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LE ROMAN COMPLET
60 cent.
PROVISOI REMENT
MARC
MARIO
LE VOLUME
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L'I
FA CH
LES MAITRES
DU
ROMAN POPULAIRE
ARTHÈME FAYARD et CI.
Editeur..
1('-20, Ru~
du Sailll·Gothard, PARIS
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LES MAITRES
DU
ROMAN POPULAI
ARTli ËM E FAYAR 0 et C'
ltdlteul'8
18-20, Rue du Saint-Gothard, PARIS
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JlroehlJÙl tlolume a pa1',dt,.. :
LE IONDE OU L'OllIIE
Par Jules OARDOZIE
r
Le roman complet:
•
Ir.
60 centimes
.9
Volumes déjà pa1'US : ~
1L'Amonr
,rcel ALLAIN •••• "'l
Adolphe BEI.OT.... •••
"~eau
BONNERY et
J •• MARC.PY ..•.•••
.Marlus BOISSON...........
lules C.\ItDOZE.......
est mallre.
PalU son ABiDur
Une Affolée d'amour.
Le Baiser daas la uolt.
Le Beau CltrlstJan.
~érltage
d'a.onr.
Les Deux Fruillnes.
Les Requins de Pull.
Pierre DECOURCELLE La 1\Ialn sur la Bo.cl1.
Le Droit de la ~Ière.
Amant et Jnlle.
Gharles ESQUŒR..... l'ère et Mère Incol1Jlas.
l
·
1
ESQUIER et
Beary de FORGE,.. RI!ulbo5Se le saltlntbanqao.
Hedor FRANCE....... Crime de Bocllo 1
Cllllcle FREMy........ Celles Qui allIIoat.
Beary GALLUS ....... L'Amonr 10US les balles.
Charles
Les Poilus do la te.
GALOPIN
••.
,
tes Amours d'un fallIIer ... ,
Araould
rln.
La Nuit roage.
Pour l'Houueur d'uuo mtr"
I.e Calvaire d'une IIIhe.
lalel .e OASTYNE... lAi PemlDe eu aolr.
1.11 Cbarmeuse d'bomm...
. Après l'ontrage.
~
1.' Âmour pardollae
RlvaJt~
d'amour.
1.11 Belle Lorr.lae.
Dcarl OERMAlN...... La fille .n Boebe.
) Crimes d·csploas.
Amour et Div.a.meal.
L.....'BBB........... Le Cœar de LloUo.
Ed ..... LADO\JCETTl! L'Amonr.t I·ArIl.e,
l'er.... LAFARGUE.. FI"rllsoa •••••• ra.
Les Alllo.ra .·ua. .1.t)'lo.
MaurIce LANDAY ..... L'Orpbeli. de Term"....
Sauv.geU.
Marille A I"a "lItroll.
PrluCiDe et Pille .u poapl••
l,II Mur.lllo 4u poila.
II1arl6e Je I·t Idt 1114.
Mulmo LA TOUR, ••• Aimer, ... ca ••arlr.
Cœnr teadre. CeNr . .adrL
~
art.
'e ur•.
PaJ!O Roa Cœur.
Celle qa'oa .",.use pu
Ohaque Volu.xne
SLa CoIOI1Jlll lofe .....e.
Gut.. LEROUX. •••••• t La Tenlble AVellt.,..
,lia .,....
B •.J. IIAGOG ......... , L'E.plo•• e aux
Ceur de Mldlaette.
Cbaille Ulo~te1
•
Oeorgea MALDAOUE.. I.e Petit Ta.bour de "zeUW
P"ur le Roi de PrUlla,
I.e Coq du vlllaiie.
Uea MALlCET........ Le Tueur ~e
femmu,
Le M.nall 'nae.
Jalu MARy........... GrlnllaJette.
~
!
A. MATTBEY.........
I.e Corps d'EII!'UDe
Nuit de nocel. '
Charlel MEROUVEL... L:j MaJtresse d~
Jrlop.·
'-"~
Mb:üire.
-- / '
~
La Dame aux vlolatta
Mlcllel MORPBY...... Le RODlaa .·IIU IOJ4It.
.
La Bbiblae.
L . •a MORTAIX..... Toé"ar l'•••.,.
1
Lbe PASCAL.......... La Pe.lDe o.t,.....
Reaé de pONT.JEST••. 11.e Plis de J.C4au.
Or.ln de Beaat6
Oct.ve PRA-DELS..... Lei ADlo.rl de PlalOuit.
J •• M. PRIOLLET, ..... {Le Roi dca c.btotl•
Fila de '~roL
Les ElloDx e.ae...
Marcel PRIOLLBT
) Femme ... EteraeUe ~JcC_.
Pour Ure co.tuao.••
Ouloa RA ySSAC...... Oraade C"érle.
f....
.
~ Ca/ulre tI'.DI.ate.
leaa ROCIIOIt.. ....... Le M,.t.re de l""."
Amallt el Vplupt6.
L 'I:ul... d'oue l'1er.'.
IIloln, fort ,ue I·•••al 1
1.0 DI.ID.llt aulr.
La Pr ... e eod.r.le.
Le Pult. -"01C••
PfCIrr. IAL8S....... ,.. l.'Eu'.lIt.u pile ....
Plulonl de Jeuaes flll..
('emme et M.Ure...
J\larthe el MarlI
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Orpba,ll... 1
M.rI. TIIIBRY........ La Pel/te c Doux S• • •~
Mua.. d. Pra.ce.
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MARIO
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FANCHO L'I lOTE
,
wsa.ge
un
Uu"solr, en plein été, n y a quelques -an~s,
homme lreversa le ponl de BoUgival, et péMIl'II. dans
te blli"eau du tramway à v6JPI!Ul'.
HUBieUTS pezosonnes s'y trouWient déJ'. li plmlt ai-
' t.enclro comme elJoo.
Alors, bieD QU'U se fOL pl!lCê do.n~
l'!Uloglc le moins
du buroou, on pul voir les tr8.i18 <m cet Ilomme.
écltir~
JI éti1.lt aSSez grand f!t mince. lsI yeux dispftt"a.is3aient
d«\'Jère leS VelTeS fuméS d'un lorgnon Il montuttJ de
b l!fle. Une légère barbe l>IoOOe eouVI'ntt ses jOues d le
bas du visage; son pardessus en alpaga couleur Qè.
doif;e,,..,,rtl'b..fulloent boul.onllê j'uSQu'B.U col, dérobait entiè·
"., _dt le .reste de son costume.
ft e~oy()
appela les vOy6gùurs et SO'I'tit sur la \'Oie,
ul\'i pal' loutes les pèf'SOnnes qui &tl.ende.lent el qui
ri/'!mL pla.œ dans les volLIjjI'eS.
!.'h()l1\me Q~
nous avons rema.rquê demeura. sur la
, il', observant attentivement.·
~
\S
li'
yeux brlllêrcnl tout Il coup et son visage dén048
9!l-tlsl'acLlon, impatiemment d6sirêe. II venait
d'a·
Il rcevOlr un jeune homme dè vingl-sepl li. vingt-llu.J.t
o tS, Qui deSC',endit du Irlùn VOilant 00 Ruei.!, Il ne voulatt
p.; .!IaM ooute ~t.re
reconnu, oot il raba.UiL aussitôt son
oh,pell.u 'de Caçon il 8Ssombr1r Ml MuL de 800 vlsa.ge, et
I·~
&\.I:1\I1t à quelque distance.
(l6 jeune homme 61a.IL Simplement mais I<lri oonveoo·
bloltlCl1t mis. Son visllgc sympnUllque étoU mumlné de
gt'lUlds yeux noirs, dnns lesquels se lisait \lIlAl polgnrUl1c Inquiétude, A peine descendu du \Vngon, il porto
la main dans la poàJe de son veston où aes doïg!s sentirent una rouilli! de paplor. Puis Il entra dllll8 \ln pew
r.u!é situé à l'ongle dl' la vue e~ du qU61, 0\ 8'~1
II.
lU~
labie lsoIéo. 1\ oomanda un verre Ooe rhUlll. Du
Œ:JIOrs, l'hMlmll nu pardessus ne perdait pns Wl '8OUl
dû BCS mouvements.
• Monsieur
~1,
Si vous OJ'(lyez que Fanchon vous olmo, vonez oc
soir à Bougival. Fnnchnn 8 un 8m&n' qu'&Mo voU aI1œ
«
~16Ùruno
Moathc, 10. (t!lIJ,me ql.le voua savoz, pour la·
G' 01\0 elle CaH dcs C08tUIlle8.
Il Col 8Olr, il on~
heul'es, elle y 1IeI"8. Vous pouI'roz ln
, ,l' sorllr de cJwz ~lIc,e
si plU'tols vous conserviez Wl
J lIl.c, vous n'cUl'OZ qu'A la suivre; le mut u'csL pas
bien haut du cOté de 16 oollll1e, et vous pourrez 10. aurprùndre dons ltl8. brl\ll ~e
celui qu'eUe aime.
• Un /lml qua
IIOUI
oon""",
b_
Telle est 110. leUre Que le jeunQ homme qui noua occupe
6\"t.Ill,reçue à PIII'ia, eL qu'Il se mit. Il relire d&ls le pet",
ooJé 11& Bougival.
'
11 prit a.Ions une .rUoNJ\Ion 8ubUe, vida BOn rn! d'Ull
Lnut. le peya, nm1f, là letLre dans sa pooho, ef, sorLlt. le
rOlI~
par le sang qui ollluait au cerroou, bèUl'eUll
de respia'er la fraicheut' exléTi<rurc.
L'bomme repiJ'l\ sa poursmlie, il d1sl.nnce, dllllS l'ombre
des ma.iSQns, rasant les mlirs, et \'i\ Paul lin inslant
après, e.sœi&1I!l' le mur de la proti~lé
de Marlhe Lion.
- Il Y e6t 1 jJCl'lS6-t-tJ aus<ôt. l'o.,yant épié sans rel&œê, A l'a.\ltre, malnternmt.
Lestement, Il nmlll eI'S 1 seIne; Il suivit re tlOl'ù de
l'eau, oonsuJlI1 sa montrè, ." alJt"èS 5 êtl'e al3slu'é qu'Jl
étaU seul, II l'tlfl!ru su IIne pielTe, 1ft jeta 3u ml1feu du
fleuve et
entendl'e un et1 semblWJI~
il celui des oi·
,sa.u.· de nuIt. A ex> slgn.al, une OOrqlle se détacha de
m
l'ombre IIUi couvrnit l'autre rive. et s'a-vança sans bru.l\.
L'homme r'ô!>61n son cri. De la barque un )@oger SIffle·
ment, biZllI'J'\'lTlenl modulé, se fit entendre. Un instant
eprèS, :èlUl q\1i avait 81tl~
abordait ct, 111 be~
~.
vle se trou a. en présence du mystêl'IQux pcrson lagc.
- Je suis exact, lui dU l'boolme au pardessus s m.b~
Voici la rueT de la pctilt! porte.
- VOliS êtes sûr de ce que vous m'llvez diL ? demanda
l'antre CIl ~nAL
la Clel.
- Absolument.
_
- EMe Q. laucJlé les cant cinquante mUle rrtl.flèS.,
- Aujou.rd'hUi mûme, h l'lIôl-el du Ville de 1 arl .
- ~l
elle m'a roIu.sô cent fron!;.'; Il y n quin7.e joura.
- Vous voyei, dU l'~mo
au purde"sus io:nhlC,
que VOUB avez bien rpJL d.c no pas SUi.TC vut.-o preDllère
Id6c, ct &u lieu d'~
fu.1rc cbanlar l'amant de ~13l'he,
d'.,;coul.er
mœ
OOlllllCÜS,
- Oui, mn.is ..
- PM de quesLion, nous n'en avoua p88 III IC1l~
L'argen'
e~
dIIn.s le UroU'
In\.(u'!eur
de
1'&1 molro il
gla.c.e, aVJlc les obUgnLlons. Prenez c(.'OI, qui pour.l'll ,
servir.
Il lui IlllWia un re1/o1 61' dl\llS 11\ main.
- Av z·vous mes doux lelll":lS 1 demalldll'f,..U.
- Les voici.
- Donnez. Et 1116inlen.a.n\, blle& vite,
Les dI.IllX hllmtTll'S &Il ~p6I'ùrCnL.
L'un aYllnL 1Tl~
10 rtlvolvlIl' ool1S 8U. poàlO, B8 diei
"érs la pl'oprIét.é qno nous avons slgnaJôq, la
de
M./lJ·Lllc. da.ns laquclle 1~u.
ollelldun vu>tLl IlU milieu
d'un épuJs massit do fusains eL de Io.urh:rs, \ oislu de
10. maison.
L'aul.l·o dès q11'iI (ut seul, enleva rapldmnent son par·
dlesall&, son h&pœu, eun lorgnon
lNl batbe qUI ~
posIAoho : 11 fIL un peUL poque' du ~u',
)' allie Ina une
piom! flSSOZ lourde oL kl jolu I1ans 16 Seine.
alors vêtu d'un voslron de dl'filJ) jaun 1
U I1o~ut
a. grandes raJ8a m81'I'OO, d'un pa.nlWon ct d'lUI glleL de
"Iua
e'
m/JmC éLoffe, et.
SIbU8 qu'il dl!"~pn
Um de dCSA0U6 8eS vêlèlnOn18 un
en taJsBbL JOuet' Hl 1l100l11llsroo N
dont 11 se coma. PlU' ~ simple ablaUon de I~ barbe èl
la 8~
da lorgnon, 80n v~
twal' tubl lns·
&anlAMmen& v.rw mél.oroorphollll oomplâLe, Deux poULe
lavons r<lUx en ~tœ
<W klpln duCenooletU SUI' 6eB
joues; ses poUts yeux vm1.s llrl1Ialeol avec une sUl'pt".
llIUltf.e mctplM i sa boucbe Will' eL sans lmes dœaIr
U
�Fanchon rldlote ...,
:vrait d&18 un deml-sourlre. de I8rges dents })}anœeB.
On n~
se senllt pas ~ompé
en reco~t
en luJun
6u;el dt' la gro.cieuse souveraine du HOylWme-Uni.
, Ce personnage. ainSi transformé reprit v!vemen\ la
Ql'cctior d(\ Boogival el ne larda pas il. UNlver t.!1'VII.'lt
1\ peille pIlC'te de la propriété voisine de œUe (Je Marth.
Lion.
Il sonna. 1.0. porte ouverte, U t.raversn le jardin el péo.
nétro dtlns }o. maiSon.
-
J'ai bien cru que vous
ne viendriez
p6S
ce SOir,
mast.el' Tom. dU l'bOle en l'aocueillan' 10. maIn large-
menl ouverte.
- En eUel. mon cher monsieœ- COnstantin, je suiS
en relaJ'd.
Et saillant une jeune fille de dix-huit ans, d'une be&utt
ndmiJ'aLLc, U I\joul..o. :
- Bonsol.r, mademoIselle; je vota que vous vous pol'tez touj<lurs il. merveille.
- OUI, mercl. nlQnsieur Fox.
- Allons. voyons. cetle partie. dn le père de la jeune
tllle. Asseyez-vous ; vous pl'enez du thé, n'(,st-le pus 1
Toujours.
- Va nous le préparer. Fanchon.
.
- J'ai mB. revanche il. prenGl'e ce soir, dJL Tom Fox,
et je ne suis pas disposé il. me Laisser mater 1I1 cluq
coups comme jeudi dernier.
- Nous allons voir, nous allons voir.
La partie s'engagea, lente cL méLhodique : COnsl.ano
tin fumanL Il pelltœ bouffées da.n.s une vieille pipe culoUée, Tom Fox hlUnanL Hne gorgée de thé après chaque
p:èce dépl&cée SIlO" l'échiquier. ct Fanchon les regardant
juuer tout en poursuivanL une dentelle au crocbet
- Echec au roi 1 annonça bienlO~
le pèN! de Fan-
cbon.
A Ce moment, une détonllt.ioD retenUL aux envlrona.
Un cri rut entendu.
Les œux bommes eL la jeune fll.Ie avaient levé en.sèmble la tête, écoulant cbeJ'Cbant il. oom(X'enclre ce qui
le passait.
- C'est. un coup de feu. prononça l' An~laiS.
- CrUe voix 1... &'éol'ia Fanchon subiLement pâle.
- C'es~
chez ma.dlime Marthe, dlt ConsLantln en se le-
vant
_. Allone voir 1
Ils s'éloUncèrenl tous trois. suivi! par Golan. la vIeille
BtrYDnte <le Constantin. Dos voix, des pas pr~
se
fa ISIllt'n t entendre. On parlnil d'un crime.
wnstanlin entra eJ,an5 la mnl50ll suivI par sa fille, par
l'Anglais ct p6l' GoLon. Ils monlèrent ou pl'cmlœ étnge.
Tom Fox, dont la Guolité de délE'rlive jusUfiuit l'cm'
pJ'('ssemi>nt Cllri('UX. 1)111.5 jeune d'l1iME'U.rs que COJ1.'1t.nnt.in un oncien ogont dt' la SQreté g~nér&le,
se précipUa
dans Ion chambre ouverte.
Il vII un jeune homme aux mains du JIL/'dlnler qui Je
Jensit d'une poigne 5Olidc.
AlIssHOl Il revinî sur se.!! pas et. bn./1rr.nt le possage •
Fanc/Ion E't 1'1 son père. déjo/J. pl't!!\Cfue sur le seuil :
N'cnlrt.>z pas 1 lelll' oria-f..il. Le mallleureux f .. ,
YO\ls le ()OnM Î<'<$f'Z 1
Muis dl>j/l Funchon o.V!IlIL vu.
- Pu III 1... fil Ile, el cne tomba enns con.l~<;4IC8
enu. les bras de IlOO père eL de sa. vieille &orvanLe.
u
MarLhe Lion, une des plus Jolies deml-mondlilnes de
Ili<;uil tnnnim l'l' au II1JIII'U (Ic ln chnmbre, la
poilrin' 11'01100 d'wH' htille. un filet de SIlng mnculan'
les Ilontl'lI,'s dl' 811 rol~
dc nuil cILr'(1\Jvl~.
AullJur d'cUc. Il' dt'~)JI
' e 1" plu.'; oOlll.plcL, vcsUj;!c du
cMltle cl cie lu 11lLw ; I~
tupi!; roulés, Il'S IJcuh"~
1(0)1,.
\ '1'1'. ('IS. Jp.~
,)hJ"'~
(op/l~
l'l Iw1.~s
l'armoll'O il. gluce QUo
Veill', rll' pllplers j'jIJ.'hunt II' flQl.
I>f'Vhllt II' Cl\llaVI'f!, II' j('unl' hnmme 1J1Ie n01l11 avons
djlJA ~I,
l'nul, Il'!> Vt'\l.I'lIll'lll.q d~lu·és.
8ppl'(oJ\Cndé par
l'éLI '111(.(> /'(Juu le t.U IILI'(IICller flY4UL è 1& ma.1n le rev,*"
"81' qu'U lu.! 6Vll.lL IiJ'l·ac!r6.
B011/.rI . nl,
On avail em.porLé Thnchan dll«ls une chambre ~islne.
Son 'père, GolOn el Cal'oline. la bonne de Mllirthe essliyalenl de i8 rappeler è. la Vie.
'
Tom ft'Olt, après avoir envoyé cl'i€4'Cher un médeci:n
s'était rendu auprès du jUI'dJ,l lier eL du jeune homme.
- MaLheureux 1 aposl.ropllu·L-iJ ce.lui-cJ. Qu'uvez-voua
faU 7... Quel démon vous Il poussé ?
croyez pas... M. Fox ... bll.lbuLia le jeune homme.
- ~e
- C est ça, tH le jarcliOJer niez molntenant .. Mais j8
vous tltlna eL le juge vo:;s verra lei que je voue liI1 pris ...
Ce IJ'est 'PlU vrai... Il se trompe... protesta Paul.
Des pas pressés sonnèrent dans l'escalier. lA juge de
prux. le maire, des gellQlll'mes eL pllweUll'S auu'es per50~8
arrivaient
Tom Fox s'eUnça pour les Laisser entrer et dans ce
mouvement, il poussa du pied poUl!' la ralllasser SWlfI
êLre vu. un instant après, une k!tLre qu'il venalL de :reconnaitre sur le laPiS. la lelll'e anonyme que Paul av6lt
lue dans le coré.
- ·Morle 1 dit un de ceux qUI venaient d'a.niver.
Le juge s'éLlliL bUlssé vers le cadavre de Ir.: jeune
lemme et l'examinait rapidement.
JI Jeta ensl.Lit.e. s'éLant J·elevé. un long regard S1lI' le
~une
homme.
- Monsletr 1... dill celui-ci, je ne suis pas coupable 1
ce n'est p6S moi qUi ai tué celte dlLme ...
- lJ 098 nier. répondit te Jad'W11nier, quand je rru Jl!I"Îs
pour ainsi dire sur le fall. telléint enOOl'e le revolver el
cer; papit'rs qui sont là.
{A> n'est pàs moi. je vous le jure ...
- Taisez-vo'lkS, commanda le juge de paix.
Les gendarmes s'éla lelll placés de chaque côté du
jeune homme. le saislssa/fl chacun par un br!l.5 !.aMUi
que le jn.rd1nler, le IAchant. remett.c.it le revoiver au
magistrat
Gelm-c1 examina l'arme.
- li'l coup est d6churgé. d:!\..II.
E'L la robe de 1& jeune (p,m me écartée. découvrnn\ ~ ~ :o.,"
gor'ge lrrëproc.tmble. Il exrunina Ni blessure. Puis, J •
dressant au jardinier :
? demanda-L-ll.
- Vous OOflIlt.J&SeZ ceL hame-r~
- Non. M. le juge.
- RtloonLez-mol ce (JUe vous avez vu ce lJue voUlf
aVe7 falL.
'
- J'cluis ch!!1 mol, liI,bas au food de la proi~lé,
aveC
m'l femme eL CaroUne. La honne dl' mndn.me ; lloull
causions ... Tout n /'()up. un coup de reu se fa.it ell\eBdre. Je me lève, j'oN!OUrS Je grimpE' ÎI'! et je vols ma"
dnrne i'16ndue commE' l'Ile est la. l\l ceL homme prèS de
la fenêtre qu'II 6.1~lI
en)/lmnl'C" . .. /1 uvnit ce revolver •
la malll el COlI pnpil'I'S, qu'Il rull Vile JI laissa échlJ4)per...
Je lui soute è la gurge. jl' le renv,
~ rse
cl je lui 11ITnChe
le ~( ." voler.
en crlanl ft 1110 f,>mml' ct il. CaroLine: • Vite,
es' 1lSSa551.
cc,urez chercher lea gen.darmes 1... ~ladJe
n~
1 • Vollil.
~
le JllLllcr, polllsil'lIrs Ilf'r.o;onrll'.fl se II/l'AAIIJent.
- Oi) eSl '- bonnE' 1 dtomnndH le ma~irnt.
- Me vOlcl, M. le ju~e.
répondit C/l.roline en .. préeen tan t.
- ConnnJssez-voul cet homme !
- Non, M. le jllge.
- VOU" Mvle3 quI' mlldll"," l.I<ln aVilit t.outM CI!I.'I ,.leurs el cel lIl'gonl Ici 7 dt'fi InllCkl 1.. jllge en mon~
des ohllgl/li( '/IS l rics hileL~
dl' 1"11111111" (J'fl('t 10 bnP
dlor dt! Ilf'ndfll'merle élI/II "II lrllili d" l'IlInnsser.
- 011.1, 1\1. le JURe; 1Illll!oo 11111<111111 Il'U\'II.it jamais aU\.onl (J'l/rJ,(pn\ Ilue \!lI 11'1 .••. (,'.11 \'It 'l1l ùe ( 'lu 'uujflurd'bul
ell .. (o/.4IL nlll'tl il l'Bris pOUl' lll/wltt.!!" un lot qu 'clIc CLvaia
gugn(· .. .
- Elle 1'/lvalL enr.l/;c~
IIl/jourd'hul 1
- OuI. M , te JUlle.
- 1'011\ s'C"xplllflll' O\mllll'nl Vfl
~ n(>mI"7~'OUS
ciem.fll1,11I /11,,1''' li' 1I1/11lISI"1I1 /III )l'II1W h " lI~.
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Le JlIIoW dt! plll.\' J"l'W lu NI IJlu'sllon,
,;
.- Jtl 1110 /101111111.' l'uul C,,"t.lLn1 ,
- Voua n'ftlWjJea Plia &ujpval 1
.1 ........i:t
�Fanchon '-Idiote
~
~-
J'habile P8l'is, avec ma m~
Quel est vot.re métier 7
~
ma &reUl'.
-- 1e suis ma,rque\A!ur.
7
_ Vous ruez donc êLce l'c,uteur de cel usalo~
- Oul, monsteur, je le nie ... Je le nie de t()utes mes
forces... Je suiS venu au contraire pour por~e
se-
cours ...
- 011 éticz·vous donc T
Celte questIon emb8ra~
PRul Coulard.
_ J'étais ... balblllill·t_il. .. j'étais aux environs ...
_ Inventez donc quelque chose de plus vraisembla·
ble, \lUyons. Le Jardinier vous a. saisi dyant encore il la
rn.6in ce 'revolver, et ces pupiens que VOU.i avez laissé
écbappor...
- Oui, c'esL vrai ; mais le vous jUll'e ... Ah 1 je sais
IJIen tlue vous ne me croyez paS... Vous ne pouvez pas
WI aroire ... et c~pndal.
je suis innocent 1
_ Vous connais ez madame Lion 7
- Je l'avIlIS aperçue quelquefois,
: .- 011 T
A cOté, chez M. ç-onst.antin.
- Oui, en eo,~t
diL Tom Fox intervenant M. Cons&onlin ooonl1lt ce jeune bomme.
- Oul êLe~vous
T derunlllla le juge de paix il l'An·
Sll.is.
- Un ami de M. C.onstantin ...
Et Il mit sous les yeux du magistrat une carte mi·
l~Ùe,
ttl'é6 de sa poche, sur l-uquelle on IisaU :
TOM FOX
IIMet'lVE
6, Hill rond, London.
Et l'Anglais, s'étant Ilpprocbé, dit li. voix. basse quel·
'lues mot. $ l'oreil!e du juge.
là 1
- ~ ... Consl.H.nlin es~
r- OUI, 1\1. le Juge, avec sa. Illie qui vie-nt de s'éva"uir.
_ Voyez si M. ConsLanUn peuL velblr Ici, dIt le juge
te pttlx ù l'Anglais.
A cc mOlllenL le m6decln entr~,
11 .alua de la ma.ln
juge pt (Ill :
_ A peine p"révcnu, je mc SU,IS empressé de veniq-,
pied de l'esœlicr pour m'appren·
el l'on m'a IlrrflLé
lire qu III 11IIe de i\t. GOlIsLunl.in s'éLaiL évun~ie,
_ Comment lIa·t-elle?
_ Elle t'sL en !.raID de revenir b. elle.
Plwl CouLard quollille MJtl fOI't pille. avait bléml en
cnlA'ndant Cf'~
,
et ses, lévl'eg murmul'I!renl. ce nom
aimé: Fl\.f\ch()n 1
Le dock'ur PI'élat examlllll le OQdnvre dé Marthe Lion,
100(\/1 lb. plaie polir noll'G' ln pélw'traLlon de la balle eL
en dédulrc la u,s,l.It11(.'(' de Inquellc Ic COUI) avall. éLé Llré.
Il examina aussI le l'6l1olvt'.r.
_ Lc coup a éIR. I.Il'é Prebql.le il bout port.allL, déclara·
t-H, ù deux pas au plus.
Ç.onslll/lUn arrl Il Il.
Le médecin l'intcn'Oj:(œ d'un regr.rd.
_ Elle revient telltoNnent. dit l'oncien policier. Ne
poun'lLiL-on pas la w'U/lsporl,t>r chez n us T... J'al peur
qu'en efltn<~L
ce qui se plisse ICt...
_ Non. (hl 1 dncLt'lIr. Il y a.lIl'llil dllnRer en ce maDleut Je reLourne 111111 1'ès de votre IIl1c. J'cxtunlnru lÙ
plll8 en déLa.l1 le Clldalll'e apq-~
l'Int.e.rrogG.toire.
le
,,-li
Il tOrLIl.,
_ Vous oonl'\8iSli6Z ut bomme T demanda le J~
père do I-'ancho/l.
...... Oui, M. le JUlle.
~
Il se nommp bien P&ul Cout.an1,
- OuI, PauJ Colltnrd.
- Il venllit chez 111>115 7
-
&Il
11 Y lIella.ll ~lIS
Ips dlm8llches 4lV~
sœur, qui &onl (('(')(('elll'nll'l;
"",U'!J ...
Il ~ln.t
au
ail. mf>re cc.
le IllIncé
IDa 111 le ... Mals JI' ne Cllm prends pAS, M. le juge •.
• Voyons. Paul. dil le poliCier en s'adrcssunt dU Jeune
,bOOlme, q\J'Il!t7.·~OWi
I.Iilt 1... (Ju"etillrcc qui VOUS Q.
poussé l ce CMme 1
,
de
-
M. CousI411hn, supplia le ma.lheu.roux, vous au
moins ayez oon1l8llOO en mol... Croy~mi,
vous qui me
connaissez .. , Je vous jure que je sma Innocent ..
- Muds 6I1ol's ...
Ce Cut le jUge qui reprit les qucst.ions,
- Expliquez donc votre ~enc
ia, avec cette arme,
ces traces du. vol qu~
vous alliez oommett.re.
- Je ne suis p6S un voleur 1... Je ne suls pas l'asI88Sln.
- Que veniez..vous faire li Bouglvnl aujourd'hui T
Le fiancé de Fanchon fit un vioJent eUort $ur lut·
mArne et, d'une voix creuse, il répondit :
- Je ne puis pas le dire.
te juge et le ma.i.re eurent un sourire et. échangocenL
un rega.rd.
- Enlin, si Invra.isembl&J>les que Soient vos expllca.
tlons, fournissez· les... pw·lez... expliquez ce qui s'est
passé b. votre maniére.
non ... 11 vaut mieux que je me
- NOl!, mO~Ieu.r,
t.alse.
Alors, une volx ô\.Jidenle s'éleva. dans la pièoo vuisine, Jetant ces mots Cl.vec des aons qui n'avalern. rien
d'Il UI11IIAn :
- Il ne l'a pas tuée 1.. Je Je sais 1...
- Fanchon 1... Fanchon II... sou,p.i.ra l'Wortuné jeUD8
tlomme qui t\clata en sanglots:
- Ma nlle 1 oria ConslantlO.
Il oSe précipita vers la chambre ott elle se trouvlllt.
- Calmpz·vous 1... C&.Jmez-volis 1 disait le docteur Prélat en essayant de maintenlr doucemllOt La pauvl'e enCant
en proIe li une surexcitation 6ublt.e.
- Mademoiselle 1 gémissait la vieille G«00!l, les yeux
pleins de larmes. MoOn Dieu, quel malheur II
- Ma pauvre Fanchon, ma. chôre enfant 1 s'écria
GollsLantin qui jolgllit ses efforts à cellx du méllecin.
Celte exo.lLution n'avait été que :pllssagère. Déjà la
réaction venrut de S'Opél'Gl', e~
ta Olle du poLicier se
lrouvait main.teoont dans un état de torpeur profonde.
Le doc\.etJ,r e>"'PIl.q\J18 b. vax basse au père ce qUi venaU
de se passer.
- Vous avez vu, lui dlt·il, comme le réveil des S9ru1
s'est opéré d'une manière normale ... Elle n OIl\'C'I't de
grands yeux étonnés dés qu'elle Il eu repris pos:ession
de ses CaculLés, oomme au sorti.- d'un rêve Impressionnant. EI:e a rassemblé ses souvenirs, cherchant il. 58
rendre compLe. reoonrul1ssllIlt où. elle ét.a.it, se ra.ppel.8in.'
ce qui IlvaJt eu lieu ...
- Elle m'a sOllri. dit Goton.
- Oui, c'est vrlll1. Alors. tout d'un oouP. elle a entendu
1& volx de ce jeune homme l... Ses yeux Il~randi
sulJliemcnt ont pris des éclli.ts fiévreux ... elle s'est sllulevée
d'un bond ... c •..e a crié comme vOUos l'avez eulcnùuc .. ,
Nous nVI()ns toutCll les pe.ines du monde à la mainten.!r.
- Ma pauvre enfant 1
- Mals, beureu&>/llent, elte s'est ('.alfTh~
/l.S!Ii?Z vIte,
Maintenant, il r/llldrUll prollter de cetLe 8CCIlimle pour
la t.rOllsporLer chez vous.
- Elle n'l'SI. p8~
en dan~eT
, demanda ConsoonUn nveo
une 6OILoortude pleIne d'angoIssa.
- Je ne crois PllS. Je ne la rruLttArlli pa , du rcsll'.
- Oh 1 ouI, docteur. je vous la l'eoonullunde, Implol'8.
le malheureux pore. Ma flUe, ma pall\"re fille, Je n'a.!
plus qu'elle au monde 1
- Ra.c;surez-vous. M. ûJnst.anlJn, rllSSurez·vous.
Avcc le concours 00 ;a.rotmer. on t.ra.nsl)()rtll FanchOD
redevenue InerLe,
Le t:loCLPllr, lor!;'lu'ellt> rut désMbilléP el cO\l('.hl'e, l'exa.
mIna aLLelltlvelllelit. fonnula ulle pOLlon que Golon alla
chel'Coer ~oul
de sul Le, pt fJlle l'on ferait JlI'I!oore pu.r
cuel('r~s
d'heure en hf"Ure ; '>ILI6 il re~)I,·nu.
à la villa
de MurU16 Uoo, o(l l'on avall besoin. do lu!.
III
t.e luge ~
paix aVILit onmpris que III r~SlnU()1
de se
l.afrl" que Paul CoII\Jlrd IWAlt prise seroU ln~ruabe.
li dit è. VOiX bl\.~
/lU mal.re :
- Le gredin rOlllpl'pnd qu'il s'en/oo('crllit dnvnntn"8
8,vec Les expUcaUons Invrlll&emblobloa qu'Il Cl commencé
�Fanchon '#Idiote
6
• donnAT. fi juge prudent de se !.alTI' poUT' avoi.r le temps
de oomhtncr U'll 5y~n.
Il ne pill'lem p8S.
EL, s'li,dI'\'S5an\ au brigailiu de gen.-rrutn'ie :
Fouillez-/e, comroo.nda-t·i1.
-
Cct ordre produisit un
1J·t!SÜl.'*on~
cbiz le flanoo de
FllnMilo. U jP1a suhiwllleu\ II'(; SilUlC. sur .. pœhe de
son veston. duns lIlqueUe il avwL p!ut.tt. ln le~1.81lQ-
nyme.
Il s'aperçut alors que, dans ln lutte œtte pœhe 811&l\
êtr $l'l8l'hée ~ q\1E' la leltre s'eu éLaJt éCMp~-.
11 reg8.l'da. lWt"ur d~ lui. il lerTe. li De la via pas.
a
Tom Fox, qut l'observait d& l'8JlRle du la pièce ol'J
se troUVlllt, npPl'çut ce lresam~n
eL ompri~
I1U01l1e
étal' 16 ~lCUpation
du jeune ho.mme.
Le brigolHlier nI' trouva. dRIIS les pocheR de Panl
Cr \Ibord. que d6 obj..ls Insi.,ItDWaofs : un moucllotr. un
tlQrie.mQllnUJe contenant une OOuza.1Jle de francs et un
blllcL de relour de BouglvaJ il Parts. Wl ptltit œ!û
p'f'in de tltltes d~
t.1"avall el dans lequel se krouvaH un
d~ln
d'OTnPffient sur u.ne feuille de papier il œlquer.
plifoe pl!J,siPW'S [ois sllr elle-ruême. deux clefs:, un peUL
couleau lie ptll'hl' à pl'usicul'S lames, une bl.uj!\.Ie' en eub'
cc.nlellnnt du tahnc, un cahlCT de papIer è. clt.tareUes e'
une bo'itl' d'alhunell.es ell 001$ avec les initll..les P. C.
au milieu d'un oeusson en mllnJUetlerie.
Ll' j\~ge
examina le cn.tlit":-. Rit>n ck; ce qm étaU écrit
nI! pouvait lui fournil' une illdiOatl<ln uUle ; pNUll1lt alors
:
le Ctltl pon de tic ~eL
_ Vous avez donc p.l:S~
la journée à Pnrt.,; f deman·
-t-It à Paul Coutll1'd, espcn.nt }>Or une diversion le
faire j'\8r1cr et l'Im~n.r
à laisser knapper qu&.,ques
e; pl cal:ODS invnkmtab·l!S.
Oui. lIJOosleUl·.
-
_ Quel tTtl novez-voua prls poul' veni'!" la 130 gJlval?
• la
_ J'ni "T'llO II! train de buit 1I0Dl'e& tren~q
pre. - int-LIlznre.
El '"0111> Ill.es a.rrl é 1
-
A dix beurœ moins le qoot"t à peu pris.
Vous n·llniez lP6S dJI!'t M. Constantin, pofsqu'il na
-
VOUs nU,endll.lt pIIS'/
- Nil". monsl8llr.
~
a BougtvaI1
- Al TB, que v('ft~
- Je ne peux pos }'eJ(pliqtler.
_
h r Ilh 1... m !e maglstmt evec un 9Ot1l'fre sfrmifteRtlf. Vil'US noun-ez eu mofns me dt
roC quI' V'OUS
8'ftZ rait Il P8rls'
- J'ni trnvnlllé tou1~
la rnal.i1"D6e ehez IOOi. répond
Peul Cati la rd : après mon d Jeuner, je !!uls 8llé li la
Blbliotht-que pour relever U?I de8sln Louis XVI, qui est
encore dons 1'.(' carnl't que VtlUS t!vez, purs le "
l't'nu Chez mot, j'at IrlMttITé de .nouveau. j'lIf dJ06
awc ma mère et me sœnr et je suis sort1.
Le 001'pS de Mttrlbe lion nVI'Ût été "lAd 8\J1' ~ m,
et le docteur Prêlot avRit repris son exa.men.. ~
Juge
de patx S'(l.pflI'O<.M d r...
- Les traœs de lutte que j'Ill re!v~
tout ü'o.bnn:!
d'a.prus 1(> d~sorl'6
des vêt\ UlMts de cette melhtmreusc,
dft 1 mGdrefn sont confirmés par les COI'lSÛltlltton que
je viens (le raire sur le OOI'plJ. VoyfJ'i Cl8lJ ecchymoses
au tIOtgnet gr.vr.he.
- OUI.
-
lA!
~
en erIel
dame n'&adl pas ~
œllOh6t, puisQUe Te
U, n'êt.n.il pas défait,
- OuI. oanfl.nna. liIt 4OmSClque, )'o"aJs
la
de rn8d8.me.
Votre mall.ressa Luit donc seule
...
- lad
-
~
~U\'ertu
seurmncn' faI'
t quelUomlI& te
e "YIlft Il t' taIs c z fp. tllnTfnlé1". SI olle
aWllt besoin de m61, eUe pOUvait m'QP lm' : il '1 a
une
-
-
snlln('LW qwl ÜQuUI Il la mnl
A ez·vous enlendu oeltô son~te
Non, monsieur.
n
du iordlnlor.
'f
Que ealsaJl madame Lion 7
Elle .!sa1t sana doute, CIwls te oeLit SILlon 101 A cOW.
comme tous lœ 8OirS.
Eft èfYet, ctane une ~.
&8 ~.-ma
UluslM!
6ne
81..
1atJItt, /)uv
• \1ft coupepapier n ébène auprès d'ell ,Ill 'fJ
~
pM' ane
r;;,dé lo.mpe er2 cloiloœ6 .upp
•
ft8le obat-
~
\
- Vous a.vez donc entendu le coup de revolver, continua le luee de paix en s'adressant A carollnJe, d
vous êta n.oooUl1Ue avec le Ja.rdlnler 1
:- Oui, monsieur le juge. Ce coup de p~to)e,
nous ;,
f.a.it trUSlWl.8r toua les troA&.
• PU18 j'al .reconnu ln voix de Mladru'll0'
- QU"HIie crié 1
- Je n'a! paJl,dlu comprendre ce' que MadJame e. d1~
mais j'a! bien ~conu
sa \olx.
'
- 1\·lo! 6.ussi. conJl.rmèl'enL OO8emble le j8rctinLer et
sa (enuna.
MaJs le jUgi) de pli.lx ven8Ü de fair& une décnu\'ei'te
une coœiawtlon qllri allait s'ajouter' aux.
IJi)\lvelle ~
c~<:s
EiéjA acoaOhnt.es qui posaient sur 'le lIHIlhoo.l'ell."t
Ce magistrat, M. Renau<lln, ava.IL l'habiLude des 11 ~
WI'lS ~.irnDels,
Iii. pratique dtlS 111SR-uctions 'COl'lltlli.
CfUolt'O>. :)lWst.ihu~
d'.u.bord ;'s. Angel's, il aYnl~
été [lr.)Il)f.llt:
ensuite jugo d'instruc~
li l'w' s. Il Ilyaj·t clù J>Cillf'
r~us(Jn
de santé, demnnder Wl +>us!Je Sl.Orbai~
e~
il
lI'éLa.it que depuis dImx .a.Jl4 .. la tille du. PI'étO.i.re bougivnlois.
~6
J.)(:Jà, 11 8T9.IL relevé le désOrdre des vête~ns
Paul Coulard. 1& PQclle du vestoo e~ ta bolâlnnière du
col de la chemise Bl'II'acbées. témori,gnages ~es:
de 1& lutl.e qu~
le ~Wle
00mw.e llvruL eu li soutt/ll.!.r, &i!lun, il la hauteur des j;(enoux, des emw:>reintes C8l'U.d6S\~rts
au momenL 01) Il s'~t
à la dëva.lislll'. MIli\LencU~
il déconvt'ait sur le deYanl de SIOQ pantllr
1011. il la haUIP.ur des genoux, des eulp!eKltés oar8.0~
ri! IJqUe.!I, des truœs verdfl:tres de mousse foulée oL le
griS de quelques fragments de- plaLre ccrnsés ...
- Approchez, comrrHlOO&-HI au Uancé de Fanchon.
- Voyez les traces que porte vOIre p8lllaloll 7 dit
M. Reooudin. en dési.gnant les ffillcuiatures qu'il venait
de do':coUlVrtr.
Paul Coutant reganla d"un air hébété da.B& 1& d.i.tre<:'tiOI' indiquée par le doigt du ma.gJ6tr:at.
Mals celui4 lui prit le polguel. l'é1~
et ~
"a·
vaflt--bn.6, il décol.rvril allx manehea c.U!s emp,'ci;).lc.:i
rei:.!es il œlteE. des genoux.
- Qlle Sl~'"
A.c::t ces ~
a .vos coudes e~ à. vos g
noux '1 ... et il l'exl.l'émHé de vos chaus811'rœ, ajo ta.
jl'~
S é!'a:ilItrres ùu enlr, ces DSTcelles de' plfl\t':l 1
g<'1l6 entre les scmellœ et le bout?
L'Infortuné comprit sur le cba:mp. les nouvelles d ar·
gt'. qw r~cœNa;6J1t.
Mnis que pouwft..fI réporuùoe '1
!JolJvaU.. rl avouer le 00' qu'il ponrsui;yail en s'Infini.
duAsant chez Màrthe Lion et t61re OOIfI'll8tt.re .. F8.lICllQ n,
A la. lIanCée adol
sur 18qu~JIe
il n'()Yalt phts ru Urt
J'mll arreuo dOule, f i soupçons oongeants qu'il val
e~u&
'1
S'v fOL-il 1'eslgM poIU' se détendre, qu'IJ êtai~
Bon
d"ét8, de prouver œ qu.'t] dIr6J&. puIIqu'U n'avait P88
.re~é
kl lt!ltre qui s'ftali ~
de H pocbe &71'a.
c~.
Il sentait peser sur lul l'aocablemenL tl!lR1ble d'lui fa,.
lame Jnexorabfe, oœlre Wfdelle 11 ~
IOO8pnbl de
luL!R.r ; il ne b8 rendal~
po8 oompfM. fi ne poU'I8J' .111:
pu 6VOJ.r l'IdOO ue l'1.nlel'D6Je maobtnaCion dont. 1li &Valt
él,é le JOuœ, dona D &la la 9IeUm&, n clImeur& JDlJ8I,
CODeMm6.
le lUge de psfll rfpandJt lIII-mfme • la queaUoD.
- Ces traces, cUcJars-Wl, 800& ~IM
. . . . aeallldl t
d allrl!l, la mouille du raite &ur' IeqUlrJ .oua
1 pr!L~
us MeIr appu.yé pour I600lftBer ,'...mie ete - prolé~,
von, ce que 0818 1Ii~"'ne.
Demam, on I~
dune le J~
Iea vesUpa dA! vos Jlf49 ; on ~1Ira
PIllee 00 r6l!alaJede Il . . !Jet.. le ___1ft que TOUll ItYGa
ru". eL la démonst.raUoD du œ1me sera CIOaJi)l , ....
SNI vos déDt,al.!one el D~'Tgri
voire Illeoce.
- Non, monei ur L•• DOI)... S'ta1B Paul CoaLoIIÙ,.. e.s.
M,an' une pro_taUon que les "... bal'.r:tie8 ~œ
étnillglfJrent dans sa iCl'ie ooll1l'8dée.
- o.ez donC DIer, mesnt8n.anL t ~
M, ReJl6Vo
dJo. Nia ." reca de VD4&'è ..icUme 1
- Oui... oui ... rnonMeur, déaAIIra alQ,. l'iDlGmJJl' «l'II
1. lIbeMOe da dangw . .Cd
~
dcIIùIMl' ctef rorcell
nervnaes : ouJ, 8111 le co,.. de œU. malheureu-...
Devant Dieu. je le jure, je BUIs IrJI1OC8D\ 1... Tou~
lit
oonll'V nlol, Je le MUt len.. TouL m'eccable... Je . .
•
�T
m&s je Je jure enoore, 6Uil' ma
sœur, sur la tombe de mon père, sur._
eeUe que J'aime, je n'ai pas oornro.is œ crime 1... Je ne
1Uir. pas l'I1SS869in de ceUe femme 1...
pemt Jten proUYfll'••_
mue,
1111' IIl6t
- Oh 1 c'est 'l'Op (or' 1 s'écria le jaJù1nier qui ne ptd
l'8tenJr ceLle pr<Milt.aUon, "anL Il croyait êLre sür d's,vo1P
Ilien 61'1'êlé le vérlLabkl 8BSa.!l8In de sa. maItresse.
lUll imposa. silence d'un geste e' d'll!l ~
Le J~e
prd.
PuHI, e"6dre6san, mi ~ur
:
- Demam, dlt.-il, nous commenœroll8 l'enqulite, en
atLendant celle du parquet de VeI'6liilles et du luge
d'instruction. D'ic! là, rénéchissez el t!chez de
41'1' que V'Otre 1n t.a'êt est de ijjre kl véri~
1
oompren-
CoutanJ, sembl'IÛt a.néooti par l'ellort qu'ü ve-
P&~
natt de rabl'e.
11 se laissa emmener, docile, presque inoon&c.i\mt, par
les gendarmes, qui obéirent à un ordre du maglstrt\t
e,t le oond.uislrent 6U flOkTn où le malf~u'ex
fut gardé
Il vue.
M. Ren.nudin ferma lui-même \'ElTmoare à glace dont
il prit la clé, MmooÇfl q~
le IendeffillJn il apposeroi\
Jei scellés et laissa il Î.1l1'Oline, au jaroinier et èl sa
femme la garde de la mn1son, en leur reoomm6.'!l.de:nt de
De: rien toucher et de ne rien déplace!".
IY
I.e dnc!.eur P""Ja.' aVILi' 8lb~
l'.x&men, du resre peu
oomphqué Ou C'.adavl'l! &- la )obe demi-mondaine ;
aV8.lt p!!W des notes qui DII l!eI"Vtrflient Il rfldjj!er son nq>paN médico-légal : l'atiLUI~
du oorpe. le dt'sordre du
oostume. 10 blesSlJl"e, lA ~tral-en
du projecllie et c.e
qui ~.rn,lt
l'a~
. PUIs, 11 &ft revenu en Ilauw.
Constfrntill, oo.r l'h' de FftIlchon lui insplde Brllves InqUlétudfs.
'
tf' stupeur dane laqn.eUe )a pOilJlY1'6 enfant éla.1'
~
maintenant l'aln.rmillit IWIIII Vivement Que l'étltt
fltalLl\Llon fl.Uquel .III! ovell ~
en proie auparavant.
Nldout.Ait, des oomplir8tions œrébrll.li>s qu'expliqualt
fflsl!lrlNllent le ohoc terrLble et douloureux ressenfll
r iii jeune fille lorsqu'elle se trouva en flT'à9cnce de
nl1l1oo a.co~
de l'A: crlme ~uvalt.be
L'jnfqrttmt CcmstanUn dJsslmula1\. sau.s la rude appa.rnœ <le SB naLIJI'e énergique, 1~8
hruTlble3 angoisses
1 le pol~aent
au cœUa' eL le torturnltmt
Le pallY'l'e père étoNlt auprès de son eIllant, 6Vec GoI.on, alt.enllt li tous ~
mouvements. ~pLamt
ses- regarde,
le &OuN!vtm'II'nL de 88 lil'orjle !l'lUS les tniblœ l'fforta de !la.
l'ellptrallion. le. treMaJlIelIl8lltll Imperceptibles de oon
.:~JI!·tchez
n
k
ê\re.
Le doot.eur flI!II&ya <Je le l'UIIIINI', m. la tranqulllltA!
luJ faisait dMf.lrt. li. Iul-mem. et. sa volx manqurut moJ-
8f"é
Lui &- rOllvlcLion. ('At MIIOUplS8tVflent grOOuel, de
ph18 en phil pl'Ofonil, ceL .'.tlll r'omatP.ux .xempt de p-.œlys:!~,
lu.! flltsa.lfVlI\ dmlfJlostiquer un oommenœmŒll
d'84lOPleltW DUVeuI!II!. déterminée
pression ~
foncUons ~
Lklo vloLen"
~lWIB1te
16 soudaine supla sulLe cI'nne érno-
~
po.!'
1:\'00 trot" oreillel'1!l la ~te
de J'1&mllleAte, k& m&1nlenant all1!lf dans une poeI-
Il &.Valt faU ~\8Ycr
Lkln rr'0lt(11lt' 1UI1I!Ie. 11 adlll!.nlatrll lui-même III poUon
qu'" 4WY6tL fonnul6e, .t enlm. ne ,pII1'Cl"W\nt 8.IKlune a.mélloi'6lioll danII l'~\.at
de Fft.nchon. Il ICI !'Molu l A Pl'a&I.
quer
lIM
lal,Me. FAl m~.
."'~
Il appliqua
&'\IX
moUeis d • •tnapl~
~qu_
., lit pf.u:. sur le
front des cornfl~1UIe.'
m.luJlI_ 11. . de l'eeu :;Inr..;e •
Le lendellnlllo np.... I)YO!l' pMI 111elnue repoa, '"
G1am remb au juli'~
rie paix "' r~
qu'il v~
de
l'6dlger, Il Nvtnt 6\JIPJ+.a dl' J.·MCbon.
Lb pa.UV1? entanL ~lJ'
Lou.tn lll1l dIlne un 4!'at alumemt La \nrpt'ur cnulIlteUM s'MaU 1I!n\emenL dlMlpt'e.
III'OOIIIiB8 afl\alen' par moments ..1
Quelqllf's ,It~rec
mernbl'flll meI1rf;. Elk' ouvI1l1t liN "eux et promenal1.
o.ulnllr d'Ile, dnns le Vifl', li
rrgord'tl vo,gues lUIS
OXPl'f'sMl4'.n, bf4tI\1'd8, tJai'~.
Pe.r1b1s Bon tron~
S'U8eombrisaa.n et une rlde s'1 dcsslnal\ i mats elle s'(:Ua·
Jl'IWQue ImSsJaoL et le oalme désa<J!pr~
~L
Quslques symptômes (l'agitfttion se
Ill&l]jjfestèrcn\ peu Il peu, ra.res d'8bord, plus re.ppl'OChfs
eneuitlfl. Les lèwea de Ftulcboo s'agtLateri'\.. o'émel'.:mt
8t!Cun son.
Le doc\eur Prélat l'observait htlentive.ment.
- Elle va avoir du délire, dit-il Il ColIstantln. Il ne
fauL p6.5 vous en 6.la.rmer ; ce n'esL pds Ulle qgmvu1)oD dans l'état de votre tille : c'est l'évoruwn l'1(Jrmale
de la maladie.
- Mais elle est peut.-êt.re en d6Ilger, docteur? demanda· le père très inquiet. Ob 1 ne me OftOhilz rien !
- Je crois que nous éV'ilo!rons les oomphooMoos ... Le
danaer est oonju.ré maintenant. Je ~ndoa
d'elle
~n
p<lSlIe8IIton d'elle.
- Ab r doclo!ur, vous me l'aSSUrez .•• J'w oonflance cn
vous ... Mon Dieu, ma p6uvre' fHlle 1...
- Rien de grave n'est plus il craindre. Au délire sur.cédera une pér.iode de fi_W"6, IDIats il n'y a~
aucun
da.ng8l' s&-ieux si l'on observe bien mes preSCMptiOllS.
- Tout 5e'I'& fall à la lettre, je YOus en répo·ldl!.
- Oui 1 oui, Wut, oonfirma Golon avoo une sollicitude
tcuo/:lante, ma pauvre Fanchon, je l'&me ta-nt. .. C'est
oumme ma tille puisque c'est moi qui l'ai noUllTie à lu.
pllice de ceUe que le bon DiE>u m'a prise..
Et la vieilloe eel'WllIlte essuya.it ~vec
son ~Ier
les
larmes qui couLaienL SUl' SeJ! jQues Md~.
AjIl8l que le mMecln l'avait pronastiqué, Fa.ncholL
fut en proie au d~i.re
exempt de violence, presque ooJme ; tantot sourilWte, tll.lltOL les yeux humides, elle
pronança.IL dG! motAil, des phl'8.!l8S 1Îiohées , Sf>.'IlS aoounc •
oohésloon entre elles, révélant l'égarement de SOlI. œpr!t.
Cet éLal !le prolongea. pendant toute la jooro6e_
LA soir, à la tombée de la n.uit, le déllre cessa. La.
llèY2'e qui agoil.ail iB pauvre Fanchon subsistruit seule,'
oeeez int.ense, ~tive
à l'efh!t que le docteUT. attendliit
de la. potion m~ique
eL sorupulPUSf'ment admi·
ru.h'ée. GonMIlnÜD et la bonme Goton ne tluitl8Jent pu.;
un tMIIIl mstent "ur chêd'e muIede, CI'Oellement
alru~s,
mais II'IiSsuns néa.nmoins plIS' les 1'eC' 'ulw wJd,e" lXLi'l)'
le; du docteUlJ" Prélat qui, il sn visite de "&près-mid,
garantit que la vie de Fanchon était hors de ~.
OIlnS la mlin~,
Paul Coutard ful vlstté au violon
pnr le tu€e de paix qui lui demnnoo 6'11 se décidait Cl
ll\'Ouer enfin le or1me eh 06Jgrant délit duquel it avi~
été pris.
Lt> digne magislrat, abusé pu les IllJPlll'ences dont il
ignorsit les oombioolSOll6 mo.chiavéllqucs et que wu~
aulr/' eût jugées oorpme lui. éLatt 8.hsolumen~
convaincu.
de la cutpabtllt6 du Jeune merqueteu!' ; et cependant li
n~
pouvait se défendre lrun Int.ime senldment do sym·
Jl6thle ,pour Le fiaru5é de Fwnehon. Il pensait que le
calme de 14 nui', les longu.es 1'êflexkm"s de la soutudc,
le ~
a ~te
avec 86 coœdenœ, auraient. Olêt8nniné
chez Paul Coutard l'eUrol de so stua.~n
et le .remOl'(1s
de eon forfait. Il ll'auenoa.n ,. le trouver dlspoISé aux
a~ux
et au repentir. Mats, dès les premières qoo •
tIOnl, 11 comprft l l'aNWde de l"lnoulPê qulfl n'GD obLiendralt rfan.
T' dl)filllll. l'ordre aux gendnnnes de le oondulre li. la
villa de MûJrthl"'LiOJl,
0 ...
!l verulolt op6rer une nnu"ellG
oonfront.aUon du meurtJier eL de '!a. vicUme et procédeIi
à dM oonstatallklns poUll' lesquelles 10. pt'ésence de Paul
Coul4rd étall JUicœ66ire.
DéjA, le brlgoadJer 'ije gendllM1erle, sur l'ordre de M.
RetUllldln, étall 0.116 dès le matin dans la vttlo., pour
j
et rechercher les 'éléments ma.t(;.
faire ÔI8 ~1Jona
J'feJI, ' - IIrw:lU 1ais9ées par le couplLbte.
NOl IeoMurl qui oolllllll98ent le.'i oa.uses grevcs de l{I.
Jl"éMnee de Pa!l! Cout.a~d
du.l1- Ill. p:-orlét~
de Mbr\bOj
LIOn, qui aavent A qoolles préOCCupntkms ~. ~es
d~
la !a1ouale Il a'rMt oblJ!. en s'introfNlsant mœ la mo.t.
lreIIIe du be.nquter Desmonts, ont comprts ~
l'~
SM de cette fUie étlIJ, ~
hmnme ft QIUi Tom Fox av4l.'
remil le revolver et. 18 clG de III. petite pone de Je. vm&:1
Le romplfce du d'lective n'&voo\ 1als.9é au01llle Lreœ ~
80Il pnssaile.
lAs foulllol'C5 de ses Pli.S do.ns l'&llée qu'l1 ILV8.it JMI4'c<.urUoC Ilvalant disparu m616es li. oollD& des p81'~
qui, depuis le crime, êlAlen\ alItes et VaDUil PI&' le
�8
Fanchon 1'1dlotfl
~
même cbemlD : rien ne pouvait donc revéler l'ex.!.slence
Son inquiéLude él.atl terrible eL Je maJtaeure\loJ[ soufda crirn1IIe1 vérilable ; rien. si ce (J'est le jeune m6CQue·
fraiL aussi forL qu'ü a.wnaiL.
teur qua, blotLJ dll06 Il! mussif de rU66in et de 14u.rlel's
Une oonsolahon bien ooucc lui ~tal
échue ! travers
a\~
volé au 8eI.'ours de lu rnalheureulie, qui l'avall aur·
l'horrible Calalilé qul s'acba.rna1t contre ~ui;
il avait
pris, 1',,\ull d~urfJIe,
kil aVlIJl arcaehé le pl'oduiL de 80n
entendu. MI. voix de Fanchon s'élever, Lorsnue touL l'Ilevol el n'uva.i.t pu. l'emJ,l6cber de (ur par lu. (enêLre, Qu'II
CU&oiL, eL cette voix amlée Giiclarcr avcc lll1e sorLe
d'exaltation farouohe qu'il étail Innocent. Elle ail
0\'81L enjalllbee ~que
~
miséC'able lIuL se dégagel' de
moills avait conll&1CC en lui; elle le savILIt incapable
son étremte.
Au conu'aire. des ~rlces
lAJsséea pnr le malheureux
u'un pareil fortail, d'un crime Que rien n'aurait expliqliO
ava:ent élevé cootre lui de nouvelles preuves du cnme,
En fIIême Lemps, sa pensée cherohulL à démêlcr l'm·
ferrull ohaos dans Iequ.el 11 la sentait se peJX.re, s'égarer
dei: charg~s
IlCCII.obI&Jltes.
impuissante.
Le brlgtidle!" avait l<eCoonu l'endroiL du mur d'en·
oem.te où l'eâC3lade avall eu Lieu. Le crépissage exté·
La I,eitre anonyme. ceLte leUre QU'U avait perdoo. ét.ai~
assurément l'œlJlV1'e d'Ul1 calnmniateur, d'un Infâme, Il
riE:ur du mur étail lég$'emenl dégradé, 16 m ousse qui
le comprcnait à celle heure, Fanchoo. la Fonc,hon qu'U
oouvre le (oiLa~e
des tuiles élll.;L foulée, écrasée aux
adorait élalt inca;pa/'1.e aussi de ce crime monstrueux
pl1iœs sur le quelles P..lUl Coutara s'étail appuyé pour
la fmnenlr ; les Lraces de ses pas, a Ilmvers lE's gawns
de s'êLre donnée à un autre. Et lui, 11 rl'rvaiL cru cou·
fralcht!I11ent tondus el au milieu des pla~h/ndes
Qu'il
pable.
avail t.rlve'~s
; su présence OOIIS le mussil (l'aruus·
Il s'llCCll6a1l Ge cetLe erreur oomme d'un crime.
tes où 11 s'étrul cacM éLli1L également accusée ; en lin,
'Paul Coutard avait honle de sa ooopo.ble cl'Mulité:
ses bottines avalenl Laissé des r.relPflenLs de la teno
.li rougiss6it de S"..s méllo.n.ces jalouses.
qui s'y étuit atta,chée sur le seuil de la porte de dE'.r·
11 avail eu ceLle leUre cependant, si on J'~Ol
saisie sur
rière qu'jJ avoll ll'uuvée ouverle et par laquelle l'assas·
lui Quand les uenclarmcs le (oulllrrcni. elle aurait ex·
sin s'étail ifttl'Odllft Tolites ces constataUons lémoi·
pliqué bien des choses Qui l'acot.LIaient, elle aurlliL peut·
gneJenl contre l'Infortuné Qu'écrasait l'évidence la plus
êlre établi son innocence
EL maLotenaJll celle lettre était perdue.
fatale et 16 ID<lIl1S DI/wle,
Le je~
marquelcllr se la rappelait texluellement,
Le juge de paiX, mis au courant de ces découvertes,
lanl Il l'aVilit ~ue
avec paUen.ce et ft diverses reprises,
fit ressorLIT ~ l'inculJ,lé combien ses dénégations auraient
tant en le torturanl ene s'élaiL /.!Nlvée dans son esprit
peu de vlllf'ur.
Il pouvait 111 répéter mot ~ mol pt U s'essuyail n se
U l'éorasft tellP.ment pti' la logique do ses déducLions
la redire, l·et.rouvartL touLes les phrases qu'Il 6llalysait
que le mlllh('ureux compriL que toute tenLnlive oyant
en les loécltanl.
pour but d'onu'mer a nouveau son Ulllocenoe S4'ru.iL
Quel éLlliL donc le but de l'auteur ue celte I.nfomle
vaine el Qu'il detneurll slL/>.rré. pl'06t.ré, salis courage
anonyme T
pour se délelldre de ce CI'UlIe qui n'élait pas le sien.
Qui donc avait Lntérêt ~ le lOl'turer. l bnser peul-êlre
Il sentait qu'i1 éLaU PI'rdu. irrétné(liablemenl perdu,
son amour pour Fanchon T Qui donc élait jaloux de
eL que FunchlJn n'exlstaiL plus pour lui.
son bonheur ou quel elUlemi se d('clarllit arllSI ' ____ _____
Ce déllhJl't>lllffil de son amollir. cet n.n.6anlissement de
menL contre cetle adora bic Jeune fille, tenlfL~
oe 1111
ses espél'lUloOeJi 1& plus chères l'scOIlblll.Ït !Jlen autrement
arraoher Ic fiancé auquel eUe avo.it dOllné son cœ\l~
eL le Lortw'I1iL bieu donvUlltuge que l'accusation porlée
S'II avait pu la vow, 11 lui aurait (',onfl!ssé son elV'4lU
contre lulo, Aux révollA's ~tJlevés
par celle accusation
coupa.ble, il se seraiL jet.é à ses genoux, il Lni aur.
avaient uccédé. les hOllllllftnt de leur immense duulcur
demaudé 1)8.J'don.
et de IClld'S IlôllCOls8es murtelles. Jea afJres du l/onJlcur
N'élall-ce pus luI la œuse du mal qui vena.IL de lA'8P!
perdu, du cp,'\U' ecrese. de la vie i1Tép/J./'lI.bIf'ment brisée.
par sa Ila.ncCe T
. \
Il nE' répolldit l'iell, 11 laiSsa le maglsLrll1 (,a're les
S'U n'llvuit pas ajouté fol aux odieux mensong
quesUons, o:{'l/I{JnLrer les pr·euves, eL répondre lUi-même
de cette lettre anonyme. s'Il n'/lvll.Ïl IJIlS cru que Fan
par lItlS d..'lJucwfUl Irl'èfulubles.
ollOn pOllvall être coupable. s'il n'avall pas vOllln l'épi
Pour I.ous Il éllliL bltm l'assassin c.e Marl.he Lion.
bonteusemont. rien fiC serolL anrlv(: : Il scl'uil libre
Devant le oaduvre liot·ulement. lorsqU'eut lieu le con·
exl'ullP' de œlte RCCI/Mtion. et FRnchon ne s'-lllIL ~
rrontalilla aouvelle, l'ilui Coulard presll6 de purtor, ad·
gravement mnlll.dè, en du.I1~c"
de morL peu L·(!bre.
Jlr~
d'SV04I~"
II" C1'UlIt!. l/tlssu enI/1er lenlA'meul deux
Que Jaire nllllntenant 7
grosses IanIlP's, el d'une voix Cl'J!uae, • peme d.isUncte,
QIII le cl'Olrnlt s'lI révéJnil, sans prcIlV('6. sans oetle
Il 101t;96 écllClWN' ces mols :
1cLtf-e. le moOlle qui l'II.\'8ll PI)\JIssé Il s·inl.rodulrc de nuit
- Ah 1 al vous pOUVICZ parler, voua 1.•• MB.ls non,
dans la proprlM.é d~
MOl'llle LIon.
tout ost wnlre mui... Toul lIl'OOl'ose 1... EL rien ne
Ne dimlt-on pns Que ~-te
~l.re,
qu'il ne pouvalL teviendra dlrp qu'oll se tromp!! 1.... Ah 1 C'esL ho.rnblc 1
prtsenler, élail une illvenUolI T
- 'l'l'CS fOort 1.. II! Il'"eùlll est très rort., pe,nSl\ le brl·
N'nV1l.iL·1/ plU wut contre lui, toutes les conoordancea
gadler de t:f1Itduralene '1111 cl'oYIUI êLre en pré~nCe
d'un
posslhlP8 pour l'IICL'user, wute les cotneldN!CPS, h!li (.IIU8
• oomédien d'Will lW1b1lell conSOlll/ul.-e.
formldll.blea pour le ûéslgner comme l'Ilssussin 7 La
El SIAl' W1 slgUtt du Jug\l, 11 donna l'ordre d'oOlmenor
nlOlhcul'l'IIx se sentnlt perdu 1111118 qU'QUcl/ne lueur na
l'iDcuJpé,
bMII/\L ail milieu de son é(JCIuvolllflhlp dflSf!Spoll'.
Dans l'après-mldJ, on le fIL sortir de 81& ceUuJe el. les
IMdannes le c,:~I'"Jslrnt
Il III lfUl'll. ou Il priL IIvee
eux le Lmln M V~rsulœ.
On l'OOroull Il la (JI·lson.
Le lend('mn4n, un jugll c,ln!;ln;cUon, ,.. llorbol.8, le
Pe.u.I Coutard BI' rMdll enr.ore bien mieux compte de
mand6 ckvlLnl lUi el l'Inlcrroilea.
son hœrll>le IllluaUuo lor'5qu't1 lul Sf'u4 d 11& lu pllllte
Ce Il\Il/llsLral avall III le rlLpl'm1. du Jo/;le de pa!s c:le
ellule ""'('11'11(11&01 du vlnloll. lors'Ill'il put rc..'J)6.,,!ocr duOS
Bougival el. celui <tu doclell'· J>I-(>.Iat. Il aVll.lt JIu ~tucler
son eaprtl tous les "ILs kloj)ft-IOQJ~
qu.l s'61&c. 'ulle mRnlére COlrlpll!l.e l'arrnlrc qUI lUi éLu.ll onl~,
\'al~n
OtJ,w-e lui
oa.r les dewt documellts élll.lf'llL NldI4~
avl'c le cJ0rt6
U'!lbIJM Il n'avait poon8é qu'A Flwchon,
la phI. p6rta.llA" eL ta 'Jln\cL~o
ln pl1l8 mlnutlf'Ulle,
Il evaU fIoPIM'1a J'lU' k- ('olirL dlnlo/:Ile du docl('\Jr cL de
Sekln M. Ilerbols, l'orroir (lIaIL des plus fil mpi pJI , ,an.
Cœ1atltJlltn I,u'elle IIVII.'l "II' vlvt!ff1.!r1t allelnl.o llfIt(' le
complication >/lIlCILIHI, Le molllie du crime élOl1 le vol,
Mor Inlf.N\vu
"PllIlvlUltllble qui 1'/tvII!L h'/IoP'M',e 00 se
trOllVRllt llfI sa ~.I\t!
' .e,
'HI le VOV/lnt a rr/Ilé , arA'uRI! de • 1c vo.I sUllClté JlIIII' les 1ICS0ifUI d'arlZonL 81\n8 doute:
l'enquête qui IMIrall raile lur tes 81ltâ~k/s
de l'In·
c~
01'1 me. ,-1 Il a \'111 1 IIllllfrl'l'l les' plufI nl".ces douleurs
outpé, sur &On genl'O ûe vie sur ses re&sOUf'{ll'A'I, l'éllll'
1OJ'8QI~
ul 'lU (o',u"""'n ,'éuUl évanouie et que son
Dlirolt du rR.c;le. Ami de M', ConsUlIIUn, le volllin de
éla.L éta.tt d,'\'ellll allU'ff1unl.
Marlhe Lion. 11 vellall toll8 les dlmullchell ~ BHllill val ;
' Conl/nI-nl IKHl vUIl041 "voir dp fil''' flI.uvp.Jle!l , .
Il
oonnalssalt la nNl'lI'eal8 de M. UeN/IIOIIIs. dOllt Fan·
U n'avait o~
s'ndresser aux lrendarmes qui ne savaJen'
ctlon 6toJL 1" oou\u.rlbre : Il avaiL enlelldu parler JC)ao
eu. qua A'auralfilU PAl VO\AN lui ~ndre.
.Ien ~t,
v
l"
�Fanchon
~
l~diote
Vent d'elle, et 11 avail probablement apprIs qu'elle avail
c.es valeurs chez elle et qu'elle avait iagné le gros lot
au t.irag~
de la Vllle de Paris: puis que le pBJemenl des
primes n'avBJl eu lieu qu'un moios après le tirage. Alors
il avait combiné le vol, S8lI1S intention homic:ide peulr
être, mais en prenanl 16 précaution CI".IIIlineUe de se
munir d'un revolver pour pl'Oléger sa fUlte el assurer
son iflllPunilé au cas d'une su.rprise. 11 connaissait ~
peu pres les êtres tie la villa: il savaiL sur quel po.illl
de la oI0ture une esca.Jnde étail f,acHe. Il savait quel
6Lalt le persorUlei !lU seJ"VICi! de Marthe Lion, eL il pouVail prendre ses pl'éOllullons a cet éga.rd. Il éLait au
courMlot des habitudes dd la jcune femme, qui lisait
dlaque soir aVtUlL de se coucher. Alors il avait agi:
il s'étail inLrodulL dans la r>l'oprié té , il s'éLaiL caché
dans un mas5if O'Arhustes pour attend.re le moment !avorable. Il aVBJt pl'néll'é dans la maison klrsqu'il en
valL Vu sortir la uOlJ1tlstique qui a.Jl.a.it pasS€'.r la soirée
chez le jardinier; il avait trouvé a.isémenl La ch/l.mbre
de Marthe el il S'8Jpprêtail a s'emparer (les vrtleUll'S el
de l'lI.rgent lorsqu 'il aV/l.it été surpris par la jeune
femme, atlirée s/~n
doute pal' quelque bruit. Se voyant
perdu WSI pal' elle qUl appelait au secoUl"S, il avait _
ti~
OOllJl de revolver el il allait pl'enwre La fuile,
se sauver par la len.êll·c qui donnaiL sur une terrasse,
lorsqu'il avait été appl'éhpndé par le jardinier qui venall
d'accourir. C'éLait Lien la ce qui s'était passé.
n n'y ..vaU donc Qu'à essayer d'obtenir les aveux G.'u
CQII'P/I.ble.
S'i! s'obstinait à se taire ou s'il persistait li. mêl', il
lurfisait de réunir les témnignnges et d'envoyer le rap.
port li. la OIambre des rnlSCS en accusation qui ilt.aLueraiL sans hésilullon, tellement les laits étoJanl clairs el
la eulpabi}j.!J!- de l'accusé éVldn1de.
Pauyt:OUta.l·d dit au jUlj.!e ti'instrucl.lon :
.......,.....-1e;ne pillS /l.VOller ce crime, monsieur ~e Juse, car
quelque invrasem.bl~
que cela vous paraISSe, je suis
Un
lIIfIo<:en l.
El comme li vit SUT les lèvres du magistr~
rire d'i.nl;rédulitë, il ajouta aussi lOt :
un sou-
_ Je vous drills la vér llé tout entière, je vous
revè-
leIo&is pOUl' quels moUls Je me suilS trouvé là, d>8Jls celte
e të,
que VOIJ~
ne vOllüriez pns me croire ... Je n'Ili
une prelN€ poll.r appuyer ce qlle je soutiendrai, land que tout m'aCeIL'le, que tout me désigne pou,. le cou·
le. Je s ens qu" nlOl;III4'>l1Ie, a votre place, en PI'PS€IIC.e
tout ce que VO/kq ve.ne z de me dit'e, 00 lout ce que
, \lB savez, je }ugeruis comme vous el que je croirais
a cuipllhllltë de l'hOmme qui seraiL à ma plllce. Jo
ère oonc ilwc,er mon secret pour moi, ·cor ln divulUon ne salt/"!lll mt> r.erVlr ... Je n'al plus qu'à me! 000r a Dieu, qu 'a l'nnplorer IJ(nlr qu'il vknne à mon
e qu'à lui dOOI8Jldcr de pel'metLl"e que la venté
laie e~ de mettre un t.erme aux tourments que l'enre.
Le juge aVILI' éCOulé le jcune homme avec la plus
. ,.an~
aUentlon. Son aocent l'avait fl'ep~.
Mals par
labltude P'"ofesinI16
: ~,
M. llerbolll se ùénll.iL de &eS
/mpres~lon
el • d/l.ns l'1',s1X!ce n, en style du PalaiS,
Il ne pouvait rl'oonnall.re d'emblée la slncerltë dllll8
1& volx de cpt oommc dont La. cu:pablllté ét.aU évld.en~,
U se dit cependant :
_ C'esl une oorOOdle lrèa habile ... ou peulrêflre U dl\
~ri
f.
~
M
JI'&l.
Ce secreL OOfit Paul r.ou.t.II.rd a.valt parlé le j)rOO<'.<'upail. Le m8~Istra
Y presaent.a.t., un lIyst.ème . habile-
JD8Tlt combiné... ou qUl'I!I'.:.u choso de mystérieux. el
O'IDeXl>llœble.
11 voulait confllllltre ju..'lqu'nu fond la pensée 00 son
~,
el, oe la volx la plus douce, n lui dU :
_ Je ne 8uis pas pour vous un nœusawl.tr: je ml
"ws qu'un juge, /fut cherohe a s·oclaJrer. Pour juger,
.il laut que je Bllche tout Quel est donc oe aecrèt don'
you. avez parlé T
f El voyanl unI' hlIsll.8Uon dflns ae.s regards
- VOila n'avez lien b. ceindre IcJ, 8JOUt.&-IrU. Mao ca,.
reotère de ITW~8L,t
vous permeL de lout dire. Je ne
"",.,u dans vos paroles que les laH. qui peuvenl él.e.... l'lnnQ08&Qe Que VOIU! .If~rmez
Le rea&e me sera
se.oré et demelJl/"C.l'& couveI1 iJIIIl' la secret pcoIeBlilQnnel,
/l.uquel VOlIS n'ignorez pas que je suis Lcnu et donL
ma coJlS.Cienœ me Ia.lL un devoir.
Voyons, je vous
éooute.
- Mais je n'ru aucune preuve, monsieUl' le juge, dit
le malheureux d'un
~
volx navrée.
- Qu'importe 1... De quoi i'agilril... Vous pœrliez deJ
motifs qui onL fait pénélrer dans la. prop.riété de ceLle
femme.
- Oui, c'esl cela.
- Eh bien 1 quels sont ces motifs T
- J'éliais fOlU ...
Le juge se méprit lut le sen il que Paul Coutard don·
nait a ses paroles OB!' il pen5!lH :
Voilà son syst>:mle : ne pouvant niC!' le ccime, il va
Je mettre sur le comple de l'amou.r, de kl po.ssion,
croylLnt ainsi l'excuser. Et tout huut :
- COl"nm.cnt vous êtes-vous IOLrodulÎt dans la villa 1.< .
Vous a.vez bien esœ.ladé le mur, n 'esl-ce pas 7
- OUI, mon5ieur, c'est vrai.
- Ah 1... Alors, qu'est-<:e qui vous poussan ~ agir
ainsi 7....
- Il faudrait Que je vous dise tout
- Bh bien 1 dites.
Alors, le fiancé de F/lJ1chon parut faire un: eUOI"
sur lui pour lutter contre une résolullon puissnnle, et
aprèS un silence pendant lequel le greUiar, sur un signe
de M. Herbols. se retIra ùiscrètel1lent, 11 dit :
- J'aime une Jeune IIlIe. Ill. le juge.
- La IIlIe de M. ConslAnlin T...
- Ou!. ... . elle... Fal1.ollon ...
nllllce, Ili-je lu dans le rapport. ctII
_ VOIl,S étiez ~n
juge de paix ùe BOllglval. VoLre fmmlle était étroltemen\
unie à la sienne l)Ilr une amitié Ll'ès ancienne. Voua
"elllez ohez M. Constanlin lous les dim&ndJes avec vot.re
mère ('( votre s.-aur 1
- Dili. monsieur, oui...
- Alors 7
- Av.a.nt-hies'. jeudi. j'al reçu une lettre.
- Aob 1... quelle lettre ?
_ Voilà. dit l'inf.:!rtuné donl l'n.cœblement devint inLense. vous ne me croirez pas... Vous p('nserez que
c'est un meMonge que j'Invente pour me dérendce ...
_ Dites I.<lujours, fil le juge avec blenveill/l.nce. DI)
est c~t te letu'e 7
- Je l'al perdue.
- Vous l'aviez sur vous T
- La, répon<lit P/l.ul en montrant la podle ds son
vesl.on. Dans la lulle, elle esL tombée lorsque ma poche
a été flra~h".
- QIlI'I /'8'P'P'lII1 a celle lettre avec l'Rfra1re T
- Me.ia ceU", II'LII?, C'p.st tollt, monsieur, c'est tout 1..,
o'est la preuve de mon Innocence 1...
- Qui VOU!! l'avnJt é<'rllA' ,
- Je ne sols pas. .. EIlI' êl.llit anonyme.
- Ah 1 nt M. Hl'rhois sur une Inlonatlon qu'li ne pu'
empêcher d'être sceptique.
Le jeune homme 5'en aperçut
- Vous ne me OI'Oyez pas T deman.-~U
_ Je vous écoute.
- Je saval' bien que vous ne pourriez me craVe ...
- Enlln. que dtMIl cette lettre ,
- C~t
œtle ~mT'f!
(fut ~
Cft.U5e de ma présenoe ohel
lJlftd&me Marthe. On mp rjlsnlt. monc;ip'Jr, qt:e P"nchon
aV/l.1t un oUlant: que le sOIr. !.rompent 1& vlglla0C8 de
sun pére, elle ver~t
le wuver ohez ceLle rl'rnme; on
me dlsalL Que ce soir-Il. Jeuùl, elle y vlendroll, q~
je l'y vB1'r8.l.s... On me oons/'illait de la sUI'fl"eru:l.re,
d'e8(',/I.llldcr le mur. de la guetter... VOllà, j'ru eu Lori
de O/'Ol!'e cee Oft.lornnlt'S tnfarnes ... J'al eu loI'! de n'avoir
pu conflance en cl'Ile que j'Iltl/Wlis... J'al obl\j & la j-.
Jouale quI m'a poussé, eL j'y suis allé .
- Eh bien dit le Juge d'une volx qui pollvlllL donner
contllInoe au Jeune hllnrne, œla est tres VTIIolSA/l\b1ahle.
JI fe.u.dra.It eeult'lllcnt qu'on puisse n'trouVer' ceLle
leUre ...
- Oh J oui, monsieur. sIon" retrouvaJ' j. lere.W
81U~,
n'est-oe poa T
M HorbOia ne répondJt PlIS, Il dem" .. ;
��FGnc.bo'/l. l'ltllou
No
If
l'assassinat o.e M.adbe- Lion. lw;qu'à la co.rw1a.mœLion de
l'infortuné Paul Cou tard ,
occupé p8I' la recberuhe
Le det.ecUve prél.eOOaiL être (Ol'~
de deux faus&aJreS émél'itQs qui avalent COllllnÎS un 1101
imporLant. a.u préjoolCe d'lUt bnuqUicr de LontIJI'e,s. eL que
1'00 SLllPPDsa.it cachés il. Paris ou œns. les euv.lrona, Il
élalt à pell18 venu quatre !o~
il Bougl'VU! p.!lldant leS
trois mois qu.'avait duré l'itlSt.wcl.kln de l'a11aU'8 \Alli'
taro,
<JIll 8.vailmt. lieu &.Ulre:ois loua. les
Les parties d'~ecs
jeudis avai't!llL été ml.erl'ù!Upues ~ 1& malSOD ùe l'ILDcieu
81~t
de SureLé génërale avait perdu sa "ie eL sa ~
aupulS que Fauohon avilit éLé 51 crueUeul'6D.t. uLteinw.
La nUe de CoclIlu.nLin ILVIl1L ét..l- 1Ir~!;
$C,J!I\lUSt!IIIt!uL malede; elle avti.Ü meUle été p6udwlt deux. selllaineà m
~
dasnger de mort.
Une ttèY.l1l cérébrale s'~t&L
l'a.popleXJe nerv_ que lB
déc1Brée, iL la suiœ deE'rélaol; IWwt reconnue, et SOIl lntellslUl a\la-it i!lé 1 cOlllsuJ!"l!'IIble que L'Olt
avait presque pentu tout 88!lOIl: da 1& sauver,
.
Pa. moment. il èt4lt ll.. ~u.
jJI'èS 1ruj)Oli61blo d0 dn
si elle éLaiL morte ou si il }t avait en(l(i)l'8 en elle 11ft
rest.e. de VI&, r.eHement elle L'eSlai.t lmmoAlilB. étenwe
dRns 10ft Ut, le vi511.ge d'lIne p4lew- de cire, sans sotl"fie-,
le pouls absotunlOuL iœen.sibla, et sana !W'\Jdl mUolCfe
:y1br6J. en elle.
Le- Il.I\lJœureux père Mait mu; .. déBespgÎl'. et, daIb.
douleur. Il /l.VII.!t la forœ de oonservœ !lit
80n 8.lWeu~
0IÙme- bérolq ue
n& qliil.8ü
n
d~t.eu;r
et ne.Vl'&Q./.:.
pU un sew tnstaDt
t '1I'Hhmbr'e dit S8
Hs ()II88IÙent tous aeUll les
Duite en!Jèn!e .. 80n cl:Jevet. ne songeant plIS Il dOI"lJUJr,
Io-iî~_
ftIle. pu plus que
~R-;
inderUliblll8 il la taLllflle. SOI1S let' potgnants tenailr~fB
de l' 1r<'J1i tooe et i:'n&e~
de leu" dmtleuJ>; à- peine
S'~Upisü
partoi& pendaru quelques in.st6nt.tr,
lo·~u
.. ;hl'" fIA~,
a.bsollJlllent lu, :rend6.it I.mpttÎf!8ftdttt!J
Jt,
• rt.s de I~
volonté.
~nt
ces qt\inze JOurs. le médecin était venu J!r6.
qu nen; e' Il?IIIL p!'Ol~
ses VÎ\!ut;es au point de <te>mo r il peu pTès en permanence dans la OIamn de
Co.
tin,
.
.
.!odeW' Prélat avait JIOUT "ancien plllicter tIlle·es-·
tfm prdonde. car If le- eoonaiSlUlit deputs de longues
ann ; II wvait eu au1Irefois. lorsqu'Il' l\aboitlut li P8.ris,
'VIU'O M.!I~erbœ
~
dl! fréquents .nlIPPorts avec
rnt,
qualillé Je mé<tecin r~!lIste,
eL tr avait Sl1 e.ppi'&
les (JI1ItHr.és de "lfl rell114"nt et honnête agent de {.ft.
é générale. t. avait pour Fmmhon IUle effeCtion
i p6femelle. C!Il' c'èBt lui qut l'avntt mis/! IW mond'e
1 avait prodIgué ses soma a lit Jeune femme de
r.ant.in qui Q.VIII éfA!o si cruel1emmIt Bnll!yé-e plllr UI1S
nife. n avalr oonçu une sympal:flte profonde pcn1l'
famille If amlgeB et si d'Igne d·lntérêt,
usai, • m6decln de BOlljivaI tenta. toutœ Iea œa.ces qlre la. llCienœ aL Ilue son I>rQtond MvOIr lui
o l"&ien4. pour IIIIoUV8J: la. Wlt du poUcter eL ,sa. douJeu:r
..tncè.a <pI8 pl'IIIoOO8 loi:aQ.u'll v09a.iL leS
~
e
tmp!H8lJMl&s et 1& n~
lui dlapulœ 6Vac suc,.
• \lleUma qu'Q. a.vaiL Laur. .. CC2UII de fut 1U'J'II,ClIa',
D lQ'&1I. ~
~
cr.up IerFl.ble &elaiL. pour. le
ellftlD JàIe. la lM1'\. u.e ceu.e enlanl.. cpll COElX8ll.ka ~
10" aDlàloD.... vie Itou&. ~
Et cependant . . . .,t Y .............1.. Il 18 demaar
dd li que)que tmmet.. et tneu~
que BOit 10.
clo.œ IJIIII Coaetaat1n
uv~
en YOJ'In' par~
la
&lie' ftIt'll ~
ia pa\e
Faoooou ne l8I"&i p&8
prél6mb.. pEl'" lUI et. pour Ilia 1WUi, ~
raa1bm1I'
êpouva.n1lObl-: que 80D 81.'11011" prlJvoya" 811.DS oouvoQo le
•
eon~
lA .,... ~Ma$
m..
cra1iMiL
pota'
la. NIB4m
di li ~
DM 8JIOPUI1DII
~
hI& ualenL. fait. reoooDllI.ft.
l'aff..u. alg\&I 4JUl ~"
I~ vauvre Fu0000, un aommeocem nl da pal'IIdyele du cerveau.
&11
~
'"
4U1lCi81ellMl1l& d6 l'enveloppe ~
la4.a.lement la folle ou l'Id~ote.
ql11 amènereJ\
Auut, klrtqaMt ConaI,a,nLiD .'ln\e&'r'cQoo.1l., uu pU se
IlœUSI.IL entre ees deux lIOurdle, e\ n. nh..~L
par
quels loI'lllE!8 il
d':l
J)QlII:DIIÜ
~VeRU-
~
l'ère' lMlà
~
~
llIJd.beIm qll'Ü: PL'éYo~
et. cui éCd • pert pres-. fIir"l-.I
vi/.a.bla,
- Oui... oui... 1Iépe!ll.lia.Ül le ~
nx t;W!tItJKmS
angolssante:s de- ~,
OO&S }& sltu·verons. et' fe
œpondr&i de 1& vte de· voID mIe- dès que. j6' setat P'tlIl'venu il; calmer cane fièvre céFél!Irale- qtJt setJtIn. Ili'fnquiete ... &!ulemeDJ....
.
J...o. dooteur ~1UIl'Madt,.
n'oSIUH fonmd!r V~e
sentenœ qui s·impœa1t.. .
- Seulemeni. ~ inteml~.
1& pèI& plus ri.'mnênlr
alia.rmée p8J' oeÜ8 bésitation. An 1 àl4Bs, è'ool:elft' P... JeVOU8 en conjllll'e 1... Dites-moi IlOuL ••••
- Seulement... reprit! M. Pt-élllt, je- erains... I~
Et de. sa maiD il Qésign~
500 front.
- Oh 1 mu~,
eJollta-t-i1 vivemerrr pour fie p8!S lai.."S!1"'
le père da F¬wtt sous llI. doUI\:)Iti'eU5e im.pression de
cette meuace je niai pas d'il lIa.oore mon damIer mot.
e- maladies ~
801~
si i!Iizod1res-... C'est- uno
Cl'alnte !godée que- j1<'p!'mle-... dom J~
vou fa:is purI.
puJoSque vous 1/OUJel tout: 58.voll'; mais un.e- guè:':Œoll
complète n'est
p8&
Impessitllll'. et' e"eat lr
viBltnL tous noa eUorts..
ce- but' qua
par deux- fois ConsLnlll.ùt, les
- Folle l... Fone 1... di~
1'88III"fÙI lJx.é5 SlU' sa mIe, 8i!Jattu. prostre.
- Ayez du OOtl1l'4lge. mon ./Illri; auLant de coLU'uge
que vous avez d'atfecUon pour elle, .. la na.tl.l.re fuit ~u·
ven das ~
eH' cMJJit de ln science qui est ftQj.
lihle oomme ttlut ce qui est- humeitr. Ayez œpo1l' puisqlÎe
vous avez toujours oonfi8.l'llœ" en moi.
PP.fldant ces deult semll:tu8!f terribles, l.>Idan~
~
qumzame 01) la mort de Pamotlon Cm sans cesse ~_
non Le , le polkMr' angkLis ViPt plus fréquemm.enL li. B.o'ugi...u.
L'nmitle qu'U JI"!IIIMldaii avoir pour Cbnsl:olnll:!n JUS!finit son appennle sollicitude, eL l'ancien agent de la 1
S6ret.é génér&l& RoIivat.. &CllAIe- MIlœeU&
pa.rt que cet
ami ~
è. _ doulear: (Jo IW ea étJItjI ~ondémet
,
ra
recorme1aeo.nt.
~
par 88 peine i.m.mense. dans l'nnéGnUssement complet des brtllénllefr fà.cnlliés qat anlent ~t
1
de lui 1'00 des plœ heblb!s policiers du mfBi8tère de
l~'ftireu,
€On.8IaRtlft' étai. Iftœpeble 1t'ntJeen8l' ce qpi 1
se p8BSII.it chez Tom Fox. de pénéll'lr sa peJl8ée <'t de
deviner ses Inlent.forut 8OU8
rrnl5Q1Je <fu son mage .. dO.
preMentir le bm que le m18ér8bte pouf8lltVII.Ï.
iii &lJJ'alt"9U quelle- Malr l"H.presslOft chr"risage de l'Jt4.glAllt. quelle ful'8w- étrange brillait dllM ses yeux 1œaqu'oll" pell86 q... Fb.n<*on- aatI perdue- et q 'Oft' 8'e.tten·
dBlt. œ miIluOlJ 8& mtmmt ft Nf voir readre le- dft'rrtèr
MaIS ahs~
soupir.
II'MllrJent
of"
ee
plil*, !If .. OOIRflI'I!I8icJn, l'ft te- ~
sincère- dit la: dD~
d-"uD
qtII8 reftêlBlMlt Bel rep:nfis 00 s'Itl1\1J1WJeni deIr
fttnItIdM••
C'~
œ .. 9OI'1IIr de cIéptt fu~
t[tW
~l.
CMlJt la dIkronftllllllt ~pél'at.e
d J'borDme qui e.
DI6Ilqué oon coup, du bandit qat a eoJB1M3. U el'bnIt
oonvott(). deWnfr fnsaisJs·
Inutile dont Il ..olt le- ~
II8bIft.
VU
N'oua ne dmaNons pu phI8 lonafempJ le ~
d'"eJOPltquer lé rose IdlrnsJ que. Tom FOX a1IItft
daM CIl dmme ..~
de Bougival et dB db
convdtiel!a ct1minall. U pourauIvart, TOdII Fox fDll\
venu en ~
qLIIIIques lUlIU!ea llYan& lei! ê9éruml.éDfe
que !lOua WIlOJ» ~
l'IIOODt.er.
Une prime 00IlIIkWn.ble.. selon ta eotlUlJe. ~,
avait été promlM par le ROt/aC Bnr&aftlF. la tJanqiï!rI
de Londres, li. celui qui puvlendralt Il ll'm!S' Il
1..uœ l'a.uL8\D' d'un vol imparfan' ..oamDIf6 dalla ~
c.iroOOIt.enoes ebeotumen' m18tark!usel!,
L'\ID des plUs ootebtea aomctllor de la &ê lWft •
t.touvé mort. dG.ns IOn cab. en rentrent & . .
, J'
au. mcment me.u. QfI le cocher cooac.cau Jè cJ6aès
80n IJI8lft'e, que 1'œ ulrlbua ~'fdIcti
à
~
�Fanchon l' Idiote
. . 12
d'apoplexie Ioudroy.nle. un Inconnu muni d'un chèque
p6rfait.emen& en regle, liB présenll\iL aux guichets du
ROllal Eze/1anl/ll et se (wSAIL doélivrer lN1e somme de
vingt UtilJe üvrœ sterling dont le paiement avaiL été demandé 1& veille pLI" le sollicitor lui-m~e.
Lorsqu'on sul que le l'.tu~4e
n'aviUl p6S été présenté
par la peTSOQne il laquelle Il étaiL iWstiné, muis qu'il
avait été volt! dtu\S le portereuille du 5QlIicitor, l'II.uIopiie du corps rul ralle el \1 (ut établi que la m{).rt étai~
due Il un crune. On pensa de même avec raison que
l',a.uleur de ce crune poUVlut être un bom.me de la bande
des rameux ohloJ"ufortlllst$ qUI répandaient en ce moment 14 \erreur sur le COllllnent.
En France. DlI~eurs
crImes myslérieux avalent é!.é
acoomp.lis dans rltlS Clrcon..'lIAnœS semblables. Un voyagelll' po.rteur d'ulle llO/lime Impor-tante avail été tro1lvé
mort dans un wl4lon .. nlre TOI/Ion et Mllrseille; Il Paris, un agent de cbange, empollSOIlné également. par
.mIJ.alation. dans Mil COlbpe. avait élé dèpouHJé d'une
Uasse de valPUl"S; d'sulres crimes encore avaient été
commis par des chlol"Ofol"ml6U!s. enLTe autres un vol de
papiers donl é\.8lt porteur un ronctionnaire du mlnlslt'e
des AUail'es ét.r"t1ngères. ql~.
par bonheur, avlliL pu être
rappelé il la Vie. La L>Qltce de la SÜ/'eté et la Sùreté
générale avllient mis SW' pieu leurs meil~
agents,
!eur's policiers les plllS lw1biles, leurs limiers les pLus
Intelligents.
Con!;lant.in crui &Y8.il rendu des services aigne.\és. élaa
un des agenls flui furenl lancés il la chasse des chlorotonnisles, et cllarge parllclllii!remeni de retrouver les
pa.piers inJpOl'Ulnts dlJnt III di~parltOn
el la divulgatlOll
pouvllient 1lV0U' &es oonsequences diptomaUques !oct
grnves.
En arrivant I!. Pe.l'is. Tom Fox se trouva ainsi k1ut
naturellement en l'6pporls avec ConstanUn, et il opéra
avec lui.
Tom Fox ~t.ai
intellljten\, doué Q'une /lIIlgacilé merveilleuse, possédant le 11&Ir sabin qui rait les pnom4ers
pollclens. Il possédait Il lond l'art des tl\'insrormalions
et son masque mobile se prélalt à merveiUe aux mélamorpbœes les plus étonnantes.
Les deux policiers me/ll!ren t ensemble la œmpa.gne
e' eurent plusieurs foLs J'occasion de se rendre quelques
aervlœs.
C'est ainsi que se nolla celte amllié.
Elle se développa ensllile chez Col\Slanlin, qui h~
lait alors a Paris. OÙ l'AlIglll1s vint quelquelols, d'Ilboro,
pour se ooncerLer avec 1111.
Consfnnlln C111.l\ lUI lanatJqlle des échecs, et Tom l''ox
él6it 8S6eZ fort Il ce Jeu , Duns les soirép.c; qUI! Ipt; deux
policiers pft.5Sllil!nt en.",~mbl
IIprès avoir comhlné le
plan de leurs oporafious futures. la portle s ' eI4lu
~ o l t.
On prenait le \!té. on C8011Sllfl, on jouait. et une œrlame
amiLi6, une hnbltude pll/r.M d'êlre ensemble, se rormllit
entre le d~ c tJv:
et 1'~WlIt
de la Qrcté générale.
Un soir, Tom Fox arrIva allec une Dline empreinl.e
d'une v6rILable MUsfGoClklll .
Un o h~r\'fteu
lei qlle Cnn!ltftnlln eut. promptement
oomprls, avant même que l'AnRIals cul proÎlOncé un seul
mot, qu'II s'ôtait pl\S~
quelquc chose d'heureux, qu'une
découverte av aIL êté '~Le,
qU'une piste o.va.it été LrouvOO
peut~Lr.
Il l'inlerro/ree,
Les cleU)( pollC'Jers qui n'~
. rl.enL
pos en ooncurrence
mol9 oonjofnlrntent cl d \IL'! dos Inl pllLIons bi ell tllrré·
l'8OIe5, s'éUuent
ue ~
corTlflloolquer mutuelle·
ment tout ce Qu 'ils dÔ('ol>tvrIM
~ nt,
- J parle que V.II!! vel du nouveau, mAlter Tom 1
idJt l'o ..ent du mlntsl,)/"I' de I"1n L6rl Ul'.
- Oui, ouI. rêpo/IlJil le d~lc
c lve
en dé couvrant dans
\In \erge sourire le double claVier de lOS Illct&lvea; du
DQuy 81/ et du ~n
.
- Ah 1 voyona. vOyonll,
14U" un mouble
L'Anglnls g 'IL'lSIL. Son ohaJW'(LU poS~
e' IOn Pu.r11.1»uIO /lIls dans un coin, Il dêhouLonnn SQn
maclarlane. touJours SOI/nant. el 'Iortll fion porl(~!I\e.
D y prll IUle lotu" donl ta 5WIO/'lplloll po/·toll UII lIR1hrc
• l'eUlile de 111 reine Victoria, l'ouvrit et la. pr~nLu
t1IJ,sI 6. 800. coü()gue :
1'1,.,11"
-
ooci.
~
T611ez, roon cher monsfeuto ConsLantin, diL-U, IlS~
StimuM par sa curiosité proressklnnelle Constnntin
prit Hl lellre et lut rapidement:
'
Il Y aVilit trois palles d'une écrlt\JJl'e fine et aertré.!, ('n
8.n.glals, ce qui n'cmbarl-asilliL pas ootl-e hobile Iimicr.
Les regSJ-dts oe Tom Fox Ilot qUittaient pns le vlsn<Je
de CoI\SLantin, épiant l'eUet qu'a.llait prodJuire celle lecture. CeLte letllN étail écrite pal" un ami du poli.Ci er lmglais, le searél.lure d'un mllgisl/·aL. qui avail promis de
le tenir au cow'BIf11 de tout OB qUI se ptlSSerall à LondrlJ8,
pendant son a.t.sence.
011 LUI IIIpprell;/Ul qu'on venrut de ratre une constat.nti on
ae nnture il lix~r
la justice sur certaines parltcularltés
propres il l'un des oIllororul'Illlsles, Il celUi sans doute
qw Ilvait nssassLfloé le soUicil.or el touché le mo.ntant du
chèqlte volé aux lluiollels du Rot/aL l:.zchange.
Le mê~
jour de la déCOuverte du crime, un homme
D'avait plus reparu Il SQn domicile. C'élalt un IndivlOll
d'Ilne tl'entlune d 'nnnPefi, portll/lt loutè ln UllI"OO. qUI avuit
Iollé une cttoft/nbre de q.llQ1Lre shelli.o!!s par jour, dljJls un
!.out p.!lit Mtel de OIiJ;weU t;Lreel.
Il y étiUl arrivé au soir, ' SIlIlS bagp>1es, et s'éliUL rait
inscrire sous le Mm de PAul Girodct, Il ne parloit pns
un mol d sngJ.a,ls el on avait comprIs qu'il était França.is,
ceL homme d'811lcW"S avaJt montré en l!Wse de papl<!l"s
des letLres dont les adreiSes • son nom ét81ent en lran-
ga15.
,
Il ne présentait aucune garnnLie n'aya.nt pJ.s
de blj.i6~dS,
an avait exigé qu 'i l payât d'avance, . t il
avait verSé le monlanL de la location pour UlIe sc/ooine.
Il deva/l, assuralt·i1, recevoU" oans QU<llques jours sa
maJ.Ie QUI avail été uirigée par el1'eU!" SUl" UIlP. llulJ-e "es.
LinatlOn. au moment <Jou Lrlldl.sbor<Jcrnenl & J)Ol/.\'res,
C:~L
hOlIIme ne l't:!Illtlllll à l'hotel que
,. y dormir. Il
prurlait le matlll avanl le jour eL on ne le re o~alt
pos
jusqu'au SOir. Le troisième jOur on ne le vit p . Il
avait encore sa d1ambre payê pour nuatre joUll"s. ~'ho·
lelier pensa qu'il avnlL été ol,lfgé de plllfti.r p,~
l ltU.
mfmt pllur IIlIaires et qu'Il revte11llrait ou q.u'iJ OCl"il'Jl.
PerSOflJ1e ne r.lmanlua tout d'abord nue c'était }sle'
ment ce jou.r lA que le 5Qijjcflor avait été brouvéem.
poisOnné pu.r le dl It)J'!lrO/lI'\i.' d!U16 son <'"8.u.
La cléCOuverle d~
celle COlncloence vene.it d'être 'olte
par un ml1glstrat instruclt>ur qui avolt rnlt oonlpnnilll"e
devIl1l1 lui l'hOt.elier de Chlc;well str-eet. ooml'l1(l l ~jl lO j n
oons un~
l1ut"e aHnire. Ce ruL le plus pur ha.<;nl'd (JI 1 !il
<Li/'e Il oct homme que lc rail dont on lUi PIU'llIil ~lnih
pllSsé le joull" même où son vOYIl!1eur ovaJl dlspurU,
Le jug rut rrllM>é oe Cf'Uo<! disparlLJon. Ce qu'il 8lptiL
sur ce Vréle.ru:lu Puul GirodeL. lUI pn.rut Imguliè/
'e l ! n~
lOUChe et il s' nqult av<!(; les plus gr8l1c~
c16lar.!ô de tout
ce qui concernait ce lIIysl(>rleux pcrMlnlànge.
Une p<'rquisltion mmulleuS(' fut :aill! 4,oIlns l'hOtel tll)
l'on trouva lIJI fras;!TlwU1t de k'ltre écrite on Il.n.lipn, dOn!
le sens Inl1lqullit qu~
le Ge!'lInlltnlre (>LI\IL ElI'lgp.
Le c;1/lMlerTHlIlL de ceL homme do.nné par l'MIt'lier f1
reooooallre au Cn.\SI~r
du Hor/ uL Bxe/II\f1(1f! le personnage
qui aVl\lt ~nlé
le ohèque volé au /11011 ici I.or.
Alors, des dt'oteclives furent mis en CIImpnllne, eL, 16
km<lellllltn ~me,
l'un d'eux avait <lOCouvert qu~
le voy,,_
geu.r oe Otlswell sLreet aVilit pris (jeux rois ses Npq
dllOli un publlc-house de London- Wn Ils où 011 l'IlVlllll vu
avec un aulre pe.rS<-lnaR~
plu'lllnt ILaIl",n .
On nvait donc lIel.l de 5Um~r
qUf' l'assa.c;sln du solllcllor étnlt un Belge, qu 'il raL ~ li
pII/'lIe de la. hl\lldp. d"
ohloroformlstes quJ ,'éLalt oéj~
si~lJ\
pllr plusieurs
explol L5 en Fr/ll1()8, cL qu'Il avaiL pou.r oomplloo UIl lLalien.
La Ictl.re, en Inrormant Tom Fox de cclle décOuv~te,
lui dOIlJlolt le Ilgnnluml'nl <1e ce pn!t.mdu Po.UI Glro.1eL
eL I\Joullllt Qu'on (!t.llil il peu près certuin que cct homole
avait prIS ~ N<lw·1 "\Ven \Ill pllque'bot n parwnce pour
AnvtWs, d'oO Il pourrall bien avoir j(oJ.(oo 16 FrAlflCe- et
Com~
Paris.
b!t>n 1 Qu'en dlt.ez-vous T demanda Tom Fox, le
- ~:h
lecill/'c ncl!ov(!,).
- Uui, OtU, '" Con&t.onUn ce BoI"e-ll!. pourtralt blPQ
ea êt.ro.
�r:lP-
Fanchon '-Idiot.
Ne voyez-voWl p.!rsonne dans votre clientèle qui
-
ressemUle à cel homme-là 1 Un grand, environ vingt
pklds eL <kmli, 8V~
une barbe blond-chlUain, des yeux
bleus, peLiLs, pI'Uque SIlIlS sourcils, la bouche gra.nde. I.s
éents .m mauvais élat,.
- Ce ne
pas les Belges qui manouenL, dit le policier, mais je n'~
vois p8B un qui réponde il. ce signe.lement.
- Après toul, opina l'Anglais, ce peUL forL bien être
un 'homme qui n'a enoore rien eu è. dém~l
avec la p0lice ou avec la justice. Il a l'air. d'a.pl'ès ce qu'on m·éc.riJ.
assez habile pow- œla.
- Demam malin, aiL Conslanhn, j'iirai voir Je ohef de
la SQreLé. VO'lllez-VOI.loS me Illis.ser votre I~tla'e
T
- VlJlontiers.
- Peul-êlre bien que JiUi le reconnnlLra soit dans une
de ses pl'atiques, ou ce quà esl pl'ObalJW! pnrmi un dod
ces perso.riIlWlges oont l'attitude myslRre~
atlire l'all':!ntlon des inspecLeuJ:s de son sel'Vice .IL qllli de.vienncn'
l'objeL d'une surveillance spéclliie.
- Ou.i, oui. mon ch~f
M. Consl.aJntin. c'est une idée.
Allez-y.
- Dès demain maLin. En tous CIlS. je pou.rMi bujours llÙl'e communiquer le sigllalement de cet iD'ldlVldu
aux oeulC brigad~
de la 'OI'eLe, Il t'elle des hôtels eL
gOlrIlls eL il. celle des recherches. Ppul-èLre, un agtlrlt de
ces bn&'ltdes r.JCOn~lt'U-Li
l 'individu
Tom Fox élnil h~ure,x
du resulLat qu'il venait d'obtenir, il senlail avec ce nalr spéCial des poliCiers qui. ~n
oerl.ains cas. cklvi-enL en lIueq~
sm'IA! Cl(, I·intuition. tIu'lI
étail bien Bour la li'aoe de l'auteur du vol d-u Royal 1:,1:ch(Jnge eL du cmn~
commis sur le sollicitor: li augurl\iL
bien des recherc.hes qui al~i.JDL
êlre (aites el il avait
hllle tI'NI'e /Ill lenllelllulD. AUSSI cnlwinl-iJ avec C\)n~l
tin qu'il l·ott.1indraH nu cnfé d'U BarN&.u. sur le baut&"'Urd du P.Ytais. pelldsnL qU'il Irllit VOir le ohel de la
som
Süw-·
-
(-
AngLLs étail ai préoccupé et si agité par ce qui se
p88S!lIL Il par l 'espoir qui s'éLait ~mpurë
de lui, qu'il '0\1<8
fOl'L maloe soir-là. n n'avnll pas ou l<lul la tête au JPIU..
il d6p!u/iiL des picces san.! muLifs sur J'éohl.Quier, prooc.
CI~pÙ
pi' Huile itk't'S diver8<!S, alosorhé SllrtoUt par La. promesse)e la prime promise par le flol/al r:xcltarLye.
Lé ~ndeli
IJIflllII, il hllit heures, TODI Fox revint
chez ~)IL,tunlO.
Il l 'u('oompagn a jusqu'. la. pOl'le du quai
des 'fi:vrcs; Il al~
l'ot!('IJ(1r1' nll café. el le viL revenir
/lll bjul (j'une dcmi-heUJ'I" Il peine.
Mas au momenl (lÙ Constantin eJlait enLrer dans le
calé,IIn hOlllme Illi prit le brllS. Il NlCcumuL UJ\ employé
de
-
lb
~OI'cLég(.m61ne
U'y a-I.-il Goret?
VOI~
deplIls pIU6 d'lIoe oE'ml-hellre. Jo
SUl, nll(l 'liez V()US où l 'on llI'n .aPIM·ls que vous vcnl~z
de
paJ,1lf pollr oUcr à Le !;l1r'plR, J'y nrrlvnis pn.r le ljUILI de
1'I(~
't (>gf'
pN>SqlW ail nLOlIllIIll 011 vous sorlie% pol' le
-J{. cours upr/>,;
!loul,'\ 111'11 du Pakils. C'~l
le cocllf'r d'une voiture cellu"III'J' "ui \l'OUi 8 rCCOllonu, lIl1'i m 'fi dil quI' VOliS veruez de
III IIJlf'r'<;u a 1111(' brenJ/Il. ,,'1' J"'u la, el l'II 1'11t'1. Je \'Ol~
UlI~e
ûc 1'"6. ur le tl'oll<lir. Voilà CI' fllle le patron VOII5
en tnt<; , pl il porAJt 'lu., c'est pl'p,ssé.
En rliso.nt 01'11.1, G')J'eL Ilva.IL remis à Con~tArli
un
lO'p~\r
plij\ t'l ClloIwl06.
\),"j l\ Tom fox. qui I\vnll n.perçll lof! poliCiN. impAtient.
s'n[>JII'I\tnll /1 "r le\'l'r flOur 8.l1..r Il sa roncontre .
l.ollslturNII .. nl.I'1I IlVI'r. CiOl'd dl~ns
1(' Cllf,'. Iii lest.f'mrnL
61111.!...·r III rl'rrr1l'111f'e <lu ph .'1 ~ JmrC'OILrllt l'RPI!J('II1(,nl.
0. son c!LllllloL 1 ques\1. If! Dil'I'ell'ur l'st dUIIc iI~Jfl.
tlulllIlI-I-i1 .
(li"', rr',l<\llIltl (ior·cl. ('·!~ ..l moi (Jill slIis cllé le cllpr('h"l' il Sflpl hel.,..' Pl ,1111111('
811 1.11\11 1 Jf' \'1I~
1}I'O(,(,IIj'l('r 11/I00 ....lIntrment dl' çn.
I1cLllunwl \ III' In · I ..'-' .. t ditr~
il Mlf' 011'1'1'1/'"1 (Jlh' d~
11\1' II' (:il'" H1SIMIl'I'" 1111' le Il''I'III1·ItI'Ont, J'lmi lui 1't!IIr1l'e
cIJJl11'1 - flo' (~,
'III<' J HIII"III 1/111. 'I"" Il l"lh !;IIb, Je lui Jonal
&11""11' "II;III! 111. 1\1 . dt' ""''' 11011\,('11('1).
Illl'Il M. C:IIII:lrll1ll1O.
Pt'(!II"l 11I1 VI '!T" I\Vi'(' Il' Il's (>1 fnl(>~
vile,
Dès. qu" l"JI','1 fut 1"11'11 T"111 Fox Inwl'ogca ,
- I:.ll blcu 1 00 1'1,1 J'I..'OO.llllU r
- Il p&.l'aU que l'un des lnspeclAU's prmelpaux de 1110
SOret6. répandiL Constantm, connnlt un personnage auquel oe signalemenL s'apphqueruil assez exaclement.
Les yeux de l'Angiais élincelèJ'ent.
- J'ai Jaiss6 une copie du slgJl.alemeat. et l'on va e'en
oOCUiper. Mais voici QuLre chose.
ConsLanlio monLraiL le pupler qU'if veoo.tL de reoovoil'
du dirllCWlIII' de la. l:;ÙJ'eLé gén~ruJe.
- Qu'esL-ce que c'esL?
- Une nouvehle 8.Uaire au ctllOrof.onne.
- Où 1... à Paris 1
- Eo plein P&ns. J'Ua Anc1ré-OtéDier. au bouL de la
rue d'AlJoutür.
- Quelqu'un a éL6 assassiné ,
femme avilit conduiL daWi
- Oui, un homme qu'~
un hôlel du !}Wl.rtier.
- Celle nuit?
.
-
-
Hier
SOir,
vers
minuit.
VouS y nJ/e-i: touL (le suite. Il'el;t-ee nas?
A l·inslaJlt. eL 51 vous v'lulez veuir Rllec moi..,
Volontiers.
Les deux policiers partirent prehquoC Illissitot Au ooin
du qUIll. ils prwenL WI IIdCI'" .'1 ~ .. Il'''111 cooduJre A
l'adresse que donnait la lettre appurLée par Goret.
Pendant le t.raJet, ConstUlltl1l rüwlILti ,,'u déLecUve ce
qui s·él.u!L liasse.
La prélecture oe police flvlUl {>\.('> Inrormée oe ~tln
qu'un homme avait éLé LrOlJv<, morL dans un hôLeI mal
famé de la ru~
Anol.hrè-ChéllleT .
Cet homme y avait ét.é I.lmen" la veille, vers six heures. par u.ne fille, <.lui avail (j1~8ru.
011 avait cru ... ans
l'hôtel que 1" « client. de C('lL.. flUé élaiL sorlJ avan'
elle, $80S qU'on le vit. el la l\olllesLllnJP r.h81·gêe de m*
lre la ctulJmbl'e ..m orore [lvalL N;> JmJ)J)<'e d'epouvan~
en trouvant UIll homme élplI(!u. 1lI0r'l slIr le divan.
L.es bureaux du cOlllnliSSII"181 oe JI'>!I(!.e 6tarn fermés,
on était ailé à la préfecLllI'" ,le ,,<lItt..,. "ou un inspecteur des gurd.iens de la paiX 4111 t'tAit de service de m'!_
était po.rti. emmellolU1L un .méiIj'(
~"' J
~Iui-c
al'tliL reconnu i l'onl-'ur que ect bomme avait
élé c-mpoisonné par inilaLalion /lU mOI"f'n ou Chloroforme.
Le secl'é.laire gCnél'!1J de III III,*"rN'lllre de police, Lnformé all6Silùl, avaiL IJ'nn.."rnl~
III lIolJvplle d.! ce c.rlme
Q la SQrete g611térale, oon.JOI'IIIl'OiPIII 'III \ 11I!'loI'IlctiOlls spécinles qui aV8JI.'/ll éLé (Ionnl'es UHIJ k> rnin lstere de "Intérieur. Il avait éLé reCOmIlJaIl(le. 'J.Il ,'HI'L, au 0I11'! du ParqueL el au prorel de Pohci!. lite pl'Mt.-tlllr imlll..«Liawment
ln sareté généro.le (!all.s 1.. ('a~
tll. 'III IIÙ\J\tlI\U crime
l!IerlllL commis par les ch 1"',,'0 orIll151".6. PL de eoITmlunl.
que.r SIUla le moindre relartl tAlill c(' fJuP. l'on pourrait
opprpndre au sujeL de ces <1UHj..."rNlx et inLrouvables
bar l!1i Is.
La "i)I'elé gén(lrale pourl'llll\'IlIL. ,'()film" nous le savons.
ses rccherohes pour NIJ"uv,'r It'~
Il"''1''1'5 imporLa.n~
VOW\•.'1 /l1J ftmcttorlllilire du 1Il11I1Sll'l'" c)"!-o \ftall'CS élorongl'rl'S. et c'e(\l pour Illi flH'illl(\/ Cf'U,' t:khe que l'ordre
aVlltt ~I
daMé de cenlrlllist'I' cpllf' Illfalrp-,
Arrlvt>.s l'ue André-Cht'Oiel. l"!' flau," policiers monLèrMI Vlvemt.'nt !lU prtlmler éln~,'
011 t'htil lu chambre e'
La ~nlLe
li mllnger de la pro,,'·1t'1.I1I1'e. \jlJl sel'VaiL oe burelliU à '·hôLel.
CfJn.~tli
dAolino &8. !j1J1l.1t1{'> pl """,nllflll :
- Oil esL ln otlll.lnhl'e où cpi horllnh> fi fi\.('> Irouvé mor~
1
- Ali SI' ~lId,
lIIunslour l'agl.nt \fm.·2., Je vais vous y
oo11(tllil'l'; rer"OIlIl(' n'y psi "Icllt'. :.1 U' n'l'st le rnédec.in
et J'olfkil\l' dl' l'81X qlli l 'a n 1I'~
!.(> IX)J'PS avniL été pltH'{'> Sill' 1.. Hl c.on~taU
s'ap'
pt'uc.hfl, sUIVI Clllrieusollwnl pllr l'AIl!.!lnl • ('Jlr 6O.Il bDpa.
i L.
Ll'Ilcp ('clt~1
Il ()('lnluldu :
-
A·I·on
-
0111,
VISittl
les Jl'lCh,'S dr- ' ... ·1 hOllLllle 1
IllfJnSlpllr l'ugllnL, N·,.III.111
10. IOjlcIL!I8,
(l1I'U-I.-OI1 lJ'Ouv61
SAri porto-molt- M. l'OIlI{'lor ch' Ilflix n'fI Ir"II\1'
nnll' Il Vl'C 11111' IIIrtrJ Il'1' cl Sfi "'HI HW \'11 k" 1 IAlilL. du res~,
On Illl' 1'0 confif! el j'ni LoIII (,mllt' Il cl.·f linos ceLle ar-
'I""
moire.
La lemme ouvri~
alors une w'mou'e a a1aoo ~
....
�lœ la~-eL
ia feuêlre eL _ tira lee'Objels qu'clle
vbnai1 Qe 0GIU1lleI'.
OonstanLiA les cxarruna.
Le port.&-mon.naie con&Mait œDt CiDa~
f;Nmcs en
or eL œ +Il ~
monli~
œ: montnl ~
en or, .:t
uJl prcsso-oaohet gravé lUut iDoil.ia.les L, T: pc.nc.1lit El la
"ilcilibre.
- SI le mMecln n'anit pas di~
que Ge monsieur Il
é~
empoisonné, dU la logeuse penclllllt que Cons16.ntin
~rl)CMo.it
li. son examen, je ne me se~l
jamais (f01Jt.é
qu'un crime avait élé commis, mOfl.9Ieui' l'&genl ... parce
qù'oo.lln OB aurait dQ voi« klut on.. il me sl'mbJe.
I:agenL de la Sllret.é génél'sle demanda :
On n'II. pas trouvé de papicl' sur oot hooune
P
de poclJ>feu iIlo 7
monsieur l'ogent
- ~n,
- PM uUe cerle 1... rien qui puisse faire saroilj qui
il est ?
- Rien; rien que ça.
Tom FOIX 41vait pris 1\ son tom' les objets eL les examinait avec Hl plûs grande all.enUon.
li pol llll!me. tandis 'tue C~nL1
continuait El interrogel' ia logeuse, prend.re l'empreinte exacte de 10.
., clef au moyen d'oo moroeau de c're molle qU'II sortit
4ç sa poobc. Personne ne le vU. tant il opéra avec dex-
térUê.
- RaoonleZ-mol comment ça s'est J)4I.SSê, demanda
Constantin.
- C'est bien ;;Imple. réf'>onrlll 1 propriéll8lre de l'hO·
~.
Ici 00. ne rega~
pM \t'op qui va et qUi vien!. Nous
sOmlMS auCortsés. du "'!Ile.
reoevoh' ...
- OuI, je sa1s. C.onntU&6ez·voU8 la fille avec qUi ce
monsieur es1 venu t
- C'est la P'""miM'<e fois. je orois, que je ln vOyllJs.
Je ne }'81 pM 1'P.COnnue. Elle m'a même dit : ft Tiens,
V<llli êt.ee donc 18 IlOlIvo>tle proprl6l.eire '1 • et, en effel,
je n'aJ la l1lft.ison
qllP
depuis deux m06s.
- OommenC. esl-elle 7
,
- C'est une Jletlte b1'une, toute bouIoUe, a.vec une
peU1e bouc.be l'ouge oomcne du eng,
_ EL 00\ ~ome.
vC'us l'avez vu aWJC elle ,
_ N<ln, monsieur l'agent Il y a des mAl6i uns, 'lOtIS
&lovez, qm n'rumenL p86 il se faire voir. Il OV;\lt ~6
dèvanL. La fille m'a mis deux (ranCS sut' la tablo cL .JO
lu! al remis la der de le cIl6mbre en lui disunL : « "'u
socooo, la première porle no 8 ., Elle & jolnL 30n
r1o~eu.
Et qllllUld ella aIIt partie '1
_ Per8oD'le ne 1'. vue. J'ai pensé qu'elle éLaU pRI'-
-
lie pendant que je dormais, oar je m'éI8.is assoupie dans
filon laUleull et je IrcJ\J\lai la ciel sur ma 1.8.1>10. Ce n 'ost
que cc maLin Il six Muree, en r8ds&nL la chambre,. que
ma bonne & 1r0llv6 ce ~ur
mon su.r le dIvan.
Presque Sflns saurctls ,
Ça. Je ne pOlll'l'ai pas YOM Ùl dire... dans \8. nUlt.
vous sav6Z.. on ne peuL pas bien vOir: l'esœHBr ee\ lIS·
-
8Omllll'e, bien que je tienne le gaz ullumé toutè 10
&el'.
nuit.
Les deux po11a1ers ~ohangèret
un re~.
Vun ct
l'IVI,1re iLs ava1/ml reconnu il ce fragment de slgrul'
16'l'nent l'homme déslgn~
par la. letlro que le détective
avaiL reçutl de Londres.
- QUllnLI ce\b.oIlm-~
es\·j} ~ti
'1 dcmantïa Coru.·
tlIntin.
- Ma fol, répondit 1.a. logeuse, au bout d'une df'..miboure il pen prèS ... un peu plus : je nc me rn.pcl~
pas au ju.;;"f,e.
-
'
El l'IIlIlre ?
VOyQns, e.st-œ bien l'autre qui
0.<;\ pa.rU le premier 1... Je ne saLs pas Id'op que VOllS dire. On ne
prend pas trop gerde nux gens qui vont qui viennent.
La plupll.rt du tem.ps nn ne les voit m~e
pas.
CC11lsl.nnLin posa enonl'E' q1lelques questions. Il releva
minlltil'1JSf'fT1pnl le sijmll.lplDpnl è1e l'homme ~I. nola I.ous
d~taU.'l
de son costume, quj avec S6 grande habitilde de!! êll1es. lui dAsignail une personne l:t.mng6l'e tI.
la ca.pi t.a le.
- K~t-ce
fT\1'on ne va pas venï.r !}k!nlôt le p:relldre l
dJernll.nd.'l III mailn>sse ciE' l'hM<;!.
('pt aprê!l-midl, sarua doul4 Les pompes funèbres
les
viendl'nnL obarooOtr le oorps pouor le transport.&.r à la
mOl'g le.
ce m~tin
?
- Pa.~
- NDn. Ecou&œ bien. maintenant, ce que je wis
rou..c; dire.
-
Oui, monsieur l'agent.
Je vais cllcreher i~
deux filins dO~
vous nùwez
1)fld"~.
œtle Irma et celle J\lliette. Il œL pro b1,' qu' lies
Ilf' SOTlt pOlir rien dans l'affaire, mais elh'
'O~
pelll-èW'f donner des renseignements inté ~anL.
",1~·_0!':.-=t
-
V()(LS
las voyez voua me ferez aussitôt
m&nqutlZ pas.
(ld'~sc.
N'y
pl"(:~n1r,
-
SO)'Œ snns or..In\e. monsieur 1'8~n\.
Vous m'&nverrez un C()lllmissionnaire
m
il éCrivit sur une OOl'te :
i\1onRieur
ru6
Con.~lat,
celte
de. Saussaiei, 1
En AlwndAfll ojouLa le poliele.-, tcrmez bici ceLle
l'orLe et rl\ppetcz- 0\18 q~e
tOllt ~
qui pel~
8ITlver,
VOlIS
etes
- M.)f1 Dicu... mals, monsieur l'a~nt,
pOlir rirn ..
rMponsalto
je
de
n', su.ls
VOUA devez aider 10. Jus\lce a déoouV1'\.r 001
a t\QmmÎS œ ortme, ontendez-voIl9.
- TOIIL ce que je poulT8.l ra.lre, je vOUJt bien ... m .. ,
Elle a eu une fl'llyellJ'...
pas davllnL8.gG, Il aVI.~
nftLe
Iï! policier n'en ~utn
CoostanLin InLermmplt la logeuee qui lIlI!l1uço.it d'61irc
d'8glr el Il 90rm avOO Tom Fox.
~
prolixe daM . . détaila InuUles, Il qllosUonna :
- Bh bl n 1 lui dtl-Jl, 1" orolS que nous a onI flal
_ Pendant que oeLLe IIl1e el ce moneleur étalent daM . au hl me individu.
~la
dlambre. U y f\vaU d·...... pqwonnes dent la
ÔI&1son, D'esL-oe pas 7
_ Om, monsieur l'Agen': il y en avaU deux aul.ro8,
_ Ah 1 VOIJ6 les CtIOna.ÎSSI!Z oeIlll8-lil '1
- Oh 1 ooIles-là. CI! soot dce cUen\.Oa.
_ Comment S'sppcllent-ellcs 1
_ 1IrmB, une blonde qui dwneure l'ue NoLl'o·Dn.rl1e·de·
azo.reLh U. el. JulleLIAI. une roUB80 qui hallilc rue
du Cornil} l'ClOt 1l3. il Grenelle,
_ BUee sonL a.rrWées tLvlU)l ou après cello qui 0. ome·
né oe moosleur 1
L'uno Juil Lte était arrivée o.vanl
- Et l'auLl'e 't
__ Irma t Y8DU presque 00 m6me l.amps quo la pehl' brllllC e' ce monsieur: li poIne un Insl.allt ILpres.
_ A oz-vous vu IIIS homrnea quJ él4lenl aveo 1\' f
_ Je n'al vu que celui qui élAltt aveo Irma,
Communt aIIl·1I ?
Uu grand blond, avec la lledle...
E~
des peUls yeux, o'eeL-Ge pu, madrune 1 domo..n·
vlvemQoL Tom Fux.
OUi, des peUlS yeux,
)
- Oh 1
UI, c'csl lm. t'~poDd
le délA!lcLI\'e. Pourvu
puls!;ions meure la moln dessus.
_ JI'
connr au blM'eall pour rn.trc donner d.,s
OJVh"!S. On survelllere. les galCS. les bn.J'IIi rO!, los 61 •
bl~
pmcnt!l publies. - Do lfi, j'h 1 (lUX ndr &ge!I que
('..eLle rtfln!TIO m'a Mnn60s 1 our olr CA'\ deu' flllœ.
_ Et mol, pendallt ce tomps, dit Tom l'c)x. je \-rus
quo
110118
pnreoll.rir CJuelQ'l
hl'~)1
polir qll
mon 110n:rnl) 110 nOliS
le même !.oua' qu'll Londr .'1 ot 1111 JI na dl po.jOlie 1ltJ.~
rl1.lSAt' P.1d &;IJJ1S 1<11. or .Ie 'mcc. J'III 1./ms l'Idée QlJ'lI
doit tO{l!!r dllJlB les environs de la ~!lI'C
du Nord Ou
dl' III gl~
da l'Est, s'I\ vient de Bulgique cuJ1lJllll le dit
la Inttre.
_ Il eat prohoble qu'Il l1ura rait oomme fi Londres,
oplntL Con lanUn. o~ quo, le ooup talL. Il no rCllarnlfl'l!.
pOli Il &On hOtel. .
- Oui l>Iut?
_ c.o scro.1t Lropl,.maladrolL pou.r un coquin aussi l16.hile... Oui, c'esL bien le m'me que celui de Lo~,
C'cst lui. J'cn suis so.r. JI a aLUN cet OOll'lmD do.ns
ceL~
ma.lsOn. 8Rl movlll'1 d'une remme qui est car Loi·
�Fanchon l'Idiote
'~ot
~
sa oompllee. et Il est venu lul-meme avec une
...~ ülles bei~
de l'endroit.
, - Et l'autre. oelui qui es\ venu a.vec la rousse, c'esJr
~ut·ê.re
ceL italien que l'on a vu &. Londres
-
S'est bien possible,
4Vec
lui.
Mals je me dennmdecomment œa bandUs-là s'y
prIS? fit Constantin qui cberchai' à se rend:re
oompt.e de la m1U\l~
dont le encIle avilit ét6 COIlllllls,
- Oui, (l'œt bi~n
dlUlclle il doavinc'.
- n faut 8.bsolum~n\
que cette petite brune qui 6.
amené ce pauvre dIable. so1\ de connivence avoc nos
r _
lQIlIt
c.aOll'QtonniBt.es, Ajon!. ça se compcrend, Elle leur a
la porte, Elle l'es u introduits, el 11s se sont JtM,s
IW' le malheureux qui n'a pas seulement. eu le lem~
Duvêt't
ae
~
1
pousser un cri.
~
ne peut
p4lB
s'êUe passé dUfmmment, wp-
llI'Ouva l'Anglais,
- Quant eu but de cet &S8Il8S1oot. reprit GonstanlJn,
ce one peut &tire que le vol de papllll'B importo.nta ou de
~
que cot hom.me av8.il sur lUi. car on n'a llÛI\"é
pœ'te.feuille ni ptllJlers; et les bondi\8 ont la16Sé la
f10ntre et le porle-mowWlie pou.:' que, l'attention n'etan\
~
~alée
'P8.T ln conslalllt1on d'un vol_ Qn croie que Je,
hmhomme est mort d'Ilne raçon naturelle.
1
0 - C'est absolument 98,
- Oh 1 oui, CW' cel homme-là ne me fait pas l'eUeS
P9rfslen. li m'a l'aIr d'un provinCIal, et s1lrement
~
e.ValL des papIers ou un porl.eleuUle SUT lui.
, l.o. "OUure ireversaH en ce moment ~ ligne de.i arnndB
ru
e'un
~uleVU'ds.
f
de deva.nt.
'l'om Fox trappa El la vl~
Ja VaM vous laol8ser lA. dit-il Il üonst&.nlin, pour
t)ter Mlpldemenl explorer les bOIala que Je vous a.i dit.
- Bh blên 1 b:mne chanG'.! 1.... 00. vous revermJ-le 1
1 - le Jl8SS8I'â otlE'.7 vous ce 8Olr.
.... F..nLendu, SI lI> SUIS retenu. Golon vous d1ro oil je
tIIIs e ~ (juelle heure )e rentrerru,
, -
VIII
Dix minutes
11ac.rf> de Constantin s'arrêt.cUt
rue
des Saussa.\es, devunt III porte
conduiL
bu,eaux de la
generale dépendanl.s
m1b1Slère
a.prês, le
~
qUI
e
Ue 'Intérieur,
SÜI'eLé
4u
aux
, Lee ordres lurent t,ransmis rapidement et des agents
nL a\l.SlliLOt en~yé6
en observft.ÜOD tians \OOtes les
1U'8S, 6rUX portos d'oct.rOI cL de.ns les divers élllhlisente publiCS de Paris, mums du slgn.alumemt donné
~
la IBt~
que Tom Fox o.van 1'eÇue, dc>trt on tire.
1~_qUeJus
In.,"'nts de nombreux: exainpt8.lros au
lUIOY~m
d'un e.ppo.re!l anWQra.ptuqlle,
Pais, oipI'ès s'êlN' entretenu peodw 'Un quart d'heure
peIne aV80 le directeur de ID SQMA génér4le, le père
~n
l'6!pI'Il son nacre et se lit conctulre rue
oa.e,Dtun.œ·NaZ8reln.
~.
,
fI Touva la lUI Imm obez eUe, oouch6e et endormie.
,Celte ltIle 4laJt bIen clJnnue du M!'V1ct' des mœurs.
chambre, 85gel meJ meublœ,
1 IUle babttaU une pet~
oont
le mobilier lui fl.fJP&rIA!n'll&. C'ét6'1\ le oonclerge
lui louaU oelle t1h6m"~.
On ne la VOyMt Pl"MQIk' In.m&ll!. 0Q.t' elle dormait toute
la matln6e, SQl"t8J1 vers IIne oo\D'e, dlljeunalt dans un
IleUt reataumnt dtl qU'lm.,' et ne ren\mlt que bien
'~n
dans la nllil r., Mtentln l'Intcnrogea,
11 apprU que la veille, elle avait remeTqtIé l'homme
qua "8,val1 acco 1(' plllsieurs fot!! avnnt qu't) ne sc déc11 la. sufV'l\l,
La silfl8lement qu'die I!n donn.a. OOI1I'cspondaU en tOIts
pointa , Ilelul fOllrO! piLr la leLtre de Londres
Nomt poUcier 11\'1111 eu !lOin de ne ra dire un mot
~1l
'CItme commis cl"n!! l'hôtcl Ife la rue André-Du~leJ'.
Jl oompriL ~ l'fIIh8enop ~ \rouhle chez ceftc fille, A ses
~.,
q\I'alle l'illooraU abaohJment, Il en dédul'IIl
... , pel'lilHOIrOUé QUI' le chlo..,'4ormlstle s'était servi
~'.u
uniquement fJ"\JI' 8'tnlrodlât-e dans la maison 00
la vtotlme M'In *6 UJWOMI par La peL11e bruae mgna~UI
al'
"
par le \ofJeu8e, eL que le crime av8ft et6 acoomplJ
après le d6l>,vt d'Irma. n IJOUS&I. donc lIeS quesLioos
c.'8J\S cette vole eL li voulu' savoir tout œ qui !;'&it
passé. aLLlmnt son aLI.elJ.Li.on sur les moindres ISII!>,
lima avoua qü'ellc ne coonalssait pas cet homme
aVfln.L œUe cntrevUod; elle étaU corl,aine de ne l'I\v{)Jr
jamais rencontre aupru'avanL. Il fut Wi6eZ 6lénérellx
avec eIIloe et paraissait être de fort belJle hum(>llr, AU
mo~t
de partir, LI lui dit de descendre la pl1f!rnière,
oe voulant pns êla'e vu en sa oompagnle : elJ€ Rvait
compris ta légi\.imilé de ce scruplllle cl avait la.il OOlTlllle
il ué.$lraH,
.
Seulement elle O'o/l.VII.i1 pas pu 1" voir sarUr de III. m:tison. rl\r il y avait 'des agents des mœur,\ <1"1\8 III rue
au 11lOIll6Ill. où cUe y arriva et elle s'empr-csSIl 01' hsp3.raJlre d,'U1s la rue d'Aboukir et de gagner Je boul,'·
vue.. Suin L· Denls,
•
Dès lors Il fut évident pour ooflro inl~ge.
poJir;f'r
que c.t hornme n'avaiL agi amsi que MW' rlPlTl8l1J'f'W' S"1I1
après .s'êlre Im.roottiL dans la maisoo eL qu'i) Rvait rejomt &On oomplloe, SI t.out.eroi5 l'illdivi.ChJ amene par la
t\IIJe JulIette élait eussi un ~rotl"mise.
Crmstanlin recornrman<loa II. Irma de slgnruer l'h(\rnm,,
en. QUfiilion il d ...s agents 6i eHe ven~ut
à le 1'fIlloontr'lr,
lui (Itsn.~
qu'II était a.ctiv6lllo!nL recherohé, sans lUI oppreoorp sous qu'eUe Lnculpation, et la nrévPlUI1Io\. ryn'pU e
se OlT~I'rneta
gravement si elle n'aglssll.it pns aio '1.
Touterols. il eul soi.n de f&ire .pUJrveillf>r I~ lil1Jro> !JIll' 1111
agent sous aea ordres. qui euL pour mission de nt' /lns
ta p.'rdre die vue un 681JJI i:nstant c~ de se ~ndre
compLe
do ses démarotla.
de la mo~
1);> Ill, 1'./I.jjeJ1I. Ge la Si}re1ë aénérade se fiL conduIre à
Grenelle.
Il InlRrrogea de la m1IDJe manfèrfl la fille JulieLl.c ryu!
ne conmussait pa.s daVWl~e
l'oomme auquer elle avait
eu a111\lrc•
C'..I.lIJ.L un ILalien, assura-t-eUe, ce nui oonfirma (Alnslantin de.ns l'aptnJon qu'il avait ~Uoment
Ilrkl.lr{' ,li/X
oh loroCormislP..s , &UlC mêmea qui avaient a.s...asl!iné le so)IIclt,ur '1# Londres, pttiSftU8 l'homme de l'h6trl cl" ('his-.
celUi dont le signalement awit élé reconnu
wel) S~It,
6U ROllal E:lJchanae, a.vait ~
vu en OIlpa~nie
Il un
Italien drulS le public-tlouae de London \!val\.
'Cet Il.nJ.iE'n avait cherché également Il "Lre seul. Il
aVilit demllird • sa oormpaane de lui ~tqUer
oil SP.
trouvaient les r3blnel.s we l'hOlol ",t Il lui avait dIt -lU' 1
la reloindralL d('hors, Il lui avaiL mllme a.ssigne un ("ndez-vous i.I la Porf.e..Salnt.DerùiI pOlir la condul.rl' Ollper
ÔIlns un reaLauranl de n\ll', e' Ju.I.iet\e l'avait llJor1pm!'nt
atleDdu pend.ano& plus d'lWW d'!!llll-beure.
,
U éltuL bIen évident que 00& HaUI'.n n'avait 8.Ili Il nsl
que pour rejoVldre son oompIiIoo, l'tlomme am6l1é for
Irma. et qu'on nval~
Men affaire aux <krux ohlor for1DlSt.8i.
ÜOllstanLIrl pouvait dêa kIn, avec les indices qu JI
Ilvalt. el. SIIll6 c/'8lndre de se tromper loW'demenL, re.
oo08t.i1.uer dans son 6Il~er
la SOéne Ca'U crime : 1/\ pellte
brune qui avaU amené la victime 6t.a.iL sûrement la
OOI1!pllcc des deux hommes; dana l'affaIre de l'agen'
de oI'wI.ngc 1li8&S&1nI! dans BOO OQupé, U aval.l. éLé 4ues·
!Jan aussi d'unt' peli~
brune, p88SabLemen1 joUe, Lrè8
OODvenablernoo' mise, avec l8quell'!! Ip m8Üleuroux filllm.
0111' "yalL dln6 en cabinet partlouller. On n'y aWlil ùlla.
~
a.ucune l.iDp9rtanœ. croya.nt seulement A ooe aventu", g4lAnt.e. AujouJ'Ca'hul Il était cerlain que cotte
fomme êt.o.ll bien la même, 1& oompIiCfl des ebJ,o.rofo ....
mJ.8ta.
de la chamL'est aile qui devall avoir Guven le. ~I.e
hre oil flUe se trouvait ; les deu
cl lorn4'orrnl 1 5
s'étaien' prér.lpftés sur leur victime, car pour mllrer des
crIS et du : • uiL quI au.ra1ent pu les coD.lpmmetLre ils ne
polwalent Il.xlr agi que violemment, el pu surprl C ;
e'
Ils av&Jew. MJsI le malta eu rew: , Us l'lovaient ~nvpJ'fl(>
l'un (l' ux l'avall bA1UODI1é avec WJ tllmpon lar~TK'n
Imbibé de cbloroforme pendant que l'au ta le main\&nall t'!n~lq\emcL,
le r6du1sant Il l'fmlP"iSSlllw,, Le
coup Illlt, la femme éLan 90rtlc avec l'un des 8lIS8.<;''lin6,
de f~n
Il ne pns éveiller \es 8OtJ{jÇOIIIo, e~ l'ItU\J'f>
t
ptIJl/ers ou . . valeurs volés
enltd SI'u1 porteur ~es
a 18 victime.
�Fanchon l'Idiote
De même qu't la rue Notre-Dame-de·Na.zarelh, Cons\a..n4ln plaça. un agent en surveiUoo.ce <JJans le. rue GU.
CV'JTIIMI'()e •
_ Maintenant, 150 dit-U, fi s'agit de dénicher a.u. plus
lOt Ines deux bandils. avent qu'ils aient eu le temps de
fuJ.r.
Constantin &aval' Que Tom Fox s'occupait de visiter
les hôtels et que de nombreux agents surveilJ.aient k!s
ga.ores. les barrières et rouillaient la ~pltae"
Mals Il
pensait que les Ch iOro(onn ISles, qui avalenL ..éJà donné
de nombreuses preuves UI!l leur hnLilelé, éta.ient III'Op
gens de ressources pour se Joajsser pincer bêtement. Ils
ne devaienL pas, pensail-i1. avec ~a.clté,
se loger dans
l'enceinte des fortillcations. bien persuadJéS que le premier !lOin de la poliee. dès qu'un crime est &glnnlé,
de slJII'\'eij,(er les issues <oe Paris, Se loger dans f\ar1B
el n'r pas Louger de quelque WlJ1lJPS éUJ,it enoore trop
hasardeux pour d'aussi habi}es crim.ne~
qui ne 'aia·
681ent rien .. l'avenlure. Ils devaienl plutôt avoir élu
domicile aux environs, dans une loœlité dont les communications son~
[aciles et qu'Us pOlllTalen\ rega~n
sans danger après leur crime. pour dl' là fuir il l'abri
de toute slrvei~anc
, ,
Ces réllexions fort intelHgeTllIrumL déduites lui nren'
proodre une résohllion subite.
JI se rendit imm(xliotellJi>..nt à la direction générale des
postes, eL IlL téLégl·o.phier Il toU8 les burea.ux de la Seine
eL d~
dépu.rlemenls voisins le shmll1ement des ùeuX
ohlOI'olormistes ainsi que celui de la ,pelite lemme brune.
Il JOIgnit à ostte dépêche des insl1'uctions invil.ont les
employés des postes lJui pourraient reconnaître les per50llnes désignées par oes signalemenls ou fournir la
moindre indication sur leur compte. à en inlormer im·
médialement La SareLé générale,
J',;otre perspicace policier pensaJt oue les cfl.loroformisLP.s ne pouvaient se passer des serviClel! postaux e'
U s'était dit qu'on pou.rrlliL fort bien avoir de leurs 'Jouvelles po.r les employés de celte aàn}UlisLration qui aU.
raient eu à leur remeLtre des lettl'es ou des télégram-
es'
mes,
du directeur ae
Cela fail. Constantin al! rendit aupr~s
la Sûreté gl>néralc pour l'InfOI·mer de ce qu'U .avait rail,
puis il courut chez lui 'lÙ l'beure -Ou d~jeQnr
~laU
!IOn·
~
Mpuis longtemps.
Il oonsacrait son après-midi à Ta décOuverte de l'ident.tLé de l'homme aSSjlS6iné dans l'hôtel de 18 rue André·
Chénier.
Tom Fox arriva presque en même temps que Conshn·
Lin. Il n'awliL pas d~14!'IM
el il I!.CCCI'11l l'offre de parla1er le modet;le repos de l'agent de la Sare~
généra.Jft.
Notre dél.eclive n'avait pas perdu son l~m,ps
Il s'élalt
J'CD(." d'aJ,c.-<1 dlez un &t'rrllrler Qui, sur l'exhlbltlon
d·une r..arte qui lui avall élk <il'hT~e
pnr le ministère Je
l'Inlérleur à ln demllllde de la Chancellerw- anglaise. lui
oon:ecUoma en quelques inslanls, j;(rllce Il l'empro!mte
qu'lI aVllil pliSé', une ciel nb...olument semblable Il celle
Lrou\'ée dans la poohe (,U ma.lheW'eux assassiné par IH
ChlQrùformlsles,
En. \JIWl Il n\'nlt oommC'nœ la vlqlle des hOll'llI; mnl1l
au heu de 81.' (hnger vers J.a gaN! du Nord, ou verll la
pre de 1'B.'Il, comme Il ('ftvait dit /1 Con tflnlln, Il fl.wlL
prl lM envll'OJ1t'I dt' la POI'Wl SUilL-~ns
pour centre 00
~s
• ,'('!'lignlinn.s,
T om Fox nE' rl'cherrtlRll pas I('!I chloroformlsta. mala
"pT\(ù'oll où Ilvnlt he.bilé \PUI' victlllle, \1 voulall nrrlv('(' •
savoir ce qu'lllal' ce rnonslelW'. donL ConstlUllin avait
dil :
Il CeL hOIllTllP-"'l 00 me rRlt pII.'1 l'Pollet d'lin
PfI,rlsil'll;
Il m'u l'nlr ("lIn provanr.Î1\1 t sOrcnrl'nt il avait des p .....
ph'rs 011 un porll.'fl'ulUe slir lui •
Et Il prn"nit Qlle. pOl' ln vl'in<~,
Il pnllrl'att Rrrivl\f
Il Sol' Il, !IIl.SlIlnll, 81 l',tfIU • ...1, II' crime Cf mmis, wnlnlllf,l
de IlIIrl' uSIiRe dt's PIlPIt'r l1u'lls d '''lIient 1111 nvolr vul,'!'!.
1.' \r ,~lIq
,,"nnlt /1 'I1lrp"
011 r,.I~:!le
dl' ln ":0rpl.' g !I('l'lIlc', Il vonlontl Ilrrlv"r h Tl pTlmllf'l' et Il IIrl'l''''r
!t11.1l" IlIf' I,'s "'1111I'ü/, l'IIlIStl' ,LolI~
kl elltllllr" Illi vnudrllit
III . Il)11'1'1>,, l'l'Hill' prl)llll C (1111' 1" IIf11/u.! 1; J'c!I tHlf/t! ,
Il 'ôll (1'1(' l'hlllllrrlP n :lO. glrlé, ·tU,lIt dc pl\.<;!'JI~
A
(l,lI'Is. né deva it pus hnbit.cr 11)10 do l'elldrOlt ot) U ave.IL
~
aUIN par J'appAl d'une ~Ie
averûUre galante. U
aHaiL sans doute rent.rer • son hOWlI quand Il avi~
étl
8C0S~
par la peLlWl femme brulle Qui l'evaU conduit li. M'
maison mal la.mée de la rue ~-ChéJlier.
Le premier hl/lél qu'il visila était Justement caM oiÎ
lDgeaiL 10. viclime des ohloroklnnisLe.s. Le crune n'y élel.\
pas encore connu.
1
V~yanL
que le monsieur du no 12 n'élaU pas renLr6, 011
avait pensé qu'Il 8/V'aiL déCOuché. étant en bonne [.ar.'
lune saœ dOUWl, ~t,
on, ne s'en était pna <>coupé davandes coUs. une mlÙle. une valise
tage ; il avait du ~esWl
assez kllJl'de ~t
un sac de voYl4le Qui QarantiS5aie.nt Bea
dépenses.
1
C'était un nolAllre de Montargill. M. Uon Touraux,
venu il Pwiis pour des aUaIres de son étude eL ~
depuis deux jours se\lllement.
Alors Tom Fox donna la nouvel~
du crime dont ce
v?yageu.r avait été viclime. Il déClin.& ses qllt1liLés, exhiba Sil carte et mUlonça qu'il allail faire une perQuisl.
lion dans les bag~
GlUI notaire POU;" voir s'Il ne trouvel'aiL pas un indice qui le mettrait sur la trace des assassine.
On le condUisit à la chambre n- 12 que M, Touraux
avait occupOO, La c~
que notre détecLlve avaiL laiL fa.
briquer élait précisément celle de la vaJise, 11 l'ouvrlJ.
~
l'intérieur, dans les plis d'une servielte de maroquiD,
11 wouva les clefs.de Wl maison et du SIW de voyage.
,II trolNa aussi Gel! noies éCrites SUl' des feUilles de
papier à lettre nartnnt l'en-tête de l'élude du notaire de
Montargis, Il les ml.
Ces notes, révélant un homme méticuleux et méthodJque, ex.pliquaient nettemenl el en dptail tout ce qU19
M. Touraux: s'éLaU proposé de faire peil(.ant son séjour
à Pans,
_
Il Y avait noLamment la liste d'un certain nombre de
wleurs que l e notaire devait retirer du GompLoior d'Escompte pour le compte d'un de Se.! cliellts de Montargis.
Ces va.leurs n'étaient pe.s pnnni les papiers trouvb d.o.:na
les bagages, ce qu ndique.~
cloJr'eJllent Q ~I'
""t..T.ei... . .!i't-~
n'(m avait plIS encore opél'é le rel.r6lt, ou plu tût qu'il les
6vaie SUT lui au moment 00 crime et Qlle les chlOl'Olœo.
misles l'en avulent dépouillé. car le détective ne put
trouver une procuraliOn dont les notes raisaient ' men.
tlon,
Tom Fox ~
promU df! v6ri1ler le rail en allanL
Comptoir tI'Escompte. Une note frappa. l'attention du p0licier anglaiS :
~té
o..
SUCCESSION DU VICOMTE DE ROUVILLE
MARIA ZIGLEn, LtOATAlnE
Voir d la pr~/cue
de palice
minis/br. d. la Guerre.
Il' cau
Tom Fox savnlt que la femme de Con.'lt.anUn p~'
ce nom-là,
Une pensée dff curl08Ué malOOnnlHe s'cmpnra aUBSIt&~
de luI. Il VOlllrLt SIlvolr ce qu'étalt l'.etll' succession qui
par.ls~t
reVenir Il la mn. ou poul·être seulemenL l
une parenle de Fa.nchon,
~t
tout en procl'dant à sell InVPlltlj:lft!ionll, l'n présenœ
du ITUtllre de l'Mtel et de sn rmnrlle. il rechercha }es
papiers donl plITluH la note qu'il venllfl dl' liJ-e.
(..(0 , notaIre Ut'\'ail Ip~c;
avoir IlI'ls 8YI'(! lui, puisqu'il
s'Nnlt p.'cl/nls ,1(' fnire dM 1'r.eh(~/w8
il ln Jlrc'lecturc de
Police el ILiI mllli!\IÎ'I'e tir. In 1;lIel'm, Î.rci ~PI,hl\t
Indiquer 1/1lP. c'o'!lILIl Illen tle
fa.mllie de III felIIme do Con&talltln qU'II Irugls!-oIllL.
1\ trouva l'l , pn.(1u:J'S, denA une (,O('nf' dl' IR serviette.
Alnrs. pe!l,ltml qu'il rchnjljlnil /lU!!: rpunrcls des deux
pflr~(JnA.
qlll ('Lntl'llt aupl't~
d,' IIlI "1 "'''JI 1 il CL\'nit IletOI.rné l'nllA'1I1.lIm rn It's Iwinnt dl' fHlre l'inventflire de
t"u~
I.. s nhj .. ls "'1'\1\'1\0; ,III Il.'! ln '·hIlJllI ....• 01 .. \1. IOUI'MlX,
Il 1'~(la
lIon
lIj.!ill'lIl4'lIt IcI' l"lIll""!' 'Il I,'s IlL tllspti.mlu-.
SOus III l'Nl"j'll\(' rit' SOli lII'If'lnrllllll· .
III'S 1,','lu'I',·llI'S. pssflynnt l.oujOl'"
()11111<1 Il l'ut tpnl~
de tl'O Iv,'r UI1 Ir III U\t! qUI lui r('I ,'I,'rnll Il! '''IHIX fnll p«
ks rhlnrolt/l'f1Ilsl,'s ,le 1,'1ll' vt .. IIIII", ,'l 'lUI. plLl' sula..
lui oUV'l'il'lLit IIn4'l p:slp.. il aùre8Sa Qlaelquea quesUo1l8 am.
'p rojll'lél&reS Û4l l'JIOt.oI.
1"
'"
�Fanchon l'Idiote
~
\
1 Tom Fox apprit ainsi qu'une petite femmo brune, assez
folle, dlUl'l laquelle li reoonllut du premier coup La com- .
pliee ues assasSlIlI, avaiL hnbiLé 111 chambre voisine de
celle qu'occupait M. TOlU'aux.
Cette femme aVlut reçu Ln visite d'un homme donl l'accent iLalien avait été rema.rqué et avec qui elle était SQi"tie la veIlle, dans l'à.pr~-ndi
, Le soir,. à sept beures, t!ile avaiL réglé sa note eL elle
étai t partt.e.
, Elle n'nvaU qu'une légère valise, ce qui fait qu'elle
n'avalt pas priS ue voiLure,
, Ceu~
femme avaAl donné .ponr nom Lo.uise Anselmi,
llObitant Sainl-Den.is, ce qui expliquait qu'elle n'etH p6S
davantage de blg1~S.
Elle Q'l1vaH couché d'aille urs
qu'une nllil ~ l'hôtel.
Le déteclive savo.H bien qu'il perdrait son temps en
cl1el'cltant sa LrMe SUi!" III roule de sainl-[)enis, car cette
indioo.ti.-on devollit êLre fausse; liussi, après 8.voir fall
tootes lce .recommarulf\.LÎons o.lIX prop:'iélaires de l'hôtel,
- 11 se rendit au C.omptoir u'Esolllple ct i~sa
à l'ambassade d'Anglelcl'I"e poUi' in!ormer qll'il était sur ta pislG
des ol.i()rfO·mJst~
Penoont le Il'Itiet, qu'II fit en nacre, il avait eu SQin da
~ndre
oonnaissanœ des papIers oonoerCWl.l1t la succea·
sion du vicomte de ABI/ville, qui "intéressèrent au point
qu'li prll des notes délai liées.
Cela fait, Tom Fox entra chez un papetier, a.cheta une
large erwelopt>e de papier hllUe, y en~rml
les papiers
nt clOl'e l'en·
d6r0bés dans la vaJise du nù\.aiJ'1! lI.~sainé,
"ùloppe avec de la cire, et se rerulit dans un calé,
Là, d'une écI'itllre habilement (l<mLrefaile, il lraçe.
l'oAdI'esse de [1,1. Léon TOII.nIIJX, nOlaire, il Monlargis ot
po.rla. le pli daM un bureau de poste d'où li l'expédia.
~ors
11 li6 dirigea vers la. demeure' de ConsL/Ultin.
1
IX
.,.,. Mon-etier ami, dil-il il l'agent de 111. SQret.é
j'4l
réuBsJ du pl'emil!f' ooup.
- Réussi 1 Voyons, vite.
- _ le aherchft.Îs, comme Je
VOliS
gén.l~
l'avaL.. dit, la u'ace du
pwsge de rms chloror1.lrmist"s dans quelque hOtel...
-
-
Olli.. .. alors '/ III, Cons1.anlin Impal.ient.
le tombe sur l'ilOte! où avait logé l'homme . . . .
8Ùlê,
- El il se nomme T
_ Uan TOUJ1IIIX, notaire Il Monlargis.
_ J'ébll.is 80r qlle c'éLaiI un provincial.
Tom Fox M\.()()f1La Il.101'5 en délail tout oc qu'Il av."
fait, t)f\1.('UanL hlf'n pnl.I'1~
\'out re ....I~
COflrNnaiL la
papiers qu'Il Ilvnll SOIl!;trlliLs; 1\ ooncluL ainsi :
_ Co not.aJore avait sur luJ pour trenle-cjnq mllle franCi
de valeul'S \.IU'i! aVIlit rcLu-ées le JoW' même du Comp~ir
d'EsoornpLe .. ,
- Vous y êles allé T
- l'en viens.
_ Brovo 1 hien m1Inœuvl'é, m/Uller Tom f
- Et \es handits l'en ont di'pollillé.
_ Vous avez la lis le des numél'os de c~
vlleul'9 ?
_ EUe éLa.\L parmi les noteR (tue j'al Irouvécs dans ..
malle.
_ Dlln! une deml-h~r,
c'p_<;I-II-dlre le temps d'''UEW au
IA!légrnplte, œl.l(' IIslA" ~'rR
slgol1lfit'l' Il IOu.ws les moJsons
de ba.n'lue, dl' ohlHllle, dE' prêl,q et autres.
Les deux pOllch'l'S SMLlJ'O'nt pnc;pntblc.
Après être al\.l> ail l~'!g:"
1!hl' . Ils SI' renrlÎll'l'nL 11 l'hôtel
où M. Tourallx IIvell hrulll.é el Constantin y amena le
oomm\s8lllrc de police du qUllrlter dont la présence étaU
nécessaire.
D11 cOlI! rle la vlcltmt'l. l'I'n'llll'l;> j}ollvnlL 811jvre 1&
nUire OII'dtrllltre ; 1'1\1(1'111 M ln !:'Ol't'I.... Ilt'n(.mle s'('n (\.t'slntêresslllt Clllllpil'tenwllt. \1 ne lui imporUlit que de relever IE's flLIt..s qui POIII'I'n iN,l le 1O!'ll.re slIr la \.rB.oe df'8
C1110l'oro!'llli. tes pU1'I11 1 lenqllt'Is Il chl'rchaiL muills les
aSMIIslns clll noblll'c dE' \llIl1l.nrll'ls qU I' Ii'!; volf\u,r 'l- dee
papIers o.pI~'1iRl
nt flll 111 nw;têrc des Arfalres élrt1ng()res.
Ch6ll1Jn llllsllnt, de chet lut ILU ~a.o
eL de lA •
., -
'-"IQJOII L'UIIOTl,
16. Porte-Snint-Dp.nis, ConsLantin Il.vaJt raconlé à Tom
Fox le flésulLa.t des deux visites qu'il uvait fuiles dans la
matinée et des intel'Hogaloires qu'il avait te.1L subIr à
Irma el 11 Juliette.
De ce côté, il n'y aveH rIen il aLl.cndre.
11 y avait plus à espérer tles l'echerches faites par les
nombreux agents qui fouillaiellt PM;S el !.es enVir'01'IS et
des renseignements qui pouvaient êLre transmis par le
aer{rjce des Pbstes.
~
Aussi, Const.a.nlin laissa le commissaire de poUce po'IlI'suivre seul l'enquête ordinafirc, et il se bornn à lui recommander de Caire prévenir immédIatement la Sùrelé
générale dJans le oas où l'u.n. <les I\ss!\SSins du notaire
&cl'niL découvert,
Tom Fox s'élalt prom.l.s d'employer le reslant de 56
fOUI11ée à (je nO\Jve~s
recherch!'s, CIU' il brOlaiL du désir
de metLre la maln slIr le cllJoroCormiste dont la. capture lui vaudraiL preSi]ue une Cortune.
Il y avait u.n sé:icllx alout clans son jeu, et cet alout
était Conslalllin qui était mie\Jx il mème de réussir
que lui et qui luI 8\'aiL promis LIe lui désigner l'homme
qu'il oherohillL Ol\JSSilôt qu'il aurait été arrêlé, afin de
lui Cail'e gagner III prime.
NoIre détecLive tila. donc d'un côLé et Cons Lantin d'un
Ilubre.
Const.anLin p!l.i8a à la SOreLé pour voil' si l'on n~avrut
rien apprIS, il aJla au Dépôt examinEW les gens qui
avnIent été aa-rêtés pour 6'n..... :illrer que l'un d'eux ne corponda.ü pas aux slgnnlel1lP.nls qu'il avait; ellfln, il retourna è. la Direction de3 Postes. On l'HUendail Ilvec im,
pati.mce. Déjà on a.vait envoyé à la SOrclé rréllérale et
'
etiez lui.
- Un facleur, lui dit-on, a reconnu un de vos pel"
sonnages.
Ce Iut un mouvement de joIe Indicible pour notre policier, dont le cœur batlil o,uss\lOl avec violence.
- Où t... demantlu-t-il vivement.
- A Cor'beil. EL ça n'a plIS él.é long: â JX!ine la
dépêche portée à la connaissunce des facteurs l'un d'eux
o/l r econnu la jolie petiLe bl'une donl vous nous avez
donné le signalement. Le receveur de Corbeil a voulu
s'a.ssurar paa' lui-même que le [aclellr ne se Lrom.pa.it
pas, et quaoo \1 Il ou rP.!'.Alnnu coite D(\\'sonne, il Il téléiMphlé il. Ve.·sa.illes où est III Du-eclion dl! service dépal'~emnt
de Sellle·el-Oise, P~
il Y fi une demi-heure
que nous venons de recavvir celle nnU'velle de Vf!{'o
INLiUes,
- Bien, dH Constant.in. le rue lmméJialemenl il Cor,
bef!.
Oahors, Il 0008ult.n. un pt'lllt indIcateur qu'l! avaiL tou·
'0lIl'5 SUI" lui. Le premier Lrain pour Corbeil élaH Il cinq
hel~'6.
heures vingt 1\ él.ait cin~l
- Crtsll 1 pourvu Que j'an'ive Il temps, se dit-il. Dix
minules ... et Cinq minutes de III gare, ooLa fdil un qunrt
d'heure... de la rue de GroneLLe li la gure de Lyon .. ,
enlln, voyons,
El il dit il aon oocher :
- MOIl J.,ravc, un rude coup 00 collier è. donl'W2ll', II
f4ut êlre à 11\ gal'e de Lyon dans douze è. qua.l.ol'zo mi·
nutes au I>lus,
- Bigre 1 Vous n'y pen~
pas 1... d'ici T...
- Il le ro.lll. pt si vous fnilp_" ça,il v 9. un louJ.g p our
(VOliS eu IIIIS l'I.e (~
que Je VOliS dols.
(,;eLte pI'Ornt!sse elll. un eUf'l Immfodinl
l.e coc:fler n!' luI laissa pos sf'>Illemellt le temps on
mon.ler dans le llnol'!' t!t de l',,former lu pol'!.ibre, Cons·
tn.ntin avaIt l pelnf' posé le plf'd sur le murchepilld qu'li
rOll.etLa. vigoureusem 'nL son cheval (IL le 1 1L 1I\ ~ n au go·
lop.
11 prl L 1\ ln fols I.e oh-em1n le plus ('J(lurl Pl. ll's voleS
les ,moins ~'Il1"PS,
Blin de pOllvol \' /.!al(lpN' 60118
C4>_", " <.'t, il Cinq 1H'-1II'('!l dix-huiL Il s'ul'I'(> ln it, lier et SIlUsfll i!. 41..-vn.nL ln TI1 I I1 ~ lI l<; 1' qui pst au [j lpd do la gure.
Con sl.nnUn sortll (l'u.n bond orin au oo<i1cr :
_ Bravo 1... m"rci 1...Il liB mil. c1-nn ' ln mAm ri '11 X louis qu'l! ovoll. r ~!'l
p~
s il l'nvlln cp l'l S 'flI!1I1ÇIl cIlmme uni' I.romhe d lW
l'es<lfI.li('ll' qw COnduit ()IU qun
~
de la R'1I1'6,
11 SIlUt.a Q.1ll18 un CUmpl1rLuuenL de premlèro classa
0
�i8
~
AU
momfln'L ofl
1'00
l'cmtployé :
en [ermruL la portlère, eL il dU ~
_ Prévenez le conducteur du 11'ain s'II vous pLalt,
que Je n'ai pas de billet,
- Oil allez-wu& 1
- A
Le sUllet du chef de gQl'e, la cloche du (';her de tra.in
eL le siUleL de ln machine se firenL · successivement entenGll'e, et. le train pal·m. En arrivo.n!. à Corbeil, ConslanllÏn oourm au bun!au de posLe.
Le racLeIlll' à qui il avait affaire y .:W1U justement,
occupéaveo ses oollèiues à clasaer les lettres de la clis·
eomeu.
tribuUon 00 soir.
C'éLait. un vieil employé des postes qui conUnual\
son /Service en dépit des dMiIB qu'il avait à la reLr8.ile,
depuis p~leurs
années c.é)à ; on l'appelait ici père
Nicol,
- OUi monsieur e.ffirma-L-il à Constantin, c'est bien
• 10. pcrso~
dont
nous a dOllilé le .ii.gnaJement.. An 1
j'ai Moore bOnne ~
malgré mes soixa.ote-bllit aIlS,
e~
la preu.ve que je ne me trompe pas, la pll'ettve que
c'est Men votre poULe brune, c'est ~ue
j~
V(;~
mODLrerai du même coup, avec elle. les deux partIculiers
qui vallS intéressent, l'bomme à la barbe blonde et
l'llali-en.
Du coup notre policier tressauLa.
Comment 1 il auralL cetle cbaoce-Ià 1.. , C'était El. n'y
pas Cl'oire.
_ SQr 1. .. comme je lUis sor qua voill1 un timbre cie ·
quinze centimes, répondit le père Nicol en montrant
Ullil des Iet.tres qui étaient. BUll' la table.
. - Eh bJoeIl 1 venez IlVec moi.
_ Allez avec monsieur, ajouta le reœveur. Je vous
ferai remplacer pour la CilstribuUoo de ce soir.
on
El dehors ~
.
_ (.'est il l'autre boo\ de ... ville, OLt Je vieux fac&.eur, il Ill.uL passer la Seine.
- Près de 1& sare, alors y.
_ Justemen\. Voua aurieZ pu les r«:noont.ror en vallanL
_ Alors, questionne... eanstaDLiD, V01.l.8 avez ces perIOnnagœ-1A dans votre service !.
_ La petite brune, P88 plus. Figu;-ez-VOllfl, .que ce
malin lorsque je revenais de la (,euxlème distribution,
tn no'us oommuniQu.e la d6pêdle Qui donne le signalements en quesLion, Celui du blond .ne me dit rien du
&ouL. celu~
<lu brun non pkls ; mals celui de la petite
~
me fro;ppe, eL je me d'Ï8 : • Pour ·IQr que !lU as
vu une peULe brWle comme ça 1 • - Mala oil 7. ••
après touL, je pouvais bleu me t.ramper, (l8.I' U y a 00oore pu mal de femmea qui ~nL
bru.nea, petites e\
jolies !.out à la fois. Mo» voUà que lan!.Ol. à 10. dlatntAluon de 007At beurea, j'avals une Ieu.re reoommnnoéd
ntUl\ d'Allemaane sana doute, comme je l'e.i vu aux
Mmlres.
-
D'Allemagne 1
- Et de Berlin mAD'.
- Ac.I'e8&ée à ceUe lemme T dem~
ConslanUo qui
avalL hAle de savoir,
- A eIl8·1111'1I11e. MaJa aUendez.donc ...
- Vous rappel'l!Z-vO\.W le nom qu'Il v ava" .... l'en..sloppe •
-
Ko1lJn&,.,.
Oui; Madame
I{ollmayer...
C'e!l\ ça Done, 'U le père Nicot en. reprenan'
1011 r 'It IOtelTOmpu. en voyant lia IAtLre, je D4'
doutnls d p. rk'n': mals Ior&qlle J'arrtve Mes la deme
en quesllon eL que je me t.rouve ~I
aa "r nœ. dans la
.~
Il nlllOl(r-r, je 18 1'P.{'A)lInUe l.ou1. de SIOLe.
C'étalt hum • elle que j'aveJ8 penM en li8IIllt Id II·
gnJlJ"JJ1t>nL Je l'examine.! a)mw
v.c IOUI perlSIUl't
qu '..J\co 84l'la.H. .ur mon Cllorn.et, pujaqUl! la lettre ôta.1l
m.
J'I! mrrlllllll,
Je l', oNlIIII./ll que c ~ l"
bien Q8, en
Lous polllLII, Je VOila pl'llllflt.li que
t.ournée n'a
pa été longue à f61re, ru non phIl! que ~ n'ni pas mla
IlIngl8mps • déjeuner après, WlomIenL Que ma ,16.uv~
vieille ~re,
qUI Vil ur &Ill qualre-VU\~nz.
!Ua . .
"ul _ potW awal bien que 1DOl, G'. r.veD&i' pIUL
mil
Fanchon l'Idiot, ~
à manger Ylte oomme oe. "
• Tu vas te [aire mal
qu'elle me dit. Enfin j'arrive c!Wz M. le Receveur et 'le
lW signale la chose.
- Mais, dit GollstanLln, vous aviez porlé de ~
bommes.
-
Oui.
Ce n'~t
.
-
-
SI, mais pas le matin.
Vous y êtes ~onc
rel.ourné 1
A Id qoolrlème diBtrlbuUon, tl y RvaU 8OCOr'e WJe
-
Tiens,
donc pas chez
vous les avez vus 7
œu.e
c1o.nle lV.>lùnayer que
1ettre J'e:CornrllluJdêc pour cetw Cemme.
- Venant enoOJ'e d'ALlemagne f
VOlIS
le saviez 7
- Non, mais je le d.!!\'lne, répon.dit avec un sout'iN
IlOLre J>O'licier, qu.l ave.it eu 1e temps de faire bien dll8
r6llexioll6,
- Cette tala, reprit le p/!r8 Nicol, III dame était aveo
les deux ~leUI';,
!e bk.wd eL le brun. Ah 1 sapl'lSU 1
QUe je me suis dit. voiloa les tI'oiB p8l'SODtIIa don~
on
donne le signalement 1
- Sarait·et> poSSible 7
- PM mo~
(le se tromper, aDez.
Mais, dites-.
donc, <lelllIlIlUli le vieux h.u;WUI·, ce li esL probablement
pas pour leur OOlUler la croix <l'honneur qu'ou les recherche, pas vrai 1.• , Gar, Bi je ne me tl'ompe P6s, voua
devel êLre... de la ,poLice f
- Oui. j'pn suis.
- Je m'eIl dou&aJa bUn... AIorI
qu'Ua onL bUl
quelque (loup 1_.
0''''
-
-
SQrem61lt
Un l&.Jx, je parie 7
Mieux que QL
De QIlOJ 1 Ils onl Lué quelqu'un
Plus!elllJ'S
perSOllilles.
r
- Pas possible 1 .. , Eb bien 1 on ne le dirait pas, à
les voir ... , La petite femme sur!.oul.
- At. 1 il ce sont. n06 clliorotrwmistes 1 Mllls, 4\t.eavous bien sQr Coie les avoir reconnus 1
.J- Tenez, vous allez en jUler vOUB-m~",
C8I' nous y
voilA,
Le père Nicol dé$I(lIla une paULe porte grillée, penlée
dana un mur. et. c.lonl la IP'iIIe était. aarnie Inl.érJduremtlIlt d'une Mute plaque de !.Ole peln/.e en vert"
AloI"! ConsLantin s'arrêla.
- Ecoutez, .dl\-II; v~,
VOUI allez rester tet en olr.
~valion,
pour qUe les oiseaux ne décampent pas.
Mol, je vais chercher les .enoarmea, et Je reVlene Clans
dix miDU&ea.
-
Bon, dies.
EL falles boone g&r6l.
N'ayez PIlla peur.
L'hjZenl de la snreLé générale courut a. In gll1'e. qUI
"'1\ danS le VOWUl8Ce, Bar qu'U y trouvere.&& 110 iea~IJW.
La ohar.cc k: servIt' U1erveHie : IL y en aval'
deux.
Const.&nUn 00IlIS'a \Ill Instant avec le elle, de pre •
-
se ilL V.."wr IjUJ.L'~
ItOllllllelo ù'&Jllllle 11U'i1 chol~iL,
rult
les plus solidea gailLards, el il revInt avec 008 &lx pel'-
IIOJUltlS,
En route, U ... mit au courant de ce QU1 le pusail
et leur aasiiM leur rôlp-,
Pula Il rejoignit le facteur.
- A nous deux, mftUltmlllnl, l~
ddt-1l,
- Que lau,,"U faire f OOrnUlld1lL Il' Oère Nlool.
- Vous allez vous prélll;\llt.er oomn,e pour remeLLre
une nouvelle lelt.re, Voua o.\'e& JusLern"nL votre Lotte.
_ Bon". ~I
11.101'8 f
- Vout! chp.rchel"e'Z un Instant pour t.ro.lver oeI.te
et Je rI),(> charge du reste, Allel'! VIII!,
Les genÛ'l\rmC8 et les hOlIImes d'ét'IUI(1(' s'Halent PO"
t.éS aux alflllloours de III pl't)r~
,,"'Il!! (ln~L1'wem,
prêLol Il ao('ourlr au signal qui Ù('vlltt W donné,
Constantm Ile oochll derrlilre l'wlfllA 'lu" lonnaJt le
mur Le v~ux
18C'I~ur
sonn.a On vlllt nl.~:tôL
luJ ouvrir A peine étau,-iI en lJ'é Que notre nolie..,,- eocourlll 1
- Eh 1 dl\.e8 donc, le Ia.cLeur 1 crla-C.-U tenlU}\ • ft
œa1D UD8 MUre "",'U ava" prIae dona _ ~,
VN
n ...
lee-
�J,.-:·~;2
Fanchon TI dlotll
TOUS êtes lrompé... ceLte JeUre n'es~
pas pour mol...
J'al eu 16 chance de vous rattraper e' Ct'e voir que vous
tU! triez ici.
Et s'tJ>C1.rl'8Sant il 18 personne qu:I i!tait là, une jolie
paLUe lemme brune, qu'il avaU observéA rapidemenl,
WIUS avec ce çoup <l'œil sOr eL ,pén~rt
:
- Je VOIlS demande pardon, madame, Ge me présenter ainsi...
- nll tout. mom;leul', répondit la fl'lrone.
- Ohé 1 bop f aria &.lors notre policier.
En ,ucme L<!IIbPl:I, 11 9aiSit la femme par le poignet.
- Je vous arrête 1
Elle cria. La porLe de la maison S'OUNl'U.
Deux homlTHls s'é.a.ncèrcnt. Mals a.vant qu'Us aient
pu venir à son secours. les gendarmes eL les hommes
d'lV1l1ipe aV8i~nt
f1l.it ilTu.pt.i<ln, Ie.c; llllf; par 1" pnrte
dem~
ouverte. les a.utres en escaladant IlgllCIl1en'
le mur, eL les deux gaillards furent, en un cLtu d 'œil,
saisis vigo uoreusemenL, solidement · ligOttés ct. rêrlllits ~
1'11Tlf)lIi!;Sanl'R. Lc~
dpn:ot hommp.s fit ln rl'mm,; rn,..·n.t
enlermés dans une pièce de 1& maison et 6lroitemefÛ
survefllœ, W.LliU1S qu~
V'lnsLanlin eOW'lLlt (·.IIerctJèr 1(1
commissaire de police poUT [aire une "ertlUisition qui
am~.n
18. d.l!couverte, non seulement d"lS va·!.êllrs vO~es
au notaire <W Montargis. mais enco"re des papiers
diplomatiques dant le fonct.ionnai'l'e 00 ministère Ges
A(falores étrangères avait été dépouil1~.
et le reyu aLlestant le versement d'~
sorulD4: de plus de deux millions veraés ohez VU! Pée et A\llber. bo.rvr.uiers à Anvers. au nom CA! Hem; Krayer : cette SOffiIOO prownait
SIlllB doute dU vol oommis a.u préiudice du so\LJ.Cltor
de Londc'es.
TI fut ~n
outre ~t.ah1f
pflll" 14>." 11'UJI'es que l'on trouva,
que la femme Calberlne KoUmayer Man une espionna
(l la solde d'u Ilouverooment <.le Berlin .
Les découvertes qui furent faites démooLrèrenL que
l'on était arrivé Juste & temps, 011.1' t.01l1 41.nlt dlspnsé
po!JJ' WJ ' d(,part.. qui devaJt avoir lieu le soir m6me.
C'étalt pour échapper aux reolJerches de ln pohcf' et
pOlV()
~ r fU.!I' en toute ~t.6
que Krayer, son complice
'6l~.uiseAnp
Lac.TO, l'Italien, «. Cat.h(lr!:nl' KOllmayer s'6taip.nl Installés Il Corbeil. d6llS œUe oot.lte .maIsOn qu'Us
aVl\iATI\
I01W
tauk> mPllhléc.
Le brave père Nicol tut comblé de léllcJt.aUons pour
.a persplCOOII.<!. Aux é1ulles llue ConstoJJulI d le cornm1S8&1J'e de police h~
adressèrp.nt tes TI/'emlers, se jol(lI11rent ooux du Rf!OSVeur dp.6 Poates pl 0.0 l'In.'illl8Ofeur
auxquelS II raconta les événements qUi venruent de
"oromplir
,
Le loir même. en ren&nLnt Ohez luJ fort \.Ard, noire
habile poliCier II'OIJVll Tom Fox quI l'atLP.ndaU.
- Eh bi(ffl 1 masLe,· Fox. lui dil~L1
1II0U5 pouvoos
chflllt.er vtctolre aujoll·rd'hlÛ : nOR ~Jl.nmf'or1sea
sonl
pris. et Je Uena, du même ooup. mes band1l8 el lei
vO~.
pu' refenlr l'explOSk>n de sa JoIe.
'
J
le8 ma.lns de Consto.nllu et lui prodllilla lei
parolee plus ent.IJousmsles.
L'AngI&i1 ne
lI8IT6
Il
Al'
tU raoonter par le menu tout ce QU! s'était paas6,
1'8.œ.lItlf&nt de QUflSUons. ne lui laJllsunL omettre aucun
d~tn.il,
ne lui falSML gr4œ que lorsqu'II tOL bIen sQr
qu'Il luI avait klul dIt.
PIlla. que.n.d ce réelt tut IU1he~,
Il oounl t au t.él6jfrl1phe et. il envoya eu gouverneur du Royal E:than(l~
une dèpêOhe de plu" dl' qllol"" centa mots . rllcunl.u.nt,
lia oa.p\.ure dei ohtol'Ofonnlsl.fttl. en ~tahl\snL
qlle
c'était bien ceux que l'on redlemhll.lt et polir 1~lIes
OD aval& pronll. 1& prim.. Il11o Cinq mUle tJvres stMUng,
LA délflCtlve avait - forlune fa/te.
La Jm. l'empênha de dormir Cfltle nullo!&..
~r
ma.lhflUl'. caU.e JoIe fut Ol'uel1emnnt déçue.
Le dtrectlllll' des POII"'J! de Selnfl-el-Olse OONlll\, PftI'
~
.an Inspecteur. 1611 r&lll qui .'.t.aJent pasaéa • Corbeil
el • "oul1&, ft\liC1~r
le p8re NjaoJ de l'Important.. cap.
due' 8ft JlCII1IPioad";
&O/Iul\.8. pe.r ,.. toumaUlt. quelle auJlftl'be
~,
prolJÙll8 par la banque de Londres ai
. . . qu6 , . . ~
1. aus.un 4u WIll cammta au
U ~I
noomperwe
lU
~
préjudloe du soll\citor, et ft pénsa justement qu 10
brave racteur avait bien gagné celle prime.
Il écrivU au minisLre et m Loutes les démardtes ft~
cessa i res.
Un loncLionna.ire de l'ombaSS8de angloise tlt uoo en-
quête. et,
SUII' sœI. l'80pport, le
ROllal EJ:changs décida
que les cJnq mine livres sterling seraiont pw·t.ogées enLre Constantin et ~ vieux facleur de {;Orl)etl, l'un pour
6VO~T
eu l'ingénieuse Idée de lancer le slgMlement. des
ohloroformistes dans \ous les bureaux de poste, et
l'au Ire pour les avoir découverts u.u moyen de œ si·
gJ1I1Jement
Le brove père Nicol, d.u cou.p. ne dirrérti plus de tan
ve.lolr ses droiLs è. la reLraite. eL il aHa u'8IIQuil1emenL
6U!près de sa vieille mère.
Constantin quitta aussi le service. et c'esL peu e.prê8
l'8ft'êt de 18. Cour <l'ilSSlses condamn.nnl Henri Kroycr.
suj~I
beLge, à la pei.ru: de ' mort. ; Giuseppe Laûl"J, lOU·
JeL Italien, /lUX l6'awLUx foroés il perpél.uilk. et Calhe·
rlne Kollmayer, sujet prussien. II. vingt ans de réclula petIte .mni9Oll dt> BoI~ivl
et
sion, qu'il ach~t.
qu'II vinl s'y installer avec Fanohon et ta bonne Goton.
Quant Il l'infOl!'tuné Tum Fox. 11 dut œ cuLlLenter des
élogcs que ses chefs lui adressi>rent el Il IInl' Inrle nnité
de !.roia mille francs Qu'Il réussit è. se faire acoorder.
- La fortune O\'ochll.ppe. glommf'lla-t,.jJ rurnrtlSeTTlent
enla'e ses énormes denLs, nous verrons bten. J'Jli encoro
un atouL dans mon Jeu, et cel at.out.. c"est Fanchon. 11
me faut celte forlune qui lui revient et qu'clic 19l1ore,
et oolla-Ià, je ne 10. lacht:ra! pas 1
x
Tom Fox e.vail: obfan.u. de rester li. Plal'ls.
La. police anglaise entreUent continuellement un cer·
Iain nombre d'agenls dAns notre eapitale poli'" la ,surveillance 00 oert.a.ins na./.iomw.x qu'elle a inlhêL ft ne
pu peI'dre de vue et pour y atLandre ceux qui. le..,. méfails commis à l..ondrea. p6S$cru la M6.oohe et viennent
jouir II. Poris du produit de leu ra crimes.
Sur la recommandation des llu\.oc'll.és britan ruql1cs, il
avaiL ô/.é admis dans un grand cercle oosmopolHe d U
y p8&S8.1t presque Leutes ses SOirée§. trequentllnl de W)T}1breux ét.ra.ngl'.rs qu! ne voyaJeoL en tul qu'un gentlemen
abI;olumenl OOJTeCt eL d'uoo ~raile
C refillJt'('l,aJilljly a.
Il fréqllflnLalt dans le mondk> anglais e1 6lJlof'lrlcnJn. sutvllit le. oourees en vériLable sporl.:tlnan, et PliS un ,'n,
Illats not p8.ctl\&lL le .Mtrnit sans qu'il rllt. s.gnalO.
Il eul ainsi l'oeOllSlon de rendre d'QSS<lz joilf; .serviccs,
el Il est Justl' de dire. de répéter du moins, que
Tom Fox était d'une Intelligence peu commune cl d'une
prodigieuse h8.hlleLé. Noltre AnglaJs 1lv.eJt su co.n.&èrV&'
d'exoellenLes relaLlDO/i aveo Conal.3nllO qui pO UV8J t lM
l'ooœ.slon luJ rendre qualques serv1éea. Il emut!lll8qUo
Jeurll sol.r prendT't' le Lh~
6 ~JI.
fit rau... 1<iI partie
d'OO/M'al dont la privation auraJl OI~é
l'ex-aeen\ tbt
.. SOre\.é générale.
'T'oro Fox aV1l1l ,s1.IMlê à rond Ieil nol.t>~
Qu'il avait pli&lIB en lisant le dossier de la SUC~I(fJ
du vicomte da
Rouvtlle. at nOlis aRvons qu'fi avaiL at:quls 10 oerl.ilude
que c'étalt bren Q la Ulle dr Ma.rlelle ZJgltr. à Fancbon,
qlle reve!)l.\1 \'bèrlll4re Important dont
le no/.aJre d9
MonlAr!(18 avatt. eu n s'o<\Cuper.
n aVftJL inteM"ogé hablem~
Const.nnUn l't prnvoqué
.es oonOdenoc.q en 1111 M\.CI1l\tl\nL sa Pl·ul',... hlstlllrrll. II
avatt prUI ses N'Jlsclgnements l'l lail IInf' pl'lllf' t!nql~.
Au moyen dl! l'net.. Ill' m8J1a~p
de Coruu.ll.1ltnl '/U'II ét&
all(> oht'~er
Il III rnlll1"10 (04' M"7.It-rcs,drullo I(' ~ Ard"lIne
~
avait su que la mt!re de Fanc.hon s'.a.ppc'Imt MnrloLla
Zlp:ler ; qu'elle 6La1t IIlIe de M,W"la Zigler cL de l'tJ.re ln-
connu.
C'él8Jt bien Mnrla 7Jgler. o.lns\ Que le prollVlUI le dClB·
.181' que Torn !'ox aVRil lu. quI étall III 1t'!~Wre
univor,
SBlle Insmuée Jl'U' le tes\.ll1nent du VICAlml., d(' Rouville.
Nobre Angl.nls savll.lt en outre que Consl.o.nlln Ignorait
\OU\ 01 quJ oonoarœ1\ le vicomte.
'-
�"'u
~
f
ote
)
Consl4nUa lui &va.il l'flCOnto IoY'l~m.L
ce rru'il savait.
Etant au régllilell'. il étall le 5001'6taire du Colonel
marquis de Léuuzon. qui possMalL d'j,rrunerwea propnèLés dons les Anleunes et qu'il oowlai.sl;llliL avant de s'en-
gager,
Jeun Zigler, \In A1&llClen. un anclon &ergerU qui a.vaU
wvi SOUi les ertLi"lli du colonel de Uauzoo. él.ait demeuré à son oel'vice en qualité de iaroe-coo.sse,
GonsLanUn le OOllltalsiIlU aussi et il deVint amoureux
de III pelHc-llIle de 1_liler, Le grand-pôre. lorsqu'il lit sa.
d.elltllnde, aprcs sa liuemUon du service nUlil.aire. lui révola un JOUI' quelle éLait ln situaLion soci6.le de M6.I'leU6,
qui IIII11helll-eusem8Ilt I!LaIL ootw'de, Le vieU Alsa.o~
pleUi-ait tlUCOI'e I!.U souve/ur tiu piUS 0l"IId OIl~rD
qu 11
avail eu dtlns sa vie,
Veuf apC'llli 'lUellJÙI'.. IUlnée. de mlW"iage, il étail resté
seul o.vec SIi Il Ile , MarIlA, et il n'l1vlllt pu la. surve1Uer
comme allrult (Ilit IlfItI mèl'8, Manil avruL été sélillit.e
et Iilian.donuée pur SOft se!.lucteur qui n'avait pu répa.rel'
&II. rauLe. Elle avait !.loue eu une Ulle. M81'lette, qui ne
porlall que le nOIll Ile SIl mère. Jean z'igler n'avait jamais pl'unonoé le UOIU du aéductelll' de Ma.rill. Il avait
suCil à Q.,/lSLlUltUl Ile S'lVoir lJlIe MarieUe était sage, sévèrement élevée 04 qu'eUe l'aJlIJolilt
II l'avait épousée, malgré la ll!.ohe de aa naissance, et
1& mort, eo la lui ravlSl>lWl, l'avait trappé du coup le
plus lerrible
,
Tom Fox là-dessus aVlLiL oomnln6 son plan. Il 8'él.lti&
dU:
- Puisqu!, Constantin ignore klut, il ne faut rien lui
&pprenw-e. Le plall que J'Ill il sUivre est lrès ilrllple :
il (auL que j'èpouliI.' Fanchon, J'en vaux bien un
'n'esL-cè pl!.S 1... J'ai l'air aUsulument dësmL&l'CSSé eL ma
posit.iOn esL plll'eJ./le a clllle de Consluntm Iol'squ'll a
6pous~
1& paUte-Ulle de Jeen Zllllcr.. , Plus Lard, Je sa.urai amener l'a1laire ... que Je dl!Collvrl.r1l1 comme p&r haArd eL nous recuelllerullli la lorLw&e du vicomte ùe Rouville. quelques cenLaIllC8 de mille IrallCS, qui bien placées comme elles Itullt en bonues rentes sur l'EI.6.L se
Y'ouveroot uolablljfJUmL an'Ouw..,s.
Et suivant la l6Ctlque qu'U Ilvait combinée. Tom Fox
élalt devenu d'LWe lll'Unde u/llll>iltLé pour Fanchon.
II 8.V1I.ÎL Iôllisi Loul.&J les oocas1uns de ee faire bIen valoir Il ses ytlUX, pGur sa lête. par exemple, qu'il !tll
80ullllllAl avec un wperbe bouquet eL pour le jour 00
l'an, uù Il lui gUru ulle splendide ~Ile
de fOlldllJlLs achetée sUS' les IJnulWi beulevuU» ...
SouvenL. le Jeudi. en Y9/.aru faire SIL parite d'écbecs,
Il lui apporlaH des lleurs.
Il lui prêtait des Uvres, 0&1' Fanooon aimait énormémenL la lectun!.
La jeune 11 Ile , Ignorant lea IntenUons de l'Anilals, le
cœur prIS d'nlllelll'5 par une aUecl.ton aussi ancienne
que sollt1e, _vau InUnlmenL Ir6 Il lom Fox de son empressement • lui être agl_ble: mais elle ne voyafL en
lui qu'un ami de sun pere Vlelll de ientWeNei pour eUt!,
EUe é&alt lotn de sonijel' Il l'lùmer.
Ohe ou deux fOlS, il avait 6&6 quesUon de marhlgo.
Tom Fox avilit \Il1erro6l6 La IUle de Con.LanLin. U lui
ava" demand6 .. elle n8 sonl8lUl pail Il se 1II11cler.
Fanchon n'avait Jlü8 rait oolinaJLnt lea lendl'cs projets
que .011 cœur Hui avoJL (oml. jU8ql&e-lt.
Il s'était dU : l'ami ConsfollnLln m'apprécle ; Il m'a t.6molllllê maJnLel 10111 l'elluue qu'II avait pour mol ... L'Idée de /II'''YOIr pour geudre nI! lui d6pllllra peul-êtore
pas.. il entrevcrl1l LoU\ un hortwn de parties d'&chtlcS,
... /1 I8Jl Que l'al quoique argent. Il
le soir. ~ La vel~
me croit OlMI!' ph.. rlchl" qlW! je ne SUoL'I: Je n'Ill qlle
trent.e-deuA ana. Je ne suis pea trop mal lait... En
aomrne, JI' lJlI pour as IIlle pllrU 8('A'.lIpl.abI4l, Oui,
e'est à lUI qu'U 18u\ Que JE' parle. LorsqllE' lion père 411TA
8OCel>l6 ~
prulJ 111011, Je llerlll olleux è mon aUle l'our
fa1reo ma IlOllr • lôtlllChulI. Je IIlIur,u IIIleux m'y prendre
pour lui plaJre ... el Q.,IISLantiu m'aidera en lui parllWt
d n oi. .
UII(' OCO: lsi n no I.IImll PM è s'oflrlr.
L'all ll iv r li re de III nl !l~ l\nœ
de la jeune Wle loInboJL prtclstulcn\ un dimanche.
&Il"",
oN
Tom Fox avait si bien manœuvr6 que ConstanUn lu.!
dit : Voulez-vous êtr.t des nôtres, dlmancht!, mast.er
Tom T ,
L'Anglais avait accepté avec empressement
- Uh 1 une iirnple fête de lwnille, absolumenL enLre
n01./.S, car les CouLard qui y vienal'ont sonL des amiS
d'enfance.
Le détective a'étalL promis de trouve:- dans la journée,
une oCOllSion de causer au père de Fanchon.
Le dimanche. Il arriva le premier, II:pporlanL un auperbe houqueL dé rosf:S Ulé ot un nécessaire è ou.vr:1gQ
en ivoi'r e.
Fanchon le remercia de grand cœur.
COllstantinle blama pour sa folio prodigW.\t.é. Tom
Fox ~lIi
radieux.
A onze heures, les amis dont on avait parlé. arrivèl'8nL : Mme Cout.a.rd avec ICI deux eruants. Paul et
Céline.
Eux aussi a.pporl.nient des boUQuets et des oodeaux :
un_ Joli cous.~jn
brodé au plJ.'3S6, ouvrage de Céline; une
bOlle à mouchoirs en marqllPlerle Que Paul avait fal)l'jquée ; une pomte en mousseline de sole crême divinement hrodœ pRr Mme Coutard.. U élalL aisé de voir Quelle teruJI'8 BroUié unii6aU lea deux ramiUes. Tom Fox
fut préSentA.
OP. prime abord, ces gl'.ns-IA ne lut plu1'P.TlC pas, le
jeune homme aurtout. dont il avait remarqué la. joie,
d4ns les yeux de qui Il avait vu briller l'amour 10nqu'Ll
emhr.a!l51l F&nchon en lut sol1ltlllllanl. sa fête.
Q.,nstanUo lui m.conla les Ilena qui l'unissnlent à 1&
famille Coutoro. Adèle Coul.ard étaU 58. aœur de laiL.
n IlVIÙ\ été élevé l[lIlJ' sa mère, &UIX environs de 'Aé~.
'
Plus tard, lorsqu'Il quitta le service mlULaire et qu'il
vint Il Paris. la première personne QU'il rcllconLm ce
fQL elle. Elle descendit è. 10 {l'IlC6 du Non! du même t.ra.tn
qui l'avait amené. Ils avaient fait le voyo.ge ensemble
sans s'en douter.
Ad~le
étIllt mlu1ée. Son mari et aon ms, âgé nlo1'8
de clnq ans seulpmenl l'accompILgn.aJent
Ils vcml"mt ft Parl8 01) Ulle • lace avait été prcnliSf
.~':"1i :Coul8l'd qui dIIIvalL enLl'Ol' , la Banque comme g4l'Çon
(Je reœ~s,
Constantin 8ITIvaU da.ns des condltlonl Il peu près
semblnbles. Il a\'aJL une letlre de l'l'commandalJoo du
morqlJls de lÂK)uzlln, aujolJll'{!'h.u1 géuéral, pour le mlnistre de l'IntArlcur. son ami Intime, et Il 6tai& œrtaill
d·ent.rer lUI mltllsLère, Lui &1111&1 /\talt llWIrlé.
Le rrore el La sœll!' de lait furent si heureux de 88 reIrouver qu'ils n" voulurenL ,plua se quiller.
On hAblLA le rOOlTII" hc'\lel (:JI attendant de trouver dOl
logements dans la même maillon,
La femme de ConsL&nlln dl'vlnt la meUlell2"9 amis do
Mme CotJ1erd e~ lea deux hQmrnes se pllnnt mutlUllIement.
•
Coutard /lnlra l la. Banque el Constantin ~t
attach'
l la SO,.eté g6nél'ftle ou il ne deva.lt (>86 ta.rder A 118 lalre
hautement apprécie!'.
('.es Clr<'.oJltjtances resserrêl'ent encore lM Illms que
l'CLmJti6 aVILit furmés : Mm" DoutAnt eL 1& remme de
ConaLanUn aUJen~
être mecp~"
ellsl'rnblc,
1."11 (.eux Im~
s'cr-Inll"nt promis (l'j\tÏ'P mutllf'lIemf'nI 1.
pnrralna de leurs cnranl.'l. o.'IIX Uf'L~
naquirent ,
dtlUll loura rie dlRlllUl1Je : Farll:/lon el Cl!lIne.
Puis, 1" rnlllhl"ur /l'/ÛlIItUt l 111 fols sur Ina deux ra.
milles, MVllnl encore pl u." SOlldtlmeD& les liera d'alleo
tlnn [\1\ rm i ,""u'" "Ill Sil rvl'OlIrt'nt,
La ml're de Fanchon (u.t gravI'mflnt ffiIllade II; la 811 1lAt
de ses ()()O(iJe8. Elle Ile put nOl/t'rir sa fiU comme nUI
l'aVilit KI 8J-df'lllllll'nt If\ _' lIr~,
1I11e lIr'vre VI()~"
S'l'Ill
para Il '..110. III lin ':liS de 1011" pl/l'rp('r·,I\.lp Ile rhlllra.
Le docllllr:r tWlat rTUI l'avaU IIN'L1l1chflP. et qui lA IlOlgnult avec la piuS grlUlde el ln INUS tlnInll'ée 8l1llir.ltllde c
a Vilit p"omls d.e hl III1UVeJ' el dl' lui rPllllre lA m~
nn
IO'~"J1
COIupllc.aUlJfl l'ljloov'lnLlLhlfl 8Urvlnt, une ~
wu l I! '1111 ",,11'\'11 ln 1" 1111" nlP I ' l' II \' III!!t-qllllln' 1"'I~.
Le même JOllr CouLord êllUt rapport.ê Il lIOn domklll
~
uoll.rlne ouv8l1e PlI' un OO"P de ~.
LA
.......,.,..,-411:,7.j
�C'IP-
21
Fanchon Z·Jdiote
latJ.on aWLllLagense. Elle rentrait !Ii regulièremen1, k
SOIr, 11 J'heure habituelle, qu'oll ne peuvail PtiS ~ (}O(\ tcr de ce qUII se passait. Un Jour, cepend'ant. Ma.n.oo ne
ronLra. pas. Un billet arriva. à sa place, disan\ :
malheureux g!U"çon de .recettes avait été cssasslné par
un imimLeUl' de La.cenuire.
11 sa charge l'e.nfant
Ce lut alors Cons1.u.nUn Qui ~it
de son ami. Goton luL nOIll1l'ice de Fanchon eL de Céline.
PAul lut placé dans une petite pension eL plus tord
oons une éf;ok! pl'{J:esion~I(
oli 1'~
' "e\(lIlP '>\ll, al!
moyen de ses relations, lui laire avoir une bourse.
Coosto.nLin lit touLes les démarches nécessaires ct il
obtinL de la l3o.nque de Fronce une pension pour Ja veu,
.
.
ve du gwrçon de l'ecetLes a.ssussiné.
~I"P
c."ut!l1~
{~t!il
llllC hl'{)d~use
hnhlle : i1 1111 valut
la clientèle <kl.s grands magasins du Bon Marohé.
.
Lorsque Fanohon et Céline eurent huit ans, Constantm
les 11t plucer dans le même ét.ublissement, sans qlle l'instruction de la Jeune Hile fut le moins du monde oné-
• Chère MéroLLo. ,
• Ne le fais pas de peine à mon suje!.. L'atelier m'cmMtaiL et Je l'ai planté là 1
" Je fll.is la noce, voilà 1 parce 'lue je veex d€ ves li'
rtehe. Aussi, il ne faul pus CJuo lu me tC)u'l'Inentes, pas
plus que mon père, ni que vous me fassiez cherener.
« Je vous écrirai flL je vous eDvermi de l'argent dt)
temps en temps. En nHendant, je L'embrasse.
• TI!. flDe,
reuse pour sa mere.
Enl1n ils véOt.ll·ent LOW; ainsi côte à côte, &lns cesse
liés par' l'o.mlLlé la p~us
COl'llinJe eL la pLllS solide, œlle
qui 6. pour baSe la OOl1ullunauLé dll m<Ïlheur, J'eslime
l'écipr'oque, et ('inébl-anJable reOOllnalssance.
Céline el Fanchon s'uimaient comme dellx SŒurs ;
Paul, lui, avait conçu, poul' La tille de Constantin, IInc
affcction qui se uéveloPp6 avec l'û~e
et qUI, !I. un
ment donné, devwl rmmJre le vél'ltnble C1}rn.ctère d 0.mour POUl' lequel elle a.vait éLé tout utl.U·~IenL
Ionné
en SJ)!I. iLllw. Cet aIW}llr, Tom Fox l'/l.vnll [l1'e&>Cn.li.
Du [ll'ormer cou'P, il devina en POIII Coutord l'obslncle
011' ~" " J>r'l~(nit
Il Sf'~
projL~,
J.l l'NlI(lifl aVf'G soin. Pendant le U11161', il l'observa. plull attentivement.
l'ILlil était en tace de lui, placé il cüté de Fanchon,
\aml", qu 'il se Ll'OllvllIt entre l..élllllP eL l\lme Cout.ard.
Un nWITit:nt m~fIe,
OU pal'Ia m!U'llige.
',:·-.!u~
Ülll/?tUllt.m qUl d.eIlUUHla, sur le Lon de la plaf8O.nlerle :
- Eh bicn 1l-'1Ii'\lll, ouand nous ferez-vous dll1lser à voIre nuce Y
Le Jelme homme r01lgit et échangea un l'Cgurd avec
Fauoholl, UI~<;S1
l'O\~sunte.
- &! 1 nIUIS, répulldlt 16. veuve à sa place, je ne 01'0Is
pliS fjue ce SOit lUI qUI Y mette obslacle. l\ 'I.:sI ce pus,
l'aul 1
- Oh 1 non, mère.
_ I~t
Iluelte est la lIancêe '1 demanda Constllntin sur
le même lon plU.ISIlIll, CM./' Il savait blell 0. quoi s'en tenir.
- C'("st lIIoi, plll'6, rupondit Fallcllon.
- Toi 1
TI! 11(' v01ldrois pllS obliger Pnul 6 le faire une demande lm règle.
.
- Enlre nous, dit Mme CoutarrJ, c'p.sI hicn inllllle.
- C'est ce que nOl)5 avons (lClL<;é, 8Jou1.u. Faw:tlOlI, ct
nous nous SIJIrlIllCS lIulloes ùe nol.!-e CUl1!twLeJ1lenL mu-
• MAIITIfZ• •
A déIaut d'autres q1,lalilés, celle ~Itr8
./Jvait !lU moin.'
celle 'de ln franchise. Oui. ~Iarthp
• falSwt la noce ",
comme elle di.suil. Elle avait un amun.t.
_ La proxénète qUI l'avnit l'llcolée il la porle cie son atelie'l', !'f\doutu.n.I, SRns dOll4p la JU~tIOf'
Rvrv fj1l1 l'Ille n'~:vail
eu jusCJ"~-là
que des rappolts fflrl désn~ra!ble5,
et con·
nnissant par cœur du l'Pstp son COU" pépul, appris à ses
dfopl'n.s. altenclnit prudeIllment qlle ln jeune fille eu!
sei7.-6 MS revnlus pOIlJ' ln livrer il quelque vieux paillard.
qui pll.yerail fOl'l cher ceLte p111111'Ur.
:'lIais ~Iarthp.
dont l'MIt~aion
vlci('u~
avait déjà Il
quis lin joli d~\Ilop('rnet
rlalls r"I .. lirr où elle travaillait, n'aVilit pns e.e longue il se fnr~.
EliE' avaiL 511rtollt rapid~ment
('.(.mpris Il cpIel trnfic hi
dpsünnil la !emm!' clH!Z qui elle passait ses journées.
Elle résolut <LI' dCguel'pir d~
che~
elf~.
Un jour. elle rrnconlru justelT'ent, rue Il alltcfc ni Ile ,
un j!'lIl1e homme t'lili hob;lnil la flIl'rOP maison qtl~
ln
moill<;!t' et qu'ollc conn.li'sait depuis a~I'Z
longlf'lJIps,
cor il l,IIi nv.nil souv"nL JlIlrlé {,t il Illi Ilvnll oores:;é de
('Re:
pl'Iit~
C'>Ornplimenl.s qui plaisent tonjulll'S 811' fi!lettes précoces.
- Vous n'Nes donc plu! à votre alelier? queslKmnn
le j~lne
homme.
- Non. monsiellr Rola~j.
\'011'1 I!tes dons un aulre f11Jl'rlier 1
- Oui. .. rue de ln rai't .. chrz IIJlI' grn.ntle modlsle ...
- C'est pour Çll Il"e le ne voua voyais plus. EL où III·
lez-vOlJ.S de ce pas T
- Jo mt' pmmt'lIl1ls ... Je me suIs dispul,(> avec la pr,'mière hirr soir eL Jl' lui ,,1 dit que je ne revlendrù1'
",1111.' ... Sf'u,lnnIMt. JE' n'IIi pR~
ORt' le dlI'C chef 110116.
fllurlhe avait l'invention fucile.
- AlOI'!', rl'pML Rolland, s'II en es\ atnet, Je vais "OJ~
oUrir Il fIiojeul1er.
- Je VPIIX hion.
II:;t BUSSlllH elle prit hllrdlment II! bru 4u JP.une
horn!l1(> flVtIC des allures c'e pchle &enlmt qlli portamllt
il la PPItU,
Cr Rolland n'étnlt pas un prscn~I"
Ires scrupuleux.
,,1, il étrLll d(oJfI rlispoc:(> Il prolltPr <li' 1"'I'Cn'\lon 1'111\ !l'or.
frnit 1\ lui. quelles que soient lee: pre!lcrtpllons du Code
rlllnLlvCm(mL aux JClll1es 1II1es ~géeR
de moln! de Eillw
ans.
On ne connatsRnit pas Iln Jusk. snn ol'lginl'... OU
mOlliS les gens l'ignoral<!nt. rar houlrvnrrl du Palnls '1
IIvUlt un dossier 01') ~n
bLstOireO (!Lnlt Qel'lainelllcnl
Il;0-
U
:;
:,;~
'ucl.
.
Qu&nd cela, mes enfants 7
AVfLll1 de nOlis meLL!'!! il table, monsleur Constap..
\In, r(:pollrlit Paul.
BI\IVU 1 bl'lwo 1 l'~cra
Constantin. I::h bien 1 mes
en/anis. noUS flUOns IXlIl'e Il lu. ,,;alité des ful.ul's tPOUI\.
• '~nf"l1
vu IIIIIIS dlt'1'I111i'1' 1111 l·hfIH~'1.
III" hflfllJl!,
et tu LMnqueras avec nous on l'honneur de ta /Ille ct de
&on 1kl11Cé.
_ 1 Ah 1 oui. ( .... (!rnnrl ('(J'ur, .rtl-nr>nclil 1" vif'illt· FI'fvnntl'.
Tom Vox dévorait sn colè're. Uès ceL Inst.nnt. Il ne COli'
IIldl"'a phlll PaUl CouLtr.l'd que camille l'ennemi ,1i'I'!lLrè
de SU II hunh.our. 1\ n'CIII plus qU'une (>Cllsee : SA rléllUf1'IL!1.'I<·r Oc lui, • ll'1rupoJ'1A! quel prix, par Il'imporle !fucl
-
moyen.
écnte.
nolland i!tftl-t un cl.érlncIlKl. JI tll./lll Rtc;~
(je voir .,u'il
avall reçu de l'tn!trucllon. AChl<'lIpm('nl. il était crouplrr dan.q un Lrlpot lIu IntlbourjZ !'nIOL-[)PIIIs.
JI conduisit Mnrthe dnns un petit rc!'laurnnl qu'lI
XI
ComlTMl urt ftl'Ilnd nom bre de ses J)OIn!Ilk!s, Marthe
&.1) qual·tier Latin.
l,onleUlPfI 8f'6 Il8rllnl.c;, quI él.o.tllnl eonl'Irrgl'Ii il Montrou!<'t', crllrt'nl qlle Jl,.I!Lrlh!! nllnit m/Zulll>"'!lIl'nt Il l'ILlp-11er 0\) I!II!! fal!!ait /IOn upprl.'lIti.t;!O'lIgr. ... dl' 1!I'isI'Llf' pllll"'t
qlW de 1~IdSLe
; lundis que. depllis 11IUl1rIUf' ""mps, III
Jeune Hile 'IIiSKlllt lies jow'llI!ml chez une lor'le lit· mairone qui la lonoo.lt au vice dans '·o.spolr d'une 6~CU-
Lion avait débuté
of.!'
conaL~sli
t:,t oil II ~avfl!L
Lrl1v~
une p('lILe sallo,
Il pCllIJ'rAIl être 111'111 nvf'{' l'Ile. 0" déJeunli de bon
uJ1pI"LlL. MII/'Lh(.· l!tnit d'unI' lIoe~
foll e.
1·.lIe pnrlo I)ut'Iqll(' ppu M 54J prnjf'ls, disant f'.e qu'Il
fnllait pour falrt: Cil iii pl' 'nJI't' il ilnllund que GOB }Iropllc:ilions sl'fIlirllt fucllcmrnL accqJl(X·s.
Elle 6valL assez de !'alt'IIG.t' eL dœ mOttes, ~
(,C 1!1
01)
��~
FIIru:ho,. l'Idiote
NMOaB' à Bou.giV81 db que
époIsêes.
ete ressonrces étalem
Un jeudi 8011' .enOn. laslle de cette obsession, MvUle
refusa !.oute somme el 81gn!fla li Rolland de n'avoir plus
è. reparaJtre. s'li ne vouhiL l'obliger à prendre un
moyen énergique pour 88 débarrasser de M,
Un homme avait entendu une partie (ft! cette discussion : c'él&ll Tom Fox q\.lll reveDnit om~
tous kl!I
jeodls. chez son ami ConaLanlm. e' aui ayant reconnu
Mfu1t1e Lion en com~Jle
d'un homme de tort maui8Jse mJne,
bloW derrière 'Une baie POUl' écOuf.(:r eL pour voir.
Le lendemain même, il avait pris ses 'Nm6elgnemen&a
el 11 savai' louL 08 qui concernait RoUand.
Le détective ave.l\ aussil.Ot oombiné la machinaLlOn
4iJouvanLable qui oc.evatl ~ débarrasser " j8.mais du
1lt.n<lé de F8.IIdlOn, de celUi qUi étoU, Je vivanl obstac)e
à. ses ocUeuses ootlvoUi8es,
.'.'-1'.
l'avalent fd autrefois; Us s'erJCOUI'.8.IZl'll'eni affectueuse.
m.mt et cbelrchèrent muLueLlement è se consoler, acca·
blés également par l'ét.o.t alarmant de FlIIllchon et pur
l'imméritée oonOOlnno.tion de PiloU!.
Il sembla" qu'aprèa d'aussi (J'Ue11es épreuves, la fat:!.
I1tê Gut être lasse de fnIIpper ces malheuNUlt. Point, un
coup nouveau krur étaU l'éservé par le sort injuste.
ConsLllntln mourut.
Une .nuit, au momen' ot! sa 1\lIe était en· proto il une
crise qUi famiL l'emporter, iJ. avait VOlÙU OOUrir chez. le
docteur PI'éIIlal, et à peine vêtu, il avait été sa.Isi par le
froid. Une pneumonie dDuble s'élait déei&rée et en
quelques Joura il avaiL été enlevé.
. AJ.ors, la mère ~t la sœur de Paul avatenl qUilté Pa·
ris. Elles étaiem venues s'1nst.&l1er il BouglY61.
Avec Goton, elles travailleraient à. la guértson do
Fanchbn, et lorsque la pauvre enlant serail reven,11!
à. la sa:n.té, elles s'o8.Ideraie.nL muluelk:ment. à. supporter
l'inj ustlce Inexorable du eaestin.
blija:;~
XII
....~
L'état de Fanchon s'était lamentah1emen' amél10rt
conjUré.
D'abord tout danger de mort BfV81t é~
M'lM Couf8rd et. Céline n'avaient d'·abord pas osé
Le rét.n:btisserœnL s'opôrai. gradœDement, chaque
reparoJLre a Bougival. EUes savaien.t que Paul étar~
jour amenant Wl progrès nouveau, une rêCUpéra.tlOn
Incapable du forfait monstrueux dont on i'8C0U6alL, et, des forces vitales.
mlligrê les latales vrat5BmlJlaooes qui s'ékMlient oop.tre
Mals st Fanchon étnil sauvée, si elle a.vait été arra·
, llit al. QUi ie oésignaient pour le COt.L'j)sble " tous œux
chée il la mort, l'horrible pronost.tc du ooetetla' Prélat
qui ne le jugewent qu'avec leur !-n.illible clairvoyance n'étaU malheureueerœnL que trop vrai.
4'bumw.ns. elles De. doutèrent pas tin seul instant de
Dès le début de ·Ia maladie, le savant médecin avalt
&Qn lnnocenœ.
'
conçu des craintes sérieuses pour la ral60n de la Jeunl) .
Valnem~
elles av.uen, fail 41té~
sur démar- fille. Il avait pressenli le nauLrage (je son mt.eWlg~
Ches.
&os l'époUVantable ce.t.emrophe qUi l'aval' frappê<,.
Èlles a~t
rendu visita au juge d'inst.rucUon r. qui .
Héla.s 1 M. Prêlat ne s'étai' pas I.romp6.
~
avaienL expusé. a\lOO cette touchante oonvlctl')D
On :remarQUII. d'e.bOrd que Fancbon, Q qlll 1'00 aVilit
U8II cœurs qui aiment., le p~
Irréprootlabkl Ge Paul,
CIIAlbé la JJIiOort Olt son père, ne paraissait mème pns
6& l'W:,. toute de travail, de pl'obité eL u nonneur. ~men~re
garde ~ 800 ab6eIlce.
"!it:nrposlbi~
d'un crime pareil.
Pufa, quand la fi6vre ~,
cessé, l'am6l1oraUon se proElles n'avlOOnl pas ...ussi à fnlre rnénét..rer leurs Bell'
dulsR ; on ru' fl'epp6 G.'e sea .'''&ulies, dea expressions
UiDenta dana l'ame du juge.
(le &On visage.
Les COlncmènoeB u-a.sW1Le.s accuSaient là malh{,.'\l·
Tanto' .,}le sourIait slL1l8 mom, comme si eUe s'adiresreux.
.
aait il ûes êtres vISibles pour elle seule: t.antoL des laI'·
Alors. elles avalen' cherché les noms des déput.és mes mouillale", ses 18UX et des sanglota secouaient 28
etes Aroennes, leur dÇar.temenL d.'origine, et ell81 poitrine.
s'éteJeot adressé .. eux.
On l'interrogea" -' il INfllsaft qU'alle entendit UIle
L'un Del les avan pas reçues, l'a'llbre a.vait dU qu'U volx po.... ~
lea .llllUrires s'ell6Ç88Sent, pour que' les
s'OCCu.peralt Cite Paul et n'avalL fomuls donné de Set
e' que les sang1o\s se d1aslpaspleurs d.i8p&r\1Sl:n~,
nouvelles : le \rOlSlème qui II.VlIlt dn s;mplemenl : sent
• Je venal •• ava" éuri\ une lettre désesp4rllJllb, téElle 118 l'êpOJlde:t' PM. -' eDe . . ~
pu com·
moignent. bulaJemen' -- regrela et. dlsanl qu'II ne
prendre les parolee qu'aD lui adressl.i\.
pouvait. rien faire pour un homme GOO\ la oulpabi.
Paréllle aux peUts enfante l'PUf Jl'«ltendIm, .... ~
lM étniL évident~.
ton,
ce qu'on leur t\t\ e\ qui! ...... ~,
nux
Le. mère ai la sœur de Paul Couterd ê1aien\ abs.l~
I~e
dII l'eJfecUoD. 011 qul1ieIIIIIi.S lOraqo'oo lea
ment désespérées.
CoostalÙln, /.Qut entier A • dooteur. fWIIOrb6 PlU' la gronae. Fe.oobon seuilAûl' De 1lA'- J)81'CIWOi1' que l'lnprofonde atntctlon que lUI causait l'Im~eno
du den· tonaLlOft de 'a volx.
EUe 1IOW'ia1' quand Olt h&I
-.r~,
o gel' q~
menaçlul Fanc:hODlanve.IL bten songé e. cea <-eux
malru~
tammes, ma il n'avelL pu &08 rapproelwJr Elle prtIe.lt. teS joues au" balser8 ITUB 1& mire de Pau..
d'elles ; U s'attendai\ du 1'Il8te " lt!B voir venk' un C611ne el Gokln k1i IJI'Odlgualq,
lA docteur PréllÛ ars répé\a :
tour.
et
- La ralJOD . . perdue t... J& 1*M't
Elles ne Set'81eJ'1t pa veDUttI 4'en.·tœmes, fAn, la
ki1o\el
bOIlle 'ea par&lysa1t.
D'abOni 01 malheur avaIt COIlItern6 CIII lIGIe
• Enfin, un JOUr. ellee IIC»prtreDI eu Palais de ~lfce,
Dt! eUeil se reltdnienl al aouver", qu& ConsLantin av,," qui avlllen\ !.lm, d'&ffec\lon pola' la pauvre PaDobOO.
fa1M r
fAlJt une déposition absolum nt fa'YOrobkl à Pftul ; eUa Mala que ~UVI.\l&nf,eü
Elles aUC'alcnt bien dOnné Mol' lftt,alllj8iloe po\II' rauf.
ljésolurenl, ayant repris que"ue COOIl&l108, d'an.. '-'
voir pour 8ollictt.eJ' IOD lIIj1pul et aon OOMOU1'8, O6l', mer celle de la Jeune nUe QU'eiea alQpfIeDt.
Elles 11& pouvaient qu'attendre a'Yéè ....tgnaUoo le
Il CA!vlll1 savOir ce Qu'il y avait
Olf,eœ que Iioul
1Il~
... foUleIola cela
, raire : 4J\, eu moment Ga 1.. 611el1Dt qulUIIr le pa- treIO\Jl' de la .~
poeslble.
&ala, eUn le no~
Le médwolD ...... dA :
HélU 1 U n'y avai\ l'lM à IaIN . CoMtantm le leur
lUlt
- 11 n'y a rien ~ fa1re... Dea soins
extPhqua : " ne fr.llal\ qu'attendre du hllll6rd ou de la
Providoencfi un moyen !.le 8
que ...
bUmalnel aoI1fcUude vigilante, UDf: affecUOn oonltnuelle oommt
f\aJD~
Incapables de
celle Qon' .. plUlVJ'e ernlant n\ entoorée, foutlll ... *DO.
Mme Coutud ~l Céline 8pprtreQ\ akn la maJ&a1e de Uons trop vives c\pargMea... Voua. 1. •. Un JOUr, peul.
'anchon et allq vinrent. e. aou,tVal. voulanL s'assOOklr 11\1'0, la raison repnrallra. . . . . s'Bat 'VU...
SSpéranC& blED vague 1 Promesse 11'_ NalllMloJ'l
_UM deux lIWl eUortl "n~
pour 1& AUver et avoir
blen incerta.lne J
leur part des peinee qu.\ o.ooabI&len1 OCInst.anWn '" o~
top,
La santé MaiL, ~ la IMiIJ8, 1'8veDUe loIK l faI&. Comme
l1a p......rcd tAluIeI Ieun do....l'8. oom.me Ua Il arrive souverû en pareil ou. • .... de JellleDce
tDIID,
r.mm.•
&\1'"',
MaJ'
,rouy.-.
rorcers
CODa.....
�t:::===-====-================
de Ioule PréOecupation lâcheuse, de toute dOUleur, Fanchon étail mêllle mam!.eJlanl mieux portante qUa ja.
l}u'e}Je che riSS ai l, eL ne pas sc soun-nir qu'un flanc6
adoré lUi avaU ~lé
raYj"par lu plus abominable ktaliLé.
la mort
Il s'intCJmJalt avec anxiété 4Ie la santé o.e sa f1nnr.OO
qu'Il 8avaiL malode. On lUI répondit, ce fUI Céline qlll '
écrlvU • son (rè/'e, eL on lu. BJlpril la mort de Cons- !
tnnlin, mais on jUl!ea Il propos oe k/J éviter falfllcUon '
d'a.pprendre que Fanchon ~LlI
idiote.
Depuis la mort de ConslIlntin, on n'avalt plus vu que
deux lois Torn Fox Il Houg.val. A u:pu rn vant Il y veull:t
~I'équi:men&.
U 5urveillaH le rétauhl>Sumenl de FIUlchon comme le paysan ~urveûl
le champ d'oCl Il allend
sa récolLe. Lorsque le docleur P.'élut aVilit allnoncé ('ue
Funchan o6l1JeureJ'ait kIloLe, l'A.I1~us
avalL éprouvé une
d(:cepLlOn Vlolt!Ilk::.
XIIl
1/ avall agi v.vement, d'une façon très pressante au.
r,rès dt! Conslantin POUl' qu'il tentât tout ce qui (>[al'
'Fanchon étaJt Jlnrp./IH!
pOSSible.
EnLourée u':i(fecl.ion,
él!ale.
Il lU! avall conseillé de raire :1.1' reler des spéclaJisles i
.1 avait pnrlé des êlubhssellJellLs ,,: .. eXistent en AnilleIÜJ're, pour le t.'ailt'fllcnl <l4!s aU('cliuns Olt!IltaJes. l'M"hon IdJote, <:'~lIL
h. rume de Iuules ses espérances,
J'cflonuJ'Cnh:nt tic Loultls st:s CùnvuII.ses.
Puis, IoI1>Que ConSllllllin éta.t IIlOrt. Tom Fox s'ét'lil
PI'O<lIgUé. Il Il vllil vuulu [au'e IUI-mème IOules Ie~
(I~_
JlJa"clles, s'occuper de touI, 8~ir
seul. Un espoir 1 avw&
niellé alors. /1 Ile rcstemil plus 8lLjI''ès de FIIJldlOn que
troIS (elllln.,s; il reu3slru.l hutU Wl jOur à se débarl'a.slOel' de dcux d'enlre ellcs.
A k)/'S , qUlW}(j .. n'y lIurni~
que Golon. (111.1 le Co)nnal.s"nil ut."puis IOfll!lemps et donl il Q,ur'llit conqws l'amitié grâce au déVouement qu'il auraI! JllIUlHt:Slé, Il pourrail encoN: VOJr nWutJr
plau ltlIeru:ll qu'II aVal'
Oh
IJ~()
n'uvUlI
u
deux lois <.les nouvellfol! (le Puul,
(1I'i. On dt' t.a 1l11(1.WlI(', Où sa
ct /1ft liu'Ur éhl.cnL lÜi<les k, volr n{)IU' ln dcmi(!ro
P' Cs lIOn d pllrt
COlll.
(JUft
Of' III
Crll' eltr~\'1C
nvnll"nt él() I,ArU('l1~<
dOIlIOu.
l'fOUS
l.u P III\T(, Jill,., slIrloul plr'l/l'nlt et bflllglolnlL st
(Irl Ilu'elle lUI 81U' Il' polllt de d(O/~u'lIr.
Ce :ul PaUl IW-lIIi!JlJo qUI dut . S8\'fU' de la consolor
le doc-
N'éLaII-ce pas par un I}()up de teu qu'oval' dél,ulê pour
Se 5OUvmL.
D'a/lOrd, ce fut une SOrLe d'halh/cLnoLion.
Fanchon se C/lUL r(·POI'I.é<! Il 1'(o)Jql~
où retentit le coup
de rcvoJwr de 1'8!!Slt..'!Sl/. dt. Larthe Uon. Elle revlL l'aul,
Qrn\~
eL accusé (Al crlO.!! 1
Tout r.ela rt'IHlSsa, t'Il un dln d'œil, clans !ia TK'!I1s4e.
Alorli, un Lravllil lorrniunhle se IiL dlll1S son esprit, Pen.
dent kl lIolJtll,lf> d" cd~
nllIL .
La rl.llson re vena,1& el, oomml\ une personne IongLempa
alJ,ellt., du lo)!!/', elle chen:lllul Q s'!x.plJ(~ur
ll's chlln.
UrV
'1"1nenLs S
6l1l16, Il se famlllariser ave(; les êLNs Coun'
eUt' i'!lall d~shlt)JLô:.
<;~ nce
011 de Rouglval.
re('om8~
elle la OIltll.5Ll'ophe épouvalll..a.hlc qUi l'avQJL fru.Pl'<:'! Elle
r.
C(ollne et sa rnèN' tmvlIlIllllenl tOUIOUTII pour 10 l'Inn
I/lrc(~.
El
Ile qu.ttul(·nt JIIIII/lI6 Fllllcl.on, ct 1'1' I~.
Ipllcl' t'In Il 11\"11 1)(111 fIlUve('J1~
duns 111 peLlLe mal.
une aUecUo.
SIX mois entiers M: plllJ6l!rl'nt dans cet étal, SI..JlS QU.
cune modification, sans que l 'Hm VInt dA:m ncr un .. o.,L!'.
Une nu.l, clle (ut (>veil\t>e ell SUrsauL.
Un coup ue feu avait élê t'ré dalJ.,~
le VOlslllllge : Ul
commerçanl malheu.r.,ux, nlleml dUlIs un momenL cie
d.é.&(ospoir, avoit eu recoUrs au SUICide.
CeLle déLonlitlon pl'OdlIJSlt sur FW'<:!Jon une commelion singulière. Le SOUvemr (uL b/'usquement évcil~
9
elle.
rOUi, clJSa'bleJlleIlL. ell hOlflllUl qui Ile
Notre An~las
ne lAmail Vas • enltelfonlr por 58 pr"
J'lIlIlIPlllble qUI'
Ime L.oUlll"û et COIiIH! aval- nI
pour 1111: Cllr Il l'uVRIt bll'1'l sl'nll. el~
éprouval.'nt
pour hu une 8VCI'lllOn (JI'~lfOs
Il'Mlllen! lJOliment ~(l,'r
CNlS de dl5sl1l111ll.1r, WU'5 qu'Il aVRlt cOlllpr'se d'lr~Inc.
La mér'e et III S'I'U'· d~
l'lIul Coulll.'d n'avlllr'lIl ,'onlro
l'allleur de It'ur mnll.I·llr uucun ~rle.
et C't'sL slins l'nl,on 1J"'I~
Ilf' l'ulJJllllCnl IIII.S. En habile observat.cur
l'Olt Fox l'aVilit ~vJl.é
Que lui Importnlt !'l'ttc IInllpnthle f
Le jour ou ces deu r'·IIJ'/H:.5 lluru!L nZ dlspnru, Il 51
11I1rgeralt .b!ell de réu. air.
enl'ant
l'éponda.iL par
EUe ne se souvenait Ge nen. TOUll les efforts parnls.
Slllent
inutiles,
ow'die.
1/ aVll" offert ~
lIerv,~
et dP.mnooê que l'on 1I~!\l
de luJ d&fls n'unpgrl4l qUf!1I1' cll'('onsllJllt:e. PUIS /1 n'étal'
\ eut JIIIA "llIlpo
* IJn~
On s'attachait IÛnsl que l'ilvalt
En IItLendant l'An~1as
avait Jugé prudenL de ne flos
l'ê!plIJ'altrc 60LJVeIlt
Il se contt'lIllUt de surveiller de loin ce qUi se pnssall,
tout en pJ'épw-anl la nouvellv cuml.lJnuisQIl qu'li anU
\eHU que d('lIx
,~le
!.eur, A réveiller en elle le SOUvelllr pour secouer un peu
la lOlt>eur de l'espnt, On essl1ya.it de lui rap!Jt!Jer les
lai Ls Passés.
w
comhmé,
i
*
On suran diL que rien n'ovalL jn.rnrus été ch.llngé nans
son existence el qu'elle avait LouJours vœu LeUc qu'elle
élaU UVée Céline, Sil m~re
eL GuLon.
- La j>!l.UVl'e Fanc!}(lJl esL Loul de même p!\J8 bfurelISe que nous, oiL un jour Mme ï..Qulard.
- Ah 1 ~ le crois, répuudil ia vieille nourrice. C'''s'
!.:! bon Dieu qui luj n enleVé III l'Uison pour qu 'clle n'wl
pas • souffrir.
- Je me demande parrols, ajouta C6!ine, si (>Jla ne
«)
et de lui rendre quelque eourlllJe 8A 1l1li faisant espél'cr qu'un
Jour peut-êt/'e 1'8ssIISSHl Cft: MUl'the Li<ln serai!.1
u
d4!oo 1lerl, el (Jl)f 50n mnoC4!/lCe serait reconnue.
'
Depuia, li avail ~ril
unI' rois aVlint son embarqueNoumila, avec
IDem sur le transport QUI l'ernm..rutil
un lOI de gaJénens, et une Sf!ConOe fais du bagne •
. Le rè{!'k!me.ul ne pt'rmptlltiL IWX condamnés <le ",{)rrespondN: avec leur rlIJ~
qu'une fois par Lrimestre.
PauJ ne se ,plaignait pas de son sorL. II parIait ru
resle lort peu de lUi, dUnIUlnL seulemenl des nouvel/cs
de sa santé et ne vouJanl PIlS aU4!rTIenlér la dOUleur <!es
siens par le tableau de ses suulfrllllCes.
II ounsa('J'ait S8 lettre à <leux qu'il I!.Lmall, Il sa mère;
Il 58 sœur, il Fun~lo
el il GomLantin. c.onL U igoorafl
mais.
EUe ,paraissa.lt ne pas savoir qu'e..e avait eu un père
mut pas aUeUX pour elle.
Fanchon rldiottl
QU'N'lIt devenu I-'alB f Et son flèJe, POurquoi rw, le
'VO.V'8I1-ell" plus? Que (al8aJeuL chez elle Mme CouLard .,
C61JII., f
ElJsulte, c'(!tall'.nl des phrases réCf'tTlment J)'rOnoJl(!êq,
s'I't.alfmt /V'IJVHS UJ4XlI.~("Cmf'1L
dnlUi son esprit, /lui
Ile rlpé.~nLa'fJ
qU't'lit' l'nlendulL np.LIeJ~t,
comme .1
011 les P"llllOnçoll fi, l'In.o;!.unl,
qu.
On n'h(lsllAIt plus, COJ/.mf' les premwrs ternps, il parler
rOJlcl.on. (~nr
on 8valt f'U mnillte!! rois ln preul'e
qU'4:lIe !hl OOlrJprf'II&.t PI.~
1(' senl; <les l)/troles.
MoIS en Ile r/JI'IJf'IUllt, l'IU\('.hon OOlIJlllUllllt.
...
On avait <JL Qu'oll" étoll 1<J/t~
Eh 1 OUI, c'l'LaIt bien III l'explication du. temps; qUi,
pou,. elle, s'éLall èC(Jl~,
snell; flll'elle ..'fi eOl COll6CkncI,
car on (>lait an éLé, Il 1'~JX>ilI(
'II"" lIOn IIOUVl'/llr vl!nnl"
el ki n.,I~'
COuvrait t!n a. lIorun~
la
de 1If> rf~l()uve,
OUIIJP81!IJe.
d~VWIt
Le Clllflllfirier n'éllllt plus Je même «Il' près de dlll-
IJHI'& Il'(,llllent (o'Jlé~
.
Err, 1'(oJI,'chiL rL dIt, "0 II1JII'I L.
Blen d~
CuHs, bien des pCll'Ofes
hU'1
l'OViaNo' A
son rI'
�G'll'
Fanchon
'·1diote
prit, el l'n.iûèrent Il se rendre comlj)t!: en parli~
de ce qUI
s'étalL passé,
Son pere éLait mort Paul , d~é
couiPablc, avait ét~
condamné,
Alors, ce fut pour la malheureuse FnnctJon une onuleur inoUiè. incompréhensible, épou vllI1lnhle,
Toutes les laclJJ.lés conscienLes de son être El peine l'li·
nlmées, s'un issnllm t pour Ij)ercevoir à 18 lois I.a. pl:ine
profonde qui s'empa.l'ait (lelle eL pour la Iu.i laire ressellur plus vivem enl,
f,lais en mémt Lemps, se ;révélnit ,en elle une énergie
qu'clle ne se connnissail pas a:tupuruvan-l" EIl~
se ,rnlûlSpoSCC il
diiSsait contre la 80uflrance el elle se sentl~
~lILt'r
contre les événemenls accomplis, cornmè si elle
pouvafl p arvenir à les anéantir, à les ellacer,
OU'Rllait-elle raire 7
Ne dev.nit~
pas lout tenLer pour sauvell' Paul, pOIn'
(am:: r econ naître son Innocence?
Mais, lIuiparuvan l, elle avaiL !Jesoin de savoir exactcm cnt ce qlli s'élait pn ssê,
ElIè pre.c;senlnil, autour d'eUe. COmme 111lle œuvre lnfrrnale, une machinallOD diabolique dont SOD bien-aimé
avnit été la victlJTle,
Pour réussi.r, ne tallll.i\,..iJ pas d'abor<:, tout connaître?
FnnrhOn ne rlormil !Juèr.. cl'lte nnil·UI,
Son esprit se perdait dans l'inextrcb~
enchv~Lr·
ment des idées trn[J nomhreuses el des pPflsées Irop '110lenll's ~1'
&!S Im:udlks Il p f'i ne l'enni SsAn tps,
Elle senlnitla rolif! s'approcher el menAcer ûe la soislr,
AI"'I'«, pnl' lin I>npraiqllP f'[[orl {je volonlé , ell.. se Gonlr11gnlt au calme Elle se dema.nda la oonduile q~elt:
allait
tenIr,
r~n
,v réOt'clüssnnl de nOlIVf'IlU. FnnC"hon ~
ppl'slm1a
de plus cn plus nul' Piml ümtar<i nvoit su~omh"
rar
1ml', InlriŒ~
:'IAVAmmpnt, ollrdie: r..ar l'Ile se r flflllf'follL
bien ce qU1 s'Nflit !pAssé <Ia,ns c<'IIf' R<lir'{'e l>pouvnntrlhle
_,
" JjÔlIvnil comprendrp nlllrement Que pal' une
8('~1tr.e
combinaison. les événements qui s'élaicnL ac_
complis,
l 'II hornm(> AVRi t hiffi RSSRSsll1é ,1nrt.'hp Lion: mals
commenL se faisnit-il que Pu~
se ~rouvlt
chez e'le à ce
mOlllent?
1.11 Plnl! 10 mnrhinAlirm qu.' rnnrhon Pl'E's!lPotnlt,
Fille d'un policler émérllp. elle avait hé:rill> dr,~
N'mnrqllnhles CIl<:t~S
(\op son père, el, comme lUi, l'Ile p~né
trnit ItlS événements par (ks déductions habilcml'nt
fo.l\p.8,
Pour qU(! P/lu!. qu't'Ile 6/lVlllt ITmnr.l'nt, n'pot pliS pu
CÙ>rnOTltrpr son inTJtl('A'n('c. ,roll r qll'il 1'01 Rllr('J\m\)é (oIl'1S
Cellp tllt!.e ron!.1"(' la lusl.i{lf' ,'1 rrmtr!' la rnl/o;!'e~
rl'ilne
Dr.clIsnlion m1~IM(!t,
il Inllni l "11'\1 ,.01 (>1(> rforlllll :\
)'IrTlpulss/lnee pllr des arL!(Jces mllchlAvëllql/es. qu'il eO'
été pl'I~
dllns des rêSt'8llx 1JWxtl'\cablt'S, tendus hahile·
n]l'nt 1I111."'Ul' (,C luI.
'
Il rRtll\.lt n1l",0;1 "Île qu.,t,qu'Ul) eOt tn~rM
.. sa ~l'te,
QII1
1..,
ql\~
dOM
1
Alorll dltn/! ln vihrll'lllp l'(on)vI~
de Rfln omonr. Fonchon trnllVfl UIlI' (onrrl!'ir. 1TI!'"V~ilus(>,
ncn.lllr' il IR vJe
J.nlel1cctllf:IIe, l'lIp pmplovllIt ('ICS faoWtéls à concrvoir III
Cf' \fll'I'1I1' ntlnlt 1Oo1N1,
Plnn d~
On ln snvll.il Idiote l
'
Mlole, c'cfll..è-c,1 r e ~Irvue
d'inlelllgt'nce , de rOlson :
InoonsrlNII.è,
Ne vnlnlt,-LI ras mieux, pour ce au'eU r.omplu.1L raire,
qU'on c..onlJnllftl /1 la crolrp Id 10\.0 ,
Oui, r.eIA vlllnil mlf'lrx , Ellp le compl'it,
Q1I1 SI' mNl"rllit de FRnchon l'Irllnle?
Qui pr(,,'!'wnltmlt, en e.>.ttp pOuvr-e nl~
Pl'iv~c
de sa
ra.lAon. la vI'nllt'rl'!l.W qui oHnlt SI' Il'VCT?
Mol~
fllnrs, pour quI' ~o
sPI'rl'l rOI h'pO IlOl'rl6, il r~l
hlll qu'(·lIl' llffU'leo 1(' oopnot, que Jl6I'tiWlno n\l siH f')U'cU.
6\aJt mndue Il la rlll!lOn,
Sorl~.e
1J}O.'1l1lhle 1
Commen\ f,1.ssimliler 81lT1! ceAA6. en Pl'é8en.oo de Go,tan, m' O'1l1ne. 'dl' III. ofTIèr.e de p[lilll T
, Il le fallait ceJ>Pnftoltnl,
SI clLf< v011l1n1t Dj!lr I\nns ~Il'r
les rouJ)Ç<ms du \'Cl.
"'II,k· 1l.5<;It!l.,,1n de Morthl' Linn, si e-114' V()lIll\lt 10 d.écouVI11- et ô4\,IIVtŒ' PittW. U Ml f.aJ.\.aIL abSOlument
Eh bien! oui, Fàn chon nurai\ c<>11.e fo~,
cclle habi,
leLé qui ne se démenlil'ait, IW UII sCl/i 11 IsLil.J1 t,
elle , ovee Ip sUlJg o~
5' -'U p~I'e,
~
1(1( 1'. Ellf! sentait en~
veilleux msltncL qui cn avail Cu.iL l'l"ll <le,; I)U~
1ILile~
llmicI's de ln Sûre té gélJr~:'o,
Mais aranL !outè chose, n Eallnlt sllvuil", n faUi~
llll'
prendre exactemen l lOI,t ce qUI s'élnil pa.'<Sé,
Puul. elle Ic compl'cllllil, nt'tuil rHl!< :lInrl: sa. mèr')
eL sa SC'f'lIr aln'nienl el/ Iles vêl/',uent::; de .Jcuil,
Il n'él.nit pas en fuite non plus, car elles ne seraient
pas à Bougival.
11 avoit donc été condamne au bnlITle 7
Voilà ce qu'i! importait d'l1PIJl'fmore d'Ilbor<l,
Le lendemain Inalin. cOIume de couLume. la fille (!o
Conslanlll1 vil 8rt'i\'er Golon. ~onL
la ctllllnbre était
V{üsme de la sienne, qui ven~il
pren8J'e de ses nouvelles,
- Bon joll'I', ma chéri.e, dil la "élalile nou.rJ'ica en l' 'Il!'
brossanL,
.
Fanchon se IBiss<l embrasser et repon(IH an. le SO\,rire enfantin qu'clle avait pns dephis sa lI~nvQ.eS(c:
- Bonlnur GoLon,
~
Tu as bien llormi celte nu1t T
- Oui.., très bien dorlllÎ,
- Tu n'as pas été é\'eillr'e pnr du b:rnit qu'()n a Coil T
GOt.OIl vOl/loit pSl'ler du coup d e feu,
- Non,
-- Descend!'. avec mOL el couvre-Lm b.en, ear il fa;L
!rold aUlomd'hui.
La. brave (eIllme jeta ellp-mt'>me, SI1I' lei épaules de h
jeune fille. un lru'!!e fichu de laine 1I011'e. el enseml'lt!
el(~<;
dpscendlrent uu rC'l.·dp-chIWSSé€. :\lml' Coulru'd ('l
Cl'lllle les reJoigmrent hienlôl
Per:.onne ne l'l'lllol'qlla le {'.ht\ngeil~
moral qUI
s'l)tait produit en Fil nchon Elle CIII 1,'lIe "ue les jOIIl'S
pl','cèdt'nLs, Elle slll, ()I>mUI!! l.a \e1lIe. 'OIlTÙ>e luai:c
nHmt d parloiS devl'nir Il'Islt' el s<,ng<'lIse,
Sa voix cul les m(~1Ip.
ulLtlnHlillll", !'ex)Jression cil'
Elle ~oOl,ti
son viso!!!' tilt [lI\I'eillpIl1pnl "15:.!lin~,
CP qui se (1lSRil, toul en p1l.I'RI5.'illll /lire .absol'bée par
les 1'llveri!'5 Ù" l'id iüllC ,
On nltrlo. de PSI11. Céline dev81l ffolJ"mrlre (), une nOl:'
vrl1p letLl'P qu'on uVflil 1' (,~'lIe
Ffi/whoTl I.\l! lll'e les ùeux
leill'es sans \lu 'on y pril gar<l.. Llk Cut ainsi mise ail
coul'onL II.!> III sltllation de S'''l fiIJIH"',
Un I ~U
plus t.anl. npl'cs II.' tli'Jl'lAllcr. cil' s'nrJ'êta dovanl Ion porlr'Rit de !;On j1pl'e ql/l "t.oit /luns lu salle li.
manger eL dcmeul'~
IOIlR!t 'mps t!O ean' 'lu[11nllOn devont
hu,
Mme Col/tard l'oh~Vi
OVI'C U'l."~s
:-:( Ion )es consr,J, du OOrl("ll!f' Prelat, nn !1 .. VlIlI SIIlsir' IO\l"~
les occosions d'~v"ler
Ic snU\'CllIr <lIwI III
tl' idi,1!e.
LI' savanl m(orlecin Ilvall dll 'lu'l/lIe Il 1I111r 'sial ion du
snllvcnir 8CTI111 l'mdle'tl de id pœ 'ihl!ilé du l'()luul' ù Il
1'1I1/!on.
- On avait Il)! 1 ainsi il. ehnqllc O<',ca.«IOTl qui ~'l!.nit
pnl·
81'1111'(', Mais Fonchun n 'ovdll lIaS pll.l'Ij CI /IIpl endr' l'
qu'on lùi rllsuil.
SIH1~
Ile l'l'tlllier. la mI'l Po de l'/Iul rRlsalt tOlijolll'S de
nOll\'pl1pl\ I~nl\'f
s.
enr ,""1811 l'Ile QUI t\vntL plus (llll"
llf'lIllt'l'l'rnrnt ossume Celto Ulrhe.
- Tu connnrs Cl'lle lH'rsollllt-'-liI 7 41l'In-ttlltlt.l-I-cne il. 1
jeune Olle ('n lui <il'signant le t.abJeaQ ù,c\'a.nl ICll11Cl clic
étuH en conl~I(}iJ,
- Oui. 1'[!POllrllt FIUlch on,
- Qui est-rc?
Au Iiel! de ('l'nllndl'e, elll' se rait li satJrJr nla~m
nI
en rl!Ufll'lIllnl ~l!1e
COllIn!'.!.
- C',:sL Lon père, l'eJllll )'eJ(l'elh::nt.c fcaune,
-011i.
- 'l'lin pOllvre père qui t'ali~
tanL'N
- OuI.., ouI..,
- Tll ne le Vpl'TUS plus,
La pallvr" )'H llet/on se sent.n\l aCe.IlbMe pllr la p/8a
vive doulcur, JIISIIlIP-lo. ('III' llvnj) 1'1(' ifl'~1I
,ciente ul
IgTlol'nrtlc lIl' la pel'\!' CI"If'II" 'flI 'pII ... ".,.Ul1 ,,,He. l',lt!r
l~
fi r(,lIllllrp rnl~
('Ill' I! 111 i 1 (rn PI ,~
l,nT l'fi ln II;' l'tln li, J,
EUo aVI.~
repris BOU aLtitude du oolKelDplal.l()(l. devl1nl
r"'"
�le portm, de son père, Ju\\ant contre 1.& douleur don'
la. mtmIlesl8Uon aurait pu réVéler BOD. reLour à la 1'61-
son llJals OOUrrrlUlL
d'aUl~
plus ou'e11e éLail obltuée lie
en olle la peine tmmen.se qui t'aflligee..it.
Elk:: ne put empêcher doox larmes 4e couder de ses
,eux.
Mme f»tJtard les remarqoo elJs~fôL
- Tu pRmrcs, ma cMn(! , ... Tu penses à ton pauvre
~re.
n'eske pos' Tu souffres de savoir qu'il est. mm 7...
. Alors PfinC'Mn euL 16 (oree de sul'lIllInlRr sa (.ouwur,
et, sb f.oruooQm vers 16 mère dê C4l1ne, eUe lui montra
son visage souriant, mnlgré les pleurs.
- Mor' 1.. fil-elle avec ce sourlro sans expresskln, qui
o~t1'(!r
semb),un
sléréoLypé
sur ses lèvres.
AllfmlL, dl\ è 'IOIX .basse Mme Goutard, elle
ne compmld pas.
-
POUVI'f'
EL tOtlt bout ~
- 0111. Il ('f;t morl. Ion pauvre .nêrc... ~'ea
pour ça
'Ille tu as 11JJC robe noire avec du crêpe ... Tu le sais bien,
c'es~
du d,'uiL.. Tu en as fnil ~i·mêe,
des robes comme
Qa, poUl' d·oub'e8.
- Mol?
...... OuI. 101, autrefois...
- Ah 1 ouI. je saiS.
- Tu lravoillais de \on éLaI de couturière.
- El ooUe·là, oiL FOJK:bon en montrlluL sa robe, qui
l'a fnitll 7
une QlJlVl'ièrE' Q'Ui est venue ici en journOO; lu
- C'~st
te la rnppelll'! bleR Mlle Véronique 7
- Onl, Mlle Véronique.,. Je sniS.
- Eh bi~
1 C'est parcc Que !ml père ~t
mort qu'on
t'a fa" des cos\mnes de deuil ... Tu comprends, n'eake
pas'
- Oui, rt'péLa Fanchon sans la molnocc mantr~sk1Jion de l'Jnlelllgence qui était. en elle, c'esL parce que
mon pcre est JQOr. qu'an m'a fait des costumes de deuiL.
c'est çn'
- Oui, ma pe.uwe enfont. c'est ça 1... répondit. Mme
Coutard, ~Iée
de ~ir
ses tehtallves VftJnes. Tu cs
heureuse qoond ml!me dans \on malheur de ne pas com·
pr"ndre 1œ choses.
Fanchon sc mit. Il sourire, oa.r elle sentait des san·
glots qal obereba1en\ a éclater en elle, et. ellAt vouluL
les contemr.
Il et alla se remetll'e a 800 ()I;
Mme COu\nrd J'cmbr~
l'embrassa avltOl. de la 1iliSNl' monter en voltunl: son
alLenLkln fut vivement frapllt'e par un pl'rsoruillill qu'eHtl
n'avaiL pas NMlIa1'Qué jusque·là, ~ (fUi prit pi60e dans
le WIIJ(OII 'lui SUIVlllt ,'plUI ,HI ~,' 1l'''II.HII 1 , 1'11110 .
C'éLaIL un homme Ije Lallle mOYeTIlle, mince, ~Lu
aveC
une reœercne de me.uvaJs goQ~,
Ses yeux étalen. ahri.
tés '1)al' les v~rl"'
')"'11<- .. Itlll l',,,r' It'
Lo', II f"
•
lants d'or el une barbe ilise eL blonde OOlIVra.lL sas joues
eL le tias de lIOn visaie. Il éLai' vêLu d'une pel'ISBe de
foul'Tures eL avlI..iL sur La têLe U:n Chl*pMU I1l1uL de 101'UlP.
aux SOi08 Irmpl"OChAhll"mellt li!<c;Iopf;, ~
main. '\OIl\'-I·tP.
de gants fourrés, tenait un )Il'pu~
Il pomme d'ivofrp..
Panchon ne connaissaü pa.'! ce~
homme et. OI"pt"ndo..n.&
son aspecl La frappall comme 51 fllie l'avait déJ_ vu.
L'impl'('sSÎQll 'tU l'Ile l'e6SuutaiL, en Sb. PNSblkle, t~fl.i
""Ilf' ,
ptilible, angoissante.
Ob~rvnl.(;e
sup~l'IfremnL
dou~,
en possessfon actuelle de toutes ses faculU's, la fille dru podcit"l' aVilit re.
marqué, d'un S6Ul coup d'œll, que da.ne le vl88ge de cet
honllllt', quelque "h""" "~/Itrl
J ' , , , "il un
contraste ~ pei~
perceptible <JeJ>6lldanL, entre son age
réel et celui Que sn barbe grIse NI donnait.
Mais, le trnln parU. l'impl'i'SSi,lO s'e(fnça et elle ,ne
pensa ph~
il ceLle r~note
. Elle rega~n
~nte.r
la
maison. Sur 5011 I)I).Ssalle, les !tens la rcgu.rdnienL avec
uru> curiosité 1IIÎ'1i'l' d,' ,:I~.
I!II .. r,.'I'SOlltl., tllI'fOU,- oun.
Daisl~,
la salua en prononçant son nom. Plus loin,
une femme dU il une jeune fille :
- C'esL oell.e pauvre Fanchon l'Id ioLe.
AInSI donc, c'ételt V1'oJ. TouL le nlonde sllve.n qu'elle
êtaJt pn~e
de la rll.Ï!IOn, On ~
plai~nt.
SI elle uvalt
VOllÙU, pourtant, elle pouvait llIontrer qu'elle ~taU
guérie, Mais Mn, il fallait pour ce qu'elle voulAJt fnlre, que
l'on oontlTl'u!t a la 0f0U"6 folle, idiote. QUt! lui Import.vJt 1. monde 1
donne I/llI' U\t'hr· il Innl .. '
......
Fancholl ~ "'~iL
prête
louL 5R1':rifler. EUe s'élalt. juré de sauvCl' son
fianc6, de reconqlll'rlr celui qu'ellf' aimait eL Qll cm avall
brll.talcmcnt arraché ~ son wnour. H.I6Q ne lui OOQIaI
pour aUelndre ce but sacré,
Le dlner, praparo conloIlle d'hllhfludc par Golon, ét.R~
a
prAL ~ sept heures, eL Cél~
n'él~iL
pas ellcore revP'lllUE'.
- Céline est. b1en en retard uuJuurd hw, a'MU dn
Mme Cou Lard,
- Elle /II11ol'8. fté obl1g~
d'aUetldTe. répondU la VIe1Jle
\'l"ugc.
Scure, quelqTIt.'8 Instants après, 8Ofl1!f'snl ~ la rnm:~
de son père. Faœbon put laisser t'clater 9El douleur. EI/r'
se SOli l'natt de \oIlL comme Si ce n ..t.an que da 1& w!lkl
que son pCl'e n'~lait
p 1/1\ ôllilrès <1'('1010.
,
Comment esL-1I mort 1 se demo.n&it~l
avec do\Ü8Ulr.
n 1 Uonlt Qu'elle fW!)pril cdo. AIo1's. vers 1 soir, RP;,~ISC
-auprès -(1(' Goton. eUo lui dit. en tut mol't~
le 16blellu :
- C'est mon père. n'eske pt15 ,
OuI. ma cMrie, c' 1 1 l, rèpondtt la brave femme.
- Maml\n Coutard me l'a d~l
Et elle 8OlIrI6IL
- Ton Pftuvrc pflre qui t'alrna.ll tanl
- Porl~TI
ILe Inl, demunda Fe.ncboD. Oà _ 0 ,
- II l'st mor\, ma belle.
fort 1
Elle IllU'dliSfl'u ne pu oomprendre.
Puis, t.ouJOU1'S IIOU ri IUlte, elkl demanda
Comment a·....11 lait pour Alre mort ,
1\ racontn commenL Constnntm ave.lt él.6 en!fié, en qu~les
JOU1'8, pnr UllA! nuxkm de poitrine.
Fanc.hon 1écout(ut, slins par!lJlre comprendre ce qu'elle
d1eaJt, mn1B en ooncenb'nn' en elle la douleur potllnnlll.6
qu1 ln torturalL. Le lendeme.ln, OOioe devait
Il Pa·
ris. C'Otnn elle qui, chuqtl samedi, partal\ au Bon. Mar·
ch~
le travall fait dnns la sern.Ule -' rapporLall _ nou...
-
El Go
al.
velle oom.mn:mtee,
J ur-IIl, clle n'~al
rien Il livrer. EII. d~
aller
6T1C!lI
'r Sf'Uletll n oc qui lui 6\ftll d~
et J>l"!ndr.· Ir
vllU qu'on lui donnerait. Elle partit., comme d'habl·
tude, v rs mJdi, aualllO arpèa le d6j«1n...
Fun Il
fi
l'w,XJIIII 1 -nll, Ilinsi QII'MII
t~
fl\llI8ll quel.
quefois, J. qu'Il ln al4Uan du tramway. ,"peur, MI bu
'lé la
rue, 6 l'entrl!e tW pan, Au lJIOfMD& GO elle
scrvanle.
Ûl'dlnaLremenl elle os, toujuur6 la avanL alx beures.
Il v a Ul!t\ Lmhl' /.oules Ic.s demJ-ht!Uol'e$, clic ne
peut tarder mAJnLenllnt
Farn:ban éOoutalt, laliSant. hoblll'lllenL 1\ son Joll wsaie l'expreslOioll Idiote 'fU'U IlV41t pl'ia "eudaN sa mahuile, é~L
les t'.cloLs ülLclligants de $l'il beaux yeux
-
-
noirs.
- Til laniuJl que peloite aœur lUTive, o'est-ot pas? Il
dlL la m~re
d. Û'lInc.
- Oui, répondU Fa.ndIoo. Pellt.e sœur resIe bieo long\empe:
- Elle va venir, va.
Une deml-heuro s'écoule..
L'!nqu;6tI1de oommellQlUL a n"Ure cIIea la mke, EilAt
voulul aller a 1& ranconlnl de CéUne. Fanchon l'aooornpaifi&. Envelopp6e dans un châle lartan e~ la !.tCe
ft le oou proléllâl 000.... ~ Jrold par UIl biu:b Ilk,
Mme Coutant prn le bras di! 1& ftl}e de Const.ftQLin, II.préL'J
1 1 a\'Olr Itl'r8.l1(lê lur la fitIoLe lIIIe
"')UI~
d~
bOn IJllllU
de IlIlu", ilL nli OIISOtIDdIren' toutlea deux JWtIlu" la .stll'
tion ùu tramway.
L\,o'JI1 1Il'i'nt. Un ll'"tn n'NIn" PM "Mer Il Yf\nlr.
EII
En effet, au bout cM quelquae mmu .... dltux Iant.ne.
awnrut~f\l
à 1ft U,"lIIt Il' Iti,
lu 'lùl(· cl. /(., .. ,1
do~
Leurs lueurs ,randlrem en s'approchllllS. Le ~
vOILul
lur II' rails se III U1~lIdre.
Enftn le train arriva ., .'arrêta .pra. le poo,," UJEt
VOl'u~!rs
d
ndlNnl.
Ml1Ie Coulal'd 1 Fanchon rel~
~weni'
touL te rrlonde, chercha.nL Céline, ne la vo)'anL petS.
Ge
- Elle D'est pu ewuJ'e V«lue av
m6re.
!.ru....
'
la
�27
G:f- Fanchon '-Idiote
es'
Non, petIte l'œur n'y
pas, ftt tJrIstement Fanchon.
Mon Dieu 1 que lui est-Il aITivê T
Mme Cout.ard et Fnnchon attendiren\ le train suivant.
Merchll.!lt à comprendre La œu.se du retaro de Céline.
Elle& ne I,rouva WII 1 1I1I1'UIlf' PXIH lcation. Au Hlm .\1(1I... 1I~,
on ne pouvait l'avoir tait attendre a\IISSJ tard. Elle n'-avnil
qu'à prendre son ouvrug.e, il fnlre viser lion carnet aPrès
qu'll serait vérifié e~ li passer IJ. la caisse,
Il était déjà huit heures e.~ demie. Que penser T t.:U8
S\lIpposer'1 ~\ïr·lf,.i
pus arrivé un tWCldent /lU train
gu'eile avait pris ?
On pouvait peu\-êLre savoir au bUre8IIl du ITamwsy
s'il n'y avai. pas eu d'scciden\ de chemin de ter sur la
-
-
ligne.
Elles i'n terrogèrent le chef de la stntloo.
l'ton, il D'étaU rien 8J7ivé; du moins, &. Bougival, on
n'avllit rien appris. AJDn;, c'était !l)eulrêtre un acid~nt
~e
voi~\1Ie.
Céline, en quittant la gare Saint-Lazare, prenait ordinairement l'omnibus de Vaugirard qui la déposait il. qu'Il·
ques pas dtu 8071 Marche. vuel<juef{lis. elle allli,i Il. 1 hl,
malgré la longuellr de III course. afin de lie pas atlendre
trop longtemps, s'U y avaIL foule. Avait-elle été écrasée
PlU' une voiture 'l
Allail-on la rappo.-Ler b~e
7... morte, peut-être 7
'1'1In 1",lIhe·!r.
Et la 111ère LI't'llIl tl Aii 1111 IJI·.. s~.nLiml'I
Ce n'était pros seulement une vive tnqulélude qui III
poIgnait, C'&it d'horribles a.n1l~se
qui la torturaient.
Fanchon aussi souffrait. dans cette atl.Pn te , ei la tMsJasse naïve, peinte .sur oe! troils, donnaIt ltOE' fnlble
idée de ce que soufll'ait son cœUT. Goton, lmpaUente e'
fort Inqui~.·
RIJ SC L
aVili!
f;i-~
les rejoindre. On ne
If>I'01l' 1-8 Il'ltti""I1 .·1 .
i lli i
"'1)111'
demandait. plus mainft'n.arü s'U
~
-~
~ ' l' i vt'
1111 r1I H' h ' ~lr
Il Ifi Jeuno fiLle. On en ,'lait·
. Un cherchaU il. deviner lequel.
11 rallait nhsoluml'lIt IJUP. Célme eOt. été victime d'un
mnlheur pour ne pas être là il œ~le
h."IJre.
Il y ava.it I.t e heure et demie que Mme Cout.ard et
&e
Fllnchon etaient Là.
~eux
nut.res Lraine étail'nt. encore arrivéS. Oline n'y
ét.a~L
pns. Il Inll.nit pourtlu\t prendre un partI.
La. mère, dCsolèe. ~poUVH.ltée
plU' l'horrible ulI'erltLu~e,
ne se 5ellta.t plus la force d·nttCflr.!re. Elle voulait
agIr. Elle vouJ.a.lI Sllvoir. GoLon ret.olll'TIa ~ la maison
puur voir si, pcndunt qoo l'on aU"'IJ(Wlit au brumway IJ.
:Vil peul' de Rueil, Céline fil! sernit pa.c; l'IVe~
ligne de la gure de MonLpllrnnsse, an
de Suinl.-Cloud.
PIÜ'
m.
pur celle
pll.l\/ioIUn
Elle Ile prenait pouTllUlt }n'llloll.11l ce trlLln, quoique de
10. gare de la rue dl: Ilen nNl , l'lit' fllt plus près du 0011
Alarcht, que de la itlr~
Saml-[.,ozW'e, parne qu'U n y. a
dcs Il p rt.s que I.outes les tw.nroo el quo l'atten!),! es'
SOuvent \.l'Op 10n"ue.
A la i'W'tl de la rue Ou HaYl'e, kIIJ trams su 8\lCt'..Ment
de doml-htmru en d~lI1
- heur.
GOlon l-ovinL. <Alli\<' Il·N.nit piU! lI : rlv~.
AlOI':! IIhn . l .n utard se d{~la
à partir à la l'ectwrahe de flll ftlle. 1'8.Ilchon voulu.' ellcore 1accolllpni(Ut.'l'.
uLt(-oolralt il. Ln. nlo01Son polD' être
Lu vieille ~vantr'
l~ si üHillc alTlvalt pelKlUIIL oc lemps-Il!.
Mme Coulard et FllJlObOD lll'll'enL ie 1.I·IUI\we.y, vMuœ
COlillUO ollus ,·"nlt'nL 1.1 i l i l.· ,le C!\(1I1L.·1lI! JI • l ,1 ' 1
"
par de noll'/I l)l·csst'nthncIIt..'!. ElI{\" se r"!,pc
It L~l
C+!\
homme qu't'Ile 1I.\'lIlt vu, au ",orn~I
I L du Iji'pu.rl Il' C6Une, oot nomme dOllt lu Vl)C l'oaynlt frnpp.'le ~L av.aIL prl"
dua sur elle oélt.è llIWrus....W>D ù(Juloureu8e.
A Rueil, Mmt! Coultlrd lutel'J'Qi(
1. «nployés de 14
~
oe va-ct-vlent formidable et ininte·rrompu, comment nu.l'ali-on pu remarquer une ll'une lille? Le plu:; court étaiL
de prendre une voilure c' de se rendre au Bon II,Jarchl!.
Mil' '; Il , .• .• , . 1'"';0' 1. ~ '1 ' I\""ISIII", I.!l<~n
11'1'111 ''6. Impossible d'Avoir un l'lms.·jgnt'rnent. A qUi s'adresser 1
La maiheurouSf> mère I\.~rçut
ll'1l gardien de la pa!x
au momeOll. où, OIS{~lé.'
"lIe regugnalt sa voiture.
Elle lui conla les. tlgu~('s
où .. Ile éJ.Jilt n'Ilya~
pas
V'U revenir sa IlUe. Elle lui dit œla pour obtènir un éonseH, puur qu'il lui oIUo1ll1e Lille ldœ, poUl' qu'il lui dise
ce qu'elle devait. Iwc.
.
L'agent ~outa
Mme Coutard sans l'interrompre. Il
était assez emblras~.
S'iI se lut agi d'un jeune enfttnt. il aurait conseillé de
s'adresser au (;QllllIIisslllre &;0 police qui reQOH ordinaireJllt'nL les enfa!l!.!; f>:.c~
sur la voe pu.b.i'luê. Mais il
s'agissait d'une jeu.ne fille dl' dix-huit lUIS. il ue.mandn
- Vot.re dew<lisclJe ne "orLaiL jaruais seu e?
- Jamais que pOUl' veni.r au Bon MaTcht! rendre 1!1
trevail.
- Elle ne conlis~1
pt!r 'orlOe ?
La pauvre mèrll n~
compl'il plIS le sena des paroles
00 l'tI~en.
- Je V(~UX
dire, rt'prit celui-ci. s'il n'y avait pas un
jffiLlle hOllllnf' qlli lUI rll.SSl· ta cour 7
- Non. rnùS~IU'.
- Pf>lllrêlre en r:aC'hette de vous.
- Oh 1 noo... non 1
- Parce quïl arrive qUl'lqudois quo des disparillolls
de jeunes Hll.!!....
.
-- i\un, mon.... It."1lr. je COUOIiIS n16 fille ... Si elle avait
aimé quelqu·uf!. p.lle me l'U·Ilr:J 't dit.
- & l'Ile na Pli." t'U d'allluur contrnrUt, alors c'cst
lIul!"!' I:ho.ie. COfll'lul le gardltm de la paix. Av().lt-elIe de l'Ilrllcnt slir elle 1
- Pas gl'dnd'cooSe ... En pe.rtDnt elle n'avait que cmq
(1'11111:"'1 '11H' /. , Ill
I~
I.
01 1" 1 111"111" . :-\1 I:' l'f' . ~.t
~ ' Clu6
au Hon ~/arclù,
~lIe
d~vai
a voir reçu environ (fual.re-
vlligh kil 110:9.
- Al<Jora Il peu' se fan'e qu'on J.W aiL volé son partemoonale ...
- OUI. (:f'I& !le PI'U' blen. ftt , ime Coulrurd qui s'accrochait Ilvidelllt!nL Il 10111... pxpli('lltlon comllle à un espçir
de
l't!lJ'OU V~·
tlI1
/Ille.
l'I\lt ptlrdIu. EL <ions un cas comme
- Ou même qu ' el~
dans l'auLrf'. ellf' aura HI4! mille en N'1.ard plU' les ùémnrcil"~
n ["Ire poUl' aller chez le OOIDllli'>6I.llI'C de poUce
ou IlJlleuTS.
OuI. .. out... c'est vrlll.
!,,'tJ 8" 6Ilt Ilmal ... Ile t!.st ~utrentrée cbez vous
pcli.dsn~
que Y<I~
W1 eht'rdlt'Z • Pans.
<.:'l\lalL l'n~.:
...!'e 110 espOIr 'l'". 51 Calble qu'U [Ot,50ula;tCoa
un LIJ.!ILaIlL 1" .·, .. Ul' de la nM\lht>I"~
mère p1l.r l'H1usion
qu'n y nt t'l1trer.
- MRlntellnlll. r.prlL l',,,,en'. si von demoiselle n'est
p/l!. rl'nll ' .!<"nI. Ill, SIII\ qU'l'lie Iltt eu un accident ou
n'Impol'Li' quoI. '/lhll SI vou:,. Il·Sv..? pM de ses n.lUv Ilos
VOIlI!! n ' IU1~'Z
QU'" ail l' à la PT',IIt'dure de pollc:e et o~
(QrR <:./! qu'il InuL P"UI" ln retmu\'c r. VOilà, ma bon~
dum!'.. Imll 1'/' 'lue l" r>t'u, V\IUIt ,lLro.
~lfIO'
(;oll\.llf.1 r"llll il ·IR ~t.
hl 11101" da.na l'àme, elle
-
-
'·t! ll lI g n.L lA' 1\llI'r.. qUJ l'alll'od/Ill.
OU'lJllnll"-IIt1l1 b IlIlrli. 11111 ,wwVt'e
BV'~
lin
-
111111\' 1 ~"('JlIt
l't'I lLe ~IJ'
t'. 1
l''e.ncbon 1 dilrelle
,1 .. deSt·~lkr.
ltelll.jIIlr,' l'eVI'.lllJe mnlntcnl1nl,
t~pon
gare.
On ne pUI rlI'D lUI appr .. n<lre. On n'o'vait p8a rcmltf'o
q~
CéI~WJ
au milieu 00s vlIyllllQUI'B· Il n'y IIVU!!. pus eu
dn III. Illlf' dl1 p,llwlel·.
- OuI. c'" 1 Hill .. rl<-klllrll')fIS chez noull .•. Ou l'l'lite,
q ..~ pcJ ll rl'lllfl -II HI In l'" 1 . \ qUI nllll.'> ad~'l:
eriuns11111111 ? 011 III c h~
, ·h"I'OJ.l1
-Tl,IU 1
I.I! 1'0< 11t'f "'HI1"II" ~"I1
' h"u
t la lI1"~
IJe Célllll! A ],a
l UJ'l'lvèrcn t
j.(lIr.. "Rlllt-i ,Ill, Il..·. F.llpt; Imrl'III le tJ'IlID
premier trn ln venuliL de Sil III t-{icfmaln. Eu
nUles, on Il.rrlvu li 111 !llirl' ~inlr.uzIJ'e
LII,
Lard ~ quesUfJlul6 pt'.rISOIl'lIe.
DIIlla œUe IJUUlenate iU,/'fj, avec 111 cohUlt de
flUl j'y succéœ dUftttM \.oUI.e lu Journ~,
wu
1 P" 1-.'\1"\"" LIl Ille,..' eL ~R
vlel1le aervuntc s'In
t.6I.... I,,:(!l't!nt clu rt'Ullrd .
- Je Il ' SI l'I('n Ire.uv . 1111\ pauvre Goton.
- El le n.
1'8 n!V"lIt1e
- '1011 [)It'II 1. III .. n 111"11 l '111 .. 1 mulh~'
1 nt Cé I.nt!,
1114 (InuYTf' hl l
.JlIt· lUI
1-11 an-Ivé'
Mme Gouwd 811ll1tloLlllt.
«'Ui'I'ld lit s ur lit IIIW'
AIOll'I la mèJ'c [lI'U au "ulr,h~
df>llx blllf'l..'i d·all. r l
relour pour '·Ill'Is. ~:Il
IlllJlltu a \'f' Flllloch..n OO':lS 10
vl1g~
ntl
Mille Cou-
't'Qyugeut'lt
nlllwu de
[ )'( Ln!'"
d,. 1. ,·III'!;
Il '<'111
,
(j,.I""
t'lnlL
'S UI
1ft
Irl.e.
C<'lm
�Plu
Fanchon
Fanchon, le Vislljte empreint d'une profonde LrlsLesse,
eBSuvllJL ùe la con:;Oler ou du moins lui prodiguait des
eIlC~U-u.gnLs
IOI'/IIui(!g en pü.I'Ole.s IraIVes, comme Il
convellwL il son état apparenL d'idiotie.
GoLon IwsSlliL couler l;ur ses joues de j:!'rosses larmes
et joign"ait ses eUorts â ceux <Hl lu jeune mie pour exhorter la pa.uvre mel'c, pour lui donner un peu de confiance
el d'espOir.
L'excellente remme était tort affligée elle-même, car
elle aUlwut CéILne colllme sa 11Ile, comme Fanchon,
l'ayant vue naltl'e et l'ayanL nou'trlc ('0 Il Il ne . el~.
Mille GouLnrd senlaiL qu'un malheur élalt mévitable.
ment aITIVé a sa hile,
- Si nous éLIOfIS il Paris, di5a.il-elle, on me l'Ilurn.il
déjà ,j'amenée morle ...
- MOi·te 1 Non, ne pensez pM Il cela, dit Goton.
- Oh ! si .•• ma pauvl'e Célll1e ne peuL qu'éLre morte,
gémit la mère.
- Peille sn'UT n'est pas morte, maman Cou tard, dit
il son tour Fanchon.
- Hélas 1 il le rl1Ut bien ... &Bns cela elle serail IcI. ..
- 011 00 stuL pus. dit la vieille servanLe mel'Idivllale,
<-.Q.r Gotun LorlBJ était de la petite Ville de :\IILrllgues.
- SI elit1 n'élait <lue blesse€. reprit Mme Coulard dont
les sangloLs ffitl'ccOUpalent la voix, elle aUrltlL pu dll'e
qu'on la rnmelle ici...
- Mws nOll, ma bonne... même blessée. ce que jé ne
crois pus, il peul se fWI'e qu'on aiL él-é obligé de la soi.
~lIer,
de ~ pol'ler Che-L qll4'IQ'U'un ou à l 'huspice.
- Ah 1 mil /llItlvl'e Célln .. 1. •. Illon enrnnt 1...
- Ne pl eu'l'ez pus, malllan Goulard, d i t la fille de
Constantin. Vous ~-ert'z.
J){' tlLe 511'111' va reVPnIr.
Et les b,. a. ~ noues uutour du cou de 1\ Il Ile COlllard, Fanchon l'embrassait. el avec !Ion mOlll'bOlr essuYIUL ses larmes chuque rOIS qu 'elle les voynll ('Oilicr.
La nUit rut rorL k llil.e. i\lme COlllnrd ne voulut même
pas se ooue her. EII dl'plL du d(~<;
"j>t.lll' qui la d(>eh l l"luL,
t' lie espt>rait toujours. Ellf' i>(:(,Ulalt les mOindres trulLs
d il dehors, s'alll'mlRnt toujours à voir arriver .sa IlUe.
f l1 f1chun et (>{Jlon r c st~ren
aupl'ès d'olle.
La hrave mértdio/l[r.le voulut lUI rHlre nrendre lin peu
d ' li l " ' 111 polir ln S<1I1 I-mlr
t"
pOlir la (·o.lm4'r. rlisnlt .f'l le,
Mme Colllord n'avalt JMU mangé un morceau. Personne n'avalL .Hllé. du !?Ste.
A cnaque Instant, la mere de Célme regardait La penduit'. V I/III1Ll l'J~,I1
l ' lit' /1111'11111. t' Ill' " HllgII/LiLII el [llpuraH silecIL~Cnt.
Fl\.nohun 1111 prodiguait ses caressee,
On ftl .sUll tOllles le:!; SIJPi"l
~ il/s
I){~
ïllle!!.
aVlIlL ml!mi
:-'lIlIe CUl/I.!1I't1, a bout de COIJ('l·trP.,~
p!'nsé (IIK' CpllIle n\'llli pli eLI'!' as. · .;as,ln~e
par Ù,f'~
volellrs
q\li IlUrRIp.llt vOlllu ln d<'JXlllllh·r de 1urgent qu elle avn.ll,
ou qU 'plle aVilit été ellll' \'ée i!tlr un de ces rOlllél'llhlea
qui chercn .. nl d'IIII/Illt:LeI jeuIl4~s
illies pour asso uvir
wurs COIIVOIIIJ;f'1I III 11\ 1IIt'S.
Golon tl!'slIyult de lu dl!\!\lIader de ces pen~s
<lOuo~
relises. Elle cl~(,./it
elle-ml'me une exphCl\tlon moins
pflnlble Il la dl~prtO
de III Jelllle IlIle. Elle cilalt I.lt'6
ClIS QlI'elie oon/lOls<;llit, Ile I('un.. s 1I11('s quI Ilvnl!'lIt ~IS'
puTIl et dont l'II.1)5l'III·(' s 'éltut très hll'Il expliquée. Elle
J'a1)JI4'1ùlt ce '1111 1111 elalt Ilrrlvé, a elh'-m(!1l1e.
~I
IIL'I. BaI)llsLin. 1111 aVlUl Inlt hure as~l'z
de mau·
vals 8/Ulg, Il Y Il \1111111'8 ana, qua.nd 1\ voulut s'cJlinger
dans la marme.
Goton, en eH61, avall un nL'I de quatorze IIn9,
r"Ule d'un p4'Chellr dl's Mnrtif.,'1'''S, elle aVllll tpOuM
CésaIre LOMfll, mflllre d'Pqlllpll/o!1' 1111 IIP.rvlcfo de M, Lam~êre,
~
gJ'fl/l(! arllllllf!llr !Jill 11111 111 pêr,hc A la ~
dllte et & III IIW'· IIC. Elle avnit eu I1l'lIx ellrantll : une
nlle qui 6t1tIL m,me 0 pres !;.Il 1l1l1 c;,SIlIlce et '1111 scrnll au.
Jl)lIrrl'hul de !'Ilj!c de fo'llnChml et de Céline, el · '1rJ IlIs,
BapUSl1Ïl, nj\ 'Iuutre arls Ilpl'êS. LorlaJ éllLlt morL pen<lU
dMI
8& fl'!'0s>;eNiP..
Un JOtlr Tlc;11II ainsi '1"1' III brl\\"e rl'mmp. l'Il.pprllllt,
Il'ji\.lllt pIli'I rw ' n~ré
Il n'nv/lil 1J1lf' d(lll7.p Il Ill>. On l'n.
valt \II8/nellll'nt ~ l Cl'Oh~
IlIlrlflU! f!('llIlnnl pr/!II d'une
• nllalne. L'enfrl1lt luL rllm!'n/! au bouL Ile hlll! JOUN! pnr
un IIIlltelnl (lUi rl("I~
~
'1"1 IllI élltlt 6.1'I1vé . TistlO
av." la ptl"s !';\n de la mer. Il IlvalL renllonlrê l.'e mille.
llll el il ,'aval! ,slllvi. 11 VOUlal! JHU'Llr avec luI. Dalla &&
rI dlote
.,
crainte d'êt.r8 reconduit auprès d.e sa mère, Il avait
prétendu n'avoir PlIS de ramille.
Le IIlQ.Lelot avait 1)J'1S l'enfant en pitié et en afrectlon
el l'QV81t emmené chez ses !JII4"CIlt.s <lUI babHaient aux
enVlroIJ.S de l'w'is où il allaH plLSlier qu~es
JOurs de
oongé.
En causant, on avait compris que T'isLin avait menti
eL on avait llnJ pur lui fau'e IIvouer qu'il n'était pus or.
phelin.
On lui nt dire le nom et 1'8.dres..~ de sa mère, el la
matelot qui l'avai! recueilli, le l'econùulsil lui-lJIême.
La bmve GoLon rapIJelait celle aventure que Mme
GolLt6rd et Fanchon eOllllalssaiellt bIen, pOUl' en con.
clllJ'e qu'il ne faul jWJI61S se desespere.r, !.anl qu'on n'&
pas la preuve qu''lIl1 Ilh~U1'
esL 11ITIVé.
- On ne peut jamais t.ouL preVOir, disaiL-elle, Céline
n'a pe-ulrêll'e nen du tout... Elle revieIlÙra. VOUll!l verl'ct
eL S'expliquera.
GOLIIII Ile le pensait pas elJ,e-même.
Elle était, corrune Mme COUlw·I.l, bourrelée d'angOISses,
maia elle cherchaiL dans son aHecUon, a la consoler par
tou.s les moyens.
Le JOllr, quoIque tardif, éclairait déjà La campagne.
aime n'était pas revenue.
Alors, la pauvre mere, quJ avait résolu de parLir à la
reohel'ahe de lin lille, monl.a tians sa ch>lllRbre et s'ha..
billa.
Elle Irllit partout, à la Morgue même, mais elle ne
revienGrall pas sans avoir retrouvé Œhne. Fanchon
aUl'alL voulu encore l'accornpagrler, elle Pl'é!éra allQI'
Beule.
Les recherches de Mme COlllard devllil'nt iH.e slériles.
C'est en vuin qu'elle alla au Hon /IIn"chl!. LE's ma " ' Im~
élJllent fermés. Elle plll, par un (les l'llIill,,. '""
Lent le dimanche pour le servIce ri e.~Ilé<tifJ
(ks marchandises uChplc'ps la veille . se In'l'e donner l'ndl'es!!O
de lu eOllüolSe pl>eopOSOO Il lB OlBfllIlt'llllOII. ce lle qui est
ehalf{Oe de reocvOlr le Lravall 1~I
par lC!\ Ouvrfêl-es du
delwrs et de leur en X'eEIIl'lll'e de IlUW~H.
Elle alla Cthez celle I1Il.II\e, rue Jacob. COlirle D'avait
p as éLé V'lIe la veille.
Alors, Mme Goulard, a1).c;olurn/!nt tol\~
de dOl/leUT et
de c!(!!Sespotr, n'cut plus d'a litre idée que celle de III.
mort de &Il tille.
.11 . .
a la Moq~le.
Elle vIL lE's clHlnvrr.s cxpoles vlLres. sur Ip_q rlllll t's nt' pi!'f'I·f!. Céline n'y
étall P~
. ~le
s'lUh'pssfl nu f.,rn!Cff' (Ill runl' !lI"(! 1TI0 I1ufTI,'ni.
On n I\Wllt allel/ne ml';J'Le I/IC<lnnll 'lui rcpOI1Ùlt 1111
Ilgllll.lr'menl Qu'elle donna.
(Jn lui oonsPllla d'aller Il la PrJ'lpntlll'l' d!' pOlir.e ; hit!"
quI' Ic~
hlr~
· lIux
1I~t
' nl 'c.rmk II' rllllllllWllP, l'II l!'OuVer/ilt toUjours qUNQu 'un a 18 "ol('~
Il:I llIlclpnlt,.
Mllis 1.'1 non pl liS. on ne pllt rien "u flp/)rCllflrl', Un
lnllj)l'Clellr rlca glU'dlcns Ile ln pllil! la 1I IIr'sl/( IIlIIU lun~e'
Inl'Ilt f't /fmt PIIr 101 nll'f' de l'f'VNllr II' lt'IIII" "lllln.
Elle S'llcJreSAAMlt olors su l'I1I'f dl' III tl/'I~ude
des l'eChp.r~,
t on a'occuJ)I'r/1I1 d,. sn nll .
Mm CouLllrcl ne li(' 1*'lItnlL pns lA IW\Llenr.e rl'nt!encWe
Jusqu'au 1.endernllill S8J1S rien !enler pollf' f'elrouver C6-
6~S
Elit'
d~ITlre
00 Ul'U t
Une.
Elle alln che-z uno de ses nmlf'~,
UTlf" clnme quI dernpu.
rl\.ll rnuhourl{ Snint,-AnLOiTi , une VOIsine de Bon nnclen
qll/lrt.ler.
Elle ppnlll\lt quP., si lia 0111.' IIV8U ~
hll''l!lNl dans quelqUA lIodll/ml Sur la vOie pl/hLHllII'. l'III' flllI'llll "II $f' tniT1l
COlitlulI chpz r~lIe
IImle, nlln df' OC' (111..<; 1'('lfl·nyr.r elle.
m4'lrtl('! 8I'l la VOYo/InL revenLr enlllllll!lnnl.l\e. rno IliI'lIn le.
Mnls œtt.e dnme, non plus. n'nvall plU! VII la jt'une
flUe. QUI' pl'f~r
7 Que lA'nler f'n<:4II'(! 1
SI ln pRuvre mllre R'en rOt gp.nLl la Jo('l'6. elle 81!'al~
raIt 1.0llt II' tl'lljPl 'T'le IIIJ nllf' aVlut dO Imlv"" dl' la J:nNt
Sarnt.-l..ll7.are JUMllI'ou Rnn ~'lIf
l' h~.
et t'I~
Rl/otlllL Inl.cr.
1'Ol!~
!.oui If' rnnnl1l' slIr SIl ro Il \.(' . ks hl1ll1 III IIII'I"S, 11'.'1 conC'l1'rlZllII, \ca possanta, toua ceux qui aur.Wnl pu voir Cé
Une.
!-:xUlnu/le par aon lmrnpn!ll" doulpur. hrls~
affreux M.t;I!Spolr. Mme CoulllTd rplourna
EUe .ouUralL "Ilem.nl, la ~,
~u'el
a
par son
Boul1lvnl.
D'UVI~
�~
29
Fanchon '-Idiote
Plus oonscleftc,e de son état, ni de ce qui sa pMSaiL autour d'elle.
! Elle arriva. .aecablée, lfIéBnUe, les yeux desséchés po.r
~
larmes flu'elle a·.vaU cessé d~ verser.
XIV
~éJeun
Une heure A peine après que Fanchon eL Goton avo.len.
lrlslement. on avo!~
sonné 11 La grille du jardin •
• - Céline! cria Fanchon.
~ _ Ah 1 le bun Dieu soiL loué 1 s'était éClrié Golon.
t Et toules df'UX ~luient
8o(;COUl'ues précipitamment
; Ce fl·ét.aiL pas Céline.
.
• _ Eh 1 mille marsouins. c'est moi 1 s'éc:rla. une volx
~
les douloureux événements accomplis dClluia plusieurs
mois.
Tlstin ful vIvement arnigé par la nouvelle de la mol1
de Constanlin, pour qui il avait, en quelque sorte, une
afIection filiale.
C'étaiL ConsLllnlin qui s'ét.ait occupé de lui, après la
mort de son père, qUi avaiL péri dans un naulmge sur
!.es bancs de Terre-Neuve.
.
l'aVilit faiL enLrer dans la marine, IOtTsqu'i) eut corn.
pIété son inslrucUon priffill.ire, cac le fils de Goton aval'
la vocat.ion de Cé.iai!re, son p&'e.
rr
XV
n avaiL voulu être son tuteur. comme Il éLait auss.!
le I,ulpul" rips enrnnls de Mmc> Coulard.
Tisl.in nvait al/ssi unf' gTnnrle amili" pour Pnul el pOlir
- TisLin !... mON fils 1...
C~lme.
Il eul twLllnl. o'indi/ZTlllfion qlle !le p<'ine en ap- Tu t'atten rlll,is pliS A me voir 1... Ouvre vite lon
prennnt La condAmnation injt/slp q1li avait r.np~
le fils
sabord que je t·embrasse ...
de Mme Coulftrd et. H. rut ?!'orondémen t affligé par la
• C''''''aiL Tistin LUI·lal. en flfiet. c·éta.iL la fils de GoLon,
nOuvpllf> ({·e la dtflparll.lon rie Céline.
mousse dans la mnrUw de l·ELaL.
- Capon dc> 9O'I't 1 s'peria.t_i1, tou!' les malheurs il la
'. GO'bon ouv«,it vlvemenL La po l'te. L'enlant lui saulo. au .
fois 1... c'p.sL tOIl,t de même pa.~
juste. v~
1
eau.
- Nr)/'\, CP. n'est pos (uste, dit Fnnch on. eL ce n'es'
- Mais OOl1lTneu' se talL-H 7... Toi ... Tou ne m'avais rien
pAS s€lIl\4>ment III. ratli~
qui s'lIcIJarne conlre nous, je
écrit...
l'ru bien oompris.
- Une surprise que j'ai voulu te faire, vé, pas plus.
-:- Tu l'IlS ('.)mpr~s
T demanr111. Golon, qui pouvait à
EL embrR.'iSanL Fanchon à son tour :
peme cr01rt" que III Jf>lIne tHe eut r6C'lI err.e nt recnuvré la
: - Ma. pclitfl SlP.Uf' ... Oh 1 comme je vous trouve Chan·
plénit.ude de Sf'S [Ilcultés. Alors. qtl'psl.Cf> que C'l!st?
gée 1... MRis VOIlS IlVez été malade. PlIS vrai 1
- 11 1 a Ilulre chose que la r"LaliLé, diL la fille du p0- Oul. rt'ponoi! (lnl"n . IIh 1 si Lu savais tous les mal·
Ucier ..Ie sens c\O'fllrt> flOUS ~
manœuvre mJennu.Je.
heurs, qui nOlls sont arrivés 1
- Est-ce poSSible 1
Et Lout bll.S, Il l'OI'elllf' !l~
son fils, elle dit:
- Tu verrllS. ma bonne Golon. lu verras.
- CeLle pauvre Fanchon Il perdu 1>8. raison ... Elle es~
A ce moment. Mme Coulllrd revint.
idlole 1
•
- Rien, diL 1" Vieille servante en la voyant scule.
- IGtcLe) s'écria TisU,n, en -regardimt fixement la;
Jeune Ulle
- Non. rien, ma chère GoLon, r6pondit la mère de
Céline. Rien 1
- Chut 1 !f~ '!ivement GoLon en lui serrant le tl'llS.
- Arrivez vite f...
llil.!1 . Elle n'a pnB perdu la .booBsole. Ell 1 Je
- Qu'y a-t-il 7
.....-·~.,tlh>is
. moi 1
- Un /{l'und bonheur ,... Fanchon n'i'SL plus talle 1
- T1ll8·1ol L. TA.ÎS-fol 1...
- Plus toile 1
Tlstin N'gRrdolt toU)C)1lrS Fanchon.
- Non, non. plus rien ... Vous tillez voir J
t Mon bon peUl rrèl'e. diL ln mie de Constantin.
La brave femme, U6..ruI ~'i
joie, olrllliait de parler de
- Té. tu vols bien. s'écria Ire peLi~
mousse, allé me ra/iOn fils.
~na
bien.
Ce tut Tislin lui-même qui se pr6senta..
fra.ppée du chan~emot
sur·
. Gol.on Avajt été Slb!t~men
- Mon pauvre enrant, tu sais tous Ic.li malheurs ~
venu dlllls lA. volx ot> Flll1chon Que Le saisissement Ill'IIÏ'
nous sont Ilriv~J
7 dit Mme CouLard.
1I'01I<Iue moins ma!IJre.'is(> d'ellp·même.
- Oui. je sais tout
- Q\XIJ !... Ol..ell", gl'Hnd Dicu, 1"06 seN.it possihle ,
Elle prit Fanchon pa.r If"l! mains, elle l'enLrait14 dana
- Et loi, FAnchon, ma fllle 1 dit la mère (je C6.lin.
t.I1l·clobrll....<;III1.t.. C't"iit vrai 7 c'esl oon,.. vnt..i ?
la 1l18lson. el se pluntllllL devQnl, elle :
- Oui, marnllJl CoutnJ'd. Dili, c'est vrai.
- Mil. filf" 1... c'est vml 1... dls. c'est vrai? .
, _. MIlIA> mtllionq l'le !ll\OoMS, je suis ce que Je dis .
- Tout ne noU$ 1l00011bl" donc pas Il la tois... Le
. Alors F'nnrhon. qui vena.1l de rélléchir, J)lit une ~
malheur se hissera peut.Mre.
lUlion suhlte :
- Ayl!'l contlance. diL fl'unchon, je rntr'Ouverll.J Céline,
OUI, 1Il1t bolInf' Got.on. dit·elle, c·est. vrai 1...
Goton et Mme Colltaro ;\lltl .. nL stup<'folleg de l'onteo_
- Tu le dis... Tu OOffiprilnus 1... Tu na te sans ) lUI dre Ilnr(,>r aInsi. EIl1!8 rellurdl1jcnL FUll 'hun avec une
«,len T
sorte de ravlssf'menL.
- Je la retrouverai. dlt-elle. et jo snuvoral Paul, je
- Non 1
VOliS le pl'olTlt'ls.
1
- J~foIl.Mnre
- J'tIRIf; rnnlada. je le SIILq. dll Fanchon; j'étals Idiote,
- Mnls. clitf'H.fT1oi. maman Coutard. qu'ovez-vous fan!
c'e!lt vraI; mnl!' je !l1l1s Il~rc
...
qu'svt'?.volls apprIS T
AloN! l'exr"UM11,p rNlIlIlt· lllllrl\ La j('une fllle iJ. elle et
- J (('11\9 1 Hl" pllllVre f'nlnnt. je n'ni ricm pli savoir.
.Ia pl.....s~a
oonl.re ~n
C'(l'lW' dnns un éliln de tendresse
La mère df' t:élme rncrmln alors lOlllp.3 /l"S in/rue.
1I'l1l!.eI·n('lIe Id etlllvrRnt Ot' hlll!lel'!l.
tl1eu,~s
rléllll\rchclI, sanglOl-tnl enlre chul)ue phl'l1se.
ml~'!rf
1 Olllnll·fOnr!, rolle de jolo.
- C'l'.St
f'unrhon 1'c\couLnjL. /l.lJlsl Que Golon d Tislin. QUll.ru:I
- Rh hé, c'IIIIL mOI qUI RI rrut le mIracle, dlL g~lp.monL
eUE' elll ur'havé :
TIsUn.
- JI' VlllS vous dire qlwlque cllose, fit 10. fille do Côns- Oui. c'f'sL toi, oonfi'rmR Pftnchon. C'>~lt
!(ll, ml')'1 bon
Lantin.
IMlllL !J·I'I'e ... c·l'.qL ln Joff' el ln /llu·pr!.se dl' te revoir.
Les rC'l!flrfls S'llltnchèrf'n.L sur elle.
- Ah 1 j!' vol~
'111(> lA ~(}n
nlOI/ nC' nnus a pn.<; l.out il
- Il ler. oomml' les l\utres fofs. (Ill fonchon. l'ni ne..
k.IL I\.hnJl(lnnI1c\!I, rli!. l'f,xr('l lpnlc rC>lI1rnc. Mn Olle ... TTlIl
compllgnc\ C.é11l1t' nu trlllIl \V fLY, ri hll'I' JIll..'> 1'111. '1111\11,
bon n,· Fondlon 1... 011 1 qllc>liI' Jol(' l '1l/p.I bonhC11II' 1
jOllrli ·hlll. je n'{>lol!l privée (je raison. Il y a deux JOurs
Fllw'hnn n\'nll 1.111'11 rlf'!l "holol'S il dll . 'nr c>lIp ne Y'!'
dOjll qlll' j'al IWnll mil rolsnn rCIIIJ,Hl'e.
nalt JlIlA ri!' pl'f'nlh'p ln l'~<;j/I,\on
oe o{, pl"iI ((J$shllollf'r
- El. tu ne 1I0l1S I.~
rien dIt.
lIOn rot.ol/r il Irl 1·I1I,;On. BOnI' qu'un plnn nOllvc;J,u. QU elle
- D'nhoJ''fl, l'x11hQIlIl Fflnr'ilon. JI' ·np ml" l'I'nrlnis p",
devII1L f'XprllWr, n'nlt (-!Jo CA'lIH:ll pnr elle.
bien comptr dl' ce qUI IlP flo<;~1
pn moi. OP ce qui m·r.n
M4Js I1V~
Il rnlJ.aU appnmdro I/W fila de GoLon \Gus
t.ourrut .. J·essayw.s de oomprOIl(Jre .. quelles BOllSallotl4
jeune, rorlement bIJIIDI'OO d'un pu!' accent méridional.
C'est moi, Mérotte 1
;Jn
�au
ft&-
Fdnchon "Id.iote •
nouvelles j'élais en proIe... Il me sembla que je
m 6velllals brusquement d'un long rêve. Je dormais,
rcpr·t lu Jeune IIlle, et tout il. coup U IIM! sembla ê\re
au moment on cet artreull malheur est orrlvé..... Tu
SIUS, ma bonne Gllton, -t',"n<1 nllU& étIOns le. avec mon
pere et M. Fox .••• mai, :e travlllllulS, Us JouaJent aux
échecs.. .. TouL Il coup, un <.oup dl! reu se III en~dr
.••
- C'est çft ... c'est cetlA puuvre Mille Murthe qlu venUIt d'être assassinée.
, .
- El! bien 1 ce coup dé leu, avant-hIer. le 1 al en·
~u.
XVI
.
Mme Cout.ard 18 regsaroo.ft à travers SN J.ermes e:,8,.
Iles Y~x
agrandis par un él.onnement Immense,
Oui lorsquE' j'~tals
déjà COllctlile et qlWl je d n rrnl1ls.
En èflet, avant.hier, Il Y ft PU un coup de reu ...
- Je lite suis crue tout d'un r'lIlp. continua Fanchon,
Il ce soir épouvftntable... II 01" s~rnhlat
!tup Je devais
courir là.bas ... CRr jr voyas. PRIII nrrêt(' auprès du cadavre de Mme Marthe ... j.IUIS Je 00 lnrdai .pas Il comprendre que j'eLBlS le jou~t
d'llIIe bnllucmBllOn. La ralson dont j'litais privée (J,'l'II.tS ce jour-là vena!t de renaître en mol rMlelllée par ce souvell r
- Ah 1 que' [)Ieu soil bP.n! lIt Irl vlPi!le nourrIce.
- Alors un Irava1l se lIt dans mon espait, ajouta la
Illle, du pÔlicler: Je recon"Lilu81 lentement tout ce qui
s'était passé à l'aide des 'olll; qUI m'avalent rrappée, des
-
paroles entendues qUi étalofllt ~meurés
mon e"priL.
C esL à cause de ce Que j'avais n!6011/, de ce Que
vous explfq~ra
plus tard. que Je ne voulais pas qLW
Ion sOt que j 8;\·als recouvré la re.tson ... POlI./' l'exéCut.ion de 0100 plan. pOUJ' déjol1el" les manœuvres qui on'
amlChé Paul de nos bras eL qui l"ont envoyé au bagne
• ~,ome
IlSS8Ssin, j'avais besoin !JUC l'on crot encore Que
J étais toile... que le monde eont.lnuê.t à m'flPpelar Fanch?1l l'Idiote ... et il faut qUI! personne ne saobe que J.
sUJS guéne, entendez-volis, pp.l'Mnll8 1
- MIÛB PQw-qUOf T... PoW"qool T...
VOI18 me comprendrez Quand vous œW"eZ ce que
. J'Il! à VOus dire. Uul. PaUl a él-tl victime d'un misérable
qUI ava.lt intérêt l se déblU'l'8sSer da lui d'ul) misémais que
rable donL le buL m'éoh8.P!Je pour le moe~L,
je deoouvriraJ et que Je démasquerai.
- Tu le crola ? demanda Mme CoutaNt
J'el'! suis sO.re, répondit FOllchon avec farce.
Mats mon paU\Te Paul n'avait a.ucun ennemi, lui'
ai bon ...
- Tou' se déoouvl'ira. rn&ID8n Cou&ard oI'éponc1ll loir
J~
gravéos dans
- Tu compris que lu avals éWs ..
- OUi. je compris que l'HVftlS i>té folle... ou Idiote. Je
l'avols enll!oou dIre plusieur roIS 6UllS le COml)refll1.re,
el sJOI'II je savais OP qI/fi ('..,18 SIIWI1l8It. p,,,s se lit 'our
[Il0l J.6 ~Yélakm
dt' 16 mort dp fIlQU roi're ... Cpll.e robe
de deuil. soo absence, ce <!tIr, tll mp disais. Goton. que
je n'svrus pas OOlllpns el Qui li\(' N1VPIl8Il il la mémoire.,
- Oui, quand Je te dlsaJ& : • Tu VOIS ton pauvre père,
U est mort, emhrasse-Ie, tu nI' I~ VPlT8S plus ....
- (;'est ça. .. el je ml' rBOpPlms encore quand Il m'em.
brassait en pl~!I'ar.t
IlVltllt ht' rrJ01II1r
- Ob 1 OW, ce pauvre homme. tonLe 511 douleur Han
den la peMée de IR lal53l'r "lIru œt Mnl. (UL Golon.
Jusqu'nu dernier moment, JI n'u CR"...{ de J>;lrler de toi.
- Hier mUllO, mllman V ·'ll.Iml. reprll FllJlcllon, VOUB
vous raJ)pelez. le vous al Inll'rr, gl!P sur lul,
- Oui, tu r gardaIS t.on portrait... AIIL1B alora lU
avals déjà reoouvré la r&lSon ,
- Oui, oui ...
-
form~
tlUe du poUcier. Mals d'e.bord, Il rAUt noJa OOOUrper de
- Mais chère tille 1... Ouf salt ota eUe esL , ... N'est,.
elle pas morte l cette beU1'@ 1
- Hier, vous dlsa.fs..Je, reprit Fanchon, j'ai 8,CrO~
iDé Céline e.u tra.mway CllInUlJe les «utres rois, Je ü'éta.i8
plus Colle eL quclque oh.ose m'a frappée.
- Quoi T... dis vile...
- J'sJ remarqué un homme donL l'atlentstm
.~
se concentrer Sil./' elle. Un homme qui pIIrnlSS8Jt d'uU
cert.aln Age. expUQU& FanObon assez bIen mis 8.veQ
dea lunell.es d'or aux vcrres ble~
.. , lJ De la qUltl.Àn .PU
dos Yeta ...
- Et cet homme la suivait' demanda Mme Coulard.
- 11 a pns 1. tramYJ/ly avec elle En réllécllJssan&
6 t.ou\, 1'8.1 compris que ma cUre P8Iüe Dur a ~
comme !>aUi, vlClIme d'une rnacblooLion OIttellS8
- Tu m'épnllvanlea 1 s'éc.riG la mère, que la ~e
...
8alslssa.ll véritablement. Qui donc peuL ODUfJ periécutell
ainsI , Mals Q'UI '-•• Qui 1. ..
ne Mis encnre
- J~
- Mol. Je crol. Que tu as r.IBOIl ma flUe. da Gofœ
Elle a le ftoJr de son père, ajO!4a la brave lemme.
Je l'aVOir, InB bonne Gol.on, (~
OOIIJune Iw.
- Pu
comntl' Il nl1rlllt rail III·ml\rnc, JI.' Vt>l'lC demlllsr ()(' qu.I as
pllAse auteur de OOUL!I. Mala pour cela. Je vou. repIl~
r/lut QI/.(' l'on ~
croie wu), urs rolle I.uUJOIU'8 Jdl~te
pour quI' l'on n~
a'6loqne pns d. e I~;le
l'on 018 verrà
Elle ajou ta :
- Le MUV nlr dM
~polvan.hP
événC'menls BU mJ.
Heu desll lB mA ptlllvrl' I/otl' IV/l 1 rll 1 Il u!rull" 'I.slt
nel il mon ~prlt
Je fPVOVII
t.out cornIllE' au premIer
m
MlIJ1.hl' a.~"
IIN!...
Palll arr lé et accusé
de ce crlmo ... el mOI jJrol.e/llJt.nl et criam il. Loua: • Il
esl tnlloe III t •
- Ob 1 oui, Il f! t InnnC!lnt. Rfllrma ln mlire avec une
do 1/
4Ulf>rll , mlln ,nllvr l'nuJ
1 1$ Lu saIS, denlln 1a l' nurholl, CP Qui caL arrtvt
7
ensuite 1 1'11 lits qUt- Pli Il 1 ft lé c ,n.1I0~
si, Je 'e !1ft 1 • ou ,) Il, 1 J.
1 P'
.
-"
l'onl MndR.mll"
lions f t 1
\1
fi
t 1111
"'II' ( ,
"&lm' uvee lea
a
faire, pOlir quI' l'on IlUrlbu,. 10l1s mps '\CfA 1\ 16 IOlle.
- Que t6mB·tu donc 'demanda IIM Coul.&rd
- JI' VOU. l'al dit, Je aUV6ra1 Paut eL Je vou'. rtDdrnl CéJ ne.
- QUI' I~ l.nn DIeu t'entende 1 lU GoLon.
a&8'18o
v) u~
dt> grand c/s ..Jrnn 1...
Il.111 /1
III. CloU/eur :lui
F n 1( n t Un flort 1)" ~
1 IVa
ftlt
t IINOZ plu mllintl'f flnt Ifll-I/I,. 1\ MUle Coutard,
com
mal, 10. t'2 torl.P. t
IJ\re~
V
" l , 1 J'
" .. l ' 1I11/1111n li p4'rIl t
r 'III Il l' r q 1
f'l» 1/1'11 Il lit HIe Il vIlIII&
fj
-
(,lIlItlf'
accu
lui 1,.. E w
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qu. I.ou
kil
pl'
V.
De
Tlatln, en I.nrllllllll la lDe.in • Fao-
JI: vous dOllnpJ'nJ 1110 coup
(,f! main.
F4II< hon prit la Rlaln (oU jeune bOmm ,
Il ,II Il \ sn , '" ""
l'f v,.rr, 1 1 ,
1 IIl\f'Z Il 1 Il. 111111 l"nm nne de
111111/
.. t J'
'11\1II1l· 'II
,.'
"ILIIl,le u'ft 1 r
Il
JII l,·... IIUI re,,/U'I'.nt
1 ov Z qlll' l'Ilul 'IOU 1ICr8 ''l'IIIf11 "'ndu 1
cmnn III ct'Ill St fi 'ft 1 Il 7 1·, l'l QUI' \.out n'.
JIIUI
EL mot, d~lar
ollon,
;~
- Oui. JI' ol'lmplt> s1lr tot, Tl8ttn. j'al1/1'lI.l beIIolD de /41.
- J.. nRV Ile il votre "Md.
- POlir oomblen <k. II!mps
.tu en congé'
- J n. lin Oonllé de trI'OLs mola ruais es NUa' ...
' "
Hien, cela su,""•.
- Ah 1 mliito DltlUnna de grelins, S'j\rrill·I-U, l'
lul1'l1, VOIN! pou III m donn"" (j ln tltlSogne, mad..,
mol/lelJe Fanchon ,,,,,'U 1 "" WIOt (, hollt ou yenL ev
nouvl'Iù~.
'Il
,1f' nt 1"1
-
GélUle.
Mul ccpencla.nt•..
J n' \0 JUIS ",as qu'on le sQ'
PourquoI'
Ab 1 c t un plan, Will un v.n,qle projet que j'aJ
ct qu le voulal • ~érut"
s('cr !~ent.
Jour:
Peu importe, déclara F4Ilwoo avec l'énergie de •
-
conviction. Paul vous sera rendu •.je vous l'II(limle,
- Ma bonne tille 1.• , Mo. chère (o'aucban 1 tl~ Goton leS
)'eux pleins de Jeaomcs, saisls$ant lea nWui de la je\U18
fUie et les couvrant de baJscrs
ïOua
Q~1Ia'Ol
Iou& de tD6m ,
Je
JOu.
.,
�31
.. Fanchon '-ltliote
Avant tout, dU Fanchon
-
('.ft
s'adressant il la mère
passé
de Céline, J'ai besoin eae savoir tolU ce qui 6'es~
dans l'affaire de Paul.
...... Je te le di.ral ... J'el tous J.es journaux qui en pllr1AlIl1... Je sais tout...
- Je veM'ai tout cela; vous me c.:irez tout ce que vous
savez. car vous comprenez que dflns l'état d'cs-prlt ,1Ù
"ét.ais, je 00 me sou'v iens que vaguement... Mals d'abord,
OCcupons·nous de Géltne.. ,
XVII
Pendant que ceci se passait, un jeune homme, parlant
le coque~
ost.um~
des chusseurs il cheval, descnai~
du
hmway d~ Rueil.
Il se dirigea V~I'
la boutique d'un boulanger, dans la
grande rue. et il o~m.nda
:
- Pourl·lez.vous me dll'e si vous connaissez une dem()\et qui se
selle qm demt'lIre il 8cugival, avec sa m~re.
DOlIIme MUe CouWd ,
Ce nom h'llpprlL rien au bouLanger. ca.r Il fit une moue
exprllnant son I,norllrulll et nd'L~
:
- Nnn je TIf' 001\111&16 1>116 ces personnes-là.
une mauvaise nouvelle... Bsi-ce llue 'V0,U8 savez flue1qut
chose 1...
-
Oui... Je sais...
Ah 1 entrez vite, monsieur...
Tout en 118 iWdanl vers le perroa. l'oxcellcnie Ccmm.
demanda:
- Qu~est.U
arrivé il cet.Ie pauvre en1an1'
Et. sans attendre ~e
réponse. elle orlA :
- Medeme GouLard 7 un mllü&ire qtU apporte dea
Céhne.
llLIuveUes ~
- Ma fille 1 s'écria la mère.
Le OOllSMur sal<ull.
- Madame. diloi!, J'ai pu me procunr voi.-e adre.ae ...
et je me suis empressé de veoi.r. oomp,reoao, dan.~
quelle
Illlxlété vous deviez être...
- Oh 1 monsieur... dilks... Qu'est·il arrivé il rua
fille 1... Elle n'esL pas morte 7
- Non. madame, rassl/rez'vous.
-
eU.'... depll'i8 hier soir DOua 00 favoll&
MIÙS oQ est..
pas revue...
- Je dols
''OUS oontesser. madllme. dli le oba.sseur
aveo quellfU6 embarras. que je OOIVIalSSais MRdemolselle
votre fille... · Je suis en garnison à SalM-Gel'main, au
4' cbasaeunI, el J'ai fail p1USH!188 lois 118 runoootre da
Mlle Céline que je voyais prendre le tirain il RooI1 ...
RNlf, mad4me, je dois vous avouer Que }e me suls
.jou~
senti épris en peu de temps d'un sentiment bien Lemire
pour vot.re fille ... Oh 1 vous POUy
aVOir confianœ en
la Cel kI·Sain t,.Clood , là·halJt.
- La jeune lUIt! trevlUlle pOllir les magasins du Bon mol, madame... , j'appartiens. une hollol'6ble famille de
Paris... Je me nomme Charles Jollel... Je laia a.ctUilIleMarehé.
ment mon volontariat d'un an ...
Le boUlanger chercbatt dans &On esprit.
Le visagp d'une mâle beauté du jeune homme InSpI·
- Eile va il Paris k> Mmedl et. elle ·prend le lrumway ,
miL la sympslJJie... La probné el la loyauté brillaient
de RUeil. (le qui Illdsqut' qu'elle doit habilA!r par Ici. plutôt que du côté de la ilU1' de la .rive goocne.
dans ses reg8l'da.
Ltendez, ce n'ut pla une jeune Jllie blonde T
- Hier. ajOIl&.a-l-Il, je savala que le renooRlrerais
4da
Mlle celine, car elle m'avaiL diL, la demière fols, qu'elle
- Blolode. très blOnde, d'un blond cendré... e~
jolie.
vlerwll'llil â Parie hier. el t'AVII;a ~
• 1& faire la
confidence de l'amour qu'Ile m'avd 1DSp1ré. Je l'al
...-~
I , :w :., à dix·sep' ans Y
fa.iL. ...Ie lui al dit que Je l'aimais... Arrivés Aere Saln~
Il'S paJ'llIl ~ ptlme.
LIlZ8l'e. no.u.s rimes route ensemble. MIll> GéIIDO Ilai~
au
- Elle fl'l'!'l I)as cht'Z Mllt' ConslanLin T Une jeune fille
80n MaFcM y el moi, Je venai8 en permlsatoo chez mes
qUi esl.. idillj.e ... on 1 op~lJe
Fanchon 1
parerJts qui som hbraires rue de Tournon.
- Je ~
saL~
pas, di~
le Jeune hOlllme.
- Oui, ço d-oJIl êLrc çu.
u Nous noU& quiUllmcs à l'angle do Iii 1'1/9 !tu Boo et
_ Vflullln me d~re
01'1 demeure ceLLa pel'sonna, j'irm
du boulf'Vllrd SaI.nL·Oermam. oonvenœ oU(> MUe Céline
bljolIr& VOir
VOllS parleraU de mol, tandis que je parierais d'elle à
_ Ott 1 n\lds ça Oll!t ~t.re
elle, 1 les vols passer toutes
mlln père el qI/fi rObLiéndnlls de lui j'&Ul.orl88l\on de
deul enaeml1le, Fan('hon l'Idk>f.e eL la jOlle pcUle blonvenir VOI/B demllnder sa main. A peine aV8Is-je 'ail quelde ... HIer. jfo ItlS ft. vues.
bol/levard, qu'un ort se fiL ent.eGdre. Je
que pu MU"
- A Quelle heur'e ,
reconnus la VOlx de aline.,.
- Ver. une hflllJl't' ..près·mldl.
- Ma 'llIe 1
_ Elle allolt pl'endre le tramway ,
- J'accourus et. je la via aux prlsoa a\'8l) doux hom.
_ OUi. IlVfIC Fanchon qui "lIorompagna.it e' ,que J'"
mes qui l'avaient saisie el qui s'elforçaJon& de 1 emVU revenir IIi"IJle un Imllnn al1rfJS.
mener,
- C'eRt llk'n ca, 00 ttf'lIll'urp-l-e11e ,
- Deul hommas 1
la mère... Que voulB1eœ.Ua
_ V()IJ(I "'AVM! 11'11'. fiI.."1N UII pf'U t.a rue, dlL le taua moo enfant.'
la.ntler en VPIlAnt sur Ip p~
de &a POI'1e pol~
indIQuer
- C'étllient des bOmmee de la poUce, madame... df!II
l'Itinéraire. !IbQU'& III porlA! que VO\LS voyez il. A lIaucbe,
~nl
des mœun... En voyen' Ull9 lemme eeule, , .
C''IIIIL 1.. J'lit' li ~ Illluw's· El1.ux.
s'élu ~
f~1J
deslJue.
- C't'sL I l '
_ capon de bon sœ-t 1 Fallllit "- aborder de b, bord
_ Oui. la ,j ..uxl me iTllle ~ gll uche, J orols, une paUlA!
ou de LribOrd. 8'écria Tiatln, t souquer dC8II116 Ienne,
porte peln.... en verL. VIJIIS oolllandarez Mlle Consto.nLiD...
-
1.k~
_
If n!y a que Quelques mols qu'elles lMlbltent 1c1,
1. chllSSeUl'.
M.al5 c'es1. q~
c'est grand. ~lvaJ.
ça' va jusqu'à
'e
.t..
Ou FaUt·bOn.
_ M~rcl.
monlll ..ur, mare! blf'.ll.
,
lA cbti.! 1111' \.rOUva faclwmt'nL I.a peUIM porte qI/ on lui
a1l'lllL Indiquée. j'ar Il "1IG1:
ellt'tlr tl. UIlIl 11'uiUère do
la rue dl' HRlI"",,·EBUX à QUI Il .rem lda de Jw Jndlqu r le rtmnlcll4> dt< MI"" CO/lBLanUn
C'é Il Pon 'AI'AI Il sonnL
Au onup tt .. !IunJ",tl.e Ilui l'f'wnLlL jlu;te 111,1 mornenL otJ
Fanclmrl VfIl'I< djO ,\Ir/!> t MUle CuuL.ud
~
Il "hI,"1 nrrupllllll-eWIlIII IW ~Iule.
•
TGul.e M!i 'fiLM Iii' loI1L.'·IlÀl'llnt. et par lu. fenêtre du sa-
lon. Ioou\ ~ mUI\lI" rellUJ"lIt. \'eI'S loIi "ri Ile. On aptlrçuL
ur. 01.0.1/1 ,,'éLalL lev
pour uller OUVl'tr.
le Ch
Je voua d mancie pl1.rll,)U, ru.udu.me. Mlle ConaLa.Q.
L bum ICI. Il'' L-<:#. JlHS 7
• MA.w ÛloIVItRlltQI 0 1111 011.11111' Mil,. r.I>IIM T
redtluf4DI
- Oua... rtiIOndU Got.on wua. ~1Iw"',
-
\in, c'
mon bon 1
- C'es' ce Que
rai
lait. rêpOndll le ohMIIt!Ur. Je me
sur eux... J'a! luttb pour leur DrI"llCher ceUe
pllllVrf' enfant, leur disant : • Mlsérablea, vous vous
Lrolllpez 1... Je C()llna!s cette jeuoo II1le... elle c l ho.nnp.1.o 1.... Des 8erl1enls de ville son' flN'lvés, on noUB a
sepl~.
on m'II empolgM et J'ai ét.é conduit â 1 prlsoo
mlhLlllre du Chen:' he-M Id 1. tandis que Céline 6Lul~
UJl'
8uls
J~
menée par les 1410016 des mœura.
Moo enlant, dU Mme CoulMd... Ma pauvre mIo
goonne .... aIrll.èe par OM 11omJnaS .. , Mon Dieu 1 moD
DIl.u 1
- HAlu 1 mftdame, reprf& Cbarl.es Joliet, o'es' moi
qui SUI coupllble ... et voua ne saurtAt r.rll.are ce que j'el
lIoullerL depUis hier à cette pOnsOe... oor Je lais bien
que !!eUe odieuse méprSSe esL due BlIns tIouto li. ct
que
0111 Cl~
m'~
vu oaUlll' aveo Céltno..
�32
C'i'l.
~,
~eïRis
Cetw!
Fanchon l'Idiot" a:>
pallWO
n ..• si hOflllllte ..•
-::-Xiïm;,
"l:.c
ealan' lIui a l'air si brave, dit Go-
!J11e est ~n
prison 1 Commen.!. se f<.ij
je IJ'aIC rien Sil 1 qu Qn ne m'ail plIS prévenue 1... Je
&l1t>e ... j'alll'lUs l'eCIRlllé mil hile ••. faul'Ui.<. dil ce
!Lu'elle ~J.
DIli
,
Alor." f'sDcba., dOltt l'esprlt n'élaU pas resté InacLlf,
demanda ;
- L'un de ces ncents quJ onl emmené Céline n'6lail.ij
pas \·t'>Iu ,,'un nnJ'lles;,lJ!! de ["urrun:s ? N'avait·il pus
<les IUIle.tlc8 d'fll" 1
- Non. [/Io(uj,l·m0t5"lIe. répondil le ch IlSseu r.
On ~e
dl'rIIHll,bllt l'e que Fauchon vOl.1laH dire. Elle
pellsait fi./ins d ..u'e ~ l'hOnlffit' qu'folle Rvalt vu mo.n.tsr
dans le Il'f1lllway en m~rne
temps que Céline.
à coup le je111'l(J homme. j'al VU
- Ah 1 mals. fit t~lI.
un hOl'nRte "'lIt~
celuI que vous venez de dire ...
- Vous l'aVl'l vu 7
- Ow ... Il Il gare. en des,·pndnnt 00 train. .. Il nous a
regardés tous d"11 .. l'u,,. 1101\111 n Ils aVilir sUlvi~,
~ar
je l'ai revv au Cft n rie la rut' du RÏlc. près du bureau
d'omnibus ... C'PAl hwn ca ; clt'S !tHp'lIes d'or, un chap.'ou
hnut. In barb.. lrI'i!le, uoo peliss{> de Cuurrures ... Il re.
g8l'dait La sel'ne.. VOliS le connal, SE'Z ? ma,lPmoise!le,
pnr- NoA, mlW j.? l'w vu au rll'lOwnL où Céline ~
t:c. répontli~
Fa.nchon ... et son air m'a [rllppé ... Apr..:s
ce que vous Vf'(U>Z ,lof> !IV dire, j'nI cru Qu'i1 appa.11enait
II la police... el c: III 5(> peUl. b'~l
en_ uC!,'t..
_
- Ma.is VOtlS, mtmsieuT. dit .\lme Coutara. vOua''ilvêi
tl
-
e.n-êL6 allssJ 7
Dili. mudanh!. sous l'Inculpation de rébellion aux
r.gents.
- El veu,<t avez él~
puni !
lit 111/ 1 Il ln prhl!1 dit Chcrdhe-Midi. pns
- J'&I p!L~"
do.\'untal!e. lIif':l' Sftll'. j'ni écrit il. mon Crère. qui cs~
Co.pltaine de pl.a~e
il Paris, +!L je 1111 alllppr.s 00 qui m'est
arri\'é ... Ce IllstlD, on m'a Cllil snrlir.
- CelA n'auna pit.... de su'les fâchell.'il" pour VOUS!
- Auclln·. Le COIflOIIIJ1111Lnl cl place a lu le l'üpporl
de$ o."'tlllts Qui m'onl arel~
l't il a dil il. mon Crere
qu'il ;Uall Q1fO Cairf' ~t:\('./"pr
Loul de suiLP. car j'ignor/lii;
fans le cap sur Bougi\'8.I... Espère. espère 1 PU1s il rcMme Coutard et CbaI'~
Joliet, qui de&onai~
déjll le perron,
jOi~nt
XVlll
FallcJlon était songeuse.
- Cel honune au Pftl'des.sus de loul1'ures et aux lu,.
neltes d'ol', se disu~lIe.
upparlient à la pOl.iœ o'es'
certain ... Ce chasscul' l'a vu il. lu gare .... PUIS l~rsque
C~Il('
a été anclce ... Je jUI'ttl·/il.i QU 1.1 tlSL l'auteur dll ce
qUJ arrive.
Après une court.e l'éOexion. clle aJoula :
- Quel peul donc êlre celui qui en VClI,t aln&i Il Céli.
De 7... Vui III oonnalL d 'lI.illellf'S 7...
'
Soudain ses yeux brillèrenL.
1... Pourquoi
- M. Fox 1 se dU-elle ... Serait-œ D~:be
agirait·il ainsi 1
lo'ancholl ue se IrompaU pas, Nos lecteurs onl déjà r,,conllU tc deWctlve UlltlS Il,,'rtl1IIC qUi aywL pl'lS je.
tromway. la vèille avec Céline Coutal'd.
Tom Fox avait pellSé qu'il faillit st'parer la famillo
Coulul'd tle FWl.Chon, l'obliger Il quiL\,;'i' Boug1\'al. Il
voulaiL que Fll1lchOIl rOl seule avec Golon PlIW' nHoo;X
pouvoir la Cll'convenir et arriver à ses ÜI1",. 11 u.vrut
jlagf~
ce qUi était arrIvé.
Gl'ace il ses relalIOC15. LI &valL fllit la conrawssance d'un
Insped~1'
UI' 1110 bl'Ij{ttue cres IUWUI'S. cL lUi 41.Vlllt blgnalé
ln fille de MI~
CouLal'd.
l:O\Jrlandi.ne QW vivait de
C'était, disait·iI. une peLi~
Pl'ùSLILulion clll.Tldei;llllc. n a&lU'UH l'lI.vOIr Vile plu8<w'~
rois • l''v!'r des ItOlturtes • Il lu gare ~l\f.Laz;!'8
Conllois9nnt 8~
hllhiludea. Il aVlu4 Indlq~
'lupl lraill
cilie pl't'lIumH le sllJlledJ. L·lnspectP.ur g'élt\it posLé en
obl;crvallOIl li 10. gare SHlIIt-IAlZIl./'e. IlV*,<: un Il.ul.re o.geu'
des mœurs. Tom Fox aVilIt eu lieu d'Hre sallSratt
LI'-s u!!cnls dc's mœurs aVILl4'1lL l'O't:onnu 10. ~.:"'_ 'ITUr";~:
don~
le slgnnl{'m<>n.L letH' avatl éloé donné.
Ils l'avulent suivie. I&ndis qU'Polie mal'Cblll\ HIlS méfiance. Cllu:;lull ,l'llilIoUl' ttvlY: t'HI IIi 1111',,1k- BUIl~
ct
qu'eUe conslclt\ralL comin(' 8OI'l Oanc". Elle I!tI\il si heu.
r.·uso ce Jour-là 1 Charles lUI av~'
eUt. ~D
ftlDOur. Elle
lu.! avl~
avou6 le sien.
l ... ·.; u:.!t'JIL" pl'OlItel'l'ut du mrllTloot oil le OOllSsP.ur ~'e
MLL <U> quJU.cr la jl!Wll Olle pour se ~1.eE'
_ur elle cL
que les h•• mes qw s'~l\p)
JclR.s sur Mlle \.R.lioo
éLnlpM tioI'S IIl!i'nU; "1 j'aVilis C/lLl. mon rIl'\'olr en chorchent .. prol"l:t'r Iln(> jeune tlIl '. Ce malin. il peine Ii.hr·. Je uis n.Jlé rll .<lIrp.r ni • pllrl'nls. qlli m'olLcntl'l'pnL
el 'rui 6Iu'alt:n1, pli Lrl'! IlH"'~dc
Cif' pas Ill<' vOU',. !lIC'
crOIre pllnl ou IIllllndoP.. CIU' I~ VIl'DS Lnu.'! les !:nmedlS il
l'Ill'reler.
Paris ... el je 5111. ""nll ellSlJlI... ICi.., J,' Sn.VIIIS 'lue Milo
~Ilnc
hilh lall n01/ ·,VII!. ... HUlL" Je l' ,:onn,tl/;:;.eW q\lC
Céli~.
eftmYée. IlVlln 1«6 un cri Elle _ détbnLt.:dt.
VC.i pllS!innls 6'amllSSOl'I'nt..
6011 prt'mflm ... F:",ltu, J'IIi ChP.l'~
j'ui QU ;.s.1.iolU1t6 e~ j'at
pu arrl ver Jusqu'li VOliS.
Churles Joliet. uu cri pous.'Ié par ~I;ne
dont il a\alt
- Que le vous rl'llll·rele. lI1onlli<!lIr 1
reCOCiIlU III voix, ~ln
IlCOt>u.ru.
- Mllin'enalll, JIUldlunoe. Je mo dols !I. votre fUie el ..
Il sUlslL un uas ng4!nla VIII' le rOll, l'tHI~n4
d'l1lJ(J
YOus L..
polgno d rel'. et l'obliiea à Ul.che.r priae. Phllllr'l/rs P<'xo- Ce qui 1I'4'st pl\s!lII l'!st 6po1lvnlltrthll'!. rilt MJllfI ('MlElorul.e8 prf'C\.I1II'C11 plll'U pour le cJllliIStlUr. MtJ& dei; glU"
dlellR d' h. paIX fIt.oIllent Ill'rlvé.'l.
tllrJ, Ma IHJllvrt' l'nr.IfIL ...L M I>rl';(ln .... "'ilL vnua m'aVl'l l'~
IIrllê toliL dl' ",(lnH', cr~
je la cro) IIls mm'I.e ...
rL'! avalent dei&aé leur collèioo et arê~
le JOIl/19
homme,
Hier SOlI'. j'al l'ourll PIl.r1,(lltl .... JI.' SUl all('(j à Pllris ... (',4
mnlm. j'y 611111 1~·lIJ'
... Je n'ru pu l'ien suvlllr ... Nous
P urhu}1 le Injct de BOtli/vll! à PIIJ'/s, alarlei JoUd
élluns lous /lU dl'!I~J"
r .. .
s',·rtorça de r!U8UI'eI' la me/'() d,) CéUn".
- Il sprn (n<'1I1> tlt' rllvo4r vol",,. ntle. 111011111111', dit le
1'1/1,. Il !tll l'" ria lit" ~I
111111111,'. ~JI
1"'1"0 ""111 1iI",llit
ch
III', eL II" !lIS Il vnLr.. rll po Illon ... Jo ·()I/S lU. rnfli(' tic Tournon, Il avllJL un frlle ulnA c&plllÙllo dall8
P \ '1/('1111, III VIlIIS v01I1P7 hl/VI III le rWrl'l III •
lé) Il 'II/!,
.. Scuw.. jo Il SI~U!'fl1,
où
- JI' \ OIIS ('.II prlil. mon ~Ir,
Lili /lln,t pl'lnl.N!. éi~ve
d~
1'1",001" cfr.8 BCI\U;t.Arls. et Il
m'CIIlr ~r ..
Cr,llIpl./lll suIvre III ('IUTlr'lre arli ... II'lUI!, où il IIV41ll lt(.JIl
\fUI onet le colrn~
de poll( il clu qll •
- NOliS
ohl '1111 f)lIt'1qu ....A 6 III'('''S , n(,IJUIlIIlI·/\t lm SI 'I}Cld Ilrand
l r ... ' '1' 1 ft Il''' 111.. I.PllOU' ""IL 1110 r (l' CllllrJU,l() ..
JlrtX tJ· 110111('. Il n'avllil plUII I/UI' ':Inrl mnlll puur er.he- Alioll v t lit ri' u1l.e ...
\'l'r . li! \ olnllllirlllL Il'un un. /1 aVllll vingt UliS.
- Jo (1\1 '0111' Il'',·r VIIII •• m TI~.ln
~('
JIIII"'III. dl IlIt·lI. If' hll q'lIp.nL Il''1'1' d' 'Il m/lrll'r
- OUI. ~
Y 1 li 1;(11)11 fl ln III .
901 J.!III " Itflll"I'nlC'nl. 'l"I'1I1! '111'1'11" soH, ~(jlo
<.Ilin4! cl
sn "III JJ l't fut
lUI 1(11'11 Itllrllll "hnl~
P<"tlr f"CIII11C'.
L/11II"j'
JolI,'l Ill'Illt pr.)(lI1IL ln J>111ft fllvnrnhle Impr"s,
1011 IIr III Iller .. d .. (~IM
EII.' St' ~'ntlL
dl'JlI d,. 1'11(( ~:.
1'011
I\U
l "11 1'''"1 1111 "l. ,.11(' "1)~>vaIL
4 80n ARI\r(I un tendro
l' 11110 /Il de l 'COIlI1l11 ~lIn.'r
1:" ·tllil l'ur hu !jlll! III /l'11l
mM vf'nnlt d'Ilpprl'nrtl'
'lu·... Irl la 1 I/~'
drl~
.uv 'l',
qll"
"" "lIrolil Il.lnli l'liS l''-I'dll,' (111111' l'Ile, '(111' 1'"" III
Il.tI vIrai
de Il ,rd et DOU f1wLo(\trllL pas /lWrtc. COUlUle eu.e en avall eu l'appr6hcJn,
�:.p.
Fanchon rldiote
:Bkm douloureuse. C'étaa lui, en quelque sorte, qui la
l'endait à son amollir. Elle dit seulement :
- Votre ramille, monslewr, est, d'>Ilprès ce que je com·
prends, b1en au-dessus de la nôtre. M~
fi)le n'es~
q:u'une
·ouvrière... elle travaille pOUll' vivf'e, mOSI que mOl, car
nous n'avons pas de forttme. .
,
.
'
Charles Joliet répondit.
_ Qu'importe La fortune, madame. Ce n est pas elle quI
donne le bonhew·. D'ailleurs, je vous l'ait dit mon père
me laisse libre... vous velTez quand vous le connaîtrez.
Mais Mme Coutard songeait au.&Si à l'oppl'ol.Jre numé·
rlté qUi Ilé.lrfssait son nom, le nom de Céline. Elle songeait à Paul condamné injusLement c'est vrai, mais cun·
damné quand même et' coupable aux yeux <te la justice
e, aUlX yeux du monde.
.
Elle y pensait et la honte l'enva.blssait, l'empêohanli de
parler. Quand 11 saurait la vérité, ce jeune homme 5~
loicrneralt sQrement de Céline.
li ne poUI'll'alt consentir à donner son nom à une jeune
fille dont le frère éLai.t au bagne, dont le nom était Oébri
rar un I8JTêt de la Gour d'assises; il ne voudrait pas de·
:venir le beau·[rère d'un voleur et d'un assassin.
Lors même qu'il c:roirait, comme eUe, il l'innocence de
Pe.ul la flétrissure, l'opprobre n'en SUbsistaient pas
Jll{)in:s. Alors ce serait un déchirement épouvontablo
POUl' la malheureuse enrant, si elle aimait réellement
Charl~
Joliet, comme elle avait tout lieu de le CI·oire.
La pauvre mère envisageait celte "CJ'uelle pc:rspective
avec une doulow-euse appréhension.
On arnVla à Paris. Q1IU'Ies voulut prendre une voi·
ture. 11 en trouva. la.c!leolent. une aux aOOrds de la gare
Sai.n,t-Lazare, Il dit au cocher :
.
- Conduisez·nous chez le commissaire de police du
. sept.ième arrondissement
- li y en a quallre, militaire, répondit le cocher, un
par quartier.
- CelUi du quarUter de la rue du Bac.
n c'est rue Gribeauval.
t;ê ll1s de üoton grjmpa sur le siège.
- Je me loge dans la hune d'artimon, dit-il au cocller, p66 vrai, mon vieux gabier ?
En moins d'un qunr:t d'heure on fut o.rrivé.
.
B1en que cc (0\ dimanche, les bul' 'o.U !; du commlssa·
rlut étlllienL ouverts, c'était le tour dc serviCé c.u commissaire de ce quartier, d'aprùs le l'UukmenL l'églem\lntuirc.
Copendunt le secrétaire Y étai~
scul, avec Illfl agent ~1
deUx. gurclior;s de La. paix. vho.l'les JolieL s'adl'essa' au se·
or~la\c
:
- Madam dit-U en désignant Mme Coutard, est la.
mère d'une j~un
fULl) qui 0. 6tû al'l'lîlèC hier
_ Commènt s'appclle-t-elle '/
- CéUne CoullUrd, l'cpondit la mOre.
' - Ah 1 oui, c'cst cetw jeune fille qui a éLê o.r~tée
par
kl service des mœurs ?
- l'I'lonsiewr dit MIlle Coutard, sur le ton de rrlOI'e ct
drs lnnnes dU~
la volx, ma 1111e n'est pas ce quo l'on a
CI'U. Elle C!;t hODIll:le .,
- Et brave, péchOre 1 IljouLa Tistin. comme lIne I)(lU·
IctLo.
- Vous .allez voir co que dit le rapport des agents qui
l'ont OJ'I'ot;OO. dH le socréLairo de policc.
li prit lIIllC feulLip de pupie.r dIo.ne un carton el, Illt :
• Avons a.rrêté la nlle CouLal'd (Céline) en IlOSl'o.nl délit <l'/lp)>!ll à III dél,II00!1C ...•
-- Quelle ln:a.rnlo 1 s'éGl'la le chasseur.
lA: sccl'ùLu.il'c pourl'uivit :
• Nous L'avons vue d'o.bord il 1/\ "are SninlrLuzare,
les nbord~
SGnt ro\wnf.<~
par de nomhreusrs ,>1'0,g.
Utu~:s
oJ,fllflûcstines insoumises, et nous l'uvons vue
aborder un mlllt.aJre e.vec loquel eUe n quiLté ln gare. •
moi, m~nsJeur,
proWstn Charles Jolid. ,'1 ('C
- C'~ta!l
l''II.Ppol'L es' un tIIssu de monsonf,(cs. Jo corunals MU·.) Cou ·
ta.J'd: depuis lonJltemps ct ('tle ne m'u pas rcncon 1ré fi 1[l
Sare, oommc distmt ces agents. Elle était dans I.e l'aln
liVoc moi et nous avons fall 10 vOY!/lge onsemble de Rueil
d~t
" ·Paris. Cela, Je pUla Io! prouver.
- Att.ondez, dlt le 8ecrétoire
El Il conUnua sa lecture
B, -
33
~
• Cette fllle quitta Je militaire, à qui elle dorma sall8
doute un rerlû\3z-voUS, au coin de la rue du Bac e~ du
boulevard SaiIlt-Gi!rmain, eL elle marooait so!ule, regar·
dant tes hommes dfo près, leu.r souriant, 1oJ'6~
llOUS
l'avo~
appr(jhendée ...•
- C'est laux 1 é'est faux 1
- Ma fille esti !ru:apbl~
de cela, monslella' dU Mme
Goutard.
- Les agents ['on ûH.
- Ils ont menti, répondit Chnrk:s Joliet avec fOI'Cl>.
- Capon de bon sort, elle est raide cellc·là s'éeria Tis.
lin. Té, c.! S0ll11 des vieux reqUin.s, vos agents.
- Til.chez dol1;C d'être convena1It:. vous, ID8.Ielot dil
l'employé de police.
'
- Mais ça vous révolte, mon bon, des o1Io5t'6 comme
ça.
- Il Y a en plus le lait de rtsistunce I3L de réb<:lIioD
ajouta le secr~tai
en suivant le rapport des yeux,
du COiClCOUI'S que vous, militJ8.lre, av(;z prêté à cel~
je'lne
fille pour tenter de l'arra.chcr aux mams des agents.
- Oui, c'est vrai, je sUis venu à son secours ayan'
entendu le 01'1 qu'clle a poussé, .et .ayant ro~nu
S/l.
VOIX ' Je 1a oonnalssais, je savais qu'eUe élaiL ln plus
honnCLe et la plus pure des Jeunes filles ... J'al voulu l ar·
J'acher il la bl'UtaJ..i.l.é de ces agen.ls qUJ la prenaient pour
une prosliLuée ...
- Vous avez été arrêté aussi?
- OUi, monsieur; on m'a. condui~
au Chcrclle.Miùi.
- Et on. vous a rel!l.cl1é ?
- Ce maLin, sur j'ordre du commandant <k: pince.
- Mais ma lllle esL mnocentE" monsieur.. , dit 1a m~l'e.
Il y a eu méprise de la part ûe vos agents .. Vous ruiez t
me la re.fl(/re, n'est-ce pas?
- Ceci, madlllmc, rérJOMit le serr\3l.aLre, n'est pas 611
mon pouvoir. Ce n est que M. le Commissaire qui peuL
prendre une déc.l.sIOD.
- OC! pouvons-nous voir M, ie Commissaire 1 demanda le cllasseur.
Larder à renLrer, AlLendcz·le si vous
- Il ne Vil ~
voulez.
'
- OUl, nous J'attendrons .. .
- Mon Dleu, mu pauvl'e fille .. . alors eHe l'sL en r 1'1.
son l
'
,
- Elle èSL loi. madame.
- Alors, je puis la VOll'. n·C$f..cc pas 7
- Il lo.ttt que vous 6tttnille-l quc l\l. .le Commissaire
solt revenu.
- C'est trop {Oirt 1 s'écria Charles JohcL. Commcnt f.'6l
<Lonc (a.it cc service des mœUl'S eL quels 110mmcs eDII'
pboit·L-on à œtte besogne?
- S'il Y a erreur, répondlL le secrNulre on le l'ocon.
.
noUra.
'
pouvons prouver qui IIOUIS sommes, monsIeur
- No~
ajouta Mrnu Couba.r'd.
'
OUI. nOllS no cralgllnns pos do hISSer noLre pavi!.
Ion, nous autres, ajouLu le 111s de Gol.On.
Le commiSSOire de police o,l'riva à ce mom mL. s,)O
secré~lL1'
le miL a.u courent de ce qua sc: [)lISsait. Il Il'
entrer Mme Cou l.a.rd , Charles Joliet .el T\S[in dnns Eon
cabinet. Ils rép6têl',mL tous c.eux leurs nrot,~sl.
Le commlssuire dut, il. plusieurs reprlsl's Imposer si.
lence Il Tistin dont l'lndlgnaLiOn ne ntlllHlesLlllt ~rQP
bruyamment.
Lu rnOl'o expliqua en pleurnnt que CfIline lrnvatlll\lt
avec ~Ile
)lour les magasins du Bon March!!. Elle dit què,
la vefll l' , elle y ullait )lour toucher ce qui lui élu~
dQ et
pl' ndre du ke.vnIl lloUveuu. Charles .uppuya scs <''0018'
l'uUons de ~
qu'il savait
II dit qu'rl oonnalssalt ~lna
dl)!jJuis plus de deux moil,
qu'il 0. 'olt fuit 10 brllJet de Hueil il Purls, (!n cJJonûn (:9
ler, avec eUe.
La commissaire consulta l'lnl.-é.rrogntolro que la. IlI61boW'CI" Celine Ilv!Lit subJ 100'SlfU'cllo lu~
I1IDcOOe dev'\llL
lui, Interrogl\tolr'c qui avatL ()té éarlt s.aus aa dlcLée e,
joint au procOs-v6l'b/Ù.
Il eompl'H qu'II y avaIt u l'rronr die la pari d ..
4,!{cnts de6 mœ\Jl'S cL U ne dernnndaIL pas mieux que d$
termmer celle aUalN) en l'cndllnt ln ICUlUû Ullo à sa m~q
palU' éviter un 60000ale pareil 1.1 ceux qUI s'élo.!~
d6J.
ei
rA"CHOK 10'101011,
,
�-- ".
Fanchon ,', dtote
pnxIu.UB plusieurs lOis l .. Butkl d'&m!8\a.UOOa tnjusilfiées opérées par &fi service (iflS.mœww.. U dU :
- Je vais VO\.I8 l'6Ddre votre WJe, madame. apr6s avoir
prJs votre adresse, car je ferai ooot.r01er \10$ &1"tluns
par me enquêle.
- A la bonne bf::ure, s'écria Tisan, "vous êlas brave,
VOUi. au 1DOUlS.
Le oommissairC oonvaincu de l'erreur, ne vouia.it fl!18
la re<lOoo6it.re hautemenL, ho C6U&e du prœUge de l'ad·
min1stration. Aussi., li ajouta :
- Je crois que ce
qlltl
voua ;m'avez dü est la vérité,
je ne ûemande pas mieux que d'adm8Ure que le$ agents
qu! ont ar.rêLé volre \llle se sonL LromfM'ti ...
- Oh 1 oui fll<msleur, ils se IIOnt lroœpŒ 1
- Alais ces CI'!'<;:U,fS n·8.lTJv~'tUwL
p!iS si les jeunes
filk.5 hOIl.DéL\;:; uvuitml dans la rue une attiLude pLus 010
&mt.e, si elles él.luent mollIS ooqueUes. fil<llnS eUJ'Ontœ'i ...
pluI.M Il- Mais ma Jllle, moD5ieur. esl p~Lani
mlde...
- Avec vous, pe~lr,
l'Iposta le COIJUDis,saire dé pOUoe : mels seule, qu'en savez-voua T••• V0U8 voya j)il'D
qu'elle aywl fait la OODDIUSS6llCe de ce cb.asseur aLIlS
~
vous Ile sachiez.
. Mme Gou\ard De sut que répOndre.
_ Je me CODsi.d4'lre, mOIl6ieur, comme le fiancé (le
Mlle Coutoard, <lit le jeune cbasseur.
Le commissaire ajouta :
et. je désire qu'elle
_ L'enqUêIe dèmOnlorel"8 la v~r1t6
lrOUS son (avOol·able.
_ Alors monsieur, diL ia mère, je vais avoir ma fille?
_ Oui, madIo.me, je vais \OU6 la l"t:f)UI'e.
_ Té S'OOrUl le fils de Gotou en s'BdressanL au commls~,
si vous n'a.viez !pos de barbe, je VOWl embrwr
18lIIU6 l
,
Le oommlssni ne put s'cmpêcber cre rire. Il sonna el
secrétlùrc IJ.ITivn.
_ Fa!tes amcner cetle jeune 1Il1e qu.! a été nrrêLée hier,
dU-il.
Mme CouLard 6t Charles Jolie4 aeallient bnLl.re leurs
80D
cœurs avec vlolcnce.
Leu-rs regal'ds s'ôl«1I00l fixés sur la porle par laqueUoa
le secrétaire de palioe veDl\ll c.e disparaiU'e .. , par la
queUe Céline a!mlL venir.
Ils èIllendirenL des bruil8 de j)U, C'é\uit. eUt:.
-
18Jllon
1
.
- Ma tUlel
L'adorablè enlent .'êLaIL jet6e dans les bru de ••
mère. ElI8& S'CIJll1r8S88lelK LoUWla dt,ux, étrculle; 6lrol_
y ux. Olorle.s
UmenL la1.ssanL coult!r 1118 lormea oe ~
JoUeL ~U.eDüiL
heureux, Impalit:n1. COllne le. viL. Elle
oomprlL que c'éLaIL à lui qu'elle
(le qw a.rr 1'1l 1L.
Elle lui tendit la main.
- MadulUOl6eiJe.
Le Jeune homme ne pUl dire au e oh06e. Mols lIeII
reprds' dlaaienL éloquemment Ion bonheur e& son amour i
malin, il &vil LoLll'. Il uvwllia :
_ MedcmoI90lle Célioo... ma peUle sœur, fU..ü.
La jeUDe tWo l'avalL déjà rwoWlU.
.wJ'
XIX.
Le tlacl'o reparut l'8pldemer4 pour • gare 8&1nt,.,-,,lI8N TlsUn sur le slèjlC. oomme • l'aller, ~L CéUM à
l'tnténeur tr,vec • 41lère fiL t:harIea Joliet. Le prernltJr
iDO' (, Cél1ne fU\ pour cek.U qu'elle llâmal\. EUe s'lId.rPSsa
• • mère :
_ Alors, lu
lUI
vu T
dtt.411e
liards dé61jlllak>nt.
Chnrl~.
_ Oui ID obère enlam pondl. la mère qui ne BOn·
,eaIL ~
a [re 1 & Il.! .rupl'OClre, c' L monsieur 'lut
, . venu me LrOuwr el q.ut m'a avPl1l 01 qui L'éL'\tL
JII1vé.
_ Je
~
awra
QI
remercie, monaléur Otaries, de ce que voua
fall pour mol.
_ N'était,.oe pu
le cbaueUl'. C'
r!' DellI q\HIlJe ~
devoir, Mademoiselle' ropon-
l c&uee de mol (JUe cele asC. v·
,'étaU, ma pauvre
CêlIDe,
..
Jonque je ne C'al pas VU8 oIlm.er, dit Mme Coullml. OeUe
pallVl'e Fanohon
Gotoo. IOta noua redoutions un malbeur. Nous aviooa peur, .. dlaque Ul8Iant, de te voir
rapportée blesse.. ou UwunulLe... Je suis venue a l'ana ...
Je avia allée.au Bon MIlrC1a6 __ J'al OOIU'U pIlrtou.t... EoUa.
je t·ai ... je L'ai 1
s
L'excellente remme embrassait sa fille.
lu as dO souffrir f ... On L'.
- lU toi. dem8Il1-~.
mailrall.ée, peuL-èu'e Y
- Non, f'é,pondit Céline ... Mals si tu savaIS ce que c·...
bolTtble oeLIAI pri.soD._ •• les felhlDe8 qUi .out Ill-dec.ena .. ,
- Tu étala donc avec eUes ?
- Oui.
G6J.iDe raconta ce qui s'êllit 'P8S5é.
Le llontlt,ur à'être Nndue a sa mère do re~
cehd
qu'. aimaü, de lui devoir la überIé. lui firent aLlé-
lIu.er œ réCit.
Lorsqu'elle eld 1ermJn6. Quuie& "adressanL 6 Mme
lUI <ait :
- Ma.inteoant, madame, je voua prie de vouloIr biell
m'agrétU' oomllle fiancé de votre IHie.
CéIUle, au wmb1e du bOObeur, 4~1.eDdait
la repoose de
CoUl.&rd
sa ruere_
Le jetme bomme e.jouLa :
- h voua al dit, madame, QUo!IIIe 6ta.i1 ma famille et
mon père, lw-même VOUII oontll'mera ioPl ce que je voua
ni c.1l au sujet de la überté qU'il entend me Musser pour ,
me marier.
- OLS, mère fit la j«me tlli&, répOnds.
Mme Coutard demeurlJ.IL sliencleU&e.
Elle soogeatt à la (lODdlwUJ,atlon Ile Paul.
Cbarles diL enoore :
repooee, madame. déoend notre tonbeur.
- De ~t.re
Alors, Mme Coutaro fil lm efforL pour parle:'.
- U y a bien &s oOuse& a dIre tlt-oile IlVI)('. UIOe nêSl.LaUon que Julea senLlL, maIS donl Il no' comprt\ pu le
sens.
-
Lesquelles? demanda-t,.11 anxieux.
__
eIlOOI"8 VOl&!! <1ire. ... (au' q1l6 ~
....
- Je ne puis pas
lléo'hlaee ...
- Maman, fil Céline nous nous aimons 1
- J'lu besOin de nau.ser seule &. seule avec
4IoJ, IDOD
enfanl, dit l'excellente mêre.
- Mala \Il vou<1rl1S bien. n·esk.e f)fIS t
- Tu en <aécldurea toi-même... après ...
- Après... quoi f
L'arTêL de 18 voiture IlI'l'Ivée ft 16 gal'f! rJlspena&
Mme Coulard de répondre. On 88 séplU'L Chari. J~
restait à Parti. Céline, devanL se. m~,
{l1'OlJIlL ü" luJ
écrire.
Puis on reprit Je traln dl! Bougival. 01\ "on deV61t ~
ver Go\lln eL Fanchon qui aLl.enda1enL dea DOU\'eÜeI e.veo
lmp6lJenœ.
Fnnr.hnn ne pouvait enleve.r de lIOIl esprit la vlalon ete
oeL horn~
à lun Ua d'or qu'eUe aveU rema.rqué eu
moment du dép&r\ de ClIline.
Quelque chose, un l'elJard Qu'elle nVlllt surpris sana
doul.e. lui disait Que œ pereonn Il n'étaU pal étranger
l ce QlJi ~Wl
nlriv~.
Mals. en edml!tl.llnt rela, quelle.' avaient dl1 êb'e 1_
InLcnllona de ceL homme f ElIIit-œ un de cee vieux COlareurs d'ovenLlIJ'e f,!alante QUI avait nmlarquf Céline __
qui aVIlit valrwmeonL 1'11 rch6 ft 1" IIMli'lre t
Alors (',ilL tlOmme voynnL qu'II 118 pouvait l'avol1',
"yant remorqué la prtlaeOO8 de Charles lollel aUJrèl
d'elle, nvalL-1I voulu se venger de Ion Insuccès en 1&
désillflllnt /lUX &Il nia des merh1'S T
Mrus ho paine celle têllexton f.alte,
nll('l du poUcier
Ile dit: .pmU' que ....8 "Ren'" des mœl1l'11 lIJent oblll l oet
bomm • /1 rauclralt qU'II cOL ulle : 1flJne oIluLorllé IRII'
eux Fol elle JIl 'ell ails ILOL • Tom f olt.
l:an~IJh
11l5th ('Uve Qu'elle éprouvaIt pour l'AnIllni la gu d II\. A\'ftllL tout, elle pouvait CIl\l8er av..
QUnn.
.
u~t.re
rlOOOUV1'I.raIt-e1lB ou arlv6MI1~
fi. d6eotm1r
quelque c1lOSO.
_ Egl.œ que personne ne l'avait pari6 aV8.D& ~
lU
renconll' sees M. CharlClT tui dcl1l3.nda-l LM.
�. a. Fanchon '-Idiote
35
~
1
'-
Non. répondit CéIlM, personne.
La veille non plus?
Non.
Et les jours pl'écédent.s?
- Jamais persollne ne m'a parlé.
- 'fla! (J,'II.S pas remarqué un monsieur d'un certain
âge. a.vec la ba.rbe moitié blonde, moiLié blanche et des
lunettes en Or 7
- Non.
Et Céline demanda il son tom' :
- Pourquoi?
- Je cherche l comprendre ce qui s'est. passé, r~
pnn<lit iloa fille de Constantin, car pour moi, Lon lU'restaUon ne me sem hie pas étr'f' simplement le résuJ!.aL d'une
erreur oommi.se par les agent:!,
- Tu crois?
- Celll me parait ainsI.
AlOI'S, Que supposes-tu'
- Je ne sais encore ... Je cherche...
- Mais cet homme dont tu parles'
- Je l'ai vu. dit Fanchon.
- Où 1 demanda Céline,
- Aù moment du dépar.l. du trllmway il vllpl"ur.
- Et tu as pensé que c'ét.aiL lui la cause de ce qui
m'est
arrivé?
- Je me demanoo s'n y est étranger. Mals ne L'in<JU4ète PliS. je trouverai. car je le veux 1
Le v180lle de Fanchon s'éClairait de reg!tJ'ds brillanta
en parlant ainsi. Céline la regardait avec admirlition eL
avec Wl réel élünnement. La nlle de Constantin lui ap~aI8.1slt
complètement transgl~.
tOllle autre qu'elle
aVII.(t connue Jusqu'Jei. Son assu,l'Ilnoo impusatt la 0011flanoe:
Mme CoùLnrrl et Goton avlJlienL déjà subi l'mfluence
invo}ontaire Qu'elle exerçaJt, eL d'autres ne dev~lInt
pas
tarder Il 1-0. subir IllUSsi.
l
P4U\Te œine ne songeait ~èrp
aux 08.Uses de
IOn arrestation. maintenant qu'elle était rendue il ceux
qu'elle aimait.
Elle 8e pr'éocl~at
bien plus des obstacles qui s'élevaient entre le déSir de son cœur et II!. r'éalisaLion de ses
rêves d'amour,
Mme Couturd avait bien compris toùt de suite que le
~aJ{e
de Sil fllle et de Charles JoUet serRit Impossible
-.tt que l'mnoœnœ de Paul ne serait Pfl., ~'eConu
fUbltlfUanent, t.a.nt que ne seran pas et(acée la t.aclle
I~t.e
t ItOn nom.
.
AUSIt, 08& amour avait été une doul<rur pour la pauvre
- Ne sera-ce pas pour toJ un grand chagrin si tu e8
obligée. un Jour. d'arracher de ton CŒur un Ilmour qui y
aura pOllssé de pc'ofündes racines T
Céline eut un t.ressaillemenl Elle avait' oompria œ que
. . mère voulait dire. Elle ne T'épondlL pas.
- Tu l'es mISe Incollsidérémellt Il aimer ce leune
homme. J'elJfit l'excellent.? mère, eL Lu n'RS pas réfieobl
aux f'mpêcbemenls graves qUi pouvaient metLre obstacle
il l'urnon QUP. ton cœur a déjà enl.l-evue.
- Ouel ohstacle?
- Ton frère. ma chère entant
'
Calme se Lut Elle avait le ca'ur douloureusement serré.
.:... M. Jollet LgIIOC6 sans doulA! l'aUr6UX mallieL.r 'tut
nous Il h·appées.
.
- Hélas 1
- Tu ne lm en .. pu parlé'
-
Non.
Eh bi!'n 1 ne oomprends-Iu pas que lorsqu'il snUl'h
cela. li ne polI,rra pas L'épouser, quelqtœ ornour qu'il ail
pour toi 1
- Cependant, mère ... Paul est 'Innocent.
- Je le sai.!. biclI ... maIs le monde 1If' voit en lui qu'un
condamné. qu'un cou[lablE' par r.onséquent ... un homme
flétl'j par la justICe: un forçat ..
- Mals M. Charles compl'endJ'a bIen la vérltll ... (lll
l'amoureuse jeune fllie. 11 lHloUll'tl bien que Paul n'esL pas
ooùpable.
- Et ses parents?
Les yeux de Céline s'étaient TE'mplls de 18.JTI1es.
- Tu dois bit?n penser, ma chère enlant, "eprlt la
m~re.
que personne plus que mOI ne I~ut
deslrer ton
boRheur. Quelles autres )0185 pULS·jt' Ilvoir quI' ('.e11f!8
que le partu~el'81
avec toi? Ma.1S aussi mes peines ne
peuvent venU' Que de la part que Je pr'endrlll aux !.Iennes.
Célme éoolJtIllt. muette eL désolée. Elfe lalsalt tous ses
efforts pOlir eonlenll' ses sungloLs pr~l.s
a eclater. La
mère poursUlvlL :
- Ne sera-œ pas une dOltlellr déjà que d'avoir 11
apprendre a ce ]ell/l8 homme le malheur qUI foOU& accahle ... Ne te senllras-lu pfl.'S rougir el ne sOl,flrlras-tu
pas en lui révélanl la vél'ilk '1 Il lauo1l'u bien lu IlIl dire
polrtan~
Tandis I]lIe ce SEI'all bien phllS Simple de t.rouver un pretexte pour rompre.
- Je sens que je n'en aUI'als pas III lorce ... Je l'aUH~
tant. mère 1
-
-
MIl pauvre enfant 1
MOIS M. (;t!AI'If?s oompI'cndra bien ia VlêrHé ... dit
et l'embrassa tp.nrll'emenl.
- Ton omour. t1it-elJe. sera encore plus gr'and plus
mère.
. tard. eol il t'en coOlera hlen davantage.
Elle avait vOlllu s'en entretenir AVec Céline pour éviter
Célme oomprenRIL l'Il,e su mèrl' avalL .-oIson, mais clio
.1 o'éta.iI pnetlh~.
d'avoir des confidences pénibles â
ne DOuvwt pas admeLtre l'Iuée que Cllul'les cessâL de
faire l un étranller.
l'wmE'r.
La pauvre enfftnt 8Ourrrtral! snn!! Ilollk>. mai~
mieux
-RéOécl1ls bh'D à ce que Je te dls, ma mignonne. dU
valait I1m>mf!nt Mter r.elte douleur, Ijui Sl'mit ensuite
encore Mme Coutard en embrnssant sa Il lie , uL Lu vercaa
pille fa.cllement et plus prompwment ronsol<"c.
q ua j'al raLc;on.
Elle "'taJt 8I!ulf! Il 1ft mol~n
avec el~
cc Jour-lA lravo.1l- Oui, Je sens hien que tu 8S raison, dit l'adorable
deux Il 1euTS brodf!ries.
!.anl Lou~
j('une rule. mlliS l'Illf' veux-tu. Je ne peux pas me ~éoudrc
c\ penser Que JC cesserai de l'auner, ..
GoLon. TisUn et Fanchon él.lllpnt sortis ensemble pour
- S'Ii le Cnul pourtant
/
ae promener au bord de la Seine. Céllne avait poussé un
eouPir.
' - Où!... s'Il le faut ... mals s'il m'Illmé quand même '{
La mllre saisIt cette occasion pour entamer lme con- Jo ne dis PlIS que M. CNtrle..c; (','sserail de L'aimer,
Vertftlloo qlJi l'a!nt~(.
répondit III mèrl': Bons le 10111111111'(' en<:uJ'e bien, JU
- Tu soupiJ'(',s. fillette T dll.-eI1('.
pllis même dlrc que jo lia 10 crOIS pus .. , millD il y Il 003
- NOll ... Je SUIS un peu lasse, rf-pondit la rharmante
pnrenLq ...
enfant.
- Ses parent.q peuvent penser OO/1lme 1111 ... lia peuvent
, " Cœur qui 001J1>I1'6, Blout" III m~re,
n'u pas co
1 tpn, l'on.nnLS /1 ni ce qui s', L pUSlitl, croire que 'l'Ulll
qu Il dt! in~
0,
Esk..e vrnl, r.i'ltn ? •
n'csl pos cllIrpahle,
- Mn Inl. Ct: n' 1 pBS (ILUX .
-- Il n'fln
1 PIS moins conflamné. Notre nom n'en
\-. Je MI bien Il !Juill lu pen O~
('st pns moin Ll.\ hl)lIore ... Ah 1 Je sats hHm ql! tu vas
- A 1111017
sOllHrir. ma pnuvJ'C adorée: maiS nv<!c du mi onnernelll
- A M, Charles.
cl du bOll 'JlS, IIllI.'\que r.e filRJ'inlle esl IrnpOS:'lble, III
- C'PSI blp.n nntllrel n'psl-cr. pns, quand on elm~,
dU
('nrpeJl~
hU'1I qu' la S<'tpRl'lltlOIl Le sOI'a '1101/18 Jou
IngénOment la leune HUe.'
lourl'lJSe rnalnh'llanl flue (lus tarif.
- SI t.u é\.e.ls raisonnable, ccpclld/lut dJt Mme Goutard
Céline pleurait Sil rJIi'l~
()(IJlttnllllll fi l'Im~a!8f.
Ella
~,
vOix plua !érlouse, IIU pourrais l'éviter dca peines
lu dnrlotalt. /lem'!' r,llnLrv e1lc, COmme u~
enllLnt
__n eJ'uol1es,
- IlMt'lChls à rot' rrue je ral d.lL. aJout..· ••U•• I.u verma
.,.. .{.eeq1A8l1et dIDDo, mère t
enal1!16 Que J'al raloon.
.J.
�c:af-
Fanchon "ltltote . .
36
xx
XXI
vtn~
, Bougival. L'amiU6 qu'l1 avan
pour ConstanUn juaUaa1t sufflsemment ses vlsilœ.
aTaU demandé l'amonsat.lon de reverur et Golon. alnal
.... Mme CoutaM. la lui avaient aooordée. 11 étaU revenu
~
r~
&!Ij~
dl 1o1n en loin.
li espaoait J88 vlaltea qui, en 1'6\&t d'esprit de FanIllon. demeur&ient preIq\MI sa.ns lnt.ér6t, à peu près Inu,.
Wt9 pouT 1& réalisaUon du 'Jl14n qu'il avait combmé.
Le ~teoUYI
&val\ w que C6lJne Coutard avait él.é relichée et 111.108 le rapport du ()OlDR!'sealre de poliCe de 1&
rue Gribeauval coDCluaU l une err6IIr de la. part des
agents Qui &va1en\ o~
cette a.rrestaUon. 11 en aV1lA
IJDrouvé une amère dêceplJon.
Tom Fox easayaU quand m6me de se rapprocher de
FAIlcbon.
n voulait dmwntrer a: ceux qu1l'entoùl"lllent l'affecl.ion
qu'II prétendait avoir pour elle.
L'An.gla1s devait ignorer toujours \1 retour à. la raison
de Fanchon. Il fallait qu'il la CT1l1 f.oujours IdIOte.
Il le fallait pour la réussite des projeLs de 1& fille du
policier ou'une InstlncUve méfianoe avait mise en garde
contre lui.
Elle avo.\t bien recommandé à 101.01 le monde de ne rien
dire en sa présenoe qui puisse fo.ire soupçonner la vérité.
Elle-même se senta1t assez lorte pour jouer &OJl rOle
sans laillir un instant.
Et. en eUet. Fanchon joua 8.Ùmirablement 60n role.
Tom Fox ne se douto.\t de rien li était convaincu que
la fiUe de Constantin était encore privée de III ratson.
Il ne yoy&it pas dans C&t ét.at un obstacle à ses combinaisons.
Au contraire. si Fa.nchon avalt recouvré la plénitude
de ses faculté!. pensait·II. elle aur< sQren~t
été sous
l'lnlloon<'A! de l'amatir qu'elle avait pour Paul Coutant
Idiol.e. elle l'oublierait sans doute. Le Jour où la raJsoo
lui serait rendue, eUe s'en souviendrait à peine.
Il fallait œpenôant qu'elle rot gu6rlG un jour, pour
pouvoir ~
IIIl1rler valablement; l'Anj;!lals ne l'Ignorait
pas. Aussi, était-il 8116 oonsulter le docteur Prélat à ce
aulet.
lA.' dij{OO m~ecin
était dupe, comme lui, M l'babile
slrnulalkm de la fille du pollci<>r. Il la oroyalt C'nooro
prlv(18 de la raison. n Ille d~re.U
pas cependant de
la voir un jour gOOrie tout il foit
Tom Fox fl&péra.lt Il se monlralt tendre. aUoctueu.x,
paternel auprèS de la jeune fille. Il pensait qu'elle sentirait l'Inlllli'l1CO qu'II croyait cxerœr SUl' elle et Il meLtait
wus ses soins à luI pl.a1re.
Fa.nchon le reRltrdail avec oolte fndiUt!rence 'dlote
qu'clle Jouait l merv6ille. Elle repondalL à ses rl,c.'ItOn~
I)8r <)es propoa insijlTL\1lants. Elle aV8Jt continuellemenL
lIur les lèvres le eoW1re nnU des ktiot.cs. Et Iout en dJa.
simulant ainsi, elle l'etudiait, elle l'ob6Orvalt.
Le sol
Ilprès dlner, on causa. de Céline. La pauW'e
Jeune Olle était en proie à une InsllTmontable trtste&98,
Fanchon écoutait
Elle compatissait à la peine de celle qu'eUe aim~
v6ntablement comme sa sœur.
Mme Coulard essayail. par les plus affectueuses paroles. de donner • sa Olle la réslgnati<>n et la focœ
nécessaires pour prendre le douloureux pani qu'eUe lU!
conseillait. Alors Fanchon dit :
- Pourquoi ne pas dll'e la vâ"ltiJ à M. Joll.eL?
Tout le m<>nde tut surpriS.
- Pour mol, aJout-l~e,
si J'étais il 1& pInce d~
Ch
11ne. le voudrais lui dIJ·e franchement la chose. P&U.l est
Innocent. nous le saVOnt tous, el J'al 111. conviction que
j'arrIverai à le prouver'. M. Joliet pensera sOrement
comlne nous, quand Il saura !.out.
Géline était heurelll!!e de cette lnt.erven\k)D. L'espcû'
renaissait en 80n ame d~ée.
Fanchon lu! prit a1tecLu.elJ56lllenl la main el, la caresaa.nt entre les siennes :
- Je me charge, moi. lui dJt-elle, de voir M. Charles,
de lui dire tout..
- Ob 1 que tu 88 bonne, Fanchon 1 soupira l'adora.ble
jeune fille.
- Je lui expliquerai oe qui s'est passé, ajoula la fille
de Constantin. et U me crotra.
- Oui. 11 te crojra. dit Goton.
- Té. pour sQr qu'U I.e croira, tu • son lwr TlBtlD.
Charles Joliet avait écrit à Mme Co tI tard. C'est cette
lettre qui avait amené la. conversat.ion sur cc sUJet. Le
jeune homme aVlLlt pa.rlé de Cêline il. son père. li luS
aVAIt dit quel amour 11 ressentait pour eUe el 11 1111
avait demandé s'U Jill pel'Tlletlra.tl de l'~pou.scr
M. Joliet avail conOrmé l son fils les inl8nllo
déjà exprLmôcs de n'.entraver en rien Sa. liherté
lui avi~
en maUêre <hl mW·laue. Il vou huI. quo Ghl.lJ'les choisit
luJ-m6me celle QII.I devait être sa femme.
Il le lavait llSSez ~etlJ{
et assez soucleux de sa la.mille DOW' ne donner 80n nom qu'à IIne Jeunl!) nUe quI
en serait digne. La. questt.on de fortune. III. condll.lon
sociale ne seratent pas de.> obsta.cle.s.
Charles pensail donc que Mme Coll'lArd VOudrait bien
4cqUICSoor. de son cOté, il ses dé&lrs Il.JTIOuretLX et Il domandait l'au()·j.~to1
de vemr la voir le dimanche sut.
vllnt.
On s'antendralt sOrement et l'on combinerait une entrevue da.ns Illq Ile il prt"'.scnteralt .. sea pareoLs Céltno
et sa mera.
- De toute façon, dit MU18 Ooutard, U faut que jo
~ponde
t M. Jollet.
- Assurément. r~pI)ndU
Fanchon Dites-lui mam8U
Cou\ard. Qu'Il y Il pcul-Illre un obst.oclo /lU projet do
mo.rln~
qu'Il. conQu et QUft dlrnllncho vous le lui foree
Un sofr. Tom Fox
r:
Ce lour·là. elle eut une lnaplra\lon. Tom Fox avait YU
06lme et 11 n'liVall pas ét~
aaaez mllltre de lui pour ne
k1sser rien paratll'e du dëpJt qu'il éprouvait.
Pf'!rsonne no ""meJ'Qua rien. L'œil obse.rvo.lP.llr de la
IUle du policier ne laissa pas éaba.ppur c:.tJpcndnnL oette
Impreaalon.
dé~clvo
1C9 &enElle lIut voir daM le regard leul dl~
etmenU! Qui l'IIJl!talent. le d6pIL qui l'avait moc!lu. Et A\&
lIHot elle se dJ! :
- C'est lui l'auteur M ce qui est arr!yt).
AlOl's elle se demanda :
- Ouel Inlérêt AVlllt·1l dooo .. oela'
- Tom "'ox ,
dit F&n.cbon, -Il voulu nous slJpnrer.
Ma le pouJ'Qllol'
F.Jle ne cornpren&U paa ncore le mobile 00 Ba conBulLe. Elle eavalt cependant qoo l'AnglaJa l'nlml\l!, bien
",",'U 00 lui euL pu r.aare avoué. Celte rechec he Inl p ...
~l
nutpecl8. Qu'aftlt-eUe qui pOL la rail'6 d~lre'
KUe n'avalL pu de forLuDII " . 6ta1L, pour lui, prtv.
,. rllsoD
connnllre.
LIl !Ille de ConatanUn rMJjlll6 fllle-même le broliWon
de la lelLre. Elle lA! III avec lin IMl Ilxquls.
Mme Coutart! n"!IIl qu'A le recopier.
Mw. JusQu'ou d.lrnanr.he qll' Ho voyait IlpprOChllt' AVec
lI4l!' "l'VIde an x16U! , elle ne ~
de lIonilr è celLe vielte,
Son cœur de mue 6taU plein de douloureuses apprébenslona.
Céline. au oontr4llre. oonfl.ant.e en Fftllchon, oomptal1
108 heuJ'N Qui Ill. S~pIlr"ent
dU' Jour où eUe l'\!VOITaI'
celui QW avait d6Jl son OOlur.
- En tomme. avait dU la flUe du flOI~er,
le nUUia.go
de CéllOll ne peul avoir lieu Ilvnnl plusieurs fIIols, pulaQue M. CbarJ4!I!.l a en ·e r.lfJ(1 mols Ile S!'rvlce ~ Jaire.
AVllnt 00 moment·I ... J'lllIrnl réussl .. dl'f:ouvnr Ils v6rlLnhl IlSSru III de M.rne MarLhe ilL Il tlure rcclmnaHre l'ln-
Doccnce
_ QII
-
do Pau.!.
!tl bon Dieu t'('IllNlllf' 1 fil Gnton
'rsllnne 00 le <lb;Ù'e plui que mol,
11\/1" fi' fl(1\If!crL plus Que mol du malheur quJ
')11 sllla que Il
car pe
DIO 1'/1 l'fLVl ...
-
Ob J ouJ, ilia FancàoD. dU 1& .... de PIaW : OQ&
�nr-
~
v
37
Fanchon,.1 dioté
D'eet toi qui 4 été le pLus oouloureùsement frappée ...
plus aue moi-même, qui cependant suis s& mère.
-
Eh bien 1 c'est mol, maman- Coutard, qui YOILS le
'rendrai ... ,vous verrez 1
~I1
......"'-",-- -"~.
hrquMté par ~
termes de 14 lett.re Q'U'U avait reçue,
:tbarles Jallet se Mta de venir ~ Bouglva.1 le dimanche. ~
..-rIva pair le premier train de l'aprè&trudl. Quel pOù'Vl<
l!h'e cet obstaole à son '.mour dont on lui parlait?
11 avait hQte d'él.re ft~
et de prouver que rien ne
....uralt l'empêcher d'aimer et d'épouser Céline.
L'adorable jeune flIle se sentait émue en présence de
Dlarles. C'es!.. <18.JJs cette jOllTnée que son bonheur aJlBi\
~tre
décidé. F'o.oonon l'aVi~
embr8B8êe avec eUuslon en
lui disant:
- Ne te tourmentes pas, ma cbérie, le me charge <le
parler Il M. Charles.
. - Je De veux pas que vous ayez Cl rougir ni à souUrir,
maman Cou tard , aV81t ajouté la fille de Constantin en
.'edressant ~ ~ mère de Céline dont elle prit les mains
qu'elle S8I'Ml tendrer,lent, c'est à moi seule que regarde
le soJn de parler de P6.ul, œ.r li est mon fiancé et c'est
• moi de le détendre.
Mme OoulIlllrd att.1r6. FanohOn sur son cœl.l1' et plus que
lurJ,6,is, elle l'embl'8S88. comme si elle eüt été vèrHableJDent sa mère.
- Que tu es bonne 1 lui d.It-elle.
Et lorsque Charles Joliet lut arrivé, a.pres quelques lnskIlts de oonversamon, Fanchon 1ù:1 dit :
- C'e,st moi. monsieur Olarles, qui me suis ch8Jrgèe
'~<1
VOliS donner les expliœUons que la loyauté commandait, avant de vous IaJsser erJ.6fsger dans l'lIJ'IlOur que
vous avez oonçu pour Céline.
.LP iflune I)O!llJIUl regarda Fanobon avec une 9U!I'prise
~uiét.
- Il Y a done réellement quelque chose qui peut nous
lêparer L dJ\.-lI.
- Hélas 1 gémit 18 mère de Céline et de Paul.
- SI j'étais Il votre place, répondU la fille de Const.an'in, rIen n'en serait œp.a.ble ...
- Ah 1 je le sava.ls bien 1
-- PaIT.e que je sals la vérité.
- Quelle vérité ,
- Il s'&gIL d'uo Injuste et eUroyo.ble malheur qud ..
frlapJ>é la. personne qui nous esl !.II. pins obère, le ITère de
celle que vous aimez. celui que J'aime mol-même el don'
te dols élire 1& femme.
~
Un ml\.lMur, dJle8-vOU8 ,
_
- Out, un mlÙbelll' Immérité, rnaJs dont lei oonséguencea rela.illl8f.leo\ sur nous Loos: une Oétrlssure qui
alltelnt non seulement le malheureux Paui, mrus lee &Iena,
lIeUx qui Uennen& Il lui pru' le sang et par le nom.
Charles Jol1et ~tel
oonstorné.
- Je ne Yeux pru!. oont.tnua l'ad.mlroble jeune flIle,
que Céline ou SIl rnN'e alenL Il rQllgir un selll inst.a~
devant VO'lI! ... Je ne veux pM qU'fOlles a.lenL même coLte
douloureuse apprMenalon de l'incertlludp à la pensêe
Que VOIlS polJJ'nt'z IUller Paul oomme d'8.IIbn!s l'onl dt'jà
'Ilié. Non, il .'o.gll dt' Paul, 1\ 8 'ft ~t1l
dt> celui QlIP J'atme
plus que tom au mon&!, de mon O.noo ... C est à mol
. de pJ.nldN Ba œuse dt"vant vous. Il moi de le défendre
conLre 180 èpOuvanl6.bles vra.I.ambJancee qui 1'00\ dt»-
bonoré ...
Et se levant, pl'eDllll' ~1lM
. . entral""nl :
el
III
mère par IŒt mailla,
- MI\J'IWUl Colltllrd, Céline, dit la fllld du f>OUc1er, 1a.Ia.
-...nol Mule aftC M. Charles, je vous en prie.
- Tu el IIdmlralJ\.e, lD6 flUe l 'u el bonne 1 lu • léMnruIVl 1
- FanctJon, m& bon1W P'lIJIChon. dlt • 8OI'l tour Cf\IiTle,
l'ahne t&m dlIJA que j<' ne 811.Ia oomment Je pourrai
payer ce QUtI lu liLlI pour mol 1
- N'fIII\..()e pu pour mol Ilussl que l'fI4l\8' répOIllfJL
f'IInchon. Paul D'ev\.-II P6.8 à mot L. A1Ie7. , I\LlPz. j" VOIl8
Il dit que Je l&Jherala et je sais que Je rêuaelrBi.
"-ne eou\ard ft CüIGe obéirent
t
~
AJ.oI'8, quand U fut seul avec Frll.Ilcllco, Cbarles Joli~t,
ému et plein de douloUl'6ll66S angoisses, s'écria:
- Parlez, mademoiselle, parlez, je vous en suwtte 1
- Oui jd vais tout vous dire, réIpOrutU Fanchon. Mais
je vous demande c.e suapend.re votre iugement, de Ile
pas juger Paul avanl que je V01l8 ai loUIt dit.
- Oui, je vous le promets, je VOus écoute.
- Paul Cout.ard, le frère de Céline, est au bagne.
- Au bagne 1
.
- Oui, au bagne, condamn6 .. IP9rpétu1té •
:.... Eslrce possible'
- C'esl le. vérité. Vous voyez que l'on avait raisOn <M
V<XI6 dire qu'il y avail un obstacle f.errlble et que vous
ne pouviez épouser Céline. Son nom est déshonoré, eble
porte Id poids ue celte sentence injuste, elle a sn. ~arl
de celte fiét.riSBure de cette dnfam1e 1... Un homme
comme VOUS ne
donner son nom à le. sœur d'un
foI'Q8.t... Vous ne pouvez épouser -l a ~ur
d~
celui qbe
l'on a condamné comme un assassin.
Le malheureux jeune homme ét.ai1 atterré. Le fait brutal s'élevait, éCrssllJll.L, douloureux, terrlJl,le. En. 1~,
11
sentait déjà, .sans ·ri.m OC\!lJl6.1lre, que Pa.u.l élait. mnocent. n ne trouvait. pas une !parole. Fanohon reprit :
_ Paul est innocent, je le sai.s, eL c'est mol qui démontreraJ son Innocence ... C'est moi qui fournirai lei
proruves étalJlissant qu'on l'a injustement coI1C.e.mné pour
le crime d'lm autre ... C'œt à cette tAche sacrée que j'al
Juré de me oonsa.crer e\ j'y emploierai. toutes ~es
f?tœa
jusqu'au jour Q<3l'Lain où j'IIIUl'al réUSSI. ,Ma.l<; JUsqu à ce
jour, jusqu'à ce que Paul lioit réllab:iJLité. jusqu'à ce qu'Il
soit revenu auprès de nous, vous ne pou.vez pas, vallS
ne devez lP8S épouser Céline,. pas plus que moi, je puis
être ~ lui ... Vous ne d.wez même pas parler d'elle il. VOl
parefl'l.s, afin de la préserver de douloureux 'SOu.pçons.
• Eeoutez moi.
Alors Fe.nohon fil l'exposé de ce qui s'était passé. Elle
raconta comment le crime avait été C()ll1mis. Elle expliqua qu'un mystère qu'elle vow6.it découvrir avait lIJTJené
Paul Ooulfard chez Marthe Lion au moment 01'1 elle avni\
été assossiIlée, et comme il e.vait été pl'la pour le cou,.
pable.
.
Charles Jolilel l'I>routaU avec ' attention el U était ga.
gné par lion éloquence_
f1a.nchon racollLII euoore de quelle manIère épouvantnhle elle aVA.ll été atteinte eIOe-ml'lme par ce malheur.
EUe dU la longue mfLlad.ie qu'elle avait faite, da.ns Laquell .. elle avait perdll hl raison. E.lle expliquR ce qu'clla
eomptalt faJJ'e pour /l.T1'lver 4l déIOouvrll' l'assasain d,
Mart.he Lion et fRire proc:;!.amer l'illJlor.l'.nce de {'1l1I1.
Le Oo.nCé de Céline étaU émerveillé pal' l'Intelllgenoe,
par ('énerwe et pur LB grfUldeur d'AmI' de I"noTIlil·t1ble
jelUlA! III Le. Il ne {lOuvait demeurer simple ~·\./lteur
".
ce dnune dans leqUcl étalent engagéa ses Lnl.érllts lt't
peut
plus ctll:rs.
L'"mollr qu'U avait polir Céline et nue ce mn.Lheur lnjœte au.gment.n.tt en 1111 le poussait t demander sa pari
dans la lulle qui étn IL entreprise.
- J(' v('lI'X mf' joilldre à Vous, dll.·11. Je veux, s.I vou.
y cnnsoou>z 'VI()IIS air,cr dtwna la tAchl) générellse que
vous
-
VOUEl
Oies
IlSs~n(oe.
Alors vous /wez ()OnflRnce en mot?
heuTI'Uf;e du
ocmanda-t-elle,
qu'elle R.vnlt ohwnu.
_ Out, Je vous crois 1... Le frère de Céline est Innooont 1••• En k> 9II.llvlI.nt. e'f'st (""jI,linp que je gagne ... Je
veux vmlS a.lcter, )e Vf'IIX ooorArp.r a votre œuvre r
- Eh bien 1 oui, répondit F'mMon en t.en
( I~Lnt
ln maid
au 11'1111(' homme, Oui, 00118 agirollS Msornhle. Nos IntAlr6t.Q snnt commllns. NOI~
r;!1\f.!nl'ron.s l'un el l'au!.:re le
~eur
qUI' nOIL' noUll .qomml'l'l prom •.
_ Jp 11118 à VOliS. dlL ChArles, (JIll o.vaJt plis la Jnnhl
GIe FnntVll)(l Ol<;~
die mol 1 .. J'lllmfO Céllnf' pnr-4I,'S.
lUS Lout et l'amour me dnnnAJ'jl oonunp • VQIIII les lor00II pt l'nte.g~
0é0es88.IreII Il DOLre œ\JV'J"e oom.
mune.
_ Venn, Ilon~
donner ~
l'espoir l cette PIlUV1'e Célinp . .n Il 91\ n1t"No lu douO/' ronllo'"',,," de VOUE; voir
crolre, oomme noml. è l'Inno(',enoe de lIOIl fils ... Venes.
Ellp enll'llllbli Il' jPIIlIt' h!J!IIIP'J. M.me Couturd et Cé!Lne
élalent dllJl8 10. Bali l mllŒlger.
~1It./\
�-
Med8me. dlt Charles Joliel, je prends, ma part bien
grlUlodt: du oMllheur UJ'uste qui VOus a frappée el je
~ws
heureux dl' vous d.lre que œ lJ'IIe le viens d'appren.
lire, lom de ffiOOltl,'r la naLure c.es sentlmenl6 qui m'ont
amené à vous dema.nder La malD de Mlle Cél.ine augmente encore, si c est POSSible. l'amour Qui est <tans
mon camr t.e toute les forces que dunne la plus sympaLlllque cornpllSSlOn.
- Oh 1 monSieur, repon<iit la mère de PauJ, au mlllllu
de toutes mes doulell.r8, vous venez de me causer ln joie
a plus gru.nde que je pUISSe res.st:DLir. Je vous remer.
~Ie
donnaU, malgré toutes
en t;avenu-, la fOi robust.e qw IlSsllTe le a~
r
FanchOn et Charles eUrent un Ionp entretien pour SIIvoir ce qu'Us allatent aVoir a !fW'e. Le lelme homme 1
avalt beSOin ~
wteu.x. <Xlilllaltre, G81lS lous ses détalls.(
l'af1l1ire qUl avait motivé la oond&rtnaUon de Pam CoU.'
Lard. Ils s'entreLinrent seUls,
- ReprenoIJS les fa.i16 qUé je VOus al expliqués som.
mairemeut, dtt ÙI IiUe du pvLIc.ief. Je vous du-a1 à meB.1J'8
la doc.uctions I,!lIe j'lU déjà LIl"ées.
- OUI, padez, répondU Chfil'ltIS. Je vous écoute,
- Le point mystérieux, le 'liit le plus iuexplica.ble, . .
Ion fIIC11, ~t
celui-cI : Paul elAl.lt chez MW'Lhe Won aU.
mOUlent 01) eUe 6 été /L';/;l.I.SSJInée. f'lu'" flllsaiL-iJ ,
le
L..
- Mndemolselle Fanchon n'a eu /Tu'il m'expliquer ce
qUi S'Nuit passe, ajou(.a le chasseur, eL
compris que
la ju~ti('C
II.vmt commis unt: erreur épouvantable, l'al
-t'nU que vtltre fils était inn-oœnt .. . ll' le Cl'<J1S c.e toute
!Ilvn Aille et, co1llme llvant de OOlln08ltre oela, je vous
JIS encore : • J'almt: Mlle Cécile ... Je VOus ln demande
"a,
'Ils.
- Maman Coutard. dit alo.-, Fanchon, M. Charles veu,
Il \'6.llIeor avec 11101 a J'wuv"" que j'IIi enl.reprl.SC.
de ma.
- Je me SUIS rU)t. dit Johet, le c.1~a!Jorut
d l:lolSellc. tot, ft nous d.,ux, nolIS réliSSll'VllS,
Il S'~Il
ensllILe Il Célliie.
- ~latJ(,I1)&!e
OOllljllez plus que Jnmais sur l'amour
Ile Je \'0, 111 !ur(- 1 vut!lqllot's mols III Sèparent encore
,e l'(f)qJ~
de mu ht~'Il;Qn
'!t onlrp mariu!!/.! n'euT... lt
pu s'uocoll1phr Ilvant ce morllcw... J'nu..,.! de mes chets
les c<mgés 1Iè(;Cl; IIII'"S p<mI' la Ldelle sfJcr"e il Ùlqueile
je m 'II socle ...1 lE' JOur (JI) je seraJ liure sera cellLi 01)
1I0lk'l BIJl'011S réu..<;sl.
- Uui, dit Fanchon, Je VOU8 le J')romels nlôl aussi 1
EnRn, Céline et 118 m~
sent.nlf'nt que tout ne lea a.cca.hl Il pllS. u m'Il U dl:' It'ur IIlfllheur lin ûlpoir surgIsni'. EI.es UVIlIt!nL c()lIllllllC(> \out8s deux. Le caractère
de FWI,'tlOn M,UI' lo\ll flllp<lSluL.
Ellfl avalent fOi n eUe. Elle.; fie /lpnlaienL heu~s,
I~
!t'ur Wnrtulle. EU~
falSIIoIffit d s vœux plus
/'(l I~
que jllllllli .pour le sOOCès de l'œUNre enlrreprlSe
al' Je. fille de Gon.sLI1I1 Lw..
lOI
pas uoo autre exphcaUon que celle Qu'jl a
-
N'y
-
Je n'en ai LrouVé aUCWle.
-
Uniquement, ~ le crois.
Que disait ceLLe It>tt.re 7
lI·t-jJ
lournJe 7 denlwlda le Iiancé dt: Céline.
pou.r l~mDe.
•
1
- Vuus n'êtes pas seUi, mon5ieUt' Joliet, répondit Mme
Coutnrd. \foUiS avez une famille.
- Ma fBmille St"1'lUt de moC'l avis sf elle avait entc'fI/ju
ce nue ~le
FIIJ1C/1on m a dit... EIlt' n'aura d'ail~urs
II 'n à &f>prend,'e, pas mêlne voLre nom, car je nt: veux
l>O.s qu'uo soupçon pUISSe vous IILlcID(JI'e. avant qIM nous
oyons arrives il flllre proclamer. l'ulJwcence de votre
.'
Fanchon l'ldiolll
1
les r~
el touLes !.es embOches t
- Il a donc éte IItUrt! l'tir ceUe lettre 8llOn1Jllt 7
Je 1'ig.u~re
-
- 1. u,.utlird l'a sans Goute dil au jUlle d'insb'uclkln.
- Sane; doute. MIll!; c'esL cette lettre qu'iJ auraiL !a./1u
avoir. Elk- liUl'wL sUW POUl" dél~r
6011· iA1Ioocence.
. - E vadellllllt:n'.
- vous pouvez, en cela, faire ce OOlK Je De PUis mg
char"l'r DlUI.,nèlllc, pr(>pQiNl Fanchon.
-
DiLes, je le feraJ,
- Je vous ai ex.pnmé qu'fi fal/al! qu'cn debors d'ici,
tout lE' mOllde continuaL il me VOIr ~rlvée
Ge la r.aJson,
qU'Il '1iI1/lll que, p!mr lous,' je derueurllSlMl FanclIon
l'idiole, ainsi qU'on m'appelle.
-
vous
Oui,
à
OUI,
œla f
vous me rave-~
dit Mals Guel tn.I.értl avez.
- Je D'IIJ pris celte résoluLIon (fU'en mf' hasant &ur Iee
raisolls It:s plus jrrlives. IJerl;l.IJu;e ne nourl'll j/Uuala avoir
l'iÇtIot- qU'IUle Ilauvre IdlOw PoUrsulve le but Q~'"
allt!llIdrt:, eL il y Il ,CCI·tlllllemenL un homme. l'tI8&8Ss n
'
Ge Marlhe Lion, qui Il Ulolérôt il CE: "lIe III v(orilé ne bCU
pa.s déf'.duverlP.. Or, cet humme. Je ne le confla.1s pas,
eL
lDtl œnllalL. U pt!ut êuv éprfs de moi 81108 que je
m'eu \Ioule.
'w
0111. j~
-
comprends.
II 'aut· dOliC que je lui œbappe.
- Voke plun est admirable J
- Il Y a d lIuln's rl~.S
cn('.ore. Pour ce que j'ai •
f4Ul'e, certalrl6 actes semllt nŒelisIlW'eS qui pGUrral'lll'
parR/in. aw~ieJ'S
• OtIUX qui me les V8IT~
aooom.
-
plir.
- Et vous vouJez Qu'on les aUrll;ue l la 6oIIoe.
L'énergIQlU' "t rnvls!:nnt.e J"lIne
malt III ~lIon
Oui, et qu'on Ile se doute pas rie ce lTUe je fer"l
-
XXIU
nnl'
dont le cœUr Il'lf.
pl 111 va4Jja.nc6 Ilvnlt LrouVé WJ. 001IQ1~'8eur
dl~
d'eUe.
Comme Fn11<1'"n, qlll avait Mé frnNJM !lU cœur en se
11\ IIIL OOIl'I','r ", f1Hn(~
ql'" 9(1/1 1\II1l' IIvn.L choISI l't iflii
\ lui L l'(\rrlldlr'r .....-rnAIllI' " ln ""iSiln dan IIU/u,'"
/1 l 'a\ll.l 1 IIIj" Wn,,,"!
nrHrmé, Olarlt'S Jullel pli llllll t
JIU~
SlJlI 1lI111J11l ,")11/ l'nnjl(oJlllup (",j\(ln" les fol'f'p.s 1'1 If'!
N'J.o\1J'8 nét"'S11I1/rr A LIt lAllhl! qu'" avait dOO1andée et
qU'II OOllljllllJl P'''JI'Joulvre.
1 FlIJldl<'". lUit' d'lIl1 des POUciers lee plus hftbllee
IIVllll h rll.é tJ
UII 1 1 ICI mtrrV('III"Ulles QlIh~
oI,,"t
'IIi' &VB L ta t 1 dUllt Ue (1e~nIL
ellC'..orl! tall'e preuve, le
Il 1/' .. '« Atm l'!LIi L ~a1tu/l
tJ()lI~
d'lUI Inlt'~1i(fce
r IIIW1IUohl· "t Il Ilvllil "/1 ~.Iu
Il
f"cl)/!JI.s vtrlltl8 qUI
tl'ouv( mlenl l''!lr p.flli'iol dans 11ft if'r)e/ 'U rnl8slOn.
L un L 1aU!N, I!HI luLLllll1 "'1111' la rnl>lIIe (IlUS*" aBf1UClant leur 1II0VI'n, l'uni lu/'('
pL l "" IIffectiona, aicomll8t. FIH!rhnn
l l'Ill oornl.atlrf! dluit'mbI4t le rD~me
lutte IL pour
lUI 111/'(,,, alrlllllL. 11'I)11l' di'lIV1'P.r l'InlO1'o
tUIi 'vlclllllfl d lIru' '")UV""Ulol,' CM l'I/r J1..dlClllirc brl8ée
IIr UOC 1I1ü.L-IlhllLlloli 'ldlOOtlC. (':'11111'1, COIIIWLl.i1Iit pour
l'h~nctr
du llùlll il œlw qlll d.·\ IIIL t\LI't. 8ft femme.
Ilti 6LaienL dM' h'èr et aœur plU' le partliit' de
"'\.Il'
amour. ilL
Ut! h'llcllI(.'II1l atf<'C, Il 1iCeIJIliL LroiJemt1n&
..ur unJon, iWVllI1i BI' ~
UlI&II"4IlILe volonW el leur
NelIfl"lenl, dei; Ullenllon& qui me (lUlderont. Je ne pufl
dune J)83, dlt 1& Illle de C.onalap,lI.n. ellt"/' Ltuuvar le Ne
d'If\.! I.l'uctlon. DI It! jUl(e dt! PltIX de UOIlUlVaJ, qui a tn~é
PallA le Io'Nfllk:r, eL ks mterrollCf 8l1li' l'aU&r~.
- 1'l1l11lls Que Uloi, dU Charla, Je pw. . . VOIr. Eh
bien 1 Je 1 verraI. le aaura1 cc "IWO CO/llt'na" cotte Mi&ln. 1fl11 & 11IlftVlé M. Paul chez ~lrLhe
LIOIl,
- Ce sel'Il, j'eo al w prell.swUuncJù. le PUIDl Ge diipart
de nOLr. tllIl/IUlLtl.
- Vuua avœ raison Il faut que "auLeur de cette leUIw
ail falL VlLlolI', aux yeux do M. CouLaru, un moLIt bleD
pulil "nt vour ,'amener à s'!nl.looutre alnal chez
ce'"
fwulle.
- J'al cberch4 il le dttVlner, r6p0ndiL la OUe dU POu.
cl!!r eL jo 1/1,' Jlt'N'.s en COIIJootUroa de !.outes 8OI1ea ; car!
en~,
c' L bll!n Cil èSCuJadRnL ~ mur nu'U est entré.....
8'~
\ hl"l1 bl,/1l1 dUllfl 1111 1I11L: ~lf
dt! Ia.urlf'rlj el de tuaa.JDI
pour éplCl'. Qu ·4I.Llolld Il.-ü lU/lAI 1... (JUtl vouluJt-U .,
- V"ua ne l'ULl-lIdlcz pu 00 .oU-lA clIeI \'UlM 7
mandH kI Ü&Qoé de Céliue.
cr.
-l'\on..
- Il es' donc
-
C'
YeDU
L ocrLaIn.
,
cie Pan. .~1'6
,fl1rlhe LIon f
Il l'IlvIuL apcr'Çut' qu IqlJt,tols • Bou~IVa1
••• Il l'a
YUl' ur
fOIS IC.I, <:ür Je t/'nvullluJa l'Iour
eL PaUl IW
trouvait lA, avec 811 mere eL lia aœur, an Jour qu.....
VInt pour me OOIllUw.ndur un ~e,
C"l1ns~I·/
or
�1
._-"'"
39
Fanchon l-Idiote
~
Mais 11 1)'6 jamais eu aucune relalion avec el~
Aucune, j'en SUIS core, répondit Fa.uCbon &VtlC une
ferme conviction.
Puis elle ajouta :
- QuMd on aime, Jtl jalousie est facilemenL miSe en
éveU, vous le savez.
- OUi, on ne neut aimer sans êLre ialoux.
,
_ Vous avez bien raisOn . J'avais et j'ai lo.ujours la
plue grande conllance en Paul... el cependant, cherchant par tous le!> moyens à expliquer ce qUI s 'esL pasllé.
j'al eu un moment il son égard une coupaMe pens~.
_ Vous avez cru. qu'il aunait cette lemllle 7
_ OW..•• ou du moins j'ai cru qu'U venai1, pour If!.
JIOlr.
- Mals la leUre, alors?
_ Je
disais qu'elle pouvai\ êLre (le Marthe Lion.
- C'est. impossible.
_ Je J'ai compris, .. J'élals folle 1... Oh 1 j'ai bien
8OUUort., un instanL.
_ M8J'1.he Lion. si elle l'avait a'Uilré chez elle, ne lut
BU rait pas donné la pt:ine de s'i.Ilt,rolluil'e ainsi en escn·
. )adant le mur.
_ Alors je me suis demandé si œlte lettre n'aU1'!lU
p!IS étl! écrlle par quelqu 'un, Qui. sadlllnl que Paul alDJ.a.it ceLle femme, l'aur81L prévenu qu elle seraIL seule
ca SOIi'-I&.. pour l'engager il venir.
- Non, non, ce ne peul pas être Ot!'la.
- EVldem~nt,
ce n'csl pas cela. Mais Bur le mo·
ment. c'étwt. il mes yeux, une explication 6e ce cui
a'éLaH pnssé. PIWI se serait. tntroduit ctW"l "lIu1.he Lion,
comptllm ia lI'OUVer seul+" ; Il 61.U·Utt utt9nnu 1(: mo~nt
lavorlLble. caché dllIlB le massif, et juswmenl U aurall
assiste aUl8.l à l'usslISSinat.
- l.:'esL l.a jaloU5~
qUi vous & suggéré cette exp1icaUOD.
~
Oui, oUi, dit Fanchon.
.
... J'''Z::!::" 1 faut ~SOlUIJeDt
connatlre ce que disait cette le&-
me
1-
LN.
_ Il 1 a un autre point. dit Fanchon, que je raUaelle
l cette Iptt.Te €'t QU! me SPI1. Il <l>~u'e
IR pTeUV(! 6C la
71lllCtulIahufi qul a ét.é OUI-dlt." contre PaIÙ. C'èSt l'ucqwsillOn de Of! revolver IfUl 8 ~J'Vl
1\ commettre It' cnme,
que PaUl a 8oI'I'aOlJe a 1'~u.,tD
eL que l'on Il saisi Gana
Q'' ' '
BU mau!. L·t111f1un .....r. d ' upr~
oe
VO\J5 m ' 8\~
Olt. a
1'eOO1Inu dl\11.5 M. Goutarc. ta personne l I8QUeUe fi l'aval'
:r4flld u la vel.Ue t
- OUi, Il ra reconnu.
- Il (aut donc, Qu'Il y Bit. une l'f~mbance
bleD
lJ'IIDde enlre l'assassin e' \.p lrère de (~hle.
- Ou I.lIen que celle restOo!mblanOe ail Ât.é s.lmulé8.
Clu_ Joüe\ ~ oomvrn \)6b 8U11' le ~.
QUf! vouI/l2.-voua dll'e T <wmllJlÔ8-L-U.
«1
mon père me le (..I~u.'
chaque fois. la premlère Queslion que se posomt oel.lJX qui ont mission de découvrtl'
un coupable esl cel~i
: • A qui ce crime a-t-il profité 1
- Oui, je CQDoois ce prm.clpe, i'époru:ta Cbartes. e& Je
le trouve trISte,
-ICI, il Y a deux mobiles.
- D'abord le mobile qU1 a poussé l'assassi'll à Cil
crime. et qUI fail que je demanue : \1 Qui 8.vait intérê\ /1.
la mort 6e Marllle Lion T D
- Avait-elle de la fortune?
- Elle élaU assez riche.
avaU un amln~?
- ElI~
- Un Il!fl<!ien banquier, lrès riche aiISSl, M. DesmontIJ.
qui a étl! Lrès .arfecté de sa mort.
- E~
qui n'y 8V'8iL sans doul.e aucun in.térêt.
- Ce crime aVilit éVid~.men
le vol pour mobile,
non les conséquences 6e la mort de Marthe Lion, CIl.\'
elle n'a pas de lamille. Ses paroots étaient concle.rges et
sont morts depuis longtemps.
- Cl'pcn.d.a.nL, ce Qu'elle 1P068édai.t. devait revenir fi
quelqu 'un.
_ Dans le C8B oil elle aurait fai~
un testament, oui .
Mais je n'Bi pu 68ns l'état d 'esprit où je me trouva15.
savoir ce qLti s'est passé de ce côlé.
- C'est IIIn(' chas<: importaoW à voIr.
- Vous salLNlZ cela chez le notaire ou chez le iuge de
paix de BoUg1Vo.l.
•
- Bien, je les verrai aussI,
- Mais l'assassin. pour m()d, reprit Fanchon, êt&il
tout simplement lJ1l voleUi' qui avait conçu le proj('t de
d('pouiller Marthe Lion de ce qu 'elle avait chez elle.
~Ile
avait des obLigations. des valeurs à lo~
de lO1~
aorte. J,,' les ai V'lW.5 chez elle el elle m'en Il pa.rlé pl,,-
e.
sieurs
fOlS.
- EL d'aiLleurs, ce qui le prouve, ajout.a Charles Jo.
lIet, c'est que c'est prl!cisément l'a.ccusatkln de vol quoi
a él~
le mobile du crune que l'on, Il impulé au Irère de
Céline.
- Oul. on ft trouvé des valeurs éparses da.n.s la. chambre dol Marthe Lion.
M. Coutord q!l! venaU les
- EL l'on «1 cru que-c'ét.a~
voler.
- L'oss/L<;<;ln devait savoir, en outre. que Mo.rt'he Lion
avait ellllllis..<;é, ce jour-Il. un 101 de CftIt miJle Iranos
qu'è!k> aVRil J,,"agné nu daMlIer Ura~('
des oblllZSUo.ne de
III Ville dt' ParIS. Il CO'1nplalt trouver celte somme. Tmdu; que Paul, voil~
une première pré80mpLlœ' da 8QQ
Innor.ence. l'hrnorRit compINI>ment.
-
Mlh~Ireu8t!m,
ob&erva l.:barlei. oela De peut
.. d~ml)ntJ'f!r
.
- Non. Les IUllea on~
cru qu'II le savait.. Ei Ils on'
peMé que .. motWe du crime élAJi, le wl.
Vou,. n'Ill&. Pli" hablUJoé, conl"''' mol. nux cho~61
-
de 1& poilee, dU 1& ftlM da ConalAnttn avec UIII! ioWn.lion surprtmlUlte,
- Non, en eHel
- J'al oonnu &onbe8 aa. &rtaV'ea de mon père, qui
eppar1.enall a LIl SOreLe ,ènBro.lll. II élalt inême, enven
mol, d 'UIItt dlscrAliuD 1I11l'0llêLrablt' tant que Ir" I!uquê&eIi n'él.bient pitti IIoOtltwée6 • c~
(l'est I1l1e lor:.qu'lIlH' affaire étaH om\)lèwI~n
lemllna. qu'U me rlLcolltalt ce
qu'II aVIL1L (/l.1L. 1""
auxquelles ~l IIvall l'U fI'l".OlIrs,
les (léguw.I~t<
"u '\I IlVlI.Il prlk; pour aITIVf.)J' II. ~(]n
!luL,
Je 11111 pUil<..!onrlAU • O<!II rèc:ll.. ln l.érChNUlLc; , suuvenl
m&me &IIK.1Uvanl.6 . C'étlalenL pour mOI rie vi'rltahlefo 1'''DI/Lili, dfl6 romans vra~
OOllt le nrlDcinal r)(,I'SIJOlllllle
6t.aIL mon père, C'était aillAI 'lIlP J'III nrl~
Il' ' Ol, MUS nt .. n
~ndr"
cOlllpte. ~ touA Cf' qu'II IUlllIlit et que je me sula
bnblt_ a llf'nSIlT. & JUIl~T,
l C<'IIJooturer et. « dlldlLlN
comrrW!t Il III fallWllt tul-m{>.Jne, AUIISI, r.e que Je vals VOUll
dire n' t Jl8l! une pr€'uv", 111 nJelllc Ilrl nr 'UlIlIlI1t, L e~t
Je rilault.aL de mNi dhjUdlOIlS,
Le lIunoé <.0 CNtne éoOutnlt I\vre Rutnnt, d'lllt-'n'!\ q118
de 8urpnse. Il éto.ta 84'IIIB i'1,.lpr~
· I()f1
Il'UII vl'I'IIJlbl<: 1'8'\'lssellwnL Il.wIUlt ~ curlu'!AlI'Io' Illl'tIIllIe Il .. 'l~
jellllll
G.Ue.
FII.lICtJl},J1
~
puul'sUlvlt .
- ED malière de pQuoe
CODUII.. "'tnal.ruc1.ion, dtlr6lle,
XXIV
-
VoilA donc 11114'1188 sont les oonlpc\urtla que j'ai f&l·
leS, dlt 6.lor$ 16 fille de Gon/;Ianttn. Elles me sont in8plrées par r.- l'pU' j'1l1)J)(>lIe le dt'ultl&ml' 100,1.1 le .
• SI 1'8~!I]Sn
de> Ma.rlht' Lion 8 eu le vol pour mohlle
de 800 CTIIIIP.. Il faut qu'II ait eu en m~e
t.e.mps l'1dée
d'en (Rlrl' IU:II!1!\pr Iln outre Il y a donc atUré Paul au
moyen de III l4Olfr!' l\oonym8...
_ Ah 1 Je VUIUl CXlmprends. R'éCrla CharieR Jolie'. en
1'1nton'Ornpan l C'est lui Qui 6 8cIHM le revolver ... E\ QuI
.. !I1J lie eornp~
cplte ressemblance qui deva" fai!re
prendrl' M . COllwl'd. pour lui.
_ Oui, olll, VOliS Y etel,
_ Alors. (fllel est le but de OB mIlérftble , .
_ Pllul n'aVAit pal d'ennemi
_ L '8ssII.!isln, cl'pendant, le r.annnissnJL.
Charle5 u"lllIquall. Il Mmêlor ce mys tère, toute 1'1n·
\t'1I1/o!"nr'e, \l)1I~
III plmét.rntl"n dont Il "I.& l t cap&ble. C'~I
aveC p!l.~/;I()n
QU'II ctterr.hntL & comprt'.ndre ce qUI! l'étai 1
Plissé Il PUI 1IrH' Insptrltllnn.
_ SI rRI hOlllmE' Il'e.' 11Il!! 00 enu/lml de M. Coutant
dlL-U, Il é~lIt
peut-être le vOl.re, ou celui de vot.re père,
'-'
--='-"'-
,
�Fanchon "Idiote
-
visé.
Dan; ce ClIS. c'est mon pl're lui-même qu'il
.
auri~
- C'éta1~
ditficile. Mais j'y songe .. ,
Charles Joliet s'arrêta.
F61lchon l'Interrogea.
- Dites .... dites.
- N'avez-vous jamais été aimé pnr un autre que par
la Irère de Céline T
- Non ... Je ne crois pas ...
- En Mes-vous sOre T
- Oh 1 oui. Jamais autre que Paul ne m'a paTlé
d·amour ... Du l'esLe, je ne voyais, je ne connaiss!i.is personne. Attendez 1 s'écria tout il cou·p la fille de ConsLun-
Un.
- Ah 1 vous voyez r fil Il son tour Cbarles Joliet qui
sent.a1t avoir touché j uste.
- Oui ... Ccpend61lt, celui-là ne pouvait m'aimer, diD
f'&nchon. Mais. je l'ava.is en horreur.
- Qui est-ce T
- C'est un ami de mon père ... , un agent angl6.is, un
détective.
- Il 4 eu l'intention de vous épouser 7
- le le crois.
- Il vous i'a dit r
- Je l'ai compris ... Mllis cependant, je suis sOre qu'il
ne m'ai~
pas.
- Pnrlez-mol de luJ, demanda Chal'les ; di.tes-moi ce
quP. vous savez.
ranchon expliqua alors comment s'él.<iit formée la camarllder'ie pluLôt Que l'amitié qui avait uni son père Il
rom Fox. Charles l'écouta plus altentivement encore.
lucmd elle eut Hm :
- Vous me parIIez d'un homme habile, flt-i1, d'un
homme qui nUf\aU été capable d'imiLer la ressembllince
d~!
~1.
CouUll'd pour l'achat du revolv('r chez l'arITlItrJel'
Ju faubourg Saint-Anl.oine ; eh bien 1 un policier est cupllble de cel8.
l'anohoa élJllt songeuse. Elle avait eu déjà. non des
Ipçons, !fiars une propenaion à li.ccuser Tom Fo.'. Ces
di positions d'esprit renu.tssnienl (Jn elle plus (ortes, .n
c' moment Elle voyait Il la (ois toua le.s [nits qu'elle
Jnnll.issait eL elle s'appliquait à y trouver l'agent un·
glnJs.
Mllls CB[lenduut, elle s'e.rrêla. Une !n\'raisenùllllnce
criln~,
tme hllposslbilflé s'élevait. Elle dit :
- NOlI, c'est Impossible.
- Pwcquoi T quesllonnna vivement Je fiancé de Céline
t:ou\..l1rd.
- Celui 4'Ji Il acheté le revolver est l'rlS,,"S ;tn, n' 'st ce
! I~.
- c.:'~\
llrobable ... C'est sOr 1
- Eh bh~
1 ce ne peut être Tom Pox.
VOliS CL! ave7. la preuve T
- Il étuil ln! au momont du crime.
- Ch('-z vous ,
-
0111.
r harlps Joliet ne pll.Mlt pas
d~(')ncl
Il Il''f)IfIJUft1t son e!iprlt à reoIl 'rchcJ' qllllllcJ rn~o
161
pnrtlCipation du détl'Cllve.
Il (\Luit II? fi!"11.
OUI. Ir.1, avec mon pN-O ct mol.
A qU(!I\(' h('11re f'_ql~1
IlrrlVp. f
Je n( 91118 pail HU JusiA' ... vrrs huit h me'! ct demie
oll n ur hl"lIreli. llOm'lIf' d'hllhltud .
1
- Rt le r.r1me Il f'11 Ihm Il rm~R
IllIp clI'lIl1:hcurc 811 moil1~,
prut- Il ét.lùl lA de~1I
êt.ro Lrols Ql~
d heure. 11 Jnulilt uux éche.~
4 \C' Illon
pére, Pr1 prerll\At 10 lll(\ ... Tout It. (,oup. on cnt.cIl(lll lino
déwlIlII.k>n.
- AIOI'8 1..
- T'JIn F{)x s'écrln : • C' '!'Il un coup do leu •.
- El <l'If' nt.-II T
~l
pnr mOl. oL
- Il .,. It'vlt HII !llll\l. Irh'l Jlnr mon Jlt'!r~
noUB Olrm~
lm
lml rh,.? \fnrl.lle LIon.
La I)I)/lVI'rf'lltfnn rlll ln 'rrolllplle par la volx d'.! Tlslln
que 1'0/1 /'"It'nrllt rlnll!l III J·lfllin.
- lé. mllroll.'. rf'gul'du 11/1 Pl'u III drOle de p{lr:J1C l'luC!
j'tÜ r.i/.o 1 s'oori iL 1'('f11IlnL du MidI.
.rlJ:)
{flle ça, bon Dieu ? répondl\
- Qu'est-ce que c'es~
Goton qui était sur le verron.
,
- Une fausse barbe, .pardi 1... m puis un pardessuB.«
des bésicles el un chapeau, vé 1
.- Où as-tu donc pêché ça ?
L.. Eh bé 1 dans la Seine.
J- Ah 1 par exemple 1
:.- Celle-là est (orle, qué 1
- C'est drôle 1... On !.Touve toutes sorLea de chosea
dans la Seine.
Fanchon, Char~
Joliet, Madame CouLard eL CéliM
étaient arrivés.
- Té, regardez un peu. LeUT dit TisUn. En voilà UIl
drôLe de· poisson 1
Tous riaIent. Tistin eXipLiqlla :
- Il y avait un mo~t
que j'avals jeté ma. ligne et
ça ne mol'daiL pas. Mon bouchon dormait comme 'Une
larrneuze au soleil. Alors, Je me dis : " Vir0ru9 de bord,
il n 'y a rien Il (rire dans ces parages, zou 1 • Et je Il'et:l.re
ma ligne. Ah r coquin de bon SOI1., elle ne voulait pas
venir.
" Ah çà 1 • que je lais, « il n'y a pourtant pas d'her~
bes loi 1 •
« Je lire doucement ... ça ne vient pas. r.a résisLait. J ap.
parre ma gaffe et je la plonge avec préoaution. Je sens
quelque chose de mou. Je l'amène eJ Je vois ce paque.b,
couleur fond de vase.
a Qu'ès Iloo T • que je me dis ... « Un macchabée 1 •
CI J'amène tout doucement le colis, je le his&e dans II'
canot... C'était lourd encore, et je le défais sans trop y
toucher. Alors .Je vols ce p8l'dessus. avec cetle barbe. e'
ce lorgnon, eJ ce chapeau.
cr QUé Que vous en dites ?
On ne songeait qu'à rire. Lellement l'expreé!sion du
visage de Tislin étaiL cornique.
11 ajouta :
- 11 Y avl8.ft tme pierre au milieu. Celui ~[
!iu l ,
le plongeon Ml paquet ne tenait pas à ce qu'il flotte, A
ce qu'il parait.
Un pli vertical s'était creusé nu milieu du Iront. 00
Faf1(',hon. T'sUn prU I.e lorgnon dont les v-erres éLaiel'llt
roncés ~t le plaça sur son nez. Un éclat de rire g méraJ
lui l'éponÙIL. Devant un parell succès, il compléta sa
farce.
Il secoua la rau.sse blLrbe, la passa ulitour de son vi.
sage et l'accrocha derrIère Se6 oreilles.
cria Goton.
- Veux-tu ne pas meUre ça il lu f1gul'~,
C6UM, Maoamo Coutard et Chnrles JOliet se lordaient
- Est-ce que tu snls li. qui ceLle barbe n apPR.I'~nu
,.
ajouta La mère de Tfstin.
- As pll-'1 J)eW'. milrottc ; elle a eu le temps de se
débllrbouiller.
- Qu(' Lu es sale 1
Mllls Tlslln, heuJ'!Cu1[ de l'erret Q'U'il produisait. grlmucH,1 IW~
lu hnrbe pO~l1('.h
('L k 1(}(fjI/lor\.
CRue t.rouvallIe fut le sllJet de 10 ronvC1'SdUon pendan.
une pltrlle dll MJl'lmor. Dllns )'nprps-rnld l, Charles e'
Fanchon échangèront en~()r
<}lIf!I<[lI4'.s pnrolœ. Ils deVIlI!'nt se mf'tlJ't' immMIIlI,pment rn ('..n mpnllJ1 . r.hllrlee
pu.rlU vers Quaire heurrs. car LI devolt passer la /;01rée
cl1/'7. <;l'f' plt1'l'nl.s fi l'fr
~
\!tl ÎS il ,." 'l"ndl'llll d1111S 111
srmnlne, ollr Il espérait ohl.!"n!r une pcl'mlsslon de qua.
ru.nlt~h
heures.
Il verrn.IJ aIora le luge de poJx.
XXV
FI\D(',hon IlvaU ~
vfv4'mCJIt frnppoo J'III.T une Idoo !fut
s'él,"1 pr(.f;I'nlÂl' Il 90n P.SI)rlt pP.nrlnnt IJU(' tout 10 monde
rial! de l'Ola'II11IlP .trouv/ulI.' rnltl' flllr le IlIs tir (loIDn.
DI'Jli. 8Vf'{l le 'hur pollr:lm- Qu'Alli' AVilit h&rfl.~
cl 60n
père. l'III' Ilvalt Llr(\ hf..tm ~!S
tll\d1Jt't.IOIIS depuis que
Dlarl s Joliet avait pnrlé dt! Tom ,"'ox.
I~!a
1 Ol/I. Il" 1 1\111'11' 'II'" 1., d,·I~tlv
... rOlTlpu 1I11X ruses et 8UX déguL~rwn"
do la police, nlLl'llt pU Connduire touW œLLQ Inlrigue InJemale. dirlgl:e OOIlLre Paul,
�Fanchon l'Idiote
~
paiI'Oe qu'fi était son tioocé et qu'il oooupai.t ainsi auprès d'elle la place que l'Anglais avait espéré pren.dre.
Les galan.teries de Tom Fox. auxquelles el~
n'avait
pas Qris . garde dans le temps, liul appara.isS8.1ent pll1:8
ne~,
plus cla.ires, depuis que le fiancé de Gélme aV81t
éveillé son attention.
Tout il l'amour de Paul, elle n'ava.iL jamo.is cru que
quelqu'un eût pu songer à elle.
,.
Mais alors daos quel but Tom Fox 1av~t-li
recherchée 1
Elle aval' une petite fort.Wle ce que son père possépour justlifier une COIlr
lia.it, mals cela ne suffisait p~
lllI crime.
voitise capable d'i~pre
Cependant, Fanchon sentait qu'elle ne fals8iU pas
fausse rouLe dans cette vole. Le détective lui avait toujours été ant.ipa.l.hlque. Elle ne pouvait tu! avoir inspiré
de l'amour.
Fanobon ne se rendait pas compte du mobile réel d-e
Tom Fox ma15 elle se sentai.t attirée sur la piste qu'il
lui offrait
Il n'ét.ai~
pas l'assassin de MarLhe Lion, c'était incontestable, UHl.Ïs Il pouvait savoir, lui qui appartenait il la
police, que ce crime avait été projeté.
n fréquentait plusieurs cercles de Paris, UIlJ eIl.t re
aullres où se réunissent de nombre'UX étrangl'.rs.
lA, peu~tr,
le àM.eclive avalt vu un homme qu.l
oonnalssall Marthe Lion el qua avait appris qu'un lob
de 100.000 tranca lUi étaJt éChu. Alors, fi avaU eu l'idée
de se débarrasser de Paul qui le gênait.
Et Fanchon, 18.IICée sur cette vole, conjecturait comme
l'e(H fait Constnntm l·ul-rn(>l1Ie. E.Me se di/HUi, :
• Tom Fox a suivi l'assassin. 1\ a vu le revolver dOM
il 6lh.lt armé, lllIe arme commune, que l'on peut trouvet
chez toua les armuriers.
• Il, Il.'''.!. 1· 1 qu.l oonnalssalt. Paul, se grimer de [&
luI ressembler. et il a acheli> un revnlver semblail celui de l'assasSIn, chez l'armwier le plus voisin
du domicile des CUl/turf., sO,. que. IOI'S rie l'enquête, c'est
~
ce cOté·1A que l'on cht'J'Cheralt d'abord
• Il a oUtré Paul chez Marthe Lion. au moyen de la
Iett.re anonyme que la Justice a traitée d'inven.tion mj.
s(.ro.ble de sv~ti'Jm
... l1e Mlj'nse. mlus fi laquelle je crois,
mol càr Paul est Incapable de mentir.
• Il sovoit que I.e crime allait. se commettre, el o'es'
pour ceLa qu'il est parti I.e prelTuer, dés que te coup de
feu a été entendu . Il éLart venu chez nOliS, ce s~I.r-A,
pour assister il ce QUI all6J\ 88 passer, pour voir 51 tou'
ee qu'il avait prévu, combmé, arTlveJ·alt.
Et tout A c,oUIp. sonlle8JT1t il la trouvuille de T~sLln
qui la proooclIrpalt, ell(' ~ ûit encore:
. ,
_ GeU.!' baroo, ce lorgnon noir, ce parrJessu6, c est I~
un df>gulsemenl.
noul'!, e. voulu votr
• Tom Fox, avan\ de venir ~
les préplI:raUfs du crime qu'il connaissaIt, nOn d'êLre
BOr que le coup ne rateJ·n.1l pas. Pour ne pRS ê\Jre reconnu, il a pris ce déguisement el Il a épll'l.
• Il Il voulu voir arriver celui quI devul.t être l'ossaslin de Marl.he L100. et mon pauvre Paul, qui drvalt venir d01l6 la propr:iél6, attiré par la LeltJ-e qu'il avai'
reçue.
• Mllls alO1'8, 11 peut
GO
faire que quelqu'un l'nit vu ,
• SI' ce délfuJsemcnt lui Il appo..rftonu, st o ~ lai
luI Q'Ul
.vai~8
ce 'plirdIfR'iUS, roC kll"j.!non pl rl'II fall ssl' blLl'he
dan., la soirée, quRlques Ln. tnnts aVIlOL le crime : al
o'est luf qui 8 er1l1ulte jc~
tou~
ceLa II. Ln 51'1\1.(" Il peu'
avoir 6~
remarqué 1...
• Oh 1 Je le sl1l11"al 1... Je le saurltl 1... •
Fo.nohoo revInt encore l ce qui la prO~l1R.!t,
au
point de dépa.rt de 1189 conjectures qui lui puraissalL in.
vro.l. .",mtblll.ble.
auruJt-i1 voulu m'éc PlJUl"Quol. ., dem81la-~I,
pousl'r 1 •
Elt.o vcrull' • pef.nc de se poser cetla question que le
Wnbre de ln port,e SOMA.
C'étuJt Tom Fox. Gul.lm (MLt arrivé l1ussiJllL L'Anplll!R ln 8111uII /lVI '! ' NH rlllll.'11I nlll,IlI!"('II!' ct 1111 ";IJUJ'lre qui
jUlllIcs.
[JécI)uvral\ !lC8 valides den
Je VOl15 aluo bien, madame, dtt.-fl. J'ru songé •
venir vous v<lir aujourd'hui. Vous vous portez toujours
bIen, n'es.Hle pas T••• el Mademoiselle Fanchon, com-
ment va·t-elle T
- Merci, mOIlBieur Fox, dit Golon. nous allons l<nls
bien. Fanchon aussi ... dru moins aussi bien que oon état
le permet, ajouta babUement la. mère de TisliIb qut sè
souvint du rois que Fanc.hon av~'
résolu de jouet:.
Fanollon lJ/Vlait rejoinl Mme Coula rd , Céline ct TiUn quJ Jouadenl. au tonnea.u derrière la ma ison.
- Tom Fox, l.enr dit.-elle.
- LuJ 1 fit MadaIIlAl Cou.tard.
- AtLe.nUon 1 recom.monda la fille du policier.
La recommandalJon ru\ comprise.
Fancllon sul immédlatement dassiper les ~las
intelligents de ses regards eJ donner il son ,:lsage l'expresBion naIve qui convellllÙ\ li. son rOle d'idiote.
Tom Fox demanda Il (J{)ton :
. - Madatne Coutard et. Mademoiselle Céline VQnt bien
aussi, n'l'ISL-oe pas 7
- Très bien, monsJeur Fox, très bien.
L'Anglais eut un mouvement Imperctib~.
IL s ' a~
tendait A d'autres nouvelles de Céline.
- Ces dames ne sont pas sorties, demanda-t-ti ?
- Non, elles som iÀ, derrière lB ma.ison, en train d.\)
jouer, pour disl.raire un peu celte pauvre Fanchon.
- Je vais !eUT présenter mes hommages.
Il se dirigea vers l'endroit où se trouvaient Céline,
Fanchon, TIsUn et Madame Coutll!I'd. Du plus loin qu'i.!
les vil, Il salu8.
- Madame, dilrll, Mesdemoiselles, ne suis·je pas lmporlllll T
- Nullement, monsieur, répondit la mère de Céline.
- J.6.i voulu vous rendre visite aujourd'hui.
- Vous ·êt.eB bieo aimable, monsieur.
_ Je languissllls de vous vOir... p,.indpnlement Ma,.
demoisellt' Fanchon que je voyais plus souvent autrefOIS .•• Ah 1 les visItes que Jë flllsais 1c.I, li. ce cher ConstanUn me manquent
Fanchon regaTdaiL l'Anglals a.vec une hébétude o.dmJ.
rablement simulée. Tom Fox s'approcha d'e lle.
- Vonlez.vous me permet\,re de vous serrer la main ,
mademoiseLle Fanchon ? Jw demanda-tri!.
Ltl !llle du poliCier se mU à sow'lre nlaiSEllTlrnt.
_ Monsieur te demande 811 w veux lui toucher 1_
main, dit Madame Coutard.
- Hé 1 hé 1 hl' 1 IiI FanchOn.
On était émerveillé de la façon dont elle joua't son
rOle d'idiote. Céline prl\ la main de Fanchon et la mit
dan8 celle de l'Anglais.
- Vous me n!OOllnlLlssez bien T demanda Tom Fox.
-- Ow ... OuI.
- VoOU5 SOlJvenez..VOU8 de mon nom?
- Out... ob 1 oui.
- Voyons?
_ He 1 bé 1 hé! ricana l'IdIote.
_ Pauvre nlle 1 fit le détective en a partt.
El, tout haut :
_ M, Fox, diL-11.
_ Ah J ou.i..., GlU.
_ L'8lll1 de voka père.
De noUVe8/\) F6.Ilchon fit entendre les bruyants êoLMi1
de lIOn lUI'!! niais.
_ C'est mol qui vcnals tous les Joudls faire La pR.J1tle
aux éohecs avec ce pauvre M. Constantin, ajouta IDdo
\.er FoX.
EL, s'.adreflBanl il Mme Coul.n.rd et à Céline :
_ Ell.e ne 66 SQllvient pas de mol, dit-II il volx DASM..
_ St elle se iOuveruûl, répondl\ la mère de C61ine"
elle 9flralt illléMe.
_ Que dit le médecin 1
_ II espère qu'un lour, eane qu'on s'y atbende, la
l"aIBon reviendra.
_ Je .. cro", fil l'Anglals, et Je le dé..'ltre de &oui IDOII
cœur.
_ QUi' Y1J.am coco, &YaU pensé Tlstln dès qu'II M
en pr(f;erw41 de Tom Fox, qu'Il voyait pour .. ~
lois Une vrille mllchOire r.I.e requin, mon bon 1
Go Loo le préSCII ta.
_ C'est mon illB, ownsklur Fox, dlt-ellr
�• 1
".
-
Ah 1... votre fils 1
Ow. l! est groud. n'e.l-oe pas l'
T1sLlil balull t'JI purtll1ll la main à son béret.
- Il <!St dallS la mt.rllll: 1
~OUI, lI1U"~W
' FOl(. Il vient de pa.se~
IJ8.te~
-- Et Il Clti1 ell ()(loge 1'
-- Ucpuls quelques JOU'OS seulement.
- Une Jolie carnere que la /IIBMne, dit mast.er Fox.
- Te. Je VOllS croIS 1 1111 alors Tlstin. C'. ~ plœ
belle ci«; carrieres, Ol<ln bon 1
- Vous vous y plaisez T
- AI. ! 1 "<·IN~.
Uh 1 oui, alors.
El G<lLon expliqua :
- Il JI'll\blL pli.:> dix lUIS quand fi
maison puül' s'embarquer.
s'œt
SI.\JVI!
de la
XXVI
Tom Fox
ê BougNa!. Claque fols
il /Je l'8JpJl ochait de Fan·
( Icln. l' Iw prenait la main. Il hl! ad:re6salt quelques
peroles alfocLU6u6eS EIII:. <tlntJw e son II'Ole, ne se
p8SfJa la 8()lme
que J'oOOllSlOn ~
présentAIt.
dr.anenlJl pIlS un Insknl. E1~
solJliaft fUalBement ru!
ptiJ'alb.'lollnt pas oompl'f'lll'I.ne, la pJuparl. du temps, ce
que le dt>l«lJve lUl dl~t.
Elle 1'0~&l
attentivement. Elle I"étudlnlt, ILpPCInn1 a soo serV)Ce WuIe la pé~Valon
dont. o!lle éI.alL
capàble.
UII fIIoment, ln f1~
ne ÎftT1Atnntln perçut sur Il' visage
do> l'Anp:lals. un tmperceptlble molWAmenl que parsonne
autre qu'elle n'ét.:sll l'llIHl..lJle dt! reJlJ!II'lfUeJ'. Tom Fox
6\'1.. t demannt'! a TlStlll 8'iI ne mgui:JsILiL PM de reprendre la mer.
lA! )4!lJlle M~rld.ona
luJ avait f1éponclu qu'évidemn~
1'1 mer lUI nW1nqwul, fJllllS Qu'II t't.nlt blOO -heureux de
~r
quPlque teu~
auprès de ea mère et des trois
f~lI1es,
Qu'i1 (lOruIlI1Aratl IlOITIJlOSIIllL sa ~amle,
car Il
allait êLre ensuite pul~tre
deWl ans sana les YOIr,
SOli bRt..&u élJml df'SI~t\
pour aller au Tonkin.
D'~ItW,
dtsalt.-Il, Il falS&~
le rnerm a'eau douce. Il
oanotll.Jt dA .. m mieux e( Il se hmaJl il la pêche, une
de !Ml. pRS.o:llIns qu'à hord d68 nov
de l'Etat Il ne
pouvlIJl 811 L1Sfu u-e, f.ela l'amena à pa.rler dt> le tl'OlJ'lalile
En P.IOlen~
oeJ.a,
qU'II avait (4Ute le IlIRlIn OI~me
Tom Fox ln!SllQlIlIl
ItJlOrJeül'enlImt.
Ces
OB
vêt.flmen~,
lorjplon, cet.1R tMIf poslkhe, c'étall kil qui les aval'
~
il III St!ine le jour du CMllIe, Il ful MS8Z maUre
cie lUI, h1Û1I1.1é il se conllJWJtIer un vfsnsre, pour ne rI.m
LaJaaer pataJlre, MIlMI le rep:ard pénêlranl et observalar de Fanchon -pen;ut un pli léger qui puaa, une
eur Le front ~
dét.ec1.lve, un éCJe.tr de
quI t.c'aventl\ 1189 l'efl/lJ'd ..
""",tnde Il p!'1IIt!,
001'"
Thtln de oett. pêohII
avait ~
Irnppéf! el elle
Dt! se 14151& pu d(>rout..,. par 8a gafté simulée, L'Inquiétude qu'.lkt ev.ut 01 1'Y'ée, QI16lque t1'4fIUv qUill ait
mll1lll,.;/ftlwn eOl été, aV< ouvert dm'ft.n' ~lIe
un
ch","" de co nJf'd ures. El
ohercha a cnmprend", ce
quI le pIINIILIl oIll!% 1 Anglais. Ce déguIsement pounU
ILre celw QlW l'a.;: U 9111 uvalt pris, ct Torn Fox /J8vall
qu'lI avait ét.ê Jet./' Il la Srln.,: ou h!('ln c'llt41t lui-même
qui 1''''1 ét.nlt IIl'1rVl el qll 1 l'y &~IJ
je/~
.
A la d4!lJIan()e du &\ live, l'lAtin aval' exhlbê •
.-ouvalllt" Le 11é\I'!Cllve JNtJ'\lt lIIIrmIJlEI' Ct't objet.. &. .
OUM08t1é el aul!tUJI qu'Lui à4Ml16I~
li\ulJ' fw& dans J'elllI
un MlI,)\jf" tl'êll ~rul
.. n6l', pllJ.'i <.J UII ail III IIU l't';IIICII L, fo anchon, tm &l1J",rerk' , Imllfter'4'nLe l ce qui 88 <-!snll, 8011la" bl6Q l _ volll qu'II nll'll/ftIL.
MA' la COIIW l''lItlloklll nt· 10( IVIIIl Jlft5 .'éternL'JeI' MIl'
TOfn Fox eul I_u
inat.tendue, le fille du Jloh'~tr
!'ln' avec
ce Iule\, D'Lllleura, l'h 'ure cOllvenable pour
le
rel ...
approchaIt, Tom Fox !le dl pollll Il JWU't.Ir
Il /'t4Vlflndr Il t.lllnU'tL, llbaiurllll-U souvent même, car
Il .'II1UlrttA11\lt Ylv.. nMlflt Il 11\ "I~
d .,n unl, n CQIDo
pal
Il lm ceran ni.
n Intortllllf!,
Un momenl plu tard, Ar qUt' l' (lgJlIt5 pert6l1. J'&o
con(Jutt ,"Ir ;01011 t par III', lA 011 de Con.'iWlnUn
n'eut plu8 un doule IW'
lnl«tllOl!Jl,
~
n 1'0 pro!l' d'wl '"
tI(l U ee &ro\lval\ pI'fII
'l'n'
de 1& jeune Me. l pa..
Fanchon l'Idiote . .
près &eI.IIe avec elle, pOIll' hlf\
prendre III. main pour l'atLU'er à lUI, un br~
pasSé aUto
(.o1Jl' de sa kIlJe, et pour lui dire, eflleurant presqœ
600 visage de 6e8 lèvres !
•
- Si voua poUVWl. comprendre l'amour que J'ai pour
lIO'US 1••,
Fa:nchon Je rep.rda avec cette hébétude de l'icJ.iote. ft
ajouta :
- Mon 8IIDDUI" VOU8 guériruJ.t 1... Le bonllool- est le
Nmède .. P!UB efflcace 1.. ,
de Sf)O
MaIS, en ri an L, FMlchon l'Idiote se d~gae
étrremte., Goton n'&va.ï.l rien vu,
- voila .. mobile, se dU la ~une
fille du' polider eo
l'éfltldlil;.sanl l ce qui ven'l.iL de se p!lS6t'r, EL, diUlS son
es~,
elle ooojecLura longuement..
alors je
- Oui, Tom FOll m'aJme, ajoula-t-elle, ~
comprend, le rO\e qu'II a joué,
• La It"ttre anonyme que Paulo. reçue, celle lettre qnI
l'a oonôu!L
!=be'l MUII1be Lion, n'esl.-ce plIS 1U1 l'assas-
sin de celle Jl6UVl'e fille, n'eo1.-ce paa encore lui qui l'a
ecvoyé, qui a désig;nl! &8 vicllrne?
• Ce ~l
que T.i6t1n 8 Irouvé dans 18 SeIrl8
étalL sQremeru oooou de lui : je J'al oompris à l'expression dl!:! son v18a8e, quel~
ba.bileté qu'II ait mise il
b dissimule".
• EL Céline, arret.êe, mise en pT'Ison, n'est~
pas enoore lUI qui serail l'aul.eUl' de cette Inhume? Ne doit-il
pas avo.. résolu d'éloigner de mol tOIlE' ceux qui pc'I1venl me sëparer de luj 1... Paul d'alJONI . pllr ce crime
drmL il l'a tait 6.<~1Jser,
si œ que Je crois est wB1, ..
<:t'Hne ensuite .. , M&.IlI alors Quel lmt pmll'SulL œ misé.rable 7
• Il ne peu( m'aimer siru:èremenL, d'un 8ITIour vrai...
C'est impossfllie 1.. l'aJrlDUT, rlP, dIVin selltnnent, ne
petll naJt.re dans des anleS t.elles que la Sl6l'ane 1... POIJ.I'quoi m'&ie-~l1?.
Pourquoi mEI vetJt-iI T 0uJ, ~
QUOI Loo
fi.
Pald8ll' une grande partie de la mdl, la
de
Con8I.anLtn fui préocOl~
pnr I~ r-'ns~
Qui l'abIKJro.
baltllll. Elle OIIlcu1a ce qu'eUe devait. faire. Le lelld&maIn, I.wlliis que Mill!' CouLurd Hl CollII" travalllaleni
il knr.rs brod«'~,
Il\I1dlS Que Golon s'()(ulrplllt 8 911 cul.
aine el à ses "Vaux ~
mén/llM el qlH' T;l't1n él l'
a1~
118 Itvrer il la pêobe du cOLé de Marb', F'ulohon
IIOrllt. Les enfentll 16 SUlvalom de Iom dana la rue_
Les femmes qui Us onnnalssaw.nt blM 16 reglll'd6teo'
avec omJlC8.~
Son IfIlortlme, qui étltlt connlJè, apitoyait. On répéta plus d'une folll efl la moDtnIa\ :
- C'est oeMe P'W"vre Fanctaon J'ldIo1e
On a&vall 80n histoire l Bougtval. On avaa NOOflIA
p6I'IOUt qu'elle aVdlt ~u
lb J'billOn dl.'Pws le jouir 00
.". fNulCil ave1t lIt.é IIn'êl.6 poUll' l'&lllft661na' de MarU1e
UoD.
Lee )ardmltn et la bonne cie cet!e fUie 6\1&1 nt rooont.é ce qui ,'êlo.lt JIft.S~
au moen~
de l'arrestation
dt P8uJ. 00 nt F ncbon se diriger Vf'..rs La S.'lnf' ~,
.".. sW' ~
rlw. Elle s'l\J'II'êlAl' purloi8. T8NlIl er.ta
8Ourla1L, sans que sea IOUnl'eti s"utres RMenl Il pOl'8Onnt". Tantôl .,., Y1M41e de 111011 sér'l lU, 8Oucloux,
"'\!Ite m&me. Sel ft1lJU'da lIIIlin e P("f'SRlrlfl r;e IJOJ1.o.len'
auLour d'elle, oomlIIe si et~
ch 11 uL Q1161fll1'I1Il, Ses
lèvres s'Illlitall'lli &1101 qu'aucun mot n'en .artl\, PluJs.
par Dlo....e"', elle dl
:
_ Je l'al bten vu... Il élalt III 1
~
r111i\ 0.. enfanta fJIl <IlIIIX fAmmea, qui l'lMIIeni
.ulV1e de loIn .'éLuJf'IIll apl>RII'hfos
118 l'eJ1.lIfIJlnall!ll.& a'YeC une /U'lOfIM mjllAe de plUll,
_ Oui, je 1'61 11\1, rèp#\1lJ flJJl(:holl l'Idl.lUI
- Olâ avaz-wu. vu T queaUolllla enlIn l'UDe dee deux
r.nm.,.,
_ Voue Dt l'.... pu YU'
_Non.
_ Mul, Je l'al YU... Ii,
-
OUI dOliC?
_ Cel homme, av~
.. bIIrhf! et un IOl"llTlt'ln noir.
Ceux qui j'enLendalenL 8Ourlalenl. L'au"'" f mrne dJL ;
1'1111 "
1 lie, o'.L-U IlJ&l.taew Wl 1.., à JouPlP .1
SoUe.. , eL Idlo&e.
�• 1
.. Fanchon '-Idiote
Et Fancboo reprit :
- Je le Lrouwrllll bM!o ... le le reoonœitnLt ...
Elle ava.ill. l'aiT de se parlai' il elJe.roême
- Il avait t.ouIe lia blli'be, oontmua.L-elle, et un gmnd
~.
puis un peLit ohapelllu... et le lorgnon Il?'"
- Oil ét.aIt.II' lui dema.nda.-L.on.
1-<,
- Là ... Là ...
- Quand 7
- Il Y Il longtemps ... le jour du orimé... le soir.
- C'est le souveni!' qui revient et qui lui cause des
halluc1DaUons, dit la seconde femme qui a.v&i.t parlé.
PeLll Il peut d\aulres perSOIUle5 <ltalent lWTivées. Un
cercle s'éLaIt rOll'IDé autour de Fa.ooh()(\ l'IdIote. Elle,
sans se préoccuper de oeu.... qui la rega.T'daJent curieuaemen&, avec.,.I'air de ~
fWt.o\ll' d'elle, répébait :
- L'bomme Il la bBrbe ... l'llomme au lorgnon noir...
Il vient pour voir le Cl'ime.
On l'écoutait, /al uns a.vec pl~,
les auLree en sou·
rlanl Tout à coup, Fanchon 'l'Wiole se .retournait vive·
~t
vers oeux qui étaient le plua près d'elle et leuIl'
demand&U d'une volx élr8lnge :
- L'avez-vous vu T
- Quel malbeur 1001 de mêaie que cette pauvre 11l1e'
solt devenue folle oornme ça 1 dit la femme qu.1 teœi\
le bureau de péage du ponL.
- C'est pour sOr un souvenir qm lui est resté d6ns
l'esp.-it. répondit Ot:l1e à laquelle elle s'était adressée.
- Ou:!. dit un homme. les fous sont comme oa.; jlS
reviennent toujours à ce qw les a r.ra.ppés.
- Elle doit avoir vu un homme oofllrne elle dit, le
tour du crime. a.vec un \c.rgnoo noilr et la bll!'be, et
Gans son ég&1'8ment d'esprit, elle le chl':!'r.he.
- C'est bien pDlUJlble, répondit la femme du ~R.
A ce mo.menl, le facteur JlflS5a" n vit le m<mde ft'Utoar
de ..·.mchon l'Idiote et s'approcha.
- Tiens; JUlStemenl, dlt.U, J'al une lettre pour vous.
... m~
. iIl'!J,le F8.flobon.
~"I'
-.... nue du polfcler le regarda en sourllm!, ne pa.ro.lS~ Bl\nt
PlIAI comprendre. Le fa..cteur aVRit ("herché dans S8
:i boIte et Il y avait pris le carnet sur Ipquel son.t insritc
les article!! recomml\nd(>s et les chargm1lents. n ajouta :
- Seulpfll(!nl, c"esl une If'ttre recommOllldée.
.. ~
- II ne faut pns la lui remettre. oonsellla une femme;
. c qui lalt ce qu'elle pourrait en raire,
- Bien sOr, répondU 1'6lJlployé des postes,
'
Et Il dit Il Fanchon :
- Venez avec mol, DOUS allonB la porieI' eneemble
l ta mère Golon.
Il prit pe.r le bras Fanchon J'ldJole qui lM! 1alS8&
emmener. Quelques personnes la sulvirenL de loIn. Lee
aut,n,.. _oilJ8nnt encore un Instant. puis &Il dis~l!r
renl. Fancboo réfléchiB8all en marchant Elle avalt eu
le lern4)8 de voir aoo. nom sur la leUre el le timbre de
la poste indiquant le !Ieu d'origine. EUe n'avlU& pM 180
connu l'écriture. Le timbre Indiquait le oom de M0Ift'4Jto
011. L'enveloppe portait 081 en-tête :
Mm.IlIEUlI L~
DuCLPc. "MAnIl
Succeullur de MI TouRAux
• MOIITAROIB (Lof,..').
14 fille de ConIItll1lftn. 61811 intriguée. ElIe ne ClOI)ItaJ5.
laII pu ce nom. JlUJlak eUe ne l'avatl entendu prv~
Cler PItT
lo.Il père ni
par
penonne.
Cependant un !lOuve-
ftgue. kMnla'n, revenala & 80n Nprll. On arrIva ~
16 ma/aon, Le ractaur ~It
la lettre Il Gotoo et 1. ni
llIner lM' t. oamet. ()uaItd \1 MI fut retint
- QII'eske qae 0''' que Ge nut.alre qu:I «.rIt UIl8
....... rec.&J(oœendJ6I' dII l'nceUenle lemme CUlI n'~1
Pu habituée a reoevolr df! mlMlYeIJ de œ lenre.
DlP
-
J
De
- Tu lM
-Non.
-
ua. pu.
..
l"(IplDdII FUGtIon.
0GIlAAIa ,..,
tdol DOD phil.
Et cependanl .. Ge IIGID.
Fandton J'ejarc:laat la lettre,
&1 donner lJD
COrpe aux VDglA SOUVl'nruLOes dont elle IWo.ij conscIence.
- OlLvre donc. ni Go&on Impa&len,te ; &u le verrll8 blun.
_,am
L8 Jeune fille déchira l'env~.
Mme Coutard e;
Céline arrivèrent '
- Une lettre recommandée d'un ootatro, reur dit G0lon.
Fanchon mqnCra l'enveloppe donC eUe venait de Urer
une feuille de papier. Céline et sa mère y lurent. avec
l'en-&ê&e du notaire de MonLarils :
• Mademois/lUe Fanchon Constantin
à Bougival (Seine-et-Oise).
- Lis donc vite, dit Goton.
- Oui lis, dit aussi Mme Coutard.
- Itlnne mère 1 ajouta la Mérldlooale, un notaire,
c'est peut-êlore un hérita.ge.
Fanchon sourü, puis elle lui ~ haute voix.
• Mademoiselle,
" • Le règlement d'one successfoo, dont je BUis cMr~
• el dont je recherche les bèrltiers ainsi que quelqU$
• ret16eignement.s don' j'61 besoin m'amênetlt Il voue.
e Pour vous éVlter un dér&n.,.aement Q1le vous ~
• &tonnerait un voyalle Il MontargIS, Je proftteraJ du &fi.
• jour que je dois faire oette semaUle !I. PII.MS pour vous
• voir. Je me rendraI chez vous, li BOUgIVa.I, mercrC(U
• après midi, et je vous serai obligé de vouloir blen-
• m'attendre.
• Veuillez agréer,
lu&al1ooa,
mes
ma~Ue,
Il
L,
sare&pcCtus~
DUCURC,
notaire. •
- Un héritage 1 s'écria la banne Goron doo! les pru.
Delies br.illaienl. Je te l'SI dit.
- D'al) peul me venir un héritage' dil Fllncllon en
souriant, Je n'en al aucun a aUendre. tu le sais bien.
- On ne sail jamais... Est-œ que tu connuis to~
la famlUe seulelllent!
- Le compte en est vite fllit. Je n'avais que mon père
d'un cOté, et de l'autre ma mère, qlll assurèment n'av~
que des parents t.rès èlOlgnés et aucune lortune; mon
père m"eo a parlé souvr,nl.
- Enfin, pourquoi ce notaire t'écriL-il IÙOI'B T
- Je ne saIS pas.
- Cest que tu hérites, mil nlle.
- Ou tout slrllpLement, Il s'agit d'un renslg~
qu'il a • me demander.
- Enfin, dU Mme Coutard, mercrecJl la ... r.&rat
- OUI. ajouta Golon ; el tu verras ce <Ir16 " le (ie.
00 peut IoUJoUl'll avoir un cousin d'A.rnér'lqUe,..
XXVII
CeDe leUre du DOIatre de Monfllrgfs ~
VI'fe.
la fUle de Conatantln. EUe ne songl'Rlt luère 6
J'éven.ue.llté d'une luor.es~n
• l/l.Quelle elle ~1l
~
de s'attendre. Elle sentaIt pllltôt qllelqlll' ~hlse
de mysLérleux Il .,métrer el d'mU>ressant l con,ulItTe.
Ses lOuverura, lrèB Indistmctl'ment p~If1,
ne pouvalenl parventr • se préciser. Elie ne ftlvllit plIIII llU
Juste ce quJ la frlllppe.lt alD&1 Yaguem~"
Le nom du
notll.t.re, .U. en é1aIi IIlre, était abIolwnenl DO\IV'8e,U
pollll'Sua.
Tuutee ees Inveabptlons men!8Ies dfJmeuralen& lane
râlulr.u.t. Il n'y IIValt qu', IlUpndre.
Goton 611llt sl1re, au contralTe, qu'tl .'/lgl.!Mall d'\lD
héritage Inattendu. Elle sanlt que Conaknttn avall un
trere qui était parU d8ll8 le ~ps
pour l'Amùlqœ el
dont on n'avait plui eu de nouvellM.
avalt IL~)J 11'18, ID /lis 8fUlS recuet llIr la moinltre
prtIuve qu'» était mort dA! la f1è'Yte Jaune dans Me des
proylOOee (!Iol~
du Bmfl. Cet tll!rtlage pouvall venW
de lui, Du c'l1~
de la mère de FandlOlll, Il y
al8l1
une &rêt'I noml.lreuse 'amllle. Les Zlglcr tt.aiP.nt ortlrlD ....
res d' \J88ce t't ~tanl
n'avait Ja.maJ8 connu lOUe
les parenta d 88 femme. Sa oonvtctlon. était telle qu'de
e:Yall fini par 18 faU'e per&a.ja' a Mme CDuIard', , ct-
mena
on
val.
.L
.
.
�_u
Fanchon l' Idiote
Une cl &. T,l stin. Ils êta\en% maintenant certains tous les
quatre, que Fllnohon allait être coo.sldérnblemenE
rl~he.
tAussl, Ils aUt'ud1\ient bien plus ImpaLlen~
qu eile
,'arrivée du Dot8lre.
Pendant les deux joW'll qUi la séparil'J~
de cette
Ylsll.e Fonohon rec.oavela BOn manège. De nouveau. eHe
en.a sur les bords de la Seine, cber8.n~
le prél.endu
Individu à le barbe el au lorgnon noir. COmme Hl première fois • des personnes la suivirent. Les unes rlalenli
de sa Iolie.
Les autres étaient Inlrlguées, et pensaient qu'Il pou ..
;vaie bien y avoir UI1 rond vrai dans le souvenir qUI
~it
resté gravé d8SlS 90Il esprit.
Tistln., qui était en cela d'aocord avec la fille dU
policier revinl de sa promenade en cnTIot au mo'
ment oà Fanchon étaiE là. On le connaissait d~jà
«;lans
Bougival el dans Eous les environs. Quelques-uns
s'adressèrent à lui.
- Enfin. qu'est.ce que cet homme à lorgnon noir
qu'elle cberdle? lui demanda-t-on.
- Té mOD bon. est~
que je sais, moi, réporum le
matelot: EUe ne parle que de ça. et jamais ob (l'a
pu lui faire dire autre chose.
- C'est drÔle fout de même.
- 1\ paraU que ça vient du jour où
0. tué celee
femme, ajouta le fils de Go&on.
- Oui , dit une femme, elle l'a dlD : elle a vu ces
bomme, le jour du crime
- Ce souvenir est resté dans son esprit, eX'pliqua un
employé du trarnway fi. vapeur. ct dans 68 folle elle croil
qu'elle va revoir cet bomme.
- Je orœ que J'al compris d'où ça lui vienm, dit alors
TisUn Loriol.
On se prCS611 autour de luI.
- L'autre Jour. reoonta-t-il. en pêcho.nt là lout prœ,
fol ramené un paqu et dlUl!': leqllel il y avait un p ardessus . WJ chapeau de fBu1.re, une fausse barbe et un
lorgnon DOlr .
. - Tiens. c'est cJlrôle.
- Alors. elle a peut-être reconnu ces chose&<là.
- Et elle s'est souvenue d'II'I homme bnblllé commo
"on
ta,
peut.-~r
- J crots que daIlll Sil 10110, Mlle FlUlrh.on ne so
lrom pe pWi. dit alors la femm e prépOsée au péage du
POl''-
Fanchon. tout en dpmeurRnl cn o.ppurenc<, jlldilCl!-
rcnle aux dlsrlOurs qll'elle entendait, iD6ensillle à la
curiosité compatUIBanle dont elle était l'obj et. écouta
attcntiverneot
Elle preAIeOt.ILIt '111"1I1"e ohose d'int.ércssllllt. TlsUn dU
&. la femme qui vpnall de pRrler
- Dites ... qU '(,.!It-cc qUA c'( ~ t T
- Le JOIr du t.TlIlIe. en f!rrr.I, dit cette lemmo, J'Ill
\·u un bomme qui aVilit tllUt.o la hRrbO, Wl il'Olld par·
dessus "ris r~
et un lorgnon nulr.
- Té. c'est peut-4\lrp. cplul-Ià qu'ellc a vu.
- Ou1. .. ouI... le lorgnon noir et la barbe, dit f'an,.
chon ,
- C'est drôle , nrp.nl plWlleurs pcrwnnes.
- Et 01) étlli t--fl ~'I
homme, demandn Tlslin qui remplissait IntallIgemffilult le rôle que FanctJon lui avait
8S.'Ign
~.
-
-
Il Hatl Il, répofId l '-elle.
Icl f
- Ici m&me. Il pll.'I5Il le pont, me Jolo un
la IlI.blcl!.e du illkill·t el vint nu lramwlly .. .
BOU 8UJ'
- Oui. oul. J"llponrtit Fanohollo, RU tramway. (J.VOO 10
lOrgnon DQlr... Où 't-ll 1... 01)
l-II T
Un N'«ard de III IIlIfl de Cons tll fi 1ln, que le nlll lcloi
.ut oomprend-re • mlV'Vllllle, \III Ihdiqua qu'on éloJ.1 8UI'
k borwII voln A\MIll 1 Il r!pmlLflcla :
- Que rlÛRalt.-n, cet I,,'hun,'·là 1
- U .-va" l'IÙI' al pro! ,ltU Jf! croylllS qu'U allBl1
prendre le trlUnway. r('JJ(lIldll III fl' IIIII\I'. l'M du loue,
11 Be Je prIt pll.'1. LorSlJue 10118 1.' V(\yl~CIr:;
fJul'1'1l1
hcendus , Il trllvN'B6 18 voir' 1 mOn ta III Ifl'Illlde rue.
Alon Je J~
l'al plUfl vu, U r'l nit trop nuli ,
- Quelle bcUf'l! étllll.-l1 clone r
- P.. klm d. 8IIIIUI ta. . . .
~
Fanohon pensa :
- C'est juste un peu avanl neUf beures que TOIft Fox
est venu chez nous ce joUr-là.
Pemonne ne pouvait se douler des préoocUpatioIlB qui
agitaien' la fille . du policier, car son visage d"idlote
avad' su conserver une expression nalve admlrnblemen&
simulée .
._ MIl1s II ne faUaI. plIS éveiller ]'atf.ontlon pu des quœtlons brop prolongées, allSa1 Fanchon s'élolena el Tlstln
la rejoignit.
Quand on I~
arrivé l la maison, Fanchon eut un
entreUen de quelques instants avec le rus de ÙoLn~
Celul-ci ressortit enswte, traversa ~e IPOOt et vint da.na
111e. Il s'assit œ!J16 le Calé /ÛI Canotiers, prit U/l(l consoma~n
et, confrméIDe~
aux tnstrucLloos que la
fille de ConstanlJn lui avait don~.
Il Inlarroiea un
garçon qui a.ppartenall depuis longtemps Q. la mlllson.
Fanchon avait pensé que l'homme reconnu par ln pré_
posée aupéa.ge étaIt bien O8lul il qui avaient appaI'Wnu
les objets trollVés dans le. Seme p~r
TistÙl. Un pressentiment lul disait Que c'éteJt 4e dél.ecUve. Sachonnt que
l\hom~
au 10rglnOD noir avait I.raversé le pont ou mo.
ment du p~
du tramway. elle avait déd'ult intelligemment qu'II ûevalt avoir aLtendu quelque temps au
Ca.t~
/ÛS Canotier., dans l'Ile, d'OC! U pouvalL surveiller
l'IJT~
du train dans lequel avaiL pu se trouver Paul
ou celUi qui devait 8S68Sslner Marthe Uon. C'est Wnsl
que TlsLtn demllllJ.àa au gal'QOn de caU :
- Le jour 00 Morille Uon Il été OSSBSSlnée, ét.lez-voUJ
loI!
- Oui, mon amI. ~ondl
celui-ci. J'y ~tals.
- Je ne Bals si vous 8Jlez ,pouvoir me ûon~
le reB~emnt
que je désU'e. En.On, té, Je vous le dis Lou'
de même.
- Dites.
- Mon bon. dit.-Il, Je oher~
un bonhomme. ':I1l1 émit
dans ces parages ce jour-là. et. Je me suis :lit
ne
la bière ~t
bonne dOOl8 voLre ca.mt.use. Il peut bien se
raire qu'Il y 1101\ venu et que vous l'ay8'l vu. Ollé 1 c'est
bien possible. PlIS vrai T
- Ça se peul bien. en ellet. répondit le garQOn. Ce
soir-là, StmIeJQent, nous avions Joliment (j/\) rnonde Ici,
car Il y all'&t bol au Casmo. Enfin. comment étrut-Il
votre homme T
- Il ave.1t un po.rdessWl gris. un che.pcau de leutre,
iouLe la barbe el un lorgnon noIr, vé.
-Grendf
- VOUI, assez grlLlld.
Le garçon r+nôchL'Islllt.
- JI' crois bien que je l'al vu. dll·lI. a.prèa lin tnsbant.
Tl~tm
",ut UoTJ 6C:llllr dans les yoU)(.
- Ce eoir-là. Je m'en souviens t.rœ bien. U 1 ave.Jl 1&
• la p/'(\lntere lable de la wrrasse, W1 bomme lk peu prOs
oomnte ce!ul que VOU.8 dlles.
- II ~ t parti V(~r8
neuf heures'
- Je ne 811Js p8S au Juste fi. quolle hflUro Il œt parU :
VOliS COJnpl'6lIeL qu'OD ne pout paa rem6J'Quer CM obo1IMl8-1A.
- Voul. voul, o'est vrai.
- MllIB M qui me lait souvenir de celui-ci O'Nlt Jtlllfe.
ID/ml qu'il ~lat
tout IInul. Ilti.mllu flue les soirs oe bal 108
homllll'6 81'1118 lIont ral'ell. II est rAllié à PI'u près utWI
hf'11oI'8 ne pllrlllBSllIJll pas h.!'lUr.QUp se oréOocuPl'r de la
fêle. il prit une oon.';o'lll/nallon et quand Il l'eOt pay6e,
11 rO!lla p.000f'fJ lQ/l/(l.tmIJlfl. Pula Il partit LouL .. ClIlUP,
_ VOile o'a~
P88 vu 00 U &!lait. qu6 r
_ SI, le l'a. vu tra"''TMr la SI!1ne.
- C'est bien mon Lype. v6, mon bon..
- Un lP'and, Dllooe. avec \Dl perd..-., un 1oriD<1D
noir .. . OUII. c'Blt blm. oomme "'>US 6Vt.'7. tilt.
Î,RS 1~ljpWTenLs
oonllrm&renL Fanchon dUll . .
OMjPdIlNIII : 1-:lIfI IllAü .ore que l'ttolmne don' on anl
\.r!'\Iv/\ II' ~1l\omJ'I0
aafUI la SftIIW! ~t.ai
bien Tom Pox.
gll.- pn\'llW'nt.lIlt. en mAnI" Lemps. avec plu. de oer~uct.
qu'li BVILJt JOU{) UII rOIe dana le crtme de B«lUIIwJ Mail
quelle parL '1 &veJl.il prlaC! TQuel mobllo l'av!UI. fan ItI1r'
-=~.,
�a. Fanchon ,'Idiote
XXVUI
I.e notaire de Mœtt.arg.is arriva exa.ctemomL b. Bouglvllrl
COmme fi l'avait annoncé.
Devant lui, il était tnut.ile de simuler l'i,diotie. Fanchon le reçu', lorsque Goton, Qui lui avalD ouvert la
porte, l'Jnlrod·ulslt dans le salon.
- Ml~
Constantin, n'est-ce pM 7 cilIt le tabelliOlDi en
saluant.
la jeune fille.
- C'est mol, mons1eUr, r~dn
Mme Coutard et. C~I!ne
étalen\ là. F'6.nIchon les préaenta pour que le notaire pOt parler devant ell<l8.
- Mademoiselle, dll Mo DucleTC ellJ s'asseyant, je S1J.js
chargé de rechd~
las hériUers dl'un des anciens
clients de mOIl élud~,
M. le vicOmte o.e Rouvüle, qui -esb
décédé depuis deux ans, et si je suis venu vous Irouver
c'est que certaines notes,lalssées par mon p1'é&lcesseur:
m'ont indIq~
que va.lIS devez 8lPpartenlr à la taan1l1e
<l.1e la personne que M. loa vloomte de Rouville Il InstituêIJ
r"-
pour sa légataIre.
-~;':I,
.
.
La surprise <U la jeune fille étaU grande, égale d'ailleurs à oelle de Céline ~ 00 sa mère. La !;onne Goton
ê:outait comme s'Il se fOt a.g1 ~
la chose la plus natu·
relie du monde et ses regarœ bri1Llanls disaient claireillolnt:
d Til vois bien que je ale me suis pas ItOmpée .. , C'es~
un 'héritage l "
Le notaire ûemanda :
quel.
- Voulez-vous me permettre de vous ad~ser
ques qu,e.stioru;?
- Je su1s prèle a vous répondre, monsieur, répOJldH
Fanchon
- Connllissez-vous le nom de IlIlllIlle de votre mère 1
- MI] mère se nommtl.ÏL Ziglel' ; eUe était Alsa.c.ienM,
- f>6.r,Iaitement et son prénom 1
- Mariette.
'~n
Qs:a1t-elle pas d'autre'
probablement, mais je n'18.1 jamais entendu mOn
~ère
dIre que celui-là. Mil mère €.St morte au momen'
de ma naisSanoe.
déCès 1
- N'",vez-vous pas son acte û~
- Je ne crois pas .
- Mais si, mon.<;ieur le notaire, di! Goton, je l'al,
mol... J'al toutes les pièces qu'U (aut. ALlend{;z, je vais
VOliS chercher tout ela.
L'excellente 1601me sortit en ('"oUl'lln' et on l'entendit
monter préCipitamment l'esclliller ùu !premier étage.
MrM C",outaro en profila pour expliquer è. Mo Duclerc III
ailuaLIOJJ. de Goton
- C'est la nourrice de Fanchon. dit-elle, et celle d'a
ma fille 1lIU-'ISI. M. Constantin luJ 18. remis lous ses pllJpiers
avant de mourIr, car \1 avall en ",lie la plus grande confiance et elle la mérlt.& bien.
Goton NVlnt avec une veste enveloppe de parohemln
bondOO de pruplers Elle remit le tout uu noLolre
- Tenez, monsieur le notaire dil-elle, cherchez là-<leckl.ns; VO~
troUVeNYl tout cr. qu'il vou s [andra. Il y Il
tout, tout, cn.r M. (',o11.'1tanUn, voy z-VOUS, était un
nommA) d'ordre.
~\1·
Duclero e.vad' déja Uré les papiers contenus dllll!!
l'enveloppe et Il les exarninuI1, succinctement.
- Oui, f1t-J1, VOloJ l'acte de mariage de M. ConstanUn. e'es, bl.m cela.
Il lut :
le mariage dA! Louis GoMLonLtn, em• ' " a été ('.éI~1
PioY6 /IIU ministère oe l'Intérieur, Ills majeur d Llloovlc
Constantin et de MndelollC\4! Raimond, !Oarlés, tous deux
décéflês, e} de Usa-Marlelte Zig 1er , fille maJeuro <te Maria Zlgjer et <k! pôre non Gtmorrun6. »
M. Duclel'c ajouta, COOlme fie parlan) (). lui-même :
- C'est bloo fJela..
PuJe Il demllI10a l P'41Ichon :
- VOIlA ne COllnolasm pns le. rUlTIllle de votro mllre'
- NOIl, 11l(1[JsJeur, répondH 18 Joune fille. Je SO.(8 SOUI~
mont, o'uprl'-s ce que m'o dlt mon père, quo ma grand'mOre l'!t,nll La IUle du glll'lte·oha.s.se a1'un iéOOrI1I, dun8
lf'.ft A/'deun'.
- Du J,!C"lIt\ml ffi8rcruls de LOOUllOD.
- Ce doit ~LJ't
œlo
45
...
- E~
bien: 1 alors, .madem<>iseIJe, dit I~ nolaIN, je dois
vous œre que c'est bIen vous (lui êtes l'héritière de M. le
vicomte de Rouville.
- M()! 1•.•
- Oui, madeo~l.
- Bairdi 1 s'éoria Goton, je ,savais bien que c'était pour
un héritage que M. le notaire devait venir!
Mme Couta/û! et CéJi.ne étll1ent absolumeI1l. stupélaites.
Le notaiN reprit :
- J'ai Ul. un mémoire que je dois VOlIS remeltre, aux
termes du testament de M. de Rouville.
TI oUVTii UJle large servll3tte de maroquin et en tira
une enveloppe.
- Ce testament, ajouta M' Duclerc en le donnnnt t,;
Fandhon, dit que ceci ooit être remis à l\lurh!lte Zig 1er
QU il ses bérlllel's.
Et il demanda :
- Votre mère n'a jamais eu û"autre enfan\ que voua !.
- NOUl, monsieur.
- Bien. Vous lirez dono Je mémo.irol que contient cetta
tllveloppe. Vous y lirez ce que vous avez DCsfll n de savoir sur ia {amillè de voLre rnèl"e et vous cunnaît.rez ainsi
les llens qui l'aLLa.chaienL à M. le vioml.e de Rou\'llle.
11 changea de to.n pour aJouter:
- M. le vicomte 00 Rouville esL votre aieul maternel.
- Mon grand.-père 1
- 11 esL le père de MarielLe Zlgler, votre mère.
La sUl'prise des quatre lemmes t.hJVeT1lUl une slupéIac.
lion fPro!n(j,e~
C~
révélation lnaLLcuuue les laissa"
liou,ctle bée.
M· Duclerc, ajprès un hnStaIl~
de SIlence . ajouta:
- Ln . fo!'LUIIle qui vous revient s'él~ve
1\ près de sep~
cent mille Ii'ancs !i.ujourù'hu.\, plucf!s en rentes SUll
J'Etat.
mille frfll\lCS f s'écria GoLon.. 011 1 ma pou.
- Sept oen~
Yl'e fille, que je suis conLante lPOur 1.01. .• Tu le mérites
bien.
~
Ii Y Il IOIl<gLenws déjà, .dH I~ nola.lre. que Valls se.
l'lez en. ,poSSeSSlvf1 de ceL héritage. SI un malheur un
crime ml!me n' é taj~
venu r etardel' 14'8 reohe:rches' qui
avi~nt
été enLreprises {>ar mon pré<1ecesseur pour 'Voua
trouver.
Coulard el
- Un crime 1 s'ooriôrenL à lB foJS ~Jme
Goton.
- , '1' TourBlIJt, à qui j'al sllccëdé. l'xpllqlla le nObllJre,
av aIL c.:éjà (ai Ld~
.rec1lerche ]Jour trou ver cptl.e Marietta
ZlgI\)r, votre mère, que M. le vioornte de Ilouvllle avait
déslgn6e !pour sa légataire lIR1verStllll'! . Les rechcrcllei
avalent, été longues eL IPéJlÙJIe.s, cor (,'Post 1\11 Alsace, ail
pays d ol'Iglne . d~
la famille Zlgler, qU'li uVlllt fallu se
procurer les l)ièces néCessuJl'l's.
• Il Y ét.a.l t enlln parvenu cL il avait 8.JlPrls que Marielle
Zigler ~VUIL
(U>ouSé un am.I de son porI', M. ConstanUn
qui ha.bltll.H Parla.
'
• .11 polJ's~vIt
ses fnvesUgaLions e~ npprll ansl qu'Il Yi
tlvaü, à ParIS, un erruployô du minislèr\J cie l'Intérieur
quJ s'lI.pe
· u.i~
Louis uonstantin.
- MonlPère 1
- Votre tPèt.e, an eUeL, mnrl~os<'Ie.
M' T()urawc '"'
Nnse1gna eL Il parvln' è savoir que M. f.onsLanUn aval'
6pousé une AIs o.c.leoo e. A pou pr/ls N'rl.lll0 tl'être sur
10 bonne piste, li l'ésou~
d() venIr Il l ',tri. , oil l'ntPPe.
laIent û'alUeurs diverse..q 'allalr s Imporwmll's t cie voir
votre père afl.n. d'oolalrclr la );Ihllllion \' L tic' snvolr s'Il
QvaJ1 .bien épOuSé la fUie dn Mo.rlll Zlglm', Ml'ltll!l'e du
vicomte de RO~JU".
Malheu/'eJlSemenl, IW Tourllux lu'
6881l8slné à ParIS.
- JI fuL ns.c;n.ss1né 1 s'écria Mme Coul.ard.
- Oui, madame.
- Attendez, m itou' è. coup FfUlt1hon. Je me 8O\wjeo..
Je 8n~
JnainCe:08I11 ce qu.l m'a Irllpp6 qUllnd J'c..1 J'IeÇlI
votre lonre. J'avals un. souvenu VIlj.!l1 . Jo St'ntaJs que
je eXllIallilssll1s l'un des (,eux noms '1110 Jil lisais .ur.
votre leLLre, le vôtre ou celui <le VOU'e pl'(od~r.
J'y
suis .. c'es~
celul Qe M' 'fouraux ... C'ea, woo père !I\II
& arrtlté ses assassina,
- Voks pôre 1
�.6
~
~iJncho
_ Oui, monsieur. lA assassina de YO Touraux é&aien'
n·est,..ce p88!
Wl ll.alien el un l3et.ge,
-
C'esL bien cela.
_ Ils onL éLé arrêta; à QJrbeil. Ils f41saiernL partie de
' ta bande des ohforo[ormlSl.e8.
- Oui, oui.
_ Oh 1 je me 80UVlens de
maintenant Mon père
m'a raoonloé ceUe affaire. C'est l la suite du procès oes
chlor[.Ls~
ou'U 6 (Iris 68 relraite es. que nous somm_ VtlflUS habiLe!- Bougival.
_ Le mol,Ue du auue, dit le lloWre de Mont.argis,
fou'
a éUl le vùl d 'une Uas.se de valeurs Qua mon malheureux
pr6déceaseur devait reürer au Compl.otr d'Escompte.
bien ce q~
mon pèle m'a ra.conl.é.
_ Oui, C'~L
di'
F.ocholl.
_ L'un des llS'WIsins et une femme, qui étaU krur
OOOIplice avaienl pMs une chambre dans le même hôtel
qlMl M. T'ounuu, el voisine de la &lenne. lia le 6W"veillaiw\
el Us savalenL !Dut ce qu'II faisait,
_ Ils l'on-L vu aller dans la journée au Comptoir d'Es·
~t.e
el en reUrer les obhgaUons dont vous parlez.
_ Ils l'onL SUiVl. Ils 1'0nL vu enlrer Q8Jl5 une maIsOn
mal ramre où une lemme l'a alt.iré. et c'esL là que le
cnme Il éLé comml., Ils l'ont d~poulUê
de \OUS 1&5 pa.PIer8
qu'Il avau sur lui ayant bltlll IIOm de 1111
el son por1e.m~na:
1a1ssër S8 mont.re
• Peu s'en est fallu que \autel. les NCherches faites par
mon préoéœsselll' ne dellleW'U8ent stérUee.
• Heureusement les chlorofol'Dus\ea, quf ont examiné
018 papiers, onL compris sana doute qu'tls lW pouvauml
leUr 6Lre d'aucune Ut.lllté, et Ils on' eu la bonne pensée
4e ne pas les det.ruil'e.
_ On les a aaJ81s sur eux, probablement!
_ Non. ils les ont renvoyés eux-mêmes l M' Tournux,
. l MoDlarg1a.
_ C'aL beureux, en de&.
_ Et, par une raiu.1e a.sse. cynique, 0. 00\ e'8 la
pr6œuLlon tJe falre NIOOmDI&nœr cet envol l la pOiLe.
_ Ils 56 croyalem blen Inrs de 00 p:1S être pria, GU
lime CouLard.
'
,
1
_ Terle2., ajOuta Y' DucSere, J'ai ~
1 enve oppe
efl l'adM!11811 . t ....ote de la meJn de 1 un des a.ssas IIlS.
U 1IOril' an effel de _ l81'VieUe une I(nlnoe enveloppe
dl kri paplw bull. OOO&eDIUlL queJqUt.. papiers. eL 1&
lDOO&ra l . . . .udlle....
_ Je l'ai aoo.eervée eu dOIIIIer, ~OtM-,.U
.et j'y al
.....Ié dea actAla d'6laL cavll qui vienneoL l l'lIPlIuI oe la
lNOC8SSlon.
PeoobOD uamlna l'eovelOppe .vec Mme Coulnrd e\
•
- Sans cela. dit le nolalre, toutes los recheorcllp..s au·
NieDl ét.6 • recomlDllD08l', et q1l1 saiL d&D8 oombloD de
CoIIDCI8 je l181'a1s arnvé Juaqu'l voua,
_ C'est. de Pw1a m4wo que ... 8UUIina œ M· ToufalL oe\ DVOI t
taSre par_ N u.raUem nL U ....-al, 6" lI'Op naU de
Ur cie CorJ)e6I. Cela aurai' 6~
le moyen le plua aQr de
doane.. leur adlUo88 l la polloe.
- C6\aJan1 dM h&bUel greotna, cUL Goton.
_ D lallai' .. u'Ua ruascnt bien 0 ... d ne pnB ~lre
p&.IJoM, b
oert.alJ1I que tau"" Ieun lrlMuUons élal ni
ft4mll'abtement P"Ia, dl' flCOl'tl le •
eur d
• Tou·
Ean que le J,pndemaln du CI1mc,
reux, CftJ' l'emol D'a 6~
l la q'U trtême k!v
ClOmmo l'IndlQlM 1 Umbr ou bu·
au d
I.e; ce QUI &bIll qU'11a n'ont DIIII QU '" Pnrls
aUl8llô\ pr9 1'88II8a8InaL, ou qu'Ua y IOn' c enus 10
rau 011&
lendamam.
ftn, oooelualt le noln ,II el! hlen h@t.'J'elllt quo
n'
'pu ~
d lTult.es. OIU' qui salC • queUe
\Je J'.l1l'aIa p. d600llvrlr l'h6rltlùc do M. de Rou-
.
DuoIIIl'O .fOula encore, IIftnt de Ile mirer :
- Vou D'ta. pu meJe..... D' k)e pu r m~
.eUt,
«J
Non, monsieur, répondll Fandton.
Elle aura vingt eL un ans <»ans quatre mols seule-
menl,
'* Go!Dn.
En même wrnps que ma fille. aJouta Mme CDutard.
- n laudra donc QU'un tuteur voua aolt nommé. dU I.e
1lOt.a1re, si ce~
n'a pas 1I1â [alL Lora du décès da moll3lleur
vot.re père.
- Non.. cela Il'fI. pas 6\ê Ean, répoDcIl' la mère de
Céline.
M· Duclere indiqua &ION quelles &lent le& formalités
• eocomplir pGU1' la nomlnallou du luteUi'.
Mais la fille de Constantin lui dsnan04 :
- Ne pou.rr81s-je pas, puisque je dols aU,eindre li'ès
procbainement ma majOlilé, aLIA!IIdre œta époque poor
recueIllir celte suooession T
- VOtM &e pouvez très bien, D18demotselle, répondit
le ~Ihon.
,
- Je préfère, dena ce cas, aU.endre d'êtaJ majelD"&.
- Les UI.rea de la sucoesslon resteront déposés en
seront
mon éLude eL &erOnt El vol.re dispomion, Les ItC~
prêla pour le moma que voua moisirez. Mals, d'id
'là. j'a.uruJ oer1.ainemenl l'ocoaslon de reveni!' El P8rls,
car j'y Viena 811 mOlDs une lois .... molli, el je ne man·
queral pas de VOi16 rendre VlBiIe,
M' Dudero se reUra.
-
,
alln que l'on ne crut pas que le
VDI é1a1L le mobile du crune.
• Or, au momem. oà il a é~
IlS88SSlné, M' Touraux
avall prob8.~ne'
lur 1111 Ie& pe.plers de la SUcceSSIOU
qui m'amene auprès de vous, el. ses assassms s'en sont
emp8l'é& en même &emps que des valeurs.
C6Une.
-
,'ltttot.
XXIX
-Au Ueû de Mtre.nllOl'lre fd leII reuWt.~
du mémotre
que le notail't' de MOIllOS'gis reuU\ il FWndlon, nous
allons raoonter Vêa succtnt.emenl 188 &dt.J que oœ la!-
ont besoin de ClOnnafll'e,
Le comte de Rouville lu' po dei noblel que .wnn
la RéVolution de 1789.
Au moment de l'émigra.Uon, Il f. empIlIU l "~Iiran·
ger par 9B ~re,
qu'acoompagnaiL eaul un vieUx &el"Vi·
teur. Quelques joura auparaY'MlL, le t.6te
.vlllt roulé '\JotM le anl~t
ooupere' rêVOlUIJOOl
~W'S
La oomtesse D/OLrUL dana UlW pelile vUJe d'AuU1àle ot)
elle s'éleU réfugiée, laiSSant • ~ ialde du 41ieu.x et
fidèle Lembert, 100 fila, ses bijoux qu'eUe JuK Iégualt
eL quelques cen\.Qjoes d'éous qu'elle aval\ pu INlUYel'
dana ll8
f1l~.
DèB que lea lIvénemenle le ~\,
Lambert renlll'n
en Franœ avec son jeunemaILN.l1vlIltdana . . Ardennes ot) ébait le cbAIe6u eL lei riCbaI domaines de6
om~
~
Rouville T.oue lei bieM aveJenL éI6 vendul
aux endlères. le cb6.\eeu e.ppart.en,,, l lm rIdJe 1nduItrie), un ma.JLre de lori- qui av,!\. oonaLrll" . . ua1nee
.... . . ~ndlea
.rraIU qui 1MIOillne.ieD\. IAmtlen
élev. lui~me
le jeune cumle e' s'eUorça de [aire
valoir .. peUle foI1uDe que 1& oomllatae moureote lui
avait oonfl6e.
1\ 1IIPpr& un jour qt» le nouveau proJWiêlQoe cie la
ferme de TourteroD, qui ."al, appM1enu, ~
b
&on maUre, lM! tI'Ouvalt ~an
aUairee dlllld ....
It _vai' quel eD avait ".. le prix,
grb l _
600n0m1., \1 pul en dlMtnil' acqUéreur. L'ecqllllalUon
Ja ..U..
fui fal&e au nom du Jeune comle. L6DJberL
facUon d'avoll' NOdu • 60Il maI~
J'un des bi4m1
qw aveJenl ~
' - cIomalnea da lU ancê&re..
U
heureux de 01 réauUal.
Le oom4.e, dttVenu ~
• . . . , . valnement dia canU.
Il'*' l'œuYn en..... ... IIOD vleUI e\ Odêle MI'YI.
leur, maiS 11 ne pUi pa . . . l ~
IlUllre olKl88,
Sa nature arlJlocraum.. . .
.. Not ne lui
P"'mett.atent pu O8L. uÔDllalua ~Ie
aux
ml'8U1'11 nouvelles de l'époque, pour ..... ....
oon.
~
la fonune.
11 ~
mana pauY1'ement avec la
'\lM1 ruiné que lui, el d oetll9 union naquirent deux
le comle espéra que... nlenla réusal,r&len'
Ink IUOO
oil Il avait échoué. Il les 6Iev8 lMna 001
L'alné, d'un C8l'8ctère rrold, poslUf, colllpl'l\ bienlOi
qu'II ne polllTall amver au bu4 que IOn père Jul 6811lual\.
ne pauval • faire l 1& eoelêté IIU mltleb de 1••
quelle Il vivan, M eentanl pour elle une antlp thje qu6
lieD De pouv." cUmiDual', 11 prêléra l'eOOlICeI' l 1& lUl"
0'
mouru'
an.
.aroona.
n
eu'
e'
.......
�/FeFancho'~
Idiote
47
jrtant même oe l'avoir entreprise, et n embrassa 1&
Irocatlon ~lIgieus.
'
A1ber\, le c8A.M, promeltail daVlllnt.age MIlS la VOie
que son père voul&t le voir embrasser. L'ambWon du
Iomte ~posat
sur lui, U espérait qu'A.l>er~
ferait un
Iour 00 riche m&!'io.ge qui lui pennetLnlit de reprendre
le r8llloi dans lequel le:! siens avtùent véou. Mais, pour
Que 50n rüs puisse arriver • oe but, M. de Rouvtlœ
"aU dO raire Je ..acnlloe de ses préilllœ de ra.œ. Il
... rec.berobo.it pour lui que la fortune.
Vivant en ~nlihOIe
œmpagnard, dOUé d'une inWUgenoe superieure, il avaU réUSSi ~ augmenter quelque peu la peLiLe forLune que le dévoué Lambert lm
avait remise.
BieD explœ~
et favorisée par quelques années heul'eU8es, la femme de TourLeron avi~
prospéré. Le comte
~vaU
pu Ja.ire é~er
ses deux fils convenablement. Son
tit.re et soo oom, pensait·il, pourreient valoir un lOir
, A1bert un riehe pIU1i de II108IIUge.
T8lld1a que 80Il pel18 nourrissait ces projets et guettait patJemment les occnsions. le Joune vicomlè viVl!.lt
d'\JDe 6tr~
façon. Il c1J3SSaJt continuellement pendlUlt
la lJIl!aon. L'été, il voyagett.lt, seul, à chevaL Il semblaU n'.votr de goOL que pour Ja solitude, OOmme s'ù
eQt vouiu demeurer étranger ~ i\lIl monde qui n'était
P88 6alt pour Iw, du moment que sa fort.u.ne ne 1u4
llerrneltait pas de figurer dignœe~
dllIlS oerui dr:mI.,
1lependanL. iouLes les portes lui étaient ouwrtes.
Le J~
vicomLe de Rouville était, Il sa 1lWI~,
une sorte ~e m~t}JrQpe.
Et oepenaant les plus gnlndes
,qualités du cœur, 6e6 pJUB pul!illWltea LenoBnœs elfe(}&ives élaJent en lut. Une cÏ!rf'~nsLaœ
Imprevue deva.
lei éveiller. C'e.l ce qw arrty&.
Oana ses pérégrtnalJons, dans ses UCUI1!lons de chas-
119UJ', Albert. de
Rouville aVlÛt .rencontré une Je\JOO
1JJe, dont la beauté et J'angélique v~e
avelent rRIt
!Ut' lut, dès lit premIer Jour. une Impressloo profonde.
t la fille d'un Alsacien, 00 anCilM rnllitml'6,
lIlI'de.ooasse au servioe du gôn6ral, mul'quil de LOOu..
lOn. Jean ét.aU veuf.
Il habltalt, avec Maria, au milieu ded bols, lm petit
,
pavillon quJ avsa sarvl aul4'f'Wis de rendez-vous d1)
tlbasse, Le vlcomlé avaU la pennlSsloo de clJasser sur
... leITes du manluUI de LéOIUlOQ.
SoUv.ot Il S'8IITNalt chez ZIa"Iet el déjouOaJt frugaleOlent aVE'(' hu et avec sa fiUe, mis en annd 6IppéUt
.... la ob8aae.
Une véritable 8ITlItlê s'êLaJt fonn6t emre l'Alsacienne
et lUI, oar Il n'éLalL pas fier. et. 88 mlsanl.brople ne
"appUquatt qu'il. ceux de son monde. Quelqoolols Ai11.1'\ apportait une de ses plus belles piOOee de 1CU>1fr.
quit l'on mangeait ensemble; Il se mettait. roJ.ontien; à
.. cUla1ne, exoeHant dll1l8 la prép8J1llLioo et collllalBsonV
Dlualeura reoeUea
ra.mt'WJe8.
Zlller D'ôtelt paa toU)OLW'S Il quand}) Jeooe v1oomlo3
Pla8&1t, et c'était a son insu que Mario et Alber'I. s'e.!mèren&. Ce fut un amour leu! de con41f.1Jl()e ot. d'lÙl8ll-.00, entouré de ia vibrante poésie des vands bols, un
amour U'lÙquement ro~
par 16 hature, MI li(!1n de
~ILa
Il ét.e.J1 éClos, entre deux êtrœ admirn.blfl'llOlll
Ialta pour se oomprendn, en déplJ da ia dJUéronc.e de
leur OrigIne.
Albert eL Maria se rcooonb'alem au loin et ilS resk1enl de longues heures ensemble, goObanl UIl bonl1f'ur
auquel rten 00 leur solUblnü ~l1bc,
l'Inetre.blo
bonheur des amants quJ s'.LsolcnL d8ns leUc 6.tIlour,
lItran"~
Il ~olt
: le bonhP.ll'r Intrntlul81hlo de ceux quI
~vent
dans la don ab,..;nl'J <W wut Icur êt.ro, quJ se
DOnfondent dans un Intor.nina.blo baiser, quI d<.'Vient
1)0111' eux la viI! enUère,
a ooup, Albert de Rouville dlspnrnt. StlJlS
Pula, tou~
expllcaUon ah o un~.
Morla ne Jo rt"V1t plus, ~l
valll,
elle l'attendit longtemps, de!l JOIl'l'll enUr~,
du'! aem&Dea conaéouLlv•• , au Lieu habil~
de Jeu.r roruIez.vous,
D no vinl plus.
_~.
aIlPuJ/101!sM, d'abOl~nemt
la rooihetreU80
.... an..
8 la lIlllHlh
Uon la J.orturn
:Vaillante. aimaoL 1ouJoura. ooofIAmie, maJiré l'ioox-
~
pUcable absence de son amant, Mma eui la rOTCe de dJs.
simuler l'épouvanl.able douleur qui étli~
CIl elle.
Son cœur, vigoureusement épriS, I.:hl'rrhait ooe explicaLlon, car eUe était sQre qu'Alber' accourrait cormne
autrefois auprès ' d'elle si quelque chOse de piUS fort q\M
lui ne le retenait.
.
Aussl 68pérlliL-elle encore.
Un jour, cependWlt, La m6./heureuse ne put plus rien
qlcher Il son père. A des signes certains, elle vP11ail de
l'eCOnnanre en elle J'œuvre de la maternité. Maria élaU
8IJCe1ll te.
Ce fut chez le vieux Alsacien, une formidable explosion de colère. Il exigeti de sa tille l'aveu du nom de son
amant, nom qu'll ava4L déjà deviné. Zigler voulail ailE('
tuer le vioomle.
Mais, la jei;!ne fille l'lmpIOol'8. avec toutes ses larmes el
ses pnères.
Elle le supplia en avouant son amoW', en demondont
la graœ de celui qu'elle aimllit Loujours, qui él.alll le pèr&
de l'enfan1 qu'elle portaiL
Elle exc\l88. Al.J?eM., en cherchant il. expllqu('f' sn con~
dulte, en se don6Jl,~
même des LoI·(.s qu'elle n'avait pas.
La père n'!rut pas la force d'exécuter sa. vengeance. 11
céda par amour pour Sb. fille.
II céda . aussi porce qu'u avilit le respect inné dp la
classe arlstucratlque à laquelJe BppUI"t.enoit le vicomte,
lui" le fils de vieux et dévoués sCI'vileurs de la nohle se.
lous IcseUorLs de Zigler s'appliquèl'enl d.!snrwais,
par un ..evl/'ement compleL, è oonsoler sa fille, il l'en.
tourer d'une arlecllvn plu, touo:llllute, ailn d e lui (aire
oublier le malheur Qui avait brisé !)ft vie. Ji raut, pour le
cher .peUL être qui vini au monde, une fille, ple in de
cette meffable t.endresse que dlsüile seu.l le cœur ptIleftMi
des g.rands parenLs.
Il lUi donna le diminutif du nom de sa fille, MarietLe.
Il voulaJt eu être lui-même le P6J'rain, oomme s'il se
cria!L alnsl UIO titre de plus l lIOn affection, 1lO0I1ll6 s'U
le 1 aUachait de la sorte par des liens plus étroits.
Me.na, bien biste, essayaIt de li(! consoler en repo.rLanl
sur sa. fille l'immense amour qu'elle avait COO!lIlrvé. Ir' lgré wut, à Albert. Elle rel,rouv8JIt en elle la pureté de ~ s
traits, la couleur de ses yeux, l'expre 'sloll chure de ses
t'egards, tout. oe qu'elle aVilit chéri en lui
Elle s'Clbaorbait en aIle, et eUe errlvait l s'Illusionner
au poJnt de considérer l'absence de son amant cnu IDe
06turelie, expliqUée, e~
&On retour oomme oerlalu el
proaba1n.
Que
s'éLai~lJ
p&S9é r
Le comLe (je Huuvllle, tooujours obsMé par l'amllfUon
de reoonquértr le reng et la fortWle qui av6.1enl él6
oeux de sa famille, avelt mis 800 espoir en son nI
oade~,
puiaqu.e 1'&ln6, détaché dœ choses de ce monde
avlUt. conaacré 88 vie • Dieu, Il .-êvaiL pour Alb8/"
br1Uant m~e.
Ma.lgré sa fortune modeste, Il e!~an
nussir un JOI"
VAoe au litre de vicomtesse, qUI séduiJ'oU OM'tninf'meni
une ricbe bérlUère, Les cil'OOll8tnncee &CI!J'u.reol oeUe
amblUon. Gomme si les désirs de KChtl&St' ne Iw sul/lSllIL
pas, le oomte ae l1ollv\lle s'étaU pris il ODtrevoér ... poliIlblilJ,é de réCupérer Je seigneurial chA&èau de &es an.
Cêtres.
M. Beaumont, le riche malin de forges quI en él6il
le proprlél.aire v~nalt
de mourir. L. maison dl'S comtea
de Itouv.llle venait de pas cr aux mains de son gendl'8
l:amlile Balloog, él.a~
négocianl en bestiaux. Il élan mil:
Uonna\re.
Le co.mle n aiL pu \an:lé l voir qu'une haute atnbI,
tion henl.l\lt le nt\((Ilt'ianl en beaU ux, car Il avai' •
1'~lon
de le connallre.
JI avait voulu 1111 dellIlUldcr oeJ Lains l't'InSeIKnementa
lIur le rOle historique qu'avILIt Joué 00 chlUeüu. (;e irL 116.4.LaH son orgueil de pnrvanu.
Le négociant cn beStiaux avait raIL dreill9r Jo IJénf'n..
lo~e
complète des oom'\ea de Rouville. oh5Q.11lIMn&
oomme s'II cot été le desœnoont de leur rR()8. If s' Lai'
entouré de tous les documents pO ' Illies aUI' leur ramille
eL 11 av&.lt Lota les livres dans lesqLM:ls leur oom le !.roll:
yall insocJl. Il av8JiL pouaH CO qu'II appelail 10 • c'"
Ut;
�Tanchon l' Idiote
des souvenirs • jusqu'à reslaurer la grandf' galerie des
portraits qui 8W.U été détériorée au marnent d~
la
Rt!volution, et il avait fait TeOOllstILu.er, par un peptt.re
m6.ndé de Paris, les grands panneaux, sur lesquels
éllUent représent.és IoUs les ancêt.res de 18. noble Ugnée
des Rouville.
M. B6.llong revint plusieurs fois «:hez le coml~.
11 éLaiL lier d~ l'a.mJ1.i6 qu'il croYIUL avo1r inspU"ée li. ce
grand seigneur authentique. Que n'aurait-Il pas donné
pour pouvoir lui prendre son nom et SOD Ut.re comme
il avait son chateau seigneurial!
De son cOté le père d'Albert, quoique plein de mépris
pour le parve~u,
entrevoyait un aspolr. M. B6.llong avait
une fille. Ne pouvait-U pas ~ f81re épouser p8II' son /lls T
C'él.nit la récupération du cblHeau, et avec luJ une fortune Immense. Qu'importa1\ l'origine de cet arsent ,1
Ce projel !lOllTw\ au marchand de besLl~ux,
dont lorgueil serlLi\ ainsi pleinement satisfait. Mrus Al.bert ~
senLirail.-i1 a épouser cette fille commune, sons plus de
beauté que de dlsüncUon, riche seulement des écus que
son père avait gagnéa dans son vulga.tre commerce.
Quan\ il ça le comte n'eut pas une hésitation. Il 1i6U.
rait bien coniralndre Albert Cl l'obétssance.
XXX
Quelque répugnance qu'il senUL en. lui, le comte de
Rouville .renciit un jour vlslle il. SOD Tlch1sslme voisin.
Ce.1ul-cl ae montra excess'IVement honoré de cetle d6ohe 11 traita le comte p.nncièremem, se phtl"ant Cl
:~fer
Il yeux 1& luxe de mauveJa golH, l·8.PpiU·aL pt#f.enLieux dont il s'étai' entouré ..
M. Ballong avaIt tait le même. calcul que le père d'A}·
bertLui aussi, 11 avaJ\ caressé depuJs longtemps le pro.jeL de donner il. sa fille un ut.re eL un blason, Indtspen56bles, selon Jui, avec 86 fortune et son château. II savait que le comLe avait deux fils. JI guettait une OCC8r
sion propice pour réaliser le marl6.ie que son orgueil
8 val t en t.revu.
Dés lors, l'acoord ne M paAl long Il l'établir entre ces
deux i1ommes. Le projet de martaee fut o..bordé.
On n'avnit plus beaoln que du oonsentement du jeune
ncomte. M. de Rom1lle déclanio qu'II se char,ealt de son
fUs Ses ouverLures Ilron~
faire Wi grimAce Il Albert
Faire de celte fille çotesque d'un m&l'Cha.n(! de be8.
Uaux une vicomtesse de RlJUvll\e, allons donc 1 Il fnllait
Ilre Insensé pour Y a.VOlr seulement son «6. l!e comte
Nd représenla toules les com.b1naJ9OIls que son esprU
&\16" formées.
Il avo.1\ toujours eu l'ambition de reconqu6r1r po\.L1' les
,Iens le .r6.IJ g et la fortUM qu'Ile avalent eu jadJs. En
ce sibcle Il était dUHclle d'wrrlver &. la fortune par 80Q
.Imple ~val.
Avec ce marLa,e c'6t.a.1\ nOD seulement 1&
r1chdse, m,,'. le chAt.eau ql11 redeven.J\ la propriété det
oomLce de Rouville.
n'6t.aJenL falL.~
pour sMulnl
NI la rortune, of Le pJ'elt~
le vicomte. Son cœur aVRIL 6té dOlmll loyalamf'JlL Il une
,eune 'lIle puro, et. \1 élaU Inr.apab\e de Le reprendre ml·
8~Ahlru
e nt
c1 1l1lS un p Poil btn d'In~t
e\ d'orgu~1.
Il
l'ahnaJt de toutes leS rorcll8 Il avalt juré de l'aimer to ....
,ours, et Il «lt.alL homme &. tenJor ses 8ennen\.8.
Il luJ
Aussi Albert réIIlsta A la volont#! de IIOD p~re.
d6clara formelhnnen\ qu'II ne pourralL jam!Us e.1m« la
11l"l du mlU"chooo de beaUaUlt et. qu'U ne so r~udMn
'dor er le litre de vloom\ealle qu'A celle ql11 auraJt son
amour.
le oomte oomJlrlt , l'accent #mer«lqu
e cette ~Ia·
,.Uon qu'Il !>1H'ILlt beauoaup de peine è vairlCJ't' la r6sf&.
lance de ~
IlIs.
1\ Ile lM! déoo\D'aare8 pM oependanL A quelques joura
.. Il, Il revinL A la
t'f8. (.AI Jl!u.ne viooml.e ae 18
l'tIldJL pu davantage' Ica presaantœ Ina!.4.nl>,es .
AIIJI'I le ~
lurveilla lM OI., e\ 11 Dl! t.rda p68 A
d6c0uvnr 011 quJ 88 p&UIll L \1 eut. l 'amour qu'A IIm
a Il v0u6 IL 14 nlle du ~lrde
·c has8e
. Il vit Mar. a, et 11
reoonnut tlue ln beauL6 61al~
papable d'lnllp1rer une
fteUe p....OA
ses
~
Alors la colère gronda en luJ Ce fut une scène violente entre le père et le fils. Le comte s'emporta.
Est-ce qu'Albert. s'Imaginait qu'il alloot lui lIUsser com.
mett.re une pareille mésallianoe, sans profit aucun ?
Car Albert avait déCLa.ré qu'il voul&.it épouser 18.
1IIIe de Zig 1er quelque modesle que tùt sa condil.ion e'
humble son origine.
'
Mals M. de Rouville, poussé pur cette déclarlition au
paroxysme de la colère, prétendit User avec III demière
énergie de son droiL de père. Il ânnonça qu'Il exigeait
êlre obéi. Il menuQS, si Albert songeait encore il. elle qu'U
appelait ceLLe g pécore -, d'aller la tuer et de se f&.ire
ensuite sauter la cervelle.
Le vlcomle connaissaiL son père. Il savait quel étaU
Je Ca.rec~
despole, in !J1Illl.able, exagéré eL oo.pable de
DlCSW'es extrêmes.
Il sentait qu'il terait. comme Il 6.vai1 dit. Il renonça
Il voir Marja.
Puis, plus lard, devant de nouvelles menaces, U con.
senLil il. obéir, la mort da.n.s l'Il.me. Ce rut le oomte qui
se chargea de tout
11 OOgocia seul avec M. Ballong les condiUons du con.
!.ra\. AI.1lerl voulut res\eT étranger li ce marché. C'étaU
bIen llS5eZ qu'iJ obéit il son père. Il épo:usa Mlle Ross'
Hallong.
Mais, A partir de ce Jour, sa nature déjà porlée li une
cerlaJne sauvagerie, se san Ut. portée à une misanthropie
réelle. Il fuyait tout le monde.
Quoique entouré d'une nombreuse rllm1lJe, celle de son
Ileau-p~r,
11 vivait presque oonstammtmt seul. SBJl8
cesse Il 6ta1\ il. la 00 asse , en excursions ou en vOYlige. A
sa femme Il ne témoignait jamais aucune leruIressè. Il
ava.lt pour elle une sorte de pitie pleine ue courtoisie
car il ne la rendaiL pe.s responsable de ce qui S'éLal'
passé. On ne pul jamais obtemr de luJ b.uLre ,;OOse.
Un jour, Albert de Rouvflle eut des .10uvelles de Ma.
rJa. Il rencontra lm pâtre qu'U conna!ssait qul..!YLparlll
d'elle. Il apprit que la pauvre nlle de Zlgler avoir, _ ~' m~re.
Cette enrant, c'était sa fille à ll11 aussi Alors un
sombre désespoir s'empr.ra du fils du comle de Houville
li comprit A ce qu'll souffrait Iul.-même quelle avaH dQ
être ta douleur et Le désespotr de Maria. E\ que faire
nlalntenant'
Cetle entant qu'il adoraJt sans La connoJtre Il étalt im.
posaI/lie de l'avolT Imposslblt' aussI de lut 'cJQnner son
nom: li était m&rJé. lmpos..lble de tllire quOi que œ
80lL pour elle.
Albert aUNLi\ voulu revoir MorIn, pt Il n'oS81l pas. Il
6e oonsld6ralt comme coupable envers l'Ile.
Il auroJl dQ braver la rolilre de son Père, rejoindre
MOria, 1!Id dire ce qui 116 pa.c;an.lL el rulT aVec elle, poln'
Jo. soustMill'e li ... crime cnao le comle nU/'lIIL ('té cnpablc de
corn~te
tant le ressenUmenL eL la rur ur l'avl'uglwp.nt
TOl.L9 cpux qui étalent autour <10 11i1. 1111 Vll/'Ilisswcoa
InsupporLables ct bAlsso.bles. Il se prenuiL même Il dé.
Ics~1'
son pôre, (l/luse de son malhelU'.
Il ex6cralt celte malheurm/so, quJ l'lIlmrJl il. Ill. vl'néro..
Lion, sédulle por le presLlg(' !lu nom qu'li lui avulL donné.
La. nlle de M. (lallong lIdo1'alt /lOn //1 Il ri , mr.lgré Bea
IncxpUcahles rchulfade8, lI1algl'\\ S I!!! ((('ga nts lion dlssl.
rnulM. Cet amour, loin d'atlenul'lr Alhl'rt, l'ex! (léral'
davantage.
Il la ruyalL pour s'épargrWlr It's hMltalltr'1I auxquelles U
" sanLaiL pol·té /lUll grf\ luI. On Ill' le voyait plus.
(:.fl8 années se paIlsl>/'I'nt IIlnttl, soml)J'es. 1.11 vicomtesse
mourut. Dès lors, Al hlrt qUitta le l'hillollu. Il ne dl'vaU
r lus rien a son père.
U po3'LlL sans un UllJeu "personne, t on nc 10 revl\
jrun uls.
Il nc VOl luL rlrm de CIltLe rortllll rlonL linO ~1'ancJl"
par.
Lie lui avalL été donn"e l>fIr 10' nlrllL .10 /I11l1·IU g". Il no
con rVIl
la Proplè~
<111 l'MIl'ILI) donL S UII jlèr~
uval,
exlg~
l'lIba.rwlon.
Un nol.aJre rut charg~
I)/Ir 1 vlcom!..' de l'ndm!nlsLra.
UOII . Albert lui donna !l1'8 ln truLlon
~.
Tunt que 1. BalJoIIg f'l 10 ""ru"" <lI' lIollvlill' vlvrll1e.nt,
\1s COll "l'vI'l'ul 'nL la joulJ nrwo ' Ill chn.tlll\u . Le jour 00
'" lierulcnt morls tous dCll.,(, Il voullllL qu'Il fOL 1JnmUd~
"lié
�~
Fanchon
rIdiote
lement vendu. Son les!.nment indiquet'8H quel serliit son
Mrj~.
Albert de Rouville se mit il. la recherche de Maria.
, 11 était libre désormais. n pouvait l'épouser, tenir le
serment juré.
Si la loi, ceLte loI injuste qui peut ;priver un enfant de son père, lui inlerdisait de reconnaître et de
légitimer sa fille il pouvan l'adopter. Elle aurait son
nom ainsi.
, Marja était !lDor!.e. Sa. fille aU.i~
se marier.
, Aussitôt après 10 mariage, elle allait partir il. ParIs,
avec son mari un ami de ~igLer,
Constantin. Le vi·
comte étail dés~pr.
Il ne voyaiti rien il. raire.
.' Il n'06a pus se mettre en présence du père de Maria
don~
fi redoutait les reproches. Il sentait qu'il ne con,venait pas maintenant de donner suite il. ses projets
d'adoption.
Ce serail révéler il. cet honnête homme qui aimait sa
fIlle la fa!l.te de la mère, qu'il ignoraJt peut-être. Alberll
s'élOigrw_
Il parLU ~ l'étranger, voyageant sans cesse, espél'6nO
Fouver dJallB des dlstractions forcées l'ouhl1 de son
malheur. II espérait aussi trouver enltn la mort, qu'il
appelait de tooo ses vœux, Otll' seule. elle pouvait donner
ft son esprlG e~ il. Bon cœu~
le lI"epos éternel eti la paix
absolue.
XXXI
......~_
Zlgler avait une âme trop loyale pour oaoher quoi
quo ce rOt il. l'ami qui s'était épris de la fille de Maria.
Lorsque Constamlln lui demanda la main de Maa'iette, LI
lui raconta la dolliolU'euse vérité. Il lui dib comment sa
tille avait été sédlllte e~ rendue mère. 11 lu.! lut soole·
ment le nom de son sMucteur.
la jolie fille de l'Alsacien,
Constantin aimait rol~ent
.. ~!
imporf.ail celte irrégularité dans son état civi. 1
Il ne se sentait J>II8 capable de mépriser la mère de
aJmait, oa.r, il. ses yeux, elle n'ëtait pl18 coucelle qu'~1
pable, Il l'épousa et l'6!IJmena b. Paris, où, hélas 1 10.
pauvre MarleLte devait trouver la mort duns la matez'.
ni té.
Le mémoire que le notaire de Mont.alrgis nvaH remis
6 Fanchon, se terminait par l'exposé des dispositions
lootamcntaii"es prises plU' le vi.comte d'C RouVille.
Le père de Mnriette n'avait pas voulu que le chàteéu
poe revenir Il Sil {t,mille. Il avait voulu. qu'il rOt vendu.
PuJs ü avaie J.n.stiLué sa peUte.Dlle pour sa légatalro un.tverselle.
fait en la fomJe ologrophe, aVIlH été
, Son ~tameni
d~posé,
por lui,' en l'éLude de Me Touraux, no~ir
li.
MOllLu.rgls, lorsqu'il s'y arrêta la dernière fols qu il vinJl
on France, Il mourut dlKlS les Indes.
Le dOCès du vicomte ne rut connu qU'tlU bout de fol1
longtemps par le notaire déposita1re du Lestament
Lorsqu'il l'eut appris, Mo Touraux dut, avant de raire
aucuno démarohe paUlI' retrouver l'hérlUOro du vicomte,
l'echorchar s'U n'6vu.lt pras, po.r de nouvelles dispositions
testamentaires, révoqué ou coIT1Jl>ioété cellœ don~
16 ml·
nuLe élolt d6p06ée en son élude,
<.;es recherchol! ruren t trtls longues ell très dUflclles..
Le nvlairc de Mont.argls en vint onfin Il bout, ct il aV'ulG
l'etl'ouvé la Lrace do la peUte-flllo du vlcoml.o, de Fan·
chan, lorsqu'II fut ass8SSln6 il. l'arJs par lee chlOll'Oror·
misEos.
La nouvolle de la. fortune qui luJ tomJ.>alt si Lnopln6menS ne prod'ulalt Rucune lmprosslon sur la Olle d'li p<>1I0ior. TouL son ôLre élnJt absOl'bC par l'runOlU" Qu'elle
uvalt vout'l il Paul Coutnrd ct dont rien ne pou.valt la.
dlslmlro un S(luJ Instant.
M~8
dan .. co ql~'ec
appnt ('..11 CltlusanL avec Me DuChOSC8 la frrup.pOrenfi.
clerc 'piu.>fCl~rs
Me TOUl'aux, en veMnt à Paris, avaiU eQromont ne>pOI·té aveo hJ.l les pillees de III succession du vicomte
Ife Bouville. La pmu Vil en résultait du rcl<lur de ces
plt!oos fniL plU' un J.ocormu. Qu! donc pouvaJL le avoir
renvoyées f
01. -
rAIIOtIOll L'IPiotB.
49
~
Lc notaire de Montargis s'était maintes rois posé
ceLte quesLi.in.
- l\!on avis, mademoiselle, répondit-il il Faru:;hon, esti
que mon malheureux prédooesseur devait avoir ce dos.
sler SUT lui au moment où il a été -assassin.é. Ce seraiO
alors un des ass.assins Qui s'en serait ernp8ll'é, en même
lemps que des wlcurs qu'il avait sur lui. et qui, après
avoir reconnu que ces pièces ne pouvaient avoir aucu[Je
valeur pou.r lui, les Il renvoyées il. Montargis. Mo Du·
clerc ajouta eru:ore, pour démontrer la subtilité et la
perspicacité de son raisonnement:
- C'était pour ce misérable une manière de donner
le change sur son compte il la police, en faisa.nb croire
qu'il était il Paris .
- Je ne po.rtage pElS votre opinion, l'épandit la fille
de Const.antin.
t...e notaire {ut su.rpris. Fanchon objecta :
- Les &ssassins n'étaient que deux. dit-ellc, un Ualien et un Behgc. Ils avu.le.nL une complice. une femme
d'origine allOOlande.
L'étonnement de Mo Duclcrc grandissai6.
- D'après ce que mon père m'a racont6, La<lll'o,
Krayer et leur complice sont partis de Paris aussitôfi
aJ}rès le arime. Cela a été vérifié il. la gare de Lyon cV
il celle dt! Corbeil. Ce ne peut donc pas être eux qui ont
renvoyé le dossier à Montargis puisqu'il n'a été expédié que le lenidemai!n, ainsi que l'atteste le timbre <le
la poste.
- C'est juste, dit M' Duclerc, et il n'y a pas lieu de
sll'pposer Que ces misérables qui se savaient poursuirevenus ~ Paris pour y raire
vis par la police, serain~
oetLe expéd.itwn eL auraient oommls l'imprti.dence de se
montrer dans lUl bureau de poste.
- D'ailleurs, ajouta Fanchon, je ne crois pas que
Mo Touraux aiti eu le dossier sur lui au moment où il
a été assassl né.
- C'est bien possible, répondit le Dataire, qui sub:ssa.i~
comme les 6\1 \4'es , l'ascendant, de la fille du policier.
di~le.
1\ étai~
rCVellU à Pa.
- Qu'en aurait-ll ~b?
ris 'Pour rechercher l'héritière du vicomte de RouvHle ct
il nll l'avait pus encore découverw.
- Alors. cc dossier, où étailril ?
- C'est ce que je me demllJ1<1e.
- Les bagages de Mo Tot.Taux, mis sous scellés P.lIIr la
justice, onb été, plUS tard, il. Montargis.
- Ce dossier pouvait êlre dans sa malle, dlt Fanchon.
- Il l~ [aub bien.. , mais alors, qui l'en aurait sous·
li'a1t ?
- Voilà ce quo je me demande.
Fanchon no disait pas ce qu'elle pensait. Elle ne jUgeait pus utile de mettre le notaire daThS lu confldonoe
de ses projets. Depuis un insln:nb cependant, elle u\'uiU
compris co qui s'était plISSé. Elle s'étaiL dit :
en mains, c'est Tom Fox 1
- Celu.i qui a eu ce dosl~
Aprbs le départ de Mo Du.clerc, ello causa longuement avec les siens, et à eux, elle ne cacha rien de ce
qu'cl le pen5ltit.
La bo\1lOO Gollon était 6merveillée de l'entendre par.
1er nillBl.
Tlstln manifestaiD son approbation onlholUllas[o par
des jurons provençaux ou marltlmœ.
- Mais oomment M. Fox o.-t-il pu avoir ce d05Sier 'l
demanda Mme Gautard.
- C'est bien simple, réJXlndit ln. flnnc6e de Paul.
M. Fox a commonCé des rl'lcherches pendant que mon
père prenait des dispositions nécessaires pour aboutir
le pills rapidement passible il. l'nrrostation des us IlSsim.
Le d.éteolive élnit sLimulé paT 1'6iPptU <.l'une forte prime
que le Royat E3:change avale promlso à celui qui décOu..
vriralt les oh\.ororormistes. Il a eu La. chnnce de tomoor
du premier coup sur l'hOlaI où M' Touraux avait logé
el 1\ npprlt du mOrne coup Que les asoosslns y avalan.
occup6 des chambres voisines de la sle.nnc. Il a sans
doute tait une perquisition, soU du.ns les chambres dOl
cllioroformistos. soit dalls colle du notaire.
a C'am ainsi, 9IJ,IlS doute, qu'II a mis 11,1 moln sur 00
d.œelor. Le nom de mon père, Inscrit en note sur la cJlc.
mise qui l'enveloppe, Il aUlré son jlttent.lon. Il s'est am-
�paré de ces pièces, Il les a lues, et pour qu'on. ne pQI
pas soupçonner ce qu'il avait fait il les a renvoyéas 6
il ce magistrat Je but qu' Il poursuivait. Il lui dtt. (Ju'iJ
eimait la sœur de ce pauvre ga.rçon qui a.vait;ét.é œndamné comme assaasm de Marthe Lion et. la comdoti()n
M'lIIlt.urgis.
- Oui, c'est assez vraisemblable, e.pproUiV8 t-a mère
qu'U avait de lIOll izln()cence,
Le ma.giSLrat hocha la tête.
de COline.
- MaIS comme elle vous raconte ça, qœ 1 fit eOOore
- Vous entreprenez une tAcl1e bien dIfficile, 0If...U, si
le jeune méridional, 8.U comble de l'admiration on divous ar1v~
à prouver l'Innocence de PIIlul Coutan'd.
rait qu'elle Il tmJt vu, cC/quin de bon sort 1
Songez donc que l'I.n.struct!on e. -été complète. et le verFanchon souriait.
dict de culpabilité a été rendu ptU' Jes jurœ qui ont Jugé
- C'est absollJduent cOlOme si je l'avais V1I, fit·elle.
en leur Ame .et oonscleooe et qui p&r oon&équent <>Il~
C'est évident.
tl'Ouvé cet aœusé coupable.
- Pardi, je le crois bien que c'est évident 1 confirma
- Si ceoen.da.n.t il est mnocent, monsieur, dit le ftnnCê
Tistm absolument couflont eft sa sœur de lait.
- de Céline.
- C'est justement li. cette époque, ajoul.& Fanohon,
- Lors même qu'il le serait, que pourriez-vous Y... Ah 1
que M. Fox s'cst mis il l11e C(lire la. coutr.
si l'on trouvait un homme qui. soit le véritable assassin
- 1'\'lais c'(;'sl vrai, dit Goton. Je me le rappelle bIen.
de Mlrihe Lioll, qui Je 1'eoonnQt... 00 semIt \Ille autre
- Sa première mnnélestaUon dote précif>éJnellL de
affaire.
quelque temps après celle affaire dit la jeune (llle.
- Eh 1 bien, cela n'est p6S impossible.
- Oui, c'est ça. quan~
1011 pauvre pèllC a pris sa
- Avez-vous un indice 'l
retraite et que nous sommes venus ici.
- Aucun encore, rtipondiL le ch~ur.
Je cherche et
- Te souviens-tu du jour de ma fët.e ? dit la fille de
J'eApère. Je compte sur le moindre fait pour me mettre
(;onos tan tin.
sur la v<>ie ... Vous comprenez bien, m()nsietM', que Je ne
- PIl.I·ruilemcnt, répondit Goton. M. Tom Fox arriva
Pf!ux, en sachant Paul Coutard innocent, cor j'en suis
avec un splendide bouquet, et je le trouvai wu, dif1lé..
oonvaineu, laisser il son nom, au nom <te cene que
relit des aulres Cois.
j'aime, cette souillure infamante que la oondamne.tioJ) a
- Ce Cut ce jour-là qu'on parla la première fois de
infligée.
notre projl'l de marillgo avec Paul.
_. Je vous comprends.
- Je m'cn souviens bien, dit 1\Ime .coutard.
Je suis venu vous vQir, monsieur le juge, pour VOU8
Et Céline e.jouloa :
demander
de vouloir bien me donner quelques renseI- Ce fut ton père q.ui porta un toast aux lianct!s.
gnements, si vos souvenirs vous le perItj.etlenl.
- Et M. Tom, dll ü<>hl, fit à oe m<>ment une drôle
- Dites. Je serai heureux si je peux vous éLre utile.
de tête.
- Paul C<lutf>l'd, dU Charles Joliet, a toujours soutenu
- Té, ce vilain moineau d'EngILsh, m TisUn, il te
qu'Il élfllit innocent, n'eske pas?
oroyait déjà à lui.
- Toujours.
- Aussi, je ne me trompe pas, reprit Foanchon. Tout
- Il n'6 cependant pas nié qu'il s'6t.aü introdU~
chez
s'est bien passé comme je dis. Mia.i5 œLa ne me suIfit
Mme Lion au moyen. d'Uille esCfl~.
pas : je veux en avoir la preuve.
- Oui, il l'a avoué.
- Ce sera bien difllclle, depuis 91 longtemps, OiL
- EL quand on lui 6 dema.nd6 ce qu'il y vel'!IItQ;;t,,;'?If!'IIP-__.:r-",
Mme Coulard.
tJD$l .. ,
- Et puis, demanda Céline, Il quoi oela le servira 1 à cette heure de 1& nuit, en 8'int.roduls~
- JI a répondu, interrompit le magl!itr~,
qu'Il II.voot
- A quoi 7... mals, ma chérie, c'esL là le point de
reçu. ~
leUre lLIlOllyme ql1-l )ui qon lij.~
oe~1
dédop8ll"l. de tou\.
marche.
~ Si M. Fox a su que j'avals un hérlll1ge à <recUeillir,
- Et cette le~r
ij'a pu eLre retrouvée.
expliqoo la (Ille <1u p<>lioier, liOn buL 8JlP.1lralt clairement
l'nCCtll!6
- Ôn Il pefl.'5é que c'6\.ait là UIIle InvpnUon ~
n a (ormé aussilôL le Pl'ojet de m'époUSffl'
\Ill système de dérense ... Cepend6.llt, J'ai cru, !fIl III Juge:
- Et voilà d'oil vient son dépU, dit la mère de CéleI.\re...
1lIle, le jour oil, se proposanL peulrêtre de faire les pre- e~ je crois encore à l'exlslence de ~Ue
- Ah 1 vous y croyez 1
ml.ru ouverlures à ton père, 11 s est vu devancer pal
- {Jql, œr un faiL m'a frappé.
Palll qui t'uirnail depuis l'enCopœ.
- Ob 1 dites, u..es, moneleur 1 s'écria le Jeune hDmllle.
- 11 a vu en lui, depuis ce Jour, dit Fanchon, non
plU8 l'ami, le frère, ma.is le fiancé, el pa:r conséquen{,
~ière
enqlt&te, c'es'
- C'esL moi qui aJ filit l~
le riwl.
mol Ilul, le premier, al fnLe1'l'Ogé Paul ~IMrd.
Tou'
- Oh 1 11 ne l'aimait pas 1 dit Golon.
<t abQrd il n'a P8:B voulu me dire ce QlI'n " 8VQUé en- C'est de ~,
ajouta la jeune flUe, qu'est née 8& No suite, 16 ~ceplon
de cette leUre. On senl.QAt qu'li ï IlVBn
qve1que chose qui le touchait de près qu'il llll 'VpuJnl'
IIOluUon de se dôl»t.lToi8Cr de Puai.
au Jugo
pas aVOuer. Co n'csl que plua I.oo.rd qu'Il a 41~
- C'est époUVQIlf..lbl 1 dit Céline.
jl'Ipslruçb!oll du pr,.rqlle& de VerilUlles qu'li avaU rl'CU
- Oh 1 mals OOU8 allons lui (\cher une rude chasse li.
<:t'Ile lettre •.•
l'English. s'écrin l'iBUn. Mo.Intenanl quo le ap est mis
8UI' lut et qu'on a relevé son point, on l'&ura vJLe aooosté,
- Il a dit re qU'elle oontcœU.
je vous en donne ma parole 1
- Oui, JI l'a dit.
- Mals, dll Fallchon, U faut ecqUêI LI \es pr8UVe8 !le
- Vous le savez?
touL oela, el. aVRllt \.IlUt. Il fauL dOOouvril' 1'&66naln de
- Je m'en souviens à merveille, car c'. J"s\.emont le
Mme Manil . Alors, noUS conn a Lrons le rôle v6'ilGble
sens <le ceLle lettre qui m', trappê.
que M. Fox ft Joué.
• Puul COlllnm nlmalL une j.eUI1(1 fiUo, n'ellt-oe P11411
- BL ce jour·IIl, dlL noLre Prav 110&1, a'est mod ~ut
lu!
- OuI, moolileur, l'épollJJIL Chnrlt:s Joliot "41 enLcndu
ficherai le IIl1&Ppln, d.eaIUS, qué 1
dire qu'II était fiancé avec 111 fille de M. C:ollBtanUn 1
sœur UO In.ll de Mlle Coutar/!,
'
- C'esL celn.
- QlJe dlsaiL donc celte klUre T
X Il
Je''''. ~.
- Po,ul ÇOllWl'd a ratlOnl4 que et.~
PI\flI'hon se senlnlt sur Iq vole vt\rlto.hll}. r.ell almç41~
l'Inndélllé de sa flanc . On w.slU~t
q~'Ale
QIliJ~
aepen(1snl Mo&Jenl n01l1/1re1l1leS ; ('Ile ne se le dlf: ,IIIUlqll
nmlluL qu'elle aVilit cqnatnl pur l'n~r{fédu
ùo MIW'IJl
pu. Tom F x dl'vllit uvolr hobllement priS tou~
j!8
Lion, et que, le soir, Lronll)\ll1t IR SUI'V illfll'l de
41lposlUons. L& /Ille de (.oIlt;Ln~
l O ne doulllil pqs cept!{1(>ère, elle so rcn<lIllL chez ooU,c femme L ~,"
dànL du multot ~
6118 eUorLs. Elle aHnlt comblllcr ~n
\\nl nI.
plnn et agir rapldem nL.
1
- Une Ilft.mi~
Charles Jolll,t avait pu avoir Ulla prrml Ion eL Il
- Poul Loulnl'ÇI, uj()U~
le ma.gistrat, ~ r l'tt du x
IltlllL v nu il BUUilvai. 11 vtt le Juge do pllIX. JI exproo
folll celte IlrUre, mot A mot, t s'II n'cst pn \Ill COlll ~n
�Fanchon l'Idiot.
I)abile qui a bien préparé son rOle, il aul Que cette
lettre soit vraie et qu'elle l'ai~
frappé vivemenL.
- C'est ça la vérilé r...
- 1:;n Lous cas le .sens de celle leLlre élail bien d'he01'<1 avec l'Ii~e
'1u'i1 6 eue deVlOO.l. moi. quand'il ne
\'QuluL pas s'expliquer.
.'
- Mais alors, monsip.ur le Juge, ne peul.-ll se raare que
ce soit l'assassin de celle (emme qui ail. cherché il l'aLUl'P.r !>,1ur le compromettre à sa place '/
Le Juge de paix hocba Ir. l.èle.
- Ail ! 111.-11, votl'e cnlrepl'lse est bien dirficile 1
- LepeJldant, si l'on <lécouvraiL l'astillSSUl.
- Je le souhoHe.
- Mt perlllellez-vous de vous revoir, monsieur? .
_ Oui venez quand vous voudree. Tout ce que je
pt'url'ru {aire, je le fel'ai, car ce jeune oomme m'était
. .
.,
Ihulgri: tout sympathique. .
- Eh o:en 1 je revienlirlU... Je vous dmll ce que Jau.
hi découverl. ..
- Bollne chwoo.•• mais, j~
Chè est ardue.
vous le répOI.e : volre là-
Lorsque CJ~rles
Joliet raconLa li Fanchon ce qu'il
aVilit appriS, elle s'écria :
- (;elo oonlirme encore mes soupçons 1•.• Je n'ai plus
aucun doute : c'est J:t.en Tom Fox qui a fnlt tout cela.
Elie expliqua les dé<:ouverLes qu'eUe avait failes depuis
1& vlslle du notalre de Mont~rgls.
Tout se t.enait muinIel~nt.
L·An.glaJa déleslait Paul Coutard qui était le fiancé de
Fancnon. l;onnalssllnt III fortune qui lui revenait, 11 voulait Il'p' 'user el. pUUl' y arriver. il (allait qu'il se ':1<: ",l1rra!;Sàt de lui. Le moyen qu'II avéJt employé, ~lat
bien de
r btu.re Il briiler l'amour que lu jeune tille 8,,)'ait pou!'
P.u.UI, si elle l'avait cru coupable.
-
Mais cependant, dit l1tarles, ce ne peut
~tre
Tom
FOA qui a assussiné cette femme.
- Non ce n'cst pas lui, répandit Fanchon, car H étail
'--'r.-............~ au moment o~ le erlluc a élé commis,
- ,\.lors, il connaissaiL 1'8SSilssin ?
- C'est sOr.· II savait que ce erime alla.iL se oommettre.
Il l'avoit peut-être indiqué lui-même ... ou bien sa situ.atlon duns la pu lice lui en avr.it fait découvrir les prépa.-
raL,fs,
- E;t Il 8. attiré M. Coutard au moyen de ceLte lettre.
- Il ne s'est pas contenté de cela, dit la /Ille de Can&
tenUn : il a surveillé Loule ln préparatk>n du drnme qu'/J
&\alt si h08.11lleIllenL mis en .scene. 11 est venu! Boug.VIÙ
POur " vOir IlITIVer Puul. puur ctre là nu moment voulu;
l'homme è. la barbe et au lorgnon noir, c'élaU lui.
- Voua en êtes sOrc?
_ Oui J'en 8uls sOre. D'abOrd le visage de ce mls6l'able a 'pll.ll malj:!rt'! lui, dlmllnche. (1uand TisUn lui a
morrlré ces objets tI'ouvés dans la Seine.
.- V<Jus l'&.vez rClIlurqué?
- C'cst 00 qui m's mis sur la vole. Maja j'ai eu une
COnfirma t ,on de lT\('.5 soupçons. LIl (emme qui est propo·
Séa nu p6a.go du pont a'cst souvenUe ù'avoér vu, le 9011'
du crime, un homme portanL Laule la barbe et un LorIPlf1lll 1100 ....
-
(;'l!lnlt ' lui 1
Je l'nvalg r1evint!.
FOlichon e. pliquu Ic stl'6t.ngême qu'elle 6.vaiL employé,
el<Uoe pur Ti t'n, pour fulre celte découvert.e..
.
TOlls les rails C(,nous se corroboraient muluellemeo'
j'espriL de FlUlchon. TouL conOOJ\lult pour Il Dfgll6l' lom Fox. Cèpt'rKiOllt il JI'y avslt l'neuI'!! là que
d:..; prl'wmpLlons. AUCWlC preuve formelle. Ln dl'cilU'
vOlte de l'ussu88ln de Mli.rLhe Lion (01.011 ~ndlsoj>f'".he
PUur "'IÀ'filJ' III rl:l1uli"1iLaL,on de Paul Coul./lrd. Le pr•.cès
ne pourlu!t Lre revlsé qu'il Cf'ttc condlLLon,
dRIlS
Malnténllnt. Fanchon se senLClit plu
ÛI'C d'y 6mlVf~r,
OIlr elle cOl\llllislInll le bul que le déler.tlvc avrJt
IIlvl Flle
rllble
d~nL
~lI
po ur-
Ore qlle '1Ultl Fox CIIIII\UJ. Ilil l, III 6(~
Paul explrut le crime. r.'éLC11t ulle Inùlcul{on
qui lu.l perlllctt.niL d'espérer le · UCl'I!S.
DV61L d'al!lour
ntJSoOlulllenL conllance an ellc-même. Elle LaIL ool'luuw de rous1 édeuse
La vn.HlnnLe !llle du policier
sir_ Elle compluU sur son ardenl amour pour ln conSl:iller et la. ùl1'lgcr. Elie pouvait SUl'tout WOipler sur
Cl'S admirables fl!.A:ullés de perspicacité et d'ml.ulUoo,
qu'elle av&.iL MriLé de son père.
.
Alors, Didée par TisUn, secondée par Olarles 'oliet,
qui ullachaiL un prix inestimable à la découverte de la
\<érllé, elle se lIIiL résolumenL en campagne. Elle entrepli~
coul'ugeu.semenL cetLe tâche hérissœ de dHUt'ultés.
Des ctl'o~Lanes
exceptionnelles ùevruent lavun.ser la.
io~el1S
oot.reprise. Le suCCês ét.rut assure.
xxxm
1)ppufs assez Inngl.emps on éLaiL sans aucune oouvelle
d.:l Paul. Mme Cou lard , après avoir al\endu l'1ISp8.C~
de deux courriers la réponse il sa dernière kUro, avaa
écrU de nouveau a son fUs, Cette seconde leUre ~t,
comme la première. resl.ée sans réponse.
Il falnr~
absOlument qu'il [ut arrivé quelque th<lse fJ.
l'aul pour qU'II n'écri'iil pas, lu.l qu.t repondaiL d'ordinuu'e si régulièrement.
AVllit-J! été puni et privé de la faculté de recevoir des
Mlre5 eL d'OCl'Ii'e 1 ELail.-il malade? ElaU-il murt?
. l;t:LLe del'niere conjecl.ul'e, cependant, semblll1l. devoir
être f'l;ur!.ée <le ,prillie abord, cal" on auruiL r,'Çu du mi- .
nislère de la marine eL du oolonies la. llOuvello dl! dOC.ès
dll nlalheureux Paul.
Muis
l'inquI~/.de
n'en subsistaIt. PlIA moins. cruelle,
uIlgolssunle, pour la mère, pour la sœur et. poUt' 1&
UUllcée du condamné.
Fanchon conseilla de f&Jre une démarche IUpc~
de
l'administration. Au mmislère de la rue Royale, on pourraIL sOrcmenL ôLre renseigné.
On connuilruiL la cause de ce silence, incontprt!lloo,.
siblt! ot u!al'mIUlL.
Mieux valu.iL, quelles que solenL les nouvelles, savoir
1;,. vUI'iLé que demeurer &insi dans celle incer~udl
poignunLe.
Tlstin se sooalt volonUers chargé de la commlssi<ln. be
minl~er
de la Marine, c'étalt.. en quelQuee SOl'I.e de son
domain.e.
.
Muis fi. quel ULl'e demandcl'alt-il des nouvelles d'un
conuulllné de la Nouvelle-Calédonie, alors qu Of) ne les
collllllunique qu'à bon escienL, el seulement QUX plus
pl'celles pal'l'uLs eux-mêmes T
Mme CoUL!.il'd résllluL de suIvre les consetla de 10. f1811cée <le son III • Elit' emmena Céline avec elle.
Le conclerie du mln[slm" après lui Ilvo[r lall dire quel
était l'Objet de sa démarcho, lUoi Iniliqua le bureuu auquel elle devo.!L s'adresser. La m re et la Illie s y t'OOod l'tln/.. La réponse fut aisée à donner.
- Le oonœmné CouLard. dl&. 10 <:be[ de bureau s'esL
évadé Il y a trois mols.
CeLle nouvelle D'étaU pas (o.!\.e pour calmor lei; alar-
mes,
- Evo.de 1 s'écria. la mère. On ne s8il donc pns ce
qoo mon fils est devenu 1
SlUIS
- Non, madame, Loul.es les recherches ont é~
résuilaL.
C'éLalL une conjecLure douloureuse. Paul pouvait l'Ire
mOl·L. Il pouvt\iL avoir pMi dllD8 son évu.sion, d~vo
pOl' las requins ou ~iorg6
par Ica cannlbalcs, comme
0E:1a eLait alTlvé déjà maintes (ols,
Mille Coulard avait voulu Ilvok dœ détail!; &lW l'évasion de son fils, mals on ne puL la sn\isfaire : l'Ildminls·
truUon n'est PIlS prOdigue des rensel"rnements de oeLlo
6orl.c.
La mèl'e eL la sœur de Pa.ul [evlllrenL A Douglval la
mort dans l'Ame. Fanchon d.u les NlSsurer. EUe ne
pa.~
'Ill
Pa.ul fui lIlort.
- Mals alors, s'II n'est pas morL, il est l\I)ro, d" la
mère, puisqu'il n;a 1>I1S éLé repris... Pourquoi ne nous
6orlt..11 plU! 7
C'csl par prudence que Paul ne danne pM de a!8
nouv IIl's, réP9nùIL la fille de Con~lah,
Il se d.au\c
que 000 évasion cs). rnalnl.eoonL conlllle à Pari&, car le
ffilnlSI.ère en est lmméJ,jalement mformé ~,
1011 ~emCI'U; /III
�Fanchtm "Idiote
:lés 116 j6.VQ1I.t. Alors il a pen~
a.vec raisoll qu'Wle sur:
veitllaQClf> Oi~
avoir été ~te.bU
autour des. peŒ<}~
~l
le co~t,
el. particulièrement des 61008. Sil éttivrut St!. tel.Lre aurait été lue avant Que VOlIS ne la reoevi&z', (fi ~ut.e(Ôi",
eUe arrivait jusqu'à vo~;
oette I!lLt~
a unt.ü jntI.iqué dans quel pays jl est "élugté et on auralti
au.sgi~t
~emo.nc1é
son extradition.
L·tnoocent QUI expiait le crime de l'assassin de Mill"~1liI
UeR n'avait pas fait un long séjou~
au dél?ôt des conc1Am~.
Un tral1&pOrt était prêt tl. partir quelque
t.emps ~.res
son arriyée. Une seule cbose aurait pu
faire ajourner SQn départ, Wle maladie.
Mal$ Paul ~t
doué d'U(}e sa.nté robus~,
1'u~
,COOfttItution 6ICcelleme, et le m~ecin
~e la manne qm 1 a.vait
examin~
!'availl déclaré imlIiédiatemeIlit bon wtrr le
voyage,
.
An'iVé 'tl N()l\flléo., le fillnoé de Fanchon aVlllt él'é. 11&
couPl~
...y~
l'll.a!1eA Giuseppe Ladro, le chlorofomuBte,
•
meilleurs l'ensigm~
sur lui. sa d(}\.ltt
On av~
ceur et sa réStgnJlUon avaienL été sign08.~ée
doft:Rs 1.e.6
ootas qui le oonCtlnliUent. l..4uro, a.u QOO.t.ralre, él.ait dé61gné oorome un hOmme violent.. dangereux, ~
d un
mauvais (lOUp, cbercbanJ con,lmllellement. ~ 9 évader.
Deux {ois d.éi~
il avai\ t.enj.é une év~on
: une première fots a. la sare Saint-Lazare, ù. Pans, au moment
uil edl'JI~
de la.. prisOn de la. Roquette, il allaU être enI~6.
uoo ~ndle
fois enswœ II.U dépôt des oon<li&ln.Oés
de l'Re 4e né.
C'~
pOUl' oeia qu'on l'6.v6i. a.ccoup16 avec le fllB de
Mme CQuJ.Ill'I1.
On l'ive ainai &U bagn<>, par la chaine d'inftnnie, les
coooamflés d'_ce différente, dllJlS I.e but d'e~pêch
les telllllUves d'6vQsion. On assemble les Il petites peines " ceux q\li (lnt inlÉrlt il b~
se conduire, pour ne
pas l!.v.ir une prolonge.Uon, avec lell condamnés à vie.
On éa.ccou,le le bandit dan~ux,
.do.nt on a ~
à
ct~n4re.
aveo celui quj es~
doux, llmide, oar œlul-d
S«110 pour cell1l-111 un obstacle dlUls l'oocomplissemenL de
~
des96l.os. L'Halten avait ét06 for' ennuyé d'abord
d'être ainsi aocouplé .
Il De ~vaJ"
que l'év6.ilon pour ge sous,,"lI.ire au bad'une
gne, convaincu qu'U était, de ne jlllnllis être l'obie~
réduction de peine . Un pareU compagnon le gênait el le
PlU'Cltysait compl~ten.
J
0\19 (JÙl'e aveo un homme ausai bien n()té que Coulard, qui Ile soumaU.il SIl.D6 murffi\J!fer Il t.ouL <le .que
1'00 exleeaiC de lui, qui se pr~J.eOait
inOOOent, Q,w ne
chereheran. qu'à jouer le rOle de la vioLime soumLge eb
l-œii née pour se valoir d~
faveurll , UfI G.doJJCis,gemeo'
de oondU{on eL une llbéroUon "o.tiolp6e T
Auast le ba.nl1it avait pris tout d'abord son cprupagnon
eu a~lon,
n le ruGOyaU, Il ~ bruWiBcl.lt. 11 l'insullait
s~
00860, Il I(l raillait, avec (le cynJsme révollAlnt il!
geos 40 ~
ellpèoo qui ne croIent plUrS l rien.
Lo.d1'o dllllS SOR langag et
_ lonooeo&, I.<>u 1 disa~
uvee I/llil aooenl 48 baod.!" de la ~1Ù,re.
Ah J Mad<Jrw. d(
(}j(l 1 Lou me lala souer 1 Me. nous 6Orum~
to~fj.
InnQ·coU.
P~,
141 eosa~
lie quelque flomt!6, le bandit s'était mis
(lert.a.kl.e plU!! l)()Ul' son ma.lbeuroux
CoqlJgnpo ~
ola~,
Il IlÙ avJJL fAIL cynJquemenL le r6c1~
de /i1U> e"l>loi\a 01
Il \\11 .yai~
deIn-.Ddé de lui recootel' son hL'II.olre. p~
/lYllt an slmplamenl oc qu,i s'(>LnIt OIWFtt". L'ItAlien t\vua
éJ,6 Inl«oss6. U tlVI~
compris IlllX acœnLs do l'mlorLtmô
quit ce qll'" dJaaU 6Lal\ Vl'61. Il croyait mu.JllleIlllllL à 6'011
looooeoce,
lNs banlUts Qnl \JO fta.k' sp6cilll. un insLf.notJ pftirtlculier pour reconnal\.re les leurs. Tout d'~or,
Le.d.ro avo.it
~ lâ
qu'tt falla.\1 s'adresser au mlnislèro de HI. Mill'lne pOt.II' ob~1r
UDe DOuvelle onliU I.e
le crime de
Il Uilvel.
Mals hui Coulant savait 0100 Que !.out 00 Q,u'U fO'l'ftJt
lI'~.
(nuUle III Ji n 'awlit pM voulu suivru sos con.sells.
loi\! bondit avnH tin! pu d1re :
- Tot! Il roJaon. 1'Oll saral CI v6 ici. avant qué la
1 t.l<:il IL 1 oonou oon Ct'rour, je lou oomprclld , Lou
11 11 U"
r.1 I/IlUV • OUIUId 1011 seraS Ubro, teu
l'!>urr ~1l'
(Vt1 Lis aUGlm ~-mêe.
li COIœVOil' tln
a'av"
' cf
Une particularité avait a~
puissamment li. opérer
chez Ladro ce changement de sentiments à l'égard du
fiancé de Fe.n.<IDon.
L'Italien avait appris 'Par l'enqu~t
qui àvait ét.é faite
et dIII.ns 1'k1strucUon de Bon aUaire le rôle que Tom Fox
et ConstanLin aVlllien.t joUé dans la ca.pture de la ba~
des d1.lorOCormistes dont il faisait partie.
,
Paul COIlJa~.it
en détail cette affaire, car iL avaifi en·
teIlr!lu Const.antin la. rnconter. ~I.a
l'amena à parler de
sa liajson avec l'a.gent de la. ~tlre.é
générale.
LlIill'o, qui avait conservé, comme tous les criminels,
une rencune férOce cqJltre }es auteurs de f>O. oapture,
n'en vouLait pas cepeM6IIlt à Constantin.
Il con.cenkait wule sa. haine contre la police !lIl.gJl.aise,
qui a.vait llli9 ·les !.êtes 00s cbloro(ormistes à prix, et
pat'Uculièrement contre Tom Fox, qui s'éLait lanCé ù. leur
poursuite.
Il attribuait même ,un rôle beaucoup plus actif eb sur!.out beaucoup plus Intelldgent au détective, car il croyait
que c'éLait sur ses indications et absolument grâce à lui
que Constantin avait pl>! déOOuwir ~
retraite. D'ait..
leurs Constantin étaU morL.
Paul CouLIl1x1 l'avait appris par une lettre de s.a. mère
et l'avait dit il Ladro, L'Italien avait jùré ale se venger
de Torn Fox el il se proposait de le (aire dès qu'il serait
libre.
Poussé pnr sa. haJne, Gi1J6EUlP8 Ladro avait réussi 6
convaincre Paul de la part que l'AnglaiS avaiL prise à sa.
condamnation. Il lui avalti fait remarquer combim para.is6o.it SUBpecte sa présenoo chez Constantin le jour où
Ma'l1n1e Lion avait été assassinée.
Il trouva» singulier l'empreosement que Tom Fox a.vait
.tni5 à accourir 6ur le théâtre du crime, où il était aITivé
avant tout le mo~.
Il avait senti qu'il y avait une manœuvre inlernale daDS cette Mire ll.ŒlOnyme quo Baul
Coutard avait reçue et qui l'avait altiré dhez Marthe.
n a.vait même Irouvé l'explicaUon de 10. aisparition cle
cette lettre, que Paul assurait 8volr SUt ~t;
,
il'
pas re1.rouvoo.
L'ILaIlM, en cela, avait procé<lA avec se. perspicacité
naturelle, avec la subl.11ité d'œpriU donU il ()taiL dou!! ne
se dout.an~
pa.s qu'Il disait aussi bien III véril6. Il a~it
dit ~ Paul:
- 'fou avalB 10. leUro. din la pacha <'.1 ln 'Vesta 7
- Oui, l'épondiL l'Innocent, je l'avais, j'oo suis sOr.
- Tou. es SOur de non l'tivolr jp(Jrdoue aVI1llL dl virlir
dans la maison Y
- C'est cert.a.lD, aLsolumenL certain.
- Tou Illon l'aurais perdue en grimpan! SOUl' la mouraille f
- Non, oer Jo l'al encore sOlllUe dllIl6 ma poche lorsque j'étais clI.CM da~
le massif et que je guettais l'nrriv60 <fjl Fanchon. Je l'Ill prise ct j'alU'1lÎS voukJ poUVOir
111 r lire en œ moment
- Alors wu non l'a. perdoue ... On i'a volée ~ wu 1..'
c'est sour.
- Qui me !'""uralt volée 7... Fox?
-- Perch6 non T... si c'csL lui qui l'Il Icritc.
- Mo.is quand aurait-Il pu me la pl'cndre, Il ne m'a '
1lI6m pos wuch6.
- Ma III. pooha di Lou éLlllt déchirée 7
- OuJ.
- La letLra était lombée 7
- C'csL probable ..
l'8W'8.!C
- SI 0\1111 alLrc que loul l'avaJ.L trouvoo, CJUIe8~
renc..ue ail' jou.ge. Qoosto a1t.ro que l'ln"1I1.66 non avaU
bl90gona dl 'ar di.&puoJtTe la letLrIl, xpllqua Giuseppe
Lt\dro avec une loglqu IrreprocllO.blo. Loul aVilit fnl.é'ê~
.... rar dlllparalLro, perché la lotl.ra. éLait la IProva. QU
&ou non MaJ' coupabk'. Dunque 10 pensa que l'jnglésé
a vou la lettra sour l()u lapis de la dUlJ1lbra eL 1'6 prisll
Paul trouvait coLLe oxpllcnLlon SILLlsfral.qante. JI16UncLl~
vemenL, SIl1IS Y avoir aucun moUt, il éprouvait \lIne iovinclble antlpaUlIe pour Tom Fox.
Ladro 80 chargooa de Lrouver des moLirs plauslblos iJ,
ceLLe lOlipllUll et mOme do la falre chnng 'r en une
halllc Inij»nco.11 .
En ooln encore, l'Hllllen fil prouve clune perspicllolld
bien iftudo, et Bans s'on douter, SIIJlS auclWO P!'6Wf8,
�Fanchon l'Idiote
fi dèlouvrU Je mobile qui avait; rai~
agir Je déLeCLlve. Paul
Coutard lui demanda:
- Ouel Intérêt Tom Fox pouvait-il avoir ià ce que je
tusse condamné'
- Ma. 10 npn sais, répondit l'Italien touL t'abord. Tou
Ce la
J'eëb~
mions depuis l'enfance.
,
_ No IJ'OOlO1'La réponc.1L Gruseppe. L Inglésé avéva
l'Inlenlioné di si dt\b8JTassar dl lou. L'inglésé voleva
sposar la fida.nrzal.a di Lou. Est parqué fi a voulu ti compromeUire eL li far aoéusare di assasslnamento.
_ Le mlsérabl., J s'écria le fiancé de FanchOn avec
cOlère.
- Non a nlenlé aKro.
Paul demem8 en {lI'Ole à cetle peTspeclive.
n repoasa l'épOuvantable affaire dl!JlS tous ses déLaIls, se SOUWll6Ilt <Al tout avec une fidlélilé de nremoire
êlon.nanle. Les chOses ne pouvaient s'ê~e
passées auttement que Ladro l'avait dit.
C'êlalt la seule explication poss1.ble, la seule vrai~
blal:Jle de l'1mp1a.cable falalité qui s'était acharnée conlre lui. GrAce li. celte expllcat.lon, il comprenait tout
)nainlennnt.
l'animait contre le <Mteclive, se joigooiL
ln jllJ:Ousic. Olll oui, Paul désirait s'évader. Il romprenniL, slIISCiLé pe.r l'Ilallen, qu'II n'obtiendrait jamais rien
au bagne. Libre, il pourralL peul.-êlre arriver il lrouver
des preuves de son inlO:ec~,
il <Moouvrlr l'llS88S6ln
«!QIN. il expiait le crime, l'homme dont Tom. Fox s'éleit
. 00mIbe ressources. ils avaient If: !MUes' de marqueleur de Palll Couiol'd. Un exceUenL .oolier qUi ~lai,
de s'insLaller et de s'ouliller il PI!U de Irats en lfatnanL
~'asez
jolies sommes. Ils s'anleiode.ien' l menellAe. L'nnbBll travaillerai' avec fIOn ami, qU'il Be«>JldotlltL .'aJ!JeUl'S uUlemernl. En eHel, Ladro étaU lin trèS liOb Ges.c;j.
nateur.
C'es, lui qui ferai! les dessins o'orJbnent 410l~
Paul
exOOulem.iL Jes décanpages. De plU6, comme il ()llHl
très hablle, il élalt artlvé promp&ement à awr('flllttc à
ass'ffllbler, li. préparer les placages, il \eiBàre les bols
el même li. découper.
Ce n'esL pas li Paris CJ\U: l'on irait cbe~
du Lm·
vaU. Paul Coywd ~l6a
Lrop connu dâns 1'8>èn!~e
du feubolll'g' Salnl-Amoille. Ml1J~
.&œ précautdon~
. il
poUJ'l'aii être l'éOOOOU. Il pourraU se · \rafltr dœls lm
instant d'oubli ou dans un DlOOJeSlL de
La SuIsse falL fabriquer de la mnrquetel'l& ~
l!Ta~
quan~ilé
li. Paris pour Bee bol les il IJJU8lqUe, sn bim))clotLerle el ses peUls meubles ..L'A1JœnIl!!'OO égalemtnt.
Le jC'Wle marqueteur oonnalSSait les prinaipalC\8 maisons auxqui!llies Il )lOUwU s'em'esscr. Il ()61'IvH d'd.borYI
à quolques-unes, j~ilant
des écbatlüJlOJ\!! iroJl~n
bce li ses envois et ptoposan. dos prix l1èe IVt\n'ngllux.
Il 00 tarda pas li. avoir des commQJ1d('s WJ3e~
ilnpor-
Jamais nous n'avons eu aucune querelle, répondit
-
Jamais.
IIdanzaLa dl teu?
.
_ Je ne crois p6S que Tom Fox aiL &aIlgé il elle ... Fanchon me l'auralL dit Songe donc que nOIl6 nous af-
rau le
complice.
XXXIV
Le plan d'évasion lul habilement combf:nê enn Paul
Q)ulard et Giuseppe Ladro.
L'ILaIIen sentait que, loin de \r()uver un oh6lacle en
n -compagnon de chaine, Il avall en lui \Ul auxlUalre
cieux, Inlelllgenl, courageux, capable de le seconder
llbervellie.
deux condnmnlls J'JéuBsIrent li. s'évader, grâce li. la
d'un libéré qui leur procura une OOrQue e~
qui les assista et qui les flt enrôler li.
~I
d'un steamer autrichien qui se rendail il Trip.sle..
D e Trieste, les fUllllifs passèrent cn Pl mon~
sous dos
Oms d'emprunt Ladro connalssaiL Wut.c l'ilalic.
.2~
IIll M Pas dlmclle de se procurer quelques re&dG-"'' CS qui lui ~nlre
de venir li. Paris avec le flllllOO
ratIChon.
ta aul, on se rapprochant des siens, de sa mère, de
III'ac:~.
do sa f1anc~e,
de WUS CCliX qu'li aimait, brQDrl",_~vk
de leur donner de ses nouvelles. mals la
I~
le rel.t.n'L1l
.
~lnL
dll, comme ln fille de Consl.allLin l'avait
autour ~ qu'une survellklnoe pouvait avoir éUl établie
"'&Ua Il Ba famille pour aTl'lver b. découvrir sa re~
.'abatlnL donc d'écrire. Il 8'a~eIJlf
li. 16 Jllœ
Lactr! C
JlI'Ud noe.
lifte PI6oe t' PaUl louèrent deux chambl'08 lJI4)ublées el
Pal'ia " !lOuvanL servir d'Cllcller dans les environs de
MIlL Q Nogent, cllr ntahcn l'lllll conVIlUlCII qu'on Y
U. ava;en .Qreté que dans l'oncelnte d(;9 forLiflcalions.
as éve1l~n
oombloo hoblemn~
leur phm Ilfin de no
POUr • Soupçons. D'abord Ils deV6icnt se faire
IOql'da-muets. fnfinnU6 facl1e II. simuler el
!'.~JnIclé
d'eux les
- Non pel' l'ergenli 7... nonqué per ouna don~
7
_ Non, nous n'avons jamais eu entre nous Dl qu~lion d'argent ni quesUon de femme.
- Tou éra. ftdtmzato con la figlia. <..1 consl.anlino·/ .
_ Oui Mlle ConstanUn élaU ma fiaooée, répOndit
'Paul. N~us
devians lOOus marier lrès prochainement
_
on a. entendu l'lnglésé far dl complirnenU li. la
a. estato ennemico con loui?
-
le jeune homme.
- Tou non fou mlÜ in Tivalila. con lui?
.-!Wwl'Jft~iU
~menl
C'étaiL en outre une Jl~au.ion
(Je la. plus Baule ,)'udenoo, car, wuL entiers à leur rO)e. ils ne caUSCl'alent
entre eux que lorsqu'ils seraient. absolumenL stUs de ne
pas être enleDdus. Ladre oonnaissaU le langage par
signes des sourds-m\H:ls el, avant d'arrIver li ParIS fI
l'avaiL déjà appris à Paul, qui s'on servait il merveiile.
Ils se donnèrenl comme cousins, sous les noms dc
Loula e' Henri Doollenne, cUoyens. suissee dU C~n
de Vaud. 11 étal' désormais dlfflcUe, grOOe li "la ")laI'·
faite simulation de leur Infirmité. de J"eCONlà1Ue quelle
élal.l leur vé'ftable naUonali\é.
Leurs flgures avaiel'll subi des modifwatioos qui les
rendaient .absolumenL méconnaissables. LadJo 81'ai' le
viSage entlèJlemenL rasé car 8ut.refois U an.U é&ê ~nu
avec Laute la barbe, eL Paul pOri ait matnklnanl Ja '\orbe
Mn
U
qui éloignenlt.
poliœ.
""'II
v~temonls,
mUère.
-
stn'll1f8e
tantes.
Celle 'aOM de lai1'e avail l'avBnlaae Jor' 8PII*loble
que les cieux marqueteurs n'avaie'M jamBIIJ lIe.!imn de
recevoir J)eI'8Ollm ohœ eux, pwsQuc leurs oHe.\\S Mnienl
\oua li. l'étranger. Les leUres aSSC;l nomb,6U869 «Pli arr'vafenl Ile SulSf/e oonClO1.lMlent li. merv4!rne
NJ'I1~
lrè
vraiaemblable J4ur préWldUe nûiOnalité IleJv.ê&jque
S
En pe~
de tempe, bien QIU'Us ne 50 IIssenl J)88 lle6\.cou
paria' deux, maJs li. e8use de la. sytn}JlWJtO "lj~ro.R
Iwr lnfirmiLê admt1ablemenl simulée,. JIs lutenl edru! IS
par Jft'eSque toua 1eurs vofs1ns.
On lea appelaiL les • muels J>.
T~u'
en lrava1llanl, Lac:tro e\ Paul 8'~
111)9 A
l'œuvre. D'abord, U II1Ib' avafl para ut.lle de se ~CI
gnor sur les ~rsonu
auxquelles ils 811rn.t'lI'It Iffa.}l'C
Ce ful l'ILaUen qui se chargea de ces 'l'OOIM!J'CIles
•
Il apprlL que Tom Pox éWJt toujours fi Pa&- " qu'Il
hlllbllaU un peLiI logement de Bl\J'tIOn daJ1S la rue Bou
le d6I1cUv :
dreau. près de l'Eden-TrtêMr(>. Ladro ~
f6 WnSI1fl8 aucune craln&e, car o'esL è pdlJJe si ceh~
naissait Il le l'Il aller au Cercle oosmopollw ~ Qui lui
fiL compN!Dd[ê le rille qu'1.l y Jouan.
Il éLudla1l ~
atlreE. de la maison dan laquetl&"J' AIlBiais habllalC, pensant que cela lui serail cer
L
ullle. L'ltaUan avan, en erre'. fOnnê Je projet !CUi
IIX
de pou8SOJ' - invœUlalions jusguo dalla
fe&è'nene
du détective.
11 /IovaU l'kWe qu'il Y cIéoouvJiralL peu'-êve des Oh()6f'.~
lnt.éressal\f.68. Paul avaU œsayé. non de Je diaeua4w cl
ce dosseln. mais de lui repNaenler le &nier 'Iut t
IeDtaUve pouvall lui Wre C4lutlr.
_ Soog4! un peu. lUi dU-il, à ce qui (lrrlv roR J tu
V8Ilo.ls li. être pria.
Mals l'1te.lle1i se lIeJllalL capable de f nire Co ctI!' Il Il 'satt. Il aval' pou, !lU IIlS ruses ~ l'habllel qm" r _
rierlOO lui Malt do\1lllH-!.
�- Eh! COf'JXJ d:i Bacco / ré]londilril non ales :pOUT,
arnlco Paul. 10 50uis sour dl moi, tI Jou jouro 1
- M8.ls. ('nllo, que comptes-tu découvrir chez Tom
Fo" 1 demanda P6ul. .
- Non 50 ... Ma st po qué jl trouvé quelqué dlosa d'in.
U:ressanlé per nous; non si po sapere, réponœt Ladro,
qui 8vail b.on son idée.
Et après UD silence:
- Vui sa si nOll io découvrira OWl6 prouva dou crime...
<rell'assasstnamento della donna di Bougival ,
- Tu le crois 1
- E molLO possibHé,
- Co serail une fameuse cha.nce.
- Ouna Ienra ... Ouna cosa qualconquê ...
El LadTo prenait klnlement toutes ses disposl!ions
pour le projet qu'il rMcIiLail. JI aglssaU 8v~
une habileté
prodigieuse, avec UIle ruse iInJ'~male,
Il ne s'adressaU à
P"fS
"lit'.
cOIlLllluant tOlljour;;
H jWIPr
il lIIt'rv.'1,II'
ln
rôle de sourd-muet Il faisait tout par Im-IMme. Déjà,
ayant prls l'empreinte de la 5e'ITure de la porte d'entrée,
Lm Jour qu'il avaiL pu s'introduire dans la maison,
s'éLoil fabriqué lui-même une cler.
Un jour, il revint li. Nouent le vistlgB nIumlné comme
par UII sucees grandiose. Ses prunelles nOires étinœ·
n
laient.
- Qu'y a·f·il donc ? inlerrogea vivement le flnncé de
Fnnoboll.
- Ab 1 caro mio, s'écrin l'Italien, non ml lIrompa
pas 1
- Tu as appris quelque chose 7... Tu es 0116 chez l'An·
glals t ..
- 'an, non ... Mloux qoo toul ça. povcro arnlco mlo.
- Quoi donc 1... parle 1
- " al vou l'lnglésé qUé prcnaU lou cnmlno de
pel' Boug:val.
- Tom Fox es1 allé il. Bougival ?
Si amioo, si.
Tu l'as vu 7
- t'ai vou con mei doux yom:.
. ~ II allal1 chez Fanchon, le misérable 1
.~ t'csl probablU:, caro m1o.
Ledro ajouta :
Tou vols quO 15 avals deviné j<matc
- OUI. OUI, c'éLait \T'.u 1... Il aimait Fanchon 1 11
lem
E'
l'aime oncore 1
PaliOlUa, pathmzn, Paolo 1 Pallenzo, fil l'Italien, en
-
lui tapan1 sur l'épaule.
Pa.1 8C J'Cdressa vivement.
(jllll;l'PPC, ùlt·U, H faut qoo je \'oie Fnn-
-
~uk,
-
Je sena quo jc ne
cho. lit .. Il lie rauL 1...
- 'l\:)u la veM'&S.
peu.~
plus vivre a1nsr. J'aJ besoin
do ln YQil', do lui parler, 00 savoir si eUe m'aime tou·
joUJl8 ...
VI)
-Lou que nous aillons il. BougJval dDmon.lca. 1
Qui, dilll811che, nous irons.
.- Mn, dl la ptllUÙOUza 1
018 LI" nquill • }c serai prudent
-. T u CGIlIInla Jou pays ,
Il 1\
Hlcrv Ule. Je 1.11. par où nous pllâ- J, 1('
, tù 110118 pourrons nous meUre :pour voir ù'o,.
bON.. ,
IUloonL oornrnunlqu.cr "CC clic, si c'esl pos.
-
St1*>.
1.
JO
~
quclln part6 nous parUrons ?
11 1 lauW'a plIS pren<tro le trAm li la go.rc SaInt,
N ,l'a mollo polizla.
l
'li
r, r i ,II
un d 'lour par le ohomLl (;e!\ll' de la
grande c nLure.
'II Il Il''
re per Pal'igl,
Oui, D'ici IHIUS Il ndlons le train pour V riRllles,
L
la n Il rcVI IHkon
lilial! 1\ do la CcII -saint·
r.1 1111, qlll ' L dnlls le Il uL du Oollglvnl.
BI Il'.
ilo (ctl· /lnr , DI ' dt! cendro ns 'VOTS la Seine e'
po rtllls L ul pl'è d L: IIInISOll.
( , L (l,nvl'II u A il lII<1n ica J
10 11111 .
li
dlm ln Il , 1 aul t Ladro fir nt r.omme Ils nvoionL
dll, Ils n.rrlvèrenl Il Bougival april8 le klDlI trajet que
la prudellce leur avalL conseillé.
Le nancé de Fanct.., 9I!IIlt.ait son cœur battre avec
violence en approchant des lieux où se trouvaient ceux
qu'il aimall et \JolIl, quoique si près, il ét.&l séparé. Le
passé, auquel Il avait songé tant de rois dans k:s heures
Joug l e..,> d Lt<lIIloureu.ses Ut' sn oaptiVlte. re\'enait Vlvuul
à son esprit. Il se reLrouvait, par la pensée, à l'époque
de son bonheU!' el tle son amour. Il révoyalL sa Illèr.:,
Célme sa sœur, Fanchon sa naneée adorée. 11 lut sem·
blait enlendre encore leurs volx.
1\ l'ecvnnalS5ait tout auLour de lui, car rien n'a.valt été
chang6.
AprèS avoir ooseendu le chemin qui vienL de la gure,
llM'ivés dans la Gmndc·Rue, Paul mon.tra de loin, dans
la peLite ruelle, Je. roolson il son compagnon. La grille
était fermée. Les a.rbras feuillus dérobaienl les !enêll'es Il
la vue. lx jardIn SI' dissimulait o~rièN!
la muraille.
- Til vols, lui dlt·il, c~t
lè qu'ils sont.
- Ounn genlilla malsonnetta, dit l'Italien.
- Etre si près, fit le fiancé de Fanchon, e' ne pouvoir
y 4lller.
- Non est proudenté, !Ul1100 Paul.
Ils pal'Iaienl à volx basse, presque sam; 1'e1Iluer les Iêvrei;, utt,'nllls Illllour' d'eu . , veillant li ne Ol!.s (Iri' 'llœndus. A1't'lvés au bord de la Seine, Paul ddt par signes :
- l'os30ms par lù .
I! tOOiquoH le chemin qui suU le cours du fleuve il
gauche. A quelque d:stance, 11 y av8.ll un marchand de
vin traiteur.
- Entrons-là, dU le marqueteur,
Giuseppe Lndro nt comprendre qu'Ils êt.alenL muets et
demanda par signes IlDe ardoise pour s'expUqu 'r, car
sa panLomlme n'avait pM grande chance d'être COUJ·
priS6.
Alors Il ocrivit oc qu il voulait.
On leur donna un petit cabinot, au "lfPm:C1' élftgc,
dont 18 porJ.e.fr.nêlre ouvrait sur un bn~co,
en l(~f . ojt)
la Sclne.
Souls, quand Ils furent servis, obsolum(tftL sOrs de ne
pas êtro enLf'odus, Ils callsèrent à volx basse .
- sr j'avws la chance de III voir, dit Paul le pre.
mler.
- P(:ul·êlro tou la VCJ'IMB si elle lIasse per Icl, l'êpondll l'Ilo lien.
- PlulOl a.près déjeuner, quand MUS irons promener.
- Si ; c'est meillour.
- Je voudrais ln rencontrer &oule soule, anns quo personne nous viL.
Paul Coutard s'lnl.eJTomplt
Ses regards élalenl fixf!s sur la. rive de la Seine, ob fi
voyait 1111 jelUlc homme en costume de mntelot qui van80lL d'nooosler el qllll émit en Lrain d'amarrer III barque
nu rivage.
- Qué tau relrnrdes 1 demanda Ladro, qui campr"
qu'li se passall quelque chose.
- Ge jeun!! homme, répo.OOl.l le fiancé de FBlIOhon.
- Lou mlllolo'
- Oui.
- Tou le connats ?
- Je Il(! snlfl, mals je crois que e'est le fils de Go,~.
-
Gotolln 1...
La "bonne de Fanchon ... Uno brave lemme q ..l •
sa oourriee L celle dl' ma sœur.
C'I' 1 JOU fils dl qucsta t mma ?
- Je la crois... 11 esL dans la W8rine ; Il
en congé.
Pu L'l, Pau 1 ojoutn :
é~
fi"
- Il no lne rcr.onnftltraiJ p88, stlJ'emelû... al C'~I
p('u~LN
M .. ,
mit sur Il: bnlcon.
TlsUn, car c' 1n1L hien lui, ovaH rang~
au 'ond do la
hllll'flllJ
s hWI!' , ses ('. dlm
1 ses flll'I : il 6\ IL muni
ln f'l1I1I1I(· Il alnM'~e
d'lin cadenlls, ~t
rlUll!é dans un
petit plinier k! produit de 88. pêche Il saula ~ Lerre, lIOO
pauler il 1 m/lin.
P lH 1 vlnl S ilO' I~
bIIlCOII, Il vil le Ols de .01.00 romon.'
1er IlL Samo jUl:Iqu'uu ponl, t nsulla a na.li4 r dlWl8 1.
Grande·Huc, Là, Il De pouvalL p1\111, l'Ilikll'c.oVJIJ'.
Il
�55
IOW!- Fanchon J~ldio'ÛI
i
; _ C'esL lui. di'-U. c'esL bien sOr ... Il vu. à la nlills')n de
m&nl..
-
Demain?
Si, (oloman! ; tau verras.
Un coup d~ sirnel. de la locomotive d'Il tramway à va·
peur aU.iI'a l'>IltLention de l'ILalien et de Paul Coulara.
De leur ,place, S9.115 avoir besoin de venir sur le balcon, ils apereevaie.nt le bur~a
de ln staLion ilu pont d~
Bougival, cl ils virent le train qui arrivaiL c..e Rueil.
Tout à coup, le !lancé de Fanchon s'écria :
fiancé de Fa.ncbon.
_ Du.nqué, non Bera difficile dé li renC)lmtrer cun
61tro jour.
_ Evidenunenl.. Maintenant que nous savons çà.
nous n'auroos qu'& arrivel" de bonne heur-:l el t'n .nous
~
le long de ~B.
Seine, ntloUS le déCOUV1l'lronS
bien.
. • d and La
_ Si pon.! avoir conidenza din loU! 1 em
a
•
tll'O. Oh 1 oui, on peut se fj.!r il Ilui. Il .nous C&t tout
d6volH. Il nous alme comme si nous. é~
de sa fa.:
mille. Ce n'esL pa.s lui qui nous j.rahrra, J en répond~
(lomme de moi-même.
.
· _ Alors loui peut être molto utile pel' nol.
.
dlra
_ Il pouna prévenir Fanchon eL ma mère. Il ~ur
qu'il m'a vu... elles doivent deviner. que je me SUlS
~va.dé
. elles en ont probablt!menl"êté mlormé<:s.
_ N~us
sawoons tout ce qui s'esL passé.
xxxv
t..es deux tuQlUfa quiUèrcnt. le balcon et rentrèrent dans
.le oabiInet oll Ils Iv~nt
dléjeu,né. La prooro"e les en~ageiL
à ne pas trop se montrer.
Ladro rélléch:ssnit sur le crime, car plus 11 arrivait à
c:o.nnaUre le fiancé de Fandlon, plus la conviction de
son moocence s'aUermissait en lui. Comme tout bon criminel comme tous ceux qu'a [r8ll>pés la justice, il
baIssalL les magls~rt
qui condamnent e~ il étai\ bien
.
'".
une occasion de trouver la justice en délaut
e~
les juges convaincus d'erreur.
Aussi IlP..sh·uil.-il sincèrement que Paul arrivât il faire
reconn';ilrc son mnoc"noo, e~ il appllIJualL toute son intellNlenœ à éludder les faJ\.s mystérieux qui nvalem
~hlné
la condamnation de son maiIIeureu:c compagnon
de chaine et d'évasion..
L'Italien avait voué partlcullèl'$Jlen\ une balne ~laCable à Tom Fox, qui s'était nch4rné è S& poureult.e el
qu'Il conshlérall comme l'une des causes de son arrestation . mnls Il avait compris, d'après ce que Paul
CouLaI'(,: lui ~vnl'
expliqué, que le dél.ectlve rh! pou~nl'
6Lre l'auteur de l'osa~
de MarLbe Uon. ~ro
amg6n1aiL donc il dooauvrlr <Iuel pouvait ~tre
1 >IlSsR.SSin.
_ QuesLé femmé comme quella Ma.rtha, dit-n, JI(lIl
1011\ 8S8Rssinées Q~
p.lr oun amante. Oun amanLa solo
lIOut venll'6 dln la maison el conDRÎtre lou coup è faire.
_ Oui, répondit Paul, j'y al déjà pensé ; mals je ne
oonnals guère les .a.nt.écédenls c.e Marthe Liait. Je s.aI~
qu'elle avait un aillant, un banl1u1t!J', un homme du
œrtnln âge. QILI l'ontreLenalL richement. qui lui donnait
de l'al'sent sans compLer eL qui, éVidemment, ne peu
~
1'8 Ils '111. C'est M. Desmonts dont je t'ai pa.~Ié
Ou
eSle, le Jour tlu crime, 11 étal' il Na.ncy et Il n en est
revenu que deux joW's ap~s
; Ç8 8 ét6 ùlL da1l6 l'LnsLruC.
tlon. D'autre port, Marthe Lion avolt une exlalence ré~lr
'elle ne l'eova~
ab80lumenl peJ'SOnne. Elle
Q'avalt sOrt.'menL pM <.'autre amanl
~1.Ie
00.
même tempe
le banqulel·.
- Ma avftllh Jou banquier, dil Ladro ; ouo ancien
am.nU.
-
tlIQan~
JI! ne sais
pM...
Evldemmen'. eUe
es'
8
eu d'autrel
- Tou comprends. Paolo, non
nué ounn personne
'Ib6 Il connoll ln Martha quI': poul enlrare dln S8 malBOn 111 nou.!L senan avoir Lisogne. di e8C8IndnI'C lou
lQour.
~.
Oui, Je campi 'nù.'1 bien, ropon.dlt le fllln é de Fan·
MoIli QUI pOUM'lIIt nous renl'elrlTUlr là·deHsus 1..
lA.~ne
pel)H'lLrl', &1111 quelque chose. car Il '1 aval'
•.... "'mps cpt'oilé 6toiL il son l'VIce.
- Ma aujoul'd'hOlll, qu La bOnne. esl porllta T
-
-:- Sa.ns doute. Elle s'est placée probablemenL ailleW's;
on peut la trouver. Toi qui n'esL pas connu pal'
icI, tu. pourras prendre quelques r€lSeignJt~Ls.
- Si. Je prendrai di renseillnemenLi : je vlendr'ai uo-
m~
Fanchon.
dU l'Ualiena quand le m'l~i.?td)r
(ut re·
· _ Escou~.
VElIJU quel jeune homme pesca. din la Sema..
· _ Oui, il 8. l\olir de fJaire de la pèche son pas-~
crdiBA.ire, cn.r il pa.rait élire outUlé pour ceLa., 1'épondU Le
.~
~
- Fox 1
- Loui 1 l'Inglésé !
- Oui, le voilà l... Tiens, regarde-le ; cet hommè qui
.a un pardessus sur le bras.
- Si, si ; je lou reconnais... Ah 1 sflngue Dios ! ..
Canailla 1 dit lAIlIIro avec colère en Œ'andissant le poing
dans la direction des ~80nes
oui venaienl de <..es.
cendre du tramway.
- Je suis sOr qu'U va dhez Fanchon, dit PMlI dOn~
les yeu brillaient, allumés par le ressentimenL ~ par
la jalousie.
\ - Tou vois : non. ml était trompé; l'IJlQ1ésé 0$1 amoroso c.eUa fidlanzata dé toi, et c'est Joui qui a faiL la con·
damnatiOné de toi per si débarrasser de toi. Tou corn·
prends?
- Oui, oui, je comprends 1... Ah 1 le misérable si le
pouvais 'le tenir... si je pouvais avoir une pr.lUVC·...
PlIoul Coutard s'absorbaü dans les réllexions que son
ilTitation et sa jalOusie lui suggéraient contre le détecquoM int.ér~
Torn
tive. Il comprenait bien mainLe~
Fox !Wai.t, à sc Uél.Jarrasser de lui.
Lui seul pouvait s'êLre emparé de la leUre qui aurait
peut·être >établi son innocence, ~n démontre.n.L à quel
chez Mar·
mobile il avaiL oLéi lorsqu'il s'éLaiL inLroduI~
the Lion.
CetLe leLLre. s'Il l'avoaU 1J)Ol'd.ue, on l'auraü cerLainement re\ouv~.
Mais Paul se souvenait fort exactement de l'avoir pla·
cée dans 1& poche de poilrine de son vesLon, eL il était
o.bsolumenL certain qu'elle S'y trouvait encore au \uO·
menL 0(1 il s'élILnç& dane la maiSOoQ, volant au secours
de MII.f1dI.e Uon, qui avaIt jeté un cri.
Dans la lulle qu'il avait engagée con Ire l'lissassi.n., sa
poahe avait éUt ar8C~
et 16 leLtre nu'eUe contenait ue
pouvait qUI lre W)~
Sut ~
tapis si eUe n'était pas
reel,ée 6UX mains de cet qsusln.
M~
non, çeUe oonjecl.ure n'é~L
pas possible. Paul
auralt sOremen' remarqué ce papier eni.re les mains dol
cet homme. La leUre ne pouvait donc qu'être tomDée.
Q808 Ce cas, ce nd pouvait être nue Tom FOx, qui
l'avaiL 'aiL dl parnitro. Lui seUl y 6vnlL ln\6rêL.
Le malheureux se répét.aIL Les. tenn. de œUe lettre,
COI' il se ~
re.ppelaJ1 à me.rveU\a, presqUQ moL à mOL,
lo.nl il n'lwo.ll ssé de se kIs reùire eL si bien ils ét.a1en,
reatê6 gravl!s dans son espril.
Il n'y a.vall plua \Ill Goule do.na l'espriL du ftnnœ
Fanchon. U él.tut certuin que Tom Fox COllnaissniL \IU;sw;sin <.e MIU'Llle Lion. Aussi C'eI!' avec .L'UoiU Qu'li sc
dlSuit :
- Gredin, je le le ferai bien. dk'e OB 00lI\ 10" je sa.w-aI
bien le déoouvrir bJoi·même.
Après Qvulr pris lellr cnfé. les deux faux mUl'ts G'llltlè
renl le re.~tI,uNlD
dll bord d ln s{!ine. l'nul lluTait bien
voulu ne pus s'éloi~ner
de l'Clldrll ,t ol) Il SUVlIlt que Fun·
cllon se Lrouvait. Mais la IPrudence luJ conseillult le
OO'ntruirc.
11 ~lnt
méconnol ~nh)e.
c'('!;t l'l'r'''ln. mals fi rN/ail·
tait le reg&rd investlgalcur de l'Anglais, qu'Il était l'xprlSé
il rencontl'or. 1'/1101 (.olllard conli~t
lld 1111 1nhh'lIlt nL
le pnyll. 11 suvult 1l'U-L\<;~!
ùe ln rlll' d c.c; 111I1Il.' ·I.ollx
11 y IlVIlIt WI endroiL ' !L':; ~ ('Z ~Ievé,
que l'on "l'I Il' II H'm·
p;lvlIl • In Colline • et sépare Bougival de 1 Gelle !lu
&Int-( loud .
Cc 1 rlr domine U1U!.e Irl vnllée de la SeIne. Dr' son
.1>ouneL on Jécouvre Iwn seul mont Huulllvu.I wuL '''Ill' 1.
�Fanchon l'Idiote
mnis encore o.n distingue très neLtement les propriéLés
qui s'élèvent sur scs Danes, et la vùe peut plonger ~
leur intériew·.
La maisonnette de Constantin, GO~
celle de Marthe
LIon, étalent duns ce cas.
Du sommet de la colline, il pourro.it peut-être apercevoir Fanchon. II la verrait si elle venait à sorUr de la
maison. si elle se promenait dans le jardin.
ee fut donc là que les deux compagnons <le choine
se rend~l
· . Tout entiers à leur rOle de sourds-muets,
ils ne conversilient que par signes. Ils paraissaient absolument étrangers à tous les N!;lits autour d'eux.
Ils traversèrent Bougival en suivant la Grande-Rue et
gMvirent la colline. ParveMls au sommet, Paut Coulard chercha à se reconnailre. Il n'eut pas de peine à
déoouVirir la villa qu'habiLaiL Fanchon. Aussitôt son
cœur baLLit avec violence et le sa!l4S affloo Cl. sa lèCc. Il
ve/lllit de reconnaitre la fille de C:msOO:ntin. Elle étaie
dans le ja.rdin, avec Mme Coutard, Céline, Goton, Tom
Fox, TisLin et Ch8Jrles Joliet.
Ils étaient tOllS assis Sb1' des chaises ou OOS fauteuils
de jardin, à l'ombre que formait la maison à l'est, tandis que sa façade qui regardait la Seine était éclairée par
le soleil déclinant déjà vers l'occident.
Une table de for était eu milieu du cercle qu'ils formaient On prcnaü le oa!é. Fanchori éliail dans un tau«Juil, assise entre Tom Fox et la mère de Céline. L'Anglais paraissait excessivement empressé auprès d'elle.
Ce lut un COUp ck>uloureux poUl' le cœur dt." malheureux. JI comprit tout ce qui s'était passé. L'altllude de
Tom Fox ne lui laissa wcun doute. Il s'expliqua dès lors
l'intérêt ('.ue le détective avait eu à se débarrasser de lul.
Tom Fox était amOhTeux de Fanchon. La colère lml1 devenir de la rR~e.
Les
puissanLe d~ Paul s'exa~rnl
souffrances qu'il endurait étaient cruelles, intolérables.
S'il n'eOt élé retenu par la sage considération (ie son
solut qu'il compromet lait , Il aurait oouru à la. villa de
Constantin et il aurait étl"anglé le misérable qui lui avait
volé cel:o qu'il adorai!. Ladro essaya dc le calmer.
U lui répéta les enr.ouTagernents CI. 10. patience qu'il lui
avaIt déjà donnés et lui fit espérer blenlôt d'lLI'river CI.
déCouvrir une preuve qui permetbra1t d'élablir son innocence. Il allaH oheroher des l'enSeIgnements sur Mn.rUle
Lion et sur Tom Fox.
Il arrivemil bientôl à sa.voir Quelles pel'Sonnes ils connnissalent ct, parmi elles, laquelle était cape,ble d'avoir
commis le crIme dont Paul avait été injusLement accusé.
L'HùJlon s'appliqua on outre il remonler la confiance
dc son ami. Tom Fox pouvnlt bien auner Fanchon, m 16
rIen ne prou"alL qu'elle etH OubliO son flancé.
Autour de Paul et de Lndro, assIs sur l'herbe, aBoient
personnes qui Qvaient gravi la colline
pOUl' jouir !lu sUl>(,'I'he panorumn QUI' l'on pouvnit cont mpl r de rAllie hauteur. Un groupe de personnes s'arl'êta lm 1nstant l.oul près d'cux. Ln prudence consclllill.
nux fugltlrs de nc pas paralLr prêter trop d'lIltenlion
a cc qui so pl~sit
dans le jardin Où était (, anchon. Ces
personnc.c; Cl,usuicnl.
Deux Ù' nlI'c Iles dfi.slgnnlent aux trois autre,., 00
(Ille l'on npcroovwt. Ellos nommaient les proprlétolrcs
des villas que l'on décollVl'olt,
lA, (Ill un l1Ionsleur. c'est 10 chl\tenu rio ln Jonchère, Mml o.n ne volt que le tOll, d M'IOrc c s gl'oncle
ru'bl 's. UI! ,. cMé. celte gl'ande pr pl'Iétl'l Qst lu villa
dr.q Bruybl'es, nu comLe de Circourt.
- Est·c quc l'on von d'ici la pl'Oprlél.() de celte femme
qu' c. ét~
a 'Sllssln('C, demanda unf' dame.
- Oui, tt'nc?, rl·pondit le monslrul' qui vonalt do donner des expllcntlons, en désignn nt du bout de sn runno
enunI' propriété au pIed de ln colline, c'cst co chalo~
touré do supins.
- LiI, tout pl'è de nous '1
- Olli. Iii. "'('no;:, voyez·vous cetto ru Ile qui con~
tourne ln colline?
- Eh ilil'.n 1 1(' mur qui la bolxIe est celui <l, ln pl' priNÔ d,. Müllh(' Lion.
Un 1!ln:.. n10ulu :
et VC11fllclH d
~
- C'est pu là que l'assllS!lin s'es' introduit en eSC6:Jadant le mur,
'
, - La. petite propriété il cOté, repri\ le monsieur, où
J o~
VOit ces personnes qui prennent le calé, c'est la
D'WlJlSOn de Fanohon l'ld.!ote.
Paul tressauta.
n dut faire un violent eHort pout' demeurer maHre
de lui-même.
u FiUlchon l'IdIote 1 n
Que s'était-il passé '1
Le Visage. du ml.!he~rux
était devenu subitement pâle.
- Attention 1 Iw dIL Ladron var gestes. E·cout.ons. Ne
te tmhis pas.
- Fanchon l'Idiote? dit l'un des dames auxquelles
~te
explcat~on
s'adresslrlt. Il me seinble que ~ vous
ru enlendu dIre ce nom.
- Oui, à propos de ce crime justement, répondit le
~onsieulr.
Elle étai"~f.
flancCe do l'usslI.5sin de M~the
1.lon. C'est depuis celle ar~e
qu'elle a. Perdu la. rai.
son.
- Tenez, dit une dame, c'est cette jeune fille qua
vous voyez assise près d'une caisse de lauriers 1
- <.:elle qui est en grand deuil?
- Oui : tenez, la dame qui est à côLé d'elle lui prend
la main. L'arreslatio.n de son fiancé l'a lrappée si vivement qu'elle a eu une congestion cérébrale li. ce
qu'on dit, et la mison ne lui est jamrus il'evenUe. '
- Pauvre fille 1
- Nous sommes un peu loin d'ici, mais si nous étions
plus pl'ès, vous verrIez quelle jolie tête elle a.
- Elle esl si j<>lie ?
- D'une beauté remarquable.
PaUl Coutard n'y pouvalL plus tenir. Il sou If ro.it le
martyre.
Il se leve.: et ru signe à Ladro qu'il voulait partir. Ils
descendirent la colline.
- Idiote 1 so dlt le malheureux. Ma pl\lI'lITe Fan':-" -_~'"iI
chon 1. •. Ma pauvre ble.Tlroiméc 1...
L:ltae~
comprmait bien ce qui 50 passait n son
emI. U s efforça de le consoler, de luI d{JOner du coul'age. Il lui déf!ionlrn que sa fiancée pourl'llit peut-titre
recouvrer la r&!son lorsqu'elle le TeLrouverait.
En attendant, il était peu probable que Tom Fox l'ÙUSslsse dons ses projels aupl' d'clio, précisément il caU5()
de J'éLat de SOn csprit.
par gesles, je ne
- Tu vols, dlsall-il O'll s'exprimBn~
me trompe pns dnns mes conjectures. L'An.glais ~talO
omoureux de ta l1&.ncée, c'cst pour cela qu',l1 a voulu
sc dtlliarrasser de toI.
Paul lui répondit de môme, contennnL l'exa8pél'aUoo
dc sn douleur :
- Il faut nous dépfcher d'agIT ... Je no vivrai lus
maintenant Jusqu'nu jour où Je scmls auprès d'cRo ...
où je serat ven~é.
- Ca ne tc.rdom pas, jo te le promets.
Mals Paul 80uICI'!Ùt trop pour l'cstor pllUl longtemps
il Bougil\lW.
- Pa~tons,
dit-li, jo serol mieux nlllQUTs qu'lcl... Je
Bens fille je n sernls pns ma!lre do mol al le venaJ.g il
rencontrl'r cette pouvre Fonchon.
- Tu as l'Ulson, r6 pondl~
l'Italien, parlons.
Ils rcmo.ntbr nl a IfL gr.l'o de 10 Tlvc gouche et Us
no purent causer quo quelquc peu po.r signC\S' Cilr le
\Vouan dUlls lequel ils sc trouvaient étu.iL PI~jli
do
voyugcl~.
Mols 10rsqu'(ls furent nriv~s
chez cux, Ladro dit :
- J'ai OUOI} id .. , J:Inglé."'" est Cl Oough LI : loui
non viendr'a il Pfu'lgl qllcstn sern.
_. Tu penses qu'Il pr..'1SCrfL 10 solr(oc il Dougivol? fit
Paul, h'rilé dllvnntnge iL cette pl'l'Bpcellvo.
- C'est probuble.
- Alol's que vas-tu (ah'o 7
_ Alcs oonllùenza ln Il~,
amlco Paolo.
- Où vos-tu ail 'r 1
-- 10 veux trovuro la lJrcvn deHn ln. Innoccnzll, l 11 Vc.r-
ras.
l,'ltfillen pnro.i ~nJl
avoll' pris une l'(isolulfon su.bllQ à
III suite d'une l'élloxloo SCI('ICIIse. PUllt le vit Pl'( n Ire
dive 'S ol'Jl'lS ol los mclLro dlttls 1 poches do 50n \ "ton.
�Fanchon l'ldiot.
~
Quand le verrai·je? dem<lnda·t-il anxieux.
- Queste nouit io sera. dl ri torno , répondit Giuseppe
-
I:.adro.
- Cette nuit?
- .l:ii, avant.i mezzanotte.
- ltv8JlJl. minuU 1... Je t'attendrai.
- Aspetta mi.
- Mais, oü vr.s-tu ? dis-le moi, je t'en prie, je serai
plus branquille.
- Ehbéné, kI vais à la casa di l'Jnglésé.
- Chez Fox 1 Ne vas-tu pa':! faire une imprudence?
- l'ion aies pour, Paolo.
- Je ne serai pas tranquille jusqu'à ce que je t'sie
revu.
- Non ti tourmenta pus <il mé. Adio 1 dit l'llalien en
tf>.nd6lI1t la main à son ami.
PaUl la prit et lui dit :
. - Au revoir 1... rcvfens vite.
Peu après que les deux faux sourds-muets euren'
quHté Bougival, Tistin se disposa à pattir. n avaH
échangé un regard avec Fanchon et avec Chlirles Joliet. Un projet avaIt été sans doute concerté entre eux.
- Si je ne veux pas manquer le troin, dit le "Ills de
G<>ton, je D'ai qu'à lever l'ancre wut de suite.
- Vous ne dînez 'p as avec nous? lui deman-da Tom
Fox.
- Non, milord, répondit le matelot. Je dlne a. Po..ris
avec un vieux mathurin de mon bol'd qui est en pt'II'mission.
- Ah J... Amusez-vOus-vous bien.
- Eh bien 1 dH le fiancé de Céline, nous allons faire la
route ensemble, car Il est temps qoo je parle si je ne
J,."~:-<_·Srl'
veux pas arriver chez mon pll're au moment où
~n
se
mettra à table.
- Hardi, Il !loos-y.
..ttiul·le . Joliet prit SQIIl képi et raccror.ha: son ceinturon ; pUJis, ayant serré la main à Mme Co\ltard, il Fnl'lr
chon et à Goton, ayant pressé tendrement colle de Céline,
11 saiua Tom Fox ct sortit avec Tislln. Le mat.elot et le
chasseur pril'(!nl le tramway pour Ruel. Le mnU)1, ils
avuient o'ITêL6 avec lu fiUe de Constuntin ce qu'ils nlà lu, visile de. Tom fox, qui
laient llike. On s 'nl~dait
aevait venir à Bou Nival dans 1 aJ)rès-mldJ.
Mme CouLo.rd l'anOgagel'nit à rester à dinar et ù 11<1%(:1'
la soirée.
On était sOr qu'il ne se ferait pas pr.!er. F.a,nrhon
o.vaH dit:
,
.,
_ Jo suis presq,u.c sOre qne c1H1Z Fox on .rouvel'lu. un
indice de son plon de conduite, qU{'lque chose q~i
nous
confirmerait d&ns nos sollpljons. SI l'on pouvait pén~-
tror chez 1uI.
.
TJs..
_ Ce ne doit pus être la mer à bOire, dit aussIlôt
.
tin. Je m'en oharge bl()n, moi.
_ VOIlS comprenez (lue si mnst r Fox fi eu connaissance cles paplprs de lu succession cl mon gr~(lp,
si c'est parce qu'II n Sil que cello tarlune mf' rovwndrOll
un Jour qu'Il s'cst mts dnn!'! III t-le de m'épousl'l', on
doit trouver cbez lui, dnns ses papiers, dans ses notes
quelque chose qui J'lnùlquc.
_ Je le crois c..ussi, approuva le finnœ de C~lino
Coutare!.
_ Mals pOur pénétrer choz 1uJ ...
_ Pourvu qu'Il n'y salt pas, dit Tlslln, ce ne SOM
pa<! dlfOci 10.
_ Cr soir, noUS le ferons j'ester il din '1', !IlL ln HUe
du policier.
_ Eh bien 1 Je pl"ofilel'al do oc mol.'~
là. Jo dir'ai que
l'ni promIs ù un o.mi d'ail l' diner aveç lui à Paris ct Je
purtlroi.
Ce pl'ojr!t avnlt éL6 combiné depUis quelques jours e.
l'on n.'ult ndult que le mon~
favorable pou.r le meUra
il exééulion.
Tlskln (,vlllt dilJà étudié lu maison où l'Anglais habitaIt
ct li snvult de quelle ml1i~re
Il ~rut
S'lnt.rQdU~
dnns 10 logement. Sur le pollor de 1e.sooUer do servico,
il y avnll une ptlUle tenêLI'e vJLréo qui éclairait W1 oubl.
Ml assu IOmJre. Gelle fenêtre n'étal, fermée qu'nu
m?yen d'une targelte. Il ne seJ'ait pns diLtlcUe 4le l'ouvrU" et de s'introduire par là.
- Je viendrai li vec vous; dit Ch81'J.es Joliet
- Vous j}01la'rlez veiller .au grain pendam qQe je fecal
Je coup, dil Tlslin. Vous aW'ez J'œil Sm' la bous!Ole
et en cos d'alerte, vous me préviendrez.
.'
Charl~
Joliet el TisLin se concerLèrent eDOOJC pell.<lanb
le kajet. A l'entrée de la rue 00 habitaH le dé'" live,
ils se séparèrent.
Le chasseur s'avança seul e! il enl.ra dans }a maison
pour parler à la concwrge, comme il s'y était préparé.
Ii essaya vainement d'ouvrir la por~
00 la ~e.
Elle
etait ferm~.
La coRcierge étaU absente. Il àppelil druls
l'escalier:
- La coi~rge
1
Personne ~
rép<mdit : Alors il vint rejo~
le fils
de Goton, qUil'allenc'ait, et lui diL :
- La cO!ncierge n'y est pas, allez vite.
- Alors roll va marcher.
- Je vous attends IlU coin de la rue.
TlsUn pânétra à son tour dall6 la mal.!lo.. li aravit
lestement J'escalier et arriva devant la porte dll logement de l'Anglais qu'il a.va.it éLudié les jolll'l!l JlI"6otJdents.
Il reg;arda J.a petite porte vitrée. Il pril 6IW'l.'J ea poche
une percerette el un fil de fer, e\ il perça un. p4iUl trou
dans J.e ca.<Lre <le la lenêtre. Par ce trou li mtroduisit
le fil de Jer, qu'il eut soin préalablement fie reGQUI'ller
en lorme de crochet, €t il le manœuvra de fllQOn à saisir \~ bouton u:C lu targette. Ap:-ès quelques 46sais, il
réUSSIt. Le fil de fer ful 6rrêt.é uans son évobut.ioa TisLi.n sentit une résistance. II s'tl.Ssura, par une J.6gèr~
tenSIOn, que le bouton de ln targette 6tait bion 1181si par le
crochet, e~ il lira avec préCauLion.
Un petit bruH se fit entendre; la ~rgeU
avait élé
lilrée. La fenêtre s'ouvrit. Le mu~oL
reWra le Al de fer
et le roula pour le remettre deus sn J>OOhe avec la percerette. Puis, ayant a.ppliqué ses moins 6U1' Je reLol'd de
la fenètI-e, il se hissa soos peine eL disPlU"U1 à J'inlérieur.
Tistin s'orienta alsém{)nt
La porto du oabinet fIB.OO lequel il se 1orouvail, encombré de mulles, de ooisses, de bOllea en curLon, R'élaib
pas fermée à cler. Il l'ouvrit
\1 se trouva dans le petit corrioor 6uquel la porte
d'entrée donnait accès. Ce corridor otan obsour. Le llls
de Goton fit flamber une nllumelle. Devanl lm, il viU
une porte qu'Il ouvrit avec précaution. Il aperçut alors
une peUl.e 'pièoo meublée ossez sommairement, comme
une sulle li manger. J.)cs u.ssicttos un velTe UD couvert,
ét~ienL
encore 8UI' la tablo, ntl.cstà,uL I}lHl T~Ia
p() avait
déJcuné chez lui avant de partir.
Au lond de cette pi()ce, IJ y avaiL (~UX
porteS, \I.IW ue
eh8.<!ue cO~.
Iel 10. chambre à coucher, là une petite
cuisrne, ainsi quo TisUn s'en rendlL oompt.e. 11 péntLra
u'ans la ch8JDbre. Un bOllgeolr étaIt sur la Lnhkt de nuit
'fistin l'alluma. Il 'V'\t nlors Je rnoblJler : un lU ea ter'
trois dhruses, el Wle granc.~
armoiro à porks pleines '
Au pied du lit, une paUle porle ouvrai' sur Vil cobl~<!
o~ur
qui sOl"VaiL de porl.c-mo.n\.eau. Ceue reconnaissance talle, le mateloL avisa le s.lCrétairc.
- S'U y a quelque chose d'intéressan" peIl88·l-i1 ce
ne peul être que là.
1
M<lls l'abattant du secrél.afre étaU f\lrmê ~ clef.
TisUn. eherchu dans le tiroir de 10. 'able de nuit IltlX
clous qui étaiont plantés aux murs, dans les poche~
r,:e's
vêlolllents qu'il Lrol1vll.L partou\ oü Il suPPOSait une ca.
cheLte, CSSllyant de d(.-couvl·ir la ciel de co IBCuble sL
Tom Fox ne l'avait pas prise avec lui, Il ne la \"O~V
pas.
Mnls Mire Provençal n'étaU pas I\mbarl'OSSé POUl' si
pou. Le liroir Bupériollr du secretaire DO ICrl'DlllL pus CI.
cl\lf Ille savaU eL IpouvaH facllemenL s'en rc.ndre comple
En 'le retiranl enlièremenL, 11 verra!L 10 ·pène de )'&bai
tonL, qu'lI lui seraH '[o.c.lle de relouler dlllD8 ,. eerrure.
C'esL (» qu'U résolut <a~
tai.re.
Il retira 10 tiroir, quI ét.alL plein 00 gnn\s e6 Qe cravates. DaIl8 un coin, TisUü apcr!)ul une cIel. C'étaiL
justement celle d!u secrétaire. ~
mn.\eIO. eOJ \Ill sourirc
de triomphe.
�FDtlchotl J'1diote
_ 'Voilè, mon bon. ça y ('$L 1 Sf' dU·il nvœ jol6
aussitôt·, il ouvrit le meuhle ~
. C/l.c;wrs élaum'
ple~
de papieR "angés avec bl'au('oup d 'ordl"<'. Il 1('5
ex.amin& rapidemenl.. Un pelil. C8J"I'W!L u~
DOles 6url<luL
aWla 80D att.enwon. U le feUilleta tranquillement, sl1r
de ne pas êlre dérangé. Les pages ~laL
(;Olllvcrtes d'UIl\l
:êCr1WJie fine el. serrée, en anglais. Imposslhle d'y rien
~mprendc.
CeptmdanL à une p~c
TIS~in
lut :
E\
'N. J'"urGU.ll t 7Wtaire. à Monta/gis, 35, rue DOTée.
l'adresse du mnlht'uremr nol.nlre assassiné li.
~élI1
P81i5.. ~U6A
de cette Mtc. Q'Il~
Tl$tm comprit, il y
'l!.val\ oos lignes en nnglals qu'II nI' 'put pas I.nlduire;
mais, convainou qu'ellps ~
rapportaient Il l'affaire. ce
que tu!- indiquait du reste le nom de Rouville qu'il lut,
11 100 copia at.tentlvement
Cam faiL, le mal.elot remit le corneL
_
(tri
place.
Hein 1 se dlL·i1, FllJlohon a eu hl Ikl'Z creux, li. ce que
Je vols 1
En disant cela Il ouvri[ un tirOIr.
lioe IeLtre 'Plié(> 5'y trouvait, au milieu d'objets divers:
un poJl'le-elgarettes, 61'S croyons, de la cirl" à carheLer,
ent.ra auLres.
L'.srease porLaU Je nom dt' nolr(' détecllve. Machinaaemem U ouvrit la Je\lrt' ffi III IIIt. n -' avait. un cn-Iill.e
~mpl"ié
indiquant 10 prisOn crnlmlr de Gail.Jon el un
ext.ra.lt du règlement raql(X'lunt au deslJnslaire les condlLions- dons lesquello:ls ils pl'UVen~
con ....".SJlOfl<o're avec le
condamnt!. Le Ioexte du ffionuscrU dél>Wlut ainsi :
« Mon cher oncle, "
CeLle IeUre n'apprit rien il1'isfin, carelle ;n,'avadL pour
bUl '100 de œmander dt' J'argent
Elle twlt signée Bollone.
_ L'English Il 80n neveu il l'ombN', se dit-II. E pérons qu'II ne lardern pos tt le rejoindre .. Ah 1 08J>On Ile
'bon sorl 1 s'U rolsal' 14' VOyR~C
<1\' la Nou"-eUe, JI' donfieraIS bien mon QU/lrL riA tollO pendnnt huit JOurs pour
llre de l'équipage 6'\1 tran.~J1ol
oi) \1 !w.ro. 1 . Je lUi re·
r\!s passer la vic du! e, nom de nom œ nom 1
XXXVI
Mail; tin ln'\i~
arrêta lIh.t>m~
...nt Ti<;!in (lnns ~
rofu,x\(1J\8. Il mil celLP. I~trl'
"nllf; Sil n(JI·lu~,
n'Hyon' pu. le
1emps de ln NmeUrc fIll phl.c:.C'. t'L 1: nr r(lfl'rrnn pn III
t&bl('lL/) du 61lCN'taLro olln de Ill' I1ns 101rl> grtnc!'r Ics
dlarn\/)",.s. 1\ ~coula.
Un pns lI'Ul'r se rnMll on~O(,
_ .k!. n'ui pns ntl'ndu ouvrir III porLf!, fII'mm-!-tl.
11 BoutOn. ln. boullk! L se cadl& dans le peUL ollllme\
obscur.
_ Ce ne prw êLN! Fox, se diL Tihlin Il ~crnlt
rC'nl~
oIw7. lui plus carrément Et piUS II n'cs l que huit tleUl'CS,
il ~
ncol'e à nmliQlvnl, c' L sOr,
Ln poTLc
la <fllllnbrc S'OUVI'll.
DI~
Imulé derrlè
,,\ l.eR!ffi!.s pendu!l dnn!l 1 co·
bill L_ noire ma\.eloL 0111'61\ bien .pu 011' <Jans If!, chnm·
élait oompl te,
tire, mnis l'obscurL~
Cc ne peUL 6Lr qu'un voleur, SIl dlL.i1. , IIcrj\ nom
(Jo 80rt 1 W~
fichue «!Incalcnce. SI r. L IIo1mn.J.l1I 1i0 rnU
!lrend
, qu'on vienne Ici, je Y&lS passel' poUl' son
oornplloe,
Dnnll 1 chnmLre, Tlrlln ellLondalL A lW'lne les pns do
ta par noo qui ~lat
Ill, lcO~nt
Uc nJlI SlI1t IIV(!\: prlldenco. II vIL ILOt' c\nr~.
Ln hOu~o
VNI81l d'l'Ln' rnllu·
moo. Alor 1'Islln (perçut un hornulG, un ~I() do bUll111l. C'élalL Lndro,
Vllnllon vlIll oomhlné, de son cOt~.
\lM L~ir.e
Il fnlre
'8U dOIl 1 1 du dé ll\'C, d Il l' pUIT d'y tr UVer '1 110 1.
JIUC II 11(' cl la comphclt do 1{l1l1 l' n LI 1 le r mlH' do
Bollg li , Il fi élnlL mur 1 dl:! qUl'lquf'li cr h,.1 pr prl's Il
OInT l' 16 serrure cL d'un pcltl.o l/inco. l
,arrivé 11f.'"
NanL la porte du log! IIcnL Il 1 \ IIltl, "
1 lûrll Il III
rtmWIl'CJU
'L C pallIe r ' nl'tro, plLr !llll"cl1/1 'lJj;tln (dL
~
IlIla 1111. Ul IlOonnooll vlLr6 (waIL 61.ê eXilcWmenL
~
"l'mil' dans son oadre. LBdro PQl'la la mam sur le oo6SfllS pour se l'endJ't' r.()mple de la réSIstance qu'il pré6en~!l
~
fenêtre dont 1/\ Iiaa'geLte n'était pas poussée,
5 OUvrit SOl1S 16 pression que sa -main exerça. TouL oroc,he~!S
d~
la serrure devenait absolument inutile. Avec
1 agllllé d un chtLt, l'lt.e.llen s'enleva en saisi.s56.nL le Œ'eoo'd d" ln renêlr? ei. il rei?rTU>a dans l'~mLrêe
du logem~nt
saus le momdre birwl.. li suiVit à tâtons le chemm déjà parcoUll'U par le fUs de Goton. Il arriva à la
chambre.
Lndro souriait 50115 l'etrel d'un con~tem
allsolu.
Tout lut réussissait. Le secrétaire était oU'verl_
Avec son
habitude
de
pro[esl~J
voleur
Gru-
$rpP't' .procé.rla méthodiquement à ses invesligaliO'ns. Il
ne fouilla pas parmi les papi.ers qui élaient trop en vue.
11 cheroha da'llS les endroits cachés, où des choses inlé.
ressontE'.s )1Ouvaient êtrE' djssirnu!lées. D'abord, <XlJln.aIS- .
sant Ie..c; secrets pratiqu~s
dans les meubles du ~enr
de OOhli<i:il 'l'etilra WI des petits tiroirs de droltt' , plol»gea .lIa. mam dans la cavit.é et awuya sur un ressort qu'il
sentit sous ses doigts.
Un tiroir minuscule s'ouvra au mOIllanl du ~Ion·
cht'~eJ1
Il ~lai
bondé de papiers.
L "?hen 1;S examina avec une rapidité qui n'excluait
pas 1 attentIon. La pluport de ces pRplE'rs étawnt (Jes
dOC'llments o~
conl.enaient des notes sur les personnages
que le détectiVE' avolt mISSion de survelllŒ
!"uiS, une fcuille qui avait dO. être cllifldnnée. car les
pl~
y étaHmt el1lOOre mllll'quës, attira son attention. C'était une leUre. Ladro la luS. Elle débutait ainsi :
M'o1lsicur Paul,
CT01Je: que FanC/Ion vous aime, vene.:
à Bou!1wal.
SI
"O~S
c"
sofr
Il regarda la signature,
Un ami que UOt.l$
connaissez b el.
~'
· ';-_
lB JelLI'~
anooyme dont Paul Coulard aval'
A LOOro. Un (!clair de Uiomphe brula dons les
prunel~
noirt'S du bandit
, - Je Il(' '!lé~Os
pas lrompé, pensa·t-lI; c'était bien
1 AnglaIS qUI s ~lat
emparé de ln lettl'f',
- En mf~e
lemP6 ü ln nt disparaltre oans une de
ses pochei
N'oyant rien t.rolJvé
,Lndl'u conlinua ses rQChec~.
d ln tressant dons ce tiroir secrrt, il le rt'f6i'lll1l.. Il op(:ra
l'BuIre l"(''>t.é du s"crMuirp et d<:ocouvrJt la
dl' mllll1C d~
('/IChell,p qUI faisoll pendanl il III première. C'éLaienl encore rj"s pnpero.ssl'S. Il 1l'5 examina.
Enfin dnnR 110 Urolr plnl, / Illl-df'ssu<, dC's 011:11'1'1' li·
ron' fJ!l(, disslmuillit une moulure, l'I"l)jl'Il lrouva' un
granel IIgendo onglllls, conLeDllut uno /;CIIlIlUle por page
C'~tal
pOl'I~
Il le Icullleta.
. QUf'lquf' noLe pourrai' peul-lltre lui Ioumi
-
une indICB-
hon pr(:cl~_
Mnl!! non, touL étllit écrit C'O ang>lais ; les mols l!IBil'n&
tort 1n~
. 11 Olllit ImpOi Ibl (te ri '11 dl chili!"! r dnll
ce grlmolT/'_ Toul J\ coUlp, quelqlH's mols en trnnl'lIls
cl 'un" 6crllure épnlFise, lom·dt.. nLtirèrenL les re.gords" de
l'Hult!'n.
Sur lIn/1 dea feuill
Ir.
n,C!I'~p
ChBCIUH',
dn J>OI))cr lIu", !J'Il qui ~plrnif't
BVec ('Iles, plao6es entre
dp. l'lilll'nda, rol~
Il lisait n cnrl.C~
", dan,
16!
'0
il deml·4.'UnOOa
bra de ct/ul qu'elle aime
calmais CI bfm
Un am' que v
C'l'tal ln tin de 10 letlre anonyme reçuo par Psu!, de
Cl'tle lettre qui l'nvnlt nltlrl! chez Mllrlhe Llon, da ceLte
!.eltre que T.oolro Vf'IlIlJt dl' relroover.
Ce curll('tl!r /1 Lrnpl~!I,
sur la reullle du buvard
éj.o.lenL le tBlIlolgrmgc rOMTI~,
1ft pl 'II\I! lr-mcllMhl" élu:
hl! sunl qu Tom l''ux élBlt bien l'lrUwur d ooltc I .tlre
nnon 'rn"
La Bomalnc de l'agenda pla~
en regl1rd était bien
avall Nil I18SIII1 llloée,
Le dêwcLivc Ilvalt 6rrlt liB lottre avec cet .... rwl. -
Cl'lh'
r '1
d.lnl lllljllCll l' ~lI'h
l'
I.llm
.JC
"
�Fanchon l'Idiote
guise de sou.s-maln, et Il avait séché les dernières 11gnes en y appliquant la Ceui!lp dE' papier b~V.
Mais que Caire? S'emparer de l'agenda, c étaIt don.ner
l'éveil à ·Tam Fa,'!?
L'Italien réSolut de s'emparer ~ulemnt
de la [eu.l!lle
de buvard et de la page de l'agéooa Il. 'laquelle elle te-
iTr~gue
de chasseur et de marin avaient attiré SOn aLt.enboll. ,
se souvint dp~<;
traiLs ,hl fils de Goton. que PaUl Couta!
Illi ovllit montré 1000'slJu'i1 6bord.e. en lace du restauran
de BOlIgivdJ.
- Je ne me trompe pas, prnsn-Iril, c'est bien 1.
matelot que PRul ma fait voir .•. et ce chasseur c'est
sans doule celuli que nous avons vu dMS le jar<Ün du
haut de la oolline.
L'Italien était préoccupé par )a biZArrerie de c.e\t.e
renconlre. Il flle comprenait pas, k-s ayant le.issés il
Bougival. en compagnie de Tom Fox, qu'il ait J)U les
renconlJrer pr('cisémenl dans les environs du domicile
de l'AnglaJs. Il cherchait il s'expliquer cf·lte cofnc'df'llCe.
Ladro. après amir mentalemt'nt oonjl'cturé, pensa que
Tistin et Charles Joliet devnient être l'eVert'us de Bougival, peul-être en compagnie du détective, qu'ils venaient de quilter à la gare Saim-I.aZ8Tf>, l.andis qu'ils
étaient venus eux-mêmes à ln Mu<l>ele,nc pour prendre
l'omnibus. Cette explicaUon lui paruL fort vraiscmbIa.ble.
a~
ruW' les déchira avec précaution,
que pll1S tard, en rapprochant les pages
leur souOOe. on pW éte.blir inàsoul~emt
que ces
pages avaient bien apparten1l à ce rpglstre.
Puis les ayont fait disparoltre dan.s sa poche,a~
la lel!d-e, il referma l'agenda et le 'Plaça dans le brolr,
..L~v
:
qU'II enfonça dans sa cavité. ~
retirer. Il remit tout en place "".... f! pnrlit sons bruit
·t d t 1
a
Tistill était CoI1 Intrigué pnr c.elle vi!l'l e on ,.1 ava.
~fé
tômoln. Il pensa d'abord que l'homme qtl>lI voyait
était un vo\em'.
ôt~;
e~
pé
l~eY:!
~ ~tlve
il fut d'RlVis que cc deV'84t
Ryait
~
sUIrV('Uler, quJ
Il RvaH Jn!irntnt bien fnlt, alors, de se dépêcher;
quelques minutes plus tard, poosnit-ll, il était surpris
par 1' ..\gII1 L.. t'Il ll'll :n lie fOIlIL.,/' dans son '{'l'. ! l ,I . !'/',
De son côté. Charles JO!il't et Tislin écho.ngeaicnt par
moments quelques mots il voix basse, pour qtlf! Lodro
nc le. "'111,'1 . 1'1 , ' h .
- OÙ diable va-loil comme ça?
- Espèl·e. nous nIIons bien le voir_
PuIs TIslin plIrla de la lel.Ore qu'fi avail mJse 4atn.s
sa poche.
- J éta;s en traIn de Iirn ce papier, dit-il, quand mon
corso ire est Ilrrlvê. J'DI COUrré le papier dans ma poche
et je me suis embossé dons un bouie. La leUre ne
parut PliS davantllgo Intéressante au ohaseur. Tlstln la
l'cm ~t d,a.ns sa poche_
- \ li ~t ! Il \'11 d·me nous faire naviguer jusqU'il III
Bastille? dit le matelot
En (rel. Lnchro ne desel'ndiL qu'A 16 Bastille pour
pénélr<'r dn<Ils la gare de ia ligne de Vincennes.
Il flll sutpr:s tn vo~/nl
le ch lisseur el Tislin prendre
le même chemin, cor Il ne mil pas cela sur le compte
d'ulle COlllCillclIce e). t'OlIIprlt trts bien qu il ét.alt suivi.
Alol's il se clcmnndn avec quelque f\nxlNé ce qui se
pn.<!snH. L<: motelot el le cl!nsseur <:taioot-i1s d'occom
avec l'Anglois 1 N'étnll-ce pos lui qui les avait mis li.
se.~
trousses 7 !\;e l'avnlent.-Ils pas VU entrer chez lUI et
en sortI .. , Il Ruralt folln poUl' cela que Tom Fox oQ'
deviné qU'on anJL fouUlé il son domicile.
- Enfin, le ~
bien voir, PffDsa l'ancien chlorofor.
mfste.
s'était Introoult chf';Z lui pour fmre dlSparaffre quelques pièces comprornf'ttRntes.
Dès que Ladro fut parti le malelot sortit de sa ca:
h tt Il revint dATlS la chamhre. Il refAl'llln le secré
~ai
~ remit la clef où 11 l'o.volt troU~IP.
Enfin il pArtit.
(
""lier n'était fermée qu RIl bec de canl!l8.
t
d
.R pnr e u yu
ri
t d ""'SBer nA,. &à au
Il était bien simple de l'ouv r e
e ,..,r,
lien de l'f'J)l'eOOnI le chFnlTl de III [anN':'!.
En même tmnPII, le flls 1e Grton se dl' :
- Eh 1 mals. mOI: bon. tll pe1lX même refP.MTler le saIlord, comme ça l'Engi~b
ne poulrrn se dou,t er de rien,
la
tarl!~p
f~être
té En effef, U poussa la
de
pene
vi[rêe ce qui tPooait impo!l~be
de pensf'r qu on nlvail
pli !l'introduire par ('ptte O\w~!'lure,
du moment que la
;:j·rël~nit
1"'\6 (,rIsée.
ort.e en 116 tirant pat' le bouLon, se referma exacLa ~ e~ TssUn entendU le bec de cllnne il ressort en~Cns
la gilctJe. n descendit l'e6CalieT'. La concierge
(lIAit encore absente, la loge fermée. Personne, pur con
6èquent, ne le "H.
b",.:-~
XXXVII
,~
rue Cheries 1011et aUendaU, lmpaUent
,,"U coln de "'1 le vU paraJI.re.
Il (\.\1a il TIsUn dl!s qll 1 t '1
~h
b ....n '1 QUR.stlOnna- -1 •
J
'"
u'il avait vu.
TisLin raoonlAl ce soriplion de cet hommé qui élnlt
En entendant la e _
le chosscllr reconnut rAldTO,
,V6rru voler allez Torn l'OX,, omvn et lorsqu'il parut.
Qu'il avn.ll rem8ll'qull lorsqt~"d>
à cOté de mol. 11 Il pris
_ Je 1'61 vu. dll-Il. Il a ..,...,.,.,
par lai... fa. rue cawnnrtln'
& quel bord Il est en.
- Je serais nurlcllx de savoir
rDlê, celul-lil, dit TlsUn.
1 rcjolndTe, "cnez vite.
- Eh bien nous pouvons C r noUS
- Il doit avoir de l'I\vance
deu~
minutes IHant
_ Non, Y es\ ressorti à pe ne
f
~us,
hè'rent d'un pfls rapIde.
Le 011R..'I..<; ur eL le mfltelot mllrc
rrlvœ au hOuleva.rd
Us desœndlrent la rue Gaumartdln. regard les deux cOtés
de ln Madeleine. ils fouillèrent u
pour 10 uéoouvrir.
1 T
- A-f,..1 pris li. droite ou c\ gn~odlL
CAlorIes 1olle&.
- Je CI"'Ols ql''il fi prIs ~ d.ro(tc.t.o L à coup T~t\D.
'- Eh 1 maJa, le voilb. 1s'écria U
.. _.1.
- Ou 7
- SUT l'omnibus, mon lJUU.
- 0111. c'elll lui 1
- Hu.rdi 1... li. l'o.bordage l
'nlbu' eL grlmpèUs oounlrent il ln I){JI\I'/lulte de 1 omU t En monLo.n\
renL (\ l'Im)lérl61e. LadI y étaU en e e.
feacalier, TlsLin dU :
- Il f8UL savoir 00 hl va. tte opposl'e il celle qu'OC118 a'll5IIh'f!ll'ü sur la 1I11l'11.l l J,(l conséCJllent le dos. Lu.(IIIplllL l'Italien, luJ l.ourntlnL pIll'
Is Leurs ~'
...n ....
~
avaJL nllOOl'qUê les deux 8I'rlVM .
et Cblll'les Joll8\ tu.A la. gare dE' la Bastnle, Tf~
rent !lan!! une oerLalne perpleXité.
Ladro avaU pria en partant son bUlet d'aller 8\ retour. U n'lIvlliL dOnc pas besom <.e PIlSMr au gutcheL.
00 al1olt-U'
.
- Prenons des billets pour une station quelconque,
dIt le nnncé de CAtlJne; s'Il le Joui, DOUe payel'Oll8 un
suppl6ment
-
Penil.
r~pJiqla
TlsUn, d'wlaDt
plu. que noua
payons. quort de place.
- Qu'lmporle cela 7
Ils montllrClllt li: la salle d'a,ftente et vinrent sur le
qU IIi . L lLnlwn <'!.nIt in~16
dnn ' un cornpurtimenL d'im-
périale. Nos deux amis durent le chercher quelque
temps, cnl' il lUI Il t IlIIiL eL l'on dil!tll1EulÙ& il peille les
visages des vOYllgeurs.
Ladro vil leur mllnil're et comprft le1lrs klllent.lOO8. Il
ne pouvult plus (:n dout.er : il éLalL suivi.
Clturles Joliel cl TistlO se mil n1 dans lm compa.rttment Si.LlW lUJ-detl8Oua du lWen. III éla.1enL sQrs de le voJr
de&~'nr
L'llllcien cornpn.gnon do ohalno de Peul
Coulard réné-
ohlsoall il ce qu'il devaJt fulre.
Il IlOUITIlll 14.'6 ~pi.sler
suns peine.
~IlS
tlLl'e vu, .1 lui était lacile de ohn.ngor de wagon
grA,~
aux esrruif'..l'8 laLéraux qui abouUssent aux
pI'l!-;lIles el qUI &Ollt ruci!cs à enjamber d'un wagon li:
l 'lI.Ukc. 1\ d.œcenw'alt a.lnsl 8IUlS tire vu. MaJa li: qUOl
Im=
�-'
Qi'-
60
Fanchon J'1dio"
bon ? Paul connaissa'u le fils de Goton. n avait confiance
en lui. Mieux ve.lo.it se 1a.isser suivre &insi jusqu'à Nogent; Paul a.viserait è. ce qu'il y e.ura.lt il laire. C'est, en
erIet, ce qu'il tlt.
L'Italien quHLa le lIrain osLensiblement et se dirigea.
vers ln m&ison où Paul l'aLtenàait. Les deux autres suivirent. Ils attendirent ensuite, à quelque d.lstancc, s'en'reLenant et se demanoont ce qu'il fallait laire.
Pendant ce temps, Ladro meltait Paul IlU courant de
Il lui monlTa les deux amis pOlr la
fenêtre, dont les persiennes élaient à demi lermées.
- C'est bien TisLin, dit le Dlll1'C)ueletn', qui l'econnut
le 11Is de Goton, dont le viSage était écli1lré pel' un bec
de gaz.
- El le soldat 'f
- Je ne le connais pns.
- C'est loui qué nous avons vou din lou jardin.
- Oui, c'est bien lui.
- C'esl pout-être oun ami di l'Inglésé.
- Peut-être .. _ Mais non, tH Pnul en se a-eprcnnnl aussitôt, je ne le crois pas_ JI doit être tout simplemenl un
camarade de Tist.in; cela explique sa présence à Bou·
givaJ.
- Tou as raison.
- t;e que je ne comprends pus, dit le frère de Céline,
c'est qu'ils l'aient suivi ainsi lous les deux, jusqu'ici.
- 'fou dev.rais parler eJl'matelot puisque Lou as <!onfidenza din 10Ui p!'Opœa. l'ltalien.
- OUi, oui... n n'y a personne dnns la l'ue ? regarde.
L'ltnhen regarda à travers les persiennes pour s'en
8BSurer
- • on ... personne ... ~erto
absolumenlo, dil-il ensuiLe.
- . 'ous sommes seuls dRns la maison, tout le monde
est allé au théilLre à Pa.ri'i ... J'y vais .. ,
on, .. laiSse mi.
Et Ladro descendit Il alla droit à TrisUn cl è. Charles
stuiJéf ils de le voir. n s'adressa au fils de GoLon, et,
par gesles, il l'imita il le suine.
Les doux amis St! concerLnient du regnrd, sc demnn·
dnnL cc que cela signjflaiL eL ce qu'ils (Levaient fn.Î1-e.
L'1LaJ.ien continuait ses gesles.
- JI esL muet comme une sardine, dit Tislin au 00118seur.
EL Charles demanda il. Lndro, s'oxprimanL comme Il
ipUL par une panLommlC ex pres 'ive :
-, Vous L('.s muel '/ ... VOliS nc pouvez 'J}II$ pIlIrler?
Ladro fil de la teLe des signes afllrmntIfs. ct de 10.
mnin JI lIlonLroiL sa bouche, IndiquanL 'Iu'il n'avaH p68
l'uS~ge
de ln parolc.
- Oue voulrz-voliS '/ domanda encore Charles Joliel
de ln mêmo manière.
- ALlen J z, IlL comprendre le faux muet a\' c un
gesle ; Je VUIS éorirc. El en m me Lemps, Il priL dans sn
poclu! un currwL il. nl'c1oiso sur 1 quel Il ocrivuiL : l'alll.
- Puul 1 s'êoriu Tistln.
- Chut J... ne parlez pUR 1 exJ>lima 6\1S îlol Ladro cn
lui mettant la. mllm sllr III boucho.
Et il ajouta po.r sign s, n monLrant le nom (:cl'it sur
l'ardol .
- 0111, l'nul.
JI mùiqun ln mni n, leur faisant compl' 'mil c cccl :
1
- Il œl lfi.. . ven~
- Ou!, nl1ons, r6p&l Chnriœ,
EL Ils suivirent l'ltallon.
ce qui se pe.ssait.
'XXXVlIl
Nos deux amIS ne s'IlLtondllll'nt sOrement po.s fî coUe
avrnlur '. Ils éLaiont forL InLrig~
'.
AI riv6s dan 111 pillee qui servllit d'Iitclil'l' ail 1Tllll'quCteur, oil l'nul le atlendalt, Ludro forma 6018n Il l'Ill nt
la I()~tc.
Tu n' 010 comlllis TlfUi ? dH Paul Coutnrd il '1 sUn.
1 IIIS donc hlen oIwngû '/
Le nanoo <le Funo!loll t'liait, en !leL, mooonnaltlSnblc,
~
avec la barbe qu'il port.n.it DWn!.enan\ wut enti«e, el
les changements profonds que la <louleur 6V8H causée
dans son VlS6.ge.
MtlIs TisLin reconnuL la voix.
r
- 'foi 1 flt-II. Toi, Paul!... Ab J coquin· de bon sort
aquello empego 1
JI se jeta dans ses bras.
- Mon brave 1isLin 1 dU le jeune homme avec émoUon, en l'embrassant.
- Capon d'Anglais, je n'aurais jmnais relevé lon point
touL seul Tu peux dire que ta. mère e11e-m&nc ne te
reconnaîtrait pas.
- Ma mère 1... elle va bien n'esl-ce pus ?
- Mais oui, mon bon, elle va bien, la maman Coutard, eL Jo'anahon aussi, et ma méfoLle aussI... Ah 1 quo
chance de te a-eLrouver 1
- Fanchon ... Oui, je l'ai vue, je vous ai vu tous, mon·
sieur aussi, dit 1-'aul en tMsignanL Charl~
Joliet.
- Tu nous as vus ./
- Aujou.rd'hui méme, il Bougival.
- Tu y es venu ?
- Oui. nous y SOD"JDes venus, avec ('.et ami.
n indlo.flJll. Ladro.
- Et tu n'es pa..:; venu il. la maison? tH le matelol.
- C'était impossible ... La prudence ...
- Oui, c'est Vi'~.
- EL puis, cel homme que j'ai vu, Tom Fox, le déwctive...
- Ah 1 oui, l'English .. , Tl..! as bien fail
- Mais dis-mol vile LouL cc que je veux savoir, dit
FlnuJ, dont la voix kemblaiL. Nous parlerons de moi
après ... Fanchon, est-ce vrai, ce que j'ai eIl~du
dil' ,
quO Ile est .. ,
- Idiote?
- Oui.
- Mais non, mon bon. c'est une frime. Ah 1 elle a
été bioo m:a.lade, il ce qu'il J>tiINlH, api'ès l'afIaire ; mOl
je n'étais, pas encore revenu.
- Pauvre Fanchon.
- Elle a U une fiè"1I'(l... CommenL ils appellent ça. '1
- Cér~bale,
dit Chflrlcs JoLie!'
- C'est QIl... Et les premiers temps sa boUSSOle dl\roulait un peu. Mais clio est guql'io cL bien gu6rie ...
SeulemenL elle ne veut pas qu'on Je sache, 4), ca\ll5e de
l'Engli!-oh, .. Tu compl'ends 1
~
Tom Fox 1
.
- Oui, Fanchon n'a qu'un bul : c'est de découvrir
l'flSSassin de Ue (emme. EH a. compri que l'Engi~h
le
connaissait, qu'il {:lait mèmo au COllIl'anl,.
- Le misot'abte 1
- Ab 1 c' st loul<: une histoire CI. 16 roconlcl', Illon
bon. Laisse-moi d'a!Jolù te d'ÎJ'o e quc c'eAL quo ()
ill ve ami, ill 10 nIs de Golon cn m nll'anL OIOl'Iœ. .'1' l
10 Hane{: de la l:iœW',
- M, Cou Lnrd , dit le jeune chasseur, j'ai u le
JJOn'h ur de connalll' MHe c(!IiM et 10 bonheur pluf;
~rand
encore do lui inspirel' l'am OUT quo j'avni
d~
la prernll.or
fols qw je 10. vis, oonçu
0111:
elle. sans vous connnlLrc 0000l'0, jo nw lIuis cOl6k"'r~
dl:jil. comm\! votre fri:1 .
Il Illi tcn<lnlL la mn..ln, ~1
la Pl'U t JIl 1:Ie11'1l llvec
Corce,
- Merci, oh 1 morel 1 nt-II.
Ladro, au. '1 6mu ~l plus d 'monsLl-ntlf, o.v 00 MllIl'
italienne, pl!'urnll.
- Qllund J'ni connu 00 qUI l'!taH W'rIV, nlinuil r.lial'1 s, j'ai compris aussitôt que vous aviez t'llk injus L menl
condtUm~,
quo vous Ni 'Z Inalùocnt, eL J . m Buis lfgu~
av!. Mlle Fanchon POUl' rochcrch l'assussm de Mnrthe
Uon.
- El mol, COmma Lu pons ,mon bon, lIjouLa Ti tin,
jo m ~tris
ml de ln purI"'.
- Brav cU'Ur 1 lit Paul, en &erran' de nouvCRU ln
main du Ills do Goton.
- J'ol lin oongl: cie Lrols molli renouvcJoble, tJon;, j'ni
Je temps. Té, juslc'n~
nOLIs vanons M taire l'ami Cinrles cL nWlI, une l't'lile vlslLe qui, malheureusement, n'/\
pu.lI ruJOull CI. ~nd'()hose.
Je viens de ohez l'EnglJr.ll.
- De chez Fox 1
.
"-
�.a.
6t
Fanchon l'Idiot.
!"" -
Oui, de chez lui ...
Chlll"les Joliet expliqua.
1
tonné le projet, d'.acool'd avec Mlle
1 Nous nv~s
F~mohn,
d'opéret' une petit.e perqùisition cherl Tom
Fox.
. .:- On 1 .acramento 1 jUl'&. ,L adro, surprIS de oeLœ com·
tlaence étrnnge.
.
, _ C'est pour cela que le dét.eclive a été reœnu à dmer
à Bo~ivl.
Nous étions sOrs d.e tJr~ve
son logement
pris nos dlSpo~LtOns
pour Y pénélibre e' nous ~vions
..
(J'e(I sans qu'il pUIsse se douter.de nen.
_ Ma io ta.mbiellé, con l'wIlCO Paolo... dl\ vIvement
Ladro.
_ E\, mon b l'llve, je le sllls bien que. vous êtes venu
che~
l'Engllsh, puisque j'y étals et que le vous a.i vu.
Alors on s'expliqua.
Baul raconta. comment. Ladro, son compagrum de
chaine au bagne, l'uvnit fait évOOar avec ,lui. TI dit de
qoo1le façon ils ét.oient unis par La. hl8line qu'ils pro.
fessaient tous deux: pOLir Tom Fox. Il œ posa .t.aUJœS les
péripéties de leur évasion, leu'!' retour en Fr-amce, le stratagème auquel il., uvaient eu recours, en se faisant pa&s.ar pour sourds-muets afin de ne pas éveiller les soupçons.
Le fiancé de Fanchon, qui connaissait tout ce qui concernait Ladro, le montra sous le joi.ll" le .plU6 r.av~
b1e, pour que \es crlmœ &LLxqu31s .t.I avait (té mêlé n inSa ses amls.
pirassent pas lrop ,le répul~IO
Laœo, en erIel, n'avait été dans l'.affalre des <;hlorofo.rmisles qu'un auxiliou"e que le Belge K.rayel' et 1 espionne
prussienne s'étuien~
ntt.l.ché par foroe, !ij>rœ ~'avolr
compromis .par une Int.ri(:{ue habilement oondulœ, et
qu'ils avalent lenu sous leur joug au moyen de la melbIlCe de le perdre. DepuiS, l'lLalien éLait reveruu. à d'honde soo passé. li
nêtes senUmenls. Il avait eu h~lvoulait le rachet.el'. Le misérable pleureJ.t abondamment
l~}\
que Paul plU"lllil, e~ il ent.recollipait il obaque
tost,aul son réCit plU" ses exclamation9 de reoonIlJ8.\s·
sa~'()
à son. tour. dit comment il avait conçu le pro. ~ de s"introd uire chez le délecLive poUK' reohea'Ch.el' dallS
le
iors lIne preuve de la ooopéraLion de Tom Fox
~'na.L
de Marthe ~Ion.
Il dlt comment il s'él&it.
o
lui lianB avoU' bcsoill de se servir <lœ mslntroduH C!l~ti
e.~lL
apportés, ayant trouvé la pellœ fet.rumenw qu
nêt.re ou4;u l'll,:onta qu'Il o.val~
lul..rMme passé pa.1'
énétrel' chez l'AngLuls, vou.lant 8Al6al
Et Th.Un
oette fen ên po~1J"
J.
uisiUon, qui, roalhewreuE.leffient,
fnire une petIte i ~
une brillante déouv~rte,
car 11
n'e.vaH p.as abOUt
Ltre insignillunte d'un neveu de
n'avait IiN>UI'Ié qu'une la n rlsOn . Et encore, il a.lIa.i.L
Tom Fox, ncluellemenL ~a!
IOCsqu'll avilit entendu du
remottwe œt.1c 1eL\a'e a se. 1'"
bru it et s'étnit caché.
d.e dire aussI ce qui aval'
Mnis 1\ ~bni\
n~
sur 110 dét.ective. Ce fut
l)J\WlIé à porter lES soupçons
1 il Pau.! la visite du
(;:h,wloo 101101. qui l'expliqua,; Il
av an reçue au sujet.
\lIltaJre de Mon\N'gi.s, que ,'lU1
~ la suCOCl56lon de 90n g~roD
S \AlD1CeS
la. f111e de
• Il wpos& par suite tE qu.e
du vlco~
de Rouville.
Dotaire qui avait ~
ConstanUn se IrotLvllit nérlUôre
Li dilt .a.u9Si que M' 'l'ouraUX, \c
éliUit VOOI\li à Paris dl/lll8
L9tee
·a.ssasslné pal' tee chiorof:>rm
dœlgnée comme légaDès lors, la vélrilé
'le but de r()(j})(>.rcher l:a . person~lc
dans le tefitamem de son c P~!
coutard . Il comapparut c],a.\rmv.s1t /lUX yeux de
nce de cetœ sucees'priL qoo Tom ,70X tlvalt eu con~sa1.JSge
du notaire
s ion en pel'(Ju~Uonat
daD,s les 'Gr de ln fortune qui
efl8llfl9\né, t que c'est pour 8 omp«ll ot de l'épouser.
lui revonalit qu'il avait fonné le prOquj 'Il venait de falre
1 Alore Lodro pa.rla des I1éCOllverl.eB
chez Tom Fox.
J.d te dl) la part que
11 avaIt trouvé une preuVé lN en BoUgival en otll. ~ Mlrel.lve aV4W!. prise .ou CI'1m ~ la leU~'
ODollYlne
l'll1Ü P ,\III ohez Mllorlhe [JolI. Il mon","'"
qll'Il Il vA H irouv(!O dans seB pIlP
C ~.
00 do FancJlon. Je
-- o1irië ln 'rablo 1 gronde. la un air été perdue.
so.Vl.lis bion que QCtw 10l.Ice ne pouvnlt aV
:0
,a.IIre
.li!!)
DB!lS 1a. lutbe que j'al engagée croll'e l'assassin de ceLte
tille, cetle lettre était tombée, sans que je m'en aperçu.sse, sur le t.a~iB
de la chambl'e. n n'était venu ù BougiVlol ce jour-là, ajouta le frère de Céline, que pour sur:veille!' le crime QIIl'il avait prépare pou!' me perdre, poUl!'
se débarrasser ûe moi afin "d'épouser Fanchon, J'inftlme 1
- E.ti, all'rlvé le premier sur le théâtre du crime
ajoula le chasseur, il a cherché cette lettre d on t il vn u~
savait porleur, il 1'11. trouvée, eti il a pu la {aire disparaître sans que personne s'en aperçoive.
si, dIt Ladro, est biené cela 1 Et il ajouta :
Ma 10 /li encora trouvé ouana provo. qué c'est biené
l'Inglésé qui a scrill.o questa leUra.
- Tu as cetle preuve 1 lui dit Paul.
- Ecco la prova, amico Paolo, répondrt l'nolien en
montrant la page et la teuille de papier buvard arra,.
chés de l'agenda de Tom Fox.
Le doute était impossible. C'était bien le détective qul
avait écrU cette leUre. Les dernières lignes, dont ren~
cre é tait encore fra.iche, avaient {olé imprimées ~lr
le
papier buvard. La date de la page de l'ageooa corres·
pondante témoignait indiscutablement de l'époque à laquelle elle aVRiL ~té
écrUe.
- :;1,
XXXIX
Tout s'expllquaU maintenant L'homme au lorgnOill
noir et à. la fausse barbe qui avalt été vu à. Bougival
avant l'assassiœt. c'était Tom Fù
quelques .I~ls
1.1 venal.t s ~sure
de l'arrivée de Paul. Il s'élait d é.
gUlsé a11n quon ne puisse le reconnall1oe. Puis il élnit
venu ?hez Constantin pour être là au moment où il
faudrait courir chez Marthe Uon. Il tlVait qu itté son
~égu!semnt
et n l'avai' jeté a la Seine, d'où TlsLin
lavaIt ramené en pêchant L'erreur de l'armurier du
faubourg Saint-Antolnh, qui avait déclaré reconnaître
en Paul CouLard l'acheteur du revolver qui avait servi
è commett.re le crime, s'expliquait aussi faciJemc.n,V.
C'était Tom Fox qui avait acheté lui-mOrne ce revolver.
Habitué, par sa profession, à se gri mer, il avait su se
composer la !'essemblance de Paul t oulard. C'est pour
cela que le marcnana avait cru reconnaiLre le jewle
marqueteur.
Puis l'Anglais avait remis ce l'evolNer il l'assassin de
Marthe, puisque c'est cette arme qu'on avniL trouvéo.
Et la. fBlnliLé s'était fabte la complice de ce misérable,
qu'elle avait servi nu delà de oos espérances. Paul, en
ert~,
avall urraohé le revolver des maln/i dQ l'assassm,
et llU"IDe qu'Il tenait encore lorsqu'on s'étaiL emparé de
lui éLan devenue l'o.ccUsaLlon la plus écrnsnDte contre
luJ.
Qu'allalf,.on lalre matntenenl l' On avala bfe-n il es'
vrlli, les preuves de la parUclpalion de Tom Fox' il. l' •
sassinat de Mart.be LIon.
ns
On était sOr qu'il étaU le complice de l'a&MasiO Ces
preuves formelles, l11dén!abWs. pouvolent sulfire 'poUl'
établ.l:r l'Innocence de Paul Coutard. Mols on ne connois&alt pas encore l'assassIn lui-même. No val8.lt-1l pas
mieux essayer de le découvrir avnnt de rien Iaire? Le
fllliTlIOé de Fanchon et Charles Joliet émirent unonimement cot avis. Ils arriveraient bien, maintenant qu'ils
étalent sur la vole, à la découvrir. Pour cela, ils se
cOillcerteralent. On établir~
o.utoUl1" de Tom Fox une
é:tl'Oite slllrveillance. On con,naTLrail, !peUL il petit, toutes
les personnes avec lesquelles le détective es.~
en rel 11.tAons. Alors, parmi ces personnes, Paul déBlgnerait l'assassln de Bougival. Il élaU bien sOi' de le reconnaît.re
le jour oil il SE! Lt'ouvereit on sa présence. Il l'avalL bien
vu Je soir du crime, lorsqu'II l'avalt tenu un mstant ~8
l}U'Il lui avait arraché le revolver qul venait de tu€a'
Marlhe Lion.
- JflOlnjs J s lraile Je cet homme ne s'ellnOCl'Ont de
mOill esprit, déclara-Irll avoo Corce. Je le vois toujours
devant mol, comme dllJUl cetLe chambre, auprès du
cadavre de cetle famme. Je 1'0.1 bien dit à. ceux qui
m'ont jugé el Ils In 'ont I>a3 voulu me c.rolre; ils on'
apprlê çn Illon sysl me de défense. Ils ont di,U que lin. .
ven~ais
l'existence d'oo complice pour œsaye1' ùe ms
��Fanchon l'idioie
wiE-
63
J'irlll au bout du monde avec toi répOru:.lt l'excelCenune,
'
- Nous partil'Ons demain. Tu vas dire aux personnes
q~
lu connais que le <!tQcteur Prélat m'a ordonné un
trallament que je ne puis suJvre que dans une maISon
de santé; cela expliquera notre absence
- Tu VilS Gonc nous quilf.eT pOUl' plusieurs Jours 1
acheté. au Pont·Neuf, un vêtement civil qu'il
d'une façon réellement COC6S3e.
-
lente
mterrogea Mme Cou tard
OUI, mUlllan Coutard, pour quelllUes Jours,
- Et tu resteras à Paris ?
- l'out le Lemps.
- Et Illoi ? demanda GoLon.
- Tu ser6s avec mai; Je te 4Jral ce que Lu auras
à taire.
" C'est donc bien ent.endu, dit la fiUe du polidel' en
s"adressant â Célme et à sa mère, si Tom Fox ùU tout
autre s'étonnait <le ne plus nQU~
voir, vous 'dll'Iez ce
qui est convenu.
- C'est entendu répOndit la mère de Paul.
- MaIS, dit CéUn'e, tu nous donneras de tes nouvelles 1
- J'écrirlll à M. Charles. Les lettres semnt plus sOi'emenl ac.ressées à son régiment. 11 vous tiendra au
COurant de (..~ que je ferai.
,
Goton aœompllt fidèlement ce que Fanchon lui avail
dit. ElLe raconf.a partout que le médecin avait prescril
\lll traitement q'ue " S8 f!lle ~ allait suivre <Lans une mai·
son d~
santé aux environs de Paris. Une visite que le
docteur Prbla~
nt à la maison do.nflft 'P~il;ément
toute
vra1SO/Tlbh:k~
à ceLle nouvelle.
plis pour tout ba.gage, qu'une vaFanchon n'avlÙ~
lise. Elle pal'Ut avec Oolon aussitôt aorès le déjeunèr.
EUe l'out, en traversaDt Dougival 'pour aller pro!li1re le
fI'amway 11 vlbpeur, ceLte expression idiot.a du visage
qu'elle Il'1U~
limier si parfaitement.
Les llens qui la virent, et qui a"went une grande sympathIE' pour elle. disaient :
. - Celteyauvre Fanchon l'Idiote, Dieu (tlSSf' qu'elle
~
~lai
Paul éLait s()ul à NOJcnt, en lrain de IN.va.i1ieP. lorsqu'une \'OllSlIle ha.bltant te rez-<!.e·chllllSSéo! de sa mtU.sOd
lUI II.pporLa lu Ictl~
de fanch.on \}tUe le fllctellt' yenWt
dt> !'elllel.t.re.
Le faux sourd· muet eJcqu6sa un rcmerclemcm. par
~U's
eL 11 <Lechu'a l'enveloppe. JI reconnut l'écriture de
sn fiancée AUSSItôt II! pauvre gaJ'çL'n, pflhssant. po-rt,a,
avec Ic.rvew' III. ICLtl'e à se.:; H~vl'e
f!t Il Y dep.osa Illl bai-
ser.
(fit·U, que tu cs bonne d'avoir,
- Toi. ma. blen.aim~,
tout de SUIte pense à \IIoi !... Oh ! ma Fanchon cOlnb1eIr
Jt.' L'aJme 1...
'
Puis 11 Int ](' billet. Qu'esl·ce que !"anchon allait faire 7
Que voulait·elle dire ('n le prevenallt d'NI'c prêt ù tout
de ne s·t'lonner de rien?
'
U~e
v~gue
inqutélllde gf'nllllit dans son esprit. S'il
OlJlut lUI arr l,ver malheur l... Si, poUl' lriva~
à. son
SaJllt, f'lIe s'exposait il un danger !...
Ma.LS, malgr~
tout, la r.onllunce domina.it $8 IIngoisses eL s~
CI/"1llllles, 1\ connaissa.it l.'(lnchon.
JI savall ~u'el.
aVlln Ml'ité d.e son père les brillantes
lacLé~
Q;tl uV6lent falL de Constantin l'un des plus fe.meu~
limIers de la SOrpt6 gênélillc.
M~s
~ul
.allait. lUI t&rd~
était impatient de 'slIvolr Quelque ctiOSC. Il
IJ'llmtr.oont d'uvc.jr des 1J0uvellœ
AJTlvée il l'aris avec la bOline (jolon. qui n'aVilit etrcore. eu aucune explication sllr ce que le. I1l1e de Constuntrn comptait faire, Jo'nnchon avait songé il -prenda'e
toutes ses P/'tJOaulions !>pur que pers.mne na 14 suivit.
Elle die à Goton :
- Nous nllons &OI'ttr de }a gare J'ft.I' la me d'Am6Ü!t'dam !!.l nous y rentrerons par la collr -du Hewe. Tu ires
,fiU gUIchet de la ceinlllre eL tu prenùras deux blllelil de
première cLusse pour la slALian de l'avenue de ClIchy.
-
A venue de Ollchy, rép(!la GotQn afin de bien s'~
-
En wagon, a.jouta La fille <le
souvenir.
Constantin, si nous
sommes seules, cOlllme je l'cS]Jcre, car il n'y 11 PftS
gl'tmd mo~e
en premiere, Je pourl'ul commenœr ~ t'ex-
XLI
pliquer ce que nOlis IlHon:; raire
On fil comme il venuit d't't,re dit, Goton et l'nncllo(j
Ladro s'était dt'jà mis en campa,ane. Il él.ait parU
al'rivèrent sur lp quai d'embarquement (}u train de ceinPOUl' Londres, olt il comptait avoir (0'611 renslL~ot
Lure au moment où le win ulln.it pW'Ur; les empJoi'éS
sur les anlécédents de Tom, Fox.
Il Pcllbllll, en ef(~,
QIR) 1 as~1n
de BoUilval pouvait IArmalent Ica portes. Ltl coll\pw':im('nL des damœ SJlUles ~la
libre : elles s'y il16lallllrenL..
être un compatriote du. dél.ecÜ~C,
:
bandiL (,l'ouloMA Courcelles. oil elles cllnngl'renl de brG.In pour prcn_
Manche. connu dans les pris na
Loudres, Paul
dru celui de 1a rive drOiLe t elles eurén' en"'-'
1& ..-.""
_"-_
. ohe.nce.
.........
l'Ivui~
apPI'Ouvé.
IaiL
L'ltalipll connaissait Londr~
et é
aU couranL des
AI01,'8 FanO'!0n put parI...
mœlll'S C\6S malfaiteurs anglaIS. p,0\11' ce v01&ie, Il ne
- Eh bl n r ~ot'8
7.. ~.nda
Qot.on que le """"'et
faUalt pus une I1rosse summe d a~genL.
.Du l-ea~,
les de Fancoon Jl"OcU~I.
•
........
trio marohalent bien.
- Mon buL. r6PQndil 1 UlU\oée de Poul
~ •
Ir
COdlUnum.lt\S de m:lrq;o~
avait ~"1W
d'llS$ez jolies
aollBi"
Le OnllOO ~
Fan faUX BOurds-muets déllensaicnt Cort ce que faisait Mme t.mrli16 av nt de ven~
tlOmmes el les deux
trl\vailllmt . <les OUvrages Ile veux oonnaJlIre los J)6NIOnnee qu'elle fr~kl.i&·
peu. Quant .fi Paul, LoIIl en El
urgl'nl.s,
!
Il trouvel'Iut. le mot
ù".QoIlir
dntl& sa sphèl'l).
ce l'lOO Tom Fox
PUl'iS. Il ohel"Cheralt l'as-
tou'
men
II s'iniormerlllt, &ù1'?lw
avait (niL dllpU1S IJU il éL1\11 il les mlira~us
BaSlitn de llt1ugival }lsl'lIll WIIII
qu '1 II /1 valt (,1,\, n, rl"')(~onait
Oc pLus, II sltlall III ~OUI
JOliot ou llSl1II lui dé!illil
avec les-
celui que Charlea
cn L s'ils le Lrouvaient eux-
__ 1
lOl ...
ni mus dt! 1 IltI' cotê.
il l'lnl>el'VcnllO n da lIOn CI'r'ol'tI la
Cha.rlcs JOIICt, I{rü.cc
uno pennissiOll peJ'1naO&plt.o.ine de pille , avaJI oblenu
la ClUSel'l16 oussitôt
UltW
nente do La nllil. Il pou a.Jt
Il vltlll<1J'lÙt oh841UO J~1'
Oj)tès l'cxl'rclcc de l'api .1\11. l' 1'0111 Fox et il t.tlli'
Il. p,
II snvllI' tou
' 1l ri'l\I:ontrr'ra. de rëu U'
' , il devenu'•
UI 1,
SOir, n)'unl d' 1'!II'g "IL à (.\,(tpcnSOl',
di
bl~!i
',r~n
1I\(1ll1tlllr
nmi.
'elllbOs.9f'NÙt", comme il dl-
I::lll1n 1 1S1in JIII·IIICllle, «s
d nll/lJ'tlcr «(u'hrthliait le
,. nt.! dt' vin u"
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et poUl' savoir si
flls do {iown avail
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nll6 Qui l'lilI! 'nt ('n rolullr>ns a,vcc
on lui l'CJ'l\ lut POila' col otnl:e'd i ematelot et Il S'{)t:.Im
résolu de quitl r son COSllilllO e
1
bomme
ou Cemmes, eL
poll/'
Cela, ma bo006
,rai bI'soin do P1oendl'c certaines Ù!spoSIUOns Que ka
compl'endl'e.
k»D'
wB
Après un l'Dun silenœ, Far
ln roprit :
I\tmc MIl.I'ltltc il! rOIlI\U M. DœmonLs
l'IImanL fJlJ.Ï luloa Mhote la villa d' Huugivl!l, elle ap!U'~
tenait au 1Il0nde des IUles gril nie!!, n'est-ce JlftS f
- 0111, eUe LAIt lin CClOOltC, (:.olOnw on dll
- Bh bien r c'esL ùnm; le monde UO I}CS filles <lU'U me
CauL chl'rel .. l' les ,J(\[SOI\J\cs qui peuvent Ole renseigna'.
.
Fanchon slluMt
- Je vni.:; LvuL simplement mo mottre du monde Mlquel Mll,e M&'!ilie a:ppa.rt.anait
-
LOl'SfjllC
-Toi!
- Tu "tlrras.
- Oh t je S>O.is bien que Lu es ca.pnble do I.out, l~-
da l'e'<.c 'lIenJ.o femme uvec une conviction absolue.
Now; allons louor un' peliL 8 PPlI.l'I.c,ulcnL lJleublé
<Jans le qUlJ,l'lIer qu'lIabiLnit la rnnild"Ssa tle Desmona
expltqlla Fnllohon : Je pru somi pOlir tre uœ
kmunas, et toi Lu tlurUS l'air d'l'll.re ma bonne.
-
Ah J... SIllnte Viel'ge ... Tu -WI'ILS ~
7
de
'
�zancnon ,'Idiote
_ Ne r.aut-U pas Irouve.r l'8S&i~
dont Ponul expie le
Et\ bien 1 il nous f.a.ut f.tl prendre les mo.yens.
Ln juskœ ne s'est préoœupére de rien; elle n'a !ait auc
recherche pocœ que, lrompée par les OI~arencs,
d~\ée
pa.r l'inr~ae
coinje~
que. l'odi.cuse ~l:
chinaUon de Tom Fox a créée, elle croyait ~JzI'
le ~ é~l
table coupable Ce que la justice n'a pas fait, mOl, le
doia le faire.
.
EL la (lile de COnstantin ~iouta,
avec un écla.1r dans
les yeux:
_ Ab 1 si je n'avals pe.s été malade, il y a. longtemps
que je l'MH'M rait ... Paul n'QIH'a.H pas été condamné
et Il n'aul'elt p6.S été envùyé au bRgne.
_ AlOl'6, dit Goton, on te prendra pour une co o ~te Y
_ Que m'importe 1 Est·ce ql.I'n m'est IH~rmls
de rceu'
quelque chose?
1er devan~
_ fUu1"vu qllil lu céusaises 1
.
.
_ Tu vois qoo nous sommes en bon chemm, dit
f'anot.la.,
_ Oui, nous fi.ll.Vùns d.éjà qu.e c'est M. Fox qui a. OOrh
la leUre qui 0. attiré Paul chez Ivlllne Marlhe.
- Nous Cl) avons la. preuve.
Put., l.a6d~
que .sas rege.rds s'animaient :
_ Ce misérable 1 ajouLa l.a. fian~
de Paul. Je rom·
pl'Cnoo bien à peu près ce qu'il devait y avoir dans
celt.e lettre 1 le me doute bien du mobile inrame qu'il a
Mua'tl~.
jnventé pool' être sOr que Paul était dh ez Mm~
_ Que ocois.f.u donc 7 00m61lda Goton , gLU compnt
1'Irril4lton de la jeune flUe.
- _ Il faut qu'Il lui ait dit dans ceLte lettre que je me
conduisais mal, l'époIldit Fanohon. Que j'étais amie
uvee Mme Marthe et que j'allais le soir chez ille, ajouta.
la fille de Coo.stantin ; C&1' il n'y Mait que ce18 qui pou\'ait lui assurer que Poaul y viendrait pour m'épier et me
surpl'e ndre.
gredins 1
- Ma.is oeL homme eit le pire d~s
- Ce que !{lon plluvre Paul <.Ioit avoir souffert en
croyant oeta... ()Ill' on Cit toujours porté li Cl'oire le mal.
- Ob 1 oui, oui, ma fille, c'eat Lien Vl'a1 J... Ge pauvre
Paul 1
Et, re"YllIlan\ Q 10. r6so1uUon que Fan.chon venait de lui
c~jmer,
l'admirant avec une stupé(twtion noive :
- GOlllme ça, nt la mère de Tistin. tu es <lœldée ... tu
vas pll.SliOC pour ooe de ces lemm es ?
- Out. il te faut, répondit la fille û'u polioier. Ce n'est
qu'ainsi que j'arriverai !l. quelque chose. le me donnerai comae \!ne ancienne umle (\e Mme Marlhe, ct je
conOllUrl1i ceux qu'elle IréquooJa.it. 011 1 i roussil'6i,
"B, Lu ven-u,
Goton a FI!IICtt.On quiUèrenb le train <18 ceinturo à la.
slalioll de l'a'fOooe de Clichy.
Un regArd suUlt li. la jeune fllle pour S'6S8Ul'Ol' qu'Il
n'y ani' autour d'elle poroonne qui la connaisBait. On.
dl'sceod&li 61l1r l'avenue, Oll 1'00 prU l'omnibus qui va
li l'O<ïéoIl, M on- qui~l\
li. la place Moncoy, aOn 00 des·
cendre .. pied les 1't.\(!6 oe ce quarllèr .gue le demi-monde
ft bit "'en, M,après quelquOi rectlerches On trouva,
dUlIs 1& MIe de Navarin, un peUt appo.rlelUent m e ubl~
compoll6 do trois plbcCll .
FMChon l'alTêta en payanL un mols 00 loy r. Goton
se chargea d'aMor cher
UDe malle qu'on avolt lolsséo
il la. gllre.
Pendl1~
oe Wmps, Fanchon prendrnlU, de &on côté,
b Irolt au LOllvre, Où elle 6lniL sOro de trOuune volLtI~
ver, Wl,It prOIB et oonCecUonn66, divers hjets de tolIoLI.o
qu i lui él4lellL iotIL'lperuiables, 1.0 /IOil' nt 'me, l OllS los
}m)po.ralilll éluicnl uchov(!s.
cr.\lne'
,
XLlI
Chlu'les J 101· éLalt al'tivé nlslÏlIlcnt il
qll'i! voulait.
11 lui aVilit Ôl(l (w;il c de 1 M on ll...,I' '!'om Fox, enr 11
savuit 00. 11 r. x,uenlo.ll. J,' Anglais nvruL POI'U L,'ès Il.
)'olse
nette rencontre, Qui nVltH l'nll' nI Olurnent
~ du lltl.l1cé
lorluitè. Il tenait. on effet, Il se vnloit' l'I1i
do rAlIM, pCOIUlnL qu'Il pourrult nin!';1 lui Oll'c uUle
auprès de Fallchon,
lulr-U ernvreasé, aU able , channonL
, ~U8It
~
Il inv1(,a Charles li diner avec lui c.lans un des restau.rants des boulevards, et il le conduisit ensuite au
anglO-a.mérlcain en lui faisant délivrer une carw
d étranger. Ils passèrent la soiroo ensemble.
Les j<}urs suivanls, ils se relrouvèrent eniXlN s'Invit~n
nruLoollement, tantôt l'un, Lantôt l'auLre. èllarles
lo1iet étuüiwt toutes les perw.runes que le détective connaissalt. Il le questionnait sur eHes comme s'il était
mu par le sen Liment Lien ~licabe'
de curiosité u'un
homme qui cherche li connaître les personnages d'un
monde nOuveau pour lui.
L'Anglais, qui ne voyait rien que de très natll[',)l dans
oe .désir, se prêtait. complaisamment li ses questions.
MoII.lS tous les rense1gnemenls qu'il lui donnait ne falsaH pas avancer d'un pas les rechere'hes 6.uxquehles le
fiancé de Céline se livrait.
Les personnes dont Tom Fox lui parlait étaient prMque toutes <:.es étrangers, des Anglais, des Américains
pour la plupart, riches, parLant d~
noms connus, incapables d'être l'assassin de Bougival.
D'autr~
a.ppartenaiénl li la classe des escrocs, des voleurs et chevaliers d'industrie cosmopolites qui viennenO
cbercher à Paris des ocoa.sions avntg~es
d'exercer
leurs taI<lnls et des dnrpes faciles. Mais parmi ceux-là
également que ootre détective surveillait et signalait li.
l'occasion. il ne s'en trouvait pas de capable d'un crime
tel que l'assassinat de Marth<l Lion.
~role
Dès le froisième jour de son installat(x}n li. la rue
.Navarin, Faoohon fut servie par une chance incroyable.
Le soir, elle sortait seult! et se rendait dans les
lhéâtres de genre que f"équentent les marchandes de
sourires. Elle alla au Palais-Royal ce jour-là. Pendant
le secaM' entr'acte, en se promenant dans le foyer, eIle
6Jpel'Qut M. Desmonts, l'ex·amant d<l Marthe Lion.
Elle le reconnut du premier coup. car elle l'await vu
quelQ'Uelois li. Bougival.
Le banquier ne se sOuVint certain>dIDent pas d'elle;
c'est â peine, du reste, s'il l'avaLt entrevuell't H-.r
~
l'avait sOrement !pas remarquée. Il se promenait, en suivant une (emme.
Le vIeux belru, privé de sa maHresse, s'était senU enCOre capable de oourir quelfjues aventures galantes. Il
éLait en chnpealï Wis de haute forme, en redingote noire
et en pantalon clair. Les mains gantées, réunies dClTière
le dos, tenaient une canne li. poignée d'ivoire ot !l. vLrole
d'or.
Un monocle de cristal était fixé dans son œil droit.
Sa mOllstache, bien ondulée pur un oou.p de fer savant
se l'et.rousstlH en 'POintes conquérantes. Ses cheveux rrl:
sœ se partageaient sur 10 dCI'rlère de la tôle. Dès qu'fi
apcrQUt Fanchon, Il la remarqua.
Il rajusta. son monocte, la détailla d'un regard de oonOAÏBIIeur, ct, séduIt par sa beauté, il abandonna 4ùssllô'
la poursuilo commencée pour s'attacher il. elle. Il la suivit dans los couloirs jusqu'nu commencement du troi.
61bme acte, et lorsqu'olle eut repris sa place, 11 sc rondU
Il. 10. sienne, eux fauteuils d'orchestre, L Il se relow'na
Clm16 de sa lorgnette, pol,.r la voir à son aise.
'
A peine l'acte tut-II achevé qu'II remOnla au couloir doo
fauteuils de balcon, décltl6 li. l'accoster.
Fanchon avait BU prendre, pu" su toilette et par son
allure, le gonre et le chic tles femmes dont elle jouait 10
l'Ole et ~u
milieu desquelles clIo se IJ'ollvnit.
Elle pOJ'llliL uno toilette crOme gnrnie do dentelles ot uO
JJl'otiories d'or au col, aux poignets, &IlX épaules et al}
plusLl'on du col,'sa~
quI moulait sa Iaille. Ello nvaH un
~r>lid
chapeuu noil' (tarnl de plumos blanches d'où
s '(-chuppall'nt les mèches frisottantes dc sa brune 'c.llOVG
e étlllt lt'r6pro rJlublc.
lul'c. Son mUQlIu~
En p~
. lt,
el~o
lllissalt derrière olle une pénéLranlo
senteur d ') lallg- Itln ~ ql!1 ~rislt
.
M. )) monLq lui udr s<;u lin soùrire, nu moment Où elle
wurnalt lu lôte do son côlé.
L'ullJtlldo (le Fnnehnn J'cllcnuragoo, CUI' aussitôt [) dit :
- . ~ 0n:tlr('
nl aveZ-YOU3 donc rail, ml~no,
poUl' êlro
IlUSSI Jolh' IIl1!) co. ?
m il Pli." il On 1.1l'l\S SOUf> le SIOI1. Fllllcbon le la.ls6a
{I.IU1C, 80UI·1I11\1e.
�1
..L
~
Fanchon rldtote
:!~=
XLIIJ
EUe dit à son tour:
- Vous trouvez 1
Le banquier se IlL ùon~
un cablne\ po.rliftU.. au
- Je vous 1J10uve adorable, dit le vieux beaù' avec feu.
premier ct comme 11 raisaiL un temps ~lIperb,
un air
Vaulez-vous me permettre de vous oUrir à , souper 7
très doux, Fandhon demanda qu'on laisstH cuver" la
- Je veux bien. Je voulais justemn~
m'en aller.
porLe-fenêtre qui communiquail avec le balcon.
- Sans attendre la fin 7
Un fin souper ~uL
servi. Lu fionct'!e de Paul ~.ueh8
l!I
- Oh 1 il n'y G plus qu'un acte.
pe.ine aux plais exquIs qu'on lui présenta. Elle allégua
_ Eh bl.en, pe.rtons. Avez-vous quelque chose au vesque J,a nouvelle de la mort de son amie l'avai' VII: peu
,
tiaire?
bouleversée et lui a.valt coupé l'o,ppé(.it. En même ~ps
- Oui, ma jaqltelle.
Elle remit son numéro, et M. Desmonts alla luj·mtlme crIe .repriL ee sujet de convel'saLion. Elle voulall e&voil'
, \.ouL œ qui concerna.iL MarLhe Lion.
trouver l'ouvreuse pOW' 111. reLire r . .
.
- Il Y II. lon{Ytemps, n'eslree !JUS, OOmandn-I-ellll, que
Il aida ensuite Fanchon à passer 50: loquelte, eL Ils sorvous l'aviez?
tirent ensemble du théâtre.
- Il Y II. axrès de buiL ans que nous étions 6m()• •le.
Le banquier donna l'ordre à son laquais, qul aLLendait
- Mais. à Partis, eile avruit un oUuh1e amant 1
sous les galeries, de faire avance!' sa voiture. Puis li dH
- A v.nnL que je lu oonnalsse ?
à Fanchon :
_ Voulez-vous qtie noUS allions souper au Bois?
- OLU.
- Je l'ai connue, la p!lJl1Vre fille, pa'!" j'lnLann64iieite
_ Je veux bien .répondit la fille tie Constanlin.
le
Et, après avoir 'priS place il ?ôLé d'clle dans la victo- du cou lissier de mon .agenL de changil don1 elle
nMliLl'esse.
l'in, M. Desmonls dit au domesllque :
- En eHat, je me 6Ciuviens de son ooulissier, dJi ran- li. la Cascade.
mon, qui 6f..ait en elreL bellI'euse des découvertes lIfU'elle
Le trajet se passa en conversation. L'ex-amant de Marlhe Lion nvait pris la main de Fanchon et la \.enait dnns 1aisciL,
- Vous avez oonnu M. Lcdu(l ~
les siennes, la complimentant sur su bea uté, lui disant
les galants senlimenls Qu'elle lui inspirait.
- F'nirfaitcmenl. Je l'ai vu dhez Mar1.lI&...
La fiancée de Paul Coulard jouaiL son rôle à merveille.
- Rue LaIayette.
- Je ne vous ai jamais vue a.u Palais-Royal, dit en- C'esL ça ; el nous ·avtlns fna p}œieoI's p81"Uee 'Memblee.
_
;uiLe M. Desmonts.
- Ce n'esL pas étonnanL, répondU Fanchon, Je n'y
La fiUe de Conslanl.i!ll rloLait soigneusemQn\ 16'u' ce
\' ajs jam~.
qu'elle a.pprenai.L dans son SOli venir.
- Oil aUez-vous ordinairement?
Le banqu.ier Œ'llCOnta commenL Il avait conrlu )j1J'Lhc
- Le pluS souvent, je vais à l'Opéro.
Lion, qu'JI avait c soufflée » il LedllC, cn lui oUJ'll1'!t de
- Ah 1 c'esL ça; je n'y ValS que pOUl' les bals mas- 1'1Oslnller dans un hôtel du q1lf\rller cie Pa MueL\(!.
~u
.
"16is Fanobon poursuivaiL son enquète.
donc )il que je vou:; ai \'U,
alors ln nJl.~
du
- C'~
- Ma loI, dlt-elle, Mnrthe en RvalL fan entant tlue
oollcieT.
l'OU3, 0lIl', a.vanL de demm.ll'er rue La/.ayelle..,
- Quand elle é16H rue des l\olal'I..YI'S ?
==:zo. - MoLL_
r- _ Oui, l'année dernière.
- Ouj. Eh bien 1 el\.e a.va.it elle· même soufflé M. LMu c
_ En eUel, j'y étals.
l une de ses amies.
_ Avec une 'PeLile lemme asse:a jolie... i \' ~ c
une de
- Ab J je ne sa.va.!s PM ça. Je srus qu'ovo.nt Ltl1uc
me.s amies, par ~ fait
elle v.vaiL un médecjn...
M. Desmont lut surpri6. Fanchon savon à quoi s'en
- C'csL ça.
- Le docteur MaU!'et qui la qulUa pour se mlTr*,.
iénir.
,
Elle aval' \Nlval116 au costume ùe bol qtt-e Mm'lho Liorr
- on 1 mais, vous /lavez (.oule 1\00 hiswire J 1'~I ' ia
5';,'1111 falL ~ oet.le tpoqtro.
r.an~lo
.
Elle /l.joll La:
- QUIlIld on a Vécll huU ans eOMmble...
_ C'est ce QW181' que je \.rouvals que "0113 ne m 'oLiclI
- C'csL jUllle.
pns inconnu.
.
- Elle m'a rocon'é Leu' ça.
_ Commen' vouS connrussiez la Jemme qui éLalt avec
tlu
- CommenL a-l-elle oommenr..4 ? demanda III m~
m<lj T demon~
le banQulol' nu comble de J'élonnement.
]lollcler. Voyons si elle m'a dlH la v~rl.é
_ Marthe 1. .. Je VOI!S cl'oLs, c'étnit lmc de mCI5 ·amies.
- Ello Il oommencë, comme presque Wllkle le.!! jeunes
_ Elle était ma mllitresso.
tlllel5 sn.ns expérience, réponl\i' M. Desmon"', eom8lo
_ Elle m'II &(luvant pUI'l6 de vous, nlMeloi$, quand elle
klutM celles qui sont \.I·op jolies ' pour IHre )l&UVI'ISII.
hablln.IL Paris ... A1Ors, VOIlS êles bunl'{u:ioJ' 7
qu'attire lu vie tic plalslrs que lellT condition )1llI. rc·
- Pr6clsmnent
luse lorsque 1 IJI' benuw les y a. vouées à l'avance.
EL M. Dœmon~
demanrl,a :
• Ma.rUl0 6laH Lout .b9nnemenL la IlIIe de b/uves geml
_ Comment vOUS 6Ppclez-vous donc '1
qui "Lnlent concierg'.l'S . Je ne me l'nppene p!us oCi.
- Fanchon.
- A Montrou-ge, dll Fnnchon, qui suvulL 1\00 MIu'\tIe
- Un bien joli nom 1
'IJrlyalt quc1quelois il ees pa.renls pour leur oRV"ytr .,
- Il vous plan,
"argent.
_ AssurémenL..:rouL co qul se rapPOI·tc à vous ma
- C'esL bien 08, dit le bt'UlqUJt...
EL Il repcrH :
plan.
.. 11 , v() lI.!! l' aVC:6 donc 1l\t~
1
_ Et Marhhe 1 dit Faneuo
- Elle t1'avallllllL dans un nldier. E.lle tl.6l\ moùist.!.
_ Comment, vous no savez pas 7
- Mol aussi. NOliS Ll'Ilvolllions el1llemble ...
- Qool donc'
- Rue de Vaugirard.
- Ello cst morLe.
- Oui, rue de VU.g~1'8rd
Seulcrnenl, qllon<l j'ru ql~.
- Marthe 1
elle'! etait encore. Je l'al re"'·ouvt'le. "uell'mus nnn6es plus
- Oui. Elle 6 été assassinée.
tard, lorsqu'elle aVilit pOUl" /lrTI<lnt un jmme bomme ...
là 1 .
.
_ Ah 1 que me dl~s·vou
Voyons celui qu'clle avo.it o.vanL le dooLeur Maure' '1
M. De!lmont.s ruconta. la On traglquo de son onc.l6nne
_ Ah' 1 oui, un 6ludion' j
matt.res.qe. La oonveraalion se .conlll\l,a SUr ce sujot jœJustement
qu'au moment où l'{;!<t!anltl vOllurc d\1 buncnuer s'arrOla
- Un Ilongrois.
fkvnnL 1'<.1ulAisBcmenA. ail l'on d6Vnl~
eoUil'o'r.
_ ~I aV6lL un drOle de nom , fiL Fnnc.bon, eomnl4llli cllo
eSSllytüL de le aberohcr dtms lSC5 souvenirs.
_ Oui monsic1.ll· ... tllL il SOIl Lour le bnnqulor ell f,alannL Wl ~IloJ'L
de mW10irc ; monllleur, .. Mo. (01, je ne mo
.eau
di'
l
-
'e roppol1o plus.
5. -
FANrlJOIl L'WIOn:.
--
- :
�Fanchon "Idlot• . .
Qf-64
1
;..
importe.
Elle servat' alors daDa une
'Louta ' /fi PI •
osieur-k!-Prince.
j
i\J~
_
Perl ..,meut. l. tIR là qu'QÜ8 &.vaU
_
d~Llartbe
brtiserie,
GODIlU
eu
son étu·
~.a
eu 1111 premier amanL, mauvais suje'
~. abus' d'elle. qui 1'&vuiL connue knqu'elle éMUL
Q.ilJ'I'Jère, CIl&' Û habil&iL la même mwson.••
_ Ab 1 Je SIllS. Ut l"e.nebofl : c'esl ce ...
CWi a
_ Ce QOIIUllè RoUand, OllUlpléLa le banquier.
. . polic~.
bill nom Ir&j)\)& la tille
N. Desmunl.s ajOuta :
Un I.n6Le persenO&jll! que ce Rolland l un cbeYllllel'
• _
'~e
dlmd'DsI.rIe, un escroc. un homme qui vivaiL ow::
dépeIW
Mar~
- Ce fut, m'..Hüe dU, 80D premier ament.
. - C'esl lui qm la déOOudlL
"- C'est bien comme ça Qu'elle m'a rlCon~.
. _ Il .fuI. eond&nmé. poursuivit M. DesmonLl, el c'esL
,pendanL 'P"U éLWl eu. prison que Ua.r1be en1nl à la œe.s.
ts,.-ie Louis XIII.
- 00 ellt1 1&f. la tQDgeks'bœ 4e 80D éludionl hon-
gr.,
:AIom, le banquier delMlllla :
- ~vous,E
ID& ~Le
Fencbon, eskle aussi en brM-'
6pfte que vous uvœ début.é 7... Car vou.s êtea Parisienne,
'n'en-œ
-
~'l
Oui, j.] suJs Parisienne, répondit ie. Wle de Cons
tuDUn.
- EL pellL-on savoir quel & ét.é votre débuL '1
- Mon Dlell, ~
je peux vous le dire ... Vous tenez
li. Je Bavou''''
- C'esL touJ,oW'S dl'0Je. o'es~
toujours amusam t
'M. Desmonts. On se r&ppelle avec: plaisir les époques
cUlücües. IQn;qu'eJlee sonl loin eL qu'on s'esL élevoo
,çpmme \'Ous y prédeslinaU du resl.e voLre beaulA
- Mol, dt' Faacbo.Q,
n'e ))lia en braaaerts que
ne
'l'ai oomme-poê..
OCl donc'
J'al aoDIDU lm brave goroon, qlÛ ...iL
.Ile Iatt. .. ~ tUs de ma DlMYlce.. ,
.' - Qui vous a I!IédIl1L t
.' -
UJQD
lI'ère
1 -NOD.
- Voua 1'&vo &lG61
- Beaucoup.
_ EL vou.s voua ,&as donnée t. lui f
..... NoD.
_ Vous ne t'aimlez donc plUJ.
- 81... le l"e.ime
-
eDCQI'
Bab 1
1
.... Il n'a pas êM Illon amant
PU poeslble ,..
- n -' &venu lIlan f100DCé.
.... Ah 1... Etonnant L.. E' vou. l'a.. épousé, alors 1
1-
- NOD,
-
l~rœpUb'"
- -
encore...
eaoore' •
Nous deYIoDII IIOtIII marier. lm Fanchon avec un
lMIuMn, kmltlue le PIll4vre garçon a é~
","lé et
JIU'"
pM
Commenl 1 pu
condl"~,
quoique InnteeQ', poLr un «ime
D'avnfl pM oonamla.
__ Ab 1 c'esl DWllheureull.
- Il IIC nommnt\ Pnul Cou rd
N DeIImoo&8 SurRIlUla.
- VmJ8 clllê , Il'"1\.
FMI 'hon r(t~"
- Poul r,ouLurd,
EL eomrn 1 oonquler, aalsl ~
upen.., la
nmnn
a eo les
lIord 0 os de ses yeux lar" n nl ouverts,
el
-
ajoulü:
Il lut 1 r pour l' lUI ln
MarlJHl Lion.
1/11 olols IlL M. Il lIIonls. VOliS êt.e.'I ...
J
U
hl IIlle d M. C IOstanLin, lu vol Ine d
I\Ime Inrtll, t N ne 8uIB pus ce quo vous nvcz cru,
c qu j P MIls 1....
L'
fil 1111 d M r'be
demandait s'\I rêvait
J ft
III l'fleherch c.u collopfÙ)lo, ~
1'08 as ln
\Cf La!>)o
UDlUIua t'admirlÛl. Jeune UU., ., c'ea~
DOW'
le découvrir que 1'111 pria ce cosLume, que Ï'" me sula
d6cidée l jouer ce rôle. que j'ai réussi l VOUB rencontl"er,
el que je vous ai lait raconter l'hL~t.oire
d~
Mme MarLlle,
pensanL que je pw'VieOll.rw à oJ~vri
celui Qui l'a
assassinée pUl'mi les gens qu'elle a connus . .1' poursuis la réhabilitation de mon IIlUl('é, du maill<!ureu.x 411e
j'aime de toutes les forces c.e 0100 lme eL qui expill
le crime d'un aulre. VOilà la vArilé.
- Vous êLes admirable 1 s'écria M. Dl3smonla a'lèll
enthousiasme.
Fanchon souriait. Elle prit la main du banquier.
Me pardonnez-voWl ma 8uperebe.rie r demanda·l·
elle.
- S.i Je vous pardonne 1 tU M. D.!smonts. Mais je
vous approuve eL vous féliciLe ... Oh 1 oui, oui, vous êll)S
admirb~
1... Comment ca
eondamné était innocenL Y
paU'Yl'e
8Dl'ÇOn qui a êl'
- J'en réponds 1
- Et c'est mire fiancé t .. Vous l'aimez ,
- De touLes les f,,,'Ces de mon lUne t r6pondll la
fiancée de Paul avec une arùenLe assurance.
M. DesmonLs était pénétœ d'admiration pour le caraotèl'e de ~ jeune tille. il se Solnlu:t en même Lemps plein
de respecL pour elle. 11 ne regtLai~
pas l'o.\'tnLLul'e. Il
avait aimé Marthe Lion.
L'accenL de Fanchon BovaU suHl pour le convaincre.
Sur sa parole, il croyaiL Uluinlena,nt que Paul Coutard
n'éLaU pas i'assassln.
- Que puis-je [Iure pour vous alc.er dans votre noblo
tache 7 deuuuul.u.L-il.
- Vous pouvez encore mc fournir quelques Noselgnemenl.s, répondit-elle.
- Volontiel's. diks.
- Les derniers aman1.s de Mme Marlhe m'inqulèlen'
peu; aucun d'eux ne peuL être l'assassin que je cherche.
- :'\on. je ne le crois PUS. 11IL l<l banquier. L'('tuc.liunL
hongl'Ois est retourné C.MS son pa vs : le doc\.Cur ~Ia ureL
est murié, étnbli à Ver'sailles; cl mon couli&S~
ue,
est mort l'année del'nière.
- Rcsl.e ce Bolland. Le oonnn.is&œ·voua ?
- Je ne l'al Jamais vu •
• Je sais, dU M. Desmonts avec quelque béSUatJon, QU'tl
IL revu ceLle pauvre MarUle pendanl. qu'elle él.ai\ uvee
mol, soiL à Passy, soiL l Bougival.
- Il l'a revue T
- J'en suis sOr. JI. n'al jrunals voulu n parler l
MarLhe ; j'ai ratt comme sI je ne vovals rien, parce que
je ne voulais pus lui causa- de 1& pGiDe, el p&1'Ce ql~Q
je savais, du resl.e, qu'elle BovaU
homme'là BQ hor•
reur.
- Il l'cX'Ploltait.
œ.
- C'est certain.
- EL elle lui a SRllB dOu\e retus.ê ole l'argenl 1
- Elle lui en Il donné d'I!.bol'<.l : je l'al lU par mon
valet de chambre qui les a vus 'lIscmble. un jour, 0.
Bbul(lva\. Mon valet de chambre éLalt venu :pour s'amuser. Marthe canotAIL, se dist.-aye.nl oomme elle pouvaIt
pondanL que j'éLais en voynge, Ce Rollrwd vinL
tllI;
Ys causèrenl quelque \emps L MllrLtre lui romU l'uri QL
Qu'olle avalL Bur elle ...
lu il la Ju Lilla lorsqu'on
- Ah ! si vous oviez <.rIL
OL l'enqullLe. s'écria alors III IIlle de COlU1l.4nUn, mon
pauvre Poul n'ouraiL ros élO C01ldolTlM.
- SI ccl h01ll1ll c. L l'w;. Il SIO, c'est vraI, répondit l,
banquier. Mals l'Mnl commo tout le monJe : Je croynl
(lue le coupnl,ll' NulL lX! malh 'UI'tlUX (JU'Oll pJ~1
lw.IJlt
avoir pris Cil lin 'runl (It·m.
FII.ncllon ra ollLII nktrs
1111 1 Il' 11'11 cllo..<;eS s' 1 tl n'
p
cs. Elle dll pur 'lU 110 11111 '1llno',ion ml 'mai P ul
Cnul.llnl aVlI.lt été nLUré cher. 1\lurthe Lion. Elle CIIL olu
s UJlelll nt rt.' lU! Pl
(11'011011 Ill' 1 Jlflll1 (j Tum "() •
M, Desmonts ne conl1a
lL pus 00 RolllU1(J, 11 no
pouvall savoir s'Il lalL en reloUons avec le d 1 live. U
n' BAuralL lui fou1'lur l 06 suJ'L aoclll1 r 1 14lnClII n
uule.
Le b!U1Quicr comprenait IIllUlllenanL lu callse d lur
r ur commlsc pur 1 JII
00 POIII r..ouLnrd. 1\ VOllllli
aWe.r Funchon
"'couvrir les 11It!IIV
~
11 UII <'rime
- Non, Jaiasœ·mœ agir seulo, dU la. Wle l1u pollolel
�G
Je SeIl8, oU reste, que je fIouclJe au but. El puis, je veux
que ce lolt A mol seule qu~
Paul do.ive son soluL. Dès
demain, je me I6ncerai sur Ia pis'e de ce Rollond el
je saurai touL ce qui le conœrne.
'
réussir 1
- PuisS~-vo
- Je sais cMjà où il est en ce moment
- Vous le sll.vez 1
- Il est en prison, b. Ia ma~
centrale de Gaillon.
FancJ1On, avec une dMucticm acmlirable et une ptlrspicll.cité réelle, ,avait ~jà
compris que ce Rolland étai'
le même que le déLenu d.ont TisLin. avait !.rouvé une
lettre dl\IlS I~ secrétaire de Tom Fox.
ee ne pouvaiL être que lui.
Ce titre ft mon oncle » que Rolland ûonnalt au détective dans sa teure ne l'avait pa.s éjZlU'ée un seul inslant.
EIl~
avait COOl()rÏ$ que le condamné ne l'avlliL plia
qlM pour justifier sa correspondance avec l'Anglais,
puisqu'il est inLerdit aux détenus des maisons cenLrllkls
de correspondre avec (a'autres persOD.fu!S que les memblOCS de k!ur famUIe. ROlland était bien l'assassin de
Marthe, selon ses subites conjectul"!S. Il éo'ivaiL à Tom
Fox pour avoir de l'argent et l'Anglais <levait lui en
envoyer pour payer sa com,pliclté dane le crime de oougival.
- En 'PrIson 1 fit M. Desmonts.
- Oui, ~n
prison.
- Cet homme est bien l'assassin
Ma.rt41e, allez;
"ous ne vous trompez plIS 1
- Oh t non j'en suis s'Ore.
- Vous al~
le dénoncer, n'est-oe pa. ~
- Dès que j'Aurai toutes les preuves.
- Je voudrais tan' vous être ulile 1
- Vous pouvez me reodfre un servioe, dit alOMJ Fan-
oe
ahon.
Lequel , dites vite.
Pouvez-voue me prêter Totre 'ftllture 1
Volontiers.
1-11. .......... '"'""='"'o.u.:i'o......_'t\ -demain'
- TIUlt que vous voudrez.
- Mais vos chevaux sont peut-lltre rnt1~lIés
,
sont 1'118 sortis aujoord'hui. Je ne les
- Non, Ils ~
al pris que pour venir 'aU théllre.
- Ils feronL blon une Vingtaine (xe kilomètres, nlors ,
- Ils en reront ,Clnquo:nte S'il le raut: d'ailleurs, fi
1 en a d'autres. léCurle, e~ si voue en avez besoin .. .•
- Merci.
'
&lien, _ ~U8.
- Dispoeez-eD comme 8~1s
- Eh bien 1 partons.
M. Desmonts sonna, l'égla l'addPtl'oo et. on partit. Le
banquJer quHta la HIle de Omsl.antln b. cruelqUl'.s pas de
ion hOtel et, après avoir serre la main de Fanchon, •
dU à son oochet :
.
elle 'V'Oua cttz.a. Vou · Cer6ll
- Condui!leZ me,d8nle ~
tOlll ce qu'o!lIe voUS commlllJc),orn.
Les domosUques de M. Ol.lsmont8 étl!.lenl 'ho.bltu~s
aes rantAlsles eL il ses aventures gal lUites :
_ Où faul--U (lOnduire madume ? oomanda la 1&quata
debout sur le co~
ôC la victoria.
.nI
- A Nogent.
Fanchon salua le J)8.nquter e\ la voitUll'e ...11. eI1IPOriIe
PlI' MS deux .\IIlerbeS oou.raJierB.
-
XUV
De la lumière brUtali à ~avel'
fenêtre do Paul Goul.l1rd. Ùl
les persielUlœ de la
Ie\me ma",)u \,eur, ayan\
des CO/nlllllnÙell pr~.s,
IlravlLÜl!ljt assez ~ouvnt
10.
nuIt. Cela lui pormettuH, non ec;ulemont d'~tri)
(1XM'
pour son ouvrRge, mals enoore d êLro libre {>(Q(\ant le
Jour pnur le cns où U aurRlt besoin (oc sorl,ir,
Le rouk:mmt de la voltllre aml'n son RlI nUon ct
eomme Il 'travo.lllnlL près de la fen tl'c, n regnrdn sans
se Ô(!1'nnger fi !.ravers 14'..5 LalIIes des pcrsienm.'8. La victoriA s'f>l/ù aM'êI(>e. Fan('hon en ôesc ndit.
près du pont du C'hetnin de fer,
_ l\.11ez m'nt~dre
Gn-elle au laquais.
PoûI. se \DlU'Ilon\ vers lB maison, ('I~
fIL un signe,
Paul intrigué, ne la reoonnllA.llSllftl paa, pegaroa a.vec
plus d'attention. Il voyait lllle l()llIme ~c.
n se souvint tout il coup Oc la lettre de FatldltJoa lUi
disant : • ne l'étonnes de rien .•
- Elle 1... pensa-~Il,
sel·aiL-ce possible 1...
II entr'o()uvrit les persiennes. FaochOlil 'GOnUnua $lS
appels paa- gestes. P6u1 descendit uussiwt. U crut <IGe
sa fiancée avail pris ce ~osLume
uniqaement fIOl1I' 'te
pas être reconnue par les gens qui ~a "ftllT-/l!em.
- Toi 1 fU-Li en l'embrassu.nt ûtI 1 ma. boone }l'an'chan 1.. ma chérie J... mil DJeIrllÎlllée 1...
- Oui, moi, mon amour, 1>(1lX?ndil la jeumc fille répondant à sos baisers. Mol qut t. a,pporte le sa.J.ut.
- Le salut 1
:..... Chut 1... éloignons-nous d'ici•.• ~,
j'ai J.,len des
choses 0. te dire ... conduiB-moi .quelque url oit ntms ,
puissions causer.
- Desoendons .. la Marne" les rives SORt 'tlé3ertM à
cette hew-e.
Ils marchèrent elUlemble.
Alors, Fanobon expliqua à .Paul U;)ul -ce qu'elle avi~
faiL et la découverte de Rol1a.rW.
Pwul Goutard fut de son avis. Les .concordnnces él.aien~
formelles. Ce ROll6.nd, que Tom Fox connaissait, qut
éfAüt en prison Il uoillon, 1l.''llit été .!.·GsslLssin de Mlt'tl1e
Lion.
POU2' s'en assurer il fallait savoir .ll.NnnL tout si le à(!tenu de la maison cenLre.le était Wca l'homme qui t\I,
l'amant de Marthe ,
- Mais si je pOUVIUS le voir, dU le jeune mo.rq\let~,
nous serions Hxés ~oul
de suiLe. SI cel. homme est l'lls8assin de Bougivo.l, je le reo nnnit.ral
- Tu en es sw-:I
- Ses "mUs ne s'eUaœrol" lamata de lIl9Il otlPr~
- Mais comment le voir t
- Il Y a un moyen.
- Lequel'
- Par mon camo.rade, cét Ilo.l.ien.
- Où est-ll ,
- 11 est en Angleterre, il [0. rrcl!crcl.lu de l'nssllS.'ioftJ.
('.sr nous pensions oue ce misérnblo tIO\l\"nn Cire lin ries
6lIlls de Tom Fox.
- Que· feralt-U .'11 ét.a.ll Jel t delBallda ln ml~
de cons-
tan1dn.
- Il saurait bien lrouver \lll moyen de le voir, lui qUi
est habitllé il IG vie des prisons.
• Ladro, ajnuta Palll, est lin dessinateur habile; Il fa"
surtout le portrn.lt à morvellle. C'IlSL lui qlll de.sslne k>u9
les modèles des surets que J·e ér.ule eD mlwqucterle. S'Q
volt cet bomme, 11 polLITa· deS! mer son portrait et ms
le montrer: alors. s'II est réellement l'a flassin de MarUle
Lion, l'bomme que fal vu chez Olle, œlu.1 Il Qui j'a.! arra:ché le revolver, Je le reoonnatt.ral, fen suis sOr.
- Eh bien 1 dit I~onh,
fi 'tnuL lut ecrtre de revenir
tout de BulLe; Il faut lut têlégM\Pil18'l' ce mat.ln-même.
_ Je vals le faU'e.
_ Tu vols, moo Paul, que uoua 8I'l'tv8lVlII Tl 'te retldre
l'bonneu.r
_ Ma eMrle. ma bfen-alméé, r6poftdn le jeune h<lDllll8 ,
pressan\ te.tth'ement la inoln iIe 6G. Clanc6e, c'em " ,
en
que je dois tout.
- Oh 1 si la maladie ne m'avait Jl8B 'lrappée J. •• mIlOII- ,
dit J.a D.lIe de ConsLanLln, si j'avuls été bien portante, titi ,
1>O&'IC8slon de toutA! mon Inlelllj:lence, Lu n'aunUs pM êt.G,
COndamné, car je me semis ollo.rj:too de Oémontrar 1mI
Innocence. Mn.fs va, bien LOt l'erreur de la Jusl1ae sera
reconnue, blentOt tu sems IlIvé de ceno .euIDUJ'O. NGWf
brQlons. Nous nnona 8tte.inl1re le bul.
~
-
Grace l!. Loi 1
Il faut nous sepa.rer mntntermn\, an. 'Fnncbon.
Oui, c'eS\ vrai .•• et fi n'y Il (fIl'UIl Instant qœ
SU1s auprès de toi, oprès si lon,teDql6.
- Le lIIom/;'nt 85t proOOe 0(1 nous lI6I'()1"UI unis ~,
toujours. Ale oon1lance, Paul.
- Ah 1 J n'an manque pM 1. •• 'SI d!<a m aVlll\
détaut, ta vue 4ur!lj\ sulft pour me la retwJre.
A hl 'ntlll, n'e8\-oe pua ,
- OuI. il. biento\ 1
-
Je
r.q
�Fanchon l'Idiote
Les 4et&x "anœ& a'ernbmssOrent longuement.
FIIJl(jaQll reiOlgu~
ensuite la voilure de M, Desmonts
qu.I l'&UendA1l el Poul la regu.rda s'éloigner l'llme ravie,
a., CœIIl" IIlem d'a,noLlr et. d'espémnce.
Faadloa Ile fU remener il la rue Navarin, Sous la
suave Iapreulon de bonheur qui l'emplissait t{)ut entière, •
De pens'GI. qu'au "Hancé, aimé dCIllIis l'en rance
l Lqu'ei:Ie Yenalt de .-elrouver après en avoir été si Cl"Uellemen' 116parêe. ~n
un InsLa'l1 auprès de lui, elle avaU
oublié &oules les douleurs passées. Ma.is pour reconqu.énr
.1(:tlniUye:Delll celuI qu'elle aimeit, pour achever son ŒU\ re, 1& Ille de ConsLawUl ne perdall pas de vue ce qui
1U i resLai' • wlre
Elle ..aiL la certitude d'a ..oJ.r découvert le véritable
assassia 4e Marthe Uon. Elle était sOre que le mlséi'aétnit ce Rolland qui
lJle, don' Paul eXpll!lt le Ior~lt,
a\"ait Mé" l'amant de Me.rtbe Lion et dont le nom avaiL
dé lroIly6 ..,. TJaUIl au bas d'une letLre adressée il. Tom
Fox.
Elle 6I&It oolrvalru:ue (flle le crime avait été commis
1r.Ll' lw, BYeC la cOtmivenœ de l'Anglais qui aVlllt allel"dlé l II! débluTnsser de celui qu'il considérait oomme
Iln rlnl, &e celui Qui l'em~oIit,
pensait-il, d'épouser
"1"1':'ëriliS'e lIu Ylconlle de Rouville.
M0.i6 . . ae lui sufliseit plIS.
FanciMMl aomllMlnfll\ que pour obtenir la Tf.vision du
j'I'Ocè!; lit" ..ail déclore Pe.uJ ooupable, il fnllait réunir
. '~
preuve. )Pa plus formelles el démontrer, de 18 façon
la plus iRlhlilClJlllble, Quet étaU le v6i'ilable auteur de l'asBassinlt Ile Bougivni.
Sons "oule, elle touchait au bul. Il lui reslalt IllClln~ c.: LabI~eM
r.n pcu • faire. La rcconnnlSSllnce de Rol~Ild
par ....11{. - s'U élaU bien réellement l'ossn&;in de
;"arlbe 1.Jott, constllWll'a.it III œMuêre preuve morole.
Mois 19 . .gisll'llls, en Jré.<;('nce d'unc situation 60USBI
~Yisl()n
d'un prooè6 'criminel, se contentela déclua1lon de PaiM oui n'étAit, en réara ienf...il.
l i t ~ à I~U
you>:, qu'un condamné, 8yanl par ons~.IleL
\ Ou t In~\&
l rain! rlformer 18 sl'ntence qui le amppe ?
11 (.1lMa I\IILt-e chOfie. Il f8.\ln t un témoignagc indisc Inble, me prf!lIve fournie cn dehors de Pnul lulJMme. C'l'M à cela que la urie du policier songeait. 1..8
, ' r~ (lIC4A
ae lui ferait pliS défaut. FancJlOn sen lait
I .dl qu'eJta &l'ou,crolt œUe preuvo, ct son espriL ln,*,
I .. C1I X s'
Il'1ul\Ü fi. ~. ohercber,
liravo que 1ft
XLV
A1"l'i\6. Ne te l'faurln, '" fiancéo de Paul Cou!.ard
pl in le 04il1t ... cie M. I~amonls
d'attendre un instnnt.
GolDn lnqullolr. en son absence, l'attendait. L'ex()(')lot-le tem.e
aH yelllé toute la nuit. Elle avnll confil&nOO _
FIIOCbon, 1JMlB elle oonnalsRall l'arc...ur de
l.eaI~mn,
son mépris du d'unger lorsqu'Il
5'.gissai' ..,... elle d'une œll&e qui lui éLu.Jt ch~re,
el
elle ne JIOU~
Ile Mrendre d'une certnl~
in<jui(!tudn.
Elle P'*6H 111\ soupir de saUstacUOll en la voyanl
revenir et elle l'iI&t.e~
-
J'el ?Il Paul, dU FGild1oo.
,
Tu ru
~
OUf.
- ce .-n-e f1II'OO8 1.. - OB qu't.! doit. 8voir été heumx 'e' loi auaat, •• chérie, n'osf..c:o pas ,
'e., ......
- Ob
FOllmoa .. Init _ quAIquM mota au oourunt c.e wuL
, qu'elle ...it elL, roMervllflL les détails pOil!" plus &an!
nOD
r
1'~ùaK,
",vie,
pIf!~
d'ud mirllLion,
la jeune fille YOlll81t éCril'C lin moL
~
M. (Ho.
IM!Ulr.menL pour le romcrcilll', mllill enr.ore
ur l'Informer de ce qui Il! pa&;Illt et lui dcnmndl!r tlon
1 001... JN)UI' Ile Qui lui l'I!ldalt il. raire, Ella lrllf,lll nlpi.. ·mOlli
letan que Go&oo. porla au laquais du ban-
vnLs.
qu ier,
~
• TIRUn !\IlralL ~lIu
AL, ..,,1lII . .,. nu" 0D&l&re
s pl'6OCC.,.,......
I.a ~ère
que Fanchon se ~
00 au mUIoU de lclUlcs
~
- Non, je sens que le ne poUlT8is pas dorllÜl', cr6pondit
la ia~f
<kl Paul : j'ai tl'Op è. faire encore. Je ne suls
pas. fataguée, du reste. Je dorml.rai mieux la nuit pro'
chame.
- Que vas-w faire e.lors 1 demanda Goton,
-
Je vlLis ressortir.
Déjà l
,
Oui, ma bonne GO(OIII, mainte~.
Oli vas-tu T
- Je vais me procurer quolqucs renselgncrnellfs sul'
ce Rolland.
- Et je ne te verrai encore pus d"e klule la journée T
- Si, à midi, je serai là pour déjeuner,
- Bien sOr T
- Je le le promefs, Occupe-toi de cela; oomman.de ce
qu'il faut au restaurant qui nous sert.
Fanchon quiLle. alors la toilette qu'elle portait et 1.0
remplaça par un coslume simple d'~
étoffe sombre.
Elle se ooiffa d'une petite toqlY) en martre entourfl son
Visage d"'lI!1le voileLte épaisse e! après avoir cmbr8S6é
Goton, elle ressortit.
Paul Coulard, dès que le bureau de poste de Nogen.t
lut. ouvert, ell!pé<tia un télégramme à oLadro, pour lui
dlrc de revenir sans relard.
" L'Italien s'OJpprêLait Justement li partir au moment où
il reçut La dépêche. Il n'avait pas perdu, les quelques
jours qu'II avait passés à Londres. A peine arrivé il
"s'était logé dans un quartier excenLritllKl, du cOté 'Ile
H.a.mptea.t.h. pensanL qu'JI ne 8e!'l1iL (Xl:; lnqulclé dans ce
centre usinier...
Tout d·abord. LadTo s'étalD rendu" il. Ij()w·St.I\.'e\ otl
siège le I.ribunal criminel.
1\ voulait relrouver un homme (l11'U avail conn.u autre.
fois. John Wick, Wl madré coquin auquel Il avait été
rnr.ommaooé, et qui, très au OOum : t 'de Inul cc qui ~on
œroe la po/iDe anglaise, pouvait lUi c.ouml.r
selgnemenls sur Tom Fox,
ee John Wlck s'était crdé Il Londrl'.8 une spécloo.lllé forl
lucrative. ' Aglssan\ &. La façon des reporters, Il s'i!lf~
man habllement, grâce IWX procllltés d'invcsliglll ious
I<::! plus ['('tors, des afflÙres qui émient donflc\.I's pnr corn-
rogatoire aux malllslrals de Bow-Sl.rœl.
mls~n
Il s oocupait alOrs de Œlcouvrir les int.>rc.'lSt' prœque
I.ol1S des réfugiés: il parvenall aupres d 'ou.'(, 'et (){110q0é.
ment il leur proposait Wle arrolre. La PO'lCe les cherchait, signalés qu'ils él.slenC plU' la justice des pays d'o(l
Ils s'élllient enfuis, FrançaiS, B~I"es,
Ailcma.nds ou Atn~
ricains, potl'l' la plUSlart, n connaissait ktlll' aUaire.
John Wlck pouvait donc t\ son gré les UJvrcr oil leII
Il
Bnuv~.
lU!
s'agissaIt que d'y mettre le
ce'
priX,
On comprend que
Industrieux J)f'J'R0TUltIlg1l éIaIt fOl1
rednulé des déLccllvcs, au'tquel8 li falsaiL manQ'Uer d'wporlantes CIIptures. AUBSI li le8 connaissait Lous.
Ludro le trouva. SIlllS peine aux abol'ds du tribunal
criminel. Par lui, 11 aut toul ce Qui l'Jnt.6rcsBolt 8ur Tom
Fox,
Il connut d'abord les IlntécMr.nls peu: recommaooa_
bles du détective: puis l'flxlstoooe qu'U avaU menée A
Londres: cnlln wut r..e qu'II avait falL li Paris, cnr John
Wlcl< aVILit des oorrospondants dans leS principales oopl.
laies. C'est ainsI que l'ami de PalÙ Coulenl OlpprH des
chosea Intéressantes,
John WlOk était un eJlMml personnel de TOIIl Fox
auquel il avilit disputé auLrerols un faussa.lre nlftllU encore dU slIperbe produit de ses méfails. Il ne dcvnlL pas
laisser pIIII8el' une occasion de se venger de lut.
Aussi U avaiL Indiqu~
Il Ledro une femme, Belzy Corlow, une prORtltu6e du quarU r de WJLhohapel, qui ~t.aK
depuis de longues 611nôes la rrl6ltrcB!Ie de Tom Fox.
Cette femme d valL lin savoir 10nK el en l'y prentlnl
adorolLernent, QD, poumU& peu~t.r
.en ..... quelque
ch
0,
Snns prrdre de fmnp8, l'Itallon s'ét.a/I mis " la . .
chl'l'Cho dl' Betzy, Mnls Ladro pMso qu'U llera.t plll8 prud.mt d'avoir des rensot.gnemenl8 Indlroola. plutôt qu de
Mai !lance de oeUe (nmme, Il observa. Il
raire la
étudia atLenUvemenf. tous ses acles, Il eUi la paI.IenOll
�69
Fanchon l'Idiote
~
de s'attacher l elle et sa réSolution ,JlIl'ise de ne la lâcher
~'eprQs
al'Oir ral~
~
découverte utile.
,
C'est ain6i que Ladro décOuvrit que Bet7.Y recevait que1quetols des lettres porLant des t!:m.bres,poste français,
qui étaienl adreasés Il son nom chez la proprié taire de
I.n m aison oCi <,Ile 10ieait
Elle 'De rentroiL que le soir.
Notre ItlUien surveilla le focteUT'. Il l-e v~t
remettre une
lettre au nom de Beuy Curlow, une lettre venoo.t ~
France. La maHresse de Tom Fox ne devait l'avoir qu'à
s.a fin de la journée. S'emparer de cette lettre fut pour
Giuseppe Ladro un jeu d 'enfant.
Il la décacheta avec les préCautions nécessaires, en
prit ()()I)f\lÙssance el rut saiSi de 6t~eur
el Lransporlé de
joie en la lisant
La leUre étai' du détecUve. Il œmandait à Betzy de
lui envoyer au plus tôt dix li,-:res sterling pour qu'il
puisse en.voyer de l'argent à Rolland. car il ne pouvait
s'assurer son silence qu'à la. condition de ne le laisser
manquer de rien.
Comme Fanchon à Paris, Ladro avait donc trouvé
une preuve réelle de la 'PM'C que Tom Fox avait prise
au crime de Bou{;I\'I&I. bne pièœ établissant presque
posUivement. le nom de l'assassin.
L'Italien étai' d'une habileté supérieure en dessin e'
en tout ce qui se rapporte aux fU·ts g.raphiques. Il imi·
liai t une 6cr.t.ure Il merveille.
rMJ~
s aire
devait lui servir en cette ocCc tl\leDt d~
currence. JI reHl 8111' UCIe autre feuille de papier la lettre
,;lc Tom Fox, imitée à s'y mt'prendrc. pt il la plaça
dans l 'enveloppe qu'li N'Ca('hela soign ct,'SC'ment.
11 remit k lellKe en place san p' us de peIne lill'il
n'cn avait eu pour III prpndre, et. heureux 01' pos5ét1 er
cpUe arme ccmlre te dHerlivc, il 60n !!t'fi ~ regagner PIlris pour porleor au plus LOt li Paul Coutard III nouvelle
e ln découverte qu'il venDit de fa tre.
C"es~
" .. ilS l'avon~
dit, au moment oCi La(Lro s'apprê[aU Il 'quillet' Londres que la dépêche de Pab'l lui a.rl'iva.
d'
_ Paul a donc Bllssl bten trnvaillé que moi, se If
l'llo.llen aprt's ovolr III le télégramme. Il a découvert
f:luelqlle ehose d·important., ~'est
sOr
Et les yeux OClll Hilis cie JOie
_ Mon plwvre Tnm Fox, tu vas cnnn payer tout. le
mal qlle tu ffi'(I..'\ fntt!.. Je vols donc êlre vengu!
Ladro partit l\lss il.M . Dou1.e heures apr~s
nvo :!' reçu
le ~16,lWIme
ct. Pclul, il arrlvall b. Paris.
XLVI
Fllndlnll .vaiL bien uUlIsé sa mnUnéc. Elle 61alt
allée ù'nhOrd "'()lIver un ami dl' son pl\ re, l'ofIlml C'Acll'l.
lIu'cll t' conn a \,c;llol1 dl'p\lfS lonj:(temps . Ell 1111 avnlt de·
ID6nd,' Mil ren!WI/l11l'mpnlA sur Rollnnd.
Roll lmd, appl'l t.l'l1e, (olalt Wl ~p
1' IS cie Ju ~ l\ce.
Il II.vnJt
déjà subi de nombl'e!U!le9 conl!Almnalions. Fanchon
connut toute son P.XIRlp.noo. Elle su1 où 1\ hnhitalt li.
l'époque de l'assllBslnot de Mn.rthe Lion : rue Tl'Ilverslhre, a, danS un bOtcl borgne. il l'nngltt du qlô81 de
B'h1~
8'Y rendIt. Une servante le. N · n~I>l-!
.
qu. Ro\1nnd avait (>\.(0 arrHt'! /Ill If!nllelnllin
a'un \01 comm IS chf'? lin ~lant'\Lr
de l'nvP.nue des
Ifrunes. Ce." poUf' CI' vol qUII nvalt étô condomn4,
La fille de Constanttn demanda :
_ AvlUl' oe'~
Il Uall'C, Hollnnd habitait IcI d f'Jllll!l
C' t III
lonAtémp'l 7
_ Il êt.t1\ clJ~t
nOlJ.9 dopuL'i deux GUll, r ' pondit la
~me
fl tlque
de l'hIIll'l.
__ Venall.-l! df'.8 peI'sonn le voir Y
_ Rnrcml-nt.
_ LI ell vennlt. clone T
_ Je n'ni JIIITI/LI vu cher. lui que deu'( pcrsonn.es.
_ Lesqlllllles 1... Vous cn 801l\ez·vou~?
_ Oul, lIlademolselle, un homlOu d'abord, un An-
mm..
-J!,!)
-
Un Anglais 1
Un mince. pas Lrès grnnd .. , son nom ...
Vous le suvez?
AlLcndez ... oui, je l'ul fmtendu dii'6 par Rolland ...
un nom ... 'l'Olll ... ouj, c'est bien r.eln.
-Tom 1
- C'est ainsi que nolland l'a s)/pelé, j'en suis sare.
- Cel AngllLls était un de ses aroiB. n'est-ce pus 7
demanda Fanchon.
- Il en avuit l'nir.
- El l'autre personne?
- C'est une dame. Jeune, d'une trentaine d'annél>s
environ; jolie. très élégante, très bien habillée.
Fanohon songea aussilOl à MarUle Lion.
- Blonde 7 demanda-l-elle.
- Oui, très bloncle. Rolland La 'u[oyait.
- Vous en ~te8
sare?
- Je l'ai entendu.
- Elle venait souvent T
- Elle n'est VMUll qll'Ull8 lIeul. rois, el 11 y a eu
une scèQe assez vlcl<,nlt' I1nbl'6 I!IIX. Vous savez, on
comprend bien les choses : pour moi. cette dnme devait
avoir eu des rapporls avec cet homme, comme qui
djrait q!,'elie 8Iurait été sn maitresse dans le Lemps,
quoiqu'elle était réellement trop bien pour lui ; et Rolland, pOlir mOi, voulait qu'elle lui donnât de l'argent.
J'ai même entendu qu'il la menaçait, ror la peUle
dame ne voulmt pas faire ce qu'II dema.o.d.ait.
FanChon cOfn,prenait tout ce qui s'était pass6. Rolland
avait exploité ~Inrlhe
Lion.
Exaspér e P'l'r ses refus d'argent, pressé sans doute
par les besoins impérieux de son existence désordonnée, il avait résolu de la voler le Jour oCi Il aV'8.it su
Qu'elle avait gagné le gros lot de cenl mille francs au
tirage des obligations de la ville de Paris.
Son amlté avec Tum Fox permeltal·l Il la persploaclté
de la fllle du policier de comprendre comment l'Anglais avait eu connaISSance des intentions criminelles
de Rollnnd. C'est peut-Nre lui-même qui l'avait poussé
à ce Ol'llJle en lUI aprwenant quel jour ~Iarthp
Lion
uvalt Louché le montnrtl de son lot li. l' Ilôlel de VillE'.
Et Fox. qui p<>mptait demander il Constantin la main
00 sa fllle à qw Il savait quc deval' revenir la succession du vicomte de Rouville. son gru.nd·pél'O!, nvait ainsi ombin~
un moyen Infernal de se c.ébarrasser 00
Pau•• dont l'amour barl'ail la. route à ses convoitises
I:nfAmes. MainLenant lout était clair. Tout élaU démon·
tré.
E! failait ~dAnt
obtenIr une preuve tormelle de la
e~ILpl.bité
de IWlland et de la. complicité de l'Anglais.
e est Il cela que s'a~plq\Jnt
l'p.spriL Ingénieux CIe ln
fille du policier. EliE' d.-vall rélu;slr.
Tout d'lllJlm! Il importait d'établir Q'I.Ie le Rolland qui
était enrore (.~wnl
il la mo~'IOl
central!' de GaUJan ôtait
bien l'au\.(>ur de l'assassinat de BnuJ.!lval.
La preuve 110 lnrrlerall pa..c; il t!n être fllitr..
Ladro élui! revenu de Londres. Mis au COurant pn·r
Paul Coulard dc ce qui s'élAiL PA~s,
U aVilit accepté
d'aller a Gai~l()n.
Ctltlrles Jolirt pm·1it avec luI.
En eflel, pour pr nélrer da ilS la mltison c,e dtllt!nll(ln,
le no.ncê de Céline nVlll t obtenu clu minlstore, grâce il
son père, qu.I G ~aIL
écllL<'uI et dr. son frére le oopltafne
dlverKes prisons Cl'nde plac", ;'"utori snli,)O ct.,. vj ~ lR.r
Lrnlœ. en vue, avnlt ·!1 It lh'gll(>. d'un ouvruf.( qu ' II pl'épal'/llil sur II' reglll1e pl'l1il pfll.lnfJ-e . 1.11"1'0 <l1'\l\it l "II'COln·
pn!(ner l'ri quullJ (> dl' d 'S!H/lnleur, pour pl'endr quelqut!S
croquis el qlft'Illue!l Viles.
I..c:; 1ur\.l's d' la [ll'Ililln d~
(;/u11on ,,'oUvrirl"l\t donc dr. .
VIlI ' t eu)! ,'l le dirt'rleur se mil ol,lIjO(cammf'l\L à ll'ur (.1 positIOn pour leur IIlulller Lous II'WI n>IIM'Ij.!nprrwnts et
LoulA's U~
E'xpliculiulls donl Ils aVfllf'nl hf'''"ln .
li" pur-.:Olll'urent h's dlverlî alcl1.t>rs où travallhmt le.
cond/uTl(>.~
.
Tn/ldi s qlll" 1(' rllrl'cWllr E't k>s surV!'1l1Hnl!l r.8usaipn!
av('(' ChlLrlt'j; Jnll,.1 nUI prennil rlp.s nnlt'I> . I.lIlIro. IlIIHl'
(,,'lin p.>lll nlhll/ll d(' plle ll\' . C'rl\\'llllflllll Il <'ugl ssull Il
SIWOlr uu mU1t'1I dt' tU\l
~ ('l 'S , ,1'1"1111 'i 1Il' l'on Il'' , 1t'S I !.! lh
pliS par It'ur nl1m, /II0ls g('ulemcnl 11/11' IfO Il l' rlllll1(oJ'O
d'éœou, lequel était Bolland . La r.J18ILCO 1....5 6(.'fvit il
�70
GIF.-
Fanchon l'Idiote _
merveille. Leur s.lConde visite colncida aTec la disl.ribubull d~
leLI'~s.
UUIlS le cuurrler se tI'ouvalt ce Jour-I~
une lettre de Tom Fox desLmce à Rollanc.. TIs1.in l'av ail
61g!. '!le par dt'péche au lIancé de Céline.
Charles JoiieL dem811llu au dlrecLeur 00 la maison
,centrale c.es renseignements sur les condllions de la
correspondance eplslulslr<! des condamnés, et en les
lui luurlllssliIll, le dl'I"eckur lUi montra les lettres, sur
léslluelles les employés du greffe avuienl inscrit le numéro d'écruu des détenus auxquels eHes ct&ien\ c.esUnees.
C'est ainsi qu'ils surenl le numéro d'ccrou 00 ROlland
et qu'ile; purent suvolr qui il étult. Laùro prit rapI(temen'
une esqUisse de S8 IJhysionolllle, et Il cumpléta le portrait avec unI'! SÙI'PLê ùe meulOU'C réellemenL admirable.
La ressemblance était !rappanLe.
AUSSI, dès que plJul vil les traits de Rolland, 11 n'hésita pus un seul lllSLanl.
- C'esl lui 1 s'éerla-t.-il, oui, c'est lul 1... C'est l'assassin de ~la .. Ule LIOn 1... C'est ce mIsérable Que j'ai
tenu un mstunt dans mes mulfis, il qui j'ru arraCbe le
revolver 1... Ce·1. lUI 1 c'est bien lui 1
T<>utes les preuves mul'ales etaient donc mll.ln'tenanl
reUIues. Les preu, es matérielles res\a.ienl Il (rure. Pour
celu, Fanclwn aV81t élutJolré un plan que nos plus hablies limiers de la lSW'étê n'auraienl p68 désav~\l.
XLVII
Charles JOlie' e' G\u~l'pe
Lac.'ro n'étaient pll8 revenus
l Paris dellUls CInq jOIl'l"S que \es journaux annoncèren'
la nuuvelle (J'une \1'lple ~vlson
qui avaU eu lieu Il la
mnrson cenlrnle de (juillon.
TrlllS d.,tenus, dont on nè \1onnal\ pas les noms,
avaient réusSi ~ s'enfuir pendnnt la nuit, après 0.W>U'
terra !lé et Irgot~
le gardit"n qui .nLo;aiL sa rond .
1 s 18varent ûépoulllê tle S('s ciels ct Is s'él.aÏ()nt évad~
n THIJ, Rnt paf les jurtlms qui sont 51lll(o.s derrière
1
hâtiments de la prison, à la sUlte du quarLier OOS
fou".
l',lIIolion 601sl\ avec empressement celtAl ocoaston. Le
1 ndcmnln
e fOl ml envo)er de G ilJem une d pêche
IlCJl
' il Ull JOUl'nal {I111"i.lcn, disant que <!eux des
made Q.\-elant flU être "'[JI'IS prcsque immédiatement
et que ie lrolstèmb seul. un nommé Rolland, avait ciisparu 5Rn qu'II lt (oté P tble de rclrouver sa trace.
TOII' Fox connut cette nouvelle: eL Char~'!l
Joliet, qui
élnit uuplès de lui, nu ("1lI~,
8U IIlf Ill' IL oC! ") la lut dans
le J 1I1111n1 IIU'II v liait de lUi JIU r, Chari ,'Q li l'obBer «t at.LenUvement &out en li,)'anL l'au' ~rbé
d8na
la le turl' 1.0 'un uulre Jourll!!!, omprit &out -de BultG
l'Inw
n ql i'Alll(lols avait rc crLtle.
Le km JemiUft. T<'ml Fox
nit une lcltre.
le&lr" (ot lit d, n Iftnd. Elle étA t -de
d(> Pllr . L crtture
el la iglllliure de j' l'}(~en
amant c. Marthe Lion ~val8!
éLé adm
Il ment '1mlt.êes par ndro, un
_i~
.arUlite dilué de t us
~
ll'II!Pbiquas.
GeLte I~o
1 ait :
• Moa CihIIr TQIII.
me
prom~ne
NC01lCln( ~'"
~
cr
•
&ou&e la
8 \ou-
nous avons
que 1
n&
l, jo cornp
MJe
Galande.
plüce
et
Jè
-de la pre.
mlcre table en entra.nt. ArrlAe sur le 'Ollp Je di:t hot!m~
~ioncet
IlU lJollt
res ct nous pOUITOns causcr sans cruinte es curi,'lIX,
Œ:
• Prépare un peu
mon/Illie et une plllec Que je
puisse hier duns la nUit même., .ce qUi me sora facile
avec ton cuncours.
, A ce 5Oir, Je }e serre cordiBlem~
la maill.
A ROLLAlIl).
•
Notre Anglais
I!e serai' bren Passé de ccl,tJe aventul.'è.
En IÎSIlnt !e journal où le nom -de ROllnnd était ~
primé, Il avait pensé que son cllnJll'llcc atlRi! flV,)!r recours' tui et Il l'aVilit lh'~j
envoy 1I11éf'ieurem ,nt ~ tous
les diallles. Pour le mument, il ne POU\ nit r(.OCulel'. sa
8écu.ritê mt'lme eXigeait qu'il n'llfJllndtmnA.l pas Bo"
land. Tom Fox Sl1lut d< oc de ",(j rendre au l'endfa.
TOUS que lui donnait et~
lettre alhlcryPJle,
Les clients étaient nombreux ce SOir-là, ilans te bouge
mal famé de la Tue (io.l&I1de.
Les vagaboIlâs qui y truuvent un asile pour la nuU.
ens 8 voir il. cra lliWe les questIOns mdiHCI ètes, garnis..';uient tous les bancs ~
wuLes les tables -de l'ent.roe
00 la salle. Accroupi , ils dOl'flWU6fll les uns à cô:é des
autres, vk!illflroS, lemmes, hUIIIIUes. enfants, tous cn
loques sordides au milieu ode œtle atmosphère oha1'g6e
d'émanations alcooltques, sllns IUlllièl<C, CIU' le propriétAIre dll Ch4teau-Rouye avait l'hubrlUG(J de (/lIre l'éoO-.
Domle du gaz duns cette parl.ie de sun ~Lnhlsem.
Le lond de le. ~s1e
salle, où se trouvwL le comptoir.
éLalt seul échur{! IJUl' deux .becs de gaz. Autour du
• zinc ., dos hommes et des lemmes. Les uns buva.icn
et Jouaient 8.U ZIlnzwar. Les o.ul'IJ~
aLlclH.laicnL que qUI!IqU'lin leur offrit un velTe de ceL a[(reux u I.Ord·boyu'llx .
qUJ procure l'IVl'esse.
Les lemmes sUl'tout étaient hideu
• !\\pli'
• 6lllle des morts g é\ il pic·
de lionne heure. Çf'BI
là, IlU lond de l'établissement, qu sunt l'eléguKS les bu~eul'
~\TeS
morl.<;. Un les y cntllSSe
le-mêle et n Ip..8
y Imsse cliver tr"lllllluillement leur vin ou .leur nlcooJ.
j\J.5(llJ'll ce qu'Il OIent revcllus 8 eux.
Il.:; gISent. hW1l1ll1C5. d,\goüLunts, 8\1 rniliou des déjettions. La porte ne q'ollvl'e qlle pour Jeter un nouvel IvrQo'
gne ÛtIJlS la salle des morts.
Au premier ~tu.gc
4lU • salon ., .. « .fa goleric fi, Il Y
aVA.H des Visiteurs : trou. jeunes ~ns
a 'set bien
us.
fumunt des cJgflrotte· tUI'QUe6 ~t buvunt du chnmplIgne,
Avec eux, des hllbitul's de la mllL'!lJn e.vaionL pr"
pltu:e, pour flXploltel' leu1"8 p lits talt'nll:i.
L'un, poète. (1IlsuJt en ver{; 18. descrlplJon dcs pel'"
tures IgnQtlIcs qUI couvnmt les mUJ"s. Un nutre, nprœ
lui, célébrall ces ignominies PftJ' un rundeAu qu'II oban:·
tnil en s'occompagnant de la mnndOl . 1 ubi, (:'d :1\ ..
d ~rute,
quI, pour • vingt l'8ftde ~ un vert'O .,
Inst.ulUéme~
le porlmft.
U y avait ellOOre un Chanwuf, 1rnè in r 8'YlcJe
bouquets faits uvec d fleurs l'8mftflS 8 aux haltes, el tu.
mllorclrande d'orani' s lI&uv~1
des
reaull de
tc..ynge.
re ; je
• A
Viens o'one ce soir, au Ch4te/Ju-Roune
"y• serai
de bonne heure pour proolh-e u~e
mettrai avec ceux qui
IGI
'Dûs IUles enltn, <'l'Ignobles crœtlm!•• cynIques, hl
808 do vice, souriai nt I\'UX troiB amis. U8liis cn ....
d'eux, sol\lcllllrL sans façon c!(!!J WITOS de cha.mpagne.
Ce trois JOtn1ll8 ~ens
n pnrlllssa1 nt Ilft beaucouJ) IMI
dlstm.l1'fl au milieu d'un pareil entoumge. Ils lAIent
al orl
pBr des prOOccupoUons 8fl'.rlfl\lses. Leur at~
tion ~wlL
altlré par co qui 110 P
ft au l'~o()c-b1UJ5
sée. lis OOoutalerlt. éplanl le molnCJftl brllU,
(J1lf!1l1oes Imllnnts np1'bs que l'hor'logo de 1'~lse
SIdntr
...'lIl souné dl hcur ,la Jl01'le du Oht1t /lU-:R"fI
S'OII\ l'Il. lJl1 'IDlmne n'lTn. TI 1 il S Il
CoUf d'un oho.poou de feutre mou dont l 'I\JMJ ftbaLLu.)s Jetaient sur 80n vi ago lin crmhrc é"pal ,II
éLalt Inlelle
10 reconn litre. 11 ,\ lAt
tn d'11ft 1)08.
tume COl'L slmpl ,
COUIUUf sombre. eL, iL la m"alD, 1
tl!ruLA une nne solt<le ct noueuae. O&R MI 0,
~f!rn
'
�I.e. p01'1oe Nfennéo, il l'avanç. 'Vers la taNt que 1.
Îl..yaiL llésigru.:o h lnuSSf letr~
de Rolland,
11 cXllmi'lll !cs geus qui y dormaient éln.lœ,
Il ne recQtU\uL vu.s eelw qu'il ooerchalt.
Cependant, tout au bout était un humme, le visage
enfoui U!.Ul,s ses. bras. Le dét.ectÏve s'oP1Jrocha, passan'
s'tec peine au milieu des dormeurs. Il prit }& brall ct.e
oelui qu'il IlvnH remarqué et le secoue..
do mécon- Eh bien 1 quOI '/ cria une voix gros~
tentement, on ne va plus pouvoir pionQŒ' à. ceLte hcu~t
Cc n'~Lai
pllS la voix de Rolland. Tom Fox s'éloigna,
11 chercha ail!ew'Soo
Un à un il examIna 'OIlS ceux qui ét1}.ienL lb.. 11 ne
N'J personne Qui r,):;sembLuit il. celui qu'il chel·chaH.
I\lors, il he dirigea vers le rond de la salle, du eOté du
comptoir. Il rega.lda l'un aprèS l'uutre tous ceux qui
s'J !n'ouvaient
de lut.
Un homme s'l1~rocha
. - Qui que tu ch....'Ches 7 qu'.!stionna-t-il,
L'Anglais le regarda et hOussa les épaules 86ll1J, r~
C1re, Il s'adressa il la patronne,
-- Voulez-vou,> ma donner un "cITe de mum ? demanda-t-il
AussltOt deux hommes
.IÙ.
e' une fille s'apJli'Oohèron\ de
- Ols donc, Ut celle-ci, tu vas {JdS boire tm Su:fsse.,
«lU vrai 7
•
.A. ce moment. lA porte de la salle des mOI'18 s'ouwit.
Deux ivrognes qui y avaient ôté traînés une heure aupe.ra'Vont, deux [aux ivrognes, devons-nollB dire, en sortirent. C'étaient deux a/.!ents de. la Sûreté.
Ils vinrent droit au détective qui venait de prendre
$On verre de l'hum et allait la pUtter Il ses lèvres,
--- M, Fox, III l'un d'I!u . .
L'Anglais, ne connaL.·;sani pas le personnage, lut stupéfait do s'enlenllre appc/er par son nom. !SB méfiance
l'S 1 ev MI lui m subitement concevoir uno oralnte
po4{nulllP.. li 1'Cj,Jurtflm son inlerlocutcll.l' Ilvee snisisSCIllOUt.
- Vons attendez Quelqu'un 1 demenœ celuJ quJ avili'
appelé Tom Fox •
7... 11t l'Anglais. Jo ne
- Mais que me ~ez-vOU8
vous connais Pll.S.
Le second personne.are ayant conlourné le comptoir,
s'éla!L plnœ de l'&un cow du détœUve.
- Mol, je vous conncus, répondit l'agent de la sa·
l'i)W, eL s'fIoptproOOan\ de $On oreille: '
<\ Voyons, ojoula-Wl 'kIut .bu. VOWl altendiez volre
GmJ Rolland, plIS Vl'al ,
Tom Fox ellL peur. Un barrible pressenLiment de la
:vérlLO vonn.iL de sur"ir en aw.
- RolkLlld ((ILl vous a écrit cetto lettre, dJt encore le
PGUcler, eL en w&mc tem~
U exl~bo
une leLLro o.œo.,
lument pareille il aile que l'Anglais avait rcçue,
Tom Fox devint blême. Sea yeux regardaienC avCO
cUrai autour d lui comm pour chercher un moyen de
"eo.fuJr. Ma.Is los deux agenta de la sQr0\,6 la fNl'Vcjt-
laierlL de près, cil.sPQSée li. s'empoew d~
~IiaUV&.
Celw qui
av1~
lui L la moindl'a
pSi'16 alouta :
- VOUS comptiez le trouver Ici, D'est-ce pas ?
A cet instant même. quatre personnes qui étaient d&
jusque-là dans l'obscurité, accroupies sur les
milles, confondues avec les dormeurs, se level'ent eL ae~s
coul'W·enL.
C'étaient Fanchon, Paul tiouLard, Cllarles Joliet e\
TlsUn.
- AlI 1 vous Mtendiez Rolland, l'IS~n
de l\!or!.he
Lion, s'éc.rI.a. 1a. ru/e de ConsluuLÎn, vot.re oomplicc !...
Mais vous ne vous Il~Lendiz
p~s
il me vùir, moi, mastar
Fox.
Le déteclJve étaiL en même temps $aisi vigourousement par les deux agents de la Sûreté et mis dans l'impossibilité de tenter la moindre résistlluœ.
- Vous ne comptiez guère non plus trouver ici votre
vieUme, ajout.a. Fal,chon ùont la voix avlÙ~
pris un
accerü de colère, le mulheureux quit VtlllS avez aLLiré
dans un piège peur le taire condrunner li. }a pl/wQ de
l'assllSsin.
Et d'un geste, elle QéslgnaU Paul que l'Anglais, dans
sa stupeur, n'aval' pu YU enoure e\ ne pouvait pas Ire-
connaILre.
lmn Fox essaya de protest.er. Il prononl/ll quelques
pa.1'oles lJlOOll,éi-entea.
- Eh 1 coquin de bon son 1 orla Tislin, enlevez·moi
ça, allez, S'il fauL un coup . de main pour l'alUarrœ' solidemen'. on va vous le donner, péChère 1
Puis, goguenard, sous le Ilez de TQUl Fox que l'épouvante p8.l'IÙySa!t :
- Qué, ma vieille, avoue que le tour es1 bien j<lU6 1
Fanchon ajou~
:
- Votre.aml RoUond ut toujours li. la prisoD centrqle
de Gaillun, masler Tom, et U ne s'est jamais évadé.
Vous êtes tombé dans le plège quJ vous a été l,endu.
- Ah J ce n'est PliS pour La ligure de vik\.in moin uu,
gouailla le fils de Goton, qu'e.st (nite 10. forlune ùu \icomte de Rouville, mon bon ; pas pJUSilC que mil petH.e
sœur Fanohon que ~u
voulais épouser pour sa gllieU.e
et que tu croyais Id1Qte 1
- M~rn.ble
1 s'krill Paul Coutard. qUI) l'Anglrus 1'0gaa-dait avec terreur, le reconnaissnnt mamlcnnnt.
- Allons, diL Fanchon aux agcnlB, tait.ea ~oh'e
@voir,
- Et ~u
PI~
U
1 a,Jout.o. Tlslln, IUlement, qu6 1
ajouta en 'Pl'enant les maIns de Fanchon et do
' Paul qu'li ~un
dans lu sl-mnes, tandis que 188 deux
agents emmenaient 'rom ~ox
qui se débaLtalL :
- Colle-là es' blen jouée, Pat vrai 1... Ab t capull de
))on sort, rian ne VB plus s'oPPOSCl' il la Doce ~ , prUsenL,
aux deux DOCes m~e.
•
- Non, rhm, r6pomlH Fanobon, en jetant ù. son llonc6
un rcg.al'd d'amour,
- Rien, ma bkm-airnée, r6ponùil Paul Coulurd.
Et TisUn ajout.n :
- Vous ne l'ull.I'ez pu Yok!, I&'on de l'Ilir 1
'Prochain tJolume cl paraitre :
L'
Par J1des CARDOZE
Le roman complet :
60
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d'UD JeuDe Holl1Dle
rauge.
BERTHEHOY •... ) I.â Uauseuse de Pompéi.
J
BE R'fRA ND. • ..
BI N ET. V ALl\lER...... Les ~létëques.
Paul BO UUG ET,
\ Cruelle LOI;.;me.
.\ndré Cornells.
de l'Académie fra.Dçaise ·1 L'Am
onr QUI pau..
Le l'ays Natal.
I:i
BORDEAUX ... L'\mour.e~
luite.
enry
I.e Lac :\Olf.
) l.a Petite Mademolselj.
La l'éur de VI\ re.
:;~bol
L~US
~:pule
bl:';~.
)~:1;Jl(!."'
pû,
vcnus
ou Ics delU RilqDCIo
Micbel CORDA y...... Lu Embrases.
I.es Demi.l'oul.
) L'Evangéliste.
Alphoase DAUDET····tl.el Rois CD exil.
~ I.cs Deux EtreinteS.
Uoa DAUDET ..••••• ·, Le Partage de l'EallaL
Paul DtROULIlDE ..... Chants du Soldat.
Lacie. DESC.\ VES .... Sous.OIlI.
,
S
)ccaPOtlc.
Heflrl DU' ERNOI .... Nouaette.
, P ~ RB!S lLa I.egeade de l'Alglo.
1La (juerre en deDtelle..
Georges • ES ...
rerdiuand FABRl: ..... L'Abbe TigraDe.
L'Autre
Amonr.
VI~
de ChAtean.
Claude FERV AL....... Ma Figure.
Ciel Houge.
l.éoa FRAPl'e ......... t'Institutrice de PrO'flnce.
TlJéopbile G,,-UTIER ...
Henee Mluperio.
E et J de GONCOURT ûerminic l.acerteDl.
•
•
Sœur Phl ....llène.
GUltu e GUiCHES ..... Céleste Prudhomat.
I.e Cœur de Pler"U..
L., Bonl1e Gllotte.
Totale .
Q
I..a
F~e.
1I1olmaa.
Doudou.
I.a Meilleure Ami..
M,rlam HARRy ....... 1.'1 ()jVIDC Chanson.
t .u Transatiantlque..
SonYenirs du Vicomte d. Coar.
pière.
Mo.slenr de Courplère marl~.
1.. C.rrlère.
label HERMANT....... I.e Sceptre.
J.e Cavalier l'tlsere,.
Chron,l'IlIe du Cadel de Conlraa.
I.u Coufldences d'uue Aleule.
I.e Char de l'Etat.
Coulms, loldat.
Paal HF.RVIEU,
nirt.
l'Aoadémio franoalll! . t."lnconna.
f" :\ rOl/llUrO.
~
~\t: g:~I
~
YP"..................
a.
Cl;: :::J
!e~1é;>tQaiJ.
t ~:rj
e~:u,s.
I. e Lit.
J
LEM
Les Marionnette ••
AITRE,
dealCi
l'Académie
fra.DçaÎM. Ua Martyr lins la r"l.
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Lu Avculures du roi Paultl••
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Title
A name given to the resource
Les Maitres du roman populaire
Relation
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Description
An account of the resource
Arthème Fayard lance les Maîtres du Roman Populaire en 1914.<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/fondbastaire/les-maitres-du-roman-populair">En savoir plus sur les Maitres du roman populaire</a>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Fanchon l'idiote
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Mario, Marc
Publisher
An entity responsible for making the resource available
A. Fayard
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
191X
Type
The nature or genre of the resource
text
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
Les maîtres du roman populaire ; 90
application/pdf
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Bastaire_Maitres_Roman_Populaire_C20708_1205631
Relation
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