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LOËCH E-LES-BAI NS
CANTON DU VAJJAIS (SU1SSE)
SES
EAUX THERMALES
B'l'
SES ENVIRONS
PAR
ADOLPHE BRUNNER
MÉDECIN AUX BAINS DE LOËCHE, MEMBHE DE PLUSIEURS
soclÉ'l'ÉS DE MÉDECINE.
TROISIÈME ÉDITION FRANÇAISE
PAR
•
L. R.
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.1
IMPRIMERIE ERNEST SCHULER
1-
;
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DE VICHY
BIENNE
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SOCII!TÉ
...
,. ~1.90ol
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L.
��LOËCH E-LES-BAI NS
CANTON DU VAJJAIS (SU1SSE)
SES
EAUX THERMALES
B'l'
SES ENVIRONS
PAR
ADOLPHE BRUNNER
MÉDECIN AUX BAINS DE LOËCHE, MEMBHE DE PLUSIEURS
soclÉ'l'ÉS DE MÉDECINE.
TROISIÈME ÉDITION FRANÇAISE
PAR
•
L. R.
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IMPRIMERIE ERNEST SCHULER
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DE VICHY
BIENNE
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SOCII!TÉ
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,. ~1.90ol
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~.
��AVANT-PROPOS.
Les premières éditions de ma notice SUT les bains de
Loëche ayant été rapidement épuisées, j'en ai dû conclure que cette publication n'a pas été sans utilité ni sans
agTément pour les baig'neurs. Voilà ce qui m'a engag'é
à publier sans retard ce nouveau travail beaucoup plus
complet et plus détaillé que les précédents. Profitant de
l'expéL'Ïence que j'ai pu acquérir en qualité de médecin
des bains pendant nombre d'années, j'ai choisi parmi une
multitude d'observations ce qu'il m'a paru y ayoir de plus
important pour la pratique; j'ose ainsi espérer que ce
nouvel ouvrage profitera davantage aux malades et qu'il
sera accueilli par le public on général avec autant d'indulgence que j'ai apporté de bonne volonté dans sa rédaction.
�.'.
Si malgré mes efforts, cet opuscule présente sans
doute encore des lacunes, cles imperfections, je prie le
lecteur de vouloir bien prendre en considération qu'il a
été écrit p~r
un médecin praticien pendant los rares momonts de loisir que lui laisse une clientèle nombreuse et
souvent éloignée. Tel qu'il est, je désire qu'il puisse être
de quelque 'lltilité à l'humanité souffrante; c'est là mon
unique but, ma soule amhition.
I~oëche-lsBain,
Juin 1871.
L'AUTEUR.
�LOËCHE-LES-BAINS
PREl1JJÈRE PARTIE
'.[' OP 0 GHAl? HIE.
];es eallx renomlllées de LOëche 1), au canton du Valais (Suisse), sont situees dilJl1s une mllée encaissée, sur
le versant méridional do la chaîne des Alpes qui sépare le
b,l,ssin de l'Aar de celui du Rhône, à une hautour de
1415 mètres, soit 4717 pieds fédéraux, au-dessus du
nivoau de la mer, sous 25° 17' 25/1 de long'itude et 460
22' 33" de latitnùè nord. Là, au milieu de riantes
prairies, jaillissent d'une profondeur insondable les sources thermales, dont les vertus curatives attirent chaque
année un gnnd 1I0mbre de malades de toutes Jes Contrées de l'Europe. A proximité s'élèvent des établissemellts de bains et des hôtels élégants auxquels se mttaohe
le village paroissial de IJoëche-les-Bains, avec une popnlil,tion de G30 habitants, profeRsant la religion catholiq lle et parlant allemand.
1) LOi!f'lIP 011 LOlli'ehe, cn nlJelllallll L'nIe Lot'chr-les-BainR,
Ll'lIkpl'bnd, pt dans lu rontl't'r simplrmcnt Baden,
l
�2 -
Comme presque toutes les val1ées latérales du ValaiR,
celle des Bains ou de Baden, ainsi qu'ou la désig'ne dam;
la langue du pays, présente dnus sa partie supérieure une
configuration ovale; elle est fermée au nord et à l'ouest
par d'énormes parois de rochers qui s'élèvent perpendiculairement en forme de terrasses gigantesq lie , tandi.
qu'à l'est des pentes moins abruptes sont recouvertes de
gais pâturag'es et de forêts ombreuses. Du ('ôté du 8ud,
la vue s'étend sur le plateau peu éle\'é de Bodmen, richo
en prairies, dont le8 contours onduleux resserrent la
vallée pour ne laisser qu'lm étroit passage au torrent do
la DaIa et i\ la route nouvollement construite. Le fond
du bas 'in est occupé par de vertes pelouses, qli i, au printemps et en été, produisent une abondante moi, 'son de
flours alpestres. Les parfums qui s'en exhalent, joint8
aux émanations bal amiques de,' forêts de pins et de
mélèzes du voisinag'e, affectent délicieusement l'odorat
et communiquent i\ l'ail' des propriétés partiel! 1ières. ] Jes
troupeaux qui paissent les herbes aromatiquos dos Côteaux fournissent un hLit aussi agTéable quo sn,llItairo.
La vallée des Bains se dirige ainsi vers le sud- Cf,t
d'abord, puis directement aH sud, sur une étendue de
quatre lieues environ, tandis que sa plu grando largeur
ne dépasse p~tS
vingt-cinq minutes. Elle est parcolll'no
dans toute ,'a long'ueur pa,r la, Da,la, qui prend sa sourco
an glacier de même nom et qlli, tantôt paisible déroule
ses replis gracieux sur ]e g'uzon des prairies, tantot sauvage et écumante précipite sos flot, iL travors les ravins
nt ]e8 gorges profondes pOli l' aller se jeter dam! le Rhônfl
�-
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entre I.Joëche-le-Bourg' ct Varone, Oette haute vallée est
nne des plus belles de la Suisse. Un paysage grandiose,
dos sites variés, des rochers nus, des bosquets enchan ..
teurs; puis des montagnes colossales, en partie recouvertes de neiges éternelles, formant comme le cadre de
cet imposant tableau, tel est le spectacle qui s'offre de
toutes ptLl'tS aux reg'ards étonnés du voyageur. Le peintre,
l',utiste y rencontrent il. chaque pas leurs sujets favoris:
des scènes animées, pittoresques ou sublimes. L'air pur
et vi viftant des }1l0ntagl10s dilate la poitrine oppressée
des malades et des convalescents qui viennént y chercher un refuge contre les gTil<ndes chaleurs de l'été, et
rend de nou velles forces à, leurs organes débiles. Il semble
que dans ce lieu retiré, la nature prodigue se soit plu
à réunir toutes seH merveilles: c'est ici que les thermes
bi811faisants de ]Joëche sortent bouillonnants de terre!
HISTORIQUE. 1)
Jusqu'à ces derniers temps, l'opinion générale, fondée
sur le témoignage des premiers écrivains qui se sont occupés de l'histoire de notre pays, était que la vallée des
Bains n'avait pas eu d'habitants avant le XIP siècle,
1) Les sources consultées pOUl' la rédaction dc co précis historiquo sont: les ouvrfigC's do Slumpf, Munster, Sim loI', Funer;
los 111'0011111'('1\ ùalnéogl'llphiques do Collinus, Castello, Natcror,
Loretan, GrillC't; puis sllrtout los archives drs C0l11l1lllll0S do
Loëehe-Ics-Bains ot Ile Loëche-lr-Boul'g',
�-4ou du moùls pas arant le XP, et on a cru pouvoir en
inférer que ce n'est que dès lors que daterait la découverte de nos sources. Suivant cette hypothèse elle senit
due à, des chasseurs on à, des pâtres nomades. AbRtraction fiLite qn'aucun des auteurs qui ont admis cette manière de voir n'a pu l'appuyer de preuves positives, 1l11e
pareille supposi lion a contre elle tonte espèce de prohabilités. Comllleut une vallée ouverte an midi aurait-elle
pu rester inconnue aux peup1a,des qui de tOlllpR imlllémOl'ial ont habité les régions qu'arrose le cours supérieur
du Rhône et qui, ::tins; qu'il est constaté, a,imaient surtout il, cultiver les CÔleaux expoRés ::tu soleil en mê1lle
temps qu'ils se vouaient à la el1i'LSSe et ::tu soin cles t.roupeaux?
On a trouvé récemmont dans le haRsin mêmo de la
DaIa, e11 différent.' endroits, nombre d' antiqu ii.éR, telles
que tombeaux, tuile. ,poteries, bracelets, houclps, agrafos,
monnaies, etc., a,ppartena,nt iL la, période he] véto-romaine
et établissant avec toute certitude que les alontorn's cles
Ba,ills ét,Liellt déjà peuplés à cette époq no, c' est-ll.-cl ire
au plus tn,rd au JIo siècle de notre ère, ce qni, Hi l'on
tient compte de la, prédilection des Homains llollr los
thermes, permet de supposer qu'ils ont déjfL dû utiliso]'
nos eaux.
M. Morlot, archéolog'lIe distingué, lilort dOl'llièrel11(llIt
à Berne, n, donné la reht1,ioll de plusieill'H do cos découvertes. 1) 8uiviLIlt lui, il ya plns do vingt am; qu'en 1'0lllllètnt le Hol auproH d'lino potite gl'il.l1g'll ,l, lino portéo do
1) V, Ur, Gl'illrt., Lo('('II('-BaiIi K ote. 2" o(lil. 1!:lGlj,
�-5fllHil au-ùessus dll villago, sur la ri\'o droito do la DaIa,
on rencontra, un sllLLeletto humain, lihrement cOllché à
une faible profondeur d'Lns lIno terre fino, lequel portait
doux bracelets en bronze d'un tnwa,il hel véto-roltlain et
reltlontant au Illo ou IVo sièclo. En outre, lorsqu'en
1836 on creusa Jos fondoments de l'hôtel des Alpes, on
trouva plusieurs sarcopha,g'os en dnlle' brutes renfoJ'lltaut,
<L\'OC les ossements, divers objets en bronzo et en fer,
nppartenant ég'alomcnt à l'époque helvéto-rolllaine, aInsi
qlle des vases en torre cni1.e et dos monnaies sur lesquelles
on a pu lire les noms d'Antoine, de Domitien et de Ma,rCllS Agrippa. Depuis, en 1850, un tOlllbeau tout-ft-fait
sembln. ble a été oxhumé cler ri ère 1e Grand-B a-in-neu(, dans
loqllel·so trouvait lino urne rOlllaino et un bronze d'Adrien
avec la légendé HADRIANVS AVOVS1'VS COS. III. S. O.
A ces témoigna.g,os d'antiquité rapportés par .M:.l\1Ol'lot,
nous pouvons en ajouter d'autres. Il ya longtemps déjà
qne Michel J-101mer (mort en 1821), voulant aplanir
uno butte l'Ln-dessus dos ma,ù:;ons Zer Coppen, déterra un
HqlloJotte hUlIU1.În soig'lleuseJllellt entombé entre six laves
brutes. Quelq lle tempfl après, Etienne Loretan (-l- 1835)
mit au jour deux Hépultures H,naloglles, un peu en ,LlUont
de l' extrêll1e limito du villttg;o du côté do la GOlUlIli. En
l S()6, au moi,' do llo\'ombro, Sllr une ponte rapide ètudolà do l' 8111plctcoltlont olt t:lü trOll mit autrofois 10 bain
dit des a 'uérisons} dans 10 yoisil1êtge du chemin qui conduit à l'alpo do CJitvinen, où l'on vojt encore los traces
d'une LLllcienno voie do commllnication so dirig'eant du
}JiLSt:lag'o ùo ht Furkol sur Kttllclersteg, on retira, d'unc
�-6espèce de tumulus les ossements de six personnes d'âge
mûr, ainsi que ceux d'un adolescent et d'un enfant. 1e
corps de ce dernier avait été placé entre les jambes d'un
adulte. L'hiver suspendit pour un moment les recherches,
mais au printemps suivant on exhuma encore les restes
de deux grandes personnes. Tous ces cadavres g'isaiellt
parallèlement à deux pieds de profondeur dans une couche
de terre vég'~ale
lég'ère, la tête tournée vers l' Cl'jent, les
extrémités écartées, avec les avant-bras repliés de môme
que les jambes, l'un reposant ainsi sur les coudes et
les genoux de ses deux plus proches voisins. Aucune
dalle ne les protég'eait; ils étaient simplement recouverts
d'un lit de pierres, atteignant par plaèes jusqu'à un pied
d'épaisseur et surmonté à son tour par une nouvelle
oouche de terre. Malgré de minutieuses recherchos, on no
trouva ni armes, ni monnaios, ni traoes de poteries; en
revanche, tous les squelettes, même celui de l'enfant,
portaient jusqu'à cinq bracelets aux poig'nets et trois ou
quatre aux articulations dn cOllcIe, dn g'eLou ,et du pied.
Ces objets en bl'onlle présentent sur leur face oxterne
cles renflements de forme arrondie, ovale ou discOïdo;
quelques-uns ont los bords denticulés; (l'autres Hont ornés de traits allant en clivol'f:) Hens et formant par leur
réunion une sorte do dessin. On recueillit en outro dOi:!
anneaux ou boucles en fer fortement oxydés, dos fi bllies
en fer et en bronlle, des bontons, des bagues avec des enjolivures de mêmo genre que les bracelets. On prétond
t~voir
trouvé aussi au même endroit, d,Ll1s la touo, uno
agnfe de travail bOlu'g'uig'non. Pair quel hasard se somit-
�-7olle trouvéo liL ~ Si nous nous on tonons aux autres objets, ils témoig'nent évidemment que nOUR avons à. fairo
ici it une sépulturo de l'époque gauloise ou celto-helvétique.
Enfin, en 1869, il, l'occasion d'une réparation du pavé,
on a trouvé (bns le village même de LOëche-los-Bains,
à une fclible profondeur, devant l'hôtel de la, Croix fédél'ale, un grand nombre de monni1ies en cnivre dont la
plupi1rt porta,ient les effigies des empereurs romi1il1s
Maxence Ct 312) ct Constantin II ct 361).
En voilù, plus qu'il n'on fant pour faire i1dmettre sans
conteste que la vallée cles Bains a été connue dès les
temps les plus anciens, et qu'elle a eu ses hi1bitants
même antérieurement à l'époque de la domini1tion romaille.
A pi1rtir du Vo siècle, jusque bien aVi1nt dans 10
moyen-fig'e, les vallées du Valais deviment le relldez\'OUS de di1férents pouples du Nord ot de l'Est, que le fiot
do la grande migmtion avait entraînés à sa suite. Cc
f'ment surtout les A.llemannes qui, du Norcl-Est, ot les
Bourguignons) du NOl'll-OueBt, viment envahir la vallée
du Rhône, la dévastèrent et prirent possession d'une
plU'tie cles habitations d6Ja,issées. Mais tandis que les
Allelllannos, plLïens, détruisaient jusqu'aux derniers vostiges de cultllre rolltètlno, lOf; Bourguignons, chrétions, se
lllontrèrent pl ns doux, mémLgèrent les vi1incus, a,cloptèront
leurs mœurs et lour langag'e pour finir par se mêler intimement c\ eux. 1011gS furent ces temps d'éprouvos et
de souffmnces. Au xe siècle encore, des hordes de Hon-
�-8gTois et ùe Sa,rraûns refoulés, combattirent avoc aclH"tl'nelllent pour la possession des défilés qui condnisent en
Italie, répandant la tel'l'eür et la dévastation bion lOIn
autour d'eux.
Il paraîtrait que les Bourguignons se seraient fixés un,ni)
toute l'étendue de la vallée de la DaIa; le fait quo la,
langue romande y fut prédominante jusqu'au XVP sièclo
et que bon nombre de noms locaux s'y sont consol'vés
dans cotte langue jusqu'à aujourd'hui, semble autoriser
cette conjecture. En consultant les anciens documents, 011
est frappé de voir qu'il n'y ct Que les localités voisinm;
de l'ancien passag'e de la Fl1rkel qui portent des noms
allemands. Des populations g'ermanlql1es de ]a va,llée do
Frutigen les auraient-olles occupées ou défrichées ~
Il va sans dire que penthmt hL grande migration des
peuples, avec ses g'l1orres et ses déprothLtions, suivies de
l'état de barbarie qui en fut ]a conséq uonce, nos b,lins
tombèrent en décadence; leur fréquentation, voire même
le besoin de leur emploi, cessa entièrement durant cos
tomps de misère ,ot de détresse; mais que pOlir cola la
vallée se soit complètemont dépeuplée ot soit devenuo le
repaire non disputé dos ours ot des 10llpS, c'est ce qll'il
répug'ne d'admettre. On se conv,lÎllcra même du néi1,nt
d'une pareille supposition, si l'on songe qlle le passago
de la Furkel, et, ee qlü n'cr:,t petS improbable, celui üe la
Gemmi, étaient déjà fréquontés à cette époq llO; dans le
cas contraire, cette vallée rotiréo orr'mit un lieu de refuge excellent, en tomps de guorro, it . des populations
montag'narc1os qlLÏ pouvaiollt facilement s'y étnlJlir et s'y
�-9 défendre. Sa partie é10\'()0, aÙ1Si <tuo les pentes jouissant d'une exposition favorable, peuvent [woir soni do
pâturages d'été aux troupeaux appartemmt cLlIX habitants
de la plaine, à ceux de LOëche-le-Bourg en p(~rticule;
tandis que la partie inférieure, plus exposée aux avalanches et aux éboulements, se trou \'ant délaissée, se couvrit de broussailles et se transfonllê1 en forêts; de lù le
nom de " Val de Boëz"} (des hois), Vallis ncmoJ"u'In, qui
lni est lLppliqué.
LOëche-Ie-Bollrg, ferme royale des Bourguignons, déjù
clès l'an 516 environ, paraît avoÜ' considéré la v<l,llée de
la. DaIa conllue son cloJJlaino. ] /illlportance de cette localité pendant tout le moyen-fl.ge, et sa situation ù. l'issne
de la, vallée .lni valurent cette prépondérance. En 1282
le Bourg fortifié de Loëcho fa.it. la rGsene de ses droits
sur toutes les forêts et sur tOIiS les peLtnragos d'ln don et
d'Albinnen; cette dornière COlltlllUnO posséda.it on 1340
ot, même encoro en 1407, 1111e peutie dos forêts et pii.turagos dll village des Bn.ins; en 15 \H ou en vint ,l nn
élargissemont ou recon l1aissH,l1ce spéciale cles droits communallx do LOëchn -le -Bourg et de Jjoëche -les - B(~ins.
L'acte qui en fait montion déclare expre,'sément que depuis des sièclos ces doux comlllunes semblent n'en ,woir
forlllé qu'une. ljOëche-le-Bollrg cL touj01ll'S en lil, prétention d'a,voir ouvort le chemin de la Gelllmi et considém
cette voie comllLe fla propriété jllsqu'en 1824 où ven dition t'ni, faite dll droit de péètg-e qu'il y porcova.lt à hL
fam ille Jnlier do Badenthal ft Varone. La vallée d08
Baills forma par la suite avec LOëche le tiers du dixain
�-
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ou di::,trict de ce nom et jouit do 150n côté de15 prérogatives ùu chef-lieu pour ce qui concerne la législative et,
la nOlUüHttion de l'autorité locn,le.
'l'ous ces faits viennent confirmer la manière de voir
que nous avons expriltlée précédemment. Les habitants
de la vallée de la Daia et de Loüche-le-Bourg durent se
soumettre à la môme ,domiuation seigneurin,le. En 517,
Loëche est çoncéùé par Sig'ismond roi des Bourgllignons
an 1ll00HLstère d'Agaune (St.-Maurice) et, dans la soconde
moitié du VIa siècle, Gontran en fait don il, l'évêque de
Sion. Sous les souverain15 du 2° royaume de Bonrgog')]e,
LOëche releva/it directement de la couronne; le dernier
de ces rois, Rodolphe Ill, le replaQa en 1017 sous l'autorité de l'abbaye de St.-Maurice, puis en 1079, J'elUpereur Henri IV en dota l'evêque séclunois IJenmmnfried. JJ11, llmison de Savoie arracha cette possession à la
suprématie ecclésiastique, mais le comte Amédée III la
restitua en 1138 à l'evêque Gervinns; depuis cette
époque, elle resta l"lpanage de l'église de Sion. ]Jes
ÔYôquos y nOlllmaient un lIlaire, remplissiLnt les fondions
de jllg'C et Illl vidn,me.
801ls la protection cles é\'êqnes dll Vays, on vit renaître
la confiance, la sécurité et le goüt dll tnLl'êLil. Partout
se f(ll'luèl'ellt dos C01111l1UTli1llté15 , cntre alltl'e15 aU1-isi üans
la vn,llée de la DaIa. Maint pMro avrLit sans dOllte déjà
depuis longtemps fixé sa demellre hi vornale, ,t côté do
son petit troupeau, dans ces rég'ions élevées. La population
s'accrut, se créa ses ha1)ÏLudes, ses 1tlCOurS, ses usnges:
elle se group,L SUl' los terres culti v,thles et so les l'épar-
�-11-
tit lIIoyenmLllt une potite redCl'allCe illlllllplle (lui HO payait
è'L sa seigneurie ou il, quolqne ha.ut viLssal, au ridamo de
Loëcho en pa,rticlliior. 'rolle fut l'origino de la COll1lllnllO.
]Jes archives de 1oëche-loH-Ba,ins possèdent. do nombreux
documents dont les datos sn suivent il des interrall e '
ntpprochés ct dont le pIns ancien remonte il. J'alméo 1:315.
Il en résulte que déjh \'er.' la fin du XIII" siè(j1H il pxistait ici une bourg'coi. io hi(,11 organiso p , avec des 'orllOmtions ou confrérie. ', et disposant d'uno fortuno eOllllllU]Jale consistant en créances, forMH ot pàtnl'es. lJe nomhre
des habitants môme 11' était rien llt0illS quo rcHtreint. ])e
l'an 1380 seulelllent, nous connaissons les 1l0lllH de près
de cinquante pères de famille, malgré tille pendant le
cournnt du siècle, la moitié de la population eüt disparu par suito de la peste <lite leL "mort noiro ". Oette
population vi mit en lIlitjCIll'O partie diLllS HOB fornwH
isolées; ce n'est qlle pen-à-pou (lue le villnge proprement
dit s'agrandit et prit de l'importn.nce.
Le documont de un 5, dont nous vellons de fairo
n!Olltion, nous illtéreHHo ()ncore il lIne ,LUtro point do vuo.
Il y est nxpresSOlllol1t parlé des Bains et d'llll chemin
(lui y conduit: ~li(, quà itul' ad }Ja{nea. Un établit) 'elUent
thorlll,tl existait (lonc depuis long·tom!>H, llIitiH il n'est
fil.it ilUCllllO allilsion il. Hon po. ·seiŒOUr. U'étni1. sans dUlltp
Illl IlLOlllbro do la 1101>10 famille dps Hnrog'llP ou Haron,
dout l,[usieurs pOHsédèrellt ln \,idamie do LOl)cllO. En 140~
ct 1407, Onichanl de HiU'og'ne g'nmntit i'tln COlllllluno
de 100cho une rode vance annuello pour l(lH droits qu'cllo
possèdo ,HUI' leH Bains, eL on 14:3 6, sos filH Hihlcbmnd
�-
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et Pétenuann de B.arogne, rOl1~ten
en hypothèque il,
la ville de Berne, leurs revenus des Bains ainsi quo
d'antres propriétés comme süretés d'une somme de 5000
livres valaisannes qu'elle leur avait prêtée. Une dos susdites propriétés do la flLmille de B.arogne pourrait bien
avoir été une tour fhwquée de remparts et de fossés, située il, l'est du yillag'e, qui, au rapport des chroniqueurs
d'après d'anciens ouï-dire, avait été constr'llito par Jean
Manz ou Mans déjà au XI" ou XII" siècle. 11 n'est plus
possible aujourd'hui do déterminer ce qu'il y a de vrai
dans cetto tradition. Au XIVO et au XVO sièclo, l'emplacoment de ce petit fort s'appelait Maënchet et il se
pourrait que de la tour de Maënchet on eüt fait plus tard
une tour de lV[anz. Ses derniers débris ont disparu au
commencement de cc siècle. Depnis longtell1ps inluLbitéos,
sos ruines et leurs alentours apI)artemLient au XVI" siècle
à la, famille des Perrilli, une brancho de celle de H.arog'ue,
4. ui lui avait succédé d,LUS la vidamio de LOëche.
A l'instigil,tion du siro de OhfLtillon (von ~hln-Ge
stelonburg), les seig'neUl's de l'Oborland bornois, aidés de
Jeurs soudard::; il,ssn,i1lirent on 1318, à. tmvors la GeJllllli,
hi vallée do hl. Da,la, détruisirent hl, tou!' sus-mentiollllée,
et, après avoir commis diverses déprédations, coururellt
CLYOC précipitation jLU;qu'au delc\ du pont du RMue a.udossous do LOëche-le-Bourg', où ils flll'ent t;Lillés on
pièce::;, ou culblltés clans les oaux rapides du iteu ve par
los Valaisans dovenu::; furioux il, la vuo du pillag'e et de
l']]lcf:mdio de 'leurs demeures. Dans la. prairio dito "dos
soupirs ou dos larmes," périt ln, fleur do la. noblesse ober-
�-
13 -
landaise. Il est probable qlL'il, cette occasion la vallée
des Bains fut d'autant moins méllagée, fluO l'expédition
entreprise soit-disant :t cause de la fortification do cette
tour, était dirigée on rén,lité contre le Bourg de LOëche
r,t le seigneur do Rarogne.
Pendant longtomps nous ne trOllvolls plus guère do
renseig'uements sur les Baüls et leur fréquenta,tion. 00
n'ost quo dans la seconde moitié du XV" sièclo que
nons les voyons reparaître il, l'aYlmt-scène. Les chefs de
ia famillo de Ra,rogllo avaiont, dans l'intervalle, été forcés
de quitter 10 pays, après des guerres longues et malheurou!:los. Les sourcos ct los établissements de bains qui
en 1471 étaient encore on la possession do Pétennanu
de Rarogne, tombèront en partage, piLl'tie ft la lIlense
épiscopale de Rion (1478), partie fL la famille riche et
florissal1te des Oggicr de Oabanis do LOëche ct Baden,
com1llO aussi aux IIol'tenstoin de Lucerne. Les Og'gier
l'ostèront possossours du bain des GuéTisons jusqu'en
IG58, olt il fut cédé d'abord {l, Henri Stoinmalll1 dr, Lnceme, puis acquis par la commune do LOëcho-los-Rainf:l
011 l G82. La part do ln, maison de Hortenstein fut venduo on 1477 ft J'évêquo Gauthior Snpel'sax, puis :1, la
mort de celui-ci, ello passa aux mains de Silinon, SOI1
succossour.
Jost de Silinen, évêqno de Sion, réunit la, propriété
des sources inférieures; il vona surtout f:lon attention aux
Bains de Loëcho où il aimait à séjourner, fit réparor los
ancionnes piscinos, on blî,tit une Douvolle ot rostlLUra plusiol1rs auberge". Fltimules pal' son oxemple, los habitants
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de la vallée et les nobles familles de la plaine, surtout
les Oggier de Cabanis, se mirent résolûment ,1, l'œuvre
et firent construire des maisons d'habitation et des hôtels
confortables. La commune do LOëchc -le -Bourg n'était
pas restée ,non plus on arrière. De 1449 à. 1460, 0110
ouvrit une nouvelle voie de cOlllmunication pour arrivor
aux Bains, et durant pl ILS 4'un siècle, ainsi que le
prouvent les documents encore existants, la construction
et l'entretien des rontes fut une de ses constantes préoccupations. Â dater de co momont, les eaux de Loi\Chn
devinront connuos et fréquentées; l'ancien nom de Val
de Boëz disparaît des actes; la viLUée, le village et la
commune prr.nnmlt simplement ]0 nom dA BrLills, Balnea,
B(tlne~
leucensia, l'hermœ leucenses, ou Baden dans lm;
écritR allomands.
Mais Jost de Silinen ne put mettro ]a dernière main
aux ouvrages qu'il }wait commencés. Des orages politiq lles l'oblig'èrellt fI, quitter 10 Valais. Avant son départ
il achova copendant la cOllstrnction d'une église paroissialo cl, ]~oich-lsBan,
fondée en 1486, Ml-dossus du
portail do htquollo il flt placer HèS armoirios avec l'inscription: "J"ocl. do 8ilille11, Eps. Sedun. furrdator Imjus
occlosim." Cette ég'lise aVlLit él,é Mtie origimtirement
dans le style g'othique; plus Lard elle fut c!CpiUllO piL!' des
remaniements exécutés sanH pliw; enfin en l H64, 0110
dut fa,ire place ,l, lin nouveau tomple plus spacieux.
I/œuvre intorrolllpue de Silinen fut continuée pou do
temps a,pro,' pal' son SIlCCr.SSOur m6diat IL J'épiscopat do
Sion, 10 fn.mollx r.n.l'dinal MatthiOlI Rehillllel'. Colui-ei
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15 -
acheta en 150 1, des héritiers de l'évêque de Silinen, ln
propriété des Bains nyoc tous les droits .Y rplatifs; il fit
termiller les édifices commoncés, con. truisit deux nouveaux établissements, plus Yèl.'tmt ct uo crux <léj:\ existttl1ts,
près de la sonrce 8t,-Laurent ot joniss,tnt d'une l'no
étenduo HUI' le montag'nns; enfin il édifi:t pour lui-mêllle
uno imposante dOllleure e11 pierros de ttülle. lCn 15 JO,
~chinor
avait cl, IJoiil'lle-lh-Bains trois grand hôtols,
dont l'un, Mti par les évôtlues Supersax on Rilinen, appartenait i\ la 1Il0llHe épi 'copaIe de Sion. ]Jo frère rln
canlinH,l Gaspard Schilll1er dovint le plus riche propriétaire de lrL r\ontrée; il pOHsédaii, en 1 [) 30 plus de ln
vingtième partie de tous les birnH-fonds do ln vn1l60.
ht préoccllpation ÏJweHHilJ1te de Schinner fut de rechercher les mo j'ons de faire ])rol)])érer 1rs Bain'; il ]10
nég'lig'ea pa' dans leH fréquents royages qu'il entroprit,
IOH occasions de diYltlgunr IrUl's propriétés et do les reeOllllllander, de sorte (!un hientôt lllaladoH et itlllilteurs
af'Jlllorent de tous côtô , los un. pour y chnrcher 10n1'
g'uériHon, los autres pour y trou VOl' des amuselllOl1tH ou dOH
dislmctions. Ce fut l'apogée de Jeur fréquentation pour
des siècles. Schiunor no pûrclit pas non pltlfl do vlIe IOH
:tlItres intérôts dos habitants. Il acheva '0 II Ile Silil1ru
n'avnit pns eu le tom]). d'alllenrr à h011no fin. En 1501
il érig'e!l la comJllllllauté dCH Bains, (!ui jUS(llHl Iii êM,lit
été desHervie petr les pilstpllrs do J Joüebe-Ie-Bolll'g', ell
paroisse indépollclantr, ot. dota générousement ln nouvrlln
église on pa.rtio do SOH propres doniers.
Vers cdto époquo R'0!Jrlra 1111e relllnrquilhie trallRfor-
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mati on dans les usages pOpUhLil'es. Les quelques dixaines
d'années qui précédèront la fin du X VO siècle furent le
moment où la langue allemande s'implanta dans la vallée
à côté de l'idiome vnlg'aire franco-romain jusqu'alors exclusivelllent employé; il su l'fit de deux générations pOlll'
faire clispara,ître ce dernier entièrement. L'importance
croissante de hL race germéLllique dans le Valais; J'influence cles,prélats allomands Snpersax, Silinen, Schinner
qui parvinrent il l'épiscopat de Sion; los relations phlS
fréquentes avec los vaJ]ées situées au-dele'\, de ln, Gommi;
enfin les hôtes 1.10111b reux arrivant chaque annéo de contrées allema,nc1os, orroctuèrellt ce changement. Oe furent
surtout des Zllricols, des Luccrnois, dos BMois et des
Bernois qui y a,fflllèl'ent et en firont penda,nt los mois
d'été leur séjour do prédiloction. Ile bcân cres Gentilshommes récomment hü,ti par le cardintLl, fnt bientôt tout,
aussi souvent dé:-Jigné sons 10 nOIH de ba'in Zuricois .
L'appil,t dll g'ail) rt,ttim aussi beaucollp cl'étmngers. D'anciens manuscrits nous ont conservé les noms d'Ulle qWLntitéde pfll'sonnos originaires do la Suisso, do l'Allemagne
et de la J1')'(1,llche-Oom1,é, exerçant ici diversos industries
et métiers, si bion qU"L ]a fla du XVI" siècle, la moitie
de la populè1,tion so com]Josa do fiLmillos émigrées, 1.andis
que les habitants primitifs s'étèLieut on p:1,1'tie rotii'os
dans la, pln,ino.
A peine Schinnol' avait-il tnl,l1sformé 10 modeste hameau alpestro en un viHag'e éléga,nt, ressomblant plutôt
il, une petite vine, a,yec de jolies l'ues et de beaLlx bll,timOl1tK, qL1'une nni1. déKastrellse vint :méaJ11.ir lès frllitH
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17 -
de quarante années d'activité. Pendant l'hiver de 1518,
une cfrroyahle ètvnlan 'ho I)'étant détitchée du 11allc de lit
1l1011Ütg'ne, l1u côté de l'e t, vint I)'ahattre sur le yillag'e
nt elllportrt tous les étitb liHHelllClltl) publics, aillHi ljU'Un
grand nombre d'ltabitittiollH particulières, jusqlle près
de l'église. Lit bello lllaison du c[trùiuill, construite en
pierre,' de titille, résista seule itU choc. Suivant BrideP),
soixilnte rt une pon;onuos perdirpllt la yie dans cette
débâcle.
Il fil]] ut se remettre il, l' œu vro et, pour cette fois, les
trrwilU){ de reconstruction èlyanCorpnt rapidement. Stulll1)f
qlli vint allX eitux el1 ] 543, troma tout bien roMti.
J/n fihwllce des étmngPl's paraît même ne s'être pas SOl1sihlolllout ralplltir iL la suite do CB désastre, car l\Ium;ter,
(lLLi écrivait l'ingt-trois i111H après l'événement, nOUH dit
qu'on tromait il peine as. rz de place pour loger to us 10 '
baig'nems.
Parvenu à, l'épiscopat do Sion, Jean Jordan (J 54:8
15(5) rendit Ulle ordonnallce dans laquelle il statua
qu'Ull "honnête chirurgien", élu parl'éyêque, devait ùomOlU'or aux B,tills. Ce prélitt réforma beltUCOllp d'abus,
lIrolllulglla di ,'ors arrêtéii dr polico ot insütll,t un Sllrvoill n,nt spécial, ('hargé do maintenir le bon orùro dans
1e'l (li \,prH établiflseJllrllts. Quel que digup fLU'PlIt construites pOUl' so présorver clos chutes de neige, mais UllO
sRrie d'années s'étnnt écolllée sans qU'iLuClln al'cillont
sériollx RO renouYI'lilt, on finit }lar les négliger. Cotte illlprdvo.l'Hllce cOÎltn chor. Yors lit fin du XVIo siè(jl<~
ot :tu
J) EHsui statistique sur le cantOll du Valais.
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�-- 18 -
commencoment du XVIIe, pendant un assez court espace
de temps, los avahmchcs atteig'niront sopt fois le villa go ;
à deux reprises les bains furent emportés; la construction
si solido du cardinal Schinner elle-même ne put résister.
Cette succession do malheurs ent des cO'lséquonces déplorables pour les bains de Loëche. Leur vogue diminua
de pIns en plus, lo courag'e dos habitants so perdit, les
routes furQnt lléglig'ées; on ne reconstruisit en fait d'hôtels ct d'établissements de bains quo co qui était tout-:lfait indisponsable, Â tons ces inconvénients vinrent s'ajOllter dos clumgements de possession et le morceHement
de la propriété. Déjà du vivant de Schinner, le tiers de
ses hions avait 'été donné ft llne nièce, qui l'apporü"L pal'
contmt de maria.go :1 G,thrirl de Werra de LoëcllO. A la,
mort du canlina l, ses deux frères Gaspard et Jean
Schinner se partagèrellt le l'este, qu'ils tmnsmÎrent à
leur tour à divers héritiers. De cette manière les parts
se dispersèrent, l'intérêt s'amoindrit et tonte initiative
devint impossihle. Néanllloins quelques essais d'amélioration furent tentés. La fmnil1e Plnschi fLt construire un
Mtel en pierres, ll"L "lVI:tison bhwche", qu'olle l)l'otégea
pal' une digue; d'autres se contentèrent d'élever des
maisons en bois.
J,os choses en éüüent là, quand tout-à-coup vint fondro
sur le village Ulle llouvelle c:ttastrophe, plus épouvantable
oncore, si possible, que les lJrécédelltes. Le 17 janvier
17~,
j1 huit houres du soir, Ulle avalanche poudreuse,
l'011Vel'Sant tout dova,nt elle, 10 détruisit presqlle en olltior.
l,e mômo jOli' troiB jOllllOB gens av,ticnt dispal'll SOllB lIll
�-
Hl
ébouli, do l1eig'o. A poine la nouvolle <lYait-ollo été counllo, qne tout 10 mOlldr s'était h:ité do se 1'endro sm 10
liou du flini '1.1'0 pOUl' tiÎcllor do lour portor flOeoUl'fl. Cn
fut ru vain ot, vors 1eR sopt houros, chacun s'nn l'dollma,
tristp1llont dans sos J'OyPI'H. Uno lwure après, lo Yillage
lui-mêmo, sauf l'égliso pt qnolqnos maison, , n'était plus
qu'un amas dl' décombrns, 10 pou do pcrsonllns qlli
éclmpP(\l'ont an fléau, iÙ1lllprossèrout, som; 1<t <1irp{·,tion
circonspecte do 1('1ll' dig'n!' pastl'lU' Jeitll Pln,'chi (ln vOllir
on aide aux malholll'pus(,s yjeiünos. Onice fI, lems oIfortN,
on panint, axoc l'nssisl nncn do gPlls accourus des localitéH
yoiHi]]ofl, 11, PI1 H1w\'el' hOIl nombrr, Malgré cela, ln chifl'rn
dos morts s'élp1'a Ù, cinqnantl'-cinq, PJl tonant compto do
coux de {'PS infortunés (jui, blessés grÎ( VOllI0111, SUCCOlllbèrent tôt ill'rlls l'accidrnt dps :llitOS do ]r>urs lésions. Co
n'est (IlL(' III huitièmo jour, ([11 'ml jeune gan;oll do sorvico fut rotrouvé dam; 1lIl(' cayo (le la 1\1ai,'on blancl!p,
dont les llllUR épais ètvniollt élé renversés jusqu'il. 1;t hautour cl Ll premior étago. On le retira. vivant dp s,t prison,
mais COllll1le j[ avait les extrémités golées il mOlU'llt 1111
hout cio peu do tempH. Plusiolllis personlles furont lancéps
11 clr graueleR distnlH'oR par la yio1ClH'13 du C'llltnlllt d'air
rapido produit par 1',l\ il1nlle]1O 01. on no retrouva Iplll's
ealla \TOS que quel(lllPR jour::; awès; 10 corps d'un enrant
l'Osta Ill(ÎlllO dans lps l1eigps JUSqU'itll printemps. Tontl's
C( ~ s <lpn~IYrR
<[ lIP I"s montagnards créüulrH cOllHld(irèrpl1t
comlllo 11110 punition (lu eiel, laisRèront uno illlprnssion
profonde dill1S Irlll' PHprii.; OH illHtittm drs .ieÎIlH's, urs
priôl'Os et on rOlldit contre l'illllllorillité drH ord()nil1~es
sévèros qui furont, dit-on, longtomps ohsonées.
l
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20-
Pour l'été suivant, on ne reconstruisü qu'un hôtel et
un bain provisoires; une itval:;tnche les emporb derechef
tous deux le 6 mars 1730. Les habitants réta,blireut peu
il, peu leurs demeures, pour la plupart itu-dessous de l'église et sur la, rivo droite de la Dalit, comme étcmt les endroits les moins oxposés. On s'en tint au strict nécossH,Ïl'e
et c'est essentiellement de cette ü'iste époque quo date
10 villag'e, tol que nous le voyons aujourd'hui, ftveC sos
rues étroites, irrég'ulières, ses maisons porchées il, l'incroyable, semblant défier toutos les règlos de J' alignement; constructions mesquines, on g'énéral, no ronfermèLllt
que des chambros ba.sses, étroites, uniq nemont accommodées aux besoins dn propriétaire et do sa fami1lo.
Pa,r bonhoul' pour la. localité, il se trouva un homme
énergiquo à qni le courag'e no fit pas défaut m~lgré
tal1t
de revors; co l'llt J~tieno
Matter de hl, vallée dos Bains.
11 M,tit do nouvoaux hôtols ot oncouragoa d'autres particuliors à suivre son exomplo. Les propriétaires des
sources s'illlposèrent aussi de lourds sacrifices. Los baigneurs roparurent bientôt en plus grand nombre, mais
do toutes pitrts s'élovaü un concert de plaintes sur le
ma,uvais état dos routes, du chomin de la Gemmi en pitl'ticu1ior, qui, depuis 1402, où la commune do LOëcholc-P ourg' ]'avait fait réparer pal' sou formier JOlLll RosettiCllono de Badon, n,Vttit été tellemont néglig'é qu'on no
pouvait plus y passer qu'au péril do sa vie.
Matter S'itssociit le bn,üli Ballot en vue de sa reconstruction; les travaux commencéos on 1 739 furent 1,01'minés en 1741. L'Etat de Borne iwaü itlloué dans ce
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21 -
but, sons certainc' réserv('s, une somme de 12,000 livres.
(J'est le pa 'sage actlH'1 sauf quelques t"LlIléliol'ations qui
ourent lieu surtout sur le rovers de la montagne. Quelqnes années plus tard, les commnnes de LOëche-losBains et de Varone firent tailler clans le roc une nouvelle chaussée rejoignant la route de Salgcscll ou de
Sierre, et se düig'eant sur Inden et les Bain en pas ant
un pen an-dessous de l'ancien Hentiel' connu sous le nom
cl' échelles de Va fone.
D'après le conseil de Matter, on éleva plnsic1ll's dignes
Oll banièros pour se llle1tl'e il, l'abri des lwalallches.
lHnlgTé ces précautions les bains Werm furent encore
anéantis en 1756, 17G7 et 1793. Dans la. premièro de
ces années quolques autres édifiees eurent le môme sort;
ln pen ion Julier, actucllemcnt démolie, re~ut
un choc
tel Cl Ile ppndant longtem}). on on put yoir la partie supérieure, construite en hois, déplacée obli(lUement 'lU' les
murs. Au C0111 IllCllCclllPnt de ce siècle, la granüe digne
située au bord de la. forôt au-de sus du village, était
dé,Ft presque détmite. Hlle rut reconstruito on1829 aux
('miR de l'Etat, des propriétaires des sources et de IlL
C01l11l111ll0, d'après les plitlls de l'ing'éniellr Venetz, ft qui
fut confiée la direction dns travaux. Le villa.ge a été
épa rg'né (lCPllis lors.
'l'ou los ét,ahl iSSPlllCJ11., ür bains ont été rehèltis (le
nOH jours ct ln plus aneien (los hôtels ne eOlllpte "1ère
quo Cl llCLral1te an cl 'existr.nne. De nombrellses ttllloliorations sc sont produites insuTlsihlolllol1t 1111 pen partout,
ut pCl1(lant les vingt-cinq dernières annérs, IJOëclw II plus
�-
22 -
progressé an point de vue d'un aménag'Oluent rationnel de
ses thermes qu'il ne l',Lv,üt faÜ précédemment en deux
Biècles. Ce développoment remarquable a eu surtout pour
point de départ l'ouverture d'lme route postale assurant
la régularité des communications entre LOëche-le-Bourg
et les Bains; route qui ne fut entièrement terminée qu'en
1851, et ponr laquelle l'Etat du Valais et les COllllllunes
ont dépen,sé plus d'un demi-million. Une promenade
agréable a été établie ùe la place St-Laurent jusqu'à la
lisière ùe la forêt dans la direction du sud-est, DeB sentiers praticables courent vers différents points ue l'horizon; l'un deux accessible aux bêtes de SOlllllle relllonte
jnsq Ll'au col de Torreut.
De 1863 à 1866 fut érigée une nou veUe égliHe dans
le style hyz,Lntin, bquelle attend encore une partie de
son ornementation intérieu l'O. Enfin l'année 1869 a été
signalée par]a création d'Ull hôpital dostiné aux malades
p,LUvres dont l'état exig'o l'emploi des bains; les l'mis (le
cetto construction ont été con verts par les lLlllllôlles Jos
baigneurs.
Quoique nombre d'améliorations utiles doivent sans
cIouto se réalisor oncore avec le temps, on ne peut nier
que des travaux Gonsidémblcs n'aient déjü été exéclltés
à divers points de vue, sllrtout si 1'011 tient COHl]}te dos
dél)enSes imposéol:! péLr Illl ontretien cOlltenx, ta,nt dCB
rontes que des itlllllellhlos, dans uno contrée où les ltiverB
sont longs et rig'ouroux.
Puisse l'avenir réserver it llotre station thernmle lino
ère de prospérité ct de vog'ne crOiSStLlltos, ct répolldre
�-
23 -
par h\ à toutes les csp6rantos lég'itime' llnxqunllns ont
droit l'Etat, los communes ci los pmticulil'rs, on retour
do leurs nombreux sacrifices!
SCIIl\lID, curé.
VOIES DE COl\DIUNICATION.
Deux routes principales cundllisent aux baiml de
LOiiche; l'une vcuant do GOJlèYO sc dirige par 10 Valais
hUJ' le Simplon en tOllchant l-lOëchc-Ic-Bourg ou Vn,rone,
1'n,utre pa.rlant ùe Berno, Imsse pa,l' TllOllne, Frntigon,
lÜtlldorsteg et la Gemllli. Quoique d'aspect bicn dill'éront,
elles ont tontes doux lcurs charmcs. Si lé passag'o do la
Gmllllli ost plus fatig·an1., le Yorag'our est richomcnt récomppnsé de ses pei nos par la variété des :-lites majc 'tuellx
qu'il rencontre et (lui semblont continuclloment se SUl'plLsser: si hL route postale oIl're un panoramn. 1)1ns limité,
clle le racllète plLl' la divonlité non moins gmnde des
points do yue d'Ilne nature tiwtôt agreste, tantôt sauvage. - Oho% nOliS, COllllllO presque partout lLillounl, les
'hoillins éta.ient autrefois dam; un état de complot n.handOl]. Ue n'était qu'ù, piod, à choval ou en chaiso li portp Ul'::; , qu'on pouvH,it parvonir 'LUX Bains, et souvcnt au
prix do dangcrs, ou ail détrimont d'uno santé déj<'t COlllpromise par la llHtladio. Aussi quo d'ohsorvatiolls ot dc
plnintes fondées ll'entendnit-on lJas répéter il. ehaquo
sai::;ol1 Sllr l'ét,11. dc co::; chemins, qui, réellemont défoc-
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24-
tneux ]e parurent encore davantage après les améliorations Cl llO les dernières années avaient apportées de tous
côtés aux voies de communicatioll. Enfin les Conseils du
canton du Valais, poussés pal' la force des choses, décrétèront la construction cl 'une route carossable de Loëchole-Bourg aux Ba,ins. Ces travaux commencés en 1843
fment à pou près terminés Oll 1850, et le 24 Jilin de
cette même année on en inaug'l1l'a solennellement l' ouverture. Les résultats répondirent bientôt ~ l'attente que
chacun s'en était faite . Nos thermes subirent on pOll
(l'années une transformation complète; lem fréquentation
augmenta rapidement ,LU point d'exiger J'établissemellL
de !l0uve,l,ux hôtels et de nouveaux lmins. Il fnt répomlu
à ces besoins par les plus ample;; sacrifices; propriétaires
et pètrticuliers rivalisèrent de zèle avec les a,utorités locales pour sa,tisfaire aux justes exigellces du public.
Un simple voyag'e allx ba,ins de Loëche est déjù, suffisamment récompensé pal' le seul agrément qn'il procure.
Au touriste qui part de Genève s'offre la meilleure occasion de visiter les rives magnifiques dn Léman et il'admirer les endroits classiques du canton de Vaud qni ril,ppe1lent les souvenirs de nombreuses céléb!'ités, enLro autres
de J. J. Rousseau, de M'no de Staël, de Gibbon, de Jjord
Byron, do Matth i. son, etc.
A. l'entrée du Valais est situé SqVlalll'ice, ,tI'ec l'ahbaye
la, plus ancienno qlli ait (visté en deç;), des Alpes, 011l'on
conserve cles reliques remontant aux premiers siècleR de
l'ère chrétienne. U'est ici qu'ellt lien le IIla,rtyre de la,
lég'ion tlléba.ine; c'est ici Cl Lle Sigismond, le gmlld roi cles
�-
25 -
Bonrguig'uon , élut son dOlllicilr; tout prps se trouvo ln,
grotte dcs fées, Ulle des plllH intéreSSltlltrs de la. Suisse;
plus loin, SUl' lil, route de Ma.l'tig'Il)', on admiro ln. fa,lllcuse
Cêlscn.de de Pissevn.che, formée par ln. chute üe Irl SalèLllche,
et la, gorge rel1lluqllêlhJe du Trient. A Sion, villo ùe
3000 ümes, chor-lieu cantonal, on jouit des hauteurs
occnpérs pal' le' lLllciem; cMtcnux de Valérie ot do Tourhillon, d'uno V11P très-é1.clltlur sur la vallée du Hhône pt
Slll' les deux chilîlles de montagne. qui la bordent. Pour
10 moment, la dernière l'lin tion do chemin de for est Sierre;
Oll Y nmcontre deux foiH pal' jour cles oJl1nihus et etU ])psoin des voitures de louage pour les Bains. Le chemin
qui conduit de Siene par Snlg'esch ou SaJquenen et Val'one lt 1ndon o(l're au piéton une promenade agréable
tandis liue les équipag'ns sui l'l'ut la grande route qlli long'e
la l'ilre gauche du Jlome et trill'('l'SP ln. forêt monotolle
Ile ]'ing'e.' ponr remonter en uiLe en contournant vers
JJoi\clte-le-Boul'g'. Uette l'outo n'est COpel1lhlut pa dénuée
d'intérêt. lJo 10is de Fing'eH est célèbre clans l'histoire
du pay par la l'ésistallGn héroïqup qu'environ 00 calllpag'na.l'ds clu Haut- Va1<tis opposèrent en 1799 pendant
six somaine, ft lllie cololllle fmn(
~ ilHe.
Cpllp-ci aprèH (l,voir
perdu hoancollp de monde, l'oyant l'emploi de la force
illutile, n'out d'nutre rossource qne de l'pcourir il. nn
stratag'Plllo po nI' forcpl' cetto po~it]l.
11 C1Htrgelllont
d'en u-de-vie ahandollué COlllllIO par il ccidOllt pendant IlllfJ
feinte atta(juP fut cansn do la perte des \Talaifialls. As:-millis le londl'llutÏn avant 10 jour, ils f'nrent surprÎfl endormis dans 10u1' camp ct horriblement lllitssa.crés. A la
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26 -
SOliste est un hôtel très-confortable, de construction
récente où l'on trouve des véhicules à sa disposition
pOUl' remonter la vallée des Bains. D'ici la route
regagne la rive droite du Rhône, que l'on traverse
sur un pont de bois couvert, puis elle s'élève en légers
zigzag's vers LOëche-le-Bourg. Au sortir de cette localité, elle fait un énorme contour du côté de l'est pour
arriver par une pento modérée à la hauteur de la chapelle
de Ste-Barbe et s'engager ensuite en tournant brusquement au nord dftns les gorg'es de la DaIa. Un marcheur
do moyenne forco peut mccolU'cir cette étape un peu
Ol1uuyeuse ct faire le trajet en une demi-heure en suivant l'ancien chomin, surtout si avant de qllitter le bourg'
do Loëche, il a cu soin de faire honnolll' à 1ft bonne consommation de l'hôtel do la Uouronno. De la hauteur do
Ste-Barbe on jouit d'une des plus belles vues de tout 10
parcours. An sud et à l'ouest s' étend la plaino du Rhôno
jusqu'à lVIartig'ny avec les deux chaînes do montag'nes
qui l'ensenent. Vers le nord s'ou vro la vallée des B~tins;
au-dessus de soi, so d~sine
assis SUl' lm promontoire de
verdure le potit villago d'Inden avec son égliso aux murs
blctl1chis; à gauche s'élève perpendicul:"LÏroll10nt l'énormo
paroi de rochers dans laquelle apparaît commo un long
feston le cbemin de Varone il, Inden, que surplombo l'ancien sentier des échelles de Varone piLr où un détachemont de lIftllts-Valaisans grimpa sur les hauteurs, en
17 \) \), pOIll' venü' surprendre un poste fntuçais occupant
le villftg'e; à droite on découvre bi811tôt Albinen, remarquablement perché sur une pente rapide, et dont les
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27 -
maisons en hois de léè~c
noirci par le tomps sont d'un
efl'et pittoi'etlquo. Enfin, dan~
le fond s',tporçoit <l, travors
lluelquos mms hmncllfLg'es le nouveau pont dont les dmlx
arcoaux rojoig'uout les bords du g'oufl're aIL fond duquel
la DaIa ronlo ou grondant bOS caux éculllantes, et q.li
mérite l'attention p3,r la Imnliessc do son pl<tn COJllIllO
}Jar le fini de son exécution.
Du pont do la DaIa ln routo monte sur la droito üu
torront se déroulant Il]] nomhreux replis superposés pour
attoindre 10 platoau d'Illd<,u; llll sontior rapide p,Lrtant
du môme point penllot do fairo co trajet en Hue dixaino
do minutes, Arri\'é là, 10 Yoyngour qui vient do quitter
l'atlllosphère vaporeuse de la plaine, rc~pio
ltVOC délices
l'air l'mil:) ot pur de ht montagne on attpnd,tnt qu'il lui
.'oit dOllué dos rtVOLU'('l' 1111 Ye1'1'O de yin <ln pays, d'excl'llollto
flualité, qui tlO üéhito d,ws les rel:)taurants dn village.
Quoi(lue hl l'no soit HII pen limitéo par les hauteurs
avoisi nantes, los prairies, les forMs, le pentes abruptes
au
garnies çiL et 1;\ d'ull hOUf[llOt d'épicéas cralponé~
roc n'en ofl'rcut pas Illoins un COll]> d'œil ravissant. l\lais
ce flui contribue sUl'Lont au Illaintioll de la bonne hUlllour
c'eHt 10 Sf'ntilllollt consolant qllO l'on a dorri 1'0 soi Ja
pa,rtio pénible de la route et quo l'on parrien(lra HU tel'mo
dl' son voyago en uno 1l1'u rc sans dal1g'er ni f'atig'uo; car
il, partir d'lutlon hL dWlltlHéo n'a qll'UllC inclinaison il.'SO!!'
f'aiblc, les \'oiturjoni ln, remontallt 8n lllajeure partie au
petit trot de lour choval.
Los \'O'yag'ours vena nt cl '!ta lio par 10 Simplon rrlüchont
og',1loillont il, hL SOllsLr, aln'ès avoir traversé IOI:l districts
�-
28-
de Brig'ue, de Viège et de Rltrvgne; une belle cascade
se voit dans ce dernier près de Tourtemagne. Si les yœnx
et les espérances du peuple valaisan se réalisent, Ilt voie
ferrée atteindra Brigue en peu d'années, ce qui facilitera
les abords des Bains an point qu'on pourra y arriver soit
de Lyon, soit de Milan en un seul jour.
La nouvelle route de la Furca présente à nos Confédérés de la Suisse orientale une voie aussi commode
que variée 'pour se rendre à LOëche. L'aspect du glacier
du Rhône, abstraction faite de mainte autre partie inté-,
rossltnte, offrirait il, lui seul une compensation plus que
suffisante aux incollYénients ot au surcroît de dépenses
occasionés par un voyage dans les montltgnes, A partir
de Lucerne lo tmjet se fltÎt facilement en cleux joms; on
s'instltlle ,'ur un dos hateltux il, vapeur qui suivent los
contours sinueux du lac des Quatro-Cltntons d,ms le seus
de Slt long'uem jusqu'à Fluelon; on remonte ensuite on
dilig'ence 10 cours accidenté de la Reuss pOUl' atteindre
Andermatt et la Furca d'où on rejoint Brigue et la route
du Simplon par la vallée de Conches.
De Bâle on est rapidelllent tmnsporté pltl' chOlnin de
for à Berne et à Thoune; d'ici pa,rt lme honne route conduisa,nt par Frutigen et la vallée romantiquo de la Kan der
jusqu'au pied de la Geml1l i. Kltnder, teg', dernière localité
accessible aux voitures, possède t.rois bons hôtels où l'on
pent se procurer des chevaux, des guides et les provisions néc~saire
pour une tourncie de montagne. Apres
avoir traversé la rivière, qu'on la,isso à gaucho, le chemin nouvelloment restltll1'é gravit on sorpentant les hau-
�-
29 -
teurs boisées qui vont s'échelonnant du côté du sud. Au
bout d'une heure et demie environ d'ascension rapide, on
al'l'ive au bord d'un escn,rpement d'où l'on jouit il, travers
les arbres de la forût d'uue échn,ppée magnifique SUl' la
vallée sau l'age et presque déserte de Gastern . Dans son
fond s'aperçQit le lit sinueux de la Kander, au milieu
d'un amas énorme de débris arrachés aux fhtncs des
sommités voisines; puis on côtoie une gorge affreuse de
laquelle s'échappe en bondissant un cles nombreux affluents
de cette rivière. Bientôt on a franchi l'entrée du défilé,
ct la scène change. Une plaine verdoyante parsemée de
chalets alpestres vient réjouir la vue. Sur ces g'azons
paissent de nombreux troupeaux de bœufs ct de vaches
ètu larg'e front; la chèvre gTimpe sur les pentes voisines
pour y chercher les herbes les pl~S
succulentes. Des
femmes, des enfants reg'ardent le voyag'eur avec curiosité
et s'apprètent au moir;dre sig'ne à lui présenter une boisson rafraîchissante. Nous sommes arrivés à l'alpe de
Spitalmatte, où des pâtres valaisans ont fixé leur' séjour
d'été. A notre gauche s'élève la cime de l'Altels, couverte de neiges et de glaciers; à droite une paroi de
rochers arides domine l'auberg'e de Schwarenbach qui va
surg'ir tout-à-coup au contour du chemin après une légère montée. Sous co toit de modeste apparence, le voyageur dont l'appétit a été stimulé par la fatigue et par
l'ail' vif de la montagne, troU\Te amplement de quoi sc reconforter. Le vin généreux du Valais, qui conserve son
ardeur môme au milieu des frimats, lui fera bien vite
oublier les petits accidents éventuels de la route et l'in-
�30 -
vitera à braver de nouvelles aventures. Quelques chambres à coucher se trouvent ici à la disposition des touristes attardés.
Après avoir quitté Schwarenbach, on suit pendant une
petite demi-lleure une pente peu raide iL tnwers un dédale de débris de rocs; on arrive ainsi au Daubonsée,
petit lac de montagne, l'onné pftr les eftux du glacier
de Lœmmern, et q ni se distiug'ue pll,r deux pfLrticlllarités. MalgTé l'énorme quantité d'cau qu'il reçoit à l'époque de la fonte deR neiges il n'a aucune issue apparente; son trop ploin se déverse par dos canaux souterrn,ins dll,llS ht vallée il, une lieuo de liL; en outro il n'a
qu'uno existonco momentanéo; vers la fin de l'automno
et pendant l'hivor s(\n fond est mis à soc faute d'alimenpl'intollll)S suivant qu'il so fo1'1no
tation; ce n'est qu'~
à nouveau.
Le sontior côtoie en montant très-insensiblement la
rive orientale de ce la,c à l'aBpect triste ot sombre et 1'011
a bien vite atteint let ]lauteur do Danbon qui ost ]e point
le plus élevé dll passftge romarquable de la Gemmi. Par
un tomps propice on jouit d'uno vuo splendido sur les
montag'nes. Les deux clutînos des Alpes, du Mont-Blanc
jusqu'aux confi.ns du Tessin et dos Grisons, avec lems
aiguiJ]es innombrables, S'01I'1'01]t mftjestneusolllellt a.llX
regards; - spoctacle nouveau pour ]'lutbitant do la
plaine, qui révolo mioux qU'ltuCUn antre la toute-pu;sSll,llCe clu Crén,tel1l' et en présenco dmplol l'homme OL'g'uoi ll eux SOllt sa petitosHO pellt-être ]JOUl' ltt premièro
fois . Combien n'est-on pas richement récompensé do sos
�-
/
31 -
peines et de ses fatigues! Le cœur bondit, le sang
bouillonne dans les veines; sur ces libres hautenrs l'esprit secoue la poussière terrestre et s'élève au-dessus de
toutes les vaines préoccupations de la vie jourmtlièro.
Le regard dég'agé plonge d,"tns l'immonsité; ]'l'LJlle ntvin
s'épanouit et reste confondue dans un sentiment d'admiration en face de cette Jlatllre gTandiose, de ces montag'nes colossales dont la solitude est à peine troublée
par les pas furtifs du chmnois on les battements d'aîlos
rapides du vautonr ég'aré. Ici, tout semble éternel cOlllme
l'haleine divine qui nous environne, comme les neiges
dont resplendissent les cimes, comme les glaciers qui
s'attachent à leurs flancs . Quelques plantes rabougries
se cramponnant aux anfra,ctuosit6s du roc, sont les seuls
êtres qui rappellent l'existence éphémère, au milieu de
ces rég'ions uniques, où le mouvement n'est vjsible que
dans les nuages et où le s,ilonce n'est interrompu que par
10 mugissement des autans.
Un coup-d'œil jeté dans la profondeur nous dévoile
un tableau non moins surprenant mais plus suave. Le
fond de la vallée avec sos prairies émaillées bordées de
rochers sombres, avec sos hôtels élégants, évoquant p1Ll'
leur architecture les souvenirs de la ville et faisant contl'aste avec les chalets noircis qu'habitent les montagnards; les divers sig'nes de la vie active, les promenades
animées, les doux accords de la musique qu'une boufi'éo
d'air chaud apporte par intervalles à notre Ol'eille, les
chants vénérables de liberté d'un peuple primitif; tout
cela produit une impression profonde, un efi'et vivifiant
sur les sens et l'imagination.
�-
32 -
Âu bord extrême du platea,u s'élève une hutte en
pierres qui sert de refuge au voyageur surpris par l'orage.
De là, le sentier construit en 1736 et sensiblement
a,mélioré depuis, déroule on serpentant ses internüna,bles
replis autour des srLillies ou .suivrmt les dépressions de
la paroi rocheuse presque perpendiculaire. Aux endroits
les plus dangereux ont été élevés des murs de soutènement o.u cles blLlTières en bois, de sorte qu'avec un
pen de précaution on ne court aucun risque. Parvenu au
pied de la, lllontn,gne, le sentier se dirige il. travers Ull
éboulis de gravier amoncelé vers un bois de mélèzes d'où
l'on parvient bientôt à LOëche-les-Bains après lI11e courte
promenade an III il ieu dos p1îttll'ages et des prairies. l .. es
lmigneurs profitent souvent de leurs moments de loisir
pour faire cette course à la Gemmi, ou IJousser même
jusqu'à, Schwarenbach. DLl haut de la Dauben le retolU"
peut s'eIl'ectuer en une petite 11eure. Parmi les excun'lions
à faire depuis les Bains, c'est une de celles qui procurent
]e plus de jouissances.
LES SOURCES.
Loëche compte plus de vingt sources thermales qui
ja,illissent de terre ùans un espa,ce assoz rossorré. La
plus abondante est colle de St-Laurent sur ltt placo du
villag'e; elle ,tlimento une fontaine cL l'usage cles 1)01"sonnes qui hoivent les eaux et fournit en outre 'L la consommation de plusieurs établissements do bains. D'après
�10 cnlcu] de 1\Ir. Morin, ollo no livrorni1. pns moins de
six lllillions (10 ]Hl'oS d'cali en 24- houros, l'oit () pOll près
:30 jitrm; fi. la socol1(le. ~i , telll]1I)]'n,turo H'élèro il, 4()O, 8
néil Ullml'.
Qllolquos toiRPs pl1lH itu nord est la som 'ce d'Or; elle
iL roçu flOll nom (10 1il pro]}riété CI Il' elle IJORsèdl' do dôpOspr il. ]a Slll'filf'P dos Il/étallx hhllcs quo l'oll y plong'e
pendilltt quarante-huit houJ'f'::l 011 plm" une couche r]'oxyde
de fI'l' qlli IOllr donne 111](> couleur jfLUllO. Uettc proprir\tr
os1 il Il restt-' COmll11l1l0 li tOlll.!'s les sourccs, qlloiquo prlltêtm ;), llll degré moindre.
A dOllx crni.s pn::l nlI-dOSSlIS dll village, dm}s ln pmirie, ::le voit 11n petit résonoir protégé par lm l'illlpl() abri
on p]ilnelteR, c'est la, somee clu b((ù? de Pieds qui Jl'ai
qll'ulle 1pll1po]'(l,Illl'c do ;)] (J, ..j, R. Elle est spéciillemrnt
d('s1.inéo aux prrsollnes nti.('intos d'ulcères ÎllHltérés dos
rxtnilllit6s inférielll'(IS, atl'eetion contro laquelle CLS bains
sont généralelllflllt (1JllployéR ~l\'eC
sllccès.
Un pen plus <'l, l'ost jailJiRsent trois autroR flOUl'Cf'S;
olleN étaient jadiR utilisées par le bain ries Pauvres qui
s'élorait dans leur \'oisinîlgn ct (lll'On a fLussi désig'llé
HOllS 10 llom do bain des Lé})J'ftt:nt eallHO do l'emploi qu'nn
('a isaient lrs pnl'::lOllllCS HUj ettct4 ' ct crrtaines l1lfl,laflics dé!(où1nntl's ür la peall; il il. dispa,ru maintonant. Ces
SOIll'enH sont il,ujo1l1'd 'hui réllnics dans llU mêlllc résorvoir li li i al i mente plusieul'S étahlissCll}OlltH. LoUl' tempéra,1.1Il'B co III III 1III 0 CRt de :37°, -1: R.
PluH loin dll côté dn non!-nst vers ln. Dn.ln, SR tl'OU\'ait, illltr(l('oiH le {)(ûn (lfS ((ué)'i,qons ~tlien(,1
pit!' 11lLO
3
�-
34- --
douzaine de petites sources qui n'avaient qu'une faible
température lloit qll'elles llC mélangeassent ftvOC (le J'eau
froide, solt qn' olles rest;lssent trop 10ng't0lllps expolléell
li, l'air avant qu'oll püt les recueillir. Ce hnin H, été détruit plusieurs fois pa.r les avalanches et longtemps ::;(-)::;
oaux s'écoulèrent sa,ns Olllploi dans le torrent. En 184-0
elles furent Gllfln rassellll)lées; par ]' enlèvcllJOnt Il' 1111
monticule 911 dé(joll\1'it lenr ruino (jOlllllume tlui présel1t.e
uue tempéra,tnrl' de 4:0° R. hl souœc du bain de::; GuériSOllll est maintcnant (jollduite dam, drs tll'yiI,IIX 0\1 bois
,LU bain de l'hôtel clcs Alpes.
A.u-clessolls <lu yillage t.out près de Ja, L'ollt.e H(' trouvc
\cL source dite Boosgulle. ( ~ n n' étai1 èLutrefois (lll' \1\1 mi lice
filet d'eau, mais depni, ' ([Holques <lnnées SUll vohl\llp ,L
tollel1lent êtug'lllOnté qu'clip eOJlljlte a,ujourd']lIIi parllli tes
plus abolldantes. fllloiq 110 hn bituellel1lont trollbles sos
caux pourmient être utilisée::; ell leur fiLümnt tl'i1,vol'ser
un grand réservoir Oll 01105 déposeraionL leur llédiment
pour le Cê"tS où le nomhre dos hiLigneurs tondrait à, ll':tCt;l'o1tre encore.
Plusieurs autres petites sources \Tiennent sourdre ;\ la
surface du sol on diO'éront.s endroits, ontre aut.res a.udossus du villng'o ÜèLlIS le \'oisinag·e de la naJa. J,a plupart sc mélangeant iwec de l'eau froide n'ollt qu'ulle
fn.ible tempéntture uU bien olleR so trouvuut dans dt)H
ondl'oits olt eUBs 110 pourraient êlre re(jueillios quo diffieilellLent ot avc(j dl' g-rand::; l'I'H,is. UOIIIIIIO jusqu'il présent
110S établisselllents n'oui. pa.s lllanqnô d'oau, on Il':L pns
(jherché à tirer pn,rti de (jes H()lI]'
~ es Cil géllérnl pon i 111pOl'tanLl'S pt a,sseil éluigllét's.
�-
:33 -
L'EAU TIIER:.\L\.LK
Lef3 suurces therma.les <lo Tjoëche out tuntOf3 t'L ]leu l'1'I1S
les luêmos l)rol!J'iétés pll}'sj(lUes et chilllülueH; pllf's Ile
ùilIèmmt guèro qun llitr lem nbondnncc ct p,u leur température. Il ost proba.ble qu'orig'ina.irelllcllt cllps ont
toutes le mômo point do dôpart, et cOllséqnemmf'llt lit
môme COlllpositiou, Je mêllle degré de chnle11l', ete.
(1,) Propr'iétés physiques.
L'au thermalo est ImlJituolleI11ont cln,Ï ro ot tl'[Ll1spnronto COllllllO l'o,tu do Containo la pIns pure. A cliil'él'entos
époques do l'îLlll,léo, pi1l'ticulièl'oltlE'nt nll printemps Dt en
antolllllC, el10 so troublo U11 pen et dépOHfl un sédimont
grisiltre. 00 phénolllèllil Ile dure (1' onlilliLi 1'0 (Ill 'un ou
clellx jours ponchtnt lOSlluols l'nsag'c illterno dm; n:wx nst
soul suspel1dn; sui 1',"Lllt tOlltc nppal'enco, il ost dlL ,ML mr3Inllgo de p,"Ll'tics terrouSOf3 armchées alLX parois deI) conduits soutermins; on ['observe surtout au 1l10lllOllt ([e h"L
fonto des llrig'l's on après des l)]Llies n,bol1(lit,lJtos.
LfLisse-1.-o11 l'eau oxposée i"tll contact do l'atllloRphère
pendant qllelqne tOlIlJ)S, olle forllle un dépôt rouillé par
la tmnsformnJtiol1 du carbonate ferreux qu'elle contient
en sel ferrique sous l'inflllence de l'oxyg'ène do l'nir. De
lit vient "la dornro(( des monnaies d'arg'ont dont nOllS
avons déjiL fait Illention .
L'eau do 1oëcho prise li la source ost tout il, fnit inodore; co n'ost qU( lorsqu'ollo l'este longtemps stag'nante
ou après qu'olle n. servi ft l'usage cles ba.ins qu'ello COII-
�-
3G -
ira,de l'odeur de l'hydrog'ène sulfuré par imite de la décOlllposition de ses principps fixes . 'l'ont d',l,bord elle a
sur hl, p~an
uu effet analogue 11 celui que produirait nne
e:m savonneuse, mais par son nsag'e répété l'é1,illel'llle
devient sec et rude, ce gui ('st clft ])robablellient à l'action
Ilu snlfn,te de Ch[tllX qu'elle renferme cn proportion notahle. I.~li,t
iL son g'oùt, Ips opinions diffèrent; les uns
Ini trouvent ql~e
choso de métallique, d'a,utres la
jugent légèrement :tlllère, selon d'autres enfin, elle serait
tant soit pell salée. Il en résulte qu'ici connne i1111elll'S le
sens du g'oût est capricieux; ce qn 'il y a de plus certain,
c'est que J'eau de I.Joëche diffère pen sons ce rapport de
l' oa,n chaude ordillihÎl'e.
Du reste les prOlJl'iétés physig lles des eaux tl1el'mnJes
de Loëc]1C se conselTent idcntiq Iles di1l1S tOlites les circonstances, ct, ahstraction faite de l'état de trouble susmentionné, elle' ne snbissent ancnnc variation.
h) P1'opriétés chimiques.
A une épqgue où la ehiltlle était encore dans l'enfallce,
on èl,yait cm reconnaître chl,ns les elLlIX de IJoëehe hL préSCllce dn cuivre, de ]'01' et dll .. oufre. Je passerai sous
si lence ces anciens essais, iLi Ilsi que les résultats déjà
hi en prél'érablos obtonus IHtl' MM. Morel et Payell. J'en
[erai cio même dOB tmvéLlix plus récents de Mi\l. Brunuor
et Pag'ollstechor COll1llle de CCliX de M. de lï1 011enberg,
pour m'en tenir uniquement iL l'analyse que M. Pyrmne
Morin, SiLYant chimiBte de Genèvo, fi.t à Loücho en 1844,
do la ll]'illcipHle sOllrco; c'est la clel'llièl'c et lit ])lus COlll-
�•
-
:37 -
pJèip qnc JlOHR pOS:-lédoll . .1) IJe iahlPHll SUi"Hut
ce tmva,il rClllitrqllahl('.
réSlllllp
T.LI.. DL E.tllJ
J)EH
COXTEXl 'S U.\XS I,noo HlLUU1ES J)'EAl ' liE L.\
Plt~eJI'E.·
SOUWE S'f.-L.\t:REX'I', rl'aprè"
~I.
MOIwr 11311.
Corps gazeux.
A cille cal'holliq\1c. . . . .
Oxygène . .. . . . . . .
A~oLe
. . . . . . . . .. ,
. 0,004 7 ~,38!10
cm. c.
. 0,0015 1,0545
. , 0,014511,!)l80
Substances fixes.
Sulfate Llc
de
de
de
" de
Carhonatc
chaux . .
magnésie
HotHlr . .
potasi:lI' .
troll ialle
Ile prot,oxyde l1e fer
de magnésie.
"
de chaux. .
Chlorure Ile poLa ~iul1
Silice . . .
Alumine .
Phosphate
,\ ZOLêLLc • . • •
1,5200
0,:3084
0,5~
0.0386
0,0048
0,0103
o,oonü
0,0053
0,0065
0,0360
traces.
trares.
traces.
Rel a1\lllloniaqlle
.
traces.
Glairine. . . . . . . . . . . . . ' 1quantité iJl(~ter1é
Total approximatif 2,0104
~-,
') Ellr cst l'l'prodllitl' tOllt :III loug !la1~
la Jloticr dll Ductcnr
Ol'iliPl d(\jil citép. l\l. MOI"ill He l'p'lflit '"1(' drrnih'c li,iH ItIIX BaillH
('II 18HI (lnllH Ir bllt dr' hlirr' dp 1I01l\,pll('R r('hl~
~ 'Il la rom !loHilioll dr II0H l'IIlIX, mai H ~I' Hl'lltl1llt déj:'l indi ApOH("!, il (llit R'rll
1'CtOIl],)lI'l' :', (1PllI; , (' (li, jl ~1I('OnthH
hi ntôt il SI\. IlIaladie,
�-
38 -
Cettl\ allalyse étahlit péroJllptoirement 10 f",it 'IllP I(1S
UiLllX de Loëchr. contipilnent de ln, glail'ine, slIbHLance
mucilagineuse, (lll i jnsq II 'ici n,vn,it passé infl,pel'çllo. !Jo
fer s'y trouve aussi en (l'Iilntité plus notable qll'il )l'n,v,tit
été admis précédemment. Cela nous donnerait la .misoll
de Inur ~fet
tonique i~vantègels
cOntiLaté clans bOll
nombre de maladies.
Dos recherches llltériellros do M. Morin ont égètl III 110111,
démontré dam; nos eilllX ln, jlrésence de l'iodB, dé.ih Higllètlé
par 1\1. de ]~olenbrg';
Inur efficacité di~J1S
(,olltes los n,f'fecLions lymphatiq lies :Lroll l'Brait ainsi SOIl ( ~x pl iCittioll.
DeplliR quelqllPs :t1Inées on soup~nle
(jn'olleH renferlllont en outre de l'rtrsollic, du Illoins C'08t co ll11i SOlllbln
résulter d'l111 tmva.il pul))ié piL]' M. le 1F J.-lj'. P"'YI'II
dam; la Gazette (les IIüpitn,llx, an11éo 1 f-)35, p. :3:3;);
\'oici en sllhstil,llce ce qu'il mpportr. lI. ce sujot: .,(lOllllIH\
à l'occnsion do reeho)'(ihos slir I(\s nanx (lo St-Ool'nLis el1
Savoie dont los résultat,s Cure Il t, ont.ièroillont nég'è~ti
rH,
j'avais égn,lelllollt exa.mill " Sèl,J1f:l IJluH do SILecès si colles
do JJoëcho ClI contena.ient, .in jJOI1Hili qu'i 1 était (jOll VBllabl('
d'opérer de IllÔIlHl HUl' IOR hOHeR, dépôts nt résiclus qu'ollos
forment <l, l'n,il' lil1)'(' dilllH ]PH conduits ouvorts qui les
tmnsporteilt. ~I. J .-B. Ouhlilll(j, de la, plH~r1acio
(jolltra Ir,
melllhre C01'l'osponcln.llt clr 1' .\c(L(lémie dl' lIlédecine di!
Paris, 1111 i èLVlti1. tlé.iiÎ. allal.vstJ, Ha,l1S j' hOIIl/('r cil' l'lll'1Wll il'
l'oall do JJoëeliB rédlli10 do dix litros ~L lIl1 dOllti-litro.
voulut bion encore OXILlllil1pr ln (lépüt 1)(,t; 'Illll jo eOllS()),mis depuis (luclquos allllépi'l. f1etto l'ois )1. Ulllilallc iL
trouvé do l'arsenic; et ,\ c,tllSO dn 1<L cont)'adi(~1.
(lUO
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39 -
rotte décon l'orto étahlissa,it avec l'<tlHtlysO de l' oan silllpln1Il01lt concontrée, il a plusieurs rois répété ses expériences
ot ~t constamment obtenu le même produit. On pent donc
a,J'firmer clol'él1i1,Vètnt que l'm11l (le IJoëehe cOlltirmt de l'arsenic etc."
QuoiquB co:-; rochBrches méritent Ollcore conJirmation
pour ce qui Ille coucernr, je !lB sorais nnllBlllcnt étonné
qu'il en mt ainsi, en voyant leH effets .'urprenants de nos
(I,tux clans tontes los affections de la peau, organe sur
Inquel, on 10 sèl,it, l'ru:-;ollic il,g'it comme puis, (tnt moLlificatenr.
M. ]e ]Jl'oL Bunsen do Heitlolberg eut l'ohligeance il
.Y il. deux ltUH, clp lII',walysor lOO litres d'eau lllinérale
rédllits il, R litres par l'érapomtiou. D',tprès la lettro
'1 n'il Hl(' fit l'hollllOHJ" de m'écrire à ce sujet, los thennes
do Loëche 111' t:ontimll1cnt pat> tmce de rubidium, <le
CiOHiUlIl, cln ihnllillnl ni do bore, œ qui est assoz: SUl"J)l'on,ll1t; ces snhstftnCOB SB troll l'a nt chtns lit pl upart des
BaUX thermaloD de l'A Ilemagllo. Sni vn.nt le même chimiBte,
l'absence de eeH corps semit 1lll de leurs caractèros clistinetifs et COltrihe~
:\ Oll fn,ire une mtégorie tout à,
fait i':l]lécin]p. Quallt nll resto 1eR résultats de cette
ilnnlytlo cOllcor{\Pllt nso~
,lYec cons obtonlls P,1l" 1\'1. Morin.
Un 1101lYOaU trilvr1,il iLIH11ytique Slll' nos sources devait
s'efl'oc1.uer pendant le coun1.nt de l'ètnnée dernière, il a
dît être rp]lvoyé iL MUSO dos éVÜl1fllllonts mnJheureux qui
ont ollsi1ng'Ia,I1iü Ic~ Dol clp l'Elll"opH. Ue tra\"til Vèl êtm
repriK iLUSBitôt cl l10 les C".ircoIIHt.allCOS 10 permottront, et
les ni:mlti1,tH e11 :-;eront pnblié dlLilS un supplément,
�-
40 -
LOëche possède iLctnellelllPllt Cln(l étahl1ssoments de
bains: le biLin Neuf, le bain Wel'l'èt, 10 hnin de l'hôtel
des A.l]Jes, le bain ValitÏi:mn et le bain Zuricois (l'Ii 8~t
aujourd'hui réservé iLUX lllahtdBs pau\T!îS et t:lClt elll11êmo
tellips à l'aPl)licatiOlI <les ventouses.
1. Ile vain Neuf' ou Grand vai'n est situé ,'1 gaudlc ct
ft l'entréc dB la promemtde. SiL f'iH,i'Lde ofl'l'e Ull vaste péristyle omo de colonnades; il possède un réservoir ~O\l
vert. A. l'intérieur se voient deux gl'ands hassins destillés
aux. bains COlllmL1nS; ils sont surmontés de deux tourel~
qui servent au dég'agemont do la vapeur (l'eall eL des
élllitllatioJ1s giLZ:Lluses. Cot édifice nssez: gTiLllllioHO rOnrOnllO
cn outre phlsieun; chamhres de L,Li m; ,W8C des piscines
plus ou Illoins sp,LeieLLsos pOlir familles, iLinsi (PLO nombro
de ('(trJ'és piuticuliers. UhiLq Ile piscino a son "estiaire
llIuni d'un iLPlJèLl'cil de chaull'iLge, los gmncl(ls en ont mêmo
plusioul's. Des robinets en laiton OlL abolltiHSt'llt Jos cOJ\duits 1'ournif;sollt l'eau néCeSi'iilirc soit pOUt: les bain', soit
pour l'usng'o i nteme.
2, Le bain Werm) ViH-iL-yiH du gTancl biLill, ,\ 11110
trcnlaiuo de patl do 111 tlOlLl'Cü SI-Lauront pnr I,L(lllOlIo il
e, 'L illimonté, l'tlllf'<'I'llle qUèltm gTituds 1w '~ilS,
ainsi t[Lte
plusielLrs i1utl'Ctl tl(~ peLiLoH (lilllensions pOlir ritlJ~e
ou
pour ba,ins lJarticuJi('J's. Il ('sL do même jl OUI'VU do pluHietll'tl cèLbinets iL doucl(,~.
Le blitilUcut eonstmit OH pierro miL I"ttstc ct bion èLéré,
���-
41 -
il offre tout le confort (11l'011 pont ra.isollahlolllent exiger
d'un étrLblissemont do ba,in moderne.
3. Le bain des Alpes, dépendante ùo l'hôtol do mÔllle
llom, possède trois grnndes piscines pouvant contenir
ChiLCtllle de 20 ,1 40 bniguotll'S et COllllllUlliqui111t avec
di vers Cèlbinets de toilette, pOUl' Messieurs, pOUl' ])ames
et pOlir les personnes prena nt les douches. Jjes locaux
renfenlla.nt ces engills r:lüut ilien éclairés et ilse~
r:llmcieux pour recevoir eH IlIêllle temps plusieun; lIlèLl,Ldes
aillsi (Ille le personnel ùe scnicH; lellr ol'goanisatioJ1 hLisr:lo
peu do chose à désiror. En outre 12 chamhres do 1HLil1r:l
do di fIérento"S dimol1siolLs 8'ont fL lit disposition cles falIlilles et des persollues (llli préfèrent so ba/igner isolément. Unc galerio ouverte oit l'on est il l'ilbri dos coumllts d'ai r COllllllllllÎ!lue :n00 les corridors do l'hôtel, et
fournit aux haignoun, l'occa,sioll de se proC"llrer du mOl1vemen t ou (le se liYl'C'r fLUX chilrllles do ht comenm/LÏon. Cet
étiLhlisflelllcllt reçoit les eaux tie l'ancion b1Lin dos Gllériflons rocueillioH ou IH40 ct uno pè1l'tio de cenos qui a1iIlionLaiont jadis le bail! (lor:l rauHeH . Lenr effiü<Lcité HU
10 c(Hlo en rien iL cellos dos HuLros HOlll'COS .
4. 110 U{th~
Vala'Ïsa/1 ou ua'in Vieux, le plus mpproclté
do la SUl1reo SQJal1reut, èt r:lubi ces tlernièros 11l1l1éor:l des
améliurations notahlos. L'intériour ost di yisé on trois
glëLnds cOlllpartilllonts sépitl'és COllllilO dans les autros
étiLblisHOlllellts PèLr tlUO lj'èLloric entOllréo do biLl uHtntdcs
ct d,LIlr:l l'un desquols coulo la source ri' Or. Dos Ir n8 LiiLires,
dos dOll0he.s, des robinets fourniHsant l'eau ,1 volollté
cOlllplètent cetto organisatioll. 1J08 piscinos portout LIll
�-
42 -
revêtement de chaux hyùmuliq ne Oll de CilllOUl l'oumill
qui a remplacé avantitgensemcnt les anciennes p,trois en
bois pour ln. durée eomme pour hL propreté. J)èLl'lS pou de
temps tous nos bailli:) hénéficierollt HitnS doute de ce perfectionnement.
5. Le bain Zuricois) ainsi ùé!:;ig;né d'après ln, nationalité üos hôtes qui autrefois formaient la ma,jeme pnrtie
do SiL clientèle, H, été réparé en 1865 ct approprié ètllX
hCHoin: de notre époque. Il pOtli:)èdo deux grj],]l(ls lmHsins
011 les lWŒonneH des doux Hexes se baignent isolément;
cette disposition ,t été jugée p1ns convemLble pOUl' le
gOllnl de maladAs ltuxqun1s l'établiHsement 'BSt ftctlle1lemont destiné. Sous le mêmo toit, lllitiH séparé par une
cloison, se troll 1'0 le bain des Ventouses) ayant. ég'aJement
(los viscinos pour (j]mque Hoxe. Ln ba,ù/ Zlwicois) a.ppelé
,ulssi lllaintoJmllt bain des Panvres) re(;oit les malades
pell nitléH, de tonte orig'ine et de toute cOllfoSHioll, qui se
rondont chaque almée :'L LoHche. Il Hllflit pourl'iLdlllission
d'être porto Ill' d'lln certificëLt d'indigolJ(je, 1ég,üisé pn,r
l'autorité de la COlllllllllW ou ÜU district, ct (['lino déclaration médicale preSCriYtLllt l'usn,ge dps eaux. On fOllrnü
iLUX nécessiteux IIlle chomise de lHLiJJ et même, Hll1Yttnt
les hesoins, det; seeOlll'S en arg'ent proyenani. de l'onds
pieux, de colloctes, loteries, coneerts, etc., institués tt
cet effet. Ul1 eomité COml)osé en jJiLrtie d' étrang;ers 011 sé- '
jOlll' HUl'veille l'ell1]Jloi de cos fonds et public un COlliptorondu à. la. fin de la S,Lison.
'Les diVOl'H établissOlllOllts tllenna.ux i:lont ouverts tous
les jours de 5 à 10 110 ures le matin, ct de 2 à 5 heures
�-
43 -
ln, Hoil'ée. On profite tlo l'intenilllo de:'> bainr:: pOlll' il p])l'opriel' ]cs piscillBS ot opérer Je refroifliHsmnent do l'eau.
A crt offet leH ]oc:wx Roui \ ontiJéH pi ]'tl]t>l1lont Jiquide
des hassins agité iliyeC dl ' JOllg'UPH jlürclHls iUJlléOR ÜO plane]Hlttes ,iusql1'tl, ce qll'Oll ilii obtenu l'almiRSUJllont voulll
de la tempérnt1ll'l'. Par IPH 11'IlI])S fl'niH (jcttl' d(mlÎère manipulation 11' es1 pas lIéCPSRain ' ; le <.:onrani d'il il' do lil
mtit suffit pour mn!'llor l' ~ ilU ,tlt dogré de (',haleur COllvmuthle. Doux nOUVeltllX }Jro(jétlés ont été il1<lIlg'lués
dornièrmncnt pour rof'l'oülir l'oau lllinénlll'. lJe premior
cOllsiste il 111, l'ccnei lJir diws des l'ésenoin: où ene sôjourne ])oJl(litnt un certa.in t,OlllpS; sllivitnt 10 H(leon<1, olle
tmversü, it\'ant dH s'écolLler d,lIls hlS pif:l<.:iuos, un aSF:OlIlblil,g'(\ de tnyaux 011 cuivrc plongés dims do l'cau Yellill1t
(les glar,iers.
(IOllll\lO on l'ct nl par ec Il ni précède, il eHt cl 'ml usngo
général il, IJoëcho de prp]Hlrn les lJilins 011 C0Jl11111ll1. IJe
ltlatin, déjà dè:; 1'<111])0, OJl yoit IOtl hi! igllOI1l'S soignousoIllOllt cnvnloppéti (buIS IpllrH lllllollt.OètllX, Chü.lCH, Cil,pnchons,
rohos de chambres, otc., pll,r('.onrir lo:; rncs ou 108 proIlltmndoH ct He dirigr.r rnl'H 1I1H llitl'érentH étH h]isH(,lllonts
do lmin:;. Aux hel'(>~
Oli ilH 80l1i occupé::l, ces lociLux,
toUjOUl'H omprLs iloll publie, offrent un WLlp d'œil ,Llllusant
pon!' 10 tlpect,ttelll'. Une lllultituÜ!' bigarrée, difrénl.1lt ùo
llil,LionaJité, de l,mg'uo, d'é1.at., d',ig'o, dn sexo, cause on
so tait, jOlie, clmutp, lit, 111lll1g'(' et hoit <lU milieu Lill
!lllido salntairC', (!\liulno itllPl)1.(\ portp Ull peignoir on n110
dlOllJiHe do baill qui 18 rucoul'J'O dll eUli jusqu'allx pieds.
I.)rs règ-lolllCll1.s i:lél'èrei:l ct une slll'voilhtnco aet; 'i0 exercée
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44-
par un inspecteur spécial répriment tonte illfraction cLUX
lois de la politesse ot de la bienséance, et gtLrantissent
de toute atteinte contraire aux règles (le la décence et
aux bonnes lt1œurs. Iole corps entier plonge dmls l'eau,
la tête senle êtppamît au-dessus de la surface; les Inains
elles-mêllles ne se montrent que lorsq n' ellos sont appelées
à rendre quolque service. Une petite planche flottante,
dont chacun est pourvu, aide le baigneur iL se maintenir
en équilibre, en même temps qu'elle lui sert de table
pour prendre son déjeuller on pour poser divers objets.
Cette vie aqmttiqlle au milieu d'une société nombreuse
contribue pour beaucoup à fairo écouler sal1S trop d'ennui
les 5 ou 6 long'ues heures qu'on est dè"Ll1S l'btL1Jitude de
passer joumelleJllellt au baill; aSHez souvent elle donne
lieu à d(~s
conversations animées, plaisantes on instructives. Si quelqn'ull p-éfère se trouver lLvec sa fmllille,
ses amis, ses connaissances dans une piscine spécü"Lle, il
110urra se ]a proc1ll'er !',lcilelilent et de llt grandeur qui
llii plaira. Au rosto llminte 11011 Ile cOll1lalssance s'est faite
dans ces étroits eS])aCOH, Illainto alilitié pOlll' la vie s'y
ost cimentée et plus d'u11 baig'neur tL rapporté do SOl1 Réjour il, LOëche, deR souvenirs charmallts, des ililpressions
ine1raçables.
HOT J~1S.
Dans l'espace (l'une vingtaino d'année!) les hains do
LOëche ont entièrement cllangé d'aspect. Les ancienne
�-
4;') -
auberges de modeste ,tPIJarence out fait pbce à des
hôtels élégants qui sous tons les rapports sont i1 mOllie
de satisfaire aux exig'el1ces des baigneurs ou des touristes.
Pendttnt les derniers temps, aucune dépense, èl,llCllll soin
n'ont eté élJargllés pOl1r venir au devant des désirs du
public et faire face aux prétentions toujours croissantes
de notre siècle. Les appartements aussi bien qlle la nOI,lrritnro sont parfaitement appropriés au clinlèLt et aux
conditions sanitaires des bOtes. On peut dire Sê11lS exagérer qu'il s'est. établi entre les ll1n,Hres d'hôtels une noble
éllluln,tion sons le rallJlOrt de l'exactitude, de la propreté,
de ta prévenance, de h1 politesse, et qu'ils s'efforcent de
mériter <1 tous égards ln, confiance genémle.
Quant an prix de la pension, une latitude assez gT:1nde'
permet mêlllO <1 ceux dont leH llIoyens pécuniaires sont
réduits, de profiter de b précieuse ressonrco dos eaux
thermales. Il varie do f1'. 2. 50 à 1'1'. 10 par jour Bt pl1r
~erSOl1,
pOlll' j'entretien ct 10 logoment. On entond par
entrotien 10 déjOlÎller, le dîner ot loouper, y compris le
viu. lJeH Imills et lo sOl'vice se p;Lient <1 part.
Voici les 110111S des tenanciers actuels des Mtels do
10(iche-108-Bains, mng'és lliLl' ordre all)lli1bétiquo,
1. IlMeis do [lremier J'Uug:
!
Itùlel des Alpes et
Itôtcl de Bellevue.
Jhôtel de /:alYlaison blanche et
2. B1'111111Cr, .A lexis:
IluiteZ du Gmnd bain.
iL Bl'll11ner, Chri8tOpl10: hôtel des (j'ères Bnl11?'te1°.
1. Beege)', frères :
�".1:. Iloretè"Lll, rrhéodore:
5. Zufl'orey, Joseph:
hôtel de l'Un-ion.
hôtel cle France.
Il. Hôt rIs de serond rang:
G. :\Ieichtry, Pierre:
7. Tschob, Aloïs:
CJ'Oix fédérale .
Guillaume Telle.
INSPECTEUR DES BAINR, SERV1CE POS'l'AT1,
TBL ÉGRA PHE, OMNIBUS, etc.
•
Un inspecteur, dont los fonctions sont surtout do
voillor il, l'oxécution des règlement.' ot ordonnances concernant l'intérieur dos maisons de bains, est nOlllmé pal'
10 Gouvernoment. Ses attrilmtions portent principalement
sur 10 bon ordre, la décence, la telll]!érature de l'ean;
en général, tout co qui pent donner lieu à dos ]!htintes
on il, dos desidorata de la part dos baigneurs, est de son
rossort. Il était tl'llSn,gO autrefois quo l'inspecteur 11.0
visitc1,t los éta)JlissCllIonts qlle penùant les homes du bain;
c'est alors qu'j] faisait sos remarques ct qu'il prenait
note des observations qlIi lui étn,ient adressées. l\Iais cola
étn,it insurfisnnt, car si pn,l' oxemple la température de
l'mtll n'aUeigna,it pas ]0 degré prescrit, si surtout 0110
était trop élovée, on no pOllv:tit guèro romédier sur-Jechamp il, cet inconvénient, ot il no reHüLit a,u bnigneur
qui ne von1::tit p,\'s s'exposer ,'\, en resRlmtir des effots
nuisibles d'antre alterJln,tivo que de (l11itter.le hassin.
Cot étn,t de choso.' n, dn changer. J/intérôt hioil ontondu
do l'administration exigo Cl llO clos ordonnances de ]1olice
�-
47 -
ainsi que les prescriptions médicales soient ponctuellelllent
exécutées. La charge d'inspecteur ne doit pas être un
simple titre honorifique, il faut Lille' ses obligation8 répondent aux vues règlemenl,aires comille aux \Tais b(\soins des malados.
Ije service llostal ]10 laiRHo actuellement rien il désirer.
Deux coulTiers chargés spécinJement du tran. port det)
lettres, des journaux nt des pa,e[ \lets on colis, font journnllollleut ]e trajet de LOëchn-les-Bains [t la Sonste.
l n sorvir,e télégrnphiquo fonctionnant rég'l1lièrmnent
pendant la durée do la saison, assure en olltre, ]Jour
tontes los directions, 11110 eorroHpond,tnce trèt:l prompte.
Enfin dellx fois pilr jOl11' lll1 service d'omnibus coïncide a,voc les hOlll'es d'arrivée et de départ dos principaux trains 11 la g'ê1ro de Sirrre. Au sl1rplus, (les chenwx
ot des voituros se trou vont on tont Lemps, ùans chaquo
Mtel, il, la dispo::;ition dOR voyageurs.
PROlVlENAUEf:l.
1. La vallée des Bains est très-riche en pronw1U1des
agréable::; et en sites chètmpôtros pouvant t:lcrvÎl' ùe but
il, des excursions Îlltéressantes. Jjê1 phm fréquentée est
sans contredit l'allée large, plnntée de jeunes (1,1'hros, qui
traverse les jardins ct les prairies dè.tl1s le voisinage llllmédiat du villag'o. Dn Gmnd ba,in, son point do départ,
olle se dÜ'ig'c par uue pente insensihle clans la direction
�0_- 48
du :md, pour aboutiJ: fI,])l'ès un parcours de 8 fi, 10 mi°l1.utes ;), une espèce de rotoJl(le on plutôt fL lino terrnsso
dellli-cil'cuhLire omhl'ag'ée d'un joli honqllet de mélèzes.
Déjà de grand matin, elle sert de lieu do pélérinn,go fl.llX
Imvenrs d'eitu; penclant l cL journée ot Sil rtont 10 soir clIo
attire 1rs personncs de tout :îgï} ei. do tontp comlitioll qui
constituent 10 "monde thorlllitl"; c'e"t lin rellclpz-YollS
généml où malades rt mlétuflinairos viennent ton1' li. tOllr
eRsnyer leurs forces ot absorber 1'aü' pur de ln, llIontngne,
° 2. Un senti or olllhragé, répn,ré en ] 84·4, pftr los soïm:!
et aux fraiR do .lU. Kœclllin do Mulhouse, cOllllllit do ln,
rotoncle ci-desRlIs, presque on Jig'ne droite par 1fi, forllt et
la côte rocfli11ellso jUR(l'l':I,1l pied dp,s échelles hiell COIlnues d'Albinen) all moyen desqnr.lles on o::walado 1111n
paroi do rOCihp1's \1~rtjClLo
puur . e rondre fI, cn dernier
vil1itge. A la nlO do ce lia. sag'(', on 110 Rltii. ce que l'on
doit le plus itdmirer ou (ln sa hardiesse ml dn sî1ng-froid
des montagnards ct qni il sert do l'oie (le collllllllniccLtion.
Quoicl'l8 avec un pHil do précaution il ll'offro :bueU11
danger pOlir les llabitllés, un amateur pOil H,ll l'n,it dos
oxcursions de 1Il0ntngJlos ]10 s'aventmem ])(u:! f'acilommü
lt fairo cette aRconsioli aérienne. ]Jos pOrS01J110S c1ispm-iéflf-l
c1,ll vertigo de mômo que les da.lllflS, doni. 1'1mhillCll1pIlt se
prête pell il, CP genre d' oxercice, 110llSSplÜ lïW'IIlOII: l:L
tentative au delà de ln, socondo écb( no où so trouve lillO
eXClwntion ,t laql10lle on a donnô 10 nom do )JUroi,10 dos
alllourOllX"; allssi lell1' conseillons MUS plutôt <le S'01l
H,bstollir ot de laissor los expél'ioncos i\ d'aul,roR.
Ij[l, distanco dos B~1jm:!
:w pied dm:! échelles nst d'PIl-
�-
49 -
viron 25 minutes; comme cette promenade est h peu près
horizoutale et qu'elle présente de nombreux H,gTémmltR
avec pen de frLtigue, elle ei:lt très souvent visitée pal' les
hiLignelll'S comme p[Lr les tonris,tes.
3. Une [Lutre course tout [Lussi intéressnnte ct non
moins recherchée est celle de la wscade ou chute de la.
DnJa cl, une trentaine de minutes ilU-Üei:lSUs du villag'o clos
BrLins. Le sentier qui long'c la rive gaucho dll torrent
offre Ulle grande variété d'i1R])ects et de points de vue.
Bientôt on domine tout le fond dIl bassin dont 10 paysag'o
changeant se trfLllsforme ël, clmque pns. Après avoir
trfLversé les pâturageH, on ,tlTiVB il, une montée pIns roide
au-dessns de laqu!'llc so troll\'e la, clllltr. Assis il, l'ombre
do sfLpiml séclIlaires, on jouit fL i:lon [Liso du ra"iss,tnt
specin,clo; les eaux so prossent it travers l'étroit pfLssag'e
qu'elles se ROllt cl'ousé, pour so précipitor dlLlli:l l'abîme
avec Ull bruit asourdiS~:HLnt,
01. venir se briser contre les
parois de roehers d'oll elles rejaillissent en)lots d'écumo
et do ponssière. Pendant les premières heuros de l'fLprèsJlli,di, les nLyolls du soleil vien llont éclfLirer cette scèlle
émouvante et l'animer dos brillantes coulours do l' ,treon-ciel. AUCllll deR visitours de Loëche ne voudril, so
Wivcr d'un plaisir qui pout s'ohtenir il, si pou de fraiH.
EXOUl-tSION S.
1. -
A L'ALPg DE }l'gUILLEHE'l"L'E.
(A
?!Ile
lifl/W ries JJains.)
Une des jolies excllrsioJ1s que présentent les environs
do JJoëche est celle do Fe'willerette. 1e chomiJ1 par loq ucl
4
�.....
-
50 -
on s'y i'end parcout~les'i
et les ptltures au sud,es.t.du vilag~,
et .. a.ffronte, en formant qllolques légers
~igzas,
la pente assez rapide de la montag'ne qui forme
la vallée de ce côté. A gauche se voit la grande digue
ou barrière élevée iL la fin du siècle üernier pour protég'er les Bains contre la chute des aVètlanches; sa face
postérieure est recouverte d'une plantation de jennes mélèzes. Bientôt on ftlTive iL la partie baillée où se rencontrent l'om1Jre et la fralcheur. Accoudé sur un banc
de g'azon rembouré de mousse, ou Illollement étend II sm
un magniftq ne tapis de verdure, loin dOf:l hrllitf:l do ln,
ville, le citadin oublie le tramLl:) des ftO'aires pour se retremper l'esprit et lel:) l:)ellH pft!' la contomplation des
beautés naturelles, spectacle touj OUl'S vrai, toujours varié,
toujours sublime dans sa simplicité. Que de donces jouissances il éprou ve! Comme il aspü'e avec délices l'air salutaire de la forêt cbarg'é d'émanations résineuses! Autour de lui, la rose des Alpes et mille autres plantes nppartenant iL la flore 10caJe, se trouvent dispersées avoc
profusion sur les côteaux, où leul' présence réjouit la vuo,
en attendant qu'elles viennent grossir la provision ou e11richir l'herbier de l'amltteur.
Sur un pl.ateau délicieux, entouré d'uno ceinture de
l)ois de pins et de mélèzes, voici les chalets de Fcuilleretto
que l'on atteint a.près une llOure do montée; ]ù" le promeneur, à peine fatig'ué, so re}Jose sur l'h01'he, essuie ht
sueur de S011 front et absorbe il longs trfLits la liquolll'
rafraîchissante dont il a fût provision, ou le lait exquis
qu'une aimable berg'ère lni présente dans Ull vase en bois
�--- ---....
SOCII!TÉ
-~
06
-
51 -
SCIENCES MéDICALES
DE VICHY
d'lIllO hlancheurirréproch,tble. Dev nt seE!. yeux, ft droite,
rmlplpndisHent les SOUlJllitôs du Baljp1lPm 'Ct. Ùe l'Al:t.ela _
rocou vertes d'une carapace do neiges éternelles ot de
glilcierH; en ülce, le Rindorhorn et les Plattonhœl'l1er
ét.lLlollt leurs flancs ,M'iùes et déchirés; puis, ,L travers le
sombre branchltg'e de la forôt, so <lessinent les nombreusos
siuuo::lités dn chemin (lnl,t OHlllllli, passago incomparable,
dont la hardi~se
déjoue tontes les conceptions de l'illlètg'inn,tion et nénmnoim; d'Ull accès sûr et facile; enfÎll, ,1,
g,tuc1w, les pa/rois vertigineusotl qILe dominent les hauteurs
de Truboln, projettellt loms ,Lrôtes nues, découpées en
si 11 IOllottes, sur 1,l vOÎlte iLZ:lll'OO du nrlllltnlent.
Pellch"tnt qn'il contomple (',CS lllorveilles, les heures
s'écOlllent; l'ombre g,ntlldisSll,ut s'étend sur la plaine;
déjà d,tns le loilltitlll H'ébnlllh'nt les clochettes des trollIH'itl!X <111i rng'agllPnt leur gîte; l '<tir retentit de leurs
IllllgiHsolllenüi quo tltilllllient les éclats de voix du joune
piltre et les Hons pro1ong'és ùu cor. Le soleil, un instt-tnt
~mspendu
h l'horiz:ou, illonde de HOS feux la région du
couchitnt, ot disp,tnLît 110ll cl, pou derrière l'immense
rOlllpart hérissé <le toms et do lJastionH dont les sa/illiml
crénelées s1ll'gissont COlllme à. travers les lneurs d'un
vaste BlIlhraselllollt. Mais hientôt 10 silence sc fait autour
ùo lu i, Illl vaguo rocueiUol\lont a succédé ,1, l'animation
do ln, journéo; l'oismLll iL interrompu 1'11ymne g'ni Oh
plaintif qu'il ad l'osse h la llature, l'iJlHecte a cessé son
des fteurs s'échappe
hounlollllülllollt; du calice en~r'olvt
lIll ~UilVO
parfullI, dorniè.ro olT'mncle qno 1<1 hl'iflO fraîcho
du soir lui apporto comme pour le tirer do ses llléclita-
i
J,
�52
tions et l'inviter au départ. C'est alors que, le Calur
rempli de douces émotions, il s'achemine il, travers la côte
escarpée mais nullement dangereuse pour regag'ner les
Bains, non sans jeter encore un regard vers ces hantes
cimes auxquelles le jeu vitriahle de la, lumière crépuscn]aire a prêté la forme de spectres, et sur le paysag'e
fantastique dont il est entouré; imag'es qni se porpétueront dans son souvenir ou le poursuivront même
jusy'ue dans ses rêves. ,
IL -
AU GLACIER DE LA DALA,
(.Ii 2 1/ 2 lieues ries Bains,)
I/amateur dont l'intention est de visiter ce glacier,
déHjgl1é aussi sous 10 nom do .r;lacier de Fh~
ou de
Rinclel'gletsdwf, s'eng'ago d'ahord dans le sontier qlli do
l'hôtel dei:i Alpes mène à la cascade et remonte la rive
gauclle de la Dala jusqu'au pont sllpérieul'. Là, deux
chemins se présCl1i,eut; l'un suit cette mêmo rive g'aucho,
l'autro traverso la ])etite rivière pOUl' prendre lIJle
direction parêlllèle ùu côté opposé. }je premier est 10
plus fréquonto il, canse do sa variété ct do SH, sécurité;
C'PHt celui (1110 nOllS conseillolli:i de prendro. Après !Lvoir
rOJllonté les pl'iliries ot les pentes g',tzollllées, il arrive
~ , IlllO hollo fOl'lît <le sapills où il so promèno agréablomont, pendant llUO vingtitino do millllteH, sons ]e Ii'ais
omhmg'e, pOUl' déhollchnr elltmÜe suhitemollt Sllr ]e ri:111t
platoau do 1I1ai11//, dont leH chalets apvaraissent an
Illilieu do vel'ùoyanteH pâture:;. Commo <l, Fcnillorette, il
�._- 53 -
trouvora ici à sa dispo~tn
du lait, do la crèmo et (lu
beurre frais d'un goi\t délicioux. En quittant Maing', il
se dirig'e par les alpages di<Lprés et plnnturoux ornés de
q uelq ues l'ares bouquets de llIélèzes, vers la hauteur de
Fluh . De cette éminence qni domine une contrée sj1l1Yag'e,
il jonit d'ull coup d'œil a,ussi intéresslLnt qn'étcndll sur
la vlLlléc ct les lIa.ncs de la, montagne sillonnés de torrents impétueux, activant lour chute, ou de minces ruets
d'ean retomhant en cascatelles le long' des 11l1l'ois rocheuses, Un accueil cordial lui est encore réservé aux
chalots de Ji'luhalpe où il pournt slLtisfa,ire une dernièro
fois son appétit a.ignisé l)fl,l' les ftttignes de la courso,
avant do franchir ]'ospttce qui le Répare du but. Énnn,
êtprèH une petito heure de marche nu milieu d'une nature
austère et d'une végétation qni s'on l'a, 1ll01ll'a,nt, Jo
voici arrivé au pied (ln ,r;laC"Ïer de la, Dala, rOllmrqnahlo
par sa bhtnche1ll' et St1 tnwsparrllce, yérit,tl)lp mol'
pétrHiéo dOllt lrs vagueR inllnobiles pH.missent un illRiallt
.'uspendneH sur Ra tôte en attClldilllt qu'elles roprennent
lour course précipitée "NS hl, plttino. l\tttis bielltôt l'a,i1'
['l'His do cos IH1utos rég'ions l'invitenl 1\ songor an départ
ct, a,mplelllollt récOlll]lPJltié do sos peines, il reg'agnom les
Bi1illS après den; ]lrures de clOSCOllto fcteile.
111. -
AlJ Gl ' UGEHllUHEL,
( .l :; lit" '1'8 d('s Bains,)
Un cholldn lliell olltJ'ni,oIlH, accessible M1X bêtes ùe
somme, s'élève OH zig'zag:::; ,LU suu-est du villago ,\ travers
�-
54-
la forêt et les pacag'es juslI1Ùtn pied (['uno paroi de
rochers ltbrupts qne franchi Lle passag'o étroit ot tortueux
connu sous ]0 nom do Pas du loup; c'ost le seul endroit
qui, d[tus cette direction, puisse sorvir d'issùo Il, la valléo,
Par suite des dernières améliorations qu'il lt Huhies, ce
chomin n'011'ro actuellement ll,llCLm danger. Bientôt on
arrivo à l'alpe de Tm'rent, propriété do la c01llmune
d'Albinen; c'est là que les promeneurs, qui d'habitudo
font cette course en société, ont fixé leur IJrelllière étiLpe.
Uhacnn s'étend selon son hon plaisir SUl' le gazon pOlir
prendre un instant de ropos, puis on poursuit Hi"), marche
dltns la dil'GctioD du ~md-est,
p,"tr une pento insonsib]o,
en lo:qgeallt les pâtures ollllH'ag'ées de pins clair-semés
par lcsq noUos on ltl'l'ive à la montagne de Cherm'i,r;l1on.
D'ici J'hori",ol1 va s'élltrg'issant pendant qu'on gravit la
pente assez rapide qui condnit ct l'arête l'ocllouse décorée
du nom de GuglJerhubel, dont la s,"tillie dOlllÎne une
gTando partic de la vfL1lée du Rhône.
De co point do vue élevé, la clmîne des A Ipes yaln,isannns avec HOS aigllilloH et HOH crôtrs illllOIlIlll':thlos
appamit dans tOlite ,'n, gralHlplll' il1pO~mtc;
HUt' HOS
promiol'Fl contrefOl'tH s'échelonllont dOH villa!:;'oi-l 01. des
hn,meanx pittoresq ue Illon t groupéFl; dans 1,L ]1!a.il1o, 1e
l1envo lIIéditerranéllll, comme une longllo bnllllo cl'a]~ei,
,
déroule sos on lIX blanclJ1itros an pied dos Il 1()(lost.eH
collines où sont îli-li-lises lOR villoFl et IOi-l ])(Hll'g,tÙOH, OH
bien, so promèlle on RCl'pontilnt sur lo lit \'il.riitblo et
f.lltblollneux ([ll'i] façonne ft SOl1 gré.
La satiHf'action quo l'alllèltelll' éprollvo en l'l'éf.lelHiO
�55 -
d'un têtblertn aussi ravissant l'emporte de benllconp sur
los peilles relativement minimes que cette excursion à
une hautenr ne dépassant gnère la rég'ion des forêts lui
aura collté. En descendant, jl trouvera une nouvelle
occasion de se restaurer ~LUx
chalets de Cherl1lig'l1ol1, ainsi
que de faire ses réilexions ou ses rem!Lrques sur la simplicité des mœurs pastorales et sur le genre de vie auquel
OH est forcé de s'accoutumer à la montagne. Nous le
sal'ons par expérience, jama,is une tasse de crême ou une
tartine ùe heurre l'rais n'auront paru si délicieuses
qu'après une !Lscellsion un pou considérable; los estomacs
faibles n'en souffriront mêllle pas; les fonctions dig'estives
étant stimulées par l'exercice et par l'air vif des hauteur..
IV, -
AU 'l'ORREN'rnORN,
(.Ii .11/ 2 lieues des Bains,)
Par!l1 i les nombreuses excursions que les baigneurs
onL 1'lmhitude d'entreprendre durant leur séjour à ]Joëche,
celle du Ton'entllOrn ou lHrûn!Jhorn doit être placée au
prelllier rang, non !litS 1ant ct cause de la distance et des
difficultés de la route que par la magnificence du panOl'ltllla qui so déroule devant les yeux. Cette sommité,
que 1'011 a surnolllmée le "gig'hi du Valais", on're un
tles points de vuo los plus bea,ux et los plus étendus de
la Suisse ..JUSqu';'L l'alpe do Torrent, le chemin est le
même qLle celui qui conduit an Gug'gerhuhel. A une
diz,Line de minutes environ au-dessus du Pas du loup, on
�-
56 -
contourne vers la ganche et 011 remonte en lig'ne directe
les llèLutes p,i,turet:l pour atteindre après une heure et
demie de llHLrche le bord d'une arête presque nne que
l'on suit dans la direction du sud-est après lLVOÏr f[Lit
une seconde conversion il, gauche. Ici tout le monde
iLlltrefois mettait pied à terre pour tmverser la côte
graveleuse et souvent encoro couverte de neige, qui défend let:l abords de la Citlle. Aujourd'hui, un chemin
pl'ël,tieahle ,LUX mulets ,1. été étil,bli sur ces déhris dés'Lgl'ég'éH, vierges de toute Yég'Matioll. l~1[i,
le point cnllJlillè.tlli est attpint, l'wil plane Hu-dessus des llllilgWl, co ne
sont de tous les côtés il, l' 11Orizon q Lle llltLSfJÏfs énormes
hérissés de pics et d'a.iguilles appartenant lLllX deux
cltaîJlOS des Alpes, (Jui voudrait los énumérer, tous ces
géants de la nature, tous ces colosses qui drot:lsent vers
le ciel leurs tûtes étincelantes ~
A l'orient t:le dessülCut sm Ull fond nébulcux los
Jutl1teurs neigeuses <lui honlout ln, frontièro du 'J'mJsin;
plus iL portée voici, dam; la c1mîne des AlpeH vahtisiLlllles,
le Bortelhorn, lo Monte-Tleollo et, 10 Ji'letschhol'n; lm;
MisclllLbel B,vec ht coupole nrg'ontéo du dÔllle; le MOlltRose; en face, le WeisshoJ'll n,1l profil hiang'uJa iro; le
H.othhol'l1; la g'ntllde pymlllide du Uervin; la pointe do
Zillal; la, Dent-Blaucho; puis les Aig'lIillp!'3 roug'es et l'
UraJl(l-Uombil1 ou arn rJ'encire; tout cl, l' oueHt trônc 10
lIlajPHtueux Mont-Blanc, le roi des montaglle.' d' I~lrop,
au milieu d'un grouJ.!e d'éillules (lU de courtisans. Vans
l:b chaîno dos Alpes bCl'lloii'los, on aperçoit au loill lCH
!'3nillios a,ngulouRof:> des Di,lhlorotH; lmis il, proxilllité, ven;
�-
57 -
le nord, le La311Unel'horn; le Dnubenhorn; le Wild::;trllhel;
]n, Geillmi avec son pa::;setge incrusté chtns le roc; los
assises calcaires des PJattenbœrner, le Hinderborn,
l'Altols voilé de noiges, le J~al1horn,
le Doldenhol'n, ht
Blumlisalp; plus à l'est Jo Moine et ln, Jungfnm; le pic
sombre du Finsteraarhorn; l'Aletschhoru; ]e Breithorn,
et enfin le Nesthorn ou Bietschhorn, qui tel'liline cette
revue intéressante de htq lIeHe nOlis ne pouvons donner
C1U'1l1l aperçu bien incomplot.
Dans un myon pIns rn,pproché, voici ,\ nos pied::; le::;
champs de névé qui ::tlilllontent le g'l:wior de 1\{eting'; un
peu plus loin, vers le Ballllhorn, cotte ligne arg'entée est
le g'lacier de Fluh ou do 1:t Dal~t;
voici la valléo de
Lœtschon, pllis collos de San,s ot de Zermatt, cello de
Tourtelllagne, le val d'Annlyiers et ]e val d'IIérens;
puis la longue plaine du Rhône jusqu'à l\1artigny iwec
son fleuve indompté, ses bosquets et ses pente::; recouvertes do forêts interminablos,
Mais eOlllment décriro cette variété d'aspects qui se
multiplie à l'infini, comment ana.lysel' ces éternels
coutrastes ~ Pour se l'n,ire uno idée de pareiUes scènes, il
faut en n.voir été témoin, il fctut avoir respiré cet air
lég'or, avoir suivi des yeux cos jenx. de lumière, avoir
assisté i\ cette toilette constamment changeanto de la,
natul'e. Que sont tous 1eR produits de l'art en comparaison de ces sublimes beauté::;! Ici le pùëte chercherait
vn,inemellt des images pOUl' exprimer ses sensation,'; 10
pointre ft bout de ressources jetterait sa, palette et ses
pinceaux!
�-
58 -
A.près aVOIr Joui de ce merveilleux spectacle et avoir
i1ccordé au physi<lue hl, part de soins qu'il réclame, les
lJaig'ueurs et les personnes délicates feront hien de
s'a,pprêter au retonr, afin d'être rendus au log'is aVf1nt
que la fraîcheur du soir ne Jes surprenne. Quant aux
voyageurs hahitués aux courses de montagne, ils pourront s'accorùer le plaisir d'assister au coucher du soleil;
ils l'Ojoinùront ensuite les Bains à la douce chu'té (le la
lUlio, ou il, la lueur dos fhtmheaux, pour y être accueilli,
iL lour alTi vée, avec forco démonstrations de joie et aux
acclamations do " la plus bo]) e partie du genre hu main" .
L'ascension du TOlTenthorn et, en généra], toutes les
cour, es un peu considémhles que nOLIs von ons de décrire,
e font d'ordinaire en nomhreuses sociétés. On a soin de
choisir dans ce hut un jour d'été, de so munir d'hahillements chauds, do honnes provisions, de s'assurer le
concours d'nn glüde avec lllulet, ou, si l'on présumo
ase~
do sos forces pour faire 10 trajet ,l. piod, de se
proclll'or Ull long' Mton de lllont::1gno (A.1l)enstock), armé
d'UllO pointe en fer.
NOliS avons déjÙJ parlé do l'oxcunüon il. la Gommi et
à Sch wal'enhach; comllle on 1'.1, vu, elle présonte également heaucoup d'attraits aux amatours (l'lmo naturo
'ltU vage ct romalltirlue:
Dos sorti os do moins long'uo 1lèt10ine so font aussi
fréquommOllt par les baig'IH3111's : on pout citer collos au
villctge cl' Inde n, il, la vallée de Tempé, èL IlL grotte de
�-
G0 -
Cal!JjJso, . an bois de Cdhère et HU pied (le 1(( Geli/mi.
En mÔlIle telllpi'l qu' eUeb prOClll'(>llt 1111 exereÏf'e salutaire,
elles fournissent souvont des snjnts de cOllyers,Ltion
agTo,tble; d'habitude ellni'l ont 11ru il. pied et sont assaisonnéos pal' un dlner cllH.lllpAt,m qui 011 rehauRse le
charme. On requiert SOIlYClJt dam ces Rortes d'occailloll'
la "société de lIlwüql1e" dl's B,tins pour être de la.
partie. Cette société, aralltageusclllrnt C01ll1llr, CRt au
rm;tc toujours (lisposéo, soit allX henrcs (lu ha.ill, soit ft
table (l'hôte on pp1ll1ant 1ft prolllcna.!le, ,L égayer [OH
pro1lleneurs ct à leH di:~ J ra , irc par ses lutrltlOllieux n,cvol'ds.
Parmi les scè1l(~
imposantes que l'étrang'cr en séjour
fi. LoUche est appolé à cOJltcmplrr, un omg'e survenu
f::!ubitemont occupe HallS controdit une deH promières
plac13s. I/aRpeet 011 est d'une solonnité ilHlrscri]Jtihle,
lors(llie tout il, COllp des IIH1HSCS do gros mmgei'l ohHCllrciSHent 10 ciol; quo Il' j,Ol1Jle1'l'() éd n,te et gronüe ù une
faihle distance; IJUO ]l'i'l ô,']airs SI' snc(~d't
pOllr aim;i
dire imns interrllption, d,'dlirp1l1 le s(llllhre voile et
éd"ircllt les pa1'OiH de rOChOl'H d'ulle lucllr inenllclci'l(,Pl1to; qu'une pluie ~liY'np
yipllt fondre SUI' la villiéu
(lt inonde los Iht1lci'l dus montagnes, mét<llllol'phosant
clmquo mvin en torront illlpMllOllX dont l<lH lIotR bondissPllt <lil ns l'esp,we, pOil r rdoJlJ!)C'J' P11 (',hntcs flllllHontns ;
qlle IlL Daln, nug'llère O]1core paisihle l'UiHHnilll itll dOllx
�-
60 -
murmure, est changée en rivière sauvage et entraîne
dans sa course folle l'humus des prairies, ou se brise
avec un fracas inutile contre les lllurS calcèLires, pour se
précipiter avec une nouvelle rag'e vers les gorges par'
lesq neHes elle va se déverser dans le lihône.
Mais le charme redouble pour tous nos sens lorsque
après ce choc terrible nous (l,percevons de nOllyeaU la
vOllte azurée; lorsque nous absorbons Il pleine poitrine
l'air rafraîchi et purifié de la montagne; lorsque la
fureur des éléments s'est en quelque sorte épuisée, et
que cette pompeuse natnro alpestre s'o[re ct nos yeux
dans ses habits de fête; lorsque l'Altels découvre sa tête
blanchie, éclairée par les rayons de pourpro du soleil
couchant, et on projotte les roflets sur tonte la contrée.
Snr ces entrefaites, tout un monde de baigneurs, un
instant confiné dans sos cellules, s'empresse d'accourir
an grand air pour admirer cette transformation. Iles
terrasses des hôtels, les promenades se garll issent de
spectatours curieux; ni la fraîchour du soir, ni los
approches de la mlÏt no suffisent pOlll' les fa.iro rentrer.
]Je regard fligniflcatil' d'lm disciple d'Esculape en'rn,ie
bien un pou maint l)aignel1l' précisément atteint de
l'érythème du bain, ou quoIque malade faible; mais quant
à la plupart, cet ttrgulllent n'est pas SllfllSallllllent
convaincant pour les ellg'uger à rentrer auprès du feu de
chelllüléo ou ~t rog'agner leur lit. Car voiltt qu'au sud-est,
au-dessus de cette ;forêt somhre, perce cléjit insensi blement 10 disqno radioux do la 1)10ino lnno, se mira,nt dans
los ondes 40 la Dala qui S'OIl va serpontant l1ll miliell
�-
61 -
des prairies silencieuses. QueUe douce émotion ce spectacle n'éveille-t-il pas choz un être sensible l IJe crour
est débordé par toutes les ünpressions que cette journée
a fait naître; il ne serait pn,s mOrne bon de s'abandonnor
au sommeil avec une parei lle disposition d'esprit. C' eEit
le moment pOlU chacun de se débarrasser du fardeau qui
1l1i pèse, de communiquer ses observations, de causer, de
donner essor, par la parole Otl pn,r le chant, à tous ces
sentiments divers qui agitent et remuent l':l.me jusque
dans ses replis les ]!Ins intimes. Les doux accords do la,
musique surviennent alors bien à propos pour prêter une
forme et un la,ngag'e 11 toutes ces idées vagues ou COlllprimées. Iles caractères s']utrlllonisent à l' ouïo de ces
mélodies joyeuses qni, répercutées par les échos, s'élèvent
vors ]e ciel où trône Celni qui est l'auteur de toute joie,
et qui a ]e pouvoir de cbanger les peines et les angoisses
en doux ravissements.
La fantaisie ]a plus animéo d'un pn,ysagiste n'a, poutêtre jamais reprotluit un tahleau comparable 11 colui qne
pré ente la vallée des nains pondant les mois de décembre, janvier, février et mars. Uno personne qui n'n,
visité la contrée que pendant la helle saison ne s'y
roconnaîtrait que difficiloment, tant l'aspect on ost
diU'érent. Toutes les dépressions de torrain ont été nivelées par les noiges que le vent a cb,tssées, les l)l'écipicos
ont été comblés par los avalanches; a,u lieu de cascades
so voiont d'énormos ghLÇOllS suspendus COlllme dos st a-
�-
62 -
lactites aux parois du roc; les sentiers sont illllmttiqués,
la grande route Lle Loëche elle-Illême n'offre (lU'un sillon
étroit et profond; seules, la DaIa et les sources thermales, se sont creusé leur lit dans la couche épa,isse qui
recouvre le sol. An village même, les hôtels et les
établissements de bains sont inlmbités; ù peine (luo1qups
traces de pas y conduisent iL tnwers la plctcc désprtr.
Les petites constructions ont presque disparu; les toitlll'es des maisolls ont du être déchargées de lit ncig'o qlli
les rocouvre, do pelll' qu'elles 110 cètlent sous la prossion,
ou que (les masseR cOllg'elées, venant iL se détaclwr tOlit
il coup, ne retomhent sur 1avoio puhliqllo au gmllll1)]'éjudice des passilnts. Dos accil1ents de ce g'Olu'e sont dé.il\
arrivés plus <1'U11O fois ot COnllll1LlldoJ1t la prômution.
En avril, c'est un spectaclo iL la foi::; grnntliose et
terrihle, 10rs<1ue au." approcl!ps du prinklllps, par suite
do l'élévation do la telllllératuJ'l', le dégel arri \0 su bitoment et quo los avalanches so précipitent do tOllS (~ôtés
avec un l'metts épolll'antablo; on voit alors cos l!1l11l01lS0S
H,lIla.s de neig'e descendre presque perpondiclllairell1011t los
llancs des lllolltclg'nos, et envelopp()]' leur." COll Lours (le
tourhillons de poussière qui l'ololllho vers les profondeurs
conllUC uu épèLÎS brouillard,
On pourm SC faire 1111(' Î(lée de la qUitlltito considémhlc
do déhris amoncelés pal' lino soule anililJ1Clw (lui se
prolhlÎt sur un long' parcoUl'tl, qUèLlld on sallm ClllO, lllêmo
au fOlld do la valléo, lll. été ehalld no ~.;ufit
pas tOlljonrs
pour les ]Üllléfior. UOllllllO le 1{'('Lour a pu Jo \'oir <ta.ns la
partio historique de cette notice, des accidcntH de ce
�-
63 -
genre sont le fléau le plus redoutable qui soit vonu
assaillir les B,1ins; heureuscment (11le tHL fnrrlll' èt été
domptée vu que depuis nombre d'années il ne s'est plus
roproduit.
Dne tournée aux bains de ].Joêche pendant la, froide
s,tison doit préscnter un attntit tout à fa,it p~Lrticule'
au citadin ot à j'hahitant de la plaine en général, losquels y trouveront des émotions inaccoutllmée!:). hlS
excursions do montagne on hiver devonant de plus en
plus à la lIlode, la vallée des hains sentit, sous tOUR les
rapports, un but bien attrayant l)our los amatonrs do
semblablos promonades.
��-
û5 --
DE UX1ÈIl E PAR T1E.
Effets ph!Jsiologiques.
l\1itlgré lcR l't 'cltOl'clteR üLites ceB derniers temps fUI
point do \'LlO dc ln, chimie, HlfLlgTé les expériencos physiolog'iquos aidéC'8 de l'eXlLlllOIl JIlinutieux des séerétiol1s
et ües excrétio118, nom; somlllOR loiu <l'iwoir encore Je
dernier mot de ln, s('icnce i OUc1HLl1t l'action dos eiLl1X
llliuéra,l es fiUl' l' orga.nis III 0 oi, l'illtllrprétrl tion (los résulta,tH
RlirprOl1iLlli,s que 1'011 ohtinl1t chaqllo jour do lom omploj
tlilîrn pcutiq lIO.
1Jes oaux llIinéralps sont deR agents dont la, compositioll est on g'élléml trl~s
eOJllplc,·o; ct, lors mÔJlIe qno
l' o [l'et de c]mq lie corps cOIIRtitllrl,nt sentit eOllllU, toujolll'S
ORt-il qIl'il faucll'lI,it GllüOI'C étudier les propriétés spéeiales
li li i rUSH ltent de lOll r combi llaison.
l\hüs l'ttctiOll dos eitux lllinémlos ne dépend pns
lIuic[ UOi Il eJü do 1eul' COlliposi Lion, soit des principes chiIII i<lUOS q li' eUm; contienllent; 011 doit tl'nir rOlllpto illissi
do 10111' tempémturo, du tOllIpH pllls on lIloins long POI1da,nt lequol ellos agissent, OH un mot, de Jours divers
modes d'application.
No 8e pOllrrait-il prtH, au Hllrplus, quo los Cn.llX
llIiuémlos ùOllt les élélll811tS Ollt été associés HOllH l'ill-
�-
66 -
iluence de forces électro-dynamiques puissanteR, telles (lllO
le gmnd laboratoire de la nature, à lui seul, peut les
fournir, ne présentassent une homogénéité plus grande
dans leur composition, un rapprochement plus intbp.e de
lems molécules que nous ne pouvons l'obtenir dans nos
produits factices ~
S'il en était ainsi on s'expliquerait f:teilement leurs
vertus extraordinaires. Oar, on le sait, une petite quantité
do sulfate le m:Lgnésie contenue dans une eall minérale
a lUl effet cathartique be,wcoup plus cOllsidérahle Clue lit
quantité double de lllême :)e1 que nous tirons de ht
pha,rmacie. De plut!, DOllt! savons que cel'tttines eaux
therma,les indil1'érentet!, ùont la composition ne difl'ilre
g'uère de l' Cltll distillée, ont pourtant une action toute
autre que celle-ci. Quoi qu'il en soit, 11 est corbi]J qu'il
y a daIm cotte action reJlmrqull,])le de, ealL' lllinora,les
un fttcteur (llll jUHqu'ici a, écllappé à, l'analyt!e et que les
eaux artificielles 11' ont pas encore réussi [L évincer les
eaux naturelles.
Laissons do coté le point de vue hypothétique de 1,L
question pour nous en mpporter unitlueJllent :1 l'expérience. Des recherches exactes faites ces derniers tomps
pfLr Falk, Kletilinsky, }Jehmrmll, Benecko C), etc., ont
démontré, contrairement à, l'opinion de plusieu t's pra,ticiens, qne l'eau n'est pas ahsorbée pendant ht dmée du
bain, et que les téguments sont de IIIÔlllO illlpéllétl':1hleH
aux éléments soluhlcH (111'e110 contient, pour fLutant, du
moins, quo l'épitlel'lIle ost intact.
1) IIem, Balnéothérapie,
�-
67 -
Cette dernière mn,nière de voir étn,it ln, mienne depllis
longtomps, vu quo je m'ex]}liqun,is facilement l'action
amntageuse des bains sn,ns a,voir recours il l'introduction
do l'on,n dans l'orgn,nisllle à travers les pores de la peau.
Ri, n,ll reste, l'absorption d'une certa,ine quantité d'cali
était nécessaÜ'e pour produire l'effot désiré, il senLit bion
pIns raisonnable de faire prendre celle-ci en hoisson,
pm'ce qu'n,lors, les meilleures conditions de son pa,s~mge
<ln,ns le sang et de sa dÜitribution facile à tous les plùs
pr.tits org'anes se trol\yenLient rén,lisées. Mais l'usage
interne cles eaux est loin de produire les errets relllarquah]oi:l que l'Oll obtiont au moyon des bains. C'ost it
tOl'L qu'on il, prétendu avoir nt J'érythème de la l)r.au,
qIIi ost llll des effeti:l sitillallts de J'application extérieure
des elLUX de LOëcho, so lllolltrcr ft la suite de Jenr
ingcstion pure et Silll]}le. Pour lM pf1lt, je décln,re Jl',LVoir
jitllHtis l'on contré Ull selll cas do co g'enre, ct je n'on
rellco ntremi cerütinolllcnt. pas (hwanta,ge <l, l'avenir.
Partout où l'érllption s'est montrée, il a du êtro l)l'is
quelques lHLins dont on n'it pas tenn compte.
Quoique ]'a,bsorption n'ait pn,s lieu pondant le contact
du liquide avoc ln, surfa,co dll corps, los ]j,Lins n'en sont
pitS moin:-l capables de prodllire les effets physiolog'iquos
les pIns prononcés; ils ag'iHsent d'itborcl Sllr los norfs
périphériques, puis, do HL, HUI' les contros nervoux ot
Yitsculaires, apportant ai nsi do profondes moc! ificatiollS
dans 10 pouls, lit respimtion, hL llutrition, oLe. Ils f,worii'ol1t leH procédéH do désli,ssilllilation ot activollt forttlment los socrétions, colle des urines en Imrticulior. Pnr
�-
GS -
suite de cetto aug;lllent::Ltiou du travail oxcr6tenr des
reins, les sels Ill'l(lU08 se troll vont aus8i e]i minés d,1llR
une proportion pIns Corte qU'iL l'ordinaire.
Les ga~
et la YfLpeur d'eau qui sont ahsorhés pal' les
organes respiratoires ot 3/rrivent [Linsi en cOlltacL di l'rd
avoc 10 sang, exercont ég'it]ement une îtetion ùont 011 doit
tonir compte; on l)Out le dire encore, :1 plus forto raÎflOll,
de la tompémturo de l'eau dont l'influence sur les nerfs
vaso-motenrs et sonsibles ost surtout nmrquée.
Cette réaction ùe ]' org'rmisllle, étrmt diifénmto nt
variant d'intensité suivant los dispositions individ uoll e8,
doit être priso on sérieuse considération si l'OH veut
ohtonir de l'emploi (les OîtUX l'offot désiré.
L'applie<üion des hains clmuds a pOllr réf'illltat de
porter les hllll10\ll'S "ors let l)ériphérie et tl'OlJérnl' Ill](\
légère tnrge8CCllCO de la pOiLU, tout en fîtvorisîtllt hL
transpiration ou lît porspimtion insensihle. lJcs ol'ganes
intcrnes se trou vont lm!' 10 reLit déc]HLl'gés du trop plein
de ]elll' sang, les fonctions assimilatrices et l'égTossi"l's
80nt stiJllulées, l'acti viM des llUHluOUHC8 digWlti "c et
pulmollaire 1Il0clcil'ément augmontéo. En secondo ligllo,
lît poau est fortifiée on tonifiée par 10 contact do l'onu
clmrg'ée dc sn] frLte do chaux et de sol forreux, qUillité
<ll1i n contrihné 11 lit l'OIlOllllllôe ll"e nos U1Cl'llleH se H(IIIt.
acquis!) clalls 10 1mitelllent des afl'ectioml cuh1l1éoH, IllaiN
qui n'ost l)îtS moins préciow:lo dans Imo fOlllo d'autroN
1lla] ,Ldi es.
romla/lIt l'nsng'o rcSglllior deN Imins, tol qu'il ost
inst.itué chel'. nOliS, hL Hur1'nco t.églllllOIlt.c1/i l'Cl se troll Vii/lit
�-
59 -
chaque jour, pendant plusieurs houres, on pré~enco
de
l'ngent modifiCiÜeUl', et un afflux det) sucs nOllrriciers
è"1yant lieu à réitéré fois vers cet organe, .il !:le prod nit
insensiblement un état de ltliLlaise on cl'épuisettlellt, pal'
suite du trouble apporté clans les [onctions de llutrition.
PIns la, personne Cf\t délici"1te, plus eette période' de
f'aiblesse, désignée antrefois SOttS le nom do s({ütration,
arrive rapidement; on doit alors sUt)pendre un peu
J'emploi cles bains ou (lu moins ne le continner <ln'avec
précaution en snivrmt los itvis d'ullltlédflcin expérimenté.
Pal' ~mite
de cetto action prolongée de l'eau de Loëclto
SUl' la périphérie et de ]' irritntioll de la pean qui on est
la conséquence, on voit appitmître Ù la surf'ace de celleci, au bout de CilHI ,t quinze jours, une éruption d'aspect
\'èuiable, counlle des baig'nenrR sons le nom de poussée)
et (lue liOUS étudierons plus loin. Cette éruption, quoique
lùtYitnt aucun des caractèros critiques (ln'On lui a attrihués, n'en est pa~
moins considérée comme avantageuse
ù cause de la dérivation qtl'eUe doit nécessairelllCllt
llrodnire.
Après quelques jottr!:l de l'emploi suivi cles bains, la
rlÎadiou de la piLrt de l' orgitllisIlle COllllIlence d'habitude
iL so tttontrl'l'. IjeH malitcle" se phtignent cl'ahnttelllent
('t. do f'ntig'ue; il, leuL' gmncl désappoiutolllent cCl'Laines
afreetiolts oxi!:lt.antoH auparavant lllenitCellt de repantîtrc ;
<los plaies, déjf1 eicatrisées, s'irritent par des tléllH111g;eaiSOIlS ott ~emIJ1()tl
prôtos ;'t s'ollYril' de nouveftu; (l'i\,llClens
Il lcèt'es sOllt iwi ,rés, letlt' suppuration est itllg'mentée; lo~
pa,rt.ios du corllB afrectées autrefois de dOllloUŒ rhtllltntis-
�-
70
lW11es ou arthritiques, diverses inflammations chroniques
des articulations, les anciens engorgements g'lamlnlaires,
etc., tout cela reclevient sensible, mais pour dü;paraître
bientôt sous l'action prolongée et salutaire des eanx. L,1
poussée S8 fait ordinairement en même temps; chez bou
nombre de personnes elle s'annonce par de la fièvre, par le
manque d'appétit, l'ngitation durant le sommeü, les llU1nx
de têto altermmt ,1vec cles intervalles de frisson et (le
chaleur; puis, une fois étnl)lle, le calme rouaît et il ne
reste plus qu'un sentiment de brü]nro on de prurit plus
ou moins prononcé. C'est aussi 11endant cotte périotle clue
l'on rencontre dans los urines des dépôts souvent considérables consistant en sédimonts briquetés 011 blfl.l1cllèLLros,
ou en simples mucosités. quelquofois la pOllsséo apparaît
sn,ns .'ymptômes précnnwUl's et même, dans cert,üus cas
l'ares, elle no so montre pas du tout, sans Cl ne ponr ceb
10 résultat dénniti r dII tmitelllont soit compromis.
Prises on boisson, le. eanx thermalos de LOëcho Ollt
pour eil'et de produire une chalour agTéa,hle il. l' m;tomn.c,
do sti111111er l'appétit, de faciliter ]es éva.clIn,tions nlvinos,
de provoquor mêmo 10 rol,Lchel11ellt du ventro, du moins
pendant los premiors jonrs, d'acti~
' er la sécrétion urinaire
01. los fonctiollb do la, ponll on poussant fi, la. tmnspirî1,tioll
ct il lit sueur. 11 n,nive parfois, cependant, qu'clb; o,pèrent différemment, {~'Gfd
, -:'Ld"ilB
qu'elles causont du lI1ill,tiso, du ballollno11lo11t, {lll' clles g<1tont l'il ppétit, l'OSsonent, ot occasiOllllent <los congestions vors 10 cerve:LIl
ou d'fj,ntrcs organes in tnl'J1tls. {Jette ,td,ion no tie11t pas
seuloment au degTé de forec ou do f,Liblosse de l'apllaroil
�-
71 -
digestif, vu qu'elle peut illcbfféremment avoir lieu dans
l'lm on l'el,utre CC1S; elle pC1mît dépendre do la nC1tlll'O de
]a maladie ainsi qLle de l'idiosyncmsie, qui joue ici llil
gTand rôle. L'llsC1ge interne de l'eau seconde pnissamment l'effet des bains; par son introduction directe dans
l'économie, elle C1git sm tous los émonctoires et contribue
ainsi à l'expulsion de la matière morbide.
D'une manièro génémle, nouS pouvons dOllC dire à bon
droit que nos eaux minérales sont légèrement stimn1antes , qu'elles sont , fortement résolutives et en même
temps toniques, n,ction qni est encore rellaussée par celle
de l'air vif et pur de lfL montagne, pnr Jn diminution de
la pression atmospMriq ne, due,tL ]a hauteur de la stfLtioll,
ct par une vie cn,lJ1le et tranquille. C'est ainsi qn'elleH
ronflent los 111ns gTHnds sorvicos dans toutes los affections
<lu système végétati l', 0\1 ]' orgn,nisme n'a plus la force
de vaincre la llU1.1n,die, c'est-fL-dire de mobiliser les produits patholog'iques, 110ur en amener l'évacuation. Dans
les cas où FOll vOlldrfL stinllller le système vn,sculaire ou
lymphatique, soit pour provoquer la résorption, soit poUl'
activor l 'assimilntion, dans ceux où il s'agira do renouveler
e11 ([uolquo sorte la 1Ilrtsse du Sitng, pour parler le hl,nga,g'e
de let 11athologie Inulloral0, ainsi dans ces étn,ts plus ou
moins prohlématiques, qu'on n, dépeints sous les noms
de caçhexies, de dyscrasies, de scrofules, clans les eng'ol'gell\olltH d'organes intentes pn,r congestion pasi:live,
d.wH les affections cutanéeH, mdlJl dlLns celles où il existe
ueH allolllfl,lies de liL sensihi1ité qni sont presque toujours
accompagnés de trouhles de ln, nutrition, dans tous ces
�-
72 -
C,LS, dis-je, les eaux de Lo~\che
se distingueront par leur
efficacité. Le mode cl' emploi suivi ajoute encore it ces
précieus8s qu,ûités, comme nous le verrons par la Sil ite.
Joignons à ces considérations quelQnes détails sur un
des phénomènes saillants que l'on voit le pl us souvent
se produire pendant leur application:
La Poussée.
Nous désignons sons ce nom l'éruption p,uticulièrc
qui, d'habitude, se lllontre it la surface du eO['11s, nu bout
de cinq à doulle jOlln; de J'emploi des blLins, par suito de
l' augment~1io
do la vitalité périphérique ou de l'irritation de ht pean; ello preuIl les formes les l)lus diven;es,
et p,uconrt ses l)hases en une dizaine Olt une quinzainc
([e jours, avec on sans symptômes précurseurs, avec on
S,Lns ftèvre, pOllr disparaître enfin sons l',wtion contillno
deB eaux.
C'est avec raiHon (IU'On ailile voir se rléveloppor cet
espèce d'exa,llthème pendant la cllro; si certai I1H hiLigïl0111i'l
no somblent pas H'on HOlldor beaucoup, si (1I1olclnes-1llls
mêmo n'en présonLollt point, cos personncs, en général,
lI'out pas l'n,il' ,tussi f:li1tisf',Lites üe::) résultats ObtOllllS que
celles (lui ont pu 1ll011tror une bonne poussée. QlIoi(lU'ello
ne soit pitS illdispollsahlo ,Ul succès dll traitoment, olle
sert, (lu llioins provisoil'OIllont, i\, tmJl(l'lillisor 10 HltLl,Lde
qui "oit ulle prouve pitlpahle do l'offet Ü('s mlllX, ot qlli
iHi<llliorl. n.inHi ln, ('ollvic1.iol\ (lll'elles luj OeLl'ojOl'Ont tOllt
eo (pl'elloH sont capahlos do !l()1\llor.
�-
73 -
Oependant, nouS en avons déjà fait la rOllHtrquc, la
poussée n'est plus regardée anjoun1'lmi COllnue ayant une
portée critique; s'il en était ainsi, elle devrait tllppar[\,ître
chaque fois que les bains produis011t un effet ,wantagellx;
0]', ce n'est point le C<lt:!, p,l,S pIns qu'on ne l'a observée
après l'usage interne de l' ean; on ne peut donc la considérer que cOlllme 1111 symptôme accessoire ou un épiphénoihène. Il n'en est pas moins vrai qn'elle exerce nne
action marquée sur les ,1,lI'ectiolls internes, pnr suite de
ln révulsion intense et g'énémle ft laquolle elle donne lieu.
Jje fait de l' absence d'éruption cutanée, che;', cerbtines
personnes, pa,ntît dé])endre de l' illd i vid ualité, du genre
de maladie et, surtout, de l'innervation de hl, perm. On
rencontre des clames très déliCil,tes qui ne présentent pètt:!
trace de poussée, Landis fJ ne (les hOlllmes robustes peuvent
en avoir une très forte ot réci proq nement. l;es ulcères
étendus et suppurants, les transpirations fortes, les
e."crétions profuses, soit dBS reins, soit de l'intestin, ont
pour résult,l,t de diminuer l'af11ux du sang vers la smface
téglllllontairo et, p,tl' conséquent, de restl'einare ou ü'elllpèdlOr ln pOllssée. Feu M. 10 docteur Deslline de Genève,
([<tnt:! lIne notice qu'il a publiée SUl' ce sujet, envif.mge ce
Ilhénolllèno comme étant 10 produit direct de 1'irrit,ttiol1
de la peau par les eaux lIlinérales; mais il ,LjOlltG (!lIe
c'est lIl1 rtrot sll'i l/eneris, prétendant quo J'éruption produite par nn ou (loux bains, pris dans une cau fortoment
clmrg6e do SUlf'il,tc do clm\lx, ne pourmit jamitis remplacer ht pOllssée toile qli 'elle so manifeste il ] Joiilihe. Un
eX;l,Uthèllle Cè\,W.:lé pM Lill bain irrÜ,l,lÜ, eL nn iwtre qIli
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74 -
se développe lentement, après que la peau a été en Cl llelque sorte saturée, quo l'épidorme a été imbibé et l'<11ll0lli
complètement, doivent différer, non seulement par le
caractère et la forme, mais encore par la marche et
l'effet. Une solution faible n'a qu'une action insensible
et lente; elle ne sti mule les organes que progTessivement;
la dérivation qu'elle produit ne s'opère de même qu'à la
longue; tandis qu'une solution concentrée, agissant pIns
OH moins énergiquement, suivant l'incli vidualité, peut
allor jusqu'à provoquer uno réaction inflammatoire et
partrmt nuisible. En résumé, M. Despine considère hL
poussée eomme étaut 10 résultat d'une irritation prolongée ùe la sl1l'face dormique, fi, la suite do l'im hibition
et do la désagTég'ation lente des concheFl superficielles de
la peau, par une eau contenant une faible proportil)n
de chaux sulfatée.
Partout où la disposition il, la pousséo existe, une
longne expérience l'a fait considérer comllle un effot
thermal avant'Lgeux. Oette éruption, aidée de l'action
générale des eaux, a sou vent contribué :'1 la g'lIérison do
maladios graves <l'org'i1nos osso11tiels, toIles quo cleFl afl'octions du poumon, du foio, de l'estomac, ot en g'énéml,
de tous les org,Lnes internes. Ohez certaines personnes
olle se développe pluFl ou moins rapidement; olle diffère
aussi par sa durée et par son intonsité, de sorto qlle, dans
CllèMll10 cns particnlier, l'application des bains doit être
dirig'ée en COnSéflllence, c'esL-à-cljre accélérée ou ralentie.
La poussée débutc après unc i mlllersioll répétée pondant quolques jours consecutifs; avtwt qu'on n.perçolve
�-
75 -
la moindre coloration, on remarque, en prolllellal1t hL
main sur 111 pen,u, que cello-ci a perdn de sa rugosité,
de sa sécheresse; elle oIl're une cortaine onctuosité,
cornille si elle avait été onduite de savon. Deux ou trois
jours plus tard, les genoux commencent à l)résenter une
rOllg'eur 'qui s'étend peu li, peu sur los cuisses et les
jambes. J-,e môme effet sc produ it sur les condes, les
bras, et les avant-bras, puis sur les côtés, le dos et
l'abdomen. Tel est 10 cours ordinaire de l'él'llpti 011 , mais
11 y a des exceptions à cette règ'le. On la voit moins
souvont iL ln, poitrino, il, la fi1ce externe des mains et des
pieds; ello est plus nue encore an con où olle so lilllite
d'hahitude circlilairement, flUX aissellos et aux soins;
elle ost exceptionnello ,l, la paume des mains et tL la
plante des pieds; enfin olle est inconnue ft IfL faco . A
dOllx reprises, j'ai rencontré une poussée Ullilrttérale
s'étendant COlllme un zona sur une moitié de la poitrine
ou du ventre; sfLllf cotte particuln,rité, l'i1ffection ne
présentfL rien de relllfLrquablc.
La rougeur érythémateuse diRpn,rnJt sons la, pression
du doigt pour so reproduire ensuite rn,pidement; la, température de la peall est plus élevée qu'à l'étn,t nOl'llml.
La poussée se montro ordimürelJ1ent dn cinqui.ème au
qua,torzième jonr, quelquefois plus tn,rd; elle parcourt
quatre pIlasOS distinctes: la. période prodromique, la
pér iodo éruptire, celle de l'efflorescence et celle de h1
c1mHJwLllH1tion. 1),1 chrtlellr et le he,tu temps onL une
inflnollce mnHlnée sur 10 développement et sur ln, marche
de cotte éruption. On no peut a~sez
recommi1l1del' ,tllX
�-
76 -
baignours qui on sont attoints do se tonir chaude mont,
cl' éviter les courants d'air ot les refroidissemonts.
Ij[t pousséo, COHnue los oxanthèmes aigus on général,
sllit uno mn,rche régu]ièm, olle diminue insOllsiblollient
'Lprès l'efflorescence pour passer à hL périodo do la desquamation. Ce n'est qu'après la complète disparition
do celle-ci que ],1 cure peut être considérée comllle terminée. On a souvent rellULrqué tIlle dOfl mn,]ades qui,
contrairemont à l',wis de lour médecin, ülterrompaiont
trop tôt les hainfl, s'attiraient de gravos inconvénientfl.
Dans ces cas, l'irritn,tion de b peau peut flO prolonger
011 l)ersistor, hl, cuisflon et 10 prurit devenir cont.inl1s; i]
pout so développer dos g'orçllros de la poau; enfin, ht
umbdie peut revêtir une formo eCZOlluttollHe chl'oni(lllG
(lui 110 cèdo (IU'ft un nouveau tmitolIlont. Jo C011lULÏH
personnoll0mont diiftll'onts ma/1alles qui ont en à rllgTetter
lellr déso héissallce SUl' co point; on le.' a vu repi1raître
aux ~aux
vers hL fin dn ln, fmison pour 1'épnror hl, f,wtc
COllllllise et fle libérer par lllle nouvelle cure de lour
éruptioll ou de lours ilélllang'(misolls importunes.
Qllant <LUX divors camctèros oxtériollŒ qli' ollo lJüllt
])ro:'lCnter, ln pommoo varie slliviLllt lOfl CiLS: tmltôt ollo
reHHolllble à l'érythèllle, ct la scarlatino ou :\ l'érYHipèJo,
('·0 <lui frLit qu' 011 iL commcl'é lm; épithèteH de ])(JllflHéo
ÔI'/jthémateuse) se(t/lal inellse) ct éry,sipélateuse; tiLllLôL
o]le He dévploppe ROUS forille do tacheR OH (le IIHtcules,
]lll is HOllS colle (10 tllberculos, de pustulos, do vésicII1C'H,
im.;él'éH Hill' llll 1'011<1 rOllg'o,Hro. Cc,, thrrot'Olltos ViLriôLôs
IHlllVOJÜ He Lrouver l'éUlliofl che:.'. IcL même pcrHolllLC, IlliLiH
�-
7', -
:t101'S on g'énéra1 1'1lllB d'olle est pl'éclomimtllto. JJos tuhorcules entrent mrmncnt en suppm':ttioll, mais s'nJfaissC'llt
ci. so résorbellt ; les plUltlllcs ct les vésicules, nu contmirn,
lol'squ'ollos sont parvenues fi, leur maturité, écl:ttont ct
bissent suinter un liquido jauntître qui, si elles sont
110111hrcuses, 11éllètro 10 lingn ct le collC' 11, la pottu . .A
llleSlU'O tlue l'éruption suit sa marche régressiye, l'épiderme se détn,che ct tombe sons forme de min cos 1)('l1iculos fnrfl1!'aeées. Qnol(Jues personl1os sr reRsontcl1t au
moment do 1,1, ponssép, d'mw forte \lém:tng'enison, d'ulll)
bl'Îlllll'o intense, de frissons nlternant êwec üeH accès (lo
clmlenr, suivis do transpinLtion légèro, qui, d'onlinnJire,
' . :wprocure du SOl1hLgelllent. Pnrrois les ox Lréllli1és inférielll'f's
deviennent mdématonsns, lêt pean s'excorie ct il S'011
éehnppo une sérosité viHquonse. ])nns dos cas de co gelJl'o,
le pa.tient sc fait trnnsportor au h:tin et, dlll'nllt l'into1'valln, il ganle la ch,tmln'o ot pl'onrl U110 position ho1'ir.olltain pônr adi ver la résorption de l'engorgollLrllt., l\ütis
déjù, au l)ollt de que](llLOs jours, l'améliomtion so 11l'OIlOllCr;
los 1l1cémtiolls RO ciClLtrisollt, l'enfluro dispal'nît ct une
1égèro ardeur locale, Il lie le m~t][Lde
ressent lors dl' SOIl
entréo en hain, lui rappolle soule qu'il ost encore souffrant. Si l'irritation do 1<1, l)e:tll l1en
,~ ~ti de devenir trop
cOJ1sidérahle, on dovnJ.Ît n.hrégor la durée (lu bain (lP ln
Hoirép, on pQl\l'mi t mênHl le Hllspeudre entièreme1l1,
SlllViUlt los circolls1,anccs) surtout si le systèllle norveux.
so tronvitit sériousement affecté.
DOPllis 11Omh1'o d'allnéos médocin aux bains de JJoiiche,
je 11',ti jal11:tifl remarqué t11lO l'uno ou l'autro des variétés
J
1<
�-
78 -
d'exanthème que nous von ons de peLsser en rovue, méritât
la préférence, cette différonce de formo c1épelldihnt du
degré d'irritabilité de la peau et do quelquos c1rconstances secondaires. Cepenc1ihnt, j'ai pu constihter, qu'en
général, plus l'éruption est forte, plus lih fatig'ue et
l'affaissement sont marqué,'. J'ai ~u SOliS ma sUl'I'oillancc
les personnes les plus robustos qui, au début, sourit1iont
losrque je leur domihndihis si olles se sentaient incommodées par l'efl'et dos bains ~ "Du tout, é1.ihit la réponso,
il me serait facilo de 1)1'011(11'e un bfL1Jl de llloitié plus
1001g!" Néanmoins vors la term.inaison de la curo, après
avoir ossuyé une bonne poussée, toutes sa,ns excoptions
étH/iont ravies de voir arriver la, fin du traitemont, car
on général, olles se sentaient bion un pou épuisées.
On ne doit pas se Hg'm'er qu'après avoir cessé l' LlSihgO
des bains, fCLt-il accompagné d'uno poussée assez f'orte,
leur effet soit complet; il 11' en est rien, des résultil/ts
avantihgoux ou même une entiere g'uérison do la Jlmladie
I)Ollvallt encore être obtonue au bout do trois lllOjS
ou plus. Des personnes pou satisfaites en quittf'mt
Loccho, ont vu leur état s'améliorer sllccessivoment et,
à, lour grande surpriso, l'n.ifoction pour laquello o]los
éta/iont vonues aux eihLlX dispantîtl'o totalelllOnt. Ues
fa/its doivont ong'ager los baignours à, 01)s01'l'01' CllCore
après la curo nn cortain régime. Voyez: )) Tnütolllent
consécutif" .
Il est facile de comprondre que, COllnue tout autre
ag'ont tll6rapoutique, los Cil/UX de Loëche no pouvont a,gir
quo d'uue manièro lento sur dos affectiolls on gTihlldo
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79 -
pru,tie chroniques, et qn'un certn,in temps e~t
:l,U développoment de leur action sn,lntaire.
nécos, 'aire
Macle cl' acll1ûnistration.
USAGE lN'l'ERNE.
C'est d'ordiuH,iro ln, matinéo, de cinq à nouf' heuros,
tlUO les eaux de IJoëcllo so pronnent on boiRSOll ; l'estomac
étrtllt encore vide, Jeur digestion s'opère mieux, stiIlLllléo
qu'ello ost, du reste, par la promenade et par l'air flïtis.
Dn,ns la plupart des cas cette lllanière cl' en fitire llsag'e
ost un puissant a(~uvn,t
de lit cure de bains il, laquolle
elle s'n,llie pn,rfèLitement.
A. Loëche, le traitement interne varie de quinze il,
\'Îllgt-cinq jours, suiv,tut les effets et les circonstances,
Il est indiqué dn,ns un gmud nombre de maladies, surtout dans les catarrhes chroniques, les mauvaises digeRtions, l'acidité de l'estomac, les hémol'l'holdes, l'art.hrite,
la chlorose, les affections du foie, l'hypochondrie, les
indurations, los obstructions, les engorgements de tonte
espèce, dans la constiptttion habituelle; les mahtdies des
femmes, etc. On doit au début consulter son estolliac et
voir s'il supporte l'eau ou nOll. Si la digestion n'ost pas
tronblée, si l'appétit augmente, si les excrétions tlont
légèremont favorisées, on peut hardiment continuer
l' Llsn,g'e interne de l' en,a; lllèLis si l'on obtient des effets
contraires, il vaut mieux .Y renoncer. Qunnt on pout
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80 -
Ynflller les deux traitements de front, il ost n, rocOlll11H1J1der
de boire l'eau avant de sc rendre l1U bl1Ül ct de fn.ire
ensuite une legère promenado, afin d'acti ver 111 respiration, l'l1bsorption de 1'air pur l1yant pour effet de fl1VOriser la production cl 'une bonne 161l111tOS8.
Soit que l'on se contente de prendre l'el1U intorieLlrement, soit que l'on fîLsse usage des l)ains, il est né cessl1ire de s'habiller chaudement, vu qu'à lJoëcho les
matinées et les soirées sont h<1 bituellement froides. PrLr
une bonne tempémtl1l'e, on se donne du mouvoment i1.L1
grand (l,il'; si le te1ll1)S no permet pas de sortir, 011 sc
promène dans les g·a,l el'les, ou on resto chez soi ct on
boit l'eau en sc renda,nt au hain.
Un pot it nomhro ùe personnes supportcmt mieux l' cau
lorsqu'elles évitent tout mouvelllent après l'iligestioll;
lluelques-unes hL digèrent mieux lorsqu'elles la prennent
dl111S 1',"LI)rès-dîner, ou d,),DS l'intervalle des repas; d',"Lutres
onlin trouvent leur l1v:1,11tnge ;1, la hoire mélangéo avpc
du h"Lit, du petit-lè"Lit ou cerÜ"Linos boissons réclamées p:tl'
ln, circollstl111ce. Dmm tous ces Cl1S, il Ü"LlÜ s'e11 mpjJortOl'
:1, l'oxporiellco; pour ma part, je vois toujolln; avec pln isir
que les l)l1ignelll'S (assent en Illême temps wmge de l 'Oêtll
à l'intérieur, ln cure on est ainsi activée pn,!' r,"Lctioll
qu'elle exerce HUl' la rmnguifîcation et ln, résorption.
Assez souvent, il est 111'1'iv6 qu'ello n'a été HlIPllOrtéo
que l'ort diffj(jilement, mais l1USi:;i elle 11 produit do trèR
bOllS effets, une rois qn'clle 11 pu être prise (['une mH,niiiro
Olt de l'autre.
,J'ai encon\ préHentH il, h"L mémoiro deux Cl1S où une
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81 -
vraie antipathie s'éÜlit déclaréo pOUl' cette enu chaude;
jo pris alors le parti d'ossnrer clr filire boiro l'oau 1'0froillio. Cela r611ssit 11 lllerveille ot, 11 cettn occasioll, je
rOllu1rqllai que l'eau froiùe ost très bion assimiléo Imr
l'nstolllac loquel en digèro mêmo (los qUèLntités hOlLllconp
p]l1R fortrs qn'iLlltl'OIllOlI1" co qui s'rxpljqllepar le fait
quo dOi:l organes dig'pstif'H disp086s 11 l'atonie s'aecolll1Il0drnt moins bieu dos boissons c]uwùei:l. Depuis lors, je
conseillo souvent l'oan froide quand il n'ost pas possible
do ln faire prendre il, la SOlll'(jO; jo suis mêmo prnmadé
qu'il ost dm; tempéralllents allX(ll LOls elle ne conviont quo
i:lOUS cetto forme. Il suffit d'on remplir une cal'fI.fo qu'oll
laisse exposée it l'ilir devant la fenêt.ro pendant la, nuit,
nprès l'avoir bion bonchée, pOUl' s'en sonir le joUI' i:lni"11 nt. On ln prn1Hl la lIlil,tillér, par VOlTe, de (luart d'ho ure
on quart d'hrUl'o; on bir11, on cspa\,ant ]rs dmles, on
arri \'0 ib en illg'urgit.ol' qn01.idiennrm811t ebx ib <lui Ilze l'orres salls allcun désavalltagé, quantité double au moins
de cello qni sorn.it sl1]lPortéo en la pronant 11 U1lC température élevée.
Par co rofroÎlüssClllollt, l'oau milH1ra.le no vo)'(l qno
très ]lon do sos VropJ'iétés; cUe resto claire ct li mpido;
il ost l'rai quo la fnib]o proportion de gaz qu'olle conticnt
s'()(jhaJlllo, maiH quant anx partios actiyes, qui H011t fixos,
ollos 110 suhissont nllWIlO alt.6raJtion. Ce n'est qU'clll bout
dp phlsiours lIloiH qu'on "oit. Ull lôg'er prp(jÎpjM de sulfate
ealeiqnc s'attnchor allx parois de la boutoillo, et, COlllllle
co s01 ost l'é16mo11t. l1li 11 flra lisateUL' qni c1omi1lo da.ns nos
eHrUX, on pent dire 4tH' la déperdition qu'ellcH Ollt éprou6
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82 -
vée, par suite do l':tlmissement de la températnre, est
bien minime.
Il est impossible do fixer d'une manière géllél':tle ]e
nombro do verres d'eau qui doivent être pritl en un j01ll';
il faut pour ceh tenir compte, daus ch:tque cas paJrticulier, de la constitution du malade, do l'état de l'estolllf1C
ainsi quo de la nature do la maladie. On COIlllllOlICO
d'habitude par un demi verre, ou un Yorre, et on monto
gTltdueliement jusqu'à co qu'on arrive 1t l,t qUllntité
voulue, puis on diminue ÎllsOlltliblolllont ]e nomhro dOH
velTes jusqu',t ce que la cure soit terminée. Coux qui se
baignent en mêlme tempH 110 boivent dans la règle que
trois ou quatre verros d'oau pendant ]a journéo, t:tllditl
que cenx qui s'on tionlleut OXChlHivOlllOllt it ln, hoiHHon
peuvent allor jusqu'à huit ou dix vorres. Un usage :tbllsif
de l'enu gêÎJtc l'estoillac et :t(fniblit la cligcfjtion; il o"t
dOllC t0l00urs préjUlliciablc.
USAGE
ExrU~RN.
JJCtÏl!li.
J.Jos uninR Ollt pOlir IJI'Olllicl' effot d'appl'opri.ol' la poa,)),
do dét:tchol' los pelliclllos épidcl'llloïq llCS (111 'ulle dOHtlllitllUttio) 1 10llte tond cL mobiliser sanH cestle; ilH 11ccélèrollt
emmitc los fonctions detl glanùoR Hudori 1>11 l'eH et s(\lmcéoR;
ilH favoriscnt on général tOllto c01te série d'aetiollH 01'gani(lueS pal' 10scllw18 8'lWCOIIl11]Ïfl8cnt dalltll'écollomio loH
doux mouvomollt" contillllH de COlllpOHitioll ct do décom]lOSitiOll. On ne doit IJas boire los caux al! momont olt
1'011 COllLJllOllCO il, se bitignor; h1 ré:tctioll ]JOlilTiLit OJI êtro
trOll l'orto. ltèglo géuomlo, on débute par prondre los
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8,1 -
hnillH, pllis ail ])(JIlt de six il, dix jOI1l'H, 011 y joint ]0
traitpIlIe1lt ÏJü('rienr; ou hioll 011 COllllll01lCO piu' fi1ire HIle
curo d'eall et on ll'i1lTivo que pIns ta,rd ;), l'emploi dos
haillH. A ce sujot, Oll ('om bien do H'on remettro allx i11(licatiol)f:l du médecin, Hi l'on vout obtollir le lIloillot[r
nlf:lultat possible.
1Ja longl1enr d'UllC cnro do bains se règ'lo SurtOllt
d'aprèf:l hl, llature du lllai qLle l'on veut combattre; il en
ef:lt do môme do la duréo üo l,'illl1JlOrsioll journalih'o; 10
1Il6deci1l ost soul compétent pour la fixer . On COllllllellcn
gÜllôralO1l1ent ]laI' prendre Ilit baj Il d'UllO demi heuro ou
d'nlle heure ot on aug'lllOllte chaque jonr d'autn,llt, jUf:lqu';'\, co qu'on attoigno lB nombre d'heures cOllvenable.
(lllanü on ost arrivé ;), cet ltpog'ée qu'on lt]l]Jollo "lil,
hauto baigllée", on cOlltinue de prondre les bains chaquo
jolll' pendant 10 mOme tOJlll)S jUSqll'Ù l'instant oil l'on
s'aperçoit que la pOllf:lsée, si elle exif:lte, te11d tl, perdre de
son intensité, ce qU'Oll clif:ltiugno facilement eu observant
(IUO la rong'enr de Üt peau ost lllOÜ1S vive et b deHqnalIl:ttion imminente. C'CHt le moment de "dP.baig'ner", e'oHtiL-dire de cliJlli Iluer HllCCOSRi VOlllOllt la longueur du hai Il
on suivant UlHl progTcssioll in verse tl, cello ct ni a, (;i,(l
parcourue dèH le débnt. IJorsque n,ucnne émption no S'CRt
IlUtil ifm:téo, le mOlllont où jl convient de débaigner sn
fixo do te]]e Horte quo la, Cllro soit torminée verf:l le viug'tcinquièlUo jour; rien 11 'empôche cependant de prolollg('['
la "baig'néo" itn df'lè)' de co terme, lIlômejuRqn':tllqnnmnWlllHl jonr, si la mal:tdio l'oxigo. Oc n'm,t dOliC p:t.s ('II
\fUll de <limilluer la, pOllHsée (ln'On débltigll(', ml' cotto
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84-
affection cliS]îaraît également par la haute baignéo, mais
bien plutôt pOUl' éviter une transition subite et habituol'
peu iL peu le corps iL se pn,sser cles bains.
On cloit continuel' iL clébaigner jùsqu'tt ce que les dornières traces d'érythème aient dispam. Quoiqu'on 110
puisse pas d'avance préciser au juste le temps de l'immersion quotidienne }Jendant la haute baignée, on pe\ü
dire en général que trois ;), cinq heures de bain pal' jour
suffisent pour obtenir les résultats les plus avan1 ageux.
J'ai vu souvent des personnes qui avec un bain do doux
ou trois heure::; avaient la plus beJle poussée et obtenaient
cles succès tout aussi réels, si ce n'est meillems, que d'ltutres qui se baignaient journellement pendant sept ou
huit heures. Il raut agü' dans les différents cas sui vant
l'<tg'e, J'état des forces, la constitution, la maladie; si jo snis
d'avis qu'une durée trop prolong'(le des baillH ost l1uiHihlo,
je dois faire remarqller aussi que des maladrs viennont
souvent iL Lo'cho pOllt' dos affections chroni(1110H, on dos
dermatoses inyétéréos, (lui réclament un traitomont plus
énorg'iquo pOIll' so guérir ou s'a,lllélioror. Ol! doit done
s'en tenü iLUX inùications ]Josii,ives fonrni(\f, p:tr ln. ma,ludie sans 11onssor los choses iL l'extrême, ce CJlLi ost toujours nuisible. Ainsi, on moyonno, pOUl' 110 paf; Huroxcitor
l'organismo an risque de l'afl'aib\ir, troiH iL ci1Hl hruros
de bain suffison1, dans los cas ordinaires; il n'y Ho que
quelques affectiolls spéciales qui rée\illllont des bains do
six à sept homes; oncore faut-il dans ces ci rcollstances
n'en user qu'avec préCltutions.
Je suis conyaincll, d'n,près mon eX1Jorionco, que les
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85 -
bains pris pendant trois à cinq heures, COlllme je viens
de le dire, ag'îssent plus favorablement que lorsqu'ils
sont de trop long ne durée; un équilibre plus parfait s'étêtblit entre l'action et la réaction. Si l'on veut
obtenir un effet plus marqué, il vaut mieux prolonger
la cure et ne pas s'en tenir au chiffre blLl1al de vingtun jOLlt'S, délai quo j'envisage g'énéralement COlllme trop
court, surtout dans les maladies chroniques.
On ne saurait assez bBmor la manière de faire dos
personnes qni, déjà au moment de leur départ pour les
bains, fixent le tomps pendant lequol elles so proposont
d'y rester, comme si cos porsonnes pouvaient d'avanco
connaître toutes les circonstallCeS do la cure ou qu'elles
n'oussont pas bosoin do tenir cOlllpte de l'action des eaux.
Voici les conseils clue j'aimera,is d.onner à chaque baignenr
en partiwlier : Fi1ites que vous ayez assez de temps devant vous, pOUl' qne vons ]le soyez pas dans le cas d'interrompre trop tôt les bains, et de vous en retourner chez
vous sans résultat; prolongez la cure autant ql1e possible,
une longue cure étant celle qui de l'avis de tous les
médocins donne les pIns beaux succès. La nature ne
procMe pas par bonds, dit un adi1ge bien connu; elle ne
pl'éci pite rien; en toute occasion, elle progresse lentement,
mais sûrement. IJorsqu'il s'agira do combattre une i1ffection do quelque gnwité, il vau dm mieux sacrifier une
somaino ou deux de plus, pour peu que la chose soH
fltisable; on l'accourcira le bain journalier en proportioll;
si 1'011 suit ce procédé, on no tardont pas 11 s'apercevoir
do sos houreux eirets.
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A Loëcho, il est oncoro d'nsage de pl'Ondre doux ha,ins
par jour; colui clu matin ost pIns long; clans l'aprèsdînéo, nno fois la, clig;r'stion faüe, on se contento d'un
bain d'une ou deux henreH. Pour ce qUl me concerno, jo
vermis avec plaiflir Rupprimer ce dernior, sauf ù prolongor
pout-être d'une hCUJ'e ]0 bain do la ma,tinôe. Ije dînor on
scrait rptanlé d'antallt., 01, il l'cstpra.i~,
l'après-midi, un
temps rmfflsi1nt pOUl' ütiro Ql10]Clue hOl1l1o proillenade au
grand n,il', ce qui anrait aussi son avanta,g'p,
On pOlll'mit désiror, on outre, quo la tompératlll'll do
l 'oau dallR los di lférC'Jttos piscines d'un même 6tahlissemont varÏitt do qnolqllos dogrés, qu'olle f'lÎt porton ]JaL'
exemp le ù 2 GO au minimum ot ù 2 go IL il.ll IllH.xill\ulIl;
chn,quo haignolU' pOllL'rait ainsi choisir co1lp CllÜ lui COllvient 10 mioux; pOUl' los cas qui l'échtlllPllt llno tomp(lra,tu!'!' excoptÎollnrlln, on a do plus les 'mins pnrticullnrs.
Ayoc 10 nouveau mode do rofroidir l'oilu, soit qu'on la
dirige iL travers un SyHL!'lillO clo tuymlX plong'cls cütllH l'mtll
l'roido, Hoit qu'on la, ltlSHOlllblo danfl 1111 grand rrlsorvoir
Ol! ello pord pOil il. pOli de Si1 ülmloul', il soril, /'aeilo 11011
f:HlUlornent d',l,Voil' slll'-lo-chn,1tlp Ull bain d'LIllO tOIll)H'r:t1.uro vouluo, mais nncoro l'pa,u dos bltSHillfl )lOlliTit être
1otalo!non1. clln,ngéo dpux Cois pal' jour; biPIl phls, il
sera loisible d'étn.hlir 1111 l'OllOliVollotllOllt contillil do l'r:tll
!les hassllls ]wlldant 10 hain mêmo.
Actuollement, la tOlllpératnre de j'eall ost portée <!,1t1K
chaque bassin h 27" 011 28" lt.; {j'ost la llloyonnn (l1lt)
clmcLiIl prMèrn.
IJO <lirocLollr dOH ')(Lills i1 tOl0onn, il H,L dis)lOHiLioll
�87 -
un hon thermomètre, an moyon duquol il vérifio, de
temps en temps, la, tempOl'nJllre do 1'0a,n; co contrôle
peut aussi ôtre oxercé pftr les llHLlades eux-lllômes; on
peut toujours parer iL un abajssement trop considémbJe
de la, tempéra,tme de l'eau cles bassins, en en laisf:mnt
écouler une cert,üne quantité, qui est remplacée iL
mesure pa,r de l'eau plus c1Hmde. Les personues :îgécs
et celles chez lesquelles hl, poussée est iL sa httu10ur
p01ll'raiont SUl)porter les biÛllS iL un degré on deux plus
él ev~s;
mais cliLnS ces caEl mômes, on no peut ]las s'on
mPl)Ortcr uuiqlloment it la simplo sonsation.
Au lieu de faire deux cures de bains pendant la mômo
saiElon, je croiEl qu'il y a aVfLll tf1g0 , lorsqu'on 10 peut, it
11'cn raire qu'une, et :t prolonger cello-ci jusqn',t co qu'OIl
ait obtellu l'offet vouln. Si on a dos raisons qui militent
on favour de doux cures, il faut en fairo une au printemps
ot l'antre on automne, vu quo chacune d'elles est suivie
d'u11 effet consécutif qui dOlnande un certain telllllS pom
se produire. Il ffLut donc fLttendre qne la première ait ag'j
ell plejn, fLvallt quo do commencer la secondo, co qui
~xige
un intervalle de qllolqlloS semaines.
Douches, 7mÎ1tS-tloucltes,
Les dOllchoH, nll général, ne sont autre CllOSC qn'un
comanL contillll d'oan (11LÏ VjOlÜ, l'l'n,pper a.vec nue force do
projoction plus OH moins gTandc 11110 partie quelcollque du
corps. Elles sont (bsccndrtnfes, latérales ou descendantes,
Elllivani. la (lil'oct,ion qllO prond 10 jet de liqnido h sa sortie
dll tllyrLIL conductour. l'ar oppoHition auX douches fixos,
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88 -
on a désigné sous le nom de douches mobiles, celles dont
le jet peut à volonté être dirigé dans plnsieurs sens.
A LOëche, l'application des douches consiste en ce que
l'eau minérale chaude, tiède ou froide, lancée avec uno
intensité propulsive variable et pendant un temps déterminé, arrive en contact avec une partie du corps, le plus
souvent malade, dans une direction donnée, soit sous ],t
forme d'un seul jet, üe dialllètre différènt suivallt les cas,
soit sous celle de plusieurs jets. Les promières, dites
douches en colonne, provoquent un ébranlement plus
considérablc de la partic sur laquclle on les dirig'c,
lour pet'cussion est pIns ('orte ; les clonches à jets multiples
o[ront une très grande vari été cl' effets selon la température, et suivant le mode de division de la veinc fluide;
en d'autres termes, suivant qu'on les emploio SOllS forme
cle douches en nappe, en m"rosoir, en pluie ou en poussière.
L'usage cles donches est souvent indiqué; elles sont
avantageusos dans n11 grand Homhre de maladies, soit
qu'on los app]iqllc sOlllcs, soit quo lour omploi sc cOJl1bine
aVbC celui des bains.
Pendant la dOllche, ]e ma/lade doit prclldre la llosition
clans laquelle elle pout S'lLdlllinistrer le pIns facilement.
On ne peut guère cn préciser la durée, qui dépend <lll
genre d'all'ection que l'on veut comhattro; d'ordinaire,
pour les douches challdefl" elle est de cinq :\ vingt minutes; on COJlllllOneO par les plus COllrtef::! et les plus [ai blm."
IHlis 011 eu allg'1l10nte immnsiblemcnt la force et 10 tCl1l1lS
d'application. 1a durée dos (louchcs froidos vltrio do quel-
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ques socondos fi, trois ou quatre minutes; ]ft sonsation
tlésftgréable et parfois douloureuse qu'elles ca,usont au
débnt disparaît par lenr usago répété.
A la tête, ft la, région de l'estomac et an bas-vontre,
les douchos doivent êLre appliquées iL j(\un; pour co qlli
concerne les autres parties du corps, il ost asse)', indifférent que la digestion soit terminée ou non. t;i l'on se
baigne en mêmo temps, on les prend d'habitudo après nn
qllart d"heure d'imlllersion.
Los douches secondent puissanllllrnt l'action dos bains,
pOIll'VU qn'ellos soiont adlllinistrées conyenablelllout, c'est",-diro que l'on tienne compte lIe la distance et do la, force
du jot, de la durén de l'a,pplication, Je la tOlllprratnro de
l'oa,u, etc. Ellos stimulent ln peau, la tonHient; ellos
aug'lllontent la vitnlité dm; parties sOlls-jacolltos : e!lrs
activellt la circulation du sa,ng' ot l'avorlselltla résolution
des engorgements ou dos tumeurs. On ne doit pas les
applicluor sm uno pa,rtio ol1tla1lllJlée; elles lIO 1l0lll'mient,
clill1S ce cas, qll'nug'molltor la phlog'ose. Mais olles n'ag'issent. pas sOlllolllont HllpodiciollBlllont; loar influonce sur
10 SyStèlllO notveux contral ost très marquée et. contribue
souvent Ù, a1l10,110r Ime r611cti(1n favorable. TJa, l10llehc 011
pluio agit COllllllO stimulant légor, on mômc COllllllO calJlmllt, suiYi1.nt f]1It' l'onu ost plus Oll moins challdc; dans
le prelllier C:1fl, rlle cOllvicnt aux porsolluns fn,iblofl ClI iL
cortai Il os pa rti(ls dn corps Ü'ès-sensihlefl; dans 10 sccond,
elle émousse la trop grande 'irritabilité du systèllle
1l0l'VOnx.
U'CHt. dOliC 1.iwtoL on vuo do lom offot stilllula.nt et. dé-
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90 -
rivatif, tantôt ft, Ci1Use do leur proprirté résolutive, on do
lour action générale SUl' le système nervoux, que les
douches sont ordollnéos. Elles s'emploient avec bCil,llCOUP
de succès dans les tUllleurs et les eng'org'ements des gl:1ndeH, dans les stases YiLsculaires, dans les tuméfactions
chroniqucs avec roideur det{ articuln,tiol1s ou tumeurs
blanches, dans les scrofules, les affections abdominales,
los mftln dies de la peau, les contractiolls ou rétractions
musculaires, los pantlysios, le rhumatisme, l'arthrito et
autres maladies analogues. Il ost ton jours sous-entendu
qu'elles ne devront jftl11ais ùtre dirigres sur uue partie
trop irritée, sinon lour emploi deviendrait nuisible.
IJes personnes qui font wmg;e de la douche ascellclftllte trouvoront clans 10 Joca 1 qui leur est dostiEé les
n.ppal'eils nécossaires; UI1 rohinet a(litpté ftU tllyêtll de
COll duito leur sonira 1\ il ppréciel' la 1elll}J6mtnro et lo
dogré do pression, ainsi qu'il, régler la force dn jet. Oes
divers points sont très-importants, car priso trup clul,udo
la donche sorait nuisihle, et, trop 1'01'10, ollo ]lOlll'l'itlt
produire dos dérhil'llres do vaisHoaux Sllivios d'hôlllorrhagins, ou !lu moins clôtel'llliller de l'il1f1aJl1llln,!;ion. N,t dll1'60
dùit être tout au IJlllf' de dix il, vingt secondes, afm do
no llas provoquer U11e trop gTêLllcle distol1F;ion (lu tubo
digestif. Après 10 tellips voulu, on forme ]e robinot et on
attoncll'orr'pt; cotto opôm1.ion He répète u]](' ou deux foiH
da11s ln, môme ROn,ncn. 1Jei'! persOJlllos irritnhlos rOlliplacent
co gellro do floucllO pn,r <10 simples clystères d'eall l11il16m,lo.
TJos douchos ilscolldallks stilllulont los fOlletiollR (10
1
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l'intestin, dont ellos rehanssont la vitnJité; ol1os ont le1ll's
avantagos dnns 10R dilntaiions variq1l8l1s08 <ln roetnm ot
dnns bon ~lOmbro
do malndies du sexo; 01108 dissoh'Ollt
les indurations, rondollt 10 ton aux mll8clos 01. nnx
8pllinctol's, acti vont 10 lllolwcmont pérü,taltiquo, 111'0voqllont los 6vacnntio1l8, otc. 011 pout los employer avoc
snccos contre la cOllsti patton opiniütro, lotl ong;orgemonttl
do la voino porto, lotl nJfediolls hôlllorrl1oïdaloH et. différontes maladios dos org'an08 g'6nito-urinairos.
j)onche imléprnrlantl',
Nous c10VOl18 faire ici mo.ntion (l'unc installation 8p6cialo qni so trol1vc clans 10 hMilllcnt du Omml ùain
Neu!, ct qui est snrtout dC8til
~ 0 aux perso11nos qn i l'Ollt
nu utlagc exclusif des donehes. 1;0 local est isolé clu
l'cste de l'ôtablisROlllont; il 80 eOllll'oso d'lIll cabillot il,
douchc8 ot d'un YC8tiairo pouvant se challil'or ftH moycn
d'!ln porle. I!os a.jlJlill'oils tlOllt dispos6s pour touto es P('lCO
do üoncùc8, froides, t.ird08 on dlau(le8; yorticn los, lat6l'CLlcH ou n,scondalltpR; 1'0 rios ou üLihlos; on colonllo,
011 plui.o ou on llol'l'080ir. C('t, arra.ngomont mIt très-commodo; on no peut quo l'OCOtlll1landol' l'omploi do ce8
douelles.
Enills loeall.l' ; lm'Îlls
ri"
li ièf)l',
hains do sirgc 80 J)['0l1I1011t <1n.118 dos haignoil'l's do
fOl'llln appl'opl'ioo; ilH agiHf-iOJlt 8111' ln. mêmo )'('gioll r1. lCH
lIlÔmr,8 org'H.ll08 fJuo la dOllcho itf)(jolldn.nto li, In.quollo ils
HCI'VOllt, 011 g61l6ral, do t,rniLolllont prépnl'ittoil'o. JjOl1l'
IlOS
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action est moins intense que celle des douches; cependant,
ils ont un effet tonique sur los organes du bas-ventre, ils
a.cti vent le flux hémorrhoïdal et les menstruos, ils modèrent la sensation de hrCtlure et les déman g'oaiso ilS produites par certaines maladies locales de]a peau, telles
que eczème, intertrigo, etc.
J..Jes bains locaux sont encore e1l111l0yés sous forme de
manulnves, de pédiluves, etc., lorsque l'on désire oblenir
un effet SlU' quelque partie du corps, tout en évitant
l'action générale des eaux.
Bains-ventoll ses.
L'application des ventoUSef) scarifiées dans le bain, a
pris Il Loëche une assez gra,llde extension, surtout chc7J
lm) personnes du sexe masculin. Ces bains-vontoU:-leH, dont
l'effet est ]JIns llULrtlné quo celui des veutollHes simples,
sont souvent ordonnés à la Jiu de la eure pOUl' combattre
dos afTectiol1s rhumatismales ou herpétiques, des infiammations chrOlliquos, des restes do poussée :wce état
cong'ostif de la, pmLU; dn,llS tous ces cas, OllOH ag'isHont
par déplétioll sur l'orgn,no tégulllllntaire qui ost ainsi
ramené à l'état normal.
Un local ad hoc annoxé an bain Zurirois eHt spécial(,lIlont destiné 111'a,pplicatioll dos haills-volltollHCH; los
V0I'HOllIl08 p1"(\110sé08 Ù, cct offico , 1lOlllUlC ou COllllllO,
opèrent avoc prolllptitullo ct doxtérité.
JJI,Îl.'ctions.
sc prntiqnellt nu moyen d'instruillents de Conne
ct de gnldldcnr divorses, ct SOllt indiquéos dlLl1f:lUIl grand
l~es
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nombre d'affections, tollos quo: les allln,s do cérumen
dans le conduit auditif, lei:! ot.itos extoL'llos ayoc écoulemonts purulonts; COrt~ÛIl
OH lIlnln,dios ocnlairoH, los b16pltn,ritos, la séborrhéo, l'herpos ot l'ecz:èmo chronique dos
prtUllières, etc. On so sort souvont dallS cos cas d.o l'apparoil pulvérisrtteur, au moyen dmlllol l'oall très di visée
arrivo en contiLCt avoc lrt prtrtio dont il s'agit do modifior
lrt vitalité. Le mêllle appareil trouvo aussi Hon emploi
clrtns los laryngites ot les bronchites.
Des illjectiolls d'ean lllinémlo Ront oncoro omployéos
dans 1eR a(l'octiolls do:; org.allos génito-urinairos, dam; les
ulcératious profondes, los trnJots fistlùeux, etc., dont
olles modèront la sécrétion ot activent la cicatriHlttioJl.
Lotion:;.
l;es lotions sont plus rtcloucisRantos que los donchrs
011 pluio; la sOllsaJion qu'elles produisont sur 1eR prtrtics
mahtclos ost mêmo agréable. EUe.' crtlment ln, trop gTauclo
initabilité des nerfs cuta.néR, favorisent ln, dossicn,tioll
dos clrtrtl'os humides ot ln, gnérü;on des malndios chroniquos de la pran; olles sorvent l'louvent d'il djllvant lltilo
rtU traitement g·ônél'n,l. (Jos JotioJls so fOllt au moycu
d'uno épongo, soit dans le hn,in mêmo, soit on chambro;
ellos constituent ainsi llue vn,rin,llto on un complément de
ln, cmc pOlU certainrs pn,rtins du corps qui no ]leuvent
pas êtro maint.onues dallH l'tmu, tellos qne 1rt ('aco, le
cnir chovelu, los oroillos, le cou, otc.
Fomcntntions.
On so sort
pOUl'
les fomontations de compressos do
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tone, de grandeur ct d'épaisseur clllTérelltcs, qui, imhibOeH
d'eau minérale chaude, s'cl,ppliquent sur la part.io malnde.
Elles ont cet ava,ntag'e, qu'elles peuvont se faire facilement, de jour ou de nuit, soit debout, soit an lit, et dnus
n'importe qu'elle région du corps; on en fait son vent
usage pour combattro los maladies do la peau, los ulc(lrations de toute eHpèco, contre lesquelles je ne saurais
assez les recommander. Des fomentations, ot encore dos
fomentations, tel est mon mot il' ordre! 1/orUt resterfl,
ainsi le l)]US longtemps possible en contact avec le Hi(\~'o
du mal; on en retirora los plus grandR avalltag'cH, HUl'tont
s'il s'agit d'une ma]adie d'une cel'ta,ine importallce. 011
pourra, pal' exollLple, 10 80ir, avant que d'aller 80 coucher,
s'appliquer une bonne cOlllpresse qu'on recouvrira, lIe
ta [rotas anglais; 0110 conservera une dOllce chaleur jUHqtÙtU matin et ag'ira avec Ulle grande elIicacité sur les
Imr1.ies malu,des. J 'OllYÜmge les fomelltatio1l8 COllllllO un
moyen d'action très-éllorg'ique, et c'est cel'tiûllelllOlIt ulle
affaire de conscience du médecin quo de les prescrire diws
les cas où ellos SOIIt illdiq nées.
Ile dépôt des eaux H'oillployait autrofoiH 011 npplicaLioll
dallH 10 môme 1JlLt; cOlllme il contiollt beaueoup d'oxytlr
<lo l'or, Hon uetion ét.ait. pOllt-Oko encore Illns (lllergüllw.
IJ(I, difficn11é do s'on ))roeUl'or ost la seille CilUHP qni nll
aiL fait abi1lldollllor l'nsi1go.
Pl'épamtion ù, la cure,
Qlloiquo hOli Ilombre üo porSOllllCS l'ojottont tOllL traitemont préparatoiro COlllllle jllutjlo, je no saurais lUO rang'or
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fL leur opinion, car j'on ai reconnu, plus Ù'UllO foiR, 1('H
avantages et meme liL nécessit6. On Ile saurait, en effot,
éviter avec trop de soin tout ce qui peut entr:wer l'actioll
cles eaux et compromettre le snccès de la cure. Il eHt des
cas qui réclament illlpérieuHelllCllt lm traitelllent particulier avant que de COllllllcnCOr leH bè1ÏllS, (jOlUlIle par
exemple la pléthore, les COllg'estions sanguin 's, les g'H,Stricisllles, etc. Dne ,rje simple et réglée, l'exercice au
grfLllcl air, le repos do l'es]Jrit, sont aussi des cOllditions
e,!:)!:)entielles d'une bOlllle hygiène préparatoire. On peut
leur alUoilldre dans certains ca!:) l'usage de dé(jo(jtiollH
végétn,les ou de suc!:) d'hOl'be qui, pris fL petite!:) doses,
out llOlu effet d'augmellter l'appétit, d'améliorer hL digestioll eL de i'acilitpr ks selle!:). Il i'è1llt allssi autant tIlle POHsible se débarrasser de touto inquiétnde et do tous HOlWiH.
lJes bains tièdes out été quelq nd'ois mis en usage
COlllJlle traitement prépanttoire; ils ont pu sallS doute :tg'ir
aViLlltageusement, mais nouS ne pouvous 1ms loUl' accorder
llno grande importanco pour la cme subséq llento.
Les perHol,lllOS (lui ont l'intention de He r01ldl'e anx
baills foront bien de se fairo délivrer, par 10lU' médecin
habituel, Ulle courte histoi re de leur lIlahtdie, aflll que le
médocin dos eaux soü mi!:) d'omblée au (jourant des indications ct puisse immédiatemeut proscrire le traitolllont
convelll1bJe. On He dOVl'lLit jnnHtis venir aux lJètius HltllH
avoil' pris l'avis d'un pmticion oxpérimellté; nous conseillons allssi il, chacull do s'en romottre, ]Jour le traitomont
il, sui Vl'O, aux di)'O(~toJls
do l'Ull des médecius clos baills,
seuls a]Jtos il, juger dot! cOllditiollt! d,tllS 10squolles los eaux
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doivent être administrées, plutôt que de suivre l'exemple
de quelclues personnes qui veulellt faire il. leur manière,
au risque de nuire il. leur santé OH de dépenser leur argent
et leur temps inutilement. J'ai vu encore l':tJlllée deruièl'C
une personne occupant un rfLllg élevé dfl,lIS la société,
s'attirer de ' cruels désagréments en agissfLnt de la sorte .
.Arrivées il. Loëche, les penlOuues qni s'y sont tn1nsportées dans l'intention d'y ffLire une cure, feront bien de
se reposer au moins pendant une demi-journée, an lieu de
COlllmencer il. se baigner le même jour, npour ne Ims perdre
de temps, (( COlllme on les Olltend s'exprimer quelquefois.
C'est précisément ce début précipité du trn.itement, lorsque le système nerveux est encore dfLllS un état de surexcitation, qni eHt nuisible. Je ne pnis assez répéter il,
chaque baigneur en Imr1.icnlicr, de prelldre sos dispositions de manière ~I, avoir suffisamlllent de telllps deyant
lui pour pouvoir faire une cnre cOlll]Jlète, laq LieUe pOlll'ra
exiger quelquefois jusqu',1, Ulle trentaine de jOlll'S, surtout
pour les cas de maladies rebelles, et de He pn.s interrompre les bi1i11S ail bout du troisième 80])i.ôl1aire, Hans
tenir compte des ci rconstances. C'est le procodô Je ]llus
absurdo qne je cOlluaif.lse, que de forcor les bains dès 10
COlllllloncement pOlir chorchor il, obtonir une érnptioll préllla1,llréo, puis de s'empresser de débaig'ner afin d'ôtre de
retour choz soi dans llH délai déterminé d'avance.
Des curos ffl,i1.es clans ces conditions SOllt Titl'elllont
bonnes, tanùis quo nous Sl1vons par exp6riellce quo les
longues cures dOllllont les meilleurs resultats. Les premières sont souvent suivies d'effets ü1cheux; dos L'ostos
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ÙO poussée d(weJ1us persistants, ct accompagnés do picotpIllOlltS ou de démallg'caisons, no codcnt souvent qu'il. lllW
llouye])o apl)licn,tioll plus rationnelle des eaux,
On COlllllloncera Ja, cnre awC précaution, oit a.UglllCllItom peu il. peu ln, duréo dos bains jusq'~
ce qu'ou arrive
il, la. h:llüe baignéo pell(hmt laquelle on s'on tioll<ll'a
oXH,domont aux hoUl'oS proscritos; le nombre do jonrs qllO
tlovm dnrer celle-ci sera, Mterllliné pa r 10 Illomont préeis
de la. desquamation; OH Lléhn,ig'nera également d'une
l1uti<~re
lente et llrogTossive, En général, les ba.illS soront
continués jusqu'an mOUlcnt olt l'ou remarquera 1I1l0 a.111éliom1.ioll de l'a.trectioll qui a motivé l'usa.ge dos eaux, ct
on no comptora. pas trop SlH' lours effets cOllsneutifs.
!jOS malades qui voudront so rondre cl, Jjoëche depuis
10 COllllllf111Cmnont de jumet au milir.u d'août, feront bien,
(l'arrêter 10urs chambres d'a.VallCP, VLl qu'il cette époqul'
de l'a I1néo los hôtels soilt souvont oncombrés; cctte préeautioll lom él)arg'norn. bicn d(~s mécomptes. Dos habillemonts chauds sont do rignonr, les matinées et Jos so iréos
otallt g'élléralolllont fraîchos; on trouvora à so procure!'
des chemises do bain sur los lioux mômes. A. LOMIlP,
ln saisoll des oaux C0l111110nCe VOl'R le 15 lllai et dll!'O
j llSqU' IL fin septembro; 10 promior COIllillO le dern ipl' Illois
sont SOll\'Cllt trèR-bellllx; ils présentent au point de vur.
clos hains les lllôllles avantages que les Illois d'nté.
l'I'écpptes h!J!/iéniq1tl's à l'usage ries baigneurs.
I.rs pel'SOlllIOS qui font nno cure aux bains do r,orcho
doivont s'on te11ir exacteJllcnt nu régimc ot. l'LU g;nlll'o do
7
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vie ordonnés par le médecin. L'oubli ou la négligence de
ces utiles prescriptions ne peut être que préjudiciable
aux malades :
1° Toute occupation sérieuse, tout travail fatiguant,
seront mis de côté; on ne s'occupera que d'une flonle
chose, le rétablissement de la santé; on s'efforcora do
combattre l'ennui par les distractions variées qu'offrellt
la société et les promenades.
2° On ne commencera la cure qu'après être remis cles
fatig'ues du voya,ge, et en général, on se l'eposem pendant quelque temps après une course un peu i 1ll1lortante
avant que d'entrer au bain.
3° Les émotions violentes, et toute ag'itation d'osprit
devront être évitées.
4° On se couchera vers les neuf ou neuf homes et
demie du soir afin d'être disposé à se lever de bonne heure
le lendemain.
5° On observera un régime convenable; on satisfera
son appétit aux houresl1xées sans prendre deR aliments
on des boissons dans l'intorvaDe des repas. EII fait de
nourriture, on se COlllelltem d'un pel,it nombre de plats
16gers; on évitem los mots trop gras ou trop épicés, les
viandes saléos, les substances acides, etc. On Ilsern, modérément des sucrories et du dessert qni SOllt fnits plutôt
pOUl' plairo a,ll S01IS dll g'oot qll'en vue d'une digestion
facile.
6° fi... tablo, 011 sort gé1l6raloment clos vi1ls du pays do
bonne qualité, rouges ou blancs, qno l'on boira, soit
purs, soit coupés avec do l'eau. J~es
perSOHnos qui
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d'lwbitude n'oJl font pas usage s'en tif\lldront il l'pau (lIli
ost excellente.
70 rJorsqne le tOJlp~
10 permottra, on fera quelque
)lrOlllOlHHlc au gmncl air, en évitant copeu<lant de la.
ponssrt' jusqu'iL la fatigtw . 1Jcs persollllOs fniblos pOlltronl rOllllJ1acrr lrs conrsrs ft piod pnr uue tou1'llér ~
e1H'yal ou eu voitnrr. Il oxer.cico modéré rst surt.ont
salutnirc pour erllcs qui ont lïlltestill pnrcsscux ou qui
Ollt l'hahitude d'uno vip sédcntaire.
80 Le souper sem peu copieux, do crainte (](' SUt'ellllI'ger l'ostoUlnc rt do trouhler 1 sOlllmeil.
90 On s'hnbil1ern chn udelllollt, part.icnlii'rcll1Cllt le
mn.tin et le soir, 1<'s conséquences d'un refroidiss(,IlU'llt
pon v<tnt dcyenir grn "NI.
R;;glcs Ù sl/il'l't' ft1'wt!, )ll'w/alll et ap"ès II! baill.
Aux ]leures iixécs, on so rend èll'établisse11lrllt de hain
do SOIl ehoix, royêtu d'tllir bOlllle ro»r de clUlIllbro ou d'un
long' surtout. On ycjUe il, co Cl lle ln digestion soit trrminée
pt tlllC le corps IlO se troll 1'0 pas dnlls un état de surexcitatioll par enusc physiquo on morale. Arrivé nu yestiairo
qui lui est assigné, 10 ha.igncllt' so déharrasse dc ses
habits et endosso la t1111il1110 en laine qui COlllpose Ha
toildtc (]p haill. II dr,TOlHI CllHllite 1(' petit escalier qtli
condui1 ~ la piscine. Après s'être plongé dml ' l'eau jns<l lt 'Ù, la parti" ~tl)(['irJ
du ('orps, il ouyro la vorte :wec
prp(',aIl1ioll, ln ref'rfJllO <lr môme et g'avanco dam; 10
hassill tOlljOlll'S <1èlllS la JIlÔlllO positioll )lOlll' allor sc
cllOisir Il)]1' plac!'. Celui <llti lllnrthernit deboltt ou garde-
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100 -
rait une attitude qni ne serait pas con forllle ~mx
llRag'PM
reçus serait immédirLtelllont rappelé à l'ordre par les
assistants, et s'exposerait aux quolibets ot aux éclats do
rire dos plaisants üu carré.
T.Jes porsonnes faibles, cenes qui sont fllljettos aux
athtClues de nerfs, aux syncopes on an ertige; celles qui
ont des dispositions à s'endormir daus le bain, ce qu'on
ne doit jamais permettre, feront hien de so faire aCCOlllpagnel' pal' un aido ou 1111 surveillant. Cola ost toujonn;
indisponsable lorsqu'on prond dos bains particuliers,
Uonx-ci prêtent davantage au sommeil, tau(lis qno les
b~tils
do société qui sont souvont égayés pal' nlle vive
cOllvorsaiion ou par <los joux amusants n'ont pas cet
illcollvéniont, Les pcrsoHllCs (lit soxe no prellllellt pas les '
bains pondant qu'olles ont leurs l'èg'los, Pendallt la dUJ'(lO
du lmin particnlier, on oxécutera quelqnes légol'R 1Il011VOlllcnts dos mains, dos piec1R ou du corps afin d'OH mettro
los différentes p~tI'lios
en conta"ct plus diroct a'iOC l'ean;
cos mouvements sont mojus utiles dans 1eR baj ilS de piRcine où le liquido ost snl'fisallllllont agité pal' 10 déplace1ll(\11t dos haig'n oms, Le corps doit tOl1jours êtro plOllgÔ
dans l'oau do manièro à co quo los épaulos soiont COIlvertes. La locturo prolongéo pOlHlant 10 bain est nuisiblB
i\ la VllP, (~uald
1111 malis~
ou une illdisposition 80
prodllit pondant le bain, par oxomplo lorsquo l'(~a1
osL
trop chaude, il vaut Jllieux on sortir pOUl' évite!' les
COllg'ostiollS ou les accès norvoux. Ri le sang ~t une tOlldauco :\ so IJol'tor ê\ ]a tête, on pout s'a1'])] iq 1lOI' S111' 10
Crout uno comprosso d'cau t'l'oide qU'OH reHouvello do
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101 --
tomps en temps. Cet accident ost rare chez nous, il exigo
l'emploi de bains particuliert! d'une température moins
élevée.
On déjeune cl'0['di1l:1ire au bain; malgré les critiques
qne cette mallière de fairo a pu provoquer, !lout! ponvollt!
dire qlle nous n'y avons jn,lllitis vu d'iuconvénlellttl, et
Cl ne ce repas est bien celui qLle les baig'ueuŒ prennent
nvec le pIns de plaisir.
Les parties du corps qui ne peuvent pas être mai nteHlles sous l'enu, comllle par exemple la face, sont son vent
humectées ou lavées [),li moyen d'uue épong'e fine illlbibée
(['eall minérale quo l'on l'ecu oille à son ontrée au bassill .
L'oxpérienco a pronvé qu'aucune affection ne 110llt se
]ll'opag'()[' d'une persollne il, l'antre au moyen des bains, de
surto que l'ou pent être parfaitement tranquille sous ce
rapport.
La durée du bain ost fixéo par 10 médocin; suivant los
circonstances, coll1i-ci pOUl'l'a mômo usor d'autorit6 envers
les baigneurs récalcitntllts. En général, uu bain troll
prolongé eHt plutot lluisible qli 'utile.
Après avoü' séjoumô dans l'eau pendant le tcmps
voulu, on se retiro, en ob8et'vant la même attitude (lue
10l':-lqu'01l est entré. f.la porto tennée, on sc dépouille do
:-la chclll iso de ba in, PUiH on remonto l'oscalier (lui conüuit
Hll vnstia iro, Otl lIlH' porsolillO (10 sOl'vice reçoit 10 pationt
n,vec llli drn)) chnufI'é 01. rmlRuie. On )]0 doit pas s'ltabillor
1.rop iL ln, hA,te on Rortant du bn.in, crainto do surexcitor
la, 1m1lHpim1501l; 011 Hi' LiolHlm lIé:wlUoins challd01110l1t,
011 rogag'llora sa chitlllbro eL 1'1011 lit pré,Lln,blelllollL /)a,ssilJ(î
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102 -
que rOll gardera pend:mt une demi-heure ou uue heme.
Cette dernière 1)t'(}Caution a moins pour but de VroYoquer
la sueur que de sédlCr la peau entièrement. Si nne légère
tnmspimtion arrivait inopinément, on la laissora,it i'3e
produire et l'on chi1ugerait de lillg·e.
Le sommeil après le bain no doit être llermis qu'aux
pero 'OnllOS qui sont exompteR de congostions cérébrales,
de -vertigos on d'ôtourdissOlllf'Jüs. Les adultes de eow-;1itution délicate et los enfants le Rllilportont généraloment
très bien; il a claus ceR cai'3 un effet répttratoul'.
IJes fomentations ou applications locales cl.o l'eau
thermale an moyen de li nges mouillés se font ell chamhro,
après chaque bain ou, 10 soir, rH entrant au lit. Ce
traitemont, clans les cas olt il est indiqué, ost llll oX0011ont
accessoire de la curo.
IJos injections se pratiquent de même en challibre, olles
sont répétées deux ou trois fois par jour.
Accidents de lft cm,'.
Iles phénomènes qui so produisent pendalJL J'aJlplication, soit intérioure, soit extérieuro, clos on,nx, ne HOllt
pas autro chose que los effets l>hysiolog'iqllos llo eollos-ci,
modi nés suivant los telllllémlllentR, la constitution, le
degTé do réaction organique, ote. J'ni déjiL 1):1l'lé de cci.i.c
action au point do l'no général, 01, je l'onvoie le loctoll r
iL l'article corref:lpollclnllt.
Los eIT'ots slléci:1lI x Oll ind ividllels {III i f<lHlI]tf\lll, (lf'
romp loi des eaux thrl'lilalos HOll! tantôt la cOllsti patioll
ou la dianhéo, Jos flatllosités, los éruütatiolls, l'ollllHLl'nLS
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103 -
d'estomac; tantôt le vertige, ln somnolonce, ln fa6gue,
etc. Les personnes atteintes de rhulllatisme ou d'arthrite
"oient sou vent leurs douleurs augmenter ou ropara1tre
Ltprè::; avoir cédé pendrL1lt quelque teJ1lps. Tous ces acci!louts so résument pour le baigneur dans cette expression
générale: ),IJe ba,in éprouve. « Ils doivent être combattus
lmr un traitement partrculier, à, supposor qu'ils ne s'alllrliorent pa sous l'inlluence des eaux; ninsi contre la
constipation par exemplo, on agit par des cly tères; la
diarrhée (lui ne cède pns au régime et entnwe la curo
par la fètiblesse qu'olle provoque, exige des médicaments
appropriés. Contro les gastricismes, on emploie les vomitifs on les purg'tLtifs suivant les indications. Les pre. Illiers sont pré1'émbles an début du traitelllent, ils favorisent ln pOllssée ct ln, l'émission des symptômes qui en
ost la sui~e;
les derniers trouvent leur application vers
ht lin do la cnre, OÜ lour effet dérivatif contribue à diminuer la trop gHilde irritation de la peau. Si les efforts
de la. natme sont i Illpuissants pour elimil1er les produits
Illorbides, on èt rccours aux rcssources de l'art. L'orgaslIlc sttnguin nécossite parfois la snignée; les congestiolls et le.' irritations localos cèuent ft l'application des
Sitl1"SllCS, dcs "<llltOl/S(IS et des fomentations émollientes.
Ij(~S
criscR de ncrfs répétéc.' pcuvent provonir ue causes
fli\'orscs et réclamont dilféronts traitemcnts. D'après mes
propres observatiolls, cotte sorto cl 'accès ainsi que plusieurs
(lns a,ecülonts quo 1I0llS venons d'énumérer, sont souvent le
résultaI, dos bains trop eJlètuds ou trop prolongés; on devmit, ditllS ces cal) on dimilluer la température et la Ùurée.
�-
104 -
La poussée est Je phénomène le plus saillant que produisent les b,tins; on doit ériter tout co qui pourntit en
troubler la llHLrche, si l'on ne veut pas s'exposor ,1, de
longi:) ot sérieux inconvénionts. D'habitude, ello n'exigo
aUCUll traitomont lllédical; le malade n'n, qu'ft HO tenir
chaudomont, ft éviter soigneusclllent ton t refroidissomont .
et ft continuer H(t Cllre. Si ceponclant l'éruption Ctllls,Lit
de fortes dOllleurs, il g'ardel'ait le lit ot se femit tmnHl)Orter quelg nefois an bain olt il trouyercLit bientôt dll
soulag'emont. DaJ1S cos cas, on fait assell, !::louvent dO::1
compresses avec l'e,Lu des sonrce!::l, et plus raremout ,Lvec
d',tutres émollients, HUl' les parties endolories. U'esL un
principe Dolidemon t établi, qllO Ilt pOllSHéo so guérit llal'
l'eil'et deH eaux et (IUO les bains doi \'cnt êtrc continués
j llSllll' ft son entière dispêtr~on
.
Tmitemcnt consécnti(
Lo- malado, a.près avoir fait usage dos oallX pOlldant
le tOllipS prescrit lJeU le Illéd<lcin des bains ct, (pli il a
accordé StL confictllco, s'on retolll'lle ch oz III i. Mais tOllt
Il 'est pa,s lini petr lit,. Commo nous l'avons déjlt dit, l'action salntai 1'0 dos OltllX so prolollg'e encore pOlld<tnt qllO]Cl liO ,tomps, ot co tnmtil in!::lollHihle doit être HecolUlé par
llno vic rég'léc, sanH copendètut qu'un Huit ohligé de s'astreindro it lIll rég'illlC aussi sévère qlIO pondant la (', Ul'O.
Cetto recolllmandation pa,raîtm misOllmthln i't tOllto porsonllO (lui f<tit la rélle'xioll qno cortailles Ilmlndiol) 110 PPlIvent pets <1i!::lparaîtro slir-Jo-chadll]J et <Jll'il est ([OH CiLH oit
10H Imins 110 fonL qllo prépitrer lit g'uériHOll. Ali L'OHLn, teUo
�-
105 -
opinion est partag'ée 1Jl1r tous lOB Illédecin:.; bnllléologitltOB.
Oombi,cn ùo fois ne voit-on pns dos baignours quittor
J.Joëcho méùiocrmllout sl1tisfnitB, ;L qui pOlll'tmü on pourrait IH'CB(l lle proltlottro un holll'oux. résultat pom l'ayonir l
Quelqllof'oÙ., mêmo Hll)'è:.; Hll tOlllpB trèB lOllg, il so produit
dOB offetB subits qui alllèncnt un Ch,~l1g()]IOt
total do
l'étn,t corporel ot Illom] dn 1ll'11ade. Uu déyoiolllont,
l'émcllntion do Jll,1tières fécnJes longtolllpB retOJ1llI'S, dos
dépôt.H uri naireB, de f'urto:-l traw:ipiratiolls sont parfois lOB
lliléJ\()ll1ènes précllrsoun; (l'llllO CÜBO ,L]a suito de hL\luollo
on voit l'npllotit so montror, lOB forceB rOllaltro, 10 teint
rolkurir, nt la figllre roprendro l'aBpoct do la :-liLllté. En
lIlêmo LcmpB hl. lésioll plLthologiqllo diltlÎlllle pou iL VOll
pour finir par so dissiper totalomont. Il Jll'est arrivé
Bouvont llOndant ma prati<llLO nux baills de IJoëcho de
voir partir des personnos 1101l guéries, qni, après avoir
suivi un rég'ime cOllVom1blo, s'y sont rendues do non voau
l'a.nnéo suiynnto on 1)011110 Bilnté, et dilns le simple but
do consoliùer Jour guérison pm' une socondo curo. On
allra pf1l'ticlllièrolllont Boin d'évitor les l'efroidissomenLB,
ot do lllénag'er c]mquo tmnspirutioll qui ltgit ['n,vomll lemcnt sur le corps. On 11e HUl'chargera pits l'OStOllli1C, on
slll'voillüm les oxcrétiollEl, on jouira du grnnd ail' ot on
rclugul)nt iL l'itlTit\l'f1-plan IOEl émotions vivps nt lOB })réocClI]liLLiOIlB lllonilos. C'ost ainsi qu'ull cOIItrihuora i1llsBi
pOUl' Ba. pn,rt iL Bon rétahlisBOlllpnt. Il faut dOliC lttiBi:iCr
iLliX oaux 10 tompH de urodniro lOllrs ofl'ets sallB vOllloir
do Hliito COllllllOllcor tilt [Lutro tmit.elllollt, cal' 011 ,1 VU dos
l'ésllltatB rOliLf(1abt~:SI) produire Ollcoro ë1.11rès plusic urs
�-
lOG -
mois, et, comme le dit un proyorbo : )) Tout vient à point
pour qui sait attendre. ,( Ce n'est que dans les aJrections
où il existe des indications bien précises qne l'on pourra •
faire usage do médicaments ou d'un traitemont consécutif
proprement dit, ainsi des forrngineux dans l'anémie et la
faiblesse g'énérale, une cure de raisins ou de petit-1ait
dans la pléthore et les obstruetions ahdominales, otc. Il
est rare que d'iLUtros brtins puissent être omployés clalls co
but: l'hycll'othcimpie ne peut être miHe en usage que
qmttre ou cinq somnines iLU Illoins iLprès nne cure do bains
faite selon les règ'les. Le patirnt ne se décourag'em pas, si
après (luelques somaineH, sa maladio, an liou do s'amender,
venait à augmenter et müme fL prendre dos proportions
qu'elle n'aViLit jaillais prosontéos aUlnll'ilYiHlt; cela He voit
quelquefois pour los affections cutanées. On supportera
patiellllllont cc retour désagréable sant> doute, ct on ne
sc dopa,rtira pas des préceptos hygiéniques que nous
avons formulés; on sera IJOrsévérant dalls 10 régime,
pit l'CO fi U' Olt gélléral, a.proH mlO l'Bcruclosconce de ce genre,
la maladio COllllllenco bientôt pa,l' dilllinuer pOUl' diHpamitre cOlllplètemont. l~tro
plusieurs, 011 voici un e.'omple:
Une jeune 11110 d'une famille 1Iono]'(1,])Jo, affectée
d'eczème chronique du cuir chovolll, qllittl1, JeH ImillH tl'OS
contente du résllltai do r:;a cure. ]Je lllai avait cédé en
ilpparence, et déji'L j'avais [Lül'essé ù, cette jeuHe demoiHel lo Jlles félicitatiolls Slll' le ploin succos qu'elle était on
voie d' ohtcnir, lorsque jo roçlls Ja, nouvelle ct 11.0 1'éruption
:tvait l'ris suhitclIlclIL Uil dévoloppement illitCCOLlttUllé; je
do fiLil'o au plus
III i prodig'utLi lllCr:; con soi ls ct l' olga(~i
�-
107 -
yite UlH\ seconde cure. Ct'pPl1l1ant, pour sn pro]1rl' sntisfact.ion et il, lil plus grillHlo joio dps pitrel~,
cet état
dura pPlI ct UllO allléliorntioll COlllpli'tp 1](1 sc fi1 ]lHS attOlHl1'l'. NéanJlloins, par pn](lllllCP, lo~ )w.iuH fUl'Bllt réitérés
S'l'Il rc1o\ll'Ilcr dJn~
1'11(' awc
et jo vis la jeune pr~ol1
lit tète parfaitl 1ll01Ü notte. \'oili\ U11 cas ontrc 1olls. POlir
lIIil part, jp suis n~se
part,isilllllitns les Jllalallics l'plwllf's,
ae clIl'es répétét's pellllitllt don.' on troi' années C0I1S0('U ti \,ps; ecla va dl' soi, tli la guérison Il' ost 1)[S complèto ;
il li (rolllent, elles serviront itU mfferm issoment de lit Sltllto
1
recouvréc.
Coutre-iull ical/ol1s,
lJcs cau: do IJoij(jhc sont li ni~ hll'H 011 dltng'prp'uHPH
dans nn certain 110 Jllhl'(l d'il 1J'I'd.iow; qIl' il est du del'oi1'
dIt llIédecin 110 titiro connaître; cn SOll t :
1() IJa pléthore prollOllliée, lit disposition à l'inl1alllHlation aig;në d'orgit1lCS intornes, l'état congestif üos
contres nervenx. et Iles pOlllllons, Hnrtollt lorsqn'il est
aceOlllpitgno dB phlogo. n. On pellt on dire autimt de l'i1'ri1<1,lion on (\p l'inl1alllllliltion de tom! lm; organes 111l PPIl
illljJoriants, sauf' cOl'tainrs tnllléf'actions chroniqllos do
parlies extornes dnes au yj('e Hcrol'Illeux. ou il lIll prÏJH'ipo
Itprpé1ique; ~las
res cas, l'a!fpctioll dispêll'ilitrn PU lllÔIllO
tOllipS q llO la causo qui lui il, (\Ol1I1Ô lIaissallcLl;
20 IJit fièvro hrctiqllo, (jupJlp (tll'on soit la 1'aii'101I,
l'enü l'nsitg'c (les caux SlISpoct OU lIlôJllO nuisihle (hws
tons les eilH avitlleéH. rJOS affoctions féhriles Pli généra l
PL ln <lislloHitioll iLUX héllJOrrlmg'ios nd,i\Tps r11 iJlLonlisont
totalolllpnt l'olilploi;
�-
108 -
3° La tuberculose et les affections ulcéreuses ou los
abcédatious d'org1"tllos importants, tels quo le poumon,
l'estomac, 10 foie, les roius, etc.
4° Les lésions org'aniques du cervoau, des poumons,
du cœur, du roio, etc. l' action des O[LUX thol'lua]os ost
généraloment peu avmltag'ouso dn,ns ces affœtions; 011
revanche, dans certLtillos d'ontre ollos, elle ost très nuisible, surtout dn,ns les hypertrophies du cœur;
5° I.Jes indunttions sq uirrhonses et los cancers, qnol
qu'on soit le siége;
Go 1es hydropisies g'énémles, l'hydrothomx et l'ascite.
I/œdème localisé des extrémités fait seul oxception.
7~ 11t grossesso aV',tl1céo;
Ro I.J[L sypllilis.
HI/I]110i sl'écictl rlcs e(61t,c rlans les rliverses IIwlwlies,
OIlL01WSlil, AN.w~lE
,
cllloroHo, désignéo vulg'ail'omont sous 10 nOll! do
pâles couleurs est UllO afroction (11Ü se rellcontre ImbituollOlllellt chez: lus porsollllOs du so'Xe félllinin, pt~l'ic'
lièl'OlllOut cho)', los jounos filles ,t l':Lge do 1,1, puherté ot
cheZ'; lOf; fOllL/lloS dalll) los annéos c1illlatéri(jllos. l/anélllio
proprolllouL dito, on l'illJpallvrisHf'lllont du silng, ost lll1
ét,tt lIlaladif COlllmUll aux donx sexos.
(JeUe afl'octiol1 ost camdériséo lliU' lit dlm] ll11tioll dos
glolJulos ou jllLl'tiClllel'l solides du sang ot IJar J'aug'ulOllL,ttioll do sos éléJllonts séronx ou litluidus. IDlle se lIutllifes1.u ,t la Imito do III1Lla,diel:l cllrOlli([118S, nprèl:l do g'l'itlldes
fatiglles d'esprit Olt dos Lm\'èLllX corporels 110USHés ,t
lJlt
�109 -
l'excès; elle pent être le résulütt d'un séjour prolollgé
dans des logoments humides, malsailm, ou dont l' exposition est mauvaise; une nourriture insuffisante ajoute
encore à ces causes. La, chlorose se compJiq ne sou vont
de dérangements lIa ns los fonctions clig'estives; Ütlltot cl! e
est accolli.pagnée de cli:trrltée ou de constipation, tantot
elle marche de front avec des ong'ol'gements abdolllinllllx
de la rate, du foie, etc. IJa lllrllstl'Uil,tion en est toujours
influencée quantitativement ou fi llnJitativoment; 10 systèlllo
nerveux 111 i-mi'lme en est affecté et sn réaction se tra<lll it
par des altérations do la sellsibilité g'énérale on pal' dps
effets cOllYulsifs divers. Les persOJlnes qni en SOl1t atteintes maig'l'issent, souffrent de pn,lpit,ttions et d'un étltt
de faiblesse plus on moins prononcé.
Il ost notoire que le fer est le meilleur remèdo contre
les diverses formes de 1il, lIlaladie, mais lorsqu'il y a
complication, les felTllg'inoux 10 plus souvent omployés
ne sont pas supportés ou lùlg,jssent pas. C'est alors que
nos therInes sont particulièrement illdiq llés, ct que Hon
seulement l'usage interne des eaux, mais ltllssi les
douches et mi'lme les bains sont de la plus gTêtnde Hfticacité en ce qu'ils provoquent par leur effet stimulant SUl'
tout l'organisme une réaction qui entrave les progrès du
ma,l et contribue au rétablissement de la santé.
Dans ces cas, les eaux do Loëche sont donc efficHl'oS,
d'abord en vortu de Jour action générale, puis par le f('l'
qu'ellos contiennent lllttmellellleut; ce principe qlli lellr
ost associé sous une for111e très assimilable, joint cl, l'a,il'
vif et fortifiant des ha,utes rég'ions alpinos et Cl,ll change-
�-
110 -
ment de reg'llI18, contribne puissamment fL leur succès.
Cette minime proportion de fer qu'elles renferment. pouvant être facHemellt absorbée et introduite directemunt
dans le sa,ng', est précisément ce qui fait qu'elles ont un
avantage marqué sur des eaux plus ferrugineuses, lesquelles sont moins hien snpportées, quand elles peuvent
l'être. Ces dernièreH sont plus particulièrement indiqnées
dans l'anémie olt le lll11nque de sang' qui sl1ccède aux
hémorrhagies, aux déperditions de toute espèce et aux
maladies graves eXeull)tes de complications.
Les promenade., le mouvement au g-rand air, une
nourriture simple mais fortifiante, sont en llIême temps
indiqués. On aura SOill de ne l'ion introduiro dl"LnS l'estomac qui puisso le sUl'charg;er; ou se g'ardem surtout !le
lUang'er trop de pàtisseries et on s'en tiendra princi pa.lement aux viandes fraîches.
Une jeune fille do dix-neuf ans avait plus ou moins
les pàles couleurs dopuis environ deux ans; oUe avn,it fait
usage pondant CO tomps de diverses préparations plI arllHtceuti(lues qui, à la fill, lui lmtient fr1it l)l'endre tonte
ospèci3 de remèdes on avonüon. Elle ôtait fil,ible et blêmo;
ln, digestion était ma,uvaise et les fonctiollH du vontre
irrégulières. Bile ne lllarehait qu'avec poine, le plus lég'or
effort lui cn,usait des palpitations et du mal de 1.êto; olle
n,vait le moral trèH êLft'octé. C'est dans cet état, qll'ollo
vint a.ux bl"Lil1s. Jo lui Ill'oscrivis de prendre d'abord Ull
ba.ill très court ot 11l1C rois pal' JOLI L' seulement; pOli îL
pou, on en a.ug'mellta la dllrée, qui fut portéo jllsqn'ù,
trois heuros SltnS iucollvéniont. AIn'ès llno dÎlmino do
�111 -
jOlU'S olle commença tl. boirr 10R ('aux i\ ln dORr do drllx
YOlTNl par jour. D6jiL nu ho nt <le quinze jOllrR, llllP nlllOlioration nota bIc s'était prOllOllC(IO; une POlSH(~
très log'ère a]lparut aux couc1I'R pt ,wx g;enoux; la cure fnt
prolong'oo jURqu'au \'ingt-quntrii"lllo jonr, puis OH dilllillua
grntlurllrlllcnt l'mnploi drs pail:; je pn'scriviR alors 10
fer porphyrisé, qui fut mipux supportr ([m' iontpH lrs
antres prépnrntiollS Illn ri ia Ips dont elle avait fait mmgn
allparavant, .AprPH la cun', l'lIt' rrstn encore llll(' <1i%11 illo
do jours ROUS ma dirt'ction; t'Ile quitta ensuitp ]Joii(jhe
dans Ull état tn's-sn t.iHfnisa nt a roc ln recollllllHlHln Lion
do continuer l'usng'(l du for pnudant uu mois oncore.
D'aprèH les illfoJ'lllatiol1R quo je rpr,ns plus tnrd, cotte
jeune domoiRellp a n'cou \,]'(1 UIlO ~mnté
110rissnllk Au
printemps Huivant, p]le Sl' maria et devint on core la mômo
allué!' J'ht'uremlC mèrp d'un t'nrant bipu portant,
SCROt' ULES
ou
1:;CR01'ELLES,
Crtte ma Iadio produite par llll mamnis rogi1l1o nt par
d'autres CllllfHlS (Ill!' nOllH IlO pOIIYOJ1H OlllllllOl'(')' ici, rxorcn
srs ravages non SI'UlPllll'J1t HlIl' 1111 gTltlld llolllhro d'enfants Oll d'a<lolpscPliü; dps dPllX. Hex.ps, mais 011COl"O sur
des l)(>rHolmes de tont iÏgl'. LorHq n'clIp est hér \ditaire,
ello empoisonne ]' (dstcllce de g'éllrratiolls rntirrps et
dOIlTIO lien it Ullû illfinilé de lllnux pt dn sonrl'ntnces.
Cette ùyRcraHio n SOIl point cl!' dépn rt da us Ull!' digOHtioll
im parfaito et cllUlR tlllt' éla horation on unc assimiln,tioll
déf!'cttWllflO dos snCH nourri ci ors; 0]]0 eHt qllO](l1lOfoiR 10
produit d'ullc vie dérôglo(', ù ln suite de laquello l'ol'gn.-
�112 llisl1le affaibli est üJcapable de réparer snf(Îfmllllllrnt l'les
pertes. Il en résulte cet état particulier ([U' on n, désigné
sous le nom constitution lymphatique, loquol préclisllose
n,nx C11g"Orgements glantlllhLires, aux inibllllllations chroniquos de la peau et dos organes internes, aux catarrhr.s
ou flux divers, aux ulcères sn,niollx, :L la carie dps os, rte.
IJes malades prellnent un asppct caclwctiquf'; ils SOllt
pâles et amaigris; ils ont la tête disproportionnér., la, facc
bouffie, le nez gros, op;îtô, la lèvre sllpérieure g"ouflér, la
l'eau flaBqllc, Ips muscles rel:îchés et le vnl1tro distmu1n.
D'alltant pIns perniciense qu'elle suit 1I1le marclj()
10ute et progressive, cette afl'ection est com haLtllc trèsefficacement par lm! eaux <10 IJoëche. ~oit
quo cellos-ci
favorisent le l'Ollon \'plle1l1eut des humeurs viciées, soit
qu'elles lllodifieut la Yita1ité dos organr's eUX-lllÔlJleH, Olt
bien qn'enfin leur action s'exercc ft la foiH Blll' los liqllideH et sur lOF; solides, l'oxpériollco n'on it 1JaB moills délIlontré los heuroux ofl"etB dans tous leB cas qui n'étitiCllt
1HLS trop anciens ou trop l1égtigéB, 10rS(1uO les IIUtladr.s
ont en la patienco de poursuivre leur tmito iliont Dt do
ronouveler la euro pemlant dellx ou trois almées cousécllti ves.
NOliS pensons que c'ost surtout en rohmlssant J'activité
(lo toutes les fondionH ol"g"a nÜIllCB quo nos oallX lIlinornlns
procurent cos roslllta,ts rrllli1.rqu<tblos; nous no dOVOllB pas
ouhlier 11011 plus qu'ellos l"Ollf('rmont de l'iodo ot du for,
dont les l11"OpriétéB a.ltérnntes ct recol1st.iturmi os S011t hin!)
connues. En vertu do l'nctiol1 détersivo, astrillg"Pllte nt
siccative du sulfate de chaux qui ost leur principe oss01l1.iol,
�•
-
113
olles adivent ht ciclttrisatioll des surfaces ulcéreuses de
ht pean aiDtii que celle des trn,jets fistul{)ux, lorsqu'elles
l'ont employées sous forme de bains, de lotions, d'injections ou de fOllleuÜttions . Dans ces malitdies, l'usag'e
intl'l'ne de l'C<tu devm seconder l'application extérieure;
leti douches seront ég'alement parfois très avantageuses.
On joindm, si l'on vent, il, ce traitement l'usage du petitlait de chèvre qu'il ost facile de se procurer il, Loëcho
pa rfaitoment pur et de bonne ([lUtlité. Le, éjour au g'l'and
air, les prolllemtllos ditns 10.'3 praie~,
clans les forêts,
lon4q uo ]0 temps ot los circonstances le pOl'llIettent, enfin
nne no ul'riture si mplo lllais forWlaute, voilà quelles seront
on outro les conditions ossentielles d'ulle bonne curo.
A\'oc CPS .'oins et ce régime on s'apercevra bientôt d'ulle
:onsiblo améliomtioll.
UIlP joune dOllloü.;eUe de di:-sept ans avait une ditipositioll slil'oJ'ulouse depuis Sil, nais 'allce; penclitnL le prelllier
i1gO elle êtl'ltit SOU/l'Olt d'ophLlutlmios, d'engorgementti ües
glaJl(les du COll ot de délïwgolllents des fonctions lliges1,i\'CH, itVOC des intervn,l]es de diiLl'l'hée et do constipatioll.
A1'Ii~s
iLvoir atteint Ha (Iuinûi'.lllle année, olle préHl'nttt des
anolllalieH de la Honsibilité; olle COllll1lença il se pla,illllre
do horborygllles et de dOlll eurs spn,smodiq ueR du basrentre; l'les l'èg'los itttpuduPH avec impatience Ile so 1ll01lt l'rn'Ilt pas nmlgTé 1'0111 ploi tlCH l'olllèdoH les Illieux
illdi'l lH !.'. EII attpl1<lttllt, lOf; glandes du COli aVilipl1L pl'iH
1111 plllH fort llévpJo]lpeJllent ct s'étaient indurées; la,
rOHpiratioll litait dm'Olllll' lin ])('11 courto et J'ahdolllen l'l'Mait
lég'I'J'OIIlOllt tlllllélié. l)'est dallS cet ét<1t ll u'olle itrriva
8
�-
114 -
aux bains de Ijo(lche, accompagnée de SlL lllPre trèsinCjuiète. Elle fit sons llllL direction une cure d'eau et prit
les blLins. Les douches furent lLussi employées; je lui
prescri vis en outre, à deux reprises, une application de
ventouses iL la partie interne des cuisf:>es. Au bout de
trente-cleux jours que dura le traitement, les glèLndes
s'étaient dissipées ponl' la pluplLrt; hl, piLleur terne de la
flLce avait fait place 11, 1111 teint fie uri, ct cinq selllainer:;
après son départ, les règles apparurent sallS effort. Uetto
jeuno porsollllO prer:;que guérie jouit d)ulle bonne siLnté
jusqu'ft l'année suivante Ol! IlL cure fut renouvolée. A
dater de ce moment, son rétablissement fut cOlilplet.
Si les limites de cet opuscule le permettaient, je
pourrais rapporter de nOlllbreux oxemples de g;uérbol1s
tOlit aussi heureuses, tttnt de scrofules que des autreB
nlithtùies, dont il sera question ci-;tprès, ma longuo
pmtitlue comllle Illédecin des bains lll',tyant fourni l'OCCttsion d'observer une infinité de cas où los résultittr:; ont
été tout tl,usr:;i marquants; mais pOUl' ne pas abuser de la
]mtionce dulectellr, je m'on tiendriLi, pour lit plUll<1rL des
affections, à une seule hir:;toire ùe lIlal;l,ùe.
OOll'l"I' I'J, AH'I'IIHI1'J/;.
La diathèse uri<lue, conn ne sous les noms do gout10,
do podagre ou ü'arthritis, ost une a,ltémtioll dl! sallg
produite pitr une acclllllUhttioll d'a,cide ot do so1:-; uri(lllcr:;
dans ce jiq nido. IWo ost a,ccoillpaglléo d' oxsudations on
de dépôts d'umto do SOlide et do ChLLIIX qui sc fixonL
dans divers orgallos, 011 particnlior au pourtour ot ft
�-
115 -
l'intérif'ur des articnlations. Cos déllôts gouttcux so durcissent inscnsibkmollt et finissent par former drs concrétions fiolirles ou tophus. Ilfi donnont liou ;t dcs doulcurs
onlinairClllent très l'ives qui rcvjpllncllt par accès et qui
sont dues il un état inlla Illlllatoirc plu ou moins aigu.
] JCS prcmièrr,s a.ttointns do hL lIuLhLdio sc localisent généralplllont autour de l'articuliLtion môtatarso-plmlallgÎrllno
dt) l'un dps gros ort.cils; plus tard, ello peut sc cOlllpliq uer de di \'cr:; états pêLtlwlogiq Iles.
Lêt prillcÎ p<tle ca.nsc de cettc ,dI'cction est la h011no
cltèro; on l;t rencontre o"'c] IIsÎvPlllont C]107, les porfionnes
(1I li ont un g'cnrc dc vio fiédcutêLirc ct so nourrissent trop
COpiOUfiOIllOllt üo SUbSt<LlICOfi l'idlOS Cil iLzote. Elle n',Lttoint
l'our ainsi dire j;LIu:lÏS la ChLSfi{' pailHe. Il est prol):tblo
quo la CllUllltité d'oxygt'ne nhsorbé par l'éconolllio dans
l'aeto rl'spiratoiro Ci:lt trop faiblc cn compantÏi:lOll do hL
gntlHlo lIlasse {lo produits assimilable. introduits dans lc
Hêlllg a,YOC 10 chylc, pour quo ceux-ci puissent iltre sllffi!-Hlllllllont tmnsforlllés et quo l'aciüe uriquo ('litre antre
soit cllêtngé on uréo, formo sons la(lUelle il est olimi né.
j'OH oaux, on fltilllul!tllt tontes los fonctions vitiLles,
farorisollt l'oxygénatioJ1 dll sang' et disposent ]'organiHlIlo
,t l'ôag'ir contro ('ct état (le ('hoses; sous lour illllnence, 011
"oit les concrét iOlls se ralllollir d'abord, puis sc résorbor
pou ,'t liou, 01, on lIlêmc temps, 1 s douleurs diminuor pour
dispêLnlîtro parfois f'lltièrOlllout. J\ IL" <tfl'octions gouttousos
s'alJiollt. souvent. la plél1lOre abdolllinale ct l'jtcidité
dCH premières voies (lui sont aussi êL\,(1l11 ag'cllselllont COIllhat.tucs par clles SOIIS (luo]qllc formo qu'on lcs olllploie.
�-
116 -
Une d<1u18, tourmentéo do violents <1ccès de gontte
des extrémités, SliryellllSVers l<1 fin de septembre iL h suite
do refroidissements répétés, fut retenue au lit pelld<1llt
presq ne tout l'hi ver. 1/été .suivant, elle se rendit asser,
souffrante aux bains de ];oëche; elle no pouyait ni marcllCr
ni se tenir dehout, sans éprouyer de vives douleurs. Los
articulations étaient fortemont tultléfiées par dos conerétions <1rthritiques; diverses fonctions org<1uiqurs étaiont
eJltravées, celles <1e ln, pe<1u presque anéilnties. J/usa.ge
interne de l'eau et los bains furent ordOJmés simultanément, on appliqUlL on outre des douchos sur les pal'tieK
douloureuses. ] JO dixièll10 jour do la curo, ln, réaction
il'opéra, IOil tlonloun:l articul,Lires Ltl.lglll0Jltèl'ont, la peau
110 t,mln. pas ft roprendl'o sa moiteur et Ulle forte poussée
envahit l'<ll)itlcment tout!) la f-iurface du corps. Au hout
rtc <!LlOl<luCS jours, cotte thtlllC élJl'ouva nno grande a.mélioration . Lo gonllo111cnt ct los douleurs n,rticul<1il'os
diminuèront nu point qllO l'ers la fm du traitement olle
lllaTchait libremont eL pouvait 1'êtil'o <luclqnoFl IH'titns
proIHoJlittles. Co slweès so lllaintint p0I1(ln11t 1'hivol' slIiva,nt
e1. unc llou\rolle curo Oll lLssum autant (lUO IJÛssiblo la
durée.
Itl
!, \lA'Ir.<;~J
J~.
Le rllllllUüislllo ehl'on i(j uo FlO lllHrllifesto prillei pn,lclllolli.
]JiU des douleurs vagllOS, prufolHlos dmm los tlHSllS fihroux
ot los artieulatiollH, Oll jHlrl' dos réLrn.ctiOl1s 111\lSCliliLiroH
êLccOmpttg'llOOH ll'oxiLltiLtiOll de ht sCllHillil i1.é. 1JOS vartios
a.tLointes sont imlllobiles ou 110 sc lllou\'ont quo difficilo-
�-
117
nwnt. Tantôt, la douleur est fixn, tantôt olle it llllf'
tcndal1ro ê\ so tléllhLCer ou il se portor l'api(lollllJllt <l'llll
olldroit à, l'nutro.
On ollyisng'o g()llômleJl1ont COllnue cnusn occasiollllcllo
du rhlllllittislllo chl'OnilllH' l'arrêt subit (los f'OJwiions
eu1.<l1lées it ln, suit!' do l'roiù~SCIfnts;
il porsiste fjllr.lquol'ois après un rhullIatislllo artieulail'f' ou aigu, ot
('011s1 ituo alors ('olllllle ll110 sceondc phaso de lit maladie;
SI'S l'ésuHa,ts so Ü,Ulllisl'1Ü par lie l'ongol'g'(,lllont, dp lit
IlIllléfaetioll, ùos OXSllllittiOIlS, des dépôts ('a kail'l'H, dos
déforlllations, dos IHlralysins ct dps contractures.
Oo11e maladio est trèi'l fréq llcnto dam! nos montagnos
oil l'air est vif ot loH clliwgOlllcnts de tOlllpémtul'o llithillll'ls; aUi'lsi nos Jllédecins OJ1t-iJH souront l'oCl'al'iOll de
l'ohl'Pl'\'cr sous toutes ses 1'01'1 nos. Iles hains de Iloëche
sont illfliqntis dalli'l toutps los affections rhl1llliltislllaleH
e!troniquc:-., (l uclH quo soient d'aillours lelll'H cametères
i'ip!kiaux; ili'i ont pu d(' mêlllB do très bons eifets dans
l'arl.hl'iLo 1l0UOllSO on dér01'lllilute.
Ulle ]H'I'HOll Il 0 do vingt-huit ans, qui H.YiLit déjù subi
lm! il1.t.eintrs du rh UJlIiltislllO dnnH flon enfance, llln,iH ([Ill
no s' 011 é1ait pas '],oss!'1ltio llapuis plui'iieUl's itllnéeH,
s'l'tait attiré l'llfinite ,1'nrrèt. dl' tmn piration, Ull lombago
dOllt ll's llllull'Ul's nlyolllliliellt Hm:! les o:t]'(lllliléH l't
l'l1travai('nt fortelllPllt la llli11'cho. EHo vint au: hilins (Ill
l'lin fit. UlIC {'lire rég;nlit'J'(,; UllO llollche pniSi'iilIl1C\ J'ut
ilppliquéo !leu: rois pill' jOli!' HllI' la Jlitrtio bOllHihle; YÎngtl'inq \'l'nt.ollsCH J'uront i1 .ussi ordoJ\lléos dès le déhllt. Au
hout. do qlH'lquCH .iOUl'H, les douleurs allèrcnt Cil ilUg;lllCl1-
�-
lIB -
tant ct il s'en déclara même do nom-elles dans certainos
parties du coq!S qui dopuis longtemps lwaient été
éparg'nées. Je consolai hL malade en lui donuant l'assumnce que cet état no durerait pas, sacllèLnt bien pal'
oxpérienco que los eaux de Lorche réveillont quellluefoiH
d'anciennes affections assoupies pour les g'uérir ensuito;
c'est ce qui eut lieu efI'ectivoment dans co cas. UIlO
poussée assoz forto se montra et bientôt IlL IlHLlade vit
peu à peu ses sonfl'rances diminuer juslllùt disparition
complète. Elle reprit 011 même tomps J'wmg'e üo ses
membres au point de pouvoir faire plusieurs grnrndos
promenades.
Madame de **-:li, ayant habité quelqne temps UlIO
maison lleuvo, non achevéo, humide et exposée aux
courants d'air, fut atteinte do violonteH llonlem·H de
rhulllatisme qui résistèrent ft tous les remèdos PlIIployés
ponl' les combattre. Ello dovint biontôt si abnttuo C't si
fa.ible que 10 moindre C'xol'cico la mettait on tl'anspirntion.
lolOS doulolU"s, q'ahord ornl,ntcs, fmirent pnl' so fixer il, la
région iliaque. C'est dans cet état (ill'olle arriva, aux
bains de IJoëche; il n'était pas question, à callse do Sil,
faiblesse, de précipiter le tmitolllellt. J'ordollnai donc
d'a.bord dos bains très courts pOUl' rolover les f'orcps (10
]'organislll 01, vêtillCro l'atonie de hl. peèlll; ÎnsOllsihlomont, on on augmol11,(t la duréo; unD bolle pOllsRéo i':l0
1Il0ntm et hL gllél'isOIi rt\'all il, ,l, grnnr1i':l pas. fla lIIÔllle
année, elle fit UIlO seconde cllro, et plcillolllent Hatisfêtite
dn l'ésnltàt, ello quitta los hitÎJlS pour s'on re1olll'llel'
{jhOl~
olle.
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119 -
Cette nfl'ection est duc il l'nct.ion prolong'éo dn mercllro ou de sps prépara,tions filU l'org'anislIlc, aillsi (pte
cpla arrivc rlH'?' ll's nrtisil,IlS qui lI111nipulent cns pro(lllits,
ou e1w?' les pCrSOl1l1eS (pli on ont rait. lm usago immodéré
dans un hut thèrapf'lltique. Les lllnlndrs <lui 011 sont
attf'illt litllgllissent dans Ull étaL de fnihlcsse et dr dépérissement; ils ont un aspect anémique particulier, ln
fignre pèîlo, tcrrcllsC, lcs chairs molles, lm; grncivl's
g'Ol1 nées 1'1 Rnigllnn1 cs. IJf'S dent, sc décha n. ficnt pt deviennent. cariellS('S; Ips eheveux tombent; la prau fiC
couvre de tncl11's, d'él'1lptiol1s, d'excoriations ou d'ulcùrrs
de forllle et d'nspnct YllrinhlrR. On romnrqur chc7, oux
des tronhleR flig'estiffl, dos pnlpitatiolls, dl' l'U'dènH'; le
systellle nerreux l'st. on mf'me tClIlpS affecto et dOlll1r liml
au trolllblClllf'nt 1l1èrcllriel, ,l Iles aberratiolls d'esprit on
il l'afl'aihlisf;cJllent de l'il1tellig<'J1cl'. 1JOS bains de IJo(\thc
SOllt rlllployés très a\'èllltngPllSl'lllont contro ]e lllPlTllrialislIlo chronirlllf'; los C1l1'es c:drnordinaires quI' 1'011 a
vnns sc produire sous ll'lI1' inflllellce suffiraient, il pllps
snlllns, pour leur <loH11rr \lll n'Hom morité.
Ih\jh peJl(lnnt l'elllploi df's caux, on voit los sylllptflmcR
df' Iii lltalilflie di III i1l1ll'r ; l('s hiliuti sont. supportés peu :t.
pru; J'appétit pt la dig'l'stiun s'améliorent, le sOllllllPil
l'l'parait, ](1S fol'Cl's VO\lt en èlllg;meIlÜL1lt, la. physiOlIOlllip
ellilllg'e d'aspect, les jours },l'prplUlPnt IpUl' coloris llnt.l1l'el.
Pl U"iirnrs e:e\ll plf's n'Ilia rq uables do euros d(' CP gP1ll'e
\lIO l'lOlif, restés flnllH la 11[(;IIlOiro; parmi les r~as
qui oht.illl'ell1. un SlIf:el'i':! ét:1a(nlll., .if' lin ci1erai que 10 slli\'illlL;
�-
120 -
M. Sch ..... , revenantcl'Amérique où il était allé COlllllle
émigrant, arriva il. J..Joëche au mois d'aoùt 18Gl, dans
un état d'affaissoment complet; il eut reconrs il. mes soins
ct commença la cure sous ma direction; il n'c·wait que
villgt-huit ans, mais il, en jl1g'or d'après 80n extériour,
on J'aurait cru boaucoup plus ;lgé . .
L'histoire de ses précédents qu'il me rltconta bri(lvomont, me mit bientôt au courant de sa maladie ot par
l'expérience quo j'avfLis cléjfL do cas s0111b]a1)1es, jo pns
Jni promottre d'avanco un résultat satisfn,ÏstlJnt, co qui 10
réjouit et le tranquiJJisa heauCoUl). Son état était 10
suivant: amaigrissoment, toint pâ]o, dents giî,tées, 1Hl10il10
fétide, voix trembbntc, allpétit faible ot digostion plus
mauvaise OJlcoro. ]Jlt pOltll avait une co]o]'a,tiOlI j,tlIllilÜ'e
et étltit pfLHiOlllées do tac1ws hrunes: ln, l'égiOll du foio,
tuméfiée, présent,tit à ]a pression un 11ClI cl' oxag'ératioll
do la :sellsibi]ité; la rato était fLussi plL1S grandC' qn'ft
l'étltt normal, ce qui pouvait être en rapport avec l'état
1'éh1'ile prolong'é. Ilos nuits ét.aient lllauvfLisos 01. le SOIllmeil SOllvont interrompu par (1 ml aCCOH do fièvro.
Il commençlt ]lnr prendro deux Olt trois jOIll'H do l'0jlOH;
je lui proscrivis (luo1qll0S dosos de quinino lLHso('illo il
]' 0pium, après <1110i les ba j1ls fnrollt ordo]JlIoH cl 'ml(' 1Il:1.llière progressive. l~n
)lou de telllps, il lps snpjloria.
parfaitemont; le HOlt1ag"ClIlent qu'il Cli oprouva fut COIlSldénthlo; nulle part iJ ne se tronvait mieux que dHl1H cette
eau cha.ude; il se ln.issa môme entntine1' jl. pl'olollgor lit
durée <1n bain :1 n doli) (\(,H 1I(,1111'S proscritos, (\0 qui lui
valnt dos cOllgosLiollH con\hralml ot du vorLjgi'. Il Huivit
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121 -
llôanmoins un traitement régnliol'; la poussée appul'l1t le
omôèlllO jour et la cure fnt terminée 10 treutO-Cjna trièllle.
Vappétit était revenu ct ln, digestion so raiRait bien;
la [n,tc et 10 foie rtvaient rrpris leur éta,t normal; les
fo rces avn,iellt augmenté an point quo notre convaloscent
]l1lt faire uno proUlonn,(le, n. plüü, iL la Gelllmi ot iL
Schwilronl}a.ch. IjoS accès de fLèvre avaient dispnl'n, 10
sOlllllloil était calmo, le l'éveil IHtitlil}lc; Cll Ull mot, la
glloritlon fut l)Î<mtût ontièro rt te jeuno hOlllllle quitta.
Lo(\che enchanté do HOll SUCCIIS .
Apl'èf! cotto cure d'cau ot do bains, srcondée d'uue
allpljcn,tion do <1ollches sm les org;u,lles tuméfiés (10 l'ab([OIllClI, je prescrivis, pOUl' 10 mois d'octohro, Ulle Clll'O <lo
raisintl (lont 1'0[ot l'nt très iWltllt,tgeux, suivant 10 rn.pport
<liroct tIui m'on eHt pltl'Vellu.
fj ·annér d'après, .i\I. Sch .. . sc rondit U\1e srcolllle roiH
llUX Bains. Jje cllêwge!llcnt qlli danH l'interm]lc H'éüüt
opllré 011 lui était tel qu'au prrlllior abord je no 10 1'0(",01111119 pas. UII hOllllllO 1'obutlto 01. hien COllstitné HO
tron vi1,it (lovant moi; UI10 chevnlnro éll,tissn ornn,it Ha têto
ot. n,Vl1iL r0111p1n,cé ln, pnl'J'lIquo qu'i l n,v<l,it dft portor êlllt.rof(liH. CI'i,to Hoeondc curn HO }lltHHn, 1l0l'IlmlolllPnt oi 110 pl'ÔH('llb rion do pnriic\llicr êt noir'r. ,J'appl'iH plnH tard par
IkH jlorsOl)llOH qu'il m'avaii. adrl'Htléol'l qu'il eontilllli1ij, 1'1
jonir d'ullo p:trfaiLo Hanté.
do LoëcllO ROllt awolllotl :1, 1'01Hlrc ü'!5milIPllts
HIJl'vicol'l thWR tou(,os I(\H dYHcmsjns 10n1.es rt HLlHpOC!.OH où
IJ('S OIW:
�-
122 -
il existe des cloutes si ces affections sont encore sous la
dépendrhllce d'nu principe syphilitique ou si on doit lellr
attribuer une autre callse. La syphilis elle-môme, en tant
quo l11nlnclie cnl'llctérisée, n'est pas guérie pal' lent' llsngo,
mais flefl sylllptômes consécutifs lIeuvOllt être avnl1tngenscmont modifiés sons leur inflnellce; elles ont alors
l,ont' effet de rendro l'organisme plus accessible à l'action
dos médicamonts Sl}écifiques. Si l'on n'a;), faire qU'l'L des
phénomènes secondaires, où 'il s'ag'it d'une cachexie
mel'C1ll'ielle, on verra bientôt l'ôtnt s'améliorer; lllnifl sj
un principe virulent existe encore clans l'économie, les
bains auront l)our offot de lui donner une im]lnhüon
nouvelle et de relldre le mal aplJaront. L'application des
e:wx srra alors suspendue et on suivl'n un traitemont
nP]Jroj)rié anx circonstances. (Je 11 'est que lorsque toute
tracf' d'nffectioll ~yphiltqnc
nura clisparn qu'on pourra
cmployer dorechef los bains; les malades en sortiront en
qnolquo sorte rég'ônérés. Dnl1s ces cas, les eaux do
] JoL'cho sorviront de piorre do tOllChe, ou do ],(lacti r, pour
dé COll vrir la maladie ou pour trallfl nillisor bOIl nom h1'o
de p0rFlOllneS inquii:ltos sur leur avonir. NOliS cOllfmiJIOlls r\ toutes cel10s qui se trouvoraient ûn,llH cotte 111e01'i,i1,Il(ln l'Ilsag'o do crs oa.nx dont l'll[rt lenl' dOllllnm l:L
Illrsuro do IOlll' étflt sfillitail'û nll point de VllO dont il
s'<tgit.
Un père do famille, llOllllllé 1\1 ... , avait <10,j:\ fait 11110
curo do ])nÎns snllS mo consulter. I/ftlllloe Hniv:mto, il sc
rondit do llOllvoau 1\ LoiicltO, doj:\ n1l printolllpH, ct coLto
rois il vint mo domander c01lsoil. 'l'onto la s1ll'faeo dll
�-
123 -
corps était parsemée d'ulcèrcs sécrMallt un pus do
lllauvais!' nature ct pl'éHontnnt un cara<5tère incontcsta,blemOllt syphititique. Ij'Ull ([üH bras sllrtout, ulcéré dn.ns
une étendue do la grallc1olll' des dOllX maills, 10 1'1tisait
bOltllcoup sonffrir. En outr!', co Illalado rtYait tous l('s doux
jours des accès do fièvre i ntel'lIlittonte accompn,gllés de
frissons très-violents. Il ôtait, lllaig'rc pt chétif; J'n ppétit
éta.it pon prononcé, la. digestion lWltl'vaise ot le sommoil
pou près nu].
Il déhuta par prondro dos bains de courto dlll'ée, snivaut 1'éÜlt do HCS forces; pal' do grandos doses do quinino,
jo ]mrVinH il, mmtrisor les frissons ot l'état fébrilo intrrmittont. Un tmitolllont spéci (tqne fnt ensllite institué ot
des fOlliontatiollH continues fnl'clIt faites SUI' los partios
los plus maltraitées. Tout ce procédé curati(, dura asso:.;
longtemps; onfin l'amélioration He prononça, les nlcèrrs
pril'fmt un mitre asp!'ct ct finiront par marcher vors la
cicatrisation. Un!' ]louss/le pon intenso se montra SUl'
/lUI'I/lUr,s ondroits dll corps. L'appétit revint l)('u il, ]leu,
les forces digcsti VOH ct ]'otat général s'améliorèrent; 10
nHtlade put do tOlupS lI, antro fUlllcl' un cigaro, co qui Ini
callRfI,it un gTalld plnisir; onfi1l, 10 sommeil dont il av,ût
été longte1llps privé ropn l'ut COllllue :1l1pamvant. Au hout
do dpllx mois, il fllt raclicalo llH1l1t guéri; jo l'ai rovu IIIlP
roiH depuis, tout il, fait bien portant.
il,
1l1WNOIIl'l'f, GIIRO,lQIŒ,
lJO clItnnllo (',lll'oniqlle (los hrollchos so voit llIoins
SOli vont ft, l'ét,tt itliopltatüllU\ on d'isolemont quo compliqué
�-
124 -
d'autros maladios, soit de la poitrine, soit du cœur. Sos
symptômos sont au déblLt, une toux sêcho et fréquento,
qui plus tard est accompa,gnéo d'un pou d'oxpoctoration,
do gêne do la respiration, ainsi quo do douleurs sourdos
à la poitrino, sans mouvomont fébrilo. Lorsquo cotto
maladio est négligée, elle devient souvont incmrablo et
ontraîne à sa suito des lésions org'aniquos (111i pouvent
dovenir compromottantes pour la vie.
Cette affection so dévoloPl)o généraloment lontemont,
ot ollo deviont d'autant plus opillÎî'Ltro qil' olle a été 116g'lig'éo
IJlns longtomps. Assoz souvont, on a vu échouor tons les
l'olllMos possiblos dirigés contro olle, tandis quo l'emploi
de IIOS ea.ux a oncoro 1woduit d'excollonts résultats.
Les l)o1'solll]es faihlos, cellos qui Ollt dos dÜlpositiolls
ù la scrofule ou :1 la tn borcllioso, COllllUO allssi toutos
collos gui pal' un ro1'roiJisS01!l01lt on un dérangomont dans
les fOllctions do l:t poau, so sont attiréos lm cata1'l'ho
cltroniqllo, devront êtro oxcessivemont sur 10u1's gardes.
f-l'il existo on mômo tOlilllS de la. séchoresso du gosjol' ct
do l'onrouomont, la lUuqlleuso du larynx som 0110-IllÔlllO
lo pIns sou vont attojnto. Nos thor1110S sont llarl'aitolllont
inc1j(11H1S dans tOllS cos cas; on aum soi Il coponcln,nt do
110 pas trop pI'010Ilg(1J' ln. dunle dll bain; los inhalations,
l'usa,g'o intorno do l'eall, les curos do petit-lait Horollt
li llssi tnJs av:lJIi.n.gruses. ] Je traitoment Rom j IIstitu<l
Hllivallt l'état ot los rorcos du malado, la dériva,tioll puisRltIItO qui so ]Jl'odnirll. ll.1Il'll. dos offots illcOlltol:ltablcs Am
la marche do lalwtlndio. NonA ('crons l'e ma 1'fJ. Il 01' soulomOllt qu'à causo do l'ail' vif ot oxcitalJt do let contr60, il
�, -
125 -
est préférable cbns cette sorte d'affectiolls de profiter du
milieu de Pété pour so rendro iL Loëche plutôt que de commeJlcer la, cure au printemps, ou de la renvoyer trop tard
en automno.
'l'UlllmOlJLOSE,
Par ses symptômes, e110 présente une graude ani110gie
avec la bronchite chronique que nous venons de décrire;
elle coïncide aussi souvont avec cette dernièro a[ection.
On doit distinguer les cas olt la mn,ladie ost déjà développéo de coux où 0110 n'existe qu'à l'état de prédisposition, sa,ns qu'il y ait Cllcoro fOl'llli1tion de dépôts tnborculeux. Certaines personnes dont la constitution est faible
y sont nn,turellomont slijottes; chez d'n,utros, elle est le
résultat cIe l'hérédité; ulle troisième catégorie comprend
colles où 10 ]1l'ocessus pathologique s'est développé iL la
suite d'imprudences, do refroidissements, d'arrôts de
tn111spiratiol1, d'un séjour prolongé dans des logoments
froids ou humides, d'llllC IlH1UVi1ise nourriturc, dn l1UtlH.jllC
d'exercico, de causos morales déprimantes, etc. D,ws Lous
ces cas, le traitement som dirig'ô, dès le début, contre los
causes prédisposantos, en mêmo temps qu'on sousimüa
le maln,de à l'action cles causes accidentelles qni üworiHcnt le développemont clo la maladie. Los eaux de
JJoëclte correspondent pnl'faitolllcnt iL ces deux gel1l'rH
d'indications. Cette ilffoctioll atteint princi}HtlclIlent les
,jeunes gens; lorsqu'ello est héréditaire ou qu'olle est
arrivée à une pôriode avancée, los bains sont raremont
indiquétl ou môme jJs sont nuisibles; lorsque, an contraire,
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12G -
elle est acquise, ils pOlll'l'Ollt en amener la gu6dson
complète, surtout si elle recollnaît pour cause une léBion
des fonctions cutanées.
1e changement de climat, Je mouvemont au grand air,
l'action dérivative des eaux sur la périphérie, l'observation d'une hygiène COllvc)Jl:thlo il, tous ég11l'cls, 11UJ'Ollt pour
effet de s'opposor cL ln Vl'odnctiou des dépôts tnbOI'CIÙCUX,
on, si ceux-ci existent II éj cL, d'en provoquer la résorption
011 l'obsolescence. lHaifl il faut que touto réaction niguë
de la part de l'org'anislIle ait disval'u, 110S caux étant
lllutôt avantageuses dans los cas torpides, où ellel:l opèront
par lom action stimulallte ot résolutive. Il 011 som do
môme dnlls los affoctiolls do poitrine métastntiqncH OH
consécutivcs, par oxolllplo lors de 111 sup]}l'essiou du flux
hémo1'l'ltoïdnl, ote.
1Ja cure se fera autant que possible pendallt la beUe
saison, ct on nhrégnra la dnrée du haill qllotidipll. L'aJlplica1ioll interne de l'eau, ainsi quo l'usage du petit-lait,
1101liTont être aussi d'llil gmlld secours.
Un hommo do vi Ilgt-quake ans, appnrtonant il, UIlO
famille dCllt plusie1ll'S mcmbres avaient déjù, succombé il,
ht Ilhthisic, prrHentnit S1l1'tout pondant l'hiver, npl'ès le
pIns logor J'ofroidjI:lSOlllollt, do~
nccès do toux, (jui, sèche
d'ahonl, se cOlllpliclua pltll:l tard d'oxpectomtioll, de g'êuo
rospiratoire ct de doulellrH do la poitrine. UJlO disllosition
hémorrhoïdale accolllpagnoe do constipation, se lUontm
on lllûme telll1m .•Jo }Jl'pscl'ivis l'onu on boisson 11C!Hhtnt
plusionrs jours; j'ordollnai ellsnito dos hains dOJlt la duréo
fut augmontée successi vument. Au bout cl 'uno quinzaino de
�127 -
jours de traitcmcllt, UIlC application dc quolquo::J sang;SIlCS provoqua, l'apparitioll du flux MlIlorrhoùbl <ItÔ KHi vit
f:la marcho accoutlUnéo, ct 1<t poitrinc fut dégagéc. Apros
UllO ClU'O dc vingt-dou,' j01ll'S, 10 malaüo qllittn los bnins
cu bonnc sauté ct, l'alluéo sui vantc, il h1 l'ellouvelit llllltôt
pnt' prudcnce gue IJ:tl' nécessité.
VII étlldÜtut, iÎgé d'omiroll vingt-dcux ans, fn.jble do
constitutioIi et ay~tu
la poitrine délicate, lllêtÎ::J i::Jsu do
parents robustes, tomba lllltiado à la suite d'Ull refroidissomont. Uno toux lég(\l'o, il, laguelle il no üt quo pCIl
attontion, se déclara d'abord, puis illsensiblelllOlIt, cc11oci allg'lllenta ot finit par dcvollir f:)USpocto. Lü malade
perdit l'appétit ct lef:) forcos, au point qu'il fut obJigé
d'êtlJiinc1011ner f:)OS étudof:). Des alternatives do frisson et
do e1liüeur se firont sontir; les forces allèrcnt cn dimilllH1ut
ct bicntot il tomba dan::J un tel épuisemcnt que les premicrs symptomcs de la phthysic pulmonaire IlC pouv~ticl
plns êtrc méconnus. On institua un traitcmcnt éncrgiquo,
OJi omploya la saignéo, lef:) remèdes internes ot los frictiollf:)
avoc la pOlllllU1dc stibiéo; onfin, un séton fut appliqué sur
la lloitrÎllo. Ces cliver::) moyens omayèrent la lllr1rche de
la maladie; après quelque temps, il ne resta plus Cl U'UllO
toux légèro et un peu d'opjlressioll. C'est alors que ce
jeune homme fut cnvoyé aux eaux de Loëche, dont l'elllploi amena un résultat exccllent. Au hout de quatre
sOlllai ncs, le catarrl10 et ln, dispnéo nvaient totalelJlent
(liHpam; le malado ét,tit radicalement g.uéri. La mêmc
allnée encore, co jOUllO hOlllme so rcndit on Allemagne
pour reprcndro ses étudos interrompues. L'usage de ÙOltlle
�-
128 -
bière contrihua il, lui rendre les forces, et IL l'heure qu'il
est, il jouit d'UllO parfaite santé.
GAS'J'HALGlll ET CA'l'ARRHE DE L'ES'l'OMAO,
Parmi les diverses affection' gastriques, nous devons
mentionner ici hl, ga:;traJgie et ]e ciltaulJO de l'estomac,
qni ont l)our symptôUH'H la dyspepsie ou le dôntllgement
des fonctions digestives. Oe:; deux état:; pathologique:;
sont accollll)agnés, boit de faiblesse organiqne, :;01t (['irritation. A la suito des repas, Hnrtout après avoir fait
llSltg'e de certains mots, il se }lroduit iL la région éJligastrique un sentiment (['ardeur ou de pefmnienr qui Re
complique souvent de vortigo, do lllal de toto, d'érud,ttions, d'aigreur:; et ü'irrég;lllarité dnus les é\'ftCllatiolls;
il Oll l'psulte un état d'épuisement ou de fnibles:;e générale. Ile Rystème nerveux ('st en lllcltle telllps assûlol
forte mont affecté, eL sa réalitioll 80 traduit lliH dos liOI1tractions spaslllodülLles, ou crampes d'0l:ltOl1laC, qui torturent le malade.
Los eaux de Lolilillo appliqlléeH 011 llH)1ll0 tomjlR ;),
l'intér1\.mr ot SOllS for III 0 ÙO bains, agiHHt'l1t Om<.:aeolllDlIL
eOlliro ces afl'oci iOl1f~,
soit Oll stimulant los orgmlCH di1l1S
les eaR dp faib[r,sHO, Hoit on diminuallt l'hYlll'rosthéslo pnr
lom alitioll déri mti ve'. 1\ sl'rait fll.Cile dr eitür do llOlllbrOlv oxolllli]es oit lelll' omploi iL été COlU'OJllIÜ df' HUC(~i')s.
]JOH dOllChoH bont aIlHHi illdi(l néPH (lallR 10 plw! 1:;'l'n 11<1
lJomhro cloH CitS; SOttlellLPllt, OllOH dovl'oJlL ûtro f'aihloH,
l' oHLolllnc ]JO HupporLn]Jt Jms IOH dOllelJns [HlisHH Il (eH.
Ellli 11 , il no fa.ut pas ollblior qU'ullo diète sévère 01)t do
�-
129 -
rigllPut' dans tonteH Ins maladies de l'estomac, car sans
elle 10 meilleur traitOlUtmt devient inutile.
1l1:;MORIUTOïoES, BNOOltalUlI1F.N'l'I:I, 'l'UlIlhlURS E'r INDunA'l'JONS
DB L'ABDOlllTilN,
IJef:l hémorrhoïdes flOllt constitutionnelles ou accidontelles. IJos premières, dont 11n des caractères e.'t l'hérédité,
sont t,J'()R opiniâtres ct résistcnt il, toute espèce de traitemont. Néanmoins les penlOJ1ues qui en sont affectées
(~prOlYent
iL JJoëchn llll grn.lltl soulagement: la, congestion
JOCR 10 (lÏtnil1uo, la circulfLtion dn sang est facilitée; ln,
déhilitatioll du cRna1 intostillal ct les lésions de )'inJlol'vntioll, si fréquPlltes dmls cette llmladie, subissent aussi
UllO aJlléliol'n.tion Ilotablo. Ell revanche, nos OfLUX ont une
action érla,tante dans ks hémol'l'hoïdes acquises, qui 1'econnaiRRcnt le plus SOUyelÜ pour Ct111Se la bonlle chère,
U1l mmge immodéré def:l viandes, l'abus des spiritueux,
do la bière fode, on lin genre de vie trop sédentaire.
IjoS hémol'r]lOldps, 1.1111t héréditaires qu'accidentelles,
RDlIt internos ou extel"lles, fluentes ou aveugles, normales
011 anormalos. IJorsqnn 10 flux muqueux ou sauguiJl Ile
K'nfTI~etlH
pas, co qlli <,::;1, asse/', souvent Je caH, il l)Out sc
lll'()(luiro dos cOllg'ostions ven; les org'anos internes, d'où
rôsuHont dOH cOlls6quOJl('(1S fiÎcheuses. Nos m1UX minérales
On'I'pllt i1lor~
lllH' préeil'Ilse rnssourC<'. Elles ont pOlll' ofl'et
(1" l'ésoudn' les ellg;ol'g'I'lllClÜK c0118écntjft-l, de l'égnla,l'isrl'
le llloUrOlllOllt <ln sang' et d'activer toutes los fonctions
vitales.
Cette action, on quohlue sorte spécifique,
<1,
été consta9
�-
130 -
téc par !lr llombnmses oh~ervatils
, POlll' \lm pèl l't, j'a i
soigné plusieurs IJcrsoll1los, soufl'rllut physiq ncmollt et
1ll0ntlemellt, ühe~
lesqucllcs il était impossible <le détBrminer, ü'une Jll,linière certaine, la cause ùu mlLl. La variété
et l'incohérence ücs symptômes rendaient tout c1irLgllostic
i Illpossible, jllSl1u'au mOlllent où leEl l1émorrhoïdes venant
iL se montrer apreH- l'usag'o deEl bains, 1<1, IlUt1aclie éclatait
dans tout son jour, il, la graude surprise des patientH, dont
les douleurs se trouvaient ltppn,isées comJlle paIl' encha,utt'Illent, On voit quelquefois los hélorïde~,
avec tout
lour cortége de llhénolllènos locaux et géllél'H.ux, dispamitre sous l'influence des eaux [-Jans cln'il on résulte
ltlltllll inconvéniont. LorS(lue cette di[-Jpluitioll Il'n pa[-J
lieù Ol! n'est pas désirablc, lour eltlploi e'i cepondant
ava,ntagrux Cil co qu'il ,L pour nffet de porter le Sètl1g'
vors le rectLun ot d'CIL faciliter l'écouloment; Ips nûssef!.ux
abc1ol1lilmux pt'Ilvent ainsi se dégorger et reprendrc lelll'
i1cU,"iié lloJ'lllulo, D,Lnfl ICI; cas de eo g'cnro, l'usage hltemo
dn l'oau Illinémlo ttillsi qllo l'emploi des doudlOH, ~,;oit
asceJl,la.lltr,':l, Hoit ÙUHccl1dil.lltos, secondent lluiHSltlrllllOllt
l'action dOl:! lmins,
Un hOlllllle do tronte ans, d'uno constit.utioll forto,
appartellant ft une falllille dmm Ja(lllollo lm; hélllorrlwÎ(les
HUlit hérédi1airos, éLait Hlijot n,li vort.igo, illlX llIttliX de
ide oL it d'allirnH i IICO Il véll iP1ltH, La CilUSO de ('CS HOllrl'ral1ücs ('ut attl'ilJ1lrJe iL 11110 diHpositio)1 1Ié1lIorrhOÏ(]airo,
01. C'CHt iL eo point do vue (lU'1I1l0 curo ft IJoiicho llli ('lit
o1'dol1l1éo, Ou t m le régi Il1n, je jll'eHCri vis (l'IOII! Iles SfÙlg'~:lUeH
fI. l'iLllllS, diLnH 10 uut d'y attirer 10 SiLlIg ct do pro-
�- un voqner ainsi l'écOlllelllont l'pet al. A ce traitement, jc fis
joindre l'pl1lploi dp l'nnn ft, l'illt6rienr, lm; clystèrrR ct les
hniJ18. Le but fut attpint; le flux hémorrhoùlaJ appiLl'ut
et le lIHt1atle vit sn, pm:lÏtioll s'améliorer de jour on jour.
J./hémostlLse qui l'OIlose snl' un état de phéthoro abdOlllinalr. ou <le tendance aux hémorrhoïdes, amlme
souvent l'hyprrtrophio de cprbtins org'anes, en particulier
de la rate, du fo1c' ct des follicules intestinaux, dont les
)'("~mlta,s
sont ln dyspepsie, hl, surexcittttioll nerycusr,
l'hypocholldrie. (!cs affoctions cèdent iL l'tLpplicatioll üps
eaux thel'lllnics !1eLoëc1le, pourvu qu'il n'y ait pns
en(',Ore de dégéllrl'l'sccl1ee orgn Il iq ne, squirrlH'llSe ou autre;
jl en est do même des engorg'OITlellts qui sont hL suito de
('ntillT1H's, de fièvres typhoïdes ou intermittentes, Dans
lontes ces maladies, il os1 d'usag-o de joindre le trai1rlllont interne iL l'elllploi des bains g'ôlloraux et des douellCs
SI\l' les parties souil'nwtes,
Un hOllll1le dans sa quarante-quatrièllle année se
plaignait depuis 10ngteml)S lIe douleurs importnnps proVO(j UGes pm' la constipation et l'engorgement du 1'oi(';
(lès 1'iÎa:o de trente-six a,l1S, il s'était aporçn dB hou1'l'elo1H
'héJllorrllOïdaux. Ijes o\'acuations, sllspellduos SOllVr,llt
l)(\lHlant plllsinurs jours, J1 ';waÎHnt lion que llénibloment.
Hon toint rtait c]l'yenu jallllft,1re ct un dégOfit de lit vie
, '(Ihtit elllparé a(' Ini, d'alt~],
plus qu'ayant ôté ltnhitué
:), la honl1o chèrr, il nvajt Ml renoncer aux plaisirs do IiI,
1:thl(' VOUl' ea,use <1'ilH[igestioll permanento. C'(~st
dalls
cot Mat Ijll'j] tLrrivn, iL Loëello. Après qu'il eut pris los
eallX et los ba,ins pondant plus do six joun;, jn 1\1i 01'-
�-
132 -
donnai les douchos tant il scendnntes que descondantes.
Au quinZlième jonr de la cure, une forto poussée pustuleuse se manifesta; pendant plusieurs jours do suite,
eurent lien des déjections jaunâtres, très fétides, mélangées de mucosités ot accompagnées de borboryg'mes et do
tenesmo. Une amélioration considérable se produisit, le
ventre devint souple, los fonctions abdominales rrprirollt
leur régularité, et le malade presque au déseslloir en
arrivant aux bains, quitta, la localité parfaitement remiH.
Los engorgPlllents ot Jos tnméfactions qni persiHtent
après les in ft il lllJlliLtiollS aiglllls do certains organes dont
los fOllctions continuont à êtro anOl'ma Ins, par oXOIllplo:
l'hypertrophie dn foio clalls l'ictère Cl ni a passé à. l' étH t
chroniquA, oie., sont améliorés petr los eaux do lON~,
10r, 'que tonte trace de réaetioll a disparu. Ilo degré et
l'étonduo do CP:) afl'f1diolls, aussi bion qne la llaturp do
la phlog'ose qui los a précédé, clonont naturellement
entrer (lll ligne de cOlllpte l'om apprécier l'oIl'et pl'oll<1blo
des ,eaux. CIlltqlle médocin devrait peser soig'nellsolllont
cos circollstancm; éWlLnt que de pl'OpOSOl' au malade l'mnploi dos baills.
Un!' }Jnrsolllle du spxo f'éIIlÎnÎn, lÎg'!5r do Lnlllto-trois ailS,
d'un fort t('IlI11érallH'nt, out la lllallyaiHO chanco (10 faire
une dmte sur 10 v!'ntre, qui d01ma licll il, llne péritonite.
L'i1lflalll1llaÜoll fut cOllllmttue pal' les IIlOyOIlS appropl'iÔH,
lIéallJlloins, 01) reillarqua plus tard, iL gaucho do l'Ollibilic,
uno tumeur d'ml cortain VOI1l1110, aHO~
réHisLanLe 01. dOlllolll'cusc nn toue]H3]', pOil]' l:tqnello les lmi IIH do ]loëcllO
furent conseillés .•r0 lis fairo ù, deux l'el11'ises \!lW applica-
�-
133 -
tion de ventouses; on employa. ensuite des fomentations
résolutives. Au bout de qUll,tre jours, !il sensibilité 10cn,le
avait diminué et la malado put commoncer la cme de
bains. Des douches très f<Liblos furont adminit:;trops en
même temps, et bientôt uno poussée intense se uumiCesta
sans que la tumcur pari'tt dillliJllwr. Oe n'est que 11ellC
sema.illes après la tormimlison du traitemellt qlie la résorption COllllllCJl{;iL il, so faire pou iL pen. Une seconde ot
1Jlême Ulle troit;ièlllO curo amenèrent entin la guéri SOli
complète.
Madl1l11e dé'/:*, èîgoe de qUè1l'ltllte-dellx ans, condamnée
pH r Sèl YOcatioll à Ulle vio séd011tairo, présentclit tous les
symptôlllOS do la pléthore èlbclomillè1lo. Ello sou1l'rait de
eOllsti pa,tioll, cl' ollgorgemeHt du foio, do manq llO cl' èlppoiit,
de mauvaise digestion, de vortige et de douleurs arthritirllloS assoz intense '. Après quelques jours de bains)
auxquels furent ètssociées les douches et la cure d'eau,
dos héJl1orrhoïdes internes se développèrent d'abord pour
dispètraitre vers hL fin du traitemont. J/mmge interno de
l'mLll ent ici pour réi':mltaL do produire 10 rolàchemont du
v011Lro et de pro\"oq nor l'évlLcllation d'une qUftntité de
IIlnt ièros dm'cies et da lllucosités, H
,près quoi jl s\Ll'vint
11110 Ilotable illlléJioration. L'état de htlllèLlado s'améliora
do jolll' ell jour, et lorsqu'elle quitta, les bains, elle lI antü,s,tiL OlltièrewollL rétablie .•
IJot; allOJlIlLIÎPH üe ln, 1Il(lIlHt.rllation ont dos Cl1llHOS tn"f)
di V('l'SOS; il oi)L llécesi);Lil'ù de remouLer à 10111' origine }>ou)'
�-
134 -
pouvoir dans certains cas, lever les obstacles matériels
qui leur ont donno naissance, avant que de prescrire les
hains. On tiendr~
compte Je la constitution du sujet, de
sa lIlanière de vivre, aillsi que. de divers états dyscrasiques coexistants, tels que h sCl'oIulose, l'anémio, ote. ;
qni doivent être envisagés tantôt , comlllO effets, i antôt
comme causes de cos indispositions. Le défa.ut d' émulation, les log'elllOnts 11 lllllides, une nomritlll'e insu f'fisitnte,
uno trop gralide üLtigue d'esprit, l'exiLltatioll du Sj'Sl,èIlIO
nerveux, voiléL en ontre autant de conditions d'ol! peuvent
résulter le malique ou J'irrégularité de la. lllen"truêLtiOIl ..
I/olllploi de nos thermos est surtout indiqué pour COlllbattre les affoctions primaires qui donllent lieu iL ces
dérallgements, lorsque sous leur inliLwllco Jes lliellstrues
sont retanlées, qu'ellel:> sont aüCOlll})agliées de coliq Uet:!
ou qu'elles sont trop pell abondantes. Nos CêlUX 80nt
aussi aVèllltag'euses lorsque la dyslllénie est la suite rle
rcfroidissoment, pt lorsrlu'clle ost dllC iL une congestion
locale; eHos agil:>sClIL dalls ces cas üOJJlllle (lol'ivêI,ti l'. LOllr
efficacité n'est pas moindre rlam:! la dysllléllorrhée, (lui
reüollnaît llOUl' C,MISO la fniblesse générale, la cltloroso
ou l'a,ppall\Tiss/'IllPllt du s:1llg; on ajoutent alors l'IISi\g'C
illtoJ'lJe do l' oau ;), 1':wtiolt dos llitins; on roCOll1l1lil IH1orêl,'
lei> promellarlos ail gmlld air 01, Uli régil"o f'ortifiallt..
D,WH la 1IIéno]']'lmgio Ot, l'ilJllénorrhée qui SOlit SOllS hL
dépP1H1:l.JJCO de 1ôsiolls do l'ü11Irniltioll 1leColll]lagïi(jps
d'atollio ou d'exaltation, les lmilll), ,LillSi que los <10UChl'H
d[' différentes i:lOl'tos, s('roliL ituilsi tros uj,ilPH VOllr nt11I1'JJOt' los fOllctioilH du HyhtèlllO Jl(Jl'I eux iL leul' flLnt J1()l'II1HL
�-
135 --
Lcs nénosr.s le8 plus diversps, telles quo p::tr ü,"en1Jüe
la, chorée, cèclpnt souvont rilpi(lo111ol1t il 1',l,Vp1ication (le
nos caux, 10 rsqu' oll ml sons l'influence ü'allOmalies
mr.nstruellos contro IC8qlwllos lour Ollll)loi pput êtro
dirigé.
Nos hains sont encorc d'uno efftcacité t1'os gTalH10
da ns t.outes lrs malil dioR des fOJll1Jlr.s, qIIi se tlPv010PPOlli
ilUX approc1lCs do l'êlg'e critique ou de ln, 1lI0nOpanso; 1eR
ilffoctions do tout g;OJ1l'O qui so montrent à la ~mito
de la
cossa,tiOll trop précoce dcs menstrlloS disp,l,rnissant allRRitôt flllP le sang iL r pris S011 COll1'R natlll'ol. Los lPucorrhéos
héni,g'ncs ou flllo1l1's blaneheR, ([u'elips soient symptolllilltiqucs on i clio]) il,t} 1irJ ucs sont également traitéos avor;
succès pnr les cal] x. de I,oti cllO; on l'pcherchcra, da1ls le
premier caR, qnrl1('s sont les cnusos dyscrilsiquos ou allircs
qlli ont pu les provoquer, et on les cOlllbattra énorgiqnomont; la, maladic disllaraHra alors pOlll' ainsi dire d'ol1elIlême 01, los \)n,i]]8 u',ùUroni, pOUl' offot que do prévonir
\l110 rechute. Dans lc second caR, qll'il Y ait irritntioll ou
reW,choIncnt, la, curo d'call, los lmins et les douches proüllirOldj d'oxcellents l'Osnlt'l,ts. Si jo n'Mais retenu pn,r
des raisons de COl1\'ellêWCe, je ]Jounais citçr de 1l0mln'011x
oxonlpleR de g'1I6risoli dos divers éta,ts lmi,hologi<l I1 OS qllc
nOllS
venons d'0nllll1é)'('l'.
J/hypochondl'ic est souvent cansée par tlns llli11ndics
chroniqucs, Imr(i(',nlièrCI\lolit celloR des orgilllPs ahrlO1tiinilll:; tmulis qne 1'11yHtéric est plutôt le prodllit d'lino
�-
136 -
faiblesse du sang jointe à une irritabilité excessive du
système nerveux, qui, d,tns la majorité dos cas, semblo
partir do l'utérus. Los curos d'eau minérale, 'suivant 10
Dr Belft, réunissent toutes les conditions nécessaires à
la guérison des hypochondriaques; elles li' ont pas soulement pOUf but de rétablir les fonctions digestives, mais
encore de régulariser le régime et d'agir sur le momi dn
malade par le repos physique et intellectuel, par 10 séjour
clans une contrée de montagno Ol! l'ail' ost pur, aussi bion
que par l'influence que la vie de société ou l'nSl)Oct d'UllO
belle nature doit nécossairemont exorcor sur l'humeur et
le caractère.
Les névroses idiopathiques localisées, ainsi quo los
névralgios, sont aussi très avantageusement combattues
par les oaux de LOëche; leur effiCètcité, clalls ces affections, est due esselltiollement aux qUi11ités toniques du
carbollato ferroux qu'ellos renferment. On tiendra compto
également do l'action puissanto d'un air vivifiant ot do
l'application dos (10nchos, surtout coll eH en pluio, qui
sont le plus tiOUVOllt administrées COItlIllO précloux accossoire.
Nos thermos se sont acquis une réputation méritéo
dans la migraine, 1<1 cardialgie, los coliques, los engorgements et les tU1lléfactions du has-ventre; daus lOf; staRoK
utérines ou ovarialos; d,tUS los afi'ectiolls spasHlod iq nes
qui se rencontrent choy, los personnes llyHüiriqnoH ou
hypochondriaquos; dans los ltnOmil 1ios lllollstrunllcs do
caractères divers; enfin, d:ms la faihll'sso géllomlo 011
locale, celle des ol'ganûtl génitaux ell ptuticulier.
�-
137
L'état chlorotique dont se complique ordinairement
l'hystérie, sera souvent modifié par les prépnJ'ations ferrugineuses; on combinent lour emploi avoc celui des eaux.
Les femmes déj11 d'uu codain îÎge, où ln, pléthore ost
généralemont prédominante, sc trouveront mieux do
l'uf:lage des bains <luxqnols on pourra associer une cure
de petit-lait, surtout s'il existe en môme tcmps une dysménorrhée produite par une affection moralo ou ùos causes
déprimantes.
Les bains do IloëCho rendent ùes services tres impol'tauts dans toutes ces maladies; ils réusl:lissout souvent à
fairo disparaître lours causos. Mais lef:l a(l'octions nerveuses ell général réclament une grande attention de la
part üu médecin; eelni-ci, f:l'il vent alTivor à uu hon
résultat, clevra soignousemont indiYidnali8cr dans chaquo
Ciltl, aussi bien pOUL' co qui concerne le mal en lui-lllôme,
qne pOUl' ce qui a, trait ft l'extension plus on moins grando
qu'il convient de d01l11Or au traitement ct an choix cles
moyens accessoires. Si }Htl' exemplo une dame très nervellse voulait tle lmig'ller pend:mt einf! ou f:lix heures pal'
jotlr, los baim; l'éprouveraiollt eert.aine1llent beaucoup
trop et ses lIer1'8 e11 sl'rnipllt pIns ébranltss; tandis quo
si la mêlllO prl'SOllUO se contente d'un baill d'uue ou do
<lellX heure::;, elle Re flellf,im 1'ortifién. Il p:iHte nill) to1le
variété d'indicatioIl8, que je 110 pni::; lll'arrètor il, 11'H préciHor d'ava,nttLgc jçi; jo SUlS obligé do renvoyer chaque
lllîtlado il, sOlllllé<locin, pOlir ll110 , selo11 les circolJstttllCOs,
illllÎ presvrive Je traitelllcnt 10 pllls convelUtble.
Ulle d,tJtlc, <lgéc do lllUmtllto-t:lÎx auS, ü'LlllO COllSLiLu-
�-
138 -
tion délicate ot sujotte à ~des
accès de mé~al1coi,
avait
ou les pltles coulours à l'tlge de quinzo ans. Lo traitement
sl1ivi fit disparaîtro la maladie, mais lorsque los règles
se lJlontrèrent, il se développa un état spasmodique qui
so répéta à chaq uo rotour de la menstnuttioll . Après
pll/!:;iours couchos, cri,i.e diSlJOsition avait fini par céder;
mais cl vingt-cluatro an8, los monstrues étant devonues
j rrégnlièl'CS, les RpaSl1leS reparurent. Oette pel'. '0lll10 tomba
dalls une grailde faiblesse; il survint un tromblement norvenx des doigts, qui l'inquiétait heaucoup. Le mn,ufjl1e
d'appétit, uno digestion mauvaiso ot do l'agitation durant
le sommeill'avaiellt complétemont épuisée. Ullo curo de
bains de qllatro somainos 01. doux aPl)lications do sangRUOS ,t la partie interno drs cuisses suffiront pour amoner
ln guérison complèto. Le sang reprit son cours régulier,
l'apJlétit revint, la dig'0stioll 8'allléliora, onfin, los cOllgestiOJl8 ain'li qno Jes contractions spusmodiqncs cossèront
]litl' suite du l'éta blissolllolJ1. do l'équilibro entre los J'OllCt,i()Jls l'ascnlairnH 01. 1l01'VOUSi1S.
Un hOllllllO d'llIJ() quarantaine d'n!11160R, diHlIORé il, la
tl'ist,nssp, tomha, h ln suito do nmlhenr, dans UIIO jJl'oi'olldo
III(Q(l,ncolio. }/irrogll1arité (los J'olletiOlls abdolllinalos so
eOlllp1i([1t:l, OIlcoro d'nllg'orgoIlIOlJt dll foio. i\ SOlI al'I'il'60 il,
]joüeho,"jo lili l))'CHCl'il'iH 11'8 PèlllX 11 J'illtrJrirllr 01" ou mêllle
11'111 pH, dos !lninH g'6néraux; IHtiS, aiJl'ès cillolq 1I0S jOHrH,
j'ordollllai Jos doucheH FHlr la r6g'iOIl hépaticIIIO. La poussée
èll'OC sos Sylllpt.ÔIllCS ol'<li Ilaires apparnt. 10 nouvièmo jour;
il Rlll'villt on outro ù'ahOllditlltos déjoci.iolls qui alIIOllèrollt
1111 HOllla.gOllJnllL eOllsic1cll'abln.
Vors ln, flll do lit,curo ht
�-
139 -
tristesse et l'abattement avaiont déjà. fait placo an sOl1l'iro
et ,l la g'aioté.
Les accouchemonts laborieux, surtout qwwd ilH sont
suivis de grandos pertos do J,mng'; los avortommds ot les
couches irrég'ulièros donuout aussi SOllVOllt liou tL dos
affections nerveuses accompagnées ur faihlesso g'énérale
ou locale. L'usago des bn,l11S bion dirig'és, anxquolf.; on
p01Lt joindro l'Plllploi dos rOJllodns ÎndiquéH, procll1'{, d'excel1enlK résultats (htllS co g'ome uo mahtdies.
Enfin, nos ])n,ins ont 6té rocolllllUlllClés cont.re la Htéril iLé,
ct oll'ectiment ils ont l'OUdH do très hon son'ilies ;1, co pAi nt
do vne; il ost bon Cel)ellChtnt de recherche]' quelles pouvont
ou être los ca/uses.
TJos pa ralysies rlllllIuttismales, c'm;t.-iHli re ce]los (lui
so dévoloppent après un r(~)iclSOnot
subit; los p:traly:-;ies arthriti lues, qlli sont le plus SOUYOllt }Jériphéri(lllcS
01. ont lour siège dam; 10 voisimtge do l'nri.ieu]a,f,ioll atü'into; los pttl'lllyKies qui J,mivont ln, réporcussion (los oxanthèmos on do ln, transpiratioll dos piedK; celles llll i
s'aecol1lpa,gnollt do f'aiblosKe générale, celll's qni recOllwllissont pOlir poi1lt (10 d6pal't une dppcrdi1.ioll dm; sn cs
org;alJiquos, sont irÙK ~UlVI)t
Honlag'écs et litellie guérins
pm' l'applicaJioll dos eallX de JJorclll'. Ou ohtipilt les
IllÔIlHlS efl'pts de l'eJllploi do crUes-ci, dilliS les paraly:-;ies
11.\'Kf.MiqueH dép('1Hltwtrs do léKioli clos fOllCtions 1I1érilloK,
et dnlJK les pa.mlYHies par intoxications métaJliqnns. ]Jo
troJllhlOlllPJlt lIIorcllriol par ('/clllplo est ra,pidomellt g'wlri
�-
140 -
sous leur influence. Mais si la paralysie est la suite d'une
apoplexie sftng'uinc, l'emploi de nos eaux eaux exig'e une
grande circonspection, cal' elles pourraient l'amener les
congestions vers ln, tête, et pal' là même provoquer une
nouvelle attaque. Il faudra donc, dans ce cas, avalJt tout,
diminuer l'orgasmo sanguin et observer attonti \rement le
malade pendant la duréo du bain. I-1oS congesLions cérébrales seront coml)a,ttuos par des compresses froides, pal'
la saignée et les ventouses afin d'éviter le rotour de l'apoplexie. l\blgré ces diverses précautions on obtiendra
rarement à LOëthe un résultat satisfaisant dans ce genre
de paralysie, les bains n'ayant pas une action directe SUl'
la cause du mal et les rechutes étant ordinairement ft
craindre. Quoi qu'il en soit on clevlï1 toujours s'atLendre
à un lung traitemont; le régimo ct 10 bon ,ûr contribnol'Ollt
aussi pour leur part ù, sa réussite.
Dans les paralysies qui survicnnent ,t la suito do dépôts arthritiques, 110S oaux thermales ont pour efret cie
provo(luor la résorption des tOllhus et do facilitor 1'é1'a
cllaLion do la matièro lllorbifiquo pal' 1ft poau et los l'oins.
IJes parn,lysies do la, vessie et do l'intestin sont sOllvellt
g'llél'ies ]Jftr leur emploi, lorsqu'ellos résnltent (le lu'esHiolJ
exercé( lmr des l.11lllours hélllol'r1lOïdn,]es 011 lOI'H(l'wlles
SOllt dues ,L cl s léHiOllH physiques, lI, drs contI/sions IH11'
eXPIIl]l10. TOS baillH OfJ'J'Ollt leslllôrnes avallta,g'oH dilllS I(!H
[ln ralysjeH dos oXLl'omitéH i nl'ériellreH fi ui proviellllollt do
méningite s}limtle. OH pent 011 dire autant des etol/cIICS;
011 gOlléral collos-ci rondont do hOlu, sel'vi<.iOH dttlHl toutOH
los Vrtl'aJysies j)êtr leur action déri vati \'0, JégèrelllCnt ox-
�-
141 -
citante et stimulante; elles doivent être appliq liées aussi
bien sm la, rég'ion ou se tlonve le poillt de déllal't de la,
lésion neneuse que sur les parties paralysées. Les ventouses sèches ou scarifiées trouveront aussi lenr emploi
suivant les occasions.
Un l)a,igneur d'une constitution irritable, üg'é de 3 G
ans, s'était a,Ltiré il y a trois ans par suite de refroidissement, uu rhumatisme illflanmuüoire qui le retint longtemps au lit, Après que la période aig'uë eut disparu, il
resta des douleurs vag'ues, superfiCielles, qni s'exa,spéraient
ttUX moindres C]IfLngoments do tompérature. Un pen plus
t~LJ'd
il survint une douleur intOJJse claM les lombes, dout
la cause évidente éta,it une irritation de la moëlle épinière.
On recommanda a,u ma,lade d'éviter les excès et d'observer un régime sévère; cehl, malheureusement n'eut paR
lieu. Peu iL peu il He ressentit d'nne gntncle faiblesse dans
le dos; bt parésie progressa ot fiuit par gag'uer la jil,lllbe
droite, La démarche devint diIricile et la maladie no
fit qu'augmenter jURqu'au moment ou uno curo IL LOëche
fut conseillée. OH ordonna les baius dont la durée fut
augmentée progressivement jusqn'à cinq heures pal' jour;
uno forte douche fut appliquée matin et soir SlU' la partie
inférieurB de l'épine dorsale et sur l'extrêmité atteinte.
jour une ponssée érysipélateuse très intel1Re
1Je on~ième
8e mOlltra; 10 dix~leVèJ,
le malade sc l'CRseutit dé
douleurs ct de timillc1llclIts dans la jambe pamlysée. Co
réveil de sa sellsi bilité et du mouvement contiuua" et ]e
vingt-cjuqiùme jollt' le membre avait retrouvé une grautle
partie de sa motilité. Au bout de trente-six jours de
�-
142 -
traitement, le mn lade quittait Loëcho ponvant marcllOr tL
l'aide d'un Mton; aprèH SOll départ l'o[('t cOllsécutir tlf'
la cme cOlltinua h se pl'o(luire et biontôt illlut SP 111'0mener sans u,ppul. Une secollde cure a.voc applica.tion des
douches amena. uue g'uérisoll CODlIJlèto.
CON'l'RAC'J'URES ~IUHCl
' LAlU:1i
g1' ROJOEUR DES AR'I'JCU r,,\'J'JONS ,
Si ces affections, produites par des causes internes ou
externes, telles Cl no les sCl'ofulos, la goutt0, le rhuma.tisme, les contusions, Ips fractures et d'a.lILt'eH accidonts,
HOl1t déjiL souvent amélioréos ou ll1Ûllle g'uorieH ]1a.1' 1'0111ploi des bains ehalHIH ol'dilHLires, on conçoit ai:;élllollt quo
nos Ntux thrmnales, aidées de l'effet deH douches, agÎt'()]]t
bien plus eflïencelllent ellcore d,LllS tons cos cas, d'abord
parce que ]C'ur olllploi peut ûtre cOlltinné pendant un
temps trètl long HallS affaiblir l'organisme, puis onsuite,
}J,tl'ce qu'elles SOllt plus actives que l'eau simple, Bl1es
rendent ,LUX ll1usclos comme aux lig'u,Jltents lour ton ct
JOUI élatlticité, pourvll qlle l'état ln0i1.11lluatoire ait diflparll.
Un monsiour ilgo do ;34, ans s'6ta.it fait 11ue cOlltusion
il, la ,jambe gauche troifl allfl avant Hon ILrl'ivée aux bains.
Il ]ui était l'esté une contracturo Illllscnlairo do sorto Cjll'il
110 pOllYiLicnt ]las étondre la ja.mhe cOlllplètoll1('lIt. On ln
traita, a.n moyon ([rs 1H1inR chancIR et on Illi consoilla. ]'nHn.gO do pOlll1lHLdos di vorses Ilont l'oG'ot l'Il t il1HUffiHltnt.
Uno Cllro h JJoiieho f'aito Holon los règlos Ollt Ull lïlsnlüLt
tout a.lItl'Olllont s'Ltisf'n i:;:Ll1t. JJCR bains et 10H douchos
furont employés siJlll11ttLlléllLCllt, 10 II10lllhre rrpril, ROS
fonctions et le lllalade 1I0US quitta lJarfaitement guéri.
�-
1-13 -
Un hommo fort ot robnsto f1yant eu autrefoiH clos dispositions au rhumatismo, fit uno chuto qui entraîna diversos contusions. Après rlNoir v~li llCU ln, réaction inflm'nllla,toire on s'aperçut qu'il conservait de hl roideur tütllS
les extrêmités inférieures ct qu'il ne pouvait lIHlrcher
qll'avec poine. Cotte f1ffection twait résisté il, toute (1S1lèco
de tl'f1itoment; olle disparut après uno soule cllro ct 10
malrtde put s'on retourner chez lui entièrement rétitbli.
MAT,Al>1BS
Dl~
J,A PEAU.
Depuis hien longtemps los oa,ux thermales de IJüüche
jOllüment d'11l10 répllta,tioll méritéo contro los dOrJllatoHes
invétéréos. Déjà au llLoyell-lÎge les malheureux f1tteints
de lèpre venaiont y chorcher un romèLle contre nuo IIH1,ladie roga,rdée COllllllP. incnnthlo ot ils l'y trollYaiellt; 1('110
fut l'origine du bain des Lépreux lequol. ,1, llutintelll1l1t
dispf1nL.
Pour combattro les dermatoses, il importe de l'f111illler
lf1 vitalité de la p~atl
et de stimulor' eH mêmo tOlllpil los
organes internos, en particulior le syiltèmo vnJsclllttiro,
sanguiu, et lymphatique; c'ost efl'ectivelllont co qui a lieu
pf1r l'emploi de 110S oaux. Cos llUtll1dies, le pllls suuvmlt
chruniques, constituent, pour 1a plupart, un geum cl' afl'octions puremont 10Cttlns; néanmoinf:l, t1<t11S certains cas,
nue prédisposition particulière, qui a été considéréo pllr
los humoro-pf1thologistos co Ulllle déri vallt d'un vLce dit
Sf1ug, somblo exister pour plusieurs d'entr'elles; c'est
pour cette raison, (lU'OIl los tt dü;tinguéef:l ell üonnatoses
idiopathiques et en dormatoses f:ly1ll.ptomatiquos. Co der-
�-
144 -
nior genre comprond les affections cutnrnéos qui tirent
lour origino d'un état maladif des organos de la sang'uification, de l'intostin, du foie, du pancréas, do la rate ou
des reins. Il existe oncore d'antres causes g;énéralos
de ces maladios, tollos sont: l'lige, los occupations, le
climat, le genre do vie. T/hél'édité jono sans douto aussi
ce rôle pour cortaines d'rntl"o]Jes, lm]' oxomplo pOlir
l'ichthyose, le pl:loriasis otc. Cepondant ces dernièros
paraisst'nt moins 10 produit d'une dyscrasio particulière
qn'une conséquenco do l' habitus drs paronts. Les dormatoses idiopathiquos sont 10 rosl11tat do Cllllf;()S qui
attoignent cliroctolllont Ja, prau, ainsi l'oxcès do chnlonr
ou de froid, la séchoresso, l'humidité, 1'oxert'Îso do certaines professions; enfin la llta.lproproté et 10 lIlallq lle
de soins, Â côté do tOll Les ces causes, il en existe salls
doute encoro d'mitres qllr 1l0UH ne eOllnail:lsOllS pas, Ja
peau, comme ell\'ploppe protcctrice ext(lriruro éta.nt
exposéo il, toute ospèco do lésions on ü'imprmlsiolls qui
réagil:ls81lt sur los org'anos internes.
a) Dcrmatoses cltroJ/iqncs,
Nous cam ptOllS au nombre do C.üF1 I1m]adil'8 los affections élllllllérérs ci-après dont 111 plupart sont l'flïwCCIllOllt
combattlles, ou du lIloinl:l sonsihlemont allléliorécH, par
llOS eaux minôrnlos; ainsi:
] 0 L'icldhyose. Ello consist.e daus nn épa.ississOlllOlll
anorlllal de 1'épifll'l'lllo erwHé pal' uno productioll oxng'él'ôfl
do cellulos pt aCCOl\lpag'né do ùos«(ualllatioll. Cd,te nmladjo
est très officacomont cOlllbattue par les eaux do IJOëcho
�-
145 -
surtout si elle Jùst pas trop ancienne ou si elle s'est développée chez des enfants.
2° Le pityriasis g"it dans une desquamation ahondante
de l'rpiderllle; il se détache de celui-ci de très potites
écailles farineuses sans trallssudation quelconque. La
ca.use en est due à une trop grande sécheresse de la peau;
rarement il est possible de constator une disposition héréditaire. Cetto affection provient quelquefois ùe dérangements dans les fonctiOJls ahdominales; elle n'est
en général pas très rebeUe.
3° ].Je psoriasis est caractérisé par des taches pl us ou
moins grandes, irrégulières, d'un rouge-hrun, recouvertes
d'écailles superposées; le derme est hyper~mié
et facilement saignant. C'est une maladie très tenace et sujette
aux récidives. On la voit souvent à Loëche; je l'ai
rencontré plus particulièrement chez des personnes dlL
sexe masculin ayant ulle disposition aux scrofules ce qui
rendait l'affection encore plus opin(~tre.
Nos eatL'C l'ont
toujours considérahlement améliorée; les malades ont été
souh1gés pour longtemps lorsqu'une guérison COJllplèto
n'a pas été ohtenue.
.
4° L'érysipèle apparaît périodiquement chell certaincs
personnes. Il se distingue par une roug"cUl' intense de la
peau accompagnée de gonflement, d'élévation de la température et de réaction fébrilo. Ses causes pcuvent êtro
locales ou g"énomles. Parmi celles-ci on peut citer le
passag"e suhit du chaud au froid ou réciproqucment, lcs
indigestions, les dérang"cments do la secrétioll biliaire et
des fonctions du foie, los anomalies menstruellos et les
10
�-
14G -
a.rrrctiollS morales. Nos eaux rendent d'éminents services
dans l'érysipèle; elles agi~sent
non seulûlllent sur les
tég'umellts qu'elles rendent moins impressionnables, I1mis
encore sur les causes générales. Les bains ne sont pas
employés pendant la période exanthématique.
[)o Ile pr~t1"i!)o
est une éruption ]Jètpuleuse qui dOllllfl
lieu à des démangeaisons très üÜOllses et très pm', ,i,.tantes. Il a SOll siège de prédilection à la partie oxteme
des membres, au dos, au pourtour des ou vertllres naturelles etc. ~on
orig'i ne esL ou spontané ou Mréùitlûrn.
Chez les vieillardes il est souvent la ~:lI ite de losions det!
fOllctions urinaü;es. Des papules du prurig'o, lOl1:;qu'elles
ont ~té
excoriées }Jar l'a(jtioll des ongles secrètont uu
liquide d'odeLU' p~triculèe;
d,ws les Bndroits atteints, la
)Jeau s' épais~,;t
se gerce ct SB recouvre de croûte~
stwgnillolentos. ~i l'on veuL obtenir l[uelqlle SOUll1g0111011t diLlltl
cette III a.ladie, il faut surtout tenir compte de sos causos,
cal' c'est une des derJlato~)Qs
los plus opil<~trs
et Hébra
Ini-même la cOllsidère comme incumble; Jes pOrl:!OllllOS
qui ell sont all'ectécl:! no pormmt donc espérer qu'une
ltllléliomtioll propre à l'ondm lour état sllpportablo. ~i
je cite ici cette affection, ce 11' est P!tl:l pour dOllllor ft sup)loser qu'ollo a enfin trouvé Chtl,l:l nOI:! oa,ux SOI1 remède
spécifique; celleH-ei Il 'ont, COlllllle tOlltes les autres lIlédi(j,ttionl:l, qu'un orret pallia.tif; mais mêllle (), ce titre elles
J'Ondellt de très bons Hon-jcos; leur olllploi il. génémloJllont
pOllr résultat do f,tiro disparaîtro Ips démH.l1g'eaisolll:! et
<lB procuror aux Illalades <ll1ehlllol:l interva\1ps do repos.
,Je suis sùr tlllO ccux qui voudront Olt l'ttire l'essai s'on
retourneront chez eux pleillelll nt satisfaits.
�147 6° L'he1-pès. Sur un fond roug'e et enflammé s'élèvont
des vésicules formant dos groupes isolés, remplies d'un
liquide transparent dont ln. dessication donne liou iL des
croûtes jaullâtres ou brun,ttl'es. La présence de cetto
éruption est incommode cL cl ivers degrés. On a distingué
pltUliours variétés d'herpès suivant le siège qu'il occupe
ou suivant la forme qu'il rovêt, ainsi: l'he1J?ès
facial, le
.,.
zona ou hmpès zoster etc. Ses causes COllnues sont les
maladies du foie, les scrofules, los arrêts de transpiratioll,
l'insallibrité du logement, la mauvaise nourriture ot l'irritation locale üe la peau. Ordinairement les affoctions
herpétiques sont héréditaires et très sujettes aux récidives; les personnes qui en souffrent devront s'en tenir
exactement aux proscriptions médicales si le traitement
doit avoir quelques chances de succès. L'herpès étant
très' fré(l uent, de nombreux ba,jgnenrs atteints de cette
maladie se rendont (jha.q ue année à Loëche dont les
eaux ont joué, autrefois comme anjourd'hui , un grand
rôle clans ce g'enre d'a11ections, ot effective mont ils 8U
obtiennent d'excellents résultats.
7° L'eczème est très fréquent chez les enfants comme
chez les adultes. Il se présonte sous une forme aigUë et
sous uno forme chronique; cette dernière soule nous illtérm;so ici. C'est une malacli des vIns opini<l,tres; olle
résiste souvent i'L tonte espèco de remèdes ou de traite1ll01ltS. rrantôt elle reste 10calis60, tantôt olle se rOl):1.1HI
snI' touLes les partios du corps. hile consisto dans 10
dévoloppemollt, soit de jJustules, soit de vésicnles, sur
uno snrüwn onflammée, hum ide ou recouvel'Le do sq li il III os ;
�148 -
un prurit intonso et des excorüLtions en sont sOUvAnt la
cOllsétllWllce. Elle n'est pas contagieuse; ses canses sont
moins l'hérédité qu'une disposition spéeinle provoquée
par certaines affections internes ou externos; pa.rmi cos
dernières on peut citer diverses irritations du derme, les
shtses veineuses ct surtout lUle innervation anormale de
la IJeau.
Les bains de IJoëche sont très efficaces contre cette
ma ladie. Dans anClillO itutre dorl11éttite je Il' en ai vu dos
rffpls plus Illarqnés que (htns l'eczème; on ponlTil,it presque
dire qu'ils ont ici lIne action spécifique. Si la guérison
n'ost pas complète l1.pl'ès une premièro cu l'O , 10 malade
est du llloins toujours soula,gé pour plusieurs ètnnéos et,
s'il y iL réci<livo, collo-ci cll<lera i'ttcilolllent ,L Ulle nouvolle,
application des mtux. 'routes les personnes qui viennent
cL Loëche pOUl' des cas ù' eczèmo s'en retournent satisfaites;
il, colles qui n'ont pas obtenu de résultat par un antre
traitoment, je rocoJllmanderais volontiers nos eaux comme
ôtant le meilleur rOlllède dont elles puissent faire usa.go.
Une euro pl'olollg'ée, l'application interne do l'eau, los
douches, los lotions, 10R fomentations sont souvont nécessni l'OS pour êtll18110r n110 réaction favorable ot uno guérison
défmitiyc de cotte a ffection . Quantité d'exOllll)los de bolles
cures lllB sont]' sMs onlllémoirc; la rolation d'un seul do
cos cas va suffiro:
Un Monsiou!' d'rllviron 50 ans vint êL Loëcho pour un
eezèmo général; il 011 éL,tit incommoùé au pojnt de se
voir clans l'obligation do chang'or de lingo trois l'o is pal'
jour à caUso de la sérosité qui suintait continuollement
�-
140 -
du dorlllo ot provùqlU1it, on so dossét;hant, UIlr. HOU ,"ello
irritfLtion de la pefLu. Uno délllfLngeaison intol1sP, des
dOllleurs vivos, des nuits Hans sommoil avaiont fini par
épuisor 10 malarle. Jo lui proscrivis dos bains tr()s courts
on mpport avec son état, j'instituai une cure d'l'an r.t
ordolLnai différentes dOllcl!rs; nu bout d'une quinzaine de
jours une forte poussée se lllOlttra. Dans le cas spécin 1
cette éruption n'out <l'importanco que l)ar les 1II0difit;iLtions qu' 0110 apporb aux fonctions cutanéos. POIll' COIllbattro ln. faiblesse généralo, 1\11'. X ... fit USttgo d'ullo
nourrituro peu abondante mais Codi flalltr; aprèH ellall1lO
bain, tLVaut de so mettre an lit, il prit nn vorre de vin
do Bordeaux qui lui procurfL un sOlllmeil répltmtour. La
cure se prolongea avoc UllO alllélioration croissante jnsqu',tu-dolà du cinquantièmo jonr; pemhtnt ce temps lIne
nouvelle pOllssée, il marche régulièro, so mallifesla. A. la
fin dll tl'aitcmellt, touto espèco do sllintemont imtit disparu, la peau fLvait repris SOll aspoct ot sos fOllctions
nOl'lna.los. On aurait pll croiro à ulle guérison définitive.
NéfltlllllOius, l'itl111ée suiyauto, Ill! lég'or oczème so 1'oprodlliHit aux oxtromitéH inférlPlll'cs; il suŒt d'llllC seconde
cure pOIll' le faire ,disparaîtro il. pen près ent ièrClllont.
8° L'u/'ti('aÏ1'e. Les cfll'uctèrcs diHtinctifs de l'oHe milladie sont. tlrs élevures circolU;critrs dr la poau, hlilllehrH
Oll rougcs, ftccolllpng'llées ao picotemonis on de démallgeaisolls, appamiSSl111t on dispttl'aiRsant HllbitClllCl1t SfilIS
bissol' do tmcos de desq uiLllmtioll. L'urticaire so mOIl trl'
que1quefoiH Sl1US s'ylllpi Omos pl'ocnrso1ll's; d'ltnt.res foiH,
ell0 ost précédéo d'U11 sont.iment d'oppression Olt do mèl-
�-
1GO -
lail:le. Tantôt elle reste limitée à'quelque pi1rtie du corps,
tantôt elle s'étend plus ou moins rapidement sur toute
sa surface. Un sentiment d6sagréable de brûlure ou de
lmlrit, qui porte le malade à se gratter involontitirement,
suit de près le développement des plaques ou pompJIllS.
Oes élévations, dont la largeur dépasse la baJuteur, sont
produites par une infiltration du corps papilli1ire; ellos
tranchent sur la couleur naturelle de la peau; pitr la
di minution de la malltdie elles deviennent moins cl IIros
et la démangeaison cesse peu ft, pen. Après lem disparition il reste souvent des excoriations produites par le
travail des ongles.
Les causes de l'urticaire sont internes ou oxternes.
Parmi les premières on peut cOlllpter les él1lOtions morales, l'usage de cOltains aliments, l'irritation du canal
intestinal, les troubles digestifs, les affections physiologiques ou pathologiques du système utérin chez la femme
et peut-être aussi qnelques altérations du sang. Il faut
rangor parmi les secondes, tous los irritants cutallés, l'il1lprossion subite du froid, et une disposition particulière
dne il, un état maladif de l'innervation. Lorsque l'lll'ticaim chronique ne cède pas aux moyens appropriés, les
eaux de Loëcho peu,vellt reudre d'éminents services (btlls
coi,to lIlil ladie dont les recJlUtes sont fréquentes, I:loit Olt
610igna,ut les CltllSeS ùlternes, soit en agissant directement sur la surface cutanée.
b) Ulcèl'l'S
pt
malculies ri es os.
lIes ulcèros, suites onlinaires de lésions diroctes, cl' é-
rl1lïtions cutrtnées, de phlébite, do varices etc. sont ou
�-
lf)l -
limités à la pean elle-môme, on pénètrent plus profondément; à cette dernière catégorie n,ppa,rtient p. ex. l'ulcère
atonique du pied. Dil,l1S un cn,s conllne dans l'autre, ces
affections sont tonjours sensiblement améliorées 011 même
gnéries par l'usH,g'e de nos thermes, lorsq II 'elles sont. sons la
dépmHlance d'unc maladie pOUl' laquelle ils sont in<liqués.
Par l'action détersive des eaux, ces ulcères sont nettoyés,
leurs bords indurés sont ramollis et dissous; la douce
chaleur du liquide diminue la douleur, provoque les graIl ulations et stimule tout le système rel)roductif. JJes
surfaces ulcérées doivent être recouvertes en dehors des
heures dtl bain de compresses imbibées d'eau minérale
dont on empêche l'évaporation en les enveloppant d'uue
toile cirée. Par un tomps froid ou humide los malades
doivont ga,rder la chambre; une température modérée,
l'abri du contact de l'aü', la tranqnillité et la propreté
dans les objets de pansement contrihllent beaucoup à la
gnérisOll.
LOF; personnes attointes d'ulcères scrofuleux, arthlitiquos etc. qui ont résisté à l'n,ction des remMes ordillaü'es se trouveront hien de l'application clef; eaux de
LoMne. On peut en dire autant de celles qui présentent
(los ulcèms, des fis1.llles consécutives aux maladie du
sy8tème osseux, telles que les tuhercules ou la nécrose
des os; les séquestres, s'il en existe, seront mobilisés de
lIlanière n. en faciliter l'extraction ou la sortie spontanée.
Enfin 110R eaux sont très ftvalltageuses clans les ulcères
atoniques qlli ne dépendent pas d'nne caURe interne mais
hien plutôt d'ull rolâchement ou d'une faiblesse locale,
�-
152 -
ce qui est assez souvent le cas chez les personnes âgées
et chez les jeunes gens.
On voit chaque année un grand nombre de malades
arriver chez nous pour toutes ces affections et ils s'en
trouvent généralement bien. Ilue me serait pas difficile
de rapporter quantité d'exemples de guérison d'ulcères et
de fistules cutanées par l'emploi de nos thermes.
�-
153 -
APPENDICE.
CURE DE PETIT-LAIT,
Les cures de petit-lait sont un moyen qui n'est pas à
dédaigner dans le tn"1itement d'un grand nombre d'affections. Leur usag'e a été introduit à Loëche depuis plusieurs
années.
L'emploi du petit-lait peut très bien se combiner avec
la cure de bains. En dehors des malades qui se rendent
annuellement dans nos contrées pour profiter des eaux
thermales, il offre une précieuse ressource aux personnes
auxquelles il a été spécialement ordonné, ainsi qu'à celles
qui veulent faire un simple chang'ement d'air et de rég'ime.
Le petit-lait n'est que la portion aqueuso ou 10 résidu
du lait après qu'on eu a séparé la partie caséeuse et la
substance grasse. TI est composé d'eau, de sucre de htit
et de quelques sels. Sa couleur est d'un jaune verdtLtre;
il est quelquefois blanch,ître et trouble, lorsque la caséine
n'a pas été entièrement précipitée. Son g'Oftt un peu fade
et doucereux est analogue jusqu'à un certain point iL
celui du lait lui-même. Déjà Hippocrate avait vanté ses
propriétés dépuratives et fortifiantes . Son action s'exerce
particulièrement sur le canal inte~al;
il est surtout
applicable clans les affections de la poitrine, du foie, des
reins, de la vessie, de l'uLérus, de la peau, et en général
dans toutes les maladies qui réclament un traitement
adoucissant, résolutif et légèrement tonique.
On l'emploie g'énéralement à la dose d'un à six verres
par jour.
�-
154 -
RÈGLEMENT
de l'adm'tnistmtion et de la police des eaux
A LOËCIJE-LES-UAINS.
ljE CONSEIL D'ÉTAT
DU CAN'rON DU VALAIS
A JlR.kJ'E:
Al{'rlCLE 1or. La sLll'Yeillal1Cü dos oaux 01. la police
dOH bains sout confiées cL lin inHIJOcteul' nOlUmé pal' le COHseil d'Etat. Ses fonctions COllllllencent le l or Jnin et fini, 'sent 10 1.') Septembre.
AitT. 2. L'inspectenr veille Imrticulierolllent à la conHorvation 01. Ù un amonagell1oll t COll vonablo des soul'ces.
ART. H. Il surveille la b01ll1C teHue des ôtablü,semonts
do bains ot de toutes los partios dostinéoH ft l'administration dos oaux; il sig'aale au bosoin aux propriétai l'OS
les réparations et amoliolë1,tions rOCOJIDILOS indù;ponsables
et mg'oJltos.
An'I'. 4-. Il réunit chaqno allnée, ,t.U commoncemont
do ln, saison, les médocills des eaux pour ontendro lrlu's
ohsel'vations pt pOlll' }JI'olldre les JlIOHUl'eS sanitai l'OS j ug'ées
t1<lCOSStti l'os.
Awl'. fL Tl prond dnH 1Il0HUf'OS convenablos ponl' q ll 'iJ
Il'y ait ja"lIuiH oncomhremont dans le8 piscinoH.
AHl'. (J. Los établiHHolllOllts do Imins seront roglllièl'Olllont 011 VortH do !') h [0 houres du matin 01. de 2 iL 5
heures dlll'lojl'.
�-
lf)f) -
ART. 7. Il est défendu h tout baigneur d'entrer dans
les piscines, où l'on se baig'ne en commun, sans être porteur d'une carte d'entrée délivrée par un médecin des
eaux.
]~e
prix de la carte d'entrée est fixé fi, un frallc.
AR'r. 8. 'rout dég'êtt commis dans le illfLtériel des,6ütblissements de bfLins sera mis h la charge des personnes
(1 ui l'auront occasionné.
ART. 9. L'Inspecteur peut renvoyer d'une piscine
toute personne qui aurait llutllqué à hL prescription melltionnée à l' fLrt. 7.
ART. 10. Il peut égrLlement, sans préjudice des amendes fixées plus bas, faire sortir des bains COlllllluns tonto
perSOllne qui, pal' de::! proVos déshonnêtes, par des procédés incollvenants, des cris ou des vociférations, des
chants obscènes, ou en jetê"tnt de l'eau, aurait provoqué
des plaintes légitimes de la part des autres bfLigneurs.
AH,'I'. Il. Il prononce sur les cOlltestations qui POllvont s'élever ontre les lJaignolll's et les gens de fJervjce,
en co qui concerno l'administration dos oaux.
AR'r. 12. L'InSl}ectour' efJt pareillement chargé de la
surveillance générale do tout co qui concerne 10 transport
des voyageurs ot le servico des g'nides.
AHT. 13. 11 veille, de concort avoc l'autorité mllnicipaJo, à l'exécution, des mesures de l)olice ]ocale, CH ce
qui concerne IfL police des étrang'ers, la réprossion de la
mendicité, la propreté et la bonne tenue clos ahords des
établissements de bains, des promenades, des chemins et
�-
156 -
des places publiques; il dispose ncet effet des gendarmes
de station à Loèche.
ART. 14. Toute contravention aux dispo·sitions qui
précèdent sera, selon la gravité du cas, punie d'uue
amende qui pourra être portée de 2 fI. jusqu'à 15 l'l'.,
all profit de la caisse des pauvres.
ART. 15. Les plaintes et les réclamations sur les contnLVentiollS an règlement sont adressées iL l'Inspecteur
qui prononce sommairement tant snr les amendes encourue!:) que sur les indemnités et restitutions auxquelles les
contrevenants peuvent donner lieu. Ces valeurs seront
versées entre ses mains.
An,T. 1 G. En sa quaHté de représentant du Gouvel'llement, l'Inspecteur est, iLVec M. le curé des bains,
membre effectif de la coml?ission des panvres de tou!:)
pays qui se rendent iL IJoèche pour y prendre les eaux.
ART. 17 . L'Ir,spectellr arrête, avec les autres mellll m~s
de la commission, qui sont nommés chaque ~m1l6e
parmi les bètigneurs étrangers les -plus llotables, la 1'6padition des secours et veille à lûlll' application. II vérifie ht comptabjlité de la ca.isse dos pauvres et transmot
le double des comptes au Drpartement (le l'Intérieur.
ÀH,T. 18. L'InspecteUl' adresse itussi à la fin de chaque année au Délmrtement de l'In1.6rieur, avec le compterendu de SOli administration, uu l'apport SUl' la tellue et
la marehe des étahlissements thermaux. Il sig'naIe dans
ce rapport les abus à réforlIler, los améliora,tiolls à j 11troduiro dans l'organisatiol1 et l'administration des bains
dans l'intérêt des malades et de l'ordre public.
�157 -
-
Donné en COllseild'Etat, à Sion, le 5 Décembre 18G4,
pour ôtre affiché dalls les établissements de bains et les
hôtels et pensiolls à ]joèche-los-Baills.
Le Président du Conseil cl' Etat,
Cli.-La.
DE BONS.
Le Secrétaire d'Etat,
E.
BARBERINI.
oom!<><:--'- -
---0<0
�-
1GB -
BÈGLE~.INT
l Jo ur les baignett1's paum'es de l'hôpital de Loëche-
les-Bains.
I/hôpital des baig'neurs pauvres de
LOëclle-los-Bains est destiné il, donner l'hospitalité et les
soins nécossaires aux pauvres do tout pays ot do touto
confession qui, n'étant pas secourus par d'autros établissOlllents do bionfaisance, y SOllt envoyés pour [ai L'O usage
dos eaux minéralos. L'admission a liou depuis 10 luI' juill
jusqu'au 31 Mut.
AR')'. 2. A son ontréo il, l'hôpital, chaque malade indigent doit IH'ésentol' los papi ors suivants:
a) Un certificat do pau vreté déliVl'p. pal' Jes proposés
do la commune do son lieu nlttal ou de son domicile, légalisé et portant la dato de l'annéo courante;
b) Un certificat do bonne conduite ou une rocommandation du curé de la IJaroi,'se J'Ospoctivo;
c) Uuo ordonnanco cl 'un médecin prescrivallt l 'wmgo
des eaux do I.Joëcho.
Chaquo malade pauvro doi L, iL son arri vée, présentor
sos papiors 111'lin des mombros effectifs de la commission,
à M. le curé do J.JOOc1lO-los-BaÎns ou èt M. l'inspoctour
des bains, ot ommite so fn,iro visitor par le médecin des
pauvros. Au vu do co rapport, lit commi1:!1:!ion prononco
sm l'admission .
AR'l'WLE ] cr .
Awl'. 3. CJJaquo baignour pauvro paio iL l'Mpital
�80 centimes par
159 -
ot dépose dans co but la S01l1111P de
20 francs lors de son entréo. Il roçoit do l'hôpital la,
ponsion, le ]Og0111011t, les bains, les manteaux do lmins,
leB soins médicltux et los Illédicaments pOlldant ]a dnrée
do la curo. IJes fOlll'llitnl'es non comprises dans l'onlilH11re de la pcmsion, telles qun vin, café, OLC., et le blallchisBage sont payés en sns par le baignenr IH1nvre. Celnici doit faire les frais Je son voyage; il doit être muni lm
moins de doux hOl1nos chrmises et de deux ptûres de bas.
A]~T
. 4. .A] 'heure fixée, les baigncUl'R pauvres doi VOllt
He présenter il, la visite dll médecin et sont tenus de se
conrormer exactemont ft ses ordonnances pOUl.' tout ce gni
concerne ]es bains, les lllé<1ief1mcnts et les soins médicaux.
ART. 5. Uhi1cun d'eux doit a.llX membres de la, commis. ion et aux révérentcs SO'Ul'S religieuses on aux économes J'espect et obéissance ponctuelle; ils lcur doivent
aide et assistance toutes les fois qu'ils en sont reg nis.
ART. G. Il est défondu ,), tout baigneur roçll il, l'Mpital do demander l' aUlllÔne soit dans les mes, soit dans
les maiRons, ainsi que do fréquenter les pintes, les caféH
et les auberges, ou do se procurer dos alimonts au dehorH.
ART. 7. Les pallvros doivont so rendre ,I, l'établis 0ment de ba.ins qui leur est assigné il, 5 heures du lIlatin
et à. 3 heures de l'après-midi; dans les b,Lins, ils sont
soumis iL une sévèro obsorvation ùu règloment.
AUHsitôt apl'è. 10 bt1Ïn, les malades se rondront 11.n lit.
Clmclill paraîtra régulièroment il, 11 heuros aVl1nt miùi
ot ,t Ghellros du soir au réfectoiro pour los ropas.
L'houro do la l'ontrée est -fixéo iL 8 houres ot demie
j01ll',
�-
160 -
du soir; dès ce mOlllent, le baigneur ne doit plus s'tiloig'ner
sans permission.
ART. 8. Les baigneurs pauvres doivent éviter soig'neuselllent tout ce qui peut causer du dommage, du désordre,
de la malpropreté, ou blesser la moralité dans l'hôpital
et aux bains; il leur est notamment défendu d'entrer
dans les vestiaires pendant qne quelqu'un s'y habille ou
s' y déshabille; de provoquer, soit à la maison, soit
aux bains, des discussions religieuses ou politiques; de
tenir des propos offensants, de chanter des chansons obscènes, ou de commettre des indécences. - Il est défendu,
aux bains, de faire jaillir l'eau sur les voisins, de cracher
dans les bassins ou contre les parois; de fumer soit dans
les dortoirs, soit aux bains; de se coucher dans son lit
habillé ou sans enlever ses souliers; de faire du bruit.
ART. 9. Chaque baigneur pauvre est tenu de soigner
le ltumteau et les draps de bains, et de les rendre en bon
état à sa sortie; de tenir ses habillements propres, afin de
paraître toujours vêtu convenablement.
ART. 10. Selon leur nature et les circonstances, les
plaiutes doivent être adressées ou à la supérieure, ou à
l'inspecteur des bains, ou au médecin.
Toute lllfraction au présent règlement est punie par
la commission; celle-ci peut même prononcer l'exclusion
do l'hôpital et des bains.
IJOêche, Janvier 1869.
Suivent les signatures.
�-
161 -
T;;u-if l)o u.- les bains .le Loëclte.
 . BAINS j)E SOCIÉTÉ.
Chaque perso11ne paie par jour:
Fr. Cent.
Ân Grand bain ..... ... . . . . ..... "
Au b,tin Werm .. . . .. . ..... ... l,GO à
des Alpes .... .. .. ... ... 1, {)û ft
sons la rrerrasse . .. ... . .
f-lt-Laurent ou valaisan . .... 0,80 ;1,
.. . ... .. .. ... . . .
B.
2
2
2
" 80
1 20
" 50
BArNR PARTICULIERS.
On ])aio par jour et par personne :
Un carré pour une personne. . . . . . . . . . . . . 4
deux 11, quatre person11es . . . . . . 3
cinq à six personnes ... ..... 2 50
D. DOUCJJlGs.
Po n]" clllLque quart d'heure . . . . .
') ;)0
lJes fractions c01llptent pour un quart d'lHl ure.
DfSrOST'I'fONS
(Ji΃HAL]
~ Fl .
cartes pour bains ct douches doivont êtro delllt11ldées aux diroctonrs rosllOctifs.
,JIISqll'ft restitution dos cartes, la cure n'ost pas COl1SÎdéréo COlllme terminée.
1.J08
II
•
�-
1G2 -
TARIF
pOU1' les guides et les chevaux des bains de Loëche.
IJE CONSEIL D'ÉTAT
DU CANTO'l' DU V ALli. T8
En e.r:écution de l'article 2,7 rie la loi S/lI' le service du transport dcs
t'oyageU1'8 81/'1' les 'routes laté1'al('s ri!! canton,
ARRÈTE:
Le tarif pour le transport des voyag-eurs et de leurs
hagng'es par la, société des gnides de LOëche-[ü,':;-Hai118
ost fixé com me suit :
1° Tarif pour un guide et son cheval.
Course des bains il, Kandersteg . , . . . .
au lieu dit Zlim Stock . . .
1\ Bcll warenbach . . . . . .
au lieu dit Zur Daube. . . . . . ..
au TOlTellthorn .
')
au GuggC'rhnbel . . . ... ... .
IIo l'm"'i fJJOur les porteurs de bagages et de
J)
J)
.. . ...
J)
COl1n~o
chaises ct jJo1'telws.
des bnlns fi, Kanderstcg, IJlll' porteur .
1\ Stock ...... . .. .
à SclllVêLrellbach ... .. .
au liou dit Zllr Dallbe . .
all piod de la Gemmi . .
à Sierr . . . . . .. . •
11, ln Souste . . . . . . . . . .
au col de 'fonent . . . . . .
J)
.......
•
.
11
G
5
4
3
' J)
))
G
6
J)
!.
15
10
7
J)
; 0/(
20
!t'I'.
J)
J)
[<'J',
...
6
4
6
�-
IG3 -
Le commissaire perçoit 20 centimes pour CllltqUC porteur et 40 centimes pOUl' chaque chev'Ll.
La société des g'uides prélève 50 centimes petr clutiso
Ù, portour.
Le cOlll1nissetire fnit de pIns, pour l'entretion de la
route de la Gelllmi, !lue retenue de fr. 2. GO pour les
tourses des bains h Kamlersteg prévues au premier paragTetphe.
Pour Jes courses ft cheval dont le tarif dépasse 5 l'l'.,
la retenue pOUl' l'elltretien des chelllius est fixée ft 1 fr .
POUl' tontes les courses i:lllécialement énullléréoi:l, il
ne pourra rien être exigé pour ]e retour eu sus des taxes
fixées par le tarif.
spéciS'il he fait d'autres coun;es ,\ cheval quo ~eJ1s
fiées pIns haut, rUes seront pit)ées h raison de 10 ft' . et
célles des porteurs ù rai:,wll de 51'1'. la journée pour aller
et autant pour le retour.
Donné en Conseil d'Jj;tat, il, Sion, le 8 Juin 18G7.
Le Président d'tt Conseil d'É'trtt,
A. ÂLLE'l'.
Le Secrétaire cl' É'lat,
E.
BAIUlElUNl.
... ~
. .,~-
SOCltTIt
------1
01&
SCIENCES MéDICALESJ
-
Ot VICHY
........ _.
.
•
~d
~
��TABLE DES lVIA1TÜmES.
l'ages.
Avant-propos.
PHElUIÈHE PAltTIE.
Topographie
.....
Historiquc. . . . . .
Vojes de commuJlicn,tion .
Les SOlU'ces . . . . . . .
l/en,ll thermalo . . . . .
a) Propriétés physiques .
h) Plopr'iélés chimiques,
Etn blissolllents des bai 11S. •
Hôtols . . . . . . . . . .
Insl)Octeur des haillf:l, scrvice postal, télég-rf1phe,
omnibuf:l otc.
Promenades. . . . . . . . . . .
Excursions . . . . . . . . . . . .
1.
3.
AU GLA('11Œ Dg LA DAIJi\
3.
AU GUUCtEHlIU13EL .
A L'ALPE DE PEUŒLlŒWI'TI<:
1
3
23
32
05
~5
3G
40
44
46
47
49
49
52
. . .
53
55
Phénomènes llatLuels. . . . . .
59
LL AU rl'ORIU~1nN.
DEUX1ÈME PARTIE.
Application médicale des caux do Ijoëcho
J!Jff'ets physiolofJiqttes . . . . . . . .
65
G5
�-
l GG -
1ja poussée . . . . . .
lJ[ode cl'aclministmtion .
Usage interne
Usage externe . . . . .
Bains . . . . . . . .
DOltches; bil,ins-doll(jhes .
Donche inclépendn,nte. . .
Bai ns locaux; bains de siège .
Bains-ventouses .
Inj ections . .
Ijotiol1s . . . . .
Fomentations . .
Préparation h la cure.
Précoptes hygiéniques iL l'ns,tg'c dos haigneurs
Règlcs ,L suivro avant, pcndmlt et après le bain .
Accidents de la cure .
Traitement consécutif . . . . . . . . . . ..
Contre-indications . . . . . . . . . . . . "
Emploi spécial des ca Il;); dans les diverses nut/cuties
Chlo rose, anémie . . .
Scrofules ou écrouel1es .
Go utte, arthritis . .
H.hl1Jllatisme . . . .
Oaclwxio mercurielle
Syphili.' larvée . . .
Dl'onchite chroniqne .
rruhel'cu lose . . . . .
Gas1.mlgie ct catnl'l'ho do l'esloll1ilc
P1Igos.
72
79
79
82
82
87
91
91
02
02
9 il
03
91
U7
un
102
104.
l 07
108
108
1 11
1 14
I lG
1 19
121
123
125
128
�-
107 -
Hémorrhoïdes, rngorgemel1ts, tUlllOurS ctindll1'il,tio ilS
de l'abdomen . . . . . . . . . .
129
Anomalies menstruelles . . . . . .
132
Ilypochondrie, hystérie et névralgies
135
Pa.ralysies. . . . . . , . , . . . ,
139
Contntctures 1lluscu]aü'es ct l'oidrllrtles arLiculations 142
Maladies de la pertu . . . . .
143
a) Dermatoses chroniques .
144
1. L'ichthyose. .
144
2, Le pityriasiH .
145
3. Le psoriasis
145
145
4. L'él'ytlÏpèle .
5. Ijû prlU'ig'o ,
146
6, L'horpès , .
147
7, L'eczèmc, ,
," 147
8. L'urticaire .
11\)
b) Ulcères et m,Lladies ùes os
150
APPENDICE,
Cure de petit-lait. , , . . . . . .
1:)3
Règloillent d'admiuisLmtion et do police
154
Règ'lelllollt du baill clOH pauvres. . . . .
1 58
Tarif pOlU' los bitins do Loo(jho . . . . .
161
Tarif pOUl' los guidos et los chovaux des bains do
Ijoëche, , , , , , , , . , , , , , , • , . ,ICi 2
��B.M. DE VICHY
1111111 1111111111111\1\111111\1\ 11\11 \\111 \\111 \1111 11111111
3585120044
��
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Title
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Le Thermalisme
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Loèche-les-Bains (Suisse)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Brunner, Adolphe
Title
A name given to the resource
Loèche-les-Bains, canton du Valais (Suisse) : ses eaux thermales et ses environs
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Schuler
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1871
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) TH 615.853 LOE
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Crénothérapie – Suisse – Loèche-les-Bains -- 19e siècle
Cures thermales – Suisse – Loèche-les-Bains -- 19e siècle
Loèche-les-Bains (Suisse) -- Guides touristiques et de visite -- 19e siècle
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
167 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
3ème édition. Demi-reliure. Dédicace manuscrite illisible sur page de garde
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Loeche_les_bains_ses_eaux_thermales_358512
Relation
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Crénothérapie – Suisse – Loèche-les-Bains -- 19e siècle
Cures thermales – Suisse – Loèche-les-Bains -- 19e siècle
Loèche-les-Bains (Suisse) -- Guides touristiques et de visite -- 19e siècle
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/23/54825/Epilobium_lanceolatum_MTBRIS0503.jpg
2b008bdd21991a3bce9d32b64c7254bd
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Title
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Herbier Camille Méhier
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Cette collection a été constituée entre 1880 et 1905 . Elle comporte des des spécimens de la Loire, des Alpes et de la région méditerranéenne. <br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/herbiersuniversitaires/herbiercamillem--hier">En savoir plus sur la collection Camille Méhier</a>
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A static visual representation. Examples include paintings, drawings, graphic designs, plans and maps. Recommended best practice is to assign the type Text to images of textual materials.
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Title
A name given to the resource
Epilobium lanceolatum (Onagraceae)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Hb A. Le Grand
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Le Grand
Legrand
Source
A related resource from which the described resource is derived
Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
2 9 1871
1871
Type
The nature or genre of the resource
still image
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
Epilobium_lanceolatum_MTBRIS0503
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Violay, Loire, France
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
A related resource
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-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/23/54950/Crataegus_oxyacantha_MTBRIS0627.jpg
24327bfb6557c589f95e04cdb6e0d9f4
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Herbier Camille Méhier
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes/Ammi_majus_MTBRIS0830.jpg
Description
An account of the resource
Cette collection a été constituée entre 1880 et 1905 . Elle comporte des des spécimens de la Loire, des Alpes et de la région méditerranéenne. <br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/herbiersuniversitaires/herbiercamillem--hier">En savoir plus sur la collection Camille Méhier</a>
Still Image
A static visual representation. Examples include paintings, drawings, graphic designs, plans and maps. Recommended best practice is to assign the type Text to images of textual materials.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Crataegus oxyacantha (Rosaceae)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Hb N. Roux
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Boullu
Boullu
Source
A related resource from which the described resource is derived
Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
29 6 1871
1871
Type
The nature or genre of the resource
still image
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
Crataegus_oxyacantha_MTBRIS0627
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rhône, France
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/23/54950/Crataegus_oxyacantha_MTBRIS0627.jpg
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/23/55518/Lactuca_ramosissima_MTBRIS1194.jpg
de5f66c5368752a26e4c5b7c988e3544
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Herbier Camille Méhier
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes/Ammi_majus_MTBRIS0830.jpg
Description
An account of the resource
Cette collection a été constituée entre 1880 et 1905 . Elle comporte des des spécimens de la Loire, des Alpes et de la région méditerranéenne. <br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/herbiersuniversitaires/herbiercamillem--hier">En savoir plus sur la collection Camille Méhier</a>
Still Image
A static visual representation. Examples include paintings, drawings, graphic designs, plans and maps. Recommended best practice is to assign the type Text to images of textual materials.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Lactuca ramosissima (Asteraceae)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Hb A. Reynier
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Reynier
Reynier
Source
A related resource from which the described resource is derived
Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
7 1871
1871
Type
The nature or genre of the resource
still image
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
Lactuca_ramosissima_MTBRIS1194
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Marseille, Bouches-du-Rhône, France
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/23/55518/Lactuca_ramosissima_MTBRIS1194.jpg