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3a5f3ef7fbe56213aae4314161c28529
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Herbier Camille Méhier
Relation
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Description
An account of the resource
Cette collection a été constituée entre 1880 et 1905 . Elle comporte des des spécimens de la Loire, des Alpes et de la région méditerranéenne. <br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/herbiersuniversitaires/herbiercamillem--hier">En savoir plus sur la collection Camille Méhier</a>
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A static visual representation. Examples include paintings, drawings, graphic designs, plans and maps. Recommended best practice is to assign the type Text to images of textual materials.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vulpia geniculata (Poaceae)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Choulette
Choulette
Source
A related resource from which the described resource is derived
Herbiers universitaires de Clermont-Ferrand
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
5 1854
1854
Type
The nature or genre of the resource
still image
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
image/jpeg
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
Vulpia_geniculata_MTBRIS2312
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Algérie
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
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vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/23/56635/Vulpia_geniculata_MTBRIS2312.jpg
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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26628/BCU_Le_guide_de_l_etranger_a_Vichy_114941.pdf
23422d86d26cac794d43cf04acedef70
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Text
LE
GUIDE DE L'ÉTRANGER
A
VICHY,
VICIIY
1I~'OlUE
J<.'l VITTOIIESUUI::.
\UX AI.ENTOUIIS. -
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OESCIlII'TION
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�A. M. STRAUSS ,
Illl\t;CTllun I1ll S 0 ,\ LS ,\ LA COUlI.
Hccevez) mon chel'
' TUAUSS)
la dédicace de c
p tit
olum qui n'a qu'une seule prétention:
celle de vou rappeler un pays qui vous doit en
grand partie sa réputation européenne.
Voir'(' ami sinc('rr cl, dPvoue,
E 1111;
VIchy, Li
1l~
18tH .
BAJ)OCIE
~
��L'AVENIR DE VICHY .
Nous abordons une gravo question, un sUjet cnlouré
do périls el d'ccu 'ils i car nous dc\'rons cilcr des nom
lH'opres 1 signaicl' des abu1', froisser peul-êlre des in·lerêts particuliers: Ioule choses qui ont la fibre eDsibic ('L la rancune ollngereuse. Mais nous sommes personnellemenL (JO dehors de co dl'boL; nous voulon l't
nous n pouvons vouloir quo 10 bien général, 10 progl'ès,
des améliorations pro(]lflblcs à crux qui (l'équcn~t
cOlllmo Il ceux qui cxploitent Vichy, ct la pensée qui
nou inspire nou cnira ùe bouclier.
Vichy, comme ôlablisscment thel'mal, no dote (jUL'
d'hicl', Lson histoire c prut fair Cil ùeux mol.
n group d mui ons JO:)) con truitcs, un couvent
'Ih.lrldonné ,une 6glise sans cal'Il'( rc, deux ou trois
SOUIC
Il u ou poinl fréqucult1r' 1 quclques déhris rap·
r,clflnl que 1 . Gaule funnt conCJui'c ,un commene •
1
�-8-
et les galons durés ne sont pas non plus hors de prix,
et nous pensons qu'ils seraient parfaitement sur la tête,
aux mllins el SUi' les épaules des garçons de service, aux·
quels nous reprocherons 1 pendant que nous y sommes,
les surprises qu'ils font parfois aux voyageurs, en leur
offrllnl <lc l'eau pour la barbe, uo coup de brosse et
l'expression déplacée d'un élernel attachement. Il y a
Iles gens, nous en con naissons beaucoup, qui ne peuvent s'habituer fi voir des camarades dans les per onnes
qui bn sinent les iiI , Cl nous ne saurions trop conseiller 11 ceux que cela l'('gan]c, dc s'entou rer, aulan!
que possiblr, de serviteurs birn dressés , réservés et
poli,
(Ju'on ne s'y trompe pa ,Cl'S observations, qui peuwnt !>('l1Ihl('r puérilC's, sont au .fond forl sérieuses, et
i 1'011 d '\ail jall1iti· y reméùier, le plus tôt seraiL le
mÎC'ux.
D'a ulre pa, t, illl poinl de vue déS plai il' ,le rives
d(' rAllirl' sont superh es, I('s bord du ichon sont ador.,hlC' ; lIloi (. l'ennui naquil un Jour de l'uniformité, Il
Et quoi de plus uniforme, \1 plus 1Il01111tone et pnr con('quent dt plu NllllI)C'UX quo 10 'ichon ct l'Allie,',
qua nd ils dohelll M'III' YOU 0 cuper rl vous distrail' ,
11 Y a bien encore • IIOUS 11(' l'ignorons pas, les concerls
<'1 l' hais; IllnJ · " jourso llt long>; 1 t P ndant le jour
Il n') a ri Il.
J ~ n AllUlllnf:lH' 1 i, Bado, P'''' cxem[/le, C'c&l ùi!Pr nl.
L . matin, di, · l'aub\' ,fI "IIl'IIrc ou 1(" huveurs ù'cau
, ,,"cII lenl, dix lIlusiri('n<; "inslnlllllV dan un kiosqu '
qui r,lÎl fneo à 1[1 grn'Hh' grille. cl iiI, PCII(],ll1l ùoux
h(' 11'(' , il jouent tlt! YlIlph ni qU'OH é· ul' (l\'CC r'
1
�-9vissel1)ent. On boit, on se promène) on cause, le temps
fnit, on vit d'une existence Douvelle, car nulle part on
n'entend de Iii musique le malin; ct pl'ise ainsi elle a
une saveur particulière, une poé io qui semble plus
douce, un air ùe fête qu'elle perd aux premiers rayons
du soleil.
Dirons-nous cc que l'on fait il Vichy 7 On y boit le malin comme le soir, on se promène, on caus(', on s'ennuie, ni plus ni moins qu'on le pourrait faire dans
o'importe quelle sous-préfecture abandonnée qui po ' sèderait une source d'cau minérale ct un jardin ouvert ntous venants. On dort sous les arbres du Parc;
on joue aux palots dans les allées des Célestins, on fail
la fortune de l'homme {\ la chaise, - veste hleu(' • - et
on cons~lt
tristement l'almanach, pour savoir au juste
pendnnt combien de temps on se divertira cIe la sorto.
On pourra nous répondre que nos couleurs son t
fnussrs à rorce d'ôtre ombres, mais cela ne changera
rien à la situation, ct les choses restant ce qu'cil s sonl,
les hÔtcls qui devraient être eomplcts du 15 mai au Il)
eplcmhrr, r steront vide , 16las 1 ct plus tnrcl el
plu tôt,
Au contraire,i nOliS entrons dnns la voie du proRrè ,si nous rénli ons ql1rlqucs améliorntions très-simpies, si nOll savone; appeler cl retenir le ;")ublie, l'appoler par la publicité rL 1 retenir CTa lui olfr'nnl des distJ'nctions qui no soient pas puremont pa torales , nous
<lurons nlleint notre oul: la frunce po sèdera un 61ablissrment thermal di~no
d'clio, ct Vichy prelll]rn un
splrndicl! OlspccL, do fiI'res nllurrs, ('1 une imporl<tnce
prolnblclll nt ou lcs~u
do Ioules le' prévision
�-
10 -
Parmi les améliorations que nous avons en VUf', il en
('st une qui vieot f'O première ligne. Nous voulolls pa;r1er de J'organisation d'un corps de musiciens destiné à
jouer dans le Parc.
Nous nous souvenons qu',à Bade, à Aix el dans tous les
établissements thermaux de quelque valeul", après la
musique du matin. il ya encore la musique de l'aprèsmidi 1 sans préjudice, bien entendu, des concerls et des
haIs de nuit. Tous les jours, à deux heures, une musique militaire se place devant la maison de conversation.
Elle joue, on a l'rive , on se presse, et l'on applaudit avec
fureur. C'étall de même à Dieppe, il ya un an, lors du
voyage ùe l'empereur. La musique du régiment des
Guides attirait cbaque soir Ulle foule immense, onthousiasLe, émerveillée! Et nous eûmes un jour la fortune
de nous trouver dans un groupe compact, pl'ès du Ministre de l'Intérieur, qui écoutait comme un simple
mortel: Mm- de Persigny applaudissant avec le brio
d'une comtesse qui a fait le sacrifice de ses gants.
Ces matinées musicales, hâlons-nous de le dire, n'erup~chniet
personne d'(Jller aux concerts du salon, où
l'on trouvait une musique dilYérente, de bons chanteurs
ct des ctllltairices aimées. Cc sont là d'excellents exempIes, de louables coutumes, qu'on nesaul'aillrop adopter, el nous estimons que cela no serait ni difficile, ni
onéreux.
En eflet, Vichy est un établissement considérable,
que l'Cldministration doit et veul certainement protéger;
et, à défaut d'un orchestre payé par la ville, nous pensons qu'on pourrait obtonir du ministre de lu guerr'o 1"
musique d'un dC's rrgirnel1lS stationnés daos la division .
�-11-
- La saison dure trois mois : trois musiques - deux
seraient successi vement appelées; elles feraient le service à tour de rôle,
et de telle manière quo chaque régiment ne serait privé
de sa nusique que pendant un mois, ce qui est peu de
chose, surlout si nous considérons Ilu'il s'agit rie l'avenir , de la forlune d'une ville française, du bien-être el
des plaisirs de quinze ou Tingt mille personnes qui accourellt de Lous les points de l'Europe, et parmi lesquelles on compte toujoul's un nombre relativement
considérable d'officiers et d'illustrations mililaires,
Maintenant, est-il vrai, comme on l'allirme pal'tout ,
que la maison de conversation, la rotonde, - un vilain
nom, - est trop petite; qu'on s'y écrase, qu'on y
étouffe, pour peu qu'il y ait du monde, et que le dimanche, les étrangers n'y vont plus? Ils frémissent, dit·
on, 0 la seule pensée d'cntrel' dans la fournaise et de
' ubir les manières badines, cavalières, bruyantes et
grotcsques qui distinguent la société des jours fériés.
Ont-ils tort 7 ont·ils l'aison ? li ne nous appartient pas
de le dire, Nous ne jugeons pas, nùus exposons les
faits, et nouS saurons rester SUI' ce lerrain, Bref,
le public élégant s'abstient le dimanche df3 paraître au
salou; c'est un fait connu, f,\cheux, regrettable, el auquel il importe de chercher un remède,
Ce remède, le voici.
Couvrez la pièce d'rau du pnrc , - le dimanche seulemont i - élevez un pavillon pour l'orchestre, éclairez
I('s allées, dispersez quelques centaines de lanternes
multicolores dans les ar'bres, n'admelt('z que le public
payant, ne tolérez aucune inconvenance, el faites danser au milieu des fleur, sous un ciel plcin d'étoiles!
à Clermont et une à Moulins, -
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12-
Les grandes dames ne danseront pas. Bah! qui sait?
Il ne faut jurer ùe rien. Dans tous les cas, eltes voudront voir el entend re, et elles auront raison, car les
plus austères peuvent aimer sans honte le spectacle des
nobles plaisirs d'une bello jeuness e, la musique de
Strauss, les diamants célestes ct les refrains du feuillage.
Celte question résolue, nous voudrions oncore qu'ou
orgrnisi\t des promenades à Randan et ailleurs. Un jouI
par semaine, le mardi, par exemple, la musique serait
dirigée vers un but convenu, où, après un repas cuam ·
pétrc, on pourrait danser , cuante!' ct s'éballl'e autrement qu'on le faiL, l'hiver, dans les salons de Paris.
I! y aurait des caries de promenades j leur prix serail invaria ble; on devl·aille.. prendre d'avance, et elles
donneraient droit aux voitures, au d1ner ct au bal.
Nous voudrions . ....
Nous rêvons encore de nombreuses réformes, ma i~
notre cadre esl restreint, ct nous devons réserver ces in·
téressan tes questions.
Qu'on nous permette un dernier mot.
La publicité est une des nécessités do notre tem ps
La publicité se mêle à toutes les a[aires , à toutes Ic:
questio ns, à toutes les habitudes.
Avec elle. touL esl possible i sans elle, on ne peu
l'ien.
Si notre établiss ement, en ('[ct, !J'a pas encore alteint le degré do pl'ospérité auquel il semble appelé , 1
qui la faute 7 Les J3rosson , les Chornel, les Desbrels, le!
Lasserr e, les Longch amp, les Raulin ) les Geoffroy, le!
Berthier 1 les Puvis, les VaufJuelin , les Soubei ran, le~
Prunel le, les Noyer, les Petit, les Barthez, les Durand·
�-
13-
Fardel n'ont-ils pas mis à son service la triple autol'ité
des grandes fortunes, des grands noms eL des grands
talents?
Quels sont les éléments naturels qui lui manquent 7
les conditions naturelles qui lui fonl défaut?
Position géographiqu.e merveilleuse. Sources minérales nombreuses, abondantes et renommées parmi les
plus célèbres; magnifique paysage, vallées profondes 1
senliers fleuris. Vichy a tout pour progresser, prospérer.
Que faul·iI donc de plus?
Nous allons le dire.
faul que nous ayons même cœur, comme nous
avons même but el même intérêt.
Il faul que nous devenions forts autant que nous avons
été faibles, que le bruit sllccède au silence, ct la vie à. ce
qui, jusqu'à pI'ésent , n'en a été que l'image et l'ima ge
décolorée, sans charme et sans allrait.
Il faut organiser un service d'affiches, et appeler par
elles el par la grande voix des journaux, le monde des
malades et Je monde dos heureux.
JI faut répandre ces affiches à Lyon, à Clermont, à
ainl-Etienne, à Roanne, à Moulins et à Paris; cela à
chaque ft'lle, et on peut donner une fête chaque mois.
1\ faut enfin du courage, de l'mlelligence el de l'argent. Le courage, pour oser entreprendre; l'intelligence, pour procéder avec discernement, et l'argent
pour féconder loutes choses. Or, l'esprit court les rues,
t l'argent n'est pas plus raro quo l'esprit.
Les capitaux ne ma nquent j::lmais aux affaires sérieuses, et nous allons indiquer, entre mille moyens, une
ressour;:e qu'on pourrait, selon nous, facilement uLilisel' .
2
n
�-14 L'eau minéral e est précieuse j on s'en montre avare
pour les baigne urs; les buveur s alités, fussent -ils à deux
pas de la fontaine 1 doivent aussi la payer 25 ou 30 centimes la bouteil le; mais ceux qui peuven t .,.enir à la
source, - les privilé giés, - ont le droit d'en user et
d'en abuser gratis.
Evidemment il ya là une anomalie, une injustice Oagran le et un moyen d'effectuer des recettes.
Corrigez cet abus, créez dos cartes pour les fontaines
comme vous en avez pour les bains; mettez à un franc
le prix d'une carte pour la saison, et vous verrez que
l'impôt ne trouvera pas de rebelles. Un franc, c'est peu
de chose, ce n'est rien à vrai dire, et cepend ant cette
somme insigni fiante, multipl iée par huit ou dix mille,
vous permet tra d'améli orer ce qui existe déjà, d'OI'ganiser ce qui devrait exister , et de jeter les bases Jes changemen ts que nous appelons de lous nos vœux, et que
nous provoq uerons par des études constan tes et des
efforts inceisa nts.
ALDERT
PERRIN.
VICI IY .
Vichy est situé sur la rive droite de l'Allier. Son origine est fort ancienn e. César parait y avoir traversé la
riviore, en revenan t de Gergovia. Le musée de Vichy
renferm e plusieu rs objets qui npparti enncnt à l'ère celtique ct à l'époque gallo-ro maioe : vases, statues , monnaies. La plus grande obscuri té l'envelo ppe ensuite
�- 15jusqu'au seizième siècle; Sully y créa une intendance et
fit de ses thermes un revenu public; on y bàtil une
du Roi, dans laquelle était
maison appelée ~Iaison
captée la source dite du Puits carré. Il y avait quelques
baignoires, des douches et des étuves. L'intendance fut
changée en inspection, en faveur du baron Lucas, prédécesseur à Vichy de M. Prunelle. Les inconvénients dc
ce premier établissement balnéatoire furent signalés pal'
Mesdames Adélaïde et Victoire de France, en 4785. Le
plon d'un étahlissemen t fut conçu ct reçut un commencement d'exécution. 4789 ne pardonna pas à J'édific() sa
royale origine, et le démolit pierre à pierre; mais en
~ Sf 6, Madame la duchesse d'Angoulême posa la première pierre de l'établissement actuel, construit d'après
les dessins de l'architecte Rose-Beauvais. Le gouvernement de Louis-Philippe fut aussi pour Vichy une époque
de prosprrité. Enfin 4853 a vu passer les eaux entre les
mains de MM. Lebobe et Callou. Les projets les plus
magnifiques OUHent un vaste champ [lUX espérances,
ct nous sommes en droit de tout attendro du go()t exquis et de la prodigalité, passez-moi le mOL, de ces
Messieurs. Leurs plans ont reçu un commencement
d'exécution qui a 00()lé au couvent des Capucins sa
viei!le renommée et ses tristes masures. Des constructions moins pittoresques mais plus uliles , ont pris sa
plac(', et nous IlVOIlS gagné la perspective des rives de
l'AlIit'r, l'une des plus luxul'Îantes do notre beau pays
si fécond en perspectives.
Voilà l'histoire résumée de nos thermes. A cÔté de
celle villa paresseuse qui s'endort pendant huit mois
de l'année, mil lgré le bruit des marteaux et le chant des
�-16ouvriers, il Y a une autre ville, et celle-ci n'est pas
moins digne d'intérêt. Elle a conservé en certains endr'oits le cachet de l'antiquité féodale. Vichy, en effet,
joua un rÔle dans les guerres de religion qui ensanglantèrent le bas-Bourhonnais. Sa position était importante,
el les chefs des ùilférents partis la prirent et reprirent
plusieurs fois, Elle vit, l'avant-veille de la ba taille de
Cognac, p:lsser Jes bandes protestantes, et Poncenae,
gentilhomme, dont 10 château dresso encore ses ruines
quelque pa!'t, autoul' de Montaigu-Ic-Blin, rompre
le pont pour forcer tout le monde à êtrc bravc. Le
monastère des Célestins, fondé par Louis, duc de
Bourbonnais, surnommé le bon duc, fut, malgré ses
immenses priviléges, pris et pillé plus d'une fois par
Jes guerroycllrs de ce temps, el supprimé enfin par
Louis XV, pOlir ovoir servi d'asile à un soudarù criminel. Un pan de muraille lezat'dé et qu lques mnsures abritant l'exploitation de la fontaine Rosalio sont
les derniers restes de Innl de splendeurs.
Ajoutons <lue Vichy eut ses forLifications, ses pOI'tes
ct ses tours. Le pont jelé sur \' Allier était défendu por
de bùnnes forli(icalions ; la porle diLe de France sur
la l'oute ùu Bourbonnais, uvail, elle aussi, deux. tourolles
que nous avons vu lombel' sous le marteau Il l'industrie. Rien ne l'este aujourd'huide la vieille ville, que
la tOUl' de vigie qui se dl'es e encore silencieuse et eontienL l'horloge el le dl'apea u municipal. Co quartier
s'appelait le Château Franc; là s'élovait, en e[et, la demeure seigneuriale, dont l'église paroissiale semble avoir
élé la chapelle. Il y availll'ois autres quartiers, la ville
qui occupait l'emplacement des bains, le Moustier, qui
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17-
s'étendait derrière notre établissement thermal, el la
ville aux Juifs dont qu('lques champs ont conservé i('
nom sur la route de Cusset.
D'illustres personnages ont visité autrerois les thermes
de Vichy j Madame ùe Sévigné y admi"a les dégognades
de la bourrée, et l'illustre Fléchier, qui ha bita, rue de
l'Eglise, la maison qu'occupent aujourd'hui les bureaux
du journal de Vichy, prenant pour les ondes d'Ilippocrène les eaux nauséabondes du Puits Carré, 6t sur
notre centrée des vers que j'épargne au lecteur. et qui
prouvent une fois encore le vieil adage : Nascuntur
poetœ , fiunl oratore8.
Qu'il y a loin du Vichy de nos jours à celui de la
spirituelle marquise! Des promenades magnifiques, des
rues vastes, aérées, des Mtels qui semblent des palais,
un établissement thermal aussi commode que somptueux, des distractions de tout genre, depuis les magnifiques concerts de Strauss jusqu'aux représentations
théâtrales, voilà ce que nous offrons à nos visiteurs. Et
ne croyez pas que la richesse seule y trouve la santé.
Au brave militaire que les rhumatismes ou les douleurs
de foio, ont surpris au bivouac, l'hôpital militaire offre
des soins ompr('ssés, un asile plein de confortable; aux
pauvres que leur misère semble éloigner à jamais de la
piscine salutaire, l'hospice civil ouvre une retraite où
ils trouveront des sœurs, disons des mères affectionnées
qui lutteront avec le mal, ct ne s'arrêteront qu'après
l'avoir vaiocu.
C'est quo Vichy est riohe en dévouement comme en
ressources.
�-
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L'ALLÉE DE MESDAMES.
CUSSEt'.
A trois kilomètres de Vichy se trouve Cusset, une
vieille douairidre, fièt-e de ses quartiers, s'il en fut.
C'est une promenade que je vous engDge à faire à âne,
et par un jour d'atmosphère torride. Vous prendrcz
l'allée de Mesdames qui serpente le long du joli ruisseau
du Sichon. Cette allée que forme un double rang de
magnifiques peupliers, fut plantée par Mesdames de
France, en 1785, et achevée en l'honneur de Madame
la duchesse d'Angoulême, par le baron Lucas. Elle ombrage plusieUl's moulins ct que1llues fabriques qui no
sont du reste pas appelées à un gr'and avenir industriel;
Cusset est au bout. CeLLe ville remonte il l'an 820, et
doit son origine à un monastèr'e de filles nobles de l'ordre ùe Saint BemoÎI. Je ne vous d duirai pas tous les
privilJges qui témoignent do la granùeur de cet établissement. L'abbesse partageait avec le Roi 10 droit de
houle r.t basse justice sur la ville qui s'était groupée autOlll' ùc l'abbaye, Ot pronait place au chapItre avant les
chanoines, dont plusieurs étaient . sa nomination.
Cusset n'a pas cu de rôle politique, cependant c'est
dans ses murs que se termina I i I fameuso guerro do la
Pr·aguel'ie. On voit encore SUI' la place unO maison il
pignon surplombant la rue, dans laquello fut signé 10
trailé ùo réconciliation cio Charles VI[ et llu Dauphin ,
plus lar'ù Louis XL Celui ci n'y passa que quelques
heures, heures d'humiliation et d'angoisse; mais il ovnit
eu le temps d'apprécier la posi tion de la ville, et <Luel·
�-
19-
ques années plus tard, Doyac , son fa vori, originaire de
ces parages, l'enlourai t de magnifiques fortifications
dans lesquelles on pénétrait par qU:ltre portes défendues par autant de tours, la tour prisonnière, la tOUl'
du bateau, la tour Saint-Jean el la tour Notre-Dame,
masse énorme, construite de pierros volcaniques, qui a
résisté au temps et SeI't élujourd'hui do prison de ville,
Il y avait dans ces ouvrélges des choses moult curieuses,
car Nicola! s'étonne de Lant de magnificence, Les eaux
du Sichon passaient dans des Canoux do bois au-dessll s
des fossés, pour enlrer dans la ville eL donnel' le mouvement à trois ou quatre moulins à blé. La grosse tour
était si belle, mais si belle, que le chroniqueur y e1Î1
placé des rois; elle a bien dégénéré sans doute, car les
voleurs d'aujourd'hui s'y trouvent assez mal. Louis Xl
mort, Doyac fut, camillo chacun sait, condamné à un
ignoa:ioieux supplicr, el sa ville ('otomba dans son obscurité première. Pen àpeu ses murs fUl'ent démantelés,
ses tours renversées, et des promenades s'élevèrent sur
ses fossés merveilleux.
Cusset a peu de monuments dignes de notrc attenlion. Son pavé est affreux à faire faire la grimace 11 plus
d'un pied misnoo , l'église paroissiale est d'une nudité,
d'un monque d'architecture ct do SulU déplorables i
rnais les b~timens
de l'abbaye qui servent aujourd'hui
de tribunal, do collégo. de mairi(', ù'école primail'e eL
de gendarmerie, ont un cal'aclère de soliùité et de grandou!' qui vous surprendr9.. Les promenades, malgl'é Je
frequen ts viùes d'arùres, sonl vastes cl ùien ombragées,
et quelques constructions modern(Js y reposent l'œil
des vieux édifices dc la cité. Enfin l'établissement
�-
20-
thermal de Sainte-Marie, charmante bonbonnière où
l'on ne sait ce qu'on doit le plul! adrnirrr du luxe qui
s'y déploie ou du go(H qui a présidé à l'ornementation,
dédommage largement les promeneurs; il ne date que
d'bier ; ses succès ont déjà justifi6 sa fondation el dépassé toutes les espérances. On peul lui prédire d'avance un brillant avenir.
Les palœomane ne quilleront pas Cu set sans aller
sur le pont de Claieslre admirer deux loureHes soutenues
par des cariatides, avec une inscriplion latine dont jo
ne me rappelle plus le lexte, mois ùon 1 1 sens est des
plus pileux. La rue du Ponl ùe la Mèro leur offrira,
maison Jourde, un fronton de porle assez curieux, dont
le pendant se lrou'te à la maison Cassard , lout prè do
la GI'and'ruo. Voilà à quoi se bornent ses richesses
nrchéologiques, à moins que l'on no s'avenluro rue de
1110, maison Leb')urg, où l'on trouvo uue chemin e
digne de remarque. A propos de celle rue de l'Ile, nou
ferons observel' Ciu ' l'orlhographe que lui onl donnéo les
administrateurs cu étois) esL entièrement contraire à
la logique. Elle tire son nom de ce qu'en effet el1e ful
primitivement enrel'rnéo dans lIne tlo formée par les
bras du ichon, introduits dans la villo, comm nou
l'avons ùit plu' haut. Quoùiahle Lille on nandro avait-il
besoin de s'nvenlUl'Cf jusl'fue-IJ. Commo Jo soleil n bnissé
d'ordinaire peodant 'celte excul'sion, on peuL rev nir
par le Pont do la Mère, ain i nommé do cc que 1 prix du
péage raisait parti . des rcycnus do l'abbe so, Au ommeL do III petite colline qui s'élève onll'o Cusset eL Vichy,
011 jouira de la vue charmnntc qu'offre celle dernière
ville, coucltéc dans un vAllon de moisson cl de fleurs.
�-
21 -
RANDAN,
Cc n'est pas une petite course que celle-Ul. Aussi
conseillons-nous au voyageur (le choisir une calêcbe aux
moëlleux ressorts, Les hommes peuvent essayer d'y
aller à cheval, mais ce ::lerait pOUl' ces dames une fatigue
dont nous prenons soin de les nvcrLir.
Randan et il seize kilomètres de Vichy, etf,lÎL partie
du dopilrtcmenL du Puy-de-DÔme. Cc fut, il y a quel·
que années à peine, la propriété d'une femme noble par
la nai sance cl noble par 10 cœur, Jo Madame ln ùuchesse Adélaïde d'Odéons, sœur du roi Louis-Philippe.
on ch~leau
qu'elle a embelli ct construit presque tout
cntiel', rsl d'une rare élégnnee, On y admire les nppartements du rez-dc-chaussée, consistuliL (' Il une vaste
salle d'honnC'u[' où étaient appcndus autrefois de nombreux portraits de fillllille quo ln révolution ùe 1848 a
['elégués, Dieu sait où; l'oratoire rie la princes 0, dont
les croi ' (rs S'Ollvrrnl ur une rnn:-rnifigu(' perspective
la chambre ùu Roi, qui
toute de verdure cl de fleur~;
Con erve encol'c le lit où reposa ce monarque (lUX hahitude austèrrs ct laborieu es j une terrasse d'oil l'Auvergne ctéroule les plilns de ses riches collines; la ehapello où quelque pC'intures sur velTe l'cprésrotcnt la
Foi, l'Esp6rnncc L la Chol'it6j où un nwgni6que tahleau
ùu m(lf'tyro ùe 'tlinte Dorothée qui consel've les traits do
Madamo ùo ,colis eL de ses rOyllux élèvr , arrête quelques instants les pas du visitc·ul'. On de ccnù par de
I!scali<:rs co fonte d'une 1 gèl'eté aérienne, daos la salle
à manger qui a des fresques charmantes tracée SUl' le
�-
22-
stuc, et est pavée d'une mosaïque assez riche. Les cuisines elles offices rappellent les festins pantagruéliques.
Le parc est vaste, un peu trop symétrique peul-être,
el d'une déplorable aridité.
Ah! comme on regrelle à Randan le temps de la
bonne dame Adélaïde, qui fuI en effet ce qu'elle devaiL
être, la Providence visible de la contrée.
L'histoire de Randan est peu de chose. Celle propriété, issue comme tant d'aulres d'une origine monastique, passa dans des mnisons illu lI'es par de nombreuses alliancf's. C'est à une dame de Randan, à Anne
de Polignac, veuve du comte de Sancerre, que B3yard
adressa ses vœux. Celle damo porla le Randanois dans
la mAison de Larochl'foucauld. Lfls de Lorge le possédèrent ensuite, et le vendirent à M. le duc de Cboiseuil,
qui le céda à :\1adame la duchesse d'Orléans. A sa
mort, M. le duc de Montpcngicr en hérila j mais l'exil
frappa celte famille, ses bions furenL pour la plupart
vendus comme propriétés nalionoles, et le cMteau de
Randan échut à l\\. le duc de Galiera, dont le bon gollt
lui conservera ses souvenirs.
EPI'IAT.
Effiat est encore UIlO des proffil-'nadcs lointaines
qu'affronte le buveur d'eau. II esL il 20 kilomèlres de
Vichy, el mérite bien qu'on sedér'ange une demi'journée;
d'ailleurs la roulo esl ombreuso, largo et unie. On traverse les bois de Randan, que coupont de avenues
princières; on laisse sur sa droite le charmant petit
ll1anoi,' do Dcnonnes, el l'on louche n Effiat. llistori-
�-
23-
quement, YOUS saurez que cc manoir fu.t la propriété
d'Antoine Coiffier, dit Ruzé, marquis d'Effiat et maréchal de France. Il avait conçu les plus beaux,
d'autres diraient, les plus excentriques desseins. Un
collége avait été élevé à Effial. dirigé par les Oratoriens, et le maréchal avait résolu d'amener les eaux de
l'Allier sous son château. Ce n'était pas chose petite; il
en fut du maréchal comme de Mahomet, il dit à la rivière: Viens, et la rivière ne vint pas. Je demande
à M}1. les Turcs pardon de celle citation. Le maréchal
laissa trois enfants; l'un, l'abbé d'Effiat, célèbre dans
les fastes galants de Ninon de l'Enclos; l'nutre. complice
du chevnlier de Lorrnine dans la mort de Madame
lIenrielle d'Orlénns; le trOIsIème ..... , il se nommait
Cinq-Murs et fut décapité à Lyon', comme chacun sait.
par l'influence de Richelieu. Law, l'écossais mnudit,
l'acheta, puis 10 laissa aux mains de ses er'éanciers.
M. Sampigny d'Issoncourt le laissa aux mains d'un
Monsieur d'Autré qui l'a vendu à un honnête propriétaire tout étonné de se trouver une seigneurie sans
seigneur.
Artistiquement, le château ù'Erflat est exécrable au
dehors; vous diriezun habit d'arlequin. tant les époques
jurent les unes après les autres, tant il y a , pardonnezmoi l'expression, de morceaux rapporté. Soo parc est
quoIque choso commo le Versai\lrs de la Quintinie.
On remarque au dedans quelques tapi series des Gobelins; elles sont d'autant plus précieuses qu'elles datent
de la naissance do l'urt. Les aventures de don Quichotte
e~ ùe son fidèle écuyer, y sont représentées dans leur
riùicule 10 plus pittoresque. Visitez l,} chambl'e du ma-
�-
24-
r6chal, qui semble allendre encore l'entrée du ma1tre,
el celle dite de l'Evêque, assez somptueuse pour la prélature d'alors, Il ne vous restora plus rien que le désir
du relour, cal' l'admiration se fatigue vite; il est tard,
el ventre aITamé n'a point d'QI'eilles.
B USSET.
Ah! pOUl' peu qUfl vous soyez tourisle , n'oubliez pas
Busset, noble demeure qui s'élève sur la l'ive droite de
l'Allier, à 14. kilomètres de Vichy, Une des plus belles
perspE'ctives de la contréo vous y attond, et le ch~teal1
lui-même, bâti en terrasse sur la crête de la montagne, sollicite vos regards, On y pénètre pal' une vieille
porte quo SUl'monte une large tOlll' canée, Une grille
magnifique vous sépare de Iii cour d'!lonnelll', en face do
luquelle s'élève le principal corps de logis, tout gothique
dans sa jeunes')e, car nous le devons <.lU bon gOIÎl de
ses rnaitl'es. Il est bon de visiter la chapelle, joli petit
cllOf-d'œuvre de nos temps qui a réussi à imiter le vieux
style. Ne partez pas surlout sans avoir gravi J'escalier
de la loUl' de Riom qui domine 10 Limagne 'ù'Auvergne
cLIc haut Bourhannais.
Bussctll'a joué aucun rôle politiquo. Il appartint d'a~
hord lJ la maison de Vichy, puis à celle d'Allègre qui le
porta par alliance d:lns la famille princièl'e de BourbonHusset. Celle branche do la maison de Bourbon descend
en droito lihoe ùe Louis do Bourbon qui fuL plus lal'cl
cvOque do Liégc.
est habité par M. 10 aénéru l
Aujourd'hui, le ch~t('u
�-
25-
comle de llourbon-Bussel qui, SUI' Il'S champs de bataille, n don né à sa noblesse une cous6cra Lion nouvelle,
et dont les Lienfails se répandent sur toule la contrée
avec une activité qui ne connait point ùe rell\chl'.
Les Grivats.-L Ardoisière -Le Goure-Saillant.
En ('emontant le Sichon jus'lue bien au-delà de
Cussel, on rencontre un pays acciùenté ft lu manière de
ln Suisse, étroit vallon qui ne laisse dc placc qu'à un
ruisseau el à une roule qui s'est fail jouI' bravement à
Lravers d'énormes rochers dont la dme se cl l'esse perpendiculaire dans les uirs. C'est à (j kilomètl'cs environ
de Vichy que vous ll'ouvez ùans ceUe gorge la filature
des Grivuts, usine bienfaitrice qui pol'le l'aisance ùans
tous 1 P,IYs ù'alonloul'. Longtemps on y lissa une colonnade dile des Grivats, qui ll'ouvait parmi les buveul' tl'eau un prompt écoulement. On se conlenle aujOlll'Cl'hui ù'y filor le colon, et deux cenls ouvriers y
sont occupés penùantl'annéc cnllère,
Lo Goure aillant, cascatelle dont esL fiel' le paysan
ùl' alentours, COlOme l'Egyptien l'l'st des calaractes du
Nil, l'st situé n deux kilomètres des Grivats. Une
chCHe du Sichon, qui a crouse duns le roc un gvull're
écumeux formo le Goure- Snillant. C'est une des promenades les plus aimées du UUVCU1' d'cau, soiL pal'cc que
la route e 't facile cl ombragée, soiL parce que ce sile
fOl"ln un contraste p:lrhit :Jvcc les pIailles de Vichy,
soit enfio parc qu'à deux pns est l'Ardoisièrr,
:>
�- 26Et qu'est-cc 'lue ['Al'doisière? un ruisseau qui murmure, une clairière pleine de gazons, une cavité de
cent mètres environ s'enfonçant au Oanc d'une montagne, un puits où il est d'usnge de laisser tomber une
pierre dont on lIltend la chelte. Voilà l'Ardoisière, ainsi
nommée de ce qu'il y eut là autrefois une exploitation
d'al'doises. Co schiste étant trop frinule, on l'a aban(lonné. Vous remarquerez là une auberge-café dont je ne
vous parlerais pas, si olle Il'eCH remplacé une masure qui
njoutait par ses souvouirs il la sombreur de la contrée.
On l'appelait l'El'milage du Frère Jean. Longtemps on
y aperçut un homme couvert du costume de solitaire.
Sn piolé et sc ' miracles étaient connus de six lieues à la
londe, ct il faisait une ample moisson de beurre et de
rouges lial'd ; mais il advint qu'un jour, tant la choir
est fnible, l'el'mile vola cL viola. La justice se mit à ses
grègues et ne put le saisir; mais on découvrit quo Frère
Jean n'était qu'un voleur échappé du bagne; toujours
eL-il quo bien des gens no cl'urent pas celle version, et
qu'on l'a vu plus d'une fois à l'heure de minuit, couvert
de sa robe blanche, parcourir les lieux qu'il parfume
de a 'uinleté. Je dois à la vérité de dire que cc n'e~t
pas moi qui l'ai vu.
Peut-être vou parlera-t-on, ou retour, du Saut de Jo
Ch~vre:
on désignait sous cc nom un rocher tomM depui longtemps sous le marteau des niveleurs. Voici
quelle Irgende l'avait illustro. Une fomme possédait une
('hÔvre f'l l'avnit conùuilO aux champs; un jour un loup
s\~lanç(
sur la chèvre qui bondit du baut du rocher et
rl'anchiL treille pieds (style du temps) , sans se faire Je
lTloindl'C' Ill'll. Le IOllp :;e lua et c'était justice. Lafon1
�-
27-
taine n'a-t-il pas dit que le méchant meurt souvent victime de sa méchanceté.
La Côte Saint-Amand.
Point de vue magnifique qui cmbr:lsse toute l'Auvergne jusqu'au Puy-de-Dôme cl au Mont-Dore, à lI'oi
kilomètres de Vichy j Pl'omcnade à âne qu'il faut fail'Il
au lever ou an coucher du soleil. Route de Thiet's.
Maumont.
Maumont, à lrois k.ilomètros de Randan, cMteau moderne, élevé dans le style gothique sur l'emplacement
d'un édifice qui, disait-on, avait appartenu aux Tem,
pliel's. TI était compris dans les dépendance do Randan.
et servit aux princes de :\-loolpellsiel' ct de Joinville de
rendez-volls de chosso. Uno vue cbOl'manle el nne roule
déliciell 0 engagent 10 buveur (}'eau à faire celle visite,
On pnssera l'Alliel' sur le pOllt do Ris, OnVl':1go en G\ de
fer, ùont l'élégilnce fait la honle du po!: t rnossif de
Vichy.
Saint· Yorre.
Délicieu e promenaùe sur la l'oule do Thiers, à 7 k.iloru Ircs do Vichy, oUl'ces d'cnu minérales naturelles
srmblnbl('s à celles ùe Vichy. - Poilll de vue délicieux:
On (Iécouvro le Puy-do Dôme ct toullo ba sin do l'Allier.
�,lppal-tements meuhlés.
Rue Lucas
narnichon. 'oulhal. BC:\1Ip:ll'\;1nl. !.l'Her.
:lladarue ~l3ya.
:llal'icll,t t:é.ar Larayc, père.
flue du POlit Tillatyl
Chaloin. Pencf ~1:ItRsanL,
ainé. BOllrn:l(lel.
Il!te el 1)laer du Fatitot.
Noy,'r. Labrosse. Roux lIamin-Prètre. néuicrs. Lehœuf Colin.
flue ll'Alfier.
:llichclct. Ch. DI'Jaunay. JaCfJuiol Jardin.
fille de Paris.
(' .. hard . Chassin. Jani,. Jourde. Brcs50n. /lionnel.
PIaN' ri,. la Mairie
Seive. Cilte. Givois nelllS . lIa)'nlOnti. ~oalh3t.
fille du Pont
BUIII
!.n
as"ct. Ilellolhac. pl'(:tl'c. Culin". Ilochl' .
lIaI.
Ililsson. COlllhcs.
hardiu
1'~
JIu!' de l' Rf/lise .
llac1()I'hr. (lIIolbon Fléchi('I') Nnyd. 0('1117 pl. llouqrcoll .
/latill"l
Illlf(H11'.
LI'II10ÎLH' . 1I()'lre·~Lt
1I1l(' dl' Nis1/Ir'
i('lI.
Jhmlle. lIou~Rc.
Graugicl'. Collas. COII/'SOI. Hoh!'rL Duhois.
IhU' de Ballore.
r.illll'i FOlllqlli(i. ~lo':t.
Il,/(, ri,. {' lfopifal .
Il'~ar;U(.
Taureau
Valery .
'J'holll;tt.l.al'loix. F:\\'icl'. 'allgllaL.
Cl)r
"liber' "ilte -1, ogcllr8.
lIOIlII!'t. route dc Nîmes. l'atlH·ct,
lc~
1a!ayr, l'ue Lucas
Ch~nlro,
rlll'
TIrI·f11If's.
1'11'111'01 ,
"lac!' d' TI HilS
DIJ ou tCI-le.
dc l' IIÎ1pital Ilehail, l'UC I.\le;, .
JnrCRU
'l.ul:lIl1 l· veule C~ar.
de Tllbac.
Sali\luat, 1'11(' dl' l'[]lipital.
nOIl ,
l'lie d(',>
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-:;9-
DI:ul chlsse rlc.
LevraL, blanchisseuse de Lyon, rue Monlant.
~Iatlme
Mlles Laurent Moinit, rue de la Toul', vieux Vichy. AnneUe Gabriël, place de la Mairie. René Givois, place de la Mail'ie. Roux,
l'UC d'Allier. Houbaud, ru.: de Paris.
Cnbil lcts dc Lcctu rc.
rue
fUI' des Thermes. Berne, rue Lucas. César,
noug~rel,
.
lontarct
Chap clle,'l c.
nhridet, place des QU3Lre·Ghelllius (articles de Paris). Larbaud, rue Lucas.
Donn ctcl'I c .
Ballulaud, l'lie de ('l\ùl}ilal. Giraud, place no alic.
JIOI.. cllcrl es.
SOllS la Uallc.
s
publique
Boucheries
Charmette, rue d'Allier. lIayuaud, rue d·Alliel'. llobichon,
place dll J?:ltilot.
Doula ngel·l c .
Chaumont, rUC de Pal'is. Ojcrdias, aux QU;lll'C Chrmim. Roul'ue de î nes. J\ouballd, rue d·Alliel'. Rousseau, :lU
h~ud,
Pont. Pelade.
Chau ssul'e s .
Marid,'!L, aux QuaLre Chemins . Pradel Ghalvoll , rue de Ni'lJ('s
Pi'reepied, l'ne Lucas.
Co Ifl'c Il r/lj
CiJLe, vieux Viehy, place de la Mairi', Côle père, place des
Trois-Cornets. U:llllhier, l'ue Lu as , maison Bo,r"ichOIl. LalllulIl'OIlX, l'ue CUllin·Gl'idaille. Méchill) place du FatiLol.
Cordo lllllcl' 8.
Favier Iii ', rue de l'Hôpilal Martin, rue de la Tour. ForesLier,
rue de I:l Porte de France,
Chcm l8cs 8ur mC8111'C
Au prince AlberL, rue Monlarel, 51.
Con8s CIlI'8 .
, LarIJ3ud, rue Lucas, Cavy . rues de Nimcs eL de 111ûpital. ne
b olhac, ruc d 's Th 'filles. Auroux, rllC Moularet. l\o~de-Cr
On, place Rosalie . NOlly.
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()1I\'crllll ' : .. heure 'du IIlalil\.
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(,:" Il terh~
•\u l'riure ,\1111'1'1, 1lit! 10111:11 l'l, :-1,
J, l'Idlt, all\ 011:111'1: ellt'Jlliu , ~Iad;l,\t:
~1.
l;lr .. l. :chrl'ihc r, l'ell'j'I ,if''' "ai,uuIICIIVC' .
1;0111'11, ruc ~I/
1;~lcu',
(,: ulde .
(,I//llr tir ['Flrrlll! Jfr li l'id/y .
Paris. 11111 cl' la Ch,llI ,:, ,1' \\llill, 2G , ,;h1'1, fot'Ili '1'.llnrol\cl ,
EL chi'" h' prillt'il':tll' lihr.lin ~ à Virh)'.
chll.
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Il . ,'" . r , JlIt!,It'('iu l'Il titcL
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\Jëd('C'Î1! l'II cill'I, 'J, lIarthc/ . W.
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\1 . lIul",rt,oflicicr' ('()fIlJlllhlc'.
J'lW J, IU' f( ,
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32 -
HI,bl llewt' nts confe ctionn é". .
Au prillcc Aillert, ruc Moularet, :;!.
Au ProphcLc, rue CIl/lÎU Gri llaiue.
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Jlor~e8
Dehail, rue Luca. Ch;lIl1llon, rhf'z Favi 'r, rue de rUôpital.
lIôe~
lIul' ('unill·(, riclaÎIlt' .
lIùlcl GuillicrmclI. 1)1' Pari', Buruol. D'Allicr, Velay , (;i"ois ·
PI être, 'ornin. Dc~
ay, \IOllhrllli
11/11' tll' l'Jlüpilal,
IIÙlcl GI'CUCI, GrulIgil'l', 'alil!ll:lL.
Elul' tir \ i.Œlr,~
de l'ElirOrl' , dt'illlCS , de Ihr,IC:ltI\, d'OrJéulI , ChI·
r 'I·Gohe rt , de HOIICII , dl'~
Cl'II',liIlS.
lû'~
Mic:hal'd,
/ltU' de {Jallo!'( ,
Maus~lt.
ltlle tI c
P(ri,~
,
de (,yon, dl' 1\01lll' , d,' l'Ull/vt'r , Dub say,
dll I\hûllC, Cill '·d'Or, lit- Il ~Ili
t',
flu/' du ' ,'alilul ,
Biltel de I.olldl cs, dll 1;,rl'
'
•
Pluer' dit l'alitol ,
\lûlcl de J1ranrL', Jules l:rallv,Îl I', ('( \'" Tltiollicr,
1//11' du l'Ollt Tillard .
lIi1tl'l des 1'hel'llll'"
liu/! tle {II l'o/'Ie If,· Fra/Ll'r,
lIi,lel d la l'Olle d' "r;lIlC(' ,
ltlle du /'(11/1,
IIMel Ichft~l
, Taltanllll, d,' la 1':li, Laul'('ut nob~l
1I()le~
1' /fI(,(' d/'Ia .I!arille,
HJ~,nl.
IIt,II'1 Lapfuglll'.
dl\CjJ~
,
.
lIùLel du Pont- '('ul,
/'1(/1'/' HII,Wllit',
IIt'llt'l" IJ(' lIre!>L- "Jlllill, IUllcI Charlllel!', Colla ' l'arisÏt:1I /
L/lui .' l;illJl'I'1
"ouro al ln "'Illl ou de Vi "y .
.f(1It1'/1/l1 Ar/i"lilJ llf, 1,t{(él'(/i l'f rI SCiNl/ififJltc ( An7L()ce,~
Li~lc
Il cs Ell',lIlgel' qlll rn'lJlIl'lI lI'lIl /'C~
'l'hernie
).
Cone fllllldallclJ av "'Ico prillclpJI " \ill('s do !lains dl' [,'rance Cl (It:
l'ElraU;L
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rn Clid . ~1. Emile Il ,\oIJUlf..
Un :111 12 rI', Sai"'OIl d',i lt' 7 r.
Li l ' 'l~
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tic r l' COllllui-air' dl~ Jlulin' ; ,'lrOIl\' 3U b\l .
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33 -
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rC:lU dll jOlll'llfil J,a .)oisoll ùe 'Ichy chcz
HOII\, illlellt/alit
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chez Cl'Ilier-llu 3)"('1 , édill'IIJ', l'III' III' la t:hal~s;c-d'.\1Iin,
'26,
1'1 ch CI IJtodlcvaux-DullIts'oil, qllai Ifl'li Orrèncs, 58 (hll 1'1',111 \ dll
Fr~nc-\Iaçol
.
·""Irle, lililce (/"
III
tIIairie
( Yll'tI.1'
Ollvcrlllrc des hllrcaux il 10 hrurl'sdlllllali1l
.. hl'lIr!'· dll fOi!'.
f<\'rlllëlllfC
Vichy).
". X. , main'.
M.. '0)1'1', adjuilll .
~1.
POlH'h'II, l'crélailP,.
Lh~srl'S
*,
~J
éd .. ctlle.
lIIédl·dll l'Il rlll'f d"1 hôpilall.tililairc.
"allclic. do ·lCIIl'-IlIl't.!,·cill.
ml. B"rlhl'/
I:/t~-
.\lIh()~'·
\)lIh/)i9, j'" IIIl'dl'eill, illbpr! l '1I1'-:IIIJllilll.
IllIr:llul ,/I;If'([I'I. iUSllI'I'II'lIr III'S Eall\ d'lIallll'rive-ll's·\il h\
'lil'olas, i1l pC('lcur dl' la ~()I'fC
Lal'II.\'.
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il~p('tr,
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Ile L:lgol'éc. din CICIII·.
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"adresser au bureau du journal L(, Saison Ile f/ichy .
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possèdo tllI salon.
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m('rc/'etli, vendreùi ct dimanche. Les concerts sc
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Le llIardi est réservé aux bals des sociétés parliculierrs et
aux concerts dcs artistcs étrallRCl's, - On tl'aite 3vCC }(Ollsi 'UI' Lrallss de l'imlcmnité qui lui reviellt pour frais d'éelail'ng'' cIe .
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A.W",,,\'u\\\t, ll\\ti\'\\\\'t t\ 't.\t'''\\\\l\\\.t \. ",'\01\c,t'O\.
~()'W"M
Liste de Etrangers qui fréquentent ces tbermes, Correspondanco avec les principales villes de Bains de
Franco cl ùe l' Eu'angcr.
l'url/iSba,,1 les :i, 10, l ,i, '20, 2:i ri ~()
Ik C/I11,/II(' //lol.\ l'll/dl/Illl,r 1;""'111 (/' fi/t"
le 1" ri le 1:'; de clluq"f tllois /lemlalll III Sirisoll I/'Jli~er,
(Anlillirhi l').
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dc la Saison u'Ui\'c\' : du 20 ('plcmbrc au 2U mai.
lIédactew' en cilr! :
E\\lLlI B\IJOCtiE
lIéùart('ll1clIl, 1'[\111)(;(', 12 fI', [[Olb h' tlé,'3rtclll('rll, 14 fI' , - U~Jlar.,
b 'aison d'Elé, 7 fI' - Hors le
tlé\)311C01Clll, la ::;aisOll d'Eté, B fl'.- Départcmcnt, la 'aishll
Il'!liver ,;, fr,-lIors 1 MP:lfl " 1,\ S'.\I on u' Hilcr, û fr .
Pmx ilES A.:oiONCR : - :>ti Cl'l1timrs la ligne.
A~js
ct lIédaIlH' ;, \ rr, la ligu' ,
PH" IJ'AUONEM~T
: -
Souvenir de Vichy.
LA FLBUH DEI \ (HIA \1 PN ,
BU'ETI J:
PI
ix : GO ('('nlinl/'s ,
Eu \Cllte ~ l'ali • rhrz l'édiLl'lll" l'Ile Ile Iii Ch,llI' é.:-tI AIIlÎu,
cl il Vichy 'IlCt les princi pall\ lihrai r ~,
Ali
~1!JClw
a-rolluit
lJ)1I®UC~
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Aleull .. "".
®t3
\Yil~LTJ)
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pla 'C d ' Quatl'C-l!hClllilh,
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I'~
a~"lf
,
." Inl ou t 'Iécl.i cr ,
1'11111' 1111(' l' .1111111("
Challlh l'I'S g!m,irs, appal'l('I1IC'lIb s('pal~S
l'ri,1'
:111\ hlll'I':I11 du Jourllal
lr t's~(I
."a(
Tahll' dhill l',
1IIf/1l/:rt' ,ç,
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) ,
\1. I.afonl-'I:\I allcltt:l l'hoUII!'111' Cl'illfol'UIf'I' Il' puhlic flue Mlfl
htlll' I II0IlVI'II"llIl'lIl n'pail; 1'1 fl';lil'lu'IIH'lIt dl'('()J'é , of/n' Lullt II'
Tahll' d'hM!' -CI'II'I'H é !'t l'\a('lill/clf' clalls
('omfort dl' i,ahlt',
Ille,[I,1 \/11\' flhl'ail'it' fI<I,!',lill'IIlI'IIt
II' sl'nic'I', - 011 1f'Ol1V(' dal~
. :\1I('il'lI" f't 1110 Ic1'1Ics , f't If's Cluvr"IlPs puhl l'~
l'm/l'lIil' ()IV·,~
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co .. f(·c.JO .... CH ,
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~I (',
. I (~ 1111 1'I\lhi
Sil' III1'SI/II ' ,
llIil>l's
ChC'
1
,
~
llI'l'l,
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1111'
,
idl
\
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dl'. Italil'I",:
' ~ hl:illl'lll' , 111;1111'111'111'. -111011 (/Ill'i :lire',>,
('ob-na \ all's, 1:I'av;,
Vallls , /IInlll'/II';1' , 1'01/1 'l'd, cl ""IIInll ' dc' 1II;1l1l:hl'III'S , \,;11'
~ cil' Jlé1I11'lIt, cl'c:lc: , tif' . I{JH (1(1(11',11101> lit: "ollliliS flI't
,
')II,llill' " '~I ' l'1
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l'lIleIIlPIH:S dall'\ 1111 papil'I' jallut: ('halllo;,_ sC1'1I ;s 11(' la sil(:Jtr~
Il,, l'IIlVl'nll'nr, l't rt'\~lIs
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1'('pn'SI'lllallt b foutaine dl' l'Hôpilal, dont nOlis avons opl:ré Il'
la IU'opl'i(:lé, <lIi"alll la jnri~pl'I
.
dépi'I, CI' qlli 1:0\1<; Cil a~Sl'I
d"IH'1' allllli,1' P"I' la ('our IIIIP,'I ;all' dl' 1110111 (ant't du ~3 IIU ·
WIIIIII l' 1 tn2) , LI' pl'I\ dl' l'haqul' Il.14'011 ('51 d,! 'l frallc",
L,'s ~ELS
('(jUil JI \1. ' ~, It'lItll'lIl::! f/'alH's le l'oul('all, p,III1' IIlI
IIaiu IIlill(:ral Cil 1 cI",,\ !.Iail" dl'",i lIlilll;':lU\,
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SI' {nl!ri,/Ilrlll ct/Ir. fJl'u t'c Il 1 sr./ill)/'i(III(' dalls Il IOl'alill', dlfft'rt'II1 tl'~
paslill('s de hil'[n'holl:lll'
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1'1 ,lilTt'", Ile l'Vau 1.1' "iehy; l'III'SlloÏlt'/lllt'lIr ((('lioll (l1I.r . 'lI , ~
1/111'1'
('(II/I/'III/S
1If/,~
tI(lns ('/,//" 1~'lI,
['n"filln '1Il(
Iflli ru lilill(l
(1/1.,(' ,
I\insi P"I;p;m:I'S,
'. ~ 10"1 SI'IlI lit' 1IIII\I's Il's 1110111 i,:lt:, 1'1'1/':\1',
�-
40 -
qlmlJles des Eaux dt, Vichy sur le (onctions digestives, le
maladies cIe l estomac, les sécrétions dujoie ct des reins, ct
pcuvcnt les remplacer dans tous le' cas ci-dessus indiqués, et
venir en aide à leur action d'une manière erficaee Elle sc
prennent avant ou après le repa Cl dans la journée, d'ahord à
la dose de deux ou troi ,qu'on peut porter li si'l. ou huit, uivant
les prescriptions du Médecin, Elles sc venllent n boîtes de
1,2,:5 elü fr,
Chocolat glutino alcalin de Vichy.
Il c
pl' Iparé av!'(' les set' naturels de Vi eh , du glt,ten
(principe essmtielleml'nt nutritif du blé), du cacao de preIllière qualilé, sans mélange rie sucre ni d'aueulle sIIbswilee
1
féclilpul', C'c 't l'alimcnt le plus ravorable au~
diah6liqueE, aux
vicillards 't ail pCI' 'OI1l\(,); dont la onslituti('1\ a été épuisé' par
de I(randeR f3ligue ou de IOIl\lIH'S maladies, Ou Ic l'reod avcc ou
sau, sucre, et il la manière ordinaire, - Pri'{: 5 francs le
deml·kil
Chocolat alcalin de Vichy (hl' velu ,G, (). G,)
Il l'Sile XCt,t (a1irilJué a Vit/ty m'Cr
{(',ç s('/,~
naturels e:clmils
des BauJ.' lIinér(',~
pa,. pl'océdtis bret'fé,~
f't ('oit/citant tOitS
(cs élélltf'nls dl' CIW Rau,r dans le même état et dans ta mtflIIe
pro]lorli/111 où ils y soM lIaturl'lt(,/llcnt: ce qui Cil rait un alilllpul ral'k"is~I\L,
trcs-I 'g "', Ù'1I11 diill'sLion 1:1 d unr. as inu1,Ilioll inlinim lit plus faciles que r.ellcs de tOliS le autres cho
eolal , - Prix: ;) fr cl -4 1'1' le demi-kil.
os Pa~tilcs
('[ Chocolals sonl cuv loppt" d'un papier chamois, r.\'~1I
d'une élit)u Ile ornée de la Fontaine dl' 1 J1()pilal,
tin (';\Chrl dll la Mai~ol
ri dl' la sillllal1lrc de l'iuvcllv'ur.
mesul'l's SOllt P"I cS pour l'vil!'I' la cOlltrl'l'açon, qlli tend,
""jnllr.J'I.ui plus '1111' j:""ais, à lOlil 1'1I\;\hll', Cll'm"l\cher qll'on
Ill! ('(JllroUllt· os Vl.fllrAU[,t;S l'II0IIUI1'S UE VIt;IIV aVI'C les illlitalioilb
tlU'OU ,,(III1'rait l'ail'(' partoul :t\'t·c 1· bi('arhIJII:ll(' de ollde, t.Iit
s(~,)I'e
Ct~s
sel es,\mticl
tilt
ut" dl' l'id/y,
"'"'VIS , -
l'lll,rh.uc de Llmonlte.l e g:lZCll e
ct d '~ l'
de Seltz,
S'adrc s r à 1. Fil~
l'l, [',IC du l'n'shylèrc, li,
Il prond ues IlI'l'UUgCIIH'lllS n"('c los Limollndiprs,
DE 501.8AO, hl't~1
Vt·I,IY. \is-;, ,i& le Parc, Vilhy Il/camJllL'
mM!' .\ucrr d'orlll' de 1 ;i'hy,
\ IlIIlIhl;u, III' COlllt'lI;\nt pas dt'
1.1' tl~icI1
III.Ili c ,1 lUI" Ir' parfl~,
1'11111 14' SUlît t14 ~
.... 1'" au, s'aru('tllI 1IlIllIIall'UI b
�-
41
011 t1clllllnuc lc point d,' compal':li,oll avec lous les JlI'fllluih
anuoneés pompeuselllelil sous le mêllle /10111.
Alin t1'éviter la cOlltrefaçoll, chaque.llolte !l0rte l'éliquette cl If'
cachet de De olhac, confiseur, III\'elllelll' l't seul faill'iean!
hôtel Velay. vis·iI-vis le Parc, à Vichy,
lIÔtcl Glvolili-Prêtre .
Teou pal' M. Gi\'oi ,PI'êIJ"', Ce m:l;:oifiqlle élahlissl'llIelll est
situé tlaliS le plus lleau (Il1arlif'1' d .. Vichy. Ils ~" tl'ollve 11 pol'tée
dc loul (' , qui peut illtel'CSSI'I' liM. les bUlClII'S d't'ail sous l,'
rapport de l'agrémellt ct tic l'utilité,
.!lIa ....... t, ChallCllc.',
Maridet, à Vichy, l'UC de Îmes ct place des Uuatre-Chl'mills.
G1':\I1d choix de ehnpellcri(', g:JllICI'ic, Cl chausslll'e de Paris
pour hOlllmes ct pour fC/lHn~
. A~s()l,tif'I
df' gaill. .
P,'rcepied - \laisollllcUVC , ruc Llra~,
prh l'illSpcclio'1 tI,'s
rau\ .l'ropriélair Ile' bourccs tics GroU!' titi MOilI Coruatlor a
SaiIL-N~ctre.
(;l':llId tlt\pôt des p,'otluit le ses !.ollrces, cOllnu 'S ~i aV;!lIt;!
gcuclIlelll depui viugl aIlS. ,Ju~IClH'1
appl'éciees el admirt'es
de LOIIl Ic monde, I:es p,'olluits ont lIlél'ilü :)011 aliteul' dru
JII('lItiOIlS hOlorae~
l'L III1C médaille dc broli/c au'< elposilioliS
Ih' '8"". "~\9,
i8:ill,
(lu trlHI\ l' dans ~es
lIa~:ius
UUt' collCCllI)ll complete ct va~
ri IC Ile médailles, has· rclil'rs, l'eprébeulalll l ':, gl':llllis hOI1lf'~
tic l'hiSloire 3ncicllur, rehHicusI' l'l cOlllelllplll\IIUI'. Call1l'!'S fie
touLes Il'' 'cs, types antiques cl tic IO~
JOUl'S, POIII' l!l'oelws,
hracclets ct autres hijou \ Pauiers, corheilles tic fruil~
f'l
piaille!;, 'taluNles III lIlill' autres pctite' fJlltaisies (lOIJI' élag 'l'Cli,
Excclleutcs l'ipI's ('I1,laIlisé '';.
'l, l'ere('pied, S'OCCllpaul spècialt'ull'ut d!~ SOli Indus:ril', a
fait I~ lIH'rvl'iIlCUb" décOllverte de la l.illtuJi/iallltl', appelt'('
CI' jour llu'ell
Fr:luçaise, puis!) Il'1'11 l' u'avait pli I!U'I' f,lil jU~IJ'il
pO'I'Clailll' cl 'Jl Alleillaguc Aujourd'hui, pal' l,'s I(~dlerch's
tic
son auteul', ou a Cil iucrustaLion d" SaillI NI'claire, tolll C,'
IJII'OU l'CUI voir de pills ()t'au, .It, plus liu cn lilhophallli,' .
r.ravule 1 IiLlwgraph'~
('Il pi!'rr!'s fOl'rnéeli pal' l'('all iuv('lIléps ail i par lt' lIIêuw lahlicaut
C()lleclions géologiques l'Iiuaogh~S
dcg roches dAIIv,'rl(lI I,linl'rellt forlllal), Assortillli'ul d'édiaulililolus dl' diffe
l'CUI" 1 illl 'U~il)
Ile l'ochc rt IIlIUCI'311X, Veudu Sépalï~Iet.
(;rallt! a orliIllell1 dl' 1I'lineaillcrie HIIC, l.Jijoul 'l'il', nll'l'CI'rit'
[l:\hICr(~,
rapissel'ie , jOllcts d 'l'lira lit.,. I\ltÏl'1t:s dl' I"'dlt,
arlid'~
dt~
hurl'au, Clrau~
ures, .'tl',
�· - 42 ::'pécialitt' dl' f\:llllS
soirées.
('l
gClll'l.!S, prllleÎp.lletllCul pOUl' hais
t'li lOu~
,lnDolll hOln~
is.
,\ssOI'liIllCIIl rOlllplel d., poupérs, co~tUle
\pécialilë lI'rI/ljels d'arl et defanLai,<il' <le l'inIu
,~ /,.ie
a/yé?'il'Ilill', arabe et orienlale.- Vcnle Cil gros "t en délail.
l!~aetC'·8
.
Branl, 1 ~ ICl'ur
cl .. pialo~
.le jI:lris, ,ieut li ('lIvoycr il "I chy
~L
DOllliligUI Z pOlir 11''' piallo (Ip l'EtahlisSl'mCllt Lrs pl'r~IHS
'lui auraient des pi:lllos ;'1 laire réparcr on :tc('()rdcr bout priéi's
de s'a,lre~bc
allx IlIlI'I'aux tlil JUlll'ua/.
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AU :FIORoT DÉTACHÉ,
l'Iller dr l'llopi/al.
COlllposilioll ~lasOI
, Ul'évClé ~ C n c, )111111' clllevcr , ,Ç{(ItS
1'/11/, les tacl
' ~ de COl'pS gras ~lIr
tolite les éLOrl'~s,
(' t lIeLO~r
les ~:Ilt.
Pl'ix d('s lIacolIs : PI:tils, liO e ; III 0)'(' liS , 1 fI'. ;
gl'!u\lb, 2 fI' .. l'L li l'l', la holl.; ,
NOIA , Ou s,' 1 \I.lI'!;I' dll IIl'llO) a~('
111'5 gallt>; ils ~Oilt
rendu!>
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Badoche, Emile (1826-1902)
Title
A name given to the resource
Guide de l'étranger à Vichy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Cellier-Dufayel
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1854
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) S.H. V 10 910.2 VIC
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
42 p.
application/pdf
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Le_guide_de_l_etranger_a_Vichy_114941
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26628/BCU_Le_guide_de_l_etranger_a_Vichy_114941.jpg
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26633/BCU_Guide_pratique_des_malades_aux_eaux_de_Vichy_115087.pdf
68d407315afd9333bba78b44092876f5
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Text
,
GUIDE PHATIQUE
j
DES MALADES
1
1
AUX EAUX DE VICHY
1
COllPR HNAST
1
L'mmen tles Ilropriélés médicinales drs EaUl,
ainsi qur. l'élude des maladies qui ,'r rallacLenl, am l'hygiène
el Ir r~gim
11 suivre pendanl ri aprrs Ir Irai(~mn.
1
!
Il
PRÏ!r.imi>:
P.nlRm,
DE L'III 'TOI Ile F.T DE LA TOPOGRArDlg Dr. muv KT OK ~E
1
I)AR F. BARTHEZ
Doet... on mèd. c\nedft 1. FaeaUè dft Parll; med.,ln prlnrl,,,1 dM armec ;
III,..Joelll en obrf ". l'MpUal Ibormll mlillAlr. do \ kllJ :
cl· moltlccln en cbof de l'hOpllal milita Ir. d" I;roo-<:.III"";
omel.r do la 1,~;lonc·IQ.ar
mombre IIlulalro "ola Sorlel/! mtdlrale
d. l'A~6?r;I:·d
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~:rJ'od;nOl
6 Iè .
Revu~.
de mlodlClne de Llon, d. 1I0U.I, elc,
QUATR1ÈME !=;OITIO .
3ulllllenlôe, CI ornée de IilhoRraphi.·.
ri d'un phn
lI~nér
d~
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PARIS.
J.-D. D ; \IL"'~RE
, LIDRAIIŒ DE L'Ar.ADiŒII\ liE M~:()ECJ
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III'F. Il ,\IITIlI'fUII.U:, 1!1;
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L'mmen tles Ilropriélés médicinales drs EaUl,
ainsi qur. l'élude des maladies qui ,'r rallacLenl, am l'hygiène
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��GUIDE PRATIQUE
DES IUALADES
AUX EAUX DE VICHY
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ricl1rsse
donl on dOll complc il l1\l1mallllc.
ALIDERT.
�l"YI'OGR.l.1'1l 11l IlBNNUVSn, RUE nu nOUu!v RD, 7. J1~TIGNOL
DoulOfard 0110rlour do l'arl ••
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AUX EAUX DE VICH
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Co'eALes ,
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~IPnBNAT
L'examcn des IJropriélés médicinales des Eaux,
ainsi quo l'élude dc maladics qui s'y rallachcnl, avec l'hygiène
cl le régime à suivre IJcndanl cl ajlrès 10 IrailtDlenl,
DE L'HISTOIRE ET DB LA TOl'OGllAl'UIE DR ,'[CUY ET DB SES EN\lnO~S,
PAR F. BARTHEZ
Docteur en mèdeelno do ln Focullù do l'oris; modeeln prlnclpnl des nrmees;
médecin Cil oher do l'hôllllnl "!t'rmlll milliAire do Vi chy;
cx ... mcdcoln en oher do
l'hôpltnl mtllllliru du
Gros-(;lIlllou;
officlor do lu Lo ltlon-d'JloonclIr; JlIomlJro Llllllnl re do ln ::'uclcto medfcala
des bôpltaux do Pari ; membre corrc'IpolidanL
de l'Academie 'oro ln de modecl". do Madrid; d05 Socle les
do medeclno do LyoII, do l\ouolI, ctc.
QUATRIÈME BDITlON
Revue, augmentée, ct ornée de lilhographletl
ct d'un plan général de la villo.
~
PARIS.
'S"63~i5-X
)) 5 oB 1-
J.-D. DAILLIÈnE, LlBMIRE DE L'ACADÉmE Dl!. MÉDECI E,
19;
lWE IAUn~FRuL;,
Vien , Mm. DOUGAREL,
HOTBL MONfAl\Bl', lIN I/ACC DR I:ÉTAlLSJ~nN
1854
LlRAmT~,
TnBl\llJJ.L.
��AV ANT-PROPOS.
L'accueil favorable qui a été fait aux trois
précédentes éditions de cet ouvrage, et la rapidité avec laquelle elles se sont écoulées, en
Ont suffisamment démontré l'utilité. Encouragé par ce succès, ct jaloux de m'en rendre
de plus en pIns digne, j'ai fait de nouveaux
efforts pour améliorer mon travail, en y faiSant enLI'er des développements plus étendus
et plus complets que ceux qui setrouvent dans
les autres édiLions . Le cadre en a été agrandi
par un apel'çu général des propriétés thérapeutiques des eaux de Vichy, ainsi que par
l'étude des effets produils sur les maladies
chl'oniques, susceptibles d'être guéries ou modiHéos par ceLLe médication.
J'ai, de plus, indiqué aussi succinctement
que possible les causes de ces maladies, ainsi
t
�-6-
que les soins hygiénique' qu'elles réclament
pendant et après la cure . Je me ui attaché
à écarter tou les terme' techniques, pour
me mettre à la portée de malade qui n'ont
pas faiL une étude péciale de la médecine .
C'est à l'opportunité, plus encore qu'au
mérite de cct ouvrao'e, que je doi de pouvoir
offrir aujourd'hui cctlequatl'i' me édition au
public; c'est pm' les con 'cils qu'on y LrOll\'e
sur le danger qu'il y a de prendre, san' di 'cernement, de caux douée de propriété
au si actives qu~
cellG des caux de Vichy, que
ce guide st cl v nu u~
be oin J'éel pour les
pel' onnes qui se I>roposent d'en faire usug ;
car tout remède qui peut faÏl'e beaucoup de
administré,
bien peut aus 'i, ilOpI'~unémet
faire beaucoup de mal.
Les cau, minérales, il faut le dire, ont des
médicament préparés de longue main pal' la
nalure ct dont l'emploi, fait avec prudcnce
ct bi 11 indiqué, constitue, san aucun doule,
l'une des médications 1 s plu pui 'santes que
nous connais ions, elles plus douces en même
temp, po 111' la délicatesse de nos Ol'''anes. Les
résultats d guérisOIl o1>t nus pal' ce moyen
sont tellement vrais, qu le gouv mcrnent,
comme les acdé~l1j
s savantes, encouragent
�-7-
et )'ecommandçnt tous les ans l'étude et l'emploi des eaux minérales, qui sont incontestablement pour quelques maladies les seules
res OUI'ces de guérison. Le' population, de
leur côté, sont si bien pénétrées de leurs salutaires effets, que le nombre des malades
augmente annuellement dans tous les établissements d'eaux minérale ; cal' ce nombre, qui
ne s'élevait qu'à 30 ou 35 mille, il y a llne
Vingtaine d'années, est devenu aujourd'hui
six foi plus con idérable.
J'ajouterai ici ce que je disais dans l'avantpropos d'une précédente édition: « J' ai cherché, pal' de nombreuses expériences, à mieux
pl'éci el' qu'on ne l'a fait jusqu'à pré 'ent l'action phy iologique que l'eau de Vichy exerce
SHl' no organes, oit dans l'élaL de ' anté, soit
ùan l'élat de maladie; à éclaÎl'cil' ct à mettre
en ordre ou c rapport quclques idécs éparSe~
ou peu connues, de manière à permeLll'e
aux médecill . de mieux connaiLre cc eaux,
el au.' malade de les prendre avec plus d' fflcacité. J'ai faiL de toutes cc expéri nces un
~'ésum
aus i prùcis qu substantiel, que j'ai
11l<liqué seulement,]e bornes de c t ouvrage
nc permettant pa de le consigncr dan leur
entier développement.
�-8ec J'ai, en outre, ajouté à mQn premier travail un résumé concernant les questions historiques, géographiques et géologiqlles de
Vichy et de ses environs, dont les éléments
ont été puisés dans les ouvrages des auteurs
qui se sont le plus occupés de ces di\Ter
objeLs: de tou' ces travaux réuni " je me suis
efforcé ù'extrair'e brièvem nt un tont hm'monique, afin de les compléter les uns pal' les
autres, en y ajoutant tout cc que j'ai pu apprécier pal' moi-même.
« Je ne sais si j'aurai réussi à rendre cette
dernièl'e partie aus i intére ante que je me
le suis proposé pOUl' l'ao't'ément des baigneur , natUl'eH ment désil'eux de connaître
d'avance 1 s lieux qu'il doivent habiL ['; mais
toujoul's e. t-il que j'ai chel'ch; de bonne foi
à apporter dans l'en 'emble de ce ll'avail toute
l'exactilude dé il'ablc; à réunir ct à coordonnel' dans un seul ct même "olume Lou cc
éléments épar , pOUl' le ajouLer à mon Guide
pratique, t dontl' n emb) doit former un
tout complet, cl mani' l'e à ofl'I'il' aux malades,
tout à la fois, l'utile ct l'agréable.
« Cc livl'e était d'autant plus néce aire,
que les ouvra"e. qui avaien L été publiés sur
CCl' eaux, pal' les an ci DS médecins, n'étaient
�-9-
plus au niveau des connaissances médicales,
et que les conseils donnés à cette époque ne
pouvaient aujoul'd'hui recevoir aucune application pal' suite des changements qui se
Sont introduits dans notre manière de vivre
et dans nos habitu de.
«J'ai pensé, d'apl'èscesconsidél'utions, qu'il
serait également utile pOUl' les pel'sonnes qui
sc rendent à Vichy de tracer les l'è rr les hygiéniques à suivre, et d'indiquer ommairement
ce qu'il convient de faire pOUl' seconder l'action salutaire des caux; car, il faut bien le dire.
si nous n'obtenons 'pas toujours :des ré ulLats
favorables, si ces caux restent souvent sans
effet ou deviennent parfois nuisibles, nou deVons nous en prendre bien moins aux qualités incontestables qu'elle possèdent. qu'à
l'oubli, pendant le traitement. ùes précau tions hygiénique, indi pen ables à la CUl'e,
cc Le travail que je présente est loin d'êtl'e
parfait, je] sais; mais i, malgré cel aveu,
qui n'est pas celui d'une faus e mod 'lie, il
sc tl'ouvait 11C01' de esprits ùispo és à le cl'Îtiquer, je leur dirais que l'art de guél'il' n'e t
point une profe sion pUt'em ntIil!' l'aire, mais
Une espèce de sacerdoce, que chaque médecin doit pratiquer elon 'c propres forces,
�-
iO-
sans trop se préoccuper des efforts de la critique, et sans perdre jamais de vue ces belles
paroles d' Albe~t:
« Que le médecin des eaux
« doit être le prêtre du temple; qu'il est là
( pour éclairer les malades, les diriger pal'
« une bonne méthode, ct rectifier les idées ou
( les préj ugés qu'ils pourraient y apporter. »
C'est en se conduisant d'après ces pl'incipes
que le médecin pourra l'cm placer aujourd'hui, à l'égard des baigneurs, le génie bienfaisant, la naïade compatissante, ou bien le
souvenir d'un saint révéré qui, chez les peuples anciens ou dans le moyen âge, présidèrent successivement aux propriétés bienfaisantes des ea ux mi nérales.
�GUIDE PRATIQUE
DES ltlALADES
AUX EAUX DE VICHY
Origine de Vichy ou Vichy d'autrefois .
Les premiers documents qui existent sur l'origine ùe Vichy reposent sur des suppositions, comme
tous ceux qui se rapportent à des faits très-anciens; ce serait. par conséquent, inutilement que
l'on voudrait se livrer à des recherches pour approfonùir une semblable question, car ce n'est
Véritablement qu'à partir du trei~
è me
siècle qu'il
est permis de suivre les traces de son existence.
Disons d'abord, avant d'aller plus loin, d'où
vient le nom de Vichy. Ce nom, selon les vieilles
chroniques, vient de gwich ou wich, qui signiOe,
dans le langnge druidique, {oree, vertu, et de y~
eau. Selon d'autres, el celle origine me semble
Sc rapprocher davantage de la vérité, ce nom viendrait de vicus calidus, village chaud. Quoi qu'il
Cn soit, c'est sous le nom de Aquœ calidœ qu'on
�-12 -
désigne Vichy dans la table théodosienne ou de
Peutenger.
L'histoire écrite, les routes romaines, les débris de toute espèce qu'on découvre journellement à Vichy, tels que baignoires, piscine!', poteries, pilastres, statuette en terre, ainsi que des
petits bronzes du Bas-Empire, des monnaies
grecques ct romaines, tout cela prouve suffisamment que Vichy formait autrerois un établissement considérable. Les plus belles médailles qu'on
y ait rencontrées, en grand et moyen bronze,
sont à l'efGgie d'Augu te, d'Agrippa, de Claude,
de Trajan et des Antonins.
Ces thermes, après avoir été très-fréquentés
pendant les premier et deuxième siècles, perdirent de leur importance vcrs le troisième.
César, dit l'histoire, aurait passé sur le pont
de Vichy situé sur l'Allier, Cil suivant la route
romaine qui allait de Clermont ù Roanne, à son
retour du siége ùe Ge?'govie des Arvernes.
C'est au vainqueur de Vercingelorlx qu'on fait
remonter le premier établissement thermnl, tres·
fréquenté par les Romains. Tous les édifices construits par eux rurent détruits plus tard par les
hordesduNord, à l'époque où Ile firent irruption
dilnslcsGaule ,I1seraitdifficilededirec qucdevint
Vichy pendant toutes ces guerres de dévastation;
�-
.. 3 -
or, comme ce serait se jeter encore dans le vague
des hypothèses, il vaut mieux, je pense, aborder
franchement la partie positive ùe cette histoire,
en remontant d'un seul trait jusqu'au douzième
siècle, puisque ce n'est qu'à cette époque seulelIlent que nous trouvons, suivant Coiffier (Histoire
du Boul'bonnaù), que Vichy, dans ce temps-là,
était déjà le siége d'une des châtellenies du Bourbonnais. II est dit aussi qu'cn 1208 une famille
Considérable, portant le nom de Vichy, descendant des seigneurs d'Albret, possédait la majeure
partie des terres qui avoisiuaient Vichy, et que
ces biens furent con(jsqués par le roi de France
sur les descendants de cette famille, vers le quinzième siècle.
La ville, à celle époque, se divisait en plusieurs
quartiers, à Clluse de son étend ue: le premier
Jlorlait le Dom de Moustier; ce point est aujourù'hui occupé par l'établissement thermal: le
deuxième était appelé le quartier des Juifs; il
était situé entre Vichy el Cu set: le troisième
portait le nom ùe Villc; et le quatrième, enfin,
était connu sous le nom de Chatcau-Franc; c'est
ce quartier qui forme la ville actuelle.
En 1410, Louis XI, duc de Bourbon, qui fut,
Ù loutes les époques de sa vi , le protecteur zélé
de Vichy, fonda le monastère des Célesli ns, ainsi
l,
�-14-
que son église, avec l'intention d'y finir ses jours
au service de Dieu. Il fit paver les rues, creuser
des fossés et élever des murs autour de la ville;
on en voit encore une partie du c6té de la source
des Célestins. Vichy devint ensuite une place forte
avec remparts, tour crénelées, l'os és et pontle\ i ; on y entrait par trois portes, dont la dernière a disparu en 18[1-8. De sept tours qui existaient, il n'en re le plu qu'une, la plu élevée
de toules, qui e trouve placée au milieu de la
ville actuelle. Celle tour servait anciennement de
vigie, ct aujourd'hui elle sert de clocher et de
gaîne à l'horloge de la ville. On voiL encore, en
parcourant la ville, quelque mai ons portantdes
traces l1rchitecturales du douzième siècle, ainsi
que la fontaine d s l'roi -Cornet, ur la place de
te nom, avec le millésime de 15 3.
Ile tou. le anci n 'monum nls, il ne reste
plus mainlenant que l' '·,ylise parois iale, chapelle
de l'ancien chôt tlU, placée sou l'invocation de
saint Blai , cL la tour dont lIOUS venon de
parler.
En 1/.. 40, pendant la guelTe de la Praguerie,
dite du Bien public, gu rTe dont Charlc ' 1", duc
du Bourbonnais, fuL le principal in Ligateur, le
ducd Bourooll, a l or~ dauphin, u)anL manqué à
la prom ' C qu'il avait fnite d). 'oum Ltr , lui
�-
15-
et les seigneurs ses complices, le roi Charles VII,
Son père, mécontent de la conduite de son fils,
rassembla ses Etats d'Auvergne, ·et partit, cette
même année, de Clermont, pour étouffer la révolte. Vichy, une des places les plus fortes des
rebelles, attira naturellement l'attention et le
ressentimentdu roi; il se porta à marches forcées
sur Vichy, dont il Ht le siége, après avoir fait
passer son armée sur le pont. Le commandant
de la ville ouvrit les portes au roi, après la
première sommation. Les habitants, étrangers,
comme toujours, à ces querelles de famill e, demand èrent au monarque vainqueur, par l'organe
de leurs magistrats, comme grâce spéciale, de
n'Nl'e ni pillés ni égorgés , conditions, dit un
écrivain du temps, que le monarque « bénignement
leur octroya n, avec cette réserve , toutefois, qne
les vivres seraient partagés entre ses sold ats, et
que 800 d'entre eux y tiendraient garnison: cc
qui, dit éga lemen t le m<'l me auteur, C( ,:evena-tt à
pett '[n'ès au même.. )
Vichy nya nl fait sa soumi ssion, le roi partagea
SOn armée en deux parties; la première fut dil'i géo sur Varennes pour en faire .)e siégo , et avec
l' mItre il marcha sur Cussel, où le dau,phin s'était ré l'ul.; ié. Lu vi lle s'étant so umise ens ui te' au
POu voi r uu roi, c'est alo rs qu'cut lieu la f'il meuse
�-16 -
entrevue de Charles VII avec son fils, le dissimulé
Louis XI, et le chier Sire, duc de Bourbon,
prince insubordonné, qui se soumit, disent les
historiens, par la raison qu'il n'était pas le plus
fort, et dont le pardon termi na, fort heureusement
pour les popubtions, la guerre du Bien public.
En 1565, le couvent des Célestins fut pillé, à
la suite de la bataille de Cognat.
En 1568, le 5 janvier, Vichy ,oit arriver Jans
ses murs l'armée des princes confédéres, forte de
6,000 hommes, venant du Forez et allant à Chartres, se joindre aux troupes du prince de Condé.
En 1576, le pontdcVichy, quiavoitétérompu
dans la guerre précédente, fut rétabli, car le
prince Pola ti n passa l'Ail ier sur ce pont pour aller
au secours du parti protestant. A son pas age, la
ville, selon l'usage, fut mise à contribution.
La m6me année, le couvent des Célestins fut
encore complétement ruillé par les huguenots.
C'est alors que ces religieux adressèrent au roi
Henri III une demande pour obtenir des secours.
Le roi, après un npport favorable, ayant pris
en grande considération les malheurs arrivés
au couvent, releva le monastère de ses ruines.
De nombreuses dotations, l'ailes pal' des personnages riches qui sc rendaient déjà tous les
uns à Vichy, vinrent s'ajouter à la munificence
�-
17-
royale. Avec ces secours, de grandes répara ..
tions furent faites, le jardin fut orné d'arbres,
]' enclos en Louré de murs, et la bibliothèque
remplie d'un grand nombre de volumes pour
OCcuper les religieux hors des moments consacrés
il la prière.
En 1590, le grand-prieur de France, qui,
d'après une donation testamentaire faite par la
reine CaLherine de Médicis, disait avoir des droits
sur le comté d'Auvergne, vint encore mettre le
sip.ge devant Vichy. Pendant ce temps, des excès
en tout genre furent commis contre la ville, en
outre des contributions que chaque parti lui imposait.
Le couvent, parfaitement situé pour la défense
Comme pour l'attaque, fut toujours le point de
mire de l'ennemi, el, par conséquent, du pillage
en 1ft.10
de tous les partis, depuis sa fon~ali
.
jusqu'à sa suppression en 1774.
Dans celle même année 1590, le couvent eut
un long siége à soutenir, penuant lequel, dit le
docteur Noyer, un boulet des assiégeants vint percer jusqu'au sancLuaire de l'église, dont un pan
de muraille 6nit pal' s'écrouler, ce qui n'empêcha
pas les troupes du capitaine Beauregard, qui
était chargé de sa défense, de commettre touLes
sortes de uésordres et de vexations.
�-
i8-
Malgré toutes ces dévastations, et grâce aux
revenus fixes en terres considérables apportées
en dotation par les ducs du Bourbonnais, ce couven t resta toujours puissant. Les rétributions offertes par des personnes pieuses, qui demandaient
à être enterrées dans cette sainte demeure, venaient encore enrichir cette maison.
Au nombre des privl~
ges
dont jOllissaitle couvent, se trouvait l'exemption Je pénge accorJée à
tous ceux qui venaient faire mouJre leurs grains
au moulin du CAisson, appartenant au couvent: cc
privilége, accordé par le duc Louis de Bourbon,
en 14,10, fut renouvelé pnr Louis XIV.
Charles VI exempta fI son tour le couvent de
l'impôt sur le vin, de telle sorte que les r!'ligieux
étaient parvenus, de priviléO'o en privilége, à ne
payer, dit Coirfier, aucun impôt; cet historien
ajoute qu'ils avaient encore le droit de prendre,
sans pnyer de gabelle, trois s(~tic\'
de sel au grelIier de Vichy, auquel toutes les paroi ses de:; environs venaient s'approvisionner; jls avaient
aussi, comme tous les couvents J'alors, le droit
d'asile pour tous les criminels: ccs droits ct priviléges disparurent lors Je la suppression du
couvent, ordonnée par Louis XV.
En 1594, Henri IV confirma tous les privi léges
accordés à ce couvent par l'édit du5 octobre 14.61),
�-
-19-
en vertu duquel Vichy jouissait de l'exemption de
la gabelle, du logement des troupes, etc.
En 1603, le même roi institua les inspections
thermales, afin de remédier à divers abus dont la
vente des eaux minérales était l'objet. Le titre
d'intendant, qui, depuis la création, avait été
donné aux médecins des eaux, fut changé, à l'époque de la nomination de Lucas, en 1802, en
celui d'~·nspectw.
En 161ll-, un second couvent de capucins, ou
mieux une maison de retraite, s'installa près de
l'établissement thermal. Ces religieux avaient
pour obligation de recevoir les ma lades de leur
ordre qui sr, rendaient à Vichy pour y prendre les
eaux. Une partie de cc couvent existe encore;
elle sert aujourd'hui, avec son église, à l'Etat qui
en est propriétaire. de magasin pour le dépôt des
bouteilles, la confection des caisses et l'expédition
des eaux.
Mesdames de France, tantes de Louis XVI,
firent encore pendant leur séjour à Vichy, en 1785,
leurs dévotions ùans cette chapelle.
En 1696. Vichy était déjà très-fréquenté par
les seigneurs de la cour; dans cette même année,
Louis XIV créa, par leUres-patentes, un ho pice
appelé Hôpital des Pouvres de Vichy. Av:mt cetle
époque, les malheureux et les mil ittli res élu iellt
�-
20-
reçus dans une maison située au milieu de la
ville, et livrés à la bienfaisance publique. Cette
maison ne pouvant recevoir tous les malades qui
se présentaient, ni être a~rndie,
à cause de sa
situation, l'hospice fut transféré, en 1747, à la
place Rosalie, où il existe en ce moment. Le local
fut donné par M. Delabre, curé de Vichy, et le
reste payé par l'administration, avec l'argent des
bienfaiteurs; mais Louis XIV, en créant cet établis~emnt,
y avait attaché certaines redevances,
entre autres celle de 18 deniers perçus par l'administration de l'hospice par chaque bouteille
d'eau transportée.
En 1676, plusieurs personnages illustres vinrent visiter Vichy. Tout le monde sait qu'à cette
époque M'ne de Sévigné vint y boire les eaux et
prendre les douches. On connaît aussi la manière dont elle parle de cc dernier mode de traitement dans ses leUres à Mm. de Grignan, sa fille,
et la description qu'elle fait du séjour délicieux des environs de Vichy. On voit encore la
maison, la chambre et le cabinet qu'elle occupait
dans le vieux Vichy: cette maison apparlient
aujourd'hui à l\l mc SoalI1i1t; elle est située sur la
place de la Mairie.
L'éloquent Fléchier fit aussi, il la mÔme époque,
usage des eaux de Vichy; mais comme les écrits
�-
21-
de ce grand orateur ne sont pas aussi répandus
que les lettres de Mme de Sévigné. je crois être
agréable au lecteur, en citant quelques fragments puisés dans les ouvrages qu'il a laissés sur
Vichy.
« Il n'y a pas dans la nature, dit-il. de paysnge
« plus beau, plus riche et plus varié que celui de
« Vichy. Lorsqu'on arrive, on voit, d'un côté, des
« plaines fertiles; de l'autre des montagnes dont
« le sommet se perd dans les nues et dont l'aspect
« forme une infinité de tableaux différents. mais
« qui vers leur base sont aussi fécondes en toute
« sorte de productions que les meilleurs terrains
« de la contrée ... Ce qu'il y a de plus remarqua« ble en ce lieu, c'est qu'on n'y trouve pas seu« lement de quoi récréer la vue lorsqu'on le con« temple et il s'y nourrir délicieusement lorsqu'on
« l'habite, mais encore à se guérir quand on est
« malade; en sorte que toutes les beautés de la
(\ nature semblent avoir voulu s'y réunir, avec
(\ l'abondance et la santé. »
En 1700, Vichy comptait 190 feux et 700 habitants; tandis que sous J'ancienlle monarchie,
alors que Vichy était le siége d'une chàtellenie
royale, d'un grenier à sel, d'un bureau de
truites, etc., on y comptait 1,4.:H feux. Ce bureau de traites était établi pour percevoir les
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droits de transport des marchandises qui voyageaient jusqu'à destination sur la rivière d'Allier.
En 1774., après la suppression du couvent,
dans lequel il ne restait plus que six religieux,
l'évêque de Clermont s'empara de tous les biens
qui appartenaient à la communauté, en payant à
chaque religieux, jus'qu'à sa mort, 1,800 livres
de pension; le dernier de ces religieux, djt
M. Noyer, mourut à Vjchy en 1802. Le couvent
et ses dépendances subirent, pendant la révolution,
le sort commun à tous les établissements religieux, c'est-à-dire qu'il fut démoli, et les matériaux vendus pour la construction de tlivers hôtels
de Vichy-les-Bains. Il n'en reste plus aujourd'hui
que la portion que l'on voi t au-dessus de la source
des Célestins, et qui bientôt tombera en ruines.
En 1787, mesdames Adélaïde et Victoire de
France vinrent encore à Vichy pet:Jdant la saison
des eaux. Ces thermes, qui ont été fondés pat
ces deux princesses, se trouvaient avant elles presque abandonnés; une seule source était recueillie, c'élait celle du Puits-Carré, mise à l'abri dans
un petit bâtiment que l'on appelait alors la Maison du Roi.
�-23Histoire de l'établiuement thermal.
Le grand établissement thermal que l'on voit
aujourd'hui, et dont la construction date pOUl'
ainsi dire de nos jours, a succédé à la Maùon du
Roi, dont nous venons de parler, laquelle renfermait dans son intérieur tout l'appareil balnéaire, des bai ns, des douches et des étuves. Le
fermier des eaux avait pour obligation de tenir
deux lits à la disposition de pauvres qui recevaient la douche. Sur la porte de ce modeste établissement, on lisait:
Lava
te eL
porta grabatum.
Chacun pouvait alors)' prendre des bains. c'était au premier occupant. Les buveurs n'y avaient
aucun agrément; la seule promenade des mulades
sc trouvait dans le couvent des Capucins; les riches et les pauvre étaient reçus indistinctement
dans de mauvaises auberges; le besoin de se guérir et l'efficacité des eaux faisaient oublier aux
riches leur fierté, et aux nobles toute différence
de caste.
C'est ùans cet état que Mesdames de France
trouvèrent, en 1785, l'étublissement de Vichy,
et qu'elles résolurent de remédier à tou les in-
�-
24-
convénients d'une pareille situation. L'architecte
Janson fut chargé de faire un plan dans lequel se
trouvait une galerie couverte pOlir mettre les malades à l'abri des intempéries de J'air; les baignoires d'hommes et de femmes, qui jusque-là
étaient placées dans le même cabinet, au grand
dé~agrment
des baigneurs, furent séparées pOUl'
toujours. D'autres améliorations avaient été projetées par les fondatrices dont la présence, dit le
baron Lucas, fut un bonheur pour le pays, et surtout pour les pauvres de Vichy et des environs;
mais la Révolution ayant t.out détruit, Vichy
resta sans secours jusqu'en 1806, époque à laquelle les thermes et les terres qui les environnaient, sur lesquelles on a bâti plus tard l'établissement actuel, devinrent la propriélé de
j'Etat.
En 1812, Napoléon, pendant la campagne de
Russie, affecta, par un décret daté de Cumbillem,
une petite somme aux thermes de Vichy: celle
somme fut employée à l'acquisition des maisons
(lui gênaient les abords de J'élablissement, ainsi
qu'à celle du lerraiu du pure sur lequel, il la
même époque, on a dessiné et planté ces belles
allées d'arbres qui font aujourd'hui les délices des
baigneurs.
En 1814, 1\1'118 la duchesse d'Angoulême étant
�-
25-
venue ù Vichy, des travaux d'embellissement et
d'agrandissement furent de nouveau projetés;
cette princesse posa la première pierre de l'établissement actuel, il la construction duquel elle a
Contribué de ses propres deniers, d'après les plans
de ~f. Rose-Beauvais. Elle était venue de nouveau
en 1830 à Vichy, pour y reprendre les eaux,
lorsque éclata la révolution de Juillet. La duchesse en partit pour se rendre en exil. Dans les
nouvelles constructions devaient s'adapter les
anciennes. Ces projets, exécutés et terminés en
1829, ont donné lieu à l'édifice que l'on voit
aujourd'hui.
En 18q.6, M. Cunin-Gridaine, alors ministre
du commerce, encouragé par la prospérité toujours crois anLe de Vichy, (it faire à l'établisseInent des améliorations el des embellissements
Considérables, dirigés avec goût pal' M. 1. abelle,
archiLecte du gou.vernement.
Vichy d'à présent.
L'ancienne et pelite ville de Vichy, située sur
la l'Oule nationale de Paris à Nîmes, fait partie
ùu ùépartement de l'Allier (arrondi sement de La
P.ali sc, canton de Cusset); elle est à quatreVingt-sept lieues de Paris, à seize de Moulins, à
�-
26-
quinze de Clermont-Ferrand et à ~rent-hui
de
Lyon.
Vichy se divise en deux parties, Vichy-laVille et Vichy-les-Bains,. elle est assise sur la
rive droite de l'Allier dont la direction, par
rapport à la ville, est du sud au nord. La vallée
qui l'entoure est riche en productions de toute
espèce; l'air y est pur, le climat doux et tempéré.
Les habitants y sont polis, bons et affables, qualités qu'ils doivent sans doute au contact annuel du
monde élégant et de la noblesse qui, de tous les
pays, se donnent rendez-vous à ces thermes si
justement renommés. Les personnes qui recherchent les eaux dans le but d'étendre leurs relations
sociales doivent se l'endre particulièrement à Vichy : c'est là en efl'et que l'on rencon tre le grand
monde, et les plaisirs qu'on y trouve font naître
tous les ans des mariages imprévus, ou des affections qu'on dit être consta~.
Les hubitants, au nombre de 2,000 environ,
sont généralement d'une taille peu élevée, d'un
tempérament plus lymphatique que sanguin; leur
système musculaire est peu développé.
On n'y voit jamais ùe maladies épidémiques, et
quoique plu ieurs persolllles, en 1849, Y soient
mortes du choléra, qu'elles y avaieut apporté,
cette cruelle maladie n'a pu s'y propager.
�-
27-
Les femmes sont d'une taille moyenne, plus
jolies que belles, d'une franchise amicale qui
plaît; elles ont la peau blanche, de beaux yeux, la
physionomie agréable, douce, spirituelle, et de
belles dents.
Indépendamment de la campagne, qui offre au
baigneur le plus riant éjour, des routes belles,
bien entretenues et faciles viennent y aboutir de
toutes parts. « Cette situation est si belle, disait
« en 1676 Mme de Sévigné, que si le bergers de
« "Astrée étaient encore dans ce monde, il ne
« faudrait pas les chercher ailleurs qu'à Vichy.)}
Que dirait aujourd'hui cette femme célèbre si elle
revoyait Vichy avec tous les embellis ements que
lu civilisation y a apportés depuis cette époque?
Autrefoi , dit M. Bourdon, une riche héritière se
ré crvait presque toujour , par clau c expres e
i" érée au contrat de mariage, d'être conduite,
Une fois au moin , aux eaux de Pyrmont, alors si
célèbres par leur allluence et leurs plai irs; c'est
Pour aller à Vichy que ces clauses, aujourd'hui,
devraient Nre stipulées dans les contrats.
Vichy-la- Ville se ressent de son antiquité: elle
est ù'un aspect tri te et malheureux; 1 s rues y
'O nt étroites, désagréables, escarpées, et la plupart mal pavées. Plu ieur mai ons tombent en
ruines; mais de nouv Iles, forté Jécrunt s et à plu-
�-
28-
sieurs étages, les remplacent tous les jours; on
trouve néanmoins dans les maisons, quoique de
triste apparence, des appartements et des chambres pour les malades, qui ne laissent rien à désirer sous le rapport des soins et de la propreté.
Vichy-tes-Bains se distingue, au contraire, par
l'élégance de ses hôtels et la coquetterie Ile ses
maisons particulières, propres et bien tenues,
ayant toutes un jardin d'agrément. Les rues y
sont larges et l'air y circule librement.
La vie n'y est pas coûteuse: le pauvre et le riche y trouvent une nourriture, un logement et
des soins convenables. Les indigents, indépendamment de l'hôpital civil, qui au besoin pourrait les recueillir, peuvent s'y loger et y Nre
nourris moyennant vingt sous par jour; la dépense journalière du richr" pour y être convenablement, est de cinq à dix francs.
De nombreux marchands des villes voisines,
et m()me de Paris, viennent pendant la saison
ouvrir des magasi ns où l'on trouve tou tes sortes
de produits, parmi lesquels on distingue particulièrement les incrustations ou pétrifications de
Saint-Nectaire ou de Saint-Alyre, près Clermont,
ain i que les dentelles du Puy.
JI part journellement Je Mou lins, de Lyon el ùe
Clermont des diligences allant à Vichy. Les gran-
�-
29-
des Messageries partent également tous les jours
de Paris pour se rendre dt'reclement à Vichy; ce
qui met cette ville en relation journalière avec
Paris, le Midi et l'Auvergne.
L'industrie ùu pays consiste à tenir un hôtel
garni, des chambres ou des maisons particulièl'es; il résulte de là que le nombre des baigneurs
Constitue la bonne ou mauvaise fortune des habitants; car, une fois la saison terminée, chaque
propriétaire ferme sa demeure et va solitairement
se réfugier dans un coin de sa maison silencieuse,
attendant patiemment le retour de la saison prochaine. Les rues elles-mêmes sont désertes, et
ce n'est qu'à de longs intervalles qu'on rencontre, Je soir, quelques habitants attardés, munis
d'une lanterne.
Le produit ùu sol suffit ordinairement à la nourriture des habitants, qui sont très-sobres; chaCUn récolte à peu près pour la consommation de
Son année, en sorte que Vichy n'a véritablement
d'importance que celle qu'elle tire de ses eaux
thermales, les plus fréquenlées de France, il est
vrai, qui font de cette ville la métropole de nos
établissementstherma ux,
�- 30Grand Etabli.sement thermal.
L'étahlissement que l'on voit aujourd'hui et
dont nous venons de faire l'historique offre un parallélogramme rectangle, ayantcinquante-septmètres de côté sur soixante-seize de large. La façade
principale regarde le midi; elle présente dix-sept
arcades qui donnent entrée dans une galerie au
rez-de-chaussée; au premier étage existe un
nombre égal de fenêtres cintrées. A chaque extrémité de cette façade se trouve, au rez-de·chaussée,
une grande piscine; l'intérieur contient des cabinets de bains très-élégants, enrichis de peintures, ornés de glaces, de robinets en cristal, et
les parois revêtues de carreaux de porcelaine. Cet
édifice renferme actuellement cent quatre baignoires, quatre cabinets pour douches, les réservoir:;, d'cau minérale l les chaudières avec des
étuves à côté pOUl' y chaulfer le li fige. Des promenades ou salles d'allente règnent autour des cabinet ; ces salles communiquent entre elles par
une galerie centrale d'où J'on découvre qUlltre
belles fontaines ornées d'un bassin circulaire, placées au milieu de quatre cours; ces fontaines
fournissent aux bains et à l'établissement la quan·
tlté d'eau douce pOUf les besoins du service.
��-
31-
La partie du bâtiment qui longe l'hôtel MOIItaret suffit aux baigneurs venus au commencement ou à la Hn de la saison; mais, au moment
où ils sont le plus nombreux, tout ce côté est consacré aux dames, tand is que le coté opposé reste
entièrement réservé au service des hommes.
Au premier étnge, donnan t sur le parc ainsi
que Sur une partie de la grande galerie de communication du rez-de-chaussée, se trouvent de
Vasles salons décorés avec le meilleur goût et la
plus granùe richesse. A côté de ces beaux salons,
on voit également un cabinet de lecture avec
tous les journaux, une salle cie billard, et au milieu une vaste rotonde qui sert, dans les grands
jours de la saison, de salle de bals et de concerts;
elle est ornée de glaces ct enrichie de superbes
peintures allégoriques'.
Etablissement balnéaire de l'Hôpital civil.
En 1819, on créa, comme annexe, l'établissement thermal de l'H6pita l, bâti sur une portion
du jardin appartenant à l'hospice et situé sur la
place Rosalie. Cet établissement se compose d'une
jolie salle d'attente, de onze cabinets de bains et
de troi cabinets de douches, destinés particuliè-
�-
32 -
'
rement aux douches ascendantes, ainsi que d'une
élégante piscine. Ces cabinets renferment actuellement vingt-cinq baignoires. L'eau minérale
qui alimellte cet établissement provient de la
source que l'on voit au milieu de la place et qui
porte le nom de source de l'Hôpital.
Depuis le 26 juillet 1830, époque à laquelle
Mme la duchesse d'Angoulême quitta Vichy le gouvernement, sous l'ad min istration paternelle de
M. Edmond Méchin, préfet de l'Allier, qui avait
pour l'établissement de Vichy une sollicitude
toute particulière, n'a pas cessé de faire des sacrifices considérables pour l'entretien des bâtiments Ilt la conservation des sources.
Des constructions nouvelles, ayant pour but
d'augmenter les ressources en eaux douces et thermales, étaient en cours d'exécution au moment
où la révolution de Février éclata j depuis lors,
une partie de ces grands travaux qui allaient être
terminés est restée inachevée fuute de fonds.
TOllS ces travaux étaient exécutés sur les plans de
M. François, ingénieur des mines, et sous la direction de M. l'architecte Batillat.
En 1833, les frères Brosson devinrent, à titre
de fermiers, adjudicataires des caux pour neuf
ans, moyennant une somme annuelle de 26,000
rrancs. Celte ferme est expirée en 184.1, et, depuis
1
�- 3aJe ter janvier 1842, l'Etat administre pour son
propre compte.
Tarif des eaux minérales.
..
Le tarif de l'exportation des bouteilles d'eau
minérale est fixé à 60 centimes le litre, l'emballage compris, et à 35 centimes le demi-litre.
Chacun peut, en outre, faire remplir des bouteilles d'un litre ou d'un demi-litre, à raison de
30 centimes pour les premières et de 15 centimes pour les autres, plus 5 centimes pour la cap ....
suie et le bouchon.
Hôpital thermal militaire.
Cet établissement, créé en 1847, est dû à la
sollicitude toute paternelle de l'administration
de la guerre en faveur de nos soldats malades, et
particulièremenl en faveur de ceux qui, par suite
des fatigues de la guerre ou du climat d'Afrique,
ont besoin du secours des eaux de Vichy pour ré·
tablir leur santé.
Le ministre de la marine désigne également
tous les ans les militaires de son département qui
Sont dans le même cas, et dont le nombre est aussi
Considérable relativement que ceux de l'armée de
Il.
�-
34-
terre, à cause de leur séjour dans les colonies
et les diverses régiolls des pays chauds, où les
maladies du foie, de l'esLomac et des intestins
sont précisément les plus fréquent es, et dont la
nature réclame plus particulièrement le bénéfic e
des eaux de Vichy.
D'après une circulaire de M. le mini5tre de la
guerre, en date du 13 février 1843, trente ol'ficiers seulement pouvaient tltre dirigés sur Vichy,
jusqu'au grade de capitaine inclusivement; ces
officiers étaient logés ù leurs frais, et recevaient
gratuitement les bains de l'établissrment.
En 184li., M. le baron Dubouchet, intendant
militaire de la division, ayant vu il Vichy un simple soldat prendre les eaux sous l'habit cl 'indigent,
écrivit immédiatement il M. le ministre de la
guerre pour réclamer, cn fa veut' des sous-ofücicrs
et soldats de l'armée, une position officielle plus
convenable, et digne en tout poillt des hommes
qui sacrifient leur santé aux intérl!ls et à l'honneut du pays. 1\1. le ministre de la guerre et
particulièrement M. le baron Martineau des Chenez partageant la sollicitude de 1\1. l'intendant
Je la division, il fut décidé que les sOlls-omciers
cl so dots seraient à l'avenir envoyés ù Vichy ct
fjuïls y jouiraient des mtlmes avan.tages que les
of(jciel's. Parsuite de cc concours bienveillant, une
�-
35-
Commission, composée d'un sous-intendant militaire, d'un of6cier du génie et d'un médecin de
l'armée, fut organisée pour se rendre.à Vichy,
Vers la fin de la saison de 1846, ayant pour mission J'examiner et de traiter, s'il y avait lieu, de
l'achat de l'hôtel Cornil. La éommission ayant
été unanime sur les convenances de l'hôtel, et les
propriétaires désirant en faire l'abandon à une
administration, ou mieux encore à un établissement hospitalier, plutôt qu'à un particulier, les
Conditions du marché furent bientôt arrêtées et
conclues, sauf ratiGcation par M. le ministre de la
guerre, moyennant le prix de 140,000 francs.
M. le ministre du commerce désireux, de son
côté, de concourir à cette œuvre de bienfaisunce,
s'empressa de concéder, pour l'usage des malades
tnilitaires, le droit de puiser 12,000 litres d'eau
minérale dons les sources de l'établissement.
Cet hôtel, un des plus grands et des mieux situés de Vichy, peut recevoir aujourd' hui cinquante
omciers et quarante sous-officiers ou sold ats. Ce
nombre, d'uprès les intentions de M. le maréchal
de Saint-A roaud, ministre de la guerre, doit être
poné ;\ cenl cinquante, en élevont une construction supplémentaire pour les sous-officiers et soldats, afin de donner une plus grande extension à
Cet établissement si utile à l'armée.
�-
36 -
Les malades militaires, jusqu'à présent. ont été
obligés d'avoir recours aux baignoires et aux piscines de l'établissement thermal pour profiter des
eaux concédées; mais cet inconvénient n'est que
provisoire, car 1\1. le ministre de la guerre, sur
la proposition du Comité du génie, a décidé que
des fonds seraient réservés pour la construction
d'un établissement balnéaire complet, avec pis·
cines, baignoires, douches et bains de vapeurs,
d'après le plan proposé pur la Commission.
Hospice civil.
L'hospice civil de Vichy, situé sur la place Rosalie, peut recevoir, pendant toute l'année,
soixante-d ix malades vieillards ou enfants des cleu%:
sexes. Sa chapelle, nouvellement restaurée, reçoit
plus particulièrement, pendant la saison, les dévolions des étrangers. En 1848, un étage a été
ajouté au b~timcn
de droite en entrant dans la
cour, de manièrc à pouvoir y loger commodément
et très-sainement soixante maladcs indigents, venant de toutes les parties de la Fronce. Dans ce
nombre, trente lits sont réservés pour les hommes et autant pour les femmes; mais ce nombre
se trouve réduit ù cinquante-quatre, à cause de
six lits réservés pour droits de fondation.
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37-
Si, pendant la saison, quelques malades quittent l'hôpital par suite de guérison ou par tout
autre mOllf, d'autres malades peuvent les remplacer immédiatement jusqu'à la fin de la saison, laquelle avait lieu anciennement à trois époques dif·
férentes: la première durait du 15 au 31 mai;
la deuxième, du 16 au 31 du mois d'août; P.t la
troisième, du 8 septembre au 25 du même mois;
llIais alors les malades se baignaient dans les cabinets publics du grand établissement.
Depuis qu'on a établi des piscines, cet usage a
changé : voici c~ment
il était établi sous la
dernière administration de M. Ramain-Prêtre,
llIaire de Vichy. Chaque année l'administration
de l'hospice arrêtait, par une délibération soumise
à M. le préfet, le temps que devait durer la saison; sa durée était relative aux ressources, comparées avec la cherté des vivres. La première
réception des malades avait lieu le 1c' juin. Cette
réception était ensuite renouvelée de quinze en
quilJze jours, en sorte que la durée totale était, au
minimu.m, d'un mois et demi, de deux mois, et
quelquefois de trois.
Pour être admis à jouir du bénéfice de l'adllIission à l'hospice, le malade doit être muni
d'un certificat d'indigence, délivré par le maire
de sa commune et légalisé par le sous-préfet; ou
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38-
bien d'un certificat du percepteur des contributions, légali é par le maire, constatant que li}
personne n'est pas imposée à plus de 10 francs. Si
le malade est mineur, il doit être porteur d'un
extrait des impositions du père ou de la mère. II
est nécessaire toutefois, pour que les mnlades
soient assurés d'y trouver de la place en arrivant
à Vichy, qu'ils ndres ent il l'nvance leurs demandes par l'intermédiaire du préfet de leur
département; comme au si ils feraient bien d'avoir uo certificat du médecin dont ils onl reçu les
soins, pour servir de guide il celui qui doit les
leur continuer à leur arrivée.
Cet hospice est aujourd'hui desservi pnr sept
sœurs de chnrité de l'ordre de Saint-Vincent de
Paul; elles fubriqueot, dans leur pharmacie parfaitement tenue, d'excellentes pastilles de Vichy,
dont le produit sert à augmenter leurs ressources
pour le soulagement des pauvre's; elles dirigent
en même temps une école gratuite de jeunes filles,
tondée en 1785.
Excursio ns.
Toutes les promenades des environs de Vichy
peuvent se faire à pied, lA line ou en voi turc. Tous
les jours, après chaque repas, des troupeaux d'A-
�-
3\-1-
nes bien harnachés et des voitures élégantes viennent slationner à la porte des principaux hôtels,
et offrir aux baigneurs le plaisir d'une promenade
Olt d'une excursion dans les environs.
Allée des Dames,
L'Allée des Dames, la .promenade la plus pr~s
de Vichy. est située au bout de la rue Ballore, à
l'extrém ité du jardin de J'hôpital militaire; elle
est [a plus fréquentée, comme aussi la plus agréable des promenades qui se trouvent hors de Vichy.
Celte belle allée, plantée de très-beaux peupliers,
rappelle le séjour de Mesdames Adélaïde et VicLoire de France, en l'honneur desquelles furent
commencées, en 1785, les premières plantations;
olle fut restaurée par les soins du baron Lucas,
lorsdu premierséjourde la duchesSed'Angoulême.
Indépendamment de l'air pur et frais qu'on y
respire, la vue se perd dans un paysage charmant,
et l'oreille en même temps se trouve agréabletnent frappée par le bruit des eaux vives du Sichon.
Le premier objet qui sc présenle à la vue du
promeneur est un moulin à farine, autrefois desliné au blanchiment des toi les; plus loin est un
<lutte moulin, celui du couvent des Célestins, le
tnême qui jadis procurait de si grands revenus à
�-
40-
la communiJUté. Puis on rencontre une pauvre et
bien triste fabrique de gros draps, dont les produits sont vendus dans le pays aux habitants de
la montagne. En continuant encore, cette belle
galerie de peupliers conduit aux portes de Cusset,
ainsi qu'à sa belle papeterie, dernière maison assise sur les bords dIl Sichon, fondée en 1822, et
dont les produits rivalisent avec ceux des fabriques les plus renommées de France.
Cunet.
La ville de Cusset est située à trois kilomètres
de Vichy, entre deux pelites rivières que l'on appelle l'une le Sichon, el l'autre le Jolan. Elle est
dominée de tous côtés, excepté du côté de l'ouest,
par les demières parties des montagnes du Forez.
Elle est le cher-lieu du canton ct le siége du
tribunal de première in tance. Le nom de Cusset
lui vient, dit-on, de Cuzey, qui, en langue celtique, signifie caché.
Celle ville est très-ancienne; son origine remonte au neuvième iècle: c'est pourquoi une
foule d'événements, qu'il est inutile ùe rapporter ici, muis que II! lecteur trouvera ùans l'ouvenge du docteur Girauùet, viennent se rattacher
à . on histoir .
�-
41 -
Nous dirons cependant, ù cause des monuments
qui existent encore et qui rappellent ce!> époques
reculées de son histoire, que cc fut ù Cusset
qu'eut lieu, en 1440, la fumeuse entrevue de
Charles VII avec son ~Is ct le duc de Bourbon.
la muison qui reçut ces personnages illustres est
située sur Iii place, à côté de la pharmacie de
M. Bru. Les personnes qui l'habitent se font un
vrai plaisir d'admettre les étrangers à lu visiter.
11 en existe une nutre de la m6me époque, du
CÔté opposé; toutes les deux sont reconnaissables
à leur construction particulière, moitié en bois,
llloitié en maçonnerie; leurs toits sont très-aigus
et soutenus par de gigante ques pignons faisant
saillie sur la place.
L'église qu'on aperçoit en face est un ouvrage
du onzième siècle; à sn gauche se trouve encore
le couvent de Chanoinesses avec son cloître,
dont quelques parties datent de l'époque romane:
il est nujourd'hui occupé par le tribunal de comlllerce et la mairie; la chapelle a été tran formée
Cn halle nux blés.
.
En venant de Vichy, après avoir passé le pont,
pour entrer dan Cus ct, on "oi t en face li ne tour
lloire, mt1s
' i~ ' e, prorondément enracinée dans le
.01, dont les murs ont vingt pieds d'épni 'seur
JUsqu'à la plate-forme, laquelle était nutrerois garIl
�-42 -
nie de créneaux et de machicoulis. C'est la dernière
des quatre tours qui servaient à défendre l'entrée
d'une des quatre portes principales de la vill e, la
plus fortifiée sous Louis XI, qui n'oublia jamais
Cusset. Il en fit une place d'armes relevant de son
autorité royole: et bien lui en prit, dit l'histoire;
car lors de la révolte des se igneurs duBourbonnais,
de l'Auvergne et du Berry, Cusset tint bon et
resta fidèle à son protecteur. L'intérieur de cette
tour sert an jourd'hui de prison; les étages sont
voûtés ainsi que leg chambres des prisonniers, lesquelles réunissent toutes les conditions désirubles
de salubrité, ainsi que les cachots placé dans les
divers étages de la tour; taillés dans ré'paisseur
des murs.
Les rues de la ville sont étroites, tortueuses et
très-mal pavées, Les habitants du rez-de-chaussée se trouvent, dans beaucoup de maisons, audessous du niveau du sol, ct les ruisseaux nombreux qui sillonnent la ville CIl tous sens contribuent encore ù entretenir une grande humidité
dans toutes ces maisons.
Si l'intél'ieuI' de la ville offre peu d'agréments, il
faut dire aussi que les promenades publiqucs sont
largc!!, aérées ct garnies ùe tr\s-beêlux platanes,
que les maisons qui les bordent, du c6tédc la campagne, sont glJnéralcmcnt construites avec goût.
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43-
Le blé ct le l'in sont les seules productions du
pays; ce dernier est plat, fortement chargé en
couleur; il ne donne à la distillation que 8 à 10
pour 100 d'alcool; il est peu sucré et s'acidifie
facilement.
Cusset possède également plusieurs puits arlésiens d'eau minérale ayant des propriétés analogues ù celles des puits arlésiens de Vichy, ainsi
qu'un établissement de bains appartenant à M. Bertrand.
L'Ardoioière.
Cette excursion, une des plus agréables des
en virons, à 9 kilomètres à peu près de Vichy,
commence au delà du faubourg de Cusset; le
trajet e fait ur une route neuve, qui se rend à
Ferrières ct ù la Croix-du-Sud. Le ehemiu que
l'on u à parcourir e trouve encaissé ct dominé
ù droite ct à gauche par d'épai ses montagnes.
Celles de gauche sont formée par des roches primitives de porphyre verdâtre, ou d'un brun rougeâtre quartzifère, parsemées de cri taux de
feldspath, de quartz ct de talc, entièrement arides
ct sans traces de végétation. A droi te ct en bas
on voit la rivi re qui sc rend Il l'Allier, d'abord
en nappe tranquilles, et, plus loin, se précipite
comme un torrent et se bri e avec fracas Il tra-
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44-
vers les rochers; à côté s'élèvent rapidement de
hautes montagnes, les dernières de la cha1ne du
Forez, recouvertes d'arbustes et de chênes toujours veris, dont l'aspect forme, avec l'aridité du
côté opposé, un contraste frappant. L'cnsemble
de cetle vallée a quelque chose dc i majestucux
qu'elle n'a rien ù envier aux: beaux sites pittoresques de la Suisse. Le premier objet qui jadis
arrêtait le voyageur dans cette promenade était
un rocher connu ous le nom du Salit de la
Chèvre.
Comme tous les historiens qui ont écrit sur
Vichy font mention d'une légende qui 'y rattache, je crois nécessaire d'cn dire ici un mot,
encore bien quc le rocher qui lui a servi de prétexte n'cxi le plu, la mine l'oyant rait disparaître dcpuis 1846 pour ouvrir un pas ogc plus
large à la nouvelle route. Voici cellc légende:
« ur ce lieu existait jadi un rocher qui fermait
l'entrée de la vallée. Un jour, sur ln partie la plus
élevée, une chèvre s'était avancée pour y brouter
quclques restes d'unc maigre végétation, mai à
peine avait-clic achevé qu'un loup affamé s'élançait pour en faire sa proie. La lulle ne pouvait
être égale; la chèvre se précipita dans l'e pacc
et vint lomber, sans accident, ur le bord du
ichon. Le loup voulut en faire nutant; mais,
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40-
llloins heureux que la chèvre, il se tua dans sa
chute. )) Une pauvre femme, avant la destruction
du rocher, avait fnit de cette histoire son gagnepain; placée là pendant toute la saison des eaux,
elle racontait celte légende, et l'auditeur ne s'en
retournnit jamais- salis lui avoir laissé un témoignage de sa charité.
Bientôt après avoir frallchi cet espace, on arrive au hameau des Gn·vals, connu pur sa belle
filnture de coton et sa fabrique d'étoITes communes, mnis très-estimées. Celte fabrique, qui
occupe ordinairement de 250 à 300 ouvriers,
. est très-utile au pays, à cause du travail qu'elle
procure à toutes les familles pauvres des environs, à l'exclusion des étrangers, qui n'y sont
pas admis.
En avançant de plus en plus dans la vallée,
d'autres sites toujours plus pittoresques conduisent jusqu'au pontjelé sur le Sichon i on le laisse
Il droite pour suivre à gauche le sentier tracé dans
le hois formé d'épais taillis de chênes et de coudriers; apr1\s avoir, en quelques minutes de marche, atteint la hauteur d'un pelit monticule, on
entend, li sa droite, )e bruit d'une cascaùe perdue
au milieu de l'épaisseur d'une riche végétation,
qui indique quO on est arrivé au Gour saillant. Les
Curieux qui veulent s'en approcher sont obligé
�-46 -
de descendre sur le flanc du ravin en s'accrochant
aux bouquets de chênes et de fougères; et quand
on s'est reposé quelques instanls sur ces rochers,
on remonte le sentier qui, bientôt après, conduit
jusqu'à l'Ardoisière, but principal de la promenade.
Un homme, pendant la saison des eaux, se tien t
dans les environs pour conduire les curieux dans
la grotte ou volÎte souterraine; au bout de celte
grotte, qu'on ne peut visiter qu'à la faveur d'une
torche allumée, se trouve un large puils, profond
et rempli d'eau, creusé depuis la fin du siècle
dernier pour l'exploitation de l'ardoise qui est
depuis fort longtemps abandonnée il. cause de la
qualité trop cassante de ses produits.
En sortant de la grotte on aperçoit, en monque la chrotant, les ruines d'un vieux ch~teau
nique du pays dit avoir appartenu à J'ordre des
Templiers; la vue qu'on y découvre est si étendue
qu'on fie lrouve largement dédommagé de cc surcroît de faligue.
A quelques kilomètres du Gour saûlanl, ct de
l'autJ:o côté de l'onu, sc trouve une vasle excavation garnie ù l'intérieur de stalactites, au milieu desquelles on distingue, assez vaguement il
est vrai, trois bustes de femmes, cc qui a fait
donner à cette excavation le nom de Grotte des
�-
47-
Fées,. mais il faut ajouter aussi que la course est
trop pénible et le résultat trof> peu satisfaisant
pour lenler une pareille ascension.
Malavaux ct la côte de la Justice.
Apr s avoir quitté l'Ardoisière et les ruines du
château des Templiers, ou le mont de Peyrou, on
voit bientôt à droite une vallée profonde, étroite,
trisle et aride: c'est la vallée du Jolan; son a pect
lugubre lui a valu, dans le langage populaire, 1
nom de Jla/at'aux. ou vallée maudite.
Si, au lieu de rétrograder, comme c'est J'usage,
on désire continuer le chemin qui se trouve sur
la crûle de la monlagne pour rejoindre Cussel, on
e trouve sur un terrain qui porte le nom de la
CÔle de Jus lice , à cause des exécutions cnpilnles
qui avaient lieu aulrefois sur cette colline. A cetle
localité se rallache un autre souvenir. celui d'une
jeune fille qui, victime, il Y a seulement quelques années, d'un trop violent Dmour, ct honteuse
de sn faibles. e, se précipita dans un lac voi in;
Une croix de bois a élé posée, en souvenir, dans
ce Jieu abandonné, qui n'offre au visiteur, pour
lout dédommagement, qu'un immen e panorama
trop commun aux environs de Vi hr pour aller
les cherch \' aU5si loin.
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"'8 -
loa cOte de Saint-Amand.
On appelle cÔte Saint-Amand une belle colline,
située à 4 kilomètres de Vichy; celte promenade,
qui est une des plus fréquentées, peut se faire à
pied ou à âne. Celte excursion a pour avantage
d'offrir au voyageur, de cc point élevé, les plus
beaux sites qu'il soit possible de voir. Du cÔté de
l'ouest, il aperçoit à ses pieds le flanc de III colline entièrement planté de vignes qui s'étendent
jusqu'an village d'Albrest; plus loin, et dans la
même direction, Je cours sinueux de la rivière
d'Allier, le village et les sources d'Hauterive, la
forêt de RandilIl, et il l'horizon, la riche et fertile
Limagne d'Auvergne; et, si lu transparence de
J'air le permet, on découvre également les tours
de la cathédrnle de Clermont, le Puy-de-Dôme,
les monts Dore et ceux du Cllnla]; à gauche, les
montilgnes de Thiers el le sombre l\loutoncelle; à
droite Vichy, son établissement thermal, ses
beaux hÔtels entourés de jardins; au delà le Si·chon, et plus loin les vignes du Creuzier.
Cbàteau de RondaD.
Ce château est situé ail milieu do la forêt de
ce nom, à 16 kilomètres de Vichy; sur la rive
gouche de l'Allier, un chemin facile et bien en-
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49-
tretenu conduit à travers la forêt à cette résidence
princière.
L'histoire du château nous apprend qu'il a été
bâti et occupé par des religieux de l'ordre de
Saint-Benott, vers le sixième siècle; mais d'autres historiens pensent qu'il a été commencé sous
François lor ou sous Henri II, son fils. Quoi qu'il
en soit, Grégoire de Tours rapporte que ce couvent était célèbre par les vertus de ses religieux.
Vers le douzième siècle, il fut transformé en château féodal et devint, en 1/"91, la propriété d'Anne
de Polignac, veuve du comle de Sail cerre, tué à la
bataille Je Marignan.
En 1518, cette veuve ayant épousé François de
La Rochefoucauld, cette terre passa par héri tage
dans celte maison.
En 1566, elle fut érigée en comté, et en 1590
elle devint la propriélé du comLe de Randan.
Ce n'est qu'en 1821 que ce domaine, vendu
Un si grand nombre de fois, fut acheté par Mmo la
princesse Adélnïde d'Orléans, sœur du roi LouisPhilippe, à M. le comte de Choiseul-Praslin. De
grands travaux ct des embellissements ont été
exécutés dans celte belle résidence pendant la vie
de la princesse, qui l'a léguée par testament à
?d. le duc de Montpensier. son neveu. Cette propriéléappartientaujourù'hui àM.leducdeGaliéra .
••
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00-
En arrivant, on se trouve en face la cour d'honneur, garnie d'une belle grille en fer, soutenue
par des piédestaux surmontés d'un lion combattant un serpent. Au fond est la façade du château,
élevé de deux étages couronnés par des tourelles
en briques. La façade du côté opposé présente
trois étages d'où l'on voit ]e panorama le plus
gracieux et le plus étendu des environs. La grosse
tou\' de l'ouest est la seule partie qui reste des
anciennes constructions; elle est occupée par les
appartements désignés sous le nom de logis du
roi. Les autres parties de ce chliteauont été modifiées suivant le goût moderne, et les fo sés entièrement comblés.
L'inlérieur est remarquable par ses décors, ses
riches peintures ct ses armoires garnies ù'une
foule ù'objets de curiosité. Après avoir parcouru
le grand sa lon de famille, la bibliothcque et la
chambre dite du roi, on passe sur une terrasse qui
eonùuit à la chnpelle. Celle chopellc fixe l'attenLion des visiteurs par ses belles verreries représentant les trois Vertus théologales, la Foi,
l'J':spé rance cL la Charité. Dans un petit oi'utoiro on remarque un labllJau de grand prix,
représenta nt le mort re de sainte Dorothée;
les personnages qui ont Reni de modèles sont:
1\Im o dc' Genlis eL eR trois {'Iève. , LouiR-Phi-
�-
5f -
lippe , alors âgé de douze ans, et ses deux frères.
La salle à manger actuelle, anciennes cuisines
du château, manque d'élévution et de lumière;
les salons qui lu ,précèdent sont revêtus de sluc
imitant, pur la diversité des couleurs, les plus
beaux marbres connus, et ornés d'arabesques décorant les voûtes et les panneaux.
Le parc est de toute beauté; l'air y est toujours frais; les allées, grandes et bien sablées,
luissent voir de temps en temps de petites chu~
mières ou des cabinets rustiques. Les bois qui
font partie de ce séjour lui donnent une vuleur
considéruble, dont le revenu étuit con sucré tous
les ans il l'uméliorat.ion et à l'ugrandissement du
domaine, nu grund avantage des petits propriétaires voisins. La princesse était la bienraitrice
des pauvres de Randan ct des villages voisins.
Elle avait fondé des maisons d'asi le pour les vieillards et des écoles pour les enfants. Un registre,
qu'elle ' s'empressait de consulter à son arrivée à
Ranùan, était déposé dans le salon pour recevoir
les noms des visiteurs ùu cMleau.
lVI umont.
En sortant de Randan, on peut sc diriger vers
le cMteau de Maumont, ou ren r œ<roUSd~
chasse,
dépenùance ùe Randan, à troi qunrts d'heure de
•
.
,..
1
�-
52-
distance. Ce monument, modèle de château gothique, a élé bâti par les ordres de Mme Adélaïde,
sur l'emplacement d'une ancienne commanderie
de templiers, pour être ngréable à ses neveux. On
l'a surnommé le rendez-vous de chasse, parce
que c'était dans ce lieu que se réunissaient, à cet
effet, les princes, lorsque, dans la belle saison,
ils venaient rendre visite à Mm. Adélaïde. En quittant Maumont, on peut rcgflgner Vichy par la
route de Nîmes, en traversant l'Allier sur le
beau pont de Ris.
ChAteau d'Effiat.
Le château du maréchal d'Emat est situé à 20
kilomètres de Vichy; pour s'y rendre on traverse le pont de Vichy, le village de Vesse, le
bois Garot ct une pnrlie de la forêt de Randan,
pour entrer de là sur le sol de la riche Limngne ;
bientôt après on se trouve en vue ùu cMleau
d'Emat ct de ses pavillons couverts d'ardoises,
tels qu'ils existaient déjà en 1557.
Avant d'entrer dans la cour d'honneur, on
passe sous une porte monumentale surmontée
d'un écusson sur lequel sont gravées les armoiries
de la maison d'Effiat. Plus loin est le chateau,
nssemblage assez irrégul ier d'architecture de lou-
�t:
8
D3-
les époques. En entrant par la porte du miheu, on arrive dans la salle d'armes, remarquable
seulement par sa grande cheminée et les vitraux
SUI' lesquels sont peintes, d'un cÔté, les armoiries
du maréchal, ayec la date 1620, et, de l'autre,
celles de M. ùe Pyré, portant la date de 1830.
A droite se trouve une porte qui conduit à la
salle à manger, ornée de très-belles tapisseries
des Gobelins, représentant des corbeilles de Oeurs;
à gauche de lu salle d'armes est un très·beau salon orné de tapisseries représentant l'histoire de
Don Quichotte; des culs-de-lampe dorés sur fond
hrun en ornent le plafond. Le meuble du salon,
st}'le Louis XV, est recouvert de très-riches tapiSseries représentant de!> pastorales; dans le
fond se trouve la chambre à coucher du maréchal.
'fout ce qui orne celle chambre est parraitement
conservé, bien que plus de deux siècles aient
passé par là. On y voit encore le lit et le fauteuil qui ont servi au maréchal, le lout orné
de riches tentures en velours et soie cramoisie
hrodées d'or et d'argent. A côté, on voit une autre .pièce qui n'a de remarquable que ses riches
tapisseries, dont les personnages sont représentés
Cn Costume du moyen âge. La seule partie du
château qui offre ensuite quelque intérêt se trouve
IIU premier étage
c'est une galerie longue et
�-04-
étroite, garnie d'une série de peintures en mau~
vais état et de très-mauvais goût, représentant
l'histoire du chevalier Roland.
Le grand désir du maréchal était de rendre
cette propriété la plus considérable du royaume;
mais le temps ne lui permit pas de réaliser ceS
magnifiques projets, ni de délourner, comme il
en avait l'intention, le cours de J'Allier jusque
sous les murs de son ch~teau.
Le maréchal d'Effiat, père de Cinq-Mars, exécuté à Lyon, par ordre de Richelieu, le 12 sep'
tembre 1642, avait été page de Henri JV, et am'
pOUl' la négoeiat~
dll
bassadeur en Anglet~r
mariage d'Ilenrietle deFrancc, ~œur
de Louis x[ll,
avec Charles lor • Il fut nommé maréchal de France
le 1cr janvier 1631; il mourut en 1632, à l'ôgc
de 51 ans, et fut enterré 11 Effiat, ainsi qu'il en
avait manifesté le désir.
Plus tard, ce château nppnrlint nu financier
Law; ses créanciers le vendirent ù 1\1. de Sampi'"
gny d'Issoncourt, dont une des filles avait épousé
1\1. de Pyré, et, en secondes noces, M. D'Aubro,
lequel céda, en 18li.!j., Effiat il M. Boucart, riche
propriétaire. qui l'a vendu, il y a un an, ~
M. Gaillard de Montel, son possesseur actuel.
�-
55-
Hauterive.
Hauterive est un petit village à 4. kilomètres
en amont ùe Vichy. Ce village n'a rien tle remarquable, si ce n'est les belles sources jaillissantes
d'eau millérale nlcnline de ~m . Brossoll, el h rabrique de bicarbonate de soude, dont les produits
Sont si utiles et si répalldus en Europe.
OhAteldon.
La petite ville de ch:\lcldon e t située à 21 kilom ètres environ de Vichy, arrondissement de
Thiers, sur la roule de Paris il Nîmes et sur la
droite de l'Allier; on traverse, avant d'y arriver,
le villages d'Abre t, de Sainl-Yorre et la Maisonl3Janche; il pell de distance de là, ct après avoir
passé le second ponl. on prend le premier chemin
il gauche qui conduit directement à Châteldon .
Celte petite ville est bâtie au bas d'une colline,
SUl' un sol granitique; )('s rues sont étroites; les
maisons noires ct ma) construites, moitié cn bois
ct Illoitié en pierres, le tout d'un aspC'ct triste et
malheureux: un ruisseau d't'au vive, le Vnuziron,
qui haigne les maisons, traverse la ville ùans toute
sn lon~uer;
la population l st soufrreteuse;
�-;)6-
on y voit un grand nombre de femmes affectées
de goitres, attribués à J'eau du torrent dont les
habitants font un usage habituel. Toules les col~
lines environnantes sont couvertes de vignes, et
le vin qu'on y récolte est, sans contredit, le meilleur de l'Auvergne: il est léger, agréable au
goût, et mérite d'être plus répandu qu'il n'est.
Du haut de ces coteaux on découvre un magnifique panorama : les montagnes de Thiers, la
chaîne du Forez, le vieux Montollcelle et ses riches
sapins, les chAteaux de la Molle, de Chabannes,
de Périger et de Randan, les monts Dore, Clermont., Riom, le Puy-de-Dôme et les montagnes
du Cantal.
Dans la partie supérieure du village se trouve
le vieux château, monument du moyen Age, appartenant aujourd'hui à nt. de Lamurelte, dont
les manières agréables font oublier bien vile l'aspect lugubre de son château. L'épaisseur des
murs. J'entrée des portes, la distribution intérieure des salles et des corridors, tout retrace le
souvenir des vieux manoirs de la féodalité, On y
voit encore un de ces puits obscurs, appelés oubliettes, au fond desquels ln mort par la faim arrivait lentement aux malheureuses victimes qu'on
y précipitait. Dans un des étages supérieurs, nu'"
jourd'hui servant Je grenier, on aperçoit encore
�-
57-
SUr les murs des peintures en partie effacées,
représentant des sujets religieux.
Les chroniqnes du temps rapportent que c'est
en 1108, sous le règne de Louis le Gros, que fut
bâtie celte forteresse, vendue avec ses dépendances, le 4. décembre 18.17, à 1\1. Adrien de Lamul'elle, son propriétaire actuel.
L'église, que J'on aperçoit en entrant dans le
\lillage , faisai t partie de l'ancien couvent des
Cordeliers; elle a été bâtie, dit-on, en 1557;
dans to us les cas, il est facile de voir qu 'elle est
fort ancienne, aux sculptures du moyen âge que
l'on remarque sur son portail, repré;entant d'un
Côté un moine, et de J'autre un satyre écorché.
Châtelllon est principalement connu par ses
SOUrces d'eau minérale froide et ferrugineuse,
dont la réputalion est justement mérilée et dont les
propriétés sont appréciées depuis longtemps. Ces
sOurces sont au nombre de deux, celle des vignes
et celle de la montagne; toutes les deux sont placéessur les bords du torrent dont nous avons parlé.
La Pl'emière appartient au docteur Desbrest, de
Cusset, qui en est en même temps le médecin inSpecteur; et la seconde à M. de Lamu1'elle. L'analyse Chimique qui en a été faite a constaté que
~et.
eau ferrugineuse avait la plus grande anaOgle arec les eaux de Spa, avec cette différence
�-
58-
que celles de Châteldon renfermait beaucoup plus
de matières salines. On les prend, en boisson seulement, pour combattre le défautdes règles et pour
rétablir la constitution chez les personnes lymphatiques ou scrofuleuses; elles sont bues principalement ttansportées, car elles peuvent être conservées en bouteilles plusieurs années sans se
d_écom poser.
ChAteau de Busset.
Cette belle propriété, à 14. kilomètres de Vichy,
est bâtie sur les dernières montagnes du Forez,
au-dessus du village de ce nom. La partie la plus
élevée, qui indique tle loin' la présence du ch IiLeau, est une tour gothique connue sous le nom
de tour de Riom, s'élevant de beaucoup au-dessuS
des autres, dans le style du quatorzième siècle.
L'histoire de cc château rapporte qu'en 1374
Guillaume de Vichy en était le seigneur; que de
cette famille il passa dans la mais9n d'Allègre, et
enfin dans celle des ducs de Bourgogne, dont les
propriétaires actuels sont les descendants, pil!'
suiLe du mariage de Marguerite d'Allègre aveC
Pierre de Bourbon-Busset. Cette branche de III
maison de Bourbon eut pour auteur Louis de
Bourbon, fi ls de Charles 1er et d'Agnès de Bou r"
gogne, nommé évêque tle Liège, ce qui ne l'eln-
�-
59-
pêcha pas d'épouser la veuve du duc de Gueldres,
ni d'obtenir que ce mariage fût déclaré légitime.
Plus tard, par lettres-patentes du roi Louis XIII,
Sur la demande de Philippe de Bussel en 1618,
les descendants de Louis de Bourbon furent reconnus légitimes héritiers de la maison royale de
~ourbn,
et qualifiés du titre de cousilJ S du roi,
titre qui leur fut con"firmé,en 1661, par LouisXIV.
De loin, cc château offre une perspective adllIil'able, et le panorama qui sc présente à l'horizon, lorsqu'on est arrivé sur les li eux, forme le
tableau le plus riant et le plus varié des environs
de ViChy.
Les points les plus intéressants à voir de ce
site élevé sont: l'élégant pont de Ris, le chl1teau de
Maumont, la Limngne tout entière, et puis, au
loin, la cathédrale de Clermont, le Puy-de-Dôme,
le Mont-Dore et le cours sinueux de l'Allier.
L'intérieur du château est remarquable p(lr le
bon goût qui a présidé à ses décorations; les salIes, les corridors et les terrasses offrent, dans leur
ensemble, le type le plus parfait des beaux domaines d'autrefois.
Cette propriété est aujourd'hui habitée, pour le
SOUlagement des pauvres de Busset, par Ml\1. de
~OUl'bon-Buset,
propriétaires actuels, enfants
JUllleaux de François-Joseph, comte de Bourbon-
�-
60-
Busset, né en 1782, ancien maréchal de camp,
et Je 1\1000 la duchesse de Gontaut-Biron, mère de
MDle la comtesse de Bourbon.
ChAteau de Charmeil.
Ce château, situé sur la rouLe de Saint-Pourçain, à 8 kilomètres de Vichy, sur la rive gauche de l'Allier, est une des plus jolies propriétés
des environs; sa situution est des plus agréables;
]a vue, du côté de l'Allier, après avoir parcouru
une étendue considérable de belles prairies, vient
se reposer ôgréablement sur les coteuux du Creusier; à droite et à gauche on voit, Jans l'espace,
un horizon churmant formé par les jardins, les
bois et les terres de ce beau domaine.
La construction du château n'est pas très-ancienne; elle date sans Joule du lem ps de Louis XV,
si l'on en juge par les peintures placées sur les
purties supérieures des portes et des cheminées.
La distribution intérieure est parfaite, l'ameu'''
blemenl d'un très-bon goût.
Cc château appartenait à Mmola marqui e douui·
l'ière d'Evry, morte en 1851. Elle venait toUS
les ans habiter ce séjour pendant la saison deS
bains; sa présence, pal' lu bienveillance de
son esprit et la noble se de son c ur, contribuait
�-
6i -
encore à l'agrément de ce séjour. Ce domaine
appartient à Mme d'Evry, sa belle-ûlle, aujourd'hui Mme la marquise de r.-Ionteynard. A quelques
pas du château, existe une modeste église de village, propriété de la paroisse. C'est là que le
curé de Saint-Remy, vient quelquefois célébrer
l'ornee divin. Les habitants du village ne manquent jamais de s'y rendre pour remercier Dieu
dans le ciel, et leurs bienfaitrices sur cette terre,
dont le nom sera toujours béni par les nécessiteux,
qui trouvent dans ce séjour, aujourd'hui comme
autrefois, bonté, secours, et protection.
Géologie.
Vichy, par sa situation, fait j ncon testablement
partie de la géographie de l'Auvergne connue
sous le nom de Limagne. 011 suppose que la vallée
de Vichy, depuis Cusset jusqu'à Gannat, a été
longtemps submergée, qu'elle formait un grand
I~c dont l'cau s'était peu à peu écoulée par des
rIvières et des ruisseaux jusqu'à la mer, et qu'enfin toutes ces voies d'évacuation s'étaient réunies
en une seule pour former l'Allier.
Les divers produits souterrains, trouvés à toutes les époques dans celle contrée, onl donné un
grund poids à. cette opinion. Ces produits, par
�-
62-
leur nature, indiquent que ce bassin était rempli
par une eau douce; ce sont des cailloux roulés et
trouvés sur des montagnes; des assises calcaires,
des coquillages, des traces de squelettes d'ani ...
maux an tédiluviens, de poissons d'eau douce,
d'oiseaux aquatiques et de plantes inconnues, en"
fouis et conservés par la chaux dans des dépôts
calcaires. Ce grand lac se trouvait borné par des
montagnes de différentes natures, mais particu~
lièrement de nature granitique et des roches pri'"
mitives, comme celles que J'on trouve sur la route
de l'Ardoisière.
On pense aussi que le niveau de ce lac aurait
été déplacé par suite des secousses opérées par deS
mouvements volcaniques, et que des montagnes
se seraient montrées par suite de ces ébranle"
ments souterrains, ou bien que des produits SU"
lins, déposés successivement au niveau du sol, aU'
rai en t, en obslruant leurs propres issues, formé,
par le mouvement ascensionnel, d'autres monta~
gnes : c'est ainsi, dans tous les cus, que se sont
organisées ces masses calcaires, dures, compactes
et verticalement ondulées d'arragonite que nous
voyons au-dessus de la source des Célestins. On
trouve dans les diverses parties du sol de ViclJY'
qui appartient aux terrains diluviens et posldi"
luviens, les roches suivantes: le calcaire silice u%
�-
63-
et argileux, pouvant fournir d'excellente chaux
hydraulique. Le sol proprement dit est formé par
de l'argilo-calcaire plus ou moins plastique; il
appartient au terrain tertiaire moyen et au terl'nin d'alluvion.
Du olimat et de la végétation de Viohy.
Le climat de Vichy est doux et tempéré; pendant l'hiver on y voit souvent de la neige, à cause
du voisinage des montagnes de l'Auvergne; le
printemps, néanmoins, y commence de bonne
heure. C'est pourquoi les malades feraient bien,
dans l'intérllt de leur santé, de se rendre à Vichy
UparLir du moisde mai, comme étant ordinairelllent le plus beau et le plus agréable de la saison.
Les bords de l'Allier et du Sichon sont aussi plus
Ikuris qu'à toute autre époque de l'année.
Pendant l'été, on y remarque des jours trèschauds, mais qui heureusement se Lrouvent rafraîchis le soir par la brise de J'Allier et du Sicho n; des orages violents éclatent souvcn t pendant
les mois d'été, ù cause des hautes montagnes d'Auvergne; en automne, le mois d'octobre est ol'dinnirement très-beau, mais il arrive souvent que
des brouillards, venant des plaines de la Limagne,
�-
64-
s'étendent comme un voile épais sur la vallée de
Vichy.
Les espèces "égétales qui croissent dans les en"
virons sont semblables à celles du Bourbonnais et
de l'Auvergne. Ln floraison ùe Vichy dilTère peu
de celle de Paris, attendu que l'élévation de Cus...
set au-dessus du , niveau de la mer, dit le docteur
Giraudet, est égale à celle ùè Paris, ainsi que la
moyenne des deux températures.
Du règne animal.
Il surfira, je pense, pour atleindre le but que je
me suis proposé, de donner seulement un nperçU
des diverses espèces animales qui croissent et qui
vivent dans les environs de Vichy, afin de faire
connnître les ressources que peut oITrir nux bai"
gneurs le pnys qu'ils doivent habiter. Au nombre
des produits de ce genre, j'aurai il signaler parti'"
culièrement parmi les crustacés: l'écrevisse corn'"
mune; parmi les poissons l'ournis par le Sichon,
l'Allier cl le Jolon, ainsi (lue par les étangs envi'"
ronllants: le snumon, la truite, le brochet, la car'"
pe, le goujon, la lanche, l'anguille ct la lamproie.
Dans la famille des oiseaux ou palmipèdes, nous
trouvons: le canard snuvage, la nrcelle, le plu'"
vier, le vallneau, la béca se, le foulque des bords
des étangs, la perdrix. rouge et la grive.
�Parmi les quadrupèdes, 011 y troure comme partout ailleurs le mouton dont l'espèce est petite,
ainsi que le bœur; les veaux seraient de très-bonne
qualité, si par habitude, ou mieux pour économiser le lait des vaches, les habitants ne les vendaient pour être abattus aussitôt après leur naissance, à tel point qu'à Vichy, le veau le plus vieux
n'a jamais plus d'un mois.
Le sanglier y est très-rare; parmi les animaux
nuisibles, on rencontre la vipère, Je Joup et le
l'enarù.
Du règne minéral .
Vichy est Mti en grande partie sur un terrain
qui a pour base principale une roche calcaire formée par les dépôts salins succe sirs ct uscensionnels, lui sés par les diverses sources lhermo-minérales qui sourdent de toutes parts; le rocher
d'arragonile de la source de Célestins en offre un
exemple qui indique suflisammellt les phénomè.nes qui ont dû s'opérer anciennement sous ce
l'apport.
Ln découverte des puits artésiens nous met
heureu ement à l'abri des inquiétude qu'il serait
permis d'avoir, dans un temps rort éloigné sans
doute, concernant l'occlusion ~es sou (ces nalurel-
.
�-
(l6-
les, airlsi que celle des Célestins tend à le raire
craindre depuis longtemps.
La roche des Célestins est une sorte de muraille
a)'ant de 8' à 10 mètres d'épaisseur el plus de
100 de largeur; sa disposition représente une
suite de couches concentriques, peu épaisses et
complétement verticales, à surface mamelonnée,
Sa composition est de calcaire cristallisé, basilaire ct translucide, dont les fibres sont perpendiculaires au plan des couches; sa texture est fibreuse ou compacte; dans d'autres points, on
voit des cellules oblongues, produites suns doute
par un dégagement de gaz au moment où la matière calcaire était encore à l'état de pâte.
On a vu, en Cl'eusant le puits de M. Lardy,
dans l'enclos des Célestins, que cette couche ver~
ticule devient, plus profondément, tout à fait horizontale. Ce travertin, ou masse calcaire conl'é~
tionnée, est exploité comme moellon; le plus
récent, qui est cristallisé ct grisâtre, sert à faire
de la chaux.
La composition chimique de ce travertin est de:
Carbonate de chaux . . , , 0,829.
de magnésie.,
de fer..
", 0,76~
Manganèse. • • • •••
Argile. • , • • • • • • • 0,009, •
î
•
�-
67-
II est permis de penser, d'aprè les divers trous
de sonde qui ont été pratiqués depuis quelques
années dans les environs de Vichy, que J'étendue
de la nappe d'eau minérale peut avoir 4 kilomè·
tres environ de superficie.
D'après le docteur Giraudet, le terrain de Vichy est formé de marne grisâtre dans les environs
du Sichon, el partout ailleurs de calcaire blanchâ tre.
Sur la hauteur de la c6te Saint-Amand, on
t1'ouve un terrain peu épais, formé de marne jaunâtre avec des débris de roches primitives, de
quartz et de galets; plus bas, tous ces produits
Sont mélangés avec une grande quantité de sable,
des scories volcaniques de diverses couleurs, des
grès ferrugineux, des fragments de porphyre
quartzifère variés ct de poudingues anciens.
Le lit de J'Allier est formé par du sable, du
qunrtz et des galets; la nature de ce sol et la marche rapide de la rivière, dans les environs de Vichy, sont deux circonstances qui ne permetten t
pas, comme quelques personnes l'ont avancé, de
supposer que cc soit ù l'Allier qu'on doive attribuer les nombreuses (ièvres d'accès qui se manifestaient autrefois ver l'automne. Tout indique,
un contraire, que le territoire de Vichy est un
!lIIy très-sain; mais il faut dire que le rouissage
�-
68-
du chanvre, qu'on y cultivait jadis, et qui partout ailleurs est une cause majeure d'insalubrité,
devait être considéré comme la cause déterminante des fièvres dont on a tant parlé, et ce qui le
prouve, c'est que, depuis que cette culture a diminué dans les environs de Vichy, les fièvres, à
cette époque de l'année, n'y sont pas plus nombreuses que partout ailleurs.
Origine des sources.
Que de théories n'a-t-on pas imaginées pour
expliquer la chaleur constallte des eaux minéraIes! Aussi, comme il serait beaucoup trop long
d'entrer dans tous ces détails, je me contenterai de rapporter les explications qui paraissent
se rapprocher le plus de la vérité, et qu'on doit
admettre comme vraies, jusqu'à ce que d'autres
llypolhèses ou des faits plus positifs soient venus
nous démontrer le contraire.
Plusieurs ingénieurs tics mines, 1\1. Tetra en
particulier, ont remarqué depuis longtemps que
plus on s'enfonce dans la tene, ct plus sa température est élevée, dans les proportions ù'un degré de chaleur par 25 ou 30 mètres de profondeur.1\1. Arago a également constaté ce fait danS
le forage du puits artésien de Grenellc, dont l'cau ,
�-
6'.)-
dans une profondeur de 717 mètres, a une température de 28 degrés centigrades, ce rlui prouve
évidemment qu'il existe au centre de notre globe
Un foyer de calorique dont J'élévatioll de température doit nécessairement tenir tout en fusion,
voire même les métnux les moins fusibles. Nous
VOyons également, J'autre part, que les matières
vomies pnr les volcans nous arrivent toutes en
fusion. Ces faits étant porfaitement démontrés, il
doit ell résulter, par conséquent, que les eaux
pluviales, ell s'inllltrant plu' ou moin profondélllent dons le sein de la terre, s'échaulJ'enl d'autant plus qu'elles arrivent plus près de cc fo)'er
central, etqu'à leur retourvers lu surface uu globe
clics auront suiv i, en même temps, une direction
plus perpendiculaire. Celle théorie e\plique évidemment ln cnuse la plus probable de la cho[cul'
des caux minérales,
11 existe, en outl'e, ulle grande diITérence entre
les caux lhermo-minél'nles ct les enux douces, en
ce que celles-ci augment nt ou diminuent uivant
que les pluie' sont plus ou moills abondantes,
tandis que rien de semblable n'a lieu uvec les
eaux thermales. n autre fait égalemellt constant, c'cst que, quel! \ que soit la tempémturc de
~'atmo
pltèl'e, celle des caux th rlllaies ne varie
Jamais. Une seule circonstance, cependant, peut
,..
�-
iO-
la faire varier; c'est un grand tremblement de
terre ou une éruption volcanique. No us ajouterons enfin, comme dernière remarque, que toutes
les sources cl 'eaux lhermal es se renconlrellt gé néralement dans les environs des lieux où exislellt
des foyers volcaniques,
JI est prouvé aussi qne ton les les eaux minénlles
de Vichy, même les so urces jaillissantes d'Hauterive et deClIsset, sourde nt ducalcaire d'eau douce,
calcaire qui forme le fond de la vallée de l'Allier,
ct qu'clics proviennent des terrains primordiaux
qui, d'après M, Boulanger, forment, avec le déIJùt lacustre Ulle nn ppc plus ou moi tlS ( ~ lcd
ue, cl' où
elles urrivellt ensuite il la surfuce uu sol, après
avoir travercié les c;ouches des terraius tertia ires
par des fissures naturelles.
�-
71-
TABLEAU indiquant les diverses températures qui ont été
observées à diverses époques à Vichy.
-.~
~a!ld
r.
IIUits Carré. 4ij,75 46,25 45,00 44 ,88 44,00 13.7 5 »
~ Ch omrI.. .". 43,1336,2 540,0039, 26 37,00 ~H,6:
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1i~IC-Gl'u
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36,25 " 35,253 1,6020,9(1 "
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42
36
31
3!l
26
Le résultat de toutes ces expériences démontre
quc la température Je la source de la Grande~rile,
après avoir sensiblement diminué, tend
aUjourd'hui à remonter. Cette diminution, dit
~l. .Boulanger, paraît tenir à la variation du pro\ Ult Oc lu source, dont le refroidissement naturel
scrait
d' autant p1us pUIssan
.
"
s
t qu "1
l s'cxercerah
llr Une filasse d'eau moins considérable.
�-- 7'1. Produit ou jaugeage des sources.
PRODUITS DES SOURCES Dl; VICIlY,
NOMS
EN 2ft UrUn[S, D'APnÈS T~IS
...-
des
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I------l--=""'--Grand puits Carré.
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1
54,080
0.800
36,000 ilL
On voit, d'après ce tableau, que les sources
d'eau minérale de Vichy ont très-peu varié sous
le rapport de leur volume, pendant cet espace de
vingt·quatre ans, et que l'augmentalion qui existe
et qui se trouve indiquée dans la dernière colonne
doit être attribuée évidemment aux grallds tru~
vaux Je captage, habilement exécutés, depuis
quelques années, par !\lM. les ingénieurs François
et BatilJat.
D'nprès les renseignements qui m'ont été l'OUI';
Dis pal' M. Leroy, directeur de l'établissement, le
résultat de la moyenne des jaugenges officiels,
pratiqués cl lu fin de 1851 el au commencement
de 1852, li été dans lcs vingt-quatre hcures, pOil\"
le Puits-Carré, de 185 mètres cubes, Lucas ct
Acucias, 81, et pour l'IlÔpitul, de !j·5.
�-
73 -
Des propriétés phyoiques et chimiques des eaux
de Viohy en général,
Les propriétés physiques ùes eaux alcalines de
Vichy sont d'abord d'être chaudes, excepté celles
de la Source des Célestins; claires, limpides et
gazeuses; la quantilé de gaz acide carbonique que
les eaux renferment est si considérable, qu'en s'échappant ce gaz les rend bulleuses et bruyantes,
c~me
J'cau qui bout. Elles ont un goût piquant,
aIgrelet; d'une saveur légèrement alcaline, lixi"ielle au dire des nnciens, caractère distinctif et
dominant de toutes les fontaines minérales de
Vichy. Cette saveur alcaline n'a d'ailleurs rien de
désagréable, à cause de l'acide carbonique qui se
dégage lorsqu'on la boit. Cet acide sc trouve mélangé avec une certaine quantité d'air atmosphétique plus oxygéné que celui de l'atmosphère.
Les médecins qui ont écrit anciennement sur les
eaux de Vichy s'accordent pour atlribuer cl toutes
les SOurces l'odeur d'hydrogène sulfuré. Cette
odeul' n'existe plus aujourd'hui d'une manière
sensible, si cc n'est à la source Lucas, ct au puits
~ar(
y. Elles laissen t dé poser sur les bords des
asslos du sous-carbonale de chaux, tenu en dissolutio ll par l'acide carbonique libre, avec quelqUes lraces d'oxyde Je fel'. On remarque égale1l1ellt Ulle mati ère vcrk (/0 lIulurc yégélo-auimale
�-
74 -
qui sc d6veloppc à la surface de l'eau, sous l' in- .
fluence directe des rayons solaires ; Berzéliu s J'a
trouvée dans les eaux de Carlsbad, Elle a été décrite sous le nom de tremella thermaHs, ca l' on
la rencontre dans toutes les eaux min érales
chaudes; 011 y aperçoit en outre de la glairin e et
de la sulfuraire. Elles colorente n bleu le papier de
tournesol rou gi par un acide fa ible, mais il faut
attendre, pour que l' e1fet su it com pl et , l'entier
dégagement de J'acide carbonique libre.
Voici, d'après l'analyse qui en a été raite Cil
1825 par 1\1 . Lon gchamps, les substances qu'cli cs
contiennent par litre;
SUB STANCES
contenues
DA NS L ES EAUX.
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"'.::=
SOURCES.
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0,534
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e ...:
'"
-- - - - - -- - - --
Acido carboni q ue.
1I1ro.
0,475
Car bonate dcsoude
cl" challx .. .
lie mllg n('sie
Muriate de soude . •
Sul fate do soude .•
Oxydo do ft'r .. . •. .
SIlice .. . ••. •.. •. •
4,98 14
0,3190
0,0 819
5?00
0,1725
O,OO!29
0,0736
gr.
°1
o~
IlIro.
0,499
~
- - -sr.
4,98 14
0.3488
0,085'1
0,5700
0,1725
Il,003 1
0,0721
sr.
-
0,494
sr .
1,9814 5,05 13
0,34~9
0,5223
0,0867 0,0%2
0,5700 o H26
O,47'l5 O:-i20J
0,0066 0,0020
0,0720 0,047H
Q~
IItr o.
0,649
1I1r•.
0,510
-- -sr.
-.
c
~'
-;5
1I1ro.
-
0,562
gr.
5,05 13 0,0863
5,~240
sr.
O,S6tit) 0,500;; O,(jI03
o 0972
0,,1'16
0,1202
O,O l 7l'
0,0510
-- -- -- --
0,{1970
0,51G3
0,8033
O,II02V
0,0115
--
0,0725
0,:'1!10
0,27~
0,00,9
0, 11 3 1
-
Totaux . •.• 6,535 J 6,533 1 0, 5327 6,6814 6,746 1 0,6678 6,9802
�7~
-
Puits artésien de MM. Brosson .
. II existe encore à Vichy, depuis le mois de jan:Iel' 184,4, une seconde source d'eall minérale
Jaillissante, appartenant à MM. Brosson, obtenue il l'aide de la sonde dans une profondeur de
~O mètres, ayant une. température Je23° centigr.,
sItuée entre Je parc et la rive droite de l'Allier.
D'après l'analyse qui en a été faite, officiellement,
par M. O. Henry, et qu'on trouve au tableau géIlérul d'analyse, cette eau, étant composée des
Inêmes éléments minéralisateurs que ceux des
SOUrces découvertes à Hauterive, à Cusset et à Vichy, ùoi t nécessairement, "son origine étant la
11lême, jouir des mêmes propriétés médicales.
Depuis la decouvertc de celle source, des débats
se Sonl élevés entre l'autorité locale, les représentants du ministère du commerce et les propriétaires; les premiers ayant manifesté la crainte de
voir diminuer, par le jaillissement de ce puits, les
ressources f~urnies
par les fontaines naturelles
u~parten
à l'Etat. Jusqu'à ce que les débats
aIent obtenu une solution définitive, les propriétaires, par suite d'une ordonnance en référé, ont
été obligés de fermer provisoirement la source.
�-
76-
Eau de Hauterive-lez-Vichy
Il existait jadis, ù côté de ces sources, sur leS
bords de l'Allier, deux petites fontaines, qui s'é~
coulaient lentement au niveau du sol; elles n'a'"
vaient d'autre usage que d'être employées en
boisson par les seuls habitants de la localité.
Une de ces sources oyan t cessé de couler, et
la croyant perdue dans les sables voisins,
MM. Brosson, qui en étaient les propriétaires,
se livrèrent à des travaux de sondage, lesqu~
donnèrent lieu à deux sources jaillissantes qUI,
en faisant leur fortune, ont agrandi en même
temps la réputation des sources de Vichy.
Le produit de la source principale est, dans leS
24 heures, d'environ 86 m. C., ct su tempéra'"
tUl'e de U. ù 15° cent. L'analysc, qui en n été
faile par ordre du gouvernement, ct que 1'011
peut comparer avec celles de Vichy, dans le ta~
. blenu général d'analyse, prouve toutc la richesse
de ses éléments minéralisateurs.
« En comparant, dit M. Henry, ces résullnts à
cenx obtellus dans l'analyse ùe l'cau des sources
de l'établi ssement thermal de Vichy, on reconnaît
leur identité; et tout me porte à croire qu'elles
jon
i s~ent
des m~es
propriétés médicales. Il
�-
77-
Dans ses observations sur la composition chimiquede l'eau de plusieurs sources de Vichy, insérées (Ill Journal de pharmacie el de chimt'e
(janvier 184.8), M, 0, Henry, membre de l'Académie nationale de médecine, s'exprime ainsi:
(( II Y a_deux ou trois ans, j'ai eu l'occasion, sur la
« demande de plusieurs propriétaires, d'analyser
cc les eaux d'un assez grand nombre de sources
( obtenues il l'aide de forages opérés tant il Vicc chy qu'à Cusset et il Hauterive, Cc travail m'a
cc conduit il découvrir dans ces caux et dans celles
cc de Vichy, déjà analysées, des principes qu'on
(1 n'y avait pas signalés antérieurement. Comme la
( présence de quelques-uns de ces principes peut
(1 justifier certaines propriétés de ces eaux,
ct
( comme je n'ai rien vu publier depuis sur ce
cc sujet, je crois qu'il ne sera pas sans intérêt d'en
(c donner connaissance aujourd'hui, »
Plus loin cc chimiste ajoute que toutes ces eaux
presentent une très-grande analogie de composition; qu'clics :paruissent éma'ner d'une nappe
commune, puis s'être légèrement modifiées, ou
refroi<lies, pcnd~t
leurs trajets souterrains,
5
�I
r
Grtlle.
Gra ndo-
Source
l\ou'fulle
(llro;sou' •
Source
..........
HCHY.
Substances fixes . ............... .. ............ .
ElU pure ...... ....... ....... ................ .
J
6,734
6,482
Azole .. .•• . . ..... .••.••. •• .•.••..• • ..•• • . • •.. inapprécié inapprécié
0,231 lit. 0,272 lit.
Acide carbonique libre ....•..•.•..•••••••• , •..
~,9UO
gr. 4.8l0 gr.
de soude .. . .•• ..••.•••• • .• ..
ind ices.
de polasse ... .. ....... . .... . indices.
0,094
0,107
Bicarbonales
de chaux ................... .
0,051
0,065
anb)dres
de ma"nes.e . .•..• • . •.•• . • ..
lraces.
Iraces.
de stronliane .•..•.. .•.•. ' "
id.
id.
de lilhme...••...•.•.••..••.
0.410
0.469
Snlfales anhydres {de sonlle .•• ••...• .•. . ••. .•.
o.oot
0,020
ue pOlasse . .. .... .. .. . ..... .
O,!iOO
0,538
Ch 'orures {de sodiu".' ....••..•..• .•. •.•.• .. .•
0,003
0,004
de pOlaSslUm ..................... .
~re
alcalins •• .• .••• .•.•... •••••••• .••. sensibles. sensibles.
'!
Phospha.e? ................................. .
?
l'i.lrale? ...•••.••...••....•.•..... : • .......•.
0,340
0.400
S,licate
{ ~ sou~e
.••. •• .• . ... .. •••••••• • ••
0,233
0,250
d alu lime .. ..••• .. ••.• •.••.•••. .• •
0,001
0.001
Fer el man~"è'e
.. .. .. .. ...... . ..... ........ .
indices.
Matière or~a"ique
azol. (av. conserves) •..•.••.. indices.
lI~Én.uSATEUR
PRINCIPES
-
(Tracy '.
du puits
~
de
l'MOptl.l.
------...
SQurco
CUSSET.
Source
~
source
(Brosson).
Premièro
nmmlVB .
?
0,120
inappreci6
0.00 1
indices.
5,315
?
6,151
?
?
0,030
0,080
0,001
in uices.
inrl
ce~.
7,25"3
O,I~
0.120
0,12U
6,170
ind Ice!'.
0.050
0.050
0,050
inapprécié inapprécié inappréc ié inapprécié
0,280 lit.
0,50' lit.
J ,04 l.t.
0,5' 1 IiI.
gr.
5, 150gr.
5,~40
gr.
4,137 gr. 4,6~0
indices.
ind ices.
Îlldices.
ind .ces.
0,380
0,661
0,140
0.277
0,220
0.3JO
0,240
0,140
lra ces.
Ira ces.
Iraces.
Ira ces.
ir/.
id .
id.
id.
0,400
0.502
0,320
0,.70
0,020
0,040
Lraces.
0,010
0,380
0,460
0,410
0.358
0,0:<0
0,020
0,910
0,~2
sensibles. sensibles. sensibles. sensibles.
.Lardy .)
des CelesUIl3
....
i\'ouTlesource
TABLEAU général donnant la composition de plusieurs sources de Vichy, établie pour un poids
de 1,000 grammes de liquide (1 litre), considéré comme à la sortie du sol.
00
-.(
�'1~-
Parmi les produits nouvellement ~igna
If lés, coutinue M. Henry, je rappellerai "Fiodure, la lithine, la strontiane et le silicate al« calin. »
Depuis la publication de ces analyses, le profeSseur Pioggiale, mon collègue et ami, a trouvé
des quantités très-notables d'arsenic dans l'eau du
PUits-Carré, que j'avais fait évaporer pour en faire
l'a"nalyse. Il n'est pas douteux que les autres sourCes ne renferment également de J'arsenic. J'ai,
en effet, appris plus tard que MM. Chevallier et
Gobley avaient lu à l'Académie de médecine, le
28 mars 1848, un mémoire sur la présence de
l'arsenic dans les autres sources; dans ce ménloire, les auteurs s'expriment ainsi:
(f La composition de l'eau de Vichy n'expliC( quant pus complétement les bons effets que l'on
« obtient de son emploi, nous avons tenté quelC( ques essais sur le produit de l'évaporation d'un
CI litre de liquide. Nous avons opéré sur les eaux
I( des trois sources, I1Ôpi tal, Célestins et Grande« Crille, et nous avons reconnu que toutes les
cc trois renfermaient une quantité appréciable
« d'arsenic. Les taches fournies pur la source des
« Célestins étaient plus nombreuses. »
Plus loin, ces auteurs ajoutent que M. Bru,
PharmaCien distingué de Vichy, Il, d'après leur
c(
c(
�-
80-
avis, opéré sur l'eau de Vichy, et qu'il a obtenu
également des taches arsenicales. ~ ..
.
• ,1.
•
1.
"
.
Des propriétés particulières à chaque source.
, "Certains esprits , forts diront, ainsi que je l'ai
souvent ,entendu répéter :, « A quoi bon sc donner
la peine, d:allerhoire à une source plutôt qu'à
une autre; toutes n'ont-elles pas les mêmes propriétés? La chimie 'n'a-t-elle pas reconnu qu'elles
re'nfermaient les" mêmes éléments? Sans doute, '
le~
c,himistes ont bien rencontré quelques petites,
difrérences dans les quantités, quelques légères variations dans leur tempéralu~;
mais tout cela est
trop . minime au fond pour donner lieu à des chan- .
gements dan,s leurs propriétés méJ ici nales 1» Il ,
es~
vrai que, si nous ne d~vions
nous en rapporter
qu'à l'analyse, chimique" celte opinion pourrait
avoir qi.lelque apparence de vérité; mais, malheurèu ement pour les incrédules, les faits sont là
pou~
, démontrer les résultats divers qui, lous les
jours, viennent frapper l'attention des malades. .
, Il est ?vidcnt que ' les caux, chimiquement,
n'onl pas entre elles de différences bien trnnchées,
e,t cep~nda
t nous I~s voyons souvent s' adn pter ,
avec prédil~con'
à telle personne plutôt qu'à
t Ile autre, et s'établir, s~n
que nous pui~son
n~ls
' en ' rend~'c
~ comptè, .une sorte d'atlraction
.'
�-
81-
entre certains tempéraments et certaines sources:
Sans doute, personne ne peut nier que, 'depuls
Bayle, l'analyse des eaux minérales ' n'ait fait
d'immenses progrès; rnais il nous est démontré également; par cette ' même science, qu'on
est encore loin de connaître exactement les éléments qui entrent dans la composition des eaux.
en général. Ainsi, d'un côté, les divers modes
d'action produits chez les malades, et, de l'autre,
l'impuissance Je la chimie nous autorisent à penser qu'il existe des variétés d'action qui sont inhérentes il chaque source. Et, sans aller plus loin,
nous pourrions IIOUS arrêter à la dilTérence de
leur température, qui devrait suffire, ce nous
sernble, pour nous convaincre de cette vérité; car
de celte modincation seule découlent une foule de
Considérations qu'il est impossible de nier. Ainsi,
par exemple, une température plus élevée indique
déjà une profondeur plus granùe de la source, des
POints de contact par conséquent plus multipliés
dans SOli trajet, des propriétés Jissolvanles plus
éncr'giques, et une chaleur, ennn, qui à elle seule
P~Ul
délcrmi 11er, scIon le tem pérument, des effets
bIen difl'érents. · ·
..
.'
D'après toutes ces cons1déralions, je pense
donc qu'il est utile et sage de s'en tenir à ce que
j'expél'ience nous apprend journellement, et d'6-
�-
8!-
cou ter Ja voix de la nature qui se révèle à nouS
par les divers effets salutaires ou nuisibles ressentis par les malades eux-mêmes. Voici d'ailleurs quelle était l'opinion des anciens médecins sur les propriétés particulières attribuées
aux diverses sources de Vichy; et cette opinion,
je dois le dire, a pour moi une grande valeur,
attendu qu'elle est basée sur l'observation d'un
grand nombre de faits, recueillis, comme le faisaient les anciens, avec la plus mi nutieuse attention.
80urce du grand Putti-Carré.
Cette source est située au milieu de la galerie
nord, à l'extr-émité de la granùe galerie de communication, à droite en entrant sous le vestibule
du grllnd établissement thermal. C'est elle qui
fournit la plus grande partie de l'cau nécessaire
au service des bains, puisqu'elle alimente deux
r6servoirs d'une capllcité de 54,,390 litres chacun.
Ce puits foul'Oit aujourd'hui 185 m • c • d'cau; il
pourrait donner fllcilement 100 m,c. de plus, en
augmentant ue 70 C• de profondeur l'extrémité
inf6rieure du tube dé III pompe actuelle.
Celte source esl aujourd'hui peu fréquentée
par les buvours, à cause de Sil disposition peu
�-
83-
commode pour y puiser ,'eau. La description de
ses propriétés n'olTrira, par conséquent, sous ce
rapport, qu'un bien faible intérêt; néanmoins,
je dirai que, dans tous les temps, l'eau de cette
fontaille a été employée de préférence dans les
maladies des voies digestives compliquées d'affections pulmonaires; et si la digestion en paraissait
quelquefois difficile, on avait soin d.e la couper
avec un tiers de la it. C'est, cl it le docteur Desbrest,
la plus douce et la moins incendiaire de toutes
les fontaines minérales de Vichy.
Les anciens médecins la recommandaient égaIement oux personnes maigres, sèches et nerVeuses. Son principal usage aujourd'hui consiste
il l'employer en bains et douches. Sauf les motifs
signalés plus haut, rien ne s'oppose du resle à ce
que les malades la prennent en boisson.
Source du puits Chome] , ou petit puits.
Cette fontaine, ornée d'un petit bassin en
mal'bre blanc, est située vers le milieu de la galerie nord du grnnd établissement, à gauche avant
d'arriver à la porle grillée qui conduit daus la
gl'ando galerie de communication, et à 4, mètres
environ du Puits-Carré.
�-
84-
Cette source, d'après les renseignements qui
m'ont été fournis par M. Fronçois, ingénieur des
mines, ou talent duquel les eaux de Vichy doivent
leur bon état de conservotion, a une origine commune et se trouve sol iuai re ovec la sourcc du Pu itsCarré dont nous venons de parler; c'est pour cela
qu'elle est admini trée avec un égal succès, en
boisson, dans les mêmes affections que ln précédenle. Je ne puis cependant posser sous silence le
récit de ses propriétés onciennes, qUlllilés que le
temps n'a fuit que confirmer. A cet effet, je loisserai parler ici de préférence le médecin dont la
source porte le nom, ù cause de la découverte
qui en rut faile en sa présence, pendant que les
ouvriers cl'eusoient les fondations du bâtiment
neuf, cn 1775.
(( Je nc rapporterai pas, dit Chomel, les efIets
« merveilleux que les caux de cette source ont
« proùuils; il suffit de dire que lous ceux qui en
{( ont bu S'Cil sonl bien trouvés, particulièrement
cc ceux qui sont afl'eclés de la poitrine cl de l'est{ tom ne, ct les Anglais qui sont sujels ù la mn(( ladie de consomplion les boivent avec plaisir.
« Je les oi vus souvent les mélanger avec du lait
thé, el s'incliner sur les caux pour en
c( et du
le l' spirer Je' parties volatiles. 'l
�-
8:'-
Source de la Grande-Grille.
Cette source, ainsi nommée à cause d'une
grande grille de fer qui l'entoure, est située à
l'extrémité est de la galerie nord du grand établissement, à gouche en entrant pal' J'arcade de
la rue Cunin-Gridaine, qui se trouve en face de
1'hÔtel 1\lon taret.
Si nous devons nous en rapporter, ainsi qu'il
est convenable de le faire, aux écrits publiés par
le ancien inlendanls ùes eaux, sur le~ vertus
parliculières de celle sou l'Cc, nous dirons qu'elle
était réputée alors comme renfermant beaucoup
plus de sels que les aulres fontaines; qu'elle
jouis ait à un très-haut degré de la propriélé de
remédier aux vices des première voie, au dérangement des organes de la ùigestion, ninsi qu'auÂ
obstructions des vi. cère ahùominaux.
I( Cette sourcc, dit le docteur De bre t, doit
Il ~tre
préférée toutes les fois qu'on a hc. oin d'a« gir et de remuer plus eflicac 'ment la machine,
(1 ~l
dc meUre ses organe dan le plus grand
I(
JCu.
»
Elle c t employée aujourd'hui avcc succ s,
)1ri nri palemcnt cl" nies pcsa nteurs d' e Lomnc,
duns les mauvai cs digestion, l'inappélcnce, les
i.
�-
86-
borborygmes; mais plus particulièrement encore
pour dissoudre les engorgements du foie et de la
rate, dissiper les coliques hépatiques, favoriser
l'écoulement de la bile, et détruire par conséquent
les traces de jaunisse.
L'eau de cette fontaine détermine quelquefois
do légères purgations. On ne la prend qu'en
boisson, et celle qu'on y puise est mise en bouteilles pour être transportée ensuite dans les divers pays de l'Europe.
Souroe de l'BOpitnl.
SOIl voisinage nvec l'hÔpital civil a valu à cette
source le nom qu'elle porte; elle est située SUl'
la place appelée Rosalie, ainsi ùésignée en l'honneur de la duchesse de Mouchy qui, en 1819, Gt
exécuter ù ses frais, sur cette place, de grands
travaux d'assainissement, l'enùus nécpssaires par
suite des eoux slugnuntes qui t1éLrempni ellL les
terre cl rClldoient boueux les aborùs de la fontaine. Un large bassin Cil pierre, éleve de deu:
mètres au-tl es ilS du sol, de forme ronde, serL à
contenir J'euu de cette sourcc, protô~ée,
Cil outre,
pOl' une gri lle cn l'Cl' sur'montée d'ulle élégante
COll pole de m~nle
rnôlal. Celte coupole a pOlir but
d'abriter la rw ppe dt caucontre l'action tI irecte d' unO
���-
87-
trop vive lumière, dont l'influence parait favoriser particulièrement le développement de l'oscillaire thermal, dont nous avons parlé en décrivant
les propriétés physiques et chimiques des eaux
en général.
Celle source a conservé jusqu'à présent la réputation, méritée d'ailleurs, d'agir principaleIllent dans les affections des voies digestives, en
ranimant les forces vitales des organes de la digestion depuis longtem ps afl'aiblies; de régulariser les dige lions dépravées; de rétublir le cours
de la bile; de di siper les jaunisses anciennes,
avec dégoût et inappétence. EI~
est très-efllcace
aussi dans la ga tralgie et la d)spepsie, autrement
dit dans les maladies de l'estomac, caractérisées
par un afl'aiblissement des forces nerveuses de cet
organe, ou bien par une exhalation surabondante de gaz apI' s les repos, san' que les sécrétions gastrique ct biliaire parai sent en être altérée .,
Le docteur De 'bre t nou. dit qu'elle était anci nnement n'commandée l'gaiement dans les
engorgements des o\nires cl dc la matrice, dans
Ics colique~
hilieu cs ct "entenses, les coliqucg
f1('pI!réti(llIe. pl Ips suppressions (les unnes cl (l~s
règles, Chornel jlrnsait qU'l'II" était plus purgative
que les autrc ' , ct que on action s'c cn:nit de
�-
88-
préférence sur les personnes replètes, remplies
d'humeurs, ayant la fibre lâche, molle et inerte;
qu'elle convennit surtout lorsqu'il fallait ébranler
Jes solides, diviser et atténuer les Ouides.
Il était d'usage, à cette époque, de prendre,
dans les maludies invélérées, un tiers de cette
source et deux tiers de la source de la GrandeGrille. Beaucoup de malades sc servent . encore,
de nos jours, des eaux de ces deux s01l\'ces simultanément. Sa propriété digestive est en effet
très-remarquable, et beaucoup de buveurs, dOllt
l'estomac digère difficilement, viellnent. chaque
jour, après leur.s repas, en prendre une petite
quan ti té en guise de café.
Souroe
LUC8D.
Cette source e 't située en face de l'hôpital militaire, à l'entrée des hôtel Montaret et Guillermen. A dix mètres de distance, se trouve celle
dite des Acacias, à cause des arbres qui ornaient
jadis celle fontaine, aujourd'hui recouverte pnr
une maçonnerie inachevée.
En 18l,4, M. Fronçois, ingénieur en chef des
mines, Ilprès des travllux de captnge commencés
à 7 mMres en contre-bas du sol, est parvenu
�-
89' -
à la réunir à la source Lucas j ' par suite de .ce!!
grands travaux d'aménagement, ces deux' fon"':
taines réunies donnent, par vingt-quatre heures,
d'après une note qui m'a été remise, en 1847,
par M. l'ingénieur François, 28,800 litres au
niveau du sol, au lieu de 13 mètres cubes qu'elles
fournissaient auparavant, et 109,150 litres à
3 90 au-dessous. JI paraît, en outre, d'après
M. Faucille, que cette source aurait été occupée antrefois par une piscine romaine. Des
l'estes de constructions, trouves pendant les traVaux de captage, ne laissent aucun doute à cet
égard.
Cette eau renferme particulièrement une quantité très-notable d'hydrogène .sulfuré. Cet acide
n'est apr~cible
qu'à la source, il disparaît compiétement par le transport; car l'analyse qui cn
n éte faite à Paris bientôt après son puisement,
pur M. Bus y, en 1850, sur la demande de M. le
ministre du commerce, a démontré qu'il n'en
existait pas les plus légères traces dans les bouteilles, ce qui prouve que cel acide n'est là qu'accidentellement, dû, sans doute, à la fermentation
de quelques substances organiques que ces eaux:
traversent; ce qu'il y a de certain, c'est qu'il n'y
est pas combillé, comme dans les sources veritahl emell L sulfureuses.
01
�-
90-
Son action, qui est très-énergique, s'aperçoit
bientôt par l'irritation qu'elle détermine sur la
peau, m~e
après une immersion de très-courte
durée; elle favorise activement toutes les sécré·
tions, et l'impression qu'elle produit sur l' es tomac
est tell ement vive que l'appétit, dit Longchamps,
se perd bientôt si on la prend en trop grande
quantité.
Elle est très-utile dans les maladies de la peau,
sans in!Iammation de la partie malaue. Lorsqu'on
veut la prendre à l'intérieur, on doit faire en
sorte que l'estomac ne soit pas irrité. 11 faut, dans
tous les cas, la boire avec ménagement, la couper
a'cc du luit, une iufusion de thé ou de tilleul,
ou, mieux encore, uvcc de J'cau ordin airc gommée. Son erricacité est très-grande lorsque l'uf...
rection gastrique succède à une maladie cutanée,
dartrcuse ou galeuse, ou cu est le ré ultat.
Elle sert pl'incipalement à ulimenter les hlin~
du granù élnblisscl1lpnt, où elle est rcçue danS
deu.' réservoirs particuliers ayant chacun une cu}lucité de 30 rnctl'es cubes.
SourllC dos Célostins,
La fontaille ql i portr ('c nom est situl'e à l'e;\.~
trémité de l'ancien Vichy, sur ln 'rive droite de
�-
91.-
l'Allier. Avant 1844, cette source, qui était ren";
fermée dans un petit pavi ll on, ne donnait qu'une
très-faible quantité d'eau; depuis cette époque,
des travaux exécutés avec soin en ont augmenté
les ressources. On y a construit, en même temps,
Un pavillon commode, uvec une salle de billard
POUt· l'agrément des buveurs. Un chemin facile,
pratiqué dans le roc, et l'autre longeant l'Allier,
placent aujourd'hui cette fontaine dans des conditions qui ne laissent rien à désirer.
L'eau de celle source est la plus chargée de
toutes en acide carbonique et en substances salines. Avant que l'analyse chimique eftC rait conllUÎtre les proportions tles principes constituants
tninéralisateurs, on avait pour habitude d'y enVOyer les malades chez lesquels les médecins craignuien t cl' irriter trop vivemen t le système nerveux,
comme aussi de trop augmenter lu circulation du
Sung. On ne tlirigeait sur la source des Céle tins
que les personnes qu'on ne devait ébranler que
bien doucement, afin de tempércr la lymphe,
ù'cnlover les petites obstructions ct de préparer
les IllnlndeR Ù l'administration des t'nux chaudes,
consitlérées, ,', celle époque, comme les plus énergiques de Vichy.
Aujou rd' hu i, l'alla 1yse chi III ique ct J' expérience
Ont démontré que, ùe toutes 10' sources, ccII- Jes
�- . 92, -
Célestins est la plus énergique, et que, bien Join
d'y appeler les personnes faibles ou délicates,.il
faut, au contraire, les en éloigller avec le plus
grand soin,'de m~e
que les personnes nerveuses,
irritables, les femmes hystériques, vaporeuses ou
trop sensibles.
Le docteur Desbrest avait parfaitement jugé
l'énergie de cette source, en nous disant qu'elle
convient plus particulièrement nux individus Iymph,atiques, à constitution humide, avec relâchement général des tissus, sur lesquels il est nécessnire d'agir nvec force et vigueur, et dont les nerfs
ont perdu une partie de leur sensibilité;, et son
opinion relativement Ù J'action excitante de cette
source est telle, que cc si clIc contenait, dit-il,
I( ainsi que les autres sources, de l'esprit sulfu«( reux volatil, et qu'elle fût thermale, elle ne sc«( rait peut-être d'uucun usagc, il cause des dangers que courraient ceux qui vondrnient la
« prendre. » D'après cela, il pensait qu'il ne railuit avoit' recours à cette fontaine que lorsque les
(lutres étuient restées sans cfïicacité.
Aujourd'hui, lu source des Célestins n'est guère
fréquentée que par les roulades qui sont atteints
d'affections des reins, de lu vessie, de la gl'uvelle,
de la pierre ou de la goutte. C'est clic qui fnvorise le plus la sécrétion urinaire. Son efllcacilé
(1
�-
g3-
dans les' trois premières maladie's n'est aujourd'hqi
'Contestée par' perso~n;
mais il n'en' est' pas de
tnéme à l'égard des dellx dernières; ' aussi j'ai
pensé que, d'après l'importance' de ' ces :deux affections et les diverses opinions médicales q~i
ont
été ém ises par des hommes aussi' recommandable's
par leur savoir que ' par leu'r longue expérience
des caux, il était nécessaire d'examiner cette
question; ce que j'ai fait avec le plus grand soin,
ainsi qu'on le verra, lorsqu'il sera question de la
goulle et des calculs urinaires.
Souroe du puits artésien de M. Lardy.
Cette source, qui LI 150 mètres de profondeur,
est située dans l'enclos des Célestins, à quelques
mètres au-dessus de la fontaine qui porte cc nom.
Cette eau se fait remarquer, tout à la fois, parsa
nature fenugineuse, alcaline et gazeuse. L'analyse qui en a été faitè par M. Henry, et que l'on
Voit au tableau général, ' J'ait connaître qu'elle
l'enferme tous les éléments des sources naturelles
alcalines.
l'
,
1
, L'expérience nous a prouvé que cette eau jouit
en Orret ùes mêmes propriétés, en y ajoutant celles
du fer, substance qu'elle renferme cn assez grande
quantité, ' uin i que le prouve d'ailleurs le dép'ôt
•
�-
94-
abondant qu'elle laisse sur son trajet; elle bleuit
le papier de tournesol rougi par un acide, avec
autant d'intensité que [es autres sources. On reconnaît à l'odorat [a présence bien manifeste de
l'hydrogène sulfuré; celle odeur est plus sensible
à l'approche des orages; elle n'est du reste jamais mieux marquée que lorsque J'atmosphère
est chaude, humide ct chargée d'électricité. On
a constaté, mais ccci s'applique également à toutes
les sources minérales de Vichy, qu'à J'approche
des orages, pendant que l'atmosphère est violemment agitée, les eaux sont plus lourdes, plus
pesantes et difficiles à digérer. Dans les temps
d'orages, dit le baron Lucas, « il faut les boire
« avec précuulion, car elles sont d'une digestion
« laborieuse; clics causent un ballonnemûnt du
« ventre, incommode ct tellementappilrent, qu'on
Cl Ics regarde comme précurseur d'un changement
« qui doit s'opérer dans l'utmosphère.»
Cc fait, qui a été observé dnns toutes les caux
gnzeuses ct dont on n'a pu sc rendre ju 'qu'à présent un compte bien exoct, trouve nujourd'hui son
explication dans la diminution de J'oir oxygéné ct
Je J'acide ca l'boll if( ue conten us Ilaturellem nt daus
J'cau des ources.
Les xpérience réCHIl tes de 1\1. Doyère sur la
véritable constitution de l'air atmosphérique vien-
•
�-
95-
nent nous donner la clef dece changement remarquable dans la digestibilité des eaux. Eu effet,
comme il est prouvé que celles de Vichy renrerment de quarante à cinquante fois leur volume
d'air, plus oxygéné que celui de l'air atmosphérique, attendu que l'cau a pour l'oxygène une
propriété d iSRolvante pl us gra nde que pour l'azote;
qu'il résulte en outre, de ces mêmes recherches,
que plus la pression atmosphérique est grande,
plus aussi les proportions d'air dans l'eau sont
COnsidérables; je pense donc, d'après ces faits,
que i les sourcesde Vichy sont plus agitéesà J'approche des orages, cela lient à ce que la pression
utrnosphérique étant plus faible, ainsi que le détnontre le baromètre, une plus grande quantité
d'ail' oxygéné et d'acide carbonique s'échappe
dans cet intervalle. cc qui doitllécessail'ementles
rendre plus lourdes ct plus dil'ficiles ù digérer,
pal' suite de la diminution ou des changements de
l'apport de l'oxygèlle ct de l'nzote de cet air luitnême, dont les propriétés particulières sont de
l'éveiller fortement l'ucLion vitale de nos orgnnes;
modifications assez importantes pour les rendre,
ainsi que le disuit Lucas, d'ulle digestion laborieuse.
Les propriétés médicinales de celle source sont
trè -énergiques, toutes les constitutions ne peu-
�-
96-
vent pas les supporter; elle 'agite sensiblement le
système 'nerveux, cause de l'insomnie et produit
chez que!q ues malades, chez les femmes en particuque le vin
lier, les mêmes phén0rr:tènes 'célbrau~
de Champagne. En'général. le personnes qui h;s
prennent enéprouvent des effets lrès·salutaires. La
constitution des nialades de l'hôpital qui en ont
bu était généralement détériorée, avec mollesse et
souvent infiltration des tissus, ou bien sous l'influence J'une cachexie paludéenne: c'est, sans au·
cun doute. à J~ réunion de l'alcali et du fer qu'elle
renferme que nous devons attribuer les résultats
favorab,les que ces malades en ont obtenus. Elle
convient aussi aux personnes chlorotiques. scrofules~,
ainsi que dans l'uménorrhée, ses principes ferrugineux ' augmentant la matière colorante et la richesse du sang.
Depuis 18~9,
M, Bru, pharmacien distingué de
Vichy, par suite d'urrungemcllts pris avec le propriétaire, a ilcqui ' le droit d'établir, avec les
pl'ouuits de celle l'ollluine, ulle rubrique de sels
naturels de Vichy. A cet effet, une cloche de cri1l~
,tal a été placée au-de' us du jet de la source,
afin de recueillir, ù l'aide d'un tube recourbé
placé ù son extrémité, l'acide carbonique, ct le
conduire duns un kiosque voisin, où sc forme le
,bicilrbonaLe de oude. Cet appareil ne nuil pus à
�-
97-
la source, attendu que cette cloche ainsi disposée,
en retenant les éléments gazeux, conserve à
l'eau toute la richesse des éléments qui la' minéralisent. ,
Propriétés médicinales des sources en général.
D'après l'a.nalyse chimique que nous avons
VUe, il nous sera facile de nous rendre compte
des vertus méd icinales que possèdcn tles ~ources
en
général, cn passant en revue les propriétés chi- .
ltIiques, physiologiques et médicinales des substances qui entrent dans leur composition. Nous
dirons, ' à cet égard, ' en 'commençant par l'a- .
cide carbonique, que cet acidn, agissant, dans
Son état de liberté, sur la peau, la membrane
ltIuqueuse gastro-intestinale, ou vésicale, déter- .
ltIine une excitation vive, locale, analogue à cclle
qui est produite par tous les acides, ainsi qu'on .
le remarque sur les poumons, les yeux ou le
nez, qunnd il revient de l'estomnc pnr éructntion.
Si l'on plonge une partie du corps duos une at- .
mosphère qui rcnfcrme une certaine quantité de
Ce gaz, On éprouve également dcs picotements,
uv<,c chaleur formicante il la peau; si on le respire
cn trop grande abondan c, il agit alors sur l'apPnreil cérébro-spinal: de là l'engourdissement, '
�-
98-
la stupeur et la mort des personnes qui s'asphyxient par la vapeur du charbon.
Cet acide, en dissolution dans l'eau, comme
il l'est dans les eaux de Vichy, introduit duns
nos organes, favorise, dans cct état, toutes les
sécrétions; il réagit sur le cerveau ct détermine
un sentiment d'ivresse; il rend les jambes lour·
des et la circulation moins activo; mais il faut
pour cela que la dose soit (lssez forte, ou bien que
lu personne soit très-sensible li son action physiologique.
Quant li son effet thérapeutique, c'est-à-dire
employé comme remède, sa vertu est de nature
rafraîchissante; on J'administre avec succès dans
toutes les maladies innammatoires, aiguës ou
chroniques. Tout le monde connaît d'uilleurs
l'enet fuvorable de cc gaz SUI' l'estomac, à la su ito
d'une alimentation trop copieuse: il diminue lu
}lhlogose ou la chaleur qui est la suite de la pIé . .
nilude de cc viscère. Ccl acide, dont les eaux de
Vichy rcnfcrmentltne si grande proportion, prend
une part notable dans le résultat de la cure, ce
qui fait qu'clics sont moins puissantes et sc digèrent plus difficilem(:JIt, prises Join de l<':ul'9
sourccs.
Le ~)icarbonle
ùe soude donne aux caux de
Vichy la propriété de modillcr les fluides sécré ...
�-
99-
tés en oIes alcalisant, d'augmenter les sécrétions,
de diminuer l'épaississement ou la plasticité du
sang et de nos humeurs; de se combi ner avec \' al~
hUmine, le mucus, la matière biliaire, ct déler~
miner lcur solubilité; de corrigcl', commc agent
modificateur, les vices, aciùité ou ù.creté ùu sang;
de dissoudre les engorgements ou obstructions;
et, par sa propriété élective, d'agir sur les organes renfermés dans le ven [re, Il est Ù remnrquer,
en outre, que le bicarbonate, comme Lous les sels
il hase de soude, absorbé et mis en conLact avec
nos tissus, exerce son action spéciale o~ ur l'apparcil digestif. Ce sel existe dans les sources de
Vichy en proportion si considérable, qu'il est im~
pos ible de ne pas lui attribuer la plus grande
part dans la vertu ùes caux. Ce sont les seules
(~ui,
en Europe, en conLiennent 5 gramm s par
lt(re, car celles d'I<:ms, qu'on rail rivaliser en
Allemagne avec celles de Vichy, n'en renferment
pas la moitié; le bicarbonJlc de oude arrive dans
tlos humeurs ù l'état cie carbonate, ct cc qui por(erait à. le croire, c'est que 1\1. O. lIenry l'a re(rouvé dans les urines sous cet étal.
L'hyùrochlorate de soude agit aussi en favol'isan t 1cs u.1"IgestIons; sa Ill'é'sen ce. sous ce rél ppor t ,
CS( non-seulement nécessaire à l'homme, mais
encore à tous les animélux, ainsi qUI> les expé-
�-1.00 -
riences de M. Boussingault l'ont démontré depuis
longtemps.
_, Le sulfate ' de soude jouit, comme chacun sait,
de, propriétés purgatives et diurétiques. Comme
tous les,sels à, base de soude, il n'augmente jamais"la, chaleur ' animale, ni n'accélère la circulation du sang. ,
Quant ,au br6me et à l'iode, ces deux corpS
donnés à petite dose; ainsi qu'on les trouve dans
les sources de Vichy, exercent une action stimulante sur le système muqueux, et fondante sur le
système ganglionnaire. Les ert~
qu' iIs prod uisent
à doses élevées so'nt quelquefois si énergiques
qu'ils déterminent souvent l'atrophie des organes
SUl' lesquels on les npplique.'
L'iode modifie aussi nos humeurs viciées. C'est
précisément dans un état de combinaison alcaline,
ct leI qu'il, exi te dans les caux ùe Vichy, que,
d'après les expériences deM. Dorvault, celle sub;
stance fluidifie nos humeur, le sang. la lymphe,
le loit. nin i que l'albumine et lu ûbrine. JI provoque églllementla sécrétion et l'e~hauLion
gé;
néral s. C'est le édatif de. douleur 0 seuses, et
le fondant, par excellence. de engorgements
glandulaircs. M. Gendrin se loue bcaucoup de
l'emploi de l'iode dans le traitement de ln goutte,
floit aiguë, soi~
chronique; cnr ce célèbre médecin
l
,,
'
�-
101 -
dit avoir vu disparaître en quelques jours les plus
vives attaques et diminuer les nodosités.
L'arsenic, donné également il petites doses, a
été préconisé par mon collègue Boudin comme
Un excellent antipériodique dans les névralgies et
les Gèvres d'accès, et par Fowler commeun moyen
puissant ùe guérison des maladies de la peau, du
rhumatisme, de la syphilis, des exanthèmes et des
alTections ca ncéreuses.
Le fer qu'on y remarque modifie la composition du sang dont il augmente la matière colorante et la pin ticit6; il favorise aussi les forces
physiques dans les convalescences des maladies
Uvee débilité ou inertie des organes, de même que
dans l'Iln6mie ct la chlorose par suite de pertes
de sang trop abondante!!.
Nous passerons sous silence les autres substane s que renferment les caux dc Vichy, les
propriétés qu'elles possèden t nous étant peu conhues. Peut-être leur doivent-elles, ainsi qu'aux
autre principes que la chimie n'a pu encore déCOUvrir, une partie de leurs propriétés médicinules. Toutefois, il est à remarquer que les médicamcnts associés par la nature, tels qu'on les
trouvc dans les caux minérales, voient souvent
lcursefl'ets se décupler; c'est ain i qu'il faul, par
c~ernpl,
de 30 à 40 grammes de slllfate de ma-
,
�-10~
-
gnésie pour obtenir un erret purgatif lorsqu'il est
isolé, tandis que 10 à 15 grammes de ce sel, contenu naturellement dans l'eau de Pulna, par
exemple, suffisent complétement pour ari~e
à ce
résultat.
Si, après avoir tracé, ainsi que nous venons de
]e faire, les principaux caractères des éléments
constitutifs des eaux de Vichy, nous ouvrons les
livres des auteurs qui ont écrit SUl' ces eaux, nous
trouvons qu'il n'cst pas de maladies ni d'infirmités dont elles ne puissent opérer la guérison.
Cette opinion d'une vertu curative sans bornes
n'est pas plus exacte, disons-le tout d'abord, que
celle de leurs propriétés purgatives; car, dit Chomel, les eaux de nos fontaines sont apéritives,
désopiJatives et purgatives, les unes plus, les
autres moins. Cette action est si peu certaine
qu'elles produisent ordinairement un effet tout
contraire; surtout si, comme le recommande
Fouet, on a le soin de ne les prendre qu'à lrèspetites doseS. De cette milnière aussi eIles agissent avec plus de fruit; car si elles purgent, dit
également cc médecin, cela ne pellt être dù qu'à
leur propre poids, c' est-à-d ire qIle le mulade en
aura pl'i~
une trop grande quunlité à la fois. Après
ce dérangement, il n'est pas rare de voir une
constipation opiniâtre s'établir, et la personne
�-103 -
ètre obligée de recourir aux lavements ou aux sels
purgatifs.
Leur action sur l'estomac, les reins et la vessie,
ainsi que sur les autres organes renfermés dans
le ventre, est des plus énergiques et des plus
Constantes.
Les fonctions digestives sont considérablement
augmentées; mais s'il arrive parfois que l'eau
soit vomie, ou que le malade éprouve seulement
du malaise du côté de l'estomac, ces symplÔmes
gastriques, quand la dose est modérée, et que le
malade suit un régime convenable, ne sont ordinairement que passagers; mais si, malgré ces
conditions, ces symp tômes persistaient, ce serait
Un indice que l'estomnc est tl'ès- irri té ou trèsSu~ceplib;
daos ces cas, il est permis de suppo er aussi que la tolérance n'est pas encore
étoblie.
Cette tol~rance,
de la part de l'estomac et des
intestins, sans luquelle le traitement est impossible, a lieu, presque toujours, dès le début quand
on a eu soin d'au gmenter insensiblement la dose,
ou de mitiger l'eau minérale avec l'eau douce, ce
qui est souvent nécessaire à Vichy, à cnuse de la
riche sc de ses éléments con titulifs. 1\1nis il e t à
rernanluer que les malades prennent snns répugnance des quantités d' oau minérale qu'ils ne
�~
104-
pourraient jamais avaler si c'était de l'eau ordinaue.
Voici maintellant l'effet salutaire qu'on remarque lorsqu'on prend ces eaux à doses modérées et que l'emploi en est bien indiqué: l'estomac est légèrement excilé; au bout de peu de
jours l'appétit se réveille, la digestion est plus
facile, plus régulière, plus prompte; toutes les
fonctions s'exéculent avec plus de facililé, et le
malade éprouve un sen liment de bien-être et d'agilité qu'il ne ressentait pas auparavant; les aigreurs d'estomoc d isporaissen t, la bile devient
plus fluide, son écoulement plus facile; l'assimilation des subslances réparatrices ou alimentaire!!
est plus complète, les selles par conséquent sont
plus rares et plus consistantes; la nutrition se fait
mieux; les chairs prennent plus d'embonpoint et
de fermeté, le teint devient plus frais, plus coloré;
Je malade est plus dispos et tout annonce bientôt
en lui que l'organisme il reçu un grand bienfait,
qu'elfes ont rendu aux organes la force fonctionnelle ou reconstitutive dont ils étaienl privés, ct
calmé leur état de souffrance par un effet 'édatif
général.
Prises à des doses pl us rortes, elle occasionnent quelquefois un sentiment de pesanteur cL de
haleur à J'estomac, et mém des vomissements;
�-10ti -
le pouls devient plus fort, plus fréquent; la lièvre
Souvent se déclare chez les personnes douées d'un
tempéramen t très-irritable; les selles deviennent
plus nombreuses. Elles purgent alors par leur
propre poids, comme disait Fouet. ·c'esl-à-dire
qu'elles ne sont pas tolérées à cette dose; dans
ce cas on voit survenir la soif, la perte de l'appétit et la difficulté de digérer. La quantité, d'ailleurs, est toujours relative; car celle qui est forte
pour l'un sera pellt-être trop faible pour l'autre;
elle doit se régler sur le tempérament et l'état
lIlaladif de la personne.
Cette appréciation, dans tous les cas, est du
ressort du médecin-traitant. Elle doit être étahlie non pns d'une manière invariable. mais assez générale cependant pour constituer une méthode de traitement, comme il en existe d'ailleurs
pour toutes [cs grandes médications, afin d'arriVer aussi salutairement que possible et sans accident au rétablissement du malnde. Ces principes
qui n'existaient pas à Vichy, j'ai dû les établir
en prenant pour point de départ et pour ba e l'effet physioloO'ique des eaux sur nos humeurs,
cOmme la marche la plus rationnelle clin p[u~
sûre
POUl' nrriver au résultat désiré. C'est pourquoi
j'engage une partie des malades, ceux qui ont
atteints, pur exemple, d'engorgement des viscères
o.
�-
106-
abdominaux, de goutte, de gravelle, de diabète,
de cachexie paludéenne ou de toute autre maladie
constitutionnelle, à porter jusqu'à l'alcalinité les
humeurs acides du corps, l'urine en particulier,
comme moyen thermométrique de m'asur~
par
là que l'état humoral, organique et morbide de
l'économie a été changé pendant une période déterminée, laquelle doit constituer la cure, et d'avoir
ainsi la raison positive d'espérer, par cette modification momentanée des humeurs, un changement
fa vorahle dans ln position m:lUvaise et vicieuse dans
laquelle le malade se trouvait placé et qui le minait
de toutes parts. Si cette manière de faire n'est pas
rationnelle, aux yeux de quelques gens intéressés à
faire croire le contraire,je dois d ire, du moins, que
mes expériences sur des personnes bien portantes
prouvent qu'elle n'a jamais rait du mal, et que mes
observations sur les malades démontrent qu'elle
leur a fait, au contraire, le plus grand bien.
D'nprès celle môthode d'npprécÎnlion, il est
évidellt que le médecin t)e malade ouront la
convictioll que le remède oum pénétré jusqu'à
l'organe malade, quand cct orgnne surtout ne
peut être mis Il l'apport direct avec l'eau, comme
cpl" 1 licu pour l'('stomac ct 1,\ peau; dans ces
ÙI'I'nicr:; cas, on cOII(:oit qu'il cst moim; importantr!'orr'ivcl' jusq l'il l'ulcalinité de~
humeurs; on
�-
-107-
-,
peut même s'en dispenser complétement, sans
nuire pour cela au résùltat favorable de la cure.
Cette prédominance alcaline dans nos humeurs
tue paratt indispensable à la réalisation d'un bon
et sérieux traitement, toutes les fois, du moins,
que la tol6rance le permet: agir autrement, c'est,
selon moi, agir en aveugle, suns boussole, je dirai plus, d'une manière coupable. Le moyen d'ailleurs de s'assurer de la quantité d'eau convenable
à chaque malade est des plus faciles; on le trouVera indiqué au chapitre qui traite de l'eau prise
en boisson.
A l'extérieur, les eaux alcalines de Vichy produisent sur la peau une excitation suivie de rougeur. Cet effet n'a lieu ordinairement que lorsqu'on prcnd ùes bains avec l'eau minérale pure;
Ces rougeurs sont suivies de vives démangeaisons
et de picotements; le sommei l est agité, souvent
aVec un peu de fièvre. Il est prudent, dans ce cas,
de suspendre les bains, ou mieux d'y ajouter un
tiers ou moitié d'e'lu douce en commençant. Toutcs les constitutions n'éprouvent pas le même efrnt, CUl' il est des personnes qui peuvent prendre
\ln grand nombre ùe bains d'cali pure, sans en
~trc
incommodées. Toulefois l'cll'c lle plus remarquahle de: cau;.., sous celle l'orme, indépendilmll\cllt de SOI1 absorption, c'est de favoriser consi-
�-
108 --
dérab[ement [a perspiration cutanée et de donner
à cet organe de la douceur et de l'ollctuosité, en
dissolvant la matière écailleuse épidermique qui
le recouvre.
Par leur absorption, soit en bain, soit en boisson, elles déterminent au bout de quelques minutes, d'autres fois au bout de quelques heures,
l'al calinité des urines, lesquelles deviennent en
même temps plus abondantes, claires, limpides,
et le dépôt sédimenteux rouge qu'on voyait sur
les parois du "use cesse en même temps de e manife ter.
La sueur devient alcaline, elle augmente ainsi
que la sa live; la circu lation, la respiration sont
plu s libres; les plaies, les dartres vives s'irritent,
s'enflnmment à leur contact, et les douleurs que
les malades en éprouvent [es obligent souvent à
en discontinuer l'usage.
L'nction chimique de l'eau est plus sellsible,
du moins en upparence, SUI' nos humeurs que sur
nos olides; mnis puisque les sécrétions sont modifi ées, il faut bien ndmelll'e nussi que les orgnlles sécréteurs, ou nutre , le SO llt également.
Elles favori ent le Oux men truel, calment les
douleurs qui le précèdent ou l'accompngnent, et
excitent toutes les sécrétion s.
Ell e passent pour Nrc peu favorubles ou coo-
�-
109 -
traires aux affections pulmonaires: je dois dire à
cct égard que parmi les nombreux malades que
j'ai observés, je n'en ai vu qu'un seul atteint de
bronchite chronique, qui ait éprouvé une auglllentation dans les symptômes de la maladie; les
autres n'en ont éprouvé aucun effet flicheux.
Les forces musculaires se trouvent bien plus
affaiblies par suite de l'usage des bains alcalins,
lllûlgré l'opinion de 1\1. Petit, que par les bains
d'eau douce. Des exemples nombreux sont venus
Confirmer mon opinion à cet égard, car j'ai vu les
1116mes faiblesses se proùuire chez des malades
qui n'avaient fait usage des eaux qu'en boisson
ct en douches. Cet effet est dû, sans aucun doute,
à l'action hyposthénisante des eaux. Ceci, dans
tous les cas, n'a rien qui puisse nous surprenùre,
PUisque leur propriété dominante est ùe ramollir
la fibrine et l'albumine qui constituent la trame
de nos organes, et de rendre par conséqucnt les
lissus plus mous et plus perméables.
Le système nerveux, sous l'inflll nce des eaux
de Vich y, e t vi vement exci té i la tNe, c.hez quelques malntles, devient lourde et pesante avec
PI'opension au sommeil; d'autres foi, c'e tune
espèce d'ivresse que les malades éprouvent: les
fC111mes, surtout, sont plus influencées sous ce
l'apport que les homm s. Quelqu s-unes cornpn-
�-
HO-
rent cette excitation à l'effet que produit le vin
de Champagne sur le cerveau, ce qui doit être at~
tribué à la présence de l'acide carbon ique, trèsabondant dans les eaux de Vichy. prises à la
source.
L'appareil génital est modifié chez les femmes
par l'exhalation plus considérable et plus précoce
de la menstruation. C'est probablement aussi il
J'excitation exercée tant sur les organes génitourinaires que sur les nerfs de ces parties, qu'est·
due l'opinion généralement répandue, et quel.•
quefois, dit-on. motivée, de favoriser la con~
ception.
Si nous n'avions à craindre de diminuer la puissance des eaux de Vichy en voulant leur donner
plus de valeur qu'elles n'en ont, nous pourrions
ajouter encore à la lisle de leurs vertus, déjà suffisamment nombreuses, celle que les anciens leur
attribuaient. Malgré celle crainte, nous Ile pouvons nous dispenser d'en donner ici un léger
aperçu. Chomel, lions son ouvrage publié Cil
1734, TlOUS dit: cc Les sources de Vichy ont des
« propriétés si naturelles qu'elles commencent à
cc agir en arrivant lInns la bouche; elles fortifient
(c les gencives, lavent la langue et le palais, ct décc gagent par lù les organes dn goÜt. Elles don(/ nent isslle au suc solivllirc, elles guérissent /II
�-- 111 -
(( paralysie de la langue, elles débouchent l'oriII: fice de J'estomac, réveillent l'appétit; elles
« agissent sur l'estomac par leur alcali fixe et vo« latil, qui déterge, divise et emporte les humeurs
(c crasses et épaisses qui enduisent les parties, en
II: détruisant et se chargean t de l'acide étranger
c( qui les a fixées. Cet acide étranger abandonne
ct ces voies, et de cette manière les humeurs se
(C précipitent et sont entraînées hors de l'estomac.
«( Elles fàvoriseut aussi les autres parties natu«( l'elles; elles guérissent les coliques venteuses,
(c néphrétiques et bilieuses; pour les coliques né« phrétiques toutes nos eaux d'ailleurs sont imc( n'lanquables. Elles guérissent l'asthme, elles
ct répandent une rosée bienfaisante, particulière<l Illent sur les poumons. Je ne parle pas, dit Choct Illel, des pulmoniques avérés, chez qui l'ulcère
le est formé. Elles sont bonnes pour les hydropisies
l( naissantes de poitrine; elles arrNenl les cra• chements ùe sang, ainsi que les autres hémorl( l'hagies et les mois des femmes. Rlles ne gué«( rissent pas la phthisie, mais elles cn préservent;
cc elles guérissent aus i les migraines, J'odorat
l( dépravé; elles cal men t les coliques h6pa lhil( ques; clles soulagent toujours les personnes
« IItteintes de périlonite chronique, d'aménorIl l'hée, de chlorose, d'hy térie et d leucorrhée.
�-1'12-
Elles sont nuisibles évidemment aux maladies
([ de l'encéphale, aux personnes menacées d'apocc plexie ou de maladie organique du cœur.»
Je dois ici, pour corroborer la direction que j'ai
donnée au traitement des malades par les caux de
Vichy, rapporter l'opinion suivant raquelle l'Académie de médecine entend qu'on étudie l'action
médicale des eaux minérales.
« Pour se livrer à des études sérieuses sur les
{( propriétés médicinales des eaux minérales, a dit
II. l'Académie de médecine, il faut meUre à profit
c( tous les moyens d'inve tigation que possèdent
« maintenant les sciences physiques ct phy ioloc( gigues; c'est en étudiant par l'analyse chic( mique les modifications qu'éprouvent les sécré{( tions, sous l'ildluencedes caux employées, qu'on
« peut arriver à des résultats qui pourront réel« lement devenir utiles à l'enseignement et à la
« pratique de la métlecine, cor il ya beaucoup de
(c choses inconnues encore dans l'action des eaut
« millérulcs» ( éance du 22 avril 1850).
C'est précisément dans cc sens que j'avais dirigé mes recherche dès les prem î l'CS aImé s Je
mon nrrivée il Vi 'hy, ainsi qu'on peut le voir,
tI'uilieurs, par les ré 'umés de ob 'nation, nombreuses qui m'ont servi il les établir, et que je
vais l'clat r ici.
cc
�-
11 3 -
TABLEAU comparatif de l'action de l'eau min érale ]Jure
et de l'eau ordinaire SU I' la circula/ion, administl'é(J sous
la (orme de bains de piscine, après tin séjour (l'une heure
et demie; la température d t ~ bain étant, en entrant, de
310 centigr" et de 500 en sortant.
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�-114 -
Il résulte, du tableau qui précède, que 26 malades'ont été soumis aux diverses expériences relatives à l'acti,on de l'eau minérale, prise en bains,
sur la circulation du sang, ce qui fait ,en tout 90
épreuves. Sur ce nombre:
50 fois la circulation du pouls a été plus élevée
que dans l'état normal, plusieurs heures après le
bain;
3p fois elle a été au-dessous;
Et 9 fois dans un état complet d'égalité.
Sur 30 épreuves faites sous l'inOuence de l'eau
minérale rcl'roidie :
20 fois la circulation du pouls a été plus élevée, plusieurs heures après le bain, que dans l'état normal;
8 fois elle a été au-dessous;
Et 2 fois dans un état complet d'égalité.
Ces expériences onL été entreprises dans le but
de connaître l'aclion de l'cau minérale Sur la circulatioll du sang, action qui, d'après l'opinion
qui m'avait été cOlllmuniquée par plusieurs de
mes confrères, devait produire une diminution
très-considérable dans les batlements du pouls.
1'e péric nce Il prouvé qu'il n'en était pas tout à
fait ainsi, ml!me arrC!! des bains de trois cL quatre
heures de durée.
Nou clevons cqpcndant ajout r que, bien que
�· -HB-
la circulation du sang soit augmentée par suite
de l'excilation que l'eau alcaline détermine sur
la peau, excitation qui dure encore chez certains malades vingt-quatre heures après, cela
n'empêche pas l'action dynamique hyposthéniSante de s'exercer sur le système musculaire,
ainsi que le remarquent en général les malades,
après quelques jours de traitement. J'aurais désiré pouvoir indiquer ici, comme j'en avais l'intention, la quantité d'eau minérale absorbée dans
Un bain pendant un temps donné; mais j'ai reconnu qu'une appréciation de ce genre, pour
être exacte, était très-dirficile, car il aurait fallu
Connaître d'avance la perte que faisaien t éprouver,
dans ce m6me espace de temps, 'et à toutes les
époques de la journée, les facullés exhalantes de
la personne soumise à l'expérience, ce qui est de la
plus grande difficulté. J'ai pu remarquer seulement que le poids des personnes augmenlait
\Sénéralem nt après un bain d'une heure. Les
expériences de Séguin nous ont appris d'ailleurs
{lue le corps perdait inuniment moins dans l'cau
qu'à l'air libre.
POUl' bien connaUre les effets physiologiques
d'un médicament, il faut les observer sur un
S~jct
joui sant d'une parfaite sanlé, dont l'équihbl'e des organes et des fonctions ne laisse rien
�-
Hfi -
à désirer. C'est ponrquoi j'ai r,ru nécessaire de
soumettre ù cette épreuve plusieurs personnes
bien portantes, qui ont bien voulu, à cet effet,
me prêter leur concours; mais comme il serait
trop long de rapporter toutes les observations qui
s'y rattachent, j'ai pensé qu'il me suffirait d'inscrire ici les conclusions que j'ai pu en tirer.
Conclusions concernant les nom!Jreuses expériences qlle j'ni
faites pour connaitre l'aclion physiologique qu'exercent
sur l'homme suin les caux minérales cie Vichy, pl'i rs il
hnute dose, en boisson seulement.
11 résulte d'un grand Hombre d'observations:
P Que dans l'élat de santé, les eaux alcalines
~e
Vichy, prises à haute ùose, en hois~n
srulement, p ndant une période dû vingt t\ trente
jours, n'exercent pas tic moùirtcalion lrès-remnrf(lIable ur ln circulation dtl sung; cepend,lIlt, si
un changement a lieu, c'est plutôt dans le sens
ùe la diminution que dans celui de l'uugmenlation des battements du pouls; qu'Ile relld '/lt
ln respiration pulmonaire plus facile et les mOl~
vement mu culaires plus libres.
2° Que les phénomènes qui, parfois, sc manifeslent du côté Ilu CC'l'veau, se trndui 'cnt gén('-
�-
117-
ralement par de la lourdeur de tête avec propension au sommeil, et quelquefois aussi avec un
léger sentiment d'ivresse;
3° Que ces eaux font naitre rapidement le
besoin de manger et favorisent d'une manière
tout aussi sensible les forces digestives de l'estOmac;
li. o Que leU\' action sur les dernières porlions
du tube digestif sc caractérise plutôt pal' la conSlipution que par la diarrhée. Néanmoins, il
arrive quell]uel'ois que dans le cours du traitel11ent les selles augmentent; mais ce trouble ne
larde pas ù cesser si l'on diminue momentanément
la quantité d'cau; pendant cc temps, la tolérance
S'établit, et il n'est pas rare de voir ensuile ces
rn~mes
malades supporter sans aucun accident
des doses d'eau plus considérables qu'auparavant;
5° Que les urines, dont l'alcalinité se manifeste généralement une demi-heure après avoir
httles caux, de même qu'en les prenanL en bains,
SUlIl ensuite rendues c1aircs, limpide cL sans
sédiment briqueté, avec un demi-litre ct souvent
avec Un lilre ('11 moin que dans J'état normal,
Cn tennnl compte toutefois de l'cau minérale bue
Cl ùe ln lluanlité d'urine renùue journellement
jla l' la pcrsoll ne;
Go Qu'il se munifestc dès les premiers jours
�-11.8-
une excitation sur les organes de la génération,
qui diminue plus tard;
7° Que la transpiration n'est pas sensihlement
augmentée; mais les forces physiques sont, vers
le trentième jour, souvent diminuées;
8 0 Que si les organes à l'élat de santé renfermés dans l'abdomen ne paraissent pas trèsaffectés pendant cette période de trente jours,
période qui constitue la durée ordinaire d'une
saison à Vichy. il n'en est pas de même lorsqu'ils
se trouvent, au moment du traitement, sous J'influence d'un élat phlegmasique plus ou moins
récent; car on voit alors les organes malades manifester bientôt des signes certains d'un retour
vers J'état aigu, ct cette exaspération du mal
être suivie d'un trouble dans les fonctions, principalement dans les sécrétions de l'appareil digestif;
go Qu'il résulte, en dernière analyse, des
fails qui précèdent, que cc n'est qu'avec modération l1u'on doit fuire usage des eaux minérnles
de Vichy, toutes les fois qu'au moment de commencer le traitement on se trouve sous l'inOuence
d'une irritation plus ou moins aiguë d'un des
organe de la digestion.
�-'119Conclusions concernant les nombreuses observations que
j'ai recueillies pour connaître l'action de l'cau minérale
de Vichy sur l'organisme, lorsqu'elle est administrée à
haute dose, Cil bains et en boisson.
Ces conclusions sont:
10 Qu'elle dérange généralement les fonctions
des organes malades renfermés dans l'abdomen,
el, en particulier, ceux qui sont relatifs à l'appareil digestif, en augmentant ordinairement leurs
sécrétions, cl que les suites de cc dérangement
peuvent occasionner des phénomènes inflammatoires plus ou moins graves.
2° Qu'il se produit ordinairement, au bout
de vingt, trente ou quarante jours ùe traitement,
suivant le degré de la maladie ou la constitution
du malade, un sentiment de malaise, de dégoût
ou de lassituùe ùans les membres, qui indique
qUe les eaux ne sont plus digérées et qu'il est
temps d'en diminuer la dose ou de su pendre le
traitement.
3° Qu'elle provoque souvent, mais plus souVent encore chez les personnes nerveu es, un état
d'agitation qui peut aller jusqu'à déterminer des
Contractions des fibres musculaires.
4° Qu'elle favorise la transpiration cutanée
lorsqu'elle est prise en bains, à cause de la pro-
�-
'loto -
priété qu'elle a d'exciter la peau. Cette excitation,
chc.z quelques personnes, se manifeste par une
démangeaison, ou bien par une éruption de petits
boutons sous forme exanthémateuse; il est constant que les plaies ou les parties enllammées de
la peau s'exaspèrent vivement pal' leur immersion dans ce liquiùe.
5° Qu'il arrive très-souvent qu'après avoir fait
usage pendant quelques jours des eaux de Vichy,
l'estomac ou les intestins, les reins ou la vessie
manifestent, ensemble ou séparément, des signes
d'irritation qui disparaissent après un ou deux
jours de repos, ou bien encore pal' la diminution
d'une certaine quantité d'eau.
6° Que l'action sensible ùes eaux avec irritatioll
se traduit: P sur l'estomac, par un sentiment de
pesanteur, de hallonnement ou rie brûlure, sans
soif; 2° sur les illtestins, par ùes coliques, ùes borborygmes ou de la diarrhée; 3° 'ur les reins, par
ulle sorte de pesanteur et de chaleur avec picotements; 4,0 SUl' la vessie, par un poids et un malaise
dans III région hypogastrique, avec fréquents besoinsd'ul'iner; d'autres fois avecdifficulté ou impossibilité d'accomplir celle fonclion; 5° sur le
foie ou la l'aLe hypertrophiés, par un senLirnellt de
fourmillement l de chaleur, phénomènes qui inditplellt, d'llprès UJI ''l'flnd Ilombre d'ohserva-
�-
·H L -
tions, qu'il s'opère alors un travail de fonte ou
de résolution dans la substance propre de l'organe;
7° Qu'il est généralement utile de faire cesser
tont traitement après quarante jours rigoureusement employés, ou même avant, si l'état de lassitnde ou d'hyposthénisation musculaire vint à se
manifester plus tôt. Dans lous les cas, quelques
jours de repos paraissent nécessaires aux malades, après le vingtième jour du traitement.
8° Qu'il est impossible de faire usage avec
Succès, comme aussi sans danger, ùes eaux minérales de Vicby à haule dose, et d'inlroduire en
même temps dans l'estomac une grande quantité
d'aliments.
U est utile d'ajouter ici, pour compléler l'étude
des phénomèlles physiologiques des sources de
Vichy, 'lue sur trenle malades qui ont élé interrogés pcnùanlla durée de leur traitement, quinze
environ m'ont déclaré qu'aux approches des
Orages ct pendant leur du;,ée, phénomènes qui
d'ailleurs ont été observés dans tous les temps,
ils avaient éprouvé des dérangements dans leur
Inûuiè'rc tI'être, qu'ils ne pouvaient attribuer qu'à
Un changement qui avait dû s'opérer dans l'atmosphère; ct que ces dérangements sc manifestaient, chez quelques-uns, par un ballonnement
ùans l'estomac uvec iooppétence, ou bien par des
7.
�-122 -
coliques accompagnées de borborygmes et de
diarrhée; tandis que chez d'autres ces troubles
étaient caractérisés par des étouffements plus ou
moins considérables, avec chaleur dans la poitrine
et le dos, ainsi que par un anéantissement complet des forces physiques.
Tels sont, dans leur ensemble, les principaux
phénomènes qui caractérisent l'action physiologiques des eaux de Vichy, prises .à haute dose. Il est
nécessaire de faire remarquer, en outre, que toutes
ces influences, apparentes avec des doses trèsélevées, sout à peine sensibles lorsque les malades
ne les prennent qu'à dos doses modérées; elles
peuvent alors être administrées longtemps ct sans
danger, cc qui est très-avantageux f!uand il s'agit d'obtenir, par exemple, la dissolution de graviers, ou de modiuer une constitution vicieuse,
comme celle des goutteux.
Il est il noter, en même temp , que tous les
mouvelllents fébriles, lels que la diarrhée, une
indigestion, la fatigue, un trouble moral quelcon(Jue, etc., qui s'opèrent en nous, motliHent les
proJlriétés chimiques de nos humeurs, celles dc
l'urille en particulier, en les faisllnt passer avc(j
lu plus grande promptitude de l'étal alcalin il
J
l ,e'L 0 t'ù
OCI e; c' cs t cc que nous nYOIlS 0 bservé Ciez
tou nos malades qui, duns leUl' élal ùe saturation
�-123 -
alcaline par les eaux de Vichy, venaient à éprouver quelques dérangements physiques ou préocCupations morales. Ce changement se produit
avec une facilité telle, que le simple mouvement
fébrile qui précède ordinairement la digestion stolllacale suffit pour l'opérer.
Ces retours à l'acidité peuvent interrompre,
chez certains malades, le bienfait de la cure; c'est
pourquoi les anciens médecins recpmmandaient
!lUx personnes de n'arriver à Vichy qu'avec l'esprit
tranquille et le corps sans souffrances. Ln chimie
aujourd'hui rend parfaitement compte, par les
remarques qui précèdent, de l'utilité de ces reCommandations, qu'une longue pratique et les
mauvais résultats obtenus en pareil cas leur
avaient appris à connaître.
Toules ces sages indications sc trouvent d'ailleurs entièrement confirmées aujourd'hui par les
observations qui constatent que l'alcalinité naturelle du sang diminue chez les personnes qui souf·
l'enl ct dont le rétablissement ne peut s'opérer
qu'en rumenant cette humeur à SOIl étaL normal.
�-
l ':H -
Expériences ayant pOUl' but ue cOllstaler l'action chimique
des eaux sur divers tissus animaux.
Dans les expériences comparatives que j'ai
faites avec l'eau minérale de la source des Célestins et l'eau ordinaire, sur divers tissus appartenant à un bœuf, chaque portion soumise à l'expérience pesait 200 grammes; l'immersion dans des
vases contena,nL un litre d'cnu a duré un mois el
demi, et l'eau de chaque côté a été renouvelée
trois fois duns cet espace de temps.
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EAU MINÉfiALE,
nssu
CI\AISSIlUX,
OHDINAlIIE,
TI SSU GIlAlSSnux,
'3 riell perelu de son poids; N'a l'iell pOl'dll de son poids;
il esL !I1'I'CIIII pl'csq ue J'l'iahl(', il a çO llsl!l'l'é son aspeC L cL
s'c'L suponilié cL 1/ 'a l ~ roJ'mé
p/'i ' lIll cco l1'i lal/ccspongiclI>u
pOUl' :liu i dil'C en ste:\1'I lIe,
Il'és-élastique,
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,ft lUIA
IJlI L'IlS'fOAIAC,
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M/!MIlRANBS DIl
L'llsTonlAc,
La 1111'Illhran IllIlCjIll'USe cst n amo
li ~C
l1 cn L I('ge l' cie la
comlnll cl' la houilli e, S "che- Il1l' Ulbl'lI lW Jn\l'lU t' USC; cOllches
J'essu '1 fl'Î:llJilitp poul'ai nsi dire suhj acc lltes spongieuses,
des cOllches slIhjac 'ntes,
l'OUMONS ,
Réduit C/1 putrilagc,
--
------
néùuiLS cu putl'il agc.
l'om,
FOIII,
II /1C l'esle pl liS au f01l11 dll Il ;1 perdu !l5llramlllPs li' SO li
V:l ~ C flilu qll clqll es ~ l'n/1
lH
poids: sa l'ollsiôlancc cL Ra coufl'Ulle ~ lIhst
alce
rédllitu en Icul'II'onlf'l"'O uvé aile /11 chan-
bouilli e gl'l sc,
tri'5-1I10 ll e,
gC /llClIl ticI~b
lc ,
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EAU MINÉRALE.
EAU ORDINAllIE.
RATI!.
RATIl.
f ~lême
Ole.
-~
rés ultat que pour le
Transformée ellune substance très-molle, sanschangemelll
de forme.
TISSU DIUSCULAIRI!.
100grnmmcsdc son
pOids; sa couleur l'ou~e
es t dev(~nue
pille et sa consistance
très-molle. Les parlions graissellsesqlli s'y trolll'aientlllêlées
sc Sant saponifiées.
~Iap
el'(
lu
--------------------grammes),
CAILLOT DG SANG ( 100
TISSU DIUSCULAIRE.
Il a perdu45I(am1ls)~o
[laïus; sa consistance et sa coulelll' sont re 5tées les mêe
~ ,
aillsi qll e les parlions grais"euses qui s'y trOUvaicilt I1lêlées.
CAILLOT DE SAl\G (100
grarnrm's).
D:l n celle cxpêl'ÏC'l1 (', ['cau
Dans ceLlC cxpéril!ncc, l'ea u
alcalille a élé l'cllouvel'c tous ordinaire ~I ',té rl>IlOIlI'l.! li'c tous
les jonl" pendant 15 jours.
lesjou l's pendant 15jouI's,
Cc cai llot a IJcrd li 20 gramm. 11 a pel'du 60 gl'amnlcs tic son
de
apr~
l~
SO li poids; il s'ost l'amolli
, avoi!' pris un c teintc hl'u-
poid,; il s'est rapetissé; sa con-
sÎslancc est devcnuc ]1ll1s l'el'l'on cre. "rc;;Ciuc noil'C, S3ns Ille; il ét3it C'nLOul'C d'une pol-
)lelliclilc libl'ilicUSC autOlll' du li cul e blanchàll'C fibrineuse uscaillot.
sez épabsc ,
~-
Je dois njouter que l'effet des coux est, à
Cll'-
Constallces 6gales, plus prononc6 sur les parties
lbol'Les que sur les vivantes, à cause de la r6sistance vi Laie; et l'ai re remarquer qu'elles n'opL:rent
pas seulement comme agirait un neutralisunt chil'nique, mais bien comme un agent modificateur
des tissus organiques.
�-126 Con.idé rations général e • • ur le mode d'aotion
des eaux de Viohy.
Après avoir examiné, comme nous venons de
le faire, les questions physiques, phy iologiques
et vitales des eaux de Vichy, il est uti le, je pense,
de rechercher maintenant par quel mode d'action
s'opèrent lous ces phénomènes, dont les résultals
sc traduisent généralement par la guérison des
maladies, c'est-à-dire par le rétubli ement du
rhythme normal des fonctions organiques.
Les caux de Vichy, comme toules les caux minérales, étant un médicament complele dan ses
éléments curatifs, des explications dan ce sens
seront toujour' difficiles à démontrer; néanmoins,
voici comment il est permi d'envi ager celle
que lion, par rapport aux caux de Vichy en particulier : cc médicament, inlroùuit ùans le ang
ct mis en contact avec nos tissus, doit néce. sairemen t ugir sur cu, comme sur les sécrétions
Jont ils sont le ag lnts, non pa 'seulement pal' des
chan emenls chimi<)ue' dalls les solides ct les liquides; loin ùe moi ùe vouloir assimiler le corpS
de l'homme à un simple laboratoiro de chimie!
mais hirn pal' ulle action organique ct vitale.
C'est pouf(!uoi les divers phénomenes qui endécoulent ne doivent pusNre étudiés cm pil'Ïllucment,
t1
�-127 -
ni d'après des théories transmisesetacceptéesd'àge
en âge, comme celles de l'excitation, de la tonicité
ou de la révulsion. Leur connaissance ne peut être
que le résultat d'un examen faitau lit des malades,
parce que les observations de ce genre sont et sel'ont toujours éternellement vraies; car, disons-le
franchement, les théories et les systèmes dénaturent souvent les faits pour se les appliquer, et
peuvent, par conséquent, nous conduire aux plus
funestes conséquences. C'est dans le ens des lois
physiques et physiologiques que j'ai dirigé mes
l'echerches depuis que je viens ù Vichy; j'en ai
puisé les prineipaux résultats dans la clinique de
l'hôpital dont le service m'est confié. tai dû,
ainsi qu'on l'u vu plus haut, examiner également
l'onet des caux sur diverses personnes bien portantes, afin de suivre avec plus de fruit les résultats qu'elles produisent sur Jes malades.
Le mode d'action thérapeutique des eaux millérales, disions-nous, est en général d'uue expliCation difficile ct pleine de ténèbres; cependant
llOUS croyons qu'il n'en est peut-Nre pas ainsi à
l'égard des p.aux minérales ùe Vichy, à cause de
la facilité (lue doünc la chimie de reconnaître par
nos sens et en tous lieux la présence du principal
ugent qui les minéralise, et donl l'étude sc prête
i po.rfaitement /lUX conditions d'une bonne e, pé·
�-
'J 2i) .-
rimenlation physiologique, On sait depuis Jong~
temps que J'agent principal des eaux réside dans
le bicarbonate de soude, dont les propriétés chimiques peuvent être signalées et suivies pas à pas,
soit dans nos solides, soit dans nos humeurs.
Cette facilité que présente l'eau de Vichy de
pouvoir être signalée partout où elle prédomine,
grâce au secours de ln science chimique, procure
un double avantage: celui ùe pouvoir tranquilliser
l'esprit toujours inquiet ùes malaùes sur l'efficacité des moyens employés pOUf les guérir, puis
de permettre au médecin de graduer a yolollté
la force du médicament et de donner par là à la
science médicale la précision des sciences exactes,
moins la connais!;ance des lois organi1lues et vitales, lois mystérieuses et par conséquent cachées
ù notre intelligence, mais que nous sommes forces
d'admettre pour expliquer les divers phénomènes
qui président li notre conservation. Ces phénomènes, pnr cela seul qu'ils s'opèrent sous le vo ile
du mystère, ne peuvent nous servi r ici; et cela est
si vrai, Ci ue les hommes qui sc Jivren t ù l' {:tudc
des lois vitales sont forcés, pour s'entendre,
d'admettre des mots ou des idées de convention.
Ce Il' est donc pus ai Ilsi que nOll devons procéder
pour ex pl iquer Ù 1I0S lecteurs les propriélés médicnles des sources alcalioes. Ces e:xplicutiolls sc·
�-
'129 -
tont mieux comprises, parce qu'elles auront
l' avan toge de satisfaÎ re tout à la fois les sens et
la raison, si nous les cherchons dans les réactions
que les sciences physiques et ph)'siologiques nous
permettent d'a pprécier en étudiant, pal' l'anal yse
ùes raits, les modifications qu'éprouvent les sécrétions sous l'inlluence des caux employées, aiusi
que le conseille d'ailleurs J'Académie de médecine: comme le seul moyen à l'm'de duquel on
ptûsse arriver à des résultats 1'éellement utiles à la
pratique de la médecine,» Cependant, comme
quelques méùecins ont prétendu que les caux de
Vichy n'agissaient princi-palement que par une
propriété excitante, tonique et révulsive, je crois
ulile, dans l'inlérêt des principes qui m'ont guidé
jusqu'ù présent dans l'étude de ces caux, comme
aussi pour éclairer l'opinion ùu lecleul' SUI' loules
ces questions, de les examiner en peu de mots,
cc livre n'étant pus un traité spécial des caux minérales, Mais, avant d'aller plus loin, disons ici
Combien il est curieux de voir, dans des questions
uussi importalltes que celle des vertus des caux
médicinales, de voir, dis-je, les auteurs de toutes
les époques sc copier successi vemen t depuis des
siècles, san vérification aucune et snns examiner
i toutes ces théories n'étaient pas, au food, de
pUres hypothèses.
•
�-130 -
•
Prenons d'abord le mot révulsion. Eh bien, la
révulsion ne saurait être efficace qu'autant que
toutes les maladies reconnaHraient pour cause un
principe mobile, capable d'être éliminé ou déplacé. Mais il est évident qu'eHe,s ne dépendent
pas d'un simple mouvement vilal, et que vouloir
les guérir de cette manière, c'est faire de cette
thérapeulic{ue de révulsion, comme l'a si bien
oxprimé \e docteur Rognella, un système de bas·
cule à loisir, une sorle de locomolive invisible entrainant tout ce qu'on veut d'une région dans une
autre; comme si les maladies qui affectent les
organes intérieurs étaient des êlres isolés et mobilisables, susceptibles, par con 6quent, d'êlre
nppelés au dehors sous l'illfluence de leI ou tel
agent de ré"ulsion, ce qUI n'est pas.
La tonicité. Cc mot ou cetle pensée exprime
él'idemment une tension, une résistance dans la
fibre animale, dans les tissus organiques: cc qui,
en bonne logique, doit s'opposer à la (onle des
engorgements ou des obstructions; cl, cependant,
nous voyons tous les jours des maladies ùe ce
genre disparnÎlre sous l'influence des eaux de
Vichy. Ce qui prouve que la tonicité ici e 't uO
mot usé ct ans valeur. Les résultats cliniques
sont là pour démontrer, d'ailleurs, la fausseté
d'une pareille théorie.
�-131 -
L'excitation. Quant à ce mode d'action, il exprime également le resserrement des pores, des
Vaisseaux ou des glandes, dont l'efI'et doit naturellement arrêter toute sécrétion et produire, par
Conséquent, J'absence ou tout au moins la diminution des urines, de la sueur et de la bile. Or, si
les partisans de l'excitation n'admelteut pas la
diminution ùes urines ni la sécheresse de la
peau, ce qu'il est impossible d'admettre; alors
les eaux de Vichy Ile sont ùonc ni tom'gues ni
excitantes, comme ces méùecins le disent. Ou
bien, si l'action des eaux alcalines consiste dans
ces propriétés, il faut alors renoncer à cet assemblage de mots, ainsi qu'à toutes les lois thérapeutiques ct physiologiques les mieux établies de nos
jours, pour ne raire que de "empirisme, c'est-àdiro une médecine qui u'u ni méthode ni théorie. Ce qui prouve évidemment que les médecins
qui ont adopté de si pauvres idées, comme constituant l'action principale des cam, minérales de
Vichy, sont dans une erreur fondnmentale. Et
celle erreur, remarquez-le hien, Tl' est pas ulle
chOse indill'érente, une aO'lIil'e de pure th6orie,
Car elle peut conduire à des applicalions fâcheusfls, par cela m6me que les indien tions qu'elle
l'enferme ne sont pas exactes; cc à quoi n'ont pas
réfléchi les médecins qui se font les propagateur
�-
132-
de semblables idées, sans s'occuper de mettre il
profit les moyens d'investigation que nous donnent les sciences physiques et physiologiques, les
seules qui puis ent nous conduire à de bons résultats de traitement.
Mais, ce clui prouve physiquement que l'action
ùes caux de Vichy ne peut être basée, comme on
le dit, sur l'excitation, c'est que les nlcalis dOIlnen t au sang une couleur pl us foncée, qu' iIs l'empêchent de sc coaguler, par leur action dissol van te
SUl' ses éléments; qu'ils l' dissolvent même les
précipités produits ùans le sang par les acides, et
rendent plus liquides les éléments qui le constituent.
Ajoutons aussi que les eaux minérales en générai, ct celles de Vichy en pnrticuliel', ngissent
très-peu par propagation dynamique ou pOl' excitation, mais biell par tran ilion matérielle dalls
le système vllsculail'e sUllguin. Ln pl'cmi{~e
de ces
aclions est purement 10 'ale, elle ne lai 'sc J'iell
CJU'UIl coup de fouet Oll une friction sèche sur III
partio touchée; on ne peut raisonnablement lui
demander autre chose; tandis que latrnnsrnission
opère pur un err'ct général, CJue nul médicament
ne peut produire s'il ne parvient dnlls le sang pllr
absorption. C'cst ainsi cluC l'cnu rie Vichy agit
malél'Îcllcmcllt par sa lIuturc chimiflue spéciale.
�-
-J33 -
e'e t aussi dans les réactions par contact direct
que s'opère yéritablement l'<'fret forliflant des
caux sur les organes, et non par l'excitation nerveuse, révulsive ou dérivative, laquelle ne sert
tout au plus qu'à meUre le s)'slème neneux au
hesoin de la fonction; tandis que les malériaux:
nb orbés forment dans l'organe et la fonction
l'objet spécial de la guéri on.
.
e'e t évidemment par les sels de Vichy flue sont
lllodiflécs les glande engorgée ou les membranes
rnul1ueuse malaùes; ils changent ct nuidifient les
proùuits organiques, ils leur dOllnent des qualités
Cl ulle marche nouyelle par une action substitutive,
tant à l'égard des lissus qu'à l'égard des humeurs;
d celte sorle, ils font disparaître l'airais ement
Ou la débil ité orga nique. Cc changemen t prod uit
dans la vitalité de la partie mnlade entraîne il {\
. uile, n v l'tu de J'enchaînement des fonctions,
Un changement consécutif dan le resle ùe l'orgalli me; cc qui ùémonlre qu cc n' st point ur
l'c\('ilatioll surlout qu'il faut ompler pour le rétabli 'sement des malade., mais bien ur les éléIllCllts matériels de caux. C ux qui sou/Trent
tl'Ourcront de excitanls neneux partout; mais
'lHéllltau:\. modificaLeurs pin tiques, indispen ahles
Pour nc:quérir une guéri 011 n'~cle
t durable, il
fllHI, pOUl' les trollYer, aller nux source . p{:cinles;
�-134 -
car n'avoir pour intention principale qu'une réac~
tion organique nerveuse, c'est ne satisfaire qu'à
la moins importante et la plus facile des indications. Pour guérir une maladie, il faut d'abord
détruire la cause qui rend l'organe malade ou
bien le principe qui vicie la constitution; or, personne ne croira que les excitants, les révulszfs
ou les toniques, ce qui signifie à peu près la même
chose, puissent répondre à un pareil besoin.
On doit poser en principe que les eaux de Vichy agi ent dans deux conditions, chez tous les
malades: d'abord sur le sang, qui, soit dit en
passant, est pal' sa nature le premier et le meilleur
oc lous les ex.citanls connus; puis ensuite sur le
syst me II 'rveux, Sl~ lequel elles n'opèrenL qu'indirectement et selon les constitutions individuelles. C'est-à-dire qu' clics vont au but avall t
de modifier les moyens.
L'e~citaol,
ainsi que je le disais tout à l'heure,
)\'e l, à Vichy, qu'ulle lrès-faible partie de la
puissance médicinale des eaux; elle peut suffire,
cependant, quand derrière la maladie il n'y a pns
autre cllose qu'un état nerveux, tIque langueur.
trouble ou perturbation ùans une fOllction) ainsi
qu' 1\ le voit, pour la digestion, dan la dr pepsie
et ln gastralgie, comme aussi dans les maladies
fi l'veuses des iot stins ou la faiblesse Je Jo vessie.
�-
131> -
Dans toutes ces circonstances, la médication excitante ou stimulante peut suffire. Mais vouloir s'appUyer sur une pareille puissance curative, cela ne
peut convenir, en conscience, aux trois quarts des
Illalades qui Se rendent à Vichy, parce qu'ils ont
des maladies organiques qu'il faut détruire maté.l'iel/ement avant tout, ainsi que des diathèses ou
Constitutions de mauvaise nature qu'il faut corrig er : ce qu'on ne pourra jamais obtenir, soyons
francs, avec l'excitation, médecine purement mé·
Canique.
Je ne pousserai pas plus loin cet examen, désirant aborder franchement le côté Je plus positif, ct par conséquent le plus rationnel de la question qui nous occupe. Lai sons là ces théories de
l'excitation ou de la révulsion, basées sur une
vieille routine; mols sur lesquels sc fondent quelques méùecins qui exerccnt à Vichy, pour expli((uer la principale propriété curative qu'ils attribuent aux caux, propriélé que Jes sources
minérales de Lous le pays pourraient revendiquer
au nl6me titre, en procurant aux malades les
m6nles avantages. IIeureusement, ainsi que je
" al. démontré plus haut, il ne faut pas beaucoup
de science pour compl' ndl'e que c'est là une 01'r~u
fonùamenlale; car il est incontestable qu'une
différence unssi marquée clans la naturc rt les
�-
'136 -
proportions des principes constituants des eaux
de Vichy peut faire varier considérablement aussi
les effets et les résultats, dans le traitement des
maladies.
C'est pourquoi, abandonnant ces idées médicales, qui ne sont plus en harmonie avec les lois
physiologiques que les progrès des sciences nouS
ont appris à connaître, nous dirons: l'eau minérale, nbsorbée et portée par les vaisseaux sanguins dans toutes les parties du corps, agit de la
manière suivante: le sang devient plus liquide,
son alcalinité s'accroît, et la circulation est plus
facile; ce qui le prouve, c'est que ce liquide, sorti
de la veine ct mêlé aux sel de Vichy, se coagule
difficilement; la bile et la salive, humeurs alcalines, suivent la m6me marche. La sueur, ainsi
que l'urine, passentde l'état acide à J'état alcalin;
ce changement prouve la présence des sels de
Vichy dans le sang, et leur contact immédiat avec
nos organes, sur lesquels les caux agissent de la
mnnièr suivante, que ces organes soient memhraneux, comme l'estomac ou la ves ie, ou biell
ue la nature dcs glandes, comme le foie ou ln rate:
alors que les organe sont alleinls de maladie il
fond inflammatoire, ou bicll le siérTc d'unc congestion sanguine prolongée, dans loul s ces circonstances, Ics enux opèrent ('n dimin\1ant III
�-
137-
phlogos e ou congestion sanguine, action analogue à celle des antiphlogistiques ou contre- tiruulants; atlendu qu'elles rel~chnt
les tissus des
organes, ell faisant cesser l'irritation morbide, le
Sang et ses ' produits reprennent leur cours, et
les engorgements ou épaississements, qui ava ient
résisté jusque-là à tousÎes traitements ord in aires,
disparaissent; c'est ainsi qu'agit, enun, cette
facilité donnée à la circulation du sang par les
caux 'de ,V ichy,· facilité admise ct reconnue par
tous les médeci n's, sans que, jusqu'à présent, on se
Soit rendu compte dem valeur précise de ses résultals. Ces eaux, en un mot, ont la propriété de
faire cesser les sou(frances des organes malades,
de ramener les fOllctions qui en dépendent à leur
élat normal, en reconstituant cet état de bienêtre qui exprime la santé.
Mai , outre celle action organique ct vitale, il
en ex isLe une nutre qu'on peut il preler dissolvante,
qui s'exerce sur les tissus engorgés , sur la matière pioslicille, l'albumin e ct la fibrine, dont la
]'l'éscnc Cil excès constitue la maladie. Voici,
d.'ilPl'ès l'étude des faits, l'explication la plus rationnelle clu'il so it possible u' ad mettre sur elte
prOpriété di solvante dc~
coux alcalines. Nous
prcndron , ù cet cft t, pour pointde comparaison
\\1\ des organe malades pour le quels on vient le
1:1
�-138 -
plus ordinairement à Vichy: le foie, par exemplé,
ou la rate engorgés, qui, soit dit en passant, re·
çoivent, en particulier, une très-grande quantité
de sang. Nous dirons, en conséquence, que le
sang, une fois alcal isé par l'usage des eaux de
Vichy et mis en contact avec nos tissus, agit de
deux manières: 1 0 par la fluidité plus considérable qu'elles lui ont communiquée et qui le
rend moins plastique et moins coagulable que
dans l'éLat ordinaire, d'où résulte Ulle circulation
plus libre, et dès lors un arrêt duns l'accroissement de l'engorgement; 2° par sa nalure chimique, en agissant par son alcali, comme agent
de dissolulion ct de deslruction, sur la fibrine et
l'albumine, dont la présence embarrasse les in~
tervalles des mailles du tissu organique. Cette
matière épais.e étant délayée est ensuite éliminée par les urines, les sueurs ou autres émoncloires nallITels.
CelLe propriété dissolvanto des alcalis, en gé"
néral, n'a pas élé eulemcnt remarquée de nos
jours; car Tartly, dans sa isserlnlion sur les
eaux de Vichy, en 1755, dil : « Que le médecin
« ùe MOlly, apI' :noir lavé exaclemenlla couenne
« d'un sang pleurétique, la fil macérer dlluS
« un verre d'eau dc J~ Grande-Grille, et que
« du soir au lendemain ello rut totalement dis-
�-139 -
« soute, et qu'il n'en restait aucun vestige.»)
D'après ces faits, comme aussi d'après mes
propres expériences, dont j'ai parlé plus haut,
il n'est plus permis de douter aujourd'hui de la
propriété dissolvante des cau alcalines de Vichy.
Et cette opinion est d'autant plus fondée, qu'elle
s'accorde parfaitement d'ailleurs avec la théorie,
généralement admise, des engorgements, aiD i
qUe le prouvent les expérience microscopiques
rapportées par un grand nombre de savants, tels
que Thom on, ijastinO's, Wjlson, Knllenbrunner, etc. Ces auteurs, pour expliquer l'engorgelnent et J'épaississement de nos organes à la suite
des maladies, admettent que le sang, par suite
d'une cau e irritative ou inflammatoire quelConque, alDue avec abondance dans les points irrité ; que, dans cette circon tance, la lransforlnation du sang artériel en ang veineux ne e
fuit plus au i complétemenl ; que les globules de
san N e trouvent, par con équent, serré les uns
Contre les autres; qu'ils e collent et forment,
par leur réunion, do petits caillots, dont une
partie seulement pas e dans le capillaires veineux. i cet état lluxionnaire continue, il arrive
Un moment, di enl cc autours, où la circulation
s'Ql'rêt ; le veine alors e dilatent, en lais anl
pel' pirel' t déposer dans les partie environnante
�-
140-
in tra6bl'illail'es des tissus une matière coagulable,
albumineuse et fibrineuse, qui s'épaissit, après
s'être extravasée par inflammation ou par hémol'l'hagie, et donne lieu aux divers engorgements
CI ue nous trouvons chez les malades.
A l'appui de cette opinion, je dois ajouter ICL
celle de Burdach, qui dit que la source de tous
les changements considérables dans les proportions des matériaux constituant les tissus organiques déjà existants, est l'inflammation, laquelle
change le caractère des sécrétions, et donne naissance à la dégénérescence des 1iq uides ct des
solides.
« Dans l'inOammation, dit cet auteur, le sang
« amue en plus grande abolldance vers l'organe
«enflamf!1é; il y adhère; il y perd en partie la
c( forme di scrète
de ses globule ; le li su en« nammé e l pénétré d'un liquide plastique épanIl ché, qui ne lnrde pns ù prendre une consi tnnce
« gé latineuse; il l'est aussi, en parlie, du sang
« extravasé, ou au moins de la portion colorée du
( sang; les vaisseaux ca pi liai l'CS; lorsqu'on les
« examine, paraissellt dislenùus pal' du sang et
(1 elltourés d' un liquide e;;.truvasé qui y aùhère;
« on ne peut, point los injecter après la mort, de
« même clu'i l est impossible d'introduire de l'air
« dtlll ' les cellules ,du Li su ui ù'eH l'ilire so rlir le
a
�-
111 -
« caillot par ùes lavages répétés. Du l'este, une
« inflammation complétement ùévrloppée n'est
« pas toujours nécessaire pour imprimer une di« rection
à la formation de ces produits matériels,
« il surfit souvent d'une simple tendance à l'état
« phlegmasique. »
Ce qu'il y a de certain, c'est que dans l'étaL
inflammatoire chronique, ou bien dans les simple congestions sanguines prolongées, comme
cela a lieu le plus . ordinairement dans les organes de la femme, le foie cl la rate, dnlls le
fièvre inlermillentes rebellcs, les membranes
s'épaississent, et les organes parcnchymateux
uc~ièrenL
plus de volumc; les vais. cau. y so nt
dilatés ct gorgés de sang, de telle sorte que la
circulation dans ces tis:us, ainsi COndl'r1Sl'S el
endurcis, est ralentie pt souvent nulle; ct la
sécrélion (init par s'éteindre; tic m\rne (l'IC, dan:
llll état inllammatoire aigu, la GèYrc supprime
lu ueur par l'accroisscmcnt ùe tension qui a lieu,
et la lranspirntioll ne rC'puraÎt qu'après un certuin relâchement de la peau.
J)uns t us les eus, il e 't à SlIppO cr que lu
guéri 'oll, toules choses égales d'uilleurs, cru
d'autunt plus facile que le ti su de ['organe maJndc cra lui-m~e
plu perrnéable ct la maladie
plu ' récellle.
�-142 -
D'après ce qui précède, nous pouvons donc ad~
mettre que les eaux alcalines de Vichy doivent
agir également, d'une manière moins active, il est
vrai, à cause de la résistance vitale, sur les parties saines de notre organisme, puisque dans
presque tous nos tissus DOUS trouvons de l'albumine ct de la fibrine. Cette opir~n
nous donne
cn même temps l'explication de la diminution
remnrquable des forces physiques qu'éprouvent
les ma latles qui ont fait un long ou abusif usage
des eaux de Vichy .
Quant aux organes qui pèchent par faiblesse,
qui manquent d'action ou de force nerveuse, fai~
blesse dépendal1t de l'organe lui-même, et non
d'une mlllauie de ln moelle ou du cerveau, que
les orgnnes ainsi affeclés soie.nt placés à }'inlérieur du corps, comme l'estomac ou la vessie,
clans les articulations, ou dans le tissu musculaire
des membres, l'expérience consta te que les eau~
de Vichy exercent à l' ég:ml de ces affections leS
ré ultnls 1('5 plus fnvornbles, par une aclion phyico-chimique, produite en partie p/lr la tempé'"
rature cles caux et par l'acide carbonique qu'elles
l'Cil fenncn t.
Ourlques médrcins pcnsen t qu'i l s'op \re des
cri' s chez les divers malalles (lui vicnn nt il. Vi...
hr, c'e ,t-ù-dire que la cnuse morbide est ù6p la...
�-
143-
cée, entraînée par un mouvement d'excitation
causé par ces eaux. J'avoue n'avoir jamais vu ce
phénomène sc produire d'une manière positive.
Dans tous les cas, s'il a lieu, il doit s'opérer bien
lentement, car j'ai vu bien des malades, qui souffraient beaucoup en arrivant, se rétablir, comme
j'en ai vu partout, en éprouvant tout simplement
Une diminution lenle et progressive dans les principaux symptômes de la maladie; ce qui prouverait, dans tou' les cas, qu'un pareil déplacement
par des crises ou réactions vi tale n'est pas nécessaire à la guérison.
Je dois ajouter ici que tout le eeret de la réussite des caux de Vichy réside dans la jute pro- .
portion des doses à administrer, cu égard à l'inten ité de la maladie ct à la tolérance du malade;
CUl' la vertu du médicament n'est au fond qu'un
phénomène secondaire, dépendant d'une seule et
lllême propriété, selon la dose et les cond ition
organiques. C'e t ainsi, par exemple, que l'éméti(lU , dont tout le monde connnt! les efl'cls, prodUit, Ù très-faible dose, de {'vficuntions, ct, 11 une
clo'c plus éle~,
des , \leur (lui rl'r1ui ent le maludc il un "tat de faiblesse e .trême a"ec pro 'tration
dc forces ou Il po thénie gt':lIérnle. fi en c t
dt' même de tous les médicalllent actifs, dont
l'eO'ct vane
' Ulvant
.
lcs quanht',
'é.
�-
114-
C'est, Cil un mot, pur ues phéllomèlles analogues, mais qu'on n'a pas étudiés jusqu'à présent,
que les caux de Vichy exercent leurs bonnes oU
mauvaises influences. C'est pourquoi j'engage Ics
malades à ne jamais dépasser la limite de la tolérance ou la capncité organique. Ajoutons aussi
que, pour faciliter l'action thérapeutique d'ull
médicament, il faut que la personne se trouve
duns des conùitions particulières d'état maladif.
Ces cond itions, rigoureusemen t ind ispen,sables
pOUl' toutes les affeclions, doivent être particulièrement observées lorsqu'on sc propose de faire
usage des CilUX de Vichy, si 1'011 veut éviter les dfets nllisibles qu'on ohsel'''e p'lrfois, et qu'on nl~
Lribuc le pills ordiliairemenL Ù l'a<;uiLé ries caux,
qu nnd, pour être d,HIS le vrai, il ne faudrait Cil
accu 'el' que l'inopportunilé de la siluation du malud , quelquefois son illtempérance, cL soul/cnt
nu si un trop grnntle qunnlilé d'enu minérnle
pri 'C UOIIS un trop <;ourL rspoce de temps. C'est
ainsi, je dois le dire, qU'ilUX bonnes choses on
l'nit souvent de mauvnisrs réputations. C'est pourquoi il est du dCI'oir (\('5 médeeins de prévenir Ics
malades qui se proposent de foire usoge des cnu:\
de Vichy, que ces sources ne peuvent convenir il
des stomilCS frappés u' i/llln mma lioll trop vi \'e ;
qu'Ils n'agis nI d'ulle Il1Hllih'c fuvol'nblc <iu'nl~
�taut qu'on nc s'y présente qu'avec des affections
ni trop anciennes ni trop aiguës. Dans l'état aigu,
ou avec fièvre, elles seront rarement utiles, parce
qU'clics déterminent alors un surcroît d'irritation
ctd'acidité dans les humeurs; dans l'état de chronicité trop avancée, il est à craindre aussi qu'elles
ne demeurent sans action, sans efficacité, la maladie ayant cu le temps de prendre une position
POUr ainsi dire normale, définitive ou irremédiable.
En résumé, les petites doses sont préférables,
toute choses "gules d'ailleurs, parce qu'Ile ne
chargent pas l'estomac, qu'elles sont mieux abSorbées, et qu'elle font rentrer plus fucilement
les organe ct le fonction dans lenr rhythme
11ormal.
Do l'inOuenoe de. mnindicl ohronique.
en gênérn!.
IUt'
ln .nntt.
Il e 't à remarquer que !,cs malades qui se rendCllt ù Vichy n'y arri\ent ortlin:Jil'emcnt qu'apl'è
uvoil' "pui é tous 1 • moyens ordillaires de scCOUI" ; mais, p<,ndant que toutes ees lentati, e' de
glléri on Ollt liell, la maladie fait de progres cL
pns (' \ICU ù peu à l'état que l'on lI(lppllc chrolli
'Ill '. Dan ' l'elt!' situation, la constitlltion des malutll's' s"
• 1tl'I"
. 1C~ \'oree JI l
t
1 '
51(\C~
•,nIfUI'bl'l'sen,
�-146 -
l'appareil digestif se dérange; et tout cela n'a
lieu souvent que par les souffrances d'un seul -organe qui réagit sur tous les autres, et porte ainsi
le trouble dans toutes les fonctions. C'est dans cet
état fâcheux que se présentent le plus généralement les personnes qui viennent demander aus
eaux une entière guérison. ou tout au moinS
quelque soulagement. Nous devons, en pareil caS,
prévenir ceux qui pourraient se décourager aU
milieu d'un traitement toujours long dans seS
résultats, que ce n'e t pas seulement pour un or"
gane malade qu'on vient réclamer le bénéfice
des caux, mais aussi pour y rétablir une consti'"
lution plus ou moins ùétériorée.11 faut dire aussi
que le rétablissement, dans toutes ces affections,
e t d'autant plus jmportant à obtenir, pour leS
personnes qur viennent à Vichy, que cc sont pres'"
que loujour des organes cs entiels à la vie qui
SOllt en souffronce, tels que l'estomac, le foie, leS
reins, la motrice ou In.vessie. Toul cela doit faire
pr entir suflisumment qu'il faudra apporter danS
la ure, non plus une médication superOcielle,
mais bien imprimer ù l'économie lout entière une
modificulion profonde ct soulenùe, puisqu'il s'a"
git de détruire des a ciùenls morbide qui s'oP'"
posent, depui longtemps déjà, au rétablissement
de la sunté. Eh bien 1 parmi tous le moyens su ~
�-147 -
eeptihles de remédier à un pareil étal de souffrances, il n'en est pas de plus favorables que la
médication par les eaux de Vichy, puisqu'elles
renferment dans leur composition un ensemble
de médicaments dont les propriétés s'harmonisent
Pllrfaitement pour arriver à ce résultat. En généraI, c'est par petites doses, longtemps ndministrées, sans excitation générale sensible, qu'il
faUdra agir si l'on veut détruire complétement
l'altération d'un organe malade ou un principe
tnorbide inhérent ù la constitution. Toutefois, il
est utile d'ujouler que les caux, en général, n'opèr nt réellement d'une manière efficace dans les
maladies organiques, qu'autant qu'elles sont abSorbées, et non comme Je proclament le partiSans de /a doctrine excitante, e:\terne ou interne,
doctrine qui, en résumé, n'e t bu éc 'lue ur un
cft tde pure mécanique, ct, parcon 'équent, d'une
pauvre valeur médicale. Mais, cc qu'il y a de relllarquahle dans tout cela, et qui ne prouve pas
en faveur de l' xcitation, c'e'l que les cau ' prod~isent,
quanù Iles 'onl, bien enl nclu, adminIstré s avec méthode, un elld sédatif ou callllant sur tout le multlliie chroni(lu 'ù l' '-gara
de (Iuel! s, soit dit en pa ' 'tint, /'s au. ùe Vichy
SOllt généralement applicable', etù'un [cl trè sn1utaire, attendu que ces maladies Jépenden'
�-
i48-
principnlement · d'un épaississement ou élaboration incomplète des humeurs, et souvent aussi
d'une lésion des solides; les forces vitales, danS
ces sortes d'affections, sont plus ou moins anéanties par un .mal . incessant. · Les éa ux , . en,; Cd,isant
cesser ces ~o[ra·n
. ces · , rendent à l'~rganiq;:eso
état normal. C'est ai:nsi qu'il convient d'expliq,ue r
l'actio~
tonique et,fo;tifiantc des ' eau~,
. et non
par leur faculté excitante et révulsive.
L'heul'eu e influence que les malades, atteints
de fièvres d'accès avec cachexie paludéenne, obtiennent des caux de Vichy, avait été signu lée déjà
par Baglivi, qui rapporte que rien n'est plus utile
que le substances lixivielles, alca lin es, dans les
fièvre intermittentes anciennes.
Je dois, en outre, faire remarquer que touteS
les a(J'ections chroniques pré entent toujours un
c l'tain degré d'acuité, qui s'annonce pnr une surxcitution de l'appareil circulatoire, se traduisant
par un midaisc 011 fièvre lellLe, lo([uelle, comme
toute les lièvr , fait nattl'e ordinairement une
plus grande quantité d'acide dans nos humeurs.
ou hiell, .i l'on yeut, l'end moins alcal ine celleS
qui le sont naturellement, telle qu 1 sang qui,
dans les maladie, manque cl la <[uontité normale
lie oude.
e' ('si poul'I}uoi ces caux, cn port ieul ie!', sO/Jt
�-
U9-
si remarquablement util es Jons toutes les affections chroniques de lloture ou à fond inflamll1aloire. En second lieu, elles favorisent la circulation des fluiJes sanguin et lymphatique, elles
calmen t l' irri tation des vaisseaux, et le relûcbelnent qui en est la suite permet aux diverses sécrétions, telles que la sueur, la bile et les urines, de reprendre leur cours.
Nous devons, en résumé, dire aux malades,
pOur rectifier leurs idées ou leurs préjugés, que
l'affaiblissement qui accompn gnn les maladies en
général ne tient pas toujours à la faiblesse du
Corps, mais bien cl la souffrance des orgalles maIUdes; et cela est si vrai, que duns les maladies,
excepté celles où le délire excite, on est faible
pnreequ'on souffre; failes cesser la soulTrancc, un
Inal de I~Le,
par exemple, qui vous empêche de
Vous lell il' debou l, el à l'in stan t vous recou vrez vos
forces . Ce qui veut dire, en un mot, que les fo rces
générales Il e reviennenl qu'apr s avo ir guéri l'organe ou la parlie 'ouffranle, et non comme le
dis enl les partisans Je la doclri ne exci ton le cL révUlsi"e, qui veulent qlle J'organe malade ne se
gllérise qu 'apres que les CIlUX ont d "jli ré tabli
le l'orees vilnlcs; ce qu i, Cil ''('l'ilô, n'('sl pns ll'ès101)' u
l'
l' ,
l')1(i e; cnl' toulle monl 0 S.lIt qu!', pour IJII' C cesS(l I' Ull fl'cl, il faul, nvalltloul, SIIJlpl'i ,Cl' ln ('aLl~C
.
�-
{1>Û -
A&'eotionl des organes de la digestion.
De la gastrite.
La gastrite aiguë ou chronique amène généra...
lement une altération de la membrane muqueuse,
et quelquefois aussi des deux autres tuniques de
l'estomac, avec des moùifications clans la nature
des sucs gastriques. Cette altération se présente
le plus ordinairement sous la forme d'épajsie~
ment, d'induration ou de ramollissement, cc qUI
équivaut évidemment ù l'engorgement ou au~
obstructions des organes parenchymateux, comme
]e foie ou la rate; clic doit, par ces motifs, ré"
clamer les mêmes moyens de guérison. Les caut
de Vichy, dans celle circonstance, atteignent uO
double but: celui d'agir sur la membrane mU"
qucuse de l'estomac, ct de diminuer, en m6rn C
temp , l'acidité du suc gastrique; acidité d'autant
pl us n'rande, que les of}' 'ctious de cet orga(\e se
rapproche(\t davantage de la chronicité.
Toutes ces indications concernant l'cstoIIlIIC
s'appliquent égal ment aux maladies chroniqueS
du reste de l'appareil digestif, des gros et petits
intcstins.
Je ne reviendrai pns ici sur les effets physiol o'"
�-151 -
giques qne produisent les eaux: SUl' ces organes,
cette question ayant été suffisamment étudiée dans
'les conclusions déduites des expériences que j'ai
faites à ce sujet; je dirai seulemen t, en deux mols:
que les eaux de Vichy, administrées à propos,
ainsi qu'à des doses convenables, suivant l'âge, le
le tempérament, l'invasion de la maladie et l'état
des organes malades, jouissent d'une efficacité miraculeuse pOUl' rétablir les digestions difficiles;
rendre l'assïmilation des aliments plus complète,
et réveiller enfin les forces physiques et morales
des malades.
Causes.-Les causes directes qui peuventdonIler lieu ù la gastrite sont très-nombreuses; il me
8nfGra de citer ici les principales, qui sont: l'usage
prolongé d'aliments difGciles à digérer; ceux qui
SOnt trop salés, poivrés ou épicés; les excès de
tahle;, les liqueurs fortes; les vins acides, les boissOns fermentées, surtout pendant qu'on est à jeun;
lInc vic trop sédentaire; des emportements de co1ère; ùes affections morales tristes; l'cm ploi imprudent des vomitifs ou des purgotifs, etc.
En examinant toules ces cau es, chaque malade
POUrra mieux apprécier pllr lui-mt!me celles qui
~Ilt produit la maladie; il devra, par cohséquent,
Cs éviter soigneusement après avoir quillé Vichy 1 s'il veut que le bienfait des eaux ne soit pns
�-UiOAffeotion5 des organes de la digestion.
De la gastrite.
La gastrite aiguë ou chronique amène généra..
lement une altération de la membrane muqueuse,
et quelquefois aussi des deux autres tuniques de
l'estomac, avec des moùifications dans la nature
des sucs gastriques. Cette altération se présente
]e plus ordinairement sous la forme d'épaississe"
ment, d'induration ou de ramollissement, ce qui
équivaut évidemment il l'engorgement ou auS
obstructions des organes parenchymateux, comme
]e foie ou la rate; elle doit, pur ces motifs, ré"
clamer les mêmes moyens de guérison. Les caut
de Vichy, dans cette circonstance, atteignent un
double hut : celui d'agir sur la membrane mUqueuse de l'estomac, ct de diminuer, en même
temps, l'acidité du suc gastrique; acidité d'autant
plus grande, <[ue les ulfections de cet organe se
rapprochent davantage de la chronicité.
Toutes ces indications concernant l'estomac
s'appliquent également aux maladies chroniques
du reste de J'appareil digestif, des gros ct petits
intestins.
Je ne reviendrai pas ici sur les eJfcts physiolo-
�-
151. -
giques que produisent Jes eaux sur ces organes,
celte question ayant élé suffisamment étudiée dans
'les Conclusions déduites des expériences que j'ai
faites à ce sujet; je dirai seulemen t, en deux mols:
que les eaux de Vichy, administrées à propos,
ainsi qu'à des doses convenables, suivant l'âge, le
le tempérament, l'invasion de la maladie et l'état
des organes malades, jouissent d'une efficacité miraCuleuse pour rétablir les digestions difficiles;
rendre l'assimilation des aliments plus complète,
el réveiller enfin les forces ph ysiq ues et morales
des malades.
Causes.-Les causes directes qui peuvent don11er lieu à la gastrite sont très-nombreuses; il me
sllffira de citer ici les principales, qui sont: l'usage
prolongé d'aliments dirficiles à digérer; ceux qui
Sont trop sn165, poivrés ou épicés; les excès de
tUble;, les liqueurs fortes; les vins acides, les boisSOn fermentées, surtout pendant qu'on est à jeun;
llne vic trop sédentaire; des emportements de co1ère; des all'cctions morales tristes; l'emploi impruù nt des vomitifs ou des purgatifs, etc.
En examillunt toutes ces causes, chaque malade
POUrra mieux appré ier pnr lui-même celles qui
Ont produit la maladie; il devra, par cOhséquent,
les éviter soigneusement après avoir quitté Vichy, s'il veut que le bienfait des eau ne soit pas
�-
-n\2 -
penlu pOUl' l':.\\'cnir. Cclte recommandation tic
prendre fics habitudes de sobriété est une chose
d'autant plus digne d'uttcntion, qu'on doit snvoir
qu'un organe qui a été déjà mulade est toujours
très-disposé ù s'alTecter de nouveau, plus promp'"
tement et plus gra\'cment encore que la première
fois.
II n'est pas rare, dans tous les cas, de voir à
Vichy des mahlùes aLLeillts de gastrite l!lre all'ec...
tés en même temps de diarrhée ou de dyssenterie
aiguës ou chroniques. J'ajouterai, à cet égnrd,
d'après les nombreux exemples qui se pré entent
tous les ans ù l'hôpital chez des malades rCllant
d'Afrique ou drs colonies, atteints de semblables
rompl ications, que l'action ùes eaux s'exerce d'une
manière tout aus' i satisfaisante que si la gu.' trite
était la seule ullcction du malade . ,l'aurai s, à cel
égard, un grand nombre d'obser\'utions à citer,
dans lesquelles on venait qne ùcs individus, ar'"
rivés ùans UII état complet ù'{~pui
ement, amaigris, nc ùigérant plus ou digérant Il pcillc depuis
des mois, et même des années, tourmentéR égaiement pur un bcsoin continucl d'aller ù la selle,
sortirent de l'bôpi tnl, a près un trailemen t de tl'ente
ou quarnnle jours, pleins de force et de santé, ct
hénissant les caux de les avoir lll'l'tlchôs en si peu
de temps li I\flr mort crrtaine. JI me ptll'oÎt utile
�de rapporter ici une ob 'ervation de ce genre à
l'appui de ce que je viens de ùire.
Obscrvation dc gasll'ile. -lU. G., ùgé de qual'ante-huit ans, d'un tempérament nervoso-sanSuin, malaùe depui.s 1831. A la suite d'un empoi onnement présumé, des douleurs violente'
s' etaient
.
déclarées ù la région de l'estomac; deIlltis lors, troubles considérohles dans la digestion, nausées ou vomis ements continuel', avec
~alise
générol; !l'aulres fois, après quelques
JOUrs de cnlme, l'estomnc était pris pal' de nou\ellcs douleurs qui Ilécessitaient orùinairement
l'application de sangsues. 1Ialgré cet étal de souffrance hnbituelle, M. G., quoique faible ct trèsamaigri, n'abandonnait pas nlierement ses ocCUpations. Il avn it, en 18/.. 7, fu il usage ùes eaux de
Vichy qlli lui ;1\ IIi lit procun': un gl'lllld soulagcIllent; mais son état n'était J1ilS encore très-satisfUisant, car à son reLour il Vichy, en 18l~,
vel'
le milieu de juillet, cc mnl::uc ressentait de vogues
douleurs au creux de l' stomac, les digestions
éLliclll toujours lilboriell cs, illl't"prouvait pn de
soif, el était toujours lI' s-constipé. Le lendemain
ùe son arrivée, mis ù l'uSl\ tT e de l'cau de la sourcc
ùe l'HÔpital, il en boit O'raduellcll1culju 'qu'à six
'erres par jour, cl prend un bain. Après un mois
dc tmit ment, et un r pos tlOllS l'intervalle, cc
�-164 -
malade quitte Vichy dans un état parfait de sante;
ses digestions se faisant librement, quoiqu'il
mangeât beaucoup.
L'année suivante, au 12 septembre, je reçUs
une lettre constatant qu'à cet~
époque ce malade
était entièrement rétabli.
De la PYl'osis,
La pyrosis est encore une variété de la gastrite
aiguë ou chronique; elle présente pour caractères
spéciaux de faire éprouver aux malades un sentiment d'ardeur ct de brûlure dans J'estomac, avec
éructations d'un liquide :lcre ct brûlant, qui sc
fait sentir parfois jusqu'à l'arrière-gorge.
D'après ces symptÔmes, nous n'ayons pa besoin d'ajouter que les aux de Vichy doivent, par
leur nature particulière, Nre favorable à cette
maladie, ni de faire presseutir q~'une
guérison
complète pourra cn être la suite, si toutefois le
malade, après la cure, consent à éloigner les
causes qui auront pu occasionner sa maladie, ct,
en particulier, le aliments trop gras ou huileux,
les fritures, pôtisseries, viandes salées ou fumée,
les fruits ou boi son acides, ainsi que 1 s liqueurs
fortes et les fromage avancés, pour les remplacer
par une nourriture moins grasse, lactée ou végé-
�-100 -
que par des boissons plus douces ou
tale, ai~s
peu alcoolisées, telles que le vin de Bordeaux
cOupé.
De la gastralgie.
La gastralgie, ou névrose de l'estomac, présenle les caractères spéciaux suivants: douleurs
Ol1 coliques de l'estomac, se renouvelant quelqU/!fois lous les deux ou trois jours; d'autres fois,
se présentant à chaqne heure de la journée, altel'oant avec une douleur du côté, de la téte ou de
ln poitrine, se manifestant le plus ordinairement
deux ou trois heures après l'ingestion des nlimenls.
'l'outes ces douleurs, en général, se traduisent par
lIn poids, avec des tiraillements qui simulent la
faim, ainsi que pOl' des crampes, avec chaleur
hl'll iante à la région de J'estomac; ou bien encore
par des bâillements avec oppression accompagnée
d'un besoin réel d'élargir les vMement:s qui compriment l'épigastre. L'appétit néanmoins sc soutie nt; il est mémeparfois pressant, imprévu, et se
l'enouvelle souven t dans la journée; le malade
n'est pas altéré; la langue n'esl pas rouge, et tout
Cela se passe sans qu'il exi te souvent la plus lé"gère trace de fièvre.
A tous ces caractères il est impo sible de ne
�-
l56 -
pas recoJlllaÎlrc une maladie purement llerveu.e,
avec d'ilutant plus de raison, que l'entéralgie, OU
colique nerveuse d'entrailles, ressemble beaucoup II la gastralgie, ayec cette seule difl'érencc,
nin i que nous allons le voir, que les douleur'
pa s:lgères qui lui sont propres se font sentir sur
divcrs points du ventre.
Les coliques intestinules ou entéralgies sont
produites, la plupart (lu trmps, par des émotin~
morales vives, pnr des travaux intellectuels trop
prolongés; d'autrcs fois elles se déclarent après
une impression de froid ou par l'interruption
d'une évacuation habituelle; comme :ms'j on les
a vues succéder .\ la goutte ou nu rhumati me.
Les personnes hystériques en sont oment at~
teintes; les tempérnment nerveux y sont prédisposés, de m6mc qu'à la gastralgie. Mais les causes
qui parnissent développer plus particulièrement
celte del'nière alTection sont l'abus des ucs végétaux, de fl'uit~
acides, ùes bois 'ons aqueuses;
l'époque de la menstruation et de lu gro sesse,
ai nsi que les alI'ccliOlls morales trisles et coneJ1~
t1'ées. L'observation suivan te démon lrera mieux
encore les signes de lu malaùie, ainsi que l'effet
des euux.
M. 'l'h., âgé ùe lrcntc-six ailS, d'uu Lempél'a~
ment 11er cu x, épl'oll a, Cil 1 8;H, le' prcmi' rco;
�-
j;)7 -
douleurs gustralgiques . Ces douleurs, qui urri\'nient uussitôt après les repas, étaient accompagnées de vomissements continuels. Ce malade
avait suiv i un traitement par les émollients et
les sa ngsues, qui lui avait procuré un peu de soulagement ; mais, d ix-huit mois après, les douleurs
de l'estomac nyanl reparu avec plus d'intensité
(Iu'auparavant, il n'avait cessé, depuis cette
époque, d'éprouver des alternatives de cnlme etde sourfrances. Cependnnt comme les s mptômes
gastriques. depuis (]uelques années, urvelluienl
plus fréquents, que /cs digestions sc faisaient mal,
(lue J'nmaigl'issement faisait tOIlS les jours de nouveaux progrès, son médecin lui con. eilla de prendre
que ce malade en
les eaux de Vichy . C'esten 18l~G
nt usage pour la première fois. Celle saison lui
ayant l'nit le plus grand bien, il crut qu'il pou'<lit sC! dispcnser de rcvpnir l'annéc suivante; mais
la maladie li ant reparu, son médecin le renvoya
de nouveau à Vichy, où il arriva en 184,8, vers le
milieu d , juillrt. A celt l!POqUC, le vomissements étaient fort l'IIres, mais les nals~e
repales repas, de telle
raissaient frétju mmenl nprl~s
Sorte que la gastralgie paraissait vouloir revenir
Uvec tous es symptÔmes primitirs, car il y nvail.
ù{'ja pc alllellr de J'estomac, doulelll" épirrnsh'ique ,avecdiauhée ou constipation nlternativcs,
9
�-1~8
-
et maux de tête continuels. Cc malade, à son arrivée, est mis, avec modération, il l'usage de l'eau
de J'Hôpital; il prend un bain tous les jours, et
un mois après, il quitte Vichy clans un état complet de guérison.
En 18!~9,
dans le rapport qui m'est odre sé,
tous les ans, sur les effets consécutifs des caux, il
est dit que cc mulade avnit obtenu une grande
- amélioration; cl que si son état s'était aggravé
en 1847, il fallait J'atlribuer à cc qu'il avait
cessé trop t6l'e~poi
de ce puissant remède. J'ai
revu, en elfet, ce malade: a guérison était compl te; son embonpoint ct e' diO'e tions ne lai aient plus rien à désirer.
De la dyspepsie.
Ln dyspepsie peut se confondre avec la ga trnlgie, car elle aussi rcconnatt pour cnuse, lorsqu'cil sc déclare directement, une simple lésion
des nerfs de l'estomac. Les s mptômcs principnux:
do ceLto all'ection consistent dans de mauvaises
dige tions, avrc cette particularité bizarre, que
)'e. tomnc, dans cette maladie, di~rc
tantôt le
lail, le porc, les viandes les plu ' rrrossièr s ou les
plus lourdes, lundi, que le lendemuinles aliments
es plus léO'ers ne sonl pas supporté ; il Y a 11111-
�-
:159-
gue ur , trouble et perversion dans )' ordre fonctionnel; c'est, en un mot, ce qu'on appelle ordinairement un estomac capricieux. Hors le temps
des mauvaisés digestions, la per onne jouit d'une
bonne sanlé; elle n'a ni fièvre ni soif; les digestions seulement sont accompagnées d'une gra nde
quantité de gaz, avec constipation habituelle.
!lIais si la maladie sc prolonge, comme dans la
gastralgie, la nutrition se trouve altérée par les
lllauvaises digestions, le malade s'affaiblit, et les
forces s'épui ent ra pidemen t.
Causes. - Celle maladie se pré cnte souvent
dans les longues convalescences, à la suite d'affections morales tristes, de jrûnes trop proloncrés, d'un régime lacté trop rigoureux, ou bien
encore a près de pertes abondan les de sang, soit
llaturellement, soit par des saignées trop souvent
répétées.
Toutes ce maladies, dont nous venons de tracer succincternen t l'histoire, son t pri mi ti verne nt
de nalure nerveu e; ce qUi indique que les émollients et les opiacé nuraient dû sunire pour les
guérir, sans clu'il eût éto nécc'saire de recourir
aux cau, de Vichy. lai malhcureusemenlloutes
cc' névroses elltraÎnent OVCt elles, ù la longue, des
désordres physiques ct physiologiques dnns les
organes de la di estion; et, de nerveuses qu' clles
�-
160-
étaieut d'abord, elles finissent bientôt par déterminer, à cause des souffrances qu'elles impriment
aux parties qui en sont le siege, de veritables lésions des membranes de l'estomac et des intestins.
Affeotio ns du roie,
L'efficacité incontestable des eaux de \ Vichy
duns les diverses .maladies qui pcuvcrit intéresser
le foie, troublé!," la sécrétio n biliaire, ou porter
obstacle il son libre ,cours, ' e~t conntie\dépuis si
longlemps, ql1'il scrnil.fû·stidieux; 'je pr,nse,: d'insister SUI' celle vérité,· Je pourrais fucilement
donner ù l' appui ùe celle opinion un gI'und nombre ù'ohseIvnli~,
que je puiserais ùans les nornbreuses guérisons qui ont lieu lous les ans dans
mon serv ice de l'hôpi tal, chez des .mdludes qui
viennent d'Afrique ou des colonies, régions du
globe où les maludies de cc genre sont le plus
graves; mais je Ile dois pas oublier que cc livre
n' st écrit que pour gu ider les malades pendant
la saisoll, ct leur indiquer, une fois reutrés chez
eux, la conduite qu'ils auront il tenir pour éviter
le retour de leurs maladies.
Mais, avant d'nib' plus loin, il me parnlt utile
d'În(liqner ici la mnrchc que suit l'eau mi,nérale
flvant de sc rendre au foie, ct, de démontrer que c
�-
161 -
Inédicament, vierge de toule réaction, a pu agir,
au moins jusqu'aux poumons, emportant avec lui
tous ses éléments primitifs de composition.
Cela posé , je dirai donc, avec tous les physiologistes, que l'cau minérale introduite dans les
voies diges li.ves arrive à la glande hépatique,
comme font tous les liquides médicamenteux, Cil
suivant par absorption les veines de l'estomac et
des intestins qui la charrient à travers la vein e
porlejusq u'au foi e; oprès un séjour plus ou moins
prolon gé dans ccl organe, chargé d'une de' plus
grandes fon ctions de notre ex istence, la sanguificution ali mentaire, elle sc rend au cœur et de là
dans les poumons, toujours à l'abri de toule décomposition élrangère il l'organisme.
Ccci doil prouver aux malades, eontrc l'avis des
médec in s qui con cillcnl l'usagc dc' acides, qu'il
Il '<,sl pas indm
~rel
de suivre ùe semblables idées
ct de porler dans 1I0S organes un mét.licament décomposé par cc mélong hétérogène d'acides avec
les alcalis, alors qu'il pouvait agir avec LouLe sa
}lui Sance naturelle. l)'aprè cet exposé, il est
donc permis d'affirmer que les caux de Vichy,
alors qu'elles n'ont pas été dénaturées par de '
acid es avant ou pendant les repa , lIrri sent de
,d ux mnnièresù l' égard cl lIff ctions du foi e : d'abord, comme fondan tes ct résolutives, lorsqu' il y il
�-162 -
engorgement, puis ensuite elles modifient la bile
dans sa nature et sa consistance; en augmentant
l'alcalinité naturelle de cette humeur, les eaux la
rendent moins épaisse ct facilitent son écoulement
au dehors. Elles s'opposent en outre pal' leurs
propriétés dissolvantes à la précipitation de la
matière colorante, ce qui est fort important, attendu que cc dépôt forme précisément le rudiment
des calculs biliaires.
Après cet cxpo '6 succinct du mode d' :lction des
caux à l'égnrd des maladies du foie, il est indispensable, je pense, de donner ici un nperçu des
affcctiofls diverse qui intére ent cet organe,
comme étant les plus nomhreuses et les plus graves parmi celles an'cctant 1 s malades qui viennent
il Vichy réclnmer le secour de caux .
Parmi les maladies de cet organe, il en est trois
qui sc pré entent plus particulièrement 'ù notre
observation : ce sont les colique, les engorgements ct les calculs du foie.
Colique s bépntiqu lll.
Cette maladie ne
prl'sento ordinairement
que c!H"1. les individus pré(li~o
és au souffrances
du foie; elle sc caraell'rise par des douleur plus
ou moins vives, pas agl.r s ou périodiques, ayant
�-163 -
leur siége dans cet organe. On Jes confond sou"ent, a dit mon honorable collègue, le docteur
Beau, dans son remarquable travail Sur l'appareil spléno-hépatique, avec les coliques calculeuses,
qui sont très-rares eu égard aux coliques névralgiques; dans celles-ci les malades, dit cet auteur,
ne rendent pas de calculs soit par les garderohes, soit par les vomissements, et la présence de
ces produits permet de caractéri el' seulement
leur diagnostic diU'érentiel. Dans les cas contraires, les coliques du foie doivent 6trc considérées
comme étant de nature essentiellement nerveuse.
Les douleurs de ce genre arrivent soit spontanément, soit par des préludes sourds, un ou deux
jours à l'avance; et lorsque la douleur e Larrivée
à son apogée, le malade ressent comme un point
de côté dans la région du foie, accompagné de
douleurs plus ou moins violentes, superficielles ou
profondes, augmentant par la plus légère presdans les
sion, pongi tives ou lancinantes, avec g~ne
divers mouvements du corps ct de la respiration;
le plus ordinairement, au milieu de la crise, des
vomissements de matière bilieuse sc déclarent,
nns que le pouls inrliqne de la fièvre. Ces coliques
peuvent ùurcr uue ou deu: ]H'UI'CS, d'nutl'es fois
plu ieur" jour- avccde'l intervalles de calme, laisant le plus souvent cl \ trace de jauni sc sou ln
�-
Hi4-
peau et dans les urines . On peut les confouJIC
avec les coliques intestin ales ou néphrétiqu cs ;
mais la douleur locale venant du foie suffira, avec
les symptômes précédents, pour éloigner touLe in~
certitude à cet égard .
Causes. - II est évident que l'hépa talgie ou
colique nerveuse du foie n'est qu'un symptôme
de l'irritation ùe cet organe, des réservoirs ou des
conùuits e:.créteurs cie la hile. Celle irritation
Tleneu e peut Nl'e produite par de mauvaises dige tions, comme aussi par des aliments dont la
llature est réfrac(nire au foie ùe certaines personnes . Ces aliments sont particultèrement tous l e~
acid es ct l'ruits verts, cuits ou confits nu villnigl'c,
la moulnt'ùe, le vin pur 011 m<!me coupé d'cau ,
nlcooliqne. , une nourriture trop sules hoi~sn
lée, épicée ou poinée: toules ces substances pcuvent déterminer, tirez les inùividus préùisposés,
des coliques qui trè:;-soU\ent apparaissent un
quart J'heure ou une demi-heure après le avoir
prises . Les purgatifs prurellt t'gaiement réveiller
ces sortes de douleurs, qui dépenùent quelquefois
aussi de la goulle ou d'un rhumatism Mplilcé.
Comme traitement, l'opium <,t les émollien ts
sont lcspremicrsremède àemployef; mais si 1 5
nllaques se renouvellellt, Ir meilleur moyen à leur
oppo 'el' c'est d'avoir rCCOUf li l'cau de Vichy,
�-
'lOf) -
dOllt les propriétés incontestables sont de dimil1uer et de détruire cette nicheuse susceptibilité
du foie.
lIép"tit0 avec engorgement du foie.
Cette maladie n'intéresse pas seulemellt, comme
la précédente, le syslème nerveux de l'organe,
elle occupe ici le tissu propre du foie qui se
tt'ouve malade le plus ordilJDirement pDr suite
d'une congestion sanguine fixe ct continue, avec
engorgement qui peut être simple ou induré, récent ou chronique. Arrivée ù la période de duonicilé, où on la voit le plus ordinairement à Vichy, les symplômes qu'éprouvent les malades
sont: une fièvre légère qui semble augmenter
après chaque repas, accompagnée J'une douleur
uvec pesanteur, ct de-gêne dans la région du/'oie;
lu respiratioll est courle, le teint hasané; le ca l'actère inquiet, irascible, porlé surtout à contredire;
il existe presque toujours aussi un œdème des
jambes avec de la sérosité dans le ventre; l'appélit
sc perd avec le sommeil; les fonctions s'affaiblissent, et le malade tombe peu il peu dans la conSom plion.
Causes. -Cette maladie peut être hérédilaire;
loules les cause de nature à déterminer de coli-
�-166 -
ques, ainsi qu'on l'a vu plus haut, sont susceptibles aussi de produire l'hépatite. A côté des souffrances physiques, il faut placer, comme devant y
prendre une large part, les a[ections morales, les
soucis, la jalousie, le décourogement, l'hypocon. drie, influences nerveuses qui toutes diminuent
l'écoulement de la bile; le tempérament bilieux,
et les pays chauds qui, pour les habitants des régions tempérées, augmenlent sellsiblement la sécrétion du foie; les inflammations des intestins
et la dyssenlerie, par suite de la résorption jusqu'au foie de la matière purulente, peuvent y
donner lieu, de m6me que le travail de cabinet:
après les repas. Tous ces malaùes n'arrivent habituellement à Vichy qu'après avoir e sayé inutilement tous les moyens ordinaires de secours;
c'est pourquoi je me bornerai à rappeler ici,
pour toule indication médicale, que les médecins
étrangers à Vichy, ct qui se sont occupés spécialement des malaùies du foie, conseillent lous,
sans e~cption
aucune, J'u age des eaux de Vichy
comme lc meilleur mo)'en de guérison dans ces
sor les d'affections,
�-167 Calouls hépatiques ou biliaire •.
Dans cette maladie, on tloit admettre encore
Une prédisposition individuelleLet il faut se reporler à ce qui fi été dit des coliques hépatiques,
pour établir es caractères spéciaux, car les coliques calculeuses n'en diITèrent que par la présence, avons-nous dit, dans les vomissements et
les garderobes, de produits concrélionnés, composés de cholcslérine et de mali:\re colorante de
la bile réunis par du muCus. Le proportion de
ces éléments varient beaucoup; tous sont solides,
ct brûlent en donnant lieu à des jets de lumière,
à la manière et avec l'odeur des corps gras. Ils
sont de diverses dimensions, depuis une tête
d'épingle jusqu'à lu grosseur d'un <.Cur cl poule.
U faut dire cependant que, chez les malades atteints decalculs du foie, le sentiment de pesanteur,
de gêne, de tension et d'anxiété ùu côté droit est de
plus longue durée, el qu'il survienllc plus ordinairement des signes de fièvre avec jaun isse inter! e el
souvent permanente, lorsque le calcul séjourne
dans les conduils biliaires ou a de la peine à s'en
échapper.
Causes. -Toules les causes qui sont de nalure
il rendre la bile plus épais e sont évidemment
�-- 168 -
propres à favori ser la formation dcs calculs biliaires. On remarque que les femmes sont plus
exposées à celle maladie que les hommes, porce
que chez elles les di geslions so nt moins actives,
qu'elles sont plus sujettes à ln constipation,
qu'elles donn ent davantage ct font moins d'exercice.
L'ûge mûr ct la vieille 'sc y sont plus expo:é:
flue le. enrants ct les adolescenls. On a remorcl'lP .
que des calculs e rencolltrnicn
à ln Salr~tièe,
fréqu em ment chez les femme douées ùe beaucoup
d'embonpoint. La vic sédelltnire, le trava il de cabin t, les alimelll ' gras fa\orisent celle alI'cction,
de m~e
que les 0 id es elle alcooliques, pu rce
qu'il s renferment des propriétés coagulanles tic
la bile.
M. le docte ur Fauconncau-Dufrcsue , dans SOli
excellent Tmité de l'affection calcttlcu e dit (oie,
sc dema nùe ) ù ccl éga rd, si le ('ommencement de
lu formali on des calculs hépal iques ne pourrail
pa s dépcndre d'une réaction acide, puisque ces
corpso lltla propri été de précipiter de leurs dissolution s les élémcllts biliaircs. Dans le lraitcTlH'nL
de Lle all'ection, ccL auteur, npres a\'oir recolllmnlldé un régime dou\ , les légum cs hCl'bncés ,
bea ucou p d'c:-.crcice cL de temp' eH tem ps II I1C
p"rga tion slIline, préconisc pal'li cu li rcmenl le ..
�-
J()9 -
t'anx cl Vichy, parce que les alcalis, Jit-il, en
s'emparant de la mati\re grasse du sang, empêchent le dépôt de la bile, ct, quand ils onl pris
en très- grande abondance, ils vonl atteindre la
lllatière colorante déjà formée et dissoudre le mucus, ce qui permet à la choleslérine et au calcul
de s'échapper plu facilement. Pour se préserver
de la formation de nouvelles concrétions, cet auleur COll eille également de faire un usage ahondant cie boi ssons délayanles alcalines afin de Lenir la bile liquiùe, de diminuer la proportion de
vianùe et surtout des corps gras, en les remplaçanl par de légumes herbacés.
La onnai ssance exacle de toutes ces causes déterminantes devra servir aux malade pour le!'
guider dans la conduile qu'il s auront à tenir, . 'ils
y ulent, nprès la cure f(lile à Vichy. fll\ol'iser l'amél iorntion, ou bien consolider leur en lière guénon.
Une seule ohservalion, Il l'appui cl ce que l'on
yi nt de lire, rcru mieux apprécier, je pense, l'efficacité réelle ùes eaux ùans les maladie du foie.
Engorgement du (oie avec coliqucs hépatiques.
de qunrnnte-deux. ans, d'un temp('rnment n rvoso·sannuin, d'une constitution affaihli , est atteint d'hépatite depuis 1 3J, aH'cc-
-111. B., ~ré
�-170 -
tion qu'il a contractée en Afrique, par suite de
dyssenterie accompagnée de fièvres intermittentes rebelles; il avait, en outre, un léger épanchement dans le ventre, et les jambes infillrées. Jusqu'en 184.2, les douleurs du côté du foie sont
presque incessantes, c'est-à-dire qu'il y a des alternatives ùe repos et de souITrance; mais, à celle
époque, il survint une jaunisse fort intense, pour
laquelle 011 conseilla des bains, des boissons alcalines, ainsi que des applications de sangsues sur
la région hépatique. Celte jaunisse, après avoir
duré deux mois, laissa pour résultat un engorgement considérable du foie, qui, jusque-là, avait
été peu apparent.
Depuis 1842, les attaques ou coliques hépatiques apparai5sent tous les trois ou quatre mois,
etdurenL souvent quinze jours; elles sont toujours
plus violentes à l'époque du printemps. C'est après
avoir es ayé, cn 184.7, les eaux de Vichy, ct s'en
être bien trouvé, que le malade sc décide ù fuire
une Buison régulière, en J 84.8, ct il arrive à Vichy
dalls le mois de juillet. 11 n'avait pas cu de coliques
depu.is le 12 mai, c' cst-ù-ù ire depuis environ deux
mois. A SOli arrivée, le foie dépas ait tic quatre
travers de doigt le fuus. cs cÔles ; il "luillrès-sensible à la pression, cl son développement considérable rendait la respiration de ce côté fort
�-171 -
gênée, et toute espèce de lien, ur cette région,
insupportable. Le lendemain de son arrivée, M. B.
est mis à l'usage de l'eau de la Grande-Grille,
dont il prend, en moyenne, de six à huit verres
par jour, ainsi qu'un bain. Après un mois de traitement, cc malade quitte Vichy, la sensibilité du
foie ayant complétement cessé, son volume étant
diminué de moitié, les forces phy iques, au dire
du malade, revenues à leur état normal, et ses digestions parfaites.
Un an environ après, Je 10 mai, on médecin
ordinaire m'écrivit que M. B., « atteint d'engorgement du foie avec coliques hépatiques, n'avait
plus de douleurs; que l'engorgement était il peu
près dissipé. ,»
A8'cotiolll de la l'ate.
Je ne rapporterai pas ici non plus les nombreuse ob ervalions concernant les malades â'tteinls d' ufTections de la filte, qui sc pr" 'en le Il t tous
les ans à l'hôpital militaire, venllllt de l'Afrique
Ou dcs pnJs mal'écngeux. LI\ vertu des cauX sur
Cc aO'cction estévidcmmentla m~equ'ù
l'égard
decelle du foie, c'est-à-dire fondante t ré olutive;
av cette dillerence que les résultat de guérison,
�-
172-
toules choses égales d'ailleurs, sont moins nombreux que pour les maladies du foie.
Mais ce qui nuitsurloutù la résolution complèle
des engorgements de la rale, ce sont les retours
fréquents et plus ou moins prononcés des accès de
fièvre. J'ai vu ces accès faire reparaître, à la fin
de la cure, des engorgements que les eaux avaient
ùissipés. C'est pourquoi il ne faudra pas craindre
d'oùministrer,en même temps que les eaux, les préparations de quinquina aux fébl'icitanls; il faudra
aussi qu'elles soient prises princi palemen t en boisson, attendu que les bains favorisent le retour des
accès.
Si cependant la fièvre ne revient pas, il est à
peu près certain que l'engorgement (lui en est la
suite, s'il n'est pas trop ancien ni trop volumineux, disparaîtra, pal' l'effet des eaux, avec plus de
fucili té que ceux qui dépendentde [outeau tre cause.
JI est admis aujourd'hui que l'engorgement de
la rate est dû nu sang qui s'cst déposé dans les
interstices de cet organe pendant la durée des
accès. Le docteur Benu pen e que le sang altéré
pOl' l'infection pnluùéenlle frappe d'atonie et de
relâchement le tissu contractile de la rate, J'élément vasculo-al'éolnire, ainsi que III membrane
d'enveloppe. Quant ù l'élémeut glandulairc, il est
comme fondu dans le tissu induré. Cc mode ù'al-
�-1n tération indique naLurellemelll; tous les avantages
qu'on peut relirer de l'emploi des eaux de Vichy,
attendu qu'en facilitant la circulation du sang,
elles favorisent en même temps son retour dans
le torrent de la circulation générale.
Ces engorgements, de m6me que ceux du foie,
s'accompagnent presque toujours d'hydropisie
plus ou moins considérable; et la marche, après
les repas copieux, augmente toujours les douleurs
Spléniques. II est rare aussi que cet engorgement
ne coïncide pu' avec celui du foie, p3!' suite ùe la
solidarité qui existe entre ces deux organes.
La dose des eaux de Vichy, dans les obstructions de la rate, comme dons les moladies du foie,
doil ûlre portée assez haut pour qu'clics puissent
agir avec efficacité. J'ai remarqué, dans ces cas,
que la guérison était d'nulant plus rapide et plus
complète que les malades, pendant la cure,
avaient été plus alcali és.
Causes.-Les causes des maladies de la rate
sont ellCore pcu connues; néanmoins, 011 ne peut
révoquer en doute les elTcts produits sur cet organe par les accès de fièvrc intermittente; celte
altération e fait remarqucr surtout ùan les fièVres provcnant des pays où celle maladie cst cndt'mi(IUr, comme l'Afriquc, La Rochelle, ou les
('1Ivirons dc Romp.
10
�-174 -
Les malades de cette catégorie ne doivent pas
ignorer qoe, d'a près la con nexi té et les fa pports
intimes qui existen t entre la rate, le foie et l'esto':
mac, lescausesqui influent surces derniers organes
doivent agir sur elle d'une manière plus ou moins
fâcheuse. Ils devront donc s'applique!' à éviter
toutes
les causes qui, comme nous J'avons vu plus
.
.
haut, peuvent affecter ces organes, celles surtout
qui s?nt de nature à rappeler les accès de fièvre,
s'ils veulent, après avoir fait usage des.eaux, sou·
tenir ou rendre complète la guérison obtenue. Ils
auront soin également de porLer une ceinture
pour maintenir la rate, et de manger pe ' ~ il chaque r pus.
L'.ob ervation suivante démontrera 'mieu en. core ce qu'on peut espérer de la !lUis nnce des'
caux dans celle maladie.
Engor'gement de la rate, suite de fièvre inter-
miumuos .-M. C", nprès un séjour de cinq ans en
Afrique, étai.t mulade depuis dix·huit mois, par
suite de diarrhées ou de fièH~s
intermiUent S; 1 s
accès avaient ce 5é depuis six mois environ u.vant
son arrivée ù Vichy, le 15 juillet 184.7 . Ce mnloùe,
âgé de vinot-six ails, cst d'un embonpoint satisfai 'unt; mais son vcntre cst trè -volumineux, par
suite d'un engorgement considérable de la rate
�-175 -
qui déborde les fausses côtes de quatre à cinq traVers de doigt. Cette partie du ventre est très-douloureuse à la pression; la marche et la re~pialon
en sonl également ~ênées.
L'e tomac étant trèsfaligué, il boit pendant les quinze premiers jours '
nia source de l'HÔpital, et, Je reste du temps, à
la Grande·Grille; la dose d'cau est élevée progressivement à six verres par jour, avec un bain.
Après un repos de quelques jours, vers les deux
tier du traitement, ce ml.llade quille Vichy, le
23 août, aprè a voir obtellu une grande amélioration. Le volume ÙU vl.'nlreest hiendiminué, mais
on sent encore la l'ale indurée en dehors des fausses cÔle~;
celle région n'est plus douloureuse à la
pression; la marche et la respiration sont tout à
fait libre , ct l' ctat gcnéral est on ne peut pl us satisfa isan t.
L'année suivante, je recevais de on médecin la
letlte suivanle :
CH., traité ù Vichy pour une hypertrophie
« considérable de la rate, contractée sous le cli« mat d'Afrique, c t revenu complctement guéri,
( ct sn gucrison s'est maintenue jusqu'à ce jour.
« 20 mai 1848. »
«
Le h dropisies du ventre ou des jambes, qui
sont consécutives aux engorgements du foie et de
�-
-l7t> -
la rate, cllractérisant, ùans ce dernier cas, la cachexi e paJuùéellllc, dispuruissent ~a l emnt
après
la guérison des malaùies qui intéressent ces organes, pnr un C(fet direct, ainsi que pur leur action fuvorable sur J'ensemble des fO:1ctions di gestives , toujours en mauvais 6tat duns ces sortes de
maladies .
Elngorgement d e 1" matrice et des ovaires.
Il arrive presque toujours que les engol'm
lt ~
de la matrice ou des ovaires se forment d'une manière len te, progressive et insensible; ce qui fait
que les femmes souvent ne s'aperço ive nt de leur
illfirmité ~u e longtemps uprès que la mulaùie
existe. D'outres fois, des douleurs plus ou moins
viv es viennent signa ler le début de l'nITection;
mais quelle est sa nature, commellt s'opère nt ces
sor les d'engorgemenls? La réponse n'est pas toujours fac il e; jc cilerai, pOUl' y répondrc, l' op inion
émisc pur M. le profcsseur Andral : cc Tous Ics en« gOl'gements, ùi t, cet auteur, sont ronnés pal' u110
« matièro concrète déposée danR les mailles et Ic~
Cl interRlices du tissu malade, laquclle c~t
formée
cc pal' le sallg . »
.
La notllre de l'uO'cction nous indi(Juc 6videmmcut que c'est il l'aelion (les fOlldanls ct des ré-
�-
In-
so lutif' qu'il faudra s'adresser pour combattre
cette maladie; et, sous cc roppol't, les eaux tle
Vichy remplissent pleinemeut celle indication; il
fauul'U seulement que l'application en soit faite
flussitôt l'apparition des signes de l'engorgement,
sans ntlendre qu'une dégénércscence cancéreuse
ou squirrheuse sc soit déjà manifestée. La quantité
d'eau administrée devra être assez élevée pour
saturer complétement l'acidité des humeurs;
mais, comme )'cs(omoc pounait se faliguer, j'ai
pensé qu'on pouvait y supplôer pal' l'usOige des
lavpmrnls, lesquels, s'ils sont gnrMs, :lgissent
comme ues bains inlernes et )lrorurent des effets
d'une grande puissance.
La gu{'rison des cngorgements est tonjours subordonnée ù )'nnciennelé ainsi qU'I'1 l'étendue du
mal; c'est pourquoi ceux qui .ont réceuts ct de
naturc purl'mcllt inflammatoire' sr réduiront plus
facilement que Ce'ux qui datent d'un grand norn1)rc d'années, ou qui se gont développés ous une
influcllce diath('sique Cflllcércnse on :;quirrhellse,
lesqurls . ont gén('rall'Illcilt rl.('rul'lail'es à l'actioll
des illlX. Ccpendant il n'pst pas rare de voir les
malades do cctte cnttlgori obtenir quclql1c soulaO'cmcnt ct, sou"ent aussi, un arrN d(' drrcloppcl1lcn t da ilS ln man'he de l' aOèC'lion.
Causes. - Parmi Ic~ ('anscs qui peuvcnt Mrc~10
�-
178- '
Jopper les' engorgements de la matrice, les plus
~ombreus
paraissent se rattacher à la cessation
ou diminution du Oux menstruel. C'est alors que
les femmes menacées d'engorgement se plaignent
de malaises, de pesnt~J',
avec chaleur vers la
matrice; c'est aussi vers cette époque que les règles, après avoir cessé depuis plusieurs mois, reparaissent souvent, avec plus ou moins d'abondance, sous l'influence des caux de Vichy, A cette
cause d'engorgement pal' suppr:cssioQ du (Jux,
sanguin, on doit ajouter les grossesses nombreuses, les accouchements laborieux, l'abus des rapports sexuels, les avort13ments pénibles, les ch utes,
les crforts, ou les commotions qui portent leur
action sur la matrice" ainsi que les inflammation'
'1iguës directca.
'
Ovaire. ,
Si l'engor gement a son siége dans les ovnires,
ct qu'il dépende d'une violente inllammation ou
d'un état congcsliofmel, on pourra compter au si ,
sur des effels plu~
ou moins salu~ire.
~lais
si ces
tumeurs tiennent il des lilluides épanr.hés dans
l'intérieur de ces orgatles, Ù des hydropisies enkystées, ù une dégénérescence squirrheuse, à des
polypes, il est é"ideul que les eaux de Vichy ne
�-
179 -:'
pourront, en pàreils cas, avoir aucune efficacité,
ou du moins cette efficacité sera fort douteuse.
Il faut, en général"pour que des maladies aussi
'graves offrent quelques ch~nes
de succès, proIOllge'r l'usage des eaux et y re'venir plusieurs
nnnées de suite, sans se d.écourager por la longueur du traitement; parce que les remèdes,
dans les malauies de cette nature, ne peuvellt agir
eŒcacement qu'autant ,qu' ils son.t administrés
avec persév,érance, pendant un temps plus ou
lnoins long.
Causes. - Parmi les causes prédisposantes des
Înllnmmations ou engorgements qui peuvent se
développer dans les ovaires, on a signalé particulièrement la lecture des livres 'qui dirigent les
idées vers les réunions sexuelles; un mariage viVement désiré et non accompli; l'avortement répété; la cessation de la sécrétion laiteuse; l'excès
ou ]n privation des rapports sexuels.
Dison encore ici que ce n'est qu'en s'observant
bien sur les ca~se
qui nuront pu contribuer à les
rendre malades, qi,le les femmes trouveront, après
avoir fait usage des eaux, la consolidation des
ell'els, plus ou moin snlutnires, qu'elles auront
pu y recueillir. (Voir sur cet'e maladie J'observation qui s'y rapporte, nu chapitre Lavements.)
�j~O-
De ln goutte.
L'elTet des eaux millérales de Vichy, contre
l'affection goutteuse, a été interprété jusqu'à
présent de diverses manières: les uns font l'éloge
de leur emploi, et les autres en blÛment l'usage.
Etranger aux deux opinions qui règnent depuis
longtemps, je. vais essayer, par l'analyse des phénomènes physiologiques et pathologiques qui caractérisent cette maladie, ainsi que pal' l'examen
approfondi ùcs moyens qui, jusqu'à présent, ont
obtenu le plus de succès dans SOn traitement, de
ùétruire celle incertituge désespéranle pour les
malades, et cie rcconnilÎlf'C, enfin, Cl' que ces
théories ont de fondé, nhstraclion l'aite des faiLs
favorables ou nuisibles fournis il l'appui de chaque système en particulier.
,le passerai rapidement, puisque .le n'ai pns Il
trailer ici de la goutte, sur la nnllU' , les causes
de <:elle affection, pour mieu:
et les sy\lpômc~
upprofondir les cOllclusions que nous de\'ons en
Lirer concernaut les résultats du [rnilement.
Cependant, quelques considératiolls génc!l'Ulcs
slIr les cau~
et lu naluro de la goutte doivent
précéder cet e'-poSl\, afin d'éelairer l'opinion des
malildes SUI' la valenr du trl1itement alcalin. A
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��-
181
ccl effet, je oirai, avec hcaucou p d'au tres médecins, que la goutte n'est point une maladie locille
qu i, établie sur un point, parcourt toutes ses
périodes sans laisser aucun germe capable d'en
provoquer le retour; mais bien une affection
générale qui, à une époque, ordinairement périodique, se porte tantôt sllr un point, tantôt sur un
autre, pouvant, dans sa mobilité, allecle!' tous les
organes, bien que son siége de prédilection soit
les petites articulations des pieds ou des mains,
et, en particulier, le gros orteil. C'est-il-d ire que
cetle maladie joue le r6 1e de toutes les affections
que nous appelons constitutionnelles, telles l[Ue
la scrofule, la syphilis.
Naltwe. - .La nature de In goutte est et sera
toujours difficile à bien apprécier . Est-clic infl ammatoire, comme la pneumonie? NOII, car les
anliphlogistiques ne la buérisseut pas . Est-ce
Une maladie spécifique, qu'on puisse isolel',
COlllme la sy philis, le virus YClccin? Pas davantage .
Est-cc une. affection nerveuse? La réponse sera
tout aussi négative, puisque l'analyse des organes
nttcints, au moment de l'acè~,
indique que ce
SOlltleg tissus fibreux et les vaisseaux cnpill,lires
rie la périphérie du point malade qui seuls sont
a!'f'cclés.
1: 11 résnmé, la seuil' opilliOIl qU'OH PUiSSl' sc
�-
182-'
former à ce sujet, c'est que la goutte dépend
d'une affection générale, liée à un état" particulier inconnu; à un vice dans le sang. héréditaire ou acquis; ou bien encore à une modification
de la nutrition; Oij à une dispositiôn parliculière,
comme le dit 1e célèbre Barthez;', de-'Ia ~nslitu
tion il produire un état spécifique goutteux dans
les solides et les humeurs. '
M. le professeur Anùl'al, dans son Cours de
pathologie interne, publié par 1\1. A. Latour, s'exp'rime ainsi au ~ujet
de la goutte : « Nous adope( tons les opinions des médecins,
qui consistent à
CI considérer la nnture de la goulle comme
double,
e( en quelque sorle, eL formée de
deux élment~
;
« l'un inflammatoire, ayanlson siége dans le Lissu
« fibreux; l'autre plu:s général, résidant Jans le
« silng altéré par la présence de l'acide urique,
« qui vient se déposer autour des articula« tions. »
La coexistence de l'acide urique avec la goutte
a élé remarquée, d'ailleurs, par tous les auteurs;
Sydenham, Morgagni ont dil aussi que la goulte
engendrait des calculs rénaux. J\lais, ce qu'il "f Il
de remarquable sous ce rapport, 'c'est que Ja
majeure partie Jes goutteux sont, cn naissant, en
même temps graveleux; de même, on a vu des
parents goutteux donner naissance à des en,fants
�-183 -
graveleux:, et.des parents graveleux, à des enfants
goutteux.
Causes.-Qunnt aux causes de la gouLte, nous
Yoyons bien les conditions au milieu de~quls
~lIes
se développent le plus ord inn iremen t; mni.s
Il n'est pas rigoureusement possible de les indiquer d'une manière certaine, attendu que l'ob- .
servation journalière vient souvent donner un délllenti formel a~x
hypothèses que l'on Il é~ise.
C'est pourquoi, pour ne pas ~ous
perdre dans une
én.uméi·ation trop vague des causes délerminantes,
llous dirons, après uvoir admis, ~ome
point essentiel, la prédisposition .indiviJuelle, que l'~s[)ge
d'un.e nourriture trop succulente, forlement aniIllalisée; l'abus des boissons alcoo liques, les excès
dans les plaisirs de l'amour, par l'affaiblissement
, ' qu'ils impriment au système nerveux, les travaux
, de l'espriL, UlW ,oie sans exercice, des veilles prolongées, les passions v , io~ents
et les c!logrins,
Sont les principales causes ou conditions qui font
éclore le germe du principe goutteux, ou bien
qui l'engendrent chez les personnes qui, en vellant au monde, n'en porluie'nL point le~ éléments
primitifs dans le sang. On donne Ù celte dernière
e pèce le nom de goul-tc acquise, tandis que la
première esL appelée gouLte congénitale ou héréditaire.
.
..
�-
' 1~
4-
Ce qui tendrait à prouver que ce sont là les
causes véritables de l'affection gouLLeuse, c'est
qu'on ne voit pas de gouLLeux chez les pauvres,
cal' ceu x qui se nourrisst!nt de pain d'orge sont
peu sujets à cette inGrmité. Brown, à ce propoS,
a dit, avec raison, que les ellfants des riches héritent de la goulle avec la fortune; mais qu'ils
soien~
déshériLés, ils ne l'auront point, à moinS
qu'ils ne la gagnent en s'exposant aux causes qui
la produisent. D'après ce que nous venons de Toir,
trois choses, en résumé, peuvenLdonner la goutte:
la table, les plaisirs et l'oisiveté .
Celle affection ne se man ireste guère que vers
J'âge de quarante ans, 11101'8 que le eorps est arrivé
à la On de sa croissance. Les ellfants et les eu nu'
ques n'en sont point alleints ; ell e est beaucoup
plus rare chez les femmes que chez les hommes,
à cause surlout des évacuations mensuelles, mnis
plus ellcore, il faut le dirr, en rai son de leur
sobriété. Celte dernière considération ex plique
égalcmenL l'absellce de la goulle chez les Iwbitnnts
des pop chauds , et il faut y joilldre l'inllu ence nes
transpirations abondalltës (lue la chaleu r du c1i~
mot provoq ue conti n uellemell t, lesquel les ravo~
r isent, comme un bienfait ùe plu, la sortie de
J'acid(~
urique.
On li nd mj~
en outre comme cnUSflS de lu goutLe,
�-
185-
certaines dispositions physiques; qu'il fallait, par
exemple, avoir la tête grosse et de l'embonpoint,
Une graisse molle et humide; une constitution
pléthorique, succulente, comme disait Sthal. Mais
comme il n'est pas rare de voir des personnes
tnaigres en être affligées, cette opinion ne saurait être fondée.
Formes,- On divise la goutte en goutte aiguë'
et en goutte chronique.
La première est appelée 1'nflammatoire, articu·
laire, régulière ou fixe, fi cause de lu marche régulière qu'elle met il parcourir toutes ses périodes. Les accès ou attaques ont une durée qui
varie de quelques jours à un mois ou six semaines;
ils ne paraissent, dès le commencement, qu'à de
longs intervalles, un an et quelquefois plus tard.
Mais si les accès se répètent plus souvent, ils
cessent ù' être aigus pour passer il la seconde forme,
et prendre le nom ue goutte chronique. Dans ce
cas, les douleurs apparaissent une ou deux fois par
an, mais ordinairement au bout d'un certain
temps les attaques se rapprochent davantage; dès
lors, les arliculations afIectées deviennent faibles
et sensibles; l'empâtement, qui autrefois disparaissait entièrement après l'accès, ne se dissipe
plus aussi complétement; Ics attaques sont moins
douloureuses, mais elles durent plus longtemps,
1t
�-186 -
et ne laissent souvent qu'un ou deux mois de ré~
pit, ordinairement pendant J'été. JI arrive aussi
que chez quelques personnes les douleurs ne d is~
paraissent jamais entièrement: c'est alors qu'on
voit se former autour des articulations des concrétions tophacées, composées d'urate de soude,
d'une petite quantité d'urale de potasse, de
chaux ct de chlorure de sodium, concrétions qui
déforment les pieds ct les mains, et qu'i, après
avoir rendu les mouvements articulaires difficiles,
finissent bientôt pnr amener l'ankylose, oula soudure des articulations malades.
La goutte chronique a une grande tendance à
sc déplacer, Cil sc portant d'une articulation sur
une autre; on l'appelle alors goutte ùTégulièrc.
Mais si elle abanJonne les articulations pour se
porter sur un des organes intérieurs du corps, la
tête, la poitrine, le cœur, l'estomac ou les intestin , elle prend dans ces cas le nom de goutte
viscérale ou remontée.
Il existe encore une autre forme de goutte chronique, appelée goutte larvée ou mal placée; cel~
ci a des caractères plus difficiles à saisir que les
précédentes: elle n'a point de si6ge fixe; quelquerois le malade est pris tout à coup d'une douleur vive dans un cles organes dont nous venons
de parler; mais si cette douleur subite coïncide
�-
187-
avec un accès de goutte articulaire, et que celuici diminue pendant que le déplacement s'opère,
dans cette circonstance la nature de la maladie
sera facile à saisir, car il est à peu près certain
qu'on aura affaire à une goutte larvée ou masquée.
Mais, d'autres fois, elle apparaît subitement, sans
que rien dévoile sa véritable nature. C'est pourquoi il ne faut jamais perdre de vue le principe
goutteux dans toutes les affections qui se déclarent spontanément chez les individus nés de paren ts goutteux ou atteints de goutte acquise.
Je dois ici compléter cette instruction en indiquant les symptÔmes principaux qui caractérisent
Une attaque de goutte régulière, aûn qu'on puisse
la distinguer du rhumatisme articulaire. Cette attaque ou accès commence ordinairement par un
malaise général, soif irrégulière, insomnie, inquiétudes, ennui, irritabilité de caractère. Puis
ensuite le malade voit au bout de quelques jours
sc développer, pendant la nuit, SUl' l'une des articulations cl u pied, le plus souveu t le gros orteil,
Une douleur rongeante, tcnsive, brûlante, avec
gonflement de la partie malade. Le mol peut
l'ester pendant toute l' atlaq ue sur la même arti":
culation ; on le voit aus i souvent se déplacer pour
Se porter subitement sur l'articulation du memhre opposé. La fièvre qui se déclare dans Jes pre-
�·
188 -
miers jours est toujours en rnpport avec \'inle~
sité de l'attaque. L'accès se calme vingt-quatre
heures après, vers le lever du soleil, par une
abondante sueur, pour reprendre ensuite pendant
la nuit.
Dans cet intervalle, les urines sont rares, enflammées, épaisses et sédimenteuses; l'appétit se
perd, l'estomac est gonflé, le ventre est resserré;
le malade éprouve de la pesanteur et des inquiétudes dans les dirférentes parties du corps. Cet
état dure jusqu'à ce que la maladie se trouve emportée par la transpiration, par des urines abondantes ou d'autres évacuations. Tels sont les
symptômes que l'on remarque le plus ordinairement dans l'état aigu et régulier de la goutte. Si
cet état se prolonge, si les accès ne sont plils réguliers, la mnladie prend alors, comme nous l'avons dit plus haut, le nom de goutte chronique.
Con.idé ration. lur 10 mode d'aotion des eaux de Viohy
dan. le traitem ent de la goutte.
Avant d'examiner celle action spéciale, il convient, je pense, de jeter un eoup d'œil rnpide sur
les divers moyens employés pour guérir l'nffection
goutteuse, ceux du moins qui ont joui jusqu'à pré!'ent d'unecertninc réputation. C'est ainsi que les
�-
181> -
médecins de toutes les époques ont été d'avis
d'employer premièrement, comme traitement
générul : les sudorifiques et les diurétiques;
ensuite les altérants, c'est-à-dire les médicaments qui, administrés à des doses faibles, ont
la propriété de changer d'une manière insensible, et sans provoquer J'évacuations excessives.
l'élat des solides ct des liquides du corps; secon·
dement, comme traitement local, sur la partie
malade, à litre de simples calmants: les liniments
camphrés et opiacés, l'extrait de belladone, le
chloroforme, les fumigations aromatiques ou bien
,n'cc les feuilles ~e tabac, les topiques émollients,
luudanisés; l'application de la flanelle, du taffetas ciré, des peaux de cygne ou de lapin.
Après avoil' énuméré l'ensemble de tous les
moyens admis comme base de traitement pour
guérir la goutte, il est important d'examiner à
présent si les eaux de Vichy ne réunissent pas les
Con~ils
essentielles pour arriver au même résullat, si elles ne renferment pas, en nn mot, les
propriétés géuéralcs attachées aux médicaments
nntigoulleux employés anciennement.
10 Comme sudorifiques: mes expériences prou~
Vent que sous ce rapport, alors surtout qu'elles
~unl
prises sous l'orme de bains, elles favorisellt
considérablemenl la transpiration cutanée, bien
�-190 -
mieux encore que la bourrache, le sureau, la salsepareille ou le gaïac, que l'on emploie journellement dans ce but.
2° Comme diurétiques: eh bien, les mêmes
expériences démontrent également que ces eaux
provoquent une accélération de la sécrétion urinaire, phénomène plus énergiquement excité
que par le nitre et le chiendent que \' on fait
prendre habituellement aux goutteux.
Le colchique, qui constitue la partie active des
pilules de Lartigue ou du sirop de Boubée, n'agit à dose modérée, telle qu'elle ex iste dans ces
préparations, qu'à titre de sédatif ou de calmant.
Mais il ne faut pas perdre de vue cependant
que son action, comme lous les remèdes de ce
genre, n'est que palliative et purement temporaire, laissant, comme l'avait déjà observé Scudamaure, après avoir fait disparaître l'accès, le
germe de la maladie dans le corps, ce que ne fait
pas l'eau de Vichy, qui agit directement sur le
vice ou principe goutteux.
3° Quant à la médication altérante, la seule
qui puisse avoir une valeur positive dons le troitement de la goutte, les eaux de Vichy sous ce
rapport ne lai sent rien à désirer, car elles renferment ulle réunion de médicaments spéciaul
qui ne permet pas qu'on puisse révoquer en doute
�-19i -
cette action thérapeutique. A cet égard, il suffira
de jeter un coup d'œil sur les éléments constitutifs
des eaux, pour voir que les substances qu'elles
renferment sont journellement employées comme
dépuratives, à .l'effet de corriger les vices constitutionnels, telles que l'iode, l'arsenic, le brôme,
le manganèse et Je fer, et cela dans les proportions précisément les plus favorables à ce mode
d'opérer, c'est-à-dire à faibles doses; c'est ainsi
qu'elles déterminent celte modification vitale qui
se traduit par des changements plus ou moins persistants de circulalion et de dépuration imprimés
au sang, ainsi qu'à nos humeurs viciées. Mais ici,
l'agent Je plus important dans cet ordre de médi·
caments est, sans contredit, le bicarbonate de
soude, avec cette différence toutefois qu'il n'agit
pas seulement par une action spécifique, comme
Je mercure sur le virus syphilitique, mais bien
par son action chimique, organique et vitale. Les
alcalis, disent MM. Trousseau et Pidoux, occupent
la première place dnos la médication dépurative
altérante, car ils modifient le snng et, par suite,
nos organes et nos humeurs; ils le liquéfient et
l'atténuent sans exci tation préalable, analogue aux
an li phlogistiques, avec cet avan Lage que les effets produits sont bientôt assimilés ou éliminés
par les sécrétions naturelles. Ces divers phéno-
�-
J92-
mènes de l'action des alcalis nous enseignent
également que le traitement de la goutte par les
eaux de Vichy n'est pas un traitement perturbateur, et qu'il ne peut, par conséquent, la·déplacer
ni la faire avorter ù'emblée. Ce qui prouve de la
manière la plus positive que les malades ne peuvent être exposés il. aucun danger pal' ce mode de
traitement.
Il faudra seulement, pour que l'action soit assez énergique, que l'alcalinité des humeurs soit
suffisamment marquée. Cephénomène, étant bien
constaté, donnera la preuve que l'eau a pénétré
partout, et que l'acide urique des humeurs goutteuses a été complélement détruit.
La nature favorable des eaux de Vichy pour le
traitement de celte affection étant mise hors de
doute par l'analyse des phénomènes chimiques et
physiologiques, voyons maintenant ce qu'il convient de faire pour retirer de cc moyen 'de guérison le meilleur résultat possible: or, comme
les goutteux qui sc rendent ù Vichy sont généralement atteints de goutte chronique, il est essentiel
dans ces cas que les caux leur soient administrées
pendunt longtemps, même après la saison, avec
des intervalles de repos; car il est il. considérer
que les remèdes, duns les affections constitutionnelles ou invétérées, n' agissent efficacement qu'au-
�l~;J
-
tant qu'ils sout pris en petite quantité et continués penùant longtemps; sans quoi l'on pourrait
s'exposer à perdre le repos dont on aurait joui
par J'effet de la cure. Les malades ne doivent pas
oublier, non plus, que la goutte tend toujours à
l'eparaîlt'e, de même que toutes les maladies qui
tiennent à la constitution; seulement, il ne faut
pas abuser de ce moyen, ainsi que le font la plupart des malades, sans réfléchir qu'un remède assez puissant pour guérir peut aussi être trèspuissant pour faire du mal. Maismalhcureusement.
et malgré toute la sévérité du traitement, les malades ne doivent pas espérer une guérison radicale, pas plus qu'on ne peut espérer ehanger
radicalement la nature d'une mauvaise constitution, d'un vice congénital d'organisation ou
d'une cause morbide incessante que l'on apporte
en naissant: on peut bien la modifier, l'auénuer
dans sa munière d'être, muis jamais la transformer
complétement. Cependant l'observation prouve
que le personnes qui ont 'ait usage ùes eaux de
Vichy peuvent, en général, compter SUl' un grand
soulilgementdans l'inten ité des symptÔmes, ainsi
que sur J'éloignement des accès , dont l'intervalle
dure quelquefois plusieurs années, sans que le
malade éprouve les plus légères douleurs. Il faut
dire, Cil un mol, que les ca x alcalines pl'éser111.
�-1.94 -
yent souvent, mais que cette préservation s'use et
se détériore plus ou moins vite sous les efforts du
temps, et plus encore par l'inconduite des malades. D'autres fois ces eaux échouent complétement, parce qu'il y a des personnes qui sont plus
ou moins rebelles à ce moyen de guérison : ce
sont là seulement des exceptions à la règle générale. Quoi qu'il en soit, nous devons ajouter que
le traitement de la goutte par les alcalis n'est pas
nouveau, puisque Van-Swieten, Corbone et bien
d'autres médecins en faisaient usage de leur
temps, et si, à celte époque, ils n'obtenaient pas
d'aussi bons résultaIs que ceux qu'on obtient aujourd'hui, c'est qu'ils n'insistaient pas suffisamment sur la durée du traitement.
Quelques conseils préa lables ma paraissent devoir être donnes aux malades qui arrivent à Vichy.
Dans le cas où ils se trouveraient sous l'inlluence
d'une goutte larvée ou remontée, il faudrait l'appeler ln goutte sur une des extrémités inférieures, par le moyen des révulsifs sinapi sés. Si, d'autre part, un accès venait à sc déclarer pendant
la cure, ce qui arrive assez souvent, il faudrait
continuer avec modération, mais en buvant les
caux seulement, et ne prendre tics bains que
lorsque J'attaque serait entièrement dissipée ct
l'jnflammation des parties malades apaisée, afin
�-19~
-
de ne pas réveiller ni entretenir la douleur des
parties souffrantes.
Cette apparition des accès ne doit pas effrayer
les malades, car elle est due souvent à l'excitation produite par les eaux, prises surtout sous
forme de bains. C'est pourquoi je crois qu'il est
préférable que le traitement, dans cette affcction,
ait lieu plus particulièrement sous forme de boissons qu'en bains, à moins que l'e tomac des malades ne soit trop irrité, ou bien que lcs eaux ne
soicnt pas tolérées, ce qui est rare, car celte tolérance est surtout remarquable parmi les goutteux.
Après les accès dont nous venons de parler,
qui, généralement, sont de courte durée, on voit
presque toujour les acciùents goutteux se dis ipel' chcz la plupart des malades, tels que le gonflement œdémateux des pieds ct des j"mbes, la
rigidité, la contracture des articulations ou de
tendons musculaires, ainsi que le sentiment ~de
douleur que fait éprouver la flexion dans les divers mouvements artictJlaircs; de tclle sorte que
beaucoup de malades, qui, Cil arrivant, marchaient uvcc une peine e:drème, ont pu quittcr
Vichy san secours aucun, fléchissant librement
et sans douleur dcs articulations qui, auparavant,
6taienL presque inllexibles. Toutefois, je n'ai pu
�-
196-
remarquer, il faut le dire, des effets aussi salutaires sur les concrétions tophacées. Anciennes,
ces altérations de la goulle chronique ,86Rt peu
accessibles à l'influence alcaline, alors
'; ~Jhout
qu'elles sont parvenues à souder les articulations
depuis longues années.
Hygiène des goutteu x.
Les conseils hygiéniques, indiqués plus loin
aux personnes qui doivent faire usage des eaux de
Vichy, pourraient convenir également aux goutteux; cependant, comme cette question fait partie
intégrante du traitement de la goutte, je crois
utile de tracer ici quelques règles générales, que
ces malades feront bien de suivre après avoir
quitté Vichy.
Régime aliment aire.
La seule recommandation à faire aux goutteux,
sous le rapport du régime, doit être formulée
ainsi: Point de privations excessives, ma'is aussi
point d'excès. C'est là, disons-le tout d'abord, la
partie du traitement la plus dirficile ù observer,.
mais aussi la plus essentielle, puisque tous ceux
�-
'JU7 -
qui ont eu Je courage de se soumettre Ù UI1 régime
sévère ont été, par ce seul fait, soulagés, et même,
dit-on, guéris.
C'est pourquoi celui qui aura fait un uSllge
quotidien de liqueurs alcooliques, mêmo en petite
quantité, ou de viandes trop succulentes, ùevra
s'en abstenir; car l'influence d'une semblable
alimentation est d'autant plus nuisible, que les
urines des goutteux déposent toujours, ou tout
au moins pendllnt l'accès, de l'acide urique; et ce
qui prouve que celte alimenlalion esl réellement
nuisible, c'est que ce dépôt d'acide urique a lieu
. égalemenl chez les personnes qui ne sont pas goutteuses, toules les fois que, III veille, elles Ollt fait
Un dîner copieux en matières animales, ou pris
trop de liqueurs forles fermenLées.
Cependant, bien que le régime animal ne CODyienne point en principe, il ne faudrait pas se
l'enfermer dalls une nourriture enLièrement végétale; un régime animal, avec prédominance
d'aliments de nature végétale, doit être, pour le
goutteux, sa règle de conduite.
Lesœufs, le chocolat et le laitage sont des substances qui sont parfaitement convenables aux
goutteux. Le poisson seulement doitNre pris avec
lllodéralion, à cause de quelque propriétés e 'citantes qui leur sont peu favorables; tou le végé-
�-198 -
taux cuits, sauf ceux qui sont acides, sont utiles,
surtout lorsqu'ils sont frais.
Il n'est pas nécessaire de se priver de vin; celui
de Bordeaux me parait le plus convenable de tous;
le thé et le café légers peuvent.être permis, s'ils
n'excitent pas les nerfs.
La bière et le cidre doivent être rejetés, parce
que ces boissons sont acides, et qu'il est reconnu,
en outre, qu'elles favorisent l'embonpoint, auquel
les goutteux sont très-disposés.
Les acides, sous toutes les formes, sont particulièrement défendus; ils l'étaient scrupuleusement déjà, ainsi quo le vin, par récole de Boerhaave. Il faut, à tout prix, que les goutleux .
empêchent la formalion de l'acide urique, un
des signes les plus saillants de l'altération des
humeurs. Il faudra qu'ils évitent, avec le même
soin, les écarts de régime, car il est rare qu'ils ne
provoquent pas, immédialement après, Je retour
des accès; et cela est si vrai, qu'on a vu la goutte
revenir sous l'influence d'un repas trop succulent
ou d'une boisson acid e, comme la limonaùe, le
vin, ou même des frui ts.
Il csl. évident, dans tout cela, qu'en modir.ant
l'alimentation, on chan ge la nature des humeurs
et la constitulion individuelle.
Exercice.-« Goutte bien tracassée est à moi-
�-199 -
tié pansée» , a dit La Fontaine. Ce moyen de ditninuer la goutte est reconnu aujourd'hui par tout
Je monde; il a cet avantage que, par l'exercice,
on favorise le jeu des articulations, la transpiration et la circulation. Mais, pour que ce moyen
soit salutaire, il faut deux conditions: 10 qu'il
n'aille pas jusqu'à la fatigue; 2° qu'il soit fait
tous les jours avec régularité, à pied, à cheval
ou en voiture, s'il y avait impossibilité absolue de
faire autrement.
Vélemenls.-l1 faudra que les goutteux portent
de la Oanelle sur la peau; cc moyen a pour but
de mettre les malades à)' abri des refroidissements,
ct de frictionner le corps d'une manière douce ct
continue, cc qui ne doit pas les empêcher de pratiquer, de temps en temps, des frictions èches
Sur toutes les parties du corps avec les mains, ou
mieux encore avec une bros c.
Veilles ct passions.-Les veilles, énervant le
corp , amènentdes palpitations nerveuses, ct proVoquent une excitation maladive; de même que les
émotions morale qui ont pour résultat de j ter le
ct de mul.
trouble dans les fonctions dige~tvs,
tiplier, par cc moyen, les matériaux de l'affection
goulleuse. Il faudra, par cOTlséquent, les éviter.
Mais, hâtons-nous de dire que ce sont hl de ces
recommandations que le, goutteux précisément
�-
200-
n'observent guère, bien qu'ils soient prévenus
que tout ce qui tend à augmenter la prédominance du syst ème nerveux a une inUuence
marquée sur le retour des accès. Mais l'impressionnabilité ùes malades dans cette affection est
si facile à mettre en mouvement, que Guy-Patin
disait, en parlant des goutteux: ( Quand ils ont
la goutte, ils sont à plaindre; quand ils ne l'ont
pas. ils sont à craindre. Il
Bains.-Les bains, généralement. ne conviennent pas aux goutteux, parce qu'ils rendent le
corps très-impl'es ionnable aux influences atmosphérique. A Vichy. beaucoup de malades, dans
celle position, ne prennent que très-peuùe bains;
el je puis ujoulcr ici que le lruitemenl en boisson
seulement il procuré à certains malades des résultuts tout au si sali fai anls que s'ils avaient
pris les caux. ous les deux formes.
Habilation. - Les goutteux auront soin de
choi il' un climat chaud cl doux, afin de favoriser le plus possible la tran pi ration eutanée. Cette
fonction de la peau c t souvent si puis ante qu'on
il vu des accès avorter sous l'influence d'une abondante transpiration.
l\faintenant, que faudra-t-il faire pOUl' annuler
la cause prédispo ante de la rroutte et empêcher
ln cau -e détermÎnl1nt de sc produire? La réponso
�-
201 -
est facile, tout le monde la comprendra d'ava nce;
mais il faut, pour réussir, que ceux qui se trouvent dans une situation consti tutionnelle aussi fâcheuse aient le courage, s'ils veulent guérir, de
s'imposer des privations, de rMormer leurs jouissances. C'est la première condition à laquelle ils
doivent se soumettre, s'ils veulent que le médecin
et le remède leur rendent la santé. Alors, mais
alors seulement, leseaux minérales de Vichy pourront être utilemen t appl iquées, non-sculemen t
pour détruire le mal déjà existant, mais encore
pour placer l'individu dans une position de santé
durable, en introduisant dans l'économie l'alcali
qui lui fait défaut, but que l'on atteindra particulièrement par l'usage de ces eaux.
Mais, avant de commencer le traitement, les
malade devrontse présenter préalablement ù leur
médecin, afin que celui-ci llUisse s'assurer de
J'état réel de l'estomac et des organes internes,
et savoir de lui s'il n'y a pas contre-indication,
ou bien encore s'il ne faudruit pas modifier les
eaux, en les mélangeant avec d'autres boissons.
Toutes ces précautions sont de la plus grande utilité pour éviter que la goutte articulaire, toujours
bénigne, ne sc transrol'me par imprudence en
goutte interne ou viscérole, plus dangereuse que
ln première, et très-souvent mortelle. C'e t, sans
�-
202-
doute, pour avoir oublié cette règle si importante
de conduite, que quelques malades ont éprouvé
parfois des effets plus nuisibles qu'utiles, attribués à l'action des eaux, alori qu'ils n'auraient
dû accuser de cet insuccès que la position intempestive de leur estomac ou des autres organes de
l'économie. Ce qu'il ya de certain, c'est qu'au·
cun exemple de déplacement du principe goutteux, par l'usnge des caux de Vichy, prises convenablement, n'est jamais venu à ma connaissance.
R.humatisme.
Les points de ·contact nombreux qui existent
entre le rhumatisme eL la goutte, les résultats favorables que j'ai observés, concernant le rhumatisme muscnlaire, sciatique ou articulaire, sur
des malaùes venus à Vichy pour toute autre affection, me permettent d'exprimer aujourd'hui,
d'après les relevés que j'en ai faits, que les rhumatisants trouveront duns les sources de Vichy
un puissant moyen de guérison dont les effets peuven t être ra pportés non-seulement ù leur lhermalité, qui, dans la plupart des établissements,
constitue la seule vertu curative des caux, mais
encore à la nature pUl'ticulière des éléments minéralisateurs qu'elles renferment, avec d'autant
�-
!03-
plus de raison, que le bicarbonate de soude est généralement employé aujourd'hui, à cet effet, par
la plupart des médecins.
Gravelle.
La gravelle e t une maladie caractérisée par la
présence de petits graviers, ordinairement rougelUres, rendus avec les urines, ou se déposant
hientôt après leur émission, tantÔL sous forme
pulvérulente ( obIes), d'aulresfoissous forme cristalline, de volume, de couleur et de densité variables (graviers ou calculs).
Causes. - Les causes de la gravelle, disons-le
tout d'abord, ont la plus grande analogie avec
celles de la gouLte; ct ce qui le prouve, c'est
qu'elle est toujours provoquée pal' un rélTime
semblable, c'est-à-dire trop succulent, por de
aliments trop échauffants, des vin généreux, des
liqueurs spiritueuses; de m6me au i par des
aliments ou boi 'sons de nature acide, tels que
l'oseille, les fruits, le vinaigre ou la bière. Toutes ces choses, d'ailleurs, sont si contraires nux
personnes disposées à la gravelle, que 1\1. l\1agendie, qui a éLudié particulièrement l'influence du
régime sur la production des calculs urinaires, a
démontré que, chez l'homme ou les animaux qui
.
�-
204-
se nourrissent d'aliments azotés, tels que la chair,
le poisson et les œufs, l'urine renrerme toujours
une quantité considérable d'acide urique; tandis
que si la nourriture est purement végétale, et non
acide, les urines n'en présentent pas de traces.
On a placé en seconde ligne, mais seulement
comme causes indirectes, ledéfaut d'exercice, les
émotions, la fatigue, les privations, o'u bien une
trop petite quantité de boisson, laquelle serait
insuffisante pour dissoudre l'acide urique rormé
naturellement par les reins. A toutes ces couses
on peut ajouter celles qui sont de nüture à diminuer la quantité de l'urine, telles que des sueurs
abondantes, une diarrhée considérable, un obstacle à J'émission de J'urine, ou J'abus d'uliments
trop salés, qui, d'uprès les expériences de M. Bill'·
rai, uugmenlent considérablement la quüntité
d'acide urique dans celle hum eur. Nous devons
avouer, en outre, que la gravelle est souvent aus~i
le résultat de cnuses que nous Ile pouvons apprécier; car il est beaucoup de per onnes chez lesquelles J'organisme seul produit et favorise le
retour des graviers ou des calculs dans certaines
conditions pussagères et permanentes de la vic,
pur suite d'une diathèse que l'on peut !Ippelcr
lillu'que.
Quonl aux symptômes qui carl1clél'isClIl (;elte
�-
20;{ -
affection, les malades connaissent trop les douleurs vives et déchirantes de la gravelle, connues
sous le nom de coliques néphrétiques, pour qu'il
soit utile d'en parler ici.
Quant au mode d'action des eaux, il est évident aujourd'hui, pour tous les hommesde bonne
foi, que la disparition des graviers est due il l'action chimique du bicarbonate de soude, qui, introduit Jans le corps et charrié par le song, se
combine avec l'acide urique portout où il le renConlre, pOUl' former un urale de soude plus soluble quc Ini, qui s'échappe au dehors par les
émonctoires naturels, l'urine et la sueur; et ce
flui prouve que c'est bien là la cause de celte dissolution, c'est lJue les remèdes de Mlle Slephen,
~e Jurine et de Whyt, qui, ùepuis plus d'un siècle, ont joui ô'une répulalion mérilée, ne sont
autrc cho e que des solutions alcalines de souscarbonate de souùe, de polasse ou de chaux. Mais
ce qui démontre bien mieux ellcore que la dissolution de cet acide Ile tient qu'à l'alcalinité des
caux de Vichy, c'c t qu'aussitôt que la prédomiIlance alcaline a lieu, ou bien sculemcnt que
J'acidité des urines diminue, car il n'e t pas toujours Iléce saire qu'elles arrivent jusqu'à l'alcalinité pour empOcher l'acide urique de se précipiler, on voit i mméd iotemen Lles sables eL même
�-
206-,
les petits calculs disparaître entièrement. Il ne
faudrait pas croire cependant que dans cette action
tout se borne à une opération pU,rement chimique
sur les calculs: il y a aussi des phénomènes de
nature organique et vitale; car beaucoup de
personnes restent plusieurs mois, et même des
années, sa.ns rendre de nouveaux graviers, ni des
urines briquetées, après avoir cessé l'usage des
eaux. Cela prouve que le remède a dû modifier le
sang, la substance des reins, ou l'économie tout
entière, puisque les urines ont pu reprendre leur
état normal, sans laisser déposer, comme auparavant, de l'acide urique. II ne faut pas oublier non
plus que celle maladie tend toujours Ù reparaitre,
de même que la goutte, et que SOII traitement
doit ôtre prolongé. A cet effet, il faut que les mu·
laùes fassent un usage presque habituel des eaux
de Vichy, en se reposant ùe temps en temps,
sans avoir à craindre que cet usage prolongé avec
modération puisse jamais (llre \luisible ù la sanLé.
Et cela est si vrai, « que dans les fabriques, dit
D'Al'cel, où l'on extrait du sel de soude de la
soude hrute, il y a des ouvriers qui passent leur
vie à piler, tamiser el embariller le sel de soude,
de teIle sorte que les parois des murs et les vêlements des ouvriers en sont tout couverts. Ces ouvriers passent dix heures par jour dans ces ateliers t
�'-
207 -
sans prendre aucune précaution; ils doivent, pal'
Conséquent, y respirer et avaler une grande
quantité de sel de soude; or, ceux qui y travaillent depuis six à sept ans, ayant été interrogés,
ont déclaré qu' ils n'y éprouvaient aucune incomlnodité; qu'ils y avaient seulement plus tôt faim,
et plus faim que dans les autres ateliers de la fabrique; qu'il étaient, en général, plutôt constipés que relâchés. J'ai, en outre, dit également
D'Arcet, constaté que l'urine de ce ouvriers était
rarement acide, el presque toujours fortement
alcaline. »
Il ne suffit pas, malgré toutcelll, de faire seulement usage des eaux de Vichy, pour se croire
à l'abri de la gravelle; il a encore d'autres indications à remplir: il faudra nécessairement dilninuer la formalion de l'aciùe urique, par l'abstinence, ou tout au moins par la diminution des
aliments trop animalisés, et la privation de boissons acides ou spiritueuses, et se contenter d'une
tllimentation pour ain 'i dire végétale, ain i que
de l'u age habituel d'une gra nde quantilé de
boissons aqueuses; car, d'après l'opinion de diVers auteurs, la formation des calculs est, la
plupart du temps, dépendante de la nourriture
prise pal' les malades.
i maintenant nous voulions examiner ici la
�-
'1108-
cause ou les causes qui produisent la grayelle, il
nous serait impossible. après ayoir compulsé tous
les auteurs. de trouver d'autres causes, d'autres
motifs à cette maladie, que les causes ct les motifs dont nous venoos de parler au sujet de la
goutte : il n'y aurait sous ce rapport rien à ajouter, ni rien à retrancher; ce qui démontre de la
manière la plus évidente que le traitement de
cette affection doit être aussi celui de la goutte,
puisque les causes prédisposnntes et déterminalltes sont absolument les mêmes. Cela est si
vrai, que la goutte précède quelquefois la gravelle,
et d'autres fois c'est la gravelle qui commence,
ct qu'enfin les concrétions engenùrr.es par la
néphrite ct la dialhèse goutteuse ont une composition chimique identique.
Or, comme il a ét6 démontré dans tous les
temps. physiologiquement et chimiquement. de
la manièrc, par conséquent, la plus positive. que
les caux alcalines de Vichy ugissnicnt avec, la
plus grunde ef(jctlcité contre la gravelle, nouS
sommes fondé à admettre que cette vertu sera
tout aussi puissante pour la goulle. Les faits d'ail ..
leurs que j'ai obseryés cooUrment pleinement
cette manière de voir 1.
1 Les exemples nombreux do guérison <lllO j'ai Ob50I'\'é5
,
dopuis que je viens à Vichy. confirment en toul point ces dé-
�-
209-
Je dois dire ici, dans. l'intérêt des malades,
comme aussi dans l'intérêt des eaux de Vichy, en
ln'appuyant d'ailleurs sur des faits démontrés par
la science, que les diverses eaux minérales possèdent des propriétés curatives bien dilTérentes, suivant qu'clles sont neutres, acides ou alcalines.
Les neutres, comme celles de Contrexeville et tant
ductions th éoriqu cs . Ces résultats pratiqu cs, qu e je ne puis
rapllol'ter ici sans ortir du cadre qu e je me suis tracé, reront
l'Obj ct d'un trava il spl'cial que je publierai plus tard, et qui
renferm era lion-seul ement tolites les obse rvations recueilli es
3vec soin, co nce rnant la go utte et la grave lle, mais encore
tOutes les malad ies pour lesqu elles on a rcco urs aux ca ux alcalines de Vi chy, Ce travail statistiqu e, dout je possède Ulle
partie des éléments, ne pouva nt tl lre établi d'une manière
exacte qu e sur la durée des guéri sons, ex i ~ e par conséque nt
Plu; ieurs ann ées d'éprcuvcs appuyées sur des certili ca ls conStatant l'e lfet conséc ulir des ca ux . Ces ce rtil c3 t ~, qui me sont
r ég uli èr~ m e nt envoyés, sont classi's tous les ans au co mmenCement de la sa ison el lIl is il l'a ppui dl's observatiolls primilives, aUn de rcndl'e CellC Sialistiqu c sur la ve rlu cl la pui ssa nce réelle des ea tl x aussi exacte que possihle, Elle se rvira,
j'aime à le croi re, à remplir les nombreuses lacun es qui exi slent cncol'C dans la co nn ai sa nce des pro pri t!lés des ca ux de
Vi Chy ; ca r la science ne p ul su faire qu e par la cO lIslalation
d'ull grand 1I0mb re de fail' in diqlwnl le tempérament des malad es, leur !Ige, l' invasion de la maladiu, les sy mptÔmes 1l1'31'CS
apparu s par suite dus div ers trailell1enls th'jà tJ mpl oyés, les
Changuments opé l'és pelldant la cure, Cl l'état ri es lI1alades
311rès la saison . Dus obse rvati ons ainsi rec ueillie pel'melll'ont
a u~ médecin s éloignl's des sources de pouvoir Ill ie ux appréCier, qu e pal' des noti ons vagues ct incertaines, la proprié lé
des cnu x rI d' en prescrire l'emploi avec plu d'à· propos et do
slIr r.ès,
l'
�-
210-
d'autres. réputées comme guérissant la gravelle
et la pierre, n'agissent que par la quantité d'eau
que les malades boivent; elles entraînent les graviers bien plus qu'elles ne les fondent, comme
pourraient le faire d'ailleurs les premières eauX
venues, si on les prenait dans les mêmes propor'"
tions; tandis que les sources alcal ines, comme
celles de Vichy, ou acides, comme celles de Seltz,
agissent par leur nature chimique spéciale, c'està-dire en dissolvant et 'en entraînant tout à la fois,
ce qui leur donne une puissance double et une
vertu réellement curative.
Je dois également prévenir les malades que
les eaux à base alcaline seraient plus nuisibles
qu'utiles, qu'au licude diminuer la maladie, elles
ne pourraient, au contraire, que l'aggraver si,
avant d'en commencer l'emploi, ils ne faisaient
analyser par leur médecin les divers produits expulsés par les urines, afin que celui-ci puisse
s'assurer de la nature des dépÔts gravel.cux; de
cette manière, ils pourront attendre sans crainte,
comme aussi sans danger, le résullat salutaire de
la puissanèe médicale des caux.
Les individus qui ont été opérés de la pierre,
ct qui viennent à Vichy pour consolider leur guérison, ou rétablir les fonctions de la vessie, altérées par le séjour de la pierre ou par les fatigues
�-~H
-
de l'opération, doiventapporteraussi des fragments
de leurs calculs pour les soumettre à l'analyse.
Il serait facile de trouver à l'appui de celte sage
recommandation un grand nombre d'observations; une seule suffira pour démontrer, je pense,
toute la gravité de la question : 1\1. R... rendait
tous les jours, par suite de l'usage des eaux de
Vichy, des quantités plus ou moins considérables
.d'un sédiment blanc, granuleux, d'autant plus
abondant qu'il buvait davantage. Après avoir fait
l'analyse de ce dépôt, je reconnus qu'il était
formé de phosphate de chaux. Cc malade, avant
d'entrer à l'hôpital, avait déjà fait un traitement
d'un mois à Vichy. Ce phénomène, tout à fait insolile pour lui, puisqu'il voyait les produits des
autres se dissoudre par J'eau alcaline, frappa son
attention. Le médecin qu'il avait consulté avant
d'entrer à J'hôpital J'avait du reste rassuré en lui
disant que ce phénomène se produisait assez souVent, ct que, d'ailleurs, c'était un bon signe.
puisque les eaux avaient la propriété d'expulser
les graviers des reins ct de la ve sie. Ce résultat.
loin d'être salutnire, est au conlraire très-fâcheux,
Vu que les alcalis, en saturant les acides, ont tous
la propriété de précipiter ce sel qui n'existe en
dissolution dans les urines qu'à la faveur des acides libres qu'ellcs renferment naturellemen t.
�~2U-
C'est ce qui arrive lorsqu'on boit assez d'eau de
Vichy pour rendre les urines alcalines, d'acides
qu'elles étaient auparavant; et d'ailleurs, la
preuve que le précipité était bien le résultat de
r action alcaline, c'est qu'il cessait de paraître
lorsque M. R•.. suspendait son traitement. Il m'a
été facile, en' outre, de reproduire plusieurs fois
ce précipité en versant directement de l'eau minérale de Vichy dans les urines de ce malade,
lorsque la' veille il n'avait pas fait usage de cette
eau. Cette personne, comme on le pense bien,
quitta immédiatement Vichy, les eaux ne pouvant
que lui être funestes et donner lieu peut-être avec
le temps à un calcul vésical.
De tels exem pIes son t très -fréquents à Vichy, il
me suffira de les avoir signalés pour éveiller l'attention des malades.
Il arrive quelquefois qu'avec la gravelle blanche ou de toule autre nature, on trouve dans le
même dépôt de l'acide urique: dans ce cas, il faudra que le malade prenne pendant plusieurs jours
Jes eaux de Vichy, et consacre le resle de la saison à l'usage des eaux acides. J'ai pensé qu'il était
utile, dans le but de guider les malades et de les
préserver des fôcheuses conséqllences dont je viens
de parl er, de donner ici la composition des divers sédimenLs ou dépôts qui SOllt rendus avec les
�-
-:li:.!-
urines. Le l'ang qu'ils occupent sur la liste indiquera aussi leur fréquence dans la nature.
10 Acide uri(IUC.
2' Urale d'ammoniaque.
3° Phosphate dû chaux.
4,0
Cl phosphate de m:lguésie.
5° Phosphate ammoniaco-magnésien.
Oxalale de cbaux .
7· Oxyde cystique.
'0
Tous ces sédiments renferment presque toujours aussi un peu de mucus animal. On voit, d'après ce tableau, que l'eau de Vichy doit Mre favorable aux deux premiers ainsi qu'au dernier de
ces produits; mais que, pOUl' les autres, il y aurait danger à en conseiller J'usage, parce que les
dissolvant des phosphates et des oxalates sont le.
acides, tandis que les alcalis, étant d'une nature
tout opposée, disposent il la précipitation ct précipitent en clT'et les phosphates naturels renfermés
dans les urines, comme ils le feraient dans tout
autre liquide.
Quelque pel' onnes c préoccupent parfois et
rn'ont souvent demandé l'explication d'ulle pellicule reflétant les couleurs de l'iris, qui sc forme
ù la surface de l'urin e pendant qu'on fait 11 lige
des caux alcalines. Cette pellicule est produite
par du pho phate ammoniaco-mngné ien, qUI ,
1 •
�-
2t4-
n'étant soluble qu'à la faveur, commê je le disais
plus haut, des acides libres de l'urine, se forme
dès que cette sécrétion commence à devenir alcalescente.
Les soins llygi6niques que doivent prendre les
personnes qui ont la gravelle sont les mêmes que
pour la goutte, par suite de l'affinité réelle qui
exi te ùans les causes et la nature des deux alfections. C'était aussi l'opinion de Scudamaure, qui
dit: que les goutleux, sans exception, sont, à une
époque quelconque, attaqués par la gravelle.
Calouls urinaires.
Tout co qui vient ù'être dit uu sujet de la gravelle, sous le rapport cles cnuses, du traitement
ou des soins hygiénique é.I prendre, pendant,
comme aprè la cure, s'applique également aux
affeclion calculeuse; mais avec cette différence
toulefo is, CiuC la gnlVclle, étant un produit olide
plus 011 moins divisé, doit ôlre, par conséquent,
plus facile à di souclre que les calculs urinaires,
dont les mol "cule sont plu nombreuses ct plus
fortement ouùées ensemble par uuc matière animale ou mucus.
indiquer aux
L'analy e chimique doit é~alemnt
malades s'ils peuvent, ou non, faire usage avec
�~H)-
fruit des eaux minérales de Vichy; à cela, je dois
cependant ajouter que, quelle que soi t la nature des
calculs, s'ils sont volumineux, on ne doit espérer
ni dissolution ni désagrégation radicales. et qu'il
faudra, sans plus tarder, avoir recours à l'opération de la taille ou de la lithotritie, comme le
moyen le plus sûr de guérison, et ne pas attendre des résullats qui ne pourraient être que
chimériques. Toutefois, la théorie. ainsi que les
expériences que j'ai faites, me permettent de conclure que si, comme dans la gravelle, des calculs
d'un très-petit volume et de nature convenable
existaient dans la vessie, il y aurait peut-être possibilité d'obtenir par les eaux de Vichy une dissolution ou bien une désagrégation entière, après
avoir fluidifié préalablement le mucus (mimaI qui
sert de lien aux molécules salines; car on doit
considérer les urines dans la vessie comme étrangères, pour ainsi dire, à l'organe qui les contient.
lequel est soumis à leur action comme à un liquide qui viendrait de dehors.
Voici, dans lous les cas, Jes conclusions de
deux rapports fails à l'Académie de médecine Sur
Celle question, d'après l'invitation du ministre
du commerce, cl dontl\I. Bérard était le rapporteur. à la date du 9 avril 1839, t. III du Bulletin de l'A.cadémie.
�-
2H1-
Dansees conclusions générales il est dit: « J)e~
faits, des expériences, des raisonnements exposés dans ce ra pport, nous tirons les conclusions
suivantes:
« 10
Les concrétions urinaires son t attaquées par
l'urine, lorsque celle-ci est devenue alcaline par
suite de l'usage des eaux thermales de Vichy,
prises en bains et en boisson.
0
(C 2
Il n'est pas prouvé que des concrétionS
urinaires d'un volume assez considérable pour
constituer de véritables calculs aient été entiè-rement guéries par ces eaux.
(C 3° Celte guérison n'est nullement impossible, elle offre même de grandes probabil ités.
« 4 La question ne peu t être jugée que par ex·
périmentation.
( 50 L'expérimentation ne paraît pas oU'rir de
dangers. »
0
M. O. Henry, chargé ensuite d'analyser les
calculs pour éclairer la Commission, ajoute:
« 10 Que l'eau minérale naturelle de Vichy,
ainsi, probablement, que toutes les eaux alcalines
gazeuses, agit d'une manière non douteuse sur
les calculs des voies urinaires;
cc 2 0 Que les eU'ets de l'eau minérale SUI' ces calcu ls COll istcnt, non-seu lement dau s la dissolu...
�~17
- 1
'.
J
tion de plusieurs principes de ces concrétions,
lIlais encore dans la désagrégation de lel1rs ingrédients: d'où résulte, d'une part, la diminution
de volume de ces calculs, diminution qui peut
amener leur expulsion naturelle hors de la vessie
par les urines; de l'autre, leur division naturelle,
qui conduit aux m~es
résultats; ou enfin leur
plus granderriabilité, qui favorise singulièrement
les efforts mécaniques de la lithotritie pour les
réduire en poudre.
cc 3° Que les calculs mis directement en contact avec l'eau de Vichy, et les fragments rendus
naturellement par des calculeux soumis à une
certaine médication pal' cette eau minérale, offrent des traces éviden tes de l'action di solvante ou
désagrégeante de ce liquide, soit dans leur diminution en poids, soit dans les nouvelles formes
qu'ils présentent. »
Mois il est, cc me semble, une remarque fort
importante à faire au sujet de ces deux rapports;
c'cst qu'on n'u pas spécifié pal' l'analyse la naturc chimique des calculs mi en expérimentation,
Cc qui était cependant indispensable à connaltre;
uttcndu que pour les uns on aurait pu uppl'éciel'
la propriété dissolvante des eaux, et pour les ault·cs. les phosphate:) ou oxalotes, leurs forces
dés ll Trogeantes, l10i (IU'il Il soit de c'Uo omi s-
�-
218-
sion, le lecteur comprendra, d'après ce que j'ai
dit plus haut, que s'il y ades avantages à obtenir
parla simple action désagrégeante des eaux alcalines, à l'égard des produits salins insolubles, il
ya aussi de graves inconvénients à redouter, il
cause de la précipitation des phosphates par la
saturation des acides naturels des urine!!; ce à
quoi la Commission de l'Académie n'a pas fait
attention en expérimentant, en dehors du liquide
urinaire, comme elle J'a fait, ce qui n'est pas III
m~e
chose que d'expérimenter directement danS
l'eau des sources; avec d'autant plus de raison
que les urines des personnes calculeuses ind~
quent déjà qu'elles sont très-chargées des élé..
ments salins du genre des calculs, ct que s'ils sont
de nature phosphatique, un précipité de cc genre
temps que la désagréga"
doit se former en m~e
tion des pierres. Cct inconvénient, il est vroi,
ne serait pas à crai ndre si le calcul était d'acide
urique ou d'ul'ale d'ammoniaque. Ces réflexionS
viennent s'ojouLer naturellement à ce que je di ..
sais, au commencement ùe ce chapitre, sur l'ac''
tion peu favorable des eaux alcalines ù l'égard
des calculs urinaires de nature phosphaLique OU
oxalique.
Les calculs vésicaux que l'on trouve chez
J'homme se présentent dans l'ordre suivant. Le
�2t~-
lecteur jugera, s'ilest malade, en s'en rapportant
à ce que j'ai d.it à propos de la gravelle, dans
quelle catégorie il doi t être placé, et, par conséquent, quelles sont les chances de guérison qu'il
doit espérer des eaux alcalines.
1 0 Sur 64 calculs que M. Chevalier a analysés,
il en a trouvé:
52
6
"
2
d'acide urique ou d'urate d'ammoniaque;
de phosphate de chaux;
de phosphate ammoniaco-magnésien;
d'oxalato de chaux.
2 0 Sur 141 calculs que ce célèbre chimiste a
analysés pour M. Civiale, il yen avait:
121
8
7
1
3
1
d'acide urique et d'urate d'ammoniaque;
de phosphate de chaux;
de phosphate de chaux ammoniaco·magnésien ;
d'acido urique, de phosphate ct d'oxalate de chaux;
d'acide urique t de phosphate.
d'oxalate de chaux.
Il faudra, règle générale, et quelle que soit la
nature des produits vésicaux, éviter que l'urine ne
séjourne longtemps dans la ves ie, par celle considération que plus un liquide sécrété éjourne
dans un organe, plu il devient concentré, parco
qUe les parties aqueuses y ont résorbées ou volatilisées.
�-I~(,)
-
Catarrhe vé.ical. .
Le eatarrhe vésical, ou cystite muqe~,
est
ordinairement le résultat d'une inflammation aiguë de lu membrane muqueuse de la vessie, pas'
sée à l'état chronique. Cette maladie se caracté·"
rise par la présence d'un mucus plus ou moins
épais, collant et abondant dans les urines. D'autres fois, ce mucus sc présente sans indicatioll
précise d'aucun phénomène inflammatoire, déterminé, suns doute, par un trouble ou une modification vitale des glandes muqueuses de la
vessie.
Causes.-Les causes qui peuvent donner lieu
au catarrhe vésical sont très-nombreuses : leS
unes sont appréciables, et les autres ne le sont
pas. Dans la première catégorie on doit placer,
en première ligne, la présence dans la vessie d'un
corps étranger, d'une pierrc ou d'une sonde restée trop longtemps à demeure; l'inflammation
aiguë dcs tuniques de la vessie, de la pl'ostate
ou du canal de J'urètre directement, ou bien par
suite d'injections plus ou moins irritantes; l'atonie ou la paralysie complète ou incomplète de
la vessie ; les obstacles ou rétrécissements du canal; l'engorgement do ln prostate ou du col d,
�-
221
la vessie. Il existe encore d'autres causes qui se
rattachent à la profession, celles, par exemple,
qui exigent une attitude assise et prolongée; les
tnarins y sont aussi très-disposés dans leurs dernières années.
Cette maladie peut également se déclarer par
suite du déplacement d'une affection dartreuse,
goutteuse ou rhumatismale; d'une nourriture
composée exclusivement de ~ubslance
animales
ou de liqueurs fortes; clic peut se développer
également sous l'innuence d'un séjour prolong6
dons des lieux froids cl humides, dans une utmoSphère chargée d'humidité, comme celle de l'Angleterre ct de la Hollande; la suppression de la
tronspiration habituelle, celle des pieds en particulier, peut en ,être la cause, de même qu'une
hoisson glacée, prise lIU moment où le corps est
Cn sueur; l'obus des diurétiques, ainsi que les
excès dans les rapports sexuels, favorisent égaletnent Je catarrhe ,ésical.
Celle malad ie paraît sc développer nussi sous
l'illl1uence d'un étal nerveu du canal ou du roI
de la ves ie. Chorrarl ct Dupu)'trel1 onl remar(lué que i un malade, guéri, rnl' exemple, d'un
Catarrhe vésical, virnt à Nre arrecté d'une angine, d'une bronchite ou d'une pneumonie, il ne
se passe rien du côlé de la ves ie, disent ceg au13
�-
222-
teurs, tant que l'inflammation accidentelle parcourt ses périodes; mais lorsque cette maladie
tend à se terminer, alors la sécrétion muqueuse
de la vessie devient plus abondante. On l'a vue
survenir aussi après un rhume, sans préexistence
cl' affection vésicale.
Tous les âges peuvent être affectés de cette maladie; mais elle se développe plus particulière"
ment chez les vieillards, c'est une des in6rmités
qui viennent affiiger souvent les dernières annéeS
de leur vie. Les hommes y sont plus sujets que
les femmes; chez celles-ci, Jes accouchements laborieux, ou l'époque critique, sont ordinairement
les causes déterminantes du catarrhe vésical.
Etat de la vessie dans l'aO'eotion catarrhale.
Quand le catarrhe a duré plusieurs années, on
trouve ordinairement la vessie rétractée sur el~
m~e,
d'une capacité moinùre, ct su membrane
muqueuse considérablement épaissie et ridée. Dans
J'intervalle des replis, on trouve des cellules plus
ou moins profondes, logeant parfois des dépôts
calcaires; si l'on cAprime cesbrides muqueuses, on
ell retire un mucus semblable à celui qui SC
trouvc dans les urines. C'est là, dit Choppart, un
engorgement des tuniques de cc vise re.
�-
223-
Lu prostate est souvent Je siége, clans cette affection, d'un engorgement plus ou moins considérable, accompagné parfois d'abcès consécutifs.
L'état catarrhal des urines varie depuis le
trouble lactescent ou nuageux, ju qu'à l'état glaireux, épais et collant. Celte matière, par le refroidissement, se rend au fond du vase pour s'y
attacher, tandis que la partie liquide, de couleur
ordinairement naturelle, vient à la surface; celle
humeur Il une odeur fade ou ommoniacale, et,
plus tord, elle devienllégèremenl ocide.
Traitement. - Avant de parler du traitement
par les eaux de Vichy, il est utile, je pense, de
jeter un coup d' œil sur les moyens généralement
employés pOUl" combattre cette affection. Mais ce
qui prouve qu'elle est difficile ù guérir, c'e t qu'un
grand nombre de remèdes onl élé préconisés cl,
<{ue la plupart sont abandonnés aujourd'hui; les
seuls qui aient con ervé jusqu'à présent quelque
créditsont: les résineux, la térébenthine, le baume
decopahu ct les bourgeons de peuplier. ans aucun
doute les résineux ont rendu quelques services;
mais il faut dire aussi que leur emploi n'a pas toujour été sans inconvénients, cl que beaucoup de
mulades, en outre, ne peuvent pas les supporter.
Aprè les ré illeux, les caustiqu s ont été mis en
Usage par l'II. le professeur Lallemand, à l'aide du
�2!~
-
nitrate d'argent en dissolution, ou bien comme
cautérisants directs. De nombreux exemples de
guérison sont encore de nos jours le résultat de
ce moyen de traitement; mais 1\1. Civiale ajoute
qu'il faut être très-réservé dans l'emploi des in~
jections de ce genre, dans le cas où des cellules
vésicales existent dans la vessie, ou bien encore
lorsque, le catarrhe étan t partiel, la partie malade n'occupe pas le has-fond. Dans le premier
cas, dit cet auteur, les injections pourraient être
nuisibles, et, dans le second, leur effet serait à peu
près nul.
Nous voyons, d'après tout cela, que des accidents graves peuvent résulter des meilleures méthodes de traitement; ce n'est donc qu'avec la plus
grande circonspection qu'il faudra en user. Mais
comme tous ces inconvénients n'existent pas avec
les eaux de Vichy, cetle médication, don t les
exemples de guérison sont si remarrjuables, ùoit
naturellement trouver ici sa place.
Mode d'notion.
Les caux de Vichy, dont l'action thérapeutique
il cet égarù a été à peille mentionnée pnr les nuteurs qui ont le plus écrit SUl' ces thermes, méritent cependant ùe fixer l'attention des médecins.
�-
225-
Cette OplDlOU pour moi est basée SUI' la guériSon de CliS nombreux, qui avaient résisté jusquelà à la plupart des remèdes préconisés dans cette
affection. On peut cm ployer les eaux sous toutes
les formes, en bains, boisson ct injections; quant
il ce dernier mode, on doit y procéder avec circonspection.
Relativement à l'action des eaux, il est incontestable qu'elles jouissent de la propriété de modifier l'état organique de la vessie, ainsi que je
)' ai dit ù l'occasion de leurs ellels sur les organes
membraneux; de faire disparaître ou de diminuer
l'abondance et la consistance des mucosités, en
les fluidifiant, par une action locale qu'il est permis de classer dans l'ordre des agents stimulants
physico-chimiques et modificateurs organiques,
Comme aussi d'augmenler ct de changer dans sa
nature la sécrétion des urines; circon lances qui
viennent s'ajouter à l'effet direct de l'cau minérale sur cet organe pour combattre avec plus
d'efficacité encore l'état catarrhal, car il ne faut
pas perdre de vue que la vessie est soumi 'e ù l'action de J'urine, comme si c'était un liquide venu
de dehors.
Ces caux rendeut en mOrne temps d'utiles services à ces malade en favorisant le rétablissement
des fonctions digestives, ainsi que les forces phy-
�~26-
siques, généralement affaiblies dans le catarrhe
vésical, par suite de la tristesse morale qu'engendre cette affection et des souffrances organiques que la vessie fait éprouver aux autres parties du corps.
Mais, avant de commencer le traitement, la
première condition à remplir, c'est de détruire la
cause ou les causes (lui ont pu donner lieu au
catarrhe; il faudra, par conséquent, enlever les
calculs, détruire les obstacles du canal, rappeler
les dartres, la goutte ou le rhumatisme sur les
points où la maladie siégeait précédemment.
D'autre part, il est à considérer que les cl ispo«
sitions anatomiques de la prostate, son engorgemeut fréquent, ainsi que l'état névralgique du col
de la vessie, sont autant de causes qui rendent difficile la guérison du catarrhe, et souvent mt:rne
s'y opposent, soit par une nction mécanique, soit
pal' suite de l'extrême irritabilité nerveuse du col,
dont la dilatation, toujours difficile en pareil cas,
ne se trouve plus en rapport d'action avec les
contractions ex pulsives de la vessie; de telle sotte
que les efforts de cet organe se. trouyeu t, dans
cette circonstance, constamment paralysés par la
résistance morbide du sphincter de cct organe,
connue sous le nom de spasme ou de ténesme
vésical.
�-
227-
D'après ces considérations, il est évident que
toutes les cystites muqueuses ne pourront pas
être guéries par les eaux de Vichy; j'en ai vu
plusieurs dans ce cas; mais je dois ajouter, avec
la même si ncéri té, que les affections catarrhales
de la vessie éprouvent, en général, de grandes
améliorations sous l'inlluence de ce traitement,
et, quelques-unes, des guérisons véritablement
remarquables, ùont je crois utile de donner ici
Un aperçu, bien que ce livre ne soit pas destiné à former un recueil lI'observations. A cet
égard, je citerai d'abord, comme le fuit le plus
remarquable de guérison, l'histoire d'on malade
atteint J'un catarrhe . purulent, par suite d'un
coup reçu sur la région du bas-ventre, qui, au
bout de huit jours de traitement, pendant la
deuxième saison de 184·7, vil ses urines revenir
à l'état normal, après avoir essayé inutilement,
pendant trois ans et demi, tous les moyens emplo)'es en pareil cas, tels que: injections de toute
nature, même avec le nitrate d'argent, à l'hÔpital de Mon tpellier, sous III d irection ~u professeur
Serre. Cc catanhe avait résisté aussi à l'action
des eaux thermales de Barèges et de Boul'bonet
l'Archambault, prises sur les lieux en 18l~6
18lt7.
�-
228-
Catarrbe vésical, suite d'injections ilTilau(es.
lU. X., âgé de soixante ans, vint, en 184.7, à
Vichy, pOUl' un catarrhe vésical qui avait résisté,
depuis cillq ans, à tous les traitements ordinaires
employés en pareil cas; depuis deux ans il nC
pouvait plus uriner, si cc n'est à l'aide d'UIlO
sonùe. Quinze jours après avoir commencé l'usage
des eaux, ce malade vit disparaître comme pal'
enchantemen t (c'était son expres ion) les muco'"
sités épai sses, gluantes, collant au fond du vase,
qu'il renùait journellement, ct la paresse de lu
vessie cessa Cil mÔme temps. Au bout de trente
jours, cc malade quitta Vichy, heureux d'y lais"
ser son infirmité.
Deux mois après, à l'entrée de l'hiver, J'étaL
catarrhal de la vessie reparut de nouveau, mois
dans des proportions infiniment moindres qu'a'"
vall L la cure. Cc malade est venu pendan t trois
saisons, ct chaque fois les résultats Ollt été les
mêmes, c'est-il-dire que le catarrhe a disparu aU
hout de dix à (luinzejours.
Hevenu ù Vichy en 1850, il ell est reparti
après trente jours de traitement, radicalement
guéri, malgré les fréquentes promenades ù l\IIC
qu'il faisait pendant la oison, en m'assurant que,
�-
229-
depuis sa première cure, il n'avait plus eu besoin
de faire usage de la sonde, et que sa santé et ses
forces s' étaien t parfai temen t rétablies depuis cette
époque.
Je conseillai à ce malade, puisque le froid humide de l'hiver l'exposait au retour du catarrhe,
phénomène qui se produit généralement à l'égard
de tous les catarrhes, bronchiques ou autres,
de passer l'hiver dans une province du Midi, ce
qu'il me promit de fair~,
per!>uudé que, par cc
changement, sa guérison sera durable.
fatnrrhe vésical, suite d'inllammalion directe de la vessie.
1\1. X., âgé de cinquante-deux ans, négociant,
après avoir habité pendant trois uns la Guadeloupe ct neuf ans l'Afrique, est pri , en 18U.,
penùant un voyage qu'il faisait duns l'intérieur
du pays, d'une "ive douleur dans la région du
has-ventre, suivie de rétention d'urine; obligé
de s' arrNcr, il fut sond4, ct traité par les émollients; au bout d'un mois, le urilles, (lui avaient
perdu de leur transparence depuis l'apparition
de douleurs, reprirent leur état normal. Rien de
remarquable pendant trois ans, si ce n'est, de
temps en temps, un peu de pesanteur ct de mol13.
�-
230-
aise vers le bas-fond de la vessie, après quelques
fatigues ou des excès de table. Mais, en 184·7, au
mois de ma rs, nouvelles douleurs vésicales et nouvelle rétention d'urine. Les moyens employés la
première fois calmèrent de nouveau la maladie,
mais ne la guérirent pas. C'est alors que son
médecin, l'oyant que les moyens ordinaires n'avaient plus d'action, lui conseilla de sc rendre il
Vichy, où il arriva penùant la première saison de
18!/.8. A son arrivée, je soumis ù'abord cc malade à l'usage de l'cau de l'Hôpital, à cause do
son estomac et de sa santé qui était très-altérée;
puis, au bout de huit jours, il prit celle des Célestins. Les urines, ù cette époque, étaient plui
claires et plus limpides. Au bout d'un mois, cc
malade n'Mait pas encore Guéri; mais la ves ie
chassait plus facilement les urines qu'avant le traitement. Malgré cet état peu satisfaisant, cc maInde quitta Vichy après une saison de trente-huit
jours, les caux, il celle époque, n'ayant qu'unc
efficacité P Il sensible.
Il faut dire aussi qu~
le traitement n'avait paS
été très-régulièl'emer t suivi, par suite d' écarlsdans
le régime, ct peut-~l'C
au si il cause de quelques
excès d'cau minérale; de telle sorte qu'il s'en
alla amélioré, mail:!nonguéri.laissant. en définitive, la plus grnllde incertitude sur les ré ul\~
�-
231 -
de sa position, lorsque, l'année suivante, je reçus
du médecin qui me J'avait adressé une leUre par
laquelle il m'annonçait que ce malad e était radicalement guéri , et que sa santé n'avait jamais été
meilleure.
Catarrhe vésical par suite de calculs.
M. G••. , atteint de catarrhe vésical, Agé de
cinquante-cinq ans , est venu à Vichy en 185 0,
après avoir été débarrassé d'un calcul voJumilieux, fo rmé, d'après les fragments que j'ai exami nés, en granùe partie d',acide urique. Cc ma ~
lade, qui avait été lilhotritié un an auparavan t,
pal' le baron Pasquier, membre du Conseil de
san té des armées, renùuit des mucosilés consiùél'ahles, collant au fo nd du vase. Au bout de (lu inze
jour de trui tement, ce dépôt avait complétcment
disparu, et 1\1. G... , arrivé ù Vichy le 15 mal, en
(lartit le 26 juin, rendant ses urines avec l'acilité, ct sans aucune trace d'affection catarrhale.
Catarrhe vésical avec incontinence d'urine
Le nommé G., âgé de vingt-quatre an:;, d'un
tell1pél'ument lymphatique, fut atteillt, en 184.8,
'UI1C irritation du canal, pour lu(!uellc il fut
�-
232-
traité sans succès pendant deux mois. Au bout de
ce temps, il fut pris de tous les symptômes du
catarrhe vésical, que l'on traita par la térében·
thine et les bains; mais la maladie, au lieu de
céder, ne fit que s'aggraver, et l'urine, à partir
de cette époque, n'étant plus retenue par la ves~
sie, s'échappait goutte à goutte, de telle sorte que
le malade était forcé de garder nuit et jour ull
vase entre ses jambes pour la recevoir; le plus
léger effort ou la plus légère fatigue suffisait pour
amener avec les urines des stries de sang , ainsi
que des mucosités très-épaisses. En outre de
cette afi'ection, le malade était atteint d'une érup
~
tion furonculeuse, pOUl' laquelle on avait employé
simplement les hains gélatineux. C'est dans ceL
état que je vis le malade, le 15 mai 1849. Il fut
mis'Ie m6me jour à J'usage de J'cau des Célestins,
à la dose progressive de six verres, avec un baill
quotidien. Le 29 mai, on remarque déjà unC
amélioration très-sensible dans l'état catarrhal des
urines; le 10 juin, elles sont par1üÜcmenL c1ai'"
res; plus de douleurs vers la région vésicale , et
l'éruption de la peau est presque guérie; le 18,
l'incontincncc d'urine a cessé; dès ce jour, le
malade urine à volonté, son état général est trèS·
satisfaisant; il quille Vichy vers la fin de juin,
compléternent guéri. Un an après, au mois de mai
�-
233-
1850, son médecin écrit que G., atteint de ca·
tatrhe de vessie avec incontinence d'urine, maladie qui avait résisté à plusieurs traitements avant
d'aller à Vichy, n'éprouvait plus, depuis son retour des eaux, qu'un peu de gêne lorsqu'il restait
plus d'une heure sans uriner; que les urines, du
reste, étaient limpides, et déposaient à peine; que
la guérison, enfin, s'était consolidée, car G. se
porlait très-bien.
Sans doute, comme je le disais plus haut; tous
les malades ne doivent pas s'attendre, cn venant
à Vichy, à une guérison certaine; mais il doit
suffire, ce me semble, que quelques personnes se
soient bien trouvées de ce moyen, et que d'autrC's en aient obtenu des guérisons radicales, pour
encourager ceux qui sont alleints de celle affectioll à essayer cc traitement qui, dans tous les cas,
ne pourra avoir qu'un résultat plus ou moins avantageux, mais jamais nuisible, en ayant soin, toutefois, d'agir avec prudence, par ]Jetites doses, et
de cesser pour reprendre ensuite, suivant l'état
ou ]a situation du malade.
I1ygt'ène, - D'après la nature dcs causes dont
j'ai parlé plus haut, il sera facile de saisir les précautions à prendre pour évitcr le retour de la maladic, sans oublier qu'après l'action des eaux, les
soins hygiéniques sont, pour ainsi dire, les pre-
�-
234-
miers éléments de succès. C'est pourquoi les ma·
Iades feront bien, après la cure, de se nourrir
d'aliments doux, légers, faciles à digérer, renférmant, en même temps, une forte proportion de
principes nutritifs; de prendre une assez grande
quantité de boissons adoucissantes, ainsi qu'un
exercice modéré au milieu de la journée; de pratiquer des frictions sèches sur la peau; de porter
des gilets et des caleçons de flanelle; de faire en
sorte, surtout, de vider la vessie au moindre besoin, en se rappelant qu'il vaut encore mieux attendre, si l'urine ne vient pas facilement, que
de faire de violents et inutiles efforts pour l'expulser.
Le relevé statistique concernant les cystites
chroniques que j'ai traitées pal' les eaux de Vichy
démontre que, sur 97 malades, 11 n'ont obLenu
aucune amélioration, 51 ont été plus ou moins
améliorés, et 35 ont été guéris. Cette guérison,
constatée à la fin du traitement, ne g' est peUL-être
pas soulenue plus Lurd; mais, ce que je puis dire,
c'est que sur ces 35 malades, 32 certificats
m'ont été renvoyés un an après, constatant que
la guérison, chez ces derniers, s'était parfaite..
ment soutenue.
J'ai cru utile de m'étendre 1)lus longuement
'lur ee te affection, l'action médicale des enux de
�-
231>-
Vichy, sous ce rapport, n'ayant pas été, jusqu'à
présent, suffisamment appréciée par les médecins
ni par les malades.
Du diabète sucré, ou GLlICO.lIHIIl.
Cette maladie consiste en une augmentation
considérable dans la sécrétion de l'urine, surpassant de beaucoup la ~uantié
de boissons prises
par les malades, laquelle peut s'élever de dix à
quarante litres pnr jour. CeLLe urine est ordinairement très-limpide, sans odeur ni couleur; elle
offre, le plus souvent, une saveur sucrée. Soumise
ù l'analyse, elle ne fournit point de composés azotés, car elle ne renferme ni urée ni acide urique;
elle est formée d'une grande quantité d'cau de
Sucre ct d'une tres-petite quantité de sels. Les
malades, sous l'influence de celle affection, sont
tourmentés par un besoin continuel de boire et
d'uriner; l'appétit est augmenté, la bouche est
Constamment sèche et pâteuse, les sueurs sont
très-rares; les reins sont quelquefois le siége
d'une pesanteur et même de douleur; los forces
physiques et génératrices s'affaiblissent rapidement, l'amaigrissement augmente avec les progrès ùe la maladie, ct le malade arrive ainsi, dans
Un temps plus ou moins long, à une consomption
�-
236-
complète. Ce défaut de vitalité est quelquefois
poussé si loin, qu'il peut aller jusqu'à la gangrène partielle des orteils, ainsi que mes honorables collègues, 1\1M. Marchal de Calvi et Cham·
pouillon, en ont cité des exemples.
Causes. - On a cherché les causes de cette affection dans le séjour d'un climat habituellement
froid et humide, dans l'absence de la sueur qui
diminue l'expulsion des 2cides du corps; on J'a
attribuée au si à l'intempérnnce dans le vin, à
J'abus des liqueurs alcooliques, aux boisson fermentées et acides, telles que la bière et le cidre;
ù J' habitude de prendre de grandes q uan tités d'cau
dans la journée, de nc faire usage pour nourriture
que ù'aliments ùe uaLure végétale ou peu nourrissants, et surtout de substances alimentaires à
base de fécule ou ucrées, telles que les carottes,
les betterDves, les choux. On l'a remal'cluée
chezles individusaffectés de maladies dufoie, ainsi
que de maladies Ilervus
~ , comme l'hystérie.
Au nombre des lésions organiques, 1\1. Andral
dit que l'irritation chronique des reins avec hypertrophie de ces organe e t l'allération la plus
fréquente qu'on ait rencoutrée dans le ca de
diabète.
M. Charles Bernard pense que le sucre, dans
celle maladie 1 est écrété Cil trop grande abon-
�-
237-
dance dans le foie. Le docteur Vernois s'est asSuré, en outre, que ce produit existait dans les
autres parties du corps, alors que le foie souvent
n'en contenait pas du tout. D'autres physiologistes ont pensé que le carbone de la matière sucrée n'avait pas été détruit par l'acte respiratoire.
Quelle que soit dans tous les cas la théorie qu'on
adopte, on se trouvera forcé d'ad meUre encore
ici, comme pour la goutte et la gravelle, une
disposition cOllstitutionnelle particulière inhérente ù l'individu, dont nous ignorolls la source,
ct qui offre pOUl' résultat la présence matérielle
du sucre dans les humeurs. Toutefois, il est re"
connu que les substances animales favorisent
l'noins les urines sucrées que les aliments de nature végétale et les boissons aciùes. Le sel marin
pal'élÎl exercer aussi une influence SUI' la sécrétion
du sucre par les reins.
Il r6sulte en outre des travaux qui ont été publiés par MM. Bouchardat, l\Iialhe, Contour ct
Ch. Bernard, que celle affection dépend d'une
grande perturbation ou altération ùans la comPosition chimique du sang ct des liquides de l'é"
conomie. qui, dans ceUe maladie, se trouvent
1110i ns alcalisés que dans l'état normal. On 1'elUarque également que la salive, qui est naturelle"
ment alcaline, devient acide, et que les aliments,
�-
238-
particulièrement ceux qui renferment une grande
quuntité de fécule, se convertissent en g'lucose, OU
sucre, dès qu'ils arrivent dans l'estomac, plus
rapidement et plus complélement encore que
dans l'état normal, de telle sorte que le sucre
formé passe dans le sang, sans y rencontrer assez d'alcali libre pour y être décomposé, ni
brûlé par l'oxygène de l'air dans l'acle respiratoire; c'est pourquoi il se rend dans les urines
et les autres humeurs conservant son état de ma~
tière sucrée, analogue au sucre de raisin. Mais il
faut dire aussi que cette modification dans l'état
du sang ne sc fail pas sans amener de grands
cho[]gements iJans l'équilibre des fonctions ol'gauiques; cc qui fait qu'on a cherché, pour com~
battre cette funeste maladie, tous les remèdes los
plus contradictoires. Mais celui qui paraît jouir de
quelque efficacité, et qui, d'ailleurs, paraît conforme à la raison, consiste d'abord dans l'usngo
d'une nourriture purement animale, composée
d'aliments très-succulents, des potages etdu pain
préparés avec le gluten, ainsi que duns la priva~
tion des substances féculentes ou sucrées, en y
ajoutant l'usage habituel des boissons alcalines,
conseillées par M. Mialhe, par suite de la nature
du sang qui se trouve, dans cette maladie, privé
d'une partie de son alcalinité normale, Cet auteur
�-
239_
cite, dans son travail, quelques cas de guérisons
remarquables de diabète, opérées en très-peu de
jours sous l'influence d'une forte alcalisation, à
l'aide du bicarbonate de soude, de la magnésie
calcinée et d'eau de Yichy. C'est d'après ces données que beaucoup de malades, aujourd'hui, sc
rendent à Vichy pour y faire usage des caux.
L'efficacité du traitement, comme celle d'une foule
de médicaments, doi t être attribuée ici à l'influence
des eaux Sur la qualité du sang, laquelle modifie
l'activité particulière des organes. Sans doute les
sels de Vichy sont éliminés par les sécrétions,
mais cc n'est qu'après avoir agi et mod ifié par leur
présence la nature des hl1lllcurs. Or, comme
cette affection appartient à la catégorie de celles
qui reparaissent facilement, il va salis dire que le
traitement alcalin et le régime devront Nre contiw
nués lon gtemps, même après que tous les signes
de maladie auront complétement ce~sé.
Le résultat du traitement des malades atteints
de diabète me permet Je conclure que ceux qui
Se présentent ù Vichy, n'ayant qu'une quantité
Itlodérée de sucre, ne s'ülèvent pas au delà, par
exemple, d'ulle trentaine de grammes par litro
d'urino. Cos ma]udes,· vers le milieu ou à la fin
de lu cure, remarquent ordinairement cette hullleur entièrement débarrassée de la matière su-
�~40-
crée; mais si cette proportion est plus élevée, et
la maladie ancienne, la disparition du glucose
devient dans ce CaS beaucoup plus difficile. LeS
épreuves analytiques, destinées à faire connaître
la situation des malades pendant la cure ont été
faites non pas avec la potasse ni avec l'ean de
chaux qui ne font qu'indiquer grossièrement la
présence du sucre, mais bien à l'aide de la liqueur
titrée de Fehling, qui permctde déterminer, aussi
bien qu'avec le polarimètre, le poids exact ùe ma~
tière sucrée contenue dans l'urine.
Dès que le sucre commence à diminuer, les
malades ne tardent pas à s'apercevoir de ce chal~
gement par le relour général ùes forces physiques;
leur allération s'apaise, les urines sont moinS
abondantes, et la moiteur ou la transpiratioll de
la peau, si elle existait auparavan t, ne tarde pas il
sc manifester.
Albumiuurio.
Si l'origine de celle maladie, qui paraît dé"
pendre de divel's phénomènes physiologique de
l'économie, esl encore le sujet tle nombreuses rc~
cherches, il n'en est pas de mOrne de son diagnuS·
tic, dont les signes caractéristiques se traduisenL
par l'appauvrissement de l'albumine du sang, cL
�-
241
par la présence d'une certaine quantité de cette
substance dans les urines, avec ou sans globules
sanguins. Lorsque ces derniers signes existent,
elle porte plus particulièrement alors le nom de
tnaladie de Bright ou de néphrite albumineuse.
Dans tous les cas, cette affection est générnlement
suivie d'hydropisie des extrémités inférieures, et
plus tard d'hydropisie générale.
Causes. - Plusieurs causes ont été signalées
comme étant de nature à produire cette affection:
les uns ont pensé qu'elle pouvait dépendre d'un
Obstacle au cours du sang, d'un anévrysme du
Cœur et des gros vaisseaux; les nutres ont cru
pouvoir l'attribuer à un défautd'oxygénation pultnonaire, à une respiration gênée et incomplète,
comme dans la phlhisic et le croup, ou bien à
l'exposition au froid et cl l'humidité, cl la suppression subile ou permanente de la trampiration;
on ,'a crue aussi consécutive aux mnladies de
nature à entraver les fonctions de la peau, comme
la scarlatine, la rougeole et Je choléra, maladies
dans lesquelles divers auteurs ont constaté la présence de l'albumine dans les urines.
On a dit aussi que l'habitude des liqueurs forles, un mauvais régime, l'abus des saignées, la
chlorose et fa grossesse pouvaient la déterminer.
D'autres interprétations physiologiques ont été
�-
2..t.2-
données, pal' M. Miahle en particulier, pour ex'"
pliquer cc détournement de l'albumine du sang,
CD disantque chez ces malades l'albumine des alimenls' cessait de sc trou ,former en ûbrine dans le
foie, ct privait la nutrition de J'individu de cet
élément plastique.
Toutes ces causes passagères ou permanentes
prédi posent à la néphrite albumineuse, maladie
quel\1. Rayero particulièrement étudiée avec le plus
grand soin, en France, etqu'il attribue à l'inam~
motion directe, aiguë ou chronique, ct souvent Il
ln ùésorganisation du tissu des l'eins. L'irritation
produite par les cantharides peut aussi la déter-miner. Le docteur Osborne fait remarquer, à ce
sujet, que cc n'est pas seulement les reins qui pro'
duisent une sécrétion albumineuse, mais aussi
toutes les autres surfaces ou tissus organiques,
lorsqu' ils sont enllammés.
De toutes ces opinions le résultat est qu'on
reconnaît aujourd'hui pour cause Ù ('Clle mala"
die, comme l'ail matériel, ln présence de l'albu"
mine dans les urines, avec diminution de la matière fibri neuse on plastique du sang, ce qui donne
lieu aux hydl'opi ies ou cachexies séreuses dont
('cs maloùcs sont atteints. Dons cet élat on voit
bientôt survenir la ùiminution des forces et le
trouhle général ùes fonctions organiques.
�-
243-
Ces théories diverses sur la cause de l'albuminurie expliquent aujourd'hui la différence des
sUccès obten us par les divers moyens de g'\,érison
flui ont été adoptés; quoi qu'il en soit, le traitement, dans cette affection, doit avoir pour but
de rétablir dans l'économie l'albumine désorganisée, en dirigeant la médication suivant les causes
déterminantes, ind iquées plus haut. C'est ainsi
qu'on a préconisé, comme méthode générale de
traitement, les aliments azotés, gras et fortifiants;
les médicaments diurétiques, les suignées générales ou ]ocules, les bains de vapeur et les alcalis.
Les médecins qui ont conseillé cc dernier mode de
traitement ont pensé que, si ]a soude venait à
manquer, il en résulterait bientôt une coagulation
albumineuse dans les vaisseaux capillaires, avec
Obstacle ù la circulation; ils ont voulu aussi favoriser la dissolution ct l'écoulement dc l'albumine
dont les reins sont particulièrement pénétrés dans
Cette maladie; en recommandant particulièrement
les eaux de Vichy, on a eu pour but également de
rendre la digestion plus parfaite, et de donner au
foie plus de facilité dans la transformation de l'alhUllline alimentaire en fibrine. 11 faudra en même
temps que les malades secondent l'action de tous
Ces mo)ens par l'usage de quelques tonique~
en
rapport avec leur situation maladive, ct qu'ils
�-
244-
aient le soin de se couvrir le corps de flanelle, afin
d'entretenir la circulation et de fortifier la transpiration cutanée, qui est ici un puissant auxiliaire du traitement.
Mode d'administration des eoux.
Les caux minérales de Vichy sont administrées
sous diverses formes: en bains, douches, lave'"
ments et boisson, pures ou mélangées, selon l'in"
dication dll médecin traitant.
Dains.
Les mnladesne pouvaient prendre anciennement
des hains à l'établissement que sur la prescription
spéciale des médecins in.pecteurs : ce privilége Il
été aboli, depuis 184.3, par un arrêté ministériel
qui concède cc droit ù tous les médecins résidant
à Vichy ou à Cusset. A l'opoque reculée dont
nous parlons, on ne commençait lesbainsqu'aprè S
avoir pris, pendant plusieurs jours de suile, l'caO
minérale en boisson. Aujourd'hui, les maladeS
s'empressent beaucoup trop de fuire marcher ceS
deux moyens en même temps. Quoi qu'il en soit,
je dirai que l'eau, sous forme de bains. possède
�-
245-
de très-grands nvantages : 1 celui d'exciter I:l
peau, de déterminer une sueur abondante suivie
de chaleur, avec picotements, et souvent aussi
avec éruption de petits boutons de nature exanthémateuse, désignés sous le nom de psydn'cia
lhermaHs, surtout si en sortant du bain on n'a pas
eu la précaution, ainsi que cela devrait être, de se
coucher immédiatement dans un lit bien chaud;
2° d'introduire, par absorption, dons l'économie,
avec autant de rapidité que par l'estomac, les
principes minéralisateurs, qui vont se répundre
ensuite sur les organes mulades.
Les bains, considérés comme moyens de guétison, sont surtout favorables aux personnes dont
J'appareil digestif est trop irrité ou irritable; dons
les maludics des voies urinaires, des organes du
ventre; dans les névroses hyposlhélliques, les
douleurs musculuires ou articulaires, ainsi que
dans toutes les irritutions ou inflammations viscé~
l'ales, où l'cau, prise à l'intérieur, ne pourrait
qu'augmenter le mal au lieu de le détruire.
C'est au médecin à apprécier l'opportunité de
toutes ces indications: il devra déterminer la du~6e ct la tCmpérature du bain; ceci est un point
llllportant à considérer, parce qu'un bain pris
trop froid ou trop chaud fuit vurier singulièrement l'effet qu'il doit produire. Sans entrer ici
0
14
�-
246-
dans toutes les con idérations qui 0 rallachent il
la température dos bains, ce qui m'entraînerait
trop loin, je dirai seulement que le bain tiède,
dont le degré de chaleur est de 32 à 35 0 cent"
agit plus avantageusement que ceux qui sont plus
chauds ou plus froids, attendu qu'il est toujours
suivi d'un sentiment de bien-Nre avec chaleur
agréable, qu'il re\;\che doucement les tissus, en
favorisant davantage l'ab orption ct les sécrétionS,
Le bain trop chaud, c'est-à-dire ceilli qui dépasSc
la température onlinaire de l'intérieur du corpS,
qui est de 36 à 37° cen t., prod ui t parfois uU C
excitation variable, arec fièvre et congestioll cé~
r"brule, accompngllée ù'accélération de lu cil'cu. .
lation, de sueurs abondantes ct de lassitude gé-nérale, dOllt l'ensemble peut ùurer plusieurs
jour', Néanmoill , toutt'S les fois que la tl'l11pé-ralure du bain est égale ù celle du COl'p , si Cl'
bain sc prolongo pendant fluC'lclue temps, ln pel''''
SOlllle finit par {'ri Nl'e illl'ornmod.\(' par suile Ile
J'absorption cutanée ct de la privation de la tral~
pirntion normale, dont l'effet est d'élever IiI
chaleur du corp de 1 Ù 2°, Règle générale, leS
hain doivent Nre chauds pOUl' les gens faibles.
ct t mpérés pour les plus forts; quant à la durée,
cil, doit Nl'e rénlée J'apl'è ln tolérance des JlU~
lude , et elle cst ordinuirement de une ù dct1$
�-
247-
heures; après ce laps de temps, la peau cessant
d'nbsorber, on ne peut trouver aucun avantage
dans l'eau à un séjour plus prolongé dans l'cau.
Le médecin doit également déterminer la quantité d'eau minérale à mettre dans les bains; elle
doit variersuivant la constitution, la forcodusujet,
la nature de la maladie ct de la peau du malade.
Quant il la na ture de la peau, ccci est à considérer pour les femmes, à cause de l'excitation plus
facile et plus sensible chez elles, par suite de lu
délicatesse du système cutané; c'est pourquoi la
lranspirntion chez elles est plus facile, ct la 'séCrétion ùes urines moins abondante que chez les
hommes.
Ces bains sont très - utiles aussi dans cerlaines nffeclions dnrtreuses, pnpulcuses ou squatueuses do la peau, accompagnées de prurit ou
de démangaisons sans in(Jammation culanée.
C'est Cil dissolvant, par son alcali, l'épiderme ou
tuembrnne mince, écailleuse qui recouvre la peau,
qu'ellc favorise la résolution de ces maladies et
l'cnd la transpiration plus facile.
Il faudra, dans Lous les cas, que le malade, en
SOl'tnnt du bain, soit essuyé promptement avec du
linge chaud, pour que la peau ne reste pas exPOsée à J'aclion l'éfrigérun te de la vaporisa tion
qui s'échappe du corps; ce soin est plus particu-
�-
248-
lièrement recommandé aux: personnes afl'ectées
de la goutte ou de douleurs rhumatismales.
Bains de vapeul'.
II paraît, d'après le récit de Chomel, qu'il exis·
tait anciennement des bains de vapeur ou étuves
humides à Vichy. Voici, à cet ellet, comment ceS
bains étaient disposés: on mettait les personnes
malades dans un vaisseau do pierre taillé en
forme de cuve, dans le fond duquel l'eau minérale
coulait entre deux planches; la première était à
jour, pour laisser passer lu vapeur, en sorle quC
les personnes n'étaient mouillées que par les gout·
tes de sueur qui tombaient abondamment de leur
corps. On meHait ensuite SUl' la cuve uu drap OU
une couverture, la tête seule du malade parais"
sant au dehors, ct, de temps en temps, on lui
essuyait le vi uge.
11 serait à désirer qu'un moyen aussi puissant
de guérison fût rétabli paf l'administration ac"
tuelIe; c'était ce que lU. François, ingénieur deS
mines, se proposait de faire dans les nouvelleS
con tructions de tinées ù compléter le système
général balnéaire de Vichy.
�-
24û -
Douches.
Les douches, que Mme de Sévigné appelait,
étant à Vichy, en 1676, une répétition du purgatoire, sont des moyens qui consistent à diriger
SUr Une partie du corps le jet d'une colonne d'eau
minérale, d'un volume déterminé, lequel vient
frapper avec plus ou moins de violence la partie
malade. La direction qu'on donne à ce jet lui a
fait prendre les noms de douche ascendante, latérale ou descendante. Sa durée varie ainsi que
Sa hauteur et sa forme; quant à la durée, elle est
ordinairement de dix à vingt minutes.
Indépendamment de l'action locale, stimulae~
sur le ti sus des points rra ppé ,analogue au mas.
Sage, cc moyen, je dois le dire, n' 'st efficace
qu'autant qu'on emploie concurremment les baius
ct l'cau en boisson. Cc mode de truitementtrouve
Son utile application dans les engorgements du
foie et de la rate; dans les maladies des articulations pal' suite des douleurs goutteuses, rhuma tismales, musculaires ou sciatiques, sans douleur
ni chaleur de la partie malade. On l'administre
?ussi contre les maladies de la muqueuse des gros
Intestins. Il aura soin, pour calmer l'enct local
de la partie douchée, de se placer immédiatement
H.
�-
2 0-
après dans un bain mitigé pendant une demiheure au moins, aGn d'établir sur le reste du corpS
une excitation générale, et tempérer celle qui a
été produite localement.
Les douches doivent être appliquées avec le plus
grand soin; on évitera que le jet du liquide nC
fruppe avec trop de violence les parties malades ,
en commençant par la circonférence du point af;
fec té. Il fau t seulement que la peTcl~s
io n fnss e
roug ir "ivement la peau, p ur que l'effet désire
soit produit, sans aller toutefois jusqu'à la vési;
cation, cc qui pour\'llit fln iv r pal' la seule forcc
cl u calorique de l'cau. Les douches peuvent êtrc
ndm inistrécs une 011 deux rois par jour, pelldant
dix 011 CI ui oze jour de su i te; on penl les cesser
et les reprendre avec le m~e
avalltage, aprèS
plusieurs jours de fepo .
Cc mode de traitement peut également être
appl iqué contre les engorgements ou bien le re;
I:k hcmellt ùes lignmcnls .le la matrice. On peut
le rcmplnepl' par ùe simples irrigations, à l'aide
tlu c1ysopompe. Les malades prennûnt ces irrigations pendant qu'elles sont couchéE!s dans le
Lain . Cc 010 Cil sera très-favorablo dans les Cl~
de supprcssion ùcs règles ct de stérilité.
�-
251-
Lavements.
L'eau minérule prise en lavements et conservée dans le corps constitue, dans cet élat, un véritable bain interne, étant aux intestins ce que
J'cau en boisson est à l'estomac, ayant non-seulement le résultat d'une action locale, mais enCore générale, par suite de son absorption, laq ueUe
est très-active en ce point, Il cause de la présence d'uh grand nombre de vaisseaux absorbants.
Celte manière inusitée d'administrer l'eau de
Vichy m'a procuré des résultats remurquables de
guérison; elle m'a permis, en outre, de pouvoir
diminuer et même de remplacer celle qui aurait
dÔ. 6tre prise par l'estomac, toules les fois que
l'irritab ilité de cet organe meUait le ma lade dans
l'impossibilité de profiter du bénéfice de la saison. La température naturelle des sources rend
d'ailleurs ce mode d'administration très-facile,
Puisqu'on peut l'employer sans avoir besoin de
Soumettre l'eau il l'action préalable de la chaleur artificielle.
Les circonstances dans lesquelles les eaux ainsi'
emplflyées ont été le plus utiles sont: les constipations opiniâtres et les altérations de Ja membrane muqueuse des cÔlons, par suite de diarrhée
�-
252-
ou Je dyssenterie chroniques. On peut aussi s'en
servir pour dissiper les engorgements des ovaires
et de la matrice. Je rapporterai ici une guérison
remarquable de ce genre obtenue chez une dame
anglaise qui, après plusieurs couches laborieuses,
avait vu se développer lentement un engorgement
considérable de l'ovaire du côté droit. Cette
dame, après avoir fait usage pendant un mois
des eaux en bains et en boisson, ne voyant aucune
amélioration dans son état, allait quitter Vichy,
lorsqu'elle vint me consulter. Je lui conseillai de
faire usage de trois lavements par jour d'eau de la
Grande-Grille, en lui recommandant de les gal'''
der le plus longtemps possible. Après un mois
de traitement, et à la grande satisfaction de la
malade, le volume de la tumeur avait considéra...
blement diminué; elle pouvait, à cette époque, se
baisser sans difficulté ct faire de longues cour'"
ses, cc qui, auparavant, lui était impossible. II
faut dire aussi que cette personne n'avait l)a 5
cessé totalement de faire usage des bains; elle r
mettait seulement un inlervalle de trois ou quatre
jours, par suite de la faiblesso musculaire qu'elle
disait éprouver toutes les fois qu'elle Cil prenait.
L'cau en boisson avait été abandonnée à la fin du
premier traitement, à cause de son estomac qui
ne pouvait plus la supporter, ct cette dame quitta
�~
253-
Vichy, heureuse enfin du succès qu'elle avait oblenu.
Un autre malade de l'hÔpital a été guéri de la
Illême manière d'uue tumeur qui s'était dévelopPI)e dans l'épaisseur du cÔlon ascendant; plusieurs
aUlres, atteints de coliques chroniques, ont obtenu, par cc moyen, des résultats tout aussi satisfaisants. Il ell il été de même à l'égard des engorgements du foie; cet organe, d'ailleurs, se prête
parfaitement à ce mode d'administration, attendu
que la veine porte prenù naissance dans les intestins, pour se rendre spécialement au foie, où eUe
dépose les produits qu'clle a puisés par ses racines sur toute J'étendue du tube digestif.
Boissons .
.
Après avoir passé cn revue les divers moyens
d'auministrer les eaux, nous devons parler de celui Ilui consiste il les faire prendre en boisson.
J'insisterai longuement sur cc point, parce que
c'est en partie la manière la plus avantageuse
d'en faire usage. Mais auparuvant, uisons un
Illot sur lu difficulLé que l'on rencontre à trouver
la source qui doit convellir il l'eslomac du malade,
Ce qui t1emande parfois quelques UHonnemenls;
Cal', bien que l'analyse chimique n'indique entre
�-
254-
elles aucune différence, pour ainsi dire, de com~
position, il n'en est pas moins vrai que leur manière d'être n'est pas égnle pour toutes les per~
sonnes, ce qui prouve que les diverses sourcCS
doivent être considérées comme très-analogues,
mais non comme identiques. C'est ainsi, pal"
exemple, que de deux individus pincés dans Ics
m~es
conditions mnladivcs, l'un se trouvera
bien d'une SOUl'en, tundis que l'uutre ne pourri)
pns la supporter. Ce résullnt, qui sc rencontre n5'
sez fréquemment chez les buveurs, n'n pu, jusqu'il
présent, trouver une explicalion satisfuÎsanlc.
Voici, d'nillcurs, il cet égard, l'opinion du bUl'Ol1
Lucus : ( Les sept sour('e~
de Vichy, dit cc mé'"
( decin, présentent dnns leur emploi médical deS
« différences bien plus importnntes qu'on nC
« pourrait le croire d'allrès l'analyse chimiquc;
«( erhien ({u'il soit difficile d'upprécier ct pr/or i
« la raison de cette différence, des observntion s
« nombreuse, renouvclér"l depuis vingt.trois nnS,
« ne me Inissrnt nucun doute ù cet égard. Dnn S
« cet élat d'incertilude, il fnut interroger ln
« su ceptibililé des organes, ln mobilité nerveuSO
le des mnlades; il fnut t~loner
penJanttout le
« cours du trnilemenL Celte m~c
circonspec'"
« lion est n('ecssairc SUl'lout suivnnt les chnllge'"
I( ments Je l'ntmosph J'Ci la température, Je c1~
�- 2r>r>«
gré <l'humidité, l'état électrique de l'air, sont
« autant de causes influentes qu'il n'est jamais
« permis de llégliger. »
Le second point à considérer, après avoir
l'econllu la source qui s'allie aux <lispositions de
l'estomac, c'est de trouver les quantités qui sont
nécessaires à la saturation individuelle. Celle im~Ol'tane
question, qui n'avait nullement éveillé
Jusqu'à présent l'attention des médecins <le Vichy, consiste ù placer les malades dans des conditions régulières d'nlcalinilé. La seule indication
que recevaient les buveurs, avant mon arrivée,
était de sc rendre à telle ou telle source, et d'y
puiser trois ou quutre yerres d'eull, soir ct mutin,
ct souvent plus; car les malades sont toujours
disposés à dépasser ln dose prescrito pnr le méflr('in, tant ils sont d "sir'II ', cl 011 le eon~'il,
(Ic
,e tlébar~:e
au plus \ile de leur' in(l'mt~s,
el
ù'ubréger Je plus pos'ible la durée du séjour; de
tellc sorte que s'ils urrivaient au <legré de suturution cOrIYenable, ils le <levaient hien plus à un
heureux husllrd, qu'à une direction raisonnée de
leur manière d'ugir. Celle marche peu régulière
nvail deu ,' incoménients également funestes,
!{lli étaiont ùe prenùrc trop ou Irop peu d'eau;
Ce qui ne saurait arrivel' après l'camon chimique
que j'ni, le premier, mi en usage J'une manière
�-
2tJG-
méthodi'luC, avec Un grand avantage et sans au~
cun des inconvénients attachés à la métllOde hn~
bituelle, dite à discrétion, ou bien, suivant la
tolérance des malades.
Cette méthode, que j'emploie journellement,
consiste à constater tous les matins dans les humeurs, et particulièrement dans l'urine ou les
sueurs, à l'aide des papiers réactifs de curcuma
ou de tournesol, cc dernier rougi par un acide
faible, la quantité d'cau minérale nécessaire il
chaque individu pour modifier son état humoral
acide ct J'élever nu degré de saturation conveJlable, afin de pouvoir, par ce moyen bien simp le,
diminuer ou augmenter 10 quantité d'cau miné~
J'nie, uivant qu'il y a dans le corps excès ou in"
suffisance d'alcalinité, L'alca linité n'est ici qu'un
moyen précieux que la chimie nous offre pour
mesurer, si je puis m'exprimer ainsi, la quontité
d'cau minérale qui convient à chaque constitution;
un thermomètre destiné ù faire connaître l'état
de nos humeurs pendant la cure; une boussole,
enfin, qui doit servir de guide aux malades et
aux médecins, ct non point seulement pour con"
stater la présence d'un agent thérnpcutique sul'
lequel doit reposer toute ln puissance des sourceS
de Vichy; car, il faut le reconnaltre, les autreS
éléments de l'enu l'on t, sn))!; Ilncun dou te, tout
�-
2;)7 -
aussi utiles à la guérison que le bicarbonate de
soude, dont on ne peut incontestablement les sé·
parer sons détruire à l'instant l'harmonie ou la
solidarité d'aclion du médicamentdont l'ensemble
Consti tue le trai tement par les eaux de Vichy.
Je dirai à ceux qui se font un métier de critiquer les id ées des autres, s'imaginant par là faire
étalnge d'un grand savoir: qu'en toute chose, il
ne faut ni aller au delà, nt' rester en deçà du but;
inconvénients graves, dont le procédé que j'ai indiqué peut, à lui se ul, mellre il l'nbri.
Celle mani ère régulière de faire usage des eaux
a été appliquée, non-seu lement aux malades de
l'hÔpital militaire, mais encore aux personnes
étrangères à cet établissement. De telle sorte que
j'ai été conduit par là à m'assurer que les anciens
médecins s'approchaient bien plus ùe la vérité
que ceux d'aujourd'hui, dans les quantités nécessaires au traitement de choque malade. Les anciens intendants ou médecins des Caux élaie llt,
avec rai on, très-réservés dans les doses d'cau
lnin "rale Ù faire preudre en boisson; cnr Fouet
recommande très-ex pres 6men t de ne les boire
qu'à petites doses ct de n'augmenter que pur huit
onces; d'outre part, il nou s dit que, si l'on veut
les prendre avec fruit, il ne faut en boire que trois
ou quatre verres par jour, pendant trente ou quaiS
�-
208-
rante jours, aSn de donner le temps au sel d'agir
sur les humeurs qui lui résisten t longtemps, et sur
lesquelles, quand on les presse, dit-il, elles ne
font que glisser et n'emportent rien.
Comment, en effet, ne pas s'exposer à de sem"
hlahles mécomptes et ne pas occasionner de vio'"
lentes Îrillammations gastro-intestinalesen buvant
des dix, quinze et vingt verres d'eau minérale
pure, et quelquefoi plus, alors que la peau,
organe beaucoup moins impressionnnble que J'es'
tomac, ne peut, sans s'enflammer, supporter
longtemps le contact de celle même eau purc 'l
En général, et quelle que soi t d'ailleurs sa nalure,
une trop grande quantité de liquide dans )'esLo"
mac le fatigue: elle diminue son énergie, rend
les digestions sub équentes plus pénibles; pui il
arrive parfois de la diarrhée, des coliques ou deS
gonflements, et la san té peut alors être gravc"
ment compromise.
li vnut mieux, dans tous les cas, boire moinS
que lrop, puisque des accidenLs graves sont soU'"
vent la conséquence de celte intempérance. Quelques méùecins ont pensé que lorsque les eaU$
avuiellt un effet purgatif, elles étaient plus nvafl'
togeuses pour les malades. Tardy pense, au con'"
traire, que cet effet doit Nre évité; mais que si,
p"r hasard, on est dé ireux de l'obtenir, jl n'y Il
�-
259 ·-
qu'à boire vite et beaucoup à la fois. Ces sources,
il faut le dire, n'agissent jamais plus sûrement
qUe lorsqu'elles ne causent aucun dérangement
du côté des voies digestives.
On se plaint souvent que ces eaux portent à la
tÔte, qu'elles échauffent ou causent de la diarrhée,
des pesanteurs d'estomac suivies de crampes ;
qu'elles affaiblissent le cœur; qu'elles déterminent
des gonflements de ventre, avec irritation de l'estomac et des intestins, accompagnée de chaleur à
l'anus, avec démangeaisons à la peau. Tout cela
tient le plus souvent à la trop grande quantité
~eau
bue dans un trop court espace de temps, et
dont l'écoulement n'a pu se faire dans les mêmes
proportions, ni par les urines, ni par la transpiration.
A J'aide du procédé dont j'ai parIé, jo suis parvellu à reconnaître des différences individuelles
bien grandes de saturation; ainsi,j'ai vu des malades Nre corn plétemen t alca 1isés avec deux verres
d'cau minérale pendant vingt-quatre heures,
Chaque verre ayant une contenance de 250 grammes; landis que d'autres ne parvenaient à manifester des traces d'alcalinité qu'après en avoir
Uval6 quinze ou vingt verres. Il est facile de
concevoir par là combien, avec une eau aussi énergique, il eût été dangereux et compromettant
�-
260-
d'en boire, dans le premier cas, huit ou di;(
verres seulement, ainsi que cela se pratiquC
journellement parmi les malades, et, à plus forte
raison, si cette dose eût été poussée plus loio,
comme on ' le voit très-fréquemment. Il faut
cependant que la quantité soit assez élevée, sa oS
quoi les acides de l'estomac pourraient s'emparer
de tout l'alcali; et, dans ce cas, le sang et paf
suite tous les organes s'en trouveraient privés, ct
le traitement, dès lors, serait incomplet.
J'ai vu éga lement, à l'aide de ce moyen d'np~
préciation, que les constitutions délicates, que leS
malades les plus aIfailJlis par de graves ou 10ng~eS
maladies, éta ient ceux qui se trouvaient saturéS
avec des doses très-m in irues, un ou deux verreS 1
par exemple; tandis que les personnes les piuS
fortes étaient celles qui sc trouvaient les plus ré~
fractaires il l'alcalisation.
Celle observation est de la plus haute impor'"
tance pratique, car ce sont précisément les pIuS
faibles cL les plus malaùes qui, par ces motifs, se
croient dans la nécessité d'en prendre des qun O'"
tités plus fortes. Tout cela nous explique maintenant les nombreux accidents qui se remarquent
si souvent parmi les buveurs, alors qu'ils nC
prennent pour guide que leurs propres sensa-"
tions, et pour règle de conduite que les déra n. . .
�-
261 -
gelllents apportés dans l'ordre des fonctions.
II arrive souvent qu'en prenant les eaux à
discrétion, quelques malades supportent des doses
Considérables d'eau avec un amendement rapide
d?ns les symptômes de leur maladie; puis il ar~Ive,
tout à coup, que ces personnes se trouvent
Incommodées et forcées de cesser le traitement
Pour le reprendre plus tard; mais ce retour n'est
~as
toujours possible, soit par dégoût, soit par
Intolérance de la part de l'estomac, qui se trouve
ordinairement fatigué par ces doses outre mesure
administrées dès le début. Il est cependant quelques constitutions rebelles, rares à la vérité, qui
ne sont nullement influencées par l'action des
eaux, et chez lesquelles la manifestation alcal ine
se produit très-difficilement. Dans ce cas, il ne
faudrait pas insister pour l'obtenir, dans la crainte
d'irriter les voies digestives. Cela prouve seuleIllent qu'il existe des constitutions dont les hutneurs sonllrès·acides et difficiles ù Nre modi6éoes.
L'alcalinité disparaît souvent quand les malades veulent dépasser certaines limites; il survient, dans ces cas, une espèce de fièvre générale
ou locale, qui fuit que les urines, qui étaient
alcalines, peuvent, si le trouble général causé
par l'eau est assez prononcé, devenir acides bientÔt après.
�-
262-
Il serait certainement très-possible d'obtenir
la guérison des maladies, par l'eau prise en bois~
son seulement j mais il est préférable d'y joindre
le secours puissant des bains. La meilleure ma"
nière de la prendre en boisson, c'est de la boire
le matin, à jeun, en se promenant, et non dans
sa chambre, ni dans le bain, commo quolqueS
malades ont le tort de le faire. Je dois blâmer
également l'usage, généralement répandu, de
prendre les eaux alcalines coupées avoc du vio,
pendant le repas; c'est un moyen auquel certai ...
nement ceux qui le conseillent Il'ont point ré116 ....
chi, mais dont tout le monde comprendra l'inco~
vénient, quanù on saura que 10 vin, à cause de
son acidité naturelle, détruit complétement l'al ..
calinité de l'cau minérale, alcalinité qu'il importe
tant de conserver, et qui constitue, pour ainsi dire,
la pnrtie active ct essentiello de J'enu minérale
do Vichy. Celle action neutrali anle est tellement
puissante, qu'un verre de vin rouge orùinaire
do Bourgogne, qui n'cst pas trè -acide, détruit
l'alcalinité de trois verres, de la m~e
dimen"
sion, d'cau des Célestins, la plus alcaline de
toutes les ources.
Les trace de la soude, chez les individus qui
ont été alcali os pendant plusieurs jours de suile,
ont uue durée variable après la cessation de tout
�-
263-
traitement. C'est ainsi que nous avons vu des malades conserver des urines alcalines pendant huit
ou dix jours,alors même qu "ils n'avnient pris, pour
~lre
saturés, que de très·faibles doses d'eau, deux
verres, pal' exemple, en vingt-quatre heures. Pour
tnaintenir l'alcalinilé des urines d'ulle manière
durable avec une quantité d'eau moyenne, il est
essentiel que les malades s'abstiennent ùe vin,
d'acides ct qu'ils observent un régime convenable.
Un fait assez remarquable ct digne d'nUention,
c'est que les urines, alcalines avant les repas, cesSOnt de l'Nre chez la plupart des malades dès
que la digestion commence, à moins qu'ellc ne
soit très-légère, pour ne reprendre leuI' alcalinité
qu'après que cette fonction est terminée. Cet état
dure quelquefois cinq il six heures, suivant que
la digestion individuelle est plus ou moins longue
à se faire. Ce fait physiologique pourrait servir,
en outre, à constater également la ùurée du traVail digestif chez les différents individus. Ce
changement Ilssez curieux ne peut s'expliquer
qu'en admettant que l'alcalinité du sang, fournio
pur les eaux de Vichy, se trouve détruite pendant
l'acte de la digestion, durant lequel toutes les
matières in trod uites dans l'estomac passent à l'état
acide, ainsi que le prouvent d'ailleurs les belles
�-
264-
expériences de Montègre. Le suc gastrique, disent
égalelI!ent MM. 1'iedman et Gmelin, est peu acide
et en petite quantilé avant la digestion; mais il
augmente, sous ce double rapport, après l'inges~
tion des substances alimentaires; or, dès que
cette fonction est terminée) le sang ne recevant
plus les principes acides qui détruisaient son
alcalinité artiGcielle, les produits sécrétés reprennent alors leurs propriétés alcalines momentanément suspendues. Le mouvement fébrile que
détermine la digeslion n'est pas étranger non
plus à cc changement passager de l'alcalinité des
lluides.
Les accès de f1èVl'e, les digestions laborieuses,
la ùinrrhée, les peines morales, les fatigues, les
émotions, les veil/es prolongées, ainsi (lue touteS
Jes causes qui peuvent amener un trouble quelconque dans l'économie, pllysique ou morale,
ramènent promptement l'acidité dans nos humeurs, auparavant nlcali '6es; cela prouve, d'autre
part, combien l' acid ité augmen te, tou tes les fois
qu'il s'opère en nous une perturbation dans la
marche régulière de nos fonctions.
La variété des tempéraments, ainsi que deS
maladies, fait qu'il existe de personnes qui sont
très-sensibles ou très-réfracta ires ù l'acliOJI deS
r.aux. Il importe, tl'l1pl'ès celn, de bien connaître
�~65-
et la maladie et la constitution du malade, afin
que le médeëin puisse juger du parti qu'il peut
tirer des eaux, eo arrêter ou en augmenter l'em~
ploi, suivant les indications.
Dur~e
du traitement.
La durée de la saison des eaux est une question difficile à résoudre; elle est subordonnée à
Une foule de ci l'con tances que personne ne peut
déterminer d'avance, vu que pour certaines affections la guérison pourra avoir lieu au bout de
quelques jours, tandis que pour d'autres il faudra , plu ieurs mois, et m6me des années. Cela
doit dépendre évidemment de la gravité des maladies et de la tolérance des malades pour ce
médicament.
Tard)' pensait, relativement à la durée du traitement, que pour désobstruer les humeurs il fal, lait huit jours seulement, en ne prenant jamais
plus de quatre verres par jour; et encore, dit
cet nuteur, cette dose est-elle trop considérable.
Pour guérir une infirmité ordinaire, il faut quinze
jours; et pour détruire les obstructioos enracinées, le parnl}'sics, les engorgements du foie, de
la rate, etc., deux ou troi mois, en ayant soin de
l!i ,
�-
266-
prendre, tous les huit jours, quelques jours de
repos. Il recommandait, à ceux qui partaient de
faire usage des eaux huit ou dix jours par mois,
dans le courant de l'année.
cc On s'abuse étrangement, dit Tardy, si l'on
« pense qu'en prenant chaque matin six ou huit
({ livres d'cau, ou trois ou quatre pintes, pendant
« vingt jours consécutifs, on doive en attendre
cr les mêmes succès que ceux qu'on a lieu d'es« pérer lorsqu'on emploie deux mois pour en
cc consomer la mÔme quantité.
« Cet abus, continue le même auleur, est beau« coup moins à craindre pour les personnes qui
« n'ont que de pelites maladies à combattre que
« pour celles qui en ont de graves. >J
Dans tous les cas, voici, sous ce rapport, cc
que l'expérience nous a permis de recueillir dans
le serv ice de l'hôpital militaire de Vichy: tou s les
malades qui étaient alleinls d'engorgement du
foie ou de la l'ale ont été mesurés tous les quinze
jours, uillsi que l'organe malade; celle opération
il été faite avec le plus grnnd soin pendant une
période de deux mois; ct au bout de cc Lemps il
est résulté de nos diverses épreuves que ceux qui,
après 1111 mois 011 quarante jours, n'avaient pas
encore éprouvé ùe diminution dans le volume de
l'engorgement, n'out rien gagné par la suite, car
�-
267-
leur état est resté stationnaire jusqu'à leur sortie
de l'hôpital, malgré la continuation du traitetnent, qui a duré soixanle jours pour les plus
graves. Il faut ajouter aussi que, dans les derniers
jours, la faiblesse musculaire et l'espèce de dégOlÎt que les malades éprouvaient à boire, nous
ont mis dans l~ nécessité de ralentir les eaux, et
tnême de suspendre pour quelques-uns le cours
du traitement; ce qui tendrait à prouver qu'après
quarante jours de séjour bien employés, les malades peuvent, en général, sc considérer comme
ayant satisfait aux exigences d'une saison complète;
de telle sorte que si, à cette époque, ils ne son t
pas guéris, il est préférable de les renvoyer à une
autre année, plutÔt que de les obliger à continuer
péniblement un traitement qu'ils finissent toujours par prenùre avec dégoût, ct, par suite, sans
aucun bénéûce pour leur santé.
Il est d'observation que les saisons à Vichy,
sous le l'apport de leur durée, peuvent être di visées en trois ca légories: elles seront de vingt jours
pour les affections légère!l, de trenle jours pour
les moyennes, et de qunrantc jours pour les plus
graves, les plus enrac inées . C'est un moyen dont
il ne faut pa abuser, car on voit souvent qu'une
fois l'impulsion donnée. l'action viLnlc des organes malades. mise en jeu par les eaux, suffit
�-
208-
ensuite pOUl' achever la guérison. L'effet consécutif de la cure n'est pas toujours visible au moment du ùépart ùes malades; ce n'est ordinairement qu'au bout d'un ou de plusieurs mois après
avoir cessé les eaux, que la personne pourra juger
du résultat définitif du traitement.
Préenuti oDs observée s anoienn ement.
Après avoir étudié tous les écrits qui onL été
publiés Slll' les caux de Vichy, on ne doit plus
être surpris nujourd'hui des cures remarquables
qu'on voyait autrefois, et qui se réaliseraient trèsfu cilcmcntd!' nos jours, si l'on YOlllaits soumclll'c
à toules Irs »ri valions ct précautions ln inuticusrs
des Lemps passés. Pour mieux faire ressortir li
cet ffeLla diffé ren cc qui existc entrc cc qui sc
raisa it jad is ct cc qui sc fai t actuelle men L, ct comparer la différcnce des rC!sllltals obtenus aux deux
époques, nous rappcllerons que les anciens médecins rccommandaient à leurs malades, plus
obéissants qu'aujourd'hui aux prescriptions du
médecin, ùe vivre très-régulièrement quinze ou
vinrrtjours avant de se rendre aux caux; de n'y
arriver qu'à pelites journées, de manière à ne paS
perdre le sommeil penclant tout le vo)nge; de sc
reposer, en arrivant, deux ou Lroisjoul's desuite ;
�-
269-
de se passel' de domestique, et d'éloigner tous les
soins et inquiétudes, de quelq'ue nature qu'ils
fussent. Quelques malades sc faisaient saigner
plusieurs fois, d'autres se purgeaient; Je tout
pOUl' se disposer à l'usage des eaux. D'autres fois,
011 leur faisait boire trois verres d'eau minérale,
pendant trois ou quatre jours, avant de prendre
Je purgatif, afin de détremper les humeurs ct faciliter l'action purgative des médicaments. On
Conseillait aux malades de manger seuls, pour ne
pas s'e>.poser II manger par complnisance; de ne
pas dorm ira près les repas, de prend "e les eaux
par petites quantités, de 16 à 20 onces, et d'1111er
ensuite en augmentant de 6 en 6 onceg, jusqu'à
Ce qu'on fût arrivé li la dose qu'on ne devait pas
dcpasser, L'eau en boisson devait être prise le
maLin, en s'arrangeant de manière ù avoir fini
le dernier verre ù huit heures pendant les chaleur) et il neuf dans les temp frais. On disposait
le personnes en leur fnisant prendre préalablement du bouillon de poulet ou de veau, dans lequel on ajoutait de ln chicorée sauvage, de la
laitue ct de la poirée; on avait remarqué que, par
suite de ces précautions, les elTets des eaux étaient
beaucoup plus prompts, plus souteuus et plus
sensibles. Lor que la mnladic n'était pas grave,
On faisait prendre au malade, dans Je premier
�-
270-
verre d'eau minérale, deux onces de manne;
d'autres fois, les individus ne se purgeaient
qu'après avoir pris les eaux pendant quatre oU
cinq jours.
Il faut, disait Tardy, que le malade s'adresse
au médecin, non·seulement pour savoir si les eaU!
lui sont convenables, mais encore pour qu'il le
dirige sur la source qui paraît convenir davantage
à sa position et à son tempérament; pour qu'il
détermine la quantité et ]e temps pendant lequel
on doit en faire usoge, la composition du bain, sa
urée, sa température, et apprécier si 10 malade
a besoin d'être saigné ou purgé, ce qui est très~
important pour les femmes il. cause des règles, et
pour les hommes à cause des hémorrhoïdes.
Nous arrêterons là le récit des précautions que
1'011 prenait ancienneme)1t, persuadé qu'elles suffiront pour éveiller l'attention des malades et leur
fail'e comprendre que si on n'obtient pas aujor~
d'hui les guérisons miroculeuses d'autrefois, il ne
fout pas s'cn prendre tout li fait ù la vertu dcs
eaux, qui est toujours la même, mais bien au ré'"
gima que J'on ne suit pas, ct (lUX précautions hy~
giclliques qu'on ne prend plus. ,le ne sui ' pas
d'avis que les mfllfldc!\ il1s~ten,
pendant l(ls repas.
sur l'usage exclusif des caux alcalines; il faut cO
tout une juste proportion, car il serait il craindre
�-
27!-
que toute l'acidité du suc gastrique, dont une
partie est nécessaire à une bonne digestion stolllncale, ne fût détruite complétement, ce qu'il
faut éviter.
Prinoipes hygi6ni'lue. à observer.
Lorsque la santé est compromise, on ne saurait
exnminer de trop près les conditions hygiéniques
qu'il convient d'employer pour redonner au sang
les éléments de vic qu'il a perdus, ainsi que les
soins à prendre pour favoriser les propriétés des
n16dicament dont on doit faire usage: un air pur,
\ln climat doux, un sol peu humide, d'un aspect
agréable, abrité contre les vents du nord ct de
l'ouest, sont les premières conditions qu'il est
convenable d'observer; en choisi sant des lieux
conformes ù cette indication, il est rare qu'on
n'obtienne pas déjà d'innombrables avantages
pour le réLnblissemenL de sa ~i1nté.
Sous el? rapport, ichy el cs environs n'onl rien à ('nvie1'
aux pays les plu favori és. Pour répondre ù toules
ces indications ct nc rien négliger pour seconùer
l'crr,t sa lutaire du traitement, j'ui vu, par les
queslions qui m'ont été adre'sL'es, qu'il m'étnit
lndi pensable de fuire connattre en détail le
�-- 272 -
règles hygiéniques à observer pendant comme
après le trai tement.
Hab~·ton.
- Les divers hôtels ou logements
particuliers de Vichy réunissent en général toutes les conditions hygiéniques que réclame la position des personnes qui viennent y chercher la
santé. Toutes les habitations ne réunissent pas, il
est vrai, une exposition parfaite, mais elles sont
bien distribuées, et leur construction en pierres
granitiques scellées il la chaux les rend très-propres à conserver la sécheresse des oppartements.
Les rues, dans le nouveau Vichy, sont larges, l'air
s'y renouvelle ct circule facilement; les jardins
son t spacieux et les promenades nombreuses. Le
parc, par sa posilion cenlrale, ses belles allées, seS
gazons ct ses beaux arbres, rend Je grands services aux malades en leur procurant la facilité de
se livrer à l'exercice de la promenade, dans leS
courts instants de liberté que leur laissent les diverses parties du traitement. L'exposition la piuS
favorable que les malades doivent rechercher pew
dant les chaleurs de l'é té est, sans contredit, le
nord, l'est ou l'ouest, comme susceptible d'amener un air moins chaud ct plus tempéré.
Vêlemenls.-La nature des vNements n'est pas
aussi indifférente qu'on pourrait le penser de
prime abord à J'effet cie seconder et rendre pluS
�~
273-
efficace encore le résultat des eaux. Il convient de
choisir ceux qui sont surtout favorables à l'absorption de la sueur; sous ce rapport, tous les tisSUs de laine occupent le premier rang; ils ont,
en outre, l'avantage de pouvoir renfermer une
très-grande quantité d'humidité, sans qu'elle soit
très-sensible il la peau.
Après ces tissus, considérés comme matière
absorbante, viennent ceux de coLon; ceux-ci sont
pent-être préférables, n'ayant pas, autant que
Ceux de Inine, la faculté de conserver les miasmes
et les odeurs, ni l'inconvénient de produire sur la
penu de quelques personnes une irritation quelquefois insupportable. D'après toutes ces considérations, les malades auront soin d'appliquer
sur le corps, soit avant le bain, soit après, des
chemises ou peignoirs de coton, comme le moyen
le plus efficace de réunir tous ces avantages à la
fois. Les tissus de lin et de chanvre sont moins
favorables que ceux dont je viens de parler,
purce qu'ils se monillent et se sèchent trop rapidement, et qu'ils produisent par là un abaissement
de température très-désagréable au corps. Il est
utile, en général, que les malades s'habillent
chaudement. Cetle précaulion est d'autant plus
llécessaire, que la peau, excitée par la chaleur de
l'uir, pal' les bains ou les douches, devient très-
�-
274-
impressionnable aux influences atmosphériques.
Aliments. - Le pain, étant le principal aliment de l'homme, doit être préparé avec la farine de froment, blanc. léger et bien levé; celui
qui se trouve sur les tables de Vichy réuni t toutes
ces condi tions ; il· est, par conséquen t, très-nourrissant et de facile digestion. Cependant, comme
il arrive quelquefois qu'il laisse à désirer sous
le rapport de la blancheur, .le dois prévenir les
mal ades que ce défaut ne lui est pas nuisible·; et
qu'il ne tient pas non plus à la nature séléniteuse ni alcaline des caux des puits, comme quelques personnes l'ont supposé, mais bien aux diverses natures de terroins des environs de Vichy
d'où provient le hlé.
Au nombre des aliments de nature végétale
dont les malades peuvent faire m:lIge sa ns contrarier l'effet des eaux, nous sirrnalel'ons d'abord
tous ceux qui sont à base de fécule, lels que le
sagou, le gruau, le tapioca, le riz ct les r~tes
d'lLalie; elle classe d'aliments passe avec fucilité,
et répare très-promptement les forces des gens
faibles. Viennent ensuite, parmi les végétaux, les
épinards, la laitue , la chicorée, les carottes, les
asperges, les cardons, les saIsi Os, les réceptacles
d'artichauts, les choux-Oeurs ou tic Bruxelles, les
pommes de terre, les pois et haricots vertS. La
�-27~
-
nature de tous ces légumes se concilie parfaitement avec les propriétés chimiques des eaux; ils
ont, en outre, l'avantage d'être légers, adoucis~
sants et d'une digestion facile.
Toules les substances alimentaires du règne
animal peuvent être employées indistinctement
sans détruire ni compromettre le résultat de la
cure; toutefois, il sera nécessaire de faire un
choix, à cause de leur digestibilité; c'est pourquoi nous mettrons en première ligne, comme
étan t favorables de leur na lure, les al imen ts suivants : le lait, les œufs, les viandes de bœuf
et de mouton, le veau, le poulet, l'agneau,
le pigeon, le dindon, le canard domestique et le
lapin privé, attendu 'que toutes ces substances conviennent particulièrement aux estomacs des personnes affaiblies. Quant au gibier, lei que perdrix, caille, grive, bécasse, lièvre, la choir de ces
animnux est sans doute fort agréable au gOlÎt,
mnis aussi d'une digestion difficile et d'une nature
qui convient peu aux estomucs muJudifs ou délicats. En générnl, les viandes conviennent mieux
rÔties que bouillies, parce que Je l'Mi bien fait
conservo à la vinnde son principe nlibile ou nourrissant, ct lui donne cette belle couleur brune caramel qui rend sa digestion plus racile; ce mode
de cuisson fait perdre en même temps aux viandes
�-
276-
blanches leur saveur fade et leur donne le stimulant nécessaire pour réveiller les forces de l'estomac. Le poisson, dont la chair est généralement
d'un goût agréable, tendre et d'une digestion facile, provient, à Vichy, des rivières de la localité
ou des environs. Le saumon est le seul dont 011
doive faire usage avec modération, parce qu'il est
très-nourrissant et d'une digestion moins facile
que les aulres.
Le benrre, le chocolat, les pruneaux cuits et
les fromages ordinaires qui ne renferment pus
d'acides, peuvent salis inconvénient servir à la
nourriture des personnes qui boivent les eoux,
excepté touterois le fromage à la crème, comme
nous le verrons plus loin. La salade ne serait pas
nuisible, si l'on pouvaitse passer d'introduire dans
son assaisonnement du vinaigre et du poivre. Lcs
fruits secs, les amandes pralinées, ainsi que toutes
les sucreries qui forment en grande partie les desserts des tables de Vichy, ne sont point contraires,
si cc n'est que lu digestion en est très-difficile, et
qu'il faut lltre très-sobre dans leur usage.
Les fruits, comme nous allons le voir bientôt,
doiveot être bannis de l'alimentation; cependant,
comme toutes les personn s qui viennent prendre
les coux ne sont pns gravement malades, celles qui
n'ont tIue des affections légères pourront suivre
�-
277-
avec moins de rigueur, sous ce rapport, les règles
indispensables d'un traitement sérieux ; c'est pourquoi ces personnes pourront faire usage, d'une
manière très-modérée toutefois, de quelques fruits
choisis dans l'ordre suivant: les prunes de reineclaude, les pruneaux cuits, les abricots, la pêche
de jardin, les figues, les framboises, le melon, le
l'aisin et les dattes, ainsi que les confitures ou
compotes préparées avec ces mêmes fruits.
Il est arrivé souvent que les malades m'ont demandé ce que je pellsais de l'usage des glaces ou
des sorbets. J'ai toujours répondu que ces rafraîchissants, pris avec modération, n'avaient rien de
nuisible à l'action des eilUX, mais qu'il fallait
éviter seulement de les prendrc au moment où le
corps se trouve dans une abondan te transpiration,
pour ne pas déranger sa sanlé.
Quant au café, il doit être interdit aux personnes nerveuses, à cause .dc la stimulation cérébrale, mais passagère qu'il ùéveloppe. Pour les
autres, si elles en prennent ordinairement, elles
pourront le continuer, en ayant soin de ne le
prendre que très-léger. Le thé égalcment, s'il
n'agite pas, peut ûtrc autorisé, sans crainte de
Il uire ù l'efficacité du traitement.
�-
278-
Aliments dont on doit se priver.
Après avoir désigné d'une manière générale,
comme je viens de le faire, les aliments dont on
peut faire usage, je vais indiquer également, dans
le m~e
ordre, ceux qui peuvent produire sur la
santé des malades quelques inlluences fâcheuses,
d'abord à cause de la dirDculté de leur digestion,
mais plus particulièrement encore sous le rapport
des phénomènes chimiques, dont le résultat serait
de paralyser l'action d'un des éléments essentiels
de l'eau, du bicarbonate de soude, et de nuire,
par conséquent, à l'efficacité de lu cure.
Au nombre des aliments dont la digestion est
difficile, nous trouvons, parmi ceux qui appartiennent au règne animal: le cochon, l'oie, le canard sauvage, le lièvre, et généralement toutes les
viandes lIoires, don t il serait Jangereux de faire
une nourriture constan te , car elles ne conviennent guère qu'aux estomacs des personnes qui se
livrent à la fatigue, ct nullement à l'estomac
de pel' onlles souffranles; elles ont, en outre,
l'inconvénient grave d'augmenter l'élément ucidc
dans nos humeurs, et de diminuer la quantilé
des urines; tandis que les aliments de nature
�-
279-
végétale donnent des résultats entièrement opposés. Les viandes fumées, les anchois, les sardines ou poissons marinés, les pâtisseries, les
fritures où le beurre et la graisse dominent, sont
des aliments très-lourds, très-inqigestes; c'est
pour.quoi les malades feront bien de s'en abstenir.
Tous les légumes secs doivent être rejetés, à
cause de leur enveloppe, qui est toujours d'une digestion difficile; il en sera de même des champignons. Le poivre, comme tous les aliments épicés, étant incendiaire, doitNre repoussé. L'oignon
bien cuit, et en petite quantité, est sans inconvénient, de même que le sel, qui ne doit jamais
être en excès dans les assaisonnements.
Parmi les aliments de la seconde catégorie,
c'est-à-dire ceux qui sont nuisibles par leur nature, nous trouvons en première ligne les fruits;
mais, avant d'nller plus loin, je crois qu'il est
nécessaire, pour mieux convaincre les malades de
cc danger, de donner un aperçu succinct de la
composition chimique des fruils" afin que ceux
qui voudront s'éclairer, ct ne plus marcher dans
ulle vieille ct pernicieuse routine,puissent npprécier scientifiquement la valeur de celle recommandation.
Les fruits font partie de ceUe classe d'aliments
<[ue l'on appelle gommeux, muqueux ct sltcré,ç~·
�-
280-
mais, à côté de ces principes constituants, il s'en
trouve d'autres que l'on conn aH sous le nom d'acides. qui sont: les acides malique. acétique, citrique. tartrique, oxalique et gallique, principes
qu'on doit reconnaître, tout d'abord, pour être
des plus nuisibles à l'action ainsi qu'au résultat
salutaire des eaux, parce qu'ils détruisent compIétement leurs propriétés alcalines, propriétés
pour lesquelles les malades viennent tout exprès,
et souvent de fort loin, aux sources de Vichy.
Dans cet état de choses, disons-le franchement,.
puisque c'est la vérité, les personnes qui font
usage de ces fruits, au lieu d'avoir introduit dans
le sang du bicarbonate de soude, comme c'était
leur intention, n'y ont inflllré, au contraire. que
des tartrates, des citrates ou des acétates de
soude, sans propriétés alcalines, et dont les effets,
ainsi que nous le ~ ' oyns
journellement lorsque
nous employons ces prépara lions dans les diverses
maladies, sont Lout u fait dilTén.:nts et nullement
analogues à l'action du bicarbollate alcalin. CeS
combinaisons nouvelles, en dénaturant compléte~
ment les sels de Vichy, détruisellt, par consé'"
quent aussi, les propriétés parliculières et spéciales des caux, et annulent 1 s effels salutaires qui
doivent en être le résultat. Au nombre de ces
fruits malfaisunts, nous citerons l'orange. le ci-
�-
281
tron, les cerises, les fraises, les groseilles, les
pommes, les poires et les prunes ordinaires de la
saison, ainsi que les compotes ou confitures préparées avec ces mêmes fruits.
L'action des fraises, que quelques médecins
recommandent positivement, et que d'autres laissent manger aux malades pendant le traitement,
comme une chose indifférente, est cependant si
peu en harmonie avec la nature des eaux, et si
peu conforme au traitement alcalin, que je dois
ici, pour démontrer toute l'inconséquence et la
légèreté de semblilbles conseils, citer l'observation qui m'a été racontée par M. le professeur
Lallemand, membre de l'Institut, et que je rap})orte ici avec son autorisation. Voici le fait:
« Pendant son séjour à la Faculté de Montpellier,
plusieurs malades étant venus, à diverses époques,
le consulter pour des irritations légères de l'appareil t1igestif, ct leur ayant conseillé, à titre de
médication rarraÎchissante ct tempérante, de faire
usage des frDises, il fut rort étonné d'entendre
dire, quelques jours après, pour la première fois,
ù la plupart de ces malades, qu'ils rendaient par
les urines les fraises dont ils faisaient usage.
Quoique la chose fût évidemment impossible, le
célèbre professeur voulut néanmoins vérifier la
nature du fait, et il vit que les prétendus pepins
16
�-
282-
n'étaient autre chose que de l'acide urique qui,
sous forme de sable, se déposait au fond du vase.
Il va sans dire que ce phénomène disparaissait
aussitôt que les malades cessaient de manger des
fraises. Ce qu'il y a de certain dans toutes ces
réactions, c'est que là où les acides arrivent, le
sang perd Son alcalinité et prend passagèrement
un état acide.
Le fromnge il la crème, dont les tables de Vichy
sont si largement pourvues, étant très-acide, doit
êlre également rejeté. Il n'est pas douteux, d'après ce qui précède, que les personnes qui, pendant leur traitement, auront ainsi enfreint les
règles d'une h-ygiène aussi rationnelle, n'nicnL
pl us lard de gra nds reproches il sc fa ire, qua nd
clles verront que leurs infirmités n'ont rien perdu
de leur intensité. Celles qui connaissaient le danger regr Lleront alors, mais Ull peu tard, ainsi
que beaucoup m'en ont fait l'oveu, d'nvoir cédé
trop légèrement à une funeste Cil vie ù'inLC'mpéfllnce, ainsi qu'à des conseils il'1'élléchis, ou plntôt
donnés pal' un système hien arrêté d'opposition.
Aujourd'hui les malades, mieux avertis de l'écueil qu'ils doivent éviter, obtienùront, san nUcun doute, à la suite de cc traitement, un soulagement plus grand cL des guérisons plus certaines.
�-
283-
Boissons alimentaires.
L'eau pure et limpide est certainement la plus
saine, comme aussi la plus salutaire de toutes les
boissons. Elle est le m'eilleur et le plus actif de
tous les dissolvants connus; car aucun ne facilite
autant les digestions, et ne donne au chyme et
au chyle la consistance, la douceur ct la légèreté
qui conviennent à leur absorption et à leur circulation dans les étroits vaisseaux chylifères. Elle
remplace, en outre, avec le plus grand avantage,
la partie séreuse du sang qui s'échappe continuellement par les divers pores du corps, surtout
pendant l'été; l'homme ù'aiJleurs, qui ne boit que
de l'cau a toujours Je teint frais, l'esprit plus
libre, le canfclèrc plus doux, plus égal, et la
santé mieux alTermie. On voil, pai'ftl, qu'aucune
boisson ordinaire ne peut la remplacer, et venir
aus i bien qu'elle au secours de nos organes ct de
nos t'onctions.
'
,
L'eau oouce que l'on trouve dans les puits de
Vichy possède, en outre des sels oro ir13ires des
caux potables, des propriétés alcalines plus ou
moin prononcées, que Jes pluies augmentent pal'
le lessivage des terre environnantes. Celle qui
alimente les foutaines publiques vient. par des
�-
284-
conduits souterrains, des montagnes voisines du
Vernay. Elle réunit toutes les conditions d'une
eau douce de bonne qualité. Celles de l'Allier et
du Sichon sont encore plus pures, ainsi que je
m'en suis assuré par diverses analyses.
L'eau de la source des Célestins convient trèsbien aux malades qui désirent faire usage d'eau
minérale à leurs repas; il faut seulement qu'elle
soit prise pûre ou coupée avec l'eau douce, mais
jamais avec le vin. Le ViII, ainsi que toutes les
Jiqueurs fermentées, ne peut rigoureusement
convenir pendant qu'oll boilles eaux de Vichy.
Une simple énuIT}ération des éléments que l'enferment ces boissolls fera mieux apprécier, je
pense, l'inconvénient qu'il y a à ne pas suivre ce
conseil.
Le vin sc compose d'alcool, de sucre, de tartrate acide de potasse ct de chaux, de sull'ate et
d'hydrochlorate de potasse ct de soude, d'une
matière colorante, cl enfin d'acide acétique ou vinaigre.
La bière contient moins d'alcool, un peu plus
ùe matière sucrée, un principe amer, de la fécule,
une malière végéto-animale, du phosphate de
chaux, de l'aciùe carbonique, el de plus de l'acide
acetiqtw et mal'ique. Le cidre est dans le même GUS.
On voit évidemmelJl, d'oprès -(' numératioll
�-
2tl5 -
de tous ces principes constituants des liqueurs
alimentaires dont nous faisons hahituellement
Usage, qu'elles ne peuvent qu'être nuisibles à l'action méd icamenteuse des sources, et par conséquent
au bienfait de la cure. Toutes ces boissons, mélangées avant ou pendant qu'elles sont dans l'estomac et qu'elles cheminent à travers la circulation
veineuse, pour aller jusqu'au foie, se combinent,
décomposent et neutralisent le principe alcalin
des eaux, et forment avec lui des sels neutres,
d'où découlent des propriétés étrallgèr,es, ct enfin
des résultats nuls ou différents de ceux yu'on espérait obtenir. Quelques chimistes ont écrit que
tous les aciùes organiqueséluient détruits ou brûlés pal' l'oxygénation pulmonaire ct transformés en
carbonates, cc qui n l'ail dire il quelques méJecins
qu'on pouvoit, sons inconvénients, prendre des
acides en buvant les ellUX alcalines. Sans vouloir
contester ici celle combu lion, on ne peut cependant se refuser à reconnaître, ainsi que nous l'aVons vu en parlant des maladies du foie, que
celle décomposition neutralisante, par le mélllnge
hétérogène des acides avec les alcalis, détruit
l'efficacité spéciale de l'eau de Vichy, à l'égard
d'une grande partie de nos organes; cet eJ1'et a lieu
ÙUl'llnt le long trajet qu'elle a ù parcourir, ù ('abri
tIc toule décomposition étrangère à l'organisme,
1G.
�-
286-
avant d'arriver jusqu'aux poumons; région enfin
où ces acides étrangers doi vent devenir des carbona tes, après avoir chassé ceux qui se trouvaient tout naturellement et très-utilement dans
les eaux.
Ces phénomènes de décomposition sont d'ail·
leurs si rapides et si évidents pour tout le monde,
que les malades les voien t Lous les jours s'opérer
sous leurs yeux toules les fois qu'ils mélangent
les eaux de Vichy avec le vin ou !l'autres boissons
acides, cal' les carbonates de soude se laissent décomposer, en tout lieu, par des acides très-fa ibles;
ct cc qui prouve que ces acides ne sont pas dénaturés dans l'économie ct qu'ils peuvent retenir
tians ccL élat les sels de Vichy, ju 'qu'ù ce qu'ils
soient éliminés du corps, comme le sont toutes
les substances non assimilables, le bicarbonate
lui·même , c'est que les chimistes Reilet \Voe hl er,
dans leurs expériences sur les urines, Ollt parfaitement rctrouvé les acides citriquc, ga II iq ue,
ct auLI'l's acides \égéLaux, ùe même que 1\10richini.
Or, vouloir admettre, malgré là preuve matémélange, sanS
rielle des fnils, un ~c!Jl)hae
qll'il puisse Nrc Iluisible à la nature spt'ciulc ùe
l'cau, c'est vouloir sc lrOmp{'I' soi-même 1'1 nier
'é id lice. Mais il Cl des gens ui épromcnt un
�-
287-
plaisir tout particulier à nier et à combattre ce
que le sens commun admet et dont l'aveu, pour
eux, est chose impossible.
Le vin, dans tous les cas, n'est pas d'une nécessité ind ispensable; c'est plutôt le résultat
d'une mauvaise habitude de notre civilisation;
car les Arabes, les Turcs et bien d'antres peuples
encore n'en font point usage, et cependant cela
ne les empêche pas de jouir d'une santé tout aussi
énergique que la nôtre, soit sous le· rapport physique, soit sous le rapport moral. Quel inconvénient d'ailleurs y aurait-il à se priver de vin pendant un mois, par exemple, temps que dure une
saison de Vichy?
Si cependant des malades, soit par habitude,
soit par raison de sa nté, se trouvaient dans la
nécessité ùe boire du vin, cette boisson sera coupéeavec ùe J'eau douce et non avec l'cau minérale.
Les vins de Bourgogne, et surtout de Bordeaux,
doivent Nre préférés, comme étant plus légers
ct moins acid s que les vins ordinaires du puys •
.Je rccommande en particuliel' ceux ùe BordcHux,
comme très-utiles aux malades atteints d'arfcc-tion:; gas triq\les ou intestinales simpll's ou Irgèl'es.
Sommeil. - Le sommeil. l-tant le silence des
sens cl des mouvemenls volontaires, doit être
modéré, de si à huit heures par exemple. Un
�-
288-
sommeil porté à l'excès est toujours contraire à
la santé; il rend le corps faible, lâche, mou, lourd
et pesant; le sang s'épaissit, son cours se l'alentit
et produit un embonpoint excessif; tandis qu'un
sommeil modéré rétablit les forces du corps, le
rend plus agile, plus dispos, et l'esprit plus libre.
Il faudra, par conséquent, que les malades se cou·
chent et se lèvent de bonne heure.
Dormir dans la journée est une mauvaise habitude : cette disposition, quand elle existe, est
toujours duc à la mollesse ou à une alimentation trop nbondante. Ce sommeil, dans tous les
cas, est peu réparateur; il laisse la bouche
amère, pâteuse, ct la tNe pesante pour le reste
de la journée; il peut cependant Ûll'e nécessaire
aux personnes qui sont obligées de sc lel'er de
très-grand matin pour prendre les Laios; dans
ce cas, le sommei l peut être permis, mais il faut
qu'il soit d'une heure au plus.
Règlc. général cs d'hygién e il observe r.
Après avoir passé en revue, ainsi que lIOUS
vouons de le faire, les qualités utiles ou nuisibles
des aliments, il existe encore une autre recommanùation relative à lu connni sance des substullces qui, indépendamment de leur nature, con-
�-
28'J -
viennent plus particulièrement à chaque individu.
L'expérience, sous ce rapport, peut mieux faire
connaître aux personnes la règle d'après laquelle
elles doivent se guider; toutefois, je vais indiquer ici d'une manière générale quelles sont les
principes d'hygiène qu'il convient de meUre en
prntique.
Disons d'ahord qu'il est aujourd'hui reconnu
que, pour qu'un homme se porte bien, il faut
qu'il rasse usage d'aliments de nature végétale et
animale, de manière à atténuer par cette combinaison les propriétés trop exclusives Je chaque
nature d'aliments en particulier. La sobriété,
toutes choses égales J'ailleurs, est la conditiou
indispensable pour rendre les eaux emcaces ; mais
comme la qualltité d'aliments est relative li chaque
personne, il est par cOllséquent impossible de
poser d'avance 'des règles précises à cet cgarJ; ce
qu'il 1 a de certain, c'est (Iu'en général les maIndes mangent beaucoup lrop, ct qu'ils ébranlent
chaque fois pnr leu!'s excès les ressorts de leur
consti lution et détru isen t imméd ia temen tics effets
cl's caux, cc qui rait qu'un grand nombre retombent, ou restent COllstamment mnlaues, ou bien
ne retirent qu'un faible bénéfice de leur traiteTUent. Il Il'en serait pns ainsi, j'en suis certain,
i chaque malade savuit s'unNel' lorsque l'appétit
�-
290-
ne se fait plus sentir. Deux repas suffisent, et
encore faut-il qu'ils soient légers et que les mets
soient simples, attendu qu'une alimentation trop
considérable ou trop stimulante est iucompatible
avec le bon emploi des remèdes. L'estomac,
d'ailleurs, ne peut être occupé par deux agellts à
la fois, cet organe ayant besoin de toutes ses
forces pour soutenir l'action des eaux, faciliter
leur passage dans Je sang et par suite dans nos
tissus. Il est à remarquer également que lorsqu'une personne, dans l'état de santé, prend une
quantité d'aliments plus forte que celle qui lui est
nécessaire pour vivre, l'excédant de celte nourriture sc ùépose dans toules les parties du corps
sous forme de chair ct de graisse.
Indépendamment de ces muximes relatives à
l'influence des digestions sur les eaux ct leurs
elfets cOllsécutirs, il en existe d'autres non moins
importantes à observer, qui ont rapport à la température atmosphérique très-élevée nu momellt
de la saison, attendu que l'estomac ct le foie, au
moment des c1lOleul's, acquièrent une activité cL
un volume plus considérables, que la sécrétion oc
la bile esL augmentée ct semble se répandre sur
tout le corps. 11 est facile, d'après c -la, de voir
combien les individus atteints d'ulTcctions du foie
ou de l'estomac doivent, par conséquent, prendrp
�-
291-
de précautions sous Je rapport alimentaire, s'ils
veulent éviter d'aggraver leur maladie.
II ne faut,' dans aucun cas, user d'une trop
grande variété de mets à chaque repas; on ue
doit fuire usage que des plus simples, soutenir
l'économie sans l'exciter.
cc Lorsque je vois, disait Adisson," ces tables
(c modernes couvertes de toutes les richesses des
c( quatre parties du monde, je m'imagine voir la
« goutte, l'hydropisie, la fièvre, la léthargie et la
« plupart des autres maladies cachées en embus(c cade sous chaque plat. »
En résumé, nous devons prévenir les personnes que toute maladie exige un régime particulier, fondé sur la nature du mal et le degré de
l'url"eclioll, soit aiguë, soit chron iquc; ù plus forte
l'ai on quand on doit appliquer à l'organisme
l'actio,, d'un remède aussi pui sant eL aussi énergique que l'est l'cau minérale de Vichy. Ce
l'égime est plus utile ici que partout ai lleurs, à
cau.e de la noture du remède qui ne permet pas
de fairc usage de toute sorle d'aljments. Il ne
suWt pas de boire de J'cau pendant un certain
temps, il faut y joindre encore lu plus grande sévérité dans la nature des aliments ct des boissons, car le bienfait des eaux seru d'autant plus
grand que les malades auront eu l'o.tlention de se
�-
2!H-
borner à une nourriture convenable et modérée.
Toutes ces recommanùations, ayant pour but
de conserver précieusement l'alcalinité naturelle
des eaux de Vichy, sont plus importantes qu'on
ne pense généralement; elles seraient, sans aucun
doute, mieux observées si l'on connaissait toute
l'influence qui lui est réservée dans l'accomplissement dcs fonctions organiques. Un simple aperçu
surfirn, j'cspère, pour évciller l'attention des malades. Et d'ubord, le sang, liquide dans lequel
sont puisés tous les éléments de notre constitution, est alcal isé na turcl/cmen t par la présence
de la souùe, et celle alcalinité lui est tellement
inuispensahle, que dès 'lu'il sc manil'esLe nne diminution dans ce principe, ou qu'il s'opère une
réaclion acide, le sang devient impropre à entretenir les fonclions de la respiration ct de la
nulrition ; ce qui veut dire que, par ln pré ence
de la sonde, la combustiOIl des agents de re.pil'atioll sc trouve fuvorisée, ct lu chaleur du corps
est augmentée: les ugents de respiration sont
Jes végélullx, le sucre, lu graisse, ou autres substances non azolées. Il en est de m~e
de la
nutrition ou assimilation des aliments plastiques
ou azotés, comme la chair tics animaux, qui
est puissamment aidée par la médication alcaline;
Cllr il a été reconnu que, san la présence des
�-
293-
sels de soude, les substances alimentaires sont
incapables d'entretenir la vie, ce qui a été d'ailleurs démontré toutes les fois qu'on a voulu
nourrir des animaux avec des aliments qui n'en
renfermaient pas.
Cette alcalinité du sang protége également
l'albumine, en empêche la coagulation, et retient en combinaison chimique tous les acides qui
existent ou qui se développent dans cetle humeur.
Ce qui prouve que la soude, bien que ce soit
une substance non assimilable ct destinée à
être expulsée lU dehors, est cependant le modificateur le plus puissant des fonctions animales.
Il résulte des considérations qui précèdent, que
les guérisons nombreuses qui ont lieu par l'efficacité des caux de Vichy doivent être aLlribuées,
sans aucun doute, à l'inOuence qu'elles exercent
sur la nalure chimique ct vitale du sang, qui se
trouve vicié dans quelques constitutions ou altéré
par les souffrances des malades, de telle sor le que
celle in[1uence, appliquée convenablement, a pour
ré ultat de modifier, d'accélérer ou ùe ralentir
d'une manière heureuse l'activité particulicre des
organes et des fonctions.
Choque personne aura soin de sc munir de
l'hi torique de sa maladie, indiquant aux médecins des eaux les moyens mis en usage, les elT'ets
17
�-
294-
qu'ils ont produits, l'invasion et la marche de la
maladie. Le malade devra étudier en outre l'action des eaux; l'impression qu'elles produisent
sur le cerveau, l'estomac et les intestins, sur la
digestion et les urines; il observera si cil es provoquent des envies de dormir, des coliques ou de
la diarrhée, pour en rendre un compte exact à
son méùecin, aûn que celui-ci puisse juger fct'il ne
serait pas convenable de changer la source, de modifier l'eau qu'il boit ou celle des bains qu'il prend.
Règle générale, il e t préférable que Je malade
boive la quantité d'cau nécessaire pendant les
vingt-quatre heures, dans le courant de la matinée, plutôt que Jans la journée; dons lous les cas,
il faudrait faire cn sorle que la plus forte dose
fût pl'i e avant le déjeuner, à couse de la vacuité
de J'eslomocet de J'absorption plus focile de principes minéralisateurs tle l'enu. Après le déjeuner
ou après le dîner, elle peut troubler la dige tion,
à moins, toutefois, qu'un intervalle de deux ou
trois heures ne sc soit écoulé depuis )e dernier
r pas. JI est cependant des malades dont les
digestions font naÎlre des rapports acides, ou qui
j]igèrent difficilement; ceux-là pourront, après
avoir mangé, hoire, en guise de café, un demiverre ou un verre d'cau de la ource de l'HÔpital
ou tles Célestins.
�-
295-
Il serait convenable aussi de prendre de préfé.
rence les bains dans le courant de la journée; par
ce moyen, on n'aurait pas à craindre le refroidissement qui peut survenir par l'air frais du matin;
et, si rien ne s'y oppose, la personne se couchera
dans un lit bien chaud, pendant une heure, en
sortant du bain, afin de favoriser le plus possible
la transpiration cutanée, si nécessaire à l'efficilcité du traitement. Il faudra éviter ]e froid el
J'humidité, faire en sorte de ne pas se mettre au
bain Je corps étant en sueur, et de se couvrir plus
que d'habitude en sortant.
Je suis d'avis aussi que les malades recherchen t la distraction: à ce sujet, je ne se saurais
trop recommander les bals el les concerts établis
ct dirigés par le célèbre Strauss; on trouve dans
ces réunions, qui O/lt lieu dans Jes salons de
l'établissement, un parfum de bonne compagnie,
qu'on rencontre rarement ailleurs au même degré.
Ce délassement de l'esprit, en éloignant tous les
chagrins, produit une diversion salutaire, qui
vient s'ajouter à l'efficacité des caux . .le dirai
l)!us, son secours me paraît indispensable aux
personnes affectées d'hypocondrie, car rien n'est
aussi dangereux que la tristesse de J'Ame, dont
les effets produisent plus de la moitié des maux
(lui affligent l'espèce humaine. C'eilt ainsi que la
�-
296-
peur, l'inquiétude et l'oppression du cœur arrêtentles sécrétions, tandis que les émotions agréahIes les augmentent. Les diverses partitions musicales exécutées par ce gracieux compositeur
sont, en général, d'une harmonie douce, gaie et
légère; si quelquefois cependant son orchestre,
Jont l'exécution est parfaite, fait entendre des
Sons plus sérieux, c'est afin de trouver, sans
doute, par ses airs variés, l'occasion d' offrir à
l'âme de chaque assistant un sujet de douce satisfaction musicale.
II est utile que les malades recherchent également les causeries gaies et familières, les livres
récréatifs, les amusements agréables, les promenades à pied ou à cheval, les courses en voiture.
I! faudra qu'ils éloignent avec soin les préoccupations d'esprit, l'amertume des passions, le
souci de:! all'aires et les lrucas de la vie domestique. Ces souffrunces, il ('uut le dire. rendront
Lous les remèdes impuissants, tant que le malade
n'aura pas arraché son âme ù leur tyrannie. La
vie de l'h6tel, sous ce rapport, est très-utile, à
cause de la société qu'on y l'encontre ct du désir
commun de se procurer quelques distractions.
Toutes ces recommandations. mises en pratique.
contribueront il leur lour au rétablissement plus
prompt de la :lalllé, 11 arrive trop souvent que des
�-
2Ü7 -
malades quittent Vichy avec les mêmes infirmités
qu'ils avaient en y arrivant, et qu'ils en partent
en accusant les eaux d'avoir été sans eflicacité à
leur égard. Ces personnes devraient. dans ce cas,
examiner d'abord quelle a été leur conduite pendant la saison, et elles trouveraient, la plupart
du temps, que Co'est à leur intempérance ou à
l'oubli des préceptes d'une sage conduite qu'elles
doivent attribuer ce fâcheux résultat.
De la Saison.
C'était pendant les mois d'avril, mai et juin,
septembre et octobre, qu'on prenait anciennement en boisson les eaux à Vichy. « Cependant,
« dit Desbl'est, par un abus aussi dangereux qu'incc concevable, les malades ne se rendent aux eaux
« que vers la fin du mois de juin, précisément
« dans les temps où ils devraient en discontinuer
lC l'usage; il suffit pour se convaincre de cette
« vérité, ù'examiner le principes qui minérali« senl ces eaux, et on voit par là qu'il serait peutIl ~lre
moins dangereux de les prendre pendant
« les grallds froids que pendant les ardeurs de la
« canicule. Au si, qu'arrive-t-il? c'est que les
\( malades qui les boivent pendant les mois de
c( juillet ct d'août éprouvent souvent ùes douleurs
17.
�-
298-
de tête, des tiraillements et des contractures
« dans les muscles, des chaleurs dans les en(c trailles, des insomnies, des constipations si opicc niàtres qu'ils sont forcés de renoncer à ce re« mède, qui, dans un temps mieux choisi, leur
« aurait fait autant de bien qu'ils en éprouvent
« de mal. »
Je pense néanmoins, malgré l'opinion de Desbrest, qu'il est préférable d'attendre la belle saison, car il n'est pas douteux que la douceur de la
température et la sérénité de l'air ne contribuent
pour beaucoup à les rendre plus efficaces. Nous
devons fnire remarquer que c'est à cette époque
que la transpiration peut s'établir franchement,
et que le besoin de boire et de sc baigner se fait
le pl us sentir, de telle sorte que, si l'on arrivai t à
Vichy avant le mois d'avril, époque où la chaleur
n'a pas encore commencé, comme aussi si l'on y
restnitaprès le mois d'octobre, époque où le froid
resserre les porcs de la peau, il serait, dans les
deux cas, ou trop LM ou trop tard .
D' nprès toutes ces considérations, ce n'est qu'à
partir du mois de mai qu'on peut sc rendre ulilemen t nux enux de Vichy, et y rester, avec le même
avantage, jusqu'au mois d'octobre, attendu que
J printemp y commence de bonne heure, et que
pendallt le mois d'octobre ou aperçoit encore de
(1
�-
299-
fleurs et des fruits au milieu des champs couverts
de verdure.
Nul doute que si pendant les mois de juillet
et d'août, époque à laquelle il faut prendre Ics
eaux avec précaution, on se laisse aller au désir
pressant de boire, nul doute, dis-je, que les eaux,
'qui doivent êtrc priscs avec tant dc modération,
ne puissent, au milicu des grandcs chaleurs, produirc des accidents fûcheux, déterminer des douleurs de tête, ùes ballonnements du ventre, et,
enfin, tous Ics acciùcnts dont nous avons parlé,
Ce trouble fonclionnel est tellemcnt conslant,
que le baron Lucas a dit aU5si que, dans les grandes chaleurs, il fallait surveiller l'emploi des eaux
de Vichy pour ne pas augmenter les maladies du
foie. Quoi qu'il cn soit, il Il'cst pns nécessairc,
ainsi que le conseillaient les ancicns in (lecteurs
des eaux, de suspendre le traitement; il fauùra
seulement nc pas oublier qu'cu lout il faut de la
modéralion, el que cet axiome doit Nl'c encore
plus ob crvé au moment ùes grand 's chaleurs
el des orage que penuant les mois tempérés de
la saison, laquelle commcnce, à Vichy, le 15 mai,
et finit le 15 septembre.
�- aooEaux transportées.
L'eau minérale des sources de Vichy peut être
transportée, sans aucun doute, et bue à des distances plus ou moins éloignées. Mais doit-on conclure de là qu'elles soient aussi salutaires qu'elles
le sont à la source? Cela devrait Mre, si leurs
vertus dépendaient uniquement des principes
fixes; mais l'analyse chimique nous apprend qu'indépendamment de ces principes, elles en ont aussi
de volatils, susceptibles, par conséquent, de
s'échapper, ou tout au moins de diminuer dans le
trajet.
Tardy dit que le sel volatil qui frappe l'odorat
des buveurs et qui s'élance hors de la source,
charrié par les eaux, ne doit pas y être inutilement.
« C'est t1 ne matière éthérée qui, par son affinité
cc avec les esprit animaux, pénètre sans obstacle
Il dalls tou' les réduits des viscères, et va leur
cc donner un nouveau mouvement ct une nouvelle
« vic i mais qu'on ne s'y trompe pas, on ne trouve
cc cet esprit qu'à leur source; c'est là seulement
« où il se plaît à mamjèsler sa présence et ses bons
« effets. ))
l\lllis en supposant qu'elles pussent conserver
la totalité de leurs propriétés, cc qui n'est pa ,
�:~Oi
-
leur action, dans tous les cas, ne pourrait jamais
être la méme, le malade n'étant pas dans les
mémes conditions hygiéniques, J'air et les lieux
ll'étant pas changé et ses occupations ne J'ayant
pas abandonné, toutes choses indispensables pour
favoriser l'efficacité des eaux. Il existe, en outre,
auprès des fontaines des substances qui flottent
dans l'atmosphère et qui agissent aussi sur la
santé des malades. Mais, à part toutes ces considérations, la température naturelle de J'eau des
Sources est toujours une chose importante. On
peut, il est nai, la rétablir en la faisant chauffer
au méme degré; mais on ne doit pas s'attendre à
ce que l'elfetsoit semblable; car l'abaissement de
la température peut diminuer la force dissolvante
de J'cau et déterminer la séparation de quelques
principes fixes.
Ces réflexions sont tellement fondées, que les
mémes personnes qui les supportent avec facilité
sur les lieux s'en trouvent fort souvent incommodées lorsqu'elles les prennent loin des sources.
Quant au mode de conservation, celui qui se
pratique aujourd'hui, et qui consiste à prendre
l'eau puisée au sein de la source dans des bouteilles de grès hermétiquement bouchées, réunit
toules les conditions désirables; il faut ensuite
avoir soin de tenir ces bouteilles duns des endroits
�-
302-
frais, à l'abri des gelées et de la chaleur. Dans
cet état, l'expérience prouve qu'on peut les conserver plusieurs années de suite. Ilu'est pas douteux, non plus, qu'elles ne puissent produire
d'excellents effets; mais il n'est pas moins vrai
que, malgré toutes les précautions, nous conseillons aux personnes qui veulent obtenir des résultats salutaires, efficaces, de faire le sacrifice de
se rendre sur les lieux, car c'est là seulement
qu'elles pourront trouver tous les éléments constitutifs auxquels les eaux minérales doivent leurs
propriétés médicinales.
Eaux artifioielle • .
« Allez
aux sources naturelles, dit M. Bourdon,
le chemin de la nature vaut mieux que le chemin
du laboratoire. »
Je ne parle pas ici de l'eau de Vichy arliGcielle,
qui ne peut être comparée à celle qui provient
des sources naturelles; il est d'ailleurs bien démontré aujourd'hui que ce mélange du bicarbonate de soude uvec les aq.Lres substances préparée!'
par la main du chimiste, est pris bientÔt aprèS
avec répugnance, et l'estomac n'en supporte jamais la même quantité que de celui qui e ,t renfermé dans les eaux naturelles. Les formules pour
�-
303-
préparer celles-ci peuvent être exactes, mais nous
devons exprimer nos doutes, par la raison toute
simple que la chimie découvre salls 'cesse de nouVeaux éléments plus ou moins importants dans la
plupart des eaux minérales.
Nomenclature des maladies dans lesquellel lei eaux
de Vichy sont .alutaires.
Organes de la digestion.
Gastrites chroniques.
Gastralgies.
Aigreurs d'estomac.
Dyspepsie.
Boulimie due à une névrose ou irritation ancienne de l'estomac.
La pyrosis ou fer chaud.
Nausées.
Vomissements.
Embarras d'estomac.
Digestions lentes, pénibles, laborieuses, ou
atonie ùes voies digestives.
Ent6ri les chroniques (maladie des petits in teslins).
Colites chroniques, par suite de diarrhée ou de
dyssenterie (maladie des gros intestins).
Engorgement du foie.
Coliques hépatiques (du foie).
�-
304-
Duodénite chronique.
Ictère ou jaunisse.
Engorem~
de la rate.
Engorgement des glandes mésentériques (du
bas-ventre).
Engorgement du pancréas.
Engorgement des viscères de l'abdomen qui
sont la suite de fièvres intermittentes, rebcllcs OU
invétérées, accompagnées de pâleur de la face,
de bouffissure, d'œdème ou d'infiltration de la
pean, avec défaut de ton des muqueuses de l'appareil digestif ou cachexie paludéenne.
Organes de l'apl}areil urinaire et génital.
Néphrites chroniques, simples ou avec sécré,
tions anormales des reins.
Diabète.
Albuminurie.
Coliques néphrétiques (des reins).
Gravelle d'acide urique.
Gravelle d'urate d'ammoniaque.
Gravelle d'oxyde cystique.
Calculs vésicaux d'acide uriquo ou d'urate d' <unmoniaque.
Catarrhe vésical.
Paralysie de la vessi '.
�-
305!....
Incontinence d'urine.
Pertes séminales.
Engorgements de la matrice et des ovaires,
pertes blanches, chlorose ou ptlles couleurs, par
suite d'un état de faiblesse des organes génitaux
ou digestifs, aménorrhée ou défaut d'écoulement
des règles.
Palpitations du cœur, sympathiques d'une maladie de l'estomac.
Appareil de la locomotion.
Rhumatismes articulaires, goutteux.
Rhumatismes musculaires ou sciatiques.
Goutte.
Ankyloses naissantes.
Périostoses.
Elles peu ven t cocoré être utiles dans les engorgements des glandes lymphatiques, ainsi que
dans beaucoup de maladies cutanées qu'on traite
aujourd'hui avec succès, tant à l'extérieur qu'à
l'intérieur, par des solutions alcalines ou sulfuroalcalines, telles que le lichen, le prurigo, les dartres furfuracées, l'eczéma simplex ou chronique
du cuir chevelu ou teigne furruracée, l'eczéma
tIes parties génitales et des cuisses chez l'homme
et ln femme avec démangeaison, de même que la
�-
306-
gale, que l'on prend souvent pour l'eczéma simplex.
Elles sont contraires, particulièrement en bains,
aux maladies du cerveau, aux personnes qui sont
menacées d'apoplexie ou sous l'influence de quelque maladie organique du cœur.
Je dois rappeler de nouveau, en terminant, que
les eaux alcalines de Vichy n'agissent efficacement
qu'autant que les affections 'lu'on y apporte ne
sont ni trop anciennes ni trop récentes; c'est-àdire qu'il faudra y venir immédiatement après
que l'état inflammatoire aigu aura abandonné les
organes malades.
Ici se termine la tâche que je m'étais imposée;
j'ai voulu offrir un résumé aussi complet que Je
comporte le cadre que je me suis tracé, des conseils à adresser non-seulement aux malades qui
viennent prendre les eaux aux sources ]llémes 1
mais encore à ceux qui, ne pouvant se déplacer,
sont forcés de les boire loin de Vichy. Je serai
heureux et suf(isamment récompensé si Jes uns ct
les autres trouvent dans les avis renfermés dans
cet ouvrage un retour complet à la santé, ou tout
au moins un ~rand
soulagement à leurs souffrances.
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306-
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que maladie organique du cœur.
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mais encore à ceux qui, ne pouvant se dépl
sont forcés de les boire loin de Vichy. Je
heureux et suffisamment récompensé si les u
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au moins un grand soulagement à Jeurs
l'rances.
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�-TABLE DES MATIÈRES.
5
11
AVANT-PROPOS...................... . ..... ......•.
Origine de Vichy ou Vichy d'autrefois...... . . ... .....
Histoire de l'établissement thermal.. . . . . . . . . . . . . . . . . .
V.ichy d'it pré ent ..... . ..........................•.._
Grand établissement thermal ...... " ...............
Etablissement de l'Hôpital civil..... ...•......... . . . .
Tarif tics caux minérales............................
lIôpital thermal militaire .... , ......................
lIospice civil. . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . .
Excur,ioos ........... . ...•....•.... , . . . . . . . . . . • . . .
Allée des Dames . ..... . . ....... ....... . ............
Cusset .............. " ...•. . ........ . .............
L'Al'doisière....... . ............... ....... .. .•.....
i\Jalavaux et côte de Justice............ ... ...... ....
La côte de Saint-Amand............................
Château de Randan.......................... . ......
Maumont.......... .. ......••..• ..•........•••....
ChI! tea Il d'Effiat. . • • . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • . . • . . . • . . . . .
lIauterive . . . . . . . . . .. . . . • . . . . . . . .• . . . . . . . . . . . . . . . . •
Ch1'lteldon ..•............••..•.... , , .• . . . • . . . . . . . • .
Chlltcau de Busset ............ " . . . •. • .• . . . . . . . . . . . .
Chllteau dé Charmeil ••.•...•.....•.• . . , . " . . . . . . • .•
Géologie ...........•• , . • • • • . . . . • • •• . . . . . • . . • . . . . . .
Du climat et de la végétation de Vichy .•..•...... '" .
Du règne animal. . • . . . . . . . . . . • . . . .• . . . . .. . . . • . .• . . .
Du règne miuéral.. . . . . . . . . .. .. . .. . ..... .. . • . .. ... .
Origine des sources. . . . . . . . • . . . . . . . . . • . . . • . . . . • . . . .
Température tics sources. . . .. . . . .. .. . . . . . . • . • . . . . . . .
l}roùuil des sources .............. , . . .. . .... . . . .. . ...
~3
25
30
31
33
33
36
38
39
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43
47
48
48
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52
55
55
58
60
61
63
6~
65
7~
68
71
�-
308-
Propriétés physiques et ebimiques des eaux. . . . . . . . . •
Puits arlésien de MM. Brosson.. . . • • • . • . . . . . •• . . • • • . .
Eau de Hauterive-lez-Vicby.........................
Tableau général d'analyses. .. .. ....... .. . •• ... . .. .. .
Propriétés particulières à cbaque source •....... , . . . . .
Source du grand puits Carré...... ........ . .........
Source du puits Chomel, ou Petit puits . . ..•.. '" .. ...
Source de la Grande-Grille...... ...................
Source de l'Ilôpital. . . • . . • . . . . . • . . • . . . . . . . . . . . . . . . . .
Source Lucas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . • . . . . . . . . •
Source des Célestins .......•.... , . . . . . . . . . . .• . . .• .. •
Source du puits artésien de M. Lardy.................
Propriétés médicinales des sources en général •.••... ,
De leur action sur la circulation du sang . . ...........
De leur action physiologique en boisson..............
De leur action physiologique en boisson et en bains...
Action chimique sur divers tissus animaux. ........ ..
Considérations générales sur le mode d'action des caux
de Vichy...................................... . •
De l'influence des maladies chroniques sur la san té en
général ........ , . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Affections des organes de la digestion................
Gastrite .•...•....•••• , . . . . . • . . . • . . . . . . . . . . • . . . . . . .
De la pyrosis................... ..•...............
Gastralgie ••...............•.•.......•.. '" . . .•. . . .
Dyspepsie ...... , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . . • . . . . . . .
Affections du foie •.••.... . '" . . . . . . . . .. . . . . . . .. . . . .
Colillues hépatiques............ .. ..................
Engorgement du foie.................. .......•.....
Calculs hé·patiques..................................
An'eclions de la fate ................. ".............
Engorgem nts de la r~te,
suitede fiovres intormillcntcs.
ElIgOl'gement do la matrice..........................
Engorgement des ovaires............... ............
Do la gOllllC. ........... .........................
Considérations sur le mode d'actioll des eaux de Vichy
ùans le L1'aitement de la gouLLe . . . . . . . • . .. . .. ... .. .
llygiène cl 5 goutte ux. .................... .........
Régime alimentaire ................ , .... ,..........
73
75
76
78
80
82
83
85
8G
88
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93
91
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12412G
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150
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114116
t18
180
188
106
:106
�-
309-
Rhumatisme. • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . .
Gravelle .•.........•• - ......... .. ............... . .•
Calculs urinaires ..........• _'. _.... -...............
Calarrhe vésicaL ... _. _.... _. _- - . ..•.. _, ........... _
État de la vessie dans l'affeclion catarrhale...........
Catarrhe vésical, suile d'in jeCl ions iITilanles ... _......
Ca la l'I'hc vésical, suite d'inflammalion direclede la vcssie
Catarrhe vésical par suite de calcul ......... _. •. . . . . . .
Catarrhe vésical avec incontinence d'urine ..... , .... ..
Trailement hygiénique..... ..... ........... ... ..... .
Diahèle sucré, ou glucosuri e . .. .. .. . .. . .. .. . ... ... . .
Albuminurie .... _......... _. _.. _.......• •. ...•.. _.,
Mode d'aminslr~to
des eaux. _•........ " ....... _
Bains ..... " ..... , .... ..... ..... . ..... ... ...... ...
Bains de vapeur. _•... _. . . . . .. ........ . ..•.•......
Douches .....•. . ...•........ , . . . . .. . . . . . • . . .. . . . • . .
Lavements ................ · ....... ..... ·..•... .... .
Boissons. . . . . • . . . . . . . . • . . . . . • . . . . . . . . . . • . • . . . . . • • . .
Durée du trailement.. ............................ .
Pl' 'cautions observées an.:ienncmcnt.................
Pl'Ïncipes hygiéniques à observer.......... ....... .. . .
De l'habitation....................................
Des vêlements.................... . ................
Des alimenls dont on peut faire usage. . .• . . . . . . . . . . . .
Des aliments dont on doit se priver..................
Des boissons alimentaires...........................
Du sommeil .............. ' . . . . . . . . . . . . . . . . .• . . . . . . .
Ri'gles générales d'hygiène à observer.. . . . . . . . .•• . . . .
De la saison. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . .
Eaux transportées .................. ". ....... .....
Eaux arlHicÎl.!lles....... . ... . .... . ...•.. .•. ..... . ...
Nomenclature doc.; maladies dans lesque1le:; les eaux de
Vichy sont salutaires.. . . ........ . ............. ...
FIN DE LA TAnLE.
TYP. UBNNUYEn, 1\011 DO DOULHVJl.RO, 7. DATIGl\'OLLl!8.
(UouloVQr!l oll6rlour do l'Arl,.)
202
203
214-
220
222
228
229
231
231
233
235
2~0
24-4.
244
21-8
21-9
251
253
265
268
211
272
272
2H.
278
283
287
288
207
300
302
303
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Title
A name given to the resource
Guide pratique des malades aux eaux de Vichy comprenant l'examen des propriétés médicinales des eaux… précédé de l'histoire et de la topographie de Vichy et de ses environs
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Barthez, François (1801-1868)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Subject
The topic of the resource
Cures thermales — France – Vichy (Allier) – Guides
Cures thermales — France – Vichy (Allier) – 19e siècle
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Baillère
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1854
Type
The nature or genre of the resource
text
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
313 p.
application/pdf
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) SH V10 615.85 BAR
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Guide_pratique_des_malades_aux_eaux_de_Vichy_115087
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26633/BCU_Guide_pratique_des_malades_aux_eaux_de_Vichy_115087.jpg
Cures thermales — France – Vichy (Allier) – 19e siècle
Cures thermales — France – Vichy (Allier) – Guides
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/39329/BCU_Rapport_1851_1852_17076.pdf
aa9af6cbd0d72f1e7d390dc48ed78abc
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Text
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quelque temps, ainsi que nous en avons bornés à l'un des côtés, mais
ils s'éten,'u un exemple, ou bien percer cet intes- dent au loin dans le tissu cellulair
e de la
tin; mais cela est rare. Ces mêmes abcès fesse ; le gon(]ement considér
abl e, la roupeu'vent devenir gangréneux par la seule geur livide de la peau, la
'f1accidité des
violence de l'inflammation ou bien par la chairs sous le doigt caractér
isent ces vascommunication de leur foyer avec l'in tes- tes dépôts, sur lesquels on
voit presque
tin ou avec la vessie; le mal prend alors toujours se form er une ou
plusienrs esle nom d'abcës stercoral ou urineux . On chues dans lesquelles un
stylet pénètre
a vu enfin des abcès par congestion se sam, ré s i ~ talce.
L'ouv erture de ces ahcès
former dans cette partie, par carie des doit être faite aussitôt que
la tumeur
vertèbre s; M. Ribes en a publié un exem- commence à s'amollir, et
présente de la
pIe remarquable. Il est enfin des 'abcès fluctualion ;i sa partie moyenne
. C'est le
dunt le point de départ est dans l'epais- seul moyen d'en arrêter les
progrès ; les
seur des parois mêmes de l'intesti n, et anti-phlogistique s les plus
énergiques sequi, quoique pen volumineux, laissent à raient insuillsans pour enrayer
leUt' marIeur suite une fislule communiquant avec che rapide. )) (Boyer, t. x,
p. tOO.) On a
le rectum.
vu de ces abcès se terminer promptement
Les abcès idiopathiques peuvent nal- pal' la mort.
tre sous l'inflilence de plusieurs causes.
« Les abcès stercora ux, essentiellement
" L'exercice du cheval, une chute sur liés à la fistllle de l'anus, demand
ent à étre
le périnée, un corps étranger enfoncé considérés dans leurs l'apports
avec cette
dans celte partie, sont autant de cau - maladie et mêm e avec les aut
l'es abcès du
ses qlli peuvent y donuer lieu. Dans ce fondem ent. On divise les abcès
stercoraux
cas, un poiut de la marge de l'anus s'en- en abcès tubercu leux J phlegmo
neux, et
fl amme, Ulle lumeur, accompagnée de en abcès g~nréeux.
Je pOUl'rais rappol'douleur , de rougeur et de fièvre, se tel' plusieurs exemples qui
confirment en
manifeste et se développe avec assez de parti e celte division. En elfet,
j'ai vu un
promptitude, et le moindre mouvement malade qui portait, tO'lt près
de la marge
cause de grandes soulfrances. Le re- de l'an liS , une peti te tumeur
([n i avait
pos, un cataplasme émollient appliqué ordinai rement le volume d'ulle
forte noisur la partie, la diète, les boissons rafrai - sette, qui quelquefois diminua
it, et d'auchi"s3ntes ct les saignées diminuent l'in- tres fois augmenlait de grosse
ur; tandis
t~nsié
du mal, et favoriseut la suppura - qu'elle éta it dure, quelques jours
après
tlOn. II faul ouvrir ce dépôt aussitôt que elle devenait molle ; elle
élait indol ente
la flu ctuation ~ e manifeste, afin de préve- et toujou rs sans changement
de cou leur à
nir la fOnle d'uue trop grande qu antité la peau . L.es gens de l'art
que le mal ade
de tissll cellulair e graisseux; non que je avait consultés, rpgardèrent
ce tubercule
croie qu'une fistule borgne externe pl lisse comme un reste d'hémorrhoïdes.
Il portait
êl re la suile de cette fonte, mais c'est qu'il depuis plusieur5 an nées celte
tumeur, 101'sest nécess(l ire, pour aùréger les soulfran- qll'UII jour il s'aperçut qu'un
petiL ùouton
ces, d'em pèchel' que le foyer n'étende s'y était formé; il écorcha
accidentelletrop loin ses limites, " (Ribes , JJIém, de ment ce bOUlon. Dès ce moment
, il s'en
chir., t. II, p. 25.)
ecou la tous les jours uu peu de suppura Les abc e.~ gal1g1'én eux sont bien autre- lioll , le tubercul e diminua de
volume, et
meut importalls. « Leur dév eloppement disparut en partie j mais
le malade , inest qud !uefuis spontan é; d'a ulres fois, ils , commodé par le peLit écoul
ement qui suùon~
pour callse une contusi ou , une perfo , ' sistait touj?urs , se délermina
à faire son~
ratIOn du rectum par un corps étranger der le peli t ulcère. La sonde
ne fllt pas
qui, après avoir parcouru toute la lon- plutôt introdu ile, qu'elle
pén étra dans le
guellr du condu it intestinal ct êt re par- rectum: a u ~ , i tô t la fi stlll e
reconnu e, le
vrnu cl ans le reN1I m , S'pS l engagé dans ma[;lde se décida à l'opérati
on et fUl glléri
les tUlli'lIiCS de Ce t intes lin . Ces abl'è, oc- en l'eu de te mps, AÎII"i,
dans re cas, le
cupent nmmen t tout le pourtour de l'a- tubercule a existé seul et
indépendalU.J
1;:)
~
Ul.
"'
lnmcna:ns oe la lancette etant tournés vers
l'un et l'autre , je l'enfonçai un peu obli·
quement de devant en arrière; je trouvai
beaucoup de résistance, je veux dire que
je n'apercevais point ceUe obéissance que
l'on trouve au bout de la lancette et du
bistouri , lorsqu'e n perçant un abcès on
arrive au foyer du pus j el comme je sentais toujours que ma 'lancette entrait clans
le solide, j'inclinai davantage la pointe et je
la dirigeai du côté du coccyx pour nfap procher du rectu m, et alors je sentis moins
de résistance, parce que ma lanceHe entra
dans le li eu où éLail la matière fecale, qui
partit en abondance, précédée de beaucoûp de vents. L'enfant fnt soulagé , mais
il mourut dans les convulsions I]i.li le reprirent le lendemain , qnoiqu'il eÛl évacué
et les urines et le méconium . Comme je
n'étais pas tout-à -fait content de mon opér ation , je fi s l'oUl'er ture du cadavre, et
j'obse rvai d'abord que ce qui al'alt f üt
tant de résistance à l'inlrorluction de la
lance tte était la partie du ùoya u que le
sphyncter envelopp e ; elle étai l fermée de
ma uière qu'elle fOl'mait avec le sphyncte r
contracté un corps rond et solide de la
longueur de sept à huit lignes. Comme je
l'avais coupé assez irregll li èremen t, malgré l'allention que j'avais ell e de suivre la
direction natmelle , j'a ttribuai cette cou·
pure irrégu lière à ce fille la partie large du
boyau , qui étai l considérableme nt dilatée
dans le temps de l'opératio n , avait poussé
cette partie de l'anus su r le côté, et en
avait changé la direction. Je Il e trouvai
cependa nt , dans le voisinag e, aucun désordre auquel je pusse attribu el' la mort
de l'enfant ; de sorte que je suis SÛI' qu'il
n'est point mort de l'opérati on; cependant de tous les cas que j'ai allégués cel uici est le plus fâcheux, soit pOUl' le malade,
soit pour l'opérateur , comme je l'ai reconnu en différentes occasions dans lesquelles je n'ai pas été heureux . ., (J. -L.
Petit, Remarques sur di([érens tices de
con(onnatioJl de l'anus; Mémoires de
l'Académie de chirur gie, t. l , p. 265;
édilion de l'Encycl, des sciences médic. ,
1836.)
L'impe1foralion i11terne olTre de plus
grandes diffic\ll tés SOIIS 10115 les rapports.
"La seco nùe e~l'èc
d'i mperforation de
l'anus est fort dangereuse à beaucoup d'é-
gards, mais-surtoutparce qu'étant cachée
et les parties se présentant sous l'asppct
ordinair e, et comme si elles étaient bien
conformées, elle échappe 10llg-tem ps aux:
personn es qui prennent soin de l'en fant,
et qui ne requière nt le secours des gens
de l'art que lorsqu'il est épuisé de forces ,
ellol'sque les engorgemens inléri eurs dont
il a été parlé plus hau t sont déjà fo rmés. "
(8 ,ba tiel', loco cit., p. 427 ) " Je fus ~p
pelé (JUI1l' voir un enfant qui n'avai t point
entore été il la selle depuis deux juurs
qu'il était né; il paraissnit soulfrir de \ iolentes tranfhé es; son ven tre était fOl't
tendu, gonflé et 1l'ès douloureux; on avait
es-aye dt! lui donner des lave mens , mais
la li(l'Ieur so rtait à mesure que la sel"Îngue
se vidait, ce qu 'on ~tribua
à toute autre
cause qu'à ct!lIe que je reconnus. Lo rsque
je l'c us examine, la premiè re chose 'lue
je fi:; , pou r cOlluaitre l'espèce du mal , fut
d'introduire dans l'an us une sonde il Ioouton et pli ante; elle entra de la IOllglleu r
d'un p .uce al ec a:lsez de facilité, mai, je
ne pus la pow:ser plus al ant j j'introduisis
mon petit doigt en sllivant la sonde, et je
sentis une membrane assez milice, qui
bouchait tl'am,ver,:alement Id ca\'Îté du
rectum, au -dessus du muscle sphyncter,,,
(J ,- 1.. Pelit, Jl1é m. cité.)
On conçoit qu'une pareille membrane
peut se tronver à des hauteurs différe ntes
et rendre par là le diagnostic plus ou
moins ObSClll', et qu' au lieu d'nne membrane il peut se trouver une ohlitération
par coarctation organiq ue du rectum comme celle de l'exlrémité anale que nous venonsdem rntionne r. Un auteur dont parle
J.- L. Petit, Engeran , traita, en 1740, un
enranl né drpuis quatre jours , qui rejetait tout ce qu'on lui faisait avaler, et flui
ne rendait aucune matière pal' la voie des
selles j l'orifice du fondement était OUl'ert,
il y introduisit une sonde cannelée qui fut
arrêtée , à une certaine hauteur , pal' une
espèce de bourrel el ou corps dur qui la
rrpou,sait lorsq ue l'ellrant faisait efTort
pOUl' aller à la selle; il l'o péra, mais l'cnfant mourut un mois après , A l'aulop,ie,
il trouv:! à l'extrémilé du rectum un nœud
selliblable à celui de l'ombilic d'ull adulte;
ce nœnd avail l'I'sislé au trois·qllarts et à
la lallcellej ces iustrlllllells u'avalelit pHcé
que la partie la plus mince du rectum au1..
�·
.,
RAPPORT SUR LE SERVICE MEDICAL
DES
ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
POl1B.
us
ANNÉES 1851 ET 1852,
FAIT AU NOH DE LA COMMISSION DES EAUX i\lINÉllALES'-
�EXTRAIT DU TOME XVIII
DES MÉMOffiES DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE.
Paris. - Imprimerie de L.
MARTINET,
rue Mignon, 2.
�RAPPORT
\ SUR LE SERVICE MÉDICAL
DES
,
ETABLISSEMENTS THERMAUX
POUR LES ~NÉES
1851 ET 185~,
FAIT AU NOM DE LA COMl\llSSION DES EAUX mNÉRALES,
ET
LU
A
L'ACADÉMIE
IMPÉRIALE
DE MÉDECINE
LE
i2
NOVEMBRE
i853,
LE Dr PATISSIEB,
Membre de l'Académie.
l'Jus on étudie les vel'tus des coux mioérales, plus clles juonDent
l n cOllfitlllCe CJu'cllcs uvui cut illspirée. (M. BERTR.!.N». RechercTlel
sur les etU1X ùu. jlont~Dr.)
L'indic.tion cur"livc est le fil conducteur le plus sar dans l'oppli'
cation des eaux minérales.
------____
__---~o
A PARIS,
CHEZ J.-B.
BAILLIÈRE,
LIBRAIRE DE L'ACADÉt:lIE lMPÉnIALE DE ~ltDECJN
RUR HAUTRFRUtLLR,
,
19.
A LONDRES, CIIEZ..;;H. BAILLIÈRE, 219,r-REGENT STREET.
A NEW-YORK, CHEZ,lH. BAILLIÈRE, 290, BROADWAY.
A MADRID, CllEZ C. BAILLY-BAILLlÈRE, CALLE DEL PRJNCIPE,
1
185ll
H.
��=========== ==;===-= ============ ==--"
RAPPORT SUR tE
SI~RVCE
IIILOICAI./
DES
ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
POUR LES ANNÉES 1851 ET 1852,
FAIT AU NO~l
DE LA COmUSSION DES EAUX MINÉRALES (1).
La France est sans contredit la contrée de l'Europe la plus richem ent
dotée en sources médicinales de toute nature: on y trouve des caux
sulfureuses, acidules, alcalines, ferrugin euses cl salines h ton s les degrés de tempéraLul'e et de con~tiu
chimiqu e. En 1. 785, Cal'l'èI'e (2)
comptait SUI' notre Lel'l'itoire 61.7 SOUl'ces min érales; aujourd'hui, cu
adoptant le nombre 86li., relevé par l'adminisLration des mines, on l'es le
prol>ablement au-dessous de la vé rité (3). Sur cc nomb re , llJ.O établi s!:iements, en y comprenant ceux d es bains de mer (li), possèdent des
médecins-inspecteurs nomm és par le gouvernemenl. La présence d'un
ou plusieurs hommes de l'art, suivant les exigences du se rvice, est indispensable auprès de chaque therme pOUl' diriger l' emploi des caux,
régu larisel' leur adminisLration, signalel' les besoins de l'établisse ment
(1) En 1853, la commission était composée de: MM. Boullay, président; MC!Jier, JoUy, Chevallier, O. Henry; 11. Gaultier de Claubry, secrétaire, et Patissier, rapporteur.
(2) Catalogue misonné des ouvrage qui ont été lJubliés sur lcs eaux minérales ell général,
et SU1- celtes de la France ell particulie1". Paris, 1785, 1 vol. in-la°.
(3) Lon gchamp (Anlluai1'e des wux minérales de la Fmnce , Paris, 1830, page 1fiil ct
MM. MtlgniLot et Delamarre (Dictionnaire du dTOit pttblic et administ-rati{, t. I, p. la8i) estiment qu'il y a en France plus de 1 ,0 00 so urces minérales; mais aucun n'cn donne le dénombl'cUlent.
(4) C'est sur une demande faite par l'A.cadémi e, en 1830, à M. le ministre du commerce, qu
lcs .m~ùcils-peur
des bains de mer lorsqu'il exi te un éta blissement spécial out élé
i1SUl
iJ ~S CIl IOUI Q ceux des sources miléra~
s_
'
•
�RAPPORT SUR LES ItT ABLISSEMENTS THERMAUX
et les abus qui peuvent s'y être introduits. Conformément à l'ordonles ménance du 18 juin 1823, qui régit les &lablissements lherm~ux,
decins-inspecteurs sont en outre tenus (art. 12) cl'adresser à M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics un rapport
annuel sur les maladies qu'ils ont observées pendant la saison des eaux.
Ces documents sont transmis à l'Académie, ù qui est confié le soin de
les examiner, d'en rendre compte et cle les faire servir à répandre quel,
que lumière sur une médicalion qui est généralement peu connue (1) et
dont la vogue s'accroît tous les ans. Ce devoir imposé à la Compagnie
par ses statuts (2), votre commission des eaux minérales v,ient aujonr.•
d'hui l'accomplir pour les années 1851 et 1852. Organe de celte commission, nous nous proposons: 1° de vous signaler le nombre des rapports transmis à l'Académie par M. le ministre; 2° de vous présenter
l'analyse de ces documents; 3° d'en faire sortir quelques réflexions sur
les sources minérales considérées comme moyen prophylactique, comme
moyen curatif et comme moyen de richesse publique; 4° de rappeler à
votre mémoire les analyses d'eaux minérales faites par votre commission
pendant les deux dernières années; 5° nous terminerons notre compte
rendu en demandant à l'Académie quelques médailles d'honneur pour
des médecins ou des savants dont les travaux ont paru à votre commission dignes de cette récompense. Votre rapporteur s'estimera heureux si
son labeur aride, mais non dépourvu de quelque u tili té pratique, peut
fixer votre bienveillante attention.
CHAPITRE PREMIER.
RAPPORTS DES MÉDECINS-INSPECTEuns.
Dans son J'apport d'ensemble sur le se rvice médical des élablisse-.
ments thermaux pour les années 1849 et 1850, votre commissjon f61icilait les médecins-inspecteurs de leur empressement à ll'ansmettre Icul'
rapport annuel; aujourd'hui elle reconnait avec satisfaction CJuo leul'
accru, puisque l'Académie
zèle, loin de s'être l'alenti, s'est notablem~
a reçu de M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux
(1) Des sociétés hydl'ologiques viennent de se former il Bordeaux, à Toulouse et 11 Paris.
Votre Commission applaudit il ces associations scientifiques dans l'espoir que leul's tl'avaux
feront progresser l'hydrothérapie minérale.
(2) Art, 2 de l'ordonnance constitutive de l'Académie.
�EN
1851
ET
3
1852.
publi cs lJ7 rapp orts pour l'année 1851, et 66 pOUl' l'exercice 1852 (1).
L'Acad émie se plaît il déclal'ol' que le go uvem ement est le pl'omoteur
de ces nombreux documents; en stimulant les médecins-inspecteurs, en
leur l'appelant leurs devoirs scien tifiques, 1\1. le minis tl'e n'a pas été
étranger il la vive impulsion qu'a reçue parmi nous, depuis quelques
années, l'étude des ea ux minérale : grâces lui soient renùues de son
actif el bi enveillant concours 1 Le tableau su ivant signale les établissements et les noms des médecins-inspecteur .dont les rapports onl été
soumis à l'examen de ,'oLre commission.
....--------_./'. . ._ -----...,.
NOMS
...---------. ' .....
NOMS
_-
de
ÉTABLIS~:iE
TS .
~-
des
MÉDECINS-INSPECTEURS
des
des
ÉTABLISSEMENTS .
illÉDECINS-INSPECTEURS.
1851,
Gréoulx .
Lamotte.
Lamotte.
.' Doux (1850) .
. 'Buissard (1849) .
. 'Dorgeval-Dubouchet,
1
adjoint.
Luxeuil..
. Chapelain.
Néris. •
. . . 1Si bille.
Pietrapola .
. • ' l' carlOUL
Pougues.
• Louis de Crozant (1847,
1Duplau.
1848 ct 1.8(9).
Préchncq. . . . . .. ourouillcs.
1J3aréges (service civil) Pagès.
Propiac. . . . • • . • 1Lou bier.
Bil azais . .• , . • . . Morin au.
Provins . ••••••• \ Oor,ez.
Bombon-Lancy••.. Tellier.
IBourboule (la).
. Chous'iy.
Sa il-Icz-Chàt.-Morand llelléty.
Ca marès .
. Calvel.
Sa int-Amand .•.• ' ICharpCnticr.
Camoins.
. Dol'.
Saint-Lauren t . . . . Fuzel Dupouget.
$a inl-Louùouer..•. An'at Ba lous.
Chalùelle (la). .. . Rous cl.
SI-Yincent-dc·Xaintres 'Souro uilles.
1
Charbonnières.
. Fina7.
Cbate.r ull cuf.
. Péoissal.
Segl'a is. •
. Ganard.
'
C h aud~s-Aigc
. . Onfresse dcChas aigne Sy lvanès.
. CalveL.
1
Chaudes (Eaux-). . Izarié.
Tercis. . .
• Som·ouillc·.
Uriage.
. Bernard, adj. (l850 ).
Cransac. .
. . Auzouy.
Eucausse.
. Camparan.
Uriage.
. Bernard, adj. (1852).
Espérons.
. Arrat Balous.
Verllet.
. Viglowsk i.
l''org '5 (Seine-lnfér.). Cisscl'ille.
Vic-sur-Cère. . Cavaroc.
Vichy (se rvi ce mlliL.). Barthez.
Gaillard .. .. . , . Sourouilles.
Allevard.
• . • . Niepce.
Bagnolcs (Orne) •.• Lebl'cton,
Bagnols (Lozère) ..• Chevalier (1850) .
Bagnols (Lozère). . Ch valier (1851).
Bagllères (de Bigorre) Suucrvic.
Bagnèrcs (de Luchon) Bardé.
Bains. • . • . . . . . Baill)'.
13arégcs(scrvice milil.») Campmas..
I
, .(1.) Le 1I0lJlore des l'apports pour 1849 et 1850 a été de 87 ; pour les an nr.es 1851 et 1852, il
s clèvc ~ 113. En 1847, l'Acad6mic avait reçu 25 l'apports, et 20 se ulement pour l'année 1.848.
(il-Iémou'es du l'Académie, t. XV!.)
�4
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
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lItÉOECI S-INSPECTEURS
11 - - - - - - - - - - - - - -11- -- - - - - - - - - - - - -- ,
,
Absac 011 A vailles .• , Dassit.
_ • . . . • Niepce.
Bagnères (de Luchon). Barrié.
B~ins
. .
• Bailly.
Balaruc. .
. Lcbret.
Baré~cs
(scrvice ci vil) l'agès.
Biaritz.
. Affrc.
'Bilazais. .
• Morincilu.
Bourbon -1'Al'chamb. Hegllault.
llourbon-Lütlcy. • • Tclli '1'.
Bourbon-Lancy. •
Hécollc, adjoint.
Boulogne (b. de mel')· 11101lxel.
Bourbollie (la). • • • CIiOllSSy.
Calais bains dc mer). Boulaogcr.
Camarès • . • . • . . Calvct.
Cambo.
• Délissalùe.
Capvcrn .
. Tailhade.
Castel-Jaloux.
• Salanave.
Caslera-Verduzan ••• Malcl.
. ' Desbt'cl.
Chaleldon •
Charbonnières.
• Finaz.
Charbonnièrcs.. • Colrat, adjoint.
Châ teauneuf.
• Pénissat.
Chiltenois. •
• • ~t'isler.
Contrexeville.
• Baud.
Cramac .
• Allzolly.
Dax. . •
• Mn ssj·.
Digne. • •
• Frison.
Dinan.
Pied vache.
Dunkerqu (b.de mer) Lemaire.
• Camparan.
Encausse . . .
Foncaude •••••• Herlin.
Forges (. eine·-Inlér.). Cis evill •
Gamarde. . . • • .. HallÎebal •
t\ Ilevai d.
,1
J 852.
Gréoulx •
. Jaubcrt.
Guagno (scrvice civil ) Vcrsini.
Guagno(scrvice milit.) HaS)lcl.
Lamalou.
Privat.
Lamottc .
. Buissard.
Lamolle •
. Dorgeval du BOllchet ,
adjoint.
Luxeuil
• Chapclain.
Monl-Dor..
Bel'lrand ms, ~djoil.
1
,
INéris. •
. Sibille.
~iedrbon.
• Kuhu.
1
Olelle .
Puig.
Picrrcfonds. •
Vannaquc.
Pietrapola.
Carlolti.
IPlombières.
• Garnier.
Plombières.
. Lhél'iticl', adjoint.
Pougues.
De Crozant.
Ba tdebat.
Prechac .
Loubie .
Propiac
Sai nt-Alban. .• . Gay.
Charpentier.
ISaint-Amand .• ,
'Sainl-Laurent. •.
[·'lIzcl du Pouge!.
Saillt-Loubourr.. • Anas Balous.
Sainl-lXcclairc •••• Vcrnièl'c.
,Sainl-Sauveur .
Fabas.
iSyl vanès. • • .
. Ca l veto
l'rébas.
LaCon.
Uriage.
V. Gcnly.
Uriagr.
Bernard, adjoinl.
Ussat
Vergé .
Vals...
Rllclle.
Vichy (scrvicc civil) .. ICharlcs P.Clit.
) Durand-l·aJ·del.
Id. (~cl 'v ic mililairc)'IBarthCz.
I
.•
En parcourant ce tableau ainsi que celui les années 18[,9 et 1850, il
est facile ùe constater quels sont les m'ùecins qui ont envoyé exactement leul' l'apport annuel, ceux qui onl manqué à cc ùevoir une ou
deux fois pendant les quatre dernières années, ct ceux qui, pendant le
même espace de temps, se sont abstenus de toute communication avec
�5
l'Académie. Voici les noms des établissements qui se trouvent dans cette
uernière catégorie :
JI rcachon (Gironde). Bains de mer.
Arles (Pyrénées-Orien tales).
Audinac (Ariégr).
Aurillac (Cantal).
Bonnes (Basses-Pyrénées).
Bourrassol (Haute-Garonne).
Caldaniccia (Corse).
Cclte (Uérault). Bains de mer.
Chatel-Guyon (Puy-de-Dôme).
Fontaines (Cantal).
Ijalmier (Saint-) (Loire).
Gautier (Haute-Garonnc).
I,uzost (Uautes-Pyrénées)Gigondas (Vaucluse).
Gramat (Lot).
Guill\'ru (Corse).
J1onoré (Saint-) ( ièvre).
Labarthe-II.ivière (Haute-Garonne).
Lagarde (Lot).
Laroche-Posai (Vienne).
Lyon (RhOne).
Madeleine-de-Flourcns (Sainte-) (Hte-Garonne).
(Sail1l-) (Puy-de Dôme).
Marguerite (Sain le-) (Puy-de-Dôme).
Marie (Sainte-) (Cantal).
Martigné-Briant (Maine-et-Loire).
M':dugue (Pny-de-Dôme).
Miers (LOI).
Monestier (llautes-Atpcs).
Montégnt (Haute-Garonne).
Myon (Saint-) (Puy-de-Dôme).
Nossa (Pyrénées-Orien tales).
Orezza (Corse).
Origny (Loire)_
Puzzichcllo (Corse).
II.oanne (Loire.'.
Royan (Charcnte-Inférieure). Bains de mer.
Sail-sous-Cousan (Loire).
Saint-~IrdeFoul
(Pyrénées-Orient.).
- Pyrénes).
Syradan ( lIaut~s
Villeneuve ou Escaldas (Pyrénées-Orientales).
~Iarc
Nous réclamons l'inlervenlion de M. le ministre pour obtenirà l'avenir
les rapports concernant los 6tabljssemenls ci-dessus désignés, afin de
compléter la statistique des eaux minérales de la France.
Quoi qu'il en soit, en dépouillant les rapports des année 1851 et
1852, votre commission a été satisfaite de voil' que, pOUl' celle dernière
année, la plupart de leurs auteurs se sont confol'més à l'instruction ministérielle du 20 mars 1852. Celle instruction est relativo particulièrement à la manière la plus convenable de présenter el de résumer les
observations individuelles recueillies dans les établissements thermaux.
Elle a élé rédigée dans le but de raire droit aux plaint.es légitimes de
l'Académie, qui, à plusieurs reprises, dans ses rapports colleclifs, avait
léclaré que les documents fournis par les médecins-inspecteurs servaient peu la science, ne levaient aucun doute ct ne faisaient luire aucune vérité sur l'hydrologie minérale. Le labeur imposé aux médecins
par la nouvelle instruclion offre peu de difficultés pour ceux qui, à
�6
RAPPORT SUR LES l~TAILSEMN
' I'S
THERMAUX
l'exemple de Bordeu, tiennent exat:lement un registt'e où sont inscrits
les noms, l'âge, la profession des malades, la description détaillée de
leur genre d'affection, ainsi que les résultats primitifs et consécutifs de
la cure. Sans doute quelques esprits répugnent à encadt'er les produits
de leu\' observation et de leur expérience dans des tableaux uniformes,
mais celte uniformité est 11' cessaire pour établit' un parallèle thérapeutique entre plusieurs source::; et en faire sortir des rapprochements féconds en inductions pratiques. On se priverait de cet avantage en accordant toute latitude aux médecins-inspecteurs, c'est-à-dire la faculté
de rendre compte, chacun à leur guise, de leur gestion médicale ..
Quelques inspecteurs ont annoxé à lour rapport un mémoire où, conHidérantleUl' sujet d'un point de vue plus élevé, ils ont jeté un coup d'œil
sur le degré d'efficacité de leurs eaux dans quelques formes pathologiques. Votre commission applaudit à ces louables travaux; l'Aeadémie
ne salll'ait trop les encourager.
Peu de médecins ont fourni des renseignements sur l'état des malades
dans le courant de l'année qui suit l'usage des eaux, rparce que, obligés
d'envoyer, trois ou quatre mois après la saison thermale, leUl' rapport
à l'autorité sl1périeure, ils ne peuvent connaître ni signaler les effets
consécutifs du traitement minéral. Cet inconvénient n'a pas échappé à
la sagacité de M. le mini stT'e qui, par sa lettre en date du 1.1. juin 1853, a
invité l'Académie à fixe!' l'époque où il convient d'exiger le rapport des
médecins-inspecteurs. Voll'e commission a étudié sérieusement ceUe
question; elle s'cst demandé tout d'abord si la connaissance des effets
ulLérieul's des eaux était réellement utile à l'appréciation de leur efficacité thérapeutique, Or, le témoignage unanime des médecins-inspectems civils et militai['es, de ceux même des bains de mer, démonll'e que
les guét'i ons consécutives sont la règle et que les guérisons immédiates
son t l' exception. Les renseignemen ts sur les effets tardifs de la cure minét'ale sont donc pleins d'intér6t: mais pour que le médecin-inspecteur
puisse se les procu\'er, il est indispensable de lui accorder le temps nécessaire; le plus sou ven t il ne les apprend que 10l'sque le malade revient
aux eaux l'année suivante ou qu'un ami donne de ses nouvelles. ·En conséquence, l'Académie a proposé il :M. le ministre de n'exiger des médecins-inspecteurs leur l'apport que dÙXJ-huit mois après la saison thermale.
En adoptant celte mosure d'ordt'e, le rapport de :1.853 ne sera transmis
�EN
1851
ET
t8,r.,'l
7
à M. le ministre qu'au mois d'avril 1855, et celui de 1854 au mois
d'avril 1856. Pendant ce laps de temps (dix-huit mois ), les méc1ecinsinspecteurs pourront obtenir, directement ou indirectement, des informations dignes de confiance; ils ne seront plus exposés à faire du
rom~
là où il ne faut que de l'histoire, et lellrs observations particulières, n'étant plus tronquées, deviendront plus instructives (1). Toutefois nous convenons que les médecin ordinaires des malade sont mieux
en position de constater ces résultats que les inspecteurs, 11 est donc
désirable qu'il s'établisse un concours, une entente parfaite entre le
médecin des eaux et le médecin hahituel des malades; l'art de guérir
et l'hurn::mité souffranle ne pourront qu'en tirer un véritable pl'ofit.
Bien que les eaux minél'ales, administrées avec discernement, soient
réellement efûcaces clans le traitement de plusieUl's affections chroniques, on ne pellt cepenrl:lnl dissimuler que beaucoup de maladr,s n'obtien nen t pas tout le bien qu'ils en a tlendaien t, parce qu'ils se trai ten t euxmêmes sans l'intervention médicale, A cet égard, le plus grand nombre
des médecins-inspecteurs, et surtout ceux des bains de mer (2), sont
unanimes pOUl' demander la révision de la législation insuffisante et
défectueuse (3) qui régit léms établissements. Dans plusieurs thermes, en
effet, il règne une anarchie déplorable, sa ns que le médecin puisse y
remédier: la plupart des'malades prennenl. les eaux sans direction et à.
leur eré. Les eaux minérales, employées en bains, douch es et étuves,
ainsi que les bains do mer, étant un médicament parfois très actif, il ne
devrait pas être permis d'en user sans l'ordonnance d'un médecin, indiquant leur mode d'admini stration. Un décret sur celte. matière est un
pressanl besoin: c'est un vœu que l'Académie a déjà formulé plusieurs
fois (4), particulièrement clans son rapport général pour 1.849 et 1850,
(1) Bulletin de l'Académie, t. XVllI, p, 1148. Une circulaire, rédigée dans le sens de la décision de l'Académi e, n été adressée, le 27 septembre 1853, pal' M. Je ministre du commerce,
les pl'Mets et il LOUS les médecins-inspecteurs,
d_e J'agriculture eL des Lra vaux publics à M~1.
(2 ) Lettt"e SUt" la nécessité de l'intervention médicale dan t'emploi hygiénique, prophylactique
et médical de l'hydrothémpie maritime, pal' M. Poug(!t. Bordeaux, 1853.
(3) Des eaux minérales considérées dans leurs mpport avec l'économie publique, la méde-
rinc et ta législal'ion, pur CQnstant Alibert. Paris, 1852, in-8 .
. (li) En 1835, M. le secrétaire perpétuel avait, au nom de l'Académie, transmis il M. Je mi~
mstre de l'agriculture ct tlu commerce les plaintes réitérées de plusieurs médecins-inspecLeu rs" ,'\1
t, ..
. • C InlllJSlre répondit, le 10 septembre de la même an~e.
que l'article 16 de l'ordon-
�8
RAPPORT SUR LES ÉTABLIS EMENT: THERMAUX
et qu'elle ne doit pas se lasser ùe recommander à la sollicitude si éclairée
du gouvernement. Quand il s'agit de sa santé, l'homme doit être considéré comme mineur; ce n'est pas atlenter à sa liberté individuelle que
de l'empêcher de se nuil'cà lui-même; l'autorité doit se charger de ce
soin. Parmi les abus que nous pourrions signaler, nous citerons ce qui
se passe chaque année à Châteauneuf, Vals, Bagnères-de-Bigorre,
Chaudes-Aigues, Lamalou, Saint-Loubouer, etc. Ces localités possèdent
plusieurs établissements appartenant à des propriétaires différents qui
les exploitent eux-mêmes; chacun fait valoir sa source au détriment de
celle de son voisin: chacun s'arl'oge le droit de régler le choix de l'eau
à prendre, et tout cela au mépris des conseils et des prescriptions dn
médecin-inspecteur: de là résultent de nombl'eux insuccès, et parfois
des accidents malheureux, qu'on impute aux eaux et non à l'imprudence de ceux qui les prennent sans règle. Dans l'intérêt de la santé
publique, il est essentiel d'accordel' aux médecins-inspecteurs des pouvoirs assez étendus pOUL' imprimer aux exercices thermaux une m:uchc
régulière ct les renùre plus profitables à ceux qui en usent'. La plupart des valétudinaÏI'es, même aisés., qui vont aux caux, se dispen,..
sent, par motif d'économie, de consulter le médecin-inspccteur. POUl"
obvier aux accidcnts qu'entraîne ceLLe négligence, chacun n son arrivé
devrait être tenu de réclamer les conseils, soit du médecin-inspecleur,
soil d'un médecin de la localité, sur l'opportunité de la cure minérale,
et sur le mode d'admini stration des caux: celte premièl'e consultation
serait de droit g1·aluite. Nos confrères, nous n'en doutons pas, comprennent trop Gien l :; devoirs de notl'e ministère pOUl' sc refuser à cet net
de désinlér ssement. Une carte d'admission semit en mêmo temps délivrée, s'il y a lieu, par le médecin-in pecteur. Cette mesure d'ordl'e,
nan ce du 18 juin 1.823 donnait aux maladcs Ic droit de faire venir dc ' l'aux minüales pour
Icur usa(;c, qu' il ùe"ail en ~ln:
ùe Jnl!lll e de celles qu'on boil Ù la source, et qu'ainsi les popu lations élaient libres d'en uscr, selon h!ur bOll plaisir.
Le médecin-iuspecl ur des bains de Iller de Marseille, 1. HOber!, avait, en 1837, demanM
dans son rapport quc le valétudinaires, aYilllt de prendre ces bains, fu~
'nI 1 nu s <le l'éclam r
des conscils médicaux. Celt e delllandc fut appuyée par le conseil d'administration de l'Académie; pal' sa lettre en dat du 28 décembrc 1837, r. Ic minislrc de l'agriculture el dn commcn:c répondit qu' la IIlcr était libre, ollverle à IOUllc monde, Cl qu ' il était impossible d' mpacher les riverain s de b'y baign r il lI'lll· volon lé. C'est bien le cas de rappel cr ici 1 mol fameux
et plcin de véril(! : Cf La légalité nous tue. JI
�9
qui est rigourousement exécutée à Bombonne, à Balal'uc, au MontDol' et aux autros thermes bien tenus, devrait ()tre appliquée à tous les
établissements, m~e
à ceux des bains de mer. Les remarques que nou
venons de soumetlre à votre judicieuse appréciation nous ont éloigné
de notre but, c'est-à-dire de l'examen des l'apports adressés par ~IM,
les
médecins-inspecteurs; il est temps de l'aborder.
Pour meLlre un peu d'ol'lh'e dans la revue de ces documents, nous les
avons rangés suivant la classe d'eaux minérales à laquelle ils ont trait.
Adoptant la classificaLion la plus généralement suivie, c'est-à-dire celle
qui est basée sur la prédominance de l'un des principes minéralisateurs,
nous divisons les eaux minérales en sulfureuses, acidules, alcalines,
fer1'ugineuses et salines, Sans doute, cette classification est imparfaite,
parce que la nature n'a pas établi de caractères bien h'anchés entre
plusieul's SOUl'ces; mais c'est la plus simple et la meilleure au point de
vue pratique. Il nous a semblé superflu de faire une classe à part des
eaux qui renferment de l'iode, du brome, du manganèse ou de l'arsenic,
parce que ces substances ont été découvertes pal'la chimie actuelle dans
la plupart des sources médicinales.
Nous allons passer successivement en revue les cinq gl'Oupes que
nous venons d'indiquer.
Nota, - Les températures meutiounées daus le présent l'apport sont exprimées en degrés de
l'échelle centigl'ade; les pl'OpOl'tiOLlS des prIncipes fixes contenus dans les eaux sont rapportées
à Ull litre Cl énoncées en grammes.
CHAPITRE II.
PREMIÈnE CLASSE. -
EAUX MINÉRALES SULFUREUSES.
Chacun sait que les sources sulfureuses sont spécialement caractél'jsées par une odeur plus ou moins prononcée d'œufs couvis ou d'œufs
récomment cuits; la plupart sont thermales, quelques-unes cependant
- sout froides.
Le soufl'e, qui est leUi' élément pl'incipal, y est combiné avec le
so~ium,
le calcium et le magnésium; d'auh'es fois il existe dans le liquide
ffill1él:al à l'élat d'acide sulfhydrique. Les sources sulfureuses sodiques,
P?"ffi_l lesquelles se rangent colles des Pyrénées, contiennent des sels à
feachons alcalines, peu de sels tel'reux, beaucoup ùe silice, uno matière
~
�RAPPORT SUR LES f:TABLrS~MEN
10
THElIMA UX
organique (glairine, barégine) , du monosulfure ou du polysulfure de
sodium, quelljuefois des sulfites ou lies hyposulfites, de l'oxYGène, de
l'acide carhonif[ue et de razote. Les sources sulfureuses calciques
d'Enghien, de Piel'l'efonds, de Belleville, des Batignolles, eLc., recèlent de l'acide sulfhydrique libre, des sulfures de calcium, de magnésium, beaucoup de sels Lerreux et une faible proportion de sels à ba e
de soude. Les cam, Ulful'cllses chargées de sulfate de soude et de chlorure de sodium participent des propriétés des eaux salines et des canx
suJfureu es: lclles sont celles d'Uriage.
Quelques médecins attachent une grande importance à la conais~:mt
1
exacte tic la proportion llu sulfure de sodium contenuc dans ehaquc
"'ource, Le docteur Lambroll a transmis, sur ce sujet, à J'.\cadémic, des
tableaux dressés avec soin dans le.' qucls il indique la lluantilé de sulfure
de sollium de cenl soixante-dix · huit sources de la chaille des Pyrénées.
Votre commis.ion, qui a appl'l!cié la valeur d'un travail au si consciencieux, se serait décidée à l'enregistrer ici textuellement s'il n'avait pa
été réclamé pal' )('s rédacteurs de l'Annuaire des caux de la France .
Bien que le sulfurc de sodium soit un des principes actifs des cau" qui l'e
renferment, on serait cependant dans l'eHeu\' si l'on ne jugeait de la
puissance curative d'une source sulfllfeuse que par la qllautité Je col
élément minéralisateur; il est évident que les autres principes, tels que
le silicate alcalin, l'iode, l'arsenic même, ne sont pas étrangers à l'efficacité curati\'e de la source,
Les caux sulfureuses SOllt plus ou moins stimulantes; elles le sont
d'autant plus que leur tem.pérature est plus élevée. Leur rôle ne se
borne pas à l'excitation de tout J'ol'C"allisme, clics impriment encore ({r
modifications chimiques et vilales au sang et aux sécrétions. LeUl'
action phy. iologique el thérapeutique se drploie spécialement SUl'
les systèmes cutané -et lymphatique; sous leur influence, les mouvements fonctionnel ' sc rétabli 'sent, la nutrition devient plus acti\-c,
et les forres générales augmentellt. Ali point de vlIe thérapeutique, ces
eaux ont été distinguées rn (Ol'les cl rD (aibles .' les premières SOllladministrées aux sujets I~ Illphatil{ucs, peu irritaLlcs; le secondes sc prêtellt
pt i'ont apl ropriécs aux individus nerveux, sandavantage à l'ah~opin
Guins, et Ü CCliX JOIIl la maladie e t accompaGnée d'irritalioll. Pal' un
bienfait do la nature, on trome dan les prillcipaux tberm 'S de Pyl i _
l
�EN
1851 al'
ISfl2.
nées uu assol,timent de sOUl'ces à différents deGrés de température et de
composition cbimique: c'est un avantage précieux J10Ul' le médecin
in pecteur, qui peut alors adapter à cbaque cas individuel l'eau la plus
cf)fivenable.
Les eaux calciques ne possèdent pas la propriété onctueuse, déter. ive des eaux sodiques; à dose égale, le sulfure de calcium se montre
moins actif que le sulfure de sodium.
1\1. Gustave Astrié (1.) et M. Filhol (2) ont démontré que les eaux sulfureuses, exposées au contact d'un air limité, renferment des quantités
notables desul(ile et d'hyposulfite de soude. Ces principes sont loin d'ôtre
inertes snr l'économie; ils se montrent favorables dans le traitement
des syphilis constitutionnelles et des accidents que provoque l'usage
immodéré du mercure.
Bien que la plupart des sources hépatiques offrent des analogies
frappante dans leur manière d'agil', cependant l'observation clinique a rail reconnaHre chez quelqlles-unes des aptitudes médicinales
que n'expliquent ni leur tempéralure ni leur degré de sulfuration; c'est
donc à tort que quelques inspecteurs prétendent substituer leurs ourees
il celles que la nature a dotées de VOJ'tus spéciales.
Les conditions pathologiques qui appellent l'emploi des eaux sulfureuses sont la cbronicité, l'asthénie, J'état catarrhal, la diathè e strumeuse, herpétique, les affections rhumatismales, certaines paralysies
san p.'édisposiliou à l'apoplexie, ('l surtoul sans désorgani. ntion de la
ma se céréhro-spinale. La médication sulfureuse n'est réellement utile
qu'ail début de la phthisie pulmonai"e , lorsc1'1'il n'y a point cIe fièvre
eL que l'individu est entaché de cl'ofulc. On y a recoUl's avec },caucoup
plus de succès dans les autres aITeelions lentes de la poitrine, qui ont
pour origine une rétrocession rhumatismale, Goutteuse ou herpétique .
.En excitant vivement l'appal'oil cutané, en provoCjuant ulle perturùation dans tout l'organisme, le.: hain sulfur ux révèlent souvent une
~ ypbils
latenlo, qui sc traduit au dehor pa\' de::; éruptions à la peau,
ils scrvent, en quelque sorte,
des ulcèrcs ü ]a gorge ou des e~ostc;
de pierre de touche pOUl' vérifier si un individu qui a suivi un traitement mercuriel est complétemenl Guéri. lIu'est pas ,'arc de voir chaque
(i) De la médicatioll sul{/weusl'. thèse inaugurale. Paris, 1852.
(2) Et'uro minéra/{'s des Pyrénées. Paris, Toulouse, 1853, p.id8, in 12.
�12
RAPPORT
sun
LES ÉTABLTSSEMENTS THERMAUX
année à Bagnères-de-Luchon, à Cauterets, etc., des jeunes gens qui
"Viennent se lessiver, c'est-à-dire se soumettre à l'épreuve des eaux pour
s'assurer s'ils sont parfaitement exempts du virus syphilitique. Cette
précaution nous parait très sage, avant de contracter les ]icns du mariage.
Les eaux sulfureuses, en fortifiant toute l'économie, favorisent l'action thérapeutique des préparations mercurielles ou iodurées dans le
traitement des accidents consécutifs à l'infection vénérienne; leur puissance adjuvante se manifeste particulièrement dans la cachexie syphilitique et dans la complication strumeuse. M. Pégol, qui pratique à
Bagnères-de-Luchon, a transmis à l'Académie (1) un travail intéressant
sur les avantages qu'on obtient de J'association des eaux sulfurcuses au
traitement antisyphilitique.
En général, les eaux sulfureuses doivent êll'c administrées avec ménagement; il faut proportionner J'excitation thermale aux indications
curatives .
BAntGES (Hautes-Pyrénées). - Village du canton de Luz, arrondissement d'Argelès. On y trouve deux établissements civils et un hôpital
militaire. Le grand établissement civil appartient aux communes qui
composent la vallée du Bastan ; le deux ième, ou établissement Barzun ,
porle le nom de son propriétaire.
Le premier, situé au centre du bourg, est très an ciennement connu;
il renferme 1.6 cabinets de bains, 2 douches descendantes, 3 piscines et
comune buyeltc alimentée par 8 sources sulfureuses olTl'ant la m~e
position chimique, mais différant notablement entre ellcs par leur degré
d'énergie, par la quanti té de leul's principes minéralisateurs; leur température est si heureusement graduée, quo l'on peut toujours les employer telles qu'cl1es sortent des griffons, ce qui est un avantage pOUl'
la thérapeutique. Voici, d'après ]0 médecin-inspecteur, M. Pagès, les
noms des huit sources, Jeur température, et l'évaluation, à l'aide du
sulfhydromètre, du sulfure de sodium, faile aux robinets de baignoires.
l.es réservoirs étant murés, Jes températures ne sc prennent qu'aux
robinets.
. (1 ) Bulletin
dl'A
c ad
é mi~,
1.
XIX, Il. 13.
•
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1851
-
. L.
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ET 185~
-
TE'IPÉnATURI-:
OliS DF.S SOURCES.
j
Source du
- de
- du
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Tambour (douche) ••
l'en Iréc .
Bain neuf.
Polard •• ·
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.
- dn fond • • · . · ·.
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Geney ••
- de la Chapelle.. · .
Piscine mlliwire •••• · . . .
Piscinc civil!' •• . . · ...
Troisième piscine.• · . . .
QUA TlTt
des sources,
de
sulrure de sodium
celle
de l'atmosphère
llonr
un litre d'cau.
étant de 17°.
gO'.
44,75
IJO,40
37,i5
38,50
36,15
35,30
34,00
31,70
38,00
36,50
32,10
gr.
0,Ol136
0,0370
0,0345
0,0254
0,0250
0,02/.4
0,0220
0,0187
0,0248
0,0239
0,0185
1
1
j
1
1
M. Pagès n'a pas obsel'vé pendant les mauvais temps de difT\'rences
~ensibl
dans le volume ni dans les qualités appréciables des sources
(le Baréges. Ce qui les di tingue de la plupart des autres eaux sulfureuses des Pyrénées, c'est une plus grande stabilité dans leur compo ition.
Nous ne transcrirons pa ici l'analy e quantitative ùe la buvette de
Baréges pal' Longchamp, parce qu'elle est publiée dans les traités généraux d'hydrologie; nous ferons remarqu('r seulement que la soude est
à l'état de carbonate ou de silicule, et non à l'état caustique, comme
l'avait indiqué Longcbamp.
On s'occupe très activement de doter Bal'éges d'un nouvel élahli$sement thermal qui répondra à la juste célébrilé de ses source. M. l'ingénieur FraJlçois spère augmenter beaucoup le volume de plu. icur
d'entre clics.
LedewJ'ièmeétablissement, ou établissement Barzun, ilué SUI' la rive
,lroitc du gave, à 500 mètres du bourg, est alimenté par une source
très abondante dont la température est de 3l degrés; il e compose de
7 cabinels de baill , d'une douche descendanle, d'une douche a. cen.Jante, et d'une buvette précieuse. Celte ource a été analysée pal'
MM. Boullay elO. Henry (i).
: (1) Hulle/ill dl' l',AcQ(Um;e d, médecine, 1. VlIl, p. 823.
�RAPPORT SUR LE ' ÉTABLl, SEMENTS THE Il l\f AUX
Eau: i litre.
gr.
IIHure de sodium. . . . . . . • 0,03300
Chlorure de sodium. • . . • . . (
Chlorure de potassium très sensible. 'j 0,11700 .
Chlorure de magnésium, trace légère . .
Sulf~te
de soude. •
.\
de chaux. .
'. ( 0,06l100
Càrbonate de soude. . • .
)
Silicale de soucie. . . . •
Carbonate et silioate de chaux.
Oxyde de fer.
13arégine.
.
.
.
.
.
.
.
'.} 0,10600
:
}
0,03000
Celte source est extrêmement gazeuse, el lient en dissoluliùn une
énorme proportion de barégine; au su\fhychomètre., elle a donné tl
M. Pagès, par litre d'eau, OS',0320.
Dans son rappol'l pour l'année 1851, M. Pagè' relate h9 observations
plus ou moins détaillées, et o[ran1., ce qui est digne d'être noté, des
l'enseignements sur l'étal des malades dans le cours de l'année qui a
suivi l'usage cles eaux. Ces faits démontrent que les sources de Baréges
ont un modiûcalcur profond et très puissant de l'économie; ellc!i sont
nuisibles aux personnes bien porlantes, qui doivent s'en abstenir; chez
les malades, au contraire, la toLémnce est remarquable; le liquide minéral détermine une réaction plus ou moins prompte et le réveil des
anciennes douleurs; les mouvements critiques sont extrêmement rares.
Employées à temps cL convenablement, on peulI'eLil'el' de ces eaux d'immenses avantages clans les affections lymphatiques, scrofuleuses, sou
quelque forme qll'elles sc présentent; dans les dermnloses et les suites
d'accidents Iraumaliques. Elles provoquent souvent un flux hémol'l'hoïdaI, plll s ou moins abondant., clJez des personnes qui n'CIl avaient jamais éprouvé antérieurement ct qui en sont parfois eITl'ay6es; plu souyent encore, elles rappellent ce flux qui élnit supprimé depuis un Lem)) '
plus ou moins long, Chez les malades convalescents cie fiiwl'es inLermiLLent s, M. Pngès a conslaLé que, sous l'influence du trailement thel'mal , les accès fébriles se reproduisent, si pendant les premiel'sjoul's Oll
n'a pas la pl'écaution tl'administrel' quelques grains de sulfate de qpinine. Cct honorable praticien a ég::lloment remarqué que les eaux sulful'cu scs n'empêchent pas la salivation mercurielle, mais elles la retardent el la l'cndent plus rare que. dans
., l< ~, c.onditions ol'dinairos. Dans '
�EN
1851
ET
lR52..
deux cas de eaéhexie' mercurielle, il dit avoit' vu une abon Jante saJi.vation se produire pendant)a cure, bien que les ma13des n'eussent 'pas
' pris de merCUI'e, l'un depuis treize mois, l'autre depuis onze mois. Ces
'deux faits singuliers 'sonttout à fait exceptionnels. Il est un résultat
pratique sur lequel M. Pagès insiste beaucoup: clest le danger des douches dirigées sur )e rachis dans les paraplégies, qui sont constamment
aggravées pal' suite de ce mode d'administration les eaux,
Chacun sait que les sources de Baréges exercent une action spéciaJe
dans le traitement des ' plaies, des blesslll'es, des ulcères aLoniques, 'el
que c1est à lem' efficacité contre ces maladies qu'elles doivent une
grande padie de leur célébrité. Elles ne sont pas moins favorables dan
les lésions graves des articulations et des os, lesqu elles se développent si
fréquemment sous l'influence de la diathèse scrofuleuse: telles sont la
coxalgie, les tumeurs hlanches, la carie, la nécrose. (( Combien, dit
M. Pagos, les eaux de Baréges ont épargné de mutilations, et combien
elles pourraient en épargner un plus grand nombre si elles étaient mieux
,connues et plus fl'éqllemment employées dans beau(
~o up
de cas, où .les
moyens chirurgicaux semblent êtl'e l'ultima 1'atio!
Les propriétés thérapeutiques de la SOUTce Barzun sont celles ùes eaux
sulfureuses failJlos, peu stimulantes, Succursale précieuse de Baré 6es,
celle source est fort u Lile aux personnes très irri LabIes, à celles qui sont
en proie à des maladies nerveuses, à cles névroses des ol'ganes digestifs
ou respil'atoir'es; clans les dermatoses qui ont été surexcilées par l'usage
inconsidéré des autr es sources, ct enfin clans les a(fections utérines non
c::mc6reuses. Les malades qui ne redoutent pas les baios tièdeR, usent
de l'eau de la source ~\ c:a température native; mais souvent on est obligé
d'élever eeHe chaleul' par le sorponLinage ou pal' l'addition d'eau COIDmunelbouillanto. Los bains Bill'zun étant situés à 500 mètres du bour~,
un sel'vice de chaises à porteurs {e1'mées est ol'ganisé pour le transport
des malades, moyonnant uno rétribution de 50 à 60 centimos par
bain.
Les cheva ux qu i tousson l, qui Ollt un commoncemel1 t de pousse, se trouvenl-généralement bien de l'eau lhel'l1131e ùe Baréges, qu'ils boivenl.
avec avidiLé, malgré sa haleur e l son odeur d'œufs cou vis .
• En 1~5,
pendant la saison des caux (du ici' juin au 30 septembre), à
1 excepllon du mois de juill el où le~ pluies ont été frrquentcs, le Lemps a
1)
�IIAPPOHT SUII LES ÉTABLISSEMENTS THEIIMAUX
été généralement beau; le mois d'octobre a été magnifique. Des troubles intestinaux ont été observés pendant la saison lhermale; on peut
les attribuer aux brusques variations atmosphériques, si fréquentes dans
les Pyrénées, et à la température glaciale des eaux naturelles, bues sans
modération, surlout après des courses longues, fatigantes.
La vallée de Baréges est propriétaire des sources du grand étnblissement civil; la commission
syndicale, pal' qui clle est administrée, était dans l'usage de les affermer pal' période trienuale
et aux enchères publiques. Depuis trois ans, elle failrégir l'établissement pour son compte, el
au lieu de 18 à 20,000 francs que lui l'apportait la ferme, elle a fait en '1.851 une recelte de
30,300 francs. Le nombre des étrangers venus à Buréges a été pour la même année (non compris les militaires) de 2,'1.83. M. Pagès estime à 523,920 francs l'argent laissé dans le pays, sans
comprendre dans ce clliffre le Ilumèl'aire versé par les militaire!'.
Dans son rapport pour 1852, M. Pagès communique 85 observations
pal'ticulièl'es offrant des détails impol'lants au point de vue de la symptomatologie, des effets primitifs et consécutifs du traitement. Il s'est
appliqué à relater les obsel'vations des malades qui sont venus deux
années de suite) ce qui lui a permis de fournir des renseignements
exacts sur les résultats de la cure thermale. Le tableau récapitulatif
comprend 864. malades : 198 ont été guéris, 291. soulagés, 325 ont
quitté l'établissement sans changement dans leur état; chez 2 la maladie a été aggravée, et 58 ont été soulagés ou guéris 3près le départ
des eaux. On compte d'asscz nombreuses guérisons parmi les sCI'ofuleux, les rhumatisants et les dartrcux.
En 1852, SUl' les 1.22 jours qui composent la saison thermale, il ya cu 70 jours sans pluie et
52 où il est tombé de l'eau à des degrés di verS. L'automne a élé très beau. 1,730 malades
payants ont pris les caux; 686 ont été admis gratuitement. 36,875 bains ont été administrés
dans les baignoil'cs,28,930 dans les pisci nes ; 7,771 douches ont été donn ées. La durée moyenne
du séjour d<lllS l'élablissemenl est ùe 30 jours; le proùuit de la régie a été de 35,000 francs.
La dépen se fuile dilllS le pays pal' les malades ct les visiteurS est évaluée à lt80,000 francs.
Cet hôpital ne reçoi t que des
militaiJ'es en activité. M. Duplan el 1\1. Campmas, officiel's de santé de
cet asile, on t fai t parvenir à l'Académie leurs l'Uppol'ls an nuels pour 1851..
M. Duplan a traité 269 malades, parmi lesquels on compte 80 officiers, llO sous-officiers et 1.l~7
solùats; ces 267 malades pl'ésentaient
368 infirmi Lés indiquées dans un tableau statistique dressé avec soin .
Service médical de l' hOpital militaire. -
�EN
185\
ET
1852.
Ce ruédeciu distingué a eu J'occasion de pratiquer huit émissions
s:mgllines, ou une par 33 malades 3/5"'. L'âge moyen des malades était
de 3lt ans; la durée moyenne du séjoul' à l'hôpital a élé de [0 jours;
ont été administrés iO,729 bains, et 2,282 douches.
M. Campmas ne s'est pas borné à faire connaître l'élat nominatif d~
26lt militaires qu'il a traités 1:1 l'hôpital de Baréges; il a transmis de plus
à l'Académie un mémoire plein d'intérêt sur les l'ésulLats de sa pratique hospitalière de 1848 à 1853. SUI' 1,020 militaires malades, 50ft
ont été et sont demeurés gl.1ÉlI'Îs; lt ont succombé pendant le traitement;
chez 71 l'amélioration ne s'est pas maintenue; ltG n'ont éprouvé aucun
amendement; 41. ont été libérés ou changés de corps; 7 sont morts
pendant l'année qui a suivi le traitement; quant aux 3lt7 autres m3lades,
les renseignements postérieurs à la cure ont fait défant. Toutefois
M. Campmas estime que plus des deux Liers des militaires malades qui
sont envoyés à l'hôpital de Barégcs sont assurés d'y trouver la guérison.
Cel honorable confrère relate dans son mémoire vinel-deux fails pratique
ayanL trait à des abcès pal' congeslion, des arthriles chroniques, à des
caries, à des paraplégies, à des dermatoses, des syphilides, etc., dont
les bains eLles douches de Baréges ont triomphé. Nous rcgl'eLlons que
Jes limites imposées à notre compte rendu ne nous permellent pas de
les reproduire au moins par exLI'ait. Votre commission eslime que
M. Campmas médle les encour:lgemenlsde la Compagnie j elle vous propose d'inscrire le nom de cel honorable confrère sur la lisle do présentation des correspondants de l'Académie.
(Hautes-PY I'énées) .-Villaee d 'pendarit de la commune
de Luz j son élévation au-dessus du niveau de la mCl' est de 770 mètres;
il est placé cl comme suspendu au-dessus du gave de Gavarnie, qui coule
a u bas de la tel'l'élSSé des bains, à 8[1 mètres a u-de ' sous. Il n')' a fJ u'u ne sou l'ce
thûrmale qui donne 1lllt mètres cubes d'eau pal' 24. beure ; clic a été anaIl ée, en 1832, pal' Longchnmp; sa température au point d'émergence
est de 37°, dans les bas il1S 35°, ~H1 robineL deR haignoires 34·,50, celle
de l'almospl1ère élnnl à 23°. La chaleul' de la source est invariabl e dan
~oute
les saisons. L'établissement lhermal est à la foi ' simple ct gracieux;
li presente 16 cabinets de bain , et un cabinet où l'on a réuni les
et ascendantes. Cependant le médecin -in pectcul',
douche d ~c nd~\tes
SAINT-SAUVEUI'.
;;
,
..
J ,.(-.
!'~J.
J
�18
RAPPORT
sun
LES l:;TABLIS EMENTS THEHMAUX
M" Fabas, y signale plusieLll's im pel'fections: il réclame la création d'un
second établissement qui pourrait être construit à peu de frais sur la
terrasse contiguë à l'établissement actuel. Cette construction procurerait aux pauvres l'avantage de parlicjper aux effets salutail'cs des eaux.
La buvette étant trop éloignée de la source, le liquide thermal perd
dans son parcours une partie Je son oÎ\lorique et de ses principes gHzeus,
ce qui en rend la digestion difficile. Bien que Saint-Sauveur offre des
sites variés, il manque ùe promenaùes accessibles aux malades qui
viennent y l'établir leur santé et jouir d'une température atmosphél'ique
moins variable que dans les autres Ihermes des Pyrénées.
Dans son compte rondu pour 1.852. M, Fabas cite 6ft. observations
individuelles; on compte 13 cas de gastralgie ou de gasll'o-el'ltéralgie,
h. tics douloureux, 3 catanhes de vessie, 7 rhumatismes, 9 aménorrhées,
lJ. affections herpéliques, lJ. bronchites chroniques, 18 leucol'l'hées ct
2 hypertl'ophies de l'utérus. Les eaux de Saint-Sauveur possèdent une
action spéciale contre les lésions nerveuses des voies digestives: aussi
sur i 3 gastra]gies, 9 onl été 8uéries el ft améliorées; des tics douloureux, qui avaient rési té à d'autres eaux thermales, ont été dissipés pal'
les bains et les douches écossaises de Saint-Sauveur. Les bains et les
doucbes associés à la boisson de l'eau ferrugineuse de Viscos ont été
fort utiles dans ]e traitement de l'aménorrhée, ùe la chlorose ct de la
1eu con hée.
M. Fah~
demande qlle, conformément à l'ordonnance qui régit les
établi semenls thermaux, les fonds résuILant de la ferme ou de la régie
soienl appliqués aux améliorations de chacun d'eux, et particulièrement
de celui de Saint-Sauveul'.
En f.852, il est venu à celle slation min érale " ,697 malades payants; i60 ont été admis gratuitemenl, On a administré dans le ' baignoires 7,958 bains Cl lt56 douches. La dllrér. moyenne
du ~éjo
ul'
est d'un mois, Le pl'oduit de la l'é~e
a été de 8,1114 franc~;
l'argent laissé dans le
pay par les malades et le l'isiteurs est évalué il 250,000 francs.
EAUX-CUAUDES (Basses-Pyrénées).-Hameau dépcnùanl de la commune
de Laruns, al'I'ondif;srlUcnl d'Olol'on, 1:1 /(2 kilom ètres de Pau el à 7 kilomètres des Eaux-Bonnes, On y arJ'ive par une maanifiC}ue roule pratiquée sur le Oanc d'une mOlltngne , Le nouvel établi someIllthermlJl, qui
~rpalient
à la ommuoe de LaruDS, est ilu'; à l'exll'énlité de la l'ianto
�EN
1851
ET
1852.
19
vallée d'Ossau, sur la rive droite du gave, à 675 mètl'es au-dessus du
niveau de l'Océan; il réuni t dans son enceinte les trois sources du Clot,
de l'Esquiretto el du Roy; elles servent aux bains et aux douches et ont
chacune uno buvette el. un réservoir particuliel'; les autres sources
savoir: Baudot, Larresscc et Mainvielle, ne sont employées qu'en boisson.
Les trois sources du Clot, de l'E quiretle et du Rey alimentent 3lJ. cabinets de bains ou de douches descendantes et ascendantes, ainsi que la
piscine, qui peul recevoir vingt à trente malades. Les baignoires sont de
marbre blanc; l'eau y pénètre de bas on haut. Le médecin-inspecteur,
M. Izarié, se plaint do la trop grande capacité drs baignoires, qui consomment trop d'eau thel'male, dont la quanlité est par fois insuffisante
aux bosoins du service balnéaire. Nou s no l'oproduirol15 pas ici la température des sources, leur jaugeage ct la quantité ùe soufre et de sulfure
do sodium qu'elles contiellnent par litre d'eau, ces détails ayant été
consignés clans le rapport d'ensemblo pour les années i8lJ.7 et 1848;
nous rappellerons souloment que, malgré leur nom, qui ferail croire à
UDO température fort élevée, les EAUX CHAUDES possèdent une chaleur
de 31. à 36" qui se rapproche beaucoup de celle du corps humain, avantage précieux qui permet de les employer telles qu'elles sortent du sol.
Ces eaux n'ont été, jusqu'à ce jour, qu'incomplétement analysées.
Cependant le médecin-inspecteur fait connaÎlre les résultats de l'analyse
de la source Baudot faite par M. Filhol SUl' des eaux transportées à Toulou'e avec loules les précautions possibles:
J
1 litre.
SuIrUI'C de soùium. •
Chlorurc de sodium. •
Sulfate de clIUUX. •
Silicale d' chaux. .
de ma gnésie.
ù'alulIlinc
SIIICalc de souci. .
Carbonate de onde.
Tode. • . . • ,
EdU :
sr.
0,0087
0,11.50
0,1030
0,0050
:} ll'uces.
0,0620
0,035U
traces sensibles.
Les autres sources contiennent les mêmes éléments et ü peu près dan.;
la ~ôme
proportion; cependant elles sont un peu moins chlorurées et
mOInS ,alcalines q1Je la sOllrce Baudot. Le méùecin-inspecteuJ' sollicite
le conseil municipal de Laruns pour faire venir sur les lieux un chimiste
�20
nAPPOllT SUR LES ÉTABI.JS EMENTS TIJERMAUX
distingué, à qui serait confiée l'analyse de toutes les SOUl'ces, de manière à connaîtl'e exactement leur composition.
La source Baudol est très recherchée pal' les malades, pal'ce qu'en
boisson elle se digère facilement et qu'elle exerce une action spéciale
dans les maladies lentes de la poitl'Ïno, dans les engorgements articulaires, les plaies et les ulcères, ainsi que dans les affections des voies
urinaires. Le médecin-inspecteur réclame le captage de cette source
précieuse ct l'organic;ation d'appareils à douches qui permettent d'utilisel' ses propl'iétés résolutives et détersives.
Une répugnance qu'on pouvait croire invincible av~itjusq'c
frappé
d'interdit la piscine, d'ailleurs si belle ct si heureusement établie; les
indg~ts
même refusaient de s'y baigner et se privaient ainsi d'un mode
de traitement bien supérieur, sous LOllS les rapports, à celui pal' les
bains en baignoires. Après avoir fait construire des yesliail'es qui manquaient, M. Izarié est parvenu, en 1851, il vaincre ce préjugé chez bon
nombre de baigneurs riches qui en ont retiré plaisir cl profiL; il espère
que bientôt cc mode balnéaire sera très en vogue dans l'établissement
qu'il dirige. Grâce à ses instances) un appareil de bains de vapeurs a
été récemment institué ct rend de grands services dans le traitement de
la sciatique, non liée il la diathèse rhumastimale. En alternant le bain
de vapeurs avec le bain liquide du Clot ou du Rey, il est rare qu'on ne
triomphe pas de celle névralgie si capricieuse dans sa marche et si douloureuse clans son expression.
Dans son rapport pour l'an '1 852, M. IZé1J'ié ne fournil tIes observations
imlividuelles que SUI' le rhumatisme, les a[ections de l'utél'us et lü ..
maladies cutanées, Il a soigné 187 rhumatismes; malgré l'action bien
connue de ses elUX contl'e celle afl'ection, il a oblenu moins de guérisons
que les années précédenles. Chose remarCJuable: c'est précisément dans
le mois où régnait la plus grande chaleul' atmosphérique que notre honorable confrère a cu il traiter une petite épidémie de rhumatismes articulaires aigus qui, après avoir résisté à l'action des eaux thermales,
on t cédé il celle des purgatifs, résultat thérapcu tique qui probablemonL
ostIe produit de la con lilution médicale. En efrel, l'acuité des rhumatismes n'est llUS ordinairement une contre-indication à l'emploi des
EAUX CDAUl>ES. M, Izal'ié dit avoir ohtenu dans cc cas d'assez nombreux
succès; seulement il faut surveiller les effets du lrailemen t therma1 qui,
�FN
1851
ET
1852.
~
1
Les symptômes de
pendant les pl'emiers jours, surexcite les douler~.
l'endocardite qui coexiste si fréquemment avec le rhumatisme aigu ou
chronique sc dissipent sous l'influence des demi-bains. L'amélioration
ou la guérison de l'affection rhumatismale peut s'annoncer pnr des
sueurs, des urines abondantes, la dial'l'hée ou des éruptions diverses;
mais d'autres fois elle s'effectue snns crise apparente. C'est une erreur
de croire CIue l'eau la plu s chaude et la plus chargée de sulfure de sodium
est toujours la plus active contre les rhumatismes et d'au(res maladies, puisque la source du Rey, qui ne contient pal' litl'Cl que Ogl",0003200
(le soufre el ûg"',ûû0567lt de sulfure Je sodium, et dont la température
n'est que de 33,,50 , guérit bien souven t des maladies qui ont résisté à
l'action du Clot, <lui l'enferme Ogr',OOOIl352 de soufl'e et Og"', 00077i8 de
sulfure de sodium, et Llont la tempél'a lure est de 36°.
Théophile Bordeu avait déjà rcmat'gué que les EAUX CHAUDES onL le
double avantage de pousser les menstru es et d'en modérer le flux. excessir;
ce phénomène a été vérifié par le méd ecin-inspecteur actuel; il a constaté la spécificité dc la source de l'Esquù'ette, qui L;.Jn(ôt forlifie
l'utérus el tanlôt. mod ère sa trop vive sensibilité. Celle eau calme les
clouleurs des parti es en{\ammées ct mème ulcérées, sans jamais les
exaspérer. On l' emploie avec avantage contre l'aménol'l'bée, la dysmé·
norrhée, les métrol'l'hagies actives ou passives, les granulalions et les
ulcél'aLions du col utérin 1 ainsi que dans divers déplacem ents de cel
organe. C'est en guérissant les affections que nous venons d'énumérer
qu'ellc fail cesser la stérilité, cc qui justifie le nom d'em.prégnadère ou
Il'engrosseuse donné autrefois à cette source. Il est difficile de se rendl'e
compte de sa propriété calmante) puisqu'elle est plu's challde et conlient plus de sulfure de sodium que le R ey, qui agit tout autl'em en'l;
elle e' t seulement plus riche en barégine que toutes les autl'e' sources :
son pouvoil' curatif sc déploie pal'ticulièrement dans les lésion s utérines
liées à une cause hel'pétique ou scroful euse; son emploi es t formellement contre-indiqué dans le cas de déffénél'cscen ce cancéreuse.
Les maladies cutanées sont combattues pal' les sOUl'ces du Rey et du
Clot en bains , (louches et en boisson; mais ici, com me dans les au tres
thermes, ces affections opposent parfois une longue rési. lance à l'action
~es
eaux; on Jeur CI ocie parfois des purga tifs et d'autrC's moyens adJuvants.
�IHPPORT ~UR
LES ETABLl:SmVJENTS HUŒMAUX
M. l'ingénieur François s'est assuré que, ùepllis l'année 1.8l0, les
sources du Rey, du Clot el de l'Esquil'elle ont perdu plus d'un c1egl'é
de leur température el qu'en même temps leU!' sulfuration a diminué;
il-attribue ce changement fi des infilll'ations d'cau froide qui altèrent l'eau
thermale. Une réparation est urgente pour rendre à ces sources leur ..
qualités primitives.
Grâce au zèle intelligent el aux connaissan ces pratiq lles de son médecin-iu specle uJ', l'é tablissement des EAUX-CHAUDES est en voie de prospérité de plus en plus croissante. En 1852, il Y
est venu 1,342 malades pilyants; 11f1 ont été admis gratuitement. On a administré dans les baignoires 15,180 bains, 500 dans les piscines et 5,1.00 douclles. La durée moyenne du séjour
.aux ea ux est de 25 jours. Le produit de la ferme a été de 11,700 francs; l'argenl laissé dans
le pays est évalué à 100,000 francs .
.
dans le promenoir un tronc clontle produit sert il Sf'Nota. - Le méclecin-inspectem a él~bi
comir, rendallt la saison th ermale, les indigents qui vieunent ordinairement avec de si faibles
secours qu'ils ont à peine de quoi sc· nourrir; il a distribué &2 frallc fJ aux plus nécessiteux et a
place; à la caisse d'épargll e 230 fran cs qui, plu s la rd, serviront il fO!ldr,r quelqlles lits grat uits
ch ez des particuliers ou dans lIne maison spécia le.
BAGNÈnEs-DE-LucHoN (Haule-GarOlJne). - Petite ville de l'al'l'ondissement de SainL-Gaudens. Elle se recommande par un grand el magnifique
établissement thermal qui est en grande partie terminé. Il doit contenir
98 baignoires, fi piscines de marbre blanc où 15 personnes peuvent
aisément se baigner; chaque ·sexe a sa piscine particulière; deux sont
destinées aux indigents. Les cabinets où l'on prend los douches liquides
sont au nombre de 5; ils sont pourvus de Lous les appareils nécessaires
pour remplir et varier le plus possible les indications Ctlt'atl\'cs; des
cabinets spéciaux sont appropri s il la douche écossaise et aux douches
ascendantes du rcctum ou du vagin. Pour complétcr Jes moyens de
guériso n , M, François a eu l'heurell se idée d'établir une étuve SOUICl'~
raine le plus pr('s possible des sources de la Reille, de la. Grolle supérieure et do Bayen , qui sont les plus élevées en calorique. Le même
ingénieut' a proposé de construire un gazomètre qui doit communiquel'
avec le réservoir de la source de la Reine. En résumé, l'édifice thermal
de Luchon est remarquable; tous les besoins sanll:lires)' onl élé prévus;
les caux ont élé captées avec beaucoup dc soin el leurs mélanges s'opèrent avec inl lIig nce.
li nous pal':lÎt superflu de roproduire ici le tableau indiquanlle llom
d os sOtll'ces ci e Luchon, leur tempéralure, leul' degré sulfhydromé-
�, ~3
trique et leU!' analyse quantitative, ces détails étant consignés dans le
rapport d'ensemble 'sur le service médical des établissements Ihermaux
pour 18lJ.9 et 1.850. Nous ajouterons seulement que la tempél'ature des
sources les plus cbaudes varie très peu, que le maximum de chaleur ct
de sulfuration a 'lieu dans les temps secs, lorsque le b~lI'omètre
suit
depuis quelques jours une marche ascendante. L'iode a été tl'ouvé dans
toutes les sources; l'existence du brome y est douteuse; l'ars(}nic n'a
été découvert que dans les eaux ferrugineuses. ,i\f. Fl'ançois évalue ,le
débit total des sources à 401,9lJ.6 litres par 2lJ. heures.
Les nouvelles sources, qui sont très éloignées de l'établissoment
thel'mal, éprouvent clans leur pUI'COUl'S une altération notable. M. Filhol
les croit riches en hyposulfites, et se demande s'il ne serait pas avantageux à la thérapoutique d'en laisser quelques unes se transformer ainsi.
Votre Commission n'hésite pas à répondre par l'afllrmative, parce que,
ayant à sa disposition des sources il tou s les degrés de sulfuration, le
praticien pourra en multiplier les applications aux diverses individualités pathologiques.
En 1852, la saison Jes eaux a été secomlée à Bagnères· de-Luchon par
la chaleur constante de l'atmosphère cl la beauté d'un ciel presque
toujours sans nuage; aussi un nombre immense de baigneurs et de
curieux ool afflué à ces thermes. Le médecio ·inspectenr, M. Barrié, a
obtenu de l'emploi dcs bains ct des douches des effets très salutaires
dans les rh umalismcs , les név l'a Igies, les affec tions cu tanées, les engorgements lymphatiques , etc, Les observations individuelles consignées
ùans son rapport sont rangées par ordre de maladies ct, présentent des
détails essentiels aux points de yue de la symptomatologie, du traitement
thermal et même de ses effets consécutifs. SUl' 80 dermatos~
telles que
eczéma, impétigo, psoJ'ia is, prurigo ,33 ont été guéries, 26 améliorées,
iO 'n'onl éprouvé aucun changement, 5 ontété aggravées, et 7 ont été
améliorées ou guéries après le dépa rt des eaux. Sur 87 affections 1'I-wmatismales, 27 011 t été guéries, ll2 améliorées, 8 ou t été réfractaires,
4"ont été aggravées, et 6 ont été améliorées après ln saison th ermale.
SUI' lJ.7 lésions scrofLlet~
17 ont été guéries, 22 améljol'ép,. ,etc. .
M. Bal'l'ié résume sa pralique Ihermale Cll signalullt les maladies dans
lesque.lIes les caux sllHlIl'ellses de Lu hon sont toujours indiquées et
pro lUisent en général des effets s, lutai t'e . • Il met en première ligne le
�HAPPOIn SUR LES ÉTABLIS'EMENTS THEHMAUX
rhumatisme et ses diverses manifestations à l'état de chronicité; puis les
dermatoses si nombreuses et si variées; les maladies de nature sCl'ofuleuse, tels que les engorgements glanduleux, les trajets fistuleux, les
ulcères cutanés, les tumeurs blanches, la coxalgie, la carie des os;
enfin les paralysies partie lieR , la leucorrhée et les irrégularités de la
menstruation liées à un élat de débilité locale ou générale.
Prises en bains, douches et en boisson, les eaux qui nous occupent
révèlent la syphilis latente dans l'économie et secondenl puissamment
le traitement mercuriel ou ioduré dans les cas d'accidents secondaires
ou tertiaÎl'es.
Les sources de Luchon sont éminemment excitantes; leur emploi doit
être,dirigé avec pl'Uclence et discernement; leurs effols physiologiques
sc manifestent principalement sur les organes thoraciques, la membrane
muqueuse gastro-intestinale ct le système cutané. On doit interdire
l'usage de ces eaux aux personnes prédisposées aux tubercules pulmonaires, aux phlogoses intestinales el dans tous les cas de lésions du
cœur ou des gros vaisseaux.
Lc nomul'c ùes malades payants s'cst élevé, cn 1852, à 2,655; celui des malades adlllis gratuitement a été ùe 412, On a adminislré 61,300 bains dans les baignoires, 950 dans les piscines,
22,160 douch es. La durée moyenne du séjour aux caux est de 35 jours. Le produit de la régie
a étt! de 5LI,liOO francs; l'argent laissé dans le pays par les malades ct les \'i~t
e urs
est évalué
de 750 à 800,000 francs,
Nota. - Les malades indigenls, quand le cas l'exi l!"e, sont traitës à domicile pal' le médecinin pecteur, qui sc fait un devoi r de les vi>iter une et deux fois pal' jOllr: une salle leur est destinée
pour prendre les bains et les douelles. J.cs plus nécessileux reçoivent ùes secours du bureau de
uienfaisance cn argenl ou cn nalure; dans plusieurs départemcnts, lels que ccux de la Gironde,
du Gcrs, de Lot-Cl-Garonne, du Ta 1'11 , on accorde aux intligents dirigés sn I' Luchon ulle indemnité de route qni varie de 20 à 50 francs, La vie est peu conteuse à Luch on pour les indiJ
M. le plHet de la Haute-Garonne vient (18 53) d'instituer une commission chargée d'étudi er
cl de préparer les moyen de fonder à Bagnères-de-Luchon LIli hôpital dessenÎ pal' des sœUfS
hospitall C! rrs; il e ,t destiné tanl aux malades de la localité qu'aux intlig<'llts qui fréquentent les
eaux thermales.
LÉ VEnNE'\' (P)'l'énée -Ol'icntaes).V~
aupiecl ùu montCauigou,
;150 ){ilomètl'es de Perpignan. On y trouve plusieurs sources sulfureuses
et deux établissements thcrmaux pourvus de tous les apparcils balnéarres
appropriés aux divel'ses exigences médicales: le plus considérable apparli nt à M. Couderc; l'aull' e lia prop,'iété de M. Mercadcl'. M. Couderc
�a construit récemment un établissemenl destiné il la classe ouvrière el
indigents; cc bâtiment possède dûs sources sulfureuses énergiques
et peut loger 60 personnes.
Placées dans le Roussillon, sous le plus beau ciel de la France,
les SOUI'ces du Vemet peuvent être fl'équentées même en hiver
puisque, le a. janvier 1852, à neuf heures du matin, le thermomètre,
placé au nord, marquait 10' au-dessus de zéro, tandis que dans
le<:: chambl'es chauffées par l'eau thermale, elle s'élevait à 15°. Pal'mi
les maladies chroniques qui sonl Ll'ailées le pIns fl'équemment au
Vernet, on compte les rhuma Lis mes , les névralgies, les affections de la
peau el des membl'anes muqueuses, les maladies des organes de la
respil'ation et de la génération chez les deux sexes, Dans son compte
rendu pour l'an née 1851, le médecin-iuspecteur, M. Piglowski, a
consigné quatre observations détaillées relatives à des cas de rhumaLisme, de névl'algie et de dartres. 11 a remarqué que les bains produisent, pendant les premiers jours, une surexcitation qui se traduit
par l'insomnie, l'agitalion et plus souvent pal' une démangeaison à la
peau. Chez d'autres malades, les bains augmentent les forces musculaires, excitent l'appétil et déterminent un bien-être général. La
diversité des effets obtenus dépend du tempérament et de la constitution de chaque baigneur.
:lUX
t
Le médecin-inspecteur n'a pu évaluer le nombre précis des personnes qui ont fait usage des
eaux de Vernet en 1851, parce que le plus grand nombre des malades logent dans le village et
que beaucoup de visiteurs n'y passent que deux ou trois jours, sans consultn le médecin; il
n'existe ni fermier, ni régisseur aux deux établissements; ce sont les propriélaires qui les font
valoir. M. Piglowski évalue à 1.00,000 francs le numéraire que les malaùes laissent au Vernet,
pendant les deux saisons de l'été et de )'hive\' ou, pour mieux dire, pendant toute l'année.
OLETTE (Pyrénées-Orientales). Petite ville à 1.6 kilomètres de MontLouis. On trouve dans une vallée au delà des Gratis d'Olette plusieur
SOUI'ces thermales alcalino-sulful'euses cl non sulfut'euses, qui, bien que
décrites pal' Carrère en 1782, et par Anglada, en 1.833, étaient naguère
éomplétement négligées. Grâce ü un mémoire plein ù'intérêt publié en.
1.850 par un habile pharmacien ùe Perpignan, M. Bouis père, ces eaux
pa~isent
appelées à une certaine célébrité. A la fin d'août 1.851., deux
ba.lgno~res
de bois, avec douches placées dans une petite bâtisse, furent
mIses a la disposilion des malades, sous la direction spéciale du doc4
�HAPP0RT SPR LE.
I t TABUSI
~ MENTS
THEIUJATJ X
I('ur Puig. Des résultats heureux ayant été obtenus, on ajouta en 1852
deux nouveaux cabinets munis chacun d'une baignoire de marbre et
(}'uue d0uche descendn.nte. Le médecin-inspecteur a transmis tI l'Académie une n0tice imprimée conlenant une série d'observations individuelles recueillies en 1852. Ces fails ont tl'ait il des rl1l.rmali Rffie , cles'
affections nerveuses, à des maladies chroniques de la peau, des organes
dige~tfs
ct à des accident. co nsécutifs à des fl'act1.11' cs, des luxations
ou des entorses.
Ce qul.lcontrihue à l'efficaci té de ces nouvell es sources, c'est leul' position dans I~ climat le plus chaud de la France, leur ahondancc, la
vari été de leu\' tempéralure et de leur composition chimi rI'l e ; mûs ce
qui leur nu·it, c'esLqu'étant ohligés-clé se loger il 'l'huez ou ~I Ol élle; leg
malail e pCI'dent dans 10 traj et une partie du bi enfait des eaux: lin
établi sement thermal es t inc1ispensahle.
Ax (Ari ége). Chef-lieu de canton de l'afl'ondissement de Foix, situé
dàns un e vallée à 716 mètl'os au-dessus du niveau de la mel' . La popuJation de cetle ville est de 2,000 habitants; -on "y lrou\'c cinquat~h
sources thermales. Le médecin-inspecteur, M. Constant Alibert, a fait
parvenir à l'Académie un manuscritlrès étendll' 'su r ces eaux, qui sont la
ri cbesse principale ùu pays; c'est un e monographie complète, écrite
avec autant d'élégance que de clarté j il Y a ajouté quel (jues noles SUl'
les eaux de Mœrens, Carcanièl'e el d'Escouloubre.
Après avoir' tracé l'historique de ]a ville d'Ax et sa topographie;
M. Alibert fait connahre les nombreu ses' sources thermales qui Sourdent du sol de celte ville; il les divise en sources sans emploi, SOUt'ces
économique et industrielles , flt so urces sanitaires. I.e caractère exclusivement pratique de notre revue nous impose le devoir de no nous occuper que des sources afTeclées aux usages de la médecine j elles sonl
aménagées dans troi s établissements qui ont reçu les noms des quartiers
dans lesquels on les a bâtis j on les appelle CouloubTet, Teich et B,'eilh.
Le gl'oupe balnéail'c du Couloubret sc compose alljourd'hui : 1. 0 du CO\]10ubrot proproment lit; 2° de Montmoron y; 3° du haio Fort (ancien) j
fJo du bain Fort (nouveau ). on mat
~ ri e l offre vin gt-huit bai gnoil'es,
d ux doucb s des cndantos, une douche ascen bnte ct \ln cabinet n
vnpo ur. Les baignoires'sont presque toutes en un ciment qui résiste par-
�EN
, 185 1 h ET 1802.
faÜement 11 l'eau. Les robinets sont lde cui~l'e;
tuut ce malél'iel 'a ~ ' iel
ebaurait besoin d'être renouvelé.
Le Teich est situé au suù de la vme,d' Ax SUI' la'l'ive gauche du [olTent
d'Orlu; il est commode, élégant, salutaire et très fréquenté j il est
aimé des malades qui chel'chent exclusivement la santé. Le .Teich
est formé de deux établissements distincts, savoir: le Teich proprement
diL et .1' établissemen t Viguerie. Ce dernier présente cinquante-deux
baignoires de ciment ou de marbre, cinq douclles Lant ascendantes que
descendantes, et trois cabinets à vapeur locaux ou génél'aux. Cet établissemen t est bien tenu .
Le BTeilh est situé dans le jardin même ùe l'hôtel Sicre, On y trouve
vingt cabinets qui contiennent vingt-cinq baignoires en marbre noir;
quelques unes sont de granite, d'autres de zinc . Tout est en parfait élat
de propreté et de consel'valion.
Ces tl'ois établissements sont dans la ville même, il très peu de distance
l'un de l'autre; ils contiennent ensemble cent cinq baignoires, dix douches, cinq cabinets à vapeur j avec cc matériel et l'abondance des sources, on peut donner douze cents bains pal' jour. Ce qui manque à Ax,
ce sont des piscines; mais le temps ne parait pas éloigné où l'on en
cons tru ira .
Les noms et la température des sources d'Ax ayant été rclatés dans le
rnpport d'ensemble pour les années 18lt9 et 1.850. nous nous abstenons
de les reproduire: nous rappellerons seulement que la chaleur des
sources varie de 2[1. à 77 degrés j c'est une échelle à thermalité progressive. Quelques unes sonl très abondanles j il en est d'autres
qui fournissent à peine au service des buveltes. les sources n'ont
pas été jaugées; M. i\libert estime,qu'clles débitent plus de 2,000 mètres
cubes c1'eau pal' vingt-quatre heures. Les unes sont incolores; d'autres
d'un jaune verdâtre peu prononcé j une seule préseute un Jouchissement particulier, ce qui l'a fail appeler eau bleue, phénomène qui l'appelle la source blanche de Luchon, cL qui n'a pas encore été expliqué
d'une manière satisfaisante! La plupart des sources ont une odeur hépatique plus ou moins prononcée; quelquos unes ont toutüfait inodores.
Plusieurs laissent SUl' leur passage et dans les réservoirs de la ba\' é gin~
el de pl.us une confcl've appelée sul(uraÏ1'e par M. Fontan.
De clOquante-hllil SOUl'ces d'Ax, sept seulement Qnt 6lé al aly ées pal'
�HAPPORT SUI:\ LES ÉTABLISSEMENTS THEMlAUX
M. Dispan et M. Magne-Lahens, pharmacien distingué de Toulouse. Ces
travaux analytiques ont été publiés dans le Manuel des eaux minérales
de MM. Pa tissier et Boulron-Charlard.
M. Alibert a voulu à son tour connaître le pouvoir suIful'eux des
sources confiées à sa direction, et pour cela il a eu recours au sulfhydromètre de Dupasquier, instrument facile et fidèle qui permet au médecin de faire lui-même de telles analyses avec la sÛrelé du c11Ïmiste.
Analyse sulfhydrométn'que des pl'inr:ipales sources cZ'Ax pOUl' un litre d'eau.
e.........
GUUDIHS
GUAM"'ES
~OMS
DES SOURCES,
ùe sulfure de
sodium,
NOMS DES SOURCES.
,le sulfure de
sodilllll.
---------------------1-------11---------------------;-------Eau ùu tonen! pou\' terme de
comparaison. .
. •••
Rossignol illférieur .
. ••.
[. ontaine géminée des cauons.
Rossignol supérieur. •
• •
Source Viguerie. • • • • . .
0,002G1I9
0,01l2233
O,01l0989
0,039772
0,032315
Source Rogcr-Bernard. . . • . . 0,032315
Étuve dc l'hùpital(sourccà droitc) 0,032315
0,029833
Fontaine Quod •
• •••
Source ùu puits d'Orlu. • . . . 0,029833
Eluve de l'hôpilal (source du
0,029833
milieu) . . . . . .
0,0211859
GrOlle (source 11 gauche) . . .
0,02[1859
["onlan.
. • ,
0,023369
Grolle (source du milieu) •
Saint- Hoch (source à droite). . i 0,023369
Coustou (source du Midi ) . •. 1 0,023369
Petite sulfureuse. •
..
0,023369
Pyramide du Teich (à la douclle) 0,019890
Pyramide <lu Breilll (à la source). 0,01861111
GrOlle (source à droite) . . ••
0,01.7:-399
Coustou (source nord) •• .. 0,017399
Étuve du Breilh. .
0,017399
Fontaine no 5. . . . . . . . . '1 0,016215
Nol~
du Coul0';lbret ou Pilhes.. 0,016215
Balll Fort anCien, . • • . • . "
0,0111913
Saint-Boch (source à gauche) .• 0,0121129
N° 4 du Teich. . . . . . • •
0,01H60
Baill Fort nouveau. . •
0,017399
Première wurce Astrié.
0,0062211
Buvette Isa helle du Teich • . • .
lluvclle nouvelle d.U. Coulouhret, f
NOIl
Source maJeul'e. . . . . . . • . analysées.
Source Gaston-Phœbus. . • • . .
1
"
Si, sous le rapport de la quantité de sulfure de sodium contenu dans
un bain de 200 litres, on établit un parallèle des eaux d'Ax avec d'autres sources. sulfureuses des Pyrénées, on peUL déterminel' le rang
qu'elles doivent occupel'. Voici les résultats obtenus par le sl.llfhydromètre: A Luchon, un bain contient 5 grammes de sulfure de sodium;
à Ax, 2gr ,6. Quant aux buvelles, Ax
à Barège ,5 gr ,2; à Cauterets, 2g~,9;
n'a rien à envier aux sources précitées; c.elle station est la seule où l'on
trouve, à côté d'caux inégalement sulfureuses, un cortain nombre de
, thermales simples, dont l'emploi, même pendant la cure sulfureuse,
cst si souvent réclamé.
�~9
Au point de vue thérapeutique, M. Alibert considère une eau minérale quelconque comme agissant pal' J'eau, par le principe minéral ou
les principes minéraux et par la thermalité. Il est des maladies que l'eau
seule suffit il guérir; il en est d'autres qui réclament plus particulièrement la chaleur; quelques unes exigent impél'ieusement l'action d'un
principe minéI'al; enfin, il en est qui veulent pour leur curation deux ou
même les trois éléments :lssociés. La clinique des eaux d'Ax, dirigée depuis plus de soix:1nLe ans sucees ivement par Pilhes, Sodés, Astrié et
M. Rigal (de Gaillac), a montré constamment les mêmes résultats, qui
sont de nouveau confirmés pal' M. Alibel't. Cette pratique thermale est
quelques maladies
limitée: 1. 0 à quelques affections rhumatismales; 2~à
de la peau; 3 il quelques affections catarrhales; 4° à toutes les formes
de la scrofule. M. Alibert détermine la source la plus favorable pour
la curaLion des espèces comprises dan . chaque classe des maladies
énoncées.
Le 1'humatisme cll/'onique, quelles que soient ses variétés, est modifié seulement par la chaleur et l'eau; il est traité avec les mêmes
avantages par la plupart des sources, d'où la conséquence que le principe sulfureux est indifférent dans le traitement de cette affection. La
goutte n'est pas guérie par les eaux d'Ax ; mais les bains tempél'és de la
GOlll'guetle et du Couloubl'et, associé::; à la boisson de l'eau bleue, allénuent le gonflement, la roideur des articulations lésées et diminuent la
diathèse urique dont la goutte s'accompagne. Les doulew's qui se développent après l'accouchement, pendant une croissance trop rapide,
typhoïdes, de la variole
~ de la rougeole
dans la convalescence de fi~vres
ou de la scarlatine, ou il la suite de la blennorrhagie, sc trouvent à merveille des caux SOli forme cie hains et de boissons surtout. Les douches
et les étuves sont rarem nt opportunes. L'al'tht'ile ch1'onique, compliquée
(l'épanchement séreux et de corps étrangers, n'est pas modifiée par les
eaux d'Ax ; il en ésllout autrement des caries, nécroses, des fongus dépendant de la diathèse stl'llmeuse. « Presque tous les malades qui, dans
les hÔpitaux des Grande villes, suhiraient des amputations, conservent
lours membres, di t M. Alibcl'l, grâce à nos eaux ; mais seulement quand ils
oOll.a constance de venir il Ax pendant plu ieurs années. )l Le lumbago dmmat~slprend
souvent, sous l'influence des eaux, un caractère tellement
aigu, fIue cotte acuilé forc,o à llspendJ'c le traitement; mais les malades
0
�30
R,\PPORT
sun
LES ETAHLl SEi\JEN'l'S 'J'JJlml\L\ UX:
qui supportent avec. facilité les douches à haute tempér~u,
l'etl'ouvenl
dans les mouvements du dos une flexibilité depuis longtemps perdue.Toulefois il ne faut pas oublier que le lumbaffo peut ètl'e symptomatique de la
présence de graviers dans les reins. Dans la myélite, les douleurs dans
les membres inférieurs sont parfois d'une telle acuité qu'elles en imposent
cc cas,les douches sur les jambes sont infinipour un rhumatisme; dan~
ment préfé,'ables aux bains entier's. Quand les névralgies sont de natUl'e
rhumati smale, on les combat par les bains chauds, par les douches et
les vapeurs. L'expérience est ici la pierre de touche; quelques malades
se tI'o uvent mieux des bains; d'autres des doucbes; d'autres, enfin, sont
guéris par les vapeurs. Mais si la névralgie est entretenue pal' un état de
débilité générale, il faut prescrire des eaux un peu actives, qui relèvent
la tonicité.
.
Les aux sulfureuses cl' Ax guérissen t les maladies cln'oniques de la peau,
mais il faut se garder de croire qu 'elles les guél'issent toutes, et quand
elles les guél'issent, qu'elles le font toujours d'après le même. procédé
thérapeutique. Au point de vue de la pratique hydro-minérale, on doit
distinguer soigneusement les deux conùitions étiologiques suivantes:
1° la maladie de la peau est essentielle; 2° elle dépend d'une affection
générale clont elle, est un cles symptômes 1 on doit noter aussi si_elle
repose sur une hase enflammée ou si elle est complétement dépourvue
d'inflammation. Ces aaractèr.es amènent cie sérieuse modificaLion8 dans
l'application de la médication tb el'mo-minél'ale. L'urlicaire cll1'oniqlle est
le plus souvent symptomatique.d'ull état iniHltif du lube intestinal; olle
est amendée par les bains de la GourguelLe, de Higal, Boulié. L'eczéma
chronique csl une lle ces maladie,; dc 1\1 peau les plu s fréqllentcs que l'on
voie dan les stations sulfureu ses. Quelle qu e soit. CI vari 'té, si elle e 't
enflammée, on est ce rtain lIe l'a ggrave r en la trailaut pal' l" bains sulfureux; les bains prolongés d'au douce sont préférables; s'il n'y a point
d'inflammati on à la peau, le malade pl' ndl'a les JJaÎns Pilhcs, Fontan
ou du bain Fort à Ja température li 65°,.c t en bois OH le ' sour es SaintRoch, Pilhes, ùu bain Fort. Les bai Il sulfureux ont paru lluisibles dalls
le traitement du pemphigllS ch1'onique; au contraire, le 1'uliia s'aecomluode ll'è bien des hains eL de la boisson. Quand l'impétigo s'accoillpagne
de n édiocl'es cloul UI'S ct d'une inflammation Illodérée, les bains Cil
triomphent cornp létemell l. Le même traitement 0 t applicalJle i.t l'acné,
�EN
d351
ET 18
5 ~.
31.
qui est le plus souyont un moy.en de dépuration dont la nature se 'Sert à
J'époque de la puberté. Le lichen et le pS(}1'iasis sont combattus efficace ment paf les bains Viguerie. Quant au pitY"iasis, les variétés simplex
et versicolO1' sont celles que l'on guéJ'itle mieux.
Il.exi ste entre les affections calan'haLes et les. maladies de la peau de'
nombreux points ·de contact; les mal adies ca tarrhal es ne paraissent être
que des lésions de celte peau intérieure qu e l'on nomme muqueuse. La
bronchite ch7'onique simple des vieillards est lIne des maladies que les
eaux d'Ax amend ent le plus; il n'est pas de maJa.des qui ne passent'
<.J'excellents hivers quand ils ont pris ces eaux pèndant une saison. Leg
eaux cl es buvettes Saint-Roch, petite sulful'euse, et bain Fort sont préférabl es à toutes autl'es. L'emploi des bains est subordonné à la constance
ou à la variabilité du temps . Les eaux en bains et en boissons, secondées
par des doucb es dirigées sur la nuque, sont salutaires dans le traitement de la laryngite chronique. L'entérite clu'onique, commune chez les
enfants, exige l'usa ge des bains de la Gourguette, de Bouli é et Ri gal à la
température de 35°. La cystite chronique essentielle et les flu eur.s blanches
entreten ues par un simpl e catal'fhe vaginal son t traitées avec avantage
par les eaux en boisson et en bains, par des douche-s SUI' les lombes, sur
les cuisses.
La scrofule est, comme l'on sait, le p,'oduit d'un e diathèse inconnu e
dans son essence , mai s bien appréciable dans ses manifes tations, qui se
traduisent à l'extéI'i eur par des inflammations clll'oniql1os de la peau,
des organes des sen, du ti ssu glandulaire, des articulations, des os et
du tissu cellulaire sous-cu tané . Ces inflammations traînent en longueur
et dimiriuent la vitalité des tissu ". On combat la diathèse 'slrumeuse en
prescrivant à l'intél'iem los eaux il doses élevées, car il n'est pas de
malades qui les suppo rtent mieux quo les scrofuleux; mais la lésion
locale , quell e qu' ell e so it,. se t,'ou ve génÔl'alement bi en de l'applicatjon
de l'une ou l'autre source d'Ax sous la forme topi que de bains ou de
douches.
La ville d'Ax possède un hôpital qui porte le no m de Saint-Louis,
p:\rce qu'il fut bâti sous le règne de ce roi. Cet hôpital est .(lffedé à deux
~el1rCS
de se rvi ce: i il reçoit el entretienl une vingtaine de vieillards
m cu r~bl
cs On d'enfants indi gents de ]a vill o ; 2° p nc1ant la sa ison lhflrmale Il reçoit une cen lain e d'indi gent du dépar tement cie l'Ar'i ége ,
O
�UAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERM .\ CX
hospitalité aux frais de celui-ci, de bureaux de bienfaisance, des hôpitaux voisins ou des communes.
En 1852, il est venu à Ax 1.,4U malades payants j 342 admis gratuitement: il a été administré 20,000 bains dans les baignoires j 1.0,000 douches et 388 étuves. La durée moyenne du
séjour aux eaux est de 20 jours. Le produit de la ferme est de 16,857 francs; le numéraire
laissé dans le pays par les malades et les visiteurs es t évalué à 346,000 francs.
(Al'iége). Petit village de l'arrondissement de Foix et du
canton d'Ax, à 1,034 mèlt'es au-dessus du niveau de la mer. M. Alibert y signale cinq sources thermales sulfureuses peu abondantes; il
indique, dans le tableau suivant, leurs noms, leur température et la
quantité de sulfure de sodium par litre d'eau.
MOEUENS
SOURCES.
,
·.
....
i · Source de la Masure .•
2·
Id.
Id •..
Source du chemin ..
Source du Bocher.
Source d'en bas.
.....
... · ..
. . . . · ..
TEMP~RAU.
.
46
36
37
37
3fj
SUI.F ORE DE SOllIUM. ,
gr .
0,024859
0,014913
O,Of 7399
O,017a99
0,Of7399
Ces eaux ne sont pas fréquentées, et lem' application à la médecine
est nulle; cependant quelques paysans du lieu les emploient en hains
locaux pour la guérison d'ulcères et de maladies cutanées.
Village de l'arrondissement de Foix, à 700 mètres environ au-dessus du niveau de]a mer. On y tl'Ouve, assezdislantes
du village, treize sources thermales sulfureuses. M. Alibert a tracé dans
le tableau suivant le nom des sources, leur température ct la quantité
de sulfure de sodium qu'elles contiennent par litre.
CARCANIÈRES (Ari
ége~
.
�EN
NOMS nl':s SOURCJ;S.
185 1 ET
TElll'BRATURE.
11-- - - - - - - - - _ . La né~ie.
,
1852.
-o
59
55 ,50
QUANTITÉ
UK
ULfUlŒ DK
SOJ)IU~.
- - - - -- - - 1
~r.
0,0273lJ2
0,027:l!t2
0,01!J890
Source 1is
SOlll"ce de Campoussy. . .
5li
lI9
0,019890
Source ùe Bain fort. .
41
O,Oi86lJlJ
Source de la Canalelte.
Source Siméon. .
39,30
0,012lJ29
Source ~la'ic
36,75
O,012l129
Sourcr. l1oqllelaurc. •
36
0,013650
Buvelle de lIoquelaure (midi). .
33
0,014913
31.50
0,014913
Buvelle Esparr ' . ,
Source Daraquelle.
31
alcaline.
25
0,009915
Buvette ùe l\oquplaure (nord). •
Souce i1asse dll Torrent non analysée par cau se d'impossii1ilité.
Quelques unes de ces otJl'ces sont très abondantes; elles sont très
limpides; leu\' odeul' es t franchement sulfureuse; la Bal'aqueLle a une
saveur sucrée assez mal'quée; la Régine dégage beaucoup de gaz; toute
les sources déposent beaucoup de sulfurail'c et de bal'égine.
Cette sLation lhermale se compose de deux établissements: l'établissement Espm're e t formé de trois cabinets ~l troif; baignoil'es chacun, de
deux douches, d'une buveLle, et, au premier étage, cie dix-sept chambres
pOUl' les éll'angers; d.ans l'établissementRoquelaw'e, le matériel se COlipose de dix cabinets contenant quatorze baignoires, et, au premier
dage, de seize chambres pour le étl'ang l'~. L'aménagement thermal
est très défectueux; les eaux sont amenée dans des baignoires de boi
par des arbres pel'cés dans le sens de leur axe, qui sel'yent de tuyaux'
à ces tuyaux sont adaptés des robinets de même substance. Il est cependant incontestable que ces eaux produisent de bon effets dans quelques
affections rhumatismales, quelques maladies hel'pétiques invétérées,
ainsi que dans les plaies et ulcèl'es lIe mauvaise nature. Au reste, tout est
il faire et il dire SUI' celle station thermale, où se rendent chaque année,
en moyenne, û30 malades; en supposant que ces étl'angers y passent
1.5 jOUI'S chacun, le produit lotal est ùe 9,lJ.50 journées qui, évaluées il
2 fI'. 50 c. chaque, forment un chifl'I'e de 25,000 francs environ, dépensé dans le pays et dans le département de l'Aude.
ESCOULOUlll\E
(Aude). Commune ituée sur la rive droite de l'Aude, il
5
�34
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS TIlERMAUX
quelques pas , au sud, des établissemenls de Carcan ières . Cct établissement contient cinq à six cabine ts, alimentés pal' la sou rce Mathieu, la
source du Bain fort et celle de la Douche; il)' a aussi une bu velle. Le
matériel diifèl'e pen de celui de Carcanièl'es : ail premier élage de
l'établissement, il Y a de nombreuseR chambres pour recevoir les malades, dont le nombre s'élève <lnnuellement il 500; il s appartiennent,
en très grande majorité) à la classe pauvre.
Le tableau suivant, dressé pal' M. Alibel't, indique les noms des
sources, leur température et leur sulfuration.
1
1
1
NOMS DES SOURCES.
TEMl'ÉRATURF..
1
1
1
Source de la Douche .
Source Mathiéu .
Source du Bain fort.
Buvette...
..
..
... . . .
37
29,50
pal' lilre d'cali.
gr.
0
45,20
40
QUANTITI(
DB SU LI'unE DE SODIUM
1
i
0,027342
0,01491 ;J
0,0:111913
0,012429
1
Cet établissement est dépourvu de métlecin inspecteul', comme ceux
de Carcanières; dans l'intérêt des malades et de la prosp6l'iLé de la
contrée, il est indispensable que MM. les préfets de l'Aude etde l'Ariége
nomment, de concert, un même inspecteur chargé do la survoillance
des établissements de Carcanièl'es et d'Escouloubre.
ALLEVARD (Isère). Bourg de l'arrondissement de Grenoble, à 8 kilomètres de Goncelin et 36 de Grenoble. La source minérale est située
sur la ri\'e gauche du Bréda, torrent jmpétueux; ello est os~en
l iellement sulfureuse et contient, d'nprès M. Chnlin, u no notable proportion d'iode, substance qui avait été déjn signalée par Dupasquier
dans son analyse; sa lompér'atul'c est de 2llo,5. L'é lahlissemcnt
thermal so compo e d'un bâliment à cloux étages; au r z-nc ·chall ssée
se trouvent quarante-deux baignoir'es de zinc, dont plusiclll'S sonl
surmontées d'appareils il douches. Dans un autre bfltimclll, séparé
du précédent pal' une ga leri e couverte, on a établi les cabinets
de douches descendantes, ascendantes et Jocales, deux s:1l1e:; d'aspiration pOUl' les aITections chron iques des bronche el des poumons,
�EN
18El
ET
1852.
35
ainsi qu'un cabinet oit l'on respire, au moyen tle tuyaux de vel'I'e) les
vapeurs sulfureuses et iodées. Dans ce même bâtiment, on trouve les
dellx chaudières à vapeur qui sont employées fi chauffer l'cau minérale
COll tenue dans un réservoir en pierre de taille, d'une capacité de
1.,200 hectolitr es j celte caléfaction s'opère au moyen de deux vastes
lentilles de fonte placées au fond cludit réservoir, de sorte que le liquide
minéral est chauffé au bain-marie pal' la vapeur ans contact avec llli.
Le réservoir est hermétiquement fel'mé pour évitel' toute déperdition
eazcuse; il est toujours plein; l'eau est constamment tenue ~\ une température de 60 degrés, Par ce procédé de chauffage, l'eau conserve
toutes ses pl'opriétés chimiques.
11 existe en outl'C un établissement spécial pour les bains de petit-lait;
Il se compose de dix cabinets. Le petit-lait est apporté tous les matins
pal' des mulets qui le prennent dans les chalets situés dans les prairies
alpcstres du canton. Deux mille vaches fOIll'l1issenL ce liquide, qui an'ive
suffisamment chaud pour être employé tout ùe suite. Le lendemain matin, on le réchauITe au moyen d'un système de cylindl'cs placés en dehors
de la baignoire. Penclant l'été de 1851, on a administré dix-huit bains de
petit-lait par jOUl'; on les prescrit avec succès clans les aŒections nerveu ses , les maladies du CrotH' et les entérites chroniques.
Les médecins in speeleurs qui ont pl'écéclé M. Niepce n'avaient utilisé
les eaux sulfureu ses d'Allevard qu e contre les dermatoses, les aŒections strumeuses et le rhumatismes chroniques; aujourd'hui, NI. Niepce
en fait une ulile appli ca tion aux maladies chroniques des voies respiratoires : il témoign e en avoir obtenu des résultats salisfaisanls chez les
individus qui accusent des douleurs dans la poitrine, q~i
s'enrhument
facilement et sont sujets aux irritations des amygdales ou de la membrane muqueuse phal'yngo-Ial'yngl'e. Dans les affections calarrhales, les
eaux :l\I gmentent la toux pendant les premiers jours de la cure pour la
faire ensuite dispal'aitre. « Toutes les fois, ajoute ce médecin, que les
malades expectorent, au milieu de mucosités, de petit flocons grisâtres
ayant l'apparence uo riz bien cuit, c'est alors que l'usage des eaux d'Allevard est parfaitement indiqué. » 'foulefois, vos commissai['es croient
devoir allcncll'e des observations cliniques nombreuses , authentiques,
;\'<~nl
d'admettre que les eaux sulfureuses d'Alleval'tl, même associées aux
LaIns de petit-lail, pl1i~scn
guérir des phthisies tuberculeuses; mais ils
�36
RAI'PORT
sun
LES ÉTABLISSEMENTS Tr-JEHMAUX
n'hésitent pas à admettre que les autres affections pulmonaires qui sont
le produit de la rétrocession des principes rhumatismal, goutteux, psori que , peuvent se dissiper sous l'infueJ~
du traitement sulfureux qui
provoque une révulsion à la peau, la poussée, qui ramène les sécrétions
cutanées à leur état normal, et rappelle au dehors le principe morbide.
Ces eaux possèdent une incontestable efficacité dans les maladies
chroniques de la peau, quand elles sont dépourvues de tout caractère
d'acuité, de tout phénomène d'excitabilité générale. Sous l'influence de
la ure thermale, on voit, comme aux autres thel:mes sulfureux, ces
affections s'exaspérer momentanément; ces recrudescences, qui sont le
plus ordinairement de bon augure, se calment après quelques joUr's de
repos ou par l'emploi d'un ou deux bains de petit-lait, secondé par des
boissons délayantes. Il se présente souvent cles malades en proie il des
démangeaisons incessantes, l'épandues sur tout le COI'PS oU fixées à l'anus
et aux parties génitales dans les deux sexes; dans ce cas, l'eau sulfureuse
combinée aux bains de petit-lait, guérit quelquefois, et améliol'c le plus
ordinaÎl'ement l'état douloureux de l'appareil cutané.
Quand on se l'appelle qu'il existe des relations fonctionnelles intimes
et une solidarité entre la peau el les membranes muqueuses, il ne
semble pas surprenant que, dans quelques circonstances, lc principe
dartl'eux, qui avait primitivement alteinlla peau, l'abandonne hrusquement, sans cause connue, et porte son action sur les membranes muqueuses, donnant ainsi naissance à une foule d'affections de nature
semblable, mais différant prtr leur siége et leurs symptômes. M. Niepce
a vu, nombrc de fois, la r6trocession du principe herpétique produire
sur les bronches, l'eslomac, les intestins, les organes génito-urinaires,
diverses irritations qui n'ont cessé qu'avec le J'etour à l'extérieur de la
dermatose qui avait disparu; il n'est pas jusqu'au rhumatisme lonl
celle-ci peut rev~tj
la forme; c'est ainsi qu'à la suite de la disparition
brusque d'une dartre, on voit survenir quelquefois des douleurs vague
et des engorgements articulaires qui cèclent bientÔt à l'apparition de
l'affection répercutée.
Notre confl'ère concède au virus syphilitique à peu près le mOrno rôle
qu'il a admis pour ]~ vico dartreux. (( L'affection syphilitique, dit-il,
peut exislel' à l'état latent pendant un temps plus ou moins long, ct
simulcr plusicurs maladies jusqu'à ce que, sous l'influence excitante du
�EN
1851
ET
185~.
traitement thermal, l'ennemi caché abandonne sa retraite et se montre
à l'extérieur sous une forme qui permet de le reconnailre et de le com-
appropriées; habile a se transformer, portant ses
battre avec des ~l1'mes
ravages dans tous les tissus, ne respp.ctant aucun organe, changeant de
l'orme aussi souvent que de siége, le virus vénel'ien détermine des
désordres qui méritent d'occuper désormais une place importante parmi
les maladies que l'on traite avec succès dans quelques établissements
1]1ermaux. » Nous ne suivrons pas l'uateur dans tous les développements
de celle opinion, nous nous bornerons à énoncel' que l'cau minérale
J 'Allevard, de même que beaucoup d'aull'es, est un auxiliaire puissanl
aux médications spécifiques usitées dan~
le traitement de la syphilis
consti tu tionnelle.
Le principe scrofuleux, également fécond en espèces morbides) amène
chaque année à Allevard de nombreux malades; inhérent il la constituLion, il peut se fixer sur tous les tissus, sur presque tous les organes, el
e traduit au dehors par diverses manifestations bien connues de tous
les praticiens. Il nOlis paraît superflu d'entrer à ce sujet dans plus de
ùétails.
M. Niepce n'attribue pas les succès qu'il a oblenus uniquement à
il pense que le lraitel'aùministl'alion de l'eau sulfureuse d'Alev~;
men t thermal es t pu issam men t secondé par les promenades dan les
montagnes, l'ail' pur, l'ouùli des afTaires, eLc.
Telle est la substance du rapport de 1\1. Niepce pour l'année 1851., el
du mémoire qui lui est annexé. Le J'npport de 1852 est très élendu ;
c'est une monogrnphie de la source d'Allevard; on y trouve de plus
un aperçu intéressant sur toutes les eaux minérale du dépal'tement de
l'Isère el SUI' celles des Alpes. 1\1. Niepce est sans contredit un travailleur actif, plein de zèle, mais il a le tort de ne pas citer les ouvrages où
il puise ses idées et parfois ses expressions. En littérature médicale, il
faut rendl'e 11 chacun ce qui lui app,ulient: c'est la probité scientifique.
Quoi qu'il en soit, après une description d6laillée de la source minérate, de l'élablissement thermal, riche en appareils variés pour l'admini tralion des caux sous Loutes les formes, M. Niepce fait connallre les
résultats des analyses chimiques de la source d'Allevard, failes par
Dupas.C!u.icr, M. Cueymal'd, ingénieur des mines, M. Le1'0)'1 professeur
de chimie à la Faculté des sciences de Grenoble, ct par M. Savoye,
•
�38
IIAPPOIIT
sun
LES E'r,\BLlSSEMuns THERMAUX
pharmacien dans cette ville. Comparés entre eux, ces travaux analytiques
offrent cl'assez notables différences; plusieurs substances sont même
étonnées de se rencontrer ensemble. Dupasql1ier a trouvé des carbonates
de chaux, magnésie et fer. du sulfate de soude, magnésie, chaux et d'alumine, des chlorures de sodium, magn és ium ct d'aluminium, de l'acide
silicique et cie l'iode; M. Gueymard n'a pas signalé de carbonate de fer,
mais bien du sulfate; il n'indique pas le chlorure de magnésium et
d'aluminium. M. Lel'oy n'a pas trouvé de carbonate de fer, de chlorure
de sodium, de magnésium et d'aluminium, mais il y signale le sulfate
de fel'. Dans l'analyse de M. Savoye, on l'etrOUye le sulfate de fer; mais
pas de chlorure d'aluminium, et l'on voit figurer le phosphate de chaux.
gaz; mais l'acid~
sulfhyToutes ces anal)'ses font connaîlre les m~roes
driqu e seul en proportion peu variable; au contraire la quantité d'acide
carbonique et cl'azote varie beaucoup. Dupasquier signale une matière
bitumineuse, de la glairine, dont on ne tl'Ouve pas d'indication dans les
autres analyses. M. Niepce a recherché inutilement le brome et l'arse~
nie. On voit qne sous le point de vue chimique la source d'Allevard
exige un nouvel examen fait SUl' le~ lieux.
Pendant l'automne ùe 1852, M. Niepce a découvert près ù' Allevard,
SUl' les bords du Bl'éda, ~\ la Ferrière, une source suHureuse qui sort
des tCl'l'ain s prim itifs au pied des glaciers de la ValloÏl'e. D'après son
analY5e, elle contient il pen près les mêmes pr in cipes que la sou rce
cl' Allevard.
L'emploi de la vapeur cles eaux thermales d'Allevard en bain
~ , douches
et en aspira tion s, l'emon le H848. Les locaux destinés tl ce gen re de service
consistent en deux vastes salles voùtées, garnies de gradins; les deux
salles d'aspiration sont précédées d'un vestiaire chauffé pat'Ia vapeur.
A la demande d.u médecin i nspecleul', le propriétaire de l' étab li ssement
a fail construire un salon circulaire bien éclairé, et entretenu à une
température moyenne de vingt degrés j il son centre s'élève une fontaine
de mnrbre, composée de plusieurs vasques supel'posées; un jet d'eau
thermal e sulfureu 'e il 24 degrés s'élance au sommet de la plus haule
vasque sous forme de petite gerbe qui, de la première vasque, tombe
dans la seconde sous forme ùe pluie, de la seconde dans la troisième
plus large, ùe sorle que. pur ces chutes successives, l'cau sulfureuse
lais e dégager ses gaz dans le salon. A la partie supérieure du plafond,
•
�EN
185 J
ET
185'2.
39
on a ménagé une ouvel'ture pOlir l'introduction de J'air atmosphérique.
En pénétrant dans ce salon, on sent une forte odeur hépatique qui ne
détermine ni toux, ni gêne de la respiration; on s'habitue promptement
à celte atmosphère. Les malades, assis sur des divans, des fauteuils, se
livrent au plaisir de la cOI1\'el'salion, lisent les-journaux ou jouent; les
dames brodent et causent. De cette manière, le traitement par aspiration
se fait tuto et jucunde. On y séjourne ordinairement deux heures.
M. Niepce témoigne avoil' obtenu des avantages prompts et durables de
celte médication dans les afl'ections pulmonaires chroniques.
En 1.852, l'été a été très pluvieux à Allevard, et dès que la pluie cessait, la cllaleur atmosphérique, qui durait fort peu de temps, était excessive, ol'ageuse; les "al'iations atmosphériques étaient si brusques
que le thermomètre passait en quelques heures de 22 degrés à 6 degrés.
Il est résulté, de ces conditions météorologiques, que la saison thermale n'a pas été favOl'able aux malades; tous ceux qui sont venus à
l'établissement ont éprouvé dos symptômos d'entérite avec diarrhée;
les rhumatisan ts ont été fàcheusement impressionnés; les douleurs sont
devenues aiguës pendant quelques jours. Durant toute la saison le médecin a surveillé avec soin Fhygiène des malades, leur a conseillé des
vêlements d'hiver et a dirigé le régime alimentail'e. SUI' 52:3 malades
indigués dans le tableau récapitulatif, 1.00 ont été guéris, 254 soulagés,
1.Ui sonl partis sans amélioration,.1.0 ont vu leur maladie s'aggl'aver, elc.
M. Niepce accol'de une grande efficacité lhél'apeu tique à la poussée ~
c'est-à-dire à une éruption semblable à ]a miliaire, à la scarlatine ou à la
rougeole, qui se manifeste pendant la CUI'e thermale, et qui est de bon
augure pOUl' la solution heureuse des maladies nel'vus~
et cutanées.
1,247 malades payants ont pris les eaux en 1.852 j 207 ont été admis gratuilement j 22,708
bains de baignoires, et 9,513 douches ont élé administrés. La durée moyenne du séjour aux
eaux est de 28 jours. Le produit de la ferme a été :de 08,275; l'êvalualion de la dépense
fuite pal' les malades est de 180,000 francs. La durée de lu saison pour les indigents est de 28
joul's.
-
GnltouLX (Basses-Alpes). VillaBe à huit kilomètres de Manosque,
quarante-huit de Marseille. Situés nu milieu de la Provence, les thermes
de Gréoulx oIT/'cntle climat si recherché de Nice et d'Hyères. La tempé/'ature douce qui y règno constamment n'est presque jamais troublée
�40
R PPOHT SUR LES ÉTABLISSEMENT
THERMAUX
par les vents du nord ou du nord-est. L'édifice thermal peut conten'"
200 à 250 personne. On désirerait y trouver plus ùe confortable.
La SOUl'ce thermale est si abondante qu'elle foul'lllt 1,200 litl'es d'eau
par minute; sa température invariable est de 37°,5. L'eau minérale
coule constamment et il flot dans les baignoires, la piscine, et alimente
facilement toutes les douches. On n'a besoin ni de la l'échauffer, ni de
la laisser refroidir: bains, douches, piscine, buvette, tout est réuni sous
Je même toit, de sorte que le malade n'a point à sortir de l'établissemen t. et par conséquen t ne e trouve poin t exposé, après la douche ou
le IJain, aux injul'es de l'ail' extérieur. Les baignoires sont de marbre
blanc, dans des cabinets parfaitement éclairés, et sont alimentées d'une
manière continue par la source qui est assez puissante pour renouveler
constamment le bain el le maintenir à une température de 37 degrés;
c'est à celte circonstance, éminemmen t favorable, que les eaux de
Gréoulx doivent en ar::mele partie leurs sucè~.
Le docteur Grange, il qui nous avons emprunté les détails précédents, a fait récemment l'analyse chimique de ces eaux. Nous croyons
devoir consigner ici les résultats de son tl'Uvail.
ANALYSE DES SET,S CONTE US DANS U
LITRE D'EAU.
lié idu salin à 100 degrés. . . 2,610
au J'ouge faible. . • 2,038
Sels solublcs dans l'cau alcoolisée. 2,050
' cls insolublcs. • • • .
0,(160
Matières organiques. . .
0,200
l
2,061
els solubles.
Sulrul'C de calcium •
Chlorure ùe sodium.
•
•
de magnésium.
Sulfate li soud.
Silice. . . . . . .
Alumine. . • • . .
lodurc Cl brolllure de sodium.
0,050
1,541
0,195
0,150 2,059
1,010
0,049
0,06ll ,
el ' illsolttblel darl l'u ni alcoolisée.
C<JrlJonatc de chaux. . • . . 0,155)
cl' magnésir. • • . 0,059 0,370
Slllfate de cbaux. . • • • • 0,156
On compr nel immédiatement , pal' la lecture de cotte analyse, ùe
�EN
1851
ET
1852.
quelle puissance sont douées des eaux qui réunissent à la fois les
propriétés thérapeutiques des sulfures, celles des bromures el des
iodures, et enfin celles des sels de soude et de magnésie comme
laxatifs.
Le comple rendu que le médecin inspecteur, M. Doux, a transmis il
l'Académie, n'a trait qu'à l'exercice de 1850. Pendant la saison des eaux
Je ladite année, la constitution atmosphél'ique a été généralemenl
chaude. M. Doux, dans des tableaux dressés avec soin, fait connaÎlI'e ,
pour chaque jour des mois de mai, juin, juillet, août et septembre, la
température de l'ail' prise à neuf heures du matin, la direction de
vents et l'élat du ciel. Sur 230 à 2lJ.0 malades venus en 1.850 aux
thermes de Gréoulx, ceL honorable confrère a pu recueillir 1.72 observations individuelles qu'il relate dans son:rappol't, et qu'il a rangée:
avec intelligence par ordre de maladie. Il les a résumées ainsi qu'il
uïL :
Sur 61
il y en il
- 1l!
- 19
8
malades allrints de l'humati me,
en.
lumbagos.
scia tiqnes.
1
2 guéris,
8
2
o
tum eul'S blanches.
i engorgem ent de ·; glandes dll coi.
7 paralysies.
0
7 ilnkylos('s.
5 coxalgies.
g ie~.
3 néVl'a
0
0
0
31 soulagé, 28 même étal,
1 aggraTé.
8
5
9
8
6
0
8 Ma ladies des voies digestives. 0
6 aIJection de la rate et du foie. 0
- 1.8 dartres.
- il! arrections divel'ses : granulations, ulcél'ations au fond de la gorge,
/lueurs blanches, catarrhes pulmonaire,
(le la vessie, et c . , .
• 0
~ .
\1
()
5
6
2
i
3
3
3
1>
2
U
1 ag~l'fvé.
2
~ .6
8
C'est avec difficulté que M. Doux a obtenu des renseignements SUI'
l'état des malades après le départ des eaux; cependant il a appris ,
dil'ectement ou indirectement, que sur 67 individus, 1.7 ont été guéris.
21 souIngés, 6 ~ sont re lés dans le même état; chez deux la maladie a élé aggravée, ct un seul a succombé. Ce dernier en proie ~!
G
�TIAPPORT sun LES ÉTABLISSEMENTS THEnMAUX
un rhumatisme goulleux, avait abusé dos eaux en Lains et en
douches.
On trouve dans l'établissement de Gréoulx une piscine largement
alimentée et pourvue de deux fortes douches; on peut s'y livrer il la
natation. Cot exercice fortifie les jounes personnes et se montre fort
utile chez les scrofuleux.
En 1850, il est venu à Gréoulx 250 malades payants; 25 admis gratuitement; on a administré
li,700 bains de baignoires, 3,0 00 douches. La durée moyenne du séjour il l'établissement est de
18 jours. Le produit de la ferme a été de 26,000 francs; l'argent laissé dans le pays est évalué à
72,000 francs.
Nota. Le médecin-inspecteur qui a diriSé d(>puis vingt ans avec distinction l'établissement dc
Gréoulx, M. Doux, élant décédé, NI. Jaubert lui a succédé. Ce dernier, à la sûllkili\tion de?J. le
préfet des Basses-Alpes, a rédigé le l'apport médical de 1852, d'après dcs rcnstigncmellts incomplets ct irisuffisants qui lui ont été fournis par lc directeur dc J'établissement. L'Académie
doit lui savoir gré de son bon \'ouloir; mais elle n'attache quc peu d'importance à des documents recueillis dans de pareilles circonstances; clle comple, pour l'année 1853 , SUl' un travail
plus consciencieux et plus inslructif.
(Corse). L'établissement thermal, qui porte ce nom, est
situé dans la commune d'Isolaccio, canton cie Prunelli, arrondissement
de Corté, à 60 kilomètres de Bastia, 50 de Corté et 5 de Prunelli. Il se
compose de deux vastes piscines, de douze cabinets de bains, d'un bassin
de réfrigération el de bâtiments destinés au logement des malades. Pendant la saison des eaux, plusieurs malades sont obligés cie s'abritel' sous
des lentes. Les sources thermales paraissenl a\'oil' été connues cles Romains qui y avaient construit un établissement don t il reste quelques
ruines; les chemins pour y arriver. ont très accessibles aux voitures.
Les sources sont au noml1fe de sept, el peuvent alimenter deux mille
bains pal' jour; leur température varie de [10 à 60· j l'eau est clairc,
limpide, présente à sa surface une pellicule qui lui donne un aspect
onclu ux; sa saveur est nauséabonde, légèrement slyptique, elle exhal
une forte odeur d'œufs poul'I'is; dans son trajet de fuite, elle dépose de
la glairine et une boue noiro avec des stries jaunâtres. Son analyse
chimiquc a été faite pal' M. Ossian Henry, qui n'y a pas constaté
l'existence ùe l'iode ni de l'arsenic soupçonnés par le médecin in specteur.
Dans son rappo1'l pour l'année 1851 ; M. CadoUi fait connaître cent
PIETRAPOLA
.
�43
vingt observations individuelles trop succinctes pour être réellement
utiles; cependant vos commissail'es reconnais!oient qu'il y a joint l'histoire détaillée de quelques cas de myélite, de carie vel'tébl'ale traités
ayec sucoès.
A l'inverse de la plupart des eaux sulfureuses, celles de Pietrapola
ne paraissent pas excitantes; elles calment le pouls, dit 1\1. Carlotti, et
réussissent dans les lésions vitales des organes digestifs, les affeetions
nerveuses, la chlorose, etc.
Les sources de PieLI'opola sont administrées en boissons et en bains;
ces deux modes d'administration sont presque toujours combinés. La
source Doccia est préférée pour la boisson, son goùt est moins nauséabond que celui des autres, la dose est de trois à huit verres pal' jour;
dans les maladi es nerveuses, on prescrit cles bains de 32 à 36", dont on
augmente la durée chaque jour.
En 1851, il est venll à Pietrapola 1,823 malades: 967 hommes ct 856 femmes; les indigents
é tai enl au nombre de 371. L'argent laissé clans le pays est évalu é à 19,399 fr ancs.
Dans son rapport pOUl' l'an 1852, M. Carlolti récla me diverses amélioralions dans l'établissement thermal ; il demande de nouvelles baignoires,
deux cabinets pour les douches descendantes et ascendantes, des bains
de vapeur et dcs vestiaires autoul' des piscines, qui devraient Mre vidées
et nettoyées au moins une fois dans les vingt-quatre heures, opél'ation qui n'a lieu actuellement que tous les deux jours; enfin les
réservoirs destinés il la l'éfrigél'rltion de l'eau thermal e de\'l'aient être
clos hermétiquement pour prévenir la déperdition du principe sulfUi'eux.
Considérant quo les eaux de Pietrapola, analysées par l'Académie,
étaient notablement altérées par le transport. et n'appartenaient qu'à une
seule fontaine, le médecin inspecteur émet le vœu qu'un chimiste habile soiL cbal'gé de faire sur les lieux une analyse quantitative des dit'féren les sou l'ces.
Les malades qui se rendent à Pietrapola peuvent être rangés dans trois
caLégories: 1. 0 les uns, ct cc ne sont pas les plus nombreux, ne présen~
tent que de légères indispositions qui disparaîtraient spontanément sans
le conCOurs des eaux; 2· les aull'es, el leur nombre est très considéra-
�44 J
RAPPOllT SUR LES ÉTABL1SSEMENTS THERMAUX
hIe, portent des lésions si graves et si invétérées, qu'un traitemenL
quelconque ne saurait les modifier; ainsi en 1852, M. CadoUi a observé
une tumeur cancéreuse du fémur, des affections tuberculeuses des vel'tèbres, des poumons, des lésions profondes de la moelle épinièl'e ou
du cerveau, différentes cachexies qui avaient épuisé la constitution. Mais
heureusement la plupart des baignems qui forment la tl'oisième catégorie, sont atleints de lésions vitales accessibles à l'action des eaux. l~e
médecin inspecteur relate quatre-vingt-cinq observations individuelles
qui ont trait à des affections scrofuleuses, à des paralysies, à des névralgies, à des rhumatismes, à des dermatoses) à des lésions de Ja matrice, etc.
Il est venu, en 1852, il Pietrapola 1,800 malades payants; 350 admis gratuitement; ont été
administrés 6,000 bains dans les baignoires, 31,700 dans les piscines, 3,MO douches. La durée
moyen ne du séjour aux eaux est de 12 jours. Le produit de la ferme cl des logements a été de
9,461 francs, et l'argent laissé dans le pays pal' les malades ct les \'isiteurs est évalue :.
25,640 francs,
(Basses-Alpes). On \.l'ouve à 3 kilomètres de cetle ville six
sources thermales désignées pal' los n0D1S de Saint-Gilles, Saint-Ilem'i,
et des Ve1' ltls. Cette dernièl'c:
Saint- Augustin, Saint-Martin, de l' J~ltve
ilonL la températllI'e était de 02", est perdue depuis quelques années:
la température des autres sources "arie de 33° à aoo. Ces sources ont
été analysées en 1809 pal' M. Lauren l; une nouvelle analyse sel'ai t néces!'ail'e. L'établissement thermal est dans un étal de dégradation déploralllo; il pout recevoir 50 à 60 malades, qui n'y trouvent ni propreté, ni comfort, ni mobilier convenable. Il n'y avail en 1.852 que
qualre baignoires de marbre qui ont pu servir ; les deux piscines ont élé à
sec pendanltout l'été par défaut de réparations des conduits; le même
motif a enlevé aux douches une grande partie de leur puissance. L'étuve
elle-même, qui est très recherchée par les malades, laisse échapper une
grande partie de sa chaleur (lJ5°). Le médecin-inspecteur, M. Frison,
résume ses plaintes très léeitimes, en disant que si les propriétair 's ne
se hâtenl pas de faire dans l'établissement les réparations nécessaires,
indispensables, le service halnéaire sera peut-êlre impossible en 1853.
Le gouvernement, qui est le protecteur de la santé publique, devrait
rendre obligatoires les travaux reconnus urgents. En efl'el, Je propriétairo
DIGNE
�EN
1851
ET
1852.
45
qui obtient un brevet d'exploitation d'eau minérale, contracte l'engagement de mettre la source dans les meilleures condi tions pour l'utilité
des malades. Il est de vérité vulgaire qu'en améliorant l'état matériel de
leurs établissements, les propriétaires augmentent à la fois leur clientèle
et leurs bénéfices.
Dans son rapport pour 1.852, le médecin~sptur
relate quinze obseI'vaLions individuelles qui ont trait à des rhumatismes, des dartres,
des tumeurs blanches et des ankyloses incomplètes.
Il est venu, en 1852, aux bains de Digne 200 malades payants, el 30 admis gratuitement;
on a administré «,600 bains dans les baignoires. et 2,760 douches . La durée moyenne ùu séjour
aux eaux est de 16 jours. Le produit de la ferme a été de 6,500 à 7,000 francs; l'argent laissé
pal' les malades est évalué à 15,000 francs.
\. .
UIUAGE (Isère). L'établissement d'Uriage est situé ~l 1.1. kilomètres suù·
est de Grenoble, dans une vallée des Alpes, qui conduit du village de
Gières au bourg de Vizille; exposé au midi, à l'abl'i des vents froids du
nord, éloigné de i à 2 kilomètres de tout hameau, de toute agglomération d'habitants, il est élevé de lt.tlt. mètres au-dessus de la mer et de
200 mètres au-dessus de Grenoble. Cet établissement présente des resSOlll'ces en tous genres; il possède plus de cent cahinets de hains
une douzaine de douches descendantes, plusieurs douches ascen ùanles pour le reClum et le vagin, ùeux cabinets de vapeur, eLc. Le
logements ont été augmentés et peuvent recevoir mille personnes au
moins.
La source minérale d'U,'jage est saline et sulfureuse; sa température, à son poin t d'émergence, est de 27', à la fontaine elle est de 26 0 ;
d'après l'analyse de M. Gerdy, faite en 1.8lt.6, celle eaù contient, par
litre, onze grammes de sels anhydl'es. Indépendamment de celle source
on trouve encore à Uriage de nombreux suintements d'eaux fel'l'tlgineuses fl'oides, qu'on uLilise en boisson dans tous les cas morbides où
les eaux martiales sont recommandées.
. Dans son rapport pour 1850, le médecin inspecteur adjoint. M. Bernard, présente les obsel'vations de 1.1.9 malades; son tableau récapitu ·
Jatif et statislique offl'e le résumé de lt.4-3 maladies constatées chez 320
malades; le voici:
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O'l
Tableau statistique ou récapitulatif des malades ("aités à Uriage, pendant t'année 1850.
NQ)1BRE DE
NmlS DES MALADIES.
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1urticaire - evanida, perstans, cOilferta .• •• . •. •.
ma euses. cry thème
_ nodos llm, intertrigo .•••• . . . . . . • •
1 .
eczéma
- impetiginodes, rulJrum, général ou partiel.
20 vésiculeuses. • • . herpè~
- phlycténodcs, zoster. • • . . .
l affections
psorifol'mcs . • . • • . . •• . • • . . . • .
ecthyma
- \' ulgare •. . . . • . • . . • • . . . • . . .
Maladies
~'\O
pustuleuses.
• ~cné
.. ",
- diS~emn?ta,.
pUllctat.a,. ]'osac~
'. sycosis menti. •
spéciales de la
[ unpéll"o
- SUI les dlvelses parties dn CO lpS .. . • . . • • .
peau ,
<
prurigo
- fonnicans, mitis, général on partiel . . . . • .
ou dermatoses QU papuleuses . .
. lichen
- simplex, agrius. . •.• • • . . • . . .•.• •
chroniques.
à l'anus, aux parties génitales dans les deux sexes.
prunt
rubra, versicolor, sllr les divcrses parties du corps.
PitlriasiS
50 squameuses. . • psoriasis
- gutlata, inreterata , à divers degrés .•. • .••
{ ichthyosc - partielle . . . . . • . • . • .. . •• •. • . • •
60 t
. 1
lupus
- à divers degrés et sur diverses parties du corps.
\
ub el cu eus es • . • éléphallliasis- arabe, paru el , aux membres inférieurs. . . . •
Endurcissement de la peau et du tissu cellulaire, salis antre altératioll appréciable. . ••.• . . . • •
Rhumatisme cllronique, musculaire, fibreux, fixe ou vague, local ou général, attaquant les membres ou
les viscères. . . . • . • • . . • • • . . . . . . . • • • . . . . . . . . • • • . . . • • . . . . • • • .
Contracture des tendons des fléchisseurs de la main . . •. • . . . . . . . , .' . . .. ' . .
Goulle articulaire, partielle, périodique . . . . . . •. •. . .. .. • . . • ~ : . . •.
Hydarthrose au genou, sans douleur et sans rt!ac tion fébrile • . . . . . . . • . . . • •
i'lévl'algie fémoro-poplitée, simple ou double , temporo-maxillaire, fixe ou mobi le, etc. .
hY'poc hondrie. : •. . .. •• . • . . . . •
Gastralgie ., ga~lro-entéi,
Eysténe de dl verses formes ct il dl vers d cg res . • . • . . • • . • • • • •
NéHoses.. • • Chorée partielle . . • • . . . . . • • . • • • • . • • . • • • . • • • • .
Névropathies diverses, de forme et de siége•. . . . . . . . . . . . . . .
Épileptiformes . • . . . . . . . . . . • . • • • . . . . . . . . . . . . . .
senSibilité excessive du méat urin nire , du vagin .
Migraine périodique et non périodique . • . . . .
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C.hrOUique avec ou sallS ulcérations superficielles •••••. . .•• . . "
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système uténu Chlorose a divers degrés. . . . . . . . . . • • . • . . . . . . • • . .. • • . • . • •.
ou
Dysménorrhée. • • . • • • . . . . . . . . • . • . . . . . . . . • . . . . • • . • • • .• h
de la matrice Aménorrhée . . . . . . . . . . . , , .. . . , . . . . . . . .. . . . . .. ' •.•• "
a
el de ses
Leucorrhée, ~ans
altération organique, . . . . . • . . . . , • . , . , . . . . . . • . , 10
dépendances, Ovarite chronique, . . , . , . , , . , . . . . . . . ' . . . , . . . . ' • .. , . . • • , 2
t\laladies du cerveau el de la moelle épinière, hémiplégie, paraplégie, paralysies diverses de cause et de siége.
3
Syphilis constitutionnelle, psoriasis, tllbercules, etc.. , , . • . . . • . , .• .• , . . . . • . . • .. ' 11
'1 1 d'
} Altérations diverses, portant sur plusiel1l's org~
n es à la fois. , , • . . . • • . . . . . .• 10
' anClellS.
,
gang l"lonnalres pl liS on mOinS
• . , , , , , . , , , ... , . . , 6
d 11 a a lèles e E• n~orgemls
Ulcères siégeant sur dherses parties dll corps. , • . , , , . . , , , . ' . . , , , , . .. 5
u slystm
l ymp la Ique . 0 1 1 l '
'
' ou pil lpl!'b l'a 1e . . . , . , , , , , . . • . . •• , , . , , 6
ll'omque
, ocu laire
ou scrofule,
p !tla rme cl
\ Cane avec fistules . , . , , ' . , , , . , , . , , • ' .. , , , , , , , ' , . ' . , . , "
2
6
Adenite·non scrofuleuse, ail eou, an sein, etc. , , . , , , .. , . , , . , , , , , , . , , . , , , , , ' .
Tumeur blancbe avec 'Ou sans esquille, tibio-tarsienne, coxo-fémorale, phalangienne, etc, , ., . ' . ' 7
Entorse avec ou sans ulcèl'es, avec ou sans csquilles, , , . , , . ,
, , . . , • , , , .. , . "
3
Engorgements des ,articirla"tiolls, 'de cause traumatiquc ou autres,
, .•.. , , • ' . . , . " 1 2
VilnqUCIIX • . . . . . . . . , . . . , , . . . , . .
. . , , •.. ' . ••... 1 3
, •••....••.•. ·· 1 h
avec 011 sans esquilles. , , . . . . , . .
Ul cè rp.s, • . . fistuleux,
fongueux . • . . • . • • . . . . . . . . . • • • .
, . . . . • . • • • • • . •. 1 1.,
dartreux. . . • . . • • • . • • . . . . . . • . . •
. • . . • . • • • . . • .• 3
Nécrose de cause externe.. • • . • . • ..' . . . . . . . . . . • "
. • • • . . . • . • . • . . " 2
(Broncblte, 011 catarrhe pnlmonau'e.
• •. • • . . . • • • . .
2
I Rhinite, avec ou sans ozène. • • . . . . . • • . . • . . . • • • • . ..
Phlegmasies chroniques des Laryngite sans tullercuks, ~\'c,
o. u sans aphonie. . . . • . . , •. " 1 2
Otorrhée, ou catarrhe cie 1oreille. . . • . . . . • . . . • . . • . ..
4
mem branes muqueuses. . . Ur é t b nte
' non bl enoorrl
'
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laglque,
ca tarr 1la 1e. . • • , • . . • • • • . •
h
Cystitc ou catarrhe vésical. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "
,Castro-enlérite, sans réa ction fébrile. . . . . . . • . • . • • . • . ••
2
Amygdalit,e chroni9ue, accompagnée ou non de surdité. . ••.• , • . . . . • • • • . . . • . . • . "1 3
• . • . • . • . • • . . .•
5
Ophtbalrnle chrol1lque, oculalre ou palpébrale, non strumeuse. • •
h
Embarras gastrique, indolent et sans réaction fébrile. . . . . • •
. .• , • • • • • . • . .•
Constipation opiniâtre, sans autre altération. . . . . . • • . • • •
• . • . • . . • • • . . ••
4
. , . • • • . • • . • . • . 11
Tendance am: fluxions érysipélateuses . • • • . ' . , . , . • • . •
Tendance aux congestions cérébrales, étourdissements fréquents.
• . • . . . . • • . • . . • 6
Surdité, avec amygda!itp. chronique, gonflcment dartreux, érysipélateux, etc. . • • . • • • • • . . . "
3
Surdilé sans cause appréciable, paralysie, etc. , . . . . . • • . • • . . . . . . . .•• ' , , •.•.• '\ 2
Luxation, ?n subluxation congénitale des deux fél(]r~,
avec une grande difficulté de marcher .. . ,
2
Pertes sélillnales, provoquées ou non par la masturbatlOU, • . . • • • • . . . . . • . • . • . • . . . . . \ 3
fissures à l'anus, non syphilitiques, avec ou sa us prurit. . . • . . . • . • . . . . . • . . • . . • . .•
2
Transpiration excessive, suite de conches, on de maladies gra ves, faiblesse très grande . • • • • . . . . , 2
Squirrhe au pylore, très caractérisé, très avancé, con tre-indication formelle . . • • . • . • • • . • , .• 1
1.
Diabète sucré . • • . • • • . • . • . • • • ' • . . . • . • . • • • • • • . . , • . . . • • • • • . . • ..
Gravelle récente, pen développée . .•• . • • . . . • . • • . • • • . . . • . • • • . • • • • • . . . . '
2
Convalescence de maladies longues et graves, typhoïdes, fièvres intermittentes rebelles, etc.. . . . . • . 5
Débilité générale dc l'enfance, mauvais allaitement, racbitisme • • • • • . . , • • • . • • . • • • . . .
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�48
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
En première ligne de ce tableau, figurent les dermatoses qui semblent
se donner rendez-vous à Uriage; en efTet elles s'élèvent réunies à un
chiffl'e relativement considérable; presque toutes les formes si diverses
de celle classe de maladies y sonl représentées; lels sont l'eczéma et
ses variétés, l'acné simplement tuberculeuse ou compliquée de couperose, l'i~pétfo,
le psol'iasis, elc. Les guérisons et les insuccès offrent
des proportions bien difTéren les. Cependant on peut remarquer d'une
manière générale que les dartres sèches ont manifesté plus de résistance
que les dartres humid es; l'eau sulfureuse, avec ses di"ers modes d'administration, a fait la base du traitement, et dans le plus grand nombre
des cas a étp, employée presque exclusivement. Cependant dans quelques circonstances, el spécialem ent pour le lupus, des cauLérisalion5l
plus ou moins fréquentes ont été nécessaires: dans certaines formes
d'eczéma avec épaississement de la peau, dans les anciens prurigo, quelques psoriasis rebelles, etc. M. Bernard a employé avec avantage los
bains prolongés pendant deux ou trois heures e t même p.lus, ainsi que
cela se pratique à Louesche; pOUl' une médication de celte naLul'c, les
bains en commun où une conversation agréable, animée, dissipe l'ennui
d'un long SéjOU1' ùans l'eau, sont bien préférables; aussi la création de
deux piscines à Uriage serait utile. Quelquefois il est nécessaire d'amoindr ir l'aclivi lé de l'eau minérale, et pour cela on la mélange avec de l'eau
do uce dans des proportions variées, ou bien on y ajoute des substances
émollientes, de l'amidon, cie la gélatine, etc.
( Si pour l'orùre de maladies que je viens de rappeler, dit l\'J. Bernard, il m.'est permis d'invoquer en faveur des caux d'Uriage une so rtI.'
de spécialilé, je n'en pourrais pas dire autant pour ces maladies ll'ès
diverses aussi, quant il leurs formes el à leurs siéges, qui reconnaissent pour cause)e principe rhumatismal. » A Uriage, comme dans toute
les stations thermales, il vient beaucoup de rhumatisants, qui parfoi
guérissent, mais qui le plus ordinairement n'obtiennent qu'une amélioration dans leurs sou{frances.
Les eaux qui nous occupent sont administrées sous des formes si
variées, qu'à la volonté du médecin , elles représentent la médication
sédative, révulsive, et qu'ainsi elles peuvent. rcponclre à une foule d'indications; voilà pourquoi, indépendamment des principes minéralisateu rs qui les composent, elles deviennent une ressource précieuse dan
�49
EN l851 ET 1852.
le traitement des névralgies, de la gastralgie, de l'entéralgie, de l'hypochondrie, de l'hystérie, de la chorée, de la migraine, etc. Toutefois;
M. Bernard n'a pas la prétention d'allribuer aux eaux seules le mérite
de quelques bons résultats qu'il a eu occasion de noter; il pense, au
con trail'e, que l'heureuse influence de meilleures condi tions hygiéniques,
doit, pOUl' une grande part, contribuer aux succès obtenus.
Les maladies de l'appareil utérin, à marche chronique, sans réaction
fébrile et sans complication d'altération organique, on l fourni un contingent très favorable à la colonne des guérisons.
Depuis deux ans, à l'imitation de ce qui se pratique au Mont-Dor,
au Vernet, M. Bel'Oard a introduit à Uriage l'emploi des aspirations de
vapeur, soit d'eau sulfUl'euse, soit d'eau douce, soit des deux mélangées.
Il témoigne en avoir obtenu d'assez bons résultats, qui sans doute se
mult iplieront, lorsqu'une salle destinée à ce mode de traitement sera
construite et pourvue d'appareils convenables.
Dans son rapport pOlll' l'année 1851, M. Bemard relate 165 observations individuelles suffi amment détaillées qu 'il a résumées daos un
tableau statistiqu e. Il y a joint un mémoire sur les maladies daTls lesquelles les eaux d' Uriage se montrent le plus ordinairement favorables.
En 1850, il es l VCIlU il Uria ge e n viron 2,50 0 p crso n nes ; 20, 900 b ains e t 4 ,GOO douches ont
c lé admini s tr és à d cs llI a lades payanls ; les indi ge nt s ont p r is g raluitc lllcllt ll,500 bains cl 1,4 00
douchcs . Le médcCÎn - inspeClCUl'l1l1joinl es lime qu'il es t diffi c il c d'éValuer, d ' UllC m ani èrc m ê m e
ilppl'oximativc , le num é ra ire laissé pal' les malad es dan s l'é tablisscm ent.
Le médecin inspecteur titulaire des eaux d'Ul'iage, M. Gerdy, a
adressé à M. le ministre un fascicule d'ohse rvations particulières très
détaillées, relatives à l'influence de ces eaux dans les' afTections des
centres nerveux, les afTections catalThalos, les malaùies utérines ot les
rh umati smes .
Dans deux cas d'épi lepsie indépenùante de toute lésion matérielle.
M. Gerdy a obtenu du traitemont thol'mal, employé avec tou s les ménag0!l10nts convenables, des c1langements avantageux et oien prononcés.
qui sont déjà un assez grand succès dans une aussi déplorable maladie.
Il semble Cilie la source d'Uriage, qui d'ordinaire purge doucement et
faei.lement, sans ilTitation ni colique, doive parfaitem ent convenir, au
mOll1s en boisn~
h lous les hémiplégiques, et particulièrement il ceux
7
�50
R~POT
SUlI LES Ê'l'ABLI '~EM
T S THERMAUX
qui ont la tête fortem ent congestionnée; aussi est-cc surtout ceux-là
que l'on enroie à ces thermes, l\1nlheureusement les faits ne sont pas
d'accord avec celle présomption; les propri étés exc itanles de l' eau
minérale sl;\furcnse l'êagissenl sur lc cerveau cL le fatigu ent. Peul-être
aussi cela ti ent-il en parlie ;1 la répêtili on trop fréqu en le do l'acti on
purgative, qui, en fatiguant l'estomac, amène une réaction fâcheuse vers
l'encéphale. On a plus d'ulle fois remarqué dans la pratique oI'Cl in aire
cette influence nuisiIJle cles purgatifs trop répétés en pareil cas, Cette
excitation cérébrale, qui rés ulte des eaux emp loyées à l'intérieur, se
produit également, qu oif'{ ue sons un e forme moins npparenle, quand
elles sont employêes à l'extérieur, en bains tempér ës , et en douches
c11audes sur les pieds cl les memùrcs inrér icurs, Cependant cetle e, citalion, loin d'èll'e nui sibl e, peul amener de bons e(fe(s dans les tro ubles
du ccrreau provenanl d'une simple affection dynamique ou nerveuse,
comme l'épil epsie dont nOlis p~rli
ons
lout à l'heure, Mais lorsqll' il y a
une lésion physiqu e du ccryeau , l' cau d'Uri:lge augmente l'afflu x sanguin
déjà tl'Op considél'able vers ce tte pal'tie, cl fo lrnit ùes alimenLs il un e
irritati on prcsqu e toujours fàch ensc .
M, Gerd)' relale cinq fails de catan'he vésical essentiel. Bi en que
l'influcn ce des e~ux
ail été évid en te ct promp tem ent salutaire, il n'e n
conclut pas qu'il en so it touj oul's ainsi; cependant , d'après les rûsu]lals
analogue qu'il a obsc l'vés dans les affections clu 'même GCIll'C, clans des
aLa nh cs bronchi ques lr ès anciens cl très graves, dans des leucorrhées,
des écou lement:: chroniqu es de l'urètre et du condu it auditif, ctc., il a
acquis la conviction quo les eaux d'Uriage oO'ront cl0 pr'ciouses ressources dans I Ci> irrit;llions c;hroni cill es des memhran es muquellses,
/\. litre de rn odiGca lelll' général propre ~I amél iorer l'étal de la cons titution sous l'inQuelyce duquel sc développent si souvent les maladies
ttté7'ines, les ('::lUX d'Uri age sc mo ntren l fort utiles; mais ell es ne convienn enl pas dans les cas où il ex i te lin étal d'irritation assez int nse
du co rps même de la matri ce, Au con traire, Jor qu'il n'y a que lIes
symptômes d'irritation hien prononcés au museau de lanc;he ou :1 la
partie du co l qui fait saillie dan s le ,'ngin; lorsqu'il existe un engorgement de la totalit' de l'ut éru s p lus 0\1 mo ins développé, mai s ans
irrita Lion "i"e, t alors mC!mo Ql le cel ellgorgemcnt sc omp liqu e de
rel âchement de li gament ct d'abaisscm nl as'cz marqué c l'organe,
�51
on obtient de l'emploi des eaux d'Uriage de~
effets tt'ès importants.
Comme le traitement thermal délennine :fréquemment dans le système
gestateul' lIne excitation assez forte; comme celle exciLation, utile souvent
dans une cCl'Laine limite, devient fielleuse tcujours quand elle ùépas e
le degré convenable, on aura d'alitant plus de chances de succès que les
malades seront moins Ït'rit:-tlles, ct que cet~
irritabilité se développera
moins vivement sous l'influence de la médication. En commençant, il
con~ie
t d'cm ployel' des b::tÎ ns mi ligés ct peu prolongés, alternés avec des
douelles ll.températore yariéo on des douches écos. aises. L'usnge exclusif
des bains d'eau minéral e pure ct d'une heme de durée, lorsqu'ils sont
répétés tOllS les jours, occasionne fréqu emment dans ces aITections une
exacerhation, h laqu elle il estloujoul'S prudent Je ne pas s'exposer. «( On
a généraleme nt, ajoute lU. Gerc1y, conseillé les douches vaginales pour
combattre le s lésions chroniques de l'utérus. POUl' mon compte aussi,
j'en ai fait d'abord un ::lssez fréquent em ploi j mais si, Jans certains cas,
j'en ai obtenu de hons résullats, j'ai été plus d'une fois obligé d'y renoncer. Au dçbut cil] lraitem en t, les douches ascendantes m'ont paru le
plus souvent détorminer trop d'excitation, ct maintenant j e ne les
emploie guère que vcrs la fin, 101' que l'action des eaux n'a produit
aucun phénomène d'i1'l'itation. On doit)' avoir recours, surtout lorsqu'il
existe une leucorrhée déjà ancienne ct sans augmentation de la sensibilité de l'utérus, ou un engol'gement utérin tout il fait ind olent. Les
douches ascendantes agisse nt pal' cxcilalion directe, immédiate, elleur
e[ets sont sOllvent J"llIisibles, lorsq u'on no procède p:lS avec beaucoup de
prud ence et de modération. Les premiers eITels de la cure lherm ale
sont presque toujours des phénomènes d'ex citation; aiosi la sensibilité
de l'utérus augmente fort souvent j la menstruation s'accélèl'e ou do\'ient
plus abondante; s'il)' a leu co1'l'hée, cli o s'acc.roîl nlOIDentanémenl. En
ré umé,lol' qnel'utérusprésenleuneil'l"italion\ire ellinegranJesen ibilité il la pression, l'emploi des eauxd'Uriac;e·est peu avantageux ou m~e
entièrement contre-indiqué, il moins quo le mal ne provienne d'une
métastase dartreuse. Lors({llC ces phénomènes ne sont pas très pl'ononcés, ct surtout lorsqu'ils le sonttl'ès pell, quel que soit l'élat d'engorgement, <.le déplacement qui existe dans l'ol'gnne, pourvu qu'il n'y ait pas
do . dêgénél'cscence, ces caux peu \ ent Ml'e ein plo)'ées avec succès.
MaIS, dan tous les cas, il convient, surtout au début, de diriger 10 trai-
�5~
RAPPOllT ,UR ŒS ÉTABLISSErofENT' THERMAU
tement avec Ulénagement et lenteur, et n'augmenter que pal' degrés
son activité pour ne pns éveill<'r une réaction trop forte, Comment
agissent les eaux d'Uriage dans les ' nffeclions utérines? Evidemment
elles agissent en activant les fondions de la vie organique plus ou moins
languissantes auparavant; en prod uÎsant une stimulation dérivative SUI' le
lu'be digeslifet principnlement sur la peau, en réveillant la vie dans tous
les appareils el en développant clans l'ensemble de l'économie une excitation salutaire, elles détoul'l1ent la fluxion morbidequ i s'opérai t dans l'organe souiTl'ant, et rélablissent]e cours des fluides dans son tissu engorgé.
Indépendamment de cette action générale, les eaux d'Uriage, en rnison
de leurs propriétés particulières contre les affections de nature darll'eus ,
jouissent d'une efficacité spéciale dans le cas où Je principe dar~I'clx
paraît être la cause de la lésion du système génératem. »
A Uringe, comme dans les autres thermes, ]e traitement des rhumatismes réc1ame su rlou t l' em ploi des moyens propres il provoquer la transpiration, particulièrement des douches chaudes qui agissent énef{~iqumt
ur la peau; l'action purgative des eaux est un auxilinil'e fort utile à la cure.
Les bains, dont l'action est si puissante sur la peau et pal' l'absorption
sur l'ensemble de l'écollomie, suffisent souvent à la Guérison, ou du
moins produisent dcs modiG cation remarquables dans ùes cas où les
douches ne peuvenl êll'C mises en li agc. ~I. Gerdy alterne l'emploi des
douches avec elui de bains, le jouI' dc!; bain, étanl. ' g:-dement jour de
purgation, quand l'estomac ]e pel'met. Souvent six ou huit douches out
suffi pour obtenir des résultats avantageux. En génél'al, une cure de
vingt à vingt-cinq jours produit de Ir' s hons eITels. D'ailleurs, Je lrnitement thermal doit être répété deux ou trois ans de suite pour consolider ln guérison ou prévenir le retour des douleurs rhumatismales.
• SAIN-T-AI,iAND (Nord). Petite yille'de l'nrrondissemellt de Valenciennes.
Les sources thennale sont situées à 2 kilomètres de ]a ville dans le
hameau de la Croissetle j elle ont au nombre de quatre, sayoir : la
fontaine .Bouillon, la fontaine du Pavillon ,'uiné, la Petite fontaine, et
)a fontai~e
de l'Evêque d'A,'1'as. Les trois premières sont ontiguës; ]a
quatrième est séparée des autl'es de ll8 mètres. Entrc cc fon laines
ex.iste le bassin de voues sous une rotonde vitrée do 30 mètres de ]arGeur SUl' 28 de longueur. Le. thermes de Saint-Amand ont 6té recon-
�EN
1851
ET 185~.
53
stl'uits en i8lJ.l aux frais du département (i); ils se composent d'un
vaste bàtiment renfermant des logements pour une centaine de malades,
de beaux salons, huit cabinets de bains, cinq cabinets pour les douches j le local où se prennent les boues renferme soixan te-dix cases j
chaque malade a la sienne pendant toute la durée de :;on séjour aux
thel'lnes.
L'eau de la fontaine de Bouillon et du Pavillon est limpide, insipide.
L'eau des deux ault'es fontaines a une odeur hépatique prononcée, mais
(l'ès fugace; eHe laisse déposer sur son trajet des filamen ts blancs,
onctueux. La température des quatre sou l'ces varie entre 23 el25 degrés.
Cette température étant insuffisante pour les bains, on l'augmentait naguère par une caléfaction artificielle. Aujourd'hui, le médecin inspecteur qui dirige ces eaux, M. Charpentier, a fait cesser leur usage à l'extérieur, pal'cc que le chauffage leur enlève complétement leurs gaz j il
ne les utilise qu'en boisson.
Les eaux de Saint-Amand ont été successivement analysées par Pallas
(1822), M. I\ulmann (1.833), et pal' nolre honorable collègue M. Caventou. Elles sont légèrement sulfureuses.
La température des boucs élant naturellement peu élevée, ce n'était
que lorsqu'elles étaient échau(fécs pal' la chaleur atmosphérique que l'on
pouvait naguère se plonger dans le bassin. Le médecin inspecteur actuel
a pen é qu'cn leur communiquant une température plus considérable,
ces bains de boucs auraient plus d'cmcacilé; en conséquence, il les a
échautTés à 28 ct 30° par 10 moyen de tuyaux de fonle remplis de sable
chaud il i50°, que l'on introduit dans los boues de chaque loge un ~
heure aV:.lnt que les malades y aITivent. Cc médecin témoigne avoir
obtenu d'utiles résultats de celle modification opérée dans l'administration des boues. Cependant le docteur Armet avait constaté, il y a trentecinq ans, que la chaleur communiquée aux boucs déterminait la constriction des parties malades. Il ne faut pas oublier que l'immersion
dans les boues, à leur température naturelle, agit en produisanl un sentiment de froid, de frisson, qui, chez les personnes un peu robustes,
(1) En 1850, le Conseil général a demandé résiliation du lwH de location, eL la venle aveC
publicit6 de ln propriété de Saint-Amand. - En 1851, la résiliation a été prononcée par le
tribunal, ct M. le préfel a été autorisé à concéder l'~tabi
semnt
à long terme (50 ans). Le
concessionnaire est actuellement en inslance devanlle Conseil d'État.
�'54
HAPPORT
UR LES ÉT nLISE~1
TS THERMAUX
est suivi d'une réaction qui rappello ]0 sang ct la chalcm à la périphérie
du corps; la peau est excitée, devient ronge, et sc couvre fréquemment
d'une éruption miliaire. Il esl évident qu'en chauffant artificiellement
les houes, on sc pl'ive ùe colle réaction qui cst un puissant ngent de
guérison. Il n'est pas douteux pOUl' vos commissaires que l'efficacité de
ces sorles de b:1ins contre les rhum:Hi mes nl1ciens est clue en gl'ande
partie à cc mouvement réactionnairc.
Le compte rendu du médecin-inspecteur contient, pOUl' 1851, ~2 obson'ations individuelles; celui de 1852 en comprend â1. Les trois
quarts des malades élaient atteint d'affections rbumatismales; les plus
-anciennes sont celles qui onl cédé le plus st1l'ement aux baills de boues;
cc mode de lrailement est encore favorable aux lésions scrofule,uses,;
mais, comme le remarque M, Charpenlier (1 ), comment une saison lhermale pourrait-elle modifier une constitulion viciellse à laquelle se lient
essonliellement les acciLlenlslocaux? Les bainscle bou cs doivent Nreinlordits dans les paralysies symptomatiques de l'appareil nerveux cél'ébrospinal. D'après trois fails qu'il a ohsen'és en 1852, le métlecin-inspecleur n'est pas éloigné de croire que les caux de Saint-Amand, bues à la
source el combinées ,wec les aLlll'('S moyens pharmnCellli(l\les, peuvent
ralelltir ]a marche de la phlhisie pulmonaire.
En 1852, il csl "cnu il SaillH\nwnd 95 llIaladcs payants; 5 ont été admis gratuitemcnt. Le
conccssionnairc connaît scul le nombre de bains administrés, ct ne vcul pas le divulguer. La
durée mo) ennc du séjolll' aux eallx e~l dc 2 jours, LI! médecin-inspecteur ignore le chiITt·c du
lIuméraire lai ~sé dans le pays parles malde
~ el les \ isitel1l's.
B,~GOLS
(Lozèl'e), Commune de l'fll'ro ,di scment de Mende. On y
trouve Ulle source sulfureuse, dont la tempéralure est de â'l·, celle de
l'atmosphère étant fl20. L'élahlissemcnL thcrmall'cnferme deux piscines
publiques eL deux paJ'liculiè!'es, une pour chaque sexe; cleux solles
de douches publique cl deux pal'ticuliores, deux salles cl'étuves publiqnes ct deux parliculières, ulle salle de bains particuliers avec vingt
cabinets, dont qUfltre sont pourvus de douche forles de 3 mètros 50 de
chu le: il y a de plus qllatre bu velles cl deux lavoirs ùe pieds. Ces eaux
ont ,té analy, sen 1837 pal' M. Os, Henry.
Dans on compte l'enou pour 1850, 10 médecin-inspecteur, M. Cho-
(1) Traité des caux ct de ' boues tllcrmo-minéralcs de Saillt-Amand. Pül'is, 1.852.
�55
grand nomhl'e d'observations inùividuelles trop
valier, relaIe un a~scz
succinctes pOUl' ôlrc réellement utiles. Son t:lbleau récapitulatif fait
mention de 803 malades; il indique 59ft. rhumatismes de diverscs espèces, 31. dermatoses, 20 lésions scrofuleuses, 13 leucorrhées, 9 paralysies, etc. j plus de 500 malades se sont soustr;lits à la surveillance du
médecin-inspecteu \'.
La constitution almosphél'Îque a été sèche et chaude pendant el après.
la saison thermale.
Le produit des caux esl perçu par les propriélaires qui les exploj~t;
on n'en eonnalt pas le
chilfre ex,let; le llIédecill-in sp('cle ul' l'évalue de 7 il 8,000 fl'. ; il fixe il 1GO ,OO O fI'. envil'on
l'argent laissé dans le pilys en 1.850.
Dans son rapport pOllr l'année 1851, M. Cheval icI' se mon tre pl us ex.plicite que ùans les l'apports pt'écédenls, à l'égard des propriétés thérapeutiques de la source qn'il dirige; il relate 85 observations individuelles,
et, dans un mémoire annexé n son compte rendu, il a consigné ld faits
particuliers plus ou moins détaillés ayanl trail aux maladies les plus
fréquentes o~servé
aux therlUes de Bagnols.
Comme Ioules les eaux sulfureuses, l'cnu thermale de Bagnols est
éminemment excitante; elle provoque une espèce de fi èvre faclice qui
~ les malatlies chroniques, donlla solution
l'end momentanément aiguë
. 'o père presque toujours pal' cles sueurs ou des éruptions cutanées.
Elle réussiL mieux dans le rhuffi:lli sme mu sculaire que dans le rhumatisme arliculaire ct fibreux: en étuves, son action est plu s pui ssante
qu'en bains con tre celte dernière forme rhumatismale el contre la sciatique de m~e
nntlll'C. Elle est efficace dans les maladies cutanées; mais
jl ne faul pas loujours s'en laisser imposer val' une apparence de guérison. On l'emploie avec avantage dans les aITections pulmonàiI'es qui sout
catarrhales ou le produit de la. suppression d'un flux 4a.bituel, d'un
exanthème, etc. j elle soulage dans l'asthme humiclc, mais rarement
dans l'asthme sec ou ncrveu:. On voiL var cc court exposé, auquel il
nous semlJIe inutil e de donner plus d'étendue, que les caux de Bagnols
pos~èdeJ1lu
les verlus curatives départies à la classe des eaux sulfureuses.
En 185'1, la constitution atmosphérique a été humide et !J'oide à.
Bagnols pendant la saison thermale; il Y a cu. des pluies lrès fl'équent'Ûs :
OJ) n'a pas <;ornplé plus. de six jours chauds et secs; le yent sud-ouest el.
�56
RAPPORT
UR LES ÉTARLl SEMENTS THEHMAUX:
nord-ouest a presque exclusivement régné. Bagnols a été préservé d'uo e
épidémie de petite vérole maligne qui a fail des ravages lI'ès regrettables dans les environs.
1,250 malades payants sont venus à Bagnols, en 1851, ainsi que 100 individus admis gratuitement ; on a administré 2,000 bains dans les baignoires, 1,880 dans les piscines, et 8,000 dou ches, La durée moyenne du séjour aux eaux est de 10 jours. Le produit de la ferme a été de
7,000 francs, quille de toute charge; on évalue à 100,000 francs l'argent lai sé dans le
pays.
CASTÉRA-VEI\.DUZA (Gers). Commune du canton de Valence, arrondissement de Condom; l'ail' y est vif et pm, le climat doux; la noul'I'iture est su in e et à bon marché; on y trouve Irois sources, dont deux
sulfureuses et une ferrugineuse; elles sont situées au fond d'un. fertile
et riant vallon qu'arrose la petile rivièl'e de Lauloue, à 20 mètres environ l'une de l'auLre, non loin du bord de la rouLe impél'iale qui conduit
d'Auch à Condom et à une distance à pOll près égale de ces deux villes.
Des deux sulfurouses, l'une connue de Lemps immémorial sous le nom
de Grande fontaine est seule utilisée, sa tempéraLure au point d'émerl'aul1'e, découverte depuis peu de temps, n'a encore
gence est de '2l~·,t;
été l'objet d'nucune observation particulière; sa température est de
24°, 25; la source feITugin euse porte le nom de Petite fontaine; sa température au point d'émergence est de 2l~ degrés.
La Grande et la Petite fontain es onl élé analysées aulrefois pal' Vauquelin; les r6su1tat5 analytiques ont été consignés dans notre Manuel
des eaux miné1'ales, etc. M. Mana, de Condom, a fraité par les réactifs
l'eau de la Crande fonlaine (sultitreuse) et celle de la Petite fontain e
(fc1'1'ugineuse) . Il a trouvé à la première les principes su ivants : Du gaz;
hydrogène sulfuré, du gaz acide carbonique, de l'acide ch lorhydrique,
de l'acide sulfurique, de ]a chaux et de la magn6sie. La seconde a
fo urni au m~e
chimiste du fer, ùu gaz acide cal'bonique, ùe l'acide
ch lorhydrique, de l'acide sulfurique; la présence ùu brome eL de l'iode
n'a point été recher bée dans ces caux; quelques expél'iences au moyen
de l'appal'eil ' de Marsh ont été faites, sans laisser apercevoir aucune
trace d'al'senic. Une nouvelle analyse quantitative de ces soUt'ces est
nécessai l'e.
L'établis ement thermal r.onsiste en un vaste ot magnifique édifice
consLru it au centre de lu localité; à droite el à gauche de la façade
�EN
1851
ET
1852.
principale sont deux grottes rocailleuses; l'eau sulfureuse jaillit de la
première ct l'eau ferrugineuse de la seconde. Les cabinets de bains
sont parfaitement disposés; les baignoires, au nombre de 28, sont cie
marbre blanc et placées au niveau du sol. On se propose d'organiser
un appareil de douches cles plus variées. Un npuveau système de calorification aura le triple avantage d'être économique, de fournir assez
d'eau chaude pour servir des bains sans interruption et de n'élever leur
température qu'au degré convenable; lu machine calorifiqlle sera placée
hors de l'établissement. Au premier étage de l'édifice, se trouvent des
appartements très commodes et d'une grande propreté, destinés au logement des baigneurs. Le second 6tage est composé de trois grancles
salles. Ce qui manque au nouvel aménagement des eaux de Castéra,
ce sont des piscines dont chacun reconnaît aujourd'hui les avantages
et l'incontestable efficacité.
L'eau sulfureuse est légèrement excitante, active la circulation et les
sécrétions; elle est indiquée toutes les foi"S qu'il convient de stimuler et
de réveiller les propriétés vitales. L'eau ferrugineuse est astringente et
tonique. Elle fortifie le système musculaire, active la circulation, rend
le sang plus riche; elle convient par conséquent dans les cas d'anémie,
de cblorose, de prédominance du système lymphatique, elc.
Dans son compte rendu pour l'an 1852, le mé(lecin inspecteur,
M. Matet, rapporte quarante-cinq observations particulières qui ont
trait à la gastrile chronique, la ga stralgie, l'aménorrhéc, la chlorose,
la leucorrhée, à des fièvres intermiltentes anciennes et à des aITeelions
rhumatismales.
Le mauvais temps, qui a régné durant les mois les ' plus propices à
l'usage des eaux, a non seulement empêché bien des pel'sonnes de se
rendre à Castéra · Verduzan , mais il a aussi chassé celles qui y étaient
déjfl afl'ivées. Aussi, au lieu d'être brillanle comme les années prëcédenles, la saison des eaux a été fort triste en 1852. Peu de malades s'y
son ll'cnclus et les étrangers, qui ont fréquenté l'établissemen t, son t moins
venus pour soigner leU!' santé que pOUl' prendre du l'epos et se délasser
de· leurs fatiGues, car ils appal,tiennent presque tous à la classe des
~t1iva
llrs. M. Matet espère qu'en 1853 ses observations clinif}ucs
seront plus nombreuses et plus complèt s.
8
�58
RAPPORT sun LES ETABLISSEMENTS THEnl\lAlJX
En i.8 52 , 678 malades payants onL pris les caux; 60 onL été admis gratu itement; on a administré 1.0,1.69 b,lins dans les baignoires, et 30 douches. La durée moyenne du séjour ~lX
eaux
est de ~o jours. Le produit de la ferme des eaux a élé de 7,O GO francs, ct l'argenl laissé dans le
pays est éraillé à 50,000 francs.
GUAGNO (Saint Antoine de) (Col'se). Coml~ne
du canton de Soccia,
arrondissement d'Ajaccio. A 60 kilomèlres de celte ville, on tt'ouve,
dans une vallée pittoresque domin ée à dro ite et à gauche par' de hautes
montagnes, deux sources thermales: la première, appelée Grande
SOUTce, possède il son point d'émergence une température de 53", de
48°,75 dans les bassins, et de 46°,25 au robin et cie baignoiros; la température de la Petite som'ce est de 310,25 . L'établisse ment Lltermal,
construit sur de vastes proporlions, est situé sur le penchnnt de la colline ùe Saint-Antoine; il se compose de trois corps de bâtiment 'réunis
en'tre eux h angl es droits; on 'J a institué 30 baignoi!'es, des piscines à
quatre places, et un appareil il douches descendantes; 200 personnes
peuvent se baigner il la même heure. L'établissement est divi sé en deux
parties, une pour les militaires envoyés pal' )e gouvernement, une
autre destinée aux malades civils. Au-dessus de l'élab lissement se trouvent des appartemenls olt peuvent sc logel' quarnnle baicnelll's, une
salle de réunion pour le jeu et la musique, une salle 11 mangtll' nyant
13 mètres canés et de plus une chapel le où l'on célèbre la messe
tous les matins; il existe en outre un établissement civil pour les
gens peu aisés et des maisons particulièl'es qui reçoivent cles haigneurs.
L'eau su lfureuse de Saint-Antoine -de-Guagno e~limpc1,
lransparenle cl sans couleu!'; elle est légè rement onctueuse au toucher, a une
saveur fade et répanJ une faib le odeur d'acide sulfhydriqu e ; elle laisse
déposer dan s les bassins do la barégine. Le mcdecin inspecteur, M. Vel'~
sini, annonce une nouvelle analyse de ceLLe eau pal' M. Poggiale, qui
ne l'a pas encore mi se au jour. il rés ulte cles oh ervations particulières
consienées d:lns le compte rendu de M. Versini que les eaux qu 'il di('ige
sont prin cipalemc! t efficaces dans les affections l'humali sm::des, les
névral gies ) les c1 C'!'ma lo es cl les sui les de fra clul' !', de luxations.
Ce médecin as ocie au traitement thermal le 511'0p d'iodure de fel' dans
les cas de cl'ofules et l'iodure d pOla, sium pOUl' combatlre Ics accidents syphi litiqu es seconda.ires ou tel'li ail' s. La Petite source est préconisée dans les maladies chroniquos cles yeux, de nature strumeuse.
�59
En 1852, il cst ,"cnu à S~inl,Aoedc-r.1ag
500 malades payants, 100 maladcs admis
];ralui1cment; on a aclminlstré 3,OG& bains dans les baignoires, 2 ,500 clans les piscines ct 800
douches, La durée moyenne du séjoui' aux callx est de 10 il 15 jours. Le produit de la ferIlle
des caux est de 1,200 francs j l'argent laissé clans le pays est évalué à 5,000 francs.
Service rnilitah·e. Le médecin en chef des militaires malades envoyés
à Guagno, M. Haspcl) a fait parvenir à l'Académie son rapport SUI' le
service médical de 185'2. Après une description succincte cle l'établissement thermal, cc médecin relate 258 observations individuelles, qui
manqucnt de détails au point de vue de la symptomatologie: il ne
les a ni rangées par ordre de malaùie ni résumées dans un tableau récapitulatif, cC qui est regrettable. Sous l'inOuence des eaux de Guagno,
les urines sont plus rares; leur miction est parfois douloureuse;
M. Baspel a vu d'anciens écoulements urétraux reparaîll'e chez plusieur
malacles.
(l3asses-Pyrénées). Commune du canton d'Espelelle, arrondissement de Bayonne. On y ,'oit deux sources minérales: l'une sulfureuse,
dont la température est de 23 degrés 11 son point d'émergence, ct l'autre
ferrugineuse a une température de 15 à 16 deerés. Ces sources ont 6té
par M. Salaignac; le médecin inspecteur, M. Delisanalysées en 1.82~
salde , ·youdrail qu'on procéùàt il un nouvel examen de ces caux.
L'édifice Lhermal conslruit sur la source sulfurcuse consiste en un
pavillon qui renferme douze baignoires, cles douches descendantes,
ascendalites cl un bain devap vul's dans une boHe. La caléfaction de l'cau
sulfurcusc de tinée aux bains el aux douches a lieu dans une chaudière
de cuivre étamé; l'eall n'étant pas à l'abl'i du contact de l'air, perd
toutes se propriétés par l'ébullition. Ce procédé de chauffage est tr6
défectueux et devrait Ml'e remplacé pal' le serpentinage. Celle amélioration est indispensable pour assurer aux bains cl aux douches toute
leur effi 'acité lhél'npeutique.
La réunion de deux sources, l'une sulfureuse, l'aulre fel'I'ugin use,
est' un avantage fort important pOUl' le trait ment d'un grand nomlre
de maladies à marche 1 nle; dans une infinité de ca , l'action do l'cau
d'une ource est rod heUJ'euscmcnt sc ond 'e p:.'tl' celle de l'aulre. Ainsi
qu~d
l'cau ferl'ugineuse fatigue l'e tomac, un peu d'cau sulful'euse en
facJltle la digeslion. M. Deli salde cile l'histoire d'un négociant de Paris,
CAMBO
�60
RAPPORT
sm:
LES ÉTABLISSEMENTS THEllMAUX
hémolThoïdaire, en proie à une gastralgie; ce malade ne pou vait, en aucune façon, suppol'ter l'eau fel'1'ug ineuse et se trouva parfaitement bien
de l'eau sulfureuse qui, disait-il, était plus douce, plus émolliente .
Le rapport du médecin inspecteur pour 1852, renferme 85 observations particulières; d'après son tableau récapitulatif, sur 157 dyspepsies, 69 ont été guél'ies, lJ.6 améliorées, chez lJ.2 le résultat a été négatif;
sur 87 gastralgies ou entéralgies, 27 ont été guéries, 3lJ. améliorées
et 26 n'ont éprouvé aucun cbangement; sur 62 fièvres intermitten1es 1
38 ont été guéries, 1.h améliorées, 10 ont été réfl'actaires; sur 52 chloroses,7 ont été guéries, 28 amendées, 17 sont restées dans le même
élat; sur lJ.8 aménorrhées, 22 ont été guéries, 16 améliorées, 10 n'ont
pas obtenu de changement. Souvent, pendant le traitement minéral,
les malades éprouvent une exacerbation de lelll's douleurs; cette surexcitation prépare ordinairement une guérison radicale.
Pendant la saison thermale, le temps a éle beau et tempéré; il Y a
eu peu de pluies; au reste c'est le climat du pays qui est fO I'L agréable.
', '
En i852, il est venu à Cambo 1,158 malildes payanls, 37 admis graluitemcnl; on a donné
[j,lIi8 bains dans les baignoires, 260 douches. La durée moyenne ùu séjoul' aux caux est ùe 15
jo urs. Le produit de la ferm e est de 6 ,840 fr~ I1C;
; l'argent laissé dans le pays est évalué ft
'10 0,000 fr ancs.
(Bouches-du·nhône). L'étalJlissemcnt de ce nom a été créé
ùans le plus beau sile des environs de Marseille. La source minérale
est très abondante; son eau a l'odeur cl la saveur de l'hydrogène sulfuré; elle est froide. Le médccin-inspecteur 7 M. Dol', ne fail pas connaîlre sa composition chimique.
L'établissement est ouvert au public cbaque année depuis le 1." mai
jusqu'au 15 octohre. PenùanL les années 18[18, 1869 et 1.850, le nombre
des baigneurs a été très restl'eint, el s'est à pe ine élevé en moyenne à
200. En 1.851., l'affluence des malades a été plus considérable. En y
comprenant ceux qui venaient de Marseille ou des environs pOUl' prendre
un bain seulement, et qui retournaient ensuite chez cux, le directel1l'
de l'établissement évalue le nombl'c des baigneurs à 600; mais il a été
impossible au médecin-inspecteur dc voir ces malades, de s'enquérir de
la nature de leur affection morbide et cl'indiquer le mode de traitement
le plus convenable, parce que la plupart d'entre cux sont dirigés par
CAMOI NS
�61
leur médecin ordinaire. Placé dans cette position exceptionnelle,
l'inspecteur n'a pas pu recueillir des notes exactes sur les diverses
affections qui sont venues réclamer les bienfaits des eaux minérales.
Cependant de ses observations générales, il a déduit le résumé suivant:
Sur 600 et quelques malades qui ont pris les eaux des Camoins pendant
la saison de 1851, 300 au moins étaient alleints de maladies cutanées;
100 à 150 se plaignaien t de douleurs chroniques partielles ou générales,
I)l'ovenant de rhumati smes anciens, ou de blessures, de cicatrices, de
luxations, de fl'Uctures; 100 à peu près portaient des affections des
viscères abdominaux: gastrite chronique, gastralgie ou gastro-entéraI sie, engorgemen t du foie, métri te chronique, calarrhes u Lérins, etc.;
une vingtaine souffraient de la poitrine: toux rebelles, bronchite chronique, tubercules à l'état de crudité. Un assez grand nombre présentait
des lésions scrofuleuses: tumeurs blanches, carie des os, engorgement
des ganglions cervicaux, Beaucoup de guérisons ont eu lieu, soit à la
suite de la première aison des eaux, soit après la seconde, ou parce
que les malades revenaient pour la quatrième ou cinquième fois à l'établissement. Il s'est rencontré des aITeclions essenliellement rebelles,
qu~
n'ont éprouvé aucune amélioration, Si les eaux sulfureuses de
Camoins se montrent généralement efficaces, elles ne doivent peut-Nre
J'as ce privilége seulement à leur naturc, mais aussi au voisn~gc
de la
mCI' et il l'influence du climat.
Pour l'admini tration ùes bains el des douches, l'eau sulfureuse e t
chau!lée ùans cles vases clos à l'aide de la vapem, Le bain est ordinairement d'une heure; lorsqu'on veut provoquer une réaction plus inten e,
le hain peut" ôlrc prolongé jusqu'à cleux heUi'es. Les douches sont aclmini lrées sous toutes les formes: douches en arrosoir, douches à jet
11 nique et de cl ifférente gl'osseul', douches ascendantes, etc, A l'intérieur,
l'eau est prise ponr les affections cutanées, à la dose de quatre à six
verres par JOUi'; dans le::; lésions des voies digestives, un verre au début,
et progressivement la close est élevée jusqu'à deux ou ll'ois; dans les malad-ies chroniques de la poill'ine, il est presque toujours néce saire cl!:
couper l'cau minérale avec moitié ou doux tiers de lait.
En 1.852, il est venu 11 Camoins 790 mal ades payanls, 10 admis graluilemenl; il a élé adminiti tré 16,000 bains dans les bUignoires, t'lOO dOllch '. La durée moyenne de la cure est de 3~
�62
nAPponT SUet LES ÉTABLIS'EMENTS THERMAUX
jours. Le médecin -inspcctcll\' ignorc le produit de la fHme et le chiffre du numél'aire laissé
dans le pnys par les baigncurs.
(Oise). Village de J'arrondissement de Compiègne, à
8 kilomètre de celle ville; il est célèbre par les ruines superbes qui le
dominent. On y remarque des eaux sulfureuses connues seulement depuis l'année 18'15; elles règnent dans toute l'étendue d'un vallon dirigé
de l'e t il rou es l, et encaissé par des montagnes plus ou moins élevées.
Le sol est marécageux et bourbeux; c'est sans aucun doute, en le traversant, que l'cau acquiert sa propriété sulfureuse .
La seule source captée par son propriétaire, 1\1. de Flubé, est située
SUI' le bord d'un lac de plusieurs hectares d'étendue; au centre du village, l'cau est amenée par un conduit en zinc dans un petit châlet
rocailleux qu'on nomme la Buvette, C'est là qu'clle est distrjbuée aux
malad es sans le contrôle du médecin. Le réservoir principal, qui alimente les bains, est éloigné d'environ 100 mètres de la source; l'cau
est contlilitc par un tuyau d(} zinc solidement construit et à l'abri de
toute inf1llralion .
L'élahli semcnt lhermal est bâti clans un parc charmant, des iné à
J'anglai se; il sc compose: 1. de vingt et un cabinets de bains, don t six
sont cl slin6s aux douches descendantes et à la douche ascendante;
2· d'une chnmlJl'e il vapeurs sèches ou humides. Le service est distinct
ct éparé pOlir les deux sexes, L'eau minérale eslchauffée dans des c11audÎres à l'nic1c d'un appareil spéciaL Au centre du parc, se trouvc un
magl if1quc hôtel où l'on yoit des salons de jeu, de lecture, ct des appartements pOUl' les malad s.
Ln sou rce minérale est froide; sa ternpéralu re ordinaire est de i 2 degré ;
mai clIc v::tl'ie de 2 à 3 degrés dans les différents temps de l'année. Le
volume d la source e.t de 21,000 litres pal' "Îngt-quatre heures; son
analy se a été faite SUI' les lieux par notre collègue M. O. H nry, qui cn
a con igné les résultats clans le Bulletin de l'Académie, t. xr, p, 939.
C'est une eau !tydroslll(atée calcaire hydJ'oslll{ul'iquée, se rapprochant
de c ,Ile d'Enghien; soulement elle e t moins chal'g'e ct moins active.
Le u1rh hom' tl'e a cIonn' à 1\1, JJenry une mny nne de 7 degl'és, et en
18 0 il 1\1. llaudc, une moyenne ]e 8 cleC'l'é i c LLc augmenfation est duc
aux perfe tionncments de caplng de la source effectués cntl'c ces deux
PlImnU'ONDS
0
�63
da les. On n'a pas constaté la présence de l'iode, du brome ni de l'Ul'senic .
En boisson, l'eau minérale de Pierrefonds excite léGèrement l'estomac, les reins et la vessie; la transpiration insensible augmente ainsi
que la fréquence du pouls j la digestion s'opère plus facilement, elles
urines coulent avec plus d'abondance.
Le médecin-inspecteur, M. Vannaque, à qui nous (n'ons emprunlé les
détails précédents, n'a enregistré, dans son rapport pOUl' 1852, aucun
fait individuel. Toutefois il est facile de prévoir, pal' l'analyse chimique,
que les eaux de Pierrefonds conviennent dans la plupart des maladies
qui réclament l'emploi des eaux sulfureuses. M. Baude (1) lour accorde
des effets thérapeutiques analogues à ceux des Eaux-Bonnes, ct les
recommande en conséquence dans les affecLions chroniques cles voies
respiratoires, les cataIThes ct les lal'yngites. M. Saies-Girons les
prescrit dans les dermatoses et les douleurs articulaires. Au reste, le
séjour de Pierrefonds, au milieu de la belle forêt de Compiègne, ne peut
que seconder heureusement l'effet de ses eaux minérales, par l'air pur
qu'on y respire ctlcs agréments de la helle saison.
Ell1.852, il est vcnu à Pierrefonds 30 maladl's payants, 8 admis gratuitemcnt; on a administré 1,iOO bains dQns les bai~nol'cs
ct 50 ùouches. La durée moyenne du ~éjoLir
aux caux est
ùe 20 jours. Le produit de la fcrme est de 2,7l15 (ranes j le numérairc laissé claus le pays par
les malades cl les visiteurs est éralué il 7,000 fralles.
(Deux-Sèvre ). Bomg il 1.2 ki lomètres de Thouars, 16 de
Loudun, 4.0 de Bressuire, 60 de Poitiers. Les années précédentes, il y
avait ll'ois bassins différents: l'un, supérieur, était réservé exclusivement aux buveurs; le deuxième, situé il quelques mètres p l.us loin, était
appelé Tête de lavoi1', et le troisième, dille Lavoir, foul'nis
~ ail'eu
des
bains. Aujourd'hui cet ûtal de choses a cessé; on ne yoi t plus qu'un selll
bassin provisoire alimenté pal' un canal ou aqueduc du caplation récemment construit j l'cau en est parfailcmentlimpicle ct nc l r senle plus cet
aspect repous aot d'autrefois. Sa tempéralure est de 18 degrés à son point
d'émergence. Le lavoir l)uLlic est provisoirement relégué il ulle cenlaine
de mètres plus bas cl plus l'approché du bourg,
BILAZAIS
(1) Études médicales
SUl'
les caua:; mine1'lltes sulfureuses de Pic1'1'e[ond , près COlllpii'sne,
pal' Je docteur Sales-Giron ; Jlevtlc m édicale, 15 aoOl :1.853, p. 1110.
�64
RAPPORT SUR tES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
L'établissement thermal de Bilazais n'est encore qu'à l'état de projet;
en attendant sa création, c'est à l'hospice d'Oyt'on, situé à près de
3 kilomètres des sources, que l'eau minérale est transportée, chauffée,
puis administrée en bains, douches, aux personnes qui les réclament
pour leur santé. Cet asile prend des pensionnaires pendant la saison des
·eaux; mais il ne peut en loger qu'une vingtaine; ils n'ont point de
contact avec les malades de l'hospice; ils occupent un côté il part: la
présence d'un domestique ou d'un infirmier est nécessail'e pOUl' porter
secours au besoin'; à l'hospice, il y a six baignoi res et une douche, le tout
mal tenu et très médioct'ement organisé.
L'administration départementale, d'accord avec le conseil général des
Deux-Sèvres, a résolu de faire aux fonlaines minérales de Bilazais différentes améliol'ations et notamment d'y construire un petit établissement balnéaire, Déjà des travaux ont été exécutés en 1852; mais ils ont
été suspendus lorsqu'on s'est aperçu que l'aqueduc, qui dans le principe fournissait plus de 300 hectolitres d'eau pat' JOUI', n'en a plus
donné que 120; ce volume se maintient uniformément depuis plusieurs
années. Il est bien désirable, dans l'intérêt des malades, que l'on continue les améliorations projetées.
Les .sou rces de Bilazais ont été analysées en 1828 par notre collègue
M. O. Henry. En 18[1.6, MM. Baudon et Malapert ont répété celte analyse et ont constaté les mùffles éléments; seulement ils ont reconnu sur
les lieux l'existence du gaz sulfhydrique dont l'eau transportée il Paris
était dépourvue. Quand les travaux de captage des sou l'ces seron t achevés, une nouvelle analyse sur place sera indispensable pour fixer dMinitivcment leul' nature.
Le rapport du médecin inspecteur, M. Morineau, relate pOUl' 1851 ,
38 observations particulières; celui de 1852 en contient 36. Sur 60
personnes qu'il a vues en 1852, à l'hospice d'Oyron et en dehors de cet
établissement, 1.2 ont été guéries, 31. simplement soulagées durant le
tl'aitement, 8 n'en ont ressenti les bons eITets que quelques mois après
la saison, ct ih se sont montrées compl6tement jnsen ibles à l'action
minérale. Les dermatoses, les rhumatiRmes, les scrofules alla chlorose,
sonlles aO'cctions qui complenlle plus de succè-s. M. Morineau se plaint
de ce que plusieurs malades prennent les eaux sans le consulter, d'olt
résultent parfois des accidenls ftlcheux; il voudrait que les inspcleur~
�EN
1851
ET
1852.
65
ou leurs adjoints fussent tenus de visitel' chaque buveur ou baigneur au
moins une fois par semaine, pour jugel' de l'opportunité à cOlllinuer ou .
discontinuel' la médication minél'ale: pour cela chaque malade serait
muni d'une carte ou d'un permis hebdomadaire. Celte mesure,
appliquée dans tous les élablisscments, pounait donner des résultats
heureux.
En 1852, il esl venu à l'hospice d'Oyron 55 malades payants, qui ont pris 7li5 bains daus
les baiglloirl'S el 53 douches. La durée moyenne du séjour aux eaux est de 18 jours. On évalue
l'argent laissé dans le pays à 7 ou 8,000 f ..ancs.
SAI l'-LounoUl!.R et D'E.SPEllOUS (Landes). Ce sont cleux communes
limitrophes du canton d'Aire, at'rondissement de Saint-Sever: on y
trouve lrois SOlll'ces distinctes exploitécs dans trois établissements différents, et nommés la Gmnde maison, le Bois et Nicolas; leUl' point
d'érnel'gence est au fond d'un vallon lraversé par un ruisseau. Voici
leul' température: source de la Grande maison, 20 degrés; source du
Bois, 1.9 degrés; source Nicolas, 15 degt'és. Celte température ne subit
aucune varialiondans les diverses saisons de l'année. L'analyse chimique
de ces sources est lrès imparfaite; de nouvelles recherches, dirigées
pal' un chimiste exercé, sont indispensnbles.
L'établissement de la Grande maison est composé de deux bâtiments:
la
l'Ull ost approprié all logement des baigneurs; l'aull'c l'enferme: 1.
sou t'ce minérale qui débile 2,760 Iill'es pal' heul'e; 2° dix cabinets pourVUil de baignoit'cs de cuivl'e, et un appareil à douches descendantes,
assez mal disposé. Le procédé de calél'action de l'eau minérale est
défectueux; le liquide est échauŒé par des tuyaux que tl'avel'se la
fumée. Il ya une buvelte.
A 200 mètres de la Grande maison, s'élève l'établissement du Bois,
qui consiste en un grand bâtiment où se trouvent: 1. u la source dont Je
voillme est de 5110 litres pal' heure; 2° huit bnignoÎres el deux appareils
de douches descendantes ct a cendanles as ez bien ol'ganisés. Des prairies et lin ja"din bien entretenu sCl'vent de promenade aux baigneurs.
Dans l'établissement Nicolas, situé à 5UO mètres des précédcllts, on
voit d UX SOlll'CHS distantes de 2 mètres; la principnlc donne 600 litl'es
pal' heure, et alimente six baignail'es, trois de cuivre eltl'ois de bois.
La deuxième SOUt'ce n'ost employée que rarement en boisson.
0
9
�66
RAPPOHT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
1 e rapport du médecin-inspecteur, M. Arrat-Balous , auq nel nous
avons emprunté les détails précédents, n'a pu recueillir qu e lJ5 observations individu ell es, parce que la plupal't des malades se traitent à leur
gré sans l'intervention méd ical e, et subissent l'influen ce intéressée des
fermi ers l't clos propriétnil'es, qui accordent à chacune do leUl' source
un e propriété spécial e im<lginaire. Ainsi la source du Bois s'érige en
source ferrugineusr, et revend iqu e toules les maladies du sang; Nicolas
guérit tous les rhumatismes, parce que le propriétaire il su dresser avec
ostentation un trophée avec cles béquilles que les ma lades ont ou n'ont
pas laissées; la source de la Grande ma ison, contenant une cer taine
proporti on de glairin e, s'intilul e source sulfi/1'euse par exce llence.
Bien qu e ces sources so ient soumises à l'inspec tion médicale depuis
18lJ2 , les el'l'crnen ls précédents subs istent encore, m~e
parmi les pl'aticiens é1oicnés, qui envoient leur malades à ces eaux. Parmi les affections chroniques qu'on y traite le plus fréquemment, on compte des
maladie. de l'utérus, la chloros(', l'aménorrllée, puis la gas tralgie, la
bl'onchite, les rhumatismes ct les fièvres inlermi \lentes prolongôe .
Grâce à l'appareil de douches ascendan tes, quall'e leucorrhées Slll' cioq
ont élé sen iblemcnl am 'lio l'ées . Les gastra lgies ahondenl à Saint-Loubouer; 10 médecin-inspecteur parait convaincu que, chez les homme"
ell es sont le résultat de la suppl'ession cl'hémol'rhoïdos, ct qu<" chez les
femilles, elles sont liées à des troubles de la men struation: dans ces
deux circo lLtances, il e loue des douches ascendalltes dirigées ve rs
l'anus et la, ulve. Dan les fièvres intcrmillentes, il faul bornel' le traitemenl 1.1 la boi son de l'enn minérale, parce que les hain Pl'oYoquenl
le relou r d('s acc s.
En 1852, il C~l
Hnu aJlP'o
~ l'imatce
1,000 malade ; on a adlllÎnistré 11,800 hains dans
Ics b,ligor~s
\!OO douc.lles. La dllrée moycnne du séjour aux eaux cst de 12 jours. Le Jll'oduit
de la rCl'llle des sources est évalué a 6,900 rrancs; le chiffre de J'argclJL laissé c1all s Ir pays C~ I
d'cn, i\'on 20 ,000 rrunc •
(LaIlde ). Commune du can ton de Montfort, arrondi cOll y trouve trois ource min(>rales ulfurf'u cs lui ont
6të ana lys' " par M. Salaigl'a ; Il'ur 1 'mpél'l,ture 'st de 1ll ;1 15 d grc's. Il
ex i te cinq b;tignoil'r" un f u\'l1l'au et une chau liél 0 pour cltauŒ'r
l'cau min 'l'ale destinée aux 1 Clin. Cc procédé d cal 'fa tion en l veaux
GAl\IAJ\J)E
DI(mL ùe Dax .
�EN
1851
ET
1852.
caux une grande pal'tie de leurs principes minél'alisateUl's; on peut lui
substituer le serpentinage à vase clos, ou, p:u motif d'économie, on peut
échauffer l'cau minérale au degré voulu en versant dans la baignoire de
J'eau commune bouillante.
Les conduits pour diriger l'eau Jan s l,cs cabinets de bains sont délabrés, et en panie détruits; il en est de m~e
de la pompe établie
dans le puilS de la principale source su\(ül'euse; l'établissemen t de
Gamarde, qui appartient à la commUlle , exige de promptes réparatiolls;
elles sont indispensables.
Dans son rapport pour J852 , le médecill-·inspeclèur, M. Batbedat,
relate quarallte-cinq observa lions individn ell es qui ont trait à des bl'onchites chl'oniques) de ga ll'algies ct auxsuiles des fiè 'l'es intel'mitlenles,
Penclantl'été il a régné des pluies abondantes: l'automne a été beau,
cepend,lfit le nombre des baigneuf's a élé peu considérable: le mMe··
cin-inspecteur en attribue h cause au mauvais étal de l' établissement.
11 est venu il Gamarde, en 1852, 110 malades paynnls; on a administré 85 hains dans les baignoires. La dnréc moyeline du séjour aux CJUX st Ù \~ 8 joul·s. Le pro J lIit de la [t!rme est de
400 francs; l'argrnllaissé dans le I)ays eSl évalué à 2,000 francs.
PI>,ÊCUACQ (Landes). Com mune du c::lIlton de Montfort, arrondissement
de Dax. Il existe deux sources minérales: 10 la source an cienne, dont
Ja températllre e t de 51.°,75; 20 la source nouvelle, qui est sulfureuse
ct dont la température ost de 1.[~ à 15 dügl'és. Une pi cine unique esl
divisée en deux compartiment ' , un pOUl' chaque sexe; elle est enton l'ée
de six baignoil'es de bois mobiles et de deux cabinets pOUl' douches
descendantes. Le médecin .inspecteur, M. Batbedat, réelamc la con·
sll'uction de six cabinets pour y pl:\cer le;' baignoires; il voudrait au si
que le vaste dortoir mal clos, silué au p 'emier étage dc l'établissement,
fùt converti, au moyen de doisons, en plusieul's chamhres où les baigneurs pourraient sc garantir dos coul'ants d'ail' cl prévenil' los refroidis ·cme nts. Ces améliorations ont paru furt utile.' il votre Cf)rnmissioll ;
J'aulorité loca le devrait les exiger du propriétaire.
Le l'apport du médccin-inspeeteur p Hll' 185'2 l'enferm e cinquanlecillq ohservation individuelles, d'où il ,'é ' ulle que les bain de Pl'écbacq
sonl efficace dans les rhumali mes chl'oniqll s, la sciatique et les
scrofule~;
leut' aClion est nulle ùan los paralysies. L'eau sulfureuse,
�68
HAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
mélangée avec l'cau thermale, a réussi dans les irritations du tube
digestif.
En 1852, il est venu à Préchacq 163 malades payants, 36 admis gratuilement; on a administré 110 bains dans les baignoires, 320 dans les piscines ct 215 douel,es. La durée moyenne du
séjour aux eaux est de 10 jours. Le produit de la fenne est cIe 1,000 francs; l'al'genllaissé dans
le pays est évalué à 2,500 francs.
(Tarn). Commune du canton de Valence, arrondissement
d'Albi. Elle possède deux sources minérales froides: l'une, assez 3Qondan le, alimente seize baignoires de l'établissement; elle p3raH sulfureuse d'apl'ès l'analyse de M. Limouzin-Lamolhe, pharmacien 11 Albi;
l'autre présente les caractères ferrugineux; elle n'a pas été analysée.
Malgl'é le mauvais étal des l'oules qui conduisent aux sour'ces minérales de 'frébas, le nombl'e des baigneurs s'est singulièrement accru;
aussi le médecin-inspecteur, M, Laron, pl'opose ù'agl'andir l'établissement, trop peu spacieux pour répondre aux besoins du service.
Dans son rappol' t pOUl' 1852, le médecin-inspecteur relate vingt-cinq
obsel'vations pél1'liculières, qui ont lI'ait à des affections cutanée:, à la
scrofule, à des rhumatismes cl à des lumcUJ's blanches, dans lesquelles
il dit avoir obtenu lIne amélioration tt'ès marquée par l'emploi simultané
des bains, des douches et des lolions avec l'eau minérale.
Le froid et l'humidité qui ont régné pendant la saison tbermnle onl
de baigneurs; aussi leul' nombl'e a été moindre que
éloigne beau~op
les années précédenles. On y a complé un tiers d'indigents et deux tiers
de paysans.
TnÉBAS
Il est venu, en 1852, à Trébas 250 malades payants, 50 admis graluitement; il a élé admi-
nistré dans les baigllo ires 4,200 bains, 150 douclles. La durée moyenne du s<!jour aux eaux
st de 15 jours. Le produit de la ferme a été de 3,000 francs; le num<!l'aire laissé clans le payll
est évalué à 13,000 francs.
DEUXIÈlIlE CLASSE. -
EAUX l\lINÉUALES ACIDULE ••
Les eaux minérales acidules contiennent une forte proportion d'acide
carbonique libl'e, et quelques substances salines, pilrliculièrement du
bicarbonate de soude, ce qui en faiL des eaux alcalines faibles. Leur
saveur est aigrelette j des bulles nombreuses, qui augmentent par l'agi·
�EN
1851
ET
1"85'2.
69
talion, se montrent à leur surface j ce dégagement bulleux est t1'ès prononcé pal' les temps d'orage. La plupal't de ces sources sont froides.
Les habitants des lieux où elles jaillissent en font fréquemment leur
boisson ordinaire; celte habitude en atténue singulièI'ement l'efficacité
dans l'état pathologique: aus:)j lelll' action médicatrice est bien plus
prononcée sur les étrangers que chez les indigènes.
En boisson, les eaux acidules produisent sur l'estomac et Lout l'organisme u'ne excitation moins vive que les eaux minérales des autres
classes; elles sont par conséquent mieux apP,'opriées aux constitutions
i .... itables, et dans tous les cas où des phlogoses chroniquc:s ont une
grande tendance à prendre la forme aiguë. Leu,' action thérapeutique
se déploie particulièl'ement sllr le canal digestif et les voies urinaires.
En bains, ces eaux modifient la vitalité du système dermoïde et
jmpriment une marche favorable aux maladies cutanées qui s'accompagnent d'une irritation des voies gastro-intestinales.
Pour échauffer l'eall acidule fJ'oide et la mettre il la température
voulue pour les bains, on peut y ajouler de l'eau douce bouillante; ce
mode de caléfaction est infiniment préférable au chauffage de l'eau
minél'ale elle-même, dont la chaleur fail dégager promptement le gaz
acide carbonique. On devrait introduire dans nos thermes l'emploi des
hains et des douches de gaz, méthode tl'ès usitée il Pyrmont, Cl'onsthal
et ù Nauheim, en Allemagne.
Les eaux acidules de Ch:Hcldon, de Vic-sur-Cèro, de Saint-Galrnier
supportent bien le transport, sont très agréables ~l boir(~,
et peuvent
remplacer avantageusement l'eau de Seltz, qui nous rend tributaires du
duc de Nassau pour des sommes considérables.
MONT-Don (Puy-de-Dôme). Commune du canton de Rochefort, arrondissement de Clermont-Fel'rand, à 53 kilomètres de celle ville. On
compte dans cette localité sept sources minérales:
TempératuJ'e.
Bain de César. •
Fontaine Caroline.
llÎlin l\amond. •
45 degrés
45
42
42
Higny. . . . "
Fontaine de la Madeleine,
Sail1te-Mr~u.
45,5
. 12
Grauel bain ou bain Saint-Jean.
Volum ...
lti décimèt. cubes pa.' minute.
43
13
12
100
de 14 à 20
�RAPPOHT SUR LES ÉTABLISSEMENTS TllEnMAUx.
On nomm n Bain Saint ,Jean la masse d'eau thermale résultant de la
réunion d'un gl'and nombre de filels sOI'lis entl'e les prismes tI'achytiques
d'oil s'éehapp nt les sources. Tous ces filet3, réunis ct confonùus,
approvisionnent le!=: cinq bains du Pavillon ou grands bains, Voici la
tempéralul'e de ceR cinCf baignoires, en allant du nord au sud: nU 1.,
39",5; n° 2, ld o ; n° 3, lI2°,5; n° li, HO,5 ; nO 5, lt.O".
Les caux minél'ales clll MonL·Dol' ont été analysées success ivement
pal' M. Bertrand père ct par M. BI}rthier. Mais les pl'ioeipes qu'on ya
reconnus jusqu 'à pl'ésent ne rendent pas compte de leul' aclivité; une
nouvell e analyse sur les lieux serait donc à faire avec les clonnécs ct les
moyens actuels de la chim ie.
« Deux établissements voisins, mais sépal'és el bien distincts, existent
aujoul'd'hui au Mont-DOl', Le premier et le plus v:lste, commencé en
1819, a été achevé vers 1.830; il se divise en trois p,lI'licil : 1" le pavillon, 2° la grande salle, 3" le bâlim nt d'<.111ministl'ation, Le pavillon
est imméJiatement adossé à la base de la montagne de l'Angle; il contient cinq baignoil'cs et cinq douches descendantes, à ajutages mobiles.
Dans le pavillon, les bainssont p'ris à la température native cles sources
et sans nul mélange d'ea.u [['oide; leur durée varie de cinq il quatre mi-
mltes, jamais au delà devingl, suivant l'âge, la constilution du baigneur
ct la nalul'e de sa maladie. On a reco urs à ces bains quand il s':lgil d'obtenir ou de fortes sueurs , comme dam les rhumati mcs, ou une révulsion
vivc ct univers Ile SUI' la peau, unc sOI'te de vésicatoirc à vaste sUI'face,
et chaque jour répété, commc dans les irrlLations chroniques et apyré~
tiqu cs. Les grand' baine; SO'1t un dps moyens SUI' le quel::; l'expél'ience
nous apprnnd il compler le plus au 1\1 mt-Dor; chaque an née les voit
l'éu . sir pOllr (les aITeetions ct sur rlcs maladc ' SUI' IC.3 quels on aurail à
peine s.ongû il leur emploi; le succès ine;pire Cll0ailimc la confiancc. La.
dif(leullé, c'est d'y recourir à propos, de moùérer leur fo l'Cc et de la dirigcr: ici l'exp61'ienee consei \[() une pt'u (lente harcliesse .
» La grande safle, att nnnt an pavill n, pl'ésen le dix-huit cabin ets de
bains di 'poséil sur deux rangée latéral e., ; c'la ru e cabine t, va,lc, hi 'n
aéré, oillienlone baignoire, dont on p ut vuri!}r la lempéralu 1'0 Ù l'aille
dcs robinets d'eau chaude ct cl'eall minérale l'cfl'oidie. Chacun d'cux
renfermr, de plu::;, une douche descendante il ajulages mobiles, à diamètres variés . Enfin, six de ces cabineLs offrent une douche ascendanle.
�EN
185 1
ET
,85'2.
71
Les bains tempérés de la grande salle sont particulièrementadministr6s
aux fe fime:!, aux l'nfants, enfin aux individus que l'âge et le sexe, une
constilution grêle el nerveuse, disposent à une excilabilité gônéra le
marquée.
» Le bâliment d'administration l'enferme le grand salon de réunion
annexes .
el toutes ~es
au-dessous de la grande a1le, on trouve le bain des
» In . médjale1('n~
paUV1'es 0 u piscines. Ces pi~cnes,
situées au J'C'z-de-chausséc, occupent
une ,a~te
t:<a](c, l'c('ou 'erle d'une haute el belle "o1~e
à berceau; elles
sc divi sen t en trois c IDIJal,timents. L'un , c€'lui du mili u, offre Il'ois
bai gloiJ'e
~ sé>parées ct possédant chacune llne doucb('. Les malades peu
aisés, eL qui néanmoins rèpugncnl au bain commun, ollthabituellement
recours à ces cabinets, où la 1'é>ll'ibulion, au li eu de 1. franc pal' bain ou
pal' douche, est réduite il hO cenLim~.
Ces petits \tains sont fort recherchés par les pelits cultivalC'llrs ct le arli, ans, à raison de leur prix
cL de leur acti,'jté reconnue. Cc serait
Téduil, de leur t nlpératllre éleH~
pal' tous ces motifs une lionne et utile amélioration que d'en augmenter
le nombre. Ces bain!' sont chauds, et par conséquent de peu de durée, un
gl'and nomLrcde haigneul's s'y succèdent en peu de temps; il surlh<liLde
1)orte\' à cinq ou six le nombre des baignoi re, qui e. t aujourd'hui tle
Iroi s seulement. Les deux compartiments latéraux de la salle des piscines présentenL ch- cun un Lain cn commun; l'un, à dl'oite, est cl stiné
aux hommes; celui de Gauche e L ré cl'\'é aux femnlC' s; chacun d'cux
peul recevoir vingt à vingt-cinq baigneurs, et pré. ente quatre dOllches
de~cn(
ailles. la (( mpéralul'e de ces l ' ~tins
varie de LJO il LJ3l1egrés; leur
durée n doitjam<lis ·}.céder vingt à vingt-cinq minutes. On voil qu'un
grand ncmltrr do baigneurs peuL, uccessiycrnent y tl'OllVer place penda n t
un service, qui s'ouvre il ~ cpt
Iwures du . oir pour ne efermel' qno de dix
b 'Ul'('s il rTJilJuil !lui, anlla n . ccssill'. Les L::tius ct les douches c1es piscines
l c ' som ces que les b::tins de la grande salle,
.'onl aIimt'llté par les m~n
sans mt'lange de la moindre partie d'cau de vidange. On voit que la
l'ail a été bien etlal'gcment Ü\ile au sC'rvice c\t'S pauvres.
» Uhabilud<>, au Mont-Dor, e t d'aller au bain t Ù'(,11 revenir en ('haise
à .portcur : ccL U (Ige e L suffLarlimenl justifié par la variahilité du
cil maL montagneux Cl par se rigueur. Le indigrnl. auxquels leur
6lal, pour lIne causc que!ronque. n permet pas d'aile)' il pied, sont
�72
RAPponT sun LES ÊTA]~LlSEMN
THERMAUX
transportés gratis pal' les porteurs altachés ü l'êlablissement, SUI' le vu
d'une carte délivrée pal' le médecin-inspecteul'.
Une seule source, la Madeleine, es t em ployee en boisso n.
» Un établissemcnlannexe,exc1usivement destine à l'em pl oi des caux
en vapeurs, vient d'être construit au Mont-Dol' j cet éd ifi ce élégant,
achevé dcpuis deux sa isons seulement, présente les di spositions le~ plus
heureu ses pOUl' son gen re particuli er de destination. On y compte de
huit ca bincts de douches de v::lpeur,
chaque côté, au rez-dchaus~é,
un bain de vapeul's à grad in s; au premier, un e bell e sa lle d'a sp iration,
à voûte élevée, à renou\'ell ements d'ail' bien mén::lgés, et précédée d'un
fréquenlé que
vestiaire chautré, Le bain de vapeurs proprement dit n'6~t
par les rhumati san ts j les douches de vapellr ne durent que de huit à
quinze minutes. Dans le. sa ll es où l'on va res pirel' la vapeur, la chal eur
varie de 28 à 38 deg l'és en moyenne. On y passe de vingt minutes ü une
heure, et un e heure et demie, suivant les effets resse ntis, Si la lêle cst
disposée à se conges tionn e!', il faut reste l' peu de temps ou s'absten i l' j
on doit encore en user très modél'ément quand ce moyen amène de
fortes sueurs ou de la failllesse. En gé néra l, la station esL J'un e heu re.
Cette médication pl'oduit les meilleurs effe ls dnns un g rand lI ombre
dï1'l'ilation s chron iqu es de l'appa reil respiratoire. so it locales, s uperficiell es et born ées, comme le go nfl ement ch t'oniq ue cles amygda les, soit
plus étendues et s i ~gean
l SU I' des tissus divers, comme la bronchiLe,
l'irritation chro niqu e du parcnchyme ]Julmonairc, Les accès d'asthme
atténués ou ca lm és pal' ce
sont surlout rapidement el helru~mcn
moyen. L'avenir vé rilabl e du Mont-DOl' es l dans l'en ll)l oi bi en ent enJ u
des vapeurs, Maintenant il s'agit d'étudier l'action de celte médication
nouvelle sur la nature de cel' laines sécrétions, ct en parti cu lier SU l' les
urin es .
nee qui manque au Mont-Dol' pOli\' complete!' S0 n sCl'\l ice balnéait'e,
ce sont des douches écossaises, agellt SI pui ~a nt el si précieux pour
combaltl'e les néna lgi('s ct raire un e méd 'cine perturbatrice.
» Les eaux du Mont-Dol' frappent rort et vit e j pil e ' ne Cl pr(':tcnl gll èrc
aux fan Lai ies de la mode, aux cxigencos de l'agréa hi e eL du joli: la
proportion des tOl1risl el des c1ésœuvl'ls est ici l"Irt restreinte:t Lous
Jes points de vuo. L'int6rêt sag , bien compri' dll Mont 001', lui fait un
devoir de l'ostel' sé ri eux, ùe conservcr le ca ractère gl'ave que lui a im»)
�EN
1851
ET
1852.
pl'imé la nature, et tout en développant du mieux possible ce qui est
aisance et bien-être, de ne se hasarder qu'avec une sage l'éserve du côté
artisql~
et industriel.»
Dans son l'apport pOUl' 1852, M. Bertrand fils, à qui nous avons emprunté les détails précédents, a relaté quatre-villgt-cinq observations
aussi complètes que le comporte le c.adre transmis aux médecins
inspecteu rs ; il témoigne le l'ceret de ne pas les avoi r cl assées pa r espèces
de maladies; c'est un soin qu'il ne négligera pas dans ses rapports
subséquents. Cbncun sait qu'on se rend au ]\font-DOL' pOUl' des affections spéciales qlli ont leUl' siége sur les ol'ganes de la respiration ou de
]a eil'culation ; un ou deux velTes d'eau minérale en boisson, coupée
avec de l'eau de gomme ou du lait, demi-bains tempérés, SéjOUl' dans
la salle d'aspiration pendant une demi·heure ou une heure, donches
chaudes SUI' les pieds ou pédiluves avant le dinel', tel est l'ensemble ùu
traitement lllCrmal continué pendant quinze il vingt jours au plus; l'expérience enseigne que celle dUl'ée suffit, ct que la prolonger, ce serail
s'exposer à des inconvénients sans meilleurs l'ésultats à espérer. Il est
rare qu'une seule saison sulfise pour l'amélioration ou la guérison des
malacles. C'est ici le lieu ùe l'appeler quelques remarques pratiques
con . ignées pal' M. Bertrand père, dans son rdpport pour 18lJlJ.. « D'après
mes nombreuses observa lions, dit cet éminent pralicien, je suis loin
de regardel' la phlhisie pulmonaire comme toujoul's inévitablemenl. . .
mortelle; j'ai la profonde et consciencieuse conviction que bien des
pel'sonnes doivent aux eaux du Mont-Dol' cl'avoir échappé à la phLhisie.
Que se passe-t-il dans le cas de guérison? ya-t·it afl'êt de développement, transformalÎon , ou lelle autre mpdification des tubercules? Je
rien. La marche de la maladie est-lu~mn
enrayée pour
n'en ~ais
un laps de Lemps plus ou moins long? Mais ce serait toujours un répit
qui prouve en raveul' des eaux et qui n'est nullement ü dédaigner quand
il s'éLend ü plusieurs années passées dans un assez bon état tle sanlé. »
Un des praticiens les plus disLingués Je France, M. Viricel, de Lyon,
écrivait à M. Bertrand en 18lJ3 les lignes suivantes: « Parmi les nombreuses personnes incontestablement aUeintes do pht.hi, ie pulmonail'e
que je vous ai envoyées, j'ai vu des guérisons qui m'ont étonné plus que
je ne S:.lurais le dire; je serais tenté de cl'oire quïl y a quelque chose
de Spécifique dans vos eaux. » Cc qui pl'écèJe justifie l'opinion des gons
10
�RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS TTIERl\IAUX
de l'art ftui pensent qu'on ne Gllérit pas la phthisie, mais que la phthisie
peut guérir, ct que le rôle du médecin consiste ~ fayori!'er cetle heureuse
terminai on p::lI' tous Ics mo)'ens qui sou tiennent Jes forces déprimées
et modèrenll'in tensité des phénomènes morbides. 01' les eaux du MontDol', pl'Ïses SUI' les lieux, remplissent parfaitement celle indication.
Toutefoic:: nous c1eyons rappeler que l'usage de ces sources doit être interdit dans toule maladie pulmonaire chronique avec toux !'èche, clHtleur
et aridité de la pC'éll/, pouls \'if, petit, fréquent, en un mot dans tous les
cas où le!' f:ignes de l'i frilation prévalent sur ceux de la faiblesse et du
relàc1lement de lél flbre. A pills forte raison, on ne doit permettre ni
les caux en boisson, ni Jes bains dans la phthisie, lorsque les sueurs,
les crach:* cl les sclles ont pris Ic c:lrflclèrc colliquatif; à cette époque
il n'cst pills temps d'y recoUl'irj il vaut mieux laisser les malades s'éteindre au sein de leur fê.lmille.
L'aphonie dépen 1 souvent du tl'ansport d'un principe in,jtatif mobile SUI' 1'00'galle de 1:1 yoix ; il suffit alors, pour amener la guérison, de
déterminel' une pllis!'ante révulsion sur la peau; les malades reeouvrcnt
la faclIllé de pê.lrlel' pal' le fait du dôplacement du rhumatisme ou du
principe dat'lrC'ux.
'M. Bertr;lnd a "u nombre de fois au Mont- Dol' des personnes l'effardées comme atteintes d'une phlhisie lal'yngée, et qui pendant ou peu
dc temps après la cUl'e thermale, se tl'ouvaient parfaitement guéries,
Cet état paillologiftllc n'a absolument rien de semblable il celui qui
constitue la phth i. . ie laI' 'ngée, dernier tcrme le plus souvent de la
phthisi pulmona ire; il existe dans ces deux cas une grande diITérence,
ne 'accornpngne quo bien rareC'CSI ft\l() la psel l(lo · plllllÏ . ie lar)'ngé~
ment de la fièvre ct d'un amaigrissC'm ni progressif, landis que ces
deux ;l('t:idelll SOIl t in , rp(1ralJ!cs de la pllthisie laryngée symptomatique.
M. Berlrand flls a Hl un ccrtain nombrc d'urétrites chronif}ues ancomplétcment par l'emploi ùe douches
cicnll( s ct !'C'lll,II('f: , di~pal'Îre
asc nd:lllic dirigées SUI' le périnée,
En f85~,
1:1 constitulion :llmosphériqllc a (,tégénél'alE'mC'nt pluvieuse
au MOlll Dol'; nranmoin!' , il Flrtir du '26 jl1in j\JSqU'~Hl
25jllillct, c'està·dirC' 101lte la l'J'ornière moitié do la snison, lin temps magnifique n'a
cess', de l't'Igner cl a seconde'> puicsammC'nt ra tion dr caux; aussi les
effets immédials 'laienl rapid , la fê.llisue f:lIrvenait vile sou~
le coup
�EN
1851 ET 1852.
d'une stimulation vive, incessante et ffénérale. Il fallut interrompre bien
des tl'uitements, les fr'actionner cn quelque sorte par étapes. ct en cesser
un ce rtain nombre avant lc' temps habituel. On n'a pas beaucoup à
s'applaudir de ces conditions de température excessive, qui sont loin
d'6tre très favorables. Toutes choses ég:lles, les saison chaudes el èches
ne comptent pas en définitive de guérisons plus nombl'euses; seulement
l'action excitante du traitement se fait plus tôt sentir; c'est alors qu'il
importe de surveiller et de contenir dans de certaines limites la fièvre
tltermale; là est le secret de plus d'une guérison. Les derniers jours do
juillet et touL le mois d'aoùL n'onL été qu'une ayel'se continue. Ce temps
délcstal.Jle, sans nuil'c directemcnt à l'eITel des caux, quand d'aillcul's
il n'cst pas fl'oie!, désole les b:liglleurs; aussi leurs rangs sc sont \':lpidement éclaircis dès la pl'emière quinz:line d'aoùt; les partants étaient
nombreux, les arrivants fol'l nues, cl vcrs la fin du m6me mois l'établissetllcnL restait désert.
Eu 1.852, il cst vellU auMont-Dol' ll56 lIIalades payanls; 7411 non payants (médecins, p1'êÙ (leu prb ce nombl'e pOlir avoir
e n ~ ntlc
s touristes et les personnes
le chilTre approximatif de lu fréqu enta tion totale, en y compr
les malades, La durée du séjour au ~lunt
DOt' est de 15 à ~O
jours. Le
qui acolp~gnrt
produit brut de la régie des eUU:l.llOUI' l'ulIllée il élé dc 37,925 francs, dc~qub
il faut di.itrail'e
10,000 francs de frais en vi roll ; reste donc un pl'ùdu'l ml de 28,000 frullc . Cc chil1'rc sc déCOlllpose ainsi (IU'il suit:
[,'. r.
Eaux exportées. . ,
ill,tGO 65
Douclles à 1. franc.
2,3 8
Bùins Ù '1 ft'anc, ,
5,912
Eau prise en boisson li 3 francs.
2';.511 50
Douches de vapcut' à 1. franc. •
1.,~9
aspirations Ù 75 crnlimes.
7,li!!3 50
!:lains pris dans Iii grande salle. . ,
b23
B~ins
ou doucbes aux piscines il 60 centimc • 1.,220 60
Bains de pieds à 25 centimes.
367 50
à 1.5 centimes.
1,(1 00 40
Localion du clluufIoil'. . •
75
l'OUI' l' hospice .
. . . .
732 50
L'évaluation approximative de la dépensc (.aite dans le pays est glnéralclllcllt admise commc
équivalant à 500,000 ft'ullcs.
tre ', religieuse, ouvriers, pauvres, etc.). On peut dOllbll't'
CU.\TELnON (puy-de-DÔme). Petite ville de J'arrondi s cment de Thiel's.
Elle esl voisine ùe la belle l'oute de Paris il Nîmes. Placée dans un riche
vallon, clic est environnée de tous les côtés par des coteaux de vignes
�HAPponT sun LES ÉTARLISSEMENTS THEHMAUX
qui produisent des vins excellents; le climat est doux et tempél'é; on
s'y pl'ocl1l'e facilement et il bon marché tout ce qui est nécess aire à la
vie , On y trouve cinq sources minérales; les cleux pl'incipales porlen t
le nom de Sources des vignes ou cle l'établissement. Elles jaillissent au
bas d'un coteau de vignes, ne sont éloignées de la ville que de 300 mètres et sont l'enfermées dans cleux puils ou bassins. Les trois autres
fontaines se nomment Sources de la 11'wnlagne, parce qu'elles sool à
mi-côte d'une montagne couverte de bois; leurs eaux sont reçues dans
trois petits bassins; situées à 1 kilomètre de la ville, elles son t ral'e·
men t utilisées.
L'établissement thermal consiste en un pelit bâtiment d'une structure
moùerne; il se compose d'un rez-de-chaussée où se trouve une salle
destinée aux personnes qui viennent boire les eaux, et d'un premier
étage pourvu d'appartements pl'opres et bien distribués. A l'est du
bâtiment, le propriétaire a fail constl'llÎl'e plusieurs cabinets de bains,
qui sont alimentés pal' l'cau .minérale et pal' l'cau douce d'un petit
rui sseau :.lppelé \ auziron, que l'on fait chauller al'lificiellemenl.
ta température des Sources des vignes est de 1.1 à 12 degrés, et ne
varie pas dans les différents tomps de l'année .
L'eau des Vignes a élé analysée en 1837 p:.ll' nos collègues M~J.Boulay
et O. Henry (1), Celte analyse a été répétée cn 1852 pal' MM. les ingénieUl's cle ['école cles milles. Adoptnn LIa méthode des chi mlsLes allemands,
ces ingénieurs séparent les bases cles acides:
Eall : i litre.
Sources de VigtlCS (puits l'ond .
otn-ces des vignes (puits cùrré).
s',
Acide carbonique.
:2,349
0,020
sulfuriqll e.
pllo pltorilue, 0,i53
arsénieux.
traces .
- chlorhydrique. 0,001l
Silice..
0,O()2
Protoxyde de fer .
0,012
Chaux.
0,355
0,079
Magnésie.
0,025
POlasse.
0,2[12
Soude.
-
3,302
B"
3,021
0,020
0,0611
traces.
O,OiO
0,100
0,017
0,555
0,117
0,192
1,337
5,433
(i) llttlletin de l'Académie dé médecine, t. Il, p. 171.
�77.
Un dépôt, provenant du puits l'ond otl il avait été recueilli autour et
au fond des parois ùu bassin ct des conduils, était composé d'une matière ocreuse, pulvérulenle, soluble à froid avec effervescence dans
l'acide chlorhydrique étendu; il contenait des débris de matières organiques, et a donné de nombreuses t:lches d'arsenic à l'appareil de
Mal'sh; il a fourni, sur 5 grammes de malièl'es, une quantilé dosable de
sulfure d'arsenic. 11 résuILe des analyses prccédentes, que les eaux de
Cbâtcldon contiennent de l'acide phosphorique ct des traces d'aciùe
arsénieux, qui n'avaienl pas élé sigo:llés par MM. Boullay ct O. Henry,
et qu'elles doivent occuper un rang distingué parmi les eaux acidules, ·
alcalines et ferrugineuses.
D'après le témoignage du m édecin-inspecleur, ~l. Desbrel, l'eau de
Chàteldon exerce une stimulation douce sur la membrane muqueuse des
yoies digestives et des organes génito-urinaires; elle excite l'appétit,
facilite les digestions, augmente la sécrétion des urines et provoque les
rèGles suppl'imées par alonie; il ré5uILe des observalions individuelles
consignées dans son rapport pour 1.852, que les eaux qu'il dirige sont
très avantngeuses dans les phlegmasies chroniques du tube digestif, clans
les il'l'itations nerveuses de l'estomac et des in lestins, les aITeclions hystériques ct hypoehondl'iaques, clans les coliques néphrétiques, la gravelle,
dans la chlorose, la leu cOl'I'hée, le ùérangcmen l ou la su ppression des
règles, ct dans la plupart des mabdies où l'aslhénie prédomine.
Les caux de Chàlcldon ne SOllt pas aussi fréquenlées qu'elles devraient
l'être; votre Commission pense qu'elles sonl préfér:..bles à celles de
Vichy, dont elles ne sont distante que d'tll1 myrinrnètre, tOlites les
fois qu'il l'este quelques tl'aces d'irrilation aiguë dans les organes, et
que le malade est d'un tempérament irritable. Ce qui manque à Châteldon, ce ont des hôtels confortables, cles plaisil's et des amusements.
Une soci6t6 d'actionnaires devrait créel' un 6lablissement à l'instar de
ceux qui attiront aujourd'hui un grand concours de buveurs; de nouvelles fouilles fourniraient probablement toute la quantité d'eau minérale don t on pounai l avoir besoin.
Les sources Iles vignes sont les senles qu'on exporle au loin; l'cau supporte bien le Il'anspon Cl se conserve longtemps sans altération; en 1852, Oll en a expédié en viroll douze mille
llo Iteilles,
11 n'est venu 11 Chllichlon, cn 1852, <tue 20 malades payanls ct 10 admis gratuilemenl; on a
�HAPPORT SUR LE
ÉTABLISSE fENT::. THERMAUX
adminislré 150 bains. La durée moyenne du séjoul' aux eaux est de 25 jours, Le pl'oduit de la
ferme a été dc 3,500 francs; l'argcnt laissé dans le pays pal' les mala(lcs pcut I!tl'C évalué li
f ,500 francs_
(Nièvl'e). Commune de J'arJ'ondissement <.le Nevers, La source
principalc, dont ]a tempél'atul'e est de 12 degrés, a été analysée par
MM , Boullay et O. Henry (1); elle est acidule et alcaline. Le médecininspecteur, M, de Crozant, a adressé à M. le ministre de l'agl'icllltnre
et du commerce un rapport sur le traitement des enfants scrofuleux,
envoyés par l'hospice de Nevers aux caux minérales de Pougues pendant les années 1847, 18118 el 18/~U.
L'auteur relate d'abonl vingt-neuf
ob ' ervations particulières, peu délai liées, qui ont trait à cles indiviùus
ent:lGhés d'affections stl'umeuses plus ou moins graves; pllis il en présente un résumé auquel nous empruntons les passages suivnnts:
« Pendanlles années 18lJ.7. 18118 ct 18119, dit M. de Croznnt, la commis. ion administralive de l'hospice de Nevers voulut Gien consentil', sur
la demande que nous lui en avions faite, à nous confie\' lIne ql1:1ranlaine
de mnlaùes ; elle loua à cet effet un local pour tl'ois :1ns ct y envoya des
malaùes passer une partie de la belle saison. Des quarante malades que
l'hospice de Nevcrs m'a adressés pendant ces trois année. , je ne me
sllis occupé, dans ce compte rendu, que des vingt-neuf ellfallLs scroruleux, :lfin que ce travail fùt plus simple oL pal' con séquent plus expressir;
je pnrlel'ai aillcul's de onze autres lOaladcs aLleinls de gaslralgie, de
chlorose, fièvres inlermittentes, cleo J'ai cru devoir donncl' fort en
abrégé l'bistoire ùes ringt-neuf scrofuleux; j'ai eu spécialcmenl le .oin
de 1101er l'époque à laquelle la maladie avait commellcé, les médication qui avaient été employée et Je nombre d'années que le malade a
suivi le tl'ailement des caux. Su'r ces vingt-neuf scrofuleux nous avons
obtenu, au bout de trois ans, dix-huit guérisons complèLes; SUI' ces dixboit guéris, il Y en a cu dix-sept do pincés dans les environs comme
domestiques, fille de ferme, elc.; je les l'ovois souvent ct je sui pal'faitemcnt ÛI' de gUél'j ' OIlS (lue j'annonce, Ulle jClllle fille, une de nos
remarqu:lble guérisons, est l'e tée à l'hospice do l~ev's
il cause d'UllO
dal'll'e à la [ICO. Sur les onze filles malades qui ne figurent pas parmi
les guérisons, trois n'avaient pas é aux eaux qu'unc . aisoll (celle de 18lICJ);
elles ont obtenu depuis cette 6p0'lue une guérison que pl'ornellait l'améPOUGUES
(1) Bulletin de l'A cadémie de médecine, t. U, p. flD!,):
�EN
185l
ET
.85!l,
i9
lio"rnlÎon nolable signalée à lem départ; trois autres n'ont pu continl:ler
Je Iraitement ct ont dù l'etoul'l1er à Nevers; deux étaient aLLeintes de
phtbi~e
ct tlne de teigne; des cinq qui l'estaient comme n'étant pas guéries, une est morte phthisiquc, deux autres ont obtenu leur guérison
deux :lns nprès, ct deux re. lent, l'une avec la carie des os du pied, qui
semLle en "oie de guél'i:ion, l'autre avec un chapelet de glandes au col.
Ces deux jéunes filles, tout en l'estant malades, ont pris beaucoup de
fOl'cr~;
\'élnt général s'est considérablement amélioré, la conslilulion
sCl'oruleuse a <:omplétemen t disparu. On voit donc que sur les vingt-neuf
malades qui nous ont été confiés, nous en avons guéri vingl-trois; c'est
que je crois digne d'ê tre not~.
Sur ces vingt-trois guérisons
un l'(Î~ua
deux on l été obtenues après trois ans, neuf après deux saisons, et douze
après une saison,
» Cr.s résultats remarql1aLles sont-ils dus il une action spécifique des
eaux de Pougues conll'o les scrofules? Je ne le crois pas; quelque puiss:1Ole que soit <:elle action. je la crois indirecte; elle réveille les [onclions
engourdies de l'estomac et des intestins, ravive ]e ll'avail dcs organes
les plus ec::sentiels il la vic el permet aux v ',ritalJles agents réparateurs
de l'organi sme, la nOllrl'ilul'e, l'air, la lumièl'e, de refail'e ces conslilulions délabrées, Chacun sait que les cnfants scrofuleux. doivent êlre
sounlis ~I une :.dimcntalion substantielle, ~I un ail' pur, aux bienfails de
la hllllièrc solaire; mais il [aut, pOUl' qu'ils profitent de ces immenses
-ayant:-rgrs, qu'il s aienl hon appétil, qu 'ils digèrent bien, eL que la peau
rcmplis e ses fonctiolJs. 'l'cl cst le but du traitement que j'ai fait suivre
aux malades qui m'onl été confiés, Une fois par jour, le malade reçoit
une irlmc~u
froide, un bain froid ou une Jou clle fl'Qide; tous reçoiVClil :I\ant le Lain ou l'immersion une douche froide de tl'oi il quatre
minliles SUl' la parlie lésée. L'inlluersion est de deux 'à lrois minutes,
la I<'rnpér<llurC de l'l'au élant il 1.0 ou 12 dt'grés. Le bain, Ull peu moins
froid, se prolollge di .\ minules, un quart d'hcure, On frolle les malades
av/'e lin linge lrès f:CC cl un peu dur; ils s'habillent et boivent en se
prcmennlltrois, qualre ou cinq ,'cnes d'cau minéralc; le soir ils en
prellnent un ' ·C\'l'<.'. Il est facile <le comprendre l'adivité vitale que d6"c!oppc ce Ir~ljtem
nl; au bout de quatr à cinq jours, l'appétit, les
force' des mal:ldes ont doublés. Cette surexcilalion esL tellement énergique qu'il faul la modérer d'abord el veiller aux acciùenl qu'elle
)..-.
�80
.
RAPPORT SUR LES ÉTAnL1S~ElN5
THI·:nMc\Ux.
pourrait produire. POlll' la modérer, je commence à laisser le malade
user du bienfait qui résulte du changement d'ail', d'une vie nouvelle,
à la amp:1gne; celle action est constante, elle dure en génédu ~éjour
ral dix à quinze jours. Au bout de ce temps, au moment olt l'appétit
vorace commence ~ diminuer, je commence le traitement en i.!llant
progres ivement tant pOUl' la quantité d'cau minérale il boire que pour
Ja dUl'ée et la température des immersions. Il est essentiel d'associer
les pUl'gatifs à ce traitement. En effet, je pense que toutes les fois f1u'un
enfant est soul)1is à une alimentation substalltielle et abondante, il est
urgent de le purgel' tous les hllit jours; sans celle précaution, on perd
lout l':.tvantage d'une bonne hygiène. ct les enfants se couvrent de bouton!';, de gOlll'mes, elc. Tou . les huit jours, nos malades ont pris une
tasse de café au séné, purgatif doux, très commode, qui produit trois
0\1 quatre selles dans la matinée; le lendemain de la purgation, le traitement ol'dinaire conlinuc. Pendant Ioule la durée dH la cure, je n'ai
employé aucune médication spéciale conlJ'e les scrofules; je n'ai fait
aucun traitement local: les plaies, les glalldes, les ophthalmies ont été
complélernellt abandonnées à elles-mêmes; j'ai seulement excisé les
pOl'tions de peau décollées . »
Que conclure des faits énoncés el des considérations que nous venons
de Il'anscl'irc tcxLlIellemcnL? Votre Commission n'hésite pas à rléclal'er
qu'à son sens, les eau: rie Pougues onL lIne très faible part dans les guérisons signalées, el qu"ell plaç:1nt les sCl'oruleux dans des conditions
llygiéniques aus i favorahles, Cil leul' (lccordanl une ::lIimentation !'ubstantielle, el en 1 . immel'C ant chaque jouI' dans l'cau froide, on oblient
ailleurs des ré 1I11at thél'apeuliql1c ' gaIement remal'qll:lbles, ainsi
que le lémoigne l'emploi dr' bains de mer et de l'hydrothérapie.
Dans son l'apport pOlir 1852, M. ùe Crozant se livre il une lonr,ue dissertation SUI' la pathogénie de la Gravelle ct de la Goulle. L'examen
d'un pal'eil sujet, sortant du ri Ire 'troit de 1101l'e compte renclu, nous
110 puuvons nons y (ll'l'Ôll'l'. Son rapporl conlient ell oulrc cent cinqualite-trois observati()l1~
illdividuelles ll'Op sllccincLe3 POllI' être réellement utiles; clics ont lrai 1 ü des cas dc dy pepsie, de calarrhe vésical,
de gravelle, de coliques néphrétiflllc 1 d'ellgorgcJnellt dl! fuie, de cIlloJ'O!'C, etc., maladies qui ont rC'çu de l'usage ues eaux de Pougues une
amélioration plus ou moills prononcée .
�EN
1851
ln'
185~.
81
Il esl venu, en 1852, à celte station minérale, 106 maladcs payants, 57 admis gratuitement ;
on a aclministré 1,250 bains dans les baignoircs, 221 douches. La durée moyenne du s~jo\lr
aux
eaux est de 25 jours. Le produit de la ferme des ('aux a été de 6,781 fI'. 50 c.; la dépellse approximative, f,lÎle dans le pays pal' les malades ct les visiteurs, est évaluée à 15,000 francs.
VIC-SUR-CÈRE (Cantal ). Commune de l'arrondissement d'Aurilla c. Il
existe deux sources acidules fl'oid es (1. '2 degrés) i on les appelle S01lrce
de dtoite et Sautee de gauche; elle5jaillissent à un mètre au-d essous du
sol, dans une vaste cave voûtée qui sert d'abri aux buveul's; derrièl'e
celle pièce so trouve, d'un côté, une chambre il. cheminée pOUl' faire
chaufl'er les malades el dégourdir l'eau minérale, qunnd le cas J'exige,
et de l'autre côté, on a placé le cabinet du médecin-inspecteul' . Non
loin des fontaines ,:est une belle promenade plantée d'ol'meaux, avec des
allées fort régulièl'es.
Ces sources ont été analysées en 1839, par M, O. Bemy (1) j M. Ch vallier y a constaté la présence de l'arseni c.
En 1852, la saison des eaux, sous le rapport de la constitution atmosphérique, a été généralement belle.
Presque tous les habitants de Vic font un usage llabituel de l'ea u
minérale, qu'ils boivent pure ou coupée avec du vin. Dans l' état pathologique, elle est utile dans les troubles digestifs, les engorgements des
viscères, la chlorose, les flux atoniques el la convalescence des fi èvre '
jnterrniuen tes ; en augmentant la sécrétion urinairo, elle fa cilite l' expulsion des graviers contenus dans les reins 011 la vessie.
Dans son compte rendu pour;1852, le médecin-inspecteur, M. Cnval'oc,
relate vingt-cinq observations particulières très succinctes, qui onl trail
aux maladies que nous venons de mentionn er, A cette occasion, il fuit
remal'quer que la moitié de la population qui fr équ ente les eaux de
Vic se compose d'individus qui sc rendent dans cene localité pour se
r eposer ct tonifier leurs voies digestives pal' l'cau minérale et un bon
régime alimentail'e j une pal,tie de l'autre moitié consulle un e ou deu
fois le médecin, qui n'est réellement app elé à donner des soins pal'ticuliers qu'aux malades sérieux. Ce motif explique le petit nombre cie
fails individu els recueillis pal' le médecin-inspecteur.
En 1852, il est venu à Vic ltOO malades payan t, 1lt5 ad mis gratuitemcn t. La durée moyenne
pour
du 'éjOlll' aux caux est rie 15 jours. Le produiL de la rcrme, en y comprenant 300 franc.~
cau CXpOl'l' , a étê de 1,500 francs; l'a rgent laissé dans le pays est évalué à 12 000 franc.
(1) Bulletin de l'Académie, r. I l l , p. 806.
�8:1
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THEHMAUX
TROISIÈIIIE CLASSE. -
EAUX 1I1lNÉRALES ALCALINES.
Les sources alcalines sont caractérisées par leur richesse en bi-carbonate de soude; elles sont therm:.Jles ou froides. Elles dégagent à la
source de l'acide carbonique en abondance: leur saveur est légèrement
lixiviel\e.
Prises en boissons ou en bains, elles impriment à toutes les sécrétions acides, telles que les urines, les sueurs, etc., un caractère alcalin.
Elles augmentent l'appétit, facilitent la digestion et sont employées
avec. succès contre les atTcctions dè l'estomac et des intestins dans lesquelles dominent les acides et l'atonie. En stimulant la circulation de
la veine-porte, elles sont très fayol'ables pour résoudre les engorgements passifs des viscères abdominaux, ct pour dissiper l'ictère, l'hépatite chronique; mais elles deviennent nuisibles lorsque les engorrrements sont de nature squirrllCuse ou cancéreuse.
En général, l'action médicatricc des eaux alcalines eSllente, inaperçue; elles modifient insensiblement les liquides de l'économie;
quelquefois même elles exercent une .action sédative si prononcée que
le pou Is se ralen ti t.
En sc baignant dans les eaux alcalines naturelles, quelques personnes
éprouvent une gêne, un embal'l'as pénible dans la respiration, surtout
pendant les temps d'orage. Ce phénomène est dû au gaz acide carbonique que déGage l'cau minérale.
VICHY (Allier). Petite ville très ancienne sur la rive droite de l'Allier,
à 7 myriamètres de Moulins, lt. de Gannat el LJlt. de Paris. C'est la
métl'opole des cités minérales de la France. Chaque année, clic est
depuis longtemps le rendez-yous d'une foule de visiteurs malades ou
oisifs qui se plaignent de ce que l'aménagement des sources, qui
appal·tiennent à l'État, n'est pas en l'apport avec la magnificence de
son édifice tbermal ct il"CC la juste céléurité de ses caux. Frnppé de la
légitimité de ces plaintes, le gouvernement a cherché depuis 1867 à Y
faire <lroiL, el a mis à l'élude la question de la réforme cl de la J'e tauralion de Vichy; ne voulant pas se c]lilrger du soin de c s répHations,
il a obtellu du corps législatif (séa1lcC du 2LJ mai 1853) lIne loi qui acpour un Japs de temps de lrcnlo-quatre
corde à des concessionnail e~,
�EN
l85l ET l852.
83
années, l'exploitation des thermes de Vichy. à des conditions exprimées dans un cahier des chal'ges, qui garalltit à la fois les intél'Ms du
trésor et ceux de la san té publique: .10 l'lttat pel'cevra un revenu annuel
de 100,000 francs; 2° les concessionnaires emploieront un million aux
agl'andissements et aux améliorations de toules sortes nécessaires au
succès de la nouvelle exp loi lalion; 3° il l'expiration de leur bail, ils
doivent laisser à l'État toutes ces améliorations, ainsi que la propriété
ploine, entière et graluite de trois nouvelles sources qui appartiennent
actuellement à des particuliers. Ces avantages sont incontestables. Les
intérêts des baignours et des buveurs d'eau de Vichy no sont pas moins
bien garanlis. LeR concessionnaires ont pris l'engagement de porler à
troIs cents le nombl'e des baignoires qui n'est présentement que de
cent vingt-cinq; il Y aura trois classes de bains; le pI'ix de première
classe sera de 2 fr.; celui de deuxième classe de 1. fl'. 50 cent.; celui
de lI'oisième classe de 1 fI'. 25 cent. On est naturellement porté à se
demandel' comment on pOUl'l'a sc procul'er l'eau minérale suffisante
pour alimenter chaque jour un si grand nombre de baignoires el les
douches, dont chacune nécessite un volume d'eau égal à. celui d'un bain.
Ce qLlÎ fait cra in Llrc l'insuffisance de l'cau minérale, c'est la solidarité
des sources de Viclly; on sait, en effel, qu'il existe une relation entre
les fontaines de la gl'ancle Grille, du Grand puils carré et le puits
Bl'osson, qu'elles se font équiliLl'e ct que l'épuisement de ce dernier
puits foré fait p l'omplement baisser les aulres sources qui en sont peu
dislantes. Quant au chiffre du bain de troisième classe, porté à
1 fr, 25 cent., ce chiffre nous paraît trop élevé. Ce n'est pas sans surprise que l'on voit ces bains, qui n'ont pour toule dépense que les premiers frais d'établissement, se payer le double des bains domestiques
(60 centimes) ùe Paris, où il y a en plus l'ach\lt de' l'eau et du combustible. On oublie que, dans l'état actuel de la société, il existe entre les
riches et les pauvres lIne classe intcl'Inédiaire très nombreuse qui vout
se procurer du bien-{}ll'e à bon marché ct qui, par motif d'économie, se
prive ùes bains isolés. Dans l'intérêt de celte classe peu fortunée, on
pourrait avec avantage substituer à une gr:\l1de parlie des baignoit'es de
t~oisème
classe, des piseines beaucoup plus vastes que celles qui fonc1l0H~ent
actuellement, dans lesquelles, moyennant 9 à 10 francs, 011
auraIt le droit de so baigner toule une saison, ainsi que cela se pratiqUe
�84
HAPPORT
s·n
LES Jt1' ABL1 SSEM[1 TS THEHMAUX
à Luxeuil, Plombièl'es et Bains. Au point de vue thérapeutique, les
bain de piscines sont en gl!l1éral plus salutaires que les bains privés;
au point de vue industriel, ces créa lions ne sonl pas moins nécessaires,
car il fallt un volum e d'eau moins considérable pOUl' alimenter un e
piscine contellnnt quarante baigneurs que pour alimenter le mème nombre
de baignoires; C(~t avantage n'est pas à négliger, dans le cas SU l'tout où
les nouveaux captages de ources de Vichy nefourniraienl pas la ma se
d'eall therillale que l'on espère. Les remarques que nous "enons d'émellre
n'ont qu'un seul but, c'esl Je rendre les bains do Vichy plus accessibles il une classe importante de la population sans compromett re les
intél'êts des conce sionnnires, cal' la modicité du lnrif des bains collectifs 8üra compensée pal' l'augmenta tion du nombre des baigneUl's qui ne
, oront plus tentés de s'aùresser il rIes établissements voisins.
Occupons ·nous du service médical des caux de Vichy qui est l'objet
spécial ùe nolre rapport. L'Académie a reçu, à ce sujet., plusi eurs mémoires qui lui ont élé aÙl'es és par M, Charles Petit, 1\1. Durand-Fardel
et M. B:1J'thez .
L Mémoires de M, Petit. Cet honorable et habile praticien, dont les
écrits n'ont pas été étrangers à l'immense prospérité de Vichy, a fait
parvenir à l'Académie trois mémoires ou noIes SUI' les eaux qu'il dirige,
et dont il a failune élude approfondie depuis plus de vingt ans.
Son pl'emiel' Mémoire a pOUl' lilre : De la lOl1guew' de la poitrine
considérée dans ses 1'apports avec l'obésité et la maigrew', et des moyens
de combattre l'obésité, et dit mode c/.' action, clans ce cas. des caux de
Vichy, 1\1. Pelit ayan t cu, dan ' sa longue pratique, l'occasion d'explorer
un granù nombre de ma lades, a té frappé de la coexis tence d'une obésilé plu ou moins prononcée avec une poitrine très co urte. POUl' lui, il
serait con , l:lnt ct démonll'é que le défaut d'harmonie en tre la capacilé
de b poitrine f ~ l le fonctions dela nutrition, amène J'accumulation de la
gl'ais e dan l'économie, qu'en un mol l'embonpoint se l'cncontre chez
les pel'sonnes dont la poitrine n'a que peu dc hauleur, Nolre confl'ère
e t à la fois trop Lon observaleul' et trop judicieux pour confondre le
raccourci sement apparenL du thorax, produit pnr le volume du ventre
surchal'gé de gra is e, avec la Lrièvelé réelle el primitive du diamètre
vertical do la poitrine. C'est de ce lle dernière brièvelé qu'il entend
parler, t il la mesure par la longu UI' du stemum; scIon lui , cet os
�EN
1851
E.T
85
]852,
serait toujours plus court chez les personnes qui ont de l'embonpoint;
ceLLe assertion n'est pas appuyée de faits assez probants pour être à
J'abri de légitimes objeclions. Quoi qu'il en soit, M. Petit explique par la'
brièveté de la poitrine le développement de l'embonpoint, et, faisant
intcnenit' la théorie de la combustion , aujourd' hui en honneur, il
admet qu'une poitrine plus comte, consumant moins qu'une poitrine
plus grande en hauteur, J'embonpoint doit en être le l'ésl1lLat; puis il
groupe autour de celle idée toutes les données qui semblent propres
à la justifie!', en même temps qu'il en déduit des indications favorables
à l'emploi des eaux de Vichy. Car, pour lui, c'est un fait acquis que
l'US:lgC de ces ea ux, continué pendant un cer tain temps et à une cert:lin e dose, a pour effet de diminuer l'obésité, particulièrement celle de
l'abdomen; celle diminution est parfois de ~ à 8 kilogrammes pour tout
le corp . Ces opinions, que nous nous bornons à énoncer, ont paru
ilJgénieuses à votre Commission; mai pour être appréciées convenablement, ell es auraierlt besoin d'être reproduites avec tous les détails qui
sont contenus dans le manuscrit origina l el que la nature de notre travail ne nous permet pas cl'insérer.
Le second Mémoù'e de M. Petit traite: De l'influence des eaux de
Vichy
SUI'
la fréqllence des battements du cœur et
StU'
la p1'adllction
de la ell a /eur. Notre honorable confrère prétend avoir constaté nombre
de Cois, que les bains de Vichy, préparés avec parties égales d'eau douce
el d'eau minérale il la température de 3lJ. il 35 degrés, ont pour e(fet,
d'une part, de ralentit' le pouls, et d'autre part, d'élever la lempérature
du corps, La coexistence de ces deux eITels inverses est tellement en
con Iradiction ::Ivec les notions élémentaires de la physiologie, qu'il est
diffici le d'admettre la réalité d'un tel phénomène; les cinq expériences
invoquées en a faveur démontrent bien plutôt la diminution des mouvements circulatoires que l'au8'mentati on de la ch::lleUl' ::Inimale. Mais
si cc UCl'niCl' pbénomène esttrè contesl::lble, il n'en est pas de même de
l'action séùative que J'us::Ige des caux de Vichy imprime parfois aux
mouvements du cœur . Nous disons par'f'ais, car il résulte des expériences failes par M. Bartbez (1), « 1° qu dans l'étal de santé, les eaux
alca lin es de Vichy, prises à haute dose, en boisson seulement, pendant
une période ùe vin gt à trente jours, n'exercent pas de mo lification l'e(1) Guide pratique des malades aux eaux de Vichy; Paris, 1851, p. li7 ct 115.
�86
RAPPORT
sun
LES I~TABLSEMN
TI1EHMAIJX
marquable sur la circulation, que cependant, si un changement a lieu,
c'est plutôt dans le sens de la diminution que clans celui de l'augmentation c1es battements du pouls; 2° que i:iUl' quatre-vingt-dix expériences
faites sur des malades sous l'inOuence des bains cl'eau minérale chaude,
cinquante Cois la circulation a été plus élevée quo dans l'état normal,
plusieurs heures après le bain; tl'ente fois elle a été au-dessous et neuf
fois dans un état complet d'égalité; sur trente épreuves, faites sous
l'inOuence de bains d'eau minérale à SlJ. degrés, "iogt fois la circulation
du pouls a été plus élevée', plusieul's heures après le bain, que dans
l'étal normal; huit fois elle a été au·dessous, et deux fois dans un étal
complet ù'rgalilé, » Quoique les faits relatés par M. Pelit ne soient
pas assez nombreux pour en déduire des conclusions rigoureuses, cepenLlant ce médecin pense qu'en général, la fréquence du pouls diminue
sous l'inOuence des eaux de Vichy, surtout pendant la durée du bain, et
qu'à moins d'une cause particulière d'excitation, le pouls ne reprend pas
ol'(linail'cmcnt, après le bain et dans le l'este de la joumée, la fréquence
qu'il :lVail avant que le malade fùt soumis à celte médication. Ces remarques pratiques sont en harmonie avec celles de Mal'cal'ù (1), qui
a éludié av c beaucoup de soin les eITels physiolOGiques des eaux Cenugincliscs acidllles de Pyrmonl, éL avec celles d'un professeur de Montpelliel', M. Dupré (2), qui a fait des recherches intéressantes sur l'action
générale des eaux de La Maloll (IIéraulL).
Cet effet hypOSlh éllisant des caux minérales qui contiennent une
assez forte proportion d'acide carbonique, nous semble avoit' reçu
une explication assez plausible de l'école italienne, D'après Giacomini
el M. Rognetla, qui, en France, a mis en lumière: celle doctrine dans
ses AnnaLes de thémpeutique) l'acide carbonique opère une action déprimante t calmante sur les systèmes Yascnlail'o et nerveux; sous
l'in!1uence des caux où cet acide prédomine) la circulation se ralentit,
les forces musculaires diminuent; il survient un commencementd'ivre;;se,
de confusion dans les idées, de vertiges et de céphalalgie, Ces accidents
disparaissent aussitÔL qu'on prend un peu d'eau-de-vic, d'alcool ou
quelques aliments. Celle action hYPoslhénisante a été constatée pal' les
(1) De la natm'c et de l'usage des bains; Paris, an IX, chap . V, p. 5, 9 et suivallles,
(2) Ob er uations sur l'action gén érale des eaux de La Malou; Torlles, 18/1'2, chap. TI, p. 65
cl SlIivanles,
�médecins inspecteurs de Niederbronn ct de Saint-Sauveur; les sOUl'ces
deBarzun, il Baréges; de Ferras, il Bagnères de Luchon; de l'Esquiretle,
aux EAUX CHAUDES; de Foulon et do Salut, il Bagnères de Bigol'l'e, présenlent le même phénomène.
J,a puissance de ces caux SUI' la contractilité du cœur étant d~mon
trée, il s'agit maintenant cie sayoi., pendant combien de temps elle se
fait sentil' après la cessation de la cure; ce point de thérapeutique mérite d'Nre l'olljet de nouvelles ohscl'valions qui démontreront peut-Mre
un jou l' qu e les guérisons d'endocardites ch l'on iques obtenues aux sou l'ces
de Saint-Nectairc, de Lamalou, du Mont-Dol', des EAUX CHAUDES, elc.,
n'ont rien d'insolite.
Le troisième ,Mémoire de M. Pelit consiste en une note ll'ès courte, qui
a pour but de rappeler un précédent travail dans lequel l'auteur s'est
appliqué à prouver qne les eaux de Vichy, accusées par quelques médecins de créer une disposition aux hémorrhagies , ne méritent pas ce
reproche, et que loin d'occasionner des ecchymoses clans le tissu de nos
organes, clics contribuent, au conlrail'e, à arrêter les flux sanguins
anormaux. A ce sujet, M. Petit cite l'ob sel'yation d'un .épistaxis fIni durait depuis huit jours, et qui cessa sous l'influence des eaux de Vichy.
Ce qui motire ~ ju squ'à un cOl'tain point, le reproche adre sé à ces caux,
c'est qu'on s'habitue à les considérer comme purement alcalines. On ne
lient compte, dans l'élude de leur modus agendi, que du bicarbonate
de soude) comme si les aulres principes constituants, tels que l'acide
carbonique, le fer ,les carbonates de chaux, de magnésie, le chlorure de
sodium, le sulfate de soude, la silice, l'alumine, l'al'senic, cl une ma·
tière organique spéciale, ne modifiaient pas le principe alcalin ct ne
lui impl'imaient pas une action méùicatrice un peu différenle de celle
qu'il possède isolément; en dissolvant l~ gl'ammes d,e Lical'bonate de
soude dans un litre d'cau, vous formez, il est vrai, unc uoi on alcaline,
mais une telle préparalion n'est nullemr.nl comparable ~ l'eau naturclle
do Viclly. Ce qui Je prouve, c'est qlle ùes malades qui, chaque jour, boivent il la source huit à dix vorres d'eau minéralo, ne peurent diGérer un
ou deux verres cl'cau alcaline. J<..n résumé, l'eau de Vichy constitue un
remède simple; l'al cali ation ne l' présente qu'une partie de son action.
Ne craigno n pas cl le répéler, c'e t de l'ensemble, de l'association de
tous leurs éléments minéralisateur, cl non d'un seul pris sépal'émenl,
�88
HAPPORT
suu
LES ÉTADL1S~E
iENTS THEIIMAUX
que provient l'action méLlicatl'ice des caux; d'où nou inférons que, lors
même que les boisson s alcalines pl'édisposeraient aux hémorrhagies,
ce ne serait pas une raison pour en conclure que les sOUl'ces de Vichy
doivent déterminer un p:H'eil accident.
Stalistique administrative de l'établissement t!w1'mal cle Vichy> en
1852. A cesujeL, M. ChariesPeLit a transmis à l'Académie les renseigne- menls suivanLs.
Le nombre de malad es in scrits sur le registre spécial, commç ayant
pris des bains! s'élève à 5,lI66.
Les hains eL les douches sc répartissent d'après ]e tableau suivant:
wu:
Di\INS 1 DOUCHES
DÉSIGNATION DES Ci\TllGORIES.
•
A PK. CUSSION.
1 DOUCHF.S
ASCtN D1NTRS.
Bains [}?'attlits :
2,890
Ecclésiastiql1rs. . • . • • • • • • . •
OlfiCiers. . • • . . • • • . • . . • 5,024J
i\JiIitaires. { 5 Id 1 1Bains isolés. • • • • ••
423
7,305
o a s. . Bains de piscine. • .. i ,858
Congréganistl's, instiluteurs • . • • • • • • • • • • • . / 2,2119
lIallltanis de Vichy. . . . . • • • • . • • • • • • • •.
5.091
HéllJgiés politiques. autorisés pal' le minlslre. . • • •
3GO
d' l ' 1Bains isolés. • . • • • . . • . • , 7,109! 11 292
I n Igen~
.
Bains de pisclOe. • • • • • • • •• 4,i83 1 '
Total des IJaïns gratuits.
l
Total général.
317
97
i70
f43
174
188
368
430
31
13
--------1-------1,228
· •• 85, 686 87,il12
• •• 1,450
2,932
5,64G
·
3,843
6,871
~416,289
lors produils bruts tle l'étahlisscmcntlhermal se
SOli ! élevés à . •
\1 y a eu COllll11 pmùnil n el. • . • • • • • • • : . • •
.
•
La durpe m"y~ln
e dr séjour ilUX \'aux pcnt CirC '\'a lllée à Cl1l'1ron.
L \v~tlaio
l lIpprOXil11llivl! de la tl épen e qu'ont faite dan s le pays les
visiteurs, p eut ètr,! plJrtéc au molliS à.
•
&
HO
911
Bains payants:
Bains de baignoires.
Bains de pbcine.
98
:J38.0!l7 fI' 97 C
12i.. 2110
O:l
25 jOllrs.
mal ades et Irs
1,6UO,liOO [1'.
"M
Il. Mémoire de IJ!. Durand-Fm·clel. Cel honorahle corl'cspoJ)cbnl
de l'Académie a transmis ~ la Compagnie un m'moire élendu SUI' le
J'é:;\lltat:,; clillirl'ICS oblenus de l'emploi tlos eaux de Vichy dan le tl'a ilc'
ment d tlivel'sos maladie' hroniques. Attaché depuis cinq ans à la
�EN
1851
ET
1852.
pratique de cette station minérale, cl 'abord comme inspecteur adjoint,
puis comme inspecteur des sources d'Hauterive, noh'e s:want confrère
a analysé, comparé les faits nombreux qll'il a eu occasion rie rassr.mbler, et s'est appliqué, d'après ces faits, à asseoil' I1n jugement motivé
SUl' le pouvoir thérapeutique de ces sources sanitaires.
Voici le plan que l'auteur a suivi dans la composition de son mémoire;
il passe en renIe successivement, dans des chapitres distincts, les
maladies chroniques de l'estomac, des intestins, du foie, de la l'ate et
des organes génilo-urinaires; puis la goul.le, le rhumatisme, l'atonie ,
la chlorose, ainsi que le dialJète, sont l'objet de son étude. Laissant de
CÔté les discussions théoriqnes, il jeUe un coup d'œil r:lpide SIlJ' le
diagnostic de chaque état palhologique, puis il signale d'une manière minutieuse les effets de la cure thermale sur chacune des circonstances de
la maladie; il ne tient compte que des observations individuelles qui
onL pu être complétées pal' la connaissance des résultais consécutifs. La
manière dont chaque l~sio1
morbide doit être traitée à Vichy est exposée dans nn paragraphe à part; enfin un dernier paragraphe est conS3cl'é à un l'ésumé concis du ch::lpitre tout entier.
La maladie la plus commune soignée à Viehy ef:t la dyspepsie. Chacun sait que sous ceLLe dénomination on désigne plusieurs états morbides différents: pOUl' M. DUl'and-F:1l'del, il y a dyspepsie lorsque !a
digestion est lente , pénible; il Y a gasl1'G.ie~
lorsqu'à ces phénomène
se joint la douleur. Les eaux cie Vichy ,'éu5sissent beaucoup moins dans
la gastralgie que dans la dyspepsie, II est Irès rare en effet que les dyspeptiques, sous l'influence de la cure thermale) n'éprouvent pas un soulagement notable; les rechutes s'observenl rarement quand les malades
veulent se soustraire à une hygiène vicieuse. Dans les lésions des organes digestifs, les eaux dOivent êll'e bues à faible dose, les bains doivent êtl'e tempérés; les douche~
ascelldantcs sont in'voquées pOUl' vaincre
la constip:nion, donner du ton au canal intestinal et facil.iter 1:1 circulalion de la veine porte; les douches descendantes, dir~ées
SUl' le~
membres, y rappellent la chaleu!', la vitalité et l'établissent la transpiration en stimulant l'app:H'eil cuttlné (i),
Le traitement thermal de Vichy n'est indiqué que dan une eule
(1) Bulletin c/r 1'.Académie, t, XVIII , p. 27fi .
1.2
�go
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS TUElIMAUX
forme de ]a gastralgie, ]a ga tralgié par accès déterminé. La cl'e
' d~it
~tre
dirigée avec beaucoup de ménagements.
L'abdomen est souvent le siége de douleurs, évidemment nerveuses,
paraissant sJéger le plus souvent clans les jnlestins (entémlgie); elles ne
s'aceompagnent pas en génél'al de troubles fonctionnels prononcés, se
montrent ou ous forme de crises, de col iques pa, sa gères , ou sous forme
de douleurs fixes ct continues. Les eaux cie Vichy réussissent. à peu près
également dans toutes ces formes, infiniment mieux surtout que clans la
gastralgie. Elles doivent ~lre
employées en bains , douches descendantes,
douclles ascendantes; l'eau en boisson doit être prise à une dose relativement un peu élevée.
L'el1g01'gement simple du (oie, soit qu'il soit la suite d'une hépatité
aiguë ou qu'il se soit développé lentement, réclame à un égal degré les
eaux de Vichy; r.epenclant une date trop récente ou trop ancienne de la
maladie paraît moins favorable qu'une époque intermédiaire: Les cas
où il existe un ictère paraissent être traités avec plus c1'avantage que
ceux où la peau a conservé sa couleur naturelle. L'anasarque symptomatique d'un engorgement du foie ne contre-indique pas la boisson ni
même les bains. Les effets primitifs du traitemenl s'exercent sllrtout
sur la santé générale ct SUl' l'élat des fonctions di~estv;
les effets du
traitemrnt sur l'engorm
~ Ilt du foie lili-même sonl surtout consécutifs.
L'eau rninél'alf\ est prescrite en général tl closes un peu élevées; la G1'andeGrille doit êtl'e préférée; des douches sont dirigées sur la région du
foie, et le traitement e t un peu prolongé.
Les coliques hépatiques calcule'l.l es sont une des maladies dans lesquelles on peut le plus sûrement coml Ler sur les caux de Vichy. Une
guérison complète est souvent le résultat d'une ou plusieurs saisons
thermales. Dans tous les cas, il est très rare de ne pas obtenir une atténuation consiJérable des accidents. Le retour des douleurs pendant la
cure est plutôt favorable que nuisible à l'issue définitive du traitement;
il annonce ordinairemenl l'expulsion de concrétions biliaires.
Dans la gravelle, les eaux de Vichy produisent en général d'heureux
ré ultats ; elles éclaircis ent les urines ot font di parailrc le sable qui
s'y déposait habituellement j les graviers sortent en général sans coliques
néplll'étiques. La complication d'hématurie n'est pas une contre-indication au trait menttl1el'mal. LasourceclesCéfeslinset elledelaGrandeGrille sont. les plus convenables,
�91
EN 1851 ET 1852.
Les limites imposées à notre compte rendu ne nous permettent pas de
suivre l'auteur dans l'étuùe des eaux de Vichy appliquées à la curation
de la dysurie, de la goutte, du rhum atisme, de l'atonie, du diabète, etc.
Le tahleau récapitulatif suivant nous di pense d'entrer dans de plus
grands détails.
c: •
.:0
.i:
...,
--..::1
~
.:~
.
VOlis~et
Gilstralgie
Gastro-elltérile chronique . .
Gastrite chroniqlle . . • • .
Cancer ù'estomac • . .
1
, Eutérite chroniqu<'.
DiurrIJéc.
, Diarrll e biliellse.
1
En té ralgie .•
1
Tumeurs abdominales.
Engorgement du roie ..
Icti're.
Coliques llépaliqu ps .
Congestions hépatiq ues
Gravelle
Catarrhe vésical. .
DYMlrie
AIreclions diverses à la vessie ••
Alr"clions de la muqueuse génito-ul'Înaire.
Affections des rein ' . •
lI émalul'ie
Maladirs de matl'Îce
TUllIeur. ovariqucs et utérines.
Cou Ile aiguë.
Goulle chrollique.
goutteuse.
J)l'sp(~ie
I\hllllwtisme goulleux ..
I\hurnaLÎsme
Sciatiqll '.
Alouie ..
Chlorose.
Diabète.
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Ill. Rapport do M. Barth z. Il a pout' ti tre: Relevé génb'al des malades
�92
IlAPPOR'f
sun
LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
tmités à l'hôpital militaire de Vichy en 185~.
Ce l'ilpport contient le
relevé des malades trilités audit hôpital depuis le 15 mai jusqu'au 15 septembre 1852 , avec indication du gr-nl'e de maladie, du traitement et de
la sitllation des malades il lem sonie de l'hôpitill thermal. Votre commis·
sion se plaH à reconnaître que M. Barthez a roumi, au point de vue de la
symptomatologie, beaucoup plus de détilils que les années antérieures;
aus. i les cent soixante-quatorze observations individuelles qu'il relate
leur empruntent plus d'intérêt; mais nous l'cgTeLtons qlle ces faiLs ne
oient pas groupés pal' ororp- de maladie ct que les résultats consécutifs
du tl'ailemen t tbermal soien t complétemen t passés sous. iIence. l~n effet,
pOIl!' ~onstale'
ces résultats, les officiers de santé aLLachés aux hÔpitaux
militaires près des thermes sont mieux secondés que les inspecteurs
civils. D'après une très louable décision du ministre de la guerre, ils
reçoivent cles chirurgiens-majors des régiments, auxquels appal'.liennent
les mililaÏl'es malt.lcles,des certificats altestant l'étaL de ces demiers dans
le cours cie l'année qui suit l'usage des eaux. Ces mêmes médecins sont
dans une position tl'ès précieuse pour étudier l'action thérapeutique des
eaux minérales, puisque leur observation porte sur des malades qui,
bi4'n qu'atteints de lésions morbides différentes, sont du m(lme <lge,
de la même condition sociale, et soumis au même régime alimentaire.
Chacun sait que la goutte, qui est le pal'L(g
~ des gens riches et oisifs,
allayue rarement les suldats dont la vie est sobre et LI'ès active. Cependant SUI' vingt-yuatl'e cas de goulle cités par M. Barthez, M'ois ont
trait il des militaires ü'un rang inférieur: 1° un matelol 'de la marine nationale, âgé de trente-cinq ans, issu de parents non gouLleux,
avait, pal' suite d'accès de goutte, les articulations des mains el des
pieds tl'ès déformées; 2° un canonnier, âgé de trente·buit ans, portait
des tophus aux pieds; 3° un gelldal'loc républicain il cheval, dont les
parents étaient exempts de la gouLlc, présenLait aux èll'liculatiolls tous
les symptômes d'un rhumatisme gouLLeux. Les autres faits de goutte
concernent un colonel retraité sept capitaines, deux lieutenants,
deux maréchaux cIe logis de gendarmerie, un commissaire de prcmière
cl as e (intendance militaire), un aide commissaire de marine, etc.
Nous consignons ici, d'après M. Barlh ez, le tableau récapitulatif suivant qui ré. ume les résultats du traitem ent thermal obtenus en 1852 fi
l'hÔpital militaire de Vichy.
l
�93
Tableau analytique indiquant, pat' gem'e de maladies. la situation des malades
à leur sortie de l'Mpital militair'e de Vichy,
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GENRE
DE
.
.....;
o
;;
MALADIES,
1;
...
."Il
...
ApPul'eil respimtoin
BrOIlI',hile 1:III'oniquc. , • .•
.•
Plilhisie pliimonairc ilU 2" degré,
Appareil digestif
•
••
Ga~tril
cs
CI gastralgies,
Gastro-entérites
Ga,tro-entérites hémol'I'hagiques,
Entéral~ie
.
. . , . ' ••
CiJslro-htlputites. • . • •.
Hllputilc avec engol'gcmcnl du foie à divers degrés.
lJ élHtIÏlc avcc i1bc
~s.
Coliqul's hépatiques.
1)y~p
e psie,
~plénites.
Dyss 'utel'Î!!, .
•
Enl:orgellll'nis des viscères abdominaux ••
A1Jpareil u1'inaire.
t:rilvclle d'acide urique.
'é l'hl ite ca iclileusc
Cystile el calilrrhe vésical.
DiabNI
~ suc!'!'.
AppU'reit Ci1'f!utatoiTC
Cardialgic, . , . . . • . , •
Appa1'eil de la locomotiolt. ••
Couue.
Rhumatisme l1Iusclllaire ,
Engorgement lymphatique de la jambe.
Total général,
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VALS (Ardèche), Commune du canton d'Amboise,'arrondissement de
P,'ivas; on complait autrefois à Vals six sources principales, désignées
sous les noms suivanLs : 1° la il.fQ7'ie; 2° la Ma1'quise; 3° la Camuse; ft" la
Dominique; 5° la Saint-Jean; 6° la Madeleine. De ces six sources, connues CL fr équentées de temps imm émorial pal' les habitants des localités
voisines, il en est deux qui ont cessé de couler depuis envi l'on trenl~
six ou qual'anle ans: ce sonl la Saint-Jean et la Madeleine. Le noml)l'e
des sources sc trouvait ùonc réduit aux qualre premières) c'est-à-dire à Ja
�RAPPOHT SUH LES ÉTABLISEM~N
THEHMAUX
Marie,la Mm'quise, la Camuse etla Dominique, lor que le sieur Ferdinand
GauchCI'and , ocupé~
creu er les fondations d'une maison qu'il voulait
construire, en découVJ'it une cinquième, destinée à devenir la plus
im(Jortante de toutes; elle est cmmue et exploitée aujourd'hui sous Je
nom de Chloé . Cette source, découverte en 1.839, fut analysée en 184[1
par Dupasquicr, cie Lyon. Depuis lors, c'cst-il-dirc cn 1.848 et 184.9 ,
ce même propriétaire trouva encore une autre source, désignée sons le
nom de Soul'ce des bains, parce qu'en cas d'illsurfisance de la Chloé, elle
sert aussi 11 L'alimentation des baignoÏl'es. En 1852, le propriétaire de la
Camuse découvrit, dans la fi ~s ul'e
d'un roche", une nouvelle source de
même nature que les précédentes, c'est-à-dire alcaline cl gazeuse; elle
a reçu le nom de Fontaine duja1'CLin, à raison ,du lieu où elle jaillit.
Tout deruièl'ement, enfin, 1\1. de Sampigny ayant déjà connaissance
d'un filet d'cau minérale qui coulait aux limites de sa propriété, sur la
rjve droilecle la Volanne, a fail exécuter quelques fouilles, qui ont mis à
découv ert une autre source plus auondante que les sources précédentes
et surtout beaucoup plus gazeuse. Ces trois dernières sources n'ont pas
encore été soumises à unc analyse propre à déterminer la quantité de
leurs principcs minéralisateurs.
Ainsi le nombre des sources minérales de Vals, qui, avant 1839,
n'étail qlle de quatre, s'élève aujourdllUi à celui de huit: 1 la Mal'ie;
2° la sou l'ce de Sampigny; 3· la Ma1'quise; l~o la Camuse; 5° la Chloé;
6° la Dominique; 7 la Sow'ce des bains, 8, enfin celle dile du JCt1'din.
A l'ex eption des deux premières sources, la Marie et la Sampigny.
sises SUI' La droite de la Volaune, toutes les autrcs se remarquent sur la
rive gauche; ellcs ont d'ailleurs tr ès l'approchées les unes des autres,
el comprises dans une étendue qui JI 'a guère plus de 1.00 mèlres de
larg ,ur sur 250 de longueur. Nous devons é:tjouter que le nombre des
Sll lll'CeS minérales de Vals ne peut manqu r de s'accroitre, vu la facilité
arec laquelle on rencontre une eau plu ou moins minérale, pour peu
qu e l'on creuse le sol environnant.
La tempéralure de ces diverse sourcos est de 1.3 à 14 degrés; elle
ne varie guèl'e.
La source Mm'ie a été analysée en 1.849, pal' le docteur Chauvin
dç Lyon; Cil voici lcs résultats encore inédits:
0
U
•
�1
E
1851
ET
95
1852.
Eau: 1 IiIr!'.
IItrr.
Acide carbonique libr!'.
Air atmosphérique.
1,121
0,024
Silice et alumine.
Slilfate de soude.
Chlorul'<: de potassi um.
de sodium.
Bk.arbonate de (el'.
de magnésie.
de chaux.
0,016
0,067
0,032
0,286
0,006
0,019
0 ,069
0,895
8'
de sOllcle.
1,400
La soul'ee Marie est, d'ap rès cette analyse, infiniment moins riche en
bic3rhonate de soude que la ource j)i!a1'quise, puisque celle derniÈ're,
d'après l'analyse de M. Bertbier,contient pal' lilre jusqu'à 7cr ,157 de ce
sel alcalin; la source Chloé en r ' nferme 5 gr ,289.
M. Aug. Brun, a constaté
En 1850, un pharmacien de ~Jonléjmart,
une proportion as ez consiclél'able d'arsenic dans les dépôts de la Domi~
nique, et même dans l'eau de celle source; dans les dépÔts de la Chloé
et de la Camuse, ct dans l'eau de la source dite des Bains.
De temps imm émorial, les eaux de Vals, essen tiell ement alcalines,
ferrugineuses et acidules, mais d'une très basse température, ne servaient qu'à l'usage intérieur'; ce n'est qu'en 18[1.5 que Dupasquier, après
avoir analysé la Chloé, engagea le propr'iétaire de ce lle source à la
chauffer pour l'administrer en bains: en conséquence, un établissement
contenant seize baignoires fut édilié; on lui doit déjà beaucoup de guérisons qui se multiplieraient davantage 'il était pourvu des appal'eils de
douches et d'étuves réclamés pal' le médecin-inspecteur. Ccl établissement baIn 'aire, quoique incomplet, a augmenté la clientèle de Vals, et
nul doute que si les améliorations demandées étaie,nt, à l'aide d'un seCours du gouvernement, mises à exécution, celle station minérale sel'ait
pOUl' les populations peu favori é s de la forlune, ce que Vichy est devenu
pour la classe riche dc la société.
Naguère on chauffait!' au millérale ~l l'aide de la vapeur, mais ce
mode de caléfaction avait l'inconvénient de décomposer le liquide minéral, d'incruster le fond elles parois de la cuve d'une grallde -quantité
de matièl'es alines, et de néces îler un nelloyage fréquent. Aujourd'hui,
pour--obvier à ~e
triple inconvé-Iltent, on chauffe dans la cuve de l'eau
�96
RAPPORT
UR LES ÉTABLISSEl\I1L TS THERl\JAUX
commune dont la température très élevée suffit pour meUre au degré de
chaleur voulue l'eau minérale de la baignoire ; ce mélange est peu
nuisible, pal'ce qu'un bain d'eau minérale pure est généralement trop
excitant.
Dans l'état de santé, l'cau de Val s , prise ~ n boisso n, nugmente l'appétit, rend la digestion plus facile, régularise les évacuations alvines et.
produit parfois un effet purgnti!'; en m6me temps la circulation devient
plus active, la peau plu s chaude; il se manifes te un sentim ent de force
et de bien-être inaccoutu mô . Qu elqu es verres de celte eau suffisent
pour rendre alcalines les sueurs ct les urin es, qui sont natul'ellemenL
acides. Son efficacité th érnpeutique se déploie particulièrem ent dans
tou tes les maladies so'us-c1 iaph ragrna tiques, pou l'VU qu'elles ne prèsen tent
point de symptômes de pblogose aiguë.
Dans son rapport poU\' l'année 1852, M. Ruell e, à qui nous avons
emprunté les détail s précédents, rel ate soixante-qllatorze 6bserv:ltions
particulières qu'il a résum ées dans le tabl eau suivant.
NOMBRE
-
~'- -~
~
NOMS
DES
MHA DIES.
1
o
~ -'
~ ~
~ ~
Gaslrall!ies
•
Gasi r.o-enl
érhrllmques.
ral~ie
s . ••• :
1 Gastnles
Gaslrll-hépa 1ites ch roniqlles
1 Gastro-rlltérÎlcs chroniques.
: Embarras gasu'Îques .
Diarrhées chroniqu es.
Cyslil!'S chroniqlles. •
Cystites J:(ravclcllses. •
Lell co rrh ées
Dy~mnolThée,
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185\
ET
1852.
97
Il ressort de ce tableau, dressé avec bonne foi, que les guérisons obtenues pendant la durée de la cure sont rares, el que les eaux de Vals,
de même que toutes les eaux minérales, améliorent plus de maladies
chroniques qu'elles n'en guérissent radicalement. Deux cas de goutte
articulaire, notablement améliorés, attestent que les eaux de Vals, dont
la composition chimique a beaucoup d'analogie avec celles de Vichy,
peuvent être employées avec avantage contre l'affection arthritique.
En 1852, il est venu à Vals 200 malades payants, 800 admis gratuitement; on a administré
3,600 bains dans les baignoires. La durée moyenne du séjour aux eaux est de i2 jours. Le
produit de la ferme est de 6,000 francs; le numéraire laissé dans le pays est évalué approximativement à 85,000 francs.
SAINT-NECTAIRE (Puy-de-DÔme). Commune de l'al'l'ondissement d'Is~
soire, à 28 kilomètres de celle ville et 40 de Clermont-Fel'rand. Trois
établissements de bains sont affectés au serYlce des malades : 1. les
bains du Mont-Cornador; 2° l'établissement BoëLte; 3° les bains Mandon.
La description de ces établissements, les noms des sources, leur tempéI'ature, leur produit en vingt-quatre heures ct leur nnalyse chimique
ayant été indiq.ués exactement dans le rapport d'ensemble pour les
années 1849 et 1850, nous nous dispensons de les reproduire ici. Nous
rappellerons seulement que ces caux ont été nnalysées par M. Bc.rthier,
M. Lecoq et 1\1. Nivet; ellcs contiennent par litre 2 à 3 grammes de
bicarbonate de soude. La présence de l'arsenic y a été constatée.
Dans son compte rendu pour l'année 18()2, le médecin inspecteur,
M. Vernière, relate quatt'e-vingt-cinq observations individuelles, pourvues de détails suffisants. Il signale les effets consécutifs des caux chez
plusieu\'s malades. Les rhumatisants sont les plus nombreux; leur affection est souvent compliquée d'endocardite qui p-st presque toujours
amendée et quelquefois guérie complélement pa\' le traitement thermal.
Les tumeurs blanches et les formes si variées de la scrofule son t également traitées avec avantage, surtout si l'affect.ion est récente cL si l'irritation de la partie malade n'est pas trop intense pour permetll'e l'emploi de la douche. Les néVl'algies peu anciennes cèdent promplementà
l'action des eaux de Sainl-Nectaire avec ou sans le secours de la douche;
celle-ci doit ôtre employée avec ménagement parce que, pnrfois,
elle aggrave la douleur à un point tel qu'il est difficile de la calmer.
0
t3
�98
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS TTlERMAUX
M. Verni ère n'a pas eu souvent occasion de traiter à Saint-Nectaire la
goutte ct l'affection calc.uleuse; les malades en proie à ces affections
donnent la préférence aux eaux de Vichy dont la réputation est depuis
longtemps établie. L'effet des eaux de Saint-Nectaire sur la goutte et
la gravelle diffère peu, dit ]\J. Vernière, cie celui des eaux de Vichy; je
crois toutefois avoir remarqué que les eaux de Saint-Nectaire sont moins
tolérées en boisson et ne pourraient pàs être bues à si haute dose que
celles de Vichy. Je pense cependant qu'à raison de leurs propriétés plus
toniques, elles devraient Mre préféI'ées dans la -gout te essentiellement
atoniCJue, lorsqu'il est utile de raviver les forces. ,)
Cf
Pendant la saison de 1852, û20 malades payanls et 80 admis gratuitement ont pris les eaux;
7,500 bains de baignoires et 1,800 douches ont été administrées. La durée moyenne du séjour
aux eaux estde 15 jours. Le produit de la ferme a été de û,500 francs, et l'argent laissé dans le
pnys par les malades est évalué à 30,000 francs.
de
CHATEAUNEUF (Puy-de-Dôme). Petite commune du canton
Mauzat,
arrondissement de Riom, à lJ.lJ.ldlomètres de Clermont-Ferrand. Elle se
compose d'un très grand nombre de petits }1ameaux épars çà ct là sur les
montagnes, et assez disLants les uns des autres. CotLe commu ne est
traversée du midi au nord par une vallée dans laquelle coule une
petite rivière, parfois LOl'l'entielle, appelée la Sioule. C'est dans
les hameaux les plus rapprochés de la rivière et placés dans la vallée,
que l'on voit sourdre, à diverses distances, le grand nombre de
sources thermales dont celle locali té est favo risée. Nou s ne reproduirons pas ici les noms des sources, des piscines ct leur température,
parce que tous ces dé!ails sc tronvent dans Je rapport collectif de la
commi sion pour les années 18[19 et 1850. ous rappellerons seulement
qu 'i 1existe à Chàleauneufneu rsou l'ces froides qui consti tucn tIcs buvettes;
six sources chaudes qui jaillissent cie bas en haut à travers les fentes
(lu l'ocher, alimentent auLant de piscines; ]e minimum de leur [pmpérature est de 29', eL le maximum de 38°,50. La chaleur de l'cau est
constante, à quelque momenL du jour, du mois ou de J'année que l'on y
plonge le thermomètre. Le médecin inspecteur, M. Péni!'sa\, pense que
("e ' l n cette constance, à celle uniformité de température ct de composition chimiqne, que l'on doit aUribuer les effets médi amentcux des
eaux, quelquefois si prompts eL le plus ordinairement si eff1cacef:. En
�EN
1851 ET
18:12 .
99
général , ces caux augmentent l'appétit, activent la digestion, el produisent le plus souvent une cons tipation assez opiniâtre et parfois le dévoi emell t (lui n'est que momentané.
Châleauneuf es t, comme 011 voit, lrès \'i che en sources thermales qui
seraient probablement fréqu ent' es par la classe aisée si les voies de
communication pOUl' y arriver étaient moins difficiles. moins dangereu ses, si les hôtels offJ'aient le confortable néce saire el se trouvaient moins éloignés des piscines.
Les eaux de Châteauneuf ont été analysées par M. Lecoq, 1\1. BCI'trand, M. Salneuve et M. Nivet : elle sont al calines.
Dans son rapport pour 1.851 , le méùecin inspec teur a consigné trois
cent deux observations particulières tl'Op succinctes pour servir utilement la sciellce. Les maladies qui en fon t le sujet sont des \'humatismes
de toute 0 pèce, des ankyloses. dos tumeur ' blanches, des dermaloses,
des irrilations gastro-intestinales et la gravelle.
Le compte rendu de 1852 contient lrois :cent dix- sepl observations
indi viduelles éga lement peu détaillée-, Par suite de pluies incessantes
qui pendant le mois d'aoù l ont fait gros ir la l' iviè\'e, les piscincs ont été
inondées; l'eau thermale élant dénalméc, l e~ malade se so nt emp\'essés <le quillcl' les élablissemenls . .
Depuis 10ngtemps M. Péllissat réclame des différents propx:iétaires,
auxquels apparti enn ent toutes les sources, des réparations urgentes que
demandent joul'Oellcmenl les baigneurs et les buyeurs; mais ces propriétaires sont sourds aux suppliques du médecin qui, de guene lasse,
se résigne à se taire.
En 1.852, 2J.2 malades payauts et 5 admis gratuitement ont pris les eaux pendant la saison;
. 40
bains de piscines ont été admillistrés, ainsi que 3,780 douches. La durée moyeone do
séjour aux eaux est de 12 à 1.5 jours. 11 est impossible d'obtenir, des différents propriétaires,
ùes renseignelllcnts sur le produit dc leur source et d'évaluer le chiffre de 1 argentl<1issé dans
le pays pur les malades.
6,~
(Loire). Commune de Saint-André d'Apchon, canton de
Saint-Haon-le-Chàtel, arrondissement de Roanne. JI n'exi te plus à
Saint-Alban que doux sources trè rapprochées l'une de l'autre; l'une
d'elles fournit l'eau pour los bain, ['aulre est utilisée en boi son; une
troisième fontaine, appelée la Fontaine ronde, était autrefois la plus
SA1NT-ALBAN
�100
RAPPOHT ::iUR LES ETABLJSSEMENTS THERMAUX
usitée pour ru age intérieUl' ; depuis près de quinze ans, elle a perdu
beaucoup de ses propriétés et n'est plus employée.
La Lempél'atUl'e tIes sources est de 17°,5 ; elles ont été analysées pal'
Barruel, Orfila et M. Soubeiran; elles contiennent pal' litre 19r,213 de
bicarbonate de soude el une grande quantité de gaz acide carbonique,
tlont la pureté est remarquable; aussi le propriétaire, M. Goin, recueille
ce gaz pOUl' en fOl'mer des limonades gazeuses.
A 100 mètros environ des sources, à J'extrémité d'une assez belle
promenade, se trouve l'établissement thermal, pourvu de vingt-quatre
baignoires; cet ét:Jblissement , édifié il Y a vingt-cinq ans, sur un plan
défectueux,a un aspect peu agréable et se détériore chaque jour. Au lieu
de chauffer l'eau minérale elle-même, qui perd ainsi presque toutes ses
qualités , il faudrait lui communiquCl' le degré de chaleur voulu pOUl'
les bains, en la mêlant dans des proportions définies avec ùe l'eau
douce du ruisseau voisin, élevée artificiellement à la températurc de
70 à 80 degrés. Ce procédé de caléfaction proposé pal' le médecin inspecteur, M. Gay, paraît le plus avantageux à votre commission . Il est
encore d'autres améliorations très importantes, qui pourraient rendre
la vie à Saint-Alban et rappeler le nombre des buveurs, leque,l
était de 1.,uSl en 1825, et descendu à 578 en 1.852. POUl' cela, il
faudl'ait diminuer le prix des eaux, rendre aux malades ]a buvette
avec tous ses principes minéralisateurs, et rétablir la Fontaine Tonde.
:lo La rétribution due par chaque buveur pour une sai on était, avant
1830, de 1 franc 50 centimes; elle est aujourd'hui de IJ 2 fl'ancs, Le
propriétaire actuel, qui était à celle époque médecin-inspecteur,
obtint l'autorisation de celte augmentalion considérable par l'engagement qu'il prit de comprendre dans celle somme les soins donnés
aux malades, eL de ne rien exiger de plus pour toutes ses consultations.
C'est ce qui résulte d'un article dll règlement du 10 mai 1830. A dater
de l'exécution de ce règlement, le nombre des buveul's a toujours été en
diminuant. Une telle mesure a fermé nécessairement l'accès des sources
à ceux qui sont peu fortunés et à la classe ]auol'ieuse, dont la sollicitude
du gouyemement cherche à augmentcr le bien-Otre. Ce qui le prouve,
c'est la diminution successive du nombre des buveurs: on en comptait,
en 1850, 721 ; en 1851 , 628; en 1852, 578. Aucune source minérale,
en France, n'o/Trc l'exemplc d'une rétribution aussi élevée. 2' Pour
�EN
1851
ET
1852.
lot
alimenter ]a fabrication des eaux et limonades gazeusos , un vaste entonnoir est placé dans les fontaines et retient tout le gaz libre avant
son arrivée à la surface de l'eau; celte souslraction du gaz est l'objet
de plaintes générales et la cause de l'éloignement de beaucoup de malades j si on leur vend l'eau minérale à un prix élevé, on doit au moins
la leur livrer pme, non détériorée. 3° C'est une perte déplorable pour
l'établissement de Saint-Alban, que celle de la Fontaine 1'onde, qui, par
suite de travaux inintelligenis, ne possède plus ses propriétés médicales et n'est plus utilisée. C'était elle qui fournissait aux buveurs une
eau toujours préférée, à laquelle ils attribuaient le plus grand nombre
de gu'érisons; la rendre aux buveurs par des fouilles bien dirigées, ce
serait le moyen de leur être utile et d'augmenter le volume d'eau
minérale qui, dans le moment de la grande affluence des malades,
est insuffisante pour alimenter les bains; enfin, pour la prospérité
de Saint-Alban, il serait très important que la route de Roanne fût
Un appareil de douches et de
acllevée et arrivât jusqu'aux fon~ajes.
bains à vapeur est indispensable. Les réclamations précédentes,
émises par le médecin inspecleur, nous ont paru légitimes, fondées;
en conséquence, dans l'intérêt de la santé publique, votre commission
croit devoir inviter, d'une manière pressante, M. le préfet de la
Loire il y faire droit, surtout en réformant le règlement de Saint-Alban,
en rétaLI issan t la taxe des eaux à 1 fr. 50 c. , et en i mposan t au propriétaire l'obligation de ne recueillir, pendant la saison thermale, les gaz
de ses sources que de neuf heures du soir à quatre heures du malin,
afin que les malades puissent, pendant le jour, boire l'eau minérale
pOUl'vue de Lous ses principes.
« Depuis dix ans, dit M. Gay, nous n'avions pas observé une saison
aussi défavorable à l'action des eaux que celle de 1852; le mois de
juillet seul nous a donné quelques jours de beau temps; juin et août
ont été remarquables par la conti nui lé de la pluie? un temps couvert
et par le règne presque permallent du vent nord-ouest; on conçoit
quelle inOuence [àcheuse exerce une semblable température sur un
traitement dont l'effet principal est une action vive sur la peau. »
Prise au repas, dans l'état de santé, l'eau de Saint-Alban facilite et
active la diBestion; cependant son usage prolongé peut amenel' une
irritation des voies digestives; elle a une influence très marquée
�: 02
RAPPORT SUR LES ÉTAllLlSSE1HENTS THEHMAUX
sur la sécrétion urinail'e, eL rend plus abondant le flux menstruel.
Dâns son compte rendu pour 1852, le médecin-inspecteur a consigné
70 observations individuelles dépourvues de détails suffisants, mais il
promet qu'à l'avenir il se conformel'a aux vœux de l'instruction ministérielle cl u 20 murs 1852. Pour ne pas s'exposer à mentionner des guérisons
dou leu ses, ce méd eci n a eu la pl'éca ut ion de ci leI' les observa lions concernan tles m"lades qui ava iellt ùéj à fai t llneou plusieu rs cu res à Sai nt-Alban.
Les maladies qui viennent demander du soulagement ou la gllérison à
ces sources, sont celles de la peau, du tube intestinal et des voies respil'aloires; ce sont toujours les del'matoses qui présentent le plus de
succès, mais le médecin inspecteur ne sc fail pas illusion, et ne regarde pas ces eaux comme un spécifique de ces affections; les unes guérissent comme elles guériraient partout ailleurs en détruisant par
des bains et un ail' PUI' leurs causes principales, qui sont la malpr'opreté
et des habitations malsaines; il en est ainsi de quelques prurigos; d'autres, telles que des acnés, sontsousla dépendance cI'une irritation gastrointestinale ou cIe troubles de la menstruation, acci dents contre lesquels
l'eau de Saint-Alban a beaucoup de puissance curative. M. Gay a vu peu
de del'maloses graves guérir sous l'action des sources qu'il dirige, excepté un psoriasis; il associe rarement des préparations pharmaceutiquos au traitcment minéral.
Les lé ions fonctionnelles de l'appareil diaestifsont modifiées avantageusement pal'les eaux de Saint-Alhan, cft c'est dans leur traitement
que l'on obticnt les avallLages les plus durables; viennent ensuite les
troubles de la menstl'uation, puis les congestions sanguines, surtout à
l'époque cri tique, la scrofule, la gravelle. Le mocle d'admi nisll'ation
des eaux varie suivant Je genre d'affection; aux dermatoses, de l'eau
en boisson en grande quantité, si l'e~omac
le permet; des bains d'eau
douce et peu de bains d'eau minérale; aux maladies du tube digestif,
peu d'eau en boisson et beaucoup de bains minéraux.
La scrofule est atteinte d'une manière remarquable pal' les eaux de
Saint-Alban en boisson et surtout en bains. On voit, il est vrai, peu de
guérisons complètes, mai toujours la lésion semble s'arrêter dans sa
marche. Celte influence, si marquéo sur la scrofule, fait soupçonner au
médec.in inspecteur la pré once dans ses sources du brome et de l'iode
qui n'ont éLé jusqu'à ce jour l'objet J'aucune l'cchel'che.
�103
Depuis quelques années, on essaie de traiter par l'inspiration du gnz
acide carbonique qui sc dégage des sources plusieurs maladies de l'appareil respiratoire; on en a obtenu des avantages assez proncé~
dans
la laryngile chronique el l'asthme; mais M. Gay n'a observé aucun cas
de phthisie bien constatée qui ail reçu la moindre amélioration. On
conçoit qne l'inspiration d'un agent aussi délétère a besoin d'une
grande surveillance pour prévenir des accidents CJni résu ltent parfois
de l'imprud enco des malades.
En 1852, il est venu
;l
Saint-Alban 503 malades payanls ct 75 admis
gratliem~D;
sur ce
10Iai de 578, on complait 2:[4 hommes et 364 femmes, pl'OpOrlion qui est à peu près la même
depuis dix ans; 1,250 bains ont I!lé administrés dans les baignoires. La durl!e moyenne du séjour aux eaux est de 20 jou rs. Le produit de la ferm e a été de 19,250 fran cs ; l'argent laissé
dans le pays par les malades est é,'alué à 50,000 francs.
(Haute-Garonne). Village de " arrondissement de SaintGaudens, sur la petite rivière appelée le Sope. Les sources minérales
sontau nombre de trois; cleux appartiennent à la commune; la troisième
sourd dans la maison d'un propriétaire, M. d'Argut. Les deux sources
de Grande ct (e Petite
de la commune sout désignées sous les nom~
Source. L'cau minérale d'Encausse est limpid e , incolore, s:.ms odeur;
sa saveur esl légèl'emeul amère; sa température est de 22°,20. Si l'on
examine l'cau d'Encal1sse dans son réservoir, on roit 'sc dégager constamment du fond de ce dernier une multitude de bulles gazeuses qui
viennent crevel' à la sUI'face, et qui avaient fait considérer par quelques
bydrologues celte so urce comme devant faire partie de la classe des
eaux gaz euses acidules; mais un examen plu s aUcntif démontre que le
gaz conten u dans l'cau est formé en gt'ande partie par de l'azote et de
l'oxygène, et que l'acid e carbonique n'y entre que pour une proportion
assez faible.
Chargé en 1851, pal' ln commune d'Encausse , d'analyser les eaux
minérales, M. FilJlOl, professel11' cie chimie à Toulouse, a obtenu pour
un lit1'e d'cau de la G1'allde Source les résultaI. suivan ts.
El\'CAUSSE
�104
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
cc nllgr.
.
4,50
1.9,00
5,00
Oxygène
Azote.
Acide carbonique
g'.
Sulfate de chaux.
de potasse
- de so ude.
- de ma gnésie.
Chlorure de sodIum.
Carbonate de chaux.
de magnésie.
Oxyde de fer
- de manganèse •
Silicate de sourie.
Silice en excès . .
Matière organique.
Arsenic.
-
.
2,1390
traces.
0,0204
9,5l120
0,3202
0,0270
0,0155
traces.
traces.
traces.
0,0100
traces.
traces.
3,0741
L'eau de la Petite S01t7'ce possède à peu près la même composition
chimique; cependant, en 1804, M. Save y a signalé une proporti'on de
fer plus marquée que dans la Grande Source. L'expérience clinique
-semble venir h l'appui de l'opinion de M. Save, puisqu'elJe apprend
que l'usage de la Petite Source augmente la coloration du sang. et rend
à ce liquid e appauvl'i sa consistance normale.
Le médecin inspecteur actuel, M. Camparan, a contirmé, par de nouvelles observations, l'efficacité des eaux d'Encausse conlre les fiè~J'es
intermittentes opiniâtres, efficacité signalée depuis longtemps par
M. Doueil, et reconnlle par tou s les médecins des localités voisines.
C'est donc un fait acquis à la science flue celle actioll fébrifuge
des eaux d'Encausse; elle se manifeste tantôt pal' des urines copieuses,
tantôt par des selles fl'éqnentes; quelquefois il ne s'opère aucune crise
appréci.,ble. Cetle action médicall'ice e t plus prononcée dans la jeunesse
que chez les aùultes . Si la fièvre d'accès résiste à ]a boisson des ea ux, on
a lieu de ' oupçonnel' l'ex istence de tumeurs dans l'abdomen.
D'après M. Camparan, les ea ux d'Encau se se mOllIrent encore salutaires dans la dyspep ie, les engorgemen ts pnssifs Ju foie, la gravell e,
la leu co rrh ée, etc.
L'élablissement therma l est en si mauvais état, qu'en 1.852 plusieur s
�EN
185 1
ET
185:.1.
personnes de la classe aisée onl été obligées de se retircr sans avoir pr'is
les eaux; il a besoin de réparations urgentes: la buvette est dégradée;
les baignoires de marbre, enfouies dans la terre, enlèvent à l'eau thermale une partie de son calorique; tles fouilles dirigées avec intelligence
devraient rechercher le point d'émergence de la source, pour la capler
exactement. Ces Lt'avaux préalables sont indispensables avant de recon·
struire l'établissement.
On estime que 1,500 malades se rendent chaque année il Encausse, el laissent dans le pay!
tnviron 30,000 francs. Parmi les buveurs d'eau, on compte beaucoup d'ecclésiastiques.
QUATRIÈME CLASSE. -
EAUX MlNÉRALES FERRUGINEUSES.
On désigne sous le nom d'eaux ferl"ugineuses, martiales ou chalybées,
les eaux qui contiennent une quantité de fer sensible au goût et appréciable à l'analyse: le fer s'y trouve à l'état de carbonatc, de sulfate ou
de crénale. Elles se renconll'en t parliculièremen l tians les terrains de
transition et sont presque toutes froides. On en a signalé un grand
nombre, mais peu usitées, sur les côtes de la Normandie et de la Bretagne.
Les eaux felTugineuses sont limpides, inodores; leur saveur est
slyptique, atramenlaire; elles oITl'ent à leur surface une pellicule
irisée; leurs conduits sonl couverts d'un dépôt rougeâtre; si l'acide
carbonique est en excès, il s'échappe sous forme de bulles. C'est
particulièrement dans ces sources que la présence de l'arsenic a été
constatée.
Prise en boisson, à la dose de quelques venes, l'eau fe\'l'ugi neuse
excite légèrement l'estomac: stimule l'appétit; transportée par l'absorption dans )e torrent circulatoire, elle imprime une activité plus
grande à la nutrition; le pouls devient plus fOl,t , plus développé, les
mouvements musculail'os plus libres, plus énergiques; la sécrétion des
membranes muqles~
bronchique et génitale · est souvent augmentée. En régularisant les fonctions digestives, en activant l'assimilation,
elles diminuent la surexcitation nerveuse.
Bien qu'en général le fer existe à faible dose dans los eaux mal'liales ,
s~ pl~O'iét
médicinale est cependant très cal'actérisée ; tous les médecms mspecteuI's s'accordent à cl ire que les médicamenls ferrugineux sont
i~
�'106
"RAPPORT SUR DES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
beaucoup moins énflrgiques dans leurs effets que l'eau ferrugineuse prise
à sa source; c'est probablement à l'état de dissolution, àl'extrême division
du fer dans les eaux, ainsi qu'à son union avec d'autres principes minéralisateurs, qu'il faut attribuer une telle efficacité.
Les flaux ferrugineuses sont toniques; elles exercent une action spéciale sur le système sanguin, leur usage l'end au sang son principe réparateu r (le fer) , quand il en est privé; elles réussissen t dans tous les
cas morbides où l'hématose est imparfaite, lorsqu'il y a en' même
temps asthénie) défau t de stimulation organique: à ce point de vue,
elles sont véritablement Teconstitutives. Leur action bienfaisante se
déploie particulièrement dans les affections atoniques du Lube digestif,
telles que la dyspepsie, la dialThée chronique, ainsi que dans la chlo'rose, l'am énorrhée, la dysménorrhée, les flueurs blanches, la cachexie
paludéenne et les engo!'gements du foie , de la rate, consécutifs aux
fièvres intermittentes; l'action diurétique de ces eaux les rend très
utiles dans la gt'avelle, dont elles facilitent l'expulsion au dehors
ainsi que clans les hydropisi es passives. On les a recommandées aussi
contre la goulle chronique; mais leu!' aClion antigouLteuse est loin d'être
démon lrée ; le seul avantage qu'elles possèdent dans ce cas, c'est de
rétablir les fonctions digestives presque constamment troublées clans
celle diathèse.
La nature des affections au traitem ent desquelles les eaux fel'l'ugineuses conviennent plus spécialement fait pressenlir que ces sources
sont particulièrement fréquentées par les individus du sexe féminin;
leut' usage est nuisible pendan t la menstruation et la grosses:e, parce
qu'elles sont puissamment emmé nagogues.
On boit l'eau ferru gineuse à la dose de trois verres le matin à jeun
en se promenant; il ne raut pas, en général, dépa sser huit à dix verres.
Le peu de modération des malades dans ri I1gestion de )' eau minérale
nécessite souvent la suspension de la curf:l. On peut en boire aux repas
en la coupant avec un peu de vin.
Les bains ferrugineux seconden t avnntageuscment la boisson de
l'cau minérale.
.
f'YLVANÈS
el
CU1AIIÊS (A \'o)'Jon ).
Cc son t deux commune s de l'al'l'on-
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1851
ET
1852.
dissement de Saint-Affrique. Les établissements sanitaires qu'on y remarque sont dirigés par le même inspecteur.
On trouve à Sylvanès quatre sources tbermalos , savoir: 1. ° la source
de la Piscine des moines, températUJ'e 33°,6; 2° la source des Petites
baignoù'es , 31°,5 ; 3° la source des Petites eaux, 3lJ.o,5 ; lJ. 0 la source
des Bains nouveaux, 310,5. Ces eaux son t employées en boisson, doucbes, et principalement en bains. L'établissement th ermal, situé à
l'extl'émilé ;d'une magnifique prairie, peut loger deux cent cinquante
baigneurs.
Les sources thermales de Sylvanès ont été analysées par deux professeurs ùe l'école de Montpellier, M. Bérard et 1\'1. Cauvy; mais ces
analyses présentent cles dissemblances tellement essentielles, qu'un
nouveau travail analytique exécuté sur les li eux devient nécessaire.
Le médecin inspecteur, M. Calvet, est convaincu que des fouilles
bien dirigées augmentel'aient le volume et la température cles sources;
il réclame l'institution d'un système complet de douches et de bains de
vapeurs , agents thél'apeutiques si efficaces contre les aITections rhumatismales et névralgiques.
Camarès est une petite ville à 2 kilom ètres de Sylvanès; on y voit
les sources d'Andabl'e, du Cayla et de Pmgnes,. leur élévation audessus de la mer est d'environ lJ.20 il lJ30 metres; non loin de ces sources, on a découvert plusieurs minerais de cuivre, de zinc et de plomb.
A Prugnes, il n'y a pas encore d'établissement; il en existe un à Andabre ct un autre au Cayla. Celui d' Anc1abre est le plus considérable; il
est bien tenu et peut loger une centaine de personnes.
Andabre ofi're, ainsi que ]e Cayla, trois sources d'eau minéra le;
Prugnes en possède deux; il en existe encore deux autres il côlé de celles
du Cayla , elles ne sont pas exploitées.
L'eau de la source minérale d'Andabl'e, qui sert à la boisson, est recueillie dans un réservoir bien cLos, et sort par trois robinets, sans
avoir subi d'altération. En décembre 1852, elle 'u été analysée par un
pLlarmacien distingué de Saint-Affrique, M. Limousin-Lamothe, qui a
obtenu les résultats suivants:
�J 08
lIAPPOHT
sun
LE
ÉTABLISSEMENT: THERMAUX
Eau de la Buvette: i litre.
Gaz acide carbonique libre: un huitième.
l'·
Bicarbonate de chaux. . 0,2850
de magnésie. 0,2345
- de protox l'de de rel' 0,OG52
0,0005
Silice, alumine. . •
Bicarbonate de soud. . 1,8288
Chlorure de sodium. . . 0,0790
de magnésium.. 0,01 50
de calcium. . . 0,0150
. ulfate ù so nde. . . . 0,6988
Matière oq;nniqne et pertr. 0,0200
On n'a pa découv l'l do ll'accs d'al' nie dans L bouc 10 la soure
minél'alc.
�EN
1
8:5 1
ET
1S5~.
�1 t ()
lIAPPORT SU lI LES ÉTAB LISSEMENTS THERMAUX
rna[ad ies qui, en généra l, sont plus su~
d'aml'lliol'alion que d'une
solution complète. l\éauffioins on doit savoir gré au médecin inspecteur
de n'avoir olll'og istré, dans son Rapport de 1.852, que l'histoire des malades qui, pondant la curo, se sont bornés à l'usage des eaux sous
divorses fOl'lues, sa ns l'adjonction de préparations pharmaceutiques.
, ceptib
l es
En 1852, malgré l'iutempérie de la saison, il eSl venu dans les établissemen ts lie Sylv anès el
de Camarl's 730 ma la dcs payants, 70 admis gratllitement; il a été admin istré 1,800 bains dans
les bai gnoircs, 1.200 dans les pisl'ines, et seul ement 150 douc hes. La durée moyenne liu séjour
aux caux est de 12 jours. Le produit de la fcrm e a été de 5,500 francs; l'argent laissé dans le
pays est éval ué élpproxilllu tivclJ1 Cnl il 45,000 francs.
LA MALOU (Hé ra ult). Hameau de la commune de Villecelle, ca nton de
Sainl-Gorvais, arroncksemcnl de B0ziers. L'établissement thermal
qu'on y remarquo fait partie d'un immense hôtel bâti au pied de la
montagne d'UscJacle. On y trouve Jes logemen ts convenables , des tables
d'hôt e ct un sa lon de compagnie, où se l'éunit chaque soir une agréable
société. On a construit un e chapelle où l'office divin est célebré. C'est
dans l'aile occidenta le de l'établissement qu'existe le grifIon de la source
principale; ses ea ux, r eçues clans un bassin d'altente, se distribuent
aux piscines, aux baignoires, aux douches, qui constituent l' établissement thermal. Le médecin inspec teur, M. Pr iva t, annonce qu'on a approprié récemment des appartements pOUl' la saison d'hiver: les valétudin aires pounont se rendre aux bains sans so rtir de leurs corridors;
toutes les pi èces du rez- de-chau sée seront chauffées pal' des conduits
remplis d'eau thermale de la grande somce.
Il y a six so ut'ces : trois sont utili sées en bains , et l~'ois
son t aITectées
ü la buvette: 1° la Gmnde source 7 situ ée dans le grand établi ssement
(fl nciens bains), alimente deux piscines, six baignoires et cleux douche ;
sa tempéra ture est de 35°,5; 2° la Petit.e saUTce ~ à 25 mètres ùe la précéden te, sel't de buvetle ; sa temp ératul'ü est de 311 degrés; la 3c et la
sont égalemen t
he source désign ées sous les noms de Capus et Vernièl'~
deslillées à la boisso n; leul' température es t de 22 dcgl'és ; 5° la SOUl:ce
de ViLlecelie-le-Bas, ou Bains nouveaux, pl'ès Capus, alimente deux piscines qui peuvent contenir chacune Jouze à quinze personnes; sa température 0 t de 27 degrés ; 6· la source des Bains du petit établissement
(Bains nOl/veaux de Villeceile-le-llaut) [oumit à; deux dO.l1Ghes eL à u ~
�EN
1851
ET
185~.
III
baignoire; sa température est de 29 degrés. Cet établissement naissant
est éloigné de 2 kilomètres du grand établissement de la Malou cL des
divers hôtels. Il existe encore trojs autres petites sourcesqui pourraient
être employées en boisson.
L'eau de la Grande source n'a point d'odeur; sa saveur est légèrement
acide, amère et styptique; un dégagement bulleux se montre à la surface du liquide. Analysée en 184.8 par M. Bérard, professeur à Montpellier, cette eau a roumi à ce chimiste, outl'e une forte proportion de
gaz acide carbonique, les substances salines qui suivent :.
Eau de la grande source:
1 litre.
gr.
Chlorure de sodium. . . 0,0187
Bicarbonate de soude .• 0,7711.
0,12l12
de potasse.
Carbonate de r,haux. .
0,li528
de magnésie.
0,1863
Silice.. . . .
Alumine . . . •
Peroxyde de fer.
Sulrate de soude.
I\Ialière .organique azotée.
0,0638
0,0302
0,0251
traces.
quantité indéterminée.
1,6622
La présence de l'arsenic dans l'eau analysée n'est pas douteuse; sa
quanti té, quoique infini men 1 peli le, peut être reconnue, mais elle n'est
pas dosable. Ce métal est probablement à l'étal d'arsénite de fer; il se
dépose en grande partie dans le bassin où l'eau séjourne. La source Capus
a fourni ùne notable proportion d'arsenic à notre honorable collègue
M.Chevalliel'.
Dans un ouvrage remarquable sur les eaux de la Malou (1), M. Dupré,
proresseur à la Faculté de Montpellier, se fondant SUI' l'analyse méllicale autant que sur l'analyse chimique, à cal'aclérisé ùe la manière suivante les sources qui ont été l'objet de son étude. Les eaux thermales
de la Grande source son t acidules, alcalines, fe1'rugil1euses; celles de
Capus sont acidules gazeuses, fortement (errugü;euses; celles de la Vernière sont acidules gazeuses, faiblement (erru'Jineuses.
Les caux de la Grande source de la Malou sont toniques et antispas. ' (i)
Observations su,' ,l'..action genérale des eaux minérnles de la Malou. Tarbe", 1842
p.56.
�nAPponT sun I.ES ÉTABLlSI~i\EN
112
THEIIM<HYX.
modiques; il est probable qu e la seconde action dépend de la première,
et qu'elles ne calment les nerfs qu'en fortifiant tout l'organisme.
En 1852, le LEmps il été généralement beau à la Malou. Dans son
rapport pour la mt'lme année, le médecin in , pecLeur rclate qualre-vingtcinq obserrations indi"iduelles; la plnpart ont trait au rhumatisme.
C'est, en effet, contre les diverses manifestations de celte diathèse que
Jes eaux de La Malou, prises en bains, surtout en bains de piscine et
en douches, poss èdent une efficacité spéciale; ce qui le prouve, c'est
que depuis longtemps les paysans en proie a des rhumatismes, même
à l'état aigu, se font transporter sur des matelas ou autrement à l'établissement thermal, pour s'y baigner, même pendant l'hiver (1). Sur
1lt.8 affections rhumatismales ., l' endocardi le a été nolée huit fois seulement. Dans les névropathi es,avec éréthisme ou faiLlesse générale, les
eaux de la Malou sont em ployées avec avantage, ainsi que dans l'ané mie, la chlorose el les troubles menstru els. Sur 46 névralgies sciatiques, le médecin in specteu 1" a compté 06 hommes el10 femmes.
Le mode d'administl'ation des eaux varie suivant chaque individualité
mOI'bide. Ainsi la durée du bain peut êtt'e port ée à une heure dans la
plupart des cas de rhumatisme arti culaire ou musculaire; dans les affections nerveuses, au conlraire, celte durée ne doit pas dépasser tl'cnte à
trente-cinq minutes.
L'usa ge de se baigner dans les piscin es a touj ours prévalu à la Malou;
l'expérience a démontré au médecin in specteur que les immersions de
cette nature sont bien plus -efficaces que les bains isolés.
En i852, il cst venu à la Malou 440 malades payants, GO admis gratuitement; on a adrniAistré
dans les bai gnoires 300 bains, 7,700 dans les piscines t 1,200 dou che. La durée moy enne du
séjour aux caux es t de 15 il 16 jours. I.e produit de la ferme es t évalué 11 iO ,000 fran cs, ct l'al'gent laissé dan s le pays il 60,000 fI'.
CAPVERN (Hautes-Pyrénées). Commune de l'arrondissem ent de Bagnères-cle-Bi gol' l" . Il Y a deux SO Ul'ces minérales: 1" la source du Grand
établissement, sa température e l de 22 degrés; 2° la source BOU1'idé, sa
par lequ el on désigne, en patois de ces contrées, les
contr e lesq ucllcs la so urce révéla d'a bord sa puissa nce. Dans celle partie du Languedo c, le mot ma/ou sig nifi e cloukur, Cl, pOUl' les paysa n, rhumatisme et d/)ul(!UI' so nt s ynonJ 1Jj('S: la fon tai ll e q ui k ' guérit s'uppcllc la { on de la malou·1
(1) Le 1I0m de l'établissement ('s t celui
rn
a l a di
e~
�'EN
185t
ET
t85~.
113
lem pél'ature est de 19 degrés. La sou t'ce du Grand Ittablissement est
située dans un vallon, à 3 kilomètres envi l'on du village; celle du Bouridé se trouve aussi dans un vallon à 3 kilomètres de la précédente,
L'établissement thermal est composé de quatorze baignoires en mal'bre,
commune's aux deux sexes, et d'une douche descendante; il n'y a point
de piscine ni de bains de vapeur, quoiqu'il eût été facile d'en établir,
lorsque, en i8lt.5, on fit des additions à l'établissement. Les embellissements, les disll'actions manquent complétement à Capvern, et on n'a
l'espoir de les y introduire que dans huit ou neuf ans, lorsque la concession des entrepreneurs sera expirée.
Le médecin inspecteur demande un système complet de douches.
La source Botwidé n'a qu'un petit établissement pl'ovisoil'e; on doit
en construire un autre qui renfermera vingt baignoires.
Les soUt'ces minérales de Capvern ont été analysées par Save et par
M. Latour-de-Trie; elles sont ferrugineuses et salines. On n'y a pas encore recherché l'iode, le brome ni l'arsenic.
Les eaux de celle station minérale commencent toujours, même celles
qu'on prend exclusivement en bains, par agir sur l'estomac; puis par
les sympathies de ce viscère avec toutes les parlies du corps, cette action se dirige sur l'organe malade où elle se manifeste par un travail
plus ou moins marqué.
Dans son rappol't pour l'année 1852, le médecin inspecteur, M. Tailhade, a relaté trenle-une observations particulières, dont il a déduit les
corollaires suivants : La source du Grand-Etablissement est généralement
utile aux hémorrboïdaires d'un tempérament peu irritable; dans le cas
contraire, la source Bouridé est préférahle. Quand le sang est appauvri
par des pertes fréquentes et abondantes, il faut associer à l'eau minérale des préparations ferrugineuses, une alimentation substantielle et
des demi-lavements d'eau minél'ale, surtout après la défécation; des
douches ascendantes sur le périnée et la marge de l'anus favorisent
singulièrement la résolution des tumeurs hémol'l'hoïdales. Dans le cas
de gravelle, il faut, comme pour les hémo1'l'hoïdes, porter une attention particulière au tempérament du malade. Si celui-ci cst d'une
constitution nerveuse , il faut couper l'eau de la boisso n avec une tisane
appropriée, et ajouter aux bains du son ou de l'amidon 1 ou bien presc'- ire l'usage de la sourco Bouridé. Mais si le graveleux n'est pas
11
�1
14
RAPPORT - UR LES ÉTABLISSEMENTS TI-JErlMAUX
irritable, il vaut mieux l'adresser il la source du Grand Établissement.
Quant à la constipation, si elle dépend de l'inerlie du tube digestif,
la source du Grand Établissemen 1est parfaitement indiquée; si elle est
le produit d'un excès de sensibilité ou d'un spasme des intestins, il faut
avoir recours à la source Bouridé.
En 1.852, la constitution atmosphériquc, avantet pendant la saison thermale, a été en général
fJ'oide et humide; il est venu il Capvern 1.,lt50 malades payants et 50 admis gratuitement; on
a admini tré H50 bains. La durée moyenne ùu séjour aux eaux est de 15 à 18 jours. On évalue à 50,000 fJ'nncs l'argent laissé dans le pays. On ignore le produit de la ferme des eaux.
CUANSAC (Aveyron). Commune de l'arrondissement de Villefranche,
à 2 kilom' tres d'Aubin. Quatre sources d'eau minérale ct des É'luves
sulfureuses naturelles, en nombre variable, composent l'établissement
minél'o-lhcrmal de Cransac. Toutes les caux sont froides; leur température se maintient entre 8 et12 degrés. La lempérature des étuves, au
contraire, varie de 30 il LJ5 degrés . Les deux sources anciennes, Haute
et Basse, dites sources Richard, sont les plus fréquentées et les plus
actives. La source Beselgues est peu employée. Enfin, la source du
Fmysse, située à quelque distance des précédentes, est la moins minéralisée de toutes; elle a été, en 1851, autol'isée par décision ministérielle, sur l'avis de l'Académie, qui a déclaré qu'elle pouvait être
prescrite aux individus irrit ables, à ceux dont les organes offrent quelques traces de phlegmasie un peu aiguë.
Il résulte, de l'analyse chimique faite par lM. Henry et Poumarède (t),
que ces sources sont minéralisées à un haut degré, particulièrement ]a
SOUl'ce Haute-Richard, qui recèle par litre d'cau 19l',550 de sulfate de
manganèse ct 1· r ,250 de sulfate de fer soluble.
« Les eaux de ces sources, dit le médecin inspeclour, M. Auzouy,
n'avaient été, jusqu'à ces derniers temps, utilisées qu'en boi sson. Depuis
deux ou trois ans, DOU en avons obtenu sous forme de bains, de douches et de lotions, des succès réels ct nombreux dans des cas de scrofuI es , d'abcès atoniques, de faiblesse musculaire el d'asthénie générale.
Le propriétajre, sous nos instances vives el réitérées, a promis de multiplier, dans un délai trè prochain, le nombre des baignoires et des
appareils à dOl1ches. »
Cransac s trouvant environné de terrains en jgnition perpétuelle, on
(J) Bul14lin de l'Académie cie médecine, t. V, p. 237, clt. XV, p. 506.
.
�EN
185J
ET
1852.
115
a profité de ces conditions pour pratiquer clans le sein de la montagne
des étuves naturelles, dans lesquelles se dégagent des vapeurs sulfu·
reuses cha ud es , très efficaces pour combattre cerla ines affections rhumatismales 1 névralgiques, go utteuses et cutanées, passées à l'étal
chronique.
On prend les eaux de Cransac en boi&son, bains 1 douches et en
lotions j on peut combiner ces divers mode, d'adm inislraÙon et graduer
l'excitation cl l'organ isme en presc ri vant, suivant les indicatio ns, des
sources plu s ou moins minéralisées. Ces eaux aug'mentenl notablement
la sécrétion d es urines , facililenlla digestion, accroissent l'appétit et
les forces; sous leu r influence, le pou ls devien t plus élevé sans être
plus fl'équentj leurs propriété s médicales sont éminemment toniques;
la source Ilaute est à la fois tonique c t astrin gente , la source Basse pos·
sède une action purgative très prononcée. La première est avantageusement employéo pour combaLLre les affec tions utérines asthéniques,
l'am énol'1'hée , la leucorrhée, les hémol'fhagies passives, la chlorose ,
certain s accidents hystériques, le scorbut, les formes si variées de la
scrofule, les diarrhées chroniqu es et les gonol'l'hées anciennes ; on prétend qu'elle es t un puissant prophylactique dans les épidémies dyssentériques, La source Basse est prescrite aux personnes atteintes d.'embal'l'as gaslrique , de dys pepsie, d'ictère, de gastralgie, de constipation
habituelle , de lamia ou d'autres vers intes tinaux; elle réussit dans los
engol'gem ents du foi e , de la l'ate et dans les fièvres intermittentes opiniâtres; on la recommande dans les cas où il s'agit de purger sans affaiblir, e l surtout de déplacer une irri tation chronique pal' une dérivation
pui ssante, douce et tempérée, par exemple, dans l es COll gestions cérébraies, les paraplégies, les hémipl ' gies ; l'usage de la source Basse,
suivi de celui des étuves 1 où s'établi t une abondante transpiration, est
encore fort utile à ceux qui sont en proie à ùes névralgies, à la sciatique,
il des rhumatism es et à la goutte atonique.
Dans son J'apport pour '1851, le médecin inspecteu l' dit avoir recu eilli
avec soin plus de deux cents observations particulières; cependant, il
n 'en rapporte que cinq détaillées. Sur 64-7 maladios indiquées clans le
tableau récapitul atif, 322 ont été guérios, '190 ont é té améliol'ôcs, 95
sont restées dan s un état s tationnaire et 40 ont é té guéries ou amendées après le départ ùes eaux. Lell maladi es les plu s fréquenle onL été los
�116
llAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
rhumatismes, les névralgies, la chlorose, la gastralgie, les fièvres intermittentes et les formes diverses de la scrofule.
M. Auzouy s'élève vivement contre un abus qui, depuis quelques
années, s'est introduit à Cransac. Sur divers points de la vallée, il
exislc des sources à saveur styptique et nauséabonùe, dont les propriétaires, abusant de la crédulité et de l'ignorance de cer lains malades,:distribuent les eaux, de leur propre gré et à bas prix. L'usnge de ces sources,
qui n'ont été ni analysées ni autorisées, est préjudiciable aux malades,
à la réputalion des véritables sources minérales de Cransac et à leurs
propriétaires, qui ont des charges à supporter, et éprouvent de notables
domage~
par la tolérance de ces illicites concurrences. Vos commissaires estiment que, dans l'intérêt de la santé publique, l'au torité doit
s'empresser d'interdire, ou de rép1'Îmer au besoin, un si funeste abus.
Les eaux de Cransac sont gérées, au nom du propriétaire, par un
directeur de son choix.
La saison des eaux, en i851, a comm encé vers la lin de juin el ne s'est gnère prolongée au
delà du 1.5 septembre i elle a été favorisée par un temps assez beau: 2,500 malades au moiosse
soot rendus à Cransac i 500 personnes ont reçu les eaux gratuitement . La durée moyenne du
traitement est seulement de dix jours. Le médeci n-inspecteur évalue à i9,000 Cr. le produit
brut des sources et des étuves; Il porte 11 40,000 fr_ l'argent laissé dans le pays pal' les élrangers; la d.épense moyenne et journalière est de i fI'. 50 cent.
Dans son rapport pour 1852, M. Auzouy signale les améliorations
effectuées à Cransnc depuis quelques nnnées ; les fontaines et les bassins ont été reconstruits sur des plans gracieux et commodes; on a créé
des allées régulières, des jardins spacieux et des promenades agréables.
Cet élan fut suivi par les habitants de Cl'ansac , dont plusieurs rccons truisirent ou réparèrent leurs maisons ponr y loger convenablemenllcs
étrangers . Des pavillons très propres, avec salles de repos à côté, on t
remplacé les bâtiments informes qui entouraienlles étuves etlessources.
Trois hôtels très vastes reçoivent aujourd'hui les malades de la classe
aisée; sept il huit auberges sont destinées aux personnes qui, quoique
pourvues d'une certaine aisance, veulent néanmoins faire une modique
d'pense. Presque toutes les autres maisons de Cransac et des villages
voisins e transforment en hôtelleries pour loger cl nourrir à bon
marché, soit les indigents, soit lcs individus qui n'onl que de faibles
l'essou l'ces pécn ninj l'CS.
Un beau salon de réunion a 6lé fondé il y a trois ans, ct quelques
�EN
1851
ET
1852.
fêtes y ont réuni l'élite des étrangers venus aux eaux. Le chemin delet'
qui vient d'être concédé sous la dénomination de Grand CentTal, doit
traverser la vallée de Cransac, où se trouve l'usine d'Aubin; il est hors
de doute qu'il augmentet'a l'affluence des élrangel's à ces thermes.
Les bains et les douches ferro-manganésiens ont obtenu llne faveur
telle, que les trois baignoires instiLuées à la source Haute-Richard suffisent à peine à l'empressement des malades. Il est à désirer que l'on
multiplie les appareils à douches, ce moyen si puissant de guérison.
Les deux étuves communales ont été restaurées et mème renouvelées
récemment; elles sont pourvues d'un petit salon de repos où se trouve
un lit; les autres étuves ont subi peu d'améliorations. Les étuves étant
situées au sommet de la montagne, on peut s'y l'endl'e ùans des chaises
à porteurs. Il serait utile d'établil' de nouyelles étuves plus J'<Jppl'ochées
de la commune et d'un accès plus facile.
M. le préfet de l'Aveyron se propose de promulguer un règlemcnt
pour la police des caux minérales; c'est lc moyen de fai rc cesser la
vente fl'auduleuse des mauvaises eaux.
Les trois quarts des malades qui se rendent annuell ement à Cransac
sont en proie à des affections rhumatismales, gastralgiques et à ]a
névralgie sciatique dont les SOUl'ces, employées sous diverses formes,
triomphent le plus ordinairement.
Il s'exporte, chaque année, des quanti tés considérables de l' cau de toules
les sources} mais particulièrement des sources Haute el Basse Richard.
E1l1852, ont pris les eaux 800 malades payants, 300 admis gratuitement; on a admin~tré
600 bains dans les baignoires, 900 étuves, 200 douches. La durée moyenne du séjour aux eaux.
est d\! 12 jours. Le produit de la ferme a été de 15,000 francs, y compris les bains, étllHS el
l'cau exportée. La dépense faite dans le pay~
par les malades ct les visiteurs est évaluée à
110,000 francs.
FOHGES (Seine-Inférieure). Commune de l'al'rondissement de Neufchâtel, à 5 myriamètres de Rouen et 13 myl'Ïamètres nord-ouest de
Paris. Avant 1.840, il n'y avait pas d'établissemel}t, dans la rigoureuse
acception du mot. Les baigneurs n'avnien t, pOUl' se soustraire aux
intempéries atmosphériques, qu'un petit bâtiment frais el humiùe, où
l'on faisai t même rarement du feu; ce qui n'a pas empêché, dans le
:x.vm" siècle, et même sous l'Empire, l'élite de la société de se rendre
aux eaux de Forges. Près des sources, se dl'essû le nouvel établi sc-
�11
R
RAPrOHT SUR LE
ÉTABLISSEMENTS TfillRMAUX
I!lCllL thermal; c'est lin édifice rectangulaire qui ne manque pas d'élégance, où se trouvent plusieurs cabinets de bains, de douches cl Ull
!:lalon de réunion fort convenable.
Les sources minéralessontsiLuées au cOllchantdu bourg clans un vallon
dominé p:lr quelques éminences; elles sourdent dans un enfoncement
quadrilatère pratiquo en maçonnel'ie, où l'on a cl'eusé pOUl' chacune un
petit Las in séparé : elles sont au nombre de trois, désiGnées sous les
noms dc la Reinette, la Royale et la Ca1'dinale, dénominations qu i se
raLlach enL au séjour que firent à ForGes Louis XiII, Anne d'Autl'iche 1
el le cardinal de Richelieu. Ces noms n'ont pas changé. Les tl'Ois
sources dc Forges sont froides; la température de la Reinette et de la
H.oyule est de 7 degrés, celle de la Cardinale n'est que ,de 6 degrés;
ell es ne sont pa s minéralisées au même degré, la Cardinale est la plus
forle, vient ensui Le la Royale; la ReineUe est la plus faible. L'analyse
de ~1 . Os, l1enry \1.) a démon lré que le fer, qui est leprincipe domi nanl de
ces SO IJ\'C ~S . est combiné avec l'acide cl'énique et no n avec l'acide carbonique, comme on l'avait cru pendant longtemps. M. Chevallier y a
constaté la pré, once de l'arsenic.
L'eau des sources destinée à l'usage cles bains Cl des douches cs!.
recueillie dans un réservoir de briques, spacieux, profond et siLué dans
l' UIl e cl es ailes de l'éd ifice thermal; on la fai t mon tel' , au moyen d'une
pompe, dans un autre réservoir de zinc, el de là elle est dirigée ùans
une chaudière qui lui communique le degré de chaleur nécessaire aux
bains, à l'aide de combustiblos. Ce mode de chauflage est défectueux;
on devrait lui sub Lituer le serpentinage, qui conserve à l'eau ses propriétés curatives. Les baignoil'es , qui ne sont qu'au nombre de huit,
deYl'rlÏ en t être :luffmentées, ainsi que le réclame le médecin inspecteur.
lU. Ci sscville.
L'<lGlioll des ('aux ma rti ales (le Vorges est essentiellement tonique ;
clIc sc manifesLe d'abord SUl' le Lube digestif, puis sur les autres
membran es muqueuses. Une circonstance très avanlageu pOUl' la thérap eutique, c'cst (lue la richcsse fûl'l'u gineuse c Len quelque sOl'Le gl'a~
duée; on commen e pal' boire la Reinette, ensuite on passe il la Royale,
puis enfin, Oll arrive à la Cardinale. L'eau de cette dernière source
paraît avoir une action spécia le sur les voios minail'cs.
('1) Bulletill del'Académie de médecine, l. X, p, 985.
�119
Dans son compte rendu pour 1851., le médecin inspecleul' re}ale
soixante-huit observations particulières un peu trop succinctes; les
maladies les plus fréquentes traitées à Forges, sont la chlorose, la
dyspepsie, la leucorrhée, l'aménol'l'hée et la stérilité, qui en est or(\inairement la conséquence.
M. Cisseville estime qu'un tiers des malades est guél'i en quittant
l'établissement, un tiers est soulagé, et l'autre tiers n'éprouve aucun
changement apprécinhle. Il faill'emarquer que perso nne ne fait usage de
la médication felTugineuse sans la prescription d'un médecin. « Il n'est
pas toujours facile, ajoute-t-il, de se procurer des renseign ements ultérieurs sur les effets thérapeutiques des eaux, parce que les baigneurs
ne tiennen t pas la"promesse qu'ils font à leur départ, c'esl-à-d i re de fai re
connaitre au médecin inspecteur le résùltat définitif de la cure . »
Dans son rapport pour 1852, cet honorable confrère constate qne
pendant la saison thel'male il a eu occasion de soigner plus de dyspepsies, de troubles fonctionnels du foie et de chloroses, que de C:lS
de stérilité et de prédisposition aux f:lU8SeS couches, étals morbides,
qui présentent ordinairement un chiffre assez élevé; il annonce une
réparation complète des appareils pour bains et pour douches.
En 1851,68 malades payants el 2 admis gratuitement ont pris le ~ eaux pendanlla saison; 96i
bains de baignoires et 117 douches ont été administrés. La durée moyenn e de la cure est de
deux mois et demi. Le procluit <le la ferme a été de ll,673 francs. La dépen 'e faile duus le p~ys
par les malades et les visiteurs est évaluée de 90 à :100,000 francs.
CONTREXEVJJ.LE (Vosges). Village à 2 myriamètres de Mirecourt, 3 de
Bourbonne-les-Bains et ~ 38 de Paris. On y remal'que trois sources mi~
nél'ales ferru gine usns froides. L'établissement thermal, situé au milieu
d'un vaste jardin, est muni de plusieurs cabinets de bains et de douches,
propres et bien éclairés. Les buveurs d'ea u s'y procurent facilement Ir,
comfol't, ainsi que Jes logements commodes, assez bien meubl.és, La
source du Pavillon, la plus importante de l'établissement, coule sans
interruption avec un produit qu'on évalue pal' vingt-qualre heures fi
52,000 litres au moins. Sa température, Lerme moyen, a donné 12 degrés. Elle est très limpide, dépose dans le bassin de réception et dans
son parcours un résidu ocracé qui enduit les pierres et les plantes du
ruisseau où se déverse l'excédant; sa saveur, d'abord f,'aîclte, devient
�~ ~o
llA.PPORT
sun.
LES ÉT ABLISSFMENTS THERMAUX
ensuite all'amentnire; à son point d'émission dans le bassin, il s'échappe
des bulles gazeuses, composées en gl'ande partie d'azote pur. Exposée à
l'air', clle offre à sa surface une légère pellicule cristalline. Analysée en
1850, sur Les lieux, par notre collègue, M. O. Hemy. la source du Pavillon a fourni la composition suivante.
Eau: 1. litre.
titre .
Acide carbonique Iihre.•
Azote avec un peu d'oxygène.
0,019
indéterminé.
Bicarbonate de chaux. . .
de magnésie.
de soude anhydre.
de fer ct de manganèse
- de slronliane. sans doute carbonatée.
Sl1lfates anhydres de chaux. .
•
de magnésie
de soude •
de rotasse.
Chlorures de sodium. •
.
de pOlassiu m. .
.
de magnésium. •
Iodure. ')1
a ca l'lns ou terreux. .
0,675
0,220
0,i97
,r.
0,009
J 0, lM
Bromurp..
Silicale (silice, alumine). • . •
Azotate.. . . . . . . •
Phosphate de chaux Olt d'alumine.
Matière organique azotée. . . •
Principe arsenical U11i au (er. sans doute.
Perte.
indices.
1,150
0,190
0,130
indices.
0,040
. d'lees .
ID
0,1'20
:l
indices.
0,070
La source des Bains et celle du Quai, quoique non captées et se mê·
lant avec les eaux pluviales, ont fourni il l'analyse à peu près les mêmes
principes minéralisateurs.
Quand on considère la faible proportion de principes aclifs que recèle
l'eau minéral e du Pavillon, quand on boit celte eau à la source, ainsi
que nous l'avons fail dans le mois de septembre i851, en compagnie de
nolre collègue, M. Boulron, on est vraiment surpris de la spécialité que
lui attribue, depuis soixanle ans, ]a traclition contre les afIcctions lithiques el calarrIlales des voies urinaires. Ce secret thérapeutique nous est
dévoilé par le médecin inspecteur actuel de Contrexeville, M. Baud,
dan son rapport pour l'nnnce 1852. « Deux eaux étant données, dit-il,
�EN
,85,
ET
,852.
1~ 1
quelle qu'en soit la nature chimique, celle des deux Jonl il sel'a possible de boire la plus grande quantité sans fatiguer les organes digestifs,
sera celle qui jouira des propriétés lithontriptiques les plus marquées.»
Or, l'eau de Contrexeville es t tellemen t am ie de l'estomac que ses hôLes
peuvent en boire impunément dix litres dans une matinée. Par conséquent, la spécialité antilithique de celle eau dépend uniquement de
l'énorme quantité de liquide qui traverse, en un temps donné, les voies
urinaires dont il opère, en quelque sorte, le lessivage. Cette action physique explique parfaitement l'expulsion assez prompte des graviers, et
la disparition de la phlogose chronique qui peut exister dans les reins
ou la vessie. L'eau de Contrexeville n'agit donc pas chimiquement sur
la gravelle, qu'elle ne dissout pas, mais qu'elle expulse en augmentant
la faculté contractile de la vessie. Ainsi se trouve désormais résolue
l'importante question relative à la valeur des vertus lithontriptiques
départies aux sources de Contrexeville. Leur manière d'agil' fait prévoir
qu'elles son t essen li ellement Il uisibles, dans le cas où le ca1cu 1es ttrop volumineux pour Il'averser le canal de l'urètre, parce que les contrali
~
incessan les de la vessie le poussant conti nuellemen t vers le col de cet
organe, il Y provoque de vives douleurs et même l'hématurie. C'est
ce qui arrin au baron Fain: atleint d'une pierre vésicale, il prit à la
source les eaux de Contrexeville qui déterminèrent un redoublement de
douleurs et un pissement de sang; la mort en fut la suile. Ajoutons que
l'eau minél'ale, en enlevant les couches upedicielles de la pierre, met
à nu des aspérités qui doublent les soufl'l'ances des calculeux. Sous
l'influence des eaux naturelles de Vichy, au contraire, les malades ressentent un soulagement si prompt qu'ils croient, au bout de quelques
jours, que leuI' pierre est dissoute; cette suspension de douleurs est due
à la formation, à la sUl'face du calcul, d'un urate alcalin, sel soyeux
dout le contact est onctueux, glissanl.
"Si quelqu'un, dit M. Baud, pouvait doute!' Je la consanguinité ùe la
gravelle ct de la goutte, il faudrait lui prescrire une saison Ll'ouservation à Contrexeville; il ne tarderait p:lS à se convaincre que, d'une part,
la goutte est presque toujours compliquée de gravelle, ou alterne avec
elle; que, d'aul1'c part, la gravcllo est la crise la plus efficace de la
goutLe. Plus de cinquante goutteux qui ont suivi notre traitement en
1852, ont lous, moin deux ou trois, éprouvé dans le cours mèmede leur
t,6
�l!h
RAPPORT
sun
LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
cure une amélioration plus ou moins prononcée. Contrexeville s'enorgueillit à bon droit d'une phalange fidèle d'anciens habitués dont quelques uns font remonter à vingt ans les titres de leur constance, et qui
Sé proclament non pas soulagés, mais bien définitivement guéris par
sès bienfaisantes eaux. Les fonctions digestives, si habituellement désor~ dès
les premiers jours de la
données chez les goutteux, repnt,
cure, une activité, une régularité remarquables; l'effet purgatif se manifeste chez ces malades assez promptement, et se souti ent avec tant de
persistan ce qu'il peu t être regardé comme cri tique; les forces, loin
d'en êtl'e diminuées, s'accroissent au contraire; Jes urines passent par
des altern a tives de parfaite normal i lé et de dépôts abondants; des suems
modérées, mais habituelles) se manifes1ent sur divers points, et spécialem ent sur ceux qui sont le siége ordinaire de la goutte. Il n'est pas
rare qu'une attaque aiguë, de très courte dUl'ée, se développe sur quelque articul at ion dans les premiers jours du traitement. Cet incident
pronostique en gén éral un e cure efficace, et ne révèle jamais mieux sen
heureuse influence que clans les ca s où la goulle était fixée aux reins,
aux organes digestifs ou à tout au tre organe interne. » En voyant boire
impunément dix litres d'eau de Contrcxllville chaque malin, quc)clues
uns de vos commissaires ne sont pas éloignés de croire que celte eau
minérale n'agit pas contre la goutte autrement que les quarante-huit
lfe1'1'es d'eau de cinq à six onces chaque, vantés par Cadet de Vaux (f)
comme le meilleur anligoutteu . ; mais qU::\l'ante-huit verres d'eau pure,
ingérés le malin à jeun, débilitent singulèrement l'eslomac, landis que
l'eau ferrugineuse de Contrexeville active et régularise, au contraire, les
fonctions digestives; ell e est en même temps modérément laxative et
éminemment diurétique. Toutefois, celle eau minérale no neutralise
pas le principe générateur de la goulle (l'acide urique) , ct., SOUR ce
rapport, elle ne peut pas Nl'e comparée à l'eau de Vichy, riche en bicarbona te de soude.
Enfin dans le traitement de la chlorose ct des maladies utérines sans
lésion ol'ganique, l' cau de Contrexeville sc monlre salutaire; seulement,
elle doit être bue en quantil6 mod 'rée, à des doses en quelque soHe
continues et non brusf]u ;es, qui fortifient la constitution débililée dQ
ces malades.
(i1 De la goutte
~t
du ,.humati6me, Pari., i824 . in-i2.
�1'13
M. Baud se plaint avec raison de ce que les eaux de Contrexeville sont
administrées, à tous ceux qui les demandent, sans le contrôle du médecin inspecteur; il est évident qu'à lui seul est réservé le droit de conseiller
ou de déconseillel'l'usage des eaux qu'il dirige et qui peuvent être bienfaisantes ou malfaisantes, suivant l'oprtuni~
de leur application.
En 1852, il est venu à Contrexeville 230 malades payants, 10 admis gratuitement; il a été administré 300 bains dans les baignoires, 250 douches. La durée moyenne du séjour aux eaux eat
d~
21 jours. Le produit de la ferme n'est pas connn; le numéraire lai sé dans le pays par les
malades est évalué à 25,280 francs. On a exporlé 20,000 bouteilles d'eau de Contrexeville au
prix de 60 centimes la bouteille, prise à la source.
CUA1\BONN1ÈRES (Rhône), Commune de l'arrondissement de Lyon, à
8 kilomètres de celte viJle. Il y a deux sources, l'une ancienne, dite
SOUTce de LafJal, et l'autre désignée sous le nom de SOU1'ce Nouvelle, ou
SOU1'ce Cholat, La découverte de celle-ci ne date que de six ans. Comme
elle sourd au-dessous du sol, on a été obligé de la recueillir dans un
puits de 12 à 13 mètres de profondeur, auquel on a ad<lpté une pompe.
On conçoit que ce système d'aménagement doit faire perdl'e à l'eau une
partie de ses gaz et de ses propriétés curatives, Celte source n'est em ...
ployée qu'en bains, et sert à alimentel' neuf baignoires et une douche.
La SOU1'ce Laval sort d'une roche granitique. Elle donne 32 à 3l! litres
par minute. Sa tempél'ature est de 8 à 9 degrés. L'édifice thermal est
d'un aspect agréable; il est précédé d'une vaste esplanade plantée d'arbres et encadrée entre deux ruisseaux j le vestibule conduit il. la source
qui verse ses eaux dans un bassin. L'établissement se compose de vingthuit baignoires, de douches ascendantes, clescendantes J d'une douche
écossaise et de bains de vapeur. L'eau est chauffée au moyen du serpentinage. Ces divers modes d'administration peI'mettent de traiteI' à Charbonnières un grand nombre de maladies chroniques auxquelles naguère
ces eaux n'étaient pas appropriées; nous citerons, par exemple, les rhumatismes, la sciatique, les névralgies, etc.
Pendant longtemps la scienco ne pos édait que des données incertaines sur la composition chimique de l'ancienne source; aujoul'Ll'hui,
grâce aux recherches analytiques de M. Vézu, pharmacien à Lyon, et de
M. Glenal'd, professeur de chimie à l'école secondaire de médecine de
la même ville, la thérapeulique peut faire un usage plus rationnel de ces
eaux. Nous consignons ici l'analyse, encol'e peu connue, de 1\'1. Glenal'd.
�1-:l1
nAPPORT SUR LES ETABLISSEMENTS THER~iÂtJX
Eau: i litre.
i· Principes vulatils :
Acide carbonique. . •
Azote . . . . •
Oxygène.. . . •
Acide sulfhydrique.
2° Principes fixes :
34 c. cuhe •.
24
1
5
traces.
,r.
Bicarbonate de protoxyde de fer. 0,041
de soude. •
0,017
de chaux..
0,050
de magnésie •.
0,006
Chlorure de sodium. •
0,008
Alumine.. . .
0,009
Silice.. . . . •
0,022
Sulfate de chaux. .
quantité indéterminée.
Matière organique, quantité notable, mais indéterminée.
0,153
A la liste précédente des principes minéralisateurs, il faut ajouter
encore une matière, l'iode, qui s'y trouve en quantité infiniment petite,
el dont l'existence a été, pOUl' la premièl'e fois, constatée par M. Vézu.
Le médecin inspecteur, M. Finaz, estime que l'acide sulfhydrique se
trouve dans ces eaux en quantité plus considérable que celle indiquée
par MM. Vézu et Glenard.
La source Cholat n'a pas été analysée; mais ses propriétés physiques
portent à croire qu'elle contient les mêmes principes minél'alisatcUl's
que la source Laval.
Pendant la saison de 1851, la température de l'atmosphère, ayant été
rroide et humide, a écarté beaucoup de baigneurs et de buveurs d'eau,
ou a fai t abandonner la cure minérale par un assez grand nombre; aussi,
au lieu de 2,400 à 2,600 malades qui se rendent habituellement à Charbonnières, on en a compté seulcment 2,000; le nombre des indigents
a été de HO à 120, comme cn 1850. Le nombre des femmes qui viennent il Charbonnières est constamment plus considérable que celui des
hommes, parce que ces eaux sont particulièrement salutaires pour les
lflaladi s qui sont sous la dépenJance de l'utérus; telles son t l'aménorrhée, la chlorose, la leucorrhée, etc. Pour combattre cette dernière
maladie, le médecin inspecteur as ocie à la boisson de l'eau minérale:
�125
des injections dans]e vagin avec le même liquide; 2° des astringents,
comme le ratanhia, ]e cachou, le sirop de grenade. Les diverses formes
de l'affection strumcuse, les abcès froids, les ulcèl'es atoniques, et ccrtaines maladies nervcuses t se sont montrées en 1.850 plus nombreuses
que le8 années précédentes.
En 1852, M. Finaz a observé moins de maladies de la peau que les
années antérieures; les manifestations de la scrofule étaient en majorité, et ont été traitées avec d'autant plus de succès, que le médecin a
joint au traitement minéral l'emploi des préparations iodées, tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur. L'efficacité des eaux ne s'est pas démentie
dans le traitement de ]a dyspepsie, des engorgements passifs du foie,
de la rate et des fièvres intermittentes anciennes; elles sont nuisibles
dans l'affection tuberculeuse des poumolls.
{O
En 1852, il est venu à Charbonnières environ 2,000 malades payants et l30 indigents; on a
administré 9,272 bains el 260 douches. La durée moyenne du séjour aux eaux est de 20 à :25
jours. Le produit de la ferme des eaux a été de 12,600 fl'ancs; la clépense qu'onl faile dans Je
pays les malades et les vbileurs est évaluée de 70 à 80,000 francs.
Le médecin-inspecteur adjoint de Charbonnières, M. Colrat, a adressé
à M. le ministre un compte rendu de sa gestion médicnle pour l'exercice de 1852. Ce rapport conlient l'histoire un peu détailléede49 malades
qui sont venns réclamer le bienfait cles eaux de Chal'bonnières; les
femmes en constituent les quatre cinquièmes; on compte 7 chIol'oses ,
5 anémies, 10 aménorrhées ou dysménorrhées le plus souvent compli·quées d'un trouble des fonctions digestives, 3 métrorrhagies passives,
3 affections scrofuleuses, 4 leucorrhées, 7 dartres, 2 catarrhes chroniques de la vessie, etc.
M. Colrat se plaint, avec raison, de ce que beaucoup de malades
livrés à eux-mêmes, pénètrent jusqu'à la source, y puisent 11 loisil'
moyennant une rétribution de cinq centimes par jour, el, ne se guidant
que d'après leurs inspirations, compromettent souvent leur santé.
L'institution d'un règlement convenable peut seule mettre fin à ccl abus.
(Seine-et-Marne). Petite ville 11 '8 0 kilomètres de Paris,
48 de Meaux. C'est dans la ville basse, au milieu d'une prairie, que se
trouve un puits appelé Fontaine minémle; il est enfermé dans un pelit
PROV1NS
�126
RAPponT SUR LES ÉTABLISSEMKNTS THERMAUX:
édifice où se trouve une salle d'abri pour les bu'veul' . Cette eau est
fel'Tugineuse, comme le démontre l'analyse faite en 1813 pal' Vauqu elin et Thenard; elle contient un peu d'arsenic.
Le nombre des buveurs d'eau s'est élevé en 1851. à 307 ; si ce chiffre
cst moins considérable qu'en 1850, c'est qu'il a régné à Provins un
tClOpS fl'oi 1 cl humide pendant les mois de mai et de septembre, mois
co nsacrés par la tradition à la pl'i se des caux. Cependant le médecininspecteur, M. Dorez ': les prescrit en toute saison et toujours avec
suc cès .
Le plus grand nombre des buveul's d'eau minérale appartient à la
\'ille de Provins et aux villages voisins: sur 307 malad.es, on a compté
:t uO chloroti4ues, 38 dyspepsies, 10 gastralgies, 20 leucorrhées, 22 amé ·
norrh ées , 7 fièvres intermittentes rebelles, etc. Toutes ces maladies
ont été trailées par l'eau ferrugineuse, sans l'association d'aucune préparation pharmaceutique: }I. Dorez a remarqué que l'action de l'eau
minéral e est plus prompte que celle des médicaments ferrugineux; il
pense que les différentes substances qui entrent dans la composition de
l'cau minérale de PI'ovins doivent augmenter l'action du fer qui s'y
trouve combiné. Le manganèse et l'arsenic, donlia présence a élé révélée par l'analyse chimique, peuvent bien expliquer leur efficacité
contre certaines maladies, pal' exemple, le manganèse dans la chlorose,
l'arsenic dans les fièvres intermittentes anciennes.
SUI' 140 chlorotiques, chez lesquelles la maladie s'est présentée à
des degrés divel's, 95 , dit le médeoin-inspecteur, ont été guéries à la
première saison de mai, 45 ont continué le tI"aitement au mois de septembre avec succès; SUI' 38 dyspepsies, 20 ont été guérie en vingt-cinq
ou trenle jours, 18 onl été notablement améliorées, Chez 10 gastralgiques, 6 ont été guéris, 4 ont été soulagés après une cure de vingt à
vingt-cinq jours .
Sur vingt leucol'I'hées, 8, liées à un état anémique, ont oLlcnu une
guérison prompte, 8 ont été amendées, chez 4 le traitem en t n échoué j
}e médecin a prescrit des injections vaginales avec l'eau fel'I ' ug~nes.
7 fièvres intermittentes, rehelles au sulfate de quinine, onl été COffipiétement guéries par un traitement de vingt à vingt-cinq jours.
Dan son rapport de 1850, M. Dorez a consigné une observation
ayant trait à une afTccliol cérùbl'ale procLuiLC par l'abus des liqueurs
�EN
,851
ET
,852.
alcooliques et traitée avec succès pal' l'eau martiale de Provins; cc
médecin communique un fail semblable clans son rapport pour 1851 ; il
conclut que ces deux observations peuvent servir de base au traitement
du delirium tremens et des affections cérébrales déterminées pal' l'abus
des boissons spit'itueuses.
Le médecin-inspecteur ne fait pas connattre le chiffre de l'argent laissé dans le pays par les
malades, en i851..
(Loit'el). Village il 2 kilomètres de Pithiviers . On y t,'ou\'e une
source minérale qui, dans le siècle dernier, a été célébrée par le poële
Colardeau, dans son épUre à Duhamel; elle sourd au bas d'une colline, dans une vallée où coule la petite rivière d'Essonne. Trois courants
d'eau viennent se réunir en un seul dans un bassin construit en piene
de taille, et fournissent plus de 500 litres d'eau par heure. En examinant les bancs calcaires situés au-d essus de la source, on remarque des
fissures contenant des traces évidentes de fer. Le médecin-inspecteur,
M. Ganard, ne cl'oit pas que la tourbe, qui forme en grande partie 10
terrain de la vallée, ait qu elque influence sur la composition chimique
de la source minérale, altendu que son point d'émergence est éloigné
de plusieurs mètres du fond tourbeux.
L'eau minérale esl froide (1.2 degrés), limpide; sa saVCU1' est styplitique, ferrugineuse; dans le Lassin, sa surface est couverte d'une pellicule irisée; le canal de fuÎle est recouvert d'une couche d'oxyde de fer.
Des travaux de captage seraient nécessaÎl'es pour isoler complétemenL
la source et la préserver de son mélange avec les eaux pluviales.
D'après les reche l'ches de notre collègue M. O. Henry (1.), l'eau de Scgrais contient du gaz acide carbonique, des bicarbonates de chaux,
de magnésie, de fCl' ; des uHates de maflnésie, de chaux, d'alumine,
et une matière organique; elle ne contient pas un atome d'hydrogène
sulfr(
~ , comme le prétendent les habitants de la localité. D'apl'ès
M. Ganard, elle a quelque analogie avec les eaux deProvins,de Forgps
et de Passy. Ce médecin a constaté son efficacité contre la chlorose,
l'anémie, la gravelle, la dyspepsie, l'engorgement des viscères abdominaux. Celle source n' étan t fréquen t6e que par un pelit nombre de pr,r-·
sonnes qui viennent le malin en boire quelques verres, le médecinSEGRAIS
(i) Bulletin de l'Académie de médecine, t. Ill, p. 903.
�1 ~8
RAPPORT SUH LES ÉTABLISSEMENTS TI-lEHMAUX
inspecteur n'a pu se livrer à aucune étude clinique ni recueillir des
observations individuelles.
Le même motif l'a empêché de faire coonat tl'e le produit de la source qui appartient à un particulier, ainsi que le numéraire laissé dans le pays pal' les buveurs ou les visiteurs_
(Haut-Hhin ). On y trouve deux sources d'eau minérale qui
jaillissent toutes deux au pied d'une montagne granitique dans une
étroite enceinte; elles sont fOl' t rapprochées l'une de l'autre et sont
très abondantes; chacune d'elles alimente un étab lissement spécial.
Aujourd'hui les deux sources ont été acquises par un seul propriétaire,
qui se propose d'y faire toutes les améliorations nécessaires, surtout si
l'etat ou le département veul l'aider pal' une subvention.
L'eau minérale a une couleur légèrement laiteuse, son odeur est
faiblement hépatique, sa saveur est ~ salée et styptique, sa temptél'aturc est de 18 degl'és.
Un kilogramme d'eau évaporée à siccité contient ft. grammes 759 milligrammes de matières saline!' r,t présente la composition suivante
etH.TEN OIS
Acide carbon iqu e,
Acide silicique,
Sulfate sodique,
Sulfate calcique,
Chlorure calcique,
Chlorure magnésique,
Chlorure alcalin,
Scsquicarbonate calcique,
Sesquicarbonale magnésique,
Fel' oxydé,
Iodure de sodi um,
Bromure de sodium,
Des traces d'arsenic.
L'eau de Chatenois peul être classee parmi les eaux muriatico-ferl'ugincuses iodées ; elle l'enferme à peu près les mêmes principes que ceBe
de Kreusnach.
Prise à l'intérieur, il la dose de trois ou quatre verres, son action sur
l'économje est énergique; elle stimule les fonctions de l'estomac, des
intestins et acti"e la sécrétion urinaire j en bains, elle fortifie toull'ol'ganisme ct provoque parfois une éruption miliaire, qu'on appelle la
poussée; on l'cm ploie avec Isuccès dans toutes les affections asthénique~
et particulièrement contre les scrofules. l'ols sonlles principaux documenlS quP. le müdccin-inspecteur, M, Misller, a fait parveniL' à l'Académie; iltel'min son mémoire par cinq observations individuelles.
�EN 1851 ET 185~.
129
On prend les eaux df'puis le 1" mai jllsfJu'au 30 septembre; il Y a
vingt-quatre cabinets de bains qui renret'ment trente-quatre baignoires;
600 malades s'y rendent annuellement.
CASTELJALOUX. (Lot-el-G:l1'onne), Commune de l'arrondissement de
Nérac. On y trouve fieux sources minérales: la première porte le nom
de Samazeuilll; ]a seconde est appelée Levadou ou Notre-Dame-desRemparls; lellr température est de 15 degrés, celle de l'atmosphère
de bains qui sont bien
étant à 18 dp.grés. Il y a deux établis~emn
tenus: celui de Samazeuilh présente dix haignoires et une douche descendante; celui <le Levaclou n'a que buit baignoires et une douche
descendante.
L'eau cles sources esllimpide ct fra1che; sa saveur est styptique, son
odeur Jpgèrement sulfureuse.
Le médecin-inspecLetll', M. Sabnave, f~lit
connaHre l'analyse c]limique des deux sources. La source Sarnazeuilh a été analysée en f 837 par
M. Bal'l'uel fils, dont le tl'avail a été publié dans le Lot-et-Garol1ne ,
journal du départem ent. En voici les résultats:
Eau: i litre,
Silice • • _ •
Carbonate cie chaux. .
de ma gnési e.
Protncal'bonate de fer.
Sulfale de so ude. .
Chlorure de sodium .
itrale de potasse. ,
Acide carbonique. •
- créniquc et carbonate de soude.
".
0,0!5
0,~73
0,002
0,014
O,OM
0,060
0,058
0,235
0,007
La source Levadou a été analysée en 1838 pal' M, Magonly, professeur de chimie à Borrlenux; les résultats de ce travail ont été publiés
dans les journaux politiques cie Lol-et-Gal'onne et ùe la Gironde. Nous
nous abstenons de les con igne!' ici, parce CJu'ils sont à peu pl'ès identiques avec ceuxque M, O. Henry a obtenus (1). Cependant nolre honorable
(1.) A1Ialys' de l'eat~
page 785).
minérule de I,evadou (Lot-ct-Garonne) (Hullelin de l'Académie, t.
17
vr,
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RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THEHMAUX
collègue n'a pu découvrir les nitrates alcalins signalés par le chimiste
de Bordea ux, ell'ox)'de de fer 1ui a paru corn biné, en très grande partie,
avec l'acide créniquc. La proportion de fer trouvée dans la source Le-.
vadou est supél'ieure 11 celle de la source Samazeuilh.
Dans son compte rendu pour 1852, le médecin-inspecteur ne rapporte aucun fait pratique; il se borne il énoncer que les mois de juillet
et d'aoùt a)'anl été pluvieux et peu cIlauds, les étrangers se sont retirés
vers le 20 août.
Le nombre dps malades qui ont pris les eaux a été de 200 environ; on a administré 3,000
bains CI hO douches. La durée moyenne du séjour est de 18 jours. L'argent laissé dans le pays
est évalué 11 9,000 (rancs.
DINAN (Côtes-du-Nord). Petite ville à 3 myriamètres de Saint-Malo,
6 de Rennes elll5 myriamètres de Paris. Il n'y a qu'une source minérale
au lieu dit Fontaine des eaux; une autre appelée 1:.1 Coninaie, est compIétement abandonnée. L'élablissement ne consiste qu'en une fontaine
entourée de pl'omenades. Les caux minérales de Dinan sont froides et
ne se prennent qu'en boisson. Elles sont salines et ferrl!gincuses; mais,
comme le fait remarquer le médecin-inspecteur M. Piedvnche, loutes les
analyses connues sont anciennes Cl. complélement insuffisantes. Une analyse faite autant que possible SUI' les lieux, d'apl' ès les procédés de la
chimie actuelle. est indi:;pensable pour fixer l'opinion puLlique sur la
composition de la source de Dinan.
Le médecin-inspecteur, dans son rapport pour 1852, ne fournit pas
d'autres détails.
CINQUIÈME CLA SE. -
EAUX 1I1INÉl\ALE
SALINE.
On donne le nom d'eaux salines à celles qui renferment des sels non
ferrugineux cl non sulfureux; elles cont.iennent une petite pl'oporlion de
gaz, et parfois des iodul'cs, des bromures el des lraces d'al'senic.
Celle classe fournit deux divisions très distinctes; 1° les salines (orles,
parmi lesquelles se rangent les eaux salées, tclles que celles ùe la mcl'
des salines eLles sources salines de Bourbonne, Balaruc, Bourbonl'Archambault, etc. ; 2° les eaux salines faibles, le plus ordinairement
douces, limpides. peu hargées de sels et ne posséd,ml ni odeur ni
�EN
1851
ET
185~.
131
iavcur prononcée. On conçoit que le mode d'action et les propriétés thérapeutiques des sourees (ortes el (aibles présentent de noLables différences.
PREMIER ORDRE. -
Eaux minérales fortes.
Cet ordre comprend l'eau de mer, celle des salines, et les sources de
Bonrbonne, Balaruc, elc. Ces eaux sont éminemment stimulantes, eL
leur action est tellement énergique, qu'elle doit être surveillée avec
soin; elles conviennent aux individus lymphatiques.
J:eau de mel' étant l'cau minérale saline forte par excellence. nous
la plaçons en tête des eaux de cet ordre.
BIARITZ (Basses-Pyrénées). Petite ville de 2,000 àmes. 1:1 7 kilomètres
ct demi da B<lyonne et 24 de l'Espagne. Placée SUI' une hauteur. elle
domine la mer; son sol est sablonneux; rail' y est pur, très slllubre;
son climat chaut! est un auxiliaire puissant des bains de mer dans.
toutes les aITections où prédomine l'asthénie.
On \'oil à Biaritz trois plages où se prennent les bains de mer froids.
La première. qu'on appelle Côte dit moulin, à cause du voisinage d'un
moulin, était anciennement désignée sous le nom de Plage des (ous
parce qu'on y baignait un grand nombre d'aliénés; aujourd'hui méme,
on y plonge ces infortunés sans règles et sans indication, de sorte que
leUl' maladie, qui est le produit de causes diverses, est souvent exaspérée. SUI' celle plage où se rendenl chaf[lle année plus de cinq mille
ba ignanls, la mel' es t toujours plus houleuse qu'aux deux autres plages;
les vagues s'y succèdent plus rapidement et viennent frapper plus
yivement le corps. L'action de ces bains est très éllergiC]ue, et les
valétudinaires ne peuvent les prendre indiffél'emment sans s'exposel' 1:1 une surexcilation parfois dangereuse. Le plus gl'and nombre des
baignants qui fréquentent celle plage sont des cultivateul's ou des journaliers. La deuxième plage, 3ppelée la Plage du port vieux. est le
rendez-vous des étraneers riches; elle consiste en un bassin resserré
entre des falaises et des rochers élevés qui meLlenl les b3ign:lnts à l'a!Jri
du vent du nord; la mer est toujours accessible, tantôt calme, tantôt
plus ou moins agitée, suivant la hauteur de la marée c~ la fOI'ce des vents.
La ll'oisièmc plaee se nomme Plage des Basques, parce qu'elle est près
#
�13:z
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
du quartier ùu mOrne nom: ces bains sont en général négligés, à cause
do la ponte trop rapide du chemin qui y conduit.
Biari tz possède en outre lrois élabl issemen Is de bains de mer chauds. Le
Grand établissement, situé au Port vieux, en face de la plage, l'enferme
neuf cabinets el dix baignoires) Jes douches de vapeul' el tles bains médicamenteux; en 1.852, on ya donné plus de 2,000 bains. Cet établissement,
qui l'este ouvert pendantloule l'dlwée,a lrès souvrnt besoin de réparations. pal'ce que l'air marin y produit de grands dégâts. A la côte du
petits élalJlissements pourvus,
Moulin ou des FOlls, il y a deux altre~
vient directement de la mer
l'un de six baignoires, l'autre de ll'ois. L'(~au
dans des Clives, olt elle est chauITée avant de sc l'enelfe dans les baignoires. Pendanlles mois lIe juillet el d'août 1852, la température ùe
la mel' s'est toujours maintenue de 20 il 22 degrés j dans le mois d'octobre, la température atmosphérique étant à 15 degl'és, ceJle de la mer
était à 18 degrés. Le médecin-inspecteur de Biarilz, M. Affre, a constaté
plusieurs fois que la température de l'cali SUI' la plage des Fous était
ordinairement pilis élevée de 1 degré que sur celle du Porl vieux, et d'un
i/2 degré SUI' celle des Basques; il allribue ce phénom~e
à l'intensité
et à la rapidité dcs vagues sur la plage des Fous ou du Moulin.
JI nous pal'aH su perflu de consigner ici l'analyse de l'eau de l'Océan, faite
par BouilJon-Lugrunge el Vogel : nous rappellerons seulement qu'un litre
de cette cau a foumi 3g s",524 de sels divers, pal'mi lesquels domine le
chlol'ul'e de sodium (28 grammes). L'eau de mer est, comme on le voit,
très chargée de prillcipes salins; inoJore, transparente, elle a une
saveur âCl'e, saumâtre; sa densité est beuucoup plus grande que celle
de l'eau douce.
Malgl'é le pl'ivilége dont jouissent les baignants à Biaritz, de consulter
gmLuÏLement le médecin-inspectcur, le plus grand nombl'e prennent les
bains de leur propl'c gré el cn abusent d'Ilne manière déplorable: 1. oIes
uns ne plongellt que les membres inférieurs dans la mel', ct attendent,
dans celle position, que la vague vienne les al'rosel'; pendant ce temps ,
la moitié du corps roste exposée au venl du nonl, souvent froid;::2° d'autres, pour abréger leur séjour, prennent trois ou quatre bains dans la
m6mc journée; 3 quelques lins l'estent des heures entiMes dans la
mer. L('s constitutions forlcs peuvent parfois commellre impunément
de pareilles imprudences; ruais les illdiviuus faillIes, délicats, ou ma 0
�l':N
1851
ET
1852.
133
Iades. en sont fOl'tement éprouvés. Il en réslllte chnque année Je nombreux accidents. Celte fâcheuse habitude de se baigner à la mel' sans
l'inl.C'rvenlion méJjcale pourrait être détruite, si les maîtl'es baigllew's
011 gl/ides étaient obligéi', sous peine de de~tiuon,
de ne portel' dans
la mel'Ies personn es faibles et déli ca tes que lorsqu'elles auraient proGté
de la conslJlLalion gratuite du médecin-inspecteur. Loin de là, les
maîtres baigneul's se croient autori sés à conseillel', dans toutes les circonSl:Jnces, les bains de mer aux étrangers qui sont assez simples pour
leul' faire part cie leurs indi spo sitions. M, Affre croit qu'on pourrait pl'évellir les abus et le danger des Lains de mel' en instituant un chef des
maîtres b:ligneurs. à qui seraient confiées la police des bnins et la Slll'vcillance des agent:; de sa uv etage. Cet honol'aule confl'ère propose encore d'autres amél iora tions : 1°Quoiq ue la décence soit toujou r~ respectée
SUl' les diverses plages. gràce à la surveillance de l'autorilé locale, cependant,en plaçant sur le ri,'age une marque apparente de séparation pOUl' les
deux sexes, on éviterait qu elques désagréments: par ellemple, il arrive
souvent que des baicnants viennent plonger d'uno manière bl'usque et
indiscrète au miliell d'un groupe de darnes, qui sont inondées par l'eau
rejailksante. 2° Il serait utile de fixer d'une manière uniforme ct invariable le tarif des oaraques, des costumes, ella rétribution des maîtres
baigneurs qui donnent des leçons de natation; on détl'uirail ainsi une
conClIIT0nce fâcheuse pour les étrangers, qui, malgré la sl1l'\'eillancc
de la police, sont tourmentés à leur i11'l'ivée p:1l' les m::lltl'es baigneurs eL
leurs agents, qui vantent il l'envi cl selon lelll's intérêts, tantôt la cÔte
du Moulin, lantôtla lliage du Port vieux, ou celle des Basques.
M. le sous-préfet a fuit l'égularise l' les baraques du Port vieux. Elles
sont actuellement di sposées en fel' Ü cheva l et présentent un coup d'œil
agréable; au-dessus de ces baraques, on pourrait établir une terrasse,
sUI'laquelle les étrangers auraient l'avantage de se promener et de l'es
pirer l'ail' marin, sans gêner ceux qui vont sc haigner.
1\1. Afl're, il qui la dil'eClion des bains de mer chauds du grand établissement a été coufiée, a réduit de moitié, avec l'agrément do propriélail'e, le prix de ces bains, pOUl' les rcndrc plus accessilJles à la classe
peu ai~ée;
pondant toute la saison, beaucoup ùe ces bains ont été donnés
gratuitement aux indigents.
:
L'homme en santé, d'un tempéramen t sanguin, sujet à de légères
�134
RAPPORT
sun
I;F-S ÉTABUSSF.MENTS THERMAUX
congestions vers la t(jle, so trouve généralement bien, dit M. Affre, des
bains de mer pl'is avec modéra lion. Ce praticien connait plusieurs individus chez lesrlucls ces sortes de bains ont suppléé aux saignées, dont]e
besoin se faisait anparavan t sentir chaque année. Dans ce cas, on doit se
baigner avec les plus gt'andes précautions; ablutions sur la tNe avant
d'enll'er dans la mer el pendant la durée de l'immersion, qui ne doit
pas dépasser deux ou trois minutes; pédiluve sin::lpisé apl'ès le bain et
frictions vives gUI' tout le corps, pour exciter la 1'éaction, c'esl-à-dil'e
le retour de la chaleU!' à sa périphél'ie. Chacun sait que c'est d::lns la manifestation de ce phénomène physiologique que réside le succès des
bains de mer; son absence rend celle médication très nuisible: les bains,
loin d'être fortifbnts, deviennent débilitants,
::lUX rhumatisLes bains m;lI'ins conviennent aux pel'sonnes ~lIjets
mes, à ceux qui ont la peau impressionnable, qui s'enrhument facilement, ou qui suentà la moindre fatigue; ils tonifient la peau et régularisent ses fonctions.
De même que les bains d'eaux thermales, les bains de mel' froids
réveillen t sou ven t les doulem's rhumalismaLes el név1
~ algiques;
parfois
ils exaspèrenl ces douleurs à un point tel, que les malades veulent renoncer il Jeul' emploi. Celle médication ne réussit dans les
del'maloses qu'au tant qu'il existe peu de phlogose à la peau, el que les
malades sont d'un tempérament Iymphalique, peu irritable.
« Il est, ajoute M. Affre, une aITeclion pOUl' laquelle les bains de mer
froids peuvent être considérés comme la pierre de louche, si je puis
m'exprime,' ainsi: je yeux parlel' de l'infection syphilitique . On voit
souvent le virus vénérien, qui n'a pas été détruit pal' un traitement
rationnel, ravivé par les bains de met', et révéler sa présence pal' des
syphilides 0\1 des ulcérations à la gorge. »
«Quelflues médecins préconisent les bains de mer contre la plzthisie
pulmônaire à son début; mais, sans pader de la difficlllLé que l'on
éprouve tl'Op souvent à diagnostiquer cel état morbide, je ne puis eL
n'ose admettre l'usage des bains froids que chez les individus prédisposés il celle maladie par une faible constitution, un lempél'ament lymphatique ou serol'uleux, ct chez ceux qui n'ont pas reçu en héritage les
germes de celle cruelle aITeclion . Il
A son rapport pour 1852, le médecin-inspecteur de Biarilz a annexé
�EN
d:\5l
ET
18!h.
un fascicule de vingt-huit observations pal'ticulières, suffisamment
détaillées: elles concernent des congeslions céréurales, Jes leucorrhées,
des déviations ct des engorgements du col utérin, ainsi que des dermatoses liées à la diatbèse s<;rofuleusei dans un cas d'~lbuminre,
le
urines ont été peu modifiées clans leur nature. mais l'état général du
malade a élé sensiblement amélioré. M. Affre a l'eg;Hdécomme superflu
de relater de lIouveaux exemples à l'appui cie l'efflcacilé des bains de
mer chez les femmes épuisées par des couches trop fréqllentes, affaiblies par les plaisil's des grandes villes, cbez les enfants étiolés, Iympbatiques, scroruleux ; mais en regard de ces avantages thénlpeutiques
connus de la plupart des médecins, il lui a paru essentiel de
signaler les accidents qui résultent des bains de mer pris sans règl€s
et sans conseils médicaux, Si je voulais, dit-il, retracer , tous les
fails malheureux que j'ai ob el'ves depuis ma résidence à Biaritz,
il faudrait écrire un long mémoire; je me LOl'llel'ni aux quatre obserengageront l'autorité supérieure à
vations suivantes, qui peut-~Ir
promulguer une loi ou un règlement SUl' l'administration des bains de
mer, » Voici un extrait de ces observations, -Premier {ait. Une dame
de Bayonne, âgée de soixante-neuf ans, d'une faible con lilutioll, prenait de son propre gré. au Port vieux, des bains Je mer froids, où elle
séjournaiL vingt à trcntc minutes; après un IJain d'une demi-heure, il
se déclara. dans la bal'aque même, une aLLaque d'apoplexie avec perle
complèle du senliment,du mouvement et de l'intelligence; des révulsifs
énergiques ne purent empêchel' la mort, qui cutliou au bout de vingtquatre heures. - Deuxième fait, Un jeune homme, âgé de quinze ans,
a\"ait, dans le trajet de Dax à Bial'itz, éprouvé deux accès de fièvre intermittente tierce; le jour de l'apyrexie il prit, à la côte du Moulin, un
bain froid de quinze minutes; la nuit suivante, l'accès fébrile revint
avec Jes symptômes tellement graves vcrs le cœur et les poumons, flue
les secours les plus empre:isés fluent inutiles, - T7'oisième {ait. Une
demoiselle de trente-cinq ans, d'une constitul.ion affaiblie, bossue, en
proie nune maladie du cœur, l'lit, à la suite d'un bain ue mer de dix minutes, saisie d'un évanouissement et d'une dyspnée qui, malgl'é remploi de tous les moyens u ités en pareil cas, ilmenèrentla mort au bout
de treize beures, - Quat1'ièrne {'ait, Un cultivateur, âgé de tl'enle-cinq
ans, d'une constitulion robuste, prenait à la côte Ju Moulin des bains de
(1
�.36
RAPPORT
sun
LES ÉTAnLISSEMENTS THERMAUX
trois qunrts d'heUl'e ; il fut atteint de dial'rhée avec des coliques assez
vives j obéis;,nnt aux conseils des maÎlres haignp.urs, il continua les
bnin8, qui pl'Ovoqllèrenl une dyssenterie tellement intense, que, malgré
l'application réitérée de sangsues 11 l'anus, il succomua le sixième jour
de la dial'rht".e.
de lïnva~io
Dans son l'apport, M. All're ahol'de une question importante: Peut-on
très
permettre les bains de mer f1'oids aux femmes enceintes? (( Jr. ~ais
bi('n, dit-il, que plusieurs femmes, pendanlleul' grossesse, se baignent à
la mer S;.'lns illconvénient j je sais même que c!f'S flIles enceintes espèrent
provoquer, par l'action de ces bains) un avortemeflt qu'elles, n'obtiennent pas; mais je connnis aussi plusil'ul's cas de fausses cOllch.,s. » A
ce sujet, il cite trois observations particulières. On conçoit que chez des
dans]a
personnes délicates, nerveuses, l'impression du froid en entr~
mer peut solliciter la contraction de l'utérus, et que ]e l'eOux du sang
qui s'opère de la circollférence au cenLl'e peut aussi.encongestionnnnt
et
cet orgnne, produire le même accident. D'après ces con~idérats,
pense, avec
surtout d'apl'ès l'observation clinique, votl'e comis~n
M. AtTre, qu'il est prudent dïnlerùire les bains de mel' aux femmes
en cei nIes.
Tant que les étrangers 'fui se rcndl'nt aux bains de mer de Riarilz ne spront pas obligés pal'
lm règlement de se fuire inscrire il la llInirie ou clll'z ft- médt'cin-in' pccIPur, celui-ci sera dans
l'impossibilité dc ~ignlcr
le nombrc des baignants. 3,200 bains chanrls rI 200 dOllchrs ont été
grntuits onl l'lé don li és à lt5 indigr'nls, Les
adminislrésdans le grand élablissement; des biln~
propriélaires des autres étilblissl'menls se SOllt refnsé, à fournir ln moindre indication de leurs
bénéfices, La du, ée moyenne du sfljollr fi Bioll'ilz r, t d'lin Illois. I.e prorluil de la f,'rme a élé pour
la ville de 12 à 14,000 francs; J'argent laissé dans le pays l'st é"ulllc! à Li50,OOO francs.
(Pns-de·Calais). Ville 11 ft m)'l'inmèlres de Snint-Omer,
ù'Arras, 30 de Puis. Le nomure des éLabli~s('ment
des b:Jins de
mer est le même que los années précédt'nles; celui dps hains de mer
chnuds est tenu arec beaucoup de, soin; des :lpparcils de douches, qui
manquaient, ont été organisés en 1851.
La paix et ln tranquillité dont jouit le pays a)'nnl nmené il Boulogne
une grande af{1uence de bnignanls, l'adrninistrali()J) locale 'est vue
forcée d'allgmenler le nombre de' gtlid r's-haignc1II's, des baignellses,
ainsi que celui des voilures el ùe chevallx. Cl!S :llllêliol'alÎons sunt très,
pl'ofitables aux malades, aux pel'sonnes faibles, qlli, n'étallt plus obligés
BOULOGNE
~o
�EN
1851
ET
18:12.
d'attendre sur la plage l'appel de leur numéro, ne sont plus exposés à
se refroidir, circonstance très défavorable à l'action des bains de mer.
Des maîtres de natation et un choix de guides des deux sexes, oITrent,
ainsi que le bateau de sauvetage ùe la société humaine, toutes les garanties contre les accidents. Pel'suadé que les "distt'actions, les plaisil's
contribuent au rétablissement de la santé, le propriétaire du principaL
établissement balnéaire a institué des salons pour la lecture, pOUl' des
bals et des concerts.
Pendant l'été de 1852, la température cbaude de l'atmospllère a
sec.ondé l'emploi des bains de mer; ils ont été administt'és avec succès
dans les lésions strumeuses , la gastralgie, la chlorose, la leucol'rllée t
la dysménorrhée, les engorgements ct déplacements de l'utérus, chez
les enfants lymphatiques, pâles, étiolés, et dans toules les affections
pathologiques où l'usage des toniques est invoqué, pOUl'VU toutefois
que la faiblesse du malade ne s'oppose pas à la 7·éaction.
Dans son rapport pour 1852, le médeciil-inspecteuI' des bains de
Boulogne, M, Rouxel, à qui nous avons emprunté les détnils précédents, ne cite que douze observations individuelles relatives à des scrofuIes. 11 la chlorose et à des abaissements de l'utérus. Il remarque que
si le nombre de ses observations cliniques est aussi restreint, c'est qu'un
très petit nombre d'individus venant aux hains cie mer, même pOUL' une
maladie, réclament les conseils du médecin-inspecteur ou des au trcs
médecins français et élrangel's qui pratiquent il Boulogne. Des personne
faibles, v::llétudinaires, arrivant de très loin el à grands frais, se baignent
sans se douter que l'emploi de cet exercice curatif nécessite quelques
précautions; qu'advient-il de celte incurie? elles quittent l'établissement sans avoir obtenu d'amélioration dans leu1' santé, qui parfois même
est pire qu'à leur arrivée. L'action thérapeutique des bains de mel' est
génél'alement si peu connue que M. Rouxel a été fl'équemmen t dan!'
l'obligation de les intel'dire à des malades qui lui avaient été adressé,
par des hommes de l'ar't.
Considél'ant que les eifets physiologiques et curatifs de celle médica·
lion varient beaucoup, sUlvant l'âge, le sexe, le tempérament du
malade, et les formes pathologiques, votre commission est d'avis qu'il
importerai t, comme règle générale ou comme première condition de!'
bains d'eau de mer froids ou chauds, de soumellre tous les valéludi 18
�1,38
HAPPORT
UR LES l ~ T
BLISSEME TS THEnMAUX
naires à l'examen préalable du médecin-inspecteur ou de tout autre
médecin de la localité.
CUAIS (Pa -c1e-Cal:lis). Ville à fl myriamètres de Boulogne et 3~! de
Paris. Le mécleciD-inspecteul' des bains de celle localité, M. Boulanger,
a transmis, pour i852, son rapport, qui contient seulement dix-sept
observations individuelles, sans aucune déduction pratique.
DUNKERQUE (Nord). Ville à 3 myriamètres de Gravelines, 5 de Calais,
ltO de Paris. Dans une lettre adressée à M. le sous-préfet, le médecininspecteur des bains de Dunkerque, M. Lemaire, fait connaître les
motifs qui l'ont empêc11é de produire Ron rapport pour l'an 1852. « La
généralité des baigneurs, dit-il, ne vient à Dunkerque que pour y chercher une simple distraction; le nombre de personnes valétudinaires ou
convalescentes est extrêmement restreint, et ce n'est que par exception
que quelques unes d'entre elles ont recoUl's aux médecins de la localité.
M. Lemaire promet de faire tous ses efforts pour réunir, pendant la
saison de 1853, une série d'observations sur les états pathologiques
dans lesquels les bains de mer présentent le plus ,d'efficacité.
BALARUC (Hérault). Commune du canton de Fron lignan, arrondissement de Montpellier, à '2 myriamètres de celle ville. L'établissement
thermal est aussi défectueux que les annces précédentes; on n'y a effectué aucune des am éliorations réclamées par les différents médecins!nspecleUl's qui se sont succédé (1.). Au milieu de la tendance générale à
améliorer tous les ther mes, il est fâcbeux devoir le ricbepropriélaire de
Balaruc se montrer si indifférent pour la source précieuse qu'il possède.
L'eau de celte source est limpide, onctueuse au louchel'; sasavcul' est
salée, légèrement amère; on n'y voit aucune conferve, mnis soumise à
l'examen microscopique par le médecin-inspecteur, M. Lebrel, elle a présenté une multitude d'infusoires du genre Monade. Sa température il la
source est de li8 degrés, dans les bassins de lJ.5 deg rés, el de lJ3 degrés
aux robin ets des Laignoil'es. Ayant relaté dans notre rapport collectir des
annécs18lt9 el 1.850 l'analyse de celle sourcc, pratiquée pal' MM. Figuier
et Marcel de Serres, nous croyons superflu de la repr oduire ici.
ABalaruc, la beauté du climat allire leslJuigncurs dès les prcmi J'sjolll'S
(i) Voyez Bulletin de l'AcCldémie de médecine, 1. XJI, p. 901.
�EN
1851 ET
1 85~.L
du mois de ma i. L'hôpital, composé de soixante lits etannexedes hôpitaux
de Montpellier, n'est ouvert que dans les mois de mai et de septembre.
M. Lebret n'a pris possession de ses fonctions d'inspecteur qu'en
1852, à une époque où la saison des eaux était déjà avancée; nouveau
venu près d'une sou rce importante par ses propriétés et la nature des
infirmités à laquelle elle est appropriée, il a dù apporter une certaine
réscne dans ses relations aycc la population malade. Toutefois, le soin
avec lequcl il a rédigé les quatl'e-vingt-quinze observations individuelles
contenues dans son rapport, fait pressentir qu'à l'avenir il se livrera à
une élude sél'ieuse de la source qui lui est confiée.
Une viei ll e tradition, qui dale du Xllle siècle, exalte la vertu de la
source de Balaru c contre les paralysies; cctle réputation, transmise
J'âge en âge, nes'est pas démentie, puisquc, de nos jour. ,aucun therme
ne présente une réunion aussi complète des diverses espèces et des différents degrés cie celte maladie, depuis la simpl e conges lion jusqu'au
ramollissement du ce rveau ou de ses dépendances.
Lorsqu'il n'existe qu'un ellgow'dissement des membres,comme signe
précurseur ou postérieur à une paralysie, les bains de Balaruc sont très
efficaces; SUl' 37 cas d'hélniplégie, observés par M. Lebret, 26 ont
obtenu du traitement thermal une amélioration plus ou mois marquée,
1.1. n'en onlretiré aucun bénéfice; 2 enfants , l'un garçon de dix ans,
l'autre fille de sept ans , ont été guéris complétement d'une hémiplégie
du côté gauche .
SUI' 17 parapLégies, les résultats de la cure thermale n'ont pas été
assez probants pOUl' ne laisser aucun doute; toutefois, il est impossible
de passer sous silence l'obsel'vation d'un magistrat de Carpentras, âgé
de qual'ante ans, qui a été atteint, il Y a deux ans, d'une paraplégie
instanlanée avec engourdissement dans les membres inférieurs, faiblesse de la vessie, paresse intesLinale j cet accident s'était manifesté à
la suite d'un refroidissement, le corps étant baigné de sueur; quinze
jours après le début de son a(fect ion, ce malade arrivait à Baluruc.
Dès la qualrième douche, le mouvement •aboli reparut aux membres1
infél'ieurs j aujou l'd'hu i ce magistrat, plein de santé, ne revient à Balaruc que pal' reconnaissance .
.La paralysie faciale s'accommode bien des qualités excitanlé de II!.
l'ëau lhel'lnale; un succès complet a été obtenu dans un cas d'~ncouti
�l
L~O
RAPponT sun LES ÉTABLI SSEMENTS THf:nM AUX
nence d'urine. M. Lebret n'a constaté qu'un e modification minime cl:
passagère dans la paralysie généraLe des aliénés.
Près d'une source thermale et saline, donl on ne saurait nier la propriété stimulante, la vigilance du médecin-inspecteur n besoin d'Nrc
sans cesse en éveil. « Que d'accidents, dit M. Lebrel, 11 redouter d'une
"ive excilation chez les paralytiques prédisposés ou soumis encore à c1es
menaces de congestion! Aussi, suivant en cela la voie tracée par mes
préd écesseurs, je tiens rigoureusement la main il ce qu'aucun mo)'cn
cumLif ne soit administré clans l'établissement ~ans
mon indication expl'esse el sans mon controle . Dans quelques circonstances , j'ai ell ~,
l'alentir le zèl e des malades eux-mêmes, 11 suspenche soit les bains, soit
les douches , ~l pl'éveni,' par des émissions sanguines ou par une immersion rapide des pieds Jans la sou l'CC , quelqu es signes de céphalalgie .
En général, les infil'lues qui fr équentent les th ermes de Balaruc sont
soumis, dès leur arrivée, à l'action purgative des eaux. J'ai expérimenté
SUI' moi-même celle pl'opriété ; j e me suis convaincu que quatre ou six
verres de 250 grammes chacun, suffisent pOUl' amener quatre, ~I six
selles, et même plus, sans aucune colique pénible; l'eau minérale se.
comporte comme les purgatifs salins doux. Quelques constitutions cependant demeurent réfractaires à cette influence laxative; dans les cas
de paraplégie avec paresse des gros in testins , il fau t dix, qu inze et même
vingt verres pour obtenir une évacuation. Il est probable, dans cette
circonstance, que le volume d'eau ingél'ée agit beaucoup plus que le
chlorure de sodium et de magnésium. )
Quant à l'action médicatrice des eaux, M. Lebret n'a pas observé,
chez les malades qu'il a dirigés, l'ensemble des symptômes décrits sous
le nom de {lèlJre thermale; l'éruption exanthématique, dite poussée, ne
s'est présentée que deux fois à son examen.
En 1852, 210 malades payants ont été traités à Balaruc; 93 indigents ont été admis dans
l'hôpital. On a administré i, 747 bains de baignoires, :1,:192 douches. La durée moyenne du séjour est de 15 jours. Le produit de la ferm e a été de :1.0,000 francs; )a dépense approximiltive.
faite par les malades, est évaluée de 25 à 30,000 francs.
(Allier). Petite ville de l'arrondissement de
Moulins, à 211 kilomètres de cette ville, et à 270 mêlI'cs au-dessus du niveau de la mel'. On y voit une source thermale et une source ferrugineuse,
BOURnON-L'AnClIA?tIBAULT
�EN
1851 ET 1852.
désignée sous le nom de Jonas. A 20 kilomètres de Bourbon, se trouvent
deux autres SOUf'ces appelées Source Saint-Pardoux et Som'ce de la
T1'ollière. Nous ne nous occuperons ici que des deux premières, dont le
médecin-inspecteur fait particulièrement usage.
L'e tablissement thermal, qu i appartien Là l'Étal, consiste en une petite
maison composée d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage surmonté
tIe combles. On y compte seize cabinets de bains, munis chacun d'un
appareil de douches très complet, fixé au-dessus des baignoires. Il ya
une douche écossaise, fréquemment employée, ct deux cahinets de
douche ascendante. Il n'existe ni piscines, ni bains, ni douches de vapeur; il est extrêmement regrettable que l'exiguïlé du local ne permette
pas l'organisation de ces précieux appareils.
La position de la maison thermale, située entre deux rues et une
roule nationale, sans aucune dépendance, exclut toute possibilité d'aggl'andisement; une seule chose est possible, c'est une reconstruction
complète au moyen d'expropriations; il Ya lieu d'espérer que les errol'ts
tentés à cet égard par le conseil général du dépar'lement seront favorablement accueillis par le gouvernement, qui n'a plus acluellement à
s'occuper des améliorations de Vichy.
L'eau de la Sow'ce thermale est douce, onctueuse au toucher, elle
déga ge dans le puits une si grande quanti té de gaz, qu'on la cl'oi J'ai t en
ébullition; sa surface est couverte de conferves qui consistent, dit-on,
en une plante tout à fait nouvelle; sa température, au point d'émergence , est de 52 degrés i son volume, en vingt-quatre heures, est de
2,LJ.00 mètres cubes. Celle eau a été analysée à Paris, en 184.2, par
M. 0, Henry (1), qui y a trouvé des traces de bromures; de nouvelles
expériences faites en 1.850, parle médecin-inspecteur, M. Regnault, et
pal' M. Boursier, ancien élève de l'École des mines, ont fait reconnaître
dans l'eau thermale des quantités appréciables d'iode et de brome; Jes
conferves contiennent 1.,97 pour cent d'azote; la présence de l'arsenic
n'a pu être constatée.
La Source Jonas SUl'git à envÏl'on 200 mètres de-la Sow'ce thermale;
ellc est froide; sa saveur est atramentaire; elle dépose daus son l'éser(t) Cette analyse est consignée dans le Bulletin de l'Académie de médecine, t, VII, p, 748, et
ùans le Précis descriptif ct pratique sur les eaux minérales de ; Bourbon-l'Archambault, par
Je docteul' Il.egnaulJ.
�l42
HAPPOHT SUH LES ]~TABLlSEM'
THEHiVIAUX
:voit' beaucoup de cl'énale de fOl'; d'après l'analyse de M. O. Henry, elle
eg t ferruffi ncuse cl'énatée.
Dans son l'apport pOlll' l'année 1852 , le médecin-inspecteur relate
tl'ente observations particulières assez détaillées, concernant les maladies des os ct des articu lations; mais lou tes ne sont pas complètes, t\
cause de la difficulté de sc procurel' cie l'enseignements positifs SUl'
l'élat ultérieur des malades après le départ des caux. Cependant elles
démontrent que le gl'aveii lésions dont elles sont le sujet, guérissent
en général par lin usage longtemps continué du traitement thermal. Le
plus souvent une seule saison est insuffisante; deux et même trois sont
souvent nécessaires. On comprend sans peine celte nécessité, quand on
considère que les lésions osseuses ou articulaires ne sont, pour la plupart, que le reflet de la diathèse scrofuleuse, ct que, pour guérir radicalement le mallocnl, il faut modifier profondément, refaire la constitution des malades; or, pOUl' obtenir de pareils résultats, on conçoit que
vingt-cinq ou trente jours de traitement sont insuffisants. Dans ces états
pathologiques, le mode d'action des eaux est digne de remarque; dès le
débu l, elles pal'aissen t produire un efl'et favorable, quelquefois insensible,
toujours sans perturbation Cl sans crise; puis tout il coup, après un
temps qui varie du quinzième au trentième JOUI', surviennent l'insomnie, l'inappétence, la fièvre; les douleurs se réveillent aussi aiguës que
jnmais, les tUI. eurs augmentent dû volume, les ulcères indolents se
l'avivent, cie. Celte surexcitation est d'autant plus vive et plus prompte
à se déclarer, que les sujets sont plus irritables; il faut alors suspendre
le traitement pendant quinze ou vingt jours, pour le recommencer ensuite. Mais dans ce cas, trop souvent les malades quittent les eaux, el
ne reviennent quelquefois que l'année suivante.
M. Regnault a fréquemment reèoul's à la douche sous l'eau, c'est-àdire à la douche dil'igée à travers la masse de l'eau des hains sur la
parlie malade; ce pl'océdé aLLénue l'action stimulante de la douche. Eu
ajoutant au conduit une canule olivail'e en gomme élastique, les femmes
plongées dans le bain peuvent avec facilité s'administrer elles-mômes
des deuches vaginales.
« L'expérience de tous les jours, ajoute le médecin-inspecteur 1 me
prouve d'une m:mièl'e irr6fragable que le calorique de l'eau thermale
n'impressionne pas la peau comme celui de l'cau chauffée artificieIle-
�EN
1851 ET 1852.
ment au même degré. 1\ y a constamment entre ces deux liquides une
différence de deux degrés pour la production de la même sensation. C'est
ainsi que dans un bain d'eau tllermale à 35 degrés, à peine éprouve-t-on
l'impression de la chaleur d'un bain d'eau douce:\ 32-°; aussi dans pluet
degrés.»
sieurs cas prend-on impunément des bains thermaux à
A l'inlél'iew', l'eau thermale stimule, tonifie l'estomac et régularise
les digestions; elle est en m6me temp très diurétique: en bains, son
action excitante est en raison directe du degré de c11aleur auquel on les
administre; par exemple, à 37°,50 et il 40 degrés, les bains stimulent
les centres nerreux, accélèrent la circulalion et provoquent Ir.s sueurs;
à 31·,25, à 33°,75, ils deviennent au contraire Matifs; il est ùonc très
important de surveiller la température cles bains et de l'approprier aux
conditions pathologiques ainsi qu'au tempérament du malade.
Les animaux ruminants sont très avides de l'cau thermale, probablement à cause de sa saveur légèrement salée. On la ùonne en boisson aux
chevaux ct aux hêles il cornes dans les cas d'inappétence ou de refroidissement subit; elle déterge les ulcères ct hâte leur cicatrisation.
M. Regnault l'a appliquée avec succès au Iraitement des douleurs rhu·
matismales dont les chiens de chasse sonL fr équemment atteints.
uO u5
En 1852, il est venu 11 Bourbon-l'Archambault 230 mnladrs payants, 2l admis gratuitement;
I)n a administré {1,314 bains chns les baignoires et 4,214 douches. La durée moyenne est de 25
jours. Le produit de la régie a été de 8,217 franc ; l'argent laissé clau le pays est évalué il
i50,000 francs.
Uhôpilal renferme 172 lits. Le prix de la journée pOlir les indigents est de i fI'. 20 C. ; pour
les militaires, cie i fr. 60 c. La dnrée de la saison pour les indigents est de 20 jours; le nombre
des malades traités à l'hôpital a été de 581.
Le nouvel hospice milita ire, qui est en construction, renfel'rnrra HO lits pOOl' soldats et SOURofficiers, et 20 lBs pour offici er. .
Nllmtmnno N (Ba -Rhin ). Bourg cie l'nrr'ondis ement de Wissembourg,
l(ilomèlre de Strasbourg. La source pl'incipale a une température
cie 1.7°,80. Elle a été analysée, depuis un siècle, par plusiours chimiste,
qui tous sont d'accord pour évaluer le résidu ,alin de 4 à 5 grammes
pal' litl'e Ù'C::lu. Pal'lni ses principes minérali atcurs , on compte des hromures, ainsi que des trace~
cl'iocle ct d'arsenic. La ource sul(tt1'euse, dont
il a été rait menlion dans le rapport général pour le~
:mnées 18bO et i850,
à ~6
�14L~
nAPPORT
UR J"E' ÉT .\BLI 'SE lE TS TUEHilrAUX
s'est pell à peu affaiblie et ne contient plus maÎlltenanL que de légères
traces de gaz sulfhydrique. A Niederbronn, il n'y a pas d'établissement
thermal; les bains se prennent dans la chambre des malades ou dans une
pièce attenante; l'eau minérale y est portée par des gens de sel'vice.
Cependant l'Hôtel de la Chaîne possède, par exception, une douzaine
de baignoires pourvues de robinets pour l'eau chaude eL pour l'cau
froide; on y trouve aussi un appareil de douches. A Niederbronn, il n'y
a ni piscines Hi étuves.
Bien que la faculté de sc baigner dans sa chambl'e ait des avantages
incontestables dans une foule de cas, il est cel'tain néanmoins qu'un
service balnéatoire bien organisé dans un établissement spécial, serait
un immense progrès pour celte station minérale .
En général, l'eau de Niedel'bronn se distingue par ses qualités fondante et purgative; cependant, son action sur l'économie peut changer
d'uno année à l'autre; le médecin-inspecteur, M. Kuhn, pense que ces
différentes variations ne tiennent pas à une cause intrinsèque, mais bien
à des vicissitudes atmosphériques, et surtout à la constitution médicale
ou au génie épidémique du moment. La saison de 1.852 a foumi une
nouvelle preuve de l'inlluence météorologique SUI' le traitement minéral.
Les pluies de juin ont empêché les visiteurs d'arriver; :arec le beau
temps de juillet, les baigneurs sont venus en masse; tout.e la saison de
ce mois a été bonne et généralement profitable; rarement les eaux ont
manifesté une puissance thérapeutique aussi salutaire. Malheureusement
une affection dyssentél'ode, développée vers la fin du même mois,
a porté une perturbation dans une foule de CUI'es; puis le mauvais temps
d'août, jointà l'élément dys entérique, a nui con idérablemen! au succès
et à la régularité des exercices minéraux.
« Le nombre des visiteurs, ajoute M. Kuhn, ins .'it snI' le regi tre de
l'établissement pour la saison de 1.852, a été de 1843. Dans ce nombre,
sont compris non seulement les malades, mais les pel'sonne qui les
accompagnaient, enfants, domestiques, etc. Nous avons été consulté pal'
499 baigneurs, mais dans ce nombre sc tl'ouvent beaucoup de malades
que nous n'avon vus que pour la première consultation ct qui 11011 ont
laissé entièrement ignol'er le résultat de leur traitement. D'a ltres, aprè
la cure pour
avoir consulLé, n'ont pas fait de cure ou bien ont com~né
l'interrompre immédiatement après. En faisant la déduction de diITe-
�EN
18[,1 ET
18
~)2.
l'entes non-valeurs, il reste 355 malades dont nous avons pu suivre le
traitement; ces (,55 malades ont présenté 398 cas de maladies; le nombre
de c.es del'l1ières dépasse donc Je nomhre dos malades; ]e motif de celte
discordance est facile à deviner. On sa it, en eITet, que les affections
clll'oniques, telles qu'elles se présentent aux établissements thermaux,
sont tl'ès souvent un mélan ge ou lin composé d'espèces .pathologiques
diverses. »
cc Considérées d'après leur fréquence. les maladies se sont pré entées
dans l'ordre suivant: 10 les affections du tube digest if; 2° les névroses;
3° les apoplexies et congestions de tête ; h° les maladies de l'appareil
hépatique; 5° les dermatoses ; 6° les maladies propres aux femm es ;
7° les aITec tions rhumatismales et gou lleuses ; 8 les maladies des organes
respiratoires; 9' les lésions lymphatiques et scr.ofuleuses. »
. Des 398 maladies observées pal' 10 médecin-inspecteur, 37 ont été
guéries, 271 améliorées, 176 n'ont obtenu aucun changement, 9 ont
élé aGgravées. Avant de présenter le résu mé de sa pratique thermale,
M. Kuhn sc livre à quelques réflexions SUl' l es bains, considérés d'une
manière générale. Ces réflexions ont paru à votre commission assez
intéressantes pOUl' être relatées ici pal' extrait.
Cl Pour qu'un bai gneur, dit M. Kulm, sc trollve t o~:t
ü fail à so n aise,
i l doit n'être in com mod 6 pal' aucune sensa tion de froid ou de chaud;
un bain il 30 ou ~15 degrés procure ce bien-Nre . Cependant cette température n'est pas absolumenL identique pOUl' tout le monde; el le peut
varier de quelqu es degrés selon les personnes. Ainsi les in dividus à
constitution molle et lymphatique, ceux dont l'appareil circulatoire a
peu d'activité, exigent pour leur bain une températUl'e plus élevée,
tandis qu' elle doit êlreplus basse pOUl' les individu s sanguins ou nerveux.
Si la températul'c d'un bain desce nd au-dessous de 35 ou de 30 dogrés,
l'exhalation cutanée s'arrête, l'absorption commence et augmente
à mesure que 10 bain devient Vlus frais; aussi l'imbibition activée
pur les bains [rais délel'mine-t-elle une abondante diurèse. Si, au
contraire, la tempél'ature du bain dépasse 30 ou 35 degrés, l'absorption
s'anêtc: el l'exhalation se manifeste avec une activité qui est en raison
même de la chaleur du bain; aussi, il la suite <.l'un bain chaud, survient-il de la soif, parce que le sang y pel'cl une partie de se principes
aqueux. En résum é, lOI'sque la température d'unbain estau-dessol.ls oe30à
0
19
�] 46
RAPPORT SUR LES ÉTABLI SEMENTS TIIEflMAUX
35 degré ' , le mouvement des liquides se fai t de l' extél'ieu r vel's ri ntérieur;
lorsque la température est supérieure 11 ce chiffre thermométrique, il a
lieu en sens inverse. En théorie, on devrait croil'e que l'eau tiède, ou
modérémen t chaude, est plus facilement absorbée que l'eau fl'aîch e; c'est
précisément l'inverse qui a lieu. D'apl'ès les expériences de 1\.ahtlo1',
failes h Vienne en 1822, le séjour d'une heure dans un bain de 12°,50
à 18°,75 fai t augmen ter le corps de 2 1/2 il 3 1/2 kilogram mes; si la
température est de 27°,50, il n'y a plus que '2 kilogl'ammes d'augmentation;à 320,50 et 33°,75,il n'y a plus aucune augmentation de poids ; à
36°,25, le poids du corps éprouve déjà une diminution de plus de 1 kilogramme; en portant le degré de température jusqu'à 56°,25, le
mÙme expérimentateur est parvenu à fnire diminuer le corps de il1.ilogrammes ijlL Ainsi, POU!' activer l'absorption cutanée, il faut donner des
bains au-dessous de 30 1135 degrés, tout comme pOUl' activer l'exhalation,
il faut dépasser celle températme. Tout dans l'ûconomie tenu vers l'intégrité du maintien cie la température naturelle (38 ,à 39 degréc:) du
sang humain, Nous vo)'ons, en effet, que l"absol'ption dans le bajn cesse
ou se ralentit lorsque l'eau est chargée d'une q~anlié
de calorique qui
pourrait déranger l'élallhermomélriquc du sang ; ùans ce cas, la nature
cherche à conse1'\' r l'équilibre pal' une forle exosmose ou exhalation qui
entraine une perte de calorique. No us vo)'ons, d'un aulre cOté, que
l'absorption de l'cau devient plus active à mesure que l'cau elie-mÔme
perd en température ou Jevient plus fraî che; ici encore, la nature agit
dan l'intérêt du maintien de la température du sang, car on sait, par
le lois de la physique, que la membrane qui aLsol'be gagne du calorique par le fait de l'imbibition; clone le besoin de maintenir la tompérature du sang est cc qui détermine, dans l'économie , l'absorption ou
la non-ahsorption de l'eau, selon que celle-ci a tclle ou tello températurc. Le phénomène de l'endosmose est. subordonné il celle gl'ande loi
de conservation. »
Nous avons cité textuellement cc passage, parco qu'il tond à éclai l'el'
une question Irè importanto de l'hydrothérapie thermale, nous voulons pa"ler de l'absorption cutanée clans 10 bain, absorption qui est oncore un sujet de contl'OVel'Se parmi les phy.iologistcs.
Dans son compte rendu pOUl' 1.852, M. Kuhn a consigné quatr -vingtonze observations individuelles qui ont tl'ait aux mala lie' que nous
�EN
1851
ET
1852.
avons énumérées ci-dessus; puis, dans un rapport supplémentaire, il
les a résumées et a près enté 11 leur s Ijet quelques considérations qui
décèlent un praticien éclairé, familiarisé avec la source qu'il dirige, et
dont il sait tirer le meilleur parti possible. Cependant, votre commission ne partage pas l'opinion de cet bonorable confrère, qui considère les eaux minérales comme un inslrument que le médecin-inspecteur doit apprendre à m,lI1'cr convenablement pour l'appliquer it tout
le cadre des maladies chroniques. D'après ce motir. nous n'enregisl l'ons ici que J s résu lla ts thérapeu tiques obtenus clans les maladies qui sont traitées avec le plus de succès par les eaux de Niederbronn.
« 1. MALADIES DES VOlES DIGESTIVES. - Sur 8 cas d'état muqueux ou
sabu1'ral des 7)1'emièl'es voies ~ il Y a eu 2 guérisons, 5 améliorations très
marquées et 1. légère amélioration. Ce genre d'indisposition est une de
cell s contre lesquelles les eaux de Niederbronn échouent ral'ement; la
métbode purgative est franchement employée dans c c;:\s. SUL' 30 cas
de dyspepsie, on compte 5 guéri ons, 1.2 améliol'ations très marquées,
'1.0 améliorations, 1. légère amélioration; chez 2, peu ou point de changement. Pal' dyspepsie, nous enlendons une di ges tion lente, pénible,
dépravée; bref, un dérangement purement foncti onnel sans engorgement ou autre lésion organique. La qualité stomachiquc ct digestivc des
caux de ~ 'iederbronl1, joillle il lcul' propriété laxatire, produit ordinairement d'heureux résultats dans cc genre d'affection. Mais il faut chercher?l régulariser les fonctions de l'eslomacet de tout le tube digestif
par un usage modéré du liqu ide minéral; ainsi nous faisons comn!lencar
par deux à quatre verres, et à mesure que l' cau est Lien supportée, 110US
augmentons graduellement la dose, jusqu'à ce qu'il en résulte cllaque
malin une ou deux évacuations alvines. Les bains, sans faire néces~ai
l'cment partie de la cure, peuvent 61re considérés comme un bon auxiliaire. Sur 16 cas d'lzérno1T/wïdes, G ont obteIlJl une amélioration lI'ès
marquée, 8 une simple amélioration, i avec l'gère amélioration, et
1. sans changement. On conçoit que des caux lax<Jlives, jointes à l'exercice qu'on se donne, conviennent singulièrement à l'a[ection hémorrhoïdale; sous leUl' influence, les fondions du tube c1igeslifreprennent
plus d'activité, plus ]e régularité, ct par suite de ce changement provoqué dans le mode de vi talité des intestins, les stases sanguines se
0
�-148
HAPPQn T
sün
LE
ÉTADLISSEME"NT
TlmnMAU X
résolvent pou ~1 pell. Quelquefois, soit au commencement du traitement
minéral, soil dans son cours, les malades éprouvent un molimen hémorrboïdal qui, dans la plupart des cas, no tarde pas à se dissipor, et
auquel nous opposons uno application do sangsues lorsqu'il porsiste
avec uno certaino inten ité. Outre la propriété qu'ont les oaux de dissiper les congestions hémorrhoïdales, ellos en possèdent une autre qui,
de prime nDord, semblorait impliquer contradiction, mais qui n'en
existe pas moins réel/ement; c'ost celle cio rappelor des bémorrhoïdes
supprimées ou déplacéos. ~]ais
pOUl' peu qu'on y réfléchisse, on concevra qu'en réveillant la vitalité du tube digo tif ct en activant 10 mouvement circulatoiro du système voineux abdominal, les eaux doivent,
non seulement dissipel' les congestions passives lorsqu'elles oxistent,
mais oncore rappeler un certain mouvoment fluxionnaire vers l'intestin,
s'il est frappé d'inertio. Ainsi, c'est on remontant et en régularisant les
fonctions du tube digestif que les eaux parviennent il corriger colle torpeur qui, tanLot favoriso los stasos veineusos, et qui, d'autros fois, détermine une sorte d'inertie anémiquo d:lIls le gros intestin. Ces remarques peuvont s'appliquol' il la constipation. Si, pendant la cme, les
hémorrhoïdes deviennen 1 coulantes, avec per tes sanguines pl us ou moins
forles, on suspend le traitement jusqu'à ce que ces accidents aient entièrement ce sé. »
« 2° MALA DIES DE L'APPAl\EIL IIÉPA TIQUE. - Sur 13 engorgements cl u foie,
4. ont été guéris, 3 ont éprouvé une amélioration marquée, 2 une simple
amélioration, 3 peu ou point de changement, 1 s'ost aggravé ponclnnt
le traitement. Dans los hypertrophies du foio, commo dan tous les
autres engorgements, c'e t la méthode franchement résolutive qu'il
convient d'employer: pOUl' cela, il faut des baills d'une i.l doux heures
et demie de durée ct d'une température de 30 à 35 dogrés. Chez les sujets mous, phlegmatiques, peu irritables, celto tompérature pourra être
dépassée j chez les individus nerveux ou sanguins, on fora toujours
mieux de reslor un peu au-dessous de ce uegl'é thermométrique. Si
l'engorgemont est d'une certaino indolenco, el si le malade n'cst pas
trop impressionnable, il sera avantageux d'ajouter aux hain du sel
ammoniac, du sel de mer ou de la soude, parce quo 10 POUVOil' résolutif
d'un bain est ordinairoment en raison de la stimulation cutanée qu'il
détermine. Commo auxiliaire des bains, on emploie le, douches Ioules
�EN
t851
ET
1852,
les fois que la sensibilité organique' le permet, douches chaudes d'une
quinzaine de minutes, d'abord en arrosoir, puis à mesure que la tolérance s'établit, d'un seul jet, dont on augmente graduellement le diamètre. Pendant que le malade es t plongé dans le bain, on lui fail boire
un ou deux verres d'eau minérale (nous faisons, aulant que possible
prendre les bains le matin il jeun); après les bains, il boit encore un
petit nombl'e de venes à la source. Jan1ais, dans les affections hépatiques, quelles qu'elles soient, nous ne lai ssons boire de grandes quanlités d'cau, parce qu'il importe d'éviter toute perturbation fàcheuse du
côté des voies digestives. L'effet purgatif ne doit Ctre amené que d'une
manière douce et sans effor ts; quelquefois il se manifeste dès le début j
alors il s'agit simplem'ent de l'entretenir sans .lamai l'exagérer. D'autres fois les évacuations ont de la peine à s'établir; les selles deviennent
ordinairement plus faciles et plus régulières dans la deuxième moitié
de la cure, quand est arrivé ce qu'on appelle la saturation. Au reste, ce
n'est pas précisément par la pUl'galion que la boisson minérale doit
agir dans le cas présent; elle doit agir principalement comme fondante,
c'est-à-dire pénétrer dans la composition intime de l'organisme et influencel' d'une manière plus ou moins profonde l'acte de la nutrition;
l'effet laxatif n'est donc pas de rigueur; il peut existel' sans que le succès
de la cure so it garanti; il peut manquer sans que cela marque nécessaircmcnt l'insuccès du traitement. Tout ce que l'on peUL dire, c'est
que les purgations, si elles s'annoncent d'une manièl'e régulièl'e et modérée, dénotent une action minét'ale plus facile, et donnent au succès
de la cure un plus grand degré de probabilité,»
« Nous devons dire un mot des lavements d'eau minémle, comme
auxiliaires de la boisson. Outre que ces lavements agissent comme désobslruants dans les cas de constipation, ils ont encore un effet plus
important, cellli de présenter les principes minéralisateurs à l'absorption du système de la veine porte, el de les meUre ainsi en contact direct
avec l'organe engorgé. En effet, lorsqu'on ingère des substances médicamen teuses dan's l'estomac, ell es y épl'ou ven t louj ours, sous l'j nO uence
des fluides gastriques et des forces digestives, une certaine altération
qui ne saurait avoir lieu dans le gl'os intestin. Par la voie gastrique,
l'agent médicamenteux n'arrive au foie que d'une manière indirecte, et
après avoir subi cel'taines modifications; par le moyen cles injections
,-
�150
RAPPOB.T SUR LES ÉTABLISSEMENTS THEHMAUX
rectales, il Y arrive directement et sans alLération, absorbô pal' les
radicules veineuses abdominales qui portenl le remède, en quelque
sorte, au foyer même de la maladie. »
c( On
voit donc que, pour produire reflet résolu tif, nous agissons,
d'une part, sur la surface cutanée par la stimulation minérale et par la
percussion des douches, ct de l'autre sur l'assimilation, en faisant pénétrer l'agent minéralisateur dans le torrent cil'culatoire par l'absol'plion
gastro-inlestinale. Diri gé ainsi pendant plusieurs semaines, le traiLe~
ment minéral détermine la résolution des engorgements hépatitlues les
p lus considérables, pourvu q L1' Îls soien t cl e natu l'e à pou voi l'être fondus
ou résorbés. Les cas les plus opiniâtres exigent que le malade répète la
c ure pendant deux ou trois saisons cie suile. Il ne faut pas oublier que les
engorgements hépatiques ne sont pas toujours de simp les hyperlropl1Ïes; ils peuvent dépendre de certains tissus de nouvelle formation,
tels que masses encéphaloïdes, tuberculeuses, dégénérescence graisseuse, acéphalocystcs, elc., qui résistent naturellement il tont traitement de ce genre. »
( Les eaux de _liederbronn réussissent quelquefois Jans le traitement
des calculs biliaiTes qui se trahissent par des coliques hépatiques. Dans
ce cas, les bains conviennent comme dans Jes engorgements hépatiques;
pendant l'immersion, le malade boit un demi-verre ou un verre d'cau
minérale; après le bain, il prend encore un, deux, ou tout au pIns trois
verres il la source; jamais de douch es ; les lavements minéraux sont
seulement ordonnés en cas de conslipation. Ce traitement continue pendant vingt-cinq ou trente jours; deux ou trois saisons sont nécessait'es
pour faire disparaHre le mal. '»
c( 3° CONGESTIONS DE 1'tTE. Les 23 malades de ce groupe ont offert
3 guéri ons, 5 amélioralions lrès marquées, 7 simples amélioratiolls ,
4. am éliorations faibles, 2 cas sans changement aucun, et 2 avec aggravalion du mal. On est petll-èlre frappé de la pl'oportion l'elative! ellt
assez grande des affections de ce genre qui apparaissent à nos hains. Ce
qui les attire, c'est la qualilé purgative des caux; la plupart de méliecins n'ont d'aulre bllt en nous envoyant ces malades que ü'opél'CI' une
dérivation SUl' le tube digcatif. On n'emploie que des bemi-bains tempérés, afin de congeslionnel' le moins possible la tête. Chez le plus grand
�151
nombre de ces malades, le traitement a été secondé par l'emploi des
ventouses scal'ifiées le long de l'épine du dos.»
C( 21 cas d'apoplexie présentent 1 guérisoll, lJ améliorations marquées,
8 améliorations, 4 améliorations faibles, 4 cas avec peu on point de
changement. Dans l'apoplexie, c'est toujours par la méthode doucement
évacuante que nous cherchons à opérer; c'est là le fon d du traitement
suivi à nos caux . Les bains et les dou ches sont employés avec une certaine rése rve, ct là seulem en t oil les forces du malade semblent le
permettre, el où il existe des ind ica tions précises. Les ventouses sca rifiées le long ùu dos constituent encore un de nos mo)'ens auxiliaires,
Les apoplectiques étant généralement des gens plus ou moins cassés
pu l'àge et les infirmités , il faut user à leu r égard d'uno gl'ande modération dans l'ordonnance de ]a cure et ne point provoquer de forte excitation minérale. Ainsi il faut se garder de les exposer à l'action simultanée de la boisson , des bains ct des douches tout il la fois; il en
résulterait une perturbalion trop grande pour un organisme débilité.
La méthode purgative, sagement employée, nous semble encore, de
toules les méthodes usitées aux établis ements de bains, celle q li,
chez les apoplectiques, donne le plus de succès . »
« l~o MALADIES CUTANéEs.-Cetle sér ie comprencl15eczémas , dont 6 avec
gué rison,5 avec omélioralion marrjuée ou en voie de guérison, et lJ. avec
simple amélioralion; les 6 cas de guérison étaient cles eczémas limités
aux membres inférieurs, à la figure et surtout aux oreilles, Une dos
8uérisons n'a eu lieu qu'après deux ann ées cie traitement. L'eczéma est
peut-êll'e, de toules les formes pathologiques, cello que les eaux de
Niederbronn infl ue ncent de la manière la plus favorable: depuis plus
de vingt ans, nous avons été constamment frappé cles bons effets du
traitement minér;]l ùans cc genre de dermalose; il fauL sans doute altl'jbuer cet eITet rema rquabl e h cc qu'il y a pt'esque toujour quelque pré
dominance lymphatique ou scrofulense chez les eczémaleux. Dans le
traitemellt des mala(lies de la peau, nou s onvÎs;]geons les bains minéraux
comme un topique qui, par la stimulation spécia le qu'il exerce, tend
~ ramenû!' à 1 u,' type nOl'malles fonction culanôes; nOlis considérons
la boisson comme Ull agent modificateur de la cl'ase humol'ale, capable
ùn même temps de portel' une douce dérivation SUl' le tube digestif. En
conséquence de cel te loaniôre de voir, nOl1s ordonnons les bains à la
�152
RAPPORT SUR LES ET,lBL1SSEMENTS TIIEI\MAUX
température de 28 à 35 degrés ct de lt5 à 120 minutes de durée. Les
douches trouvent quelquefois leur application dans certaines dartres
circonscrites;quant à la boisson, ell e est ordinairement prescrite à dose
laxati \'0, »
II La nûliaire os t très commune dans les campagnes de l'Alsace; ent retenue par le genre de vie et les ~pais
lits de plume, ell o se prolonge
quelquefois pendant des années, et épuise les malades par les sueU l'S
profllses qui la caractérisent; SUI' 3 cas de miliaire chronique, on
compte i guérison et 2 avec nméli oration. L'indi cat ion , dans ce cas;
c'est de rendre du ton à l'organe cutané, c'èst-à-c1 il'e d'en mo(liJier les
propl'iétés vitales en cherchant à enr:1yer. d'une manière prudente et
mesurée, le mouvement colliqual if qui s'opère à 8:1 super fi cie; le traitement externe est seu l employé; la boisson minérale fatiguenlÎt les ma..
Iades, déjà épu isés par les transpirations excessives. »
En 1852, il est venu à Niederbronn 1,813 malades pnl'ants, 30 admis gratuitement; on a aùministré env iron 18,000 bains dans les baignoires. La durée moyennc du séjolll' aux eaux est
de 16 jours, Le produit de la ferme ùes eallx est de 3,000 francs; l'argent laissé dans lc pays pal'
les malades et les visiteurs est évalué à 100,000 francs •
. LA~lOTE-SB1N
(Isèl'c). Commune du canton de la Mme, anolldissement de Grenoble. Il existe Irois sources thermales, ou plutôt trois
groupes d'une même source qui sourdent SUI' les bords d'un torrent
impétueux appelé le D'tac. Ces trois groupes débitent en \'ingt-qua tre
heures au mo in s 6677 hectolitres d'cau minérale, dont 3805 seu lement
arrivent à l'établissement. Deux sources sont utilisées: 10 la Source du
Puits, dont la température, à son point d'émergence, est de 56 à
58 degrés; 2° la SouTce de la Dante, dont la température, à son point
d'émergence l est de 60 ~I 63 degrés. La troisième source, qui n'a pas
reçu de nom, sourd dans le lit même du torrent et lui livt'e ses eaux.
Ces soul'ceson tété analysées en 18Ul pal' notI'ecollègue 1\1 . O. Henry (1.).
En 1850, le médecin-inspecleur, M. Buissard, y a signalé la pl'ésence
de l'iode et de l'arsenie. D'après des expériences plu sieurs fois répétées
en 1.852, dans différents temps de l'année, cet honorable confrère a
reconnu que la somme <.les principes fixes pou r 1. litre d'cau minérale
oscille: pou r la source de la Dame, entre 7gl',iO eL 66r ,3lL ; pour la source
du Puits, entre 6 c" 65 et 50 ",37. L'abontlalHte el la variété cles pl'incipes
(1) Btûlelin de l'Académi:e de médeci/le, t. VII , p.
/15~,
�EN
1851
ET
1852.
153
qui minéralisent ces eaux, les classent parmi les sources thermales
salines (Ol·tes.
L'établissement est formé: 1. D'un vaste château situé au sommet
d'un mamelon; ce château, réparé, agrandi en 1.8lt4, contient trois
cents lits. 2° Au-dessous de la principale façade du château, se tl'ouve
l'édifice tbennal, qui pl'ésente deux étages: l'inféricUl' contient les cabinets de douches eL ceux destinés à la vapeUl'; le supérieur renferme
les cabinets des bains; le service balnéaire est des plus complets et peut
suffire à l'administration de qualre cents bains ou doucbes par jour. Il
existe en onll'e un vaporal'ium qui consiste en une grande salle garnie
de gradins, où l'on fai l anivel'la vapeur à une température déterminée.
Cette pièce sert aussi de salle d'aspil'ation; pOUl' cela, on introduit un
jet d'eau minérall'l chaude qui, lancé avec force à travers les mille trous
d'un diaphragme, se brise contre des corps résistants et sc répand en
vapeurs humides. Cet établissement ne laisserait rien à désirer si la
piscine projetée ct les galeries destinées à garantir les baigneurs contre
les intcmpéries atmosphériques étaient achevées.
En boisson et en bains, l' cau thermale de LamoUe exerce un effet diurétique très prononcé, et le plns souvent une action laxative. En eITp-t, sur
les 1.90 observations consignées dans le rapport du médecin·inspecteur,
163 malades ont bu de l'eau minérale, el sur ce nombre LJ5 ont été fortement purgés, 17 ['ont été faiblemenl, 3h ont eu des selles plus fréquentes qu'à l'ordinaire, 12 ont été constipés, el 55 n'ont éprouvé
aucun effet appréciable. POUl' donner à l'eau sa vertu purgative, il suffit
d'y ajouter un cinquième ùe lait.
Les herbivores recherchent celle eau minérale et la hoivent avec
avidité; leur appétit est plus vif; elle semble favorable aux poissons,
car ils sont plus nombreux el de qualité supérieure près de l'endroit où
le liquide minéral se jette dans le torrent.
Des 190 observations jodividuelles relatées par M. Buissard, 88 appartiennent à des 1'/mmatisants qui, pendant la cure) ont présenté deux
phénomènes: le premier consiste dans la présence dans les urines d'un
dépôt rouge et pulvérulent dont la quanlité diminue chaque jOUl', el
dont la disparition coïncide avec la guérison; le deuxième est une augmentation des douleurs ou leur transport sur d'autres parties du corps:
ces deux phénomènes sont de bon augure. Sur les 88 rhumatismes,
0
20
�]54
HAPPORT
sun
LI~S
ETABLISSEMENT.
THERMAUX
63 ont été guéris, 35 ont été aniéliol'és et 10 seulemenl ont ôté réfractaires.
Les névralgies sciatiques, dont l'origine est fréquemment rhumatismale, ne sont pas traitées avec moins de succès; sur 25 cas, 10 ont
été guéris, 10 améliorés, et 5 ont étésans résullat. Ce genre d'affection
exige des douches de ll7 à 50 degrés.
Les eaux de Lamotte, dont la composition chimique présente quelque
analogie avec celles de Bourbonne el de Balaruc, ont la réputation d'être
salutaires dans les pamlysies; sur 20 de ces infirmités, 6 ont été gu(:ries et 14 plus ou moins améliorées.
Les nombreuses formes de la sC1'ofuie sont notablemen L amendées
par l'emploi des eaux de Lamotte, gràce il la pl'ésence de l'iode, du
brome et de l'arsenic qu'clics renferment. Fréquemment les bains et les
douches rappellent au llebol's des manifestatiolls morbides qui s'étaient
déclarées plusieurs années aupal'avant, eil'et qu'un baigneul' signalait
au médecin pal' ces mots: « Vos eaux me {ont (aiTe mon examen de
conscience. » Celle remal'que est particulièrement applicable aux accidents syphilitiques secondaires ou Le\,tiaires .
L'établissement thermal de Lamolle est, sans aucun doute, d'une
grande utilité, mais la mode n'y conduisit jamais personne; il n'est
üéquenté que par des commerçants, des culLi\'aleurs eL des ouvriers.
En 1.852, la constitution atmosphérique a ~té
ùes plus favorables; l'égalité ùe température
qui a régné a puissamment secondé 1 action des caux. li cst venu à Lamollc 55lt malades payants,
79 admis gratuitcment; on a administré 3,065 bains dans les baignoircs, iJ,30l1 douelles, La
durée moyenne ùu séjour aux eaux est de 16 jours. Le produit de la ferme a été de 30,000 fr.;
l'àrgent laissé dans le pays est évalué à 45,000 francs.
Dans son compte rendo pour 1852, le médecin-inspecteur adjoint
de Lamolte, M. Dorgeval-Dubouchcl, rappol'le 100 observations particulières qui onl trait à des rhumatismes musculaires, articulaires et nerveux, à des cas de scrofules et à des affections de l'utérus ou de ses
annexes. Il cite particulièrement l'histoire d'une dame de Lyon, âgée
de vingt-quatre ans, atteinte d'lin prolapsus utérin avec rélroversion,
engorgement du corps et du col de l'organe; cct élat pathologique, qui
avait élé réfractaire à tous les agents curalifs, a fini par céder compIétement, après deux mois·de trai lcment, il l'usage combiné des bains,
�155
des douches el des irrigations locales, préparées avec l'eau minérale de
Lamotte. Un pareil fait est digne de fixer l'allenlion des praticiens.
LA BOURBOULE (Puy-de-DÔme). Hameau de la commune de Murat-IeQuaire, canton de Rochefort. On y trouve quatre sources minérales,
savoir: ]e Grand bain, la Source des fièfJl'es, la Rolonde et le Bagnassoux; leUI' température est de 52 degrés. L'analyse de ces eaux a été
faite en 1.828 par M. Lecoq; clles contiennent 5 à 6 grammes de sel
par li tre.
L'établissement thermal sc compose de huitbaignoireset deplusieurs
douches , qui ne laissent rien à désirer. Quelques propriétaires ont rait
restaurer leurs maisons destinées aux baigneurs.
« Les caux de la Bourboule, dit le médecin-inspecteur, M. Choussy,
sont e,sentiellement stimulantes j leur application, pour ôLl'e salutaire,
doit être dirigée avec discernement. Elles conviennent aux individus
lymphatiqu es dont la fllJre molle a besoin d'être excilée; elles sont u'autant mieux indiquées, qu'il existe dans les organes une plus grande
atonie. A la dose de quatre verres par jour, elles excitent doucement
le tuhe digestif, augmentent l'appétit et facilitent la digestion; si l'on
dépasse celle dose, elles deviennent purgatives. Prises en bains et en
douches à leur température native pendant huit à dix minutes, cIl es rougissent et excitent la peau, qui sc couvre de sueur. C'est de cette manière qu'il fau t em ployer les eaux chez les personnes frappées d'inertie,
chez lesquelles il faut réveillel' l'action vitale et rappeler au dehors
certains principes morbides, tels que dartres, rhumatismes, etc. Les
pCl'sonnes d'un tempérament nel'veux, irrilable, doivent prendre des
bains tempérés à 30 ou 32 degl'és , et ne les prolonger que pendant une
demi-heure. »
Dans son rapport pour 1.852, M, Choussy a consigné 80 observations
particulières. Sur 26 dartres, 6 ont été guéries, 1.8 amendées; 2, peu
graves on apparence, ont résisté aux exercices thermaux et à la boisson.
SUl' 14 rhumatismes musculaires, 1.0 ont été guéris et 4 nolablement
soulagés: les bains et les douches de courte durée, à haute température,
conviennent dans cette maladie. SUI' :12 rhùmalÏsmes nerveux,3 ont été
parfaitement guéris, 6 amendés, 3 n'ont éprouvé de soulagement que
quatre mois après la cure: clans cette espèce de rhumatisme, les eaux
�156
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
doivent être administrées à une température modérée. La scrofule, sous
les formes d' ophth::l lmie, d'ulcères, de fistules, etc" a été singulièrement améliorée.
Les animaux en bonne santé dédaignent ces eaux; mais dès que l'espèce bovine est atteinte d'une maladie CJue les indigènes appellent la
lèche, ces animaux en deviennent si avides, qu'ils en boivent des quantités énormes pendant cinq1 ou six jours, ce qui suffit pour les guérir
de l'anorexie qui constitue leur maladie.
En 1852, le mois de juillet a été assez constamment beau et chaud; les mois d'aoOt et de
septembre ont élé, au contraire, pluvieux et froids. II est venu à la Bourboule 125 malades
payants, 15 admis gratuitement; on a adminislré 2,051 bains dans les baignoires, 1,859 douches. La dl1l'ée moyenne du ~é jolJr
aux eaux est de 15 à 20 jours. Le produit de la ferme a été
de 2,230 fr. 75 c,; l'argent laissé dans le pays est évalué à 12,000 francs.
PROPBC (Drôme). Commune du canton de Buis-la-Baronnie, al'l'ondissement de Nyons. On y trouve plusieurs sources minérales plus ou
moins salines: 1° la SouTce Daniel, 2°]a Sou1'ce Mérindol, 3° la Source
Gim1'd, UO la Sow'ce de Jacques Gamet, 5° la Source Dur0It?', 6° la Sow'ce
salée de Jean Gamet, 7° la Sou l'ce de Tluguet. La source Daniel, qui seule
cst autorisée , a une température de 16 dcgr'és, celle de l'atmosphère
étant tic 25c1egrésj analysée par MM. Boullay ct O. Henry cn 1837 (1.).
elle a été de nouveau examinée SUl' les lieux en 1852 pal' M. Abbat, dont
le médecin-inspecteur a consigné dans son rappol't les résultats analytiques. Les éléments minéralisateurs qu'il signale sont des sulfates de
chaux, de soude, de magnésie; des chlorures de sodium, de magnésium; du bicarbonate de chaux, de la silice et du protoxyde de fer.
Au-dessous des sources précitées surgit une source salée, que l'ancienne régie de la gabelle avait fait disparaître par des massifs de maçonnerie. Avant la diminution des droits sur le sel, les habitants se
servaient de cette eau pour préparer leur pain, leurs soupes et leurs
différents aliments; ils en donnaient aus i à leurs bestiaux. Aujourd'hui
les malades en proie à des dermatoses ajoutent à leurs bains d'eau mi··
nérale une plus ou moins grande quantité de celle eau salée, et obtiennent de cette pratique d'assez bons résultats.
L'établissement de Château-Salins se compose de onze baignoires de
(i) Bulletin de l'Académie, t. l, p. 429, t, XIl, p. 7, ell. XIII, p. 613.
�EN
1851
ET
1852.
cuivre: ce nombre est insuffisant; il n'y a ni douches ni étuves; l'habitation destinée aux malades, quoique vaste, ne suffit plus au logement
de 10us les baigneurs. Il est fort probable que des améliorat.ions dirigées
avec intelligence appelleraient dans cet établissement des gens de la
classe aisée, et par suite plus de numéraire. Les chemins qui conduisent à Propiac sont en mauvais état; le conseil général du département
devrait , pour lems réparations, voter des fonds, à la condition expresse
que les propriétaires des établissements thermaux y introduit'aient tous
les changements nécessaires à l'intérêt sanitaire des malades ct des
étrangers. Il est certain que le concours empressé des baigneurs qui,
c11aque année, affluent à Propiac, donne à ces eaux une importance
réelle. Toutefois le mauvais temps qui a régné pendant la saison thermale de 1852 en a diminué le nombre de plus de moitié.
Le médecin-inspecteur, 1\1. Loubier, à qui nous avons emprunté
les détails précédents, a enregistré dans son rapport pour 1.852 des
notes trop succinctes SUl' 255 malades; on compte un très grand nombre
d'affections des organes digestifs, savoir: des troubles d'estomac, la
gastrite chronique, la gastralgie, l'entéralgie, l'entérite chronique;
viennent ensui te les rh uma ti smes et les lésions cutanées.
Il est venu en 1852, à Propiac, 1,270 maladcs pnyants; 5,lI80 bains ont été administrés dans
les baigno ires. La durée moyennc du séjour aux cnllX es t de 8 à 10 jours. I.e produit brut approximati[ pour la source Daniel se ulem cn t est de lI,500 francs ; on peut évaluer l'argent laissé
dans le pays il24, 000 francs.
m ; UXIÈlIIE ORDRE. -
Eaux minérales salines faibles,
Les eaux salines faibles contiennent si peu de principes minéralisateurs, que plusieurs auleurs les ont désignées sous le nom d'eaux
thel'males simples, attribuant en gl'ande partie leurs vertus thérapeutiques au calorique dont elles sont pourvues. Cependant l'observation
clinique démontre que l'emploi de ces eaux, sous diverses formes, est
loin d'êlre indifférent dans l'éLa t pathologique. La chimie, jusqu'à présent, n'a pu donner aucune explication satisfaisanle de leurs propriétés
médicinales, qui cependant sont incontestables.
En général, les sources salines faibles sont d 'un ulile secours toutes
les fois que l'on redoute de produire une trop forte excitation, et que
l'on a pour but de fortifier légèl'ement l'organisme sans l'irriter. Elles
�158
nAPPOnT sur: LES ÉTA.BLISSE!'IIE1"'1TS THE"RMA.UX
sont réputées douces, calmantes; sous leur influence, les sujets épuisés
par des peines physiques et morales, fatigués par un long usage de médicaments énergiques, ont vu se calmer leur initabilité, leur faiblesse
se dissiper et les forces se rétablir.
PLollmIÈREs (Vosges). Petite ville de l'arrondissement de Hemiremont;
située clans une vallée étroite, elle est traversée par un torrent
appelé Eau-Gronne; quatre grandes routes y aboutissent.
L'établissement thel'mal appartient il l'Élat; il est un des plus riches
par l'abondance, h température et l'efficacité de ses eaux. On remarque
trois sources froides, deux savonneuses et une fel'rugineuse. Les sources
theTmales utilisées actuellement son t au nombre de quinze; ell es sortent
des roche granitiques; leul' température varie de 1~0 à 70 degrés; elles
sonL claires, li mpides, n'ont ni odeur ni saveur. Analysées par Vauquelin et par M. O. Henry, elles sont faibl emen t salines et contiennent
de l'arsen ic en certaine proportion. Il est bien désirable qu'un chim iste
habile analyse, sur les lieux, les principales sources de Plombières et
les compare entre elles sous le rapport de la quantité des principes
minéralisateurs.
La fontaine du Cl'UcifiX et celle des Dames sont particulièrement
consacrées ;1 la boisson; cependant elles concourent avec les autres
sources thermales à alimenter cinq établissements de bains peu distants
les uns des autres: ils sont désiffnés pal' les noms de Bain 1'omain,
Bain des dames ~ Bain impérial> Bain tem7Jél'é et Bain des Capucins;
il Y a de plus l'Étuve de Bassompierre. Il nous parait superflu de reproduire ici la descriplion de ces th ermes, qui a été faite clans le rapport
collect if pOUl' les années 1849 cl 1.850. Nous ajouterons seulement qu'il est
essentiel ùe veiller à l'entretien des merveilleux travaux de canalisation
souterraine olt circule l'eau thermale; <Iuelques filet s ont réussi à s'ouvrir une issue à travers le béton romain, et viennent se perdre dans
rEau-Gronne. Les malades de l'hôpital SOllt oLJigés de parcourir un
certain trnjet dan s la l'ue pour sc renù"e aux ùeux piscines qui leur sont
affectées au bain des Dames; ils ne seraient plus expo és à se refroidir
en sortant du bain et à offrir aux promeneurs le trisle spectacle de lems
infirmités, si l'on constl'UisaiL une ou deux piscines dans l'hôpital
�EN
185!
ET
1852.
15 9
même, création lrès facile en raison dt volume considérable de l'eau
thermale.
Bien que les sources cie Plombières ne contiennent qu'une minime
proportion de principes minéralisateurs, cependant elles possèdent une
puissance thérapeutique dont il est difficile de donner une explication
satisfaisante, même en tenant compte de la dose d'arsenic qu'elles recèlent. Elles porlent particulièrement leur aclion sur le tube diges tif;
l'appétit est excité, il survient de la constipation, les urines clégngent
une odeUl' ammoniacale, et présentent parfois un dépôt d'aciùe urique;
les lésions chroniques passent il un ctat subaigu j l'absorption interstitielle devient plus active cl fait disparaître les enGorgements passirs de
la membrane muqueuse de.)'eslomac et des intestins.. Quelquefois les
gencives se gonflent, le pouls devient fréquent, la fièvre se déclare cl
]a peau sc couvre d'unc éruption miliaire. A la suite des premiûl's bains,
il n'cstpas rare de \,Oil' d';mciennes douleurs sc l'cpl'oduire, ain i que d'cs
affections rhumatismales depuis lonGtemps oubliée.
Dans son rapport pour 1852, le mMecin-inspecteur, M. Garnier, a
consigné 120 observations individuelles, qu'il a eu le soin de ranger par
groupes de maladies; elles ont trait à des affections clll'oniques de l'cstomac, des intestills, duroic eUle lamatl'ice ; à des rhumalismes musculaires
et articulaires; à clcs anl(yloses incomplètes ct 11 des tumems blanches.
Très peu de malades ont gUéïi pendant leur SéjOllf à Plombières, beaucoup ont été soulagés, quelques uns ont vu leur état empirer, et np
très pelit nombre n'a épl'ouvé aneull changement. Les affections rhumatismales dominent dans la classe pauvre ou peu aisée, qui, mal
nounie 1 mal vêtue, est expos6e, pendant les travaux de la campagne,
à tou les les varia Lions de l'atmosphère. Les maladies des voies cl igeslives, telles que les gasll'ites, les ffastralgies, sont particulièrement
observées chez les personnes riches ou aisées, qui abusent souvent d'un
régime alimentaÎJ'c trop excitant. C!est dans l'hôpital qu'il est facile
de recueillir les obsel'vations les plus complètes; le ;lraitement thermal, dirigé avec discernement, entraîne si peu d'accidents, que la sœur
supérieure, dans un espace de vingt anné s, n'a vu qu'un seul malade
mourir dans cet asile.
M. Garnier fait remarquer que c'est surtout pendant la saison des
eau:" de l'année suivante que l'on obtient des renseignements sur les
�160
RAPPORT SUR LES ÊTADLISSEMENTS THERMAUX
effets consécutifs de la cure précédente; cn conséquence, il demande
que les médecins-inspecteurs ne soient tenus à l'envoi de leur rapport
que dix- huit mois après la saison.
Le cornp te rendu cl u médecin-i nspecteur adjoint, M. Lhéri tiet·, contient trente-six observations particulières relatives au rhumatisme et à
la sciatique. Il présente en oulre un relevé de la ternpénüure des
sources minérales de Plombières pendant le mois d'aoûl1852.
Dans la même année, il est venu à Plombières 1,21)6 malades payants, 194 admis gratuitement; on a administré 19,228 bains dans les baignoires, 11,450 dans les piscines, et 23,267
douches. La durée moyenne du séjour aux caux cst de 21 à 25 jours. Le produit de la ferme
a été de 36,257 francs; la dépense de malades et des visiteurs est éva luée à 210,000 francs.
L'hôpital de Plombières renferme 36 lits; le prix de la journée est cie 1. fI'. 42 e. ou 30 francs
pour 21 jours. La durée dela saison pour les indigents est de 21 jours. Le nombre des indigents
malades trailés à l'Mpilal a élé de 125; d'autres ont été reçus dans l'établissement, mais non
officiellement.
Il A Plombières, ajoute M. Garnier, on a fait une part assez Inrge à l'assistance publique: le
préfet du département des Vosges dispose de 30 admissions Il l'hôpital; les préfets de la Meurthe, de la Meuse, de la ~loseJ,
en possèdent aussi un certain nombre; quelques unes appartiennent à des fondations particulières. Les malades nécessiteux de toutes les panies de la France
peuvent, avec l'autorisation du préfet, être reçus dans l'hôpital, moyennant une somme de
30 francs pOUL' 21 jours, soit à Jeur charge, SOil à celle de leur commune Ol! des bureaux de
bienfaisance. Enfin, l'usage gratuil des aux s'obtient avec un cerUticat d'indigencc du maire
de la commune qu'habile Je malade ct un certificat de médecin constatant l'utilité d'un traite-
ment thermal.
»
LUXEUIL (Haute-Saône). Petite ville de l'arrondissement de Lure.
Son établissement thet'lnal est un des plus beaux de la France; il
possède dix sources faiblement salines et une source ferrugineuse.
Leur température varie de 22 à 56 degrés. Cet établissemenL se
compose de sept vastes salles dans lesquelles se trouvent quatre piscines
à huit compartiments, dont quatre pour les hommes et quatre pour les
femmes, quaranle et un cabinets renfermant qual'anle-six baignoires,
qualorze douches descendantes, six douches vaginales, une douche
écossaise, une douche ascendante, deux cabinels de vapeUl' ct une étuve.
Le médecin-inspecteur, M. Chapelain, réclame une deuxième douche
écossaise et dix nouveaux cabinets pour bains ferrugineux, les quatre
qui existent actuellement étant insuffisants pour le nombre des malades.
Les sources de Luxeuil ont été analysées avec beaucoup de soin par
�EN
1851
~ ET
1852.
161
M. Braconnot de Nancy. Les résultats analytiques ont été consignés
dans l'ouvrage du médecin-inspecteur, M. Chapelain .
Sur 169 malades traités en 1851 pal' cet honorable confI'èL'e, on comptait 76 hommes et 93 femmes. Il yen a eu '122 dont le méde~in-spc
teur n'a pas eu de nouvelles postérieures à leur départ; parmi les 57
autres sur lesquels M. Chapelain a obtenu des l'enseignements, 25 ont
éprouvé une amélioration sensible, 2lt. ont été complétement guéris,
5 étaient dans le même état qu'à leur départ; enfin 3 sont morts.
En 1852, du 15 mai au 15 septembre (époque de la saison des eaux),
le temps a été très bumide; la température moyenne a été de 18 à
22 degl'és; aussi beaucoup de baigneurs n'ont pas achevé leur cure
thermale. Dans son rapport, M. Chapelain a consigné 85 observations particulières; il s'est appliqué SUl'tout ~\ relater 'celles qui lui
ont paru les plus importantes par la nature et la gravité des affections
morbides. Son tableau récapitulatif présente 255 maladies dont plusieurs offraient des complications; mais pour les placer dans un cadre
nosographique, ce médecin a pris en considération l'organe le plus gravement affecté. 11 est persuadé qu'en thèse générale les malades ne
restent pas assez longtemps dans les établissements thermaux. Un séjour
prolongé au delà de vingt et un jours amènerait beaucoup plus de guérisons . Quoi qu'il en soit, en 1852, comme les années précédentes, ce
qui on t été observées en plus grand nombre
sont les affeclions n~rvcuse
aux thermes de Luxeuil. Viennent ensuite les maladies utérines, les
troubles digestifs, les hépatites et autres engorgements des viscères abdominaux, et enfin les paralysies. SUL' 61 névroses, 1.5 ont été guéries,
30 ont été améliorées, 16 n'ont éprouvé aucun changement. 9 des malades gUél'is ou soulagés n'on t fai t usage que de l'eau saline; les au tl'es
on t pyis des bains coupés pal' moi lié avec de l'eau ferrugineuse qu i a servi
de boisson. Les lJ.6 maladies de matrice, dans lesquelles est comprise la
leucorrhée, ont présen té 18 guérisons et 28 améliorations qui son t presque tou tes dues à la source fel'l'ugineuse. L'h umidité qui a régné pendant
la saison thermale a été contraire à la cure des rhumalismes; sur l!3 cas,
on compte seulement 8 guét'isons. Chez de!lx malades, il y a eu rechute.
Les troubles de l'appareil digestif ont obtenu un meilleur résultat. Sur
l~O
cas, on compte 11. guérisons, 20 amélioralions, 9 sans challgement;
3 hépali'les chroniques ont été sensiblement améliorées. M. Chapelain
21
�,
162
HAPPORT SUU LES ÉTABLISSEMENTS TIIEHMAUX
remarque, avec beaucoup de raison, que des malades qu'il a enregistrés
comme guéris ont éprouvé probablement des rechutes, tandis que
d'autres, dont l'état pathologique n'avait été qu'amélioré, ou même
arrgravé, ont peut-6lre obtenu la cessation de leurs maux trois ou quatre
mois après la saison thermale.
M. Chapelain émet le vœu que le gouvernement accepte le don du
conseil municipal de Luxeuil qui lui offre gratuitement son bel établissement thel'm:.\l. Ce vœu vient d'être accompli; un décret du 5 novembre 1853 a autol'isé la ville de Luxeuil à concéder à l'Élat la propriété
de ses thermes avec ses dépendances, son matériel et ses accessoires.
En 1.852, il est ,'enu il Lnxeuil 509 malades payants, 20 admis gratuitement; il a été administré 4,732 bains dans les baign oires, 3,502 d ans les piscines el 1,847 douches. La durée
moyenne du séjour aux eaux est de 25 jours. Le produit de la régie a été de 9,757 francs ; l'argent laissé dans le pays est évalué à 150,000 francs.
BAINS (Vosges). Petite villo de l'arrondissement d'Épinal. Les eaux
thermales que l'on y yoit coulent au centre de la ville sur la rive
droite du Baignel'Ot; elles s'échappent en nombreux jets des fissures
de la roche de grès vosgien. L'établissement thermal se compose de
trois hâtiments dans lesquels sont rassemblées toutes les sout'ces
utilisées; ce sont: 1° le Bain Tomain autrefois Bain vieux; 2° le Bain
de la promenade, autrefois Bain neuf; 3° le PaviLLon de la vache.
Nous ne reproduirons pas ici les noms des sources, leur volume et
leur température, ni la description des piscines, parce que ces dMails
ont été consignés dans le rapport d'ensemble pour les années i8lJ9 et
1850. N'ous dirons seulement que la température des sources varie de
37 à 49 deGrés, et que le service balnéaire se compose de six piscin es,
quarante baignoires, vingt douches et de deux étuves.
Les eaux de Bains ont été analysées par Vauquelin, et en 1840 par
M. Poumal'ède. Le médecin-in pecteur, M. Bailly, a constat6la présen ce
de l'arsenic dans la Cl'osse source, et spécialement dans la Savonneuse.
L'établissement de Bains est assez complet et pl'ésenle cles ressoul'ce 9
suffisantes pour le nombre de baigneurs qui le fréquentent. Cependant
le médecin-in pecteul' propose quelques améliorations: 1 °Cl'éalion d'un
bain de siége avec inigatcul' ou douche ascendante en arrosoir; 2° création de deux baignoires, d'un appareil à irrigation utél'ino; 3° fail'e
arriver les sources qui alimentent les piscines, non pas à la surface,
J
•
�163
mais au fond, de manière que l'eau se mélange mieux, et que la
plus froide ne séjourne paf; clans les couches in férieu res du bass in;
lio établir un cabinet isolé pour les bains sulfureux artificiels; 5° séparel' les sexes dans les piscines, ou mieux encore affecter des heures cliffél'entes pour chaque sexe . Votl'e commission a lieu d'êtl'e surpri se que
cetteaméliol'ation, plusieurs fois sollicitée, n'ait pas encore r eçu d'exécution; elle appelle toute la sollicitude de M. le ministre sur un pareil
ab L1 ~ , qu'un s.i mple ar r êté du préfet des Vosges suffirait pou r réformer.
Dans son compte rendu pour 1852, M, Bailly a relaté 228 observation~
individuelles; on r egre tte qu'il n'ait pas che rché à rapprocl1er
celles qui sont de même espèce ; mais il le s a résumées dans le tableau
récapitulatif qui suit :
NOMBRE
NOMS
DES
MALADIES.
i n Gas tralgies, entéralgies . • • •
2" Castro-entérites chroniques..
3° lJystéries. • • • . . . . • • ,
/j o fl ypoc'llOndries. • • , . . ••
5" Névropathies,
•. .
li o Névralgies diverses.
7" Hhumatismes, •
8 0 Scia tiques . ,
9" T um eurs blanches.
10 0 Métrites
11 Ch lorose.
'
•
12 0 Age critique
, J 3° I.'léthores, . • . • • .
14" Tumelll's abdominales
0
'l5° Cancers
16° Gravelles' "
Cys
'ti ~s:
17 Ph thisie • . . • . .
18° Atrections cérébrales.
'19· Paraplégies .• .••
20 0 ~Ial"dies
du cœur .
'H Dartres . . . , , ••
:l?: Silites de rractu l'E's.
23 Ma ladi es dcs os
24 Ento rses. " .': :
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�164
RAPPOl\T SUR LES I~TABLJSEMN
THERMAUX
.M. Bailly fait suivre ce tableau de corollaires qu'il a déduits avec
beaucoup de sngacilé de ses observations cliniques; nous lui empl'Unlons textuellement les passages suivants.
cc Le chiffre 228 représente tous les faits · sur lesquels on a pu recueillir des renseignements positifs; sans doute il est loin du chiifI'e
tolal de 805 baigneurs qui ont fait usage des eaux pendant la saison de
1852; cette différence s'explique, parce que la plupart de ces dcrniel's
n'ayant que des indispositions légères, étaient munis d'instl'uctions
de leur médecin ordinaire,ou avaient déjà fréquenté les eaux de Bains:
pour ces diITérents motifs, ils n'ont pas jugé nécessaire de se placer
sous la direction du médecin-inspecteur.
» J'ai cru pouvoir, sans inconvénient, donner le nom ùe lous mes malaùes, parce que leur genre d'affection n'a rien de compromettant, et
que, d'ailleurs, il n'y a pas à s'inquiéter de ln. discrétion des pel'sonnes
chargées de l'examen de mon rapport. La proportion des femmes l'emporte de beaucoup sur celle des hommes; cette diITérence existe tous
les ans, et résulte en partie cie ce que les eaux de Bains possèdent une
efficacité plus spéciale dans certaines classes de maladies qui sont plus
particulièrement l'apanage de ce sexe.
» Les malades qui se rendent à Bains viennent principalement des
départements des Vosges, de la Meurthe, de laHaute-Marne et de la
Haute-Saône; en dehors de ces départements, on ne voit figurer que
quelques villes de la Moselle, de la Meuse, de l'Aube, rarement Paris,
et presque jamais les pays étrangers.
») A Bains, l'clge des malades varie de vingt-cinq à goixantc ans; c'est.
en eITet, dans celte période de la vie qUé s'observent de préférence
toutes ces maladies nerveuses et rhumatismales, ces déviations orgalliques, ces engorgemenl.s viscéraux qui sc développent lentement et
s'enracinent dans l'orGanisation . Dans le premier âge, la force d'évolulion domine lout et ne laisse point de prise à ees principes subversifs
de l'humatismes, de dartres, elc., qui vont au contraire prendrc d'autan t pl us d 'ex tension que les organes sont affaiblis pill' l'àge et par les influences morbides de tous 8emes au milieu desquelles s'exerce la vie.
Les principales maladies chroniques cie l'enfance et le l'adolescence
sont les aITections scrofuleuses eL tuberculeuses, contrc le~qu
nos
eaux n'ont point d'action spéciale. Le trouble des fOllctions utérines,
�EN
1851
ET
1852.
165
(chlorose, dysménorrhée, hystérie, métrile chronique), amène à nos eaux
bon nombre de jeunes, femmes de dix-,h uit à tl'ente ans; mais entre
tl'ente et soixante ans, on en compte un plus grand nombre, parce qu'à
cette période de la vie se rapportent les perversions variées dans les
fonctions digestives et sécrétoires, les altérations humorales et nerveuses qui éprouven t, par l'usage de nos eaux, des modifications
salutaires.
» On ,'oit prédominer, parmi nos malades, les tempéraments lymphatique ct nerveux, ainsi que les constitutions faibles. En effet, la
nature des affections tl'ailées l'indique d'abord, ensuite le climat où elles
ont pl'is naissance; car on peut dire que dans celle contrée, l'Est de la
France, les tempéraments sanguins et bilieux sont l'exception.
» Parmi les personnes qui fréquentent les eaux de Bains, on compte
un grand nombre d'habitants de la campngne ; il est digne de remarque
que dans celle cntégorie ne se trouvent pas seulement des malades affectés de rhumatisme, mais bien une assez forte proportion de femmes
en proie à ces affections nerveuses ou utérines que l'on croirait réservées uniquement aux femmes de la vil~e
: j'ai constaté depuis longtemps
que la chlorose était assez fréquente chez ' les jeunes filles 'd e la campagne; par contre, le rhumatisme et la sciatique s'observent presque
aussi suuvent chez les personnes aisées que Jeur position semblerait
devoir melll'e à l'abri des causes de refl'oidissement. Il faul reconnaître
toutefois que, proportion gardée, les névroses viscérales sont plus fréquentes dans les villes, dans les conditions d'inaction musculaire ct
de surexcitation· de la sensibilité. »
M. Bailly analyse ensuite les avantages tbérapeutiques que plusieurs
maladies lentes retirent de l'emploi des eaux de Bains; il s'exprime
ainsi:
(C Gasl1'o-entémlgie. C'e.sll'espèce la plus nombreuse; elle comprend
trente-six faits particuliers; ils ont bien pour caractère commun de
révélel' une souffrance des organes digestifs sans altération appréciable,
mais ils diITèl'ent les uns des autres pal' la plus grande variété de symptômes, de durée, de nature, d'intensité et d'influences pathogéniques.
Il n'est pas de maladie, en effet, qui se rév6le sous autant de formes,
qui reconnaisse autant de causes et qui se plie moins aux règles
d'une thérapeutique uniforme. C'esl d'elle qu'on peul dire que pas un
�166
HAPPORT SUR LES ETABLlSSEMglST
THEIIMAUX
cas ne ressemhle à l'autre, et surtout ne peut êtl'e trailé comme
l'au trc; il est des caR de gastralgie rhumatismale où l'on a Mlrccouril'
à cLes bains chauds, à des douches fortes, d'autres réclament des bains
frais prolongés; pour quelques uns la boisson lhermale n'est pas tolérée,
ct pour d'autres l'eau la plus chaude, bue abondamment, se montre
efficuce. C'est plutôt pal' le tâtonnement et l'observation que pal' le rai·
sonnement que l'on arrive à la détermination de la meilleure mélhode à
suivre. Si je n'ai constaté que 5 cas de guérison, je n'ai pas à signaler
d'aggravation, Les effets ordinaires sont une amélioration plus ou moins
sensible. Sans doute, parmi ces améliorations immédiates, il en est
qui ne sont que passaGères; en revanche, il en est qui, non seulement
se maintiennent, mais encore se convertissent en véritable guérison;
en reconnaissant d'ailleurs que la plupal't de ces affections ont déjà
résisté à toutes sortes de trai temen t, on se convainc de }'efficaci lé des
eaux.
» Gastl'o-entérite chronique. J'ai diagnostiqué l'état inflammatoire de
la membrane muqueuse digestive aux caractères de continuité des symptômes dyspeptiques, d'exacerbations fébriles, de sensibilité abdominale avec ballonnement, etc. En ~énr.al>
nGUS n'obtenons pas de bons
effets daos ce cas; cependant celle année, il ya eu 5 améliorations pour
une aggravation; on a supprimé la boisson.
» Hystérie. Parmi les cas dont j'ai été témoin, j'ai observé le cas
d'une hyslérie convulsive très intense, qui a cédé à vingt et un bains
de trois heures et à quatre verres d'eau lhermale chaque jouI'. La gué- ·
rison a élé si prompte, qu'il ya lieu de craindre une récidive.
» Hypochondrie. J'observe assez souvent chez les femmes des exemples
ùe celle aITection , altribuée généralement aux hommes; ct, chose singulière, chez des femmes de la campagne, auxquelles on nc peut supposel' des pl'éoccupalions morales. Le souci continuel de sa anlé, les
douleurs vagues, l'agitatioo nerveuse, les battements épiga stl'iques,
sont les principaux symptômes que j'ai remarqués. Los bains tiècl es prolongés, les boissons auonclanles ,le douches russes, amènen l souvent
un soulagemenl, ral'ement la Buél'i on immédiate.
Név1'opathies. J'ai rangé sous ce tilre loutes les névroses générales
qui ne pouvaient rentrer facilement dans l'hystérie et l'hypochondrie;
à nai ùire , elIcs partiei pen l de l' U Il e ou de l'au tre , souvon t des cl eux ü
l)
�EN
.851
ET
185~.
la fois. C'est dan s la pratique des eaux qu'on observe ces maladies indéfinissables, qui font le tourment des malades et des méùecins ; c'est là
aussi que se manifeste la puissance de cet agent curalif il l'exclusion
de tout autre. Sur 1.2 cas, il ya eu 1. guérison, 9 améliol'ations el 2 sans
changement.
» Névralgies diverses. Pal' ces mot , j'entends les douleurs aiguës sur
un point; suivant la cause présumée, rhumatismale, chlorotique ou
purement nerveuse, le mode d'administration des eaux a varié. J'ai
observé un exemple curieux de néVl'algie du ple,'us lombaire.
» Rhumatismes. Avec les gastralgies, ce sont les alTeclions qui forment le plus fort appoint de nos eaux . Ce sont aussi celles où l'on obtient les résultats les plus satisfaisants. SUl' 35 cas, on compte lt. guérisons,26 améliorations, ct 5 dans le même état. Beaucoup de ces
malades indiqués comme soulagés auraient pu Mre placés parmi les
guérisons, si) en fait de rhumatismes, il ne fallait pas se montrer exigeant dalls l'admission des succès définitifs. Ce sont les baios et ]r,s
douches qui fonlles principaux frais du traitement; pour les premiers,
on ne dépasse pas LI·O deerés de température, ct pOUl' les secondes vingtvers le milieu de la
cinq minutes dedurée. 11 y a souvent de l'exa.~rbtjon
cure. Les rhumatismes articulaires avec tophus, déformation et ankylose,
sont les plus rebelles; les musculaircs sont le::. plus faciles à modifier.
» Sciatique. Les faits de guél'ison les plus frappants se rapportent à
celle espèce.
» Tumew's blanches. Je ne saurais trop me louer de l'emploi simultané du traitement thermal énergique, surtout du Robinet de fer, ainsi
que de l'iodure de potassium à l'intérieur ct en frictions SUl' la partie
malade . Sur 1.0 cas assez graves, il y a eu Ç) améli orations, dont plusieurs
étaient très marquées; si les malades séjoul'llaienl plusieurs mois, on
compterait un bien plus grand nombre de sllccè .
» Métrites . Leur nombre s'est élevé à 25 . L'engorgement avec gl'anulations du col U lérin, abaissement, leucorrhée, douleu l'S llypogastl'iqucs et
lombaires, constitùenll'état morbide le plu habiluel. Le traitement
thermal modifie surtout la constitution, dont l'altération influe si puissamment sur la marche de la maladie locale; mais ici encore son action
ost trop peu pl'olongée pour COllstater beaucoup de guérisons.
» ChloTose. j'associe le fer (pilule de Blaud) avec les bain frais, le
�168
RA PPORT
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LES J ~ TAnL
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ï~lENTS
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douches écossaises ct la boisson de l'cau t.hermale. Dans 6 cas , l'amélioration était si prononcée, qu' ell e approchait de la gnéri so n. C' est une
affection suj ette tl récidive; mais alors souvent une lésion organiqu e
latente en est la cause.
» Age crilique . .Te comprends sous ce litre ces étals morbides mal
caractéri sés , accompa gnant la ménopause , et qu'on ne peul l'attacher
à aucun e espèce nosoJogique. Cc so nt des doul eurs va gll es, cl es sy mptômes de pl éth ore , des congesti ons , des i\'l'italion s vi scér al es , des éruplions dartreuses, clc. On obti en t pl;esqu e toujours de l'améli orati on.
» Gravelle, cystites. Autrefoi s je ne pensais pas qu e nos eaux pussent
avoir un e acti on th érap eutiqu e sur ces maladies, que Contrexevill e a le
privilége de revendiquer exclusivement; depuis qu e j'emploi e un traitem ent excitant, bains à lt.1. degrés , douches fOl'tes et chauù es , étuves,
j'ai été surpris de con stater des effets très avantageux.
» C'est par erreur que l'on adresse à Bain s des phthi sies pulmonaires,
des affection s cérébrales, cancéreuses; le trailement th ermal est, dans
ces circonstances, conslamment fâcheux. »
Divers particuliers ont foré, pOUl' leurs usages domestiques , des puits dans le périm ètre des
sources th ermales de Bai ns, et ont obtenu de l'ea u chaude. JI est évident que des travaux de ce
genre doivent diminuer d'une manière nOlable le volu me des eaux aménagées da ns l'élablissement. Une loi spécial e devrai t c mp ~c h e r de lels abus, ga rantit· au propri étaire te priv il ège de son
exploitation et aSSl1l'er au public la jouissa nce d' une médicalion si salutaire.
En :1.85 2, il est venu 1, Bains 80 5 malades ; on a admini slré, cl uns les baignoi res, 3,Oi6 bains,
10,434 dans les piscines, 5,3:1.2 douches. La durée mo ye nne dn séjour aux caux est de 18 jours.
Le produit de la ferme est de 8,1.68 francs nets de toute dépense; l'argent tai ssl! dans le pays par
les malades est évalué ci 50,000 fran cs.
BA.GNÈREs-nE-BIGORRE (Hautes-Pyr énées). Petite ville de la vallée de
Campan, sur l'Adour, il 567 mèlres au-d essu s de la mer, à 16 kilom. de
Tarbes. Les sources minéral es de Ba gnères sont très nombl'euses; on
en compte deux ferru gineuses , ct une évid emment sulfureu se froide,
nomm ée la Bassère, qui est à 8 kilom. de la ville; mais la plupart sont
thermal es et légèrement salines. Des travaux importants ont été entrepris pour réparer le grand établissement, connu sous le nom de The1'mes
de Made-Thérèse. On a étahli, dans le pavillon du Sud, un système de
douches qui ne lai sse rien à désirer; un e cles plus précieuses sources de
Basnères, la source de Saint-Roch, a été ~ e nouveau captée et alimente
�EN
1851
ET
16 9
1852~
deux baignoires. Le pavillon Nord doit contenir le vapo1"Q1'ium, des
douches générales et partielles de vapeur, et un bain Russe avec table
de mass:lge et douches d'immersion chaude et froide. C'est Ht aussi que
doit se trouver la p,t·ande douche du Dauphin. La source du Foulon a
dù recevoi r un nouveau captage; chaque baignoire sera munie d'une
douche alimentée pal' l'cau d'une source récemment découverle au
mont Oliret. A la distance de quelques mèlres du grand élablissement
on a retrouvé une ancienne source, connue autrefois sous le nom ùe
SOl/l'ce des pauvres, laquelle avait élé perdue pal' suile des fouilles
faites en 1827. La température et la composition de celle source larapprochent de celle du Foulon; son volume parait considérable.
Bagnères baigne; pour ainsi dire, sur une rivière lhermale; mais ses
tllermes manquaient d'cau refroidie. M. François, en praliquant des galeries oUlerraines, a mis à nu des sources froides dont le débit est considérahlc, 01 qui permettront d'opérel'la réfrigération des eaux thermales
au moyen du serpenlinage <.le l"e:lu froide clans les réservoirs. C'èstà cet
!labile ingénieur que l'on doit l'invention d'un appareil qui rend
l'usage de l'eau su/furel/se de la Bassère aussi faciLe à Bagnères qu'elle
pou l'l'ait l'être à la source même (1). Cet appareil a été disposé dans
une chambre de rétablissement de Théas. L'eau de la Bassère, puisée à
la source, est renfermée dans des jarres de porcelaine d'une assez grande
capaci té el herrnétiq uemCll t closes, pu is lransportée il Bagnères et placée
dans un bain-marie formé par l'eau thermale de Théas, il une température de 31°. Un gazomètre contenant l'azote dégagé pal' l'cau saline de
ccl établissement lient en compression l'cau sulfureuse, laquelle s'échappe p;'\r un jet continu, en ouvrant des robinets qui la répandent
dans une cuvelle disposée exlérieurement. L'épreuve de cette buvette a
donné, pendant!a saison de 1851, les résultals les plus satisfaisants, et
10 nombre des buveul's qui en ont fait usa ge, lequ el s'est élevé à plus
de l.OO par jOllr, atteste l'utililé de celle buvette cl présage la vOffue
dont elle doit jouir un jour. Des expériences répé tées ont démontré que
ainsi transportée, ne perdail en rien de sa pureté; le
l'cau de la Ba~sère,
sulfbydrornèlre n'a présenté aucune différence enlre J'ean transportée
et l'eau essnyée il la sou t'ce mOrne.
Le nombre et la variété de composition des sources minérales do Ba(l) Voyez la description, Bulletin do l'Académie, t,
xvnr, p.
4Olt.
2l
�RAPPORT :-;UI1 I.ES r.TAB Ll SSEMENTS THERMAUX
o
gnères-de-Bigorre offrent n la thérapeutiqu c thermale un champ étendu
el varié; c'est un motif pour irnprim01' il celle médication une direction
rationnelle eL de ne pas en fai re une application banale ct routinière.
Bien que la plupart des SOUI'ces salines ne diffèrent dans leur composition que par des proportions en apparence bien in signi6antes cie leurs
principes minél'alisatcLll's, cependant leur modc d'action thérapeutique
est loin d'être semblable. Par exemple, la source de I-iasse1'l'e a des propriétés lax:! ti ves, porte son action Slll' le parenchyme des "jscères abdominaux, dont elle augmente les sécrétions et modifie la nutrition; la source
de Salut, dont la température est de 33°,75, n'a pas besoin d'être réfrigérée; elle est ll'ès abo'l1dante, et fournit aux baignoires un courant continu et par suite une chaleur invariable: ces circonstances la rendent
très sédative. Employée en Lains, elle calme ct f:lit cesser les douleurs
qui ont un c:lractèl'e névralgique; elle combat victorieuseme nt les accidents spasmodiques; prise en boisson, elle se montre efficace dans les
gastralgies, les entéralgies; elle est aussi très diurélirlue, ct, par conséquent, favorable aux personnes affectées de maladies des voies urinaires. Une des sources les plus recherchées, celle du Foulon, possède
dcs qualilés ndoucissantes qui la rendent efficace çbns certaines formes
de rhUID:llismes el de dermJloses. Dans son rJpporl pour 1851, le médecin-inspecteur, M. SUbCI'ViC, relale quelques obsenaLions individuelles très détaillées qui mettent en lumi ère la spéc ialité des sources
dont nous venons de parler, el qui démontrent qu'il n'est pas indiffél'ent d'envoyer les malades à l'une ou à l'aulre de ces sources.
La saison de 1851 a été une saison ordinaire; le nombre des visiteurs
qui viennent il Bagnères des pays éloignés a été fort restreint; les entrepreneurs d'éLablissements d'caux minérales et les propriétaires de mai·sons ont eu à sOll1Trir dans lcurs intérêts. Mais si les personnes aisées
ont faut défait, les b:ligneurs de la classe peu aisée, et surlout ceux de la
classe indigente, onl 6té, comme d'habitude, très nombreux. Cependant
le nombre des indigents inscrits ne s'est élevé qU'l 360 : 112 hommes cL
2118 femmes. Voici l' én umération cles maladies dont ils étaient atteints;
tOO affections des voies digeslives avec ou sans engorgemen t des viscères
abdominaux, 1116 rhum:llismes, 14 a[cctions de l'utérus, 33 aITccLions
connues sous le nom de c1l1orose, cIlloro-anémie, aménol'l'hée, dysménorrhée, maladies nerveuses;
15 paralysies diverses , 12 lésions des
.
,\
�EN
1851
ET 1852.
voies respiratoires, 1.0 dermatoses, 1.2 scrofules, 2 ophthalmies, 3 affections des "oies urinaires, 2 hlennorrhées, 10 suites d'accidents divers
cH maladie du cœur. On remal'quera que ce tableau présente un chiffre
de femmes malades supérieur de plus du double 11 celui des hommes.
Celte différence peut s'expliquer par la nature des eaux et pal' la fréquence plus grande chez les femmes des aITections nerveuses, de la
cblorose ct des maladies des organes génitaux.
Le nombre des habitants de la campngne qui viennent faire usage des
eaux à Bagnères est très considérable; M. Subervic signale la différence qui existe entre la fréquence et la nature d(~ leurs maladies, corn· '
parées à celles de la classe aisée, « 1." Cr.s maladies, dit cet honorable
confrère, quoique de même nature dans les deux classes de la société,
présentent des clill'érences e,;senlielles dans leurs formes; 2° les aITections rhumatismales sont plus fréquentes chez les paysans, ct les maladies du système nerveux et celles des organes génito-urinaires plus
nombreuses chez les malades cie la classe aisée; 30 le caractère des phénomènes morbides offre des dissemblancc:s très prononcées dans les
deux classes; lt. les aITections dont sont atteintes les personnes de la
classe peu aisée, quoique plus graves en apparence, guérissent plus vite.
La conclusion que j'ai tirée de ces obsel'vations pratiques, et sur laquelle
je no saurais trop insister, c'est qu'on pourrait facilement sou Inger la
classe pauvre, si l'on apportait des perfectionnements dans le mode
d'emploi des caux minérales, ct si l'oq;:wisation de l'assistance aux
tbermes reposait SUl' des bases rationnelles. Nos malades indigents sont
disséminés, linés à eux-mêmes, et dans de mauvaises conditions d'alimenlation: la création d'hôpitaux thermaux pl)ul seule remédior il ce
grave inconvénient. Toutefùis il est positif que beaucoup de nécessiteux
trouvent leur guérison aux eaux, ct que le plus grand nombre obtient un
soulagement plus ou moins marqué. Ce que je viens de dil'e s'applique
égalem.ent aux habitants <.1e la campnge~
qui ne sont pas cOl)sidérés
comme indigents, La tbérapeutique hydro-thermale esl, sans contredit,
d'une application plus facile SUl' les personnes de ]a classe aisée; elle
offre cependant de grands obstacles, Les ' maladies des gens du monde
présentent la forme chronique au plus haut degré; il faut beaucoup de
tem,ps pOUl' en ohteni.r la guérison; il arrive souvent que les malades ne
revIennent pas aux mèmcs thermes, lorsqu'ils n'ont pas obtenu, la pre0
�172
RAPPOl1T sun l.ES ÉTAnUSSEMENTS THERMAUX
mière année, le résultat sur lequel ils comptaient. Si j'ajoute à ces considérations le peu d'exactitude il exécuter les preSC1'iplions, les écarts
de régime, la fatigue résultant des conrses dans les montl.lgncs, et l'inconstance qui est le pl'opre des personnes nerveuses ou l.lfl'eclées de
lésions chroniques, on compl'enÙl'a la tlifficullé qn'il y a pOUl' recueillir
des observl.ltions sati faisantes, surtout en nombre suffisant pOUl' élablir une bonne statistique, »
Le médecin-in pecteUl' termine son rapport en 6meltilnt le vœu de
voir adjoindre au grand établissement 1 sources des p lils établissements voi ios, dontl'exisl ncc n'a pOUl' résulLat qllc de dis min l' des
eaux minéral important ., mill ulilisôes, t cl crée\' uno {'Ù 'h u e
oncur!' nec. L nomlJ\'e exce if de c 'lahlis monts tle abus qui
s'y sont inll'oduils on rend nt la llr"eillanc très difficiJ .
• En 1852, il r 1 venu Il B~snèl'cR-d
· B lgo
l'
2,500 malndcs payanls, 500ndmis
on a a<llllinisll' 20,000 buins de u,lignoll'('s. fi,1I00 dOllcll " Ln dUl'é'
1l()~enc
grnlticm~:
clll S<'jol ll' ou
ûUX sI dc' 20 jours, Le pl'odult cl la fCI'llle a III de 27 ,000 rl'a~;
l'nrg('111 1. iS~I:
c\al~
le pny~
pUl' l(Os Illnl.1d ('1 11'05 VihiL 'lliS ~ I .:!l'alu(1 il a50,000 rl'anc~,
" (Il'.t'trait d'une Iclll" de 1. J.>mOlillil'I', Il ~drci
n -insJ1'
'l'ur ndjolnl, h \ .. 1 8 'c\'tl la 1l'l! )lcrp lin 'l,)
�EN
1851
ET
1852.
17 3
Les eaux de Néris ont été analysées p~\l'
M. Berthier; elles sont très
f:1ib lemenl salines.
II existe deux établissements dé ignés sous les noms de Gl'and cl
Petit établissement. Le G/'and établis 'ement c'l inachevé, ce qui oc aionne ou\' nL dcs lifficult·s pour la réglll:lrilé du ervi e. Cepcndant
il offl'e Lou, 1 s moyens thérapeutiques que peul fournil' l'hydrologie
aO' clions morbide C]ui sont
minérale pOUl' le trailcm nt de <livel'
du l'es' rt cl
au , de éri. On y trouve C]u. l'ante- pt baignoire, t'Iv
appareils pOUl' douche d
ndanl', qllatl'c pi , 'in(l' t mp "r6 on
haudc av c ahin l cl dou h ,hain' (1 vap Ill' g 'nér:\ux l parti l , lou 11 . II vap t\I', dou 11 ' 1 'O~ aises, . bin L d lou he.
ofin cahin t pour l , n1iLilgC, L m t1oc:in-in . p cl \11',
a cntlanl
1. ihillc, annon c lI" 1 g lIV rn m nt a:le ( rd; pOUl' l'ex
'1 53
llll • omm d 70 000 fl', pOUl'
nlino l' 1 c n trllrti n
l'and
"lahlis '(' mrnt.
Cc qui lI1al1«(1I il " ris, '('si dl' l' ':1\1 thC'rtllal refroidi ;' Il si (ln
n lI\' ail ha , sin' r('l'l'i g(; ranL :onL lIuli . pC'n.ilhle .
L /'('1;1 c:ltbi~s('I/1
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a\1\ pc l' S \l\lC'S P li "1:( ,au· indi
(le l'hospi' "
01\110 cl
t '!lIs '1(11I1i, 'fraluilt'menl el ail . \l)a'it~
Cl Il al t'( , pi l'in!", l,Il 1 1111)(;1'('" . (:l lI!'1I ('haudes avl' ~ IO\lz, l'ahillrl.
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dl: dO\ldt, d(' l' 'lIda"(~
\III rabill l Il t1OlldH"
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�174
RAPPOHT
sun
LES ETABLISSEMENTS THERMAUX
N~ris
9û3 malndrs p~yants,
72 admis sl'~tiemn;
on ~ ~dminstl'é
9,891 bains de baignoires,
7,829 dans les piscines, 8,062 douches. La dlll'ée moyenne du srjour aux caux est de 22 jours.
Le prodoi 1 de la régie a été de 26,û59 francs; l'al'gent laissé dans le pays es t éVillué il 280,000 fr.
L'hôpital renferme 7G lits; Je prix de la journée est de 1. fI'. GO . La durée de la saison pour
les indigents est de 20 jours; 379 malades ont élé traités 11 l'hôl'ital.
BOURnoN-LANCY (Saône-e l-Loire). Petite yille de l'arrondissement do
Charolles. On y tl'ouve sert sou l'ces minérales, dont la température
varie de 15 à 58 degrés; anal)' ées pal' M. Borthior, elles ne contiennent
par litre d'eau que 19 r ',755 de sels divers, parmi lesquels domine ]e
chlorure de sodium.
L'établissement thermal possède dix-huit haignoires creusées dans le
sol, munies de deux robinets, un d'cau chaude minérale, un d'eau minérale tempérée cld'unc douelle descendante; par conséquenllc malade
peut Mre douché sans sortir de sa baignoil'e. Le Lymbe ou Granet puits
eslla seule fontaine qui fournisse de l'cau chaude aux bains; toules les
autrcs alimentent les bassins réfrigérants ct unevastc piscine à cau courante; pour sc baigner dans celle piscine, des heures différentes sont
résenées à chaque sexe. L'établissement est ùép~ur\'
de douches écossaises cl de douches de vapeur; il est à csp6rcl' q\lo dans l e nouvel édifice thermal, dont l'érection est commencée, on n'oubliel'a aucune des
améliorations dont sont pourvus les thel'mes de Luchon, de Cauterets,
Plombières, etc.
L'abondance de l'cau 1hermale permet d'organiser à Bourbon-Lancy
des dou ches aussi puis'antes que celles d'Aix en Savoie. C'est à l'administrati on intelligente de'" ses ùou Il es qu'Aix doit ses succès cl sa réputation; si l'on ,"cul, Bourbon pourra un JOUI' ri,"aliser av c l'étahlissement de la Savoie, ct nos compatriotes no seront plus tentés de porter
leur or il l'étranger.
En H\51., 50lJ. ma lad es ont pris les eaux; 200 ont été lrailés pal' divers
médecins, 30li pal' le médecin inspecteuI', M, T Ili er j sur cc nombl'e,
79 ont été glléris, 202 sou lagés, 23 sont partis dans le même éLat. Les
affections rhumatismale, les névral gies, les pal'aly ie et los lé ions
scrofuleuses ont les mahdi cs particulièrcm nt trait6cs à BourbonLanc)'. La constitulion almo phérique a étéclouco ct tempérée pendant
la sai on lhermale.
Le corople rendu de i 52 relate 81 observations individuelles, dont
�]e plus grand nomhre ont Irait au rhumatisme articulaire. La plup:lI't
des rhumalisantsneviennent aux eaux que plusieurs années après l'invasion de leurs doul eurs, cl lorsqu' ils ont suivi sans avantage différents
traitements; les articulations sont alors tuméfiées, les membres amaigris, et les digestions difficiles: malgré des circonstances aussi défavorables, les bains ct les douches à température élevée amènent presque
constamment des i:>uccès durables; quanclle rhum alisme est ne1'Veux,
les Lains· de pi sc ines prolongés mériLent la préférènce. Pendanlla saison
thermale, les pluies ont éLé Lrès abondanLes.
11 est venu, en 1852, à llOllrbon-Lancy (li6 malades payants, 100 admis gratuitement; on il
donné 3,509 bains dans les baignoires, i ,500 dans les piscines, 5,9110 douch es. La durée moyenne
du séjour aux eaux est de 21 jours. Le produit de la ferme ou régie il été de 9,500 francs; l'arten! laissé dans le pays est éval ué il 60,000 francs.
L'hôpital de Dourbon-Lancy renferme 70 lits: le prix de la journée est de 1. fI'. 50 c. La
durée de la saison des caux cst rie 15 jours pOUl' les indigents; 256 malades ont été lrait~s
à
l'hOpilal.
Le médecin-inspecteur adjoint de Bourbon-Lancy , M. Rél'olle, a
transmis il M. 10 min iSLre son r:Jpport pOUl' l'année 1852 : 202 observations partir-ulièl'es y sont consignées; il est il regretter que ce médecin
ne les ail pas rangées par ordre de maladies, et, qu'en les résumant, il
n'en aiL pas fait jaillir quelques indu ctions pratiques.
USSAT (AJ'içge). Village du canton de Tal':lSCOn, il 2 kilomèlres de celte
ville. Il n'existe pas, à Ussat , de source thermale propl'ementclite, mais
une multitude de griITons ,'al'jables en température, lesquels sourdent
au milieu cIo détritus calcaire et d'alluvion. Les cau: les plus élevées en
temp érature sont au midi el vers le haut de l'élablissement, ct les moins
chaudes au nord et en IJas.
En 1838) Ussat était menacé d'une ruine complète; l'Ariége enva11issait les bains, ct l'eau de celle rivière, se môlant aux eaux thermales,
avait tellemont abaissé leur température, que 1.6 ou 1.1 baignoires,
SUI' 33, pouvaicnt avec peine fonc ti onner. Alarmée du dépérissement de
ces lhermes) l'administraLion de l'hôpilal de Pamiel's, qui en est pl'Opriétail'o, convoqua lIno réunion de médecins, d'ingénie urs et do savants
pOUl' étudiel' la cause de la perle des caux, ?t proposer les moyens d'y
Fonremédier. Après des travaux préparatoircs, el sur le rapport de M~I.
tan et François, la commission fut d'avis que les anciens thermos de-
�176
RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS TIIERMAUX
vaientMre détruits. ct qu'un nouvel établissement serait constl'u i l d'a près
I1n programme qui a été exécuté par M, Fr;lnçois.
Aujourd'hui l' étab li ssement th ermal pl'ésente 103 mètres de longueur
SUI' 1ft. ùe largeur; il est Mti sous le talus de la montagne, et une digue
a été cons truite ;lvec les déblais, dans le but de meUr e les bains à l'abri
des inondat ions de l'Ariége; ft.0 baignoires de marbre blanc sont alimentées p;ll' lebas de la paroi latérale contiguë à la montagne; leul' vidange
es t indépendante et peut se fa ire rap idement et il volonté . L'ensemble
des lr;lyaux de captage des gl' iITons assure, pour le sOl'v ice journaliel' de
l'étaLlisscment, 520 mètres cub es d'cau minérale, d'une températuro
de 36°,::25 il. 38°,75 au point d'émergence dans les première et deuxième
galeries. Celte abondance permet de renouveler toutes les heu res l'eau
des baignoires, ct d'alimenter en même temps deux buvelles, deux doudes ascendantes, ainsi que deux piscines. Toutefois, pOU l' l'utiliser en
douches descendantes ct en bains communs, l'cau minérale a besoin
d't~le
échnuITée il l'aide d'un se rpentin rempli de vapeur.
Sans aucun ùoute, les travaux dus à l'habileté de M. Fran çois ont
notabl ement augmenté ]a quantité de l'eau th erm ale, sa pureté et sa
temp érature; mais ils ne meltent pas l'établissement complélement à
l'abri d es inond alion s de l'Âl'i égc, ainsi que le demonll'e un débordement dont a été témoin en 1851 le médecin-in specteur, M. Ve rgé; dans
celle circonstance, l'cau de la rivière atteignit dans les loges et devant
les b;lins un niveau de 8 à 10 centirnètl'es, et les baignoires ne pUl'ent se
vider p:H l'eITet ùu refoulemen t de l'eau. C'est donc à bon droit que
M. François a dit, en parlant d'USS;lt, qu' il ne connaissait pas d'é tablissemen t thermal dont les ea ux fussent aussi difficiles à capter ct à
aménncer.
L'analyse chimiqll e des ea ux qui nous occupent a été faite, en 1808,
pal' Figuier; il est fort probable que les travaux de captage récemment
effectués, en déga geant l'ca u th ermale de tout mélan ge, ont modifié sa
composiLion; il se rait, pal' conséquent, utile de procédel' à une nouvelle
analyse, d'a pr'ès les procédés exac ts de la chimie actuelle. C'es t un vœu
que, de cOllcert avec le médecin-in specteur, votre commission adresse
à l'administration de ces thermes.
Les cabinets do bains lai ssent beaucoup à désirer.
Dans son rapport pour 1852, M. Vergé se plaint de la difficulté qu'il
�EN 1851 ET 1852.
éprouve à recueillir des observations particulières un peu complètes:
:t plu ieurs baigneUl's répugnent à lui communiquer l'bistolt'e de leur
maladie; 2° ceux qui le consultent pOUL' se guidel' dans l'administration
des eaux, s'abstiennent trop souvent de lui faire part des résultats obtenus. Ussat offre encore à l'inspecteur d'autres difficultés qui tiennent
à l'établissement et l'assujettissent à des soins parliculiers, indispensables au succès de la cure; il est nécessaire, par exemple, qu'il fixe
exactement la température du bain pour chaque personne, cal' on ne
doi t pas perd l'e de vue que presque chaque baignoire a son degré de
chaleur, qui doit être approprié à la nature de la lésion morbide,au tempél'ament, aux babitudes des baigneurs, ainsi qu'aux conditions atmosphériques; une fois plongé dans le bain, le malade ne peut en augmenter
ni diminuer la chaleur; s'il éprouve du malaise, il faut qu'on le change
de baignoire. Un degré de température en plus ou en moins peut exercer
une notable influence sur quelques organi mes. M. Vergé cite, à ce
sujet, l'histoil'e d'une dame bien constituée, atteinte d'une aITection
chronique de l'utérus; son médecin ordinaire lui avait conseillé des
bains à 32° ,50. Celte lem pérature ayant déterminé beaucoup de malaise, le médecin inspecteur prescrivit un bain à 33° ,75; il en résulta
un bien-être qui continua pendant plusieurs jours; voulant obéir aux
conseils de son médecin, celle dame se baigna derechef dans une
cau à 32°,50; retour du malaise qui se dissipa par l'emploi du Lain
à 33°,75.
IV1. Vergé relate encore , dans son rapport, deux observations de paraplégie survenue à la suite de couches et d'un refroidissement qui avait
supprimé les lochies; tous les moyens thérapeutiques usités en pareille
circonstance avaien t été sans succès; les bains d'Ussat suffirent pour l'appeler la motililé dans les membres inférieurs. Ces eaux sont pal'ticulièrement efficaces dans les névroses et les irritations chroniques de la
matrice ainsi que dans les rigidités musculaires.
0
En 1852, il est venu 11 Ussat 1,000 malades payants, !t00 admis gratuitement; il a été administré
32,000 bains de baignoires, La durée moyenne du séjour,aux eaux est de 20 joUl's. Le produit
de la fcrme a été de 19,(;00 francs; le numéraire laissé dans Je pays pal'les malades et les visiteurs, est évalUé à 130,000 Cranes.
~'hô.pital
renferme 111 lits; on ne reçoit pas de malades étrangers. La durée de lasaisonpour
les IDdJgents est de 10 à 20 jours.
23
/
<, i
�178
RAPPORT S fi LES ËTABLISE~lN
T mL\MAUX
CUAUDES-AIGUES (Cantal). Petite vi ll e de l' al'l'ondissement de SaintFlour. Dans son rappor t pour l'année 1851, le médecin-inspecteu r,
M. Dufresse de Chassaigne, donne les résulta ts de l' analyse chim ique
faite par M. Blondean; d'après ce cbimiste, les eaux thermales de
Cbaudes-Aigues:., dont la température est de 80 degrés, contiennent,
outre différents sels, 20 cen tigrammes de brom ure de sod ium el18 centigrammes d'iodure do sodium pal' litre; ces quantités paraissent exagérées à M. Dufresse.
Pendant la saison des bains, cet bono l'able inspec teur n'a pu agir
qu'avec 1.7 baignoires, ~ U cJouches et 6 étuves; il espérait que, pour la
saison de i852, le nombre des baignoires serait porté à 23 : 8 chez Verdier, 8 chez Clavièl'es et 7 chez Abrial. L'établ issement Verdier doit être
refait à neuf; il contiendra un cabinet spécial pOUl' les douches, et cieux
cabinets pour les étuves. Les deux autres élablissements doivent être
également améliorés. Grâce à l'augmentation des baignoires, des douches
et des étuves, les malades ne seront plus forcés de se lever pendant la
nuit, de minuit à une heure, pOlir prendre leurs bains, cc qui était aussi
nuisiLle il leur sommeil qu'à l'efficacité de la cure. Les indigents, par
défaut de baignoires, ne pouvaient se ba igner que tous les dellx jours;
ils n'auront plus ce désagrément qui retardait leur guérison et les obligeait à un séjour prolongé et coûteux.
M. Dufresse fait remarquer qu'il est difficile de conna1lre fidèlement
le nombre dos baignems qui se rendent il Chaudes-Aigues, pal'ce que les
maîtres d'hôtels, qui administrent les bains, no tiennent pas un registrc
exact des malades; ils craignent que leur prospérité n'engago lcgouvernement ou le départemenl à fonder un vaste établissement lhermal. Il
serait facile de savoir le chiffre des baigneurs, s'ils étaient obligés, pour
se baigner, d'obtenir l'aulori alion du médecin-inspecteur; mesure
excell enle qui sc pratique il Bourbonne, ot quo l'administl'alion supérIeure clenait appli luer à tous les thermes.
Les malad es,qui fréquentent Chaudes-Aigues,appartiennenton grande
partio (69 pOUL' 1.00) au département dn Cantal, puis aux clépal'temenls
de la Lozère, de la Con'èze, du l'am, de la Dordogn ,do la Charente
ct de Paris. La grande majorit· de habitants du Cantal, qui prennent
les eaux à Chaud s-Aigues, sc compose de paysans, propriétaires cultivateurs, ou de propriétaires non ultivateurs ct d'eccl'sia tique; c'e t
�•
à peine si le cinquième des baigneurs appartient à la classe riche de la
société.
Le nombre des malades, dirigés par le médecin-inspecteur, est minime en proportion du nombre de ceux qui se baignent sans l'intervention méd icale. Le règlement de cetle localité tùermale est très défectueux
et a besoin d'êtl'e modifié par M, le préfet du Cantal.
Dans son rapport pOUl' 1851., M. Dufl'esse relate 136 obsel'vations
particulières trop succinctes; elles ont trait à des affections rhumatismales, à des maladies nerveuses, aux scrofules ainsi qu'aux maladies des
os ct des ligaments, etc. Sur 1.63 maladies, 41. ont été guéries, 1.07 améliorées; 1.5 n'ont obtenu aucun changement.
En 1.851., il est venu approximativcment6l1O personnes payantes aux bains de Chaudes-Aigues
e t 70 admises gratuitement. Le produit de la fer me est de 600 francs; Oll évalue l'argent laissé
dans le pays par les baigneurs à 60,000 francs.
SÀINT-LAUUENT-LES-BAINS (Ardèche). Commune du canton de SaintÉtienne de Lugdarès, anondissement de l'Argentière. Il n'y a qu'une
source thermale très abondante, dont la température est de 53°,50; elle
alimente trois établissements: le pl'emier,destiné aux hommes, contient
25 baignoires, 3piscjnes, 6 douches descendantes et2 cabinets d'étuves;
dans le second établissement, desljné aux femmes, il y a 2 vastes piscines, i5 baignoires, 8 douches descendantes, ft horizontales et i cabinet
d'étuves; le troisième établissement, dit la Saigne, possède ft piscines,
deux pour chaque sexe, 18 cabinets de bains, 6 douches descendantes et
3 cabinets d'étuves. Il n'existe pas de douches de vapeur dans aucun des
établissements.
L'eau de Saint-Laurent a été analysée, en 1.818, pal' M. Bérard. Outre
les substances salines, énoncées pal' le professeur de Montpellier, le
médecin-inspecteur, M. Fuzel du Pouget, signale dan~
cetlé eau la présence .d'une petite quantité d'oxyde de fer et de gaz sulfhydrique. On n'a
pas fall de recherches pour découvrir l'iode, Je brome ct l'arsenic. Votre
Commission exprime le vœu que ce médecin fasse parvenir à l'Académie
des dépÔts ou résidus des eaux de Saint-Laurent pour être soumis à
l'analyse .
En i851., les eaux thermales de Sainl-Laurent ont été fréquentées par
un assez grand nombre de baigneurs, parmi lesquels 666 ont consulté
�•
,80
RAPPORT SUR LES ETABLISSEMENTS THERMAUX
le médecin-inspecteur. Les affections rhumatismales ont été, comme les
années précédentes, les maladies les plus nombreuses. Un assez grand
nombre de baigneurs sont partis guéris, c'est-à-dire ne souffrant plus;
d'autres onléprouvé un soulagement plus ou moins notable; chez le plus
petit nombre, il ne s'est manifesté aucune amélioration. Ce qui nuit au
traitement, c'est sa trop courte durée; la plupart des malades, parti culièremenlles pauvres et les gens peu aisés, ne séjournent à Saint-Laurent
que nenf à dix jours. Les premiers bains réveillent ou exaspèrent les
douleurs rhumatismales. Celle recrudescence eITraie los baigneul's; mais
elle est le plus souvent favorable et se dissipe même en conlinuanlles
bains. Les névralgies rhumatiques cèden t ou s'améliorent sous ri n Ouence
des douches et des éluves; les bains liquides, dans ce cas, sont plutôt
nuisibles qu'utiles. Sous l'influence de ces eaux, les goulleuxont vu leurs
accès s'éloigner et devenir moins sévères; c'est déjà un grand bien que
de pouvoir pallier leur cruelle maladie.
Les départements de l'Ardèche, de la Haute-Loire, et surtout celui
de la Loire envoient à Saint-Laurent un gt'and nombre de scrofuleux
dont la santé s'améliore notablement par l'actiol1 des eaux; les tumeurs
l)lanches s'amend eraient plus fréquemment, si les malades voulaient
prolonger davanta ge leur séj oul'.
Chaque année, dans le but d'abréger le temps ct clans l'espoir bien
mal fondé de guérir plus tôt, un sixième des individus qui ft'équentent
les eaux font un usage immodéré des exercices thermaux, prennen t par
jour deux bains, deux douches et deux étuves; de là, des accidents ou
l'aggravation de la maladie.
Dans son rapport pour 1852, le médecin-inspecteur a relaté 97 observations particulières qu'il a résumées dans un tableau récapitulatif
dressé avec soin; elles ont trait à des rhumatismes, des scrofules, des
dermatoses, des bl'oncllites chroniques, et à des paralysies. Sur 3:l hémiplégies ou paraplégies, 5 ont été guéries, 16 améliorées; chez H, il
n'y a pas eu de changement. La plupart de ces paralysies étaient traumaliques et onl élé observées chez des mineurs employés aux mines
voisines de fel' et de houille. Le nombre des malades a été plus considérable en 1852 qu'en 1851. Le médecin-inspecteur attribue celle
affluence à l'aisan e qui s'est répandue dans la classe ouvrière; le commerce de la soie, que l'on cultive dans quatre ou cinq départements
�181
voisins et don t la vente a été très prospèrc en 1852, a procuré ce bienêtrc. La modicité du prix des eaux est encore un attrait; il n'existe pas
en France d' étab lissemen t où l'on peut faire usage des eaux thermales à si
faible compte: 25 centimes par jour défraient bains, douches, étuves
et boisson d'eau minérale; le logement et la nourriture sont également à très bon marché.
'
En i852, il st venu à Saint-Laurent 600 malades payants, 222 admis gratuitement; on a administré 3,125 bains dans les baignoires, 9,275 dans les piscincs, 10 ,000 douches. La durée
moyenne du srjour aux eaux est de 1.2 jOl1rs. Lc produit de la ferme a été de 6,000 francs; l'argent laissé dans Je pays est évalué à 30,000 francs.
BAGNOLES (Orne). Hameau delacommunedeCouterne,canton de la Fel'téMacé, arrondissement de Domfl'ont. Le site est pillorcsque et riche par
sa Yégétalion forestière, le pays très salubre; un Leau parc à l'anglaise
de qllutre-vingt-six arpents sert de promenade aux bajgneul's. L'établissement thermal, qui cstunique dans ladivisionoccidentalede la France,
se trouve au milieu d'un joli vallon où coule]a petite rivière de Vée, à
1.63 mètres au-dessus du niveau de la mer, Les baignoires sont creusées
dans le sol; les appareils àdouches froides etch:mdes,descendantes, ascendantes,etlesdouches cie vapeur ne lai ssen l rien à désirer; les appartem ents
groupés autour de la source ct ùes bains donnent aux malades des commoclitûs qu'onrencontt'e rarement dans les autres thermes. Une piscine,
à la lempéralure de la source, a produit de ~i bons e(fels chez un gl'an<l
nombre de jeunes femmes que le médecin inspecteur, M. Lebl'eton, a
demandé au propriétaire la construction d'une seconde piscine que
l'abondance de la source thermale permet d'élablil' facilemen l.
Celle source jaillit au pied du rochel' qui borne au levant la vallée de Bagnoles; son volume est tel qu'elle fournit 9,100 lill'es d'eau
par heure; jamais on n'y a observé ni diminution, ni intermittence.
L'cau est limpide, douce au loucher, fade à la bouche. Elle exhale une
odeur hépalique qui varie heaucoup en inten ilé. Des bulles ll'è no fibreuses viennent continuellemenl cl'ever à sa surface; dans le bassin,
sa température ne dépasse pas 25 degrés.
Analysée pal' Vauquelin, celte source lui a fourni de l'acide carbonique~
une grande quantité d'azote, du chlorure de sodium et de petites
quanti lés de muriates de chaux et de magnésie. Cet essai analytique est
�) 8~
RAPPORT SUR LES ÊTABLISSEl\1E TS THERMA.UX
fort imparfait; une analyse complète, faite SW' les lieux, est indispensable.
Il existe en outre à Bagnoles deux sources froides, ferrugineuses,
qui ne sont pas sans importance; la fontaine octogone est plus chargée
de fer que la fontaine carrée.
Chez le plus grand nombre de personnes bien portantes, l'eau thermale de Bagnol es pl'Ïse en boisson et en bains augmente sensiblement
l'appétit et les forces musculaires; chez les sujets nerveux, il survient de
la courbature et de l'agilation pendant la nuit. Les maladies, dans les.
quelles los eaux de Bagnoles agissent avec ]e plus d'efficaciLé, sont les
états apyréLiques du tube digestif connus sous les noms de gastrite chronique, de gastralgies. Toutes les fois qu'un malade éprouve un défaut
d'appélÎt, de la lenleu\' de la digestion, des borborygmes, de la conslÎpation ou de la diarrhée avec aballement général, sans fièvre et sans
lésion organique caractérisée, on est presque assu!'é qu'il sel'a gué!'i ou
soulagé par les eaux deBagnoles. « Les malades qui sont dans ce cas, dit
M. Led émé, ancien in specteur, guérissent dans la proportion d'un tiers,
un autre tiers est soulagé, et le dernier tiers l'est peu ou point. Sur 1.87
gastrites cùroniques ou gastralgies, traitées par los officiers de santé mili tai l'es, 59 guérisons radicales on t été cons lalées une année après l'u sage
des caux, et 1.07 améliorations prononcées et durables. Ces résultals pa.
raissent satisraisants, quand on pense que les malades viennent aux eaux
après avoir épuisé tou les les ressources de l'art. ») Le médecin-inspecteur
actu el, 1\1. 1.ebrelon, rapporte l'histoil'e do l'amiral D... , qui voyait, depuis dix an, a vi e atlri Lée pal' toutes les tor tures d'une gast ral gie et
qui, après un séjour d'un mois il Bagnoles, obtin tune guél,json complète.
Les marins qui, après cles voyages el des stations dans les pays chauds~
a1'l'ivcn t à BaC/noJes
dans cel étal cachectique dépendan t d'un e anémie
b
ùu tube inteslinal, obtiennent une amélioration rapide el parfois la guéri son. Les pauvres cultivateurs des environs do Bagnoles, qui se nourrissent mal et qui boivent du mauvais cidre, sont très sujels aux douleurs gastralgiques; il sont promptement soulagés par la boi son de la
source thermale. Un leI bienfait ne peul pa Nre attribu é au changement
d'ail', de pa s, etc.; c'e t une preuve évid ente de l'action spéciale que
celle source exerce SUl' 1 s Il'01,1 ble dige lif'. On comprond les avan LaGes
que présente à la thérapeutique la réunion dans un m~e
lieu d'ulle
�183
source lhermale riche en acide carbonique et en azote, et de deux sources
froides chargées de fer; ces demièl'es sont très avantageuses aux enfants
scrofuleux et aux femmes chlorotiques.
Les eaux de Bagnoles sonl supportées par les constitutions les plus
il'l'itables; en bains, elles sont onctueuses ct adoucissenL singulièrement
l'appareil cu tan é.
Dans son rapport pour i8M, le médecin-inspectem relate 76 observaLions particulières trop succinctes pour Mre vraimenl utiles.
En 1.852, il est venu 11 Bagnol es 150 malades payants, 50 admis gratuitement; il a été administré 2,800 bains clans les baignoires, MO dans les piscines, 1,700 douche, 60 étuve. La clurée moyenne clu séjour auX eaux est de 20 jours. Le produit de la ferme est de 5,000 francs, ct
le numéraire laissé clans le pays par les malades elles \isiteurs, est évalué à 80,000 fI' .
CUALDEl'l'E (la) (Lozère). Hameau de la commune do Brion, canton de
Fournels, arrondissement de Marvejols . Tl n'y a qu'une source minérale.
degrés; dans les
Sa tempét'ature au point d'émOl'genee est de 33 à 3l~
bassins, il 30°,?,'l. L'cau minérale jaillit verticalement d'une tissure pratiquée dans une roche granitique; l'établissement thermal qui la reçoit
est placé il 10 mètres de la sOUl'ce. Entre ces deux points sc trouve un
vaste résCl'voil' couvert, destiné il la conservation de l'cau qui s'écoule
pendanL la nuit. L'édifice thermal sc divise en ùeux sections: une pour
les homm es , et l'autre pOUl' les femmes; chacune possède une salle publique, lt_ baignoires, 3 cabinets de bains particuliel's et 2 cabinets de
douch es . Cet établissement, (lui est départemental, a besoin de réparation s u rgen tes.
L'eau minérale de la Chaldette est limpide; sa saveur est légèrement
Slyptique ct salée; son odeul' est celle du bouillon; elle stimule l'appétit
el1'6gularise les selles. Elle a été analysée au moyen des réactifs pal'
notre collègue, ~1. Chevallier.
En 1851, la constitution atmosphél'Ïque des mois de juin, juillet et
aoùl, fut remarquable par la conslante douceur de sa température; aussi
la saison des eaux a été lrès favorable; heaucoup de personnes sont venues
comme à un rendez-vous de plaisir. Le médecin-inspecteur, M. Rou sel,
a relalé, dans son rapport, 85 observalions individuelles; elles onl trail à
des phlogosos chroniques des membranes muqueu es ct à des affections
du syslème nerveux. Les eaux de la Chaldelle semblent exerco!', dans cc
�184
RAPPORT
sun
LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
états pathologiques, u ne action spéciale. Sur 45 individus alteio ts de phlogose gastro-i nIe linale ou bronchique, lr.guériren t sur place, 32 fu rent plus
ou moins soulagés, 9 quittèrent les eaux sans en avoir retiré aucun effet
appréciahle; M. Roussel a pu constater 1.0 améliol'ations ou guérisons
dans le courant de l'année qui a suivi la cure thermale. SUl' hO affections
nerveuses, û ont été guéries immédiatement, 19 amendées, et 15 n'ont
obtenu aucun résu ltat avantageux; dans le courant de l'année suivante,
le médecin-inspecteur a conslaté 7 guérisons, 8 améliorations et 2 récidives. C'est à la température modérée des eaux de la Chaldette, à leur
douceur, à leur onctuosité qui fait le charme des baigneurs, que l'on
peu t a Llribuer leur efOcaci té thérapeulique; ellcs ap;\Ïsent la douleur
dans les maladies qu'clles ne peuvent pas guérir.
En 1851., il est )"enu à la Chaldette &03 malades payants, 70 admis gratuitement; 2,000 bains
ont I!II! administrés dans les baignoires, ainsi que 700 douches. La durée moyenne du séjour
aux eaux est de 16 jours. Le pïoduil de la régie a été de 2,232 francs; l'argent laissé dans le pays
est évalué de 16 à 18,000 francs.
(Hérault). Hameau de la commune de Juvignac, du canton
et de l'arrondissement de Montpellier, à 2 kilomètres de celte ville. On y
trouve une source minérale dont la température est de 26°,5; il nous parait superflu de reproduire ici l'analyse de celte source etladescription
de l'établissement thermal, ces détails ayant été consignés dans le l'apport d'ensemble pour les années 1.8lr.9 el 1.850. Nous ajouterons seulem en t que l'étaLlissement, const ruit il y a peu d'années, réunit tout ce
qui peul ôtre utile aux baigneurs, et qu'il est entretenu avec tanl de soin
ct de propreté par son propriétaire, que le médecin-inspecteur. M. Bertin, ne réclame aucune amélioration . Cependant il croit que l'administralion supérieure devrait adopter quelques dispositions pour faire profiter la classe pauvre du bienfait des eaux.
« Les hôpitaux de Montpellier, dit cel honorable confrère, envoient
aux bain s si efficaces de Balaruc le malades alleinls de rhumatismes
chroniques et de paralysies. Ne serail-il pas convenable que celle administration fit pOUl' Foncaude, à l'occasion du traitement des maladies de
la peau, du système nel'veux et de l'utérus, ce qu'elle fait avec tant de
succès pour Balaruc, où ces genres d'affections morbides ne peuvent pas
FONCAUDE
�EN 1851 ET
,852.
185
être soignés? Il serait sans doute difficile qu'on fondât actuellement un
asile hospitaliet' à Foncaude; mais si l'administration nosocomiale avisait aux moyens d'y fail'e, chaque jour, transporter il ses ft'ais les malades à qui ces eaux sont utiles, le propriétaire donnerait volontiers toutes
les facilités pour les faire profiter du traitement thermal. »
Le plus grand nombre de malades qui viennent :de Montpellier à Foncaude prendre des bains n'y séjournen t que pendant deux ou trois heures, pour retourner ensuite en ville par le moyen des omnibus. Ayant la
faculté d'être guidés par leur médecin ordinaire, ils évitent de s'adresser au médecin-inspecteur, qui, par conséquent, n'a que de rares occasions de recueillir quelques faits cliniques un peu complets; aussi son
l'apport pour 1.852 ne renferme que 1.2 observations particulières relalives à des affections rhumatismales, ~I des dysménorrhées et à quelques
dermatoses.
En 1852, il est venu à l"oncaude 228 malades payants, 9 admis gratuitement; on a administré 2,550 bains dans les baignoires, 90 dans les piscines, 120 douches. La durée moyenne du
séjour aux caux est de 15 jours. Le produit de la ferme a été de 2,760 francs; quant fi l'argent
laissé dans le pays, le médecin-inspecteul' ne peUL Cournir aucune donnée exacte.
SAIL-LEZ-CHA.TEA.U-MoRA.ND (Loit'e). Commune du canton de la Pacaudière, arrondissement de Roanne. Situé à 5 kilomètI'es environde SaintMartin d'Estl'éaux, sur la roule de Paris à Lyon, l'établissement lhermal
est isolé et présente: 1,0 un bâtiment contenant les cabinets de bains, de
vapeur, les réservoirs destinés à alimenter les bains, les cabinets de
douches; 2° un second corps de bâtiment où logent les malades; 3 une
vaste piscine; lt. un tunnel au fond duquel sont placés des baignoires et
des appareils à douches très variés. Ce qui manque actuellement il Sail,
ce son l des logemen ts confortables.
Dans le rapport d'ensemble pour les années 1.84.9 et 1.850, nous avon
indiqué les noms, la température et le volume des sources; c'est pourquoi nous nous dispensons de les reproduire ici. Nous dirons seulement
que la source ferrugineuse et la source d'Urfé, qui étaient deslinées à la
boisson, sont actuellement sans emploi.
L'analyse des eaux de Sail a été praliquée s'Ut· les lieux paL' notre co llègue, M. Ossian Henry; ses l'ésulLats sont consignés dans le Bullelùl
de l'Académie de médecine, t. XVl, p. '575, et Joumal de lJhm'macie,
féVl'ier 1.851.
0
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24
�186
RAPPOHT sun ·LES ETABLISSEMENTS TIlEnMAUX
Le gouvernement ayant accordé au propriétaire de ces sources une
subvention de lI.,OOO fl'ancs, plusieurs améliorations très utiles ont été
ex éculées.
Le plus grand nombre des malades qui se sont rendus, en 1851, aux
eaux de Sail étaient atteints de maladies cutanées; ils ont obtenu, presque constamment) de l'amélioration et parfois la guérison . Sur 52 malades, 18 ont été guél'is, 30 soulagés, et li. sont partis dans le m6me état.
Sur 13 eczémas, 7 ont été guéris, 6 améliorés. Sur 19 gastralgies, on a
compté lJ. guérisons, 1.2 améliorations, 3 sans résultat. Sur 1.6 affections
état.
utéro-vulvaires, 3 ont été guéries, 12 améliorées et 1 dans le m~e
Sur 15 rhumatisants, li. ont été guéris, 7 soulagés sensiblement, li n'ont
obtenu aucun changement. Le médecin-inspecteur, M. Bellet y, auquel
nous avons emprunté les détails précédents, annonce qu'ayant été chargé
par le propriétaire de l'entière direction de l'établissement, il va se livrer désormais à des recherches plus approfondies sur les effets physiologiques et curatifs des eaux de Sail.
En 1852, il est venu li Sail-Iez-Chateau-Morand 82 malades payants; 53 admis gratuitement;
on a administré 2,500 bains de baignoires, 1.09 de piscines, 1.,307 douches. La durée moyenne
s~é
du séjour aux eaux est de 21 jours. Le l)l'oduit de la ferme est ùe 2,l108 francs; l'agenti
dans le pays est évalué à 8,000 francs.
TERCIS (Landes). Commune du canton de Dax. On y fI'ouve une source
thermale, dont la température est de 38 degrés; l'établissement qui la
renferme se compose de plusieurs bâtiments garnis de baignoires de
marbre et de quelques appareils à douches; il est en très bon état d'exploitation, environné d'une jolie promenade et d'un jardin anglai!>;
il ne lui manque que 300 mètres de route carrossable pour y arriver:
c'est une amélior:Jlion indispensable que l'administration départementale devrait s'empresser d'exécuter.
L'cau minérale cie Tercis a un goût sulfureux et légèremellt salé; elle
répand une odeur d'œufs cOllvi , Son analyse a été faite, en 1809, par
MM. l\1eyrac ct '1'horé. Cc travail analytique aurait besoin cl 'M l'c refait
d'après les procédés rigoureux de la chimie actuelle. En attendant, le
méclecin-ü1specleul' pense que ces caux doivent ~tre
rangées parmi les
eaux salines accidentellem nt sulfureuses.
L'eau de Tercis est employée à l"intérieul' età l'extérieur. En boisson ,
�EN
1851
ET
1852.
à la dose de qllatt·e ou cinq verres, elle a un effet purgatif; en bains, elle
est onctueuse il la peau, comme si l'on y avait dissous du savon; sa cha-
leur est si lempél'ée et si bien en l'app ort avec celle du corps humain, que
les baigneurs y séjournent avec une espèce de délice.
En 1852, les pluies ayant été presque continuelles pendant les mois
d'aoùt, de septembl'e et d'octobre, il est venu il. Tercis moins de malades
que les an nées précédentes.
Il résulte des ohservations cliniques, recueillies pal' le médecin-inspecleut', M. Massie, que le plus grand nombre des malades qui viennent
à TCI'cis chercher la santé apparliennent à la catégorie des rhumatisants; ils obtiennent, de remploi des bains et des douches, un soulagement sensible, et m~e
la guérison quand il n'existe pas de tophus, ni
d'hydarthrose. Ces bains se montrent également salutaires dans les affeclions nel'veuses et les dermatoses.
En 1852, il est Hnu à Tercis 30!) malades payants, 22 admis gratuitement; on a administré
3,6'25 bains dans les baignoires, 1,600 douches. La durée moyenne est de 10 jours. Le produit
de la ferme est de 1,ltOO francs; l'argent laissé dans le pays est évalué à ill,OOO francs.
SAINT-VINCENl'-DE-XAINTES (Landes). Cette commune présente plusieurs
80urces thermales, désignées S011S le nom de Baignots, du nom de l'étahlissement dans lequel elles sont exploitées. A leur point d'émergence,
la température est de fllJ. degrés; dans les baignoires, elle est de 33 à
lJ.O degrés. L'é tablissement est il 6 mètres de la rive gauche de l'Adour,
qui souvent l'envahit; il contienl15 baignoires de marbre ou de cuivre,
'Cl'vies par de l'eau minérale claire et limpide. Deux galeries servent de
promenoil' aux malades. Les source, situées clans le jardin, sont au
nombre de l~ ; 3 sont thermales et légèl'ement salines; la quatrième est
froide et faiblement sulfureuse.
Les doux établissements de Tercis et de Saint-Vincent-de-Xaintes sont
fréquentés principalement pal' les personnes aisées ou riches; elles 10genl dans l'élablissement.
En 1852, il est venu à Saint-Vincenl-de-Xaintes 3lJ6 maladcs payants, 5 admis gratuitement;
ou a administé lt,1.35 bain dnns les baignoires, 1,720 douches. La durée moyenne est de 10
jOtlrs. Le produit de la fcnn e eSI de 1,400 francs; l'argent laissé dans le pays par les malade
e t évaluŒ 11 1[1,000 francs.
�Jf38
HAPPORT SUR LES ÊTABLISSEMENTS THERMAUX
DAX (Landes). Ville très ancienne sur la rive gauche de l'Adour, à
6.0 kilomètres de Bayonne. On voit ùans cette ville plusieurs SOUl'ces
thermales qui portent le nom de sources de Saint-Pien'e et de sources de
Bibi, du nom des quartiers où elles jaillissent.
L'établissement de Saint-Pie1're consiste dans une construction de
bois qui renferme 23 baignoires de bois ct 6 piscines, dont h. d'eau ther':'
male plus ou moins pure, et 2 .de boues; des piscines di1férentes sont
affectées à chaque sexe. Il existe en ou lre 3 douches descendantes.
L'établissement de Bibi, également construit en bois, contient 1.6 baignoires, 6. piscines de boues et 2 piscines d'eau. Ces deux établissements
communiquent ensemble j tous deux ont besoin de réparations j ils sont
souvent, pendant l'hiver, submergés par l'Adour. Pour prévenir ce grave
inconvénient, il faudl'ait capter avec soin les sources et les concentrer
dans des murailles imperméables.
La température de l'eau ther'male, au point d'émergence et dans les
bassins, est au mois d'août de 45 degl'és, et de 40 au robinet des baignoires; elle descend à 25 degrés au mois de ,décembre, à cause des infiltrations des eaux pluviales et de l'Adour. On prévoit facilement que
ces demi ères circonstances doivent modifier singulièrement la compsi~
tion chimique des eaux thermales.
Les bains de Dax ne sont principalement fréquentés que par la classe
pauvre, parce qu'ils sont à très bon marché. On paie en entrant 20 centimes; ce sont, par conséquent, des établissements à protéger.
Quoique le médecin-inspecteur, M. Massie, n'ait pas pu recueillir d'observations individuelles, sa pratique particulière lui a démontré que les
boues thermales de Dax étaient souveraines contre les rhumatismes musculaires ou articulaires et contre les suites d'entorses.
En 1852, il est venu à Dax 1,219 malades paynnts, 77 udmis gratuiLementj on a administré
8,740 bains de bnlgnoircs, 6,51.0 de piscines, !ISO douc.lles. La durée moyenne du séjour aux
eaux est de.10 jours. Le produit de la ferme est de 1,500 francs; et j'argent laissé dans le pays
esl évalué à lt,OOO francs. Les caux de Dax ne sont fréquentées que pal' des pauvres ou des gens
peu aisés.
SAunusE (Landes). La source que l'on Lrouve dans cette commune, au
milieu d'un marais inabordable, porte le nom de Joannin; sa température, pendant l'été, est de 25degl'és j dans l'hiver, elle cst a zéro. L'éta-
�EN 185\ ET 1852.
hlissement consiste en une chambre qui sert de vestlall'e j la source
forme une piscine en plein air, unique pour les deux sexes. Les malades
sont exposés à toutes les intempéries de l'atmosphère; dépourvus des
ressources nécessaires à la vie, vu l'éloignement des habitations, ils sont
obligés de porter avec eux ce qui leur est nécessalI'e.
Les lwbitants des communes de Saubuse et de Rivière ont le droit de
se plonger gratuitement dans la piscine de Joannin.
En 1852, il est venu à Saubuse 50 malades payants; 74 admis gratuitement; on a administré
860 bains dans la piscine. La durée moyenne du séjour est de 6 jours. Le produit de la ferme
est de 160 francs; l'argent laissé dans le pays est évalué à 500 francs.
AnSAC ou AVAILLES (Charente). Petile ville sur la rive gauche de la
Vienne, à 8 kilomètres de Confolens. Les sources minérales se trouvent
dans une prairie où quelques vestiges de muraille les gal'antissent tles
nombreux bestiaux qui y viennent pâturel·. Il n'existe point d'établissement. Pendant de longues années, ces caux ont joui d'une certaine réputation; on les exportait .dans les contl'ées voisines, aujourd'hui elles
son t complétement négl igées; les personnes même de la locali té n'en
font pas usage et préfèrent les eaux de Vichy, auxquelles on a cru reconnaître une certaine analogie. Cependant le médecin-inspecteur,
1\1. Dassit, qui a transmis à l'Académie ces l'enseignements, a publié en
184.0 une notice intéressante sur les propriétés physico-chimiques cl
thérapeutiques des sources minérales d'Availles.
Nota. En présence de l'étendue du présent rapport, la commission a jugé à propos de re
mettre 11 l'an prochain l'analyse des documents relatifs aux sources minérales de l'Algél'ie.
CHAPITRE III.
QUELQUES RÉFLEXIONS PRATIQUES DÉDUITES DÈS RAPPORTS PRÉCÉDENTS.
Ici se termine la revue des rapports transmis pal' les médecins-inspecteurs j nous avons chel'ché il en donner une analyse aussi exacte qu'impartiale. Peut-être devrions-nous regarder comme accomplie la tâche qui
nous a été confiée; mais les communications de l'Académie avec les médecins-inspocteurs seraient peu profitables à la science, si volre Commission ne s'appliquait pas à faire jaillir de ces matériaux divers quelques
enseignements sur la valeur pralique des sources sanitaires. En effet, les
...
.,
.,
�r, ,\PPOl\T SUR LES ÉTABLISSf!:MI!:NTS THERMAUX.
ét:lblissements thermaux sont des foyers d'observation où le nombre, la
diversité des faits, la variabilité de leurs manifec:tations, peuvent projeter
de vives lumières SUl' la pathogénie et la thérapeutique des maladi es il
marche lente. Inspiré par les documents qui ont passé sous vos yeux,
nous venons YOUS soumettre quelques réflexions SUl' les eaux min érales
considérées comme moyen prophybctiquc, comme moyen cl1l'atif et
commemoyen de richesse publique et privée.
1° Des eau.x minérales envisagées comme moyen p,·ophylactiqllc.
Quand 011 considère que la fréqu cnt ation d s sources san itaires né ces~
ite
des voyages, Ull
changement d'aÏl', de rég im c et (l' habitudcs, il cst facile de prévoir qu 'cli cs peu\' ent devenir li n
pu issa nt m oy~ n prophylactiquc pour étoufl'cr, en rayer des afTections cllronirjllcs imminentcs.
S'il. est \l'ai quc la véritable pu issance de notr e art consistc moins il guérir qu'à prévenir les
malallies, ce sujet d'étuùe, qui n'a pus cncore élô abordé pal' les hydrologues, nous pa rait dignc
dc fixer lcur allcntion . A cc point dc vue, les sourccs minérales sont plut ôt hygiéniqu es que
médicinales; ell es peuvent ~ tr c c011sidé rérs commc un "gcnt macrobiotique, c'est-à-dirc prolongeant et rajeunissant, pOUl' ainsi dirc, la vie; dans ce ll e occasion, lc bon se ns publi c a devancé instinctivement les données dc la sciencc. Beaucoup dc personnes habitant les départcun e saisoll à des sources thermales, suit pOUl' sc
ments ont la cou tnlllc dc fail'C, chaque an~c,
rcpose r de Icurs trava ux Cl entretenir leul' san té dans son équilibre normal, soit pour retremper, en quelquc sorte, Icm constitution maladiv e. Ces pérégrinations, qui, ~ ou s le rapport hygiéniquc, remplacent les pèlerina ges d'ûlltrcfois, sont très ravo rables aux sa va nts, aux homm cs
d'n/faire, fatignés par les contentions d'espri t ct une vic trop sédcntairc ; l'cmploi dcs eaux acidul es et des bains tempérés contribue à relever, sans seco usse, le ton dcs organes arTaiblispal'
des vcill es prolongécs ct l'exercicc in tell cctuc l. " Ous recevons tons les ans, dit l'I. Chapelain (1),
des baign eurs qui ne sont nullement malades, mais qui, croyant devoir leur santé à l'usage des
eaux dc Luxeuil, prétendcnt que, lorsqn'ils passent une saison sans y recouri r, leur santé Cil
so ufTre. Aussi ces vétérans des baigncurs viennent-ils, depuis quarantc ans ct plu, payer Icur
tribut dc rcconnaissancc aux sources qui les ont fait parvcn ir sai ns ct vigourcuxjusqu'à la plus
bellc vieillesse." La mêm e remarquc cst siGnaléc par les médecins dc Plombières. Pendant
trelllC il n , le prince Tallcy rand de Périgord ne manqua jamais chaquc été de venir sc rctremper dans sa piscine de Dourboll-l'Archambault; c'est à ces eaux qu'il tlcvail, disait-il, IR
vigueur de son corps et la vcrdeur de son cs prit (2 ) .
Lcs grandes vlllrs renferment une multitude d'êtres lan guissants, valétudinaircs, qui ne sont
ni malades, ni en bonne santé; l'économie tout cntière es t en souffrance sa ns lésio n appréciable.
Gelle f<lch cuse dispo ilion dc l'organi IllC a le pIns ordinairement pour origine et pour aliment
de vives préoccupai ions de l'esprit ou du cœur, des affections morales tristes ou l'a bus des pl aisi r de toute espèce; elle s'aggl'a ve SOllS l'action des préparations pharmaceutiqucs, des ton il! ues
au. si bien que des débilitants. Dans ce cas, il est esscntiel de calmer sans afTaiblir. de fortifier
sa ns irriter. Pour remplir cette indication, ricn n'est plus favorable qU'Ull voyage aux anx
douces de Bagn~res
· de · Bigore
, dc '6ris, Bains, Luxeuil, Plombières, etc.; sous l'influence de bains
l\e~
(1) Luxeuil et ses ba.ins, p. 87. Paris, 1851, in-8·.
(2) Précis descriptif et pratique cles caux minérales de Bourbon-l'Archambault , par M. E.
lIat,
p. 26.
~lo1in8
et Paris, 1851, in_S".
�Er-; 185 J ET 1 85~.
li 32 ou 33 degrés, de bOllnes conditions hygniéniques et d'ulle société nouvelle, l 'S douleurs
vagues s'apaisent, l'irritabilité nerveu se sc modère, la llutl'ition de vient plus active et, avec
l'all{(mentation des forces, se déclare une trhe physique et morale qui relève le courage et l'espérance. Combien de mèluncoliqlles et c1'hypochonclriaqlles ont vu leu l'état s'améliorer par cc
nouveau gen re de vic! C'est dans de tell es circonstances que le médecin-inspecteur des caux
d'Allevard,?lt 'iepce, se 101le beaucoup de l'emploi des bains de petit-lait mélangés uvec l'ra u
sulfureuse. Le même pl an de conduite est applicable aux jeunes gens et aux jeunes filles dont
les études trop sérieuses ou trop assidues ont aITaibli la constitution et surexcité le système
JH!l'veux .
Chaque été voit arriver aux bains de mer des enfants étiolés, privés d'ap pétit, en proie à une
débilité générale acquise ou héréditaire ; sous l'inlluence d'un ail' vif et pur, des bains de mer
chaud s, puis fro itls, ces petits êtres prenn ent un teint plus animé, l'appétit augmente, la digeslion s'opère bi en, l c~ forccs sc dévrloPPcll t, la croissance et les évolutions dc la puberté s'effcctuent sans accident.
I:obscrvatioll apprend que les habilants de quelCJucs s!alions minérales sont exempts de
certaines maladics. Pourquoi n'irait-oll pas demander à ces localités de nouvelles conditions
IJygiéniques en harmonie avec les lésions qui menacent la santé? 1\1. Ladevèze a rema rqué qu'il
Saint-Gulmier (LOir e), où jaillissrllt deux sources alcalilles gazeuses, les indigè nes, qui en fonl
leur bo isso n habitu elle ne son t jamais allcints de la gravelle, ni de calcul s urinaircs, ct qu'ils
sont rarement affectés de scrofules, de rachiti s et d'obstntctioTls. A Vic-sur-Cère (Cantal), le
médecin-inspecteur témoigne que J'usa ge habituel des caux minérales acidules de celle commune a fait disparaître complétemenl la scrofule, don t plu sieurs familles étaient entachées,
avant de s'y être fixées. Pilhes etl\l, Pl1jade ont constaté que la phth isic pulmonaire s'observe
très raremen t à Ax el à Amélie-les-Bains, localités dont l'air atmosphérique est imprégné des
vapeurs sulfureuses qui se dégagent des SOUl'ces thermales. Chacun sait que c'est par exception qu'on renconlre des écrouellcux SUI' Je lilloral maritime.
Pcrsonne n'ignore quc les batns de mer, les caux sulfureuscs, ferrugineuses, les sources
salées, sont invoqués avec avantage co ntre le lymphatisme, diath èse qui est parfois h<!rédilaire , mais qui , le plus souvent, es t le produit d'lin air vicié, d'une, ie séden ta irc ct d'aliments
de mauvaise qualilé. Cet étatde l'orga nisme, qui n'esl pas la santé, sans Nrc encore une maladie, sc trahit par un aspect bouffi, p:ile, un fanx cmbonpoint, un se ntiment de lassi tude générale, la lenteur du pouls ct lu paresse de toutes les fonctions. En modifiant celle fâchcuse tcndance de l'économie; en ac tivan t la nutrition imparfaite, la vitalité languissan te; CIl imprimant
])Ius de toni cité aux tissus; en UII mot, en faisan t prédominer le syst'me sanguin sm le système lym phatique, l'usage, sous toutes les formes, des sou rces précitées peut conjurer les
graves désordres de la scrofule, Ct spécialeme nt la phtliisie pulmonairc, ce ll e maladie si commune ct si réfractaire à toutes les ressources de notre art. C'est, en c[fet, clans la prédominance
lymphatique, chez les indi vid us décolorés, à libre l1I olle, encl ins aux bronchites et aux ma ux de
gorge, qll e les CUIIX dll 1Ito11l-00r (1), les so urces sulfure ll 'cs dc Bonnes, de la Haillère II Callleret s, sc montl' nl réelleme nt salutaires ct bien préfé rabl s aux si rops pcctora IX, au I<l ilage, :e tc., pOlir di ssiper les prodrom cs de la phthisic tubercul cu e. On c1oit, dans cc ca, prendre cn sérieuse consiclél'a tion les conditions clim at(: riqu es : une tel1lp'ralUre dout:c , égale, f t
lIn air légèrcment humide, sont très convenables aux perso nnes il'litablcs don t la tonx (':,1
(:1.) C'cst dan s cettc circo nstan ce que 1\1. 13t rtrand in siste SlIr le cOllseil d'aller, chaqu e rob
que le te~ps
le 'p e rm e t~ passel' plusieurs heures dan s la for êt de sa pin voisine des tltel'm cs du
1\1 ont-DOl , pOUl Y r('spll'CI' les vapeurs l'ésilleu es.
�RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
sèche, tandis que l'air vif des montagnes est plus avantageux dans le cas Ott la sécrétion des
bronches e t abondante. La m(!me remarque s'applique au régime alimentaire, qui doi(être
doux ou fortifiant, suivant la constitulion et le tempérament des individus.
Bien qu'en général les caux minérales, prises sur les lieux en boisson, à petite dose, en bains
et en douches tempérés,soient généralement utiles pour raffermit' une santé chancelante et l'assurer dans l'avenir en modifiant des organismes détériorés par un principe diathésique, cependant nous convenons que l'air pur, vivifiant, des bords de la mer et des montagnes où se trouvent la plupart des sources sanitaires, l'exercice, les distraclions que l'on y prend, ont une large
part dans l'heureux résultat qu'on obtient; mais quand bien m(!l'Ile ces bonnes conditions hygiéniques suffiraient seules pour améliorer des santés débiles, ce serait encore une raison pour
leur conseiller un voyage à la station minérale la plus convenable.
2· Des eaux minérales considérées oomme moyen oU1·atif.
Si les sourccs sanitaires sont de quelquc utilité comme moyen prophylactique, leur action
bienfaisante se déploie avec bien plus d'évidence dans l'état pathologique, Grâce aux étudcs cliniques sévères et consciencieuses de quelques médecins, on voit chaque année se dissiper les
préventions qui, naguère, existaient dans l'esprit de beaucoup de gens de l'art, très expérimentés d'ailleurs, contre la puissance médicatrice des eaux minérales. Aujourd'hui, on reconnalt
d'un commun accord que ces eaux, prises sur les licux, sont la mcilleure médication pour combattrc les maladies chroniqu es, parce qu'elles:sont à la fois un agent hygiénique et médicamenprescrites à propos, c'est. teux; seulement, pOUl' être récllement efficaces, elles doivent ~trc
à-dirc appropriées au tempérament des maludes et à la période de l'affection morbide. Comme
moyen d'hygiène, elles agisscnt prcsque toutes de la même manière; mais, comme moyen médicamenteu x , leur ac1ion varie selon teur température, leur composition chimique et leur mode
d'administration. Complexes dans leurs effets, elles sout à la fois excitantes à dilTérents degrés,
et altérantes. Il est inconteslable, pour tout observateur éclairé, que la principale force médicatricc des eaux réside dans l'exoitation qu'elles provoquent dans tout l'organisrne, excitation
vivifiante qui s'étencl aux liquidcs comme aux solides. Son elfet sc produit particulièrement sur
l'organe malade, d'après celle loi de notre économie qui veut que tout modifi ca teur aille de
préférence aboutir 11 l'organe souffrant ou à l'org<lne rclativement plus faible. JI résulte généralement de cette stimulationul1 mouvement fébrile (fièvre thermale) qui, modéré, est souvent
fa,'orable; il fait passer à un état momentanément aigu les maladies choniques, et, cnréveilJant
les mouvements organiques frappés d'inertie, il facilite le dégorgemeut de~
vaisseaux qui sont
le siége d'unc congestion passivc : les eaux se comportent, dans ce cas, comme les collyrcs irritants dans les ophthallllies chroniques. Leur action excitante se traduit encore pal' un sUl'crott
d'activité des organcs sécréteurs, par l'augmentation des urin es, des sueurs, ct par l'apparition
à l'extérieur d'éruptiOllS de forlll es variées. L'action altéTantc des eaux, quoique moins appréciable 11 nos scns, n'cst pas moins réelle; nos humeurs sont évidemment modifiées pal' le sourre,
lc fer, l'iocl', l'arsen ic et les alcalins, Chacnn sait, pal' exemple, que Ics urines, les sucurs ct la
salive, qui sont naturellement al'ides, deviennent alcalines sous l'influence dcs caux de Vichy
prises ell boisson ou m(}me en bains; que les eaux ferrugineuses favorisent l'hématose, augmentent la plasticité du sang et sa coloration. Ces effcts physiologiqncs sont patents; mais ceux
qui sc passent dans l'intimité de nos tiss us sont loin d'être aussi incontestables. Les principes
actifs des eaux minéralcs sont parfois en si faible proportion, que des hommes de l'art leur délIientlc pouvoir de m(nUlicr la masse de nos humeurs; mais ce défaut est, à notre sens, une
qualité. En cffct, il Cil est de médicaments comme des aliments: ce n'e t pas la dose ingérée
�qui agit et profite, mais bien la quantité absorbéc. Or, sans t! tre l}arLisan des exagérations de la
médecine homœopathiqu e, nous pensons avec la plupart dcs th éro peutistes quc les médicaments altémnts se prêtent d'autant mieux à l'absorption des voies digestives qu'ils sont administrés à doses fractionnées et que leurs moléculcs sont dissoutcs dans Uil Iiquidc. Ce qui le
prouve, c'est que les eaux ferrugin euses, qui ne contiennent que 3 1\ II centigramm es d'un se 1
de fer par Iitrc, agissent a vcc plus d'clIicacité contre la chlorose et l'anémie que des préparation s
martiales à haute dosc, lcsquelles fran ch issant le tube di gestif sans altération notable, sont expulsécs presque en totalité avec les selles. Chacun sail qne le calomcl à la dose purgati ve de 30 à
1IO centigrammes ne produit pas la salivation, tandis que cet accident résulte fréquemmcnt de
ta prise de 2 à 3 centigrammes de ce scl merc uriel. En résum ;, lcs eaux minérales, par leur
mode excitant , remontcnt graduellement les forces singulii!remcnt déprimées dans Ics maladics
chroniques, tandis que lenr mode altémnt , par un travail lent, insensible, à la fois chimique
ct vital, ramène à leur état normal les liquides altérés. De celle simultanéité d'action ressort
unc puissa nce curativc, 11 nulle antre pareille, pour le traitemcnt des alfeclions diathésiques.
Quelques médecins-inspecteurs prétendent quc loute la vnleur, toutc l'importance des eaux
minérales sc déduiscnt des conditions fa vornol es dans lesqucllcs se trouve placé le malade et de
la méthode qui préside à leur administration. En conséq ucnce, ils appliquent la source qu'ils
dirigent à tout le cadre des mal ad ies cbroniques. Voilà l'écueil contre lequel viennent échouer
la plupart des autenrs qui écrivent sur un médicament; familiarisés avec son emploi, ils ('n
font un rcmède universel. Si ce lle opinion rétrograde pouvait prévaloir, la science hydrologique
cesserait d'exister ; les eaux étant bonn es i\ tout ne serai ent plus bonnes à rien; il n'est qu' un
agcnt sans puissance qu'on puisse appliquer indiffércmlllcnt à toutes les espèces moroides. Aux
yeux dc tous lcs praticiens désintéressés, il est certain que chaque classe d'eaux minérales
possède une certaine spécialité, c'est-à-dirc qu'ell e convient micux dans le traitement de telle
ou telle form e pathologique.
Cependant l'otrc Commission a été frappée de voir, qu'à quelques exceptions près, ce sont
presque toujours tes mêmcs lésions qu'on dit améliorées, ou guéri s dans tOIiS les établissemcnts thermaux, qu lIc que so it la composition chimique des so urces; mais ici les apparenccs sont trompeuses; à la vérité, les maladies qu'on traite dans la plupart des thennes portent
le mt!me nom, mais ce ne sont pas les mêmes individualités pathologiqucs. Dans la pratique, ce
sont moins des maladies que dcs mal ades qu'on traite. Les eaux qui out réussi chez tel sujet
peUl'cnt ne pas produire dcs résultats semblables chez tel autre dans un cas analogue, du moi ns
en apparence. Vo ul oir adrcsser à une même source minérale indistinctement tous les maladcs,
su ns tenir compte des condi tions morbides, de la période de la maladie, de l'àge et du telllpéramcnt des baign eurs, c'est s'cxposer à des mécomptes séri eux. Il cst pour les maladies clnoniques une période dans laquelle tclle source a chance de succès, et une autre dans laqu cllc
ce lte médication est nuisi ble; ce qui es t fondamental, c'est dc saisir l'indication cllrati ve qui est
le fil directeur lc plus sûr dans l'applica tion des caux minérales. Cependant il faut tenir compte
des notions fournies par la tradition el un empirisme écla iré .
. En ;~mpulsant
les rapports des médccins-inspecteurs, on es t étonné dc voi r les alTections
dtalhestfJues, tell s que le rhumatisme, la goutte, les dartres, la scrofule, la syphilis, se donner
in tinctivement rendez-vo us aux sources sa nitail"cs. Ce phéllorni!ne n'a rien de surprenant pour
ceux qui ont fait une étude séri euse de la thérapeutique hydrotherm ale. Eu elTet, les étals mOrlJidl!s généraux , connu. aujounl' hui sous le nom de diathèses , que les anciens maUres dc la
science dési!: naien t pal· l'exprcssion de rnoTbi totius substantiœ, sont évidcmmeul lc produit
d'une altération
spéciale de nos humeurs , qui , quoique encore Illal détcrminée, n'en existe
.
pas mOIllS pour tous les observateurs exempts d'opinions préconçues. Dien qu'i ls se tradui -
25
�Ul\PPOWr
un
LES ÉTARLISSEMENTS THETIM1\UX
sent au dehors pal' des lésions locales, leur siége principal réside dans l'ensemble de l'économie
que tout traitement rationn el doit avoü' pOUl' but tle modifier. Or, ce puissant modificateur de
l'organisme, la nature nous le présente dans les eaux minérales naturelles qui , à raison de lems
principes <lctifs (iode, brome, soufrp, fer, manganèse, arsenic, carbonates alc<llins), sont un remède éminemment alté?'ant. Ces principes sont si bien combinés avec dilIérents sels, qui Jeu l' servent d'adjuvants, et si exactement dissons dans l'eau, qu'ils se prNent à une facile absorption.
Portés dans le tonent de l<l circulation, ils impriment à l'organisme une modification plus profonde et plus salutaire que la plupart dcs préparations pharmaccutiques, préconisées contre les
alIections diathésiques. Sous ]'inlluence de celle médication altérante, naturelle, la guérison
s'opère lentement, sans crises appréciables, et n'apparilit que consécutivement à la cure minér<lle.
Les manifestations extérieures des diverses diathèses peuvent être répercutées, se portel' de
l'extérieur à l'intérieur; ce point de pathogé nie est d'<lutant pIns important à noter, qu'à notresens, c'est bien à tort que la doctrine des métastases est tombée en discrédit. Les comptes rendus
des médecins-inspecteurs sont pleins de f<llts individuels qui démontrcnt d'une manière non
douteuse qu'une foule de trOllblrs fonctionnels sont le produit de métastases des principes rhumatismal, goutleux, herpéliqne, syphilitique m~e
su\' les organes de la tête, cie l<l poitrine ou
de !'<lbdomen. A la vérité, ces l Isions locales preulIcnt souvent le masqup. de névroses, de névralgies viscérales; le diagnostic diJférenlie l est parfois difficile à établir; mais ici l'<lxiome médical : naturam mo?'borum ostendit curatio, trouve son applica ti on. On voit dans les thermes
beauconp d'états pathologiques, en apparence graves, qui ont été réfract<lires aux médications
les plus rationnelles, se dissiper sous l'influence du traitement Ilydrothcrlllôl l qui rappelle <ltl
dehors les principes rhumatismal, goutteux (1) , syphilitique, ou fait réappamilre une éruption
dartreuse inconsidérément suppriméc. C'est pour a ,"oÏl' été le sujet de ce phénomène révélateur
qU'Ull malade judicieux disait <lll médecin-inspecteur de Lamotte: \1 Vos eaux me font (aire
mon examen de conscience. » Hien n'est plus apte à provoquer cette révulsion extérieure, à éliminer quelque principe morbide emprisonné dans l'économie, que les bains et les douches d'eaux
thermales qui, en excitant vivement l'appareil cutané, le rendent le siége d'une rubéfaction
modérée, mais à vaste surface; en obtenant une ponssée générale, on donne satisfaction à un
mouvement pathologique qui appelle SUI' la peau des éruptions "<lriées, des sudamina, des
pustules, des furon cles, émollctoires dont la nature se sert pOUl' se débarr<lsser de levains
morbides; dérivation immense qui amène à l'extérieur les principes d'irrit<ltion fixés Slll' les
organes in ternes.
Jetons un coup d œil rapide sur les al"<llltagcs thérapeutiques que les malildies diathésiqucs
peuvent rece,'oit' de l'usage des eaux minérales naturelles.
Les affections de nnture ?'httmetlisIDetle form nt plus du tiers des états pathologiques qu'on
ob erve dans no thermes, ct les lrois quarts de ces afTcclions appartiennent aux gens de l<l cam·
pagne; clics altilqnclll les mu cles ou les articulations et se développent sons l'influence des variations brusques ùe température ou à la suite de refroidissements, le corps étant baigné de
sueurs, Chose remarquable 1 c'est que chez les paysans, le l'humatislllc commence rarement
d'une mani ère aiguë, par la fi èvre ct le gonflemellt in!lammntoire dr.s articulations; il débute
presque toujours par la forme cbronique. L'endoca?'dile coexi te fI' 'quemmcnt <lvec les dOle1'
~
(1) A l'époque où B<lrtliez mit an jour son J'mit é des maladies goutteuses, nn de ses cnnfrères, tout en le fél icitant de celle publica tion qu'il n'avait pas lu<" lui disa it: « Je m'imagine
gue dans voh'c livre, vous nou apjl?'enez cl !luérir la goutte. - Non, Monsieur, répondit U<lr-
lhez, ie vous enseigne, aucontrai?'e, t'al't de la fai?'e dure?' longtemps dans lp,s articttlation . »
Celte réponse indique as cz 1 danger d s métastaHes goulteuses.
�EN 1851
ET
J 852 .
195
"llUrnatisrnalcs; bi en que la théorie porte il consid1rer les bains thermaux comme funestes
dans cette complkation, cependant l'expérience clinique apprend qu'ils améliorent presque
con tamment l'étal des malades, en atténuant la dyspnéc et les mouvements tumultueux
du cœll r. C'est ce qlle dl1montrent plnsiellrs fait s relatés par M, Vernière, médecin-inspcctelU'
.à Saint-Nectairc, par M. Izarié, inspecteur aux EAUX CUAUDES, et pal' M, Bertrand au Mont-Dol'.
Avant de commencer la <:ure, M. Bcrll'anel soulllet le malade il un régime sévère, pratique quelques saignées et prescrit un e infu sion de di gitale, pui il a recours aux demi-bains thermaux à
30 ou 32 degrés et à drs douches chaudes sur le pieds. Les névro es rhumatismales de l'estomac et des intestins sont très communes chez Ics femmcs de la campagne. La sciatique ne cède
aux caux therm alcs qu'autallt qu'elle a une origine rhum atiquc, et enco re, dans ce cas,lesdou-eh es liquides, les douchc$ de vapeur sont plus efficaces que les bains, dont l'c(Tetcst ordinairement négal ir.
Lcsmaladiesch7'onique de ta pCalt viennent fréCjn r mnlCnt récla mer Ir secoUl'Sdes sources sanitaires ; quoiq ne portant des nums di vers, cli c on t entre ell es bl!a UCOUIHI'aJJiuités; elles se lien t à tant
<le cOlldi lions morbidcs que les eaux les plus disparates par leur composit ion sout recom mandées p OUl' Irs combat trc. Parfois ell es son t le reOet d' ullc phlogose ch runique de J"CstOIllUC ou
des intcstins, cp. qui s'expliqn e pal' les relations étroites qui unisspnL la peau et la membrane
muqucuse de ces organes. Si, méconllaissant celle coïn cidence, le médecin verse sur la surface
gastro-intest inale des ca ux sulfnreuses, il aggravc l'éruption hel'péliqu e, qui, au contraire, se
dissipe ou s'amélio rl' 1I0tabl(,l1lrnt par l'I>lI1ploi des eaux rafraîch issantes Cl douces de SaintAlban, de Né ris, de Plombières, ctc, Les caux ferrugincuscs atténnent les dermaloses Iiér.s à Uil
état chlorot ique ou il l'atonie de l'oie digestivcs ; crs a(Tection s troul'ent bicn des eaux de Vichy lo rsq u'elles dépendent de manvaises conditions du foic, ct des eaux salines dc Niederbronn,
de Lamotte, ainsi que des bains de mer, lorsqu'il y a préclominance de la diathèse lymphatique
~ I strll mellse. Les bain s al calins, qui procurent à la peau l'impression d'un liquide doux, onctuellx ct cn mèm e temps rcconfortallt, sont Irès favor il bl 'S dans quetques éruptions sèches,
<lcco mpagnécs de démangCiliso ns, dan s le lichen , les diverses variétés du prurigo et ccrtains
eczémas il vec irritatioll.
Le mols dartre ct soufre se rencontrent presq ue toujours ensemble. Eh bicn, malgré l'opinion gé néralement accréditée, nous disoll avec M. De r cq~ie
(1), que le soufre a aggravé cent
fois plus de maladies cutanéc qu'il n'en il glléri. Les 'aux sulfureuses ne doivent être invoquées
q ue lorsq ue les dermatoses sont de nature diat hésiq ue ; que les mal ades sont peu initables, d'un
tempéramcnt lymphatique 011 d'unc onstitulion scroruleu e, et lorsqu'il y a en même temp s
inertie des propriété vitales de la peau. C'est un rai t à peu près constant de voir, sous l'action
des bains SlIlfure,ux, sury nit" dan 1 s derm atoses un e exacerbation qui ravive le mal, s'en'ac
ensuile gratiucll 'ment pOUl' fai rc plilce à uue guérison plus ou moins complète. La cure thermale doit ètre suffisa mm ent prolongée pour 1ll0diOer le tissu cutané et l'organismc lui-même,
car, comme nous l'II l'ons dit, ce~
maladies sont souven t entretenues par une altération spéciale
de nos humeurs; c' st pour ee lIIotif qu'il est essenti 1 d'associer aux bains la hoisson de l' au
min érale.
La scrofule ct ses nomb re uses manifestations SOllt si communes qu'elles peuplent la plupart
des établissemen ts therm aux. Rarement, il faut l"avouer, on obtient une guérison complète,
p,lI'ce q lle ces lésion s, étant le produit d'tm principe morbide qui inficie profondément l'organisme, ne peuvent tre détruitcs par un traitement thcrmal généralemcntùe Irop courte durée.
(1 ) Gazette des hôpitauaJ,
24 mai
18lt5.
�RAPPORT
sun
LES ÉTABW:iSElIlENTS THERMAUX
L'eau de mer inlus et extra se rec:om~nd
comme la médication la plus puissante contre la
diathèse scrofuleuse; les sources sulfureuses et ferrugineuses se montrent également fort utiles;
résel'\'ées anx constitutions irritables. Mais pour avoir
les caux alcalines gazeuses doivent ~tre
il se louer de ces dilTércntes eaux, il faut cn fairc usage avec persévérance peudanr plusieurs
saisons. Dans tous les cas, l'adjonction de l'iodure ue fer et de l'huile de foie de morue est un
auxiliaire avantageux de la cure minérale.
Beaucoup de médecins-inspecteurs préconis nt les SOl1\'ces qu'il., dirigent contrc la syphilis
larvée ct les accidents consécutifs de celle alTection. lIn'cst pas l'arc, en effct, devoir la syphilis
qui était latente dans l'économie, se réveiller pal' l'excilation thermale ct faire explosion sous
divers aspects; lc médecin peut alors combattre une maladie démasquée. Si l'on observe dans
les thermes beaucoup c1'accidents syphilitiques secondaires, ce n'est pas qu'aucune source minérale possède une action médicament.euse spéciale contre celle diathèse; un voyage aux eaux:
est seulement pour plusieurs de ces malades un prétexte pour abandonner leurs affaires et
suivre avec régularité le traitement spécifique. Toutefois, en mettant ces individ us dans de
JJonnes conditions hygiéniques, en les fOl'!ifiant, les eaux minérales secondent si puissamment
l'eITet curatif clu mercure et de l'iodme de potassium que ces substances actives sont mieux
tolérées et que leur efficacité paraît sensiblement accrue. En un mot, les eaux thermales ne sont
antisyphilitiques; ce sont des adjuvants propres à favoriser l'action des
pas par els-m~p.
remèdes spécifiques et à en assurer le succès. Chose remarquable! sous l'inl1uence du traitemen t thermal, la salivation apparaît très raremen t, malgré les doses élevées de mercure; cependant, par exception, les eaux de Bains (Vosge ) prédisposent à cet accident.
Dans les thermes, les affections chroniques se manifestent rarement avec leur simplicité décrite dans les livres; souvent leur nombre dépasse celui des malades dans une proportion assez
élevée. Peu d'individus sont porteurs d'une seule lésion; très communément ils en présentent
plusieurs qui coexistent ou qui s'engendrent les unes les autres: ainsi, le rhumatisme se complique parfois de dartres, d'hémorrhoïdes, de bronchite et vice versa. Il arrive m~e
que les
indications curatives sont en contradiction; dans ce cas, la conduite du médecin exige beaucoup
de tact et de prudence. Enfin, on observe un grand nombre d'étaIS pathologiques (incertœ sedis),
qu'il est difficile de ranger dans un caclre nosologique.
Les maladies chroniques n'offrent pas à l'observateur cie différences bien tranchées, soit chez
les habitants de la campagne, soit cllez les personnes plus ou moins fortunées des grandes villes.
Cependant les rhumatismes, les scrofules, les dermatosl's, sont plus fréquents chez les populations ruale~,
et, quoique avec des apparences graves, s'améliorent ou cèdent assez promptement pal' le traitement thermal; ces succès proviennen t de ce que la constitution des malades
n'est pas altérée pal' des médicaments antérieurs et que la cure n'est contrariée par aucun écart
Les lésions dlJ système nerveux, tles voies digestives Cl des organes génitodans Je r~gime.
urinair s sont le parl3ge des gens rit:hes ou aisés; elles se montrent trop somentrebellcs à la
thérapeutique minérale, parce que ses bons elTets sont fréquemlllent allénué pal' les écarts de
régime, de longues courses dans les montagnes, et l'exagération des exercices thermaux.
En génér"l, l'oction médicatrice des sources sanitaires varie beaucoup suivant leur mode
d'admini tration, leur temp~rau(',
le tempérament des malades, lem âge ct la nature de leur
affection; c'est a sez dire que les propriétés thérapeutiques des eaux ne sont pas absolues. Elles
empruntent à leurs dilTérenls degrés de températUt'e, ù leur dose, il 1 ur état de pureté ou de
mélange avec d'autres liquides une action très diver~fé
et quelquefois m~e
complétement
dissemblable. C'est ainsi que le même bain, qui à 30 degrés est sedatif, deI ienl émollient à 35
degrés, très excitant de 39 ft 60 degrés, et se transforme en un irritan t énergique de 62 à 65 degrés, température qui ne peUL être supportée q\'tc pendant pen d'instants. Chacun conn ait l'ac-
�EN
t851
ET
1852.
_
cr[Ul'batrice de la douche écossaisse, si puissante contre les névralgies, les névroses. J,es
lion P imposées il notre comptc rendu ne nous permettent pas (l' entrer il, ce sUjet
- (ans
l
de
limitcs
longs développements. Cependant il nous parait indispcnsable de_dire un mot d'un nouveau
mode d'administration des eaux, qui parait appelé à rendre de grands scrvices à la thér~pCl
tique; nous voulons parler de l'inhalation des vctpeurs minérales.
Cr.tte médication n'est pas nomelle. Sans parler des vapeurs résineuses, balsamiques préconisées dcpuis des siècles contre la phtbisie pulmonaire, nOlis rappellerons seulement, pour ne
pas trop nous écarter de ce qui a trait à notre sujet, que Galien envoyait ses phthisiql1es en Sicile pour respirer les émanations sulfureuses des volcans. Pilhes (1) n'a jamais observé la phthisie pulmonaire chez les indigènes d'Ax et de TIagnères-de-Luchon, dont le nombreuses sources imprégnent l'atmosphère de vapeurs sulfurées. ~1. Pujade (2) a fait la même remarque à
Amélie-les-Bains. 1\1. Lallemand de l'Institut, ancien professeur à ln Faculté de ~lonpeJir
(3),
et M, Pnjade semblent convaincns de l'efficacité des émallationssul(ureuses contrc les maladies
chroniques des poumons. Au Vernet ct à Amélie-les-Bains, on a organisé des salons et drs
chambres pOUl' la respiration du gaz snlfhydrique; les malades y s\'journent d'abord une heure
ou deux, matin et soir; mais bientôt ils s'habituent à celte atmosphère et peuvent y rester
douze heures chaque jour sans la moindre incommodité. Cette médication est puissalllment
seconl~
par le climat doux clu Vernet et d'Amélie -les-Bains. Les vapenrs minérales agissent-elles
seulement comme topiques SUI' la membrane muqueuse des bronches clont elles modifient la
vitalité, ou bien sont-elles absorbées et portées dans le torrent circulatoire? Celle dernière opinion est mise hors de doute par l'action énergique, merl'rilleuse, que l'éther et le chloroforme
exercent SUI' toute l'économie. Cette action prouve, Cil e/fet, d'une manière évidente que la
membrane muqueuse qui tapisse les innombrables ramifications bronchiques, sc prête admirablement à l'absorption des vapeurs médicamenteuses. Cette absorption et la pénétration du
- chloroforme dans les tissus organiques sont démonlrées physiquement ct chimiquement par
l'élimination qui s'opère pal' les voies respiratoires, par l'ocleur qu'exhale l'Ilaleine, ct mieux,
en faisant passer l'air expiré dans Ull tube de porcelaine chaufré au rouge_ Cbacull sait que
lorsqu'on se livre aux travaux anatomiques, la transpiration, les urilles et les matières fécales
répandent une odeur cadavéreuse. La facullé absorbante de la membranc muqueuse pulmonaire est infiniment plus active que celle des voies gastriques; on ne peut admettre la
moindre parité entre les elrets d'un médicament réduit en vapeur ct mis en contact avec les
conduits aériens et ceux du même agent solide ou liquide ingéré dans l'e tomnc. Par exelllple,
l'arsenic gazeux tue comme la foudre, tandis que, porté clans le tube digestif à l'état liquide ou
solide, ce métalloïde détermine la mort beaucoup moins rapidement. Éclairée par de parcils
faits, la médecine therlllale actuelle cherche à utiliser les vapeurs qui se dégagent des eaux
thermales. En elfet, ces vapeurs ne sont pas seulement de l'eau pure volatilisée, elles recèlent,
en outre, lIne grande partie des principes fixes et gazeux contenus dans le liquide minéral,
ainsi que s'en est assuré chimiquement M. Bertrand fils, médecin-adjoint des caux du !\fonlDol'. M. iepce témoigne aussi avoir constaté dans les vapeurs thermales d'Allevard (Isère), les
gaz sulfhydrique et acide carbonique, l'iode ainsi que des proportions sensibles drs divers sels
minéralisateurs. Les vapeurs agissent d'abord topiquement SUI' la membrane muqueuse des voies
aériennes; puis, absorbées ct portées dans le torrent de la circulatioll, elles exercent 5lH' nos
humeurs une action spéciale, qui n'a pas encore été suffisamment étudiée et qui doit nécessairc(1) :l'mité des eaux d'Ax . 1787.
(2) Bulletin de
l'Ac(!Cémi~.
t.
XII, p. 99li.
(3) Compte rendtt de l'Académie des soiefwes (26 janvier 18li5).
�RAPPORT SUU LES ÉTAllLlSSrmENTS TJl~\iHUX
ment \nrier suivant leurs principes constituants. Au Yeroet, il suffit de passel' une heure dans
la salle d'aspiration pour opél' r un cbangement notable dans l'odeur et l'aspect des urines; clics
de\'iellncllt très colorées et d'une odeur pénétrante qui semble déceler la présence de l'acide
aucune ilualyse chimique n'a été faite à ce sujet. 1\1. Gustave
suHhydrique et dl! l'iode; lOutefoi~
Astrié, dans son excellente Thèse inaugurale,Yaris, 1852, dit avoir trouvé dans les urines
des sulfites 011 dcs hyposulfites; des expériences sur les animaux lui ont appris que l'nbsorptioll
du sulrure de sodium était assez rapide. M. Filhol (L) a analysé l'atmosphère dans laquelle respirent les malades qui, à Baglll:l'es-de-Lucholl, prennent tirs bains de ]liscines, de., douches Ott
qui s~jnuret
dans les éllll'e. , soit sèches, soit humides; l'air de crs salles est plus pauvre en
oxygène q\le l'air dll dehors; il contient lin peu d'ilcide sulfhydriquc. Anglada (2) pense qne ce
gaz mèlé à l'air dans de faibles proportions proclnit \In c(J\·t dépressif slir les organes thoraciques. M. ~Iagendi,
dans ses leçons <lU collége dc France sur les phénolllènes physiqu es de la
vic, pendant le deuxi Ille semestrc de l'annéc 1838, a c~périmelt
l'cau d'Engltien sur lc caillot
sanguin; il a trouvé qu'die aidait il la cnagulation dll bang (3). On l'oil, par CCs dlulions, que
les ef[t'ts phy 'iologiques des vapeur' minérales sont encore il l'étude. Celle médication n'a été,
jusqll'ù cejonr, e.\périmentéc qU'élU :\Iont-Dor, au Vern ct, à Amélie-Ics-Bains ctàAllevard. Aux
Eaux-Donnes, on a COllbll'uil, cn 1853, ulle salle d'aspiration. Il e t essen tiel de s'cnqnérir si les
Yuprurs minérales, pOllsbées trop loin, ne peuvent pas déterminer des symptômcs d'asphyxie ou
de congestion cérébralc, , dn~i
(IU'iI arrive au chlorofOrme. L'observatioll cliniquc a déjà appris
quP. lïnhalation dcs vapeurs, il telllpérature élevée, provoque un seutiment dc citaI 'ur
ardcntl' dans la !>oitiÏne, de l'anxiété, le crachelJlent dc bang, dc l'agitation ,IVCC fièvre plu
ou moins l'ire. l'our dcvenir salutaires, clics doivent être administrt'es il une tcmpéralllre
telle que le malade puisse les respirer a:,sl'Z longtemps, sans quïl slll'l'ienne de gêne OU de
douleur dan~
le thorax. Il falll donc, dan l'inhalation des vapeurs, prcndrc Cil sérieusc
considération leur degré de clwleur el la nature des substances plus ou moins actives qu'elles
recèlent; pour les renùre plus supportables, moins excitantes, clics doivent être mêlées cn certaine proportion avec l'air atmosphérique; la pratiquc du cbloroforme impose la néccssité de
celle précaution. Quoi qu'il Cil soit, i le caux sulfureuses et celles dul\Jont-Dor, prises seulemeut en boisson, se rnontrl'l1t efficaces dans le traitement dc la bronchitc, de la laryngite chroniques, daus l'asthmc humide essentiel, nul doute qu'lI l'état de ,alleur, <:lIes dé\'eloppcrout des
e/Tets plus prompts et plus sOrs en agissanl il la fois directement sur Je siége du mal et sur la
llIasse du ~ang.
Cc nOU\'eau mode d'administration des caux ne peut qu'influer avantageuscnIC'nt sllr la thérapcu ' ill ue thermalc, dont clle agrandit les procédés; c'e~l
ulle voie nouvelle et
facile, ajoutéc il Iii hoi . on et aux bains, pour faire pénétrer dans l'économic Ics principes nltémats des sources médicin,lles. Peut-être qu'ull jour celle praliq ue nous conduira il la décol1 l'Crie
dc spécifiques propres à détruire I.,s dialhè.'>Cs et Irs cahe~is
dont le sallg CSI pilrfois infecté.
Convnint:lle cl la puis'iancc curalive dt'S Ilnanatiolls llIinérales, votrc Commission l'stimcque cl 'S
salles d',1. pirntion, organi ées aHC intelligence dans ditrércnts établissemcnts Iherm
~ ux,
pOllrraient fournir à 1';Ht cl guérir nnc rc~sou
importante. A Ilotre sens, les piscines sout des
dimcnsions; en l'/Tct, un de leurs principaux ill'illltages cst de sous,die d'a. piration ;j va~tcs
Illettre, pelidalltullc longue immcrsion,les malade à l'absorptioll, par la surfaccpuhnonairc,dl's
vapcurs lhcrlTIéJles qlli illolldclItla salle. C'e,t dc Cell' mauièrc qu'on explique Cil partie la relTlurquabl,! cflicacilé des piscin . et pal ticulièremcnt de la pisci IlC milltaire de Barèges; effica-
(1) C01llJltes rencitl de l'Académie des sciences; 3 mai 1852.
(2) 7'rClitt! des eaux minérales des Pvréllées-Orien/ale ; 1833,
(3) lJes Eaux d'Enghien, par l\lM. ùe Puisaye et Leconle; Paris, 1853, in-S" (vo!l. p. 184).
�199
cité bien connne, mais inexpliquée. Le point de thérapeutiquc, que nons venons (l'cm mer,
est plein d'avenir. I1e.nreux crlui qui saura le féconder! Il appal'lient au chimisle de rechercher
]a composilion des vapeurs minérales, de l'ail' expiré, du sang. des SUCtlI·s, des urines drs maJades qui y sont exposés; de son côté, le clinicien :doit élndier les effets physiologiques ct Ihél'apeutiques de ces mêmes \'apellrs snI' nos organes et les di{férents appareils fonctionnels.
Tout le monde sait que c'est pendan t l'été qu'on se rend aux eaux; maisce que lout le monde
ne sait pas, c'est qn'an point de vue Ihét'apelltiql1e, le choix de l'époque mcnslJ!'lIe n'est pas indifférent. C'est ainsi que les mois de mai, juin et septembre, où la cbal ur atmosphérique est
ordinairement mod lr~c,
sont les plus favorables au traitcmcn t des affections nerveuses et gasll'oinleslinales, tandis qne, dans les rhumatismes, les dermatoses, les scrofules, la température
éle,'ée des mois de juillet et d'aoat vient en aide à l'action stimulante de la cure thermale.
'otre savant c,ollègue, M, Chevallier (1), a conseillé l'usage des caux ' minérales en hiver;
mais pour cela il faut que l'élablissement présente certaines conditions; il faut: 1° qu'il soit situé
dans un climat suffisamment chaud pour perlTIetlre aux malades plusicurs heures d'exercice
pendant la jOllrnée, dans Je but de prévenir lent' étiolement; 2° que sa tempériltnre soit entretenue à 18 ou 20 degrés dans loutes srs dépendances les plus accrssoires, afin de l'encire tout
refroidissement impossible après les bains ct les douches. Ccs conditions favorables Ile sc trouVern!'t et il AIll(qie-les-Bains, localités pourvues de sourees à tempérau1l'e
vent réunies ql'~
assez élevée pour échanffer tout l'intérieur des établisscmenls, t situées dans le Roussillon,
contrée la plus chaude de la Francc, m~e
en hiver.
Enfin, les malades qui vont aux eaux chcrcher séricllsemcnt la santé, cloivcnt observer
exactement les règles prescrites pal' l'hy 'iène, C'est surlout dans les maladies chronirlues qu'un
régime alimentaire bien ordonné est indispensable; si l'homœopilthie et l'hydrothérapie
comptent quelques succès, c'cst sans contredit à la rigucurdu régimc imposé par ces méthodes
de traitement (Ill'On doitlcs impnter. PIns une eau minérale est active, pins il est css utiel
<l'avoir égard au régime. Dans nos thermes, on se prévaut Irop de l'efficacité de la médication
et pas assez des moyens nécessaires à la secoudcr. Orr y mange génél alcment trop; Ics tables
d'hôte sont la contradiction permanenle des prescription de la médecine thermalc; le cuisinier
fait trop souvent oublier le médecin; c'est ,le cas de l'appeler le mot de cet ancien: pltwes
gula quàm gladius occidit, Aus 'i , combien de baignellrs qui, après quelques semaines d'une
nourriture trop succulcn te ct trop copieuse, rapportent, de leur visite aux eaux , d~s
irritations
gastro-intestinales qu'ils n'avaient pas auparavant. La meilleure règle rIe conduile consiste il
être 1sobre, obsen-cr ce qui profite et (uir ce qui peut nuire; précepte aus i nécessaire aux
malades qu'aux p,ens bien pOrlants. Les valétudinaires doivent encore se conformer à l'insct'iplion placée naguère sur le frontispice de l'Ilabila tion du médecin-inspecteur à Vichy: beni>
bibere ac lœlcwi, c'est-il-dire boire à propos et avoir le cœur gai.
3° Des eaux miné?'oles considéTées comme moyen de ?'iches e publique et privée.
VO\1S avez dû reconnaltre a"ec nous, Qlessienrs, que les SOlll'rc_ sanitaires, aux poinls de
vue prophylacliqlle ct curatif, sont c sentiellcm nt uliles, et rendent de gr,lI1d,' services à la
médedne et à l'IlllITianité ; elles ne sont pas moins diglH'S d'allenlion, au point de vuc de la
richesse de la France. A cet égard, elles méritcnt tOlite la sollicitude du gouverncment et des
administrateurs qui veillent à la prospérité de leur département ou de leU\' commune, En effet,
(1.) Journal de chimie médicale; cahiers de septembre 18113 et d'uoOt i8~5.
�200
RAPPOl\T SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
leur fréqu entation fait circuler une masse importante de capitaux et devient une source de
revcnus, parfois considérables, pour Ics pays pauvres où elles sont situées.
Autrefois, quand on allait aux eaux pour une maladie chronique, par exemple pOUl' un
rhumatisme , pour une gastralgie ou un engorgement du foic, de la rate, etc" on ne demandait qu'à guérir, et pour obtenir cc bienfait, on s'imposait volonti ers des privations; aujourd'hui, avant tout, on cherche son bien-ê tre; on veut s'amuser et bien ,'ivre, au risque de
compromcllre sa guérison; les malades sont devcnus difficiles, exigeants. Dans les XVll c el
xvm c siècles, lcs sources dc Bourbon-Lancy (1), de Forges (Seine-inférieure) (2), et de Bourbonle rcndez-vous des rois, des princes et de lous les persolll'Archambault (Allier) (3), ~taien
nages les plus éminents dc la société française. Aujourd'hui, bien que ces sOurces minérales
n'aient perdu aucune de lcurs vcrtus curatives, ellcs sont négligées, délaissées parce que leurs
établissemcn ts sont trop simples, trop nus; on n'y trouve pas de bals, dc concerts, de fêtes,
de casinos.
Bicn que la plupart de nos thermes se soient, dp.puis trcnte ans, singulièrement améliorés
à beaucoup d'égards, cependanton en compte un assez grand nombre qui sonldépourvus ù'appal'cils balnéaires parfaitcment appropriés aux diverses exigences médicales; il leur manque aussi
des baigneurs, des doucheurs, des étuvistcs, des masseurs aussi intelligcnts qu'à Aix en Savoie;
nos grands établisscments devraient être des écoles de servants préposés à l'administration matérielle des eaux sous toutes les formcs. Les bàtimcnts destinés aux habitations dcs valétudinaires
ne son t pas distribués et meublés avec le goat du jour; le Inxe étant devenu un besoin, un
élément cie succès, il faut s' y so umettre, La quesLioll des amusements n'est pas même à dédaigner, parce qu'ils sont parfois un auxiliaire à la cure hydro-minérale; rien, en elTet, n'entrave
que l'ennui. Dans la plupart des thermes, ces amusements consistent dans
autant la gu~rison
les promcnades, les jeux, la musique, la conversation , l~ lecture , etc. En conséquence, pour
attirer et rCleni,' les riches étrangers, les propriélaires tics étabtis5emenlS thcl'Inaux doivent
réunir l'agréable 11 l'utile, ne laisser rien à désir Cl' pour le confort et les agréments.
Quand les sources appartiennent à un département, ou à une commune, c'est à ces parties
intéressées à s'imposer cx traordinairement pour pourvoir il ces améliorations, qui sont à la fois
profitables aux malades et aux établissements dont eJlcs augmentent la valcur ainsi quela clientèle.
Souvent une dépense peu importante, faite à propos, devient très lucrativc. C'est ainsi qU'Ull
système compl!' t de douches pcrmet de traiter avec avantage beaucoup d'états pathologiques
réfractaires aux autrcs exercices thcrmaux. A Plombières, en 1851, un seul cabinct du Bain
impérial, consacré à la doucbe écossaise , a produit un revenu de 1,375 fI', pendant la saison (lI).
Malheureusement, la plupart des conseils municipaux des communes l'urates propriétaires
(1) Catherine de Médicis, épouse de Henri 1[, prit les ~aux
de BOlrbon~Lacy
en boisson,
bains et douches. Quelques historiens de celte épOqllC attribuent la fécondIté de la reine ~ ce
traitemen t; on sait qu'elle CUl successivcmcn t IJenri lU, Charles IX, François l[, ainsi que
plusieurs princesses.
(2) Lo uis Xllf , Anne d'Autriche, son épouse , et le cardinal de Richelieu, se renùirent à
Forges, en 1ô32 , pOlir y prcndre les eaux; ils donnèrentleul' nom aux sources. Les autcurs
qui ont écrit SUI' ces eaux prétendcnt qu'en di sipant la stérilité cl' Anne d'Autrichc , cl! 'S ne
furcn t pilS étrangères il la nais 'ance de Louis X[V,
(3) 'omm er Gaston d'Orléans, les ducs et duchesses d'Orléans, le pl'iC~S
de Condé, de
Conti, les La l\ochcfollcault, les Chabot, les Turenne, les Boileau, les Tnlleyralld de Périgord,
c'e~t
rappeler unc partie des :illustrations de la France qui ont été demander la sanlé au:,
sou rccs de fourbon-l'Archambault.
(ll) Clinique des eCHix de Plombiè/'e ,pal' M. Lhéritier. Paris, 1853, in-8, voy . p~g.
33,
�EN 1851 ET 1852.
201
de sourccs, obéissant ,à des intérêts mesquins ct jaloux, s'opposent trop souvent il toute
amélioration.
Examinons le mouvement d'hommes et de numéraire que détermine annuellement la fréquentation des sources sanitaires.
1.0 Mouvement d'hommes, Jamais, à aucune époque, nos sources n'ont été en aussi grande
faveur que de nos jours, gr:lce à la confiance qui est :accordée à l'bydl'ologie minérale, à la
paix dont jonit le monde, à l'aisance plus généralement répandue, à la rapidité des communications pal' les voies fenées et au besoin de déplacement qui agite tous les esprits.
Dans un compte rendu Inédit (1) adressé en 1.822 au ministre de l'intérieur pal' la commission des eaux minérales présidée pal' Chaptal, le rapporteur Delpit, alors médecin-inspecteur
de Barégcs, évaluait, d'après des documenis officiels, la population annuelle ùe soixante établissements de la France à 30,691 individus; des renseignements puisés à la même source par
Longchamp (2), la portaient en 1830 à 38,250 personnes pour 77 établissements; Mérat (3) la
fixait en 1836, sans pièces probantes, à 100,000; obéissant égalemcnt à ses propres inspirôlÏons,
M. Alibert (Constant) (lt) l'él'aluait, en 1852, il 160,000 hommes; d'après notre tableau statistique dressé SUI' les renseignements des médecins inspecteurs, le nombre des malades qui ont
fréquenté, en 1852, les 92 principaux établissements de la France, s'est élevé à 93,256 ; il faut
ajouter à ce nombre :l7i9 individus truités dans les hôpitaux thermaux militaires (5).
La population des eaux se compose, 1° de valétudinaires qni viennent rétablir leur santé et
de personnes eu assez grand nombre qui les accompagnent; 2° de curicux et d'oisifs qui se
rendent aux caux comme à Ull lieu de distractions, d'agrément. On a cherché à établir le
l'apport des étrangers m~lades
à ceux qui ne le sont pas. Longchamp (o'Uv. cité) prétend que
sur 10,000 personnes qui fréquentcnt les grands établissements, il Y en a au moins 7,000 qui
sont attirées par l'attrait du plaisir. La proportion des indi vidus malades à ceux qui ne le sont
pas était à Ax en 1852 :de 2: 5 (M. Alibcrt Constant). En général, parmi les personnes qui
fréquentent les eaux, il n'existe en réalité qu'un tiers qui suit un traitement. Malheureusement
c'est bien plutôt la mode que l'clncacité des eaux qui dirige vcrs tel ou tcl établissement; souvent
les malades y vont spontanément) sans prendre l'avis d'un homme de l'art.
La clientèle des eaux varie suivaut la vogue et la célébrité dont elles jouissent; dans les
thermes de première classe, tels que Vichy, Bonnes, Cauterets, Bagnères-de-Luchon, Baréges,
Plombières, etc., la majorité se compose de l'élite de la société et ùes oisifs qui vivent de luxe,
de plaisirs. On y voit des valétudinaires de toutes les contrées de l'Europe et même de
l'Amériqtle. Beaucoup de famillE's riches s'y rendent par ton, pal' habitude ou par désœuvrement; c'est là que la noblesse et la finance se complaisent à rivaliser d'élégance et d'éclat. Les
thermes de deuxième classe sont fréquentés pal' les personnes aisées des départements voisins,
par les gens du pays et les journaliers; les petits propriétaires et les ouvriers forment le principal contingent des établissements de troisième classe, lesquels sont dépourvus de confort et
d'agrément. C'cst Ùans les thermes des première et deuxième classes que se rendent ol'dinail'elllent les indigents pour soulager leurs maux, et surtout pour mettre II profit les bienfaits
de ta charité privée; ils font parfois de bonnes recettes. En général, on voit peu d'enfants
(1) On en trouve une copie dans les archives de l'Académie.
(2) Annuaire de eaux minémles de la Fmllce. Paris, :1.830, in-18, voy. pag. 1.73.
(3)llfémoires de l'Académie royale de médecine , t. VlI. Paris, 1.838,in-u, voy. pag. 51.
,(4) Des eau~
minérales considérées dans leurs ?'apports avec t'économie publique, la médecme et ta lcgtslation, Paris, 1.852, in-8.
(5) Ces hôpitaux sont établis à Barè"es ,DOUl'bonue, llourbon-l'Archambault, Vichy, Guagno
(Corse)et à Amélie-les-Bains.
"
26
-
�20'2
nAPponT sun LE' ÉTABLlflSEMENTS THEl\i\lAlJX
aux sources thermales, ce qui est nn tort, à notre sens , cal' elles produisent à cet age plu
d'elfer que chez les adultes. Ce qui est assez remarquable, c'est que les sourers faibles on
douces de Saint-Sauveur, Bains, Luxenil, Né ris, Bagnères-de-Bigorre, d'Ussat. de !'aintAlban, etc., sont spécialement le rendez-vons drs fem mes ct des hommes d'une complexion '
délicate. fi Bagnères-de-Bigorre, en 1851,5111' 360 indigents malades, il Y a"ait 112 hommes
et 248 femmes; le nomhre de ces dernières était, comme on voit, pins du double de celui
des Ilomm es. Auprès d s sources ferrll;.:inells(·s on compte aus i beanconp pIns d'individus
du sexe féminin que du sexe masculin. Au contraire, les sOUl'crs fortes de Bombonne, Balaruc,
Bourbon ·l'Archatllbault, Bal'éges, Cie., (\onl l'a ction physiologique est éne'l;iqlle, sont plus
particuli/>remenl fréqu entées par les hommes adultrs. A quoi doil-on le choix de ces sou rces? A
la tradition. Soyons de bonne foi; cc que nous savons en fait d'eaux minérales est fréquemment
l'œuvre de la tradilion et de l'eillpirisme, qui ne sont pas toujours al'eugles. La tradition a
nppris aux populations voisines la valcllr thérapeutique d~s
sources minérales qui Irs entourent; on est tout étonné de les entendre énoncrr les propriétés cIc ces SOUI ces avpc autant
SUI' la guérison des made précision que les médecins-inspecteurs. Crs notions sont fOl1d(~es
laùes que l'on a vus il lenr retour des caux, ou sur les mauvais effets qu'ils en ont l'apportés.
(1 11 n'en e;,t pas de même, dit de J3rieude (i), de la célébrité d'une source proclamée dans un e
grande ville; c'cst sonvpnt du cabinet d'un sayant que sortent ses "crtns miracnleu cs. ))
2° Mouvement d(~ numéraire. Le personnel qui fréqncnte les caux ,"erse dans le pays, dont
le territoire est fréquemment stérilr, des sommes plus ou moins considérables, qui enrichissent
les indigènes et doublent, triplent même la valeur des propriétés. C'e. t ainsi qu'ù Vichy un
demi-hectare de terre qui, en 1.830, cùQtait 1,000 fI'. , se vend aujourd'hui 3 à 4,000 fI'. Une
source minérale est donc un fonds précieux, une divinité bienfaisante, pOlir \ln c conlrée pauvre.
En appelant les étrangers, elle fait consommer sur place des denrées qni ne pOllrroient pas être
transportées, 011 des matériaux que les diffi c ultéS du pays e mpCchcnt de déplace l'. Ainsi ,
depuis ,'ingt ans, 011 a construit à Ba!(uèl'cs-de-Bigorre, à LucltOIl, a!lX Eaux-Chaudes, ù
Bonnes, à Cauterets, etc.; pOUl' plus de trois millions de bâlimrnts de toute nature; celle
dépense a porté SUl' des matériaux du pays qui sont peu exportablt's an loin, ct SUl' la maind'œuvre des ouvriers de la localité. (Longchamp.) C'est surtout de nos jours que se trouve
justifiée l'expression de Pline: Urbes aquœ condunt. Qui connaîtrait llaréges, Suint-Sauveur,
Bonnes, Cauterets, les deux Bagnères, éris, Plombières, etc., si les eaux minérales que
possèdent ces lieux, naguère sauvages, n'avaient porté au loin leur réputation? Pour }Jlusieurs
départements pen riches par leur sol et leur industrie, les sources médidnalcs dont la nature
les a doté s, sonlle meilleur produit, puisqn'i1 suffit, ct parfois bien lIU d 'Iit, pOUl' acquitter
leur part de contribution foncière.
Ddns l'Al'lége, l'impôt fon cier était, en 1.852, de sùc cents mille (ran cs. 01', M. Constant
Alibert (ouv. cité) a délllontré, pUI' lin tl'avilit spécial, que les eallx minérales de cc département y appellent chaque année 646,000 fI'. de numéraire; notre labl ea u statistique ne
l'ait mention que de 551,000 Cr., parce que nous n'avons signalé que les établissrmCllts pourvus
d'un médecin-inspecteur. L'Allier payait, en 1.852, il l'État pour sa contribution foncière, un
million trois cent mille (rancs; Il a reçu, des étrangers qui se sont rendus la 111 me année
aux thermes de Vichy, él'is, Bourbon-l'Archambault, deuro millions t1'ente mille ft'all cs.
répartis ainsi qu'il suit :
(1.)
Obs(lr1)ations sur les eaux thermale' de Vichy, du Mont-d'Or, elc. 1.788, in-B .
�E
L851
ET
Viclly . • . . • • • ..•
Néris. . . . . . . . . .
Bourbon -1' Archûmbaull.
185~.
1,600,000 fI'.
280,000
150,000
2,030,000 fI'.
où l'imp '\l fon cier \~tai
t, en 1852, de cinq cent
Dans le départcmrnt des Jlautes-Py'~é,
dou;e mille fran cs , les baigneurs out laissé deux millions huit cent soixante-elix·neuf mille
deux cents (rancs ; sa voir:
llarégcs. • . . . . . . • . . . . . . .~ .
Caulcrrls •••.• • . . ..• 1
Saint-Sauveur . . • . .
Bagnèrcs- de-Bigorre ..
Cap Verll . • . . . • .
480,000 fI'.
1,749,200
250,000
350,000
50,000
2,879,200 fI'.
L'impôt foncier du déllartemcnt des Bass ,-PYI'énées était, cn 1852, de huit cent soixantcotl::e mille fr ancs; les étrangers ont laissé , daus les Iltermc, Ile ce département. trois millions six cent cinquanle miLle j'ranes; savoir:
no
e~ . . . . . . • • •
Eallx- Ch üuues . . . . . .
Cambo . . . . . . . . .
Biarilz (bains de mer) •.
3,000,000 fI'. (1)
100,000
100,000
lt50,000
3,650,000 fI'.
Salls aucun doute, les résultats numérique que nous venons d'enregistrer sont loin d'être
aussi brillants dans LOUS les thermes de la France. Toutefoi s, cn jetant un coup d'œil sur la
statistique admillislrative que nou s avons dresséc, il sera facile de se convaincre que l'indu trie
des eaux minérilles a pris, depuis lrente ans, une ex lension immense.
En elIet, Delpit (mpport cité) éraluait le proùuit de la fcrme ou de la régie de soixante
établissements à 223,818 l'l'., et le numéraire I<:issé pal' les étrangers il 3,788,850 fI'. Ce
del'llier chitl're ne comprenait pas le numéraire dépcnsé par lcsmoycllsde transport ou versé sur
les routes dans les voyages d'aller ct ùe relour, moul'ement de num éraire qu'on é\'alue or(linairement à celui de la dépense faite dans les thermes. C'cst en calculant ainsi que Longchamp (ouv. cite, pag. 173) estimait à a,OOll,OOO fr.les sommes dépensées pal' l~s personnes
qui ont fréqu cnlé , en 1830, soixante-dix-scpt établissemcnts de la France (2).
PalisForts dcs l'enseignements consignés dans Ics l'apports des médecins-inspecteurs, ~lM.
(1) " Cellc évaluation de la tlépcn
~e faite pal' IC3 malades ou il leur occasion, et pat· les visiteurs, pourrait parallrc exat:ér
l ~, si 1'011 ne savait pas que les llIalali '5 qui fréquentent les Eaux
Honnes, apparLienneul, Cil gélléral. il l'..lrbtocratie dc LOUS lcs pays. C,'S malatles sont généraI~m
c l ac~om(lgn
\!s
par I\!ur fumillc en lotalité ou cn panic, ct amènent dl! nonli.lrcux dOlllestIlIUf'S, ce CI.UI port.e le 1l0~V\'m
III de la saison au clJilI're approximatif de 6,000 per,onnes.
J\u reslc, l'evaluatlOn quc Je préseille sera Justiliéc dans Ull lravail que je comple adresser à
l'i\catlémil! cctte année; ce travail résum era Il l'~ observations depuis vingl-trois ans, c'est-àdire pend .lllt la durée de mon illspCCliOIl. " (Lettre de ~1. Darilldc, Illédccin-inspccteur des Euux
Bonncs à M. le ,ccrélaire perpélllcl de l' I\cadélllic, 2 octubl'e 1853).
(2) Louchamp (p. 171 ) divise les éwb\issclllcnis d'caux millérales en Irois classes: la pl'emièl'e
com )rcnd CCLIX qui l'cçoi\'ent des rnaldtlcs vCllant des lieux éloignés, tels que Vichy, BOUlies, le
i.\1ont-Dor, l\al'égcs, Cauterets, etc.; il admet que le terme moyeu des dbtances pal!courues
�'104
RA PPOnT SUR LE
ÉT ABLISSEMENTS
THERMAUX
sier ct Boutron-Charlard {-il, portaient à 5,500,000 fI'. Je numéraire laissé par les étrangers en
1836, dans les quarante et un principaux thermes de notre territoire; en ajoutant la même somme
pour frais d'aller et de retour, ils sont arrivés au même chiffre que J,ongchamp, mais on ne doit
pas perdre de vue que les données de ce chimiste' concernent soixante-ùix-sept établissements,
tanclis que celles de MM. PatissieretBoutron-Charlard n'ont Irait qu'à quarante et un. Désirant
obtenir des résultats plus complets ct plus satisfaisant, votre Commission avait conçu le projet
de dresser la statistiqne administrative de tous les établissements d'caux minérales ct des bains
de mer de la France; mais ses intentions n'ont pu être n~a]jsée
qu'imparfaitemenl, parce
CJue plusieurs médecins-inspecteurs se sont abstenus d'envoyer leur rapport pour 1852, et
n'ont pas répondu à la circulaire que M. Je secrétaire perpétuel a bien voulu leur adresser, au
nom de l'Académie, pour obtenir tous les éléments de la statistique projetée. Le silence de
ces médecins est sans contredit regrettable; nOlis espérons qu'ils répareront cette inexactitude dans leur prochain rapport. MM . les préfets de l'Ariége, des Pyrénées-Orienta les et du
Puy-de-Dôme ont bien voulu nOlis transmettre quelques informations précises SUI' les sources
de leur département j votre commission leur en témoigne ici sa gratitude. Quoique incomplets,
les documents l'assemblés par nous ne sont pas dépourvns de quelque intérêt; pour apprécier
leur valeur, des notes explicatives sont nécessaires.
1° AvantlOllt, il faut savoir qu'en 185'2 les établissements d'eaux minérales et de bains de
mer auxquels sont attachés des médcins~
pecteurs, étaient, d'après la liste officielle, au
nombre de 140; or, "otre commission n'a pu sc procurer de rcnseignements un peu complets
que pour 92.
2° Le chiffre des personnes qui ont pris les eaux n'est en général applicable qu'aux malades; cal'
si l'on comprenait les individus qui les accompagnent, les touristes, ct ceux qui, pendant la belle
saison, sont transportés par les voies ferrées aux bains de mer., il faudrait, sans exagération,
en tripler le nombre. C'est depuis trente ans seutement que l'usage des bains de mer s'est introduit en France j cette médication est devenue tellement à la mode, qu'en évaluant à40,000
le nombre des personnf's qui s'y rendent annuellement, on est certainement au-dessous de
la vérité.
Pour connaltre un peu exactement le chiffre des personnes qui vont aux eaux, il serait essentiel que tout individu arrivant dans une localité thermale mt obligé d'inscrire son nom sur un
registre déposé à la mail'ie, mesure qui est exigée dans les établissements d'outre-Rhin, et qu'il
serait utile d'introduire dans nos stations thermales.
30 Parmi les malades admis gratuitement, il Ile faut pas seulement compter les indigents;
car dans plusieurs établissements, et spécialement au ]\Iont-Dor, à Vichy, Plombières, elc., la
gratuité des bains est acquise aux habitants de la localité, aux militaires en retraite, aux ecclépour arriver à ces établissements est de cent lieues, tallt pOUl' aller que pOUl' revenir, ce qui fait
deux crnts lieues de route pour chaque personne qui s'est renùue il ces établissements. li
admet trente jours de séjour dans les élablissements t1lermaux, dix jours de voyage, dont cinq
, il adm.el un domestique pal' trois maîtres. La seconde
pour aller et cinq pOUl' f.evenit' ; elfi~
classe renferme les établissements (jlll ne reçOIvent que des malade des départements voisins.
Lonchamp admet un voyage. de vingt-cinq lieues pour a1.1 r et autant pour revenir, trente
jours de séjour dans les établlssemenls th rmaux et (Iuatre Jours de voyage pour aller ct revenir' un dom stique par cinq maUres. La troisième classe se compose des établissem nts qui
des malades que des alTon(\issemen ts voisius. LongchanJp admet la distance comne l~eçoivnt
mune parcourue pal' les malade de dix lieues, ct seulement vingt jours de séjour aux sources.
C'est d'après ces bases que Longchamp a établi le mouvement du numéraire occilsionné par la
fréquentation des établi ssements cl' aux minérales.
(i) Afallttel de caux minérales naturelles de la France. Paris, 1837, in-8, voy. pag. 551.
�E
1851 ET 1852.
205
siastlques, aux congréganistes, aux instituteurs, aux réfugiés politiques autorisés par le
ministre, et parfois à drs médecins.
40 Notrc tableau démontre qu'cn 1852 il a été administré 972,279 bains de baignoires dans
soixante-dix-huit établisscments, et 172,249 bains dc piscinc dans vingt-sept Itablissements.
L'usage dcs bains est devenu, de nos jours, un besoin si pressant, quc les propriétaires des
sources froidcs s'cmprcssent de Ics chauffer artificiellement pal' des procédés plus ou moins
con venables pour Ics utiliser en bains et en douches. L'hygi ne et la thérapeutique ne peuvent
quc gagner à cette pratiquc très favorable à la proprcté du corps, à l'cntretien et au rétablissement de la santé.
Nous n'avons mentionné lc nombre d'étuves quc pour un petit nombrc d'établissements, parce
quc cet article a été oublié dans la série des demandes adressées aux médecins-Inspecteurs.
5· Le séjour aux caux est généralemcnt de courte durée; ce laps dc temps, qui constitue
unc saison, est consacré par la tradition, qui apprcnd que, pour être salutaire, l'emploi de~
exercices thermaux nc doit pas être prolongé au delà d'un certain terme. Pour quelques établissements, il est un autre motif du court séjour des visiteurs et du chiffre peu élevé dc la dépense faite dans le pays, c'est qu'un grand nombre d'habitants de la campagne, fatigués ou légèrement indisposés, vont aux eaux pour y prendre quelques jours de récréation et de repos,
qui ne s'étend pas au dclà de huit ou dix jours. Ajoutons que la proximité des villes est
cause quc certains malades s'empressent de retourner chez eux, dès que le temps devient pluvieux ou froid. C'est ce que l'on observe chaque annc!e il Enghien ( eine-et-Oise), il Charbonnières (Uhône), il Rouzal (Puy-de-Dôme), etc. Ces interruptions dans le traitement nuisent beaucoup à son succès.
6· Les établissements d'caux minérales appartiennent à l'État, aux départements, aux
communes, à des hospices ou à des particuliers.
Les établissements de l'État étaient naguère soumis à la régie de préférence à la ferme, à
cause des mécontcntcments qu'avaient excités les fermiers, surtout parmi les pauvres. Cette
substitution a été généralcment favorablc au trésor et à la santé publiquc. C'est ainsi que les
sources de Néris, qui étaient, en 1828, affermc!es 1,000 fI'. , out \'\\, sous l'empire de la régie,
leurs produits subit' graduellement chaque année une augmentation telle qu'en 1852, ils se
sont élel'és à 26,459 fI': (1). Les thermes de Vichy, affermés en 1.8lt3, moyennant 80,000 fI'.
pal' an , à l'lM. Brosson frères, ont l'apporté, en 1844, au régi seur du gouvernement, un
bénéfice net de liOO,OOO fI'. (2). Il est superflu de remarquer que le mouvement ascen iounel de
la population thermale a coïncidé avec celui de la régie. Celle-ci entralne peu de frais et n'a
jamais provoqué de plaintes. Saos doute le revenus nets des établissements thermaux sont
rarement eu rapport avec les sommes qll'ils ont coiltées; mais, il notre sens, le gou\'ernement ne devrait pas plus compter sur ces produits qu'il ne compte sur ceux des hôpitaux
qu'il crée et qu'il entretient à ses frais, dans l'Intérêt des pauvres et des progrès de la médecine; or, un établissement lhermalréunil ces deux genres d'utilité. Aujourd'hui, l'administration supérieurc semble vouloir abandonner ces errements. En vue d'économiser les deniers
de l'État, et d'opércr d'importanles amélioratious sans bours!! délier, elle parait di poséc à
substituer à la régic la concession de ses c!tablissemcnt à un terme plus ou moin long et il
des conditions .'!tipulées dans un cahicr de charges. En cfi"et, la commission du corps llgislatif
chargée pal' le gouvernemenl d'examiner le projet d loi ayant pour hut d'autoriser la con(1) L'établissement du Mont-Dor, qui appartient au départemenl du Puy-de-Dôme était, en
i828, affermé 12,050 fr. ; le produit net de la régie a été, en 1852, de 28,000 fr.
(2) Gazette des h<Jpitaux, 1.0 octobre 1.844.
�~o6
l\APPOHT S Il LES l~TABLI:;SE\'mN
TlIEn~AUX
cession de l'exploitation des sources <le Vichy, esl convaincue que le système de la ferme est
le meilleur, celui dans lequel peuvent le mieux se concilier les intérêts du trésor et CCLIX de
la sanlé pnbliqne. Aussi n'hésite-t-ellc pas 11 conseiller au gouvel'lleilleilt <le filire pOUl' les
autres établissements, qui sont sa propriété, tels que Bourbonne, Néris, Bourbon-l'Archambault, Plombières, la m(\me transformation que celle qui vient d'être appliquée cl Vichy.
Le produit des thermes qui appartiennent aux départements, aux commwlCS ou à des hoslJices, perlllet d'apprécier ce que chaque étalliissement pos~èdc
cie ressources applicables il SO)1entri~
ou à ses améliorations.
Les propriétaù·cs, qui exploitent eux-mêmes leurs sources, se refusent presque constamment il faire connaître au médecin-inspecteur le produit en numéraire de leurs caux, parce que,
en le divulguant, ils craignent une augmentation d'impôt; aussi la colonne clestinée 11 l'indication de ces revenus otrre de trop nombreuses lacunes.
Le produit cie la ferme ou de la régie pour 76 établissements a été, en 1852, de 959,438 fr.
7° Le numéraire laissé par les étrangers clans chaque station minérale atteste l'efllcacité
thérapeutique des sources, leur importance ct les avantages pécuniaires qu'en retirent tes comcette estimamunes ct les pays voisius dont elles facilitent l'écoulement ùes den~s.CpcÙal
tion, faite par les médecins-inspecteur, ne peut pas être d'une exactitude rigoureuse; elle n'est
qu'approximative, puisqu'elle est basée sur le prix des logements, de la nourriture, etc., lequel doit nécessairement l'arier suivant l'étal plus ou moins fortuné de chaque baigneur. Plusieurs de ces estimations ont paru exagérées à votre Commission.
Quoi qu'il en soit, le total du numéraire laissé dans 80 établissements est porté dans notre
tableau 11 13,G18,220 francs. Si l'on admet que l'argent dépensé par les moyens de transport
d'aller et de retour, ainsi que sur les routes, peut être évalué à un chiffre équi"alent, on doit
conclure qu'en 1852 80 établissements thermaux de la France 01lt été l'occasion d'un mouI'ement d'argent évalué appl·oximalivement à 27,236,4liO francs. ·
Ou pourrait ajouter à cette somme celle qui provient de l'accroissement des impôts indirects
et particulièrement de celui de la po te aux lettres; mais, à cet égard, le ministère est plus à
même que votre Commission de sc procurer des rense ignements positifs.
Sans aucun doute les documents relatés dans notre tableau statistique attestent la prospérité
croissante de nos pl"Ïncipallx thermes ct justifi cntl'intérêt que leur accorde l'administration
supérieure. Cependant il faut avouer que plusieurs de nos grands établissements qui, sous le
rapport hYj;iénique et thérapeutique, lJissent peu de choses à désirer, ne peuvent pas, cn fait
d'élégance, de comfort, de distractions, rivaliser avec ceux d'outre-Hhin.
Si les sources minérales de l'Allemagne auirent un si grand nombre d'étrangers de toutes les
contrées de l'Europe, c'est qu'on a fait des lotalités qui les renferment des séj ours de plaisance.
Chaque petit prince cherche il tirer le meilleur parti ue la source qui jaillit dilns son État,veille
il ~a réputation ct n'hésite pas il faire tous les sacrifices pour accrollre sa prospérité. La france
doit profiter de cette leçon; en perfectionnant ses principaux therilles au point de vue des plaisirs, des distractions, elle y appellera une foule d'étrangers qui viendront y chercber la
santé, jouir des douceurs dl! notre climat, ainsi que ùes charmes d'ulle société polie el
enjouée.
Votre Commission ne peut dissimuler qu'cn examinant les rapports des médecins-inspecteurs,
elle a vu a l'CC peille plusieurs pelils établbscmen ts (Digne, Dax, Propiac, 'l'rébas, Saillt-Loubouer,
Olelle, Carcanières, Escouloubre, etc.), doutle 'ources sont remarquables Ù divers titres, languir dans un auandOIl nuisible à la santé ct aux intérêts llIatériels des populations Il :cessiteuscs.
lei l'intcl"\'entlon du gouverllelllent est nécessaire; en accordant une subvention conditionnelle
aux propriétaires 011 aux communes, \1 les encouragerait à cOllstruire, ~ peu de frai ·, des éta-
�2°7 _
blissements appropriés aux lieux, aux convenances et il la position ries infortonés qui viennent
y demander un remède il leurs manx. Son concours éveillerai! l'ardel1l' de l'indust rie privée
qui ne tarderait pas à édifier de bons logements ponr les valétudinaires;.ces dépenses profiteraient à la fois anx stationsmiuél'alcs en y appelant le numérairc, /lUX propriétaires des source
et même à l'J ~ ta dont, plus tard, clics augmenteraient les "erelltlS indirrcts.
Votre Commission est convaincue que si les améliorations progrcssil'Ps qui s'elfcctl1ent dans
nos thermes se continut'nt avec une émulation de plus en plus active; si le gonvrl'l1cmcnt les
encourage par des secours accordés à pl'OpO , nos établissements d'eaux minérales pourront
))ientôt rivaliser avec ceux de la Savoie, de la Suisse et de l'Allemagne, ct l'on retir'ndra dans
nos thermes une partie de nos trop nom!Jrenx compatriotes qui transportent annuellement leur
or à l'étran gel'.
II est temps d'a!Jorder la sta tistique, dont les chiffres seronl plus explici tes et plus éloquents
que nos paroles.
�TATISTIQUE ADMINISTRATIVE DES ÉTABLISSEMENTS
1
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DE LA LOCALITÉ
DU DÉPARTEMENT.
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5,056
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9,891
111,656
· 1.852
· 1850
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30
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4,600
4,700
· 1852
.1852
600
1,800
222
60
3,125
3,600
1,000
1,411
570
400
342
30
))
"
32,000
20,000
2,070
4,003
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NOMBRE NOMBRE
DES
BAINS
DE
DE
PISCINES. DOUCHES.
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))
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Ardèche ..•
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.
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1852
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1852
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Cassuéjouls •
1,200
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· 1.852
• 1.852
318
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35
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• 1851.
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»
Il
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Il
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· 1852
1,800
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Fontmnes. • . ••
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Aurillac . . . • . .
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Charente .•• • • 1Availles ou Absac (2) 1.852
Cbarcnte-Inférieure J [loyan (bains de mer)
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. ,, ,
Orezza .• . ••••
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Côtes-elu-Nord .. ./ Dinan ..•
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"
Il
"
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3,540
Il
2,500
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55,415
2,288
·
• 1.852
62,1.37
�n'EAUX MINÉIlALES 8'1' DE BAI S DE MEU nE LA FRANCE EN
-==
DURlh:
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DU SIhOUR
DANS
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PI\ODUl'f
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une succursale deVicily.
Il n'y l'éside aucun malade.
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20
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20 9
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DE I.l'fS
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CIVIL.
1852.
1,231
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(2) Ces caux ne sont
plus utilisé es, même pilr
les indigènes; on en exporte chaque année
quelques bouteilles; il
n'y a point d'établissemenl.
1>
27
�:STATISTIQUE ADM INISTRATIVE DES ÉTABLISSEMENTS
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· 1852
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· 1852
· 1852
· 1852
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',~d-L"h.
... . _ •• 1852
Sain tc-l\ladelein e-deFlourens..••• _
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Bomassol . . . • • .
Gauties . . . •• _ .
\ Monlégul •.••.
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Gironde .•
Hérault. .
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2,321
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· Castera -Verduzan. · 1852
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1852
1852
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1852
1852
1852
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· :1852
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· 1852
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· 1852
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1852
1.852
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19,228
3,076
300
"
"
82,552
10,70lr
Vosges . • .
.
("Jorn
biè,,,. . . . • 1852
Bains. • . . . . . • 1852
· COllu!exeville (1). · 1852
Bussang (2) • . . • · 1852
Il
288,522
53
:l5,02lr
1)
1
!
1
----
"
10
1)
11,lr50
10,lr5lr
"
li
Il
Il
))
Il
"
---- -
-972,279
23,267
5,3'12
2lrO
172,2!I9
318,1l1lr
Si l'on décompose ces tableaux., on obUent les données sui vantes:
93,256 pour 92 établissements.
Malades qui ont pris les ea ux en 1852 . •.•
82,552
86
Malades payants. . •• •. • .• •• • . ••
10,70lr
74
Malades admis gmtuitement.
972,279
78
Bain de baignoires . . . . .•.
172,249
27
Bain de piscines . • • • . • • .
31.8,1M
67
Douches . . . . • • ..• ••..•
1.5,1.74
H
Étuve ou bains de vapeur ••• •. • • . . . •
959,438 fI'.
76
Produit connu de la ferme ou de la régie • . . . •••
Évaluation approximative du lluméraire laissé dans le
80
pays. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13,618,220
420
6
Nombre de lits des hôpitaux civils •. • . .•• •••••
1,61.2
G
Nombre de malades traités dans lesdits hôpitaux . • . . •
Nombre de malades traités dans les hôpitaux thermaux
1,71.9
5
militaires. . . • . ••.• . • . . . • • . . ••. • •
15,17lr
�ET DE RAINS DE MER DE FRANCE EN 1852.
D'EAUX MI ÉRALE
ÉVALUATION
PRODUIT
DURÉE
nlOYENNE
DU SÉJOUR
DANS
L'ÉTABLISSEnlENT.
jours.
20
DI,
APrnUIlilATlV8
LA FERME
OU DE
LA RÉGIE
DES E /\UX.
DE
L'ARGENT
LAISSÉ DANS
LE PAYS.
DE LITS
DE
L'HÔPITAL
CIVIL.
38lt
»
"
"
"
1J
»
3,000
13,000
10
6,000
30,000
36,257
12,751.
21
18
21
210,000
50,000
24,280
1,lt87
36
125
Il
»
Il
"
".
959/438 ,13,618,220
420
1,61.2
»
12,000
Il
DURÉE
DE
LA SAISON
POUR LES
INDIGENTS.
PRIX
DES MALADES
DE
TRAITÉS
A L'HOPITAL LAI0URNÉE.
CIViL.
889,430 13,282,9110
Il
8,000
15
»
NOMBRE
~
Il
1
fI'.
c.
jours.
»
»
..
"
»
1
ODSERVATIONS.
"
(1.) Il a été exporté en
1.852, 20,000 bouteilles
d'eau minérale, au prix
21 de 60 cent.
42
»
»
n
..
Il
.. 1
"
Il
(2) Point d'établissement. On exporte les
eaux (60,000 bouteilles
pal' an, environ).
Mouvement appl'oximatif des hommes et du numé1'aire occasionné par la fréquentation
des établissements des eaux minérales de la France en 1822, 1830, 1836 et 1852.
NOMS
ANNÉES.
DES AUTEURS
DES DOCUMENTS.
NOMDRE
DES
ÉTADLIS-
NOMDRE
DES
~lALDES
VENUS AUX EAUX.
SEi\ŒNTS.
1.822
Delpit.
60
30,691
1.830
Longchamp.
77
38,250
PallssicT ct
41
Académie.
92
1836
1.852
Boutron - Chadard.
PRODUIT
DE
LA FERME
OU RÉGIE
DES EAUX.
223,81.8 fr.
DÉPENSE FAITE
PAR LES MALADES
DANS U :S TIIERMES
ET DANS LES
VOYAGES D'ALLER
ET DE IlETOUR.
7,477,000 fI'.
Il
11,000,000
21.,722 pOUl'
277,744
25 établissements.
11,000,000
93,256
959,438
27,236,440
28
�RAPPORT SUR LES ÉTABLISSEMENTS THERMA UX
Nos deux honorables collègues, MM. Bégin' et Michel Lévy, inspecteurs-généraux du service
de santé de l'armée, ont bien voulu nous communiquer la statistique administrative des hôpitaux militaires thermaux pour l'exercice 1852. Nous croyons utile, comme complément de
notre travail, de le consigner ici.
HÔPITAUX MILITAIRES
THER~rAOX.
Bourbonne-les-Bains.
r-~
D'OFFICIERS.
1
...... ,
--
-
fr.
c.
103
303
723
2 73
Il
200
493
2 85
Guagno (Corse) •••
30
165
249
2 75
..
50
35
177
2 29
Baréges (1) ••
...
~
Vichy ••••••
1
Bo.,bon -l'Arc.am-
1)
70
Il
)l
Il
183
773
1,719
bault (2)••••.•
77
fi'.
DURÉE DES SAISONS.
c.
1" saison, du 15 mai au
15 juillet.
2' saison, du 15 juillet au
15 septembre.
1 re saison, du 1"' juin au
1 19
1er août.
2' saison, du 1.-' aoilt au
1. or octobre.
1. 90
1" saison, du 1" juin au
1"' aol1t.
2' saison, du 1er ao11t au
1cr octobre.
1 05 ire saisou, du iD mai au 23 juin.
1 20
2.
3-
»
»
1 60
»
»
D
,
Amélie-les-Baias (3)
(pyrén .-Oricntalcs).
-
liOMBRE PRIX DE JOURNÉE
DE
MALADES D OFFIDE
DE
SOLDATS. TRAITÉS CIERS. SOLDATS.
EN 1852.
NOMBRE DE LtTS
»
-
du 23 juin au (; août.
du " "oùt au ilS sept.
1'· saison, du 15 mai au
15 juillet.
2' saison, du 15 juillet au
15 septemb1'e_
1
(1) A Baréges, les officiers ne sont pas hospitalisés, il en est envoyé 60 pal' saison, soit
120 pal' an. - Il leur est alloué 2 fI'. 85 c. pour indemnité de logement et de nourriture.
(2) L'établissement n'admet pas d'officiers.
(3) Il ne peut être donné, quant à présent, aucun renseignement SUI' Amélie-les-Bains,
attendu que cet établissement n'est pas encore installé. Des salles pourront y (!tre disposées
pOUl' recevoir, en 18M, un assez grand nombre de malades j mais l'époque de son installation définitive ne peut être précisée.
�EN 1851 ET 1852.
21 9
CHAPITRE lY.
ANALYSES D'EAUX. MINÉRALES FAn'ES PAR L,\
ANNÉES
1851
ET
COMMISSION PENDANT I.ES
1852.
Quoique la chimie n'ait pas aLLeint ses dernières limites et que peut-être un jour clle nous
révélera, dans la composition intime des eaux mincrales, des substances qui ont échappé à ses
moyens actuels d'investigation, il n'en est pas moins vrai cependant que celle science est d'uu
grand secours pour apprécier l'effet probable d'lllle source médicinale ct fournit au médecininspecteul' de nouvelles données pOUl' en faire une application rationnelle au traitement de
quelques maladies chroniqlles. En signalant dans les SOU l'ces sanitail'es la présence de certains
principes, la chimie vient en aide il la clinique; elle explique parfois d'nne manière satisfaisanle
le mode d'action des eaux et contribue à étendre Je cercle d'attributions de la thérapeutique
thermale; c'est ainsi que la découverte de l'iode et du brome dans les eaux de Bourbonne, de
Larooue, etc., rend compte de leul' efficacité contre les maladies scrofilleuses ; efficacité bien
connue, mais inexpliquée jusque daus ces demièrcs années. L'existence d'une assrz forle proPOrtiOll de bicarbonate de soude daus les ea IlX de Vichy a inspiré il M. Charles Petit l'idée heureuse de les appliquer all traitement de la goutte, de la gravelle et des calculs urilae~.
Cependant on s'exposerait à de graves erreurs, si l'on se llornait tl juger de l'action curative des sources minérales par les résultats de l'analyse chimique; car, 1. 0 beaucoup d'caux communes sont
plus chargées de principes constituants que certaines eaux thermales, très célèbres par leur
puissance thérapeutique; c'est ainsi que les eaux d'Aix (Bouches-du-RhOne), de Néris, BourhonLancy, etc., dont le pouvoir médicinal est incontestable, sont insignifiantes an point de ,'ue de
leur minéralisalion; 2 des sources chimiquemenl identiques possèdeul une aClion thérapl'utique différente, aillsi que le témoignent les faiLs nombreux d'isomérie que possède actuellement
la chimie. Il résulte de ces cOllsidérations que, dan, l'étude des eaux minérales, il est nécessail'c
que la chimie ct l'observation clinique sc prêten t un mutuel appui. 'l'olllerois, suivant la remarque émise par Borcleu, dans son Analyse médicinale du sang, le praticien doit e meLLre en
garde conlre les séductions de la chimie qui, cie nos jours, tend il envahir le domaine médical
et qui ne peut, en ancun cas, remplacer Irs enseignements de la cliniql1P.
Chaqup. année on découvre des sources Ilouvelles. [Jour obtcnir l'autorisation de les exploiler,
les propriétaires sont tenus d'en faire la clrmunde à ~I. Je ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux pnblics, et de lui fairc parvenir vingt à trente bouteilles d'cau de leur
source, avec Ull c<.'rtificat de puisement régulier, Ces écbantillons et les dO"Ulllcnts dont ils
sont accompagnés sont trausmis à l'Académic qui est chargée dp. les unalyser ct d'éclaircI' la
religion de 1\1. le ministre SUl' la valeur lIlédidnale de ces eaux. Puissamment secondée pal' le
connaissances spéciales de notre savant ~,ol l èguc,
~J.
Ossian lIcl1l'y, votre Comllli sion a analy é,
en 1851. et 185'2, les caux de Bcton-BazocÎJes (Seine-CL-Marne), de Snil-le-ChilteaLt-'Joranu
(Loire), de Saint-Denis-sur-Loire (Loir-el-Clicr), de Saint-Julieu (Uéroull), de J3agllolct (Sri ne),
de Cauterets (!Jantes-Pyrénées), de Coise (Sal'oie), de Condillac (Drôme), des Graus-d'Ol(!llc
(Pyrénées-Orientales), de NeYI'Ole (Ardèche), de I\cnuissbn (Loire), de ncvel (llaute-Garonne),
de nonca-Blane (BoncllcsJdu-HbôJle), clr Sermaize plume), de Tromesaigue (Ilunte-Garon!le)
et <te la Veyr8sse '(lIéru111t). Après Moir obtenu la sanction de l'Académie, ces analyses ont été
adressées à M. le ministre de l'agriculture, du commerce ct des Ira vaux publics;puis impriméès
0
�220
RAPPORT SUll LES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX
dans le Bultetin de la Compagnie. D'après ce dernier mOlif, votre Commission a cru devoir' se
dispenser d'entrer dans des détails au sujet de ces analyses; cependant elle appelle particulièrement l'attention de l'Académie sur les nouveauxpl'Încipes minéralisateurs qu'un pharmacien çle
Valence, M. Mazade, a décoLlvel'ls, en 1851, dans les sources de Neyrac (Ardèche), Guidé pal'
quelques considérations géologiques et par la présence de certaines espèces minérales dans les
terrains qui a\'oisillent les sources de celle localité, ce pharmacien distingué a cu J'idée de chercher dans l'cau de ces sources différentes substances qui n'avaient pas encore été reconnueS
ùans les fontaines minérales, Plusieurs de ces substances, telles que le cérium, l'yll7'ia, le molybdène, la glucine, méritent de nouvelles recherches; mais il en est d'autres, le titane, le
niclcel, le cobalt (1), la zircone, qui ont été mieux déterminées par le chimiste de Valence.
Après des essais variés, répétés et entrepris comparativement avec des mélanges connus, notre
llonol'able collègue, I1f. lIenry est arrivé aux mêmes résultats que M. Mazade, c'est-à-dire à
constater dans les eaux de Neyrac, ou dans les produits de leur concentration en grand, l'existence du titane, du nickel, du cobalt et mt!me de la zi7'cone, quoique moins bien définie. Celte
découverte fail beaucollp d'honneur il M. Mazade, qui, sans ~ucn
précédent, est parvenu à
signaler pour la première fois, dans les caux minérales de Neyrac, des principes difficiles ù saisir,
à bien apprécier, et qui n'y existaient d'ailleurs qu'en très minimes proporlions. Ainsi, voilà de
nouveaux corps 11 ajoutcr à la liste déjà si nombreuse des principes qui minéralisent les eaux,
Frappée de l'importance de celle découverte, duc à l'iniliative d'un pharmacien éloigné ùu
centre des lumières, votre Commission vous propose d'accorder à III. Mazade une des médailles
d'honneur que J'Académie décerne, chaque année, à ceux qui ont concouru au progrès de l'by- doJogie minérale.
Le docteur Bassereau a adressé à la Compagnie un travail manuscrit ayant trait à l'examen
chimique des sources médicinales de la Moldavie; ces recherches atlestentle zèle de leur auteur,
mais elles sont unc nouvelle preuve que l'analyse ùes caux minérales est une opération difficile,
délicate, qui réclame toutes les connaissances d'un chimiste habile, exercé à ces sortes de manipulations.
Il esr. plusieurs sources de la Frunce, connues depuis longtemps, dont les analyses auraient
besoin d'être refaites d'après les procédés rigoureux de la chimie actuelle. La plupart de ces
analyses n'ont pas été praliquées sur place, mais ct distance, particulièrement à Paris; or,
lorsqu'il s'agit d'eaux thermales, et surtout d'eaux sulfureuses, on ne peut regarder comme
complet un travail analylique, effectué dans de semblables conditions. Ajoutons que des analyses faites pal' des expérimentateurs différents, et par des procédés divers, laissent nécessairement des inccJ'litudes dans l'esprit des hommes de l'art; une méthode:l1niforme d'anulyse est un
pressant besoin j elle del'l'ait être appliquée par un seul cl1imiste à toutes les sources sanilaires
de la France. A celle occasion, qu'il nous soit permis d'exprimer un vœu: c'est qu'une commission, composée d'un chimiste, d'un ingénieur des mines, d'un architecte et d'un médecin, soit
mise à même d'explorer ct d'étudier toules les sources minérales de notre territoire, pour éclairer le gouvernement SUl' leur composilion intime, sur leur meilleur mode d'aménagement et
sur les services qu'eHes peuvenl rendre à la mé<leclne. L'exécution d'un projet aussi éminemment utile seJ'aÏlun titre de gloire pour le gouvernement, qui s'occupe si activement de tOllt ce
qui intéJ'es~
le bien-être et la santé des populations.
(1) Des Iraces de cette substance ont été signalées, en septembre 1853, pal' M. Poggiale dans
l'analyse des eaux ferrugineuses acidules d'Orezza (Corse). (Bulletin de l'Académie de médecine ,
1. XIX, p, 318.)
�EN 1851 ET 1852.
22\
CHAPITRE V.
CONCLUSIONS.
Bien que les l'apports des médecins-inspecteurs, dont nous venons d'entretenir l'Académie,
ne réalisent pas tous les deside1'ata formulés
~ dans l'instruction ministérielle du 20 mars 1852,
cependant votre Commission se plait à déclarer que les observations particulières qu'ils l'enferment sont généralement plus détaillées que les années précédentes au point de vue de la
symptomatologie; que plusieurs de leurs auteurs se sont appliqués à les réunir par groupes
de même espèce, et à en faire sortir quelques inductions pratiques nées rlu sujet et fl'uit de
leur expérience. Sans doute ces honorables confrères trouvent la récompense de leur labeur
dans la satisfaction d'avoir rempli un de leurs principaux devoirs et d'avoir répondn à la confiance du gouvernement, mais il appartient à l'Académie de soutenir pal' quelques encouragements honorifiques les efforts et le zèle de ceux qui ont apporté le plus de soin, de sincérité
dans l'exposition des faits et dans les conclusions qu'ils en ont déduites. Ces marques de
distinction, décernées publiquement pal' la Compagnie, seront, sans doute, un stimulant pour
les inspecteurs qui n'envoient trop souvent que des l'apports incolllplets et dépourvus de valeur
scientifique.
D'après ces motifs, votre commission des ea ux minérales vient réclamer de "otre bienveillan te équité sept médailles d'argen t et trois de brouze, pour honorer les médecins et les
savants qui, à raison de leurs recherches hydrologiques, pour les allnéf!S 1851 et 1852, ont
été jugés dignes de celle faveur.
10 Médailles d'argent,'
M. Mazade, pharmacien à Valence (Drôme), a, le premier, signalé dans les eaux minérales
de Neyrac, la présence du cobalt, du nickel, du titane, de la zircone, etc., sub tances qui
avaient échappé, jusqu'en 1852, aux recherches des chimistes les plus expérimentés.
M. Alibert (Constant) a fait parvenir à l'Académie un manuscrit volumineux SUI' les eaux
d'Ax (Ariége), dont il est médecin-inspecteur, et une notice S\1r les eaux peu connues de
Mœrens, Cal'canières et d'Escouloubre; ce sont d'utiles monographies qui manquaient à la
science hydrologique. .
En étudiant avec plus d'exactitude que ses prédécesseurs les efJ'ets physiologiques des principes minéralisateurs des eaux de Vichy, i\1 . Charles Petit a agrandi le cercle des maladies auxquelles ces sources peuvent être appliquées avec avantage; la science et l'humanité souffrante
ont tiré profit des nombreux écrits de cet honorable confrère.
Un des zélés correspondants de l'Académie, M. Durand-Fardel, lui a adressé un mémoire
très étendu sllr les résultats cliniques de cinq années de pratique 1.t Vichy (de 18118 à 1852).
Après avoir passé en revue chacune des espèces morbides dans lesquelles les eaux de Vichy
sont applicables. il expose, d'une manière précise, Je mode d'administration qu'on doit préférer dans le traitement de chaque affection chronique.
M. Bailly fils a fait une judicieuse nppréciation des propriétés médicinales des eaux de Bains
(Vosges), dont l'inspection lui est confiée, ct dont il sait tirer le meilleur parti possible, sans
en faire une }13nacée.
Attaché depuis vingt ans comme médecin-inspecteur des eaux de Niederbronn (Bas-Rhin),
�'2'1'1
HAPPORT
sun
LE
ÉTAlILl " SEMENTS THEl\MAUX, ETC.
~f.
Kuhn a translllis à l'Académie, pOUl' 1.852, un l'upport plein de réflexions qui décèlent un
praticien éclairé, très au courant de la science.
M. Niepce dirige avec beaucoup de zèle ct de succès les eaux d'Allevard (Isère) ; ses deux
l'apports, pour 1.851. et 1.852, contienncnt un grand nombre de faits intéressants; il Y a joint
des notes conciscs SUI' les eaux minérales des Hautes et Basses-Alpes.
2° .Médailles de bron::;e :
M. Pagès, médecin-inspecteur à Barégcs (l'apports de 1.851. et 1.852).
M. AlIre, médecin-inspecteur aux bains de Iller de J3iaritz (Basses-Pyr<!nécs); rapport de 1.852.
f. Bernard, médecin-inspecteur adjoint à Uriage (Isère) ; rapport de 1852.
ERRA.TA..
Page 340,
Page 340,
Page 348,
Page 352,
Page 360,
l'" colonue, ligne 13, Récolle, lisez: Rérolle.
2" colonne, ligne 20, Lonbie, lisez: Loubier.
ligne 23, alimentée, lisez: alimentés.
ligne 34, 267, lisez: 269.
ligne 29, indi-, lisez: indigents.
�TABLE DES MATIÈRES.
Prolégomènes
Rapports des médecins-inspecteurs •
Considérations générales : 1° Eaux minérales sulfureuses
2° Eaux minérales acidules .
3° Eaux minérales alcalines.
4° Eaux minérales ferrugineuses
50 Eaux minérales salines.. .
CHAPITRE III. Quelques réflexions pratiques déduites des rapports précédents.
Des eaux minérales considérées comme moyen prophylactique. •
CUAPITl\E 1.
CHAPITRE II.
curalif. .
•
i
2
9
68
82
105
130
189
190
192
199
de richesse publique et privée.
Statistique administrative des établissements d'eaux: minérales et de Bains
de mer de la France. .
208
CHAPITRE IV. Analyse des eaux minérales faites par la commission des eaux:
minérales.
219
CHAl'ITl\E V. Conclusions.
.
:l:!l
Indication alphabétique des établissements dont il est traité daus ca l'appol' t.
Absac ou Availles..................
Allcvard • . . • . • . . . • • . . • . • • • . • • • .• •
Ax. • . • . . • . • • • . . . • • . . • . • • • . • • . . • •
Bagnères de Bigorre ••..•• •• .•.•••• .
Bagnèrcs dc Luchou ••.••••.••.•.•• •
Bagnols (Lozère) •.••••.•..•.••••••.
Bagnoles (Orne) .••.•...••.•••.••••
Bains ..•••.•..••..•••••.•••••••••
Balal'uc .••.... . ...•... . .. . .•••..•
Bnréges ....•..•.•• . ....••.••••.• •
Biarilz (bains de mer) ............. .
Bilazais ••••••••••• , ••••••••••••.•
Boulogne (uaius de mer) ••••••••••••
BouI'bon .. Lancy ....... , ............... .
Bourbon·l'Archambault ••••••••.••••
189
ofl
Bourboule (la) •••••.•.••••••••.••.
155
!l6
168
~2
54
181
162
108
BI
151
65
106
174
1/l0
.. .
-,
.1 " .~
~ ' .'-
t,.
Calais (bains de mcr) •••••••••••••.•
Camarès ••••••...••••••••••••••• .
Cambo •.•••• . .••••••••.••.••••.•.
Camoins ........................ ..
Capvern ....................... , .. , .•.•...
Cal'cauièrcs •••••••••••••••••••.•• ,
Castcljalloux. .•.•.•••••••.••.••.•..
Castera-Verduzan ••••••.••••••••...
Chaldettc (la) •••••••••••••• , •• , • •.
Cuarbonnièl'cs... • • • • • • • • • • • • • • •• •
Chfllcaullcuf•••••••••••••••••• . •.•
Chateldon ••.••••••.••••••••.•••••
Chatenois ....................... .
Chaudcsaigucs ................... ..
Chaudes (Eaux) .••••••.••..•••••••.
Contrexeville •.••••••••••••••.••• ,
108
106
59
60
112
02
!)
56
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I!la
98
75
128
17 8
18
"9
r
�T AB LE DES MATIÈRES.
Cransac ••••.••••••••.•••.•••..•••
Dax ...•.. ,., ... , ..•........... . .
Digne ••••••••••••••••••••••.•.••
Dinan ..
Dunkerque (bains de mer) .••••• , ••••
Eaux- Ch audes (voyez Chaud cs) _ ......
Encausse ......... , ............•..
Esp erous •••••••••••••••••••••••• _
Escouloubre .•.. " •• " .••...••.••.
Foncaude •............. , ••.....••
Forgcs (Seine-Inférieure) •••••••••••
Gamarde •••••••••••••••••••••••••
Gréoulx ....• .. . . .•..••........••.
Gu~gno
(Saint-Antoine de) ..••..•.••
Lamalou ••••...•••.•.•.•.•••.•.••
Lamotte ••••.....•••...•.••••..•.
Luxeuil •...•..•.••••••••••..••••.
:fonL-Dor • . .• •..• .•......• . •.....
Mœrcn s •...
érÎs .•.. . . .•.•.. ••• . . •• ••••..•. .
l\'icùerbl'onn ....................... .
Olette •• . •••.••... : ............. .
Pierrefonds. " ......•.......... , .•
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....................... .
1
•••••••••
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/
/
114
188
44
150
158
18
105
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55
184
117
66
39
58
1 10
152
160
69
52
172
1115
25
6:1
42
Plombières •••••••.••••••••.••••••
Pougues ........................ .
Préchacq ..•..•••••••••••••• , •••••
Propiac •••.•••••.•.•••••••.••••••
Provins •...•.•••.•••••••••••.•• ••
Sail-]ezChâcu·~{ornd.
- ., ••• " ...
Saint-Alban •• ,. _ • .• , •••••• ' • .• •• _ •
Saint-Amand" • ••• ,. _ ••••••••••••
Saint-Laurent. _ •. __ ••.••.•••. , ••.•
Sailll-Lauboucr •.••.•••• _, •. _.•.•. ,
Sain t-Nectaire .•••• , ... . ..... _.... .
Sainl . Sanveur ....•.•.•. , ........
1
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Sainl- Vinccnt-dc-Xain te& ...... - •••••
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Vic-sur-Cère •••••••••••••.•••• - • ••
Vichy . .
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�\j62
CO~1ENTAlRS
SUR LES LOIS
s'agissait du débit par un officier de santé, c'est-à-dire du débit au pOids
médicinal dans le sens ordi naire.
Le plus souvent on applique l'art. 56 sans tenil' compte de ces distinctions: c'est ain~
que la Cour de ~imes
condamne le 1:5 a vriI182\).
à 20 fi'. d'amende, l'élève Salaville qui, en l'absence de son patron,
exerce réellement et par suite illégalement la pharmacie; - que la Cour
de Bordeaux (28 janv. 18:50), tout en acquittant les sœurs de Saint-Macaire, énonce que l'art. 56, dont la sanction est dans la loi du 29 plu,'iô,e. défend tout déhit au poids médicinal ;-que la Conr de Cassation
condamne le 2 mars 18:52 le sieur Aldias, attendu qlJe la déCense faite
par l'art. 56 à tous autres que les pharmaciens étant générale et ahsolue
elle s'appliqul" aux officiers de santé comme aux autres; - que le 7 juin
1835 {'Ile décide (aIT. Leguen) qu'on doit appliquer l'art. "S6 à celui qui,
même sans usurpation de titre, fournit des médicaments en se fai~nt
rembourser seulement ses dépenses; - qu e le 2 oct. 18:51. (a If. Soullet);
elle juge que l'exercice illégal de la profession de pharmacien est puni
par l'art 56 et par la loi dt! 2D pluviôse d'amendes supérieures à celle
de simple police, et que dès lors il constitue un déït punissable; que la Cour de Rouf'n condamne, pOUl' exercice illégal, Lancelevé à
200 fI'. d'amende, et Duboullay, pharmacien qui lui sen'ait de pl'êteDom, comme complice, à 300 fI'. d'amende (22 oct. 1836); -que le
11 aoûL 1838 la Cour de Cas!=ation rcconnalL qu'il fallt fairlJ application
de J'art. 56 aux herboristes Besson et Kob, qui onL dans leurs boutiques
des préparations pharmaceutiques;-qlle le trib. de la Seine condamne,
le 4 juilU 800, un sieur François, herboriste, à JOO fI'. d'am ende, pour
avoir vendu du papier à cautère; - qu'enfin le trib. de la Seine ayant
condamué à trois jours de prison ct 400 fI'. d"amende, vu l'état de récidive,le sieur Allorge qui avait ouvert une officine avant sa prestation
de l'erment. le jugrment fut confirmé par la Cour (Paris, 5 août 1800).
TouL récemment enCOre le tribunal de la Seine ayant condilmné le sieur
Cueillens, pour exercice illégal de la pharmacie, il 20 fI'. d'amende, par
application de la déclaration de 17ii, « la Courémendant déclare Cueillens coupable de l'infraction prévue par J'art. 56 de la loi de germinal
et la loi du 29 pluviôse, et 10 condamne égalemunt à ~o fI'. d'amende
(paris, Jt mu. 1802).
les uns, l'ilrt. 56 s'applique il l'rxercice illégal de la
Ainsi, ~elon
pharmar.ie par tout autre que les épiti ~rs et les dl'Oguistes;- selon d'autres, il faut de plus que la vente ait lieu pubÎiquemeClt, par exemple
d" ns une boutique ouvel'tepar un non-phnrmàcil'n, et non d'une man ère clandestine, car on appliquerait alors la déclaration de 1777; selon d'autres onfin, il faut quo la vente, clardesline ou non, ait lieu
persbtons dans l'opinion que
au poids médicinal. - Pour IIOUS, nou~
nOliS aviuns déjù émise, et nous pl étendons que toutt'S les fuis qu'il Il'y
a pIS vente daus une foire ou sur un marché, l'art. 3(j n'c~L
pas applicable; nous persi!':tons à. lui laisser son caractère d'unité, et à punir
RELA·IH!:.::>
A
':"'- "UAn.U4WJ>.
01'"
SOUs prétexte que le fait d'avoir dans UDe partie
de la vente el-m~,
de SOD magasin une marchandise est une présomption légale de vente,
comme si l'on pouvait, par anlo~ie,
étendre une peine à deux faits si
distincts, comme si l'intention délictueuse devait se supposer, comme
si enfin, en sllpposant uue telle intention, elle pouvait constituer une
tentative d'exécution, en admettant que la teutative fût punissable, ici
où la loi ne dit pas que la tentative est assimilée au fait lui-m ème.
Les infractions aux lois
SUl'
la 1J/wl'macie constituent-elles "de simples
contraventions ou de vé7'itables délits?- L'art. 50, en se servant àla fois
des mots contravention et délinquant, a montré qu'ils étaient pris dans
un sens général et usuel et non dans leur sens légal. C'est donc ailleurs qu'il faut chercher la raison de décider. - Les peines de simpie
police ne dépassent jamais H; fI'. d 'amende et cinq jours de prison:
c'est même à raison du peu d'importance de la peine que l'on n'exige
pas l'intontion coupable. Toutes les peines portées pour inexécution
des lois sur la pharmacie sont incomparablement plus élevées, depuis
la déclaration du 21> avril 1777 ou la loi de pluviôse an IX jusqu'à la
pénalité de la loi de juillet 179l ou de mars 18;;1. Cette dernière loi
ne laisse aucun doute au point de vue spécial où elle s'est placée:
elle réprime la [raude et la mauvaise foi, elle punit l'intention et non
le fait matériel; il faut que le pharmacien sache que le médicament
vendu , mis en vente ou J'enfermé dans l'officine, est détérioré; c'est
aux tribunaux à apprécier, et il faut reconnaltre qu'ils admettront rarement une présomption d'ignorance de la part du pharmacien, qui doit
connaltre l'état de ses médic,lments.
La Cour de Bordeaux, le 28 janv. 1830, acquitte les sœurs de l'hospice de Saint-Macaire, attendu qu'elles avaient pu être Induites en 01'reur par la circulaire du ministre. - La Cour de Paris (24 mars 18:52)
renvoie de la poursnite un sieur Sabin, accusé de complicité de vente
d'une substance vénéneuse, sans accomplissement des formalités légales, attendu qu'il igr.orait que la substance fIlt vénéneuse et qU'li a
agi de honne foi. - Le 29 nov. 1822, elle a décidé, dans l'aITaire des
religieuses de Saint-Denis, qu'on ne peut même, dans ce cas, condamner aux frais du procès occasionné par son fait l'individu acquitté pal' suite de sa bonne foi. - (( Attendu, dit un arrêt de Cassation
du 20 oct. 18:54, déjà cité (aIT. Soullet), que, d'après les dispositions
expls~
de la loi, llul ne peut exercer la profession de pharmacien s'il
n'a été l'lÇU dans les formes dél('rminées, que l'exercice illégal est
puni d'amende supérieure ù celle de simple police, et que dès lors il
consfillle un délil 7Jlmissable.» -Dans deux anêts des 20 sept. 1829 et
16 aoùt 18:5~,
la Cour de Paris a admis la prescription triennale, c'està-dire celle des délits. - NOlls avons vu de nombreux exemples de
condamnations pour complicité à une infraction aux lois de la pharmacle; 01' li n'y a de complicité que pour les crimes et les délits et
non pour, les contraventions (Cass., 21 avril 1826 ). - Enfin 1 pour
��
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Le Thermalisme
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/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
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<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
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Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Rapport_1851_1852_17076
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Patissier, Philibert (1791-1863)
Title
A name given to the resource
Rapport sur le service médical des établissements thermaux pour les années 1851 et 1852 fait au nom de la Commission des eaux minérales
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Baillière
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1854
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Stations climatiques, thermales, etc. – France – Statistiques
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
224 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Rapport lu à l'Académie impériale de médecine le 12 novembre 1853
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Relation
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Stations climatiques, thermales, etc. – France – Statistiques
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26545/BCU_Vichy_et_ses_environs_239347.pdf
73e0ed177371afae55ae8bee09a9969d
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Text
����BIBLIOTHÈQUE
DES CHEMINS DE FER
PREm ÈRE SÉ nl E
CUIDES DES VOYACEURS
�Des dépôts cie ce Guide ont été etaI lis chez BOUGAREL fils,
libraire à Vichy, et chez tous les libraires du dépar tement de
l'Allier,
Ch, Lahure, im]1rimeur du Senat et de la COU I' de Cassation
(011 'icnno moison Crl\pol 'L), l'llO ùe Vaugirlll'ù, 0,
�GUIDES-CICERONE
VICHY
ET SES ENVIRONS
PAR
LOUIS PIESS E
Ouvrage illustré de 23 vignettes et accompagn! d'un pldfl
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SClriNCES MÉOIC'''LES
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I.UH\AllUE DE 1.. , llACIiETTE ET
1\ U E PI E Il Il E - SA 1\ 1\ A Z 1N 1
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N°
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iJOo~
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3lt't
��AVEHTISSEMENT.
Voici le plan que nous avons cru dcvoir adoptcr pour
le Guide à Vichy.
Prendre à son arrivée à Vichy le voyngeur, touriste par
agrément ou tOUl'iste par ordonnallce du médcci n; pui s ,
après l'avoir installé et lui avoir donné les renseignements illdispensables pour le hien-être ùu chez soi et du
dehors , faire l'histoire ùe Vichy et la de~cripton
de
son état actuel, de ses sources, de son établis ement
thermal, de ses environs visités tous les ans par plu leurs
milliers de voyageurs, et rejeter à ln. fin, sous le Litre
d'Index , tous les rènseignements qui ne pourraient pas
ntrer dans nos descriptions.
Nous avons pris tous ces renseignements sur place, et
nous avons en outre compulsé tou les ouvraO'es d quelCJue valeur dont Vichy a été le ujel. A défuut d'antr s
mérites, ]e lecteur peut compter au moins sur notre
comp
l ~te
et minutieu e exactitude.
OUVRAGIl
CO;-:SULTÉS:
La CosmolJmphie universelle de tout le mOllde, par François BelleForest, 2 vol. in·fol. Paris, Ib'5.
Ph1/siololJie d/'s Eaux minérales cie Vich1/ en Bourbonnois, par Claude
Mar
~scha
l , ùoct ur en médecine tl e la Facultc d Montpellier. A Moulins, chez Pierre Venlo)', (tu Vase d'or. 16\2. 1 vol. in-12.
E.l'amen des Eaux de Vichy, avec le F. Dalliré, religieux ùe l'abùayc ùe
Sainte-Genev iève tic l'Mis, au printernp ' tic W, [,. Brochure in-32.
Description des Eaux minéraJes cie Vichy en Bom'bonnois, contenue dans
�11
AYERTISSEMENT .
une lettre éc;it e à M. de Basville, conseiller du roy, par Antoine
JoUy, docteur en médecine. Paris, Emmanuel Langlois. 1676. Broch.
in-32.
Nouveau système des Bains et Eaux minérales de Yichy , etc ., pal'
Jlf. Claude Fouet, conseiller médecin du roy, intendant et maitre de
ces Eaux. Paris, Robert Pepie, l'ue Saint-Ja cques, à ~"Îmage
Saint .
Basile. JGSG . 1 vol. in-12.
Lettres de Mme de Sévigné (années 16S6 et IGS7).
Nouveau s!fstème des Eaux minérales de Vichy, par M. Chomel, inspecteur des Eaux. Rober t Pepie, rue Saint-Jacques. IGOG. 1 vol. in- 12.
Dissertation SIIr ~e tmnsport des Eaux de Vic hy , par M. Em. Tardy,
consei ll er médecin du roy, intendanl des Eaux de Vichy et d'Haulel'Îve. Moulins, Jean Faure. 17 55. Brochure in- 12.
Tt'aité des Eaux minérales de Chateldon, de celles de Vichy et d'Tfaulerire en Bom'bonnois, par M. Desbrels, conseiller ÙU roy, docleur
médecin, elc., etc. , intendant de Eaux minérales el médicinales de
Châleldon, résidanl il Vichy en Bourbonnois . Moulins e t Paris, 177S,
1 vol. in- t 2.
Coutllmes cl'Auvergne, par Chabrol, '1 vol. in-4, Riom, 17SIt .
lfistoire clu Bourbonnais , par Coiffier de Moret. 2 vol. in-S. Paris, IS 20.
Histoire de l'ancien Bou1'bonnais, par A. Allier. 2 vol. in-fo lio. Moulins,
Des rozier.
AnlÎ'1uills de Vichy, par Beaulieu . Brochure in-S. Paris, IS 45 .
Et enfin les documents si précieux que nous devons il la bonne ami ti é
de M. C. Dougare!.
�VICHY
ET SES ENVIRONS.
ARRIVÉE A VICHY.
Lorsque vous arrivez à Vichy, vous avez besoin de toute
votre patience pour repousser les obsessions des garçons et
des ftl les d'hôtel, si vous n'avez, avant votre départ, fait le
choix d'un gîte .
Le temps n'est plus olt Vichy n'offrait pour t.out abri que
l'auberge des Trois-Croissants; Vichy, aujourd'hui, renferme un fort gran l nombre d'hôtels: il y en a pOUl' tous les
goûts et pour toutes les bourses .
Vous devez être déjà fixé, d'après l'avis de votre médecin,
sur les eaux que vous devez boire. Nous vous conseillerons
les hôte ls ùes rues des Thermes, ùe Ballore, de Paris et
Lucas ', si les eaux de la Grande Grille ou du Puits Chomel
vous sont recommandées; les hôtels des rues de Nîmes, du
Pont-Neuf et de la Place Rosalie, si vous devez boire à la
source Rosalie; et enfin le vieux Vichy, si vous êtes goutteux, calculeux ou diabétique, les Célestins devan t être le
but de vos excursions .
Désirez-vous vivre dans une maison garnie avec ou sans
table d'hôte? Les rues de Paris, du P(\n t- illard ct le vieux
Vichy renferment une foule de maisons à jardins, convenal, Voit' ;\ l'index
137
pOUl'
le Ill'ix ùes hOl ls,
a
�2
VICHY ET SES ENVIRONS.
blement disposées. Au contraire, voulez-vous vivre seul?
Le marché de chaque matin vous offrira de grandes ressources, si vous avez, comme nous le supposons, une
ménagère entendue.
Quan t à vous, touristes, qui recherchez avant tout le
site, l'agrément et la mode, nous vous indiquerons les hôtels de Pari s, Guillermin, Germeau, Montaret, Burnol et
Givois Prêtre; ils sont situés rue des Thermes, en face du
parc, à proximité de l'établi ssement thermal, c'est-à-dire
au centre du mouvement et de la vie élégante. eulement
faites retenir, si vous le pouvez, vos logements à l'avance;
la ])récaution , nous vous l'as urOIlS, ne sera pas inutile.
Vous voilà donc installés; alors, malades ou simples touristes, car en venant à Vichy vous devez être malades par
occasion, vous irez chez un médecin, celui que 1 vôtre vous
ou c lui que vous aur z choisi; puis, après
aura d~signé
avoir obte1lu l'autorisation nécessaire pOUl' prendre des
l)ains, vo us irez oit au grand étab li s ment thermal, soit
à la succursale, place d l'Ilôpi tal, remelLre votre permis [1
un ommis d' rdre qui l'inscrit'a, puis le tran mettra au
chef baigneur; ce (1 rnier vous désignera l'heure eL le cabinet où vous pourrez prendr votre bain.
Les billets s distribuent dans la ga lel'ie principale de
l'établiss men t p ndant 1 s heures de bains.
heu re un quart, ct 1 règleLa durée du bain est d UI~
ment à ce ujet t impitoyabl .
L'eau bue aux fontaines ne e paye pas, mais ['usage est,
en l uittan t Vichy, de r 'munér ries IIél és de l'en [l'Oit.
L s buveurs qui ne veulent pas se ervil' du verre omnibus trouvent aux' al)ords d s fontaines d s marchands de
cristaux; les verl' S coûtent de 1 franc Ù 1 fr. 2.; c nt.; on
p ut 1 S onfler n tout sûr té aux donneuses d'cau, qui y
f l'ont un' marque t ne s tromperont jamai s de propriétair s; elles ont pour cela une mémoire étonnan te.
�ARRn:ÉE A VICHY.
3
Encore quelques indications générales :
S'abonner chez Strauss est presque indispensable . : les
concerts et les bals son t un but de réunion pour la soirée.
S'abonner également chez Bougarel est un moyen de causer seul chez soi, s'i l pleut; dans le parc, s'il fait beau. Le"
cabinet de lec ture de Bougarel es t amplement garni des nouveautés littéraires à la mode.
Acheter la liste des voyageurs n'est pas moins utile; elle
donne les noms des arriv ants, le lieu de leur domicile, et
l'hôtel olt ils son t descendus. On peut, par ce moyen et
sans beaucoup de recherches, retrouver un compatrio to et
s'éviter la peine d'aller ou de faire envoyer d'hôtel en hôtel.
Vous avez à choisit' entre deux listes, la li ste jaune, par
ordre alphabétique , du prix de 15 centimes , et paraissant
selon le besoin, puis la liste bleue, du prix de Hî centimes
égalemen t, et paraissant tous les cinq jours.
Vous lirez sur la couverture de la liste bleue: « Ne pas
confondre ce tte liste avec une contrefaçon très-inexacte,
avec couverture jaune, qui ne contient qu'une partie des
noms t ne paraît que vingt-quatre ou quarante-huit heures
après ceHe-ci. (Sic.)
Vous lirez sur la couverture de la liste jaune: « Ne pas
confondre celle li ste avec une contrefaçon à couverture
bleue, etc.
Nous mettrons la liste bleue d'accord avec la liste jaune
en disant que toutes deux sont souve nt d' un e inexactitude
plus que déplorable; elles omeLLen t des noms, ou bien par
compensation donnent trois fois celui de la même personne;
ou bien encore ell es estropient leI ou tel nom de façon à n'y
rien reconnaître. Sauf tout cela, les listes bleue et j aune ont
vraiment leut' but d'utilité; puis les personnages célèbres ou
inconnus s'y trouvent mêl s d'une façon si imprévue, que la
locture des 110ms est réellement curieuse.
La promenade est une gral1ùe alTaire à Vichy. On trouve,
l>
Il
�VICHY
P
SES ENVIRONS.
davant les hôtels, des calèches, des omnibus, des chevaux
de selle, et surtout des ânes; les prix de location doivent
être débattus, car il n'y a pas encore de tarif à cet égard.
Voici, au sujet des achats que l'on doit faire à Vichy,
quelques renseignements indispensables.
Revenir par exemple de Vichy sans en rapporter d8s
grivats, autant vaudrait dire qu'on n'est point allé à Vichy.
Les grivats sont des étoITes à carreaux, fabriquées dans le
hameau ùe ce nom. On en fait des peignoirs pour les dames,
des vêtements complets pour les messieurs, des blouses pour
les enfants, et de magnifiques robes pour les femmes de
chambre. Il faut r.s mètres de grivats pOUl' une robe ordinaire, à 1 fr. 25 cent. le mètre; c'est un prix fait comme
celui des petits pâLés. Un vêlement d'homme, confectionné 'à
Vichy même, coûte 2t> J'rancs . Les grivats sc vendent chez
Lemoine et à la Baigneuse, rue des Thermes.
On achète encore à Vichy de la coutellerie, des dentelles
noires du Puy et de Chantilly, des pétrifications, des curiosités, etc., etc. Nous renvoyons à l'index pour de plus
amples renseignements; mais nous ferons, comme pour les
grivats, une mention en faveur du sucre d'orge de Vichy.
Il ya le fameux sucre d',1rge digestif alcalin , dont M. Larbaud est l'inventeur et le seul fabricant.
Il y a l'incomparable sucre d' rge digestif alcalin, dont
M. Denolhac est l'inventeur ct le seul fabricant.
C'est exactement l'histoire de la liste bleue et de la liste
jaune.
M. Larbaud demeure rue Lucas .
M. Denolhac a son officine dans la rue des Thermes.
�Les ponts de \ïrhy.
L.
VICIIY.
La petite ville de Vichy, située sur la rive droite de l'Allier, à 15 lieues de Moulins, à 32 de Lyon et à DO de Paris,
occupe en partie un vallon dans une longueur de près de
1 kilomètre, du sud au nord, SUt' une largeur moyenne de
6;';0 mètres; les coteaux de ce vallon, disposés en un verdoyant amphithéâtre et protégeant Vichy du vent d'est, offren t une belle perspective; de là, on découvre les montagnes
élevées du Forez et de l'Auvergne .
Vichy est composé de deux quartiers bien distincts; l'un
renfermant les Thermes, le Parc, les rues aux nombreux
hôtels, la vi lle du mouvemen t et du plaisir, Vichy-les-Bains,
le nouveau Vichy; l'autre, au sud-ouest, bâti sur une émi-
�6
VIC HY ET SES E VinONS.
nence, est circonscrit par le couvent des Célestins, la rivière
de l' Alli€:r, la rue du Pont- euf, la place Rosalie, la rue
de l'Hôpital et la route de Nîmes: c'est Vichy-la-Ville, le
vieux Vichy dont on peut encore suivre çà et là l'ancienne
enceinte aux murai lles démantelées, aux tours en ruine.
Le vieux Vichy a lui-m ~me
été précédé par un autre,
qu'on appelait Aquœ Calidœ. Occupons-nous donc d'abord
d'Aquœ Calidœ.
... Acaure «;ulidre.
Le nom d'Aquœ Calidœ (eaux chaudes) a été donné pal'les
Romains à la plupart des établi sements thermaux qu'ils
élevèrent en Europe, (>n Asie et en Afrique.
Si la ville d' qum Calidm, qui a précédé Vichy, ne sc
trouvait suffisamment indiquée sur les tables théodosiennes l,
les découvertes d'antiquité, amenées par des fouilles faites
à divers s époques dans la partie nord de Vi hy-Ies-Bains
et dans les qual'tiers du Vieux-Moutier, d s Juirs ct de
aint-.I an de Ballor , seraient une preuv llus que convaincante de l'existence de l'ancienne ville gallo-romaine.
Des figur'ines en bronze de t) il 6 cenlimèlrus de hauteur,
:1\'e le sus gaulois, puis des monnaies des Arvernes, trouvées
il Vichy, établissent que les aux lhermal€:s étaient déjà connues avant J'invasion romaine.
On a découvert, entre 1 cimetière t le jardin de l'ancien
Mt 1 Cornil (l'hôpital militaire), d s fragments de frises, de
cornich s, de chapit ·aux, des tronçons de colonnes; un sali
S ulerraine de 'J 30 mètre carrés d surface, pavée de arr aux n ardoi e de 10 centim tres, avec cl s encastrements
d porphyre rouge t vert,; un résel'voir dans lequel, en
l. Les luhles lhéodosi nncs, 11101J1I s cn cuivr ,sur Icsl!\l·1) s sonl gl'av~s
les itinéroires de l' mllll' romnin, onl élé l' II' uvées dans Je Danub , li
Yienne, CI l'cmises cn lumiërc pnr P ulinger.
�VICHY:
7
'creusant à 3 mètres, on a trouvé des tessons de vases, des
statuettes en argile kaolin, des monnaies et des anneaux en
verre.
A l'hôpital militaire, des tuiles , des fragments de peintures à fresque, des plaques de marbre de diverses couleurs.
Au grand établissement thermal, dans les fouilles faites
principalement au puits carré, en décembre 'J 8ti3, des poteries en grès rouge et gris .
Sur le terrain Madot > une piscine ronde de. 1 mètre
tiO centimètres de diamètre.
c Aux fontaineti Lucas, en face de l'hôpital militaire, des
tuyaux de 10 cenLimètt'es d'ouverture.
Puis, dans les caves des hôtels Maussant et Charlier , rùe
de Ballore ~t près de J'h ôpi tal militaire encor~,
les bassins
de distribution des eaux douces qui descendaient cles collines ' au moyen d'un aqueduc alimenté également par une
,partie des eaux du Sichon.
Plus loin , au Vieux-Moutier, à Saint·:Jean de Ballore, à
la Glacière, à la ville aux Juifs, on a retrouvé des caves et
des puits remplis de tessons, des vases en bronze, des statuet,tes, des mosaïques, des sépultures, des monnaies d'argent,
un cachet d'oculiste.
La Vénus Anadyomène, dont on possède à Vichy cinq variétés de sta tuettes, prouve une fois d~ plus l' ancienneté de
.la ville thermale. Quant au nom de Pestika gravé sur l'une
.de ces Vénus, nous n'ose l'ions affirmer que cc fût le surnom de la déesse protectrice cl' Aquro Calidœ; nous aimons
·mieux renvoyer le lecteur archéologue au livre de M. Beau.li eu, auq uel nous emprunto ns les détails qui précèdent.
La voie romaine, visible à Effiat, à Randan ct à Vesse,
se retrouve à l'hôpital militaire, d'où elle va à la ville aux
Juifs.
Si le lecteur veut bien faire attentioll que l'hôpital mili-
�VICHY Et SES ENVIRONS.
8
taire ou ancien hôtel Cornil est situé au carrefour des rues
Lucas, de Ballore, de Paris et .de Nîmes, et que la ville aux
Juifs est au quart du chemin de Vichy à Cusset, par l'allée
des Dames, il pourra se convaincre que la ville d'Aquro
Calidœ était plus étendue el plus peuplée que de nos jours.
Quoi qu'il en soit, Aquro Calid ro, longtemps florissante,
perd de sa splendeur et de sa célébrité; puis arrive le
IV' siècle avec ses guerres civiles, ses impôts exorbi tan ts et
les invasions d'outre-Rhin, et alors Aquro Calidro s'écrou le
comblant ses bassins de débris.
Les eaux thermales rentrent dans l'ouLli, et les Gaulois
détruisent ou lai ssent dépérir les restes des monuments
qui protégeaient ces eaux.
~
.
"ichy-In-Ville ou le , 'ieux VIchy.
Quelqu.es étymologistes prétendent que Vichy est formé
de deux mots celto-brelons Gwich ou Wich, signifiant (oree,
verlu, et y qui veut dire eau,. d'autres (on t-ils plus raison
que les premiers?) croient que Vichy vient de vicus calidus,
bourg chaud, autre forme d'aquœ calidœ; ces deux versions
ont leur raison d'être, et l'on peut dire d'elles dans tous les
cas: Se non è vero, è bene trovalo, puisque les sources son t
chaudes t que leur vertu et leur efficacité son t aujourd'hui
un fait bien reconnu.
On ne sait rien de Vichy avant le XIIe siècl ; à partir de
cette époqu il est question des seigneurs d Vichy et d'Abret. Voici les noms de quelques·uns : Bouchard, n 1208;
Robert; son fils Jean; Odin et Raoul, fils de Jean, 'J329;
Guillaume, 'J 374; Antoine, Hi!l ; Gonin, qui était aussi seigneur de Luzellat; Gaspard son [ils.
Vi 11y, conftsqué à Guillaume, devait faire retour à sa
famille au bout de deux cents ans. Cette clause n'eut point
d'e~
t.
�VICHY.
9
Vichy, qui faisait d'abord partie de l'Auvèrgne, passa au
Bourbonnais par suite de la donation qu'en fit Jean, duc de
à Jean de BourBerry et d'Auvergne, au mois d'avriH3~2,
bon, à la charge de lui en rendre hommage. Or, plus
tard, en 1000, lors de la rédaction des anciennes coutumes
pu Bourbonnais, les habitants de Vichy réclamèrent, mais
Vichy, ru' du Vcniel'.
inutilement, pour leurs lois municipales, les dispositions les
plus essentielles des coutumes d'Auvergne qui les avaient
régis jusqu'alors.
Vichy était divisé en quatre quartiers:
1 0 Le Moutier, OlL est aUJourd'hui l'établissement thermal;
2° Le quartier des Juifs, entre Vichy et Cusset, près de
l'allée des Dames;
3° La ville proprement dite, aujourd'hui rasée;
4° Le Château franc, emplacement du vieux Vichy actuel.
Le Chtlteau franc a été bâti sur un monticulo de roches
�10
VICHY ET SES ENVIRONS.
calcaires formées par les dépôts des eaux minérales des Célestins.
Il C'est Louis II, troisième duc de
Bourbon, nous dit
Claude Fo.u et, qui fit murer et paver Vichy comme un lieu
qu'il choisit dans ses États pour le plus propre à faire sa
demeure ordinaire, à cause de la pureté de son air. »
C'est encore Louis de Bourbon qui fit construire le couvent
des Célestins, OÜ il avai t l'intention de se retirer. S'il faut en
Lés Célestins.
croire les anCiens chroniqueurs, ce monast.ère, un des mieux
situés de l'Europe, était l'assemblage de 1 eaucoup de merveilles, si bi n que Claude Fouet n'en donnai t pas la description, craignant de rester au-dessous de la vérité! .
La fondation des révérends pères Célestins ne fut d'abord
que de cinq cen Is livres de rente pour douze religieux, qui ne
l'acceptèrent que n urans après. Anne, dauphine d'Auvergne
ct comtesse du Forez, veuve de Louis 11, ratifia celte fonda-
�VICHY.
11
lion après le décès de son époux . Les richesses du couvent
des Célestins s'accrurent par les nombreux dons et legs de
familles riches et puissantes qui tenaien t à honneur d'y être
inhumées. Parmi les 'noms de ces familles on remarque ceux
des Bourbon-Carency, des d'Escars, des Châtel-Montagne,
d'une comtessse de La l"ayelle, etc.
Vichy, par sa position sur l'Allier, était une des ç,lefs de
l'Auvergne, ce qui lui valut d'être sbuven t mêlé et compromis
dans les guerres civi les de la Praguerie et de la Religion.
La place étant assiégée par Charles VII en 1440, les habitants se rendirent sous la condition de n'être ni pillés ni
égorgés, condition que le roi u benignement leur octroya, .,
ajoute la chronique du temps.
En 1568, le prince de Condé, à la tête des protestants de
France et d'Allemagne, traverse le Forez, arrive à Vichy pou r
y passer le pont; tandis que le vicomte de Morvan et Bour.niquet pillent, saccagen t t brûlent le couven t des Célestins,
Poncenac, dont le château est près de la Palisse, connaissant
·mieux le pays, s'empare du pont. Les l rotestants le passent
le tl janvier, et le lendemain ils battent les catholiques dans
les plaines de Cognat, entre Randan, Gannat et Laron.
Huit ans après, en février 1576, le princedeCondé, conduisant ses troupes au secours des protestants et voulant passer
l'Allier à Vichy, s'empare de cette ville et s'y retranche pendant tuelques jours. Le couvent des Célestins eut encore à
.souffrir, ainsi qu'on p ut le voir par les procès-verbaux des
lieutenants généraux de Moulins, de Cusset, d'Aigueperse et
du bailly de Billy, qui accompagnaient les commissaires envoyés par Henri lU dans la province du Bourbonnais pour
inform er de l'état des li eux que les protestants avaient ruinés. Ce fut même après un rapport favorable que le roi releva
de ses ruines le couvent des Célestins; le jardin fut replanté,
l'enclos entouré, ct la bibliothèque remplie d'un grand 110mbl'e de livres .
�12
VICHY ET SES ENVIRONS.
En 11>90, le comte d'Auvergne, grand prieur de France,
canonne Vichy défendu par le capitaine Beauregard, qui s'y
était jeté par ordre du gouverneur de la province. Les habitants de la ville eurent autant à souffrir des assiégés que des
assiégeants; quant au couvent des Célestins, les troupes de
Beauregard y commirent toutes sortes d'excès et de désordres.
En 161>0 , Coligny Saligny apprend l'arrestation du prince
de Conclé; il réunit quelques troupes pour les conduire au
prince, à Bellegarde, en Forez, traverse l'Allier et s'empare
de Vichy, où deux compagnies du duc d'Orléans tenaient
garnison.
Depuis cette épollue Vichy ne paraît pas avoir eu d'autres
vicissitudes à suppurter ; l'histoire, du moins, ne s'en occupe
plus.
Vichy-la-Ville est aujourd'hui un peti t bourg d'un aspect
assez maussade; les rues en sont tortueuses, étroites et mal
pavées.
L'église, au milieu de la ville, n'a rien de remarquable;
elle ne vaut certes pas la plus simple chapelle de village au
milieu du modeste cimetière à croix de bois.
Du couvent des Célestins, ruiné puis relevé 11 différentes
époques grâce aux nombreuses libéralités et aux priviléges
nccordés pal' Louis II de Bourbon, Charles VI, Henri III ct
Henri IV, il no reste aujourd'hui qu'un bâtiment servant
de grange ct de hangar. La suppress ion du couvent remonte à 1774 sous le règne de Louis XV. Au nombre des
privilég s accordés au couvent figurait le droit d'inviolabilité; or, dans cette même année 1774, un lieutenan taux
gardes, ayant tué son capitaine , s'étai t réfugié aux Célestins et avait revôtu le froc. La justice elut s'arrêter aux
portes du cloître; mais Louis XV passa outre: le COuvent
fut supprim 1 et le crimin 1 livré. L'év 'que de Clermont, de
qui relevaient les pères Célestins, s'empara des revenus du
�VICHY ,
13
couvent, et fit à chacun des religieux, au nombre de six, une
pension viagère de dix-huit cents francs, Le dernier de ces
Céles tins est mort en 1802,
Lu
IOUl'
ùo l'lIol'logc.
Nous signalerons aux touristes en quête de souvenirs historiques:
La seule lour encore debout qui ait fait partie de l'ancien
~hâleau
bâti p:lr Louis II; on y a placé l'horloge;
Une vieille r.:aison, dite rlu bailliage, rue du Verrier; la
�VICHY ET SES E'NVmONS.
porte 11 ogive donnant sur la rue et un fort -beÎ escalier 11 vis'
sont intacts;
La fontaine des Trois-Cornets, sur la place de ce nom; elle
est composée d'un bassin octogone et reçoit ses eaux d'un
obélisque triangulaire placé à son centre et sur lequel on
peut lire le millésime de 1 :>83.
Les ruines du couven t, la tour de l'Horloge, la maison
du bailliage et la fontaine des Trois-Cornets, voilà ce qui
reste des anciens monuments de Vichy-la-Ville.
:) , Vlchy-les-IInlns ,
On a pu voir précédemment que Vichy était, au XIl siècle,
divisé en quatre quartiers; c'est sur celui du Moutier qu'est
bâti Vichy-les-Bains, le nouveau Vichy.
La ville n'est pas d'une grande étendue: on s'y retrouve
aisément, ce qui nous dispense d'une description minutieuse;
le plan que nous donnons en dira heauc up plus long et d'un
seul coup sur la disposi ti on d s rues, des places, des ponts,
du parc, des monuments ct des sources .
Laissant de côté l'établi ssement thermal et les sources,
qui veulent un chapitre 11 part, nous entrerons dans quelques détails sur ce qui semlle mériter de l'intérêt.
L'!t6pital milüaire, grand bâtiment en touré de jardins,
au bout de la rue Lucas et de la rue de Ballol'e.
C'est en J 843 seulement que le ministl'e de la guerre fit
connaître pal' une circulaire que trente ofilciers, jusqu'au
grado de capitaine inclusivement, pourraient être désol'mais
dirigés SUl' Vichy, où ils recevraient gra tuitement les bains
de l'établissement, mais où ils se logeraient à leurs frais_
Cette faveur fut ét ndue l'année suivante aux sous-officiers
et soldats de l'armé ; ct plus tard, en '184G, une commission
fut nommée pour sc rendre 11 Vichy, Oll elle fit l'acquisition
de l'hôtel COl'nil.
C
�VICHY.
Lf: ministre du commerce, voulant concourir à cette œuvre de bienfaisance, concéda pour l'usage des malades militaires le droit de puiser 12000 litres d'eau minérale dans
les sources de l'établissement.
L'ancien hôtel Corni l fut définitivement installé en 1847
pour recevoir ~o officiers et 40 sous-officiers et soldats .
Des constructions supplémentaires permettront bientôt de
('ecevoi r 1 tiO ma lades; des bains donnes ' ùans l'hôpital
m()me éviteront désormais à nos soldats la peine d'aller au
grand établissemen t.
L'l!6pilal civil, situé sur la place Rosalie, entre la chapelle
et les bains, date ùe 1747; il a été construi t sur l'emplacement d'un anci n monastère duquel il ne restait en 1572,
au di re de icolas de icolaï, géographe du roi de France,
que l'église et quelque apparence de vieux cloîtres.
Avant 1747, l'hôpital civil élait installé dans le vieux
Vichy où il avait été créé par lettt'es patentes de Louis XIV,
en 1696; mais les malh ureux et les so ldats, l' çus dans un
bâtim nt beaucoup trop petit, 'taient livrés 11 .l a bienfaisanc publique.
L'hôpital actuel peut recevoir, pendant toute l'année, 70
malades, vieillat'ds et enfant d s deux sexes; pour y être
admis, le malade doit être muni d'un certificat d'indigence
délivré par le mail' de la commune et légalisé par le souspl' ~C t, ou bi n lIC re d'un certilÎcat du p l' epteur des contributions, légali sé par le maire, constatant qu'il ne paye pas
plus de dix francs d'impôts .
i le malade est mineur, il doit être porteur d'un extrait
d s impositions d s parents.
Mais il est ssentiel que le malade adresse 11 l'avance, et
1)ar l'int rmédiaire du préfet de son département, sa d mande d'admission à l'hôpital, afm qu'il soit assuré d'y
trouver une place en arrivant il Vichy.
L'hôpital civil est desservi par sept sœurs de Sain t- Vincent
�16
VICHY ET SES ENVIRONS .
de Paul; elles fabriquent dans leur pharmacie des pastilles
de Vichy dont le produit sert à augmenter leurs ressources
pour le soulagement des pauvres; elles dirigent encore l'école gratui te de jeunes filles fondée en ' 178~.
La chapelle attenant à l'hôpital civil, sur la place Rosalie,
est une de ces constructions provisoires qui durent si longtemps; la racade est un placage d'un style moyen âge du
plus mauvais goût.
La chapelle, fréquentée par un grand nombre de fidèles,
est desservie dès trois heures du matin par les ecclésiastiques
venus à Vichy pour y prendre les eaux .
Les Capucins . A droite des Thermes, on peut remarquer
une ancienne église, sans clocher aujourd'hui, aux fenêtres
longues et étroites, aux contre-forts massifs: c'est tout ce qui
reste de l'ancien couvent bâti en 1 G14 par les pères capucins, dont le zèle et la chari té, dit un écrivain du temps,
veillaient toujours pOUl' le soulagement du prochain et pour la
commodité et la consolation des malades qui venaient à Vichy
prendre les bains , Mais il paraît que la bonne intention
des capucins était souvent sans résu ltat , car leur misère
était plus grande en ce lieu qu'en tout autre, par deux
raisons; l'une, qu'ils recevaient peu de quêtes ordinaires à
cause de la pauvreté des environs de Vichy, et l'autre, qu'ils
etaient accablés de tous les malades de leur ordre, qui
venaient non-seulement de toutes les provinces de France,
mais des royaumes étrangers, pour prendre les bains ct les
caux,
En définitive, le couvent des Capucins, qui, comme tant
d'autres, a elc supprimé dans la grande tourmente rc ' volu~in
naire, sert aujourd'hui pour l'emmagasinage et pour l' xpédition des eaux thermales '.
Le pa7'c. La façade des Thermes donne sur une place à peu
l Lo couvont des Cap leins vient d'Ott" d 'moli en pat'tie pOUl' faciliter lcs
travaux do coplago ùes caux de j'Alliol' (déccmht'c
IH;~
) .
�VIClIY.
près semi-circulaire, de laquelle partent en rayons divergents
ou en éventai l, si on l' aime mieux, les cinq grandes all ées
du parc borné par les rue des Thermes et du Parc, par les
bâtiments de l'hôpital civil et la place du Fauteau.
Le parc est planté de beaux platanes et de lilleuls; ses
al\ées sont bordées de Heurs et d'arbu tes, garnies de bancs
nombreux espacés convenablement; un vaste bas in creus;
dans l'allée centrale con tribue à donner une fraîcheur que
viennent rechercher les buveurs d'eau en lU ~te d'ombre à
l'époque caniculaire de la sai on thermale.
Le parc reçoit de ses vi ileul' plusieurs aspects bien tran ..
chés: le matin, avant le déjeun r, on n'y voit généralement
que les buveurs arpentant à grands pas les all é pour revenir de quart d'heure ell quart d'heure aux fontaines; dans
l'après-midi, au contrair ,plu de promenades: les 1 anc et
les chaises sont occupés par les lecteurs et les cau ur; l e ~
fumeurs $'en vont dans les allées éloignées; et les jou ur ,
car on joue aux cartes dans le pal'c, s'installen t du côté de
la rue des Thermes. Le soir, Ir menade générale dans la
gl'anrle allée, que conlinu ju qu'à l'établissement thermal
un double rang de chaises où vienllent s'asseoir ceux qui attenden t l'heure du conc l't ou tout bonn ment l'heur d'aller
se coucher.
Let place de t'Ancien 'Alate/tri, entl'e le couvent des Capucins,
les Thermes et Je parc. C' st là lue l'i nnent s'installel' les
nombr us s baraques de saltimbanques où afllu nt les buveurs en quête d' di traction nouvelles. A qu lques pas de
là se trouve un tir an pistolet, Oll les faiseur de mouhes t les asseurs de poupées vienn nt s' ntl' tenir la
main.
La place d~t Frtttlerttt ou des Falilots. u!' c tl place s
ti nt le marché abondamment pourvu où, haque matin,
s'approvi ionnent les habitant de Vi hy ct les malades
dont la tranquillité ou la bourse Ile sauraiellt s'acom~
137
�18
VICHY ET SES ENVIRONS.
moder des habiludes ordinaires des buveurs d'eau à
Vichy.
La place du Fauleau, qui s'en allait pl'esque jusqu'à la
rivière de l' lIi er, est maintenant bornée de ce côté par une
halle couvel'Ie surmontée d'un premier étage dans lequel on
a établi un th éâtre !
Oui, un théâtre pouvant contenÎl' 000 personnes, mais
don tIcs représen tation s ne valent c l'tes pas celles données
en plein vent par les saltimbanqu es, quelques pas plus
loin; à ces derni l'es, au moins, on n'étou/Te pa , et, privilége admil'able, la conversalion peut allel' son train.
La place Rosalie, dout 1 centr est occupé ])al' une fonlaine, est entourée d'un côlépal' la chap Il e, pal'l'hôpital et
par la uccursale des Thermes; d l'autre, par une barrière
del'rière laquelle sont les grand platan s qui on bragent de
nombl'eux hôtels . Ce qui fait la vic de cellc place, ce qui lui
donne une physionomie Iou le particulière, c n'est pas seulem nt la foule des buveurs qui viennent ch rcber la santé à
la fontaine, mais encore toutes ces petites bouti lues olt sont
install é le:; marchands de cou tell el'ie , de dentelles, de curiosités de 1 utes sorLes : c'es t une foil' p rpétuelle.
Les ponts. ur l' axe d la fontaine Rosalie se prolon rre
la rue du P nt- 'euf, 1:1 laquelle aboutissent le pont sur pilotis
et le pont uspendu que l'on trav rs pour all er à Clermont,
1:1 Efftat, 1:1 Randan, ou 1:1 quelqu s ]las du ch min d'Hauterive, pour voir coul r la source min l'ale int rmillente.
L 1on t suspendu, dont la forme n'est pas h ureuse et n'a
ri en de monumental, al' mplacé c lui qui, t l'miné en 1830,
a 'té emport \ par I-s inondations du mois d mai 1 3rj; on
l'acon te, 1:1 cc sujet, 1 fait suivan t : un vieux sold at commis
1:1 la pel' plion clu péage,
s lave rigoureux de la consigne
qui lui défendait l'abandon du posle, refusa dl) fuir devant
l'au qui montait toujours et menaçait de l' ngloutir. Le
maire dut employer la fol' e pour arracher cet homme à
�YICHY.
H)
un péril bien imminen t; car à peine le pied du vieillard avait
touché la terre ferme que la chaus ée, la maison du péage
et le pont disparaissaient sous les caux !
La fon laill e Hosu li c ou fonlain· UO l' Il Opila l.
Les nœs ùes Thermes, Lucas , de Ni11les, de Paris et
Ballore. - On peut dire à coup Selr que presque toules leurs
maisons son t des hôtels. La l'UO d s Th ermes , par son
mond , ses équ ipages, ses marchands de curiosi tés, son
bnli t 1 eq étuel, semble, ai nsi que la place Ro alie~
détacllée
d'ulle gl'nnue ville comme Paris 1 Lyon ou BOl'deaux.
�20
VICHY ET SES ENVIRONS.
Le passage Mon taret, qui conduit de la rue des Thermes
à la rue Lucas, comprend une quarantaine de boutiques
que ne manqueront paa de s'arracher les marchands en
vogue.
Voilà, nous le croyons, la description exacte et complète
de Vichy-le3- Bains; si nous nous som lUes trompé, ce doit
être de peu.
�Le
[luilS
Lurdy.
JI.
LE::; SOUnCES.
Sources. qu.i vous cachans sou' I('s pi l'I'C3 pl'ofonclcs,
Empruntez lc esprit lui vous font vos l'cHus,
Qui cuisants vos s lb s l ance~,
VOliS rlonncntle., rcrlllS,
Des b IIcs qualilcz pOlir gllaril' millc mOIl lcs!
Ces canses sont cognclics, hé Ill' vou~
cuchcL plu~)
L'rsprit do Mal'cti '!J<ll pénètre sous vos ondes,
Celle apologie en mauvais vers es t placée en tête de
la Physiologie des emtx rninrrales de Vichy en J]ow'bonnois, pal' Mar scha l. C'est à ce médecin qu'est due la curieuse lescription suivante des aux de Vichy au xvll' siècl .
" T ut ainsi que le peché de nostre premier père nous a
�YIC II Y ET SES ENYII\.O:\S.
os té la lumière par laquelle nos am es estoient éclairées à la
cognoissance de leur bien spiri tuel; le mêm e nous a privé
de la parfaite cognoissance des choses naturelles par lesquelles nos corps peuvcnt sin on peq étuer leur vi e , à tout le
moin s conse rver leur pre mier trésor, qui es t la santé. Et tou tes
fois , comme la bonté du Créa teu r par les eaux spirituell es
du sain ct baptes me remet miraculeuse ment nos âmes en leur
sa nt é pi ritu elle : ain si la mes me bonté par les eau x min érales , qu'illu y a plu faire co ul er en tou s les endroits de nos tre
France , nous a di stribué le merve illeux et spécifique remède
1 our la pluspa rt de nos infirmités co rporelles ; de qu oy tous
les Fran ois lui doivent rendl'e grâces, ct plu s particulièrement 1 s hab itan ts de Vi chy en Bourbonnois, puisqu' il a fait
un abbrégé de toutes les eaux minérales en leur fond s, et qu e
de toutes les liffél'entes qu alités d'i cell s , qu'i l a différemment ct pal'ti culi èrement fait sortir en div ers lieux et co pieuse ment en 1 urs so urces , il a doué leur territoire. Car s'il a
1 aill é des ources haud es à Bell eruc (Balaruc), au x Bourbons ct autl'es li eux, propres à boil'e et se baigner; des froides à Pougues , Sain ct-Myon, ain ct- Perdoux ct semll ables ;
il a pri vé ceux-l à des eau x fro id s, t ce ux-ci des chaude .
Mais n la parois e de Vi chy, de l'étendu e de cinq c nts pa ,
il a donn é nombr de sources tout s 1 squell es so nt diW'rentes en 1 UI'S premi ères qualitez acti ves de cinq deg r'ez :
ca r les bain ' so nt suffi sa mm nt ch aud s, la fontain e qu arré
plu s t mp ' 1' \ en sa chaleu!' , l'un e d s boüi ll lles ti d , l' autl'
l mpé rée n froid, et
Ile du rocher. d s Céles tins simplem nt froide. En so rte qu'i l n' y a malade , si diffi il
pui sse-il es tre, qui ne trouve en cc li eu-là d seaux facil s ct
propres au x malad ies par ce remède curaI les , oi t à boir ,
so it à haigncr. Et si qu lqu e pers nn e plus cliffi il ne s
peut co n ten ter d s froid s et acid s du l'och l' les pèr s
Céles tin s, il n trOllV ra d mi-li ue plus haut, cinq ce ns pas
au-d ssus d'A utel' ib , le long de la l'i vière d'Alli l' , qui son t
�23
LES SOURCES.
froides et acides en perfection, où il verra avec subjet d'admiration comme la source, liant encore le sablon, s'est fait
un bassin merveilleux, au bas duquel boüillonne en divers
endroits cette mesme source. On voit aussi au mesme endroit, dans la rivière d'Allier, du costé d'orient, boüillonner
d'autres sources chaudes, lesquelles il y a trente ans n'estoient couvertes de la rivière. Un peu plus haut, du côté
d'occident de ladite rivière et au long d'un grand chemin,
se rencontrent aussi d'autres sources minérales; mais le bétail qui pasquage en ces lieux, avide de ces eaux pour leur
saveur salée, les soüille et les rend inutiles. Bref, toute la
coste correspondante aux montagnes du cos té d'orient, oil sc
trouve abondamment certaine pierre arg il euse, est abbreuvée
de sources plus ou moins minét'ales.
Les sources en usage aujourd'hui à Vichy sont au nombre
de huit:
Le Puits carré,
Le Puits Chomel,
La Grande-Gri ll e,
La Fontaine de l'hôpital,
Les Acacias,
•
Le Puits Lardy,
Le Puits Brosson,
Les Céleslins.
lJ
cl . •oC
.... lts
cm·ré.
Le Puits carré, à l'an gle nord-ouest cles Thermes, alimenlait les bains dès 1612. On l'appelait, en '1686,le grand puits
carré ou des Capucins, parce que les religieux de cet orllr ,
qui avai nt pl'ès de là un couvent disposé aujourd'hui pour
l'expédition des eaux, y allaient boire. Ce fut vers 1778,
dit le docteur D sbrest, que le puits carré fut abandonné
par les buv urs ct réservé exclusivement pOUl' les bains.
�VICHY ET SES ENYIRONS .
Il alimente aujourd'hui deux réservoirs d'une capacité de
043nO litres chacun; il fournit 180 mètres cubes d'eau, et
pourrait facilement en donner 100 de plus en augmentant
de 70 centimètres de profondeur l' extrémité inféri eure du
tube de la pompe actuelle. François Belle-Fores t dans sa
Cosmogmphie univeTsetle de tout le monde , 1 d71) , donn e la
description du Puits carré: ct Je ne veux pas oubli er que
près de la ville de Vichy il y a une belle et grande fontain e,
l' eau de laquelle es t naturellement chaud e , et laqu Il e san s
cesse jette de gros et ass idus bouillon s , d'où advient que
non loin g d'icell' on voit des hain gs , lesquels outre leurs
beautés sont souverain ement sains à ceux qui vont s'y baign l' en sai son propre à ce faire , à sçavo ir au mois d' av ril
et de may et en septembre.• (Tome 1er , page 238 . )
:1. j,c •• .. ItH (;holllci .
Ce puits , mi s en usage par le docteur Chomel, en 169:) ,
fournit un min ce fil et d'eau. P rimitivement, il était adossé à
la maison du Roy, côté nOl'd, et couvert par un petit pav illon
que so uten aient deux colonn s. Auj ourd'hui, son emplacement es t à gauch e de la grand galeri e qui tt'av l'se 1 s Th ermes du nord au sud, ct à quelqu es pas de la Grande-Grille.
es eaux arriv nt par un e fontain e en bronze dont le socle
t SUl'm n té d'un triton. Le puits Ch omel s'appelait a ussi la
Petite-Grill (Desbrest, 1771 ).
~e J
puits Chomel, qui a une origin e commun e avec le puits '
carré , st fl'équ nté pal' les personnes arC cté s d maladies
d s voies di g stives. ct L s An glai ,dit 1 docteur Chomel,
qui so nt suj ets à la maladi e de consompti on, boivent ces
eau x avec plai sir; j 1 s ai so uvent vu s les mélange r avec du
lait ou av du th é , t se pencher sur ces eaux pour en respirer lcs parties volatiles . "
�LES SOURCES.
20
3. La Gl·/lnllc-Gl·llic.
La Grande-Grille, le Grand-Bouillon en 1642. -Le Puits
rond, la Grille de fer.
La Gl'Undc-Grill •
Cepuits, à l'extrémité nord-ouest cles Thermes, était, avant
d'y être réuni par des constructions générales, abrité sous un
pavillon soutenu par six colonnes.
La gri ll qui donnait son nom au puits el le bassin octogone
que celte gri Ile entourait en partie on t disparu . La source jailli t
�2G
YICIIY ET SES Ei'iYIRON .
maintenant dans une belle cuve en marbre à laquelle les buveurs arrivent par un escalier de huit marches en contre-bas;
l'arcade sur la rue des Therm.es et cell de la rue Lucas onL
fait place à des fenêtres; la Grande-Grille est désormais
dan s un élégant salon.
C' st à la Grande-Grille que vont boire les malades affectés de douleurs hépatiques, d'engorgement du foi et de la
rate , de pesanteur d'estomac, d'inal pétcnce et de borborygm es.
Les qualités purgatives des eaux de la Grande-Grille, vanté s 1 ar les médecins d'autrefois et niées 1 nI' une partie de
ceux d'aujourd'hui, ont été reco nnues par M. le docteur Barthez, mais à un degré moindre,
41. J,Il 1"ollCnlllc dc l'IlÔI.lCnl,
La fontaine de l'Ilûpital st située à ;JOO mètres sud du
grand étab li ssement, au bout du parc, sur une place semiil' ulaire, donnant accès, du côté de l'ouesl, 11 une rue qui
conduit aux ponts de l' Alliel', Celle ource, qui, cumme tout
les autres, élait souillée par 1 s bestiaux lr\s-fl'ianus de la
saveur salée des eaux, est aujour'd'hui renfermle dans un
bassin rond surmonlé d'une coup le en f(;l', et auquel on arrive par un es ali l' de qualre mal'che ,également circulait'e,
La so urce d l'llû}ilal, qu'un appelleaus i fontaineRo ali e, n l'honneur de la duch s ede 10uchyqui,en 't8 IU, fil
faire à ses fl'li s les travaux d'assainiss 111 nt qu' xig ai nt
les abords fangeux d ceLLe fontnin , était nommée en1llL
la Fontaine-Carré, en 1(17G, le Boulet-Cal'l'é, puis le GI'OSB ul t l encorJ le ros-floul t d l'Hôpilal. Boul L est un
abr1viation, ou plulôl une corruption, de Doüill tle ou petit
bouillon , Celte étYl11olo"ie trouve donc son xpli cation naluI' Ile,
Les eaux de la fontaine de l'Hûpital sont I11ployée3 avec
�LES SOURCES.
le même succès que celles de la Grande-Grille, mais s'urtout
par les personnes délicates et d'un tempérament lym phatique.
.. .•. cs
~c"ls.
La fontaine Lucas, dont un captage a réuni les eaux h
celle des Acacias, est placée, ainsi que cette dernière, dan s
la rue Lucas, à l' extrémité des hôtels Montaret etG uillermin .
Mareschal le8 appelait les 130uillettes en 1642; A. Joly, 167G,
les petits Boulets carrés; Claude Fouet, 1686, les fontaines
Gargnier, à cause du médecin ùe ce nom, (lui les fit entourer
d'un bassin; enfin, aujourd'hui, on l'appelle la fontaine
Lucas, du nom du célèbre directeur des eaux de Vichy, au
commencement de ce siècle, et la fontaine des Acacias,
parce qu'elle a cté abritée par des acacias. On nomme encore ces fontaines les Fontaines des galeux, les Eaux de
Jouvence / inutile d'entrer dans de plus lon gues eXI Iication s.
Les eaux des fontain es Lucas ct des Acacias sont amenées
en grande partie à l'établissement thermal pour le service
des bains.
O ••. c Puits .,'11'11)".
M. Lardy, propriétaire du clos des Célestins, y a fait forel', d puis quelques années, le pui ts auquel il a donné son
nom, ct qui jaillit de 1va mètres en profondeur.
Les eaux de ce puits sont ferrugineu es, alcalines et gazeuses; ell es arrivent dans un e clégan te vasque en marbre
blanc soutenu e par quatre dauphins; ell es sont souveraines
pour les 1ersonnes scrofuleuses ou chlorotiques.
M. Lardy a fait élever pr s du puits un pavillon rustique
sous lequel on peut se reposel' ct contempler, à' l'abri du solei l, l'Allier et ses vertes rives, les cotl3aux boisés du Randan et les cimes bleues du Puy-de-Dôme.
�28
VICHY ET SES ENVIRONS.
'J. Le Pnlts D'·osSOJl.
MM. Brosson, d s le mois de janvier 1844 , ont obtenu,
à l' aide de la sonde, dans un e profondeur de 40 mètres, une
source d'eaux minérales identiques à celles des autres puits
t d'une tempéra ture de 20 degrés . Cetle s mce, située enlre
les rues du Parc et des Fatitols, a été ache tée par le gouverl1emen t et concédée aux ferm iers actuels .
On arrive à la source des Céles lin s par la berge de l'Alli er ou par l' escalier taillé dans le roc lu-desso us de l' ancien
couvent.
Cetle source, d'un ll'ès-mince volum e aujourd' hui, a soulevé ou plutôt déposé l' énorme masse de sédiments calcaires
sur laquell e reposait le couven t.
Autrefois, on buvait à la source même; plus tard , on la
recouvri t d'un peti t pavil lon carré auquel on adjoign it ens ui te
un corps de log is di visé en tl'ois sall es destinées aux 1 cteurs,
aux travai ll eurs taux jou urs d billard. Un jardinet sépare
la "our e des Célestins des bel'ges de l'Allier.
C' st à ette source qu boivent les goutteux , les calcul eux
t 1 diab Itiqu s; rien n'a élé nég
l ig~
pOUl' 1 ur ren 1re
agréable la IOJ1O'ue c urs IU'ils so nt so uv nt obli gés tl e faire,
sur tout s'i ls ct meUI'ent à l'extl'émité de Vichy-I s-Bain s.
La source des Cél 'stins a cessé de cou ler pend an t quelque
t mps v rs la fin du XV III e siècl ; mais le fait se l' présentâtil d nouveau, qu les buveurs n'aurai nt désormais rien à
cra indre.
MM. Lebobe et Callou, nouveaux f rmiers d s eaux, désireux d'agrandir le jal'din actu l, ach tèren t 1 clo qui l'avoisinait t fil' nt fair , sur 1 s indices fou rni s par le vend ur, des recherches qui amllnè ren t à la surface du sol et en
�LES SOURCES .
29
abondance des eaux identiquemen t pareilles à celles des
Céles tins.
Nous terminerons cette revue des sources de Vichy par le
Ln SO\U'co des Célcs lins .
tableau suivant, ex trait des registres du Bureau d'essai pour
1 s substances min érales et donnant le résultat de l'analyse
fait(sur sept échantillons cles eaux de Vichy par M. Dufrénoy, directeur de l'École des min es.
�331
75
70
cWorbydri'lue .. .
phosphorique ....
-
-
Silice ....... . .. .. ....
traces
8,273/
7,~8
lraccs
Les caUI les moins chaudes, celles des Céleslins, marqupnt l !)O,75.
La source des Céles tins est celle qui en donne le moins: 50 métres cubes pa r beure.
Le Grand P:lils carré est celu i qu; donne le plus ù'eau : ·172000 mètres cubes par hcure.
7,798
2,5:3(;
l u:!
108
j bS
70
3S
334
l 6<\.
4, I SS
Cil 011 EL.
LE PUITS
Les i'aux les plus chaudes sont celles de la Grande-Grille, elles marquent 45 degrés .
7,37ï
7,196
H6
2,50 1
228
2,500
163
88
2 15
2,560
183
50
GO
l05
traces
38
324-
164
<\.,36 1
ACACIAS .
LES
50
331
16<\.
4,654-
CÉLEST"S.
LES
64
']2:;
jS2
1
lraces
50
25
32<\.
161
3,797
L·nOPITAL.
2,488
87
agnésie
... . . . .. ... . .
PoL~sc
... '" .• _•• •.•
Soude ... _.... __ ... ' _
~
0 1
Chaux ... " .. ' . . ... . .
traccs
l6i
sulrurique ..... .
-
Protoyxde de rc r .... ..
3,D25
Aride carbonique . . ....
LA GnA:-IOEGRILLE.
!),098 1
8,205
~
-<
U>
o
~
~
15 1
2,500
:lï3
2,486
M
U>
t:j
...,
==
....::
-<
c=;
M
242
55
76
1
1
1
o
Ul
76
t" aces
~3<\.
ln
1,602
nnOSSO N.
L E PUITS
68
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10
65
44-
33<\.
ln
0,3M
LA RDY.
LE NJITS
~
�Elab liss ' men! !hel'mal de \ ïr b y.
I1 r.
L'ÉTABLISSEMENT THERMAL.
Nous avons été assez heureux dans nos rochen:hes pour
re trouver dans les cal' tons des es tampes de la Bibl io th que
im pé ri alu un croqui s qui nous a permi s de représe nt l'
ce qu'on appelail, dès 1642, la mai on du Hoy ou la maison
des Bain s , à laqu elle ont succédé 1 rogress ivement les dill'ér ents coq s de bâ timent qui constituent l'établisse ment ther·
mal actu el.
" La maison du Roy , dit Claude Mareschal, est un petit
logis tourn é au midy , co ntunant deux. chambres qu arrées
de plain-pi d, pour la co mmoùité des malades , entre lesquelles sont deux galeries d'un e toise de large ur, avec portes
�32
VICHY ET SES ENYIIlONS.
par le milieu d'icelles, tan t pour aller de l'un e à l'autre que
pour entrer auxdites chambres; et depuis lesd it es portes
jusqu'au bout desdites ga leries , du côté de bise, so nt deux
baignoirs quarrez, profonds de quatre pieds, ayant huit
dégrez pour y descendre au mili eu, et dans lesq~5
baignoirs d'hauteur de quatre pieds et demy , l'eau coule des
fontaines, portée par canaux, concl uite par-dessous le pavé
desdites chambres , qui se vuide au besoin par autres ou-
Ln maison du Roi. ,
, \
~>
vertur s (lui sont au fond) dans un autre bain descouvert,
qui est denièrc le logis, pour la commodité d s pauvres;
d'où finalement par un autre canal en s son t déchargées
contre la rivière d'Allier. Au costé du bain des pauvres est
un autee bain aussi descouvert, lequel par un canal particulier r oit l'cau immédiat ment du puits et se décharge
comme le pre édent.
u II y a aussi cinq ou six maisons particuli r s autour de
ces bains, ùans lesquelles les habitants du lieu ont tou-
�33
L'ÉTABLISSEMENT THEnMAL.
jours tenu des cuvettes, tentes et autres choses nécessaires
et autres non moins nécessaires pour baigner eL cornetter
les malades. »
Ces bains étaient loin, comme on le voit, d'avoir le confortable d'aujourd'hui . " S'il avait plu à Dieu de nous
donner la paix, les places circonvoisines de ces bains son t
déjà entreprises pour y construire de beaux bastimenLs plus
propres et parfaitement disposés à recevoir, bien traiter eL
soigneusement baigner les malades. »
Mal gré ce vœu tout charitable, ce ne fut qu'en 1787 que
Mesdames Adélaïde et Victoire de France, tantes de Louis XV I,
ftrent cons tl'tlire par l'architecte Janson la galerie nord encore existante, sous laquelle sont situées les sources de la
Grande-Gri lle, Chomel et du Grand Puits carré!.
Madame la duchesse d'Angoulême, qui, dès le mois de
juillet 181 G, vin t à Vichy, s'intéressa à l'établissemen t
thermal; plus Lard, en 1820, un concours fut ouvert pour la
cOllsLrucLion d'un édifice qui pûL répondre d'une manièr
plus conv nable au nombre toujours croissant des baigneurs.
Les plans de M. Rose Beauvais furent adoptés. Cet architecte constl'tlisit un quadrilatère de 57 m tres sur 76, dans
lequel il conserva la galerie de Janson. La façade princii)ale,
toul'11ée au midi, du côté du parc, fil t percée de '17 arcades
et haussée d'un étage avec un nombre d'ouvertures ou croisées égal à celui des arcades.
Une galçrie principale, planchéiée et garnie de divans,
sert de salon de conversation ct de salle d'attente; ell e e~t
coupée par une autre galerie conduisant, du côté ouest, aux
bains des hommes, du côté est, aux bains des dames; les
baignoires son t au nombre de 104; Iuatre cabinets pour les
douches ct deux piscines, qui ne sont plus à l'air comm
autrefois , complètent le système des bains.
1. Un dollag cn ma,.]l"os de cou lcnr a J'Cmlllnce la layo dont celle galerie
elait (l,'imilivcmCnl pavéo (déccmurcI853).
l ~
C
�34
VICHY ET SES ENVmONS .
Les quatre cours intérieures formées l al' les bras des
deux galeries étaient décorées, il n'y a pas bien lon gtemps
encore, de belles fontaines qui fournissaient J'eau de l'Allier
nécessaire pour le service . Ces fontaines ont disparu pour
faire place, provisoirement, à soixante cabinets de bains, soit
quinze par cour; car J'établissement thermal, tel qu'il était
avec ses accroissements successifs, ne pouvait plus suffire
aux baigneurs venus des cinq parties du monde; l'Etat, qui
en était le propriétaire et qui le faisait gé rer pour son propre
compte, a cédé ses droits à une compagnie en lui imposant
des conditions dont nous allons faire connaître les principales .
CAllIER DES CllARGES
Relatif ci la concession (le l'exploitation de l'établissement
thermal de Vichy .
Art. 1er • L'État concède et donne à bail pour trente-trois
années, qui commenceront à courir du jour de la promulgation de la loi l' lative à la prés nt concession,
A MM. Lebobe, Callou et compagnie, l'exploitation de l'établissement thermal de Vi 11y, avec toutes s S SOU I'ces, es
bâtiments, t rrains t dépendances, à l' xception du bâtiment a tuellem nt 0 cupé par M. le direct ul'-régiss ur et
par . sI ureaux, sans au un autre excepti n ni réserv , et
'n e compr is les sour es dont la propriété s ra c Idée ù
l'Élat sous l'art. 2.
C Lte concession demeure soum ise aux charges, clauses
et onditions suivant s :
Art. 2. MM. Lebobe, Callou et compagnie apportent ct
Ment à l'État, à compl l' du jour de la promulgation de la
loi relative à la prés nte concession, la propriété des sources
d-après désignée ,savoir:
�L'ÉTAB LI SSEMENT T HER MAL.
'J OLa source dite BTOSSO"n, située à Vichy, avec le terrain
nécessaire à sa bonne exploitation, tant pour y construire ,
au besoin, un réservoir, que pour en livrel' l'usage au public
comme eau à bo ire ;
2° La source des Dames, situ ée terroir de Cusse t, avec le
terrain sur lequel elle est forée;
3° Et la source de Hmtlerive, avec les terrains et bâtiments qu i en dépendeut.
L'usage de l'eau pour boisson sur place est gratu it. Elle
ne pourra r·tre tran sportée à domicile qu e pour la consommation locale.
Les concessionnaires fi xe ront eux- mêmes la quotité des
remises IU'ils juge l'ont à propos de faire aux acheteurs.
Le serv ice des bain s et douches ne pourra ni commencer
uvan t quatre heures du matin ni sc prolon ger au delà de .
ll euf heures du oir.
La durée des ) ain s sera de un e heure quinze minutes , y
co mpr is le temps nécessaire poUl' la toilette : au delà de une
heure quinze minutes , le bain devra être payé double.
Les bain s sont divi sés en troi s classes , cu égard 11 la différence du l'vi e , mais sans qu'il y ait d'heures spéciales
affectées 11 aucune classe. Les condi tions ass urées aux baigneurs d s bain s de 3° classe n pOlin nt, dan aucun as ,
ètre infél'Î eur à celles actuellement en usage dans l'étal lisement de Vichy.
Le trois cents baignoi res dont l'établissemen t sera pourvu
se: ront affi ctées aux bains des diverses classes dans les proportions suivantes :
p ur la 3° la sc ;
pour la '2° class ;
tiO l our la 1. classo ;
ti O pour les bains de luxe.
'J 00
'J 00
0
Les bains de 2° classe ne pourront ~
tr e
établi s que 10 1' que
�36
VICHY ET SES ENVIRONS.
le nombre des baignoires dépas~r
le chiffre de 100; les
baills de 1 re classe, lorsque le nombre des baignoires dépassera 200; les bains de luxe, lorsque le nombre des baignoil'es dépassera 2~0.
Les prix à percevoir pour les bains et douches qui seraient ult 'rieurement établis pour être administrés sous de
nouvelles formes, au moyen d'appareils spéciaux, seron t
fixés de concert entre l'administration et les concessionnaires.
Ainsi il ne s'ag:t plus comme autrefois de bains uniformément fixés à 1 fi'. 2.J cent. ; désormais le bai~neur
aura
à choi il' depuis la 3e classe jusqu'à celle dite des bains
de luxe, dont le tarif sera de ~ francs. A quel confortable merveilleux ne doit-on pas s'attendre dans ce dernier
ca !
Voilà qui sera bien; mais qu'on nous permette une toute
peti te observation .
Quel est le premier soin du voyageur arrivant, fatigué et
lout poudreux, d'une longue route? N' st-ce pas de se faire
in diquer un établis ement de bains d'eau de rivière? C' st
inutilement qu'il le chercherait à Vichy; Vichynepo~;sèl
que des bains d'eau minérale donnés aux baigneurs sur le
visa d'un méd cino
Eh bi n! tout ne serait-i l pas pour le mieux, si, en agrandissanll'établissement thermal, on pr fitait de cette occasion
pour y joindre des bains d'eau douce où l'on pourrait al! l'
chercher un brevet de propreté sans la permission du docteue?
LC8 Il .. lu8 elc l 'hill.Ual chll, 8nCcnt'SlIlc Il.. grullel
éta'.1188CIl'Cut.
Il paraît que la fontaine Rosalie, ou de l'Hôpital, a servi
dans le temps d piscine, particulièrement pour les person-
�L'ETABLISSElIIENT THERlIYAL.
37
nes faibles et délicates, et spécialement pour les femmes
<c mal mesnagées en leurs couches, " dit C. Mareschal.
Fondée en 1813 sur une portion du jarùin appartenant à
l'hospice, la succursale du grand établi ssement thermal,
alimentée par la source Rosalie, se compose de onze
cabinets de bains renfermant vingt cinq 1 aignoires, de
trois cabinets de douches, d'une piscine et d'une salle
d'attente.
S"loos dcs ThC"IIH"s. sClh~to
Lcs cooec.·ts, Ics hnls) les ,·cllI·é.
.. s théi}t,·.. lcH, Ics joucou·s .
Il Y a quelques années encore, lorsqu'on ne dansait pas à
Vichy, les dames faisaient toilette de bal et tenaient cour
plénière devant les hôtels. Cet u age, qui a disparu, demandait moins d'esprit dans les jambes et beaucoup plus dans
la tête.
Aujourd'hui, lout est changé; quand le sole il se couche
par delà l'Allier dans des flots d'or t de pourpre, ou moins
poétiqu ment, quand la nuit arrive, ce n'est point un cles
SI eclacl s les moins curieux t::t les moins caractéristiques
cl Vichy que celui de l'allée princil ale du parc, bordée
jusqu'aux premières marches de l'étallissem nt thermal
d'un triple rang de curieux, t p Lr laquelle se rendent
au bal, au concert ou au théàtre, les buveurs infati·
gab les .
L'établissement thermal comprenait d'abord, à son premier étage, deux salles de lecture, une sall e de jeu, une
sall e de 1 illarl, et enfln le grand salon donnant sur le
parc et servan t tout à la fois pour les concerts ct pour les
bals.
C'est en 18.i·tj que M. Cunin·Gridain , alors ministre du
commerce et l'un des hôtes assidus de Vichy, a fait construire par l' architecte Isabelle la grande rotonde actu Ile,
reliée à l'ancien salon par une galerie dont les panneaux
�38
VICIIY ET SES ENVIRONS.
mobiles dispal'aissent quand l' affluence des buveurs d'eau
l' ex ige.
La rotonde est blanc et or; la coupole est divisée en
plusieu l's compartiments ùécorés à la partie supérie ure
d'un médaillon fOlld 01', sur lequel se détache le portrait d'un
grand composi teur, et au-dessou celui d'un personnage épiodique de l'opéra qui a illustré chaque maître, ainsi: Don
Juan sous Mozart, Richard sous Grétry, Ji'reyschütz sous Weber, Anna (de la Dame Blanchè) sous Boïeldieu, Joseph sous
Méh ul, etc., etc. Cetle décoration est d'un joli eITet, et Cl
d'ailleurs le mérite d'être parfaitement appropriée à la destinati on de la salle.
Strau ,notre compatl'ioLe, qu'il ne faut pas con fondr e
.avec Strauss de Vienn ,dont il partage, du resLe, la céléhrité, après avoir lon rrtemps dirigé les bains d'Aix en Savoie,
a inauguré, le 1 ~ juillet 1845, les salo ns de Vichy. ~e cette
époque date la sui te non interrompue de conc-erts et de bals
qui fOllt si justement sa renommée et la j ie des buveurs
d'cau.
On se rappellera touJours le pr miel' concert, dans lequel
se fi l' nt n 1 ndr Mme Damol'eau , les fl'è res Batta, MM. Bernal'din Cl Chaude aigues. De pareils noms obligeaient.
Depuis, on a nlenùu Mmes Félix Miolan, Sabatier, LefébureW Ily, MM. Godefroy Balta, Géraldy, Ponchard, LefébureWély, Levassor, tc. Br f, le progl'amm de haque saison
a prouvé que Strauss n'est jama is resté au-dessous de la
tâ he difficile de distraire un public souvent blasé L inamusable.
Strauss conduit avec une vigueur et un entrain qui ne se
son t jamuis ralentis un orchestre de quinze musici ns, artist s choi sis dans les chefs de fil e des gra nd s orchestres d s
Tuileri s, de l'hôtel de ville et des palais princiers. Les
noms de MM. l3ernardi.n, Simon, Vierek, Pal'ès t Vandenheuvel nous dispenseront de plus amples éloges.
�L'ÉTABLI
E~1NT
TIlER~AL.
Les conc rts ont lieu tous les jours, exc pté les jeudis et
les dimanches, réserv' s pour le bal.
Essayerons-nous de décrire un bal à Vichy?
Un bal c'est, lorsque les bougies étincellent, la foule qui
ondule, se l l'esse, se heurle et s'entasse, collée en espalier
ou formant une digue que renverse bientôt un océan de clanseu l's; un bal, c'est un tourbillon de tissus plus légers que
ùe ail s d'ab ill e; un bal, c'est pOUl' les .i unes fill s le succès, pou l' Je jeunes femmes le tl'iomphe ou la j aJousie, pOUl'
les jeunes gens l'espoir, pour les maris une cOl'vée, pour
quelques-uns du bruit. Mais un bal chez Strauss, c'est tout
cela, ct, de plus, la tarentule qui vous saute aux jambe
t vous fait valser, polker et mazurker mala,l'é vou.
Enfin, un bal chez Strauss, c'est aussi, pour d'autres,
la suite d'une co nvel'sation commencée l'hiver à Paris ou
partout ai ll eurs.
Aux on rts et aux bals viennent e joindre des l'Cp résen tations théâtral s , composées d'opéras-comiqu s à d ux
ou troi s chan leur:; , et de vroverbes, comme A. d Iusilct
ou O. Feuillet ont su les mettre à la mode. Dire que proverb s et opéras sont joué et chan lés par cles al'LÎ les de
Paris est cho e presque inutil .
Qu lques mots sur Ics joueurs à Vichy.
N'ail z pas croire au moins que ces jou Ul'S piqu nt la
car le et suivent les variations de la l'ou n e t d la Iloire,
clu trente et du quarante, pour ponter au mom nt v ulu; non
pas, Vi hy n' st, Dieu merci, une succursale ni de Spa, ni
de Baden, ni d'Aix.
Nos joueurs jouen t le whist, mais d'une façon si intrépid ,
que ri n ne 1 s di trai t, ni une belle partition de Rossini,
de l\Ieyerb l' ou de Félicien David, ni l s accords joyeux et
hruyants d trauss.
Aussi, ljuels joueurs ! gare au parlner inexpérimenté qui
viendrait se fourvoyer auprès d'eux! ous nous rappellerons
�VICHY ET SES ENVIRO 'S .
toujours l'aventure arrivée à un de nos amis qui abordant,
un matin, dans le parc, son partner de la veille, reçut, en
échange de son bonjour, cette foudroyante réponse: " Ah!
mon ieur, si vous eussiez joué la dame au lieu du roi, nous
ne perdions pas trois fiches et nous en gagnions dix!!! "
�Abl' CS I.
IV.
EXCURSIONS .
.. , "" IIlolltngnc VCI'tC ,
La montagne Verte est une des promenades les plus connues des environs de Vichy, dont elle es t distan te de 4 kilomèLr s,
�42
V ICHY t:T SES ENVmONS.
On s'y rend à pied ou à âne par la rue de Ballore ; après
avoir tl'aversé le Sichon égayé par les nombreuses lavandières de Vichy, on comm ence à gravir la cô te à travers les
vignes et les vergers ; puis , arrivé dans un h ameau qui dépend de Creuzier-le-Vi eux, on prend un sentier à droite ,
guidé ce tte foi s par un e foul e d' enfant s , mendi ants pl'écoces,
et quelques minutes après on remonte vers un plateau situ é
au mili eu des vi gnes , ct d' oll la vue s'étend sur le bass in de
l'Allier d'un côté , sur Cusse t et sur les montagnes du Forez
de l'autre.
2. J,IL
côte 8111 "t-;"mlllld "
Après la montagne Verte , vient la côte Saint-Amand, sur
la route de imes , au-dess us du petit villa ge d'Abrest.
On al' rive en voiture ou à ân e jusqu'au bas de la cô te ; à
partir de là , on met pi ed à tel'1'e pour gl'avir un seutier à
travers les taillis.
La vue qu'on embrasse du haut de la cô te Saint-Amand
est assurémen t un e des plus belles que puisse admirer le
prom en ur.
A ses pi eds , le villag d'Abrest éparpill e ses maisons au
mili eu d'une riche et vi ~ our e u se
vég Itation; puis en face ,
de l' au tl'e cô té de l'Alli er, le vill ag de Ilautel'ive! ; au sud,
la C r<!t de Rand an, le pont de Ri s ; au fond, la Lim agn
born ée pa r les ch aîn es du Cantal, du Puy-d -Dôme et du
!\tont-Dor ,du Forez ct du Montoncell e ; à droit la masse
gri sRtr du vi ux Vi chy t 1 s bl anch s mai sons de Vichyles-Bains ; plus loin enfin, le vi gnobl s de Cl'euziel'-leVieux.
~ , Dc "id,)' li III (\1
nint-Amllnd , 1 kil omètrcs,
2, Le co nseil (lé 116"01 du déplu't m nt ti c l'Alli er [\ vOlé, dllns Sil S ssion
d'oelollr t Hoa, ln on sll'uelion d'un pOlit SUSJl 'ndu , qui l'cli cm Ahres t li
lI aulc"Î1' ,
�EXCURSIONS.
3. ).'nUée des
43
Dnme~',
L'all ée des Dames doit son nom à Mmes Adélaïde et Victoire de France , tantes du roi Loui s XVI. Cetle promenade,
L'all ée des Daill es.
à proximité de Vichy et la pl us fréquentée après cell e du
Parc , commence au bau t de la rue de Ballore pour fin i r
au pont de Cusset, en face de la papeterie.
L'allée des Dames , bordée de beaux peupliers qui on t
, . Par cou rs, 3 kit om "II' s .
�44
VICHY ET SES ENVIRONS.
remplacé en 18Hl ceux plantés en '178tJ, va parallèlement
avec la route de Vichy à Cusset et au Sichon.
Le Sichon, qui l rend sa source au pie.d des montagnes
du Forez, traverse Ferrière, Aronne, la Chapelle, Cusset, et
tombe dans l'Allier au-dessous de Vichy.
Rien de joli comme les différents aspects de ce ruisseau.
Ici, quelques maisons auxquelles on arrive par un pont vermoulu comme Van Ostade .sait les faire, avec des en fants et
des canards qui barbotent à qui mieux mieux. Là-bas, le
moulin de Presles, l'un des plus beaux revenus de l'ancien
couvent des Célestins; caché sous la verte saulaie, il se trahit par le tic tac de ses deux roues et le bouillonnement de
ses éclusées; puis tout le long du ruisseau. à gauche, les
prairies plantées de noyers, et apparaissant en brillantes
éclaircies 11 travers la bordUi'e d'arbres du Sichon.
On peut visi ter au delà de Presles la fontaine Pajot, dont
les eaux minérales ont été concédées à la société des nouveaux fermiers de Vichy.
L'allée des Dames, dont le parcours est d'environ 3 kilomètr s, est la vél'itable promenade des buveurs Iranquilles
t rêveul's; on y rellcontre également bon nombre de pêcheurs dont le plaisir n'cst point troublé comme sur les
ri ves de l'Allier.
4 . ';Ul'jl'jct '.
On se rend à Cusset par l'allée des Dames; par la nouvell e route, au moyen des omnibus, et par l'ancienne route,
mais à pi d cette fois. La longueur du parcours est la même,
un peu moins d'une lieue.
La vi lle de Cusset doit son origine à un monastère de
femmes lU'y fonda en 88G l'évêqu Eum ne de Nevers, sous
le règne de CharI magne. Cette abbaye, dotée de larges pri1. De Vicllr il Cuss 'l,
:j
kilomètres.
�EXCUR 10 'S.
viléges confirmés lour à tour par Philippe-Auguste, par sain t
Louis et par Louis XI, partag ait avec le roi la justice de la
ville. L'établissement d'une prévôté à Cusset est due à un
traité de l'an 1184, par lequel une abbesse de Cusset,
nommée Florentia, appela le roi Philippe-Auguste en partage. Dès 1'] 76, Louis le Jeune avait pris cette abbaye
Plnco do Cussot.
sous sa protection; Philippe- uguste confirma ce privilége
par la chaI'te de 11 1, datée d l'abbaye de Mauzac; il
exempta l'abbaye de Cusset des droits de gîte et ùe toutes
les tailles t impôts t.
Cusset, sans fair partie du Bourbonnais, fut compri
dans le domaine ùes sires de llourbon. On le trouve inscrit
sous le nom de l'abbaye de Cussay dans l'hommage qu'Arl
Coutumes [l'Auvorgne, pal' Chahrol, tome 1", pa go 71
�46
YICIIY ET SES ENVIT\ONS.
chambault V rendit vers 1'JOO à l' évêque de Nevers pour divers fiefs qu'il tenait de lui.
N'oublions pas de dire que le nom de Cusset vient de
Cusey, c'est-à-di re en langue celtique cachée; et, en effe t, la
ville, bâtieentre le Jolan et le Sichon, semble cachée, dominée
qu'elle est de tous les cô tés, excepté à l' ouest , par les dernières pentes des montagnes du Forez .
Cusset, devenu vi lle royale, relevait directement du roi,
son se ul suzerain . Il y avai t un bai lli age. auque l étaient soumis les cas royaux du Bourbon nais et de l'Auvergne; ce
bailli age dépendait de celui d Saint-Pierre-le-Mou tier, dont
il n'était qu'une annexe, et obéissait au même bai lli; mais
Louis XI, qui se mble avoi r eù pOUI' la ville de Cusset une
affection toule particulière, en fit, dès '1482, le siége principal des deux bailliages: " car il voulait, disait-il dans ses
ordonnances, élever ct décorer lad i te ville, qu'il avait rai t fortifi er et remparer tellement, qu'elle est en grande défense et
for tifi cations parfaites, qui son t de granue magnificence, ct
les plus belles clôtures de vi lle de tout notre royaume.
Pourquoi donc cette grande alTecLion de Luis XI pour
Cusset? Ce n'était certes 1 as en souv nir de l'humiliant pardon qu'il y avait demandé au l' i son père en lui Tiant trois
fois merci! Non, mais Cusset, aux yeux ùu prudent monarqu ,avait une haute importanc : c'é tait la suIe ville fMte que
possédât la couronne à 1ortée d s lomaines du duc de Bourbon, etLouis XI n' \pargna l'i n pour s' n faire un point d'appui
contre des vassaux presque uussi puissants que 1 ur suzerain .
Cu~
et était entouré de hautes l11urailh,s de 12 pieds d'épaisseur, toutes garnies de anonnières, de casema tes souterraines ct de fossés l rofonds ct pleins d'eau. II était f rmé
LI 4 portes fl anquées chacune d'une énMl11e tour de 30 toises de di am tre, dont le' murs avaient 20 pi ds d'él aisseur, Une de ces tours, ùont on disait qu'c il s pouvaient
loger un r i, s rt aujourd'hu i de prison!
li
�EXCURSION,
47
C'est à Doyat, favori de Loui s XI et digne compagnon de
Tristan et d'Olivi r, qu'est dû l'ensemble de ces formidables
constructions . Traître à Jean de Bourbon, puis con cu sionnaire, Doyat, sur la requête d'Anne de France, fut condamné
par le parlement à avoir une oreille coupée et la langue percée, en place de Gl'ève; cet humiliant upplice fut renouvelé
à Montferrand, sa ville natale; et cependant on retrouve
plus tard Doyat employé dans l'expédi tion que Charles VIII
fit en Italie.
La ville de Cusset n'a rien de bien remarquable, si ce
n'est sa position pitloresqu dans une vallée fertile au-dessus
de laquelle ~e dressent en amphithéâtre les premières cimes
de la chaine du Forez, et son pavé bien fait pour éloi"'ner
les tourist s, pavé que lamuni cipalité promet de jour en jour
ùe fai re chan rIe l' .
Nous signalerons à la curiosi té des buveurs d'eau l'église, la place, quelques mai ons particulières et l'établissement thermal.
L'église de ain t-Saturnin, ouvrage du Xl" si cie, n'a
guère conserl'é de ses anciennes constructions que a fa ade
surmonlée d'un clocher de style roman; quant à l'intérieur,
il offre ce mélang de badigeon et de gravul'es encaù rées qui
rait le dése poil' des artistes.
La place sur laquelle st bâti ett égli se est lordée de
quelques maisons n bois du xv· siècle; ell s n'ont rien d
particulièl'ement remarquable, si n 1 s ompare à cell s de
llouen, d'Ang l'S, elC. ; mais l'une d'elles mérite une mention parti uli re : elle est place! à cô té de la pharmacie Bru,
et c' st elle qui, en 1HO, reçut Chades VII, le dau] hin
qui fut cl puis Louis XI et l duc de Bourbon, lors de la réconci liation du p re avec le ms.
ignalons maintenant les maisons Cavy, Jourde et Lebouy.
La maison Cavy, rue ùu DOllet, est décorée d'une fellêtre
�48
VICHY ET SES ENVIRONS.
gr illée dont le souhassement repose sur une cariatide avec
cette inscription en deux vers latins:
Huic oneri affixum sors me prœdura locavit;
Hi c misero et trunco pŒma pereonis crit.
qu'on a ainsi traduits:
Sous ce fardeau courbé par uo destin cruel,
lei je dois souffrir un supplice éternel.
Supplice lui dure depuis l'époque de la renaissance, à en
juger par l'ensemble de l'ornemen talion.
La porte de la maison Jourde, rue du Pont de la lHèt'e ,
est accotée d'élégants pilastres, surmontée d'une imposte sur
laquelle est sculptée la Vierge tenant l'enfant Jésus. Ce joli
bas-relief, légèrement endommagé, serait réparé à peu de
frais.
La maison Lebouy renferme une de ces vastes cheminées
sous lesquelles nos aïeux se chauffaien t si bien: les deux piliers sculptés à entrelacs supportent un manteau décoré
d'enfants à mi-corps, alternés avec des rinceaux du meilleur .
goût.
La porte de la maison Jourde et la cheminée de la maison
Lebouy appartiennent, comme la fenêtre de la maison Cavy,
au commencement du XVI" siècle.
Nous indiquerons encore la belle collection géologique que
poss de M. Feignot, collection toute locale, mais dont la place
devrait être à Moulins.
L'établissement thermal mérite une description à part.
li. Établlssemcnt thcl· ... al clc 8"IJ)tc-~'ul
Il Y a quelques années, en 1846, l'affluence des malades
fut telle à Vichy, que beaucoup repartirent faute d'avoir pu
prendre des bains, et cependant, non loin de Vichy, la ville
de Cusset s'était déjà enrichie, à l'aide de divers forages, de
�49
EXCURSIONS.
sources d'eaux minérales naturelles gazeuses, d'une nature
tout à fait analogue à celles des sources de Vichy.
L'une de ces sources, celle de Sainte-Élisabeth était utilisée, mais pour le service de l'hôpital de Cusset seulement.
Frappé de cet état de choses, ce fut alors que F. Bertrand
de Cusset, conçut l'idée de doter sa ville d'un établi ssement
thermal où Je trop -plein des baigneurs de Vichy pourrait
désormais venir trouver un sou lageme nt à ses maux.
1\'1. FI Bertrand se mit donc a l' œuvre, et après des effort s
inouïs auxquels le forage. des sources précédemment découvertes ne lui donnait pas lieu de s'attendre, malgré les
difficultés et le peu d'encouragements qu'il trouva chei.
ses concitoyens, il vit enlin jaillir a 1 mètre du sol, un e
source très-belle, fort abondante, d'une eau minél'ale qui se
COuvrit rapidement des conferves propres aux eaux de ' Vichy; la somce de Sainte-Marie était trouvée! Le reste n'était plus rien pour M. Bertrand. En elfe t, on putbientût voir
s' élever rapidement, à environ 1";0 mètres de la source, un
élégant établissement thermal qui a commenc.é à fonctionner
dès la première saison de 1853.
Quand on approche de la source Sainte-Marie, on est
frappé de l'odeur d'acide su lfurique qui s'en exhale; l'eau,
très-limpide au sortir du tub e, es t a(;iùule , puis alcalescente
ct fort sensiblement atramen tail' ; elle dégage des jets fréquents de bulles gazeuses et marque 17°, terme moyen.
Nous donnens le tableau comparé de la composition chimiq ue de la source Sainte-Marie ùe Cusset et des sources de
la Grande-Grille, Brosson ct Lardy de Vichy, extrait du
bull tin de J'Academ ie impériale de mé lecine, séance du
29 octobre 1850 (L. XVI, p. 00 ).
t ·)7
d
�50
VICHY ET SES ENVlllONS .
---
--
VI CHY.
CUSSET.
cnA:i" nE-
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SOU It CE
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Su lfalcs I<le SO lid e
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V il à cer t d s Chiffres 61 quents ; il en ré ulte qu e l'eau
de la sou rce ainte-Marie contien t trois fois p l us de fer eL
�ExcunSlONS.
til
deux Ou troi s fois plu s de gaz acide carboniqu e qu e les ea ux
des sources de Vichy; sa température ('J 7°) lui donn e en
outre l'éminente propriété que null e autre ne possède au
même degré , de conserver longtemp s sa puissance curati ve
et de pouvoir être tran sportée au loin sa ns altérati on sensible.
L'établi ssement thermal de Cusse t es t levé sur la route
de Paris à Vichy, un peu en avant du pont jeté sur le Sichon. Les constructions assez spaci €:uses ont été faites sur
les plan s de M. Bailly.
Le style bizarre de ces constructi ons , qui offre un agencement architectural de diverses époques , es t, après tout,
d'un ensemble tl'ès-sati sfai sant.
Le corps principal, contenant un riche sal on d'allente , es t
nan·qué de deux tourelles en briques , aux toits aigus , qui
font ressortir la l orte et les deux ~ nètres l'en ai sance surmontées d'un e horloge accotée par deux petits géni es.
A droit et à gauche du sal on, un couloir donn e accès 11
24 cabinets de bains parfaitement aérés CL décorés , à .l, bains
de douch es, à 2 cabinets de repos , aux lin geri es et aux étuves à ch auffer le linge . Un cabinet des tin ; au médecin
inSI ec teur nommé par le go uvern ement , M. Comil, es t
situé dan s l'établi sement même ; il es t attenant au salon
d'attente.
Des deux pavillons , l'un, relié aux therm es , corHi ent les
rése rvoil'S , les pompes , les fourneaux et les chaudi è!'es ;
l' autre , situé à un e d s extrémités du jal'llin, se rt de labol'atoi!' pOIlI' la préparation des pas til1 s hydro··min érales et
des sels natur ls les sources pou!' bain s.
La so u!'ce Sainte-nl arie a été am née , ainsi qu e la SOurce
• ::t int -Éli sabeth, à 6 mètres en avant ùe l' établi ssement,
dans le jardin.
La oUl'e ainte-Mari e jaillit 11 un mètr envi!' n audess us du 01 dans un e élégante vasqu po ur retomber dans
�VICHY ET SES ENVIRO 'S.
un bassin circulail'e ; la source Sainle- Élisabeth, presque au ss i riche que la précéd ente, alimentait, dès 184tl , les
bains de l'hôpital de Cusset, où ell e a opéré des cures fort remarquables.
Le volume d' eau fourni par ces deux sources suffit el au
-delà uux besoin s des buveurs et des bai gneurs , chose précieuse , si l' on veut bien remarquer, comm e il faut mal heureusement l'avouer, Iu' on a été jusqu'à présent forcé
d' empl oyer le eaux de Vichy avec trop de parcimonie.
Le prix des bain s de • ainte-Mari e est de 1 fI' . 20 C. , el,
après 20 ou 2'; bain s, il es t mi s à la di po:oition de chaqu e
baigneur2i litres d' cau min él'ale de la so ur e Sainte-Marie.
De nombreux omnibus parlant à toute heure de V.ich y
tran sportent les baigneurs à Cusset en quinze minutes .
O . I.e Sunt tic 1.. Chè"re , le,. CI·t"... ,. , le COIII'C ,. .. III .. nt,
1 ' ~I·tloHèe,
le mont I.>e)'roll" ' .
Au sortil' d Cusse t, quand on prend la roule de Fel'rières ,
jalonnée par le aut de la Chèvre , les Grivat , le Goure Saillant, l'Ard ii; ière et le mont Peyl'Ou x, le ichon, qu'on avait
à sa gauche de Vi chy à Cusset, pl' nd la droite à partir de
{; tte ville et coul >parall"lement av c la route, tantôt paisibl ' men t sur un lit de sable ct de cailloux , tan tôt n cascades br.uyan tes tomban t des roch s éboul ées , ct toujours
so us de fr ais ombrages , à travers lesqu els on aper oit,
çà et là qu lques moulin s babill ards ct d s mai sonnettes
de meuni ers.
! ous arriv ns au Saut de la Ch vr ; on app Ile ainsi un
pyramid e ou aiguill e en roches primiti v ,tr nqu ée aujourd'hui, ct qui a donn' Ii u à un légende racontée , il Y
a quelques ann é s n or ,pend ant la saison des caux , par
L D' Cuss 1 nUl Gl'ivnls 2 kilomelr 8; des Gl'i vnls il l' Al'd oisicrc, 4 kil o-
melr s.
�EXCURSIONS.
1)3
une vieille mendiante; qui, en échange de son histoire, ne
s'adressait jamais en vain à la charité des passants.
Nous voudrions pouvoir redire celle légende; mais jugez
vous-même, lecteur, si elle prête aux développements que
comporte d'habitude ce genre de récit.
Il s'agit d'une chèvre pou l'suivie par un loup; la chèvre
saute par-dessus la pyramide et retombe saine et sauve sur
Les Gl'ivfllS.
le chemin, landis que le loup se LUe roide en voulant faire
comme elle.
Cette lég' nde, commune à plusieurs localités du BOllrbonnais, est d s pl us simples; Dieu vous garde, lecteur, de la
déploraI le prolixité des narrateurs que nous n'avons pu
nous résoudr à imiter.
L rocher du Saut de la Chèvre n'a plus ri n aujourd'hui
qui soit remarquable. On ajou te seu lement que les amoureux
�VICII'Y ET SES ENVmONS.
en peine vont quelquefois y jeter un à un trois cailloux pris
dan s le Sichon; si ces cailloux res tent sur le plateau fait par
la min e , il y a probabilité'de mari age !
Un quart d'b eul'e après avoir quitté le Saut de la Chèvre ,
on arri ve au hameau des Grivats ; un grand bâtiment à
cbeval sur le Sichon, sUI'plombé par un e haute et noire
cheminée de machin e à vapeur, nous annonce un e fabrique
impol'tante ; en effet, on y fil e et on y ti sse de ces cotonn ades à carrea ux si connues dans le pays. Près de trois
cents ouvri ers sont occupés dans ce tte fabriqu e , comm anditée pal' les propl'iétaires des environs ' t dans laqu elle le;,
marchand s font fabriqu er d'après les dess in s qu'il s donnent. Les ouvrier lui appartienn ent au pays sont employés
11 l' exclusion des étrangers ; s' iIs trouven t le bien-être , co mm e
c'es t pr(\s um able , dans la fabriqu e des Grivats, pourquoi
alol' s, (luand vi ent l'h eure du repos , les promeneurs sont-il s
assailli s par les apprenti s en qu ête de quelqu es sou s ?
Et 11 ce suj et, di sons qu'il fauL pour Vichy cL ses environs
un e ampl e provi sion de menue munn aie ; car, malgré l' al' r~t
é de 1\1. le maire , on es t circo nv ' nu à chaque instant
pal' un e foule <l'enfants dressés de longue main 11 la mendicité ct 11 l' oisiveté, so us le déllorabl e pré texte qu'il s se rvent
ùe guid es t le cice roni.
Apl' 5 les Gri vats , la route , d'étroite et encai ssée qu' elle
était, s' élargit et passe par un suite le petit 5 vall ées disl osée en hipl odromes natu r 15; pui s ell e sc resserre de
nouveau, ct, à 1 artir d'un pont améri cain, lie redevient
étroite et montu euse.
De là on peut entendre le Sichon, si calme d'h abitud e , se
precipiter en bouillonnant de qu el lu es mètl'es de haut eur,
ùans un endroit fortement encai ssé p 'll' des rochel's à pic ct
cOUY rts de chènes , de noise ti er cLde fougères , :-tu mi li u
de cru 15 l'ombre et la lumière jouent d'un e façon puissante
et imprl':vu e.
�EXCURSlO '
Ce Staubach en mini ature e t connu sous le nom de
Goure aillant; on y anive par l'Ardoisière , mai s à pied c l
Le GOUI'C saill anl ,
avec beauco up de précautions, à trav rs les ronces, 1 herbes
glissant s et les pierres qui s'éboulent t_
l , Gouro sn ill ll nl, mols OU p:lyS qui H'ul 'nI oil' cnsCtlùc, En remoniant
10 ichon Illl -dessus dc FC''I'i èro on 1,'OUl'U lin gI'H lld e ct lumnltu li S' CIIScade, co nnu o égl1l 'mr nl so u ~ le nO\ll ,l e Gou," sa ill anl Cl sous celui tI(,
PI l',' Ell ciso; on appell e ainsi 1I1l 0 ono,'m ml11'ull l do l'Ocher. 'lui des cn 1
dc s rel'ors oppûsfs tI deux montllgn 'S s('plll'é(' s l'un e tl o l'llul,' , pal' lin' \'nl160 que 1'llrmlclrit le ichon, Ce llo muraiIl ' 8,'",lr l ' avolt' oto 'oupée de llIuin
!l'holll11l e il sn l'aMi e inrél'Ï ure pOUl' lai sser ôco ul el' los 'a ux d'un la ' ~ slIl'él'l cUl' , On dirnil un' di gu ' l'ompll' , Dell x ré 8 , dil-on , mt' CO nl enlcs d 'S habilanls dl' l'el'l'i '.l'CS, r,\solu,'cnl OC slIbm Cl'S 'l' la l'ille, POlir 111 cll,'c il ex culi oll
cc bell u projel , 'Iles jllgè l' 'nI qll 'il sernil il l','opos li ' l'USS mhl 'l' dans Itl l'ailé uno grunù o maSSQ d'ctlu qll o dcvtlil l' '1 'nir III pi 1'1" En 'ise; il rall uil U'll'
bOlide colossale :\ c' lle gill"nlcslluc chaussé ' : l 's récs nc Il'ouve,' 'nI 1 icn 00
�VICHY ET SES ENv:mONS .
. Voici l'Ardo isière ; on traverse pour y arriver une passerelle jetée sur le Sichon, et dont un tonneau déroulé forme le
plancher.
L'Ardoisière , comme l'indique son nom, est une carrière
ont l'exploitation a été , à diverses époques, qui ttée , reprise
et quittée définitivement à cause de la trop grande fri abilité
du schi ste. On peut, lanterne en main, vi siLer la galerie et
le puits commencés pour l'exploitation.
L'Ard oisicre.
Entre l'Ardoisière ct ]e Sichon, dans un endl'oit frai s et
ombragé , s' lève la modes t hôtelleri e de Mme Vaudoi s. Les
amateurs d ~ tanches et d'écr vi sses y trouvent de qu oi sati sfaire leur gOllt. Un e ménageric'.compl ètc de vaches, d'ânesses
mi cux (IU C de S'cmrl\l' l' du ,'01: Saint- Vin rent, ([ui rorm llit le Ho mm et d'un ·
haute monl agne; mais, au moment Où cll rs l'OU llli nt l'emporter, l'ulle d'oll cR
IlIus ]1h émn 1 nom de Di cu , ct nUBsj l(; t cli c tomba en sc clIssn nt 1 bra s ; 'os t
ai nsi que F C1'1'i èl'cS rut sa uv ~c ct 'lu c le roc oin t-Vin e nt ne ]Ierdit point Sil
Il nuLC poftlli on nu-ti CSSll s dcB pays ù'u]elltOtll·.... (A. Alli cr, lIis/oire cllL Dow 'bolll/(Iis, t. JI ,
p.
2V I
ct
2IJ2. )
�EXCURSIO NS.
;; 7
et de chèvres es t là pour donn er du lait aux touristes altérés et de complexion délicate.
L'abri hospitalier de Mme Vaudois était oecupé, il Y a une
trentain e d'ann ées, par un e chaumière dans laquelle s'é tait
retiré du monde un nouvel anachorète connu so us le nom de
frère J can o
Frère Jean vécut de la charité des âmes pieuses , puis un
jour il di sparut. On prétend que ce fut pour rentrer non
dan s le monde , mais au ba gne, d'où il s'était évadé!
L'Ardoisière est adossée à une montagne assez élevée (le
mont Peyroux), couron née par d'anciennes ruines appartenant à un ch âteau de Templiers" L'ascension en es t rude,
mais on est dédommagé par l'immense étendue de pays
qu'on y découvre. Quant au château des Templiers, on peut
voir dan s une tour à moi ti é détruite un e de ces immenses
chem in ées inconnues daus nos demeures modern es 1.
·1"'1" ',
,. . I.c,", 1'1 ......
l n c a' /.c d e,", J u ",tlccs, l e ."alC s du D I .. b l e .
On se rend aux Malavaux et à la côte des Jüs ti ces par
Cusse t.
Après avoir dépassé cette ville, au lieu de suivre la route
de l'Ardoisière, on prend à main gauche un chemin qui
traverse une campagne d'un e fertilité admirable, puis , au
bout d'une demi-heure, on entre brusquemen t dans une
âpre et étroite va ll ée, bordée de hautes montagn es pelées ,
sans végétation aucune, et tenant suspendus au-dessus des
voyageurs d' énor mes bl ocs qui se mbl ent prêts à se détacher.
La th éba'id des Malavaux es t cependant un peu égayée par
le Jolan, rui 'sea u moins iml ortant que le Sichon, car on le
le traverse presque à pied sec dans certains endroits.
~ . L s géol gucs l'l'étendent l'cconnalll'o dan s le mont Peyroux le crut '1'0
,l'un ancien vol un. L'inté"icUl' de la montagno présente, en olT't , une masse
composée do roches hosaltiqucs.
2. ])0 CussCt ltUI Malavnux, 1 kilomètl'Ci.
�08
VICHY ET SES ENVIRONS.
La côte des Justices, que l'on trouve en poursuivant le
chemin, est un endroit aussi désolé que les lHalavaux; son
nom es t assez significatif: c'est là que se faisaient autrefoi s
les exécution s capitales .
Une croix de bois rappelle dans ce lieu le so uvenir d'une
pauvre fill e trompée qui se noy a dans un lac voisin pOUl'
échapper à la honte.
Entre le chemin des Malavaux et celui de la côte des Ju sti ces se trouve enserré un mamelon auquel on arrive par
un sentier. Cc mamelon est couronné de ruin es qui apparti ennent, dit-on, à un ancien châtea u de Temp liers j; à
quelques pas de là, on peut voir l'orifice d'un puits dont on
ne connaît pas la profondeur. Il avait, dit-on encore , été
creusé par les Templiers pour la découvel'te de trésors qu'ils
croyaient enfoui s dan s cet enJroit, mais plus ils cr usaient
et moins ils trouvai ent; ce puits s'appelle le puits du Diable!
C'est assez souvent pal' la route de Nimes que l'on va à
Busse t, en passant pal' Abres t et Sain t-Yorre.
Nous savo ns un e autre route, beauco up moins fréqu ntée,
acc ssible aux voitures légè res dans la belle saiso n; ellc
n'es t guèl'e l lus longue que la première, et les différents
points de vue qu'on y découvre doivent la faire préféI'el'.
Lorsqu' on a qui Hé l' Ardoi si' r , on suit la rou le Il Ferri èrE;
jus IU'à un pont américain qu'on laisse à gauche pour suivre .
un chemin montueux et assez cnl'rossable, à [l'av rs boi s ;
l . A en Cl'o il'o Jes gens du pays, les T 'mplicl's au raicnl été Jes m:trfJlli s do
Cnrnbns dCR environs 110 Vichy; pns un chl\tcfln dehoul ou en ruin e donl la
fondaLÎ on ne so il ntll'ibu é :i ces moin es militllit'es, 'J'oulcs les rois (Jue nous
nvo ns pli rectifier ICM crJ'ClIl'S :\ co su] l, nous l'nvons fni t ; lorsquc la chose
n'csl pns possible, nous ci lons, mui s sous lutes réservos.
2. Do J'Ard oisière Il JJusse t, 6 kilomèlres,
�EXCURSIO NS.
Ml
comm e il contourne beaucoup, on peut longtemps voir le
mont Peyroux: ses crêtes , couronnées par les ruin es du
ch âteau des Templiers , se déco upent nettement sur un ciel
de juillet ou d'aoùt, tandi s qu e sa base vient se cacher au
mi lieu des arbres touffus dont le Sichon ])aigne les pieds.
Ce paysage es t fort beau .
•
Le ch:\.leBu ÙC IlO1ll'bon-llu sscl.
C pendant la voiture roule touj ours au milieu des chênes
et des houleau x , pui s , au débou ché l'une l etite sapini ère ,
nous arrivon s à un e grande route , sur laquelle nous mettron s pied à terre , si vous le voulez bi en; la chose en vaut
la p in e.
i nous ne nous sommes point encore extasié devant les
beautés que l'on déco uvre sur la montagne Verte et sur la
côte Saint-Amand, sur le mont Peyroux ou sur la cô te des
�60
VICHY ET SES ENVIRONS.
Justices, c' es t que nous gardions toute notre admiration
pour le m3tr nifique panorama que nous avon s devant nous.
A gauche , les interminables successions de vallées et de
montagnes sur le quell es se détachent le roc noir de SaintVincent, et, au dernier plan, le fam eux Montoncel. Le
Ionton cel, élevé "de 1600 mètl'es au-dessus du niveau de la
mer, faiL partie de la ch aîn e du Forez; il es t termin é par
une espèce de pyramide à troi s pans , et sert de limite à troi s
départements: à celui de l'Alli er, au nord; au département
du Puy-de-Dôme, au sud, et au département de la Loire ,
au levant.
A droite , ct bi en loin, l s li gnes vaporeuses du MontDore ct du Puy-de-Dôme , avec la Limagne au bas ; puis
Ri om et Clermont, que le soleil l'ait reluire comm e des
paillettes sur les ton s violets eL verts de la montagne t de
la pl ain ; plus n avant, l s li gnes s' accusent davantage ;
1 s vill ages , les fermes , 1 s hâteaux se di stin guent mi ux :
l'Alli er prom ne caprici eusement ses flots al'gentés sur un
fond de sabl s jaunes .
Plus n avant ncore, 1 droit devant nous , à un e lemili u tout au plu , le mamelon OUl'onné d' arbres L de
mai ons au-cless u ' desqu els se déchiqu ttenL 1 t its pointus
des tours de Buss t. Cc premi er plan, un peu dan s l'ombre à
l'heul'e de midi, rt de r pou ssoir admirabl au merveilleux
ct imm nse tabl eau qui s déroule devant nou s.
Mais il es t temps de poursuivr n LI' rouI ; n orc qu lqu s cô tes à descendre L à m nter, et au bout d'un tlu art
l'h eure , apr" s avoir dél assé plusi urs pauvr mai soll s ,
nou s arriveron s ur la plac du vill age de Busset t ' n face
du ch tll au, dont la persp ctive SL, de ce côté, compl \tement n asquée pal' un luinconce.
TOUS dépa s l'on S la p rte d' ntl'ée du ch âteau, lui est
dan s une tOUI' arré , tapI' s avoir obtenu la permi ssion
de visiter (qui n' es t jamais refu s ' e) , nou s franchirons un
�ExcunsIO ·S.
première cour entourée en partie de bâtiments qui servent
aux communs, puis une grande grille coupée à ses deux
tiers par une porte CJue gardent deux énormes molosses,
et qui donne sur la cour d'honneur, où s'élèvent le chàteau
et la chap~le.
Le château se compose de deux ailes en l' tour, reliées
par le pavillon de l'Horloge.
La célèbre tour de Riom, qui dépasse de beaucoup les
autres en hauteur, est plaquée contre l'aile du château qui
fail face à la grille; cette tour est termin e par une galerie
en briques et en bois, d'où l'on découVl'e une partie de la
vue que nous avons essayé de décrire plus haut.
Il faudrait un volume en tier pour énumérer et dépeindre
convenablemen t les salles, les galeries, les cloîtres, les
escaliers à vis, les po l'tes et les fenêtres à ogives, les balcons sculptés à jour, les caveaux voûtés, les toils avec leurs
girouelles, leurs crêtes t leurs épis , enfin tou t ce qui constitue le château et la chap lie de Busset; faisons donc la
part de l'imprévu pOUl' le visiteur.
Il nous a semblé que nos costumes modernes et étriqués
étaient mal à l'aise dans ce vieux manoir féodal; nous nous
allendions à tout moment à voir paraître le sire de Bour'bonllusset, bannière au ven t, avec ses pages, ses écuyers t
ses hommes d'armes, ou bien encore avec la châtelaine, et
suivi de fauconniers, de piqueurs et de lévriers en laisse.
Les llus anciens souvenirs du château ùe Buss t remontent à 1374; à ceLLe époque il appartenait à Guillaume
de Vichy.
ous voyons plus tard MaI'ade de Vichy, dame de Busset;
pui Lionet, seign ur de Bus el, qui rend foi et hommage
de ses terres à Marie de Berry, le 14 juin 142ti.
Bu set passe Ilsuite dans la maison d'Ali gre.
Mais arrivons, s'il vous plaît, aux Bourbons-J3usset, ceux
qu les rois de France r connaissaient pOur leurs cousins.
�62
YICHY ET SES ENVIRONS.
Donc, Louis de Bourbon, cinquième fil s de Charles 1er ,
duc de Bourbon, et d'Agnès de Bourgogne , avait été
nommé évêque de Liége à dix-huit ans; mais il quitta
bientôt la mitre et la crosse pour épouser Catherine d'Egmont, veuve du duc de Gueldre, et comme il s'~ta
it passé
de l'assentim ent du roi de France et de son père , son
mariage ne fut pas légitimé ; ce qu i ne l'empêcha pas d'avoir
trois fil s, dont l'aîné , Pierre , fut la tige de3 BourbonsBusset , par sui te de so n mariage avec Marguerite , fille de
Ber trand d'Allègre , seigneur de Bu s~e t et de Vendat. Pierre
était en outre chambellan et conseillel' du roi Loui s XII, et
cependant ses efforts et ceux de sa mère, ne puren t faire
que le mariage de son père fût légitimé.
. . . . . . . . . . . Celui- là des Silva
C'est l'aîné, c'est l'aïeul , l'anc6Lre, le grand hom me,
Don Si lvills, qui fut trois fois consu l do Home
J'en pas
0
et d s moill urs . . . . . . . . .
Le petit-fils , Philippe, marié à Loui se de Borgia, et
échan son de Loui se de avoie, obtint cc qu n'avai t pu obtenir le ftls. Franço is l'r ordonna, par al'rêt de son consei l,
que Phi IiI pe, aussi bien lue ses hoirs et successeurs , serai nt r connus désormais pour vrais t lég itimes enfants
de la mai son de Bourbon, qu' il s en portel'ai nt les al'mes ,
mais ILl'ils n'aurai en t dl'oit à d' autres par tages . Pressenlait-i l d jà la défection du connétab l de Bourb n ct la confi scation de so n duché'l C t arrêt fut homologué au parlement
Il 'J1)18. Philippe, en bon et fidèle serviteur, assistait à la
bataille de aint-Qu ntill , où il fut tué.
L titre de ou in s du roi, donné aux Bourbon s-Bu ss t,
leur es t confirmé par Loui s XIV n 1GGl.
Loui s, ms de J an, premi er lieutena nt général d'artill ri" est tué, à 2() ans, au siége de Fribourg, en 1G77 .
�63
EXCURSIONS.
Nous re trouvons son petit-fils , François-Louis-Antoin e ,
maréch al de camp en 1761, et lieutenant général en '1780.
Le général comte de Bourbon -Busse t, propri étaire actuel
du ch âteau, a pris tou s ses grades sur les champs de bataille de l'Empire, et si alors, comme aux temps p assés , ch aque chef eû t fait porter devant lui sa bannière ou son guidon,
on aurait pu voir les fleurs de lis à côté des ai gles impérial es.
Car le co mte de Bourbon-Busset porte de France à ses
armoiri es . Celles que l'on voit sculptées sur une large d alle
posée au pied de la tour de Riom et encadrée de lierres
appartienn ent aux La Tour du Pin 1.
j . Voici la gé nénlog iu dcs Dourbons-llussC l :
Churlcs J", du c de Dom·bon.
1
Loui s , son 5' fil s.
1
Pi CI'I'C,
a' fil s de Loui s, souche dcs Dourbons-Dusse t.
1
Philippe.
1
Cl audO"l"
1
César.
1
Claude lI . -
Jeu il-Louis .
--
1
Lou is l "f .
Loui s 11.
1
l<' I·:lIl ço is-Loui s-Anloin o.
1
1
G:lSlllll'll- Loui s. -
Loui s-l'mnçois-J oseph.
1
Frlln ço is-Loll is-Joscph, 11I'O lH'i luire ac lu ci.
1
1
Charles.
Gaspard.
�G4
VICHY ET SES ENVmOl'iS .
O . Illlutco'h'c ' .
L' omnibus va trois fois par jour à Hauterive, à six et à onze
heures du matin, et à six heures du soir'C'est une charmante promenade que cene faite su·r le chemin d'Hauterive, quittant et reprenant las bords de TAllier
au milieu des prés, des taillis et de quelques hameaux, jusqu'au village dont, faute de mieux, nous recommandons la
petite église romane aux amateurs d'archéologie nationale.
Au sortir d'Hauterive on arrive aux sources Brosson par
une longue et belle allée; un vaste jardin renferme plusieurs
corps de bâtiments disposés pour les sources, pour les bains
et pour la fabrication du bi-carbonate de soude dont les produits utiles sont si répandus en Europe.
Les sources Brosson son t les mêmes que Claude Mareschal nomme la source d'Auteril e, ou doivent du moins 1 rovenir de la même nappe d'eau, puisque les sources actuelles
ont été amenées à la surface du sol par suite d s travaux de
sondage que MM, Brosson , propriétaires du terrain, firent
exécuter duns le principe pour retrouver deux petites fontaines qui s'écoulaient len tement au niveau du sol et qui étaient
employées en boisson par les habitants d'Hauterive.
La source principale fournit, dans l'espace de vingt-quatre
heures, une quantité d'environ 8G mètres cubes d'eau d'une
température de 14 à 15° centirrrades.
M. Honry en a fait l' analy se par ordre du gouvernement et
y a trouvé tous 1 s éléments minéralisateurs qui font la richesse des caux de Vichy'.
En aLLendant lue des cal tages amènent les caux d'Hauterive à Vichy, l'établissement thermal ct la fabrique de bicarbona te de soude continuent à functionnel'.
1. Do Vichy ;\ Haut 'rive, 5 kilomch'cs.
2. Voir 10 tablellu, p:lgc 30 .
�.
EXCURSlONS .
L' établissement thermal renferme un très-petit nombre
de baignoi res; le prix des bains est de 1 franc 20 centimes .
Les sources et les bains achetés par l'État ont été concédés
en dernier lieu aux nouveaux fermiers.
'10. nnnc1an '. -
l'.lllIlillont. -
Le l,ont tic I.U8.
Randan est situé à quatre lieues, ou seize kilomètres de
Vichy.
Le ch;\leau de Bandan.
L'âne, celt.e monture habituolle des promeneurs, doit donc
être remplacé par la calèche ou pal' 10 cheval.
AprèS avoir dépassé les ponts de Vichy, on suit une route
montueuse et boisée; cette route est, dit-on, celle des Rol , De Vichy il l\undan, 10 kilomètres; dc l\uudnn il MaumOIll, 1 kilo mct,'cs; de Maumont au jlonl de niB. 2 kilomÔl"CB,
137
�G6
VICHY ET SES ENVIRONS ,
main s: nou s voulons bi en le croire, mais elle n' en est g uèr e
plus commode ; les fondrières qui fon t cah oter à chaque
moment la voiture (calèche ou omnibus) n e r appellent nul
e ~
ment les belles chaussées dallées d es an cien s conquérants ,
Au bout de deux h eures d e secousses pénible3 , on arrive
dans le village de R andan, dont les masures mi sérables ont
été chan gées en gaies mai sonnettes respirant l'aisan ce, Il
n' est p as diffi cil e de savoir pourquoi: le séjour d e Mme Adéla'ide se ra longtemps regretté à Randan ,
Mais le but de la promenade es t d e vi siter le château; on
s'y r end par un parc fort bi en dessin é, coupé de n ombreuses
allées s abl ées et planté le beau x bouquets d'arbres et d' arbus tes odorants ; des fleurs y répandent partout leur parfum; d' admirables perspecLi ves y sont adroitement ménagées ; la vu e se porte sur de larges et m ag nifiques h ori zon s
d e plain es , de villages , de châteaux, d' étangs et de montagnes ,
Après un e prom enad e d'un quart d'h eure , on a rriv e au
château p ar une cour d' honn eur; la grille qui la ferm e es t
encastrée d a ns deux colonnes surmontées de lions ,
L' mpl ace ment du ch ût au d épendait primitivement d'un
couvent d e bén édicLÎn s ~ ndé en ti40 et joui ssant d' une
g r ande réputati on de sainteté ',
Le cMteau féod al rempl aça le couve nt vers le:: x' ou le
XI " siè le ; les premi ers seigneurs pOl' tèr ent le nom de R and an; plu s tard, ce domaine pass a d an s la fa mill e des P olil, ' , " GI'égo il'o de Toul's pari fll1 IfiU pnrl ùe n anùoll cl d SO Il
égll so , donll e pus leur , ll ol1lm6 JllliOI1 ,8 fllisoit r emorqll el' po,' scs abslinences, ses llu slérilés ol ses miruclcs , L'An vel'gno rUl 0 11 cc lemps-lit li 'solée
plU' UI1 gmnu o pes le, fl éou flu O l' Il l'C ll'OIl Ve) dons lomes Ics hl sloires de nos
pl'o vin CR tl U lIl or n ~go
j le moill o Juli Il , au mili ou des so ins '1u 'i1 prodi g ll o ll a u x m:llh ' lI fC UX, mourul vi ctim de 80 n gé nér IIX dévou 'rn cnl, Al ors
ru l Il Il1l11 é ahhé de C' monas lère llll !tomllle digne d\, le ntp S des pr mi ers
apOlres , Cl onilllé ÙC ccl espril de hi enroisance !t os pil u li ~ r c (lui r épand UDO si
�EXCURSIO:'\S.
67
gnac par le mariag e de l'h ériti l' de ce Lle maison avec Jeanne
de Randan , petite-fille de Guillaum e ; pui s , en HiIS, dans
celle de La Rochefoucault, par le mariage de Françoi s, prince
de Marcillac, avec Ann e de Poli gnac , veuve du co mte de
Sancerr e , tué à la bataille de Mari gnan.
La seigneurie de Randan fut érigée en co mté en 1 Q~ 6,
ct en duché sous Louis XIU; elle devint plus tard la propriété du duc de Choiseul-Praslin, qui la vendit en 1821 à
Mme Ad élalde, sœur du roi Louis-P hilippe ; son propri étaire
actuel es t un rich e Génoi s, M. le duc de Galiét'a.
Le château se compose d'un princip al co rps de log is avec
deux pavillons carrés, en retour du côté de la co ur d'honnp. ur, et flanqu é de deux gl'Osses tours du côté du pa rc. La
co nstructi on en briqu es roses et gri ses , les toits et les clochetons couvert s en ardoi ses , les haut.es chemin ées , donn ent à
ce château un air du temps d'Henri IV; mai s, à l'exc pti on Je
la tour de l'oues t, remarqu abl e pal' son escaliee à vi s, ct les
nncienn es cuisin es qui se rvent de salle à manger, toutes les
constru ctions primitiv es , démolies en 'J 822 , après l' ac Iuisition qu' en fit Mme Adélaïd e , ont fait pl ace au pas ti che
actu el.
Naguère ncore le ch âteau de Randan offrait un intérêt de
plus par tous les souveni rs attaché s à la mai so n d'Orl éans.
Les tabl eaux de famille , les aqu arell es ct les min es de
pl omb, puis les trophées d'acm es, le curi os ités de toutes
sortes rapport ées des voyages lointain s , ont Ji paru les
salles qu'ils ornaient.
douce 1 inl e de p06s io sur l 's pl'emi cl'B nges du chl'i slianisme, LeB vi eill es
chroniqll Cs di senl nn'iv menl " CJ u' il vivail loul enlier dc simpli cil'
Cl de cha• l'ilé, lavuil lui-môme les pi ds d(',s voyog urs cl li s éll'ltngel's, ell
es essuya il
« de ses mai li S, Cl qu 'il condui sa il so n ll'Oll pcau n n pal' la CI'oi
nle, mai s [lur
• ùe sages Cl pi ellses cxh l'lali ons, • - On le sUl'nOl1llllUil Sn nniulphc,
,"
Il nndan devinl plu s lard le siégc d'une vicai J'i c ou vi com lé (vicuriu
s Il nndanensis). (T/oJ'"I:]C piu ol'csqu e et l'omauûque dans l' lI Il CiC Il Il.C l !'ra1l,cc ) ùo
Nodi er
Cl Tay lor.
�·
VICHY ET SES ENVIRONS.
On vous montrera l'oratoire de Mm e Ad élaïde, sa chambre
à 'cou cher donnant sur le parc, la ch ambre dite du Roi exposée sur la terrasse , la salle de famille et la chapelle; mais
tout y es t tri ste et nu.
Randan est un e grande solitude ; il n'y a plus guère de
remarquabl e que la salle à manger et les cuisines, dont les
vastes proporti ons font rêver de Gargantua.
On peut vi siter le château deMaum ont, à un e lieue de Randan. C'est encore un pastiche , mai s un pastiche moy en
âge , avec tours, tourelles, donjon s, créneaux aux armoiri es
sculptées . Mme Adélaïde le fit bâtir pour ses neveux, auxquels il servait de rendez-vou s de chasse.
'
J,
ponl ùe His .
Maumont a ét construit sur l' mpl acement d' un e ancienne
co mm ancl ri e 1 '1' mpli ers.
Placé à la li si r des forêts de Randan, sur un e sommité
qui cl min la vall ée de la r ive ga u'h e de l'Allier, Maumont,
tout moùern qu'il es t, a l' asp ct d'un vi ux manoir féodal.
D Maum on t au pont d Ilis, le traj t n' es t pas lon g ; apI' s
avoir traversé au bas de la cô te le village de Saint-Pr~
es t, on
�EXC R JONS.
GG
suit à droite, et en remontant l'Allier, un chemin bordé de
saules et de peupliers qui mène au pont.
Le pont de Ri s a été bâti en même temps que Maumont,
d'après les plans et sous la dil'ecLion de M. Adolph e Boulland. Il est en parfaite hal'n10nie avec Maumont: un e pile en
ma onnerie supporte deux tours en briques , à créneaux et à
cordons en pierre , reliées par un e arcade en ogive; de leur
couronnement partent les SUPPOI' tS du tablier. Un e petit
maisonn ette , également n briclues , constl'Uite à l' ex tt'émité
du pont, sur la ri ve droite, abrite l'hom~
e chargé de la perception du péage .
Le retour à Vichy s'op re par la Maison-Blanche , SaintYorre et Abrest, ou bien encor, si l'on v ut revenir sur ses
pas, par Saint-Pries t et Hauterive.
Il . Jo:rnut',
Le chât au d'Effiat st 'itué à cinq lieu s ( 20 kilomètl'es )
de Vi hy; pour s'y rendr , on traver e les ponts , puis on
gravit la montagne sur \[uluelle s'éparpillent à mi-côl ,au
milieu des hèn 'vières , d bl \ t des vi gnes , les ch aumi l'es de Vesse . 11 pas ensuit, par les bois de Garat
et de Randan, au bout desqu Is on elltl'e n pl ine Limagne.
Les ruines qu e l'on l'en antre SUI' la l'oute ont cell es d
D nones , ruin s de lout point in ignifi ant s, et pal' 1 ur' pen
d'intérèl arti stique' et pal' le manqu e de ouvenirs hi toriqu s.
Bi nlôt après , les tour Iles qui s'élancent nu-des us des
a\'hres du parc annoncent 1 châl au d'Effi at, auquel n
arri v par une lar" et belle all é de mal'l'onniel's centenui\' s , que l l'min un e p l't monumentale d'un lyl
impo ant, luoique un peu lourd; le trophée d'arme qui lu
COuronne rt de SUpPOI'! à l'écu de la maison d'Effi at.
t . D Vi chy à Elli lll , 20 kil olll "II'CS .
�70
VICHY ET SES F.NYlnONS.
L'ensemble ex térieur du château est massif, sans caractère; c'est un assemblage de bâtiments de différentes époques ; quelques-uns n'ont pas même été achevés.
L'intérieul', dont les vieilles tentures, les lambris de chêne
et les ameublement ont été religieusement conservés et restaurés en partie, mérite la peine d'être visité en détail.
En entrant par la porte cIu milieu, on pénètre dans la salle
d'armes, remarquable par sa cheminée immense et par ses
croisées, sur lesquelles son t peintes les armoiries des d'Effiat
avec le millésime de 1620, et celles de M. de Pyré portant la
date de 1830.
La sall e à manner, 11 droite, est tendue de fort belles tapisseries des Gobelins, repr 'sentant des fl eurs et des fruits.
Un salon à gauche est égal ment orné cIe tapisseries représentant l'hi stoi re du célèbre ct ingénieux hidalgo don
Quexada de la Mancha. Le plafond est décoré de caissons en
bois foncé qui font cI' au tant mieux ressortir des culs-de-lampe
ct des mascarons cIorés.
Un autre salon , style Louis XV, ren ferme un meuble recouvert de très-riches tapi sseries , avec des pastorales dans
le goû t de Watteau, de LanCI' t ou de Boucher; bel'sers, bergèl'es ct moutons sont fri sés, poudrés t enrubannés; au fond
de ce salon est la chambre h coucher du mal'échal d'Effiat;
le IiI ct le faut uil son t ornés de tentures en velours t n
soie ct de large crépin s d'or t d'arg nt de l'époque .
A côté d la chambl' du maréchal, on remarque, dans
un autl' pièce, des tapi sseries r présentant des pe:rsonnug s du moyen tlg , t tramées av c celte précision eL ce
goûL dont 1 s Gob lin s ont gardé le secr t.
Comm on p ut le voir jusqu'à présent, le château d'Effiat
est un vél'itabl musée d tapis::ieri s d toutes les époqu s.
La suIe partie du chût au qui Ire nsuile de l'intérêt
est la sali des GaJ'des, au premier étag ; on y voi t appenduc une suite de mauvais tableaux dOllll'histoire de Roland
�r
EXCURSIO 'S.
71
a fourni le sujet; tout y pèche, dessin, couleur, intérêt historique; le temps a, du reste, commencé à en faire j ustice.
Tel est aujourd'hui le château d'Effiat, dont le maréchal
avait voulu faire une résiden'ce princièl'e.
On sait qu'Antoine Coiffier Ruzé, marquis d'Effiat et maréchal de France, né en 'J !)81 , dut sa fortune au cardinal
~e
Richelieu. Il fut d'abord page d'Henri IV; plus tal'd,
il se distingua au siége de la Rochelle, en 1617; nommé
ambassadeur en Angleterre (1624), il Y négocia le mariage
d'Henriette, sœur de Louis XIII, avec Charles 1er • Le succ, s de son ambassade lui valut un riche et avantageux manage avec la fille do 1\1. de La lHeillel'aye et la surintendance
des finances. on aïeul maternel, Gilbert Coiffier, mourut
vers le même temps, lui laissant la propriété d'Effiat, érigé
bientôt en marquisat; et comme si tous ces avantages lI'étaient point encore suffisants, une élection dépendant de la
généralité de Moulins, à laquelle on réunit quatre-vingl
paroisses détachées du district de Riom, fut créée à Gannat
pour le marquis.
ous le retrouvons n Piémont, à la bataille de Carignan;
en 'J 63'1 , il est nommé maréchal de France.
Riche d'honneur et d fortune, le maréchal marquis d'Effiat, gouvel'n ur du Bourbonnais pour Louis III, voulut
alors rendre son domaine le plus considérable du royaume;
mais sa mort, arrivée en 1632, 101' qu'il marchait sur l'él c10rat de Trêv s, l'arrêta dans la rôalisation de ses magn ifiques t gigantesques proj ts, dont l'un, par exemp\c, était
de détourn ·rle cours de l'Allier, distant d'Effiat de 3 lieues.
Le maréchal laissa trois fils; pas un n' ssaya de continuer
l'œuvre du p l' .
L'un d'eux, connu sous le nom fam ux de Cinq-Mars,
périt misérabl ment sur un échafaud avec de Thou, pour
avoir tl'ahi et le roi et le cardinal; trisle ambiti ux que l'his-
�72
VICHY ET SES ENYIRONS.
toire implacable a dépouillé de tout intérêt et remis à sa véritable place!
Du second, on ne sait rien.
Le troisième, l'abbé d'Effiat, a grossi la chronique scandal euse du XVIIe siècle.
La propriété d'Effiat passe plus tard entre les mains de
Law, qui l' abandonne par sa fuite à ses créanciers. M. de
Sampigny d'Issancourt s'en rend acquéreur, et la donne à
une de ses filles, Mme de Pyré, qui épouse en ~ecolds
noces M. d'Aubré. Ce dernier cède Effiat à M. Boucart en 1844;
M. Bouc~rt
l'a revendu; le propriétaire actuel attend un
acheteur. D'abord acquéreur de compte à demi avec une
autre personne, il s'est vu obligé de garde r la terre d'Effi'at
pour son propre compte, et ne demande qu'à s'en débarrasser. Av c lui du reste, pas un pouce de terrain n'a té,perdu.
Le jardin, vlan té par Le Nôtre, a été labouré. Le grand bassin octogone de la cour d'honneur, 'qui servai t pour les irrigations des plates-bandes, a été comblé avec de la terre; on
y récolte du blé!
Ce n'étaient pas là les embelliss ments qu'avait projetés le
maréchal d'Effiat!
.l~
,
Solut-Gc'·lIl1.ln-lcs-1:'Ol!lsés. -
lJllly ',
Voulez-vous nou s suivre encore '/ nous vous mènerons cette
foi s 11 Saint-Gel'main et 11 Billy,
Nous passerons par Cusset; puis, apl'ès avoir traversé le
Jolan sur un de ces ponts rustiqu s lui fon t le bonheur d s
peintr s de paysag , nous suivrons la route de Moulins,
bordée de vigo s el de vergers au milieu de quels sont situés les ham aux si propres et si coqu ts d s Corni lion, des
Champagnat, d s Crépins, dont la réunion forme le village
de Creuziel'-le-Vi ux.
l , De Cusset:\
lomètres,
ainl·G 'l'main, fi kilomèll'CS; ùo Sainl-G l'main
à Dili y, 5 ki-
�EXCURSIONS.
73
Les Cornillon, les Champagnat et les Crépins sont les
noms des familles les plus importantes qui habitent ces hameaux.
Après une heure de marche, la route fait un grand circuit
que nous éviterons en nous engageant dans un sentier montueux, bordé de saules , pour reprendre bientôt ce tte même
route entre Creuzier-le-Neuf, à gauche, et Charmont, à
droite.
Charmont est un château moderne, grande maison carrée
qui doit payer beaucoup d'impôts de portes et fenêtres, châleau insignifiant, s'il ne s'y rattachait point un souvenir;
c'est près de là que le dauphin, depuis Louis XI, délibéra
avec La Trémouille et les autres seigneurs révoltés s'il entrerait dans Cusset, où était le roi Charles VII son père.
Au bout de quelques minutes, nous voici devant les premières maisons de Saint-Germain, au milieu desquelles
est située l'égli se, qui servait au~refois
de chapelle à un riche
couvent dépendan t de l'abbaye de Moissac.
Cette égli se remonte au Xll" siècle; sa façade est des plus
simpl s; l'intérieur est partagé en trois nefs, et le chœur est
entouré de colonnes dont les chapiteaux offrent le plus beau
Spécimen de l'ornementation romane . Ajoutons que Robert
de Vichy fut prieur de cette abbaye en 1343.
Ous traverserons maintenant le pont sous lequel passe le
chemin de fer de Clermont, et nous entrerons dans le bourg
de Saint-Germain.
Saint-Germain-les-I< ossés n'a Il us ni fossés ni murailles;
Saint-Germain est lémantelé, on n'y voit même plus la porte
ogivale surmontée d'un beffroi dont parle A. Allier· dans son
1Jistoi1·e du B01trbonnais. Il ne reste de l'an cienne ville que
deux pans de mur à droite et à gau he de la rue principale,
puis un groupe de têtes en marbre blanc encastré dans la
paroi d'une auberge, ct enfin l'abside, de sty le roman, de
l'ancienne chapelle du château.
�VICHY ET SES ENVmONS.
Les deux pans de mur conservent encore les rainures de
la porte de ville.
Le groupe de têtes faisait partie d'un plafond du cMl teau
à l'époque de la renaissance, et par conséquent ne représente
pas Henri IV et Sully, comme quelques-uns le prétendent.
La chapelle, qui seri maintenant de grenier à foin, a été
en partie le théâtre d'un événement tragique.
Une châtelain e de Saint-Germain, imitée plus tard par le
comte de Charolais, ayant tu é d'un coup de fusil un paysan
qui pêchait sur les bords de l'Allier, n'eut que le temps de
se réfugier dans la chapelle du château, et y soutint un siége
en l' l'TIc contre la population entière, jusqu'à ce qu'elle pClt
s'échapper pendant la nuit, pour ne plus reparaîtl'e dans le
pays. Condamnée à morl par contumace, elle fut pendue en
effigie.
Quant au château, démoli depuis longtemps, ses pierres
ont servi à la construction de Charmeil, auquel on arrivera par un pont suspendu dont les dépenses ont été
votées en assemblée du c nseil génél'al de l'Allier pendant la
ses ion d'octobre 18J3 .
La chronique rapporte que Charles l ' dîna à Saint- ermain le 2G mars 15GG.
ain t - Germain, ruiné pal' les guerres de religion, a
été nvahi, de nos jours, par les conquè t s plus pacifiques
de l'indu trie; les immells s et beaux travaux 1 nécessités
par la li gne du ch min d fer d Moulins à Clel'mont lui
ont déjà donné une nouvelle vi, , ct sa prospérité s'accroîtra
ncore davantage lorsque la li dne de Vichy, qui doit passer
ou pal' Cuss t ou sur les berges de \' Allier, aura été définitivem nt arrêtée.
~ , L lonl vinduc tlo trciz ar h B BUl' l'Alli l' t IC8 ponccl\u cn IlI'nn! Cl
n orri rc Ù· ninl- ll'muin.
�EXCURSIONS .
n.î
De Saint-Germain à Billy, la route n'est pas très-longue;
nous traverserons le chemin de fer, que nous laisserons à
gauche, près de la sta tion constr uite sur les terrains de
M. Labeaume, maire de Saint-Germain; puis nous irons
jusqu'à Billy par une suite de collines et de vallons bordés
d'arbres au-dessus desquels apparaît le donjon en ruine ùe
Billy .
Billy étai 1 l'une des dix-sept châtellenies du Bourbonnais,
et partageait avec Châtel-Montagne l'honneur d'être une des
plus belles.
On y comptait 4800 feux, en y comprenant Varennes.
Billy étai t administré par un capitaine, gouverneur militaire; un châ telain, chef de justice; un greffier et un receveur t. On y condamnait à mort, elle dernier arrêt fut rendu
en 1760 contre une femme qui fui brûlée vive sur la place de
la ville, pour avoir assassiné son mari.
Le château de Billy, co nstruit dans le XIV· siècle, réparé
au xv" par Louis II[, duc de Bourbon, cessa d"tre habité
vers le XVI·. Il est auj ourd'hui la propriété de M. d'Arfeuilles
et sert au fermier pour ses réserves.
Ses ruines son t piLLoresquemenl assises sur une éminence
d'où l'on déoouvre une vue magnifique, celle de l'Allier jusqu'à Varennes qui borne l'h orizon , entre les forêts de
Marc(mat, les villages d Villeine et Lonzat à gauche, et le
chemin de fOI' et le vi ll age de Créchy à droite.
Le ch âteau de Billy se composait d'une première encein te
munie de dix tours, et d'un donjon, ou seconde encciu te intérieure, fl anqué de cinq tours et d'une haute tourelle octogone du sommet de !;\quelle on plongeait d'un côté sur la
route, de l'autre sur la rivière. On voit encore la chapell e,
la salle des Gardes, puis des cacho ts et des oublieLLcs. C'est
~ . Ln ' h:Heli nie de Dilly, (lit Coifflel' Demorct, payait huit Iivt' s d'iml Ot
de Su 1'1'0; ccI I , d' Vichy, soixant '·six Iil'l'cs dix sous j 'clio de aint·Gc l·mnin, influant -Sl'[1 t livl'cs dix sus.
�76
VICHY ET SES E 'VIRONS.
au donjon que logeait le duc d~ Bourbon quand il venait séjourner à Billy.
Billy est aujourd'hui un bourg de;) à 600 habitants; presque toutes ses maisons portent encore le cachet des XIV·, XV·
et XVIe siècles; l'une d'elles est particulièrement remarquable par les inscl'iptions qui y figurent ex térieurement. Sur
l'imposte assez maigrement sculptée, au-dessus de la porte'.
du coté de la rue allant à l'entrée de la ville, on lit:
1° MALEUVRE A CEVLX QVI
DEUIS~T
DIEV. POVR SEI\VIIl AVX RICLIES ES.
2°
QVE SEIlT A I.OME, AMASSEIlIlIEN
El' l'EIIOIIE LAME.
3°
DIEV ES MA UAVLTE TOVIl
ET l'OIlTEIIESSE.
Et au-dessus de la tourelle qui fait angle en face du château,
sur une banderole tenue par un ange scu lpté en forme de
cul-de- Iamp :
4°
LI/Om, l'LVS ES ACAULÉ. ET
CUtlI\GI:;
QVE
DE
MOI
SES
ilE
MA
l'IlSCI/ES
TOVII.
es {uatre in criptions ou maximes avaient une portée sign ifi ative; seu l m nt elles remontent à une éloque qui à
su ivi la chute du hàteau.
Billy a auté par-d ssus ses anciens murs; de blan hes
maisonnett s vi nn nt s' Iparpi ller' pl' s des vignes, du ôté
de l'an iennep rte, lontl s tourss l'V nt aujourd'hui lepiS onniers, t du côté d l'Alli l', au-dessus du c11'min de
fer q LI i rase le pied lu lonj n.
Pour ~tre
omplet sur Billy, nous t l'minerons par l'histoire de cet homm qui, a ant pris fi mme, . trouva p r
au bout de cinq mois; il alla trouv r ie jug de l' ndroit,
�77
EXCURSIONS.
homme d'espriL, qui prit un gros livre dans lequel il fit
semblan t de lire ceci :
Dans Billy en Billesois,
la première fois,
Femmes sonL mères à cinq mois 1
POUl'
Grand avait été l'émoi du bonhomme, plus grand fut son
contentemenL.
1:1. <:batcltlou
l,
Une des plus jolies excursions, et lue l'on fait cependant
bien rarenlenL, est celle de Vichy à Châteldon.
On quiLte Vichy en remontant la rive droite de l'Allier et
en suivanL la route de Paris à Nîmes .
Après avoir lon gé le lied de la côte Saint-Amand, ces
Colonnes d'Hercule de bien des buveurs d'eau, on traverse
l'ageeste village d'Abrest, ancienne seigneurie de Vichy;
dont le chùteau existe encore én parLie.
Après Abrest , Saint-Yorre, qui possède un petit port de
commerce sur l'Allier.
Ensuite, la Maison-Blanche, limite du département de
l'Allier.
La route, en oomiche jusque-Hl, et don t les brusques
contours fon t découvrir à cha lU instant de nouveaux et
admirables panoramas, devient alors droite et plaLe; mais
elle traverse une ~ rLile, r iante ct pittores lue vallee qui s'étend jusqu'à la rive droite de la Dore et de l'Allier.
A peu de distance de la Maison-Blanche, ct après avoir
passé un second ponL, on prend le premier chemin à gauche,
qui condu iL à Châteldon, chemin bordé par une colline à
droite, ct à gauche par un vallon qu'arrose Je Vauziron.
l , DcYic:lty il. Alll'cSl, 3 kilom 'll'OB 01 li -mi; d'AllI'csl à Saint-Yorre, 5 kilomNI'cB; do ainl,Yol'l'O il la Maison-Dlaneh', 0 kilomC1l'CS ; dc lu Maisonl11anche il hlllcllioD, 0 kilemCll'cs: cn lout 20 kilomùll'CS cl dcmi.
�.8
VICHY ET SES ENVIRONS.
Ch~ltedon
, pour parler le langage de la statistique, est un
chef-lieu de canton de l'arrondissement de Thiers; petite ville
très-ancienne, elle faisait autl'efois partie du Bourbonnais;
elle est située au sud-est, à 4J myriamètres de Paris, à
2 1 kilomètres de Vichy et de Thiers; elle compte une population de 1700 habitants.
Châleldon est bâti SUI' un sol granitique, à l'extrémité des
demi l'es ondu lations des montagnes du Forez, du Bourbonnais et de l'Auvergn e ; ses maisons sont noires, mal
construi tes, moi tié en bois ct moi tié en pierre, borùan t des
rues sales et étroites, et o[rant partout un aspect triste et
malheur ux.
i les 1 calités expliquent les habitants, nous ajouterons
que la population de Chùteldon semble misérable, sou[ret use; on rencontre beaucoup d ~ mmes affectées de goitres
atll'ibués à l'cau du auziron, dont les habitants font un
usage continuel.
CM tel don est un vrai type d'ancienne vi lle auvergnate;
ses maisons accusent dans leurs détails l'architecture des
XIlle , XIVe et xv' siècl s, mais av c les vieux escaliel's vermoulus faisant saillie au dehors, mais avec des toitures plates
aux tuiles recroquevillées, rougeât!' s t moussues; ajoutez
à cela cl s rues étr i t s, anNu leuses, qu côtoie le Vauziron,
olTrantl'imprévu il chaqu détour. Eref, hâteldon a la physionomie d'un ville fé dale; elle a oublié de fail'e sa toilette
d puis 300 ans !
Derri l'e la vi lle s'élèventdes collin sescarpées et rocheuses
SUI' lesquelles la patience indus tri use des habitants a créé
des vignobl s'lui proùuis nt le m illeurs vins de l'Auvergne, dit quelque part M. le ([octeur Eartez; tant pis pour
l'Auvel'gne, assurém nt, à n jUNer sur l'échantillon que
nous a olTertl'h telier du 1 il-d'Or.
Il faut particulièr ment vi iter, 11 Chât ldon, l'église, la
tour de l'h odoge, le château , et enfin l'établissement thermal.
4
�ExcunSIONS.
79
L'ég1ise est le premier monument que l'on aperçoit en
entrant à Châteldon; elle était encastrée dans les anciens
murs de la ville, ainsi qu'on peut le voir encore aujourd'hui.
Ch~l.cdon
.
nâLie au X111" siècle, elle faisai t pari ie d'un couvent de
Cordeliers; elle est formée de trois nefs dont la principale cst décorée de copies passables des grands maîtres
�80
VICHY ET SES ENVIRONS.
itali ens et r eprésentan t les P ères de J'Église; une chaire en
bois sculpté vaut la peine d'être examinée en détail, sa base
est ornée de statuettes d'un bon styl e ; cette œuvre paraît
remontel' au commencement du XVII- siècle .
Le portail offre dans sa partie ogivale des restes assez
fru stes de sculp tures représentant des anges aux ailes
éployées et tenant des écussons effacés aujourd' hui; que de
dates, que de faits ignorés ou controu vés par suite de la
destruction de ces livres de pierre 1
La tour de l'horloge , située à l' extrémité opposée de l'église, a dû aussi être com})fise dans les murs d'enceinte; c' est
une tour carrée , percée d'une porte cintrée , et surplombée
d'un toit aigu, terminé par une campani lle qui abrite le
timbre de l'h orloge. C'est au moyen d'une échelle qu'on parvient dans l'intérieur de l a tour, dont le pied baigne d'un
côté dans une mare qui a probablement fait partie des fossés
de Ch ûteldon, mais où les canards prennent aujourd'hui
leurs éba ls .
Après avoir dépassé la tour de l'horloge , on gravit, à
main droi te, une pen te assez abrupte pour arr iver 11 une
gri lle dont la porte s'ouvre toujours à la demande du visiteur; après quelques pas dans les all ées ombreuses d'un fort
beau l arc anglais, on arrive devant le cMl teuu qui domine
la vi ll e de Châteldon .
Monument des temps passés, c'est, dit-on, en 1108,
sous Louis le G l'OS, qu'a été édifiée cette forteresse , vide aujourd'hui de ses archers et de ses engins de guerre, qui
on t fait place 11 l'attirail beaucoup llu s modeste d'une ferme
confortable dirigee laI' M. de La Murette, son propriétaire
depuis 1837.
Extérieurement, le château présente une masse imposante; les murailles, hautes de près de soixante pieds, sont
percées ç.à et là de quelques fenêtres Ci ui disparaissent sous
une épaisse chevelure de lierre .
�81
EXCURSIONS.
On pénètre dans le château par l'ancienne entrée; mais
aujourd'hui le fossé est comblé, le mâchicoulis bouché; une
solide et modeste porte cochère à plein bois a remplacé le
pont-levis etla herse dont ell e suit le contour ogival.
Nous voici dans la cour; à droite, deux parapets à hau··
teur d'appui, reliés par une tour dans l aquelle notre introducteur nous rait remarquer les anciennes oubliettes servant
aujourd'hui de cellier; à gauche, le ch'Heau formé de deux
ailes en équerre, et sur l'une descluelles. on voit encore les
consoles qui supportaient une galerie ou cloître au premier
étage, explication très-naturelle de plusieurs portes extérieures qui se trouvent à cette hauteur. Au milieu de l'autre
aile est une tour rasée en partie et servant de cag' à l'escalier principal. Au centre de la cour, on voit une citerne pouvant contenir mille pièces d'eau 1.
Les vastes couloirs du rez-de-chaussée et du premiel'
étage du chàteau ont été disposés avec goût par M. de
La Murette.
Des bahuts du xv· siècle, des portes et des lambris des
premiers temps de la Renaissance, des meubles en marqueterie et à mille compartiments, comme on les faisait
sous II nri IV ct sous Louis XIU, des pendules, des sopha~
ct des consoles comme on en voit h Trianon, oJTl'ent '1 la
curiosité du visiteur un ensemble de souvenirs que l'on ne
retrouve complétement qu'au musée de Cluny.
A l'angle des deux corps de logis, une tour COU] ée à sa
moitié par un pIanellOr : l a partie basse s rt de salle de
billard, l a partie supérieure est destinée à la se llerie. Ces
d ux salles occupent l' emplacement de l'ancienne ch apelle;
tous les murs, Sur ,une hauteur de près de 30 pieds, SOnt
COuverts d'anciennes fresqu s qu'il ne serait pas difft île de
restaurer. Ces p intul'es, dont on décorait les murs et les
l . 2000 hc ' loti ll'CS
137
(
�82
VICHY ET SES ENVIRONS.
voûtes dès le XIe siècle, doi ven t appartenir au commencement du XII ', c'est-à-dire qu'elles on t dû précéder l'époque des Giotto et des Orcagna.
Les nombreux personnages qui en font le suj'et sont nettement accusés avec un trait noir, que recouvrent encore
quelques tôns ocreux et rougeâtres, et rarement le bleu et
le vert. La pose roide et sans animation de ces personnagel:i
au buste long , aux yeux fendus, aux soul'cils arqués, aux
mains plates comme celles des Égyptiens sur les papyrus,
et tenant Jes l hylactères ou banderoles explicatives, les
fait assez r ssemb ler à ceux que l'on remarque dans les
fresq ues de Sain t-Savin en Poitou, et dont P. Mérimée a
publié uné si remarquable apprécia tion dans les Documents
inédits sur l'histoire de France.
Un escalier à vis, attenant à l'ancienne chapelle, condu it
aux combles du château. L'ascension mérite la peine d'être
faite; qu'on se figure une toiture qui ressemble à une
immense carène renversée, et dont on retrouve des exemples dans les salles des Pas-Perdus des palais de justice
d'autrefois, comme à Rouen, par exemple.
Des nombreuses croisées percées dans ces combles, on
jouit de la vue la plus étend ue. Nous ne revienùrons plus
désormais sur la description que nous avons donnée, 11
propos de nourbon-nusset, des mon tagnes de l'Auvergne.
au pied desquelles se déroule la Limagne, zébrée de jaunes
moissons et Je verts jardins .
Une vue for't curieuse, et que nous trouvons fortu iLemen t
à notre sOl'tie du château, est celle que l'on a de l'angle
du pa rc dominant Châteldon.
Une su l'face triangulaire de to its plats et rouges, pel' ée
de vides qui sont les rnes, surmontée des tours de l'église
et de l'horloge, et encaJrée de vertes collines, telle es t la
vue à vol d'oiseau d nt l' nsemble coml lète on ne peut
mieux la topogl'aphie de la ville.
�EXCURSIONS.
83
Châteldon est connu depuis longtemps pour ses sources
d'eaux minérales.
Ces sources sont au nombre de cinq: les deux premières,
Elahlissemcnt lhcl'Lnnl de Chàleldon.
dites des Vignes, appartiennent à M. le docteur Desbrest,
qui en est en même temps le médecin inspecteur; les trois
autres, dites de la Dlontagne, appartiennent 11 M. de La
Murelle. Ces dernières sont situées dans le bois de Goutte-
�'84
YICHY ET SES ENYlIlOi'iS.
.Salade , à m.Î-cô te. d'une montagne, sur la rive gauche , et
à un kilomètre de Cb âteldon.
L'étab lissement tllermal, hâtiment modes te , de structure
modern e , es t à 300 mètres de la ville , en remont ant le
Vauziron; c' es t près de la rive droite de ce torrent que
sourdent les deux sources , dont l'une , celle du puits carré ,
alimente les bains , et l'autre , celle du puits rond, sert
pour les buveurs. La découverte de ces eaux, due au docteur Desbres t, grand-père de l'in specteur actuel, date de
l'année -1 ïï8; c'es t à ce tte époque , du moins , qu'il en fit
la première an alyse et les annonca à la commi ssion royale
chargée de l'exam en des eaux mincrales du royaum e.
MM. Lassonne , Sage et Raulin s'occupèrent d'une seconde analyse ; MM. Boul ay et O'Henry en firent une troisième , en 183r:> , par ordre du gouvern ement.
Voici le rés ultat de celle qui a été fait\:: en derni er lieu
( dccembre -J 8J2) à l'École des min s:
SOun CES DES l'IG KES .
Acitlo carbonique .. . .... .... . .... .. .
slJl[lIri'lll o •• • . • .• • • • •• • . ..... .
ph os ph l·iflll O. . ..•. .. . . . ... • .•
arsé nieux .... ... .. . . "
~
.... .
chlorhy,h·iq u" .. .... . . .•. . .. . . .
Sili cc . . . '" . ... .. . .. .. . . .. . . . " • . .
l'I'otoxY llo ti c r ' 1' •• , •.•• •• • , . , , , . , • • •
ha,ll'X . • , , . .. • " . '" ..... . . •. . ...
Mugnésic . " ' " , , . " . ' " , . ' " . " . , ,
P o l ~s
. ". " " . , , . , , . . , .• .. . , , . . , .
So ull e . . , .. , . .. "." " ". , .. " . " .
Pu its cnr,'é .
Pui ts ,·on tl .
2,3 40
0, 0 20
3, U2 1
0, 153
tl'nccs
0,005
0 ,OG4
0,OG2
0 ,0 12
0,020
trac
8
0 ,0 10
0,1 00
0, 355
0,07 0
0 ,0 17
0 ,55G
0, 11 7
0,025
0,242
0, 102
.1,33 7
a ,302
5,433
Il resso rt de cette dern ièl'e analyse , ain si que dos an alyses l)fccédentes , que 1 seaux mincl'ales de Chateldon
sont acidules , alcalines et ferrugineuses , c'es t-b.-dire identi ques aux eaux de Spa, de Pyremon et de Seltz.
�EXCURSIONS.
Les eaux de Châteldon exercent une action stimulan te,
mais douce, sur les organes, et augmentent la rapidité et
l'énergie de toutes les fonctions vi tales.
La présence du fer et sa grande divisibilité dans les eaux
les renden t précieuses pour les maladies des femmes;
l'acide carbon iqu e et les bi - carbonates alcalins que contiennent ces mêmes eaux les font employer avec succès
})our le diabète, la gravelle et les néphrites calculeu es.
En attelldant que les eaux de CbâLeldon soient plus répandues et mieux appréciées, nous dirons que l'établi ssement thermal) composé d'un hôtel et de deux cabinets de
bains, reçoit annuel! ment de 1 tiO à 1 GO baigneurs. La
saison commence au 1 (j mai et finit au 15 septembre. Le
tarif des bai ns es t de un franc. Quan t aux eaux prises en
boisson, elles s'expédient et se conservent plusieurs années
en bouteille.
�Mai so n de Alm c de év igné.
v.
LES BUVEURS D'AUTl1EFOlS.
Mainten ant qu e vous connai ssez Vi chy et ses environs
<lussi bi en, sin on mieux qu e nous , nous essayerons de vous
faire onn aÎlI'C la vie des buveurs d' au, c'es t-à-dir leurs
<lccupation s de santé et de plai sirs, occup ati ons ùont vous
aurCZ vo trc pal'l.
�LE
BUVEUR
D'AUTREFOJ.
87
Mais avant cela, nous ne croyons pas hors de propos de
vous dire ce qu'était la vie des buveurs d'eau d'autrefois .
Notl'e tâche sera facile.
Comment? Le voici.
Vous vous êtes inévitablement promené aux Célestins;
inévitablement encore vous y êtes allé par les rives de
l'Allier. Avez-vous remarqué alors une vieille maison aux
coins de pierre de taille bien aju tés, aux cl'Oisées encadrées de briques, au toit élevé, une maison, enfin, comme
on en bâtissait sous Louis XIII ct sous Louis XIV? Cette
maison, précédée d'un jardin, esl celle qui fut habitée par
Mme de Sévigné; et, dès l'instanl que Mme ùe évigné esl
venue à Vichy, vous devez comprendre (comme nous venons
de le dire) que notre lâche sera bien facile, puisque l'illust!'
marquise parlera pour nous.
Dès le mois de janvier 1 Gï6, Mme de Sévigné sc plaint
de ne pouvoi l' l' muer le côt ' droi t, cp. qui fai t Cl u' elle embrasse sa fille de toul son CUI' avec le bras gauch . Quelques jours après, l'enflure est grande sur les mains. Le
31 janvier, elle est hors d'afTaire, quoiqu'elle ail les bras,
les jarrets, les pieds gros t enflés.
Mais voici que le 8 avri l, Mme le SéviNné annonce son
départ pour BOUI'bon ou pour Vichy, et elle croi t qu'elle
aimera mieux Vichy que Bourbon pour deu. raisons: l'une,
" yu'on dit que Mm de Montespan va à Bourbon (Mme la
marquise craint-ell d passer inaperçue à côté cl la royale
favorite?); l'autre raison, que Vi hy est plus près d
Mme de Grignan.
Le '15 avri l, Vichy a la préférence. « • ••• On me dég 'Ûte
de Bourbon à cause de l'ail'; la maréchale d'Estré veut que
D ux jours
j'aille fi Vichy: c' st un pays délicieux ... .
après: « •••• J' attends mon ntièr liberté lu chaud t de'
Vichy. Depuis que je sais qu'on y prend la dou Il , qu'on
s'y baigne ct que 1 s eaux y sont aussi bonnes qu'à Bourb 11,
Il
Il -
�SR
VICHY ET SES ENVIRONS.
la beauté du pays, la pureté de l'air m'ont décidée .... » Le 22 avril: « .... Je suis à mille lieues de l'hydropisie, il
n'en a jamais été question; mais je n'espère la guéri on de
mes mains et de mes épaules et de mes genoux, qu'à
Vichy, tant mes pauvres nerfs ont été rudement aùligés de
rhumat ismes: aussi je ne songe qu'à partir. L'abbé Bayard
et Saint-IIél'em m'y attendent: je vous ai di t que la beaulé
du pays ct des promenades et la bonté de l'air, l'avaient
emport sur Bourbon. »
Voilà Bourbon (ou mieux Bourbonne) bien mis de côté .
Or, le lundi '1J mai, à cinq heures du matin, Mme de
Sévigné se met en route pour Vichy, où elle arrive le lundi
suivant1 .
Le premier jour, la couchée est au beau château de Courance, pl' s d Milly, à 4 lieues à la droite d Fontainebleau.
Le v ndredi 1 r" 11 N vers. Le dimanche à Moulins, dans la
chambre Oll mourut la gran l'mère de Mme de Sévigné,
J ann -Franço ise Frémiot, baronne de Chantal, fondatrice
de l'ordre de la Visitation, béatirlée par Benoît XIV, on
17;)1, et canonisée par Clém nt XIII, en '17G7. ertes on
ne voyageait pns très-vit alors; la malle-poste et le chemin
de fer n'étaient pas nCOl' inven té ; et puis, le moy n d'aller
vile quand on a son grand carrosse, qu'on n'e t nul1ement
pressé , {u'on trouv n chemin d'anciennes ami s, voire
lme d M ntespan , qui, elle, voyag dans un 'arrosse à
six chevaux, suivi d'un autl'e carross att lé de mame,
avec six femmes, dix ou douze hommes à cheval, sans les
[fi iel's, brof un train de quaran t -cinq person ne?
Et
n faut-il pas se fair cont r ce que dit Mme de Mont span ,
ce qu'Ile fait, e qu'elle mange, c qu'Il dort?
A votr tour, madam e, de nous dire e qu'en l'an de
notre salut 1 G7G, vous disiez, vous faisiez, vous mangiez
et dOl'miez à Vichy.
�LES DUVEURS D'AUTREFOIS.
89
Vieh)', mardi 10 mai 1070,
« Je commence aujourd'hui à vous éerire, ma lettt'e partira quand elle pourra; je veux causer :wec vous. J'arrivai
ici hier au soir. Mme de Brissac avec le chanoine (Mme de
Longueville, chanoinesse), Mme de Saint-IIérem et deux
ou trois autres, me vinrent recevoir au bord de la jolie
rivière d'All ier; je crois que, si on y regardait bien, on y
trouverait encore des bergers de l'A trée. M. de SaintHérem, M. de La Fayette, l'abbé Dorat, Planci, et d'autres
encore, suivaient dans un second carrosse ou à cheval. Je
fus reçue avec une grande joie. Mme de Brissac me mena
souper chez elle. Je crois avoir déjà vu que le chanoine en a
jusqu -là de la duchesse: vous voyez bien où je mets la
main . Je me suis reposée aujourd'hui, ct demain je cam·
men ce rai à boire. M. de aint-lIérem m'est venu prendre ce
matin pour la messe et pour dîner chez lui. Mme de Brissac
y est venue, on a joué; pour moi, je ne saurais me fatiguer
à mêler d s cartes , Nous nous sommes promenés ce soir
dans les plus beaux endroi ts du mOllde; et à sept heures
la poule moui ll ée vient manger son poulet et causer un
peu avec sa ch re enfant: on vous en aime mieux quanrl
on en voit d'autres .. . . Je su is bien aise de n'avoir point
i i ID n bien bon; il Y eut fait un mauvais personnage;
quand on ne boit pas on s'ennuie. C'est une billebaude
qui n'est pas agréable, et moins lour lui que pour un
autre .... "
MOI'CI'ccIi, 20 mai.
« J'ai donc pris des eaux ce matin, ma tr s-chère; ah!
qu'elles sont mauvaises! J'ai été prendre le chanoine, qui
ne loge pas avec Mm de Brissac. On va à six heure à la
fontaine: tout le monde s'y trouve; on boit t l'on fait une
fort vilaine mine, car imaginez-vous qu'elles sont bouil-
�90
VICHY ET SES ENVIRONS.
lantes et d'un goût de salpêtre fort désagréable. On tourne,
on va, on vient, on se promène, on entend la messe, on
rend ses eaux, on parle confidemment de la manière dont
on les rend: il "n'est question que de cela jusqu' à midi.
Enfin, on dîne; après dîner, on va chez quelqu'un: c'était
aujourd'hui chez moi. Mm e de Brissac a joué à l'hombre
avec Saint-Hérem et Placi; le chanoine et moi nous lisions
l'Arioste; elle a l'italien dans la tête; elle me trouve bonne.
Il e t venu des demoiselles du pays avec une flûte, qui ont
dansé la bourrée dans la perfection . C'est ici où les bohémienn s pussent leurs agréments: elles font des dégognades où les curés trouvent un peu à redire. Mais enfin, à
cinq heures, on va se promener dans des pays délicieux; à
sept heures on soupe légèrement, on sc couche à dix. Vous
en savez maintenant autant que moi . Je me suis assez bien
trouvée de mes eaux, j'en ai bu douze verres; elles ni'ont un
peu purgée; c'est tout ce qu'on désire. Je prendrai la douche
dans quelques joul's. Je vous écrimi tous les soirs; ce m'est
une consolation, et ma lettre partira quand il plaira à un
petit messager qui apporte les lettres, et qui veut partir un
quart d'heure après: la mienne sera toujours prête .... "
Dimanch ,21 mai.
" .... Je vous promets seulemen t une chose, c'est que, si
je tombais malade ici, ce que je ne crois pas du tout assurément, je vous prierais ù'y vûnil' en diligence: mais, ma
ch re, je me porte fort bien. Je bois tous les matins; je
suis un peu comme Nouveau (surintendant des postes), qui
d mandait: " Ai-je bien du plaisir? .. Je demande aussi:
" Rel ds-je bien m seaux? La quantité, la qualité, tout vaut-il bion? On m'assure qu cc sont des m rvei\1 s, ct je le
crois, et même je le sens; car à me mains t à mes genoux
pl' s, qui ne sont point guéris, parce que j n'ai pas encore
Il
�LE
BUVEUR
D'AUTREFOIS.
!J I
pris ni le bain ni la douche, je me porte tout aussi bien
que j'ai jamais fait.
"La beauté des promenades es l au-dessus de ce que je puis
vous en dire; cela seul me redonnerait la santé. On est tout
le jour ensemble. Mme de nrissac et le chanoine dînent ici
fort familièrement; comme on ne mange que des viandes
simples, on ne fait nulle façon de donner à manger .... On
m'accable ici de présents; c'est la mode du pays, où d'ailleurs la vie ne coûte rien du tout: enfin , trois sous deux
poulets, et tout à proportion .. ..
li
!lful·di, 20 mai.
" Il y a ici des femmes fort jolies: ell s dansèrent hi el'
des bourrées du pays, qui sont, en vérité, les plus plaisantes du monde: il y a beaucoup de mouvement, et le
dérrognades n'y sont point épal'gnées; mais si l'on avait à
Versailles de ces sor tes de danseuses en mascarade, on en
serait ravi par la nouveauté, car cela passe encore les bohémiennes. Il y avait un grand garçon, déguisé en femme,
qui me div rtit fort; car sa jupe était toujours en l'air, et
l'on voyait au-dessous de fort belles jambes ....
li
J udi, 28 mui.
ft
••••
J'ai commencé aujourd'hui la douche; c'est une
assez bonne répétiti n du purgat ire. On est toute nue dans
un petit li eu sou terrain, où J'on trouve un tuyau de celte
eau cl1aude, qu'une femme vous fait aller oll vous voulez.
Cet état, olt l' on conserve à peine une feuill de figuier pour
lout habillement, est une chose assez humiliante. J'avais
voulu mes deux femmes de chambre pour voir encore quelqu'un d connaissan e. Derrièl'e un rideau se met quelqu'un
qui vous sou tient le courage pendant une demi-heure;
c'était pour moi un médecin de Ganat, que Mme de oai ll es
�V2
VICHY ET SES ENVIROl'iS .
a mené à toutes ses eaux: ... Il me parlait pendant que
j'étais au supplice. Représentez-vous up jet d'eau contre
quelqu'une de vos pauvres parties, toute la plus bouillante
que vous l uissiez imaginer. On met d'abord l'alarme partout, pour mettre en mouvement tous les esprits, eLpuis on
s'attache aux jointures qui ont été aftligées; mais quand on
vient à la nuque du cou, c'est une sorte de feu et de surprise qui ne se peut comprendre; c'est là cependant le nœud
de l'affaire. Il faut tout souffrir, et l'on souffre tout, et l'on
n'est point brûlée, et l'on se l1}et ensuiLe dans un lit chaud,
où l'on sue abondammen t, et voilà qui guéri t. »
JU juin .
.. .... Je vais être seule et j'en su is fort aise; pourvu qu'on
ne m'ôte pas le pays charmant, la rivi re d'Allier, mille
petits bois, des ruisseaux, des prairies, des moutons, des
chèvres, d s 'paysannes qui dansent la bourrée dans les
champs, je consens à dire adieu à tout le reste; le pays seul
me guérirai t.... »
Mme de Sévigné quitte Vichy le samedi , 13 juin, c'estune saison de vingt-six jours , sc trouvant si
à-dir aprè~
bi n des caux, qu'elle revient l'ann ée suivan te à Vichy, où
l'on mène toujours la même vie;
" Dès six heures du matin, tout est en l'air, coifTure htt1'lupée, l oudrée, fri sée , bonnet à la bascule, rouge, mouches,
petite coi ITe qui pend, éventail, corps d jupe lon g cl sené;
c'est pour sc pâmer de rire; ependant il faut boire, ct les
aux leur ressort nt par la bouche el par le dos! "
Qu'on nous permette maintenant de tran scrire quelques
vers qui sont fort loin de valoir celte prose; ils sont de Fléhier, dont l'admiration pOUl' Vichy ne paraîtra pas moins
grande que celle de Mme de Sévigné.
C'c L p OUl' voir cos li lIX fi loi5il'
Où la nature a
pri~
plaisir
�LES BUVEURS D'AUTREFOIS.
A réunir dans l'étendue
Tout ce qui peut plaire à la vue;
Les village6 et les châteaux
Et les va llon s et les cotea ux,
La perspective des mOlltagnes
Couronnan t de vastes campagnes)
Lo bea u Deuve qui dans son cours
Formo à leurs pieds mille délours:
La verdure émaillée des plaines,
Lo cristal de mill e fontain es,
Les prés , les rui sseaux et les bois,
Toule ces beautés à la foi s
Rendont ln pays ad mirable ,
Et, duns co s(~o
ur
délectab le,
Séjour à jama is préférable
A celui qu'habitent les dieux,
On pen 0, et c'est chose croyablo,
Qu e pour l' utile et l'agréa ble ,
Jamais on ne put trouver mi eux.
Tous les effort s que la peinture
Fait pourimitel' la nature
Ne sont qu e de faibles crayons
Des b autés quo nous y voy n .
Auprès de toutes ce~
merv iIl es
Qui sont peut-être salis pat'oilles
.Te n'estim erais pas un chou
Le puys age de Saint-Cloud,
Non plu s qu e celui de Surèn
Arros de ' eaux de la Sci ne ;
Et qui va nte Montmorency,
So tllirait s'il eût vu cec i.
93
�Vichy.
VI.
LES BUVEURS D'AUJOURD'HUI.
La vie du buveur d'eau à Vichy est assez urliforme: levé
entre trois et six heures, il court prendre son bain à l'établis ment central, ou bien à la succursale, près de l'hôpital ; })uis la matinéo se passe à boire de c Lle eau chaude,
tiède ou froide, verdâtre et nauséabonde, depuis la quan lité
de un quart de verre jusqu'à celle de douze verres, en mettant
entre cha lue verre un intervalle d'un quart d'heure employé
à une promenade dans 10 1 arc, si le buveur doil s'arrêter à
la Grande-Grille, au puits Chomel, à la fontaine Rosalie;
et sur les bords de l'Ali ier ou dans le clos des C lestins, si ,
au contraire, les eaux des Célestins ou du puits Lardy lui
ont été ordonnées.
�LES BUVEURS D'AUJOURD'HUI.
C'est une étude assez curieuse à faire que celle de tous ces
hommes vieux ou jeunes, vigoureux ou débiles; de toutes ces
femmes et de toutes ces jeunes filles, belles ou laides, roses
oujaunes: tous arrivant à Vichy des cinq parties du ~onde,
les uns amenés par la mauvaise santé, les autres par le dés··
œuvrement; lous cheminant, en négligé du malin, qui vers
les bains, qui vers les puits.
On peut dire que ce spectacle est le prologue de la grande
pièce qui se joue dans la journée, prologue qui se passe
un peu sur la scène et un peu dans les coulisses . Là, chacun
est franchement soi, sans apprêts, sans restriction, et alors
vous devez croire que le lever du rideau vaut bien la grande
pièce.
Ce va-et-vient matinal s'arrête comme par enchantement à
neuf heures et demie; c'est (-Iu'alors un premier et formidable carillon de cloches, de clochettes et de sonnettes, mises
en bran le dans chaque hôtel, prévient que l'heure du déjeuner n'est pas éloignée . C'est le moment de faire toilette,
jusqu'à ce qu'un second carillon annonce que le déjeuner est
servi.
Chaque hôtel a sa physionomie particulière. La société Je
la rue des Thermes est essen tiellement aristocratique et financière; celle des rues de Paris et de Nîmes plus bourgeoise ; la rue Lucas les réunit toutes, à son extrémité ouest,
dans l'hôtel des l rinces, et par opposition, les représentants de notre armée de terre et de mer occupent à l'extrémité
est l'hôpital militaire. Il est presque inutile de parler des
aigrefLUs, qui se fourrent partout et toujours.
Mais, quelles que soient la fortune, la position ou les
allures de chacune de ces sociétés, le fond de la conversation est invariablement le même.
Une fois lié avec l'arrivant de la veille, lié d'une amitié
sincère (sauf à ne jamais se rencontrer plus lard ), on examine, on scr nte l'arrivant du matin; puis, on parle de sa
�96
VICHY ET SES ENVIRONS.
santé, de l'heure de son bain, de l' eau que l'on boit, de la
source à laquelle on va boire cette eau, du bien-être que
l'on r~sent
déjà, du temps que l'on pas5era à Vichy, et
enfin, chose importante, de la manière dont on tuera ce
temps. La conversation se résume en un immense bourdonnement, car te lie table d'hôte contient jusqu'à cent personnes .
Après le déjeuner, quand il fait beau temps, les ânes,
les ch vaux, les calèches et les omnibus sont là qui vous attendent pour vous transporter à la promenade convenue; s'il
p leut, au contraire, tous les pianos de Vichy glapiront et
gémiront à qui mieux mieux, ce se ra une cacophonie à devenir sourd; les tables de wisth, de bouillotte, de lansquenet et de baccarat se dresseront dans les coins des salons;
les conversations, commencées à table, reprendl'ont de plus
b lie, et pendant que les lrommes sérieux dérouleront à
perte de vue des plans politiques ou financiers, et lue les
mamans feront courir l'aiguille sur la broderie ou sur la
tapi serie, les j unes gens eL les belles demoiselles organiseront des bals d'hôtel à hôtel, en dehors de ceux de
Strauss . On danse cependant deux fois par semaine chez
trauss; mais c'est peu pour d s malad s qui viennent
prendl'e les eaux! Il faut bien se d dommager; et puis aussi,
il n' t pas de très-bon ton de sauter au bal du dimanche; '
on laisse cela aux Bourbonnais, qui, n'y regardant pas de
si près, s livrent à l'exécution d'une bourrée moins caractéristique aujourd'hui que les dégognades dont parle
Mme de évigné .
, ublions pas d lire qu les malad s qui peuvent ou
veulent on ilier le l' gime des eaux avec le pi Iuet, le bezigue t les dominos, s'en vont, après le déjeun 1', prendre
d'a saut 1 s tables du caré d la Rotonde, à l' ntrée du parc.
C'est encor entre le d jeuner et le diner que se font et se
renderH les visi tes.
�LES BUVEURS D'EAU D'AUJOURD'HUI.
û7
Quant aux buveurs venus à Vichy, non pal' genre, mais
pour rétablir leur santé, non pour changer dix fois par jour
de costumes, mais pour suivre exactement les prescriptions
du médecin, nous les avouons presque introuvables et d'un
classement impossible. Nous ferons cependant une exception
pour la phalange intrépiùe de ces pauv l'es goutteux revenus des
champs de bataille de l'Empire, ou des razzias de l'Afrique.
Grognards et viveurs, jeunes et vieux, obèses et étiques,
plutôt obèses qu'étiques, arrivent, à grand renfort de cannes
et de béquilles, au camp pacifique des Célestins, olt ils ont
bientôt fai t et renouvelé connaissance, tout en absorban tune
prodigieu e quan ti té d'eau minérale. La fon taine des Célestins
a sa physionomie particulière et vraiment originale.
La journée se passera donc en prom nades, en visites,
alterné s par des stations aux. fontaines, quand la chose sera
possible. A quatre heures et dem ie, nouveau cari llon, précédant d'une demi-heure la sonnerie définitive, c'est-à-dire
l'heure du dîner; c'est plus que jamais le moment de faire
une autre toil tte, surtout si l'on revient de la promenaùe.
A table, l'ex.cursion que l'on vien t de faire, si le temps a
1 beau, et , s'il a plu, les fiches gagnces ou perdues, les
bancos remarquables, l'annonce d'un bal prochain, l'arrivée
d'un buveur illustre ou d'un artiste cClèbre, sont de nouveaux suj ets de conversation .
Après le clin r, l'habi tude est généralement de faire la
sieste sur les bancs qui garnissen t le devan t des hôtels. De
ces stalles plus ou moins bien rembourrées on assiste au
Concert ou au sp ctacle. Le concert , atroce symphonie, est
exécuté, c'est le mot, avec des harpes sans cordes, des violons criards, des clarinettes fêlces , des orgues dites, à juste
titI' , de Barbarie, surtout quanù oll es sont accompagnées
de tambours do basque et de cornets à piston. Le spectacle
es t un mélange de la musique ci-dessus avec les Auriol en
horl es et Polieh inolle. Polichinelle ct son corlége du chat,
137
g
�98
VI CHY ET SES ENVmONS .
du commissaire et du diab le, a autant de succès qu'aux.
Champs-Elysées, et ce n'est pas peu dire . Est-i l donc vrai
que Polichinelle soit le premier et le dernier mot de l'art
dramatique?
L'après - dînée est encore le moment consacré aux jeux
d'adresse, qui consistent à gagner ou à ne pas gagner des
couteaux. ou autres menues quincaill eries, au moyen d'anneaux qu'on doit faire passer dans un de ces couteaux, de
palets qu'on jettel'a un certain nombre de fois sur ou contre
un tabouret et un tamis, sans les manquer, ou de qui Iles à
abattre. 'fous les buveurs, à de rares exceptions, se livrent
avec frénésie aux jeux d'adresse; c'est peut-être, après tout,
le complément hygiénique des eaux .
Le parc se garnit ensui te de promeneurs; 1 s plus aventureux suivent l'allée des Dames, ou s'en vont par-delà les
ponts; puis, la nuit venue, les salons de l'établissement se
garnissent d'une fou le compacte. A dix heures, s'il y a eu
concert, à onze hures, s'il y a eu bal, Vichy retombe dans
le si lenc le plus profond; tout le monde dort pour recommence!' le lendemain la vie de la ville, et toujours ainsi
jusqu'au moment du départ.
rrelle est sup rficiell ement la vie des buveurs d'eau à
Vichy.
~i
maintenant vous désirez descendre plus avant dans
1 s id s de chacun, veui llez lire les lignes suivantes, que
nous somm s heureux d'emprunter 1.1 la spirituell comédie
de M. lfélicien Mallefi ll e, •.le Cœur et la Dot 1 :
" Eh! parbleu! les eaux ne son t-elles pas bonnes à tout'!
Vous le savez mieux qu personn , ingrat docteur. C'est
aux eaux que v us nvoyez tous les g'ns dont vous ne savez
omm nt vou débarrasser. Aux eaux la goutte, 1 s rhumatismes, les sciatiqu s, les gastl' i tes, les vapeurs, touLes les
1. II csl bi n ni ndll qn' il rnul;lcnil' complo do \' 'xagél"alion CJue comporlent \ 'S Il inlul'cs do mœurs, nu II! 'dire.
�LES BUVEURS D'EAU D'AUJOURD'HUI.
\Hl
affections auxquelles vous ne pouvez rien, sans comptel'
celles où vous ne connaissez pas grand'chose. Oisifs las de
leur désœuvrement; joueurs ruinés qui veulent corriger le
hasard; ministres tombés et mal remis de leur ch ute ; riches
embarrassés de leur argent; aventuriers cherchan t fortune;
beaux fils cherchant aventure; garçons en chasse de dot;
mères en quête de gendres; demoiselles à marier; femmes
stériles et fatiguées de l' être; maris courant apr s la pate~
nité : tous viennent à la fois implorer le pouvoir mystérieux
des sOurces bienfaisantes; et jamais en vain . Vous faites des
ordonnances, on ne les suit pas, mais on les paye, ce qui
est l'important; on boi t de l' eau, du vin aussi: on se promène, on danse, on joue; l' argent va, le plaisir vien t, la
morale va et vient; on se marie ou on n se marie pas; l'amour gagne ce que la vertu perd; la stérili té devien t féconde,
la maladie jette ses béquilles pour courir la prétentaine; il en
meurt quelques-uns, il en naît davanlage : personne ne se
plaint, et les survivants se retirent sa ti sfaits en se donnant
rendez-vous pour la saison prochaine. "
Voilà Vichy avec son monde de passage, avec sa vie de
plaisirs continuels, d puis le mois de juin .i usqu'au milieu du
mois d'aoùt.
Quand arrive la fête de l'Assomption, Vichy se pare
une derni re fois: dans le jour, c'est la procession de la
Vierge noire, au bruit du canon et de!'. fanfares de Strauss;
c'est la bénédiction donnée pal' le vénérable pasteur aux
habitants ùe la ville, séd nlaires ct passagers, el aux nombreuses populalions descenùues depuis la veille des campagnes nvironnantes; le soi l', le parc est illuminé, l'établissement thermal es l l'es] 1 ndissan l au dedans et au
dehors: c'est le dernier grand bal qui a lieu.
�100
VICHY ET SES ENVIRONS.
Puis, le lendemain, Vichy est dépeuplé, il n'y reste que les
attardés, il n':\ vient que de véritables malades. Désormais
on peut se compter sans avoir reCOUl'S aux listes bleue et jaune.
Strauss cherche encore à galvaniser jusqu'au Hl septembre
cette société déjà morte!
Enfin tout le monde est parti; l'hiver est arrivé; les
hôteliers comptent leurs recettes ct songent déjà à faire
él,ever d'un étage ou cleux l'hôtel trop petit.
L'allée de Mesdames, le Gour saillant, la montagne V~rte,
la côte Saint-Arman t son t autant de solitudes boueuses ou
glacées.
Quant à Vichy-les-Bains, ses rues sont désertes, ses maisons triplement fermées : c'est un e véritable nécropole où
s' agi tent seules les val eurS condensées des fonlaines.
�INDEX .
Appartements meubles . Les apparLomonLs meublés sonl furl nond'l'eux 11
Vichy. - Il seruil assez dirticilo ,l'on
dil'c 10 pl'ix, gui vOJ'ie souvont dans
I,u mOnlo m'Lison, selon l'OXlosili oll . - On \l'ouve Ilcnél'ulemel1t dalls
los maisons moublées des Labies
d'hô LC commo dans les hOLels. Huc ,le Paris: Gobard, Chassain, Jal'ris, Junl'do. Ure snn . Uil'nnl'L; "ue
Lu cas: J. Cér.al', St ll\lhnL, Durolchlll1.
ftlme Mayma, Maridet, l'nrlunL; flle d"
Pont-Titlanl. : M. llourn>ldet, ~Iaus
sant nill e; "uc ct p/lice ,lu Fa/i tô!:
Maison Noye r, docLeor médecin; maiSOn I,nhr usso, ou hOUL du pur"; Mdchin diL ~ I on i ca l ; maison 1I 0ux; Colin, limonadlo ,'; Un,'joL, Leb ur 1I0ub au, Denier; rue du Pont: Housseau ,
lluul'l'aSSeL, I.uslra l Bu sson, Colas
l' l'êLro , IlussOIl; /'/16 d'All,cr : Churles Deill unay , Jnl'uin , Mi clleleL; 11ll/ce
de la Mairie: ~ILisol
Sûive, lI ay li ulld,
Sup.lhol IlI s, COLé, Coiv"is l: en6 ; "ll6 rio
l'ltylisc: ~ I nisol
undoche, Denizo l'tI,
n UI'S' on - NOy l , l'i chO~;
nw des
1'IIer1l10. : ~Inlso
de ~lm
"CUI'O 13011net ; "us do NI/llet : Mnls"ns IlLll ill iuL,
1. lIIoin , 11 0 'h -Mnrie n, DI'ueH , 1I 0us·
s 1 Tholllas, Tu,"' 011, 1\0chc· Tnhnr-
Cabinets de lecture; locat ion de li vres . Ml!. Buullul'el, papeLie/' lihrailc,
~e l dépositail'e de la li blio
L It~que
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chemi ll s do l'cr 1 l'lI O des TlCI'1~
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Bern e, l'UC 1.ucus;.L Ct!SUI', l'li e Llh fi:':.
Chalsos dans Je pare.
O'"IS le jou,·. . . . ... . ..
Le soi l' . . ... . ...... ..
i\
Il lII uis .. . ... ..... " .
Confiseurs. -
0 fI', 0, C.
0
10
ou
3
Sucre d'orge de Vichy.
1\1.\1. I.nl'l)ütl(l, ,'U!:: Lueus ;
l'U CUlliu-Gl'iduiIiC.
1) Cil vll1U\.' ,
Coutellerie. lIiJlol BUl'll ol, vis,à-vis 10
pal'c, placc ltosnlie.
Marchands de curiosités.
10 P l'cais~
hoire!:), vicillcsdcntclks,
20
bijl1
l1 x~
l'UO
acs Thermes;
l' 'LI' ill ea LI 115, l'lI CS I.u eus ctdes Th cl'-
mes;
30 nois Rcu
lp té~
de Suisse (chalCIS, huites. un i Il III Il X ), T'UO Lu cas; l'U e des
TII OI'II,CH; l'IUCc lI os0 1i e, CL les mu\'-
cha ud s 0 111
)Uln lllS
I.chobc,
Établissement thermal. ~ m.
Calloo Cl C", rel'nio~s
Jcs caul<..
EnLrée des bai liS, 3 h u,·os du matill .
ClôlU"O
7 heul'cs du soil' ,
din t Du fou r', v u\'o l'i allelle, Corb()II,
l'dl<. des bains et des douclles,
Th mB", Lacl'oix . FuvicI', nOllrbonnnÎs
p 1'0, Sulignat; fue cie Balloro cl cllo-
de l' e clnsse, nvcc un fond d
hUi n , 1111 pOigIlOi l', d lIX SCl'vÎCltcs rt
11110 l'ob d' dltl.lllhT'c........ 2.
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u\' C lIll fond
U lllllt5 do 2" c l u~so,
(;rnll\lier, 1I0u1Jenud, Cour"ol, ItoberL,
Duhols; l'Ua do 1'1I6{Jital : Mni>oll'
D'"IICS : ftlniso~
IJ \sII rnmHnu , GinCL, l'llulqIl ié, fth.,'lnt jeullo,
V ~lcry;
place llosCllie : MElisons coins,
Nlco lus.
Broderies et dentelles. Mme Bruché,
l'UO des Th "'llIes, l'lac 1I 05Ulil'.
Bureaux de tabac. Mmo veuve CéS[ll',
l'Uu l.u cu~;
Mnlc Su lignat, rue de 1'110pltnl.
Banque et reeOuvrements des valeurs
françaises ct etrnngèrcs. ~ IM . UULill
Cl C', fi Cusset.
Change do monnaies. Ilurenux do ln r \l)iO, ruo Lu 'ILS ; blll'CUU de lU disLl'Îbu·
LIOII des ·udwts.llal l'iode l'lètablissom ilL; ~Il l . IlULil/ CLC', 1\ Cu sseL.
m in dos
n u.in~
cie hain . tllI peig noit' l deux
se \'vi Il s ... .. .... , . ...... , .
1llllllS do 3' lusso. {Ivre '"I p ib"OÎ 1' t de ll x SC I'\'ÎCLlOs......
Dourbes OI'dinu ÎI' s, ;\V('C! Ull p j-
HIiOil' ct doux
H
l'vi eLles. ... . .
1.0'·"'lu les douchcs ~('It"
L l'l'Îsos
avec 1111 ouin, lI esc1111111l111011lll'OIlL
50
2.;
25
le IHi x cio 50 co nti mes
Jloll,'les bailiS do 3' classe, dc
75 CI1L;mc~
pOU l' ln. 2" cla"!ilc ,
CLd 1 l'mile pou l' les allll'(·S.
nOllches use IIdulltes snns 11IlgQ. " .0
lJui ilS do pied HUIIS III/ Sc .. . , . .. .. ~o
lJailis do IlIlle, L1vec 11lI fOlLd do
bain, lUI peiglLoir, CjllUll'C SC "-
�102
lN DEX .
vietlcs ct u ne robe de chambre,
maximunl .... . .. . ....... . .. .
Linge supplémenlaire ou p,'is sépa,'é mcnl :
10 Un fond ùe bain .. .... .. .. ..
2 Un peig noir ..... . . " . .. . " . .
3 rt Une sO I'vieLte... . ......... .
On peuL faire remplir un liLre., .
demi-lit,'c.
»
))
"
"
30
20
Itl:!misc.
Au·dessus de 100 bouteilles, cinq pour
cc nt. Au - dessus do 200 bouLe illes ,
20
llUiL pou,' cen t. Au ·dessus dc 1000 bouJ5
te ill es, douze pour cent; lran sport cn
10
sus.
25
40 Un e Nbe de chambre , .. . • . . • li
Les billels de hain s sc di ,tl'ibuent dans
3' Source Sainte-Alaric, à Cusset.
la g,ande gale"l c ùe l 'etabl
i ~se
m ent
Les eaux de la source Sainte-Marie sonl
th ermal. - Prov iso i l'cmel1t, il n 'cst
expédiées en caisse de 16, 21 , 32 Ct
donn é que d es bain s dc 3' e la.sc.
54 boutei lles; 10 lilre, cmballage eumpl'i
~ , 50 c. , tl'Un sport Cil s us. S'a drc:jSuccursale do la rllace Rosa lie.
sel.' à il!. n e"l,'und, 11 Cusse t ( AlliO'').
OnvCf'LUrc, 4 I,Cllf'CS du mal in.
4' Sou.rce des Vig nes, I.i Châleldon,
Cl ôlurc,
6 hcurcs du soir.
Les pf"ix so nt les mÔmcs que ci-dessus . Expédiécs pal' caisses de 12, I G, 24, 28,
32, .2 e t 54 bou lei lles; le Iilre, embalÉtablissem ent t h erma l d'Hau t erive.
lage compri , 50 c" tra ll sport en sus.
Prix des bains, lill gccO IJIJ)I'Î s, 1 1'1',25 c.
Ch ez MM . Dru et C', 11 Vi chy.
Ét ablissement tllermal de Sainte-Ma- Hôtels .
r Je, il CusseL. M. Ilcrl" tllld, p,'op";é- f lu e C,min-Gl'id'LiM 011 des Th ermes,
taire; 26 baignoires. Pl'ix des lJUÎ lIs,
Iingo compris, 1 l'l', 25 '.
No. du plan .
•
1. lI ote l (:uiIl Ol'min . .... , ,, .}
de Pa,'i . ou Durin " 10 à 12 fI' ,
E t abli ssement tllc rm al de Châtel don. 2, M. I IJ' 0 Sb"CRt, pl' opl'iéLa
ir ~; 2 bai- 3. l'eluy ou c.ernrcau. ,
gncil'cs , Prix du buin, linge compl'i s, 4.
dela PosLCcu Moll ta 11'1'. 25 c ,
l'eL. ... .. .......
8 11 1 ~ l',' .
Expédition des cau x mi n éral cs.
5.
IIUI'1I 01 ., • . .•. • .••.
8 11 JO l'r ,
Givois-Pl'olre . ... •. !
l ' Ittabli.scmml thermal ( Vi chy el G,
Jl uulcl' ive).
8'.'
Ilonn et ........... . t 5116 l',',
t
SornÎn .......... . . f
de l'Allier. . . . .. ...
411 5 l'l',
Les cali " min é ral es Cl th ,'mal s s'cxPC- 9.
diollt Cil F,an c ,t il l'élrllllgcl'. 'I OUlO nu e LucaB.
dOlliande doiL OU'C l'ai le au dil'cctcul',
dlrCl"lelll ell L uU pal' lelt"Os ulf,'nn chics.
Il CSl ililp o l'tu liL L1'indiqllcr' d' uno maIIi ,'0 eX.CLc S n ndrcs.c CL la ~o urco
dont on dés i,'o l " eallx. - l.os envoi s
so 1'0 nL COll ll'C 1.'0 1111>0 11" 5 Il,ellL.
. 0 . 1I 0lei des l'rinces Ou Fa·
vier-Nau ... ,.. . .
flu e cie Nimes.
II , IIOtel do l'(o;u ropc cu D 1'-
5à 8
fi'.
Ll'a nd . . , .... . .. .
do 1\1111 0" ou o l'uollo
de lI ul'dclluXuu Cho- 5 Il G l',',
parL ..• . ...••••.
n
GO 14,
d 'O l'i éllllSOIl Il umas,
CI "r 'L 0 11 COI'I'; 1... .
I S,
li
35 16
des Célcs Lin s ., ••••
CO Ii SO llllwlLi on III ni . •.•.. . ••
Il
30 n'Uo de !Jal/ore.
40 Empli sSfll;50 d'un <.Ionll- liu'c
lloLel Mau"sa nt. ..... ... [
5116 f,'.
pou,' III cO II SO lllm fltioll local0,. " 15 18, Ahchuud ......... !
1. cs bOlllcilles e n ve"l' on t é lO suh. ti llue
de
PMis.
tuées mlx hO \lteilles 'Il H I '~.-CO
IO
s 11 10 fI'.
CeS dCl"i
~ I 'CS
,
Il 's porlonl lino cap· 10.110tol d n ome ou Du ri n
jcullc ......... ..
sul indiquanL \'onll '0 du (luisell,cJll
de I. yo ll ou Cuv··.·
ct lu I,,'ovenu n 0 de l'cau,
20.
do P lIi \'c l' B ou"M I') I121.
5 11 0 l','.
20 SOI. rco Larc/y , à Vichy.
turclj une ......
du Ilhôn c ou do
Doutoille d'lin lilr ..,. .......... " GO 2'l
Ma nlol'uli •• . ••.•
• • • • • , •• , . .
Il
40
d 11I1 .. l~I'C
Tarif.
, . l ~ule
il e do lill'C d'cau expô di CO ,., ......... ,. .. ... .. ...
2' 1~ (! "l 0i l e de d 'n.i-lItro OXVédl l'C .. .. ... . . .. .. " .... " .. ,
3" l' rn pli s.agc d'un "tl'O pOlir la
12.
13 ,
J,.
�INDEX.
23.
24,
25,
26,
-
2 7,
-
Dubessay . .. . . . .. . }
dc la Suisse , •• ••.
5 à 6 fr.
de la Cô\c·d'O l' . . , .
l'l'cs. incl . ..• , . , . .
Dcjoux ... ...... ..
4 à 5 fI'.
103
On trollve cgalcmon t des voimres, des
omniblls, (Jes chevaux dc selle et d es
ânes dcvan\ la por\e dez grands h ô'
lels , Les prix se lixent de gré à gré,
Medecins . MM, Pelit, inspecteu l' des
eaux , )'ue Lueus ; Dubois, sous-i nspec-
Rue de l' Hôpi/al.
Place Rosalie .
teul' ullxi liaire, rue de l'Hôpital ; Dul'alld· Farde l, l'ue des Therme.; Darthez, IUcdeein ue l'h ôpital militai l'e,
rue Luca<; Noyer, médecin d e l' hôp ital civi l, pla ce Rosali e ; Nicolas, place
I\ osolie; Colas, pl aee I\osalie; A. Desbl'ost, 1' 11 0 des Tll el' mes ,
Messa geries, lloute de Pads : DUI'eau
s péCIal du chemin dc fer, l'ue Cunin Gridaine, près l'h ôLeI do Paris, ('J'raj cten 12 heures, )
Messager ies impéria l es e t géaéral es
(Guillard ct CIe ). Mèmeh uroau: }lou fe
de Lyon, I_yo ll à Vichy. On. sure des
places pour MUI'sel llo , Grenoble, Nice,
Cbambé l'Y, TtII'i n m Gonèvo ,
Route d. N éris cl AfollU'lIçor., Même bu ·
37,
38,
39,
40.
lloute de Thiers , Même bureau.
Route du Puy·en· Velay . Même bllreau,
Service spécial pou,' Thi ers, l'l'omena-
28, Hôtel Gra ngier •• . • , • • , .}
29, -
30. -
GI·C nC\ .. . ... .... ..
Con é dit Chal'I cs • •
4 à 5 fI',
Rue de. Fa/itots,
3 1, lIôteldc I.olldres oUSeiVe!
32, du l'a,'c Ou CIJabanne 5 à 6 fr
Place des Falilot.,
~i;al.ce,
. ~ ~ ~:}
33, Hô\cl
33, 've rhlolhcr .. ....
4 à 5 fI' .
Rue d"Pont.
35, Hôtel Desill'est-Tnbnrdin, !
36, -
de la l'nix ...... ..
6 à 8 fI' ,
Hô:ol Desb rest-Somin, .. }
Chal met\o . , .. . . .. 5 à 6 fr,
Colas ... ........ ..
Hnlll in-I'I'MI'c , • . , ,
l'OIlU.
des , All er t !' tour en une journ ée,
Dépo!' t tOIl S les j ours à 6 h, du mati Il
lloute de Dijon par Alltun, TOlls les
41, Hôtel oco.I'ge ou Rodde"j 4 Ù 5 f,',
jOl
r ·~.
•
42. _
deln'o
' \ ~ doFranc
De Vichy à f1 cltlterivo, t" dépalt, 6 h ,
Rue du pont Ti ll,wel.
,
du
lIIutin;
2" dé part, I l II. du ma\ill;
43, 11 6\01 A, MUU SSII IH • ••• • , 4 Il 5 Ir,
3' dépnl'\, 6 h, du soir. Pr'ix ; u\lOl' Cl
LCQons d e danse. M, Ma urice Stl'aUSS,
l'OlOUI', 1 l'l',
Rue cle' la Porte de F,'ance.
pr
o l~
sc
ur,
Lcoons de musique . S'adl'css l' 11 M~ l. l es
al'tistc", aux oa loll s do l'é\abli ssement
\lr crmul.
Listes des voyageu rs. Les 1is\c3, 11 couve l \UI'CS bl cuo ct jaune, sc vendont
ou pl'ix de 15 cc mi III cs chez les Iibrail'OH, rl a n. le pal'c, sn I' la pl ace Rosalio
m '1l'é tabli ssement thel'mal.
Manégo. Hu du l'ont-Till ard, nu 1, a u
lrOlU dll l' UI'C, - nil'CClCUI', M, Urbai ll
do L".o l'ee. - Leçons do 6 à 10 he ures
du matill . Prix. :
L cachot .... . .......... 3 fI',
J,ev" " ~ul'i
I l i ~ l' o ....... G
Locatis;
l'Our doux ct lrois heur~
g ... , •. ,
6fr,
l'l'o m lIad uCco tnpullnéo ... , . • • 12
Choval l'OU I' la domi -J um éo." ,
9
pOU l' un JOUI'.,., . •. . , .. , 12
]lou r (Iuillze jouI''' .,., ... 125
pour UII mois ......... .. 200
Calèche 11 ueux c hevaux, UII jour, 20
Messngeries des maltr es de post e, hô'
toI de Romo, rue de Pat'is, JIU'I'is, dirccteul', Departs pOUl' Mou lin s , Boanne,
Chàlon s,
Messageries pour Clerm on t . Huc Lu ·
ms : )'ol'ccpieu, dil'ecwul'; ru c de.
'J'b ormes: Nony, direclelll',
Roan"e, 13urouu, pince des Quatro-Chemin s , Césal', dil'OCICllI', COI'respondancc
dll c hemin do fol' dc la Loil'o ct du
Illl ône,
Nou voau té», - Gr ivats , MIl. J, I.emoin ù, 1'110 Cunin-Gl'idnino; ta Haî·
gueu se, hl. ; Bl'uz y, t'UO Lucas.
Omnibus do Vi chy h CIISSOt, Ch~z
M, LaI',
baud, l'ue Lucas ot rue des 'l'IrOI'mes,
P a niers en paille, poupées et sabots ,
Placo Ilosul ie ct sous la galerie de l'c·
tubli
s~e
fl
IH thermal, n face du parr,
Pa p et erie. Artioles de bu reau .
M.JJOugal'ol, Reul dépus itail'o de la ni ·
hliolhbqued cs chomin s de fer rue der.
Tlrermcs,
'
�INDEX,
sition des abonnés, mais dans l' inléri eur des salons seulement; les pianos
destinés aux études parliculières sont
Pharmaciens, MM . Bru el C', rue des
exceptés de cette disposition.
Thermes; Larbau d, rue Lu cas; Mer- Art. 4. Le prix des abonnements aux sa·
cier, rue de l' H ùp it ~ 1. ( Expédi ti on de
Ions pour toute la sa ison est fixé, satnutes les eaux minerales de V,chy.
voir:
Vente cles pastilles et se ls mine,'aux.)
2Q f.
LQS sœurs de l'hôpit.al civil fahriquent Pour une personne, .. , ... .. , ...
ct vendent également les pastilles de l'OUI' deux (!I1ari ct femme) ".... 30
l'OUI'
chaque
enfant..
...
.....
...
10
Vi chy,
Postes , J" arrivée à Vichy: Paris, Cler- Art. 5. Lo mm'di do chaque semaino est
mont-Ferrand, MOuli!lS, 4 heures et
rése,'vé nux bals des suciétés particudemie du malin; 2° arrivée; Pari s,
li ères ct aux concerts des n,'tisles
Boul'ges, Moulins, Orléans, Itoanne,
élmngers. Una indemnité de 100 l'l'.
9 heures du matin. - 1" départ do
sora layée à M. Strauss, pour tous
Vichy: Pads, nelll'gcH, Moulin s, Orl'mi s 'orchestre, d'éclairage ct d'apléans, ltoanne, 3 Il eures du SUir i
propriation dnns chacune do ces soi20 dépul't : Pari s, Mou lins, Cle ,'mont·
rées.
Fer.-and, 8 heu,'os du soi". Cos rensei- Art. G I.es jeux sonttnr'ifés commosu il:
gnemenls Rom ceux que nous l'ecevons
le billurd, 11 l fr. pal' houre ot 15 c,
de Mme la di,'ectricc des Postes do Vi··
pnr' bille do pOlllo; ù la lundèro, crs
chy, au mOI1lCnL oit nous mOLtons sous
pl'ix sont doublés; les deux jeux de
prosse (avri l 1854),
piquet 11 J 1'1',50 c., los deux jeux d'
1.0 bur au des Postes, en fuce des ponts,
cartes ntiers à 2 fI'. ; à la bougie, cos
prix 50111 augmenlés de 50 c,
- Boîtes suppl 'mentairos: lU ohez
M, Ilouga"o l, ru e clos Th ermes; 2" dans N TA. - Les étrangers de pnsa~o
sont
les l)l'illcipaux hùtels,
adm is nu mnyen d'un billet d en t,'éo
dont
10
prix
est
de
4
l'l',
los
jour's
do
Post e aux ohevaux. M, Monlarot père,
bul, et J fI'. les joul's ordinaires,
,'ue des Thermes.
tl'OUVO aux salons do l'élabliss ment
Salons de l'Établisscment thermal. Ontous
les mOl'ceaux composés I)ar Strauss
M. SlI'auss, dit'eClcur.
ot oxécutés pnl' SOIl ol'chest,·o,
Extrait riu "èglement des salo ilS de Salons des Celesti ns , Abonnoment aux
)Olll'lIaUX pour toute ln sn iso n, mais I.t
t'établi$scmol,t Ihc?'Illal do Vichy.
l'nlléricur seulement, 2 ('('.
Art, J . Les salons sunt ouverts du JO' lliai
Solllors ct oarrossiers. ~ IM . naisset, rue
au 30 SO IHemlJro.
d,'s Thol'lIles; Combo, l'UO de l'HôArl. 2, Chaquo jour, du 1" juill nu 15 seppital.
l nlllru, de huit h dix heuros du so,r,
l'ol'cl,eslro do M, Strauss uxé.:uto ,·n do TheAtre , l'inco des l'atitots, au-desslls
la Illusique d'ensemble ct auu'c. 1.es
d " HuileR. Direcleur: M. l'lItel. Aboll/lOlllellts do filin ill o, pn,' s rio de nudimanebo CI jeudi de chuCJuo scmaino,
il YnUl'n grand bal,
méros, les dix billets, 20 l'l',
Art. 3, Des JOUl'llUUX pulitiques cl lilté- Tirs nu pistolet et A la oarabine,
miros, uno bihliotl,ùquo Ot dos illstruMM. l'. Vieillard, plnco des Cupcin~
;
Illel'Isdo Illusique .ont nlis il. la diapo·
A. Vieillard, aux Cêlcstins,
Parfumetie et ganterie , nue des Thermes; rue Lucas.
FIN Il E L' INDEX.
�DÉSIGNATION
DES BOTELS INDIQUÉS SUR LE PLAN
PAO DES NUMÉOOS.
NOl
1 Hôtel GuilJermin .
2
3
1
5
6
7
S
9
ID
Il
J2
J3
14
15
16
17
18
19
20
21
22
de Paris.
Velay.
Montaret.
Durnol.
Givois-Prèlre.
Bonnet.
Sornin.
de l'Allier.
des Princes.
de l'Europe.
de Nimes.
de Bordeaux.
d'Orléans.
Cleret.
des Célestins.
Mau ssant .
Weha ud.
de Rome.
de Lyon.
de l'Univers.
du Rhône.
Nos
23 Hôtel Dubessay.
de la Suisse.
24
25
2G
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
311
39
10
41
'.2
43
de la Côte·d'Or.
Fressinet.
Dejoux.
Grangier.
Grenet.
Coné dit Charles.
de Londres.
du Parc.
de France.
" euve Thiollier.
Desbresl Tabardin.
cie la Paix.
Desbresl·Sornio.
Charmette.
Colas.
Ramin-Prêlre.
Geo rge ou Rodde.
de la porte de France.
A. Maussanl .
��TABLE DES MA Tl.ÈRES.
• • ••.•••.•••.•.••.••. '" Pages
.. . ...... .. ........ . ... . .......... .
AVEIITISSEMENT • . . • • • • • . • • • • ••
Arrivée il Vichy ... .. .. . '"
Vichy. _. 1. Aquro Calidœ ..... .. . . . . . . .. .. . . .. . ... .. . ..
2. Vichy-la-Ville.... . ... ..... ... . .... . .... . ........ ..
3. Vichy-les-Bains..... ................. ...... .......
[,
8
11
II . - Les Sources ...... . " . . . . . . . . . . . . . . ...................
1. Le Pui ts carré. . . .. ........... . . ....... ... . . ... ..
2. Le puits Chomel ........ . .... , ... .... .. . . ..... . . .
3. La Grande-Grille..................................
1. La Fontaine de l'hôpital. .. . .. . . . . . . .... ... .. . . .. ...
. 5. Les Acacias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
G. Le 1 uits Lardy. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. ...
7. Le puits Brosson. . . . .............. . ....... .. ..... .
8. Les Céles tins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
2J
23
24·
2&
26
21
21
28
28
III . - L'élablissement thermal.................. . ........ . ....
La succursale. - Bains de l'Hôpital.. .... ...... . ....
Salons des 'l'herm es. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
31
36
31
I. -
IV.-Excursions ................. .............. ............ 1J
1. La Monla gne verte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. q 1
2. J,a cô te Suint-Amand ... ..... ............... ..... . , 12
3. L'Allée des Dames . . .. .. ....... . ........... , • ...... 43
1. Cusset. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14·
/j. L'6tahlissement thermal de ~a int e-Mari
.... '" .. ,. '"
1,8
G. J,e Sau t de la Chèvre. - Les Grivats. - Le Gourelsaillant. - L'Ardoisière. - Le mont Peyroux........ . . 52
7. Les Malavaux. - La côte des Justices. - Le Puits du
Diable ........... " ........... , ....... , . . . . .. . ... 51
�108
TABLE.
8. Busset . .. .. , .... . ................. ' " ..... .. . .. , .
O. Hauterive .......... . ...... ... .. .. .. . . . .. ....... .. ,
10. Randan. - Maumont. - Le pont de Ris ........... .
11. Effia t ..... .. ..... . . . ..... . ...................... .
12. Saint-Germain-Ies-Fossés . - Billy ................. .
13. Chàteldon ..... . ... . ... ..... .... , ........ . ... .. . .
V. - Les buveurs d'eau d'autre fois ... . .. . .. ... . ............. .
VI. - Les buve urs d' eau d'auj ourd'hui.. . . . . .. . . . ..... . ..... . . .
lNDEX •••. '
• •• . . ••. • .•• . • •• .••••.••
PLAN .•. .. . • . .•. ' '"
••••• ••• ••• •.• ••.• • • . ••• .
., ...•...••..•• . • '"
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• •. .
DE LA TABLE .
Ch . Lahure 1 imprim eur ù u Sé nat et de la Co ur de Cassa ti on
(a nci '/HI In llis n Crllj1cl 'L), l'U O d· Vnugil'U1'(I, O.
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ct Hll'là/U'III di-...rplot'l.<rllÎm- I:mY)I!J' " /;" /Iv!
Irn/N' rIJAl'f';
��Librairie de L. IIACUETIE el C,e, rue \lierre-Sarrazin, n° 14, 11 Pari s.
BIBLIO 'fHÈQUE
DES CHEMINS DE FER
L e6 volume! qui cnmllOsenl celte ')ibliothèque se vellde" t chez les libraires
et dans les principales gares de! cll emim de {cr .
La BIUL I OT II ÈQUE ilES CII E!1lN:! DE FE R se composera d'environ cinq
cents vo lumes ; cent volumes ont déjà paru e t plus de deux cents ouvrages son t sous presse ou en cours d' exéc ution .
Cette collection est spéc ialement destinée aux voyageurs. Occuper
agréahlemen tleurs lois irs Corcés pendant le trajet , leur Co urni r des renseignements exac ts et complets sur tout ce qui pe ut les intéresser en
route et dans les li eux. où ils séjo urnent; les AMU SE II II ONNtTEMENT etlenr
tT II E UTILE, voi là le but qu'elle se propose , voilà sa double delrise .
Les nombre ux volum es dont se composera la DIIlLIOTH " QUE DE S CIIEMIN S
DE FEil se ront réd igés exprès, ou tirés des meilleurs auteurs fran çais et
étrangers, anciens et modernes. Chacun d'eux sera indép endant de tous
les autres , et po urra être acheté isolémen t. Ils seront tous imprimés
dans un format portatif et commode , en caractères très-lisibles même
pOur les yeux les plus délicats. Le voyageu r les placera faci lement dans
sa poche ou dans son sac de voyage.
Le prix de chaque ouvrage sera indiqué su r la couverture.
La Bibliothèque se divise en sep t, séries :
t. GUIDES DES VOYAGEURS.
Cette série comprend: 1° des Gliides-i tinéraires descripti fs e t bistoriques pour toutes les lignes de chemins de fer ; 2" des Guides-cicerone
à l'usage des voyageurs en France et dans les pays étrange rs ; 3" des
Guides-interprètes, ou dialogues en langue française ct en langue é trangère; etc. ; '.0 des Gtiides-indicateliTS pour l~ s hcures de dépar t, les
Correspondances, les pr ix des places , etc.
2. IIISTOIRE ET VOYAGES.
Les faits les pl us importants, lcs personnages les plus célèbres de
l'antiquité et des t emps modernes, deviendront le sujet d'autant de
�-2récits et de biographies. La réunion de ces vo lumes formera comme une
galeri e de tableaux où tous les grands hommes et tous les grands événements seront r eprésentés sous leur aspect le plus dramatique .
Les Voyages fourniront u n cer tain nombre de volumes. On explorera
toutes les contrées du monde; et les pays les plus sauvages de l'Afrique
et de l'Oc éanie , aussi bien que de l'Itali e , la Suisse , le Levant, seront
tour à tour visités .
Quelques voyages, dont le cadre sera fictif, mais dont tous les détails
seront exac ts, prendront place dans cette série.
3. LITTÉRATURE FRAN(
~ AISE.
Romans, 'pièces de th é:l. tre, contes , poésies, œuvres légères et séri euses ; ici , le seul embarras sera de choisir. Les auteurs contemporains
seront mis à contrib ution aussi bien que les auteurs classiques.
4. L1TTÉllATUUES ANClENNES ET ÉTRANGÈRES.
La I3ibliothèque des cbemins de fer comprendra la trad ucti on de
quelques-uns des chefs - d'œuvre de l' an tiquité. Les littératures anglaise, allemande, italienne, espagnole , rU3se et suédoise fourniront un
certain nombre de romans, de contes et de récits dont plusie urs n'ont
point encore été traduits.
o. AGIliCULTURE ET INDUSTRm.
Ce tte sé rie sera consacrée à de petits livres, destinés à propager les
bonnes méthod es de culture , les découvertes et les innovations utiles.
Toutes les questions qui ont de l'ac tualit é, comme le dra inage , les malaùies des végé taux, les chemins de fer,l'industrie séricicole, etc., sero nt
traitées par les hommes les plus compé tents.
6. LIVRES ILLUSTJlÉS I>OUIt LES ENFANTS.
Les enfants auront leurs li vres : li vres am usants où ils trouveront
beaucoup d'images. Ces petits voyageurs, que la route ennui e parfois
lorsqu'elle est longue, seront ainsi tranq uillement occ upés, et ne fatigueson t ni leurs parents, ni leurs compagnons de voyage.
7 . OUVRAGES DlVERS.
Il est certains ouvrages qu'il serait diffi cile de classer ùans les sé ries
qui précèdent; ainsi dans que lle catégorie placer un li vre sur la Chasse,.
un livre sur la P~che,
un livro SUI' le 1'ur{? Sous 10 ti tro d' Ouvrage.'
divers, leg livres dont le suj et no ren trera dans aucune ùes séries précédentes, seron t rangés dans cetto septième série, qu i, pal' l'extrême vari été qu'elle présentera, ne sera pas la moins intéressante.
�-3VOLUl\1ES PUBLIÉS OU PRÈTS A PARAITRE
10 GUIDES DES VOYAGEURS.
(Courel'lu res rou ges, )
80 vi gnetles de Rs in ées pUI ChallUy,
C"_,'e.-OII,,é .'a·" 'fJN.
Bell urd, I,uncelat, etc. , el nccampllgno
ItInéraire du ohemln de fer de Paris il
d'un o carLO ........ '.. . . ... ... 2 l'l',
Bruxelles, pal' Eugène Guinot, illu sll'é de 70 ,'ignelles dessinées pu!' Itinéraire du chemin de fer de Paris
il Nantes, pnl' Jlf olét'i, A , Achurd et
Chapuy cl Daubigny, cl accompagné
FI'cdil'ie Bernard, illusLré d. 100 vide plan s Cl do eurtes., .. ,.... 2 f!'.
gnettes dessi ll écs plll' Chumpin, Th é·
Itinéraire du chemin de fer de Paris
l'on d ct Lancel"t, Cl accompagné de
il Lyen et il Troyes , pal' F. Be/'3 clll'Les . ... . , .. , . ' ... ' . . " ,. ' 2 (l',
lla"d, illu slré de 80 vignelles desiné~"
par La ncclOl, el accompagné d'un e Itinéraire du chemin de fer de Paris il
Berdeaux, ~al'
JllOlriri, A . Acha"d Cl
carle . " . ' ... . . .. " ... .... . . 2 fI'.
do Pr!J"sonllol, illnSll'Ô dc 120 viItlnoralre du ohemin de fcr de Paris
gnellcs dessinées pal' Cham pin, Lanau Havre ct des hOI'd8 de la Seine de
lelol ct l'arin, et accompagné de
Rouon au Huvro, pn " M, J. Jani", illus3 cartos.. ......... ...... . ... 2 l'l',
lré do 57 vignetles dess in ées par
Morel-I'ati o, ct accompagné do curtcs Itinéraire du ohemln de fer de Paris à
el do plun s ... " . . , .. , ., . . .. ,. 2 fI',
Varennes et Il Châ t eaureux , par
lIJoltir; el A . Aclral'd, ill llSL,'é de 90 vi ,Itinéraire du chemin de fer de Paris il
gnelles dessinées par Champin el
Dieppe, par Jules Junin, illu3l1'é de
Lancelol, ct acco mpagné d'une
5~ vignclles d ~si
n ées
pnr MOI'cl-l'ati o
Calto . ....... . ........... _. 2 l'l',
e t Daubigny, ot IIccon'lJOgllé d'une
carte et de deux plalls ..... , . . 2 fI'. Ilin érairo du ohemin de fer de Paris à
Orléans , illustré do 50 vignelles desItinéraire du ohemin do fer et des
sinées par Chnmpin Cl Tllerolld et
bords de laSoine de Reuen au Havre,
uccumpngn.1 d'lIl1o carle .. 1 fI'. 50 e,
par Jules Jan ;'" illll stré dc 38 vignOlles, (lt accompogné rI' un e urle cl J ~ inérae
du ohe min de fer de Paris &
d'un plan ..... .. . " ..... . .. 1 1'1'.50
Corbeil, iliu SLl'é de ~o vignelles dessinées pur ClrOlllpin, l acco mpagné
Petit itinéraire du ohemin de fcr de
d'tlnc carte ..... " .. , . .. ... , . 50 c.
Paris nu Havre, eXll'ail ùu précédenl
1 vol. ill - 32, illu strô do 55 vig nOlles et Itinéraire du ellemin de for d'Orléans
accompagné d'une carle" , .. . . . 1 1'1'.
il Teurs , plU' JI. Achun.l , illuslré de
15 vignollcs dessinées par Dauhigny,
Petit itinéraire de Paris il Rouon. 1 voCl accompagné d'till e CUI'le, .. , 1 fI',
lumo in -32, illustl'é do 33 vigil CliCS Cl
nCCom pagné d'uno cane . .. .•.. 50 c, Itineraire du ohemln de fer du Centre :
Itinéraire du ohemin de fer de Paris 0
Strasbeurg. par AJoUn, illuslré de
10 d'Orléans 11 l'ievCI'S, 11 Mou lin s et 11
Varennes; 20 de Viol'zon 11 Clr àlc8U-
�-4
roux , par A.A chard , illus tré de 15 vignettes ct d'une carte..... 1 fI' , 50 C
cri ptif des chemin. de fe r de Paris à
Londres , illu s tré de 100 vignelt'·s de8 s in lées par Daubigny e l Freemaon,
etaccoml'agn é de carIes Cl de pl a ns.
2" édili .. n .... ....... . ... 2 fr. 50 c.
ItInéraire descriptif et historique du
chemin de fer del'Oue s t , pal' A . jfoutié, correspondant du min
s t ~r e de
l' In s tl'uction pllbli qll e , etc, Nouvelle Le Chât eau, le P a r c et l es gra ndes
eaux de Versailles , pa r Frédéric
éditi on augmentée de l' itinél'aire de
lJel'nal'd , illustre de 30 vig nelles sur
Chal'tl'Cs à ln Loupe, 1 vol. grand
bois et accompagné do 3 pl ans. 1 fr.
in-B , urn é de cinq belles lith ogl'nphi es . .. .. .... .. .. .. .. .. . 1 fI', 50 C. Le Parc et l es gr a ndes eaux de Versailles . 1 vol. in- 32 , illu Sll'é de 20
vignelles , ... ...... ... .. . .... 50 c.
Bel gique , par Félix Aforncmd, uvec un e Mantes et ses environs , par A . Af outitl.
belle cal'te indiquant toules les voies
1 volume in ' 8, avec un e bell e lilhograde communicaLion.. .. . . . . 2 fI' . 50 c,
phi e .. .. ... .. ............ . .. . Ifr.
Dieppe et ses environs, par E, Chapus,
G .., ide
.·~
.. t e ''lJ,.è le•.
ill ustl'c de 12 vigne tte" et acco mpag né
d'un plan.. , .. . .. .. .. .. .. .... 1 fI'. L'Interprète angl a is -fra n 9ais pour un
voyage à Lond res , ou conversmions
Enghlon et la Va llée do Montmoren oy ,
dans les deux lan g ues SUI' les points le,
pal' E. O U i'1 0 1. 1 vol. ill'32 , il lus ll'é
plus e.scnti els ct les plus cu rieux du
de l B vig netl es , ....... .... . , 50 c.
voyage, pal' C. Fleming .. , 2 1'1'. 50 c.
Fontai nebleau ct ses environs, pOl' Fré·
L'Inter pr ète fran 9ais - an gl a is pOlir
déric Bernard , illus tre de 20 vi~ n e tl cs
un voyage à l'al'i s, ou conversati ons
dess i nées Ilur La ncelot,. , . . . . . 1 fr ,
dans I ~s deux lang ues s ur les pOill ts
Guide du Voyageur Il Londros , précédé d'un Ilin érnire hi storiqu e Ct des·
1 s plus esselllieis c t les plu s eurioux
du voyage, pat' C. Fleming. 2 fI' . 50 c.
Les prillcipaux Guid es se v ndent otl ssi cartonn és . Le carlonn ageéléga nt Ct so lido
so puye 1 fran c par volum o on s us des [B'ix ci-dc"sus illd iqu és.
2° HISTOIRE ET VOYAOES.
(Ceuvertures vel'le8. )
BloU,-al·I.le ••
Saint Fran90ls d' Asslso ct l es Franclsoalns , pa l' Fd dél'ic Morin.. 1 fr .
La Vic et l a Mort de Soorate, raeontees
par Xénophon e L Platoll (470-~
Je a nne d'Are, pnr J. Michelet ( 1412avant J. C.) ..... ... .. , .... .. 1 f,' .
1432) .... . ...... . .. .. .... . 1 fi' . 50 c.
Lo CId Ca mp éador. ch ronique extraite Gutonbor g ,.i,nvenlcuf de l' imprim e rie.
des nll 'ien. po ' mus cspagnols , des
PUI' A . do Lamarlino ( 1400- 1469). 50 c.
hislorl ons nmilos ct des bi ogl'uphi os
Christophe Colomb , pur A. do Lamarmoder nes . par O. de lIIolIseig",at
tine ( 1430- 1506) ... .. .. . . . .. .. 1 rr .
( 1040 - 1090) . . ...... .. .. ...
1 r. 50
c.
Hêlolse el Abéla rd, pnr A. de Lamar· Loui s XI et Charl es ) e Téméraire . paf
J . A/ich elet ( 140 1-1 477). • , 1 l'r. 50 c.
tine (1079 · I H2) .. ............ 50 c.
Saint Dominique ot les Domlnlea lns , Le Cardina l de Rlohelleu , pnr Il . Corne,
un cien r e pr ~uc nt a l ~( le23· 1642) . 1 I r,
O'lf E. Cal·o... . .. .. .. ... 1 fr. ~ o c.
�-5
Le Cardinal Mazarin, par Il. COTlle,
ancien repl·ésen lunt(1642-1661 ). 1 f,'.
Histoire d'HenrieUe d'Angleterre, ducllesse d'Orléans, par Mw' de L a
Fayelle (1661-1670) .......... 1 fr.
Fenelon , pal' A. de Lamal'lille ( 1651171 5) ..... .... ............... 11'1'.
Madame de Maintenon, par G. Héquet
(1635- 171 9) .. . . ...... . . .... . . 21','.
Law, SOn Système et so Il I::poq ue, pal'
A. COchut( 171 6- 17 29) • • . •••••• 21'1'.
Aventures du baron de Trenck,
d'après s~
Mémoires, par P. ])oiteatl ( I72G-1 794) .... . . ..
I fr.25c.
Nelson, pal·deLamal'tifle( 1758-IB05). 1 f.
Souvenirs de l' empereur Napoléon 1" ,
extraits du Mémorial de aillte- /lé·
Une uo M. le comLO de Las Cases
(1 769- 1821) ............. 2 1'1'.50 c.
Plo IX, pur E. de Sailll-llermet (17921853) ................... 1 fI'. 50 C.
terre SnUS les NOt'rnands , OUVI'HgC pli
blié sous la direction de M. (;lIizol
( 1027-1087)............. 1 fr. 50 c
La grande Charte ou l'Elnblis.emenl d"
gouvcrnemollt. constitutionnel cn An-
gleterre, par Camille Roussel. Ouvrage publié sous la direction de
M. Guizot ... .... ... ' .. . • . • •• 2 fI'.
Édouard III et les Bourgeois de Calais ,
Ou les Anglni!:j en Franco, ouvrage revu
pUl' M. Guizot (1346-1558).. .... 1 fI'.
Ori gine et fondation des États-Unis
d'Amérique, p.r P .Lo,·ain,nncien l'cc·
leur. Ouvrage publié sous la dil'ecliol!
de M. Gui:lol (1497- IG20) . 2 fI'. 50 c.
La Saint-Barthélemy ,récil extrail de
L' Estoile, JJran/6me, Marguerite de
do Til ou , Montluc, elc.
(24 aofit 1572)..... .... ..... 1 fI'.
Na.ane,
Assassinat du maréohal d'Ancre, l'el,,tion anonyme atll ibuéo au garde des
sceaux .Marilla c, avec un Appendile
extrait d 8 Mémoires de Richelie u
(24 avril IGI 7)........ ... ... .. 75 c.
La Conjuration dè Clnq· Mars, récit ex·
LI'ail de AJ"o7ltylat, F07ltl'ailles, Tai·
I ~man
! des lltiuua;, lIf'" de Mottevillo, elC. (IG42).............. 60 c.
Charlemagne et sa Cour, portraits, jugCmUllts eLanecdotes, par JJ. Jl auréau
(742-814) . .... ...... . , ...... 2 f .. .
François 1" et sa Cour, porll'uiIS, jugements el unecduLes ( 1515- 154 7) .. 2 fI' .
Louis XIV ot sa Conr , pomuits, jugeCon spiration de W a1s tein, épisode de
ments l nnccdoteB, extmit· littérale·
la guerre do Trenle an~,
pur Sa,-rasin,
ment des Mém ires authentiques du
avec un Appendice extrait des Méduc de Saint- imon ( 1694· 171 5). 2[,'.
moires de lIicll.lieu ( 1634) .. . .. 60 c.
Le Régent et la Cour de Franoe sous
Denx
années Il la Bastille , récit extraiL
~a minorltti de Louis XV, port' ailS,
des Memoire" de M"" de ~taIM"'
de
JUgem nts CL uncdot~,
exlruiLS litLOllllay)( 1717·1720) . ... .. 1 fI:. 25 c.
téral mClIt des M 'moil·es nuthenliqueR du duc d" aint-Simon ( I7t 5- Un Ohapltr e de la Révolution rran9aise,
17 23) ........... . ............ 2f,·.
ou lIi sloiro deM joul'rtauX en F" unce dt)
17 89 à 1790, précédée d'ulle inlroducn"éltc ...
"Ido.·/q .. o • . ti oll hi sto riqlle SU" les joul'lloux chez
Q''''''''flCN .11"0.·•.
les !lomai". Cl dans le ~ tumps mode!'·
La Lôgende du blenheuroux Charles le
nes, p UI' Ch. de Monsciat," ! . 2 f. 50 C.
Bon , comto do Flnndl'e,l'écitdu x lI· sièCampagne d'Italie, pa l' P. Giguet, avec
cio, '\lur Ganerl de 1Il'11gcs .. .• 1 Ir.
ulle cU I·te do l'ltalio gravéo sur acie!'
La .J acquerio, précéd 0 des Insul'rec( 1796).... ............ 1 fI'. 25 C.
tlons cl s Il.gaudes t cl s Pas touJlo/lU(JC • . - l'œ,,.'. el CQu,
Mathieu Pal"is, Froisreaux; d'"pr~8
sarl, etc. (1270-1380).. ....... 1 fI'.
GUlJlaumo le Conquérant, ou l'Ansle- Voyage du oomto de Forbin Il Siam,
ell'.
"">fe•.
�-6SU IVI de quelques déLails exLraiLs des Les Convlots en Australie, voyage dan s
la Nouvelle - Hollande, par P. AterMémoires de l'abhé de Choisy ( 1685ruau.... .. ......... .... 1 fr , 50 c.
1688) ............ ........ 1 fI'. 25 c.
La Mine d'Ivoire, voyage dan s les glaceH Mœurs et Coutumes de l'Algérie. de la mer du Nord, traduit de l'an(Tell , Kaby lie, Sahara), \Jar le généglais ... . ..... .. . . ....... . ... 1 fr ,
raI Daumas , conseiller d'État, di recteur des alTail'es de l'Algél'ie. 2 fI'. 50
Abrégé du voyage de Levaillant dan s
L'intérieur de l'Afrique .. ',' 1 1'1',75 c, La Russie contemporaine, par Léouzon
Le Duc ...................... 3 fI'.
Les Emigres français dans la Loni- Voyage cn Californie en 1852 CL 1853 ,
slane ( 1800·1804 ) ........ 1 ft'. 50 C.
par Ed. Augel·............. 1 fI'. 50
Soènes de la vie maritime, par 10 capi- Les Mormons, par J11110dée Pichot. 2 fI',
taine Basil IJall, trad uites par Amédée Pitoairn, nouvelle !le fortunée dan s
l'océan Pacifique . ..... ,...... 50 c.
Pichot . ......... . . ... .... , . . 2 fI'.
3° LITTÉRATURE FRANÇAISE.
( Couvertures cuir.)
nO"la'M el COlltell .
s it ~ lInaire;
2' un Épi sode sous la Ter·
reur, par H. de Balzac ....... 50C .
Ernestine - Callste - Onrika, par
Mm.. Riccobolli, de Charrière ot de Ursule Mirouët, pal' 11. do Bal·
zac . .. ...• ' . . . ....... ... 2 fI'. 50 c.
Dllras.......... . ... .. .. 1 fI', 75 n.
Engénle Grandet, pal' II, d~
Balzac .................... 2 fI', 50 C.
Grazlella, pal' il. de Lamartine,
1
r. 50c.
Ln Bourse, par Il. dd Ba lza c. . • 50 c .
Zadlg ou la Destinée, hi stoire ol'Î cntale,
pal' Voltaire .................. 1 fI' .
'1'1"'11"'0.
Le Joueur, do /t egnard. .... . ..
75 c .
La Colonleroohelolso, nouvello extraite Theâtre oholsl de Losage, contcnu nL
Cri spin rival de so n malUe Ct Tur·
de l' ili sloil'c de Clévelan d cie l'abbé
carct ..... .. .... .. ....... 1 fI'. 2S c.
Prévost. . . . . . • . . . . . . . . . •. J fI'. 50 c.
Les Oies de Noël, par ~ 1. Champlleury. L'Avocat Pntelin, do Brueys Ct Palapral ........................ 50 c .
Pri x . .. . .•.. ... .. , ..•..• 1 fI'. 50 c .
Palombe ou la Femme honorable, par Les Arlequinades (Florian) . 1 f,'. so c
Jean-Pier,·o Camu!, ' vêque dc Uell ey Théâtro choisi do Beaumarchai., co n(102 4), précédée d'ulle étude bLUiruÏI'e
t Mll t le Il"ruicr de Séville et Il'
Bur Ca mus et le romall au XVII" BiO~l u l ' i uge
do Figuro, uvee pr6ruccy Cl
cie, par 1/. /li gault .. .• . ... .. , 1 f,·.
n ot i c~
........ .............. 2 fI' .
Puul et Virginie, pUI' Bornardin de La Mé tromanie, cie Pi,·on..... 75 c.
Saint-Picr,.e . ... .... ..... ' 1 f,·. 25 e. Le Phllesophe snns le savoir, de SoSoones de la vie politique: l° lo néqui -
daino .. ........... ... .......
75
C.
4' LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE.
(Couvertur sjaullcs.)
Aladdln on ln Lampe merveilleuse, Contesd'Aucrbach, traduits parl\1. DOULcont tIr les ~liJ
cetunNl
it B. 1 r. 25.
t vIII . .... . ......... . ...... . 1 fI'.
Ala monlnde ou le Gal rirn, pllr J/ em"
Contes
choisis d'Hawthorne, trnduitR
Zsdwldce, Lrnductloll dc C. dc Sucdo l'allglais pal' MM. Le /( oy et Scho{75C.
'"IlI .......... ,............
�-7{ter. - 1. Calasll'ophe dc M. Tliggin-
Ces dpux nOllycllf"S sont cXlrnit('s d es ChrCl,Ii-
botham; II. la Fille de I\apaccini; 1'11'1 dt! / " CUrlOl/lafi! .
Ill. llavid Swan ............. . 75 c . Le Grillon du foyer, par Dickens, traductioll de F. Colincamp . . • . • f. 50
Contes merveilleux tirés d'Apulée. 1 f 50
Costanza, Ou l'i1l1l5tl'0 servante, p". Le Mariage de mon Graud-Père, su i vi
du Testamellt du juif, traduit de l'anCe ruan/ès 1 traduction de L. Viardot .
glais. .. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . j fI'.
Prix ..... . ..... . .. . ..... . ,. . 75 c.
Histoire de Djouder le Pêobeur, co nte Lettres cboisies de lady Montaoue,
trnduites de l'an!;lai s • ... ,. 1 fI'. 25 c.
traduit do l'arabe, pal' Cherbonneau
et Thierry. " .. . .. , ..•. ' ... . " 1 fI' . Nouvelles cboisies d'Edgard poe, con-
tenant: JU le Scnrnbée d'ut', 2° l'AéroJonathan Freck, par /Jenri ZscholrlcB,
naute bollandnis; truduites de l'antradUClion de C. de Suckau. •.
75 c.
gluis .. . .. . .... .. ............. 1 f.. .
La Bat~ilIo
de la Vic , pUI' Ch. Dickens,
trad'"te de l'unglais pnr A. de Goy. 1 f. Nouvelles ohoisies de Nicolas Gogol,
conlenunt: l U les Mémoires d 'un fou;
La Bohémionno de Madrid, par Cm'ml~o
un Ménogo d'autrefois ; 3° le Il oi
tès, traduction de L. Vial·dot. . 75 C.
des gliomes; traduites du l'u sse pal'
La Caso do l'ono10 Tom , ou vic des NôL. Viardot ............... 1 fr. 50 c.
grcs cn Amé"iqu e, I)ar Mrs [Jar7'iel Memoires d'un Seigneur russe, ou lnBeeCher Slowe, t"aduction de L.
bleUll de la sl lua,i on aCluelle des no-
Enault .... ..... .. . ...... 2 f,', 50 c.
hies etde. paysalls dUlls les provin ces
rus-es, traduils du russe par Er>lest
La Fille du Capitaine, par A I.:xandre
Cil a''I'ièrc .. . ...... ' " .. . .... . 3 fI'.
Pousc hkine, roman traduit du l'li sse
par L. Viardo t ... ..... . . . 1 fr. ~O c. Tarass Boulba, de Nicolas Gogol, traLa Fille du Cbirurglen, de sir Walter
duit du russe par L. Viardot. 1 fr. 50 c.
'cO lt,traductio n d . M. "fiche/anl. 2 ft'. Voyage en Franoe à la rooherche do la
La Mère du Déserteur, du mOmo auteur,
tradu ctio n de P. Cnlinramr .. . 1 fI'.
Santê, lir6 do Sterile, pu,' il. l'as-
set. ........ . ...............
75 C.
6" SCIENCES, AGRICULTURE ET INDUSTRIE.
(Couvertures bleues.)
Dos Substances alimontalres ot clos Les Chemins do for franQais, pat' le
moyens do les uméliorer, de les 0 11mOmo nuteu,· . . .... .. .. .. 1 fi'. 50 c.
serve r Ct d'en l'coon ll01ll'e les nltél'nlion s, pnr A. Paye" , do l'Ins titut, Maladlos de la Pomme de terre, do la
Bettoravo. du Blé et de la Vigno de
seCrOtai"e p rpétuel de 10 Société 1011845 à 1853, nvcc l'indicutioll des meil ·
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( ancienn e mais on e mpelcl), ru' de VltllSlrn"d, 9.
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The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Piesse, Louis (1815-189.)
Title
A name given to the resource
Vichy et ses environs : ouvrage illustré de 23 vignettes et accompagné d'un plan
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Librairie Hachette
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1854
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) R V 10 910.2 PIE
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Patients d'établissements de soins, de cure, etc. -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Vichy (Allier) -- Plans
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Ouvrages illustrés
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
108-8 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Guides-Cicérone
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_et_ses_environs_239347
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26545/BCU_Vichy_et_ses_environs_239347.jpg
Cures thermales -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Patients d'établissements de soins, de cure, etc. -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Guides
Vichy (Allier) -- 19e siècle -- Ouvrages illustrés
Vichy (Allier) -- Plans
-
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/31/52846/BCU_Deutschlands_Flora_als_Beleg_fur_die_Flora_Germanicat_16.pdf
4dc091cd4a48bca6581dc3319c674f2c
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FLORA GERMANICA EXCUH,SORIA
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�Tribus
Less. (Syn. 154.)
EUPATOHIC~.
Subtribus EUPATORIElE. De. (Prodr. V. 104.)
.«'ôllfdjen gfeidjepeig.
I. EUI)atol'Ïum. Toul'n
!osL. 455. 1. 2j9. 1. Gen. 935.
Sl'opfèf)en rual~ig.
.püllfèf)u\)\)elt dn· a\uei. (m er) t,) reH)ig, fèf)laff, baèf)~ieg1.
15mcbtlioben uacft. !Bfütf)elt: ruenige. 15mèf)tfnoten \uaf~ig,
l1e~t
obet \uenige'C ecfig,
befonbetÉl am 15ntd)treife. .paarfrolle 'C\l~,
cinreif)ig. !B(ulenro~
trid)tetfo'Cmig.
to~rig.
®riffeffd)enfef auam \uat~ig,
1ang aui'lgef):recft.
1.. E. cannabinum L. Sp. 1173.: E5tiluge! aufmf)t, ncjlreift, fd)ilrfCiel) Oef)alut, !BflWer
fef)r lurô !Fjlicft obel' flljl ft~enb,
3 - 5 tf)cifig, gipfeC filu!lfiefJfllu.;cttrid), fpi~,
gciilgt,
mittfcr filullcr , ooerjle !!Wittcr auef) mef)r filu !lficf)fau.;cttricf) , fal1 uuuerfef)rt, B\veige
Dc~
!Bliitf)enftaubil Dief)otom obcr tricf)otolll, cocnjlrl'iujji!), .piinfd)uppcn fel)fafi, E5cf)uppen
ftumpf, ,ltiipfe 4-6 oliitf)i ù. Oed. FI. Dnn. t. 745. Sow. Engl. n. 418. 6tiln!1cf
l'oH). !Bfiitf)cn \viiifri!) t'urpf~oi!l
oDer \veiÜ. Qfd)cnicn 5-9 ccfig, luenig Dnïienf)l,arig.
!l1lild)jl an !(j;lüficn unD !Bilc{)cn, ocfonDers in !Bcr!)gegenDClI, an iioerfef)lUcmmten
~Iileu,
®riioen, !l1lcgClt, iu !l1liilDcm fll11 im (lllllclCu ®coictc. 6olltl11er. 21lin fr c QU> b i n. 1. DCCCXCII. Doerer Xf)eif ber ~f("n.;e
1. .!t'i\pfd)cn. + 2.
!Daifelbe burcC)fcf)nitten . + 3. -\;1iiUe gciiifuct: Qlnftcf)t .lUf !(j;rue()t(IODCIt. + 4. 6pi~e
eiller J)iif1(ef)u\)pc. + 5. !Bfiitf)c of)ne BrueI)tfnoten. + 6. 6tauo~cfil.
+ 7. ~of.
lcurom. + 8. ®riffcC mit uerbicftelll, flejff)narigclIl ®ruubc. + 9. Brud)t. + 10.
BebcrfrouCltoorl1c. + 11. ®ipfef bca Qld)CltiUIII of)ue ~(1)JPUG
. + 12. 2:>urcf)fd)uittenee
QlefJellium. +
II. Adenosty les. Casso
Bull. Phil. 18. p. 198.
oIto\)fèf)en g(ocfig, ruenigUfüH)ig. .püUfd)Il~\C
einr~g,
liil3llletfen badu eil!
~ruèf)tliobe!
nacft. 15rud)tfnoten ftiefmnNièf), o!)ne Œèfen. 15 eb er.
frone borf):ig, 'Cau!), mef)i~g.
!B(umellfrone tlon fabigem !Ro~r
in gfoèfigen, fünf·
ônf)nigen l5aum mlÉgeb~nt.
®tiffe!fd)enfcl auam \)a\)iUiii'l, fobig, tlo'Cgef):reèft.
\)aat: l5cf)ü~èen.
1.. A. alpina Bluff et Fingerhul COll!p. 11. 329. .!t'.tf)f, !B(iltter gejlielt (am 6tie(grullbe 6iô,
l\1eifell !lCiibrt). lIierenfiirmig, fpi~,
gfeicf)llIiliii!l oucf)ti(l ge.;iif)llI, ullterieitll auf bell
Qlbern fcillucf)aart, .!t'iipfe bell gC!lipfeltclI Œbcu!1rauijes fu~,
.piiam fl,1)!. 3-6 ufiitf)ig.
Cacalia alpina L. Sp. 1170. TussÜago Cacalia Scop. Carn. Ed. IL IL 15. Caca lia
glabra ViiI. Delph. Ill. 170. Cacalia alliariaefolia Lam. Dict. L 582. Adenostyles
viridis Casso Bull. Phil. 1816. 198. Ja cq. Ausll'. 234. SLurm. Bert 37. 2Buroc1jlocf
jlricffiirmig, ~er.il\gt,
fef)u\>\>ig. !Bfütf)cu f)en\>ur~l.
Doere, 6ti~facr
ber .8l\1cig'
fein 3ungeufiirmig.
ffiild)jl iu Qllpel1luilfbern, auf Xriftm, ail !Biid)et1 U. f· 1\1. 6ommer. 21U Il fr e Ql 0 0 i f b. Tab. 32. DCCCXCLII. 1. Doerer XI)ciL 1. .!t'i\pfef)ell. + 2. IDafief6e
burc{)fd)lIittclI. + 3. V'rucf)toobeu. + 4. !Bliiltef)clI of)1IC V'rud)tfnoten. + j. @3t.lUO!)cfiiij. +
IDeutfef)fallbiJ V'forn.
16.
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2 ..4. albifr ons ReM. FI. Exe. 278.: fal)!, ctroas f(oefig, SSfiitter
ber ~origel
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ungleicl) oud)tigge,jiif)nt oher gefiigt, u ntcr[cits f(oei~lg,
Jtil\Jfe für6er al~
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Jacq. austr. 235. C. hirsuta Vi II. Delph . II I. 182. C. Petastles Lam.
Dlct. 1. 531.
Adenostyl es albida. Casso Bu ll. phil. 1816. 198. Ad . Petasites Blft'.
Fingh. Comp.
Il. 329. sturm Heft 37. mliitl)d)en fleifcl)flHOi!l'
~luf
Xriftcn unb in ffiiilbcrn. 60mllter. '21- ~Ipen,
~P\lcnie,
!l3ogefen, 6d)\tJ(lr6'
Illa!h, ffiicfengcoirgc, 6ubctcn.
.
1t n fI' c 'lI 0 0 i 1b. 2. DCCCXCII I. Il . 6t,ïngcfgi\lfel unh un ten geill)rtc.El
mlatt. 6.
Jtlipfrl) en. + 7. SSliitr)d)cn. + 8. 6d)upen[i~.
+ 9. 6tauogefiijj. + 10. 6\li~e
dncs ®riffc!fd)cnleIG. + 11. :.Dic[e!oc \1on innen. +
3. A. leucop bylla ReM. FI. Ex. 278.: f(oeig~l
i g,
mliittcr orcit, nierenflirmig, f\l i ~,
friiftig (aud) hoppelt) ge[iigt, untcrfdti! ftad, ooerfdts roenig fpinnroeliig
fil,\ig, (iben'
ftrauu enggcfrl)!oficn, Jtii\lfc furj, ~lïf[en
ffoefig, 12-20 bliitl)ig. Cacalia tomentosa
Vill. Dauph. II I. 171. Cacalia leucophy lla W. Sp. Ill. 1736. Ad. candidis
sima Cassin. Bull. Phil. 1816. p 198· Cacalia tomentosa ~ . hybrida ViU. Dauph.
Ill. 171.
Adbnostvles hvbrida. DC!! Prodr. V. 204. mliitr)d)en pur\lurn. ffirid)t
ali mit un'
terfeitG gano 1~l)m
unb oerfit~
ftùrf ipinnrocbigfil,jigen SSliittern. :.Dajj iungc !./.lffan,
36n mit bid)tcrcm \ril,je bebcett finb, \lerflef)t firf.> \1on fC(('11. ~d)
f)aue biefc ~Olt
t et
untercinanher roarl)fenD gefunben.
ffiiirl)ft an 6triimcu unb auf XriftCll ber !)iil)ern rocftliel)en ~I\len.
6ommet. '21m1aaià: Zermatt E. Thomas! Rion ! Morene du glacier d'AroIa: vallee
d'Herens
Rion! Telschenhorn Lagge r! - Mont Cenis Huguenin! - Co l de
Tenda Reuter,
Lisa, Rchb. fil. 1 Valdieri in vn lle sub "Col de la femme morte
30. Juli 1843.
Reuter. Rchb. fil.!
Un ft e ~ u u ilb. 3. DCCCXCIV. n'afl gan3e !./.lf1an3c. 1. \rrud)tuoben
mit ~ i a,
fd)u\>\>el1. + 2. Slit~d)en
nar!1 Œntfernul1B mef)l'Crer \rcbefon~ta)l
. + 3. SSlu'
mcnftol1e. + 4. 6taul'gefiiU. +
~1
m crf. Tab. 4. DCCCXCV . "Adenostylium duhium Rcllb. f." ~el)
bcfi~e
6\t!ei
~bem\>larc,
baB cine UOl1 meinem ~ate:
"Telschenhorn Valles. Lagger", baEl anbte:
"Adenostyles hybrida DC. Valesia sup. Schultz Bip." meihe l)aben
cinuriibtige
6tauugcfiiÜ c, fcbr aITlIliif)lig in bm 6aum iiuergef)ettbe SSlumenftonen unb
lutae ®rif'
felirl)cnfcl. - :.Da (10er anhcre cucnhafelufl gefamll1c!te Œ,l;em\lfate l'Cgelmiijj
ig Beuilbete
mliitf)en ,jeigen. ;0 bin id) ie-l,lt 6\veife(1)aft geroorben unb iiuerlaffe bic
~ufCi
i ung
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fer n'rage ~mn
Dr. ilagget. hem emfigen :.Dutd)forfd)er ber fd)roei3er ~f\>en.
Subl ribu s Il. TUS SILA GIN ElE. Less . Syn. 158.
stol'fd,len
\letfd,ibn~g
obet faft
3tlei~ufg.
, III. Peta sites . Tour n
Ins t. 451. t. 258.
~i'fd)en
glod'ig, \lielv(ütI)ig, ~iemld)
~Uleioug.
.püIIfd)ui'i'en ~iemld)
ein~
einr~g,
fÜt~e
al~
'iSlütl)en; ba~u
ùi~Ulen
SDed'jd)üi'i'd)en. iSlütl)enùoben nad't.
- tsrud)ttnoten fpinbelfihmig. tscbetftone ùe~art,
~iemld)
~\tleir)g.
~eifJ1d)
iSliitl)d)en :. ~Otren
fa.~ig,
fd)ief aùgeftu~,
geôol)nt ober ôungenfiirmig; @riffe1
fd)lanf, feme ~tauùgefl.
SDurd) tsel)lfd)lagen monnlid)e iSlütl)en : tstud)tfnoten
tauv, ~Otren
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tJetbtèft. ~inld)e
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meibficf)e !81ütl)d)en tliefreH)ig,
miinnlicl)e: teine ober 1- 3 mittelflunbige. - @riffeTfd)enfel fûrdet: ober liinger, in
biefer @attllng tlie1fa.d} ao\ueicl)enb.
a. Nardosmin GTen. Godl'. FT .. II. 90.: \tlei6fid}e !BCiitf,d)en itr,1f)Cig.
:1.. P. fragrans Presl (1. sicul. 1. 28. : !Blütr)cnfliiuùe! !Blatter Irngcub, !Bliittcr gfcid}.ieitig,
liiugCid) ob. frd~l\mig,
~cr.ifl1g,
[norplig gC.illf)nt, unlerfciHl 6cf)anrt, grüu j .!t'oPTc trnu=
6ig, .piillfd}uppen fpi~\,
oicmlid) fo 1'1ug aIs r6d}ci6e. Tussilago fragrans Vill.Acl. Soc. hisl.
nal. Par. 1. p. 72. labo 12. Cacalia ~ lIi ariefo
lia
Poil'. voy. Barb. Il . 236. i'iardosmia denliculata Casso Die!.. sc. nal. 34. 186. Nardosmia fragrans Rchb. Exc.
280. - !IDuroelitocf fprofjcnb. Sliingcl biinn6cl)aart, iPancl)oe~
- futil)oef). l1n=
lerite SdJeibc fpi~el'ng,
fappig. Unlcre !B1,ütitiele am ®runbc rappig neflielt. ,obere
!Bliitter becf6lattig. ®riffel ,ln lI1iinnficf}en !Bliitl)cn an ber Spi~c
1tlnloig tlcrbieft. !Bftïtf)=
d)en llliijjrig vluufi(n, !!l,luiUc DuftenD .
. 2Ilad)il an !Biid)ClI, auf fc uel}tcu !IDicien iu n'ranfreicf), 31\llien, !Bif)~ucn.
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vill 3anuar, n'evruar. 1j. !Bci U~
nur eingeviirgerl: !BO~ClI
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Unfrc '2lvvilb. 5. DCCCXCVI. n'ail gauae !pffan'e. 4. DCCCXCV. 6. ~urd)=
jd)nittcucô Jtiipfd)cu. + 7. ~f)eil
bcs n'rud)toobcuil. + 8. Spi~e
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n'cberfrone. + 9. !ID ci &fi cl) cs guugcn&liimcf)cn 1)on [)inten. + JO. ~afjcl(
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11. ~afje!&
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14. !po[[enforn + 15. ®riffe!gipfel aus Sd)ci&envftïtl)e. + 16. ®riffelgipfc! aus
Bungenbliitlje. + 17. n'rud}tfnllten ciner Sd}ei6enblütl)c nad} Œntfcrnung bcE! ~ap=
puE!. + 18. ~gr.
liiugcr. + 19. [lg!. \JOli lJlanbblütl)c. + 20. ®runbtf)eil befjefben. + 21. lJlanb bes Saumeè elner Sd}ei6en&fiitf)e. +
a.
P. spurius Rchb. Exc. 279.: !Bliitbenfliinge! Scf)u\)pen trnnenb, !B[iitter lh1d) ber !Bftïtf)e=
. 3cit crjd}elnenb, ciformig breiccfig, am ®runbc flliepf)er6fiirmig, unglcicf) ferb6iif)nig , un=
terfcits fd}ncemeili fifoig, 4:1iiflfd)uppen [tU 111 \l ffi g. TussiJago spuria Relz. fl. Dan . 1828.
W. Sp. III. 197. 2. T. paradoxa Retz. Obs. If. 24. t. 3. T. Lomenlosa Ehr. Beilr.
III. 65. Petasiles lomenlosus OC. Proàr. V. 207. !.J1~nfic)e
!pf(anoc: Œ&enflraujj
gegipfelt, .iUf'l1mCge~t
j I5traf)[en ulllgefd)fagclt, 3\tlei6iif)nig, ®riffcl cingcjcf)lofjen, an
ber S\li~e
ôltlcil\I\.l\lig. !IDci6fid}c !Pf(crn3c: Œvcnitraujj gcgipfelt, Bungenuliitf)c \licqiif)=
nig, illriffe[ \Jorgeilreeft. 'ôltif)enbc I6tiingc[ jd}f'lff fpinl1\ll e&ig mit ltleiten Sd)u\.l\len
vefeat als Œnbjprofjen bcEl fnotigcn n,citen lJlf)i60m. Jtopfd)enf!ie!c bicf)t uejd)uV\.lt.
!Bhitbcl)en \tlei6fid} . - 3üugere !Bfiitter o6erfeil(l fpintt\tle&ig.
'2ln n'füfjen unb !Biicf)en, aui fcud)ten fanbigen !pli
~en.
3m norbfid}m ®evicte.
Œrftc~
n'rüf)ial)r. 1j. !.JJ1agbe[' urg am Œlvufcr. !pecr! Str\1ufurt() an bcr !Bobe. ~ifc)e!
.p(1)e[ufer Dei !pie~cf(j&rg
. Dcnifc! lJlege!! !pomment &ei .!tiV~
am .paff· Scl)tall1l1l!
Sonnen&urg Dei n'r.1Itffurt an ber ,obel'. !Bu cf ! '2lutierbcm: !.JJ1ecrlcn&urg, .polflein,
2Beicl)fe1 Dei ~anôig,
!pregd vei Jtonigsuerg (\lergL Ko ch Synopsis J. 3n bcr !Bcicn=
f)orfl Dei Œfcf)e&urg unb \Jou ~lcuntif)
&is !Bfanfenefe: bic roei&ficf)c !Pf(an6c iil uci
uns bie gemeinile, bie miinnlid}e fommt felten \Jor. Sonber n'L .pamburg . 451. bie !Pi(an6e auEl Sibru~lan.
3d) vefi~
Unjre ~&i[b.
6. DCCCXCVII. 1. !.JJ1iinnfid}e unb JI. \\leiufid}e !Pflanae. 1. 3ll.lit=
ter&liitf)d)cn. + 2. !IDei&fid}e lJlanbvlütl)e eine8 aiemfid} miinnfid}ett Jtopfcf)ens. + 3.
!IDei&fid}e !B(ütl)e eines oiemlid) llleiufid)en Jtiipfcl)ens. + 4. .!t'oro([e befjcl&en. + 5.
!Borfle an bcr n'eberfrone einer lJlanb&[ütf)e. + 6. [lcElgL einer \\leibCid)en !.JJ1itte!=
b!ütfle. + 7. [lieje!&e einer Broittcr6hïtf)c. + 8. I6t,tu&gefiiU. + 9. illriffefgiviel
e1ner roei6fid}en !Bliitf}e. + 10. 11. [leElgL \Jon 3\uitterb[ütf)e. + 12. 13. [lesgL \Jon
S!ral)[ohïtf)c. +
1*
�-
4
b. Enpetasites Coren. Goclr. Prance II. 89. !ffiei&fid)e ~litT)en
geftu~.
3. P. Divens Baumg. Tmnss. III. 94.: ~later
breieefig, l)er.ifiirl11ig vber fpieliformig, ungleid) buel)tig gean6nt, ®rulb!o~en
geipreiat, ouf 1tnerfal)~
f~l)ne\i.!6g,
~!itf)
~n,
trouve cifiirlllig, ~i!Ir)uen
ftumpflig: ®riffe!fd)enfel an 1\lCI&hd)en ~lnt()e
Dlef, f~l
.
Tussilago nivea ViII. Act. Soc. Nat. J-Jist. Pars 1. 23. Tllssilago paradoxa fl,oppe.
Tllssilago frigida ViII. D3Uph. IlL 175. Sturm Hf. 21. 3witterlicf)e .n'i~1fe
für,\er,
weiblie()e ranger geftielt, .pi!Id)n~e
1'l'farotl)lieI), .n'vrvffen weijjriitl)lid), ®riffe! evenfo
angeI)oud)t. ~Uiter
\1.Jie vei borigen erft oberfeità bier)t fpinnwevig, elJb!id) fa!)!.
!ffiiicI)ft ouf Xriften unD an ~[pmbieI)tl.
!Bliil)t naeT) bem 6eT)meI ôetl be~
6eT)neeà
unD bringt Die !Blatter .lu (~nbe
ber !Bliitl)e6eit.
11 n fI' e QI bb ifb. 7. DCCCXCVIII. illliinnlieI)e, l\lriblid)e blatttragenbe, 1l.1ei&licf)e
lJ3ffa1l6 e, !Blott. 1. 31l.1itter!1!iitl)e. + 2. [ler,gL lueib lirr) e. + 3. 4. 6\Jiben fabiger
lueiblid)cr !Bliitf)ell. + 5. 6toubgefiili. + 6. ®riffd einer 31l.1itterbfiit!)e. + 7. [leànf.
eiller lueibliel)en !Bliit!)e. +
4. P. albns GiiI'tn. huct. fI. 406.: !Bfiittrr runb l)er3fiirl11ig, buel)tigge3iilJnt, lmletfeità \1.JvO,
fviml\llebig, Q!liitf)entrou!le eifiinnig, .piirriel)u\JPen fpi~,
®rifel~n
an 3111itterbfiitf)en
long .iugefp~t
Tnssifago alba L. Sp. 1214. Tussilago ramosa Boppe in Sturm
Heft 21. [lie 3l1Jiter~fT\na
(alfo Die ,\ iemlieI) mnnnlid)e) ift frl)r fta ttli cl) , bie .n'liPfe
furô geftielt, .n'Ol'llOen l'oeili. [lie \t1eiblid)e lJ3flon.ie trngt fpnter fnnger. geftielte .n'iipfe,
untm 6tie!e ller,\\t1eigt, baf)er Der 91ol"e ~vpe's.
[liefe f)at \\lcijjlirf) gcfve, d)lvrv,
tifd)e .n'vroOeu.
QIn fteinigen ElteOen, fel)ottigm l)'elien, an !Biicf)m, l)'liifim, in !Berg' unb QIl~en'
gegenben. 3enfeits ber QIlpeu gei\ll11me!te ~bem\Jlar
fol) icf) nid)!. !Bliil)t Ilor P. vulin QIngeln ouf 6tranb,QInf)iif)en . .p~lIfet!
garis. '2j. 3el) f)ave iT)n aucf) \)on: [lvOeru~f)ô
11 li fI' e QI vvil b. Tab. 8. DCCCX CIX. 1.3\tier~fan,
Ù. !ffieivlief)e lJ3fl an 3e.
[l\l.i U du entl1J
iefdtc
~ !B fott. 1. 3\llittervlûtf)r: + 2. ®eiblid)e !Bliitf)e naeT) ~ntfer,
nung ber l)'eberfrone. + 3. 4. 12. El\i~en,
5. ®runb ll.leiblid)er !Bliitf)en. + 6. 6tauv'
gefajj. + 7. 8. ®riffe! \lldblieI)cr !Bliitl)en . + 9. ®riffe!givfel ciner Bl1JittervfiitI)e. +
10. 'l!eT)enium. + 11. O(lerct· Xl)eil be~
QIcf)eniunt naeI) ~ntferug
bea l.3(\V~'U6
+
o.
P. IiabliJdallus l'ausch .: !Blatter ~uer
elflinnig fpi~,
fpieul)C\'afilrmin, fnor~lig
bud)tig'
gCdiif)ut, unterfeitf> fll il1Il\\\cbig, !B(ûtf)entr.1Ubc l,ïnglieI)eifiirmig, .piiOfel)uP\lCll f\lill, ®rif'
felicI)eufe! an BI\\itterbliitI)Clt liingUel) fpi~.
3\t1iiclJen llorigent unb fvlgenbent feIjeint
biefe 'l.lrt !B\lftarb, l)'arue unb ~r\1if)
t beà P. albus, !Bliitter bea P. vulgaris. 6cl)eiben
3\t1ijel)en benen ueiber in 9Jlitte.
!Bei 6t. lJ3eteril im ffiiefengebirge feit 1845. 30fefine j'["abHf!
Il n fI' e QI lJ[J[ lb. Tab. 9. CM. r. 31uitterpffan3e. fl. !ffiei&licf)e lJ3fTall3 e. !Blatt.
1. BI\\itter!Jliitl)eI)en. + 2. ®ei&licI)eà !BliltT)d)elt. + 3. 6taubgefiijj. + 4. Oberer
Xl)ei[ Dell ®riffels. +
fd)u\l~en
QI n merf. 6ef)r iil) Il fiel), nul' burd) liillglicf)eren !{\fiitl)enftaub ullb fiinglicf)ere ~üf,
berfcI)icben ift Tussilago Sabbat.ia Ten.
6. P. vulgaris ])es{. Ail. Ir. 270.: !Bfiltter quel' eiflirmig, f)erôfiirmig, fVi~,
uugleicI) vueI),
tig gea iiI)lll, unterfci~
\\loUig fvinul1Jevig, !Bfiitl)entrauve liiuglicI), ~ircf)uVCl\
ivt~lrI),
®riffeljel)enfef an B\l1ittervliitf)en eiflil'lnig feulig. Tussilago Pet.asil.es L. Sp. 1215.
T. hyb rida L. Sp. 1214. (Plant.a fœminea) . Pelasites officinalis Mœnch Method.
568. Schkuhr 242. FL Dan. 842. Engl. Not. 431. Hayne Arzew. Il. 18. êcI) nt U'
3i9 unb blau ~uq.lrn
gefiir!Jt. !Bliitter enblid) fel)r grojj, 1) olten ~ vis iiber cineu l)'ujj
im [lllreI)ll1efier. [lie \1.Je:b!ieT)e lJ3ffanae I)at fleinm .n'opfe, beren unterfte 6ticfe vft
ller6\t1eigt , immer aber liiuger finb, ols bei ber l11iillnliel)en lJ3flan,\e.
�-
5 -
beionberà auf XTionbobcn. 2!n!IDiic!)ft an feun)ten 6teflen, an l'Ylüffen, XlÏm~cn,
®emein.
fangs l'Ynïf)jagr. ~
Il. 9J1iinn'
ltnfrc Ql&·&iCb. Tab. 10. CM[. I. 6têingcC bcr llleiClCicI)en lPffanclc.
+ 4.
ilj.
6taubgcfê
3.
+
!Blüt()c.
!IDeibCidjc
2.
+
litl)e.
.8roittcrbf
1.
Cfdje lPfTnndc.
+
!B!ütf)e.
r_
llleiblidje
nuà
fe!
®riffe!gip
®riffelgipfcl nuà SroitterbllÏ!l)c. + 5.
IV. Hom ogyn e. Casso
Dicl. Sc. Nat. 21. 412.
ober \.lrtfcf)icbcnef)eig, ein{)(lt~g.
gfoèfig, \.liefbfiitf)ig, gfeic,Jr)~
noèft. ~rud)t
. ~tucf,Jboen
6cf)eibe
fiir3er of{l
mit ~efd),
of'iilIe ein - 3Iueir~g,
fel)r
geftu~,
fobig,
n
e
r
o
~
)cn:
wenigrip:pig. !IDeiblid)e !Bfiitf)d
fnoten wof~ig,
!Bru=
:
fütf)Cil
.3witterb
.
fef)renb
~
o
n
tOllbj1onbig, einrcif)ig, feOr IUcniÇ\e, oucf)
fUl:~,
menrof)r fobig, 6aunt groèfig, ®riffe(fcf)enEeC fobig.
~i:Pfc,Jen
1..
H.
t gcfcrbt, unalpina Casso 1. c.: !Bliitter pergalllcnhntig, l)erônimnfiirmig, gefdjlt1eif
Austr. 246.
·tcricità M)I unb fcI)laff bcI)aart. Tusslia go alpina I.. Sp. 1213. Jacq.
vr.,uncm
mit
!Bliitter
jüngcrc
unb
ffif)iooma
7.
.
s
674.
III.
Lam.
Sturm Heft 21.
!Blat! bisll.'CiCcn an ber
!IDl'nl)alu bebccft. l'Ylocfige !Bhitl)cn[tie!e bchliittcrt, untcrf~
liingCin)lan6ettlicI), fpi~
~ifle)upn
lPlatfe tragcnb, iibrige fn)lp~cirmg.
6pi~e
lnng, rtroaà
ober t1umpfTic1), nieI)t io lang alà 6n)eibe. Unrcifc 2!cT)cnicn rura, reife
b. .plïlIü&ergcI)en
ffiof)r
in
nflllliil)Cin
faum
.!l'l'roflcn
fiirclcr nls l'Yeberfrone, gcftreift.
Grün mit lPurpur. .!foroflen fleifd}.rotl).
fdju~pe
2Hpen
. ~
!IDiiel)ft in moongen !IDiilbern, nn feun)tcn, grangen 6tcncu. l'Ynïf)iaf)r
unb 'Bornl\len.
lPffanclc
Unite 2!b6ilb. Tab. 11. cmr. Homogylle alpina Casso l'Yaft gnnae
gleief)cl)cigell
mit l'Yrudjt - unb mit .!fnof.pcn tragcnben .!l'iivfn) en. 1. ltlurc11fn)nittcllcà
mit cliemlicI) reifem 2!n)cnium. + 3. !BCiitl)c mit unreifcm 2!dje.!l'opfcl) en. 2. !Blüt~e
7. ltlaijdbe illl
Ilium. + 4. 6t.lUbgcfiifi. + 5. ®riffclgipfc!. + 6. 2!cl).enium. +
Querfef)nitt.
Tab. 38. CMXXIX.
licI)e !Bliitl)e. +
1. ltlurcl]fdjnittmer. IIcrjn)icbcnef)ciges .!l'iipfdjen. +
2. !IDei6-
bun)tig geclii!)nt ober
2,' H. sylves tris Casso 1. c.: !Bliitter fr.lUtig. runblin), nimnfürmig.
syl vesLris Scop.
Tussilago
fa!)!.
cliemlicf)
3iif)nig.
7 - 9 I.WPig, 9J1itte! - ilappen 3 -5
grii\jte 2!rt ber
Carn. Il. 156. Jacq. Austr. App. t.. 12. Sturm Il . 21. /yuljl)oel), bic
!Blattfdjcibell
irmig.
jd)cibcnfi
nur
!Bliitter
aller
®nttung, !BliitI}ClIftie!c 2-3 blêittrig,
ie!)r ffoéfig .
.Jn !l3orafpcn- !IDiilbcm in .!l'r"in, .!l'iirntl)cn, 6tciernrnrf. l'Ynïl)ling. ~
ng cines
1t n fr e 21 b &il b. Tab. 12. CMllI. 1. lPffallclc. 1. !BIÜt{)ff)Cl1 naef) Œntfcrnu
X!)cilà ber l'Yel>crfronc. + 2. 6taubgefiijj. +
pcrgnmcllt.utig. f)et"clnierenflirmig, budjtig gefcr&t, untcr3. H. dbcol or Casso 1. c.: !BUit~r
Austr. 247.
ieità llleijjpl3ig. Tussilago alpina ~. L. Sp. 1214. T. discolor Jacq.
lIerfd)iebm=
l>ie
burdj
t
)
i
e
l
c
g
~
u
n
lPffancle,
I)ol)c
oll
S
3-4
.!fleine,
Sturm Herl 21.
fnr&igen !Bliittcr UIll> bie purpurfnr6igcn 6n)uppcll.
l'Yrm)ling. ~
!IDiiel)ft nuf Xl:iftcn l>er 2!Ipcn lion :!:irol nnn) Oeftemidj unl> lingam.
4. 6tnub+
!Bltitl)e.
3.
+
JI. III. ~flacen.
nufre 2!bbllb. Tab. 12. C~lI1.
gefiifj. +
�-
6 -
V. Tnss ilago . L.
L. Gen. 952.
~o:pfd)en
glocfig, bid~lüt)g,
berfd)ie'omef)eig. .piiUm 5Uleireil)ig. lJrnd)t,
tio'oen na cft, in .pofe atigeH)dft. lJrud)tfnoten f\)inbe1formig, en'ofid) geri:p:pt.
~eit,
lid)e !Bfütl)d)en mefJrreil)ig, ran'ofliln'oig, mit ~tr(1)l,
~Uleif:patgm
®riffdgi:pfel
mit atigerun'oeten ~:pien.
~d)cibenolt1J
~al)freid,
!Blumenfaum glocfig, fiinf,
f:paltig, lRol)r fa'oig. ®riffelgi:pfel Ulala ig 1mbicft, ouen 5Uleifa)):pig.
T. Far:fa ra L. Sp. 124. Tussilago vulgaris Lam. FI. Fr. II. 71. Sturm
Heft 1. FI. Dan.
595. mlur6e!~ocf
bicf, ffef rcf)ig, Îrf)u\l\llg. ~fit(jenl
flocfig, 6efcf)eibet, dnfiv~g:
.!tii\lfc euMicf) uicfenb. ~litf)c!C
gelu. ~1'iter
uad) ben ~(ütf)en,
tltllb, f\li~c),
l)er6~
fiirmig, uucf)tig ge6iif)nt, mit jii!)ucf)en lu ben ~ur!)ten
j ouerfit~
fllI)!, unterfeitG flocfig.
'lluf ~e! ~ 1 ~ unb 6o nruoben. 'llnfang l)'nif[g~.
1j. lUuernfI.
Unire 'll1ibifb. Tab. 13. C~ IV.
Gllan3e ll3ff.lllôe ne(1!1 ~fiter1.
1. \Durrl)fd)nit?
ten~
.!tii pfcI) et1. + 2. 6d)ciuenuliitf)e. 3. 4. manbu!üt{jCl1. 5. 6tau1igefiili.
+ 6.
~o(en.
+ 7. Gllriifc! ber 6cl)ciue. + 8. 9. Gllriffe! ber manb1i{üt()e. +
Tribus ASTEHINEJE. Nees (Ast. p. 3.)
VI. Belli diast l·um. Casso
Dict. sc. nat.. Suppl. 4. 70 .
.piilIe nie'orig glocfig. ~d)uen
1-2 rei1)ig. lJntd)tooben regelformig, na cft,
fegelformig, .pofd)en atigcgrenôt. ~eib1d)
15tral)lbliitl)en 5Uleireil)ig. ®rifel~
ôllldg e lmw tt1i d), flad). ~rone
'oeil! nieberge'orücften f\)in'oelformigen ~d)eniuml!
f:pin'oelformig, aUlci~fg,
raul). ~ntl)er
of)ne ~nl)ügfe1.
1.. B. l'tIiehe lii Casso 1. c. Doronicum Bellidiastrum L. Sp. 1247.
Arnica Bellidiastrum
ViiI. Dauph. III. 212. Aster Bellidiastrum Scop. Carn. Il. II. 168. Margarit
a Bellidiastl'um Gaud. Belv. V. 336. Bellidiastrllm montanum Bluff. Fing. Comp.
Ed. 1. Vol.
II. 358. ~!iter
rofettig, biinn uel)\lart, Iiinglicf) feHforl11ig, gefer1it, ~!itf)en
ein~
fopfig, fein (Jef)aarte Jlii\Jfe gri.iÛer af(l uci Bellis perennis, 6traf)!ell
I\le!Û unb
rofenrotI).
'lluf ~orafpenlui,
aucf) in mliirtem1ierg, ~aben,
bd ~anbI)ut.
l)'riif)Iing. 1j.
Unfre 'll66ifb. 14. CMY. J. ~flanoe
. n. Glrie~
.!tii Vfcf) en. 1. \Durc1)fdnit~
tCller .!topf· + 2. 1lrei ,piifc!)en beà ~lit()en1obà.
+ 3. 6cf)ei6en1i!iitfJe. + 4.
!Ranbuliitf)e. + 5. ~a\lifIeô
!Ro!)r einer 6cf)ein1üt~.
+ 6. Gllrunb Oeà 6aul11eà
einer !Ranbulütf)e. + 7. 6taubgefn§. + 8. Gllriffe!gipfeI ciner !Ranb1i!iit
f)e. + 9. 'lldje.
nlul11. + 10. Gllivfe! eineà ~cf]eniUtà.
+
�-
7 -
VII. Aster L.
L. Gen. 954.
!Uerfd)ieben l.)on !Uorigem burd)
flnd)en iBfüt~enbol
mit m!nben .
l.)ier~g
•. ~ ... alpinus L. Sp. 1226.: 6tünge! cinropfig,
fig, bünnl1ef)nart, unberfef)rt ober gefer&t,
fef)uPPen Inn3ettficf], mit 6pi~e,
ref)fnff.
Austr. 88. 6pannenf)0f)e lllffnnae, felten
fiipfig. 6trnf)fen fef)on l1fnu. !D1ef)r ober
.püUen,
einr~g
6tr\1~lbüen,
!Bliitter liingfid)fvnteffiinnig, breinertlig, frau.
jtiingefjtiinbige fajt immer unberfef)rt, .püfI.
Aster birsutus Host Auslr. Il. 485. Jacq.
fuUf)oef). ®urôefjtocf friiftig, f)of.\ig, Ilier.
Mniger bef)nnrt.
~uf
l3'elien ber ~fpen,
nm l3'efb6erg, im miif)rifcf) • fcf) refifef) en ®efenfe, in !Bilf)men
(®eltfcf], !Bifiner 6tcin). im .p.tr,j. l3'nïf)fing unb 60mmer. 11-
Un f r e ~ b11 if D. Tah. 14. CMV. Ill. lllffllnôe. 11. IDuref)fcf]nitt beê l3'ruef)t6obenê.
12. .piifIfcf)uPlle. + 13. 6traf)lbliitI)e. + 14. 6cf)ei&enbrütf)e. + 15. ®runb einer
6trnf)f&!ütf)e. + 16. .!t'DroUe einer @5cf)ci&en!>riitf)e. + 17. @5tnullgefiiO. + 18.
@5li~e
einer ~ntf)er
. +
19. ®runb einer ~lnt[)er.
+ 20. ®riffefgivfef unb 6ef)elben!ifütf)e. + 21. IDurdiid]nitt cines :.tf)eifil beà ~fit)en&ob1l6.
+ 22. IDurd]fd)nitt
einel'l ~d]enium.
+
2. ~ ... A.JDellus L. Sp. 1226.: 6tiingef ller.\l\)eigt, bie!fovfi!J, ~fiter
fvate!fol1nig, breinerllig,
etl\)(lè gefiigt ober gm13t1mbig, untere fnnggejtielt, Œ&enjtraufi n&jtef)enb, .piifIicf)up\>en
l1uml'f, an ber 6vi~e
abjtcf)enb. Mter amelloides Hoffm. im Rom. Arch. II. 297.
Aster linclorius Wallr. Linnaea XIV. 641. Jacq. A. 433. mf)i30m Eurh, fnotig, Iler311)eigt. 6tiinge! fein&ef)nnrt, fnntig, rotl) nnge!nufen. 6trnf)fen tief Iliolett.
Val'. amel/oides: ~fater
3iemficf) unIJerfef)rt, .8l1)eige be~
Œbenjtrnu pea nufgericf]tet,
.!t'i.illfe grouer, 6trnf)fen fnng. (®ien. lnperi~!)
bùrren .ptïgehl, 3l\)ifcf)en ®ejtriiucf) 9ier unb bn. .petbjt. 11~uf
Uni r e ~ Il Il if b. Tab. 15. CMVI. 1. 6tiingcfgivfef unb unteres ~fnt.
11. IDnffeflle Ilon ber va r. amelloidcs. 1. .püfIicf]upve. + 2. @5traf)l&hïtf)e. + 3. ®runb
ber 6traf)f&fiitf)e mit ®riffeCgipfe! ù. f. 11). + 4. 6d]eiben&hïtf)e. + 5. .!t'orofie berfe!&en. + 6. 6tnu&gefiiU. + 7. ®riffefgipfel einer @5trnf)l&liitf)e. + 8. IDerfe!&e nuG
6ef)ei&enllliitf)e. + 9. ~cf)enium
. +
3 . .... TripolimD L. Sp. 1227.: 6tiingel obenf)in ebenjtriin\iig iler3l\)cigt, ~fiter
et1l>nè fCei.
fcf)ig, fnl]l, unterjte fiillgfid] bucf)tig, f)ier unb bn ge3iif)nt, jtiingeljtiinbfge 1il1eafInn.let/fief), mifrorro\)ifcf) ge.\iif)neft, .püfIc)u~\en
jtul11VL eng angebriicft. Tripolium vulgare Nees Ast. 153. FI. Dan . 615. Engl. Bot. 87.
~. pannonicus: !BCiitter fcf]miifer. Aster pannonicus Jacq. HorL. Vind. 1. l. 8.
y. discoideus: ~ur
6d]ei&en&Cütf)en. - 6traT)Cen (ifn.
~{1
W!er9~nb
perennirenb.
Ullb nn 6nfinen. .perf)jt" e
",
bod)
~rl)e
unricl)tig. ,3ebenfnflà
Unfre Ql&&ifb. 16. CMvrv. 1. 6tangelgipfef ber gel\)iif)l1Cidien lllffnnae. If.l3'rucf)ttrngenbes 311)eiglcin. + . III. lllfCnnae ber var.~
IV. 31l>eigCein ber var. y. 1. 6trnf)ff1lütf)e. + 2. 6cf)eibenl1liitf)e. + 3. l3'rud)t mit ~füt)e.
+ 4. 6taubgefiijj. + 5.
®riffefgil'fef auè @5trage. + 6. IDeâgfeid]en auG 6cf)eibe. + 7. 8. 9. ~d]eni.
la.
.pülIiefJu\l\>e. +
�... A. salignus W.! Sp. I1f. 2040.: Eltiinge( riè\lig, gu)eige unb g l\leig!ein eli\~rauûg,
Elt\'ingel&liitter ~cnb,
fpi~
lanôettlid), jcf)iirflicf) beranbet, !Bliitter ber gwciglein l\lcnige,
nufred)t, s"iirlicl)uppen cng bncf)ôicgli\1. Aster salicifolius Scholler n. Barb. 328. .\l'upfc
wenig fleinCl' nl(\ &ei Asler Amellus. 6tr~T)l
\\leitilicl)[j(n.
3111 ®ciben' Œle&iiic() I)ier unD bn. s"erv~.
7j.
Un fI' C 'll &vil b. Tab. 17. CMVIII. f. gl\lciglein.
5 . .<\.. IJauci1lorus Nees Ast. 99.: Eltiingc( rispig, gl\leig unv BI\leig(ein trnubig, Eltiinlle('
bliitter ~enb,
Imlaettlic1), fc1)iirflicl) bemnbet, !Blatter ber gl\leilllein linellflanaettlicf), ,p üfl.
fcl)uppCll angebriicft. ait ber el'i~
e!lbljcl) a&jtef)ellb. Aster lanceo latus Lej. in . litt .
.\l'lipfe fleiner. nid)t T)lll& fo grou a(s bie \lorige 'llrt. Eltra!)! &ln\ili!a.
'lluà 9l0rb,lll1erifa, l)ier unb bn nn \3'luliufem ehlgebürgert. s"eru~.
11U It fre ~(b b il b. 17. CMVIIl. II. BI\leigTein.
VIII. Galatella. Casso
Dict. Sc. nal. 18. p. 56.
bod} Ne ~talbien
\)oUig gefd})t~o
.
id}: Linosyris De. Prodr. V. 351. - Ulefd}e @attnng fofd)e
~rten
ent~1l,
Ule(d)e feine ~tr(1bfü)cn
be~n.
· IDer g(tn~e
~au
ber Linosyris
~(\tU1oni
\)oHig mit bem ber Galte,~{rn.
~n
\)iefen @11ttungen giebt e~ ~t.
ten, Ulcld)t nur ~ta{)lb(üfen
~eign,
anbm mit ~talbü9en
ltnb ~d)eibn,
blüt~en,
enblid) fold}e, Ulefd)e nHt ~d)eibnlütg
be~n.
~ae
.pier~
luie bd
~{fl:et,
~\lfe
a. Eugalatella: .\l'li\lfe ~rnl)&itfg.
1.. G. punctata DC. Prodr. V. 255.: flll) 1, fd)iirflid), nm Œli\lfe! a&~ef)nb
ebn~riu\g,
bid)t bebliittert, !Bliitter lllllôettlid). f\li~.
in Eltiel I>erfd)miilcrt, ultteq1e breillmig. nlle
bid)t grubill\lunftirt. (Ille in ben ~ld)fen
Bl\leigleill fil)ren~,
Blueiglein lur6, \lielbliittrig.
fleinbll'ittrig, .püflfd)u\lpen !.'inglid), nlll l)iiutigen ffillllDe geôiil)l1elt. ? Aster acris L.
Sp. 1228. ? Aster sedirolius L. Sp. Ed. 1474. Aster hyssopifolius Cayo le. 111.·17.
lab. 232. .. Galatella hyssopifolia Nees As!. 160." Gren. Godron France II. 103.
Eltul)lell (ifa. jj)ie gll1l3c lPflan6e Ilcbrungell, in aflen :tf)eilen fleiner aIl! bfe fo!gen:
bm 'lll'tm.
sm Œlcbiet ber ,oli\lel\lualber: Ile\uili ill ~iguren
3u ~nbet\.
gebi!bete ~J;el\!r
\lon 9Jlont~e(ir
(sorball!)
Unfre 'llbbilb. Tab. 17. C~lVI.
IV. ,oberer :tl)ei!.
S.'erbit. 11-
jj),l9 nu:
2. G. 1.'Ïgidn. Casso Dict. 18. p 58.: in arien :tl)eiCcn gruSer. !Blatter breinerl>iiJ, ulI\lullftirt,
l\lelliger fVi~.
gum mergleic!) abgebilbet baâ ŒJ;em\lln\' \l01l 9Jlenbe ill Elïtbfrnnfreid). lP'o~!
(\lerg!. DC. Prodr. V. 256.)
tt.n fr e ~l b b i 1b. Tab. 17. C~lVIi.
lIl. ,oberer :tl)ei!.
3. G. insclllpta Nees Aster. 162.': I>origer fe!)r ii!)lIlid). nllterfd)iebell bure!) fein~utr
!Bliitter. Aster punclaLus W. 1(. lIun g. II. 109. Aster dracunculoides Bess. Enum.
33. Galalella punclata Casso Dicl. 18. 57. Eltrnl)len (ifll. 7-9.
'lln .petfen. auf trocfCllCII ®iefcn. j;er&il 7j. !Bolbar illl !Ballnat .peuffel! (%u'
bOlllte. jj)e 9Jlartrinà!)
U \1 fre 'llb.& ilb. Tab. 18. CMIX. II. D6erer :t~ei!
ber lP~(\1ôe.
9. .\l'orolle bcqel6en. + 10. ltf)ew'
lfpi ~c. + 11. Bn)eig ein~
6d)c
ibC\lt)rfe
8. 6d)eibcnvliltf)e. +
~ . +
�-
9 -
4. G. cana Nees Astel'. 163.: in ber 3ngenb bid)t lIo1ig~6,
enbfid) 6iemHd) faf)L 'Unaer'
bem unterfd)iebm bon G. insculpta burd) bicl 5arterc 3l1leige nub 3I1lei.glein, p!i\~1d)
gefpi~t
!Blatter, Imitere uno fiir6ete o\:liinid)uppen, 4--7 t5tral)(cu. Aster canus W.
K. H. 28. t. 30. Galatella canes cens Casso Dict. 18. 57. t5trnl)len tiei I)humelbfau .
!!Iliid)[t in iump~gen
!!Iliilbern, an ®riibm, nuf feud)tcu !!Iliefeu. .perbl1. ~
9Jlii,
ni~
iu 9Jliif}ren . .pod)[tetter! !Bannat: o\:lauora bd 9Jlerc3iba. 3\\lifd)en 9Jlormbic3ct unb
!Ilerfd)~.
!!Ilieqbicfi!
Uu fre 'Ub&ilb. Tab. 18. CMIX. 1. Oucrero Xl)eil ber qlfIan.;e unb !nl)i6om. 1.
t5d)eiuel1ulii.tljd)el1. + 2. @Strctljluliitf)e. + 3. .ltorolle einer t5d)ei&enulütr)e. + 4.
t5tanugcfiiije. + 5. t5l,i~e cil1e~
t5aubfel1~.
+ 6. ®ruub befie!uen. +- 7. ®rif'
fclgipfeL +
b. Linosyris: .ltiipfe nur fd)eibeuulütf)ig.
6. G. Linosyris: t5tiingel bid)t ueuliittert, !Bliitter fpi~l1e\,
falj(, feiu l,lunftlrt, o\:lünfd)ul,l'
l,lm lau6cttrid) angebriicft, an ber t5pi~e
gefriimmt. Chrysocoma Linosyris. ,L. Sp.
1178. Linosyris foliosa Casso ex Desf. Cat. h. Par. 196. Crinitaria Linosyris
Less. Syn. 195. Ast'er Linosyris Bernh. in Steud. Nomencl. 193. Erigeron Linosyris. Clairv. Man. Herb. Val. 243. Ali. Peel. 1. tl. Il. 1. !nl)i6om fur6, bicr, mit brau,
llen @Sd)uppcn befleibet. 6tângel fvaunen,""': fuijl)odJ. !Bliitter aufgerid)tet; aud) ab,
j1el)eno, einfeihbenbig. ~nl1cre
.p.iilljel)uPven am ®runbe fcl)r breit.
'Uuf trocrenen o\:liige!n, an S'dien, an mlcgen. o\:lerb[t. ~
3m mittlern unb iiib,
fid)en ®euiete - im niirofid)C1t fel)r felten. (!!Ilad)j1 aber auel) nuf ber ~nfe!
Oelanb.)
Unfre 'U&bilb, Tab. 19. CMX. 1. qlfian6e. 1. [lurd)fe()nltteneil .ltilvfel) en. +
2. 3. 4. o\:liifd)en beè S'rud)t&obeU6. + 5. t5pi~e
be6 'Ucl)entumè. + 6. t5cl)eiuen,
blütl)d)eJt llae() Œntfernullg mel)rcrer S'cbnfroej1~\l.
+ 7. t5tau&gefiiÜ. + 8.
t5pi~e
unb 9. ®runb ber ~(ntf)m.
+ 10. ®riffe!gipfeL + Il, 'Uel)enium. +
6. G. villosa: @Sh'ingel iel)r oiel)t oebliittert, !Blatter liinglielj feilfiirmig , \lngeorücft feibel1'
l)aarig, o\:liillfel)uppeu fVi~
eifiirmig, augebrücrt, au ber t5vi~e
gerabe. Chrysocoma
villosa L. Sp. 1178. Conyza oleaefolia Lam. Dict. II. 86. Linosyris villosa DC.
Prodr. V. 352. Gmel. sib. II. 82. f. 2. W. Rit. Hung. L. ' 58. ®e\tliil)nlic1) niebriger,
nlà b~rige,
l1eui!fp~g.
~n
ben Œbenen llngarnè alll ~l)ei6
nuf ~riften
unb am ~ofa&erg
füblid). ~ang
.
.perbj1. ~
Unfre 'Ubbilb. Tab. 19. CMX. Il.l$tlingeL
IX. Solidago. L.
L. Gen, 951.
~Uel3
\1.lie bei Aster, nut \)etfd>i~bn
<5d)eib,enbfütgen gleid)fatbig ~nb
unb bie
in :=ttlld)t, fetllet blUil1, bau <5ttu9fen' unb
~d)eni
ftie!tunblid).
J. S. Virga Aurea L. Sp. 1235.: t5tlinge( nufrec1)t ~ielruno!d),
ftiingelj1iinbige !Bliitter
Inn3ettlid), beiberfeitê Imfd)lllalerL geragt; Xrau&e nufrec1)t, einfnc1) ober 6ufnmmeugc,
fe~t,
3\\leige ab~el)n,
stilvfe nllfeih\lenbig, o\:liirrfc1)uppen iv~lunoetd),
t5trnl)len 5-8.
!Bielfad) n6\\leic1)enb, 5. !B.:
a. vul[JaI'is: ~ocf),
t5tiingel 6icf6acfig, nn ber @Spi~e
\lCf6\beigt, feinbel)nart, !B(iitter
lau6ettlid), e!lIlaè bel)n\ltt, untere 3\\leige lJiefop~g
.
Solidago vulgaris Lam. FI. Fr.
JI. 245. Doria Virga-aurea Scop. Carn. IL Il. 176. Engl. Bot. 301. Ft. Dan, 663.
b. lati{olia: ~od);
bid]t unb feinvel)nart, !Bliitter llinglid} eifiirmig fpi~.
!Oeutfd]lnnbà S'lorn. 16.
2
�iO c. alpes tris : niebrig, !Bliitter fvatelfiirmi\1, feiubel)aart ober fa!)l, Xraubc ei~fad),
.reiivfr bo~'Velt
fo (1roii. Solidago cambrica Huds. Angl. 367. Solldago alpeslns W.
K. PI. rar. Hung. 1. 208.
d. angusti(olia: id)lanf, id)lnff, ôiemlidl f'll} 1, nlle !Bliittcr linenllanôettlid). (Œigene
'l!r!??).
mad);t in miilberu, nuf fnttbilletl 6tcllen. .per1111 1j. ®emein. Var. b.: 6d)l\l ci a,
Xricjt, 9liMn. Var. c. (n 'l!IVetl uub !!3ornlven. Var. d. aU\J 6vnnien.
Unire 'l!l1bilb. Tab. 20. C~fXI.
1. 6tnngel ber var. vulgaris. Il. IDerfelbe ber
var. Jalifolia. Ill. <iine l.llifnn6e ber ,'ar. alpeslris. 1. X6eil beà ~rud)tliobenè.
+
2. IDurd)fd)uittcneà 'l!d)Cltium. + 3. 6trnf)lcnbliitf)c. + 4. 6d)eibenbliitl)e. + 5.
6taubgefiifi. + 6. ®riffe1givfel nuà 6d)ei&e. + 7. IDerfelbe nU\J 6traf)1. + 8. IDgl.
Illonjtriiè breifd)enflid). + 9. .piifdjen beê ~rud)tliobenè
\lOU oben gefeljn. - Tab.22.
CMXIlI. var. anguslifolia. I. l.llfIauae.
X. Stenactis. Nees.
Asl. 273 .
.püUe futag{oèfig unD <5d)u'P'Pen mef)i~g.
~ntd)boDe
geDtitèft, cnD1id)
~afbuge1i.
~elDtd)n
rautenfonutg umfd)tieben. <5ta~lbü)en
~ungefot=
mig, anlei = li~
btei~g,
\1leibtid): ®tiffe1 gebdièft aUllgenfomtig; ~eDtfon=
fita~le
fe~t
futa· <5d)eibn(üt~:
~ntf)mlcoeh
mt Der <5'Pi~e
fd)mal .
(nua~t{iel),
~ael)t
mu ®tunbe of)lIe ~nl)fmge1;
®tiffeljel)ellfe( fuq, aungenfotmig;
~ebtfon
eint~g,
<5ttaf)len am tiefjlen ®tullDe II er\U ael) jen , lange unD gan~
tUtae aoroeel)je1nb. ~el)in
HingHel), geDtüèft.
et~obn
S. annua Nees Ast. 273.: uuterite !Blntter eifiirmig ober ellivtiid), ivib, grob iiigeaii1)nig.
bel)(lari, \JOni fcilfiirmigcn ®ruube iu 6tiel uerid)lI1nlert, 6tiingel aufredjt, gefurd)!,
beT)nnrt, nn ber 6vi~e
bolbentrnubig \JielfiiVng, 6tnngelbliittcr ~elb
liinglid)lanaett=
lid), ganôranbig obcr gcfngt, .pülle feinbel)nnrt. Asler annuus L. Sp.1229. FI. dan.
CCCCLXXXVI. Cin eraria corymbosa Moench. Erigeron annuum Pers. Syn. Il. 431.
Erigeron helerophyllum W. Sp. Ill. 456. Pulicaria annua Gaerln. fr. Il. 462.
Phalacroloma aculifolium Casso Dicl. XXXIX. 405. Slenaclis dubia Casso Dict.
XXXVII. 485. Diplopappus àubius Casso Bull. Pbil. 1817. 137. Diplopappus an.
nuus Bluff. Fing. FI. germ. Il. 368. Slenaclis bellidiJlol'a A. Braun in Koch Syn. 387.
!ill ur3cl uielfoviig, lvu[)Cr man nuf eine vmltltirenbe ~f(n3e
id)licjien fonnte, Illifd)olt
fie (friil)er irrtl)iimLid) für eilte iiil)rige gef)nlten) ilt !Büd)ern ';I\leiiiil)rig l)eiât. I\laè
lvOl)! nid)t immer autreffen Ivirb. !Blatter bl\lÎÏgrün. .reiivfdjentrngeltbe 31\leige \lerolveigt, aile meQr ober l\1eltiger bo!belttraubig. .püllid)u\lpen liiltglid) feilfilrmig, i\l~,
9eaiil) lit. 6tral)len lueiU·
'l!uf nlten Wlnuetlt, nn megen, ilt \JeriibetCII ®iirtelt, nit ~luifet
mer . .perbjt. 8. ~?
'l!uê \J10rbnmerifn.
U.
f. Ill. 60m=
Un fr c 'l! b b i 1b. Tab. 21. CMXI. ®rul1b unb ®ipfel ber l.lltluItAe. 1. IDurd)=
fd)nittene !Blütl)enl)ülle. + 2. IDgl. frud)ttragenb. + 3. ~elbr
beè ~rud)tboen(l.
+
4. 6trnl)llihitl)e. + 5. IDg!. \JOli [)intCII mit reifmm ~rud)tfnoel.
+ 6. ®riffelgivfel
auè bcmiclbelt. + 7. E5cl)eibenblütl)e. + 8. Xl)eil ber ~ebrfol
bcfielben. + 9.
6t\lubgefiiji. + 10. ®riffelgipfel. + 11. meifeil 'l!d)cnium nn ber 6\li~e.
�-
11
XI. Erigeron L.
fugeli~
Gen. 951.
.püIIe gloèfig. <5d)u:p:pcn lllel)mif)ig. 3rud)tfnoten lllel)r obcr meniger l)a!b.
ober etma~
gebrüèft: 3elberd)cn mit allfgericbtetrn <5i'\lI111en. manbMütf)en
meiblid), füqet obet langcr flral)1ig, t1ie1reif)ig obet gmt3 fcNenb. 3iemfid) ober
!\an~
rmtbflihtbige !Blütf)cn (bei 3ebfcn ber <5traf)lblütf)en) fabenfilrmig, meib.
lid), bi~mefcn
gan3 fcblcnb. <5d)ciuenultltl)d)en 3mitttig, ~af)(teid:
S},(ntl)erennnf)ang.
fcf mit lnnhettlicbm Œonmctiucn, @runbtbeife ber 3ad)cr of)ne ober mit frein en
~lf)nge.
@riffelicbrnfe( 3tmgcl1fiirmig, f:Pi~.
~d)cniC\1
li'mglid), gebnièft; ~n:p.
:p1t~flrn)c
gleid)nrtig.
a. ()oJlyza (Col/yza I.ess. Syn. 203.):
fabig.
manbo(it~e
1.. E. linit'olills W. Sp. Ill. 1955.: t6h'lngr! oufrcd)t, fein!le!)aort, ~!iter
lineol fli~
gonô'
ronbig fi~enb,
<5t.'in!le! oom trauoig. unterfte Sl1>einlcin je!ol1 11.liebcr trauoig Iler.
ôl1>eigt, !RonbbliitfJcn fobin. mblid) abftel)enl>, l1>ie Etrol)len (llieITeid)t &10 (1 bei ber
trocfenen lj3f(anôe?) . Erigeron crispum Pourr. Act. Toul. liT. 318. Erigeron droebachense Sav. Bot. Elr. IV. 81. Conyza ambigua OC. FJ. Fr. V. 468. bimorpbanles
Sard. Il. 372. <5pannen.
ambigua Pres!. Sic. 1. 28. Eschenbachia ambigua ~Ioris
bi~
fufif)od) unb f)iif)er. bi(ll1>eilen !lanô einf'ld), bifll1>eilen am @runbe fe!)r ller6we!gt.
!Die gon3e lj3flon3e fle!)t gelllifjcrmojjcn in ber !JJ/itte 3wifd)m E. acre unb canadellsis.
Ilon oid)graucn {J'larm bcbecft, erfd}eint fte fe!bft io. !Die Jtôpfe 3iemlid) flein, .PÜO.
jd)uppen line,l[. ip~.
fein!Jcfàgt. \)'abige ~lütQd)en
iiuficrlid) papiITilè. @riffe[id)enfc!
bofe!bft fabig. ~d)enic
bel)a,ut. \)'ebcrfn1ne rot[}gmu.
~uf
mog.
~m
fanbi!letl wliften lj3i~eI.
~ecfrn.
ll1itteOiinbifd}elI @eliinbc.
,,0" wafl fiir einfad}e lj3flonôen tid)tig fein
Tab. 22. CMxm. Il. 6taune!gi~fL
1. -î'liTfd}u\~C.
+ 2.
UllU oben ne;efJen. + 3. !Diejclbe fei tli cf). + 4. \)'abige
!Ranbbliitl)e. + 5.6. 7. ê~ie
f.lbigcr ~Iitf)e.
+ 8. @rifielgi\)fel ou~
bgl. ~Iütl)e.
+
9. Ed)eibenbllitbe. + 10. <5taub!lefiiti. + 11. 12. @riffe!gipfel. +
Unfre
~&tf}eiCun
~b
bC(l
bUb.
\)'rudtbo~e,
b. Euerigeron: ffinubbltitfJcn ôu ugig.
aujjerbem fabig.
bi~len
2. E. alpÏTms L. Sp. 1211.: 6tiiuge! ein.. felten wCligf)~,
~Iiter
riinglid} ober teif.
fi.irmig ranôettlicli. r'(~Oat,
uutm liiuger ucrfd)l!Iàlerl. {JliITeu bel)a(ut. <5tra!ilen abftef)cub. liiugcr 016 Ed}ei&c. mit (1lI1g &eI)aartem !Rol)r, innere wei6fid}e ~hitf)eu
furô'
fnbig. ôal)!reid). n'eberfrone 1,'Inger al ~ ~d}ClIium.
Slurm H. 38. Erigeron rupestris
p~g.
Unterfte
Schleich. 2 SoU &i? fpannenf)od), !illurôe!ftocr aufl1eigenb, 1.leigf
~ràte
rofettifl. 3iemlid} l'ln!lneftielt. 6tiingc! ehl.lafl fantig, gefurclit, bid)ter ob et
fpàrfid)cr 6e&!iittert. t6trnI}lm [ifo ober weijj.
b. gra ndiOorus Hoppe: Rgsb. n. Zeilg. 1835. 462.: &ilf)CT, ~rate
liinglid) Iler·
feI}rt eifiirmig. Jl'ii).1fd)CI1 nr6lier. - @clllol)n!id) einfad). ·auel) tlerôll.leigt. IlOII E. Villarsii
burd} fel)!cnbe !Dnifenr)aare bann !eic!)t Ôu unterjd}ciben.
!illàd)ft ouf !illiefen unb auf 6teingHiiffe ber
~I\len.
60mll1et. 1.\.
Un fTe ~ b b i r b. Tab. 23. CMXIV. J. 113flan3e. Il. !Dg!. nriifiere au ~ o\lanb.~
2. <5trafJlblütf)e. + 3. jj)gl. fabenfiirmige, innm. + 4. <5cf}ei.
benbhitl)e. + 5. mo~r
unb 6tra!)lbhit!)e. + 6. <5taubgefàfj. +
Tab. 24. CMXV. I. var. grandiOora.
2*
1. .pit0fd)u\l\len. +
�12 -3. E. gIabra tuliI Hoppe IJornsch. in Bluff et Fingh. Comp. FI. Germ.
11. 364.,: Ilon Ilori\lem
uerjd,ieben bure'!) fa~len,
beutlie'!)er fantigen <Stiinge( unb f\,~(e
!8fatter, fc~{nbe
ltleibUe'!)e fabige !Blït~cn,
fmabel)aartcn ,\";la(~
ber <Stra~(&lien,
flÏra m <Strol)!en.
<StraI)(en lHa.
~uf
~l\entif.
<Sommer. 1j.
11 n fre ~ bb i{ b. Tab.23. CMXIV. nl.lllf{an3e. 7. mo!)r einer <Stra!)(bIü~e.
+
;J,. E. uniflo rus 1. Sp. 1211.: Sottig, <Stange! immcr
cinf\l~g
, ~Iiter
liingUel) lan3ettUd),
ftiingelftiinbige lan3ettlid), ltlcn ige, ~üne
ltloITin, fe!)r 3uttig, <Stra!)lblütf)en nbftel)enb,
llinger alil <Sd)eibe, mol)r fe!)r futa bel)anrt, fabige !B[ütl)Cll fr!)lenb. Erigeron
alpinum
var. DC. FI. Fr. IV. 142. - L. FI. Lapp. IX. f. 3. lllf{iin3d)en bon 2-5
Soll ~i!)c,
grau, ~ütlfe)u\.cn
oft Iliolett angel)aud)t.
!IDiie'!)ft auf ben !)iin)ften ~l\en.
<Sommer.?\.
Un fr e ~ &b il b. Tab. 23. CM XIV. IV. lllf{anoe. 8. <Straf)!blütl)e. +
9. <Staub.
gefiijj. +
6. E. Villar sii Bell.
App. ad fl. Ped. p . 38. t. 9. ~oel),
friiftiger alil bic ftiirlfte ~bart
beil E. alpinus, gano brüftgoe!)aart, <Stiinge! obcn ttaubig ober ri~\lg,
Sltleiglein aiem.
!id) ober g\tna nacft. !Bliitter gllinoenb, untcrfte liingUe'!) fpatclformig,
oberjle !anglid),
f\li~.
<Stra!)lblütl)en abftel)cnb, innm fabige !Blüt!)en je!)r 3a!)lreiel). Erigeron
atLicum
VilL Dauph. Ill. 237. Erigeron rup estris Hoppe fid. Koch. <StraI)I&l
ütf)en lila.
~uf
.
~Ilen
n'a fia.
in
<S\)i~e
in llliemont unb <Sallot)en, !IDaITiè, am <Stocfl)orn, auf ber lllafteroe,
Unfre ~bil.
Tab. 24. CMXV. Il. lllf{anoe. 1. !Blume unb <Sd)ei6cnblütl)e. +
unb 3. @runb einer ~ntl)er.
+
6. E. acer
L. Sp. 1211.: bel)aart, <Stangcl veNattert, untcrfte !Bliitter
IiingUd) fpate!fiirmig,
flangefftanbige fpi!3Ian3cttliel), ft~el\b,
3nflore(lcen3 bolbcntrauoig ober traubig, Sltleig.
lein ein. - mel)rfii\lftg, <Stral)len aufree'!)t, io lang ober für3cr al6 Se'!)eibc,
ltleiblid)e
fabigc !Bliitl)en oa!)lrein), 13'cbcrfronc breimaI fo lang alà 13'run)t. Erigeron
corymbosus Wallr. Linnaea XIV. 642. Erigeron vul ga re Linn. fi. Lapp.308.
Trimorphaea
vu lgaris Casso Dict. 55.3-4. SOW. Engl. Bot. 1158. Schkuhr Bandb.
241. Hayne
Arzgw. Ill. 30. <Stange! gcfure'!)t, jpanllCn. viè fujjl)od), oft pur\)urn
angel)aud)t,
!B.!iitter gCllliil)nlie'!) gan3ranbig, bièltlcilcn etla~
geôiil)l\Clt. <Stra!)fen fi(a, unlfe~!id),
13'cberfrone fd)1lu~ig
ltleiji.
b. serotinu s: 13'cberfrone rot~,
<Stral)len lauger. Erigeron serotinus Weihe.
c. podolicus: 13'cberfronc grnu, .3ll1eigTein bofbcntraubig. Erigeron podolicu
s Bess.
:;nieji il1 Erigeron podolicus Bess! unD Rchb: Exc. 240. tru~
ber gcent~ifr
~n.
fteT)t .!toeI)'à.
!IDaèl)ft an !IDcgClt, au trocfnClt <Stetlcu, auf .paiDen, .pügeln. <Sommer.
~ctvf.
e·
unb ,,1j.", atlein "niel)t lange bauernb" uad) .!tod).
Un fH ~ b 0 if b. Tab, 26. CMXVlr. Il. @elllôQnl:e'!)e lllflan3e. Ill.
<stiingelftücf
ber var. serotina. IV. @ipfe! eineâ Origiuale beil E. podolicus. 5.
13'ruèl)ttragenbc
<Sd)eibenbliitI)e. + 6. \yabige <Stral)I&ü~e.
+ 7. [)e~g!.
+ 8. <staubgefaii. + 9.
@riffcl aus SuugenTlliitl)e. + 10. @riffe( aue <SeT)eibenblüt!)e. + 11.
~e'!)cnium.
+
'Z. E. droeb achen sis Mill. FI. /Jan. 874.: Ilcrfd)ieben von boriger
burdi me~r
ecfig~,
faft
fa!)le <Stiinge!, 3artere Sll1eige, laMe ober 11lim)Jertanbige !Blatter, griijjerc
<Se'!)lanfl)eit.
Erigeron acris ~. angustatus Hartm. Handb. Skand. F1. Ed. 2. 226.
b. angulosus: flehler, <StanSel mc!)r fniebeugig. ~Ipenform.
Erigeron angulosus
Gaud, Belv V. 265.
�-
13 -
!IDiir1)ft an snCvenliiir1)en, mit benen e~ in bic !Bornlven unb bic r.\:licncn I;crnlifteigt.
Unjre sn1i'& if b. Tab. 25. CMXVI. I. 6tüngelgil'feC mit untcrem !B(ntt.. ,11. b.
angulosus. 1. .piiUjef)uVVe. + 2. .3ungenf1liitf)e. + 3. 6ef)eibenvliitf)c. + 4. lOge.
of)ne IYrur1)tfnoten. + 5. 6tauligeffiji. + 6. ®riffe!b(ûtl)e nuB !Ranbli(ütl)e. + 7.
lOge. nus 6r1)eivenb(ûtf)c. +
S. E. canadensis L. Sp. 1209.: 6tiinge( (teif, fel)r bief)t bebCfittert, !Bliitter etwa~
beb.anrt
lineaUnn3cttlief), f\li~,
unter(te biBweifen geifigt, !Rià\>e liinglicI)wnI3ig, llieTfiivftg, 6trn!)len nicM lfinger nls 6cf)eive, l3'eberfrone me!)r nIB 3weimn( fo lnng nhl IYrud)t. FI.
Dan. 1274. Engl. Bot. 1219. Ijnt r!ein(te Jtopfe unter unferu 'l!rten ber ®attung. 6trnI)'
len g(fiu3enb n>eiti. 6vnnuen. bill unter fujiI)oef).
snn troefnen 6teITen nu !IDegen, nuf 6n nbvli~eu
, in !IDciubcrgen, nuf sneefern, wû.
(ten lP(i~en.
6ommer. 0 'l!uB 91orbnmerifn.
Unfre 'l!b viCb. Tab. 26. CMXVII. I. lPfInn3c mit veigefügtem 3we!g(eiu. 1.
lOuHl)fr1)nittener IYruc1)tbobcn. + 2. 6traljlblütf)ef)en. + 3. 6r1)eibenv!iitf)c1)m. +
4. ®riffc(gipfeL +
XII. Bellis L.
Gen. 962 .
.g;üUe mit angefef)ltloUenem 6ttel erf! rreifelfihmig, bann rabfiirmig aU13gebreitet. 6ef)u~n
ein·-3tlleireif)ig. !Slütf)en'boben fegelfiirmig mit rautenfiirmig
erf)o'benen 8elberef)en.6tral)lbiütf)en 3ungenfihmig, tlleiblief), eimeil)ig, aud) ~iem.
lief) ~tleh:i)g;
®riffelfef)enfc1 ~ungefirm
ig . 6ef)etben'b(ütf)en 3ltlitterig: ~ntf)er.
anf)iingfel lan3ettlief), 8iief)ergnmb ol)ne ~nf)(mgel,
®riffclgi:pfel fegelfiirmig, ~tlei.
f~a1tig.
SUef)enien Hinglief), ~ufamengbrüct,
'bei unferen SU:t1en feine 8eberfrone.
l.. B. allllua L. Sp. 1249.: eiujiif)rig, 'l!cf)enien ber 6r1)eiue unb beB 6trnl)(~
ftnrf uec,nart,
JtoroITen ber 6cf)eiue am ®runbe fef)r Ilerengt. Bellium denlalum Vi\'. Fragm. 8. 10.
Bellium bellidioid es Desf. fi. Atl. II. 279. Bell is ramosa el B. r epens Lam. FI.
Fr. Il. 122. Bellis denlala DC. prodr. V. 304. Bellis perennis y. annua Vis. Daim.
II. 58. Jtalln nicl)t l\leiter bingnofticirt l\lcrbcu, ba cà e!ne fef)r Ilie!geftaltige lPfInnôe
ift: uuter)1e !Bliitter uiêwei(cn rofettig uub Jtopfftie!e naeft, (nng nu~geftrc;
bage!len
wieber bie gnn3e lPf(<ll13e l\leit Iler.;wetgt mit It10ljluebCfitterten 3n>eigen. lOie !Bliitter
fe!bft uaIb liiuglicf) jpnte!fiitlnig, f\li~,
gan3rnnbig; balb l\lieber f)ier nnb ba grob!le3iif)nt, bnlb !)egen bie 6pi~e
breiaiibni!1. lDie .piiUjcf)uppCll futa breieefig ober lan •
.;ettlid), getroefnet aiemlid) ulfiulid). 6trnf)Cen weiü ober - jeftcn - rofn. lDie !Blu.
me ber 6ef)eibe mit fpi~en
.pnnren.
'l!uf feucf)ten lPi~et,
.piigdn, am smeere u. f. l\l. l3'riif)li1\g. 0 91i36n. - !Rngufa,
sme03a. De Visiani Daim. II. 58.
6tagno unb auf ber ~nfe(
~.
U 1\ fr e 'l! u &i n. Tab. 29. CMXVllI. [-IV. lPf(nn3en mit .3roeiglein. V. snuge.
b!ûl)ter Jtovf mit In1\3ettlicf)m 6ef)up\len. + 1. 6traf)luCiitl)e na cI) ~bfc1)neiug
beè
ber
6trnf)lè. + 2. 6d)eibenbliitf)e. + 3. 6tnubgeffiO. + 4. ®ipfd beâ ®rife!~
6cf)ei&e. +
B. perennis L. Sp. 1248.: nu~ber,
!IDurôelftocf \)ie!f.p~,
!Bliitter fpntelfiirmig, ge3fil)nt, bün1\uef)anrt, .püDjcf)u\lven fpi~
eiformig, sncl)cnien ber 6cf)eilie nneft, bie beB
FI. Dan. DlI. Sow. En!;1. Bot. 424. Lam. 1I1. 677. Schkuhr
6tral)lè lief)~art
Handb. 251. !Bel)aart, feCtm fnf)l - biêweilen mit gan3ra1\bigetl !Bliittern. 3'rucf)t-
�14
bol>en bei ber S'ruef)treife mer)r fegelfiirmig. snef)ellium unb ,3ulgenb1üt~\Tor
~erl1tu
[lie snef)enien ber iEd)eibe lIneft ober fnft lIneft, bie !Bfumen in ber Wlitte
oufnmmengefd)lIiirt, veT)nnrt. ®trn~fe
l\1eijj ober rofa. ~n
fetlell !Beben gellfln1l3 t
füfft lie lid) 'fd)lIdl. snu·f Xriften u. f· 1\1., gt111eht i111 galicien ~nre.
'2\.
U u ire sn l, b if b. Tab. 27. l\IXVIlI. V/. ~flnI13e.
5. !Bfi~enbr
.n'o~f
ber !..!iinge
nad) burd)fef)l1ittm. + 6. berg!. fruef)ttrngenb. + 7. S'e!ber ~ef.
!BfütT)enbo~.
+
8. ®tra~fbi)en
lIaef) (fntfernul1g lier, oberel1 Xf)eilil lier, ®tTa~f.
+ 9. ®d)duen.
bfit~e.
+ 10. ®taubgefau . + t 1. ~o(el.
+ 12. ®rifeo~l!
au~
@:SJTaT)!. +
13. [lg!. auil @:S(1)eif1ell.
3. B. sylves tris Cy'·. Pl. RaI'. IL 22. t. 4.: ' !!llll1 t'origer verfef)iebe
n burd). griijjere .pi\~e,
.
ipiitm !Bfiitf)m.jeit, a111 ®rul1be me~r
ueridJmiiferte !Bfït~en;
j'tart be!)aarte @:Sef)eiben,
unb manbad)enien. [lie snberung ber !Bflitter j'timmt lloOi!\ mit ber ber lor)eg~1bn,
l\1efd)e vei ber trodenett ~fl(t13e
fer)r fid)tvar, uei ber feuenben faum oU unterfd)eiben.
ifl. Bellis perennis var. Bertol. Am. Ital. 411. Vis. Dalm. Il. 58. .\l'iipfef)en
j'tie!e,
vi~
iiuer fujjf)od).
snuf .pügefn unb troefenen Xriften. !BfüT)t i111 .peruft· '2\. ~1ià3\"
[lafmatien. Var
hybrida: ~iemont.
Œof be !Brau~.
md)b. fil.
Unire ~bif.
Tab. 28. CMXIX. 1. II. ,3l\1ei ~fl(tci1.
11 var hybrida.
snnm. Phagnalon (Cass. Bull. Phil. 1819. 174. Tab. 29.) 3ie~
id) Hefm ~)1 ben
@n"p!)afieen.
be~nrt.
Tribus
INULE~
.. Casso (Ann. sc. nat. 1829. p. 20.)
XIII . COl'v isarti a. :ne.'a t.
FI. Par. Ed. 2. Vol. Il. p. 261.
~o\)f
I)albfugelig. .pünfd,Ju~e
meI,meiI)ig, üuflere frautig, innm leberartig,
lanàdtliel}, f\)atelfiitmig. ~rud,Jtboen
dnH1Èl gelUillbt mit aufred,Jtell ffiünbern ber
.piife. 6traI)lell àUlIgenfiirmig, ein - ôlUeireif)ig; ®l'iffelfèbellfel fabigôungig. \Sd,Jeibe
bielblütI)ig, ômittel'lllütI)ig; !Blum en riiI)rig, ~nt1)malgfe
ber 6\)i~e
lallàette
Hel} 1 bic ~ael}n{)igf
1ineal~td),
lang, bo\)pelt fammig. ®riffelfel}entel
àiemlid) feufig. ~el}nium
\.lier - fïmffantig, ~i\)felnot.
rautelfim~,
ein - fünfe
fantig. ~ebrfl'onj1
am ffianbe gefügt, am ®rullbe 1)ier ullb ba \.lerlUad,Jfen,
geroiffermaffen \.lielbrübrig, eht- àlUeitei1)ig 1 über ben Œcfen be~
~el}nium
ba.
gegen bieltei1)ig. ~ugeàil}nt
®attung.
C. Helen inm ltférat /. c. Inula Helenium L. Sp. 1236. Aster
Helen'ium Scop. Carn.
Ed. Il . II. 171. Aster officinalis Ail. Ped. 1. 194. FI. Dan. 128. llBuroefftl
'(f fleifef)ig,
ller ol\1eigt. fruntm. (~d)
fof) i!)n lIid)t.) [lIe unterflen !Bfiitler fiinglid) fpi~,
a111 @rullbe
ipatdfiirmig IltrClIgert, ~inge1flb,
eifiitmig ober liil1glid), f\Ji~,
aUe buef)tig 9C3i1bnt,
unterfeitê flarf: lIer\lig Ul1b ge1ul\1eijj fi!oi!\. ®tiingef ftaftig, ecfig, gefuref)t,
obenl)in
lleql\1eigt, ,3l\1elgfeill furô, .n'i\pfe enb~aig,
!B111tl)m geff,.
snuf feud)ten llBiefen, an Ufern, @rabtl1. @:Sommer. '2\. [lafmatien: !BerHfa,
ma,
gufa. [le !!liftant. !Ballnot: Csudanowilz, Neu-Schopott, Steyerdorf.
Wierzbicki!
3111 norb~!id)e
@ebiete angeoeigt unb Ilielleid)t ein~tf),
!>" lie in be111 lIiirblld)en
lJranfreid) l\1ifb fdJeillt. @enautrC snngaben ~aue
id) nid)t.
(
�-
15
Un fr e '2( b b il b. Tab. 30; CMXXI. 6titngel mit untmm ~Cate.
1. ~hit!)d}en
bes 6traf)C~
nad} (intfernung beil 6aum,). + 2. 6d)ei&enuCütf}d}en. + 3. 4. ~Cumen
berfeCben. + 5. 6aum einer foCd)en ~[itf}e.
+ 6. 6p[~c
ber ~ntf}m.
+ 7. %~d}.
an!)iingfeL + 8. $oaenforn. + 9. ®ipf.eC eineil 6traf}Cgrijfeltl. + 10. \Derg!. ein~
6d}ei&engrijfeCà. + 11. ®rijfeCjd)enfd innerjeitè gefefJen. + 12. $'l\Puà~r!)L
+
13. \Diagramm bes $a\>puè. +
14. 15. ®runbtl}eH einer $ortion $apPull. +
16. 6pi~e
beil ~d}enium
nad) (tntfernung ber %eberfrone. + 17. \Derg!. \)on ouen. +
18. ®runbtf)eH befjeCben. + 19. (.i\\lifd)eJl 11 unb 2, !inti! \)om 6tiingcl) \Durd)fd}nitt
beil ~d)eniuml
.
XIV. Inula. Gartn .
. Fr. If. 449. Fig. 170.
ober gfocfig ober fd)eibenfiirmig, .püUfd)lI:p:pen bad)aiegfig
flad) obet etllla\'! gCllliilbt, ~efbct
foum obet gon~
Illcnig
beranbet, Stabfü~en
einteil)ig, 3ungenfiitmig, Illeiblid), aud) 3iemlid) 3111eireil)ig
obet fel)fenb. Sd)eibenbfütl)en riil)tig unb ~afteid).
~ntl)moagfer
fanaettlid),
Sd)ltlanae fnngfid){onaettfid), gellliil)n1id) bOl':peft fammig. ~d)enium
jlie1runb1id)
mit einreil)iger ~ebrfton.
~o:pf
me~ril)g,
~al&fug1i
~tud)boen
a. 6traC}Cen gan.; fuq, faum litngcr alà .piiae.
1. I. candida Casso ])jet. 23. 554.: bid}t l\)ei(j~Cdg,
!Blittter eifiirmil1 ober liinglid), unter~
Cang, pli~d)
ge~ift,
flitngeCfliinbige feHfiirmig gefiieCt, Jtiipfd)en enbfliinbig unb ad)fe1.
ftiinbig nu f fur.;en Bl\)eigen, .püfljd)uppen llinglid)Can.iettlio) , ~d}eni
fein beflaart.
Blvet %ormen:
(1. verbasci(olia DC. Prodr.
V. 464.: !Bllitter fer&.;ii!)nig, Jt'iipfe liinger geflrafllt.
Conyza verbascifolia W. Sp. III. 1924. Conyza candida L. Sp. 1208. Sibtb. FI.
Gr. 861. Ten. nap. 76.
~.
limoni(olia DC. J. C.: !Bfiitter ganAranbig, .n'üpfe ol}ne ober mit gand fUfden
6traf)Cen. Conyza candida W. Sp. III. 1929. Conyza limonifolia Sibtb. fl. Graec. 865.
mii-dJft im mitteWinbijrl)C\l i~fd)en
®e&iet unb bei unll nur an ganA trolfenen
%e1jen. 1j. S'Ill Jtü~eng(1i
\Daltien~
f)eimifd).
Unire ~bil.
Tab. 32. CMXXIlI. II. $îlan.;e. var. (1. III. 6tiingef. var. ~.1
®riffd
unb 6d}eibenbfütlien. + 2. ~d)eniul.
+ 3. \Diagramm bell $aP\>uB.
a.
I. bUrons L. Sp. 1236.: 6tlingel oberl\)lirtB gegipfeft \)er.iroeigt. brüf\g be!)aart, 9leben<
6l\)eige lura, !BCêitter Aiemlid) fal)f, lêing!idj, budjtig gehlif)nt, unter~
CanggeftieCt, obere
6iemlidj fi~enb,
!)erabCaufenb geflüge(t, Jtiipfe fal1 ~enb,
6d)uPPell liinglid}lineaf, ôiem <
lid) fvartig, 6tr~!)leu
gana fur.i, ~djelin
an ber 6pitle fein bef)aart. Aster bifrons
All. Ped. J. 197. Conyza biffons Gouan Hort. 436. Inula glomeriflora Lam. FI.
Fr. 1/. 150. Bchb. PI. Cril. t. IV. CCCXLVI. %u(jC}od}. %hïgef ber !BCiitter llinger
ober fürder, aud} Qiinge ber !Bfattoêil)ne relir uerfd)ieben.
mêid}ft auf ganA trorfene\l .piigeCn im mittcfliinbiid}en ®ebiete. 60mmer 1j. $a\)ia
Wloretti! Œof be !Brau~
bei 9lid.;a fieu ter ! fid}&. fil.
Un f Te ~ b b if b. Tab. 32. CMXXIII. 1. Blueig mit !BCalt. 1. -\)Iïafd}u\>v cn. +
2. 6traf)f&Cütl)d}en. + 3 6d)eibenblülf)en. + 4. ~ntl)eridj\a·
3. I. Conyza DG. PI·odr. V. 464.: ~CAig
bel)aart, 6tlingel llberroêirtB gipffig nefAl\)eigt, !Bfêitter
fiinglidj, fpitl, bud}tig geAal)nt, unterfeitè Ceidjt ~ldig,
unterfle lang geftielt, obere fafl
~enb,
Jtii\>fdjen tragenbe Bl\)eige gan.; fur.;, ~lÏrfd}u\>pe
CanAettfid) mit abftel)enber
bCattiger 6\>itle, ,3ungen 2-3aiil)nig, feflr fura, ~d}eni
fa!)C ober am ®ipfeC fuq
�tG begnnrt. Conyza squarrosa L. Sp. 1205. Conyza vulgaris Lam. FI. Fr. 73. Erigeron
squarrosum Clairv. Herb. Val. 243. Inula squar~.
Bernb ... -. FI. Dan .. 622. Sow.
Engl. BoL. 1195. 6tiingc! h\\lei n'ujj bon) unb boC)er, ge\\lol)nhd} fd)mu~lg
v~rm
ongeCaufen. !SCiitter bunfeCgriin. .pii(JfrC)upven \lioCett angeCaufen, .fforoUen etltla9 rctf)Cld}.
m:liid)ft ouf trod'enen .piigeCn, 3roifd)en ®eftriiud). 6ommer. e
Un fr e 2lb b i (O. Tab. 32. CMXXIIf. 6tiingeC mit unterem !BCatte. 5. .pü(Jf~uven
+
6. IDurd}fd)nittener .!t'opf. + 7. lDurd)fd}nittener 3'rud)tboben. + 8. 6tral)r&lutl)d}en .. +
9. St'oro(Je befie!ben. + 10. 6d}eibeuolütl)d}en. + 11. .!t'oroUe beffeCoen. + 12. 6pl~e
ber 2l1lt{)ete. + ®runb berfeCoeu. + 14. ®riffeL + 15. 2ln)enium mit abgefd}nittenem
llla\l\lu9. + 16. ®runb bes 2ld)enium. +
4-. I. suaveolens Jacq. Hort. Vind. III. p. 29. tab. 51. !Boriger fe!)r âf)nHd} , bCoè grôpere
.!riipfe unb liingm 6tral)Cen. 60U gerieben ftarf ried)en.
!Bon 6uffren bei Wlonfalrone eingegeben.
Un fr e 2l 0 &iCb. Tab. 31. CMXXII. II. .8roeigCein ber culti\.lirten lllfLanhe.
b. 6frnl)len \\leit über .piiUe f)inau~rgeb.
aa. 2ld)enium &e!)aad.
5. I. Oculus Christi L. Sp. 1237.: ôiemHd) leibiggliinaenb, 6tnngeC nuffteigenb ooen
geCbig unl> ebenftriiujjig llerti\\leigt, !Sliitter Ciinglid), fVi~,
gantiranbig, unterfte long ge •
. ftielt, .pli(Jfd}uppen fel)r ieibegliintienb, nulim türhete 6tral)len bO\l\le!t 10 long ah~
.püUe, 2ld)enien eh\lad bel)aart. Inula campestris Bess. Volh. 33. et 108.
m:liid)ft nuf blirren 6teUen in Wlâ!)ren, Oeftemid), Ungam. 60mmer. '2j.
Un ire 'll b bil b. Tab. 33. CMXXIV. Il.lllfLantie. 3. 6tra!)!&Cütf)en. + 4. 6d}eiben.
b!iitbe. +
.
6. I. JUontana L. Sp. 1241.: Wle1)r ober lUenfger aottig, Eltnnge! auf(!eigenb, einfad}, cin.
fôp~g,
!sliitter lânglid)lanôettlid), geaiif)nt ober gan,\ranbig, unterfte Cang geftielt, .püUe
feibig mit lanaettlic!)en, fvi~en
ober llum\lfett 6d)u\lpen, 6tral)Cen bop\leCt fo lang alà
.piifie, iiuliere .pii(Jfd)u\l\lett fura, 2ld)enim ftarf ober lIlenig be1)aart. Aster montanus
AIl. Ped. I. 195. Pulicaria calycina Presl. Del. Prag-. 96. Inula calycina Pres!.
Sic. f. XXIX. 6vnnnen1)od). 6tral)l fd)iin golbgel&.
m:lèid)ft ouf bürren .pügeCn.60mmer. '2j. 6a\.l01)en unb llliemont - auè ber 6d)l\leid
fol) in) fie nid)t. Chambéry: mont du chat Huguenin! Xenba am .pügel ginter bem
®aftC)of Cn Xril1ité bei ber olten !Surg. meuter! \!ifa! md)b. fil. .8\tlifd}en ffiocca\.lione
unb !Balbieri ffid}o. fil.
Unfre 'llbbilb. Tab.34. CM XXV. I.lllfIal1ae. Il. 6tângel ber ftum\lffd}uvvigen
'llbad. 1. 6tnl)I&Ciitbd)en. + 2. lDgl. ber 6d}ei&e - bei beiben bie .pnaren 3u ben
2ld)enien llom St'u\lferfted)er \.lergeffen. 3. 'lnt)erfvi~.
+ 4. 6d)roan3. +
,. I. Britannica L. Sp. 1237.: 6tânge( aiemlid) einfad), !Slntter unb .püUe unten bel)aart,
!Slntter liinglid) lantiettlid), bud)tig geà(1)nt ober gnn6ral1big, untcrfte geftielt, obere
~enb,
beibcrfeitù iil)rig l1iingelumfnfienb, unterfte .püfiin)u\l\len fo rang alà hmere;
2ld)eniel1 ftarf bel)aart. FI. Dan. 413. - Inula hirta Poli. Pal. II. 167. Inula OeUeIiana Rchb. Exc. 237. m:leid)t nb in !Seàug auf !Sreite ber .pliUfd)u\lven unb ber
6tânge!&lâtter; bl(lIUCÎlen fe!)Cen bie 6tral)len, aud} fOntmt eG \.lor, bnli ber feibige
Ueberaug fnft gand fd)lllÎltbet. m:luroeln fnils\lentragenb! 'lln Ufem, u. f. lll. '2j. ®emein.
tt n fr c 'llb b f( b. 35. CMXXVI. ~fiane
unb 31\lei .8roeig{ein. 34. CM XXV. 5. lOurd).
fd)nittener St'o\lf· + 6. n'e!ber bes g-rud)tbobenè. + 7. lDnfie!&e lotl)recl)t burcl)fn,nitten. +
8.6tr(1)Cbhitl)e. + 9. 6cl)eiben&liitfJe. + 10. lDiefe!be burd)fd)nitten. + 11. 6pi~t
ber . 'llntl)ere. + 12. 13. 2lntberegrunb. + 14.-16. ~olenfimr.
+ 17. ®riffe!. +
18. 6d}enfel beffe!ben. + 6vi~e
beè 'lld)eniu1ll6 ntld) entferntem lllap\luà. + 20. 21.
'lld)eniengrunbftild'e. + 22. S)urd)frl)nittetteà 'lld)el1ium. + 23 . .panre. +
�17
9. I. crithlDoides L. Sp. 1240.: fnftig, fleifd)ig, tn~(,
~Iater
Hnenl, fleifcf}ig, unterfte nn
ber C6pibe breiô~ng,
bie ber .8roeige gana un\!erf~t,
m:d)enien fteif be~nart.
Sow.
Engl. Bol. 68. . Senecio crithmifolius Scop. II. 163. Limharda tricuspis Casso
Dict. 26. 438. Senecio succulentus FOI'sk. Aeg. ar. 149. Ioula crithmifolia
W. Sp. Ill. 2101. ,pal&ftraucl)ig. ,piiITid)u\>\>en mit biirrem manb.
m!iidjjl nm ®eftnbe bell nbrintiid)el1 unb mitteHiinbifcl)en 9JIeerea. C6ontler.~
11 n fr e m: &&if b. Tab. 41. CMXXXII. 1. C6tiingef mit .81\Jciglein. 1. ~hïtdjen
ber C6d)eibe. +
bb. m:cf}enien tn~!.
ilaa. 9JIeift einf\>~g.
1.0. I. hirta L. Sp. 1239.: ôottig, e infô\>~1,
~Iiter
ôicmfid) \>crBolllentig, cifiirllli!l ober
liingficl), jiigcôiif)nig obel' gnno. unterfte Inn!J!leftie1t. iiuUere ,püITjd)u\>lJen gcôiif)nt, lifattig,
etl\Jas liinger nIé C6d)ci&e. Aster birtus Scop. Carn. Il. 173 58. Inula montana
PoIl. Pal. Ill. 468. Jacq. Austr. Tab. 358. Œine unferer griùtf\>~en
2lrten. m!eid)t
feljr n& in ~eoug
Œuf ~Intfige.
Hngl~.
m!iid)ft nuf grnftgen ,piigefn unb \liefjen. C60111mer, ie1&ft OU m:uàgan!l bell
~m
mittfern unb fübficl)en ®ebiet: in ber C6d)l\Jei o nul' im Xefftn.
\lirüf)~
11nfre m:&bilb. Tab. 36. CMXXVII. 1. Il. !l3fInnoe unb 6tüif einee anbern
Œ.;ellllJlarè.
II. I. salicina L. Sp. 1238.: nufred)t, ein~,
felten mel)rfiJ~!,
M,!, felten beI)nart, t5tiingef
aufrecl)t. gefurd)t, \!ie1&ICittrig. ~Iiter
âiemlid) \>ergnmeutartig, f\>i~an.etd)
am manbe
bud)tig. flein unb cntfernt gc.;iiijnt obel' gan.;, fd)nrfranbig. o{lere ~fiter
~erhfômig
ftiingelumfaffenb, iiuiiere ,piiITid)u\>\>en fàngfid) fpi~
mit id)arfelll manb. fiirôer n16
t5d)ei&e. Aster salicinus Scop. Carn. Il. 173. FI. Dan. 786. Inula lancifolia
Wenderotb Flora 1829. Ergzbl. 26. Inula aspera Poit. Suppl. III. 154. Œin &iè
3roei \liuO ~od).
2luf feucl)ten unb troifnen m!iefen unb hl\Jifd)en ®cbiifd)· t5om
m er~.
~icl)t
fe~
ten. faft iiberaIT. aud) in lDafmntien.
11 n fr e 2l &&if b. Tab. 37. CMXXVIII. 1. t5tiingef mit ~hïtbe.
+ II. \lirucf}t~
tragenber Jt'o\>f. + 1. ,püITfdjulJ\>e. + 2. t5rnl)f&ü~e
nad) Œntfernung bes t5ra~I(l.
+
3. ~cl)ei&nhït.
+ 4. t5\li~e
ber 2lntf)ere. + 5. ®runb berfef&en. + 6. ®riffe!. +
1.2. I. ensiColia L. Sp. 1240.: aufred)t, ein~,
felten mebrfi\>~!l,
~Iiter
bid)t. unterfeita
ftart nert>i\1. lJergam entnrtig. linenflanôettfid) f\li~,
unt>erfef)rt obel' entfemt ge.;i~nlt,
fcf}nrfrnnbig. ftiingeft1iinbige ft~cnb.
QuUere ,püllicf}ulJlJen cifiirmig mit fnnocttficl)cr t5\>i~e,
roimlJerranbig. innere feibeglün3cnb fo Inng af~
t5d)ei&c. Jacq. Austr. 162. Aster
ensifolius Scop. Carn. Il. 174. t5tiingel oft lJurlJurn angclltufcn.
m!iidJft nuf trocfnen .pÏlgefn. t5omer~.
Defheid). 11ngarn, 9JIiif)ren.
11 n fr e m: b b i lb. Tab.37. CM XXVIII. )11. ~hïenbtr
~n
\Dalmntien, ber ~om&arbei,
Xirol,
.8rocig. 7-10. ,p1Ïilfcl)u\>\>en. +
bbb. 9JIeift t>ieffiilJftg·
1.3. J. squarrosa L. Sp. 1240.: nufred)t. bief)t be&liittert, t5tiingcf friiftig. gefUTd)t. oben~
I)in gegivfeft. bofbentrnu&ig . ~fiter
ciicmlidj \>ergamtartig, fe~r
nervig, fl'i~ermtg,
fàgeranbilJ. mit ffeinen ba';\\Jifd)en ftcl)cnben .8\ïI)nrf)el1. obcr gana. mit gel'Unbetcnt
®runbe ft~enb'.
gan 3 fa~l,
gfiinaenb. untere ,piifljd)up\>en mit frautiger. fl'arriger. gc ~
geroimperter, a&ftc~enbr
6\>i~e.
Inula spiraeifolia L. Sp. 1238. Ioula germa nlca
ViII. Daupb. !II. 219. Inula Bubonium Jacq. Austr. App. 19. Aster Bubonium Scop.
Carn. Il. 173. 58.
3
�;-
18
yar. tenuis: in nflen X!)eilen anrter. 9lncf)ue~
~ ,,[l1ula scmiamplexicaulis Reut.',
Vis 1 DaIm. n. 62. Inula Vaillantii Vis Stirp. Daim. sp. 38.
~i(1)ft
auf flelnigen <6tcflet1 illl fiibUcf)ett Dcftemiel), in 1)ufllluticn. <6ommer
(var. te nuis : erl)ieft id) Ul'n -\:lerrn $rofeffor Dr. !B ifian i fc!&ft ·)
, Un f r e ~ b b il b. I. <6tiingel.
+ 4. ®riffel. +
~ntl)m.
var. tenuis. Xafel 39. CMXXIX.
1. <6tmI)lbliit!)e.
2j..
+ 2. <6el)eibcnbliit!)e. + 3.
II. <6tiingel.
14. I. VaillantU Vill. Dauph. III. 216.: weiel)fiI5i(l. <6tiingel aufre(1)t, gefurcl)t, oben ge.
gi\'felt, !Bratter liingU(1)lnn5ettlüf) fVi~,
etltlllS gefagt, unt~rfcWJ
mit gel&Uel)em <6ammt, .
fliingefl1iinbige !Bliitter fi~cnb,
unterfle am ®runbe uerfd)miilert, iiujim -\:liillfel)uPPet1
fvi~ermg
aiemliel) fmutig, tur3, nad) aulien gebogen. Aster Vaillantii Ali. Ped. 1.
196. Hall. Helv. labo 2. Inula cillerea Lam. Dict. III. 259. Bluei l5'uji !)oel). <6tiinget
aud) \1.lei(1) unb fein filaig.
in feun)ten
~icf)1
~ilbern.
<6ommer
2j..
®enf unb (ê.l)nmven).
Unfre ~&vifb.
Tab. 39. CMXXX. Il. !Bhïbenber <6tiingel. 5. 6tml)lbliit!)c. +
6. <6el)eibenvliit!)e. + 7. <6taubgefiijj. + 8. ®riffcl. 415. I. semiamlllexicaulis Reut.! Me1/!. Soc. Gen. VII. 169. C. ic.: lmicl)ieDCn uon \l0'
riger burd) nur fd)\vuo)e !Be)anru~
bcs \5tiingels unb ber !Bliitter, a1ll ®runDc ftiinge!,
umfnffenbc !)iiufigcr 9C5iil)ntc !Bliitte!, liingere (unb gclbere?) 6h\1!)lcn. <6ofl nnd)
$ofei rieef)cn. !Bnftarb 3lviic!Jen 1. salicina unb Vaillantii? - ®cnf. meuter!
Hnfre
,
~vbil.
Tab. 38. CMXXIX.
<6tiingef ber acl)ten $f!nnac.
16. I. gennanica L. Sp. 1239.: \1.leiel) unb 3erflreut vef)anrt, !Bliitter unterfeitè unD -\:llÏflctt
5iemlicf) biel)t be!)aart, <6tiingef obcnl)in cvenftriiujjig, gegipfeft, !Bliitter liin ~[iel)fp,
obett ' mit f)erafiirmillem ®runDe ji~CJtb,
un\)erfelld uno cntfernt fiige5ii!)nig, ,piiflen 3icm '
Hel) llJa13i9, <6cl)u~'\,et
eiformig 001 cl)f\i~g.
untcrfte nuf ocm miicfen flI3i(1, <6trnl)lcn
faum fo lang alà <6el)eibe Jacq. Austr. 134. <6tml)len fafrnngelb, b,lil .!l'r.ml bunfe!
unb fc1)mu~ig
griin, et\1.laè grau.
~uf
trocfnen -\:liige!n. <6ommer
!Bannat, ltngarn, (nic9t \Dalmatien).
2j..
~ucl)
~n
Dcn iil1lidlclt ®cflcnDen 1)cutfel,lIGIlDà, im
in X()lÏringen ultb im mittlem ml)eingebick
lt n fre ~ liliifb. Tab. 40. CMXXXr. II. !Bhï!)cnber <6tlinge[.
ven. + 12. <6trnf)lblütl)e. + 14. <6d)eibenoliit!)e. + 15. ~ntf)erpi.
l5'ad)grultb. + 17. ®riffeL + 18. 1)e~gr.
+
.'1.
10-12. ,~l iflc)up,
+ 16.
I. media M. Tau/'. Cauc. lII. 576.: \)erfel)ieben \)on I>origer burdi beutCiel)er ner\)ige !Blat.
ter, \1.le[cl)e unterfeita gland en ; fa!)( ob cr ief)r fein unb aerflreut f)ef)aart, fn()le .piifl,
fd)u\lpen, <6tra!)len, \\leld)e fanger alâ <6el)eibe. !Baflarb?
~aubenl)im
~uf
!BergllJiefen. <6ommer 2j.. B\1.lifcl)en !Bingen unb (ê.reu3uad, ~ngeI1l'
an ber !Ral)e !Bogeuf)arb! -\:lnlle: 2ettin, ~rmifel)!
1826 !
H lt f r e ~ li vi lb. Tab. 40. CMXXr. r. <6tangel \)OU !Bingm in llofler !Bltïtf)e.
1-4. -\:liillfd)up\,en. + 5. <6trn!Jlblütl)e. + 6. <6el)eibenbliitl)e. + 7. ~nt!)erfpi.
+
8. '!lntl)erenfd)\1.lan3. + 9. ®riffe!. +
18. I. hybrida Baumg. Transs. III. 32. : \5tiingel aufTed)t, fein bel)aart, \)ielbliiltrig, !Brat,
ter finc'lf1anaettlicl), entfernt ge3iil)nelt ober un\)erfel)rt, fd)arfrnnbig, Ituterfeitâ fein oc'
()anTt; C,HlenflrauB gebriicft, gebriingt, \1.lenigfo,~
, .piille \1.la13ig, <6d)u\,pen fpi~eormg,
feibg~13,
<6tra!)len niel)t \)iel llinger nls 6cl)eibe. ~mnter
3llJiiel)en 1. germanica unD
ensifolia nnd) -\:lm. Dr. S'ena,!.
�19
'l(uf biimn
ft~!
~eovlbê6rg
!Ballmg\uten.
!Bergv(i~n.
6ei ~ien.
Unire 'll6Tlilb.
oenbliitbe. +
~runoma!
6ummer '2\.. .rea~lnTg
bei ~iet
S'en.;!. ~ielt
êfo.
i6iib\Jobolien !Beffer! 6ieoenulïrgen: 6egeêltlllr
rab. 33. CMXXIV.
1. 6tiinge!.
1.
+ 2. 6d)ei.
6tra~lbhïe.
XV. Pnlical'Îa. Gartn.
De fI'. et sem. II. 461.
~al'u:
inerfcf}ieben burcf} beutlicf} beranbete .pofcf}en be~ grucf}tboen~
nUaem tercf}formig, ge~nf)t,
{nneter borjlig.
unb bO\.l\.leften
1. P. odora ReM. Exe. 239.: feibigltlolIig, 6tiingel einf,l({) ober am ®ivfel \\lCllig \lr';ei~t,
!Bliitter !lnn.;ronbig ober Tluèf)tig, fd)ruidi!l geôiil)nt, unterrte tmfel)rt eifôrmig fei(fôrll1ig,
rtlingelrtiinbige liing[ièf)lan6cWid), mu Œirnnbe ueibrft~
geill)!'t, Jt'ilvfe (anggcrtielt,
6tro~[
liinger olt! lineolborj1(ièf)e 6d)uppen. Inula odora L. Sp. 1236. Inula cooy zoides Desf. Cor. Tourn. p. 49. Tab. 38. 1. Oculus Christi Vis. Slirp. DaIm . 38.
Jtopfe i~nl)
benen bcr Ioula Oculus Christi, 6trol)[en [ong. 'llèf)mien nur on ben
6\>i~en
\\lenig Tle~anrt.
~icl)rt
on offnen 6tellen, in ~ilbet,
on feun)ten ,orien. 6ommer" 1j.." !Jèi,j,ja;
Œo\>o S'motu. 6t. .pofpi,j. ~. !Bada! ~eftna
!Botteri! ,~nt
!Be,jirf \lon Sara bei
ben IDilrfem 6limniqll unb !Bo[esnif, bei Œlifia, lIJet,j\lgnu, IUV\Jo unI> ouf bcr ~nfel
Dfïero um ~oftn."
Vis. S'[ora IDa!tnatien(l.
Un fre 'llu 6 i lb. Tab. 41. CMXXII. II. 6tiingelgi\>fel neurt !Blattrofette. 2. S'l'ucf)tbo.
benfelberd')en. + 3. 6tra~lb[id')en.
+ 4. En)eir'enbhïtbe. + 5. 6vi~e
beà 'lld')cniumG
nad') Œntfernung eineà ~beilà
ber S'ebcrfrone. + 6. 7. ®runbtbeile ber 'lld')enien. +
2. P. dysenterica Giù·tn. Fr. Sem. 462.: fCocfig fpinll\ueuig, 6tiingel riê\>ig Ilcr,j\l)eigt,
!Bliitter mit l)erofiirmigem Œrunbe ~aŒ
rtangefumfllfïenb, liinglid') breiecfig, ruellel1l\1I1big,
unuerfe!)rt ober ge.;iibnt mit fd')\I)ieligen Sor,nip~e
6trab( fo lang olà 6d')ei6e ober
llinger. Ioula dysenterica. L. Sp. 1273. Sow. Engl. B. 11'15. FI. Dan . 410. Aster
dysentericus Scop. Carn. Ii. 192. Diplopappus dysenlericus Bluff. Fing!. II. 368.
S'ufjr,on) unb ~ifJer,
enblièf) fel)r Ileqltleigt. IDie ®rii6èf)en bes S'rucT)t6obenâ .;icl111icf)
fo l'Oie uei fo[genber 'llrt. 'llntljerenfèf)\\liil1,je or~ig,
60um ber !B!tïtl)n)cl1 bnïftg·
6cT)lieOfrün)te 911(6 ober glln3 Tlel)IlClrt, enblid) ri\>pig.
~ièf)rt
.perbft '2\..
on feud')ten lIJ(i~en,
Iln ®rli6en, 6ïunvfen, !Blid')en u. f.
S'ort iibernll gemein. lDurn) blls gan&c ®e&iet.
Ill.
6oml11cr unb
Un fre 'll6 Tl i lb. rab. 42. CMXXIlI. 1. 6tlingel. 1. :Dllrcf)fcT)nittelle ®rii&n)en
beâ 3'rud')tbobenâ. + 2. 6tra~lb!ume
nod') entferntem 6ttal}le. + 3. 6cT)eiben&flït().
d')en. +4. 6taubgefiiO. + 5. ®riffelgi\>fe!. + 6. .reriind')en bea lIJo\>V ua . +
3. P. vnlgaris Giirtn. 1. c. pg. 461.: 30ttig, feinTlc9llart, 6tiingel riàVig llcr.;\veigt, !Bfatter
lingd')fv~,
1'0 elli g, Ilm ®runbe 9lllbftiinge[umfoffenb, 6trClljlen Ilief fiiroer nfa 6èf)eiuc.
Inula Pulicaria L. Sp. 1238. Sow. EnsI. Bot. 1196. FI. Dan. 613. Aster puli carius Scop. Carn. Il. 122. 61lum ber !B[umen briiftg.
met
'lln feud')ten 6tellen, Ilm ~eg,
0 unI> O? ®emein.
oft Tlefonbetâ in IDiirfern Cln Œnte~fi.
Unfrc 'll&f,i lb. Tab. 42. CMXXIlI. Il. ~ej[
beâ 6tiingelâ.
oven geier,en. + 8. 9. 6enfred)ter IDurcf)fd')nitt bC5 S'rud)t6ol>cn~.
6om~
7. S'rud')t&obrn Ill1l1
+ 10. 6trCl~I.
3*
�-
20
-
blit~e
ol)ne 'lle!)enium. + 11. [lieieŒe !.lon ber ~e!)ib,
[lrÜim. + 12. .pafbreifes 'lle!)enium. + 13. ~taubgefiO·
mit nie!)t gellllu geftoe!)enen
+ 14. ®riffeL +
4. P. dcntata ])G. Prodr. V. 480.: lInb amar DC! nad) .pm. u. .pefbreid)! [lie bid)ter
flocfigc ivillltl\lrbige 113f(alt3e INiel)t ab burd) ferflaiil)nige !Briitter, I)iiufigm fleinere
!!lleUellumfeT)UiiJc, ehtla~
1iingere ~tral)en.
Inula dentata Sibth. 8. Prod. II. 181.
.8ullI !!.lcriJleid).
Un ire 'lH b il b.
Tab. 42. CMXXIlI. III. 113f(an6e aut!
~ictlen.
5. P. SÏllmla "loris Fl. Sard. II, 363. O'ein unb f\)iirlie!) bel)aart, ller3llleigt, !Bliitter
lalloettlid) ober linella1wttlicl), l)ier unb ba fVi~
geoiil)nt ober gan3 ulllleriebrt,
mit gciil)rtem ®rullbe I)al&ftiingclumfafienb, Jtii\)fe 1ang geftielt auf traubigen ober eflen.
jlriiuljigen, 6iemtiel) bid)t unb fleinbebliittcrlen .8ltleigen, ~tra!)1en
Illeit fiiqer aIs ~e!)ib,
aiemlid) ucr(!eèft. Erigeron sieulum L. Sp. 1210. Inula ehrysoeomoides. Poir. Voy.
Barb. II. 239. Conyza sicula W. Sp. Ill. 1931. Solidago praLensis Savi Pis. Il.
281. Jasonia diseoidea Casso Dict. XXIV. 201. et XXXIX. 407. Jasonia sieula DC.
Ann. Se. nat. Ser. Il. T. 11. p. 261. Prodr. V. 476. Tubilium sieulum Choisy
MSS. iP DC. herb. Fiseh. Mey. Cat. Petrop. 1835.
!Stiingel uiolett Illie aue!) bie lincalen feingefiigten, auf bem mücfen brü!igen .pt1!Ifd)u\)\)en. 113al>l>uil Illeililie!)rotl). .pals beil feinbel)aarten 'lle!)enium an ber !Spi~e
brü!ig.
'l{n ®riiben unb ~impfen
bcê mitteUiinbife!)en ®ebietê. !Sommer O.
!RiMa ober im balmatiniid)en ®elliete.
®emi1i bei
11 n fr e 'll6 0 m. Tab. 43. CM XXXIV. 1. .8meig. 1. .püllfe!)ul>\le. + 2. O'ruel)t.
oeben uon oben. + 3. !StraT)lbliitl)d)CIl. + 4. [leêgL Ilon ber ~d)eib.
+ 5. 'lln.
tl)ernfpi~.
+ 6. ®runb berfelben. + 7. 8. ®riffeL + 9. î:T)ei1 betl 'lle!)enillm
nae!) entfemtem ®runbtI)eil unb obrer î:l)eil bes 113aPl>uê. +
XVI. J asonia De.
Prodr. V. 476.
!Bon ~nul(t
uerfcl)ieben.
nUl: burcl) t>en
.p(tl~
belll
unb
~cl)enium
eignt~üm1cl)
:tracl)t
J. glutinosa ])G. Prodr. V. 476.: l)a16ftrauel)ig, fe!)r uer31\)eigt. llebrig unb ipinnlllebig, bie!)t
llcoliittcrt, !.Bliitter Hart, unllerfel)rt, liinglieT) fpi~,
am ®runbe iil)rig T)albl1iingelumfafienb,
Jtiipfe liinglid), iiuljere .piiUfc()uppen fura, an ber !Spi~e
frautig, fparrig, inum lol1aettlid) \llimperrol1big, alle !.B1iitl)en riil)rig. Erigeron gluLinosum L. Mant. 112. Inula
saxaLil is Lam. Fl. Fr. Il. 153. Chrysocoma camphorata Rob. et Css. in litt. ad ill.
DC. Chrysoeoma saxaLilis De. FI. Fr. Sppl. 468. Chiliadenus eamphoratus Casso
Diet. XXXIV. 45. Orsina eamphorata Berto!. Giorn. se. naL. Rot. 1. 1829. 362. Barr.
le. t. 158. Œril1l1ert an jene u)ifcnifu)en, l'lebrigen, uielbliittrigen .pal&~riue!)
'llutl)erenfcl)lll(inô e boppcltfammig. !Blumcnfaum unb !Blattplatten (auOer ben .paaten) mit
T)onigfarbinCll [lrii[en bef~t.
'lle!)enien unbeutHcf) gerippt, mit .paoren bef~t,
Ilerengter .palê mit [lriifen bebecft.
~(icT)ft
\)011
auf mtttcUiinbifcT)en .püge(n. !Sommer
\!ampebufr, aus !Spal1ien; O'ranfreid).
1)..
•
!.Bei !Ria6a? Wleine Œbempfare
U11 fr e 'll& b i 1b. Tab. 43. CMXXXIV. II. !Stiillge!. 10. [lure!)fcbntttner O'rue!)t.
boben. + 11. 12 . .piif1jd)ul>l>el1. + 13. O'rud)tollben.[lut:cf)fd)nitt. + 14. !Saum ber
�~[lImc.
+ 15.
18. ®riffd. +
21
-
+ 16.
~lntf)eri.
+ 17. @?d}ll>iül6C bcrjelbett. +
mit ®runb ber. $avplIà. +
@?d)ei&n~[tf({}m.
19.
~d)eli!f
XVII. CUI)ulada Godl". Gl·en.
Flore de France !1. 180.
!Bon 3nu(a nad) mehm ~.lnd)t
nut uerfd)ieben burd) bie bebeutenbe !Ber.
mad)fung ber ~apuj1rben
am ®runbe, mo ~e fo)üjfe1artig au~gebrcit,
inbem
fie nid)t aufred)t, fonbern un ter einem ®infel f)inanjleigen. !Bon einem nu§ern
ge3iionelten bed;erfôrmigen ~ap:u
im ®egnfl~
~u
!lem innern borjligen fann
id) feine (5:put finbm.
1.. (J. graveolens Godr. Gren. 1. c. p. 180.: einjiif)rig, @?tiingef aufrecf)t, \ler31I>eigt, ~lit.
ter lan3ettlid), mit fnorpfigell Si~ncf)et1
entferut unb unbeutfid) geiiigt, Slueige fur6
in ber ~cf)je
ber liingent !Bliitter, @?trnf)fm nid)t liinger afà .pliUen. Erigeron gra veoleos L. Sp. 1210. Solidago graveoleos Lam. F1. Fr. Il. 145. Ioula graveûI\.!DS Desf. At1. II. 275. Barr. Ic. 370. @?vannen. 6is fulif)lldj, brü~g,
(tarf riedjellb.
~d}eni
bef)aart, am turoen .palfe brü~g.
~n
feucf)ten @?tellcll,
tifcf)en ®e&iete.
~ecfrn
u. f. II>. .perô(t 0 . 3m miltcUiinbifdjen unb abria.
Unfre ~&(Jifb.
Tab. 44. CMXXXV.
@?djeibenôfütljd}en. + 3. @?vi~e
beB ~cf)enium.
gefiili·
2.
(J.
1. lJljlan6e. 1. @?traf)lblütljd)en. + 2.
+ 4. ®runb befie[ben. + 5. @?taub-
viscosa Godr. Gren. l. c. p. 181.: verel1l1irel1b, @?tiinge[ aufrecf)t, \lefdroeigt, rutf)enforllli!l, !Bfiitter fânglid)fllll,jettfid), gano ober bucf)tiggeôiif)nt, fCebrig, ffiiâve traubig, \lieCfoVfig, SlueigleÎ11 fiinger afâ @?ti~&ler,
@?traf)fen liinger alà .piifle. Erigeroo viscosum L. Sp. 1209. Solidago viscosa Lam. F1. Fr. Il. 144. Ioula viscosa Ait.
H. Kew. ed. 1. t. 3. p. 223. Desf. At1. II. 274. Pulicaria viscosa Koch. Syu. 301.
Wleùre i)'uli f)odj, (tarE riecf)enb. .püUjcf)UIlVCl1 fineaflanaettlicf); felir ungleidj. !IDenige
jtarte gerbe @?traf)len. ~ntl)ermjcfoi6
bopVe!t fammig.
~n
lInôebauten
lJi~et1.
.perbrt
Zj..
3m mitteUiinbifd)Cl1 uub abriatifd)tI1 ®ebiete.
Unfre ~b&il.
Tab. 44. CMXXXV. Il. 6tiingefgivfeL 6. Xf)eiC
beuè. + 7. @?traf)lbCütf)d}en. + 8. lDergL \lon ber @?cf)eibe. + 9. ~ntf)erjvi.
10. Sdjroal1a bcrjel&m. + 11. ®rijfeCgivfeL + 12. Oorer Xf)eil bes
($)rullllt
~d}enium6.
be~
i)'rucf)tbo-
+
+
BUPRTHALMElE.
XVIII. BUI)hthalmnm. Neck.
Elem. 1. 20.
~o:pf
fd)eibenformig, \Sd)u:p:pen 3icmlid) breireif)ig, ~tud)
, boen
f)albfugHg bi~
fegelfôrmig mit fd)ma!en, concallen, bold)fpi~gen
(5pteufd)uppen. ®dblid;e !Bü~
tf)en 3iemlid) einr~g,
3ungi9, bringen im IDurd)fd)nitt breif~JI1g,
enblid) ge~ült
~d)eni;
®riffe!fd)enfel limaI. (5d)eibenb!ütf)en àmitter!id), ®riffelfd)enfel fpate!.
formig, lben~i
:papillôl'l, ~d)enil
im IDurd)fd)nitt gebrÏlèft eIIi:ptifd). ~nter.
�22
fd)roi'nW l\~etid).
fflanbe ge3a~nlt
.paarfrone ~autig,
fronenfiitmig, gan~
ober gela'P'Pt, \lm
l.. B. salici:foliUlll L. Sp. 1275.: Etiinne! jcl)fanf, ruU)cnfi.\rmig, einfad) ober an ber E\li~c
e!l\lai! llerol\1eiA!, unterfte !B(iitter fiinl\lid:)f\laleffiirmig, entfern! fiigeaiil)nig, fein bebaar!,
etl\la6 rlluf) , gel\lilll\lcrt. fliingelfliin!>ige lineallanaetHiel), ~enb,
übrigen~
gfeiel) , .!tii\lfe
cinôefn, auf etl\lail Ilcrbicftcr 2l);enf\i~,
.pülljd)up\len fcibig be!)aart, ffianbael)enien brci·
fd:)neibig, Epreufd)uppen auf ber abgeftum\)ften geôiibne!ten 6pi~e
bole)f\i~g.
Jaeq.
Austr. 370. Sehkuhr Handb. 257. !Bfü!f)en fd)i.\n gef&; ber fcin bel)aarte Etiingef
riitf)liel).
2luf ilBiefen, ôn'ifcl)Cll @ebüfcl). Eommer. 1\.. Sm fûblid:)en @ebiet, nad) stad:)
aud) in !Bi)f)mcn unb l3'ranfcn.
Unfre 2ll)bifb. Tab. 45. CMXXXVL 1. 6tiingefgipfe! mit un!erem !Bfatte. 1.
IDurel)fcl)ltitlncr l3'rud:)tbobcn. + 2. 3. 6preufel)up\le. + 4. Eel)eibenb!ütl)e. + 5.
@rullbtl)eil eineô 6!ral)I&lütl)cl)ens. + 6. IDeègL Ill'Il l)inten. + 7. 2 5.l:ii\lpd)en beè
6aumeè einer 6d)ei&enblütfJe. + 8. 6taubgefiifj. + 9. @riffel ciner 6tral)lblûtf)e. +
10. IDeègL einer 6cl)ci{lenbfütfJc. + 11. lPollenforn. + 12. 2lc1)enium ciner ffianb.
blütf)e. + 13. 14. \DeègL \)on Ed)ei&enblütl)e. + 15. 16. IDeègL IDuré!)fel)nitte. +
17. 2ld)enium ciner 6traf)(bfütl)e \lon unten gefel)en. +
~.
B. succisae:foliuJll ReM. Mss. Fi. Exsiee. 2156.: \)on \lotÎger unterfcl)ieben buré!) niebri.
gern ilBué!)è, breitere !Bfiitter mit flumpfer 6\1i~e
unb \)erfornen 3iil)nel)en, biG aum
.!topf l)erauf grofj, breiflüglidie ffianbael)enien, 6preufel)uppen, bie allmiif)!ig in IDofcl).
fpi~en
übergel)en unb nié!)t unter ber 6pi~e
geflu~t
~nb.
ilBiefen bei 6tet)r in Oeflreié!): !Brittinger. 60mmer 1\..
~uf
Un f r e
~
n m.
~
b b if b.
Tab. 45. CMXXXVI. II. lPflanae.
sn Gren. Godron', Flore de France
fidi noé!):
~nbet
D. grandifiorum 1. Sp. 1275. Gouan, illuslr. 72; Viii. Dauph. 3. p. 262; Lois. gal!.
2.- p. 261; Gaud. helv. 5. p. 381. Je. Morison, hisl. 5, 6. tab. 7. f. 52. - fle!)t
fe!)r naf)e bem B. salieifolium, Ilon bem eil fiel) fo unterfdieibet: !Blûtl)en tiefer gefb;
ffianbael)mien an ben Œcfm geffilge!t, 6preufé!)u\1pm allmiil)lig ift füraCte 6:pibe Iler.
fel)miilert, fein geflu~t;
aile !Bliitter liinger, fé!)miifer, ob en lang augefpi~t;
6tiingel
I\leniger friiftig, fliitter \leql\leigt. ilBiiel)ft &ei @renoble: Œolombier. 1\.. Suli. ~lugf
.
XIX. Telekia. Banmg.
Transs. III. p. 149. Less. Syn. 209.
!Bon !BDtigem untetfd)ieben baburd), bau aUe
tt'P'Pt j'inb.
~d)eni
flielrunb unb ge.
l.. T. speciosa Baumg. 1. e. 150: 6 tiingel [)oé!), \)er3\ueigt. feinbeT)uart, !B(ittter frautig,
untcre flinge!b~
unb \uUr3efflocffliinbige geflidt, (iingficI) llber liingfid) breiecfig, 'f)cro.
fiirmig, bo:ppeft gefiigt, o&erfle liingfiel) f\)i~,
~Cl1b,
.püflfd)uppen elliptifel), lPa\l\luil
fronenformig gelappt. Buphthalmum speeiosum Sehreb. Jeon. PI. min. cogn . Dec,
1. BuphLhalmum eordifolium W. Kit. Hung. IL 113. Telekia eordifolia De. V.
485. .ff'ii\lfe grofj, 6traf)len fel)l\lefelgefb . 2lnt~crefdi\W
bO\lpelt fallllllig (W
l\lilll\)ert.
ilBiidift nn ~ergn,
3l\lifd)en ®e~riul),
in feu(l)ten ilBiilbern. 60mlller
2j..
!BilI).
�-
23 -
men: am lRauid)enbad) illt lRaufd)engrunb uid)t weit \lOU O&erltiterBborf !lre~.
.pat
eB nod) Semanb bort gef~t?
(U foU aud) lm 1ê5d)leftr~a
in @3d)leften gefuubett
luoroen fein. - Wlar.ila\laoi3a nid)t weit \lon \)'iume linf~
ocr ueuett Stralie in ben
@3d)lud)ten !noe. !Bannat: @3te~rbof,
Orawi~
!fiiera&icfi!
li li i( O. Tab. 46. CMXXXVII. @3tiinge!gi\lfel mit untenn !Blatte. 1.
+ 2. [)iefe!&e ourd)id)nitten. + 3. lRanbihït~e
nad) Œntfernuug be~
@3traT)là. + 4. @3d)ei&tv!~.
+ 5. 2 @3aumlèip\lcl)ett. + 6. ~ntl)erfpi.
+
7. @3d)wana oerfe!&ctt. + 8. ®riffelgipfel. + 9. ~d)enium.
+ 10. lDaffe!ve ourd).
fd)nlttcn. + 11-15. !llaV\lua. +
11 n f r e
~
@3\lreui~p.
2. T. sl,eciosissbna Less. Syn. 209.: Iê5tèiuge! nicoriger, einfad), 3erftreut liel)aart, !Blèitter
faft \lergamcntartig lèinglid) feilfiirmig f\li~c),
liud)tig gcaiil)nt, fliinge!umfafieno, olierfte
lèinglid), .püUfd)u\l\leu lauaettlid) auriicfgcfd)lagen, !la\u~
froncnfôrmig 3erfd)li~t.
Buphlhalmum speciosisslmum Ard. Spec. 1. p. 26. t. 1. "Telekia speciosissima DC."
DC. Prodr. V. 485. Rchb. Icon. IV. CCCXLIX. @3tiingel riitl)lid). !Bliitter tief
griiu. @3tral)len tief gelli.
!fiiid)ft auf trocfncn ü!1eln.~
@3omlltcr 1\.. Um ben Œomofee: Wloretti! li. X(IOmail! miigeli! Sm ~al
\lOU @3ufa ua il) DC. Prodr. !Brij; am Wlonte ®iuliclmo ~an.
fofii! !Brad)t!
U u fr e ~u &ilo. '(aL. 47. CMXXXVIII. !llflanae.
5. !llap\!U6. +
1. @3\lreufd)u\l\le. +
2. 3. 4.
XX. Pallenis. (Jass.
Dicl. XXViI. 275.
5ti~fcl;>en
~ig.
fli~en
~niIlMeL
fcl;>eibenfiirntig; 6cl;>u~en
8mcf)tooben
6tra~lb{üen
~roeibg:
contlr~,
breireibig, ihl~er
mit Ofattigem, linealen,
nad) ~rt
ber @ml~e
flteuc)~·
mobr beiberfeiHl geflügrlt; ~cl;>enit
gebrüd't bd.
~rubig;
roimllerflügltg; 6tra~le
be~
lieftra~gn
~alu
~ultgenfirm,
geftu~,
geroimllert, fur~.
6cl;>eibenb1ütbelt: mo~r
alt ber eiltelt 6eite geflügelt;
ni en ftielmltbltcl;> ober gebrüd't ftiefrunblicf), ~otig
1 bi~\l)eHn
dnflügltg; ~alu,
j1raNen übereinftimmenb mit jenen br~
manbe~;
~ntmfcl;>roie
{an~etlic;>.
berfit~
~cf)e.
P. spinoMa Casso 1. c. Bupblhalmum spioosum L. Sp. 1274. Buphlhalmum asleroideum
Viv. Lyb. Sp. 53. lb. 25. f. 2. Schkubr Hdb. 258 . •Asieriscus spinosus Godr. Gren.
in Greo. Godr. FI. Fr. Il. 172. @3\lauuen- uiê fufjT)od). !fiurael rüuenfiirmig oOer
walaig, \lielwura!ig, red)t ftarf. @3tèingel aufrcd)t ober auffteigcnb, ecfig, olienl)in ein.
fad) ooer \leqweigt, mit unten \lerbicften .paaren. !Bliitter ucioerfeitê feioenl)aarig,
cntfernt ge3i~nt
ooer bud)tig geaèi~nt,
untcrfte liinglid) f\li~d),
am ®runbe fcilfiirmig,
obere liinglid) a~ ber @3\lI~e
f\li~
ooer bold}f\i~g,
mit geiil)rtem ®runbe ftiingelum.
faffeno. @3traT)len fd)wefelge!u, lange nid)t fo lang alB èiufjere .püUfd}u\l\len.
!fiiid}ft in O!i\len\\lèilbern, nn feud)tcn ober trocfnen !lèi~cn,
auf~cerèinb
@3ommer O. 3m iftrifd} en , balmntiid}cn, Iigurifd)en .!l'iiftenlanoe.
Un fre
~lib.
U.
f· w.
Tab. 48. CMXXXIX. 1. @3tèinge!gi\lfel.
Tab. 47. CM XXXVIII. 6. @3\lreufd}u\l\le. + 7. lDurd}fd}nitt berfe!ben. + 8. fio~r
einer @3tral)(tiliitf)e. + 9. .!l'orolle einer @3d}ei&enlilütl)e. + 10. @3tau&gefiifj. + 11.
®riffe!gi\lfe! nu~
@3tral)ltiliitf)e. + 12. ®riffelgl\lfel aUê @3d}eilienblütT)e. + 13. 14.
�~
24
-
ffi.wbadjfltien. + 15. 16. 0cl)eiuelhtdjeuien. + 17. 18. IDurd)fcl)uittene 0djeibel1adjeuien. + 19. IDurdjfd)uitt eineà ffial1bacl)wiumt,. +
XXI. Asteriscos. JJloench.
Meth. PI. 592.
!non tloriger @attung unterfcf)ieben butcf) fur~e
au!3m ~üUfc)l'en,
~iernlcf)
~tralen,
burel) unbcbeutenbe ~tügel
an bern VM)r ber ffianbblütl)en unb
fel}lenbe an ben ~el)ibn1üt,
gleid)rna!3ige buifantige ftirfrunbftd)e ~d)eni.
einr~g
:1. •."-. aquaticus ltfQench 1. c.: 0tange1 aufredjt ober auf~eignb,
Fein be!)aart, ed'ig, geunterroarts bi(lroeilen auffieigenb uer3roeigL 3roeiglein langer al6 bie gillfel\liinbigen .rei\llfe, ISlatter liinglidj 3ul1genformig feilfiirmig, roelleuranbig, 0traf)len füra er
aliJ au§ere .piiITe. Buphthalmum aquaticum L. Sp. 1274. Gàrtn. Fruct. 169.
. Schkuhr Hdb. 259. Nauplius aquaticus Casso Dict. XXXIV. 273. 113flanae breiaiiIlig
bià fvanuenl)ocl). 0trar)len fdj\\)efe!ge!6. 'lldjenien aottig. q:!,llJllUiJf!raf)(en ge~ut,
gediibndt.
'llm 0ef!ranb~,
an feudjten 13li~en,
an 0al3tümlleln: in IDalmatien, ~f!rien,
5.!igurien. 00IT einiiil)rig fein, geroi§ audj 5roeiiiil)rig. 9'Ua3a an iIDegen 0onber! IDafe!&j1
5.!aaaretto. lSarla! IDafelb~:
!llillafranCŒ ffidjb. fil. ~rien
nadj iIDulfen. IDalmatien:
um Sara, 0elienico, 01lalato, ffiagufa, 5.!efina unb auf ben ~nfel
um 3ara Vis. Daim.
II. 61. Lessina Botteri! St. Stefano Petter!
~reift,
Unfte 'llliliilb. Tab.48. CMXXXIX. II. ISlül)enbeq:!fIanae. 1. 0tra1jrblütl)djen.+
3. 0tauligefa§. + 4. @riffel einer 0tr(1)!6(ütl)e. + 5.
IDeilgL einer 0djeibenli1iit1je. + 6. 7. IDurdjfdjnit!eneil 'lldjenium.
2. 0d)eilieubliit1)djen. +
2 . ."-. maritimns ltfoench. 1. C.: 0tiingel auf~eignb
obel' niebrg~cl't,
\Jer3lteigt, enblidj
ôiemficl) 1)olôig, gefurdjt, Fein be1)aart ober bicl)t, feibengliinc\eub, bielliliittrig, ISfiitter
llinglidj f\)atelformig fpi~(dj
feibenl)aarig, am ffianbe fladj, 3iemlidj fIeifc1jig, 0tral)(eu
lliuger alil.piiITe. Buphthalmum maritimum L.·Sp. 1274. Nauphus maritimus Casso
Dict. XXXIV. 274. 0tr(1)(en gelli, aulieu \)urp~eifg
.
13apuil~r()en
fpi~aerdjlt.
'llu S'erfeu am
0eg~ab.
00mmer
1j..
~ia3.
Un fr e 'll li u i (b. Tab. 48. CMXXXIX. III. 0tiingeL 8. IDurdjfdjnit!ner S'rud)t&obeu. + 9. IDerfe!&e bOU olien gefe1)en. + 9. 0preufdjuppe. + 10. 0tral)lbtiitbe.+
11. 0d)eibenbliitl)e. + 12. 13. q:!apuâftr~len.
+ 14. 0tauligeflij3. + 15. ®riffe(
ber 0tra~(bli)e.
+ 16. @riffel ber 0dje!lien&hïtbe. + 17. ffieifeil 'llff)enium. +
Tribus
Less. Syn. 221.
HELIANT~.
XXII. Helianthos. L.
Gen. 974.
~üUe
fd)üffrlf6rmi(1 ober fur~
gloèfig. ~d)u+,en
biefreif)ig, aU!3m [J1attig,·
.
mnere f)autig, f+'tcl1d)~,narig.
~ritl)enbo
conbe~,
~l'tr.ufè)+,en
bie ~Sf)eni
f) albumfaffenb. ~traf)Oüen
1-2rcil}ig, gefd)le d)t!:'l10 13 j ~ d)eibenbriitl}en riil)rig,
�'"
-
5UJittti9·
25
-
Imlg, ~albfieru,
mit allt iRallbe mit
ôUÎmumclI(\cbrïuft, ~1l)ciÎdbg
ober l.lictfnntig.
bfattig, 3U\eijdJu\)fjig, <5d)u\):pen nuf ben illllicrn Œèfen nlfjï~cb.
~rt
ber @ru~e
1I11\Ffd)UJunôt).
~t:ife!d)cul
~d)eni
~ielHd)
~niIe
bei~t.
~n\)u;'l
(~ntJer
fl'tcu=
nadJ
1.. H. arumns L. Sp. 1276.: einjèif}rig, \\leid)['ef)aart, lffiuqe! f\1jerig, 6Uingel oicm!id) eino
fad), aufrecf)t, ~liter
àiemHcf) !angge(tie!t, liingUrI), fpi~,
am @runbc !)CT6fiirmig ober
oiemlid) f}erofôrmig, gefâgt, .püI1fd)up\>e \lon ureitem @runbe brciecfig, Jtopf über1)ângenb.
HelianLhus platycephalus Casso Dict. XX. 352.
€pcru.
~uil
60lllntcr O.
~n!v\>ila,jt.
Un jre ~.l b &i 1b. Tab. 49. CMX!.. 1. 6tiingdglPÎcl. 1. m\1nbl1iinbigcr ?\,rud)t=
fnotcn. + 2. .!t'L'rolle ber 6rf)eibe. + 3. 6aumaivfel. + 4. 5. 6tauogefiiÜe. +
6. 7. ®riffel. + 8. 6d)eioenacf)enium. +
2. H. tuberosus L. Sp.: jd)ârilirf), auèlh1uernb, !l\lur,je! J"t'noUentn1genb, 6tiinge! ouenl)in
l1erdweigt, !Bliitter lang(icf), jpi~
am Œrunbe llmngert, gro!' gejiigt, lminHllig, ,~iI1=
id)u\>ven lineaI11111dettlid), \\,imverranbig, St livfe aufrecf)t.
~us
!Bra~lien.
Unjre
~buif.
.pau~g
geollut
1j..
Tab. 49. CMXX.
Il. 6tèinge!gipfe!.
XXIIJ. Bidens. L.
Gen. 932 .
.pülIe
(lloèfig. <5d)u~en
lIc~mig,
au lire blnttig, innm fdJufj:pig, {Jau=
ôiemHd,1 con\.)e~,
f:preufd)u:p:pig. ~i:Pfe
9al13 jha~leno
,ober
biSn)dlen, ober ililmer flrn~ig.
<5trn~lbüe
geÎd)lJt~(o,
<5dJeibl1üt~
3UJittti9' ~d)eni
fei1fiirmig, gebrüèft, 3UJeifd)neibig 1mb l.lierfautig. ~a:pubor=
flel1 flan, gral1l1ig, tÜèfUJar~
rnub: 2, 3, 4.
ti(\.
fur~
~rud)tboen
1.. B. tripartita L. Sp. 11 65.: f,l!) ( , 6tèinge! flïnff.lntin. lleqweigt, ~(èiter
geftie!t, brei=
tf}eilig ober unpa,H ~ebrt!)iCg
. olueijl,d)ig. 'l(&t()cifun!1Cn lânglirI) ip~,
geièigt. .piiflfd)u\>\>Cll
.;un{\enfiirmig, (linger al~
6d)ei6e, ~d)enic
gebrüd't ci1\leiir!)neibig, alll manbe rÜcfl\it~
gefagt, gmi3!)nlid) .;weigr.utnig. Jtii\lfe unocftral)!t, ciicllllid) nufrcrl)t. Bidens frondosa
CZ. Lam. Dict. 1. 413. Ill. 668. f. 4. Bidens radiala Thuill. FI. Par. Ed. 2. 422.
mlèidJ11 an @rèioen, an fUlp~gen
6tcflen, lffiegcn. ,~lCr&
ltien ltenlten bie lOorfiungen f)ier unb !ln .. €pfaffenlauie."
O. @emein. lOie ~d)e'
Unire ~of)i(b.
Tab. 50. CMXLI. 1. 6tlingelgivfel unb untmll !Bflltt.
Tab. 51. CMXUl. 4. lOurrlJid)ltit! cinelÏ .!t'ii\lfrf)cltô. + 5. S'elb eine(l S'rurf)too=
benà llon ooen gefel)en. + 6. !B(üt~cf)en.
+ 7. .5ipfe! bc~
.!t'otl,I1enjaumc(l. + 8.
6tau6gefiijj. + 10. 11. ~d)cniul.
+ 12. €pail\UIÎ~r.)L
+ 13. 14. ~d)eni=
~url)idnt.
2. B. cernua
L. Sp. 1165.: faf)!, 6tiinge{ f1ïnffantfg, llero\\leig!, ~Iiter
n~eb
fnn!Jfld) lan=
.;ettlid) oeiberfeitè Imjrl)ma(er!. gejligt • .piiI1fd) u\>pen ciungenfilrmig, (linger a!il 6rf)ei&e,
Jtiiilfe cnbCid) lÏuergeneigt, ~d)eni
gebriicft Ilierfantig. gleid)jnlll owcifcf)neibig, beibcr=
feit9 rürfwèirtô gefag!, €pa\l\>u9 4ftraI)!ig. Bidens minima L. Sp. 1165. Coreopsis
Bidens L. Sp. 1281. Engl. Bot. 1114. Schkubr Handb. 234. .!t'oll1m! aud) mit
(traf}ligen Jtô\lfen Ilor.
4
�benfe!6en
~n
26
-
\\lie llorige. 60mmer 0·
!jla~en
Unfre ~6bil.
l'ab. 50. CMXLI. II. 31\leigfein unb untrcIÎ 6tiicf ber
III. var. radiata.
l'ab. 51. CMXLlI. 1. 6traf)fblütf)d)cn. + 2. 6n,eioenbfiitl)c1)elt. + 3. ~n,eim.
~1:e
.
+
3. B. hirta JOI'dan in Gren. Godr. FI. de France li. 168.: j1arf 6e~art,
6tangel ecfig,
uer,j\\leigt, !Bfiitter et\\lail &e~art,
fangHc1), ôaflnig ,gefiigt, gej1ieft, /intiere ~i1lfn,u\m
ofattig, ge\\lim\lert, ct\\las &ef)aart, innere ~autig,
J'tô\lfc unbej1ral)ft, aufrerl)t, ~n,eiC1
gcbrücft, \lierfantig, am ffianbe Unbel\l ef)rt, 31\leigraunig Bidens bullata Balbis FI.
Lyon: 1. 376,
'1
feun,ten 6tcUeu.
~u
Unfre
~lifb
.
6ommer.
0.
~eroft
in l.lliemonL
~fba
l'ab. 51. CMXLII. 1. 6tiingefgi\lfe1. 15.
mel)uier!
~dJmiu
.
+
XXIV. Kerneria. 1JIoench.
Meth. 595.
!non botiget @attllng lInterfd)ieben bllrd) fange, gfeid)müflig bicrfantige ~d)e"
nien; innm ouen berengt; aIle \lm @runbe in 8üfld)en au~gerit.
K. bipinnata
!Bfiitter
tml ~cberti!g,
GOdl', Gren. FI. Fr. II. 169.
mit un\lQarem.
3i\lfel ge3af)nt.
j1ral)1ig, \\lei§, ~d)eni
~ebrtl)ifg
, fianbHt~,el
~üfjn,u\le
Bidens bipinnata 1. Sp. 1666. faf)I, \lcr~eigt,
ber olient !Bfatter ~ebr,jing
ber unausge,jogen, \lie! fiiroer afs 6n,eibe,
uief füroer aft! 6n,eibr, ôl\lcij1I\11)[ig.
m:ecfern, an ®riiben. 60mmer 0 .
lYacc1)lni! !BL'~el:
6eubtncr! \l, ~aU
!Brad)t!
~uf
!Bo~
'l~bt)eifung
e l1
l.(\cri~!
Unfre ~obi1.
ffianbbfütf)e. +
befie!be\l. +
17. 6c~iel1oft)ru
\Î maUI1!
6iibtirof cinc ~anb\l
ffio\lerebo
' 1ge,
!jl(\cri~
ge(lt 6iil
il3erllua
l'ab , 51. CMXLII , Il . 6 t,'iugelgipfel unb uutcres SJ3fqt!. 16.
. + ,18. 6cf)cibenan,eniulll. + 19, [lurcf)jchnitt
Tribus
xxv.
~n
lIELN~.
Cass.
Galinsoga. Ruiz. Pav.
Fl. Pero Prodr. 110. t. XXIV,
sto~fcl)e
~(1'PI
IStr(l~büen
me()ti~g.
snlt~m\ügfe{
.
.püUfc)lI~en
1 - 2rei~g.
8rud)tuoben fpreld)u~ig.
meiblid); IStra~{en
furô 1 quer breiôül)nig; @riffelfd)enfel fineal;
fronellfotmig, fpreld)u\~ig,
gemim\lert. Eid)eibenu!ütl)d)en ~mitg;
obre~
rautenfiirmig, 1Sd)lün~e
fef)fenb; ~(1:puftra)len
gemi~rt,
~cl)ein
4-5f\llltig.
.
~alufg1i
G. plU"vitlora Cav. l e. III. 41. l'ab. 281: f,1I)1, breigablig, !Bfiitter fiinglicf), fJucl)tig geaar,nt,
geftiet!. Galinsoga qui nqueradi ata Rui z. Pa\'. syst.. 198. Wiborgia Acmell a Roth
Cal.. Il. 112, !Bfiitf)cnrôf)rc ~ ar
b c ~art
.
�~[UG
~eru.
-
unè llerl\lHbert nuf 'llecrern, 'llngctll, St'iri!)T)0 fen , (llt mlegen.
~ci
601lllller 8.
27
Un ire 'llu b i Ill. 'rab. 92. CMLXXXIII. T. ~ Bl\ei1n.
1. St'opfd)Cll nai!) Œntfer.
nung ber ~Tüt)en.
+ 2. 6trn{)!&ftïtl)i!)en. + 3. 'lli!)eniulll ber 6cT)ei&e. + 4. St'o.
roTTe ein~
6i!)enbft~d
. + 5. St'oroTTe ciner 6trnf)l&lütl)e. + 6. 6tou&gefiil3. +
7. 6\lreuf~-.
+ 8. [)urcl)fcl)niti ein~
'lli!)eniums. + 9. ®il-lfef eineG rnnbftan;
big en 'llcl)eniumè. + 11. ~oTenfr.
+
Tribus
Less. Syn. 269.
GNAPHLIE~.
XXVI. ()arpesÏ1un. L.
Gen. 948.
5to~fc)en
l)aŒfuglig ober furAgfoèfig. .püllfcf)uppen mef)rd~ig.
~ntcf)boel
gebrüèft, flad), nru(lig. ~lütcf)en
robrig j ranbjï:ünbige UleU11id), btei~alg,
@rif·
fe1fcf)enM fpatcffotlnig j (;Scf)eibenvtiitbcf)en fd)lllüfer, fanger, geUlol)nHcf) 4-5aabnig,
®riffelfcf)enfel fabig. ~ntmfie
gejï:u~t,
(;Scf)Ulm~e
ge~abnlt.
~cf)eni
fpin.
be1formig, obm \l3appu\'!.
1.
(J.
abrotanoides L. Sp. 1204.: rutllig, be~at,
~filter
lancicttlicT) beiberieits \lcricl)mii.
lert, flein utlb bui!)tig gcoi~lt,
St'oVfd)eIl flein, ~ingeb,
enb. unb arÎ)felt1iinbig, untré
in fut,)en XtClubell.
$iicr,ft in J';'ecren. 60nuner '2\.. 'llqui[ein mlulfen. 9JIonfafcoue 6ieber. - ~e!
Ubine, ffioui!)i unll anberl\it~
im B'riauL Xomafini!
Unfte 'llbbilb. Tab. 92. CMLXXXIII. Il. 6tiingelgillfeL 11. [)urd)id)nitt eine!!
ll3fütf)cnbobens. + 12. Xf)ei[ beffefben mef)r uergroliert. + 13. 14. ~Iitrf)e.
+
15. 6tau&gefiiij. + 16. 17. ®riffc!gipfcL +
~.
(J.
cernuuln L. Sp. 1203.: friiftiger, fparrig, l\leniger &e&liittert; ~liter
fiircicr, brelter,
St'iil-lfe uinmal grojjer, elnaeln , enbl1iinbig auf BI\leigm unb Bl\leiglein. Ja cq. Austr.
204.
Schk. Hdb. 24.4.
mlii.cI)ft IllI feucr,ten .6teUell, in .pccfen u. f.
.!t'rain, Xirvl, in ber îiibiicl)en 6 cl)\1.1eia·
Unfte 'llbbilb.
St'oroTTe einer 6tra~lbïI)e.
24. ®tiffel tlon 6traf)lb!i~e.
Il).
'2\..
~n
Deftrcid), 6tct)crltlnrf,
Ill. B\ueiglein 18. 19. !{\liitr)d)en. + 20.
+ 21. 6taubgefiifj. + 22. ®riffel auè 6cf)eibe. + 23.
+ 25 . .paIs be~ 'lli!)eniultl13 unb Œnbbud'el. +
Tab. 92. CMLXXXIII.
XXVII. Phagnalon. ()ass.
Bull. Phil. 1819. 174.
5topf Ula~ig
glocfig. (5cf)u\)pen bir~autg
ober ~iem1cf)
bitttbilutig, meI)r.
reiQig. ~fütenboJl
flacf), 91i1nber ber @rübcf)en aufred)t, fllorpelf)ilutig, geôüb·
mIt. 91llnbblüt()d)m meI)mil)ig j ~lumcn
fabig, fein bel)lll11:t. (5cf)ibenlüt~1
~iemltcf)
5a{Jlreid): 5torolle f\lbig, ~egn
ben (;Saum fegefglocfig, aiemlicf) fo 1ang
4*
�\1~
-
~nt[)er
.oben mit j1um~fe
I2lnf)&ngfel; ~ièf}ergtUnb
®tiffdfd)cnfel Hnea!, .oben bteiter, aIf.o ~temHa,
!13a~u0;
lInten
28
f\)i~.
beirft~
f).'atelfiitmig.
1. Ph. sordidUJn DC. P'rodl·. V. 396. : 6tiingel TH1Œ(!raucf)ig, IJeqtlleigt, ii1di9, ~!iter
linc,l!
fpi~,
!>icl)t(!efJcub, ~(3ig,
B\\leiglein oveu~il
nad't, an ber 6pi~e
2-3t1)cilig, (1-) 2- 3
fop~g,
.j;)iillfd)uPNn angebrücft nOll fcilfiirmigem ®runbe brciccfig ober liiuglicf). Gnaphalium sordidum L. sp. 1193. Conyza sordida L. Mnl. 466. Gnaphalium conyzoideuOl Lam. FI. Fr. Il. 63. Phagnalon tricephalon Casso die!. XXXIX. 401.
~ifld)u.en
v!atilir,lUll gegen bcn mn;tb buuf(er eingefatit.
~uf
6l1111111Cr
biirren \)'cfien, SJRnuern . !BOil Xcnba viâ 91iW1, am Œa\> 910li U. i.
gan.~
~
Il).
.
lh ir e ~ fi &. Tab. 92. CMXXT. l. BtIleig. 1. [)urcf)fcf)nitt beâ ~(üt1)envlbu{.+
2. ®rii&d)cn befieŒen. + 3. 4. 5. ~i!ld)up\>e.
+ 6. m.leiVlicf)e ~(üt1)e.
+ 7. 3t1littcr&Œt1)c. + 8, 3i\lfe! bes .!torolleufaum(i. + 9. 6tauliaefiiÛ. · + 10. Gh'iffe! einer
6cl)civcnbliitf)e. + 11 . [)erg(. ciner 6tra1)Œtii t~e.
+ 12. ~d)enium.
+
1
2. Ph. saxatile Casso Bull. Phil. 1. nOlt Ilorigem nerfcf)ieben burd) lineallandettlicf)e \\lcllenranbige llverjeitè ffocfige ~(iterj
burd) f'lng1)in nacfte .!tii\>fd)eu(!iefe, nierma( grotiere
.!tiij)fe, fiingere, f\li~er,
olien fnum . ertlleiterte .piiflfd)u\lpen. Conyza saxatilis L. Sp .
1206. Phagnalon subdentalum Casso Diet. XXXIX. 400.
\)'e!fen, SJRnuern. \)'rii1)!ing uub 601mer~.
- [)aflllatien Œfementi! 6. ®iro(amo ~etr
n. .!tenner!
~n
~arf!
Unire <J(vliilb. Tab. 29. CMXX.
Il. 3\tlcig.
91i33n : ~nu
mOU!; j !B iIlafr,1n ca.
- .:snfef 6t. Œraelllo: l\itli(1).
13. 14. 15. ~ünfc)u\le
.
3. Ph. rnl,estre DG. PI·odl·. : 110n IJorigem nerfd)ieben burd) liinglicf) fpateffiirmige
'on Fein geôii1)nelte, olierfcitâ fi!ôige ~(iter
mit [)ofdpi~e,
(!umpfe ~ünf(1)u\lje.
rupeslris Dsf. Atl. II. 268. Conyza saxatilis Sibth. graee. Prodr. Il. 123.
geminiflol'a Tenore Cat. Hort. Neap. AIt. App. 1819. 75. Conyza Tenol'ii
Pugil!. 55. Phagnolon Tenorii Pres!. Lie. l. 29. - Ten. Neap. Tab. 97.
!Bon ~rn.
Il. !Bifiani in ber Flora Dalmatiea ongegcben, lti~rcnb
(afim i(!. [)icÛ er~ilt
id) nie \)on bort.
Unire ~(bif.
Tab. 29. CMXX.
III. 3\tleig. 16-18. ~i1Ifr)upvcn.
+ .
bier un'o
Conyza
Conyza
Spreng.
Ill'rigcr, ,1U(!~C.
+
XXVIII. JJIicropus. L.
Gen. 996.
~o:pf
~icmHt)
fug1ig. ~eUBt
{)ülIièf}u~:pen
lllattig, 5iemlid) cinrl'il)tg. 8rnd)tboben uaèft, mit cd,J\lbnen %tagern für bie ~lütf)è}en.
~euBrt'
IJ3liitba,cn ben
iluBern {)ülIfdu~:PC
ôicmlièf} gegclIüber, 11leiblid); ~(umen
fabig, l)tll. lInb bcrgco
!l.ogen, 4-53af)ni~,
feitenftül1big al! lünglidJen t etma~
gebriièftt'll 8rnd;>tfnoten o~ne
~rone,
mit fabtgC11 ®tiffdfèf}entell1; eingef)ülIt tn bic tnnern, f,lllllenflirmigen {)üll.
f(1)u.'~en,
bic miter eiJtet fèf}ne:p).'cnfiirmigen ~i:pc
eine Deffnllllg l\lffcll füt bell
~lIâtri
be~
!81umentof)~
. - 3nnerc ~rütf)dJen:
~lumcI
riil)tÎg, fÜllfalif)nig mit
btü~gem
6aum i 31uittrig; ~lItf)eng\
flill(!lièf}, 6èf}man ôe fmUllltg grferbt i
®rifel\)t~
llJaqig, fCllfig, mef)r ober minber ticf alJei~:ptg;
~d)entC1
tanb.
1. M. erectus
L. Sp.
1313. : ~(aig
i~ln1te!,
6tiingcf bid)t Iievliittert, ~(itcr
\\lccl)fe!.
�29 . it,lnbi l1. lèinglid) ivatdfiirmin.
SlNigleiu flegipfe!t. Stiil>fc ~cQiuft.
ip~ld).
15tougel gqvu ben ®ipfe! bid)otom l1crô1\)cigt,
fub, uub iciteutloubig • .püllfappeu ult(lcrocf)rt. filôig.
!!Biid)11 auf tf)on{)obcn. auf itcinigcn ~cfrn
• .!'t'alfbügc1n u. f. ro. Ellmmcr 0.
[lalmaticn • .!'t'ro.lIien. 3itricn. 3n ber iiiblid)etl Ed)l\)ei Ô•
~n
l! ni rc ~ b () il b. Tab. 52. CMXlIII. 1. ~flan3c.
1. St'iipfd)C11 lion obm. + 2.
[laiiel{)c burd)fd)nittelt. + 3. [laficlbe nad) Œntfernung bcr IBllitl)d)en \lOU o&eu. +
4. (sinl\tC)iiHtcr, ranbitiinbille r. l\)eiu!id)ed tlCiitf)d)C11 burd}jd)nittcn. + 6. 1)aiid&c nnd)
~ntferug
ber !!B,'Hc. + 5. 12. 13. ®riffcCgipfeL + 8. 15rl)eibcnfl\roHc. + 7.6tnu&.
!lcf,ïfi· + 9. !R.mbbhït(>d)cl1 cil1gcrollt mit \lortretcnbcm !Rohr. +
2. M. bOJubycinu!!i Lag. Gen. et Sp. p. 32.: \lon \lorigcm \lerid)icbcn burd) \lie! ftiirfern
unb C,ïngcl"ll feibcflorfigm 6tiingcL griilicre .!'t'opfc. f1Îrom 15ti~&lècr.
~uf
in 15übfranrreid). 15panien.
~Inger
Unirc
Tab. 52. CMXLlll. Il.
~6&il>.
150mmer 0. Sum !l3crglcieC).
~Igier.
~fla1hc.
3. l'I. sU)Jinus L. Sp. 1313.: 15tiingc! l1icbrig. bir&otolll. al1!icgcnb feibcnf)aarig. ~f,'itcr
liinglid) ipatcljiirmig angcbnïrft ieiben!)aarig. gcgcl1jtiinbig • .plÏllfappcl1 flan ôn!)l1jtnd)lig.
~uf
biirrcn ~Iieu.
lÏuetid}rocmmt gcroefencn OettCid)feitcn be6 flÏblid)flen m:ttellèin,
biid}en Œlcuiets. 6ol1Jmet 0 . !l3on .pofl roo!)l irrtQlimlid) in bie Oora auslriaea
oufnenommcn.
Unite
~b&il.
Tab. 52. CMXLIII. III .
~fln1ôe.
10. 11. .plÏllfapprn. +
XXIX. Evax. Gaertn.
me~tribg.
Frucl. TI. 393. labo 165.
sto\.lf fc{\dformig, gefhecft, biêl1leilen tleql1leigt. .f;ülIicf)up.pen blattig, 2iSlütbenboben fegdfiirmig, auf ber untern !peripljerie fllreublattig,
l'ben nacft. (5preublütter bünnbi'lutig. ~euBr
~(üt!)en
mit f.al>igem !Ro!)r, fabige
ober n(l~Ffürte
®riffelfd}enfef ol,me .f;aatfrone. ~neb1üt!)
auf nacftem ~oben"
gipfel: 1jwcf)tflloten taul>. iSlume fün3~ig,
(5taubbeutel lang gefd}uH'in3t, ®rif·
fel ail ber '5pi~e
~l\)eiag,
feulenfiirmig. stein !pa.ppuê.
1. E. pygma,ea Pers. syn. II. 422.: flein. ehllaê \leqrocigt. fil3ill.
15tÏ~lJir
ituIlWflid) ,
~1l)ernfdoi3c
bort1ig. Filago pygmaea L. p. 1311.
6prru&liitier ougeip~t,
Filago aeaulis AlI. Ped. 620. Gnaphalium pygmaeum Lam. Diel. JI. 761. Evax
umbellal.::t Gartn. Fr. Il. 393. Mieropus pygmaeus Desf. ALI. Il. 307. .palu. uiè eln<
3ii Uig. bid)t nngebnïrft filôig. IBliitter t1ull1pf. rofdtig. .!'t'ôpfe felle!fiirll1ig. braun.
~n
1843.
trorfncn 6teUen. 3'e!icn. 3'ni~!g.
150mmet 0. ~ola:
~romcntiD.
!!Rai
~apcri!
5t'almntien. [le !l3ifiani. ~iM(l:
l!a6eretto. !l3illafral1C\l IBada!
~.
Unire ~bi!.
Ta b. 53. CMXLlV. 1. U. ~flanôe.
1. 2. 15pteublâtter. + 3.
6d)ci&rnblultlc. + 4. 15t'lu&gefiiB. + 5. 6. Œlriifel aus 6d)eiben&lüt!)en. + 7.
Œl riifd ihïcf aU6 6t\"ll 1) I&liitl)c. + 8. lJ.(d)cniultl. + 9. 1)afielue \l01t obeit. +
E. aste:t'iscülora Pers. 1. C.: biil)cr. roeniger fpinm\)eu~I6g.
6hï~uliter
ôungenfor.
mig jpitl. lJ.(ntberclljd)wnIt3e bllPPc!tf.1I111t16iil)nig. Gnaphalium asLerisciOorurn Lam.
Diel. II. 760. JtOllllllt iclF \lcrô1\)cigt. 2-4 .8llll Qlld) \lot.
~n
ttorfnell. fe!figcn 6teUcn.
60mmer 8. Sum !l.lcrgleid).
�30
U nire 'JHbilb. Tab. 53. ŒXLlV. III. ~flnu3·
18. 9)unl)id)nitt dnctS .R'i~f
chcnô. + 11. 12. Epreublatter. + 23. 24. ®eiblhi)e 'Bliitl)cl)Clt, bl1 6u ~apilcu
U)m
Dberflad)e und)it 13. + 15. 16. ~abine
ffiiil)rc mit fculi!1Clt ®riffdll. + 18. 6d)ei~
beub1iitl)d)en mit fünfaal)ni\\em 6autn. + 19. 9)cr,gl. llIit uieqal)lIigem 6aum. +
20. 6taubgefa\i. + 21. ®rife(g~l
aus 6d)eibenblütl)e. +
.
XXX. Gifola. (;ass.
Bull. Philom. 1819. 143.
~UeB
Itlie bei tloriger ®Qttnng, nut ~il:Pfd)en
d)ell mit
fünffQntig unb frud)tbate ~lit)
~a:puB.
1.. G. germanica: .R'i\\lfd)enfnnule 0-3Ofi~(g,2
11utnllf fiinffantig, 6~rcublat
an ber 6~ie
bis our W1itte iu !IDoUl)aare eingefeuft,
\)urpurn, aufrccl)t, ~frietnClg.
Gnaphalium germanicum W. Sp. III. 1894. Filago germanica L. Sp. 1311. Coss
et Germ. Ann. sc. nat. ser. Il. XX. 284. Tab. 13. D. 1-3. \)'il3 ig, uielflihl!J[jd),
ouen bi. trid)otom, !Blattet 3ungcufiirmig, f~i;
~d)euin
luarhig. !nad) ~arne:
a) lutescens: ~il3
ge1blid) ober grünlid). Filago lutescens Jord. Obs. III. 20!.
Tab. VII. f. B.
b) canes cens : ~il3
roci\iUcl). Filago canes cens Jord. 1. c. Tab. VII. f. A.
~ed'rn
unb eltgc.~
.pcrufl 0 ·
Un fr e ~ b b ilb. Tab. 54. CM XLV. 1. 6tangel ber var. canescens. Il. 9)c13gl.
ber var. lulescens. 1. .!tô\)fd) en. + 2. 9)affe1&e uon unten. + 3. 6\)reublatt. +
~uf
2. G. spatulata: uon uoriger ~rt
uerfd)ieben burd) 12-15fo\)(ige .!tnauel, bic .reil~f
nur
am ®runbe in fd)laffe !IDoUe gefenft, fd)arf fünffantig" 6\li~en
ber 6\lreu&latter ge1b,
Filago spatulata, Pres!. Delic. Prag. 93. Jord. Obs. Ill. 199. Tab. 7. f. c. Filago
Jussiaei Coss. Germ. Ann. sc. nal. ser. II. XX. 284. Tab. 13. f. c. 1-3. Filago
pyramidata ~. spathulata ParI. Pl. nov. 10. Filago germanica Il. spathulata Oc.
Prodr. VI. 247.
"
~uf
~nger.
.perb(t (0. ~cl)
erl)ielt es nur uus ber ~fQ13:
6d)ul~
'Bill! ®eroijj
aud) anbet\uiirts.
Unfre ~bil.
Tab. 54. CMXLV. Ill. 311leÎg; 4. .!tii\lfd)en nad) Œntfernung ber
aufjern ê~reulit
unb 'Blütl)d) en , bamit malt ben 'Blütl)enuoben id)e. + a. .R'ii\lf'
dJen. + 6. 9)affelbe uon unten. + 7. 8. 9. 6\lreubliitter. + 10. ~eufjrs
fabigeo"
'Blûtl)d)ell. + 11. :;jnnreg !Blûtl)d)en. + 12. 6taubgcfiifj. + 13. ®riffel. +
XXXI. Oglifa. (;ass.
Bull. Phil. 1819. p. 143.
tlotiger ®attung unterfd)ieben butd) flad)en o'ber l)albfugfigen, l)ilèferigen
ei\)reubliitter Itleld)e biBltletlen bie auflem fabigen ~lüt)den
eilt~
Itltcreln; enllfid) flnnartig auBgebreitete .püUe.
•
~utl)enbo;
~on
1.. O. minima: (iraig f\>innlllebig, 6tiinge( fcl)lanf, gegi\lfelt bicl)otom, uielbliittrig, 'Bliitter
(~noetlic)
a~gebrüd't
flein, am ®runbe fei(fiirmig, .reii\>fcf)enrniiuel 3-5fii\>(ig, euDfliin.
bIg unb acf)\e1fliinDig, 6tü~&lierfc
ln et a(g .reii\lic, .püUblatter Ilefielt., fünf. Gnaphalium minimum Sm. Brit. 875. Gnaphalium montanum Huds. Angl. 362. Xerotium monlanum Bluff Fingh. Germ. II. 344. Logfia lanceolata Casso Dict. XXVI\.
�31
118. Filago minima Fries Nov. 268.
Miittrig, fleinfollfig.
~uf
unb
~nger
Un f r c
~lüt!)den.
~cfetl.
.per&~
Sturm Deutsch. Hefl. 38. 9.
Sd)lanf, flein,
8. ®emein.
b &i lb. Tab. 55. CMXLVI. 1. !pflnn6e.
+ 3. SUlitter&lütf)d)en. + 4. !palus~rf).
~
1. Jfiillfd)en.
+
+
2. !IDei&lid)eo
2. O. arvcllsis Casso Bull. Phil. 1819. 143.: fh'cfigfiI3ig, Stiinge! friiftiger, SUleiglein fura,
trau&ig \leq\\lc(gt, ~liter
liinglid) fli~
nm ®runbe n&gerunbet; Jfiillfd)enfnliue! 2-7
fiiVfig, enb, unb ad}fe!~linbg,
Stü~&lier
llinger alà .reiivfe, .pülI&llitter ungefie!t, 3-5.
Filago anensis L. Sp. 1312. Gnaphalium arvense W. Sp. III. 1897. Achariterium
arvense Bluff. Fingh. Germ. II. 346. Sturm Hft. 38. 10. .rerliftiger, .reôllfe griiper;
bie gan6e !pf1anae Iliel flocfigcr.
~I
~lIgern
unb 2lecfern, ail !IDegen
lC.
.per&~
0. ®emeill.
Tab. 55. CMXLVI. Il. Stlinge!. 5. .reiillfd)cn. + 6. \)'rud)t&o'
Ullfre ~&il.
ben 1l01I ooell. + 7. 8. ~euBr
f.lbige ~lit!)den.
+ 9. ~nm
~lume
mit Ilierlappi,
gem Saum. + 10. mol)r cineà iiuBercn ~!ütI)denà.
+ 11. Slif)lIc lleà Saumà llef'
fe!bm + 12. .reronenborftc. + 13. 6tauogefiijj. + 14. ®riffel eineà liujjem ~lütJ'
d)ens. + 15. ~d)enium.
+
3. O. Ilcglccta: angebrücft feilligwolIig, gegillfelt bid)otom, ober ullgleidj llid)otom, oller
üau&ig \lcqllleigt, ~liter
lanaettlid) &eiberfeits Ilerengert, lod)fpi~g,
.reiillfdjenfnliue!
2-4fiivfig, enb- unll ad)felftlinbig, 6tü~blier
\lie! llinger ale Jïilpfe, .pülIbllittd)en
conle~
ulIgefie!t. Gnaphalium neglectum Soyer Will. Mem. soc. Nancy. 1834. 45.
c. ic. Gnaphalium gallico- uliginosum Billot in litl. et scheda impressa 1846.
Filago neglecta DC. Proàr. VI. 248. Oglifa Soyerii Godr. FI. LorI'. II. 34. l.radjt
ber Logfia gallica, Jt'iipfd)cnf)ülIbliittcr unb Spreubliitler bUllfelbraulI Ilorgeftojjen.
!IDeiblid)e ~lüt)e
\lon 6preubUittern mg cinllC\\licfeit.
Dans des depressions qui séparent des champs de pommes ùe terre près de
Baùonvillers et de Pèxonue (Meurthe) sur le grès bigarré. C. Billotl
U 11 fte ~ bb il Il. Tab. 55. CMXLVI. JlI. SUleig.
lid}eâ eingeUlicfelteà ~lütf)den.
+
16. Jïilpfd)en. +
17. QIleib-
XXXII. Logfia. Casso COSS. GerIn.
(Bull. Phil. 1819. 145. -
Ann. sc. nal. ser. Il. xx. 290. tb. 13. A. 1-11.)
!mie botige, aoet bie Ulei&lid,Jen .I!3(ütf)d)en eingef)üUt, in fap:pig betUlad)fene
ouen mit fteiem ClUl'!ge&t:eiteten ~autigem
~Clum
betfef)ene ~pt:euo1ü.
IDaf)et
gtojje !BetUlanbtfd)oft mit ~icto:pul'!.
L. gaUica Coss. Germ. 1. c. Filago gallica L. Sp. 1312. Gnaphalium gallicum Huds .
Angl. 361. Logfia subulata Coss. Dict. XXVII. 116. Xerolium gallicum Bluff. Fingh.
Germ. Il. 344. - Engl. Bol. 2369. 6teife, angellrücft feibiglllolIige, graue !pflan.;e,
\lom ®runll an llerôUleigt ober einfad), o(,en gegivfe1t llid)orom, ~liter
lincal, fVi~,
Jtijpfd)enf)âufdjen 3-5fôVfig, nd)fel- ober enbftiinbig, \lon 6hï~blitern
überragt.
!IDâd)ft nuf ~nger
unll ~edrn.
6ommer. .perb~
8. ~m
Uleftlid)el1 ®ebiete.
!Bnie! !münd)! ~etifn
bafe!~.
~erfd}!
®enf: !8eirier meuter! Œar!~ul)e
megel!
SUlei&rücfm 9)lülIer! ~itd)e
6djul~
~itdj!
- IDalmatien: Œlementi! i)afelb~
!Boccag'
ltea60, ~iOrUl,
\.l-eflnn. IDe !8iflani. - Œugnneiid)e .pügel Il. SMIner!
�32 -
XXXIII. Gnaphalium. L.
Gen. 946.
~o:pf
l)afbfugHg obcr grocfi~.
.püUfdJu\)\)cn bünl)üutig mel)rreil)ig. 8rucl)t.
bobell l\)aoig, nacft. Œinl)aufig. meibiicl)e auflere SS!ütl)cl)en fa'oig, mit .paar.
frone, ®riffelfcl)ellfef f\lbtg . ~\Ilm
3IDitterblütbell g!ocfig,mit .paatfrolle, ®riffe1·
jcl)enfel ôUlgi~
ober 3temlidJ feulig. ~ntl)er
lDof)lgefcl)lDanôt. ~cl)ent
lünglicl).
l\)a~ig.
~a\)uâbotjel
fabig .
1. UligillOHn: einjii1)rill, fcl)laff, fd)laff· unb oft llleUig be()liittert; ebcnftriiujjig
IlH6l1lcint; JHipfcf)cnfniiue! fd)laff, .plÏflfd)uppen braun llorgeftoUen.
.
I.. G. uliginosmD L. Sp. 1200.: tê5tiingel ftieltunblid) , lleqlllcigt, fpinnlllebig, 31\1eiglein
lura, SSliittcr liingUd) renformig fpi~,
1)ier unb ba \\letH!!. freubig Grün, oben unb me1)r
nod) untcri~
angebriicft feibig. Jt'iipfd)enfniiuel 3-Bfiipftg, llon tê5i~blem
iibmagt.
~d)eni
fll1)L FI. Dan. 859. Engl. Bot. 1194.
L. nudum Wahlbg.: f(1)l, flein&lnttrig, fleinfii\lfig. gellliHinHd) niebergeflrecft Gnaphalium nudum Hoffm. Deutschl. FI. Il. 158. Gnaphalium pilulare ~ . nudum DC.
Prodr. VI. 231.
!IDiid)jt in Glriiben, an !IDegen. in @5lim\lfen. !ffiiilbern, 9Jlooren u. f. lll. llom ~ugfl
in ben o\";ierbft 1)inein. 0. Glemein. !Uiefleid)t im füblid)en Glebiet felten? 3d) 1)a6e
feine imfeWl ber ~l\en
gefammelte Œlem\llare. ~U6
IDalmatien füI)d eG .pr. \J. !Ui.
fiani auf. allein nur "um !/larenta. \\loger ee .pr. !/leumat)er fenbete."
h. glabrum: feltene llJjlanae: !Uarel SSiicfeler! ,~m
Œlbufer bei Glecftbadjt (s.
()eim Sofleniveid)er unb vci SS\\rgte1)eibe. Sonder Fl. Hamburg . p. 445!
~lume
~angc),
Unfre ~bil.
Tab. 57. CMXLVIII . Il. llJflan,je. 6. tê5d)eibenblüt1)djen. + 7.
eineà ffianbblüt1)d)euil. + B. tê5tau()gefnfj. + 9. Glriffel eineà -6d)eiben.
bliitl)d)enà.
b. glabrum Whlbg.
III. llJfIanae.
2. G. I,ilulare Wahlbg. Lapp. p. 205. f. 13.: llerfcl)iebel1 burd) id)lanfen Iffiucl}(l, papifliiie
~d)cnie.
Gnaphalium uliginosum ~. pilulare Koch Syn. Ed. Il. II. 401.
~nvplab
!Uon ffioftfo\\l ion eà in 9Jlecffenburg gefammelt lllorben iein. 9Jleine Œ~ : emplar:
!fia~lenbrg
3n Œaial1e in n'innfanb mitget1)eilt llon .pm . .pnmpe.
Un fr e ~ &(1 i1 b. Tab. 57. CMXLVIII. IV. tê5tiingeld)en. 20. ~ld)e\ium
.
+
II. Luteo nlba: einjngrig, icl}laffe .reriiuter. mit einfacI)e\1 ober ebel111riiu fjig
ller,jllleigten :6tnngeln, ~liter
lllenenrnnbig, Jt'iivfd)enfl1l1uel gcbriingt; .piiflidju\lpe\I
ilrL'I)!lclb.
3. G. l~to
•
n~bu
L. Sp. 1196.: tê5tiingel einfnd) ober L'ven \Jerôl\1eigt. trugbolbig. ffocfig
lPtllnllleblg, ~Iate
ôungenfilrmig. fpi~,
nm Glrul1be aiemlidj T)al&ftiingelumfniienb. Ille!.
leuranblg. belbeqettà fIocfig. Jt'iillfd)en1)iiufd)en gel)iiuft. tê5ü~b1aer
flein. ~inc1
; lIpen
flroQgelb. l)'rucl}tfnotCll mit runben llJa\lilIen bef~t.
Gnaphalium pompejanum T ~ n . !
ad cat. neap. aU. app. 79. Heli cbrysum luleoalbum Rchb. Exc. 224. Elichry~m
conglomeralum Mo ench. Sturm Heft 3B. Engl. Bot. 1192. FI. Dan. 894. Ten.
eap. 194.
�33
!!Biiif)ft auf iibetfif)lllemmt nelllefenen 6tellen, nuf fanbigen !li~en,
an
:teid]en, auf feud]ten ~ecfrn,
[rel uns oft mit IlIeeebrum vert.ieilla!.um. ~ero
3m mittrern unb ntirblid]en @ebiete gemein.
~eurs
Un fi e ~ b b i lb. Tab. 57. CMXL VIII. 1. !llflan,\e.
!Blüt{,if)en. + 3. ~ntl)m.
+ 4. 5. @riffeL +
1 6d]eibnolüt~).
!IDei~m
,
.
8.
+ 2.
III. Sylvatica: adbauernbe .!t'rauter: rang, j'tarr (fclten fd)laff), 6tnnge[
3iemlid] einfad), .!t'iipfe trauoi a ftef)enb, visweifen fleine :traubd]en in ben ~d]fe[n
ber
untenl !Bliitter, 6ti~&[aer
lang, ober bod) gleid)lann ben Jt'i.lPfcn; ~ilfd]upen
gegen
ben biirrl)iiutigen manb !lraun eingefajjt.
4. G. 8ylvaticuID L. Sp. 1200: 6tange! einflld) nngebriid't feibeul)narig fraftig rutl)enfilT.
mig, ttnterfte !B[iitter linea!1an3ettfid} fpi~
am @runbc [)a!v ftiinge!ull1fnfjenb veibrft~
fdbtg III ollig, enblid] oberfeitê aiemHd) nacft, ooeTfte .!l'iipfc!}en ft~enb
in ben !B[attnd)fe!n; untm .lu 3wei obet bret auf furaen .8\\leig!ein ,iiujjere ~ilfd,u\)PC1
fe~r
fur,l.
Gnaphalium rectum Sm. Brit. 870. Gnaphalium sylvatieum ex. Whlbg. Suee. 515 .
.Engl. Bot. 124. Sehk. 243. !!Buroe1ftocl fe[}r friiftig, ipn1fienb.
3n !!Bii[bern, befonberê in moorigen ~nibela(r,
auf :triften. ~erbft.
2j.. !Bei
unê gemetn, oli auif) jenfeitê' ber ~!pen?
Unfre ~lij[b.
Tab. 58. CMfL. 1. !llffan,\e.
Tab. 61. CMXLlI. 1. ~urif)d]nt
eineè n'rud)tflobellf,. + 2. !Hanbb!iitl}d]en, +
3. 6d)eibnl[t~].
+ 4. 6tauligefiili. + 5. 6. @riffe! uul> aluar 6 nuâ fnbiger
!B{ume. +.
5. G. norvegiculll Gunn. Nol'v. 105: \lon tlorigell1 unterfc!}iebcn bnbutd), bnu nUe !B!atter
auègeaeidjnet {auglidj, fei!fôrll1ig, f\)i~.
ulltetfeitil nuâge,\cid]net flocfig, fil,\ig (fo IUO!)[ mie ber 6tiingcl) nuëgeaeidjnet breinetbig, !B!iitl)enft'1l1b gebrangt, .piiUfdjup\len
bunfler lirnun \)orgeft~n.
Gnaphalium sylvaticum Smith Bl'iL. 869. Gnaphalium
sylvaticum ~. fuseatum Whlbg. Suee. 155. Gnaphalium fusea!.um Pers. Syn. Il.
421. Gnaphalium medium ViiI. Prosp. 31.
~uf
!!Biefen ber ~U\len
unb !Bora!\leu. 9lod} im miefengcl1irge, lm mli9rifd}tl1
(ijefenfe, in ben !Bogefen, im (h,\gevirge: n'iif)te!6erg. 60mmer 2j..
Unfre ~v&j(b.
'l'ab . 58. CMIL. II. !l~aue.
6. G. Hoppeannlll ]{och Syn. II. Il. 399 : UllU \lorigem tlCl'fd}icbeu burd] bid}teren S'Ho,
uiebrigen- !!Budjs, fd}!nnreu 2-4 aolligen 6tiiugeL fc!)mii!cl'e, liebrft~
bid}t ft!ôige
!B{iitter, fuqe 6ti~v[er.
Gnaphalium supinum Hoppe in Sturm H. 38.
~uf
beu ~!\)eu
Deftreid}9 unb ber 6dj\ueia. 60mmer 2j.. ,,(hogeoirge, 6ubrfeu"
\)on .pofrat~
.!t'od) augefiil)rte 6tanbol'te ftub mir fe~r
ô\Ucifef(}aft.
Unfre ~vbj[.
Tab. 61. CMLII . 1. !llfianoe.
'Z. G. ~upinUD
~eutfd}anb
L. Syst. 111. 234.: \lNt \lorigem ucrfd}icbett bul'c!} jd}!'lffe, ()iufallige, oiem!id)
fabige, rnftge 6.auge!; !Bllitter liuenUauaettficl), unterjte ~iljd}u\ven
ber ~a[fte
bel!
.!t'ilpfdjenê g[eid)!nng. Gnaphalium pusillum Haenke Sudet 93. Gnaphalium fu scum
W. Sp. Ill. 1889. OmaloLheca supin a Casso DieL. sc. nat. t. 56. 218. jl!eine
!llfian6e. .!t'ommt aud) einfli\lng uub ftiiltgel!os \lor.
~uf
!!Biefcn, fteiuigeu !la~cn,
feud)teu Drteu ber ~Hpcu
uub 6ubeteu. 60mmer 2j. .
Unfre ~li!b.
'l'ab. 61. CMLII. Il. !j3~auoe
.
IV. Helichl'YSUlU: auëbnuel'l1be meijt ftane .!t'rliuter ober .pa!vftriiud}er, mit
gebriingteu, fd}iln gelven <ibeuftl'iiuGeu.
~ n'Cora. 16.
5
�34
IV.a. frnutig.
8. G. arenariulll L. Sp. 1195: frnutig, !Blèitter ~16ig,
unterfle fvntelflirmig, flum:pf, flnn,
gelftèinbige linea{{nn6ettlid) fvi~ld),
.ffj):pfe fUBlia), ,piillfc!)uvpen fviblid), 'lld)enien mit
~nl'i!e.
Helichrysum arenarium DC. FI. Fr. W. 130.
.ffommt nua) \lor mit ornngegelben ober I)alborangeBelben .ffovfa)en : G. arenarium
~.
aurantiacum Pers. Syn. II. 418.
®iid)fl in ,paiben, ®iilbern, nuf trocrncn Xriften, Eianbbobell. Eiommer 1j. . l8ei
un~
gemein. ~Il
:.!lnlmntien niait nngegeben, nud) fal) id) eà nid)t (\U6 ~iBuren
.
U Il f te 'll b b iCl>. Tab. 59. CML. 1. ~flnoe.
15. .!tilvfd) en. + 2. 3. 4. Vii!!,
fd)II:p:pen. + 5. ~rud)tbol>en.
+ 6. 7. !Bliitl)a)et\. + 8. !8lumenfaum. + 9. Eitnubgefa~
+ 11. ~rifel.
+
IV. b ,pal&flrèiua)er.
9. G. Stoechas L. Sp. 1193: feibn~lô!J,
Eitèingel I)nlbftritud)ig, \liel&liittrig, !BlaUer
!inenl, beiberfeits nngebriicrt feibenl)aarig, mit umgefd)lagenen manbern; Œ&enftriu~
bid)t, .ffopfe fu9UB, .liemliil) groli, ,püllfcl)uVVen Bolbge!b, ungleid), lèinglia) , fl'Ib ,
brüfenloê. Gnaphalium citrinum Lam. FI. Fr. II. 62. Helichrysum Stoechas De.
FI. Fr. IV. 132.
®èia)ft auf trocrnet\ viigeht \lon WiMa &ill Xenba. Eiommer 1j..
Unfre 'llb&ill>. Tab. 59. CML. Eitèingel mit nid)tbliil)enbcm 3l\leiglein. 1. .!tol'f'
d)en. + 16. 17. !Bliltl)d}cn. + 18. Eitaubgefèifj. + 19. 20. ~tifel.
+ 21. 'lld)enium, + .
10. G. ailgustüolilllll Lois. Gall. IL 224: \lon uorigem IIntcrfa)iebcn buta) fd)lnfferen
Œ&enflraufj mit liingeren 3\\leiglein, rreifelfilrmige, gelbbraune unl> nia)t dtroullelbe
.!l'ilvfd) en , fvarf(\mere fd)tltèilere !Blèitter, \\lèir ôa)eulofe 'lld)en ien. Gnaphalium italicu m
Roth Cal. 1. 115. Guss. Syn . II. 469. Helichrysum angustifolium DC. FI. Fr. V.
467, Gnaphalium Stoechas Host Austr. II. 463.
®èia)ft an trocruen ~elfn
in ~fltien
, Œrontien, :.!l(\lmatieù. Eiommer 1j..
li n fte 'll &b ilb. Tab. 59. CML. II. Eitèingel. 12 . .!l'ilvfd)en. + 13. Xl)eil bei'
!Bliitl)enbobenê. + 14. @riffelfd)enEeL + 20. 'llntf)erenfa)t\lanô. +
11. G. serotilllllll: \lon G. Sloechas uerfd)ieben butd) frèiftigeren Eitiingel, fd)mnlm,
lèingere, ftnrrere, griinc !Blèittet. .!l'lIvfe wal6ig, Œbenftrauli grolier, gebriingt; \Jon
G. angustifolium \lerid)ieben burd) Uingere, griinlid)e !Blèitter, gebriingten Œ&enftrnuli,
@efta(t ber .ffovfe unb citronengelbe n'nrbe. Helichrysum sel'otinum Boiss.! Voy. 328.
®iicl)ft (\uf ,piige1n in Eiiibf.r(\l1freia) unb Eil'al1ien. Eiommer. 1j.. SJJlit folgettbell1
3uIIt lllergleia) beigegeben, b\1 es wof)! aua) bei uns gefntltme1t werben \\litb.
Hu f r e 'll b b ilb . Tab. 61. CMLII. 1II. Elliinge!.
'
12. G . •'upestl'e Rar. PI'ec. S01/!. p. 41: bon nlleu \Jerfd)ieben bura) bid)ten U'"ilh bee Eitan'
gelê unb ber ftull1vfen !Bliitter, gebriingten ~benftrauli,
fUBlige brnunge!be .ll'üpfe, bmn
iiufjere Eicl)ul'l'en riitf)1id). Gnaphalium glutinosum Ten . Cal. sem. Neap. 1830.
Gnaphalium pendulum Pres!. Del. Prag 1822. 97.
®èid)ft (\tt ben ~dfen
ber !Ba!eaTen , in @riecl)enlattb, auf ben ionifa)en ~nfe(,
im.
!Jleal'olilattifcl)en Eil'tltlltCr 1j..
llnfre ~bi1.
Tab . 61. CMLI!. LV. Eitangef.
V. Itlar~ice:
llebergnng .lu Antennaria, tu~ige,
weibenblattrige
lllf{att6 en mit biirrl)iiutigen , roeiîien 6 d)uvpen; !8liitf)d)en gewol)nlia) 5\tlittrig, &isweilen
miinnlid).
�-
35 -
13. G. mArgaritaceum L. Sp. 1198: 6tiil1ge1 lt,'iftig, ~[aig.
obel1 ebel1fltlluuig, !B[iit,
ter 1,1ll6e!trid), f\li~,
bteil1etbig, ul1terfeitâ \lleiufUaig, .ftilpfe fugHg llleiUjilaig. Helichrysum margaritaceum Moench. ~l e th.
576. Anlennari a margaritacea Brown
Comp. 122. turm lIe[t 38.
SJIliid)fl [)olo eil1~btgr
auf .!tird)f)ofen, in ~ecfn
. Q(uâ !J1orbamerifa. 6omer~.
XXXIV. Antennaria. BI.·own.
Comp. p. 122.
meibUd) un'O ~mited)
' unfrud)tbar.
fabig, an ber gebrüèften 6~ie
feulig un'O ferb6a~ltig.
'Orüèft Iuge1formig. Qure~
anbere mie bel Gnaphalium.
3mei~aug,
bfü~el
î)aarfrone ber 3mitter,
~rud)tbo'Oen
ge,
1. A. dioica Giirl n. Fr. Il . p. 410. Tab. 167. l. 3: mbi50m fproffenb, Q(uêliiufer l1iebergt.
brüctt, III ur.l el nb , ul1terfle !Bliitter betfef)rt f\lotelfërmig f\li~
unterfeitâ ItltilifUaig, ober,
f)I\lb rabl, rofettig, fliinAe1fliinbige [inea[{anae ttlid), bem 6tangel al1l'lebrücft, !ibenflrau§
bid)t, ~iUfd)u\lrn
fd)nee\lleili obet rotf). Gnaphalium dioicum L sp. 1199. Sturm
Heft 38.
Q(u f trocfnen ~ügehl,
in ,paiben, SJIliilbern. ~ . @ell1ein, ienfeitâ ber .Q([\len @e.
bitgàp!1lln ôe.
11 n ft e 'H b0 i lb. Tab. 60, CMLI. II. III. $!1an.len. 1. [)urd)fd)nitt brâ S'rucflt,
bobenâ. + 2-5. ~iUfclu\n.
+ 6. ~f) cil beà S'rud)tbobenà bon oben gefef)en. +
7. .8ltlitterbHitf)e. + 8. SJIlei&lid)e !B[iitl)e. + 9. !B[ume ber .lltlitterlid)cn !B[ütbe. +
10. 1 L !Blumen bet \lleibHd)en !B[iitf)e. + 12. @riffel auâ .8ltlitter&[ume. + 13. <6tau{1,
gefâU. 14. ~arfolenbt
ciller .8ltier&hï~
+ 15. ~(cbenim.
2. A. carpatica Bluff Fingerh. Ed. 2. V. Ill. 351: mbi30m bie1r\l~g
ol)nc ~(uâ[ifer,
!8[iitter fpi~[aletd),
a11l @rul1be Uetel1gerf, beiberfeitâ \\loUig, Œ&cnflrauij gebtnngt,
.piiUfd)up \lell fd)mu~ig
&raul1. Gnaphalium carpaticllm Whlbg. Carp. 258. t. 3.
Gnaphalium alpinum Sturm 38.
SJIliid)fl auf S'dfen unb ~riften
bet [)od)flCII ~([\le1.
6 omet~.
ltnfre 'Hbbilb. Tab. 60. CMLI. IV. V. $f(aIt3en.
XXXV. LeontopodinIn. Bl'OWn.
Comp. 123.
®emilferma§en eine einl)ëtu~g
Antennaria mit ranbftanbigen meiblid)en, innetn
3tnittetbllitl)en : biefe mit teuHgem einfad)en ®riffeL
L. alpinum Casso Diet. 25. 474: iil'ig, 6!.1Ilge[ ,\uïred)t ohrt aufflrigenb , !Blatter f\li~
,
fllote1fiirmig. 6tü~fJ[éier
fltal)lel1b léitg(jd)fV~,
fel)t ftldlg, .Il o\lffniiuel rbtnflrauliig,
7-13fiiPftg, ~)iUdju\lpe
fiitdet a!à 6d)eibe. Filago Leon tol?odium L. Sp)p. 312.
Gnaphalium Leontopodium Scop. Carn. IL 156. Anlen na ria Leontopodium Gartn.
Fr. JI. 410. Leontopo dium lImbell alum lll!lff Fingh. Comp. rr. 346.
'Huf ~riten,
an S'elfen ber 'H!pen. 6omet~.
ltuire Q(fJfJill>. Tab. 56. CM XLVIL Il. $!1aIl3e. 16 . .!tô\lfdjelt . + 17. SJIleib.
ticfle !Blütf)e. + 18. .8\llitter(1(ütl)e. + 19. 6 taubgrféili· + 20. @riffe! ber .8\llittnblütf)e. +
5*
�-
Tribus
36
SENCIO~.
XXXVI. Aronicnm. Neck.
Elem. l. p.
17~9
.
.piiUe fd)üffeiformig. .püllfd)u\)\)en 1- 2reif)ig, lan~etid),
bo'oen {)aHlfuglig, feinbef)aart. 6traf)Œlütf)en einreif)ig,
meiblid). 6d)eibenbliitf)e rof)rig mit ~a\):pu,
~mited).
fammrngebrüèft, Hnitt, menn reif mit 10-12 ~i\ngr:pe,
Î)er @athmg Senecio fel)t naf)e. 6d}1I\)ige~
mf)i~o
.
1.
~.
'
~ungi,
~d)eni
angebn1èft. ~tUd)
mit 8eberfronen,
mal~ig,
~u
am @nm'oe lJerbièft.
scorpioides Koch Synopsis Ed. 1. 382.: ShlUge! 3iemfid} ()Oi~,
gefireift, lura be.
l)aart, rli()rig 1 1-4fo>~g,
unter bem .!t'ollfe ~nrf
\lcrbicft, untcr~e
~matcr
mit gcflü.
ge(tem 6tle1e, eifiinllig obcr fiina (ic() 1'\>i~,
nm Ghunbc 1'\>ieliforlllig (biê\\leilcn nber
bod) fcilfiirmig !), grob bud)tlSgc5"'if)ut, ~iugelnbc
(augUel) f\>i~,
bud)tig gedâl)nt,
,lin ®runbc mit geaM)ntcu Dcl)rel)cn ()ab~ingeumf1'c,
nUc ~narc
fur3gfiebrig.
Arnica scorpioides L. Sp. 1246. Doronium grandiflorum Lam. Dicl. Il. 313. Grammal'Lhron scorpioides Bluff Fingb. Comp.fI. 359. DorOllicum Jacquini Tausch.
Bot. Ztg. XI. 1. 180. Aronicum lalifolium (Doron.) Bauh. Rchb. Exc. 234. Aronicum
scorpioides a. latifolium oc. Prod . VI. 319. Doronicum Halleri Tausch 1. C.
Aronicum scorpioides (Arnica) L. Rchb. 1. C. 233. 'Aronicum scorpioides DC. 1. C.
Jacq. austr. 349. SLurm H. 38. ~Hl
fuji()oel). 6tiinge! biê\\lcilen \ler3\l,ejgt. ~(itl).
il)cn, \\lic bci fl.l(gCllbell gelb.
~uf
mlieicu unb ~eil!n
~(ien
ber ~(\len.
SOlllmcr '2\..
lin ire ~l& b i (b. Tab. 62. CMLIII. ~fn3c.
1. .piiU1'd)uppe + 2. ~urd)flIit
eincs Sfiillfel)cnr,. + 3. 6d) ei('c}lbfiitf) el)cn. + 4. 6trnl)lenbliitl)d)e1l nnd) e&:1Itfemung
tÏ1Ieâ %l)ei(â be~
6trn(;lâ + 5. ®riffcL + 6. 6el)enfel bcffeŒen. + 7. 6taubgefiili. +
~ 11111. %lel)bclII De Candolle bn~
1'0 uerfd)iebene A. glaciale mit oU bieier ~rt
geoogtll, bnri mlln niel)t Aronicum scorpioides DC. fel)reiben .
2. A. ('IusU Koch Syn. Ed. 1. 382.: \)011 IJorigem unterfd)ieben burd) niellent 6tiinge!, ber
Îlnmer einfiiviig, (luûcrbelll u1lter~
fiingHd)(anôettHil)e !Blatter, \\leld)e aUe gut feUiilrmig in if)rc 6tiele übergef)en buil)tiggehiil)nt, Def)rd)en un\lerfef)rt, .panre {ang'
gUebrig. Arnica Clusii AIL Ped. 1. 205. A. Doronicum Jacq. AusLr. T. 92. Arnica
slyriaca ViiI. Dauph. !II. 219. Doronicum hirsuLum Lam. Dict. Il. 313. Gram~
lhron biligulaLum Casso Dict. 19. 313. Doronicum Clusii Tausch Hegensb. B. Z.
Xl. 1. 178. Aronicum Doronicum Bchb. Exc. 223. ,,6tiingel tiil)tig, {ciil)t bieaf>lm. ~(iter
nid)t ie~
unb ~nr,
jvnbertl luciil) , leid)t biegfalll, hottig." Wulfen.
,,8ottigere ~f(I'&e,
n(a A. glaciale. IDie 6trn~(el
mnd)ta gefd)(ofjen." .po\l\lt.
ffif)iôDIII f)oriôontnT.
~uÎ
3. ~.
mliefen unb icud)ten >:j31â~en
bet ~(pel.
Un fr e ~b b i (b. Tab. 63 . CMLIV. H. ~f(nac.
60mmer '2\. .
Bauhini Reh/). Exc. 234: \lon IJorigem unterfd)ieben buril) fef)r arfe~
3otten; IBliitter
bi§ aUIII ®ivfd beâ Stânge(il gtojj, biil)t, tiefer liud)tiggeaiif)nt. 3ebod) IJleUeid)t nur
�3'7
~bad.
Doronicllm lIallhini ~a lL er
bei Rchh. an ilngef. Ode. Aronicum Clusii
hirsuLum Koch Syn. Ed. 1. 382. A. scol'pioides 8 ? Bauhini DC. Prodr. VI. 319.
6tra!)lcn fur.). ltnterfte !Bliitter lan\wftieCt, am ®runb gerunl>et.
3roernig: 2-3~iflg.
'lluf bcm Itlei6en !Bcrgc lici 6ter3ing in Xiro1. SauLer.
Un fre 'll b bill>. Tab. 63. CMUV. lIl. 6tiingefgi\>fel.
.Je. A. claciale llcltb. Exc. 234: niebrig, f\liirCid) bef)aart. 6tiingd gefiiUt, nur unter bem
.!l'ii\lfd}ett rilf)rig, ft arr , unterfte !Bliitter long geftielt, fiin gfi cl) , unbcutlicf) bucf)tig ge.
aiif)nt ober. gan3 unuerfef)rt, ehuoG fleif cf]ig, ~erbcf)Ci,
ftiinge!ftiinbige roenige, am
®ruube faft ungeiif)rt, .pourc 3iemlicf) long gegliebert. Arnica glacialis Wulf. in Jacq.
CollecL. 1232. Jacq. Jc. l'ar. III. 586. Sturm BefL 38. AroniouTI corpioides uno
glaciale DC. Prodr. VI. 319. Aronicum Clusii unO glaciale Roch Syn. Ed. 1. 382.
!IDiid)ft uuf ben .pocf]arveu. 60mmer '2j..
Unfre ~Ilib.
Tab. 63. CML/V. 1. ~flanôe.
XXXVII. Doronicum L.
Gen. 959.
!Bon Mtiget @Ilttung tJetfcl)ieben burcl) autim unbeftonte
~cl)eni
.
•. D. cordifolimu
Ste1'1lb. JJen/(sch1'i{t d. bot. Ges. in Hegensb. 1818. p. 147: ~iemlcf]
eiufud) unb faft faf)!, 6tocfbliittcr Cunggeftielt, einierenfiinnig, iv~.
bud)tig ge6iif)ut,
ftiingefftiiub ige ~enb,
ôiemCid) gleid) , ober geigeu·fiirmig, obel' »on 3ungenfiirmigem
®runbe auègebreitet, immer am ®runbe geiil)rt ober nimnfiirmig ftiingdumfafîeub,
mn ffianbe Fein belvinqmt, oberfte breieefig geferbt fvi~,
'lld)cnien gun3 fafle. Doronicum caucasicum Rochel. Ran. 31. Sturm Ben 80. Arnica cordata Wu If. in Roem.
Arch. III. 408. D. Columnae 'l'en. Neap. 79. D. Pardalianches ;\.Ischinger n. Jadr.
195. !IDur.lelftllef fd)ief aofteigenb. .!l'v+'f gC\\liil)n!id) einoeln Iluf obel! langl)În naeftem
6tiingel, bisn)cilen 3, 4 auf brmfelbell.
!IDiid}ft uuf ieud)ten S'dfen, Îlt !IDiilbern, lIn iteinigen ~lieI!.
\ln !IDalbbiicf)en.
S'riif}liug '2j.. Xirol: un fiif)Im 6teUm auf :iDo(omitalven in S'iemme unb S'afia nicf)t
feHeu S'acd)ini! êübtirol: nuf ®criiUe um U'liibrid), ffiiel!.ltf)al. €/.la\>eri~!
6alo>
burg: :tenJ1eugebirge; 6teiermnrf: .pod)fd}roab; Uuteriiftreicf): :iDümn11ein: Koch Syn.
:iDulmatien: !BiofoltlO, !Beflcbitf). De Visiani Dalmal.! !Bannat: in !Bucf)enroiilbctlt, un
S'elfen im Œomitut .!l'raffo, ber !IDaŒad)ifd)en l!:egiolt. .t,euffe!! Œ~flort,
113otofa
!IDierooiifÎ!
Unfre ~bi1.
Tab.64. CMLV. 1. ~fIan.le
2. D. Pardalianches L. Sp. 1248. var. ~. : einfacf] , ctroatl bef)aart, !BCatter cif8rmig,
ctrouê gefcf)roeift, jenc be~ ffif)ioomtl liinger ge11ieft, einierenfiirmig , ftiiuge1ftiinbiQe ~enb
uon fcf)malhungigem ®ruuo pli~[d)
erroeitert, ftiingelumfaffenb, mC)i.lom mit 6cf]offen.
Doronicum Malthioli Tausch. Bot. Ztg. Xl. p. 182. Hayne Al'zneigew. VI. 21. Sturm
Heflt 21. 80. Jacq. Austr. 350. 6tiingel biG\ucilen obenf)in ftlld uero\tleÎgt. .
!IDiicl)ft in !IDiilbern unb .pecfeu. S'nif}liug '2j.. ~m
ffi9cingebict. in l!:imourn, ber
roeft!icf)en 6d)\1leia, in Oeftreid), .!train. .plllbn1iLb, ob roilb?: liqgebirge: !IDilbeu>
Îelê, ,pattenftein, ,piirteniborÎ !IDuucfel! 6cf)rollt6enoerg 3ungl)~!
3m !IDanbêoeefer
f)iu~get
i1l1 !IDeŒingâbiitteCer .peloe. Sonder fi. Hamb. 460.
Unfte
~bi!.
Tab. 64. CMLV.
II. 113fllln.le.
�38' 'Hnm. "Quant au Doronicllm scorpioides . qui est indiqué au Saleve , je ne
sais pas ce que c'est! Nous n'y trouvous que le Pardalianches." ~er
. fieuter
lirieflic!).
3. D. plalltagiaeum L. Sp. 1247: eiuf,\d), ~Iiter
ent~ijd)
f\li~!cr"
gefd)\l)eift, ht range
6Hele aUmiifig f(iigelig iiuergef)enb, €J1erllw unteri~
ftar! Ilorfte~nb,
ftiinge!ftiinbige
~Iiter
fliige!iggeftielt, oucrite fi~enb
ftiiuge1umf"ffenb, 6tiiugef gegen bie 6\li~e
brüfig
lief)aart. .!t'0llf eiltàeln. J;'iiflc fe!noef)aart, ~ldjenicu
à0tti9' fif)iaom tnotig, 6dj ffe
ireilienl>. 3'ual)of)c l.I3flauae.
~IBael>1
in faltbigen miilbertt 3'r\ltfei()~.
(~el)
fa~
cè )\)eber aul'! 6\lanien nodj
aul'! l.I3ortug(1). 3'riil)fing 1j..
Uuirc 'Hbbill>. Tab. 65. CMLlV. 1. Planta.
°
4. D. hUllgaricum: \l01t Ilorig/m Ilcrfdjieben l>urel) 1iinglidjc unllerfef)rte ober 1)i\djft un>
beutlidj gefel)iuejfte ~fiter.
\uefdje oonfeité IlL'n Iliefw ftorfen ~areu
o0ttia finb,
burer) l)ii(l)ft idj\\)acl) bel),tartc 6tiiu!1ef, liuearc ~ifle)u\.
D. plantaginellm. Rchb.
Exc. 134. ~i>l\uet!n
2 3'uO f)oel). gfiiuaenb, fdjlanf.
miicl)[t auf faubigen ~ergu
Itlgan~.
3'riil)fiug 1j.. Ofeu: 6abler! \.tang! œe>
renba\)! merfl)c~
®ebirgj au(l) liu~g
il11 ~elcfr
unb .œraffocr Œomitat mierobid'i!'
Itnirc 'H6lii!b. Tab. 65. CMLV!. 1. l.I3flau3e. 1. ffiaubadjenium. + 2. 6el)ei>
lienbfiitf)djcn. + 3. 6tauogefiiO. + 4. 5. 6. 'Heulim œriffel. + 7. 6djci6engriffel:
+ 8. œipfc( eÎuel'! 'Hcl)enium. bamit malt ben ~ucfe
fe~.
+
5. D. au!!ltriacU1R Jacq. AusfT. Il. p. 18. l. 130: l)odj, obeu~i
gipflig Ileq)\)eigt, ehlloè
6e!)aart. ~Iiter
gC5iif)ne!t. o6crieihl dl1Joà 6el)aart. untcrieits fal)!, llià\1leilen etl1laà
filaig. unt/rfte gCl1ieft, !)erafiirl11ig, 11um\lf !1cfcl)\1leift. [tiingdftiinbigc feierfiirmig fvi~,
iil)rill 1J,tlbftiiugelumfaff/nb. ooer[tc fltltôettlid). Doronicum Pardalianches 1. Sp. 1247.
Doronicum scorpioides W. Grab. FI. Sil es III. 159. Arnica austriaca Hoppe. Sturm
J-Jert 38. 'HuBerc 'lld)cnien fa~)r.
inncrc ocf)oort. 6e~r
Ileriinberli(l) in ~eàug
auf bie
\.tlïn~e
ber ftorf gelven 6tra~feu.
miicl)11 aui miel'en ber ~H\len
unb !norol\lcll. 60mmcr 1j.. ®fà~cr
6djneeberg,
é5d)lefifcl»miif)rif(9CG ®eicnk 'Hlpen Deftreid)è, beâ l.I3iemont. n~
Œroatien. bem ~an>
not : on feun)ten, fd)attlgen ~ergfcl)udjtn
unb IUt ~icl)en
bel l.I3rigor. mlierôbirfi!
1l n ir e 'H 60 il b. Tab. 66. CMLVII.
ad)cttium. + 2. 6d)eioenltcl)cttium. +
6tiillgefgiptcf unb ulttml3 6tiid.
1. fianb.
XXXVIII. AI·niea. L.
Gen. 958.
Senecio je~r
nal)e 1 üntetjel}eibet jlel} buburd) 1 bas bie ~ebtl}n
be~
f)aatig oetultbet jlnb (mie oei \.lotigen @attungen \.lotfommt) 1 bas
bie @tiffe1fel}enfel an ben Eiel}eibenIlliitf)el}en f"i~
\tnb 1 mie bei Aster. - ~ülIe
ar~ig;m
!BHltter gegeniibet .
~tUel}obn
.~.
~te9
Inolltalla L. Sp. 1255: ~Iiter
1,'ingIicl) llerfe9ft eiiiirmig, fpi~,
rojettig. fiinflter\lig, unll/r.
fe~rt,
6tiiltgel briifig be9aort, ein> bi~
roeuigfii\lfig. Sturm Heft 34. FI. Dan. 53.
Schkuhr 248. Hayne Arzneigew. VI. 47. [lojj Ilerfiimmerte 6taubgefiijje im fio~re
ber fianbt~e
llorfol11mCl1, i[t in ber [liagnoie faum erl1Jijnâ\t~
- bafb fom>
men fie Ilor, bafb fef)fen fie. - 6tro~fen
fief fofrange/b; 6tiingel \lur\)urfarbig.
ffiljl30m l)oriaontaL
�-
39 -
beu SU!pen.
_ :macf.Jfl nuf !llla!bllliefen, ouf ;t0rfboben. ~u
.pm n. ~ian
uicf.Jt an; auef) jar) id) !te nid)t au~
~icmout.
.. .3of)annisb!ume. -' !lllof)!U1l'!ei."
+
~n
IDa!motien fü~rt
~e
Bu 30!laltniil. '21- •
11 n fr e SU 6b i lb. Tab. 67. C~1LVlf.
1. ~f(an6e.
1. .piiid)eu bes ~fit)enboè.
2. !Jlof}r ber 6trafJ([llütbe. + 3. Biibne dnet fcf.Jeibenftiinbigen Œorolle.
+ 4.6tau&,
gefii§. + 5. 6. 6 traf)![jriffeL + 7. 8. ®ipfe! non fd)eibenfliinbigen ®riffe1fd)tIlfe!n. +
9. SUd)eniUIIl. +
XXXIX. Senecillis Giü'tn.
Fruct. II. p. 453. 1. 173 .
.piid)jl nal)e UetttHlnbt mit Senecio: ~d)enir
jlemfiitmig au(!ge{l reitet.
fcf)atf 6tip\.lig, .piiUe enbrié{>
S. glauca Cih'ln. 1. c. gauh tal)f. feegriiu, grunbfliiubige ~ticr
t,ïng!icC) , uon feifillrlIIigen
ober f)etofllr mige u ®runbe in gefiügdte 6tieCe ii&etge!lenb, ftiinge!flünbige liingCid) ge,
fpi~t
ober fpi~,
am ®runbe teifformig, 6trauij obel' Xra ub e cnbftiil1big. Cineraria
glauca L. Sp. 1242, - Gme] Sib. 74. - 6d)iippd)cn untel' ber ,f.1iiCfc, I\lie vei Senecio.
~!iter
fe!)r feegtiiu. 6tr'lT)!ell ticf Bef(l .
.311 6iibj.loboficn. ~efïr!
Unir e SUu&ilb. 'l'ab . 67. CMLVII/. JI. 6tii ugef. 10 . .piiffc fte rnfiitmig auègebreitet. + 11. 6ttaf)1b!iitr)e. + 12. 6d)ei&enb!iitl)c. + 13. Biinne einer 6d)eibenblütf)e.
+ 14. 6hlU6gcfiili. + 15. 16. ®riffe!flral)!en. + 17. 6p i ~e eineà 6d)enreCil fines
6d)eibengriffefà. + 19. ~(d)enium.
+ 20. ~,lfjdbe
1l0n oben. +
XL. Senecio L.
Gen. 953 .
.piiIIe lual3ig, am ®runbe meijl mit (5d)Ü\)\)d)en. 8md)tooben l)afbfugTig,
!Riinbet ber 8elberd)en mel)t ober ttlenig fleifd)ig erl)aben. (5tra1)lolütl)en einreif)ig
ttleibHd), mit 8eberfrone, ®tiffelfd)ente1 gejhl~t,
(5\)i~e
ge\)infeH (biêttleifen fe1)lenb).
(5d)eibenb1ütl)en ~roite1d),
®riffe1fd)enfel gejlu~t,
ge\)iufelt, ~nt1)m
nad) ~rt
ber ®ru\)\)e ungefd)ttliinôt. lReife ~d)eni
mel)r ober roeniget Hnitt ober gert\)\)t.
8eberftone me1)mi1)ig, bor~ig,
mef)r ober roeniger leid)t a~frenb
.
.... vulgares: einiiif)tig, frautig; .piilIjd)üppd)et\; e&cnflrauâig; uerolueigt,
fef)eiben&HitT)ig ober feinflmT)Hg; ~fnte
fieberfpo!tig; SUd)cnien fein bef)a,nt, aucf) enb,
fief] Mcft (viscos us).
1. S. vulgaris L. Sp. 1216 : einiüf)ri!l, faf)l ober Fein oef)aart, obeuqin e&enflrau§ig, untere
~liter
ftiefig feiffilrmig, L'oere ol)i:ig f)a !Clftiinget umfafienb, aUe tief &ud)tig fieberipa!'
tig, 6pinbe! unb rüngHd)e, flumpfe \)'iebern unf\leicf) geôiil)nt, 6d)uppen fel)r fur.!,
angebriicft, an ber 6lJi~e
pecf)fd)l\lar o, Jtopfe flraf)rros, ~lcf)enit
auf !Jlippenlinien mit
einoe!netl ~'l\iren.
FI. Dan. 513. Curt. Lon d. 124. Hayne Arzneigew. VIII. 10.
5ungen&liitr)ig: S. d enticu laLus ~ Iül.
FI. Dan. 791. Ko ch Syn. Il . 426. Sonder
n. Hamb. pag. 452.: .. 1l0r mel)teren .3ol)ren fanll- id) in! dnem ®arten [J;cm\l{are
mit @5traf}leuvlum ell , l'püter r)<lve id) fie an berfe!&en 6tclIe llergebellil gefud)t." -
�-
40 -
3d) fa~
fo eh\laè nod) nid)t. - (fine ~ibfd)e
9Jlon~rftd
fammelte .pm !Reuter bel
@enf 1850: bie !Blumenro~
boVVe!t fo lang alè ge\\liif)nfid), \vei! aUàge~mft.
m!d)~
an nl\Wen ISte!!en, in @drten, auf 'leetrern. 0. 3m ganAen 3af)re.
Unfre 'lebbilb. Tab. 68. CMLIX. 1. (fin 31tleiglein mit unterm !Blatte. 1.
.!t'iip fd) en. + 2. lDaife!be burd)fd)nitten. + 3. lDaffefbe abgeli~t
mit Auriiefgefd)lagener
viille, offenem S'rud)tboben. + 4. ISpit\e ber .pIÎ!icf)u~ve
+ 5. !8liitf)cf)en. + 6.
IStau&gefi~.
+ 7. ®riffel. + 8. 3d)enfe! beffe!ben. + 9. 'lecf)enium. +
JI. S. vhJCosus L. Sp. 6217: gan3 fle&rigbriiftg, id)laff, !Bliitter lief bu cf) tig , fiebtrfpaltig,
lS\Jinbe1 unb 3ivfel eefig geAdl)nt, 6tiinge! oben e&n~riupg;
.piiUen briiftg, lScf)i\>p~
d)cn fpi~Hner.
ein \l)rit~ej(
ober bie .piilfte ber .piiUe an ~dnge
erreid)enb, an ber
6\>i~e
gleid) gefarb!, IStral)len flein, 3urüefgeroUt, S'rud)tfuoleu \lerloren bel)nnrt ober
faft nneft, reif uneft ober fa~
nneft, geltliil)ulid) uod) nm ®ruube ellvas bel)anrt. Eng!.
Bot. 32. .!t'ôpfe gloefig groper, nie fo gel)iiuft Itlie bei vorigem.
m!id)~
iu faubigCll m!âlbern, befonberè an frifd) {lefd)lngmen !lJliit\en. lSommer 0.
(ijemein. ~n
[)nlmatim fel)ft cr.
Un fre 'leb bilb. Tab. 69. 1. IStdngelgipfe! mit untmm !Blatt. 1. lS\>it\e einer
.piiUfd)uppe. + 2. lSd)eibtü~n.
+
3. S. lIylvaticus L. Sp. 1212: feitlbel)aart, gi\lflig ebn~riug,
!8liittcr besuor1}ergel)enben,
3ipfe! fd)miiler, .!t'o\lfe gel)èiufter, \\lnl3i9, nlfo enger, ISd)IÎppd)en furA, IStra1}leu
umgerollt, S'rud)tfnoten unb 'led)enien auf ben mip\len mit bid)tem lteberAug \lOU
!lJnpiUen. FI. Dan. 869. Engl. Bot. 748.
b. auricnlatus W. Meyer Chlor. Hann . !8liitter fieberlappig, am Ci3runbe
flèirfer geiil)rt.
m!id)~
nuf ben lSaub~'id)en,
iu [)nhnntieu.
an .peefeu u. f. l\l. 0. nellera!! ('ei un(l -
lin fr e 'le b b il b. Tab. 69. CMLX. n. 6tinge!~lf.
+ 4. !8hitf)d)en. + III. ®ipfe! ber var auriculata. +
3. ISpi~e
fe~lt
ciuer .plï!!fd)uppe.
-4. S. f'oeniculacll8 Ten! hod1'. 49: bnÎftg~30i,
IStèiuge! nufred)t, oben ebnflriu~g,
!Bldtter am maube geAal)nelt, unlere fpate!fiirmig, nuâge&reitet, fiebrln~pg.
obm
Inn3 ettlid), fieberlnp\lig, (f&en~rau
ltlenigfiiVfig, 3\\leiglein lnug, 3iemtid) unefl,
8d}iip\ld)en fur6, Anl)lreid), nn ber 6\>i~e
ped)fd)ltlnrA, 6tr\ll)len fd) lita 1, umgeroUt,
'lerl)enien papifHHl Huir!. [)atl .!t'rnut foU uarl) l3'end)eI rierI)en.
'len fd}nttigeu ~lèiteu,
6\tlifd)Clt 6trèiud)ern, nu .perfen (\lOIl .pe!breid) !). griil)!iug.0.
!8ei 9li3Aa aufaufud)en.
Un ft e 'le bb i! b. Tab. 71. CMLXII. J. 1lI~au3e,
1. 'led)enium. +
B. Vernales: einidl)tig, àltleiiiil)rig, aud) 3iemHd) auâbnuernb (S. nebroebn~riug;
mit ISd)i~p}el
ober fnfl ol)ne
densis); fd)laff; frnutig; oufamlteg~
biefe!lien (gallicus), fd)on lie~rn)t;
!8latter ~ebrl'n1tig
ober gefd)1tleift ; 'led)euien fein
bel)aart.
5. S. vernalis W. Kit. Pl. Rar. Hung. 23. t. 24: ~oefig
ootlig, einjiil)rig, einflld} ober
1lel"6Itlei 9t , ISpi~e
ber IStangel ebn~riulg,
fe!b~
rifpig, !i)ld It cr &ud)tig fiebr~
Il'altig, bitlltleileu uuterbrod)en gefiebert, 6pinbd uub 3ipfe! ecfig gcôèil)nt, unter~
!8ralte.g~i,
obere ~Clb,
1Scf)IÎp\ld)en feI)r fd)mal, flein, an ber 6pi~e
\>ed*r&iIJ,
IStml)lett grou, tiefgel&, 'led)euicn auf ben mippcu feiu, n&er fel)r bid)t oottig, !j3a\lpuê
Ulie bei Ilorigem n&füUig. - Rchb, PI. Cril. IV. 513.
�-
41
nuf ~nbuofl,
in !illtingiirten, "uf ~l1gm.
Sm cr~etl
griil)[{l1g. 0.
®euicte. !illnnbert nneTi !illeflen. ~uf
~nbuoe
im !Sanna!. il:ang!
. !ilerfcT~
!illiero&id'i! Sm ganAen !Sannat .\:1euffel! - !illiTna ®or~fi!
- ®Teilu~
in
DlierfdiTepen ®rauolu!lfli! ~etrôbof
b,'ielu~.
ffieidienuodi in ~cTiepn
~diul1on!
~rnbt
- mn~rf)eid
burif) fdiTeflfclie\\ ®etri~
eingefiifjrt. WleMrf)!
Un fre ~6i[b
.
Tab. 65. CMLlX. Il. ~fnôe.
10. ~pie
einer .piirlicfin).l).le. +
11. ~difl1u.
+
ild~
Sm li~fcTen
6. S. nebI'odensis L. Sp. 1217: f(\TiT l'ber fpinnlueuig, einjiiTiri9, 31ueijiifjrig, fe1li~
nu!Ïbauernb, !STiitter illl Umrili Tiingfidi ober ounT, untere ~ie[g
uerfdimiiTert, oum faft
p~enb,
nUe gei~rt,
vuditig, fieberfpnTtig &i!5 ficbedfjeiTig, eefig geôiiTint, 6cTiÜPpdietl
aa[iTreiif), luie bie 6tielfdiü\>\>dien an ber ~\Jie
gepinfeTt, 6trnTiTel1 3un9ig, ~dien
mit ~n\Jirte
lief~t,
~ap\>uâ
fefjr Tiltlfiirtig. [liefe ~rt
lumbe vefonber!Ï uon .pmn uon
!Dipani fdii.in aU6einlbrgf~t,
icIi folge iTim Iiier&ei:
Cl. genuinus De V. Daim: !Sliitter liingfidi uerle!)!'t eiflirlllig, &UC!iti9 fieberfpaTtig,
.8i\>fel faft unuerfefirt, CHenftrauli ein' {lià ll.lenigfi.i\Jfig, 6tie1e aiell1fiif) naeft, ~diU).l'
l'en an ber 6pi~e
lir"un :
De V. 1. C.: !B[iitter Tiil1gliif) fieberfpaTtig, Sipfel aiemTidi eifiirlllig,
geôiilint, Cibenftrauli \lieTfi.i\>fig, 6tie[e mit 6if)iip\>if)en, 6diii\>vrl)en unb ~diuv\>en
an ber 6pi~e
\>eif)fif)llhH,l. W. Kit. Pl. Hung. II. 136. Tab. 128.
y. laciniatus De V. 1. c.: !STatter Tiinglidj, tief fiebertl)eilig, fif)11h1!, TiingUe!) tin'
gefe!)nitten !]eôiif)nt, ~&enftrauli
uielfii\>fig, ~tieT
mit 6if)ii\>\>e!)en, biefe mie '0djüp\>rf)en
ber .!t'o\>fe an bet 6pi~e
\>cif)fdi\llnq. BerLol. Journ. Bot. IV. 76. Rcbb. Pl. Crit. IV.
CCCXXXIV. 514.
o. bipinnatifidus De V. 1. C.: Tia!&ftrauif)ig, griiller, !B[iitter ou,,(, lief fiebtrfp"Ttig,
. SipfeT Tiil1gTldi, geôiif)nt, ~ven[trauli
uieTfii\>pg, 6tieTif)en mit 6d)iiV\Jdien, 6d)iiV\Jif)en
unb 6d)up\>en einfarliig.
f;. !losculosus: S. monlal1us W. III. 1987.
Rchb. PI. CriL. IV. CCCXXXIV. 515.
6tra~Ten
nad) ~rt
ber ®attung gel&: fom111en ielrôdi nadi .pcnn llon !Dipani audi
pu\'\>urfar&ig uor.
.
!illiid)fi auf !Sergen unb !DoraT\Jetl. 60mmer 0. G. '2j.. :.Ill ber i~{jden
6if)\lleih:
Basse EngadinE:. Vallellina, vallée de Forno. Muretl - Lago di Como. Naegeli!
~[ven
Deftreiif)è, 6teier111arfâ, XiroTs. .sn gana [laTmatien. Ungarn.
U 11 ft e ~ &'6 i Tb. Tab. 72. CMLXIIl. r. genuinus. ~fiale.
II. rllpesLris. ~fI,'l.e
III. laciniaLus: !BTatt.
~ n111. !)1ad)belll tif) fefjr bieT ŒJ;empTare gemu[tert, fanll iif) S. cbrysanlbemifolius
(Iuelig[t~
bie ~fialhet
bom ~etna)
nur ~ierl)
aiefjen.
~ . 1"ltpest'r is
ip~
':. S. leucallthemif'olius Poil'. Voy. Bal·b. Il. 238: fù~T
ober ein lucnig &c~a(\rt,
ein,
fad) unb aufted)t obet aufl1eiIJcnb ber6lueigt, untere !STâtter \lon langem I5tieT in eifor,
mjge ecfiggeôiil)nte ober fieberlap\Jige ~[ate
etlUeitert, am ®runbe Tiel'afilrmfg, ~(\T&,
ftiingeTumfaffenb, vberfte gTcidimiiBig fieberfpaTtig, ~tingeT
an bet 6pl~C
elin~Nug
uet.lmefgt, .reeTif)fif)ii\J\>dien 3al)Treidi unb l\lié .\:1IiUfd)uV\Jen an ber 6vi~e
vedJfdimarô,
6tntTjTen liingTfd), ~d)eni
feTjr bidit \>a\Jirliiè. Senecio "ernus Biv. Cent. J. p. 73.
J. V. S. arenarius Salzm. exsicc. S. humilis ~? pedlll1CuloSllS DC. Prodr. VJ. 345.
S. humilis Duby Gall. r. 262.
!illiidift auf ~lgern,
am fallbigen Wleereil[tranbc. mlinter unb griifi[ing. 0. !Sd
91i.l6a aufaufUd)cll .
Un fr e ~& b if b. Tab. 71. CM LXII. Ir. ~fltoc.
2. ~dienulIt.
6
vcutid)fanb6 gTo\'a. 16.
�-
42 -
S. S. crassi1'oIius W. sp. III. 1982: faI)!, groU, ~on
~origem
~erfcl)ibt
bu rd) fetttll
mlucI)~,
ganh f,tI)lcn <Stiingef, grouere fafUgc IBliittcr, obenI)üt l\leiter cben(!raujjigcn
<Stiinge!, mcl)rfd) up)ligc .n'o)lfd)en(!ie!c, \\lcniger )lapillofe 'llcl)enien. Seneeio massiliensis Tourn. Just. 4;86. "S. Jeueanlhemifolill s Poir." De Vis. Daim. Il. 69. ~d)
fiirdjte, er i(! nur 'llbart bcâ ~origetl,
ba bie 9Retfl11alc fcf)r leicl)t ~nb.
lBei mand)e\1
Œ/;emplarett ~nb
bie <Sd)u\lenfi~c
pccf)farbig, bd anbcrn grtin.
'lln fcf)attigett <Stellett ber ~nfcI
!jJeIagofa in IDalmatien. <staHo! mttgetI)eilt \Jon
.pmn \Jon !Bi~qn
- 1B0tter{!
Un f r c 'lI b b il b. Tab. 71. CMLXrl. HI. <StiingeL 3. 'llcl)wium. +
9. S. ga.Jlicus Chaix- in Vil!. Dauph. 1. 371. 1Il. 230: dnfacI) ober ebenjlraujjig ~cqroeigt,
3!veiglein naeft ober !\lenig befd)u\lpt, IBliittn oiemlicI) fett, iiebertf)eilig ober unterbtLl'
d)ett fiebertr)eilig, 3ipfel l)ier unb bIt eefig ge31i!)nt, <Sd)ii\lpd)en feI)lenb, ober 2-3 ganh
furhe, <Stral)len groU, 'lldjenien feI)lant !valoig, auf erI)abenen l!:inien fein )lapt[o6.
Seneeio sqllaliclus W. Sp. III. 1991. S. laxifiorus Vis. fl. Iyb. 55. Tab. Il. r. 3.
S. exsquam eus Brot. Lus. 1. 388. S. diffieilis Dufour Ann. sc. nat. ser l. + V p.
429. Tab. If.
mlic~(
auf 3'eIbmt, 'llngerll u. f. ·l\). !Bom 3'riiI)ling bHl aum <Sommer. O. ŒoI
be IBraus im !jJiemont~fd).
10. 'lIug. 1843. meuter unD mcI)b. fil.
Un fr c 'llOb ifb. Tab. 68. CMLlX. III. !jJf(iinôl{)en. 12. <Spi~c
ciner .piillfd)u)lVe.
+ 13. 'llcI)eniu1I1. +
'lln m. œine l>iefge(iaItige !jJf1an6c! Unfre 'llbbilbung nadj eillem magern (h;em)lIar
ber 'llb"rt laxillora DC. I>OIl .perm l!:erefd)e gefal11melt: "terrains sablonneux près du
Pont du Gard". IDie !SWter ~nb
nid)t fo I)tibfd) oertl)eilt, \\lie gel\loI)nlid) unb bie
feItcn I>odommenbett .n'elcI)fd)iiVVdjett ~nb
llorl)anben - icT) !\)m 1l0cI) auf ber le~tn
Xafel eine tleine n'igur ber gel\liif)ll1id)en n'orm nad)tragen.
1.0. S. squaIidus Sm.. Engl. Bot. 600 . ob L.?: gano faI)!, o&enI)itt fef)(aff elien(!rautiig.
!Slattcr fieb ertT) eilig. am ®runbe geiil)rt. l)al6(!iinge!umfafienb, f)ier unb bIt unrege!majjig
un!> groo &ud)tig geacrf)nt, 3ipfel fem UOl1 einanber, .n'oVfcI)en(iiclc &efd)uppt, furoe .n'ddj.
unb ,piillfef)iipvcI)eu au bcr <Spi~e
ped)farbig, <straf)len (irojj, 'lld)enicniocI)c vapilliis.
!Bou .po(i im iifireid)ifd)eu .!l'ii(ienge&iete angcoeigt. 'lluf 'lleefcrn, au 9Rauern.
~rü!)iug
unb <Sommer. 0. Hnfere n'igur uad) cincl11 ~!:em,lar
U0n 'Bibeforb im IDe'
llonfl)ire: ml. <S. <Store.
Unfre 'll&&ilb. Tab. 70. CMLXI. r. E>tlingeL 1. <S\li~e
einer .piillfd)uvve. +
2. 'lld)eniull1. +
(J. Delpllinifolius.
8Iveiilif)rig; 0&enI)ht gcgivfelt elin~'autg,
leierfilrl11ig ~ebrfvatig
j .n'eld)fd)üVvd)en j grofje <straf)len. , 'lldjenien l\larôig.
!SIiitter
1.1.. S. delphinifolius Vahl Symb. Il. p. 91. 45: gano faT)! ober lIleic1jlief)anrt, <Stlinge!
o&en1)iu gegipfelt eben[!rau!iig, untm SSfatter leierfonitig fiebertgei!ig, feitlid)e 'll&tgei.
lun.~e
aun~eforig
an ber <S\)~.e
ge3cr1)nt, (,in~.btf)elug
b~it
rautenfo!~ig,
hmiffeu
gcaa!)nt, 3al)lie f)lcr unb ba geoabnelt, o&ere !Slntter ~ebrtl)!g,
unregeTmitfjig gChii9nt,
.n'eld)fcf)iiPVd)ett bor(!ig, gIeid)farlii(l, eincl11 IDritttl)eil bcr .piine gTeief)lan(l, <sttn9(en
Hncal, 'llcf)enium \\laroig. Seneeio anlhemifolius Sieber Exsice. Ital. 1 Senecio Baclaroi Moretti Giorn. Fis. Pav. 1824. n. 10. S. flabellatus Vivo Cors. App. 1825.
p. 6. Rehb . Pl. Crit. V. 653 (CCCCLXI).
mlad)(i nuf 'llngent. 'rü~!ing
... 0". Rivière de Gènes Badaro!
œ!:el11Vlate nue 'llpulim, <Sicilien, <Snrbiltien.)
(9Reinc altberlt
Hufre 'llbbilb. Tab. 70. CMLXI. Il. <stangc(. 3. .piiUfd)Jp:pen. + 4. 'lld}enium. +
�43 D. JacoJJaeae Rchb .: . ô\\leijnf)rig ob cr ilcrcnnirenb; film; ta!)t obel' floetig
f\lintll1Jebig. @ipflig euenf!rn ujiig; !Blnttcr lcierfilrmig , iiebel'f\lnltig ober (ieberil)eilig.
i)eutlid)c 6cI)üP\lcIim. 6truT)len grofj, uulb umgefd)lngcn; ~(d)eni
bulb nne feinueI)nnrt, un1b nujicrc fnT) 1; unlb nne fnf)l (abrolanilolius.)
I.~
.
S. Jacobaea L. Sp. 1219: l)ocI) , o&enI)in gi\lflicf) ebcnftrnujiig , untere !Blatter leierfilr.
mig ficbedl)cilig nnt mnnbc l)ier bn eetig ge6nf)nt, ftèingel(tnnbige fiebertlieilig, Bipfel
5ungcitfôrmig, ccfig geot'if)IJt, 6pinbel gnno, Jl il\lfcf) en (tiele Uielid)ullpig, 6d)liplld)en
wcnig onl)lrcicf), ~d)enitl1
ber 6d)ciucnuliitl)tI1 bid)t pnpillilil, bic ber êitrnl)len bliilf)el\
fn!)!. Engl. Bol. 1130. FI. Dan. 944. Gaerln. Fruct II. 170. S. dalmalicus Vis.
Daim. labo Vil. Senecio lyralifolius. Noë in Il. exsicc.
mluqc! rïlbenfiirmig. - .ffommt uor oline 6trn!)len (Saleve meuter! llleidjcnbndj
in 6djlefien 6cI)umnun!) unb fc!)t flnrf fpinl1l\lebig (lpobolien !Befier!)
lIDèicT)ft nuf
~riften,
nn mlegcn, owiid)en @e&lifd).
<6ommer
0 . .perbft. @emcin.
U Il fI' e ~ && il b. Tab. 73. CMLXIV. Il. 6tnngefgipfe! unb 6tnngelgrunb. 3.
Ilium einer 6cf)eiuen&liitl)e. + 4. \Dn!. \Jon 6trn!)lulütl)e. +
~dje
1.3. S. aquaticlls Iluds. Angl. 368: fd)lnnfer, einfndjer, untere uub mittlere !Bliittcr liiug'
lid) fpntelf[\tmig, gejcf)l\lcift obel' fieberlappig, obere leierfiirll1ig ficberfpnltig, Œ&en(trnufj
gcfcf)lofïelt, ~d)enicu
bcr <5d)eibenbliitl)en biil1l1 pnpiOos, bic ber !Jt\lItbulüt!)en fnf)l. Engl.
Bot. 1131. FI, Dan. 784.
@e\\liif)ulid) fleiner nlà uoriger unb nul' nn ber
~uf
6um\lfllliefen.
Uufre
I.~
~b&il.
6ol11ll1cr.
O.
~nt
6tilgefp~c
\Jeq\\leigt.
lIiirblidjen ®c&iet, fouit 3er(treut.
Tab. 74. CM LXV. 1. lpfInu.;c.
S. IJratensis Richte!' FI. ~ips.:
\Jon \Jorigem \Jerfd)iebcn burd) liingere, bi~\lecn
filar.
rige ~c(te,
fcI)lnife !Bliitter, untcr(te lnnglid), leierfiirmig &ucf)tig, obere fieberlallpig, umege[mèiUig .;iif)nig gefngt unb' uieflcid)t ~bnrt
be~
\Jorigen, \\lie .pert 60nbet
in ber F1. Hambg. 453. nngie&t. S. barbareaefolius Rchb. Exe. 244.
~uf
fcud)ten ~riften
I)ier unb bn. 6ommcr. O·
ltnfre ~buil.
Tab . 74. CMLXV ... S. barbareaefolius Krock." JI . 6tnngelgi\lfef
mit untcm !Blnttem.
1.5. S. barbareaefolius IÜ'ock 1792: Fnl)!, unter(te !Bliitter leicrfiirmig ficbert~lg,
~I&t!)ei[ungc
bon einnnber cntfcrnt, Illcnig gecliir)nt, ftiingelftiinbige !Bliitter fieberlnppig,
B\ueige gefprci6t obel' 11uf(teigcnb, Bwciglein ein. &iâ ~l1eifpg,
l11eitl)in 6iem(fclj uneft
~djeni
ber 6d)ei&nb(üt~
unett ober nuf ben l1:ei(ten Fein \lnpillotl, lpappull fe(ti~nb,
~cljeniCt
ber 6trnr,I&liit!)en nneft mit l)infnfligell1lpnp\lu9. i)icfer ift S. barLareaefolius
Krock 1792. i)ie .penen !Buef unb mlimmer finb @el11nf)rllmiiuner unb iclj bebnure,
bieU &ei bcnt 6d)rift(tid) ber ~nfe[
ù&erfcl)CIl 6u f)n&en. Senecio erralicus. Bertol. Am.
Ital. 92. Coll. herb. Pedemit. LXXIII. f. 1. Rehb. Pl. Cril. IV. 538.
mlèicf)j1 nuf ~riften,
in mleingarten. ~m
fdjlefi fd) en , r~einfd)
@e&iet, in ~irol.
ber l1:om&nrbei, lpiemont. B. !B. 3'ranFfurt an ber ,obel' !Buef! - ~ad)C1
l1:e~!
!Bo~en
\J . .pnuèmnnn! meronn .ffcflner.! !U1nngnnotti! !Bre~dn
~nfoi!
- lllubilnnt
ln lpiemont llld)&. fil!
lt n fI' e ~ u b Ub. Tab. 73-. CMLXIV. 1. 6tiingelgi\lfe! unb !Blntt. 1.
eiller 6cf)ciuenbliitl)c. + 2. i)gl. ciner 6trnl)1&liitl)e. +
~d)eniut
1.6. S. erllcifolius L. Sp. 1218: ouen gegi\lfelter 6tnngel unb !Blatter 6erftreut be!)nart,
!Bliitter fiebert!)eilig, unter(te ge(tielt, ù&rige l)nlb(t'lltgelumfnffenb, fi~enb,
3'iebern
�44
tinea! l'ber ôungenfiirmio, ung!eid) geônl}nt, geniif)ert obel' UOIt ein<lnber entfernt, E\Jin'
bel UHuerfe!)rt, 6djii\J\Jif)en eilt [lrittt!)cil obel' f)lllv f0 la Hg alg .ç,ü!le, o!le ~fc)elti
auf
ben Qeijtm \Jo\Ji!liHl. Hchb. PI. Cril. IV. 516. 517. S. lenuifolius Jacq. Auslr. 278
(mit fd)miiferen !Blatt3i)Jfe!n).
1~.
-!:Jierf)er fd)einen .lu geI)i\ren: S. praeallus Bm'lol. Opusc sc. Bol. 3. p. 183. l. 7.
Jacobaea anlboraefolia. Pres!. Del. Pl'ag. 1822. 92. "Senecio anlhoraefolius Desf."
Rchb. Pl. crit. IV. 51. !lBuroeljtoct fried)enb.
b. arenarius: !Bfatt3ipfel Hnea! ltlllmfef)r!: S. arenarius M. B. in Bess. Cal.. h.
Crem. 1816. 120.
~n
!lBeinvergen, an -!:Jecten, !lBegen, auf troctnm ®tIl~pfien.
601ll1ller. 11.. -!:Jier
unb ba b. arenarius: !.pejtf) Qang! ID1ittelfl'rmeJ1 .lUI' -!:Jau\>tform \lon !.pejtf) unb aus
®01i 3ien .
Tab. 75. CM LXVI. 1. 6tiingel bel' lireit!ll\l\Jigm !.pf1anôe. Il. b.
11nfre ~vi1b.
al'enarius Illit untHm !Blatte. 1. ~d)enium.
+
S. lyratifolius Rchb. Pl. Cdt. Il. p. 24. CXXXVI. 258: f)ocf), oven1)in gegipfeft, oer,
jtreut f1octig, !Bliitter leierfiirmig fiebert!)eilig, unterfeitâ f(1)!off f~,inlt\1evg
l'ber raf)L
(inbla\>\len liucf)tig ge3iif)nt ober ~cbr1o\>ig,
ieitfid)e 3ungefirm~
ccfig gC3,il}nt,
®runbtT)eif bcr !Bliittcr iif)rig f)albjtiingelumfaffmb, overjte !Bfiitter fiing!icf) obel' (lIn,
ôdtlid), unrege!mii§ig oud)tig gCôlif)nt, nfle ~d)cnie
icin oef)nnrt. Senccio alpinus
L. fil Suppl. 371. excl syn. Halleri. Cineraria alpin a ~. alata L sp. 1243. Cineral'ia Zahlbruckneri Host. n. Auslr. II. 479.
~uf
~riften
ber ~Hpm
unb !Borof\>en in bcr I15d)l\1eia unb Dejtreid), id)cint Ilvcr
feften. 6l'mmcr. 11..
Il n fI' c 'l( vli i lb. Tab. 76. CMLX VII. II. Dlim~
<6tiingeljtiict. 1. ~cf)nium
. +
1 S. S. abrotanifolius L. Sp. 1219: fof)f, olicnf)in gegi\>fe1t, untm !Bliitter bO\lpc1t
fiebertf)eilig, Bipfc! f\>i~l1CO,
olim ~ebcrt!)ig,
Billfe! lincal gona, obcr f)i cr unb ba
lle3ii!)nt, <6tie!grunb l)ier unb ba ge3iil}nt, ungei.i!)rt, 6\>inbe! gon3, .ltelcf)feI)iippd)m
1au3ett!id), bolb gou3 frein, {lalb 1)olb fo loug \Ils -!:Jiifle, ~d)eniu
flll)1. Jacq. austr
79. Sturm Heft 21. Senecio carpalhicus Herbich vei!e1)t naeI) \lOU -!:Jerrn Dr.
-!:Jeuffe! lI1itget1)ei!ten Œ~emplarCt
ou(l fleiuen, fvannen!)ol)Clt einfp~gtl
!.p~ouôe
bcr,
!l!eid)etl id) aud) auâ ber QOl11barbei (M. Cavallo) unb ~irol
(6d)lmn) !)ovc. 6tro1),
!en fcf)iin grojj, tiefge!b. [lie !.pf1an oe treivt vevliittcrte 6cl)offe, 1\1e!cl)e !lBuqe!n fdjlo,
gen, Itlie bie ADlhemjs-~tn.
!lBiid)jt ouf ~lm
unb !BorolpCJl. 60lllll1er. '2j.. !Bou ber iil1!icl)C\l 6cl)ltlei,j (3. !B.
\3'urgel~jt
iu ~P\len3({
~mfc)e
bu rel) De~ricf)
uub im !Bannat, l\1ie nud) in ber
uorb!icf)cu Qomborbei.
Uufre ~obi!.
Tab. 76. CMLXVII.
r. Dberer
~f)ei!
bes 6tliuge!s.
E. Cordati: autlblluernb, jtorr; ou ber 6\)i~e
evmjtraujji!H 3iem!icf) fal)l;
uutm !Bliittcr !auggejtie!t, fl'ie{i,l)eroforlllig; 6d)lip\>cl)eu; gro§e 6hnl}len; ~(cf)e'
nim fol)!.
19. S. cordatus J(och Regb. Bot. Ztg. XVII. VI. 2.: !) 0 cl) , gegi\>fcft clienjtl'aufjig, 6tiiuge!
unb uutm !Blnttf1iid)e leicl)t f\litlllltlwig, !Bliitter gejtie!t, eifi\rlllig, fli~
ober breicéfi!l
f) er hforll1ig, um bie -!:Jiilfte liinger a!à breit, ung(eid) grovgefiigt, 6iige61i1)ne l)icr unb
ba geôiif)ue!t, ®runb bcr !Blottjticle e!ltla(l gei\l}rt, ~{d)eniClt
fll1)1. Senecio alpinus.
DC. Prodr. VI, 347. Rchb. PI. Cril. 11. 23 . CXXXIV. fig. 256. Cineraria cordifolia
Gouan 1II.69..lacq. Auslr. 116,
�45
~uf
~o.
%Ivenltifte.n. \Somer.~
Un fre ~ ~li
Hb. Tab. 78. CMLXIX. r. Olierer Xf)eif
be~
~5tingeC§
.
1.
~.
~C3ig,
liièltlei.pünen mit
f(1)1 ober
S. Cineraria nG. Pl·odl'. VI. 355: f)albjlrQud]ig, bid)t lJeiU~I.;g,
!BCiitter ~ebrtI)i[g:
%!litl)eifungen lnngfid), bucl}tig gela\lpt, 2avven filer unb ba gefdjlueift, olierjle !Bliitter
unb bie ber iungen Stnng€! gefd)IUeift, .püUe o!)ne ober nur mit fleinen 16d) ü\l)JCf) en,
IRbenjltaujj 3ufameng~t,
gcgivfeft; 'lldjenien nucft. Cineraria maritima 1. Sp , Ed.
I. 925. Senecio maritimus. Rchb. ,Exc. 244. !Blntter uièltleifen enbfidj ob~rfità
nur fd]CQff fpinn\ue&ig ober nacft, !illarum be ([anboUe einet! einreif)igen l13appu6 an.
gab, &egreife idj nidj1.
!lBiid)jl nlr S'elfCll nn ber 6ee. <5l'll1mer "Ii. Uelieran nn S'eCfenbei 91i33\1. ffieuter!
ffid]li. fil! !Bada! - ~uf
ben ~nfeC
lDalmatiens um Xrnu: l13etrus be !Bi~an;
ulit
16palato nnd) .pojl. Ue&rigens er1)ieft idj IR1:emp(are \lon !Benebrg, ltlefd]e nur aus ®arten oU jlammen fdjeinen.
Unfre ~b oUb. Tab. 77. CMLXVrrf. r. <5tiingelgipfe! mit Elueigrein unb !Blatt.
S. incanus L. Sp, 1219: \\)eilifi1aig, untm unb unter~
!Blntter' im Untril3 fiinglid) ~e
berfpaCtig, S'iebern oungenformig, an jlul11vfer <5\li~e
cingefd)nitlen, Drm~e
gejtielt;
nUe ungelil}rt; ooerjle in ltmrijj Innaettfid], fiebriggeô\ïf)nt, (,I:&enjtraujj !lebriingt, 'UcI)enien fal}L Senecio parv iflorus AIIPed, 1. p. 200. laI. 38, f. 3. <5d]üppdjeu fe!)r
\ucnige, oft fel}Cenb. <5trn!)Cen fd]on gelo. 2,iiHIig lii(l f)nl&fual}od).
!lBiid]jl nuf S'dfen unb Xriftcn ber %!lpen in
<5ommer ~,
Un fr e %! li &if b.
~3.
+
S. 8ubalpinus Koch Bot. Ztg. 1. C.: f(1)f, untere !Blatter breiecfig fpieu - ober C)erôfiirmig , langer alô &reit, gro&ge3nQ1tt, !le~ift,
oum leierfilrmig ~cberfpatig
ober
~ebrfa\lig,
am ®runl:ie geiif)rt, ~d]eni
faf)f. Senecio alpinus auriculatus Rcbb.
1. c. 23. CXXXV. fig. 257. Cineraria cordifolia auriculata Jacq. austr. 177. Cinel'aria alpina Host Austr. H. 479.
!lBad]jl auf ~C\len
unb !Boral\len Oe~rid],
16teirma~,
O&erfd]C~nô
(Xefd]en),
ber .!l'Qr\lntf)en. \Sommer. 2j..
Unfre ~biC.
Tab.78. CMLXIX. S. subalpinus "Rcbb." 'lUS !Berfef)tn anWatt
"Koch" ! ! ! U. Olierer Xf)eif bes 16tangelà mit unterm !Blntt.
F. Incani: .p(l&~raue)
ober jlnrre. \luàbnuerube l13flan.len: bidjt
len elibfid] nartt (carniolicllS); !BCiitter ~ebrfvatig
cher ~ebrlapig;
<5d]üll\ld)en obet aiemfid) ol)ne biefeCuen. <5ttaf}len !lroli, offen; ~d]eni
va\.,mos (uniflorus).
~t.
~d]enium.
Tab. 77. CMLXVIII,
n.
l13iemont, tirof, ber <5d]ltleia.
<5n~D\)C,
~fan3e.
1. ~d)eniul1.
S. carniolicus W. Sp, 1993: gran~lôi,
enblidj enI)!, !Bliitter lnnggejtielt, eingefd]nitteu gefaut ober fieberfpaltig, S'iebern jlUI11\.1f, &itl\ueilen geferbt, IRben~r\lu6
9 ebriingt,
~d]eni
ril!}!. s, incanus Scop. Carn. rr. 166. ®miif}nfief) f)ol}er afs ~orige.
!BiefCeid)t ~&nrt
befieCben.
!lBiid)jl nuf Xriften ber 'Ulpen in ber <5d)lvei3 (®ric5 il11 !lBnUiâ 2agger! 9J1atter.
jod] ffid]li.fil! S'lue!n in ®rauviinbten nnef) r(o ch Syn.), nuf ben ~1\lC
Oe~rtidj5,
in
ben .!l'nt\latf)en,
Unfre %!blii!b. Tab. 77. CMLXVl1L lIT. ~f\lnoe
.
24. S. unÏfiorus Ali. Ped. 1. p. 200. L 17. f. 3.: \ueil~Cog,
flein, unterjte unl> l1itfer~
!Blatter gejtieft. im llmrili flingUel), cingeicf)nittcn gefel'M, S'iebent jtull1\lf6unllig. d'crUc
�-
46 -
{anGe/tUd) in \Sd)U~.1Cl
iiucrgel)cnb, \Sd)ii\.1\.1d)ett balb fc~rnb,
balb fc1)r cnthlièfclt,
\Stangc( einfii\>fig, ,plÏUc groU, ~d)eniCl
fcin bel)aart.
mliiel)ft auf J;oe~nC\>c
an graftgcn !lICa~en.
\Somlllcr 2\.. IJlf\>cn !lIicmontâ. 'lIUione.
3m mlnf(iâ: Sermatt ~l)ons!
\Snnt! mel)u. fil! mlol)l nid)t bei n'oult), \l>!c .!l'od)
angibt. \Stoèf im mlnUis nnd) .!l'od) \St)n.
Unirc ~uirb.
Tab. 77. CMLXVlII. IV. !lIflnnc\c. 2. ~d)cnium.
+
~5.
G. Doriae Rellb.: ftlnT, ~od),
rutf)ig, fa!)C, feHcn ~lc\ig
(paludosus); \l>eiben.
bliittrig; obcnl)in eucnflrnu flig gegipfeCt, Iliefp~g;
J;JIÏUen mit bcutlid)cn unb Cnngcn
\Sd)lÏppd)en; \Slr(1)len gr06, onen, lllenige; ~d)eni
fn!)l (Ilg!. ~nm.
bei S. paludosus.)
S. saracenicus L. Sp. 1221: mlur.iefftocf lnng f)infried)CIlb, \Stiingel f)od), oben1)in
ller6llleigt euenftrauflig, Ilie[fôp~g,
!Blatte! fnf)l, lnnglid) lnn3ettlid), fvi~,
ungleld) bo\>pc!t
geingt, \Spi~e
ber \Siigc3iil)ne nnd) Ilont, \Sd)UPt'Cll lincn!, flinf. eln IDrittt1)eil ober
l)nlu fo lnl1g nls J;Jii1lcn, ~clJeni
fa!)!. Bcbb. Pl. Crit. lIT. 468. (l)ier biefclbc
!lIlnlte). Jacq. Aust ... 186. S. fluviatilis Wallroth Linnaea XIV. 646. \Stnrre, friiftige
q:lflnnôe. !Bià\l>cilcn nur mit \Sef)cibenbratl)en. (J;Jamuurg \Sonber.)
Sn mleibengculiÎeI)en, nn n'liiffen u. i. Il>. \Sommer. J;Jeruft. 2\.. J;Jier unb ba im
mittlent unb nôrblid)en ®euiet, nUein bel mleitem niclJt liberaU.
Un f te ~ Uu in. Tab. 79. CMLXX. \Stangefgi\>fcC unb unteres !BCatt. 1. IDurd).
iclJnitt bes \Stan!lcls. + 2. JtôpfclJen nnd) Œntfernung ber \Strn~Ce.
+ 3. \S>i~e
einer
J;JiiUfd)uVVe. + 4. \Sd)eibenuhïtl)d)ell. +
26. S. nemorensis Rellb. Je. Pl. Grit. III. CCXCIV. 467: mluroelftcfo furo, fd)ief, !Blatter liiug.
lid) eifihmig ftielig llerfclJmiilert, fpi~,
gec\iiC)nt, ouerfte lnnc\ettUclJ, Œbcnftrau6 gebriingt,
JtelclJid)uPven 5-7, fo fnng alil J;JiiUe, \StrafjlCll liingUd) 7-8, ~d)eni
fal)f. Senecio nemorensis Led. AIt. IV. 109. S. octoglossus DC. Prodr. VI. 344. !Blatter
l)iu~g
unterfeits fciu uefjaart.
mliiclJft iu fdjattincn !Bergll>iilbern. \SoUlmer."2\.. J;Jier unb ba.
Un f.e ~ vu if b. Tab. 80. CMLXXI. L Durer ~l)ei
bciJ \Sliingc(à.
2':. S. Jacquinianus Rehb. 1. c.l lI. p. 80: l\leldjt au burd) Iliel breltere faft bud]tignec\iif)nte
!Bliitter; ber !Blattgtllnb gc!)t ueiberfeltà in cine erf)avene iteifte mu \Stiinne! iiber; bie
JtelclJîci)iivvdjCll ~nb
nod) liinger, bic J;J1Ïf(e Fein r'ef)nart, bic Jtô\>Îe grôlier, bic 5-6
\Strnl)lCll fd)lIl<ll. furo, bic ~d)eni
fur3. Senecio nemorensis Jacq. Auslr. Il. p.
50. 184. S. nemorensis ~. odorus Koch Syn. r. 430. S. commulatus var nemorensis Spenner Frib. Il. 526. S. fonlanus Wallroth? in Linnaea XIV. 647. S. frondosus Tausch. ®eru~
ftiirfer a(~
bei bcn iiurigcn 'llrten.
mliid)ft in mliilbcrn ber !Bora(vcll unb \Subeten. \Sommer 2\..
Un fre 'l(u u ilb. Tab. 80. CMLXXr. Il. Duerer ~fjeil
be~
\Stiingelâ.
28. S. Fuchsii Cmel. Bad. III. 444: IlOU Ilorigen unterfd)ieben burci) riillgere, ge\tlof)nlid]
fà) miilere l\leibige !Bliitter mit nufrediten .siignCll, \Sd)üvpd]en 3-5 linenŒorftig, ber
~iUc
3iemlidj gleiel) lnng , .reiivf fd)mnler 1\laI3i9, \StrnI)lcn 5-6, lnng. S. nemorensis
Gmel Bad. III. 441. ~. ovatus W. Sp. III. 204. S. sarracenicus. Pollich Pal. II.
460. S. sarracenicus Wallr. Linnaea XIV. 645. S. salicifolius Wallroth Sched.
478. S. alpestris Gaud. Helv. V. 296. S. sarracenicus Gren Godr. France 1/. 118.
mliid]ft in ®euirgà\tlalbern. \Sommer.2\.. J;Jier unb ba .
• Un îre ~ubil.
Tab. 81. CMLXX. If. ,oberer ~1ie(
ber lPfInnc\e. 1. \S>i~e
einer
J;JuUfd]uvv e. + 2. \Sd)ciuenbhïtlJdien. + 3. ®riffel nuil \Strn{)lenl>!ütlje. + 4. lOg!.
nuil ((5e{) eiu en &liitI) c. +
�-
47
29. S. CJacalinster Lam. Il. fi' . Ii. 132: \lon !Jorigcn \lerfcl)iebcu burcI) ~itfer
ge~riftl
6tiingef, beutfief}et'l .perllofaufen ber ~[iter
iu gftïe([ci~u
bee 6tin!Je~,
o\\lifcf}en
benm mertiefuugen; b1Ïnn &el}aarte .piiffe ber ~raf)oen
.n'livfc. Cacnlia sarracenica
L. Sp. 1169. S. croaLi.cus W. IL Rar. Hung. IL 153. Tab. 143.
;sn ~(pel1\ifbrn
iu 6iibtirof, Uugarn. Gomler.~
U u fr e 'll 0 0 i f b. Tab. 83. CMLXXIV. 1. 6tiiugeL
30. S. paludosus L. Sp. 1220: raf}f ober fCod'ig, obet fifôig, !l.ur5ef~od'
friecI}eub, 6tiiugef ooenI)in gipfCig e&cu~rafig,
~[iter
fineaffonôcttfief), f\li~,
fef)"rf nacf, !Jorn gcfagt, am fcl}malcu ®runbe unbeuHief) I}a[o~ilge(u1fb,
uuterfeità ocf}aart ober
~f6ig,
Œoen(lra ufj gro\jfiivfig, .piiITengrullb fal1 (leto fftlCfi!l, 6tral}fcll 10-12, 'llef}e- .
nien raf}f. FI. Dan. 385. Engl. Bot. 650. S. immuni s Wallr. Scheel. Cri!. 482.
S. munitus Wallr. Beitràge 115 .
ociberfcitô gano faT}f.
. ~. glabratus ((och Syn. l. 1431: ~fatcr
Tausch. PI. sel. S. riparius Wallr. Sched. Crit. 482.
y. tomentosus [{och Syn. IL 431:
Sadleri Lang! Sadler n. Pesth. 403.
unterfcità bicf}t jcf)nee\\leifift(6ig. S.
~fiter
!l!.liief)fl 6\1)ifef)eIt !l!.leibengeiirâuef} an g[ufjnfern, 6iimpfeu.
ba im ®ebiete,
Unfte 'llf1&llb. Tab. 83. CMLXXIV.
einer .piiUfef}uppe. + 4. ~[itl)eI.
+
'lln m. l.
~fatern
S. bohemicns
II. 06em :tgeif
.f;lier unb
60nler.~
be~
91aef} .n'oef} foITcn bic .'llef)enieu fein 6e(}nnrt iein.
6tiinge(à. 2.
6pi~c
60 etruaà fnT} id) nie.
'llnlll. li. Senecio riparius Wallr. Sched. Crit. 482. mit uutcrfeig \\lei\W(6igen
unb unter ber 6\Ji~e
\lerengerten unb ôottigen 'llef}eniCII ifl mir \lilITig unbefnnnt. S. Sadleri Lang! ()nt fa!)fe l5'rucf}tfnoten.
'llnm. m. "Multum variat indum ento, in australioribus subtus magis albo
tomentosus, cave ne pro S. leucophyllo sumas," Rchb. Exc. 245.
"Variat foliis plus minus lanuginosis , sed ne minimam equidem similitudinem
habet cum S. leucophyllo, quocum confert cl. Reichenb." OC. Prodr. VI. 353.
91aÙirlief) \1)ar f)ier \lOil S. leucophyllus Amman bic mebe.
31. S. Doria L. Sp. 1221: f}oel), o6cnf}in oufal1eng~t
e6cnjlriiuliig, ml)ioom friecf}cnb,
~(ater
gana fal}l, aiemIicf) feegriin, un\lerfef}rt obct gefiigt, (iingIief), f\)i~ . , unterjle
flielig fei1fünnig, ll1ittfm fJ~enb
etn>nà f}era6fnufenb, o6erfle ffein [anôettfief} . .piillfefdj
fef}t f(ein, .reilpfe ffein. 6trnf}(en 5-8, 'lldjenien an ber 6lJi~e
fein 6elinnrt. Jacq.
austl'. 185. S. camosus Lam. n. fr. II. 131. mon Wlanneê .pil!)e.
-
,3\\liicf}eIt ®e&iifel), auf !l!.lieien. 6ommer.
Ofen 6ab(er!
lt n î r e 'll &6 i (b.
'llel)cttiunt.
'2j..
Unteril~f}:
~oenfurt
Tab. 83. CMLXXl1I. 1. 6tiinge(gi\lfe[ mit unternt ~fat
iIDefn>itfdj!
unb
32. S. lunbrosus W. Kit. Rai'. Jlung. lll. 232. 1. 210: fetter a(à \loriger, Stiinge[ feilt
&ef)nnrt, .n'olJfe grolier, 6traf}!en 6rciter, 7-8, 'lldjenien mc'(Jrrippig, gano fnf}f.
3n Ungarn unb
~obCien
~ob[jen.
6ontmer.~
;sm l.l:ipto\'uer Œomitat: moef)eT! l,l:ang!
~efr!
Un fr e ~(6
6 i fb.
Tab. 82. CMLXXIIf. Il. ~f(anôe
ber ffeincn 'll&at!.
1
�-
48 -
H. Doronicastra: I>vn nori\\eIt nerfdjieben burd) einfnd)eJ1 6tiingel, \\ltnin e
ober einoe!ne grolie, nmica"rtige Sfiipfe; ~ulien)tc
uiefbtiittrig; fo lnng als -\)iilffe!d)
33. S. Doroniculll L. Sp. 1222: r5tiinge! einfnd) obcr ooenT)hl euenftrnuliig, !Sfntter leberartig, fd)hfHd), f(oefig ober f"f)l, untere liinglid) Innoettlid), geôiif)nt, gcftieft, unterfte
lii5\\leilen eifiirmig, oum line"lfnnocttfid) ft~enb
, .n'iipfe 1-7, grolie ~utienf)l
nicffd)uppig, fo fnng nlà .plinfcfdj, U'rud)tfnoten f.,f)!. Jacq. Austr. App. T. 45. Solidago Doronicum L. Sp. Ed. 1. 880. Cineraria cordifolia Lapeyr. ab!'. pyr. 522.
Cineraria longifolia ~. uniOora Lapeyr. obr. pyr. 521. Lepicaune tomenlosa Lap.
abr. 481. Arnica Doronicum Benth. Cal. Pyr. 61. r5trnf)len gef& obet tiefgel0.
~n
fteinigen 1lJèi~C
unb nuf miefen bcr ~Ipcn.
r5olmc.~
Unfre 'llboilb. l'ab. 84. CMLXXV. 1. ~f(nhc.
34. S. laJUttus Scop. Garn. II. 165: I>on 1>0tigcIII I>crfd)icbCll but,l) ll>eid)c frnutigt lnnglid)c
obcr cifiirmige !Sliittcr unI> bid)t l1lo!!igcn r5tiingcl unb S.11ïlte. Senecio arachnoideus
Sieber Pl. RaI'. 1812. S. Scopolii Hoppe. Hornsch. Taschb. 1817. Arnica lanigera Ten. n. Neap. Prodr. 49. Arnica floccosa Bertol. Lucubr. 7. 36. Cineraria
arachnoidea Rchb. Exc. 242. Ten. Neap. Tab. 193. Sel1ecio Dorol1icum ~. Koch
Synopsis Ed. 1. 396.
miid)ft auf ben !Sctgen UIII ~rieft,
l\lOf)1 nud) in [lnhnatiCll. U'til)ng.~
Un te ~ li li if b. Tab . 84. CMLXXV. Il. r5tiinge!gipfel unb unter~
!Slntt.
'lI n lU. S. Gerardi Godr. Greil. l\llrb ftd) "là ~rt
fnum f)alten lnffen.
I. Thal)Soidei: pmnnirenb, bid)t ~Ihig,
fd)laff; olienl)in trùuoig; !Bliitter
!.'ingUdj ober elfiptifd); .n'iipfe of)nc r5tral)fen; U'rndjtfnotCll faf)l; -pültfeldj furo, Illenigfdju\lpig ober fcf)fcnb
35. S. thapsoides DG. Prod7·. VII. 301: fuijf)od) unb f)oger, ~Iclig,
6tiinge! ooen!)in trauoig-rièpig, aufred)t, cefig, !Sliittcr beibcrfei!è llerfc!)mii!ert, unterj1e clfi\ltlfdj liingUel)
f\)i~g,
feHig in 6tie! lletengcrt, untete ftiinge!ftiinbigc 3iemUel) gfeiel), fd)miifcr, ouen
oungenfiirlIIig lUit geilf)rtcm ®runbe ~ClIb,
alte uterfi~
fef)r bid)t, obcrfeit6 fd)laff
fpinnl\leoigftl ôi g, .ffiipfd)cnftiele 3icmlid) uncrt, .n'o\lfe ftral)(enfOi!, lualaig, Illei!, aicmfidj
of)ne ~UIiClfd)ïp\jcu,
r5d)ii\l\ld)Cll iilciig, ~el)ni
fal)f, gcrip)lf. Cacalia verbascifolia Auch. pl. exs. 3405. r5djônc grolie 1lJ~an3e.
®riedjifel)e llJf(au.ie. [lai! llorliegenbe ~bemp(ar
llum llJarnali muguft 1852. ll . .pe!breidj! ~d)
f)abc bie ~üt
f)iuciu6cfügt, b,t fte mit S. Visianianus bcrgfid)ClI Illcrben muO.
U u f r c m 0 [) if b. Tab. 85. CMLX VI. l. 6lnuge!gipfe( unb unlereê !Bratt. 1.
!SI ume. + 2. r5!auogcfnli, + md)enium. +
36. S. Visianianus Papaf. in Vis. Dalm. Il. p. 72. 1. Tab. VIII!: uutcridieibel ftdj llOU
uorigem, bcm er fe!)r nnf)e ftcl)t, burd) uu!ere liiulJlid)c, gefdjl\leif! gcan9ntc !SliiUer, oe~
;djup\lle .n'o)lfdjenflielc, fleiuerc .ffil\lfe, flÏr3ete, fa~
l1acrte .püUc; of)ne .ffefd)fdjü\lpdjen,
furo e mel)cnien mit groliem ued)crfiirmigen r5aumc. - [las lRf)iclom folt l)olaig fein
mit Illolfigen ®ipfef. r5tiiuge( iilaig, 1-·2 U'uti l)od).
~n
godjgefegenen fd)attigen lJra~en
bcr !Serge !JJloutenegro'à, IUO er llon Dr. llJa\lafalla entbeeft Illurbe. ~m
!Sergc ,orien !Jlcu mcrI) cr ! (mitget(). llon .pm. ll. mi~al1).
Unfre mbbiIb. Tab. 85, CM LXXVI. II. 6tiiugefgi\lfef uub untercà !Sratt. 4.
!Blume. + 5. S!aubgefnti. + ~djcnium.
+
K. Liguiaria: aUèbauernb, gauci fa!) 1 obcr fleurigbriiftg; !SliUtcr fiiugUel)
ober !)er3fi>rmig; mulienfcld) 3Illeifdju\l\lig, r5djuPVelt fauhcttlid) ber .pülte gleid)lallg;
�49
Jtiivfe
roerbm.
nb~ef)l!>
!lroi~nf)g.
-
!BierIeid,t muii nud, Senecillis I)ierf)fr gedogtlt
3'. S. cacaliaei"orlllis Reltb. fil. f(eilb"Î~g,
fuiif)odi biG our ~i;f)e
tine~
~Jlne,
untcrfle
~liter
breiecfig, vfeilf)eraforlllig gefef)roeift, obere aicmUd, gfcid) , mit gfeid)brcitclll
Eitiele f)afbI1iingelumfafienb, oberftc beefblattig, ~raube
enbftiinbig. Cineraria sibirica
L. Sp. 1242. W. KiL. Hung. 15. Cincraria cacaliaeformis Lam. fl. fI'. II. 124.
Ligularia sibirica. Casso Dict. XXVI. 401. Hoppea sibirica Rchb. Exc. 240.
(tine ber fd)iinfteulllf{au3en. ffil)iaom fur3, gcftu~,
fd,fef. Eitilngel brnunHdwurpurn,
biàweilcll 9Jlallttèf)ôf)c übertreffenb. 3d) f)n6e einft bnè erfle (l'bcmplnr fo gcfunbell,
balj id) eine priicbtige gofbne ~raube
116er elnen fd)on mnun6l)of)en ~irfenbcta
f)er.
nusragen fllf). S'eberErone cubfia) rotb!>raun. Œè i~ ronf)r, baO cin ôll'eihl\'piger I6traql
unb llerfülllmerte êtnubgefiilie in ber Eitrnf)fbfütf)e llortommen. (tin ®attungèlllerflllal
f)abe id) abcr nid)t gefunben: ie!) ôfef)e afio bie lllf{nnoe 3u Senecio. 3d) neqme bcn
mrtualllcu "cacaliaeformis", bn f~lon
cin S. sibiricus Lepech. No\'. net. Pell'. XI.
409. Tab. 9. cJ;i~t.
(Ligularia thyrsoidea OC. Cineraria lhyrsoidea Led.)
311 fUlp~gen
2Biifbern, Cluf l5ulJtpfluieicu - wcit \lerbreitet \llln Eiibirim biB nnef)
belll [lau\~ié
unb ben llll)rcuiien. Eioullncr. 2j.. lBiif)men: .pabfteiner Eiillnpfe \lon
.pnbflein biG [lalllllllllÙI)le: 91CUlllntlll! mf(11)Ô S'ifd)er. "l5iebcr! ffid)b. fil.l 2lIeili.
ronfier 30i. .œnblif! ffieefl1l11 bd 9JlÎnd)egri~
6efern! 3n ben .fflln'Ittf)en unb fu
Eiiebeubiirgeu angegwen.
U u fre mb b i 1b. Tab. 86. CMLXXVII. .!tfeine lllilan3e. 1. Eid)eibmbfütf)d,en. +
2. I6nulll einer Eitrllf)lbfiitf)e ol}ue 6tra!)!. + 3. I5terile mutf)ere nu~
6trnf)lbhitf)e. +
4. Eiv~e
beè ~fulcrn)è.
+ 5. 9Jlùnbung eineè etnfappigen !Bfulllenftraf)lô (gelllilf)nUd,e
S'orm). + 6. Eitaubgefilli· + 7. [lg!. llerfümlllert. + 8. 6vi~e
eineG ®riffelfef)wrele
nut! 6d,eibe. + 9. md)eniullt. +
L. Cineraria: aroeijiif)rig ober aUèbnuernb, bofbig cbmftr.tuljig i !Bliittcr laug!id) ober !)erafilrlll!g i feine .pürIfd,üvpd)en i Eitraf)fen groB, bnlb UlllgCTllrIt, ~(d}ent
fa!)f ol>er feiu bef)anrt.
a. !1)puB l>eB S. campestris.
38. S. spatulaefolius DG. Prod/". VI. 361: f{oefig fpiuuwtbig, €tiingel \liel&liittrig, uu>
terftc !Blatter unl> uutm ftiingelftaubige ipatelfilrmig ober f}ctAiiirlllig grftidt, gt[d)I11eiiti
unterfeitè bid}t, oberfeits Acritreut worIigfvinuroebig, Auglcid) beQllllrt, obere Aungeu>
fil.mig. fpi~,
tmmer fleiner \\>erbcub, ebn~ruji!l
[lotbe lef ) rfiV~g,
@3tiel \lOU beefblattigen fnu3rttlia)en !Borbfiittern ulllgcbeu, nujjerbcllf Atellllief) ua cft , .pürIe groii,
.j;)üUfd)uppeu fvimtluebig, an meift gefiiRter Eip~e
nadt, !pn\>vuê bem !Blulmnrof)r nid)t
gleid}fnng, S'rud)tfnoten jlelf befJaart. Senecio nemorensis PolI. Pal. Il. 460. !:ine·
raria spatulaefolia. Gme/. Bad. Ill. 454. Rchb. lc. crit. CXXVI. 240. (uutm !Blat>
ter l)er3filrmig. Huier !Bilb mit fpateffôrllligen saliitte,n). C. longifolia Sturm
Heft 40. C. integrifolia Wallr. Sched. 414. Thuill . C. campeslris DC. FI. Fr. II.
169. C. lanceolala Lam. Fl. Fr. 11. 125.
b. lenuifolius: fd)faffer, !Bfiitter gefd,llleift, enblid) 3iemlid, nlllft. Cineraria Lenuifolia Gaud. Relv. V. 307.
llBiid}jl in 2Biilbern, auf illiiefeu, ~ügeht.
3m llIittlern S'nÎl)!iug. '1j.. 3m rl)eiui.
fd)eu ®ebiet; Eid)wiibifd)e mIl'; rolniutf)nf; !Bnireutl)i !f)IÎriugeu. !Bei saitd}e. - Les
rochers ombragès Esch sur Lasure iu 18efnien l!ejeuue! - ~u
ber Eid)roelA:
@3ulllpf uon Crlie im Œnntou be !Baub !Dluret!
b. tenuifolius: Eitilffer 3ocfJ: lIlaltefiue roluret! - mm 9Jlonte @3ma bei !BeUuno
lJInveri~!
muf mfven uub !Bornfpen in S'iemme unb S'aITn %ncd)iui! .pierl)er geT)ôrt
l)eutfcfJlnubè S'Cotit.
16.
7
1
�50
11l0f)l ein IInentlllid'eltei! (hem~ltr:
monte !Balbo hlllifd)en Œojta lieUa unb ber OueUe
~alioH:
.reun3e!
Un f te ~(b vi lb. Tab. 87. CM LXXVIII. I. llIf{an3e. 1. 6\li~e
einer ~üUfd)u\le
+ 2. !Blütl)d)en. +
Tab . CMLXXXI. b. tenuifolius: II. ~f(an3e.
2. !Blütl)d)en. +
~ u m. ~ofratl)
.reod) I)at eine fal)lfrüd)tige ~vart
aui! ben ~Ipen
Oejtreid)i!, lIlela,e
id) uod) ni<ht fal). Œr fagt aud), bie ~arfone
fei hur !Bliitl)e3eit bem !Bliitl)d)en fajt
• gleid)lang; aud) ba6 l)alie id) nid)t gefel)en.
39. S. CBmp estris DG. Prod!'. VI. 361: bon borigem berfd)ieben
burd) untm lurh gejtieHe,
lireitcre !Blatter, lIle1d)e 3l1lar f(ocfig, aver nid)t liel)aart; burd) lIleniger
lieliHitterten
6tiingel, für3er geftielte .!fiipfe, UU\1erfel)rte ~ild)upen.
Cineraria alpina y. integrifolia L. Sp. 1243. C. alpina. Hllds. Angl. 370. Cineraria eampestris
Retz. Obs.
t. 30. Rchb. le. erit. rar. Il. CXXXI. CXXXI!. CXXXII!. C. integrifo
lia ~. pratensis
.Jaeq. Austr. 180. IDrei3i\fiig biG fufil)od), unterjte !Bliittet rofetlig, gelllol)nlid
) gejtielt,
gefd)lIlcift ober ganh un\1erfeI)tL unter(eiti!, anfangâ aud) olierfeitâ bid)t tIod'ifl;
jtiingel.
nanbige langlicl) fpatelfi\rmig un\1erfel)rt, bolbtGer Œvenjtraufi gebrungener
alâ bei \10'
tiger ~rt
lIlegeu bet für3ern .!fopfd)enjtiele. ~d)eni
lIlie bei boriger ~rt
Fein bel)aart.
~atfrone
liinger alil I)albeâ !B{umenrol)t.
~uf
freien ~ügehl,
trod'nen mliefeu. .3u Œnbe oeil ~rül)ingJ
. ~.
~n
~omern.
(.porft an ber Wlabii 6d)rall1m!); ~f)üringCl\;
!Bi\l)ll1en; Wliil)ren; ltnteriijtreid); 6teier·
mad. ~lI
ber 6d)lIlei3 (Wl. 6d)obert Sura Wluret!).
U li fre ~v6m.
Tab.87. CMLXXVIII. II. ~f(anhc.
3. .püllfd)u\,pe. + 4. !Bliitf)d)en. +
~nm.
~ofratl)
.!folf) unterfd)eibet S. eampestris burd) blaffe Jfiivflf)en bon bori,
ger ~rt.
~Ilcin
S. campestris fommt mit jtarf ge!ben !Blüll)en bor.
40. S. ()}USiB IlUil: \1on \1origem unterfd)ieben burd) bid)ten mloUüver
hug, rautenfiirmig
fpatelige !Bliiilet mit .!ferb3iil)nen, faI)le l5'rud)tfnoten. Cinilraria CInsiana
Host. Austr.
II. 482. C. alpestris ~. Clnsiana Koch Syn. I. 423. !Bliitter nid)t jtatrf)aar
ig!
~d)
bef1~c
biibern ~eufl!
Un f te
ibn auG belli !Bannat: auf ber
~
b 0 m.
Tab. 89. CMLXXX. I.
bei! IDomuglett bei ben
6pi~e
~f(alhe.
1. !Bliitf)d)ell.
~etfulâ.
+
41.. S. aura.ll tiacus DG. Prod1'. VI. 361: fel)r nal)e IJetlllan'ot
mit S. eampestris, aUein
unterfe!)iebell bure!) jtarrbel)aarte !Blatter, gefiirbte ~üUid)u\1ven,
orangefarbige !Blütf).
d)en. Ciueraria aurantiaea Hoppe Tasehenb. 1806. 121. Œine fel)r
I>ie!gejtaltige
~f(n3e.
6ie fommt fajt fal)l bor mit leie!)tem mloUanf(ug. ~nbre
S'ormen flnb bid)t
f(oefig ~Ioig.
!Balb flnb bie unterften !(\Iattér langer, balb fiiraer leilfiirmig gejtielt;
balb ganh ulll>erfel)rt, balb gefd)lIleift. IDer 6tiinBe{ ovenl)in fajt nnd't ober
bid)t oe.
blatter! i aile Jtilllfe fuq, ober aUe lang gejtielt; jtral)lig ober jtul)Uoè.
~a{b
flnb
bie !Blatter bimn, lIlie eê ~er
~ofratl)
.!foc!) angibt; balb btd'! IDel'felbe jteUt folgenbe
~barten
auf:
a. (C. auranliaea Hoppe) legilima: fd)lan!; \\lenig lIoUi~,
unterjte !Blatter lait.
3ettli e!); €tiinge( ovenl)in fajt und'!. Rehb. leon. Rar. JI. CXXVII. 241. 242.
b. lanata: !Blatter l\loUig, unter~
eifiirmig jtielig uerfd)miilert; unfre ~ .Œoi!bultg
Rehe. leOll. Rar. Il. CXXVIII. 243.
e. diseoidea: biefeUle ol)ne 6trnf)len. Rehb. 1. e. 244.
mliid)jt auf mliefen ber ~l\en
unb !lloral\len unb in ben !Bergen beè norbiljtlid)en
@evic!tl. !inbe ~ril)n!(
~.
Sn !Bi\fJmen (\teimr~
~acfel!).
Oejtreid); 6tet)ermarf;
Jfrain; !lo~nie;
in bm .lt'ar\)ntl)en; am Wlonte ®enerofo, in ~iemont,
ber 6d)\\l et 3.
�51
Un f te ~b b iIb. Tab. 91. éMLXXXII.
du Jtii\lfd)en o~ne
I15trnT)len.
b. X~\lu
be~
Seneeio erispalus.
~inf
1. llltlallae (var. b.) 1.~
lYrucf)tfnoten.
"2. S. crispatus: fal}l ober tlocfig, unter[te 'Bliitter ge[tielt T)eqelfilrmig ober breieefig.
\li~tc)
in gcfhïgeHel1 I15tie! übergeT}et1b, untm [tilge!fb~
aiemlid) gleirT)nrtig.
obere 3ungeltfiirmig , ober[te lan3ettlid), ~d)eni
fuI}!, ,f.J~arolte
liinger nls f)nlbeè
'BlumenroT)r ober bcmfelben gleirf}lang. 'Bh1t~rf}en
gel&.
a. genuinus: I15tie! unb 'Bliitter tief geaâT)nt. Cineraria crispa L. f. Suppl. Jaeq.
Aus!r. 178. Rehb. le. Rar. Il. CIV. 214. Senecio erispalus DC. Prodr. ,VI. 359.
b. rivularis: I15tiele ultllerfeT}rt, 'Bliitter geaiil)ltt, ,f.JHTTfrf}u\l\len grHn, \lurpunt an.
gelllufcn, ober g(l11a llurpunt. Cineraria rivularis Waldst. Kit. [pl. Rar. 239. Rchb.
le. Rar. cril. II. CV. 215. Cineraria sudetiea Koch. Bot. ztg. 1823. 505. Rehb. le.
Rar. II. 212. Sen eeio sudetiells DC. Prodr. VI. 359.
c. Sehkuhrii: ltur llerfcf)ieben boburrf}, bop bie ,f.Janrfrone r lb fo laltO il1 al~
Jl'oroTTe. Cineraria inlegrifolia Sehkubr Handb. 246. b. Ciner; a Sehkuhrii Rehb.
1. c. CVI. 216. (2lnallJfe gana ricf)tig. ~rf)
T)n&e dn Driginnl e em\llor.)
d. croeeus: 'Bfiitl}rf)en tiefgelb. Cineraria eroeea Tratt. Arch. 1. 26. l. 48. Rehb.
Senecio croceus. DC. Prodr. 1. c. 359.
1. e. II. XCIII. 213.
!1Biin)[t auf Xorfroiefen, in feurf}ten !1Biilbent a\tlifrf}en SphagnuITI, Eriophorum,
Polygale unb Carex; in Xorfgrii6en. l150mlllH 1j.. ~n
ben ~l!\en
ltnteriil1reid)s unb
I15teiermarfêj im fan}~)e
unb &iiflll1iîd)en Œrage&irgej im O1ieiengebirge , ®la~er ®e~
&irge. !Uli}ref)~nob
®efenfe.
Un f r e ~& &il b. Tab . 93. CMLXXXIV. J. I15tiinge! unb untms 'Blott ber var. ex.
genuina. (S. crispa lus DC.) 1. !8hïtf;djen. + Il. llIjIanhe ber var. rivularis. 2.
'B!üt!)ef)cn. + IDic Imgefiene 2l&&itbung ber var. Schkuhrii roirb nao}geliefcrt.
..a.
S. pratensÎS DG. p,.o(/,.. VI. 360: unterfrl}cibtl ~ef)
llon llorigem bure!} unterc fdjma!
hungenfiirmige 'Blâtter, \tlelrT)e o((miilig in if}re E5tie!e iibergd)enj bie o&em f1~enb,
et\tloê geiibrt , <5tiingef IDeit!)in narft, ,f.Jaarfrone ber 'Blume gleir!)I'1l1g. Cineraria
pratensis Hoppe in lit. Koch Bot. Ztg. VI. 516. Rchb. le. rar. eril. Il. CVIIl. 218.
CIX. 219. ,f.Jiiufig unve[tra!)lt.
!1Biief)[t auf ~I\lentif
in l15alaDurg unb De~rif}
(~m
Xrnunfa(( bei ®munb:
la\eri~!)
60mmer 1j..
lt n fr e ~& &i!l). Tab. 88. CMLXXIX. Il . 6tiingtlnipfef unb ôroei untere 'Bliitter
6. 'B(ütf)d)en. +
"". S. papposus Less. Linnaea 1831. 244: unleridjeibet
~dj
Don Dorigem burcf) Ilie!
&rdtcrc 'Blatter, beren unter~
eifiirll1ig ober &reitliinglief) biôroeilen !)trôfilrmig. buef)tig
geaâ~nt,
untm ~ângel[tbi
ebcnfa((s ungeflHge!l, Jl'opfe lu rh unb ung[ddj geftielt,
l151ral}len frf)mal, long, .paarfrone fo lang ober langer, alê 'Blumenronr, nnef) 'Blütbc
langer olê ,f.Jü!le. Cineraria papposa Reilb. le. PI. RaI'. Il. CXXIV. 238. Cineraria
eampestris b. papposa Koch Syn . 1. 424. Cineraria longifolia Besser. Galie.
II. 193.
•
!1Bârf}[t nuf .!talffelfen. Sommer 1j.. ®alicien ~efr!
'Bannat: Œ3if(O\tla 'IDiera~
blefi! Xome~
in .!traffoer .lt'omitat ,f.Jeuffe!! 3fonh otf)al: Œemefotfdja bei ljlitfd}
la\er~!
Un fr e 2l &b Ifb.
Tab. 88. CMLXXIX. 1. lllflanhe. 1. 'Blütl}cf)en. +.
7*
�52 ..5. 8. alpest rls
DG. Prod!'. VI. 360: \lorigem fef)r iil)nHd), ulter~
lBli\tter fef)r lnng
nlle fel)r lu ra unD fleif &ef)nart, .pnntfrone lviif)renb ber IBlütf)e3eit bem
f)alben
IBlumenrol)re gleid)lnng, (s>illfel ber 1Yrucl)tfnoten fein bef)aart. Cinerari
a alpeslris
Roppe Taschenb. 1806. 130. C. inl.egrifolia alpina Jacq. Austr. 179.
Rchb. le.
RaI'. Crit. Il. CX. 242. C. alpina Roppe in Sched! Cineraria papposa
Rchb. Exc.
in lBe3ug auf ben @%ll1bor!: ~oi&l
!rl1Unfe!lner!
~uf
ben ~len
De~rid)6.
60mmer 11-.
ge~i!t,
Unfte ~b&il.
Tab. 89. CM LXXX. Il. 6tiingclgipfcl mit unterm 1B1att unb
3roei 1B1ütf)cl)en. +
• ~ n m. Senecio ovirensis DC. Prodr. VI. 360. Cineraria ovirensis
Koch B.
Ztg. VI. 507. Rchb. C. crassifolia l{iL in Spreng. Syst. Veg. III. 548.
Rchb. le.
Pl. Rar. cri!. CVII. crit. fenne id) nid)t gel\llu. !lie ~&bj(un!i,
roeld)e mein !Bnter
gab, fcl)eint lIIir nid)t \lon S. bl'achychael.us nc. \mfd)ieben unb i~ nlHf)
einem (î'J;ell1'
plar \lom Dllir gedeicl)net.
.. G. S. brach ychae tus
DG. Prodr. VI. 362: l)ocl), flL1cfig, 6tiingel lief gefurcl)t,
mel)r.
&Iiittrig, nter~
IBliitter liinglid), oungcnflirlll il \ l'Der eiflirlllig, gnud un\lericl)rt ober
fer&aCif)nig, mittlm lnnoettlid), nlll ŒlruI~e
\lerfd)miilert, obcre lallhettlid), (ibenftuuB
bid)t, .pnnrfroue roaf)renb ber IBliitl)ehcit \lie! flïraer ober ~n!&
fo lang Il\ie ~lumenrof)
(.. Pappus albiôsimus tubo vix [nec ut vult Reich. multo] brevior", rogt
be Œl1Ilbo!le,
ber Ilon Mefer glll1hen Œlru\llle l\lenig bcgriffen f)nt), ~cl)eni
!i\ln3 fnbl obet fein be'
f)nart! Cineraria Iongifolia Jacq. Austr. 181. Rchb. le. cril. l'al'.
li. CXXV. S.
Balbisianus DC. Prodr. VI. 360. idJdut l)ierl)er 3U gC~l\re,
bl1dJ foll bie .pn.trftone
ben Ecl)eibenbfuntett gleicl)lang fein, tunG bd unfmr lllfI11nde gcroiii er~
bei nbgeb!iil}tcu
.!l'ii\lfell ber 1Yn!l iil. \Dicfe ~rt
tommt aud) ulbc~rnW
Ilor, a!!ciu S. brachychRelus
discoideus DC. fd)eint burcl) .pnarfrouc unb ornngegeH'c ~!tïf)dCI1
abôuroeicl)en: S.
pyrenaicus Godr. Fr. II. 124.
~id)
an ~Ipcnbid)e.
60mmcr 11-. !Bnlbieri iu llliemont im ~na!
untcr brm
, Col de la femme morte ffieuter, ~ifn,
ffid)u. fil! 1Yniin 1Ynccl)ini! .pol)cr llllo fieu bei
.pn!l~abt
in De~rtd)
lnN'eri~!
- Xre\lifo: Œnnfiglio. lBernnncr! .!t'c!luer Ilon
.ltoe~in
!
Unfre ~bt!.
Tab. 90. Cl\Il.XXXI. 1. Œlrilfimr ~l)eif
dncr lllfInlJ3C. 1.
lB!tïtf)d)en. +
c. 11elos eris .
.. ~.
S. pa.Ius tris
DG. PI·odl'. VI. 363: ôLltti\1, 6tiingel oben~i
Ileqtucigt, Slveiglcin eben<
flrnufiig, Il3liHter liiuglid). f)albftiiuge!ulllfllffeub, nm Œlrunbe crroeitert,
bucf)tig gedii!)"t
ober u"lletfe!)d, unter~,
aud) n!!e, tuc!lenrnnbig, ~d)eni
gcrill\lt, fnl)[' Cineraria
pafusll'is L. Sp. 1243. !Bie!leid)t nud) S. congeslus DC. 1. c. IBlaügrül
I, IBlütf)d)tI1
fdJlvefe!ge!&, .pandrone eublid) langcr aIs iellc. ~nd)
Œil~tI1
i~ bie lllfIallde eiu.,
nnd) ~nbcm
atueiiiif)rig. Œinjiil)rig il1 fie gell\ifj uifl)t: biè ~ut3c!
il1 au itùrf uub
tra!\t eiuen Sd)o\lf Ilerbonter 'Sliitter nu ber &!ü~clbeu
lllf1nu3c. ~
fie Il\irflid) biè.
\l\eifen 3tueiiiif)tig, fo i~ fie ebeufo fid)et aud) \lcretll1il'Cllb. 3d) ~nbe
G'J:em\llntc, beren
ffi!)i6 om fuo~len06
ill ~!lci
dne fef)r fd)i\ne lllfI11u3e triigt .!t'uoèpCll in bcu ~d)fe!1
ber n&ge~orb
'Sfatter.
~n
!orfaruben. Cinbf 1Yriif)!iugà G. 11- . SIl1 nilrblid)en Œlebiet.
n n fr e ~ &li il b. Tab. 91. CMLXXXII. II. l~ade.
2. 'Sliitf)d)en.
�/
-
53 -
Tribus TANACETEJE. C. H. Schultz. Bip.
XLI. (;haInaeInelum. De Vis.
DaIm. Il.84.
{)ülIe bn1bfnglig mit me~ign
6d;)U~en.
tsrud}t(IDl>en !)al&eifiit:mig,
enblid} fegelfilrmig, gefiilIt. 6h:nl)büt~d}m
U)C[blid}, &i~roelm
fel)lenb: !Blume
meijt geflügelt. 6d}eibenblütl)d)en ~roiteld}.
@riffe1id}enfe1 fel)r gejtubt, ' ehun~
ge~inft.
~d}eni
fDrfig ~roei.
bi~
bre!ri).lpig, unbeutlicI) bref. Mâ t)ierfnntig;
aucI) breieèfig (Gastl'osulum), gcroill)nlid} mit 1, 2, 3 bllnfel gefiirbtett @rubcn
l'ber !Buèfeln (t)Dn illbaltigen Bellen?) nm Dbern ~l)ei
einer 6eite; O&erfnum
bürr, becI)erfilrmig l'ber ôroeilappig, fd}nrf, and} geferbt; l'ber einfeitig geil!)rt;
mitte1jtünbiger ~uèfel
flein. - !Bi~len
fDmmen fe!)r entroièfelte 6~reublüt'
l'Dr, U)ie aud} bei Matricaria.
IDie !Bi~anfd}e
@attllng nmfaat Tripleul'ospermum Schultz Bip. unb Gastrosulum Schultz Bip., roeld}e ~u ciner Bei! begrünbet rourben, roI.' ber roche tsorntcn.
frei~
be~
~apu
in biefer @m~pe
nocI) nid)t beobad}tct rollt.
6e1bj1: ben ~f)arte,
ben {)m IDe !Bi~al
gab, !)abe id} umgeformt. @e·
roia gef)ilrt Pyrethrum arvense Salzm.! (Ch. arvense mihi) f)ierf)er. ~uf
bie
~uèfel
l'ber @ru(len lege id} nid}t "iel @eroid}t 1mb meine, baa ber {)nuptd)nraf.
ter auf ben forfigen ~eijtn
berul)t.
.
1. C. inodorum
L c. p. 85: fa~1.
Ilcq\t1eigt, !8liittcr boVVelt ~cbrf\latig,
obcr~e
gipfe! Hnca!, ip~,
fura obcr !al1~
j Etra!) 1 bO\l\le!t ill lang al~
êcl)ribr,
'Ud)euien ôl\1eigrubig. Malricaria inodora L. suec Ed. Il. 297. Cbrysantbemum
inodorum L. "'p. PI. 1253. Pyretbrum inodorum Sm. Bri!. ed. Ro em . 2. 900.
Malricaria perforala Meral O. Par. Ed. L 332. Anlbemis vulgaris Linn. Lapp. ex
Sleucl. Chamomilla inod ora C. Koch. Linnaca XVII. 45. Tripleurospermum inodorum C. B. Schultz Bipont. Ueber Tanaceteen 32. Engl. Bol. 676. FI. Dan.
961. Hayne Arzneigew. J. 4. Scbkubr 1. 253.
êval\lIcn, bill fufil)od), ~erol\1cig!.
De Vis.
~ebripaUg,
b. ambigllum: aullbaucrnber !lllutôdj"toctj J~lÏ1îcf)u\en
bUllfel ber'anbe!. PyrethrUID
ambiguum Led. AIL. IV. 118.
c. saUnum: !Blattôipfel gand id)ma!, flcifd)ig, furh, gebriing!. PyreLbrum inodorum ~ sahnum Wallr. Sched. Crit. 485.
d. ma1"ÎtÎmum: Etiingel ie!)r lletAI\1cigt, !B(attôfpfel bief, jlumvflicl) , 'lId)enie11 bicfer.
Malricaria maritima L. Sp. 1256. Pyrelhrum marilimum Sm. Brit. JI 901. EngL
BoL 979. Cbrysanthemum marilimum Pers. Syn. JI. 462. Tripleurospermum
marilimum Kocb Syn. Jll. 1206. 'Uud) ~m
êonbcr f)alt biefe ~flanôe
fiir cine
cige11c 'Ur!. 3d) f)a&e bas C. inodorum lm Ilerllangencn €iQmmer fleifHe. jlùbirt Ult~
~l1te
(lUe ~ormen
füt 3ufanunengel)iirfg.
�~uf
~ecfrn,
6nnbf!aef)eu, ~nger
. 60mmer. 0· G· 1j.. (b. ~alie
in, nur au~
muUlanb.) c. ~m
6nl6;ee bd ŒWeben. d. 3m norblin,en 6tnnbgebfete.)
Un fr e ~ Il Il il b. Tab. 94. CMLXXXV. I. 3\\lefg ber geltlô&nlin,en l)'orm. Il.
be~gl.
beâ e. salinum. III. beâgl. beô d. maritimum. 1. \Durc~fd)nt
beâ mliitr,ett.
bobettlÎ. + 2. 3 . .püfl;n,uVpe. + 4. ®ruubt!)ef! duer 6tr(1)!blüt!)e. + 5. berg!. \lon
ber miicfjcitc. + 6. 6n,eibcubliitl)e. + 7. 6tnubgefii§: + 8. ®riffelfd)enfe!. + 9-13.
lBerfn,iebettc ~d)eui.
+ 14. 15. beâg!. bOU o&en. + 16. ~d)miu
\lon uutm. +
C. uniglandulosum De Vis. DaIm. II. 85. Tab. Ll. 1: \lon botigem \lerfd)iebett ba.
bure!), bafJ bie 6tral)lcu mcl)r alâ o\\leimal lauger ~nb,
al~
bie 6d)ei&e uub bnu
bie ~d)etin
auf bem mücfen eiubucflig fïnb. Chrysanlh emum uniglandulosum De
Vis. ebcuaf!~
.
~u
biefer ~rt
f)a&e id) 6preu&latter beobad)tet.
®ie!)~
au 6ebautcn $Ii~eu
unb grnftgcu 6tcflen ber fBeflebitf)betge an ber ®reu6e
\Dalmatienà unb ~.ro'ltien
lÎ 2500-3000: \De fBiftaui! 0. 3d) I)abe es aud) \lon Œa.
10V[)i
~ S'riroa[blÏfl) .
1l n fr e ~ b b Hb. Tab . 94. CMLXXXV. IV. 3\\lcig eiueà tlriguaeb1p~.
17•
.pi!1fr~uv
e. + 18. 6pteufd)uppe. + 19. 6d)eibeltl'lütl) d) ett. + 20. 21. ~d)eni.
+
~.
XLII. Matricaria. L.
Gen. 967.
~on
\)otiget ®attung \)etfd,lieben butd) (me~t
fege1fiitmigen
fteifelfiitmige ~(d,leni
mit on\)e~mc
müèfen unb fünfd:p:pigem ~aud)
mit i~tgem,
obe! mit fronenfôrmigen, 1)autigen ~a:pu.
~tud,l1ioben)
o~ne
obet
1.. M. Chamomilla L. Sp. 1256 : fa!)!, fd)faff, berô\\lefgt, mliittet ftebertr,eilig, unter~
boppelficbtrtf)cilig mit fpi~(jncaleu
3ivfelu, .ffôpfe be~raf)!t,
S'tud)t&oben f)o1)I, mippflt
ber ~d)Cltieu
gleirf)artig. MaLricaria suaveolens L. Suee. 297. Leueanlhemum
Chamaemelum Lam. FI. Fr. il. 139. Chrysanlh emum Chamomilla E. Mey. Patze
Elkan Preuss. Chamomilla officin alis C. Koch Linnaea XVII. 45. Mat.ricaria (Bi ponlina) Koehiana C. H. Schullz Bip. Tanac. 26. Malri caria Chamomilla ~ pappulosa Reu t. Margot Zant. 96. M. ChamomilJa ~. coron aLa lloiss. Voy. Esp. 316.
corona la Gay. Koch Syn . 1. 416. M. Courranli an3 DC. Prodr. VI. 52. Chamomill a
meridionalis C. Koch Linnaea XVII. 45. M. pusilla W. En. 907. M. pyrethroides
DC . Pro 52. M. suaveolens Bueh Cano 150 Courranlia chamomilloldes Schultz
Bip. Webb. Berlh. Cano l. 89. ([à Uethlf)nt ftd) nid)t ber 9.J/i~e,
nad) ben \lerfd)ie.
benen S'ormeu beà llla\lpu6 ~&arten
aufôuiteflen , bie lj3f!au6e I)nt einen \lie( grii§ern
S'llrmenfteiè fiir ienen, alà felb~
Tanacelum Leueanlhemum. ~uf
berfel&ett lj3f! an ôc
f0111mcn afIe 111oglid)e ~barten
bor. ~m
.perbit ftnb aflc 6tra~lbügen
oft d)forotifd) .
®ie!)~
nuf ~ecf
e rn,
~ngeru,
an ® egen , fanbigen, trocfenen ober feud)tm lj31i~en
.
611tnmer. 0- G (!). 1j. (!).
~.
Un fr e ~ b &ilb. Tab. 106. CMLXCVLI. 1. ®riffelgipfeL 1. 2. \Durd)fef)nltte bon
mliitf)en&ôben. + 3. 4. 6traf)lbi
~ en naef) Œntferuung ber 6traf)lm bon \lOnt unb
1)inten. + 5. 6. 6ttaf)l6liitl)d)en nae!) ([ntfernuug ber 6tra~feu
111it J'erônd)elt. + 7.
E5d)ei&en&lülfle!)en. + 8 . .Def)tiger lllaVPuà. + 9. 6tau&gefiiij. + 10. ®riffe!. + 11.
®riffe!fd)mM. + 12 lln&efriinteè ~d)enium
\Jou ber 6eite. + 13. \DgL Ilefri\nt~.
+
14. IDg!. \lon o&en. + \DgL \lon unten. + 16. \DgL burd)fd)nitten. +
M. discoidea
ober bope!t~rf\laig,
DG. Prodl·.
VI. 50: faf) !, ~ar,
mit fvi~lnear
o&en fuq \ler3ltleigt, mliitter ~ebrfnltig
3iVfeht, .!t'ôvfe unbeftrar,U, S'rUd)tboben
�-
55
-
rotf) , innere obel' bloil iuner~
braun.
gefüllt, md)enienri\l\len \lerfd)ieben gefiirbt, iu~er
Santolina suaveolens. Pursh n. Am. Sept. IL 520. Lepidotheca suaveolens Nutt.
Trans. am. Phil. Soc. VII. 395. Tanacetum? suaveolens Hook O. bor. Am. I. 327.
110. Colula matricarioides Bongard. Veg. Sitclla. 29. Artemisia matricarioides
Less. Linnaea. VI. 210. Tanacetum pauciOorum DC. Prodr. VI. 131. Pyrethrum
deOoratum Engelm.! briefiid). Tanacelum matricarioides Less. Comp. 265. Matricaria tanacetoides Fisch. Meyer. Ind. VU. Sem. t. Petrop. Chamomilla discoidea
Gay. - .\liillfd)u\l\len mit oreitcm .\lautrnub.
mu !lBcgcu: 91cu-\EcI)iiucberg bei !Serliu m. !Srauu! (cf. H. V. MoilI und
Bot. ztg.) ~u[i.
mug. 1852.
U u fI' c mo li il b.
Tab. 106 CMLCVII.
Il. \Etiingc!.
17. mcI/cnium.
V.
Schlecht.
+
XLIII. ()hrysantheJnnm. T.
Jnst. 491.
.pliUe fel)üffe1fiirmig, 6el)u\)\)en uie1reil)ig. t"Srud)tlJoben conUe~.
6tral)flJ!ütl)en ~ungi,
ttleibliel), mit queqweifel)neibigen beirft~
l)ornig geflügeIten, aujjervern gefurd)ten ~el)ni.
6el)eilJenlJllitf)el)en ttleilJliel) mit jtiefrunben, 10-12ri\)\)igen ~d)eni.
IDie merOinbung ber Œ:oroUe mit ben unbefriinten ~el)ni
ijt
jtrcng gegliebert. - !Bfütl)el)m gofbgetlJ.
C segetulD. L. Sp. 1254: faI)!. \Etiinge! ge~rift,
ooenf)in \lcf,\wcigt, untcr bel! .ϟ\lfcn an,
gcfd)\llollen, !Sfiiftcr ôicmlid) fieifd)ig, liiuglid) fciffôrmig gcfiigt, an bcr \Epi~c
breiôiif)nig, aud) ~cbrig6af)ut,
\Etraf)lcu ticf oud)tig ô\1lei ôaf)uig, Biif)ue iunerfid) gChnI),
nelt, obel' mit bao\tJifd)en~Iuc
Biil)uen. C. H. Schultz Rip. Tanacet. p. 17.
lIuter ber \Eaat. \Eommcr 0. .\lier uub ba gemciu, aUDerortà ()od~
beutfd)eu Oej'treicf) unb ber \Ed)\1leia feI)lt cà.
.
feHeu. S'Ill
Un fI' e mbb ilb. Tab. 95. CM LXXXVI. 1. Obcrer 1:9CÎI bC6 \Etiiugefâ. 1. !DurcI)fd)uittcuer !Sliitf)enbobcn. + 2. \EtraI)!oljitI)c{)eu mit a&gefd)uittettellt \EtraI)!. + 3. \Ed)ei.
benbliitI)d)cn. + 4. \EtaulJacfii6. + 5. ®riffc!. + 6. \Etraf)Icuad)cniullt illt !Durd)fdjuitt.
+ 7. \Ed)ei&enad)enfum \lOU obeu. + 8. !Daffelbe im !Durd)fdjnitt. +
XLIV. Pinardia. Less.
Syn. 255.
mon boriÇ\er @attung unterfel)ieben (Curel) geflü1t~
tHol)r Cer 6el)eibenoliitl)e) Curel) freife1fiirmige mel)rgejtaftige ~d)enij
bie ber 6tral){lJfütl)en 8-9jod)ig, am tHanC unb !Bauel) l)ornig geflügeIt, t"SWgel ouen fpi~ecg
j anbre bro~
~\t)eiflg1,
anbre gebriicft einflüglig 9-11joel)ig j innere ui~\t)e1n
1 freifelfiirmig,
9-11jocl)ig, ungeflügeft.
P. coronaria Less. 1. C.: ganA fal)!, \Etiillgel ge~rift,
ooenf)Ïll \lcq\\lcigt, !SIiiUer ~ebr.
fpartig, lIaef] \lom er\1leitrrt, 13'iebern fiebrô~lIg
.' .\lM! e gCllabcft, \EtraI)Ien gclo, an
bcr \Eli~e
feief]t geoud)tet, md)enien feiu f)araig briifig· Chrysanthemum coronarium
L. Sp. 1254.
�56
~
~ifa
t~en{)obil.
~-
®/icl]ft auf ~ecfrn
unb gra!ïgell lji~CIt.
be !llifiani! ~n
ben ~aler(c]m
~tanbore
Un fr e ~ b () il b. Tab. 95. CMLXXXVI.
+ 10-13. ~cl]enium
.
0· [)(llm(l!ieij: ~nl(
~oteri!
in ber ~dJI\)ci
bOcl] nur \)erlllilbert.
Il. 6tiinge!givfel. 9. ?yelberd)en beè !Bü~
~l\met.
XL V. (loleostephns. (lass.
Dlct. XLI. 43.
!Bon beiben \)otigen @attungen \)etfd)ieben babutd), bau allmalig unb
aIle @liebetung bie ~d)eni
in ~iutge
einfeitige gei~t
(5éf)eiben überg~n.
C. Hyconis Casso 1. C. : einfad) ober
fe~r
\)erbreitert, an ber 6li~e
o~ne
fein be~art,
!Bliitter fVa'te!fiirmig, unterfte
am gan3en obern ffianDe gefiigt, ftiinge1ft/inbige
~ungefirm,
i~rg
~alb[tinge1umf,
6tra~len
(In ber 6vi~e
3ltleHavvig. Chrysanthemum Myconis L. Sp. 1254. Pyrethrum Myconis Moench Suppl.. 287" Myconia chrysanthemoides Schultz Bip. in Tanacet. 48. unb Webb. II: Berth. Cano
Chrysanthemum hybridum Guss. Cat. PI. 1821.
Un ter ber 6a(lt. ~omer0.
G5enua be !not(lrià!
Unfre ~{)bi
lb. Tab. 95 . CMLXXXVI. III.6tiingelftü(f. 14. ~lütenbo.
+
15. !Blüt!Je \)on llorn. + 16. ~àg!.
\)on ber 6eite o~ne
6tra~!.
+ 17. ~urcl]ft;ni
ber ?yrucl]t. +
\)er~ltig,
geftu~,
XLVI. Tanacetum (L.) SCJlUltZ Bip.
(Gen. 944.) Tanaceteen.
{)ülle fd)üffelfiitmig, genabelt. ~d,Juen
me~rig.
8rud)tboben gettliilbt
mit etttlaB eingefenften {)iifd)en. maublüt~e
ftral)lig, ttleibUd} (biBttleifen fel)lenb).
(5d)eibenblütl)d)eu ti~rg
3ttlittrig: !8lume am @tunbe gleid) obet baUd)ig obet
gefutd)t. ~d)eniu
gleid)geftaltig, fteifelfiitmig obet ftie1tunNid), f~metrid)
ge"
ri:p:pt; im ~a:puB
\)etfd)iebeu; balb o~ne
benfe1ben (naèft), balb iil)tig, barb ge"
front, immet abet ift betfelbe ~iutg
. - (5ta~len
bei unfern ~rten
ttleiU.
A. Lencanthelnnm: .!Hil'fe tinaeln auf ®il'ftln langer B\\letge.
•. T. Lencanthemnm Schultz Bip. Tanac. 35: fa~l
ober fcl]laff be~art,
!Bldtter aiemlict;
tlei(cl]ig, gefiigt, unter[te langgeftielt rofettig, breitfpate1fiirmig, ftllnge1ftdnbige biè Aur
9Jlitte gleicl]adig. obm fi~enb
~alOftingeumb,
.püllfdjuvven ~autrnbig
braun
\)orgefto»en. Chrysanthemum Leucanthemum L. Sp . 1251. Leucanthemum vulgare
Lam. FI. Fr. II. 137. Fior. Dan. 994. 6e~r
\)ielgeftaltige !lJtlan 3e:
a. vnlgare: 9ldjenien unbdriint. 9l11ein bi~l\e!n
fommen einaelne bedjrfi~
mig befriil1te ober i~rg
befriinte !Büt~d)en
\)or, biâltleilen \)iele. Chrysanthemnm
auriculatum Petermann! Regsb. B. Ztg. 1844. 470. Chrys. affine Petermann! 1. c.
9ludj fommt biefe 9lbad mit fammig fieberfpa!tigen ~ldtern
\)or.
b. montannm: fle!ner, fcl]lanfer, ~traf)lbüen
regdmiijjig mit fronenfiirmigem gelavvten geferbten ljlavvuè. Chrysanthemum montanum L. Sp. 1252. Chrys.
montanum y. saxicolum Koch Syn. 1. 417. Chr. llertolonii Jau . Chr. lanceolatum
Pers. Syn. II. 4 B. Jacq. Obs. pl. 678. f. 4. AIL Ped. 37. f. 2. Matricaria montan a Desr. Lam. Enc. Ill. 732.
�57
e. maximum: bl'n borigelll berfd)ieben burd) fef)r grolien .wo\lL belli bef>
Aster chinensis gleic!)gro\j ober grliuer, aHl berfel&e.
Chrysanthemum maximum
Ramond Bull. Phil. 42. p. 140. Ch. heterophyllum W. Sp. III. 2143. Ch. montanum ~. heterophyllum Koch. Syn. 417. Ch. grandifiorum Lapeyr. Abr. Pyr. 527.
Phalacrodiscus montanus Less. Syn. 254.
d. nudieaule: 16tnnge! langf)in nacft. Chrysanthemum Leucanthemum
nudicaule. De Vis. Daim. Il. 87.
!IDiid)ft auf !IDiefen, in !IDiifbem von ~of)aniG
an ben gnllhfn 16olllllter. 16teigt
in bie !Bornlpen. 1j.. \)'aft libera[ gemein. b. montanum: im füblidjen ®ebiek
c. maximum: in ber valle fredda am Baldo Brachtl d. nudicauJe: !Dalmatien
be !Biftani.
Un f r e 9.1 &(J il b. Tab. 97. CMLXXXVIIl. 1. lllflanoe. 1. !Durd)fd)nitt beil \)'rud)t.
&obenà. + 2. 3. .piillid)uP\len. + 5. 16traf)l&hitf)e of)ne tStrnf)L + 5. 6. ë;d)eiuen>
&lütf)d)en. + 7. 8. 9. 9.lfI)eniullt. + 10. 16tau&gefii\j. + 11. 12. 13. ®riffd unb
12. ein foldjer in ganôer ~inge.
+ 14. 16djenfe! eines ®riffelil. +
b. montanum. Tab. 96. CMLXXXVIJ. l. lllflnn6e. 1. tStraf)lenbm!f)e of)ne 16trnf)!. +
2. lllapPuil. +
c. maximum. Tab. 96. CIvIL XXXVII. Il. 16tângelgipfel. 3.9.ldjeniull1. + 4.6djeiuen'
&Iü!f)djen. +
d. nudicaule. Tab. 99. CMXC. 1. 1l~n3e.
2. T. atratum C. H. Schultz Bip . Tanac. 62. bon borigell1 berfd)ieben (befien 9.l&ar!?)
burdj fleineren !IDud)ê, unterfte .jlvar fpnte1fiirmige, aber nn ber 16\li~e
nid)! gerunbe!e
18liitler, ft'lnge!ftiinbige id)l1lalere unb of! tamntig ge6iif)nte 18liit!er, oberfte nod) iage,
aiif)nig, 9.ldjenien geroof)n!idj befron!. Chrysanthemum atratum Jacq. Viudob. 151.
Matricaria atrata Schrank Bail'. FI. 1299. M. Halleri Poir. Suppl. 603. Chr. HalJeri
Suter Helv. II. 193. Pyrethrum Halleri W. Sp. Ill. 2152. P. alpestre Clairy.
1Ilan. 247. 16\lannen' bis \)'u\j f)odj.
b. cOl'onopifolium: 18liitter nul' an ber 16pi~e
gefligt. Cbrysanlhemum coronopifolium ViiI. Daupb. III. 208.
!IDiid)ft auf 9.llpenroiefen. 16ontll1er. 1j.. 9.luf ben 9.l1pen ber tSdjluei.j unb Deftreid)è.
Un fr e 9.l u li i lb. Tab. 99. CM LX C. fi . lllfCan6e. 1. \S!ral}l&hi!l)e obne 6traQI. +
2. 3. 16d)ei&enli(ü!f)djen, bnil eine of)ne lllappuil. + 4. ~djeniul1.
+ 5.16!au&gefii\j. +
6. ®riffel. +
b. coronopifolium. Tab. 100. CMXCI. 1. lllffanae. 1. 2. 9.ldjeniull1. +
3. T. palIens C. H. Schultz Bip. Tan. 35: un!erfd)eibe! nef) bon T. Leucanthemum bure!)
triiftigern !ID ud) à , olienl)in ebenftrauti i!1 ber6weigte S!ange!, bicfere 18~ter.
(/ingere
niebrigere saQue, noftel)enbe Def)tcl)en, ulafîe .püllfdjuppen mit bretterem !!lanbe, &refterc
tStraf)fen. 3m !llnPPu6 elien fo bie!!1eftaltig aIl! jenes. Cbrysanthemum pallens Gay
in perreym. Cal. Fréjus p. 91. Chrys. monlanum Perreym. 1. c. p. 22. ChI'.
sylvaticum Jauvy.
Chr. bisJ.idum A. Rich. Leucanlhem um pallens DC. Prodr.
VI. 46. Untenl)in geltlol)nlidj ftarf 30tti9.
lIDiid)ft auf trocfnen .püge!n in llliemont unb ~iguren
.
tSommer. 1j.. Rocchelta
oei ®enua am 10. 3uli 1838. ®onnenourg! Tenda 15. 9.lug. Col de Bruis 9.9.lull.
Col de Braus 10. 9.lug. 1843. !!leuter unb md}o. fil.!
•
Un fr e m: 0 li il b. Tab. 98. CMLXXXIX . 1. 16tiingel mit .jluri un!eru 18liittern. +
1. 2. .püUfdju\lpen. + .
4. T. Waldsteinii C. H. Schultz Bip . Tanac. 35: Ilerfef)iebeu burd) fd)lanren !IDudjil,
un!ere aogerunbe!e 16!iinge!bliitter an ber 16pibe Grou breifiigt6iil)nig, nuuerbem fdjarf
IDeutfdj!anbs g'{ora. 16.
8
�58
unb groli gefagt, €traf)fen iel)maf. Chrysanlhemum roLundifolium Waldst. Kit. Pl.
Rar. Hung. III. p. 262. t. 236. Chrys. monLanum Geners. El. Scep. 808. LeucanLhemum roLundifolium DC. Prodr. VI. 46.
2Ilnd)ft in !Jlabefroafbern in ltngarn, 6iebenbürgcn. -tlerbft· 2j.. ~ant:
am
S'UF be~
Ocl]nifte in feuc1)ten fd)attigen 2Iliifbern Com. Lipl;, 12. 6e~t.
moel)ef.
Un f r e ~ li b if b. Tab. 98. CMLXXXIX. Il. ~f(ane.
5. T. graminifolium: \lerfc1)ieben \lon TanaceLum Leucanthemum montanum burel)
fd)lanren 2Ilucl]à, lineaflonaettfiel)e, fvi~e,
un\lerfel)rte ~Iiter,
nur bie unterften gefligt.
Chrysanlhemum graminifolium L. Sp. 1252. Jacq. Obs. 92. Matricaria graminifolia Desr. Lam. Dict. III. 137. Phalacrodiscus graminifolius Less. Syn. 254.
ChrvsanLhemum Leucanthemum E. graminifolium Vis. Dam. Il. Phalacrodiscus
mo~tanus
B. graminifolius SchuILz Tauac. 41.
2Ilnel)ft an bûrren 6tellen ber -tlaine ~ofe6ni
bei Bara unb an fteinigen ~lien
bel ma!\ufa. lOe !Bi~an
lt n fre ~bil.
Tab.100. CMXCI. III. ~flanoe.
6.6tM eiller 6tral)lenblûtl)e. +
7. 6djeilienad)enium. +
6. T. ceratophylloides C. H. Schultz lJip . Tanac. 35: \lerfd)ieben \lom T. Leucanthemum
baburd), bas fn:nmtlic1)e ~fiter
bud)tig fieberfvaltig finb mit breieefigen Bivfeln, manb
bee ~a\1lu
fef)r tief geta\l\lt. ChrysanLhemum ceratophylloides Ali. Ped. 686. t.
37. f. 1. PyreLhrum lellc:mthemoirles Tausch . in R. Ztg. 1829. Ergzbl. I. 61.
P. ceratophylloides Ten. Nea~'.
II. 233. PhalacrodisCllS corsicus Less. Syn. 254.
Leucanthemum corsicum. De. PJ'odr. Vi. 47. ~alb
mit nacftem, valb mit beliliittertem
~1ütf)eniL
3d) fammelte biefe ~fl.nae
mit Tanacelum tellcanthemllm montanum
1ll)ne bajj Broifel)enformen fiel) geaeigt l)atten.
2Ilnel)ft auf ra~gen
6tellen unb twfenen S'elfen. 6ommer. 2j.. ~iemont:
Antragne Boissier! ~uf
S'elfen aroifel)en Carlino unb Col de Tenda mit HelianLhemllm
Junulatum feQr felten. Col de Tenda an ber !Jlorbfeite an einer 6telle l)iiufig. meuter
unb md)&. fil. 1843! lOalmatien: in 2Iliilbern 3u ~areni
an ben ~&l)in(e
be(l
!Bellebitl). 30f. .œarg!. De Vis. Daim. II. 87.
ltnfr'e ~bm.
Tab. 100. CMXCI. II. !pflanae. 3. Xl)ejl bt~
ranbftnnbigen
~el)nium!.
+ 4. 5. ~el)ni.
+
'1. 1'. diseoideum: rutQig, 6tnngel fteiL oben biJroeilen lleraroeigt, untel'fte ~1iter
leil.
fvate1filrmlg, fel)r fel)arf unb grob gefagt, ftângelftiinbige fel)r aal)lreiel), fel)mal, tincal.
lanaettfid), grob gefiig!, an fel)malem @runbe ungeiil)rt, <Stan gel oben naeft, .œii\lfe
eln3 efn , ftraQllolÎ, ~i1Ifel)u\n
feQr fel)malQiitttig geranbet ober ungernnbet,am breltem
@runbea[(mnf)lig llerfcflmiilert (nid)t gelgenfill'lI1ig, roie bei T. Leucanthemum). Chrysanthemum 'discoidellm Ail. Ped. U. 687. t. f. 1. Cotula grandis Jacq. Obs. IV. p.
4. t. 81. ChTysanthemum LeucanLhemum ~. DC. FI. Fr. IV. 178. Matricaria virgata
Desrous. Lam. Dict. Ill. 737. Chrysocoma denticulata Jacq. Hort. Schoenb. LI. t.
363. BalsamiLa virgata Desf. Act. soc. Nat. Par. 1791. p.2. Plagius Allionii L'lIer.
MSS. et Plagius virgatus DC. Prodr. vr. 125. ~lIerbing!Î
giebt eil aud) un&eftral)!te
IlIbarten be!Ï T. Lellcanthemum, roie ne a. ~. -tlerr Eonber in ~er
Il. Hamb. 461 an,
giebt. 3d) befi~
berartige Œ.t;em~ra
~ulÎ
6\lanien unb ~lgier,
aUeln unfre !Pflan 3e
unterfc!)eibet ftel) burd) bie @eftnlt ber ~liter
ultb ~lïric]t\en,
obfc1)on fie bem T.
LeucanLhemum nudicaule fef)r lta()e fteQt.
.
~uf
trocfmen -tliigeln in 2igurien. ~ugft
· 2j.. !Bon !Jli33a biè oum S'ujj be!Ï
Col de Tenda, an ber ~irtQfel)n
untel' bem ~erg:
a. ~. in Xenba, S'ontan, Col
de Bruis , Col de Braus. l'Escarena, <Soè&elIo, 6t. ~ltbré.
meuter. md)b. fil.
�.pünfd)u~e
59 -
Unfre m:bbirb. Tab. 97. CMLXXXVIIJ. II. Stiinget mit untmm !Btatt. 15.16 .
+ 17. 18. 19. !B(üt~d)en.
+ 20. I5taubgefâjj. +
8. T. alpinUln C. H. Schultz Bip. Tanac. 61: ra!ig, rfdn, fdn beI)aart, !BfiWer rofeWg,
reitformig faml11ig fieberfllaUig, oberfte !Briitter fanoettrid), unverief)rt, .ltilpfe ftraQ1ig,
.püUf d)u\lpen tângfid), breit, brfone~
an ber e\li~,
giiutig geranbet. Chrysanthemum
alpinum L. Sp. 1253. pyrelhrum alpinulll W. Sp.lI1. 2153. Leucanlhemum alpinum
Lam. FI. Fr. JI. 137. Sturm II. 19. m:ud) gier fommt ber lf!a\u~
bn!b honenfiirmig
!a\l\lig, ba!b einffitig !ap\lig Ilor: unllerjef)rt faf) id) il}n nid)!.
b. minimnm: fef)r ji(oig , I5tra!jfen oft purpurn. l5eljr iH)n!fd) bem Tauacelum
lomentosum (ChI'. lomenlosum Lois). Chr. minimum ViiI. Dauph . III. 262.
!lIliid)ft auf ben .pocf)a!pen. 150mmer. "21. .
B. minimu1ll auf anen !lIlaUifer ~flen
oberf)a!& .8ermalt. ®rofjere Œbem\l!are au!!
lf!iemollt: Moris!
Un fre ~ &b i lb. Tab. 99. CMXC. 111. lf!f{anhe. 7-10. !B1tït\)en gana ober o\)ne
bie abgefd)llittenen I5traljfen. + 11. \5taubgefiiii. + 12. ®riffeL + IV. B. Minimum .
9. T. serotinum C. fI. Schultz Bip. 35: faC)!, fnllg, weibig, ooenIlin Cang trugboCbig Iler.
all'eigt, !Blatter Innglid) Can"ettiic!) feiliormig, fpi~,
gro&, gefngt, all1 ®runbe beiber.
ieitil f\li~
geiif)rt, unterjeitâ ell\Jas muC), aaf)lnid), biâ OUIl1 .n'opf immer fleiner werbenb,
.R'o\lf groli, einaefn . .püflfd)uPllett befonberil an ber \5pi~e
f)autig geranbet, etraf)fen,
ad)enien nadt, bie ber ed)eibe mit rednem fronenfiirmigen lf!appuâ. Chrysanlhemum
serolinum 1. Sp. 1251. PyI'elhrum serolinum W. Sp. III. 2151. Pyr eth. uliginosnm
W. K. W. Sp. 1. c. 2152. Chrysanlhemum uli ginosum Pers. Syn. IL 460. Malricaria
incisoserrata. Poir. Supl. III. 604. Decnneurum serotinum Schultz Bip. 1. c. 44. 45.
!Biêweifen biG oU ID1annetl .piif)e.
!lIlad)ft auf !lIliefen, an überfd)wemll1ten Stenen, ail \)'fuliufem. Œllbe \5omer~.
"21..
,ofen l.l:ang! 3m !Banat bei lf!nfallfa !lIlierabidi!
Ullfre ~bif.
Tab. tOI. CMXGJI. I. \5tiingef. 1. \5trngfenbfütge lInd) ent.
ferntem \5trnf)f. + 2. Sd)eibell6Iütf)cf)en. +
.0.
T. cinera,r iae1"oliulll C. lI. Schult::: Bip. Tauac. 58: \ueili feibi!ljif6ig , I6tiillgel
einfad) l'ber gnbelfiirmig, uuterfte !Bfatter geftieft, oberfte f1~enb,
lf!fatten oberfit~
fnf)!, llunftirt, im Uutrifi fiingfid), !Bfiitter jiebertf)eifig, ~btf)eiung
gegen bie \5\lille
1)ill breijpnltig, vorn jieber6(1)lIig, ouerfte !Bfiitter jiebert1)eifig , .8illfeC galla ober Cnn.
oettfid). m:d)enien mit ullverfe!)rtem lf!nppu6. Pyrelhrum cinerariaefolium Trevir.
ind. sem. Vralisl. 1820. Chrysanlhemum rigidum Vis. DaIm. sem. pat. 1825. Chr.
Turreanum Vis. Slirp. Daim. Spec. 19. Chf. cinerari aefolium Vis. Daim. II. 88.
lDie m:d)enien \\Jerben bei ber ffieife fe1)r fang, io bali bie ber \5c!)eibe bie bOV\lefte
l.l:iinge ber .R'oronen emid)en; fie ftnb gef&fid): ba \\JO ber lf!apu~
nuâtritt, finbet f1d)
eine gefd)\\Jonller ffiing, bell fd)on .pert \5cf)u~
Bip. er\\JiiI)ut. !Biâweifen \\Jirb bie
lf!fCan6e fnC)!.
!lIlacf)ft an fteiuigen unb offenen \5tenen in gnna lDnCmatien. 3m g'rüf)f!ng Ullb
au 150mmerâ ~nfag.
"21..
U u fer e ~b!>
if b. Tab. 102. CMXClII. II. lf!fCiillod)eu. 7. \5trag!en6hitf)c!)en. +
8. \5d)eibeu6fütf)d)en. + 9. ~d)euim
- beinnf)e nif· + 10 \5taubgefali. +
11. ®riffel. +
B. PyrethrUln:
.R'i~fe
auf 3ufammellgefebt ebenftrauliigell .8\\Jeigen.
aa. EupyrethrUlD: .R'ii\lfe in ber ffiegeC
l6d)eibe ober fanger; l6d)ei6e gefb.
be~raf){t,
\5traf)fen fo fanR nU
8*
�••• T. Parthenium
60
Tanae. 55: etwa~
be~art,
~tiugd
gefutcf)t, obeu<
eoenj1raujjill, uutm ~liter
ncftielt, fiebrt~lg,
im Umrijj btei<
eain, 'll&tf)eifuugeu liiunficf) ~ebrtHil
obet bOil\Jeft ~ebtfpa1ig,
obetj1e aufammeu<
f!iefieub; o&erj1c ~later
6iemHdj ~cub;
'llcf)euien lreifelflitmin, aef)nti\J\lig, mit aieritlidj
f)ornigell1 la\u~fm.
Matricaria Parthenium L. Sp. Ed. 1. 890. Pyrethrum Parlhenium Sm. Brit. 900. Chrysanlhemum Parthenium Pers. Syn. II. 462. Matriearia
Parthenium Lam. Fr. II. 135. Lellcanlhemum Parthenium Godr. Gren. Fr. II. 145.
Bulliard Herb. 203. FI. Dan. 674. Hayne Arzneigew. VI. 20.
b. parthenifolimn: fc1)laufer, feiu 6el)aart, .!to\lfdjenj1iele liinger, ~!Cite
tiefer eiu <,
llefdjuitteu. Pyrelhrum parlhenifolium W. Sp. Il!. 2156. Tanacetum parlhenifolium
Schultz Bip.
311 Gliirteu lle\lf!andt witb bie banu !vbru1lgenm lllifau6e breit&!iittriner.
'lln snlegeu, in \Dorfern. ~dbft
nod) iu \D"lmatien nul' f)alb wifb an \llüftett Ste!len.
De Visiani. .perbj1. ~.
b. parthenifolium: au~
~ef!lin.
Lejeune!
Un fte 'llo 0 ilb. Tab. 101. CMXCII. II. 3weili mit unterell1 ~lat.
3. ~tral)<
o!ütf)e uac1) Œntferuun!1 beà ~tal).
+ 4. ~cl)eion!t(.
+ b. parlhenifolium.
III. 3weiglein mit unterm ~rat
.
~in
C. H. Schultz Bip.
6ufamenl~t
liefu l' c1) t,
• 2. T. corymbosUln C. H. Schultz Bip. Tanac. 57: laf)1 obel' oottig, ~t/inge!
ooen gi\ltlicf) ebenftriiufiig, ~liter
im Umrili lallgl icI), uuterj1e Iqllli lleftielt, o&erj1c
~enb,
alTe fiebertf)ei!ill, 'llotf)eifungeu lall.lettlid) bO\)\le!t ~ebcrfPaTtig,
'llbfd)ltitte bold)<
f\)i~g,
oberfle ~Iitcr
fieberf\)alti!l obet bO\lPe!t~crfai,
la\Ju~
l)/iutin la\llli!1.
Chl'ysanthemum corymbosum L. Sp. ed I. 890. Pyrethrllm corymbosum W. Sp.
lIT. 2155. Pyr. corymbiferum Schrank Bail'. Flora p.1297. Matricaria corymbosa
Desr. Lam. Enc. III. 734. Chrysanlhemum lanugi nosum Generes el. Scepus.805.
Leucanlhemum corymbosum Godr. Gren. in Gren. Godr. Fr. Il. 145. - l'yI'.
Clusii Fisch. fcf)eiut mir faum ~etfc1)ibl.
b. inonocephaluJn: ~tingel
grL'{i < unb eiufp~l.
l5eltene 'll&art bie Leucanthemum t1jrtill aUâftef)!.
3wifc1)en Gleftriiud), auf snliefeu, in !illiilbern u. f. 11>. 'llnfauA ~omer.
~.
3'aft lÏoetalT.
Un ire 'll bb il b. Tab. 102. CMXCIII. 1. iStnge!~fl
mit unterem ~Iat.
1. I5traf)len!1liitl)e. + 2. I5d)dbcnoliitf)e. + 3. 4. 'llc1)enien. + 5. ~taubgefi.
-t6. Gltiffel. -t- b. monocepalum Tab. 103. CMXCIV. 1. ~tangelif.
13. T. Achilleae C. FI. Schultz B·ip. 1. C.: ~crfd)iebn
~om
Ilorigem burd) fcf)miilet ge<
fd)ttittenc ~Iater,
fc1)miilm .pii!lfcf)ullpen, flÏqm I5traf)len *).
Chl'ysanthemum
Achilleae L. Syst. Veg. 642. Pyr. tenuifolium Ten . Cat. 1819. 68. n Neap. II.
707. 80. Pyrethrum corymbosum ~. Bertol. am. il. 193. Mall'ical'ia corymbosa
Savi Pis. 2. 270. p. Achilleae DC. PI'. VI. 57.
®/id)ft in ®iilbrrtt. ~omer.
~.
!Biefleid)t in ber ~otabei
obel' in \Dalmatien.
Wleine Œ.!;em\)late au~
3tafien unb ~\lnie.
11 II il' e 'llo 0 il b. Tab. 103. CMXCIV. Il. etangelgipfel unb untereâ ~Iat.
, ~trl}en
bb. LeucogylDJlOcline C. H. Schultz
türaer alâ l5c1)eioe, I5djeibe \l.leijj .
Bip .
Tan. 53:
.!topfc bej1raf)lt,
• .Jo. T. Inacrophyllulll C. fI. Schultz Bip. Tanac. 53: I)ud), friiftig, fein oel}aart, I5tiingel
ooen gipflic1) ebenfttiinfiig, unterfte ~liter
fUl'3seftielt, übrige ~enb,
fieberfd)niltig,
. *) \Diefer le~tm
3'alT ittbeffett oièll>ellett aud) bei ~\rfgem!
�~iebrn
6t
liinglicf)!andettlicf) fiigedii1)nig ge~bd,
auf ber getliige!ten 6pinbe! ~erab!ufn,
6tm1)! luta, brelaiilinig, lllappuâ lronenfiirmig, ge!oppt. Achillea macrophylla. Pill.
et Millerb. n. posg. pag. III. Pyrethru mmacrophyllum W. Sp. Ill. 2154. Gymnocline
leucocephala Gass. in Dicl. XX. 120. Gymnocline macrophylla. Bluff. Fgh. G. Il.
389. Achillea sambucifolia Dest. Cat. Ed. 3. 180. Chrysanthemum macrophyllum
W. Kit. Pl. Hung. Rar. 1. 97.
!!Biicf)ft in !!Biilbern, .peCfen u. f. \\1. 6ommer. 11.. Xiro!, ~nr,tucf.
.pinter.
liuber! S'iume. lJloë! ltnterfrain 61\1ifcben !Brob unb Œloltfd)ee. ~!eifd)man
\Du!.
matien: !BeUeoitl): ~!fd)inger.
!Bannot: 6tet)erborf, Orol\1icda, Wle1)abia !!Bieraoid'i!
Un f r e ~ bb il b. Tab. 104. CMXCV. r. 6tange!gipfeL 1. 6ttaf)lbhitf)d)en. +
2. 6d)eiben{)!ütf}cf)en. + 3. ~cl)enium.
+
cc. Eutanacetum DG. Pt·od,.. VI. 128: .n'o\>fe ftral)tig, 6tr(1)!en uir! rüraer
olà 6d)eibe, uerfted't; 6d)eibe gelb.
15. T. vulgare L. Sp. 1184: aiemlid) liod), ft arr , or,en giPtlig er,enftriiupig, !B liitter im
Umrijj !iinglid) ~ebrtf)ilg,
~iebrtf)!
aungig . ~ebtfpa!ig
ober bope(t~rfalig
an geaèi1)nter 6pinbe! f}erablaufenb, .piiUfc!)uppen ftulII\>f, .n'opfe foum merflicl) fleftr(1)1t,
èiujjm !Blütlid)en o~ne
~ebrfon,
6tr.l~
len
fura b,reiaiil)ni!j, innm fiinfôiilinig mit
fut<ofrônigem lllo\>puil. Tanacetum sibiricum Falk. top. II. 992. Gàrtn. Fr. 115.
Larn. ill. 696. f. 1. Hayne Arzneigew. Il. 6. Sturm 1. 10. FI. Dan. 871.. Engl.
Bot. 1229.
!!Bèid)ft an !!Begen, .pecfen, auf !!Biefen, ln 2Ileibengebiifcl) u. f. ID • .peroft· 2j..
Œlemein.
Un ft e ~ b b i! b. Tab. 105. CM XCVI. 6tèingel ber !llilon6e. 1. [)urcl)fcl)nilt beil !Blütl)rn.
bobenil. + 2. .pofd) en. + 6d)eibenblütliel)en. + 4. 6taubgefiijj. + 5. Œlriffel. +
6. Œlriffelfel)enleL + 7. :Durfd)nitteneè ~d)enium.
+ 8. 6pi~e
beêfefben tm
~inglburd)fet.
+ 9. 6traqlenollitl)el)en. +
dd. Balsamita G. H. Schultz. Bip. 1. c. 50: .!t'ii).'fe uilUi!) unbefttllglt,
6el)eiùe gelb.
16. T. annuUln L. Sp. 1183: einfllcl) ober uer61ueigt, fein bel)aart, 6tange! oben fliPÎUg
ebenftriiujjig, !Blèitter flein, oolifreid), ft~enb
lIber aiellllid) ft~enb,
ftebert[)eilig, ~b·
tf)eilungen ber untern firber3èil)nig. oberfte !Blatter tineal. untere .püOfd)uvpen breiecfig,
obere !jeigenfiitmig, nUe fein begnart, gefielt, ~ebrfon
gon6 fura, fronenfiirmig,
!Blüll)d)en gleid)artig, flÏnf3al)nig. BalsamiLa annua OC. FI. Fr. Ed. 3. 3223. 6pnnnen'
bill ~uj
l)odj.
~uf
fanbigm ~ecft1
unb ~nger.
6ommer. ,,0" lJli.13 0 .
Un fr e ~b bitb. Tab. 103. CMXCIV. Ill. Oberer XgeiC bell 6tiingels .
• ':. T. BalsamitaL. Sp. 1183: 6iemlid) qoel), Fein begaart, obenl)in ebenftraujjig, !Blatter
3iemlicT) pergmllCntarti!j, untere !Blatter geftielt, obere ft~enb,
nUe efliptiid) , gefagt,
me!)r ober l\1eniger oerfd)li~t,
oelil)rt, .pünfd)up\>en ftumvf 3nn!\ig . .!l'livfe gand ftra)Uo~
,
la~\>uê
becl)erfiirntig, aUe .!t'oroUen fÜl6i~n(]
.
Balsamila vulgaris W. Sp. pl. Ill.
1802. B. sllaveolens Pers. Syn. Il. 408. Pyrerhrllm Tanacelum DC. Prodr. VI. 63.
Balsarnita major Desf. Act. Soc. h. n. Par. 1. 3. Chrysanlhernum Tanacetum De
Vis. DaIm. 1689.
~n
!!Begen , .pecfen, aber luogl nur Œlarten ~lüébting.
.peroft. 2j.. !D1onte !Ba!bo
nal)e am !!Birtl)êl)uufe uon ([olbri 2700'. 6ept. 1842. ..ll'eOner \)on .!t'ilUcnftein!
Unfre 'llbbilb. Tab.104. CMXCV. Il.6hlnge!ftlïcf. 4. 5. 5Drüftge !Blütlid)en. +
�-
62 -
Tribus COTULEJE.
XL VII. Cotula. L.
Gen. 1257 .
.püUe bielfcf)u\)pig, fIacf). 8rucf)tpoben erl)aben, gebrüèft fegelfiirmig, nllèft;
8ul3\lunfte ber ein~l
!81iitl)cf)en 5a\)fig, bie ber aul3erfi:en faMg. fflanblllütl)cf)en
ouf fabigen 8ul3\)unften, llleibHcI): 8rucf)tfnoten oben au1lgel)iil)lt mit fuWm ~lei.
fcf)enWgen @riffel. C5cf)eibenblütf)cf)en ~litrg:
!81umen la~ig,
3 - 53al)nig,
meifi: 4~al)nig,
am @runbe mü~enartig
ben @i\)fel ber 8rucf)tfnoten beèfenb.
Œnbfi:anbige ~ntl)ma9gfe
lan~eticf)
breiecfig, gefi:u~t
ober fpi~,
feitlicf)e
~rif,lange(
bem !mittelbanbe bollig angelllacf)fen. @riffel lang, C5cf)enfe1 Hneal,
on gefi:u~tm
Œnbe gellliil)nlicf) fcf)lllacf) breila\)\lig. ~cf)eni
im IDurcf)fcf)nitt \l(an.
conbet ober meni1l~frg,
ober bicontlet, (lm @runbe f,ler3fiirmig, an ber C5pi~e
ge3uf)nelt, am fflücfen fein beljaart.
c.
coronopifolia L. Sp 1257: gan~
fll!){ (bis auf fein be!)narte !B{umen), g{iiIl3enb,
einfaef) ober veroluei\lt, I5tiingel \\lUt6efnb, !Bratter befdJeibet, ${atle Hnea{3ungen.
fiirmig, gel\liibnfief) fieberfvaltig ge6iiQnt, I5tiinge{ ouen nnef! einfiillfig. Sturm Heft
7. FI. Dan. CCCXLI. Lam. III. 700. f. c. !B{üt{)ef)en ge{&.
_
iIDiief)fI an feuef)teu I5teflen in IDiirfern u. f· IV. ~ngeb!if)
uom !Borgebirge ber
guten ~ofnu!J
eittllefd){eVllt, auef) inl5vanien, !B ra fi lien, llleu l5ee{anb, !Ban IDiemens{anb beobaef)tet. l5ommer, ~er&ft.
0. ~m
nilrbfief)en I5trnnbgeoiete \lon Dftfries{anb naef) ~o{eht
unb ~aniburg.
Un fr e ~ b& i ~b.
Tab. 107. CMXCVIII. 1. @e\\lilf)nHd)e n'crm. II. @an3b1iittrige
S'orm. 1. IDurd)fd)nitt Des !B{ütf)enoobens. + 2. I5hïcf beffef&en \)on ooen gefe!)en. -t3. ~üle
\lOtt unten gefe1,cn. -t- 4. I5traf)f61ütf)ef)en. + 5. I5Vi~e
beffef&en im IDuref).
fd)nitt. + 6. ®riffe{ beffelben. + 7. 8. 9. !B{ütf)ef)en. + 10. 11. I5tau&gefiilie. +
12. @riffeL + 13. l5ef)enfef beffef&en. + ' 14. IDuref)fdjttittenes ~cf)enium.
+ 15. 16.
17. ~djeni.
+ 18. 19. IDiefeHleu burcf)fef)nitlett. +
Tribus ANTHEMIDEJE.
XLVIII. Diotis Des".
Atl. II. 1798. 261.
.püUe meljmiljig, gfoèfig (lllollig). !8lütljenboben 'fi:umpf fegelfiirmig
C5preufcf)u\)\)en flumpf rautenfiirmig, am fflanbe fein .ge3iiljnelt, am fflüèfen fein
belja(lrt, einnmig. !8(ütljcf)en fiimmtficf) gleicf)mal3ig riiljtig, C5aum 4 - 55 iif,lnig,
�-
63 -
ffiol)r ob en l)autig, bann ~ufamengd)ürt,
unter biefer <5telle l)ornig, am tlor·
ge~onm
®runbe 2-5l)ornig mü~enartig
über ba~
breieèfige ober 3roeifd)neibige
f&ng~ripe
~d)enium
geflülpt. Œnbanl)angfel ber ~lt)mn
langlid) ober fpater.
formig, flumpfj untm ~lt)agfe
geflu~t,
\JC3nl)neHj 8aben 3u beiben <5eiten
nad) auaen bogig. ®riffel uon fo!bigem ®runbe fabig, an ber <5:pi~e
geflu~t,
mit 3u1}lteid)en qJa:pilIen.
D. maritima
Coss. Mss.: ®urôel fortig, gebrel)t, lau~.
Bl\leige uub !Blatter id]ueel\lei&
fHaig, !Bliitter langfici) fli~d)
ober fvatelfiirmig, furh . 8l\leigleiu ebn~ru&ig,
lllettig
bebliittert ober naeft, eiufad] ober gnblig, eiuf.\>~g
!Blütl)d)en gelo. ~d]eni
3l\liid]en
ben ffiiv\>en f)araig \lullftirt. !Bisl\leilen Jl'no5\>e in ber ~d]fel
ber untern !Blatter
f\>roffenb, weit ben ~aul>tige&rnb,
feUen bhif)enb. Filago marilima L . Sp.
Ed. l. 927. ALbanasia maritima L. Sp. Ed. 2. 1182. DioLis candidissima Desf.
ALI. II. 261. Santolina maritima Smits Br. Il. 860. Gnaphalium legitimum Gàrtn .
Fruct. II. 301. I. 165. Olanthus mariLimus Lk. Port. II. 365. Wlnn I)ôU bie ~rt
für ausbauernb, id) fann biefj nad) bem !Bau ber lJIf(anae unmiiglid] glauben .
®ic)~
an fanbigen 6teOeu am mitteOanbiidJen Jl'üj1engej1abe. 6ommer.
91i3aa: de Charpentier 1 Moretti! Barla 1 - Sn IDnlmatien 3· !B. Suie! !Bu~e
i!iffa. Botteri! Budua De Visiani.
.
Uttfre ~bi1.
Tab. 107. CMXCVIII. Ill. Bl\leig.
burci)fd]nitten, bod) f0, llafj ber S'rud)t&oben gauo ~d]t&nr
abgel1l0rfen ~nb.
+ 21. 6preufd)u\>pe. + 22. 23. 24. !Bhit~(l)en.
26. 6d]enfe1 befîefUen. + 27. 6taubgefiifi. + 28. ~d)enium.
befie!beu . +
e?
bei
20. Jl'o\>f, tlOtt ber 6eite
ij1, beffen 6\>reufd)u\>\>en
T 25. @rifft!· +
+ 29. IDurd]fd]nit!
XLIX. Anacyclus. Pel'S.
Ench. II. 464.
l)albfugHg ober fd)üffelformig. .pülIfd)u:p:pen mel)mil)ig. 8rud)tboben
<5:preufd)up:pen l)autig. <5trablenblütl)d)elt mit geftu~l
®riffe1fd)enle!n,
mol)r geflügelt ober ungetlügeH, 8rud)tfnoten l),tUttg 3roeiflügHg. <5d) eib en·
b{üt1}d)en rol)tig, ffio1}r bi~roe1n
am ®runb mü~enforig
gelappt, ober ~enb,
<Saum gleid)mitfiig fünf3 a(mig ober ungleid): 2 3itbne 1}ornartig uorge3 ogen .
Œnbfti\nbige ~ntl)era&gf
lan3ettlid) breieèfig, gtUnbftanbige f:Pi~ld),
<5taub·
faben unter Œonnectiu bi~l1e!n
erroeitert. ®riffelfd)enfef fur3, an ber <5:pi~e
u~gefd)nit
3roeilappig, gepinfe1t. - .pm De Candolle bHbet ~bt1}eiung
barnad), ob aUe mlüt1}en gfeid)urtig, ober ~roei90tlg
l1laten. IDiea ijl un·
flejlanbig.
~opf
coltue~.
1. _... Pyrethrulll DC. FI. Fr. Suppl. 480: tlerAI\leigt, ~tangel
nieberliegenb ober nuf·
j1eigenb, fein bel}aart, lleqllleigt, unterj1e !Blatter gej1ielt, fal}(, fleifd)ig glanoenb,
~ebrfd]nitg,
~bfc)nite
~ebrti!g,
8ipfe1 linenfpfriemlid], j1iingefj1iinbige !Bfiitter
ft~enb,
bOP\>el~rfci)ntg,
Bweige einf\>~g
, .püOfdJuppen tanglid), am ffianbe l}autig
geôal}nelt, auf ffiüefen ffeifd]ig, conle~,
fein bel}nnd, 6vreufdJup\>en tlieredig, am <inbe ge~ut
ober la\>pig, am lRanbe mifroêfoVifd) 9eaiil}nelt; 6tral)[ ber 6d]ei&e gleid)lanQ,
ge~"t,
fofa, weijj&eranbet, 6!ljei&en&fumen gleid]artig fiinf3iil}nig, S'lüge[ ber ffianb.
�-
64
Lam. lIT. 683. f. 4.
ad)enim ouen eelig am !Ranbe 3erriffen ge3i~nlt.
tleifcl}ig, ~icf
Il,,,ld i9'
®e&aut. 60mmcr.
2!..
~i
n
Itlilbcà
~cmplar
aus
~(lIier.
mlji3 0m
®u\)on!
Un fI' e ~1b &j( b. rab. 108. CMXCIX. 1. 6tiinge! mit unterm !Blatt.
fd)uppe. + 2. 6lJreufd)u\>p e. + 3. 6tral)lenbliitl)d)cu. +
1. .pii!I,
'llum. Anacyclus officinarum Bayn Al'zneigw. IX. 46. ift mir uod) 3\1)cifel,
IJaft. Bu A. Pyretbrum DC. \1)of)in if)n ~nb!idÎer
ant)l!, gcr)iirt cr ge\1)ijj nid)t. A.
pulcher Bess. ift 3u ungeniigeub &efd)rie&m, um fid)er oU gelieu Or)ne Origiun1.
2 . .~.
elavatus Pen Syn. Ench. Il. 465: ô0ttig, 6tiingel nufrcd)t, gef\lreidtuero\1)cigt,
!Bliittcr bOPlJcltfieberfcl}nittig, 'll&fd)nittc liuea((an,\ettficl), 3\1)eigc untcr bcu .!tiilJfcn uer,
bief t, .püflfd)ulJ\>en l<tn ôettlid) fpi~,
fJnutranbig, auf !Rüefeu unb 6lJi~e
uef)aart, ouerj'te
gleicl)(trtig, 6lJrcufcl}uplJen liiugfid), obcu be!)aart, aud) nneft, 6tral)!en fo lang ais
6d)ei&e bcê Jt opfes, obel' liiuger, \1)eili, 6traf)lacf)cllim ureitgcfliigeH, l3'!ügel ouen
j'tumPfeefig, fura, lappig, ber ~[ulicnrab
fein 9C3iif)ncft, 'lld)enien ber 6d)eioe unge'
fliigclt, bièltleilm mü~cnartig
\)on .!torofle oebeeft. Anlhemîs clavata Desf. Atl. II. 287.
A. pubescens W. Sp. PI. III. 2177. Anth. tomenlosa Gou. Ill. 70. Anth. biaristata
OC. FI. Fr. IV. 204. Anacyclus tomentosus DC. FI. ' Fr. Suppl. 481. Prodr. VI. 16.
Anacyclus pubescens Rchb.! Exc. 226.
!IDiid)j't au !IDelleu . uuO Wlauern Oes mittelliiuoifd)C11 unO aoriatifef)en ®cbieteê.
60mmcr. 0. Bara 'lllfef)illger naef) [)e mijtani [)alm.! SJlioôa: uon 'llUione
angcgc&cll.
Un fre 'll b0 il b. rab. 108. CMXCIX. Il. 6h'ingelgipfet 4. [)urd)fd)nittener
!Blütf)enbobm. + 5. .püUfd)uppe. + 6. 6lJreufef)uppe. + 7. 8. 6cf)eibenblütf)e. +
9. 6traf)lenb!ütf)e (6tral)1 3um ~!Jeil
aogefd)nit!en). + 10. Dorer ~f)eil
ciner
6d)eibCII&lütl)e. ~ 11. 6taubgefiili. +
3. A.. radiatus Lois. Gall. 583: Ilerfef)ieben Ilom Ilorigen burd) breiteê 3\1)eilappigeà .paut,
anf)nngfel ber obern .piiUfd)uppCl1, mit lappigem, ge3iif)ne!tem !Ranbe, 6lJreufd)u\llJen an
bm 6eitCII 3iemlid) gan3ranbig gej'tu~,
aber in ber Wlitte mit .pautfi~e,
am ü&rfgen
gej'tu~n
!Ranbe ge3iil)nelt, l3'Œgel ber !Ranbfrud)tfnoten !)oel) gefd)ultert, @:d)ultern bem
!BlumenrofJre faj't g(eiel)lang, ge3iil)nelti ber übrige !Ranb un~crfe)t,
6 tra~len
gef6, fo
lang alà 6d)eî&e. Anlhemis valentina var. CI. L. Sp. 1262. Anacyclus Valentinus
bicolor Pers. Syn. IL 465.
!IDiid)j't nuf ~ed'nt
Rchb. Exc. 226.
~nie(
unb ~1!ern.
60mmer. 0· UMn~
de Charpentier nad)
Lissa AlschiJlger nad) De Vis. Daim. Il. 77.
lt n fre 'llb b i (b. rab. 108. CMXCIX. J1J. 6tiingelgipfef. 12. ,obere .piiflfd)u\lpe. +
13. 6preufd)u\lpe. + 14. 6traf)(en&liitl)e: 6ttn!)! abgefd)nitten. +
'lln m. .pm uon !Biftnni unterfd)eibet noef) borige beibe 'llrten nad) ber ®cj'talt
ber 6traf)(cn: l\Jir QuIten biefeâ Wlomcnt für ungel1ligCllb.
4:. A. valentinus L. Sp. 1258: 6tiingel aufred)t einfad) obel' Ilielfad) ber6\1)cigt, biinll
bcfJanrt obn feibig, !Bliitter ,l\\lei, brdfacI) ficberjd) lIiitig , Jto~fl1ie!
unter belli Jtopf
uetbieft, .piiflfd)uppen Inn3ettlic!), fpi~,
fcf)r fcbmal !Jnutranbig, ,lottig, 6preubHitter
rilutenflirmig am Ooernnbe oe!)nnrt, 'lldJenicn beè 6tral)[(1 breiecfig nef!üge!t, Oberrnllb
unuerfefJrt, 6eiteuranb ge,liil)ne!t, 6tra~len
flein Ilie! für,ler a(s 6d)ei&e, gefb .
Lam. III. 700. f. t. Schkuhr Hdb. 254.
!IDiid)j't auf 6anb&oben, 'lleefern.
60 llIllI el'. 0.
miMa.
�1t n f eTe III u u Hl>.
16. \S\lreuu[olt bes ~[jit)enuol>(!.
65 -
Tnb. 108. CMXCIX. IV. 6t"ngdgivfel.
+ 17. E511..,[) [u[iiHF.
......
15 . .);)iiflid)u\.I\le. +
A.nthemis. L.
Gen. 645.
5t'o~f
f)oŒfugelig, uilSlUeifm niebergebriièft. .plÏrfd)u~en
uiefrc~g.
'B!lÏt~en.
uoben enhuebet gCluiH(lt ober fhmwf fegdfiirmig. 6~reHulit
f)i\nti\1 ob~r
()ornig.
6trof)CenUlü~d
lueiufid) (uilSluei!en fef)lellb) mit 10ngcII 6tro~!en,
ilielntllblid)cm
!Rof)r (ofterlS geflügelt) bolb ouf 8rud)tgi\.lfef obgefel)nitten, bolb iiuer benfeH1en
mlÏbenortig ge3ogen; ®riffelfd)ellfef f\.li~,
feulig ober 3ungenfiirlllig. 6d)eiben=
UIiitf)el)en rof)rig, !Ro~r
gcfIügeH, ouel) u\lltel)ig, bnlb nm ®runbe gcfht~,
uo!b
mübenortig, nud) on ber einell 6cite gefllotlltj <t:>oitlll gleiel)miiBig fün3i't~g.
Œ:nbnnf)iingfel ber ~,[ntf)er
f:\)i~
eifonllig j gtttnbiliillbige fel)!ellb, ober gon3 flein
ge3iif)neCt. 6toubfiiben uuter Œonnectiu oft crlueitert. ®riffefjel)enfef 3nngenfiirlllig,
on gcilubter 6~ie
beutlicl) :\)infe!forlllig. ~d)eni
freifelfiirmig, gcri:\):\)t j ober
ilrefrunb, gefurd)t, ober lUor~ig,
obet 3iem1icl) uierfontig, gejlreift j q:lO:\).\)ltlS fe~lnb,
obet fronenformig, ober einfeitig i~rg.
Ill&tr)eil. r. M~trua:
.);)tï![fcf)u\lpen illllner ouired)t; l3'rud)tuoben fegefil\rlllig, \Spteltfd)u\l\len Frei tineat \lfriem[id); Illd)enien \\)ar3ig, of)lIe .n'rone.
1..
A.. Cotula L. Sp. 1261. Anlh emis fo elida Lam. FI. Fr. Il. 164. Chamaemelum Cotula
AIl. Ped. n. r. 186. ~raliL
a vulga ris Bluff ct Fingh. Germ. Il.392. Anlhemi s psorosperma Tenore Viagg. Abru zz. 128. Maruta foelida Casso Di et. XXIX. 174. Anlh emi s
eoluloides Raf. MSS. DC. Prodr. VI. 13. Marula Colula DC. Prod!'. VI. 13. Engl.
Bot. 1772. Curt. Lond . Il. 179. FI. Dan. MCLXXIX. Schkuhr ·Tldb. 244. Hay ne
Arznei gw. r. 6. n'Il~
faIlle, tief gl'lïl1e !j3fTau oe mit giViligen 5lt\eigen, ftèbertl)eiligeu
!Bfiittern, fteberfd)nittineJ1 'llbtf)eilungcn.
Val' . lithuani ea :
!B(otl6iVfel fd)ul(i[er, 'lCd}enium lueuiger l\\aroig.
Anlhemis
Lithuanica Bess.! &ricfCid) .
®iid)ft ouf rolÏ~en
\SteUeu, ,ut ®egtll, in IDi.lrieru. !!lou n'riif}fingè (inbe on. 0.
Un fer e III u &il b. Tab. 109. M. 1. 6tiingeCgi\{eL 1. IDunflid)nitt beil !Bfütf}enbobeng. + 2. ');)üUid)u\l\le. + 3. E5preufd)uV\le. + 4. !Rof)r unb n'rud)tfuoten einer
!Bfütfle. + 7. \Stauugefnli. + 8. ŒriffeCgipfef aug \Strnf)!cnV!iitf)c. + 9. ~d)eniulI
. +
10. lOafieCue UOII ooell. + II. 6tnugcfgi\lfef ber var. lilhuaniea. 11. ~Cd)eniut
bcrfduen. +
~otf)eiL
II. Perideraea: .);)iifljd)up\>cn enbfid) f)eraugefd)!agen; n'rud)tuoben
enblid} fegeCfiirmig; 6preujcf)u\l\leJ1 frei biirrf)iiutig eifi\rmig; '1id)eniulll ~e i!rubfd)
~reift
unuefront.
2 ..... fuscata BJ.'ot. Phyt Lus. 15. Anlh emis praeeox Liok. Anlhemis fall ax W.
Eoum. Suppl. 60. Marula fuseala DC. Prodr. VI. 14. Perid eraea fus eala Webb.
It. TIisp. 37 8: 38. ChamomiJl;t fuseala Godr. Gren. Françe U. 151. l.jlfUinod)en
mit nufgerid)teten 5l\\eincn: gel\\ii[)nfid) 650([ flocf). ~hïter
ftcberfd)nittig ober bO\lllef!.
ftebertf)eilig, 5ipfef ~ul\f
o'Oer 3ugefpi~t,
l\\Of) [ fCeiid)ig. .I)iiflfd)uppen l.ïl1\1fid), biinc r e;vi~
e
r,nutig, nur "uf Wlitte([lniclt frllUtig . 6preufd)u\l\\eu 'icmlid) gleid) Iln \l c ~ut
f>roull \)orge~ilt
.
roeutfdjanb
~ S'forn. 16.
9
�.,
66
!illnd)ft nn überfd)\\lemm!en l.j31i~en
ffiqobe nncl) DC. Prodr.
Unfere &Ubilb. Tab. 109. M.
&d)enium. +
III.
l.j3~nae
.
12. 13. -\:1iiUfd)u\)\)ClI. +
14.
~btf)ei!.
III. Ormenis: .piiflfd)uV\Jen humer nufred)!; g'rud)tlioben \\l(llaig fegek
fiirll1ig, l5\lrcufd)U\lven !\efie!t, bic oft Ivf\Jorntcn !Sliitl)eIt nod) einfd)liejjettb; &d)enium
freifelfiirmig, (In ber einen l5ef!e beâ l5cl)ei!e!13 buèfliO, gejtreif!, oI)nc l.j3a\l\lu&.
3 . .., .. Inixta L. Sp . 1260. Anth emis eoronopifolia W. Sp . Ill. 2178. Anthemis Hispaniea Zuee. Obs. Bot. 1. 90. Ormenis bieolor Casso Diet. XXVI. 355. Ormenis
mixla OC. Pro dl'. VI. 18. Chamomilla mixta Godr. Gren Fr. Il. 151. Maruta mixta
Moris Sard. Il. 416. I5d)lnnfe, olienbin (biâ\\leilcn fd)on \Jon untcn) \Jer3~igt
l.j3ffan3c .
.3al)lreid)e !Slntter fleijc!)ill bO\l\.leltfiebertl)eilig, .3Mer an ber 0vi~e
2-33htfig, ~\linbe!
unb I5tnngcl bel)nart. .püUe bel)aaTt. I5tral)lcu \\leip, nm (\jrunbe fd)\\lefelgelb. l5d)eiven<
vlumen vi~\Je!Cl1
nni (\jrunbe gejtu~l,
vi(!\\lcHen mi~enrtg,
nud) nn ber eitten l5eite
f\li~egrm
gefvol'llt.
!illiid)ft nuf fallbigen g'elbern unb nn g'fupuferu. \3'rül)linll· 8- !illol)1 Uut !Ridan.
Un fer e & vli i 1b. rab. 110. MI. I. l.j3f!nn3c. 1. lDurd)fel)nittcnc .püUc. + 2. .pil~
fd)u\l\Je. + 3. I5vreublnlt. + 4. I5tr(1)lenbliitl)c ol)nc I5trnl)!. + 5. l5d)eibenliliitbe. +
6. 7. I5cl)civcnlilüt!)cn mi! il)rcn I5prcul>liittel'll. + 8. 9. !Slull1cnorunbjtücf. + 10.
'lld)enium. +
&lill)ei!. IV. Eultllthemis: .piiflfd)u\J\.let1 ill1l1trr nufred)!; g'rud)!bobcn
fiirmig; I5preuli1atlcr ilad) obel' gelielt, bie SSlütl)en nieI)t ull1fafjenb; &(1)enium
triln! obel' mit becl)erfiirll1iger obel' liinglid)er ofl einleitiger \lnviernrtiger .!trone.
fcgl
~
unbe~
~.
N obilis: &utlbaucrub, fcinveI)aart, ~Id)cnie
glandenb, heife!fiirmig ol)ne
.!trone, einfeili!\ breifielig; SSliitter fel) la ff , fel)mal bO\lVeltficberfd)nittig; I5d)eibe gelli.
<1. il. nobilis L. Sp. 1260. Chamaemelllln nobil e AIl. Pcd. l. 185. Anthemis odorata
Lam. FI. Fr. Il. 163. Anthemi s aurea Brot. Lus. 1. 394. Chamomilla nobilis Godr.
Fr. LorI'. Il. 19. Ormenis nobilis Gay in Coss. &: Germ. ' FI. Par. 397. Sturm 27.
Engl. Bot. 980. l5\lannen ~ bi13 \3'up boeT) , ffil)i60m IIJagrccl)t IJer3\\leigl I>on ber IDicfe
eineG :tnubenfie!lJ, ~i eljtnnglig. I5tiingel \JcrollJeig!, obenl)ilt feinbcl)aart unb blat!o~.
~ülIic)u\ven
unl1leid), liupere InnllCicl) , aujien feinbel)anrt, breit l)autranbig, In\)~ig
ge3i~nft,
innete fcl)miiler. l5\lreubliitter ton\Je);, nn ber S~ie
auêgcfrefieu, nuf
ffiiicfen fehtvel)nart. ffiol)r ber l5d)eibenVliitr)en balb 3\lei~gd),
balb jtielrunb, am (\jrunb
oft mit In\l~ier
.paube.
!illacl)jt nuf feucl)tClt unb troèfcnClt !illiefCll, an Xeid)en. 150ntmer. '2\.. .3u 91i33a,
in ber ~olbnrei
nn1legeben. ~n
!Selgien \Jon .pertll ~eiun
nngegebell.
Unfere ~lib!
.
rab. 110. MI. Il. l.j3ffande. 11. lDurd)fd)nitt beê !Slif)CIt
~
bobenê. + 12. 13. l5d)ullven ber .püffe. + 16. 17. l5cl)eibenblütl)d)en. + 18. 19.
&d)eniull1. + 20. IDnfiellie \lon oben. +
B. .'\.lpinlte.
fnmmiÇj, l5\reufd)~vn
id) l)alie feine reifClt) .
5.
~{uêbacrn
mit furcrClt einfad)cn jtarrClt I5tanÇjelll, !Slii!!er
fcl)r anrt, l5d)eibe , \ueiji, &d)eniClt Or)lle .!trone (et\\Jaê gebrüèft?
'
..\.. alpinlt L. Sp. 1261. I5tangel Fein be1)aart, gernbe ober nuffteigenb, !Slatlai\)fel
Cine,,!. biè\t>eilcn a\\lei &iâ brei3nl)nig, l511reufcl)u\)\)Clt mt ber l5\)i~e
nUâgefreffen.
�-
67
-
Ptarmica oxyloba DC. Prodr. VI. 20. Sturm 19. Jacq. Austr. App. 30. lRQ1aom Ilief.
bünu\\lalaig, \1jeh\lur.;Iid). 6tiinge1 fd)lcmf, fur.; ober Tang; baTb bi~
àum
.rei~fd)t
beC>râttert, linlb olienl)ill lint!o~
. ,f.JiUd)u~en
jn)ôn lirnun \1orge~lin
.
!IDnd)fi auf ~riften
unb ~eing
!.Jli~en
ber ~lpe
in 6iibtirol. 6ommer. ~.
,.,f.Jon)nlpen ~irol
il ."
Sieber Austr. 268! 6cT)!e1)rn Œl~man!
~acd)in!
\1. ,f.Jnuê.
mnnn [ .. !Boralpen unb untcre ffiegion ber ~([pen
taltcrer @egenben" à. !B. Œamedoi
unb muron in ~nf;
~iem
m e in !Bal 6orbn; ~ebnj.
~acd)in!
!monte 6er\1n in
!BeUuno; ~ufieg
aur .reirfd)linunmnlp nn ~c!fen.
mrei ginfcn nm ,f.JiiUenfiein, ffiienô.
!lin!. ~!ibrd),
eonbf!li~.
!.Jlnperi~
Unfere ~lib.
Tab . 111. M[[. 1. !.Jlf!anôe. 1. murcf]fd)nitt ber !Blütl)en&obenè. +
2. 3. 4. 6preufd)~n.
+ 5. 6. !Bhïtr)d)en. +
li~fg,
6. .4.. mucronulata BertoZ. Am . Ital. 56. excl. Syn. Presl.: 6tiingeT Fein &eQanrt,
aufred)t ober aufl1eigenb, !Blnttôi\)fel ~are,
breiter, gut boCn)fpi~g
.
6~reufcJvpn
~roI)ge!li
, inbeffen liis\\leilen nn iiujierjhr 6pi~e
&raun \1orge~jin.
Anacyclus mucronulatus Guss. Pl. Rar. 356. Ptarmi ca mucronulata DC. Prodr. VI. 20. !Boriger
feI)r nnl)e unD burcfJ ~ncl)
ber 6trnf)lenbhitl)en fidjer nid)t \1erfdjieben.
!IDnd)fi auf ben ~pel1in
. ~.
Appenini: Orsini! De Raynewal! Pizzo di Livo Ian!
Unfere ~&bil.
Tab. 111. M[l. Il. 6tiillge!. 7-9. 6preubfâtter. + 10. 11.
!Blü tf) cf] en. +
~.
A. BarreUeri Ten. Nap. Il. 245. T. 81. 6eibigaottig, 6tiingel llicberliegenb, !Blatt.
ai\)fe( fpi~
eifilrmig, 6preuli(atter eifiirmig am ganôen ,o&mallb braun \1orge~lin.
Anacyclus Barrelieri Guss. Rar. 357. ptarmica Barrelieri DC. Prodr. VI. 19. (incl.!3
Schouwii ?). ffif}iclom friiftig, ali(teigeub, \1ie!\\luralig, \1ielfô\)fig. 6tangel o&enI)iu fn(t
naeft nur mit 1-2 6d)uppen; !BCntter ge~i!t.
!.Jllatte Tânglid), bo~pe!trl)ig,
~btl)ei(ung
eifiirmig, ober feilfôrmig, aud) I)in unb \\lieber geciii1)nert. ,f.JiiUfcfJupvelt
liinglicfJ, breit Ilorge~jn,
nuf ffiiiefen (tnrf 30tti9.
!IDiid)(t auf @eri,!Te ber f)iicl)(ten ~eni
. 6000-7500. 6ommer. ~.
!mageUn:
~enor!
,orfini! ~mfd)e!
Hnfere ~&biC.
Tab . 111. MIl. [[1. !.Jlf(nn3en . 12. 6preufd)upve. + 13.
6d)ei&enbfütl)cl)en. +
C. Montanae: ~ur,bne
, \1ie(fiivfig, fd)(nnf unb I)ud), einfd)~âglj,
!B(âtter boppeCtfiebert1)eilig. 6d)eilie gel&. ~d)eni
freifelformig o1)ne .renlne.
S.1\.. styriaca Vest. Sylloge soc. Bot. Ratisb. 1. 12. .rerdftig, !Bl<tci~fe(
àungenfBnnig,
breit ~ebrfc)nitg
ober einfnd), ~arf
bu(d)fpi~g,
.ffovfe groli, fnl)r, ,f.J1!Tcu~pen
breit,
&r"un, biirrf)iiutig gern nbet, 6preu&(âtter !ângUd), f\li~,
liraun norge~j,
felten nn
ber 6pi~e
&eiberfeitil &rnun gmlllbet. Anthemis Kitaib elii Spreng. Syst. Vg. III. 592.
A. Haenkeana Welwitsch MSS. A. petraea Ten. Syl!. 239. A. grandifiora Host.
Austr. Il. 506. A. mu cronulata Ucbb. Exc. 227. A. carpathica W. Sp. III. 2178.
Rchb . [Co Crit. Il. AXV II L A. monlana Ko ch Syn. [1. 415. ŒJ;em~lnr
brei3ôCTig blB
fujj1)od); nUe gut 1&erin~mb;
nie I)a&en fie bnil ~nfe
bn A. montana L.,
lleren id) uie!e 6tiiefe &efi~,
anC)lreid)e ein(t in !.Jliemont &eo&ncf)tete. 6tiinge! fraftig,
ge\\lof)nUd) Iluf~eignb,
ganj fnr)( nnb fein &ef)nart, o&enf)in &lntt(06. !Blatter bieflicf),
unter(te ge~i!t;
l'vere fi~enb,
fiebertf)eilig, mit fieberfcf)nittig (nn3etl!id}en fieberfcf]nittig
bo(d)fpi~gen
.8ipfeCn; ober~
Unen!.
!IDiin)(t nuf ben ,f.Jod)n(pen 6teiermnrfs unb im !Bnnat. 6ommcr. ~.
6teier.
.rereis nuf belli Ijol)et\ ginfen alll @rabe! unter bent !miter~(an:
marf: ~uben&rg
\\lenn IlInn \1on 6ernu burd) bet! 6teinIl1l1!Tergrn&et\ ü&er ben !IDoCf\)nfi our 6pi~e
9*
�-
68 -
3e~t1r!
Qim .pol)en- 3illfen: iiber ber 3iit'gbauern -6d)\\1aig. 5000'.
Sm ®eroflc bcG ®lil11l11erfd)iefcrG. 15. Qiuguft. Il. lllittoni! - Qiuf ben 3'elfen 'oer
6rllnfora Qi!pc illt !Sauat. 3u1. ,~1cuf!
lInfcre l)!boifb. Tnb. 112. MilL " ]. lllffau.\e. 1. 6Vi~e
ciucr .piiflfd)uppc. +
2. 3. 6prcub[att. + 4. 6d)cibcubllÏt9rl)r1I. +
lIuf~eigt.
9. A. JllOJltltll1t L. Sp. 1261.: oarlcr, !S!att6ipfd fr!)luiilH, ft Ullt Pfer, .!l'i~1fe
freiuer feibelv
g!iiuôcub bel)aart, .piiflfrf)up\leu fef)t' fr!)lIta! f).lulraut>ig. 6ottig; 6\lreufd)uv\lCu gcftu~
\F6iH)ucft, iu ber W?itte fau.\cttfirl). uid)t obel' uur au bcr 6~1ie
oraun llorgeflojjen.
Ghamaemelum monlanum. Ali. Anlhemis saxalilis DG. Syn. n. Gall. 291. A.
alrina Gouan. Monsp. 370. A. Gerardiana Jord. ficl. Gren. Godr. illlcit fd)fanfer aHl
\lorige, rlltf)wf6rlltig. \1cltllif)ulid) .\u!c~t
ehNI3 f,l!)l, aoer auel) gau6 birT)t fcibcnT)oarig
(lIcrg!. icT) uur IIUG bcu SJ1eot'llbeu uub bCIl1 ~irl!ucg(
l)lIVr. ®uffouc! Il . .pcfnrei~!
2ercfd)c! J.
illliirf)ft iu .n'ic(l ber ®coirnllftrlilllc. 60ulluer. 21.. lllielllout: im XI)af ber 'orei
6cetl oci !8iuobio; !8lllbieri: IIm illlegc uad) bcm col de la femme morle 1843.
mculer. l.!ifa. mcirl)cuflad) fil. 3m !Saullt au ber [louau. ~cufe!
Hu frte Qiobi!b. Tab. 112. Mill. II. lllflllUoC aUG lj.lielllout. Ill. var. serieea.
bcâ l)ld)cuiulll.-t
5. .piiTlfrl)u\lPc. + 6. 6preuofatt. + 7. !S liitl)rl) eu. + 8. [lure~f)it
Qi Ulll.
~d)
fllllll uid)t !iiu\1ucu, bllli id) du ~le\!ar
aus 6icileu bef1~c
\l. mal)llC\IlO!) roefrf)c!i mit ber Xrod)t unb ben !SUitleru bicicr Qirt bic ,~)iflc
slyriaea Ilmiuigt. [lic 6\Jreu!lfiitter flub bagcgcu gou3 bic ber A. l11onlana.
D. MItI'itiIllIt: uuterfrl)iebeu '0 urel) ftnrf ~ltufire
6prcuolatter; llla\lpus \Japicrnrti\l gcftu~,
geilf)rt.
!Sliitter, grauuig
(®rllf
ber A.
6ugef\Ji~t
10. A. JUn..-itilDlt L. Sp. 1259. - .n'rl'iftigc lllf1auoc mit fticIruu'ocu rrfinen ne~rcift
6tiiugelu,
ll 0Cnf)in bolbcutraltvig ueq\lleigt. !S!iitter f!cifd)ig, fiebertf)eifig, \Jltnftirt. SI\lcige
oocnl)in 3icm!icT) uacft, f)ier uub ba eino!iittrig, feibeul)anrig. ~iflc
bid)! 30ttig faft .
ol)nc .pautranb. Qirl)cniltnt ftiefrunblid) \lierfantig, !le~rift.
6~lretfd)up
bcutlirT)
acfirft.
Qim mite[(nbfc~
6eeftranbc. 60 III III el'. 21.. SJ1i33a.
lin f cr c ~ b!l il b. Tab. 120. MX!. 1. 6tiingc! lllit unterelll !Slatt. 1. [lurd),
fcf)nitt 'oc~
!S!iitf)enbo'oellll. + 2. IDurcT)frl)nitt dmr 6preufrfJupvc. + 4. ®runb[tiicf
ber !S!UlllCll Unt bie Ciinfiigung auf bem 6c~iter
bce l).(rl)eninlll 3u fc~l1.
+ 5. 6.
~[d)cnie
. + 7. 8. ~renicg\Jf.
+
E. l~.·veJs:
ciu' obel' o\ucij/il)rig, 6preuol,ïtter beutficl) ncVidt, bold)fJi~g,
QirfJenium \\lafhi!1 ob cr freife!fiirmin. gfeid)m~
geri\>\lt. obel' geftrcift, ol)ne la\J~u':;
obcr fleiil)rt, 1lefri\nt, llla\>\>u6 fooalb Ilorl)onbcn immcr ~lapicrtg
.
11. A. Itrvensis L. Sp. 1261. !cirl)t fei'oig (1cl)aart, !S!iittcr 3iemlid) ffeifcT)in, 6prcu!l!iitter
fan3ctttid). gefieft. in ber 9J1itte blrI)f\.i~n,
ouen beiberfeittl geoiiT)nelt, Qicl)enieu freifel,
fiirmig. g!eid)miiBin Ilcftreift, alld) IN1I)! geri\>\>t. llT)ne .n'l'one obcr mit fd)arfcm manbe.
Antbemis agrestis Wallr. Sehed. Gril. 484. Uayne Arzneigew. 1. 5. Sow. Engl.
Bot. 602. FJ. Dan. MGLXXIX. Slurm II. 27. Sehli. 254. !Ber6roeigte lllflalloc.
!Sliitter fiebcrtlldfig. Qibtl)e{[ungcn fieberfd)nittig mit f\li~en
3ipfehl. !Biefgeftaftig unb
bnrltm 3nt llnterfurl)llll!l [lellcn OU em\lfel)len, l\lclrl)c glauben. 'oic ®attungen nad) bcr
!Scf~anT)eit
ber !SIUlllCll .lu umfrl)rciom! IDo~
mol)r bn 6tra!)lOlumen ift ilftcrs gc'
~lïgct,
11>ar3i\1. [lie 6d)eibcnl,lltlllcn l)iid)ft llieTgefta!tig: ('a!b ftie1ruItDlirl). llalb trirf)tcr,
f(\rll1i\1; !lnlb qlll ®runbc c\'ll,lciter(. [lic ~d)cnie
gebcu un6ii!)fid)e 3'orlllcll lltlb 3ci 9Cll
�69
fld) on ungarifd)en {!lcmlllartlt mit 'eingegrabenen $unften, I\\CI; \1)cHcr 3u 6eo60d)tcn
fein lvirb. [ln ®ipfcl ol)ne (lllc strone unb mit einfeitigem Ocf)rc(Jen. (!l1buucfe( bnlb
fef)lenb, onlo f)od). [lic ronbftiinbigell mu)enicll gewo.(ll1licI) griijjer, ireifelfiirl11ig; bie
ber 6d)cibc bagegen \\l016ig. Vlictcll 3\1)ijcl)cu bCIl 30cI)cl1 llericf)iebcn. !8liitf)enboDf11
b,llb ll'inger, o,teb fiir6er.
var, 1) P(tpp e1"itzii: llera\llcigte flcinc $f[on6c \Jon ber Xrad)t ber A, Hascheyana
Boiss. 6preubliittcr untcr ber 6pibe obgerunbet, ~ld )e nic
beutlid) befront.
var, ,ll) incmssata Boiss, Vog. Esp. 394,: gcbrungen, friiftig, fleinoliittrig, !8litf)en~
fticfe mbUd) verbieft. Anthernis incrassata Lois, not. 129, A, diITusa Salzrn. Exsicc.
Val'. 5) l'eflecte7ls:
fe!)r fd)lanf, 6tral)len fura. Anthernis rellectcl1s Hchb.
Exc. 849.
!illii(1)jl auf 'llngent unb U'efbem. ~nbe
6l1111111erS. 0. (O?). ®ell1cin, llltfere
fiiblid)en ŒJ;emlllorc fleiner. (var. 1: Papperitzii: Ofen: !ll'lp)Jerib! var. incrassata:
ilt füblid)el11 ®euiet 0' !8, Lessina Botteri! var. retlectens: 'llloonien: \J. !l1lelben!)
Un f cre 'llo 0 if b. Tab. 113. MIY. 1. II. !8liil)cnbc S\\leinc, 1. jl'o~fburd>)nit
hur !8liitf)c6eit. + 2, !8lütf)enlil'ben, ballon .lJiefe 6)Jreubliitter nbgeworfcll. + 3-6
6)Jreubliitter. + 7, 6troljlenoliitl)c ol)nc 6traljL + 8-10. 6tclU['gefii\j. + 12.
®riffefgil'fcl von 6d)ei6e. + 13. 6l'i~c
cines ®riffefid)Cllfe[ê .lUS 6trof)lenbliitljc. +
14. [lergL auil 6d)eioenbliitf)e. + 15-26. 'lld)enien. +
var. Papperilzii: 1lI. !llflnn6c. 22. 23. 6~HCu['liter.
+ 24-25 ~(c!)Clien.
+
'l'ab. 114. MY. var. incrassala Lois. Il. 6tiingeL
Tab. 115. MV/, var reflecLens. Il. 6tiiugel einee Origillo(eJ;elllplnriL 27, 28.
6prc\luliitter, + 29. 6trnf)lenbliitf)d)etl: 6traI)l ougefd)nitten. + 30, 6c!)eion~
bliitf)d)en. +
1:1. il. ruthenica hIB, Tau!'. CauJ. Il. 331. id)neeweili dottig, !8laltail'fcf brcHer,
61'reuoliitter \Jie! onrter oreitcr, S'rud)tboben \llolaig; ~fc)eni
lifters verront (micffcid)t
gcf)ort ljierf)cr A. arvensis Papperit.zii o('fd)on fie in ber !8lnttgcftalt ab\\leid)t). A.
Neilreichii Ortrn. tllld) .penn !llrof· O. QCllnl)orb au !llrag.
.
!l1liic!)ft aui jonbigetl 'lleefem, an \\liifteu 6teffen. 4- 6 !l1ll'd)cn flliiter a(s A.
arvensis. Vlu~'rec!)t.
8, !llrag: Vlul'red)t! Qeonbarbi! [lreèben: .Vleicl)enuad) fil.!
6t"tbiftrien: Biasoletto nndi .!l'od) Syn. Il. 414. Ofen: QOllg! [lic Œl;emp(arc ftilllmcn
\JoUig mit fofd)en \)on Obefia.
llllfen ~(Jujb,
'l'ab. 114. MY, 1. Oberer Xf)eil llcè 6tiingelè. 1-4. 61reu~
bliittcr. -±.
13.
secundiramea Biv. Bern. Sic. CenL. II. 10, lb. 2. \\leicf)t ob burd) jd)lllltfen
!l1lud)ti, fettere Heine !8UiUer, oven breilgclallpte .pinjc!)u~\e
unD 6preu[1(WcI. A.
maritima d'Urville Eoum. 114, Œin fn'nCl1fiirmiger !llapl'uè ift oft \lOr ) nl~c
.
.~
Hm ~i6n
nufôufucf)cn. 6olllmer. 0·
Unfere m(lbilb. Tab 115. MY!. 1. lh;ellll'[nr OUS 6icilien, 1-3, .piiflfd)uppen. +
4 -7. 6)Jreuoliitter. + 8. VlOUO(lliitbd)en: 6tral)1 nvgejcl)nitten. + 9.5d)ciu~
6fiitf)d)cu. + 10. 11. :5prcuo(iitter. + IL ŒJ;cll1plar N'U Ajaccio: Hequieo. 12. 13.
14. 6~'rcub(ite.
+ 15. 6traI)(cul)lfitl)d}cu: 6tral)l ovacirl)uitten. + 16. Sr1)e
ibcl
~ •
• u[üt()dictl. +
1.4.
.~
~ergina
L. Syst. Nat. Ed. 10. IL 1223, gnuo gmu[i(oig, !llal'Puil iil)tin eiu>
ieitig, mcljr ober \\leniger nerll[g, (~O!)
.perm De Candolle jl\ffen feiue lJOrhlUbett
fein), Anlhernis tornentosa W. Sp. JlI. 2176.
~iMa:
Rchb. ll. Exc. 226. 3d) faT) lcin ŒJ;emplar \Jon bort. U'rüf)liug. O.
1
�-
70
ltnfere 2lbbi!b. rab. 116. Mil. VI.
+
~cf]enium.
r~\lJig,
6\li~e
:t5.
_~
Il.
$il~t5e.
1. 2.
6~reuMit.
+ 3. 4.
F. Ota.nthelllis: Œiniaf)rig, 6lmubliitter l)autig liingUr!} oben aUègebreitet
braun lorge~jCt
i $a\l\luG einfeitig eifiirmig obenl)Ïlt gelalJ\Jt, grojj, an ber
unb ber 6eite llbenl)in brault lorge~in;
2lcl)enium ~ierultb.
chia L. Sp. 1260. Guss. RaI'. Sic. 60. ge\tli~nc)
einfar!} mit ge\l.lunbener ID.\ur3el,
unter~
!B!atter geniil)ert, beutli(1) ge~i1t,
$!a!te im Umrijj 1iingliel); ~iutg,
breifacl)
~ebrtf)i!g,
Bipfe! breiecfig, bold)fi~g;
!Bitf)en~r
obenl)iit Mattlos, fein bel)aart,
.f.liiITîd)ull\Jen 3iemliclj beutlicl) braun lorge~jn.
~lie)
an ~egn,
auf l\i~en
$!i
~e n.
0- magufa: ~eumar!
mitgetf)eilt llon
.f.lerrn u. !li~an
lt n f e re 2l b (li lb. rab. 116. MV[!. Ill. $f!andc. 5. 6. 7. .piillf(1)Ullllclt. +
8. 6tral)f6liit!)e: 6tra!)! abgefcl)nitten. + 9. 10. 11. 6cljej(lcnblu111etl. + 12. 13. 14.
2ld)enicn. +
2l&tf)ei!. IV. Cota: .f.liillfd)ulllJcn angcbriicft; lBliitf)enboben l,JaŒEugelig, md)etlien
uierfantig (Cota Gay in Guss. Sic. [1. 2. 866.)
:t6. .... Cota L. Sp . 1259: einjii!)rig, aie 111 li d) ober glUlh Ea!)!, \Jliinhcnbc !Bliitter breifaclj
fieberïll alti g, Bi\lfe! fiJ~ld)
bofd)pi~g,
6\lreu&liilter an ber 61i~e
auàgernnbct, in bcr
WWte bofd)fpil,lig, fo lang al~
!Bliitf)ett, ~Id)cnie
beibcrfeits 10ripllig. Anthemis
altissima L. Sp. 1259. Cota altissima Gay in Guss. Sic. If. 2. 867. 1-3 \}ujj
l)od) , obcnl)ill ~l1rf
uer6\tleigt. 6Uingc! 11ic!runDlicl), gc~reift,
riitf)!iclj mit !eiel)tcm
meif· lB!iiltcr im Untrili !iinglid) ~ebcrt{)ilg
ober blpe!t~cr)ig
lan3cttliclj, (nt
bcr 6\Ji~c
bcutlic!) blJd)ïpi~g.
.!tjipfe groli. .f.liillfcl)uPllet1 liinglid), uitterc fnn3cttlid),
!)autrallbig. $appus Eronenfiirmig, gC6iif)uert.
,2luf 2lccfent unb 3\tlifd)et1 ber 6aat im abriatifcljcn unb I0111bnrbifcl)\Jcnctianifd)m
®cbiete. 6omllJCr. 0 . !llerOl\l1 \J . .!tcHner! Xricl1: nuf 6d) ut\Jli~e1
fcHen. Xomn1.~lIi!
' \}iallolHl in 3~riet:
$aperi~!
[)almaticn: Bara, I5plllato, magufn unb
unf bcr ~nfe!
Qc~na
u. !li~an
[)alm.!
1. [)urdfc~nit
be13 !Bliit!)ett1lnfcre mbbilb. l'ab. 117. MVIl!. 1. I5tange!~icf.
bobcllà. + 2. 3. .f.liillfcf)u\Jpell. + 4. 611teùbfatt. + 5. ~(d)enium.
+ 6. IDurd)fd)nitt
befie!bett. +
:t'. .... brachycentros Gay. in Koch Syn , Ed. 414. II. \)on \Jorigcr \JcrfcI)icbett burd)
fo(gellbe 9Jlerfma[c: lBfatt6i\Jfe1 liillglid), f\)i~;
611rcubliilter {andettlir!} bld)f\i~g
fiiraer,
al5 lB (iit()eu, ~(cf)ui
ueibcrfcità 5 -7rippig. Anlhemis Cota Koch Syn. II. 414.
Anlhemis Pseudo - Cola De Vis.! Daim. JI. 78. Anlhemis austriaca virens Noë in
Hchb. il. Exsicc. 735. Cota brachycentros Gay in Guss. Sin. 11. 2. 867. Anthemis
segetalis l'en. Syll. App. 5. 1843. 54. uaef) .j)errll Gay. l. c. !Bis\tlei(en foIT ~c mit
I)o!"igcr ~urdel
auGllauerll. De Vis. 1. C.! 6tiiuge! llUfrecC)t ober auf~cignb,
feiu
bef)aart, gen>i~uld)
uer3\l.lcigt. B\l.lcige auf~eiBclb
ulltcr uiel flcillcreu ~infel
alG !lei
\Joriger. !Bliitter boppe!tfiebcrtl)eilig, Bipfel l)ier ullb ba gc(appt. .!topfe f(eiuer ale
Bei uoriger. ~I(f)cuiet
ber I5cI)eibe nC\l.lof)nlicl) mit biiuuer .!troue.
®icf)~
auf trocrcnC1l 'l(ccfcrn" auf .f.lii!1e!u uub \l.îi~cu
$Ia~el
in [)almaticn uub
Œroaticll. 1501111UCr. 0· ullb G? \}iume am Qaoaretl) 9loë! [)a(l11l1tien u. !li~n
~fia
!Botteri! "Hm ®e!frr auf ber ~ufcl
Qe~ua,
llUf .f.liigeln um IDernitl, aud) auf
bem ®cbirgc !le;} ~c([bif)
uub Des [)iulna." Il. !llifiaui [)aI1l1.
Hnfcrc ~lbi!.
l'ab. 117. MV/I!. H.l5tiingrl. 7. I5prcufd)uP\Jc. + 8. [)urcf)-
�71
fo)nitt berfel&en. + 9. 'llo)eniulI1. '!- 10. o\:JülIf)u~en.
abgefcf}niUen. + 12. Q(d)enium \Jon oben gefe\jcn. -t-
1.8.
_~.
+ 11. 6trnl)l&fiitf)e: 6trof)1
austriaca Jacq. Ails!?'. V. 22. Tab. 444. sottig, einiaf)rin, ~liter
fammig fieber<
fpartig, Bipfe! breit lancietHid), un\lerfeljrt, 6prcur,liitter lansettlidj, beutliif} boldjfpi~g,
'lld)enium \Jierfantin leiOlt geftreift. Rehb. le. Cril. IV. CCCXXIX. 509. 6d)lanf, o&en<
\jin beutlid) \Jerô1\Jeigt. Bllleige untel' Ilic! griiOetCn !lliinfc!n nuffteillenb; IJon bcn fo!<
genben 'llrten gut unterfcf}ieben burcf} l1>enn aud) einmnl cin.;iif)nigc, nic auet gefagtc
Bipfel; \Jon lJorigen burd) bop~elt
fnmmige fel)t geniil)erte Bi~fe!,
&reiter gef!ülleHe, nic\jt
feHen geaal)nte 6pinbef. 'lld)enien innen mft I)otttinem fro\1Cnfiirminen lj3aPPu6.
mliid)ft I,uf 'Uecferu an mlegen u. f. Ill. 6ommer. O· ('llud) O?) Um lDreàben
fd)t feHen meid)en&acI) fil. Sn ~il)men
um !8ilin, ~opli
u. f· Ill. 3m iiftereid)ifcf)em
unb megensburger ®e&iet. ~n
lDalmatien "um 91nrcnta 91wlI1nt)er." De Visiani
DaIm. Il. 79.
Unfete 'lllibi!b. Tab. 118. MIX. I. lj3f!anse. 1. 2. 3. 6prcnblatter. -t- 5.
lDurd)fo)nitt bes 'lld)enium. -t- 5-7. 'llo)enien. -t-
1.9. Il.. tinctoria L. Sp. 1263. fal)! obel' mit angebriirften 6eibenl)<larcn, cil1>eiiiil)rig obel'
burcf} l\luraelnbe 6cf}offe gleio)fam ausbauernb, ~Iater
siemlicf) fleifc!)ig fnmmig bop~,e1t
fiebertl)eilig, 'llotl)eifungen entfernt, 6~\inbel
9Chiif)nt (Sipfel feHen 1-2.!iil)nig) 6prcu<
&liitter rnutenfiirmig bold)fJi~g.
Cota linetoria Gay J. c. Fl. Dan. DCCXLI. Engl. Bol.
1472. Bl\Jeige untel' flcincn !llii.nfefn aufftre&enb, o&enl)itt lang nacft, gropfiipfige.
6traf)len gelo; lj3apu~frone
fur.!, ge.!èif)neH aud) fa~'\Jig.
'Uai' '/) d'iscoidea: ol)ne E5trnl)len. Chamaemelum discoideum Il. l'cd . Anthemis
discoidea W. Sp. III. 2188.
Val'. 2) pallida: 6tral)1 n'eiOlid).
'Ua?'. 5) l'?'ium{elti: 6tr\11)! l\Jci(j. Chamaemclum Triumfclli II. 1. 187. Anth cmis
'frium/ètli DC. Suppl. 3262. Cola Triumfetli Gay M S. in (:uss. Sic. l. c. unb
nid)t in ~ourgea
' il l5amllllung. AnLhemis ausLriaca ~.
Triumfclli DC.l'rodr. VI. 11.
!licf)~
nuf trocrencn J.;1iigcln, in !llieinb erge n. an mlcgcn II. j. tIJ. 6olllntcr. o\:Jer&ft.
O. !BOlll niirbUd)en ®eoie! l1\\ nicf)t felten, aber nid)t iioerllU. Sn lDallllatien nid)t
nngegelien. Var discoidea: bei ~UlCo
an ber clnfllfcI)en 6teUc meuter, \.lifll, md)u. fil.
var 2. pallida: nur nus bClII ,orient cIH\lfnngen. var. 3. Triumfelli: Ulll ~urin
auf
ben o\:JlÏgeln untel' ber "Superga" mit Physospermum llleuter unb meicf)enoad) fiL!
!Berona Il . .reellner! Sn ~eifn
angegeoen.
Unfere 'llb&ifb. Tab.119. MX. I. 6!iingel ber gel1>iif)nHcl)en lj3flan5e. 1. lDurc~<
fd)nitt beè ffrud)t&obenâ. -t- 2. 6\lrcub latt. -!' 3. 4. 'llcf)enium. -t- var. Triumfetti.
Il. 6!lingel. 5. 6\lreu&latt. -t- 6. 'Uc!)enium. -t- Var. discoidea. JI!. 6tnngel.
20. A.. rigescells TV. Hort. Berl. r. 62. fcf}ein! aliciulllcid)en burcf} fnnglid)e bold)fvi~ge
(nicf}t tnu!enfiirmifJc.) 6\lreu&lnttcr, fiiraeren lj3n p~lui,
geniif)erte !81atta&tf)eilungen,
2-3 ôiif)nige Bipfel, l1>eniger gecil'if)nte 6pinbef, 6tra~len
grop, llleia·
Sn ~[trien.
~omlafin!
ltnfcre 'llbbHb. Tab. 118. MIX. 11. 6tiingeL 8-10. 6\lrcu&lntt. -t- 11.
6d)eibenoflïtf)djen. -t- 12. 'llèbenium \Jon olim. 13. 'llcf}enium. -t(U)
Il.. Cossouiaua: ~Inter
l1>eid) , fiebertl)eilig, 6\linbel fo)mnler, 'll&tqeifungen tiefer
bop\lelt fammig, 6\lreufd)up\Jen oreiter, 6!raf)fen I<'inger, am ®runbe fcf)miiler, lj3ap\Ju6
oecf}erfilrmig, feljr and, fo (ang aH! ~nl&eè
'Ud)eniulIl.
Cola TriumfeUi Gay 1 in
Bourgeau Exsicc. 7151
�72
Sierra de Segura Bourgeau. 17. Jun. 1850.
lt ni cr c m li li Hb. Tab. 119. MX. IV. Eltnngel unb untereà !Blatt. 7. El\lreu.
blatt. + 8. Elu)ei6nvt~.
+ 9. 10. ~ru)enim
. +
1\. InaCl.'antha Heuffel: Ita~e
uet"\\1anbt uotiger. !Blattf\liltbel lirdter, an ben mitt·
lmlt !Blnttern beutlidj geaiif)nt; ,piiUidj u\l\len vreit liraun uorBe~jl;
mdjenien o~ne
.!l'rone.
3111 !Bauat. Elommer. 11-. !llotal\lenreif)e Dea !Beoirfè !.1Jlif in ber !lBallau)ifdjen
I,!egion. Heutre! !
22.
LI. Acbillea L.
(Gen. 646.)
gebrüCft ôttleifd)ndbig / 6tr(1)!en (fooalb l.)ot!)llnben) fut3, runblid).
~d)enium
mlitf)ciL r. S~),ntulia:
.!l'lil'fe ol)ue Eltr'lf)lcll. - ~Iromatifu)e
mit fieberlap\ligen im Uml'reiè ftielruttbett !Bliittent. lDie ullfcrn mit
SanLolina T. Jnst. 260.
eilfO~!1n
,pallif!rnuu)er
Eltielen.
1 . ._~.
pinnata Rehb. fU. fa~l.
griin, untere !Bliitter uierreif)ig fieber{a\lp ig, oben einfadj
fiebettl)eilig mit fl'i~en
Bi\lfeln. Santo1ina pinnata Vivo El. Dinegr. 31. SanLolina
leucantha Berto!. .!l'o\lfe \\1eijj.
l5'elfen <lU Œ:arrara. Bertolone! De Charpentier 1 Jan!
ltnfere mb6i1b. Tab. 121. MXlI. (mua !llerfef)eu "viridis" für "pinnaLa"!)
1. 5t~eil
ber !13flan3e.
2 . .~.
<Jhamaecyparysslls ReM. fil . : fdj\\1alltmigfildig, !Bliitter Uietdeilig fiebertf)eilig,
'2I&tr)eilungen (lum)Jf. SanLolina Charnaecyparyssus L. Sp. 1179. SanLolina incana
Lam. F!. Fr. II. 13. S. tomento sa Pers. Syn. If. 406. S. squarrosa W. Sp. III.
1798. S. ericoides Poir. Dict. VI. 104.
'IDiidj(l auf trocfeuen \'l'elfeu lDalmatiens . . Elomllter. 11-. Lesina No ë 1 BoUeri!
Ragusa De Visiani DaIm.
Unfere m66ilb. Tab. 121. MXII. Il. EltiingeL 1. ,piillfdju\lpell. "!' 2. 3. 4.
!Blüt~en.
"!' 5. 6. 7. mnt~er.
mn m. ltlie m6tl)etfung Babounia vUbet ben Ueliergang Uon Santolina <lu
Ageratium.
m6t~ei!.
!Blüt~en6obu
3.
- ~.
_~;-eratnm
~o(aigelt
JI.
_~;-eratinm:
\t)alaig.
.!l'o)Jfe eiformig. EltraI)feu fûtaer aU ,pülIe, gelb.
L. Sp. 1264. Achillea viscosa Lam. FI. Fr. II. 156. muàbauetnb mit
(larfen ffif)iaom, Eltiinge( unD ,pülle of! feiulieI)aart. mufiedjt, einfadj ober
obenf)in gi\lîlig l.1eqltleigL .!l'i.i\lfe auf trugbolbig Ae(lellten B\\1eigeu; !Bliitter fdjarf ge'
fiigt, untere leierformig fiebert[)eilig, BilJfet !inea!, breiiodjig j o6en <lungenformig, beiber.
feUà einilf)rig. ,piillfd)u)JlJett 1iittgliu), COUue!;, \\1intlJrÎA gediif)ne1t, auf bem ffiücfen beut,
liu) gelieU.
5trocfene ,f.Jiigel. Elommer. 11-. Sommet du Col de Leuze 3u 9Had a. Barla!
lt tt f ere ml) Vilb. Tab. 122. 'MXIII. I. Eltiingel. 1. ,pülIfdjulJ\le. + 2. ltlurdj.
fdjnitt beil .!l'oPfdjenG. + 3. 6djeil1bt~.
+ 4. El!raI)lenofiitl)u)en. ct-
�73
~ .(ltbei
JI.
!l3lïitllcnvl'bm conue~:.
Ptarmica.
.ito\)fc l)alufuglin. Eltral)lcn fo lang, nlr. -t:,iiflc ') .
a. Pta/'l1I:icae genllinae: !Bl,ïtter [inc,,([an6e1tfid), biG .jUill ®runbe gleiel)mnfiig !Ffiint.
.f:. A. PtarJnica L. Sp. 1266. !Blattfiigc,;'1bnc "n !1Cbriicrt, flein Ullb ungleid) gcingt.
Ptarmica vulgnris (Blackw. Herb. 256) ne. Prodr. VI. 23. FI. Dan. 643. Sturm
FI JO. EngL Bot. 643. mbi.jolll fricd)mb, lll'Ioifl' nu" ben ~d)fcrn
bcr Eltl)up\Jcn
uer5lNigt. Eltiin!)cl cinc El\)nnne - on)ei 3'u\j lll,d}, nufred)t, biebt ueoliittcrt, f,,1\1 o~r
feinoc!)a,ut, ollcn eucnitnluiiig. !Sliitter linea[[an.jcltfid) fpi~
gleid)miiiiig unb nngebriicl't
gefii!l!. .pliflcn fcinuc!)nnrt. :5prcub(iitter 6un!jenÎi\rll1ig itumpf, in bcr lJJlitte bcutlier)
!jcfie!t, Cl'nUe!;. ouen .jerfc}li~t,
fein oe[)nart. Eltrnll[en grolj.
var. b. cal·tilaginea
De. Prodr. VI. 23.: !Bliitter ureitcr, gri\6er gciiigt.
var. c. puoescens De. Prodr. vr. 23.: :5tiingcl unb !Bliitter fein &ella,ut, riirher.
Acbillea pyrenaica Siblb. Herb. L'Her.
d. lasiocephala Bchb .
var.
Eltiinge[ unten gano fnf>[, J1'iipfc g,lIlo mollig.
f>rie~d):
~n
®rii&en, nuf feud)ten ®iefen, in fcud)ten ®arbern. !Bon 6011l1111r6 lJJlitte &i f,
ÔU .per!'~(l
(5:nbe. 2j.. lleuernfl. 3n [)a[mnticn nid)t angegeoen. var. b. im !B"nnt,
in l.l:ittl}nuClt - nutl) &d Ulhl. (var. c. ~l}reni).
var. d. l)'icl)tcloerg in Enri)ien
mthf>. !
Unfere ~f>&i[b.
Tab. 123.' MXIV. L Eltiingc[ mit ffil}i301l1. 1. Snbn cime
!Blntt(l. + 2. El»reufcl)up\le. + 3. [)urcbid)nitt bcr, !Slithenf>obC1~:
:5preuolütter &e<
beefell bic .ff'no&\Jen. + 4. 5. Eltrn!)f6fiitl)tl}rn: :5trnblClt n6geid}nitten. + 6. Eld)ci&en <
f>lit~)m.
+ 7. Eltau6gef,lU. + 8. ®riffcfitf)enfeL + II. Eltiingel lier var. JaRiocene&~
!B[nlthllleig ber var. carlilaginea .
phala. + 1lT. 3lllci(llein ber 3n~orec6
5. A. alpina L. Sp. 1266. !Blnttf'1geoi»fcl (\'~er)mb,
bcuHitl) unb !jleid}llI'lfiig gciiigt.
PLarm ica alpioa De. Prodr. 22. !Blatter tiefer gefagt, ng bei uoriger.
Elt.
~m
gegen
®ot~arb
~irol,
uon IllO fte .pl'. Œ.
Unfere 2l&&,ifb. Tab . 124. MXV.
:tblna~
in feinelll ®nrten oieh!.
r. EltiingeL
b. Lingulata: !Blatter fangfid), febr fein gehâl)nclt.
6. A. lingulatn, W. K. Bung. 1. p. 2. t. 2. ptarmica lingulata DC. Prodr. VI. 24. 3d,
tige, oHI nn ben bid)t gebrangt twgbo[bigen ®ipfel 6eofât!crte ~ane.
.püflfd}uu\len
f!ad h0ttig 6r"un uorge~lin.
®ad)f! auf ben ~1\Jen
Elie6en6iirgenà nnb beG !Banntà in ber .ff'rummf)olaregion.
Elolllmet. 2j.. S.!B. in ber ,,®aut<l Wlnrf" ber mobnner 'lll\len. Kovalsl Marisona
Banatus Reulfell (Œ!;em\lfnre au~
!Boànien: !Blnfiitl) in !BolÏnien Elenbtner 389 f)n&en
gana- &lafiranbige :5rf}u\l\lm unb f\li~cre
;Slatter.)
llnfere 'll&&ifb.
El\i~e
Tab. 124. MXV.
Il. ~flan,je.
c. Clavenae: !Blatter finenflan,jettlici) obet ftnenf. auf oberer .j;)iilftc obel' nul' nn
famm(a\l\lig obel' famltl,ja[}nig.
,. A. Herba rota Ali. Ped. 1. 180. Tab. IX. f. 3. O&cnl)in &eIJaart, !Bliitter feif6ungen<
fürm ig an ber l~,ieE
menig3af)nig. Achillea cuneifolia . Lam. DicL. 1. 28. ptarmica
\l)eutfr}anb~
*)
®o bic \5arvc lier Eltral}len nitl}t angege&en mirb, i~
~lora
.
16.
fte meifl ·
10
�74
Herba-rota DC. Prodr. VI. 22. ffiafi\F !Pf1an5e mit 1\1 eitl) iIl fried)enben ffif)i ôl1Inen,
aufl1einenben 5Weiilîl)rigen (!) . \farE oel1lattertcn EStiillgc[n unD einf,lcl)en ~rugbl1(0C.
-\:1iillicf)uPNn gC\\l ii((l t, liinglie!) mit or,IUIlCIIl 3eri(f)l~tcI
ffillUbc, auf 9HicfCl1 ootlig. iBlnttcr oalb nur ,Ul è\li~c
groo brei,inl)nig, ['ail> all1 Doctranbe oeiberfeit(i biG
oc{)thnl)nin·
~uf
ben ~Ipcn
bell !piemont ill1 ESontl11e L
Vinadio. Valdieri . Reuter. Lisa, Rchb. fil. 1843.
Un f ete
s ..<\..
1j..
3. iB. Col de Tenda (felten)
b 0 if b. Tab. 125. MXVI. 1. !Pf1anhe.
~
(Jlavenae L. Sp. 1266. feibigfiloerf.nl1ig, fel)r felten Eal)!, ~Iiter
\lom ®runbe an
id) 111 al Icjlfi\rll1ifl liinglid) oucl)tig ficbcrlo\Jpig, ~o\lpen
\fumpf 1 - Dreilo\lpig. Ptarmica Clavennae DC. Prodr. VI. 21. Achillea capitata W. Tract. Ach. n. 7. t. 1.
f.!. A. tyrolensis Wendr. - Jacq. Austr. 96. Sturm H. 1. EStiingcl breioiillill n'uOf)ocl). EStodolnttet roietlig mit gtl1lien ~uel)tn
h1llifd)en ben ~lpm
unb ber ()ier
uilD Dll ge5nf)ntcn ES\>inbeL EStnnge( oben 3icmlid) I1I1cft. ®egi\>felte [)olbentraube.
,piillje!)up\>e11 30tllg am ffillUbe llu6gefrefien ge3nf)nelt, biirr, or.lun.
var. argentea: 3wergig, gebrungen, untcre unb olier\fe ~Iiter
lan3ettl{cl). Achillea
argenlea De Vis! Ergiinzbl. zur Flora od. Bot. Z. 1829. l. 13. 33. FIor. Daim.
IX. f. 2.
m:liiel)\f ouf trocfnen EStelIeII ber n'elfm lluf ben ~Ipen
Del1reicl)â, bem Wlonte ®cuerofo im ~efin
unb ouf Dem [lelleoitf) in [)almotien. var. b. bllfelolf auf bem
~ocl)e
~rogla\
beâ ~ioflO.
3200. De Visiani! Clementi!
Un fer e
li 0 if b.
~
Tab. 125. MXVI. II. EStiinge!.
Ill. var. argentea.
d. Mac/'ophyllae: ~liter
im Umrili 1iill glicl), fiebertf)eilig,
geingt. ,piil)ere auâblluerllbe ~(len\>a3.
~lIitf)eung
breit, ici)orf
9 ..<\.. macrophylla L. Sp. 1265. EStange! unb ~rate
ief)r f\>arial11 bef)aart, ~!iter
leierfiirmig ~ebrtl)i!g,
n'iebern fiinglicl)lan.;ettlicl), ungleicl) ober !>o\>\>e(t fiigehal)nig.
Plarmica macrophylla DC. Prodr. VI. 21. Rchb. le. IV. f. 484.
m:lnel)\f auf ben ~l\en
!piemontê, ber EScl)\11ei3 unb in lirol: Fiemme Fassa;
Campo d'Orso. Valsorda, Dolepale. Antola des Conelico Belluno. Facchini 1
11nfere
~liob.
Tab. 126. MXVII.
1. EStange!.
10 . .<\.. Thomasiana Hall. fil. MU1·itlt Guide Val. '49. EStangef ~irfe
liel)aart, n'iebcrn
lan~et!ic),
gleid)mnùi(l gefant, \lon einanber entfem!. !Ba\farb owifd)en A. macrophylla .
unb atrata? Plarmica Thomasiana De. Prodr. VI. 21.
€ie!)r felten am ,pOêpih beil ESt. ®ottl)llrbt.
11 n fer e ~ li b ifb.
Tab. 126. MXVII.
Il.
EStnnge!.
II ..<\.. vallesiaca Suter. Helv. Il. 199. EStiinge( unb ~Iater
bicl)ter feibi(l beOllart, j3'icbem
ber ~Inter
lan3ettfieT) n1eid)mnjjig gefligt, bafelblf na()e an einanber. !.~a\f(lrb
ci\v iicl)CI1
A. macrophylla unD nalla? Rchb. Tc. Crit. III. 437. Plarmica vallesiaca DC.
Prodr. VI. 21.
~1
Dlierwollis.
Unfere ~bil.
Tab. 127. MXVllI.
1. EStiingeL
'
�75
1.2 . .~.
helvet.i ca Schleicher Mss . fel)!' iif)nlid) ber A. Thomasiana, S'iebmt bcr ftiingcl.
fliinbigen !Bliitter lan6dtlid), gano ober unnlcid) cingcfd)nitten gefiigl. !Baflarb 6lt'ijel)cn
A. alrala unb macrophylla?
!Bon I6d)leid)er
Q[ngafic beil S'unborteà gefcnbet.
o~ne
lDaà (hempll1t fd)eint
cufti~r.
Unfere
Tab. 127. MXVIll.
~lbi.
II. I6tiingel mit unterm !BlaU.
e. ltfoschatae: !Bliitter iicbertbcilig boppc[t famIl16iif)nig, Bipfe( fd)mal, gleie[), fdten
gC3iil)nt. .n'Ici~
au~bner
Q[[penpilnn6cn.
1.3 • .~.
Horisiana Rcllb. fil. !Bliitter 30tti9, faft nITe gcftielt, balln fircit liinglie!) t.lmmig
icbrt~efg,
Bivfe( fpi~eng
6iemlid) cllg ail einanber. .n'leinc lllflan6e llIit brcitcn
!B[ntt3iVfcht. (Q[uf unjerer Q[bbilbung um ein !IDC\lie~
.l U fel)lI1n!). !Baftnrb 6lt1ifd)Cll
A. mo.s chata unI> Herba rota?
Q[uil bell lllicmolltcfer Q[lpCll
U Il fer e Q[ fi fi il b.
bliitl)d)etl.
1. ... .~.
~on
.l;,nt. Wloriâ gcfenbct, bent iie gewibmct.
Tab. 128. MXIX.
J.lllf[ancie.
1. I6prcublatt. + 2. I6d)eificn.
moschata Wul(. Jacq. A!lsll·. App. 45. t. 33. fa~l
ober elwni! vef)anrt, l,bcre '{jliittcr
i~en'o,
aIle bud)tig boppcltfammig, Bipfel line.ll, 3lt1ijd)en tf)ncn gl'l'OC !Bud)ten. Achillea livia Scop. Delie. ln. 3. Plarmica moschala DC. Pl'odr. VI. 20. Slurm Hert
59. Bipfe( ber !Blit~en
fi'11b oreitcr, balb fd)lI1iiler. lDolbcntraubc cinflld).
Q[uf ®rnnitalpen ber 16d)\vci3 unb Oeflreid)â.
l6ommcr.
'4.
Un fer e Q[ b 0 il b. Tab. 128. MX1X. II. III. lllflnn6c.
bcnbliitl)d)cll. +
3. 6prcublatt. + 4. Ed)ei.
1.5. A.. atrata L. Sp. 1267.: fal)l ober et\1a~
bcl)'hHt, I5tiingdvliittcr ii [\CItb, aITe bud)tig
boppeftfullImig mit groûm !BUd)tCIl; Bipfe( (minbcfl
~ lIn untcl'll !Bliittcrn) brcifv.l1tig.
Anlhemis corymbosa Ha en ke Jacq. Coll. II. 73. Plarmica al.rala DC. l'rodr. VI.
p.20.
!IDiicf)fI auf (bcfonberè faHigen) Q[lpCll Oeitreid)è unb ber 6d)\1lci3· 1j.. I6llllllner.
11 Il fer e Q[ fi b i lb. Tab. 129. MXX. 1. ®c\1liif)nlid)c lllifan.\c. II. ®ejel)llliid)te !J3ifall6c
aui! ~od)nlve.
1.6 . .~.
1. ·l6preublatt. + 2. !Bliitl)d)cn. +
Clusiana Tausch. Rg. Bot. Z. I V. 551.: fa~l
llbcr etroa6 vel)nnrt, ftiillgc!ftiÎllblgC
!Bliitter i~elb
, nITe buel)tig bllppe!tfl1llllllig mit groOm l!3uebtell, Bipfe! iiebcrjpnltig ober
bopclt~erjVig.
Plarmica alrata y. OC. Prodr. VI. 120
!IDiid)fI nuf ben ~od}nlpe
U Il f cre Q[ b ld! b.
b! üt 9d)ett. +
Oeftreid)è.
Tab. 129. MXX.
160111 111 cr.
1j..
III. !J3flancie. 3. I6prcufilntt.
+
4. I6d)eiocn.
:17. A.. nana L. Sp. 1267. 30tti9\1loITig, !Bliitter im UlI1riB liinglid). iieberlf)ci lig, \);icbrrn ne.
niil)ert. gc oii[)I1c!t, Œben~rctufi
gebrnllgt, fop~g.
Plarmica nana OC. l'I'odr. 1'1. 21.
Sturm Bert 50.
~l,d)n[pC\
. 1j.. I6llmmcr. ®aITi6, llliemol1t, ~iro!.
· B. !B. alll WlOllt Œ:eui~
HulllielllL'utô 5!ifa! Au Breuil unter Dem Wlalterjod) ffid)b. fil. Um Ber.
guenin! ~lrpCt
malt gcmein ffid)o . fil. S'urfa. I5d)lllal3! l6onDer! Œllgabin: S'entgletid)cr I6teill!
10 *
�76
9iibtirol: 6ulbcuferner (,I:1!Ïmann! ~a
Xappeinet! !l.lin!fd)gau: Drteler. !l.la! bi 60k
!l3alteUina, !l.lalc.\Inonica auf ®nciè, ®lilllmctic!)iefct unb ®ranit l)'accel)üd!
lt nie r c 'll ù ù i 1b.
ic!)uppe. + 3. 4. ~ül)cniu.
Tab. 130. MXXI.
1. 6preuvlntf. -t- 2. ~i[(,
1. Il. ~fln6e.
-t-
1§ . .<\.. hybrida Gaudin in Koch Syn. Il. 409. 60ttig, ùillmeilen M)!, l)'iebem (inca!, ip~,
ungetbdlt l'ber ein,jiif)nig. Achillea rnoschaLa ~. hybrida Gaudin n. Helv. V. 370.
PLarrnica rnoschaLa p. hybrida DC . Prodr. V!. 20.
be~
'l{(pcn iiùer Berml1tt im ®l,[liG 6cl)leiel)er! ffid)b. fil.!
.8efribierners 7000! Xapveiner!
v
lt nie r c 'lU il b.
Tab. 130. MXXT.
Ill.
Xitol: 9.Rortellt!)al am .!t'iC6
~f(an6c.
'le b t 1) ci 1.
fiiroet
(\l~
IV. llIilIe:folium Tourn. Inst. I. 495.
J,;liiUc, SSliitl)cnboben con\Je~.
a. Tomentosae,' 6tra!)len gelb; ieibigoottige
.!t'livie
6tral)IClt
eiform~.
~ifn6e.
1.9 • .4.. COllllJUcta W. Sp. III. 2206: iall1mtig oottig, SSŒtter unterbtoel)en ficbertl)eili i1j
Bipfe! bcr 3'iebcrn gcniilmt. 6tral)len uiermal fiir,jcr ala .piille. Jacq. f. ecl. 1. p.
131. t. 88. Rochel Ban. 32. A. glorneraLa M. B. !J. Taur. suppl. 585. A. coat'data Poir. suppl. 1. 94. 6tiinge! icd)(.,joUig viG oluei l)'u[} !)od); biel)t ia111 I11tig, \\lie
bie SSUitter. 1lieic im Hmriti liingliel), 6ungcnfiirll1ig, ficbertf)ciliH; 'llùtl)eilungen liing'
(ie!) , f.\Illll1iggcolïC)llti baOI\Jiid)Clt l1el)cnbe Bipfe!d)cll (inca!. furo, \J01l .p,ureu vebcett
(bal)et aui bem SSilbe Ilicl)t ~d)tbar.
SSliit!)elql.utb bie!)t ttUgbolbig.
®iiel)jt auf luiiilen ~eilgcn
ljllan1ifc!)el\Jico,t. :lliicrôbicfi!
lt nie r e 'll &ù il b.
~liC1
im SSnnat.
Tab. 131. MXXII. I.
;SUIli.
1+.
'lln ber [lon,\u
vci
~f[,1Il6e.
30. A. tomentosa L. Sp. 1264: ieibig acttig, 'Bliitter gleicf)llIiifiig fùmmin ~ebcrtl,ig
l)'ieberoipfel entFernt, ' 6tral)(en ((lei lcbcnber ljlj(oll,jej aielllliw,6lueimnl io futa .\Is
.j)iiUc. Sow. Engl. Bot.. 2532. Ilot. Mag. 498. 6tiingel f'\ll illllller auil1eincnb aus
\Jer.ilUeintell ffibidomClt, ra~g.
brei.oU~
bi~·
l)'utiboc!l. SSlatter \Jon bcmielvCll l1mFreiie
luie bic bcr \Jorigcn, 'llbt!)cilungCll clin untcm Xl)ci(e bC5 61angelll breiccfig, ôcrriiien
fiebertr)cilig, am obem XI)eilc dungenjiirmig. SSliitC,enitanb ic(1laffer als vei DoriBcr,
.!tiipie flfiner.
®acl)11 an biirren ~lien,
lm ®e~n"
auf J~igeln
u. ,-. l'Il. im jiibliel)Cll ®ebicte.
Bu <l:nbe be~
l)'riil)lings unb im 60mmcr. 1+. ;sm ®nllir" iemont,~
ber ~ol1b,tei.
in 6übtiro!.
Hniere 'll!>&ilb.
Tab. 131. MXXII.
Il. III. ljlifanaCll.
6. Pectinata,' 6tra!)len id)lI1u~g
Illeij3 obel' \\JCijjgelv; SSlnttcr fùmmig ~ebril\,(tg
mit breiter ~pinbel,
gcgen ben ®runb ungetl)eilt.
::l..
A. peetinata W. Sp. III. 2197. A. ochroleuca Ehr. Pl. Sel. 69. W. K. I. 33. tb. 34
ffi!)ia om fried)enb, flnre f)olôig, iel)r \JerolUcigt, uiell\Juqlig. E5tèingel angebriicft unb
Fein ~loig,
\Jielbliittrig. ~l1forcn6
gCbl\ïugt.
.
a. mtlga1'is,' !Jod) , 6tral)lcn gtot gelù(ie{)llleiU, SSlatt6iiljnc l,ict unb Da olUeiipaltig.
b. at'enicola,' Hein, antt, 6tm{)len flein, lueifJlicl), nUe ~!ato.ïl)ne
unUetre!)rt.
�77
'Uui biirren ianbigen ober &ergifién 6teflen in ljlobolien (~cfier)
' unb ltngarn
Ofen tEablcr! ®mnba~!
b. arenicola: ljleftf) bei ber 6d)arfrid)tereL ljapveri~!
Uniere 'Ubl!ifb. Tab. 122. MXIII. var. areuicola.
Tab. 150. MXLI. var. vulgaris. 6t,ïngeL
6.~
II. ljlfCan.;c.
c. Millefolia vera: 6tra!)fen weijL fliingclfliinbige ~!.ïter
oiG 6um ®runbc
iiebert!)eifig mit fcl)ma!er 6vinbef, 'Ubt~eifungCl
gemiif}n!icf) iiebertf)eifig ot-er iieber.
jcf)nittig.
22. A. ub"'otulloides De Vis.! DaIm. II. 81. afd)firaU be~art,
'B!iitter vunftirt bovpelt.
iicbrrt!}ci!ig, gipfe! linca! jpi~.
illl ltmrilÎ ol>al. untHfte geftielt. obere ft~enb.
(HrnjtuuB
ltJenigfii piin · Ptarmica abrolanoides De Vis. DaIm. 1. Tab. X. r. 1. ~üflid)upven
b'llb jd)lt1ara geranbrt. balb gleic!)gefiir&t.
,,2I\iicf)ft an biirren felftgen lj,ï~en
beâ 'Bergeâ Orien in Jhiuoilciebio 5000' 6ee.
f}ôf)e. lllO fte J;'r. 9leumal)er ialllllle!te. 'junL 'uu\lu[t." De Vis.!
Un i e re 'U b b i!b.
Tab. 132. MXXlll.
I~
ljlf(an3e.
23 .."-. challlaemeliColia PouI·r. Act. Toul. III. 305. I>on I>origer. bie I>ie!leid)t nur 3'o\'ln
berjdben, lJerjel)ieben burel) Jtaf)l~ei,
aarten 6tiil1ge!. gelt'iiI)lIlicf) lincalc unl1rrjebrtc
~3!.lItaivfcL
A. capillala, falcala, recurvifolia Lapeyr. Abr. l'yI'. 534.
'Jn ben iiit!id)en !l31)reniim.
11 nie r e 'U b b il b.
1~.
~ier
Tab. 132. MXXIll.
oum !llerg!cid) &eigefügt.
1. !l3~aI16c.
2'1•."-. Jlobilis L. Sp. 1268: feiel)t bef)aart, 'Bfatter im ltmrili fiil1glicf) 6ungenfiirlllig. unter.
broc!)en unb entfernt ftebertf)eifig, niel jod)ig. 'UbtfJeHungen bopVeft. ober einfael) iieber.
mit feiner ®ranl1e, Jtiivfcf)enitie!e friiitig unb
fd)nittig, Bivfe! breiecfig an ber 6vi~e
fur3. 6traf)len gro!Î. Schkubr Handb. 255. "A. ochroleuca Ehr." Rchb. Exc. 230.
~üfle
lt'cid) unb Fein i!aumf)aarig. 'Biil omei l3'ujj f)ocf). Jtilvie ofl \l~oi·
Œin ~emvlar
lJetbanfe id) .p~rm
nom !,lo&oidi in ~if)lI1en
mit gel&ficf)en
Oefonl'mieratf) 6d)ramll1.
'Uuf biitren ~ügefn,
ber il auf Jta!ferbe. ~nbe
Uni et e 'lIb b i 1b.
~üfl.
unb 6cf)eibenblütf)d)en
an !IDegen u. f m. im mittlmn unb jlïbficf)en ®cbiete beion.
l3'rüf)lingG. 6omnm. ~.
~n
[la!matien nut am !lle!le&it!).
Tab. MXXIV. 133.
li. !l3ffan3e unb untreG ~!at.
25. A.. odorata
~!iter.
ber~
L. Sp. 1268: nerju)icbm burc~
g!eicf)miilÎige (nid)t unterbrod)ene) iirbertf)eilige
ll.lenig.i\ïf)nige ober unllerjef)rte 'S!attôivfel. 'Bhïttet gelllof)n!iel) icf)mii!er (bcion.
unter[te). 'JnfCoreGcenô id) [nffer • icf)!anrer.
'Uuf trocfnm .R'atfbergen um :trie[t unb in [la!matien.
6ommer.
~ .
Tab. 133. MXXIV. I. !l3f((tn,je.
36. ll.• Iigustica. Ail. Ped. J. 181. t. 53. 1>011 &eiben I>origen unterid)ieben bura) im Umriii
eiiiirmifi breiectige 'Siiitter, mit lllenig 'Jodien, roenige unb entiernt \leôii!)nte l3'iebern ; I>on
A. nobilis burd) unuerjef)rte 6vinbel.
!IDiicf)[t auf [teinigen !l3i~en.
ber l,lolllbarbei (ltlOf)er ia)
\ln i e r e 'U b b il b.
fie
an !IDcgen u. f· lll.
nicf)t iab}. in [lablatim.
6ommer.
~.
~ n
Tab. 132. MXXIII. lll . Oberer ![)eil bell 6tiingefé.
!,ligurien,
�78
2':. A. crithmii'olia W. K. Pl. R. Bung. 1. p. 68. t. 66. Stiinge! beutlief) gefungt, bid)t
fdbiS .l0ttig, !Bliitter im Umrili !nnglief)breiccfig, iiebcrtl)eilig, 6pinbe! fd)ma!, ~bt!)ei.
!un~c
{ineal, untcr(le !)ier unb ba altJei. biG brciaâ!)nig; ~nflreâ
. ceno
gcaa!)nclt, Ivcit.
~lifc)
ŒJ;fll1).l!are (auâ ben ®cl1irgen ber lJJlatra) aeid)nen !lef) ic!)r aus; untcr bencn,
lucld)e ~m
lliiercôbicfi iammclte, iinben fiel) [orel)e mit feiner gefd)nittenen so!attcrn,
\\lc!d)e in bie 3'ormenrei!)e ber A. Millefolium iberdu~1)n
fef)einen. ~il
bie gande ~r1
alio baltbor?
~uf
!Bergen unb n'e!fen in Ungarl!. ~uàgan
3'ri1)[ng~.
1j..
ber lJJlatra gang! !Banat: moef)er! \Dafe!&ft SOaftoè: Wierzbicki!
Unfere
Tab. 134. MXXIV.
~&vi!b.
ben !Bergen
~uf
1. 6tiingel.
28. A. Millei'oliUln L. Sp. 1267: far)! obel' et\1)aâ ol\ttig ober ilarf &el)aart, 0tiinge! ÇW
fu l' cf) t, unterile !Bliitter geilie!t, iliinge!iliinbine ft~enb,
im Umri6 [.ln5cttlic!) ober aunBcn.
fiirmig fiebertl)cilig, ~&t!)ei(unB
gen(1)ert, bo~\pe!t
ficbertl)eilif1, 5ipfe! !inea Ibreiccfig
bold)ip~g,
6pinbel fc1Jmal, Bana obel' iclten l)icr unb ba ein6(1)nig. Sturm H. 10.
FI. Dan. 7137. Curt. Lond. IL 177. Hayne Arzngw. IX. 45. Unenblic!)e ~b\1)ei.
ef)ungen. ~lIein
eà \\lurbe llorgeaogen, baà !!Bert nief)t burd) .lU aa!)lreicf)e ~bilugen
of)ne \1.lefentlid)eu ~uen
.lu llergri.\jjern.
a. coUina: f)ager, !Bla!taillfel fd)mal.
A. collina Becker.
b. syl'u atica: fett, !Blatt3i\.lfel breit.
A. sylvatica Becker.
c. crustata: gebrungen, !B(att3ipfe! an ber 6pi~e
llerbicft, fnorplig.
lium ~ . crus tata Roch. Ban. H. lab . 31. A. scabra Host austr. II. 512.
d. lanata: bicf)t 30tti9, mager, ~nf(ore6cCl15
&iè
gevant. uA. Ianata Sprengel." Rchb. Exc. 229.
A. Millefo-
bid)t 3uiammCl1.
.lUI' ~ufblï)c3eit
e. alpest1"is: Wimm. et Grab. Sil. Il. 2. 169: !Blatter feiu gcfcf)uitlen, ~i[blater
bunfe! geraubet, 6trn~{e
rofa. Achillea J!1agna Haenke II. 103. A. Ha en keana
Tausch. in Sieb. Herb. Austr. A. sudetica Opitz. A. Seidlii Pres!. CecIl. 173.
nuf
~icl)ft
6olltnter.
~ien,
uon bm Œbenen
~igeln
&i~
.lu beu !Boralpen iiveraf1 gclltdn.
1j..
rab. 135. MXXVI. 6tange!gipfe{ mit Îvroficnbcnt m{)i301ll.
-t- 2. 3. 'Spteufd)uppen. + 4. 6tra[)lbliil[,d)en. -t- 5.
6d)eibeu&liit1)d)en mit breid)ltf~m
®riffeL -t- 6. Stau&gefajj. + 7. ®riffelicl)enfe1 auE!
6d)ei&e: -t- 8. \DergL nue 6tr(1)L + 9. 10. ~(!)cniut.
-t- 11. IDrn1. im \Durcl)fcl)nitt. -tUn fer e
~
b b il bo
1. .!tiipicl)fll illt lDurcf)id)nitt.
29 ..4.. distans W. K. W. Sp. nI. 2207. .!taunt ucrid)ieben, Mun uid)t llurcf) dungcnfilr.
mige gIcicl)ll1iiBiggefiigle f\li~e.
lllln einauber entfernte ~bl)ci{unget
unb gefiigle 'Spin.
bel. "A. tanacetifolia AIL Cl. dentifera" Koch Syn. Il. 411. A. dentifera DC. FI.
Fr. Suppl. 465?
auf !Bora{pen
~ad)ft
Unfere
30. A. lanata
f)aawnn
~bvil.
.!train~
unb Ungatn(\.
Tab. 134. MXXIV.
6vntmer.
1j..
II. 6tiinge!giVfcL
Spreng. Syst. Yeu, III. 601. .!taulll llerfef)icllen, 1)i.\cf)ilenà burd) aottiHe !Be.
unb eng gen(1)erle 3'iebcrn. A. magna W. Herb. 16;J54. 1. 4. nad) Koch.
~ad)fl
auf ~igeln
in .!tronlicn (n'iume %lè !). 6011lnter.
iu .!tr.lin, 6teiermarf , ber italien ifcl)en ®d)1\)ei3.
Unfere ~b&il.
Tab. 137. MXXVlll. Il. 6tange1.
1j..
9lacl) Jl'ocl) aud)
�79
31 • .~.
psendotallacetiColia Wiercz/J. in lIch/J. fil. exs'Îcc. ri5~nbel
'llbtfleilulIgen eiformig. f<Ïgeda~l1i,
gcnil~ert.
.!l'num \Jericl)icbcn.
Unr Dfm unD inr !B.mnt.
ri5llmmer.
3iemlid) brcit,
2j.
Hn i e r e 'll b b!l b. Tab. 136. MXXVII. II. ri5tiinAe{gipfeL
32 . .~.
tallacetiColia Ali. Ped. J. 183. (,)Jut unterid)iebel1 burd) lnppig ge.lar)l1te 6reitc
!Bfnttipinbel. breiecfig .lun!1enfiirnrige boppelt fieberjrl)nittige 'lbt~eiugm.
!Blüt~r)e
l'urpurn.
!lli.ïdl;t nuf ben ~{fpen
l.j3iemontâ. ri5ommer. 2j.. 3. !B. Œol be Xenb., meuter,
md)b. fil. 1843. (Uef'rige (f!;emplm nutl bem \LhlUPQiné.)
U Il i cre 'll b (I i 1b. Tab. 136. MXXVIf. 1. ri5tilngelgipfel unb untereâ !Blntt.
~ijn,
33 . .~.
setacea w. K. R. Hung. 1. 82. t. 80. .!l'lein, gebrungen, Q)lntt6hljel &orflig, 6tr.,I).
len roeijjgc!Mid). A. polyphylla Schleich. A. Mill efoliurn var. setacea Roch. Syn.
II. 411.
!lliild)ft !)ier unb bn nuf fllnbigen l.j31<Ï~en
0& \1)egm trod'lIen ri5tanborté? 2j..
Un fer e 'll &b il b. rab. 137. MXXVIlI.
Tribus
(~ad)fl
g\\Jei !llilldJen friif)er nId A. Millefolium,
1. lj3flùll.;e.
ARTEMISC~.
ben Gnaphalieae.)
LI. Artemisia L.
Gen. 944 .
ober ma13ig, fur3 .piillfd)u\.l\.len mel)rreil)ig. ~lüt)en.
ober ftum\.lf fegcffihmig; {lei ben einen nad't, bei ben (tnbera
be~art.
~fitl)cen
cntmeber nUe amitterficf), ober bie ber ~eri\.l)
metflfid).
~cibfd)e
~lüt)c;1en
riil)rig fnbig, H\'lmcilen am @runbe ~erafimg
etmeitert;
6aum brei. bi\'l fünff:paUig; @riffelfd)enfel fabig, obenl)in mar3ig. md)el!ien f:pin;
belfiirlllig ober gebrüd't f\.linbeffiirmig mit oberem fd)minbenben ober \lI1gefd)moUe.
nem 6aume; Œnbbud'ef flein. 3mitterblütl)en ri~g,
oH maraig; am 6aume
fünfaal)nig j md)enicn aicmfid) gfeid). mntl)erenfad)er unten gerunbet ober mit
6:pi~en;
Sl'onncctiu an ber 6\.li~e
fd)mal breied'ig, oft fel)r bünn; am @runbe
un ter ben 8ad)ern gemiil)n!id) fe~r
\lerbreitert; @riffelfd)enfe! geflu~t.
.püUe
boben fInd),
~l{bfug1i
conue~
'llbtl)eil. 1.
!Bliitl)cn&oben ue~lnrt.
Absinthium DC. FI. Fr. IV.1S9. (Absinthium T. Inst. t.260.)
.!l'iivfd)en l1erjcl)iebenel)i\l.
1 . .~ . .o\.bsinthium L. Sp. II. 88: gmu feibig, 6tilngel Ilufrert,t ri ~pig,
unter~
lang ge~ilt,
im Umrijj liinglid}breied'tg, ~!bertilg
mit
~nbteil,
!Bfiitter pUlIftirt,
gipfe! ureit
�-
80
ficberla~,
5.lallllCl1 ftuml'f gcfpi~t;
fi.illfcl)enftiinbige 'Sliittcr lan,icttlicf) gclall\)t ober
ungetf)cilt, .ffiillfcl)Cl1 fUBlig, nicfenb, inncre .piiflicl)u\)\)cn lmit biirrfJiiutig. Engl. Bol.
1230. Absinlhium vulgare Gartn. Fruct. Sem. II. p. 293. tab. 164.
.
®iicl)(t auf trocfncn .plÏgeln, in ®cinbergcn, an !IDq~en.
'2\.. ;Sil! ®afli~,
in êübtirol, in !"Dalmatien \\1 irfli cl) einfJcimifcl). ..Xegernl)eim bd mcgcnr,burg," .. \"S'e!fcn bes
9J1oie!tf)al~"
\1Cr\\1ifbert? Uevrign~
l)ier unb ba, aber ficfler niel)t cin!)cimifcl).
11 nier e ~ b b il b.
1. êcl)cibenvliitfJel)en.
Tab. 138. MXXIX. 1. XfJei! cincr miêlle mit unterm !Blatt.
+ 2. manbbliit1)cl)cn. + 3.
+
~el)nium.
2 . ..4.. arbores cens L. Sp. 1188. ôiemficl) iifJnficf) llL'rigcr, l)albl1rauclJig, gliinaenb fcib~,
!Bliittet unpunftirt, bicfer, Billfel f(1)miilcr, fincal. ftun1\lf. untere fiipfcl)ml1iinbige bUiîcl)nittig', .Riipfe brcimal griiÜer. êcl)iine ~flanôe
mit grojjer gelber !B!iitl)cnfclJeibe.
~uf
\"S'e!ien !"Dalmatiens. êommer. '2\.. ;sn \"S'efàfpaften am êeeftranbe bei !Bubua,
unb l)iiufiger auf ber 3nfe! ~elagof,
mol)er fie nac!) Œomiia ~er\lf(aut
n'urbe."
ber
pe Vis. DaIm. 91. ,,3(1) famme!te fie auf ber 3nie! 9J1arinfolhlc um bic ~1.ufer
~il1\)oner,
~on
Denen fie anber9mol)er l)cr6cigebracl)t fu!ti~r
\\1Crben. ;sel) fa 1) fie
aber \\1i1b unb fliiufig auf ber :Snie( lj.le!agofù." !Botteri!
Uni cr c ~ b b i 1b. Tab. 138. MXXIX. Il. B\\1eig.
5. manbbliitl)c!)ell. + 6. !"DergL ~on
êcllei6e. + 7.
griffe!. +
êtau6g~li.
4'. !"Dur(1)fcl)nittellcr stopf. +
'+ 8. Elel)ciben-
3 .."-. camphorata Vill. prosp. 31. . balbftraucl)ig, ruUlig, ftcri!e Bmeige nieberliegenb,
!Blüt{)en tragenbe auiilcigenb, rürô5mcigig rispig; fiipfc()enftiiubige !Bliitter linca!. iibriBe
geftie!t, am ®runbe gelibrt, bOPllettfammig fiebertl)eilig, Bipfel !inelll, (tumpfiic!), sti\pfel)en fug!ig, lticfenb, inncre .piiflic!)UllllC\t eifi\rntig, breit biirrl)iiutig fjcranbet, in ber
9J1itte filciig. A. Lobelii AIl. ped. 1. 166. A. corymbosa Lam. Dict. 1. 265. A.
subcanescens W. En. 861. A. rupeslris Scop. Carn. Il. 146.3mei ~u\i
~oel)
unb
1)ober. ' ®eruel) naclJ stamvfer. ~eil)t
ab:
•
a. virens De Vis. Daim. II. 91. entmicfe!te !Bliitter p)laff venaart.
b. saxatilis Koch Syn. II. 802. !Blatter unb stiillfcl)en grau. A. saxatilis
W. Sp. III. 1830. A. campestris Scop. Carn. II. 146. A. humilis Wulf. Jacq.
Coll. IV. 295.
c. Biasolettiana Koch 1. c. ~lnter
unb stilpfcl)en biel)t mofligfilaia. A. Biasolettian a De Visiani Index hic Patav. 1836. A. Columnae Ten. Syll. Neap. 422. A.
intermedia Host Austr. II. 460. ' De Vis. FI. DaIm. IX. f. 1. Ten. fi. Nap. Tab. 190. 2.
~nc!)(t
auf bûmn .p_ügeln in Ungam, stroatien, iDalmatien, strain, .3ftrien, ber
5.lombarbei, ~iemont,
êiibtiro! unb im ~lfa\i
(mitgetl). 110n .pmn êd)ul~
Bip.) Var.
BiasoleLliana: auf \"S'elfen ber ;snfefn Œf)erfo, mefjlia, in !"Dalmatien.
Unfere ~&bil.
III. Eltnnge!.
Tab. 142. MXXXIIl.
var. virens II. EltangeL .var. saxatilis
4. A. rupestris. L. Sp. 1486. griin, rafig, (terife êtangef l1ielbliittrig , 1)ingeftrecft,
viii-
l)enbe aufl1ctgel1b büul1bel)aart, trauvig ober ri6vig (f'lft ~et>l
an ber cu!t~irn,
auel)
bei" ber mi!ben
_ ~flan
· oe).
!Bliitter fammig ober bl'ppe!tf.ultntig ficberU)cilig, ant ®runbe
gcoh,rt, unt c'Ite gegen .ben ®runb eil1fael) fantmig, i!Jr~en
boppcltfantJuig, st iill fe
nicfenb, balbfuglig, .piiflfcl)upllen am manbe frmtfig· Wallr. Sched. Crit. t. 5. Rchb.
lc. IV. CCCLXXXIX. A. viridifolia Ledb. Ina. Sem. H. Dorp. 1823.
�-
81. -
qj!iicf.>ft auf gnltd Ibiimn ~riten
aùf ~afôboen
Blvifd)en ~tapfurl)
unb iBcrnourg.
. .p erf! ft. 2\.. iBorMc&en in :tl)üriugen.
11 n fcre ~&bif.
Tab. 141. ·l\IXXXII. Sl\!cig mit fterilem Broeigfein. 1. IDurif}.
fd)nitt eines .R'ôpfif}ens. -t- 2. .piiflfd)u)JlJe. -t- 3. iBfütf)d)en. -t- 4. :Dafir!&e offen. -t5. <3.lrifferfcf.>enfcf ber ~eripl).
-f 6. ®riffe! ber ~d)ei&.
-t- 7. ~if}en
bcf;efoen. -t8. ~tauC!gefil.
5. A. glacialis L. Sp. 1187. grnufeibengfiin3cnb, niebriA, raftg, fteriCe Broeille fur6, bfüf)cnbc
aufl1eigenb cinfnd), iBfiitter geftieft, am ®runbe gel\!of)nfiif} uugeiif)rt, uuterftc im Um.
treill ber ~Cate
breiecfig bopeftftel>ertf)eifig, Bi\lfef limaI. l'bere ftuger[tüubig, .R'iipfd)en
nufrccl)t, gel)iiuft fiiPftg, 30-40 &fiitf)ig , .piiflfd)uppen fHôig, biirrranbig. Ali. Ped. I.
Tab. 8. f. 3. Absinlhium congeslum Lam. FI. Fr. Il. 46. AbsinLhium glaciale
Lam. Il!. tab. 695. f. 2. .R'i.ipfc faft immer 3iemHd) ft~enb,
ferten untm geftieft, roo·
burd) bie ,3nfCoresccu6 bofbeutrauüig l\Jirb. iBfiitl)if}cn ftari gef[,. 8'rud)tfnoten M)f.
qj!iid)ft um bic f)oif}ftcn ®Cdid)er. ~omer.
2\.. ~ruf
beu .pod)afpcn in ~icmont
.
Qiia! Mont Cenis il Ronche: fcl)r gemein. .puguenin! iBonjea n! (St. Solin d'Arve in
~auoen
~
liin Œ!;cmpfar uuter bweu ber' A. VilJarsiana.) S'm 2Baffi!i: Bermalt (ols
aM IDorf lllcl)&. fil. !), iBagne~.
11 n f cre
&&if b. Tab. 139. MXXX.
~
1.
Il.
~i(an3Clt
.
6. A. 1t.Iutellina Vil!. DUl/ph. III. p. 244. t. 35. uoriger fef)r uH\v.1nbt: uerfd)ieben burd)
mcl)r tn1u(lcnftiinbioe, IlIcil1 15blütf)igc .R'iipfd)fn; untcre beulfid) geftieft; ~d)eni
auf
bem ~d}citef
bef)a\Ht. A. fupesLris AIl. Ped. 1. 169. A. glac ialis Wulf. in Ja cq.
Austr. App. p. 46. Llb. 3. Absinlhium laxum Lam. FI. Fr. p. 46. labo 3.
.pod)afpen.
ltnfere
~.
2\..
~omer.
Tab. 139. MXXX.
~(bl1j.
III. ~flan3e
.
A. nitida Bel·tol. Mant. p. 53. uori9cn uemh1nbt, CStiinge! ieibengfiin"enb, mittfere unb
untere fiilJfif}cnftiinbige iBfiitter ftebertbeilig ober bOPlJeftftebertf)eifig, .R'iipfe gefticft,
mifl(ere unb uutere fJiingenb, meift 24&liitf)ig. 0& birfe bie lvirflin)e A. nitiùa Berto/.
ift , roeijj iif) nid)t, bn iif) fte nur nad) ber ljOd)ft furaen IDiagnofe be Œanbofletl renne.
A. Ianata o. nitida De. Prodr. VI. 123. A. lanala /{och Syn. 1. 402.
ben
~uf
~n\lperi!
~(lJen
in 8'\lf;a, am
liCtlmann! 8'.lccd)ini! uon
~dJfe)nt.
.pau
tl m~n!
~enbtr!
II n f ere
Il ilb.
~b
Tab. 140. MXXXI.
II. ~fan6e.
S. _4.. pedemontana Balb. Lois. nol. 126. 1. p. 19. t. 2. UOIt uoriger uerfcf.>ieben burd)
bld)t ftfaig f\linnenroebige (nicf.>t bfoB angebri'tcft feibille) ~tiuBer.
furae meift \Jierfôl~g
mià~enorg,
uon fieber. unb bOlJpeUftebert1jeifigen iBliittern geftü~,
.R'iipfe fi(3~,
20 &Iütljig.
~cI
) r
gemein in ber lllalle Wlncra in ~iemont.
llniere
~biC.
Tab. 140. MXXXI.
~omer
~.
1. !j3fl\1II3 e.
~(btfJ.
IL Abrotalllun J(och Syn. II. 403.
uerfd}iebrnef)eig.
1. iBCiitter ungetf)eift.
Xleutfd)C\lnbtl 8'forn. 16.
.
iBliitf)rn&obcn naeft.
11
,ffi\pfdJen
�82
Drn,cullcnlus L. sp. 1189: !Stiiuge! \lufrcd)t, fill)l, obm iteif aufgetld)tet riapig,
!Bliitter lau3ettfid) fiuea!, unterfte an ber !Sp i ~e brei3iif)nig, Sfiipfe nicfcnb. Oligosporus
condimentarius Casso Bull. Phil. 1817.
9 . .~.
Sum .reiicl)engebraud) cuiti\lirt.
f)eimifd)
!Sommer.
1j..
.. Estragon"
3n ffiu&lanb eilt-
b &il b. Tab. 150. MXLI. <StiiltgeL
,
2. !Bliitter \lie!fpaftig.
Un i cre
~l
aa. mm ®rultbe Dell !Bfattftie!e ungciil)rt.
10. A. spicata Wul'" Jacq. Allstr. App. 46. t. 34: fleilt, grau[eibig, fterile gltleiAldn raftg
blül)enbe auf11eigcub, eiltfa(I), untcrfte !Blatter gefticlt, Aeiillgert breitl)eilig ober ~eDr
tl)eHig, m&tl)eiIungen oft ait ber !Spi~c
breifpaltig, obere !Bliitter ft~cnb,
~ebcrtl)iHg
..
f)od)fte iiftere un\lerfeI)t!, .rei.ipfe traubig, aufred)t. A. Boccone Ali. Ped. I. 169. tab.8.
r. 2. Tab. 9. f. 1. .piillfCl)u\lpclt auf ffiiidw aottig, mit b!ltunem .pautrltnb.
muf .pod)al\leu meill ein3ellt. <Sommcr.
1j. .
llnfere m&&ilb. Tab. 140. MXXXI. IV.
.
~ilanc
• 1 . .,. Villarsii God7'on Grenier Fl. FI'. II. 130: r laiB, \lOU \lorigcr uerfd)iebcn burd) f)iif)m
<Stiingel, fd)miiler ge[d)nittene SSliitter, ftiiltgelftiinbigc aungenfiirmig, gltna, untere ~ebr'
tf)eilig, untete .ff'iipfe bentHd) geftielt, nicfcnb, aiemlicf) 311'eimal fo grojj. A. rupestris
Vi iI. Dauph. Ill. 246.
Um <St. <Sofin b'~lr\c
in 6a\lol)en. J';>ugucllin! 6olllmcr.
ftimmcnb mit 3aI)Iteid)cn am l,lautaret gciammclten Œ,!;emplaren.)
Unfcrc mbbilb.
Tab. 140. MXXXI.
HI.
1j..
(®enau ii&erehl'
~fltn3e.
12. A. lacilliata W. Sp. !lI. 1845:' fterilc 6tiinge( raftg , b1iiI)et1be auffteigcnb, tmullig ober
ris\lig, !Bliitter enbIid.) faf)l, ultterc gcftielt, ~cbrtf)eilg,
mbtf)eilungen rebctôiif)l1ig,
SiiI)ne bold)[pi~g,
oberlle fii\lfd.)enI1iinbigc ft~enb,
gan3, .reiipfd)en nicfenb, fugefig, meift
20bliitf)ig, .piillfcl)u\l\lett (mit f)autrauDig, feiu auegefreffen unb lQ!~ig.
A. Mertensiana
Wallr. Sched. Crit. 466. Tab. 4.
mn benfefben 6taubortel1 Itlie A. rupestris. !Sommer.
Un fer e m b&ilb.
13.
J ~.
Tab. 141.
MX~Il.
1j..
II. !Bliif)enber <Stiingc1. 9.
.piU;d)u~\e
atratn. Lam. Dict. 1. 263. iif)nfid) lloriger, eh1)a~
30ttig, !Blâtter t1ebertI)cilig, mbtf)eilungcu fammig fiebetfpaltig ober fiebertf)eilig, lii\)fd)ettftiinbige untere !Bliitter nod)
3temlid) gleid) , obere gan3, Sipfel an ber 6pi~e
bold)fpi~g,
.reilpfe geltliif)nlid.) trau6ettftiinbig (bi~lten
Itud) riâ\lenlliinbig, ffiiëpC baun gebl'iingt), fugelig. nicfenb, ôiem!id)
40blütf)ig, <Scf)ul!\lett btilUl1 gerltnbet. A. tanacetifolia AlI. Ped. r: 166. tb. 70: f. 3.
. Tab. 10. f. 2. Absinthium lanace(ifolium Gi:irt. Fr. Sem. Il. 323.
muf ben .pod)nfpet1 ~iemoutë
(6cubtner!). 6ommer.
(l,liflt!), "ud) am ID1orefd) oberf)aŒ fffitfd) in .ltrilin
1j..
Unfere mbllirb. Tab. 142. MXXXIII.
1. ~flnoe.
14. -', ...~ brotanlllU L. Sp. 1185: 6tiu~e
l f)albllraud.)ig, !Blatter cntfernt ~cbertl)ig,
~&_
tf)ei[ungen biiuuliueal. ffii apc gebriiugt, Sltleige \lon iif)nlid)cu lauggellielten fiebertf)eiligett
!BIiittern !1elü~t
, (Ille gand, ober Ituf Unterfeite feinbef)alttt, oberlle gltn3 ober breiflJltltig,
Jriipfe grau, nicfenb, iiujjere .pilfd)uV~en
mit fd)malem ge~imprtn
.pautranbe.
�83
!l3ormaltî bel SittCll uub :triefl augegeben.
I)Bfen. Œube ,fierbfl. '2j. .
Un fer c m bb iIb.
in @,'irten uub nuf .!tirn)munt~flô
rab. 150. MXLI. .3t11eig.
1.5. A. IJaniclllata Lam. Diet. 1. 265: feQr iif)nlicf) uotiger, !Blattautf)eifuugeu fiir3CT, t11enin
breHer, fiipfd]enfluubige !Blntter faft aUr einfad] , .R'iipfc langUel). A. procera W. Sp.
III. 1818. A. procera o. Visianianna Bess. A. Abrolanurn Rcbb. Exe. 220, quoad
loe. daIm. (forsan lamen reclissi01e! 1) A. naronitana Vis. Bol. Zeilg. 1830. 3uuge
lI3fl nn cl e grnu, enblid] grüu; fleif, nufrcd]t ler~ui\t,
,pliUfd]u~en
am lRaube ïein beljanrt.
mn mcferraiuen um !JJletfollicf} , um bie lRuillclI
um .!tliffa. <6tarf rieel)enbe lI3flnnde. o\)er&fl·
be~
a!teu !Rarolle uub auf !Bern en
Unfere m[,&ilb. Tab. 116. MXXXVI!. 2. 6tnngef. 1. .!tiilJfo) en. +
bb. !Blatter - luei!1ftn~
fll'ingelfliiubige - geiil}rt. IDiefes !JJlerfmal ifl freificf.>
nicf}t fo oUllerldffig, lUie mau und) ben !Büel)el"ll meiucn foflte. <60 fiegell mir e&m
le&eube .3roeine ber A. campeslris L. uor, brren uuterfle !B[ntter f)âufig uugeôl}rt finb.
<60 finb bie oberflen fi\>d)el!ü~nb
!Bliitter auo) oft uuneiifJrt.
1.6. A. challlaelllelüolia Vill. p,.osp. 32. IJauph. HI. 250. tb. 35. nrün , llielbliitterig,
!Bliitter 3\\)ei- - breifad) (iebertl}cilig . .3ipie! line.l!. l'berf!e !Bliitter nocf) (iebert1)eilig, lRi\!pe
clufammenge60gen einfeihueubig . .!tiipfd)en nicfenb, ôicmlid) 40bhitf)ig, ~iUfc.>u\lpen
Fein befJanrt.
muf ben
Un fer e
~
~[(pel
lI3iemontli. <6omlller.
&b ifb.
2j. .
rab, 143. MXXXIV. Ill. <6!dngef.
1.'. A. pontica L. sp. 87. flarr grauftCôig. !Blntter bo~\>e1tfcr!JiHg,
uu!erfle geflielt, obere
fi~enb,
~btT)ei!un
lineaf, fel)r fcf.>mnl, bi~t1e[
9ier uub bn ge3nl)nt, fijpfcf.>enft.'iubige
!Bliitter fiuen( unllerfeT)rt, lRiâpell3l11eige aufgerid)tet, .!tiilJfe grau, fugel!n, nicfenb, 3iemficf)
30 blütT)ig, ~üUfd)u\len
eifiirmig auf ffiücren grau~l.;i,
breHfJnutranbig. Jacq. Austr. 99.
A. balsamila W. En. Suppl. 57.
!IDnd)fl auf trocfenen .plÏge(n, an !IDegen, in !IDeinoergcn. o\)erbfl· 2j.. 3m mHtfen
unb fÜblid)en IDeutfd)!nnb, in Ungarn. mucf.> iu ber <6cf}\\)eicl angegeben, \\)of)er in) fie
nid)t fa~.
Uufere mbbi!b. Tab. 150. MUI. !B!ütljenflengel unb flerifer .3t11eig.
1.S. A. austriaca Jaeq. Aust,.. 1. p. 61. t. 100. flad iebg~C3,
!Blntter im Umrifj runbliel),
boppe!t fiebrt)cl~,
obere lueniniocf.>ig , ripfc.>enlab~
lineal, gllll';, Stin~e!
ooenljin
llcra\\)eigt, .31ueiglein fuq • .!tiipfe bicf.>tflel)enb, nicrenb, liing1icf.>, 15-20&lütf)ig. ~ÜU
fn)u\lpen eifiirlllig bis nn ben ffi.lnb ~Iclig.
A. repens PaIl. in W. Sp. Pl. III. 1840.
A. orientalis W. Sp. III. 1836. A. nivea Redowsk. W. En. 863.
!IDnd)ft auf .piige1n. o\)erbfl.
2j..
3n Oeflreicf.> unb Ullgarn. .3. !B . .R'af)!enoerg
~bCmîerg.
<6abler!
bei !IDien. <6auter! <6immering IDoUiller! Ofen: !Blocf~berg,
lI3aperi~
!
Un f cr e m 6& il b. rab. 143. MXXXIV. II. <6tiingel.
1.9. _,. vulgaris L. Sp. 1188. <6tliuge! aufren)t, atel1llin) rn~l,
obenl}in lJer,jlllcigt, !Blntter
fiilllllltlicf.> unterfeità grauft[.;ig, untere flüglig geflieft, 1I31atte lan gficf.> ober eifôrmig,
~ebrtljifg
ober Ijanbfvnltig, BiVfe! !iingfid), groogefngt, l1little unb obm fib enb , !eb tcre
11"
�lanaettlid), un~erf)t,
-
fllil1bc!formig, fcf)r fuq geftielt, .püflc)u~\1et
Jli~fd)en
fif3ig.
(lad
84
Val'. coa-rctata Bess. Abs. p. 53:
!anOfttlicI).
bO).lpcllfieber!C)eilig, 'llblfJeilungen fineaf,
~Iater
'lln .pcITcn, Wcgen, unueu,lUten '.j3"ï~et
norb!irf)eIt ®egenben.
ltnjere
leicf)t obel'
.perbll 11-.
Var. coarctata Ivâd)ll in
Tab . 147. MXXXVtll. 1. I5liin\lc'fgi).lfc[ mit unlmm ~Iatle.
+ 2. 3..Ç)il1fru\~CI.
+ 4. lSd)eibel1v!iitf)d)en. +
5. 6tral)lulütljd)cl1. + 6. 7. li:lergL lItit breifp(lliigem ®riffeL + 8. l5!aubgefiiO. +
9. ®riffe1fd)enfe[ auè I5r{)fÎve. + 10. 'llrl)eniunr. + 11 ; Ii:lurrl)frl)nill beffelvCll. +
~lUbi.
~O.
L Ii:lurd)jd)nilt einrà Jto).lfr[)fl1â.
~.
c8mpestris L. Sp. 1185. fterile .8\tlei\1c rang, ~Iatn
6iel11lirl) fic ifrl)ig, gan6
fal)1 obel' feibig, im ltl11riÛ lüngUr!), enlfernt bOP\lcltfiebcrtfJeilig, 'llulfJcifungm (ine(ll,
mittlc ~Iütler
am ®runbe bcà I5tieHl fieberfpaltig neôa!)nt obel' einfa(f) gcofJrt, overfte
lincaf Llngetl)eill, Jtiillfrl)fI1 f,ü1!l!irf) fpinbelformiB, fal)!, ,pül1fc)u~en
ureit fJautr,lnbi~
. (ISrf)dvenulütl)ff)eI1 ge\tllifJn!irT) fteril). Scbk. L. 240. Engl BoL. 338. FI. Dan. 1175.
Hayne Arzneigew. Il. 9.
Val' .
alpina DG. FI. Fr. IV. 194. ltiebrig, Jl'lil>fr()eJt eiflirmig.
·va,·. lednicensis Rochel. feinuef)aarl.
illliicl)ft an fanbigcn, unueu,luten l.j3!i~en,
an Wegen tlon ber norblid)en ~ben
&iâ
<iu ben ~!l>m.
.p eru ft. '2~.
var. alpina DG. : in !Uoralllen. yar. leflnicensis: Dfen
l5ablcr! I.'ebnic llh1d) el !
ltnferc 'lluui!b.
Tab. 144. MXXXV. I.l5tiinge! mit untmm ~Iat
unb ffiçia onJ .
+ 4. I5lrafJfuliill)rf)en. -t- 5.Icl)ei6ntfJ~
+
6. l5iauugefiili mit 3niertion. + 7. l5eT)cibengriffe!. -t- 8. 9.l.j3011el1flirner: nie!)t ftJd)Ug
lIIit 3 l.j3orm 1\1ie bei ben übrigen Œllr\)III (,iferen, jonDmt uaeT) ~rt
ber ®uttung aiemlirl)
glalt lIIit feinel1 l.j3unflen unb breifallig.
+ 3,
1. 2. ,pül1fd)u~>en.
~litenuob1.
21. A. Ilalla Gaud. Hel·v. V. 231. l\\ulII ~erjcl)ibC1
burd) (oft nger1ib)~
&reiter gefrl)nittel1e
~Iiter.
.8ii\lne berfelben lIIel)r eefig, Jl'lillfrl)en einfad) tr'luoig, fugelig.
var. "ucemulosa: Rcbb. risl>ig, obenf)i1t feibig.
illliid)ft auf .pocl)alllen. ,perüft· 11-. l5aaàtfJaf illl !1Bal1iâ; ~.
,ffid)b. fiL! ~iro!:
l5cl)no!fentT)a! alll ([iêfJof ~al>\)eiJtr!
~otna!
.8 ur&riicfm !
var. rucemulosa: Vall ée blanche prés du Montblanc Huguenin!
Unfere ~ui!b.
Tab. 145. MXXXVI.
mulosa Rchb. l.j3ffun3e.
II. Ill. .8\1,1ei l.j3~anoe
IV. var. race-
l!2 ..<l. glntillosa Gay in Bess. Drac. p. 478. (M em. Petb. IV. lb. 11.) fe!)r iil)nlid) \ bér
A. camp esLris, nul' llcrfrT)ieben 'Durd) gan3 fpinbelflinnige .it'ollfe unb fleutigen Heueroug
crl1er ~fJeil.
~ei
€I1i66\l Illlll){ 'll1aulreffen. ,perull
Unfere ~b&il
.
11- .
Tab. 146. MXXXVII. IV . .81\leiglein.
23. ll. crithmiJ'olia L. Sp. 1186. fJa!b(trud)i~
, aiemUd) fleotis, rièl>ig, ~!lite
ffeifd)ig,
~eb e rtfJei!g
ober ~l1ger(tib
~ebrtl)in,
unler(te geftielt, am ®tunbe flein geofJrt ober
ungeo!)rt, 'll(It!)eiful1f1C11 3ungigUnea! alllei, biG breifl>allig, gefpreia t , Jto\)frf)eJ1 fugelig,
11icfenb, .f,Jiillfcl)upl>eJ1 f!eifd)ig .
�bes
2tuf 6anb\l{~e
85
im flÏb\te~id)Î
mit 6eigefiigt.
lI3{a~eâ
l)'ranfreid) unb in 6\laltien. ~ier
Un fet e 2t 6 6 ilb. Tab. 146. MXXXVII. Ill.
2". .~.
ii6er
~hibenr
.lur 2tuêfiHIung
3\tleig.
~eri!nt
SCOIHtria W. !{il. Pl. Rai". Hung. 1. p. 66. labo 65. Imid)ieben lJon \llIen lJorigen
bura) .l\tlcijü!)rigc \Dauer, fr{){anfe uie{fli\lftne, aarte ffiiê\lc unb bgl. 3\\leige, line\l1!althett1idje
3ipfe! bcr untcrften !Sliltter. stal)1 ober .Jottig. 6tiinge! 6\lallncn>, - me!)re l)'uli l)odj.
®adjft im 6anb60ben in Itngarn, Wlii!)rcn, !Sô!)mcn,
6a;cint aber eber nadj ben Œlcm\l{lltelt h\tleijiiflrig.
ltnfcre
~(b6il.
De~ridj.
~cr6.
Tab. 146. MXXXVIL 1. 3\1.1eiglcin mit unterem
,,8."
~Iat.
2t bt!) cil. Ill. Seriphidium Bess. Rull. ftfosc. 1829. 1834. Seriphida Less.
Syn. 264. !B{üt!)cn6oben lHtcft. .ft'i.ipfd)en gleic!)ef)cig. l)'rurbtfnoteniaum gC\1.1i.iI)nlic!)
bcutlid) \)or~c!nb
.
a. Subindivisa DC. Pl'odr. VI. 100: untm !Blilttcr Ulllletl}cift ob cr einflld) ftcbcr!\l\lpig .
25 . .~.
coerulescens L. Sp. 1189: !)aI6fttllud)ig, gmuftl,\ig, !Sliitter liingfid), brcibliitl)ig,
6djuP\lelt auf ffiiicfcn flcifd}ifl. A. palmata et Santonica Lam. Dict. 1. 268.
2t1l bcr
6cflï~e
bcâ abrilltifd)m ®c6ictâ.
~cr6ft.
ltnfcrc 2t{)bi!b. Tab.149. MXL. I.lI3fCnll3c. 1.
4. 6tau6gcfiili. + 5. ®riffe!. +
~[itl}Cnbo.
+2.I8!iitl}d)cn. +
b. Multifida DC. 1. c. 101: untm !Sliitter bO\l\lelt, - brciflld} ftebertf)cilig mit fincalcn
2t{)tl)cifulIgelt .
. 26. A.
nlOo~ya
177. t. 75. rutl)cnfiirntig, ifocfig, !Shtttcr grauft(.lif!,
bOP\leltficbcrtl)eilig, 2t{)tl)cifungcn tinca!, I)icr unb bIt 3\\lci, -- breifpaftig
o6cr~
ftebcrt!)eilig mit {angen Œnb.li\lfcht, am ®runbc gcllf)rt, obcr~e
lanhctttidj oft
gcilf)rt, 3\tleiglcin aumciflcnb, stô\lfe fpinbclfllrmig, 6iâ auf ~(lutranb
feinbd}anrt, brei,fiinf6Iütl)ig.
W. K. Pl. Rai'. 1.
unter~
gc~ilt,
2tuf 6anbtriften in Itngaru unb 6ie6cn6iirgcn. 1\.. 3· !B. auf trocfCllCll 6nnb,
Ufet bcr ~flct}1i
\'ang! 6ul1l\lf\tlicfcn bct
triften in 3emptiner Œ:omitat 6llblcr! ~(m
WlOr\ti~
unb ®crfn}~
®ieqbicf!
Unfcre 2t6bi!b. rab. 149. MXL. Il. 3\\leig mit unterem!Blatt (nur, obcmlf)cil
bcâ 6tiefâ). 3. !Slütl)n)cn. +
2': • .~.
maritima L. Sp. 1186. fll,cfig ober bid}I~lhg,
~crj(e
3\1.1eige raftg, 6!iiflcnbe nuf~eignb
ober aufrcn)l, obcnl)in aufrcd}1 obcr fpnrrig riô\lig, untm unb mit!le !Slntter
im ltmrili eiflirmig, DV\lpe! t< brcimalftcbcrtC)ci!ig, Illeift Bcll!)rt, ~6t!)ej(ung
!inca l,
l1ulllpf[id), obcre fli\n)c~tbge
~lI'iter
tinca!, gana, stllpfe eiflirlllig, 6cf)uppen ~unt\lf,
fdjillff badjoicglig. iiujiere fur;;, fnlllllllig, inttere III li fIC! , angcbrücfl, !SliitC)n)en 4-6.
a. maritima Koch Syn. Ed. r. 369. Ed. Il. 406. frud)ttragcnbe 3\\leigc lIOd) auf'
l1ei9enb. A marilima W. Sp. Il. Ill. 1833. FI. Dan. 1655.
60gig ab,
b. salin a Koch 1. C. 369. 1. c. 406. frud)ttrllgellbe 3\\lcigc ab~cl)e,
gellcigt, stll\lfc bal)cr hum î:!)ei! nicfenb. A. snlina W" Sp. 1. c. 1834. Spreng. O.
HaL t. 12. A. Seriphium Wallr. Sched. 458.
2tuf 6alhlriften am norblid}en
~er{)â.
1\..
6ce~ranb
unb im Wlannàfelbcr ®c6ict.
Œnbe
�,
86 1. !Blüt~d)en.
Un f ete SJHl b il b. Tab. 148. MXXXIX. var. salilla: <6tiiugef mit unterem !Blatte.
+ 2. <6tnu6gefiill. + 3. ®riffeL +
28. A. valesiaca Ali. Ped. 1. 169. uon \loriger \lerfd)ieben burd) fd)nee\\Jeijjen ljil5, gau5
fteife ffiislle, im Umrijj eifiirmige unb eUi\ltifd)e !Bratter, lurâe, fe~r
geui~rt
SJ!bt~eiung,
8-96hîtl)ige ~i\lfd)en.
SJ!n ben bürrfteu l.l.lliipeu beà ~eijftn
aud) im untem SJ!ofta~.
<inbe
mlnUiê, \lon <6itten bià
~erbfhl.
<6iber~.
~d)
fn~
~e
'2j..
Un fer e SJ! 6 6 i lb. Tab. 148. MXXXIX. II. <6tiinge!.
29. J\.. gallica W. Sp. III. 1834. \lon \loriger uerfd)iebeu burd) gebrungeue, \l~ramibe
ffiiêpe, fel)r fleifd)ige !Bliitter, gel)iiuft aneinanber gebrüèfte, 3\\Jei ~ brei6lütl)ige \\Ja15ige
~i\lfd)en,
fel)r ungleid)e <6d)u\lllen. A. maritima, var. L~Dl.
Dict. 1. 268. A. palmata
Lap. Abr. Pyr. 504. A. dellsiflora Vivo Cors. Prodr. App. alto p. 4. t. 2. A. illculta
Salis FI. ad. Bot. Ztg. 1834. p. 31. lDaê fe!)r aromatifd)e .!haut \\Jirb nad) ber 9J1it.
tl)eilung lDe (b.anboUe'(j (Prdr. VI. 102) unter bem ~amen
Sanguenié ober Sallguellita
in <6iibfranfreid) aIs !Dlittel gegen bie mlürmer gebraud)t.
~iMa.
~er6ft·
'2j..
Un fer e SJ!b6 i 1b. Tab. 143, MXXXIV.
SJ!tlm.
ftatlbê ber
r. !Bliil)enber 3\\Jcig tle6ft fierilem.
®obrotl (FI. Fr. li. 135) meitlt, mati moge Seriphidium ltleget\ <6d)ief~
alâ ®attung trennen. SJ!Uerbingê fanb id) auf fJuèfligeu ljrud)tfnoten
fd)ie~nb
~orUcn.
SJ!llein anbere ftanben gerabe. Ue"r~au\lt
mlid)te id) \\Jegeu
<6d)iefftanbê ber ~orUc
eine <61)nge~ftau
tlid)t tretlne".
~orUe
~er
�~lta.
Absinthium congestum Lam. 81.
glaciale Lam. 8i.
laxum Lam. 81.
tanacetifolium Gartn. 82.
vulgare Gârtn. BO.
Achariterium arvense Bill'. Fingh. 3t.
Achillea L. 72.
Sect. Ageratium 72.
Sect. Millefolium 76.
Sect. ptarmica 73.
Sect. San toi i n a 72.
abrotanoides Vis. 77.
Ageratum L. 72.
alpina L. 73.
argentea De Vis. 74.
atrata L. 75.
capillata Lap. 77.
capitata W. 74.
ChamaecyparyssusRchb. f.72.
chamaemelifolia PourI'. 77.
Clavenae L. 74.
Clusiana Tausch. 75.
coarctata Poil'. 76.
compact a W.76.
crithmifolia W. 1(.78.
cuneifolia Lam. 73.
dentifera DC. 78.
distans WK. 78.
falcata Lap. 77.
glomerata MB. 76.
Haenkeana Tauscb. 78.
helvetica Schleich. 75.
Herba rota Ali. 73.
hybrida Gaudin 71.
lanata Rchb. 78.
lanala Spreng. 78.
ligustica AIL 77.
lin gulata W. K. 73.
Achillea livia Scop. 75.
macrophylla L. 74.
macrophylla Piii. Millb. 61.
magna Haenk. 78.
magna W. 78.
Millefolium L. 78.
Millefolium var. setacea Koch 79.
Morisiana Rchb. fil. 75.
moschata Wulf. 75.
moschata ~. hybrida Gaudin 76.
nana L. 75.
nobilis L.77.
ochroleuca Ehr. 76.
ochroleuca Rchb. 77.
odorata L. 77.
pectinata W. 76 ..
pinnata Rchb. fil. 72.
P s eudotan a ceti (01 i a Wierzb.79.
Ptarmica L. 73."
pyrenaica Sibtb. 73.
recurvifolia Lap. 77.
sambucifolia Desf. 61.
Seidlii Pres!. 78.
setacea WI(. 79.
. sudetica Opitz 78.
tan acetifolia Ali. 79.
Thomasiana Hall. 74.
tomentosa L. 76.
tyrolensis Wendr. 74.
vallesia ca Suter 74.
Adenostyles Casso i.
alhida Casso 2.
albifrons Rchb. 2.
al p in a Bluff Fingh. 1.
candidissima Casso 2.
hybridaDC. 2.
leucophylla Rchb. 2.
Peta sites BlfI'. Fingb. 2.
�88
Adenostyles viridis Casso 1Adenostylium hybridum Rchb. f. 2.
Ana c y cl u s Pers. 63.
Barrelieri Guss. 67.
clavatus Pers. 64.
mucronulatus Bertol. 67.
officinarum Heyne 64.
pubescens Rchb. 64.
Pyrethrum DC. 63.
radi a tu s Lois. 64.
tomentosus DC. 64.
val en tin u 5 1. 64.
valentinus bicolor Pers. 64.
A n te n n ari a Brown. 35.
carpatica Blu/'[ Fingh. 35.
dioica Gartn.35.
Leontopodium Gartn. 35.
margarilacea Brown 35.
An the m ide a e 62.
Anl.hemis 1. 65.
Sect. Co ta 70.
Sect. Euanlhemis 66.
Sect. Ma flll a 65.
Sect. Ormenis 66.
Sect. Peridera ea 65.
agreslis Wallr. 68.
alpina Gouan. 68.
al pin a L. 66.
altissima L. 70.
arvensis L. 68.
aurea Brot. 66.
auslriaca Jacq. 71.
austriaca var. Triumfetti De. 71.
auslriaca virens Noë 70.
Barrelieri Ten. 67.
biarislala DC. 64.
brachycentros Gay 70.
carpalhica W. 67.
chia L. 70.
clavata Dsf. 64.
coronopifolia W. 66.
corymbosa Haenke 75.
Cossoniana Rchb. fil. 71.
Cota Koch 70.
Cota L. 70.
Co tu 1a L. 65.
cotuloides Raf. 65.
diffusa Salzm. 69.
discoidea AIl. 71.
fall:lX W. 65.
foetida Lam. 65.
fuscala Brot. 65.
Anthemis Gerardiana Jord. 68.
grandiflora Host 67.
Haenkeana Welw. 67.
Hispanica ZucC. 66.
incrassata Loiss. 69.
Kitaibelii Spreng. 67.
Lilhuanica Bess. 65.
macrantha Heuff. 72.
maritima d'Url'. 69.
maritima L. 68.
mix la L. 66.
mootana I{och 67.
montana 1. 68.
mucronu la la Berl.' 67.
mucronulala Rchb. 67.
Neilreichii Ortm. 69.
n'obilis L. 66.
odorata Lam. 66.
p er egrin a 1. 69.
petraea Ten. 67.
praecox Link. 65.
Pseudo Cota De Vis. 70.
psorosporma Ten. 65.
pubescens W. 64.
reflectens Rchb. 69.
rigescens W. 71.
ruthenica MB. 69.
secundiramea Ri\'. 69.
saxatilis DC. 68.
segetalis Teo. 70.
styriaca Vest. 67.
tinctoria L. 71.
tomentosa Gou. 64.
tomentosa W. 69.
Triumfetti DC. 71.
valentina 1. var. 64.
vulgaris 1.. 53.
Arnica L. 38.
austriaca Hoppe 38.
Bellidiastrum ViiI. 6.
Clusii AIl. 36.
cordata Wu If. 37.
Doronicum 48.
Doronicum Jacq. 36.
floccosa Bertol. 48.
glacialis Wulf. 37.
lanigera Ten. 48.
montana L. 38.
scorpioides Bluff. Fingh. 36.
styriaca Vil!. 36.
Aronicum Neck. 36.
llauhini Rchb. 36.
�89
Aronicum Clusii Koch 37.
Clusii Koch 36.
Clusii birsuLum Koch 37.
Doronictim Rchb. 36.
glaciale DC. 37.
glaciale {(och 37.
glaciale Rchb. 37.
latifolium Bauh. Rchb. 36.
scorpioides DC. 36. 37.
scorpioides Koch 36.
scorpioides Rchb. 36.
scorpioides (t. laLifolium DC. 36.
scorpioides Il. Bauhini DC. 37.
Artemisia L. 79.
Sect. Ab r 0 La n u m Koch 8i.
Sacl. Absinthium DC. 79.
SecL. Seriphidium .Bess . 85.
Ab rot a n u m L. 82.
Abrolauum Rchb. 83.
Absinlhium L. 79.
Arboresc e ns L. 80.
atraLa Lam. 82.
austriaca Jacq. 83.
Biasolettiana Vis. 80.
Boccone AIl. 82.
eampestris L. 84.
eampestris Seop. 80.
eampIJora La ViiI. 80.
ehamaemelifolia ViiI. 83.
eoeruleseens L. 85.
Columnac Ten. 80.
eorymbosa Lam. 80.
erithmifolia L. 84.
den si fi 0 r a Vi v. 86.
Draeuneulus L. 82.
galliea W. 86.
g 1a e i al i s L. 81.
glaeialis Wulf. 81.
gluLillosa Gay 84.
ineulta Salis 86.
illtermedia Host 80.
laeiniaLa W. 82.
lauata ]{oeh 8t.
Lobelii AlI. 80.
mariLima L. 85.
rnaritirna W. 85.
matrica rioides Less. 55.
MerLensialla Wallr. 82.
monogyn a WK. 85.
MuLelli na ViU. 8t.
nana Gaud. 84.
naronitana Vis. 83.
[)eulfdjlanDa \3'lora 16.
Arlemisia nitida Berlol. 81.
nivea Redowsk. 83.
orienlalis W. 83.
palmata Lam. 85.
palmata Lap. 86.
panieulata Lam. 83.
pedemontana Balb. 81.
pontiea L. 83.
proeera W. B3.
repens PaIl. 83.
rupestris AIl. 81.
rupestris L.80.
rupestris Seop. 80.
rupestris Viii. 82.
salina W. 85.
Santonica Lam. 85.
saxaLilis W. 80.
Seoparia \VI(. 85.
Seriphium Wallr. 85.
spi ca ta Wulf. 82.
suhean cseens W. 80.
lanaeeLifoli a AIl. 82.
Villarsii Godr. Gren. 82.
\'Îridifolia Led. 80.
Valesiaea All. 86.
vulgaris L. 83.
ArLemi s iaeeae 79.
Aster L. 7.
aeris L. 8.
alpinus L. 7.
Ame Il u s L. 7.
loire
~ 7.
var. ame
amelloides Bo!l'm. 7.
annuus L. 10.
Bellidiastrum :Seop. 7.
bifrolls AIl. 15.
eanus W. K. 9.
draellneuloid es Bess. 8.
dysenterieus Seop. 19.
ensifolius Seop. 17.
Helenium Seop. 14.
birsutus Host. 7.
birtus Seop. 17.
byssopifolius Cayo 8.
Linosyris Bernh. 9.
lane eo latu s Lej. 8.
monlanus Ail. 16.
offieinalis All. 14.
pannonieus Jaeq. 7.
pau e i fi 0 rus Nees 8.
puliearius Seop. 19.
salieifolius Seholler 8.
12
�90
Aster sa licinu s Scop. 17.
sa lignus W. 8.
sedifolius L. 8.
linclorius Wallr. 7.
Tripo lium 1. 7.
Aslerineae Nees 6.
Asteriscus Mocnch 24.
a qu a tic u s Moench 24.
maritimus Moench 24.
spinosus Godr. Gren. 23.
Athanasia maritima 1. 63.
Ralsamita aDnua OC. 61.
major Desf. 61.
suav eolens Pers. 6i.
virgala Desf. 58.
vulgaris W. 6i.
Bellidiastrllm Casso 6.
Micbelii Casso 6.
Re lli s 1. 13.
annua 1. 13.
dentata DC. 13.
perennis 1. 13.
perennis y. annua DC. 13.
ramos a Lam . 13.
repens Lam. 13.
sy l veslris Cyr. 14.
Bellium bellidioides Desf. 13.
dentalum Vivo 13.
Bidens L. 25.
bullata Baril. 26.
bipinnata L. 26.
ce rnua L. 25.
frondosa ex. Lam. 25.
hirta Jord . 26.
minima L. 25.
radiata Thuill. 25.
tripartita L. Sp. 25.
Buphlhalmeae 21.
Buphthalmum Neck. 21.
aqu aticum 1. 28.
as teroideum Vis. 23.
cordifolium WK. 22.
g randiflorum L. 22.
maritimum L. 24.
sa li c ifolium L. 22.
speciosissi mum Ard. 23.
speciosum Schreb. 22.
spinos um L. 23.
s u ccisaefoli um Rchb. 22.
Cacalia albifrons L. f. 2.
alliariae folia Lam. i.
alliariaefolia Poil'. 3.
.
1
Cacalia alpina ViII. 1.
hirsula ViiI. 2.
leucophylla W. 2.
Petasites Lam. 2.
sarace nica L. 47.
lomenlosa Jacq. 2.
tomentosa Vill. 2.
tom entosa ~. hybrida ViII. 2.
Carpesi um 1. 27.
abrotanoides L. 27.
cernuum L. 27.
Chamaem e lum De Vi s. 50.
Colula AIl. 65.
cliscoid eum AIl. 71.
inodorum De Vis. 53.
montanum AlI. 68.
nobile Ali. 66.
Triumfetli AlI. 71.
uni g l a ndulosum Vis. 54.
Chamomilla discoid ea Gay 55.
fuscata Godr. Gren. 65.
inodora C. J(och 53.
meridionalis C. J(och 54.
mi xta Godr. Gren. 66.
nobili s Godr. 66.
officinali s C. Kocb 54.
Chiliadenus camphoratus Casso 20.
Chrysanthemum T. 55.
Âchilleae 1. 60.
affine PeLer m. 56.
aLra lllm Jacq. 57.
auriculalul11 PeLerm. 56.
BerLo lonii Jan. 56.
ceraLophylloides AlI. 58.
Chal110milla C. Meyer 54.
cineraria efolilll11 Vis. 59.
coronarium L. 56.
coronopifolium Vill. 57.
corymbosum · L. 60.
discoideum AlI. 58.
graminifolium L. 58.
grandiflorum Lap. 57.
Halleri Suter 57.
heterophyllum W. 57.
hispidum A. Rich. 57.
hybridum Guss. 56.
illodorum 1. 53.
lanceolatum Pers. 56.
lanuginosum Geners 60.
Leu c a n the mu 111 1. 56.
Lellcanthemum E. graminifolium
Vis. 58.
�91
Chrysanthemum macrophyllum W. Kit. 61.
maritimum Pur. 53.
maximum Ramond 57.
minimum ViiI. 59.
montanum Geners 58.
montanum L. 57.
ll10ntanum Pel'reyrn. 57.
mont. ~. heterophyllum Koch 57.
Myconis L. 56.
pallens Gay 57.
Parthenium Pers. 60.
rigidurn Vis. 59.
rotundifolillm WI(. 58.
segetum L. 55.
proximum Z. 59.
sylvaticllm Jauvy 57.
Tanncetum De Vis . 6i.
Turreanum Vis. 59.
uliginosum Pers. 59.
uniglandlllosum De Vis. 54.
Chrysocoma camphoraLa 20.
denLiclllala Jacq. 58.
Linosyris L. 9.
saxalilis OC. 20.
villosa L. 9.
Cineraria alpes tris Hoppe 52.
alpina Hoppe 52.
alpin a Host. 45.
alpina I1uds. 56.
alpin a y. integrifolia L. 50.
arachnoidea Rcbb. 48.
aurantiaca Hoppe 50.
cacaliaeformis Lam. 49.
campestris DC. 49.
campeslris Relz 50.
camp. b. papposa Koch 51.
Clusiana Host 50.
cordifolia Gouan 44.
cordifolia Lap. 48.
cordifolia auriculata Jacq. 45.
corymbosa Moench 10.
crassifolia Kit. 52.
crispa L. r. 51.
glauca L. 39.
integrifolia Wallr. 49.
inlegrifolia chkuhr 5i.
inLegrifolia alpina Jacq. 52.
integrifolia ~. pratensis .Jacq. 50.
lanceolala Lam. 49.
longifolia Bess. 5i.
longifolia Jacq. 52.
longifolia Sturm 49.
Cineraria Jougifolia ~. unillora Lap. 48.
maritima L. 45.
ovirensis Roch 52.
palustris L. 52.
papposa Rchb. 52.
pratensis Hoppe 51.
rivularis W. K. 51.
Schkuhrii Rcbb. 5i.
sibiri ca L. 49.
spatulaefolia Gmel. 49.
sudetica Koch 5i.
tenuifolia Gaud. 49.
Zahlbruckneri Host. 44.
Coleostephus Cass.56.
Myconis Casso 56.
Conyza ambigua DC. li.
bifrons Gouan 15.
candida W. 15.
candida L. 15.
geminiOora Ten. 28.
limonifolia Sibth. 15.
oleaefolia Lam. 9.
rupestris Desf. 28.
saxatilis L. 28.
saxatilis Sib th. 28.
slcula W. 20.
sordida L. 28.
squarrosa L. 16.
Tenorii Spreng. 28.
vulgaris Lam. 16.
Coreopsis BideDS L. 25.
Cor vis a l' ti a Merat 14.
Helenium Mer. 14.
Cota alLissima Gay 70.
brachycentros Gay 70.
tinctoria Gay 71.
Triumfelti Gay 71.
Cotula L. 62.
coronopifolia L. 62.
grandi s Jacq. 58.
matricarioirles Bong. 55.
Cotuleae 62.
Courrantia chamomilloides chultz Bip. 54.
Crinilaria Linosyris Less. 9.
Cu p u 1a ria Godr. Gren. 21.
graveolens Godr. GreD. 2i.
villosa Godr. GreD. 21.
Decaocurum serotinum SchulLz .Bip. 59.
Diplopappus aoouus B1alT. 10.
dubius Cass. 10.
dyséolericus B1ulT. Fingh. 19.
Dimorphanthes ambigua Pres!. 11.
12'
�92
Dio ti"s Dsf. 62.
caudidissima Dsf. 63.
maritima Coss. 63.
Doria Virga aurea Scop. 9.
Doronicum L. 37.
austriac'um Jacq. 38.
llauhini Sauler 37.
Bellidiastrum L. 6.
caucasicum Rochel 37.
Clusii Tausch 36.
Columnae Ten. 37.
cordifolium Sternb. 37.
grandifiorum Lam. 36.
lIalJeri Tausch. 36.
hirsulum Lam. 36.
hungarium Rchb. f. 38.
Jacquini Tausch 36.
Mallhioli Tausch 37.
Pal'dalianches Aisch. 37.
Pardalianches L. 37. 38.
plantagineum L. 38.
plantagineum Rc!:b . 38.
scorpioides W. Grab. 38.
Elichrysum conglomeralum ~foench
32.
Erigeron L. 11.
a. çonyza 11.
b. Euerigeron 11.
a cer L. 12.
acris ~. anguslalus Hartlll. 12.
alpinus L. 11.
b. g randiflorus Hoppe 11.
alpinum val'. DC. 12.
angulosus Gaud. 12.
annuulll Pers. 10.
atticum ViiI. 12.
canadensis L. 13.
corymbosus Wallr. 12.
crispum POUIT. 11.
cl r 0 e bac h e n s i s Mill. 12.
droebachense Say. 11.
glabratus Hoppe Hornsch. 11.
glulinosUIll L. 20.
graveolens L. 21.
heterophyllum 10.
linifolius W. 11.
Linosyris Clairy. 9.
podolicllS Bess. 12.
rupestris Hoppe 12.
rupestris Schleich. 11.
serotinus Weihe 12.
siculum L. 20.
squaro~1Jl
Clairv. 16.
i
Erigcron uniflol'llS L. 12.
Villa r s i i Bell. 12.
viscosum L. 21.
vulgare L. 12.
Eschenbachia ambigua Moris 11.
Eup a t 0 ria c e a e Less. l.
Eupatorieae DC. 1.
Eupatorium T. 1.
cannabinum L. 1.
E vax Gartn. 29.
asterisciflora Pers. 29.
pygmaea Pers. 29 ..
nmbellata Gartn. 29.
l'ilago acaulis AIL 29.
arvensis L. 31.
canes cens Jord. 30.
germanica L. 30.
germanica o. spathulala DC. 30.
J ussiaei Coss. Germ. 30.
Leonlopodium L. 35.
lutescens Jord. 30.
mari lima L. 63.
minima Fries 31.
neglecta nc. 31.
pygmaea L. 29.
pyramidala ~. spathulata ParI. 30.
spalhulata Presl. 30.
Gal a tell a Casso 8.
Sect. Eu gal a tell a 8.
Sed. Linos-yris 8.
cana Nees 9.
canescens Casso 9.
hyssopifolia Nees 8.
insculpta Nees 8.
Linosyris Rehb. fil. 9.
llunclala Casso 8.
punctata DC. 8.
ri g i d a Casso 8.
viiI 0 s a Reh/). fil. 9.
Galinsoga Ruiz. Pav. 26.
parviflora Cayo 26.
quinqueradiala Ruiz. Pav. 26.
Gif 0 la Casso 30.
germanica Reh/). f. 30.
spalulata Rchb. f. 30.
Gnaphalieae Less. 27.
G n a p )1 a 1i LI m L. 32.
Sect. Helichrysum 33.
Sect. Luteo alba 32.
Secl. Margari Lacea 34.
Sect. Sylvatica 33.
Sect. Uliginosa ,32.
�93
Gnaphalium alpinum Sturm 35.
an gu stifolium Lois. 34.
aren rium L. 34.
aryen se W. 31.
asterisciOorum Lam. 29.
carpaticum Wahlb. 35.
citrinum Lam. 34.
conyzoideum Lam. 28.
dioicum L. 35.
fuscatum Pers. 33.
fuscum W. 33.
gallico-uliginosum Billot 3i.
gallicum Iluds. 31.
germanicum W. 30.
glutinosum Ten. 34.
I10ppeanum Koch 33.
ilalicum Roth 34.
legilimum Giirtn. 63.
Leontopodium Scop. 35.
1u te 0 al bu m 1. 32.
margaritaceum L. 35.
medium ViII. Prosp. 33.
minimum Sm. 30.
montanum Huds. 30.
neglectum Soyer 31.
norvegicum Gunn. 33.
nudum Hoffm. 32.
pendulum Pres!. 34.
pilulare Wahlb. 32.
pilulare ~. nudum DC. 32.
pompejanum Ten. Neap. 32.
pusillum Haenke 33.
pygmaeum Lam. 29.
rectum Sen. 33.
rupestre Raf. 34.
serolinum Rchb. f. 34.
sordidum 1. 28.
Stoechas Host. 34.
Stoechas L. 34.
supinum Hoppe 33.
su pin u m L. 33.
sylvaticum L. 33.
sylvaticum Sm. 33.
sylvaticum (1. Whlbg. 33.
sylvaticum ~. fuscatum Wblbg. 33.
u 1i gin 0 s u m 1. 32.
var. glabrum Whlbg. 32.
uliginosum ~. pilulare Koch 32.
Grammarthron biligulatum Casso 36.
scorpioides Bluff. Fingh. 36.
Gymnocline leucocephala Casso 6i.
macrophylla Bluff. 61.
TIelenieae Casso 26.
Heliantheae Less.24.
Helianthus L. 24.
annuus L. 25.
platycephalus Casso 25.
tuberos li s L. 25.
Helichrysum anguslifolium DC. 34.
arenarium DC. 34.
luteoalbum Rchb. 32.
margaritaceum Moench 35.
serotinum Boiss. 34.
Stoechas DG. 34.
Homogyn fll Casso 5.
alpina Casso 5.
discolor Casso 5.
s y 1v est ris Casso 5.
rIoppea sibirica Rchb. 49.
Jasonia DC. 20.
discoÏllea Casso 20.
glutinosa DC. 20.
si cula DC. 20.
1 nul a GarIn. 15.
aspera Poit. 17.
bifrons L. 15.
Britannica L. 16.
Bubonium Jacq. 17.
calycina Pres!. 16.
campes tris Bess. 16.
candida Casso 15.
~.
limonifolia DC. 15.
(1. verbascifolia · DC. 15.
Conyza DC. 15.
conyzoides Desf. 19.
chrysocomoides Poir. 20.
crithmifolia W. 17.
cri thm oid es L. 17.
dysenterie" 1. 19.
ensifolia L. 17.
germanica L. 18.
germanica ViII. 17.
glomeriflora Lam. 15.
graveolens Dasf. 21.
Helenium 1. 14.
hirta 1. 17.
hirta Poli. 16.
hybrida Baumg. 18.
lancifolia Wendr. 17.
media ~IB.
18.
montana L. 16.
montana PoIl. 17.
Oculus Christi L. 16.
Oculus Christi Vis. 19.
�94
Inula odora L. 19.
Oelteliana Rchb. 16.
Pulicaria L. 19.
sajicina L. 17.
saxat.ilis ' Lam. 20.
semi a mp 1exi ca ul i s Relit. 18.
squarrosa Bernh. 16.
squarrosa L. 17.
suaveolens Jacq. 16.
Vaillanlii ViiI. 18.
Vaillantii Vis. 18.
viscosa Ait. 21.
ln uleae Casso 14.
•
Kerneria Moench 26.
bipinnata Godr. Gren. 26.
Ligularia sibirica Casso 49.
Limbarda tricuspis Casso 17.
Linosyris foliosa Casso 9.
villosa DC. 9.
Leucanthemum alpinum Lam . 59.
Chamaemelum Lam. 54.
corsicum DC. 58.
co rymbosum Godl'. Gren. 60.
pallens DC. 57.
Parthenium Godr. Greu. 60.
rotundifolium DC. 58.
vulgare Lam. 56.
L e 0 n top 0 d i u m Brown 35.
alpinum Casso 35.
umbellalum Bluff. 35.
Lepicaune tomenlosa Lap. 48.
Lepidolheca suaveolens Nult. 55.
Lo g fi a Casso Coss. Germ. 31.
g ail i ca Coss. Germ. 31.
lanceolata Casso 30.
subulala Casso 31.
Margarita Bellidiaslrum Gaud. 6.
Maruta Colula DC. 65.
mixta Mors 66.
foetida Casso 65.
fus cala DC. 65.
vulgaris Bluff. Fingh. 65.
hl a l r i car i a L. 54.
alrala Schrauk 57.
Chamomi ll a L. 54.
~.
corona la Iloiss. 54.
~.
pappulosa Reut. 54.
corona ta Gay 54.
corymbifera DéSr. 60.
corymbosa Savi 60.
Courran liana DC. 54.
discoidea DC. 54.
Malricaria gra minifolia Desr. 58.
Halleri Poir. 57.
incisoserrata Poir 59 .
inodora L. 53.
I(ochiana C. H. Schultz 54.
mllritima L. 53.
montana Desr. 56.
Part.henium L. 60.
ParLhenium . Lam. 60.
perforata Meral 53.
pusilla W. 54.
pyrethroides DC. 54.
suaveolens Bucll. 54.
suaveolens L. 54.
lanacetoides Fisch. May. 55.
virgata Desr. 58.
Mi c r 0 pus L. 28.
bombycinus Lag. 29.
erectus L. 28.
pygmaeus Desf. 29.
s upinus L. 29.
Myconia chrysanlhemoides Schultz Bip. 56.
Nardosmia denticulata Less. 3.
fragrans Rchb. 3.
Nauplius aqualicus Casso 24.
mariLimus Casso 24.
o gli fa Casso 30.
arvensis Casso 31.
, ,
minim a Rchb. f. 30.
n eg lecla Rchb. f. 31.
Sûyerii Godr. 31.
OmaloLheca supina Casso 33.
Orm enis bicolor Casso 66.
mixla DC. 66.
nobilis Gay 66.
Orsina camphorata Bert. 20.
Otanthus maritimus LI\. 63.
P a Il en i s Casso 23.
sp ino sa Casso 23.
Perideraea fll scala Webb. 65.
Pelasites T. 2.
b. Eupetasites Gren. Godr. 3.
a. N ardos mia Gren. Godr. 3.
a l bus Gartn. 4.
fragrans Pres1. 3.
Kablikianus Tallsch. 4.
niveus Baumg. 4.
officinalis Moen ch 4.
sp uriu s Rchb. 3.
Lomentosus DC. 3.
vul ga ri s Desf. 4.
Pha g nolon Casso 14.27.
�95
Phagnolon rupestre DC. 28.
saxatile Casso 28.
sor d i d u m DC. 28.
subdentatum Cas~.
28.
Tenorii Pres!. 28.
trjcephalum Casso 28.
Phalacrodiscus corsicus Less. 58.
graminifolius Less. 58.
montanus Less. 57.
montanus b. graminifolius SchulLz
Bip. 58.
Pha lacroloma ncuLifolium Casso 10.
Pinardia Less. 55.
coronaria Less. 55.
Plagius All ionii L'Her. 58.
virgalus DC. 58.
Plarmica abrolanoides De Vis. 77.
alpina DC. 73.
atrala DC. 75.
Barrelieri DC. 67.
Clavennae DC.74.
Herba rota DC. 74.
liugulala W. K. 73.
macrophylla DC. 74.
moschata DC. 75.
moschala ~. hybrida TIC. 76.
mucronulata DC. 67.
nana OC. 75.
oxyloba OC. 67.
Th6masiana OC. 74.
vallesiaca DC. 74.
Pulicaria GarLn. 19.
annua Gartn. 10.
calycina Pres!. 16.
denLaLa DC. 20.
dys e 11 teri ca GàrLn. 19.
odora Rchb. 19.
sic ul a Moris. 20.
viscosa Ko ch 21.
vulgaris Gàrtn. 19.
Pyrethrum Achilleae DC. 60.
alpestre Clairv. 57.
alpinum W. 59.
ceratophylloides Ten. 58.
cinerariaefolium Trevir. 59.
Clusii Fisch. 60.
corymbiferum Schrank 60.
corymbosum W. 60.
corymbosum var. Bert. 60.
defloralum Engelm. 55.
Halleri W. 57.
inodorum Sm. 53.
Pyrelhrum leucanthemo ides Taus ch 58.
macrophyllum W. 61.
marilimum l'en. 53.
Myconis Moench 56.
Partbenium Sm. 60.
parthenifolium W. 60.
serotinunl W. 59.
Tanacetum DC. 61.
tenuifolium Ten. 60.
uliginosum W. le 59.
Santolina T. 72.
Cha!TIaecyparyssli s L. ï2.
ericoides Poil'. 72.
incana Lam. 72.
leucantha Bertol. 72.
mariLima Sm. 63.
pinnata Vivo 72.
squarrosa W. 72.
suaveolens Pursh 55.
tomentosa Pers. 72.
Senecillis Gàrtn. 39.
glauca Gârtn. 39.
Senecio L. 39.
Sect. Cineraria 49.
Sect. C ord a ti 44.
Sect. Delphinifolius 42.
Sect. Do ria e 46.
Sect. 0 0 r 0 n i cas t r u m 48.
8ecl. Jacobaeae 43.
Sect. Gucani 45.
Sect. Ligularia 48.
eeL. T h a p soi dei 48.
Sect. Vern a 1es 40.
Sect. Vulgares 39 .
. abrotanifolius L. 44.
alpestris DC. 52.
alpestris Gaud. 46.
alpinus DC. 44.
alpinus L. f. 44.
alpinus auriculaLus Rchb. 45.
anlhcmifolius Sieb. 42.
anthoraefolius Bchb. 44.
aquaticus Huds. 43.
arenarius Salzm. 41.
auranLiacus OC. 50.
Badaroi Morctl. 42.
Balbisianus OC. 52.
barbareaefolius Krock 43.
barbareaefolius Rchb. 43.
bobemicus Tausch 47.
brachy chaetus DC. 52.
cacaliaeformis Rchb. f. 49.
�96
Senecio Caca liaster Lam. 47.
campestris OC. 50.
carniolicus W. 45.
carnosus Lam. 47.
carpathicus Herhich 44.
Cineraria OC. 45.
Clu sianus Rchh. fil. 50.
commutatus v. nemorensis Spenn. 46.
conges lus OC. 52.
cordalus Koch 44.
crassifo liu s W. 42.
c.rispatus Rchb . f. 5i.
crilhmifolius Scop. 17.
croaticus W. II. 47.
dalmaticus De Vis. 43.
delphinifolius Vahl. 42.
denliculatus Müll. 39.
difficilis Dufour 42.
Doria 1. 47.
Doronicum 1. 48.
Doronicum var. Koch 48.
erraticus Berto!. 43.
e rucifolius L. 43.
exsquameus Brol. 42.
Jlabellatus Vivo 42.
Jluviatilis Wal1r. 46.
foeniculaceus Ten . 40.
fontanus Wallr. 46.
frondosus Tausch 46.
Fuchsii Gme!. 46.
ga ll icus Chaix 42.
humilis Duby 41humilis ~ . pedunculosllS OC. 42.
Jacobaea L. 43.
.1acquinianlls Rchb . 46.
immunis Wallr. 47.
incanus L. 45.
incanus Scop . 45.
lacinialus Berto!. 41lanatus Scop. 48.
laxiflorus Vis, 42.
leucanlhemifolius De Vis. 42.
l e ucanthemifoli us Poir.41.
leucophyllus Amman 47.
lyratifolius Noë 43.
Iyralifoli us Rchb . 44.
maritimus ·Rchb. 45.
massiliensis Tourn. 42.
munilus Wallr. 47.
ne brode ns IS 1. 41.
nemorensis Gmel. 46.
nemorensis Jacq. 46.
Senecio nemorensis Led. 46.
nemorensis Poil. 49.
nemorensis Rchb. 46.
nemorensis ~. odorlls Koch 46.
octoglossus OC. 46.
ovatus W. 46.
ovirensis OC. 52.
pa l udosus L. 47.
~.
glabralus Koch 47.
y. tomenlosus ](oeh 47.
pa l ustris OC. 52.
papposus Less. 5i.
parviflorus Ali. 45.
pratensis OC. 51.
pratensis Richt. 43.
pyrenaicus Godr. Gren. 52.
riparius Wall r. 47.
rupestris W. K. 41Sadleri Lang. 47. 47.
salicetorllm Godr. 46.
salicifolius WaHr. 46.
saracenicus Gren. Godr. 46.
saracenicus 1. 46.
sarracenicus Poil 46.
sarracenicus Wall!'. 46.
Scopoljj Hoppe Hornsch. 48.
spatulaefolius OC. 49.
spatul. b. tenuifo li u s 49.
squalidus Sm . 42.
squalidus W. 42.
suba l pinus I(och 45.
succulentus Forsk 17.
sudeticus OC. 51.
sylvalicus L. 40 .
var. auriculaLus W. Meyer 40.
tenuifolius Jacq. 44.
thapsoides OC. 48.
uniflorus Al!. 45.
umbrosus W. Kit. 47.
vernalis W. TC 40.
vernus Biv. 4i.
viscosus L. 40.
Visianianus Papaf. 48.
vulgaris 1. 39.
Senecioneae 36.
Soli dago L. 9.
alpestris W. K. 10.
cambrica Huds. 10.
Doronicum L. 48.
graveolens Lam. 2i.
pratensis Savi 20.
Virga Aurea L. 9.
�97
Solidago viscos a Lam. 21.
vulgaris Lam. 9.
Stenactis Nees 10.
anIlua Nees 10.
dubia Casso 10.
bellidiflora A. Byaun 10.
Tanaceteae Scbullz Bip. 53.
Tanacetum (L.) Schultz Bip. 56 .
Secl. Bal Sam i t a 61.
Sect. Eupyretbrllm 59.
Sect. Eut a Il ace Lu m 61.
Secl. LeucaIllhemum Schultz Bip. 56./
Sect. Leu cogy m n ocl i neC. Il . Schultz
60.
SecL. Pyrethrum 59.
Achilleae C. H. Schultz /Jip. 60.
al pinum C. H. SchulLz Bip. 59.
annuum L. 61.
atraLum C. H. Schultz Bip. 57.
Tanac e Lum Balsamita L. 61.
ceratopb yllo id es C. H. Schultz
Bip.58.
CIIlerariaefolium C. H. Schullz
Bip.59.
corymbosllm Scbultz Bip. 60.
discoid e um Rchb. f. 58.
graminifolium Rcbb. f. 58.
macrophylJum C. H. Schultz 60.
matricarioides Less. 55.
pallens C. H. Schultz Bip. 57.
parthenifolium Schultz Bip. 60.
Parthenium C.H. S.chulLz Bip. 60.
pauciJlorum DC. 55.
serotinum C. B. Schultz Bip. 59.
sibiricum Fall, 61.
? sual'eolens Hook 55.
vulgare L. 61.
Waldsteinii C. H. Schultz Blp. 57.
lneutfd)lanbé n'Iora.
16.
Telekia Baumg. 22.
co rdifolia DC. 22.
speciosa Baumg. 22.
speciosissima De. 23.
s p e cio s is sim a Less. 23.
Trimorphaea vulgaris Casso 12.
Tripleurospermum inodorum C. Il. Scbullz
Bip . 53.
maritimum I(o ch 53:
Tripolillm 'ulgare Nees 7.
Tllbilium slclllum Chois)' 20.
Tu ss il ag ill eae Less. 2.
Tus il a go L. 6.
alba L. 4.
alpina L. 5.
Cac~li
Seop. 1.
(]iscolor Jacq. 5.
l'adara L. 6.
fragran s ViiI. 3.
frigida ViiI. 4.
bybrida L. 4.
ni vea ViiI. 4.
paradoxa Hoppe 4.
paradoxa Retz 3.
PetasiLes L. 4.
ramosa Hopp e 4.
sa batia Ten 4.
spuria Retz 3.
sylves tris Scop. 5.
tom eIllosa Ebr. 3.
vulgaris Lam. 6.
.\anthopbl halmum segelum C. H. Scbultz
Bip.55.
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monLanum Bluff 30.
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TOM. II. in 6 Fascikeln .
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1852.
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Bd. 16, [Die Corymbiferen der deutschen Flora]
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