T
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de Vleh)·. de l'Automohlic. Club du Cenire: l'en tree du tMAtre du Casino.
S yndi ca t d 'Initiati ve: - r. de Nlmcs.
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Norddculscher Llo~'d.
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11; _ A.qenCfJ Tr/meUe (f Cécil/on
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Moyolls do IrMlsport.
Voilures de plpce : - Slolio1Lf : /t. la gllre, Bur le \ 'iCUl-I'al'l',
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so nl g ratuits; ponr lcs gtOS colis, pri x" dtbaUro.
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soi r, volt, Il t chev., III course 1 fr. 50, alle r et ret. 3 fr. , Il 2 chev,
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proll.l lllé de 1't=:lnl. l.es prÎx Bon I l ~. m(!m u qu'au If rilnfl é .... bll!r
~elnt,
bain, de Ill!IClne excepté" (2 fr.),
BAins La r d y; - rlle d e Nlmes. I:élnbliul'menl d es bai ns d e
ln lIO urce Lardy re nfl' r me un e trentai ne d t! balglloires. plu, un
8f"r"ice thl 1).11111 8u Hu re UI el de douche. froides, chaud es. écol~iSC8.
IIscenda ntes. Un bain 011 une do uc he corn prelld 1111 peigllolr
el dl'ul .e rvÎ o U e~.
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Il fr" 20 fr ., emballAge compris, rranco Cfl ga re Ile Vi eh )·. l.n
houll'ille (l' III haUl>e), ~O c. l' n~tilcs
eL MI~
pour l)/i~
et hoi~sn.
l.cs cOl1ne~
el dernn nd e! de rtfl!K'iJOncnlenls cOflccrnnnl I c~
'll)urccs I.(trl..,ud doivent t Ire adrc~ies
(lU rè~i5SCU
de ln source
l.nnly, Il \'ich)'.
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tin. "ooQQemen\ 'm e.,
pM .,arllN 1 fr., d'~D"
do~t
1:' c. CI 1 fr., baIn ""Ir".c"x'.! ft .. d .. I·"p~r
rr. t.O, do 1,l.dno r.e c.: "r:m,lo do,~hG
I1'~CUK"O.r
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par cDel,ol 1 rr.: daud,o l!mit~a
1 (r., ""'Nul""to r..o c .. ,·pglnnle 01 .,,,iu do
r.o r., ftYl'C bain p"r "OOOUOml'''l 1 It. ~.(l, ].... r rad'OL ~ ft.
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de Saint- Yorre : - Cu eaux cOIII ]lrellncnl
elpleilatio us. celle de )1. 1,lu·/)mll/-Sllilll- Yorn; - celle
de M. Ololcrritl' i - sources du Cfwld, r. Ilc i"rnc~;
- sources "'olnIhlllle, IJar/houl"l 1>1.., r. de ~inu'
_ Slli,./·r.m/u, r. ]. UC(l~
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If,.ia"i.. r, I.at'f!rfl"r, l'ai,·el. G,·(fci./~
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IQlltt'§" la Sociélo} Générale ,1' 1';o ux Ini~rle.f
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Entlx minérale, d'HfluterJ'o'e : - ].n SoclNt! d'Eau x miuérall'S
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Expédition des eau x et d es sels nnlurels d e Vichy : - 1.11.
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est situee r. d o 1'(\l ablissement. On pout \'l~ier
1. 1. j., ,le
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CIcpto.'~)
Co nre (j'cIIII:mllog(l (Cllils ulngc ,
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boites ,le l, 2 (ll ti c li fr. - l' rod'liI" lu nloIlIlCS' s ucre
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l'ain tle glute n, par boite! tle 1 l\ ' rr.; Oll , rI'. GO le kilogr. ,
par boites également. - S ucre d'orge, boites tle 1 (1. 3 fr._
Chocolat, les 500 gr., 3 fI'.
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L e Hnmmam (r. lI urnol, 12): _ lA J/ammllm cst un grand &tabl i~
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l'arl s, I l ; - IIrrnl1ril, pl, de ln gli uree-de-l' lI ôl'îlnl. !il: - Ilit n(ail, yilla de I.orrn inc. r. de n :lnhliuement , 2~:
_ lJ;ernl1ll'lki.
r . I .uc~
vilill de \'nI'lOYie: - Ihrtno,,, bd. Nallonal. c hnlet ,l~
11011'11; - 1J1lle!. ,"ilia Ua CiRnle. r. Gllurut j - I JI/neh~r,
villa
JljllIx. ru e Al qui6, 3~;
- UVIII.11 (Mll e). r. P rullelle, G, villn des
Ar l'rrneSj _ Cf'''''', lit. IIC!llllie , 21 1.11: - ( 'fII'/U, villn Il.:! .. r)',
r. de la COnll1.1gnlej - C/",bJ'() 1 1,;. , tH\. Nationnl, vi lin Chn brol·
Lnrhnud; - CheunIJaf/nal, r. du Cllftlet. G; - f"arnurIJc, YiIla dc
1I0rnboulli, r. I.ueu; - C"rt'TflU' {l' .l. " illa Gal.lriel, bd. Nnti onol , 35; - CI. opard, r. ue tiÎlue. , ti2; - CI",c, villa n Ultien.
�RiNSE IGSEMJo;NTS l'RATIQUES.
r. du ctlesUns, 10; _ Cohadoll, villa ,\Ibert, ay. de~
Cygnes;(;}lon~I,
r. Alquié, 21; _ Combd, r. du Pafc, 1, en race du
th llAl re; _ Co,.ma~k
villa d'AIMce, bd. Nlltlonal; - Cornil, l'Hla
Mel'yem, r. de 1' ..~wbli!IBe
m e ut,
Il; _ COMlilloll, r. de la Ch~lIJ1e,
ancienne l'iLlll COIlunlrix; _ Cil. Coll/", 1'. Ite 1'F:tablis
~el1n
t
Th
()rl1~
l. 31; _ IJlwy e, l'avillnll P~ l i~,
1'. I)etit, 2, el bd. National, 1:.l0; - 1II'/I(l9t, l'ilia Ilc~
C));IlCS, hd. r\ntlonol, 25; l1elmW'Olu·. Ill. de la SOlrc·-d]
I ~Jli
tl.
2; -lIltfOl/rl, vithl l'Ilrier.
t. Alllni!! ; - I)u"and"?/lrlftl, e n face la lIOurce du l'arc, r. du Porc;
- 'hll,·('i..., "iIIa Continentale, 1'. Alquié, 13; _ H,corne, "illa
&lint-ncnhr, ho. ~Ilioa,
126; _ ,.'au, r, Alqui é, 31; - Faucher,
"illo d e~ l'el'Ies, a,'. del! Cl\Iin~,
3~,
Jlrès de III ~oln:e
Lanl)';
- 1i'(Jlm';u I/i{aire ct 1.. "'or...nier (mil), r. Ah]uié, 29, maisons
Anglaises; - ,.'l'imolll, r, Prullelle. 3; - Gr1llIlal, r. de Nimes, 141;
- GUII/lI'(I. "i1Ia Strau ss, su r le l'arc; - GI-ellely, r . Prunelle, 4,
Ilri;a de la sou rce d u l'arc; - GUÎnal'd, hd, No.lionlli. 23j lI()pe"hclIf}lt l·. villil Ma1J1rln, hd. Natiollal, 39; - J(lc;/u
~mQl'
I,
r. Strauss, 1; - J(lrd~/,
villll l'ortena, bd. NlItiolllll; - Joual~t,
Iilla II cleM. r, de l' I ~t;Jb
li ueln;
- 1.(I(: roi..:, bd. Ca rnot;l.a9
ran!J~,
Ill'. de ln Gare, près de l'''sllse St-Louisj - II. de Lafaubie,
Cho.let Clermonl-Tonnerre.lxl. :-illlloll1ll;- La ,VoUQllc, cntel nus~e,
bd. National, 112 ; - l.cbC{lupin , rue tlu Po nt, Il; -I.cgou, villll
,\ntlré, rue de lIallore. 20j _ LlnOnltr, cholet de III Mosko\\a,
t. Alqul6; _ Maire, r . I>eshrtst, G, "illa Pr~déie;
- ,\Jarfll'al,
r. Colomllin, ellstel Ilranelcu r j _ ,1/(!I'lill , "illa Manon, r.
Colornhier: - Mrl ucul , IHI. do I·Jlùte
; dc-"I1
~.
2J; - Mauball,
villa Th ~r apil.
bd. Nlltionalj - MilicI -I.(lcomk, r. ,le Nimes, 14G;
- MOII ()/i. "ilh, Le Mc ~nl l , r. Coloml!ier; - ,\'Ieo/O&, r. de
riimcs, ISO; - Nieol"-Jr,I~
.ma dll lIo llbi on. bd. Carnot;
- ,viga!). pa~!Io1ge
dcs l' oste~.
sllr le P"rc; - ",ip~.c
"illo de l'lore,
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r. '\lo I1lIlrun , 1; - l'cllolin-, r.
bd, I\nllonlli. Ii;
nnrnl'crt, Il; - l'ui,'it'Hle, yilla Coleltl', r. de Nirn~,
HI; /11/)111, bd. Nntional, 1(;; - Itl! mbrl'/, I)!. "" Chfllcau-d'I::au, 1; _
- l!~y',C
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IIlly"' /'md. r. de 11.111ore, ,·mo !'~intc-[orhe;
.\lollrrsque, IHI. CMnot; - I/()ur, 1', !tool-èn'. Hi - Sa/".I, castel
Vau n,.rk. r. C.. lombler; _ $0/;,'1'1(11. r. de l' I ~ tahlsC\en_
1'1I('r ll1l1l, tll; - SIl,~/i
r. AlfluÎ t',:! t ; - ,<:cmTII. cha let A. S.,
hd. Natiurlnl, 3; - S(,..·"I. l'illn t1'/I~
~r .. s. bd. t'atlollal, 31; - SÎtm1,
l ,\larÎe· l\thn ée, r. Dl.1I01l, 5;r. de r;illlllS, tlll; - ,'>101lIlNll, C/I~tr
rf,trt-e, r . ou l'ont, maiiOOn 1I('f:n[eT: - Tit,ic" , 11\'. des C}gncs, n,
villa Saint-l'ier re;
Tre""', l'illo ,\ le:tandrll, r, de n:tabtis·
se rncnt-Thcrnlal, 2\; - l'lItlMcy, castel Fleu ri, bd. de l' IIOle l-tleVill e, 21; - l'eilloll, "illa d'Aulli s. 1'. llalnher t, 12; - !l'jlle''';'',
bd. Nnlluno.l,:I, ancien chalet de n :IIIllCrcur.
�20
VICIIY ET SES ENVIlIONS.
PI.!declns s pécialistes: - IJerlllOlUier (é14b1isacmcnl hydro-c r molér1\
,i~ l \le),
bd. :'081io1l1l1, 33; - /l/rulI:htr (mnhulics du
yeul, dei oreille!!. du nez el de la goI'l(c). "i!11t }I~li.
r. , \ lqi~.
33;
_ Cor/n, villa li en rI, r. de la COllLp..lgnle (mlt!!",'iC!I de ~ "oies uri~
n.
ire~):
- Fauchf'r, ,-iI1a des l'cries, av. dcs C!lc~tin
•• 3~ (maladi es
ct lovol/es de l'c~orn);
- J m:qu~(lrt,
r. Slrau~,
1 (ma ladi"!1
dt'lI oreilles. Ilu nel. el do la gorge, r l! Ii Oltr(]!h~,
ra)'on. X); 1,(1(:1'0;;': (lI,huie~
de ~
rcrllln Ci cl de~
enfants), bd. Carnot; loI(li",. (chlr
lr ~ic)
.
villa l'rctl!\ric, r. nes!.r.,,,t, t~; _ Nicoltw.
/lM/if/II". ocutl~.
villi. du ItnllhiOll, bd. Cil mol ; - 1111)111 (rnnlno1iCII
d e ln pcau el du l' II iT cher't lll), bd. Nationnl, 15;- Slilmt (1n8lndi rs
de ln IIn uchc CL ti cs d r ll ts), castel \'nn I)cl:, r, Colom hic!': Sicml (I1n
l ~,lic
d e~ oreil les, du ne1. cL du Il\r>n
~),
r . de Ni mcs, 1111.
Dentis t e: _ l'al/lin, pl. de j'lI ôlcl·t!c-Villc, II.
Pha rmacie ns: _ /Jarde, r. Lu ca~;
- lIarlllOullll, Drelel (/fem'i),
~;
_ IJOlilol, r. llurno l, 4; - IJourntl, r. de P~ri
s;
r . d e Nime
I)r.brel (I-'eNlilland), r. de Nilnc~
el Cunln·Grldnlne; - Sa'1d, r.
Lucas Cl r:nnln·Grldnin,', yi!rà·yis de hl (irlllule-Grillc; - Grl1n;,~
r. Montnrel ('1 r. Lucas; - l'b-uIII, r. do Nlmts; - l'e!Jrollnd,
Ill . lIol>llllc; - /'alll J1al ..ice, surIe Parc (i'iou \'cl II 00e l); - DtIIO/I ,
phllTUUlelO Norm~l
e.
r. de Paris, 10; _ GillOil, Ill. lIos.ulic; ph~rmaelo
Il )' dro minérale, so u rce L nrd~ï
- ROI/flito', r. de Nirne5,
ell fnco du p.nre l..ardy; _ /,fllll"lal, r . .ln ) Inrchl'.
lh
DistractlolJ8 01 sp orts.
Casino c l Ihédtre: - Le C,uinu e~l
oUY"rl du 1" moi ou
coméd ie, dn 15 IlIlli
Iii OC!., le 1111'.111"6 ,lu Iii mni nu 30 ~Jlt.;
II. lin !lClll.: Oj}tlrn-comiquc, 1 ~"\ I1('l
s. du \" Juin ou \;; ~C I't.;
('Ilèrll ,
du \ 5 juin ~n :1\ nnùl: !l r n nl ~ cOllce rls "llllphnlli'l"e8, du l "~ juin
nu t ~ IIrp l. Concerts: du t r; mlli nu 1" juin t. 1. j. II. ~ Il. 30 nprhmhli "1\11'< 1(' ~Ion
dc! Il,Ilcs; dLl 1"' juin BII JO IICJl I. 1. 1. j. dn~
un d e.~ k\<>!>'IU C' du Il-Itre, â !III. du lI11\ t;" rL 3 h. de l'nprC~·mit;
4 fnll l'Br ~('mnl ne,
le~
lundi, mereT.·.Ii. Icn, l re,lI .'1 ~n m cdi
11.11 h.
du .oi r. b"U~
la \"!r1\udtl ou dnns le ~n l ... n "Cil "'N c~.
11 y n , fnl~
pllr ~(·mni
nl'.
le !Wi r, mus;llue ou hnl ,hll1l1 III !-l,Ill" tJc~
Fêtes du
Casino ou tlnnw le 11311: oolll nl~.d·cuf
un~
fol
~ Il,)r 5emlline,
dnl
~ 1(1 !lriUlIi IIMC nutour du k;O~(,IH
do l~ It csl'\Urnlio n. 1.1l
(:olllINlgnle 10 r ~lICrve
, l}Ou r les roprl"cnlnllQIIB C1rotJin(:~
01 leg ~oi rlc~
du Knln, l' usuge de ln ~nlu
dll Iheltre cl da !I-(~
tl6pen,' nnrcs. I.'·s ~n l o n s da jeux et (lc Iccl ur.'. In ~ nlto
,'CII r t'Le~
,
le 1II 10n ,I'~
dnmr~
cl ln !IIl ll o .10 lllll nrlt ~ olL
h 111 disJlusi tion
de, nht)l
~ II. l'Ilrtir dc , h. du mutin. I ~",
to ul cas, cu Iln~
nc l)C ulent êt re fermés qU' OD qOllrt d 'heuro IJlr~1
10 Sllectaclc,
1
�REN
SE
21
l'R,\TIQUES.
I GN";~IETS
(lui se termine toujours entre t t h. cl minuit. [)u 1" nu 15 octo bre,
$Culs ouvert!! (lU
le salon des dame! ct la !>l\lIe de billard rc~tenl
public mo)'cnnanl une relleyanee the de 50 c. Jl3r jour on de ~ fr.
pOur la q uin zuine. Pcndlll1l le ~ illois de juin, juillel Cl aOlit, des
Conce rts ela$s!tluell onl lieu dans la talle de ~pecLnl
, une roi~
l'',r sCl1\alne, Il 2 h. 30 de l'al)rès-midi. Les bureaux d'nbonnement
IIOnt .ilués en fp ce de t·hôt. des Thermes, r. du "an:'.
L·"l>ool,omonl nu Casl"o M IIU Th<\lr~
ou do !!:'"'J.
(..... i.o.
1 :I"on~,rl
"u ("~.Iao
do",," <Ir";1 : 1." I" Onl.~
llbro ,In'"
t ...... lIel dt' jcu~.
do b,llard •.•1" t«lur~,
d" "at, dan 1. y.'ran.I. N d.ns la
'l"' 1'~"lrh
..ox 1.. " ri . " . ,·')nct'IU d""o 1. I<IIlln d('tl
jardin r~Ie,.6;
f~I
M;
:to Il 1·"",,"0 !l'ralnil de. d'ai .... dA'" le 1>lI ....·, dans It'I C61«lIni cl
,Ian. lu promonu'lc. "1'1'... I~nal
A 1. COI"I'D{(IIte. _ 1..,. l'ri •• 0111 1x~.
de 1. m.. ui~re
salvante: abonnemenl 'r.Ij., l'nr l'~rao"e
'.!Ofr.; abonnemont
d·nn cnfant II.,,-dessou. de quintO aal, 10 fr.; llboollemcnl do 8 j., l'.r pen.
10 fr.; eOI.6e pou. ua jo"•. mfmo 1011 joun de ""1 01 do eonrer!, '1 ft.
J,lU. _ l.a ... lIa da Jeux " 1 jOll.lIta an fliCo 1. R"'lauralion; 011 '!
MeMe l'A. "" e"(é·J:I.ci o. dclal'6 .. In lumi~ro
~Ioct.iql
N dMam do
,'laol<>l oAotiqnu. _ l'rix dOll Jou~
: 10 .. 1>111, ho 1",,"110 en 1~",·ê
1 0, r, ft.;
le plqnel,l. p.rtlo en 1I!~."O
0" la pAIlle, 3 fr.; !""'nld, 1. ,.. rtin on
I ~to-"·If
ou la ,'u"" ~ f'r.; le bllIaNl, 11Iou.0 de jour 1 rt. ~,
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2 (r, :.0; la domino, la l.i~I"
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Tlftd,...,. _ I.e. prix do l'onr~
TA~I"'.
lIoou do ceull d" r...,mo.
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Ihulaim.
"l!OI~\
~f;l,'rde"5·
8J.lpet~,
Ail CA81110 Ill" Ail TII UTnI!:.
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del~·
Co.illo
";ntréo de
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ans·.:·.··
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Fo ntr.!e avOC l'IBCO num6rol6c .... ,. .•...•
J'rn.......... ............ ....•.
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CIUIIIO el tMdtre.
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VI CHY ET SES ENVIR ONS.
_ Abonnem .. ut do ..,... n. 10 ( •• ; un 11101.. 5 f •. (.u thllZ a60~N'_
..t~u
.o"p~Il('t
lu ......cr/. d .. pu...,), UbO ch .. llc n~ f.~t
.. ~Il.
10 c.; IIUO
~h.l"
nn rAatoai! JW'odanl 1111 """'0'1.1 <lo Jour. cO C. i pon<lont les CObCerl.l
~o
nuit, 00100, dll k;~lIo
do nlUllollI .. , (,0 e. - Auz 1<.m... du r!.glclIl"nI
lm,·, .. 1 du (".;no. lu u.te~
,t'.bon"emont "'llll pc •• onnollo., .. IICA ",nt
"u'mt1\o~,
"loln6u 1'"' 10 thulai ... ; "nu du;yent 101.0 rO,lé .. _ oSlon.lblo",~I
ot ..'p.6.onté"" ~ lomo de",and" d~s
"IONltI Jo 1" Camp,,"nl .. , rwu
no ]l"""NlI ~lro
n; l'.Néel, ni c<l~u.
01 ~e"JuOl.
_ Il on ;olOrd,1 Jo f"mor
<1.". In II.IIllo <lo 'lCd~.
10 onl"" ,1 .. Irclu,.." la .."Ion dCI dl"'C~,
tll AUO
<la. r~l"
N pt'ndDnt 1... c""tcorll ...,11& III y~ra.nd,
Ch~;_,
Conce rt s c lossl qu es : - Cil juin, juillet et aOl1l , une foi$ IloIIr
!l'lllnlnC! /1 2 h, 30 do rllllrb-midi.
t d e n -ThéA t re (eutrtts r. I.ucas, en fllce de l'Mpilal llIi1iwlre,
Iour le l'are et r. Sornin): _ l'ri x du théal re : fnuloull ùe galerie
2 fr,. do I»I00 n (t1u fncc) 3 fr., {llutcuil d'ore ll cillre" fr" loge, ln
pince:; fr .• 4 pers. 18 fr. I.oeallon lan~
augmentation de Ilril'
(bureull OU"or l d e millt/t. li h, :lO).
tly sée P a lo ce (e nlr ~es
r. do l'limes e t r. du Marché): - 10llS
solr~;
Iltllilll ehevnux, Concerts, op..: relles, opé rns-ooutTes (genre
le~
UlI~c·hn).
J n rdi n de Vic h y ( r. de l'aria) : _ spectacle de rlllllille (en lrée
llhrc); petits che,'aux.
Gu ign ol Iyo nno ls: - r. d e Nl rn Cll, 16l:i; I)rix dea 1)IIlCeS'
f '" 1 fr. liO; 2<' 1 fr.
Pnre LRI-d '(: - ,\ltreUon~
divers~.
Cln émntogl'o p he P n th 6: - r. de NimC$, HiS: l '" 1 fr., 2'" 15 c.,
3' 110 e.
Gy mn ose : - l 'illa·/o·l/Iul, IH'mnulique mél1iCnlo iuédoiso;
_ M/luro!!, r. I.lca~;
truie de CIN~
lJ"!~i<,Ie
el Acadlmie de
,Imur. r. tle 1'irnc~,
If.'!, en tncc 110 !!I. ,;ource l.I\rd)'.
Go lf : _ lerrnin de Jeu !>HU!' Hnr I!I. rhe g, tic l',\ !lier,
Cr o qu e t : - Il ]lroxU~
{lu t.olr.
Ten nis: _ Sh rmo'/J do IC lil lil sout situéJl Cil fnce tIc 1'6lnhllssel~nt
dra Ctllcatlns.
P e lo te b nsqu e : - r, tic l' I ~I(lJiseUL
"l1n5 le~
Nou\'cuuX
l'arr_. pnvillon b. IlfOXi!l1Î\(j,
Esc rim e: - Snlle t1'nrmes "nus r(jtabli~snCI
I de 1" classe,
Ti rs: - r, dc:;'iulc.\1, Incl \76.
TI r OU lt: p ig e ons:
10 5\und cst situé rhc Ij. de 1',\ lIicr,
l\ K. ,lu IlolI l ;
nUire sland pou r ti r s u r pig e ons nrtlnel e ls
ù'III'mcs, routu d· ll auLnrivc.
el C~SI.H
�RE NSEIGNEMEl"TS PRHIQUES,
~3
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U!le~
fructueuse dans 1',\ Hier,
Courses d e chcynult : _ I.e chnt" l) de courses de llellerlvo
Cil sllu() Bnr la rive li, de l',\llier; (:on~uler
leH pro grn
nu~,
- Ind épelll'Rmll1ent tle~
cou
r ~u
de ehevRux, le Concours hippique d e Vi c hy , qui Il lie u ,'(,TS la 1111 de juin, ut "un des I.IU!I
IUlllO l'lanls de Fr(1llr\', l ' , p, 2!,
Courses d e laureo ult : _ l'Iu::u tic TOI'(/.!', r, de Ua Uore (Jl~ n·
d:wt ln lIIIison),
Réunies : - su r l'Allie r ; Cil juillel.
Vélodrome : _ des cour~s
"t\IOCl lléd ique, on l lieu su r III
pise..- du contours hillll!llue,
Aéronautique; -
à sep t" tOlltOUN de bn
Aérodrume, t homln tI',\ brest; - tl e juillet
l o n ~, de dirigcubles et d'Iu!rop lnnes.
Divors,
Commissa riat de police : - 11. la. ma.i ri e, ouyerl de 9 h. /1. " h,
objet" Irouvés. I;annonce en esl faite
C'elil/l. Ilue sonl dé~8le
IIOU8 le8 1i31er ies de l'I ~ lnb
se
m enl
Ih errnnl ct dnn s ICI jour mul.l:
le JOU,,"al tic l' ichy ct rAceni~
de l'ichy.
Impl' Imeurs et Ilbrah'es : - l. nUIUUI n LIBftAIMII lJofa~
,
r. Sornin, 13. Elle Iluhlle: 1" la !.ide officillle Iltl ~tl'a!r"
1 ~1rls!n
l t. 1. j,; 2" 10 j ourual l'Apt/Ii .. tic lIic1ty, IlOlitlque,
littéraire cl hydrol ogique, ûonnllnl des rel~cignm
el les
IIroli rnlllll1e8 de! thé41rcii ct conce rts; 3" des oUl'rafle.! fIItdieau:.c
sur 10 Irnitcme nt du IIl ll ladlcl Jlnr Ic! ellux du Vi t h}', - On y
Irouve lOule" leK noulI~/1
l/Ublica l>olll de la librnirie lI ochettc et
Co. et des prlllcip:r.ux ~diteunl
Ilu l' Iri~.
IMI'III ... ~", , I;T I.I RHA UU'" n'a/lon, roulo dol Cns$Cl, U, 1 ~lIe
édite
Le l'r<)o ..o.mru~
dl' Cilli/IO, I>ctlljournnl do "Ich~,
IllIoUdle n (10 t,) ,
IInnonçn nt ICI slleclnclcs et contcrll, Cl donnant la liste Il es
~lI,
r. dc~
Halles;
ColloII, pl, de III IICllllblhlllC.
é1rnnlil"TS; - l't.r
LIf'B\lnM
~ , 1 '~IHlM
~,
CA
I HI<':~
lU! l,,,-tlLH'K KT LOCAllOlC nI': l ,n'~:
- A/ IIIII Col111II!lt, r. de lIam'llIe; _ M. l Jidwm,/, r. do Nhnes, 163;
- Mme l'opon, r. Sornin, 0; - Y~.l'Vt,
r. t1('~
lI il llu, HI,
J o u rnnult : - 1.° Locpult: I.e JIIII"'I/II de l'irhy; 11AllellÎr Ile
l'ichy; I.e A/oni/Cllr de j' , l1/irr; I,e l 'c/i/ l'iehYUOÎJ; J,(I Srm/line
dr CI/Ucl- l 'ichy; I.e l',.til Li/i(rul tic CI/,u/- I'ie/,y: riehy· Thumo.l;
Viehy-Sc/l$vll; J,Il l'Ill/Ide de l'Allirr, _ 2" de Parls : en ~ en l dnns
kiosq ues, chct le ~ libraires, cCc,
lou! le~
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VI CII Y ET SES
E~
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ONS.
P h otograph es; - Adoillf!. r. Sévign~:I;
- Commeou, pl. R OSllli t; _ CIHlrlier, r. Lu œs, 20; - liGChe, r. de l'nris,l1; _ Ulrich,
pass.lge r;oyer.
Ilrl9ère, jlll.SSag6 No)'er.
Curiosités: -
SpécIa lités de Vi c h y; - Confl~eric,
l ucre d'org~,
chocollll,
pasl;Lc~
et l~rinos,
toiles de Vichy (DdQrme-Gcwlltier, pl. d~
la Sourel'! de l'lIflllitnl).
Br".n. l'. nt!shre~L:
Con s u ln! ,,:
Orèou tl~
Ct.nt.·Uula, n\'. d",s C)lIne~.
~1I:
; ' ~ ~:I; qU O ~ ;~:d.
V6n61t.u(lln, r. de
~Imc,
lOS.
NI~JiO:;l\
-Ellprouuo, l'. I. ucas. \;
ID;
1I01ldu1'l18. r. de
- n~ :a~(J.
I ' , ~ iq~:,
Cultes: _ Hf/fille Sailli-J.oui" r. de Nimes.l.e dirlL .. rne:;~cs
Imues
de:; h. ft 8 Il .. 10 h. 15, 1\ h. U CL midi, Flrnnd'mc,,'fe /t. 9 h.; la
sem., rnc'~e.i
I I4S!C~
de li h. II. 9 h.; - I!flilu Sallli-II/oue, (lU
' leux- Vichy. l.cdim., messes b.1sses del)"11i 5 h., grand'messe l\
10 h.; I ~ sem.,III1'SiJes b4s~t
de li Il. il. tO h.;- Temllir III"Mu/ant,
(lI. du Marché. Sen'jcc nnglais, 10 dim. l\ 8 h. 30 maL, mid i 30 01
-40 h. ~.
Scr~lo
franCeis, le dim. il. 'l h. mal .. 2 h. 15 B., le j cmli
1\ 8 h . 5.; - O'"(Itoire irn~le,
M. fi e. l'II 0IeL-d!'-\11Ie. Services le.
' ·01l(Ir. /1 8 h. 8. et le S3rn. il. H h . mnt.; - I.ofle ma~IH,i'1le
, av.
Victorin; - 1 ~(Jlie
rI/ut 011 conHrucLion l\ Vouo.
Ce r c les:
hliernilliolllll,sur le l' lire, Il r t l1 tr ~e. do ln r. &ruin ;
p tion,
!!IlHes de bjlhmlll, do jeux, de.
snlons do Mtcs ct dc r~c
Ie.et urc el res taura nt ; co ncerlll, bals fi f,'le!! pcndanlla saison.
1) " , .. mnl 1I11 \" nov .. lM I1c
' lIhrc~
dc~
nrdcs de France, de~
colnir~
ri Ile l '~tr:.lge
peuvent Nrr ndmls lClll llOrllÎremcn' 11U
cerrle. moyenonnt une co\iSlltion fh~l'
pM ln cou!mlssion d'L Cercle.
Le !:o.·rele Inleruntionnl utlc siège llu ('.utilite du COllcorlrl hil'lJiq'lt
(!iO,:!tJO fr. d~
l'rix ) du f:uu·Esl; du Comite ,Ir, COllrlr"t (/(; l'ichy
(\1 jur"e~
de CO\Lr~1!5
avec 2li5,300 fr. dc I)ris, dont un do
IliO,OOO fr. 1\ courir Cil 1I0Lil) el dn (;0",;11 du li.. a/iJ" 1);!1tOIl$
(l1i,~O
rr. fic prix); - Ctrde (/" (ommrrct tI du 1~"(I!JtT
r. de
I) a r l~,
6; _ CtlV'/e flr l'iclly, r. du "iimcli;
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�VICHY
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g~n
6 r81
.
VICHY, V. de IlI,3 l l1 hab., ch.-I.do c., ('til ~ltuée
/1. 26' m. d'allit.,
'III' la l'he dr, de l'A111er. au dtlbouché du volloo dll Sichon. ~ :uc
occlIl,e une lurrace de 1 k, li de long Iur uno largcur ~lIae.
VI
('otell.lIl dll ~alon,
(illi rormCnl amphilhéi\tre, la li rotl:j(ent coniru
les ~enU
d 'est. Vich,", entounle de bontllyards, est IInu "lite onirnée,
n(o rlie, dont j'exp!l nslon rapldll de nOI .tourl Il p,0Ut alnft[ diro étouffé
le bourg primltl', "ppelé enc:ore le • Vleul ' kh.- "
C'eU une des villes dl' 1)3[01 les plui agréables de la Pranee,
unc des pllll ut~br
de t'Kllropc ct Ilh~i
dl's plus r r~qlené8,
uulan l par ICI Ilrorneneu rs qUtl par leI malades. 1)1'8 dl~'I.ction
\'Iri~(S,
do trh nornbreUl hiHe18 dont le co nro rtabl e s'allie II des
pri x mooé rê!, l'IISDge gratuit de toutes lu bUVCLtes. do jolie' produ VOilure! 1)l'Opre"
lIlenndes, de lIomlJrelll buts d 'UClion~,
ct bien aUtitiel justifient 1/1. vogue dont elle jonit, l..a ~abon
ba.lnéalro conl/ncnce offlelellerntnt le III mai IlOur finir le 30 8c III. :
IIInis heoucolI JI de malades viennllnt raire un e cure au Illois d'avril
ct dans la l'· fjulnuine de 1lI1l!. 011 reste, ~i la plupnrt dCI lIôtels
'<lnl furm êS cn hi ver, l'ê to.bHueme nl Cllt ouvert to uLe l'auuée, CI
en toute saison on 5")" rend en traitement.
�VICIIY .
Histoire.
!!qUI le nOIll d' Aq ... C./idM, • lu eau chaudu., ]a, eau" de Vichy fll ...,nt
IIULi'H' P" ]_ ]10=101, qui &Yaien< r"l l r . _ ' fo rot6 d'eUe. lnu. ,·oie de
C]". mont fo 11010110. 1.., .. em OC111."I, qui d6. ~e du IUln cinu, • bonI"(!: '. daU!
....... doate du .aIM"mcot de 1" .,lIe .p.h la iu.,mo"l 01 ..... 1.; mil. Vichy
nO .... naqult I:,~.n
qn. pou. dennl. une l'lace f".le et IIM Uii(ncu.ie r<!o--dalo q ui, au moyen ~e,
al>p •• lon,,11 IlU~
li ..... de Bou.bon. l''squel. cn n. elll
]e eentre o,h"nl~r.U
el mililairo d·uo pell t l'Ilyl 1l1'1',.16 le "ic!'!lIlI. CeIlO
.lIuII.oIon ~1l
P"u complltlble P"II<: le d6,·cle l.rt'mot\l do lia p.... .,...;16 ".:0.1n ~"I
. e:
ou •• 1 .... oa,.,1 na . ""n.cnl qu·.p. b les ,;ue..'" .re rc)igioo une
' ·Oj(ue qui n'" f.11 jUlqu'. nOI Jou .. que ,'Il(c.ollro. l'II.ml loa violto u..
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y V.," eo lIi1ôel Ion. Mill. n ITlln,formlll." n 011" dMb
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do la IlII.lion dalonL du r~I"1
do Napoldon III qu i, "
pllru. do II:lllI, Y nL do r.,)qUOIIIJ I<!jouri. J:: n 1000 Vlcby " .oç u OI,OO'J
'lui,
61'''11''0''.
Description .
1.11. ga r e , llnns Ill. w u. d o IlI.q uolle s lnlion no nlles très nombreux
ontn ihu 5 d es hOle hlai nsi lluO d es voilu rei d o l,Ince, e~ l p r ~cdo
d 'un o place ornée d' utl groupe en bronte n guranl ln s la llon lh e rmnle d e Vleh}' accue ill a nt ses vlslteun. Ce tto Illaco, éc lai rée le
lIO ir 1\ 1 '~ l ec lr ei t é, eil l . eliée a u ce n lre do III. "mo Ilnr q u alre
" ra nd e, vo le. : ln rue do I"a ri " l'al1<!nue de { II Gllre (lu i vie pa r 10
tra mway de Cune l), l 'IIvt1lUt' l'ic/oria 01 10 bOI/ le"lIrd /161 CHe.condui t
lin •. 1. 1 !llus fréque nlée, III l'Ile do! l'a,i,, bo nl ée d 'at br e~,
en d roit e li gllo a ll il QllIl lre·Cllcmi lll, ca. rd () ur Irh a nim é oil se
rrn contreul qunl ro des prin cip.nlol ru es ,le Vi chy: ln r uc d e
l'lI rls, on race III. l'Il e I, I/CIU (IIlalio n do voit. d e pi nce: lI ombroll x
n1l\I<ul nl o u IJnzn\'!l : car loS J)()H llI. los, Ko uve n lrs do Vic hy, biJOU'
lerle, JOllets, elc. ), IL ,h', la .. ue (fe /lal/ore, li. g. In l'rie de "'rmu
(C4 rél el llelL ll x rll ngasi ns; lIl cA lro, carll Ot l·c~
l n \l r: Hl
d o 1'P.ly#e
l 'I I I1 ~,
nvoc on lréo ijlll!ciaie ruo d u Mllrt:hc; 1\" n" 12ti, Sol/ rce
J)u"o". II· , d é bit 15,1'11'11'1 lil. p;L f j.), 11\ prillc lJlllle n rlèr(l co mme r·
ça. nte 110 Vich )'.
A ce curd ou r o u à r en lree d e la l'ne I.UC(UlIlOUl l'h t'l Jlita l mili!!Ourco (\ re~ u
Ia in', h\ 'Ollrce /' rlll1elle (olll('n I1 C Il.u u n roragr. r~'te
le nnm d'u n IlIIclell mé,lecin in ~p.lc('ur;
d('hll H ,4l'1l) ii i. pa r J.)
Cl l'Ed e n -Th élltre, rn usic·hll Ll fomp re unul 11111' ,·ft~lo
co ur·jardin
ü cux de IlI'li l!! r. h ~val1J,
cinemnlog rnllhl', rnf,'·glncir' cl lh Ml n ).
Lew e u lr~('
IIO l1 l Ri luce;; rnc J.u c,l$, hur 10 l' MC rt 1"111' Sorni n ; l e~
d eu x III" rni i"'rcl conulIn n iq uCli l pnr 1111 111\5'1111;0 borM d (l l )(l l j q nc~
di \'(!I'IIC§. 11 s'y d on ne I/cn dftn t ln Miso n dCB kermuses, rê les tic
1\ult
!'lohr~
l ~
I;aln.
L'H6 p ltni mllltnlre, créé c n I BU d nnH 1'00ncÎ Oll M ie l Co rnil ,
l't co n ~h h! I'lL h l e m c nt
a gra ndi , c St un grand M ill co cllio u ro de
jll1'111 n8,
Il a .. comp~
.. ,10 hait M limaDta donl (l'"u.a '''lIrO.. ne~
1 200 chamb .al
d'..,nldo", 01 dal rhllmhN!ol l'ou, ro IOII ..... rrldc .. Ou lold"lJ. Il lO~do
un
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(lu l'ulIl Luta' DI du l'u lll CuroS.
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marlnia.., .0101." ou ,,,arinl. Un uOI" bAlhnool lu. la Iooulo"AnI VIClorl.... n do eue'boment Mui ("armlon milll"i"".
IÜl ~lt iY(1nl
la ruc T.I C3~
on IlOlH'Tllit se rendre dh'l'clcnll,' lllll.\lX
Thermes Cl 311 NOII"('nu J'arc; ll1(lj, Il "(lui mieux d 'Ilho ru pit ••
l'ouri. In rue ti c ~lrne
JUS/lu'à l'~g
li se
Suint-Loui s, c,lnstr uile
en 180 1, dans un 8[) le romnn m;.nuycrgnM, mi-lJollrgnignnn. ce
qui éwlt, au xu' 8 •• le cari'lclère de l'nrehlteclur(' b"lIrn\î~('.
I .e portQil est n(1IlfI\U! de tl cux touu [(lrminées lJ:lr des n"'tlie~.
A l'mt. o n remn rqu e le maltre-llulel, dont les sc ullJlurlls en hoi~
rCpTClcnlenL la C,'nt',
En race de l'églisc 8'o uI'rc /l1 III pouoge fiilJoi.j (beau.l maRnsi/l~),
I)r....nllèlc nu ,,//JIRge ,uam/)ru/I (poile 'el lélê,ltraphc), eorl!i~n
IlU l'are, d o mèrno 'Ioe III rlle Sorllill, 1M.'III'ètre la 1)IIIS pal!lolnlc de
Vichy, cl ln ru .. 11111'1101 (hammOIll Ihermo-médic.,1 bien inSl;lllé,
Il, p, Il ), qu'on li. 1II15!1ées Il dr, Ih1ll5 III rlle de t\imclI, de mÇl1le
(11iC Inplae.. l'ictor·/Il1go, située lUI poiltt ,le joneUon de. rues de
Nl1Ie~,
CIi/lln·Gridninc, du Casino, dc la Sourcc-de·I'IlOllilnl eL du
boulev~rd
Carnot.
I.e Porc ou l'itll.J:·"Orc, le cenlro montl"in d e VichY, es l uue
Il'~nhic
llrome nnde plnnMe d e 1)lnl.'Iu e5, de marronnie rs et de Iii·
le ul s, ])i Ylsé, dnn, 1" ~('ns
de ~
OIlI(UClIr, en deu,l 1 "1rt
i e~
(.nr une
Il1~e
bitumée bor,Me de 1"'IrlerreB, le l'MC es t K"rnl de hancs et
tic c h oi~C5
el éclaire 16 lIOir. Sur cettc nllée passe cl rep3sse 5.'1/15
CI~O
la roule d e~
buveurs ct dcs jlN)m~1eurs
, c'est fe - boulcvllrd de Vlch}' ". Pn rnllèlcmenl fi ceLto allée, dcu.I gntcries bilu·
lu ~eB
et couver tcs 8'élr!
l elL~
sur toule III 10nKucur du l'nre , celle
d ol
' ( ~' I ID I' du Hrlnk· ll nli, ail sc trou"ent le. Bou r ccs, pour Ilboulir
fi la lOurce do l'II 61,illll en pls~n
devan~
lei riches mngasÎnll
de bijouterie, rnll'ucn ar l is1illUOlI, IIOleriOll. lainnges, tableaux)
édll1h Ilar ia. C" ferrniilre Cl IL trUCI1l un hall ou,er~
ou ,ulon tI~
1'e1'0I ou le troUYO le ~I'()U[lC
du Génie des ellU!, de Carrier·DeI·
leu:le. La galerie de 10., qui longe la rue du l'I~,
pMt de III
lOurce Mesdames 1'1 Ilboutil h III ~. e nt rée du IhMIM ,Ill Casino,
,\ cl'lta e ntrée se trOUye le bureau de IOClltia n, Bnlre III ~nrl
(ff.' fft
I I~ o/(lImin,
nlll1qlltl tic 2 l'uon<~.
Be/'I'lIr"ll l'uno d o snllc do hi!I nl'tI~,
l'I\\Iu'o ren~l1
un jeu dt',oct lls c hevaux, cl ln li.l!aCIICllli·
cirrulniM des mlljot:lsins 10 IrouI'c le nuuyeau pMC ,le 1'1I611iln1. '\u
milieu .e dr e,;~
le "OIlUt/:1II kjOI(I"r, ou charlue malin /1 li h_ ..e
rllil entcndre l'orchestre du Ca,ino, A 2 h. le eoncerl a lieu au
klol'/lle de la lIu/auralioll , autour duquel.c ti enl chaque IOmain~
un 1",1 d'enranls; le~
lundI, Inerer" vendr. el 811m, Il Il h. du IIOl r
IOlI a lll Yérlll1da ,lu Co.~il1
el dnl1' 10 Miio ll de! Jiét('~j
ICB ]lc"",
ahon~es
au théAlr,. ou nll C~Ilno
I,Nlyen t scule~
]1~nélre
r dl.n~
l'en cr'i nte r ê8('rv~e,
I. t! c~ l é N, du 'QI'C cst <xcII!,é I",r III. Drink.
Ilall (V. e1-denou,j; le cO té S" 1~'Ir
le (:'I~lno,
eo rnlircnani 3 ,ltrands
bAIÎlnents : III Casino, le gmnd hall·promcnolr el la 14111l do
Ihéâ tre, Dea water-clolcts ct d ca lafllbo. occopen t let sous-sol,;
deux eseallcn uec 1,Io.tio n indi co.lricOl '/ donc~
o.ecèl,
�VI C1IY .
28
On l,'Ou v/! eneoro d(l ns le ['afe !a.lOllrce du l'arc; IJ. l'o]lposé, un
ki o~(l
u e- l !lier.
un PAvillon tic ln Cio fermière 0;, J'on IJeul >le procu rer \OUI5 les produit<) ral/dllués IlV/!(: lC!i cuu:; un [nlvillon do
cristaux de " ohême, des kiO~(
l ue~
de marchanda de jour'l(\lI x el de
IIHII'(:hnndcs de flCUl'3.
Sm' les eOllls E. (' \ O. le l'n,'c CH lonBé ]J.'!.l' IC!I rlle! G,win-G";nommée d'un mÎnbHre do I.oui-i- J'hllippe qui rllVori,n
drune (tln~i
Vichy) el du l 'ore, dnl15 lesquelles sonlllitués la plupart des plu!!
bl'nll l hôtels de ]11 ville. 1)(l1IS J(I ruo tUl1in-Gridnine (station do
vo it. de pInce) sc trouvon ll'entrée de j'''Glfli deI l'o!lu 01 le Cercle
Inte rnotlonnl , remal'!j ll ahlo pa r le luxe de Io n nménl\JlclIlt"1l1
(8:1.11('5 de lecture, de Jeux, de Ilillnrd. lalon!! et res14urnnl tir
J" ordre). ouvert j:raluitcment Il 10U, le! " rnnçllis ct ~tl'fnge"$
lIlu nis d'une ca rte Indiquan t qu'i11 font jllHtie d' n n nutrc cercle. Il
s'y don ne de, loh-tes, dcs (ûtes, dcs blils (le II1mcdi), de! soil'~e
nrtl~i(]IC<!.
Cc cel'Cle e~t
le sll:!gc d u eoml~
011 con~OUrl
hippique
( r . p. 32) de la region S.- j ~., qlli COIll!lrend 26 lIé)(\ret~,
et le
~ig"
d u comité du tir I1Ul I Jip:e<ln~.
C'est dllns le "oi'innIjC du
l'lire, lei !"1.sn.gC8 Glboin, d() la l'o~u·.
I ('~
n lel ~ornl,
,l u C(lSino
ct de N h ne~,
que sont les Il ng~il
,le luxe.
Le Cas Ino ut IIl1e beU() con~tl'ui
dl\n~
1(' ~t"le
de ln lIella!iJ!lance, IlIevée prhni
l i~cmnt
( 1 ~65)
por M. Ind~el'.
bu cOlé du l'lire•
Il'ulI IqUDr6 sCIllI·clreulnirc enlounl
•ll's pe ntes d()ucc" l'recéd~
de ~ri1les,
cO l d \l i~enL
/1. 11 110 "érnndll vitrée, d iijllOBée clltl"e dC II l
I){I,V lll one vercés de ~ 1 'nl d eB I)nies qlll: Rnu(jucnt des slo.I II C8 des
l..!ulllre Sall/)nl, p8r Co.ric·
Il ,·I~$C.
I.e C..loo ..1\ entoor' par 1100 VUIO If ........ ~ (con co,,, 1.. lOir) de .... rvio
do plaoUl' OKOII'!']OI 01 delal"l .. 10 loI r 1.....
pa, 1 IIrftnd, oseall ...... d~re
du I,... n",~
dIDCt.l~uo
•.
On poInetro d'hobltlldo daD. 10 Culoo 1011 par l"oolTÔD do çbt' do 1. Ro...
~u.a\1on
'Olt pu l"enlnSe Ol'pI)~
,ltaNl ail "'Tml",," do. gale" .... dr. dll
... t IhuM ontro
l '.rc. "1.1. la pnDdpalo.ljll' nn ... rl '1u·e.~JIÎonlm,
ICI dou~
p r~mlbe.
a .. N. ae l"6ditko. C<>1I0·d dou"o acclrl. dan. lino lIa10"" .
I )U~O
do mOln~Io.
p réC6dAnllo 1J,.~
f/ull. qlll lort do promoool,. ,Ic salle
do liai" 01 ,10 (oy~
r du IbMuro. a,'cc de pctlu ulo .. , de rOlOOI ",~DU'
~U.t
"'11101 outre dOl colonn ... do ma.b .... Au ropd dll 11 011 ou le ulon de eor·
.",»Oo.JaDce. 00 .tylo 1.0111. X IV, a~oe
oseo.lle ... acc"'a .... dOl lanboi o~
caLtno •• de "'lIeno.
.. II)I)I)O ronl~Jb
dOl Salon••11 t ocal~
Il/foeté,
A Il. dll grand nall ln d~
a U (;trt/. du c... no' ~ ... llbuln tc.mlnd AU N. P'" lin vutlal,o, nlla dojeu:r,
roltall.an, .y~e
, ·~ ... n.la doml".ntl. I~'TOC.
Apr~'
noir 'Tlv ... m 10 COlllolr c... n"al du ('nino on J>4'nHrn danl ln
an/trit ,rl'~
"""'ant d·ln~%
.. ft" Sa/on do ~OnVI)
..... I;on ,~
na",u. C<llUmu.
nl'lu.nI a~1
la .all. du nltl. dl' uylo 1","1. XIV. o~ "" donnMt bll, oL
co"~.I
•• cl '1"" l','obdo UnD .. Mamlil du cllt.! du l'arr. A COIIII ullQ l'II
coollgo. 1'0. In ."/M d. /~clw"t,
o~
l'on ,I"OIIYO la plul .... " dOl vranda jour
Olu:r rrlntall ~I ~I.anl("'
Apm noir '.floIn~
1" judln IlIr 1"'1url donne la princlpaln ent'~o
du
CUI"Q on Il''''''' ! f ..... l~.
acnld.ut a" ' .....on ,"r l ... qll.1 la ra~dQ
du
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,In ItO"NI. 1...0 Il,,!!ltro a
'Iuatro fntrOO': .u~1
,lu l'arc, da", ln fOrln.! Ilall. dan. la gal~rto
'lui l'rd·
e ..... "ell.e ",110 1)1 r .. ll" dAO' 10 vo>llbulo au ... ",t du .noullment. I.it-... /,. o
ta ""..... IODI Inltall6.ltl bu.tur. de Il l)jr~"tio
.. dll . l,pn.II . ,iOIArch,,·cI.
l','...
��, ·tCIl Y.
la hiblO~ae.fI
ullu <10
do 1. dansc l'st .u I«ond ~I&g
r~lhon
...
•• lu magallna do COIIOml". 1... r"yu
I>erril!rc le CRsin o IClI , m$_<(I!~'
NQ.',cr ct uu l 'arc SOUl compsé~
des mn/l;
~ in s 011 Ile vend elll dei nntl'ju [léB, euriosl lés cl • Souve·
nlrs de Vieh) ".
L'illIIlnl1ation bl\lnénire de 11\ (J" Fermière de Vlch)' comprend
un j)rink 1I1l1l el 3 étaJ1i~emn
t ! .
i.e Drink Hnll ou Pnln l!J des Sources, donltes abordi di~·
l\Oséll en IHu'le rrel rorment un endroit de l'endez"'oull de promc·
IICI1I'8 mondainll, nhrile leH huveLlcs dcs ,II0Im:ell de hl Grand,"
Grm~,
MClIdames, Cho mel ('1 l. ucas, CCli deux del'I~rs
Ilvee do
dl' couleurs, Vas t!'1 bien Den' l'I éclairé Il'
belles va.sqn(,5 Cil marbe~
IIOlrll 11\ Iu mli'rc élcclriqul', il e~t le poilll dc 1 épartdl'~
gllie ries qui
nboutissenlIl Itl ~ourec
tic l'IM/)[UlI d'un eôt6 et de l'autre nu Cosino.
I.'établlsse ment d e 1" c a!Jse (32,000 111. cal'rél" 110 rn. de
long. SUI' 16~
de Inl'S.), lu xucusc menl nr~ol\(,
sllu6 en tre ln l'\le
I . u cn~,
le ooulovol'(l Nntitmnl l'n\'cnu e \'Ietorlll CLio rue de l'Hill'
bllssemcnl, Il so n enl réc ru e j .UCIlS.
011 grand hait conlral, CI"O 'Ul'lllonie un dl)mo d6co~
do (.Tenca 01 d'o6
\ .. /llllilo IIU d" ....,.. n.oura 01 Il... Ul'aliera monum .. nlaUX
1'011 .c~ou
film,," on rel' (01'1:6 el ~In\ul'
pa. OIbc1r1, '~I"1
I~.
hms d .. ~
Il,,II>mo, (1. Il.) do «'Iu\ dOl (ommM (l d.,). 1:.. nllOnlhln dt'I If(!n'(t'. (011)'
l'. ~"d
: 13(1 ublnOI "0 balo •• donl 1).10 Lu:o:o; 1311.,n<lOll donclto" IlV~C
... ~a·
tl~LI";
!2-1 .IQn~hO·m
... o:ag.. ~VCl
v,"lj .. I~.
01111. do rul"": 3G don~h.,
lIC~ndatu;
'1 dnuchet .v"" ""'In; ,1 b.. I". d',lr ch.ud l'I· I I&~.
do mRl!1&110; ~ .... int d...... 1"'". ; !! douchu do Vlp"U': ulln ~rln
do ..,lIn I",~r
1....."01 d· ... '<tnl&C el de V.....!D, douch ........10. t'1." ..k .. I.I ..n. b.ln.d· ...'Jo
ca.ttn"iqUD. Inhalation. d'o~rD"
DI d·.dd .. carboolquo;!! I,.ln ••1.. lun,16",
('hal~,
.. ,.".lIaIllO 01 ""nlllo"'n do 1)O .... ln"):!! g •• ndes l,l,ri""" ChIUdOl,
!I (",1<1001 cl 8 J>I.o:l nNllndl ..,due!loa 6 eau l'ou •• mo: "n Inliltui do mécan ....
tI,~
•• l'ie Z.nd~r;
"" IftI'vico d·61 .... lruII>M.1'In noc bain. &.lIn60.
01 a" LOO ~1&fO
&0111 d,"pow" pIU5;~"
I&lon ••'1"1
Au ruH.,tl"~wo
Il ,n, da Ion". lur 8do I•• g, Au "'Mo-<:hlu""n 10 J'anill.." d'A~,lrohtnpi
• pour .nllUes uo ..,01,'.1 dt "'...., •• ~o
lha u6doI& 81 ullo."I,- d·.~_
•
• voc dooçh.,. A" <In" d'uno cou. longue d. <tO m. lU. 14 Ill. do ' ...g. on
IfOU\'O 1. 1'4r1I1An d~
do ..dt.·"a,~
pu;o 1.. '/~i",
dr ""ptIIT tl d'air
cA .. ",I. Au. (IInd du Il"'Jld h.lI. on rlce do [·onl.M. ,,'" la Sunlr<J ,/'A,.trolhJ.
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.o:lo"IIOquo d.n. [~. cu do ... "".. n.(:~
t ,byl~uo
ou Int"Uocluo l, d.. r.looll.1O!Il~0
do la IIluntion 01 d .. (~,bl"Q't
n"I:'!~u.
Au 1" ~1&fO
..,nt ,hl"". "~/nlro'pt.
1_ dlNdtf. ,_~d"I(
. , .1 ...
I.....'a d'ert_ar, ]_ dOMcha n'''o/U d "MT'n<'ain., .lot I&lla do pM/Nn •• •
Iv~,
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d ,d,da/Ion d·a.:,dt .aO'boNiqM'. ,da/MiON d'o.r"lnt.
l;alo"'CIIl&llon dMl bain. 01 doud,rl ... , u.r~o
pa .. lIoulo l'oml'''' ""U'
nnt IIpn",. la .él),nllio" do 1>I1l,000 [[t. l'ar 11011'0, li. ch."dl~rœ
une
",.rhlno 1\ ul'O'" • Cnndoll •• don do GO chevn,n. la !"''''PO" r,rQ"I .. nl l'OI11
,nl~."
ct l'tau dou ... ,Iab' dl" ~.voi
.. ~Ialf\'
d.... do,,:o: 10..... cap''''''
oln\ l' uno ]'OI~
(reldt'. L"UlrD ['t'a" ch.",lo. I.e ••6Jennl ..... p~r!o"
.. aU·
lDentont les doucboa. 1... filse..-o," Inr~l"u
.. lOI balll&.
.y~
1 .'~
labisemnt
de 2 ' c lasse, separe du I Jn!e~dr
nl
p.1r III rUII
LU CII1I, Csl dlvi e6 en deux Imrli el IXlr un ll salcrie·llrùll1enolr.
Il comp,oDd 110 C.b[DOI do b.a[DI. ,1 irlDdn dOIlCbu, !! do .. ebOi nOC
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bains, '1 dlu~b_m'Ui:e.
10 dnoche. uten,I.'u .... "" seulee de b,lol el
d'acide c.rbonlque, i!lhalalionl d'o'lrene, un bal .. 610clrique III
taU"" cl e.lomlc.
de 8· c ll'lsse (04 csbines de bains, 4 grandes
4 douches ateCndanleSl 3. SOn cntrée ruc J'etil CI !.le
lrouve situé dall' le prolongcmCllt de l'~tabiuemn
de 2' claue.
Ilue Ile l'Eabi~cUent.
cn face l'éabi~sernc
de l " clMse. sc
trou.'c l/l l'tulil/rrir (uoille pour l'ellrl\cllon du ul Mlurel dcs
CflUX m'néroles; (!tclien de faoricatiun dei pMllllu do Viclly-Elal.
sri ot comprié~:
mogosins d'ollProvisionncment de eeS /Il'OdultS
1'1 de velite IIU public; Il'ès inlél'eSM nlll. visller; enlrce (e 2 h. /1.
(1 h. du IOh', IHm. rt Mtes expU~).
UOX/l\ldition de~
eaux miué'
l'illeR ( Vi rh)'I ~tl)
sc rnitll. la glll'e d'emllal ngc, cllscm ble lie vaSl es
halls en bn(IU rW et en fel" situés sur la routo de Cussel , en face do
l'im]ll'iuu'r je Wal1oll, et reliés p!lr un embranchemelll BVec ln
gBl'e du ch. lie fl'l·.
A l'angle 5.-0. du l'o.re s'ou\'re la jolie p llllce de l'H6tel-d eVlll e,décoréo d'une fonmine, ombl"!lljée do I)Jntlloes et oil se voient
dÎ\'~lIr
houtiquu en plein \·onl.
J.·Mld dt t'Ille fCurnme la Ublioflli\ue p'ubliqlu et ulle petite
col~etin
d'''ntiquitu locae~.
Ilerrière '(:~hne
est J'emplncement
ou se n:UIlÎ~",·t>
les joueurs do boules; plusieurs concours 3YI!e
pri.! irnlO'"~
IOnt OU1'er~
ebaque a n ~e lIaI' la Société du jeu
de boul'~
\"ihtt' social: café do l'Univenl. rue do Nlmes).
J,a rlh' ~ Il l'are commu niqu e par plnsieul'lI rue avec le boulc1I/lI'(j Nolili/lIIl, ~lui
bortlc ~ur
Iou le ea lonilucul' le Nouveau Parc,
Co IHlrC lIu"ai~.
vasto d'env. 12 hecl. el nuquel nooutlt nu N.
l'avenue Vi c torin (Institut mc!dico.l the l'mo-réslneux), ombragée
de plntanel, 'lui trnV6N10 tOu lO la \'i!le de l' Ii. /1 1'0., possèdo de
!W I\nd~
arl~,
\Ill IIIngnlfiljues j)tlousr!. d'nhoudnnts parterres de
nl'ura, des pièc~'s
d'cau BVec oiseaux RIIIIBtiques, UI1 ruisseau. uu
chnrmnlllllnvilloli dcloi/~r,e
(thé, pAtinerle, etc.). I,e jnrdiu et lB
.. iIIl' 80nl I l r oli~é.
contre l'en\ah~8mt
de l'A Iller l'ar une dllJu"
de dH('llse formAnt une sp!lcieuse route mncadnmÎsée. bordée de
mntronnil'rt el fréllurntée surtout lI11r ICI CycllslCI. De Ill. on
emhra~'<
ln nnpllr d'cnu formée PlIr lB ri"lè ro (lui CIIule ici avec
l'ampleur ~I'un
jlrand neuve, jitr4ce au lJarro'1t mohllt élabli tn
aval. I .~ barn\/I;r estlefê du t·· juin au 1" !('pl. Sur 1'.\llIer son l
Ol1lnniJcU, r,Br III sociélê nautique • l'Aviron ", du rt!Jolt'
inll'rnallonn ~'(dcrni!I\
Iluiuuil1e lIejui11el rt "'Illlinwine d'OOill).
Bnlo1cé'~,
comme Ic! jOlllel (TeN 10 U août) 1'1 I c~ réunions du
tir nUI IK('on~
el lu eOllNleS \léloclllt'diques, /)Br des arnchcs el
par lu journnux de ln localilé. I.e Nouveau 'art est lIivlsc en
lIrllx I, nrtl'~
po.r ln ru~
du l'onl, Oll\'erle dQI\8 l'axe du p o nt dc
Vi ch y. rO IlSlrult Cil IBan (6 trn"ées en l'ielTe el cn fonte) el q ui
conduit (1. II rllerlvl'. lIauterh'e, ete.
Hu pBN'OIll'nnt 11' r.iou'·ClI-U Pate, jUS(III·(I. Io n exll'll mittl S., on
p!lrvirnt l\ ]'é tabllsse m en t th ermn l de IR so urc e Lardy' cet
~to.hlernL
(petil! ehe"aUI), Pl'Ollriétl! de lB &M:1~lé
gé l ~rale
d·cau.! min érale. nlllurelles de Vichy et lIu Danln de \'i chy. clt
dou
L'~tlbsemn
che~.
��3't
VICIlY.
SilUé nu milieu d'un IreS joli pare (t4t'··concert 011 lleslo.ur.1tion;
lalle do concert avec pl'lile Molle de IhMlre: jeu de I)(tll, chevaux;
coneertl Il u.hli el Il Il h. du !:lOir) où jaillit la"olll'Ce IAlffly, don t
et non dél)ilitanle, n tlll IUrnommlle 10 • Thil do
l'eau , dlge~iY
\ 'iehy ".
1.0 pare Lordy e!! séparé par une rue du pare des Célestins.
p nillOD do.a Soureo ... ,,1,..
occupant l'em],ln!'enH'nl (l'un couvent {olHlè paT le J)Tinee LouiB II
de 11ourhol1 Cl du!!l il ~ulJsi,e
encore UII bAtlrl1cnt h{\bHé actuclle·
mrnt l)3r le jar,lIllirr ehet. Co Il!lre (ll1\\'n-lennls Il''CC Cllbines do
toilelle, I~r,
F~rogO
do bie)'Jrt(~,
0(1 Jllllllucnt ICI lrols ,o,n'Ctl
du Ct/tdinl (l'_ 1). 37), rrnterme, dans &II. plI1"lle S., IIne bello
d'ou l'on d6couvre une vue Ires
orOllotrie, II IU60 lur un e lero.~
étenduo lur loull) ln I)Jaine do III Limogno ct, Il J'tI01"I7.on, lu r les
lIlonl, d'Auvergne.
Entro Ics C6Ir~OB,
1(' Nouveau l'lue, le l'are el la n ie do Ni llles
en ('Olp
rl ~ le Vie u x Vi chy. b1U1 8ur un monticule et ou 8e
voient encore dei mol!lOnB des :nI' , ,"YII' et XVIII' s_, d'un cachet
tout loclIl.
D eI~
l utln.,
on5ui'-l'Illo. rUt Vtrritr, oillo. muil()II o.Iu Dui/liu3t ,
�I.E ''IEUX VICIIY.
de US I, IL tOll leryt! un e lour carrte n'l'oc uealier &. 'l'is. En fo te de
l 'ntc
li e ~ de US!I<!.l!c m~C4nique
J) l'o
rmc-G
~t lthi
~r,
ou
Ill. maison tSl
le r ",brl
qu
enl~
Ycrlab~
loties d., Vlthr Aprèl "''l'ml' InlSse Il
dl'. la ,./le de la I.aure, menanl &. Ill. Ilia,., ,1 A/11er (fII/I;'lon t;mtier.
X\" Il.), el villhtl /1. dr., l'iglise $aillf-RlaiJe. ancienne thnpello du
ch61eau dc I.ouf, Il de lIourbon (Vicrge noirl', bul de pl!lcrlnagc,
10 III aOlit, /1. N.-D. des Alalll.dcs, b.l'aul.l'l tic g.l. el un donjun ty lin·
dri' IIHI du xv,' 8. appelé tour th l'l1or/oor cl r'tcemrnrnt rt.'S lnuro
cl trènel6 (.'oIHe eu COll llole II. 1 't!la~e
sup,érieur; belle ~UQ
cl c la
1)lale-fofmr. ,'odreuer rue de ln l'orll'·(k· ... rnncc. n' 30). n's le d u
ch&.leau Mil plU' 10 duc Louis II do 1I0urbon, on aUeint lu. pla~e
Stuign~.
/1. l'nllglo S,-O. do lalj ue ll e osl la >IIt/i,,,,, (l'etoJ\sll'uHe) de
Mme d., Sévioné. (lu i rul habiLéo pUI' la mlll" lliliO (lU mol" do
JU ni 11116.
Derrièr e le pav illon Sévig né, Cl bor.lanl l'ayenue des Célestills,
se trouve l'établlsae ment thermAl LarbAud,
Ou 6Iabli.... menl APrerme une install'Iioll complèle pour balnl 13-t cabl.
11011) el doucbes ~ hUes). el polir le Ita'I .. ",en~
h,.tl'9lh4"'pl'lu", 1 011 all·
"'"1816 par la lOur<:e I.. rtlaud, qui. SOP pOUII ,r~aleJ'(pco
lU pied de la d ie
~QI-Alid
(y, p.!101 et dOllllOi eau MPI Im,"~ea
a l'6tabU...mCDI pu
IIne C&IIIlJlU.tlOII
IOPlerrllne.
Ln pl uCi SévJga t! en l'olaine de III place de la Plarlne. reli ée
per le. rue du Ilont II. la ,lit/ct ROIIlIie (ainai uomrnéc eu l'honllcur
de ln duchene de Mouc hy qui, en 18 10, III 1l 1 1l~\inr)
. où If!. mUI'Ce
de f lldpitnl (1', p. 3 ~ )jal
it e n face des Bains d e l'H6p ltRl , créés
c n 181l. Cet dtnbllne mcnt. recons trui t l'U tlllO, COI1JIU'tlild 2'1 cllbiu es
do t ·o cL , t 2 do 20 cl"li tabl ne1.ll d u douches et un o !J('lle pl!lcinc
rdl>C rvd o oux IInme8,
Du la plo co 1I08nlle. 01\ nllOfÇol l lu Cn.ino, ,l'oil l'on l'Oyic nt nu
Sai ni-L o uis,
t h, tl o ror Im t'I'alllmue rie III Gare, parl4nt (10 l 'égli~e
Cl la plilce de ICI lr ~pIU;7ue
(belle stnlue J'('pn:'lcn1nnt le GI'nie de
ta tM , lf'biqu~
et fllwquee de " tigure~
IIll':KorlquCll de~
_\ rt!i, du
Comlllerce, do l'Industrie !!t de 1' \ l;ricullure; Irmpl, ,'ml~"t/n;
Hou ..te ,1,1 ttallllit; ",,,.e/,i couvert \l.thir(
bl (!rnel
l proYi~
i oné).
Au N. de la ville, sur le bord du Sichu" (on ~')
\'l'n'' p1l1' 1(1 roo
tic lIallore). ,'élend l'hipllodrOllle du conC!ou ... hippique lit' con·
COU\'II a lieu III. dernière se maine de juIn), oIonl le, ccur'll'lI ren·
renuent I)hll de 31)0 110011. \'eu le t iSaolH le • Vl!lu·Sport Vichys·
!IOia • y orKllnl!lfl delÎ eOllr'tl t'i.loe,p"J/~
Oanl le volsin(l86
toM d Cli artnr5 nil onllieu de5 rol/t·,~
d~
11111""".,1;.
I.e C!hRmp de coursell (ilran;l;" t'O U1'!lCS lin julllel et t .. semain e
Il'uont) C~L
.Iwtl l ur lu ri ve g, de l'AIli!!r, e n uvnl du barrage. Un e
l)aSae rell e on fer (l'. ci·d~s u
s),
pllv/lule lc.s JOUI"l (\e COUr~(!8,
mel
en COl nl\lunltl\1lo n lu deux riy c~ . .
!lrès (\1' III Kfl re. nu de là du t ll. de rcr. l'Hl l'lIl1 lllta l, divisé e n
"'llltal civil, alTcc l4 nux mnlndc8. nux ylcHlnrrl8, oux orl'hei~.
e t 101li 141 the rmal, ouyel't, 1II0}Cnllllllt un e CRi hie ré1rihution, nux
IndiKcnll. I.a chapelle. tlu &tylo rOIlJ/ln, pré~cdo
.rulle ~tR1r
.Ie
la 1I ~ , !Uli'/~
uccllei/lallt le. ,ua/Ut/u, \.IluYJ"e de Coul1u n, e~L
ou, crle
�36
\' I CII Y.
les j e udi et ml\rdi. de lIlidi II. 2 h., el pendant les ofHees e hnntés.
Une ])Mlcrelle sur la voie ferrée re lie le qUl1rtler de l'hOpllnl II.
l' a'+'cnue dt!; cth.'"lins, prl!s de 111 uare.
Tour clo
1'IJorl~,
L es Eou x.
p ri~t(o
mi~
r~
aont
'2
groul'o
Le
lOurc~
h)'drominernl de Vichy COIll]!le ; - \1 sources, pro.
Ih> '.:11\1 (V. d·dessous). t'xj,lo[tetM pllr III r.onl~'ie
fe r.
1 l'I'rmil'res l'Ont tks sOf,.,-,'s IMul'(r~:
Il'~
~ !lUlrel
e'('st..lH:lire ont t'III nhlcllut 1131' lits forag('s);_
~"I1fL'nlt
à ln. ~ocINt\
J.;éUI'llIlt· d'cI\lI\ min,'rales 1111111_
(l,.,
1!I'lhnr~,
l'eUes da ' khy et du
IhJ~il
du
\'ieh~;.
!:t
,(jIl!'l:1' '-anly. rue de
In. fOI/ree l.or(IIIIJd, boulrl'unl :'\nll\>IInl: - Ilu~
. qUBnlilé
d e BO\l
r Cfl~
IIppll1'lennnt Il ,les parlkllUcr" (lui l,',. l'xploi lcn t :
IOIlrt:1l /'r,ml'II", jl]oce J.uca~;
,/NIt, D,II,o;,. ruo (k ~imf'S;
lource
GbH!rl'lIit; ,ource cfu IIUInIllWII, "CIU,lnl d'Ilnuicrivo cl Cnl illoyéo
TlI C III/ TIlO I ' 101 Ilo mb reuses sources do :>alut-\'ol·rl'. comllTC Ullllt
III 'Ol/rer IArlmuri-Saw/· )'o,.,.e, lell fOI/I·CC. Ikr/hrlf!/ , /;uerl·i"",
/lobel'f, SUill'·(,(jlli" No/re,V/lIIIe, I,~Oi
d,. elUlld; jlUI~
le~
,ourceJ
Orneiru,r, G"IUHlt+SQI/rcc. Grlll/lf·Coutif. f.ut'tr()./!'. ,1 {I/lal. /leiq .. itr.
1I 01(},i~
~fliunt,
du Siü/~
. tl~,
~O"l;'erait,
"llllllrl('lIl1nt II. la SocitU
Dfn~r(J
~ d'eaux ,nil~rat
nu/urcfltl de l'u:h!! el du Ilauin dt Vichf/,
dont le liège soelal ~14
Vichy (Source Lardy).
N l me~
.
�37
L ES EA UX,
1" G......de-Grille (dan. ID D' lnk 11 -.11),
Sou.ca U runU:<T ~ .:f:TAT.
..... 11 nom .. UnD g.,llu 'lu I J'co lonr",il J.dl~
efllple,.6e Dn bol'..,n, EIl" dol~
Il",
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00 '2.1 ho, M.oro Ile.
0 6~1
hl. AI~"_
1 1~t;lQ
pou. 101 b31",. n~"it.
!li PullS Ca .... 611'I,umo .), ~'l6
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~ Pul." ClIo ....), la l'lu chal1Je d ... soo.cu do ",clly,
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pa_Illon .. n rt' rOl"Jld en"'u.~
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III dVI/!"lCrio cll."",,/uo d~'I"Y
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du (o.e, œl>l(.uo, b~l'aoe,
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lollalre, Il l'l'IIItI chronique,
onIlOI'J.!"nI"nll (1I".oSo:ullf." l'o~I
... ItI.. tlill:"u ou .. 1. ll/lyro 10\('nnlllooI0, acinI
a,ltant d-Ul,~auoD
•• pklalu .. \",eh,.. l.'<!ao de 1_ Ora"Jo-Grillo on c~uo
'lui "emrl~1
1 Il pill' ronlro les maladIe. d" (01., Ua"l b llravdlo ""'1"0 el
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1.,. nllm,a du NiCI,on 01 d" Jol .. ". 80n. IInl . .... ln r~I".
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lu mabdo l'fut quo\l,ll"nno"'O"', Ilolldallt Joo !XI D
30 J. do ,.. cura, .. Ir~elu
.. , una I,rolnou.do dl lf,'rcnto /lUX <l'V '0"'. 1..0 chumo
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"l"U Jo 1r1l1l,.,,,e"l .. 10111 'IU'il a" ... 1101 Im~l
.. pou. f)nlrt'O~
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IfMlndo Ol,untlOll, collo do Tblrl1l ("1 t •• m. cln /,1 .. ,.1. "a.... "'''il<o:,
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Olr.. nl "voc V'chy 10 ,,,ntra.ln 1 ~ doux ronl~.,
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10u.I"",,,.;. 01 l'Ali" 1)lI!0, dltf~.n
.... .1'ar lu nh' U.... l'I,humn, r.,p~·l
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1. ,II l"'s,wln du 1"":.1,,,·•. 1". NHa~\r"'lu·
d,·, nruf1Il"". da \·,ehy con.'.10, "u~1I0
quo anlt h. ,11""lion 1I<l"p~
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l,a 1.'lIJ'n\\'ny, lI ui\'llll l l'IU!t'IIU( dl' III Cil"", l ral'CI'llC ]alliace de/fl
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S l ~ h on,
r(\tn)'iI pnr l'II/Ue du DfIllIU uu fII'tlUle Mtldllmtr, omo
Ilr;)~t
dl! jll'tl jllien 1)lallh!s sur l'onl rtl de Millet AdélDTde el VI c-
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EN\' lnU N5 DE VI CII Y,
to ire d e F rance. \!I n1es du roi Lou is X\'I , pendll. nllC lI r 8~jo
u r /1.
Virhyen n8ll. Près de, (11161'1 c51 1e chnld do ln $O .m:e l 'I1,jol 01.1
flc& IJamu , do nt \ 11' aqued uc con d uit l e~ caux n Vichy. 'r ra "c!"!!lIu!
le Sichon, o n arrive II. CuS~cl
par l'llt'tlWe de la 1I~U/Ji'lw
.., qu i
thermal Saintc· )llIrlc.
IUIl j:c /1. g. l'éwb~e,"cn
3 k. Cusset · ch..!. de c. de 6,H9 ha"., OCCU\IC une agN!lIb lc
hitull ti on entre le Sichon au S. clle Jolau II l1 N. ";, Il a p05~Mê
une
a ll bllye de religie uses btLnédietinr" fondée nu IX· 9. et dllll1
'''Iueull c lI llicu, en 14iO. Ilpr"~
ln l'rngucric. la r~coui1l(t
n du
ro C I UlrC~
VII ct de so n 1l~.
d~lUis
[.ulI~
XI.
I:UobhJfcmenl IIU'flllll/, Il' 'Ct~
jardin. c()n~lrui d
un st}'I~
o ri)l illll1. cnrn.,rl'nd lies '·1!.I~
de hains el de 1nuch~
eL IIIIC
In'-wllatioll hydn.ltht.! rapillllC des IJlU," COllllllèle!l ov~e
une grande
pl tine, L.es CllIU: rro idej, IJlellrhOnatul liHdi(IUe!i, reu8ic~,
~" n l f O l ruie~
IID T les $/Iun:u ( t6·,8) Sailllt-,UI/rie (280 hecto!. IWlr
24 h.) , Rlimbellr (2~O
hecto l,: dessc n 'a n L 1 '~t.n
h li8se
l cl),
TrucII c l
(It t'A/ml/oir Sailli-Je/III (O llparte na nt /1. III ville), Ces lo u rees r\\sulLe nl d e roragu IlrLésicn~;
les deu:c I lr1(:e~
sont jllillij51ln1es,
l'cl\ u des dcu:c nutres est p ulsée I),'tr det pompes, Cell eaux son t
t r~
IInnloMucs aux sources frOides ,10 Vichy ct doivent étre
dllt-KCS dn ns le g ro upe des en u:c rerrullinc use8 d e cette slnlioll;
m l~
lelH' tcneu r en fer est 1II lI s forle. l .;ue~
IlOrte nt leu r actlO Il
Illi nci lllilelllont ~u r J e~ orgnlc~
Ili ges lir8, et le u r indicatio n e~ t Ja
d YI IH'psie mllii uon aeeomlWlgnt'e d e 8nstrnlj!ie. J) 'u n llso.ge précr('\1~
don~
ce rlni nes mn n ireslnLiOM d e l'allt:lnie, l'eau d o Cusset
donne aus~
i de bons r~sl4t1
dnOI la t:ache~i
!lf,lutMenne, En
a ntre, u no Compa~lIi(
e~pluit
les WU""' A nd~eau,
lithinée!Hll'!lCn iatêel el r ~r'lIine
u seH.
"pr'l~
I\.yo ir .h11,au6 l't\lnhliuc ment on e nt re ~ Cl~t
por ln
su r I n( I ~ lI e o n vol t 1\ dr. J' lIf/1t!· /Jo'ell et Sil
11/11/'0 III' C~I(mrl'.
dU/Mil,., ninsi I\11'un pe tit ~{\unre
al'te u nf! rlaltu: tlt III IIfpull/iqul',
e n Ilil'rre, commémoratif" , e 11!1:!. 0\ III pillee cOllllll{'III'e le Cl)ur,
conrert,,; IlO!;le. lélt-graphe l't téltlphone).
Trn/''1 (kiOSlJu" d~'
0!11bl'ag6 de pl,l\/Hlt's e l 011 l'on remarque le IlClit pavillC Il 1\" la
Cf! e,,.u'll. Jl lu~
loin, prend 1(' nem de rom'" Annr/·
.'mr('e · r rl~y.
Ar /oi rta e L est bordé II. dl'. Ilnl' 1111 hO~
l lkt,
rie ,'ielllul',IB npp'l'Ié
fll!ll'0,.oir Arif,i"", .In nOJH d e ~on'rO(lteU
r ' l' ui!l virn t le eOIl'"
l.o{a!lel le. nll millcu dUl lurl e~t
ln lOUI'Cl' /.11 uytlte (il Clisle une
IW[_Ii'me IflUl'I'e, h .01l,.C" ."(lUlI.Jtfln, II. l' cole materne lle, nie
dClf, H ('mJWIrt~),
,\ ,Ir, du cour'!. e~t
g rouJléfl III ,ille de Cl~et,
all:C
rue~
\,itlorHquu. I.e tI'a m"n)' n lIOn I~rndlu
/11(lcr FIUx·COrl/il,
Il '01'1 a " uc Mnrr/I'IO, Ir. rl r " cO l ui~
Ir. Ill. jJl(c~
tir III 1111//(1, oil SO ll t
la "I/~,
le ('/JI~fl"
co m rnunnl el l't'!lI;,'e Sam/·,'o:III11rnitl, reconstruite
Sll r Ic~
dessi n" ,le l.as511S, e n 18&'J, dal~
le I)~'
Ile trallillion ,Ill
rorna n 1111 BI)' II' ORivI1L.\ g. dl'ti~(I
~'t\lei
In ' llacc V;clor· /I I1!Jo,
l rc~
pitto rucille dans son entourage tic rnlioO~
oneiennu e t
Il R. de la~ l lf'e
l'lIne!enue n hba)'e de lI ~nt'rlie
t in5
rrnferme ln
IIllurir, le lri~!Ift
de l" i n ~l n re,
le Iri/mlllii tir OOIllIll",.U, la
JU ~tiCI'
de pnix l't le t h~!l'U
(dRtls 10 cou r h Cllll II/(lfaur, 1" lI n l(\
c n 1803). 1.1:1 hll h itlltionl les [ )l l ~ ÎlI16rClillOntes sont: Jo mai,oll
�41
BE I.LEIH\' E ET IIAGTEIII\' E,
Vil, Ir dlluphln e.L le
IJt llol·1l0Ilr(l.IIcl, qui J'eçul en IHO Charle~
et ln mtl.',on
duc de Courhon ; III nmi"on fJaralou, rue de la Goul~
l ons
Il reste dt·s ro~ult:
~ o u llra.'lard , rue du ~ ' l-Ju\1t,
JO!lrc
du x\"' 8, un e t our de 20 m. Ile di o.mè tre, 81l rvan l de prison.
CUSSET, -
2· Cbte Saln~Amd.
ol
CI
nOe rel()ur par le "~rn
5 k. S._E. _ Vnll,' 1 eh, 1 fr .. ' \1 ch. 1001fr.;
Iii f,.
Ca ..ot, 10 ft.
Il
On Ilre nd la rue de NiuH", ft. l'nlrfll1l ilé de Iliqurllr on (' rois..,
,lu hur"lln 01 '",'1 .. ,,\ o n
ui venu le chem in de fl:r d'Amh!'.'\. l'r,~
I~s
II UO '1lUie g,a" \sMnt OIue cMc sur 1IlIlue li r ~"nl
l'rend
l
villllll (00 le Vile Il dr. sur la valldll de 1',\lIIrr), Ln rouit' ~rJ' t l hl:r~ nl
de
8urt01l1 en vigurB. Aux ùifurt'ln~
entre des c liture~,
prend re Il dr, Ilkn Il " 11 III roule sui t
r~
chemins \1 {oul 10ljo
on va en ,·nit. jl~q'I
ri c ure
moin. bonnll dan s 511 partie sup~
m. du so mm et (433 ni,; entrée 50 c.) de la oote Saint-Am and,
. ~O
0(. c.\ lin enfé av ec luneltll <.l 'a pproche qui permet de joui I).. O d'une
tn ~,
les
gne,
belle "ue: li t'O., sur AlJresl, llo ulerlve clla Lil\~
lu
n cel,
les monls Dore ; Ill'K" sur le ll oe Saint-Vi ncent, led u~I ontlI. i\'radois
._
mOn lltgnes du l'o rH i/,I us ail S .. su r IC5l1ontKr~
v, sl tu 6 !!ur nn mon ti cule
0" / ICUI revenir 1},1t 10 min.) le 1 '~Iel,
(le,
dl' SI G. '{) r ge~
el • onl l'églllC reuferm e une sta tue éque~lr
8e marit r dohenl arra('he.r ...,ns (,11"tl
jeunes illies tlui dé~ircnl
moniure
la
l'o rn ce, un cri n de 10 que ll c ,le
remllrqu ées, pel1(an~
du thllul1latur"e). Ulle roule de3 k.:; relie III Vern et'" C U ~Me l, d'ot)
t'on regngne Vichy p;:t r le Irnm.
/1.1'
3' Belleriv e et Hnuterl ve.
Il k. 0, Ol 8. _
Volt. publlqllo
pa~r
IIm uteriTO. -
1 che ... ' fr. , &!1cho .. , 10 fr ,
Veit. p"Mic.
&
Après o.volr travel'1l61'Alller on Ile trouve dan s la corn. de (1 k. 0)
Bel.e rlve (hot. de l'Allier; t,!l31 hab,; belle vue dit haut del hlfit teour
pi,'"
\,id,.. von!. j:1~nr,"l'm
ur ~ ,l~
de l'èglise). ota les lJ aiR n c
(vo ll, /1 1 eltev. 3 fr" II. ~ ehe\'.:1 fr.), voir une lIOurco In~ or ml~ton bouil_
d'cnt,
qui jaillit pendant t h. toute!! les Il h , f! n\'. lA 8<'rhe
e (!. unc hllu leur do 6 111. d , en Il'i!l.!I lnnl , nUelnt
lonnante s'~ lI1e
2 Ill. ùe ci rco nr.
,10
1.11 route d'lI llllleri\'e , lal$8Il nl Il dr, celles dll Gamml ct l'IIIl
IIlIndnn, remonte SUt la riv e g. la \'allée de 1',\lIier, Ilonl
franchit deux Ilctil'l arnuenl!! .. \ .Ir.. che min de (1110 ln ,,! laI\l.fOI/r('j"
pr,~
IU r.
I(Il Ihlme (ç . O), Ilui jaillit <lIlU!! une Yn~I
'e
r~Il9i,.t
de
de IlIquelle e1It un bAUmenl l 'ernhoul elllnge el de fnlJrlenllo n
paslilles .
·
hr
r
le
dr.
li
AprèB \lyoi r dépn ,sé le chemin du t)omo on Ini ll!IC
renrerml lnt les
I (L Tour, puis un e n CIO~
min de III .ource d~
lJoyur/I, I' lu 8 loin on dépasse li. g, les
IOlIrees du Globe, Gt"rof~c
,
,ourcu du Griffon el du Triarwn ; h dr. , ICI lourcu du lIummam
�E:\'VIRONS DE VICHY.
dllns un joli !)Aliment de style mauruque; puis&g.ln source la
du DominiW;II' el MMiei, (,Iolie vue
Co.moptl(jt" & dr. les I04~1
Bur "breft) .•:n arrivlUlt 1< lI auterive (1< tir., 1011n:e Soml-Ange)
on contourne le ~.la4rnt
de. SollrceJ, on passe entre III nou~el
l'lliu et t'ancienne (romane), puis on llardeut Il l'établissement
cI'll n nier! ,'11G k. Hnut eri ve est connu pou r Ml .0l4rce minérale, IUHlessu'
de IlIlplClle ont été éle,"és plusieurB corps de biltilllcnili pour
l'cxplOltalion des ellux (on ne rait que l'cllloouleillnge), Ces cousIruNions sont eulouréca d'un joli 11IIn: oU"er! au ~lbic
ct dllns
lequcl lontdbl}()!é' tlivcrsjenx IIOU/'lcl cnfllnllJ. Il CXLstllitll.lItrcfois
t.! eul sources; !nll'" l'UllI} lIyant cen6 de coulc r, un pulls dc 40 m.
a éM fo r6; JI d6bltu, en ~
h., ~'O
hecto!. d'eau biCllrooulLlée
~odi(lue,
fcrrug incullC. sn~eu,
ft la telllll6 rature de 15',8. Celte
eau, quls'exporle, ue ,'emilloie qu'cn bol~n.
l.es llromcncufS (lui Lhlsirent rcmon ler l'A llie r en b.'1teau
jU5qU'/l I! Auterh'e tfOuveronldes emlxm:allonlll.louer ou ponL de
Vithy.
• • La /'l'Iontagn e--Va rte.
3 k. 5 N. _ Voll.' 1 chu'. 7 fr., • 9 cho.. 10 rr.; ...00 roi. plU CauelS r..
el 19 fr .. par Charmeil 10 rr. el IS r •• Cotl.O promou.de 10 r.rl g611'ntemclIl
• plGd.. 1 n. 30 .Uer 01 '01.
Au carrefour des Q\llItre-Chemlns on prent.! le rlle do Uollore, on
fra nchit deul brll8 du Sichon, I)our pener ensulto Ilrès du co nco m .. hip]lilIIlO, du ehnetiilre cl sur ICI ch. dn for do Thier9. Puis
on grMlt la c1Jlo do Clumtfl-Gl'ele t (be ll u VIII! 0/1 BO retournant).
A g., ho.m. du Croll/!.
2 k. 200. l'iII/ilIon , lUi crolsemn~
du ln rouio dCl (2 k. Il g.) Ilo llliron II. (2 k. 5 b. ti r.) CUHet. - l'arvenu eu hsUl. do ffl Chmlmfl_
GUi'lfIrd, on IroLlve II. dr. deux chemins (prendre 10 Becond, 10
melllcnr, Ilui ut IlLI8Si le chrmill do volt.) tnOIlLllnt Il (3~O
m. )
1"- lIIontoglio-Verto (3911'111. d'olt.). I)e l'cntrée (1 fr.) du l)I\rr un
n un cnr6·re·stllurnnt (ICl
prennni un rep.'~
elll'mln lIon~
.ont dlSlllln!!éu du droit d'enlrée) Ilr~cé(
(\ tl'uno pelile terrI/Sie
d'oil l'on. ulle fori belle vu .... Sur \lne lour un télescope est Il la
!n (1i~ I IO~iton
des visiteUr!!. La 'lue (lu'on '1 découvre ell exl~
melllt'nt l>elle : on /lller<;oit, /1 1'0. ct nu S.-O., ln Llmagno
horlléc Ilar II'I mOlllngllu d'B§curolln et ,10 Gal/nnt, l»Ir la chnille
de~
Ilôme, Cll.Jk1r III nUl:~ir
dcs Bores; li. l'V-_ et a\l S.-l~,
le chnlnou
cé~t>ol
dt" 1I0/8"~
tle lA Mndelcine. le bC6L1 nO!: Saint-Vincent, le Monloncel, ICI hnuteura dc lIus~ei
Illu8 Jolu, nu S .• les
monls du UH6(lols. - On I ICL~
l'Clveulr Il vielly .01L Ilnr CUS5et,
IOH ,)nr CII Rrmeli en Jlrenonlll dr. ou Il 8. In route (1"6 1'011 Il.
croisée Il l'Innlllon, 1)a1l8 le J\remiCl r cna on franchit l'Allie r sur le
polu~
J l~nd
Ife l}(mlir()71 , pr~s
dUlJucl ut 011 [ullit rcslaurant 011
l'on vient cn plft~
dCl p~che
.
I>on.
�CUA IUŒ II .. -
1.F.!'i ""I.A VAU X .
5· Cha rme il.
par ClInel,
.. t. '1 eh. 10 ft.: nec: NIl.
611. N.• O. _ Volt. t. 1 eh. 'J 10ftft
. 01 Ir; f •.
â 1"
tl e Vic:h y, fi, 1,500 m. duque el,
Après uoi r JlII!I56 le l)O nl l'IL
Char meil , on INl.Ss prè. de0
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Il Ff. le .,. de Uelie!'ivc, l)Our
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Le cbllt eDU de Char meil , gra nd (1'1I" NlI d·n rl. csln u OUI'<.I' hlll
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nt oÏlI' on vien t déje u ner ou dlnele
trnn srornul en un hOte l· res tnum
resta u rant,
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face, de l'nul re·cO tù de la rollle, et
c:alld dt Cha rmtl l,5e trou ve enmod er ne de Char meil .
trot, autr e. en fnce de l'église
8. Cha teau de Lau zet ..
Creuzl
~ l e-
Vleut
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pllt I ... udemll·
.. ,. i chov. 1'1 ft.; IlV6C rlli.
5 Il. N. _ Volt. • 1 chev . 8 ftChar
meil, l~ ft. 01 18 f •.
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( 1 ln. l'un te de la Mon t::.;"
On suit /usqu'fI, ln Chaume~Ginr
Vil ....I: ·, 1,301 hab. ,
II. Crtl:I~·,ant
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tranMornu!8 en re~tlan.
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III. roul e de l..3p!1liue pou r remo(II.nter
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prof ond, IIU llval!tl. rocheux f o i ~ g.,â
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Guyo n desc end entr e l e~ ge n(iu
IlalavaulI:, prOfond ravin ou le ,1Ilt entr e de, r<>« de gra nit. A
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igu d' une com mandl.!rie do
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duquel ,onl le puit, drt Diabk cl la {on/a.i'it du Sa/Truln /, dnnl
l'cali coule goulle II. goulte (lans un creux tl e pierre ct ne tarit.
dit-on . jaml~
. De te point on a une vile Intérena ntc de
la vl~e
du Jolnu.
8' Le Puy Grenier .
8 k. O. _ "011 ... 1 cb ..... 10 f •• , .. V che ... 15 fr.; BVDC rel.
pIl' la c(,IO
dll lkIlJ...do-I'V..,11 ou JI'l' Charmoll, 1:'1 f •• e\~
f ••
On !Iaue 10 l}.Ont de Vichy pour suiv re ln roule do Gannpl, (luI
'~e"
s.le C Icmln d'Hauter ive. travene Il''1101'1\'0, oh Ml détllche
fi. 11:. la route d'IWlnt, d~paj(l!.
dr.le chemin de Charmei
JOllllt
\.., hoi t du mOitit nom. Après Al'oir travcne le ham. del el
9t1rd, 1 )lI i ~ celu i dl' Chnmp· /l oubtoll on vclt s'ouvrir II. dl'. l/eaulT'
le chemin de l 'o.tlla, hOI1\. Ilomin~
par le !'/IY Grrllier (351
so mmot
OC(Upt! ' l.U un rort beaullar e el t1'Oil le regard dl!COlnr10./,
e CI manu
du Foru, les mont~
Dore, III LimaBne , elc.
Inl
9- L'Ardoi sière et le Cour Saillant .
10 Ir. 8.·1':. _ \'011. 4 1 cbev. 12 l'r.; a 2 cbev. 19 h.
3 k. dll Vlehy l CU~le
(1'. ci·deuus . 1-). - ,\ près avoir
la V, do Cunel on prend Il 11". III rlle de lu Il,,r!,,. puis Iltrlve~6
dr. la
route de )-'crrière .. ,\ Il., ~our.:t'd
e"dltell/. de ln "'Olle. On remonle
le ~(lIon
rncIIln6 ellHlillé du ~ichon,jle
petite ri\"ièro qui coulo
\aUI,)1 I.ai~blmcn
sur IHl Ul dll !l{Iblll el de cailloUJ, tantôt cn
(I!C3teU~
bnl~IcS
lombant de roehtl ébolllées et tOl1jOUri 50115
de fmi s ombrage s Illra\"on 1~ l lI cl!
se mon iront ~à Cl III. quelque ,
luoulin t. - 4 k . .umotr", r Importa nle. LI!. vllllée, trh
bolaü. se
resserro (rœhIlMi. hl'trc~
. ch~ne5,
IIU Ol1uOI cll1l1lllgn iors).
li k, ~J l.
Gri~fl,
(é whllnem enldo pile cultu re; rabr. de pelgnell).
_ J.a vnllée du Sichon commen ce Il ro rmer tOlitO uno
SOItIl dll
chllrnHlllla pOliU bn~sl
do Ilrllirit8 plnnlcs do pouplic u cl réunis
I)ar de~
t1élllés l'Ofheuz el >o1~é.
1.... rouir, d où l'on nllefÇoit ft
1;". lur un ll h... ul~r
la chll'lellr de Sn;n//I· Mllcltlûl lr.
la
r lvii'ro cl !flOIlIl:l lur la rho jl: .. trl!l boiSée, nu-dessu s Iranchit
d't&Cllf]lem enl~
Ilui rt~.",1l
Ic eouMi du !:Sichon. BlentOlo n entond le brull
du Gour Saillant, ct au milieu d'un fouillis fie vcrtluro !c /IIonlrc
un e partie du Tllpide,
10 k. On /Iullle la routc pour descend re Il g. \'ers lin ponlen bois
donnant aech dl\[I~
ln Ilr"prlét, ; do l'Ardolal ll ... ', (lil, dtlns un
I""til 1111 1'<.' dumint' lion ,I~o(
rochera el Il l'CIlrl'm ité d'uno Illlée de
~Ipln,
"blun rl'~tn.1
pri'~
/hilluei "Il "IMitO lIucjl:nlcrie pcrrtle
IIU x,'m' ~. IlOnr )'C\trartl llll ,ho l'nrdoi.c ; ('cite fllll"rie
. dllnl
1"'IIII'Ih- ('oulr unc rontllinr . nooutlil i lin Jluib rempli d'cnu,
pro·
f"II" M ~5
lU Ilu l'rt'unllt Ilrè, ,ICI Mlri~
un dUlrlunn t ~enlit'r
""II!! Il ,l~ lun~It
h, rhii.' r,' on nri\"~,
1111 houl .Ie :!OO ln , tlpri'~
,noIr t'l)a~
..' unI' rllutnlnr . Iln~
1111 IJn~8il1
oit 10 l'iCiloll, cntour6
,I~
I"O(hCl'I II. l'ie l't de henux "rht~,
~e
pr,'('\\,ill' non en c;"\!>Cu,lo
mnl~
en rapi,lc~
loarm l du rue her,: c'cst le Gour 8alllllnt, rCUlar(IUaUle par ln mDl
~c
de _CI cauz c lic eharmc tlo lIO n Mi le.
��EN VinONS ilE "ICII\'.
1. Ardol8i~a
est dominoo il. 1'8.-N.-B. par le. mont l'érouz ou
l 'eyrollz (Uo:I !lI.), oC! $'éleyail un chAteau dc s 'rcmpllc!'!!, remp lll c6
da rttme.
aUJ. l14r da gTands b4timcn~
En con tinuant de r emonter le vnllon du Sichon on pourtait Illici
ilct
(1 k,Jle chAtea u de UU Utt {V. cl-de~ou8,
H\O/, d'ail l'on
revle ndrall à Vi chy I>.,r Saint-l'orro: rîtin6rllirc par ',\rdoi!ière
Clt mêmo It III li S ngréable pour foi re l'e.lt'uI'IÎolI de U §~t
, Colr 011
se ménllge 1/1 lIurprise de III vne.
Ti ~
1 0 ° Busset.
13 k. ".·1-:.11'011. ~ 1 chev. Ir> ft., l'lehav. 20 f •. ; avoe NIl.
18 ft. 01 -:1 1•. ; 1IO.vlto d'omnb,~
' .... UlM t. l. J. A ]] Il. ·I~
la .\I~rlno;
,.tlx3 ft. 00, NIl. II- 4 h. 30.
P<'.J·Ad"la~r
dG b. place do
On 'Hli tll'nhonlla route dc la «.Ito Salnt--Arnllnd (V. cl-dessus, 2"),
Iluis ln route de Nhncs, \llantée de mnTronnlel'l ctdc !lIMnnes. Ap~
avoiL" labsé Il g.le cherllLn de la côte Snlnt-Amllll(l on nJlcr~oit
/1. dr.,
de l'nutre caI6de\'AlIicr, la fort\t do Mo ntpen slc r. Du rnérne côté on
t1él'.1Ise.leuourcu 1,IIrOOlll1, du H/ oj~,
ct G("reu,~;dIlS
Ic poucde.
eelle d crn
i ~rc
on visite la !1rotl~
(/11 Chirn dans laquelle IC d(!8lIgenl
du 101dc~
4!mlnaLio~
d'aclde carbonlque..'\ g., chemin (le (3 k. 3001
Cu ~cl(V.I
40,. - ~ k. IMre"" (V iOUl chfltuu lIod
e rn]
~é;
gral\(
cnm~ro
de rrult!). - A dr .. de l'autl'<! 0616 dc ln rlvlére, on '-oit
I (·~
Iltemll-I'('I !!Ource, el le ". d' Ilautcrivo (V. d·es~u,
3"!; en
fnce, l>elle. YuC de. 1ll01l1!lInel. I}e ln route, eonstnlHe. a n eo rlll chc,
bcnl! ]14T10Tlml (10 la ,·al1\!e. de l't\lIicr. t\
~.,
chem in du cM/eau
ftu Cimullill, en partie. ruiné, où 1'011 Vil dlreclemcnt en cseul'lion
UI:IIIIII Vlehy IlaT 10 Verne l Cl 1('1 cOte Snlrlt_,\ nlRlhl ( Y. ci·dess u s,
2"), An bill d 'une dcscente. ou trnv el'l'lC un rnI M~en
u,
pour IIrM'ir
cnsui te uno montée bordée do I l-CUP
lier
~,
rlonl J'avenue tiO prolonge.
jUI(ju'/I. Splnl-Yorre. Bn dcçà (II v. S6 d éwclle il. dr. le chemin dc
ln &/lnrct' 1I ~"!lnÎ'r
. Apr
~s
Ilvoir longé /1. dr. le porc du sor'f"Ct$ Lq,r.
balld on trave rse le v. de
nornb reuses so urces miné_
8 k. Sni nt_Yorre " cél/'b re. 1\{lT se~
rnles (Grnf'i""e. (;rl,ue·So~c
GfIl!llt·CmuU, IAll'trflnt. !.II/liai,
It'
9"'t~,
1I 1UIli~
, Strign(. dll Si~cle
, d~,
SOllcn-flin" dl~
Chllte/.
dll Cltdl"lIu-lIobtr/, Sailt·I~n.
de III Gratul,..G,-ollt, GI/errier, III
NO/ff·I)/Ime, de /a ("hl/umi;"f, ele.'. I.es '(Il1rcU I.orba/ll/,
dan s 1111 lJe(lu j'lIlrc,débitcnt Cil 2~ h. 20,000 lIt. Il ulle temll-érature
l'tr~,
de IS' C.
Aprt
~ llvoir la ~liê
l'é!;i~e
l!o tir. ou '1\lIUc III !fraude rollio pour
\If"mlrc 1l g. le c hClllin de I.!lIssel, qui remonle d·ntJ.ord le "I1I lon
lI'un rulh-cau ,Ionl on frrmchit un Iletit Ilffluent. S'élevllnt lie u l!o
IlCU I\U-.le'8111 de ln Tlvi~re
(vil e IIlllljuifiq ll C ~\lr
la va\lée " ,\Iller
ct lU" le. monlngues d'Auvergne et 'Ill Fore1), on s'en éloigne
déOliitive ment IJOur aUCÎndrc une /tltll. dc ~1I\l
Ill. \)rès du v. de
Uuuct.
Il k. BU9Se.t", cam. de. 1 ,~Ol
\rab. L'enlrée du ohnunu (o n I~
vi ~lIe.
Im~)
CfL dMrndull par deux éllOtmC5 tOliri lIIo(le rnc s, cntre
IC ~( l li e Ics 111\ llOut·levili donne (l.C~S
l!o une cour entourée en \1o.1ttio
de blUmenl1i .etY(lot DUI communl, el 3U rond delo(luelie s~lvc
��"
ENVIltONS DE VICHY.
qUlltre l ourl .
Je chdlenu. Le ch'teau proprem enl dit, nonqué dcg
de ltiom,de l'lIorlol( e,du Nord ct tic la l'rISQn, Be compose de deux
/110111
«!lu en retour, rell\!es p:lr le pavillon do l'Il orlogo. 1.11 IOllr de I~r
ée
(J I\' ,.), beaueoulJ plU5 61cvée que le ~ Dutres, tst couronn
une lIalerle en Jr!1]Ues el en bols, d'ou l'on IMCQllvrc uneentyue
le
e su r la I,Ïmllf(ne . les monts d'Au"ug ne (notamm
ml~niqu
lE. Sur la grllnde BSne
"u 1 d e IMme et le l'u r de Sancy),lIu S. et /1. l'on
voil sculptée s Bur
lIlont ngncs du l'ore1.. Les ormes flue
de~
de Herre
\1116 large dalle IJolée nu pied de III tour el encadr~
lu
111l111rllcnnent nUl 1..1 Tour-du -l'in, IHlXllllols furent Il!!i!!,,
Ilui roil face
Unu rbon-lInS!lCI. Celle lour termine l'oile du chA tMU
il ln IJorle d'entrée . I.a lemr de l'Ilor/ogt He dl'cue /1. l'n uIre ntré-!
de Mtimen
mitu du c!tdtc;J.u, Su r ln If" li. l'CI trcmiM d'un corps en
185ij; rUe
du Imos, Il éLl\ rdxltle
mod erne, uno petite Chfl~t
recouvro ICI C6Ve/lUI furulmÎl' el tir ln flllllilk de lJourbn-~se,
(1'0;1 1'011
propri étBire du cllfHcau, A dr_ a'\lte nd une hello lern~
Jourt d'une belle vile.
lie
A l'interi cur : vutibule (!>e ll t) boiserie du xv" l,), ell(lIlIbro
belh: cheUl ln ée) et autre!!
Iienri IV (ameubl ement deR IVo elx\'I"~,;
par CharlC8 X
don~e
dont l'une olrre unc tenture ,le l 'cr~e
pi~cs
de peinture cl biblloLh/!{IIH', 1)11.1\8O III
tl. Mmc dc Gonlaud ' ~aler
Lahut8 el meubles sculplés dca Iv' ct XVI H,
phllHI1'! dell ~lcs!
en
Une tribune vitree donne dans l'iglise IlUJ'olsslnle de 1Jussel,
partie romane.
/1. dr" Ilrès de la mairie
lI evennnL un inslnnL 8ur 'U pu, on 1e 8~c
avoi r dominé
CL d'un e croix de pierre, ln rollte de l.ach(lll1", AprèS
à JI, un vnllon vcrdo)'a nt on le trn\'Cr8C pour mon 1erle:Il ceCorrt'.
8O nl,
à 1I1l1 m, Hn Be retollrna ut on Jouit d'uue 'l'ue admirab
ct de
1\. l' E. Cl '1'61'3 le S., IC5 intermln llbles 8\1cceui ons de \'al~cs lnccnt 61,
1111
moulng nu 11111' leKlluell cs le détnc hent le 1I0c SlIint-V
S,-O. IIC
d('rnier pl/lll, le lu usir noir de forillll du Montonc el,d uAuOOmei
f't
lUI dell\. de III riche 1,lm/lgne , les chlliuts
de"~ilnt,
ICI vlllllUu,
dei! ])urCI, lliom eL Clumou t, ct plus prtB l e~ f('.IIlU,
l.
de 1',\ 111,'(' et ,'Allier, /Iu l hrille /Ill ~t)lei
l u chdlc/l ux dc ln vnl~e
d'un 111(11111'1011 COUl'ùllllti d'II. ....
l'lU I près, /1. \1 k./I. l)Cine, au·de~lIs
loil8 IlOinlu5 des tOUI'3 du ('h(lI('~
bres e~ de IIll1illOnll, !le dre~scnt
lin ]\'tu t!l\nB
pllll!, r(,.ln~
V6l'S mi,H, ce ]I r tli~
le6l! de Jlus~c1.
nu 1J16rvcllleuI ct Imen~
l'ombrc, fo rlnil un N'\l{)U~s(r",IJÎnbte
les ycux,
tahlenu qui 8e dl!rou e !IOu~
l'croux' l', Il. '6)
Une de5('enle rort shlilrllse (vue du nlfln! joint
/1. Ill', ln ('Olite
ob 1'011
aboutit au roud ,lu ln \'ntl<'o du ~:;rh{)n,
/l,-put ,l'atteind re (8 k. de
d'.\rronn cs, On fr/lnellit 2 foi,; 16 ~h'on
!l0,)
cl.des,m~
t) l'Ardois ièrej tO k, de l'Anloh, iere Ir. \ï chy (V.
~&e
U
U O Ruin es d e Billy.
~"ln\-OD,_I·d
t5 k, N,; \III ....011<1 • IIoU}' ."i\ 1*1' 10 eh, do '.'r Jusqu'.do
]0"'&/:'0,. ] ch.....
-1 ... ..,I! 011 v\lh,
d'un l'on ,,.. Vi...! lin. ruln~.,
~'",.
y,!2J 1'1'. C~ '18 f,,;
S"lnt-lt'm
0\
Mn"i'''"
10
l,ml'
l'Ill,
f.,;
'JI
18 fr ., Il '2 d'\lv,
]lrl.:l l
OJJlp,bl1l l'''I&Q\ 10 vo"o.Irodl dll la l'Jaco 0.1", h. ~I.,O
'r,
3 k, CUfle! (V,
cI·tles~u.,
t O), ou l'on prend ilS, la "Ile Il.. nellu-
��50
ENVIRONS I)f, V ICUY.
lieu. Au dei. de la I$cndll rm erie on franchl1 le Jolll.O po ur mo nt er
au hamea u do Cripm, hMI an pied Ile colea uz co uvertl de v!lines.
AUI Combcslle dClache II. g. le c hemin de (2 k.) Crtu;;;tr-le- l'tt:lUj
lI. fa CAlwme·CmlO'I, celuI de (2 k.) Crtu:;v- k·Ntu{. A d l'. on
o.pe rçoil le Ch4U06 u de C"ormonl, (Ille l'on co nio urne en mo ntanl. I.li
route d e~cnd
VCN SaÎn{·Gc-main-du·FoJlu ' , dOM cl io dépasse
l 'eRli~
(romane) Il g., p,'~!<e
au-d('~
du ch. de fer de Vichy el
Cll' rm o nt , c ll raver"e le b. importan t de Sal nl.(;e rmal n (l g., cha·
pelle roma ne). A pr{,~
IHoi r fr{lu.:-h! nue IJ.eLlte rh'lère, le Mou rgo n,
on P4S6C !;(lU>' le ch. tle rcr dn lIullrbullll11111, c n l(1 i ~l1nt
ln W'lrC il
11". po ur munler. A p r è~
l'ClUbrnnch. (fi Il r .) d u chemlu de Salntl' n d . A g_, rn ines de IliU y. l'(, nl sur rli~se
u.
Jl(.'Ii. o n de~('
15 k. Bill y ~ ( m ni~o8
ancienncs, (lonL l' IIn r, OCfupilo IllIl' I'lIôlel
res
t e~
d'une por LO d e ville), domi nil
(In ('.ornm crc6, do tl'l (10 I ~ml;
jla f l c~
r u l ne~
d'u n ohAt.on u de, JOli" CL XL V' 8. (u n ManHcn ra il
vi ~ itr
), dont ln II{\rtin 10. mieux con~frvt\e
e6 L le d onjon nvee sa
S,'cll tl tourello d'esca lie r polygonn le eL Iles o u lJi.
l c~.
Ou res te,
LOut l' inlertlt de la vl,lte consis te dans l'allllccl l'xU ri eur de~
l"U in b
l1 c L sur ln vo.llile de
('1 dans la vue q ue l'on d kouvN du ~OLl1
1'.\lIi r r, où l'on ape rçoit le ehAtt'au de ''''n:al, II. M. le comte
d'Arfeuilles, propriétaire des r uines de 11111)', ' lui a fni t r econ~
Il'u ire l'esralirT du t1C)ujon .
Iln Ira'erMnt 1'.\ lIirr Il Bill y o n 110111 rrvr nlr il Vic hy pa r Marcenat et Sai li l- It ~m)".,
n · n n l o. t ; d ans ce C8)j Ir prix de 10. voi l. e~ 1
oUj;mrrllê ûc 4 fr. (Il l chev,) cl do 8 fr. (Il 2 chev.).
12· """ulmo u l cl Rnud n n .
4 ~
8.·0.; vilh. -' 1 <:hev. III fr .. 1\ ~ ('h6\". '1 1 fr.; IIa"dall 'lU Ma ul·
m60 \ dl. lKIltllnoul, 15 fr. cH'O h .: OUlnll,,,. I ,.rt"~
ICI 16u<l1 el d'ni. do 1/1
1,lACO do lA Mnrono ~ Il h. 45,3 fr.~,
rul. , .1 Io.~
; Mliulmanl ... l -'
4 h. S do l'IrAI'1) do IU..Ch-'\(Ildou, l'. t'. 61.
8 k. de Vichy IL Sni u t- Yor r o ( V. d ·dcSl us, t O'). Au ctclll de ce v.
k. S. o~
10 l'Oute, I.Iord 6e de Ilf UI,I;Onl. co urt rn l l"ll JIl ch. dc fe r d'Anl be rl
el l'Ailier, d ' ulL cùll! (a , T.j, et, de l'autrt', ull e c hnlnc de colli nes
ou finnc tl elilu cl h·. npparatL le v. de Ma rl"l. ,\ Jlrk avoir Ilns.s6
I l u ~le
u l'
r u i ~.(·Il1
Cl 1'11 deo;ll do ln glue dll Ill!! o n quiUe la
Ff sn d ll roule pou r prrllflre II. dr. le chemin d u pont de Ilis q ui
crui~e
le c IL , do fer" nivea u .
n k. Le pon ~ &U~Iud
de RIe (:!l';8 m . d'ait, ), prt!lI du q uel la
nOte 'l'ienl 1(' jcler d anli l'Allirr, rJlo~1
c n &011 m ilie u s u r u n e
&upporta nl d r ll% lu01'll cre nrltlc" en l)rilIOU
pli e cn 1 1~I)Lnerio
reliées par unI' nrtade l' Il OH il'C, nl'Cl' l~.
a rUl
C~
de .\hn e ,\ .Itll nld e,
lil)·ur d u roi 1.0 11ÎIi·PlLll iPI'C' - On IOll l'nc" dr. Ilo ur frnllrlLi r un
rn lo~ea
u,
III Buron (éc r cVlsSe~).
s u r un ]lnlll rn I,irrrr, COll blrllil.
co mm o 10 constalc un e În ~crl
l) in,
pllr ,\ Imll Atl éln ldc. j' lI is 011
I n i li~1
Il dr. la rh4 tcll ll dc la Mollt', CI, sur un mo ulic ule , 10 joli
pclll v. de SII ÎIII·" rint.
20 k. CMlt'flU fil! M(.wllllo'li (011 pru l ln vl~ it e l '. du 15 mni nu
t ~ otl
hr ~,
Jeu< IiH, lI imn
n r h l'~,
j l!UrM rl' r i l \~ ~ L j o ur); ,1 <1 fui re II.
Il..l nÛ nn,
1 h. ~ 3 h.). con.Ll"ult. uou. le I t) le lIu tll Îllue, sur
"0h·,
�(8.M :
~ [ At;
I, M
ONT
ET IIA N [)AS.
~
"
l 'c lpn
e l'm
~n l d' un e I\ncl('lIn e com mOllllel'le uc T(' m plicrs [)liT ICI
Ol'([rcs lie MtlLc A,t étnl<l c ct [}(Iur ~e"
nC\·CUJ .[CB pl"incn (l'brléan _.
Il qu i il servnll Ile Teoucl-VOUS lie cha~o.
,\ l"i nl. p hl!ie.un salles
sont rel·ttuC! de lIoi!;eril!ll en chêne Ic ulp t~. I)e la ter rasse et d u
3uj. Il l i. de Gu edonjon. belle vue. I.e cM lcllu. qui IlP I ,~r t knt
Tlne t, en li. Hi k. de Vi chy l13r la route dlrecle (moi ns lio nne), qui
[lll ue A dr. le,J'lItoresq uc' f'l11l/ca u de la l'alorUre (xv' s.), ct passe
IJ. Hauteri ve ( . e l-de
~s u ~, 3").
i,a J'out e dc UIUldll O s'dt.ve l'Crs l'O., traverse le9 bai, du PuelChu /l vin . fi" Ilm:I.IU,e' el Ile Ch/lrre-CI.ru:r, le boil I t ~, l'Ianwtt el
vi en i llordc r le pnro do IInndan (oo jouil de lr è~ bell u vu eall. ['E.).
28 k. Ran d a n ' , chA. de c. do 1.61;; ha b. (40 2· U O III . o'altiL),
1I11ei(' nne cn l'[tolo du H r l. u l a l na i ~ , esl bien bAti. gnice au x lihéral lf~,
M ilice so thiquo du
lités de Mwo Mhlhlld e (l'OL"lénns. l ltg
xv' s., enlièl"e menl rcsln.
ur ~e , rellferm u un 1.I\1'[cau (Ilcillo HlIlr·
rln
oi ri c~
du duc de IAl uJ;u n, seignr u r do HOlida n.
tyre) porUl. nt ICSl
Le abAu.a u , IL l'H. du bou rg. es t prtet!dè d'un fl(I.I'C (t rès beaux
l)(lin ts de yue i l'i~
bl e ll's jeudi et d illl.)- Comme ncé au XVI' 8. par
lI ulvie Pic do III Mirll ndolc, fe mm e du SrlRllellr de II nnd an, remani6
n~
allj. li.
ou l'II gralld o pllr tlo r e f lL i~ \)n "l' ~ ' m l ,\d 6Intde, Il n p J ~1 rtie
Aim e hl co mtl'uo do l) a r i~ . •e I, rlocipal co rps de logis l'I l nanqué
IJ. sc. angles de dl' nx pavill on, en reto ur Inr la cour d'holi lleur; ou
c616 du parc. (te ux grosscs lours )' sonllulonées. Toules ces cons·
trlleti ons, cn briq ues ro.es l't /l'nscs, date nt de 1822, &. l'tlCC pliou
11 0 III lour do l'O., remllrtl ullble pa r so n t5Ct\.lier IJ. v j•. L'inl. renferme: d('s l ob l ~n u :t. dont un jllir Philispoteau x; de. por trailll de
l'r lllCel ou priuces5Cs do III fRmi11 e d' rl énn s ; des dessi ns, doot
(Iu c l qu es'
\ln ~
do l,ouis· Ph ll ippe et do so n ni, le du c de MOlllpen·
. Ier · (IU cl(ILL CI meubles en LII pluerie IJ rod~1
par l u princC$scs
d · Or l~a l ~. dCl C L rl o si t é~ exo tiq ues rapporlées pa r M . le prillce de
Jolny ille el uo c colLecti on d('8 cha rgn lCulptées [}lIr Blllitoli . Ln
c/,aptlle 011 orllée de deux gran des ve rrières ci lt r~es.
rlécut.ée" il
Sè~5
(Ill /-ai el l ' R 'IX·{W~t).
Le duc de MOOI I)C lIs ler )' a fait
, M I }(I~e
r les flL(:-s;miMs fori bien exéc uté. des tornbea ux, dOllt
l'origi nal n i ull e re UI' f C de m()rite (fi l'll hhll ye de Wutminsler), de
1011 pè ro ct d e so n oncle le comte do lltllujolais. Au chAtea u es ~
1 ~ Jtan· l.ol/ il de lA Ilacl,e/,lIIr(luld, cO Ulte (fe lland"lI, cher de la
Ligue Cil Au vc rllne, tu ~
li. \/l ltIll.4 i11 e de Cros-lIolhl.lld (' 0 1:100.
des deux lien du pft l'Le lraje t ri e rt aodan fi Vic hy, sur p r~
eOIl1'5. es t un e odm irable !,romeoadee n forèl, au mil Ie u de bellel
rl la le~ , 'de 11i1I1Ia. de cl3i
r l;'"I~
( tr ~s bt-ll u ér hul,péel do 1'110 II. n :.).
m.). 011 lalue b. dr. un e b ellI! maiso n
- J I k. D(lIIjf1f:e/, ham. (3M~
de garde pour tou m er ~ l'E.·N.- E. ti ans ' 0 foril Ilouduu'de (Joli\)
vlIe Mlr'a va llée de l'Allier). - 36 k. '\ g., route tl o (1 k.:I S.-O.)
1I1·'1.7"t(U ( 1,:!1:; hab .. don l :ll au ce ntre), et bcilo vue ,les monh
IlÔIl I('. Sorti de la rorel (3:1;l Ill . d·aItH.) , on desce nd IISMe7. J"Il I,ide.
I1L r n\ lI. l ' E .-N
I ~. en :1 ) 11111 II Il. la valléo au !krrl1 onl. - 31 k. :I. lJ alII.
du Roil -llaMlnUl!! (orme mog Ll inlllHl) e ~ d es SÜll/J. ud, (Irès belles
vu el). _ 41 k. A Ij:., IJ cllerlv e j on rranchlt l'Allier ao polit do
Vichy. - ~2 k. Vichy.
�t~"PlnONS
DE "ICUY.
13· Ruin es de Montgilbert, Ferrlflroes.
Aller (')6 k.) par I"Arool.iho, Arrollbe5 CI le cbllCall de MOlltfrtlbel1; 11II0llr
(31 k.)par l ..ch.u et Il,,","t. _ Si re~
r.lt .:eUe CO"r" e~
deal: iO"r1I~
011 fora bIen do dlllor.!1 de ca'IIcher la Ma"ot·d ... llenlagae (1 k. Il de
.... ).
10 k. de Vichy I1I'Ardoisièrc (V. cl·deB!u~,
00). - 12 k. La. roule
I QI~q6
.. dr. le chrmln de Ou ~sel
( l', cl·denoul, Il)"), 1..'S56 nu
(Il! k. Il) II ()/, (moulins) el rem on te Bur ln rh'll dr. la \'nl1ée du
Sichon,
~el
l l' l lUi~'Iotsé.(rg
- 11 k. Arromlt". - L(I. rOuIe
franchit r Vl\raÎl cl ~'ècarte
dll Sichon 1)011 1" nlonter (bolles \'U0 8)
JlIII' dl' !l rn
lh:~
sirmosiltls. - 20 k. /)()illIl, hnnl.
~"
k. CfltuIl1ri'lQI1/I, Imm. ou 1'011 (Juille III voilu re pOlir mOllter
IL pied (lB ulin+ 1\ll r le halU. du l 'I~"i
011 hnbitc I D 81\ rd e qu i
1\ 1(1. cler I r~ n"t~
cl Iln~
lequel 0 11 110 poul)' ptlnlHrer (rélrihu
lion), au (III min.) abAteau de Montgilbert, qui COllroone un
mamel(lll ilIUM (11:10 m. 11·1111.) dont l e~ none!! BonI couverl, de boi, .
I. e chAteau (X\" 1.), un(' des plu5 bcl~
ruines r~odaJel
de la
J.'ran ec et l'une de~
lIlieul: consc"ées, Il S louu rondCI, dell 11111 1'11
tr~
~ él}~
et une challello gothique. l'ossMé d'nllOnl par ln. flunille
dr~
~ ontalRul. occupê lIOUS Charles VII ~r
le c~lèb
r e
roulier
lIutiriguc de Vihullirado, il apparliuln.Ul d Urfé.
lIevc nu IL Chcv!\!rigond. o n borde en cornlcho le S ichon, ici
trè, IITOron!!, ('1 l'on nUE'inl bien lOt
26 k. Ferrières-s ur-Sichon', 1,1\}3 hnb. , tlont 585 nu cenlre
(é gliso du 1\"1.; VÎt'II1: thdlcr"" restauré, enloul'é de !Jeoul jordin s; b. 4 k. ~ N.. cltdleuE' de Clw.ppe, tin xv" Il,. re81nnr6 et clltol/ ré
<le benlll Olllbrnl(CS (lui hord ent un ém ng).
prnd nnt 2 k. In. vnlMe du Sichon, (1111 cn
On peut. on r~'nl!tai
nrnolll est "ltl'êmClIlenl pittoresque, nller vi$lIer ln. cu ri euse fcnie
ue f'i,,.,.e li ti:~.
011 le trouve encastree ln chollelle (modcrne)
de N.-D. del'ierrc-I{ncllc, et. Il cOt~,
ln jolie pellte ca,rmll' lit. Pte•.
- l'our le 1100 Snint·Vlnccnl, la l'n'gne. Snitl 'rie~l.
ell: .•
JI. AuPtTU"1' d Cl'/llre.
(On pt!al ",unir' Vlch" aoll par la m~e
l'Oal .. ao;1 "". le Mayel.doFDri~
(1"1
quI lerall une admirable u~"
..lon) p.r le ltoc Salnl-Munu'l{De, ..,u (~O
\'b«al, la l'MlJI1lo ." le " a)N-dc-)lontagno 1 V. , I ~r.,
el l.'~"IJ;
&olt
00". Indlquon. cI-d....""•. )
onl;n par la belle 1'0111"
'1""
J.a rOlltl' Ir.1Yf'1"!IO J.'er
rl~t·8
II. 1'0" l)O rd e ln rho dr. du Sichon
en $t' maiulrnanl IL un e certnine !uullenr. Il~e
l'nlre de belles
hêtrni e!, de~
bnll de ch(,nrs el longe de tJ.cnllx (,~cD
rJl'Ient
s de
l"OChf'n. liuI' ln rive g. KO 1Il0ulrcnliu roule de Th Jc,~
11/11' ln Gull·
I ~ el Cenl"II) cl, IIIu8 loi n, 10 C hnl"HI~
vnllon do
Inrmlr ( l'. l tu ur!l'
T c r rl~o1
(vn c lr{-~
pltLo'e~qu).
-\ k. 6. I ,~ /'0'11 dt l'iCI'rt. - Apre" D\'oir rranchi 10 Sic hon 'lui
dl'
~cnd
nu N. vtn 1'1 \rdol slèl'c on Ililue Il dr. un mou lin cntour~
!l'nrbre. ct de l'ce hc'-' cl r Oll monte nu S. tJau. un vnlloll laté rnl ;
pl
~ loin la l'OutO mon le par do grand. lacell vers IIlle crê te
débol~e.
��EN VIR ONS DE VIC I/Y .
') k. /.t.Jc1la1U·. 1,084 hll.b., dont ~1>3
11.1.1 cent re, perclll& à lI6~
m.
d'o.ltll. ~ur
10. longue arelc qui Up;lnl le Sichon rie l'A11ier. - I.a
rouLe suillacrête, elles vue, IIOnl de toute bel\ulé sur I~ Limllgne.
It ~nda.
\CI J)ômes. Ir! monts J)ore, ele., sur les lJois-NoÎnô, tout
le moulr!.lu Montonc('l, rte.
13 Ir. La Croix !.le Sardy ( l'. ei-.de1l!us). - 21 k. Uu ssel (V. ci·
deUilS). - 34 k. Vichy. •
14' Ch ate ldon .
~I
k. S. - On (ait «U. flJcundoQ IOLI CD Toit. ~rlcIH!o
('lO r•. .. 1 chev.,
!!8 rr... '1 ~hev.i
• .oit ~"I
ch. de (~r
par la 8""'. d. HI., rohkl .. CfLt,lcldcD
"r
dl" ..... lIibIlS ~
c.). - Oh pOII.r.], .I~
p...e.
nu ..e" ,...116 ..
13 Ir.) CI,ltcld<>n par 1111'1 Nille (\rh beUIII TUU)II11 11&110" L. n"OlZ d,
r:'
~ Le eh. de rer, couran t entre III. roule de lerre el la r ive Ih·. rie
IIrd'l.
l'Allier, longe 1\ Il . Ahresl ( l' . (l. 46). A dr .• sur la rive g., II nulerho (p.
Ou rralle hltllu rtnuea u el on IOllge à g. une Il venue
Ilul eo ndu 1 nux source! rnillérll.les de Sni nl- l'o r re. - 0 k. Sal nlYo rre (p. 40). - A dr .• sur 1',\lIi c., po nt de nis (p. M I; 200 Ill. en
amonl (t k. 5 N.·Q. do la sOltion dll llis) so Irou"l1 le connue nt de
1. I)ore 11.\ tle rAllier, qui (orment ~ur
ce Ilo inl u ne preillulle
longue do plui do 0 k., couverte d'arbres ct do prai ries.
ICI k./li6-Chdleldcm·. stolloll dC!lSe rvnnt (2 k. 1-:.) iii.. ·, t ,508 hl]).
(curll'use fgliu dl!.li XI' el XCI' H.; rcalel Ile remporl.r du XIII' OU
du XI\·· ~.),
el (5 Ir. S.-I-:.) ChAleldon, rellci /1. 10 IilnUon pli.!" un
B-el"·iee d'omnibus. Ulle routc directe, aynnt Ion origino pl"Cli-Quo
en roco de la s\lI.\ion, cUldui~
/1. nt,; si de llis on Veu \ illie r il. t.:hdtl'Idun 11 faut Il'·oir 80ln do demnnde r 10 chemin, n~8e7,
dWlcil0 Il
I rouv~
Il ln aortlo tin Yillnge. I. a ro ute snh·ic PlIr lu o m ni bus do
ChAteldo n lalue His ft 1 k. iS , ur la!!".; elle romo nle le Vnu~it'()
n .
21 k. (de Vichy) Ch Ale ldon ', chA. de e. de t.O\8 hab., pe tite
ancienne, bCItie lUI bord du Yauliron, l ur leI !.IernièI1'S
ville tr~1
l}I'nles tin yerMnl O. des monlllgnel du Forez, au lloB dc collines
e!ll'8rpde rI rochuse~
f('vèlnea do yignes Ilrodu~n
l u
meilleurs
de l'AuYcl'Q:nf'. lion nombre de HI "llIi..o..." tru pittayin rouJte.~
re'flun, les linos en bui~,
lu autrtll en pierre, accusent dans
leurs tléul1l l'srehHl'elurtlloc.1Ie du XI" 1. Jadis elle pollMllh uno
Intlu~
t rlo
ImporLantl', (('Ilil do III. coutcllerie et de III quincaillerie,
fjUe le. Illlhitnnlll, ehn~I's
\111.1· h, pctllo ot d u Inolldotlons, transporWronl (1. T hiel'!!. oil elle ut d('lUcnn)o.
~ li. CMlrldon on vOll I!. dr. 10 clmei~r,
puis il. g.
Iln ru·lvn1
]"'.ylire" «'ntrét' lICulpléo Ilu Xy' 8.; A l·inl .•• 10115 10 111lS-COte d •. ,
,wm lure lur lIoia n/{u.anl le. ~t,
Femmca an pied dc la croix;
('haire l'n boll lI('ulpl(l, X'·II' 8.), Il g. tic 11I1\uello uno rue Ilui contourne "école oondull nu hord du VauLÎran. OCI auhsistent 2 tour..
dei Ilnce~
remports. I-:n tiulvnnll:l. Crnnde· UuII lU tlclll do 1'tgU~c
011 rt'llcOnlre un vieux mnM'h~
COUlert, pull l'hCltel du Ce ntre, en
rnee ,1\1(\oel e~t
l'hnhiOltlon la pins inl'rC~e
dll Chlheldon, la
moi"OIl Strgcnlole (1480). Après l'avoir tI~pa!léo
on nrrive à hl
vi eille tour de f llo,·loge (XIII' 1.), ft dr. dc laquelle un chemin
42/.
�CII '\TE I.DON ET EFFIAT.
monte au chd/MU (][II ' , ][111' cl ~urto
.lv' s./. récemment re$tauro (dnns la chllpelle. fresques ancien nu) •• lue dlliiS un beau
n'csl l'ni nutoriùe (on ne "flnètre que
pal'c, mais dont la "i~te
dans 111 première cour, en p~ ..enDnt le confierge).
I)ans la vallée d u Vam.Îron. en amont dn bourg. coulen t
" lIOureu mini'flltJ (13·.C. b. IIl"J d'eau rerrugineuse bicl\rona~e
gtll.tUst, emplo\'eo Cil bobson fi 8'cxportnnt en B~ez;
Il:rllnde
l~un
t h6
: let 'lOurees dll l'l/ill·Rond, du I)ui/-Car~.
Sainte·
t. uq~nie
et '·ou~elr.
l.el dcux etablis'CIlH'IlLS, f)eûJ/y,1 (liOO m . de
10 "ilJe) et III 101011/119/11' \1 k. plus loin), forl ]letits, Il e sonl orga·
nlsés tl" t PO Ul' l'up,édlt on tlC5 eaux.
k. ~,;
"ail. p"Tdça lltre, 1\ rT,) , I (1"'IWN}U~,
aoc, c(lu,'~n
[Exaunlan
'II'>
clllu<:leu, lU, a CredOfl'ne; Il y a. uno a\l~,
~ '1u~hIU
pa', ÙDII bA,1j,neo!.J
aM 6 1 ~ 'CttlMlrull.l au u",' •. 01 l'on no l>elH lai vl .. t~.;
",al, on obtianl,la.
perml •• ion do ,>I"~lte.
dalla la p .... ml~
.... COU" 00 10111 1... rul~.d'o
'111"10
a lrol,"or., d un ,')'1<1 de , r.II"nlon
pU', batlo "on ] t 7~ (011 los ~0 1
~Ion
du debo"'~l
Ir"
16' Etnal.
]7 kil, 8 •.0. _ Voit, • t ch .... 18 rT" , '1 chu,
~ 1
tr.
On PI\~'(
d'abord II. Bellerive ( V. p. 41), que l'on traverse en
montan t el dont on laisse l'égH!c II. d r. l'uis la rou te I",reourt la
r(J~1
d~
,IIOll/pe'lIIer. en dél)(~san
t â g. &r~nlt.
On rencon tre
ensuite Ic cal'rerour du l'omer ri .. Ci.n,. el la mnison dc gante d u
J l1IHlCI, IIvanl cie yoirsc détllcherâ d r. 111 ro ute de mou t, l'nrven u
II. 396 II I. d'al Lit, cl IIp rils étre 80 r li de la ronll on commence b.
dc!!Cenllru (belle ~ u e ~ u r la l.i mDKIIC, 111 bulle de Mo ntpeosiel', le
1)01ll1lS), A d r" bellu ellalen" d e
l'u )' de n Ome el la. chai ne d e~
l)ellOlItJ,
11 k, EMa t , 1,164 hn b., possède un obO t.eau , co mposé de billi·
men ts d/) d llTére nle. époques, Il!lpartc nnnlll M, Iluber t de Moroses,
Ce chAtea u doit SIl célébri lt! /1. 1 ilhutre l'&mi lle IIlnquelle il allllllr·
tint dèJ le XV I' •. Antoine CoifOcr-llulé, né en 1 ~8 1 , suecess,,'e·
ment palle de ll t'n rI IV, amb~SIdeur
en Anglete rre. maréChal de
Pl'lIlIce et 1{0uvcrnCll r du Uol'bna~
P.!'u r Louis X III . le reç ut
en héritage de son IITeul malernel, Gilbert Coillie r. La ler re
d't;rnal fut IIlol'!I \!riF{ée t'n mal'qulut. Ue ae. trois fils. le plus
célflbre rU I l'lItne. r.inq·\la~,
décllplte a"ec I)c Thou r.?ur I\'o ir
couspire conlre II khelieu; le 6Ccond, le chevalie r d Ernat, est
aeCII!e l)I1r ~alu·Smon
fI'n,'o ir em l lOi~on!
Madame, de eonce rl
a,t.C le ch~vnler
de I.orraine; le troisième, l'nbbé d'Ernat, Il
groui]a chroniqu6 !!C4ndaleuse du ][\,11',. l' lu. I(l.rd, la Prol)l'iét6
en l ru Ics 1I13i/1. de l.nw. En IH56 lI ue parti r du mobid'BfOlll pn~1
lie r a élu ndlet~
I)ftr l'I~at
l lOur
le u\usila ,le Cluny,
On pC uLcutre. \801Il1el') dnus le cleMenu. oil l'Ou vis il C, au rez_
de"Chnussée, ln. !Ill le des gnr d
c~
(101h'4ltC, Ilel ntutel el holse
ri e~
a llde n.), tl un anIon où ~c \'o ienl : un beau j'l IMou d nllx wl i\'u
deconlu de 1)('lnu
r c~,
de dorul'es et de dc .. r~l5.
des Ut]llllseries
d'Aubulson, un 1I~
III11Culllernc nl (CIlual)6 at chaile. eu ta rll!Kric
�"
E~\lRONS
DE "ICUY .
de Iltatl'tIlÎs. consolu) el dhersel peinture!!. notamment les portrolÎI! du lIlorectllll ll'Erna! e t de Cinq-llan. Dnos le porc une
m(linf~u
e pièce d'l'nu elt remplie Ilnr dem: sources (lui alimen ten t
le ", d'MBl!. - Dnn!! l'l!gliu. 11111 était primitivement ln chapelle
du ehâtcllu, liD lit, cn haut de III uet, n dr .• une inscription In,li·
(jullnl ln Mépultnro du mnl'!!chnl d'I!rllal, t lIi:12, el d u mnrqui~
(1"-:rItal, Ion pctit.-ms. t 11H1. - A côté ti c ]'('gUse sc \'oionl de~
htLlituCIlI' ~Ie"és
en \112& pOlif un collcgc d'Ol'nlcricns, I! rigé en
171'7 en étole mililaire. tl on t lurent t,', lç,'cs le maréchal dc Ville~e
1\ ln Itèfollllion. - L'hlJpil/l11l été
neuve ct Desaix. et s ut )p ritn
randt' pnr ln rnmil1e d'Elflnl, dont lu armoiries IOn! lCu1 11lél'B au dc",u' ,Je ln porte.
On peul reven ir Il (IH k.) Vichy par 1Ja,·el
/~;al
el (10 k.)
Randon (V. p. ii i ).
16' CAnnAt.
tbreull. -
V eAuce.
La moUllmro comLinnl!W1I (lour cello ..,cund .. n coII,ilt<> Ir, l''''"dfo IQ. yoi·
!U'C! l'ubliqull P f •• 10) dl> (l'Il k. O.) Olnnat; pul •• Ir, Oallonl. uu" l'ail.
p.nieul~'6
IlOur j;\'lIfI'no. (II 10:.) 1-:1.1'0... 11, (15 k.) V.. nco 01 'oY~QI
... \'Ichy
,... ~IQ
. U<l1Qow
.... H<H:hrurt M 10 ch. do (or. - \'011. p.rlicu~o
IlOu.
O.nO.I." 1 cboy. 18 fr., "!l ch.,.. % (•.
L" route de CallnU franchit 1',\ lIier IlU pont de Vi ch)', 13is5e à
g. III c hemin d'1I3uterivct trll\'eNO lIeUeri".:, 131l15C a dr.le c hemin
de Clulrmtll 1"1 du ponl UII Uouliron, lourno Il l'O. (~GO
m.) al'N:!S
Ilvolreroisé un J Ie\i1 MOuenl de 1',\ Iher el mon te BAIn rapidement.
A dr., chemin u Pu )'·Grè nicr (V. p. H), Ln. rou te liasse ou hnm.
de Chmnl,· /lou{,eau (3~1
m.), entre !Inn! fa l»lrtlc N. tle la forll t de
Mo ntpens ier, atte int 31i5 m. tI'"lt. 01, franchl llo. nl le IIcyron, sort
deH bols IIOUl' plu'Courlt· un 11131C3L1,
li k. COrJlIll1 (curieuse tll l'Jo du &11' ~.)
Y. Ilru dUIILlol CUI lieu ,
cn 1568, en lre cntholilille. Cl jllotCllnuls, UII com l>llt cln~
le1luel
(311i 111.),
ceux-c i rurent vninqucurs. - I,n ronte d e>.cclIIl un I ~u
JI4'~c
nu harn. de la Chlru~,
lal5'C à dr. lu chdtl"nu de I.!forure,
il 1(. II" l'In\.tenll de ChiJtlll/, r.'IIul'h it l'Andelot, dé lIasse il dr. le
ehtl.teo.lI de f 'onlordrt, et, entrtll11 dan~
III vUte de Gnnnnt p3r le
raubourl( du l'av(). croiu le th. de fr r.
10 k. Gnnnnt·, ch.·I. d 'nrr. de l' Allier, V. d e 5, 12 ~ hnb., lIiluéo
Il dr. dc ln stnt ion. à ln Ill. d·"lIil., , ur l'A ndelot ct DII pipd d e
n t de 4 ~(l
II 530 m. (Sirl'Wf
collines. ail N., il. l'O. et nu S., K'~leya
tir la i'l"'rr, II li k. O.·N.·O.); ce~
colill1es, nu 5.·0 .. HI'!I Snin t.
l 'rlè~t·!,
\n delnt.
l'enrcrment d .. bellcs CI. r l{rc~
do cnlcaire ros,i·
liltre. ,\ l'E. ct nu S.· t; .•',!leml, 1t'Ii~rclen
IIcchle ntée, ln IJlai ne
du BOUfb(lnai~,
IIOfte ,le IlfolollgemcAt N. de ln t.im3!1l1c.
0.00.1, /,runlti"omt>n! ,ill •• Uye'lI"al.(\', r<!uo10.l'a. Ph ilippe Au;j:u". IIU
llCIo.oop"a 0, • vu n.II •• 10 ",fl~.J
dt u,.,.J ...t, lu6 .. 1. blI ... m. do
pur. (1:.%). 1o')u'",IIIonl rl.lh:uhl<! pu la chnlOn bien connn, el l'db<!
GUld. r" ...s..IDU' do l'Eg"" dl .. (•• nt.'''' (1'l'l,(,.]tl:>'7).
Au sorti r de ln IftInl on Iroll ye dcvant sol, un IICLI II dr. ,
lu. Glr~
(e nv. 500 m. de lo n g.), Ilue IlrolOllgcnt le CI/ur,
l'IlVtlIUD d~
�GANNAT . -
tIlUF.:UII, .
"
dt la IItpubli'lut el le Pc/il.Cour•. A dr. du Cours sont
l'ht1pUal et la ,oll,·pri{tclurc, à g. III Camt d'tpar!J"c. petil édillce
ou
a~'(ut
toute b,
récenl 'lui ne manque pas de style. A g. auni ~'étcnd
",leiHe "lIIe, qui re!te tOUjOUN le ctntre principal dt j'agSlemérn·
lion gan3li~c,
Sur le PClit-Cours est Ju ",o~lImt
du viclmlll
(/t 10. !J'lerTe dt 187()·IBTf, érigé en ISUl (Cuulon, Iculpleur), et
dont le motir princLI~1
reproduit un6 lantl'rnu dcs mort>! hour·
1bannaisc du lU' B. I.e l'elil-Cours COIlI1UUIl1'lUU directcmenl Il ,1;.
avcc l'Cltrérnité d u L~ Grllndc·Uueet n"LOC III "/u('t UUlllÎtllI ou d~ la
I/ul/t, aur ln/lueLle se trQu\'ent la IlIIlIe, le t"'Il/re, lu palaÎJ dr jl/J'
lice ct le cM ~I.
I..e c"dft/llI, co nst r uction imlloslUlto, Cllrrée, lan(!I~c
de quatre
~roue
tUIII'lI roudell tlonttrois nSier. Illun eonst'r\~B,
tinte. il ('n
Juger par au rae~
Il(!lails d'nrchilecLllre (la l ~rLe
es t pO~lérieu)
ct par leS rnlchoui~
, de hl p"mi~re
moilié tin u' s, Les dUl'~
de Ilourhun, se~
1 1U~eS8ul'!I,
l'h\inc~
ral'ement et y cntrctenlli ent un Cal)llaine; Il sert o.uj. de prison el ne peull!trr. \·isit/!.
De III Illnee 1I1l1i1illll, les archéologuel duvronl sor tir de III \-iIIe
ct prendre" l'angle de l'hOtei de Prance III rue Croi,z.(feJ·/lrmlenu;r;,
que suit la l'Ile .';uint·Etienne ou route de 1I~ne5;
et, à 500 III.
de la \llacc, I~
trouveront" dr. le cimelilre (11 1/1 sraude ~rile
Cil rormée on reucontro un peu plua loin une porle 10UJOUN
ou\'erle), où I~
vbiLeront 1I.\'ee inléri!1 8alnl.-EUenne, jalli l égli!kl
IlIroiuiltle, conslrncLion remonl4nlan moins ail milieu du XI' S.,
" Ilnrl le IlUre he, 10 cloche r el les !.las·cotés CJ:lr~Ie;
ceux-1:i,
elle
comlIIe les has-eotés Intérieurs (l'église n ainsi clnq ners, mDI~
en d4pouI'Yue do Irnnsept el de grllndll vOIHo), sonl Yoùté~
Il
l'nuvOl'g nlltc, c'est..'!.·di re en demi·!.lerccn nx.
Oe la \)laCe It nntlnn on entro dnus 10 cO)ur dl) la ville on des·
cendant Il Gr/llule·/lut, qni ll'll.versc Gnrlllnt, On lrollvo d'llbord Il
dl'. Ica ruu!lu Pour- lla/ial el/frl Gtl~r-/(JbIO,
ae rcjoignllnl
ft côtû du bureau de IJOste; puis ft g, III IIlafl! /lclIlWJllin, cenlre
dc III ville, sur laquelle Bo nt, Il dr"deu.l lIIai.wnJ dei .1 \'. ct XVI' s.
(" III premll!re, belle IlOrle gothÎllue en arc fClItonn4; /1. la seconde,
tourelle ct d4ltalll dl! la llenol5Mnee), et, IlU roud, l' ~slie
Salnte-CroIJ.
Salnc...Crolll es\ un c!dlOce d .. xu' s .. Ilre!(lufl l!nlil!relllelll rerRil
"ent Je milicu du :1111' s. lJOur III nef et SC! 1)48-1:0t(\l, du .Irv· au
:l:vl'llOur 10 elllI'ur et son rond·point. La chllJlt'lle de l'Ille, celle
qoi 'avoisine" g., le leg men t de déambulatolrc (~ui
le8 r ~uni
l
(Bur uno eo lonnr,colltrerort. beau chnJ,lleau ngurant l ,\ doration dei
Mn~es),
el, " l'intéricur, Ics colonnes qui slIpp,ortnlellt Il:! nrcsdoubl eaux de ce méme dc!nmlm loirl! ~ont
les wc ule s l\IIrlÎu subais·
tnnUl8 do l'édlnt'e l,rlllll1lf. L.a rnçnde eL u, porle g<llhi'IUe 80111
asser. I/ II IMPi rCl>; ma s lesdellx Ilor ies lalll rnles, du !" IIIN) du XIII' ~.,
~o nl
d'un 8tyl e gl'll.c.lcux et l'e nrer'lUent d e~ vau
t u~
('udeux ,III
Xllr' un du XIV' 1. Vers l'enLI'c!() du chœur', Il g.. II' voit un lleau
tableau de l '~co
l e italienne aLll'Îbu4l, J(lUI ro.l w ns I lausibe~,
au
Oomlnhluin, DeUlander /1. voir, d(l,lI l la tatrl.lie, un bellu ch rist
en i,olre du lVU' l,
�I:;:\'\ 1HOr.:S ilE ne ll v.
Derrière Saintc-Croh: sont des ru~
/1. vieilles mai,onl l':ondui~at
lU COUI'll; !liais, ,i ron ,'eul nche.-cr la "isih' de la ville, il (nut
l':on llnuer Il deolCendre III. Gl'l\lHle-llue. 0\. se trouvellt aussi du
mailOlu anci~es;
L'une dt, ees maisons, Il dr" près do la
lIeboul'{It olrre deux ouvel·tures ,lu nv' 8., trh reeonnaiS5Ilbies
badigeonnée. On aboutit nlIlS!, Cil tl'aversunt
dnrl§ uue rn~ltde
l'Ande lot, encnissé eutrll duux mu!'>', a u eMit/II' (/e foirl! (da ns la
parUe nppelt!e a~'ewt
Adrian, ~lJe
de J. lIelltltqwtl. Inllire do
r",.
Gnnulll Cil 1789, député en 11\11 et tle 180j 11. 18tl.t 18:11) .
•:11 ruenant /I.~
,'eN le 1.:0111'5. 1)0111' l-ellagllo.· III l\.1I!'C 10 long de
l'An'lelot. on yoit ,u«e~h"nlt
deux fOur, denl-yhriqu~.
peu Int~r('!j
(l'LIes datent de ln Un du xv' 1.), des nneienne"
rortiHentions,
A 2 k. :;.-0. (pnr le faubou rg de~
MouHn~),
.o;ain/tol'rocldt est une
chnllt.' lI e i'\Olée salls Clll'3ftè.'I', lI1ai~
nS~tl,
plttorcsljllemCnl situ~
1I.\ -de~U6
d u eOl1nu~
~ d,' 1',\l1rll'lot Ilt d'ul1 tri JulnÎl'C do li.:
Sin l'rocule, très vtnéréo b. Grmnnt, en une II1 l1rtyrc d'époque
incertain .. , qui IUlrall cu ln tè te tra nchéo l}Our avO Il' I·ésisl.é aux
to Lli dtntiollS d'un 1I01l"crneu r ou d'u!> seig neur d u pays,
et l'I.In
On sort de la ville 1\ l'O. PlIr le IllUllo\11l1 do Jonchl:r~
monto rapidement uuo \,(lto longuo de 3 k, Il.
22 k, A dr. de la l'OlItO t.C tl'OUYo 10 ehil/eau. de la "'u.feoni~rt
(1118 III. d'lIllil.). élevl! sur unc hnu t('\1r d'oO l'on domine la Liml1l1ll('.
Con~trul
au X,. I' s. par l'jerro PHhol, archoYèquo (l',\ ix, il p'(I!sn
ensuite ft III. fami1Jede IIOnLnnK('S, Un peu p1U510ln, 11\1 r.:.,le Signal
de Irl Strre s'élé"c il 530 m. Oc l':e som mel, quo l'on peut atteindre
en :10 mill. , ln Yun e.l mnguinq ue s ur III Li mngne, la cholno du
Foret et Bur une l'n l't in des mont. d 'Au vergnn. U'{\ilICIJI'II, dn ln
rou tn ello..mème, ln Y\lO es t su perbe; li. mcmre IluO l'on 1I10nlO on
décOllvr" GnnUal ct ln I.lmngne, le !lululr du Montoncel, la chaine
des
D(lIe~
ele.
22 k. 5. 011 treYc~
un Illateau (\110 III, en moyenne), puis on
deS('l'nri rapidement yers III y.lléede la Sioule, lur Illquelle tombent
de charmllnlS revills hoia.!~,
Vue, ail i' .. du l'Mteau do Veauce et
de montnltnes lJoistles. On frandritln Sioulc.
!!8 k. Ebre uil' , ch..!. de c. rio 2,020 hob., Iitutaur ill. Sloulo (gorges
l )itlo'(~LuI
en amont e l l'n a~l
de III villo), ou ru~
fondi!e, en
111 1, une abbn)'6 de lI~nr'[
dOl\t il 1X'~tu
le j)atn[~
/lbbolil1t,
auj. "OIJticfI, 1'1 l'1Jg1l.e{ l)tlle 11er eltl'{\nSCIlL de s~y
0 .'Omnn nUYC r·
(lnnl : e hO' I'" nyec roud· tlolnt, l-efait au mlli('u d u XII ' 5, dons lc
,tyle do ln bD~i1lt[uO
de Sai u t.- I)enis, prè. Pal'i~),
ll·ouManl une
ctr4~1
rlu l'" Il .. (lui renfel'luo lu reliques de St Léger. L'anclenue
ttJ/ttc Ilflr.,rllrltle (lin du XII' 11.) IItrt tle halle nu 1)16.
I.a roUll' ,>" ,Ih'i"e nu N. et rNnonLO sur la rive dr.lo va llon do
V!'aurl' (h,'1l1' YU!! IlU N.-O, lur ICI pentes boibéel Ilui entourent le
l'trll.tl'J)u de Vcauce).
31 k.~
lïcq (/,,,lilt !\llll!lne avec Cr)lltc, l' locher oclogonal du
:1:111' l,; ehAlea u réodal; ,'ieHle tour du 1.'lIh). _ On 101$,e il dr.
un e rouie CO ll tlUil!lul di rectemen t li. Sai ut·Bonnut ct Cho ntell o 01
l'o n tourne il g. pou r relilo nte r le ch armon t val lon de Veauce, RU
��ENVIRONS \)E \ ' ICIIY.
milieu de bols e~ d e pra iries. La route c roise le ru isseau et monte
en co rniche en vue du chAteau.
35 k. VeAuce (tgUse romane), don~
le pittoresque cho.teau de la
Il enalssllnce ( reuau ré). flanqu é de loun r ~odale"
Be dreS!Ie & pi c
t \lr uo roc he r de 1.1 ri ve g. d e III Veauce.
I)e Vcauu. o n re"ie nt À (3 k. Il) Vi cq, quI''' k. (À l' R.) ,ép.ucnl
ti c Saint-ilonnet·de-liocheforl, s tall on du c he min d e fcr d e Montlu çon & Gannat.
17' LApnllsse.
'27 k. _ Ch. do (er, on
~
môn. - On pcut .unl '1 .Uor On
1 chov .• 3:. 1"1". 0. Il ehn.).
~elt.
('25 r •. Il
1.0 ch. tle fcr, d écri l'(lIIl li no cO lll"bo ven l'H ., w l'n pl)r<H;h u tl o
l'Alli el', d o n~ on s u Il ln rive dr. 611 cO l1 wlIl'lIn ul to pied d e colli nes
'lui bo rnrllt ln "uo fi. ,h·.
Il k. S//;,'/·Ger .... ain.(/el·,.·oull·(lmfre l), !!,1l88 ha b. - a .. laisse À d,'.
la 1i ~ o e d e Clermont c l l'em brallch. do Vi c hy ; l)IIi$, franchb$O.lIl
le MuurK on. on ' lu iUe III. "allée lie l'AIli er IlOur re mon ter ' Iu c lque
lem~
cdlc de 1'.\ rrulillOlI, que l'on I rMe
T ~e
a u d cUl. de &uitlet, li..
dr. Ou tllU'l'Ço il bien lvl & g. 10 cloche r d e ,\Ingnd.
n k. Snlnt-Gérnnd -Ie-Puy . 1). d e 1.108 h l1b.. MU e n am llhl·
lh cAtre 10111' une 1'0Hine, à 5 o u G k. IIU N. (Il 8./ de la Sla.tion, J?OsMode lin pe llt cM/tau du :1;1" 1.• oil fut r~ u en 80' le pape Pie VII.
loraqll'II!IO re nd it /1. Paris p.our surer NtlllOléon, o ~ u ne i9/i,e du
1:' •• (peilllure.J 1II0ralC$).
Le ch. de rer, d écr[vllnlde longues courl)es. re monte ve~
1(' N .
et tl'avertle UII plateau tlccidellté.
21 k. LapA
lI s,e~
c h..! . (i·nrr. , de 2,011 hnh., l uI' lo ~
de ux riv es
eBt tloml né , 8UI' la ri ve dl'. do Itl
d o it!. 111:1)1"6, Il 2 k. (le la ~ In !ln.
t lvle re , Iln l' 01\ oM.tollu Mod(ll d e~ xv' ol :cv.' 8.. romnni é. La p"rlit·
ln Illu s I n lér~M!I./Ht
UI ln c hape ll e (:cv' 1.). du ~ t ~' \( 1 ogivn l nnm·
llO)"tln t. Il l' h(' lIo! Hnll c" 50 ' ·olcnllt. l'inIÔl'icur. Il" ' 11 es l pen ni! d e
vblter J Ol"(
IU ~ 111 ftlmill c ,le Ghl1bnllllC8, qui d l'!ICe nd des a nc iens
posReneurs. ,'at tlblcntc.
1... 1er... da I .. I'.H..... ~td
ae.hotlo 011 1:>10. Chari... 01 .. Bou.bon. comto
do (·I.. nnont, pa' 10 ","uh.1 Jarquoi do Cl."n~
mar6<:hal du IJoaroon·
n.,. el 01" Tu.. \,,,, .... 'lai commaodai! r .... nI-p.do 10ntLDO Jc.nno 01',1...., 11 \
lover 1. "~I:O
,\ n.lun •• 01 '1"1 "",u.III d'uno t.I\!UUM 1"fI(1I0 ... c:omba, do
Ca_IIII .. n fll:.;ll, .. d ,1 Ilult lu6 ''''11'''1. Son plu \IIu.lre do..:c .. d.nl rto\
J .~'1"M
1 do (·baba'IIIU. ",.rec".. 1 du Yr.n,· .., ,""rl ' 1. bata,1I0 <.lo 1.....10.
01 ,loIlrul..6. on ne ...'1 p.. urquol. I,~r "no chan .. ,,, blon ounnuo. 1... lIO'g"eurio
do I.. I'II.U .....
"".p. en,u,\o
.1.
1. '.bOllLo 010 1. (Iulrhe; 0,.1, 10 cbl!ClllI H I
l.pro
l , r i~\6
do III raUlilio de CI,.hannu.
rodncnu cn I~
Ln 10uSliO ,Hfl1lHl de III G"rn (o mmbU I, 25 c.) tl houlil ll.. III rue
NII/iO/lll ft , III principa le d l. l .n I ~ 1Il ue.
1":11 liulvnlll fl'Ile ru e Il ij. on
ir&llll ln liure Ile Ltl l)ulisllC' \' lIl e, 81(111011 du (' 11. do fcl' (:conom iquu
d u \)OI1I I,\(- r ro; Cil III RuÎv,1nl Jt dr. 0 11 Tl'Iltou lr(\ Il d,'. l'hô tel <1 0
l'Bcu, 1111. la r ll e dll .lIlIrd,t (po! te cl tol lé gtn phe/lllll1ut a il "'"reM
cOIlI'c tt, en (l'f. l'uis la r ue Nntlolltlle lrn vcno tI IIMJro e l tl ho ll tit
& ln rue du CornlllCI't'C, (lui /IIo nl e la. l 'tglil''. édilice ro man mode ru c.
�"
I.E MA YET·DE·MONTAGNE.
d'un bon Ity l~ , derrière lequel a'6lend le ehamp de foire. A dr. de
II!L façade de r~.'(Il!e
es t un beau mo.ssif fortlllé Isolé (II a été refait),
senan \ d'enlrée au chd \l'lI u.
11 Be li en l li. Lapalisse d 'iJI~rlang
ma rche. aUI h e~ l nuI;
il y a
II ne mature d e lai ne, et Il 8'Y fahrique du coto nnades et de.! td·
tot!o
18· Le M0'Yet·de· Montogne.
on k. _ voil. do loull{iG % r•. l 1 chav., 35 r•.
!l5 ct
g.
,I ~
f ••
~
'l eha •. ; .ot.
Il.' "
D.rI~a,
3 k. do Vichy /1. CUSSl't ( V.
40). - On BOr! de la ville ]lar le
La "'ayette et le rail )(ur~
de la 1J:I"Ile, el, lalh/lUl/I. tir.
~i(
h ol
el ln route de 1 Arlo~i{'J"(I
(V. p. 44), on mon le
Il l'B. SlI r l'aN!le qui sél'lIrr la Yal~t
du Joilln de celle d u Sichon
(belles vue8 ~ ur la vnlh!e du f,ik ho n el. /1. mc,ure qll e 1'011 mOIl~,
~lI r les m ont~
l)oNl, le l'II )' de Uôme, IOl~
l e~
l) ô I H'~,
ln l.imasno).
- It k. Vwu.r, h/llil. (\~
I m,l, 1..0. l"\JutO cont ÎI1 t1 c il s'éleve r li.
,'K. ,\11 S.-ft se 11I0nt ren iies lIois-N'jh."le Monlonetl.le l\oe Sainl·
Vinrent, qui d'ici offre un il~ p et
grnndiost. Ilarvenu lI 489 m.
d'altil., on d('lcend un lle u.
t4 k . .u oU~,·
1,10:1 hah., Il ~ 6 m. d'o.lt. (trc~
brUo vuo). _ On
]/Lisse Il 2 k. S., t: n con
tr e- h l~,
la Cha/jeU/!. - 15 k. 1/(llIfill, hlllll,
_ HI k. 11. GralU/ .I·N n .ld" II/un. - 1.:1 routo tou"no 11.11 S. ( Ir è~
bellCll 'fues; bols de Ilin!).
!O k. " orûllitr (S2I m.), ham. A S., chemin de (3 k. ~ E.-N.-I\.)
J\'r;.orollu. 'J. ~lIé
IH't. des ~ource5
du Jolau. - T reil heUe 'fue 11.11
S.; /lg., le roc Chl!.!elus ou la Courtine (1'. ei-dc!I!IoulI).
91 k. Le II!. II.'Ye t·de- lI!. ontng ne". ch.-]. dl' c. de 2, l j{l hab. (6111 nu
cen tre), ft 500 ur. env. 11'lIllil., prh tI 'un pMil nfnu ent do la lI èlJr('.
8111111 illl conlre du Yer.!anl N. des m0I11nKn(', ti c ln Mndc lein c et
dn 1I01s-Noirs, c'e~
l !I capitalll ,le ln monl4l!ne; ses marchéll du
lun di el s('s luire! dll he$tlnllx ~1
1 1't\~
I1l1pC1I"13n18. Il po~sl!,
l e
lin" "'Slise d ei IJI· el X~·
s.
On peut, en monlnnt au ( 1 h. I ~.
all('r el relou r Il pie,1) 1100: (:lR'
lI ~ 0 " lIIonlllRoe do la r.ollrl ine,
avoir III VII O d'lUI lrIllgrrillquo 1liln01"lll1la (l'. I IIH'U/lfI" cl CClllr'e),
I:OUI'II tic
1,1 l'nlléedu
190 Clu\lel·JI'I onlngne.
83 k. - Route de
~(m.
- \'olt. do
T~
I~u,
boUo
U~"I<)n.
-r.,
f •• '1 chev., J:i ft.' '1 ch....
21 k. I.e MI.)'(l-d~ontaf!e
( l'. ci·dl"~UM).
. On ~lIt
Ir r l i~enl
Illri Rcr"l de dél\'rsoir il l'/llnnl! du \l n)'et; Il dl'. Mln lt\ u bea ux du\ta.i lluiers ('1 dei nO\('I"!I, ct l'on julnl \ )I"è~
<lu moulill dt, \lm, ~'nIOlt)
de ruchers, ln v41fce lie 111 U èhr~
. ..n rolll(' monle (' n ("Orni .. he I1 Utl r~us
de ]a rhr (Ir. de 11\ !ldrre (1ri:1 hl-1Il"1 vuc" ,I('~
MI)l'r~,
lrès
Jlrorond es, rodwuscs el bol,()'~
tle la IIi'bre, rie CI!lt'-~
l ontl
Sill', ele.). Ou arrive pr i!~ ll'un t! m ni~orl
/1. loure~
lil1r une roule
eonduj~l1
à ln C'"\Jix l.Iu ::3u(1 el à Ilo(ll1UC (V. AUllerSIUJ el Centre)
el l'on to urn e ill!"'
�EN\'lHONS DE VICIl Y.
33 k. Ch Atel-Montagne'" (prononeez Clttlltl·Jlonlnqne), b. dt!
1,008 hllb., pittoresquement ~Ilué
.. 511!1 m. d'ait., lIu·de~!
de 1(\
rive dr. de la Dèbre. esl dominé par III helle 6g1l1M1 rom(\ne du
Xl"'., qui "IHé restaurée. De la fnçllde(benu IlOrelte snrrnonléd'uIl8
trilluM) 011 a une très bf'lI~
v\le. - Dan, le !1OI11'JC 'IOnl plusiellN
moilO'"' 4k~
~IV'
etlt\" '., dont '\I~lqUes-un
tOl1re~.
A I,~O
m.,
b l.'1111 cnli;rùre dominnnt la ré!! 011.
2 0 ' Thiers.
~!
k. _ Ch. de re., Cln 1 h. ~
• ~ h. '10. - 1 rr. t~.
l rr., 'l rr, _ Ali mois
,1'.,,61, tnl" do l'W. .. hflbt!o,,,.J.i.CI.
Id k. lIlJ.ChAleldon (", Il. la). -I.a voir, rl'monlantlll \'nlk4' .11'
la Dore, frnllcllllie \·nu1iron. - 21 k. " If!/-(illillU!rl/!t, ~,I:;.
hab.,
nu d4 11lOuché du vallon dl' 10. CredOGne (égli'll fin ~\'"
Il,; usinr tic
'·,In't,mlt). Un IJ~tiOr,
~ur
1\\ 1)ore. pr~s
de l'emlJouehm'C de la
CrNl0l!ne, !lert II. l't'Ill !n1'(!lIcmenl de la houille IJour Ics u-ille! de
T lt iers. - A 1;., cln\l('rtu do Ch/lbnlHlII, élevé verllH:1O pnr l(l cowte
d e Chnbro l Ile Cn,ul.O l, rnl~6
de la Mrnille, qui y moul'uL Cil
1830. - 28 k. NoallllJ/. - A dr .. 1)()l""(Il (cgl~e
ramnne restaul'ée);
Il ~ .. chAtcau dt' llur/mlr,
:u k,
oi, III lij{ue dc \'iehy n:Joil1~
eelil' Ile Clermont Il
QulU.o.nt la vallée de la Bore, on tourne li. l'B,
pour rtmonte r l'UNOn; tunnel de :!{I3 m.
U k. Th iers"", ch..!. d'arr. de Il,418 hah .• il 500 m, en.·. d'ait.
~'lr!J,
MoulbriSOll, -
gnrel, dOnlle! maison! .'é\..llj{cnl en amlJllilllMIM.l de la l1l\\nlèrc
lain l,lus
pillores'Iuc slIr le>l verllnllts rllpldt's 'Jlli. du ehemin do
plongeul,
IlollM
rlye
l)ul'I)!le, lortell! (lui
fer,
l\ dr"
III
(Ir. de 1/1.
1>t1p\\f(l ln ville de Mon (1IIII,our(J tin Mollllr", onilut\ut t!nn§ SOli rolll'll
Impélue ux plusiolll'!l fjlj)r],JlIC8 d l' cnUlc!lCl'i., CL d,'~
moulins, Thl('1'l!
('wl ln Villt Noire de (;('01'1(0 ~Ilnd
(,In~
Il' roU1II1I 11<)I'l4l1t ('(, litre,
(ocriL t'II t~G
I ). Ln ph1 1)lU'l 414,1 ~e5
l'(tl'$ IIIlnt dt v4'lItabe~
eSC!lli .. l'lI.
I .l'~
nHI!<O~
noi:~,
ln Ilhllllln Iroi~
ou ltuDh~'
fol~
~ècnl:\1res,
~'4laenL
dn~
nUIJéle·t~
l'eher "(lartise~.
I..cM mll'-<lnal\neiennes
de Thiers sont juslJ'lllpnt ('~Itbres,
el ]lar leur nombre (aucune
"ilLe. l'II l'rance na "4·rla~.e
{'l l~Itrc
n'~I;(
TitieN SOIl~
te
ra ll!lUrl)et jl/reuCn\t'~ahi(:;
lt'~
une! '0111 en pi"rrr,
l e, IH I Lre~
rn bol~:
Il Cil e;1 qui ofrrrnt le IllflnnRe de~
d"Ul 111\\1(1rinul, On sc croiraU rJ\~OI'e
oIn~
une vi1l1l du Illoyrn lige; mai"
on d Ocouvre tb Cl HI. 111'11 INJinl'i de vue 11l\\lInWljU{'5, Cl Ilal'lou t
chaque étage
r(!"ne l'actlvilO dlll'indusll'Îe moderne; eb{\(IUe rn(li~o,
en une tRbrique.
l)".bonL~m!D
.. ,11.1:6 1f,,,ul'<4 autou, d'uo !'D"CI r~tdl<4
(7'i~,."
.." (""
...... ) 01 d·UDO ~lI'i.,
d~,tio!<
• M l:i.rm!'horieo, Th' .... rUI ,n<'tlndlJl en :"11 pa.
Thlrr,.r, n" d·.\ultru,r.I:iI Ayll, JI.'tqUD do Ct~rlo",
)" C<lPIUU,.,t Vrn
:''r.I " " ~I:h,
... CI" h..,•• a. tD l'I~
do !:il GtQft •• qui ...." Jlt6 m ••
an CD htu 1",.. du W'U,tH lnu..'m'. ,"u commrn ...... 'ent dll lU' •. , ,.... ,.
IInft .. ,~
"0 Th;,," "PI''''DUII , 'lu vl~m'r.,
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]'.''l'hl''' d·A,... ~rlua.
1)((" • t. """'>!l ,ta l"'u,I~
rut d"""Jle l'II'
(0" '" ." d,~"r.
.. liur \.1"1"11, 1'''"
Cb.rle. IX .u duc do ) IODlltclUtlOr
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}l,.".
�T ille r. floo"t at ulille &.Int·ltach).
YICHY.
"j"U U ' ,~lOIr.
5
�ENVIRONS DF. VICIIY.
(l~)
01 ~I01'N
1111'lUlir do ha.OIlIl;O. Ma"o do rlonrbon-Monipelliier l'Ippona
en ",ari"io t. Oa.ton ,rOl~ans
dool 1.0110,1.1110 ,10 MonlpeolOor, la dOllna
• 1... 0&1111, '111\ la yead" • Crolal, reco~a.
A'~o
..1 du clers~.
I><::pul. pilis de lroll .Iklel, l'il'l<lollrio el I~ <'<Im ... e...:. d.. Thle.. 0111 prl.
110 ..-croi_... anl con.. d~ .. bl .. pa. la r.bnçadoa da l'apler. 'Ini 'J 'omOIlIl' a"
'~
'., Cl colle de la cou\Olllefle, 'l"i 'J fal ,ml"'!r.~e
de Cblu.lJon an "YI' a.
Ille" qae 10 fo. 10111rl",n6 dM Mparl. YOlSlol. lei anldel r."ri'lll6. 1
Tble •• .001 Uyt~.
1 de. prtl trb modiqaeo. On ."llo.a n'Will a,'O<: InléTél
Ulle nllI 1 Thion.
10lI0 r.btlqaeo do MM. AIUOr, Girocll.. , Ih."I, Sabatlor, OranllO, Alba. r..
boulllnnenll ot la plpotorlol La clin for .... nt 100 aol ... bnncheolmportamoa
do I"Indu.ttlo do '1,~
•• ; lM u,lnoa do la C"~itr.
fabtlquent Ip6<:laloa .. TI ... b,o. 1..., nomb,e t01ll1 do. ou.tlo •• dll "'III 11111
mont III l,a l'le. d~."6
'" do tOUI qlll omI'01~
par co. dlJ~",t
Indult.I", ta"1 ~ 1·hlo .. 'luu
~OI.'U,
dana lia .II'yon do 10 ~ l'l k., Oll d·onw!.on 1!o,OlIO.
daOI lu ~lIe.
Le chlf.~
da_ .lfal.a•• ·~I6vo
~ I~
millions 1'1. QII.
Il n Ilulllllnllc chem i n dc rcr on !llIlt l'I~t.mi
III l'ue rie III
Gllrt, \ll1l1B Il1l]ucllc, Il dr., !c trouvcnt lc co I~g",
dil (:/JI/tf/Il
A Ull cmbr()1I (!S'JO), ct , tout Il cil té, III ]Io.tc·téléIHl1llhc. I.e collt];o
Ilr~
1011 110111 du Ilropriétn.irc qui 110 donné li III ville le I~rl'ain
.ur le1lllcill e,t btr.ti. '\u tlelt& do In.J'/Oct 1' ()1'/t:·Neu~"4l
(Il ~.)
III r Ua
de III Gare tI.I continue par III rue li Gr/lmmOIl/I, dln~
laquelle,
Il
�TIIIEIiS.
II. Il., est le ',quan du même nom, d'où un escalier mon te II. la
petile promeMdcde ln place Duchallnnl. An tleu de .'engogcr dans
la rued~
1.'/0", qui con tinu e hl. ru c des Grammonts. il fau t, entre
ccs dCUK rU eII,& dr., desccnd re la rue Nalio,.ale (lOur gagner 111
le ....(UI~
du Il ernparl (,"ue maglliHque sur la Umagne, les moula
D()rnll ~t lea 1ll0nts Dore) et la 1,lace de la " airie, C'esi d'ici qu e la
"i ~ite
d ('~
,"ieuK monumenls de Thiers elllurh)U t de ses Il1ison~
cornmtnC(l Il N re Il~res!.1nt
et, sur certains llCinl:!, Sl\i~js.a
nl o.
n t ln 1\laco ,le ln Mairill, on ronU llu o do de5Cc nt!ril pllr la rut fil'
IjOllr9, t\IOli~An
fi. la JI/au dl/ l'i ratloJ:. Au déboLlcllt\ de III ru e
Rnr cel UI pl t\co on It'OUYO Il dr. lino ti cs plus bolles runi so ns
nuCÎCtlllCS do Thiers, et ln plus connue; 10 dilI/rit!! d" l" I"(IlIr,
construction cn hoi~
OCl'u lHie DUj. JllIr des c0!l1 tu crC1wt s, Ulais qui
eul p·our Ilr crnie
r~
hOtes I c~ t1un d c 1I0urooli. IlOnt· l e~q
l cl>
clll:
fut con~I'ui
l O nll xv' N. 1>0 III placo du l 'irol~,
en lournanl il g. e~
ensuite IU 'C~I"
auuitÔI fi. tir., 011 lrouyc lu. r/le 111/ C/"Utau, cun·
duilll\Ulll Nl nl
-G('nè~.
Ou [!Cul allcI' pl~
tllrcc t.'mcnld c la place
du l'iron
~ 1111 MI)L) ti cr II." la "/Ie dt la 1'(Ulre ou Ilnr ln ,"~d('
(;rt"t'lle.
L'6gIl" 8nlot-Genc. est un llel édifieo roman dont une in,:;crillUon moderne, cllculrée dans le croisilloll S .• r~sumc
l'histoire :
5111, fotH!ntion ,1 ... l'ornlo ire : lOl O, fonda ti on eL (IO\.lllion tlu cha1IIIre 1~r
le vi comte (lui tl e Th iel'lii Il 10, chule de!! piliefl! el d es
Illarun ds llOur cause d e viltusl6; 11 2(1. rul4u rntllJ n (ou JIIIHÔI
rcolI~t'un
lolale); Hi68. ravage. dos I lrote~Ins.
L église
acluelle, ~a lr div ers rema ni e ments ul)t\rét 1111 xv' 8. el ~ urto
d e Jlui
~ hl lin du XVI', est celle de 1120 cl l)O rll: blcn IC5 caractère.
de l'Il rchitce turo II11Y6rgnahl de ce u e él)O(lu6, lIl1ur l'é ta ge SlIpéliour ('e lu. ({ rand c ner c t !Il~
,"ol)lcs ~ crolstlc. d '0lt ivcs tlui so nt
de ChHlu 311te 011 Boha Ule nos IlOs td,·ieu res. l.c. chapllcaux en so nt
l'6l1lal'luable•. I.a IlO n e O. el ln rl~1\t
o IOn l :Ot1ln
e~,
mai s ont
,Hé forulIll ulil r e~ l(ur
~cS
do Il otl j oo rs.
On ont,.. habllUGIiGIRont pa. uD couloIr, a" N.•10 III naC, dl..,. loqll .. t...,
•. 1l001Il..I,Uole. '1,,1 nrcam,PllK1>&'enl
I.v"\·,, un la,nbeau Il arC8olura. du ~U1'
1'.. I.oo,da c<!IIIr8olo Il ,,,. r Ule l'lu 'Iua los arc. IIM le"l"ala " n.... OUY"llanl
.'" lu (""1 ..11..,, •. 1," "rand, 8011:.1 do la. .. ru,w, "V(IÇ I.. u... "n,,,..., ..,,, 616
...
filla,1I6 •• u J.' 1.; ",nlll.\bl" o,l6nu"" rUI r.. " ..,. ,. ",,\,no 'l"IU~.
t'~"
du Mo.lll"r Nil. be"""""I,.rIlUlrM 611'10""1 mm..,'" de 1. r6!:.on "nlre Th,c ..
..11&0001 .... ' ...... ille. uC<'1 00' 1".'rumGnt, oal
... riadu un".:
1;U... &"II'('! 100>1..,,;0 du IYU' Il. ("ovra IDI rOnt' 1>lllU'''Illu .• \u eroillnoll d..
R. 1111 ... ,&1.110 do 1. lin du
ni' •.
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ellu.11'('! UII"
~
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I",~
ulurll do 1.
m~",a
~JIO<U.
J,:u III(.(>. o!t6 lrouf' .OUI '0 l>lv6 da 1'6II:llo.e "n bellu {'..gme'" do mo..lQ uo
m~rov'1Ia"
provenui do 'arlllairo ,,,,,nlllt.
Ail S. de SlIinl·Genl!s e~ln
Il11CÎrll /;(flùwlll tUI,i lu 1uirt, modc r·
nlsé. - I)eYIllll in rl'Cu('e de l'cllllHo, nn u clraite Icrrnnu e~ t lO u,
tcun e IIlIT un mu l' où unll il.rc(ule rUtliane (Io~
chnplleallt I».robse nl
seul. anelclI') 1I111'ÎLo un e (Oll/UjfU!.
[)Il StllnJ..G onès ulle ruo Il 1'1\. conduI t Il SUilll.Jc(/ u, éij: liso du
.11' •. et811r10u1 du ~v ', plu~
I l iu ore~(
I U 6 qu 'lnlé ressa nte, etb. cOté
de Iflqu clle eBl le eiml,ar~
, di gne d ' ulle yl.lIoi Imrmlles sépul·
tures 1111 celle du lle lnl ro Mllrilht\t (1811·18H ).
SI, lU con trai re, On prend, a l'O. 00 lU 9, de Slli nt-Geuy, du
�ENVIltONS BE Vlellr.
ru es â de»eenlc trh rapide ail !I~ut[l
néeeualrcmenlâ la longue
,.u~
d~
la Ouro/k, prell:lue. creluslvcmenl habitée par de! ounkrs
el dei arliaans, el qui fournit. li. dr., un beau développemenl de
Cb(lIoau du l'IrOUI, Il Thion,
malsolls du
'. , ln plupllrt cn l)i('I'I'.,. Hile PlI~Se
Ir. cMé ll'un
l'CIte a~le
eonlidtlrablll dCI ,-leul ,.tm/lI,rll ('1 ~e
lormine II. ln
vlllUe de 11\ I)lIfolle. On rrllilchit III Ll.lrrtnL ,ur deul lIn:he~
du
~v
'
xV' t., pub on IIVU"C li. g.
l 'avtlud~
la Iflprr!ilu/Ut.
�TIIIERS.
67
1:6gU ... d.u MoOtler, e81i~
romane A l'ùi
~ ner
~,
avec beaux cha·
pHenux. n'olTre UII enrnel/) r c bien nl'ers~
que dn~
ln Ilrèmil! re
~1' 1 tv ée,
oyorU formé porclm intcl'ieu r , I.e chœur, terminé pnr (HI mur
(1I'Oil, elle trnnselll son t depuis l onli:terp~
rllHlndou n cs Il. In rulr!!:.
Au N, de l'éi~e
ut un e IJode for/lfi/t, ol'et dellx LOUrI!, du :lI" 8,.
biUlrremcul modUlée pour SC rI'ir d'hnbitlllion I mrLicl~.
Eglhe
Ilt port!' ~o nL 11':1 re~ls
d'URt abbaye de IJtmédictins (ondee en j(n.
::'i l'on sui t 111 ronte de Clermont Ir. 1I01llme , dite ici le Corllo",
qui longe 10 flanc N. de l'église du Moûtler, pou r re montcr la ril'c
I{. tl e Ja Ihrrolll'. on "olt s ur l'IIIllre l'ive <lu clques'\l llc8 des Ill"Ïncil)1
l c~
l~inCH
de Thiers, co utelleries ou p/lpeteries; Il. tir. on es t
nu"UIt'(~
sont ncerohé~
lei
.Jornine PlU' .It·s IlCutcs (';j"lu)1~
Itnmellux .11' 1)('90111,,1 ct tic /'uIII· IIII1/I. Ln bellf' tasrade Il .. C'V:UJ;'
~l!m.
forlliée 1J..1r ln Durolle, l'L III Yue tlont on jouit s ur
l'Il mphith t,ld lre ti rs rlllwiqueIJ el de, ulIllsonl tic Thi
c~
compl èten t
ra pny~Ke.
un ,Ie~
plu
~
p iLt()
rcs;lu
~
dont on 1 ) "I ~e
joull' l'Il
d'unI'
Atl\cl'I!ltl'. A mi·cOtc on trouve le 110"/ ....aiut,Je/ln. contp~é
(ll"('he en pier re. tllI l lll' s. ct tI'une t11ll'ée de bois. Il (\(!houche. Mir
une "it'ille ma.lson ;lu XVI' ~. ruinu. et sur un chemin piertu~.
Cil partie l'II e~calir,
IJul IlI onLo Ir. l'église Sainl·Jenn (Y. cl-deM usl.
~I,
/III Iî{'u de Irnl'erse!" le torrl'nt, o n co n Il nue de lI ulvre la roule
on /lI'rive, c n 1$ min. du ~]othie
r , nu phl tellu tlit lu Ma l"ytridt .
d'oÎI III vue est (o rt hell e. s ur l e~ n1o l1\
gle~
du Forer. et du Livrn·
dol s. On y rejoint l'exr~1itd
tle. la rUIl de I, )'o n Ilui. pn r la. I·Ut·
des (;rantmOl~
et l'avenue tic la Gare, ramène nu chl'min de rn,
Ou (30 m in.) ,daltlll; du IIQrls ou Il,. Or, (r.:!;J m .). llu . dc~.\1
du c h. de rer. o n jouit d'une "ue phil illemlue encore (lue de III
MnfKeri de : outre Ils mOllu du Fo re1. e t d u Li vrlldoil elle com·
prend les plntCllux et somme ts du Velay, lell monlS bore et 1:1
eh lllne dea lluya d'Auv ergne.
I
_~
AUJ[ "uu ... ,on, d.deD". 1I(la"~t
u·/lollof • .u. la ""e fi. d"
1·.,\lh~r
'·.j',ul"r 1.,.
u,".nl~'
peille localit6
r,
,
ktDenl~
(~t.)
s~
1'&'
, ~t.
1...
eych.",.;
(l'l t.) for" dc , 1f~ N,"M
( 1.010 h"",.; la t ~u
av"n ...,.). eh l'....
n,a pu Cltarm"U al S."a Hmn1 ("n r"~,
,1" r~"h
ou 10'''''0 6.1:');
(~,!"
k.l $a,"f·I'~ul;
.. n"-~ul
, ch.-1. d,~.
do r,.lIll h~b.
(.aden .. " l!çUu
.~bat(Le;
1.>011 ...., blanc; lulnoterla; m.r~h6
Irh Iml >orta,~l.
"rO"'011""" ,.~
r .... ~.,nl"
l'Ir 101 c}·cl.,. al auulInobil.,.; .o,u.,. uc~lLr"'eI
el 1"''' ac.-ld!'U! ...... ; On ,'y rend "Ir la ponl d" ""-"y. Charmeil. Sroln,- Itomt-ea.RoU.,;
On \ ... ~c .... La (,,"'t de )Iar~n.(
le v. de Sa(nI·l)id;... ·e~_
lt e lat, et l'on
1'''00 .c r. J'Andel", (~e.,Y_)
1"'0' re~anl
par l.or,g"". la (or," 01" M.r.
eenal. ~a,·Hey
OL Clla.moll· _ (:...1 k.) rlinM.tI. · (.... clon"" ....rn.y" do
O'"ovM"I,,'; 6. <:61', r~.t"
du cbat"au do. duCl d" UQU rbon/. A Ch.rme,1 on
10arnO t. g. {t. dr .. routo do Sal" .... lIeu')'I{· on IfIYOI"H {1l k. "On"'-'. (1,1 k.)
I-ialot-I'ontj o"l.Our"e Il dr. (rhNnln d... \. gnn)('tt 1"00 .rrlvo" (III k'llJNJ1<tV r.~n
('ghoct romnu; dan. la chn"ut ..., /o.,&.oio. du ""nln... 1I0w ftl. On
l,ro.. d b. rolile :-;."00"0 Jd"'lu'aul élan",; 011 LOurn~
.. 1(. lchlteau .IN
M01'C'lul,oa "a,oo .. ('! Lk.IU ..tH<rier. (':!Il k.\ 1·;lro.. _'. ('1'J Il.) i'oanll"",
th.nl"lle. 0 .. ,~"I
ronalr l'Ir 1" ch. ,la fcr konO"'!>,DO q..1 .bou'" ..
Y.l'tmn"•.• "r.l\lhftrlhgn" do )l"uHn... s.\h\_nern,.. n-d.,·i'ou~)
l'our l,lUI do <141.1. lU. cudlvor.... "lcur.,ouI, V. 10 Quldo AII"'11M.,
C~",
....
��INDEX ALPHABliTI QUE
Co .Igne · Il lnc6 il. la luhe du nom d'uno locaUI~
d.. n. 10 t,,:rt o do rI MonoRr.pMe, juil/quo IIII'il 10 trouve à lïndu I1J>b .. 1>61111110 dn. r O"I<lR
" IQ~DtlO
1l.,u1quOli' co,,"olte • .
"
~.
Ab bayo de MODtPf'yro~,
Albrul , 411. - C&ril...... lall . antl.
A Ll~
dM name'. 38.
Ardol,16te ( L') ••11. _
Arron". ~.
- 11 6t. lJ
D..-~IL'l.
lIeUori f ", I l.
•
~.
n ...IaUDIII.
a~,o"._
nlUr, 00. _ il Ot. ,lM COtIIIJICI't,
Bob Ih.ndc",.y. M.
Ilouchu rdo rl'url)l), M.
lIoud ron (l 'ont d Ojo -l'l.
Il roa-Vomol,6"1,
UnlR'u"" M.
13118'01, 46. -
HOI Cordier.
C
Chlln,p-!I.<luboau. -LI.
Chaolf'lIl'. 61. _ 11 61. d.l. Po./c;
do< ('_MC1'C'; d, [..... ~n.
ChA",,1I0 Salol.o- l't'OCllle, r.s.
Chumen 43.
Cbltoaa ~a ra " .,,1('<11101...... :.8.
C,", ....
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vichy et ses environs
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Subject
The topic of the resource
Vichy (Allier) – Guides – 20e siecle
Vichy (Allier) – Cartes touristiques
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Librairie Hachette
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1910
Type
The nature or genre of the resource
text
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
170 p.
application/pdf
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) V 10 910.2 JOA
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_et_ses_environs_83639
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26687/BCU_Vichy_et_ses_environs_83639.jpg
Vichy (Allier) – Cartes touristiques
Vichy (Allier) – Guides – 20e siècle
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26664/BCU_Vichy_55849.pdf
dce0328cb0afdd049d69457d8afee115
PDF Text
Text
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mérite le mieux le nOIll de " bicnf,li ....lIltc • ct. \Î 1$
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,hoi,j J'oml>re doucedc 'oC' Parc~
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G';llks, Ic~
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P,IT les Hnus de leul"'> Sourc~.
<'dlo.'.....:i, Cil clTcl, 'IOnt in,ol1Jpr.hc~;
IOU~
ccux
de Icu~
maux !'.Ir clk~
- c'estqui Ollt Clc loOu.IKé~
à·Jirc tOUS C<.:UX qui :'>Om ycnm ~ clks _ kllr Cil
KarJcll! une profonde Tcconnai!>S.lIlCc. Que de fois,
cu cffet, :WOllS-IlQUS entendu de petits dialogues
comme le suivant :
- Com ment J Vous \'CU~
toujours :\ Vichy.
5OutTrC1.-VOU5 doue c ocore ?
t<.:l1)k~
�· -- }.li~
VLcn~
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nOIl, r":pond-t-on, je .. ui, jl;u":ri, m;lb je
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n;,olu~'ac
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....,mt'le-t·i1, b..·.IUCOUII dc ville) ,j'caull
qui rUI'~m
...., V.llller d',woir :Iil~
conqui, 1':IITcclion
dc lcur~
\·j,it,,:un. Si le l,,':ll'Uf (amui! Vieh\', il a,
i.m\ dout..:, )o()uri cn !oC rappdant LI flClit.: coi\\,cr..;\tion Cill'.: plu, haul, .:\ ill>C dit que cc ri:lerin'Ige dc
" rcconn.li,,'.;mcc ~ ;\ :IUlal1l d·agr.:mclU' ..... que dc
mérilc~,
C.U il ~Iil
'-'kn que DOIre '1.lIion Iherm'Ile
cur:uÎvc5 dc sc~
E.lux, 1.\ galt~
J'un
joint, aux qU:li~s
CI Paris Il, le (,lime CI la douceur ,J'ulle CJlllr:lgm::,
unh,>;ulI .1UX 'cn~:Itiols
aiguës d'une ch'i~lon
uf!inéc II.: ,h,lrmc d'une n~ ! urc
p.\biblc cl sourbntc.
LA SAISON
Di:~
le l" :'obi, la Ville, qui
!l'e'l coquttlcmcm
Jrc!t: tlCnd.lnl l'hin:r, 61 prctc à recevoir ~s
hOt.:~
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le.. P.lT" où do.:, ar•e prmtenll" .......1 pJnout. d.m~
ti,o.:~
i.trdnl:~
Olll f.lit cdort: Ie~
pro.:lI1i~
Ikur.,
~ur
Il riviero.:, qui ~';I.l[e
heureu", JU \Okil, ,ur les
rin\ ou pJi",ent ks \"lChes blJndlO':\ ÙU Bourhomuis
. bn_, k~ l'en, l',\tumg...~ qUl: bordent k, rideJu:o. ùe
po.:uplier.. riHide, et, :lU loin, d,lI1\ 10.:\ ondul.tiOI~
douc~"
ct p.lÎ,ihk~
dc' collillo.:' hll!l1c\ ct dc, mom.Lgnc\ viulette, d',I.U\'l:Tlll1e.
Cc,t l'êpoquc {,\l'oTite de I.L calonie '1I1j.\l.li,e ct
;1I1u':rk.lille. ])o.:~
tr,tiu, T,tpiùe, rtK'tknt, d,;., celle
~poquc.
\'ich\' Cil rclJlion dircctc .Ivec l.i Hi\"ierJ. CI
blcn ['1-'11 de~lrJngo.:f!i,
qui 0111 p.I',';' !'hil'er ,UT k~
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ehJ',6 pJr k, duleu", qui
JCCJhtent le l.inaral, reHagl1elll 1~'nIl<:r,
l't\meTique "J.o .. fJir.: UII ~';iour
,'1 \'jehr, qui kur olfre la
delidcuM.: """'.njon d Ull pTinh:mp, frJi\ ct doux.
L·:r.dmirJbk terrain du Golf ~ ..., ollon le Tendn-l'OU\
dl.'5 plu, lilll:' • Cro,~
• CI des pro:ruitro." clcg,mees
C"i".I[e,.
Le dim.1I de \'i~hy,
.\ cette cpoque, e,1 \·raÎlllo.:nt
ide.11. . 1I,.. i, ,h,l'Iue annCo.:, k 110111"ro: dl: Ct,:U~
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ehai-i"o:nt M,ti o.:t Juin !fOur faire une cur..: ou tOut
~iml'crn
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La 1<:llIpo.1r:llure mo}'cn~
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quI,) "on compll!te aisément plT
de nombrcu)<.'S pTomcn.ldcs ~Ul(
environs.
sont ofTcn.:s :IU b:ligucur.
Toulcs lc~ ~tr:l'Îons
L.1 s,1.ison com~n
;\ " b:mrc sou plein ~ ct, pcud:mt IOut l'été, Vichr dc"h:m la ville la plus ri~UIC,
la plus vivante qu'i soit po~sible
de voir. C'C51,
dans un décor magnifique, des (êles plus magnifiques
encore.
Septembre apporte, avec l'or de ses feuillages, utle
Icmper:uurc douce, sans ITOp de fralchcur. Le baigneur
peut, suivaot son gOûl Cl sa bourse, avant le premier
verre d'cau du soir, faire cem promellades charmantes.
Moms ct ses
L'Auvergne profile ;\ rhorilon ~s
Puys, oITrant aux alpinistes dl.'S ascensions fadlo..'S ct
piuoresqucs, dans un pays dcmcurè fort original,
dont le5 costumes ct les mœurS, restés cc qu'ils
étaient d:tns l'andenne France, iut~rescn
inlÏniment l'artiste et le curieux.
Jusqu'au Ij Octobre, IL'S PJrcs SOnt animes, les
SourcC$ frcquentces, ,'CS! :\ n:gret que l'on Iluine
\ïcll)", 1:1 cure t.:rmil1ee, 1'..."tOtllJc. t... roie ronction·
1131lt ;i mer"eille, relllerdant, interieurl.'l11ent, le\ .:aux
5Jlut.lin.'5 qui, ClI remklnt :lU (Ol'PS b sante, ont
rl.'ndu nu~i
une energie noul'l.'lIe .:t une joie de \:i\'l'e
Jlu~
il\(en ......
COMMENT VENIR A VICHY
Vichy est Situe :lU Cclllre de b FI'Jnce: :\ J65 kito..
de l'arh, .\So kiIOl';trc
~ de M:ll")CiIle, J 50 kilomCtn.'s de GenC\"I.', 160 kilom';tr.:s de Lyol1, <\ 50 kilomÎ:tres Ile Borde:lIIx, .'IOit, par I"oie ferre.:, :i 5 heur~
de l'Jris, 7 de Gencve, 9 de :.!:lr,eille, 4 de Lyon CI
9 Ile Bordeaux.
C'eM dOliC unc slation prh-ilcgice, :lU ccmre des
gl'JmL~
"oies de COIIIIIIUllk:ltioll. L..: \'oya~eur
Iroul"e,
& 1,\ gare Ile Vichy, Jes omnibus automobllcsluxueux
choix.
qui le conduiront à l'hôlel Ile ~on
Les rOUIes du Cclllre dc 1:1 Fmnce ont le double
al,':Illtage d'i!tre t r~
"prntic:lbhs~,
5al15 10UrDnuu
très brusques, $.;Ins côles intemtinablcs ct d'l!trc aussi
fort intéress:ulIcs par les sites varies des (oltines, des
tICre~
4
�plaines, des vallêes et des
COleaUIt
qu'ellcs traversent.
Elles sont le par:ldis des automobiles.
HISTORIQUE
Cene région, T:l\'ori~e
d'admirables dons naturels,
a CtC de tOUS temps célébre. Il n'est pas, dans le
Monde, de ville d'caux qui possMc UIle! histoire aussi
reculée. Le nom m';mc de Vichy prouve cette assertion, puisque l'étymologie serait, d'allrès les dernitres rcchcrchl"S, dans un terme gau ois, 1Vieb, qui
Sigllifuit (orce, ct y. ClU. Toujours est-il que !los Romains connaissaient Vichy CI ses caux sous le nom
d'Al/Ult CalMur l'ici.
~ :lis. salls remonter si loin, nous pourriOtls avoir
de 5<.\vignc, qui
recours au témoignage de ~l:Idame
nous mOlllre qu'au X\'II" siècle Vichy éuit déj:\. un
endroit Ir\.'s Il la mode ct fon connu pour b. venu de
ses ClUIt nalurdlcs. On venait eu chaises de poSlI.:s, il
f:lllait sept jours de Paris, aD y vleut, rllaimeuant, en
sept hcurl!S 1 Tout a pu sc modifier, Vichy est resu.~
Vichy en sc MveloppaU! supcrbcmeUl, il est vmi,
mais cda prouvc :l~\CZ
que l'action de 5(.'5 eaux est
reconnue par tous COn1llle sauver dine, Ct que sa renOlllml!c, ~ujord'hi
ll1ondiale, est bien justifiee p.lr
ses cur~
merveilleuses.
Chaque allnL'C, plus de Cm! Mill, personues rrc·
qucllIem nos sources. Cc nombre fomlidablc, qu'au.
cunc :lUire "ille d'caux dans Ic Mondc uc s;\urnit
:lpprocher, mèmc de loiu, ne donne par encorc ulle
idee eX~IC\c
de son import:l1lcc; Vichy cst lion seulement la ~t,lIion
Iherrlllile qui voit uffiuer vers elle le
plus p:raml nombre d'étrangers, l1l.li\ encore, aUCUlle
ne peUl rivaliser avcc clic (Jour l'élêgance de S:l
clientèle, qui est tout ,\ la fOI~
princière et royale.
Citcrono;..nous, :III Im .... ml, qllclque\ nOtl~
:
1_1 Heinc Douairièr\' d'lulie, Sir Edwar S;I~un,
II. Ele1c\\ielT, Comte l'OIOki, Iiend Lctcllicr, COll1le
de \\'ille, cx-pr6idcllI dll Cono;cil de Ru\sic, PdIK':
OldenJ-our~.
Duc de l.l Rod1l.'fouc;luld, AlI1iml Cer"Cr:I, Sir J.LIlICS Heckel!. Commodore Slcrling l'oMIe)'
el sa f:1I11ille, Baron Flenri de Hot..çhild, Duc de
�~bDd:l5,
~t.
ug:lrde duc d'Entoto, Prince OriolT, ;\1.
;\b.sscnet, Boutres Pacha Calli, Prince Hussein, Prinde lIussic
ces'le Hilmi, Prince KoudachelT, min~trc
;\ Copcnh.:lgue, Shah de l'l'TSC, Princl,.'S..c !\~1i,
Prince
lIu~in
Kamil et !>.I famille, Prin~c
Fouad ..\hllled,
.\1. Hwu, ,\1. \'i\'i,lni, ,\1. de Kocrher, e,-prc~idnt
du Conseil d'Autriche, the E.lrl of Ho~bcT\',
ex-premier du Ho\'aulllc-Cni, S. A. 1. le Grand Ilu.: .... lexis,
S. 1\. 1. It! t;r~nJ
Duc rOlst~ni,
Conlte ,\IOUTl\'icIT, ~lIb\'1dcur
de I~usic
;\ Home, etc .....
t: ...,s 10~
!iCuh 11C sufi~nt-l
pJ~
:'1 :lffiTTlIer que
Vichy est \·r.liment la station .. SClec! », [a Ville de
gu~nw
cl d·clegance.
!\otrc \tJtion:l I:t renommec J'cIrc bien ,Iccueilbme: situ~
d~ns
une région ..le grande riche~
.....,
19ricole, le collt de I:t de y ...'St peu éll'\'é et l'on ne
S.lurait trouver nulle pan plus de conrOrt ct d'lgri_
Illents à des conditions aussi a\'~nt,lgeU5-CS.
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TI;tU\'li~,
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les mai'>On ... 111.11 tl'Tlues ont
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.le' 0.:.\011 .Iklin<:~
,dc'llins IJu'o.:llcs .I~i",cnt
le fer. l'ar-...:ni.:, le Iluorurc
th: '\O<.lium qu'die, n:nfcrtllclll ne '\Ont ccruim:IIl\'nl
ra~
Ctr.l1I~c",
.\ kur inthl'~c
\'r.limcm exIT.!Ordi·
;
�Daite. D:ms les localiu!s eDviroDnant Vichy , les
Sources sonl no mbreuses i citons Il!S Sources de
Cusset, d'Hau terive, du DOme, Hichclieu, du Hammam, de Sailli-Yorre. Dans ccne dernière localitè,
distame de Vichy d'une diu ine Je kilomètl'l.'S, il
eliste une cemaine de SourcL'S.
ETABUSSEA1El' HS THERMAUX
Ils se divisent en ètablisscmenlS de luxe, de preet Ile sc
mière, de seconde ct de troisième c13s~e
distinguent entre CU lt '{Ué par le luxe et le confort.
D'uD )tyle sobn: ct lmpo§:l.Dt, ,lUX murs rehJ.u~s
de grès bltu~
de Bigol, surmontè d'un dôme IIllje5tuCUx, l'Etablissement de pre mière clas s e ,
nouvellement construit (1901), est un modèle du
genre i il couvre Ulll: suri'acc 10llle de plus de trois
eXaClel\\';-n!, dom 10.000
hectares, p.OOO m~ t res
par 1a comlruclion. Il Il lio metres
mètres ocup~
de long sur 16S mètrL'S de ];argc.
L'ensemble de~
ser.... ices comprcnd: 136 cabim:s de
bains dont 6 de luxe; I ! ~randL'S
douches a\'cc
vcsti;lirô ; 1.1 douchL~IlJ,\Et
......1\'eC \'cstiare~
ct lits
(le repos; 16 douche) a~endts;
l douches avec
baÎn i 4 h~im
d'air chaud et ·1 u\1e~
de 11I,1\\;llIe i
" I>ail~
de ";1/I1.:Ur i l dou.:he~
de v;lpcur; unc ~éric
de salles pour avages d'l~tomac
ct de ,'c~ie
doucl.~
nasales et auriculairl'S, b,lÎns d'acide c:arboniquc,
inhllltion5 d'oxy/otene l'1 d'acide carbonique; l bain)
de lumière (ch;llcur radialIIe ct lumineuse de Do\\'~ing)
i l ~mlHc
pi'tC'ines chaud~,
3 {roidd ct 8 piscincs iod l v i ducl~
;\\'ec JOlch~
sol~-marinc;
U11
institut d~ !l1 ~'.:,l1Io
h èrapic
i'.andcr ; un ~ervic
complet
d'(! lcclrothcTlpie .lVl'C baios Schnèc.
L'Eta bll s s e mcnl de deuxi~m
c lasse comprend: 110 c.l!lin":$ de b;tin\, _1 IIrandcs douches .1\''':':
dé\lu!lil1oiTf> ~ l doul~
;wc' 1>.lill'; .1 doud,c\-m.1 ....
~lIe
.l''CC Ik\h:ll>illoino ~ 10 dou~h
..... ~"'cmI.LnlC\;
lm '>Cr\'ke com/,I1.:1 Je b:til1\ cl inh.ll.llio11' J',lddc
d'ol)'genc, UII b.liu éle~
l r i qur.:
carboniqu\', inlt.1 ;lIion~
cl lavage d'eMom.te.
L 'Etablissemell t de trois iè me clas se COIII-
,
�preod : 64 clbines de blius, 4 gr:mdes douches,
4 lIouchcs :1sccndaolcs.
Pour laUICS ces install:llioos, b. Compagnie l {:Iii
lppel lUX spcc:Îllistcs les plus êmincms. Chacuue
d cites est un modi!le du genre ct, si clles diffèrent
plus ou moins de lu;o;c, selon b. cbssc, clles sont
èg:!.!c! d'-·...lnt 1.1 loi du progrês, qui leur l êlê indistinctemelll appliquée.
Il;\ cu.: doum':, Cil I!)OS, 181.)16 blins, 210.248
douchl'$ ardin.lÏre:s CI ]2.9>3 dOlLchcs ~cnd;uJts.a
Méc::mothérapie. - La c,\r.l~isq
de Il
mcc.\11utiler,l!,ic c:il de limiter le travail l1luscubirc,
de le fl'lclionner, de Je proportionner, $:1.11$ aucune
faliKuc du ralient.
Il faudr:l.1! une broc::hurc complète pour donner une
Î!!cc: lie IOUles !Los J.rr.1ic:ltions de b. :..:icnce modemc
qui Dm Clc fJÎleS .1 1 Et.lbliw.:mcm Thermal, douches
de lautes \·lri':tb, nllSSagc5 sous l'I;,IU, etc .. ,
Ch~que
lIn~,
de nOU\'UUil ser\'ices sont ouverts;
Je malade qui fait une cure il Vichy est sllr de trouver
les dcrnil!rCl> applications scientifiques, C'Jr la )t:ltion
thertll;l!t:, secondee p:lr une élite mcdic:!.Ie, met son
point d'honneur il suivre a\'ec tOUt J'inthl:t qu'il
comporte pour ses malades, le mouvement scientifi·
que de nom: cpoque,
9
�MODE D'EMPLOI DES EAUX
L e ur a ctioll physiologique ct thé r apeutique .
- A l'cxlèrîcur, Cil hain~.
re.IU d", \'klw produit, par
son llc3linhé, une ~nc
de déc.lpag.: de lJ [!ClU, cn
d~l>r;\"'kInt
lï:pidcrmc de IOUC~
les 1I1:111(;!'l.'$ Rr.t-\ ..... ~
qui s'r dél'o~m,
OhMTU.:1lt le' ~bm.lcs
qui produisent
1:1 sueur ct cnl'~hm
la n:splr.llion de b pc.IU. A
cene premierc ;jÇûon, pn:o;quc méc.lIli11H:, sc joint
l'c,,ciulion proJuiu: sur b J'Cau par L~
l!t.:mcntS
mincl'3ux de l'cau CI le gax qui y est di<.wus. ColIllllC
r~suh.1t
de ecue double nction, on constate une
impulsion plus \'i"e donnée ~ 1:1. cirul~ton
souscutan~
CI :\ 1:1 "ic de b pelU. dODt on conoll!
l 'im~nace
pour la sanlé génér.alc.
L c~u
mincrnlc, cn boisson, \'éri\ablc mcdic:mlcnt
vÎ\'ant. CSI celle dont l'usaj:lc est Je rlus gcnérl\ ct le
plU5 imronant. u'S malades de \'ichr som des
L'ClU
« buveun d'c3u • plutôt que des bJi~nl,.-urs
coule dirL'Clcmcnt du griffon dl'S SO\lrce~
d31ls k'S
\'crrü ct l'St ab~re
~an
être refroidic, ni é\·Jporce.
A l'intérieur, l\o;lu de \ï,h)' a flOur prmdpJI
r~u1t.I
le nettoyage de~
rremicres \"oie, et de tOUt
le trljet gJstro-inc.~,
analogue au déclp3ge
1I.lin~
I.e bklrronale de
extérieur produit par Ic~
soude elltralnc, en le~
dl!];Wllll, COlllllle du s~\"on,
IOUleS les il\pUre~
Kr;I~q:s
qui 'Jlisscm 1.1 muqueu'>C
intérieure CI On..truent l'orifice dl,.'S innombrablcs
petil~
orRane~
dI3~',
Il'S un~
de ~écrt(:
Ics suu de
l'cslom3c CI de l'ime5tin, les lUUeS, d'absorber les
produits (:bborcs de [3 digestion. La muqueuse, linsi
d(:b3rrassl!e, prend, sur tout son parcours, une yie
plus inte~
enrore, lCCruc par 1'excil:uion propre des
'0
�PO(lTE P!lINC'A~E
IIV NIIVVEL
ETAUL'SSE MUIT
~lém<!1
mincl':tulC de J'e3u lie Vichy. Celte SUI':tCli,·ité loi! manifeste surtout d3ns l'eStOIll;IC rar une
nbOlld:mtl! de ~nc
l}"~riqu<!
ct, lI3ns
prolluction I)hl~
cou5idér:lblc des
!'ill!eMin, )l:lf une absorption plu~
produits ébbon!s de 1:1 digestion ct un acçroisscment
uot:lbJe de la nutrition CI de l'nssimibtion. 'l'cl est le
pr<!1l1ier bénéfice lie l'absorption de l'c:1U de Vichy:
une :ll;li ... ilé plus grande de la \·ie orglillique (de la
diAc~ton
CI lie l:t drcul:l1ion prindpah.:mcnt), une
sel1sation lie rCIllOntcmCllI géncl'lll, un hio.:1H.:!tre, une
résist:lIlce :\ la rnligue que les 111:lImles sout les pn:micrs
:\ recounnltre d~s
lé d~but
du traitemeut.
1>l:tis, ., ceHe prcmiére action 5\1perficiellc, viennent
"
�bicrn6t s':ajoutcr !Los effets de l'absorption des ~lêmcs
miot!r.luJ: de 1\':Iu dom l\<çonomic s'imprigne si
que 10US k-s Iiquillcs CI tOutL'S IL'>;
sécn:tiOlls, le S;lIlg, 1:1 bile, b sueur, les urinti,
dODIlCUI, :\U boUI de quelques jaun, uoe rc;\ction
m:mifcSlcmcOl a1clline : de 1:\, des collsCqucncCl'o que
comr.l~
nous devons expliquer I!n quelques mOIs. Dans l'êtll
de s:uué, DOS humeurs.som alcalines, le s:ltlg normal
est :llc:llio 1 cl ,'cst d:ltIs un milh:u alcalin que
s'accomplissent les prind,rault :ICles dc LI vic orgauiquo.:: diAcSlioll, :Ibsorpuon, circuLuiOll. l'our :\bsor-
CI fJ\'oriwr l'oxyJ:nion dc~
ber facikmcut l'o~ygenc
dédlels orgauiqUl:s g.:rIl:r:l1cnn:nI :ld<c~
qu'il ah.lll;Ik.llin. Or,
dOllm: :lU lilm,:: renal, le "'1ng doit ~trc
dallS un gr;\m! nomhre de mabdiL'S, ",,,l.tdjrJ lit Iii
ml/ri/ic"" dans tOUlI,."$ les atrc'iol~
conue~
!>(lUS le
Dom d'urlbru:iullf, plr exemple, ct d.U1~
toutn le~
ll11ladies de foie, oil b fonction de cet orp;;lIle eM,
par cOlIséquo.'m, insuffi ...,l\Ie, le !hlllg ch;trrie unc
gr:mJe quamité Je produiti incomplétell1eUl élaborés,
b plupJn acides, surtout de l'acide urique n'avant pu
SC tran~ome
Cil url~,
ct ces déchets orgall:ques Se
dépo'ICut ~ l'intérieur des tissus, :lUX "nieul,nions ou
dans le foie ou d:llls les reins ct la vCHic, nprès :lvoir
fait p·erdrc :l.U sang sou :lJcllinité. 1.'1.';111 de Vichy est,
alors, scule c:lrable de contre-b:lbneer Ct d'am!tcr
les désastreux effets dl.' l'acidilicatioll de l'org:ni~me;
sous 50U illflucuce, nou $Culemcnt les produih de la
digcstiou :arrivent mieux élaborés d,IIU le sanp;. mais
COCOTe la présence de 1:1. soude reMituce :lU liquide
Mchct\ orl:;1tique~,
nourricier favorise l'oxyJltÎon d~'S
Iransfonllc l':acide urique libre CI Il"li uutes acides cn
acides neutres plus solubles, qui s'élimillelll p... r leS
reins, dom J'activité est lugmentéc p;lr le pouvoir
diurét ique des eaUl(.
Le 5':lI1g est ainsi purifié Ct rendu ~ lIOU :1.Jc:alesceuce
normale, il devient fluide, absorbe plus ai5émcUl
l'oxygène, sa circulation est plus facile el il Irave rse
plus rèJeulièrernelll ct I?lus vite les grands viscères, cc
des engorgements dont ces
qui explique la r~solutJOn
org
~ ne5
)Dili le siege.
"
�.,
Par cxcmph:, b
congestion du foie,
si fiéquc1l!<! che! les
habitauts des \'iIles,
sc dissipe rapidement
sous l'influence de 1:1
cure de Vichy. En
Qutrc, ta bile, devenant alcaline ct plus
fluide, cesse de d~
poser des cnkuls ct
désngrcgc même les
calculs déj:\ formés,
parce que la soude
qu'eUe renferme dilue le mucus qui ci-
Zllente les parues salines de ces calculs.
f Lo.:s Mbris des calculs
.J
~
l::
SOnt
~
nC~:lu
entrai-
(:U5UitC
dehors par le
... flux Je LI hile, :I\'C(
-' ccllC cirCol1St:lncè fa-
voub!.: que
naux
h~p.ltiqucs
lc~
ca-
rù!-
1.\11\ plus cngoTtÎ:s sc
diLac11l plus aisclIlcnl
cl s'irrilCIlt lIoin~
de
leur pass.1gc. ,\ la VI!rile, ks douleurs hépatiques ne SOnt p:lS
~uprilî:.s
cntil:rcment, l11ais dies SOnt
ainsi nucnuî:cs dans
um: 1lc~ur
Ires :11'-
prl:dablc ct sc dissi,cm peu à peu lIpr\!s
la curc. Ajoutons, en-
fin, que la bile, redevenue alcaline, est,
aiusi, mieux apte il
�n:mplir
Les m~lc.!o
.M)1l
rh~nomècs
rôh: d.1I15 tJ ùiS<:~ton
d..:) aliments.
d':llc:llillil>:ltion sc retrou-
VCUI, :avcc k'S mcmcs :I\':lnt.1gcs, dans l'appareil
uriulirc, ks reins ct la ,'cssic ct l:t gravelle urique
displUll :I.\'cc rapitlitè,
En rèsumè, SL nous nous sommes bieD fait comprendre, k'S Eaux de Vichy agisscnt moins comme
des mèdicall1ClllS que comme des rCCOllstitu:l.llts
chargès de rendre :i l'l!cooomic l':l1calcsccllcc nécessaire :lU bon fonclionncmcDt de la "ie org:lnique,
durable, paTce qu'clics Ile guérissent
leur action c~t
pas seulement les symptÔmes du 111:1.1, mais les
CilUSCS, c'est-à-dire le ,'icc de nutrition qui lui donnait
naissance. Elles rétablissent le cours norm:ll de b.
digestion ct de la nutrition cn stimulant le foie dont
['3(IÎ\'i11': fonctionnelle CM dl'Vcnuc insuffisallle, et
et,
cela eX'plique Icur succès dnns des cas op~s
dire, conu"J.dictoires. Telle 5Our<:e, pu
pour am~i
exemple, qui Aucrit l'obbitè, réussit, a\'ec UII egal
sucè~,
;\ combJ.ltre la m:ligellr ct l';memle; pour
pht:nomènes, il ~lIfit
de remarquer
s'expliquer ce~
deux atTections dependent ch~ul1!
d'un vice
que C~
que l'e,lU de Vichy
de b Ilutrition cn S<!IlS op~ê,
en restÎtUJnt ;\ la nutritÎon S:l
fait ègJlement 'e~sr
marche nornMle.
INDICATIONS
Les Sources de Vichy Ont, dans les affections
1:t
c:lJculeuses, une réputation incontntée. D~ns
(oliqlll '''/y/i'lU( :l\"CC doule~
d'c~tola
passagères,
avec sublCtère (jaunisse) des cOlljollctil'es ct !.Iches
jaunes du visage, les résultats sont constants Ct
d'autant plus heureux que ln maladie est moins
:ancienne.
En cas de litbitl.'t bili,,;rt réF,tee, le malade doit
èlTl: cllvo}"e :1: 1.1 St;uÎon dès qu il e~1
Ir;msponable.
Même d,ms les C:lS d'obliter,lIion du c;111.11 choledO<luC p,lr un C:lleu! volumineux, la cure doit ~tre
I)re~ch.
C,lr die ponrro eviter l'intcrvcmioll chirurgic;lle, CI Ile rcus~loit-Je
pas ?t retablir la perme:lIiilitè des cannux bili:aircs qu'elle rendroit cncore
"
�scr\'kc CIl IllC!\,LI1l le ;paticnt) dans de mcil1.:urcs
conditiOns pour suppontr l'o~r.tin
Enfin, chez les malades qui Ont . . I~ 0JX.~b
elle
prévient l:I production de 00U\'C3U" calculs.
La grllt'tlJr I,r;i/ur sc r~cbm,
elle aussi, de [a cure
alcaline de Vichy, qui prévient hl form:ltioo de l'acide
urique dans les tissus ct son
poussières daos les reins.
d~J'Ôt
sous fomle de
LestOl/lutiolls P./llldltfl1lrJ, orllJriliqllts ou alcoo/i'llirs
dll loir diminuent toujours :lU~
caux; bien des menaces
dll {'Ût sc SOnt dis~p,h:lu
cour.. du trailcnlcnt.
sont Ires hCUJ\'uscmcnt
Les ârrhoslS cl~m':nCS
modifiéL'S. Les t</Iarrfxs tilll1irts. récents ou :1Oci!;IlS,
avec ou sans j<lllllÎISl, sc trnu\'cllt partkulièl\'Ulcut
bien de l'emploi des ClUX.
Les manifcst,lIions rltho&iquc~
qu'on rencontre
chu les ÛIOlli'lII.T: ct, en pankulicr, l.i «"II!'Jli,,"
de 1;1 turc de Vid1\'.
hr".,Iv-J/,!ù,iqllr, <;Ont ju~tic.lhs
Le dillbi/( $';Lm~liore
db k~
prl!mic~
jours Ju
traiternem ; sou~
l'influe lice de 1'<:.111, de~
1'~rn
N des
d'/I>(~s
LA GRAHI)C..cflIUC
,;
�douches, la soif, l:t sécheresse de la bouche, la
fatigue, l'irritabilité ucr"~
ct l'insomnie disparnisselll, !:lOdis que le suer<:' disparnÎt des urines.
Il est classique que ]'obbiU dimÎllUc iL Vichy, :).
condilioo, loutefois,
le malade s'astreigne, co
m~c
temps 9u'il suit a cure, au régime qui coovient.
La goullt S y soigoc :\ loutes ses périodes. qu'il
s'agisse d'une simple prédisposition, d'uo accident
précoce, d'uDe flUXIon cutauée, muqueuse, :lrticu1:J.ire
ou viscérale; Je gouttcu:rt a d'autallt plus de ch:l.oces
de prévenir sou lIl:!l qu'il sc Imite plus tô t.
l e ,",Jl/Illutismt (hronique est favorablement iuAuencé
d:ms ses 11l:I.oifcslatious articulaires ou viscérales par
les effets gcoérau){ de ]'cau miuc!':lle auxquels ,'icuncO! s'ajouter les puissalltcs actions du traitement
externe.
Les dj'~ps
l rs som toujours heureusemelll modifio.les
surtout SI le traitement est fait de bmll\c heure.
b cure de Vichy, modifiant la rfysptpsit gas/roilllnlillalr, combat l'I1Ulo-;lIlaxiraliall qui l'Il résulte.
De m~c,
ccnaillcs affections cutanées, qui ro.lsultem du mauvais fonctionnement du tractus intestinal,
telles que l'/ml/', la ((lI/trI/m, l'Iu'llmil'(, som guêries
Il Vichy.
L1 cure hydro-minérale ne dnre jamais moius de
trois sCI1l:1ines; elle dOi t, SOU\'C11I, être prolongée un
temps beaucoup plus long.
Les (11I1gts/ialls blpal;lJllrs, les d;liIlalill/lf dr l'nlalllae,
l'mtlnlr I/II/({)-mtmbrall(usr., l'oblslll, lIotanullenl,
Il~cesitn
une cure prolongée.
lue
�.. ,.
PLAN
VILLE DE VICHY
�DESCRIPTION GÉNÉRALE
...
PHVSIO NOMIE GÉNÉRALE
La Ville peUl se di\'iser en deult partics. Une première partie avoisinant i:I gare, qui n'a pas de carac-
tère plrticuli cr CI qui est plUIOI le centre du commer ce
Jocll, une SC'Conde partie compren ant tes Parcs,
les Sources . J'Etablissement thermal de b Compa.
gnie Fermitre, les Thé:l.tres, les Music-Halls et les
grands hôtels, qui s'éumd jusqu'à la rivière.
LE VIEUX PARC
" Le Vieull Parc ", planté en quinconces, relie
l'Etablissement Thermal au D.sino, cn pllS:lnt par le
PJbis des Sourccs; cn bordure s'él~vcnt
de grnnds
hôtels modernes.
Ces! lb. que, pendant le jour, sc trOU\'Cnl réunis
tous les b:lÎgneurs. Dès le matin, il 1. a foule ::lutour
du kiosque de [a musique . les feUilles ront sur le
s;tble des :tUées des taches vertes mou\'antes, les loi·
ICIIClI daires $Om d'autres taches joyeuses, .. On se
plr petits groupes qui" papoten t", l'on se
au p3Ss.1ge, dans la gunde Allée, les notlbilit&, les c~lbrits,
qui SOnt nombreuses. C'est
tout le jour une ~nimto
s:lns p;\reille, les orcheSlreS
~pldent
g~nreu$('mt
leurs harmonies, les coquelles "lancem ", cntre deux vcrres d'clu, ulle
robe sensmionnelle; C'~I
une r~unio
de 10US les
mondes: noblesse de vieille souche, hommes politiques c~[b,
ani~les
:\ I:t mode, auxquels impanil lelllent les Sources VOIl! rcrlire des estomacs tout
neufs, des foies ronclionnlnt :). n\cr\·cillc.
r~unit
d~signe
'7
�"
�LE PALA IS
oes
SOURCES
., La Gr:mde-Gril1e", ,. Mesdames ", .. Chamel "
CI ., Luc;!.s" $0111 rèuniC5 sous une clcg:11llc construclion légere cn fer forge, de hriques 6l1Jil!é1.'s, oil
viennent :lboUlir les " Galeries Counne s", qui longent le Parc des deux cÔles Cl pcnm:\!Cnl, mcme par
la pluie, au baigneur de se: promener el de sc rendre
du Drink-H an au Casino.
Autour de la " Grande- Grille" 1 une foule :mimce
CI dh'crse sc presse, les "donncuiICs d'cau" alertes
h.'udent les \'crrcs; ;I"ec de petits gestes secs CI
.mentifs, Madame a vcrsé un p<'u du verre Irop rempli, elle l ',;lè\'( 11 Il hauteur de son regard ct lit:
Sa gm!llmcs. allons, c'~t
bien 1 ct relevant 51 \'oileue, un peu fClU'crsée cn :mierc, elle boit goulte :l.
gOUtlc. cOnlnle on déguMC du champagne, l'cau
tii:dc CI piqu:mtc ...
L' ItOPITAL
Si nous revenons sur nos plS, par le ,. Vieux Parc",
passlnt ensuite entre le "Ca~iIlO
ct la " Hc~t:'lura
tian" (immense cnfé en plein air, peuelé de Pllmiers
et de fleurs ou sc T'~fraldisem
ju~
i). quatre mille
consomnl;tteurs il la fois), nous arrivons ;\ la source
de "l'Hôpi tll ", en rotonde, U. nU55i, il y :1 foule,
ce sont plus particulièrement les "eSlom,lCS Mbilités "
qui la fréquentent,
LES CÊJ.ESTINS
Dans UII Parc mlgnifique ct très (lime, pfts du
vieux (ou\'enl des Célestins, j.li1lit 1J source sous un
pl\·i!lon appuyé :lUX lnfracluosités d'un rocher ~I
dont ksliRllCS Mcorati\'es s'inspirent du Xvtur ~ÎL'Cle,
Les malldcs qui \'iennent hoire 1" $oulfr~1It
.le 1.1 gr,l\'.:lIe. p,lrtkulièrt:mcm,
De Il p,lrtic suréi~e
du P.tT' on découvre 1.1
rÎviere taUle voisine, ses l1es vcnes, ~t .1,1115 le loinuin, apTeS une premier.:! lilo:ne de colline" I~s .\Ionl;gnc~
d'AuvcrJ;lIe, Le P;tr, Iks Célestins rejoim les
Noul'eau)\ 1',lr(5,
"
�lES NOUVEAUX PARCS
lb sont b. plus btlle plrul'e de Vichy el font 1'1Id·
mir:llion de IOUS les visiteurs: j:l.nlins :.. 1':m~lisc
lUlIO
mauifs touffus, aUl \'Îeux arbres qu'env3llLsstm les
roses grimp;mtes. ils s'éU.'1ldent en demi-cercle sur
plus de deux kilomètres, trCSS:l.nt ainsi:\. b ville une
couronne de verdure et de fleurs. Ils longent la rivière
que surplom~
un quai, auqucJ ['on pourrll Ït comparer, !!lais non égaler la " Promenade des Anglais"
de Nice L1 rout..:: " wcstrumitée" est une vcrÏlJblc
piste pour aUlos, CI bkycleues. Ct I:t vue: que l'on en
:1 est charmante. L:i rivière. très brgc, s'cl:\le pai.
légères,
sible comme un bc où flonent les bl~ues
ou glissent rapides les canots automobIles i sur la
rive, de \'cnes prairies, le délicieu, couage du Golf
ct ses immenses pelouses. puis, 11 rhorizon, les
collincs et les montagnes. Ces PJrcs SOnt si ":lstes
que ch:acun s'y trouve, sïlle veut, isoléd:ans le calme
et l:I fT:llchcur. Rien n'CSI flus repos.1nt, aprts les
heures :tctives p:ls.sécs :lU C:lsmo et :lU Vieu:r; P arc.
Ayant suivi 1:a rh'c de l'Allier jusqu'11 l'e:r;trémité
de notre dcmi-cerde, nous :lrrivons 11 la partie postérieure de notre EI:lblis.sement Thernml, dont nous
:I\'on$ \'11. quand nous élions :lU Pabis des Sources,
b raçade princip,lle.
LE
PO N T p ~
'0
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n,Il .. ,/li...·, (;ul",,Gru/I, /,JI .\/II/11'/rl/II, C0/'fflill, 1.11 5,'IIIC.·, H!/"u/II •
.'J)/1'ÎII, 5,\115 .:ompu:r !cs b,!lCI~
d.,~iquc
<Ic~
f{r.111ds
opér:I'.
'3
�(TAIILISUW(NT
LI troupe lyrique C~!
:lU flr,lI,J complet, je n'en
l'CUX pour preuve que ~e
(JI!: on :1 pu donner, le
lIlème jour, deux opo;r.\S, l'un en matin,;e, ]'3utrc en
:!.Oir<!e. Elle r.... unit les meilleurs :lrIbt,'~
des grJndes
s<':nes i citons, pour ces demièrcs ann&s : leS tènors
Gautier, Zocchi. Es<.lbis, Imb.ln de 1.1 Tour, Gr.mier,
Giraud, David. Salignac, Renaud; les l>ary!OnS
Boulogne, Corin, Albers, Godefroy i les basses
bskin, Larant, Aumônier, Delran)' i les soprani
~blarin,
..le Trèville, Silver, Cl .... ment, Cesbron,
rcrn.l. CU.lt.111 ; les contraho Ch:ubonnel, Iliribcrry i
les nll,'UOS et dug:ltoliS Van GdJer, hta, Romanitza,
Streleuki.
vienncnt en
En outre, les plus c.... kbres :lrIi~te'
repLI<,1l~tion
CX!r:lor,Jin;lircs: M"'.· urre, LlndOUl\', Lil\'innc. ~!Jrchal,
F. Arbell, CI",rlolte Wyns,
\'authrin, Ur(:\'.ll, 1iL'glon, Cè~1T,
5)'1\,;1; MM. Delm3s,
Fugére, Dufune, Dupr ..... CIC...
AjoU!e~
il cl'b un c3dre de 60 choristes, des
décors l1eu(s, lI~gistrJ.emn
bros~
par ConteSS3,
une figur.nion lIombreu'tC et disciplinée et vous
lyri1lucS de Vichy
conviendrez que les ~pCt:lc!5
avec CCliX des c;\pitales de l'art ,
l}Cu\'ent riva1~c
Lu troupe dnun:\tique donne, qU:1\re fois par
se nl.\ine, les comédies du ré~toic
QnCÎen ~t nou~I
~
�1: PII!:I'UtAI: CLAl"
VCJU. La li~!e
en serait trop [Olgu~',
ciloll\ seu1cml'nt
l'.mlli 1c~
l'lus ré'<':lIt<.:S crJtion~
. Tripltf'rJ/tt, /ï";1
f!tiJdlxrg, 1.1 Durl, l..a ft,lIt .\lllrj(il/lliu, (.o/;'"I/(.
Cœ/lr dt .\Ioi.uml, 1.( /krCl1i1, L'I Cbtiltlm'/It, Pl1I1IUrt,
Lt l'ol'"r, jrll/ltSSI, .\1i9//(I/, li la .\ lIrt, .\I"Jtllloi·tllt
}PUllt ilia 1::III/IIt, Madamt S,ms·Cillt. Cvra/lo dt
Drrgtnu: , L'Amollr VIii/t, l. 'Ewl/lllil, P'/II/cbou. SOli
Plrt, LII 'llll11lt, L'AtI"in du POiJOIIS, 1.11 Mlusi;",
JJ1mrchtl/r, etç.
Coquclin. M "'~
5.vnh Ikmlurdt. Lc Iktrgy,
MlI~
Itlrtct, II URu<.:ncl, MU. lkmdCs, DUlllcn\,. Gr:lIld,
MlI~
Ccm}'. Mil; Piü:u, Mil. TOUlJin, etc , ·vi<.:mwnt,
pJrfois, jeter, sur notn:: s.:cne, le vif Ccl.1I dc Icur
1;llcll1.
Ain~.
<oc déroule, du lU M.li ;IU l" Q.:tobrc, une
loOUS b dire~ton
scrie d'environ 160 rcp~-SCnT;tiom,
;J.rti~lque
de 1\1, S.lUgey.
CE~L
INTERNATIONAL
Le Cerdc I nTem~tiOla
donne, dans $.'1 ~upcrb
Salle d<.:s l'':les. de~
mnlinécs nrtbtiqucs CI ..les !I.lls
frLlquemcs par \III publiç des l'lus seh:~l.
TtIEA~
DE L'EDEN
Sur une scène cn plein nir, dans Je coquet jardin
"
�ombrag': bien connu de
un gentil 1>~t.\ilIo
de >.\lIcrin~t
un rc:é~Il1,\ion
tr~5
gOÙl~.
tou~
tc~
h;lbitucs de: Vichy,
donne, ch.\quc soir,
DJn~
le Ihèllrc. une
troupe de comédie 1
'oue, cn t11l'I11C tC1p~.
lc~
Jlj~C5
le. 1'u~
",.lin <lu ]',\ .1i .... no.\'.\1. Au réperlOire dc celte
',UIlI'.IIo:I1C. nOlis lroU\"O~:
I.'/:nfmt <III ,Himdr, Ils
,,".>en "'1111 /(':'01';1/(, !J (J_'I'i1l, /" 5,11.\"'(, l',d~"
1..1' Cc'llp d( jmll,lt. IJ [""'/'/;" Tj,.,.,m. /·l,III(, 1'0//.\
Il'mf\ I;!'II ,i ""'/llur ?/.tJ 1).'111 S'lfud, '1I"iJj"li, rrJ
D/"I,.:l($ ,/'1/(1011.-, 1Ii~,
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Les sports de touS genres SOnt en grand honneur
l.'A~t"ir
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li V i ~hy.
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]' VI/ioll Sporlit'(, le Ti, QUX Pi/(OI/$, Il S«illi Hi/'PÜIlll
FrançQist, la SIXÎlli du COllrSd donnent, pemfim-Ia
saison, des F~lcs
CI des Concours dont les Soci~ls
artistiques: ]' Hl/nl/ouÎt .\lrmiril"llr, la Sodltl M'lSiro/r,
l'UI/hm Cilrml/r, la SCKiélé dt:s Trompes La 511,,11Hu/vr! \·icnm:nt rc:h;lus~
r"'dat,
sportif très
Aussi, a\'ous-nous un prog~1lnH':
complet, Id que nulle aUlre ville ne pour~iI
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Org~nhi:cs
rJr la $ociélc des Courses de Ykhy,
sous LI pri:~dcJ1
de M. le Vicomte dïbr,ourt. clics
~ont
frcqucllto.'C$ p.lr les premier, ~k\"eurs
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sport~mcl,
'lui cn\"oicnt leurs chc\'.\ull: f.lVoris
IUller sur le nlagnihque hip!,?!!rome de Bdlt:rive,
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situe sur I.k Tin: g.mche de 1 Allier, l'un dc~
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ùllrrllal;ml<ll ct nous coulons y joindre un Carl"ousr!
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:lI1cna~ê,
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Gr~nd
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d'une
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trouve un Tir :lUX Pigeons Artificiels. l'iclly-
Sf'Orl-1ir, ~;I!cmCnt
m!s frl"qucntc. Pistolet de
comb.II, r'::volv.::r, fusil de chasse. Ouvert tous iLos jours.
Enfin. sans sortir de Vichy, on peut s'Cllcrcer au
pistolet ou au Flobcrt, dans les Tirs, rue de Nlmes,
t4i et 176.
LI: OOl.F
Situé sur les bords de l'Allier, en Ince des NOUVeJUIl
On peut s'y rendre soit :k pied, p.lr b plSseun miRlloll '.11101 :lUlomorelie de, Courses, soit p~r
t'oHe, el1 troi~
r\linUI~
... , soit Cil voiture, pJr b. rOUIe
dc Bclh:rivc. Il couvre une ~UrflC
101.lIe de l.1 hecd'une "erJoYJnte l'ou~e
tres loOisnêe
Ilres, rc':OU\"~Tle
CI J.:r":mentl'è de ri\'iCrcs j, eJU COUl':1r1\C
Le jeu comprend lIeuf Irou~
l\".~
un p.m:ours 10t:l.I
de P9R \',lrJ5 (J kilomclTes).
Le trou no r l':lrI d'un e!~flnt
Club-House qu i
comprend, cn plus des \·\!Stbires CI I11:1.RJsin) neeess,1ires :lU Golf, un \':Iste h:l.11 ;l\'eC Bulfel el Bar
Al~rican
.
.:\ cll!": du Clull-Holls\:. un [)ulti1:-Gr~cn
l"1 des
Jeux de Croquet.
P~r,s
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�....... 0 .. Pt ço .. nR$HIO" OU eA5I " O
Gr(JIIJ Ch",,,piolillai l''Ünluliollll/ Jt G{1/J, \'crs le
10
M
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1909.
GrllliJs M alrhs en Juin et Juillel.
TENNIS
Dans !cs KOUVl.'aUK P;lrcs, en (;ICI.' des Célestins,
olllbrages qu'on pui~c
r~H,
~ix
sous lc~ plus 1~,IUK
{tmrll de leuni- ~om
groupés .lutour ~.run
pavillon
ruSlique, qui ,lbr;lc un butfet cl ùeuK ~l0S
de IC':l\Ire
et de hrid~e.
Il y a des \'C"birl.'s :l\'\!C une douche en ,!luic. {;n
profc5~u
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bc.lU~oup
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sou-50I~
de l.! RC~laur;Iion
nOIn: colonie i.!lmngerc.
: il pl.üra
LES COURSES DE TOIWS
nue de BJllore, une Pla~
comenant plusieurs
milliers de places. En Juillet et Aoùt, il }" a des
corrida de mUl.'rle de cinq ou six loros. M"lZzantini.
Re\"ene, Litri et autres f;l.Incu:.C$ IpliS \. cueilli rem dt:
sang!.ulIs trophées, :lUX :led.lm.nions des Esp;\gnols el
des Mi.!ridion.lUx si nombreu~.\
Vichy,
COURSES Vl:LOCIPE01QUES
P.tr le "élo-Sport. Grandes COUrM'S imern:nionales,
où fiRurem les plus célet>r~
ch.uupion" ~ur
la t>clle
pi~
l e du Concours lI ippique, (l\"e~
\'ir.lse5 relcv":s
Prix importants.
COURSES NAUTIQUES
P.lr le Club Nautique. En /\oùt, jouies, wJter'polo,
jeux di\"e~,
plonsc~.
REO ATES INTERNATIONALES
OrganisCcs, sur 1 ~ lac d'Allier, par l'Avirou
Vichyssois, en Juillet. Pri~
importants : M é d ~mes
,
O bjets d'art.
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�NATATION ET p~C
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1\ DOUS raut si.l:nalcr, :lUX amateurs de bains lroids,
l'étlblisscmcnI silUé cn 3mOllt du Pom, près du Tir
lUX Pigeons. Quoique as$Cz rudimentaire. il offre des
l:t riviérc pour
c:1biocs. un cmpllccmcm dclimitè dJn~
les médiocres nlRcurs. Du reSte, les audacieux devront
sc défier de ['Allier dOn! le fond 5~bloneu,
Ir"s
iustable, sc déplace :i. chaque nue.
L'Allier eM tr("S poi!oSOnncux : :lus~i
les p':chcurs
!I];I li~nc
sont-ils lègion ct c'~t
un curieux 'pecl.lele
de voir 1.\ p.isscrdh: CI les ~kntours
pcul'Iê5 d'une
n1i~caux
multitude Ile ChCV.l1iCTS de LI 1o:.!U1c. Lc~
voi,iIl5, le Sichon, le 101:111, qui viennent dcs M.\lauult
ct de ]' ArJohiàc, roun1b~t
dcs truites cxccllcnu:s.
I{OWINO
Entre le POlit CI !J. P.\,;..\(:n:II.::, 1',\IIiCT lorme un
supt:rhc Ile d'un kilo1ll';\rc,je 10nK ~lIr
100 mi:tt'\:'\ de
brgc. IticlI de rlu!> ;1grt.'J.ble que de loun un b~teau
et de s'y promener p~isblcment,
s.1n~
fJtigue, car le
cOllum en prL'SIl.lIe nul, en comcmplant cc d~lie
p:l)'5:lge, vrai dccor d'opér.1, donl M"" de Sévigné
di$lit : 1 Pourvu qu'on ne m'ôte point le p;tys
(1. ch:lrlllJIlI, 1:1 ril'iere d'Allier, mille petits bois, des
ft ruhsca~,
des pr~ies,
des moutons, des chel'res,
Œ des paysannes qui d,mSCIll l:!. bourrt.'c 0.1:1115 les
:\ din:: :ldicu ~ 10ut le reste: le
1 champs'I'c con~s
t plrS ~u
me guériT.lit 1 1
Depuh deux ~iè-.:lcs,
J'aspt.'Ct géncul li quelque peu
ch;II1Rt.' : d'un CÔtC, les Nouveaul Parcs CI les 911,Ii5
impo)ams om rcmplleé le:; gr':I'c) ~\':1Ulge
: au Xord,
I~ J>;w;crelle
le Pont UOuliron met 53 fine ~ilhouet,
..lu Champ de
b;trrc un peu l'horizon el les Tribulc~
Counoes le meublent, tandis, qu'J l'Occident, se
dressetll les t.'l~gncs
Vilbs du Golr cl de Bcllcrh'c,
Ont pris
M:ûs, si la rillière et k'S champs eux'lm~1I)
quelque maje:ilt: noul'elle. cc ne scrlit p;tS pour
"I)laire il la belle Muquise, et les couchers du Itoi
50 cil, derrière les douces collines, y SOnt toujours
d'uml incomp;1Tlble ~plendcur
!
40
�4'
�PROMENADES ET EXCURSIONS
AUX ENVIRONS DE VICHY
JlRQr.\ENA I) ES EN AUTOMOBILE
ITISf_R"-IIlES :
1. Of Vichy il l, ,"'ootaene Verte (sortie plr lot rue
de Ballore). Belle vue sur la Ville clics MalUS DOmcs.
- Toul: 8 kHom.
2. De Vichy aIIX .'tI.• I.vlux (plr la rue de Paris CI la
route de Cusset). Site pinoresque dans les rochers.
-
Total: 14 kHam.
). Ile Vichy" Salnl- \'orre (par [;\ rue de N'mes),
~Olr,cs
9 l!ilol11. Ilusset, cM t c~u,
" \.:ilom. l.'Ardolf rère, ~i t c p,iuoresquc, vnllcc du Sichon. 6 kilom.
Vlcby, 10 kl1ol11. - '1'01:11 : environ 30 kilortl.
". Oe Vichy li Sllnl· Oermarn (par b rucdc Pariset
LI rOUIt: de CU~SI).
1) kilom. IlIlLy. ruinc~,
"kil011l.
,Ih,ccnal , rorêt. 3 kilom. Salnt· IUmy, 5 ki1011l Char.
mel1 , 3 kilom. VldlY, 7 kilolll.- 1'01,11 : CIl\"iroll 35 Id!.
). Il e Vic hy i Ra ndan (pJr le l'Out de Vkh}').
,hlle.m, 14 kilon.. "'ulmont, 6 kilom. Pont de I{il,
S kiioill. Saint·Yorre. 6 kilom. Vichy, 9 kilom. '1'01;11 : ('L1viron .10 kilom.
6. Ile Vl ch)' l Salnt.Vurre (r~
tt rUI: (li,: Nimc~).
9 kilom. Cha teldon , t; kiloill. I,acltu
_ ~ , 9 kilolll.
Fe rrières, q kilom I:ArdolBle re. LI kiloln. Clilset,
l kilom Vichy, 3 kilol11. Houte ondulee. Dure 7 0'0.
r res l'htore,><\uc. - T ot.ll : ClwÎron 65 kilom.
7 Il e Vlclty • Sa lnt -tiera nd·lc· Puy (l'_rr la ru,;: tle
:n kilom. Vlre nnn ,
l'.tris c:t 1.\ rouIe tle CU~'lI).
.p
��$1NOlt.o.!
DI
D'1"IAN~
Gnnd. IU......I....
IUOt
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[I1R~!
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CARTE ROUTIERE DES ENVIRONS DE VI CHY
VICHY
Routa ... tlanlleo.
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Auu-.. roulas la.,... 1 ~-
Rout. pilt.oruqUtl
Routa ph.. ~
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"n_ kllom6triqun
oont comptH. •
ûhtIlo. du 1: 1,000.000:
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pllilr d. Vichy.
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5
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��13 kilom. POlit de Cbl.uallln , 6 kilom. Sallll. Pourçaln ,
9 kilom. Vl cby. 29 kiJom. (paf la loré! de M:menat).
- TOI:!.l : environ 80 kilom.
CI
S. De Vichy Il La p.lIssc (paT la ruc de P~ris
roule de Cussetl, 25 kilom. Monlalluel. 15 \.;ilolll.
Sa ll·le,· l1alllJ , li kil. Salol-.'I\utln-ll'EI!ff, "t . 8 kil.
l.palille, 17 kilolll. Vic hy, 2) kilolll - Total:
ell,'iron 10) kiloll1.
9. De Vlelly A ]' u)'·Qulllaume (plr la ruc de l'\lmcs).
verreries, ::Il 1;\[011\ Thlen . ,outelric~
16 kilol11.
SlIlnl· K' my. 9 kilom. Salnt· Vlctor, 13 kilo111. lllchau ,
Il kilom. Fcrr lhu , 9 kilom. Vl eh)', 25 kilom. !lotae
mOnI\lCllSC. Trës pittoresque. - TOlal : e11viron
IDS
kilO1l1.
10. De Vleh)' • Gannat (paT le Pont ùe Vichy).
19 kilolll Houu t (Pom de). Ebreuil , Il kilom. Le
Pom de ,'I\ell. 1 (gorges de b Sioule). 17 kilom. Prendre. il droite, la rOllle de Sen 'an (b Lisollt:), SalntBonael-de· Rochdort (1'0111 \ 'emar,ll, Eifte1), l6 kilom.
O ~ n ~ l . I! kilom. Vichy, 19 kilolll . - Total: environ
lOS kilom,
t r, Oc Vichy 6 1:U ~ 1 . forêl de Montpensier (p.IT le
Pont de Vichy), l2 kilom. Chiilel-Ou)'on, 48 kilol11.
Hetour p:tr G.timat. Vichy. _ T OI:lI : environ 100 kil.
Il . De Vich y 6 Rand an (p:lr le Pont de Vichy).
'oi kilonl ,'1arlngun . 14 "kilom Pont _du _Chateau,
16 kilom. Clermont -Ferrand , q kilom. IHom , 17 kilom.
Oan na t. :6 kilom. Vic hy, tq kilom. - 1'01:11: ell"iron
I l t kilom.
Il. De Vic hy • Fer
l~ r rs
fp:1.T 1.1 rue de Paris et la
rouIe de CU~I).
li kilom . S ~ln
_ l·r
l"I
_ Up
r a l ne .
17 kilolll lto.:hcrs de Roc hefo rt (l.oi6 111 d'alt.),
p.mor:mu grandiose, 1 i kilom. Sain t-Alba n fe:IU,"
minh.lks), 17 kilom Renalaon (l>. l r~).:e
de la lt()(:he
~ " kilom.). 8 ki1011). C rol ~
- d u -S ud . I l kilo ll1 .
Cbatclmonlill ne (o,Igli~e
romane). 18 kilom. Vichy,
lS kHom.
TOlal: environ 1'10 kilom .
1.1. Oc Vlth y " Oannni (par le Pont de Vic hy),
f.breulI , l'om dc Menat , Ch ~ leauD
- l u - lao
l, 60 ki l.
\;
�Mlnut, IJ kilom. Châtei-Ota)'oD , 24 kilom. Riom ,
6 kilom. AllueperH, 18 kilom. Vlcby, 2J kilom. (p ... r
la tortl de M ont~sier.
- TOlal : Cll\'Îroll 14> kilom.
1S. De Vlcby /1 Hien (p.1r la rue de Nlnlcs), J 7 kil.
Nolrftable, 26 kilolll. Sainl-Ju5l -en-Chenlel, 18 kilom.
l.prulne (Roc des Gabelais), 18 kilom. li. Ch,b_nnt,
Mayct-dc-Moota(oc , 20 kilom. Vichy. :1) kilom. -
T oml: environ 14$ \tilorn.
16. Il e Vichy /1 Salnt. Pourçaln (par le !lom de Vichy),
29 kilam. '\lonlmnrault , }O ki l. Montluçon , JI kilo111.
Ntrll-ln-Ualnl (bains), 9 liilom. Montalln , 18 kilom .
l'ont de ,'I1colIl, 16 kilom. S.int. I'ardoux, 10 kilom.
Combronde , Il kilom. AIIUCPUU, Il kHorn. Vichy,
2J kilom . - l'alOI! : environ 190 kilom.
17. Oc Vlch)' • Clermont-Ferrand (par le POnt de
Vichy), 60 kilom. Rlod.na u, 22 kllom. t\\ont-Dore
(roUlc tr~-s
piuoresque. I:1cs et roc:hers remarquables),
18 kilo ll\ . L. Hnurboule, 7 kilom Rocbefort -Illonlal ne
(route uès dure, to 0 0), 1:1 kilom. Col de II >'tlartno
( 1 100 m. d'ah.), 19 kilom. Clermonl, 16 kilom. Vlcby,
60 kilom. ROUIe <lu Circuil de la Coupe GordonBenncu, très dure, Il 0 O. - Toul; enViron lolO kil.
18. Ile Vichy a Molleli (par la rue de Paris CI la route
Rolfln , MII)et -de-,'rIont'lne, 15 kilolll .
de CU~I),
ferrlèrn , 7 kilûm. Salnt-IHmy (Col de la Plantade,
P u)' Sinèlre, 1.1:1; Ill. , P uy du Montoncel), 4 0 Idlo m,
Thle .... . 19 kilom. Vichy. Ellcursion très pittoresque.
ROUIe très dure. 9 0,0. - Total : ell\'iron 120 kilom.
19- De Vichy lU Pu)··de-DÔme. P ~r C lc rmonl, 60 kil.
Col de Ce)'11111 Ct retOur .. , r ~
dure dc Clermont,
I l 0:0. T otal: environ 1Jl ki lom.
10. De Vich y lill Cbateau de Tournoi!l fruÎnL'S). Pu
Riom , oiS kilOnl. Vo lvic. tO ki1011l. T ournoèl, 1 kilOm
el relour. - Total: Clwiron Il S kilolll.
l'OU' 1.... " ... loM l~.
Ilot.. tfOuoe.on, d.. "D,.j~nm
Gli"', U.~
rubli. b )I.~t
aou_ CO". d. [ ulton.
l'lu. R,ood •• dl" •• n" 1.. outomobl.
.. cOOlple" on. 1.. dl ....
.11l rhtU . l I.quelle nou.. mr,uDIOno
d. "j,b)'.
'4
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o
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•,"
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"
!
�PROMENADES A PIEO
1. Promenade de Cha rm eil avet rclODt pa r Pln ulou
('n\Oiron). - Tr:l\'erser rAllier sur 1:1
Iravcn.cr le Champ de Cou~
j cn arrivaut ;l Il jonction de b rOUIe de Charmeil , tourner à
droite Cl marcher droit del'am soi jusqu'au pole~u
indic:ltcur de la rouie de Cusset. Prendre cette route,
traverser \' Allier sur le Pont Boutiron, mOlller la C6H:
jusqu'à Pinassoll et tourner il droiH: )l0ur remrer il
Vichy. L"l rouIe f;lil lace a un POU!;!\! l1u.lic,ttcur.
(11 lcilol11
P~serlh:,
2. Promena de II U Champ de (ou nu ave c TClOur pnr
Dcllcrll'c ct la Ferme Mode le. (6 kilol11.). - Traverser
l'Amer sur 1:1 Passerelle, Ir:w..:rs<:r le Champ de
Courses. En 3ITÎI'3n\ ;\ Il jonction de la rOUIe de
Charmeil, tourner a gauche iu~q'a
1:1 So\lr~e
Boussauges, tOurner enmre il g.luche ct mOnler une côte
un pcu rapide, .1 droÎle, 'lui lI\!er~
j l'ER1i5<: de
Iklleril·c. Prelulre le chennll de la Ferme Modèle,
Jr(~o;que
fJce ;\ rE~lise,
l.1s~r
a g,lUdl:: dC\'JllI celle
:ermc CI remrer ~ Vichy p,lr le l'Olll ncuL
\
3, l'romen/ldc pDr l'j ollson, Creuller, ~ u e , 1I0nli ron
el VIc hy, ( I l ki1.), - Dcpart n if': de B:llton: et 111:1rcher Jroit de\',lnt soi iU~tL"1
n:~lhe
de Creuzier,
Tourner <1 !-l'luclle, d~'5cen
ct remOnter le r,win
~ituc
derri\!n: l'Eglio.e; :Irril'c .nl point de jonction des
dcu~
routes, tourlll:r J g;luche CI m.lrcher droit del'Jnl
Pont UOUliroll, Ret:trer ,1 \'khy par le h~
soi jU~\I'au
lIIeau des Pin" ainsi qu'il a ctc ..lit ;k 1,1 promel~d
Il'' 1.
4. l'romenade l'I r l'i nuson, CuU t l tl rtlOU r pa r ln
Vieille !toule. Ci kilom.). - Dcr;\rI rue de I)~Jlore,
mucher droit dc\'atll soi jmqu',1 P in~\,o
Tourner ;\
droite, descendre ju!t<Ju'il (,u~\ct.
l 'r-J\'crscr Cu~St
"\usqu'au-delà du Pom de la Mere, sur le Sichon.
)relldrc b Vieille Route face au l'om ct rentrer j
au·dc~s
des l'oies
Vichy pu b Pa!\$erelle ~ituc
terrtes de la Gare.
S. l' romenade par la !toute d'Abrell, CUliel ct retou r
par le Tramwa y. (6 ou 9 kilom. suiv:m t qu'on utilise
o u non Je tr.lmw:ly). - Suivre 1:1. rue de Nlmes en
46
�taillitc, Ir.l\'crscr le pasS:1gC il ni\'c~u
et suivre b rouIe
jusqu'J lJ rcncontre d' un ~tcau
indicateur .le la rOUIe
.le CUSsel. On a [a flcutt..: .le prendre le trJ.l1Iway ou
de rcmrer l pied par la rouIe ordinlirc ou !a \'Icilh:
rOUIe.
6. Promenade par le Vernet CI Cutlel . (8 kilom.).
- Suivre Il rue ..le Nlmes Cil totalité. T rJ,\"cr:.cr le
paS!;.;lJ::c ~ niveau, tourner ;i gJudlc, m011ll!r la c61c
des C,tTets CI Ilurchcr droit dCI'~nt
~oi
J'us~
la
rencontre du poleau indicateur de la rou ie Il \ t:rnc t.
Oc cc POIC;\u:lU Vernel, l.jOO métres de '6u: aS5er.
rude, puis trois kilol11l:lres .le descente jusqu',\ CUSSCt.
A CuSsel, prendre le trnmway pour renlrer il Vichy.
7· Promenade d'Abrest. (6 ]Ii[olll.). _ Suh'rc le
boulevard de la Salle cn tOlaliu! ou le Nouveau P,Ir<,:
dl"S Uourins, rasser cC\'allt l'usine .le l'audenne ri~
d'e~u
ct contmuer tOUI droit, par un 5cntier. ju~q':r
pied du \"illa)l:c d·Abrl~I.
:'>Iomer dJn~
" \·il:.lgc en
;i ni\"~,;1U
CI r'::11Irer .1 \'khy !'.Ir
tra\'crsam un 1>J~a.:
la grande route naltonJ!e.
H. l'romc nad e de la I ~ onlac
Verle t t retou r par
CU Ut l. (De S it 6 kilom . ). - Suivre la rue de
B.1110r.::, qui conduit Jire'lerllC11I .\ LI rouIe de
Creu/ler. r\rrivc rhn$ cc dll.lge, tourner a droite,
\'erte lr~·t.1U;
avc.: hel\"c1110nll:r;\ 1,1 MOI1l.~n:
dCfC: \'ue ~ph:ndic),
descendre ~ur
LI route de Cusset
l'.Ir UI1 \enlier un peu abrupt. Sc rendre ~ Cus\et ct
prendre Je tr.llllW;ly pour rentrer;\ \·idl)'.
9· l'romenade du Champ - Koubuu ct rttour par
IIcllcr[vc. (De S à 6 Idlolll.). _ Traverser l'Allier sur
la Pa$,erdll.', Ira\'e~c
le Champ .le Cour.;e~,
la rOUIC
de Charmeil CI !rimrer rar un ~ti
sentier longea11l
un ChJteau ~ur
;1 gauclle, ju~U';\
cc que 1'011 arrive
5ur II.' pl.l1l.':lU de ra route .le Gann31. COlllempler le
pay$..1ge forme par Ics d(!u:>; rh'~5
dc l'Allier CI rentrer
à Vichy par 1.1 rOUIe nationalc, Bellerive Cl le l'OUI.
47
�.,
©
\!/(rlY
TABLE DES M A TIÈRES
...
,
Pa, ..
! STRODUC"!'IOS • • ••••.
7
LA CURI! Di! YICIIY .•.••.•••••• • •
MODII O'EMPLOI DF$ EAUX •••
'.
•••••• • •.•
10
DI!SCIUI'TIOS GÉNÉRALI1...........
1;
DISI'RACT!OSS .••..•••
••.••.••.••••••.•.
II
OR StJOUR. HESSIiICSfMF.STS DI\'t:R5
28
F "CILT~.s
J. ...
P IO~F."A!)'5
VIII SPORTJ\'& . • .
• • • ..• •• .
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D' EXCUIIS1QSS .. • ••• ,... .•• • •
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42
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vichy et ses environs
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Subject
The topic of the resource
Vichy (Allier) – Guides – 20e siècle
Vichy (Allier) – Cartes touristiques
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Librairie Hachette
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1910
Type
The nature or genre of the resource
text
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
48 p.
application/pdf
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) V10 910.2 OFF
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_55849
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26664/BCU_Vichy_55849.jpg
Vichy (Allier) – Cartes touristiques
Vichy (Allier) – Guides – 20e siècle
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26615/BCU_SPA_treatment_358510.pdf
d291eb4e8a5390e6192b60e5c95a8c4b
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Text
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SELECTION OF PATIENTS
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�PR INTKD
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ADLARD AND SON
LONDON AND DURK IN
�IREFACE
TH E foll owin g pages a re found ed on a presidenti al
address whi ch was read befor th e "\Vest L ondon
Mcdi co-Chirurgical Society a nd s ubseque ntly published
in its J ourn a l, and in a bstract in th e L aI/ cet. The ncw
,c.,'//l({' Ille da//' of jJ,,/J!/ml/o/l ,1 la7(l I/(H /ii!t!l1 passl'd /11
F nlllCl' l's l lf,/isu'
/1 , ~ a
71!.\'c dl' Si.!our (CrJrn.\/,o/ldi llj; 7/lilh lite
Cerma l/ fi:/frla:xc) 7/111l'rl1 is l i kel)' 10 Icad 10 nuliml c!mllj;f:.r
.1 I/(/ve ill(or ll/III/oll tlm l V i eil)'. 7tl11(1se
a/ F rf/ICII .l'PliS.
ùliti a lÏ1Jt' ill l it, promotioll o(llris J/ll'anll'I' dl'.I'l'n)/,s l'I!cogll itiol/,
lUIs n!lwu!y /alu'lIf/t'pS 10 raisf fillufs for IIIf fm/idlishllll'lIl
of tlu 107fl1I , 7"1,,,/1' al the ollier spa nd7'I'rsdl' cr i/ir/url I llI'n
i.l' WI!t,' /lIIpl'lI1'f ll/eli l /1I Illt' 111:t;'lt'IIÙ' (ol/(l illr))/s.
n ta bl improv mcnts a l th
spas, a nd of resour cs th y
may posscss th a l a rc n t sh'lrcd by th crs.
t 1. v /\ fiTON
L
l' 1./\
N il
ja l//far)',
' )0;,
N,
'9' O.
S. \\'. ;
�IREFACE
TH E following pages are ~ llndcc1 on a presidential
address which \Vas read bcfore the \Vest London
M dico- hirurgical
ociety and subsequently publishcd
in its ] urnal, and in abstract in the LaI/cet.
The new
sections have been supplement d, with the kind permission of the proprietors of the Pl'{/ctitione1', by a few
extracts [rom some
ontributi
I1S
of mine to a
pecial
umber on hcalth resorts and climatic treatment.
1 hop , b fore very 1 ng to com piete a fuller treatise
on balneological method in which a mor comprehensive
view of the wh le subject will be taken.
J n th m antim , l sh llid be glacl to hear [any
notabl improv ments at th spas, and r resources th y
may possess that are nol sharecl by thers.
ki ,v
STON
l' u ,
L ON I)
'E,
,
)111111(//')/, iC) 1O.
S.W ..
��SPAS REFERRED TO SV NAME
IN THE TEXT.
Aix - la - Chapelle
Aix - Ies _ Bains
Baden Baden
Baden Weiler
Bagnoles - de - l'Orne
Bath
Brides - le - Bains
Buxton
Caledon
Cauterets
Châtel - Guyon
Cheltenhal11
Church treUon
Contrexéville
Oroitwich
EI11
Evian
Franzen bad
Gas t in
Hammam R'irha
Hêurogate
Helouan
Homburg
Kissing-en
Kreuznach
La Bourboule
Lisdoon varna
L1andrindod
L1angal11march
Luchon
Maricnbad
MoHat
Mont - Dore
Mont' Estoril
Nauheil11
N nndorf
Ncucnuhr
Oeynhau en
Plombières
Royat
St. Moritz
St. Nectaire
Schinznach
Schlangenbad
Schwalbach
Soden
Spa
Stafford
S trathpeffer
Uriage
Vernet - les - Bains
Vichy
Vittel
Wiesbaden
Wildbad
Wildungen
Wood hall pa
�SUMMARY OF CONTENTS.
Are minerai waters really useful ?- How to select pasClimatic advantages of British spas- Where to lodge
patients- Aims and limitations of spa treatment- Its
general resources- Air, exercise, diet- Dietetic sanatoria
- Thermal influences- Carbonic acid, sun and mud baths
- Douches - The dissolved salts - Radio - activity in minerai
springs- Domestic versus spa baths- Spas for winter
months - Mineral waters· taken internally- Odgin of
thermal springs- The rôle of suggestion in spa practice Elimination by the kidn ~y - Earthy
waters- Rcnal spas Stonc and cystitis- Elimination by the bowel - Spas for
arthritic diseases - Intensive treatment of syphili
Thc mercury - sulphur ynthesis - Respinltory catan·h
Albuminuria Ner·vou diseases - Chronic constipation
Colitis- Pelvic exudations Comparativc valu of minerai
water in anœmia Iron spas Arterio - cler·osis- Prccautions in the clcction of gr·ave ca es for spa üeatmcnt Obe ity - Treatment of diabete at home and at spa
Phlebitis and varicos vein - Arc fcebly mineralised
pring equivalcnt to tap watcl"?
Alkalinc waters ulphlll" water and spas - Col11mon <tlt water and pas
- Comparisons betwccn French and Gennlln spa.
�SPA
TREATMENT
THERE is
ne que tion which l have seldom e caped ,,'hen
reading papers on balneological topi s before medical societies.
It has generally been put as follows:" re these water really
usefu l, or is not the benefll derived chiefly from the complete
change in the patient's surroundings?"
uch a que ·ti n aptly
illuslrates the attitu:le towards spa treatment of a large body of
prof ssional-and l may add of lay opinion. And what i the
answer? It is that for one well-defined group the ben fit accrues
entirely, ane! not mercly in great part, fI' m change of surroune!ings
and habits, but that a uffi ienLly radi al alteration in lheir habits
could not b indu ed in this las of patient say by the omp lling inITu nce of the ri tuai ass cialed wilh min rai water tr atment. But it must be al on
add d, and with quai emphasis,
thal for anOlher group of ases, as w Il defined and pr bably as
larg , lhe preponderating ben fil is und ubledly lerived fr m the
stri L1y bain ological pr edures.
Ir 'eping lhes two lasses sharply defll1ed and separat cl in our
minds, we may th 11,lI'ith ut danger of onfusion, r cognise a third,
which derives benefit from ail the r sources of the spas virtually
in >qual pr porlions.
medi al man will find the 1 reliminary part of hi . ta k in th
hoi > of a spa mu h simplified by r membering tbis tbree-fold
aspe t· and after ma ·tering the general prin ipl s of 'pa treatm nt,
by th division of p. tient into tll'O alegorie '. l' irst, that of those
wh require some type of water or som form f treatment f und
al ils b 'sl in a limiled number f ·pa'. lier il is
mparatively
eusy lo h ose a spa. The selector should firsl uscerlain the names
�JO
SPA TREATME T
and leading characteristics of the principal resorts belonging to the
group required, which be may do by consulting sorne small work,
such, for instance, as the special number of the Practitioner already
referred to, in which none but the most accessible and best frejuented spas are accorded a separate description. He should
then, from every possible source, sUI plcment his information about
these particular spas. In this way he will avoid the confusion
whieh is apt to be the result of consulting the larger manuals to
begin with. But whatever the methocl, l must wam the reader
against the view that it suffices "to just look up where the patient
'hould be sent."
0 book that ha been wrillen will enable thi
~ at to be performed witb success.
1 he patients oming under the second atego ry are tbose in
whom the malady, bcing less weil lermed, may probably be
beneflted by the reSOlli' es of a larg number of spa'. lIere wc
have to dctcrmine what xactlyare the unfav urable features of
his present nvirol1mcnt, and tben t d cide whi h of the resorts
will best provid ' the re juired ntrast. That is by no means easy,
and \l'hen we are dealing with a maller of omplaisanc and not
of necessity, the difficulty is not diminish 'do It is for su h as s
that personal knowl clge of 10 al fa tors m. y prov indispensable.
'limati differen es inOuen e lm'gely the hoi e b tween a British
and a foreign h alth resorl. It is difficult to for 'cast the weatber in
Englancl, but we know that in summ'r it is likely to be 0 1er and
damper than on the European mainland.
Th sc 'onditions
favour b clily a tivity, so that th gcneral principl is at n e
established that our spas arc su it 'cl for th s patients who an
take activ open-air XCI' is', whcrcas the higher t mperaturcs of
ontinental resorts are morc agreeablc for the se lentary. Th e
' 0 1 English summ r limate neither restrain' l10r over-stimulates
tissue x hang , and so is adapt cl for as s in which no grcat
hang' in body-habit is dcsirablc.
n Lhe oth r hand, the abs n c
of surfi i ntly high tempernturcs r ·nclers dirfi ult intcnsive bnth
lreatm 'nt, and wh n this is incli al cl the British balneologist
works at a disadvantagc.
, Iltincntal spas do not in rcality ompelc \Vith British, nor
�PA TREATMENT
Il
British with continental-theyare complementary to each other j
and if the inhabitants of central Europe were as weil aware of our
c1imatic advantages as we are of theirs, there would be an interchange of vi ·itor. to the spas, instead of, as now, a movement in
only one direction .
•-\. feature f many of the continental spas is the direct supply of
mineraI water to some of the hotels and the grouping of others
arOl1nd the prings. Convenient as one arrangement or other may
be f r deli ate patients, they entai! di:advantages for the more
r busl. On the advice of fri nds, visitors generally find themselves
lodged in aravan. erai built near the springs, and 50 in the most
'rowded and 1 w-lying part of the town. As a rule their court-yards
or gardens arc small, and the 50 'iable Hriton thus fll1ds a ready
excuse for spcnding mu h of his spare time in the lounge. A a
contrast, on the outskirts of the town, IYhere the irculation of air is
freer, are to be found the foreignel's, as we al! them evcn in their
own ountry, sitting for long bours in the pleasant gardens of their
villa ', built for the most part on the rising ground, and 50 cnjoying
the open air of ",hi h it is our tradition to suppose them afraid.
J, rom which may be drawn the moral that, after the se lection of
a spa, we should n t ncglect to nsider wh ether the patient should
live n'ar the springs ~ r bathing fa ilities r go farther afleld for
frcsh air.
Th re is apt to be a ertain evasiveness about balneological
IYhi h is on ly t 1 e avoid d by bringing the
lit 'rature, a vi
fllndamental fa ts into close ap[>osition. L 't me, lhen, ask attention t a series of propositions, whi h, moreovcr, will save mllch
rel' ·tition Inter n:
(J) 'l'he prin il' 1 aim of spa lrealm 'nt i the rcg111ation of
m 'tabolisl11 and lhc prom tion of x l'clion.
(2) The lr atment ' nsisling as it docs of lhe specialised use
of IYhal ar' known as nntural r ' m 'dies, is to be 'onsidered in
r 'lalion to 1 atients who cannot, or will nOl, employ ll1cse mean '
al hOI11', or who for som' rl!aSon arc Ilot al11t!nable t drug
trcalm 'nt.
(3) Though spa treatment is orteil merely an alternative for
�12
SPA TREATMENT
other methods it is pre-eminently suitable for cases on which it is
desirable to concentrate a number of differing influences.
(4) Cases in the subacute or cbronic stage and where there is
plenty of reserve force are alone suitable for thi s treatm ent. Th e
acute, or those wbi ch are tending to an early fatal iss ue, sbould be
rigidl y excluded.
(5) Spas may b e used for propbylaxis, but c1ima tic sta tions a re
to b e preferred for onvalescence.
(6) Whenever tb ere is a suspicion of viscera l di ease a reexaminati on of the patient sbould be made imm edia tely before
bi s depa rture.
(7) F or tb e subjects of menta l im pairment wbat are ko owl1 as
"nerve-spa "should be chosen, a nd even to th em none bu t th e
sligbter ases sbould be sent.
(8) The best res ults From balneotherar y are obtained in th e
middle-aged and in young a dults, whil cbildren and old people
are more benefited by c1imat ic influences.
(9) Ooly by th e most careful application of gene ral principles
an patients be properly selected for spa treatm ent, for though it
has ontri b uted mu h to the a rt f healing it ha oot added a
single speciflc to th e s ien e of medic ine.
(10) Tbe maxim, "Hou C/lratw' qllt CI/ra t," applies with especial
fo r e t those who are sent away from home. 1< ull bene fit may
be o nl y expe ted when th e pati ' nt an leave bu siness and domestic
w rri s behind, and fa e \Vith cq ua nimily th e co· t f the trcatm ent
and of th a m ni ties of spa lire.
B aring thcse propositions in mi nci let us pas!> in rev i w the
resour es avail ab le and the ways in \l'hi h lh Y a re turned lo
a c uut, b ginning wi th at m .. ph eri influen es.
At a il spa it is onsicl rcd of primary importance tha t th
lim ati ond iti I1S should p rmil of th e enj oym nt f a bundan c
of fres h a ir, and th a l any d rI ien ies of Nalure in thi s respe l
shoul d l ' rem d ie 1 by a rli fi ia l l11cans. As if, by a prov ide ntial
ar ra ngc ment, mineraI spri ngs are usuully round at a mod r::tte
a ltitu l, in vallc)'s lad on their 51o lP5 with sheltering lre ,
and shiclded fro m th e 'older win d. by th, d isposi tion of th ir
�SPA TREATMENT
13
neighbouring mountains. Where natural sbelter is insufficient art
steps in, supplying it by the construction of embank.ments, the
erection of shelters, and by plantations of trees.
When the
mountains are not of easy ascent funicular railways are usually provided to the bigber elevatiol1s, where sbelter, natural or artificial,
is agail1 to be found.
These dispositions allow tbe weakly
patient to stroll or repose at will in the open air for longer periods
than would otberwise be possible.
Anothet advan tage of such
carefully planned sbelter is tbat tbe patient may return to tbe
open air comparatively soon after taking even a very hot bath.
ext with regard to exercise. At most continental health
re ·orts many miles of splendid walks ha.ve been laid out. Directions, distances and gradients are so plainly indicated that regulateel walking exer ·ise is easily planned and carried out. Further,
to meet tbe needs of those who will not exert themselves, except,
so to speak, under the eye of a ganger, there are nearly always
Zander gymnastic institute , where every muscle can be brought
into play, while, in additi n, manually given J110vements are
availal>le for those who may require thel11. In any case, the
ust0111 of promenading while drinking th waters induees the
patient almost un onsciously to take walking exercise to a fair
xtent.
Diet at the spas is a tickli ·h subject tü hanclle, and in print we
find it treated with a reserve which, though prudent, is llninforming. In D rmer l ~ \ys
the diet was governed by the name of the
disease, or was influenced by the supposition that some of the
arli l 'S f every-day nsul11ption would lash w.ith the action of
the mineraI waters.
l:'hysicians handed to the patient a tereotyped diet sheet, and adheren c t its restri ti n5 was lemanded.
Thes printed li sts are now seldol11 seen, and it is the fashi 11 t
say that the di t is orelered aceording ta the ol1stitlltion of each
individual.
In pra ti e, however, what fLen happ ns i · this.
The ~ rbidden and the p rl11itled articles are written out in
parallel IUl11ns but when any of those allowecl are distasteful to
the patient, or any of those banned arc a eplable, an inter hange
of tbe items is effected !
�14
SPA TREA l'MENT
ow, used with discretion, that is by no means a bad way of
arriving at a suitable diet for some invalids. But, when stringent
restrictions are necessary, restraint must be exercised not only
over the desires of tb e patient, but over the actions of the autocrat
of the kitchen. In such cases, even if the patient is strictl)'
obedient, th e attempt to control hotel cookery often becomes a
farce .
Doubtless man)' doctors are well yer. ed in the theory of dieteti "
and not a few of tbem possess cookery books; but one wbo prescribes dishes by book formulre and f ndly expects his patients to
be served with a repas t in strict ac ol'dance is re l'oning witbout
his ook; while if dishes are ordered merel)' b)' name their actual
compo ition will be equally uncertain. It too often happens that
the invalid cookery bool' is ompiled by an amateur cook, with the
assistance of a m di al man, or under his patr nage. ln revie ll'ing
one of these omposite manuals published in hi.
untrya Camous
French ulinary xpe rt states exp li itly that th directions given in
most of the re il es cou Id not possil 1)' be carried out, a dictul11
whi c h ] r. Sternb rg quotcs \Vith appwyul, adding that it applie '
with eC]ual validity to man)' of the 111< st recent erman publications of similar origin.
Whenever di t is of importan e (and when is it not of imporlance to th e invalicl ?) th • best of ooks is in lispensable. l \S it is
nol to 1 e expe 'ted, an)' more than it is cl 'simble, that a ulinar)'
arlist sh uld 1011' '1' his professional dignity by lrying lo 'omply
wilh ill - onccived directions, th e ut 'ome is onfusion and disorder- 'onfusion to the mind of th e pre~
riber, disorder to lhe
digestion f the patient.
, wc ar ' for el to th' con lusion that th e do t l' '(ln seldom
'ount upon knowing the exa 't '01l1[J sition of hi . patient'!; repasts,
at uny rate, as s · rn.:d in most of the oS11lo[loli tan hotels.
t
IIomburg and some lther spas oml1lenùab l ' and parlially su' 'essfuI aUempts have been made 10 soho , tb 'problem of holel ' okery
for invalids.
ev >rth·1 'SS, my pres 'nl infmmaliull leads me to
b ,Ii '\' , lhnl a pali 'nt sent Ol\l'U) rum home fur a 'ure cl 'pendent
('hiefl)' on diel should be placet! in a di 'telic sanatorium, where lhe
�SPA 'l'REA TME T
IS
kitchen is under the direct supervision of a medical expert, and
where whatever is ingested is controlled in accordance with the
results of a scientific investigation, both of secretions and of
excretions.
It is my conviction that to tbe sanatorium will belong, in th e
near future, the practical application of ientific principle' in an
increasing number of maladie. . Every year these in titutions are
incrcasing in number, in effic iency, and in magnificen e. They
have alread)' nearl)' ompleted the conque t of Ma)'fair and Belgrav ia; tbe attitude of Harle)' treet is more con ervative.
As \Vith aU that is human, sanatorium tr atment lends itself to
abuse. To anyone wh can find profit or picas ure in acquainting
himself with the seam)' sicle, l commend the picture, overdrawn
though it is, presented 1 y lIIaartcns in his somewhat gloomy novel,
"The ew Rcligion. "
At most German health-rcsorts preparations of modified mil k
are in use. The oldest of tbcm (milk sourecl by lactic acid
fermentation) is still the best, and l feel sure that many f
the ures ascribed to the various airs and waters should properl)'
be placed to the credit of that health-giving fluid.
The next, and of oursl.! in man y instances principal resource
is the bath.
Baths at diffl.!rent temperutures stimulate the elim inatory fun 'tion of the skin, further gl.!neral and local tissul.! exchange, relieye
ongestion of internai organs by dire ting a portion of thl.! 1 loodstream to the surface, ami prol11ote thl.! resolution of inflammatory
pr du ' ts.
f hief importance in balnl.!otherapy is thl.! thermal factor- the
foundation stone, in fact, of the wholt.: superstru turc.
Baths
given between 93' and 9So F. are said to be at the point of thermal
indf~
' rcne.
They gin! rise to no change in the distribution of
the blood strcam, or in the heat regulating l11ecbanism; but subjectiv 'Iy, th 'Y have a sedtttiv' innuen e on the nerl'ous systcm.
If thl.! temi> 'rature of the bath is slighll) lo\\'ered a slight ' hill is
felt, the esscls of the skin contrnct, and an increased volume of
blood passes through lhe d 'eper part of the body, with n. consequent
�16
SPA TREATMENT
increase of nutritional activity in that situation j at the same time
the heart beats \Vith le s frequency but \Vith greater force.
If, on the other hand, the temperature of the \Vater is slightly
raised, the normal loss of body-heat is checked, the vessels of the
skin dilate, and congestion of the deeper parts is relieved by a
diversion of the blood- tream to the periphery. The heart beats
considerably faster, and for a time \Vith greater force, but owing
to the vascular dilatation blood· pressure is only a little raised.
ince the peripheral parts of the body are now better supplied
with blood, nutrition takes place there with increased activily,
and the absorption of morbid products is favoured . .
If the temperature of the bath is further raised respiration
quickens, the healt beats \Vith much greater force and frequency,
va cular dilatation becomes general, and blood-pressllre ris s,
\Vith a consequent stimulation f general metabolism. When such
a bath i.. ontinlled too long th heart 10. cs its power, and
general exhaustion ensue. If, instead, the bather is removed and
suitably ov ree! with blankets ooling is grae!ual, and the influence of the original thermal stimulus is greatly prolongee!.
The acti n f the thermal fa tor j believed to be practi a lly
unchang d when highly mineralised waters are employee! . !ts
incidence, however, is modifled in a r markable manner by the
pres n c r free carboni a id.
ln a bath freely harged with
this gas the body of th bather is oated with a lay r of bubbl s,
tou hing ca h oth 1', but leaving betll'ccn th cm tiny spa es, where,
of cour e, the water Ol1les into dir' 't conta 't Il'ith the skin.
ompared with \Vat r arboni a id is of low ndu tivity, and is
il. If a 'hemi 'al irritant.
s the bubbles. burst Rn 1 re-form th
gas- overed and the water- ov red spots nr - ontinually hanging
pl, '.
It i ', then, as if a vast nllmb 'l'of 10 'c1)' appos d o l
and warm points \\' TC alternat ' Iy appli -d to and withdrawn from
th surfa e of th ' b cly. Thes' rapidly alt'rnating stimuli p rmit
the mploym 'nt fa omparatively 001 bath, and whil n utralising the disagreeable f~
ts of a 1 IV temperalur they aeld an
bilamting ffe 't of th ir wn.
Th 're ar many e! vices for harging baths ",ith arboni a id,
�SPA TREATME TT
but in those that l have tried the bubbles did not cling to the
skin so well as when natural gaseous water was employed.
Other agents besides mineral-water baths are employed for
bringing thermal and chemical timuli to bear on the skin. Of
these we may dismiss vapour baths a belonging rather to hydrology than to balneology; while sand baths and dry gas baths are
falling into disuse.
For sun bath s, 50 much in vogue where generous unshine prevails, the ideal situation is on a 'andy soil, by the side of a river. A
fenced enclosure should be provided, furn ished with seats, shelter
and gymna tic appliances .
lIch a bath, ane! one of the be t
arranged of the kind, is to be foune! at Kissingen, where it is held
in high e timation for its fortifying action against chi ll s, and on
acco unt of its tonic influence, in neurasthenia ac ompaniee! by
torpor.
Of more delînite tberapeutic valuc, as well as of wider sphere
of action, are mue! and peat applications, which, employed as they
have been for centurie. , continue to gain in favour.
There is undoubt e!ly something r pu l 'ive about the idea of
peat and mud bath, ane! a strong onvic tiOl1 of the ben fIt likely
to be rec ivee! is generally requir e! to nerve the int ne!ing bather
for the orcleal. l bav myself only once tri d a peut bath. For
years Ioule! not summ n courage to step into a mixture out of
which one com ,at any rate on th fIrst occasion, e!isgustee! at
the tarry oat ane! wone! ring whether it will ev l' wash Fr. It
may have bcen that l was 11 t a uitablc subje t and tb bath t 0
far abov th poin t of thermal indiff pn ' e, but the delightful
sensati ns des 'rib e!1 y 50 many bath rs were rtainlyab ent.
Th prin ipal a tion of peat, as f oth r bath s, is du to thermal
stimuli, whi h arc, howeveJ', 50111 ",hat modifiee! by the ch mical
onstitu 'nts of the peat, while the greater density of the mixturc,
hy 1 wering one!u tivity, P J'mits the use of a ",ider range f
t 'Illp ' ratur s than \l'01l1c1 be possible with wat r. At indiff l' nt
t mp ratur s th baths arc valliabi ' f r the r 'e!u 'lion of vas ular
lension, ane! ar som , times b J1·fi ial for ardia -irrilabi lily; \l'hile
in n uri li ', rh 'umatism, and
asi nally in goul, they arc given
�18
'P A TREATME T
at higher temperatures in sub. titution for hot air or hot ,rater.
In these morbid states, a weil as in cases of pel vic exudation
and of dermatitis with vascular engorgement, the facility with
which the thi k paste can be applied to limited areas is an
important advantage.
F or the treatment of such maladies tbese agents may be regarded
as substitute for batbs or poultice', which, in man)' instances,
might just a weil bc employed at home.
For the al1eviation, however, of hypercesthesia with mental
irritability, associated as it is sometimes with morbid self-conthere is no sati factor)' substitute for full peat or mud
sciou. nes~,
baths; but it is essential that the patient should be sent ta a
resort where thc)' arc thoroughly understood, such as Huxton,
'pa, Franzensbad or Kissingen.
If there are any members of our profession whose memory
requires that every fa t should be flUed with a formula, l would
suggest that the peat or muc1 bath be mentally labelled "the
balneological l'est cure."
omes, perhaps, the
Text in importan e to the thermal f, ctor
dynamic- that is, the influence of water in motion.
This i~ br ughtto bear in se\'eral different ways. At Plombit:res
a stream of \Vatel' from a submerged pipe plays upon the abdomen
while the patient lies in the bath. At Mont-Dore, thc bathcr
stands or sits while a jet of very hot wat '1' under on 'iderable
pressure falls upon him from abuve. At Aix-les-Bains, the dou he
is proje Led from a short distance, massage bcing given al the
snll1e time. j\t Vi hy, the water falls on the re umbent patient
from perforat ,cl roses, as from a series of watcring pots. While
the \ 'ichy douche produ es grcatcr exhilaration, the \ix llnd
.I\1ontJ)urc douches are superiur for trcatmcnt of 10 al affeclions,
The mincralisation of u bath is of importanœ quantitatively
rather lhan qllfllitativcly, Il)' this 1 mean that th' action of the
dissolved salts d'pends hiefl)' on theil' 'on entration,
The
min 'raI clements Ll t by COI1\' ')'ing a ~timuls
t(J tbe 'utaneOllS
11 ' l'\'cs primarily, and through them to the gcneral nel'\'OllS system.
�'PA TREAT IE T
They 0.150 render the skin hygroscopic, and, thus modify its
evaporati \'e function , It is now uni\'er. ally admitted that the e
salts do not penetrate the skin and enter the blood-stream.
Bence, if sedation followa bath containing a salt such as potassjum bromic1e, the explanation must be sought, not in the specific
a tion of the drug, but in the proportion of the total salts, in the
tem perature and :luralion of th bath, and possibly in some
extraneous influence, such as suggestion.
It is a cu ri ous faet that, when a natural minerai water bath is
taken ontaining from about·s to 2 parts per mille of neutral
or alkaline ait, a sedati\'e effect is noticed by man y sen iti\'e but
not imaginative persons. l believe that tbis may be ascribed to
the 'pecific action of bypotoni
olutions of the strength mentioned. Il has been suggested that it is due to the radio-acti\'e
emanations which are s 'often abundant in these waters of lo\\'
mineralisation,
few words on radio-a tivity may not be out f place. Of the
radio-a tive elements present in minerai waters, a gas-like substance, known technically a "emanation" is that \l'hicb is
beli ved t possess the chief therapeutic poten y, "'hen the
b dy is immersed in a bath harged with radium emanation, but
littl of it penetrates the skin, though a considerable amount is
inhaled as il escapes from the surface of the wuter. As originally
pointed out by th
uries, and subsequently confirmed by others,
radium 'manation exer 'ises no per 'epLible physiological inOuen e
on heallhy subje ts, [t has, hO\l'ever, been found lhatin ,'ome
m rI i 1 ndilions an emanation balh is followed by a defll1ile
r 'a lion. ] oints affected by chroni rheumatisll1 bec me additionally painful and swollen for a time, while there is a diminution in
th e original pain ànd s\I'elling later on . This is the 'xa ' t
seque n C freC]uently obser"ed in rhCLllllati patients during a
ours' of natural minerai water buths, These so-called "thermal
'rises" \\'ere, al rlrst, a' ounted l'or on the supposition that they
\l'ere indu 'ed by the saline 'onstilllenls of the \\'atel'. \\'hen it
was found that som\! of thl! most feebly mill\!ralised lrater:; gave
rise t the sharpesl rcaction this explanution had tu be abancloned.
�20
SP A TREATMENT
As time went on, tbe belief arose that the cau ative factor must be
pbysical rather th an chemical.
To thi· theOl'y Baron Liebig wa' the first to give autboritative
expression. Much against hi' will, that famous chemist \l'as
induced to take a thermal course at Ga tein. Greatly to his
surprise-for h e del1lon trated by analysis that the waters contained no chemical constituent of adequate therapeutic potency
-he nevertheless derived considerable beneflt. He wa driven
to the conclusion tbat the missing explanation must be sought in
some undiscovered phy ical prop rty. This physical property is
no\l' supposed to consist in radio·activity- a quality in which it ig
interesting to note the waters of Gastein :urpass those of any
other pa.
It has been mentioned that rbeumati j ints react both to artific ial manation water and to natural radio-active water in the
same way. '1'0 this there is tbe intere ting but by no means
surpnsll1g rollary tbat no such rea tion is, as a rul , obtain d
from the use of the natural or the artifi ial produ l in typical
-ases of rhcumatoid arthritis. Thi s agreement of th negative
on lusi n that radio-acti",ith the po 'itive eviden e favours th
vit y wiU hold its ground as one, at least, f the fa tors demanding
considerati n in any explanalion of th action of min l'al prings.
gain, il ha ' be n shown lh l muriatcd waters 1 ssen th a tivity
of lhe pel li ~ l'men l, bul when naturally radio-a tive th 'Y hav n
l.
Wh n il is 1 oint 'd out that p Plie a -tivity is
su b ef~
in r a. ed by manali n gas, lbal lhis is the factor n ulralising the
inbibilory innu n of thc chlorides IV uld seel11 to be a justifiable
infcrcn c. Il is of intcrest to note lhat among some of the
llomburg springs, of olh rwis nearly similar omp siti 11, the
ord r in Aï ieney \l'bi h tradition has estai ]ished 01'1' sponds
with th ' grac1n.lion f their radio-a tivily as l" cn tl y as rtained.
ln balncology in~
ren es fI' 111 'x p rim nl ar' oft n ail y'd
with doubt, 'l'hile it is th ' fat
f m ' re sp ulation to b· 1 urely
Il is on1y fair, th 'r for, to admil thal th
viden e
pr "isional.
r hav qu t dis by nu 111 'ans univ 'l'sally a . 'CI t 'd as lccisivc r 'garc1in f the 1'(J!e play .(\ by radio-a tivity in nalural minerai wat rs.
�PA TREATMENT
21
A machine for the producti on of e manation is now procurable
from a German finn, and anyon e who desires ma}' indulge in
experim ents with that elu ive gas.
Here may fitly be discu sed the claim of most hydrologists, that
baths at a spa are much more efficacious than those g iven a t home,
even though th e solution employed, the temperature and the
duration of imm ersion are the sam e. Th e problem is in it elf
a difficult on , and a sufficient number of experim ents under test
conditions for its sati factory soluti on have not r et been carried
out, while some of the factors are impondera ble. W e cann ot
entirely di ssociate the ffects of th bath from th o e attributa ble to
oth r concurrently used th rape utic age nt, and as to the baths
themselv s, w an seldom be sure that th ey are given in exactly
th e sam e manner at hom e and at the spas. The bath in an
ordinary private hou e seldom ontains a much \Vater as that at
a bathing stabli shm nt, and though th e initial temperature may
b identi al in both as s, in th e domesti bath it is seld m
maintained throughout th e imm ersi n, as in a spa bath, whi ch is
wall ed in to prevent heat loss. Though appar ntly trivial the e
two fa tors are onsid ered by Professor \\'eintraud, f \\"je baden,
suffi ient in th emselve ' to a
unt for th e differenee in the results
obta in ed. 1'0 me th y d not s em acl cquate, and there a re
oth ers l 1I"0uid take into onsi lera ti on.
ln English private houses lh e bath-room is seldomuffi iently
warm d , h t tow 15 arc forgo lt n, and lhe neeessity r l' lh e imm e
diate transferen e f lh bathcr to a uila blc ooling hamber i
t 0 oft n n ' gleetccl. Th er ' is a lso lhe uri us fae t thal, owing,
perhaps, to some differ 'n e in lim ate, th ' warm re lining ba th
must usua lly be given in • ngla nd a t a slightl y highcr temp rature
than in entra I Europe.
ln wha lever way th value f these fa tors may be se parately
assessed, it mu st be admitt 'd that the ba lan e of adva nlage rests
with ba ths give n at properl y eq uipped heallh resOrts.
In th e fam us spas of 'entral E uro pe bath ' a n be ta ken wi th
adva ntage onl y during a short p riod in th e summer. Most f
lhem a re 1 lied for seven month s of th e y a r, and but littlc fre-
�22
SPA TREATMENT
quented during :May und eptember, the first and last months of
their sea ·on. In Europe, the best resorts fOf a thermal cure in
\l'inter are Vernet-les-Bain in the Eu. tern Pyrenees and Mont
Estoril in Portugal. In Jorthern Africa, Hamman Rlhra and
Helouan are the best kno\\'n, while in South Arrica, olVing to the
reversaI of the seasons, the bathing time at aledon corresponds
with our winter months.
Pa sing nolV to the uses f mineraI \l'a ter tak n internally,
some spring. are so ri hly mineralised that an ordinary gla "
9 oz., represent· a tangiblc phanna euti al dose or their salts.
Hence their primary action requires no explanation. uch springs
ar the hOllssy Perrière of La Bourboule, th alkalinc springs of
\lchy, and the :lvlarienbad J'reur,brul1nen.
~[any,
perhaps the majority of ases in whi h arsenic, sodium
bicarbonate and sulphat are indicated, can be treated just a:
'l'cil at hm' by these agcnts given in the 'onvcntional 6 oz.
mixture. There are instances, bowcvcr, in whi h the natural
wut r answers better than the pharmaceutical produ 't, a fa t of
whi h we are impell 'ct to seek for an explanation.
'ume impute the differ 11 e partly to th imaginati n and partly
ther.,
to the chang' in the paticnt's II'hole manner f life.
among whom arc, of 'our 'c, the spa practitioners, assume that th
pro lucts uf aturc's laborat J'y arc alway: sliperior to those of th '
hemi. t, lhat minimal quuntities of th r salts onlaincd in these
wat'rs al' important adjuvants, r lhat there exist in th ni
unknuwn clements of high th rap 'uti polcn y. '1 hese last
sugg 'slions arc not lo 1 e dismiss 'd \l'ith cont 'mpt. Therc al"
prings of cxlremely f ,ble minerali:ation
ntaining only salls
'on:idered pharma 1 gi 'ally incrt, yet th walers of ",hi h hav'
b 'cn drllnk by lhou:ands of pali nts ~ r hundr 'ds f ycars, an 1
r them an l lh' '1" dit lh 'Y still
slill mnintain lh il' popularity.
enj y may be said in l resid ' Ill Lin 'uln 's phrase, that "though
you l1lay fool SOl1lC uf the pc [lie [lart of the tim', you nn't fool
al! of lhe peopl ' al! of lh ' time,"
l'or enluries it has be 'n 1 eli 'ved th al the lhermal are of
highcr themp 'uti . !J0len 'Y thnn old springs of like min 'ralisnti n,
�SPA 'l'REA Tr.ŒNT
and now Armand Gautier bas advanced tbe bypotbesis tbat tbeir
origin is totally dissimilar. Gautier rem inds us tbat cold springs
are derived originally From surFace waters, wbich, after percolating
through the underlying strata, have collected into subterranean
reservoirs. Returning to the surface, they are taken up by
evaporation into the atmo:phere, again precipitated as rain or
de\\', and so on in an unending cycle.
This theOl'Y of origin he chal lenges as applied to thermal
springs. In certain primitive granitic rocks he has found the
elements f water in stable forms of ombination. One kilo of
this granite heated to redness yie ldecl him 2700 c.e. of gas in
whi h hydrogen predominated. Tbis hydrogen, which is COl1tinually distil1ecl [rom gran itic rocks at gr at dp.ptbs, he believes ta
unite with the oxygen of the metalli oxides also found there, ta
form what he calls nascent or "virgin» wat r, whereas by comparison cold springs may be r garc1ed as onsisting of already
usec1 or exhausled waler.
These vie\\'s are confidently advanced.
houlcl they receive
onflrmation the study of the properties of thermal waters will be
Învcsted \Vith a new interest.
l have now utlined the \\'ay in whieh are u ed the tbera1 culi resour es e01l1mon ta ail lhe spas- air, exercise, diet and
waters. l think it will b re gnisecl how wide must be the range
of their intluen e when thus mobilised and used in ombina·
tian, for harmonised o-operation is the key-note of su cessful
spa lreatment.
It IV uld be superfluous ta leseribe in cletail
how lh y assist metabolisl11, or how x rction by the sk in i. promoted.
Before passing on to metbocl' more spe ia! in chamet r anù
mol' limiled in lbcir rang of aPllieatiOll, il scems to me
desirable to ommcnt on the subj t or sliggestion in its relation
ta S[ n. praetiee. Th re arc s epties who ontend that sllggestion
is its alpha ancl omega. In tbeir vicw the \Vat rs mcrt:ly sup l'scde as polari 'ing agents the p lish cl dise of the early l11esmerists.
This, of ourse, is an exagg ration. Th plain fa t is, tbat lInd l'
the onditions of spa treatment suggestion an be more boldly
�SP A TREATMENT
used, and consequently is u ed with more Frequent success than
in the ordinary consulting room.
Take it arithmetically. Let us suppose a doctor in an important town employing suggestion in a thousand case, out of which
one in every ten failed to show striking benefit. Of the communit y to which hi practice is confined, there will be one
hundred members ready to inform ail oncerned that Dr. Blank's
assurances are not to be relied on. The condition are radically
different at a spa. There the do tor need 110t have so much as
an unpleasant leave.taking to fa e, even jf the pati nt is apparently
worse. Hc sends thl:: uff rcr home, or to a climati stat ion for an
after-cure, and in the ac epted formula confidently affinn that
the eed have been sown and the harvest of good health will
as uredly be reap d in the near future.
houJd thi Jast happy sugge tion fail th patient is not Iikcly
to re-visit the same pla e. If, on the other hand, be has been
ured during or after his stay there. it is not unlikely lhal he
will have established the" ure habit." He will th n return again
and again, to add ne more to the band of true beli vers ~ und at
'v ry profcssional health resort, who are such pot nt auxiliaries to
th 1 cal high pri 'st of suggestion.
Returning from this digressi n l om now to the onsid ' ration of ases in whi h climination by thc kidncys r b wels is
indi ated. ln these we find th al pharmaey suppli s us with a
gr 'lt[ varicty of agents, which may successfully ompetc with the
produ ts of th mineraI prings.
ln de iding, th refore, whether or not t scnd th patients t
th m, we hav' to onsider the g n<;ral and specifi resources f
the spas, while laying more str s: on the former.
ichy and eucnahr ar the hief sras al whi h elimination br
thc rennl rout· i: promoted 1 y th use of lh a lkalin ' waters to
1 e found there.
The Vi h)' \Vatcr is mu h the strong 'r and this
spa has a spI 'ndid 1 athing 'stablishment, the best in L' ran e, and
the only one fully 'quaI in 'quipment to th' 'o rresponding instiThe situation of i h)', howev'r, i · unfortutions in ;ermany.
tunnt '.
Tt is mu 'h shut in, and in Jul y and ugust the heal is
�SP \. TREATMENT
apt to be well·nigh intolerable to Engli h people, and l must add
with regret that it is one of the worst kept of French inland watering places.
euenahr is hot, but not stuffy. It do es not attra t
many English patients, so that tho. e who visit it will flnd it rather
dull un less they have some fami liarity with th German language.
-' () I ore recently waters of a different type have been advocated
for l'en al elimination . The feature they have in COol mon are,
besides the pres en e of lime, the small perc ntage of di 'olved
salt·, which in some instances amount to less than '5 parts per
It is believed that these minimal quantitie' are just suffimille.
ient to stimulate the rcnal epithelium, and that the waters pi k
up wa te products and pass through this mcm brane with great
ease.
A special point is macle of their poverty in hlorides, a
quality of great importan e for those who accept \Vidal's hloride
deprivation theo r )'.
The stronger of these watcrs are founcl at Vittel, ontrexéville
and Wildungen, the wcaker at Evian and ,Aix-les-Bains.
ix-les-Bain', one of the gaye"t 'pas, is extraordinarily pi turesCjue. It is splendidly kept, and ex ept that the period of
\\'aiting for a bath is likely to b much longer than that of immer·
sion in it, weil managed. The persistent heat, however, though
l'en lel'ing it tYI i ally suilable for some arthritic ases, is a disadvanlage when elimination by the l' nal r ute is desired.
Villel is fr
from this dl'awba k, the wal'm days there being
al ways foll w d 1 Y 001 nights. Villel has the initial aclvantage
of a v l'y op '11 situation, and the spa town, weil planned originally,
ilt by the sp ulilliv' builder, b ause the sur'an nev r be
roul1ding land is held by lh 'entral administration. Expenditure
on luxurics, as weil as on 'ssentials, has b(;!cn as lavish as it has
1)' Il dis riminating, ancl l clid n t Cmcl la king any really important impr vement whi h wa' llotunder onsiderati n or already
in hand. 11 nour wh re honour is du " and as l am unable t
avoid saying hal'sh things of som of the Fren h spas it is with
ail the greater 'aLisfa tion Lhat l ClI1d m)'sclf able to praisc thcrs,
and to praise this ne without resuvt:!.
l
nnol, howev r, abstain from some expression of r gret that
sr
2
�SPA TREA TMENT
th ere should have been sent to us printed and illu trated matter,
sueh as we are not aeeustomed to receive From a health resort
offering serious treatment for serious malad ies, and whieh does
Vittelless than justice.
A stronger appeal to our attention would be made by a plain
and matter-of-faet reeital of the general advantages of the station,
and stiJl .m ore by a reasoned aeeount of the action of the min eraI
springs eorroborated by the testimony of independent observers.
As to this Jast l should antieipate no diffieulty for l have found
that the best professional opinion in France sets high store by the
waters of Vittel. If my remarks should result in elieiting from the
other side of the Chann 1 information of this kind, wbieh wou Id
stimulate interest and inqui ry in medieal eircles at home, my
present purp se will have been largely fulfilled. Here l an find
spaee only for a bare haracterisation, in a [orm designed to avoid
taxing the memory and to erve as a peg on whieh may be hung
more detailed inf rmalÎon.
l suggest, then, that these live adjectives may suitab ly be linked
with the name of Vittel- ai ry, tidy, dry, lively, sanitary j while
an ther, gouty, indi ates the gr up of patients to be sent there.
l'or gouty onditions the order in im[ ortance runs :
outY dyspepsia, gouty kidncy, gouty arterial degenerati n,
gouty arth riti s, gouty eystiti , gout)' al ulosis.
\Vheth r lhi s order would me t with universal app r val at Vitt 1
l very much question, but my own vi w is that howcvcr uscful
th esc waters ma)' be for the ail viation of symptoms, they ar
more so for their influ 'n e 011 the underlying ·auses.
Though bathing is a subordinate part f th treatment, bath ·
are r markably well given, an 1 l r und th re SOl11e kinds that l
have not met with Isewhere.
ontrexévillc is mu h old r ane! has unfOrlunately considerabl
It was formerly describ d as "a dirty
hygienic disadvantages.
t wn on a dirly str 'am." The str am is now fi li u l 1 aner. The
wat rs contain 1·5 parts p r thou. and of sulphat f lime, whi h
salt i there highly prized for iLS alleged stimulating a tion on the
unstriped muscular fibres of the urcter, by whi h a l uli ar drivcn
�SP A TREA TME T
along that tube. Enormous doses of the water are ingested, so
that in the opinion of som e, the miniature uric acid sand·heaps and
the quarries of gravel passed by patients there, are really expelled
by hydraulic action. However this may b e, it is generally held in
England that Contrexéville water is most efficient in cases of
renal ca l ulus, but that it is not so useful wb en elimination of
toxins by the renal route is desired.
At Evian tbe water is very
feebly mineralised, and it is frankly stated there that the principle
of treatm ent is th e elimination of toxins From th e blood by dilution
and diuresis, and the expulsion of gravel by a flu shing action.
Only those who prefer Germany to l' rance will select Wildungen.
An actual visit is th e le s ne essary, as it appears that bottling
and exportation d not diminish the power f th e waters. For
centuries cystiti s has been tr ated by th ese waters of th e earthy
type as weil as by th ose of th e alkaline group, but probably in th e
future both sets of water will be used mo tl y as adjuvants, since
Sir Almroth Wright has shown us how to deal with the ausative
bacterial infections.
The spas whose spe ia lity is elim ination by the bowel al' those
with waters ontaining sodium ulphat, a ' Mari nbad, Karlsbad,
Brides-les-Bains, a nd helt nham.
It i ', f course, c1a im ed that th e fres h natural salt is more
po\Verful in its action than th e artifi ial pharm aceutical preparation .
1 hav not been abl e to satisfy mys If that this is th e case, and
l beli eve that if m rely an aperi ent a tion is des ired there is no
spe ia l advantage in th se wa ters. If, how ver, wc look a little
furth er ahead to the restora ti.oll of the n rma l fun ctions of the
bowel, th ey a re f the gr atest I ossible value. Th e simplest
xI lanati on s cm ' to be tha t th ey a t, so to speak, as bow 1
loti ons, and that th y onta in som eLhing whi h, as it passes a long
th int stina l tra t, ha a mor b n ticial influen e locally than
any orresponding 1 harmace uti al 1 rcparation.
uri us point in on ne ti n with sulphatc wat r is that
in Germany and Austria it is beli ved th at the old \Va t rs
have a mu h strong r ape rient a ti on than the hot, and that the
function of the hot Karlsbad wa ler is ra lh er the tr Datment of
�28
SP A TREA TMENT
diarrhœa. This is of practical importance, for if you happen to
send to some of the Karlsbad physicians a patient suffering From
constipation, he is not unlikely to be told that the selection
has been faulty, and sent on to Marienbad where the waters are
cold.
Marienbad is more bracing than Karl. bad, and conseqllently
more suitable for patients wb ose physical powers are unimpaired.
Karlsbad i· apt to be close in July and Augu·t. !ts reputation
for the trealment of severe case. is so g reat that these are in the
majority there. The inevitable con equen e is that it is a somewhat gloomy place of sojourn for the sensitive. Brides-les-Bains
is very mu ch sm aller than either of tbese pla es, much qu ieter,
and less expensive. The waters are not very strong, and are so
held suitable for cases not requiring drasti trealment.
heltenham deserves betl r appr ciation than it receives. F r
many Anglo-Indians requiring elimi natory treatment it is sup rior
to Karlsbad in all but prestige and hotel ac ommodation. The
limate is mild and w 11 suited ail the year round for tbose who
have lived in the tr pi s, while, if the patient requires bra ing,
a short tram riel takes him to a hill wbere the air, though soft,
IS I11vigorating.
In addition to the sulpbate spring there is an
alkaline waler akin to that f Vi hy. Chelt nl1am has, in b ing
available at ail seasons, an important advantage ov r its ontinental ompclitors, whi h ar at th ir best on ly in the early part
of the summer.
From th e purely eliminat ry stan Ipoint the sll lphur waters are
not very important. Th ugh it has been sh \Vn 'xperim entally
that thcy increase. bil iary sc retion, lh eir ap ri nt a tion generally
requires to be rcinfor cd by s me other means.
Amongst the sulphur spas may be mentioned Aix-les-Bains,
Aix-la- hap Il
(both l aIt \Vith under dirferent headings),
'aut rets, Harrogat , St rat hpcffer and Lisdoonvarna, th last a
not v ry well-known Irish spa.
auterets i. one of the least
ncrvating of lh Pyr nean spas, but is, neverthclcss, terribly
h tin summer. J l arrogate and trathp ffer l shall des rib lat r,
while Li sdoonvarna is 50 cmbryoni that on ly p rsons who ar
�SPA TREATMENT
satisfied with primitive accommodation can suitably be sent there.
Beware of send ing your patients to Harrogate in a cold summer,
to StrathpeŒer in a rainy one, or, if l am correctly informed by an
Irish friend, to Lisdoonvarna without wading boots.
It is universally admitted th at the arthritic group of diseasesg ut, rheumatism, and rheumatoid arthritis-are typically suitable
for balneotherapy. These affections are placed in the list of
indi 'ations by almost eve ry watering-place in Europe, but the
only sound method of selection is to regard, not the name of the
di ease, but the associated onstitutional condition, which must
b essentially one of di 'ordered metabolism, generally cou pied
with defecLÎve elimination.
At Aix-les-Bains local treatment by baths and mas age has been
brought t greater perfection than elsewhere, and the heat of this
pl ace, lasting weil on into the ven ing, is f much advantage to
pati nts taking frequent baths at high temperatures. For the same
r a on the mil j limate o[ Bath makes it the best spa in England
for the more delicate arthritics .
lod rately robust invalids ma)'
suitably be sent to Droitwich [or treatm nt by the strong brine
found there, or to Harrogate, where there is a considerable variet)"
of waters. The waters of 13uxton are 50 feebly mineralised that it
is diffi ult to explain the goo 1 results btained therc. Woodhall
'pa may he de 'cribed as a quiet pla 'e for quiet peopl , or a
si 'py pla e for sI epless peol le; but do not send patient· to
whom the brightncs: of 'ontinental :-;pas appeal: t Woodhall,
unless y li arc prepar 'd tn have them upbraid you for dooming
them tn a forelaste f the Huddh ist irvana.
J)erbaps one of the most inter sting problem in practical
bain 'ology is that as to the value of the treatment of beartweakn 'ss, by salt and arbnnated batbs, initiated by the late
Professor Hen' ke r uuheim.
In aspe 'ial number of the Prac/iliomr of Jul)', 1908, on
'Iimat 'rtnd bealth resorts, whi h l edited the subject i dis ussed
in SOI11' f its aspe 'ts by Dr. J ames Ma .k 'llzie, lat of Burnley
und now fortunately of London, 1 y Dr. 'roec1el of
auheim,
and ullder the hcad r" .'alt Waters" by 11lyself.
�3°
SP A TREA T MENT
It is admitted that by the use of the wanner batbs the arterioles
are dilated, and tbat thus the load of the heart is lightened, and
that under the influence of cooler baths the heart may beat with
greater power, slowness, and regularity. Thus by the use of
differently graded baths the heart may be stimulated or soothed,
blood-pressure raised or lowered, and in some cases the heart
slowed and regularised. These effects, however, are of brief
duration, and according to the well-known physiological law,
there follows a reaction which is equal and opposite. If this, as
was formerly supposed, were their sole a tion, it would be
difficult to imagine how five baths a week, of twenty m inutes'
duration each, ou Id effect any lasting beneficial influence.
The most important part f the a tion of these batbs is not
immediate but remote. Its adequate discussion, however, would
require more time than is now at my disposa1. ·Whengood results
ar obtained, l believe they are to be ascribed chiefly to an im provement in general metabolisl11 in which the cardio-vascular
system shar s.
It is an error to suppose that "Nauheim tr atment" and treatment at Nauheim are convertible term s. Physi ians there do
not onsider themselves restri ted to the employm nt of batbs
and s heduled x r ises. They tr nt th pati nt in fact nccording
to his condition, whether this implies simply inspiring him with
hope and nrranging ~ r the supply f pl nt y of fresh air \Vith
suitable diet, keeping him in b d and administering drugs of the
digitali · grou[, or th e use in
mbination of modern physi 0 chemi al methods.
If it were dcsired to dmw comparisons bctwe n drugs and
physi al methods it might be laim ed for the latter that th ey
on~
rm more losely to Natur 's l11clh ds, that th y do n l
produ e digestive dis rder and s af~
rd so me f the advanlag s
f digitali s without ils chief drawba k, and in favour f lrugs that
their action is m re ontinu us, more varied, and apable of fin r
adjustm nl.
Early cas s f dilatation asso iat d with malnutrili 11 furnish
the most striking f th
xamples of gcnuine su ss und r
�SP A TREATMENT
31
kinesi-balneotherapy. Th e neuroses, tachycardia and arh ythmia,
often do exceedingly weIl. Cases of recent arterio-sclerosis may
be accepted for the treatment, but th o. e with sy mptoms of angina
are to be d ealt \Vith cauti ously. A mong eld erly persons there
have been many instances of failure, and some of cala mity.
Patients in wh om th e trouble is due to the imagination a lone are
to be declined ; th eir acceptance bas erta inly detracted from th e
repu tation of thi s treatm ent. N evertheless, psychi c impressions
a re not to b e disregarded. Cardiac invalids asse mbl ed at their
" Mecca" a re influenced beneficially by th e current enthu sias m.
They submit heerfully to orders a nd restrictions, di 'playing
limitless fa ith and hope \l'hen tbey are d oing weil, and a . urprising
degree of charity even wh en they are not !
It might be remembered aga inst me if l omitted to m enti n
the barium chl oride waters of Llangammarch with their digitali slike a tion, a nd that in France the refin ement is recogni ed th at
the rh euma tic a rdi opathies are laimed by Bourbon-Lancy, and
the g utY by R oya t. Of ail th e urrent bath ' that l have tried
the Eugéni e at the las t-na m d spa \l'as th 111 0st ex hilarating.
The spa treatm nt of syphili s was for many years alm ost a
monopoly of ix-la- ha pell e. N w Aix-trained rubbers a re to be
f und in London a nd other large citi es, while at many spas Aix
m th ods have been suc ss full y
pied. In ermany the chi ef
a lte rnative spa is Wiesbaden, and in b 'anc , U riage.
Aix-la- hape lle is a large tOWI1. It ha luxuriou Iy equi pped
balh , but olherwise has no spe inl attra ti on. The d isadvantage
in send ing a patient there is tha t he is thereby 1 ra ti cally labelled
as suffering From a loath so me di sease. 'l'hi is weil r cognised at
Aix, and str nll olls attempts are made to a tlracl a rlhritic and oth er
pa tients, ~ r whom sulphll r wa ter is comm onl y prescrib d, bu t as
over 60 pel' ent. of ail the pa tients, and ver 80 p r nt. of th e
E ngli sh patients, who go th ere al' the subje ts of specifi di sease,
lhe stigma, whelh r deserved o r n t, is not a n asy one to erra e.
Th e ond itions of life at U riag arc: su h as t render it an
iden,l pla e f r th e treatment of syphilis. Th e ompositi 11 f the
wa ler is xa L1 y lha t whi h the reticall y is r lu ired, and what is
�'PA TREATME TT
more important, the results obtained are excellent. It has been
shown that in syphilis the body suffers a con iderable h s in iron
and in lime and soda salts, and a still g reater loss in the element
sulphur, whieh la t must be of importance since there is in the
blood twice as much sulphur as il'on.
TOI\' it is pl' cisely the .. e
substances which arc contained in Uriage \Yater, 'l'hi h, be it also
noted, is isotonic with th e blood. It i.. therefore reasonable to
suppose that this water is ideally adapted to [fcct a correct
re-mineralisation.
It is, however, still generally believed that, useful as is the::
co-operation of general medi inal and hygienic measures, the one
and only well-proved antidote to the ypbilitic virus is mercur)'.
Hence, unless sulphur directly assists the action of mercury ilS
l'ôte is of small importance. But there is eyid nce that it does 0
assist. The modern vieil' is that mcrcury sh rLly afler its ingestion is in part onverted into nn insoluble albuminate, and
onsequently is stored in the tissues unduly long as a semi-inert
body. The sulphuretted hydrogel1 of the minerai \Yaler, however,
unites with this ompound, an 1 ol1verts it inlo an a tive soluble
sulpbate, which irculat 'S fr ely an 1 is easily elim inaled. For
this rea. on mercury 'an be us ·d 1 (lldly withoUl fear of accumulation and the fa ility with whi h the metal is climinated is shown
1 y the amount that is rccoverabl > from the urine, and 1 y the fa l
lhal even where l'cry large doses are gi\'en mercurial stomalilis
docs not 0 ur.
ne m 'rcurial a 'rident is sometim 'S met withm '1' urial >nleritis. This is probably due to the faet thut sulphur
as weil as mercury is ftn intestinal irritant.
The pra tical point to be remembered in c nnection \l'ith this
is, that lhe one ontra-il1di ation to the use of the mixe 1 l11ercury
und sulphur treatment is irritability of the bowel.
'l'hough it cannot b' laimed ILS El fresh spe 'die, th, mercurysulphur synlhesis i5, l believe, the most effectil'e ll1ethod kno\l'n
for the dcstru 'lion of the syphililic virus.
I1til Intely it has been fully realised onl) al the sulphur spn~
an 1 in a rel\' grent onlinentnl 'iti 's thut inull tion Lreatmcnt is
!1othing if not intensive, and as su 'h should bt! ' lldu tt!d by
�SPA TREAT:\1ENT
33
medical men ver ed in the technique, and having a t th eir command
trustworthy assistants. During th e las t fe\\' month s arrangements
have b een completed by which the Aix treatment in aIl its details
is carried out in London, and, if necessary, in the pa tient's o\\'n
hom .
Dysp epsia being of ourse a sy mptom, very man)' spas deal with
th e varying causative fact l'S.
Maricnbad, K arlsbad, and Brides walers ac t chiefly by d e pletion ,
those of ichy b y alkalisation, of La Bourboule a nd l oyat by
th eir arseni , of Em s b y lavage with a mild sedative alkaline and .
salt so lution, of Ba len Baden by a weak, of Wi esbaden and
H mburg by a stronge r salt solution, a nd of Gastein possibly br
radio-activity.
t Wi e .. baden tbere is a fa mou s private clinic ~ r
cli. easc of lhe sto mac h.
Chronic nasal an l laryngeal catarrhs a re treatecl by mean' of
ingcniou. ly deviscd sprays and inhalalions, most of them inyented
at Ems, whi ch as tb c parent spa is probably still the b est. Tbe
trealm en t i · also a mong the 'pecialities f ?vl ont- D rc, but i ·
arried out therc with less clab oralion.
The SI a tr atment of hr ni bronchilis and as tbma is COl1cIuctcd wilh co nsiderab le succcss al !\[ont-])ore and at Em s. At
both of lh cse vaporised waler is inha lcd in spc ia lly constru tcd
l' o ms in which thc patients sit f l' hours, whilc at Ems lhe
pn e um utic chamber is an ad lilional sp ciality.
Th e slighler a 'cs of ' hron ic album inuri a are laimccl by th e
rcnal spas beforc.! refc rred to, 'l'hile thcre is a 'pring a l t. ectaire
whi ch is said to bc spe 'ia lly 1 en ·ficial when there i. an ass ciated
phosphuturiu. IL nced s a l' c ly be said lhat in nephrili s a suital le régùnc is of grcate r servi , tha n th e use f a ny minerai wa ler,
and hence no pe rmanent improve menl is to he cxpected [rom a
sojourn al lh ese spas; bUl if )'ou desire to sencl a patient for a
holiday to a pla e wh ere bis 'onditi on will be: lIndcrsto d it is
we il to bear th em in mind.
Alm ost 'vcry 'on eivable disease of th e nerv us syst ' Ill, inIllding cv ' 11 syringo myelifl, is found among thc ofli ial incli acy nh tw sen.
Ereryt hing i ' provided for making
li il S for
�34
SPA TREArME T
suf(erers from nerve-diseases comfortable, so that even the most
sceptical must admit any such patient mayas weil spend the
summ er there as elsewhere.
Bodily nutrition is no doubt
improved by Oeynhausen's saline effervescing waters, and it mu st
be remembered that much may be done in tbis way for the
N or
amelioration even of somewhat hopele. s-looking cases.
should it be [orgotten that the labelling of a disease as in curabl
does not ne es aril y make it so. Th e re-ed ucation of th e muscles
in tabes is practised with success at Oeynbausen and also at
\\ iesbaden.
chlangenbad is pre-e minently the rest-c ure spa f Germany.
ases of nervous irritability, as at the menopause, do remarkably
weil there. lt is also said to be l a rti ul arly ' uited for soothing
the ill-t mpered. One of the local physicians reports, quaintly
en ugh, that he has among hi s patients many very nea r relations
of medical men, so perhaps the profession at large bas a shrewder
insight in the selection of spas than is gen ra lly supposed. Men
in sear h of rest with sligbt re ration do better at Wildbad.
Recently hm h 'tretton has om ' into vogue for th e treatm ent
of neurasthenia. It has t n a ll ed the English S hlangenbad.
When hronic ol1stil ation has resisted carefully onsidered
treatm nt A.t home it is but, eld m lhA.t it will yield to spa
methods, and thi b cause it is a sympto m r r dealing with whi b
the pharma p iA. is ri her in res ur es than the minerai SI rings,
whil il is unlikely that lh spa l ra ,titi n 'r will fll1d out in thr e
weeks more about th und erlying con litions than th fami ly
d o tor bas done in as many months, or, it may b , years.
Th re is too gen 'raI a tendency to s nd th s pati nts indi sriminately t the sodium and magnesium s\lll ha t springs, due
apparent ly to th e fa t that tho. e salts are th on lyon s commonl y
uscd at home which happe n t be ontain ed in min raI waters.
'a 'es in whi h at ny [the bowel is the hi
ausative fA. tor d
badly at th 'sc spas and sti ll worse n th ,ir r turn, for th,
mus ular ' at is weak n d, and it i · not easy tü l '(Ive off th e
li' r such cas 'S muriat 'd wa t rs of med ium
i lauber salt hal it.
str ngth are more su itab l , th e diffi ulty of dis onti nu an c b 'ing
-r
�SPA TREA TlVIE T
35
less. It is only wb en constipation is associated with plethora tbat
sulphated waters are indicated, and only when tbere is catarrh of
the mu cous membrane or insufficient glandular secretion that
muriated waters are of very great service. 'IVhen the catarrh is
low down the methods of hâtel-Guyon and Plombières sbould
be considered.
The remaining cases suitable for spa treatment are those in
whicb tbe doctor bas been unable ufficiently to control tbe
exercise or diet of the patient. To meet the former difficulty, as
l have already pointed out, the spas have resource sel dom f und
elsewhere, among them being tbe Zan der institutes, of which,
however, unfortunately, we have only one in England.
hould
the trouble arise [rom obstinate perseverance in an improper di t
it is best to insi t on a sojourn in one of the dietetic sanatoria.
The same principles apply, mutatis mutandis, to the managem nt of chronic diarrbœa.
The treatment of colitis is the leading spe iality f Plombières
and of hâtel- uyon. At the former, intestinal lavage is the m thod
hieRy reli don, while at the latter, some of the phy ician lay
greater stress on ingestion of the water by the mou th. With
regard to the local treatment of coliti , which has provoked so
mu ' h dis ussi n, l think it en ugh ta say that just as few of us
woull \Villingly renoun e lavag of other mu us membl'an s in
suilable case', 0 also we shaH find a field for the mpl yment
of these int stinal irrigations. Early ases of olitis yield, no
doubt, to simp l r remedi s, but for those of 1 ng standing the
m >thocls of these spas d mand our considerati n.
hâtel is lh m re suitable spa when there is atony f the colon,
while the waters of Plombières are t be pr ferr d when there is
spasl11 \Vith irritability.
'or the relief of th latt r ondition the
lInder-water cl li he, which, to give dlle redit to the inventor,
sh uld be alled the "douche B tt ntuit," is of mu h great r
servi
than anyon
oulcl r ali e wh has ~'ot
cxpericnced
per:onally ils soolhing ef~
t \l'hen ar pli d t any part of the
boùy.
PI mbières ha b en clubbed 1 y a lady" a du k f a pla "
�SPA TREA l'MENT
man y line would be required to improve on that characterisation
of this quaint little town, whose narrow, terraced stree ts, and
huddled-together house , remind the traveller of an eastern ity.
hâtel-Guy n, clearly intended by Nature for a first-rate health
resort, is gradually obtaining du recognition. The l rogress would
be more rapid ift the members of our profession practising there
\l'ere given that ontral in municipal matter to which their kno\\'ledge entiLles them.
Pel vic exudatiol1s are c1aimed by Kreuznach, Franzensbad, and
1- issingen (the Jast also having a long-standing reputation for the
cure of. terility), and also by numer us other spas, having at their
di po al strong brine or mud baths. Many expcri nced gymecoJogists, especially those of the older school, entertain no doubt as to
the pra tical value of the e r meelies for ases uncompli ateel by
SU[ puration.
Brine is apI lieel b)' l11eans of sitr, bath s, am presse. ,
anel by Jocal irrigations.
ne bserv l', Dr. Freund, \l'ho, now at
any rate has no rea on ta over-praise th ese particular methoels,
goe so far as to say that by their use the diagno 'is bet\l'een the
neoplastic or inflal11l1lat ry origin of a peri-uterine ma. s may be
mpidly 'Ieared up, for if inflal1ll11at ry, the Sil' lling will speedily
disapp 'ar.
The next subje t to laim attention is the treatment of the
curable an, 'mias, that is to say, hlorosis, and the "e ondary
an, 'mias duc to g neral under-nutriti n or to loss from hœmorrhage
or suppuration . F lr primar)' an<l.!mia the "arbonated iron springs,
as those oC .'chll'albnch, Sl1tl, and .'t. ~10ritz,
arc usually given the
prcferen 'e' ",hile for the secondary anœmias, alkaline so lium
hloride, and iron waters, arc hdc! to be indi ated on a "count fa
ertain resemblan e in their omposition to the s 't"lIm of the blood.
The most suttllble spas for anœl1lias of th e latter type are, perhaps,
Royat, L a B url oule, riage, and, in our island, J larrogate and
Lland ri ndod.
It is my pinion that [or the trcatment of these arCe tions
natural iron \l'at 'rs ure seldom more cCI' 'ctive than phannaceuti 'ul
preparations. l 'mphasise th . personal hum ·ter of this statemenL,
becau~
a previolls [laper on tbis subject bas gi"e ll ri 'e t the only
�PA TREATr.IE T
37
sharp disagreement with a serious spa physician which has :0 far
fallen to my lot. l! irst with regard t chloro. i., for it is here that
l have been taken to task. It has be n asserted, and the statement copied from book to book, that the natural bi arbonate f
ir n wat rs are specially indi ated where there is a difficulty in
ass imilating the ordinary inorganic salts. It is my onvi ti 11 that
there is 110 foundation for this laim, sin e a short course of arefui diet, ",ith perhap: :ome simple gastric sedati\'e, will prepare
anyone capable of taking iron at ail for the ingestion of the milder
metallic preparations, e:pecially if they are gi\'en in aërated
water.
everthele ., if a hloroti patient, oming under our bservation in summer, de ires to visit the ontinel1t, we may ",ith onfielen e advise her to go to Schwalba h, pa, or 't. Moritz, ail of
which possess very pleasant efferves ing iron waters. We may be
sure that the case will be thoroughly weil 1l'eateel there, for the
local physi ians are; expert in the employmenl f a ces 'ory means
whenever theyare necessary, At pa the cure i. much accelerated
1 y the use of arsenic hypodermicall y; ",hilL: at 't. Morilz and
ch"'ulba h pharmaceuti ally prepare 1 organic or inorganic iron
is by no means disdain d.
wing t their moderale altitude 'pa and chwalba h arc v ry
suilal le ~ r hlorotics ",ith II' akness of the heurt mu ' le, In
situation and in limate they hnve much in common, but for
various rcasons British invalids have more ommonly been advised
to go to the Jcrman res rt. The Belgian watering place has,
howev'r, advantages which sh uld 1 ad to its r gni ning a 1 st
popularity.
It i ' lecid dly m re lively th an S hwalba h, nn 1
the beautiful Ard 'nnes cou ntry reminds th' visitor of th e most
pi tur 'squ wood land and meadow s enery of our island . while
1 y th ' op ning Jast y ar of a tram lin to an 1 vatcd plateau
above the town a fresh re. ource of the gr ate t value has becn
aclded,
l'iuge is a pl 'a ant littl e pla rathcr off the benten tra k of
British invalids. La Hourb ule is lypi all y Fren h, and might
",ith advanlnge be better kept. Th \\'al l'S, however, contain s
�SPA TREATMENT
much arsenic that they have to be consiclerecl when that metal is
indicated.
Royat, though having waters which can also be turned to profitable account in other disorders, and in many ways itself a delightfui place, is, nevertheless, one of the l1umber of French spas
form erly in favour with British physicians but now almost forgotten. Owing to their failure to keep pace with the tim es, our
friends and nearest neighbours have largely lost Anglo-American
patronage; but the 10ss has only rece ntly been felt, because macl e
up by the French people themselves, who for a onsiderable
period eeased to frequent some of th e foreign health resorts
form erly popular with them. Latel)', however, th ere bas been an
increasing tendency for them to spend tbeir sumrner monlh s in
other lands.
hould this exodus remain uncheek d, and IberoAm ricans, wbo now furnish a large contingent of visitors, find
tb at they can d eal better elsewhere, a serious erisis may arise.
There are many things said a t the spas, but seldol11 written about
th em- th ese are a mong the number.
Since we ar invited to . eleet for . pa treatl11 ent ail ases of
arterio-sclerosis, irrespective of origin, let us see to what extent wc
an re p nd to the invitation. Ta begi n \Vith, it mu st be admitted
tbat ail th e ases Lra cable ta gout may suila bly be sent, for the
multiform reso ur cs of th cse wa tering plac s provide mcans for
h ding th 1 rogress f that disea e at an 'ady stage and C r the
climination of its pison later on. In the early r preventable
stage a ba Lhing ours is oft .11 of great r servi e than a drinking
ourse, and 1 aLhs are n dOllbt mu h bettel' g iven at spas than
aL hom. In England the bathing e La bli shl11 enl at HarrogaLe
tak
the 1 a l, closely foll \l'ed by Bath and J311xton, while 11
the ontinent there is liu le Lo boose betwecn some thirty of th e
spas.
When Lh gOllL is aL su b a n advance l ·tag tbaL w hav only
liminaLio n in view, b, thing sinks in imp rtan e and a wat r of
the Buxtol1 r Evian type should be selected for int rnal use.
'ome of th es waters seem to los their valuable pl" p rti es
by st rag , while oth ers do n l. Bllxt n w ter, for exampl ,
�PA TREATME T
39
should be drunk at its source, but the Evian Cacbat may quite
weil be taken an ywhere.
It is during the intermediate stage, when prevention and el imination should go hand in hand, that th e use in combination both
of bathing and drinking i of paramount importance; but in the
choice of a spa for this purpos the more important factor is th e
influence of the water wbi h i. to be taken internally. For this
mixed treatment Em s or H mburg is u. ually given th e preference
in ermany, and in France, ichy, Vittel, or Aix-les-Bain. In
England (with internaI action chiefly in view) l should give the
order thus: Llandrindod, Buxton, H a rrogate, Cheltenham, Bath.
onditions of limate and environm ent, however, often over-rid e
ail other consideration s, and for these factors l must refer the
reader to the remarks l have made elsewhere.
hould th e arterial di sease be simply a manifestation of premature senility spa methods arc not indi ated.
Th re remains a group of ases in which the rigin of the
malady is ul1certain. If treatmcnt at home docs not yield good
r sults it is b tter to try at least onc formaI spa c urse than t
stand by as an unenlightened nlo ker watching the patient drift
downhill.
IL is for such cases that sal ine arbonated baths a re so oft n of
servi ' . First used extensively at Nauheim under th e in pi ration
hi fly [Dr. Cro d l, the pra tice has pr ad to many other spa',
and i · now one of the chi ef spe ialitie' f Ki singen. As nonc of
th e detail ed explanati ons of the rational appear t me sati fa t fy,
l range myself on the sid of those writers who believe tba t any
b nefi t r civ cl is due to th e improvement in nutrition and climination following a prop rly ondu ted "Bad -l'ur," using that
t rm in its extended s nse.
Just as in ardia lilatation arbo-gaseous baths yield thei r best
r ' ults nly wh en appli 'd al a n early stage, 50 will the. e applications
be f little servi c for cases of arterial disease uni
mployed
before that ondition i. fully stablished.
A form of diploma y n t favomed by many physicians- lhe
xa lion of payment in ad van e for lh wh le our 'e f tr atmel1t
�-+0
PA TREATME T
-is the one royal road to succe:s in the manage ment of obesity;
'l'hile for a permanent cure th e requi ite is that the patient should
exerci e prolonged self-restraint. It is, then, not reall)' necessary
to send these patients to a ny sp ial place , but should the)' find it
convenient to make a beginning of their abstinence during the
summ er holiday a visi t tu a ."pa may safeJy be re 011l11lended .
The" Entfettungskur" Of thinning treatment oc upies the first
place among the indi ation. for Marienbad, but, as l have said
e\sewhere, a \l'riter who omitted to mention the other. ll"Ould do
\l'ell to preserve his in 0 'nito on re-visiting that versatile health
rl!sort. According to a semi-official publication this place may
justly be considered a "famil)' spa,' that is to say, one in which
\l'h le families may "enjoy" th cure with ut 1 aving any member
behind, fOf, as the ",riter points out: "The corpulent husban 1
the ."ubject of gout or perhaps rheumatism, his wife am icted \Vith
chronic m tritis, and th ,il' daughter suffering from ' hl orosis, a il
fin 1 that Nature there has provid d them \Vith the means for
rl! over)'."
The writer allllded to l!xhibits, indeec1, a mod 'sly very rare in
spa apologists, for thl! resour es slipplied by ature are, in fa t, even
mOfe nUl11erous than he has suggl!stec1, and l may xtend as \l'ell as
c nflfll1 the appli alion of his re11larks as follows: Mari nbad has
~'ruginos
pl!at said to bl! richer in iron lhan that at Fram:ensbad ;
Il arbonate of iron spring stronger than those of S hll'alba h
r
. ' pa' a arbonate of 'al iUIll and magn sium spring strong '1' than
thc famous 'corg-Viktor 2uclle at Willungen; an a lkaline saline
("1.l'bonated water resembing the
b ri runn 'n at . 'alzbrulln ;
springs so ri h in fre' mlonie a id that th y might Ol11p 'le
\l'it h auheim and e)'nhausen for diseases of the heart or n'l'vous
syslem . a spring of su h low mincralisaliOI1 that il J11ay, at will,
b' laimed as a table wnt 'l', r (by tho~(;
who la)' slr 'ss on the
pot n y indu ed by ioni disso 'iation) as on of th' hig h 'sl
ther< peuli value' anù, finally, by warming and dilllting lhe
Kr llZ- or F erdinandsbru nné l1, thcre seems to be no r nson why
th y shou ld not fulfil th<.: sixtecn (fi ial indications of Karl·bad.
'uch, omprcsscd to the utmost, are the balneologi al potél1ti-
�SPA TREATMENT
alitie of this wonderful place, not much larger than an Alpine
village. Weil may the impatient reader formulate for him elf the
maxim, "Whcn in doubt send a patient to Marienbad."
One of th e best-known physicians at Karlsbad told me that
the only advantages of hi pa over Marienbad were the greater
xperience of the doctors in dealing with cases of grave disea e,
the more willing acceptance by patients of a severe regimen, and, for
oriental peopl ~, the greatcr number of their compatriots dwelling
tbere. h.egarding Karlsbad, then, as a resort for seriou case, it
secms to mc un wise to altempt here to luy down rules for their
·election . That is a problem to be solved by the application of
spe ial knowlcdge to individual conditions j but œrtainly cases
suitab le only for the home or the nur ing home should not be sent
therc, or to any otber spa.
It was the knowl dge of the alamities occurring at Karlsbad
that led me earli er to say, that whencver ther is suspi ion of
organic disease the patient should be re-examined shortly before
his departure. In not a fcw instan e: the diagnosis of malignant
disease of one of the abdominal visccra ha ' 1 een established at
Karlsl a 1 within forty-eight h urs after the arrivai of the patient.
ne anll t but fecl surprise 1 III the fretju n y with which
diabetes is in ludecl in the list of indi ations given in the pamphlet [lublished at the spas, wh en one 'ol1sid~r
how totally dissimilar in type arc the waters at the mriou. resort ·, ranging as they
d from tho e of indifferen e to tho e of very high mineralisation.
onfilling oursc lves Lo the les ' scvcre ases, whi h alone it is wise
to send from h me, an 1 whi h, it must be admillecl, do very weil
at these w~ltering
places, let us onsider the ~ tors benring on
se lection. Though easy to state lhem it is oftell difLicult to apply
them in practice.
Tt i a wcll-asccrtain cl fa t that nntural minerai waters exercise
no grcater 'ontrol over the excretion of sugar than arLif, ial solutions
f similar salts. ' that, hange of surrounding ' apart, the advanlage or lisadvantage of treatmcnt by aspe ialist ,tt a spa
differ in n clcgrec fr m lb sc derived from similar lreatment anywhere 1'c, as the speciulist in eithcr case will presumably know
3
�SPA TREA TME T
42
much as to tbe evolution of the disease, but litUe regarding the
constitution of the patient. '1'0 treatment in sanatoria, whetber at
spas or elsewbere, this remark cloes not apply, as in these institutions ob ervations are made wbich yield information not generally
procurable by the family doctor.
Dismissing then from our minds the name of tbe disease, wc
have to considerin their bem'ing on selection, first, the climate
and g neral resources of the spa, then, what minerai water is m st
likely to ben fit the c mpli ations. Or, approaching the problem
from the drug p int of view, if the patient is already deriving
benefit from, say, solutions of iron or arseni , or fr m a sodium
salt, we should in such case ascertain where waters of approximately the same composition are to be found and send the patient
tbere.
Wc shall at least be assured of the intelligent appli ation of
these rcmedies; for the use f its springs, an 1 s of th ir minerai
st understoocl by th' l11edi al men at cach parcontents, are
ti 'ular spa. If, \l'hen called L1pon to de ide n a spa for a drinking
urse, practitioner ' of limitcd p 'r 'onal experience would apply
these principles, and would limit th il' inv 'stigations to the laims
of the best-knoWll rcsorts, some of th \Vorst, at an y rute, of the
crr rs now made in selection might be uvoided.
Mu h experiencc in d aling with patients sllffering [rom diabetcs
has been a llmlliated at th' following wal 'ring places, not lo
mention oth 'rs: I(arlsbad and Brides, \Vith n.lkaline slllphated
walers' euenahr, with alkaline muriated; Vi hy, alkalinc; Vitlel,
earthy; Royat, alkalinc fcrr -arseniated' l uxlon, 'ast in, and
Eviun, \Vith waters of very 1 w mineralisation; and finally 't.
M ritz. This last, in my opinion, is th pla e of dc tion for the
fairly l'ObUSl, nol on a count of the minerai waters, but b cause
su h cases, as flrsl pointed oul by Dl'. 'hristie, do r mnrkably
weil al high altilude·.
l\s somcwhat of a uriosity it may be 111entioned that ne spa,
Bagnoles-de-l' me, specialises in the treatm nt of vari ose veins
and phlebitis. Buths and dou hes are givcn, and the afre Led
parts are swathed in compresses soaked in the minerai water.
u
�SP A TREA TMENT
43
These measures no doubt allay inflammation, while the massage
also employed promotes circulation in the vasa vasorum. Whether
for this latter purpose mechanical vibrations are also used, as in
other French spas, does not appear [rom the published descriptions of the treatment.
French physicians, we are told, "think of phlebitis only to
couple it with the name of Bagnoles." The Gallic predilection
for these neat formula: of expression is so great that it bas doubtless long been productive of a suppl Y of cases so abundant that
the physicians of the place have attained the proficiency of experience in the employment of its special remedies. Thus a
treatment of perhaps somewhat fanci fui origin may develop ultimately into one of the greatest practical utility. Such has been
the evolution of many successful balneological methods.
The practical lesson to be drawn is that wh en a spa has long
maintained a reputation for the treatment of a given disorder, its
medical men will probably be expert in dealing with that disorder whether or not the waters are of real therapeutic potcncy.
ome inadequacy of the springs may even serve as a stimulus
to their professional sponsors. Thus, some time ago, at a spa
famed for the speedy cure of rheumatism l found prescribed a
drug which was then unknown in London.
The addition to the wat rs of salts and even of drugs entirely
foreign t them is a curious (eature of the treatment at Bath, for
such frank jogging of Nature's elbow is regarded at most other
spas with stroog disfavour.
oncerning the action of waters of very 1 II' mincralisation, the
so-called indifferent waters, there is still much controvcrsy.
\Vriters at a distance [rom the spas, as might be expected, are
dispos -d to compare them with tap-water. 00 the other hand,
those who are under the necessity of employing them grasp, for
explanation of the high therapeuti pOlency with whi h they
redit thcse waters, at the latcst theory, now that of potentisation
by ionic dissociation. That ionisation places these weak waters
in a position of superiority ta the strongcr ones is not a tenable
1 roposition, for in the stronger the sum of the dissociated ions is
�44
SPA TREATMENT
greater tban in tbe weaker, though the percentage of dissociation
is lower.
As was inevitable, radio-activity bas been pressed into the
service, and some continental writers have even suggested that
stimulation of the thyroid gland by radium emanation supplies
the key to the riddle of the action of these and aH otber mineraI
waters. Now, tbyroid sec retion, as we are reminded by Dr.
Harry Campbell, "plays the part of a bellows, causing the vital
fires to bum more brightly." But, unfortunately for writers who
would make al! diseases amenable to spa treatment revolve round
a thyroid axis, and wbose horizon in therapeutics is bounded by
radio-activity, the principal action of some of the most highly
radio-active waters is said by those who employ them daily to be
tbat of sedation, not stimulation; and, moreover, it may appropriately be pointed out that many springs of admitted potencyare
notably poor in raclium manation. At Wiesbaden, for example,
aceording to Max RoloIT, tbe officia l minerai springs are less
radi -active th an the ordinary eity tap-water.
Thus, l believe that no cxplanation which has hitherto been
advan ed, couched in the terms of science, is invulnerable to
destructive criticism. We can, then, oITer Ilothing better than
conjecture, [rankly admitting it to be such, unless we assent to
the proposition tbat these waters are cquivalent to tap-water used
SCClt Ildu1/t artcm.
l have scen cnough of the ffects of thes indifferent waters
wh 'n taken internally to onvinGe me that they have a differcnt
action from the same bulk of tap-water, but that action is s
slight in degree and s c mplex that it seems to me tu elude
ddinition in the present statc of our knowledge.
What is it that makes the water of a mountain stream 50
exhilarating? Is it the fatigu of our limb wlpn we quaff it, or
the mountain air we arc brcathing, r simply- aëration? Ali thcse,
l think, and som thing more; but w/wl more l do not know.
My own belief is that this unknown quality - let us cali it fresh ncss- is a substantial factor in the bt;ne[it derived by patients
from drinking mineraI waters at their sOurce.
�SPA TREATME T
45
l will even carry my conjecture further. If a suitable dose of
properly selected salts, such as those we commonly employ in
medical practice, were dissolved in fresh spring water and drunk
by the side of the spring, l think that in al! likelihood more
benefit would accrue than from the same salts dissolved in the
distilled water of the chemist's shop, or in microbe-Iaden city tapwater. Often mllch more, l may add, than from drinking some
of the stronger minerai waters, as Nature will not graduate her
doses, while some of the best of our minerai salts are but sparsely
represented in her waters.
Since this plan is not likely as yet to be tried on any large
scale, we must make the best possible use of the natural mineralwater springs which now hold the field as rem dies.
f the resorts where warm, indifTerent springs are to be found,
the most suitable for British invalids are, chlangenbad, Wildbad,
Baden Weiler, astein, and Buxton. Ail of them c1aim as within
their clomain cases of gout, rheumatism, osteo-arthriti , dyspepsia,
and functional diseases of the nervous system. III ail of them
bathing is considered of mor importan e than drinking, while
such are the advantages in situation of the four continental spas
that, apart from any possible merit of the waters, they take high
rank as
lill1atic stations.
Wildbad and
chlangenbad are
refcrred to elsewhere.
The c1imate of Baden Weiler is at its best in the late spring
and -arly autumn j it may thcrcfore be recommended to patients
who reql1ire acclimatisation to continental conditions bcfore
taking a SUl11mer course at a more strcn110US spa, and as a resting
place arter the termination of su Il a course. It is in fact a
station for a ,~
re-cure" as weil as for an " after-cure."
rder
and system must Sl1rely reign supreme at Baden Weiler, for the
very trees are onsiJi 1101ls1y nl1mbcred.
The splendidly picturesque situation of astein, and its invigorating but somewhat humid c1imatc, are eminently suilable
for the statcsmcn, savants, and other elderly dignitaries, who,
a cOl·ding to tradition, arc aUra ted lo this mounlain heallh-resort.
in e greater poten y has been onsislently allribuled lo its
�SP A TREATMENT
waters than to any others of the same type, it is probable that at
Gastein will be ultimately fought out the vexed question of the
real value of the waters of very low mineralisation.
Buxton desires to be known as a "mountain spa," thou gh,
according to Continental nomenclature, the altitude , 1000 ft.,
would be insuffici ent to bring it into th e category of resorts of
medium elevation. It is picturesquely situated and is notably
weil kept, while, if the town-planning scheme initiated some years
ago had been consistently carried out, it would nolV be a very
model of a spa town. The brilliant green of th e turf in the public
garden is a reminder th at 1110untain climates bring 1110untain
rUlns.
Visiting th e minerai \VaLer hospital on several occasions, l
questioned c10sely the patients affiicted with that most stubbom
of maladies, rheumatoid arthritis, and a lways came away astonished
at the resul ts obtained, which l was assUl' d were not due to an)'
employment of accessory therapeutic agencies j but the physiolog ical theories offered in explanation \l'ere to me quile ullintelligible. One of my fri ends at Buxton informs me Lhat "an
imm ersion in the cU ITent-balh f more lhan ten to fifteen minute
produces a degree of lassitude wbich is never seen after baLhing
in ordinury or sea-water at lhe same lemperalure." Though on
several successive lays T have remained in the cU ITent-balh at
Buxl n for more than twenLy minul s l have nol had lhat unpleasanl ex] erience. At Wildbad, however, an ilîll11 ' rsion of ten
minules in a similar bath sufficed lo produce lassitude, or, more
pl' perly, a sense of oppression, whi h my German compunions
confidenLly attribuled to the a tion of the waters, but as il passed
off immcdiatcly on quitting the hot and b:ldly venlilaLed balh-cell
a simpler explanation is not far to seek.
Some writers place the h t springs of J aLh in the categol'yof
whi hl am speaking.
hemically lilis' is not justifiable, ' Iinically
il is j (or hcrc we have waters 'ontaining clements which are
believed lo be nearly inert pharmacologieally, yi '[ding admirable
clinical rcsults. This histori spa is loo well known to requirc
des ription here, and, morcover, it appears to attract as Illuny
�SPA TREATMENT
47
inva lids as can be conveniently dealt with. 1 will content myself
by correcting one current misconception. The stuffiness commonly attributed to Bath is felt only in the lower part of the
town. On the higher ground, now reached easily by tram car, the
air, though soft, is sufficiently fresh for delicate arthritics who are
taking a thermal course. One more point; the question of coalsmoke abatement is nearly as urgent for Bath as for London.
The principal action of the best known alkaline waters is no
doubt due to sodium bicarbonate, carbonic acid, and to the
temperature at which they are taken. As we do not often
prescribe bicarbonate of soda dissolved in hot aërated water, we
are scarcely in a position to say whether such a solution would
be equally effective; but l am disposed to think that with the
two to choose from we should generally be right in preferring the
natural warm alkaline carbonated water.
At Vichy, to five of the springs of almost identical composition
the following indications are ascribed: Hôpital, diseases of the
stomach and b wei; Grande Grille, those of the liver ; Chomel,
respi ratory catarrhs; Lucas, gouty dermatoses; Celestins, affections
of the kidneys.
l take it tbat we may read the story thus: Ail of these alkaline
waters on first ingestion neutralise acidity in the stomach and
bowe!. Passing Iirst through the portal circulation they liquefy
bile .: continuing their course tl rough the general circulation they
benefit gout, bronchitis, and especially gouty bronchitis; and
lcaving the body fmally by the renal route, they stimulate mildly
the renal el ithelium.
to tastc them
As to sulphur waters, l am only more r~luctan
than to attel11 pt any systematic account of thcir uses. The one
is a malter of mere disinclinatioll, the other, my sense of the
difficulty of the task. In the litt:!rature of the subject, 50 far as l
have investigated it, conclusions are arriv cl at by one writer
only to be refuted by the next; nor can the action whi h tbeorists
would altribute to the ions and the combined salts be made to
tally with observed thernpeutic results.
There are pra tical physicians who, withoul oITering any satis-
�SPA TREATMENT
factory rationale of these results, are content to ascribe them to
the el e ment sulpbur, while othe rs maintain that th e really active
ing redi ents in th ese wa ters are th e calcium and sodium salts. To
both of th ese conte ntions a denf ear is turn ed by the moderni st,
who will h ear of no explana tion but that of a flu shin g action for
the effect of ea ch and eve ry min era I \Vater. Thi s strikes me as
littl e bette r th a n indolence, unde r th e g ui se of twentietb c ntury
shre wdness .
My own convi tion is tha t the chi ef ac ti o n of e very mine ra i
wa te r is th e res ulta nt of its kl10wn co mponents, a nd tha t th e
streng th of th a t ac tion is in proportio n to th e d egree of th ir
c on ce ntrati o n. Whilc holding to thi s vi e w, l beli eve th a t ma ny
of th e springs possess, in a dditio n, c rla in unkno wn pro perti es,
and tha t it would be better to se k th e na ture of th ese th an
m ere ly lo d eny their xiste nce.
R egarding th e ir exte rna l use, l ha ve satisrled m yself lh a t in
so rne cases na tu ral s ulphur wa te rS a re of m ore servi ce th an lh e ir
imita ti ns, o r th a n th e lo tion s of derma lologists.
0 fa r, howe ve r, l llave fa iled to o bserve a ny ve ry strikin g bene fit whi ch an
be ascri bed so le ly to th c ir interna i u e, a nd l a m in lined to
a ttri bule th e c ures redited to th e m rather to the g nera l
reso urces o f the pa rti c ul a r spa, in which t \V uld inc lud e lh ose
pe rso na l to th e m edi cal me n by whom th ' . C repe ll e nt beverages
a re presc ri bed o r n t as th ey see fit.
Il \Vas of certa in sulphur sp ri ngs th a t T a ine 50 wiLlil y \Vro te:
" In th e tim e of F ra ncis th e First th ey \Ve re kn o \Vn as a rq ueb usade
wa ters: wou nd ed so ld ic rs we r ' sent there. N o \V th ey ure ai lme nts o f th e throat a nd c hesl. ln a hu ndred y'a rs th y will be
uring sO l11 e lhing 'Ise. Eve ry
ntur y med i in c ta kes a st p in
adva n e! "
o n je c t ures a nd ·p igra m asi l " l ,t me brie Oy s umm a ris th e
most a utho rita tive pini o l1 o n th e ac ti o n o f th ese SI rin gs.
Ju st as l1luria ted wa ters byallay in g a ta rrh r th e di gestive
trac t are f ·e rvi e in
ndili o ns as·o ia led \Vith th a t di so r l 'r, so
sulphur wa ters, by rcdu ing hyp crx mia of th . live r, a re of bcne fit
in o nges tive disord ·rs of th e po rta l a nd bili a ry syste ms, and
�PA TREATME T
49
consequently exercise a favourable influence even In diseases
apparently so remote as gout, rheumatism, and rheumatoid
arthritis, wh en tbere is hepalic plethora.
In atomisation these waters are of service in chronic catarrhs of
the respiratory tract, including bronchial asthma.
As baths or
sprays they are very useful in scaly and sebo rrhecic eczel11a, acne
vulgaris and rosa ea, psoriasis, and lO a smaller extent in prurigo,
pruritus, and furunculosis.
uch, at any rate, are sorne of the
complaints wbich do well under the care of the physicians at
sulphur spas.
Tbere is a substratum of truth in the stories circulatecl at the
spas as to the troubles wbicb may befall invalicls who drink the
waters witbout orthodox medical prescription.
Of all the waters
1 know of none which require more careful handling than those
which ontain a beavy charge of tbe sulphides, for the damage
that tbey may do is insidiolls.
Some of the Slllphur spas have here been sllfficiently charac'1'0 mention others there are Luchon, with a spI end id
terised.
bathing establishment, the gayest and most expensive of the great
l yrenean group, but a place to be avoided at midsul1lmer, and
'chinwach, a secluded spot wi th hote! accOl1lmodation of the
boarding-house type at a fairly reasona ble rate. Both of them are
w Il known for the trcatment of skin diseases, and Luchon also
for the mercury-sul ph ur treatment r syphilis.
An advantage of
S hinznach is that the balhs are in the Hôtel, and for English
people anotber is that th ey arc Sure to m'et many of their
111patriots therc.
onU'ary to the advice of one of th well-known man liaIs of
balneologi al trealment, ases of syphilis should not be se nt 10
Schinznacb.
Harrogate, wherc there is a "1 ursaal" surpassing in grandeur
all others in .rcat J ritain, copied in style as well as in name
from the Fatherland. Ilarrogate can boast of an amazing l1umber
of springs saline, sulphurelled, anù iron.
Jt possesses also an
ut1usual variety of balneological applianœs, for which ail Europe
w uld seem to have been ran sacked.
l noticed tb ert.! b, ths an 1
�5°
SPA TREATMENT
apparatus bearing the following names: Aix-Berthe-Berthollet
-d'Arsonval-Homburg-Marlioz - Iauheim-Plomb ièreschwalbach--Scotch-Vichy-Turkish.
'Ihere are, then, Ilot man)' disorders, those of the respiratory
tract excepted, for which this "general practitioner" among spas
is not able to offer balneological aid. The extensi ve com mons,
and the cam bered asphalte walks 50 usefu l in wet weather, arc
much appreciated by the "robust invalids" with whom we are
taught mentall)' to associate Harrogate, and who find it the most
delightful of spas' but in tbis bracing and wind-swept place
shelter, buth natural and artificial, is sad ly lacking.
Cauterets, already mentioned in a different connection, atlracts
French actors and singers who are suffering from affections of lhe
throat. These maladies are very weil handled there, and if a
warmcr place even th an Ems is desired the claims of the P)'ren an
spa should be considered.
Ncnnd rf, a small town with thc strongest sulphur water in
Gennan)', special ises in the use of dr)' sulphuretted hydrogen and
of sulphur mud baths; ln facl, of the t tal l1ul11ber of baths taken,
about one third belong to the laller categor)'.
Ail the morbid
conditions amenable to sli lphur trcalmenl arc sent th ere.
Strathpeffcr, the onl)' spa of first-ratt: importanc in Scot lanc1,
has the advantagt: that even very short walks in several differt:nt
directions lead t spots of great nalural heallty.
Dr.
hartcris
writes of the strong weil as follows: .C It rescmbles Moffat in that
it only possesses a comparatively small sal ine content, wh ereas
Harr gate contains relatively much 111 rc sal ine material, notauly
in tbe fOfl1l of 111agnesium hloride, whi h confers on the water its
purging har:lcl r. Despite its slrenglh in slilphates the action of
Strathpeffer water is notat ail purging. In Strathpcffer it is often
found advisable to add magliesillll1 slIlphate t the water."
ln dÎ!;eascs of the skin, as in olber affections, the mur aClIte
the manifestations the we. ker II1USt be the watt;r selected, and in
thi s connection must be remembered the stimulat ing o r irritant
action of the chlorides in waters of th e m uriated sulph ur group.
Bcfore losing this short account of the uses f minerai waters
�SI
SPA TRE TMENT
it is desirable to make some reference to muriated springs, or
those in which sodium chloride is the chief ingredient.
These
waters have been attacked by one school of French writers and
extravagantly lauded by another, while to the tyro in balneology
they are a constant source of perplexity. At urst sight it seems
curious that waters depcndent in great part for their' action on so
ommon an article of consumption should be held in such high
esteem that they are prescribed more frequently than those of any
other type. The reason is that, taken, as at the spas, early in the
morning, their effect is other than that of a condiment.
The stomach artel' the night's rest has become sensitive, and
the fluid \Vith which it is first charged leaves it rapidly passes
along the bowel, and thus cleanses and stimulates both viscera.
A further effect in the bowel of a solution of moderate strength is
to produce an increase of glandular secretion and a slight excitation of peristalsis, but as the greater parl is absorbed high up, purgation need n t follow. 1'0 rcalise the erticacy of saline solutions
in chronic catarrh of any of the mucou membranes we have only
to caU tu mind their c1cansing and stimulating action in nasal
catarrh. In the early stages of il saline course there is an increased
excretion of uric acicl, togethcr with a slight loss of weight, which
is succeedcd later by a gain, duc to improved appetitc and
assimilation.
StaLed in tabular forl11 the chi ,r indications for muriated waters
arc:
(r) 'hronic gastri catarrh with hypo-acidity; (2) Gastric neurosis with hypcracidity; () 'hrunic constipation or diarrhu:a (by
1 al action on the l11ucosa); (4) 'hronic atarrh of the airpassages (in atomisations); (5) ervical catarrh (by injections);
(6) Pelvie exudlltions (by baths, ompresses, and injections);
(7) hronic atypical gOUl (when associateù with digestiVL: disturbance)' (8) The scrofulou' diathesis.
'ontraindi alions are:
(1) Jastric hyperacidity (except a' abave); (2) .. \cute ongestion r inflammation of mucous 111 'mbranes; (3) Gastric dilatation with pyloric stenosis; (4) Di l '1'hœa [ rom u1ceraCive nrml~
~
SOCltTt
0'.
SCIENCES MÉDIC.LES
DE VICHY
-
i
.
�PA TREA Tl\IENT
(5) Severe forms of amemia; (6) ephritis and cystitis; (7) Renal
inadequacy (as insisted on by Widal).
To omment on this table: In the lirst live of the indications
the action is local, in the ixth both local and derivative. J n the
last two benefit arises chiefly from improvement in digestion,
cou pIed with an activation of the pro cesses of assimilation. The
inclusion of both hypo- and hyperchlorhydria is justilied by the
experiments of Unger and others, in which the same saline waters
were found to act curatively in both these opposite morbid conditions.
It will be obser ed that the list of contra-indications is composed of diseases in which stimulation or irritation is undesirable.
The greater the irritability of the stomach the weaker shou ld be
the water sele ted, while in states of simple atony of the stomach
or bowel springs of moderate or of great oncentration arc lik Iy
to be more serviceable. This is a principle which should al ways
be borne in mind in the selection of spas, for their physicians
often object strongly either to dilutc or to strengthen the waters,
even when ommon sense suggests the desirability of sucl a
procedllre.
1.ast year lame a ross a t)'pical instance of this inflexibility.
A lad)' had been sent by her medieal adviser in England to a spa,
the waters ofwhlch w 'r>, in the opinion of a 10 al practitioner, too
strong for the phase of h 'r disease at the mOIll 'nt. This gent leman, in preference t diluting th ' water' or having pcourse for a
lime to some other rcmedy, llIust needs hint at onc' thal the
selection made by his {olifrt'rc hat! 1l0l been of the happiest. The
" Ir ur " was not a ure! The patient lost onfidcn ,in both her
physi ians and they in e< ch other.
J\n 'x pert in the us' of thesc waters informed 111' that in aIl
probability the diffi ulty might have been surm unt 'd 'ilh 'r by
dilution or by the initial emplo)'ment of v>ry small doses.
Il of
whi Il onfronts us with the possibility that in addition to the
ondition of the pati >Ilt and the r 'Iative strength of the water', it
may be in umbent 011 li to onsider as weil the psychology of the
spa physician.
�SPA TREATMENT
53
Muriated waters do Ilot greatly stimulate metabolism, using that
tenu in the strictly technical sense. They do, however, assist in
washing out the tissues and they give energy to enfeebled organs.
To the excellence of tbe results obtained from their use we have
sufficient testimony in the world-wide reputation of such spas as
Wiesbaden, Kissingen, and Baden Baden, as weil as in the vogue
of the saline springs of Harrogate and Llandrindod and tbe wells
of W oodhall Spa.
Whether or not a simple solution of sodium chloride taken at
home would answer equally weil we as yet lack sufficient evidence
to determine ; nor are we likely to ascertain whetber the complex
mineraI waters can be successfully imitated by syntbesis, as the
artificial would be more expensive than the natural product. Among
other reasons why saline treatment yield. better results at spas
than at bome must doubtless be counted th fa ts that tbe appliances are more perfect and the medical sup l'vision more constant.
Familiar as we aIl are with the immediate stimulation effected
by a salt bath, it may not be so weIl known that by penetrating
the epidermic clefts and lodging tbere, the saline particles add to
the original bri [ thermal stimulus a prolonged chemical irrita·
tion. The resliit is that determination of blood to tbe surface
with de-congestion of internaI organs is to some extent maintained
belw en the immersions. This, l think, explains why bot salt
water, in omparis n with hot tap·water, is of superior ef'ficacy in
removing muscular stifflless.
s recently pointed out by FrankenhaUser another action is that these hygroscopic salts lessen
evaporation from the skin and so retar l h at loss- obviouslya
valuaule service to patients whose p wers of combustion are
impaired.
In England we have some ex ellent saline waters: Llandrindod with about ['5 to 4'5 parts f sodium chloride per mille;
Llangammarch 2 to 6; heltenham about 7; Harrogate [rom
'04 upwards; and Woodhall pa, a brine with 19. In Germany
the muriated springs of Baden Baden, Yissingen, Wiesbaden,
Homburg, and Soden, ranging from about 2 to I4 parts of
ael per thousand, are pcrhap ' tbe best for internaI use.
�54
PA TRE \.T1IE TT
The leading spa of mid-Wales is still insufficit:ntly appreciated
beyond the bounds of the Principality, despite the commendatlOos
of that German physician upon whom it continues to confer posthumous honou!".
Yet in situation and climate Llandrindod has features not, as
far as l know, shared by any other spa. Th e winds from the
west reaching the elevated plateau on which the town stands
seem to retain the softness and purity of
tlantic air, while
pt:rhaps from a partial loss of moistur they acquire a more
exhilarating character.
'ome observers who have noted th e
temperature at which they usually begin to be conscious of a
sense of hill, have found that their "chill point Il is perceptibly
lower at Llandrindod. '1'0 this pe uliarity, as well as to the
positive wannth, may he ascribed the fact that the bathing season
at this resort lasts in reality, and not merely by ourtes)', from
Ma)' to ctober.
"'hen scie ting a spa at which a thermal course may safely be
taken during the treacherous spring and autumn mon th s, or ev'n
in a rainy Sllmmer, apl'reciation of the re\'ulsive 'ffe ts on the
skin of unfavourable lill1atic inllu 'nces lends spe ial anxit!ly to
the l'hy i ian's hoi e. It is worthy of note, therefore, that
li h a
ourse ma)', at L1andrindod, be begun somewhat 'arlier
and ontinu'cl a little later than at most of th ose spas whi h also
have their oRi ial season during the Hum mer monlhs. H er " too,
we have the furtht:r assurance that there is litLIe lik 'Iihooù
throllghollt this season of uny interruption to the ourse by slIdden
spells of cold.
1 should likc to persuade Llandrindod to lead th way among
British inland health resorts in providing adequale open-air rainshdler. In Wales the visilor is apt 10 he driven indoor' by lh e
prospect of a dren hing talher than by old, and thus to b'
cheal ·d of the open air when perhaps at ils sweelest.
1 would also slrongly urge the cr 'clion of an inhalatoriulTI, for
wc find here the two features ne 'ssary for its su cess sui tabl'
air and suitab le waters. There is, 1l10reovel', as fL r as l know, no
fully 'qui pp 'd inslitution of that kind in lhe nited Kingd m.
�SP A TREil. TM EN T
55
The balneological e<]uipment, though on a small scalc, suffices
for present requirements. As for the waters, very long experience
has proved that the saline fui fi 1 the indications which l have
described in th e preceding section; while patient who are
c nde1l1ned as an atonement for past dietetic indiscretions to
im bi be sulpbur-bearing waters, will und in those of the sulphuretted
group a Illiti gated form of penance.
One of th spring, though qua intly named the "radium
sulphur," bas not been proved to contain more radium th an it
neighbours, while sulphur exists on ly in the e van escent form of
slilphuretted h) drogen. It is, h weyer, a spring of considerable
inter st j for although among the anions 1 greatly predominates,
the promotion of free diuresis is said to be the chief physiologi a l
action. This quality of the Irater llas not yet received recognition
in the man liais of balneology, but should the resliits so far
reported be conurmed, Lian II indod may acquire a considerable
reputation for the treatment of calculolls disorders.
At th same time, l musl demur to lhe opinion not infrequently
express d that the springs form the main asset of Llandrindod as
a health resort. In these days of speedy transit, the decisive
factor in the selection of a spa will certainly be some distinctive
quality in which that spa excels, ralher than resour es which it
bas in ommon with others.
ranting the ulility of lhese
springs, one annot but recognise that walers of the same type are
to be found in many different places, and in very great variety.
In its climate, on the other hand, Llandrindod l11ay justly claim
characteristi s which, if not unique, arc, lo say the least, exceeclingly un OmI11011.
It is thercfore to be hoped that ils development will follow thc
lin's best a lcu latecl to onserve those acivantages of almosphere
\Vith whi h it has been cndowed by Nature. 'orne of lhe famous
onlincntal spas, built f neccssity in valleys hemmccl in by
overhanging hills, have perf r e, narrow streets with insuflicient
venti lati n. But Llandrindod's area for expansion is pra lically
boundless.
ILS wide plateau, sheltered, but not shut in, by
distant hills, seems to invite the creation, not of a modest
�SPA TREATMENT
" garden city," but of a generously proportioned town in a landscape-gardened park .
Wiesbaden, most splendid of spa towns, is to be avoided in hot
weather, a caution which applies also to Baden Baelen, so famous
for sport that its waters, the best l think in Europe of their type,
are apl to ue forgotten.
Kissingen, primitive and rcposeful, is ielyllic in situation.
Though actually growing in importance it has a curiously "gonedown" aspect, while there is a remarkable diversity in the quality
of its balneological resources. On the one hand, the installation
of the official bath houses is decidedly l rimitive, whereas the
Neues Kurmittelhaus is probauly unsurpassed in Europe in its
equipment, and there is, LOO, a pri\'ate sanato rium which may weil
ex ite the envy of every nation. It is a standing gr ievan e t\1at
this Havarian health resort is not now visited by mell1uers of the
Royal bouse. Perhaps, as \Vith ou r own spas, that is the cachet
la king.
Wood hall Spa bas strong salt waters which are used witI! great
beneflt in the affecli ns tributary to them.
il' J ohn Williams
used to send cases of pelvi eXl1dation there. IL is a very su itabl e
spa for patients who require unbroken rest, mental and physical,
and Ilot the slightest temptation to extravagance. The golf links
and roquet lawns are good j but the expenditure of a vast sum of
mon ey would 1 e rCCjl1ired to render this village 50 attra tive
artifi 'ial ly that thl:: drl::arinl::ss of the surrounding ountry might be
f rgoLten.
The best brille baths that 1 have seell in England are, Qddly
'no ugh, al .'tafford. But" S tafford pa" sounds all1lost like a
jok '.
ln on lu. ion, l propose Lo draw a few omparisons betwcen
French and
Cr11lan spas, and in doing so l int 'ncl to avail
mys 'If, as, indeed, l have alr'u Iy donc h 're an 1 therc, of that
frccc10m which is the privilcge of u writer addressing himself
50lely to his professional 'olleagues.
In France the spa lowns sccm to have grown up nnturally as
do Englisb towns, lhe compamLively wide village main road
�SP A TREATME T
57
developing into the principal street by the erection of the flllest
buil lings, and minor streets shaping themselvcs as requirements
have grown, without any prevision that when the town increased
in importance their narrowness would cramp its grandeur.
In Germany, whether this foresight has been actually cxer ised
l do 11 t k110W, but towns when fully developed look as if they had
originally been laid out with a view to tbeir ultimate ~xpansio.
The result is tbat German spas have beller planned and more
spacious public recrealion grounds, and that the streets present
an :lir of greater dignity.
In France sOllle of tbe spas are shamefully kept, the banks of
lovely little streams arc strewn with ordure, and along the roads
there arc sigbts so disgusting tbat they arc best left undescribed.
In Germany, on lhe other hand, we find a deanliness 50 scrupulous that it is reminisccnt of the c1eck of a man-of-war.
In France the tendency is for each spa t specialise in the dass
of ases il seeks to altracl. Wc arc given a li st of the diseases
onsic1er d to be amenable to the trealment, and also those whi h
on no a ount should be sent. 130th in seleclion and rejeclion,
1 ut hi Oy in the laller, lhese lists som times seem to be quite
arbilrary. As an example, it is staled of one of th springs that
th water has no inOuence above lhe diaphragm !
ln
rmany, on the ther hand, many r sorls daim l1early the
whole list of the diseases, and lhis because, less regard being hac!
to the sp ifi nature of lh disease than to underlying
nslitu lional ondilions, it is h Id lhal these can 1 e benefi ially influen cd in one way or another 1 y lotally lissimilar therapeuti
ag 'nts. In gen rai balneologi al quipmenl lhe Germans h )ld a
cl ' isiv leael. The persollnel of th balh-houses is under bell r
di s ipline, and to se ur proper attention incessant tipping is nol
requir 'd, as is 50 frequenLly lh' as in Franc.
Th' P 'rsonal and so ial asp t of spa life from an int rmtional
stan Ipoinl is a more d ·Iicale subjc 1 la handle, but l may give il
as lh g n rally a eplecl impr 'ssion thal Laken ollcctiv ly lhe
Fren h ur mor pleasing n ighbours lhan lhe Teutons. The
Gerl11ans display ercm nious polil Il 5S, lut lhe French add a
J
1·
�SPA TREATME T
charming grace. In c1ealing with inc1ivic1uals, however, th re is
this difference, that in our liUle worries the Fren hman will help
us out only if he sees his way to do so at once ancl wilh lilll e
clifficulty, but a German, even a complete stranger, will take a
considerable amount o[ trouble on our behalf.
either of them unc1erstand the malter-of-course hospitality of
the Briton. They will treat you like an emperor on the doorstep, but they will selclom let you ross the threshold of their
c1wellings.
It is frequently said that in l'rance there arc more distra tion ,
but 1 think lhat ifvil1ages and towns of the same size are comparecl
in the two countries tbere will be round nly ne difference. In
Germany public'gambling is forbidden; whereas in France eyen
qujte. Lilly :spas . proyide ' this [prÎ11 :of amusement, if that is lhe
~ to g~ve
to games whi histeadily and ineyitably transfer
proper name
bullion from the p~ckets
' of the pla~ers
to those of the manager'
. f the casinos. As M. Blanc, of Monte arlo, remarkecl:
~'
I ge
W!,:!S .s91)5
~ t . imçs,
Noir somelimes, but Blanc always ."
Fra short time during and arter the Boer \Var Englishmen
Il'ere liable to insult in either ountry. That is a tl ing of lhe
past, but l hav not been able to notice lhat the re ent Angl }< ren h clltente r Anglo- . erman r ri m inations have made the
altitude of lhe Fren h more frienc1l)' or that of the erm ans mol'
unfri 'nc1ly. There is, h weyer, a pc uliE~rty
which has a pra ti al
bearing on the sele ti n of a hcalth-resorl or of a distri l in a
health-r sorl for English patients. En rlish visilo r.. , though lh'y
gel on suffi iently weIl wilh 'ermans in Germany, will nOl, wh en
lh y meet them on n'ulral ground, as in Ilaly, onsent to
r 'main in an hOlel, or evcn in lhe sallie quarler of a town, wh r
large nllmbcl's of them fla k in. l'ormerly the for ign 'olony in
San l'emo was almosl cnlircly English, but n IV, wing lo lh'
innux of . l'mans, lhis l'Ill e is divided inlo two dislin t quart ' rs,
en h dominaled by one of the nalionalil ics.
t ervi, as there
is not room for 1 oth, the English have disappeared. Th onl)'
l wn l know of in J 'rl11any, wh cr , owing l slighLly sU'ain' l
'r English is] 10ll1burg. These, lhollgh
relalions, lher' ure now ~'IV
�SPA TREATMENT
59
minor issues, are worth bearing in mind when sending your
patient abroad, and it i. weil to as ertain to \Vhat xtent those
ll'ith whom you arc dealing arc likely t be affected by th sc
They arc, howev r, or greater importance
racial considerations.
in purely climatic stations th an at spas, when; the more intensive
treatment occupies to a greater ext nt both time and a ttention.
My rea. on for making tilese remarks is that in the choice f a
health-resort the environm nt and general resources, r garded in
connect ion \Vith the temperament of the patient, are often more
important than the analysis of the ll'ater with reference to the
name of the disease.
.. ~
SOCIÉTÉ
0.9
SCIENCES MÉDICALES
-
DE VICHY
.....
AUTI LOIUTII,:5
,, 1.
~
j
w.
ONSULTEJ).
\Vritings by f)rs. C. J)ieulafoy, A. 'hatin, E. Bollentuit, F.
l'limstedt, . J acobj, . 'chütz, IL J(ionka, A. Win kler,
Thelenius, '. von Noorden, W. Marc, . Dapper, Max Rolofr,
Pi k, J. 'Iax, K. Unger, W. Weintr lU l, J\. Martin, W. Ebstein,
l'. Berg Il, W. l' l'cunel, W. Winternitz, A. Rosenau, A. V gler, P.
Houlollmié .
.La Ca::elle des Eaux, Zeùsc!,,-ijt '/i(r Ballleofo"tC, Journal 0./ lite
British Bailleofocricai and Clilllat%gicaL Sociely, Berlillcr kll'II/sc!œ
1VOcllCllScll1'iJI, " 'tations llydro-Minérales de la l' ran ,"" Index
Médi 'al eles Stalions Thermales de France," "13ilder Imana ' h,"
" 1>elltsches Biiderbuch," and nUll1erous pamphlets published al
lh· spas.
,\UI.AIW I\I'ID SON, IMI'R ., LONDOI'I AIID OORKINe,
��a .M. DE VIC HY
111111111111111111111111111111111111111111 111111111111111111
3585100044
��
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
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Le Thermalisme
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Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Wood, Neville
Title
A name given to the resource
Spa treatment : selection of patients and the choice of a suitable spa
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Adlard and son
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1910
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) TH 615.853 WOO
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Crénothérapie -- Europe
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
59 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Reliure d'éditeur bleue. Dédicace manuscrite sur page de faux titre : "Pour la Bibliothèque des Sciences médicales, hommage de l'auteur". Index des stations
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
eng
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_SPA_treatment_358510
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Crénothérapie -- Europe