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LE 'C VI DON
DES /.~
QJ'~ Ü
Il)e,,,, . ,
G E NE R A L
FIN A N CIE R S,
,
~
COl1~enal1t la
conferuation & interpretation des
drQiéts facrez & inalienablc:s du D0maine
du Roy & Coronne de France.
.
'.Auec l'inmu[fion dSJ maniement de to~ttesfis finances.
IImt ordinaires,'1z/ extra()rdinaires.
NcccJTaire non fculcment amc comptables d'icelles fin:mce~,mais au/li aux gens tan,t ECclcuatliques,Nobles,Pra_
ltieiens,qu'aucres,pour eUlte~ aux Cai!ies de leurs fiefs &
temporels , enfemble cognOlfire les torts & exanions
'Ille l,eur pourroyent faire ~es ~ece~lcurs ayal~s l'ad minifiratlon & recouurement a fauc d Iceux dlOlttS.
,
1
Diuifé en cinq partics.
Par lE A N HE
N N E Q...V 1 N
Champenois.
/t~4iftd
,CI' / U1t1;tir--
.A
PAR
L
r 0 'JI0.
BENOIST
M.
D.
RIGAVD.
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A V }:; CrE R MIS S ION.
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COl1~enal1t la
conferuation & interpretation des
drQiéts facrez & inalienablc:s du D0maine
du Roy & Coronne de France.
.
'.Auec l'inmu[fion dSJ maniement de to~ttesfis finances.
IImt ordinaires,'1z/ extra()rdinaires.
NcccJTaire non fculcment amc comptables d'icelles fin:mce~,mais au/li aux gens tan,t ECclcuatliques,Nobles,Pra_
ltieiens,qu'aucres,pour eUlte~ aux Cai!ies de leurs fiefs &
temporels , enfemble cognOlfire les torts & exanions
'Ille l,eur pourroyent faire ~es ~ece~lcurs ayal~s l'ad minifiratlon & recouurement a fauc d Iceux dlOlttS.
,
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Diuifé en cinq partics.
Par lE A N HE
N N E Q...V 1 N
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'A M O N S I E V ,R
D E S A IN C T IO N ,
CONSE IL L E R D V R
O Y ,E T M A I-
ftre or di na ir e en fa ch al
nb re des
cO ln r teS du pays de N
or m an di e
eftablie àR oü en .
o )l S IE V R ,
les. bons
&fignalez... offices qu' aue~
toufiours de toute '-voJlre
,~.lIpuij]ànce emplo
yé , en mou,
endroit (j}ecialement és "VO"
yages que aJ puù-naguer
es foiéls altec
'VO U: ! és ltales &
pays baJ, ne les ayans en
aucune forte merité) m'on
t par plufieurs
foù eftuillormé à regarder
les moyens que
ie pourroy tenir pour m'en
reuencher, Of"
ruOUJ donner apperte
ment teftlJoignage dé
..,
a 2
r
�Epifhe.
')
ma bonne r-vdionté. Mai! ie n'en ay trouué
rvn feul fojJifant,poul'fatûfaire à la moindre de ruos liberalite'l... accouftumees, &
aux obligations , dont i~ ~oUJ fou infiniment obligé: leiquelles ie foi.! contrainél
d'augmenter, & m'"appuyer de la, faueM'
de rvoftre nom, pour garantir ce petit traiété des fi'nances, que i' ay faiél depuis deux
ans en çà auecg~'and labeu»,y ayant mu
feulement le que t' ay "Peû PE461iquer &
iuger ftlon la particularité ; '& diuerfitl:
des faias qui je font prefonte!.. en la cham-bre des compte~ , depuN ~uia ou dix ans.
conformes aux Edlas & .ordonnances des
Rou de France, qui font adapte'l... en chacun article dudit traiCle, comme pourre'l...
aifément ruair. Lequel ie 'ValU dedie &
canfacre , à fin que fouJ ruoftre nom il
,puiJ1è eftre 'Veu du public: encore que ie
flache bien q.u' aue'l... eflanche 'Vofire foi[, &
bet~ à 'Vofire aife és fontaines dont tOl1t ccry
a ejlé
1
�Epiftre.
a eJlé puisé: .ayant 'Voulu faire comme le
jardinier, qui·Jes prcrm ers fouzlls de fan
iardin fàié! prefent à [on Seigneur. Non
que parce petit labeur' ie penfe acquerir à
,moy ou à {lutre bruIt ou reputation: ai7J.s
cognoiffànt ce qu'il peut 'Valoir, ie L'ay non·
feulement ejlimé indigne de 'Vofll'C nom,
mai! aujft de la 'Vette, 170ire des moins fçttuans. Et croy que / ay befoin de cherc/J('r
excufe plufiofl qu'aucune gloire ou loüange, d'auoù' mis en lumiere a!Uure de fi peu
demerite. Et bien que ieme fente tant"Voflre redeuable, que tout ce qui pourra fortir de mOl n' cft POu1'fatùfaire à telle obligation ,Ji me jàfc!Je-il de donner pour Ü
commencemen~ Ji maigre tefmoignagc de
ma l'ecog~otjJance:& de bon cœU1' euJJe at~
tendu fjU auec le temps il peufl [oftIr dt
ma) quelque chofe pluJ dlgnc de 17o/M,fi fa
crainte. que 1'ay eu de mourir rnrrrat,
& de
6
rl auorf' temps pour fatùfair'c à ma delibe...
a
3
1
�Epilb:'e.
ration)ne m" euft rendu ûlt mefcognoiJ.Tant,
'lue non feulement elle m'a faiél perdre la
honte de publier au monde mon tgnorance:
m" ajJeurant 'lue ruoftrè bonté accouftumee
le receura de bien bon cœur) & d'all!Ji bonne 'Volonté que fù ce bon Darie (!ùyant
apres la route de [on camp faiBe par les
Grecs) t eau pour boire que lu) fut prefen-tec au creux de fa main, par ce pauure
homme payfant : encore 'lue ce flit bien
peu de chofe) Ji 'VOIU ruoulc~ confiderer ce
qui) cft du mien, que ie recognoy eftre petit,maiJ plus grand & recommandable à
ce que / ay recueilly de plufieur s AutheurJ.
concernant cefle mati ere, & à la bonne'Volonté de celuy qui 'Vous L'offre. Et ./ il cft
rune foi! benignement reeeu de 'VoUJ,qui
efles employé en grandes affaires de finances, au moyen du rang & eftat-que tenez
pour le iourd'huy au pays de Normandie,
ie m ajJèurc qu'Tl le fora de plufieurs autres.
3
Cc
�Epifire.'
Ce que faifant , t auray occafion de m'em, ployer toufiours ~ "'tJoftre feruice, d'aujJi bOIJ
cœur que ie prie Dieu 'Vous ;tuoi,. en fa
fainéle garde.
A Parû ce dixhuiüiefrne !VIars,mil cinq
cens quatre 'Vingts qU,atre.
Voftre hUlnblc & affeéhonné
[cruitcur,
IE.AN HENNE~IN.
,-'
a
if
�·
=<25!::::::aiiil 0 v s lirons qu'és ancienncs
Monarchies , Empires & Republiques, les droiéh domaniaux eHoyent tant reuere7.,
qu'ils e!toyent tenus [ccrecs
- & cachez, & ne les manife~~~~~~~~ !toit-on à aucun s , finon à
CCliX qui en deuoyent auoir I:t charge: d'autant
qu'ils les eftimoycnc [ainc1:s & [acrcz, ne voulan s
aucunement que le peuple en euGla cognoifl'ance,comme chore d'où dependait l'honneur & rc:uerence que les [ubieéts dOlUent à leurs Princes,
& auX miniHres d'iceux. Ce qui a e(té obrcrué,&
inuialabl.emel1t garde.: en l'Empire Romain,& en
la rcpllbllque des G rc:es : Mais ain{l ql.!e le temps
aporec auec Coy varieté & chagcmcOt de mœurs",
corruptions de loix & de eoullumes, Cc trauua en
fjn que leCdit s droiéh domaniaux) ainll tenus [ecrets & c:lchG., ne furent volontairement rcco gnus. Allcun s affermoyent n'auoir jamais eu cognoiffan ce de certains droiéts que l'on leur demandoit:
.
�·
Adue1'tiJ!ème~t au LeEleur~
mandoit:les autres n'en vouloyem payer aucune
choCe.Tellement que par meure deliberation du
Senat Romain, fut ordonné que 1eCdi.cs droiéts
apparccnans au fiCque [eroyent à l'aduenir communiquez.& manife(tez au peuple:à fin qu'il n'en
peuH prw:drc caure d'ignprance. De faict Ce voit
que IuHinian Empereur de Rome ordonna qu'ils
[eroyent !cus & publiez, à fin que [cs Cubieas en
eu(fent la cognoi(fancc, voire les dhan gcrs: &
que les deciÎlons des lu ritco,Q[ultes, concernans
les droicts appartenans au fi[que, [eroyent redigel. par eCcrit: quelques Empcrcu ~ Romains luy
lùcced :ll1s en auroyent fai c! de mermc, ainfl qU'Il
fe peut lire és limes du COlle & c:s Dirreftes. A
. d
'::J
l' i\1l.1. ~JCIOl1
e cc nos !toi Sluroyent VOll!U que les
drol cts app :mcnans a leur domaine fllftent [ceu s
& cogll cm d' Vil chacllll,meCmes de ccux des pay ~
eGr:lIl ger :comille il Ce voit par plll(jcur~ Edicts,
ch:ll'trcs, ordonnances, terriers, & lcttre~ patentc s,lcües publiqueme'l1c,& verifite s par Ces Cours
de P~rl e mem & dc,> comptes: meCmcs par le s
comptee; qui en amoyel1t eHé rendus par chacull
an cula chambre des compees, où toutes les redcuances, droitts Ceigneuriaux & Royaux) Cont
comenus p:tr le Ill cl1l1:de maniete que perlonne
n'en pellt ignorer. Tolltesfois au moyen des
guerres c3t ciu'iles qu'inceftilles, qui ont eu cours
par longues (Innees, depuis l'cltabliffelllent de la
Monarchie G JuIoi!(:, les polices, reglc s , ordonIlallces,loix & COll!llllne~ faiéte~ [ur les droiéh
QII domaine Ont dlé mal luilliec; en beaucoup
a
5
�· AduertiJJèmeni
d'cnJroiéts,toutes choCes ont efté pCl'ucrties,lefdits droiéts domaniaux recelez & v[urpez par
beaucoup Seignems,par la ne.glicéce,oll igno:
rance des officiers Royaux: Me!mes qu aucuns a
qui ks Rois auroyenc donné ~,aute~ moyenne o~
baffe iuH:ice, auroyent jouy cl 1I1finls ~roléts qUI
n'appartiennent à autre qll'au [Ollueralll : cO!~me
des fucceffions des clhangen & baftards,droléts
appanenans de [out temps à la Couronne de
hance, Comme l'vn de principaux fleurons du
domaiuc d'icelle, n'en POllll:lI1t cftrc diftraiéts ny
îc:parcz aucuncmcllt, ores qu'il fuft faiét aJi~na ..
tiOll dudit domaine. Et infinis autres drOléts,
qui ont :lpporté & :tpportent gr:ll\dc dimlOlItion du firque de ecftc Couronnc, qui prouiem
( comme dit cft) dc la negligence & ignorance
des ofliciers,qui prennent le plus (OUlICI1t aubalIle pOlir dc;;herancc,& clcsherancc pOlir aubaine,
&. ai di des autrc~ droiéts:confondans les droiéh
:Jpp:menant au Roy, à caule de fondit domaine,
auee ceux dcfdics Seigneurs iulliciers,ne [çauem
le~ c Ol.l{~lImC5, lOlx & ordonnance qui Ont dl:é
faiclcs lm les droiéh apparcenans au fi[que. De
m:lI1i ere qlle plulicurs [çauans pcrfonnage de
ec ~oy:1U~C, pOlir l'intelligence & perception
dc[dtts dl'Olé'ts, auroyeJ1[ doétcmem crcric fUl
,lcduy domaine: clltre autres rnonlicur le Mai~ ilrc,premier Prcfidem de la COllr cie Parlement
ç Pari s)dcs reg1J es J alicnauon s Judit domaino:
~,('lI'(ic.:L1r~h o ppin) d ,CS appallllll gc!. , rcucr(iol1
J ' CC U:': 3 alttll :ltlOll!i) Incol1HHacion e' vniol1s
,l'icc1uy
cl:
�au Leücur:
d'ice!uy domaine: par quelle maniere font ve~
nues tane de Duchez, Comeez., & terres à ceHe
Couronne, & de plulieurs autres droiéh. Monheur Bacquct des droiées d'aubaine) bafhrdifc,
des-herance,francs-fiefs, l10uueaux acql\dls, admortiffemens & :lnobliffemens:& ManGeur Decombes Aduocat au Prclldial d' Auuergnc, d'auCUIlS ill.lpoLts extraordinaires. Mais tOllS le[qllcl ,
n'auroyent mis par crcri t tout cc qui dcpend
p:miculieremcl1t au domaine, ~1~ les manicres de
rendre les COl1lptc~ pal" les offiCIers comptables
de cdi t ROy:llllJ1C, Jl1~[memel1t la praé1:ique qui
pour le iourd'huy ~\:xerce és chambres dcs (omptc ~ : I:tquelle cft gr.mdemcllt lH.:cdlàire à tolites
per!C)Il11CS fuiuan les finance s , parce que 1'011
peut voi r quelles ordonllances Royaux ' [ont obfl'rLlCc~,& COlllme ellc~ COllt ij,lCrprcrccs, les acquirs que chacun otlîcicr comptable doit rapponcr J la redditioll dt: [C ~ comptes, & la forme
des arrclt qui font dOllllCL erdltc~ chambres, ny
la formc de leuer vile infinité de tribllt~ c:,traordinaircs qui aUl'oyenc ellé mi .. rUS,pollr l'entretenCll1cllt des guerres, le dOlllaille n'y pOllu.me
fUflÎrc, comllle le <; t.tilles, crcücs y lnl1lXCCS, aides, huiétiefmcs , vjllgétiei'l11e~, & quatridilH:s
des vim vCJldu~ en dctail,(ubi1dccJe.: cInq & vingt
fol tournois pOUl' muid de vin, impùGcioll de
tlOtl1C denier ' pOlir liurc des rn.ncllll1diCes,
grenic1' a [cl, impo(itiom foraincs des marchan(lJfcs (o['r:llJ:; par les vil/cs lilllitropbes & yen
transJcaillon pourJ.1 noutlcllc Jugmcnt;Ir:on Jc la
(J ('Il
�AduertijTement
Gendarmerie, Decimes, Equiualens, profllt des
(eaux des Chancel1eri~rs, Regales, Francs-fiefs,
& nouueaux aCC1ueHs,parties cafuclles proUCllallS
des offlces,emolument des monnoyes, amendes
des Cours de Parlemcns , & Cours [ouueraines,
& autrcs impofition5: pour l'ad~iJliftra~ion. &
conîeruatioll deîquelles on ;'Iurolt cree hUJét
chambres des comptes, comporees chacune d'vn
gr:md nombre d'officie~ 5 : dixnellf rccepres gencralcs compo(ees au({i chacune des deux Threroriers gencnux de Francc, deux receueurs , vn
Contreroolleur gencral, & dcux Collecteurs generaux. AufTi auroycl1t eG~ eGabli s pluficurs reCCllcurs pour les manier manucI1cmellt, comme
]cfdi ts recellcurs gencraux ,q ui font tcnus Ics recClioir <les receueurs des domaines, aidcs, tailles,
gabelles, & taillon, qui [ont en nombre plus de
mille comptables, pOlir apres eGre apportees au
thrc(orierde l'efpargne, gui les di(hibue à plufit'urs thn;[oriers cree7., [e1on l'occurrence dcs
. «-;'lirc de ccditRoyaumc,commcccllxde 1'01'dil1:tirc,ê~ extraordinaire des guerres, artillerie,
.Marill~ de .Ponant & Lell.lnt , rcparations d~s
'1 j lk~ frotJtlcres, tnortc~ · payes, payeur des ofh.
iers de la mai(on du Roy, menus aff:lires de la
chal11bre)argc nreric, payeur dc la grande & petjfi; c[cllyrie, venerie,& fauconnerie, ordre, ligucs
rie Sllifr(;~, & autres officiers comptables. Ce que
loyant, ie cOl1du il y a pres de ttcllX ans, de faire
vn traitlé general , contenant !'adll1inilh':uiol1
dcfd itcs financcs: llon t:1l il1t,·ntion d le 1TIt'ttre
en
�au LeillJur.
en lmniere par le moyen Je l'impre{fton, mais
feulement le referuer riere moy,& en faire participant mes amis. Toutesfois cognoiifant la debilité &. infirmité de mon eiprit , mefme veu ce
qu'en auoyent e[crit Monlïèur Boyer, & Iean le
Grand, ie fus prefque d'aduis de reuocquer ma.
,re[olution ,n'euA: efié les commandemcns &
prieres qlli m'auroyent cité faiétes . par plu fie urs,
de meS amis, dt le paracheuer) & ICelUY mettre
en lumiere pour l'vtilité pll~lique,non toutcsfois
pour ceux q lIi n'en ont p~1l1t de befoing, mai s.
pour èertaine icuodfe ) qUI en pourra tirer dou.
ble proRie, & peut dhe pour beaucoup qui en
one plus d'aumo[ne, & de commodité que 1'011
ne cuide. Tellement q~e ie continuay à faire ce
prc[cm traiél:é,l1onobHant toutes les qlomnies
que ie pourroy receuoir d'aucuLl s leétems: & y
Oluroy tant trauaillé à h!o!urcs dc[robces par l'ci:'
pace de dixhuitl:s mois ou enuirol1 ,que ie l'auroy (la gl'ace dc Dieu) paracheué. Auquel dl:
contenu l'origine du domaine de nos Rois de
Fr:lncc,Ies droiéts qui y ont eRé par eux ioinéts
& vuis, & ,la difference d'iceux ,les :lcquirs que
<laitlent rappoltcr les receueurs & thrcforiers,
pOUf la verificatio:l de la reccpte, & defpence de
leurs comptes.La forme que tienhent à la reddition dl! leurs comptes, les rcccueul's des aides,
tailles,gn:nicr à {'et impOhtion foraine, taillon,
equiualcnt , reccptes gcnerales Je~ finances, de s
decimes, des bois, des bOl:ttes, dc~ monl1oye s~
p~tie$ ca(lIdle.)ar~\:ndes, cCpargnt: ordinaire &
t:xtraor
�AduertijJèment
extraordinaire des ouerres,& pluftcurs autres qui
. :1.' 1
font dec Iarez en ceb
n:l1
écc, e toll( aCC01l1 pagne'
& enrichy des ordonmrJces ROy:lLIx, arrdt s des
chamb res des compte s & aucres ,la forme & maniere d'iceux arrcHs , la charge de MdIicurs du
Conlei l priué, & inrendans des finance s, en cc
qui c1Jncerne leldite~ finance s, le dcuoir & charge des officiers dc[dite s ckllllbrc:s, allec la forme'
tle l'aclmi nifhati oll de leurs charges, tant pour la
conCeruation deCdits droiéts doman iaux,q uc n :ddition des comptes dcCdirs officie rs compt ables,
l'inHit ution ?CS tbre.Corier s gcneraux cie ~ral1Ce,
auec ample 1l1Gruéhon concer nant lt:ms ornces, creatio n & rcglem em cie!. Contrc rooll cnrs
generaux des finances, Vl1e bn<:Cllc inllrl-l ét ion
pour les EOeus , en ce qui concer ne les departcmens & affiettcs des deniers Royaux. Voila
cn bref ce qui dt contenu en cc preCcnt t raiété, duquel ie te fay prefenr,aprés la peine Je
l'impri meur payee : non en intenti on d'en rcceuoir quelque honneur ou loüang e , mais plIlC",
toft blaflllc d'alloir cfté fi temeralre que de Ji.
llulg ller au monde mon ignora nce & imbec il.
lité. Toutes fois ie ne veux pas aufTi me faire cc
tort cI'en efperer nul vitupe re: car au temps , al\
trallail & à l'aft"eé!.ion pour le moins appani el1 t
iugement de quelque peu de merite. Alllli ie
m'affeu re que l'op! y prendr a quelqu e goult, :Ilt
moyen des macieres diuerlc s y rrai éh:es , pre . .
ceptes & rcgles qui font obfel'uees par t Oll t l~
corps deladi tc chamb re de, compt es, qui n'au. .
rayent
�,
au LeEleur.
rayent iamais cité mires par efcrit) neantmoins
(comme dit dl) grandement neceflàires à vn
chacun, ainfi que l'on pourra à fon aife & particulieremcm voir par touS les ~hapitres y mentionnez. Aucuns deCquels ie cOllfciTe dés-maintenant auoir recllillis de plllfieurs perfonnages
f~a ll;\nS qui les auroyent faitts long temps a, &
par moy corrigez fdon l'v!àge & prati~que du
iourd'hllY cxercee entre tous les nlllI1Clc l..,. Et
les ~utres ie le5 auroy dreiTez, & cOllchez [cl on
mon petit iugen~ent, c,omme m'en feront tefmoins vne vingta ll1e de leune s hommes, qui allrayent veu la methode dont j'y ay procedé.
Partant ie te fllpplie,amy Le&eur,de ne prendre
garde aux 1110'és grofIiers que tll y trouueras de
l 'or~ograpbe, ny aux repetitions que ie pourroy
auoi1' cité contraint( faire pour la diuerfÎ.té des
affaires qui y Cont traiétees: ains à la Cubfl.ance
<le" matieres , IcCquelles i'ay rcdigees pH cCcrit
le plll ~ Cliccinétement que i'ay peu, ayant cl:'
gard qlle les grands dit'cours eu[(cnt faia perdre il la memoire les choCes dignes de retenir,
vOllhnc f.lire comme les Cofmographes, qui en
vn pwt cabkau peignent la grandeur dll 01011dc, oll comme CCLIX qui font vn compte,lcfqueI<,
;tuec peu de getrolls grttcnc vne grande !ommt:. D'auamage s'il y :llIoit qucIque faute en
aucuns chapitres du preCcl1t traié'té, cc que ie
croy n'y :tlloir) lll'cxcuCer : car ie f\lis homme
l'our faillir .1lIflÎ bicn qlle phl(jeurs amres ont
faiét en leurs eCcritt ,~ l~fque1s pour cela n'01llC
ellé
�AduertiJJèment au Leéfeur.
eflé deieaez du public. Et fi vne fois tu y prends
g04{ls,ie m)afi"eure qu)en bref temps ie te fer:q
prefenc d'vn pe'tlt liuret faia par dialogue~)
contenant tous les abus faiéh aux finances
du Roy,d'auffi bonne voloncé que il:
prie Dieu t~ donner accomplifi"emenc de tes
cle{jrs.
'
*'
PIt E
\,
..
.,
�1
T JI. Al e T E.
Domaine.
A premiere fon tain e des fi-
nan ces de tOllS Enat~ & Potentats ,le plll s ancic.: n , hon ndl:c.:, leg it,m c & Cellr mo ye n
que les JJL'J IlC C· ayene.de: Eli-
\'-~.'JnLIJ I re arg ent , elll e: Do
ma in e •
._
Aufli liions-nous 'lue les anci ens Monarques & LegiOateur
s, qui fon doy cllt
les Rep ubl iqu es, ou tranCportoycnt
nOlllle!les
col oni es, aflignoyenc out re les ruc: s
, tem ple s, &
the atrc s,ce rtai ns lieux proprcs u
la republigue,&
com mu ns à tOll S cn general , qui
COllt app elie z
com mu nes : & cert ain dom ain e affe
rmé ou bai llé
aux par ticu lier s, à certain tem ps,o ll
à perpctll ité,
pou r en payer les rc: mes & reuellllS
au thre fori cr
de l'ef par gne , à fin de (ub ucn ir
aux (rai s de la repub liqu e.L e Pro ph ece Ez.e chie l
en refo rmi
abus des Princes Heb reu x, adu ifa que l'on lllt les
auroie
A
�Premiere partie des droitls
ra-
des lors en allant certain tempo rel defliné aux
crifice s,& des commu nes pour le peuple : ~ en
outre, Vil domain e [uf!1[ant pour entrete nu la
maifon du Roy, & [ubuen ir aux de[pen[es publi~
Gues, à fin que les Prince s ne grell~tfent leu~s
fubieé h d'exalt ions & impofl s. L'ancIe n doma; ne de nos Roi s( duquel il fe font longue m ent co~
tentez ) ne compr enoit que certain s denier s ou
fruiéts recueil liz des terres par eux donnee s!à la
condit ion fufdite.,Nos premie rs Rois n'auoy ent
domai ne, tailles , ny autres fonds des finance s,
ains pour l'entre teneme nt de leurs per[on nes,
prenoy cllt de leurs fubieét s autant de viures ou
d'argé t qu'ils pcnroy ent leur en falloir pour leur
entrete nemét: qUdql1csfois ils faitoyenc des impofitio ns nouuel les kJr les fruiéts de leur peuple .
Comm e Chilpe dc prenoi t fur chacun qui auoit
du vin,vn vaiffeau comen ant la huiél:iefme partie dUoIIin du pofftff eur: D'où dl venu l'impo lition du huiéhe [me [ur le vin,& autres impOh ti6s
que ie declare ray cy apres. Mais ces impOh tions
efmou uoyent pluhcu rs crierie s,comm e l'on voit
par le cours de l'hiitoi re de France . Car alors le
peuple n'cHoi t (côme depui.s il a eHé) accouf tumé àles fouffrir. Aufli !efdits Rois o'auoy ent pas
fur les bras tant dç charge s à fuppor ter, comm e
leurs fucceffeurs en om eu. ~nd vne guerre les
furpren oit,ils prenoy ent [ur leur pcuple ,& quel.
E}uefoi s fllr les gens d'Eglif e,autat d'arge nt qu'ils
en auoyen t befoin . MaiS comm e les affaires font
venues à croiftr e, ou la licence & auétor ité des
Rois s'enfler de la bonté du peuple , les Roi . on~
inlhtue
�du domaine du Roy.
2-
inftitu é plul1eurs autres impol1cios, dont fera cy
apres amplem ent parlé. Le domai ne dont iouy!:'
{ent à prefen t 110S Rois ', eLl voy & incorp oré à
leur couron ne,efh nt le vray doc que la republ ique apport e au Roy à l'aduene~ent d'icelle en
mariag e politiq ue. Leque l dOmilll1e par la loy du
Royau me,con ftitutio ns des pred.ecdfeurs Rois,
(omm e de di(pol1tion de droiét CHili & calloni<!,
& parle fermen t que les Rois d~ Fra'nce Out accouftu mé de faire à leur [acre,e ft lI1altenab 1e par
quelqu e efpece ou maniere que ce foit, di n. ct ement ou illclireétc!nenr,par jouyffancc: , p o ffeHjo~
vrurpa tion, intentIOn, detenti on, ou :lU te façon
& manier e de le vouloi r acguer ir.parc e gl:e lc:dit
domai ne de la couron ne eH: rermé Cacré, & ne
pem tomDerau comm erce des homm es: cc gui
ne pellt eHre ignoré pal aucuns: & là où on en
voudro it preten dre caufc d'igno rance) cc [croit
choÎe imoler ablc,p :ucc c)lIe telle eil la loy commune de cc royaum e.Et manier e qu'icel le iOllyf...
fan ce (qui ne peut cetre Fondee cn ci ltrc vab le)
Ile pourra it proced er (aBs mallllai[c foy, & ch arge de con[cicllcC, tant ctlllers Dieu qu'cl1ucrs le
Roy,m efmem ent ellc [croit Contre le biell Pllblic:confideralH que telles iouyffance & poOè(:'
fions procerlentlc plu s foullenc de la conniu ence
& ncgligcnce des oAïciers du Roy, qui quelqu efois pour le credit & faueur qu'ont cu par cy de\lant lcCdits detemptellr~ & po{fe{fcurs dllcllt domaine à l'entou r des Rois, ou pour la grande ur
(lc~ pcr[onnages,ou autrem ent, Ont pafré & pli:"
fCIlt fous ditIimulation lcfdiccs aliellutiol1 <;, po[A 2.
�Premierépàrtie 'des droias
fdlions & preCc!iptions) qui Ceroit plus iinp~ta
ble auCdiéts Officiers, qu'aux RbyS) leCquels lont
toufiours empefchez à la tuition & defenfe de
leur Royaume) admini!hation d'iceluy) & au
fait! des guerres: pour [oldoyer toutes ~eCquell,es
choCes) dl: le domaine de la Coronne lOtrod\llt,
& partant il doit eftre conferué. Parce que les
Roys ne peuuent auoir co~noi{fance, de toutes
les terres, Seigneuries) droléh, & hemages dudia domaine) ne del> alienations,otl vCurpations
d'icduy,6noll pal' leCdiéts officiers~la negti gence
deCqucls (11 elIt! venoit en conflderation au iugement des procc1. intenté." fur la reunion & reuocati6n d'icelllY domaine) les droiéts,polTeflions,
& tcrres ioinétes à iceluy peu à peu diminueroycut ,& a la fin viendroit à neane. Pour cu~ter
lefquelles vlurpation s & alienatÏons ,les Rays à
leur aduen : nll:: nt à la Coronne font Edith & Ordonnances touchallt les l'Cllocations generales
defdiétes alienations,& icelks fOllt publier & enregifhcr és Cours fouueraincs: tcllemét qu'il n'y
fi. nulle pre[cription contre lediét domaine,côme
dl diét amplement par l'Ordonnance du Roy
François prcmicr,faitte en l';l.l1nee 1539. Tou·
tesfois il y a beaucoup de pcr[onnages qui maintiennent ladiéte prc[cription par iouyffance im.rncmorialc,& par l'an centenaire: ain{1 qu'il a dié
i~é en aucllns Pa~leme!lS de 5..e Ra allrn~.:l} cil:
Eien vray que ledlé1: domaine Cu peut aljçner en
deux cas Teurcm ~llt : l' Vil pO}lr appannage des
putfucz maOes de la COr0I111C de France, auquel
,as y a retour par leurs deccz. [ans mafles, en p~-
rel1
�du domaine du Roy.
,3
'reih:{tIr&COiïdittôn qu'eflo it icdu}' dom-aine
lors de la cov~ffi61l de l'app5:nage : Nonob Hant
t,out~ di[pofition) poffeffion, aéte cxprés ou taifù>le faiét ou il;1teruenu e Ji.antra ppanga ge. Le- _
quel fe fai 3Ln: re eruations deli droiCts jauueums,co11re e lë:ü~ f&. impoi lL . es regiles ,des ventes ëb~e h;!ute f1iilaye ,prouif16s
1toffic cs.extr aordin aire.s, pa<tronnages_des J!cne-fices,& autrcs...dt:91t§..~,~utre,p.ot~r aliena tions!.deniers compt ans pour la necetli tc de ra 'gu.erre
~pres lettres patéfës pource deëernees , publiees
en Pa.r1emen t • Auquel,cas y a facu te - e rae lapt
perpet uel, aux re(~ruations tolltesfois accou/tu ..
mees faire en tel ca,S, ~!eH à.fyauoir des feaut<f &
homm age des Eucfqu es & aJJtres Prelats , Comtes, Viconr es & lhrons tenans en fief & homm a.
ge du Roy la garde des Eglifcs, )~ s bois de ha ure
fufbyc ,garde s noblc s,patrol1nages & collltiollS
de benefices, 311<;:C taure fouucrain etc:: , regales .
droiéts d'auba ineJeg itimati oll & desher ancc.C ç
qUI l2'a cflé ob[cru é ~n beauco up d'alien atiolls
qui Cc [ont faictes cy deuant d'aucunes pieces .dudit domainc,au grand prejudice & dommage du
Roy. Par cc qtùl s'dl: veu, & comm e Vil chacun
fç ait,q\,l'vn homm e ayant achepté du Roy Vil fief
pour fomme de dcniers,qui a cHé rembo ursé du
fort principal dC};htiteacquifi ti6la pr mierc ou
,lcuxicfine annce de la iouyffa llcc d'icell e, par le
moyé des grallds droits [cigl1c uriaux qui [eroyéc
;tduenus durant icelles. Et en celà Mdfie urs des
copres , Thr'do ricr) de France,& coures pcr[onncs qui dclircn t l'augm entatio n {\'icc.:lIY domaiA 3
�· Premiere partie des dro,ias
pe,deu royent bien prendr e g;trde) ~e ne verifit r
lefdiétes alienations qu'aux referuatlons accou·
fiumces,qui fondes droies fOUllerains & feigneu
:riJux:& pour le regard de celles qui ~ont faite~;
fait à CCi charge sou autrCJ11cnr,en faire receuo lf
les droiéts feignclIriaux par les recelleurs du domaine, à la charge de recomp éfer I.es acquereurs
de ta perte qu'ils O\uoycnc en cc faitant. lefq~eli
fOnt tenUlt & leurs ont elté vendues icelles terres
dom:lniales, à la charge de faire entrete nir les
molins & edifices Royau x en bonne rep:lra tion,
de payer par chacü :ln les fiefs & 3umofncs fi aucuns font deuz H & autres charges hereditales qui
font deües fur la cbore enga~ee & aliene e, d'en
aCt]uicer le Roy, & en certifier la chamb re des
compt es de trois ans en trois ans. ConfiH ant ledit domai ne à fçauoir en cens deu?. des ma1fons&
heritJgcs tenus & mouu:ms de fa Maiclt é,à caure
de quelqu es vns de [cs chaltea ux & edificcs, def.
Cjuels lors qu'il s'en faiét vt:noitiol1,donation ou
chang ement , s'en payent les lots & ventes &
trcizlc Îme: -qui font droiéh , que Je fouuerain
prend pour la peine qu'il a d'eJlfaihller le nou.
ueau polfdf eur: rentes & loiiages des maifon s.
qui y omelt é annexez par les predecdfeurs Rois
aduenucs par f~~cefIiôs, confifcatios ou achapts:
<Iroiéts de m:lJfons & bourge oifics & autres
droléts (l'Ii n':wgm cntenc ne diminue~[ finon és
cas gui ft;ro1lt cy apres declarez.:droiét de dixie[me appart enant au Roy fur tOlites les mines, mi .
nicres & autres fubftances terrdh cs de [on Roy.
:WIl1(;) comme cil porté par l'ordon nance du
Roy
�RU domaine du Roj:
4
l'tby Charles neufieCmc', faiéte en )'annee mil
cinq cens roixante trois: regales fur plulieurs
EueCchez & ArcheueCchez de cediél: Royaume.
:tdmortHfell1ents dcs terres nobles & roturiercs,
tenucs par les gens d'Eg!i[e:: itllpolicion foraine
des marchandi[c:s cntrans & [orcans par les villes
fronticres: la gabelle qui kprend (u~ tOUt le Cel
vendu & debité és magalins.Ce domalllc anèien·
ncment clloit fort petie, & neal1tmoins les Roi s
s'en comemoyent pour l'eutrecenement de leur
rnai[on, & payement des guerres. Mah p3r [uccelTtoll de tEps il cA: augmcnté de peaucoup. Car
il n'y a cu Roy de Frànce ', qu'il n'y ait ,vny quel..
'lue cho[e:comme les droiéh d'aubaine,que Philippes Augufle Roy de Frace fit leuer en l'annce
mil cinq c~nc quatre vingts trois, & depuis continuez par les Rois [es [uccdTeurs, à l'imitation
des Romains & des Grecs, me[mes des Princes
de ' l'Europe, qui fai(oyent le [emblable enuers
le~ Fran~ois, qui fai[oyent rdldence és terres de
lem obeyffancc.Les c[paues & mortemains , que
aucuns Ont dit efhe du vray patrimoine & appartcnats à tous fouuerain s, deuz. ra:1t par les C(han ~
gers que regnico)e~: ~in(j qlle Srrabo authcur
Grec dic qu'il y auoit en Egypre vn certain ma4
gi(hat qui efioit :tppdlé 'rdioJ ["tos , qui auoi t
chargedc rechercher tomes choies qui n'auoyéc
1 point de maiHns , & les appliquer au dom aine
des Empereurs Romain s. Les rachapts, relief~ ,
trciz.iefmes, quines & requincs , & autrcs droi éh
cafuel s que ie declareray particuliercmenc cy
apre~. Et [pecialemcnt les droiéts de gard e noble
A 4
.
,./
�T'remiere partie des droitEs
appelIez bo.norifiques: I! Y a
auffi des c\roi6ts gui [ont.lué\uel;lx & lam~tables,
,orne [O~l't les cofifcatiq~;l~[ql1dles,n' Ont ial~ais
receu Hel! en droiét qu'en ctilne d.e Ic::'z.e Maje.fié . Au (li ne peuuent.ils dire en vigueur., qu o. le .
peuple ne flaitriffe.A ceac oeca{jo~ ,Tr:lIan Empereurles cotl1paroit · ~ l~ l;:l,tte de 1 hO?l1Ue·) la.
quelle tant plus çrodldans le corps de 1 homme,
tant plus les autres membre's deero iffetlt & dimi,..
nuent. Auffi d'autanJ: plus qlH! les domaine, tailles &. [llbfides :lugmcntent,d'autant les 111cl1Jbr~fi "
de la cOl1ronhc) qui [ont les fubieéh, Ce deoili.
tent &. meurent.C6nA:an'tius Chlor~s Emper!!ur
admoneflé par [es amihqu'i1dl.oit trop negligêt
?d'augmentation de fOl~ dpl~aitlc & fifquc,ref.
pondit prudemment', .que les riche{fcs eH:oy'cnt
trop mieux gardees par fes fubieéh "que d'cH.l'a
cnfermees danùn coffre. Sentence forp rel11arr
qllable:car vrayement les Roys ne font riçhes ny
leurs threÎors gdids, fi le peuple n'eH riche & 0:'
puient pour fubuenir à payer les impoRs mis filS
pOLir l'entretencment de la chofe publi<lllc. C'eQ
pourquoy la pll1fpart des al1cien Itoys ne vouloyée aucunemctfaire threfor, f~achat tre~bié q ,
Je vray tluefOl' d'vn Prince cala richdfe du peuple. Mais depuis fix vingts ans en ça les gllotte~
ont fi bië appauury le peuple par les leuccs extlTa·
oJ'd inaircs qui fe fOI1t faiétes ,qll'auiollrd'huy ,il
ne pellt prefque refpirer, ne les ' pOlluant aucune:
tn~t payer. Ce qvoy~[ It:s R oys,auroyé~ dlé c6trams vendre & Cl1g~lger ledit domaine à deniers
com pcatls:& ont emprunté infinies fommes des
carall
&. litige·) qui font
�, du dOtJjain.e du Roy: '.
5
eGrangers . SQ(J~ lediét d 01'11 ai·ne dl:-en'col'è con~~
pJins ce.qui dl: muabl.e:f"rçauoirfeaux, ,e[criCLl:ë
~es,:g reffe tabelli~l1na.ge, peages, patronnajges. ..
de prebendes,p.aiffons, glandees, ventes de bois "
ordinaires & extraordinaires, amendes des iuges.
Prelidiaux, Baillifs Prelw{ts ,MaiGres des eam'
& foreGs, Be autr es qui ont annexe? au j j10mainc:duquc11efdiéts Roys n'ont aucuns ülires '
pour faire apparoit que. les droiéts fufmcntion~
nez fond eux,unon la longue iouytfançe, & les
COlllptes qui en (?\1t r~ndllz panhact)nan, 04 re:
cep te efl: faiéte cl lC4ux:Eç lors que recepte 'a ette
faiéte par J'efpace de cl IX ans,d'aucuneuenes ad.
ucnuc s au ~oy parforfaiétures,con,fifcarions;:lubain es) mortés, ITIai ns ou alltreqlent, elles font
çcnCeq & reputCC+s domaniales, & par cOl1[eq\lêt
ir1alien,ables,CLlyuanr le dcuxiefrne article de l' ordonnat)c cif;~irc, l:Molin s en l'annee mil dnqce'ns.
foixanre- {i~. ) en laq.uelle alll1ce le Ro~Charle.5
<Icrnjcr dccc~é "cogllo,iffam que les terres irenues en P IIche7.,MarqUlfatz & Comtez, anroyét
cflé membre,s clepend:lI1s du fÜJ:té 'domainc de
çe{l:c coutonn c , & qllj .cn allroycnt eflô fcp.are~
fQ~IS le rt:g ne dCr,J;-luc.s Capet: aur,oüt icclles ' re~
ioinçh;s·&i'.f:lll1 ic S al~dit d9màin'c ) adllenan~ d~f~
f~lIt d'hoirs ula{1cs,,,.pcreèz enloyal'mahage des
proprietaires d':i <;clles,[uYll ac Cju'iJ dl: amplemët:
cotenu pari[on Bdiét verifié en [es cours de Parlement & (hambres des comptcs,confirrtlé par le
~ept [oix:,1)te dix-E,cufiefmc article de 1'0rdonnace faiéte aux efttlts tenus 'fBlols en l';tnnee
mil cinq cenrs foixantc dixfcpt, nonobHam touA
S
�Premiere partie de! droidJ
tes lettres de iuffion & derogation au contrairè':
Tellement que par ces vnios & incorporatios le...
~it domaine efi bien augmécé.Mais au lieu de ce~
il a efié tànt engaigé ~ aliené po~r l~s affaires du
Royaumc,qu'il ne fuflle prefque J paler les char..
ges ordinaires,momallt leCditcs alicnatios & en·
gaigemenr,comme i'ay vell par l'dbr des finan
ces raia en l'annee mil cinq cens toi xante quin'"
zc,vingt-quatre millions de lIUres ou enlJiron~
fans comprendre les appannagcs '& douaires cCtans (ur icduy. Laquelle fomme reuiendroit 3..
plus de cinquante millios de liures, files Cotez,
Baronnies,& autres terres qui ont eité engagees,
efioyent véoues & alieneeuu denier quinze feulement: attendu qu'icelles alienations ont eflé
faiétcs par cydeuam à rai [on du denier huiét ou
1'lcuf.M'affcurant que s'il eftoit rachepté, il feroit
affermé plus de cinq à llx millions de hures par
Qn:qui Ceroie pour entretenir magt1ifiquemenc la'
maifon du Roy & de la Royne {on erpoure, &
payer la plus part des princi paux -& plus nCèeffaires offici~rs de la couronne,fan$ toucher aux autres charges extraordinaires , COl'llote tes tailles,
,rellë~ & taillon,ordonnees pour l'enrrecen'emëc
& paycment,dit de'la gcndannerit ordinaire,quo
chellaux lcgers & gens cie pied mis en garnifon és
villes froncieres, pOl1r ref1{ter aux entrepr:in[cs
qui pourroyent dtre faiacs fur la courône~ Et fi.
ondoie faire comparai rOll d'vn peeità vn grand
Royaume,il eH certain ~ue) ' dht des finâccs du
Royaume d'AI1gleterre, y comprins le domaine
&: coutes chargcs,ne rcuyét à pell pres q à trcize
ou
J
�da domaine du Roy:
(;
ou ql1atorze cens mil liures par chacun an, (don
Je dire de Bodin :.& neanmoins fufl1t pour l'entretenemenr de l'eflatdudia Royaume. Touteffoi s,comme chacun [~ait,il n'a eflé depuis vingt
cinq ans en ~a aucunement troublé l1y tOurmenté de guerres ~ diuifions: chofes qu.i appottent
:tuee loy e(puikmenF de fi nances.or.dl11am;s, vendition & alienatiol1 du dot & hemalge que larepublique baille au Roy à [on aducnel?em. Et
qu5d ces finaces ordinaires manquent, Il faut recourir aux moyens extraordinaires ,qui [ont le s
leuees & aides quele pe"lple accorde à ron Roy
pour [l~buCI,j: aux >immen[es defpen[es qu'il dl:
contraI na faue) COmme nous V'oyol1S' ocul;1Ïre~
ment par Je COurs & fuccés de J'eHat de France.
Or pour conferuer & maintel1 ir cc beau & excellét pacrimoine,nos premiers Roys auroyér dbb'liz des fupcrintt:l1dans gencraux des finance s,
Gui par concinu ati'o de temp
[ont faia nommer Thre(oriers de France, d6nt l'origine ne fe
trouue:& efloyent eUl10mbre dcdeux,pui s apre~
de quatre, fcparel. en diuer(es j?l'OujncSJ. de cc
Ro al mc,~ auoirefl ,l'vn cn orm. ndic: l'a.
tre outre Seine & onnc l'autre co Lan ucdoc~
uatriefme en Lan ucdol , comme [cra di
E -:U>
e (~ al oyen( rcn9rc c
mptc,
aux VicomtesJ receueurs &. adminiflrarcurs d'j~
ëc1uy dOJ~aine.)l2!iqu'!l n'y auoit encores en ce
R.oyaume aLJ~ne ch.:ibre des comrcs fedëcaire,
fai[ans leurs [eances orchnaires en a diam6re du
t-rcfor,C{la.blie à e.al'i:>.MîI"s depui s 9. les affaires
de France olle puJlulé,il a fallu augmel1tcrlddit~
.
1re
le
�premiere partie des ar~itls
T reCoriers par pillficurs & diller[e~ foi s, illfque$
au nombre de fix, & vn Preodent en chacùnc dd
JixneûfGeneralitez de cedit Royaume. LeCques
pM Edia d'u, mois de D eèemb~e mil. ci nqcc~s
quatre vingts trois, auroient cHe redutêh au nohre de deux en chacuoe generalité, &,la recepte
enerale de ,Limo es [u rimce. C"
-roit elle e a ly tiia chambres des comptes, fi.
fçauoir: à Paris,D i jon,BJ;ctagne,Dauphiné, Ai~.1
Montpelicr,Blois & Rouen: pour vOIr & examl ..
ner les cornptes,tanc defdits receueurs du domai~
ne, que de tous autres comptables manians deniers éh.j Rôy, dont cellx dudit domaine rendent
leurs comptes en la forme cy aprcs fpecifiee. Le(~
quels d'c tout temps n'auoyent efl:é alternatifs,
comme les aùtres comptables de ce Royaumci
d'autaocql1e s'ils J'euffent cfré, ils n'eu{fent peu
auoü coglloi{fance d'annee en annce des procéS
qui auroyem cfié intentez. pour ledit domaine,
11y des l'elles d'icelllY:& en auoyent dté exceptez.
par l'ordonnance mil cinq cens cinqu<lntcquauc,anic1e neuf.Mai s par Ediél faiét par le Roy à
pre[ent ~c~nant enl'ann<:e pre[tntc mil cinq cen
quatrevJl1gts dcuxilsfont faits alternalifs. POllt
doques reecuoir ledit domaine, faut entédrc que
~u COtlllllel)CCmemclcrâ1ITiec dl baillé actïaCUll
l'céë'üeur <Pl~cllly vneftat Pâ'rclhmatton de tout
le l'eucnüJu lt domaine oruinaùc, 1es cnarges
~l l1è doiu:nt. e[hc acquitecs,faitl-pnf les Thrc[o ..
rit!' gencrauxêic Fr:U1ce,fuyuâtqu' llleur dt or~
donné fairè par ks ordohnanccs mil Clllq ccas
qIlJr:tl1tcJeux: & mil cinq (Cm cînquate (lu:ltrc.
Dont
�.
'
du domaine du Roy~
7
. D ont de tout 'ce qui en depend,en féra particli!iercmen t padé cy apres.
Premierement cens & rentes, qui 'èft.'domaine immuable,ou bien do",: '. .
maine fieffé. .
ouren tendre quec'c;!t cenS & rentes ,faut
fçauoir que noz premier,s Roys,a pres auoit
purcYé la France des Gors, Vlfigocs, Huns, Vanda-l~s, & autres nations barbar es, la Franc~ de·
mcura nt deferte & vuide d'habicans,donll~rent
aux Gétils- homm es,Cap itaines & Soldats qui les
:tuoyem feruis durant les guerres,aux vns mil ar·
pe n5 de terre, aux autres deux, & aulTi aux :lutres
tant dl\ plus que du moins:lla charge de redeuâ.
, çe de foy,d'h omma ge, & de certain autre droiél:
payable par dncun an , pour recognoiA:re leur
fuperieur;çomme auffi de feruir certain temps de
l'annee à leurs defpcn s les Roys en leurs guerrc&.
Er afin gue les per[ol1nagcs à qui ils auroyenc
( comm e dia eH) donné le[diétes terres> cuiTent:
moyen de fOllltenir ks fraiz qu')l fallait faire eC..
diétes guerre s) pour [e monte r) armer & équipper,ils leur permir ent de donne r & debite r lèur5
rc.rrcs à des payfans à vingt ou trente [oh d<! rcll·
re,& à vn dcnier,vne pouUe) vn chappon ou autrt: droiét de rente ou ccoliu e, qui eHoyent fcmblablc s droi~s 'lue lcfdi éh Roys auoyét de pluneurs leurs f\lbieéts:au moyen de certaines terres
& herir;l~es à eux dOllnees aux charge!> &. rcdc-
P
uanccs
�Premiere partie des droias
uances [urdiéh~s , que nous appellol1s auiour ;
d'huy terres ou mailoll s tenues en la cenliue du
Roy.N ofdiéh Roys donno yent auffi la haute iufiicc à vn Gétil. homm c,à l'autre la baffe, à 1':1.1\tre la moyen ne, & aux autres les deu: .ou coutes
trois enCem ble.Et ne referuo yellt leldl6h Rays
autre chofe quc la iuHicc fouuer aine. Et lors qu'il
fc faiét homm age,ve ndition ,ercha nge ou autrement derdits fiefs,le Roy ell a les reliefs ,quinét s,
requin éh ) treizieCmcs , desher ance , & autres
droits que ie declare ray cy apres. Auffi fi l~ vaffal
comm et quelqu e crime , il a les confifcatlol1s &
ao~endcs:&.s'Il ne faiét le foy & homai gc, 11): ne
pale les drolas deux, fa Majdl é [e raifte du tiâ.
Aucun s ont voulu dire, que la conllit ution des
nefs en France vient des Lomba rd , qm cn Ollt
eA:é les premie rs inueme urs.I1 y a d'3.lItrc,> qui difent que 1cfdiéts fiefs font en France dés le tcmp
de Iufl:ini an: & que c'efloi t vn droit, auqud ({lait attaché vile charge de donner all peuple affifl:allce & conCci!, & de luy faire raifon. Mais
quo)' qu'il en foit,l'in llitllcio n en cft fort bonne
&. bien ancien ne en France : car à dire vray ils
n'ont iamai,s eflé illHitue7. que pour la decora tion/c urete & defen( e des pays Cebieéts à. cefl:c
couron ne & efl:at vniuerC d d'icelle . A fin qu'cn
occurr ences d'affair es l'on pui{fe promp tcmét &
fans troubl er nc trallail ler la tranqu illité rllbliquc,a/T embler ~oul1ours vne force ordina ire dcs
feignc urs defdla s fief, & arriere fiefs, armC7. &
equlpp ez,& gens de cheuau x en tcl nombr e qu'il
cft requis pour !elifter contre lei effortS & jnuafions
�du domainé du Roy.
8
fions des ennemis,feton qu'ils y [ont obligez par
la nature de leur[Ji as ficfs:la differéce de[guels
dl fort grande ;ïë'SVns appellans fiefs en chef
tous fiefs erigez en chef & titre de fief noble à
Cour& v[aige:c'efi à dire iu'[iic~, e? laqu~Il ~ o~
vÎe d'v[age & de fiile regardant lUibce & lunfdl ~
éhon,lefquels fiefs ne [ont [oulinis à aucuns autres fiefs par vil [eruice,comme s'ils dlo~=x:....__ _
traïas & de[cédus d'cux;Ne vouliit pas dire toutes-fois q les fiefs nobles n~e pui{fcnr elt:e tenuz
& mouuas l'vn de l'autre:come le fief qUI eft tenu
de la baronnie,la baronie de la comté,la coté de
la dllché,& la duché du Roy.Combien que tou~
tes rortes cie fiefs foyent tenus du Roy nu à nu &
fans moycn, & de luy comme [eigneur [ouuerain:
les autres fiefs i"ont tenuz. de Illy par moyen, &.
font appellez arrierefiefs,3U regard des fiefs qui
e lu
lIZ nuëment & [ans mo en Les
autre fiefs qui [ont e cenduz, [oit de baronnie,
de fiefs de haubert ou membres de hauben par
vauaffouries, comme on dit en Normandie, ou
bien par acres, terres, maifons & maÎures, [olle
fiefs vjJains ou roturiers, [ubmis aux fiefs nobles
par vil [cruice,quelcs couftul11es appellent coruees, [ommaige, ou par rente i"cigneuri ale auee
<irai
& d~uoirs [eigneuriaux ,que nOlis appelIons cens & droitts cen[uelz.M:üs le fief noble
cft tenu par foy , & hommage, & dont Je [cjgnc~lr
d'jccluy ~ft appelIéfeigneur feoda1.Lcfgucl s fief~
en chef te pCtluent diui[er en plullellrs parties:
comme les fiefs de haubert cn huit! portiol1s,gui
[Olltcsrctinncnt leur nom &titrcdc fief, cour,
r
as
"rage
�Premiere partie des dr'mlPI
"rage &. i.lll'i[diétion fur ceux ,qui ti enfnent vihtin_
fief!> par deffous eux, telle qUIt a e{tc: dit cy-dei.
fus.Et qllal1dilsles dilliCent ,ils font les parties
nobles ou nonnobles,grande ou crite, fuyuant
en
le congé du Roy, qui le fuper icllr:a a c-;r:gc-d'vl1chappeau de roz.es , d'vn gand, d'vn efpeIon, ou autre choCe a lèurvolontc. Tellement
qu~ ceb n'cil pas dra dermem1>wne11t de fief,
non plus quand on baille à c ns ou rentes ~U1CU
JleS terres de [on fiçf à quelque bon Olarché,mais
fuuinfeudatiol1. Mon{icul' du Moulin en la couftume de Paris mct trois (orres de deGncmbremene.La premiere, quand on vellt de(membrer
tout le ficfde[on [cigncur fcodal,duqud il cfhcnu en 1 aduouant à tenir d'vn :\mrc. La [cconcle,
quand d'vn fief on en faitt plufieurs mcmbre de
fief, à les tenir de l'an cie 11 'feigneur dont tout le
fiefefioit renu:en cc cas les membres ne [Ont diU1fez de leur chef, mais [ont diuiCez entre cux,
& le titre de fief diuiré. La troizicfme, quand
011 recongnojfi & aduolle-on à tc:nir d'VI1 alltrc
feigneur vile partie de fief,commc fief [eparé ,en
ce cas (e faia de[membrement tant du corps que
du cbef. Et [Ont tous lefdiéts dc[membremcns
defendus 'fans le congédu fcigncur dirc~: Il y a
plu{]curs autrc~ dcfmcmbrcl11cns de fiels, Iluis
pour les. fçallO!l' fa~t recourir aux couftumes:
car 111011 IntentIon 11 dl: de parler de la nature defdiéts {]efs,pal'ce que beaucoup de IurifconCu!lc,>
y ont dl:é affcz empcfch~7; : & me fu fIi ra de dir~
pourquoy (ont deuz lefdlét\ cens & rentcs, qtll
font charges ioillétCS& vnies au domaine par les
prcmiers
�du domaine du Roy.
9
premiers Ro is, à caufe ' que , com me
i'ay dit
(!effus, apres auoir purgé la France
deCdires nations barbares, & <iue la Frace cHoit
defpeuplee,
ils bai ller ent cen:l.1nëtterres aux gen
tils-homes
aux charges [ufdites. Et au reHe du
peuple ils en
firent le mer me, baillam à l'vn cen
t arp
terre,à la cbarge de'releuer cie la cou ron ents de
ne) & cI~
pay er par cbacii an donlaine d'icelle
dix,yi ngt
ou tre,nte [oh en argent,vn ch,appon,
vne pouUe,
Vn bOlffeau de bled ou aHt
re cfpece, tant du plus
que du moins. Et aux autres deux
ou troi~ cen s
arpens,à la charge d'Yll denier ou vn
boiffeau de
feues, poi s, ou autres grains,. Dep uis
lequel téps
aur oyc nt au mem é leCdits cens: par
ce
qu'ils au9
roy ent fieffe pluGeurs maifons & heri
cag es qlli
aur oye m efté trouuez. en friche & en
mafurc, à la
charge d'en payer certaine Comme de
denters par
chacü an au reccueur du domaine.Au
tTi plufieurs
mai [ons & heritages auroycnt ellé con
fi (queL'. au
Roy ,qu i auroycnt eilé vendus à prix
d'argcnc,&
à la charge d'en payer rente par chacun
an,q\l; eH:
appellee rente foncicre,commc creé
e à caure de
fonds. Par eille ment plu{1eurs pcrC
onnages au~
roy enr pri ns à fieffé du Ro y certaine
terr es cle~
pcndant~ d'vn fief nob le & en che
f, par certaine
ren te qu'ils [one tenu payer à fa Ma
iclté par chacun an. Par ces moyen s & ;lucres qu'i
l nc m'cf!:
poffible d'efcrirc [ails faire lon g dirc
ours ) le domaine dl :lcreu de beaucoup:& qui
plu dl:, lors
qu'il Ce fait t venditioll,e[change ou
don atio n des
llericages & mai[@11 qtli doi uen t lefd
its cen s. dl
deu à fadice Maiefté les lots & ventes,
& ell No r.
B
cr
au
�Prémiere pârtie des droiflj
me il fera
mandie les reliefs & treiziefmcs, com
gmétem:
n'au
es
rent
&
s
tlit cy apres, Lefqueli cen
les a •
l'on
fe
cau
e
ny diminuent auHi : pou r ce
uent
peu
S
1
OIS
es
out
p~lle domaine immuable.
nce:
eua
red
la
en
3u o menter ou dim inu er, nol1
qui
ins
gra
des
J11~S par les venditionS qlli Lè fom
Il
tre.
l'au
n
fon t vendus en vne anuee lus qu'e
s'
cen
oit
peu t diminuer quan vne'mai on qUI
&
e
tenu
ant
ou rentes vient à eHrc de!nolie, n'eH
des ter~
yen
mo
le
par
ou
ne,
fon
poffcdec: par per
res.
emu
adu
res qui viennent en friohe & autres
fcs
cho
ites
Il peut aufTi aug me nte r, lors que lc:fd fOnt teEt
fOllt reHablies en leur premier cHre.
ller à nounus mcfIieurs des comptes de les bai
que le ROX-..
velle cenfiue, en vertu, <lu o~ oir
chapitre fur1es
leu r en donne. e vert le ledIt
ur c regar
comptes cres annces 'precedentes,~o
fur l'eLlat au
des cens en dcniers & en ila'türë, &
x de Frace.
vray falét par lcl> Thrcforiers gcnerau
its sra ins ,
Et lors qu'il dl quellion de védre lefd
fes de.
gref
des
s
acte
cH rapporté vne oh deux
tez vapor
rap
1ieux,eolllbien les grains Ont oilé
Suid:
ble
en
loir par les marchands traffiquanrs
l.
Bai
ou
ce
vant lcfquelles les Threforicrs de Fra
at
offr
au plus
Jifs,ordonnent qu'ils feront vendus
t vn rooUe
faié
eH
t
don
:
r
{feu
& dernier enehcri
marchands,
con ten ant les noms & furnoms des
pris,& quelle grai!l qu'il leur a e{lé védu, à quel
fin defdits
en
é
lign
t,
les Commes en rcuienncn
Lequel dl
.
fier
gref
Bai llifs,Pro cur eur du Ro y &
nez. Et
tion
men
us
rap por té auee les aac s cy deff
ou li,X
cinq
é
fau t que lefdits grains ayent dem eur
mOl '
�âudomaineduRoj.
10
Ino is au gre nie r au parauallt la vcu
diti on, pou r
dir e en meilleure nature. Et s'il y auo
ie cha ppo s,
gel ine s & autres vol aill es, faut rap
por ter acte
d'ap pre ciat ioll defdits officiers, le:
Pro cur eur du
Ro y prefenr.
Si MeHieurs des com pte s ou ThreCo
riers de
Fra nce auo yen t faid que lqu e nOL
luelle ccnf1ut:,
ou bail lé à fieffé quelques mafure
s,te rre s en friche , ll'iIaifons & autr es her itag es,
pou r la par tie
Gui fera emp loy ee a.lI com pte , faut
rap por ter le
pou uoi r que le Roy leu r aura don
né, les lett res
de ccn hue de fieffé ou de l'cn te. Et
fi :wdit cop te
fc rroulloic quelques parties tirees
à nel m pou r
ft
n'au oir CHe aucune chore receu d'ic
dle ,fau t faire
rece pcc à la cha rge de rep rinf c.
S'il [e uou uoi t des parties de cen s
ou cie rcntes
nou ucl lcs, pou r quelques terr es, mai
fons ou autres her itag es,q ue les terr iers gcn erau
x de Fra nce ou autr es aur oye nt baillé à fief
fé ou biell à
ren te: l'au dite ur faut qu'i l face fa
di ffi cuI té,' &
dire que lefdirs baux doiuCIlt dlr e
f,lié h par la.
cha mb re, ou cmo l o guC 7. par ice lle:
à fin de COl lferuer le dom aine de fa Mai,e ilé, &
qlle b chore
foie plus auth entI que .
1
'
Domaine muable non fieffé.
D
om~ine mU.lble non fie ffé,(o
nt grcffes. tabelho~magcs, feau x ,elc l'lp turc
s)
prilolls,
pea ges , paflages, trallers , callx ) rilli
en.:s, mines,
Illiniercs,banllalité,poids,me i.ll'agc~
,d a11on1lagCalllinagc,tJarragc ,pcCchc, forragc
,roüa,;c,dl:i
li
2
�Premiere partie des droitls
des d~s fie·
pars,terrages,difmes infeodees,amen
x,PreuoH s,
ges Prefidiaux?des Baill.ifs, SeneFchau
dee s &
glan
maiftres des eaux, gruyers, paiOolls,
par
bail
t
autres ~hofes femblables, don t eft faié
egen
s
rier
lefdits oftlciers,ou bien par les Threfo
de
r
pouuoi
l'aux de France, qui ont à prefenc le
en l'annee
te
faié
ce
nan
don
ce faire, fuiuant l'or
ne peuuent
mil cinq cens [oixame & dixfept. Et
annees. Et
faire lefJits baux queiufques ànc uf
eurs des
effi
ge,M
ama
s'il conuicm les faire a d'au
de leur
ees
ann
ze
dou
à
comptes le!) font iulques
ces,
ann
ze
dou
ircs
lefd
auétoriré: Et s'ils paffcnt
prela
cn
fait
t
tou
le
:
y
faut auoir lettres du Ro'
r du
ucli
rcce
,&
idlé
Ma
lence du Procureur de fa
ant
ten
con
lle
roo
Vll
té
por
domaine, dont dl: rap
de
oms
furn
1s
no'tl
les
&
toUS le~ baux à ferm e,
er par an,
fermiers,les tomme s qu'Il s doiucm pay
lees,&
bail
Ont
ls
qu'i
s
& à quel tcrmt::,l es caulion
ite s
lcfd
es
rme
affe
pOUl' quel remps leurs ont cfl:é
fernds
cha
mar
fermes , les foll es enchcres des
fin
en
ifié
cert
&
miers:Le roue par le mel1u,/igné
ou
,
nce
Fra
par lefdits ThrcCoricrs generaux de
le
,
fier
, gref
bien par le Baillif ou fOIl lieutenant
ce
donnan
Pro cur eur du Roy prefent, [uiuant l'or
redeux.
ncn
1c
rtic
pt,a
e
mil cinq cell~ .cinqu~l1tef
eforiers
Thr
s
fdit
x,lc
, Et fi en fadant leldjt~ balf
trouljfs
Bad
s
it
lcfd
gCllcrallx de France,oll bien
ne
oc
(ou
pcr
cs
woyent quelque s ferm es, au[quell
::....
lica
pub
eurs
vOllluft mettre cochere apl'e s plUM
c
uen
doÎ
)
cllc
tian s faitl:es pour la rccepte d'ic
r
pou
rcs
Cai
mif
cŒablir de bon s & fu(fi(ans com
[oit
,
Roy
les regir & adminiHrer fous te nom du
r
pou
�du domaine du Roy;
Il
pour vn ail, trois ans, ou aOtre tëps qu'ils verron t
bien e!tre. Lefquels commiffaires en fin de leur
commifIionferont tenus de rendre bon & loyal
compt e,foit en la chambre des comptes GU ail~
Jeurs.Et li d'auéture le[dites fermes ne meritoyëc
y eHablir commilfaires, fera feulement.. rapporte;
par le receueur du domaine, certification fignee
defdits officiers,le Procureur.du Roy pre[ent.
--Pou r le reC'ard dëSiumndes adiugces par kf..
dits luges, p~efidiaux, baillifs , [ene[chaux, prel"
uofts,cha(l:cllains,preuofts des mare[chaux)mai~
fl:res des eaux &. forefts & autres , eft faia: vn ro,:,
olle contenant par le menu les condamn.ez, le~r
noms & [urnol11s, figt\é & arrcH:é en fin par.1cfdits officiers. Et fi lc[dites amendes adiugees au
Roy (comm e dit eft) excedent la fomme de ÎoixaN'C [ols tournois,le fermier des amëdes . prend
pour 10" droit [oixame fols toumo is, & le fur"
plus le reccù<tnr du domaine le rc~oit Cil vertu
des roolles qui Illy en [ont baillez.. Et li aucun s
deCdics iufticier:>tl'auoyent adiugé aucunes amédes durant vne annee AU Roy, faut rappor ter cer~
dfication,fignec de leurs m,tins , le Procur eur du
Roy pre[enc.
Lts pef€hes des e!hngs qui appartiennent .au
Roy,fo nt faiétes de trois ans en trois Jlls,pa r le
Maiihes des eaux & forefts & officiers:& le poi!"..
fan qui en prolluicnc vendu à l'enquant au iour
de marché à certains marchands poiffonnic:!'s,
dot eH rapporté vn roolle figné defdits ofllcier s.
Celte forme n'cft la meille ure, parce que pOlir
fair e lc[ditc s pe[çhe s & vcnditions, fc font bcalt·
B 3
�l'remiere particdcs dt'oias
coup de frais: Pour cuiter leCquels, faut affermer
icelles pefches,& en rapporter les baux faits par
lefdits mainres de$ eaux &forefts.
tous baux à ferme du domaine, doiucnt e!lre
faits au plus offrant & dernier encheri{feur > & à
la charge de ne demander aucun rabai,s, P?ur
Guelqlle caufe que ce foic,/1noll pour hofbllrc &:
faiél: Ide gu.errcs, 4tiuant l'~rdonnal1,Çoaiéle .à.
Molins en l'anllec mil cinq ccns foixante/1x,arude vingtvnieCme.
A cauferdefdites fermes du domaine muable,
appartient à Meffieurç des comptes Vil droit qui
s'appelle Stipes & Nobis, de don à eux accord é
par fa Maief~é) qui eH: d'vn denier pour liure de
ce que monte le principal de la ferme,& fe paye
par le preneur) laquelle ell.faiéte à ces charges.
Mcfdits fleurs des comptes f}aucllt en tor~l ce
Gü'ils doiuem prendre fur chalcune rer"pte pour
lefdits Stipe.r & NobiJJgui fe payent 1culemcm au
Duché de Normâdie.Il y a vn autre nroiét qu'ils
prennent,qui fe l'lomme droiél: Je Champagne;
Gui dl: rout [cl11blable.AlIcllns dirent que le Stipes
prend en Norman,he, & le NobiJ en Champa"ne. Et ce qui cn prouient ell mis en la bourfe
~ommul1c des Auditeurs, pOUf eltre departy à
meiIiellrs les Prcl1dems,Maifhes & A lIditeurs.
-. Aucun sfoü Ca Maiciré pour faci.Jiter laJ'eceptc:
de fes ,domain~s . & qu'il \Î~achc au vray ce qu'il
en d01Ç reCCIlOIr par an, a fin d'en faIre efiat au
comcn.c~mel1t de l',annce,faiél bail gCl1cral d'aucum ,{Olt pour troIS am, hx ou neuf allnees au
rlus. Lefque1s baux [e.fom par les commi{faires
2l cc:
fc
�du domaine du Roy;
l1..
~ ce commis & deputez, aux rcreruâtions de 1;1.
moitié des droiéts Feodaux & confi[cations, &
entierement des aubaines, bailardi[es, patronnages,regales,ventes de bois de hame fuHaye,defheraace & autres droiéts [eigneuriaux:à la charge que le fermier fera'tenu m~tt~e le Vril! de fa fer
me és mains du receueur ord1llalrc du domaine,
ou bien en celles du receueur general de Ja prol.IÎnce:dont ledit receueiIr du domaine rapporte
PQlIr la certification ~e la ~ecepte de [on compte
pour la. premierc fOlS ledIt baIl, & pour les autres fois la're~epte ce VeriHe comme és compt<ts
precedents. Et pour le regard de ce qui a eHé n:{erué,faut rapporter pour la verification les pieces mentionees cy aptes és droiéh [eigneuriaux.
~lqtlefois Ce faltt com'pee l part defdites rc'{eruations du domaine:mais c'eil lors que le fermier gelleral dl: tenu de payer les charges ordi~
naires dhnsfur la tCCC Ce du domaine. Le uël- -__
ermler au 1110 en e les pa~ements _elt tCI1LL._
.rcn re campte en la chambre es comptes à [es
defpés,ou bié en bai Hot' cfiat de trois ans en crois
ans aux ThreCoriers generaux de France. Et pOlir
le regard des reparations qu'il employera audir:
compte Ç>U efl:at,doit rapporter certification des
officiers l'0y'aux,comme il n'a efl:é bcroing fain.:
p~rades te: arati6s Ile celles lI'il a a eeS.
--s!allc it compte li (omaine [c troLluoit de s
parties, tirees à heant,all inôyen déS alicnati6s &
vehdittol1S que le Royen auroit faiél: : fallt bien
regardér fi pour icelles a elté financé deniers és
coffres de fa Maidlé, dont doie cfhc rapporté
B 4
�Premiere partie des droia~.
coppie de la quitance.Car il s'efl: faiét par cy de·
uant des venditions de domainc, où n'a dlé tou·
ché alfCUlls cleniers,qui efl: contre les loix fifcales
de ce Royaume, & ordonnanc; recent~m~nt
faiCl.c par le feu Roy Charles,enl annce ITIII clIlq
cens foixantefix:d'autant que à aucun s,pour ccr·
raines marchad ifes qui leur eftoit delie,on leur a
baillé certaines pieces du domaine: aux autres
pour recompenfe,ou bien en pa~ement de quelque fomme que le Roy leur deuolt.Et (~cces.ma
l1icres il s'en trouuera vne grande parne GUI occupent & tiennent les plus belles pieces dudit
domainc. Tellement que ~'il s'en trouuoit efdits
'c om pres, faut ordonner que Ilonobfl:ant icelles
alienations & venditions fera faiét rccepteentie.
re par le comptable des chofe. aI~cllces au ptof.
fit du Roy. D'auantage s'il yen auoit qui eufferlt:
loyalement financé és coffres de fa MaicftéJans
fraude ou defguifcmem ,doiuenr iouyr defdites
alienations: dont faut rapporter les lettres de::
vendirion,verifiees en la cour de Par emem &
chambres des comptes, cohtra'ét d'alienation, &
qujeance dela finance payee.
.
1
1
Droias cafoels du domainc;prcmicre ..
ment lots. & lJcntcs..
C
;
-.
y deuant ail chapitre de cens & rentes, j'ay
faiét enrcndn: cOI~me les terres qui doÎucnt
.
lcelles charges,onr (,{'te donnees par les R ois aux:
rcdcuancc!> annuelles de cens & rente!.: & Jors
que
�du.domine du ~oy:
13
que ven,dicioll,efchang.e ou donation fe faia d'i·
celles,l'on dl: repu de paier les lots & ventes au
Roy:la finance defguels ne peut bonnement eihe cy declairee; pal'c,equ'elle [e pai~ [uyuant la
couHume du pays. Mals i'ay autrefois veu gue
pour les lots & "entes ne fe payoit ij~e trois; [ols
fix deniers pour liure de ce que .,nome ~'achapt
en aucune prollince, en,autres vil?gt del1l.e~s, Cil
aUtre çjnq [ols: & en NormandH: le crel1.1c{ine
dc la valeur de la vente, comme fera dic cy apres.
Et ~ celle: fin que tels droiéh, ny pareillemët les
droiéts de rachaps, reliefs, quints, & requines &
autre:s,ne foyent ail cu ne ment recelez) & Q!IÇ.-k
Roy n'en foitfruihé, Tè'SNotaires de chacune
pro,ui nce , lors qu'il fe fai ét vcnditiol1, e[chan ge
ou dOllation de quelques terres ou maifons citas
cnla cenfiuc QU RoyJol1t tenuz par l'ordonnanccfaiétc par le Roy François premIer en l'annce
mil cinq cens quarantc, article cinquicimc, de
bailler par cLlat (igné de leurs mains,les noms &
furnoms des conrraéteurs & vendeurs au recc.,
ueur du domaine, pour Fairela retepte defdiéls
droiéts:lcque1 il _doit rapporter à la reddition Je
fcs comptes. Ee li quelqu'vn de mauuat1c --royvoulait fruner la Majcfté dc[diéts droiéts de
lots & ventes par qllclqlle eJ-pace de temps que
cc foit,fa MajeHé & [es officiers les pcuuent faire
paier quand dcfcouu'erts [one: comme j'ay veu
adueni.r cn beaucoup de rcceptes du domaine.
Toucesfois :lUQIl1S difent qu'il y a prefcriptio!\
peur leCdiéh lots & ventes: & que fi l'on ne leli
demande \Icdal1stl'emC ans, que Je Roy n'y peut
B 5
u.
�Premiere partie des drdi[IJ
.
plus rien pretendre:ainfi qu'il a cilé iugé par'pl,u·,
l1eurs arreils de la cour de Parlement de Pam,
Il y a vn arreil de la cour de Parlement de Grenoble,par lequel eil diét que les lots & ve,l1tes ~e
prefcriucm par quarante ans,en datte de 1an mil
quatre cens foixame. Pour euiter ce'. ront tenu,'"
iceux vendeurs & achepteurs rClIeler leurs v.cndl*
tions aux officiers duItoy ' de la prournce, dans
quarante iour. apref la datte d LI cOll,tra0, Cu r pelIle de confiîcation & d'amende arbltr~lre,îuyllat
l'ordonnance du Roy Frad~ois:b riguenr de la!.
quelle n'eil le plus fouuenc fuyuie. Car quand
jceux vendeurs & achepteurs ne viennent apres
les quarante iours à reucler leurs VelltCS, ils font
toufiôurs rcccuz à payer lcfJiéh lo~s & vente$
fans aucune amende:leCqucls fe payét par l'achepteur,parccquc c'dl: lUYllui occupe l'heritagc
védu,D6t pOLIr verifier les lots & vêtes qui S'cm
ployellt :iu compte du domaine; faut rapporter
coppie,des contraéh collati6ne7. aux origl11aux.
Il fe faltt, aucuoefois par les officiers des lieuJ(
compofitlon clefdiéts droiéts:& fi :llnfi aduenoit,
faudroit raEP91:ter lefdiétes compofitiol1S•
.fo2.!!ints & ~·equr'nts. '
1
•
i,' "
J
Ar le di(cours que i'ay faiét tydeuant de la.
con~,itutjol:, des fie~s ,en tc Roy:turne &. lai
1 ay obmls a faire entendre comIllc1C5 fcigLleurs à qui furent don nces terres CI).
.fief par nos premiers Roys,ne les pOlluoycnt vé...
circ ni aliencr [ans le congé & permillion du
Roy,
P
nature cl Iceux,
�du domaine du Roy:
14
ltoy,afill de fçauoir fi l'achcpteur Iuy efloic ag~
greable:& ne deuoycnt les l10uueaux tenanciers
defdiéts fiefs autre chofe que 1<\ ionétion des
mains entre les mains de leur feignel1r, ou vn
bai fer en la iouë.Mais par fucc eflion de teI{lP.s:le~
feigneurs defdits fiefs aimcrent be;1uC?Up ml,~u,,;
les vendre à qui leurplairoit ' ,f;:ws aU?Jr la pelJ1c
l:e recourir au Roy pour LIlfù!r permlflion ,d~ ce
faire:à la charge d'cn r-'y<.:r lors de la vendmou,
eCchange ou d011~don, quelque fo.mme de. de;
niers Celon 1::>' .deur des fi:fs: ce qU! a contll1ue
iu[ques ~ maintenant. ~t fe nomme telle finance
co beaucoup, de prOlllnces quint & requint, &
cn autres trolfiefmcs: de maniere que fi aucuils
fiefs font vendus)efchangcs ou donnaces, en faut
payer au Roy la cinquicfme partie de ce que vaut
la vendition) qui en le quint: & le cinguiefme
encore de ce que mote lediCl: cinquiefme, qui cA:
le requint:cotnme pour exemple, fi vne terre el~ .
vendue mil eCcm, cA: deu à fa Majeflé pour le
quint deux ni efêlls, & pO\1r Je requint quarante eieus.
lcment qu'il eH dcu au Roy pour
ladiéte fomme l mil efcus) pour le quint & requint deux cens quarante ercus. Et font payés par
le vendeur: dont pOUl' la verification dcfqucls
droits faut rapporter les mcfmes pieces qui Cont
contenues au chapitre pl'ccedcm.J\ucullCfois le,
feigncurs ne font diligens à payer tels droits, en
voulant fruCher fa MajeAé ) & en auoir don, ou
bailler aduerti(fel11ent à d'autres. Mais pour ohuier à celà,incontinent que reuelarion fera faiétc
dcfdits droiéh aufdirs officiers, faut proceder à
la
�Pl'cmiere parties des droiüs
la faiGe defdiétes terres,&icelles met
tre és
du Roy & y dhb lir commiffaircs.LeCq mains
uellesfaifies ne Ce font que lix Cepmailles apres
la datte des
<"ontraéts:d'autant que les acbepceurs
dedans ledit ~eh'?S fe doyuent faire enCailiner
par ladiétt!
M:lJdle de:. heritaCTcs par eux acheptc:
z.. Et afin
qu'au.clIns receluu~n, ne puiffent eih
e Faith de[dits droiéts de qllilh~ & requincs,ny
dc pll1(i\!ur4~
autres dro iéh :le Roy h"', ry par fon
ord
ce faia c en l'annee mil cinq\.... 11S cinq onnanuante Cept,
article quarante neuf,& ordOl1nal.. ~
de la chambre des comptes de Paris du huiétie
in ... iour de
Iuin mil cinq cens fept,ordonnaque
en
comptesclcs Receueurs du dom ain e, la hl. tics
[eroit mis
par c[crit les fiefs tenus & mouuans
du Roy eHan s és limites dcCdites rec ept es, cn\o
mble les
noms des detempcellrs: pou r par ce
moyen [çalIoir la mutation d'iceux & des deuoirs
deus audit Cci neur. D'a me urs dt ordonné
uele1"dit
eceueurs c ~cun en on re ar fc:roien
t con"rra1l1drc1es etempteurs (e lts ,..
~
& exhiberle lettres de foy & h
ge par eux
faics : deCqucllcs . chacull Rec ur
prendra la
datee J enfemblc de l'expedition de
la chambre,
pour le tou t rapporter à. la red diti
on de leurs
comptes.Cefteordonnance cft obferu
ce en aucunes prouinces ,& en autres non.
Mais il me
fcmblc: qu'elle cft fort bonne J & que
Mcfficurs
des comptes la deuroycllt faire obCi:rue
r aux Re .
CCU CUl' '; ordinaires du dom
aine;car par cc: moyen
J'OI l cognoiftroic les mu
tations des ficf~ , & les
dro ids qui aduindroyent à ,aufc
d'iceu.,; a fa
Majcflé.:
�du domat'ne du Roy-
15
Majell:é:& n'en pourro it-onre celer tant comme
l'on fait à pre[ent.
,
Treiue!mes.
Ombie n que par l'a.nci e1111e coufl:ume & par
la di[pohtiol1 du dtoiél: des feudes , le vaffal
nepui(fe vendre oualie ner [on fief [ans le confentenmcnt du fcigneur feodal , toutesfois lllain~l1ant par la coull:ume generale de France le va!:'
f.'tl peut vendre, e,ngager & aliener [011 fief fans
en requerir congé à fOI1 [eignclIr : ainfi qu'il a
dl~ diét au chapitre precedent. Mais au lieu dudi t con (ente ment ell: deu le trcizie[me denier du
pri~ des ventes ~efdiéts fiefs ) qui ell: vn pareil
drolét que les qUInts & l'equillts: & n'y a nulle
difference, finol1 qu'en France & en beaucoup
C0Up d'autres prouillccS l'on nomm e ledit droit(
quint & l'cquint, & en toute la prouince de N or, rnandiel1es treizicfmes.Lequel creizicfmc aduiée
au Roy lors qu'il Ce f~llt vcndiciol1, donati on, efchange ou aliena tioll d'aucuns fiefs tenuz de Illy
par homm ag e ,& des terres qUI Cont en [a cenfiu e.
'Et fc payeiceluy treizieCme par le vcnde ur, ~'il
n'a elté conuenu autrement par le COl1traét. POUl"
la verification faut rappor ter coppic defdits cotraéts,par lefqucls appcrr:des del1ler s qui ont dlé
touchez. par ledit v<ll1dcur: & fuyuant iceux en
plendr e le treiziefme.
C
ReliefS·
Q
.
Vand vn fcigneurqui tient fiefdu Roy,p5lr
hommage VIent à mourir,le fief qu'il pofIcdoit tombe és mains de [cs hcrieiers:& ccIuy qui
l'a
�Premiere partie des droiétr
l'a en doit faire hommage au Roy, au moycti
duquel eft deu relief.Auffi eft deu re1iefJors que
elles [ont vendues,donnees <;HI ' efchangees:parce
qu'il en faut faire nouuel homnu e. Tellement
Glii appertquere 1
oma~e ont c6ioin J
, enlem51ement:.::!.r.:~r tom
ï y a relief) il cô·
UieTlt ue hommage y 101t:comblc ue ar tout
ou il y a omma e,J ne conuient as auoir r -:.lid. Car J ya cn tuer es prouinces pluiieurs
'"'liët'; qui ne font tcnllz payer relief,& l1E:5.tmoins
doiuent hommage.Lequel relief eft paié au Roy
fdon la cOllflume des lieux: en aucunes prouinces l'on payc vne annee du reucnu de la chofe n:leuee,en autres Vl1 mate d'argent,& ain{1 [clon 1.t
diuerfité des li.e~x:de manierc <lu'il ne m'eU po[fible le pO,UllOI! ley dcclarer prouince par prouince.Mals fi le leétcur a defir de le r~alloir, faut
~lIoir' recours au coufl:umierGcllcral.Au pays de
Normandie le l'elieHe payc,r~auoir pour" Il nef
de haubert quinze ,liures: pour vn demi fief de
haubert fept liures dix fols; Et ainfi des autres
portions de fief de haubert. Pour vne Baronnie,
cent liures: pour vile Comté, cinq cens liures:
pour vne Duch~,dcux lllilliures. T outesfois lors
qu'il dl cleu reItef au Roy d'vl1e Comté ou Duché, l'on ne regarde,pas qu'il faut quatre Baronnics pour vne Comt<:,&quatre Comtez pour vne
Duché: mais aux fiefs (lui font mouuans de la
Duché ou Comté,& fuynant iceux cft payé relief. Pour cha,c une acre de terres gaennables
douze deniers, d'vn moulin à banc [oixante [ols,
ou
pour le menage trois [ols tournois: comme plus
ample
�du domaine du Roy.
16
amplè' ment le contie nt la coultu me de Norma n":
die. Ledit droiél: [e verifie [uyuan t les lettres de
compo lition defdits droits faiétes par le[dits of~
nciers en aucune s prouin ces,&[ ur l'cilat au vray
- pour les reliefs dudit pays de Norma ndie.
,
Rachaps.
I aucun Ceign'e ur vend~nt le fief qu'~l tient du
Roy à foy & homag e a V11 autre felgneu r ou
roturie r à faculté de rachap t,les heritie rs ou ayâs
caufe le rachet ant doyuen r au Roy le droiét de
rachap r,comc autTi des heritag es tenus en la cen·
fiue du RoX' & des fiefs nobles tenus par h6ma~
ge lors q LI Ils [ont rachep tez par retraia ligna.g~r. Auffi quand il fe faia e[chan ge d'vn fief, ou
bIen quand il vient par [ucceff ion en ligne colla ~
terale. Sembl ableme nt q\:land l'homm e viuant &
mourat 1t,que aucun des gens de main-m orte ont
baillé pour les terres nobles qu'ils tienne nt, viet
à mouri r, à la mutati on dl deu rachap t. Leque l
nchap t Ce paye Celon la couau me des lieux. En
Norma ndie l'on paye le relief accouf hllué pour
les terres noblcs ,& le trei7.iefme pour les terres
tenues en la cenGue du Roy. Par les couflu mcs
d'Qdean~,Lorris & autres, le droit de rachap t Ce
payc au dire de deux preud' homm es , ou bien le
Roy prend le reuenu pour vn an de la terre ra~
,hepte e.Et en autres pl'ouin ces deux marcs d' argent) plus ou moins , [clon la valeur de la tene.
pour la verific atioll duquel droiél: , faut rappor ter les me[mcs picccs qui font conten ues au
~hapitrc preced ent.
S
G.mies
�Premierepartie des'droi5ls
Gardes de fot,l,s-aage au pays dt ,
Normandie.
E Roy Cuiuat l'ancienne couftume de NOlfmandie eA: tenu de prendre la garde noble
des cnfans mineurs dudict pays, qui tiennent de
Iuy par homn~age aucun fief ou men:bre de haubcn,pour reglr & gouucrner leurs blç.ns comme
bon pere de famille,&: le faire pr,ofiter. Mais ,1ediét fcigncur pout 1e relt:uer d vile tclle peine
faiét don deCtliétes gardes à l'vn des parens des
minC'lIrs,ou bien à vn autre,en vertu de les lettres
patentcs:qui doyuët eRre prefentees en la chambre des comptes, pour auoir commiffion addr<;:f~
fante :lUX Vicomtes du lieu où les biens des
fous-aagez [ont affis,& quelquefois aux Baillifs,
[don la qualité de la [ucceffiol1 & le ho pla i Gr de
ladiéte chambre. Et dl: par icelle mandé informer,~ppcll c z lc~ Aduocat & Procureur du Roy
& les parens & amis des mineurs, quand & à calife dequoy dchet ladiac garde, de la valeur du
bien & rcuenu de la fuccelfion, quels fiefs il y a.
quelles charges, quel nombre d'cnfans, de quel
:l~~e,~ de que!,[ell:c, s'il y a aucuns patrollnages
cl Eg~lCe (car S Il yauoit patronnagc$ ,aduenallt
vacatIon!e Royy pouruoiroit , & du proffit d'i,duy le Rec,eueur s'en doit charger) & autres
poinéts exprimez en ladiétc ccmmiffion, Et ce
faia proceder à la criee & [ubhaibti6 de ladite
sarde noble fur certain ~ris: pour l'informat,ioll
taite & rapportee à Iadlte chambre :luec 1 :ld~
uis dcfdits officiers) eilre rr~ccdé à l'adiudication
L
�du domaine du Roy.
17
tÎon d'icelle garde. Laquelle informa
tion veüe en
ladite chambre, celuy qui a le don
du Roy , fera
preferé auant tou t autre à auoir icel
le garde au
pris qu'elle aura eflé encherie.Et s'il
V~ut fe la feraa diu ger audit pris , ou tel autre
~ris mo der é
qu'il plaira à ladite cha bre .Et apre~
le pOllrra par
apres de rec hef retirer par deuers le
Roy
ten irào tl de bdi te finance.Lequel dOI1 , & ob-COlluie;:nt
faire pa{fer & inreriner en ladite cha
mbr.~ : mai~
ord ina irem ent le pris de ladi te adiu
dlca
fi pet it,q ue les frais de la pourruittc d'en ion eU:
alo i r le
don excederoyentla valeur dudlt pril
i, fi ce n'd t
aux fuccellions des Princes & grands
SeI
Et apres la lett re de ladite adjudication gneurs.
leuee la
faut preCenter au Vic om te ou rece
ueur du domai ne, pou r faire reccpte du pris d'jc
elle adiudication,& le coucher en Ces comptes.Au
cunesfois
ceux qui veulent auoir la garde nob
le d'aucuns
fous-aage7.,ne prennent don du Roy
' ce qui ad.
uient aux gardes qui ne font de gra
nde valeur:
mais feulement obt ien nen t comrnil
lion deb dit e
cha mb re des comptes pour inf orm
er,
delfus ea dit. Les pc:r[ollnages à q~li com me
rom adiugez lerdites gar des , doiuent iouyr
de tou s les
fru ias appartenants aurdits [olls .aag
cz,à la cha r.
gc de les ent rete nir en bon & {ùffiJan
t efta t,fd oll
le rang & mairon d'ol! ils [ont ilfus,pa
yer les deb tes qu'ils doiuent ent rcte nit le s fief
s, tenir en
dro it eHat les edifices , les m:ulOirc;,
les boi s, les
prez.,les iardins,les efb ngs, les mo ulin
s, les pe[cheries,& les amres cbores d'où ils doi
uen t auo ir
les iffues : n) en pouuant vendre J arrache
r ny ce.
C
�Ptemie,-e pattie des droiOls
-muer les bois, mai[ons ny les arbres : autrement:
en fin de la garde il fcroit tenu de:: reHablir ,le
tout au mefil1e eH:at qu'il e(toit,auparauanr ladne
garde,& d'anamage condamné en amendc. Au- ,
cuns ont voulu CouHeni r (lue lefd ites gardes n'eHoyent tenues rendre compt e de leur admini~
!tratio ll: comme de faié!: elle n'effoyent ancienncmen t, comme il appert que le Roy Fran~oi5
premie r fic plufieurs dons de gat,de nob!e 1:11;5
cn delloir rcndre compte:tolltcsfolS depuJs ayat
commi[cratio\1 des paliures orphelins tomba ns
cn là g~rde,volllilt conferuer leur bien, de[on e
qlle fail:ltlt don de quelquc garde noble, illc faifoit. la charg"',dc rendre b~n & loyal compt c,&
de payer le rdJglI:t aux mineur :;, venus cu aage.
Et a dié aptes Iuy aillii [aiét & ohferué par le
Roy Hellry ~JIlt aux fiefs gue tiennent & poCfcJt'ot lefdJI ('~ gardes pour lcfdits fous-aagez,ils
!le font tcnus d'c n payer aucun relief, tant au co.
mcncc mem de ladite gardc; qu'à la Ionie d'icelle,orcs cjue lcfdits ficf~ fulfcl1t tenus & poffcdcz
par autre per[ol1l1e à qui la garde cn appa-rticnt:
d' ,lU tant qllo lcfdites gardes iouylfcl1t dcs fruié1:s
& rcuellllS dcfdits fiefs. Si le[ditcs gardes mcure t
:tupa.rauant qu~ lcfdits milleurs foyent cn aage,
011 bIen fc manen t) faue pounJo ir de nOlluellcs
gardes à iceux mil1e~lrs en la manicre deuat dite.
Et fi durant la pl'el~lere garde cil :lducllu quelqll~ crchartes auCdlts mineurs '. I~ droié!: qu'ils
(!OlUcnt paycr ail Roy dt augmctc par mdIleur
dc!> COtllpt~s,& [om en eardc iurque~ cn l'a:lge
Ile yjngt & vn ail accompI)') & y demeurEt tou(•.
iOLlr~
�du domaine du Roy.'
18
Jùurs s'ils ne [e font mettre hors 'de garde par Ja;
chambre des comprcs,apres inguifition faiéh: ,le
leurs a,ages . Cal' iu[ques à ce le pr~s de ladite garde fera toufiours payé au Roy,& fu{fel1t ceux qui
vne fois Ont elté mi$ en garde, paruenus à l' nage
de vieillefrc, ou bien trcÎpâHez. Cc ql\e i'ay v~u
adllcnir à plulieurs ,qpi n'ont tcI1ti ÇOl1lptt ,I,e [~
faire nHi:ttre IHHs de garde, & al t n11t:~IX <lIme
payet' au Roy le pris d'icelle, pour 1.1 ?arul:é lrl,cc1uy.Etla rai[on de ce dè tcIl~, qlle 1..1 n1'1l;\ dll
R.oy doit cetre lClICC,& les fiefs ddiurc7. pM 111 ·f.
rnc'auél:oriré,& auec celle [olennité qu'LI c a t:n~
appofce. A lIcrcment le l'eccueur du Jomail c nr.:
[croie defchargé Pour vcnfier IdJ lteSllouucllc'i
gard.c s,faut rappol'ter lcfdires lettres patemes dtt
Roy,& verification de mdTicurs des c0mptcd':t
pouples autre s, elle: f~ verifient comme és C01l1.
ptcs ,p.rc~edel1ts.
'
.
'L'E
fpouageoumonneage.
- '\
monncagc eetvne aide <le dOllzc deniers
/
pourfeu,ql1i cf\: cleu au Duc de Norll1:llldie,
&nl1x:ll1ttcs Ducsqui ont cité .erigez :lU Dliché
de Normandie, de tousles rcffcalls de leurs DuChez:,Colllme auai faia l' Archcllcf(~uc tIc Roûel1
cnlaville tlcDicppe,& :lucres terres 11uy bailb:s
(ln cfchage :luec tout drol ct 1 oy:tl: Et ce lie t "'is
ans en tr~is :lns,à fin de nc [dire ch:lI1gcr la monnoye'qul a CçllrS audit P,lYS, C(')1nC il appert pal'
le huiébc[mc article de la charre aux NOl'l1laIHIF>
faite par le Roy Lays Hutin.D rquelles trois :lllnccs)iI yen a dC~lx où l'on ne paye ledit dlOic I&.
C
2
�premiere partie des droié!s
'tale peuple quitte d'jcdu y; & la troiGefme il,
doiuen t payer Je moone age. De celle aide [ont
quittes tous religie ux, diacre s, fous-diacres &
prefl:res,les [ergem fieffez des Eglife s,tous ceux
qui ont benefic e,tous nobles ,& les femme s qu'ils
ont de leurs femmes e[pou[ ees, les vefues fcm,mes qui n'ont vaillan t vingt fols tourno is d'annuelle rente, ou quaran te fols tourno is de meubles,ho rs leurs robbes ,& le, oolhls de leurs maifons.l1 yen a p JuGeur!:. qui [ont quittes par la frachire de leurs mai fOlls,ou des lieux où ils font,ou
par la franchl[C que le Prince leur a donne e,(oit
par chatre ou autrem ent. Et s'ils auoycn t perdu
leurs l~ttres de 'Iuittan c.c,ils ne da.iuent pas cfire
contra ints de payer Jed,lt droiét, pourue u que la
renom mec du pays le ~Ienlle C~tnJneqlritte.11 yen a plulÏt:urs autres ql.l [om qUlttes dudit monneage , Comme eH amplem ent Contenu par le
couHu mier de Norma ndie, au chapit rehuié Hefme.Le quel aide de dOllze deniers pour cha[cu n
fcu,ee leue par tOliS les lieux & parroil res qui le
doiuem ,en vertu d'vn roolle cn parche min, fait
par les marguilliers dc chafcune parroiO'e,ou d'vn
notaire pu lergen t d'icclle , (igné de leurs mains~
carena nt les noms &. [url1oml> des çottIfez. ; pour
dhe apres porté à vn feul terme au reccuc ur du
domai ne, qui l'empl oye en fon compt e en vne
feule partie.P~ur la verific ation de laquell e faue
rapport~r 1e~Jt rool ~ expedi é, comm~ dit e~:
auquel 1 AUQltcurqUl examine ledit coptc,dOlC
regarder s'il ya aucun qLIl preten de eare exemp t
dudit aide;à fin de voir s'il fait apparo ir de lettres
d'exem
�âudomaineJuRoj~
19
dlt~ertlption:&
fi elles n'efloyeut rapportees,ert
faut faire rapport au buteau.
Droù:j (7 aidcJ de Cheualerie,ma,rittge
& rançon.
N NotD'ladie il y a trois aides cheuekl'vn
Een
c:
faiéle à l'aiCné, fils de [on \ fcigneur, lors
qu'il eA: fait chcualier.La (econde à fon
le,quand die dl mariee. La tierce à racjiCnee fil.
hepter le
corps de fon fClgneur de priCon, quand
il cft pris
pour la guerre. Ces aides font payees
en
fiefs à demy relief,& en 3ueuns fiefs à tier :mcuns
s de relief. Il y a aucuns fiefs, ellqwoy les
vaua{fouries
feulement payent dix fols d'aide. Et pou
rce que
la diuerfité des aides font Celon la diue
rtlcé des
nefs ou des feigneurs, on fe doit regler
Celon les;
couftumcs des lieux. Les [ouftcnans qui
ont feigneur ,mo yen entre eux & le chef fcig
neur, ne
doiuent pas payer au chefreigneur aide
: Mais ils
doiuent aider à cdu y de qui ils tiennen
à payer raide au cheHeigncur:& icelle t nu à IlU,
aide s'ap.
peUe Cous-aide,& doit dh e faicte par
deruy aide (
cheuel.Ces trois aides font appellez
par la
{tume de Touraine loyaux aides,quc nou cou.
s appel~
Ions aides couAumiers, & en aucune
s prou inces de ce Royaume,font appdlecs tail
les.Et Îont
auAi bien deuz au Ro y, à cauÎe des fiefs
tenus de
luy nuëment & fans moyen, come aux autr
es [cigneurs.Com~c vn droiél Royal
& domanial an·
I1cxé à ccftc cou ron ne, leq ud
a efié approu
trois arreth du Par1cm~t de Chandeleu ué par
r, tenu ell
l':m mil deux cens foixamedix,& vingtÏe
fme De:
C
3
�. . Ptemiere partie des dfoiUJ
cembre mil trois cens trenreqllatre. Par lefqllefs
appert ceux des villes Royalles de Berry, al1oil"
cHé codamncz payer au Roy.p our l'aide de cheL1alerie de Con fils ai[né , & mariage de là fillellt
deux mille efcus,ceux de Bourges deux mille liures, & chacune des autres villes deux mille tiures.Ledit droiét,elt general par cout le Royal!mC,comme recite du Tillet ell fes memoires, &
comm e :il appert par infinies couf1um<:s de ~r: .
Royau me.Et de faitt au temps du Roy FrançoIs
premier,furétleuees les aides de cheualerie,& de
mariage en vertu des lettres oudlt {leur;donees à.
Annet le vingttroiGeCme Septébre mil cinq cens
quaran te: lclquelles furent taxees à l'airon d'vn
clcmy relief.Et fi auoit cfié au preccdét lcué l'aicie de raçon pour rachcprer fan corps de pri[oll,
& depuis Ont cllé aulIi leuees leCtUres aides de che
llalerie,& de mari age par le Roy Henry fecond.
Et encores a prc[em la Roine de Nauarrc a perm i11îoll de les fai rc lcucr en vertu dC5lcttrc de fa
Maidl é pour [on mariage,comme ftllcaifi1ec de
Frace. hut rapporter les patêtcs dud it feigneur,
J)our la verification dlldit droit! >& lcs roolle~
fam & fi gnc7, dc~ ihillifs,PrcuoHs ou V icoll1ces.
Droié! de prothocolle de N otaite.
Es procflOcollcs ou rcgifircs dcs Notair es
rlc~ pays dl' Forcns , Ikal1Joullois,& Bour.
bonnois,:.prcs leurs dccis [Ont & appartienncnt
:tu Roy, {clon la couHllme du p:1ys, Dedan s k[~
quels prochocollcs ou l'cgiHl'es font COIHCl1l1CS
& cfcripccs les minutes <1<.: tOllS les. contraèt~.
L
L.
crall(~
�du domaine du Ro):
20
tranCaétions & autres inrhumcms qu'ils ont re...
ceu en leur viuac, & qu'ils n'ont groffoyc::à caufe
que les contraétans ne fone tenus de !euer leurs
inltruments en forme dedans lei temps limité par
l'ordonnanccJ,ains p:lyenc les Notair e lors que
la minute fe faia de leurs [alaires & vacatio m:
lefque ls rrotho colles ou rcgifl:re. [ont vendus
l1ar auétorité de Iufhce,au plus offrant & dernier
encheri{feur. Et ccluy auquel il feront dcliurez~
efhenu prompten;1ent faire cxpedier les inlhul11ents, [uiuant qu'il cH: porté par les lettres de
commj(Jion à celle fin enuoyees par le Roy pour
la rente d'iccux:dont les deniers qui prouiénnér
de cc, fa Maidt é cn a les trois quarts, & l'autre
quart apparticnc aux vefues & heritier '. POUf la
verification dudir droiét faut rap porter l' .Hliudication qui a eHé faiétc dudit protflOcolle par les
ofllciers,le Procur eur du Roy preCe11t.
Aubaine.
Es efl:rlngers,&qui ne
yaume,lefqucls rc/ldenc
L
Illy
(1 ;lppcllcz
,ain
rOlltl1atir~de ceRo~
& demeurée cn ice~
l,wqtUlrn ~ûlbi n,l/i:apn:~ b mort
de(quel le Roya droid de Clifir leurs bien
clbns en [on Royal1me,& les appliquer a Con domaine /ans que lcCdits clhallgers Cil pli IIr':ll t dil~
poferpa~tC{l::lt~enr,nyqlle leurs 11t:rltIC 1S kgitime y pudfenc {ucceder:bicllles pelluenHl d011ner, ou autrement en dirpofer par ontr.lé h fait
entri vifs,comll1c dit mon(1eur 1mbcr t) & alloir
cité ainfi iuge: par meffieurs des C011lptt,.Et (1 vu
dlrang er rdidan t & dCl11ellrJt hor~ le J o}"lutnc.
(. '1
�Premiel'e partie des d'roiéls
auoit acquis aucuns biens en icduy , fes heritiers
legitimes,ores qu'ils fuffent efhangcrs ,Iuy fuccederoyent efdits biens: parc~ que tels acqu~A:s
ne fom faits du pris acquis :lUdlt Royau me, amfi
que dit mon{ieur Papon . Pareillement paffanc
par ledit Royaume>s'~l y ?ccedoit, mon{jeur Rebuffi dt d'auis contraIre a mon{ieur Chaffa , que
le Roy ne Cuccedera aux biés qu'il pourro it auo,~r
lors apportez & lai {fez au Royau me: parce qu
ne les auroit acquis eniceluy, & qu'Jls deuroy et
dhe gardez à [es heritiers,ou difl:ribuez aux pau
ures.Ce que ddfus a liel1,{i lefdits eftr5gers n'ont
lettres oe naturalité à eux accordee par le Roy.
par le~quelles ~ls Coye nt di [pëfez d'acqu erir,te nir
& po!leder bic en ce RoyaulUc:lefquelles lettres
c:xpediees en forme de charte,doiucnt care verifiees & interinees en la chambre des Coptes) à la
charge d'cn payer financc au Roy, ain{i que des
lettres d'anobli{femenc & Jegitimation. A!or~
teCdits efl:rangers peuuel1t auoir hcritiers és biés
par cux acquis au Royau me: pourueu qu'iceux
heritiers foyent regnicolcs, & nez au Royau me,
& de femme prinCe au Royau me: & ne fufIlt !'vn
fan s l'autrc, comme dit ledit {ictlr Papon , reci.
tantvn arrefl. de la Cour de Parlement de Pa..
ris:Par lequçl vn (OUhn d'vn defunél eHrangcr
fut prcfcré en la fucccffio n d'icdu y defunél: à
la Cœur, pourcc que le cou{in cHoit natif du
Royau me & demeurant cn iceluy : & la Cœuf
n'auolC que la CJualiré Je demou rance, & eHoit
nec hors le RoyaulUc,combii: que la Cœur fe fuft
faiét naturali[cr depuis le decé~ de [on frcre.
Aquoy
:1
J
�, du domaine du Roy:
11
A quoy la Cour n'eut eCg.-.rd,parce que la Cuccer:,
fion eHoit ia acquife au couÎln , au preiudice du·
qu.ellc R,oy n'auoitpeu octroyer lettres de natu~
ralicé.Aucus di[ent,mermc mOheur Bacquet,que
Vn Fra~ois s'eltit retiré hors du Royaume pour
y demeurer & y faire fa continuelle refidéce , fes
biens pre[ens & aduenir appartiennent au Roy.
& ne pem lediét Fral1~ois teftet'de[e[dits biens,
comme a efté iugé pur p}uGeurs arrefls de 1:1.
Cour de Parlement de Paris. Monfieur Rat en
[es commentaires :lffcmle les eltrangers & non
nez en ce ~oyal,lIne,ne pouuoir di[po(er de leurs;
biens aequ,': en lceluy,voire à leurs propres enfans. MalS 1 ay veu Vil and! de la chambre des
comptes:\ Paris du vingcquatrieCme N ouembl'e
mil cinq cens qllarant~ quatre, par lequel fut
confirmee vne donatio faiéte par vn mary dirager à [a femme, & Iuy oéhoyé main lcu ee-dcs
biens de Condiét fcu mary failiz à la requefte du
Procureur general du R oy.T omesfois celà n'dt
à pre[ent praétiqué: car le Roy eH feigneur de
tOllS biens vacans ; & n'en PCU1)Cnt iouyr Jefdiél:es fammes & enfans) s'ils n'obtiennent lettres
dudiét feignc:ur pour dhe naturali[c'l. & faits citoyens François, comme a certifié Monficur le
Chancelier l'Horpital en [on traiété des eHats:&
outre parer pour rai.ron dl: cc la finance qlli dl:
deue audiét heur, qUI dl: vne fomme de deniers
que taxent à ceite fin 1cfdics Îleurs des comptes~
qui doit citre' payee au Receueur du domaine,
fans que fa MajeHé la plIiffe quiéter ou remettre~
ny en faire don à alltre:comme maintim,pIaidac
C
5
�IJ1'emiere partie aes droith
l1'a pas long temps 01011 Cie'ur B'rulard Procureur
General en la Courde Parlement à Paris, eftant
qUl!:ftion d'vn don fcaiét poar ,le Roy des taxes &
deniers des francs fief5-& nQuucaux acquefis. Et
doit icelle finance efire employee & couertie en
au fil 0 {ile par les ordonnances de(dicl:~ fieurs des
comptes.Auffi monfieur Bacquct diét;qlle fi vne
personc naturali Cee apres ·auoir demeuré en Fdce quelques anl1ces ,qu'Il s'en allafl: cn eftr.:l11ge
pays pOlir y faire refidence, & Y mourant, les
biens trolluc'z. en France appartienclroycnc au
Roy: & s'il rcuenoit, [cr0it bdoin qu'il obtint
lettres de natllralité pour luy,[a femme & [es el1~
falls rdidans aétllellcmcl1t en ce Royaume. Pa~
reilleuncm s'il Cc retiroit hors de Prance J non cn
c(pcr:mcc d'y [eiourner, nyfaire ra dcmcurance
pcrperuclle)& qu'il demeuraH ab Cent iufqucs au
cenne de dix :l11s,faudroit qu'à [on retour il (c fic
nlturalifer comme il auoit fajt :l.uparauam. Noterl le ldteur.qlle CCliX du pay~ de Flandres,Mi1an, la,franche Comté & Sallqye, ne [ont tellus
ùbreJ1ll' lettrcs de llaturil)itc: pOlir demcurer ell
ce ROy:1llll1C: d'autant que 110~ Rois pretendent:
lcl(\iéts p~ys leur apparrcllIr, & <.]l\'t1s n'ollt i,amais COlllellty franchement l'allcnâtlon d'iceux:
me!inc que cc [om ,tt:rtc's <pu ont dié de tout
temps à ceHe courolllle, rccognoiflàns les [ubicéts d'jcelle pourvrai'i &: loY,lux François.M:1is
dl: befoill qu'iceux lors {lU'ih vi <:\l11 Cl1t reCider &
demeurer en ccHuy Royal1ll1c,obtlénel1t lettres
de d<.:c1aration du Roy, afin (]lIC [e~ ofllciers no
lellrs dOll~ellt aucun cmpcCchemcm.
�titi domaine dtt Roy.'
Baffardife·
N ballard non legitimé mouxanc en ~rance,:
les biens qu'il poffedc venus du cofte pate~
nc1 & matc11lcl [ont acquis'au Roy,encores qU'li
y ait des enfans ou heriticrs, pour n'efl:re legiti!hez.Et ne peuuent h:fdits cnfans heriter que des
acquclh faiéh par lcurdiél: pere. Lequel ballard
ne,pcllt fuccedcr és biens de fefdits pere & me~e,
mais par teftamc.:m f~n luy pellt d.onner la ~lll
quic[me parrie des l)Jcns.ToutesfoIS pour eulter
à tOllt,f.'lut qllc jccIlly bafl:ard fe face legitimer ,
par lettres patentes du Roy ,verifiees en la chambre des comptes, & payé finance, tout ainfi que
l'eftrangcr naturalj[é.Le droit de baflardife n'appartient au Royen aucunes prouinccs. Il y a auCh en beaucoup de lieux des hauts iufticiers, qui
pac la ncgligcncc des officiers du Roy) ou bien
pOlir ellrc p,uens ou alliez deCdiéls hauts iufiiciers) ont [uccedé és biens des baftards decede:&
intc!lats:q Il i dl.: vne cntreprinre faiére [ur le domaine de la courone & droicts d'icelle.C e gu'Hs
ne petillent faire fuyuam l'ordon'nancc du Roy
Charles fcpticfine & autres 1 cys [es prcdeccC.
[eurs,finon par le moyen de trois chores concurrentes enfcmbleOlent:à r~;lUoir gue baibrds ou
baftardes foyent nez en leurs terres: {ccondemêc
qu'ils y fuyent demcurans: & tierccl~lcnt qu'ils y
trepa{fent. Er fi lcfdits trois cas {willits ne concurrent enfcl1Iblc,le haut iullicier ne filcccdc aucunement au baftard,ains le Roy Illy [uccedera.
el1ticremcIIC.En tOUt le pays de Champilignc le
Roy
V
�Prcmiere partÎe de.r droiE!J
Roya lcdiét droiét,& nOll les hauts iu(liciers.Bc
qui voudra fçauoir les arrefis (ur ce inceruenus,
life vn liure qu'en a eÎcrit monfieur Bacquet Ad·
uocat du Roy au threfor.
DCJherance.r.
le droie d'aubaine & baA:ardiîc, il y :t
Q vereautre
droie du domaine,qui [c nome def
Vil
hcrance> qui c(l de fucceder à ceux qui decedent fans hoyrs: Olt à plus clait'cmcnt parler, à.
fucceder à ceux qUI dccedenc inrdlats, & ne
lailfene aucun qui foit ilfu d'eux ou de leur li·
gnage habile à e(lre leur hCrtticr, par les Ioix de
France &cou(lume des licux. Tellement que ce
mot desherance I1gnific autant que dctaur: d'he ..
ricicrs ou fans heriticrs. Et tellcs fucccfttonS'
communement' [Ollt appcllees biens VaC<l11s.
Toucesfois cc mot de biens ncans cH bcaucoup
plus general: d'autant que fous ce mot s'entend
hericages deguerpis , terres de[ertes , delailfccS'
& abandon nees ,ruccclTions vacantes, & eoutes
autres chorc~ qui ne [ont aucunement polfedccs
l1y deeenucs de perCol1nes, Mais ce mot de defhcrance n'cil li gencral : car à proprement parler il J1gnifie J'hercdité & Îuccc!Tion d'vn homme qui n'a infiitué ail t11 heriticr, ne laifsé aucun dc [on lignage habile a luy fuccedcr, Celon
le., !oix de France & COHaumes des lieux. Anciennement cc droiél: appartenoit au Roy feul,
comme Empereuren fon Royaume: comme enore Cil coute la prouincc de Champaigne. & Cft
beaucoup
�du domaine du Rcry.
2.3
beaucoup d'autres prouinces il en iou
ytJ~omm~
appert parch:mr.es du Ro y Charlts V.I.
do.nees a
Paris le cinquidmede Septembre n~!l
tWI S cen s
quatre vingts-hx.T outeSfOlS les ROI S
de France
ayant faiét ce bien & ,eA: honneur
aux Ducs,
Marquis, Comtes &. autres Scigne~rs
de
Royaume, (}Ile de leur dôner le dro la ced ia
de hau t:,
mo yen ne &. baffe iu!lice Ci leurs
~err.es ~ [elgne urie s:[o us om bre de leur h:luce
JUChee Ils ont
çnt rep rins led i& Jl"oi~ de des her
anc
Roy.Encore: que tel dro ia n' it rien de e fur le
comma
auec le drolét de iL,fiice,qui conhfie
à rendre à
chocun .ce: qui h~y appanicnt ,& fair
e viure les
fubiecs en vnion, paix & concorde:.
non pas de
fucccdf'j" à ceu:, qlli n'on t poi nt \l'heritie
rs.Ecce-:
fie emreprinfc a eA:é tellement [oleree
en Frace,
qu'i! cft pOlir I.e iourè.'huy, fans doute,
que lediél: dro i8 de desher<lllCe appartient
au haut iufiicier:en fort e qu' il fuccede à [011 fubieét
decedé
fans hoirs és bi ens d Us au dedans de fa
hau
te iufiiee. Ou bi n fi le defunél: n'ci toit fOI1
[ubiet, &
ne dem our oit en radi te hau te iufi icc
cede pou r le reg ard des bie ns dla ns , illu y fucaffis au dedans d'j, dIe haute iuHice. Et quant
au bas iullicie r,il n'y [uccede au cun ement: d'au
tant que le~
dit droiét dcpend de lad iéte hau te
iuflice. Suiuane l'vf:lOcC commune de: France, le
Roy fuccede cn tou ~ les bien s qui fOnt firue7.
& alfis en
fa I\lnice 011 eenllue, ~ U'eft tenu auc
unement à
f flycr les debces fi aUCUije~ font deuës
J q iu[q ucs
illa conc;u~rence des biens qui luy fon
t adu
S'il adUlent quclqUCS·Vll$ de[dits droiéts enu s.
d'3u ~
baine,
�Premiere partie des droi{ls
baine.ba!lardiCe & desherance à Caditte Maje!lé;
le Procureur dudit heur voulant faire adiuger
par decret les hericages 3,duenus & efcheus ,doit
faire creer par iuaice vn curateur aux biens demeurez parle decés de tel. Ce fait, prefcme reque!le,par laquelle il donne à entendre que pour
fllbuenir aux vrgentcs affaires du Roy, mefmes
pour le faia de ù:s gucrre ,> , il e!l befoill vendre
lefdiéh heritages:demandc :tuec le curateur crc4
à tels biens,qu'il [oit ord6né qu'ils feront vedus
~Il plus offrant & dernier t:ncheriffcur. Et afin
d'oLler toutes hypotequcs, & que les 2cheptcurs
pùiffent care affcurez. fans cr;tindre :mctme cui~
dion ,ils foyenx.faifis,c:rccz & adiugez par ' decret: pour lesdemcrs proueuans de ta vente dhe
mis és mains du Receucr ordinaitedu lieu , pOIl~
apres eare mis en celles du RecclIcur Gener al.
Aucllnefois lcfdits hcritagcs font haillez 'à fer ..
me,ou bien vendlls,à la charge d'el! p~yer quel.
Gues rentes ou cens par chacun an a fa M,\jc!té.
Et quant aux bicns meubles, ils font vendus au
plus offrant & dernier enchcrrffeur: dôt au prea'"
lable fer~ fa~ét inuc:ntaire par les officiers des
lieux, q~l d~lt cflre rapporté par leJi él Reccueur orthnalre du domailie auec les roolles de la
velldieiol1, tane defdits heritagcs que des bi c l1~
mcubles,l1gnez de leurs mains cn la prc[cl1 ce du
Procur eur du R.oy. Fa~t noter que les officiers
des lieux uc: doment faIre lefdiélcs vel,ltcs fans
Cil auoir communiqué aux ThreCoricrs GeReraux de France . & que lefdiéts bIens ayent eHe:
adïugez au Roy par fontenc~ du ~hrcfor.
7Çrrl~
�du domaine du Roy.'
2.4Te1'res tenues en la main du Royo
L ne [c fait hommage au Roy CXp1"CS qu'à rai·
fan des fiefs nobles qui [ont tcnus de Iuy im~
media temen t: lequel homm:lge n'e H deu que
par là marc & n1u['ation de l'homm e.Car on n'eH:
tenu de faire foy & hommage qu'v ne fois en fa
vic.Cc qui n'cft pas vniuerfel par toute la Fran.
ce:car en aucum pays la foy faue,ta nt,du cofl:é dl!
Sei C7 neur que du cofté du va!fa! : & n cft tenu le
rece'uoir [on va(f..-d par Procur eur, s'il n'dt
deuëm cnt exoiné . Afaute duquel homm aoc, le
Roy peue vfcr de prinCes de fief. Mais faut l~oter,
Gue tant que le Roy dort, le va{fal veille. C'eft à
dire que fi le Rqy dt neglja em d'v[er de prin{es de fief, le vll{fal iouyra d~ [on fief, & fera Ces
fruias l1ens,combicn qu'il n'ait faia les foy &
ho mm;tge .Et depuis que le varral a dlé receu à
homm age, & a [aiét fan homm age, le Roy ne
pellt plus vier d,edites prinfes de fief, qui attribuent pour droia de leuees le relIef ou autres
d<roi~h pecuniarcs,fi la rccept ion de l'homm ane
n'dHai él:c fous condition refolut iue, fi dcda~<;
cercains temps les autl'cs droiéts rtigncuriillix
n'dl:oy ent raias & pay{s: car Je Roy y pClIt appofer cc He condition} co III Ille n'cdlJl1t tenu de
reccuoir J'hommage: fall le payement dd,lits
droiéh . Mais [.1 Il S ladiéte concln i on 11 l~ é ll t vlCr
d'arreCts (ur les leuees excroifTalltes {Ul' lcfclits
hcritages tenus de luy pour le payemcm dcCdir "
droi6ts ,ou venir par adion à les demander. On
peut au/1i y[cr dcfdi es prinCe dc fief és hcrita~
ges
I
Roj
�Premiere partie des drot'ElJ
ges non noble" par defaut d'hom me ou adûeu
non baillé: lequel adueu efb.u lieu de l'homm age,pou rce qu'autr e homm age ~e !,'en faia. Toutesfois aucuns tienn ent cefie opinio n, que fi les
droiéts font payez,le Roy recogn oifi ~ homm e
le tenant,& l'jllllcGit & met en po{fdl lon de fa
terre.E t panan t lie peut plus apre~ vfer de prinfes de fief attribu tilles de leuees par defaut d'aduell:bi en pellt contra indre le tenant à bailler adueu par amandes & fadie des herit:lGes , apres
phllieu rs fommations ou prefixions de ce faire,
fai fa nt les fruiéh (lens. D'auan rage fi le vaffal ne
donne par dcnom brcme nc [es terres & feigncuries dedans trois mois aptes }'hol11111age faiét,o u
:lucre temps porté par le<; couflumes des prouinces, (es terres font pareill ement olifcs és maini
du Roy. Outre ce li le varral ne paye annuelle-
ment ou aux terracs les ciro its feigllcuriaulC qu'il
eft tenu de payer par chacun an à fon feignenr,
fe[dites terres font de me[me prinfes. Penda nt
'lefquelles Cailies)lc Roy iouyra des terres & maifons cftans dependans dcfdiéh ficfs:co tnme auffi
Ccigne ur durant icelles failies. Mai d'iceux les officiers du
Roy [ont li negligensi àfaire la recherche> qu'il
n'en vient aucune chofe ou bien peu ~ fa Majc-
des droits feigncuriaux aduenus
:lU
Hé. Et ores qu'ils la facent , & qU'lis
f~aucnt au
vray lcfdits droits fcigneuriaux ) ils compo (ent
~llec les nOUUC :lUX tenanc iers) & font en force
que le tout s'efu:lnmlÏt. A quoy Meflieurs les
ThreCoriers generaux de France deuroy ent bien
prendre garde ~ & s'en cnquer ir lors qu'ib fonc
leurs
�l~urs
du domaine du Roy.
2.5
cheu:1uchee" Auffi deuroyét ellre tenu
s les
receueurs du domaine rapporter à. la
redition de
leurs comptes, les proces verbaux des
allifes te.
nUes & plaids royaux en leur rdfo rr,P
?ur voir les
proffits &. droits [eigneuriaux,qui fon
t adu
fa M:ueHé, Or ea la manie:re de proced enus à
er efdiees
prinres de fief.telle;c'dl f~auoirque
les ~fficiers
du Ro y fur les lieux dOluét faire appor,e
r Icelles,
prinfes par trois iours de pim~nche
àyoLl~e &
jŒue de la grand Meffe parr,ochl3,le du
b~lI ~u 1e[.
dits heritagcs (ont afIis, falrant a f~au
olr a tous
qu'j.} met en la main du Ro y iceux her
itages, qui
doiuenc dir e declarez par le menu,&
par bou ts
& co( lcz s'ils [Ont roturiers,à fam
e d'homme &
deuoirs fcigneuriaux non payez. Et que
s'i! ne fe
p:efente.aucun à hom mt pour faire:
&. payer lefdItS dro léh & deuoirs [eigneuriau
x dedans le
temps de l'ordonnance,qui ca de qua
dite iours~
l'adiudication fe fera par iu(hce defd
iees prinfes
de fief: & feront }efdirs heritages vnis
& inc or}10reZ au domaine,& baillez à ferm
e ou loü:l gc
au proffit du Ro y: & feront receus
par
ucur du domaine iu(ques à ce que l'ho le recc4
mmage &
dcuoirs ayene cllé payez,en ce cas lefd
ites terre')
& hc:ritages doillcm cfh e remifes
entre les mains
du vatfal.Et n'y a nulle preCcription con
y a d'autres tcrres tenues en la majn du tre luy .Il
Ro y, qui
font terres roturiercs tenues en la céli
uc du Ro y J
donc perfonne ne les ten oit, poffed
oit & occupoi t. Faut rapporter pou r la verific
ation de ce
cha pitr e,le slcm cs de prinCes & les bau
x à f~rme
faiéh d'içelles terres par 1 s officiers
dcs lieux,
D
�premiere partie des dro~tfs
Forfatuui'es & cenfifcations.
'C'EG quand vn fubieÇt de fa Maieflé commet
. crime:: de leu MaieHé, com.c de fau{fe monnoye conCpiratiol1 f:lcrikge, afiafIinat & autrC5:
[es biens font adiugez. aLI Roy;ores qu'ils fu{fent
alTis au territoire d'vn hallt illHicier: Mais fi c'dt
~ritne autre que les fufdit s,les hauts it~~hciers ,o~t
pareIl clrolét fur leurs tc~res: .~I1lG qu 11 a .ene dlt
l)ararrd.l: tic Parlcmét de Rouen. du dcrl1lcr Ian·
uier mil cinq cens dixhuiét. S'il efchet au Roy
qllclquc~ heritages infeoclez,ou fief qui [oit tenu
nuement de luy,(.'tditc: Maiefré ne le doit retenir
J1y approprier a IllY' mais le doit oétroyer à vn
autre qui Illy en face les 1I.!d\:\lanCeS & feruices
'lue le condamné alloh accou/iumé de luy faire.
fuillant l'ordonn an ce du Roy Philippes le Bel,
confirmee par les Rois, Ican & Charles cinq, fix:
& fcptiefme. A int1 qu'il a eHé fniét des Duchcz.
de NOnnlllcli c, Guyenne, & autre~ aduenues au
R0X',p:l..r crime de fdollie,efqucllcslt.: Roy Char
lcs lcptlcfmc nc retint autre choCe que le nom de
DlIc.tr~nfportant & laifElIlt le s pctits fiefs à certains felgne.u rsqui luy pourroyent faire fcruice
quand be[oJllg Ceroit. o cfql1cllcs confifcations il
Ile Cc peue faire don, auparaual1t l'adiud ication
d'iccux. Et fi .qllelq~cs VilS en alloycnt obtenu
quelque don, Il [croit nul, ores qu'il fuH obt,.enu
aprcs icclle adjudication. ~ en: pour oftc!" oc'/
cafion d' exerccr vcngeancc,appctcr & pourchar.
fer la. mort d'autruy, de pcrucrtir & corrompre
iufiicc,& d'opprimer le~ innocolU Be gës de bien
rai'
�dlf, domaine dù Roy.
16
rl r la defpouiUe: fuiuant
l'ordonnance de Ch ar .
les fcptiet"me, & ordo
nnance du Ro y Charles
huiétiefme,f.tiéte à la co
nuocation des c{lat tc·
UliS à To ur s cn l'al1t1ce
mil qu atr e CCIlS qu arr e
vingts & cinq,& du Ro y
Charle Ileufie~mc, [ai ·
çte a Molins ell l'annec
mil cinq cens toixalltc,
article: quatre vingt & fcp
t. Et JO lllC !lt tch biell5
de co n!i (ca üo llS , Ipccia
l me
Maiellé ,hu in e, cHre em nt de cn me de le1...e:
plo yt. :z en œu ur ·s pttoyables,rc[>aratios dei
Eg ltk s, horpitau & ll1a
ladcrics de rra cc :fu iua nt
les ordollnlcc~ du l ',v
Frarrois,faiCle: cn l'a nn ee
mil cmg c~m trétcnell~~
ll' He luy deuxiefme cnl
'.lIl11ec mil cinq CCJl~ (11
1fluantcli:pt,& cinquatchu
iél, & de Ch arl es rleufieliol.!)cn l'annce nul cin
q cé~
vingt & [cpt. To ute s lcfqu [oixace, Jrt i.q UJ ue
cllcs onlonn.lOce) font
trcflainél ,& deuroyét
dh e illuiol.1blcmét ~a;'
dces &: obfcruces. M.lis
en la plm p.u t clics IOllt
alt crc cs ,& Ile lai{fc· on
iou rne llc më c de faire do
n
des plus belles confifcati
om adU el1 11C au Ro y:
co mm c.s 'ilm 'cl loi t pc rm
i , j'c n nOI lI11eroy vil
e
inf ini té, qui on t cHé do
nllecs , qui euCfent b icn
augmcnré le domaipc. Il
vray que [Uill:lnt le[.
ùltes ordonnances de Ph
ilippes le B -),& Charles
cillq ,ft" & .feptiefinc ,
le Ro y do it do nn er le
fiefs,,, la cbarbe de Illy '11
payer les droi 'b & de \loirs [eignelll"l.lllx:m:lis
aux meubles iJc. do iue nt
di re employez en O!ulIre<;
pics. Et de wu,> Id :
quels dons il s'en tr LIll
e beaucollp qu
i on t eH ~
rcfufcl Cil la ch am br e de
compte,>, ;lu cn h41erdites ordOl1nJnct:'i : &
ne
fUiuam lcfditcs 0 . \onn.\I1c lloillent dh c p.drC1.
e~ : & doiucllt e he
D z
ca
�Premiere pa;-tie des droifls
yables, ra~
employez tant auCUites œuures pito
edifices
chapt dl,l domaine & reparatlon des
biens
des
h
Royaux.Mefme les dons qui font faié
tu.mace ~ ;lU~
& hericages adiu gez. au Ro y par c~n
le, qUI dup:lrauanc que ladite contumace folt fiJ1
de Molins,
. re clflq ans , (uiuant l'ordonnance
fix.arcicle
falcte tnl' ann ee mil cinq cens foixame
condamles
ps
tem
el
vlflgtCeptlefme.Dans lequ
eux im~
à
cas
des
re
oud
nc:l. j~. pc:uuellt faire abC
à effeét
oit
fort
do
t
ledi
pofez.. De maniere que fi
feroit
ce
,
irez
exp
ans
aupar:IU.Hlt Id,lll~ cinq
qu'il
lors
r
e:ca
lllJc
rllyl~cr It: ~ondelTlné par cotu
is
relu
e
eilr
ais
iam
t
ferait ab10us, Il ne pourrai
là.
&
Cfà
vns
les
ars,
en re~ biens, pour e{he difp
neIe pa{fer,
Au{1Î I.~ .cha ~nbre a accou~iumé de y a beau..U
irez
exp
que lefllits clllq ans ne [oyet
re aucucoup de pays ou le Roy ne peut pretend
d'Aquis
pay
au
ne confircation de biens:comme
font
que
taine où le Roy l can les exempta, bien
is
:ma au
confifcables pour crime de leze Ma idlé
de1inquans
lieu d'icelle les iuges condamnent les
our la ve~
en groffes amendes entiers fa MaieLlé.P
s condite
dcf
fait
rification de: la rcceptc qui Cc
e fitenc
[en
ou
rell
fifcations, faut rap pon er l'ar
Ces
de
e
tair
gnee du greffier, enfemble l'inucn
qui
ces
pie
biens meubles & immcubles,& autres
tenues en
fOllt contenues au chapitre des terres
appdlanr,
la ~ain du Roy. Et fi le condamne: cLl
Ro y iouyr l
ne faut vendre aucuns bie ns, :lins le
rrcl1 S'CIl
roufiours du rcuenu iufqucs à ce qu'a
cy aprcS
parU
ent
lem
cnfuiue,comme il fera amp
en defpcnfe.
.
�du domaine du Roy.
EfPaueJ &' biens "Pacans.
E
l.7
spaues & biens vacquans, Cont droi
é1s qui
viennent d'auenture & par cas fort
uit à Ca
Maiefté,comme V11 cheual e[,happé,
vne bourCe
en vn che min , vn homme mo rt
ayant fur luy
quelque deniers,vn threCor, & remblab
les chofes
. trouuees au Royaume de Fra nce :
le tou t appar~
tient au Roy ,ou aU haut iufricier, s'il
a ce
Et doiucnt efrre gardees tellcs ,ho fcs droitl-.
vn an durane. Et S'Il Ce trou uoit ~.uelqu'vn qui
y
voulu ft:
pre ten dre dro iét, en fallant deüeme
nt apparoir
que les choCes trouuee s font à luy,
Illy doiuent
efire rendus. Et l'an expiré, ore s qu'i
l fe pre[en~
tafr quelqu'vn , fone dits & declarc
z. acquii au
Ro y.Il y cn a qui mettent difference
entre eCplues & biens vacans,côme de faia Il
y en ~,com
me i'ay veu p:1r vn extraiét de la cb:u
nbre .des
comptes de Paris: car eCpaues font
hommes lX
femmes nez. dehors le Roy aum e, de
ft loin gta in
pays que l'on n'en peut au Royaume
:lUoir la c~
gnoilfance. Et quand il font demcura
nes
Royaume,fol1t dits efpaues: en aucune en ce
s proltinces fe nomme ne cxtrayers. Et bien
s vacan s , ce
font ceux qui Cont contenus cy dc(fus,
comme il
dl dit en la couf ume d'O rka ns
& de Ber ry.
Do nt pour la verifica tion, faut rappor
ter \.cmncation des officiers des lieux, conten
ant bI en amplemel.lr les (Cpece s trouuee s,le tou t
faiét cn pre fc,nce des gens du Roy .
D
3
�IJl'emiere partie des droiûs
Formariage.
N toutes les republiqu~s, Moharchies J &.
El11pil'es,le no de l' eftranger:l dl~ tou(iours
fi odieux aux originaires}quc!'0111Ùt iamais rou~
fert qu'ils futrent decol'ez des charges pubhq'JCS, commc ennemis. Les ROll1:lin s; voulurent
que lcs dhangers qui viédroycllt refider cn l.eur
Empire,portaflènt habit,s p~r leCquel: ils fuflcnt
<lilhnguc1..cl':l lleC les VplS cItoyens. Llcurguc leginatcur dt'5 Lacedemoniens,con l1der:mt n'ellre
rien plus dangereux pour l'abolition Je [cs loix:r
que la rcccption de nOl1u caux habit:lnS, il mit
tOute peine,& 5\:Hu dia ~\ clonc l' ellm.:c de la cité
auX dhangcrs : mefmc dcfclldit aux Lacedemo
nicl1s b Cocieté,& conionétion pal mariagcauec
le" eihangelc, & cnrangercs. Pareillement cn la
villc d'Athcncs,y auoie certain lieu dc!tinc: pour
la demeure des cftranger. , qui ",' c!loycm retirc'fel11a villc:lcgucllicu cHoit fcparé des lieux, rues
& endroiéh erqucls les citoyen s faiCoyent leur
rcfidellce:& les cltrangers e{toyent tenus payer
,h.1Cllll al~ ctlbur,Cc qui:l e{t~ caurc que 110S pre:..
mi rs ROIS Ont voulu faire de !11,Jmc ).voulant
qu' il y cuft diGinétlon entre les oliginaircs de ce
Royaume, & les cHrangers. Et de [.118: aux Pro ..
uÎnc es où lc[dits eHrangerc; auoycnt plu!> de [0cict~ auec les regnicolcl., auroycllt ordonné que
chacun cftrallger venant dcmcurer Cil cedlt Royaume, [croit tenu de f :111'C: dcrire (on not11,ruc &:
dClllel1ranCe au greffe ue la iufli<.c ordinairc,à fin
auc!'on cuR cogllolffallcc u'ic.eux, &.le nombre
Qui
E
h
�du domaine du Roy:
2.8
Gui y pourro it dhe demeurant. Outre cc eaoyée
tepus payer chacun an au rcccueur du domai ne
douze deniers Paril1s,ainl1 qu'il fera dit cy apres
atnple mem au chapitr e de Cheua ge. Me[me que
pour les forclor re de la [ocjeté , & conion étiotl
par mariaa c auec les homm~s & femm<:s de ccdit Royau~11c, leur efioir defendu de fc marier à
autre que de leurco ndicio n, à peine de ~ojxante:
fols paril1s J'amen de:Et efl:oyent compr1l1s auee
le$ el1rangc:rs,les ba!hrd s,ba(h rdcs,& les manumis qui [ont gens de c~ndition féruile. Et fi d'a-'
uéture ils vouloy ent faire autrem ent, & cfpOli fer
'1tor~!l1es Ol~ fet;nme~ de ceoit Royau me, falloit
auolr pc:rmdfton du Roy,3u ec laquelle ils dloyér :
tenus payer audit rCCCUcur du Jom,li nc formariage,q ue l'on eaimo it à la moitié dcs bien~ en .
plutlcurs prouin ces,& aux autrcsa~ tiers: le tout
{C1on la cou!tume des lieux. Et ~'il ac\llcnoit que
lefdlts éO:rangers,baa~rdsJ & tllanumis fe remari:1rrent plu lieurs fois à :lune 'que de Itur conditioh,ledic droit1: augmêtbit:Le<]ucl pour le iourd'huy cA: encore CIl vfagc cli beauco up de prouinces ,fpecia lernell t és pays de Pic:ml ie,Cha mpagl\C',& Btie.C omn\e eH amplem ent declaré en
la Chron ique de M0l1fhdct,1 iltre premie r, chnpitre qllarallteqLl.ltrc. DQlltl cs rccellcurs ordi l1aite~ rom, Il vcrifiq ti00 dudit droie ) rappor çent .certifi cation des officiers des licux. {ignèe
derlew s mains, coqtcn am la fomlpe adllcnllc ~11
Roy pou,r ledit droiéè,~ combit:n Je monte ledit
rr;ucnu pa~ ~ll.
D
4
�Premiere partie des droias
Morte-mains.
L Y a enuiron cent ans que toutes les fuccer.
lions aduenues <tu Roy des aubains non uamralifez,& baGard.s nonlegitimez, Ce nommoyent
morte-mains. Et y alloit des recell~urs .efl:ablis
par les prouinces pour les receu~ll' ~ a1l1li que
font auiourd'huy les receueurs ordmalres du do·
maine, qui fc nommoyent receueurs des mortes-mains en telle prouince. Ainh qu'il ,fc voit en
beaucoup de vieux reaiGres de la chambre des
comptes de Paris.Auflitlcn aucunes prouinccs lerdites [ucceffions Cc nommoycnt cftraires. Et ce
que l'on nommoit aubaine & b:ülardi[e, eGoit la
finance que le s enran~ers payoyenc quand ils Cc
faiÎoye11t naturaliCer, & les bafhml quand ils fc
\ faiCoycnt legitimer. Mais auiourd'huy l'on COllfOlld lcCdits droiéh, les vns dans les autres: &.
nomme-on aubaine ~Ollt ce qui prouient au Roy
d'vn dhangcr: & baGal'uifc tOut cc qui prouic~1C
aprcs le de ~s d'vn baClard non legitimé. Il dt
bien vray que ce mot de mortc-mains a encores;
lieu en aUCllnes prouinccs de ce Royaume) fpeiale~nel)t és prouinccs de CbaQ'lpagnc &. Pi-
I
'31'dlt:.
Franc-aleu.
:l~lcuns ~ui doiuent rentes foncieres
pour certainS hemagelO ou m:üfons tleffces: &.
d'autres à qui a~roit eUé faJa bail perpetuel de
maiîons & hemages allodiaux tenus cn franc~
;I\cU. pour lefqucls fo n<.l s, maifon &. hcritages,
qnandahcncz.oll vendm ft.lI1C J n'e!t deu aucun'
lots)
I
L yen a
�du domain~ du Roy;
19
lots, veces,reliefs,treiziefmes,quints Be requints,l
ny autre droiafeigneuriai au Roy, à qui lefdites
relltes fOllt deuës: leqUel par lefdits fieffez ou
baux a feulement retenu la fcigneurie direae. Il
yen a d'autres qui tiennent des biens & heritage~
en franc-aleu,qui ne font tenus en ~ef d'aucun
Seigneur,& [ont francs & exemps de .tou~e [ubicétion,commc le propre bien & p:ltrlmosne de
celuy qui les po(fede ,leCquels il peut vendre &
hypothequer rans le con Ct;ntem e nt. d'aucun: ne
rccogl1oi{fa lt à couCe de ce aucun felgneur,finon
le Roy, quant à la iuri[dié1:ion & fouueraineré.
Et à proprement parler, ceux qui [ont cenans &
iouy(fan~ de tels biens,luflîfans pour en viure &
entretenIr leur eHat,[ont appeliez bourgeois, &
leur caution bourgeoifle:bien que par le commü
vfage rds biens fone repmez efhe tenus en francaIeu. De ccfte cfpcce il y en a beaucoup en France:car les Roys de France de grace fpeciale auroyent oaoye: aux habit:ms & bourgeois de plufleurs bonnes Villes de cc Royaume ,de pOlluoir
tenir les maifons à eux :lppanenans, dhns dedis
l'enclos dcfJites Villes, en franc-aleu, pOllrueu
qu'elles rdeuent du Roy,& royent en fa cenGuc,
à.la charge de ne payer aucuns droiéts fei gneunallx lors de la vendition ou alienati6 d'jcdles.Il
y a aulfi dcs fiefs r:n ce Royaumc,dollt le s tenans
d'iceux ne doyuêt faire aucu homagc,ny ne font
tenus de payer à la mutation aucuns reliefs, trçiziefmcsJquinrs & rcquinrs ,ny qlcoqucs droiéh
feigncuriaux,ny mcfme au ba & arriercba,& auX
francs fiefs & nOllucaux acqudls. Le(qucls fiefs
D S
;
�Premiere partie des draias
font tenuz en franc-aleu purement & flmplemêt:
car le vray mot de fiac-aleu n'dt autre chofe que
franc fllbiet.De inaniere qlle.celuy qui tient tels
biEs en fief,fe peut dHe vrayemêt frac fllbieét. Il
eH: bien vray qu'il rewgnoiit cou{iours le Roy
pour s6 [olluerain,c'eit à dire ayat iufbce [\Ir luy.
Ee font 1cfdits fiet5 [ubiets ~ c6fi[catio,tout ainG
CJllcles feaudaux & roturiers, comme il dt trai·
été par du Moulin au quadite (ixiefme article de:
l'ancienne couitulne de Pari~. Il yen a d'autres
qui tiennent des fiefs en franc-alcu, mais ils Cont
tcnuz. de f.lire foy & hommage: lequel f:li[ant,
ils Ile payell[ allcuns droiél-s kigncuriaux: toute sfois qll<lnd l'arriereban Cc conuoque, ils font
tenu". yaller en perfonne Ou contribuer. Auffi
toutes per!>ones tena~ terres nobles ou rottlrierc~ en frac.aleu, en quelque Dllché, Comté, Bal'~)Ilnie) Cha(lcllenic ou autrc Ccigneurie qlli appartient à la Majelté,lors que l'on fai t papier cerricr) doi uét exlu ber au procurcur du Roy leurs
riltres,& bailler par decbrati61es beritagcs que
ils tiennent cn franc-aleu au dedans du territoire
~u Roy:afin de voir s'i ls n'occupenr aucunes CCl'..
res Gm p-tycr lc~ rlroiéh par le moyen de leur~
[ilcres. Lag uclle dcc1aration cfbnt trolluce bon.
ne & fans comradiétion, rom confirmc'l les teneurs dcfdiéls francs .akll. Lors quc fa Majeflé
t~tjé1 ccs oéhois,il f:lut au p~c.tlablc que for[~r cC,.
feél-, qll'illfol'maci6 foi t dc:uëmcnç faié1e clc J'jnc61l1odlt~ qui pourrait aducnir au Roy & quelle dil11inuarion en reuiendroic l fon domaine.
Et faut 'lue les lettres d'oél:rey foyent verifiee ..
C.1
�du domaïne du Roy:
30
en la Cour de Parlem ent de Paris &ch::tmbre des
Compces.Aucunefois l'on fin;l.r1.ce au.Roy quel ..
que Comme de deniers pour le[dltS franc-a leu,la.
'luclle filnnce doit enrc conuer tie au rachap t du
domai ne.
Aurilages.
Vrilag c dlvn droit! que le Roy pn;~1d au
pays dc Prouen cc, & cn a~ltres, 'froulllcc:;;
fur le proffit & rcu ellll qlli ~ppartlel~t alPlu{ieur~~
à cau CI: des tlloulèhc:s a ml(::! & anllnaux volatl ..
'lues qui font nOllrries & entretenues fur les tcrres de I~ cCIl{ilie du Roy:d 6t faut rappor ter pour
la verin LatÎol1)ccrrdlcaci6 des officiers des lieux
flgn cc de leurs mains, conten ant par le menu
tout le l'cuen u qui en prouie nt ) & la [omme qui
en appartient au Roy.
A
P arech ou naufages.
Aur entend re qu'és porcs de mer [ouuenrc[.
fois Ce trouuenc pluheu rs aduêtu res, comm e
bois) tnarchandiCes & autres chores prouen au5
d'allcuns'laHfeaux enfondrcz. & peris en la mer.
LeCquelies choCes appart iennen t au Roy ou haut
iuHicier,pollr le regard dc ct: gui dl: trollué [ur
[es terres. Et s'Jl dl: trollué quelques marChall(li·
fes ou autres cho[es , en dOIt dire faia procés
verbal , & icelles doiuen t eRre mires en la gal·
de d'Vil homm e [oluab le, pour les garder vu an
duran t: afin que {i quelqu'vil les reclam oit cn
.d onnan t bonne enfcig ne , & verifiant qu'elle s
Illy appanicllnem telles foyent . rendue s. Et fi
per
F
�Premiere partie de.! droiClJ
perionne ne re pre (ente dedans l'an,elles font aC"
quiies au Roy ou haut iuCticier , & venduës au
plus offrant & dernier encheriffellr. Et fi ce fane
marchandiCes ou chores qui ne puiffent efire gardees vn an,elles (ont venduës, & l'argent gardé
vn an. Pareillement de tout ce qui eCt tiré de mer
à terre,des nauires & marchandifes peries & per.
chees àAo en la mer,& de tout ce qui [eroit allé
~u fond s dela m c r,q~li fe.pourra percher & tirer
hors,en appartient, à (~a uoir VI1 tiers à ceux qui
le s auront tirees & [aull ees, VI1C tierce partie à
l' Admiral,& l'autre tiers all R0y: fi elles ne ront
reclamees dedits l'an & iour de la perte d'iccll cs,
[llyuam les ordonn ances de l'Admiraucé. Done
[alH rapporter certification, (l ance des officiers
tlcladitteAdmirauté, conr e n~H les cfpcces qui
Ollt cClé trollllees,les nom s & lurnoms de5 acheptcun,& les Commes qui en ont efl:é reeeuës.
CIJeuages.
I des
Laefiédiétcy-deuam la diffcrente condition
efiragers allee les ori ginaires de RoyauJnc,& comme ils ne pOlllloyent Ce marier àautre
que de lellr conditi on:m d tne gue nos premiers
Rois :\llroycm ord onn e: , que tous baHards, eCJ
pau es & nubains fu{fcnt tenu s par chacun aPI de
bailler ou fa ir~e mettre par ercrit leurs nos & (l1r~
.noms ail greffe de 1" iuflicc ordinaire, & payer
chacun an douze deniers pari Ils ;tU collcétcur
pour cc efiably? (lui e~ rendait par chacun 3!1
compte,comm e Il a dl<: Ji .. au tiltre des Qllbal~
Ile. Et depuis fut ordollné le payer &. bailler all
rcccucur
�du domaine du Roy~
31
receueur du domai ne de chacune pr<mince:paia..
bies lefdits douz.e deniers pari us ) par lefdits bailards, efpaues , aubaios & manumis ~t1 iour S.
Remy, premie r iour d' Oétob re , fur peme de payerl"cpt [ols fix deniers p;aius d' am~ode. -: ellement que par ce moyen 0.0 pOUUOlt auoa cognoi(fa nce de touS ceux qUI ven~yellt deme.u rer
enFran ce.Enc ore pour le iourd huy en pluiteurs
prouin ces de ce Royau me h:dir droia fe leue &
fe nomm e cheuage, pour~e gu~ chacun ~hef mlrié ou "efue les doit. Legl .drolét fe '!!.nfie [ur le.
compt e & preced ent ~1fat des Threfo riers de
Francc,&.l~c:.0lle fi~~~ du Greffier de la iuCticc
~orâjtlalre:conte))ant parlemenü la rt:cepte defdits douze denier s parifis,& les amendc:s efquclles ils ont cHé condamnez. à fame de payer le[..
aics dou:z.e deniers parihs.
Regale.
E toute ancienneté les Rois de France ont
droia de regales fur p,lufieurs Euefchcz,
Archeucfche:z.,Abbayes& autres bencfices de Ct:
,Royau me: côme Emper eursen iceluy ,ne tCCOgnQ~(fans aucun en la temporalité. Il yen a qui
~ffltrm,nt qU'il ne rccognoi{l aucun cn la fpiritualité ,çltant en celàabfolumcnc feui ioullcr ain
en l'Europc:d'aut:tnc que tous les utrCS Roys
rdeuen t de l'Egl~fe de Rome ou Jt:: l'Elnp irc,ou
rccognoiffent l'Yn ou l'autre . ou quelqu c autre
Prince pour fupcrieur.I1 n'eH fubieét ny vaITaI tl e
\'E'glire de Rome ) ny de l'EmpI re, & ne f.ll ti
homm age au Pape nOlluellcmcnc crd , m;ll
[cule
D
�Premie"re partÎe des droiOlr
feulementluy rend vne filiale obeyf1àncc pour
l'amour de Dieu, & pour le rang qu'il ticnr d'cfire recognu le premier Euefque & fOlluerain
P alleur des Chrelliens. Au moyen de celte [0 1Iueraineté,& comme griJ Eudque en ce Royaume,le[dits Rois ont ce droiét de regale. Et eft fi
an cie n,que mcCme par vnc charte fort ancienne
du Roy Childeric faiçrc t:n l'J.~1nee mil, <:é ~L1~
tee vingt (cpt, pour ln~ondatlOn. d\! 1 glde .S.
l.ucian de Beauuais,eH {altt mcntlon que ledlct
Roy Childeric veut que ladite Egli[e l'oit tenue
cn regale,puisqu'ellc auoit eHé dotee & fondce
par Iuy. D'au:ultage Phdippes AuguHe Roy de
France,lors qu'il alla en la terre Ctiuéte, commIt
vn nommé frcre Bcrnard Hermite,pou r receuoir
le droitt dc regalc,qui ùe tOlite anclc1l11cté eHoit
<leu lia couronne de France.Il yen a aucuns qui
dirent que lcdiél: droiéè de t'egale a prim COll origine d' Angkterre,commc il fe voit par Vil Epifcopus de l'Archeucfque de Concorbic prinl [
d'Angleterre de l'an 11111 trois cens cinquante Vil,
enrcglHré en la ch5bre des comptes à Pans. Les
autreS difent quc le Pape l'accorda au Roy Clouis.Ec autrcs qUI difent que1e Pape Adrian j',1Ccorcla à Charles le Grand au Concile general :tffcmblé de [on temps. Or quoy qu'il cn foit ~lef
dits Rois de France Ont toufiours iouy duc\i
droit cle Regale,de tel & fi longtemps qU'lI n'cfl
memoire du contraire, comme vn droiél: Royal
&: domanial,anncxé à celle couronc:& en iouyf{cne encor deprc[em.'C'ar <fCsJi:\cohhncnt qu"vn
Eue[qlle ou .Archcucfque d'vnlieu où lt.: Roya
-------
ce
�du domaine du Roy:
3t
ce droiét ,va dc vie' à trefpas, apres fa mort le
droit de regale dl ouuert , & le Roy fuccede en
ccGc ElIefché ou Archeuefché, comme bon 'adIminifhateur du bien Eccldiafl:ique,confcre ['OllS
bcncfices 'lui n'ont charges d'ames durant le
tem ps de lad iéte regale,rei"eruant tant feulement
les cures, Laquelle a hcu & force iu[qucs a cc
qle fucceffeur Euefquc ou Arche,lIcfque leg!titnemét pourucu,ait en per[o~u~c fouét & frelt~ le
deuoir & le ferment dc fideIltc au ROLcS ma,_In_s_ _ _- - I
de fon Chancelier:cOl 1 el c tenu rure clon
le ConcJlc General a!fetnblé du temps du Pape
Adrian,ol'l fut ordonné à Charles le Grand & à
fcs fuccdfeurs Rois de France, que aucun Eucfque ou Archcuefque ne [eroit confacré 'lu'il
n'cult dlé nommé, confirmé & inudti pJr le
Roy,& auoir faiél: le ferment [u[Jjét. Duquel eii
<lait dhe retiré I~trcs bien & dcuëmcnt expcdiées,qui doyuet efire enregiCtrces cnIa châbrc
des comptes> & retiré mandement de N offei.
gncurs dbicelle , adrc1f.1nr au receuellr ou COI11tniffalre de ladiéec regale,pourfaire m:til1 leuée,
& permettre audit Euc[que iouyr & v[.:.;r des
frUJ(~h & biens plaincmem& padlblemcro DOllt
par,ce J'uoyen ladite regaie dl clofe: & nc doic
lcdtét rcccueur 011 cO\11l1liflàire fc dcfaifir des
bi~ns de ladite regJle, que premierement ne Iuy
faIt apparu dlldtt tnat1dcmem de. la chamhrc.
lequel droiêt de l'egaie peut . aduellir alitTi :tll
Roy par prol11otion d'Vil Euefquc ou ArchcLlcr..
que à la dignité de Cardin:!.l:coinme il cH dit par
arrdl du '2 I)Dccébrc mil trois cés foixacc vu) &
-------------------____---------~~gt
�Premiere partie des ~roias
\'illgtieCme Nouem bre mil cinq cens foixaote
vn.Du rantleq uel temps de regale l'on' ne doit
lai{fer coupper bois de haute fulhye par les
gens d'Egli[ e, fil100 que bois abatuz. par tourmente & impetuofité des vents Cans fraude. Et
n'eftpcrmis à aucuns particuliers d'en acbepcer
defdiéts gens d'Eglife,fur peine de recouurer [ur
eux le pris qu'ils a,uroyent .rayé dudi~ bois ache:
pté, :,'il dl tl'Ouue aucremet que par unpetu ofitc
des vents & tempeHe Cans fraude. Ledit droiét
de regaie fe préd [ur tcs Archellc[c hez. de Tou r9-;
Sens,& Lyon:& fur les Euefchcz. de Laon) Soi(~
fons, <::hallons [ur Marne, Tourn ay, Therouen.
ne,Amlens,NoyolllSenlis,Bcaulials, Arras, Paris,Ch anres, Orlean s, N cuers, Auxerr.e, T royc,
Meaux .Ange rs, le Mans, Clerm ont en AUllcrgne, Sainét Flour) CaChes) Cahor s, le Puy,
Authun , Chaallon fur la Saone , Bayeux) Li:xyeux) Eurcux , Sees, Auoonchcs & Couftances.Pour r~rele comE de ladite regale J faut
que le rcccueur du domalOe ou"-mttfe qui dt
commis à receuoir les deniers prouen5s d'icelle,
rappor te la commiffion du Roy) contenant l' ouucrture de Jadiéte rcgak , l'inuenraire faia par
Jes officiers des lieux de tOlites les terres ) biens
& reuenuz appurtenans & dependas du benefice
tombé en regale: & le baux à ferme faiéh par
jccux o$cicr s deCdites terres & fcigneurics, fuyuant Itfquels le commis doit faire recepce entie#
le à la charge de reprinfc. Et à mefura qu'il rcCC#
ura !crdit deniers,doit payer les gages, preben-
èes,fondations, aumofnes) & taxaçions deul. l5l
a(fjgner.
�au domaine du Roj.,
33
;tfi'jIYnez [ur !crdits denier s: dont doit dlre rappo~é Vil c!tac,. ligné & certifié def<.lits officiers,
& l.::s quittan ces des parties prenantes.AufIi ledit
('C'conome, ou commI s doie payer le~ fralb faith,
tand l'outlcrturc de ladite reg :e, qu'cil fairant
lc~ baux àfcnne du reuenu d'icelle , dont di: faia
& drdfé vn c:tyer mocleré par lefdits Offi<..iers, &
figné eu fin de leurs m:tins :Iuec JC5 GlIl~tan:es
fur aucun s partics . SembJ abkmt flf d~)t dtre
prins {ilr lefdirs deniers les gage!> & tnatw ns dudie commi s,lclqu cls font taxe? par 111 : { IU]f S (;e.s
comptcs.Toute~fois par l'E~lia.,raid en l'aonce
mil cinq cens fOlxame dlxl-llllct,<.H: taxé deux {ols
pOllrliure,cant pour faire la ite rc:cepte, pOrt &.
voiétu re clefcs deniers,quefa~on & re( djcion du
compte de ladite regale, vetifié par la chambre
au mois d'Oélobre audit an. Auclll1c:fois iceluy
commi s ne peut recouu rer tous lc{dies denier,>,
au moyen de la paumc té, gucrres, famine, ou autres chofes:neamlTIoins en faiét recept e encicrc,
à la charITc d'cn f4irc rcprinfe Cil deniers rendus
& 11011 rc~cu!!:dont fur les parties faut rappor ter
les diligen ce faiae" à l'cnconrre des fermiers,
caution s & certifications: les caran ces dc biens
, ftlr ce necdfa ires ,üucc le aéte~ iudicia iremcn t'
f.liét,es par lefdits officie rs.Et ayant ledit comm is
pny~ toutc~ les chal:;e ,tant ol'dill'lil
gu'cxtr aorthtl311'cs,1I',1 a des dcnicl's de clam & llyuiclcs,
les cloit porter en la rccèptc gcnera lc de I.t pro\lincc, ou bditc regale cH c~ hcüe: dom il doit
rappor ter quittan ce, lignec du rccclIcur general.
& comro ollce :lU dos. Dcfqu cl le Roy ne peut
E
�Premiere partÎe des droic7s
faire don,fi ce 'n'efl: pour bonne occalion:comme
j'ay veu que le Roy Charle s dernie r decedç, fit
don de la moitié de cout ce qui Illy pourra it ad·
uenir des regalcs de cc Royau me, à meffieurs de
la Caillétc Chapp dle de Pans, pour emplo ycr
aux ornem ents d'icellc . Sembl ableme nt ledit
commi s doit payer le s efpices du compt e qu'il
rendra,façon & redditi on de fon compt e, s'il a
du ronds affez. Car s'i l n'en auoit, mcffieurs des
compt es doiuc11t reice cr lefditcs efpiccs fur vnc
autre reccptc.
Droiél de litige.
I
L Y a Vil autre droiét que le Roy prend en
Norma lldie felllement, qUI [<.: 110lllni C rcg;J,1c à
raifon le Iltlge.Lcquc l citant vnc foi!. ouuert par
<.I,lleonl & procé" tormé fur bref de patron nage
d'Eglifc clltrc pIllllclIrs (~ignellr ,fe prcten dans
patron s t'yU mcline beneficc, dure à jamais fan
prefcription,iuCqucs à cc qllcled it procés &litigc loic vllidé par rentcnce, iugement ou appoin temcll t, emolo gué cn lufiicc ,l'arncn de payee au
Roy.D uram leqllel litigc & differc llt fa Maidl é
aJroiB : de pOlllloir aux bencflces vacans: & ne
peulIcnc fairc les parti cs litigantes aucun accord
~11 preïudice du Roy. Le rcuellu duquel patron~
nage qui efl: ainft en litige) appart ient ail Roy,
apr ) k~ charge . payccs :& ':J'Y. gouucrne-ol1 tOllt
:linli qu cn la rcgalc.
'.Admo r
�au domaine du Roy.
34
AdmortrjJe1JJetJt.
P
Our entendre ce droiét ) uut [ç~uoir 'lue
'luand gens de maimnlQrce, ql\lloll t chapitrc:s,hofpicaux,colleges, monafl-eres,malaJerics,
Cotnmunautez & aucres,font acquifition de qudques terres & feigneurics ficffçes ou non. ~;:!fccs,
t~li.ues & mouua s du Roy,o u d'vn autre klgncl lr:
ou bicn quand icelles leur vi~nn ..: nc par donatioll,creh.lIlgc ou autrem ent, ebargl cs kr.1i 'les
terres de plulieu rsccns ,rcnte c d o :éh [c io (lc llriaux,ne peuuent tenir lèfditcs cerrs r:l t"lS 1~'~ Ù tl'e admor tir,& en payer la finance qui cH: dClIc.Et:
pour faire c~(l:e tnlcier cinrcll igiblc Julca l: III',(C
qud prome Il empor te à ecIuy l qui il
f.li tt &
oéhoy é,& quel donllnage à cduy qui l' oé1:roy e,
femblc qlle l'on peut din;~in(j: A(Jmortiffcl11l:tlf
df coi1g~ -& 0 roy que raiét aucun Îlffilclcr 1:
collcgc ou gens lPEgliIë,de tenir alll:un heritag c
cn leur 11'1:1111 a perpetuité, [ans que par tee lIy iu:-'
ieler) ou par au~è ay~aulc ckluy , 1 . püiT:
fellt dcflor .. en alllnt efl-re contraincl: , ::t le l1I<.:t.
cre hors ue lellr main,eallt & fi lOIJgllemcnrqlJ'IJ
dc.:l1'~urera és maim Jefdiéts g-s dt 1))3in morrc :
~ar 1'011 tiér quc li le Roy 011 .lucre illl1ilicr :l)'ét
a qucl'.llle Eglife ou collcgc admor ty vile rellte
011 hCrltagc) & depuis ledit admorciOèlllér jc clle
~entc ail hcriragc par venditioll change de llIain,
Icelle choCe demcurera non admorrie)& retOurnera cn fa premicrc nature . De ceHe prdom pti6
s'cnfuit qu'admoniUcll1cllt
c\ç fai ~t, &. a
Q,
en
en
E
2.
�Premiere partie des droias
oaroy & congé que faia le Roy,& n' dl: vne negligence,tolcrancc ou patience: Comme fi l'on
(.1i!oir d'vn debteur,qui par laps de temp s & negli~ence de 10n creancier, acquiert prefcription
&. tr,tnchlÎe de fa debte. Autre;; chofe reroit fi le
creClCler paffoit quittance à. fan debteur,& faifoit
paltion auec luy:car telles quittances ou paaiDs
font de faitt.Aintl dt·H n ce propos: car admortiffe m~nr, qui cfl: congé & oéhoy du Roy, ou
:lucre iuH icicr, requiert k fJiét de celuy qUlldmon it.Et faut qU'lI Illy en baille lettre~ authcn'"
tIques. Ce prcrllppoCé [emble, fous correétion,
&. pour ollurir & clan fier celle matiere, que )'011
peut mettre tr~'S conclul1ons ou propofltion~
tell cs. La prel1l1ere, qu'aucune chaCe n'dl & ne
doit efl:re tenue &. rcputee pour dcüemcnt adtr. crtie, il ,:lIe l'eH: admortie d~ Roy, & par [es
1ettres en !orn',e de chartres: cl autant qu"aucun
Seigneur,Prince,BaronJCompre, & autres n'one
pOlluoir d'oéhoyer aucun aclmortiffement des
fiefs & arrierdicfs, qui font dependans de leurs
fc igneuries, oy dc~ terres efhns en leu rs céfiucs:
ail;(j qu'il cO: dic /par l'orG.!onnance de Ch:ulci
fi xi t.:101C, du huiétiefmc May, mil uoi cens foi·
xantcd.ouze, confirmee par pluflcurs Rois [C.5
fucceOeurs. Et fi autrement d10ir faia, la choIe
ne [croit dcücment admonic, & ne pourroit le
Roy perdre le droi ét qU'Il a en iccllc, ny acquerir a\lcune pre[criptiol1.C a rc'dt chofe toute ccr'
rainc,quc coutes les fcigncurics, terres) rentes 8/.
po{fdIions qllcJconque~ cHans en ce Royallll1c~
li eUc) ne [ont tenues aÙlnortics ) ou ayent elle
aftran
�du domaine du Roy.
35
:tffranchies par aucun prillilege, [ont tenues &
mouuans du Royen fief ou arrierefief,cenfiue ou
arrier~cenliue. Et en quelque manicre qu'elles
~oyent tenues,il n'y a point de doutc,qlle le Roy
n'ait droiét ou profht:car li la chofe dl: deuëmét
tenue en hef.ou en cenhue du Roy, il ya droiCt
de lots,venres,cenfiue,arnende, relief,l"achapt &
. <Juint denier/eton la maniere du cas,& quand il
efchc:r.Er [ernbbblement fi b choCe eH: tenue du
0U!1 arrierehef ~u ~rri~recenfi.u : : il n) a a~ffi
poi Il t de doute qu JIn y ait ou pUl!lC aUOI r ciro 1ét
& profl1t en mainte s ll1aniere~.Car ft le vaffal qui
tient du Roy fans moyen, Ile f,liét (on deuoi r ell~
uers Iuy, le Roy peut menre & afTi"llcr [a main
au ficfde [on vaGàl, & en tout ce q~c de luy dl:
tenu en relief ou ccnliue) arrierefief ou arricrecenhlle. Si aucuns des heritages appartenans à
gens de main-morre, font tenus en franc-alcll) &
htucz en la haute illHice dlldit (iellr,{à M:tidl:é [e
priue de rout Jroiét de con (ifc:nioll & de des-herace qui Illy pourroit aJuenir & appartenir efdir.
hcritages ) s'i ls eGoyent P?{[cdcz. par gens lais,
pl'Ïllez & p:miculiers, Ielquds pCllucm confif·
qllcr & decc:der Cl11S hoirs:cc: qui ne p~ut aducnir
aurdits gens de l111in-mortc. Or donquc'i pui ..
<Jue le Roy :t droiCt cn &. fur tomes \cs chorcs de
f011 Roy::umc, tant en ta m:lnit:rc que (ht eH. que
pOUl: C:IUIe de conlîtc:ttion, [!.<. cn pluftcurs :l1It1C
manlcres, il ,>'cn!ùit qu'.wclln Ile pellt :HI\l1ortir en [011 Royaume. Car il le val[al du l~oy
pOlluoit dcùcmcl1t adruortir) il o{h:roit au Roy
12 3
�Premiere partic.'des d".oirfs
par ce moyen lcs droiCts deffufdiéts [ans rOll g'ré
ou confèntcmcnt,& [ans fa faute ou coulpe: qui
fcroit contre rairon, comme dit dl:. La feconde
conclllGon en, quc fi la chofe admortic par le
Roy, & par fcs lettres en forme d,e charte n'eH
<.tellement admortie, fi la chanc 11 cf!: deuement
cxpediee en la chambrc des comptes: parce que
le Royen admorti(fam pert & quitte les dl'oiél: ..
feigncuriaux,qu'jl alloit cnla chore qu'il admorrit,Er pourcc il a bien :lccouftul'l'lé l'our rairon de.....
fon irircrclt prendre finallceJ~1eM1etnêht p:rrauli't
l~an mil quatre Cent vingt & deux, au mois d'O~
C; obrc.llc R.oy Chadc~ fixielÎ11c ordonna que
d ore[na~~nt rou:cs ~crronlles de quelque eibt
ou condItIon yu Ils fu{fenr, qui vOlldroycllt im.
petrcr ou obtenir~impctl'~r~yét & obtic:'lIdroyêc
dc Illy [C~ lettres d admort!llel1lcl1t d'aucnncs terl'CS, rentcs & porfeflions, feroyent tenus de Illy
bJiller,& baillcroyent reJlIment & de faict auant
la vcrificJtion & enterinement de leurfdites lettres,JlI profl1l & accroiffemcm de [Oll domaine,
10. tierce partic d';1utJI1t comme vaudroycllt &
lllonteroycl1t les rentes & po{fefTion~ '1 11 '11 Icul'
:lIlroir adll10rties 011 admoniroit, comme dl: dit
cy dc;fTus ,Laquclle tierce partie ilsfcroycnt tenlle;
bailler & affigner Cil l'el1tc~ & po(fd1îons alTilès
fous le Royen la tcrre, [cigncurie & iu(hcc, [ans
moyen, comme plll~ a plcll1 ladite ordonnance
Je côw:nt.Et auflî cH a f'puoir que aucum umorttll"(;mcl1ts ont dté f.lléh pJr les Rois de frJllcc,
pOllr fondations d'Egldl:!.. ou eertalm fcntiee
pOllrclIx, & dc terre & rei~nel1l'ie~ de l<:lIr~oIUJ11le
�du domaine du Roy:
36
tnaine & limices declarees és lettres d'amortjr~'
femenr, come de telle rente, ou de telle [eigneurie,en quelque valeur qu'elle fllA: ou peuA: eA:re,
ou en telle valeur, ou iu[ques à celle fomme, ou
fans fin:mce. Aucune~foi5 pour autres que lefdits
Rois de France ont'accordé, foit de dilt liures,
vinat
liures,pl us ou moins,. qui ionc declarees és
l:>
lettres. Et aucuncsfois de vingt,quarante, Ccn t li,.
-ures, plus ou moills, acguifcs ou.à a~querjr, [ans
fiefs & [ans iuA:ice,ou en fief de IIodbc.e, fans auc.une choCe declarer,& ell plufieurs autres maniercs qui t'croyent 1~l1gl\es à reciter. Ce prefuppofé
c/1 à mOllltrer qu en quelconques dcs mariercs
dc(fufditcs
ou lutres,l'amoniffcmcnt [oit faia ,il
.
conulent de necefTitc:, qll'il [oic verifié en ladité
chambre des com tes. Et remierell1ent gue Je
~(oy vuein c fone ervne g ile ou :lutre CDlleg~
pour luy, & le vueille dolier d'vne terre, oU .Baronnie de COll domaine,auec [cs appartenances &
ucpendanccs quelconques, en quelque valeur
qu'elle [oic, & fans finance, & que fur cc le Roy
baille [e~ lettres d'amomffemc nr: fi cOl1uicnt-il
<.lire neceffaircmèt en bonne rai[on auant qu'elles
nycl1taucuneffect, elles doiuent cfhe cxpt:dices
par la chambre de ~ comptes. Car prcmicrement
telles lettres fc dOlll ent adrdlèr à. eux. SecondeJnent i1.'ôu iCl1t Gue les g';~1S dt: comprc.:~ manJor
nu Bal!lf &rcccucur du lIeu, où I.ldlce Baronnie
~!lafIilc, qll~ l'on Lliflè laJire Egl,fc ou college:
J?uyr de I~dlte 8aronie , & que: ledit receucur en
j ace ment lOI1 en rOll prochain COptc,& J'on e do ·,
rc[nauit uclauice rccCptc.Tlcrccmëc la chambl'c
E 'i
�premierepartie des droiéls
des coptes eH: le droiél: l'egiGre & repertoire du
dom~ine du Roy. Et fi vne telle lettre n'y cHoit
cnregiHree,& au téps aduen il' droit queflion come bdite Baronie auroit eflé oRee dudir domainC,on.n'en pourroit parler: qui [croit vnc choCe
hol1tcufe.~rtcmê[ le Roy ne pellt pas fcrauoir
la nature de COlites les terres & [eigl1euric~ de [011
dOn1:l.illc. Il pourroit donner telle choCe, qu'LI Ile
p urroit oy ne voudrolt mettre hors de fon do1nainc,s'iln'en etloit aducrty. Car le R oya pluheurs terres & [elgI1ellries, qui par prillJlcl~e ne
pculIël & nc doiuët eUre mire s horsdc [C~ l11Jios
ne dc !lcomonne dt; l·rance. Er de tellt:s ehofes
doitla chabre de comptes aduercir lcRoy,quad
le cas y.e[chet~ C1l1Cjtli(;~IUemCIH quandl Roy
:ldmortlt vile re.tc. otl'llcnc:l.cye en certaine valcLlr, ,
en fiefen baffe iulli ce, rails Certa'lncs conctïtiOÎ1 s
ou rel<:ru:ltJol1s, ell payallt fiIHU1CC,OU bal11am le
ti cr~"rdo n Ic.:s in(huc luns,toutcs lci"qll 11(;',$ ehof(; ~ gîtent en ditèucioll & cogllDitr:lIlC<t.tl IcauCe:
[cl ~ :2I1IOrti(fLl11lCS & [cmblablts ne peullent [or~
tir attClln effet JuCques à cc qut.: le lOUt fuit verifié cn la chambre des campet'>. l :a tierce corlclu~
{1 ()11, pn quelque lon gueur Je relllps gue gt" o
(j' Egll(c;,collcge:. ou autres aycllt l<:lIll, ou l)olfe..
dé ,llIcunes rentes ou heritagcs ) [.'l.\l!> at/air lcttres
du Roy, d'am.orti!rcmenc cxpediec' cnla. chabre
oel> comptes, Ils ne peuuem au air aeqlli~ prtfcnpeion cancr.e le Ror:tcllc11lcnt qu'iee lie rt:I1tC ,ou
hc ringe [Olt 011 dOltcfhc tenue ou rcp lttec dell<>
m"'lIC amortie .Car (côme ( Jt ci )al1 orCllfemcnc
~Ll de [aid) &. ne peut aUC;lIllC ,hoft: dire dite
,kuc
�., . _.. . . du ~~mai,!~!-u.Roy'~.. ...... ?7 .
deuemcl1t amortic,G elle n'cG :ldmortie par let..
tres du Roy expediees cnIa C ha~r.e des copte s.
TOutes le rquelles chores font de taH~t, & ne mec
prdèription en aucune choCe de fai,t cOt.re celuy
Contre qui Oll prcfcript. Par les.trolS r:\lfons ~y
dc{fus,fpecialcment par la pre,mlere,ar:pen aficz
le arâd intcreLl: que 1a Ma)dle a en EllIant & acco~(bnt lt:rd.its admortiff<;mens: parce qu'il perd
&quine les droit5 & lieuoirs [eig,ncuriaux qUi
Illy pourroyét aduenir par ,la.. mlltatl~n c1~ s cenas,
fi les heric:lgcs &réces eH~)yct en ma1l1 d homme
vÎUJl1t& mOllfOJ1t, Be non pas en main morte.
C'cfl: à dire en main d'Eg[iCc, collcoe, COl11ll1l1,
' r.
t>
nautt: & autre ~ : :u l1n appelIez par aoch i ccCc, pomcc que le corps de tels collcges & communautc'f.
ne meurt,& ne fe change.Et combié que le IUppoHs d'icelle en particulier Il1cur nt & fe changei1t,Ci.'dl touGours Vil Il1cfme corps, colh:ge ou
commun:wtC:. Ainli qu'on ditt du nauirc qui a
cné callt de foi s refaiet & radoubé qu'il n'y a rié
du premier bois, que e'en tolll1ours vn mcfme
I1luirc:, pOllree qu 'il retient fa prcmirc forme.
AufIi fa Mjjdl~ pour [on indemnité a bicn ae~
eouflumé pr~drc final1ce)qlli dt t<lxee par le{dit
g<: des COl1lpccs)à.1a troifiolinc pani e de cc que
vaut l'hcritage) fuyuanc ladié, e ordonnancc de
Ch.atles v!. & cc pour Ic regard de ce qui dl tel1l11lllmetliatemée du Roy.Ca r quand les heritag~s adr~ortjs .par hl Majc:Hé so t tenus de Iuy me~
dla~emet,les .\1npetras des lettres sot tenu s payer
la tierce pame de la valeur d'iccllly. Sçauoit'.cfl:
E
5
�.. p'remiere Earti~ des lroias
;udit Seigneur vn cinquiefme & demy,& les ~u·
tres trois cinguidincs & dcmy au Seigneur feo·
da1.Ee fi ledit reirrueur feodal n'dl: haut iu{ticier,
ledit tjers rera p~'ty:affal!oirvJ1e ci nquiefil1e à fa
MajeHé,vne autre audit haut iufl:icier, & les autres troi~ au îeigneur fwdal. Et pour le regard
lies heri tages roturiers adrnorti s , l'on n'cH tenu
,de payer que la qu:ttriefme partic de la valeur:
parulfàb le,col11t11e di ét dl:, Cuyuant' l'arrefl: de la
Cour de P:lllcmcnt de Paris du vingtdcuxieCme
Dcct:brc mi! cinq cé~ quatre vingt-vn,Par la cou
n~l~e, c!c.: TOIU-ailll: le [eignem Feodal pour fon in
d,Cllltc .lia clnquic(i,1c partie de la valeur des hentage~ tenus dc1uy dhn . . en main-morte, ou la.
cinq uie 11,<': partie du reucnu "c[elirs herit:lges à.
perrcrultc, oule rcucnu de cinq annees d'iceux
herjt.lg{' ~.'t Con chois, Vray cCI: que le Roy donne
a,.ucllnd"ois ~Ies amoni{fcmells (ans Illy en payer
(lllftnCe,I11C(IllCment quand Illy l11eCmc ou bicn
vn autre Ceigneur allmo(ne quelgues fiefs, tcrre."
011 hcritagl'S pour la fondation ou dotatioll de.
(]l'cl qu<.: Egi i (c. Et aucunc[ois àtels :unoni{fcmêsl
la chall1bn.: des comptes met & appo(c moJific3tio:& les plus Commune!> (Ont, que les heritages
:Jilltladl1lor(is feront charge'!. Cl1ucrs le Roy de
ccl'tJincs fo~nllles de cens par ail pour le regard
des Itcrir3ge!> roturiers,& de prdl.Juon de foy &
hOIl1IlHlz!;Ç pOlir le rcg3rd de!> hcriragcs fcodaux.
Er en cc f.li ~:it f.l M:!jdlé reccma encor du rrof~ .
lir ddllib heritagc;:car Ci le cé~ n',;Hoit payé de.
<hm le terme portc par la COUltUllIc lIes ~lctell1~.
prellrs de~ herit.lge'i (croyét condamnc'[. en améde,
0
�.'du domdine du Roy:
38
oe, & Hiltlte de: faite l'hommage par l'homme
viU:lnt & mourant, que: lefdits gens d'Eglife j aurOlli baillé,le fiâ fcra f.1i (1, & les fmi él:s d'lcduy
viendront bons à fadite Majdté. AufIi mcffieurs
des coptes en font le [emblable allcunefoi s nui:
dits heriragcs admc,Htis,dont dt payé finance:Ec
ordollnt:nt d'au:Ultagc gue l'homme que lefdits
ftens d'Elrli(c baillent lor~ gu'ils ne veulent faire
b
0
adl110rtir
leuri'dits hcrit:l(1CS,fera COI1 Ji"{quant, &
[c fllbmcttrollt à la c6firc:l~iol1 de l'heritage lors
qu'il conlllH.:trra crime & ddit" lequdfera rc(cu
cnla ch:unbrc des comptes. Et ferollt tenus lc[dires gens d'Eglifc,à la mutation dc~ hommes de
pay~r le r.achapt au Roy,& aufli de contribuer au
drol[t des IlOUUClUX ac queHs,lors qu'ils [c h:\lét~
pour l'indénité de fadite Majefté.Plr ce que deffil S on pcutvQir que ,'dl: que amorti{fcment &
h<.:rita;; amort)':ldil demeure amorty dt qu'il
f<.:ra tenu <':11 maiu mone,& non pas incommllta~
olcmcnr. Car s'il changc de main·mortc,& vient
en m.lin d'homme villane & mourant) illailfer;\
t! 'cltre arnorty, & retournera à prcmiere nature.Et fi lc.:ldit!> gens d'EgliCè, communauté, col ..
lcge & autres tk main-llIorte Ile les veulent füre
adll1ortir) fi Ilt tenus de dOllncr homme villane
l1~ou\'al1t & confi{t]uanc, s't! .fI: ordonné par le[T
dits gens dcs comptes, lequel ne foit n:ligieu"7
pl'et~r.e Ol! autre exempt dc payer ccns & rentes à
[011 ielgneur. Mais fam qu'il foit naturel Olt tem~
1,orol pour f1i~e fo y & hommage) & payer les
charges & droJcts à quoy [om oblige,- Jefdircs
.c<lll i Ilc ions.
ra
NONlIutnX.
1
�Premiere partie des droir;/J
N ouueaux acqueffs.
,
P
,
Ar la d~rniere propo{jtiOl1~Oll concll1{jo~ ale
leguee au chapitre precedet, appert clam:-
ment que parquelquelap s de temps que ce foit,
<]ue lcfdit s gens cl' Eglire, comlllllt~aLlté & gens
de main -morte <lyêt tenu & poffcdc aucuns nefs,
hcritagcs ou rétes,lan s le ~ faile amortir oudonl1t:r homm e viuant mourant & cOllfifquant,ds ne
peuuët :luoir acquis prefcription COlltre le Roy.
Nc5.tmoins il y a pluf1curs pcrlonnagcs lçauans
(lui cl ient gU'11 y a prcfcripeion contre le Roy:
mcfinc que par plu(icurs arre(ls des Cours de
Parlcmét de cc n Oyallll1c dl lit, qli lcrdies gens
de \1Iain m~rte :ll1oy<:t iouy des heritages ) fiâs
& rentcs qu lis poffcdcnt par trente ans, fan cn
:llloir dt<; recherchc7. & inquicte7.,llc Ccroyét tC11U 'l, Cil vuider leurs mains.M :l1s pour cuiter celà,
Je Roy S. Loys conf1derJllt ~lIe les droiéts de
fon domain e pcriffoyc, t & dilll inlloyent par le
moyé des acqucHs fJiéh par 1(:reli es gos de mainIllortc)lefqut.ls dt.: l1lauuat!~ foy & confcience n<;
tel10r Cnt compet.: cie f.lÎrc al10ltir Icurfdics acqueHs,Ic5 t ClloyCnt rl:crce~ & cacllez, pour par
cdle mallicre clt: f<lire poulloir acquerir prefcriprion COlllr~ le Roy,& le frauder cie la hn:wcc
'lui Illy aOUlcnt lor s le 1';ll1l<1rtifft.:l11cneo rdonna
'lue routes manie res dc gés d'l~r;llfc , colh:ges 011
Hucres,pour les acqlli(itions par eUx Lites trenre
3n~:1.lI plrau,uH fad l'.C Ol'don:tllCC,& qui n'eftoié::
:l1l101rjes,p:tyaff~nt hllacc;i, (on thrcCoricr:c'e~..l
J~:tlloir Je la val ural1l1udlc J'lcelles choies
demc,
�du domaine du Roy.'
39
deux,trois,quatre,ou cinq annees plus ou moins,
fdon ce que lefdltes chofes dloyent tenues de
Iuy plus ou moins,confirmee par PhilJrpes fon
fils en l'aonce: mil deux ccns Coix:mtc quinze.
le Roy Philippes le Bd par (es lettres du vil1g~
cinquiefme hllllet mll trois ccns dix, en :fcic le
tnerme,& voulut que leCdits gens d'EK1i.Îe payaffcot finance des acquil1rions par eux falétc, tréte ans au parauallt Üldid:e ordonnance. Le Roy
Charles en 'l'annce mil trois cens vingt I1x ordonna le mcfme, & prolongea le temp s iufqucs
à quarante ans. Phil!ppes de Vallois Cil l'annee
mil trois cens trente, le Roy rean en l'annee mil
trois cens quarante fix, Charles cinquicfme par
fes lettres de l'an 1364.le Roy Charles fixic:fme
par plu(ieurs lettres patentes expediecs depuis
l'annce 1371.iufgues en l'annee 140 3.ordom:rct
tous que lefdites finances fe leueroyét fUl" lcfdits
acquells faits par lefdits gés de main-morte quarate ans auant la datte de leurrdites lettres. Mais
plufieurs doutes furent f:litre s [ur ledit terme de
Cjuarate: al1s,tanr par les comiOàires enuoye7. par
les prouinccs pour la leuee defdics fl:ll1 c!>-ficfs &
nouue:lUX acqueHs, Cjue par J et"dj (~ gés de O1linll1orte.LcrJits c.6 niffaires dlfoyét,qlle p:tr 1(;$ illfiruéHos [.lites pour la leuec: defdits acqlldh 10
aclm rtis)illeur cHoit cloné pouuoir de f.url. met
ue hors des maIns dc:eJits gens Je m :lI11-ll1ortc
to,us ,les acquen~ non admorris qu'i l. :luoyt:1lt
altS a q.u~lqlle tlitre que ce fun depuis 50.' m,
dootlddlts gens de main-J.none balllc:rellC kUJ S
dcclarations. Mais dcpui<; icelles • uovent ;.acqUIS
�'Premiere pl r·tie des droias
quis plufieurs hel'ieages & po{feffion s,& obtenoyécdu Roy & de n oS Seigneurs de ~ comptes ferpies des acquefts qu'ils au oyet, & qu'ils acquetoyée fous ombre deCdits ddai s : dont par ce moyé
leCdites gens de m ai~ -morte vOLlloy~nc t~llir 1:$
heri clges,remes & hefs par eux acq lit i auparallat
lcfdits q llarante ahs,fans les fai te ne! tl1 0 rti r,payer
finance , oyen vuider clcurs maill s.M.li " pom elli~
l er&ofterce dOUCC,lut ordonne le dOIl'/.icil11€
iour de Fcburier mil quatre cens I1 x , 'lue l'on
compteroit le cenne de qu ar.lI1te an s , depui s le
iour des lettre .. de~ lcquifiti ons f.li éh:s par l el~
dies gens de main.morte, lIon obHanr toll~ refpits& ~clai s qu'i. ls~ourroyc nta ll ir obte l1l1 tl11'
cc,LefdltS. cot~tl1dT:lI~e<; diloyé c d'auatlcage , que
par leurft!ltes lIlftru éhollS 011 prendroit .& lell eroit-on [ur !cCoics ge ns d'Eglilè pour lcurîdi t ~
acqucHs non admorti s le!. l CIICt1US d' ic eux par
certaines annces:ce qui llll'OÏt ellé [ai tt, ruais au
liC1ld'icelle finance, lelèl its gens de main llI orC<.:
prctcndoycnr lcfdltS acqudts cfrre dCll ~ m é r adll1ortis,& n' eGoy~t tenu s obtemr aU~lI ilCC; leccrcs
d'admortiffcOll!t.fm rcCpOndtl & :ur e H ~ au Con[eil du Roy tenu cn la chambre de colUpce s,quc
li !cCclits gens d'EgIifc auoyenc COlllpO S ~ à quelqlle lomme p~lIr rcrl~its aCC!ll c(l ,ih Cil reroycllc
dcCchargCl..lI aclllClllr:& pour le r e gard de CC'II X
il qui l'on n'auait [aié!: aucunc camp ticion d'amortiflèment,orcs qu'ils p:tyaffcnr finance pour
Jd(lits noulIcaux acqucfis, fcroyent tenus de l~s
faire admorcir dedans l'an & iour de l'acqllifÎriô.
Lequel temps de qllarantc ans a tHé coullour ,
garde;
1
-
�.;
du domaine du Roy.
40
gardé pour la leuee de la finace dcfdics
nouueaux
~cqudl ~ ,iu[qlles all regnc de
Loys vnziefme.Car
uepuis h:dic temps les Roi:des ont
lClIe1" lors
'lu'Jls one veu qu'il y auoit ja lon g tC?l
PS qu' il'
Il'auoyét e!té lClIez,& lors que les aff~
tr~s !es ont
peffc:t,. Com me le Ro y Charles hUJ
éhctme h:
leua pou r vingt. huiét annees, le Roy
François
pou r vingt cinq :ms ,lc Roy Hen ry
les Jcua pou r
trét e troi s ans ,& le Roy Cha rles
neufie[me pou r
vin gt cIn q ans ,à commencer en
l'annee m)l cinq
cen:. qua ran te rep~, qu'i,ls furent ,lel
~ez par led it
Ro y Hcn ry,& fiJ1lz ,en 1 annee 11111
clIlq cens foixan te vnz.e.De mal1lCre que c'eft
vn abus de dire
que lefJics dro its de francs-fiefs fc
leuë t à la mu:
ration des Roi s:ca r ils IlC font cleu1.
que à calife
de la iouyffance des heritages prc ced
ell . laIe liCe:
d'iceux
.
Par les anciennes ordonnances & inC
huétioll
faiétes pou r la lcuce des francs fiefs
& nOllucaux
acqucHs,l'on auoitaccou{lllmé de taxe
r les 11011
nob les, qui au oye nt acq uis. quelqu
e ciIrre'quc
cc fun fiefs, htri tag es& cho !è · nob les
é., fiefs du
Roy :au à plus claire01wt parler nll~t
ll..:1lt & làl1<;
IllOycn mouuant de fa Majen~. Et
en ayant iouy
parl'eCpacc:dcquarâtcansàfix al1l1
cs dc fruicts
&:m !eu~ l'cl11pl:Jgc:qui cil à di rc que
pou
d~c tc~s Ils dOll icllI : moins pay er, cum r moi 11mc pour
vIngt :Innees troi s anncc!> de frlli tts,
pol 1f dix :l.llnees vne :Innee & demie de ffluctS:
POU f le~ relltes & pof felf ions nob ks (lU'i!) Ont :l
(luis a quelque tiltr c que cc fun & arricre fief. .
du Ro )', dcllayent payer PQur quaram . an le
. ftui ds d~
qua
�Premiere partie des droia!
quatre annees p011r les l~étes & poffdTios nobles
:acqui[es à Iacharge de ['"fufruiét aux vendeurs
ou de faculté de remeré; ils dOl uent payer li nal1 ce lU regard & au Feur du téps qu'ils les auoyent
dercnues àla r:lifon (urdiéte, POUf les rentes 110bles,lefquelles confiRent en grain ou en vin, ils
J1'dloyem renuz en payer plus gr:<nd pri s,ny auC·
fi plus petit:maii le commUll gui pOlluait valoir,
;lU regard des communes :11111ee5 deCdites annees
precedentes,
~cs gen,s d'Eglife , de quelque qual!té, qu'ils
futlcl1t"rcllglcllx ou autres, ay'llls accJlm cs fiefs
ou cen(iue du Roy à tiIrre de dOIl,de legs, d'aumofne ou autres manicl'cs telles, fans le consérement du Roy ou de fes precleccffcurs, delloycnt
pour la poffcflion de quatre ans, l'dlimation
de cinq aonces des fruiéts emicrcmcnt & au Feur
l'emplage, pour les chofes par eux aCt]lll[CS, &
fiefs és ccnflues du Roy, par ti!cre d'acbap oil
d'efchange,ou par celle aucre manierc ou cOlllEtian que ce Coit , Cans cilne de don ou aUIllo[nc,
doiuent payer pour le temps de quarante anoccS
& au feurl'cmplage, l'cHimation de (i" :lllnees.
pour les chorcs & poffcfIiom par eux acqnires és
arricrdicfs & arriereccnfiuc & en aieu du Rl1y,à
tiltre de don ou aumofne, 011 quelquc autre maniere ou condition que cc l'oit, dcuoyellt plycr
pour le temps & iOlly{fancc de qllar:lI1tc ans) l'e'
fiimatio cle trois annees des fruiéts, POlir les cha'
fcs & porccrlions par eux :tcquires és arriercficfs
& :uriere-ctflues par tiltrc d'.lchapt ou d'cCcha n'
ge,ou par telle autre manierc) Couz tiltrc de doo
al'
�du domaine du Roy.
41
@u d'aumofile,dcuoyent payer pour la iouylT"ance
de qu:trallte aonees, le prix & eHimation <le q~a.
tre annees des fruias . Pour les chores & pofler.
fions par eux acquires par tiltre de don Ou al!tnofne,ou autre telle maniere és lieux où lcCJ its
gens cl' Eglife monLlrcroycnt Commaircmet auoie
de leur fondation & par priuilege du Roy, baffe
iufi:ice [(!ulement, deuoyellt payer po uy la ~(;uy[_
fance de quarante annecs ,l'dhm atJon des lnliéh
de deux annecs. Pour les chofes & polT"d 1 n~
qu'ils auoyét 3(quifcs par tiltre d' 'lc hî pt) de don
ou d'aumo[ne, é:.lieux aufquels ils 31l0y(,; nt haute iullice,moyennc & baffe: auffi és fiefs qui font
tenus d:cux [ans moyen ) eHoyen~ tcnus payer
pour la JOuytfance de quarante ans, l'dli01ôltion
des fruiéh de deux annees. Pour les choCes &:
poffeffiOl1s par eux acquifes, [ans tiltrc de don ou
~'aumofne,és Heux où lcfdits heritagcs Ont baffe
Ju(Hce feulcment,deuoyellt payer pOUf la iouyfrance ae eux annccs,Ta vafeur es rul , de noie;
annees .Pour Jc regard des acqucfls par eux Fai a
ou dons à eux Faiéh, à la charge oe l'vfufruiét aux
l'endcurs ou donate urs, ou ci e f.\culté de rcmeré ,
& de retrai é conue ntionc l) il s clloye nt tenus
payer.finance au [eur OU temp5, que Icfd irs gens
d'Eghf c auoytn t tenu & iouy dcrditc s rcntes &
polT"cffio n aillh acqllifc s ou dOI1Il~ es, à 1:. charge
& à la raifon cy 'de/fu s dccl:1ree. Pour les rcllte')
& poffeffions,franchifc oulibc rte1. que lc ~ com;
nlunautCZ des g[><; lais, comm e des villcs,bourgs,
bourga des , village s , prcuoftc1. des marchand ,
tnaircs,& cfcbcuins, çOllfuls 1 capitoux. iurc~ de
.
F
�Premiere partie des droiüs
me!tiers & autres,ou acquifes pour les caufes de
ladite communautéés fids ou arrierefiefs, cenu·
ues ou aleul. du Roy) dClIoycnt payer pour la
iOLly{fallce d~ qUàranre ;1\1S, finance de huiét annee,,& au fcur l'emplage. Toutes lefquellcs taxes
il pre(cnt ne lom IUlllJC::~: Car les co 111 III iffau'es
<]ui cy dcuant Ont d'té dcputC'z. pour la taxe, &
1!41lldacion defdic!I droitl:s de francs-fief!. & nouueaux ;tcql1dls, tane par le Roy Fr:m~ols,elll'an
nec mil clI1q cens vingtdeux, Henr>: deuxicl'mc,
cnl'an ncc mil cinq cens qllar:\I1tc1ept,qlle par
Charle s neufict mc, en l'annce mil cinq ccns loixante oo:.e,conhderant que l().r~ ql\e furent dref4
fec$ lefdlteS II1H ru èUons , les gen d~Egllfe no
payoyellt dcnH:r~ au Roy) comm e Ils ont faiél:
depuis l'Jl1l1ec 11111 ~inq cen!> [cize, qu'il leur a
cOllu.!nll qu.:lque~fols p.xyer deux, trois, quatre ,
cillq,& h'C lecimcs Cil vne aIlI1CC: & pour [ubuenir aUI( empru nts & deniers à eux demandez,con
tram e s vennrc pante (e clIr tempo re • uffi
al! temps deft!itcs in(hué bons , les fermiers &;
meltaycrs & tenanciers de Ecclella(ticqucs n'c·
fioyent vexez, tourmentc7., pillez,robcz., & ran~ol1nez par les gës de guerre, comm e ils ont e!lé
depuIs : en forte que leurs rcuenUIi annuels [Ollt
grande ment diminuez. Parelll emét les roturiers
tellam fiefs & heritagcs nobles, n' eHoycac char..
gel'. dt! (1 g~ande tailles ny de taillon,equiualéC,
gabellcs,:udes,fub/ldes, IInpolltiolls, & fubllc:J1"
tions,c omme ils ont cne: depuis l'an nec mil cinqtJ
cens vingt,au moyen des guerre qU'Il a COIlUC:U
ft
fouC1:cnir pour la conCtruation du Royaume,
manu
4
�du domaine du Roy.
4'-
manutention de l'eflat d'iccluy. On
uro llué que
leCditcl taxes eao yen t exc(llÎues pOl
ir le tem ps
pre[ent:mais y ont proccclé cll. leu. rslo
yau tez lX
con[ciences,commr.: eflant .lfb IHa ue,d
cpe nda llt
de) a pru den ce, diferetion &. bon adui
~ de CCLIX
qui font depucez par le Ro y, pou
r ceH dfe &:
ayant e(gard non feulement à Il qualilé
,mouuance, htuatlOll, fert ilité &. ih:ri!Jté des
heritages
fub ieé h au dro its de fran s.fi âs & nou
uc:aux aeque'Ch:mais à la qualité.auffi des pcr(
ollncs ced e1ia(
liques,monaftere~,comml1nal1tez)
fabrlqu
»
ho(pIC3ux,maladeries; &. per lon nes
non nob les,
contribuables aux dro iéts fu(dits, s'ils
(om opu len ts ou ind ige ms) s'ils ont lou
ffer t perte ou
dom ma ge ' par le moyen dos ,gue
rres ou aut
reme1lt,& infinies autres circonUances,
&. par ticu .
laricez qui fe font off erte s, &. peuuenc
offrir en
pro ced ant à la talCe defdits dro itls .
Et flut not er
q~'iccux dro iih ne (on t deuz com
me
a :t eHé
'ht , quë à cau(e de la iou y ance l esdeh
lcri tag cs
precedente la leuee :' tellement qu'i
l Cc trou
des perfonoel de main ·morte & non nob uera
les, qui
n'auront tenu les heritages par eux ach
eprez, cf.
change,-,donnez ou leguez., que deux,tr
ois,quatre, cin q,fi x ans,tat du plus que du
moios,lefqllels
ne feroi raiConnablc les taxer pou
r tou t led it
tem ps qu'ils font leuez.. A ce mellicu
rs les comrnifi"aircli ont efg ard : car s'ils n'en Ont
iou y que
quatre ans feulement, ils ne [on t taxc7.:m
ais s'il9
I>a{fena ·lcfdites qua tre annces,i1s fon
t
caxe
z. au
feue l'emplag
c.
. F
~
�l'remiere partie des droiBs
Francs fiefs.
Ar le texte du chapitre mis cy deuant pour
les cens & rentes, le lecteur pourra voir IUCcinétement l'orig1l1e des fiefs de te Royaume:
&. comm~ ceux qui les cenoyent, enoyent tenus
ferulr le Roy cn ccs' gue~!es > lors qu'ils les mandait. Tl y alloit des fiefs qui delloyent faire vu
hom-nc d'arme,tcl vn archer, tel vn quart, tel vn
tlcn Et ;llnli de autres:&: n'cHoit permis à perfonne pC)lfeder oy tentr fief, s'il n'cHoit noble, &
falrant aél:e ùe nobldr~. EOle pouuoit Ie rocurier
en pofTeder ny tenir fief, s'il n'c!toit noble & fai·
faot aCte de noblerre.Et ne pouuoitle rocurier en
potTeder aucun, feulement payait les droiels
deuz aux Rois,&: aux Ceigncurs particuliers:& ne
s'entrem l:flOlt que de ton craffic, mefnage) labourage,& de ~ droias de la feruitude. Mais de.
puis les guc·rres faiétes contre les Anglois &: Fla ..
mans,qui ont dtélongucs,cc(le belle in1litutioll
de fief a dlé renuerree. Car comme1cs voyages
des terr;s Cainét~s s:cmreprenoycnt ( .tel efioit
le 7.clc d Jcelles) 11 Il cHoit pas fils de bon pere
ny de bonne mete qui n'y allaCt.Et euft eHé grand
honte à vn gentilhomme de demeurer en ra mai,
fon,durant que lcsautres dloyenc en la camp~"
gnc.Le voyage e!tolt long,la recraiéle lOÎngt:w
ne, & l'erperance du retour bien Jongue. ectl"
GU i Y nlloycnt) auoyem beÎoin de be<l.ucoup de:
deniers pour ccftc guerre. Et d'auuntquc to l : S
les Gemil-hommes y alloycllt ~ & qu'il fa11o l '
J
q ue pour leur honneur ils y alla!fcnt: ç!bns le
P
!
vilS
�du domaine du Roy:
43
contrainéts par la force de l'honneur, les autres par zele de la religio n, & les autres par le!>
~ômina[ions des Papes & contraînétes des Rois:
lis ne f~auoyent d'où alloÎr argent pour les frais
de leur voyag e) qu'en vendant leurs terres &
fiefs: le[quels ils ne [e pouuoyenc entreuendre,
d'alitant que chacun à. part foy citait bien cmpe[ch~ à trouue r argent. Et pource qu'il n'y auait
que les roturiers qui en euCfent bcaucoup,les nobles fLlrent contra înas de fupplier les Rois de
perme ttre :lufdits rotUrier d'achepcer les fiefs
nobles:cc 'lui leur fut accordé, &
là en au:mr:
les roturiers ~urcl1,~ li frians des fiefs) que bien
toH apres on VIt q u lis en cH:oyel1t les pills grands
po Cfelfellrs : de manicre que lefdits Roi s ont l'eceu & reçoiucnc encorcs pour Je îourd'hlly vne
grande brc[che en leur dtat : parce que Iefdit~
nefs font tombq és mains des perfol1nes inhabiles aux armes, & p:lr confcqucllt les forces du
Royau me diminuees , & les arriereban defgarl1is d'hommes capables aux arilles. Mais ldèiit)
Reis voulanc aucunement reparer ccile brc[che,
auroyellt voulu & ordolll1~, que lors que 1'011
leueroit les franc s fief!> fur les gens lk main-mortc,com mcilcf ldjt cy dcuan r,qucl 'on I~uafl: fur
les fi(.:f~ poffcd c'l. par !cfd,c) rJwri ers ,cc qui cH:
contenu au chapitre preLedt:lIt: pour [ubucnir
au payem ent dcs gens dc: f'u errc) & pour la pcrmifTioll & confirlll .ltioll (1'<: tcl\1r & potfcdcr tiers
en cc Royaum e, cn la for me & Ill :lI\i crr que les
nobles. Cc qui ~ c ()minl\ <': ill fqu c<, it prcfel1c,ainfi
1: 3
VilS
ue
�Pi'cmiei'c partie des droies
qtle nOlis aUOIlS peu voir par la dernicre leue.c
Gui s'en eftfaiéh: en l'annee mil cinq CCIlS fOlxante vnz.c. Et n'y;1. point de doute,q~e lefdits
francs fiefs & nouueaux acqueUs nt le lellem,
tant (ur les fiefs nobles, & terres rotllrieres non
admortles tenues & poifcdees par gens de main·
.
.
morre, que'
fur les
fiefs nouucllemenr acqu15 par
lcedits roturiers.
Or quand il cO: queflion de leuer la finance
des francs fief~ ,& nouueaux acqllcfis en cc
Royanmc, qui fe leue à la rnanierc qu'il l'dl:
dit au chapitre precedent> le Roy dbblift
des c01l1mi{raircs par tOtlt [011 Royaume, pour
inforn.ler de la valeur des cenes, fiefs & poCfef1ioll~ non amorties, tenues par lefdits gen
de 11I:UI1 morte, & fief~ acquis nOllucl1cmenc
par les innobles. Parquoy fOnt faire exhiber
auldics gens de main-mone tous les admortiifcOlcnrs qu't1s peuuenr auoir d'icelles acquiiitiollS, comme aufIi les re(pits ', [ollffr:lnces,
delais, & declaraeion au vr:1y de tolltc~ lc~ rentes) terres & herit<lges) t:lne noblcs Cjue roturiers) admortis ou nOI1 odl11onis. Comme alilh
Cil font faire Je (cl1lblablc aufdits roturiers tant
des terres qu'Ils Ollt , & chacun d'eux tiennent
& poffedcllt tellus & mOUlI:1IlS du Roy, par
moyen & (.1115 moyeu en fief, arriereficf, cen·
fille J arricrecenfiuc ou alltres droiéls & deuoirs
alodiaux & ftodallx, t:lnt à c:lu(c de leur fon·
dation, que par kg .. , aumofne, acgui{jeion OU
:\utremcnt, Cil que::lqllc maniere que cc fair.
Et
�tlu domaine du Roj.
44
Et Gue Iefdites declarations royent deuement
fignecs & authemiqu("cs, & leCdites poffdfions,
principalement
(uf6{amment declarees au
long & par le mCI1U, de qui, comme elles fane
~out/ans, la valeur d'icelles en reue~u annuel,
a vendre pour vne fois. Et ayant leldits corn.
Inilfaires vei.Îes lefdires dcdarations, taxent &
Cottifent tolites lefditcs rentes) heritagcs ou
aUtres chores, aux fommes qu'ils verront en
leurs loyautez. & con[ciences dc:uoir cOre leUces , ayant efgard à ce gue dit cl"t : dOllt il~
ferom vn roolle , contenant par le menu toutes leedites taxes. Pour faire la recepte def<J;lelles ledit. roolle dl baillé au commis, depute pour ce [;me: lequel dl tenu bailler bonne &
[uffifante camion. Et à faute de bailler lcedites
dcclarations par l,rdits gens de main-morre,
& roturiers, lcfdits commi!T::tircs doiu ent proceder aux faifi(femet1ts de leurs terres 1 & Y doilIcnccl1ab lir cQmtTIiffaire~ pour recelloir le reUellu, qui doit cdtre payé au reccueu r du domain e. Et lors que lefdits gens de main morre
:}llrOIlt payé lcurlLlites t.1XC S , ils ne rerOnt pa!;
tnwrcs c\cCchargez de faire adrnortir l..:s terres qu'ils tiennent, qui ne font admorries. Et
pour cc Caire leur dl donné temps limité, ainG
'1 u'iI c:f1: dit par pluficllr$ Edith & Ordunnance s des R01~: Ou bien en vuider leurs l1l ain~,
& bailler homme ViU:l.l1t rnouram & confiCquant, comme dit cft cy dcu:ll1t. Le commiç
<Ieputc: pour rcccuoir lcfditc s taxes) ne rap -
ex
}; 4
�Premiae partie des droiéls
porte autre chaCe pOllf la ve,rificatiot~ de (,1 re~
certe, que Je rooJ1e expedic par leiJlt s caml11iffaires ,aétc de Ces cautions, & pOlluoir d'iceux. Suiuant lequel il a receu ou dell receuoir
toü les deniers y COntenu s : & les ayallt, les
doit portcr au Thrc[orier de l'efpargnc, ou bien
en la recepte generalc de la prouince, dont il
doit retirer quittance deüemellt contre~ooll ee.
Et fi d'aduenturc le Royen auoit faié!: don,
doie enre rapporté les lettres patentes dc:üement colltreroollecs par vn intendant., verifices
par la chambre des compte, & g_uit~allce. Et
pOlir le regard des frai s, iOllrtlCCS, lalatres & va~
cations faiéte~ par leCdits commi{faire & autres,
allCdits francs-fiefs, cnlèmble pOlir les eCcritlll'e s de leur greffier: doit ledit commis rapporter vn caycr,colltcnallt par le menu tous lerdits
frai s , rr.odcrcz en chacun article par Jerdits
cot11ll1irr:tires 1 auec quittance des parties prell ames. Lc[qucls frais font moclerez. & rcrr:ll1.
chez par mdrtcurs de~ con1ptcs) ~'ils font ex~
ce!Tifs. Il dl taxé Je plus fOUllellt audit commis
pOlir auoit' fajé hdite rccepte & defpcnCc) li"
dc.:niers pour hure ) Olt bien dOllz.e dellic rs. Ee
furceH article faut qU'Il rapporte [cs lenle de
cornmilTion, li gucllJu'vn n'aucit vOlllu payer
Ja Comme a laquc lle Il auait dlé taxé pOIl! le[·
dit fra!1cs·ficf~, au moyen des cxcrnpl1on~ qu'il
~: ncanrm()im t.lllt que ledit lOrnl1l1~ [.1C(; rC·
cepce emiere,a 1:, c1lJrge de 1 t prJl1fc:& lill' jcelle
il dOit rJpportcr I<:s lettres d'cxunptlon Olt aU·
tfeS
�dt(, domaiJ]e du Roy.
45
tres pieces, conrenans ample defcharge ,auec
certification de non flluto.Les efpices, façô & reddition du compte que rend lediél: commis, eA:
payé aux dcCpeus du Roy:&luy eH: taxe: vu voyage pour venir compter.
AnobliJJement.
Efl: vne chofe toute ccrtainc:,qu'ily aen
France crois (orres de nobldle. La premiere fom CCliX (lui font i1ru~ de noble lignee, les
prcdecdfeurs d{:Cljucls Ont touliours vercu nobkmt:nt, LlIfans a{i: (,; di profd1ioll de nobldfe,
l' a)'/~nt ac~ ~i Cc pal j'dru flon cl e leu r fang,n'ayans
cGc lamaIS 1OlpOCc:r. à la taille,aides & lùblides,&
f.liClll5 profdIioll des ~ rmes.La dellxiclilH~ cfi accidcmairc,coml1lc illfinls oftïciers,qui iouyffcnc
par le moyen de leurs cHats & dignieez du titre
de llobleffe. La croifieCme en, quand le Roy de
gracc Cpecialc, ou pour cauCes à luy mOlluans,
veue qu'vn rocurier Coit censé & rcputé noble,
pour jouyr de p:Jreils priuileges, droiéls, prerog:ltiues & preeminances que les noble de race,
olufquc1s il Cil cxpcdic lettres à cc requifc & nc~
cc~ajrcs [ccllccs du grand fcenll de circ verde.
Lcfqucllcs ne pCUlIel1t fortir effcét, qu'clics ne
foycnt verifiees, tant par la chambre: des comptcs,gue Cour des aydes .. Et aupnrouant que la
chambre des comptes encre à la verification de[dites lettres~ _cft befoing faire infonnotion de la
valellr des bICS de Ccllly qui fe VCllt t:lire onc~!lr,
F 5
C
�Premiere partie des droiélJ
en quoy ils confinent : [~alloir s'il poffede ;lUcun
fief ou arrierefief,rcme noble, à quelle [omme il
dtoit taxé à la arand taille: combien de fils &filJ,cs il a,s'ils fon~nez en loyal mariage.Si [es cornportemés n'ont e!lé odieux aux hommes: depuis
quel temps il a payé le droiéh de francs-fiefs, &.
fJire arparoit de [a quittanc e : fi tOllS [cs biens
fOnt alTis Cil vne mefille parolflc:& tçJuoir fi tous
letdits habitans conftntellt que Jcfdites lettres
fortent à dfcét Et ayant cc fa1(~l:, faut fçauoir en
quelle hn:tnce Il a d'lé taxé pour iOllyr dudit :1nobIJflcment.foit par mellÎ 'urs du Confcil priué,ou
:lUtre~ :c1ol~t il doit fane app:lroir de la quittance
du thre[on~r O~l receue.ur qUI l'a li ra re cc uë. Et fi
f.'ldICtc Ma Jdlc Illy cn taltoit don par:cfdirc lettres d'anobli{felllenr,mc:fdn,> {ieurs des comptes
nedoiucl1t entrer à Ll v\.:r!licatioll d'Iccl\e~ lettres: c!'~lltallt que par les orJOI1I1:I.nCeS lu Roy
Charles [cptic[me faitres cn l'al1l1ce 11111 quatre:
cens quarance neuf, & Loys vl17..ieline en l\lI1l1ee:
quatre C~$ foixante dlxncuf,lcur eft dcfendu trC$
cxpreffC:l1ltt de ne verifi ~ 1 aucun 0011 de fil1 :lllce
d'a nobllllèmenr, ~'J1Il'y l deux lem·cs cie iulTion
pour le moin s. Or quand Il dt apparu de la finance payce,oll bien de iullÎon,colllme dia cft ,le[ditc lettre d'anobhOell1 cIl (Ont venfie $ par
bdléic chambre, & enrcl'dhces par II! greAier
;lU bllre des chartres lor '-Ol!ran ,Laquelle verifi c uion dl etcripte [ur le rcply d'Icelle, par le
bilhe dc~ comptes qui I~ s .l rappoJ'tecs) aprc~
qll'tl fcra apparll que l'Impetr:it d'Iccllec; ait payé
b Comme que rneCdits fieur .. de comI te~ auront
(..l''CC~
�du, aomaine du. Roy~
46
raxce,pour employer & conucrtir en aumofnci.
Et ce faiét icelle verification le plus [ouuent, à la
charge routesfois <]ue l'impetrat fera tenu payer
ch~cun allIa fomme Je dix liures de réte ou plu~
Ou moins aux marguilliers & colleétclll's d~ la
paroiffe en Iaqllclh: il cft demeurant, & {cs bIens
affis, rdcheptable!l au denier vingt, Et aduel~ant
le l".lchapt de celle rcntc, les marguilliers feront
tenus l' employcr en autre relHe,gui (uccedera.au
lieudelataiIlc& creuës que l'impetralH & 1c[dits enfans eu(fcnt peu paye', Et de ce adueniront le Procureur du Royen J'deéhon. Et celà
,'ob{cruc principalemcaren Normandie. AufTi.
mdTic:ur~ des c~mpte s parauant que faire ladite
ve,rdicaclon dOlUem demander à cduy qui [e
f:lItt anoblir,ta quittance de la finance dcs frics
fiefs qu'ila payez ail Roy, pour les fiefs noblci
qu'il ciCIH. Et ~'1l ne les auoit payel.) & qll'i1 aye
iouy d'icell~ fiefs au dcffus dc quatre annces,doilient taxer:lU prorata du temps qll'JI en aura iouy.
Et dl: bcfoin à l'Impetrant mettre daufe de dcfcharge dudiét droit :\ f(;f~lite~ lettres d':lllobliflcnIent.
Chambe/ltrge.
'Ef'l:vn droiél: qui de tt:lllte ~t1cienl1eté ap~
p:menoit au grand Chambellan de la mai·
fon du Roy J POUfllCU qu'il affiflat :\ la rcception
des foy ~ hommage <lui Ce faifoyenr lU Roy eIltre les mainS de monGeur le Chancelier,Mais depuis deux ou trois cens ans en ça que les chabre!>
C
de s
�Premiere partie des droiE"lf
des comptes de ce Royaume ont efré creées,lef~
dites foy & hommage y ont efré faith par les [eigneurs tenans immediatemét du Roy:&le droiél:
qui appartenoit au arand Chambdlâ, a cfré donlIé au premier huiffier d'icelle, ou à celuy qu'il
commet a la garde de la porte. Lequel droiét de
Chambcllage, lors qu'vn [eigneur faïét foy &
hommage à [a Majd1é au bureau dcfdiétes chabrc~ des comptes,<.:fr taxé par le PrdidCIH qui la
[donle ~ n.:alcmens
:mciens d'icelles charecoit
•
b
bn:s, ou bit.:lllc.:lun les couChllncs des lieux. Et:
~our fçauoin:n quoy con(llk iccluy droiét, qui
ic rayc commun(ol1lCllt fuyu:lnt lcfdites couaumes, folllt noter que par la (OUflIlO1C de Mance,
article /1xi ct mc en <leu Vil creu [01 au feicrncur
o
[;.'üt1:..1par k fib 011 ;HHrC dc.:rccndallt enlignc dircdc , al1<jl1d k. l(;f dt adUCI111 par fucceffiol1,
pourueu qll(; le flâ 1l~ v~li1k en l'<.:uenu plus de
cinyll:lnce lillres,Par Il co ulhllnc de Senli artic.
deux C<':I1, QUiIl7,C,& i<':lIx cens quarantc cinq, dt
dru vingt [ob pari{i~. P,tt" la coufiumc de Ckr~
mont artic,(ol xanrc m:i'l.e, il dl <leu par les nOJl
tlObk!> lllce la bouche & lt . . m,lins [oix:l11tc [ols
l'an ~~. ~ar Ll LOldblll H: de Poi~1ou :m. {ix vingts
dll(l1<.:lll,& rc pt vIngt I~pt)d dl deu dix fols pari{i~. Par la COUHlIlll<.: de V J t(ll~ anic.trentc troi s &
trt'me n<:lIf,& Je Nuyen Jrc.qll:1'amc croi., qll<1r:lI1t(' cillq & (]llaral le lÎx,il dt lieu Guar,1I1tc [ols
l'Jlifi\,Ollblel1 vn.:picc<.: d'o[ ,:t1a voloneJ du
. v,llfJl.Par IJ. COUlluIlH; d<.: L:1.0n .Htic.fèpt,vingtS,
dl huit & l<':pt VJllgt~ dixlIcuf, ~(. li, S. ~cntjl1
artic.
�du domaine d/J, Roy.
47
:micJoixante fcize, vne pïecc d'or valant demy
creu & au deffus àla di[erctlon du vaffal: pourueu
que Je hcffoit de vingt liures de rente par chacun
an,& s'il vaut moins,n'eH: ledit droiét de cham~
bcllage que de cillq fol s. Par la co~dlul11e cl' Amien ' artie.feptiefmc,dc'40 Jols panlls,quand le
fief noble eil tenu en plain hommagc ou en pairie.Par la eouHume de S Pol art.d1x & VIlZ.e~ dl
deu vingt rols,outre le droiét de relief. Par la ~ou
Hume ùe Ponthieu artic. quatre & trente vn,II cil
deu vingt [ols pari{is en b~ronllie,& cent fol pp.ril1s en pairie & chafl:elenlc, Par la coutlUl11è de
Boulonnois art.lix,fcpt,hui& & dixfcpt,il cH deu
foixame fols. Par la cou1tume de Henam en la
fomme Rural traiéh nt du bail,il cH deu foix ante
dix fols parifis pour ch:'lcun hommage. P.u la
couLtume de Bretagne art.trois ccnt trente deux
& 347 .il cH: deu cinq [ols tournois. Par la counll~
me de Scdcn art.quarante quatre & so,dl deu Vil
ercu.Et par la couHulllc de Pcr Hne :mic. 31.. il
<.leu au feigneur feodal dix liures parifi<; , (1 le \.[
Vaut potr an cent liures de rcucnu & au dcffll . 15e
,S'il vaut mail
. entliur c n'ea cleu que vingt
fols parifii. ya eaucoup c CO\l Umc~ en cc
Royau me où il n'en faïa: mentio n l1ullenr Ile
d~diét droit. fpecialcmem en celle de Nonn!ll\(he. Toutcsfois kfditc ch:lmbre~ des compt ts
ne fc rcglem. en tout & par tout fclon lerdi cs
cou(lume .,auu Cclon l'vl~ge ancien,& vne charte fort.anclenne du Roy Philippes t,roific'fm d~
11 an ml1 d,ux cens [oixantc douz.e, infcrec ~s rcgi(lre~
�PrcmÎere partie des droia.r
gifir(s dt Parlement de Paris: par laqucI1e tOllt
va{fal eftant à l'hommage du Roy, lors qu'il fait
fon homm age, doit le plu5 pau ure di:.: ou vingt
fols pari{is : le moindre ayant du n:uenu CCIIS
liures, doit cinquante fols tournois: cduy qui
en a cinq cens, cens Cols pari{is. AinG du pl:1S a~
plus,.& du moins au mOIns. Le. Barons, Eudques & Abbez. dix liures parills. Suyuant cc11e
ordonnance a cllé donné arrd!: Contre l'Abbé de Bonneual au Parlement de Pentccone mil deux cens foixantc fcize, &. autres m.
filliz.
"
emolumenJ des bois
fireH!, Bois de hau- ,
te fiufla'llc.
,
proffits' &
,
:/
j
l
. l' t
,
41
Ntre tes marques illuilrcs & lingulieru
dont ce Royaume a de tout temp excellé
les autres, la quantité des belles & grande~ farefis dont.ildl rem l,en aeI é tou{iours te.nt~e pour l'VI cl P
1 1
~dmirables,
comme la principale commodité & dccoril"
tion du domaine &. patrimonic de France, recreation t:l.nt du Roy, fcs enr.lus) que ;lutres
Prince, & S~igncurs de fon fang, & [lIblleJl~
tion des affaIres de Iuy, & de la hofe publiflue. Ce que ayant cfté bien rccogJlIl par les
E
ltoys curieux . par
,n~
granQe prudence de
,onCer
�dl~ domaine du Roy:
48
conferuer à leur p~Clerité vn fi riche, prccieu
& inc1b l11d.ble thro{or: ils ont par plufieurs belles & [alllétes ordollnances confirmces de temps
en temp~ voulu , Clatué & ordonn é, GU'I~ ne fe
feroit aucunes couppcs de ventes dl: bOlS extraordina.ires cfdites foreCls, 60011 pour vne
Cxtrcme & tref.vrgcnte neceffité. Ec encore
afin qu'elle fuCt plus cogneuë & approuu,ee ,Ce
fOnt voulu ablhai ndrc ,que les commilftolls
pour fai e lcfdltc s ventes nc fuffenc exectltees,
Gue prcmierement dles n'eu{fent ellé vcuës &
,'cnfiees aux Cours de Parlem ent, iuges n;ltu~
rc:ls du domaine des Roys dont lerdites fordls
font p~rtie " & one cllé de tOut cemps jugces
J'laur bIens Immeubles 'de.la Couro nne. ', Sous
Ja proteé tion derque llu ordonnances lérdi[e~
foreHs one tHé coufiours maintenues & conferuees en fort bon eClat, iufquc:s à cé que
le malheur des guerres Gui ont affligé cc Royaume depuis cinquante ans CA ça, ait intro.duit la necefIité, & en la neceffitc: la confulion
Cil tOllS les ordres. Entre lefqud s ocluy qui Ce
fouloit pratiqu er our lcfdites forelh j a plus pd.
ty & foufferc Je vIolence, 5' dbn depuis ledit
temps foliétcs infinic:s ventes extraordinaires de
bois de haute fuHayc: de forte qu',1 ':.'y ea faia
Vil rc:l dcgan.quc1a plus part dc:rdltcs ForeCls font
ruyoees,& que aux lteux où elles fouloycnt dlre.
il n'y cU: de.rticuré aucune marque uy vetliges
quOelles y ayec iamais eilé.Les autre .. qui Ont cHé
l'lUi "fpc: it~tl & c:onf~rueu.foot ncantm ojm fi
cn
�)
Premierp.pttrtie des droias
endomtnagees qu'il n'y paroilt pins rien de eefic ancienne grandeur & riche(fe : dont lc public
de ce Royaumere(fent de!1a, & re{1~l1tira CIlCOres plus àl'aducnir, vne cxtremc incommodité.
Outre que cclà diminue grandc~em le domaine
[acre: de cefte Couronne, comme cHant le pre.
mier fleuron d'iceluy. Or ne me voulant arrefier d'uuantage à [aire emendre le dommage
qu'aduicmau moyen derdites ventee; de bois de
haute fu(bye,d'aurant qu'll y a certains perron.
nages qui en Ont a(fcz. e[crit ,:tins à faire entelldre la meilleure forme qu'il conuiellt ouièruer
a faire veIne de bois ne hamc fufbye: ce qui ne
fe faia: qu'en cas d'extrctne & vracl1te nece[.
!ité des affaires de l~rance, autrell~ent les ventes n'en vaudroycntricn. Et ne doiuent Mc(.
lieurs de la Com verifier les lettres , ny le gra.nd
maifhe cnquef!:eur & general rcformateur des
eaues & forcHs y vaequer. Parce qlle l:t 10y
communcdc ce Royaume cf!: telle) mcfine que
par les ordonn:lOcc!! faié!:cs en l'annec mil cinq
cens cinquante Ccpt par le Roy Henry, & par le
Roy ~har1es Cil l'annec mil cillq ccns foix:lmc
fi" artlclencuf,fur ledornainc dl defcndu de Cd:
faire. Ee fi Vil maiflre des callcs & foreHs auoit
faié!: veme de hois de haute fufbye, Cans que les
lettres du Roy fuffellC verifiee!> où bcfoio (eroie,
j} doit dhe priué de fon dl:at, & indigne d'en
pouuoit tenir Îamais, & rcfponfable en fon pro·
pre & priué nom & de fa pofleritt ,de l'interdt
&. dommage de la fQrefl: 'OÙ fera faié!:e ladiétc
vente &. couppe,qui doit dhe acquifc & confi("
.
quec
�du,domaine du Roy.
49
<Juee à fa MaieHé, au peril
des marchands adiudi~
c:uaircs.Comme eH die
par l'ordonn5.ce du Ro y,
a prc:[ent re''I1ant ,fa ia
e il. Paris, en l'.annee mi l
.
Cl1 1q ccns fO0lxamc
dixneu f ,co nfCor me cs or
do nnances du Ro y Charles
neuhe[me, f:ai~e és anl!ees mil cinq cens (oixa
nre vn, ~ ~,Jl cInq cens
ioi xa nte (ix à Moulins.
To ute sfo ls 1 ay vc.:u plu
fieurs ventes de bois de ha
ute fuf}aye, faictes pa r
lcttre~ patétes du Ro
y,n on
pa{fees en la ch am br e de verifiet:s,~ul O~t cfté
s co
rigucurs po rte es par lefdic mp tes , lam vi r de s
cs ordonnanc\.: • M :lÎs
lc plu s (ol lue nt or do nn en
t que les demers pro llC
nallts de ladite vc nc c,[ ero
llt indecis po ur le nl liflre des eaux & fo rd ls,
iufques à cc guc1cfdites
let tre s foyenc ve rif iee
s: & cc pendant la rec
ep te
~a(fee,& [cs taxations ray
ee~ purement, :lUCC dctenfe de nc plus faire tel
le ve nte s, fur les peine
indiétcs par les or do nn
an ce . Et lor s qu 'il eH
queHion de faire vente de
bois de haute' fu fb ye ,
po ur 1.1 ncccffité de la gu
err e, f2 MaieGé fait ell
tendre au dit grand maill
rc , cll qu dle ur ge ne ral
,
ref or ma tcu r tics eaux
& for eH s pr ou inc ial
, la.
fO mm e po ur laquellc cll
e en ten d da c fa.ia vellte de bois. Et l'ayant c:ntcn
du,ledit gral d maiftre
fera & drc(fcr.l fon cfl:at
, & dep:mctllcllt d'icelle
fo mm e [ur tolites \cs fo
rdl:s, ou cd les . ainfi
qu'Il aduifcra le: po uu oir
po rte r Cll)~ le. cn do m~l:lgcr. Et fu r l'cHat qU
'Il cnuoycra à Caditc M
J ..
le(lé,ou à md fte ur \ de ron
confeil pl' iué , [cr oll t
txpeJiccs commiffios ad
rc!1àntc:- à lu}', & autres
~U'illloml1lcra par
ledit cflar, pe r(o lll llg 's
(apa~lc po ur faire lcfditc:;ventes,
qui do iuc nt cHre
G
1
�Premicre particdes dl'oiaJ
verifiees en la forme cy deuant dite. Le plus [ouucnt [ont nomm er. quelques Threfories de France, afliltez des maiHres particu liers des caux &;;
forelts,qui lui ul'Ont en tout & par tout la forme
& manicre qui leur fera prefcripte & ordonn ee
pn ledit grand maifhe. Lc[quels commiffaires
ayant l'cceu IeÎditc s lettres fc tr:lOfponcront és
Forens, & és lieux plus commodes à faire vente,
accompagnc1. des principaux ofucicrs,arpenrc lIr,
melure Ul' & marqueur du marteau du Roy, pour
arpenter lcldit s bois,& combien il y a d'arpens
à tire & air(.;, fans qu'ils pui(fent aller choi{ir les
lieux & cnclroi éh dans lcfdites forcRs , ny autrcment. n ont du tOUt fam que It:fdits cotllmi(faires
[acem bon procts verbal ,luiuan t lequcl l'on doie
[lire prod.'_111cr a fon dc trompe & cry public~
&. allX prolnc~ des Mdfcs panoch ialles par di:'
uers ÎOllrs, la vence defdits boi s , & le ÎQU, que
les adiudicatiol1'i s'en feront. ~ doiUént cfhe
faiél es au plus offrant & derllier cncherifl"em, Be
2da chand clledb inéte,p artroi iour contin uels
& con[ec lltifs, de huiél.:lÎnc cn huiébi nc, dC\J':w c
lcfdits commiffaires J le procureur du Roy prc'
[cne & receuClir du domaine, ou leur [ubl1i wo..
Dontfe.r~fliét rcgifrrc par le greffier. Et ne fe
pourra faIre :llICllne adiudi cation ny dcliurlllcC
recllc & aél:uelle deÎdit~ bois, qU':lprcs Jec; ciel"
cemcn ts, qui dllrero nt huiéhi nc, & les double mentS :llltrC huiéhi nc, ne Îoyent faiéh & paffe:r..
c
Et Iddits double ment., lÎcrcctl lcJlt & enchcr
Cliéh & paffc7,,& 1.1 C.llItiOIl rc clic pnr ledit rI!'
ceucur ordllluirc, pOLIf la [cllreté des (\cniers Jll
RoY,
�du domaine du Roy.
50
Roy.leCdits commi{faires fe doiucll
t de rec hcf
tran lr0r ter efditet; forefls , pou r
faire faire les
mcJùres defdites vCl1tes, mar tele r
& 1113rqu ter
les pieds corniers des marteaux des
n~aiHn.:s dcs
gar des ,gru yer s ou verdiers,~ d~1 mJr
teau du Illc iUrCIIr. Lel}UeJ Il1cIureur de ion telll
marcC;;tlll .11'..
teJera les bic s deCditcs vencc . Et dOJl
I m lu.l as
pieds cor nier s cllr e ITI. lndC 7. és
arbre!> nOt at,lcsJ & le!> plus beaux (lui fe p~urro
nr ~roliller,
en la mc( urc dCIdices ven tes.
Et ne dOl licm ks
mar cha nds adiu dica tair es fur pein
e (le gra nde
peilles &. ame nde s. pJ{ fcro utre lcfd
it s p".:d cor niers,ny iceux cou ppe r l;ty cnc roü
cr: & am. re.:fcruations des balliucaux, qui rom
ieune,> arbres
fr.uiétiers) pou r rcplcuplcr les fore
ns: & qu\ :n
ccnt ans ils loyent reucullS Cil boi s
de hallt f,,{bye. A [çalloir en chacun arpcllt diX
arb res,
app liez balliueaux , qui doiuclH dh
e marquez.
du l~arteaLl dLl Roy,auparauallt qlle Ict"d
itcs ventcs te faccne, ruiuant l'or don ll3n cc du
Roy Fra nçÇlis,faiae.en l'an nee mil cinq ccn~
vingl<lu
P<>IJr fa.ire COllppCr, lefyucllcs vente!> atrc:
lefdirs
comlhlffaircs rtollncnr certain tem
ps aux mar chands, a.dilhlicaraires, au'li le iOll
r qu'Ils dQIlient icdl<:~ ent ame r, eu cfg rd au
licu ou ladltc
\,cn tdè rll,f aid :c, ~ à la qua ntit é
d('~ arpe
fc:rave~lC"!c. Auquel tcmp$. de vllidange.lclll ' gui
è.11tS
com!Jldf.l\rcs dni llcl lt:ll I ir crg anl.
Lclqucllc'i
\'cntc~ h:fdit:; Ilur cha lld .. doill<:11t
f.1ir lorr!,:,
'p r~s If,: {!.llllpS cie v!Jiclangc p \~ffé , a li 1)c qm:
les
belles n'y ellCrcllt: 1c1()1\ l'ordollnance
f.li
~k
par
ltdit l~()V I:can\·oisJI.:I!l'allllcc mil cinq
ccns Ceilc
G ..
�Premiere partie des droir;!s
its COlllt1lifl
arti clec inq uie fme .Do nt du tou t lefd
cés ver bal ;
pro
l
loya
fam:s dOlUent faire bon &
cop pie au
vne
é,&
pou r enuoyer au cOllfel1 priu
& v~ca
ires
fala
s
n::CClleur, qui leur payera leur
é de
fign
lle
roo
tions. Com me autTi vn ena t ou
ltroo
con
&
,
leurs mai ns, du pro cur cur du Roy
.
om
furn
&
s
leur du dom ainc , con ten ant les nom
més
[om
, les
defdits marchands adiudicataires
fix, cau tion
pre
es
term
les
er,
qU'I ls doi uen t pay
hcres deiüit
par eux bai llcc s, & Je folles ellc
à la rcd itio n du
mar cha nds : lequel eH rap por té
e, ou bie n du recom pte du reccueur du dom ain
el ella t oll
ceueur gcncral de!> bbis. Suiuant lequ
le menu:& fau t
roo \lc lloit enr e ~a!ct recepte par
de boi s f:t
no tc:rqlle (i cn fall Jllt lcldites ventes
s en natll're,
Ma ldté f.u({Jl[ don ci e C)uel<jue boi
ffnr que tel~
leÙ im, ;om md fair cs ne. doiucne fou
lett res foyent
le!> COllppl'S fe facellt,tans que les
que cela
verifiee ,& ne le cloiuclH efhcJparcc
cens foi~
cinq
mil
defendu par l,cs ~rdonnanc~s
e à Mo~
faia
ehx
xante vn,& mil cmg ccns fOl)cam
ateS
mai
s
tou
lins : Par le[quelles eft ord onn é à
le9
que
garde
des caux &: forcHs,de prendre: bien
fol
0(\
foreHs ,
fcigneurs tres fonCiers d'aucunes
,& tier!> & d6i
MalcHé a la gar dc,g rair ic,g ruy erie
', (om man lats
Pre
,
fallg
ger s,fo yem Princes du
de leo rl
ppe
cou
e
fair
/ clcurs ou autres, ne fac.ent
res de (adir'
boi i de haute fuHayc, fans les lett
tâtq lJe teJ~
d'au
~
cCl:
MaieHé,vcrifiees Comme dit
e .. Et 11~
oin
boi s fon t reputC'/, fonds du pat rim
S
e
iqucs,qllc ,d fntitt
r<.'I IUcl lt iO,uyr Ic.s EccletiaH
ef
t les bois tail li,.l lma nd~r,
c.lcrdits bOl S 1 qlll fon
ca
j
�du domaine du Roy
5[
0
forfniétures & autres,Cur les peines
que dit eH cy
deuant.Meline que li (a MaicHé alie
nolt que lyu e
boi s de hau te fuHaye,Ces proprietair
es n'cn pou rray ent faire ven te Jans permiflion
~e (adite Maiellé, & en vertu de fcs lett res verifiee
s, [uiuant
l'or don nan ce de Mo lins , faia c en
l'an nec mil
cinq cens foixantchx,:lrticle huid:iefll1c.
Outl'epaffis & formeforeJo
A
Pre s le cempsdc cou ppe & de vuidan
gc du
boi s paCfé,le reco llem ent des ventes
fe f.litt
par le ma ilhe des eaux & for dh,
& aut re; officier s: en s'cn que ran t fi le marcha
nds ont [atiCfaictaux charges & con diti ons mif
es en leu r adiuclication, quant au faia: de la
rctcnrioll des
bailliueaul{, pieds cor nier s, parois
& plaquis &
efialon~,ou autres arbres ferualls a
laye, c10rture
& autres cho fes. Et s'ils one tl\cedé
&. p;tffé out re
lefdit~ pieds cor nier s,& limites de
leur ventes,
'ils Ont bien vfé & cou ppé le boi s
à aire de terre, & net toy é lellrfdites vell tes, fail
àllt f.lire le
hon que tag e .1 l'en tou r d'icelle s,polll'
Juo ir 'Il
y a eu aucun mdf'.li 't ol11mis dur.wt
Inl l tc.:mps
il l'ouye de leur m.lrteau 011 coigllec
,qui cil arb itré & ~lIgé s'dh :nù re iulque .1 cinq
uante per che
~n bOI S de haute fulb ye, & vingtcil\
l] l'elche~ l'Il
haut reuellll, & d0 1l 7.e pen:hes Cil baff
e taille, ou
hoi s à fauci1\oll. Dcf(11lcl511lc~f:tic
<; h.:i'dlt mar chand Cont fubleét) de rcfp Ildre.Plu,>
dl
le: la mcl'ure dclllltcs ven tes Et ~'Il [rOU racolIlC f.\lIce.\
l:tditc Illc[urc,& (IU'11 y ait plll ~ gr;\
Ildc (lll;lIlti[~
C,
()
,
�Premiere partie des droiéls
de bois, que lèfdits murch5ds n'auroycllt achepté, ils [om condamnez. payer le !ùrplus au receueur du domainc,ou bien font vendus au plu5 offr:ll1t.A\Jlli s'il s'en trouue O1oins,ol1 leur doicrabatue du pris de leur ;tchapt au prorata fur les
d niers de lcurfttites ventes qui fe feront l'al\nec
fuillJl1te. Et ne leur doit· on bailler recompcnre
011 fomiwrc en bois, comme il a efté defcndu
p:Jr arrc!l des iuaes orclonnc1. pourla rcformatio des forcih duOvillgdeptic[mc Octobre 15') 2.
Dont pour la verificatIon dtHlit ch:lpitrc, fallt
rapporter ic procc~ vcrh:11 dcfdits maifire~ de
eaux & fordh,& officiers.
Bois tatillS.
Ont ieunes boi~ de fix, [cpt à hlliCt. ans, dont
'\. fe [;liét par chacul) an vente par le maiHre
d· <; ('l'IX & Forens, &: ofhciers des lJeux: comme
ll ar o:cmplc,fi en vne forclb il y a cetH arpen .. de
boi ~ t :lÎlh~, il en ièra courr ~ par chacull nn dix
arpcIL.,Ol1 bien ri 0 U'I .!.:, Celon la fOr:11e de la taille,
qui .tura cité ordonnee. M.li s le plus commun cH
de cOl1ppcr par chacull ail Vil arpcnt Cil huiét,dc
bois tatllt~. Et pOlir Fain: ladite couppe, faut ob[cruer la plus grand:: Plrtie des manicres & formes conrCllllc.!S:lll ch:\pitre,dc boi\i de haiJre fIlilaye: dOllt Icdit reccucur l'apporte vn roolle fi·
('né
<llIdit mai(hc des caux & fore/ls ) & autre>
n
oflit:lcrs,lc procureur du ltoy prc[(;llt.
.
S
ROll
�du domaine du Roy:
52-
Bois clJablis.
S
Om boi s tombe z ésforefts de [.1 Maiefté,par
l'impe tuofité & orage des vents,doOt cil: fai ét
vnrool le (igné par ledit maii1re des eaux & [0rdts,{i gné des officier s & procur eur du Roy:q ui
dt rappor té à la reddirion du compt e du receueur du domai ne, conten ant les [omll1es par Je
l1lenu,I es noms & lurnom s des achept eurs) & le
boi s qui le lIl";t dlé deliuré.
Forfaiélures de forefl.
L
E ~ [ergcn s ou gntyer s de s Foren s du Roy,
.
falrant leurs cheuauche c!> par les Foren s dot
~ls Ont la garde, s'ils trouu ent quelllLl cS belt cs en
lcelles au temps defendu,ou bI en quelqu e per[onnes empor tant & dcCrobaIIC le boi ~J en doiUcnt faire procés verbal : pour le tOllt e tlre rapponé a la premiere a/liCe, a tin de co ndamner I CI)
perConnes deCrobant ledit bai ' , cO l1lm e aulTi
ceux à qui appart iennen t leîdirc s bellc:s. ' Et pour
I~ re gard du boi s cl eguoy il s ont cit é HouU e:!,
{;~i{i s , Icfautv endrc au proltie du R ~)y, & Ics deJlIer~ en prOUCl lant dhe mi., ù ll1 .li n ~ du rc:celieur du
dOJnJ.in c qui en doit tcni r (0 Il111 te Cil
, )
L
verru d vn mollc qui Illy en d l: cx pclIJ é par k
offi c i e r ~ dc ~ ca Ll X & [oren s.
�Premiere partie des droiéls
Pa11àns& Parmages.
Ailfons & Pallnarcs font herbes qui _viennent l!< croilfent cs forens du Roy, Idq\ldles font affèrmees pour dcux ou trois:lm par le
maittre des ClUX & forcfls, ou [on lieutenant, CIl
la prefence du procureur du Roy: do.nt ~cdi.t reccueur du domaine, rapporte les adludlcatlOnS
& baux: à fcnnc,(1gne1, des rurdits.
P
Tlcrs & dunger, ticrs fans dangcr,&
dangerjàw
tiefS.
v pays (Ic Normandie il y a plu(iem'i [0rdls,boi~ & b\liOons ail fonùs & domaiJle
ciu Roy:clquch rJ Maici1é a droit de ticr~ & danp,tr, cOll1meayallt dlé dclaillèl. par jcs Rois de:
J.:rallce,aux propriet:l1re5 d'iccll<.:s, ces charbe~.
"dl il dIre qU'Iceux fonciers & proprietaires 11\:
pt:lIl1ellt vendre leurfdits bois falH le COllrr~ du
Roy,oll du mainrc dcs caux & (orens. PO~lr Ic·
(JIIl:l auoir fam qu'ih batllcllt pu cf at quelle
qnantité de bois ils veulc.nt vendre, la fOlllllle
tIll'ils en vculent l'ecruoir, Ics borllcs, pbces &
co{tc.::t.,lc téps de COllp 11Cl!' de vuidangc,a cc que
1cfJit.lnailhes voyent le lieu) & 1.\ iette{', Il (ç.thent refpodre. Et font tenm de vifiter le lieux,
& y pouruoir au prollit de ra Maic:!lé , & qu'dl c
Il'y :li~ :lUClll~ domagt·, Sur les véte . . derq\1cl~ b,oi s
dl pnns le tlcr~ & le danger, & :lllCllnesfoll; n ell:
prim que tier, f:1l1~ danger, &: en aucunc forell->
danger (.111<; twrs. C é>1l1C pour c; épk:li vne vell tC
aprc nCt:~I& [O!clllllitc'f, gardec d dcmcure e
A
:lU
�du doma'inecluRoy"
53
:tu marchand pour le pris de 60,[015 tourno i ra:
cre oul'arp cnt ou le (Otage d'icelle vcl1tc,lc Roy
prcnd vingt rols tournO IS pOll~ fon tier )& le di~
ger ou diÎmc rurlc totage l;domm e de fix role;
tourno i ,qui cft pour (nlltvi ngt fix fols pour. le
Roy,& vitlgt quatre rolc. pour le vendeu r.Et aIll·
fi
il entelld re dC 'l grandes ou lllo\l1drc~ rom~
mes. Et fi 'Ill marchand acllcpt e Vile acre Olt al'·
pem de bois vingt roIs franch ement venant :l.
la part dll tresfon éicr, jalu)' march and achcptc:
& prcnd ladite.: acre ou arpent de boi ~ pOLIr la
/"0111111\: de trel1tec lt1q [01" trois de llier ~ obole
lnurno is. Er f.lllr qll'i cellly marcha nd Cil paye au
Roy <jUill/.C [ol s qu .u lc denier ') romno is. Et fi les
ln: ~-[onci_cr s aLloytt cité fi otè? que devédr e Jc~
dl ct boi s tall'i la pc "{ni fTi 011 d LI Roy ou de [cs
ci(;r~)i[s perdro yët tolite la véte qu'ils Cil auroyée
faite . 13 i\!n dt vl':\y (]II'! 1· pelluem faire coup pc de
lcurrdics bois iLlIi.luc~ a l.t C0111mc de dix liLlre~)
POUI'UCU que Cc toit pour leur pl'ollilîoll > GII1~ :1l1.
CLJ~'C perl11 i (lion. E ttpld Ic') vcntes f.llIt que Iefdi cs
olllcier")' foyent pomo rrcr & prédrc ledit ricr
& tL1ngcr cn uui', ou en argcm:ainlî qu'il verrue
dirc pOlir le pl'o/lit de (;t Maje !l:l. Et li d'.wcl1t11re i~~ le prenncllC en bni ) il doiuellt pl2drc du
meilleur c.:lldlOi~t de~ vcme.,. E~ dnil1l:r côlrail1dr~ I?', ll1:\rchids :Hliudlc:\taires de Illettre pJrciJ
pm lur la part du Roy l'lue eclll)' qu'ih ont Olis
:1 la part du Ii<.:ur foncie r, voir<.: d iu 'lit C'{lr~
cotl':lÎn tS par lcrdi~ho(]'jciCf'; à l'cllc.hcril'd'au:i~
t.\g ': cI'aur:lllt que c' ft du plus bcall &: mcillclli
bout d' ventes. Oc ll1:\nicl'C= que 1.\ p.Ht dll T~ (,)'
tn
om·
(,
5
�Premiere partie des droiflr
dl prefque autant vendue que celle dudie [ei'~
gnelirtresfoncier.Et fau t noter que pour les bois
& bui(fons plancez de Illain d'hommc, l'on n'eft
[.cnu de payer ledit droiét de tiers & dagcr.Mais
lollt fubieéts il di[mc, laquelle le rend exempte;
dudit tiers & danger. Les deniers prollcnans dudit tiers & dallger,doillcl1t dhe employez au rachapt du uomaine,fuiuant l'ordonn:lI1ce de Molin' fJiéte enl'annec mil cinq ccn~ foixante (lx,
re.dIx.Pour la verification dudit chapitre, faue
rapporter les roolles des ventes fait1es& llgnces
par kfdits oOicicrs.
Dto/él dt: grcjfe.
Ors qu'il fe faiét v~llte, de bois au pay<; cie
l Nortl1.1ndl c,f.l
te nomme greffe,qui dl: de: dixhuiét deniers pour
~
MaJdt(~ prend
Vil
droitl (lui
liure de cout le pris de la vente ou Jllarché au der.
[us de vingtliures cournois,p.lyablc p:tr les I1I:1rcham adiudicaTaires d'icellcs velites: En folifJnt
lefquelles les officicr~ du Roy le doillcl1t (,[ire
[çauoirallfdits marchan s,& en doill~t f.lire melltian l~~ Icttrc~ de vcntes qll'i15 en expcdicllt: &
:1111li en l't: Il at qu'il font ((;JIU batller au reC<:lICllr
du domaine, ItJr peine d'en relilOJldre 1.:11 l cur~
propres & prille1.1l01ll~. Lequd e!bt (en alldi.c
rl'CellClIr pOlir verifiel la recepte qll'11 f..:ra deldlt~ bois,comme aufIi ledit droict tic greffe.
Vroi 1
�..
'S
du domaine du RoyDroitl de cire.
54
Emblablcmcl1t fa Majc/lé préd pour l'affiet.
te oc chacune vcnce de bois ven,ou audit payi
de N ormidie VI1 drold de cire, au !leu des chanclelles e,,· bougies que l'on fournit 10:5, des adiudicatiom,qui fe !nome la Comme de tOlxatc: trois
fols IIcufdeniers tournois, v:dant à Paris citl<1uanrc VI1 [oh parilis. A guoy !II011te & reuient
Je grand (cau du Roy payabl par il; m;lrchant
aditld icarai rc Ol~tr_t: k pris de la Hllte .D om pOlir
la verification k (allt reg 1er comme cn l'aniclC!
precedent.
Gruerie.
I
L Y a pluficurs bois, blliffollS & Corens cn cc
Royaullle, tellllï. & polfede/'_ par indiuis , tant
pM h.: l oy que plu heurs :tlJtr<.:~ paniculicr!>. Lcfquels lor~ lju'ih en ,'culent vClldre parc ou portion pour Jllbl1ellir à leurs affaires) dc)iuCIlt demallder congé & licence a (a Majc:/k ~i h:ur
<:il accordé, pouruell <lue ccEt IlC prciudu:ie auCl11H..'IllCllt :tu donnine dll Roy: & lè doit. on
gOliuerlll'r a r.lÎre I,tclite vcnte,~ol11me dl <lIé!: au
cllapitle de ciers & dangcr.A lIrqudk~ ta M .1jtOé
prend 1.1 mOlll L,{C>lt Cil bois 011 cn argcllC: & li
,'dl en bois,prend dn l1leillcur. Dont f.lUt l' Jpporter pour lo! verific:lti61e~ adiudications fJiccs
par les olhciels dc~ caux & forens. Et ne pellt
~nrc faie. don de~ denien proucllâs c\uclic droi..:1:
<!c grucrH': . Et en dOllI enc le, deniers clin. enlpluyct au r.. hll" du Qonulnc , {ùyu:lI1c l'ordonIl:1I1C'
�Premiere partie des droiéls
nance du Roy Charles dernier decedé ,Faiae en
l',tnnee mil cinq cens [oixantc vn à S. Germain
en Laye.
Grairie.
G
Rairie eO: vn droit que fa MajeO:é prend [u(
Je~ vétes de boi s (-}Ili ront au tresfond s d'lu:
trlly,à caufe de la illftice qu't! faie exercer par fcs
officiers des caux & forc!h, pour corriger ou
all1cndcr les \I1cs faiéls f.liEts efdi~b bois. Et fc
r:llIt gOllucrner à la reccption dudiél: droit)cQIllme an chapitre preced ent.
Dif/èrmce de bois mort &
mort bOIs.
C
Ombien <lue allCl\l1~ habicans & commll-
naute:t. de ce Royaume a}'Cnt dl'oiB: d'y [agc à boi s I1lOrt & (cc, & <1 par Iturdit droit
d'vfagc ils Ile deu(fent fJire ab.ltre ne prédre que
bois de celle (0 rte & rails aucune verneur:rotltcffois par Ic.: pa{~é s'II y alloit aucü arbre ayat quel<]lIC S branches Ccichcs,ouJc cimct mort & [cc,il.,
J'abntoycDt COlllme Illort & Ccc, combien qU'lI
cun en con: brache ~ ve. nc~ & Je cœur (ain & ven.
Donc dr ad\lenll dl' g,.lIId~ proce~ & diffcrë5 CiltrI.! k procllreur.dl! R())' & krdits v[agcrs) pour
n'~nrëdrc & IH.: l~altÙll (j'IC c'dtùit bois mort &
Illort b i~/& la d,ffcrëce dc ['Yn & de ['autre) coIII .•at/Ti qu'dlc fOHl: dl. bOl l'on clltcndoic cftre
"111prin~ lou s IC t.:lIX. Poiree {lue la ch:trtc Norm.lndc,cn LHjllCllc eH v~é de cc llloc s,nc !cs (pcctfIOlt:llllllllCll1·l1t.Pollr ol <luoy obuier le H()y
} IJlIçoj.,cn l'anl1cc l1ul cilHl 'en trelllC trois ;l\,I"
rnl r,
�du domaine du Roy.
55
roitînt erpreté que c'cHoit Ci bois mort & 1110rc
bois. Dont mort bois eH efp ines,ge ncts, boi~ de
[aux,mor[aux,pinne rur allne,gel1ell1"~,& non autre. Et bois mort, dl bois vieux & Jec en ellallC
ou gifam. Donrp our nettoy er les Forens , ledit
bois mort & mort bois eH couppé & vendu :lU
plus ofFrallt & dernie r encheriffeur , fuyu:ln t le
l'oolle qui en cH faié! & dl'effé par le mai (he des
caux & forens , & officiers: lequel dl: rappor té à
la redditi on du compt e ~u l'eccucur du domai ne.
Glandees.
-GLa~ldee.s , font,gl.andz, fClles, & autres fruit~
qUI Crol{fCIlt es forefh du Roy, qui font al-,
fermez pOklr deux Ou trois annees par ledit 111:11{he des eaux & fordl:s : dont dl: rapporté les auludicatiollS fi~nees de [a main & du ) rcA1cr .
. De tou s le1qucl s droits cy dcuallt métion nez
Je l'c l cur faire du:d'alltanc que tels dcniers fone
de{linc'l. pour le s rcparations & fOl'tificati6 des
Villes frôticr cs,Cha ftcaux &cdi6c cs royaux ,prifons & autres mai[ol ls,& pour le t;\chJpc ou domainc,[uyu:lnt les ordonn ances de s ROI~, Hcmy
faiac Cil l'annee mil cinq CCIlS Cll1l1ll:l11tC deu . ~
art.1 2. & Charle s ncu6cf mc t:l1l'annce. 1561. Et
fi d~aIlC~ltllrc par import unité ou autrcmen~ la
Ma)en e en f:ü(oit don,il ne doit cUre verifie.: que
pom la mOItié rculcll cne, & ellcores le!> ch rgcs
prealablement payec ~ & acqllicec~: otnl1lC il t'eH am plcmét dl! Iar{o cy apl'CS au chapitr<: de dô:
ulh
�Prcmierp. partie des droi[.fs
AlIlTi fi dc tous ou aucun des droil,,(s cy deu311t
[pecificzn'cn aduenoit durit!'anncc,pour laqud
le le receueur du domaine rendra compte, illc.
faut coucher & tirer à neanc audit compce:rllr,lequel & [ur chacune panie tiree à neam doit dh.c
rapportee certification de51iellx,colltenant n' en
dtrc aduenuz aucUl1S, li'yuant l'ordonnance du
Roy Fral1~ois faiac en !'anncc mil cinq CCllS tréte neuf, article {ixie[me.
Si quclqu'vn vient reucler au procureur du
Roy Oll receueur do domaine, quelques VilS
defdits droits caflleh qui auroycnt dlé n:cc.:!c7.,la
tierce partic dudH~t droiêt Juy appartient, &
les deux auttes tiers :lll Roy,lÎlyuant l' OrdOlll1an.
ce de Loys dou •. iefme. Et aufli s'ils rcuclcnt
au[t!ias officiers qudqucs vrurpations & cho[cs indcuëmcn~ occll?ce!t au 'p.rciudicc du Roy
& de [011 dOlllame,doluelltauOlr la dixidÎllC partie du rClIcnu de ce qn'ils rcuelcrot,pour en iOllyr
Jeurs vics durant, [uYliant le premier article de
l'ordonnance faiae cill'annce ITlil cinq ccm qua.
rantc par le Roy Françoi s.
Defjenfè des derûers prouenarJr
du domçtim'.
Il
1
'Fiefs & aumofocs.
Ief~ & :HlI~oftles [ont legs tclh~létai res , J~ ..
nations fluttes pur les Rois de !<rance, & [CI-
F
gneurs qui autre fois ont po(fcdé ôc dctcnu les
,c;rres
�du domaine du Roy.
56
tcmes & fcigneurie s [ur leCquclles lcfc!its fiefs &
aumofnes font affigne7. à certains Ho[pit aux, Eglifes,maladcries l religions & autres: a la charge
de dire & celebre r par chacun iour ou mois aucunes Mdres ,obits, ou autres diuin s [eruices~ tac
pour leurs ames que de leurs predec dfeurs Rois.
Lefquels fiefs &aumofnes font affigne~ fur le dolnainc fi cffé,tant en argent que cn gram s fans rachapt & à perpet uité,lIn on qu'il y cut mutati on
de fi ef & aumotÎlc de lieu cn autre. Et font appelIez fiefs & aumofrles, parce. que ce font aumorne s ficffees faiétc s par lefdlt Roi s 0\1 rentes aUllIofilces:qui eH vne an cienn e m:miere de
parIerj, comc;q ui diroit, brcfde fi efou d'aumo fne de flcf,& de gage de fief, & de ferme: pour fi ef
aurnofnc:,ficf engagé ; & fief affermé. Si lcflli éh
Hofpit aux, Egltfcs ,mona Hercs & autres ont
droiél: n'auoir & prendr e quelqucs.den iers ou
grains [ur la rcccpte du domaine: faut q~lc l'auditeur regarde fi la rcceptc a,ttucll c k pellt port er.
Ee li elle ne le pCIlt porcer,ne f,lUt pafl'cr les pa r..
tics que pour cc dOllt cH faiél rcccpt c,& ray er ce
qui auroit ené prin de trop:d'alltât qu'il y a plulicurs relltes aUlll o(n ccs & afTi gnces (ur au cline
piccc du domaill e,& le s alltrc~ le [, ne fut le total.l.c{tlU ch fi cf~ & aIlOlo[n cs , rentes t'" hcrit:tg c!. :tulllofnces,lcCdJ S R oi ~ o nt [(.}u /i u r~ entéd~1 c~l'e payezaup;U:lu :lOtro lltc le s hll go..: 5 or ·
dln am: cf:anb fur les recc ptl'~ du dom ,ti ll e, pour
Je dclir ']lI t1s one cu de Cam! di re & c·l brcr IG.'i
~illill s Jl: rllic cs qui fc fOnt iourll cllcml:t ~." 'gh1c~,m o llaHc:re J holi)it:lu : , &. autre s , .1Ii1~jll c ll l;"
1 ~(..
its
�Premiere partie des dro;[fs
leÎdits fiefs & rentes ont €flé aumoÎnecs : aintl
GU'Jl Îe voit par ordonn ance du Roy Charlc (cptiefmc,faiél c en l'annec mil g.u:l:rc cé~ C1U:lrallte quatre. Mcfme que s'il fe biloit r<:culel lltnc
d'vil qUJrtierou dcux des charges ordinaires eHam fur les receptcs ordinaircs du domai ne, k~
Thrcfo riers Genera ux de France n'y Joiuctl t aucunem ent compr endre les fiefs & al1tllotiH:5:rarcc qu'ils doillent cflrc payct. cntice mcllt) 1l1yuantl'o rdonna nce du oy Charles 8. dc l'annee
mil quatre cés quane vingt (cpt.Pour verifier l~s
IJ:lY~I11Cl1~ f.lia s pour l':le guiét defdit ~ fj tfs & :\umo{nc~,fallt rappor ter les quittan ces de!> parti<:~
prenant.cs.Et s'il y auoit q uclquc s ferllice ', qui Il:
deun: fall'c en ?llCllnc~ Eglilc~,faut rappolCcrcertificatiol1 du {uperiel1r d'\cdh: ." comm e ils ont
ctlé bil: & dCl1ëmcllt diéh.Alllli ~'tl Yalloit lJl1cl(lue chappclain qui dcferui(l: quelqu e chapp dle
qui vint a lllourir,fam rappor ter cercifico.tioll de
[011 dccb,& pOur ccllly qui fera pOl/l'lie U cn [on
lieu ~ place ) fa~lt rappor ter coppie deuëmcJlt
co1btlol1l1CC de !cs ICrtrC5 de proui{jon & rcte11l1c:D'auamagc ~>jl y auoirqllelquc5 fief & au1110111C S l1ouue,llIx,faut rappor ter pour 1;1 prcmic
cilla
cc5
rifi
rt (ois les lettres pattlltt~ du Roy,ve
ch:llllbre dc~ COll1ptcs,& 'llllttan e fClllemcnr.
n.
Gages d'officiers.
A
Vparau at gue ledit rcccueur payc les g:lgc<'
ordlll:HrC~ de s bJillif~rCllCrch:lUx>prcllotls,
jiclltCll ~ t,procu reur & aduoc.te du Roy, & :11~rrcS
olllClerS,
�Ju domaine du Roy.
57
officiers, faut qu'il regarde s'ils ont
ligné leno~
olles des baux à ferme & des am end
es: car li auCun d'iceux n'auoit figné, ne le faudro
it payc:r de
fcs gages,fi d'aduenture l'officier ne
[airoit apparoir qU'li eua efié empl,oyé pO,ur lé
~eru
R.oy. Au trem ent , ce qu Il aurolt pay ice du
e, deu roit
efire rayé, ou bien tenu en [ouifra
nce lix mois,
pour faire apparoir de legitime emp
e[ch~tnent,
fuiuant l'or don nan ce.E t à me[ure que
ledit recelieur payera le[d iu officiers,doit reti
~er ~onnc &
[ufllfante quittance, ligoee de la rna1
l1 d v Il cha.
Cun. Et ,'il y en auoit quelqu'vn
nouuellerncnt
pou rue u. faut rap por ter coppie Je
fes lettres
~'office)reception ~ ferment prc
fié,où il apparuen t,' pou r ~a premlere fois. S'il y
auoit aucull
Jer dns offiCIers qui full: mo rt. [ur la
pan ie de [cs
gages faut faire apparoir la certific
ation d'vn
curé ou prd lre, com me ledit officier
[croit mo rt
Vn tel iou r.lu rqu es audit iou r, fefdits
gages Illy
doiucnt eltre pa(ft7,. Et fi lefdits offi
ciers oou ~ellement pouruc:us pre noy cnt
leurs gages du
Jour de leurs prouifions,lcs faudroit
rayer, & ne
le paffcr que du iour de la reception
, & ferment
preHé: encores qu'il fut dit par leur
s let[rc~ de
P~ouition,qll'ils les pre nJr oye
nt du iour & dat te
d'Icelles. Mais pour cuiter' telle rad
iati on, faut
que le lIouucau onÎcier obtienne lettres du
Roy ,
P~r lcfquclles lait mandé a no
[cjglleur~ dcs
tOlnptcs de pa(fc.:r lcft!it~ gages du jou
r de la fifiance pay ee, nOlloblhm qU'Il n'ai
t efié rece u
~ue lon g tcmp" apres. ~t ayant led
it rec cuc unl u
Olllai/.lc pa.yé cou 1cllhtli gages, il reti
endra ICi
H
�Premicre partie 4es droJ6!J
tiens par rés'mains des deniers de fa recepte:& s'il
efloit nouuellement pourueu, doit f:lire le [ermenc pardèuant les ThreCories de FLU)CC, Auf..
quels il doit bailler c alltl0n, iuCques à la lom:ne
de ce que pourra monter la tierce pa:tie d'vII
quartier de [a recepte, [don le quatorzle(il1c ar~
tide de l'ordonnance 'mil cillq cens cinqllante
fept, bien & deiiement certifiee par gens foluab\c~ L'acte de laquelle coppie (le fés lettres d'office<;,rcécption & inll:irutlon, & encétion Je domicile cn la ville,olt la chambre des comptes dl.
,,111'[;C,& Oll il rend compte, il doit portt:r ou en\loyer t~ois mois apres la d,Hte de!<\ites lettres
de proul(1011,cnlaullc charnhrtdes cOlllptcs,rui~
\1a~t les qllat~r'I, e, quinze, l"eI7.e, Cl vingtvnicfme
artIcle de ladltc ordo~llancc, 11111 cinq cens cinquantcfcpr,Et lors 'lu Il rendra compte'cll icelle,
doit t':l~poner rur les parti~s de (cs g:lge s corpio
cie [c[(lItes lettres de proudion & recertiol!, Be
aae de caution.
S'il y a aucuns de[Jjts officiers qui ait qtlclque
augmentation de g:lges , faut rapporter coppic
des leurcs patentes du Roy, :lddrcflJllteS :lll"
Thrcforicrs gcncralllC oc J;l <l:lce: par !e(ll1clles
leur cH mandé fllre pJrcr l,u!ice augl1le11t:1tiO~1,
& l'cm ployer c\edans l dbt :tu vr:1y, (aia en hrl
d'anl1e ,:llleC coppic cie la quittanc.e de la [iJl:ltl ..
cc p:lycc,& quittance de la p:lrtie prenante..
.
SI durant l'annce de l'exercice dll(lit rccClIel!f:
JI y auoit quctque renbourlclIlcnc de f~agc~ d'o~~
"ciers rccule7" ne fam rapporce! alltr~ cllO(e qllÇ
k~ qlJ ' ttallc e dcs pam ~ pren:.mcs [CUlcITlell~'.
M.1 I >
�,
du domaine du Roy.
Mais l'auditeur qui exam
ine le co mp te) do it rC
garder les co mp tes où lef
dits gages On t eHé re·
cule7,:à fin de faire menc
ion [ur les parties co mme le rembourCemenc
en a dl é fa ia en vn tel
co mp te folIO la li.
4
Fraù de iuflice.
F
Rais de iuftice, [o nt pa ye
me nts fai éh pOlir la
no ur rit ur e des prifonnie
rs. Po ur le frais
<}u'il cft ne cd fai re faire
po ur la co nd uit e d'iceux
,
cn la co nc ier ge rie du pa
lai s. Po ur les pr oc és cri
.
Jnincls fai éh co ntr e eux,p
our les f:'lail'cs du maillr c des hautes œuures,&
pluficur s aurre .. pa nic s.
Allparaua/lt kf qu cll cs pa
ycr , le reCCllC!Ir du do ma ine doit fain: inf or me
r illdiciairelllèr,ft le s pri
fonniers pourlcfqllcls om
cit é f.lIts Icfè.llts frais,
one aucuns blé s fuffifall6
po ur payer iceux,lI1clÎlle
pa ni c ciuile. ar s'ils au
oycnt blé~ & partie ciuile,le Ro y ne f<.:rolt tenu
auCdm fraiS. Er pOlir f.lÏ
te apparoir de ce à nos
fieurs de co mp tes , kd
it
Ieeeueur do it rap po rte r
certific;ltlon (jgnee dc
Officiers dcslleux,lc pr oc
ur eurd,; là M .ud lé pr fcnt, comme les dd lll qu
an s n'o nt aucul1s bl<':IlS
,
qlli lè no mm c carellC" th:
bi en s, fU1U<\m l'o rd on nd,nec: du Ro y Charlc nC
llficl1l1C, llu " • (Lu . ,
J'Il1 1. cin q cens loi .tn tet
ro is: auee au tre cc nil i1,:ltlon,eomlUc Jln 'y a
pa rti e CIUJJ<.:. AlifTi (u luJ
nt
• ordonnance du R '1. FI
;\Ilçoi~, f.l idc en l'annee
1 ~ 19. Et ayant ret
ire k(~litc
~;),yçr lerdits frais de iuH ccrcific:ltiom, do it
ice des lleOlcr!> de (.1
ttCCptc; pOlir verifier k~
lucls. faut rap po ltc r
3
H
2.
�Premiere pttrtie des droiEls
r~auoir dl pour la conduite defdits prifonniers lit
taxe qui dl: faiéte par la cour de Parlement auCdits conduéteurs, mandement defdics fleurs des
comptes au dos de ladite taxe. addre{fant audit:
rcccueur du domaine pour payer la fomme contenue en ladite taxe,& quittance des parties prenantes. ee(le forme n'en la meilleure:car lefdits
officiers pour le me[nage des deniers du Roy,
doiuent baillçr lcfdites conduites au rabais, Cui·
uant l'ordonnauce des cfl-au d'Orleans tenus en
rannec mil cinq cens foixace, article cinquârdix,
conforme à l'ordonnance du Roy Henry, faiél~
en l'a~nee Inil cinq cens quarante huiét) pouda
nourmurt:. des prifonniers. La requelle pre[entec:
par la partIe prenante, conclu fions du procureur
du Roy,mandement du Baillif, ou de fon 1ieuce~
nant Ô( qulttance.Er pour tous les autres frais ne
faut rapporter autre choCe que les mandementS
& ordonnances defditl Baillifs, SeneCchaux,Prc"
uolls ou leurs lieutenants. LeCquds & chacun
d'eux peuuent ordonner lc:Cdits frais, iUÎques à la
fomme de deux cens liures par an,fuiuant lell or"
donnaces du Roy Loys douz.iefme,faiéte en l'ail"
nec 1499. article [oixaulcqu:l.tre, & Charles J,c.
du 2.4. Mars 1 563. Et s'ils ordonnent d'auaut.a~e
que ladite fomme,le: furplus fera rayé par la ch~~
bre,& à recouurer fur eux. Mais pour cuiter ce, e
lIJ
faut retirer pardeuant les ThreÎoriers gener: "
de France, ou bien par deuers l:\ditc: chambre,
pour auoir permiffion d'ordonner d'auant;1g~
que ladite fOll;1me de deux cent liures) fuiuall.
J SJ~I
l'ordonnance de Cognac,faiéte en l'anncc InCa
1
�du domaine du Roj~
59
IncontÎnant que le compte dudit rcc
~ueur fera
dos , l'auditeur doi t canceler toutes
lefdices ta.
xes,à fin que par apres ne s'y commet
te abus.
No taq ue s'il ell faid don des biens con
fifquez
4U Roy,les frais de iullice
Cc doiucnt prendre [ur
ledit don.
Ouurages & reparations.
Q
van d les Threforiers gcneraux de Fra
fOllt leurs cheuauchccs par rdl:end nce
uc de
leur charge,fuiuant l'ordonnance J 5
57·&
1 577.
fone tenus faire vitlter en leur preCene
e, les mai.
fons,chafieaux,seolles,priCons,audito
ires,cham.
br~s du conCeil,fours) moulins, cHa
ng!;, & autres
cddices. ap~artenans au Roy , pour C~au
oir quelle
reparatlQn 11 y conuienc faire.Et ayant
le tout veu
felon le deuis de gens experts, ils per
mettent aux
Baillifs & Senefchaux, de pouuoir ord
onner iQC.
'lues à certaine fomme à prendre des
deniers du
domainc,& fpecialcment des deniers
proucllans
deli lots,&vétcs,rachapts,reliefs,quin
ts,requims,
& autres dro ias cafuels, qui Cont atfe
élcl. & hypothcquc7. efdites reparauons,Cclon
l' ordonnâce
du Roy Charles neufieCme, faiéte en
l'annce mil
cinq cens foixamcvn.Outre & par deff
us les deux
ce 115 liures tournois,que lefdits Baillif:
peuuent
taxer pour icelle reparation, fuiuant
qu'il cH clit
par l'ordonnance du Roy Loys douzief
rnc,faiae
en l'anne 1499.article 6 J. Lefqucllcl>
l cparatiolls
doiuent eHre proclamces par les lieu
x acc
llle7.,comme elles (Ont à donFler au rab ouRuais, &. ;tU
lllojns diCanc. Ce que faiét leCdits B;ti
lhf) & ScIl 3
�Premiere partt'e des droi[Js
nefchaUl< doiuent f.tire marché :llIec ceux gui y
faut ~apporter auec l'or- .
donnance de5 Threforicrs de France, ou de[dirs.
BailliFs J contenant mandement au receueur du
domaine de payer la [Qrnme COl1uenuc pour 1er.....
dites repararions : C ertif1.cariol1 de gens cxpe.l:~
& cogl1oi(fans~comme les QlIur~ges & rcpararlUs
Ont clté bien & deüel11clIt f:\itès ,auec quittance
de la pnrcie prenanrc.Er Ci le rc~elleur ne r:tpportc le m:uché nu rab:lÎs, la pnrtle cO: fupertcdec:
comme aut1i ~'d ne rapporte l'ordonnancc,{.erti-'
ficarion & quittance, la panic cH tenue cn fouf-'
france. Et.quand il eH qudlion de faire de gro[.
[cs :epa,ratlon\) fauL auoir lettres p:trences de fa
~aJe~lc, & attache de Thrcfori ers gencl'aux de
}'r:lllCC, contenant: mandement au reccueur du;
dom:linc, cie payer ~cs plus clairs deniers Je fa
l'ecepce lcfditcs reparatiolls, & pouruoir audit!>
Thrt:foriers d'en ordonner: Dont dl: rapporté
Jordittcs lettres, les dcuis fajétS, marche... :tu rab:1j~, certifications des Ol1ur:tfYCS
bien &: Jcüe·
v
Jl1\!nt r..lias, ordonnance dcl'dits Thrc(oricrs, OU
des B:tiUifs & Scnc;(challx, & quittances des parties prenantes.
•
~ettront moins. Lequel
Dons foras par le Roy.
ne Royfaiadon cie quclquefommede Jc"
S
nicrd.prenure fwr fon domaine, & [pedale'"
ment 1i.r lc~lots.,vclltcs)rach:tpts)rclicf\) trc7.icf..
J11es,quims, rcguillts, allb:tjne~, confi(catiom, 8t
:lucres droj~s c",fuel': t:lUr que le!> lcrtrc~ foyell t
adrc!f.tJ1tc ~ mcfTicurs des COIll!)(C ',pour icclu1
yer!
�· du domainedu~Roy. , .,'
Go
"crifier.Mais ils ne doi uen t tntr er.a
ucu o'e men t à
la verification de tels dons,pan:e q.ue
celà J~ur dl
defendu par l'.or don nan ce du R.oy.
Charl~~ 1 ~.
faiéte en l'annee 156 1. article [cpt &.
huiéticfole..
Et doiueoc les deniers prollenallt def
dits dro iéts
cafuels elhc: employoz. aux repara~i
oJ1) d:s cha..
ficaux &. cdi hccs Royaux,&. non alLl
leurs,tur pei .
ne de i'epcrition, Tou tcsf ois fi par
?~tullité
Ou aut rem ent , cHoit obc.enù -JQIl furimP'
ldd lts deniers,&. que Icfdics /lcu rhle s com pte
' p;lr Jeu res
du Roy, fu(fcllt prcfr~z:
~e verifier ~ i.ls Je dai .
lICn tf,u rc pou r la mOltlC ~eulem
ent, IlIiu:mt les
ord onn anc es du Roy Gharlres fcpr
1efine, faie e
cn l'allllee mi 1 quatre CCnts qUllflln
tc(ept, arcicle.
huiéHefille, Louys dOll7,i«[mc " du
cinquietinc
Feurier,miJ guacrc ccns qiiatr.c vingts
dlxhuit1.&
Fran~oi3 pre mie r,de l'an pce 154
l. \lrricJevingtcinquicfme,qLli doi t dir e payce.tu
(Ionar ' ire Cil
fin d'annee,aprc que les charg.cs or
linaires cHus
fur Ja rec erte (crollt p )'t't:~ & Olcquir
ces, lilll,~nr·
l'or don nan ce de Cha rles [ep licf mc,
faic te elll'an.:
nee mil qua tre cens inquilntccinq.
&. autres or
<I01111anccs. Et ne doilJent mefi.lir
ficur~ des COIl1ptes paffer & alloiicr ladite moitIé
<Judit dOI,:111
COlllpee du rcceucur dll dom ain
e, qu' illl c leu r
foit apparu par ccrt 1ficarion de s l
;hl'tforic:l' d(~
Fraucc ,ou . Saillif!> 1 que toutes le~
rcparatiOll<'
:t.~qulre~a faire {o.;cllJlkallx &
edificc' Itoyallx
loyenr fald e ' Et 1.1 où il fecroutl('ro
itqll'il n'cult
~,né fai t <\UCII/1C derp(,llce pou
r le(dit(' · repafatlOI lS Cil l'all llet du cOlllpt
e, fera tenu !cilie rccc':.
lieur rap por ter ccrtificatioll:dcfll
it .. Thrclorict' ~,
?:
II
4
�Premiere partie des drojas
ou officiers des lieux. qu'il n'y auroit eu aucune
rcparatiô à faire durant ladite annec::,Oll bié qu'il
n'y aura peu employer,hnon la ~ommc qui reroit
cCchcüe defdits droiéh en ladite annee. Autrement s'il fe trouuoic qu'il y euH: lluelquc reparatian à faire, & ,lerdits deniers eu{fcnc eHé employez. en dons ou autr~s cffetts, s'en fera rc~cti
tion filr l'cfdits Threfoners gcneraux & offiCH.:rs,
qui :tutoyét dlé negligcl~s de le ~aire referuer,&
cOlluertir efdites reparatlons d'Iceux cha{kaux,
maifons,geolles,prifOs, auditoires & au~re s lieu."
royaux,q\li [Ont & dcpendent du demame dudlt
fcigneur:le tOUt conformcés 7'& 8.art.dc ladite
ordon.ance 1 S6x.Dom faut rapportcrpour la verification de tel dos. Outre lc[dit~s certificati6~)
les lettres patentes du Roy verifiee (comme dit:
eH) par ladite chambre, attache dc~ ThreCoriers
generaux de France, & quittance dcs parties prenantes. Aucunefois és coptes des recclIeurs 0 rdinaire5 du domaine,[e crOUlIC11t des dons que C:l
Maiellé a faié\: par importunité ou aurrcmet,cks
fruiél: s des fermes ou loüage dll domaine,qui Ollt
clté payez. par lcfciits reCCllc:urs. Mais la(litc çha~
brc ne les doit paffer & alloüer,. ains le rayer pu·
rement & fimplemët,& à rccollurer fur lcfdics re'"
ccueurs.Meîme qu'aux lettres qui Iuy en feront à
,ell effcél: prcfcntces, n'y doiucllt aucunement
auoir eîgard,& doiuent rc:tensr les lettres dc[dits
dOlls,pour les mettre aux armoires pour ce defl:i·
liez, [uiuant le 4· arc.de l'ordonnance de: Molins,
f; itte: feulement [ur le domaine en l'annc:e 1 S66.
S'il y alloit quc:lque pcr[onnagc qui cuCHe: don
.
des
•
�du domaine du Roy:
61
<les biens meubles & immeubles ;tduenu z & efchcuz. au Roy par dro'iét d'auba ine, il faut qu'il
prefen te (es lettre s à mellieurs des compt es pOllr
lc:s verifier. Mais aupara uant que les verific r, la
chamh re a de coufl:umc d'ordôller que inform ation de la valeur des biens,t ant meubles que immeubl es,& à quelle some ils peullét ~ellenir, {er1
faiélc par le s ofliciers des licux:pour Icelle veu ' ,
ordon na cc: qu'il ;tppaniendra. Le[ql1e!s le plus
[ouuët ne veu\el1l enrrcr à 1:J. vcri(ication,attendll
la g.rolfc valc:ur defdit,s biens, ~ ~ue .le Roy, en
faitanr lccli t don adlc mal certdle & II1forme de
ladiétc vakur, & que rcmonltrance en fera faide
par lat\iéte chamb re à (1 MaicHé. Cdlc forme fe
pratiql~e en dons de grandes valc:Ul'~: mais en autres qUI nt: fom de Il grande s valcurs,ladiéte chabre rdhain ct le do il cert:linc Comme de denier s,
h'lucll e Je donata ire fera tenu prendr e par lee;
mains du receueur ordinaire:ainll que lc~ donataires d" lots & vcnrcs font tenu le s Plendre p.lr
les mains dudic receue ur ordina ire,& no par celles des clebtcurs:ainfi qu'il a tHé ordoné par {CIltéceclu Thrcfo r du 8.1auier 1570.& au cas (ufdic
dt befoin g vendre les immcllbles,& que le rccclieur tienne compt e de tOus lc~ bi~s du dcfullél:
tlont il fera rcccpce en ,creil du roolle de vente
fai6lc par les officier!> des licll X,& de j'illllcn raile
qui Il dlé faiét dc{dits bië!» le procur cur du Roy
pl'cséc:& fur la defpéfc dc (Oll côpte efl: tenu rapporcer les lettres de don,& vc:rihcatioll d'icelle s,
aiufi quJà prefem ordina iremét s'obfc:rue: & f:Iut
nOter que mc:ffieur!> des coptes ne verifient lcditl:
dOll l quc apres qU'lI leur fcrol :lpparu quc lefdit<;
�Premiere partie des aroitEs
i, iens :JyCnt cHé Jecbrez appartenir au Roy, &.
dhc dchellz à ra MaieH~ par droiét d'au bai ne,
par (entencc de meffieurs dll threror: Et en fom:
dcboutet. k~ donataires,s'ils n'CIl fone apparoir.
D'aU~I1t:l'7e en cdt endroiét: notera le lecteur,
CJue Ic s dO~lS f:lith par le Roy d'aubaines ou con.
I1Ii:atiol1s,orcs qU'Ils (oyenc verifiez, & qu'il n'y
;tit aucune relhinéhon olll11odjfication, ne doi~
lient eitre payc7., que p rcmicr-:ll1cnt les charge~
ordinaire!> ne le (oYL:llt clHicrell1ent) !ùyuantladiète ordonnance du Roy Charles fcpticfme,
f;liélc cIIl'ant1ce mtl quatre'cens cinquante cinq,
& :,trrdl de 111 dTicurs dCHOJn pees du qU3ton.ic(..
me ~ay Inll cintt ccns rüixamc quinT,e. E s don ...
que la MaicClé faid de, blells à elle adiugez par
dcsherat1cc, l'on faia dc mcrlllè,except~ gue k,
dcnicl s prouénan'\ dcs biens rOnt g:l1'dc". vil :111,
[Olt par le reCcueul' du domaille,oll par le com ..
nlillalrc P()lIl' ce dbbly: :lfln que fi dedan s le
teJ11p~ ~lIClln Ce prcfente.&qui f'c dic 'habik à fl1c~'
ceder :lll dcf~lllét,apre~ l'adoir certifié, IeCd its
biens Illy COyènt rcndm,[oÎtcll dCl11ers ou cn narme,[uyuant la dallCe qui con!ITwnemcllC Ce lI1et
é, (el1tencc~ d'adiudications de biens de J11l:(
fieurs dUlhreCor) <lUI dt rcllc, S:1l1f .,'il apparoit
d' hcrilier dedam l'an. Fl fi pcr[OjlllC 11<: fe pre1cncc dcd.ll1~ l'an e. l'il é, les denier fone mis és
l1laiJl~ du rcceueur oldil1aire du domaine, pOIlL
dhc p:1yc7. a~ dOllJtairc du Roy,fllyll:\nt la verifll..H1 Ol! de J.l Ch:l\11 hIe.
'Ii le Roy :1IJOir (\Id don à vn gentilhomme Olt
amre, en rermc' ~cnClatlx de la fomme de diJ(
nulle lillrc ~ ,3 prelldre [m lc~ lots &véccs cfchC:ll/
�du domaine du'Roy;
. ~L
& recelC7, en quelque b:lilliage,prcllol1é ou chd.
ficIlenie, pcndan dc temps de di x aIl ~ ,Et dèpuis Cl!
Maidt é biéî: don à VIl autre gentil-ho lllme de:
1
Cjuclglles lors & ventes efche1l7. pédant le temps
dlldit prel1li erdon, le(gllcls eHoyent c~,cllez, &
fOnt defcOllucrts par le dernie r donata /te. PIlIlieurs arrdh d21a Cour de l):'trkmé'r de Paris,&
me(ll1c s plulleurs fbuii5 pa ol1n~~ges font d'auis,
~
~
"
<jue le derni er donnca
irc clair dire prerere
a ccIlly qlli a le don' premie r & genera!. P, a.r~a . qut:
tds do!) de lots &; veu'" 91 1 droïél:s rdgncut'Ïaux
rcn.:lez,n'CJl}cclft:Cl-' Jïno pour le rc;'ard des 'lots
&vt:res qui ~6r dcfcoutitf s par le dgn:ltaire, let:
ql à lcllrs fl:(i~)pollrrlllte 3 txdiligéccs,CoJlt venir
les delliei S C ll ~ Nô p :t~ éj teh dOll:ltaires puiflcnc
precèndrc drnlét ~' lors ' vére 9 tldcou \ltrés a la
cl ili gc nce,flal:l. L«. pou'rfl! i ttes,'c\':iurrC $ p'er[OJlIlCF,
qui Cil 0])[ clé> dll Rby;romc; ellx:cl)ê6ks ql(C tcl ~
lots & VtCC~ (oyëe dcheur , pédant krép~ du pretnicrdon :ltairt: .~ ce I11dcuerecclcur l'empo rte.
~clgllcfois on Il d()lllé lequel des donat a Ire s dCllOit dhL prtferc:>& obtenI r adiudléa'rlo de
biem :l luy dOIlIH:'1, p;\lle H oy ,Oll bicl1 ccIlIy qIII
cltoit le premie r en (hlte',& qui il l15t wus llttrcs
auoito btcmr lettres, de d011 du Roy:oll bi Gccll1y
qui dloir pnncl'l c\h énd.mc)ITI ajc all ol t prcmic:teOlenc f.lie v~rihor lè s Icttn:s dvJon en la chabre,des cnpres1flu bi é. celuy qui dtoit poHcricuf
cn daHc & vcrihcatioo,llluis dloit le premie r en
poffetJion <le biens dOllne7 ) auant tOus :hltre~
~'efioit faiét ruhrog crall droiét du Roy, & rar
~lIétorit cl iuHi ce fai ét 'nettrc en po(feITiô,ainfi
1
qll'Vil
�P?cmÎere partie des droi as
qu'vn donataire du Roy doit faire. La prefeme
l}udfion a mis en procés plu/ieurs perfonnes, qui
ont dlé iugez en la chabre des compte!! & Cour
de Parlemét.Me[me Vil certain quidam auoit do
dll Roy de certaines amendes, en vertu d'vn breuec:vn autre demiide ladiéh: amende au Roy, la
qucll,c luy cO: doncc,faitl: expedicr [es lettres ell
forme,ks preCcnte àla chambre pour les verifier:
l'autre s'oppole àla verificatio,dônac à cmendrc
qu'i 1auoi t cu k don auparauat ,come apparoif.
foit par ledit breuec qui auait eO:é expedié trois
mois :tuparauac lefdites lectres. En fin icelles lettres fur:l1t verif1t:es,& le premier deb0l~té dll~~c
don:~.ttt:Ju que l~d;t brellet ne luy feruolt dt: ne,
& <pl Il dCl1olt,f;u[e;; expedier [cs lettres en forme
ded.tn~ vn mOIs apres,lityuantl'ordonnace faiét<;
à MoIII1S enI':mnce 1 566,:trt. quatre vingts. De
manier..: qu'cn faiéhlc dOlls c'cH: vile regk generak,que l'on n'a iamais eCgard aux datees des re~l1efles,pbcccs,breuetsJvcrifications ny poffeC.
{tOns: & que le premier impecrant dudit don,
& qui .luroit fait expcdier Ces lemcs en forme
dCHë,iouyra dudic d6:orcs qu'il y en eut trois Ol!
quarre apres qui en eu(fe\lc Cil le don: parce que
lc~ dOIl~ obtenus apres ledic pn:mier, fe font p:lr
importunité,& fans dcro~er aux prcmit:rs.
D{mes d Egl,feJ.
T Vil droiét appartcnans à aucuns cQuentS,
mona{lc:res,comunaucez, chapitres & autr~S,
dela dixiefine partie d'auculle terres doman l~~
Ics,come fur les fermes muablc.s, ventes de bOI~
ordinaires,ou de haute fufbyc,que les pred<:ccl-
E
iellr~
�du domaine du Roy.
63
[curs Rois de Frice leur ont accordé.Le plu, [ouuent ledit droiét de dixiefme fe prend fur le[dit~
bois,& fe doit payer en deniers & no~ en bois,
fuyuant le 57. arc. de l'ordon nance faJ(~tc:: par le
Roy Fraçois premie r en l'annee 15 1 s· dont faut
rappor ter quittance des parties prenantes.Auparallant que pa{fcr les parties employees pour lcfdits difmcs,faut regarder s'il dHaié l recepte dudit droiét, & s'il dl: employé en l'c.Ltat au vray &
compt es preced cns.
DenierJcomptables.
pres coutes les charges payees & acquietees,comme fiefs & aumofnes, fraiz de iuftic~ , ~JJuragcs & repara tions,& autres charges
ordmalres & accoultumees cHre payees fur ladiéte recepte,s'il y a des deniers de: clair entre les
mains du rcceueur,faut qu'il les porte lix fep III aines apres chacun quartie r eCcheu,à peine de cent
liures tourno is d'amende au receueur general de.
la prouin ce,ruy uantl'd lac faitt au comm éccmê t
de l'annce audit rcceueur du domai ne.Duq uel il
retirer a quitta nce, conten ant les efpcces p:u le
menu, laquelle il fera concroller par le colltro lJcur gcneral.
Fam que l'Auditeur examinant le compt e.
fait diligent de regard er !,'il y a quelquc rct("l\tian de denicrs: & ~'i1 Yen alJoit,cn aducrtir mellieurs: lcfqucls ordonn eront que les parties (crOIH COml1111Lliquees au Procur eur Genera l du
Roy,p our prendre fes conclul1os. En cc CJsJcdit
A\tdiccur cn doit faire la communication auJic
Procur eur GCllcral,& nc doit affcoir 1\:H.tt fil1al
de
A
t
�Prem;ere partie des d-rot[/s
de Ion compte que premicl'emêt il n'ait fait rapport deCdites coc!u{ios,& qLI'cllcs n'ayêt cne iugees.Le toutfuyuant l'arreH de la chamhre,don.
né au feme/tre deIanuier mil cinq cen s Coixante
[cize. D':Hlal1taf1C doit mettre au marge dclac\i.
o
éte partie: cOl11ptabk
cc mot, a, comprtL' lut
te 1.
Et incolltinent lcditr compte ~ xa lJ1il1l':,doit canceler h:s cjlrittances, afin que: par apres elles ne
foyem dc1robecs des liact:s .
. . DCc/Jets de graùu.
Olir la tare: & dechetordil1:1ire qui fe trOUllC
aJagardedcsgrains de: chacune rccepte dn
alloüé au rcceueur du domaine vne
ïïïïl1c'p::>lIr ch:J.c~n IriLiTdr, lllyllant le~nl1an:
ces Royaux: Jaqüë11e t1 prend & retient p,tr Ccs
majns. Et s'il y auoit dccber extraordin:lirc :\ la
garde dcCJiéts 7rains,c'cH:à dire lu qu'au IJluiJ_
la mine, aut rapporter a e il! lctaltCmc[ f.iléh: J
CQntenant ledic!: dechcc extraordinaire J le pro-
P
domaine,cG
cureur du R0y prcCcllt.
Port &
'rJOlttH'C
de den/eN.
que les rcceueurs one
L ordlrlalr i~ l'arec
cenaine
~ P?rt.& voitutc des dellicr~ du domaine e!i
COn1~()litloll
fJlt
[omme qUI n':llIglllellce
He diminlJe; & [cverifie fur le cOll1pte~ precedcns,&dht de. ThreCoricri dc France.
Et s'JI y auoit des dellÎers extraordinaires en ~'l
recepte,proucnâs des droiÇts cafuclsl ou de 1.>01$
.
de
�du domaine du Roy.
64
de hau tefu tlay e,le recclIcur les doi t por
ter à la
recc pte
generale. Et!>'il eH'o it 'l1!dHoll d'au
oir
efco rte pou r la con dui te d'ic eux , faut
q,ue led ia
l'CcclIcur en aduertl(fc lefdicts Thr
cio ricr s dc
l~rance,def'luels il reti rera man dem
ent figné de
leurs mains. La ver ific atio n [e fait
fur le mandel1le nt des 11irêfOricrs de
rrance,&qu1ëc.ancc ou
l'ecc~ellr Gencral,pou~ cog noi Hre
les iOllrnccs
vacquecs,les cfpcce", d'o r ou dargenc
~ortc~s_, &
le iou r du partement.~t de tous le~
~r:lIz qm fon t
faiéls aud it por t &. VOlture,en eH: hué
1 vnc dcclarati on par le menu:1aquelle dl: I~
ee en cha cun arti cle par iceux Thr cfo rier
s, c;ti fle c &
arre /lee de leur main,faiéte fous leur
cac het. ur
laqu elle doi ucn t dtr c rap por rccs
les qUilt:llh:<:S
de Comme exc edc m cen t fols tou rno
is: laquelle dcc\:tration di le plus [ou uen t mod
cl'ct: pJr
Meflieurs des com pte s, d'au tan t qu'i
ls {on t f u-
ueraius fur lcf~lits Threforicrs.
Voyages & taxations.
N fin
d'annee, quand lcdiél. receucur
(:u
ré toutes le charge efb n fur fa rcce
E
pee ,Il
fc
retirer par
a:l.t
i-
doi t
deuers le Th ceron t ~\e
& Illy porter [cs lettres & acquir .. , pou\' 1'r:l::,. ,
filr letu),
drdfc:r cHat au vray de toute Caditç
'n;c~ pr c ~
dcli)éCc::par lcqucllclc.iiéts Thrc[ori~
r., pJlft:nt &
:tI\OÜCIlt audit rtcc ueu r vin
gt cinq liures tou r noi s rO~lr fon voy age , qui le verifie
fur 1
Ibt .Et II par Icchétcll.ltl ditt rccclIcu dia el oy C]I/dt]uc: fommc.lddir!> Thr dol ie;r doit au
dai m'tl r
ord on
�Premier~ partie des droiéls
ordonner qu'il la mettra és mains du receueur ge~
ueral dans certain temps à luy prefix.
Tout receueurs ~emeural1s au lieu où les Threroriers refident, il ne leur dl: taxé aucun voyage
ny aucune chore pour le recouurement de leur
elbc au vray.
Deniers rendu'l.,. & non receu'l.,..
E premier chapitre des deniers rêdul.& non
receuz [ont de plul1 eurs parties du domainc
immuable,dom eH faitt reccpte,deCquehl'on 11C
l~;ut 1.1 htu.ltion des lieux ny les perfonnes cenans
& abOlitilfans.D6t pour tenir ordre de compte,
Jedia receut:ur cft tenu d' cn faire la recepte a la.
charge de reprinCe:d'autant que par cy apres à la.
<Iiligêcc du proc~reurdu Roy lefdites parties fe
pourront efcJ,a.r c1r ,' & les t,enans fe pourront reueler. La vCrlficatlon fef:uél: fur la certification
dertliél:s offiCIers du Roy, comptes precçdcns &:
cHat.
le ocuxidine chapitre [ont deniers rendu'l. &
lion rCcell7, pour plulieurs charges & redcuances
dbns ru r le domaine,appartcn3ns à aucuns pri~
curcz, conucl1ts, communautez & aucres, & dcfqud~ l'on
en procçz, pendant & indeci't. 2U
threfor,dom le reCeUCl\r dl tenu de faire recepte
& dcfpen[c dcfdiétes rd:ieuances J pour tenir ordre d~ compte, iu(qucs à ce que les procés [0yent dcciz. Pour la verification de laquelle rc~
1 rinfe,elt rapporté la certification de' officiers
comme ]cfdltS procts ne Cone cncores vuidez J Y
procedant de tOur à autre.
L
en
�da domaine du Roy.
65
Tou s com pta ble s qui com pte nt par
eltat,[ol1c
tenus faire recepce entiere [elon ,&
[uiuant les
cfia ts ui leur [Ont baillez. aU commen
cement c
Oll1nee,par es re oriers eneraux
de France.,
~lJIlie cft f;u ;lU receueur u
oomail~e: Jà,-;:lI_f __ .
audits comptables de faire la recepte
de Cc lI'ils
n"om reççu par pro~dlatio d'en faire
~cprjnfe:&
fur la dcfpenfc leur doi t cth e faiét
dro lét en vertu des
-=-
acquits y rapportez, ayat cCgard
à la nature des deniers) la quantICé deail temp~,
ceux qui
doiuenc,& aux: diligences f:lIétes, com
me cH dit
& plus amp lem ent dec laré par le
trétetroili cfil1~
arcic1e de l'ordonllancef:liétc elll'ann
ce mil dnq
CC ilS cillquamefept.
L~ troifiefmc & dernier cha pitr e/o nt
deniers
r~pnns pour amendes inu tile
s, de la condcl11\1at~on de/quelles aurait dlé app ellé ,ou
autr es partICS condallll1ccs,qui Il'o
n~ aucun biens: pour la
.Y5rific~tion des amendes dont e
t l) elIé, fJut
rapporter coppie du rcliçf d'3ppcl &
exçcutlon
d'Ic duy . Et quant aux autres qui Il'O
llt aucun
biens,fam rapporter le procé~ verbal
d'vu fcrgéc
Con tena nt lc ~ noms & furnl i d'au
cun tc[m oill s,
qui Ont depofé que le condClllné n' a auc
un bien
~t!ubles ny immeuble • viUln t
pauttrCl11enr, ou
bIen s'J} dl mo rde tou t fOlie cn la
prcJence de
gCII~ du Roy. Lequel eH commun
e1l1ent :lppcll :
ca~énc: de biclls. Et' il y auo
it de C~ndCllll1e7.
qUI cu{1CIlt biens, faut que le
reccueur a fJllte de
payemcnt de!> tomme à quoy ils fon
t ondam ~ei'. , face vendre leurs biens me
ubl es) & en leur
lInlllcubles eltablir cOlluniffaircs, pou
r les rcg ir
1
�_Premiere partie des droiCl,r
&: gouuerner fou s la n~ain de fa Maiefié,& fi he;
{OiB efi,par emprif onnem cnt de leurs per(onn es.
Donc faut rappor ter les exploié!:s des [aiGes &
cfhblilTementdes commi{faircs.
Tout homm e condamné par les Preuofis,Bai14
lifs, & rnairtre des eaux & Foreas , ~Jil appelloi~
d'vne all1ande au JefTolls de vingt liures pari{is,
(Ioit payer par maniere de pr~)Uili.()n : & fi elle
excedc lefdits vingt liures panlis, faut feulement
rappor ter It:dic relief d'arpe l. Laquelle partie fera tenue en Couffrancc pour certaÎn temps cie lix
mois, pOur faire apparoir des aéles iudiciaires)
& po ur fçauoir en quel eaat c!lle procés duJit
~ppdlant_
'L
Defpcnce commune.
Af.l~ol1 du compt e, cCpiccs &vaca tiom du
proc uf. Ul", !è: paycllt aux defpcl1 s cl" Roy .
. i le col1lptalle vi 'ne cxpre pOlir compt er
de Ct rccert c, Illy dl tax~ vn voyage pour alloir
atTillé a la prefcnration ex:unen & cloHmc du
comptc,aprcs qu'JI a Elié!: le ferment par dClI1l0t
rnctTi~ur!> des comptes.
Prlnfe de loup s,aiglc s & :1iglc{fc~ fc payc:cinq
fols pOlll" loup, & pour louue dix rois. Et fc vc·
J'Hic par les ordonnances de onlcicrs Jes lieuJl
& quittance.
J
GrCrticï' Il [cL.
.
A dClIxicfmc rOllrcc des finance s ront les Jcnicr~ prollenlc de la gabelle du (cl vendu &.
(IlHrlbllé pM les greniers a rcl dc cc Hoya.lJnl~:
laquelle lit rren11c.:rem~c lellee III rcgnc de plI!'
lip!,es
L
�du domaifJe du Roy.
66
lippe:, le lon g, fixieCme du nom, en l'an
l1ec mil
trois cents vingtquatrc,àf~auoir vn
double pou r
liure:. Et depuis Philippes de Valois
en
mil crois cents vingthuiét, l'augmenta l'anllee
d'vn amre
doublc tou rno is, pou r faire quatre
deniers tour':'
noi ,à. la charge que kdi t itnpoH ne
fc~oit ioil ltt
au dom ain e de la cou ron ne. Ce
qUI com inu a
iurques au regne de Chnr1~s cil}(lui
cf~n
cn )'annee mil trois ccnts fOlxanteneu c ,l~q~d
t n:mlt lus
lêclit droiCl: de gab elle , & ord onn
a qu' tiré rero it
ioilléte au domainc,& durahle a PCl
'pctlli té:c on.
rre la ten eur de l'EdiÇt faiét par ledi
t Philippes
de Valois. Le Roy Charles [t:pticrme,
cnl'Jlll1eC
Olil quatre cen,ts quarancccinq,
y mit VI) aut te
dou ble 'P?l If faIre fix deniers 1'0111' liur
Le Ro y
Loys OnZlcCl1lC, pour fubucnir allx ouee,rre'>
qu'il
auoit, augmenta ledit dro ia iU(]lle~
a dO\l7.c·(k~
nicrs,Mai& vn an au parallaot <lu'il mOll
rlln,rcuo~
qua ladite augmcntation. Dep ui s
lcqll.J temps
iufqucs:lu rcgne de T;rancois prc·mit.
:f, ledit (lIb j'I(l
' CIlle' :\lIgmct
e 11':\lIr olt
,.. c:ol
1. l ~ '1
(l' , CC
, /1 Olt
1 J' ;l C,~
.
cie bien peu cl cho ie: ledit Roy FrdI
H,:O IS, pou r
fubucnir allx g\ICrrC qu'il :llIoit con
tre Ch.lr! s
c,inquidinc,onlolll1:\ qu'il [croit lcué
vil sClplatre
IIlIt<:5 c0u rno l s pour le drol
~ de gabtllc de chacun muid cie r'l, vendu & dillrihu é
é grel1iers à
fcl de ce Roy.l\Im " & filr Jes mar .us &
l,dI\H':~, ail
lieu du qu:\rt & dc;my 9ua rt,c. JIlin t &
dCIll Y(jllint,
qu'il auoit accouHume prel1dre (ur
icclu'y: aill/i
qu'il app ert r r Con diél: f.liéhon J':in
el' J H2 .1:t
tlll 'ann cc J SoHo il allgll1~nril ledi
e <llO lt dt' L1 ga~
belle iU[(IUCS a quarantccinq IlUre'- courJw
i'J{ 11~
1 2.
�Premiere partiede~ droirls
compr ëdre le~ creuës ordinaires gui y [ont:comme edle de quinz.e liure , ordonnee pOlir le
payement des gages des COl,lrs de Parlem ent.
Celle de vingt deniers pour çhacull minot, pour
les reparaclons des villes, & payement dcs Iug e~
Prdidl:lUX,& autres creuë!>. Lequel droia eH reecu par les grenct lers, ou par les mains des Inarchands adiudicataires d'iceux greniers, & en rçndellt cOlllete comme fera dit eyapl'es.
Il Ya certains marchands en tOliS les greniers
à fel,& rnaga'l.ins de ce Royau me, qui cncreprenent de fournir du fcl és grenters dont ils fc chargenc,& VOUt achcpter le fcl fur le!. marais où il fe
faJ(~t,le f?nt amener par eau,Oll par terre en leurdit greme r. Aup.lrauant Gue del'y mettre , ils [~
retiren t par dcuers mdTieurs le s Thre[o riers generauxcle France de leur prouin ce, aufqucls ils
donne nt vne cleclararioll contenant par Je menu
J'achcpt qU'lis one faitt d'icclllY Cd fur lefdits
marai~,cl1[emble tous les frais par eux faias au
port & voiture d'jcdllY: laqu elle declaration eH
modcr ee en chacun <lrticle d'icelle par lefdits
ThrcÎo riers gcncraux,{ignee & arrdle c, & Cil Lill
en fommetotale.Suiull1tlaqucllc fomme lèfditS
fleurs Threforicrs mettent le pris audit [el, & cobicnle mU,id doit cltre vendu auÎdits grellicrs,ce
qui en reUle~lllr~ au R.oy, & :lufdicS marchands.
Ayam ce falél,lIs Cil expediéc vne ordonnance
lX.
:lU grenct icr,con treooll cur, procur eur du Roy
i.:
rcce.uo
à
aycnc
qu'Ils
r)
grenie
y
greffier d'icclu
c
prdenc
fera
Icur
qui
fel
cie
cant
de
la quantité
par lcfdics marchands J & lcduy mettre audIt
i
.
grc
�dudam'aine du Ray:
67
~renier, pour y demeurer: ~ auoir dt en de oCt
l1x mois, & en report dixhuiét mOlS auparauant
qu'iccluy mettre en vente, fuiuant les baux faïéts
aux fermiers, Les greniers de depol1 [ont enten~
dus ceux aufquels les marchands, depofent leur
[cl incontinent qu'ils l'ont achcpte, & [Ont fituez.
<:omme au Haure de grace, Caen, C,audc bec,
Roüen ,& autres lieux au deffous de Pans pour la
riuiere de Seine: & pour la riuiere de: Loyre, le
ponc de Sec & Allgers :& pour la riuiere du Ror"
ne, à Aisue. mortcs & Lyon. Et les greniers du
<Icport ione ceux aufquels le fel doit ethe diLhi-
hué au peuple .
Pour verjfier ladite de:c1aration de frais,lefdits
marchands fOllC tenus de rapporter certification
(les officiers du Roy, du jour qu'ils [ont partis
pour aller [ur lcCdits marai5 de leurs comm is:Enfcmble aUtre: certification des officiers ordonn ez
par le Roy fur iceux marais ) comenant le ionr
quelefJics marchand!> (ont 3rriucz , le iour qu'ds
fOnt partis, la quantité du rcl qui leur a cHef vëduë
d,lits marais ,la fomme qui en a e:lté receùc, à
qud POrt,& le train qu'ils auoycllt.Pllls rone r.lp-
portez. p;l" cfdits mnrchalllh les quittances des
J?c;!ges qu'ds ont payez., & autres picccs qui leur
font uecdfa ires:[ur lc[que:llcs Ce verifient les parties COntenues en ladite declaration de frais.
Faut rapporter feulem ent à la reddition dll
compt e, certific ation figllce des officiers der~it5
marai s,conte nant le c; l qui:!. dlé enlcué d'jceul:
pour mettre ail grenie r: laquelle fera confrontee
p:a J'Auditeur furl' clh.t des dcfcenccs,figné dt:,
1 3
�Premier/! partie dCJ'droi[fs
ofl1cicrs dudit grenier, à fin d'cuiter que le (cIne
foie diLhibué ailleurs qu'au[dit~ grcnier~.Car
s'il fè trolluoit ql1e le marchand n cult mis tout
le [cl qu'il auroit prin e[dits Ina~a.i s, cont~II\l CIl
ladite certification, au 'greniur ou Il dClIolt dtrc
mis, il (cra 'tenu d'en payer le droiet d~ gabdr ·
l' orJe, & outre 1condamne en amem1e, Illluant
donnancc du Roy Fr:1ll~ois premier ,fai a~ en
1'.lOlIee mil cinq cens quara11tcquJrre ) article
n cnfi dÎl1 c.
En POl.' Oll, Xaintol1(!e, Angoulmois, Limofi(1,Perigellle, h.lIlcalcl~ la Marche> AUlIcrgnc)
Bretagne, & pluhcllrs autre, pays, il n'Y'a aucun
gre:~i?r a fd:mai.!) anliclI Je cc ils nuroycnt co 111l'ok a vile c~na\llc ,f0mme payable par cllacll?an,que tlCplllS:\ dtc rachepcec en aucunc!> Jcldites prouiIJees.
Or quand ce [d viellt à COll tour d'cllrc VC!Il<iu:.Il! mdi11(; pris ordo11ne: par lc!èlitq Thl'C[Oricrs gel1(:raux, [ont appeliez I dLlit ~ marchands)
ou ~jClJ lellrs comnüs ou agent , pOlir en leur
p rclc l1cc, & dt cclk des ol'hciel's dtl Roy, audit
Wcni<.:r ledit {è! dire Ji/li ibllé par le menu a cerl .lins iour!> dc chacune lÎ:pmalllc ,qu'il. aduircilt
cn[cmblcmcnt:ue la vence duguc.:l Je comrcroolleur dudj~ grenier faie Vil regilhc contenant le ..
Iloms & {urnolll de. ceux auCquds a dl:~ diHribué ledit rd) Il: pris & [ommc qui en aura ené
payé, lc iour dc la dclill1'ancc,& ombiclI Cil aur:1
dté dcliuré::1 ccllc {in qu'a h fin de J.Idire [cp·
Jl1.lJllC lclliits onïcic1" & III trch:1tIds n.:t'.tnlenc
o
lilr ledit rt'giHrc le tot.1l UU (d qui :nu';\ dlé .dc:
1
Il Il ct.:
�du dom~ine du R.oj:
68
tiuré fur chacun muid:duquc.:l ils ofteront Quaran~
tecinq liures tournois pour le dr.biél d~ Roy,
enrernble les creües mifes [ur ledit fd, pour le
payenlenc des Ihagilhats de ce Royaumc,& rep;1~
rations dJaucunesyilles d'iccluy.Le(quc!s deniers
tluffi oftez & def.lIquez, [Ont baille~ audit gren<::.tier poilr en faire récepte: Ee ce qUI rdle de cler
& nec,eft baillé :lUfdits march5.ds pour leur droit.
POLIr la verification de la recepce Judit greneticr,cH rapporté coppie de ladite ckc)aratioll
de.s frais,ordonnancc de la VCntc'& pris dudit [c),
& cOlltrerool1c raié\- par le Contreroolleur duel i t
g~enicr, de tout le [el qui a eHé vendu, com!l~e
(lIt eH c~ gdf1l5.
--: En ,fin dll~ll1d c:ontrcroolle doiuent cfire: fpec~fiees le s amendes qui Ollt cné adiugccs, el1ladm: :lnnee par lerdits officiers :L l'cllco1ltr~ des
faux [auniC:ll~) & alltrc~ J dcfquds ledit grcll~tit:r
dOitfairere~(Ij.
___ _
- 'il., a dee Imn rap;erent:Hi~n dudit lel plu s
<]ue d' Vile mine pour Il111id, le grcncti(:r cil: contraint de. f,lire rcccptc de l'ollcrepll1 ~ dudit de.
che~,quc: l'on appelle extra'o rdinaire: fi Cl.: Il'dl
<lu'!1 f.lce ;tpparoir des e:ll.(cs dudic dcchcr, par
~ntc(httiOIl faide pardellam r~ jll~e l' oyal,pretCIlS le procllreurdu Roy,cotr(:roollt:ql",IlIJfQh5.d
(lU l'on cOIl1l1\is .Dc l.tqll :l\e recc ptc :'lii\G i'orcc:c,
ledit grcn<.:ticr CIl f'l: ra n:prinlc <':11 rOll ~{)1I1pl(:.
laquelle pourra dlre ccnIlC ·(.'ll rOllfft.111~t .1 roll~~(~
de ray)porcer ladit e attdbtl n, ou .1\IcrC\ t:-ttlf<.:~.
AlllOlIrd' lllly 1'0 11 J. foll':'!: [urcy ~cl1tl.d dl"\ ~1C:
tlic r\ a Cc! dc Cc: Roy.lllllH.:. ,\ ttH.lIn S p:lI·cil.:lIltc:r ,
1 .~
�premiere partie des d,.oié!s
~-~""'o-y-el-11-1a-l-lt-cwaine ,IOtnlm: qu'i10oll~s
payer :lU Roy par c~lacun an, apre le;,> rentes
cftam [ur leCdits gre11lers payees. & acgUlttces:de
m :lI1iere que les grc.netiers ne {ont tcnus gue de
rendre compte des payements des gages d'oA1.
ciers,voyages,taxatiol1s, el11ices de meilleurs des
COlYlptcs,& de atTignatiolls) qui Cont Cur iccux
greniers: & lefdits parciCans font t:l1u!> rcnd~c
compte en ladite chambre du paycmct, & acqUIt
oeftlnes rentes.
:LE
DefPcpfe·
prcmier chapitre fom deniers payez par
ledit grencticr és mains du reccucur (7el1e-
ral,donc i ll'etire quitcancc,colltenant les cfpeces
par le mel1u: laqttelle il doit faire col1trcroolIcr
~I LI contre roolleur gcneral, dedans le temps de
l' ord onnance.
Il doit porter [es deniers à ladite rccepte uc-
.nertlJe, fix [cpmaines apres chacun quartier ~(..
chcll.
Il y :t Vn autre chapitre de deniers compta.
blcs,q~li Com Ic~ dons de vingt dcnicr~ pour chacun mlllot 'de Ccl, venJu audit C7rcnÎcr , oucrc &.
par dcffus le droit de gabelle
Je Roy faiél:
aux habitans d'allCUI1C~ villcs,pour employer all~
reparations & fortifications de leur villcs:dont
dl rapporté le~ lettres patentes de fa MlidU, vc ..
rifiees par meilleurs des comptes & Thrcforitrs
gener:wx de France) enîcmble les quin:mces de
leur rcceueur.
que
te
�du domainE du Roy.'
69
I.e payement des luges prefidinnc de ce Ro~
yaulllceH afIigué fur les greniers à Cel: dom eH:
rapponc"quittance feulement de l~ur payeur.
r
.LE>
Gages d'officiers .
gages de~ conrreroolleur, procur~ur du
,
Roy & l'Trcffier,fc payent par le grenetl(:r par
chacun tern~c:dont dl: rapporté quitrace de chaCun. Et fi aucuns c!cCdics officiers font nouuellc.
1l1ent pourueu7" faue rapporter coppic de lcuri
prouj(jon~,rcccp(jon s & in(htutions.
J~c dic grcnccier retiée [es gages par (es mains.
Nor,a gue le procureur du Roya gages limitcz,q u,l [am de vingt liures,à prédre [lIr lei amt:.
des,gui [Ont adiugees en l'annce par lefdits grenetler & COlltreroollcur. Et s'il n'y a point d'amcndes,iln'a aucuns gages.
Port & 'Voiture de dmien.
E, Thrc[o~iers gcncraux taxent par chacun
an audie grencricr vne certaine Comme pour
L
le port & voiture de deniers de fa l'ecepee) laquelle ils employent en l'dlat au vray qu'ils expcdicllt aucliél: grc:neticr.
Voyages &
ta~'(àtions.
L cil taxé Yingc-cing liures par chacu 3n 3udi8;
} grcnetier, pOlir Je recouurcmenc cie J'cHat au
Yray de fa rcccptc & de(pcn[c.
1
5
�Premiere partie deJ droiaJ
DenienrenduJ & nonrece#J.
S
titt
Ile Royfaiétdon à quelqu~s Egli[es)"mona~
fteres,horpitaux& autres cl vne certaine qua
de [el, le }1oUrrOnr prendre audit grenit r,
pour kur prouil1on d'vnc annee ,fane; en paye::r
aucune choCe audit grellcticr pour rOll droi': •
Mais [one tenus de payer le droi& qui appartient
au marchant:clol1t dt rappor té les lettres patentes de (., Maidl é f.1iételi pour vn tcps lirnitt, ve
rifiecs par MdIieLl"rs des compees &. ThreCoriers
Genera ux de France , auee cettific ation dcCdite 9
EgI,fe s) monJnere~ & autres) comm c ils n'ollc
payt ~lIn(; chofi.: audit /Tfene'cier.
_
~ il Xa dechcl CXtr:lOr~1I1:\lrc plus que de mi s
la nuit adl1e[lJ:!.P~ II)Q.!1clatlo d'calJ.ü..qllifer~~t'
eflCrcc~ :ludiu; renier, ol! at1[.!:..e~ fortull<;~: fum r<p
-porte r ÎnfortllatJo Giéte par dcuat le iuge Royal ,
pre(cns le Procur eur du Roy,concrooJIelll" audit
1lIagal.in &: le m:trc!Jant.Au·trètl1em Ile fera ladi..'te partic paffce" Et fallt Glen prendre garde que
ledit dechd (bIC acluclHI fortuit ement : car s'If
cHoit venu par la I.lcgllgel1cc de~ officiers dudit,
grenie r,il Ile deul oit dlrc p.1Csé,fuylianc l'orddllIl .I IICC dll Roy Loy dOtll idinc f.tictc cil l'al1nC Cl
mil \..inq cens lleuf, article q\\.1torL.icrme.
'
J
. Def}cnfccomrmme.
E\ f;t~on', cfpices & redditi on du compee f .
paycllt :tllx dcfp cl1 \ d \l Roy .11 taxt vIl v()~
yagc au l.ompcabJc POurVcllir cO[1I1'cer.
L
I: •
cn
..Ifyl(~
�-..
I
dit dom~ine du Roy.'
Aydei.
J' •
L ne [c trouue l'origine de cc tribut, Gnon que:
aucuns hdtoricns pr<:lilppo!'(;!lr qu'il n'a dlé lclié que pour [lIbucnir aux :lffaires d\! cc RoyauIl)(; ,COn1Il1C; portant1on. cthymoJogic: & que.: ,le
premier qlli ait mis (liS ledit ayde,etl Chàrle~ v!.
pour (lIuuenir :lIlX guerres des Anglois & Ual115.ds J qui dloit d\.: douze deniers [(J'lIrt1ois pOlir
liure) CIlcor..:~ que le peuple fit dc gl':J.ndts rcl'nOIlHr:mces & tulllulc.:s : qui fut ,cll l'annec. mil
trois ct:s qU:ltrc vingcs-:I~,Oll Clt,tat4'<.:.. viogts dntx,
[lIyll.:I~r Ic~ :ll~n,ak de.: Frace faides par du Haillan, l Ollte~tOls par l'dht & Cuccésdl!3 affaircs
de I~rancc,t:tia par le meGlle auteur, dl dit que
lcfdlCcs aydes Ont cHê l1lifc~ (U~ ~1l réps du Roy
Icao,l1oll Cil co lI!lllllle ordinaire, mai pour J'cxtl'elllC Ilccc..Hité des afrajn:~,& pOllr ayde'r le Roy
Cil icc.:llx.Car kdit Roy elbl1r pnJonnic:r en Angletern: , It: Dauphin' Chark) fan fils Duc dc:
Norll1andlt:regcllt JlIltoyaUll1c, fit a{lclllblcr à
Paris les trois cttaes:.lII(quds apre~ :tuoir rtIl1011nIé en 1.1 pn:fcnce dc [011 grand conCcilla I1ccdTilé dt:~ lffail cs du RoyauJllt',&Jc b dcrcmion de
IJ pcr(ollllc du Roy t'Oll pere, ldtlit clbts ILly
Odroyel'cl1t l'll11po(jtion de dOl1'H: d::l1iC:IS tourllois pour liurc fur tOlltCS les mnrchâdll' .) & dlfee s qui feroyellt vétilles en Cc ROY:llIlOClcxccpté
fll r le (ci/lIr le vÎn & autrcS brcl1agcs, & appcllclellt ladite impo(jtioll Je aydcs, (~U verbe ayder:
(1 11 ; Ile: fliC .lccordee qllc pour Je tClllp fCl1lcméc.
M.m dcpLli~ elle 'dl ÙltC perpetuelle, . Jllgmétee
�Premiere partie des droiéli
1
tee de plu tieu rs autr es imp.ntitions
fur le vin, c6~
me du hui tlie fme & vingtieCme
du vin , ven du
tât en gro s qu' en detai!. Et qua trie
[me des vins>
bre uao es de bier es,c itre s & autr es
vticez. en No r
lllal1d~.Ce trib ut dl: fort anc ien en Fra nce
, & le
Ro) ' Chi lpe ric fut le pre mie r qui
le tira . Dep uis
le Ro y Cha rles le ~il1tJayâtfait à
Parois con uocati on des Pre1ats,noble!l & bon nes
V liles de ce
Roy aum e,il luy fut par eux acc ord
é cnt re autr es
imp otit ios, le qua trie fme du vin,~édu
,en broch~;
liou ze den iers pari tis pou r que ue de
vm Fra nço lS
qui ent rera it à Pad s, & vin otg uat
re fols tou rnoi s pou r cdu y de BO llro ong ne.
Le Roy Cha rl~s Ix.e nl'a nne e 1 56 [.hl~pofa cinq [ols tou
rno is
lur cha clIl llllu id de vin , & wtr es
vai{feaùx à l'e..
qui pol lét, qui ent rera it és Villes &
faux -bo urg s,
foi.t par eau ë ou par terr e, Caps
exc cpti o de pero
[on ncs . Lef dits trib uts fone pay abl
es de tOut le
vin ent rat ded ans les Vill es clof es
& fau xbo llro s
d'iceUes tan t feu lem ent , Coit ~ue
ledi t vin [~t
ènt ré pou ry fcio urn er attend~nr;
qu'i l [oit ven du & t~-a~fp_o~té ailleurs 1 ou bie n pou
r dir e beu
& deb lcc eldlces Vil les & fOluxbo
uros par le mellU. -.r alit es per fon nes
dc que lqu e qua lité , con diti on & elh t qu'e lles foy ent Fondee
s en Ill1cÎell$
priu ileg es ou nou ucll es exe mp
tion s, d<:>iuent
con trib uer aud it imp ofl: , ainfi que
les Roi s · one
dec laré (ou uen t par lett res patentes
. Il cft vray
que celà n'a poi nt de lieu qua nt
au vin pro ue·
uan t du creu ,ain s feu lem ent au vin
ach ept é pou r
le ven dre : com me f()ntle~ hoH:elli
ers, taue rnie rs
& cab aret ier! ., qui [Ont tenu s de
pay er tou tes les
impo_
�du domaine du Roy~
71"
impohtiollS 'mifes fur ledict vin. Ce tribut ne [e
paye en Auuergne,pource qu'il fut rachepté par
ceux du pays en l'annee mil cinq cens foixante
deux:& pour lequel ils payent a1:11u.cllement fil1allce au Roy,qui ea mife en onhnaue,& fe leue
fur ledit pay~ comme les deniers de la t~ille. le
R.o y à prefent regnant auroit 3.ugment.e lefdiéts
cinq fols pour muid rte vin illfqu~~ à vJn~t fols.
AuflÎ fe lelle en cediét Royaume 11lnpolÎtlOn [ur
toutes bel1es à pied fou.r'hé, & les im~ofitions
de douze & fix deniers {\Ir les marchandlfes. Tcllement que touS ces tributs accumulez enfemblc,I1l~)l1tel1t~. reuiennem à grande fomme.Pour
la cm:l11ette d lçeux auroycm eHé creez &erigez.
en tlltre d'office, des receueurs , qui fe qualifient
receueurs des ~lldes:qtli par l'Ediét du mois de
Decembre mil cinq cens quatre vingts trois,om
eité [upprimez & leurs offices vnis à celuy de la
taille.Dom pour la verification des comptes def..
dites aydes,e.fi be[oin rapporter en premier lieu
pourla receptdes bal)X à ferme faiéh par chacun an,ou bien de det.Jx ou trois ans par les Erleuz,contreroolleur &. greffier,en la pre[encc du
ptocureur du Roy,tign<;1. de leurs mains,des ferlU~s,tant defdites impofitions ,q ue defdits huithermes, vingtic[rpes & auffi des quatriermes:,
con~cnal1s bien amplemclIt les continuations, &
proclamations qui ont eHé faites à la maniere
accou~lImee, les aJiudications au plus offrant
&"dernler encheri{feur & à la<:handeile eGeinte:
les noms & furnol11s des fermiers, les fmumeS
qll'~ls doiuent payer par leurrdites adiudications,
:
leS
�Premiereparti~ des dro/as
les noms de leurs cautions & certificateurs rc,,:
ceuës par le rec eueur,& l.cs C0mmes proll cP9nte:;
des folles encheres faiétes par lerdits fermier s.
Dont de tout ledit ;eceuepr 'doit faire recepte
entiere à la charge dereprinfe de ce qll~il n'aura ·
receu. Si en fiü[ant !crdits baux à ferme Il fe trouuoitqueles huiétiefine ou quat~iefil1_e d'aucune
Vi lIe ou paroi{fe ne peu{fctlt ellre affermez, les
dleuz. y doiuent elbblir commi!faires de par le
Roy,pour receuoir ce qui appattiC!1d.ra à r~ Maidlé,du vin vendu en gros & en detall en Icelle
paroi{fc.Dôt il faUt rapporter les comptes qu'ils
en ~uroyent renduz. par deu~t l~s efl~ll~.o1l11m:
fon ers de France.
Le~ b~ux à fc:rm~ d~s aydes,[e d~iilen~ faire le
premIer lOur de IUlllet,:tll plus offrant: & duren;:
les tiercements iurques au c}crnicr iOllr d'Aouil:
cnrllyllant,& les doublements ïufq.ues au dClllljer
iOllr de SeptembJ.'e:Apres leqUél.rtetpps per[dnne ne fera plus receu à y mçttre _eIH:here~ foit.par
tiercement,douQlement ou,autremét : fors & excepté que les fermiers à qui lefdites fermes -par
tiercement ou doublement auroyep.t eité o[l:ees,
pourront icelles recouurer en m~ttant vne en-:
chae [ur celu.y quil:aura tiercee & dOllblee >- &
fcmbbblementl'vn fur l'autrc,dccHi,s hui~~ourg
apres le tiercemenc ou doublemellt)tam que DOIl
leur [emblera,& nO\1 autres:Suyuantl'ordOnna1!ce du Roy Hëry de.uxiefme.,faiéte en l'annc;~ mIl
cinq cens cinquante trais. Et dl à'noter que l'~n
nee des aydes COmll1enCe toufiours le premler
iour d'Oétobrc.
Les
..J
�du domaine du Roy.
71-
, les efleuz peuuel1t faire les baux à ferme du
huiétieGne ou vingtiefme pour vn an feulement:
&.les Threforiers generaux de France pour trois
ou cinq ans,fuyuanr les lettres patent~s du Roy.
Mais alliourd'~1L1y lefdits eficuz ne ~ont Icfdits
baux,fi ce n'eil par commiffion defdlts Thrc[o riers generaux de Francc,qui en ont ~e ~oulloir,
Comme il eH dit en l'ordonnance IDlI cJl1q cens
foi Zante dix[cpt.
.
Le deuxiefme chapitre dudlt ccmpt e eilla recepte faiéte des deniers,qui prouicl,menç du fubfide de cinq fols tournois pour muid de vin,entrat és Villes clofes & gros bourgs de ce Royaume.Do nt faut rapporter les baux particuliers ftgnez defdirs dleuz) c6trero olleur) procur eur'du
Roy & greffier.
Lerroifie[me chapitre [ont deniers receuz des
~mende~, adiugees a~1 Roy par lefdits dlcuz , tant
<l.l'encoatre defdits fermiers des aydes , que collcéleurs des tailles de chacu ne parroi{fe,que autres:dol1t eft rapporté vn roolle figné en la mef.
me forme qUI; de{fu~Jcol1tenant les noms & furnoms defdirs conda mnez, le iour de la [entence
don nee ,& pour quelle caure.
Il y a au pays de Normandie des parroi{fes qui
~Ollt fur le bord de la marine) qui font du rel de
1~~~ de la mer, & ont cdle permiffion,pourueu
GU l1s en payent lcquar t au receueur des aydes,
l~qucl droict s'afferme coml11e le quatric[l11e du
\' 111 .
J
�Prcmicrf.partie des droiéls
Defjenfe·
E premier chapitre font deniers payez. par
ledit receueur au receueur genera! de la prollÎnce:dom dl rapporté quittance, contenant les
e[peces d'or & d'argem,cotreroollee au, dol. p.a r
le cotrèroolleur General. Et li aucu nes.des qUlttances:n'eGoyent contreroollees ,Meilleurs des
comJ>tes ordonneront que la partie [eroi t tenue
cn touffrance iufques à lil' mois ou autre temps,
pcndantleque1 iccIuy reccucur fera apparoir de
la rece~te aétl1elle que ledit receueur General èn
aura fal(~~e,ou bien certification des ca~fe s pourquoy ledH~1 Contreroolleur n'a contreroollé ladite quittance.
Aucuns reccueurs des aides portét les deniers
de leurs receptes au receueur de la maifon de Vil..
le de Paris: d'o m n'eH befoin que les qtiittances
foyent contreroollees,mais depuis peu de temps
l'on les contreroolle.
Le receueur des aides fe doit gouuerner au
port & voiture de [es delüers, Comme le rece.
ueur des tailles.Et doit faire ledit port & voiture
de [es deniers à ladite recepte generale, lil' fepmaines apres chacun terme e[cheu. '
Faut que l'Auditeur examinant ledit compte
prenne garde à la datte des quittances ,f~auoir
s'i1n'y aaucune retemiol1. Et li il Y en auoit, eO
parleroit à Meffieurs.
.
L
Gages
�L
du domaine du Roy.
Gages d~officiers.
73
Es EO eus ,com rero ollc ur, Pro cur eur
du Ro y
& greffier, pre nne nt gages [ur !eG
ites aIdes:
don t pou r ,la ver ific atio n fe rap por
ten t les qui ttanc es [ur cha cun e par tie. Et li auc
un elto it nou ucll eme nt pou rue u, fe ~lut gOllucrn
e~ Comme és
au tres com pte s cy ddl lls.
.
, Les ~age~ du l?roc~reu; du ~oy
nt a~gne7,
fur les amendes. Et sil
alla it pOlUe . d ame ndes ,ne doi t a~oi r aucuns gag es.
Fau t reg ard er fi/tOllS les EO~us Ont
Ggné les
baux.~t fi aucun ne les auo it Ggn
ezJ aud roit ten ir
en fouffrancc [cs gagesïu[ques, ~ que
lq4 e tem ps,
po~r faiu app aro ir des caufes pou
rqu oy il ,n'a figne lefdits baux.
"
Pou r les gages de deux Rec~ueurs
des aide s,
eO: rap por té qui tt!n ce d'icelt,ly qui eH
hor s d'e)(ercice:& ce1uy y efb nt reti ent fes
gag
es
par [cs
lllains.
..
'
Lef dits EOeus ont cert aine tax atio
n fur le[dites aides pou r les cheu~u~heesqll'
Üs [on t tenU $
faire par cha cun an en }'efrendue
de leur cha rge ,
don t eH rap por t'; qui ttan ce de cha
cull. Et fau t
~ue l'A udi tcu r reg ard e (ur le com
pte des
fi tous le[d iu Efleus ont: rap pon é les pro tailles,
cés ver ~aux de leurfditcs che uau chc es.
,
nr
RelÙes conftituees~
1 quelq~es P~rticuliers ~uoyen
S
\0
,,
t acq uis l'cnte:.
fur le[dltes aid es, fam rap por ter les
qui ttan ces de cha cun . Et s'il y auo it mu tati
on, [au dro it
hpporter les tranfl,orts, ou bie n les part
<!.gcs,do.
K
�Premiere partiedeJ d,'oieIJ
es neccffaires.
nat ion s ou tefl:ames, & autres piec
eme nt con Si lefdite5 rentes cHoyent nou uell
fon t dec lafiituees,fam rap por ter les pieces qui
eral e.
gen
pce
rece
la
de
tees [ur par eil cha pitr e
?ar ticu -,
dits
def
un
~fl:ion à f~auoir fi a auc
lt hyp oefl:o
luy
te
licrs pou r affcurance de fa ren
fe où il
roif
par
la
the qué le hui ébe fme du vin de
anune
auc
n
dl dem eur ant : & s'jlf uru cno it qu'e
le.
r
pou
z
affe
nee led it hlliétiefme ne montafl:
luy
u
ten
fero it
pay eme nt de lad ite rem e,le Ro y
nt?
eme
parfaire ledi t pay
x & ferm es
No n.C arIe s Efleus faifans lc:s bau
ron ne ne veu t
def dits .hui6l:iefmes, reg ard ét fi per
s que mo nte
en~hem ledi t h~iaie[me, pou r plu
per ron ne pou r
lad ite ren te.E t s Il ne fe trou uoi t
ent que celu y
le me ttre à plus haut pris, ord onn
& rcce ura les
à qu i dl: cleu ladi te ren te, en iou yra
mains, à la ~charge
denie~s en pro~lenants par ,fes
ur de [ad ite
de bai ller qui ttan ce aud it re'ccuc
ren te.
& tac on
Au pays de Poi éto u, eefte man iere
~
de faire cfl: fort obf eru ee.
Port & "'rJoiélure de denier!.
pagno~S
:LEditrece~leurdel)aides& fes com
e nydl·
ont cercame Comme qui n'au gm ent
deniers de
min ue, pou r Je porc & voi éru re -des
y nol lre
Ro
le
par
ee
ord
leu rs rece ptes ,à eux acc
an ell
cun
cha
par
ellt
Sjr e, laqu elle ils emp loy
ptes,
com
és
me
leu rs com pte s, qui eil paffé com
precedents.
�du domaine du Roy.
74-
Mais s'il conuen oit audit reccue ur faire plulieurs frais extrao rdinair es pour ledit port & voiéture,c omme pour efcorce s, il en fera vn chapitre feparé enl [on compt e: lequel fera pa!fç à la
difcret ion de mefiieu rs:& fur ladite panie [erollt
rappor tees les quittan ces.
Par rEdiét de fuppre fiion ,les reCCUclIrs des
tailles doiLlent f.1ire le port & voiétu rc des deniers defdite s aides à leurs de[pen~! au 1110yen
des gros gages qu'ils ont.
Voyage.! & taxation.!.
~ dl: t.axé à chacun receue ur des aides vingt
Cll~q liures pour vn voyag e, qu'ils [ont tenus
de faIre en fin d'anne e vers les Threfo riers generaux ,pour faire leur efiat au vray COntenac leur
recept e & deCpenfe.
En plufieu rs compt es des aides, il ya vn chapitre de frais faits par les fergen s des aides & tail- '
les,pou r la procla mation des baux, à ferme defdits huiétie fllles & vingtie [mes, voyage s par eux
faiéh en plul1eurs bourgs & village s) & autres
frais:dol1t dl. rappor té fur chlcun e partie les wdon~ances particu lieres Id,cs Threfo riers generau~ de France , ou defdits EOeus , auec lés quitt:illçes des parties prenan tes.
-
1
S
Deniers rendus & non receu.!.
I aueu fermie r du huiétie [me,'o u du vingtie f-
me n'a peu payer ce qu'il delloit de [adile ferà caure de, la non iouy!fa nce d'içell e, ou
blen de pauure tc ) guerre ou famine , faut que le
n~e,
~
K
2
,
�Premiere partie des.droifls
çompt able rappor te les procés verbau x des fcl';
gcns,c ontena nt la fai/le des biens meuble s & im",
meubl es dudit fet'tnie r , la vente faiéte defdits
meubles,e{ta,bli(fe'{llent de commi ffaire au regi~
me & ououuer ne{llep t de fefdits immeu bles, ou
c:rnprifol1nemenc de fa perfon ne. A laquell e reprinfe mefIicurs des compt es doiuen c auoir efgard,p arce que fe font p<lrtie acçide ntales, & cau~
[es legicim es pour pa{f'er lefdite s reprinf es.
Si ledit fermi1!r n'auoi t aUCl,lns biens, [Olt
m~ubles ou immeu bles, faut que le receue ur fe
prenne à fa cautio n, ou bien au certific~tellr. Et
ft tous enfemb le n'ont moyen de paye\" ladite
ferm~, fallt rappor tcr vn aétc fai.ét par les, ~\Iges
des lIeux,e n,la prefcn ce de quelqu es tefmQi ngs,
comm e ils n Ont aucuns biens: & Cc nomm e Je~
dit aétc Carenc e de biens. Lefquc lles reprife s
mefftcu r5 des cOlnpces ne deu,roy ent paffer, parce
que le receue ur a rec~u les caurio ns & certificateur s, & s'dl: deu enql.lerjr li elles e{toye nt
plus que [oluab les ~ & de quelle condit ion elles
efioye ne,par tant en doit faire la maille bonne ,
Pour les parties qui [ont emplo yees pour la
de[cha rge d'aucun~ huiétie(il'\es, faut que le receueur rappor te leçttes' patent~s de Ca Mai~~"r
rifiees tane par mc/lieu rs des compt es, Thre[o ri ers genera llx de Frailce , qqe le Thre[o rier de
l'efpar gne, pOlHueu que la tomme [oit notabl e
auec certific ation des fermie rs defdits huiéljef~
mes , comm e jls n'ont aucull~ chaCe payee attdit:
rcceueUi".
Pour le regard des premie res parties de: ~e"
pn OlC1
�du domaine du Roy:
7$
prinfe,elies [o nt fo rt dif
ficiles à pa{fer pu rem en
t,
& lefquelles mefIiellrs
des ;cotnpt~s tie nn en t
en
fouffrance ou [lIper[ede
es iu[ques a C~rtaill tép
s:
}>endànt leq ue l lefdits
fer mi ers Ce retIrerOnt
pa
r
oe ue rs le Ro y, po ur au
oir defchàrge de leu r fe
r· '~1,
ill e,o u bie n led it rec eu
eu r rap po rte ra ce rti fic
a~ion co mm e ils ne
J
luy on t du to ut rien pa
yé fur
]efdites fe rm es , ou fer
a plus am ple diligenc
e!
Ù' en rec oU ure t qu elq
ue chaCe.
DelPence commune.
Es
& red dit ion de co mp te
fa pa ye nt
L' aux
deCpens du co mp tab le,
& efpiccs pa
fa~on
Roy.
r le
Il eft taxé au co mp tab le
vn vo ya ge po ur ve - '
ni r co mp ter
1
U
, po ur ue u qu 'il vie nn e
ex pte s po ur
ce faire.
S'c mp loy e au dit ch ap
itr e pluGcurs pa rti es
po ur le~ tor ch es & ??uS
.~
ql~~ila CO!1UehU a~lOir
po ur fa m: les ba ux a f~
(';; lou ag e cl vn e
111:1.1[011
po ur ten ir le fiege def~lt
S Ei lcu sj re fe tti on
d'i celle,& au tre s pa rti es :do
nt dl rap po rté fur ch aCune pa rti e les or do nn an
ce s pa rti cu lie res deCdits Ef leu s, & qu itt an
ce des pa rti es prenàl1t
eS,
lefquelles Ce verifiel~t (ur
le co mp te pr ec ed en r.
To ut e la de[pen[c dudie
rec eu eu r des aide~ Ce
"erifie [u r l'c Ha t au vr
ay qu i luy eft ex pe dié
cn
~Il d'anllce , pa r les Th rcf
or ier s ge ne rau x de
l'rance. Et s'il y au oit
qu ue pa rti e cm plo yc
c
ail co mp te qui ne fllft coelq
f~llt pa rle r à meffieur~ .. uc he e au dit db t, cn
K
3
�Premiere partie des droic7s
TaifleJ • .
iennes:
Ous voy ons pal' les hiil oire s tan t anc
nce .po ur
que mo der nes ,qu e les Rois,~e Fra
f
Ils ont 111IS fus
l'en tret ene men t des arm ees qu
nne , ;tccro!C. :
pou r la man ute ntio n de leut --co uro
leur s el1neml~ 1
fem ent d'ic elle ,& exp ugn atio n de
infi nité d'im -, !;
am eHé com rain éts de faire vne
les Ecc letl arou tion s ext rao rdin aire s, tan t fur
con fen tedu
,
ens
fiic que s, nob les, que ple bey
pou r aue:
aum
me m des troI s eH-ats de ce Roy
rimoni~l
pat
enu
tan~ que. leur dom ain e & reu
me Il
com
,
loit
ba!
(qUI ~Holt lors fort pet it) n'y
[ur
er
leu
lut
vou
t
ber
fe VOI t que le Ro y Chi lde
de
enu
reu
le
t
tou
de
'
s
les gen s d'E glif c, le tier
Phi
y
Ro
Le
es.
efic
leur s ren tes , di[mes & ben
la
e
fair
t
lan
vou
,
lipp es Aug u!le feco nd du nom
nt la terr e •
~Il,erre al!X infidelles qui poi fcd oye
hui ét,a lfem .Sal ntte ,l an onz e cens qua tre villgts
& Bar ons de
bla à Par is tOU i les Prin ces , Pre lats
fen tem em def[on Roy aum e: par l'aduis & con
s me.u bles {ur
que ls il prin t le de cim e des bien
& gen s d'E~
ats
Prd
aux
[es (ub iect s, & req uill
. Le RoY
iiès
Egl
des
gli[ e, le difme du rcu cou
rre co Ogue
la
ir
Phi lipp es le Be1,voulant [ou !len
deu t
mil
l'an
tre le Ro y d'A ngl eter re, enu iron
r la premierc:
cens qua tre vin gts dou ze,p rim pou
cinquantic:(IllC:
fois le cem iefi ne, & puis apres le
de (on au ere
de tous les bie os,t am du cler gé que
tem ps 3pre)
peu ple indiffcrernmcnc. ~lGue
ledi t Ro j
JJ
l'an mil del\x cens qllJ tre YÎnats [cize)
N
1
.
0
�du domairJeduRoj:
76
lit vne grande exaétiol1 no mm ce malletoRe,'
premierement [ur les marchands & gens lais
feulement, & apres [ur le ccntieftne, & puis fur
le cinqu:lI1tief..'De de tous les biens, tant des lais
que des clercs. Plus voulant faire la guerre contre les Flamans ~ fit leùer fur [on peuple vn certain tribut, qui ~noit de fix denie~s [ur liure de
chacune dérec,qui Illy fut accorde par les eA:ats~
auCquels prefidoit pour le l~oy, Enguerrant de
Marigny ,gouuerneu~ des financ~s du ~oyau111e,en l'annce mil trol~ cens & treIze. Philippes
cinquiefmeJurnomme le Long, en l'annce mil
trois cens foixame onze) par mauuais con[eil
volut leuer en France le quint denier, de la uleur de tous les biens de [es' fubieéts,mais le peuple ne Iuy voulut 3'Ccorder. Au temps du Roy
IeanJut ordonné par le con[entement des trois
eRats, que l'impofition de vingt deniers pour
liure,faiéte par Philippes le Bel, auroit cours;
& [eroit leuee Cur touteS manieres de gens, tane
d'EgliCe, nobles, qu}autres : & quelque temps
apres fut ordonné que toutes manieres de gens
du Royaume, fuffenc du lign_age du Roy, Pre~
lats,religieux, hofpitaliers, officiers, matchands,
laboureurs, & autres quelconques qui auroyenc
cent liures de l:ente , ou de rcuenll en benefice, ou en gage d'officiers, feroyem aide au
Roy, de quatre liures tournois, & au ddfoubs
au feur l'ernplage. Et l~s gens de rncHier ou
laboureurs, qui n'auroyenc nul heritage ou
rente,fcroyem chacun dix fol s tournois. Elhot;
}edié1 Roy Iean pri[ollnier en Anglctterre ,
l
4
�p-nmiere partie des droiéls
les trots dhts atfemble'L à Paris, dirent au Dau~
phin [on fils, depuis Roy de France, qu'ils luy
fcroyent vp dixie[l11e & demy par an , [qr les
nobles & gens d'Egli[e:& que les gens de bonnes villes feroyel1t pour cent feux vn homme
d'arme, qui reuiendroyent à trente mille hommes d'armes. Le Roy Clotaire exigea la tierce
partie des rentes & reuenus des Eghfes. Loys le
jeune en l'annee mil cinq cens foixan[ept, print
par quatte annceslavingriefme partie du reuenu
de [on peuple. Le Roy Charles le ~rft,ayant
faitt à Paris COl1l1ocation des Prelats, nobles &
bonnes villes de [on Royaume, illuy fut par eux
. oéhoyé vne aide: c'elt à [cauoir l'impofition de
dou7,e dcniers pour liure de toutes dcnrees vendues,h gabelle du fcl ,& quatre liures tournoi:.
pOUf feu és bonnes villes,& vn franc au plat pays,
& plutleurs autres impofitions fur le vin, qui font
dcclarecs cy deuant au chapitre des aides. De
11Ianiere qlle toutes les impolitions cy ddTus, &
autres qui [e [ont faiétes en France,n'oot elté fait1es que pour l'vrgeme ncceffité des affai res du
Royau~le,du c6rentemét des trois eltats, & pour
vn certall1 temps. Et le premier qui leua la taille
fur le peuple roturier de cedit Royaume, fut le
Roy S.~oys,pour fubuenir à la guerre qu'il auoit
entrepnnfe contre les infidelles. Mais ce fut par
forme de [ubfide extraord inaire, durant la guer~
re feulement, & n'en fit oncgucs recepte ordi~
naire. Lequel mourant commanda à [011 fils Phi~
lippes qui [ucceda à la Couronne, de ne lellcr
taille n'y impoH fur [on peuple, que la nccdTité
,
ne
�du domaine du Roy:
77
ne le requia:Comme il [e voit par [on teA:amcnt
efcript & n:gifl:ré en la Chambre des Comptes.
T ùutesfois les affaires de France multiplians
iournellement,& les guerres intc!1:ines & eA:rangieres y ayant tQu{iours cours, Iefclitcs impolitions & tailles ont eA:é Ieuees à h charge de les
remettre en temps de paix,& continuees iu[ques
au recrne du Roy Charles Ceptierme; Icq\.lel voyant
pays en grand trouble, d'autant que les
Anolois anciens ennemis de France (')ccupoyent
t0u~ les pay~ de Normandie, Guienne, & autres
Cjtü ront du vray & ancien patrimoine de la Couronne, auroit cHé contrainét de faire amas de
gel!s de gue~re pour reconquerir fefdies pays,
eniemble fane leuee de deniers f~lr fondit peuple pour leur [oIdç:Auroit faia a{fembler les e~
{tats gener;Ulx de ce Royaume,afin de Iuy accorder la continuation des aydes mifes du temps
du Roy Iean,auec vne certaine Comme fuf!îfan!e pour l'entretenement deCdites guerres. Le[.
que1s.luy accorderellt de leuer lefdites aydes, &
la Comme de deux milli011s de liures, qui [croit
leuee par chacun an par forme de fubf1de, tant
que la guerr.e & la nècellité durerait, ('ms qu'il
fuA: befoing d'affcmbler les efhts gencraux tous
les ans:D'autanr que cel à reucnoit à grande def.
penfe.Lefquel1es aydes & Comme de deux mil~
lions de liures [eroyent cmployees au faiét defdites guerres, & non ailleurs. Et lors que icelle
gucrre finirait, lefdites leuees [cfoyenr abolies.
Depuis ladite conuocation des eA:ats,lediét Roy
Charles fcptie[me lai{fa d'impofer plufieurs im.
:i: 5
ton
�Pl'cmie~'eptt1'tie dei
droifh
pos /.ilr le peuple , outre & par deffus cc qu'il Juy
auroit eité accord é. Mais la neceffité le contre l"
gnoit Je ce faire:C al' ayant mis fin à fes guerre s,
il mit la plus parc de fà gendar merie en garnifo ll
és Villes frontie res,dol lt la paye ~'iceux Iuy re..
lIenoit à beauco up. Outre ce eitabli t les g~ns
d'ordo nnanc e, qui monto yent à grand nombr e
d'hom mes d'arme s & archier s, & autres grande ~
affaires qu'il auoit,& qu'il a eu toufiou rs durant
fon regne. Lefque llcs impol1 tions [utent conti~
nueC5 iu[ques au regne de Louys x,: .[on fils, ql.11
les augme nta iufques à la Comme de trois millions quatre cens milliures,comm~ le tefmoi gne
de Comin es enla vie dudiét Roy, ayant eité an~
nuellem êt leue~ iu[qucs au regne du Roy Louys
XII .Surno mme pere du peuple , leqMel en remit
vne grande partie à [cs fubieé h, & n'auro it voulu
'lue telles impol1 tions fuffent leuees durant [011
rcgne,f e conten tant feulem ent pour l'entre tenemét de [a maifon ,de fon ancien patrim oine qu'il
auoit atJ paraua m [on aduene ment à. la Couro n,
ne,con tlHanr és terres de Bloys, Orlean s, Mont'
forc,& CoulTi,ne iouïffa m du Royau me de Fran'
ce que du nom de Roy. Et pour ne confon dre
~ondiél: ~euen~1 ancien,auec celuy de la COllTo nne,aur olt cree & erige vne chabre des compt es
~ Bloi s,pour la redd ition des coptes defdite s terres, lagu elle :luiourd' huy y eil: encore s. Mais le
Roy Frâçoi s premie r de ce nom,a uroit remis /.il!;
ladite premie re fomme de trois million s quatre
cen, mil liures, :luec autres Commes qu'il auroit:
voulu dhe leuces, pour emplo yer au faïa de la
guerre qu'il auoit ,oncre l'Empe reur Charle s le
�du domaine du Roy.'
78
OE,inc ,cotilluees & cofirmees par les Rois Héry;
l~ ra nçois 2.Char les 9.& Henry à prefeut regnat .
T ellemét qu'il fe Ituc pour le iou~d'huy 'en Frice
4.millions de liures pour le princIpal/de la taille.
Ee plu lieurs autres crcuës qui ont e,fie. annexees,
côme la creuë de lix ces milliures,a ralfon de 3.f.
pour liure dl1ditprincipal:lac~euë de 300. mil li.
Ures pour la [olde de 50. mil homes : la creuë du
paril1s au tournois,alltrcmét dicte de 5.fols pour
liure defdits 4.millions de liures: & vne infinité
d'autres grancles &p::tites creuës qui [eleue nt en
di uers endroits dlldit !t0yau me,&l e to~t par laps
de temps renc\u ordlOaue contre l'ordon nance
des trois Eltats a{femblez en l'annee 1338. en la
prefence du Roy Philippes de Vallois l contenac
entre autres choCe qu'on ne pourro it impo[er ny
leuer taille ou autre impoli tio en France fans vrgete necelTité,& Cans la permitTiô defdits EHats,
fuyuat les priuileges de Loys HlItcin Roy de Fra·
ce & de N auarre. Ce qui eCl obCerué ençvres à
prefent en plulieurs prollinces de ce Royan me
fpecialemét en celle de la N ormad ie où la c6uêtion des ELlats fe tient tous les ans en la Ville de
Roüen ,Capit ale dtl pays.Mais ces EHats ne font
autre choCe que vcHigcs & traces de l'anciene liberté dcfdites prouin (cs.Ca r la couHume dl venuë qce qui eltoit accord é par grace, eH vellu de
puis patrim onial &hereditaire aux Rois,s as faire
difiiné li6 de guerre ny de paix.Bië ell vray qu'en ,
toutes C6mi!liôs & madem és, pour leuer tailles
& deniers,l'occa/loll qui incite le Rov à ce faire
dl declare e par le mcnu tout !lU commen,cmcIH,
puis
�Premzere partie des droiéts ,
,
puis pro me t que lors que ladi éte occ
aho n [cr"
fini e,re met cre le tou t au peu ph: .
Or efia ns les tail les req uié tese n ord
ina ire, cl..
les ne [e pay ent que par le tier s &
com mu n eaa t
& par les hab itan s des ,v illa ges
& Vil les qui ne
fOnt fran chc s. C'e a l'ne cha rge qui
cfl: imp ofe e
fur tou s indiff"eremment,ftnol1 qu'i
ls foy ent fon dez en priu ileg e d'ex emp tion par
fpec iale sra ce & ben efic e du Pri nce , com me
ceux qui ton t
nom me z en tou s les man dem ens
du Ro}'~
]eu er la tail le,o ù le leét eur aur a reco
urs. Auc uns
, -fon t diHinétiol1 des cail les, faif
ans leS vne s per - Tonnelles ,les autr es reel les & les
autr es mix tes.
~eS perÎo~1helles s'cl1tcndet de la per fon
ne rotu ner e & tail labl e. Les reel les ne fon
t poi ne en vfage que au pay s de Pro uen ce & du
Lan gue doc ,
où cha cun foit nob le, preH re ou aut
re, eH affis à
la tail le où fei poffclTions fone alTifes
& pou r raifon d'ic elle s, com bie n ,q ue (on dom
icil e (oit aillcu rs,[ uyu ant l'Ed iét du Ro y Cha
rles feptienl.e
faié t au MOlltil les Tou rs le xxx .Ian
uier mil qua tre cens,xlvi.Les mix tes (on t cell es
que nOLIs payon s alll our d'hu y , Ic(q ucll es [on
t imp ofe es all
lieu ~1I dom icil e, aya nt efg ard à
tou s les bie ns
du t:ul labl e,cn que lqu e pan qu'il~ [oy
éditue:z.~
~iTis, & en (om exéprs les nob les, pre fhe
s & inti .
- nls autres.LefqUelles troi s erp e-ci
s de tai es &.
creu ës (us mcl 1tio nne es (On t rcce uës
& leue es ell
cha cun e eleé tion : & dioceCe par
les Rec eue urs
pou r cc cree z & erig ez qui exe rcen
t alte rna ciuc ·
me nt leur s offices, ,& en doi uen c
ren dre com pte
à la Ch am bre .Do t pOlir l'adminifiratio de
leurs
c,ha.
�du domaine du Roy.
79
,ha rge s & red diti 6 d'iceux com pte
s) cf!: bef oin g
à celuy qui cO: en exercice de Ce re,ti rer au
com men cem ent l'annee par deu ers Me
Œeurs les ECleuz ,& leur dem and er l'affiere qU'
ils ont faW:e
fur les hab itan s de leu r eleé tion ,des
fom mes que
le Ro y el1tend ef!:re leuees dur ant
ladi.éh: ann ee,
tan t à cluCe de la taille que creuës ,
qUI doi t enr e
lign ce de cha cun Efl cu, côt rero ollc
ur,P roc ure ur
du Ro y & Gre ffie r de ladi éte el1e
étio n, enf em...
ble leu r dem and erv n Vid imu s des
lett res pat entes de [a Ma icH é, pon ant pou uoi r
de fair e ladi de affietre,qui doi t cHre tran fcri pt
de mo t à mo t
:m com,~~cn~cmêt, du compte':Lequ
~l aya nt.i celle rcceue dote auo lr aut ant de Reg
iHr es q~il ya
de natu re de den iers leue z,à celle tin
que lors que
les Colleéteur~ des tailles de cha
cun e parroifi"e
arp one ron t les deniers qu'i ls [on t . ten uz
pay er
par qua rtie r,il y efcriue vn rec epi
cé de cha cun e
natu re des efpeçes qu'i l a rece u le
iou r ,& com bie n: don t il fera qui t:ln ce ou plu
fieurs :lu[dics
ColleC1eurs,lefquelles doi uen t e{h
e con trer ool )ees par Ile con çre roo lleu r .def dite
s tail les, n'<1.gue resc reé & erig é. En ce fairant
l'or dre ef!:ably
aux finançes ne féra poi llt diu crty ,
car led it! Receu eur pou rra cog noi Hre ce qui
rcit e à pay er
par lef(;iics Col leét eur s , & com bie
n d~ cha cun e
n~ture 'de tou tes les qui tanc es qu'i
l cxp edic pou r
fa rec ept e.ll luy cil taxç par le der nie r Edi
é't dix
den iers tou rno is pou r cha cun e,m
oye nna nt la fi·
nan cc que cha cun Rec euc ur en a p:ty
ee.
le: affiecte ef!: rapportce: fur [on dié t Co mpLaq uel te pour,
li ver ific atio n de tou te fa rec ept e. Laq
uell e doi t
dh~
�Premiere partie des droraf
dhe collationnee par l'Auditeur aufdiéts Qoms
des parroiffes,qui fOnt employces au copte precedant, pour fçauoir s'il n'y a aucune omi!lioll.
Car s'il yen auoit, en faut faire fan rotpport, ne
pouuans !efdiéh Efieul. oiter ny muer aucune
parroi{fc de1eur e1eétion aux affiettes qu'ils font,
ores qu'il y en ait quelques vnes qui fu{fent franches & exemptes .. Et doiucl1t fuyure l'orde des
affietes precedentes.
Si les E!1euz auoyent cottizé plus qu'il n'dt
porté par.le mandement du Roy,MefiÎcurs des
C Qlllptes ordonneroyent que le Receueur en feroit recepte à la charge que l'annce fuyuamc il
en ~efalqucroyellt autant fur le peuple: & s'il
auolt c(lé moins cottil.é, fera ordonné que ie[·
diéts E!1eul. en augmenteront leurs afiÎettes r annee [uyuante" outre ce qui cil porté pal' leditc
.
.
Inandement du Roy.
S'il [c faiét en l'annee de [on exercice quelques
leuees de deniers qui [oyent extraordinaires,i! fe
doit gouuerner à la 'cueillette comme if eft diét
cy deifus. Outre fi s'y fa Maiefté veut que durant
ladiéte annee il fait leué dons uratuis ou [libuentions fur les bourgs & Vil1e~ dores de [O!l
Royaume,en dl: faié1 vn Eilat au conieil priu e,
contenant combien chacun bailliage a efté co ttizé:puis en font enuoyees lettres patétes, & elC~
traiét d'iccIuy eilat à chacu Baillif, Senefchal, O~l
Lieutenant general,pour en fair<:: le departem ellC
particulier fur chacü habitat des Villes &bourg s
de leurs bailliages ou fenefchaucee, lequel dc:~
.partement. cft rapporté
- il. la.. {edition du compte.
p,s
-~
�du domaine du Roy.
80
De s Cubuêeions & don s gra tuit s, les
affiettes n'en
foncfaiétes par les Efieuz,ains par
les Baillifs.
Tou s Rec eue urs des tailles doi uen
t faire la recepce de tou5 · 1es den iers extraord
inair~s leu ez
en leur c:leétion,& ne peu uen t les Efle
uz y com met tre autr e que leCdits Rec eue urs:
Lef que ls fon t
tenu s en ren dre com pte à leur s defp
ens ,[uy uan t
l'or don nan ce du Ro y Hen ry faié
te en l'an nee
mil cin q cés liii j .Ma is par l'Ed iét n~
agueres faia~
il leur eU: taxé t1x den iers tournoIS
pou r liur e,
pom ueu qu'ils financent és cof fres
de [a Maidlé.
Le Rcc eue m des tailles peu t faire ·rec
.cpt e, en
fon compee de tou tes les par ties tenu
es en louf~
France ~ fup~r[e.dces en [es com pt:s
pre ced ans ,
&. dom Il [atlSfalt aultArreŒs Ulis
lur icelles à la
cha rge d'cn faire def pen fe, f~yuan
t l'or don nan ce faia e par le Ro y Hen ry dquxieC
me enl'alU1CC
mil cin q cens xlviij. Et eni oib ét aux
Pro cur eur s
<lefdics com pta ble s de ce faire [ur
pei ne pou r la
pre mie re fois de [u[pent1on de leur
s eHa ts, &.
pou~ la [cco nde de priu atio n
d'iceux.
Defjenfe·
Edi ét Rec eue m·des tail les aya nt reee
u l'ci bt
dud ict Rec eue ur gen eral pc fa pro
uill ce, dos
Jom me squ 'il doi t pay er de net à' la
Rec ept e .generale par an,p ar qua rtie r ou term
e defdites tail.
leSl& creuës ord ina ires , com me il
eil: dit cy a·
pres fur la rtcc pte gen cral e,il doi t
pan er ft:s deniers à ladi8:e Rcc epe e : fçauoi r les
deux tier s de
Ceux-de la taille & ,r.euë~ rn moi..5 apre
s chacu!l
L
terme
�; Premù:repartie des droiéls
r
terme eCcheu,& l'autre tiers ' da1 s vn :aurré 'mois
e n [uyuant,Suyuantleprenlieraniclç de l'o\'(U;~
llace de Coignac faiéte en l'an mil cinq cens xlij.
Toutesfoisk Roy Hëry elll'année'1'5 54'par {on
ordonnance aüroit ordonné qu'e les ~ denier9 de
[es tailles Teroyent portez és rec eptes generalles.
S~'auoit ~ft les ,deux tiers du. quartiel' Ide Ianuier
dedans le premier iour de l:;eut'ier,& l'ulltt'e tiers
al! pr.emier , ~our de Mars,&: qu'lit,aux alltresquartiers;en,la rpeftne forme. Etlors qu'il titera 1er·
dits deniers hors des .coffres de ladite recepte
des tailles.;doit appeller le contreroolleur pour
faire vn bourdereau ,de chacune nature de del1iers,cotenatles e[pec~s par icmcnu& leiour de
{on.parteme1:,figné d'udiét contrcroolleur & dudiét' Rcceueur:lequel eH:an~tarriué au Bureau de
la. reccpre generalle,; doit ,tm:Cemer Ces Bourde~
. reaux à l:v'n deCdi~s Thre[6,i~r8 goperallx de.Praà,teq4e1 mettra ces mots ', ;Pre"Cèntéttcl iour, Et
fi:gné,de fa main,[uyuaht l'pûlonnance;& fuytIaÇ
iceux compter [es deniers Cl'd a' prefence duditt
Receueurgeneral & contreroolleur general(ledia Re~eu:ur doi~'apPf!!kv:kdiét c6trero'olle~r
pour vOir copter [es del11ers)ou bië de leurs Co~
Inls,dont il dOl retir(lr qllit,a11C~ de çhacune na~
turc de deniers Gon~r~r.oollee au dois pa:r J:edlét '
contrcroolleur GCl}cral, & J'icelle 'en, ferarvn e
coppie6'g:nèe.de faJl1aÏt1 pour' [eruirJaudiétR(:,eueur general pOUF la !cddhi6 de [es comptes.
Faut que l'Audit(!ltr examinant lediét coJ1l~
ptc regarde fi le Receucur particulier .a payé Ces
deniers dans lediét temps. Et s'jlfauoit fasa .re-
'.
-
,cuo on
�du domaine du Roy.
SI
ten don de deux ou trois mo is, en
faut parler à
llIcllieurs.
Apres. que le com pte fera clos, do,it
l'auditeur
canceller toutes les quittances comp[a
~les.
Et doi t aulli regarder fi toutes lèCd
lte~. qui ttances font contrerooIle es:& fi auc
uaes ci Icelles.
ne l'efl;oyeoc,cn doit parler à meiIieurs.
Si vn rec.eueur de tail.les, apr es alloir ama
ffé &
cueilIy grand nom~re d; deniers de
la rtce p te
des tailles ,il [uruenolt qu 11 ne le~ peu
H p",rcèr o u
enuoyer reurement en l~ recepte gen
erale,.à caufe des gens d~ guerre qUI [On t [ur les
cht mi'l1s , &
~acabons,qtll ne dtm an,d ent autr
e choCe que d'atrap er les d,en~ers du Ro y, il en doi
t adu en ir le
receueur general1. pOU f les enuoyc
r prendre .par
les commis & clercs,àl! bien qu'i l enu
oye efco rte audit reçeueur des t~illes, pou r les
y con duire
& men er,à fin que par apres l'on
ne vou luiè dire
qu'il retient lelèlits denier.li pou r s'
en aider. Et
\ encores que led it receueur gellerai
luy mande
qu'il ait à les luy por ter ou enuQye
r, pou r tou t
là n'en doi t 11ell fair e:car d'aller· me ttre
iceux
deniers àl'a due mu re d'd hep rin s,
ne [eroit pa.~
bié adui[é: d'a utit que s'il c!1 aduello
.it faute ,. ~n
s'en prendrait, à Ipy. Màis s'il voi t qu'i
l [oit gra n.
clement preffe de ce faire, ayant ç[g
ard au npm~
bre des tn.iffiue~ dudi~ reçtHlcur general,&
.1}Jancie~ ent ç~pfes dçs Thr efo rier s gen~ra
uJ de.;Frate,à fin que le fc::nüce deJa Maiefié ne
foi aucuIlement retarM,f~ doit prollliercm ent
retire ... par
deuers les officiers cOeus, & ;lucres
de fan die· .
l
L
.:
�, Premiere parrtie des:droiéls
t.lion,& leur remonHrer le grand danger qui
ea
par le pays: dont il doit retirer ample certification f1gnee de[dits Thre[oriers, contenant priere
& requeile au Gouuerneur & Lieurenac d~1 Roy,
. de la ville où ils [unt demeu ranrs, attedu \es dang\ers extremes, d'alliHer kdi t rcce::ueur ,o u fcfditi
commis & bonnes ereortes & gens 'd e guerre,
qui [cront pres fa pet[onne,pour accompagner
les deniers de fa MaieLté:duquei Gou~ucrneurou
Lieuten anr,iceluy receucur retirera certi~catiàn
du 11 0 m"bre des gens qu'il meine auee Iuy,en[em.
ble bourdereau des e[pecd d'or & d'lrge~lt qu'il
menera,& les cheuaux & mullcts qui Iuy [cront
needraires . Et à mcfure qu'iccluy l'eccueur mar·
chera par les champs, il s'enqudlera diligem·
ment des ineomn~odite7.. des lieux & pilees ail
il doit paiTe.r, & s'Il fera bcfoing d'augmenter 011
diminuer {es efcones. burant fondit voyage, il
doit tant feulement nourrir lddits efcorces [ans
les p~yer de Jeu~s iournecs, parce qu'ils [on't te"
nus de faire fcruice à fadite Maiefté, attendll
9~I'ils 'rc~oiuent [o~d~ : dont du tout il fera vnè
declaration de frais, c"c>ntenant toutes lefdice>
ctéfpenfes,laquelle il fera inoderer en chacun ar'
ticle~ & figner par les Thre[oriers generaux ~c
France, fur laquelle feront rapportees les quW
tanCes des partieS prenal"ltes, & les certificationS
cy ddfus declarees, pour le tout-luy [eruir à la
reddition de [Oll compte, fi ledit L'ieutenant dL1
Roy v~ut faire faire payement de la [olde de
taines compagnies de gens de guerre eftans pres
fa ner(onnepowr ccnain templi.Ec voyallt que le:
,c,.
'"
.~
1hrc
�du domainBdu Roy.
82.
TlucCorier de l'extraordinaire des guerres, n';1
dC:lÎcrs pour ce faire, il dOIt (aprcs plu fleurs rc.:monitranccs & rupplications a luy fai étc!> par les
Capit;tines & chefs deidites compaglli~s touchant ledit payement) expedier Vil l1Jandell1ent
.u recelleUl~ dei tailles de la ville où il 1<; ra ,à fin
de dcliurer certaine [omme de deniers mention_
nez. audit ~andemcl1t, au commis dudit Tlneiorier d~ l'extraordinaire des gllerrcs,polll" la fûl de defdirs gens de gu.e rre, à l'exccution duquel l '
,cduy reccueur ne doit cOre prompc,& doit fàlre refus fur touS les mandements du:dic Lieutenam,& n'obeyr à iceux, d'autant que s'il fairoit le
çOMellll d'iceux, ce feroit .d iuertir l'ordre Je rout
temps ob[erué à la diltribution des financ\.:s. {
;Et li icduy Lieutenant voulait pcrfiHer audit;
enleuemenc de deniers de [adite Maielté, fOlt
par f9r~e ,rompture des coffres" du ~ureau Je ladite r.ccepte ou autrement, comme il dt aduenu par plufieurs fois à diuers rcccueurs, ledit
teceucur doit du tout retirer bonne & t'uff1[an..
te information faiéle cn il pre[ence du procureur dudit keur, cUcus & cOlltreroolleur, Contenant les e[peces troul~ees efdits coffres. & à qui
elles ont eHé cleliurees, laquelle eH rapportec:
à la reddition de [on compte, auee les originaux
derdits mandements, exploits, '}>-rocés verbaux,
quittances & autres pieces à ce neceilàires: laquelle partie fera c!1'\ployee au compte dutli[
receueur des tailles, au chapitre des deniers com~
ptables & tenuefuperfedee, ou en fouftÎ:ance iulques en ,,:rtain temps, tant pour faire apparoir
.l
L
2-
�'Premier~partie des droitls
de la recepte aétuelle, qui en fera faiéte par cduy
qui les a receus, que lettres patentes en forme de
yalidationcontenant inionéHon à nofdits fleurs
des comptes d'icelle pa{fer & alloücr,& en defcharger iceluy receueur.
Et dés aulli coR que ledit receueur des tailles
;lura deliuré lefdits deniers,& qU'li en fera de ..
faifi,comme dit dl~ille doit mander au reçeueul'
general de fa prouince, à celle fin qu'il n'en pretende caufe d'ignorance, Enfemble Iuy doit eli.
uoyer coppie collationnee à l'ori~inal defdits
mandcmcns, rapt & enleucment d'iceux deniers
par force, information deuëment faiéte, procés
verbaux, exploiéts & refpanCe qu'il aura faiac,
auec les ~our.dereaux des efpeq!§ : Encores pour
tout cela ledit leceueur general ne le lai{fera de
pourfuiure, iuC<Jues à ce qu'il luy ay fait! appa~
roir de defcllarge bien ample des me/lieurs le~
Threforiers gener<lUiC de France,ou du Roy.
Gages lo/ftcien.
L Es gag~s
de chacun eOeu doiuent eRre payet.
par le~1t receu<:!ur par an, ou par quartier. Et
en leur ~alfant le payement du dernier quartier,
leur dolt demander à chacuu leur procés ver"
bal, des c?euauchees qu'ils font tenus faire ell
Je~re~eéJlOn, P?ur s'enquerir diligemment des
prl11ClpaUX habnans de chacune parroi{fe. ~ de~
commodirez ou incômoditez aduenues ep j,el ..
les,les fiefs & arriereficfs, qui font, par qui ils
font tenus & poffedez. Si lc~ chemins où fe pr ene
peages
r
�du domaine du Roy.'
8}
pea ges fon t ~ien deü eme nt fai th,
don t le cout
doi t eHre in[e rê eîdi ts pro ds ver bau
x, qui doi \lent eflr e rapportez. à la red diti on
du Compte
dud it rece ueu r des cailles. fuyuant
l'or don nan ce
du Ro y Hen ry deu xie fme , faia e en
l'a,~neé tnil
'Cinq cens cinquantedeulC, arti cle
preml~r, con firlbatiue de celle du Ro y Fral1~oi
s pre mIe r, fai,de ~n l'an nee mil cinq cens dix(ept.
~t ft auc un
d'eux 'n 'auo it fig:lé rai1iect~)ne ~e
?OIÇ
. ~ayer. de
fefdics gag es,q u il ne luy ait bail le
cen rttc auo ll
de tou s lei(lits dle us greffiers, & autr
es officiers
ten ant excufe valable: plus doi t reti
rer qui ttan ce
en bon ne form e.
Les gag es des nouueau)C pou rue us,
ne doi llel lt
t!lr e paffez que du iou r de la rec ept
ion , & non
du iou r de la prouifiol'l:& li le rece
ueu r les auo it
pay ez) faudroi~ ray er tell~ par tie.
s'il n'y auo it
lett res pat ent es pou r ce faire.
Pou r les ga$ es des deux con trer ool
leu rs, doi t
dlr e rap por te qui ttan ce en bon ne
fo~me, & cellly 'lui cA: en c:KercÎce doi t bail ler
aud it receu'eur
Vil aéte du greffe de ]a cha mb
re, cOll1me il a mis
fondit con trer ool le aud it gre ffe,
[uy uan t l'or dOl.lnance du Ro y à pre [en t reg nan
c.ll onn ee à
Lyo n au mo is d'O é\:o bre 157 4.
faiétc pou r ]a
creation de con crer ool leur s alte rna
tifs .
Pou rles .gag es des Pro cur eur du
y, gre f6er & rece ueu r n'd ian e en cha rge , fauRot rap
por ter feu 1clm:nt qui ttan ce,& cdu y qui
eft: en cha rg~)les reti end ra par fes mai ns.
S'il y a aucuns def dits officiers qui
foy ent nou lIelternent pou rue us,f aut que: ledi t rcce
ueur ral1 -
L 3
.'
�l)remiere partie des droia;
porte coppié de leurs lettres d'office, receptiol1
& in!titutlon,& autres pieccs amplement declare.es cy deuant [ur la d,[penfe, ~u do~naine. .
Par l'BeliEt du Roy donne a Pans,au mOIS de
Mars 1 577- vcrj6~ en lHhambr~ des ~o~nptes)
ell ordolJ\lé taxe ordinaire aufJm ofhcler~ de
tolites les leuecs de deniers qui fe feront Cil vertu de [cs commitlions : Sçauoir l chacun efieu
outre le principal de la ta!1k, & creües ordinaires,dix liures tournois:au Procureur du Roy [cpt
liurcs::lu rtceueur qui [cr a en cxercice~/ix d~nier>
tournois pour liure: & au . greffier vlI1gt hures.
Soit veu le reglement de la chambre efhnt au .
greffe d'icelle touchant la moderation dcfdites
taxes, le tout pour chacune leuee extraordinaire,
dOllt ledit rcceueur pour la verification dudit
c1lapitre doit rapporter quittance de chacun of,
~ ficierdecequepayéleurauraeHé.
Par l'Edit!: de [uprdIion de s officiers faiét aU
mois de Decembre mil cinq cens oébntctroj~,
leCdites taxes tant ordinaires qu'extraoreiinaircs,
[Ol?t abolies & oRees, attendu l'augmécatioll des
galgc5 que le Roy leur attribue.
Il y a d'autres gages de: Lieutenant general de
la prouil1cc, & d'aucuns Capitaines du charroy
de l'artillerie) dont faut rapporter quittance : ~
s'il y ~lloit quelqu'vn qui fuft pourueu de nOU'
ueall,faul rapporter les pieccscy deffus declar ecs ,
. Creation defdirs Capitaines en l'annce 1 55 z·
aux gages de deux cens cinquante par an.
Sur aucunes reccprc<; de!> taJlle~)lc payement
des gages du PreuoH des Marelèhaux J & de [eS
archeri
�du domaine du Roy.
84-
:trchers eft affigné:& s'il yen auoit , f~ut fe gOIl~
uerner au payement [elon qu'il dl dlt fll r la re ,·
cepte gener:lle.
Rentes conflituees.
Our le payement des rentes 'lui font cOl1fli~
tuees [ur ladite recepce generale des tailles,
faut 'lue leur rcceueur en faitallC ledit payement
regarde ft celuy 'lui r<t!oit a accouflumé de rcccuoir:s'il a accoufilll11é, faut rapporter quittan
ce paffc:e par deuant Notai res : & s'jln'a :lCCOUHumé,faut (l~uoir quel pouuoir il a: s'il a POlluoir par,tra:ll po~t ~ fa~t rapporter iceluy tran[port:& s.l ej hermcr,(-aut rapporter coppie d,.
~efiarn_cnt, en[cmble du parcage. Outre ~e ~allt
l appol tCI" COpP!C du contract d~ la con{htutlOll
defdites remcs,à fin d'euiter les faux payements,
comme cft aduenu & aduient fouuem en tel cas, ,
car les reccueurli & autrc~ qui font !efdits paycl1l~ts,ne Ce fouciem,pourueu qu'illellf apparoilfe
du trall[port d'icelle fente: & neantmoins s'dt
trouué que leCdits tran[pons eftoyent faux, ores
qu'ils fu{fem paffez par pCffonnes publics) & It:s
<1rreragcs defdites rentes mal payez:dequoy [Qnt
~dUCllUS infinis procés ) tant à l' encontre <al.e~ rcCtu~urs qu'autres.
S'il y auoit de5 rentes nOllucIlement confti~
tuees, faut pour la premierc fois l'apporter copPie tant des lettres patétes de 1";. MaieHé verifiees
par la cour de Pademét) cour des aides & chamhre: lIc :; c.ornptes, portant vente d'vne portion de
fes (:,li les, & cOllfl:itutioll de rentes au dellic:r
P
4
L
4
"...
�Premiei"c partie des droiEts
dou1,c,qu e du pOlluoir parfadite Maie!l:é.Donné
à certains perfonnages pour fai re lefdites confii~
tlltÎolls,la quittance du fort principal que chaCUll
p:miculier a payé pour auoir rente à ladite rai~
fan, coppie du conttaél: il eux paffé par le!oits
commiffaires,& quittance du pro rata du paye·
ment des arreragcs defdites rentes,
Faut que l'auditeur examinant ledit compte,
calcu le chacune partie, pour f~auoir fi les parties
prenantes ne prennent point trop, & s'ils ont
bien prins.
Port & l'oiüures de deniers.
Av
cuns reccueurs des tailles, voyans que
mdlieun. des comptes ne leur alloüoyent
ne p:dfoycnt en leurs coptes tous les frais qu'ils
fai!oyem au port & voiéture dt; deniers de leur
recepte, en la recepce generalc, [e [croyent reri.
rez par dcuers le Royen [on confeil priué, pour
faire compofition en vne certaine fomme pour
leditpon & voiéture ce qu'ilsauroyent faiét,El
leur aurait e!l:é accordé p our ledit pon, vne
[oq.1me qU'Ils employcnt p 'lr chacun an en leur
crn~1pte, laquelle n'augmente oy diminue, ~ la
charge de paya la f;t~ol1 de Icur[dirs comptes,
& va cltion de leur Procureur.
Ne leur doit eare paffé aucune chore, & le
doiucnt faire à leurs defpcns, fuiuant rEdié1: de
[upprc{fton.
Voy le roifiefm e article de l' rdonnance de
l' l n 155 2.pour It: reg ard dL Ja I..omp o ~tion.. $
Po ur le iourd'huy les rcccucurS le.. raille
n'ont
�du domaine du Ro)':
85
n'ont' :lUcune ta xe pour le port & voiétu rc dcs
~lc:llier s c ){ tr:lordin :J.iret11~nt ~C l1CZ
en leur e}('étion:d 'autant que par l'EJiél: cy dèuam declaré
ils om (i l( deniers tourno is pour liure, tant pour
leurs peine s , falaire s & vac:nion s d'auGir fait la.
recepr e.port & voi ét ure d'c denicrs,<1 uc Lr,on &
reJdi l ion de compt e: toutcsfois McfI]c:urs déS
Comrt e~e n bea ucoup de compt e s n'om voulu
paffer les {ix denier s pour Iime,ains auroye nt ordonné que les Reccueurs auroye nt trois deniers
pour liur e,& huit pour cent de la finance qu'il:.
ont payee.
Si leCdits recetleurs des tailleS font p!u{ieurs
frai~ ext~aordinai res audit por.r.& voi éturc, pour
auo~r pnns grandc,s cÎcone s pour la Îeureté des
denIers du Roy, ils font VIlC declara tion COllCCnant par le meilll tOllS Ieli.l!ts frais, laquelle dlmodcr ce en chacu article par les ThreCorier5 generau ' ,& arrdle e & fi gnee en fin de leurs mains.
fur hquell e [ont ral'por tee s les quittan ces neccrf.·lÎrc~, & le p!lIsfo uueten cores moder é par' MeÎfieurs dcs·com ptcs,co mme dtans fOlluerains fur
lefdits Thl'eÎo riers generaux, laquell e dedara ti6
eH rappon ee [ur ledit compt e, cnCembIc certi~
cation des Threfo r iers generau, ou autres ofhciers,c omrne il i!!ftoir beloin g audit receue ur de
faire lefdits frais extraordinaIres.
Au pays de Poiéto ll les receueurs des tailles
11' ont aUCun pOrt & voiétu re de denier s: mais au
li<:u de ce le Roy paye lafaço n de leurs comrte~.
L
5
�Prcmiere partie des droiélJ
VoyageJ & taxations.
tax~ tantfèu1emet vingt cinq liures tour·
cil
I Lnoisqu'JI
par
chJctll1 an au receueur, P(~ll~ Vil voya·
~ par dcucrs les Thr<.::loners genc;aux dc Pran ee, pour le rccouuremem de l'cfiac
au vray de!â n:ccpte & dcfpenfe. EI~cores fi 1ef·
dits rcc cucurs demeuroycl1t J.ulicu où font 10gezleCdits Threloriers ,neleur e/1 taxé aucune
chore.
.
Si en ;wcus comptes des railles, aydes, domai.
Iles, &: autres comptes particuliers [e trouuent
quelques parties ..:mployees,cn vertu des ordon.
nances & mande mens des Threroriers generaux
(!C rrJ.l1ce,tant pour voyages, taxati<lns, p€>rt de
'luelqllf"S cllats,c[( riture~ ,fr;J.i7. pour port cl e deIlicrs,qu',lutres chofes,elles doiucnr c1l:re rayees
purement, & reictrees fur la recepte generalc,
où tcllcs parties [e doiuenc payer. Et éçpendanc
J~[dites ordonnances, mandement & quittance
tOIlt rcndus au comptable,pour les bJ.iller au re:.
( eueur genetaI pour argent comptant, requel fc~
l_a-~enu les..ë!cl1..:-ltc.;;1ê1Otïf Tilyuant farrdt - de ]a.
- cJlll1l.f)l"c des Coptes JëlJans cludiXhlïiélieune.
- '- r~urjer mil ciny ccns cinquante dëux, interuenU
(ur la v<trification dc l'Ediét du RQy-:-Faiêf en-ra.
Jiac ;UJllee.,p<?~! ~e ~l.!.I!.~ir d~e[dits Thré[oriers
de FraIH.c.CeH :mefl c/1 fore bon,& lequel s'ob·
{crue journellement en ladite chambre, à fin que
par le compte cl: la rccepte generale qui fe rend.
par chacun an, 1 on pui{fe voir cout ce que par
Id(fit. Thrc10ricrs aura ef\:é tax(! , pour mcl!ag C,~ c
fJI
nC~'
�du domaine du Roy.
86
'ries, efcriturcs, voyages & taxations [ur les de":
niers d'icdlc:& s'ils ont outrcpa[sé lafamme iufques à laquelle illeur dl- permis taxer.
Dons & affi'anchiJ/èmens,
I quelque Ville,village,bol1rg ou hameau de
ladite c1dtioll tombe par fortune en q~lelqlle
pallu .. cté, roi r par eau,par feu,par guerre) tam1l1c
ou utre chok, (c doilH.:nt lc;:rirt:r par de\,lcl's le
Roy & No(feigncurs Je ion contèi~ p:-illé, & rell1oll11rèr par n:qucHe toutes leurs IIlfortunes:en
con(idc:ratiOIl dc((ltlelles ils requierem d'dh-e
deCcharge7. dcs tailles & Cl'cuë~ pour quelques
S
anl~ecs:laq\lellc rcque(le etl renuoyee aux Tine-
fan ers Generaux de France, pour donner aduis à
fadlte M;utdlé,de cc qui doit dln: remis aufdits
hab it:ws,& fçauoir fi les cau[es corenuës en lellr~
dite regllefh; [om veritables. Ltfquels Threforiers elllloy-.: Ilt à [adite Maidlé leurs aduis, [ur
1cQllclllltcruicllnem, lettres patences, portans
don & aff'ranchilfcll1cnt def<litc;;s tailles pour
quelques annces. Lefqudles lettres doiuent dire
verifiees par meflleurs des Comptes, ThreCorier
de l'E1inl'gne, & deCdici Thrc:lol'iers genel'aux.
Lcfqudlcs picces ledit receueur doit rapporter
pour la veri fication de telles ou fcmblables par.
tic~ , auec certification des principaux habitam
ddilites Villes ou parroi{fes,corillne ils n'OlIt aucune chofe payee audic receucur de c;e que fa Ma·
iefié leur a remis.
Pendac que lc~dits habitans font à la pourfuice
dudic don & afFranchiffcmcnt , ledit r~cellC:Ul'
~c:s
�Premiere partie des Jroiéls
des tailles les doit pour[uyurè a(prement, poul"
payer ée qu'ils doiuent defdites tailles & crcuës lI
nonobihnc toutes lignifications, iufques à c~
qu'illuy [oit apparu des verificatios de la chambre & Thrc[oriers genetaux de France.
L'A uditeur examinant ledit compte doit cotter au marge d'icelllY 1<::s annees, & li le col1teml
defdits affranchiffemens cHoit accomply,en faut
parler à meiIieurs.
Faut allai qu'ic(;luy aud itcut: prene garde que
les [bmm ~ s cmp loycd efditcs affiett es, dont lefditsvillagcs & bou rgs foot affranchis, ne monte
non plus llue les (ommes contenlJës en l'al1Ïette
faiéte)a premiere annc:e de leur affdichiffemenr.
Denie'rs rendus & non receUJ.
IIedit reccueur o'a peu recollurer tout ce que
SIlly deuoyent payer les Coll eét:eurs cie
chacLl~
oe parroilTe,tat à caufe des tailles que creuës,faut
rapporter les pruccs verb:w x d ~5 5 ergcns,conte~
nant la refpon fe fai éte par lej~lit s Co llccteurs,lcs
emprifon tl,emens faits de le urs per[onnes & execution de leurs bie ns , le(qll ~ll cs parties font tC~
nuë~ fupcr ft:dc es o u el1 fou iFrance i ufljues à quelque temps:pendat kqud fera le dit receueur plu»
ample dili ge nce ùt: l ~ ~ reCOli urer, ou [e retirera
par deu crs le Roy po ur t !l dhe defchargé,ou bié
~ la ch ;Jrg~ cie rap ponc r cc n dicati6 de[dits Col·
l.cttenrs , co mm e ih n ' Ollt :lllCUllC chofe payee
au di t reccucu l,el :Ultrc:; f elllbiab les canfes.
DcfPCI1-
�du domaine du Roy.
Defjenfe commune.
87
1
Es receueurs des tailles payent la faço
n
lc:urs comptes,excepté ce qui eH employ de
é en
iceux pour les renteS conflituees & leue
es elCtra_
ordinaires.
Les efpices fe payent par le Roy. ,
Vacation fe paye par le comptable.
.
. ,Au pays de Poiétou les receueurs,
des tailles
ont voyage pour venir c.ompeer, d'au
tant qu'ils
~'ont point de port & vOla~re.
Si ledit receueur des tailles deuoit
quelque
choCe pour la fin de fon compte, le doi
t payer au
r~ceueur general des relles des
comptes,
il recirera quittance contreroollee par duquel
le comreJ'oolleur general ,d'iceux,en vertu de laqu
elle fon
debet fera dcfchargé fur ledit compte
: mais au
contraire s'illuy cHoit deu quelque
cho ie, faut
~u'il retire extraiél: de r eilat fina
l de foudit compte fi~né &. collationné par vn aud iteu
le prefenter à meaieurs les Threforit:r r, à fin de
s generaux
de France,lors qu'ilsexpedierom l'efi
at pat eHimation au receueur general, pour em
ployer la
fomme qui luy fera d~uë audit ell:u , &
en defalquer autant qe (~recepte.
. .
Lors que le comptab~e vjendra emplo
yer ladite partic en fon com pte . faut que
l'Auditeur
reg4rQ~ fi le cpmpte d'où pro
uient ledit debe~
ell du tOUt defchargé,& les foutfrance
s Be fupe~
featQllS defchargees & rellablies. Et
s'il
ltoit encores quelques vnes,faudroit ten y en air la parlie en fouffrance)~ufqués à ce que lefdices
char-
L
ges
�·, Premiere partiedeJ dro/as
uc s à fliC
"1es fu(fento!tees&Jeuecs:,ou b icll iu[q
la [0111 fj
~LI trois mois,en[emble doit regard er
au vray.
me duditdebet eH employce cn l'd ht
Impofition foraine.
les Vil .
'EI1 vn tribut qui fe teue p:'lr tou tes
ns ou
les limitrophes dcec Royaume 'entra
coinme
forcans,pour.mcner és pays eHrangers,
autreS
&
es
org
,
ine
auo
de bled,fr0menr, tt:igk,
biere~
ius,
ver
re,
aig
efpcces de le17umes: VIIl , vin
bis ,.·
bre
ns,
uto
mo
cidre; bœuts~ vaches, veaux,
uaux~
chc
ux,
a
;ce'
g ncall~, b~u ~s , heu res , pOJ
frC?
g;
oin
l
viei
f,
poullallls,:ll~ès,arne{ft:~,latd,fùi
u·
d'A
,
ue
iorq
Ma
mages de MIl an,d e Hor éce ,de
de
llt
eme
eral
gen
Et
uerune & autres endt'oits~
gues
toll~es fortes de poi fsüs falcl.,efpiccrics,dro
ou·
non
&
rez
ouu
&. tou tes fortes de l11etaux
z;
che
bro
s
fatin
urç'Z.,draps,roillcs~' or ou d'argéc
til~
cane
,
fatins plains,v dou rs, Q<lmas à fleur d'or
& ti/Turcs d'or
le s,pa{fcmen~, & autres ouuragcs
forres & COU;'
tes
tou
de
& d'argcnt,draps defoye
c5 , talnttJ~
,lain
ries
Jeurs,dl'aps de laines & tapifTe
s d'e[la~
,ba
rez
ouu
rcs'iielleterie;toilles & ling es
tes (or~
tou
de
s
mes &61 de)in & cballures,& cuir
autr~i
eS
mercerie mcOec,& finalement fu r tout
e qu'ettes,dfr~~s & marchidiCes de quelque Cote RoY
ut; le
.les foyent.t>,our la leuee duquel trib
lem ens,
reig
üx
bea
de
,Ch arle s V.en l'an 1 n6.fit
regiHres de
qui fe voycnt encor.es auiourd 'huy és
de~,e~~
la Co ur, lefquels ~e furent fuy'uis, ains
'lu 11 ,Il
lcdittribut aboly lufques en l'~n 13! }1. (~sr. $~
.
C
�du domai'l!c du Roy. .' . 88
rcmis, & cn fure nt faiétes nouuell
es ()rdonnances en l'an 1488. qui ~nt dté [uy
uie s, cOl1l1rmees & amplifiees par aut re ord onn
anc e f~lire
par le Ro y Loys dOllzie!ine.Neantm
oins.le R{» )'
Fra nço is pre mie r enl 'ann ee mil cinq
cens ql1!1ran te, fit ord onn anc e, par laquelle
il vou lut &:
ord onn a que pou r le dro it de re(u
e & dom ain e
forain,[::l pay era it cinq fols pou r que
uë de vin ,
& qua tre den iers tou rno is pou r
liur e de mar chandife,& pou r la trai tlcf ora ine &
hau t palfa:'
ge fcpt deniers pOl lrliu re de tou
tes. fortes de
marchandiCes & dcn ree s, le coU[
[ort ant de cc:
Roy aum e,p ollr ll1t:ner cn .efh:lI1ge
pay s, ou bie n
ven ant d'el han ge, pay s,po ur eHre venQ
lIë~. & de
bitee.s en c~diét Roy aum e. M~is le
Rp y Heljry
de~xlcfmc a fOIl adu ene men t à la
cou ron
E dItt par luy faia: à Paris le qua torz idinne pa~
e lou r
de No uem bre 1 55 x.au roit red uit l~fd
it,es imp otiti ons à deux fcu1emenc,à fçau oir lefd
ite~ relues,
dom ain e forai l, & haut paffage en
vn.lcqucl
app ellé maincen<lnt dom ain e fora in,p
our leqlJet
!l'cil pay é que huiél deniers tou rno is
pou r liure:
& cdu y del a trai éle & impoCition
foraine denlcure en COll taux acc ouf lum é ,'qu
i de dou zc
cicniers tou rno is pou r liure. Dep uis
lcdi~l Rgy
~I.':nry p ar orclonn<lncc du moi~ de
Ma y J 5 5~~
aur oit ord onn é qu'i l feroit leué 1 l.de
nie rs to~r
noi s pou r liur e,p our le ~roit de trai
élç & . imp ofition fora ine, 4.d en .tpu r. pou r le dro
it de reCue
& dom ain e forain J & pou r le drOIt de
haue paff~
~c 7.d enie rs tourn.~. s:n ce fajr
3n~ tou tes Jefdires
IlnpolÎtions ,l'cdui,e~ .en vne ~ qui Ce
lloll1meroit
.
dom ai
en
en
..
�Premiere partit de.s droiEl.s
domaine forain pour receuoir, lefguel s droiéts
par toutes les Villes limitrophe s & fromier es de
ce Royaume,le merme Royen l'allnce mil cinq
cens 51. auroit e!hbly des bureaux particuliers
cornpo[e7, de plufieurs officiers. Ent~e lcfqueJs y
a vn Receueur particulier ,pour en f;u re la rccepte,laquelle Ce fait en celle fa ~on,rçau oir qualld il
dt queftion de faire paffer des marchandi[cs d'Vil
pays en autre,faut que les marchans ou commis
appellent l'vn apres l'autre leCdits officiers ou,
llien kles principaux, pour viGcer lefdites marchandiÎei, & quelles impoficions elles doiucnt,
lefquels officiers arrdtent le!'ditts droits à vne
certaine fomme, qui cft receuë par ledit Rece..
ucur,delaquelle il.donne Vll acquit audit marchand,ou à t~ux qUI fOnt pour Iuy, & ainll Cc fait
de toutes march5d i fes, dot cfl: faiét & dreÎsé v11
roolle contenant par le menu lefditès marchandifes,à qui eUes appartielll1êt,où elles VOnt,& les
sames qui ont efté receuës pour le droit du Roy,
lequel regiflre cft rapporté par ledit receueur
{igné de tous lefdits officiers pour verification
de la recepte:Auqud regiO:re ~oiuent eHre coi1~
tenuës les amendes adiugees au Roy par lefditS
officiers,à l'encontre des marcha\ls qui ont vou~
lu paffer c1andeftinernent [ans paycr ce trib url
cMemble les confiÎcatiollS lIi font aduenuës,
"Et s'li n,' en eH aducnu-:<Ioit c i t-rec~\.Icur rap·
porter certification de tous lefdits officiers. Er ft
le leéleur veut ~ auoir lus am lement la, fbr ..
n1e &llyle e et.ter e It rolt -e- omaiiiëlo '
tain, & le formulaire des acquits qui fone, faiaS
un;
�1
-
, dudomaineduRoy.
----
89
~ar les officiers
ma rcn ao os qu 'au tre s,
qu 'il
reg ard e le rei gle me nt
qu i a efré fa itt pa r le Ro
y
Hen~.!.. en .!3
" n ce ns ua~antene
uf.
~n au cu
ne s pr ou inc cs le dits
ro m lo nt ba i le7. à fer me , tel lem en t
qu 'il n'd l be (o jng en
rcq.dr e co mp te. M ais fo nt
ten us les fer mi ers de ba
iller le pri s de leu r fer me
au rec eu eu r ge ne ral de
la pr ou inc e.
Le tie rs de s co nf i[c ati
on s do it ell re ba ill é,&
me fm es ap pa rti en t de
dr oi t au de no nc iat eu r
d'i celles.
En l'a nn ee mi l cin 9 ce
ns Coixantetrois,lc Ro
y
Ch arl es ne ufi efm e en ge
a vn e do üa ne en la vil
le
de Ly o,n , 'om po fe e de
plu fie urs officiers., po
ur
co gn od he & rec eu oir
l'im po fr mi s fur les dr
ap s
d'o r, d'a rg en t, de foy
e & de tou tes eCpeces
de
c ref res ,ca n et i lies, pa {fe
me nts ,ru be n s" ce in tu res
,
fra ng es, pa nn es ,or ne me
ns ,ha bil lem en s,& au tre
s
tilTures,& efp ec cs de fil
d'o r, d'a rg en t & Coye
,de
qu elq ue co ule ur qu 'ils
fo ye nt , ven an s du pa
ys
d'I tal ie po ur en tre r en
ce Ro ya um c" do nt fe ren
d
Compte à pa rt.,
le Ro y à preCent reg
na nt en l'a nn ee 1577'
a
l1lis 'ln im po lt [ur les ble
ds ,vi ns , to ilk s & pa fle
ls
qui Ce tra nf po rtc nt ho
rs ce Ro ya um e, és pa
ys
~Hrangers: à f~auoir po
ur ch ac un co nn ea.u de
uled fro me nt de ux efe
us fol. Po ur ch ac un to
nl'teau de me (la il ou fei gle
, vn efcu & de my .P ou
r
th acun ton ne au d'o rg e,d 'au oin
e
&
leg
um
es
,
vn
tfcu fol. Po ur ch ac un ton
ne
Ilerny• po ur :ch ac un ba llo au de vin vn crcu &
t
&t:tndeur aeçouflumec trois de toi Ile fine de la
cfeus fol. Pour ch a:
M
�Premiere pàrtie des droias
ballot de caneu01ts ou ollonn es, Vil e~
demy. Et chacun'e balle de panel de la grande ur
& forme comm une derny efcu,ou trc & parde!fus
les droiéts cy deffos nomm ez . Pour receuo ir lc~
'lue! droit one eLlé efiabli s des bureau x par les
prouin ces de cedit Royau me, compo fez de
miffaires que fa Maien é y auroit ord0nn ez. Enfemble iceluy lieur auroit comm is vn receuc ur
genera l pour tout ce Royau me, pour faire la recepte & delpen fe de ladite impoli tion, laquell e
fe fait pour le regard de la rcceptc en vertu des
cç>ntreroolle~ particu liers, aufqucls font contenus par le m 'e nu ,les noms & furnom s des marchands qui :turoycnt f:1iét forcir les marchandifes
p~rtees aU,dit c:diét.E t quant à la defpenfe,le pre~
mler chapltr e [om denie,rs compt ables payez a
l'efpar gne & aux Threfo ners des ligue:; des Suif..
fes:po ur le payem ent defquelles fa Maieit é aUl'oit dedié & confac ré ledit impoH . Er tout le reJte de ladite defpen fe, ce [om taxatio ns ordollne€s aufdits comm iffaius , contre roolleu rs &. reeeueur s •
. Aux !ieux où 011 'reçoit ladite impofition~ les
:udes n o,nt aucun cQurs : tellem ent qu'il n 1. li
gr,ande dlfferc nce entre aides & impofi tio n fo'
.rame.
CUll
co-
I
Dej}enfe·
Ncont inent que ledit rCCClJeur particu lier a
, [omme notabl e en fes mains , il la doit porter
!en la recepce genera le de ladite impoficion,dollt
jJ <ioi~ retirer quittan ce en bonne forme, co~te;
pan,
�dudomained,~Roy.
7lant les efpeccs
90
contre roollee scomm e dit dt.
Gages d'officiers.
'}
Es glges d'officiers (c payent & verifient
-' comm e (ur les comptes precedal'ls, & quit~ancc de chacun officier.
Le Procur eur du Roy dl: aflîgnd fur les aznelldes.Et s'il n'yen a poinr,i1 n'a ~tlIC~\llS g:Jges.
.
Si le cohtrc roolleu r n'enuo ye 10n cor rerocll e
cnla chamb re, faut tenir en [ouffrance [es gages.
Port & 'Voiélure de dmierJ.
L
E p,o.rt & voiclu re .des denier s, fa recepte fe
venne furIes compt es pre.cectclHs, & (ur le
JlOlllOre des voyages qu'il a flia,.
Dons & remifes.
S
I quelque march and, ou autre par inaduer-
tance altOit paffé les bureaux hns payer le
d,rait du Roy, & que c:eEt fut rappor té :!.LIX on1CIers, Cl lllarchandi[e (eroit coni'!(yue:; & COlldalunee en amende [uiuam ce qui dt clit en ladite
ordonn ance cÎ1~qtlantevnierl1lc.Dollt dl beloin
aux: l11archids pour auoir mai n·leucc de leurdit c
!1,archandjfe, de fe retirer par deuers fa Maidl: é,
~ Illy donner a entend re [es rairons , le[quclles
°yucs [adiee Maidl:é 'par [cs letÙ"cs patét,e:; mandCtaau[dits officiers de fairein conrin entem iere
ll1ail1-lcuee des chofes à luy confi!quees fur ledic
rarcha d,Ha charge de payer par luy [cs droicts ,
~rquelles lettres [ont rappor tees :wec cercifica·
lIOn. dndit marcha nd qu'il a reccu le tom.
,
M 2
�Premiere partie des droi6!$
Dons & ajfl'anchijfoments.
I le Roy tait don à quelque gentilhomme~
S
colleges, monafteres ,& autres du droié1: qui
Iuy pourroit appartenir fur cert~ine quantité -de
bled & vin, & autres chofes qU'lIs font venir en,
leurs m:ufons pOUlle;\.lfproujfioll,fau t rapporttr
lcslemes patentes de fa M <lidlé verifiees, & cer~
tlfi catiol1 de chacun. COl1l1mC ils p'ont aucune
,hofe payee audit receuçur pour lç droit du Roy.
N ota qu'efdi~es lettr~s doit efhe c6~enu quel~
le quantité de vin ou bled, que lefdits i~petrans
auront moyen de ra{fer fans ,payer, à celle fin
qu'ils ù'cn facel1t pa{fer d';luanta~e.
L
DcfPence commune~
Es cfpices fa~on &. reddition du compte, [~
pJycnc aux dcrpens du Roy.
Decimes~
'0, ,Roy lesreceueurs
cy deuant,Ic
quelques qons
nomme1.
Vtre
demande
gratuits, 3l
prt~clpalcmel,1t mefIicurs du Clergé, pour [l~b~
uentr aux affaIres de ce Royaume, (Le prcnlle '
qui ait lcué dçcimes ep France, eille Roy Fran:
~ois en l'annçe 1 520 ) Et à cdte fin fa Maieièe
expedie des lettres de commilTioll addre!fa ntCS
auidi~s gens du Clergé ~ fairant & repre[el1tan~
toud eHar Eccldla{tique:par leCquelles illeur Cf,
m.mdé , attendu que [es pauures iilbieéts ,coll t
buables aux taIlles ne luy pcuuent pl~s alder t
carl.
d;
�,
au domaine du .Roy"
9
f
tant de deniers qui fane
necdfaires pour le faïêt
de la guetre,de luy oétro
yer
'Vne decime ou l'luGeurs.qu pour Vil certain teps
la dix idi ne partie de leu i dl: autant à dire qu e
r reuenu pour chacune
decime.Suiuant lefquelles
lettres de commifIio n
enuoyé .à chacun Archeu
eÎqùe ou EueÎque , vne
(0 (rH lll ffi on dü Ro
y ou de rneffieurs dudit
Cl er .
gé,pour faire incol1til1en
t leuer lefdites decimes
fur tous lefdics bendice
s & biens Ecclel1afii~\-Ies,dont eH fa.iét Vil ro
olie & departement de
toutes lefdites taxes par
les Eue[ques, Archeue{:.
ques & auttes Prelats de
chacune prouince, contenant les noms & turno
ms des (:ottiz~i., le nom
de s benefièes ou ell eG:
la htUatÎOt1 , & en quel
diocefe, les iours des pa
yemens. Sur le[quelles
t~xes doiuem efire defal
quez
Ulendrà faire pour l'aècele . les frais qu'il COI1ration d'icelle,& mettre en fin ce qui en viedra
de clàir & net au Ro y.
~e[quels rooUes en dl: fai
ét
pIes) d'one l'vnc efi cnuo deux ou trois copyee à meflleurs dudit
Clergé pour co gn oi lh e
ce qu
tes lefdites decimes en tou i fc leuera par tous h:s Eue[chez ou Artheuefchez de ce Eoyaum
e. Ee en faire vn ef ht
general,pour bailler au rec
eu
tornmis,pour re,euoit' le[ eur general par eux
dites wc tiz ati on s aux:
termes y contenus. L'autr
e éo pp ic efi bjillee au
~eceueur pa rti cu lie r, po
ur recelloir rOtltes les
Ollllnes y fpeci6ees dans
lerditS ter me s & les
~()rter audit receueur ge
neral, lequel il ef t tenu
erapporter pour la verif
ication de fa recepce,
~Ilec coppie tant de[di res
'lcttres de commifIioll
llltoy,qu~ de mefdits
lieurs du Cl erg é.
M 3
J
�Ptemiere partie des droiûs
Anciennement Icfclits dons n'~{toyer;t faitts ny
reuez que durant q uclques annee~, pour le iourd'huy font leue'!. d':1nnee c.n :1n~l~e, à caure des
rentes qui [ont conHituees tur letdlts denicrs.
Chadesouatrierme cie ce nom Roy de France"
a cfté le pr~l1lier qui a accordé & promis dccimes au·Pape Iean vingtdeuxiefine du n0111, à fin
d':1l1oir part en l'acquelt, ~ difa~Jt, D?l1ne m'e~,
ie t'en donneray, êc ce en l an Iml troIS ccns [Ol~
xante[eize, comme plus amplement [e pourra
voir és Chroniques & Annales de France.
Tous les deniers des dccimcs viennent de nct
au Roy)exccpté les exemptions.
Dej}enfè·
Vrle pretn~er~hapitrc dedefpcnfe ledit l'e~
ceueur partlculter rapporte quittance des deniers qu'il .:1 appone1, ou cnlloyc'l. au rcceueu'
gcneral defdircs decimes,
Le cl ~uxicf\11e [ont les frais faiéls à: l~ cottHit..
tian dc~ bencfices , recollurement des deniers,
port & v,oict ure d'iceux. ,Dont dl rapparré vl1C
d.:cl:> ratlOn de frais moderee en chacun article
par l'EueJque,Archcucfqueou :lutH: commis p~r
cu~ pour ce faire, {igllec de leurs mains :t\J~c
qUittance des partie,s prenantes. lefquels f~a's
font payez par le Clergé.
S'i 1Y a quc:19ues perfonnagcs qui [oyent exép~s
de payer le!dHes decim~s, ledit receueur p.a~tl"
eulier dl tenu (~e faire recepte de leur cat tlfa"
tion,& [u r la derpcnre rapportera coppie de leurS
lettre d'exemption J auec certltiQ~tlon COtll~l~
S
�du domaine du Roy':
91-
ils n'o nt auc une cha fe pay ee.
Ceu~ qui fon t
exe mpt s de pay er dec ime s, Cont
les mai fire s de~
req udl es de l'ho fid du Ro y,
confeil1ers des
Cours fou uera ines , & du gra nd con
feil J Cha ntre s
·de la cha ppe lle dud it Sei gne ur,
les Do tteu rs en
The olo gie de l'Vn iuer fité & autr
es.
Aui our d'hu y les com pte s defd ites
dcc ime s fç
ren den t par deu am mef fieu rs dud
it Cle rgé .
Equiualcnt.
A
Nci enn eme nt [e reu oit vn impofl:
de dou ze
den iers pou r liur e/u r tou tes les men
ues dë ..
rees com~e fil,p~ires,pommes,
from age s, œuf s,
beu rres ,Jam es)c lllrs ,dra ps, & autr
es qui (c· por tée
par les gens du vill age aux vi Iles de
ce Roy aum e,
au iou r de mar ché & foir e, pou r eftr c
ven due s &:
deb itee s en deHail , & (pe cial eme
nt [ur tou te s;
cho res de marchandiCes ame nec s
par mar cha nd s
fora ins, com me fe voi t eÎlc ores
en auc une s pro .
uin ces ,où ledi t impoH: a cou rs, pou
r n'au oir eflé
cnc ore sab oly . ijt ne (etr ouu c a{f
euremend'ori~
gin e de ce trib ut. M1 is auc uns qui
Ont e[cr it des
affaires de Fra nce ,dii ènt , qU'Il Fu
t i l1uencé par vn
Ang lois manian.t>l es affairGs de Fral
~Cè,r O\j r [ub~
llen ir à pay er ce (Iont aur oit cHef
com po(t par le ~
Ang lois , la ran çon du Ro y Iea
n, pri[ onn
~ondres capjealcyille d' Al1glet erre ,qll i mo ier à
nto ir
:J. trois mil lion s de Franc s, leq
lld auo it ef-lé pris
Qeuanc la vill e de Poi étic rs , pOlir
n' auo ir vou ~?' pre ndr e lerd its, Ang lojs à co:n,pO(itiO
I~, en
annce IJ 5 5, Et d'autant que le R oya
um e cHoit
trop cou rt de: fina nce s " m cÎ1nes
que \cs taiU. e~ &.
M. 4
�Premie~·e
partie des droiéls
impofl:s fur le peuple n'efl:oyellt vutez comme
elles font Je prefenr, fut aduiîé par les efl:ats ge.
neraux de }:rance, que dix ou douze marchands
des'plus riches aduanceroyent laJite ra~on. Et
pour a{1~~ llrance de leur dt: u,leur ferait hypothe.
Gué ledit f'ribui,Gui le nommoit pour lors dace.
A la leuee' duguel Ils comtnettoycnt tels perron.
nages qu'ils vouloycnt,à la charge d'en compter
pardcllant les officiers du bllreaù élll Louure, &;
depuis par les receueur5 des aidts ou fermiers
particuliers d'icelles. Dont lèfdits fermiers au·
royent grandemêt abufé en leurs chal"ges fai[ans
de g:<tndcs exaétions[lIr le peuple. D'ailleurs gue
les V'.ll1es.dcmcuroyét [ans fournitures:parce que
Ie[dH~ vIllageoi~ Ily .marchands n'y vouloyen t
p.tus ~~en porter a caufc dudit tribllt,leqllel a . con~
tmue tUÎques au regnc de Charles huictidme,qu 1
fit compofition auec la plus grande panie defdit S
habitâs, de Iuy payer par chacun an vne certaine
fomme,pour auoir liberté de vendre lefdites dew
ree s. Pour abolir ledit tribut fut regardé cobie r1
durant dix alll1eeS auoyent cfl:é affermees lcfdit CS
impofitiol1$, & dOllt defditcs dix annees ell ftl t
f.:ti.~t vne ~otnunc,laGlIelle n'augmente,foit n'y ditn1l1uerOIt, & fe leueroit fur touS, & chacuns les
habitans de çedit Rdyaume auec la taillc,& s'a~~
pelle auiourd'huy ledit impoll eGuiualéc oU eqlW
l
paIent: lequel droit a eGé fi bien entretenU el
hanc'e,& confirmé par pluueurs Rois qu'ct11'af\~
nc c: 1520'. le ltoy François premier deputa ~e~
c<ltlliffilire s en ccd~t Royaumc pour icelllY iOI:~:
dl'e au,' terrC 5 domanialr.:s de fa couronnc,& nO
,
ob{la l1 [
�du domaine du Roy:
93
abChnt -n'dl: receu par le l'eceueur du domai ne;
d'autant qu'il fe !eue tous les ans [ur le peuple, &.
n'eH mis :lU raoo- des finances extraordinai res, &
en faitt rccepteOle receueur des tailles en la forme cy apres dec1aree ou le receueur des a)~d.es.
Es pays de Limolln,Perigueux;Combrallle,Ia
Marche, Francaleu ,Auue lgne, & aunes pays [c
fajét vn compt e à part, pour l'equiualcnr, lcquel
y dl: leu é,attendu que les aydes n'y ont Cours, &
qu'ils iluroye nt compo sé à certaine [amIne p'0UI:
le droiét de gabelle.
Si aucus dc1C1i tS habitâs fe vouloyét faire de'[..
charger dudiét impofi & tribut, & le faire cam·
muet' en voe fomme par chacun an qui feroit.lew ·
u:c fur.le: peuple , faudra it auparauant pour ce
faIre,faue vn extrai a d eCJites fermes durant dix
aonces, & regarder combicil lefdites dix annees
auroycl1t m6té:& s'il fe trouuoie qu'elle::. cufièut
monté dix milliu rcs,ce ferait par chacun an Illil
Ji mcs.Suyuant lequel extrai a lefdiéts habitas fc
retirer ont par deuers le Roy & 1107. Seigncurs de
fon cpnfeil priué pour leur faire entend re hdj·
éte comm utation , & les caufes pour le[quelles
ils la deman dent, & à cd1:e fin ils en prefclltem
l'cqud le attachec audiél extrai&,laqtl,ell~ cH ré·
uoyee aux Threforiers Generauxd'e Fdice , pour
donne r aduis à Cadittc Maiefté du C01JtCl1l1 en
icelle ,& lcdiét aduis faiét,Penuoyer audiét: Sieur
& à nos Seigne urs ddond iét confei l, lequ,el en
expedie lettres en formc de Chartr es aufdiél:$
,lubieans,lefqllelles eH bcfoingqu'clles foyée vc'
tifi~cs p;lr no~ Scigneur$ des compt es,Cou rt des
M
5
�premiere partie de.! droitls
aydes, Thre[o riers genera ux de France & Eaetlz~
Meflle urs ducon[ eil priué, ayant veu les exploits & l'auallu ation fai~e de[diét cs annees en _
vne[eu le,:wg mentét la[om mey Conten ue d'auüe [omme de cendiu res ou autre Comme : d'auqu'elle n\wgm etera ny diminu era à l'aduen ir:·
.Et lefdia: es fermfs eHoye nt muabl es, pouuan s
monte r en vlle annee beauco up plus que l'autre .
Sa Maie1l:é'par les lettres patente s 'q u'elle enuoye par chacun an vers Je mois d'Oa:o bre ou
N ouetnb re aux EQtUZ ou contre roolleu r [ur le
faiB: des aydes & ta il les de chacun e e{1eaio ll de
c~ ~oy:iume,pour a{feoir & faire aŒette des demerS de la taille, creue: d e l1x c ens (nil liures, &
tfois cens milliur es,& autres fur touS & chacul ls
1cs'hab itans y comrib uabks, mande auffi au[dits
EOeu'l. d'impo fer pareill e fomme qu'ils ont fai~e
l'annee pa{fec pour l' cqu iualcn t, enCemble pour
les frais pouree neceffJire~, dont dl: faia: vne alfiett~ & depart ement l :nrt J Oll bien c'ompr infe ,
en celle de la taï Ile fi gnee de tous lefdits' Efleuz ,
contre roolleu r,P ro ( ul eur du Roy & Greffj er"aquclle dl: rappor tee pour la ve rificati on de lareccptc,e Ilfemb lc Copple d cfdires lettr~s: , Ou hi:l1
fai re apPitro}r qll' elles Îonc l'cndues furle corn~
pte des taitfe-s.
rat
De1Jenfe·
.,
T N cqntin ent que le rcceue urdudi ét equiua lel'lt
1
aura reccu tous les deniers d'vu quartie r. ec,s
Colleé tcurs & affeycu rs de chacun e parroiO e, ~1
les d9Ît porter à la recept e genera le fix [eplnl l ,
ne!'
.
�du domaine du Roy:
94
l1es apres chacun quartier e[cheu ~ Defquels de:
niers & crpeces d'or & dargent qu'il aura en fes
l1lains , il doit fai re vn bourdereau pour prefcn.
tcr tat aufdits Thrcforicr~ gencraux de Frace, receueur general que cotrcroollcur general,Iequel
Ou fon Commis doit eitre prc[ent quand 011 ConterQ lef(fùs deniers.Et ayant ce fait, il doit retirer
qnittace en bonne forme contenant par le menu
leCdites e(peces,lacjuelle il fera cOlltre~ooller par
lediét contrcroolleur ger(eral dans 8. lOur apres
la datte d'iceHe, àpeinc de cellt litres d'amende
fuyuJm l'ordonnance.
.
Gaiges d'Officiers.
.
'!
du ..R0Y ~ C?-'
L:tl~sdt~ajg~s des Efleus,Procureur
payet,
(ur
taillc~.
y
tletO~l1eur,greffier & reccueur,le
coles
Et s'il a
quelque officier nOUllcau , fe faut gouuerner <7rt
'la maniere qui cft declarce fur le domaine.
me
dit cy del1Jnt)
Rentes conflitueej.
,
'Il ya dcs rentes conftituees [ur lccliét cquiua:
S
ICnt,faut rapporter la quittace.Et quant au re-
He,s'y faut gOlluerner come és coptes des tailles.'
Port & lJoiélur'c de deniers.
Il
n'cft taxé aucune cho(e au receuell1' pour le
port & voiéture des deni crs de ra recepte: d'autant qu'illcs doit portCl' à [es dcfpcl1s: & aulicll
de ce, le Roy paye la fa~on & vacarion de fan
compte,cn[cmble le voiage pOlir venir compterœ
L
q
VOyage ~ taxations.
Ors mefficlirs-fes Thre[oriers gencraux , de
France expediem r cfiat:ltI vray Je l::! reccpte
&:
'
�Pre~iere partie dei droiHf
~ defpcl1f~ dudiét reccueur, '1'S luy taxent vingtt!
dnq liures pout le voyage par Iuy faict par de4
uers eux pour le recouurement d' jceluy.
DeniersrenduJ (7 non rcceUl.
'Il y aquelques habitans des Villes , paroiffes
ou hameaux, le[quels n'ayent peu payer, faut
S
faire prendr e pri Con ni ers les côtrero
olleurs de[~
diéts deniers ou les plus apparans riches & bien
ayfez habitans du lieu, & en 0 utre fai l'e vendre
leurs biens mcublcs,&'f.lilir leurs immeubles,Et
dont du tout taut rappo ctC!r ample diligence ~ &.
les procés verbaux des Sergen s.Et slils n'ont aU
cun mo~cn Je payer à caure de leut F<tu.ure:é, OU
guerrc ,hut rapporter ccrtific atiolt des off}.ciers
des licux,cOlltenant lefdiét es caufes, filyuam 1e[.
quell er. pieces no s Scigl1curs des compt es pa[4
fcm lefdit cs parties:ou bien le t'eCeHeur fera pIns
ample cl iligen€e d'en pOlluoir l'ecouurer quelque
chofe,ou bi,en en rapporter certification deCdits
habitan s ,comm e ils 11' ont aucune cho[e payee
de leur taxe audiét receueur.
4
DcfPenfè commune.
A fa~on)e(pices de meffieul's des cotnptes,$C
,v acation du Procureur, fe payc auX deil'co s
duRoy .
Si le comptable ou rOll Comm is vient cxp-re s
pour rendre (on compt e) luy fera taxé p~r mer,
licurs dt.:s comptes quelque [ol11me nyant e[gard
l
à la dillancc des lieux) [eiour parluy fait) &à la
tharcé des viures.
L
',AudiatlC'
�~
au domaine dIt Roy.
,
Audience.
95
E r.eceueur particulier de chacune aud
ienc<l
L
des deniers prouenuz l'croo_
Jument du t'eau
faiél rel.~ptt!
de
des le;: 1 tres qui ont dl:e [eHecs par
çhac~ mo is ou qU;lttier.dom eH
raporté fur cha_
CUnc par ue de reçep~e cert itic atio n
du gar
feaux & con trer ool leu r d'ic e)u y , com de des
enanc le
nom bre des lett res qui ont dlé [ccH
ecs , [\au oir
tane de telles fort es & cane d'vne 3llt
re, dot en rep~ent tan t au Ro y & tan t aux Sec
retaires.
Defjenfe~
E pre mie r cha pitr e, fon t den iers'
payez par
leditt: receucur au gra nd Audictlcier
: reucnans bon s apres que les cha rge s
[on t payces &
ac~uitecs,dont faut rap por ter
quictancc,qui foit
contrQollc;e Cl') bon ne forme.
Le deuxie{ine, {on t les gaigesdu Gar
de des
fea ux, con trer ool leu r, Huil1icr~, Aud
icncicrs &
autres officiers,dom faut rap por ter qui
ttance.
S'il y aquelqucs oflÎciers qui foyent
nOllucllement pou rue us, faut retirer [cs lettres
de pro uillol1,reception & i,nfiitution.
Le troi lief meJ om deniers payes par
3ch apt de
cire ,cha rbo n,p ois & autr es cholc:~:
dont lur cha Cune partie ront rap pon ecs les ccn
ilic 3(io ns,
POr t:lI) S ordonnal)ce de[dit:.
Ga rde . aes [eaux &
con{rcroollcur auec quittance.
La defpen1i: COmmUll\! fe paye aux Jcfpclls
du
L
Roy .
�Premiere partie des droiéls
Roy. Il et!: taxé au compt able en voyage pOLir
venir compter.
, Grande audience.
E grand AuJien cier de France , cG ceIlIy qui
r<:~oit tous les denicrsrcLlcn5.s bons au Roy,
des profiéts &cmolumens du feau des :Ch5.hllcrics gencra lles,qu i font és Cours de pa.rlem<:t de
Paris,d e Lyon,T oloze, Bordea ux', & Roüen , efqucUes [ont dhblic s des Audicl1ciers generaux,
s
l'OUf reçcuo ir tant le profia dudit. [eau dcfditc
Chacl:!llcries,que des chancelleries p:miculieres
cflablic 5 c:s fieges prdidi aux,ap rcs 'luÇ/ les cbargc~ eHans [ur leCdites reccpt es [ont payees tx. acclultt,ees : lefqucls Audiencicrs gellcraux ront tel1UZ a. lcurs deCpens de l11Cttrt.: és 11l:.tins dudiét
graud AlIdiellcie~ dHis pres la pc'rîon ne à LI Roy,
l'ar chacune delnJc annee, & trois [epl1laines apres icelle e{cheuës, bons & chaeulls les deniers
reuena ns tous à [td iétc MaicHé r~lyuallt l'ordan :
nance du Roy Henry,tàié}:e en l'annee l 5 57. ,ôtenant rdl:abl iifcmc m defdites cinq audiences.
Duque l grand Audiellcier lefdits Audiencicr s
gencraux dOluée retirer quietance en bonne forl11C,q u'ils doiucl1t faire contre rooller par le colltreroo lleur gCllcral d'icelle grande Judien ce, de
laquelle ils cp laifferoe vne coppit: Ggnte de leurS
'maim audie grand Audiencier,pour Iuy fcruir de
verification flH la recepee.Rapportera lçdit griid
Audiencier oucrelefdiétes coppies de quittanC;'
le contre roolle de ladite grande Audience (eru:l{
p0ur toute l'eccpee cl,: fO~1 compee) laquelle eL
L
la
admire ~ux charges Orcllllalres.:.
POUL
�'du domaine au Roy~
€'9 1
Po ur f~auoir ce qui pe
ut reueoir:lu Ro y pa r
çh ac un e annee de profié
l: & emolument du dié t
feau,[ollt [eouz lCldics Au
dieociers & Cotrcroolleurs defdltes audiéces ge
nerales chacune de mi e
an nec en ap po rte r ou cnuo
ye r trois pe tit s dta cs
ab reg ez rt:lublahlemen
t les vos aux autres,& lig
ne z de leurs mains,l'vn
au Ch an ce lie r ou Ga rd
e
des feaux,!'aucre au gran
d Audiencicr,& le tro ihelPle au co mr ero oll cu
r de ladiéte gr an de au dience co nte na nt coute1:l
rccepte qu'vn chaClIll
J'e ux ;u ra faiétc de l'e mo
lum en t du dié t fcel,tan
de ce qui appartient à fa
M aie Hé , que à la bo ur re
co mm un e des Secretai
res. Pa rei lle me nt y fer
a
co nte nu les dr oit s de vif
a & co nt en to r, afin d'cil
faire di! hib uti on à mon
lieur le Cballcelier. '
Ledit grand Audiencier
[ai.:1: en co res l'ec ep tc
des deniers proucnans de
l'cmolllIn IH du grand
[cau de la gr ad e Ch an
cellerie de Frac e,p ou r ve
rification de laquelle rap
po rte tan t leu ltm en t [01
1
reg ifl:re,coDcenantl es let
tre s louble & l1mplc ~
qui on t efté [ecllees en
b.di é1:c chn lll: dl eri e, pa
r
chacun an,par mois ou au
treme lt, cnfc mb le led it
co mr cro oll e general ,\:I
pres colltL sfo is le dr oi
t
des [ecrctaires chauffc cJr
c s & bOlll' fle rs prcallahle me llt defalqués,dol1t
ledi t Gr and Audicncier
fera tenu faire rec ep te, &l
e payer pa r chacü moi s
au[dics Secretaire ,fuyu
anr !'efla t gui luy en fer
a
fai& par iceux,qu' il rappo
rter;! a la reddic' on d(:
fo n co mp te.
L'
Def}mfe·
E pr em ier ch ap itr e de dc
fp en Cc /on tJc nie rs
payez. à gens & officicr
~ qui cn do llIenc
, l11rt'l,
�Premiere partie des droiéls
compter,f~al1oir
comptant à Jefpargne,en vertu
des qulttances dudiét Threforier conrreroollccs
p:u les inçenclans des finances, par mandemens
porcatls quittances & rc[criptiolls contrerool·
lees,comme diét dl.
Le dellxiefine,[ont deni,ers payez. pour les gai(Tes d'aucuns Secretaires du Roy, qui ont voulu
~(tre afTignez [ur lad i é1e rec~ptc,Maiftn:s des re<'111eHes,conrreroolleurs ~enerallx,& graods A udientiers,donr faut rapportc[ fur chacune panic,
les quittances des parties prenantes, e;.çcepté le
receueur dhnt en charge, lequel prend [cs gaigcs par les mains.
S'il y auoit aucuns onlcicrs nouuellcmér pourueuz, faut s'y gouucrner, & rapporter les pieccs
dec1arces ru r autres comptes cy dCllant /lomme!.
Le troillc[me,[ont deniers payez. à aucÎls l11archans,guÎ ont fourny le bois & charbo g\li a ellé
neccfraire pOlir ladiéte 3udiencc,cnfem15le pour
rachapt de la cire iaune, verd,& rouge,qu'il a cof1el1U pour faire lefdits ieaux,dollt [ont raportcCS
les certifications & ordonnances de MOfeiO'neuf
le Chancelier, auee;: quittances en bonne forme
des parties prenamesLe qllatriefmc chai)itre,[ont pé{ions à vie &. à
tCI:tlps,faiétes à Monfeigncur le Chancdier,à lUcus Sccretaircs,Maifhes des requeHes,& autres,
dont faut rapporter pour la prcmiere fois,lcs lettres patentes de hl MaieHé) deuëment verifiees
par nos Seigneurs des comptes, & pour j ,l deu~
:<iefme,les quitt:u'1ces feulement.
Il y a plu lieurs autres chapitres audiét copte?
qu.
�tlu domaine du Roy.
97
qui [on t extraordinaires,tellementq
u'iJ n'en peu t
dh e jcy fait t aucune me ntio n, pou
r ne pou uoi r
fçauoir en quo y ils confiRent.
la defpenfe com mu ne fe paye aux dc[p
cns du
R.o y •
'
E
Taillon.
SU t au vra t pourvcrificatioil de tou
te la recepte & detpence, faut ,entendre gue
le Ro y
Hen ry deuxiefme apres auol~ el~tendu
les rernonChances qui Iuy auoyent d1e falttcs
par les Synoics deputez d'a\lcu~es prouinces de
fon Roy aume. [ur la perte qll1 [um eno it de iou
r à autre à.
fCi pauures fttbietts par
le moyen que les gens de
gucr~c & d'o rdo nna nce , lors
qu'Ils cRoyent cn
g,arnt[on en quelque ville ou bourga
de, les vtanCilles de rnefnagc qui leur eRoyen
t ncc dfa ires ,
Comme ling e,p bts , e[cueUe ,pO tS, cfca
beaux, &
tous aut res , lefqucls n'en donlloyenc
aucun in\lcncaire,ny aucun recepicé figné de
leurs mains:
1'ellemellt que lors que lefdits gen
s ,de gue lfe
fon oye nt dcfdites garnifons, les gou
jars & valets
~lllportoycnt tous les vtancile
s. AUl'oyent ordonné l'an mil cinq ,cn s quarantcne
uf, que d'o ft[nauanc fe leucroit vnc certaine
fomme par
chacun an,[ur tous les habitans de ce
Roy aum e,
au lieu defditcs vta nci les, viures &
mu niti ons , '
aucc VIlC autrc Comme pour la [olde
dc~ gens de
gl~erre.qui auoyent dlé aug men
tez par fa MaieIlc.Lefqllcls deniers Ce leu em pou r Jè
iou rd'h uy
tll la malliere qui s'enfuie,
.Au comme-l1ccmellt du mois de No
uem bre
N
�Premiere partie des droiéls
1
ou Decem bre, le Roy enuoy e lettres patentes en
forme de comm.!lion ,aux Thrclo ritn gc:neraux
de France , & aux cOeus & conrl"croolleur, fur le
faid: cd s aides & tadles d'Icelle eOeétioll: rar
lefquc:lles I~ ur ef~ mandé d'û{feoir. & impotè r
}'annc:e fUluante lur rous les conmb uables auX
t:ul1e),la tomme de N.poll lla loide & augme ntation de IJ g ~ lldarmeric, vne autre pour la cammutal ion des viun s & v{hncile~: vne aurre pOUf
LI creuc de cinq (ol~ pOLir liure, de ce que monte
le principal dudlt taillô:& Vll autl e pour les frais.
Ayal1l le[uit5 e{ku~ n:cc:u ladIte commlfIlon , ils
procc:dcl1t au depanemellt de[1ite) Commes fur
Jes habitam). de.leur eOdho n ,Ic furt portan t le
fOlbJe,donr Ils tOnt vne aOîctte : l'original de laqudle demeu re au greffe ùe: ladite eHct1:ion pour
y auolt recours . En laqllell e affictte eH COlltcn U
les cottes & taxes defd its habi tans.Puis cl1uoycnC
leurs co~md1iol~s en chacune p~rroi{fe, pour cf.
galer cc a quoy Ils amuye nt cite par cux taxez.
balllee ail receCoppi e de laquelle affictte
oeur .des ta~lIes, qui reçoit les deniers dudic tailIon, hgllce de tous lcfdits eOellz., Procur eur du
Roy,col1trerooU-ur & greffi.cr, pour faire Je rc'
couurcmel1t des denlC;:n, y conten us des co lle éteurs) & alfc~urs de chacun e parroi lfe, dans le
temps dc l'ordonnance. Et lors qu'ils apportent
denlcr s audit receuellr du tallion , doiuenc appe11er le conrre roolleu r pour les voir compt er, 0.L1
bien fon commis. Etla guittan ceque donne ledIt
rccellcur ,cloit eihe comreroollec comme celles
en
ck la taille.
polit
�du domaine du Roy.
98
Pou r verification de laquelle l':ce
pte dt rap por té derdite~ lt: trres de coll1lJ1ilho
l~, cn1 cmb le
ladi te a/lÎctte & departt:menr.
.
Ver ific atio n [e faiét qua nt aux par
r,o\fi'es, [ur
le com pte pre ced ent , & pou r
les fommt:s [ur
l'a!Ilette.
.
.
Fau t voi r li les eOeus n'o nt poi llt imp
ofé plus
qu'il n'ca pon é par le man dem ent du
Roy.
"D
'Es aufTi tofi que ledit ree eue ur. aura rcce
u
_ les den iers de ch.aeun qua rtie r
de fa rece pte , ille s doi t porcer au reçe ueu
t gencral de fa
Pro uin ce, ~Ont il doi t reti rer qui
rcance con tenan t les efpeces par Je' menu con
trer ool Ice au
<lo.s ,par le con t~ero01leur gcneral.
Fau't que l'au dite ur regarde l>'il n'y
a aucune
rete ntio n,& li tom es les qui ttan ces
[on
t con tre..
rooUees; '
,
Port & "fJozEl1-,rç. dç denier!. .'
L
Edi t reccueur particulier fc doi t gOIl
\.lerne~
au pOr t & voiél;llre com me le rece
üeur des
taIlles, & doi t por ter [es den iers
lix , fcpmaine ?
ilPrcs chàcun qua rtie r cCc heu.
Il ell raxç audit receueur
cbacun an, par
tllefficurs les Thr efo rier s generau
x Je Fra nce ,
\>oe.certain..:[ommc,pour k por c &
vo i~urc dcs
tClllers,laquelle fe verifie [ur l'eHat
au vray,& fur
t com pte prc"cedem.
N
par
�Premiere partie des droi[/J
-
Voyage & taxations.
'
I
L dl [emblablement taxé audit receueur vi ntg
cinq liures,pour le voyage qu'il efhe~u faire
~n fin de l'aonee, vers me(fteurs les Threloriers,
pOlir expedier l'eaat au vray qui Iuy ncceffaire oontenant fa recepre ai defpens.
ca
,
-L
Gages d'officiers.
Es gages & taxations gue leCdits dleus,contreroolleur, Procureur du Roy, greffier, &:
receueurs ont fur ledit cailIon, fe verifient pour
ks noms,& [ommes [ur les comptes precedents,
& fut les quittances rapp6rtees fur chacune partie,& s'il y auoit quelque officier nouueau, faut [c
gouuerner comme fude compte de taille.
,
En tou51es comptc& du tailIol1, n'eH employe
aucunes rentes conl'ituees, d'autant que les; de~
niers dudiç tadion font hypothequez au paye-,
ment des gens de guerre des ordonnances.
Denier.srendus& non receus.
I quelque ville ou parroii'fe ne payc; les d~~
niers à quoy -ils <luroyét eilé taxez pour ledIt
taillon,à caufe des guerres, pauureté, famine, o,L1
autre c~ofe/aut rapporter amples diligences f~l"
des à 1encotre des colleél:eurs,a(feyeurs,& pn!1~
cipaux h.bitans dcfdittes villes ou·parroi{fes.
Se trouue bien peu de reprinfe en tOUS 1,5
comptes du taillon, d'autautque fa Maic!lté "eut
& entend que les deniers dudit taillon foye nt
payez & preferez à tous autres deniers) à. ce~~
fin que retardement du payement des gens
guerre
S
�du domaine du Roy.
g~erre
99
ne [oit fai a.
Si le Roy faiét don & remi[e à vl1e
vill e, ou à
vn pay s de tou s les den iers qu'ils
doi uen t payet'
à fadite mai efté ,fer ont tou /tou rs refcruez
.les deniers du taillol1 , delq uels ne [e peu
t faire auc un
don ,rab ais, mo der atio n ny affranc
hiffcmcnt.
Dej}ence commune.
Ese fpic es, fa~on, &. vac atio n Ce par
ent aux
defpens du Roy . Le com pta ble
n"a aUC Ull
V-'>Yage pou rve nir com pte r.
L
D
Monnoye.
"
Es auffi toft qu'a ucu ns app orte roll t or,
ar-
gen t & bill ou en la mo nno ye, loit
pou r co·
uer tir en mo nno ye ou pou r ven dre
, 1<: mai llre ne
pou rra icel le rece jloi r [ans app elle
r les con tregar des en leur abCence, ou le gar
de de ladi te
luo nno ye,l efq uels fon t ord onn ez
pot tr arre ller
les com pte s ent re lcfdits maiHre
s &. les mar cha nds ou autr es qui liurenc Icfllitcs
mo nno yes .
dOm [era fai a par les mai /lre s bon
reg i{h e. Auqlld fera efcr it par cha cun iou r les
nom s de ceux
qui liur ent ou ven den t aucunes deC
Jices mat ietes, le5l ieux de leur dem eur anc e,
& laq ual ité&
qUantité dcfdits manans. Sem bla ble
reg illre fera
~uffi faid par ledi t com reg ard e ou
gar de, & fur
lcd uy fcra lign er les mar cha nds cha
ngeut's,& autres qui liur ero t que lqll e mat iere en
1a,tite mOIl- _ _....
noy e, fur pein e d'am end e, ItCquell
es 'fer ont B \\~~~, : ':. \
ledit m.liftre çon uer tics en c[1,c cei
de mo m ;f.> .
~ ~ \(
. ' , _ 1 :\, )t!.
~.;:..
N 3
. ',
,. ,...wt •
•~":: : ~:··~M;",f ~ .; ~
1
. ....."' ...
~ 1 :· .\ ~
�Premiere partieaes droie!!
aux coings & armes du Roy, eX de poids & aloy
contenus és ordonnances, tans qu'iL cn pllirfenc
affiner pour en reuelldre &. rrarporccr hors 1.1JltC
monnoye.Et ayant ce f.liét/t'ront eala prefence
dudit conrregardc: 011 garde, balancer toute" 1<::["
dites monnoyes, pour fçauoir fi le tout dl: f.liét
comme il dl: requis. Et prendront ce qu'Il f,llldra
d'icelles e[peces pour mettre en la bo'ëtte, d'icelJe monnaye. Au/fi fera prins le droit de fcigneuriage qui appartient au Roy,pollrladite fabrication. Le pris cOlluenu par lefdits maifires de la
monnaye pour fon droit de braffage, & autres
droiéts appartenants auÎJits officiers d'icelle,
dont il fera bon & fidel rcoi(lre, auquel il (peci~
fiera paniculicrcmcnc la v,Jeu r de ladite fabrica~
tion,\cs ~fr..li5,alois,faiblagc,& c[charcetc7. trou~
uees e[dltes monnoyes. Lc:[qucllcs boëttes ledit
contregarde ou garde garderot, & en auront Vile
c1ef,lcmailhede Jamonnoyevne aurre,& l'cf~
fayeur vne autre, iufques à ce que par melTieurs
de la Cour dC5 monnoyes leur foit mandé les
enuoyer, pour icelle iuger, en laquelle ils meC~
tront le regi!lre qu'ils auront tenu [;lI1S le cam"
muniquer audit mai!he de la mOIlDoye, & icelle
feelleml1t dt: leurs [caux accouflumez. Laquelle
boëcrc aintî apportce à 1ncf<:iits lieurs des 010 11"
noyes f<::ra Ouuettc, & Ils pieces qui feront' de"
dans/cront conFlOIHCc~ aut~li[cs pleces qui ol1 t
cours,pour tçauoir li dIes [one cie bon alloy.Ecli
elles ne fOllt, condamnent ledit maillre :\ celle
peine & amende llu't!
requis. Auto regardent
Je rOQIlc eHant <bians ladite boëlte J & Voye'ii
en
�du domaine du Roy.'
100
fi toutes les monnoye~ fabriguees en ladite monnoye ont dlé loyale ment faiétes , les efchar\ .etez & foiblag es qui reuien ncnt de bon au Roy,
& autres choÎes COll cernan s ladite fabrica tion,
pour (ur le [Out donne r tel iugeme nt qU'ils aouifer~nt.Etayant ce fa~ét,regarde~t ks dellier~ qui
reUlennenc au Roy, a caure de(dlt(~sfabricatloI1S
&droi éts de feigneuri;!ge. Pour apres que les
charcres ordina ires eftalls fur lad ite monna ye
ferol~t de(dui étes, mettre ce qui vlcndra de cler
& net à fadite Maidt é,és mains du recellellr general des boëtte s.Don t ils en drefferom vn eihr,
qui eft rappor té (ùr le compt e qu'icd uy mai/he
rend en la chamb re des compt es, en(emble le
regilh e tenu par ledit garde ou conrrc garde, à
ce q lI'aueu ne dcfèli tes monno yes ne bailjeà. ' ferme. Les mairtre s & fermiers d'icdle [Dm tenus
faire juger les boëtte s. Car par les baux il y 'a
touliou rs quelque fabrica tion rc(eruee, ou autres
cha [es dont on dt tenu rendre compt c, outre le
pris de la ferme.Aulli [ont [ubieét s aux condam llation s & amend es à caute Je!> fabrications In:!.l
tàiéles.
Inconrinc:nt que le maiGre cie Il mot1l~oye
afaiét iuger ladite boëtte . il doit meure les de.
lliers reuellans bons, au Roy, és mains du n~ce·'
Ueur general des boëtte s. dont il retirera quittance ()gnee de fa m,lin, & çonrre roollee : puis
apres payera les gages & droiéts ;tpparr ellants
OIu(dirs officiers de ladite monna ye, luiuam l'eQ<tt a.lu"illuy en dl: baillé par merdits heurs Jes
N
1-
�Premiere partie des droie7!
monnoyes. Dcfquc1s & de chacun partjculicre~
ment il retirera quittance en bonne forl1l~.Et s'il
y en auait de nouuealiX pourucmo,faut rapporter
les lettres de prouifion & rcception. Faut noter
que fi ladite monnoye nuoitcholTImé troi s mois
durant, lefdits officiers ne feront payez de leur[dits gages & droiéls.Si ledittnaiihe particulier
doit quelque chofe par la fin de fOIl compte,d dl:
tenu le mettre és mains dudit rcceueur general
des boettes.
Amendes des Cours de Parlement.
Our b verification de la recepte faut rap~
porter ,les rool1es fignez tant des greffiers
ciuil que criminel, Contenant par le menu les
amefHies qui ont eLlé adiugees au Roy, les noms
& (urIloms des condamnez, la datte des arrel.ls:
[lIiuanr le(quels rooUes ledit receueur fa;ét rC~
ccpte emicre, fauf à reprendre ce qu'il n'aura
rcceu.
P
De/l'mee.
E premi~rchapitre [ont deniers p.1yez pOli:
les t.1XatlOl1S faiétes tant aux huiffiers qul
om conduit les pri[o)1niers criminels au fupplice, deîpence par eux faiéte falaires d'.1ucu nS
clairs qui Ont [.1iét cîcrirures ;our le fcruice du
..Roy,achapt de bougies, parchemin, papier, an'
cre, plumes, li.1{fc, facs de toile> frais faits pour
auoir nettoyé & o1}é les immondices du p.a'
L
1~J5,
�du tlo)')'J"tine du I{oy.
101
lais) que pluficurs autres frail.: domfù r chacun e
parcie fam rappor ter ordonl lance & mandem cm
de ladite COUf fait cn prefence du Procur eur
genera! du Roy) auee quittan ce des p:-~ties prenantes , e[crites au dol. de chacun ddd\ts mandemcns.
Le dcuxicrme ch;tpitre [ont deniers payez. pour
.achaptcte bois pour le chauffa ge debdir e C?:ll',
en[emb1e lc6 [rail. qu'il auroit cQn.nen\l faIre
pourlc pon & voiture d'icdu y dt:pl)i~ la riuierc:
iufqlles audit Palais: Dont eH: faïét & drdfé Vil
. roolle {igné d';ll1cuns Confei lliers dl1p~lt,czdela•
. dite Cour,c olltena nt mandem ent & ordonnance
en fin ligné de leur mains & du Greffier cjuil, lequel cft rapporté aucc les quittan ces des p:1rties
prellln tes.
. Le troificfmdol1t deniers payez pourla four~
11lture du viH & pain) & antres viurcs qu'il -con.
lIient pour les bUlIettes de ladite Cour, dont
cft rappor té les cahiers faits par cbaC\.l11 moifi
ligncr., & arrdle1. par les depme z de ladite
Cour) & dudit Greffier eiuil, :lUee les quittan ces
necdTaires.
Faut que l'Auditeur qui examine le compt e
de[dites amend es, regarde fi les panies cm~
ployees pOllr les menucs nccctlitcz dc[ditcs
~ ours, ne monte nt plus que les fommes , que
a chacune d'ièelles a efté oéhoy é par k Roy
Iicnry à prendre [ur lcfdircs amellLtcs : car li cl~
les Ce monto yent d'au:U1t4lge, faudrait rayer le
filrplus.
Le quatri"Cme font dons fajtt~ par Je Roy à
CF
~
�Pl'emiere partie des dl'oiar
aucuns particuliers [ur aücunes oefdires aman~
<ies:faut rapporter les le ttres patentes de [a MaieLté,verifiees par nolTeigneurs des c Ol11r te~ ,à layuel1e verification Jera dit ces mots: Apres que
les charges ordinaires feront payees, cH ordon-·
né audit reccueur de payer & acguiter ledit
don; donc de cc qu'il payera doit rapporter quit, tance,
Le cinguiefine (om deniers paye z à. plu(ieurs
Boullangcrs qui one fourny dll pain aux pri[onniers durant ladiéte annce : faut rapporter lèS
parties arre(lces par aucuns defdits (leurs de la
Cour depute'l. aueC ordonnance (ur chacune partie & quitt:lIJce.
Le fi xierme rOnt pcnl1ol1s donl1ces & accor-
dees par le Roy à aucum Prdldens,Con(eillen. &
autres de ladiéte Cour: faut rapporter l.:s lettres
patclHes de [adite MaicHé deûemcnt verifiees
par l1o{feigneurs des comptes, & quittance [ur
chacllne partie.
Le ~eptiefjnc (ont les gaiges du receueur, 1er..
quels II prend p ~1r (es l1uil1~.
.
Le hlliéti tl m:.: !<:lI1C Jenil:rs renduz & non receuz d'aucunes perfonn es condamnez en l'amande, 1dll'Jch n'one dl:é crouliez n'auoir au'
(:1I11S biens ny moyens de p.lyer par l'H ui/lier OU
Sergenr, <1ui Ont eilé enuôyez expres pOLIr en
~a~re les pour(ultrcs: fallt rapporter attelt~tj.on
f:l1ète par dcual1t le lilge des l,eu'x en la pre!ence
clu Procureur clu Roy, contel1Jl1t trois ou qll~
tre pcr(ol1l1ages vodjn~ cludit condamné aUOlr
dero[é ledict cond.unné u'auoir aucuns biens
rneubles
�dt" domaine du Roy-
102..
meubles ny immeubles, laquelle attellatioll fe
llomme Carence de biens, auec les diligellcc~
pour ce requifes & neceffaires . .
Faut noter lors que le receucur defdi,tes amandes clllloye j ceux Hui ffier,s ou Sergens <lli recou_
Urement dr.fditcs amandes, iceux Huiffiers luy
ba i lIe Il t Vll eHat J'i celles (j Œné deleur mains,en
vertu duqllc1lecliél: reCe!.lCll~ fait reprinf.:: en [on
compee,cool flle n'ayant l'eceu les Commes Contenues en iceux cHats: la()lIclle repnllfe dl tenue
en !ü'uffrance iu[ques à la reddition de Con prochain compte> auquel il fera l'ccepee du contenu
efdits efl:acs.
La. defpence commune ft paye aux de[pcns du
Roy.
Threfol'ier des parties cafuelles.
L
E ThrcCorier des parties caCuellcs pour faire
& admindher Ca charge, doit auoir le~ regifires où font conrenllz toUS les e!bts & ofl1ces
de ce Royaume, & la fomme à quoy ils ont eHé
~chepte7. en premier achapt, pour fçauoir quand
11 y aura quelqu'rl1 qui [c vucille faire pOllrlloir
de quelque dhtt vaquant par la mort la taxe qui
il. eHé mife par cy · dcu:Jnt, & laquelle taxe il doie
efcrire au r<:gifhe du Confeil priué , pour cHn:
fur icelle mis enchere par wus ceux qui y
voudron,e aller durant quinzaine, ou en autre temps prefix. Er quand les folennitcz font
obferuces durant lcfdits quinze iours) l'e/lat cft
delillré au plus offrant & dernier encheri{feur
pour la fomme contenue audit rcgiilrc. Ee le-
quel
�Premierc partit des droifJs
quel dernier encheritreur fait drdfer ~n placet
par vn Secretaire en ceA:e forme: Plaire au Roy
donner l'eHat & offi ce N. vacant par la mort de
N. aux gages de N. Suyuaut lequel il paye la fi.
nancc au Threrorier defditcs parties. caruelles:
<}LIi luy Cil baille quittance lignee, laquelle cH:
contreroollee par me/Tieurs le s contreroolleurs
gen,traux des fi nances. D e laquelle il en fai t vne
copie collationnee à l'origi nal par vn Notaire
& Secretaire du Roy, pour demeurerriere ~oy,
& l'original, il l'attac!lt:ra à Ces lettres d'office,
à celle 'fin que lo rs <file mon{ieur le chancellier
voudra (eclIerlc s lettres , q u'j 1Illy apparroi{fe de
la finance p:tyee pour ledi t office, felonl'ordon~
nance du Roy Henry deuxiefmc mil cinq cens
cinquante quatre art.clixhuit.
MonlÎeur le cbancellicr dl tenu enuoyer les
(l'Iittances originales de tous les offices, dont il
(1 cxped ié lettres à Meffieurs de s comptes) pour
verifier la recepte de[dites parties ca[lIelle~.
JI y a d'autres recepte51 cauCe des cilats creez,
~ .crigez. de nOllucau par le Roy, aufqucls dl be~
!oJn~ proceder en la t~efmefon'ne que deffus. ~ç
pOUl' le n:-,gard des offices par re!ignatiol1 f:lut faIre apparoll· de la procuration ad rdlgnalldllm, 8t
n'eH on tenu que de payer le quart ou tiers de~
nier, par ordonnance de Charles neufie[me dtt
JOll7.icfine Nouembre mil cinq cens foixan te
[cpt, & y proceuler en la merme forme que ddru s,
cxc<.:pré les enchcrcs.
.
I.e ThreC~)l'ier defdires parties caCuelles, dl: te~
. de
nu de hailler vn cHat;tu Vl'ay par cha,un 1110lS
la rccepr e
�du domaine du Roy.
10 3
la rec ep te qu 'il a faiéte du
ran t ice luy à mefTieurs
du co n[c il
pr iué & int en da ns dcs fin
an ce s, po ur
fuiuant icd uy dOllner
l'd ht au vray a~. Th rcr
orie r de l'e Îpa rgn e ,p ou
r afTigner tels qu Il V<;>u
dra
fur lefdics de me rs, 011 bie
n les pre nd re COntInuel_
lem en t. Dcfa~onque
led it Th ref or ier do it di
re
toul1ours à la fui tte de
la Co ur .
La rec ep rc du dit Thre
~orier f~ verifie fur le
co ntr ero oll e ge ne ral dc
rdttes p.arues cafuelles,&
fur le reo i!h e du dit
Th re fo ne r co nte na nt
pa r
mo is, pa~ iou r &. pa r ch
ap itr es feparc'L la rcc cp
te
qu 'il a fal(~te tan t des off
ices vacans pa r mo rt, qu
e
Cre~z &. e~jgez de no
uu ea u & rcf ign ati on ,la
qu
elle dt: ad ml [e :1ijX ch arg es
or dtn air es .
DeJjence.
LE
pr em ier ch ap itr e dl: de
s de nie rs payez. à
l'e fp arg ne ,ta nt en ve rtu
des qu itt an ce s, mallclemens po rra m qu it
lc e, & re[ cri pti on s, Id
:'
qu eh do iue nt di re co n
rcr oo lkz . pa r les intCI
Ida
ns
de
s fin an ce s, & en do it eth
,
e fait vn chapitr'L
a pa rt.
No ta qu e led it Th ref or
ier do it faire ref or me
r
lefdites ref cri pti on s en
qu itt an ce s ve rb ale s, au
tre me nt Jcfditcs parci
cs rer on t tcn,ues en fou
ffrancc iufqucs à cc qu 'il
ap pa rro iff e de la rec cp
tc
aa ùc lle fa iae pa r le Th
re!(>rie
Le de ux ic( me eH de s do ns r de J'efpargllc.
d'offices fai tts par
le Ro y ,qu i fe vc rif içn t fui
uant les len re s patc:nttâ
de fa œa ief ié dcüc:mCl\t
verifiees auC( Li qu itr an
·
.
cc de
�Ptcmierepartie des dl'oiéls
cc de la parcie prenante, ou bi~n coppie colla:~
cionnec.
le troiliefme chapitrc efi des gages d'officiers. S~auoir des deux Threforier~, Contrerolleurs & aucuns Secrctaires, dont elt befoing dt:
rapporter quittance de toUS, excepté du Thrcforicr cfbnt en c1llrge, qui re~oit fes gagcs par fes
mains.Et s'II y auolt aucun officier 1101lUeall, faut
rapporter fes'lettres d'office, receptiô audit ellat,
& :ttte descJutions par l'uy baillccs àl'vn delâlts
delll' Thrdoriers. El !>'ds auoyenc prins leur gag.s du iour des lettres de pwullion, les f.lUt r.yer
& les pafl'cl' du iour dt: 1 'ur reception , !.'iJ~ o'a\loyent exprcffelllcl1t lettrcs dL\ Roy à cc def..
rogeant.
Le qUJrricfme dl: la dcfpcnce commune,qui fe
paye aux defpclls du Roy.
Recepte generale .des boettes.
I
L n'y a qu'vne receprc gencrale des bottees
des ~ol1noyes de ce Royaume, qui cft elhbllC
eI11a vIlle de Paris: Auquel heu touS les fermiers
oefJites ~lOnnoye5 doiucnc porrer h:s deolc~s
de leurfdltes fermes. Comme aufIi cou~ les l1lal~
tlres particuliers d'icelle doiuellt rlll.' me les de~
niers qu'ils doiuent au Roy par le iU17cmenc
des boëttes qu'ils Ont appontes parJeU.l~1r Ill c (.
fleurs des monnoyes. POllrle recouurCl1lent dc:C·
quels dl fait ellat par lefdirs Geurs des monnoye~
au receueur general qui dt en exercice, & qUi
dl tenu rapporter pOlir la verification de la re:cepee qu'il employcra cn fon compte auCC ,,0
autre
�du domaine du Roy.
10 4
~utre eOat qui luy fc~a par eux fait,
en fin de fon
annc:c, comenant la rccepte & la ddp
enc e qu'il a
faléte durant icelle:al.tlî dl tenu rappOrt
er vn re~
giHre cuntenant les e(peces d'or & d'ar
gcnt q~'ll
Ol receuë,& le iour des qui
ttances.
Il f:tit encore recepte des denicr~ deu
z par )«s
tna iihe s dcfdacs monnoyes,p:u la fin
des cam p.
~e~ qu'~ls ont renduz cn la chamb
re des comptes.
Defjenfl·
E premier chapitre font deniers pay
ez au
ThrcCorier de l'cfpargnc) [oit :Jéluell
emenc
par mandement portal)[ <.)uittaccs ou
autrement:
fI.: faut go~uerncc & retirer mcline pl(;.
ce qu'Ii ell
colltenu lur pareil chapirre du com
ptc de la rc·
CCptc gcnerale des finances.
Le deuxlC:Îme fone les deniers payez
pour les
gages & cro iéts des PrcGdem gen nau
x, Aduocar, Pro cur eur duR oy, G rcfller ,Co llt
rcroollenrs
gen cra ux, receueurs' gencr:JlIx, A(f
cicurs gcn e.
fallX ;& autres, dom la. verification fe
f.tit pou r les
110m s fUI les campees preced
ens,& pour les lom lllcs fur les quittances . S'Il yau oit
'1uelquc oHi~
~icr nouuc:au, [~faut reglcr com
me Il eH Jit [ur
pareil chapitre cy deO"t.s.
Il y a des deniers p.lyez cn vertu dcs
tn:\! l,IeIllcns de mdlîc:ur Jcs com pte s, lcfq
ucls il faut
tap por ter auc c quittance.
11 y a .1uHi allcunefoilt de rep rinl ès,
s'y faut
tOllucrner com me à cdl es emrloyce~
(s
autres
tum pt .~.
L
La.
�Pl"emiere partie des dl'oiüs
T.a defpence commune fe paye aux dc:(pens dn
Roy.
Recepte generale des bois.
v comencemét de chacune annee l.es Thre·
A
[orien. gel1craux de France font vn Cnat par
dl.imation dt: la valeur de routes les finances,t:lOt
ordinaires qu'extraordinaires de lc:urs charges,
lequel ils donnent au recelleur gencra! de là prouince) pour faire le rccouuremenr des lommes y
COntenlles, & par me/tlle moyen fone d-bt des
velites de bois ordinaires pour bailltr au rc:celieur general d'iceux, pour dc~ lommes y contt.:l1ues t!1l faire le recOllun;ment des reccllcurs du
Domaine ou marchans adjudicataires dedans ks
termes y mentionnez, pour la verific:ltion de; b(lllclle reccpte letlit n:ceueur gcneral doit rap"
})Ofter les dlats qui Illy one cité baillez. comme:
tHt <.:Ct: par !efJ1tS Thrcforicrs gcncraux de han·
ce, cnfemblc les bourderc:aux des dilcces & cuntrcroolle gencr~l.
Et li durant l'annec de l'exercice dudit rc ce {leur general [c fairoit des ventes de bai!> dc haute
fl1(}aye , iceux Threforiers ou hien lt:s MlIi{he!> des eaues & forçfls commis & depu ccz
pour cc flire, luy doiuellt pareillement bail!Cf
dbt contenant les noms & furnoms des acilll'
dicataires & de h:urs caution , Oll bien rc cc'
~eurs du domaine, és main) de[quds lefdics dCI
t
nier!. feront mis pour en faire le rccouur c(J1cn •
c~
Flut au {Ii1 rapporter la coppic des lemCi pat
1
cn
tes du Roy verifit:c~ cilla Cour de Parlcn: ','
pou
�du domaine du Roy.
10 5
pourverifler le nombre
du bo is que fa maiel1é
~ntendoit ve nd re , &
ampliation des qu itt an cC
i
& bo rd ere
au x.
Q
Dej}ence.
Va nd led it rec eu eu r ge
ne ral a [ol1~me no ca ble ,il la do it inc on tin
en t mectr~ es mai~s
du Th re[ or ier de l'e fp
arg ne , & en re m er qU
Ittan ce co ntr ero oll ee pa
r les int en da ns des nn:îh ces. Et ft qu elq u'v n e(l
~it a~gné par ~ande
...
rne nt po rta nt qu itt an
ce dudlt Th re fo ne r
de
l'e lpa rg ne fur icc luy rec
cu eu r ) fe fau t
uu er11er de me fm e qu 'il eft
co nte nu cy dc ua nt fur
la
rec cp te ge ne ral e des
fin an ce s: & doit pr en
dr e
ga rd e de n'a cq uit er au
cu n J on [ur la rcc cp te de
r.
di ts bo is, s'il n'd l ve
rifie: pa r la ch :ll nb re
de
s
co mp tes.D 'au tan t qu e
pa r l'o rd on na nc e de M
olin s faiél:e en l'a n 1 56
6. & or
de Bl ois , 1 577. article tro do nn an ce de s eftat$
is ce ns tre nte rep t, cft
defcndu trc fex pr dr em en
r de ne plf fer au cu n
dOIl~ fur les bo is, & pr inc
ipa lem en t fur ceux de
haute ful1aye , lefquels
do iue nr eilre employc
l.
a.Ux vr ge ns affairczs du Ro
ya um e.
, Pa lu le regard des ref cri
pti on s s'il ye n au oi t,
S y do it pa rei lle me
nt go uu ern er co mm e il
ell qi t
~u~ lad ite rec ep te generalc de
s finances: T ou œs OIS po ur le plu
s feu r, ne do it rien acqu
ir'tr en
"tt tu d'v ne rct cri pti on
.
S'il y a des mandemcn~
du
~ddrecrants,tant po ur denie Ro y qui Iuy foyent
paye7. en :lcquit de
t'" Maicllé, vo ya ge s, ambaffarsq.c
s, frais, rem bo ur ~tnentsJ& bien-fa ié h,
ne do it ac qu irc r le5 [o mO
�PremÎCl'e partie des droitEs
mes y Contenues, que lcfdirs mandemens patens
Il<': foyenc concre roollez au dos par lefdies intClldans,verihe7. par ladite chamb re des compt es &
Threfo riercld 'dparg ne: àfin que lors qu'il fera
le payem ent, il regarJ e les claufcs portee s tanc
par Jdtlitc kme!> gue verific ation, & retirer ks
pieces y decIJrces, &: autres qll'll iugera Illy eihc
ncceflàires pour la locatio n de cllJCUne panic.
Et s'11 adueno lt que kdit rcceucur gentra J ne:
peull acquiçter toute IJ fommc Cmitle en l'an~
ncede fon exerci ce,'/ doit l'apporter cappio defdItes leltres ,& verifications, [ur l 'or igllJal,dcf~
quelle s fc:ra cndo!fé /,1 qujn:tn ce de la partie prc~
nanrc:& cn fin de paycm cm,Ief ditsori ginaux qUl
feront canccll.cz Cil fin de COlnpte.Pour le regard
des autres ddlh:ul u:7, fera vell pareil aniclc en la
l'eccpt e g.J.er •. h: cl s finances,
(7~ges d'officiers.
V r ladite receprc gen l'ale [one alTignez ph.!"
C
iieurs bagcs, cpmm e ceux Ju maiHre Enqu '
grçf~
leurs
le
fleur & gcnela l reform.ltcur,enfcmb
··.11
f:.
Cors qu .. l.:dlc rcceucur genera l cn t:lI'"
ners. El
le payem ent,do it retirer leurs quitdices en bOI~~
nc forme.S'Jls font nouueaux pouruc us,faut ret!'
rer coppie deletHs lettres d'office & recepti~ll;
l
au iiege des eaux & forclls , ail iiege du pala
Pa lIs. Et ne faut payer les gages qu e du iour ~
la rece-ption.Diluancage ledit llIaiHre cnqllcHeLl~
I I ae a' Moll
- 1J a l)al I le,{
. come
de
. apparoIr
ct Olt f.JIl'e
beur, II.! garde des fcaux de toute les venteSer ~
bojs de ha.ute fu!bye 1 tant ordinaires qu'elCor d'i
S
d
J
1
!
1
1
�\
du domaine du Roy.
10 6
ordinaires,qu't1 au ro it fai
étes en fon de pa rte mé t.
pa r qui & en vertu de qu
el pOlluoir elll!s au oy èt
eHé fai étc s, fur peine
de radlaeio~ du dc:nucr
qu art ier des ga ge s,c om
me dl po rte par le!> tl'O
lS
cells trent~neuf article
des ellaes de' Blol~ l'a nl1:!e 111 il (in q cens fept:ll
ltt:[epe.
Les g' ges des deux receu
eurs generaux & CO Il·treroo \ ic;ur~ fev eri
fie nt [ur Je:; co mp te pr
ec ed en t
& quittance. Er do it
le cO llt rer oo lle ur cHan
t en
exercice rap po rte r l'J ete
du greffe de la ch am
br e,c om me JI y a rnis
1011 co nr rer oo llc
.
~ant aux fr~is qu i [o
nt faich à la ve nte des
bo is or din air es , io m
pa ye z pa r les receueul'S
du
do rna ine .
Mai CCliX, Faiéh po ur \cs
ventes de s bo is de
haute fllH~y'e, font p.lye
z par ledit rec cu cu r geocrai ço nh ita m en rahllr
e~ des rna (hes des
caux
& forefis, greffiers, mJ
rq u t urs ,ar pe nt eu rs. [er
gens & tro mp ett es qui
on t f'Jiét les publiciltions
,
{V; au tre s, do nd au
t ra pp or ter , il [~illloir po
ur
les
parties cmployc('s rou~
les nO\11S ,h:[llltS maiHres
des eaux & f(>rells, & gr
df icr s, le pr oc es ve rb al
COOtcn:l\1c lts iour~ lju
'lis on t vacqué a faire lef
dites ventes, auee q litc
anc::e.
ll'IaiHrçs pr cn oit p]t1S de dix Si chacull dcfdits
lillrcs par iou r, Inc [·
fleurs des comptes doiue
nc rayet II! fllrpllls. IL
}' a au ctl ns defdltS ma
ifhes qui rapportent; let tre
s
fatcntes ~or ~.o.~HeJ1a."
s
UX
e
leu
r
aù
oir
E
al~~e au cofel) pn uc
dudtt tleur:Ce lIeantmOlcHe
\lS
lllcfdics lieurs de co mp
ne Iniffcnc Je r~y~r
~ llloderer ladite tax atites
on . Et qU lIH auX lal JJtes <.lefdits ' arp en teu rs,
meiiu'elll Ci, marqucurs;
.
li:'
0
2.
�premiere partie des drojEfJ
por ter vn
rergens,trompettes, & aut res, faut rap
du maillrc
cHat ou cahier des frais,figné en fin
ances pardes eaux &. forefis, ou bicllles ordonn
ticulieres d'iceluy auec quittance.
fol pou r
Lefdits frais doiucl1t cfire payez. du
liure defdi tes rentcs.
peut reAucuncfois ledit reccueur general ne
cy dets
cfia
és
s
tenu
ceuoirtoliS les deniers con
peu
ait
l
qu'i
ce
gen
uant mentionnez, quelque dili
e
ain
dom
du
rs
faire, au moycn que les receueu
c
n
oye
deu
qU'lIs luy
Ont employé les deniers
nds
cha
mar
payer à autres etfeéts, ou bien les
cati on. dans
n'o nt peu payer le pris de km adi udi
la verifiour
les ~ermes pOr tez par lefdits efiats:p
general
r
ueu
cation duquel chapitre ledit rcce
diJj·
les
ns
ena
doi t rap pon er les exploiéls,cont
·
reCC
dits
def
tre
~enccs qu'J! a faiéles à l'encon
re'
t
doi
il
es
ucl1
ueurs & m:! rch onds , fuiuant 1efq
é ou non.
gar der s'il y aura moyen d'en dh e pay
apres,fau'
Car fi payement s'en pouuoit faire par
non d'offi"
dro it ]a bailler par efiat a fon compag
l'annee de
ce,pour en faire Je rccouuremcnt en
dudit dbc,
fon cxcrctce,& dc Iuy retirer recipicé
pour Ja loc a•
lequel au.ec lefdits exploiéls feruira
tenue el1
tian de ]a partie qui neantmoins fera
de la re'
aru
app
fouff"rance,iufques à ce qu'il fait
Et ft aU
.
Roy
cepte par ]lIY faille au proffic du
e
fair auc !1
con trai re il voy ait ne s'en pouuoir
carence '
recouurement, doi t rapporter aéte de
tant à el1;
biens, exploits des diligences faiétcs,
dicatalr~
con tre du receueur du dom ain e, adiu
d'ice u", [1"
defdites ventc:s de boi s, que caution
,~r
l:
d
J
1
1
1
�du domaine du Roy.·
107
c~rtification de non flluto.Et ne doit ellre la partie
}>aOee, ains fera tenue en fouffrance iufques à ce
qu'il foit apparu du compt e du receueur du donlaine , pour f~alloir s'il doit quelque chofe par
la fin d'ice1uy. Car s'il cleuoit,il [eroit contra ina:
de mettre le debet és mains du receueur genera l,
& en ce faifant la partie defchargee: efdits com~tes ne fc troutie gueres de r~prill(es, pa~ce ~ue
Ion fait donne r bonne caution aux adluctlcatain::s, auffi que les termes de payem ent font
briefs.
ta de(pcnce comm une) comm e au compt e
preced em.
Recepte generale des reftes, & jo/icitation d'iceux.
l
L
'Ellat du receueur general des re{lcs"a dlé
creé & crigé par lefeuR oy Henry ,en l'annec t 554. Car aupantuant le reccueur gcneral de
Paris en fairoit le recouurement. Auquel recelieur gelleral des l'eiles par chacun mois, le ProCUreur general du Roy,en la chamo re des çomptes) lnille cnac comen ant toUS les relles deu'l..
par lafin des cOlllptes,liornme aulTi en gcncra lles
fornmes que m~ntept les parties fupercedccs &c.
telll\<?S en Couffrance par [011 recepicé,qui le l'end
~Ol11ptable:\ Ca MaieHé, Cuiuanr ]'Ediét de ladite
ènnee 1 5 54. Hors mis pour le regard des <::011tr~iL1étcs & pOll rfuittes,Ju[quellesl edit reccue ur
gencra lnc s' (jôtltremer, ains fe contre roolleu r gc·
11.cr al dcfllitc> rdle~ creé au lieu & place des Coli.
I:UCUr!> gener:l.ux d'iceux , qui ticllt Bde! regiHre
o
3
�P rem iere partiedes droi{fs
Be contreroollc de s elbts qui [Ont deliur ez audit;
recC:lIeur gencral des reHcs, p,rocure I ~ n:couu remcnt ou l'affeurance des denIers qui Icro'm (ku~,
p:.lf les comptables Incontinent & fi
que les
d e Jai~ (ont efcheu s, fai c toute diligence à reco u·
mer les d<.:bte~qlli [enouuét cOre\.!cllZ JlI Roy,
pour cn :l dut:rtir ledit procureur general. P areil·
lemenc il tient fidet rerrif.he, & contreroolle de
toutes les condamnaI i~ns d'amendes, de double
pour la rerention,& quadruple pour l' obmi11ion,
amcnde~ à faurede comptel',& toutes autres con·'
damnations faittes pour le Royen I:tJitc chambre des comptes, le[<luellcs ledit procurt:llr ge·
neral aura baillé audit l'eccueur Dneneral des rc~
fies, Au~ ~aia: regilhc de l'ill((::rcll du denier
douze,gul Icr:l deu a I:t MaieHé, incorinent apres
le temps prefix cfecu: lequel rcgithe contiendra
les qllalite'l. du debitellr,l'occa{jon pour laquclle,
& depuis quel ;OUI il a commencé d' encourir à
ceUe raiÎon dudit denier douze) combi en ledit
inrcrc!l, monte par chacun an, combien par ch :I~
cun mOls,& combi cn par chacun iour : 2t fin que
<{ua\HIIc redclIablc voudra paycl' cc J ont il cHoit
dCl~1cllré debitcut' par la fin de rOI1 compte, que
ledit recclleur gencral dcs relle fç ac he au vray
quelle [ommc il deura reccuoir, & de quel iou r
led,it interdl fera encouru, Parquoy faire & [ça
1I0IL' cc Y,ue ~effll s , iccIuy procurcur gcncr:t1 a
communication dudit reglO:re & concrero olle
gencral,~lIand il v~lIt, pour faire rran[crire dan~
le fien les cHats de ceux qui auront commence
d' cnCOlll'lr ledit imcrell, Lequel rcrrilhc d'ice!U)'
ton
l
tI
rcceu~U.~"
�dttdo;naineduROj~
IDS
'rcccueur gCReral,ledit concreroolleur general eH:
tenu le collati onner & parra/cr.
Suiuan t lefquels eftacs ledit contre roolleu r
gcneral doit faire le recouurement de tOUtes les
iamme s y contcnuCli, Ms que le delay d'icelIcs
eH expiré : & en f.. ire les fomml tions.& pourfuitces aux d.![pens des reJeuables,CaUtlOni,Certi!icatcurs & biens cenans.
,
Ledit receueur general expedie coures les qnictances qui [oncnece{faires autlit croncr eroolle ur
pour ledit recouu remen t, contre rollees au dos
pur iccluy contrerool!e~r : en vertu de[quelles il
doit rendre comRt~ a lCcIuy rccellw r gem:ral,.
touces & ,quantcs!OlS que requis el~ fera.
~nt a la recepte dudit rcceueUl" genera}, elle
ne fc pcutvcrifier bonne ment, 1111011 par le COlltrerool le gen~ral defdites rc/tes, auyuel dl COlltenliles fommes receücs aB-u cllelllènt par ledit
rc( "Iéurg encra! ,& coppie des quü r.ll1ccs qu'il a
dehurces pour la receprion J'iceux rdte .
Pour la de[pellce rappor tc les quittan ces dC9
payements qu'il a fait au Threli nier des œuurcS'JI
& baHimcnrs du PJlais d~s ttrillcrics, aUll Il el les
deniers dd(lits reltes (ont dedicl. & con(;lcrcz.
Ledit contrc roollcl Ir oes reHe ail copte qu'il
t~l1d en la chamb re, dt tcou de fJi!'e receptc en~
here de tourcs les Commes contenueS <!s cHats
qui n'y Ont eflé baille<ls par ledit pl'Ocurcur ge.
l'ler:!!, lc:fquels [ont rapporte1. à la redditi on d~
[tin compt e,à la charge de fair~ reprinfc de celles
\}l1'il n'a rcccu.
Pour la dc[pencc, le J .dlapit re eft des denier s
o i
�Premiere partie des droiéls
p1yez & receus aél:ucllemét par la receueur gene; .
'fal d'iceux relles, qui fe verifient fur la rece~te du
copee qu'il en a réduJ& fur le cémeroolle gelleral.
Il y a VIl autre chapitre qui fefait par forme de
reprinfe, qui contiLle en reLles de cOH1ptes qui
one cfté receus par le receueur des menuc~ necef·
litez de la chambre des comptes, pour employer
au faiél: de fa charge. '
Le troificfmc chapitre,font les gages du cOInptablc, enfemble ce qui Iuy cft ordonné pour
fa.ire le recollurcmenc d'j ceux reftes.
%llt aux dons qui fe fone ftlr lefdits refies,
fam l'Jpporter les lettres de la Roine Mere, OU
du I~oy ,verifiees par.1 a chambre & quittance des
parues prenantes.
~~ur le~ penflons qui Cont prinfes par aucunS
offic~el's de la chambre dcfdits comptes , elles (e
verifient comme au compte precedent) & n'c!l:
bcfoing l'3pporterque quittance.
Audit compte y a Vl1e illfinitc: de rcprinfes,tac
pour ucbets de comp tes qui n'auroyel1t peu dl:re
~e co!lll e rts)que parties fupcrcedees & tenues ell
1ouffrance,qui auro ycnt d'té dcièhargecs & re{bblies.Dont pOUl' la v,cl"ification dNcl c1upit;.'
fau~ rapp~~ter les cl iJi gel1ce s, & pourfuittes qu 1:
a faH~1es a 1.c~cootre dcs debircurs, & piece:cOJl
cernant lcfllites defella l'gcs & rcftabli{femcl1c.
~e;U1tr:noil1li & auant que pa{fcr telles PHti c S,
faue vOIl·les comptes dcfdics comptables.
la dc[pcnce commune fe paye aux defpens dL1
Roy.
513
�1°9
~~~~~~~~~~
SE CO ND E
DV
PA RT IE,
PRE SEN T
T RAI eTE.
Recepte gener,dle des finances.
, . 0 v s lefqu~ls impoH & deniers
~~:~ ~.! Cy-dCll:tllt dcclarc z., les charges
~,p.~ .r:ït-o:
. /.'I:~ "('prealb.blemenc payees & acquitt ~"
, . :'" " ,rees, lont portt1. cs receptes 0e.k i ~~
'l
l)
~
, .......;:;;1 llcrales pour ce d1:ablies. S ~auoir
les üt,111t.r:, prouenans des domai nes, grenie r .c..
[cl, aides, tatlles eguiualem en chacune des dixneuf reccptcs gcneralcs de ce Royaume. Les
deniers du taillon , loide & augmel1t:uion de la
gcndJrmerie ,és dixllcllf rccerle s gencr:tlcs qui ,
enoye nt cfbblie s pour ce/t effetl:: qui ~ont (upprimees par l'edit deuant dcclar é, donné au
mois de Decem bre l 583. Et les deniers dlldiél:
taillon auiourd'huy portez eR chacune des dixneuf receptcs generales des finances, & mis en
\'n coffre à part pour dhc dithibuC1. au Threforier del'ext raord inai re des guerres. Les dcniers
prouenans des decimcs & dons gratuit s fair par
les gens d'Egli( e , [ont porcez Cil la reccpte generale dcfditcs decimes eHablieà P;tris. Les deniers des impofitions forail1cs ) tr:ütl:e , rcrue
haut palfage & domaine forain , és reccptes geI1cralcs pour cc dlablic s. Les deniers dcs monnoyes en l:l recepre generalc des boëttcs aulIi
.
f.
'"
,
0 '
5
�Sfconde partie des droifls
dlablie à Paris. Les den ie rs pronenas des francsfiefs & 1101lueaux acqu eHs [ont porcez. à l'e{..
pargne. Le~ deniers prO'llenans d ll proffit & Cr-'
molutn em des feau x des ChanccHerie s de ce·
dit Royaul11 t , {ont pon ez. en 1.1 recepte de la
grande aud iancc efbblle :da Îuittc de la Cour.
Et [es deniers prouenans des ventes de bois tant
ordinaires que extraordinaires faiétcs en cedit
, Royaume, en chacune des dixneuf receptes gc ..
ncrales noulIcllement elhblics. Le tout aux termes portez par les ordonnances royaux: pour
apres allffi les charges dechllél:es & defalqllees
:lllfditcs reccptes genera)cs dhe mi s és mains
du Threforier de l'efpargne, ou bien payeee cm
verCl~ d.e [cs mandemcns porcans quittances &
rcfcnptJOns. ~d'quels reCCUCUl'S gencraux rendent compte cs chamhres des comptes, COOl'"
me il (c ra cy apres dtclal é. Et commencera à c[nire la manicre & fJ ~on de la recepte ge nerale
des finallce s prc m i crl: d\: s autres> dom Ic Icttcur
entendra qlle tour es lettres & mandcmen s du
Roy, POUl [.l i rt: IClIce des dcniers,tont enuoyecs
nois ou qU.ll!"': mo is ail parauanc j':tnnce elr pi ..
l'ce aux Thre{';)riers gellcrallx de France de 1:1
charg e où lef.iirs JellJerS dOlucnc cHIC leuez,
pOUl"UCU qll e les deniers cntrcllt és coffres de ladice rcc~~t e gcneralt:: car s'il n'y enrroycnt, ne
teroit bc10ing d'adrdlèr h:s lettres patentes de
t:ldire M:tieHé aufdns T lm;(oricrs , fuyual1t le 8.
article de l'ordonnance fm5h.: clll'Jnnct: mil cilwq
cens cinquamc Vil. Lefqucls Threforiers ayant
rcceu icdle.s lettres) tont Vil reo IHre contenant
l:J
les
�du domaine du Roy.'
110
1
les [0 111 I11C5 que [a Maieflé veut & ordonne eRre:
leuees,tant pour le principal de la taillc,fraiz d'i~
celle, cl'cuts de fix cens mil liures & trois c~.I1s
tnilliures,rcparations cl es villes fîomicl'cs,paye_
tnent des O"Jaes des PrclIofls cl s Marerchau){~
creüe de
âenicrs pour liure dudit principal
de la raille, & autres creücs tant ordinaires
qu'cxtraordin<tires, Et puis :1prescl1uoY,cnt au[dIt, EficllZ ,je ch;Jcunc dJe[tlo de lcurdlte charge IcfrJlces leCln~s parcmes,defquelles il en retire
coppicaucc Ictcre~ l1lilfiucs de faire & accomplir le COnrCI111 dcldires lettres, & a!feoir & impo[cr ItS roml11t.:s contenues en icelle, fur tous
&cha~ll~ls les, IW,bir:1.l1s de leur cOeél:ion, [ans y ,
fatre dil~1CIJltc: dom de ladite reception ils d0itlent remet' recepicé,pour leur [eruir en cc qu'il
appartiendra, Cc qu'ayallt faitt) lc[dits Threîoriers font & drctfenc vn efi:at par efl:imation au
commencement de l'all11ec) de toutes les finances ordi llai l'es ql1 i [ont 1cuees eu lcurfdire char~
ge durant vne ltlt1e(; , dccbrant(~llditc/l:at)par le
lnenu chacune (,;O ~ étion, & les fommes qu'dIe
cloillcnt p;Jyn p:ll' chacuil terme, tam pour lef~
dites caille, <lu e crelies, és mains du reccueur
gene .. al, dcfalql1JOt tolites les charges ordinaires, qui [one afTigllees fur les n:cepres parti Cl!lieres, comme gages d'officiers, rentes conÜit~ecs , port &. VOIture de deniers, voyages, taxl~
tlons & e[piccs de melIlelll's des comptes: ar
l'cRalH en fin dudit efbt par e(lllllatiol1 toutes
lcfdiétcs Commes en voc feule. Sur laquelle ils
defalqucnt auffi les charges ordinaires qui fone
ayecs
)
tx
4
1
P.
�Seconde partie de.! droia.!
payees par ch:lcun an par ledit receueur gene~
rai. Et de ce qui reuien [ de clair & net, toute>
lefdites ch;trges ordinaires payees,ils ordonnent
audit reccllcur gencral de le porter par quar~
lier és mail1s du Threforier cie l'efpargne,oLl bien
acquitter les mandements portans quittances,
qui feront fur luy expediees. Enfemble les re~
[cription5 & mandemcIHs partans de [a Maiefié.
Duquel cfht ainG expedié lcfdits ThreCoriers en
fom t:1ire troi s coppies, Cclon qu'il leur efi eo-ioina par l'ordonnance du Roy Henry faiae
Cil l'ann cc mil cinq cel s cinquante vn article
dcuxicfll1 c,& autres ordonnances, lefquelles ils
fi gnem de leurs 111"ins. L'vne defquelles ifs cl1~
tl0yCl1t il meilleurs du conCeil priué pour les voir,
& reU':!ncht:r la ~lcfpenfe qui y ef!:, fi befoing efi,
l cfqueh b !cur rCl1lÎoyem pauphée. L'autre audiél: Thrclorier de l'eÎpargm" pour cognoifhe
cc qu'Ji doie recelloir dlldit recellcur ge~eraJ,
& cOI·n blen par terme. Et l'autre ils le baillent
icc1ur leccueur general , lors qu'il entre en
exercICe pour faIre le recotlurement de toUtes les fom m t s Contenues en iccluy [ur le~ Re((;ueu,rs p,trticulitrs de r.'ldite charge. Lequel
dl:tt ds _n,c doiuent bailler que premi,ercmtnc
ne lellr 1 Ii[ apparu comme ledit receueur gc~
neral a rend u compte de l'annec precedente, 8l
Je rCIHjll:.l l'Ice luy payé, & Jcscharges cHans en
i-celuy dcfchargces & rdbblies : aurremcnc.JlC
pourront elltrer en exercice;» ains continuera fa,ll
compagnon iufques à ce q li\.: le compte fait
entien.:mcnc appurc: J fuiuam; l'ediét du mois de
a
Dt'ccI)1
�du domaine du Roy~
III
Dec em bre l '58 3.Et s'il n'a encore rëdù
compte~
& qu'il fait nouueau pourueu , faut
bai1l~r caution en la maniere accouilumee, fuy
uant l'or_
donnance tà~éte en l'aIlnee mt! cinq
'cens cinquante quatre article 3. & en l'annce
1 5 57· pa'd e
Roy Henry.
Et li quelque temps apr es, ledit eGa
t deliuré~
ledit receueur gelleral :venoit à vendr~
f~n cHar,
ou qu'il mourut fans retign,cr, lcfd
ltS Thr efo riers generaux de Fr:\l1,ce do~uent pre
ndre led it
cHat par e!hlllation qUi aur ait cftc
( comme dit
dl) faia au commencement de l'<m
nee: à fiil de
faire cH~t a~1 receueur gcncrai qui
fera pourueu el~ fOlll~eu " de tolites les fom
mes qu'il doi t
rccc:uo\r,leguellis l1gnerol1t de leurs
mains. Suiuan t lequq-l ledit receueur gen
cral 11ouuelleme nt pourueu doit faire diligences
de recollurer les Commes y con ten ues , dedans
les terme!>
& temps portel. par les ordonn
ances. Et pou r
le regard du reccucur gcneral qui Ce
fcroit dcmis de fon db t, ou bien vacant par
mo rt, il rappor te ledit dla t par e/limation à la
reddition de
fon ~ompte, qui luy auo it e!l:é bai llé,
& fLlyuam
lequel il ne fait recepte qu'au pro rata
du temps
qu'il a exercé. Ore s que par ledit etla
t les Cam·
llleS)' foyent employees pour tou te l'an
nee
rue i'ay veu pratiquer en beaucoup de ,comcom pte s
de recepces generales. Et conuienc
not er que fi
led it reccueur general fe demet de
charge;
ayant anticipé à reccuoir les deniers
d'vn quartier , il fera tenu de faire recepte enti
erc de tOIlC
."IIartier : & orcs qu'il fun mo rt,
[el hcdt!crs
tont
ta
�Seconde partie des droiéls
font tenuz en faire le femblable. De maniere
qlle le Cucceffeur dudit receueur general doit
exercervn, deux ou trois quartiers, à fin que du
tout 1'011 puiffe faire efbr clair & liquide au nouucau pourueu. Toutesfois i'ay veu vne fois fcule que meilleurs des comptes de Paris Ont fait
faire recepte emiere au n;cellclIr gencral (lui
ferait demis de [on eiht ou vacant) de toures
les Commes contenues en l'eftat par dlimatioll
à Iuy baillée:1u commcncem~nt.dcl'annee, auee
protclbtion d'en faire repr1l11c fa m, le nom
du Rcccucur genera! nOlllleau pourueu : Laquel11.: dtoit tenue en [olltfr:1nce iufques à ce que iedit 1l01llleau pourueu ellH faitt rcc '::l'te enriere
(les fommes cmployecs en repnn[c~ fOllz londlt
nom.
Et il. fin que lcfdits rect"lIcurs particuliers
puilfem fpuoir ce qu'Il!, doi\lent pOrler par
quartitr au bureau dt.: LIdice receprc generale à
caufe dcfditcs taill es & crcuës:ledlt reCt: ll eur general ayant l'cceu le ltit e!r3t Pli' efl:imlt ion fera
tenu d'en faire pluficurs exrrll~ts ) lefqucls il enuoyera aufdirs reccueurs particuli . . rs , pour payer les famines y contenues dedan ~ le t mps de
l'ordonnance. Lequel cfbt ledIt rc ccut:ur genc"
ralrapporre (ur [011 compte pour la v~rificatiol1
de fa recc:pcc: ruinant lequel il cloit faIre entiere reccptc de toutes les fommes y contel1u es ,
p.lr protelbtion d'en faire defpenfc au chaplu'e
des deniers renduz & non receuz, fclol1l'ordo~;
l1ance faite en }',U111ec 1557- article m.:nte crO l fiefillc.
1
par es
�du domaine du Roy.
112.
Par les ord onn anc es faiétes en J'al1
nce 1)'4 2.
arti ek 12. mil einq cens cinq uan te
d 'qX arti cle
qua tre, mil cin q cem cinquante l~pr
artI cle I I .
\..\: edit de la crc:lrion d'vn clIl qui dm
t; Thr ef.) ricr
fait en l'ao nee mil cin q cens
[oixanre dlx!epc
cha cun reCtueur gene ta! et! tenu
:lprcs chocun
qua rtie r ercheu enu oye r à mc:lTieu
rs du (oo fcil
11riué, vn cHat au vray des den ias
qU'li aura rcceu7., pay ez & en~lOyC:z à. l'efpargnc
(~urant led it
<]u:uticr : lcqu.el kra ve.nflé p:lr; Icrd
lts Thr cro ri ers gCl1eraux dc Fra nce ,&. 'ign c de
leurs mains~
tài!:\I1t mét ion des reltes qUI [t!ront èj1c
orc!1 dClI l,
d'jcclllY qu: mic r, & dt:s califes pou
r lcCqùc11cs ils
ll'al lloy cnt ené rcee uz.
). .
Le pre mie r cha pitr e de receprc que
f: itle dit
rec lem gen raI, font deniers rcce
llz dl!s rcc(;ucur du dom ain e & fermiers d'lc
cluy des deni\.!rs reucnans bon s au Roy d'au cum
domaineS
alim ez.
~:tnt aux deniers des ventes
de boi s tan t ordinair s qu'...:xrraordillaire Ils ne
vien nen t plu
<:n LI rcce ptc gcn cla k: p_~r c qU:ll
y a de rc:celIell n; gerl lrJl Ix de v 'nt sde
bOI~ c\cc c RoyauOle nou uel Lm :: nt crig cz cb tilcre J'A
l!:\.: cn chaCune de:, cl \. ' n~t.r gen rali tez d'icduy
) qui rC'foiUent Icrllits d '\lic rs par les n\aine;
dè~ rece ucu rs
ordll1.lirçs dudç>lliaine, ott bie n cl
& adil ldie atai .
rc:~ dc(ditc~ ventes de bOl .
te de\! ietinc [on t (\cniers rçCétrl.
da l'H e·
\leurs lleS taillee; à c:ltICe dll princip:
lJ de ladire
tail k, crcûes le fix eell nlll hur e
,& troi~ cell s
1l1l11iurcs,exClllptioll du Vic om te
du Thlll':I11I1': ,
creiie
�Seconde partie des droic7s
creüe de {lx deniers pour liure, payement des gages des Preuolts des M;!fç[ehaux, rep;H<ltions
des villes frolltieres,& autres ereües.
Le troi{lefme font deniers rcecuz des rteeueurs des aides &impo{ltiol1S de dOll'l.e deniers
& {lx deniers, f~,b{lde de cinq fols ou quinze fQls
pour muid de vi n,~ amem~es.
Le quatriefm~ {ont delllers receul. dts reQ,elleurs des equlllaiens.
Le cinquiefil1e font deniers r~ceuzdcs Grene·
tiers à caufe de la Gabelle.
Tous lefquels chapitres de reccpte fe vcrific11t
premiere,lnent fur ledit cHat par eHimation, eH.ae
ail vray, comptes preecdens, contreroolle generaI des fin:.l11ces. Et fur lercgjLhedudit rcccueur
general comenant 'par le menu taures les quittances qu'il a baillces à iceux recclIcurs parti cu·
licrs, lors qu'il a reccu deniers d'cux finnez par
colbtion de leurs mains, allfguelles bdoiucnc
,eltre contenues toutes les efpeces d'or & d'argent
q\li Ont cfié fournies audit Receueur gelleral, 011
bien s'il rapporte le regifirc les bordereaux def~
dites efpeces. Laquelle recepte cfl: admire :lut
charges ordinai res, & à verifier icelleiur la def..
penfe des comptes particuliers, pour [ça lIoir s'il
n'y a point d'omifIion:car s'il y cn auoit , le cOrll'
ptablc doit eRre condamné au quadruple outre
le fimple.
,.
Et Ji le Roy durant ladite annee vel,lt qu JI
foit leué quelqlJe~ fommes de .Ieniers pour ~m~
ploy'er en jes vrgens affaires ou ailleurs, li a·
drdiera [es lettres de commilIioll aufdirs r}:rc~
fon,r~
�du domaine du Roy.
113
fori-ers generaulC de Fr an
ce , co mm e dit dt cy def
~
fus.Lefquelles ils en uo
ye ro nt aux eOeus de ch
acu ne eO ec tio n. Ec fer
onc vn ef bt d~s fo
mm es
co nte nu es efd ite s let tre
s, qu 'ils baill~rol1t au
re .
ce ue ur ge ne ral , po ur
iccUes rec eu on d~s rec
c.ue urs particuli~rs , au
x ter me s '1 me ntl On ne
z;
do nt dl: rap po rté po ur
ve rif ica tio n de tel s ch a.pi tre s,& leuees dc fdi ts
dccniers,ledit cHat & bo
r·
de rea u des efpcccs.
Po ur le rec ou ur em en
c de fdi ts de nie rs & re
·
ce pte d'i ce ux , le rcc eu
eu r ge ne rai n'a au cu n
fa.
lai re ny tax ati on , fuiua
nt l'o rd on na nc e: d~aura
nt
qu 'il a gages or din air es
po ur ce faire. Si ce 0' efl:
qu e po ur qu elq ue co nG
de rat ion , & [ans tireJr
à
co nf eq utn ce , le Ro y Iuy
oa ro yc qu elq ue [o mme po ur ce f:üre.
Fa it auffi rcc ep te de s
de nie rs reuellans bo ns
au Ro y pa r la fin des
ell ats ,ex pe die z pa r lei<
.!its
ThreCoriers ge ne rau x
de Fr an ce , en fin de ch
aCune ao ne e aux rec cu eu
rs pa rti cu lie rs, qll i fe ve
rifie [u r les let tre s d'e
lla t adreffees au dit rcc
elIeur ge ne ral ,& fur les
bo rd ere au x des e(p ec es.
Si qu elq ue fo mm e de
de nie
Par la fin de J'ellac au vra y ve rs co mb e en reHe,
Par lefdits Th rcf or ier s ge ne rifié en fin d'a n nec
rau x de Fr an ce , &
~u'il ait ell é fa ia qu
elq ue rec ule me nt de
ga ·
~~s du ran t l'a nn ee qu
i n'aic eHé re mp lac é,
J
ou
qu elq ue ch arg e or din air
e ac co u{ tum ee d'e te ac qu itt ee . n'a cité
du
~()iuent leÎdits Th ref or ier couc pa ye e: en ce cas
s ge ne rau x de Fr an ce
Ilrdo nn er qu e la Comm
e de üe de cla ir pa r la
fin
~lIdit efi at de me ur era és
ma ins du co mp tab le
n'cn
p
�Seconde partie des droiéls
,
pour employer à partie dudit rempla cemen t, ou
à l'acquit d'autres charges ordinaires & non ailleurs ,[ur peine de repetition. De maniere qu e
c'cH: vne regle generale ob!eru ee par tous bons
nnanci ers,que deniers deu1. de reltes par la fin de:
l'eHat au vray ne peuuent dhe dits ny declare7.
rdbts & bons d'eHat s, que toutes les charges ne
foyent entieremenr payecs.Ainfi qU'Il a eHé iugé
par arre!t de la chamb re des compt es de Paris,
fur vne parti e cmployee au compt e de la rccepte
generale deRio n, de l'annee mil cinq cens feptii:~
tetroi s,pour vn don de mil e[cus que leRoy Juoie
fait à VI) certain per[on nage, fur les denier pro~
uenan s des rclbts & bon!> ci' cHats, lequel 1100it
eHé acqulté pour y alloir affe:r. de foncls. Mai)
l'audit eur qUl examinojt ledit compt e, verifiant
les comprt: ~ palliculier~,trouua gu'd y auoit plll~
fleurs charg( s ordinaires fJui lùuoye l1t ellé aC~
quitees, cc mm e de reculement de. gages) & ail;
tl'es. De manier eque pour ceiteoccallol.1. Japartie fut rayee purem ent, & enioinél: à J'a\lucnir
lI
aux Thre{orier:; generaux de France , de inic. ;(
mefilager les deniers Royau x, [ur peine de l'adHl,
tion de leurs gages.
;
diuer{itC
&
,
deniers
de
s
De toutes les lomme
de nature s que led it rcceueul' genera ll'cccu ra ~le
chacun receuc urparti culier, ildoit b:tillcr qUI~'"
crc
tance comre roollee au dos par ledit con "
l)(.
rooUe ur gcncra l) ores qu'die s [oycrlt peti tesallC
f'.iu
. r ou terme , lU
. n (\' vn quame
·r
c
rallans portIO
l'ordonnance dc1'an 1557. circiclc quaral1tedCL',~i
Le receucur gcneral ou [on commis,lors i~:e
�~
du domaine du Roy-
lI f
re ce ur a de ni er s,
do it ef lr e fo ig ne
ux d'cil te ni r
bo n & fidel re gi
ft re , & d'aduerti
r les poneur::. ,
dcfctits deniers de
faire tr oi s border
eaux, fig n 7.
de leurs mains,&
d'vil Th re ro ri er de
Fr an ce : l'v n
po ur de m ou re r pa
rdeucrs l'vn cl
ic eu x, l'a ut re au
cOLHreroolleur ge
neral)& l>autre pa
r deuc.rs le di t
receueur ge ne ra l.
Il y a Vi l :mtre chap
fie qui fom de uz en itre em pr oy é po ur les re ·
ladice rc~epte ge ne
les reCellelll'S parti
ra le , p. r
culier , qU I nO nt
en co re co m pté-:lcqueI fc verifie
fur la cop'pie cie 1'e
Ltar,baillé
pJ r le receueur en
ch ar ge à fO ll com
paCTl1on y
en tr an t, po ur en
faire 1c recouure
m nt b durant
{o n annee:en fin
cie laqu elle co pp ie
cft le recepicé de [on co m pa gn
on , lig né de fa m
ai n, feruanc:
po ur la verificatio
n de to ut e ladite re
ce pt c: co m .
Il"lc ei t diqJll" le ol
1ziefine article cie
l'o
rdonl1all"
Ce fal.;tC;l oiglla
c,en l'annee mil ci
nq CCBS qual'allte~ etlx . LadI
te: recepte fe verif
ie aulTi fur les
~cprill(ès dtl co m
pt e pr ce de nc , pl1
ff'an
IC:~ parti e de re
e pte eH bcfoin de t lefqucldefcharger
c:fllitcs pa ni cs de
re pr in ie , qt,i cRoy
ent te nu es
ell fouffranc e, iui<
jue a ce qu'il appa
l'uH de la di te
tccepte [l ia t: a\l co
m pt
~~lItfurledit co m pt ab e (ùiuallt. Plus fe verifie
le ge ne ra l, po ur
le re ga rd
eCcll'li cH aéhlcl.
qu
e
am pl ia tio n de s qu
tes du di t rc cc ue ur .
itt an ~ T olJs de ni er do
nt dl: fa it t d b
t ~ncel11Cnt de
chaculle an ne e) ne r au co 1·
pc uu em cEhe
t°tnprin. ny entenù
u')
es de rdlc~ , en 1ore s qu ' 1) ne lu
- ye nt en term
,
ts des finance~ deda po rt el . c receptes gc:neran le temps po ur ce
prefix Be
p
,.
�Seconde partiedeJ droiEls
: mais doï ..
ord onn é par les ordonnances Roy aux
affeétez amc
lient touÎlours demcurer deHillcz. &
x, pour
iceu
fur
es
leue
payemens des a/lignations
Ro y,
du
fon
mai
la
les defpences ordinaires de
eHé
aura
qui
eral
comprinfes dedans l'd ht gen
feil
con
au
,
nee
fait t au commencement de l'an
"
erau
gen
rs
priu é.E t ne doiuét payer les receueu
ét
dcm
man
ent
à autres perf~Hlnes, ores qu'ils eulf
e du quadru~
pdn
ur
re,f
crai
con
au
s
ou rcfcription
en leurs
pIe , dom il feront [enm faire recepte decla~
ny
comptcs. D'auantagc l'on ne peut dire
s rccC'
une
auc
en
eur
-val
rer y aUO I r aucune plus
n au cas, et
ptes gCllcrales de ce Roy aum c, lino
tenus pa'
apres que tous les deniers portez & con
C7cn Cptes
rece
s
elle
d'ic
ion
les db ts par cHimat
queo
fcra
t
raIes pour l'annee lors Courant, & don
C,
argn
l'cfp
.(lion, aU,ront dlé cn~ereft1cnt mili à
icrS
efor
des Thr
ou acqUlte7, par les mandcmens
its efiacs par
lefd
s
aprç
li
d'icellc. Tellement que
une augmen'
auc
ue
trou
efiimatiol1 expediez,il fc
natures de
des
s
une
tation ou plus -valeur fur auc
fc [fOuue
il
&
rs,
deniers portel. par lefdits cfia
pte d'~I1~
qU'Il y ait diminution ou moindre rece e[dl~S
S
tenU
cune!> a-utres natures de deniers con
ee
ladi dirnl'
c:Hat),il fêra faia: compenfacion de
L1'0/1
,
Il
.
auec .lCe e aug me nta tion , aU:l JIt q
nutlon
plus'ld_
puifl'e dire nyreputer qu'Il y ait aucune en lli~
'
doiu
ne
Et
leur cn celle reèepte generale.
es
:1 ~_
un
auc
r
lelle
(lies Thrc[oricrs de l'cfpargne
aL
rrc
que
non
gnations fur lcloites plus-valellrs,li
le'c
fail
cHé
ll
Jablement ladite compcnfatioll ait
'q\lc
que
re
end
ent
r
Bou
E~
.
dcücmenc verifiee
!
1
i
�dudomai1JeduRoj:
II5
que plus-valeurs d'e! lats , conuient
f~auojr que
lors que la fomme totale arre!lee àla
fin de l'cHat
par elHmation augmente,& qu'il foit
rec~u d'a..
uantage par led it receueur general,
en ce cas cc
qui excodera icelle,fe doi t nom mer
plus-valeurs
d'e!lats.
Pou r le recouurement des deniers don
t dl fait
c!lat audit receueur general, il doi t fair
e toute ,.li.
ligéke à luy poffible,& faire en forte
que les pay e.
mens en foyent faiéh dedans le tem
ps, pon é pat'
les ordonnances Royaux. Car fi auc
ulls dcf diu
comptables eRoyent negligens de
pay er, faut
qu' jcel ur receueur general face Vil
eHat de tous
~e$ d~niers qui reHeroc à reCOl1ur
er ,en fin duquel
JI ~Olt n~ettre fa con trai néh ;, adr
dfallre au pre ·
J}'ll~r hutflicr ou fergene, pou r con
eratndre 1(5 re·
deu~bles al,) pJyemetit de fommes
y contenue<;.
le, frais duquel recouurcmét doiuêt etlr
e payel.
padesparciespourfuiuics. Le tom fuiu
3nt le 15.
article de l'onJonnancc faiétc par le
Roy Hen ry,
clll 'ann ce 1 547 .fur l'ap por t de del1
jer~ aux cof ·
fres du LOUllre, IX cnJ'anllce 1 555. pou
r 1J crcatian cl s collc~ eurs des recepces gCl
lcralt:s.
Dej}mjè.
L
Deniers porte'Z-à tef}al'gne.
Ils receucun gcneraux n'one aULun tem
ps limité pou r por ter d~llier~ à la threfol'
erie
:1
l'ef par gne . Mai ~ voy ant {ju'lI y a
tom me nor able
~UlC coffres cie ladite rccepee gcn
crJIc, Il dom ent
adu erti r le Thr e[o ri ers gc.:ll rlUX
l~r;t"c.c,& ~t"
Contrc:roolleur gCllcral: a fin qu'i ls
le; rran lpo rt t
p 3
cl:
�Seconde partie des droiets
.u bureau de ladite recerte gcnera le, p·our faire
ouuert ure ,de[dits coffres , & mettre par bordereaux les efpeces d'or.& d'argêt cfbllS dans iceux,
pour faire conduire & mettre és lll:\illS du Thre~
(orier de l'efpar gne, apres rc[criptiolls par luy
enuoyee~ audit reccueur genera l. Lequel retirera
ledit border eau, qu'il fera 6gl1er au[dit s Tlm;[o rieqde France,& cOl1trcroolleur gClleral. Et il1~
contin ent ayant ce fait, fera amballer lefdit ~ deniers & faire les charges ordinaires. Puis apres
donner a la charge ~ certains clercs ou commis,
pOlir CIl faire la coduié te : defqucls il retircra a111pIe recepicé. Et lefdits clercs ou comis cHans arriuez au bureau d~ l'efpargne, feront tenus de repre[en ter au thrcfor ier d'icelle le border eau des
cfpeces,/lgné dcrdits threror iers gencr:\ux &
trcrool leur gener:d ,· pour côpter lcrdit~ deniers:
Dcfë.l ucls ils retirer ont quittan ce Cil bonne for'
me,col1tenat par le menu les cfpcces ef!:aus audie
borclctrcau.Llguc1lc ils feront enregil1.rer & contrerooUer par mc/1ieurs les imcndan s tic s finan~
cCS,ou rvn d'jceux cfiant en charge. Plus retire'
ront :tllffi certification dll jour dc leur arri\lcc,~
ne
parcem cllt Dgnec dudit threforicr de l'efp:\rg ,
& de[Jjts imenclans, Dliuanr l' ordoJlnance 1557article rrétehuiét) dont pour la verification de 101
partie gue ledit rt:ceucur gcneral employc ~Jl
{on compt c,n'dl rappor té autre picce que ladJte:
- (.1I·telt •
.
ce expe d·lee & contrc roollee come
qUIttan
Fam ~an.celler tous les 1IlandCmells,q lIi[raJlC~~
& refcnptJOns compt ables, illCOlltillclI[ CJll~ _
compt e fCra clos,po ur lc~ cauft: ~ dites fur le c. I~
co-
p)~l
�du domaine df;~ Roy:
lIG
pitr e des deniers comptables du dom
aine.
La plus grand' part des l'cccueurs gen
eraux des
finances de ce Royaume, fçauetlt dés
le commêcement de l'annee les deniers qu'ils
doiucnt por [ed la thre[orerie de l'efpargne ,.ta
nt aétllcll c_
ment que par les matldemens & refc
riptions, [lIi~
uat les cdtars qui leur [one cnuoyez. par
mdIieurs
du conCeil priué. Tellement que ce qu'~
ls doi ucn t
porteraétueHement, ils en font les vOl
étures par '
chacun qua rtie r, [ans en aduerrir pre
alablement
ledit threCoricr del'efpargne. Mais
des deniers
d.om n'dl: fait cfiat entrant el~ ladite
recepte generale, dés .aufIi ton: qu'il ya fomme
notable és
coffres.d'i~ellc, faut qu'ils cn adu
erti{fent jccluy
thre fon er a fin de fçauoir s'ils en fero
nt la voicure,ou bien que pour cuiter la <!efpcnf
e d'icelle,cll
expedie fes mandemells p0rtans qui
ttance!. Et
doiuct lefuies rcceucurs e:enefaux eih
e Coigneux
o
r
& diliget1s de com pte r par qua
rtier auee led it
threforier de 1'efpargne de s deniers
qu'ils auront
payé en vertu (le fes mandemcns &
rc[eriptiolls.
Lors que l'auditeur examine le com
pte doi t
regardcr le s charges qui font fur le
com pte preced ent : à fin gue (ur les parties du
compte qu'il
examinera, il face cntendre à mdIicu
r~ lcfdites
charges.
Des deniers qui font trouUC7, eCdits
coffres, &
qu'il faut COlllillire aud it cfpargne
,fau t que k
receucur general face quatre bor
dereaux dCJ
cfpices, ligne7, de fa ma in, d'vn des
threforiers
~cncra~lx & du c6~reroollellr gcn
eraHpl~oir c!~
rv~ qUl demeure cs mains dudie ehre
Concr ge·
p
4
�Seconde partie des droitEs
l1eral,l'autre pour le contreroolleur generaL l'autre pour le Thre[orier de l'efpargnc, & lc quaniefme demeure é~ mains dudit recelleur generaJ,fuiuat la creation d'VII cinqllicfme Threloriec
en chacune l7eneralité faiae en l'annec l 577.
~nt au~ frais qui font faias au por~ & voi·
él:ure defdits deniers, en fera cy aprcs blcn am·
plement traiaé & parlé.
Demers payc'Zl'ar les mandemeru du
Threfnrier de l'ejJargne.
S
I aucun cftoit alTigné fur ledit rcceucur genc
ral par m,mdcmens portans quittancéS du
Threfoncr de l'cfpargnc, fe faut adrelTcr pour
auoi r p~ycmcnt. de la lomme y contenue au"
Thre[oncrs de h .mce, & leur f~ire exhibition
dudit mandement. Lcfquels mettront de leurs
mains ces mots, Le prtfint mandement nolIS (~ eJfÇ
prefin,é par tel por/mr d'ictllly,le iO'lrde &c. [uiu:IIlC
le cin(1uiclmeaniclede l'ordonnance 15 57.Plli~
:1pres fe doit ledi t porteur ad rclTer audi t rccc.lIeur
general pOUl' iccluy acguiter. Leqllel doit regarder allant que s'immilcer :d'acqult d'ice luy, ~'d l
des deniers de la nature, portez pat ledit mande:
ment:& 'il n'en auoit, ne doit rien acquiter illl~
que à ce qu'il en ait reccu. Et en faiIànt qllcl
que payement !llr ladite fomme, encore qu'il l1C
l'acquitc du touc) doit retirer lcdit mandcm ent
original,& faire mettre au dos l'endoOèmel1t du
rOrtCllr, contenant ICt> eepcces d'or, 0\1 d'argent
Clu'i1 aura l'cceu du reCCUel.lr gcncral,filiuan~ le
•
llxic11l 1C
4
4
�du domaine du Roy~
117
6xie!ine article de l'or don nan ce du
Ro y Fra n;
~ois faire en l'annee 1542. Au[
quels pay eme nt
. eH be[oin que le.cronrreroolleul"
gen :ral des finances y afliŒe, & qu'il (jc'ne l'cndo{
lemclu d'iccu x, p'our les caules q~i [cront
dcclarees cy
apres au tilm : du con trer ool leu r gCl1
cral. Et pou r
la deCcharge dlldit por teu r, doi t ledi
t rece ueu r
general faIre faire vne cop pie col
lati onn ee d'icdu y man dem ellt , en[cmb!e de l'el
~doff:ment.
Contenant en fin certification de[
ults 1 hre [otier s gencraux dl: Fra nce , con trer
ool kur gen et:tl,& dudic receucur gen cral , com me
fur la fom Ine conrC:lUC audie man dem ent que
l'on n'en a
peu aC,q uitc r d'al lant age : cl' auta nt ~~
s den iers
n'on t eité receus,ou bien qùï lsro l
e tine z ailIeurs:à celle {-in qu'iceluy por teu r
cn facre apparoir où il app arti end ra J pou r auoir
autre affignatiol1.AlItremcnt & à. faute de ce fair
e J ne {croit
rccell à la refo rma tion dud it mandcm
t:nt,n'a demander noullclle afTignation J [uiu
ant led it cinqui din e article de l.lliite ordollnallc
c mil cinq
ccns cinC]u:ll1tefept.
Si Jur ant l'al1o~e .le l'exercice duc
lit rcceucur
~Cl1cral il [uru eno it deniers
de quelque natlJre,
1~lr laquelle aur oit efté ja baillee
afTignation cn
1alll1CC preccd~nte p:\r 1.. Thr cÎo rier
de l'erpargne cfh m lors cn cha rgc ,à Icuer (ur
r
autr e rece \leur gcn era l: & don c a f.llltc de n'au
oir eflé rec~u den icr en lad ite recc pte
gen eral e dur ant bd~te an!lcc preccdcnt~)de la llature por
tee par ladite atll gna tion ,iJ n'en aurQit eflé
rien acq uitt ,
tn ce quas faut que la par tie affiglle
e obtienne:
p
~
�Seconde partie des droiéls
lettres patelltC5 du Royen forme de radrdfe: par
h:rqllcllc~ roit man<1é audit reccueur general
cHant en charge) que nonobftam que ledIt mandelllcnt Ile [Olt expcdié en [onllom, il ait neant~
1110llU à p.lyer & acquiter le contenu d'icduy
de~ dcn ic.rs pat Illy rCCC1I7" ou qu'il doicreceuoir
clda nat(n c y porc ce. Et faut que leCditcs lettres
foyent vcriJi.ets par le Thn::forier d~ l'efpargnc.
Ourrc le[qllelles lettres & verification, le rccellcur generalacquitant celle allignation doit retirer du l'eccueur general, au nom duquel ledit
mandcment dloit COlleeu, certification comme
n'cn a. aucune choiè payé ou acquité durant
J ;tonte de [on exercice.
_
51 c~ hll de'h1l1llec ledit rec~uelll' gcneral nC
pOl1ll0lt cn tOUt acquitcr vile affi(Tnatiol1, pour
ll'alloir rcccu durant icelle aerez d~ deniers de la
nature y portce, faut qu'il retire Caditc certifica~
tion en papier portant promefTe, & en faire: [aire
:lU lieu d'icelle vne copie en parchemin du mandement Oll refcription dudit Thrc:Corier Je l'e(p:lrgnc) cnfcmble des cndo{femcns qui pour~
rOyt.:1H alloir cHé t:lir~ fur ladite atTignacion: :\ll
ba!> de la<jlldlc copie en parchemin, fera jcduy
rl'CCIlCUl' gcncral vne :tutre certIfication pllre &:
(illlple,' dt: n'alloir plU payer ne Jcquitcr ce gUI
rcne) a cali ft: <ju'dn'eft vellu durallt ":lIl11ee de
{()Il CXt.:rcil'C a {ft.: 'l , t!t:deni<.:rs de lanatureypol'tct. l\.t.ll l'alltrc reCCllel1r general entrant ell
,
l ' . ~ de
·.' crLltC 1,,Innee l'llluancc,
&. rcccu:mt (<.;l1lcr
1.11l,Il~H~ ,de l', ~gnation) pourl'l bien, :11 ve:;~
de IJ (lIldJt<.: copie Il l?Jl'c/H:min) ccwhcc e,l. 'c
Illalll CI
j!
�aado.rnaincdu Roy-
Il8
malliere accouHlImee, achcller de
l'ac qui ter ou
por tion d'ic elle , fi tan t elle fe mo
nto it qu'il ne
peu ll du rou t acquirer durant fon
~nnce, & fur
icelle f.lÎ re faire les c:ndofTemcns
temblables à.
CCLI X de J'ori<rinal. Ee
ne s'en fait difficulté au
com pte , nontl plus que [ur le com pre
o.ù eH rap por té l'or igin al dudie 1U5demcnt ou
relcripciol1.
Et r~tirera cert ific atio n d\:s part
ies pre nan te:;,
(pl'c1l<:~ n'ollt dlé payees :till .. urs
, /ili~lant l'or don nan ce dc mil ciuq cens [oixantc
& iep t, arti de trep te qua tre.
--r:cITit rccc ucu r g eneral doi t reg lrdc
r "UtIl,
'lu;lI1d ldil ics malldcl1Icns Illy {()n
t prclClltC/"
de lt:~ IUl!ttrc cnlcl1l' ord re, & prd~rc
r COll fi our
lcs alTiglla~iolb de ollices com pta
ble s qlli fO!lC
affignct's Jur Illy P,ll' mandt:mcllt dud
it Thr clo r:cl' (k l' dp:ngnc , porcaus dons , penl
ion~ ou voyag ~:CI1Cùr ', (}lIe .lllfdirs mandclllcns
loyent aet~chc 'S les lett res pltc llte s du
Ro y, mdTiucs des
IlltCl1 LlllS des nna 'lc t.:s, con rcn an,
man dem ellt
de payer Id\lit~ don s tJll~ y fairc diA
lc lité. Led it
tee 'II 'ur gcn cra ln\: Its doi rac qui
(cr ) lj!1C pn.: a·
l.tblclI1cnc le., afTignJtiol1$ & cbl ges
ordinairc~
Ile roicllCpayc c ~& acqllicec s. M.ll
5 pou r r,lh ' ::n
~Il vertu dcli.litt!i 1 [[Ccs du
Roy & 1)1Cen \\.ln ~ ,
pre fcre r Ida itcs partlLs a tolite') auc
re ' , ore s q\le:
elles fufTent dcr nier es tn dltees,Autrt
.:mcllc M {.
lieurs dLS compees fcroycnc difficul
ré de lel> P,lÎfer) com me ie l'~y vell pr.l tiqu tr Cil
bl:3UCOUp Je
Comptes. noi e ledit rcceueur gcn
eral rarl'0r~
ter pOll l la ver ific atio n JuJ it ch:l
pitre Idil lt
lll.tlldelllclI!> por cJw q'l1ttallcc~)
cOlHrcrool! 1par
�Seconde partie de! droÎü!
par lddits imendans des finances, les endolT'emes
faiéh [ur iCCIlX,& la prefcnration qui en aura ené
faicteallfdit~ Thrdcllicn gCl1craux.
Il me [cmble que pour euittr quc les rece·
ueurs generaux ne payent & acquitent qui bOll
leur femblc, dclayent ou f.lccnt attendre les au ..
tres comme il leur plait, ou bien qu'ils ne cornpo[cnt auee les porteurs defdits manderncn5 à
plail1r & vOl0nté, comme ils voyent lcur commodité, feroit bon de rapponer à la reddition
du compte dl} receueur c~ raI extrait
h.~e.
foricrs de France, contenallt toutes 1<:s pre[enta.
tiO~lS CJui 3uroyent d'lé falétes l'am derdits mandemens pateos du Roy, mandemêt portant quittance du Th~cforicrdc: l'cfpargne, & refcriptions
contenant 1allure de l'exercice dudit receucUC
gCl1cral:pour voir fi lc) payC\llLm deldirs acquitS
n'ont cité preferez. les VII!) aux aulrcs. A quoy
l'auditcurdoit bien pl' 'nore garde: car fi autrelllCIlt cGoit fait, cela mcriteroit radiation. Dall:lIlt:1ge faut voir fi ledit reccucur gcncral auro it
a{fe:, de ,fonds, pour iceux acqllict:r: & s't! n'cn
auolt a n,Cl. ,& qu'il cu{l fait des payemen pluS
qlle ledIt fond!>, faudroit faire cn rortc que le
Roy ue fuft rcdeuable par la fin du compee.
Par arrcG de la chambre des comptc de pari s, du vingchuiéticfmc Feuricr mil cinq cens (e~
pC:lllcchllict, cG dcfcndu à touS rccclicurs ge nc r.lUX de ne payer aUC\lIlC~ ranie~ de dOlls, pen.
•
que
flOIlS, voyage!> & alltrc c; rClllbour!cmetls ,
prealablement les fommes fur
alIignccs
Cil
pOl;;
�du domaine du Roy.
119
le pay eme nt des ren tes con /litu ees
, n'ayent: d'lé
encieremenc pay ees ,à pein e du dou
ble.
A
Denicl's paycZ'-par 1'efcriptions.
v cunefois pou r b mu ltitu de des affaire~
prd fee s qUl fllruiennent à l'cfpa~g
ne, le
ThreCoricr d'ic elle exp edie les rc:[
wpt l0n s aux
rcce ueu rs generallx conrel1:lns ces
mo ts: Mo n.
fieur le receueurgeneralrel: Nous vous
m4ndons payer
& deliurerco'Tllplltnt À tel, la flTl11ne de:d
es deniers prouenans de noftrc recepte de leUe nllf1tre
d'vn tel 'Jlllt rtier,potIYconuc, tiraf4 faifi de fa charge:
rapptrtant laqueUe alteC l'endoffcment faiél fur iceUe
nOUSVOI~un
expcdierons quittance en bonne forme.
Fait &c. Laque lle reCcription doi t cllr e con
trer ool lee par
mc:/lieur les inte nda ns des finance
s,le pay eme nt
<les [om m es con ten ues en icel les,
led it rece lleu r
gen eral doi t auo ir l'œi l de les
acq uite r felo n
l'or dre & la nltu re y por tee , & reg
ard er fi elles
fon t con diti onn ee ou non :car ft elle
s J'el loy ent,
f;w dro it reti rer que lqu es pieccs [cru
ans à la de[ .
charg~ du Thr cfo tier de !)cÎparg
ne.
Ldq ucl les reC ript ion s led it rece
ueu r gen cra l
doi t fair e refo rme r,& les faire con
llec tir cn quit:tan ce en fin de fon al1nee: aut rem
ent tell es parties fero yen t tenues en fou ffra nce
iu(q uc a fix
mo is, pen dan t 1 que l tem ps led it
rec eue ur IrelleraI fero it app aro ir de 1:1 rece pte a ~uel
lc,fai~1c
dcfdices fom mes u com pte de l' efpa
rgJlc.
Il ., en a auc uns qui vou dro ycm fou
lkn ir,q u c
lieUes parties paycc~ en yer tu de r<:f
criptlon~ d uro ycn t
�Seconde pat'tie des droiüs
uroycnt ef1:re rayces puremcnt:attcnJ Il que p:1,r
.le hl1iétiefl11t: article de l'ordollnance mil Clnq
ccm cinquantc (ept) il n'eH: permis vlà de ref·
criptiol1S. Tomesfois en icelle il n'cH: auculIe·
mcnt padé du 'fhreCorier del'cfpargnc:auflî pour
la pr:lI1Jc multitude <.i'affaires qui [Ont audit e[pargnc, il dt contraint d' vfèr de relèriptiollS,
comme dit cn ·: à la charge de le s f:lire reformer
& conHcrtir en ll'lÎ tt:1 Il ce en fin d'anncc) par ccJuy qui aUf.! acquité la fommeycOntel1l1C, fuiuant le rroifJe[me article de l'ordonnance faite
cn l'alll'lc:c:milcinq Cl) :, cinquante Ql1:1UC. TeIh:mcm quc.\'!l ac1l1cnoir 'lm: J<.:.fdite ~ :t:fcriprioIl5
nc ~e\lffellt <:Hre conllerti\.'S C il 'jlmtanccs) po"r
au~at qu~ le threrüricl" ue l'cCpargnc auroit cotllpte de la charge :1 l1pal':1uant I(H.llt rccellcur ge11eral) Cil cc ca ne doit ladite partic cihe rayl:c
purement: par cc qu'il appcl't quc, les' fomme s
ont eHé payees par les reccpiccs cHans ;lU dos
d'icellesrc[criptiolls, mel"mc Gu'cllcs font cootrcroolltZ. par les Intê(!J11 dt., nnaccs:au moyen
duquel concrcroollc il It-roit difllcilc audit thrcforier de l'cfpargne de faire obmifTiol1 de rcce·
pre , Ainsfundlcs.p:mic la chibrevoulanrgarcler l'or Ire des finan ces, &' qu'j lIeur cfl:. dcfcJ1 du
de ne pa{fcr aucunes panics cn aucuns comptes
fallS bOlls acquits , & a fin d'd'he plus :lff~lIrc1.,
ordonnent q~le telles parti cs payees en verW Je
rcC(;riptiou Icront ccnuds en louffrance iu[qllCS
quelqueli téps, poyr faiw qpparoir de la re.cept,O
faite parleditthrcforierdc l'e[pal'c>ne. Edd,eJIC
COlllptablc [ai (oit reformer lclëht~s re[criptlOn,Ç
en
qUIt
�du domaine du Roy.
HO
en qu itt an ce , & ice lle
, em plo ya it en [on Cl)
lll ~
pt e, elle do it eHre paffe
e purement & limplcment. Ma is l'a ud itc ur qu
icx am ine le C0mpce de
ladite recepte ge ne ral e,
do it bien p~endre ga rd
e
au dit co mp te qu 'iln c
loit cmploye au cu n po
rc
& vo itu re de deniers
de la Comme co nte nu e pa
r
ice lle qu itt an ce : d'a uta
nt qu'il s'e n efl tro uu é de
fcmblables en plufieurs
co mp tes , oll efl oy en
t
rapportez. des de da rat ion
s de frai~ ,.(ignez d'yn
thn :C ori cr de Fr an ce ou
de de ux , qU I au oy en t fign é [ans auoir int ell ige nè
e du dit po rt. La rec he
rche de ce lle fôlu{fcté ap
pa rti en t plus à Meffi eu
rs
le!) corr~aeu~s 911•e alHlilc
urs, parce que cc h faut
qu 'il fOlt verdie {ur le co
ntr cro oll e. Vo ilà do nc
co mm e ledît threCorier
pe ut faire des reCcriptiôs
,
no no bf hn t laJ iét c or do
nn an ce , qui em pl: (ch
e
fo rm cll clu en t aux receu
curs generaux d'en vIe
r
DU crs les rec cu
eu r parricl,lter : d'a
ura
nt
qu
e
fi celà au oit lie u, il ne l"c
roit befoing de Concre100l1cllrs generaux:car
il) n'a ur oy cll t aucune co
..
gnoi{fance des deniers
qui cm rcr oy l:n t en Jad
ire
J'ecepte ge nc ral c: do nt
:lduicndroit de gr an de
s
fal l C & Lurecins
, au preiudice! & domm
a
ged
~·
fa mait:Hé, co mm c
adllc11u n'a gu cr e. en au
cunes reccptcs gcne\"al
s cie ce Ro ya um é, p.lr la
l1c gli gc nc c d'allcull
oll trl :ro oll cu rs gcncr',111
,
failallS e cre er JCllr~ cll
ar gq par co mm i igl
1;re s; qu i n'ç nr cn dc llt
au cu ne me nt les or lon na
nCCs Royal! '.
Il Y a lllu fic tir /> autree;
ch ap itr e de (\(:lliCrll
pay 1. à ge m ' fficicrs
qUI en doillcllt COIll ~
pe er) qUI tÇ pil yC nt d'a
n en ln: CO IllI llC aux Re
en
\:r
ll-: U\ .
�Seconde partie tZes droiéls
ucurs des deniers communs des villes, Threforiers des turcies & leuees, payeurs des cours de
Parlement & des comptes Jo reccucurs de la ville
de Paris & autres:doit ledir receueur gene!"al ra pporter les quittances en bOllne forllle, & s'il y
auoit autre a(Jjgnation comptable affignee [Uf
Iuy, doit rapporter les lettres patentes du Roy,
venfiees où bt![oill [cra,& quittance.
C'eH: vnc rcglc gencrale qui [e cloit obCeruer,
qu'a touS ofl1cÏl:r comptables l à qui Je receueuf
gelleral eft: chargé par l'efiat dc\. Tlu'c[oricrs gener::,ux de France, bailler delliers en cas de 11011uellcté de prouilion d'cfiat , faut retirer d'euX
outre les quittances le vidimus de leurs lettres
de prouifiol1, rc:ccptï'on, inHitution, fermcnt 8l
aétc ~e la rec~ption d(· ca.utiolls. Lefquelles pieces n dl beCoJl1 de rapporter fur le comptc.maiS
[eruene au rcceucur feulcmét de garantie, aducnane que lefditcs parcies fuffent de clare es auoH
efié mal payees.
Deniers payez. parmandemms
patClu du R 0).
S
I quelques Seinncnrs 011 autres obtiennent
lettres patente~dll Roy,fignccs de fa main fJ,
d'vn [ecretaire d'cflac, portant don, rcmbour(cJ
Inent ou a(Jjgnatioll de quelque [ommc de dc:~
niers, penliolls, affignations, rccotnpen[cs, pOle
rcmullcration d.c fcruiccs & autres parcies ,le'
quelles fuiuam le quatricCmc article dc l'ordon-
nance,
�du domaine du Roy.
111
na nc e mi l cin q cens cil
lquantefept, fe de ur oy en
t
pa ye r pa r le thr efo rie r de
l'efpargne. Mais qu elqu efo is led it fieur ve ut
, po ur quelques caufes
&
occafions à cc le mo uu an
t;q u'e lle s Coyent pa ye es
pa r le rec eu eu r ge ne ra
l, de ro ge an t à tou tes or
do nn an ce s & let tre s à
ce contraires. Pa t lc[ qu
elles dl ma nd é au rec eu eu
r gt!neral de pa ye r la
fo mm e y co nt en ue , tan
t des deniers or dm air
cs
qu 'ex tra or din air es de fa
rec ep te, ou autres pr ouenans des rettes de lad
ite recepce ge ne ral c,d eu
z
pa r les receuellr~ pa rti cu
lie rs des annees paffees,
& à luy baillel. àre co uu
rer l'a nn ee de [o n ex erc
ice pa r fon corn a no n d'
qfiÏce.
.
_.
Leâic re~eueur ge ne ral
do it reg ard er fi lefdi~
tes let tre s lont"Verifiees
pa r meffieurs des co mpees, thr efo rie r de l'e (p
arg ne , thr efo rie rs ge nc
~aux de Fr an ce , & co
ntr ero oll ee s au do s pa r
lei
Jntendans des finance
s. Et fi lefdiees let tre
s
efi oy en t tan t feu lem en
t ad dr df ee s aufdies th rc
foriers ge ne rau x de Fr an
ce , & pa r eux verifiees,
ne (Ioie icd uy rcc eu eu
r ge ne ral pa ye r au cu ne
(hofe,qu~ prealablcmé
c lefdites let tre s ne fo ye
nt
verifiees,tant pa r leCdit
s gens des co mp te ,th re
foriers ge ne rau x,q ue eh
ref or
li lefdics alIigncz. le vo ulo ier de l'e fp arg ne .E t
ye nt co ntr ain dr e en
Vertu defdiec) lct tre s,&
ve rif ica tio n de fd its thr
efOriers ge ne rau x au pa
ye me nt de la fo mm e
y
co me nu e, do it led it' rec
cu eu r ge ne ral fai re fC$
pr ote Ua tio ns 3c~oufiu
mces,& qu 'il fe fo ur
uo ye .
ra pa rd eu am meffieurs du
co n[cl 1pr iue ou :lutre
s.
à fin d'auoir ref iit uti on defdi
ts deniers.
<L
�Seconde partie de J. droitlJ
.:
D'auan tage doit regardar le contenu deCdites
lettres ; car fi c'dloic vn rel~bo~r[elllent 'llli
deua faire en plufieurs & dlUcrles annces , f::Il1droit au premIer payem ent rappor ter le vidimus defdites lettres & verification auec qllittance,&a u denier payem ent les originaux.Et fi ,'e!lait deniers payez pourac hapt de mal'chandi[e,
pour le [c uice du Roy, faudra it relirer outre Jes
pieces Cufdltes, certificacion du lieu ou ladite
marchandl I! auroit eHédnife aprcs l'ac.hapr d'icolles: f1 d'aducnture n'en caoa f.llél mtlntion
__~fc!i~teslçttresl
rs
Il Y a plufieu autres payem en de diucr[es
forrcs,:lcqUltez par vn recclleur gCllcral. Lcqu~l
allpar~ual1t que de fai re aucun p<1ycmem) dOle
fcauOlr que [OUtc~ lettres p.ltcnr cs du H.oy à Illy
adrelfance ,Joiue nc cltr<: verdic t .. par mdficurS
des compr e:,pou f plus grande [cur~ré. Pouruc/ll
que cc ne [Olt chaCe prtlUdlclablc a fa Maicltc,
&. donc le payement cCl clair & liquide, f.lns lUcune modification. T ellemcllt que telles lettres
ollans \'~riRcc s par le rhreCoricrs gencr:Hlx,ru(fi~
ronc.l'0urucll que b [omme y contenue n'cxccd,e
cellt liures,flliu3m J'ordonnance de ChatIe s htW
élidillC, faiac cn l'an nec mi~ cillq cens q~l~rr~
vlng t & douze. Outrc cel dellt r 'garde ' ct.d!t:,
C
letq-c , & noter J'!> picce qui Juy (ont nccc{fJlr 11
rctircr ,& qui [croJlt mention nec ell ic .111:,0
m
bIen és venfications de mcfdit (iclIrr; le co -
ie
pees, chrdoncr de l'cfpargnc, & tlm:fodors St)-
llCr,lUX
de France,
Et
�~
du domaine du Roy.
Il l.
E t fi ledit rcceue
ur
gc
ner~l fairoit
payement, do it ra
pporter lefdltes le quelque
ttres patentes du R oy , verifie
es par la chambre,
threforicr
de l'efpargnc, & th
rcloriers generaux
de France,
& qu itt an cc de bon~
fo
Autunesfois fa M rJm-.
znandcmens pa te us aicflé fa itt expcdicr des
, [oit pour dons, re
mbourk_
nlcne de prcH:, ou
pour aucres caufes
, i prl!ndrc
par les mains des
reccucurs gcncraux
dc~ fil1:ln~
cc s, ou par cd uy
ou ~eux d'entre eu
x qui mieux
le pourra, ou po ur
ra it
Lefqllcls doiuent et porter en to m ou pa ni e.
he acqllitcz ) pour
ue
foyent verifiez, co
mme dit d l cy dd u qu)ils
fu s: & en
eCcriuant au dos d'
iceux les payemen
s qu
cun rcccueur gene
ral aura faiét, & fe e chara fur les
originaux defdit s
acquits:dont au pr
em
ier paye J'Ucne fera retiré le
vidimu5. E t cd uy
qui fcra le.
dernier payement,
rapportera les orig
inaux d'i.
ceux acquics, & le
s qu
nantes 1 & alltres pi ittances des parcies preeces. do m par iceu
naux il feront ch
x or ig iarge?. L;(quclle
quittances
feront mention de
s receueur ge ne
ra ux , par
dt It\ajn~ dcfqll~l
s il auroi~ (,c.cu
le lurplns
~ç Commes
rtecs par iceux ac
quits: à fin
J\lC plus f. cilcpo
mcllt la corrcéHon
& p;lycmcnc
C telle, parti
es fc puHfc faire.
E t fi ledit p~ye.
~el\t fc trOUliC auoir
htceueurs gener;lllx eHé f,üét par :au, uns des
, non comptables cn
la cham~e <tell cornplc!> à
Paris,lc[dltc paru
es doiucnc
t"..r~ tenues indcci
s po ur les p~~r
-""lUfqu 5l ce queCc
pr~nan:
la cou élion ct Icie
elle ait dlc
<;L:&
�Seconde partie des drnia'!
eueurs, qui
faite [ur les comptes des autres rec
chambre
ite
ladfont comptables ailleurs qu'en
corre·
ette
des comptes de Paris. Pour faire laqu
auoir
t
doi
éhon le procureur le general du Ro y
ble
fem def·
comlUlmication ou extrait fi bOllluy
indecifion,
dites parties ainfi chargees de ladite
it fieur,
pour enuoyer iceluy :lUX procureurs dud
r de h:ur
aux autres chambres des comptes, pou
elle doilaqu
es
Apr
.
part faircladict: correé1:ion
es,&:
o(te
&
es
leue
e
uene lefdites indecifions eHr
de..
man
&
uits
acq
non autremcn't. Et fi lcfdics
egen
r
ueu
rece
mens font acquiecz par VA [t u}
pte,
com
fon
fur
ral,iceluy fera tenu les rapporter
prenantes, portant
alle~ qtll~tanc~s des parties
, &. tOUS
certlucat,t,on d eux ,aux gens de comptes its aC'
defd
tu
ver
l\
autres qu Ils appartiendra, qu'e
u des aU"
quits ou vidimus d'iceux, ils n'ont rece aucuneS
s,
nce
fina
tres receucur ~ generaux des
fes. Et pe
autres Commes pour les mefmcs cau
er &: al"
paff
doiuent mefdits fieurs des comptes
eraulC,a~
loücr és compte s defdits rc(eueurs gen
fur lefdl cs
cunes parties qu'Ils auroyent payees
ns ne [ont
mande mens & acquits, fi les paycmc
quitC aw 1
ites
lefd
que
&
cndo{fcz, comme dit efi,
telles 'lue 1
ces ne portent lefdites certifications
1
ddTus.
1:
~
fOIl
nd~
cha
mar
.- - lI,-t,-e -t r-o-uu- e- quelque(ois des
es à qu:rÛhacn" ,
ni{fanl~ l:argenrterie du Roy , ou autrpou
r ma~.. '1.
deu p uneurs lOmmes de deniers
terje °fta~5 1
difes par eux fournies, foit en l'argen
arrc ;~C
Jeurs J ainli qu'il ~ppert p~ les partics
i
�du domaine du Roy:
12.3
par le contre roollcu r de la maiCon du Roy: le[<luds pour en auoir payem ent Ce reçirc:nt par de\Iers fa Maie!l é, à fin d'auoir lettres pour Ce faire
\~r le threfor ier de l'argen terie, threCorier de
l eCpargne, ou bien [ur quelqu es recepte s genera_
les.AuCque1s le plus Couuent par import unité ou
autrem ent dl: baillé a{ftgnation Cur vn receue ur
genera l des deniers des reHes ou autres , dont
n'e!l fait e!lat" Mais fi ledit receue ur genera l aequitela partie, & qu'ill'e mploy e en fOll compt e
en vertu deCdites lettres, elle doit eflre raree puremen t: d'autan t que tels rembourCemcncs doi.
uem cihe faiétc par les threfor iers de l'argen terie,& non par autres, ft ce n'dl aucunc rois fur le
t~\[eforier d~ l'dparg ne. D'auta t que fi cela auoit
l1CU,CC [erolt en tout & par tout diueni r l'ordre::
mis [ur les finance s,& là où il Ceroit licite à beau·
coup de perConnes de Ce faire payer deux f~is"Ec
fi le[dits marcha nds [ont"a{ftgnez fur ledit dueforicr de l'efpar gne, & qu'icel uy les paye, faut
rappor ter les lettres bien & deüem cnr verifie es
par la chamb re, les extraies du compte; de l'argenter ie, ou autre compt e où leCdites 1l1archan<Iifes auront eHé cmploy ees en deCpence.Par lcf~uels apperr a que les [omm es à quoy monte nt
ICelles marcha ndiCes , ont dlé tirees à neant, à
faute de fonds, certific ation du rhreCorier qui en
a,~Cl1l1 compt e, comm e il n'a aucune ,hofe payé
d Icelles,& quittan ces des partics prenan te Et
doit l'audit eur examin ant le compt e où tel rc:llIhourfe mem èfi f.üt, deman der les compt es où
_ _~"... 3
�Seconde partie des droias
,
"
Iefdites parties de marchandifès ont eftc.: cm·
ployees, & comllle dit dt tirees à neant: à tin
qu'au marued'icelle, il mette que rébourÎement
de telle p~rtie a e!lé faitt en vn rel compEe.,folio
tali. Et ft lefdits marchands demandoycllt l'intcten de l'argent, il ne leur doit eRre o6hoyé:
, mais fa MaieHé les peue recompcnfer de quelque .
fomme pour l'attente deleurs deniers, & non par
formed'incereO:. Et faut ndter que touliour le
principal doit clhe payé, auparauant l'intercfl:
&rccom~p~e~n~k~'__~__~~------~~~J
Si entre les parties employees au chapitre de
deniers payez par mandement patent du Roy,[e
tr()UUO~t de:> parties employecs fous le nom (~e~
t1:re[oners w,:ncr~lIx de France, de la gCl1eralltc
ou dl dl:abllc ladltc n:cepte generale, meffiellrs
dt:s comptes le doiuent rayer purement: car par
l'ordonnance 1557, au premier lem dl dcfcnuu
de ne demander aucun doo,recomp c,nfe By re!l1~
bour[emellt,pour guclq lie calife que ce foit ,fUI'
les deniers dont ils font eO:at. Cela leur auoitjel1:é
remis par l'Rdiét de la creation d'vn cinquic[l11e
threCoricl' de France/aite en l'allnee 1577' Mais
il n'eH obCerué, parce qu'il y va grandement de
l'interdl: du Roy. Pareillement IcCdits rcceueur s
& contreroollcul's !;)Cnerallx,IlC peullent dem all"
der dOI')., recompenlc ny rcmbour[cmcl1t fur les
d;l1 iers de,leurs charges, à. peine de radiati,on et
d dire pnue~ du beneficc dll Prince, fillu ant
l'ordonnance du Roy Loys dOlizieCme, f.1iélc e11
l'annce l 56o.articlc qllarantequatrc.
Ga!.(J
-~-------~~
--
.j.
�. ,.
du domaine du R&:
Gages d'ojJiciers.
V rIa recepte generale (ont a/lignez les gage!
des threroriers generaux de France) COlltre'''
roolleurs gencraux, receueurs gener~~x, & collcCteurs de ladite recepte generale,qul {~nt payables par chacun q uartier:dont pour venfication
d'iceux ledit receueur gencral auparauant que de
payer les gages dcrdits chreforiers generaux,doit
reti rer de chacun d'eux Vil aétc du greffe du COll[eil priué du Roy, comenant reception du procés verbal des chcuauchees qu'ils font tenus faire chacun à [on tour d'annee en annec,en l'efiendll~ dc.lcu,r charge.Et li aucun d'iceux ne les pouUOlt faire a fondit tour pour enrc empefché pOlir
les affaires du Roy, maladie ou autrement, peut
commettre quelqu'vII de [cs compaignons pour
lc,; faire pour luy, ruiuant l'ordonnance de Coignac,faite en l'annee mil cinq cens qllarantedeux
article quinze. Et auant Ge 1I.:s doit payer,& reti.
1er quittance en parchemin.
Ne doit payer aufli les gages du contreroolleur general cfbl1t en exerCIce, qu'ilnc Illy ait
baille l'atte du greffe de la chambre des COO1pteS,c;omllle II a mis en jccluy , ÎOIl comrerootJe. Etl'ayant,lc doit payer, dont il retirera qui~
S
tance.
Pour les gages de l'autre contreroolleut gel'leral,receucur gellcral cfbns hors d'exercice, &
colleétcurs, faut retinr quittance en bonne
~4
�Seconde partie des droi.üs
forme, & s'il y en auoit quelque s-vns llouueUement pourucus, faut retirer coppie de leurs let·
tres d'office,reception & infiitutlOll.
Le reccucur cfiant en charge l reticndra par
[es mains [es gagc~ : & s'il cH: pourucu de 110U·
ucau, auparauanc que de Iuy bailler les eLhts
par eltimation pour faire fadite receptc, faut
qu'il baille: caurion [ur le lieu d'icelle iu[qu~s à
la [ommede: dix mille liures deuëmenr certifiee:
laquelle Iefdits threCoriers gene:raux doiucncfaifC re:nouueller de tfois ans en trois :l11S, 1iliuant
les ordonnances faiétcs en l'annee 'mil cinq cens
, ci~quanteCcpt, article dixneuf, & mil cinq cens
fOlx3mc & douze, article dixneuf. L'aéte de la·
q~clle caut~on " cn~c:mblc coppic de fcs leteres
ci office & lOfhtutlon , ledit receucur doit rap'
porter à la reddition de [on premier compte.
Ee s'il aduenoic que pour quelque maluerfa.
tion commiCe en fa charge ou autrtment J il flic
[~tpell~u pour quel,ue ~emps de l'admini{lra·
tlOn d lcelle, les threCorters generaux doiuen t
commettre rOll compagnon J'office, pour e"cr~
ce~ les annees donc il cult eité cn charge. S~~'
UOlr fi en vertu dc ladite cOlnmifiion il dOle
louyr de [es gaiges) & ~'il doit exet'cer 1adi~e
char?e [~ns auoir quelque [alaire. l'ay 11lemol~
re d auolr veu vn pareil faiéè aduellir ell 1"
chambre des comptes de Paris, au moyen de
la fufpcnfion du l'eccueur ()'eneral de Limo ~
II
d 1
l :1
ges, pour enr~
e a l10uuelleb opinion) OU, à'of~
reddition du compte de fon compaignol1 d
lice qui auoit cité commi en {Oll lieu, :lll'
cw l1 '
�du domaine du Roy:
12.5
cuns gages ny [alaires ne furent paffez , tant ~tl
recc:ueur generai [ofpêdu, que à icduy qui, C0111llle dit eft,dlo it commi s en Ion lieu: de 111aniere
<tue lefdiéh gages venoyent bons au Ro}:' . Toutesfois en vc;rru des lettres patentes de {a M~ie~
Hé, qudqt; e temps apres il fut palfé audit reCeueur gelltral comm is, la Comme de quatre cens
liures fai[ant le tiers des gages. Alliou rd'huy
le[dite~ commil1Îoll s fe b.1i1Jent par le Roy, &
par mcfine moyen eft oéhoy é certain e Comme au
commi s pour faire l'exercice de ladite recept e
generale.
Il y a vn ~utrC chapitr e de deniers employez.
pour le drOIt de buche, accordez. aufdit&Threto riers gC~l erallX , dont faue rappor ter tant [eule·
llH!m q lIlttal1c e.
Sur ladite reccpte generale [ont aucunefoi~
empl oyez & alTignez 1-.s gages & roIde des preuolts des Marc1chaux, licuten ans, Greffier &
archers de la prouin cc.Et pour ce faire, Ce leuent deniers fur le peuple : de faron qlle s'il aducnoit que ledit rc:ceueur general ne f(!Ceun:
tou s les <leniers) ne doit fait'e le payem ent €lue.
de cc qu'J! aura recel!. Auparallant lequel faire,
faut qu'il retire le roolle de la monA:re, & reuC:llë
faiéte par chaclln quartie r deCdirs Preuo! l s &
A:rchcrs pardeuanc le Lieutelianc genera l de la·
dite prouin ce, en Il preCence ou Procur eur du
R.o y > contenant les noms & [urnoms d'iceux
Preuo fis, Lieute nant, Greffier & archer s) &
certification en fin comm e illc:s auroit crouliez.
en bOIl & fllffifanc cquipp nge, bien monte z &
o
5
�Seconde partie des droiûs
"
,armez pour faire le (eruice au Roy. Plus certification de l'vn des Greffiers du coleil priué, conr
me icduy Preuo!t a mis audit greffe le proccr.
verbal dl:s cheuauchees qu'il eH tenu faire par
chacUIl an en l'dl:cndue de
charge, [uiuant
l'ordonnance fai te és e!tats de Molins en r anllee mil cinq cellS foixante fix, article quarante
trois, auec certification du receueur ordinaire:
du domaille, comme il a rcccu le roolle des amendes, adiugees à faMaiefié parledit PreuoH,
comm.e cft dit par l'ordonnallce mil cinq ceI:s
cillCJuanre (cpt, article trente trois) & Inuentalre ,des ~iens par eux prins & adiuge!. Ha Maie1h.:, qu'Ils ùoiuët mettre és mains dudit l'eceueur
du dOmajll~, rllillant le re[llltat du con [cil priué
du qu:tcorzlermc Oétobrc mil cinq cens [oixan~
te trois. Et ayant ledit l'eceueur g.::neral retiré
tOLltC~ [e[dites picces, le s doit payer, & d'v)l
chacun retirer quittance en bonne forme. Ec
s'il y auoit quelqu'vn; qui fuft pourue.u de
nOlIueau, faudroit rapporter coppie de [cs lettres de prollifion & inHitution. Et faut 110ter que, le s Preuolt.; des Mare[chaux pcuuent
pouruOU" leurs Archers , & leur cn expediel' let·
cres.
Lcs gages des Chcuauchcurs & MaiGres des
po(k~ Cc payent ell vertu de l'cHat dCS 'lhr elom:rb geller.lux, roolk 011 elht fait par chacull
(lU,lI (icI' par le col1tn:roollc\I1' gcneral des poiles ) 1.0l1lCllam Jc~ noms & fumom:; d'j,cU" l3l
4IIic/ lIl Ce .
Nvla que les gages des mortc payes fc plye~~t
fa
�du domaine du Roy~
ri6
en ' aucunes prouinces par les receueurs genernux,& li ainG efl:oit, faut voir ce qui cn eH dit
cr
apres.
Rentes conftituecs.
Aut rappor ter [ur chacun e partie des rentes
F
conHit uees, les quittan ces des parties prenantes , olt il y e(chct. Et s'il y auoit quelqu e musation , faud roit rappor ter les trJn[po rcs dewëment collat ionna, ou bien les tenamc ns ou do.
nation s & procur ation où il efcherr a ,&. outrc ce
les picces qui [one conten ues [ur pareil chapit re
du compt e dcs tailles.
Si le Roy railoit quelque leucc de deniers fur
les .riches & bien ailèl. de (on Royau me à confri·
tutlon de rente, faut rappon cti copie du po!.!"!'
uoir dcs comlll iffaires .qui font Icfditc s confl:itution s, contra ts, q LI ittancc de la finance payee,
& quittan œ de pro rata des arrerages defdices
rentes.
Autres rente.sconflituees par
acquIts patens.
efoii fait des reünions cn
S(csA Maiel1é guelqu
d'aucunes portion s de
finance s
[es domai -
nes aides) tailles & autres qui auroye m eHé venduz. & engagez pour quelques vrgem affaire5:
& au lieu de cc) conflitlle rente aux particu liers
:lcqucr curs [ur les reccptes ~cnerales au denier
do ULC de la finance qu'ils ont desbou rfee, &
fournie
�Seconde partie des droiüs
fournie pour lerdites acquihtions. En ce cas faut'
qud'acqllié1 patenr,portant connicution de rente & admoni{fement, foit verifié par la chambre
ries comptes, threforier de l'efpargne & threforiers generaux de France: & que le receueur genera! retire au premier payement qu'il fera, le vjdimus defdites lettres patentes, verification &.
quittance, auèc le comr'àttoriginal fait entre ledit {jeur & l'acquerant, portant lefdits engage~
nlens & certification du reccui!ur ou fermier qU 1
doit de là en auant tOllcher au nom dudit {jeu r
les deniers prOUel1311S des chores reünies. Outre
cel~di[ l'eceueur general doit prendre garde, que
ladite rente ne fait confi:ituee pour plus grande
(omme que cclle qui a dlç aél:uellement payc e,
& ~fi: ,cncree é~ coffres de (a Maiené, pOUf l'a;'
qUlhtlO1l defdltes chores rcünies : à caufe qu Ji
~'eil crollue: quelquefois efdites recepres generales des con{titutions [ai6tes par ladite Maicfié
pour deniers non aétuellement fourniz & entrez.
en (e[dits coffres, que mefdits fieurs des compre~
n'ont voulu paffer : ains ont rayé puremel1t 8l
Ji ~pl.elllcnt ,les ancrages payez [ur telles con'
flltutlOllS.
Il ya des admortiffcmens de rentes (ur dcs receptes gcncrales , pour ellre tranferees [ur ,,1'1
aLltre, faut que les lettre. Cil foyent verifiec:s,tan t
par la chambre que Threforiers generaUX :. St
que le receueur gCl1eral qui en fera le preOller
payement) retire auec le vidimus de[dites lett~es
verification, quittance & certification deCddl~5
.
.
' la 1thre(oners ou rcccucur gencral du J.jcu OU
e
te rell t
�du domaine da Roy,
12.7
te ren te dl: dla inte & am orti e, com
llle elle ne
fe paye plus en leu r rece pre gene~a
le, ny em plo yee és efh rs qui leur en fon t faJ(~
ts. Et s'il fe
faiét des tran fpo ns de ren te d'vn
à aut re, fau t
reti rer au pre mie r pflyemem les
tran fpo rts &
qui ttan ce. '
,
S'il adu ient dec ez d'vn ren tier , qui
laiffe bea u·
cou p d'he riti ers) faut qu'i ls paffent
to~S enCemble qui ttan ce au rece ueu r general
. S Ils n'o~t
fait par tag e. Auq uel ca5 fau t
retI rer COpPlC!
du par cag e, & pay er cha cun par
fa fimple qui ttanc e.
11 Ce trou ue & adu ien t le plus fou uen
t don s
mut uels fajéts & paffez ent re par ties
) ou par laiz
tefi ame ntai res d'h om me ou fem me
, vou lans &
ordonna\1s que apres leur s <.\ecés
le fllruiuant
iouy{fe des ren tes qu'i ls aur oye nt
tan t tùr lefd i- ,
tes rcce ptes que aill eur s. pou rue
u qu'il n'y ait
enfans d'eu x pro cre ez en loy al ma
riag e, don t
fau t rap por ter lerd its contraél.s
& qui ttan ce.
Et s'il [uruenoie pro cés ent re letilies lega
tair es &
her itie rs dud iét def uné t ou def llné
te, faut Jif.
fere r le pay eme nt tan t des vns que
des autr es
iufques à ce qu'i l y ait ord onn anc
e diffinitiue de
iufhce.
D'a uan tag e fa Mai cfté fait allc
unefois des
con ftit utio ns de rem e lùr vne fcc
épce gén era le
au den ier dO\lze à offiicicrs fllpprim
e:z., dem is
& caffez de leurs offices , de ln
finance pal' euX
pay ee & entrce ~ s partic~ ca[ueU\
!1i pou r l'~
chapt d'ie eu ' : en ce cas faut que les
lett res de
con Hit utio n foy ent verifie es par
Meffiour: des
.
com ptc i,
�Seconde pai"tlc des di"oiElJ
comptes, threforier de l'efpargne & threforiers
generaux de Fr:mce:lcfquelles ledit receueur gencralrctirera) fairant le premier p:lyemcm :lUec
quittance fignification d'icellc~ aux receueurs
qui e{loyens charge7. du payement des gages
dcfdits officiers fupprimez; à fin qu'ils n'en pre~
tendent caufe d'ignorance, lettre s originales de
la prouihon de leurs officcs,rcccption & in{litution,& quittance de la finace par eux payee, pour
le tout dhe cancellé à la reddition du compte.
Et encores pour plus grande affcurance, l'Auditeur qui examine le compte doit regarder le
compte des parties cafuelles où l:ldiee finance
eH: couchee Cil rccepte, pour f~auoir s'il cH: faÎt
reccpte aélucHe de la Comme contenue en ladite
quittance. Et s'il n'y a point des partie!. Je de(penfe d'jcelle, &s'il cCl ainli, mcttraau marge de
la panic deladite recepte: Fjf Il nOlerqteemvn tel
camp" folio t/lli il cil! con.ftittt! rente tltt denier dix oU
aotez:..e de ladite jinal1ce.&c.
Taxations dcs tbrifOricrs gene1-aux
de Francc.
--P
Our les fraiz. qu'il conuient fai re i~elle ..
ment 1)tur voyages de meIhgers, guj ont
foné es e ats par ellirriatlOn de 1.1 v~r dc~
finançe à Meffieurs du conIëiI priué) intend:1I1$
deS
llôlllccs,threforier de l'cfpargne,
~
,... rieiaëTordinalre des !iucrrc $ ; ~uffi porté CIl'
~ .
•
-' la
�_
.}udomaineduROJ:...
Ils
cha cun e etle étio n les lett res pate
ntes de (a Maief lé pou r tair e leue de den iers
, e[crit res det Its dta ts & autr es lett res & plec
es . Le its duc lor i ers ar l'ed it Il'aO'uercs fait cnl
'ann ee J 577 .
__ Ont pou~o.k- 'o.!'doI~ncr
[ur les den icrs (Pieclles
rece tes enc:rales. A (; auo ir fur
ccll e de Pan s
lX cen s liur es. Sur cel es
( e Roü en, aen .
lOi1$Or1eans.J. Bor dea ux Tou rs
:9it iers , DO II!= ..-- --.
gcs, ion ,& Nan tes, cha cun c cinq
.cens liu......,'-L~_ __
fUree e
mie ns DjjQIl,Abc,.Grelloble" Tho
u"--t ouz e, yon , MO lltp elli er ~ ~Im
~es, cha cun e
uatr e cens liur es, [ans Ee~L1dlce de
oUtloi r e:Il.:.-_ -_
cor es out re ce taxe r pou r 1 eXeCutl
OI1 des com milIi0ns cxu :lOr dina ires qui leu
r fero nt adr cffees illfques aux Commes por tees
& lim itee s par
icelles. Et ft lcfdits fraiz mo llto yen t d'au
le furplu fera it ray é par la c1l.l1nbre anta ge,
des Comptei. Et pou r cui ter à cclà, faut auo ir
lett tes pa.
tent e du Ro y, por tan t pou uoi t'
'or onn eù\ 'aIJantage & ill{ques à cert aine {om
m · pou r vne
a~lnee feu lem ent. Et ne peu
uen t Icrd m cllrerol'I.crs de Fra nce ord onn er pou r vne
foi plus de
~Jngt cin q liur es, (e1on le troi
(jef me arti cle de
1 ord onl lanc e du Roy Cha rles fep
rief mc, faié tc
C:I~ l' Jun ee 1444' & autr e onlonn.1
Ilce dud it Ro y
faléte cn l'an nec J 445. artI cle 13,&
ord onn anc e
dU.Ro y Lou ys T 2. fJjr e en l'an nee
mil ci q cen s
h\)~ét arti cle vni".c, con firm ees par le Ro y fran
en l'an nee mil cin q cen s qua ran
te deu x, &
Cnry deu xicf me en l'an nec mil cinq
cen~ cin~uantc hui ét. Do nt pou r cha cun e
par tie !:l.ut
app orte r les ord onn anc es part icul
icl'c s deh ht
tais
t1Ht~
�Secondepartie des droiéls
threroriers generaux c6tenant les [oml'l1e~ qu'ils
auroyent taxees,les vacations faites & efcrirures,
combien pat lO'Ur & pour roolc, auec les quittances des parties prenantes au dol. defdites ordonJ'lances, leCquelles doiuenc dhe coll1cellees à l' c'
xamen du compte.
Pour les frail. que ledit receueur general faic
au recouuremem des deniers de fa recepte,f1 ne
Illy en eH aucune choCe taxée: d'autant qu'il s'ell
doit faire payer des parties pourCuiuies.
Si entre leCdits frail. Ce trolluoit des parties
employees Couz le nom de quelgucsvns dcCdits
threCorier de France,p<1l1 frai7., fal:tites &. vacations par eux faits a l'execmion de quelque commillion q,ui leur auroit cité adre{fee far le Ra?
au de{lrolt de leur charge & generalitc, elles dOl'
UCI1C eitre rayces purement: d'alitant qu'ils ont
gages [u fft fans pour ce faire, fuiuât l';m. hui Etierl'ne de l'ordonnance faiae en l'annec mil cincl
cens cinquante deux.
Port & 'Voiture de denier!.
'Il eO: queO:ion de faire port & voiture de
deniers au bureau de la thrcCorerie de: l'cfparj
gnc à Paris ou cn Cour, ledit reccucur gen cra
(loit rttirer Vil bordereau des efpeces d'or ~
f i11Er
IIr i cC:'
d,ar~cnt glU'ont
Cne trouuees es co res, """
Iuy faire figner aufdits thrcCoriers geller~u'" ~
contreroolleurs generaux, auee certific:lt'O~ ja
iour ~u depart des clercs qui c,n O.llt faltJc: s
(ondulee) les efcortes qui ont cftc pnnfes, ,schari
S
�du domaine du Roy.
-
Il.~
haroes qui on t cité faiéte
s,& le no mb re de mU
lets qu'il a conueAU po
ur ce faire. Errants lefdit
s
clercs & co nd ué teu rs
arriue7, à l'e fp arg lle , &
ay an t faiét leurs expedi
ti()~s, doiuent retir~
r du Jit thr efo rie rd e l'e(pa
~gnc,vne certificatlOl
l du
iourcle leu ra rri ue e, le
iour qu 'ih on t p~rry,&
Je
jou r de leur re to ur : fuiua
nt le dixfeptie!me artIcle, de l'o rd on na nc e fai
éte cn l'a nn ee 1 54z. Pa
r
lcfquelles certifications
, fe peue cognoiHre les
iOU rJ1 CC 5 vacque
es, & les Frais faits au dit
po rt &
vo itÎ:ure. De tOU S lefqu
els (d on le fe7,ie!ine art
Icle de ladite or do nn an
ce faiéh: à Co ig nJ c, en
!'a~lJIce 1 5'P'C~ dre.«é vn
ca hie r en papl(;r, où dt
ml ere e en pr em lct lIe
u de mo t à mac la quict
anc~ du dit thr efo rie r de:
l'e fp arg ne , (o nte na nt lc.:s
.
elp eces pl r le menu Le
quel cahier eH mo de ré
Œ
cha cl1l1 arricle d'jceloy ,pa
r !t:fdics thr e Îol'lers gcIleraux, & [ur aucunes
plr tie s d'iccluy doiuCIlt
~Hrc rapportee~ les qu
ittaoces.Lefquc le~ parti
es
lone le plus fouuent mo
dcrc.es par mefTieurs de
s
Co m ptes: d'.l ut lll t qu
'ils font iuges [ouuerains
[ur
l<:C!it s thr efo ric rs, lcfqu
cls om accouflu01é d'alloü er & pa(rcr pOlir le ma
i!h c clerc q\,j co nd uit
l~ s deniers fOÎX :lOCC Cols pu
iOl ll', ro ur le [ou
~clcr
CIl\guamc [ols. Po ur
chacune iourllcc: de ch
ell al
Qc charge trente.: (ols. Po
ur le mulet de ch arg e cn
tefl:()Os 11X"1 ille liures.R
ealcs oo uz e [.lCS,OC cin
q
ccns liul'es chacune:{1x
millc liures en OO1l1, Jili
~,
dizains J quaror7.c facs
oe: deux ecm li\.lrc ~ chaCIIIl:de~ mI lle hu it!
C(1l!> liurcs liars
& ' do ub les,
deux cens liu res : &. di"
[aes de deux ec m CfCIl~
,
chacun fae vingt mille cre
us. POLIr chacune ,h:lr~
R
4
•
�Seconde pttrtic'dcs droitls
fept cens
ge de cheual de tdRons , hiJiél: facs de
s ,quacen
x
deu
'luatre vingts chacun fac; ft" mil
uanre
cinq
s
cen
ran te.D e reôlles dix [aès "de cinq
ins,
diza
&
s
chaclln,cinq millcHells~dt douzain
e
feiz
:
cun
cha
huiét [acs de deu)'" cén's' cinqüante
es.
liur
s
cen
iens liures de tian; & doubleS" douz.e
cun, feize
cha
s
cfeu
le
mil
x
deu
Et huiél: f:les de
charge dix
mïlle creus. L'amballage dc chacune
par iour dix
fo1s.Chacun mulet doit faire en E1l:é
mulet en
cun
cha
r
Pou
lieües,& cn H yuer huiéè.
la cherré
r
pou
uis
dep
Ell é on baille trente fol5,&
rc fol s,
tren
r
iou
par
llal
quarante [ols,Pour le che
ous.
ddf
au
&
te
uan
pou t conduitte de pié cinq
rtou
fols
te
uan
cinq
Fa~lC vn d,cre feulement à
"
cleu
es,
liur
le
mil
nze
nOI S par lou r: pou r qui
au [cco nd cinc1ercs:au pre mie r foix:Jncc [ols ,&
le liur es) trois
mil
te
uan
cinq
f()ls. Pour
qua nte
deux lt\treS
dcr cs:a u ptincipal foixance fols,& au
ne charge:
cinquante rois. ~and il y aUra plus d'v
fois par
gt
vin
à
efi permis Vil homme de picd
1 paye~
e,ol
poH
jou r. ~nd l'on por te de l'or Cil
ante fols.~n
ra pour chacune paire de bouges foix
s cinq,oll!cha~un bou peo n doit metcrecn cfeu
ccns liures
Je hures. Chacü ch~ual trainera cinq
ir quatre
de poix.A chacune ch.uretc pourra auor aura I~
rtie
cha
fcul
Vil
dlcuaulC anc !ez ) dont
ou caques:
charge. L'argent fera mis cn baril
cn teHo~s,
foie
cn chacun baril ou caque fera mis
de pOIJ (·
es
liur
rcales ou, dou zai ns, cinq cens
.te COI~;
caqt
pOLIr l'amballagc dl! chacun hu il ou
fols,
rins tOutes ctloffes fera 'payé quill1.e
ha cun
d
r
P
al
, aura pour •.1 del pcn [e, & e ch
c cU
'\:harretlcr
•
�1\
du domaine du Roy.
130
cneua) vin gt fols. Le charreticr fera ,
tenu en têps
J'EHé faire dix lieüts, [~.luoir dep ulsl
e.pr enll cr
l'l'Auril,iuCques au premIer jour de Scp
tc'l1 bre ,&
le refie de l'annee huiét licuës. Pou
r charge de:
cheual à deu x pan icrs ,com prin s l'em
ball age,îcr a
payé trent(: Cols.Pour1cs de,~ba\"dcur
s rou r chacun e cha rse de cheua~ .d ouz è .deniers
.Ee faut noter que Idd iu:s taxationS dOluent
dir e faléh:s.
lnc ont ina nt le 'voy age f:lit t, le con
crcroolltur
gcncr:t1 app eIlé , & l1~n en fin d'an
ncc , Illiuunt
l'or don nan ce faiéte en l'aunce mil
cinq cens cinqllanreùeux, arti cle trentencuf.
DO,n!) moderation.s& affi'an-
chrjfoment.
S
I quelque ville ou village,ou bié tou
t vn p:tys
obt ien t ou Roy \iim inu cio n ou affl
'anchiOeJnent de la taille, ct'cu~de Jlx cell!>
Illllle 11llres,
troi s cent mIlle 1iuC'e~, fortifications-.
vu alltrt: ~,a
C:lufê: de I;t guerre qU'Ils pnt fouf
fcrtc~ ou autrem ent : faut rapporter 'coppie
de la req udl .
\1 u'ils ont preCentee à fa M:tièHé,pour
:lUOlrlC(lit don ~ atfrJl1chifrel11ent. Laquell
e:l elté rtn lloyce aux threrorier 'gcnèr:lux de Fra
nce , pOllr
don ner aouis à C:Hlite' Ma idlé de
ce qilC: doi t
c:Llre remis 'aux h:tbirans dcf dlte s Vlll
é S (JU tillages, l'adui'~ ocCdits threroric:rs, Ic:s
I ~ mcs paten te fur cc faié tcs, verification
rur Icelles (le
nos fc'ignc:urs des comptes, thrc:rorier
de l'c: l'pa r~nc: 1 & dc:rdit~ threforiers gcn
eu\ lx. Et au
R
2.
�SecoiJde partze des droitls
certification du receueur des tailles,comme il n'a
payé aucune chaCe au"dit reccueur general. A fallte de l'vne JeCguelles pieces la partie doit l'llhe
tenue en fouffrance.
Faut ,que l'audit eur examinant le compt e de
ladite recepre genera le,rega rde le compt e dudit
receueur des tailles,& f~itiOir l'arreit de la chambre qui a eflé appofé Cur la partie de repdnf e par
Illy clllployee en (ondit compt e, pour ledit don
& aŒral1chiffememJuiuanclequei il fe doit gouucrncr .Et fi le compt e n'eltoi t encore reueu,fauc
~enir c~, Couffrance telle partie fix mois, iufques
a c~,~u Il en fait apparu.
S Ji y a Icttte~ de dclcharge pour Vll fermie r
ayant fous fermIe rs, faut outre [a certification
Gu'Ji en rappor te vne autre de rom Ccs (ollsfer miers, par laquelle aparoiffe qu'ille s a tenus quittes & defd1.lrgez delcurfdites fermes au pro rata
dudie don,
Deniers rendus & ~nrJ. reaus.
.
E font parcies dç reLle dcües par les rece,
ueurs particu liers, tant à cauCe des tailles,
crcucs & autres des annees paffcc;s & annee de
r
[011 exercic e: deCquelles parties ledit receueu
gClIer.11 n'a peu aucune choCe rccctlo ir, quelqlle
diligence qU'li ait [ceu faire, & neancmoins C,Il
auroit faitt rc;cepte a la charge de l'cprin(c, {iw
uant les c!tacs par efiimaeion à luy baillez. a,u
comm encem ent de l'~nnee. Ocfqucl5 reHes ledIt
rcccueur general Joit cn fin de l'aonee de fo;.}
~crclce faile vn flat au vray CJ.u'il {igner.l cie ,llIl
p' ill
C
�du domaine du Roy:
13 1
inain, & le fera ligner au.x threforictrs generaux.
Et apres le baillera à fon compagnon d'office,
entran t en exercice: duquel il retirera recepicé,à
fin qu'il en face le reCOUUl'ement en l'annee de
fon exercice (ur lefdits receueurs particuliers.
Enfem ble luy donne ledit receueur genera llcs
originaux des diligéces qu'il a fur ce faiétes pour
paracheuer les failles & exccurions,& en retirer a
feulement coppie collationnee. Coppi e duquel
efl:at des refies i,eluy rcceueur gencral doit en L10yer ,tant à mdfic:urs \e~ intendans des finances,
que: threforier de l'efpargne vn mois apres l'al1uce expire c, fuiu3nt les ordonn ances faicres és
annccs l,54 2.~ 1553. Augue{ dht ne doit eOre
cmploye p~rtles de l'efies qui ne foyent bonnes à
recouu rer .Lequel il doit rappor ter rur fOIl c6pre,
:luee lcCdlte! coppies de dillgclIccs:en vertu der~
quelles les parties employces audit efiat,& mifès
cn reprinfe en fon compt e, rom pa!fecs: ou bien
fOnt tenlles en fou/france iufques à ee qu'il foit
:lpparu de la recepte qui fera faiétc au compt e de
fondit comp:lgnol1 deCditcs partie~ Je reprlllfes.
Il y a d'autres parties dll rcprinfe emplo yecs
ll11dit compt e de la recepce generalc, le[quc:lles
. ledit teccueur gener:!.l requiert efire paffees ) attendu qu'il n'en a peu recouu re( aucUlle chofc,cn
l'aI1I1CC de ron exerci ce, uy par cyapre!> ne ~'en
pOllrra rien rcccuoir : parce que les rcccueurs
panicu lien Ol1t compt é de leur charges, ou bien
les habitans du payS en Ollt dlé exemptez. Fauc
l.egardet les cOJl'lpte~ derdits receueurs plrtic~~
11en,pouf f'.luoir ~'Ih ne doil.lcllt aucune chol<r
R
3
•
�Seconde partie des droirls
par la fin d'icellx,& s'ils.,ont payé le dcbet au re,ceueur general de .refies. Et fi. audit compte y
auoit aucunes parti cs (i<~ rcprinfc, faudroit voir
l'arrd!: appofé fur icclh:. Dont du tOllt l'audjteur
examinant ledit compte, Cil doit faire fon rapport. Si lefdit<; comptes particuliers n'dloyent
encores reueus & c1os,fauuroit tenir en fouft'ran.
cc leCdites parties, iufqucs à ce qu'il fufl: apparu
defclits compte5.faur que ledit reccucur gCIH:rat
rapporte les diligences qu'il aura faiacs à l'enContre clerdits rcceucurs particuliers.
Defjence commune.
A façon du compte, & vacation du proctl~
reur cO: payee par le ~oll1ptablc, & les e(pipar le Roy.
Ledjt receueur f?e~eraI n'a aucune chote pour
fon voyage de venIr compter: d'autant qu'il a "ages fuffir.1ns pour ce faire.
b
. S'il [llruenoi~ qu'au moyen de plulÎeurs partles rayces audit compte de ladite n:cepte gcneralç des finances, le dcbet montoit à groffe
fomme,mefficurs des comptes doiucnt ordonner
que ks [ol~mcs que kdit receucur gencral aura
payces qUI nc le dClloycnt dhe, feront recol~
uerr~s par Iuy, & mi[e~ és mains oe [Oll compal-'
gnon d:offi\c~,pollr en faire recepte.Et les autre>
fommes ou ri y aura quelque apparence de payement, feront milès Cil la l'cceprc gencralc de)
relles.
Aulfa le dcbc,~ dlJ(fit COlpptc peut augmenter
de heJlIcQup, qlJ :lI1d il y a dc~ repril1[c~ r:lyeCS
purement
L
ces
�liu domaine du, Roy;
131.
puremët, fous le nom des receueurs particulier,9~
M3.is les deniers prouenans à caufe defdites radiations ne doiuenc encrer aux reltes: d'autant
<Jue ce font deniers que ledit receu~ur general2
cleu receuoir, pour en payer les afilgnations dn
threforier de l'efpargne.Et faut qu'iceux deniers
foyent mis c:s mains de fondit comp3.ignon,pour
en faire recepte, & en payer les allïgnations lelIees [ur iceux.
•
R capte generale du taillon.
OI~me clhnt les deniers prouenans du tail.
confacrez pour le payement
C Ion de(tinez
des gages
augmçntation d'iceux, des gens de
&
&
guerre dlordonnances de cedit Royaume, & leuez pour cdl: effet!, comme il eH: dit cy dcuallt:
les ~\ois auroyent voulu & ordonllé qu'd~ fuirent
feparez des deniers de leurs fin aces, tant ordinaires qu'extraordinaires. Et pour ce f.lire <luroycnt
creé des receueurs particuliers pour icc.ux receuoir,des colleéteurs de chacune parroiile, côme
:luffi des receueurs generaux, pour les recelloir
defc!its receueurs particuliers ( coutefois par l'E~
diéHaiét au mois dt; Decembre, 1 S83.les rcccueurs &. contrcroollcur!> generaux du taillon rollt
fllprima,,& ladite recepte vnie à la rccept~ gcnel'ale) 1c;[quc1s reCClle~lrs ,particuliers ront, [CnllS
les deliurer ail th rc.Jo ri el' defdites gens <l'o1'dol1l1anccs,ou bien :t fcs payeur~. Et pour cn f;lirc le
rccollllremCm,cha<;llll rcc;cueur general enrran'
en exercice, doit au commencement de l'alllJcc
fcretire~ par dcucrs les du:eforicrs gencrau,' J,c
.
H
-+
�Seconde pat,tie des dtoi[ls
France de fa charge,pour auoir l'cHat par eflimationqu'ils ont faitt de la valeur des fiuallces dudit caiJ.!oll , concenant ce que chacun rcccueur
particulier doit porter en laditc recepte par chacun quarrier:duqucl1eCdits ehreroriers gcneraux
doiuent faire trois coppies , lignees dc leurs
O1ains,pour enuo)'er: rç-auoir vne coppic à met:
{jellrs du confeil priué : l'autre au thre(orie~ ordinaire des guerres, po8r cognoHlre ce qu'il doit
l'cceuoir audie receucur general du cail1on: &
l'autre dudir receueur general , letluc:l en doie
faire plu{ieurs extraits pour enuo)'cr J.ufdies re·
cel1curs particuliers, à celle fin qu'ils n'en preeendent caufc d'ignorance, & que les atf",ires de fa
Maieft~ ne rOY~1lt retardees. Aufli qu'il rc~oiu~
les demcrs dudlt taillon par chacun terme: & a
mefure q\1'i11es receura,tiendra bon & loyal rcgifhe,fuiuallt lequel il urcffera [on cornptc,qu'il dl:
tenu rendre en fin d'annee enta chibre des com,
pees.Pour verification de la receptc employec eL1
icclle,rapportcra l'c!lat par e!hmation qui Ill}' a
dlé,commc dic eft ~ baillé au commencement de
l'annec:& de toutes lés (ommes y contenues fer l
recepte,(oit aétuellemet.oll à la cbarge de repri nfe d'icelles qu'il n'aura reccüc:s. Plu, rapportera
les bordereaux des e[peces t1gne'l. des reccueur s
particuliers.Et d'au cane que ladite recepte ne (cr a
encore bien verifiee, l'auditeur qui examlneral~
copte de I:lditc rccepte generale. fera tenu aller a
la chambre des correél:eu rs, demander le con cre'
roolle qui a ellé tenu par le cOl1treroo!1euf gen e*
raI duuic taillol1, & verifier icelle recepee de mot
à mot
�du dr;maùlè du Roy.'
133
à mot [ur icduy, Laquelle en outre eft admire à
Corrigel',& au quadruple en cas d~omiffiol1.
Fait encorcs recepte ledit receueur general,du
taillan des rcHes à Illy baillez à reccuurér par [on
campai c:rnon d'office, (crcane ,hors d'exercice de"
, rcceueu~s particuliers,i cluCe dudît taiJlon,dont
eH rapporté l'cHat contenant pa.r le menu tOUS
lerdits l'elfeS,. lignéde la main de:: fondit compaignoll,cnfelllble des bordereaux, & coppies des
quitr::lIlces des fammes qu'il a receües CUl' lefditd l'cites.
Il y a encore vn :lutre chapitre de l'ecepte de s
de:liers ,reuellli.~_b,ons au Roy par la fin dei efiat!,
expedicz par IdJlCs thre[oriers c:rcneraux de Fra, 1
;:,
ce, a c lacun l't ccUCUl' partic~lier dudit caillou,
dont eH r.lpporté [ur chacun'e parcie vne lem~
d'dbt dcfdirs chreroriers,contellanc mandement
audit reccilcur gencral, de receuoir d'vn tel receUt.:ur p:miculier,tcllc fomme qu'il doit par la fin
de fon elh,t de telle annee, cHremble les bordefcal\X des dÎ)cces d'or & d':1rgenc: ou bien regiHr~ figllé de fa Olaill)cOtCnant toutes les quiCotances qu'il a deliurecs aux reccue41'S panicubers.
De/Jenfè·
L
Edit recel1cur general n'eft tenu de faire au"
cun port & voiture de deniers de [a recepte)
~'ilne Illy dl apparu des lettres patentes du Roy,
& lettres miffiues du threCorier ordinaire des
guerres. Mais doit coufiours tenir [es deniers en
[es coffres, iufques à ce que guelque payeur de
<;Oll1paignie Iuy face apparoir d'vn blanc Ggnct:
R 5
�Seconde partie des droiCls
dudit thre(orier ordinaire des guerres. Et voyal1t
iceluy,doi t regarder combien monte: ledit blanc:
s'il a a(fez de deniers en [es coffJ:es pour icelllY
acquiter.Et fi d'auencure n'en auoit aHëz,doir faire le payement de ce qui (e crolluera en [d,lies
coffres au porteur de ladite quicrance, [ur & tant
moins du contenu en i celle::lu dos dclaquelle fe~
l'a e(crire la (am me auflÎ receuë par le.dit porteur,
& retiendra ledit original riere Coy pour luy (er~
Ulr:duqu el i[en fera faire vn vidimus) qui (cru ira
pour la de(charge dudit porteur. Et en fai(allt le
parf;)it paycl1lcllt, fera cndoffer la quittance aU
dos duJit origina!, qui fera l1gnec dudit port~ur:
& r~ Couuicnclra ledit reccueur general de retlrer
ladne c~pic & certification, qu'il auoit baille e
lors dudIt prcmil.:r payement.
Si.qudquc rayoCUl" auoit vne rc[cription dud!C
thrdorlcr ordlllalre des guerres, pour reccuollO
quelque {(JmJne de dCllicrs fur ledit reccucur generaI, & que en vertu d'icelle il le voulu!! col1traindre :lU payement: iceluy receucur gene:o~l
n'dl- tenu d'en acguiter aucune cho[e: car s'il hw
fait autrement, cela luy ferait ray~ purctllcn tcr1
la chambre des comptes: d'autant que par l'or~
dOl:1I1:l11C,e de l'an mil cinq cens cinquante rept,e~J.;
docfc~ldll a tous r~,(;ucurs tant gellcrallx que p~l:
tJcullcrs de n'acquitcr aucunes refcriptions, fUI.
pcim' de radianon, T Qllte~fois ledit thrcforier le:;
plus (0 Il lICI1t en v[c enller~ lefdirs r~ccueur~ gen ee
o 011 1c'quels
r Cil
o
I
faux d Il talon,
les acqutt:lll
t ( aIL0 leu
mcttre le recepicé du porteur :lL1 dos d'jcellfiS'
1
cOlltcnant les cfreces par k meoll: ~ fin qu'ell 11
d':m ncc
1
�dudomaingduRoy:
134
ll'anncc ils ayent moyen de compt er chacun en:droit foy aucc ledit t hrefori er, & de faire eonuer ;tir icelles re[criptiol1s en bonne & valable quit-
tance.
Gages d'officiers.
L
Es gages des officitr~ de ladite recepte ,comme les Jeux contte roollcu rs generaux ,& les
dellx l'eceue urs genera ux, fe p:lycllt !ilÎuàm les
dbts & compt es preced ens, dont faut rappon er
quittance en bonllc forme. Et ql'1:Jnt au contre roolleu r ayant dté Cil cxercic e,ledit l'eceue ur geDeralllc Iuy doit payer le dcrnie r quartie r de fes
gages, gu'ilne llly roit apparu de l'aéh: du greffe
de la chambn .: des compt es, comm e il a mis fOIl
c?lltre roollt aud i t' greffe. Et s'il y :luoit des oa;~Iers nouuelltmcl1t pourueu7: fe faut gouucr ner
le!oll qu'il dl: dit cy deuant en la recepte genera.le dcs finances.
S' il fc fait port & voiture de denier s, encore
qll'il ne s'en face pas fOllLltllt pour les caufes cy
rleffus, faut que ldit receueu l' genera l fc gouucr Ile Cn la me{jne forme qu'il eH dit cilla recept c
generale des fiuances,
Pour le recouurem nt des chats & frais faits
al! recouurel1lcl1t des dcnins cie r:\ recept e, n'cA:
taxé aucune chofe audit rCCCIlCLJL' genera l, d'au~al~t qu'il a achept é Ion cnat à ceS charges:& !>' en
Olt faire payer par les parties pouriu iuies. 1
S
Deniers rendu'Z, & non receu'Z,.
Ont parties & [omme s de deniers deul. de
rcH:cs par aucuns. receue urs particu liers oudit
�Seconde partie des droia.s
dit taillol~ des annees pa!fees, & annee de l'exercice dudit receueur general: lequel fartant hors
d'exercice les baille à rOll compaignon d'office,y
entrant pour en/aire le recouuremc!1t,eu[cmbl e
Iuy donne tous les originaux des procés verbaux,
& exploié1s pour paracheuer les execmions [):
faifics fai~1cs; def'ludles iceluy recelleur generaI retire coppic collationnee, enfemble reccplcé de rondit compaignon, pour Iuy [eruir à vert'
fier lcCdires reprinfcs, qui [ont tenues en [ouffr:mce iufques à ce qu' il [oit apparu à mefTieur s
des campees de la recepte,qui en fera faiae e11
fondit compte. Et pour le regard des reprin[C~
cmployccs en icelllY, dc[quelles ledit rec eue LiI
ge~cral V~l\t enre deCchargé purement, d'autant
<Ju JI ne s en peut plus recouurer aucune cho[e:
fe fauc gouuerner à la verification d'jcc11es,colJ1'
m,c il dl: dit fur pa.rcil chapitre de la recepce gc"
m:ralc des fin ances. Duquel dbt des relt es
coppic doit e!he elluoyee par ledit rcccueur generaI, Vll1110is apres l'annee ~pirce, tant à lI1,erfleurs du con[cil priué, que thre{orier ordinaire'
de~
guerre.
Dcf}ence commune.
~:. '
L
A fa ~ on du compte, & vftc:ttion du prcc~
,reur,lc payent :lU X dc.:Cpcns du comprable,'"
1c\ t rpi cc ~ par le Roy.Ledit comptable: Il'a au cutl
VOY_lg e pour venir compter.
Reet/ ff
�du domaine du Roy.
135
Recepte generale de Lïmpojition
foraine.
L
E Roy Franço is premie r,voula nt retàn~er
le comm ettent à la recepe ton
de (es droiéh d'impo {irion foraine . refue & h~ut
paffage, comm e auffi amplif ier & augmenter
lceux ,aurait crec: des officiers particu.liers à toutes les villes, bourgs & village s qU! tone aux extremite z dece Royau me. & par lelque1s on peut
trall(po rter & t1l1ener march:lI1di[es en efl:ranges
pays, & d'elhan geli pays en cdtuy Royau me;
auCque1s il aurait pre[cript la forme de leuer
iceux droiéts , comme peut apparo ir par les or,.
~onnances qll'il en fit paur lors, encre leCguc1les
II y auoit vn reccue ur parriclilier,(qui c/loit tenu
tecelloir iceux,c0mme il a ellé dit cy deuan t, &
les abus qui
POrter les deniers de terme en terme és recepces,
generalcs pour cc dbblic s, A (puoir à Roüan .
Pour toute la N ormandie,:t Troyes pour toure la'
Champ aignc,à Amien s pour toute la Picard ie, à"
Thou loufe pour le Langu edoc,& à Bayonne pOUf
a Cafco ngne: & aux autres proUillCCS où il n'y
~lI0~t recepte gcnera Je d'impo fition foraine ,les
1e~lcn en fcroycllt mis és mains Je ceux à qni
e1ûlts droié1:s c{toyent cng_lgez & alicllcz. LcfqlJl:il<.:s cilHI receptcs generales' auroyc nt duré
(liclques annces. Car les gllen:C $ t\y:lnt occa{iôn<E
c:~ ROIS de chen.b er tous moyen s p~>ur trollue r
prgcllt,auroyem vendu s iceux droiéts > fait audit
reuofl: des marcband~ ou E[cbeuins dc~ viUc~l
ou
�Seconde partte des droIfJs
où leCdites recepte s genera les eHo)'e ot dlablic s,
0\1 à d'autre s:& par mefmc {l~oyen fupprim
é les
receue urs genera u x,tome ofuces inutil s.Toutes [oilO il ya encore des prouin ccs où lefdites rcce'Ptcs genera les n'ont eHC" lupprime<;s, dont les rcccm:ur s gencra ux renden t compt e e~l la chamb re
des compt es par chacun an,& p~ur la verificatiOn
dèla recept e qll'il~ font, rappor tent feulem ent
c:opie des quittan èes qu'ils ont expedi ees aufdic s
receue urs particu liers, fermie r s d'iceux droiéts ,
& marcha nds forain s,contc nantpa r le menu tOUtes les eCpcccs au cc le contre roolle qui a cité cc'
nu d'icelle recepte par le contre roolleu r geneTlI,
& dl admire :U\x charge s ordina ires.
Defjenfe·
l
'N contin ant qu'il y a fomme notabl e en ladite
receptc , ledit rcccue ur genera ! la doit porter ~
l'e[par gnc, s'il a ainh accouH umé , ou bien en 1:1
recepte gencra Jc des finance s : dont il retire rJ
qu!ttan ce bien & dcuëm ent contre roollee .
. ..
'L' Es
Gages d' ojjtèzel's.
gages d'oA1d cr s font payel. Cclou &- [lliuam les compte~ preced ens.
.
~e receue ur genera l prend fes g:tges p:lr [c.: s
m:um, & des autres rappor te qu ittancc .
Le contrc roolleu r doit enuoye r fon con trC[:_
l oolle en la chamb re des compt cs:& s'il n'y:l
tisfaic , ledit receue ur g enerai ne luy doit payt:
l,
fes gaga:
1'orl
�du domaine du Roy.
Port & 1Joitur't'.
136
L
E pOrt & voiture de [cs denier s, s'il en fait,
doit cHre fait ell la manierc que cduy qui dl:
etnployé au compt e Je la rccepte genera k des
finances.
Deffience commune.
L
L
Es eCpices) façon & redicion du compt e [e
payent :\ux defpem du Roy.
Recepte genctale des decimes.
Edit rcceueur general dcCdites decimes fait
recepte entiere des Commes Contenues en l'efiat qui luy dt baillé par meffieurs du Clergé , 1equ.el JI rapp-one pour verification de Ca reccpte,
allec les copies des quittances qu'il a cxpeJlees
'lUx rcceueurs particuliers.
Dej}cnce.
la defpcncc [om rapportez. les qulttances
SVrdu threCo
ritr de l'eCpargne dee, deniers
àJuy
fournis) ou bien acquite:t, I.:n vertu de Cc) mande .
~1ens por,tans quittan ce, contrcroolleL', par mer·
leurs les 1I1tcndans des nnances.
f, Auiourd'huy la plus grand parc deCdits deniers
d~nt baille:.'. au rectue ur de 1.1 ville de Paris, & à
autres, pour certaine rentes que Ca Maiellé a
ton{ticué Cur iceux, clont faut rappor ter le~ quittancc~.
do Il y a audit co~pte infil.lis frais fait,
or
. I1n.lnce de me Cd It<; lieurs au C1crgc,qulle vcrtÏ\enc par le[dites ordonlJal1c~s & quittances.
Le,ga
r.1t
�Seconde par.des droiils du do.dt!" Roy.
Les gages d'officiers [ont payez fUyulnt l'cHat
qui en dl: baillé audit receueur general,dont faut
rapporrerquittance.
Ces deux ahapÎtres [ont paye'!. des deniers du
Clergé,outre les deniers des decimes .
S'li y a quelqu'vn qui n'air p~yé ce à quoy il
el10it chargé par iceluydht, faUt rapporter les
diligences faites à l'encontre de IllY, auee certification tommè il n'a aucune chofé payé. Et fi 1&
dites par'tic:, de reprinfes proUienl1'tllt à caure
d'au cUlles exemptÏons ,faut rapporter copie deS
lettres d'icelles.
Ledit compte [e rend pardculm mdTi e urs du
Clergé.
Firz de la [tconde partie.
'1
�137
~œ~~-~~l
'T ·R O IS lE S M,.É PA R T 1E
DV
PR ES EN T
"':
TR AIC TE .
Effargt1e.
.
E' ri'elt d'auiourd'huy que lès Roj s
Rep ubl iqtt ès-.& 'Monarques , ot\t j
eu
des chr dor iers gcneraux des fihn
nces
& efpargne, pou r goulIerller &
adm i-
nifher fous leurs aut hor itet .; les den
iers de leurs
domaine s & impoHs, cotnlllC bons
œco nom cs.
.Ainfi que iadis [e faif"Üit en' la Rep
llblique des
Gre csio ù Licurgue, filsdeLicophr
on,thrcforier
g~ncral d'j·celles, par l'eCpuce
de qui nze ans - ma .
111:1 dixhlliét mil le talc
llS , valans onz e r11illiàns
d'erclls:&rat1uan~a à plu(i'curs fb;~ (jx
à [cp t cen"
talcllS. T è1letucnt qUé l'oh luy, acc
ord a bouch'c à
~OUrt en l'holle) de ville.Les Rom
ains Il'au oye nt
th pas des ~uelleurs, qui pl'enoyem
tJ~re[ot de la Rel'ilblrqùe ', 'c{lans dans leg:trde au
tcrh~I ~
cl ~p0I1or1,& c:e1uy de~ :Atheniens,
au temple de
MI~ertre~ Il \1e f:tllt all~r reth erc hcr les c{ldgCl
'S:
l11~ts regarddns lè~ hi'flolte-s-dé
noArc Pl'ahce,
~UI~O_U~ :ippténnEt cothmé dés le tem
ps düR oy
t epll1, pete"d~ Charlféthitigne, il n'y
auo it <J.LI·vil
~l t~rero'riet èn France,qui fc nOl hrn
oit
. uart. Depuis Philippèg AuguRe ~ep laq ues
utQ fcpt
�", ;; .
Troifiefme pd.rtie des droias
bourge ois de Paris, pour auoir la garde de [on
thrcfor , qui pour lors citait au chaH eau du t<tmpte à Paris, auquel les deniers de fes domain es
dloyen t apportez. par les Conte s, Vicon tes,
Co;me ftable, Viguie res, Receueur~ & Ctaua-i-({s, à trois termes , le premie r à la [ainél: Remy,
le [econd à la Purific ation nolhe Dame , & le
rroil1e[me à Afcenl1on. Y auoit encor~ vn nom'
mé frere Adam, qui elloit clerc du Roy, qui ce·
noit regillr e de tous le[dits deniers . Et auoyel1 t
chacun d'eux vnc def des coffres. Celle forme::
~e dura pas long temps. Car du regne de Ph!·
lIppes le Bel, fut commi s Engue rrand de Marl:'
gny, pour gouuer ner tout fcul toutes les financcs
ordina ires & exu:;lordinaires de ce Royau me.
Du regne de Charle s fcptief me maifire lean
Xamco nls) en qualité de recc:ueu; gencra l,gou'
uerna toutC\ k s finances de ce Royau me: du rC'
goe de Loys onzic[ me, maillre Guilla ume Huart
dloie aufTi receue ur genera J. Regard ons :lulli
comm e André Blonde l thrcfor ier du threfor t5&
e[~_argnc ~e ce Royau me du temps du Roy Fran'
'rOIS premie r, & Henry dcuxie fme, fe gouuerl1a.
cn fa charge ,au grand contan temét d'vl1 chacun·
Tellem ent qu'apre s auoir admin illré fon eita'
par l'cfpace de neuf ou dix ans,&v oyant la pe~l1e
qu'j~ prenoi t,fut cotrain t de Je remett re é~ mal~(,
dudlt Roy Henry , lequel fit ledit cnat alternat!
comtn e il fe voit auiourd'huy.C~la cil pour 1110~:
arer que nos Rois ont Cuiuy la trace des RC~ ..
blique s bien fondee s, & n'one cu qu'vn fCll~ ~,
pedntendent de leurs denier s, qui fc: nornm~~J
r
�du domaine Roy.
138
~n aucun tem ps rece ueu r ge'neral
,en autres inten~
d-allt, l\lp erin tend ant , cha nge ur
du thre for ~
t~f<i[orier de l'ef par gne .A fin
qu'en peu de fem ps
.,. il rendift com pte de~ deniers qu'il pou
uoi t auo ir
en (es tnains ,lor s qu'i l en fcro it
requis par le~
1?ens du coreil du Roy ,Ca r d'y en auo
ir plufieurs,
le [ero it vne con fufi on, & don t l'on
ne pou rro it
de lon g tem ps [pu oir le fonds des
~nance~.Auffi
voy ons nous que l'on f~ait incontlO
ant à pre [en t
les den~ers efians és mains du thrc
:Corier de J'ci:'
pargnc,l:equel re~oit tOUS les deniers
pro uen ans
des dom aine s, tailles ~ impofis de
cc Roy aum e.
ou biè n en a la cog nol {fa nce , com
me le Jeé teur
pou rra aj[ément voi r cy apres.
Premierement.
,6' ... ",,""
Av
com men cem ent de l'annee le thre
fori er
de l'cCp2rgne doi t met tre pein e de
rec euUrer les efiacs de la valeur des finance
s en cha cul'le gen eral ité, que le~ thre fori ers de
Fra nce [one
tef.lU s luy enu oye r, en[ emb le les
efiats que: lesteceueurs gencrau~, cha cun en fon
reg ara luy
doi uen t aulfi cou oye r en fin de l'an
Ree de leur s
~xercices 1 con ten ant les refi
es deu z en cha cun e
receptc gen eral c par les recoueurs
parricuHers,
Po ur{iliu3nt iceux. faire le réc ouu
rem cnt des
fo rnmes y con ten ues ded ,ns les
term es y por ~tl. & [pecifiez.. Ou bie n fuiuant
la vol
1\oy affigncra les officiers com pta ble s om é du
prc
~~gnation fur luy (co mm e auffi les d~s nan s
, bic naléls J reco mpe nfe s 1 penfions &
autr
es
fc~
.
S
~
�Troifiefme partie des aroiüs
bl~b~es parties) par (es mandemens portails quit...
tancc;s9l,1 refcript'ions [ur c~acune nature de denier-s.Et-à mdure qu'il de1iurera lefdits mande mens .[ur)~[dits reccueurs gcnera ux, mettra fur
Je Contenu d'iceux:
la Comme &, tout
vn reai(he
0 \
dtaFs i.celle [om'
le[dits,
fur
er
defalqu
apres
pOl!r
ur genera}, à qui
rec,e4e
a~1
e
rabattr
mc,& autant
fans, comm e li
addref
nt
eHoye
les mandemens
aétucllemenc
rcceüe
dlé
lapite Comme auoit
audit efpa,rgne.
Sera dQclaré cn chacun mande ment port:lIl C
C)uittanceparticuli~rcment,la nature des den)cr~
<:'lll'afTigll:nipn fera à prendr e, fU\llanc !,ordo~
l1ance de Charles I1cufic[mc,faitte en l'annee lnll
cinq cellS CoiXanteqllatre, article deuxiefme.
SUJllallt leCgneb cfl:acs Illy cfi bc[oin de tellir
plufl curs regiltrés iourna ux, pour cnregi fher
tour ce' qui. Icfne ndra ,de [a charge.
1
Auparauam que d'a{lîgner aucuns dons, peniions & autres pattie's fur aucuns rCCGIlCUrS geJ1erau~, doit mettre ordre que les affigll~tioL1S
des officiers comptablci,qlli font [ur Illy affig nez
par éhaclIn an,[oycllt payez & acqultc7., [oit CH
argent comptant prins à l'cfpargné ou pa~ [cs
Ons
mandemens portan s quittances, & reCcriptl
J
addrc{fee~ Cant fur iceux rcceueurs genera u x que
autres ~ à fin que le [cruice du Roy ne foit (lUCIl~
llcmen t retardé. D e[que1s ofllciet'S 101's qll'jUC Uf
tan
deliurcrl1.lc[dlts mandcmcl\s en retirera quit l1CZn:,com me dit dl:. Ee quanù 'tous lcedits a/lÎg
(orone payer, ~ [oit Cil arg~l1t comptant o~ ~;,~
mandement, icduy chrcforicr affigncraJ [UIII 1'"
�du domaine du Roy.'
139
la volont é du Roy, ceux qui auront obtenu don,
penfio n,rcco mpenc e & autreS parti cs, par [efdits
mandemens port:ms quitcances fur leidits rece~
lieurs generaux , aufqucls [ont dits & declâre z
ces mots: ( Apres que les aJlignations precedentesferOnt payees & jllCjUitW .) PareillClnent fera aux let~
tres de mandemens patens de fa Maidl é, addreffantes fur lefdits receueurs , & [ur lefqùellcs il
ll1ettra fan attache d~ verification.
~nt aux alIignation5 qui [ont baiUees pôur .
le payem ent des gens de guerre , tant ordina ires.
qu'extraordinaires, artilleries, f:,lpdlres ,(7:llere s
& autres , ledit threfor ier les doit afIjg~er ' àux
plus procha ins recepee s aenerales des 'lie ux' où
auront efté faiétes les dc[pen ces, à fin d'euitc r
aux frais. Et pour les defpences de la mai[on dll
Roy,el lcs doiuenc eflre payees par icellly threforier en argent compt ant,füi uant l'ordonn~nce •
du Roy Charle s neuficfme,mil cinq cens [oixa'ntellx,arric1e ncuficfme.
Si aucun defdits atTigncz ne pouuo yent eft~e
payez defdits receueurs gcneraux & autres ,rap-'
POrtant ledit mande ment porcant quittan ce,
~l.lec certific ation des threfor iers gener.1u>c de
France , comme il n'aura ellt aucune chofe acquitee à faute Je fonds, ledit threCorier Iuy doit
bailler vne autre afIignation , payable en vertU
de fon mande ment ponall t quittan ce, & nianderncnt patent du Roy) obtenll pour, :lllçir ladit~ IlOllucIlc aHignation,oll bi en le payera de ' deniers duc\it efpargnc. Cc; faifant il l'aycra 101. rc~
S· 3
�T roiftefrnc partie deJ droitlJ
cepce qu'il auoit faiétc en Tenu dudit nunde...
JUcnt) fous le nom de receueur general à qui il
dloit addrdfant.
IccIuy th~eiorier ne fe doit dcrail1r dCi:s deîliers.
Gu'il a en fes mains, foit pour payement des a{fi~
gnations, dons, recompenfes , voyages & autres;
parries,quelquc pourfuittequc l'on fift: ains gar~
der 1eCdits deniers p'our [atisfai~e aux affaires &
defpcnces prdfees de [a Maiefte.
S'il fc pre[cme à Iuy quelqu'vn qui a;t obtC'nlJ
don duditfeigneur,d'vne certaine Comme à prell~
dre [ur Iuy, il faut auparauallt que de le payer,
qu'il exhibe les lettres de fadite Maie!té) deüe11'Ien~ verifiees par la chambre. Et fi le don excede mille c:fcus , Ile le doit payer qu'en fin d'annee:[auflcs dons faiétsaux amba{fadeurs & eHrâ>
gers,qui lontpayables fur le champ, fuiuant l'ordonnance du Roy Henry,faiéte en l'annee mil
cinq cens quarantefept, article vingtquatre. Spuoir outre plus la nature des deniers , contenues.
eCditesJettres.Et li c'eftoit don alTigné [ur les deniers.prouenans des droiéh cafuch du domaineT
ne le doit acquiter que pour la moitié: d'autant
que tels deniers font de Hincz pour le rachapt Jes.
terres domaniales. D'ailleurs ne doit eRrc
payer, :tins par fon mandement portant qUittance affignera la partie [ur Vil rcceutu r gellera~,
tcl (IU'illuy plaira, ou bien felon qu'il [cra dIt
([dites lettres de don.
Ne doit ledit thrcforier (le l'efpargne,a/Tig,n er
a ucun es perÎollnes Illr les rcceueurs de cc Roya u"
me, ~s tennes de l'dIes & pllls-vOilcurs J o leurs
a
prof
,hargeS
�du domaine du ROy~
charges de l'annee,dont ils font en exercice:mais
doit fuiuant les ordonnances dec1arer particu~
lieremenc en chacun mandement la nature des
deniers,fur laquelle lefdites a{{1gnations feront à
prendre, fpit des domaines, aides, gabelles, tailIfs, creües, ou autres natures de deniers quelle
qu'elle foit, ordinaires ou extraordinaires: fur
peine de les repeter fur les receueurs. gencraux
qui les auoyenc payees. Ji)'autant qUI cy deuant
p)ufieurs perfonnes Ce font fait donner affignations [ur les refies,& plus-valeurs des finances,&
ont trouué moyen de faire retarder par les receueurs particuliers) les deniers qu'ils doiuent
~ay.er, en la recepte generale, ded_ans"le temps
lImIte par les ordonnances: & depuis les jours
& dattes defdites affignations , lefdits deniers
ont dlimé cfrre deuz. de re!le. D'auaneage lerdits receueurs generaux voulans preferer .efdits
a{fignez., fur Ie1dits plus-valeurs aux autres afft-'
gnatio05 leuees fur eux ', pour les dc[pences or:dinaires de la maifon du Roy,leurs Ont baillé les
deniers des plus-valeurs, qui ne fone trollUe?,
CXceoer les valeurs des finances contenues és
premiers efrats,par cfrimation à eux deliurel. par
les thre[orÎers de France, fans coqfidcrer qu'il
defaut beau("oup fur les autres nature .. de deniers. T ellemcnr que par ce moyen ils ne celloyent compte de tous les deniers ) dont leur
eGoie faiét eltar.
Plus à wmes lettre" patentee;, foit pOl.1r dOM,
l·ccompcnfe5.) rembour[ement & autres partit:';
S4
�, " . TroiJiifn.u partie des dl'oias
addretTantes à aucuns receueuts generallx, en;
cores gue tous dons deutTent .e{tre acquitc:r. par
ledit thre[orier,il doit mettre ron attache.Mais
auant que la bailler,doit regarder fi elle ne contrellient à l'ordonnanc~, dont il fera regiltre,&
en dcfalquera autant au receueur general, qui en
fera le payement [ur les eftats qui Iuy Ont dté
enu9yez.
~t)q les threforiers, prenans aflîgn~tioll
par chacun an :+udit cfpargne, viendront a Iuy
pour cihe pàycz auparauant que fouruir de':'
niers: il doit retirer cappie collatiollnee à 1'0rig il1al de l'ellat baillé a\.ldit thrcforier affigné,
tO,uch~,l,~ le~ aflîgnJtions rar meflîcurs Ju con[eil pnuc:lequcl ell libelle, ,'cH à dir.; les fOP1'
mes y contenues, à qlloy clics doiuent dire em-
ployees.
.
p'ar l'ordonnance de Charles Ileuficfine , arti-
cle premier, faide en l'annce mil cinq CCIl/, foixajlLecinq, dl defendu aux threCoricrs de J'dp:nglle de ne haillcr aucune a{lîgnation ' aJlfdits oRl·
cier, que premiercment ils n'ayent faitt le îamellC en la chambre des comptc~, baillt autÏoll
& cOcu domicile, [ur peine d~ repctition. Voy
encores 1<\ verification de l'ordonnance du ~ (>y:t
prefcnt regn·ane) de l'annee mil r.illq Gens Cept3.ntcrept.
Lors qu'il baillera fq mandemcl1s , por[all~
quittances à. aucuns aflîgnez, retircra quittance
en forme, comme s'il auoit payé ladite famille
en deniers comptam.
T.cd1t'
�du: è{om'aine du R0] ~ . .
141
Ledit ch1'eforic;r dt tenu bailIcr au Roy ou à
Mefficurs de ·[ol1 CO~1îeil priué vn e(l:at au vray
des deniers qu'il aura receu? chac~l1 q~artier de
chacun rccell_~ur general,; a'fi\1 que audIt c?nfeil
lcd i t eibê foi t ve1'ifi é [ur les e(l:ars que lefdns receueurs gClleql!x font tenus y enuoyer chacun
quartIer, pour f~auoir s'ils font conformes en recdpte.
.
Sera 10ngl,ellx de rendre raifon à Meffieurs du
Conreil priué Ju malli ement de fa charge,& e(l:re
touGours à la (uitte dela COll,r.
Aur:l, l'œil kdit [h1'c(o rie1' de l'e rpargne, que
lc $r ecc lI<.:urs g~ ll e r:lll x n'acquittent du quartier
couranr cc 'lUI cHoi t deu du qu artie r paffé, COIll~
me porte l'ord onnan ce de Coignac mil cinq cens
quarante deu x,anicle treize.
B:lillcra par ch .:lc un qu artier autre dht de tout
ce qu'il aura p,:tyé durant ledit quart,i er.
Not:1. que colite lettres d'ofl1CC des threCotiers pl'(; nans affi g nacion à l'e1inrgne , doiuent
c~lre par Illy verifiee s ) & d e rqllcl~es il fera re-
gdhe.
Nota que cous l11andemem port:1.ns quittanCe ne 10 nt ial11:1.is donn ez. ny ex pecJic'l. par le dm::roricr de l'efpargne C'lIlS allai r ellé premierement
ordonn ez ail Con Îe il priué : ldquel s font faits
l)()lIr cuiter :1.\1 pOrt & voiture dc deniers. Et ne
pellt faire kdi~ thrcforier autre cho1e que des refcription ) Je1{]uellc s 10m cxpediees en affaires
~r,cffezJ d'autallt que l'on n'aurait pas le !oi(ir de
faIre ordonner -<l.,U Con Ccii vn mandement pOf
l.lllt quittance. Et doiuent icelles c(l:re concreS 5
4
�T roifiefme p:trtie des droi[lf
rroollecs par lc[dits Intendans des finances, & cil
fin d'annee conuerties en quittance par ledit
threforier, fu iuant le 5.anic.de l'ordonnance faîte par le Roy Henry en l'annee mil cinq cens cill"
Guantequatrc.
Lors que lefdits mandemcns [ont expediez,
cfl mis de la propre main dudit threforier cc,
mots: M .mdement du threforicr de l'efPargnc • anne,t
telle. A fin que li la lignature efl:oit co~trefaitc,
l'on recognclIfl l'e[cripture. EAlemble toutes
perfonnes ,flans en e(lat de finance, con,me reCCuturs generaulC, receueurs particulier) & threfariers oaiuent faire le femblable és quittan~
ces qu'ils expedient en leur recepte, [uiual1t J'ordonnance mil cinq cens cinqllantefcpt, article
trente.
Ledit threCorier ou f011 principal commi, doit
touliours eftre à la fuitee de la Cour, à fin de refpondre de fon adminiftration) & de fecourirfa
MaieHé de deniers lors qu'elle en cft prdfee. Et
J'alitant que à ce faire Illy dt bcfoing de faire de
grands fraiz,tanc pour le charriarre des finaces I!I.
~apiers duJit c[pargne, que aut~es COllCerllal~C
l?n e(lat,~a Maicfté Illy dOlll1c de gages vingt !Tl ll
lJlnes, qUI cft dix mil liure d'auautage que [0 11'
compagnon d'office cLhnthorsd'cxercicc.
Fera & oreffera par chaclln moi, de l'annee de
fOll exercice Vil cflat ou comptercau contenant
C6>UCC la recepte & dcfpcnfc paf le menu: pour
i ccllly bailler à M<l{fieurs du confeil priué ,pou;
cognoWrc & verifier filr lee; cHats gCllcraUlC dcl~
di,tCl
t:
i
�du domaine du Roj~
1:.Ip.
-<lités finances les deniers clers que ledit threfo":
ricr de l'cfpargne a en (es mains, pour par Md.
fleurs du con[eil priue: ordonner des payemens
qu'il dl tenu faire cn diligence:.
Ecd'aucantque ledit threforief de l'e(pargne
ne baille aucune caution pour a{feurance de fa
charge, cft tenu auoit i toutes heures efrats & regilhcs prefts pOUT monfrrer le fonds des finances, cc qu'en aura efté receu & payé, ce qu'en rcHcra à receuoir & payer, & autres chofes que le:
Roy voudra voir depcndans de fa charge, [uiuant
le quatorzicline arc.mil cinq cens quaditc de l'ordonnance faite à Coig!13c par le Roy François
Et outre ledit threloricr de l'efparane cft tenu
par chacun an de bailler e(lat au Proc~reur generaI de la chambre des comptes, contenant les
noms & [umolns des officiers coptables, lefque1s
par commiffion plfticulicre extraordinaire :lUtont prins den iers :wdit efporgne,ou affignez. par
ledit chrcforier ,pour employer en leur commif~
fion: & diHingucr les fommes qu'il s auront recelics audit efpargne comptant, auec celles qu'il,s
:luront receu en vertu de [cs mandemens & refcripti~ns, à celle fin de les faire compter de leur
Charge & commiffion.
Tous m:mdemcns) quittances , & re(criptions
faiétes p:u ledit thrc(oricr de l'efpargne, doiu ent
eRre enregi(l:rees au contreroolle general tenu
par Meffieurs les Incendans des finance s , (uiuant
le cinquiefmc article de l'orJollOance mil cinq
Ccns cinqU:l11tc: (cpt.
T ou m,lndem en,s pateos du RoyaddreKanç
uut
�Trolfiefme partie des droiüs
1
tant aux reCèUCl\rS ganeraux des pt ouihces, thrc~
forièr.des parties cafueHes ou autres ~ pour rembourte tpent de quelques Commes) pen lions , oU
dons, doiuen t eUre verifiees & entheri ne es par le
tbrei"orier dé l'c[pargne. Sembl ableme nt touteS
cxcinpcions de tailles & creües··obtenu es par les
habitalls d'Vil pays, rabaiz de fetmes de huiétiefmes &villg ticÎme s, & autres Cemblablcs parties
<i'oè1.roy, pour de lafomm e y conrenue'<,m rabar~
treauta llt lùr fe s eHats au rcceueur àqui les mandemcn s [ont adrc{fez.
Pour la rec epce dudit threCbrier dl: bc[oiJlg
Gu'il rappor te le re C1 ifire qu'il a faia du rant fadire
o
C '
aJ1ncc, CUl1tcn:l.nr par
le menu fadice receptc 1:1I[C
t:lot aétudlc:: que en nature.
, En laquell e rcccptc doiuent dhc contenu1.
lcs receueurs gcncraux particu lierem ent de tout
ce royaume. Souz le nom de chacun doiuem enre
fait s troi:, Chapit res. Le premie r des dehiers rc4C1l1. comptalls à l' dl)argne en vertU des quittance~. Le dCllxiefme) la recepce faiae Cil vertU des
l11al1?Cmcn!:. portans quittan ce) el1 ' laquelle e~
l~:tr!C les af1igncl.)& les caufe~ pourquoy .Le cro~·
JJdmc
des denier , l'cceuz en vertu des re[eW
ptioll s , lerQlldlcs n'one peu <.:the rcformees. La·
quelle rccepte te verifie fur le eomre roolle gene·
r:11 tcnu par lçrdit~ Illccllclun s des finance s ; & dl:
:tdmifè aux charge s ordinaires qui font du qua~
druplc en cas d'omif1ioll.
Chapit re Ce faIt fcparé à I:J. reccptc de l'cfp;l(·
glH.:,t'ui uant l'ordonnance 1 557 .arc. '29,
_
li Y a cncorcs d'autres recepcc s audit crpa r
gne.,
cn
�,fu domaine du Roy.
143
gne, fpuojr les deniers receuz. des receueurs ge~
lleraux .de I:impoLltion foraine,&·[e verdie [ur lc~
dit contrcroollc.
. :
Autre rccepte à calIfe dcs det!iers con0g ne 'l. és .
mains des conuuiffaires, Grèftier ou arbitres P'lf
certains perfonnages , iurqllÇs à ce quclcur diffe"
rent foit deciz. Lefquels deniers le Roy pJ:en~
pour s'en aider à [es vrgens affaires,à la cJlargc de
les remplacer.
,
.
. Autr~ ;:el:;epte à cd1/fe des emprunts faIts en ce
ROy:llIme.
:.
Autre recepte ~ caufe ,des deniers re(euz par
ledit thre[orier ou grand A,u.diancicr ·de France"
proUellan$,l' ém oJumem dll {ccau des Chancelleri es de France, & [c. verifie fur ledit Comrel'oolle.
.
1 •
Autre rcccpte à caufedc$,'denie~:; rece4z, d~1
thrèfori~l·des panies cafuelle~, qui fe verifie [ur
ledit contrerolle.
. _,'
Autre rcce.pteà caufe d~s <lcpjers rcceuz par
ledit threforier des receueurs gcnerallx des b9i;
de Ce Royaume,qui [c verifie comme dçffus.
Autre receptc.à caufe des dellie.rs reCCU7, des
decimcs & bicns EcclefiaHiques de cc RqY:lIIln e.
,
Et ptuGeu (~ , a LItres rtccpccs,. extraord in~Îr ~
qui furuienr\ Ilt,Jurant l':ll1nt J~Jon c~<:rci(oJ&
q~l'il Joie f.lire filiu:lllt les cH.\rfj :duy b::lilh"l.,p'lr
MelTi(;lIr~ du Can[eil priué. .' )
,.1
Pour 1;1 derpcncedcrqllCIs.dQI icrs. qui ÇOI1Ct-
-fie el'} 'pll1fiùltr~ Chapitl.' ~ :, fv~#qtr l~ ptC\lli~r
, Xn ~ld . 'llli [ont
�Troifiefme partie des droiéls
qUl IOl'lt deniers payez au;~ thre[oriers de l'extra~
ordinaire des guerres, ordinaire d'ICelles, ordi~
naires & exrraordjnaire~ de l'artillerie, officic:r5
domefhques de la mai[on du Roy, chambre au"
deniers,argenteric,fauc'onnerie,venerie,Otfran ..
des,Archcrs des gardes Fra~oi[es,Erco~oi[es,Li~
~lIes de Suiffes) Preuolt de l'Hoftel ,ordre de (a
Maidl:é,paycmens des qll~trc cens G emils-hom·
mes, & autres prena115 ,atTsgnation à l'e[paq~ne.
Dont elt rapporté quittac,c de chacun feulement
auee l' cilat du Roy comenant toutes les fommeS
payees auîdics officiers comptables, lefguell c»
gilcnt en vel'ihcatiô ,fplUoir fi'le[dits chreloder S
ou autres en font recepce aé\uellc en leurs cotl1~
ptes. Et ne feroit de befoing pour cell etfeét rap'
porter lettres de validation de [a Maielté,commc
à tOUS les auctes Chapitres.
En aucune p~rtie doit eRre cotçé le folio de là
recepte qui cR faiyte Couz, Je nom du rectueur gCI1cral ou autres, p:Ir mandementporcanrquittan'"
(cs ou rc[criptions.
1
Le deuxicfme Chapicre dt des deniers mtS c~
mains de fa MaieRé, pour la verification duquel
n'ea rapporté autre choCe que les qui[ca nccs
6gnees du Roy) & d'vn Secretaire d'dta~,!;l
fccllecs en placart. Et} befoing pour plus amp le
verification dudit Chapitre auoir Jetere' pa'
tentes (te îa Maielté en forme de validation. Sa
MaieRé fçaic quels deniers elle doit auo ir P~
mois & par an pour employer en Ces fecr ecs ..
menuz affaires,defquels deniers n'cil rendu c~rJl t
Pte à li chambre ny ailleurs; d'autant qu'ils. 0:a~'
- miS '"
�du domaine du Roy.
144-
mis au coffre de fadite Maieilé en fon cabinet ,
au Louure ou ailIèurs. Ledit Chapitre fe monte
aucunes annees à plus de huiét à neuf cens mil
liures.
Dont ne fe faut esbahi r, d'autant que depuis
'lucl'lues annees en ça les Rays one eRé cam impOrtunez à faire des dons & oétroy er des rclUbourfemens , recompenfes & bieofaiéh à pluheurs perfonnages. Le nom defquels leurs Maie.
fiez n'ont voulu dhe cogneuz oy couchez en li·
gne de compt e: Et autres qui auroycl1t prins le~
deniers audit efpargne en vertu des quittances cie
fa Maiefié: pour cuiter la verification de leurs
dons ~ recompenfes & bien sfaiéls ,& beaucoup
d'autres defpenfes occultes, que leCdits Rays ont
cRé contraints faire. Ce qui n'a eClé fait par leurs
predecefféurs : car ils n'auoyent 11loyen de ce faire:parce que les fomme 'lue l'on mettai t tlllcul'$
coffres pour difpofet à leurs plaifirs,eRoyem fort
Petites, comme il Ce voit par ordoJ1nance faite
en l'annee 1443, article 6. que le Roy Charles
fCptiefme n'auoit pour [es menin plaifirs que
trois m~l /îx cens frans.
Par arreH de la chatnbre imcruenu fur pareil
Chapitre a efié ordon né, que tou ~· deniers
~ont l'on ferait preR attllcllemcJ1t és mains du
0y l'0u~ difpo[er a (es plainrs , feronc mis és
lllalOS du thre(o rier de l'eCpargne, & apres ell
~lIes dudit fieur pour cn çiifpofeJ: à fa volonté.
d' fin que lors que remboll{f(ln~m Ce fera de JaIte Comme, cc1uyqui a icelle pre(lee~ fac,e ap~
paroir tant au confeil priué , que cn la chambre,
dela
�, Troifiefme partie des Jroias
oe la quitt~nce originale dudie threCodct, el1~
r~éepte aétuelle qu'il en' ::t faiéh:,
au,marge de laqdelL ledit Auditeur 'd oit met'
tre que ledit rembour[ement a ef.l é fait en vn tcl
compte,folio tali,& pat me[m(; 'l1loycn canceller
ladite quittance,; .d.':ilttlnt qu'il s'cH: ttouué aW
cuo,squi ont rap.porté des promeffes cie fa MaieHé, contenant alloir rCCClI telle fomme, lcfgucI s
n'41uoyent fO'ùrl\y aucune chor~ âudir ficur. Ce
qui fe peut faira fOft ayfemenc , qUà{1d·l' 6n f.tit fi·
gour des plaçets ou tequdH:cs ~ILldit lieur', qui fi·
gne le plus [oulient fatls prend re garde au conte·
f1U d'iceux,(c fiant {culemenr 4 [<:sSecl"etàit'cs.
, .Letroiftcfmc Cho~itrd [one des déniers payc'l.
tn ~cquia du Roy 1 Sçauoir pOllr\"achapt de do'
111:11ne, rachapt de rentes conf!:ituecs, <lU';'tUrrcs
patties femblttblés que Cà Maiellé dcuoit y a
long cenlps. Faut rappçrtcl' les lettrês pàtCnre9
de fi'Maidlé ddicll1ent verifiees èl\ la chambre
des tomptcs, les origi't'lau}{ des t6'! crhéls, quitunac du [ott priilQipRlauec guittahcc des pa rtie.s prcllQntes.LeCdites parties d\:)iuClH cfhe bieJl
regarde es & notccs qu'elles he [oye nt cmployéC~
cnautres comptes. Et ,,'Il y auoit tertains pl'
cb~lm qUI Ilc pculfcl1t dire atqui.ccc'l. 'CIl vn e
Qnllc~ feule, faut rapporter coppie tles lettreS,
contra~s & cndo(fcl1\t!ns , &. Cil fin de payement
Je
:rapporter les orlgi'n:lUX. L'Auditeur n'Ietrà VI
s
all~t)ratitl1l à M'tlffieul's b, CorrèCtcur!>' de Je
"",cn'filet b'Icn tlmploment. Il y a beaucoUP d'aU"
~
.
~[{OS'(ëlhbolUfCIl1ChS & de diu<.:rfcs fortes, CO c
femble de la
..
1.:
J'lI
�du domaine du ROJ.
145
Ille il [e trouue cl@puis quelques ann
ees cn ça,
qu'aucun Italiens ou autr es vont rech
erch er Je
officiers du Roy, qui n'one eité
payez de leur
gages,& autr cs à qui fa Ma idl: é doi
t arg cllt des
annees paffees , & compofent auec
el)X de leur
deu .Do nt de tou t ce qu' ib ont acq uitt
é au proffit du Roy, ils en drd fcn t vn efiat, fur
lequ
rapportent les qui ttan ces de p:tr ticu c:1 J1s
lier s. le.
quel cfb t ils prefenrent au Roy ou
à fan 00fcil priu é, pou r veri fier Jc:f(firs payeme
lns f~ léts.
Donc Cont commis quelques VI1S de
IlH: Œcl IU
dcs com pte s, pou r faire ladite
verific ltI Il Iltr
les com ptes , Et elb nt faiéta & anc
ltee en vne
[?m mc tot~le,~gnee & verifiee cn_
cl~aclln art ld,
d lcc lle, fc retirent par deuers ladI
te Ma idle ,
pour en auoir paycmene comptant.o
u bien qu'i l
leur en foit conLlitué reme à rai Con
du cl nicr
dO~1.e,fllr les plus clers deniers de
l'efp:ll'gne, ou
aUtres appartenam aud it heur. Mais
cec y ne Ce
raia [ans auo ir grande faucur : car
en ce il gaignCnt la.moitié de iuile pris. De laqu elle
dcf pcn Cc ledit tbreCorier dreffe vn
roolle, lequel il faid:
fJ gncr au Ro y, & à vn fecrecaite des
finance s,
Olllec les Icttrc ~ de validation.
~c qu:1tri -Gue cha pitr e cH de'i
deniers payez
POur don &. recompenfcs. d'oRicie
r~. Et tJ.llt
r~pporter pour la verification fur
cha
cune par tl e ) le~ Icm c patentes du Ro
y, verifiees par
Iltcfiicurs de compte • auec leI> qu't
tan cc de
Pa.nie prenante ,cnfcmblc le rooUe &
lett res de
)illidatioll,
T
�Troifiefna partie des droi[1J
.
~aion fi \l'h threCorier Je l'efpargne auo.iR
;tcquiné vn don fans dtre vcrifié à la chamb(C,
ou bien autres çefeétuofltez qui [urUi1:l1llCnç
Ïoumellement,8ç que (::n vertu des lettres patejl~
tes du Rpy) il ~lIfr ;dlîgné le donataire fur vn r.e~
ceueur general,par fon mal~d e m e l1t portant qUIt..
~al1ce:furuenal1t que ledit don fait rayé au co!ll~
pte dudic efpargnc,fplIoir s'il (~oit dhc reco l.1"
J.left fllr lllyl? le dy quant à cela que ladite par tlO
doit eare rayee) nQn feulem ent audit efparg ne ,
mais aulli cn la recepte generale. Et conuien t
cOl1flderer pour cfclarcir ce faitt, que fi le don
cCl. nyé ail compte d-c l'cfpargne [eulemcl1t,lc rC'
CeUCur s'en fera rcmbourt"cr, tant [ur le cQmpt:l~
blcq,ue partic prenante:d'autant que c'cH Iuy q~~
2 cHe caufc que ledit don a cHé acqllité par l edl U
l'Cccueur gcneral,pour auoir decerné londit man'
dement, l~n s,rc g arde~ ~es difficultez qlJi le pOl~'
uoyent fllre ~ la reddition du compte: au/lÎ. cft Il
bie? rai[on que la peine tombe [ur luy. Mais fi
ledit reccueUf gencrai n'auoit obfcrué le conte"
n~ dU?it mandc.m,el:t, & ella diueny l'ordr~,o~
blenl cua acqultc cl vnc aurre nature de deniers,
que ,celle y pOrtec, à la verité lc don fCl'oie :1l1{J1
pye pur:mcm, & à reCOllUl'cr fur luy. D'au:lnta'
gf fl!e do cH rayé.au.dic e,fpargnt:,& qu'il foit
ceffane q4 c la radIatIOn ~ cn fitt Cil ladite rc~cp!
generaIe, celte radiation [cra faiac cn celle [3~ol1:que la partie ea raycc, paffcc & alloüc c pour
~e comptable. & neantmoillS cllioinét au [oll c(reuÇ
Ile;
�du domaine du Roy-
146
teur general des receptes J de la reco
uur er fur la
par tie pre nam e.
Par l'or don nan ce des dla ts tenus à
Blois, en
l'annee mil cinq cens fep tant efep
t, verifiee en
cinq cen s qllatre vingt,s , article qua
tre cens cin_
<}uaIHequatre, dl ord onn é au [hreCor
ier de l'c~
pargne de n'acquiter aucun don ny
recompen! e
exc~dant mil le efcu s, fans que
lçs lett res foyent
verifiees par la cha mb re des con tpee
s , & de ne;: le
pay er qu'e n fin d'annce. Mai_s pou
r ceb ne faut
payer celles qui (on t au cle/lous de
mille creu s,
iUlqucs à quatre ccns e[cu s ) fa l1 ~
verification
pou r plus grand [cureté. Et eH:
cni oin ét à
110 s feigneurs des com ptes
de ne les ver ifie r, s'il
n'eH exprcffcmcnt declaré ù lett
re s , les don s
~ b~enfai tl:s que l'im pct ran t a
ja eu de fa MalC!tc.
Le cinquieCmc cha pitr e, font den
iers p3ycz
d ~ cheuau x , bag ues, ioyaux,
tapif1(! ri ç~,chicn s de cha mb re & autre delp
en( c.P our
la verification faut rap por ter en aucune s par
ties
les con traé h fai éh, enfcmble les end
o{femem:
fur autr e le s ord onn anc es particu
lieres de fa.
Mai cHé, auec les quittances en form
e des parties
Prcnal;lt es . E t aufli faut rap por ter vn
roo lle & lettre!> de validation.
Le h xiefin e cha ritr e, cft des deniers
pay<:z.
Pour les gag es & clltretcnemcllt d~s
AmbaOà'\euf$ qui font prc: s,& à bfu ine des Roi
s & Pri nces cftrangc:rs . Led it cha pitr e
ea ord ina ire,
dont n'cH: bcfoin rap por ter autr
e chOIe que
~ol\t'achapt
T
10
�Troiftefrne partie des droicts
les Cju'ittances , qui foyent feelb:s du [cel de
!'Amba{fadclIr, auec les rooUes & dht & kt·
tres de validation.
Le [eptie[me çhapitre, eft des deniers paye~
pour petites recompen[f;s, & dons faiéh à aucuns officiers clu Roy, n'excedans cem liures,
en vertu des J;lacets ex. ot dOll l1ances : leÎqucl s
n'dt bcCoin rapporter à la reddition du compte,
d'autant que [a Maiefté valide tout en fin d'annec. Et fuffit de rapporter les quittances des
parties prenantes, le roollc,dht & lettres de va'
lidation.
Faue prendre garde que les parties n)excede!~t
cen~ CCClIs: car fi aucunee; excedoycnc, faudrolt
auotr lcttrc:s patentes en bonne fo(me verifiee:>
par la chan~brc,
Lç hlliétic[nlc chapitre,eft des deniers paye~
pOlir les frais f~jtts par aUCuns Ambaffadeurs,
~oLl~crneurs des .pro;tinces & aUC17CS ) pour le
fennce de fa MaIcHe: Dont cft befoill rappor
tcr les declaracions cie frais ftgnecs & arrede es
au con[cil priué, des lettres patenres ou ordonlIances ) :luec lcs quittances des parties ~rellaI1'
te!!,
Le neufic[me chapitre, des deniers paye t
pour les gages des quatre [ccretaircs d'c!la~, 8t
autr~s qui ~!1t voulu e{he afTigncl. Cur l'efparg ne ._
Lt:dlÇ cha~Jt~e cft ordinaire: faut rapporter ~eds
Jementqlllttancc. Et fi aucun deCdits [ecret 3trc
cRoie de nouue:w f ourucu, faue rapporter les. le;'
tres d'oflîce, enfemQle l'atte de ferment faiét c:
Plains de monfteur l~ Chanccllier.
l
ca
Sera
�,du domaine du Roy.
147
• Sera prins garde que le(dits recrettaires ne
loyent payez [ur autres compt es, & fera lUis c,=
Inor à verifier.
Le dixie[me chapit re, eH des deniers paY~6
'pO~r les gages, penfio ll, entrete nemen t & a~_
P~Il1él:ement d'aucuns gouuerneurs, vieux capltalnes cHaJls és villes frol1tie res) chefs & Coldats
appoinétez, & autres [eÎt7nellrS & Gentih hol1llmes. Pour la prt:mic re fo~s fau~ rappon er les Jet- .
tres patentes de [a MaicH e, venflce s par la chambredes coptes & thrc[orier de l'eCpargnc: Pour\l'eU qlle ledit thrcfor ier n'en face le payement
aétllel, ains par fan mandement lûr quelque rcceueur gellcral, auec les quittan ces des parcies prenantes .Et pour la (cconde fois III quittan ce feulement auec re roolle,eHat & lettres de validat ion
du(lit chapitre.
L'ollzicCme chapitre, dl: des deniers paye7.
pour les penflons des Prillces & gr5.Lls Seigl1ellr~)
fllpplcmenc d'appal1agcs des en~:1I1s de France:
dont fallt rappor ter les lettres parentes de [:1.
-MaicG:é,verifices comme ddfus pour la premier~ fOi s,&: la quittance cachetee d~ (ed de la partle qui reçoit.
te dOu1.ic[me chapitre, eH de~ deniers paye7.
POlir les g:Jgcs cl;,; garclcs & capitai nes tks forCH s dl\ Roy, cappicaillcs des cldlca ux & [ortcre!Te~:dOI1r cfl rappor té les qlJittance~.
le tteizie! ll1c chapitre, dl des denicr5 payez
pOUr les cntretc nemell ts & pcnÎ10n s des Icéb.:uJ.1s
rubliç s, t.ll1C Cil l'Vniue rlilé d Paris,que ;wtres
T
~
�·~" "
Tl'oiftefme partie des droÎc7s
cCcotiers ~ tant Je la nation G ermaine, Sulffe,
que {?olonnoile, Pour la premiere fois fJur raftporter les lettres du Roy verifiees, & la {econde fois les quittances feulemellt des panics.
Duquel chapitre cil: faia Vil roolle, & lettres de
validation à ce l)ecc(faÎres. Outre leCdites pie'
ces faut auOï rapporter certification du reéleuf
<le l'VniueditéJ ou du plus ancien d'eux, comt11~
durant l':lnl1ec ils ont bien & deüement faiéè les
leaures qll'ils (ont tenus faire. Et en ce C;1S dit
nouucllc l'l'ouillon defdies leétcurs, faut rapporter leurs lettres & verification de la chambre,
Le qU01torzidine chapi~rc,efi des deniers payc't
pour les fondations, & aumofncs faiétes par les
dcful1cts Roi ~ 2l certains Religieux, Abbez t3l.
COlluens : & lerqucls eHoyent allciellnemen t
payc7, par!c ch ang<'::1 r du thrcror. LctHt chapitre
d~ ordlll:lIl'e, & ne taut rapporter <llle quittanCe
t!l procur,uion de ccIuy qui re~oir.
Le quillzic!ine chapitre, eH des detlicl'S payez,
f.0~lr It:. gages des dellx thrdorier:. de l'cfpargne,
~ ,Intendant des finan ccs: dont fallt rapporter
(1.11 Jtt:u: cc Cil forme. Il eH à noter que le thrcfo'
ne~ qUI dl: c.n charge, re çoir iceu x gagcs par (eS
1I1.1111S,& a vmgt mille liures,& celuy gui eH ho~s
exercicc dix mille, Et fi l'vll d'iceux clloirpoU r'
ue~ de nOUtlcan ,1aut rapporter "ces lettres d·ot1i'~
& icnmnc p.lr Iuy !)rcfié en la chambre dcs
pres. E r pOUl le regard dc\ comprablcs,tallr o~ dl'
"
l'
!lot)
Il.1lrC 5 qlle extraordinaires, prcnan~ :d Igo:!
&
.
.
J
e
deS
'
1
[
'111t II e rargm'l ~ ' qUIlle (Ollt iOllS la ( larg
.
C
con:
thl
�du domaine du Roy;
148
~hreforiers generaux de France, [ont tenus faire
tefermem en ladite chambre, & auallt qu'entrer
en l'exercice de letm eHats , bailler caution [don
leurs charge .. telle qu'il fera aduiCé par icelle
champre,receüç par le prello(l de 1>a1'is,ou autres
!üges Royaux. Les aacs defquelles cautions ferOnt tenus fàire eluegi(lrer en kelle chambre,
fur peine d'efl:re ptiuez. de leurs taxations, gJge~
&falail'es.
.
Le feiziciinc chapitre, dl des deniers l'endus
& non receus : mais en vn tel compte ne ' s'yen
tillploye, d'autant que ledit threCorier [aia r<.:ccp te aétuellc de toutes tes fommes contenueli
:tux cCl:~rs gcner:lll~,qlli Iuy fane elluoyccs pal' les
t1~reConers generaux de fraIice en chacune proumee.
Le dixCeptiermc chapitre,ell la defpence eoml11 une,qui dl payce quant à. la façon & vacacioli
par le comptable,& les cfpices par le Roy.
Si 1edit threforic.:r dOIt par la fin dc [on compte plus de deu~ CCIlS liure~ de dehiers clers,il d~
COndamné en l'amende du double, rlliLl:tnt le
qUarantieCmc :lrClcle de fQrdollnancc [aié1c Cil
l:~nnee mil cinq cens cihquanteft.:pt, eonforma~1~le de l'ordonnance du Roy Fran\dis ,fait1c à.
alna Germain en L:lye, l'an mil cinq cens quaralJtefix,:trticle fix. Parlcquel il dl: dit qlle toll"
tccclleurs mettront les deniers qu'ils auront dt.:
clcr, apres les charges [aiL CS, é) mains oc leurs
Ctlllpaignons:& s'ils fe [(OUllent dClloir p:tr b JiJl
te leurs compte) pllls de deux cens lillre~1 Cont
l: ondalt1nc2 au d OIlUlc.
�T roifiefrne partie des dro/as
r hr;forerie de rextraordinaire
des guerres.
Our [çauoir cn quoy gifl: l'e(lat & adminÎ'
nration du thre[oricr de l'extraordinaire Jcs
guerre ,faut entendre qu'il,paye cn temp.s de
paix ks gages, roide & appoll1él:emem des.ge ns
de gucrre,t:tllt de chcuaJ que de pied, mis lus Cil
cc Royaume pour la guerre, qui [Ont rcgimCI1 S
toul1ours entretenus; Eu[cmble ceux qui [ont
pour le feruice de fa Maicllé,és pays dc MdlÎu,
Lorra inc, Barro i s,Piedmoll t, Calai~, Boula Il gn e,
&. al1trc~ vill,,~ frof1ticres : parties inopinee~ t~nt
pOlir voya!;es [C(I'(.:t<, q.u'autres gagc~, & appatl1'
ctCtll\!n~ dc~ gOltuerncl\l"'i dcs pl'ollincc ) & pit!:
P
heurs GCl1t1hhommes & cappÎraines dhllS:I
leur rllitte , gages de cOl11mHTaircs & concre-
roollcurs extraordinai res des gucrres, :lchapt de
munition pour les villes [rolltiercs & autreS
partieç. Et en tcmps de guerre,outre toutel> J~[.
,1 i tC~ parties) paye Je~ gens de picd ~ FrançOJS~
lanlquenets,Allcmans, Rciflrc s, Suiffes & aUcr es
dhangcr~, ChCUlllX Jeoicrs & plUI1CllfS autres
.
"
0)
1:)
l'
dclpctllcs qUI Cc fOllt durant Jadi~e "ucrre. l· 01
le payement, d~{qucJles partics q~i con/1ne~~
tllllt cn Ordll1llrC que extraordin:ure, Illy J
baillé l'cnat aU commencement dc )'.U1ne c ;
{on exercice, plr meffieurs du coureil pri uc,
l1C~
& Il1tcndans des financc~, Conten:lIlt par 1e J "1
1111 tOlites h;ft!itC3 r:ll·tic:~ & les fomlll es 'Ill Ir
)
leU
�du domaine du Roy:
149
leur conuient payer par mois, par qU,artier ou par
ail, cnfemblc les deniers à ce necdfaJrC:s qu'illu y
conuient prendre à l'eCpargne, tant en argcnt
compranr,quc par mand mens portans quittall~
ces ou rcCcriptions pour faire lcfdits payemcns.
Mais au-parauam que lerdits thrcroriers puiifcnc
entrer en exercice de leur charge & commit1îon,
faut qu'ils fact' nt apparoir de la r;:dclition de leur
c,ompte & religu:t d'iceux ~aye:~rdonnance de
l annec 1 542.du Roy Françols:trtlcle 31.·
Ils font quatre threCoriers extraordinaires des
guerrcs:fcauoirdctlx du cofté de Piedmôt,com~
prenant t'out ce qui dt delà!a riuierc de Loyre,
& dellx dc,p . En office [ont eib.blis par les dix~
[cpt PrOUlllCCS de cc Royaumc deux threCoriers
Prouillciaux par le Roy il prelent regnan tcnl'annee mil cinq cens quarrc vingts & vn. Lefqucls
threCoriers one des commis (ouz eux, & lefdirs
commis Jes c1ercs:dont~fera cy aprcs declan: particulierelllêt cc que chacun d'cux doit faire pour
le fait & adll1i n ilhatio n dudit extraordinaire des
guerrcs,2inG qu'il!>' enfuit.
Pour le threforier de l'extraordinaire
des guerres.
'pr~m icrcmel1t en ce qui concerne & touche les at1îgnatiolls qui [ont baillees audit
thrcforier,par le chre[oricr de l'cfparlTllc, par (es
lnandclllCllS portans quittance & ~e[criptjons
fur lcs rcccptc') generales de ce R oyaum e, pour
.
T 5
ET
�T roifiefrne partie des droias
employer au fait dudi[ extraordinaire, le,s l'cd;
rane dudit threforier de l'efpargne,il en baille fes
quittances en bOlllle forme, dont il fait regifhe,
& icellc5 cnuoye à chacun Thrc[o,rierprouinci:tl.
Lequel thrciorier cn enuoyera vn recepicé audi"
thnJorièr extraordinaire des guerres,pour ( fui~
lIlnt lefdirs mandemens & refcriptions) en faire
le rClZouurcment des rcceueurs generaux de5 fi~
llallces, pour faire les mon ares & tetlciics des
compagnies dedans le temps porté par l'dht du
Roy.
.
En beaucoup dc Prouinces de ce Royaume fe
l~UCllt deniers [ur le peuple, pour le payement
ar.s gcn!> de guerre y cfhns pour le fcruicc dt1
Roy: lefquc1s deniers Il' entrent à l'efpal'gne, oy
dcfqucls le thre[orier d'icelle n'a aucune cognoif
fance, ains [Ont rcccm: par le thrc[ol'icr de l'ex"
traordinaire des guerrcs,cn vertu de!. cHats parti~
culiers à Illy donnez par llleffieurs du COI1(ci]
prillt:,oll bien par les rhreCoriers de France.
Scra diligcnt de faire compter [es thrcforiers
~rouil,lciaux par chacun mois,pollr le moins pout
i ~a,1I01r fi le payement qu'ils Ont fait aux compa~
glllcs fur les deniers qu'ils one receuz, & cn quc:l
[cmp :p~ur f~alloir allffi quels fonds ils ont c,n cre
le urs 111 :\1115, & quelles compagnies relient a p~~
~, Cl en leur~ Proui/Jces. Et autTi to(t que ledIt
,
,
• cl cr~
1 {'onct'
tIre
aura l'cccu !cfdits comptcs, dOIt r
Je r vlI cll.tt contenant par le mCllU la rccepce 6l
d<.:li)(:llce (lui a dlé faite par chacull mois, pour
b:tiller ~ llIeHicurs du conCeil priué : enCcmble les
4
cOlllpJgn Îesqui rcitét a payer (cc qui [aci1cme[~
�,
du dOmàineduRoy:
150
ft pout cogno ilhe par le contenu du texte) pour
quel temps , & les deniers qu'il a en [es ntains, oli
qu'il doit receuoir pour le payemen~ d'icelles
compa gnies,& en guel pays elles [o~t,& du regitnen'c de quel gouuerneur. Lequel {cra examiné
audit con[eil en b pre[el1cc du thre[or ier de l'efpargnc. Et pour le regard des compilg~ies ql:i reitent à payer, Illy fera baillé affigllatJon faIt Cil
deniers cotnptal1s, ou par mandemens portan s
quittan ces.
Celà f.1it, rcti rer:l. encores de tOllS le[dits thre..'
foriers prouin ciallx des roolles des monHres &
rcueiie s, tant en papier (jue parche min, allec le~
911 itt:tI1CCS, ?rdOnnal1ce~Jettres & autres acquits
ellx expedlCl. P;l.!' chacun mois.
Serl outre diligent ledit thre[or icl' de re[crir e
tou{1ours & à totlte heure ~ [e[dits thre[or iers
prouinciaux & autres, pour [~auoir ce qui cH: nccc{faire l faire pour ledit extraordinaire. Et iceux
threforiers aulIi de leur cofté re[crir ont audit:
threroricr de iour en iour de cc qu'lls ail ront fait,
en[emblc des acquits patens qu'il leur cft bc[oill g
~l\oir de la rcccption:derqucls acquits ledit thl'C10rier rccollurira reccpicé de [cfdics commi s .
. Meltra ledit rhre[orier les acquits qu'il aura
"mil receuz. defJits thrcforicrs pl'ouinciaux pal'
ordre, {don l'eftat du Lieutenant du Roy, & p:lr
~rouillccs [eparees: à fin qu'elles ne [oyent confurc~ l'vne auee l'autrc,& que l'on pliiffe cogno ifire tout ce que ont ordonn é lc~ Lielltc nam du
R.Qy en chacun e Prouin ce,& s'Il n'ont point ClXccM lcurpo uuoir.
.1
Etsi'l
�Troifiefme par-tie des droiC!s
Et s'il y a d'a\ltres payemens à faire que ceuJe
Jeclarez en l'efbt il Iuy baillé O1U commencement
de l'anIlce qu'il cft entré en charge) il fC doit recirer pardeuers mefIlcurs du conleil priué & lntend ans des finllces, pour auoir autre ufIlgnution:
& y proceder enla maniere cydeuant'dite le plus
dili gemment que faire fe pourra,:l celle fin que le
lcmice Je f:l MaieLlé ne foit retardé.
Ledit thre.forier ayant admini!he: Ca charge (eIon lcs eftats qui Iuy auront eUé baillez) & :ty~nt
retiré de tOtiS Ces commis prouinciaux les acqUitS
~ eux expedicz par chacun moi s, enfelpble I~s
comptereaux & deélaratiol1s des frais, il doit falre vne dc.:~l:tution de frai~ fur lefdits comptereaux, c?ntenant tous les frais faits,tant pour le
port, voiture & conduite des deniers des a/ligna'
tions de lieu en autre, les gages & (alaires de Ccs
,ommis& clercs, & aUtres defpenccs 'lui ft: font
faites durant l'alll1ee de Con exercice. Et lill"chacun article doitrapponer acquits valables, à celIt: fin que lors qu'il voudra rendre compte de (011
adminilhation,iJ prefcl1te fa declaratioll Je frai s,
& icelle afferme contenir verite: pardeuant mer·
fleurs des comptes) comme il cH: porté par 1'.01'rtonn:lI1cc de Coignac tàice enl'annec milclnq
c~llsqllarante deux, par le Roy François article:
vlIlgt-quacre.
~111d ledit thl'eCorier a adminilhé r.l charge,
& qllC "an cH expiré, doit baIller ~l mc/lÎeurs d[.
cOI1/ëiI priué vn eHat alnegé (ft! là l'CCCr ee ~ de p t: l1(e: autremcnt ne pou~'rolt :moir ny prendre
je ~ aflignatiom l';tIl l1t:c [l1YU;llltC.
pll
�du domaine du Roy.
151
En l'ab[ence dudit thre[orier,les com
mis qu'il
aen cour font tou t le contenu cy ddf
us , dom ils·
en rendent rairon à leurdit mai lhe .Ca
r le threCofier eib nt en exe rcic e, doi t dh e cou
fiours à la
fuittede lacour:OrdonnanGC 15 57.
arti cle 10.
f}
POU l' les threforiers prouincia
ux.
Es thre[oriers prouinciaux ont cha
rge
·bailler le recouuremcnt des al1îgna
L
tion
s qui
leur [ont enuoyces par le thre
de
roricr de l'extraordinaire des guerres aux clercs &. com
tni~, pou r
faire ledit rec ouu rem em: & à mcfure
qu'ils leurs
cl.1Uoyeronr,prelldronc recepicez tlU
pIed des; copies des malldemcns & rei"criptiol1
s qu'ils-leur
fourniront.
Et les threforiers de l'extraordinaire
de~ gll erres fone tenus de nom me r Jeu n com
mis au Roy ,!
pour r~a~lOir s'ils feront cOll1prable~
:Ordonnan
Ce cinquante fept.
. Le[ditli thre[oriers font tenuz tcn
ir vn reg ilhc
JOurnal dc touS les deniers qu'ils re~
oiuent, faifant au fIl mention des noms & IÎlrnom
des e1ercq
Ou voituriers,& Cil quelles cfpeccs ils
auront dHfourniz. Et au mefme reg ifhc dt au
fIl mife la dlHri bllt ion dcli.lits den iers , [clo n
les io\IC S , 0(c:afions & c[pcccs cfquellcs ih auront
cAc! Jeli UrC l.•
.Ice,!x thrdorÎCl's <.lOiIlCIlC dlr e fotg
faire com pte r de moi s en moi!; Its neux de
clerc.; cm~)loycz [li\' lc.:ul's dep anc llIc ll ) tlne
ceux qui fone
ord on
�T roifiefme partte des droiEls
ordonnez pour le payement d'icelllY extraordi~
nairt des guerres,que les autres qui ont charge
du1"ccouurcment des afl1gnations à la manic:re
deuantdiéce.
Lefdits threCoriers prouitlciall~ fOllt tenuz
d'enlloyer de mo.is en mois ail duel . cr de l'e)(~
traordinairc des gu,erres, pour le moills & plus
foullcm que 1:1 IlccdTité le requiert, vu cfbt a~
vray de tome J'admilliihation de leur charge,
tant en reccptc que dcfpc:ncc. Et en la fi n all{fi de
çh~cll,n mois fom tenu?. de faire vn co mpte fin:tl~
3uqucl cft paffé & alloüé tollt ce qu':ls ont paye
pour le fait Judit extraordinaire dCJ guerres:rap~
portant lc~ a~quit8 fllfl1fans cxp ediez.', & ce que
fcmblablcmcllt aura (' Hé par C IX des-bourfé par
les mandcmcns & rt'[ClÎI tions dudit thre[orier
cxtraorJin:1ire . Er retireront dudit threCorier les
rcccpicC7. par eux raits. Et dudit copte cn fcront
faites deux copies, l'vne pour ledit thre[orier ,&
l'autre pour iccIuy chrc[orier prouincial, l1gnecs
par chacun d'eux.
~i !C.S clercs employcz au payemcnt de l'e){tr:1~·
ordlllalrc, & ccux auffi qui ont 1:1 charge du rC#
cOlluremcnc des affignacions & conduitc des dc#
niers, ne fOnt leur dcuoir comme ils [ont tcout-,
les thrc[oricr prouinciaux procederont :\1'eOcontre d'cux par toutes conrr~il1tcs & voyes à ca
neceffaircs. Et ne [om tCl1U;-. & ne doiucnt leur
bailler aucune chaCe en mandement: mais y en
c:mployeront d'autres en leurs charges, ~~e~ le
con [cncem'cl)t du thre(oricr d\.ldit cxtr:.lordl0:11 re
des guerres.
�du domaine du Roy.
So nt ten u!. lef dit s thr
efo rie rs pr ou inc iau x
il'a du ert it de iou r en iou
r,& à tOutes oc ca l1o ns
,le
thr e[o rie r de l'e xtr ao
rd ina ire des gu err es de
ce
qu i fera nece!f:üre po
ur le ma nim en t de l".t ch
arge : a fin qu 'il y pui{fe
po ur ué oir & do nn er or
dr e
1~ lon le vo ulo ir &
int en tio n dll Ro y.
Le rdi ts thr efo rie rs pro
uin cia ux fo nt leu r pa ye
tue nt de tou tcS les pa rti
es extraO'I"dinai res & tno
pin ee s:& de s pa rti es qu
i excc:dcrollt la fom me
de
dix liu res ,en do iue nt ret
ire r
l' ere du Li eu ten an t du Ro or do nn an ce pa rti cu y de 1<1 Pr ou inc c où iL
COnt cH ab lis . Et en pr en
dr on t des au tre s où le cag
,ei'cherra qu itt an ce en
bo nn e fo rm c ,paffee pa
rd e,la nt vn co ntr ero oll eu
r elCtraordinaire dd i.ti
tes
gu err es. No ta qu e qu
an d les qu itt an cc ) [o nt
pa
!:
ic::cs pa r de u:l nt vn co
ntr ero oll eu r) fau t fai re
lign er la pa rti e pr en an
te ou bie n de ux tef ill oin
s:
Qr do nn an ce mi l cin q ce
ns cin~u:lI1te [cp tJa rr'
40 '
Et do it on ret ire r quitta.ncc:
de tou tes les pa rci es
ex ce da ns crois cfe us 20
. fol tou rn ois or do lm
an ce 54 .ar t.4 .0. De tol ite
s lef<]uclles p:m ies cn
f rO nt pa r ch ac un mo
is vn cHat pa wc lli ier
t
ca
hi er , en fin du qu el me
ttr on t l'o rd on na nc e du
dic
lie ute na nc ,li gn ee de fa
ma in & de [on [ec rct air
c,
&: auffi ca ch et tee de fon
[cel.
le s tax ati on s de~ Cl
er cs , tan t de ce ux em
plo ye l. au pa ye me nt de
l't: xtr ao rçlinai rc des gu
erres , qu e de CCliX
qu i On t!J ch arg e du reC
Ol /lIr e~6nt dc:fdites aff ign
ati on s & co nd uit e des
de lli ers , fel on qu 'el le ' lel
lr fon t or do nn ee s, (o
nt
~yees pa r les thr c[o
rie rs pro lli nc iau x chaclI
l1 en
ta dla rg e ; de fqu cls ils
ret ire nt quittunc!! en p;u
-
che
�Troifiefme ptt1·tie des droiEls
cheminleCquelles ils enuoyent inconcincllt audit
threforier de l'exrraordina.ircs dcs guerres. Et
. quam ~leurs taxations) les retietlnen~ par leur5
mains, & en bai lient quirranccs necellaires audit
threCorier à la reddition de leurs comptes, qui eH
alloüé comme le autres panies employees &
cOLfchees en leurdirs' COI11 pres.
Fone IcrJits rhreCorjers prouinciaux Vil cnat
de COliS les gages, appointcmcns & penfiolls de
tom les CapItaines, LicLicellans, EnCeignes & autres: lequel ils font figncr <lU Lieutenant gelH:ral
pOlir le: Royen leur prouince ) & cacheter de COll
tèel:cn fin duq lie! y aura, Ordomwnce ,!ddreffimlt
aIt thrcforicr dudit ext}'tlordinair'c des guerres, dc P,IytY lcsjonlr/u,s con~Clmes audit tftat ,amft 6' en la fi)~
me y pOYtcc, CT relm:r qtûtt.mcc de chacun d' CtlX parocltLicrllmmt.
Lefdits threforicrs prouinciaux font tcnll~ de
faire par chacun 1110is vn autre cfht, contenatlC
toutes les parties par eux payeos pour Je fait du«i.t extraordinaire des gllerre~ ,foul.la charge ~ltl
LIeutenant du R{j)y de leur Prouince: lequellh
luy fcrout fignor)& cxpcdicr en bonne forme.
Cc que doiuent faire les clers & (ommis,quÎ
font employcztant aurecouurement des
aJJigna~ions que conduite des dentc rs .
ECJits clercs au[quels les commis pro ui !1'
ciaux baillent le depanement des a({igll~
do O)
L
�du domaine du ROJ.
153
tions pour en faire lere cou ure me nt
par les receptes gencrales ou ailleurs: dés auff
i roft qu'il s
om n:ceu les mandemens & ·re.{c
ript\ol):; du
thrcCoricr de l'efpargne,par les tTIllins
dudic threforier prouincial, en baillent va r,ece
picé au deffous des coppies defdits mande men
s & rt:fcripeions, que le[dits threforiers proulll
ciaux .retirent par deuers eux pou r cuiter a tou
tes fau(fctQ.•
Et Icldits cler cs font coulÎours ch ,ugc
z des fOI11flles pon ees par lefdits mademe,lls &
r e rcrjp~l6s,
iuC<lues à ce qu'ils ayent renou com
pte
thrd 0rie rs prouinciaux,àla red diti on à ic elix
duquel 1 _
tircm leurs rccepicez..
,
Tou e auCTi coO: que leCdi ts clercs Cero
nt J11.. i IICZ
aux vill es, où ils doiuCpt rcceu ç)Jt
lc:: fdltL Ii a.(l~-·
gna tion s, [ans faire auClUl [ciollr fone
C.I'.\J ~ de
s'addreCG r à meffieurs ll:S thre lon,.,
ftLl Jl: lJUX
de Fru l1 cc,de la pro uin cc, rCCC ll l Ir
& con tretoolleurs g ncr au" des charg.es: &
leur f,lire detlararion Je:fJite:s af1ignations & frJu
oir ~'il y
Qura moyen de les acquite:r ou non.
Les mandeIllens doiuem eflte: pre:Cenrez. aux thr
foriers de
~rallce,flliu:lnt le cin qui dm e arti cle de
l'or don Ilance mil cinq cens cinqllamcf: pt.
Si par la rc:Cponce dc.:fdit~ olh cier s,
ils
dent que' lcfclitC5 afTignations ne: fe puit entenTent ac<}ltitcr du tou t ny en par tie, & qu'jl
n'y ait fonds
~~ur cc fJirc:font tCll m & doiuenc
pref"emcr au(:·
ltts officier ,par aCte recc
lI pal' notaire s Royaux,
Icrdits lllandemcm, quittance~ & rcfc
riptJom,8c:
es faire fommer de payer & ütis fair
e le concel'lit en jccux, pou r efhe emp loy
ez fuiu:lut le vou..
J
i
V
�T roifiefrnc partie des droiEls
'.
Ibir & -H'lten,~ion du Roy.
Ledit aéte leué, en fera incont inent vne cr,ppie lipnee, en·uoye e au th.e[or icr de l'excraordi!lair'ê des guerre s, ou à fon commi s qui fera e11
court, & vile autre coppie au threConer prouincial,du quelle dit.clerc aura receu leCdits mandemens & rcfcriptions:à fin que par la promp te reformat ion qUI en fera pour[uiuic,& l'a/Tignatio tl
reformee l 1c (ertiice de fa Maiellé ne [oit aucunement retardé.
Si pour lcfdites a/Tign:nions ainfl Icuees du
thtcCorier de l'cft1argnc, Cc peut fournir quelque
chofe, & que n CalltJno lll S il n'y ait pas a{lè'z; d~
fonds pour Ic~ acquit tr entierc111cnt:le derc qUI
s
'f:litl: vne tcll,c pourfu icte,do nnera ordre gue ral1.
tions
rcCcrip
aucuTl,e rcmlCe les manJcmcns ou
clont il fera pOrt 'ur) foycnt infinuc z, & au doS
<l'iceux certitie z, par les officiers de la charl'TC clc
cc qui Cc pourra acguircr:ne delailTanr pou~ cela
de [aire vne [ornmatioll par Notair es, en la fot"'
me cy deuant dite) d'acquitcr le contenu c(ditS
mande mens & refcriptions ) faif.1nt ill[erer :lU"
aacs les rc[ponces dcrdit. officier s , & les occa-f
fio ns pourqu oy le tout ne fc pellt acgu i tcr, v(.1n
ocpro:eflation s accouGumees.Duquel :laC il en
fCll e)(pc~icr deux coppie s, l'Vile pour' enuo}'c,:
au thrcCorl,cr de l'extraordinai re des guerres, ouo':
fOl~ commIS cHant en court, & l'autre au [ht"c~ ,
lier prouinciaJ, gni Iuy auoit baill~ à rècOUurer
{l
lefèiic s a/Tignations.
e
clerC
Je
s
officier
dcfdits
ce
Te(ron
,
I<'
par
Si
·
«euré de J'entier pîlyerncnt clcrdiccs ;l(}ign:L
,jOIISJ
�du domaine du Roy.
154-
. ~ions, & qu'il y ait alfa, de fOllds pOLIr cc faire,
11 fera cenifie r & inhnue r lefdit6 manderpens &
reCcriptions en la maniere cy deuanr dite. Er outre prcnclrà aél:e des fommatiot1s par N oraÎ rcs,
dont il e/1 tenu cnuoye r incont inent deux cop_
pies comm e deffus. Soli citera iourn~llel11 e nt Je
paYClllt,ntdef dites affirrnations. Et à meC1.lre qu'il
r~Collurcra quelqu e cho(è, fera l'c:mloflèl1ltnr,
Contenant les efpeces efquell cs il :lura cHé payé,
r-etira(1t de ce border eall, ligné par les recçllt:lIr~
& comre roolleu rs gCllerallx, donc il elllloycra
deux coppics ,l'vqc au thrclor ier de rext ra()\'dillaircd es guerre s,& l'aune au thrçÙ~rierprollin
cial gui Illy aura baillé ladi te afTignatipn arccou mer.E t par mefme moyen & à mcCure qu'il tiendra & rcceura lefdits denier s,en fura faire VOltlln.:,prellam recepicé d'Iccluy, auquel il fera faire
la cORduice Contcnanc les cCpeces. Et icduy COI1duélcul' dés allfTi ton qu'il aura de::lillr~ Iddits dc~i,crs au threror ier prollincial, cn r ti l'cra rcc~p i
Cc conten ant !cfJites cfpeces. Er quand lci'Jites
afTignaeioll s feront cmicrcmcl1t aC'luicçcs) ledit
cI~rc rctircra vnc coppie cQII"tionnce dc[dirs
Illandclllcn s,quina nces &. rcfcripriol1s, & clos endo{fcl11 Ils f.tids fm iccll~) qu'Il l'apportera rur le
COlllptc-, qu'il rendra au ~ommis prouin cial cie
'llii il aura rcc cll kidics acquits .
Et pourcc que les rcccuclIrs gcncrallx, fi,r lcfC]tl<.'ls lefdices aOign:ltiol1s l'ont lcuces J CI)core
9U'i~s Ile les acquir ent tout ~ vne fois, vnudroy~c
~uolr IlC:.1ntmoin s entre !cUtS mail)s pour leur
ctJrcté & de~chargc le ol'igin:llIx dcldies mall-
V
2
�Troifiefme partie de! droiélJ
clemens, quittances' & refcription5 , le cIerc qui
en fera chargé , en retiendra par deuers Iuy vne
coppie collati onned , rorigin al, laquellè il fera
figner par les receueurs & cOlltreroolleurs ge~
neraux,de ce qui aura efté [lIr ce payé, auec promcffe d'acquiter le [urplus. Ec où (ainG qu'il a
dlé dit cy deffus) il relle quelque chofe qui ne fe
peut {lcquitter, il retirera vne coppie fur coppie,
deiiemcllt collationnee defdirs mandemel1s,quic~
tances ou refcriptiol15, & de~ endoffemcns faiéh
fur iceux:& fera mettre au deffous certific:uioll
des thrcf0~'iers de France , & general des finances,reccueuri & contreroollelJrs geoeraul{, cooten~nt l,e,> occaftons pourgu oy ladite fomme n'a
cCle e~1t1Cre~11ent , payee & acquitec. Et comme
l'our Icaretc dl'~'t re~c\~eur genera l, ledit ll1an~
dcment allra eLle dcllll{fc Cntre [es mains:duqucl
j\ pl'olllcma ne s'en feruir que pour la tomme
par 1uy payee.
Rappo rtant par i ceux cleres lefdites cop>pies,
collati onnees , verifiees & certifiecs, eUes leurs
ferucn t de defpcl1cc ~ la reddition dc lcurs co Jll ptcs,de pareill e fomme qui[er~ acquitce. Mais,a
Jin que promp temcn d'on puiffe reformer lcfJltes aOÎgllJtions mal lcuees, & que li lefdites C?p"
pics demcuroycnt entre leurs mains iufques a III
redditi on de leurs compt es, il n'y cuH rrlo~ell
d'ainli le fairc,& po uree [croit rWlr(.I~ le rerlllCr.
<le fa Maie!~é: ils cnuoyerolH protnptcmC~lC I,e dite COpplCS ni thrdor ier de l'eKcraordwlllrc
des CTuerres>oll u (on commis cHant en ÇOLlr~ ,81
C
"l:l
(
' ct pour leur ~erUlr
dront rcccplc
o
a de en prét)
,harg
�du domaine du Roy.
155
charge de leurdir compt e.
Lefdits clc:rcs commi s au recoùul'ement des
affignations, dés auffi coll: qu'ils aurôe receu rom.
1l1e notabl e, par les mande mens & rekrip tions
gu thr~forler de l'efpargne, ils en doiuem faire
faire voiéture promp temen t, au Lieu olt k commis prouincial voudra , lequel les aura charge z
d"efdits mandemens lX refcriprions : à fin que les
Illonllres des compaignies Il~ royent tetardc.:cs,&
qU'ils ne foyent chargez d'nucun"e~ retenti ons de
deniers Mais auparauant' que [,me faire ladite
condl; iéte,do ic biell foigneufemcm regard er fi
les chemin s fonc(e urs, & fi les enneOl1!> ne font
point à. l'entou r, ou hien quelque vollcllt's Olt
me~chantes perConncs.Et ~'jls Yoycllt que lefdits
delllers ne peu{fcnc eitre voieut:ez. feuremenr,il fc
doirret il'er par deuers le Lieurcn:Ult gencra l du
Roy,de la prouin ce où il reccura lefdns deniers,
ou bien p:mlw ne les officier du Roy, & retirer
\In aétc bien ample de l'incom modité des chel11ins, & qu'illu y dl befoin d'auoir grandes ~[
COrtes de gens de guerre, pour aeeopa igner iccux
d~l1iers.Et ayanc retiré ledit atl:e,doit prier ledit
llelltenanc general pour le Roy, de luy bailler
creonc , ou bien prendre le prc:uo(t de MareCchau" & archer ", Et<]u:Ind t'ouces lcfditcs voirutes ferOnt faiéles , doit faire vne declaratioll de
frai par le menu, fLlf laquelle (cront rapporcees
les quittances des voituriers) pour lellrs iournces
&vacations,a hapt de m:tllequins;pour enfonc er
les d~niers ou caques, fahil"cs & tax:ltiol1S dcfdites efcortcs) certification du ioul" qU'lI eH party ,
V 3
�Troifiefnè pal,tie des droia!
ladite eonduite,& le iour qu'il dl ard..
ué,cnlCmble ledit aéte pour prendre cfcortes, &
plu lieurs autres pieces qu'il dl tenu rapporter
fur le COl11 ptcreau , q u'j! rend audit thre[orier
pwuincial.
D'aillcurs lcfdits .clercs, voyans qu'ils aU~
roycnt n:ceus dcfdits l'eceueurs gencraux, ou autrc' plu/icurs monnoyes blanches; comme di~
'Lains, douzains,J)clles /impies & doubles, picccs
de cinq l"ols, de dix fols, & vingt fols, tcHons, &.
dcmy ccHons,quars d'dcus, & demy gIJars, & aU~
tres crpeces iufqllcs ~ la Comme de vingt miJle
liures & au ddfllS, à cauic que la voinll c & col1~
duite cOulleroit & rcuicndroit .il. beaucoup all
Roy, pour le grand nombre de Illullets.& che:uau:< \}U'i1 faudr?it,& Inermes I.l grande di/1ancc
dlllicu ou die:. font, iufqllcS :111 lieu où illc~ con\lient conduire: doillCtlt mander & [aire à [ça110ir al/illirs thrcCoriers prouinciatlx s'ils feront
COml1lllCr & cOllllcrtir ladite monnoye d'argcn~
en or, pourcHre la voitl1re plus legien: & :l{rel~
l'CC d'aUalltagc. Et filil1:l.Ilt lellrs refp()nce~ Ik>lU~llr , s'il c/1 <]udlion J,.: faire ladite comll1u ta "
tlOll,iè retirer par JCllcr, les thrcforiers gt.:J1crallJC
tic Fr.tllCC)& cOt1crcroolleurs gc:ncfaux de la pro~
IIllle ) pour s'J{fembler au bureau de la reccpr c
gc:ncralc ,pour faire cmierc dcfcription delèlit c>
llIonlloyes qui auroycllt efté changee & co rW
muees,& de l'or qui en :loroit dlç rcCCU, cnfc'~l:
ble pour ollucnir du pri~ qu'd conuicndra bal.
leI' au banquilr, Ch.lllPl:ur 011 marchand qtr l
.
.
vOlldrJ IJlf l:ldllc Ollllll11tatÎ0I1 J & dll tOll~ "
pOUl' faire
r~
uf'
�dudomaineduRoy~
156
tirer bonne & [ufhfantc ccrtification) lignee du
leurs mains. Il n'dt be[ojn 4.e rapporter qlTlttance defdit5 changeur, banquier o.u ma(drand; car,
aufIi biell n'cn vouclroyent-jb bailler; craigl1:lns
t1:ell dlre reprins, d'auo1>t çxigo d!!lliers [ur le
Roy, pour ladite commutatloLl: ce que l1ull<t~
ll1ent ne leur cft permis de faire par ord0nlunCe ~ de fa Maidlé.Et lors que Icfdics dcnit.!rs [ont
arriucz. au licu où ils {ont li dhn a ., doi'uent dire
employez. all p:lyemcllc des compagnies del10mmces aufdits mandemens & refcripttiol1 S,&
en me(lues efpeees d'or. Et à fin que per[onne
n'cn plliHc ignorer, fcrom fpc.lcifi ees Ic[Jjtes
C~)CCC~ és roolles des mQnflre ~ ,& és quittances.
aulTi. Par ce moyen n'y aura lllCUIl foupcol1 Je
biJ!ounemcnt.
.
)
Lefdits clercs ne pourrollt f.tire aucun frais
excedans cent fols, fan~' rapportl!l' quittanccs
fig nees par Notaire!> : & quant aux autre s menu s
frais,ferollt mis en cahier, certifiez cn la fin l'a(
lcCdits clercs, & au/Ii par eux panaphez en chacun [li cillee.
Et ;1fin que l'on plli11c [.lci!cmcl1t)& à toutes
occal1011S coglloifhe & fçauoir le fonG s de la
Charge, lerd j t S c1crc~ re ndcm compte: à f~:llloi l
CCIlX qui fom les condu i ceg des dcniers,collt :luHi
~Oft qu'il s Ont rendll le deniers par eux voitmc"
"-chacun voyage qu'ils font:&: ceux qui fone 01'<Io nne 1. és ville où les recc: ptc~ genet'ales (ont
~.H ablicç pOlir faire le rcc o llurcm CIH des alTigl1a-
lIon, enlloyent dc 1110j ~ l I! Illoi ~ Vil dl. ( de:
lcur aOl1liniflr:uion, &. J e tro i. . Cil rroi ~ llloi ~
V 4
�.. T rotjiefil1c partie des drottl;
en tendent yn C01IJptc final a'u t'hre[orier,prouin ;
cial, 'il qui ils :tUI'om faïét leur recepiêé. Lequel
Gomp~e fera ~&né par 'e ux, & par iceluycom~i ~
oU threforier, pour en demeurer vne copple a
chacun,& en enuoyervne pareille au [hrefol'jer
del' extraordinaire des guerres.
Pour les clercs employez au pay~
ment de i' extraordmaire
, des guerres.
1.1
L
1.
'
Es clercs qui font employez au faiD de l'ex"
trllon.linairc des guerres, & qui ont ch~rge
du pll yement des compagnies de gens de pied,
& cheuaulC lcgiers ) (elol1 le departclllent qui en
cR faitt par le c.omis prouincial, Ile petlllem 5'el1tn:mettrc au payement de celles dOllt ils n'ont
cbarge.
~nd il dl qllellion de faire le payement
d cl(~j res comp:\gni es , i ceu~ clercs preI?dront I ~S
~ c nl crs pour tcl effcél: rc qlll s & nccdTaHc,par lc~
l~ l a ins du C0I111lli c; prouiucial: auquel commis ih
t(~Jl t lelll's prolllc(fcs & rcccpiccz, colltcnant les
eipcces. par eux reccücs , auec promdlè d'cm '
ploy~ r Iceux deniers au payement de[Jiees COI11'
pagl1lcs, pour le Illois qui fera ordonllé , & non
ailleur&:& en rapporter acquits valables, bien 6C.
dcüerncllt expcdiez, hUlél iours :lprc~ Je payc'
ment faié}. Et des Jcnicr~ rcucnalls bOlls en fin
dudit payem ent, en tiendra corte l icduy co mmj~ ou chl'eCoricr prouincial Jonc il les a rccculs,
C,3
�du domaine du Roy-
157
Cela F.liét iceux cletcs rolicitcront & feronc
tant que la mOllHre fo~t coB & incontinent faite :
feront prefens,& affifteront à icelle:& prendront
Vn roolle en p:tpier rdon l'ordonnance t:n~l cinq
Cens cinquante Cept article quarante ,fifgnc par le
Cappitainc ou Chef qui reprerente ladite cornpagnic,& par les coml11iffair,es & contrcroollcurs
pOUl' ce ordomlez:conte~ant au pied mandcmcl t
audit threro ricr d'icduy exrraordinaire des guer tcs de payer laditc compagnie,auec promeHe d'lcduy Cappitainc 011 Chef qui aura l1gné ledic
rooUe, Cot11ll"lrflàircs & auffi comroolleurs) d'ell
cxpcdicr vn ~11 b,o nne forme. En VCt'tu cluquel
1"0011(; Cil p:lpler aml1 expcdié & figné, ledit clerc
falrant bile payem ent c1oirpayer(li faire ce peut)
le c~efs & ioidats l'yn aprcs l'au~rc cn prefence
defJlts commiffaircs & contreroollcurs) & l'vn
d'iceux Chefs ou du Foutrier de ladille compagnie. Et à mcfure qu'ils {crane payei ledit clerc
l~s croi~era & marCJucra fur ledit l'oolle en papl~r. Sinon deJiurera & baillera l'argent audit
Capitaine, [don la cOllftume & m'anicre de faire
Il'laintcnant y(jtce:prcnant de ce vnc ordonnance
&: Il'lanc.lcm~nt Je ce faire, clu Lieutenant pour le
~~oy , nonobflane l'edit & ordonnance de fa MaIcHé,qui VCllt que les [OJOlt (oyent payez chacun
Particulierement.
Incontinent apres le payement defdites cornP~gl1ies fait, Je clerc à ce commi~, & qui aura
fa~t iccluy, fera cxpedicr le roolle en par~h,c
fllln) & auffi ligner & ccrrifier en fin par lcidltS
V 5
�T roifiefme partie"des dro'ias
c01l1ll1iffaires, aum par les cOnt~oollelmi d'iet:
Illy extraorJinaiüe des guerres, contenant ledj~
payement & les e[peces e:[quelles il aura cHe
faic)pol/r [eruir de quittance d'iceUe [omme.Plus
fera certifier ledit roollc Cil parchemin par le:
Capitaine de ladite compngnie. Nota qu'il faut
datter lelè1its ro(),Ues en parchemin, de la datte
du roolle en papier qui eH du iour de la mon(he.
Et [e doit dOllner de garde ledit clerc de prel~"
<lre al,lcuns roolles lignez en blanc. Et pour eu~w
ter à cdà, les clercs qui [one tellUZ. de faire ledit
,payement, ne payeront l'eLtat dudic Capitaine:
iu[ques à ce qu'il ait figoé & expetlié ledit roo l le ~11 parchemin en bonne forme: & jilpplic~a
ledit ~lerc le Lieutenant pour le: Roy d'y te.l'ur
la m~m: ~ce q~le ledit Capitainc fur telle peine
'-lue l achllCera ICcIuy Lieutenant pour le RoY'
nc pui{fc contraindre ledit clerc. Outre lefditS
roolles cxpcdiez en parchemin, doit rapporter
Cl1cores le roolle en p<tpicr: leCquels fÇ>llt para-
phC7.:1lI .dQI. par ce1uy gui en afaitle payeOlel1tl
~ollr eliiter toutes falflficatiom. Et cc fuyua llt
1 or~lonnallcc cin9uanre rept,article quaral1t~.
~Ont tcnll'l. IclJir.s clercs compter de mOIS CI)
mOIs auec ks t1ue{oricr~ ptouinciaux, [ouZo Jit
c harf?c dcrguels il~ font crOt,loycl.•Sur l(lllr~ coJ1l~
pres tom rapportez lc~ acquit:; par cux retireZ,
fenians pOlll' le tefnlOignagc de la redditioll d~
IClJrcHét compte. Et fom VII comptCrc:1U lig n(!
cluclit thrcCoricr prouin cia l tI'icduy clère, rcll'
,lalJt comllcc pour en rkmeurer vue COPIC pail
o
dC:llcr ~
�du domaine du R0).
I5 S
~euers chacun d'eux: & vne pareille ~opie pour
enuo}'cr au threforier de l'excraordll1aire des
guerres.
Aucuncfois il faut faire adU:lI1Ce aux COll1pa_
~nies, attendant que l'entier payement de leur
10lde fe face, cH b.efoing de retirer ordOl1l1:lnCe du Lit:utenant pour le Roy bien Be cl eiicmenc
cxpedi ce, & qllitta~ces de s C:1pitaillCs quireceliront lc(Jics aduances: contenant promet1e de
rabattre defdites [omlDes adUlncecs fur le procha ill payCt11e\1t de lcurdiél:e co~pagl1ie. Cc gue
fai Cam, fera prins garde que Iddits aduanccs
Jent rabb:tcues.
'
'
Pour 1:1 prompte necerr;t~ des affaires, &. que
les monfl:res ne fO yent retardees, Je Lieutenant
d.u Roy commet certains pedonnagcs pour fcrulrcle comtniifaires & contreroollclIr!>: d'autant
qu'i!ne s'e n trOllUc de pOllrueu7'. par le Royen
fO I1 goulIcrnement. Et faut rapponer ks piece ..
Contenues cy apre~.
~and le s mOllfhes fe font par co\nmifJ'ai.
tes, vU par contreroolleurs extraordinaires des
guerres, commis &. deplHc1, par la Maielté du
Roy, ou par fcs Lieuccnansgcneranx, faudra aIlec le roolle que le clerc commis a faire le payeItlenc defdiees cotnp:t gnies rapportc les comtniffione c; bi en & deuëmcnt cxpediccs; à.fin qu'il
J1'ait nulle difficulté fur la defpcnfc dcfditcs fomp
Ines payees par leur ordonnance. Et en he(oil1G
\I~ retirer de chacl\J1 Lieutenant du Roy çopit;
bl'clI & dCuëmellt collat ionnce clu pOlluoix J.
eux dOlllH( par ft Maicn~) pour (ç:llIoir où !;'Cfien t
io-
�Troifiefme partie des droi["
fient fa charge & commifIion, & [ur quoy il peut
ordonner, Et s'il auoic ordonné plus qu'il n'eft
porté par [es lertres de pOlluoir) faut que ledit
Lieucenant general obtienne du Roy lettres p.a~
tentes pour valider & autoriCer COutes leCdiccs
p~rties, Et vne autre fois doit obtenir lettre!:> pa~
tentes,pour amplification de pouuoir,autremen c
les efiac5 & roIde (eroyent rayez.
Enfo)'uent les ttCquitJ que doit rapporter le
thrcforier de l'extraordinaire deJ guer!..
'l'Cs à la ~'cddition de[on compte>& t or"
drc qtf,iy cft tenu.
P
RCll1icrement pour la recepte touchant les
affignations que prend à l'efpargne par qlli~'
tance, mandemens portans quittances ou re[crJ'
prions addrctranccs [ur aucuns receueurs gCI~e'
raux ou aucrcs,ledit threforier de l'extraordJl1(llr c
tics guerres doit ra~portcr fur chacune partie les
bordereau" lignez defdits l'cceueurs generauJ( 8l
Contreroolleurs,contcnans les cfpcces. Car cou,s
comptable!> ayalls taxation) doiucl1t rappo~tcr
Uordcrcàu par le menu: ordonnance mil ellHI
CCIIS cinquante [cpt) article trente fcpt. Laquelle
rccc(nc
dt admire à corriger , tant fur le COlllpt:t~e
.
dudtt t:fpargllc que rcccpte~ gCllcralcs. Ee en,' .
d'otUiffion condamne au quadruple/c1on! or~
donnanc. du Roy han~ois premier faite enl'lU
en
1 53
1
•
pour la
�du dl)maine du Roy.
159
Pour la defpencc le premier Ch,:pitre cft des
deniers,comptablcs,comme:lU threJorier de l'cfpargne des deniers reuenans bons au Roy apre~
les payemens faits dcs compagnies:donc faut rap_
pOrter quittance contreroollcc par les Imendans
des finances, & aucunesfois au marchant munitionnaire de l'armee. Dont & [ur chacune partie
doit rapporter mandement du Lieutenant! du
Roy, & quittancc, enfemble à plufieurs autres
officiers comptables: li lcfditcs parties 11t: font
cmployecs en l'e/bt du Roy, faut rapporter,. ou~
tre les quittanccs,ordonnances pOlir le payement
d'icelles.
•
La dcuxieCmc defpenfe conGRe e'n plulicurs
Chapitrcs des payemens faiél: à toutes les compagnies dc s gens de pied & cheuallx legicrs durant l'annee de {on exercice !epare:!. audit compte par prOlltnce, & (llyuant les efbtcs de chacun Lieutenant du Roy où !Ollt comenuz !cfdits paycmells. Dont cl! bc!oing de rapporter
ledit d'he, pOlllloir du Lieutenant du Roy, vu
rooH e cn papier de ch.lcune deÙjjtes cornp01gnics) (j,yné du Capitaine qui a prefcnté lCIdits gcnsOde pied aux cOll1mi(fairc~ & contrctoollcurs extraordinaires des guerres, Contcnal1 C
Cn fin ll1Jlldell1cllt adrdfanc Judie th l doricr de
l'Cxtraordlll •.tirc des gllerres, dL: payer & acqlli~
tcr h·) IvIdes) & appoinétclllcns deCdits gCJ1~
de pJed 1'11 111' vn moi 011 pOlir autre tC['\;1Pb. Si
l~ Cal:i l;Jl llC n'auoie ligné lc~ rooUes en papIer 1'\ gages & db.ts [croycnc r~yc:z., donç
CLI •1 q t. l'AL1dlteur prenne garde.L ce. Apres IcCl, li el
�T ~'oifierme pal'tie des dto/Us
quel payement fait, faut rapporter vn roolle en
parchemin, qui dl dreffé {llr leuit roolle en papier, certifié ell fin par lefdics cOlllmiffaircs è.'..C
contreroolleurs de la mon{lre & reucuë faitl: defdits gens de guerre. Et rapportera cncotes quittance defdits Capitaincs,Lieutcl1àns, enfeigne &
autres de la compagnie, Ggnee & receiie panieuant ledit contreroollcur extr~lOrdinaire des
guerres. Fau t que l'Aue! iteur lJ.1l i dl examinateur
<Iudit compte foit foigneux de regarder fi les
dcuiep; dont lefdics payemen s fom faies, [Ont de
ceux declarez tant en l'eHat du Roy J lI1<\ndclllen t
(h~ thrclorier de l'eJpargnc,(lue rcc cp re qui en cil
f:mc.
Dans l'cs rooItes des l'llonitres ,le heu oll cl~
les Ollt ellé faites doit dlre ercrit t Enremble qoit
elhc regarJé par l'Auditeur le nombre de s chefs
& foldacs qui y font: & S'Ils n'excedcnt poine le
nombre porcé par J'efl:atdu Roy. AulTi doiUCJ1C
dhe calculeel> les fomme s par le meuu dudie
roolle.Commc au/lî il y a des Capitaines qui font
pafferdcux St:rgcllS en vne compagniç, olt iln'eJ1
faue qu'vn , ~es !oldats appoinétez où il n'ell y:l
poim , fix corporeaux où il n'en fam gue crois Ol!
<]uacre. M:ti s faut rayer lcfditcs partie!» & à rCCOl1urer fllr les commi{faircs & comrcrCfollcu rS
clcs guerrcs,& non fur le thrcforicr.
l:auc entendrc guc la plulÎ,arc dC5 m:lI'ldeOl CI1S
<lu chl'c[oricl' de l'efp ar f'llc rom [,ùcs cil ccllt:
forme: frauof,r que l(J fi)'rn~m porlus (fJ i'IIIX Jô~t
deJliflw pOJmmploycr ait p,'t'jcmcr de fdlcs CO'T/Jf4g
meJ
,fI,lnl
�du domaine du Roy.
160
~ans fluz.. la charge de tels Capitaines) tcnans gaY.
l1ifon Cil telles villes , d~1 gotmernement ~e tclKolmer71ettr, Ott bien en ulüs c3' fl:mblablcs affan"es. Or con·
uient à l'Auditeur, examinant ledit comptt:) Je
regarder & noter fur [on extrait la datte de ch:<.
ctijl mande ment, el1rcmble de la quittance du
pOrteur d'icelllY & datce de l'empl oy Clit des
deniers comen uz erdits llIandemcl1s, Par ce moyen pourra cognoiftre li. le ~hrcrorier ou ,rcs
c011Jmis auront par leur negllgellCc retarde le
feruice de [a Maie.fié) quel temps ils ont eu
. les deniers entre leurs mains, s'ils one encou,ru
<]uelquc peine de rcremion. Et du tout en ad.
Ilcrtir Meffieurs, pour c"n ordonner ce que de
rairon.
T OtiS le[quels paye rt1cn s faut gu 'ils foyent employez au comrc roolle genera l dcfd ires guer·
l" 'S) lequel doit e{he enuoyé en 1:1 chamb re
des
Comptes par le' conrre rooll eur gCl1cr:l1 d'icelle s
~uerres lix moi s apre~ l'al1l1ec expire e, pour fur
ICcIuy verifier cous lefelies payemens. El à faute
de ce faire, les gages dudit contrer oollclI l' font
rayez purem ent,
Nota que !-l'il cft payt aucllne chore par or-
donnance ou autrem ent) meÎlllc fllill:lm 'l'ellat
du Roy nu contrc roollcu r genera l, pour :ll1oir
tellU rc gi(1 rc des mOJlllre~ des compagl1ic~ de
gens de pied & cie chellal , la partie doit eHn:
tly
(" . cc purem ent, parce qu , il a b,lge9 pOlir (.l'
rUlre.
S'il y a q1lelque' p:llties payees en acquit du
Roy, faut rappIJrtcl' les h:ttr~s de là Mal t n~, oU
,
•
bien
�Troifiefme partie deJ droiEh
bien les ordonnances des Lieutel1an S geneuuxJ
&quittance. Scfaut gouLlcrnerpour lesformalitez requifes,commc au meCme chapitre employe .
à l'efpargne & en la rccepte generale.
Apres chacun article font employez. les ga"es
& !âlaire~ des Commiffaires & comrerooJ~
.
leurs extraordinaires des guerres, pour aUOlr
fait les monChe$) & reueücs deCdircs compagnies.
Dont pour chacune monHre IcfJit<; cOlllmi[faires prennent quarante liures, & lcCdi ts conrreroolleurs trente liures. Mais s'ils font en vn
mefine tour dlUCl'fes 111onflres, ne leur doit e!tre
payé qu'vne dcCdites fomllles : tellement que
l'Auditcurqui examine ledit compte, doie bien
l,rendre garde à la datte des roolles des 1110nJl:rcs., & par qui clics [ont faites, pour euittr
au blfcaplt. Dont la verification Îc fait [ur l'cHat du Roy, & par la quittance qui cfl: rapportee.
•
. Ea em~loyé Vl1 ou plulleurs Chapitres ill0pllle?, qUI conlifl:cnc en vne deCpenfc faice de
l'ordonnance du Roy) ou du COUllernellr de la
prouince qui a pouuoir d'ortlgnl1cr: conliHall t
en voyage~ lècrccs lcfgueb [Ont faies en p!l1lieurs '& diuers lieux) d011s & rccompcn[cs (c~
etcttes gllJ. COI1CC'nlCIH le fC1'l1icc du Roy, & qll c
ledit Lieutenant Ile vellt dlre 'i)ccitice~ ny dccJ arees au cahier qu'i! cn cxpedic audie ~hrc:rorjC~
{igll~ de fa main, & [ecllé dll (ccl de [cs :Ht11 es .
lequel dt rapporté par le thrc!'orier [ur lcdJ~
eompee, cn[cmblc les quictancc!) & ordoJlpan'
J
'CS
�du domaine du Roy.
101
Ces des panies y dcnommees excedan\~es cent
fols, ainiî qu)l cIl: contenu & à plein mCllotionné
audit cahier.
Faut que ledit thre[oricr rapporte lettres patentes du Roy, contenant validation de ro lites
leidites panies, & mandement à mcffieurs d~s
Comptes, cie le paITer & alloüor iàns aUCllne dil mClIlté.
.
Pour l'eltat & appoinremcllt de cl~acun Lj.eu~
tenant dll Roy ' b
(ToulIcrnclIc des
prOUII1Ces,
CI ta1
,
<telles & places fortes, eft rappOrte l'c(ht du
Roy,auec glliCtJllCe en bonlle fotme de LI temlIlle à Illy ordon,nec p~r ledit eitat. Et pour le regard dcs partlt:S qUI ne [ont ernployec:, audit
clbr,faut auoi r ordonnance du Roy.
Nota qu'ah Oütte de chacuil goullcrnellrdc
prollince) ilya vn mdfagcr (eerct du Roy, dOllt
POlir [cs gages cft rapporté qulCtancc,& eH couché en l'dLtt de fa Maidté.
POur lt: paycment des Gentils-hommes appoil1ctt:~ à b filme dudit Lieutenant du Roy,eLt
r.lpporcé ledit eftat du Roy, & autre eltat Jigne:
& certifié par iccluy Lielltenant) Contenant les
llOll1S & [urnotm derdits Gel\tils-hol11l11cs, :luec
J~ Cjuittance de cha un d'eux p:ll'ticuliercmcllt
Nifce par vn conrreroollcur ordinaire des gliertt:s ou alltre, comme par VI1 Notaire: Et ~'ll y
;)uoit varicté de nos el1 j'cftat dcs gOllllcrncurs,
~ ~u'ils ne re l'apponaffent és noms cOllcht:/. en
tnatdu Roy, teUcspartics doiuentcftrc r:lyccs
Pltrt:rncl1tJ~'il n'y alloi t lettres exprcffe '>
•
X
�T roifiefme pa~·tie des droias
Pour le plat du Lieutenant general, pour le
Royen la prouincc, & auffi du Lieutenant g c ne~
rai pour ledit feigncur de l'arl11ee, eH: rappo rté
leditefl:at du Roy, & quittance en bonne forme.
Tomes quittances doiucnt cfl:re figillees & ca~
chetecs de leurs armes. Il dt pennisaudit Lieutcrjant d'ordonner à lon plaifir & volonté,pour le
{r.:aard particulier de fa maifot1, iufques à la Com~
'm~ limitee par ledit ellat de Ca Maidté. Si ledit
thre[orier en paye d'auantage, illuy efl: rayé.
Si ledit Lieutenant du Roy a affaires d'ÎlTl"
portance, & qu'il [oit necdfaire faire plus grande defpcnce que celle contenue en l'efl:ac du
R~y,~ que cepenucnt il emprunte argent pOlir
[atlsfalfe au payement des ncos qu'il a leucl.,OIl
autre deCpe.nce qu'il au~a fa,ft'te:ilne le pellt fairc
fan s pOlluOlt de [a M:lIeO:e, ou bien qu'elle ell
cxpedie lettres, par le[queUes elle valide & aU'
thorife tout ce que fondit Lieutenant a ordonné.
Au~rement tc~lc s parties doiuent efire rayce.s,
011 a tom le mOin s fupercedees iufques à cer clII '!
temp5,pennlll1t lequel apparoi{ha de la vol ol1tC
dudit feigneur.
Si ledit Lieutenant du Roy fait faire adu anA
ces aufdltes compagnje~, CUl' leur [olde &. ~pA
pointement, ledit threCorîer de l'extraordinaire
dcsgucrres doit rapportcr l'eHut dlldit Lieute~
nant du Roy, contenant mandcment & ordoJ1~
nance de faire lefdices aduancec;, auee qui[[a!1~
ce,Cll bonne forme de cappitaines & chefs q~~
d
receuront lefditc:s aduances. (EH faiél lX. dr ~
pa
�du domaine du Roy:
161.
p~r le Lieutenant du Roy, vn ellat de tOlitc ·1<:[-
-\Iites aduances,{igné de fa main,& cacheté du C:l-chee de> Ces armes .) Et eftled i[ chapitre admis à
Corrigerfùr les payemens qui ont eHé [.lits depuis lcCditcs adllances faiaes .
Si ledit thrcfor icr n'auoit peu reccuo ir deniers fur quelques mandemen!t du thrcCo rier de
l'cCparIYnc, & ne l'ayant peu rendre audit thrc(Qtier pobur auoir ddia compt é, il doit emplo yer
)a fomme y conten ue en deniers rcn LI!. ~ non
rCCCU'i, fuiuam la reccptc qu'Il en fJ léh:. DOllt
pour verification doit rappor ter !I.: " [o l:Jmatlo11S
fàiaes:l cduy ou ceux à qui il cHOit addl'c!fant,
la rcCronCe faiae par iCC:~lx aU e': cel tlne.Hl on
qll'II n'en a cfié payé aucune ch()I~:lc tOut arraché audit mande ment. Auffi doit flire n:prinl e
dcs (omme s 'lui refl:cnt à n :cellOIl fur auculls dei:
dits ll1andcmcns,41011t faut rappon el 1<.:5 Illclmcs
picce~ :ltICC coppie dcfdlts mal d~m ' II).
I> ur Ic regard de la dcljlcn{C commu ne, n'y a
rllt'vn fcul arc, qllli dl le droit & elpiccs de mefI~urs de comptc~: pour autant que tollt le rur·
plus cfl: cOll1prins en la taxation qu'Ii dl befoin
de f.lire audit ,hrefor ier de l'extraordinaire des
~uerres, t'clon la dcclara tion de s frai s gu'i 1 :ltlr;l
aIllé & afferm é .1 la pl'c1'cntation de 10/1
COlU-
Pte: dOllt l'auditcur auquel cft difhibllc ledit
"Otnpcc pour examin er llly deliure ade) tùiuanc
ordonn ance de ce faiélc en l'allnee 1 5 57.a1 mie
quaralltcvll d'icclle .
QUtcs tal:CS doiuen t cRre faié c<; en la chabre
r
X
l
�Troiftefme partie des droiEl.r
des comptes & non ailIeurs,Cuiuant le troifiefme
article de l'ordonnance 1565'
En laquelle declaration de frotis, faut & conuient à conliderer par chacun anicle,les frais que
ledit threforier de l'extraordinaire des gllerre~
peut auoir faits au recouurement de fes alTignations, & à la difiribmion des denier~ prouenal1S
d'i celles.
,
~nt aux frais faits plI' ledit threforier de l'extraordinaire des guerres, pour le recotluremcn t
.des affignations, la verification s'en peut (aire par
les aacs des pre(entations des mandemens, pOl'tan's quittances & rcfcriptions du threforier de:
l'cfpargne aux thl'eforiers generaux de France,
c6ntreroollcllrs & receueurs gcneraux, & aufli
par bordereaux qui en font rapporte'!.. éil la ;ccepte dlldit compte.
Et allfIi pour le regard des frais faits, par jec'
Iuy thre~ori~r d~ l'ext~:LOrdinaire des guw'c S,
pour,la dJf!:nbutlon des deniers qui prouiennc~t
"idJltes afIignations, la verification S'Cil doit
principalemcnt faire fur les efl:ats d' EnuoÎs faits,
lors que les voiéturiers arriucllt aux licux Oll la
def~cnfe .de~dites compagnies efVaiéte & le(~lit~
d€!llcrs ddlnbuez. lc.:lqucls eHats d'Enuois {oll
ou Joillcnt eflrc ligllez de Licutenans gencr~U"
pOUl' le Roy, ellans filr les li cux où !efdits (l<.:l1ICr~
(ont appOrtc/,,& en leur abfence par leurs Lic W
ccnans ou pl'ÎlIcipaux cappitaines, ou par le coll'
treroolleur gellerai ou fOI1 commis.
{I;
POlir les gages & falni rcs des clercs , c~la ~ c
2ifé à vcrifier:d'autal1t qu'ils ont caxe Ordjlla~~,
�du domaine du Roj;
163
par mois, & [embl;tblcment les commis prouin .
ciaux ) dOllt faue rappon er les quittan ces de
chacun.
Pour les gages &. [alaires du thre[ol'icr ,1er.
qUels ne [Ont ordina ires) la chamb re conlidere la
charge qu'il a euë) & les affaires en court durant
l'annee de COll exercic e. Et [e reglel1t à plus pres
fur les taxes faiétes à lellrs compa{2l1ons d'offices,
& à rai Con de quatre deniers ou llx deniers pour
liure.
taqucl le declara tion de frais ainti veuë & al'.
rC(h:e par melIieurs des compt es, eH: mire par
l'attdit cur au greffe de ladite chambre.
r
T hreforerie de ordinaire des
guerres.
F
Aut entend re 'lu'en 1':Ulnea mil 'luatrc cens
cinquante vn, le Roy Charle s .Ceptiefine,
apres auoi1' acquis les pays & Duchc:z. de NorJl1andic) de Guyen ne & autres , des m:tins des
Anglai s, pour gratifier & recompenCer les lieutenan · , cappitaincs & autres chefs, ordonn a que
tn chaculle prouinee de [on Royau me il yauroi e
"ne compa gnie de gens de guerre , 'lui Ccroyent
entrete nus tant en temps de paix que de guerre .
<:oll1pofees d'hom mes d'armes & archer ,qui
deHoyellt elhe nobles . Et la ch:trgc & conJu i·
te. dcfdits gens cl guerre donne aufdirs caritollll es .
t cn ellabldT.lIlt iccllcs , leur fi(\ f:ure
<1<:: bdk~ ordonn all'cs, tant fur leurs vîUfes &.
X .1
�T t'oiflefme partie des dl'mlls
roIde, dont auiourd'huy on les nomme Cllca;
res gens d'ordonnance. Et le p:1yemcllt dc[~
quch droit :\tTIgné îur toUS [cs deniers tallt or~
dinaires qu'extraordiuaires. Mai~ venant à la.
couronne le Roy Henry dcuxieîmc de ce nom,
voyant que [es finances ordinaires Hcpolluoycnt
plus [llffire au payement dcfdits g.cns dt: guerre,
me[mes qu'ils fàiîoyel1t de grandes opp~el1ion<)
au peuple [ur les vtancilcs & viures, auroit. or~
donné qu'il [croit leué fur les habicans de cC
Royaume vn taillon , tant pour leur roide qu'au
lieu defdici vtancilcs, & conîacré ledit caillo ll
au payement de[dites gens d'ordonnance. De[~
Guets deniers metTIeurs du conieil priué & in·
tellOans des fil1al1CC:~ en font Vl1 efrac gencral,
fur les c{l:acs ,qui leur font enuoyez au commen~
cement de 1annec par les threforicrs gcner:wJC
de France, chacun en [a cbarge. Et lequel cHar,
<lu'1uel îont contenues toutes leîdites [ommcs,
cnîcmble Jcs payelllens qui doiuem efhe faiél:s
fur iceux, ils baillent au thrc[ol,j.er dlldit ol'di-'
nlire des guerres dhnt en charge: ÎuÎua.nc lequ.cl e~at ledit threroricr ordinaire des gucr r.es
baille a chacun payeur de compagnie la qUlt~
ta.nce en blanc,en laquelle contenue.: la [om I11e
qu'i 1do~t receuoir du rccellCllr gencral du raill ol1
pour faIre le payement de fa compagnie. te~'
quels payeurs (ont tenus Illy en bailler rcCcp~'"
cé,. portant promc(ft.: dc leur rapporter, fourn~'
Oll clluoyer fix remailles apres les ll1oll{tr~s [:11'"
él:cs & paycrncns faiéts ,les rooUes , acqUJtS~ 8t
q uittances dc[dits paycluclls dc~cJneut C.l<peJl'c1.
cn
paf
�du domaine du Roy:
lG4
l>ar les commiîfaires & contrcroolleurs ordinai ..
res des guerres. En vertu de[quels acquits ledit
thre[orier rend [es comptes. Aufli eft tenu ledit
payeur de mettre incontinent entre les m;tins du
thrc[orier, les deniers reuenallS bons .au Roy,
apres ladite monChe faiét:e.
Et fi les deniers dudit taillon contenus audit
cflat ne [Ont [uffilàns pour payer la gendarmerie
d' ordonn:l.nce,le threforier Ce doit retirer par detiers meflîcurs du confeil priué, pour auoir autre
alTignation à prendre (ur le thl'eforier de l'e[par.
gnc , [lIiuant l'ordonnance faiél:e par le Roy
Charles en l'annee l S7f·anicle premier.
La rec"pte [c verifie tant [ur les bordereaux
des efpec.s, que [ur les parties employees fur
chae,un rcecucur general du t:aillon, laquelle eil:
admIre aux charges ordinaires.
Pour le premier chapitre de de[penre qui confi~c en payement de compagnies d'hommes
cl armes, cft rapport~ l'cfht du Roy pour verification dlldic chapitre, cn[cmble vn roolle e/1
papier: qui dl: le vray original contenant les
l'lOtns & [urnoms des hommes d'armes de chaClIne compagnie, & archers d'icclle, ligné du
C~ppitaine,commi(f;lirc,& du eontrcroolleur or~11l.ail·e àes guerre'>,portans mandement au threOflcr de l'ordinaire d'icelles Je payer lcf'dites
gens de guerre.Sur lequel dl: drcffé Vil roolle en
Pa,rchcmin, ligné & cereifié Cil fin pal' lc[dit~ ccitlffaircs & contreroollclll's ordinaires, comllle
Cç h()ml11e~ d'armes & archers denomlllez audit
X 1
�Troifttfo1e partie de's droiil's
roolle ont efl:é troulle1. bien montez, arme? &:
en Don cqU!pplge pour tà~r~ fcruicc a~l Roy. Et
encores au de!1ouS dtla qUIttance dcldits hOl11~
mes d'armes & archers, lignee de la main dudit
comreroolleur, Fautque etèlits roolles foit t:\ÎBe mention des prefens,abfens & excufez, & du
nom & furnom de ceux qui entrent,& cie ccu"
qui font morts)'des prel1;111S congé, & de ceuX
qui demeurent. Faut aufft rapporter quand il y
dèbet, les lettres de monihe faie e par dcu.1nt
le Lieutenant gencral de l'armee,ou de meflieurs
lc~ M arefèhaux cie fran ce , & du iour de .leu:
cl1roollemenr (UiUlnt, & feJon Pordol1llancc deldits MarcCchaux. AlI(quellcs montres ne [eront pa{fel. aucuns hommes d>armes & archerS,
~'ds. ne comp~roi0ènt cn perfonnc<,) armez. St.
cqlllppez en 1cqwppagc l1ccdiairc, portu par
l'ordonnance J~lil cinq cens [eptante & quatre.
Ains [eront l,es deCtilIalls mis ab[em & c~/TC'l. ,
qlldques excll[es & empefchemens qu'ils pllj~:'
fellt allcbuer, fors & excepté ceux qui ~'cn(u!~
UCI~t. Les 1ll0rts, le (eruicc ddquc1s fcra payé_ ~s
J~:tlns d,e Icur~ heririers ,& ayant cau[e) en tal!am dCIICI1lCIlt app:troir au iour de la mOJlcre,
par bOllne~ & fuf!1fantes certifications, faiét~i
pa,rdt'ulilt les il1gc~ Royaux) & dll curé OU Vl~
caire du lieu où il fera inhumé du iour de lell!
p
,
Ilt
tre 1pas. our le rcgard de CCLIX qui deccdcr o
cnlcurs mai(olls, il h ga1'lli[011 011 allans OU ve"
nal1~ en icelle, & pOlir le aucrcs qui dcccd e"
'd·cé
l'ont au C;UllP & arm('c J pour 1'1IlCOllllllO
1 . de
rc coll
�du domain., du RD)'.
5
JG
ttcouurcr tels aacs authentiques, fuffira de la
certification du Capitaine ou autrC Chef cam·
Olandant en ladi te compagnie. En vertu de la·
quelle ils rerOnt paffez,& employez és roolles,&
payei'. comme de{lùs. Ceux qui auroyent pril1s
congé d'vne compagnie pour dhe de la mai·
fO ll du Roy, ou pour entrer cn vile autre comp~
~nie dt:s ordonnances, en [aifant :udri apparoIr
;(ufdits conlllliffaires & concreroolleun de ccrtifications fllflÎf:tlItcs, f~aLloir CCliX qui foniront
de ladite m :lIfo!1 , (h; certification du thre[oricl:
Comlne ib fOllt cOllcheT. és cltat •. Et ccux des
comp.lgllic!> pour aller en vne autre feront tenu'/. le pldcllCcr à la montre où il iront rerulr
~Olll:y dire n.CCUi'. & prdh:r le ferment: auquel
lIeu Ils feront apparoir aufutts commiffalres &
contreroollellr!> du congé qu'ils :luront deiiemcnt prim de ladite compagnie dont ils feront
deparris, lignt de la ll1.1in de lcurs Capjtainc~,
COntenant ladite prinlè de congé luy auoir flt~
fignince lix ~'pm,lines au p.lrau:tm : a fin qu'il ait
eu le loillr de pourucoir à f.'l place, pOlir rendre
toullours la compagnie complette, fUllIallt l' orùonnance 1568. Et pour efhc payc1. de leurs [crllices cu Ja compa~nic d'où ils auront prim
Congé, enuoyerollt certification de leur retenue
& du roollt ligné du Capieaine, commifElires
& COlltl'eroolleurs, en vertu dCfquc1s ih ferollt
pa(fC'1. & employez au roollc pour dhc payez de
leur [cluice. Les malaùes en [airant apparoir dC'
lcun armes & grands chcuamc , prelcntCl par
X S
J
�T roiflefme partie des dl"oJ[fs
gens [uffirans qui feront chargez de les conduirt
par pays & donner de bonnes & [uffifances cer'"
tifications d'icelles maladies faites par deuane
Notaires ou luges Royaux du lieu où ils feront
malades) en la pre[ence des aduocats & ProcUi
rcurs du Roy) approuuees p:1r medccins & cbi
rurgiens,narratiues de la rairon & nature de ladite maladie, & l1gnees de la main de[dits malades,
~'ils peuuent {igner,tlnon cachcttees & marquecs
<!c leur cachet: pourueu tOutefois qu'elles ne
loycnc de plus vieilles dattes que de 'l0. iours à.
compter du iour que fe fera ladite mon{he: Cil
q~oy [airant [erôt ltfdits malades payez de ICllr[i
dlts g'\ge~,& non amrcmcnt.Et ne pourront eH!'e
pa{f\!z en deux monflres confccmiucs en ccfte façon.Faut quel' Auditeur examinant ledit compte
regarde & calcule cxaétell1ent tOllS les roolIes
c:les monfhes,pour fçauoir s'jln'a poim ellé payé
plus que la roIde qui eft ordonnee par l'cHat du
Roy: Et s'il Ce troulloit que ils euffcllt trop prins,
ou bIen que lefdits 1'001les des monftres n'cLlf
[e~t efié bien calculez. ,ce qui fera troullé de plus
dOlt cHre rayé purement, & à rccouurer fur les
com,mjlfaire~ & contreroollcurs qui auroyen c
paffc les mOl1ftrcs, & non fur le payeur, ruyuall t
l 'ordonnance.
Nota quel' Auditeur examinant ledit c~mp,te
cloit regarder li la Illôflre cH faite par Vil COll1nl l (faire ordinairc,ou par v n extraordinaire.Et fi elle
cftoit faite par Vil extraordinaire, raut rapporter
le pOlluoir à luy donné par Je Lieutenant du RoYD'auant~ge resatdcra ledit auditeur fi chacUJle
i
i
,om
�du domaine du Roy.'
166
Compagnie d'hommes d'armes & archers a e!lé
payee des deniers de l'al1îgnacion qui ,aura cHé
badlee au payeur d'icelle.
Aucllne~fois il y a des deniers baillez. au thre[orier de l'e1pargne reuenans bons apres les mon-.
lhes faites, ou bien du retranchement des gages
& {oldc dcCdites compagnicsSd y en auoit,fau~h'oît rapporter quittance:, contrer~ol1ce par leli
Intendans des nnances.
TOlls les deniers bons apres Je payement dC$,
compaonics f<lites doiucnt demeurer és mains
l:>
• ;\
du payuH d'icdks Vil 11101S (urant, pour payer
les CXŒ[C7, ab!cns de 1.1 mOllfhe de leur roide &.
apP?ÎlltClllent en venu (le5 lettres dc reliefs qui
luy l eront baillez par lcrdits ab Cens conm:roolle c~. Et fi allcuns ne [c pre[cl1tent dedans le(ltc
mOlS, mettra leCdits delliers és mains du threrorier ordinaire de~ gucnes, pOUt les bailler ail
thrcforic:r dt: l'tfparglle.
Le deuxidme chJpitre cO: des deniers payez.
pour la roide & Cl1uctencmcnt ancicn des Capitaines, LicUtcnans, Guydons, Marerchaux &
(lUtres, tJllt pour l'ancien appointcment que
pour le nouueau, & le lOut diHillguer : donrf:lllt
l'apporter Jc~ qllittances particulieres & verifier
le~ parties [ur l'dlat uu Roy, pour cognoiA:re fi
le nOllueau & ancien appointemens y [ont employez.
te troifie(me chapitre font les gage& du
payeur qui a fait Je payement d'vne compagnie:
d,ont il prent par quartier cinquante lix liures:
Clllli fols pour vnc compagnie oe cinquante:
lance,
�Troifiefme pdrtie des droic71
lances , & au dcffouz. Et fi la compagnie excedc
cinqua nte lances,il a cent douze liures dix fols.
Auiour d'huy lefdits gages font augme ntez: rça~
lIoir CCliX qui payent les compagnies de trente
lances,fix cens liures:& ceux qui payent celles de
foixancelances, huit cens liur~s par an ~ faut rap~
porter quittan ce. Et s'il y dt pouruell de n011~
ueau, tJlIt rappor ter les lettres de prolli/loll ~ rcceptioll cnln. Marefchaurt'ee, & aae de catltion:
d'auta ntquel cdit dht dl: erigé en titre d'office
forme: , La caution doit dhe de deux mil crcus:
Ordonnallce mil cinq cens foixantc fcpt, artid,
cinquie[mc.
Si .vn payeur faifoit le payem ent d'vne compagnl~, pOlir l'abCence du payeur d'icellc1uy fc·
ra [axe pour manChe [cptante cinq liures,3. prendre [ur les gages dudit paycl1r :oll bien autre [om~
ll1 c,Cuiuant l'ordon nance du Roy Henry ,faite ell
l':lI1l1Ce 1 549.
Le quatridil1C chapitre cfl: des deniers p:tyc:t
pour les gages des commiffaires & contrero01leurs ordinaires des guerres, qui fc verifie [ur
l'dbt du Roy, auquel jls font defnommc'l. par
'.e mcnu; dont faut rappor ter ' qui tt:lnce en bonnc
forme .
. Et ,'il y en auoit qui fuirent
l1ouucl1cme~t
faut rapporter leurs lettre,> de pro Ul {ion & fermen t prdlé à la MnreCchauiTec,
Le cinquiefmc chapitre dl des dcnicr~ paye~,
pOlir Jc~ gages & folde des archer <]ui [OIlt à 1.1
lÎtittc de~ Marefchaux de France , clom dl fait vIl
l'oolle Je montre en la forme 'Y dcunnt dite,
pOUl"UC UZ,
~lIec
�du domaine du Roy.
167
Oluec quittance en fin de chacun rooHe & eftat du
R.o y pour la verification.
Le fixiefme chapitre eft des deniers payez.
pour les eHats du Lieutenant de l'annce & Mate[chaux de France, penfions de com'mi[[aires &
de contrcroolleur~. Sa verifie le totlt Îllr l'eibt
du Roy, & quittance des parties prenantes où
ils cfchcent en bonne forme.
Le Ceptierme chapitre cft des deniers payc7.
par mandement & ordonnance du Roy, ou du
Lieutenant ~eneral de ladite armec:, J. ceux qui
n'ont pas alldlé aux montres & reucücs: & qui
Ont eHc: pafÎcz. pour abfens à caufe de maladie ou
autre chaCe :. dont le Roy veut qu'ils foycllt pay~z de l:urdltc folde, tOut ainÎ1 que s'ils :llIoyent
fait fer~lce aétud & al1în~ à la mOLltre. Et [ont
lefditeslemes appellees Reliefs: lefquelI,cs ront:
rapporte cs auec les quittances des partic~ prenantes, dans vn mois apres la montre faite: autrement les parties feroyent rayces, fuiua le k
<1ixncufiefine article de l'ordonnance du Roy
<:hlrles,flite àParis enl'anncc mil cinq cens fa i::tcante fcpt.Paut verifier ledit c!lapitre filr le paycrnel1t des compagnies, pou r i~al\oir li lcfdit abfel1s des montres n'one pas eHé payez. Et fallt
<!llc!efdites lettres de rel1eFs loyent contreroollees par le contrcroollcur gCllcral.
~c: 11l11é1:idinc cl1.lpitre cft les glges du thrc(Orter & contre=oollellr gel1cral des gt1crrc~)
.cIOl1t fallt rapporter quittance, à. f~al1oir ledit
threforicr parlLs mains. Et li Icditconrrcroolkl\r
~ellcral n'a cnuoyé fon cOl'ltrerQolk en la chambre
�Troifiefme pattie. des droias
bre dedans fix mois apres l'annce cxpi"ce, [es
gages doiucnc eRre rayez, fuiuant l'ordonnance
nü! cinq cens cinquante [ept, article vif.1gt.quu~
tre.
Leneu.fie{ine chapitre dl des denic:rs rendu:/& non receuz,qui fe verifie (ur les diligences.
Le deuxiefme chapitre eH: la Jcfpence commune) f~auoir p~lll: la fa~on & vacation du
Procureur du thrdoncr, & cfpices de MdIieurs
des comptes, laquelle ft: paye aux delpem du
Roy.
Si ledit threforier ordinaire des guerresauoit
donné quelque fomme a rcconurer i vn p,tyeur
pour payer fa compagnie, en vertu de (a qLlitrall~
~e addrclfal1tc à vn reccueur gener:ll dl! taillol1,
dom il aurait retire: rcct:pic6 dudit payeur aducnant qll'iceluy threforicr foit prdfé de compter,
&. qucledit payeur ncluyait cncores rendu comrte,fçalloir comme il y doit proccder;Il mcfemhie (aïnli gllei'ayvcll pratiquer) qu'il doit faire
xeccptc de la [am me contenue en fa quittallce, il
àla charge d'en faire defpcnce Couz le nom dudic
pa.yeur,fuiuanc ledit recepicé:laquellc partic doie
dlrc telllle Cil fouffrance iu[ques à cc qu'iccluy
payeur ait compte:. le demande fi lad ite fouffrall ce peut dlre derchargec en vertu du roolle de
manChe & autres pieçes y rapporter: Non. eut
par pluficurs arreHs de la chambre a eHé ordOll~
né que les roolles des lllonHres? procuratjo~S,
tran[pors, quittances & autres pieces feront bud~
Jees auditthreforicr, pour de la Comme y conte·
nue faire rcc;epce & dcfpençc au premier ,ornp~1
'lUl
�dudomaineduRoy.
168
qu'il aura à rendre tellement que fuiuanc ce) la
fouffrance mife fur le premier compte doit eHre
delèbargee.
Audit compt e ne s'employe auwns pOrts &
voitures de denier s, fi ce n' eft que par lettre~ l?a.
tentes du Roy, il fait mandé au threfol'ier de taj·
re amas de deniers pour mener en tel lieu que
[1 Maielh: aduifera.Lors ledit threforicr peut cnUoyer Ces clercs & commis par aucunes des receptes gcnerales du Taillon de ce Royau me,
chargez de (es quittancc~, pou~ en V~rtu d'icel.
les faire conduire toUS les deniers qUI fe trouue rOnt au lieu defigné par lefdites lettres. Cela fait
ledit threîor ier faic ' vne declaration de frais faits
au port voiture deCdits denier s) laquelle il prefcncera a mefIieurs du conCeil priuc:, pour :meH.er & modercr(fi befoin g elt)les fomllles y con.
tenuc~ : àfin que lors qu'il renclra compta de là
Charge, il pui{fc emplo yer en fan compt e Idoits
frais: pour verification dcfqucls luy cil: befoin g
rappor ter lefditcs lettres patent es, ladite declaration IÎgnee des incendans commis par ledit
<':onfcil prillC:, les quittances tant des charre tiers,
11llllietiers) embal leurs, clercs ou comm is, que
d~s Cflortc~ qUI auroyellt dl-é prinCes. Celte maI1lcre dcfai rc n'cfl: pas la mcdlcu re: car toute~ ta~ation s tlolllcnt dhe t~1lteS pallac hambr c fuill,~llt le tro ifidinc alti de de l'ordonnanct.:) md
~Inq C e n~ ruixantc cmg. Au moyen de bqut'il e
}dll ... chamb re modcr c C!lcore Idtlitcs p;l, Lle':'
:x
'tcfrai5.
S'il COI'l
�T roifiefrne partie des droi[/J
S'il conuenoit durant l'annee del'exercice dudit rhreI"orier faire aduance de deniers à quelques
compagnies d'hommes d'armes & archers fur
leur roIde & entretenet11cnt, à fin de leur donner
moyen de viure & s'efquiper, en attend:ll1t que
l'on leur face faire moncrc cmiere , fallt que le
Li cl"cnancdll Roy ou bien le Capitaine face vll
cnat de tous les hommes d':trmes & archers & les
fomllles qu'illellr cOlluiendra aduancer: lequel
il (jgnera de (.1 main) & promettra que les {am....
Ille~ <pli auront eflé payees par ledit threÎorie r,
ou parle payeur {erom dcfduites à1a prochaill.C
montre. Lequel enat fera rapporté à la reddl'
tio11 (~l\ compte auec ordonnances, l1Ianocmco s
& qUittance,; partiClIliercs dcs parties prenantes. Laquelle lkrpenct: qui f'cr:l. ainG cm ployee
audit compte de l'ordinaire d(;~ f1l1t:rrcs 1era tC·
Ilue en (ou!ft'ance iuCques i cc ll~C lcd~; chreio'
rier ait faic apparoir que les fommes deÎdites
:1uanccs ont eHe: rabatues à la procl,ainc monfirc qui ~'efl: faire dcfdirs hommc.s d'armes Sl
archers.
r ncominel1t que ledit thrcÎoricr a adl11inil1r 6
f:l charge, j l doi t fair~ vn cHat de rou'te [.1 rcccpcc
& c!e[pence, qll'il doit prcfemcr à MdTieL1rs dll
con{eil pOUl' verifier toutes le~ partie y conc~'
nlle s ,& l'arrcfl:cr Cil fin. Et ~)il dt tr lUllé ,HlOI'
qtlc.:lglle~ deniers en f<.:s main s ) rncfJ ib ficurs .dt!
(on{ed priue: ordonnent <lu'illcs mettra (os 1I1 ,1l~1.
du chreforicr de l'e[pargnc ) dOllt il retirera I..Jltl Ccanee contrerooUce.
.
Thre[or Cfl '
�du domaine du RO)I.
169
T hrefll'erie de l'ordinaire de
artillerie.
r
S
A reccpte fe fait à l'efpàr gne, ou tant par les
nuude mens que rcfcriptlOlll> du thre~criel"
d'jcelle , addrdT'ans [ur au'cuns receuc urs gcnetaux: pour la verification de laquell e rcccre e
fa.ut rappon er les border eaux, conren;lll h:s
cipc:cc s, & laquell e eH admlfe aux cho:rg ' ~ ordinaires.
'
Pour le recouu remen t de fcs afTignations, f.:
fam gouuer ncr comm e en l'extr<tordinair de
la guerre , enfcmb le tous prenan aÔÎr'n3tiol s à.
l'c!r~rgne doiuent fe gouuerner en °la m e me
lllanJer e.
Pour la dc[penfe ell rap"p0rté l'ellat du Roy,
ligné de [;\ main & d'Vil !cCL CL,üre d'dbt, faia:
&. ddiuré audit thre[or iec au comm encem ent
<le l'annee par me/Ticurs du conCei! priué, conte-
nant le s [()fnmcs particulierememqu'Jl conuiCllt
payn par ledit threfo rkr pour les gages, tant du
grand llI :l1H rc de l'artillerie, licutcllallt, commi f1.11: e'; & conrrcroollcurs g ncraux, cappitain es ~
cOl1ll11iITaire., & contrc roolleu rs prouinci aux,
canonn ias,fon dcurs, forgeu rs, charron ~ , [crnttIers, marefc haux, harpen eiers, barbic rs, mcQ\,:eins, qu'autres oflicicrs de ladite anillc!ie,
a,Uee le!. qu mances p:micu licrc s fur chacun e pal'tIC, Cil bum forme & en parchc min.E t 'il y aunit
qUelque pfficier qui voulufr eHre payé, & lie full
cQuché audit c!lat du lfoy J icduy thrdoI ier nc
y
�T roifiefmépartie deJ dtoiüs
le doit payer fans \ alloir ordonnance du grll1d
mai[he de l'artillâ k ou Cie fOR lieutenant.
Ladefpcnce commune fa paye aux defpens du
Roy.
TIJl'eforerie de l' extraotdina.ire d~
1
ladite artillerie.
.
'LA
rccepte ~(t faiéledas deniers prins à re[~
pargne, foit en argent comptant,ou en man~
~lcmens portans quittallces fur aqcuns deîdits re~
ccueurs generaux,comme dl dit cy ddfus.
Def}énce.
Our l'extraordinaire faut vn dht (igné de l~
main du Roy,comenant les defpences gu'il)
doiuent faire durant l'ann~e de leur cxercice:leC,
quelles dcfpences [ont faiéte s fuiuant l'ordo n'
nance du graHd mailhe de ladite artillerie, CO)1trerooll~cs par le comreroollcur general d'icdle, comme achapts de falpdl:res, confeaion ~e
poudre, boulIers) cuiure , aflellages d'artillerIe,
cheuaux , & autres chofes nece[faines à ladite :1:'
dlC
tillcrie:dont dHaiét marché en la prefence dU
S
cOl1treroolleuf geheral ou fon commis. Lefqu c1
font rappor~e7. fur cha cline partic.auee les ord, o~:
ll al1ces dudtt grand mai{hc, oude l'Vil de (es he
t enans,& gui [tances des parties prenantes, , du
Faut aulTt rapportcr rcccpieé du commIS er
arde
des munitions, qui d'icellcsdoic compt
,
g
pOli r
P
�du domain.eduRoy~
-170
Pàur le payem ent des pionniers, cheuaux &
charro y,fe rapporteI]-t les roolIes des n~oncres,
tant en papier que parchemin,fignez,du?1t grand
111aiLtre l ou d'vn lieuten ant! commlffal1'e) COll_
trerool leur genera ux, ou de l~urs Fommis) auee
quittances dt:s capitaines en fin des ro-olles: ~
Outre [e verifie fur le contre'rooIle gener:!l (le
ladite artiller ie.
Pour le payem ent des voyages & taxniol1s
faiétes à pluheurs perÎonl1agcs,~aut rappor ter les
ordonnances particulieres dudlt gran<t maiftrc,
Ou de !'vn de [es !ieuten ans) allee les (luittanccs
des parties prenantes.
Pour les gages & ~axations dud'itthreforier, il
fail9: & dreffe vne declarac,on de frai s,qui en arrellee comm e celle du threCorier cXLr:lOrdwaire
des gùerres.
.
Faut que l'audit eur qui exami Ileledit compt e,
comm e auffi tous les compt es des thrctorier s )re~
tarde fi les compt ables ont payé les particuliers
des fom mes, donc ils auroye nt dl:é aflignc? pour
Cc faîrc-par le threfor ier de l'€Îpargnc. Et s'ils
l~'ontnulletnent mué ou changç lefditc &affi gl1 iltlons.C omme par exemp le, le thrcror icr Je l'cC..
pargnc par fOI) mandemenc portan t 'luittan cc,
affi gllc fur VI) thrdor icr de la tomme de deux
cens crcus à prendr e fur vn l'CCCUC lll' gencra l,
pOlir emplo yer au payem ent des pionni ers, cheuaux & charro y d'artill erie: & qu'il Villt à payer
deCdits deniers autres perfon nes, en cc C:l S lcCdites parties C~roycnt l'ayecs puremcnc.
Eft à nQtt:r qu'cil J'extraordinaire de ladite
y
~
�Troifiefme partie des droiOls
artillerie,[e trouuent plul1t;urs lettres mifIiue~ du
Roy cachetees de fon cacher, lefqueUes font pa[~
fces pour lcçtrcs patentes; d'autant que les affai·
re~ font aucunesfois fi preffees qu'elles ne per~
mettent d' cn êxpedicr lettres en fl'mne. T oucÇ:ffois ne faut delaiffcr d'auoir vne lettre patente du
Royen bonpc fort?e, pour valider & a~lthori[er
toliteS lefditcs parties.
La defpen[e comme fe paye aux , d~[pel1s du
Roy.
T hreforiet & garde generaldesbajlorJ.I
des arcenacs & magaZÎns
deFranc~~
Aut e1ltendr~ que tous les canons, pouldresJ
boulet s ,mlllll~10n~, & autres baftol1s qui font
tant à l'arccnac de Paris qu'à tous ceux des villeS
Froncieres & autres villes de ce Royaume,) fol1 t
baill,ez el~ ga:de à ~11 certain per(onnage biel~
calltlOnhe,qllllesprend & verifie fur l'eilae qUI
Illy ca cH: expedié,tant par ledit grand maiChe de
ladite artillerie que comreroolleur generaJ. Et
d'autant que tels ballons, pouldres & munitions
pour l'abondance des affaires qui [urujel1nel1~'
font tranfportez. de ma'gazin à flutre, ou [ont t~#
rez. de[dits arcenacs pour fa i re marcher au camP'
ledit per[onnage ainCi cotnmis en doit rendr,e
compte. Et fa recepte & defpenfe en faiéte fUI'
uant ledit c1ht & contrt:roolle genera1, COJ1t~'
5W
llant par le menu en nature les baRons & mil
l'ail'
tions qui efl:oyent au commcnc'emeut cl e ne ...,
F
�du domaine dVJ Roy.'
17 1
11ce en chacun magazin,& de ce\IX qui y Ont eité
amenez durant icelle, & de ce qui en a eHt tran[.
porté.
.
Ledjt garde ci A: cre~ en tit~t:c d'office dés l'an·
nec mil cinq ccns quarantc{1x, par Edla du Roy
François, EH ordonné onze commis, tant audit
grand mai!he, contreroolleur que :tudit <Tarde:
Sçauoir à Paris, Amiens, Troyes, Dijon, tYOll,
Pigncrolle,Aix, Tourain.c, Bourdeaux, Tours, Sc
noüen,pour tenir chacun vne clef~lefqllels com·
llli s Ont trente liures de gjges par mois. Ledit
garde a pouuoir de nommer [es commis au Roy
pour dhe pourueux. Iceux commis doiuéc com.
pter à leurrdits mailhes par chacun an,
Lefdits arcenacs & magazins ferment ~ trois
c1efs,dontl'vne dl: b;tillee au grand maietre,l'au.
tre :11.1 contreroolleur general & l'autre audit
ga.rde.
Et la defpenfe fe raia des baf1:ons & poudres
qui font aufdits ;lrcerlaCs. Et faut qu'il rapporte
certification des cOll1l11iffaÎres & cocreroolleurs
de l'artillerie, du iour que lc1~lites pieccs ont
dlé tirecs dudic magnin, & en quellicu,& pourquoy c'eitfaire:cnCcl1lble recepicé dCHomml s
& contreroolleurs, comme i 15 ont l'ecc.u lcfd i t$
bafi ons & ln 1I11,itions, pu bien du gouuemeul' de
ladite ville.
Ses g::ges moment dou7,e cens liures , & fOlle
~,lllployl'2.:lU compte:: Je l'ordinaire cie l'anillctu:!:& ne s'employent aucuns deniers QlIdit con Ptc)dol1t la recepce & dcfpence d'iceluy eH wule en flilturc.
y
3
�T roifiefo1C pa1,tie des d"oi[ls
lcellly threrorier ':tu commencement de chi"
cune al1llce cloit enuoyer à nos feiglleurs du COll~
[eil priué du Roy, vn dtat {igné de ra maint, COll~
tenam par le menu tous les ballons & munitio1:S
qui [ont en chacun t:nagazin de ce Royaume., fUIuant le vingt troit1efme article de l'ordonnance,
faiC1:e parle Roy Franrois el1l'anl1~e 154 2•
T hreforerie de la lV!arine, tant de Ponant que de LeuarJt.
.
E threCorier de ladite marine dl ccIuy
qUi
L paye le[dics gens de guerre) efbns pour le
fcruice du Roy, tant fur les galcre_ de la marine
de PO.l1ant que de Leuant) reparation d'icelles,
cord:uges & autres chofcs,munitions de guerres,
b i rcuits, viures & :lucres. Dont au commencemé t
de l'annce que ledit thrcCorier entre en charge,
Iuy dt baillé cltat par l11cfIieurs du conreil priué,
li gné de la main du Roy, & d'vu recretaire des fi~
nanccs, contenant par le menu les de[penc'cs or~
dinaircs que [;1 Maief1é entend dire faith du,
rane hdite annce aufdites galere : pour le payc'
11l (;/lt dcfquclles Illy ell donné allignati<m de cCl"
taine fomme à. prendre [ur le rhre[oricr de l'dl
pargne. POUf la verification de ra recepte rappor~
te le vidimus de s quittances qu'il a baîllees, tant
audit chrerorier de l'efpargne & reccucurs gell~"
caux qu'autres dcwt il a reccu argent J COJltell allS
lcs efpe~es par 1.c menu: laquelle ne fe eut ";'
vray venfier, malS cft admire aux charges or~ll.
vt
naî rc~. Le reCOllurCmCnt de [es afIiguatiôs [e fal
COInrne il cft dit ['\.Ir l' cxunordillaüe dc~ guerrC:f:
r
,
.
POlll
�\
du domaine du R&:
I ït
. POUl' la defpence du premier chapitrc,qui co 11..
fine au payement des roldats qui tiennent garnif?n ordinairement audites galeres? capitaines,
lleutenans & enfeignes appointez., dt rapporté
en premier lieu le roolle en papier, conten~l11t les
noms & furnoms deCdits gens de guerre, qui ~ft
le vr;;ty original) certifié par le capitaine qUI a
preCenté [elClits foldats : & encores portant mandement des commitfaires & contrerooUeurs d,~
l'ordinaire de ladite marine) de payer iceux [01dats. Sur lequel roolle en papier apres que le
.p ayement cA: faid, en dl faia: vn parchemin lign~ & certifié par IcCdits commiifaires & contrel'oolleurs ordinaires de ladite marine) :wec b.
<1~li[tat1ce deCdits capitaines & [oldats,lignee dudit contreroolleur:dont par chacun mois cft fait
& drdfé Vil eftat de rou$leCdirs payemen s, {1gn ~
du Vifadmiral.
Ne fe fait payement des elluitaillemcns,parcc
que les capiraines entreprennent nourrir le s (olJars [ur leur folde & payc.
Plus cdl rapporté pour la verification de toute
la de[pence du,lir compte l'eftat du Roy, COIltCllant ladite defpencc par le menu •
. Le dcuxieflOe chapitre [ont les gages & tax ations defdir s commifflires & colltrcroollell1's,
qui Ont faiét ( comme die dl:) Je[ditcs montres:
dont cft rapporté la quittance en bonne forme .
.Et faut regarder qlle l'auditeur qui eX:I111ine Je:
Comptc,li rellcs parties font enlptoyees cnl'cHac
du ~oy)& fi clics n'y eft0yent, lcs f:lut raya &
te Ir Cn 10ufh:lI1ce
'.
illf<1 ues à tcl tcn,p", pOUf
Y ""
�Troificfme partie des droills
faire apparoir de la volonté'du Roy.
Le troi(ieil11c chapitre font les gagc-s, fdlde5,
dbts & appoinéh:mens des lieutcnans senl!~
faux, colltreroollcurs generallx,capitailles & :1U~
tres chefs efhllS fur - lefdites galelic:s: dont flue
l'apporter les cfiacs du Roy,& quittances p:micll'"
lieres ell bonne forme .
.
II ya aucunefois en pareils coptes employecS
plul1ems parties inopillees, comme voyages,
cane pour rccognoiLhc les forces dd'el1nem}',
que pour aduertir fa MaicHe.: des chofes de col1~
[cc1'lence:Dol1t faut rapporter le roolle) figné 8t
certifié en fin par le ViCadmiral) & contrero~l~
leur gcneral defdites gaieres, 011 d'vl1 de fes j.c~
Ctetalres, :luec ordonnance particuliere & qU1C~
tance en bonne forme, & lettres de validatioll
du Roy.
Et (i fa Maiefié veut drcffer arl11ce llauale,tanC
fur les mers de Ponallt que de Leu:lnr,& veut que:
les g:lkrcs de Pon:mt foyent mences ell Lcu:lJlC,
011 celles de Leual1t en Ponanc, & qu'II renforce
les ga.rnifon _de ~ells dc guerre: rapporte l'e~
fiat de ra MaIcHe) contenant par le menu toliteS
les "cfpenCes par eHimatiol1, qu'il entelld dtr~
fliétcs:dol1t dt bai lié nouue1le affignation po~!
le payemellt dcfdiétes gens de guerre.Efi be[OlJ1
rapporter pour la verification defdits payel1l CVS
les roolles Je~ montres) en la forme cy deuant
rc
dirc.
.
PI.u~ dl befoin de f:lirc acllapts de viur cs
!
lllullltlons pour cnuitailler lefditcs galeres,cOI
me bi(ClIits, chairs [allces) achapts de poudres,
bouler,
�du tlomainedu Roy:
173
boull ets & fraiz des artilleries:comme remontaiges,atfutages,cordages & autres: donc eO: befoing
rapporter les marchez) ordonnance dudit Vifadlnirard , ou bien du Lieutenant & contreroolleur
de la Marine, auec le s quittances & le rooUe contenant tous le[dits viures, expedié par ledit Lieutenant general , Vi[admiral & contrcrooll eur,
luec lcrtn.:s Je validation du Roy.
En pareil fè faue gouucrner pour l'achapt des
barg ucrtcs,bri "al1C ines & va i!fcallx friacaffcz,ordonnc"l, tant p~ur porter lefdites munitions que
voguer entre dCllX caux pOUf recognoi il:re l'enl1 emy.
Lcs gages <:lrdinaircs du threforier & de f0 11
compagnon ~ont paffc:!. comme c.:s comptes prcCCd:'l1 S,& d Oit rapporter quittance.
Et pour l'extraordinaire faut qu'il face fa de(laration de fraiz, en la l11efme forme qll'il cH:
dit III compte de l'extraordinaire des guerres.
La defpcncc commune fe paye aux defpcl1s du
R.o y.
T h,'eforerie de la maifort du Roy.
St ccllly qui fait payement à tou s les officier
dOlbcffiques de la mai[on du Roy, pour les
gages & pen (ions. PourCjuoy faire IUy'cH donné
affignation à prendre [ur le threforier de l'e[pargne, lequel par [es mandcmens ou refcriptions
l'cl1uoye reccuoir argent fur aucuns rcceucurs geI1craux de ce Royaume: dont il rapporte pour la
verification de [a l'CCCr te les bordereaux, coo tC -
E
y
S
�Troiftefmè partie des droiEls
III ans
les efpe..:es ,laquel le cil admife aux eha~gts
ordina ires.Po ur le recouu remem des afIignatlOll S
faut[e gouuer ner comme en l'exttao rdinair e des
guerre s.
Pour la verification de toute la defpence dl:
rappor té l'cHat du Roy, ligné de fa main & d'Yll
Secret aire des finances, conten ant par le menU
les noms & fUr11om s, & fommes ordonn ees
dits officic.:rs domeHiques,:luec les quittan ces fur
chacune partie.
EC..,'i lyau oit aucun officier qui fuA: mùrtèu~
ram l'anne e de l'exercice oudit threfo rier, f.wt
rappor tercerc ihcatio ll du curé où il a cité enterré, comen ant le iour qu'il cH mort, auee quittal:~
cc
- en bonne forme , & procuratiol1 aucuncsf01S
tur ~1.JCI~l1e S parti~s quancl lc cas y efchet.
S JI te crOUllOlt quelqu es parties ctnployees
pourlc sgaige s de quelques officier s qui ncfllH:
couché en l'eibt ddfu[d it, tàuc que le compta ble rappor te lettres de retellue audit office, act'
de ferment prdté par dcuant le Grand mai!tr '
de la m:li{OIl du Roy) & quitran ce en bonne for~
Ille.
Faut ~Iltendre que la rcception deCdics officier s
domcl bqllcs fe fait en pilliieurs & diuers c:C1~
,!roics,pollr la uiucrLitc: des officiers. la
Audi,t compte cil: employé [otluentcsfo is
~eaucoup de parties de peniion s & recol11pew
Ic;~ : ci ont [allt rappor rer les lettres pacentes, YC~
1 ifiecs par mefIicurs des compt es, & quittan
Ce
en bonne forme.
aue·
1
L'AucH
�da domaine da Roy.
174-
l'Auditeur examinant ledit compte doit vcl'ifier ladite dcfpenfe fur ledit efiat, & f~auoir /î
le rhrei"orier a payé lefdirs officiers felon la re~
Cepte 'lui en a eHé parluy faite, 1aquell~ ca libellee . Et s'il y auoit quelque requefic h~c~lec:.
pOUl' le payement des gages d'aucuns ofhclcrs
ex~raorJil1aites. & qu'il le trollual.l: que quelq ll.e
officicr ordinaire Il' cu ft efté payé, en cc cas mCiheurs dcs comptes doiuent o~do,nner,qllc n?
noll:ant que ladite re(lllc/.te fOlt libelle elle iera cffcttuce au pa ycmcm deCdits gages ordinaires.
les gages dcfdirs deux threforiers, comme
:lUX comptes pre,cedans , dont cil rapporté qllit~
taJ~cc du thrc10ner n'd~ant en charge: & ccIuy
qlll. ell en charge> ICa prend & retient par [cs •
mains.
Si ledit threroricr fait desfrais au recouurement de Ces alIignatios, fera vne dcclaration qU'il
pre[cntera ;11a reddition cie fon compte, comme
celuy de l'extraordinaire des guerres & touS autres threroriers. •
La dc[pcn[e commune [e paye aux defpens du
l,
R.o y.
Treforerie de l'argenterie.
Eà
St (duy qui paye la façon & achapt de tOUS
les habits du Roy, des p:lges, Suiffes & aut'res qui plaiH à f.·ulitt: MaicHe: faire don de
'1 11d qucs habillcmcllS/tapi{feric:s, vaitfcllc:, linlbC:
&mc
�T roifiefme pttrtie des droiEtJ
& menues vtallciles feruans en vn mefilage:Dont
au commencement de !'annce luy dt baillé vn
dht de toutes les de[pences ordinaires de ladite
a.rgenterie in g[()b(). Idem pour le recouurement
<les affignations. En[emble l'argent qu'il doit receuoir à l'cfpargne, tant comptant que par les
m:1ndemells & re[cri ption s du thre[orier d'icelle,
:lddreffans [ur aucuns thre[oriers gener:lUx de ce
Royaume,'Üu bien [ur le tbre[orier des partics caruelles ou Audiancier,flgné en fin du Roy & d'vn
Secretaire d'e{tat. Pour la V'crification de f.'l recepte ne rapporte autre choCe llnon les bordereau"
des e[pc.ces contenues en [on regifl:re, & cH ad~
mife aux charges ordinaires.
Dej}ence.
L
E premier chapitre de laJite dcfpen(e
COI1"
• fi{1:e en payemen s fait s aux marchand s fourllifbns l'argenterie de fa Maicfié durant l'anllee
de l'exercice dudit threCorier·; dont
fait par
en
chacun, moi s de l'annce vn roolle en parchemin,
[clon. 1ordonnance. de Charles feptiefme du
911~trlerme Septembre mil cinq cens quarante
[rOJ~) contenant par le menu toutes lefdites de[pC,nfc & pu ~etite s partie ,11gné)certifié &: :lr~C'
tt,c cn. fin en tomme totale) rant par le prcllll Cr
Gentll-hom mc dc la chambre du Royquec Ot1 '
trcroollour genera! de fa l11aiCon) & de l'Vil de {cs
. ecretaires d' dbt: COntenant que1es parties co ntt:llUCS auJit roolle [Ont bien & deuëmcnt pa yce S
par l C
�du d(Jmaine du Rtry.'
175
par le thr..eforier,mandemem à Noffeigneurs des
comptes les Iuy paiTer en la defpenfe de fon compte) & icellj: J'abattre fur fa recepte fans aucune
djfficulté.
Plus dt rapporté fur chacun ' defclits roolles
Vl1es letéres patentes en forme de validation, fignee de la main du Roy & d'vn Secretaire des
finances contenant validation de toutes les parties cont~n\.le5 audit roplle & mandement à N 0[[ci gneurs des comptes de les pafler, comme deffus,cn rapportant ledit roolle & lettres, auec quitance de chacune partie cn bonne forme.
Quant:1\I troifiefme chap. font deniers payer.
à plulleurs marchands de ladite argellterie de certaines fommes à eux deües des annees paOècs, &
lefgue,l,les auroyent eilé tiree~ à neanc és comptes
defdi~es annees à faure de fonds,donc dl: rapporté les. '1uittances feulement en bonne form e : la
Vcrjfica~ion de[quels payemen s fe fait fur lcfdits
comptes. Et faut que l' Audi tcur examinant ledit
compte, regarde fi la fomme contenue :lu texte
dudir compte où telles parties [ont tire es à tJeant,
fe rapporte au compte qu'il examine. Ee s'il dl:
VI:Oly ,Inettra, Apres le rapport fau pardcHam me}
fle1m, le payement dt: ccftt partie tftfi1it en lel compte,
folio tel.
S'il y auoit extraordinaire de l'argenterie,cornme le plm foull ent il y a J qui fUrLliennent tant
pour mari ages de Roys, de Princes , de Royncs,
tntree, pompes fUl1 ebres , rccepriolls d'AmbaffaJeurs, baptcfmcs d)cRfall~ de Princes, mafqU:lTld(s
�T roifiefine partie des droiElr
quarades & ieux, qU,e autres [ernblables dc[penfcs: faut que le thre(orier l'apporte les lettres pareJltes defa Maidlé portant pouuair de faire Je[dites defpen[es , cnfernblc le roo11c par le menu
• d'ic'eUes , certifié comme dcffus ,:luec lettres de
validation & quittancej (ur cha:cune partie.
Les gages des deux thl'e(oriers & du contrerooUeur generaI [ont payez en v.enu des quittances rappol'tees. Et dt à noter que le thl'eforicr
~nant en charge les re~oic par (cs maim.
La dc[penfe commune, comme fa~on de cornpte,e[pices de mefIieurs dus comptcs,& V:lcatiOll
du Procureur du comptable) fe paye aux dC[pCI1S
duRoy.
T hreforerie de la cl)ambre aux
derier.r.
St ce~uy qui paye la defpcnfe de bouelle de
la maJ[on du Roy: donc Iuy dl: baillé cllac,
COJJlme deffus,des affignations qu'il doie recclloir
à-l'efpargne, tant comptant que par mandemcns.
Et rapporte les bordereaux des e[peces,enfernb~c
les quittances, & cft admire aux ,harges ordinaires.
Idem pour le recouuref)'lent de [cs affign:l#
E
tions.
Def}enfe·
P
Ar chacun i.our de l'annce [e fait vn"rool~~
en parchemm qui fe nomme Efcroltc,
CO
tenant
�du domaine du Ro'Y.
176
tenant par le menu la defpen[e de bouche ,de
la mai[on du Roy, & le lieu où fa Maiefl:é e{l:oit
ledit iour à dilm:r ou à foupper, certifié, Ggné,
& arrdl:é en fin,to.nt par le mai{l:re d'halte! eHant
cn quartier, que par le concreroolleor general
dcladite mai[on. Et eH ànoter que lcroolle &
efcrouë du dernier iour de chacun mois fe monte beaucoup plus 'que les autres: d'autalH qu'en
iceluy font employecs toutes les defpenfcs
de bouche qui ont cité obmiCes durant ledit
ll1ois,& s'appellent telles defpen[cs, Les pil./fees d,~
mou.
Pour les achapts de linge, vailfelle & autres
vtanciles en doit eft~e rapporté quittance particuliere.
L'Auditeur examinant ledit compte de 1:1
chambre aux deniers, doit regarder exaétement
l~[ditcs e[croües,& ii en icelles y a point de partIes extraordinaires,comme de gages d'officiers,
recompenles, f.11aires ,dons & peniions ,pour en
faire la difficulté: d'autant que telles parcies ne fe
~oiUCnt employer eCdites e[crolies, mermes gue
les maiihes d'hoftds n'ont pOlluoir là de{fus. Et
fe doiuent celles parties acquiter par orJol1nanCe & lettres du Roy, & de ce en faire chJpitre fc.
paré.
Se trouuc erdirs çornpres des partics cm·
ployees pour les recompeJllc;, faites aux pour- ,
lloyeurs & fruiéticrs dt: bdite mailon. Dont fa ut
rapporter 1:::tcres patentes de fa Maie!.U, verjfit:n
'lllec quittance.
S'il y
�T roificfme partie des droic7s
S'il y a defpenfe extraordinaire, comme \ltllC
Ambaffadeurs, faut rapporter les rooUes fignez
de la main du Roy & du Mainre d'hoH:el, &
tettres de validation de la Clluncellerie: ordonnance mil cinq cens quarante trois article
Vine.
Il y a Vil autre chapitre des deniers p:lycz. pour
les tappiz., ancriers:gcttons d'argcl1ç,& autres lie;
ceffitez. du bureau de rncfIieurs ks maiLlres d'hofiels & contr\':roolleurs)& fe verifie ledjt chapitre
fur les comptes prccedans.
Les gages des deux thre[oricrs fe verificntfur
les comptes precedans. Et fllut que le threforicr
eilalil.t en charge rapporte quittance de ion COlll pagnon.
.
S'employent audit compte les droits de melfieurs des cornptes, appelIez Efpiceul.e la chambre
âI1x.aenicy.r:lcCquds montent communement cin'
<']uance liures, & fc payellt à ceux qu i aflîHcnr à
l'audition du dit compte: dont dl rapportt quj~,
tance du rtceueur des cfpiccs,& cc: outre les dpl,es du compte.
La dcfpcnfe commune Ce paye aux defpens du
Roy.
T hreforer;e des menuz..affaù·cs de la
chambre du Rtry.
L
E threCorier des menut. affaire~ de 1:1 ch:lITl"
brc du Roy prend fa recepce à l'cfpar~~~~
�du dOrIJaine dt(~oy. , ':'
.,1
177
foit en arg~nt ~ompt:11,Ç ,.p'a} ,m.qn?el11~qs;p9,t.:(
tan s q uittance~ qu refcriptÎol~S:J3' Je v~rifi~ omme la recepte de l'argence,rir: ~ r~~l~I1Ü>r~ aux de~
llicrs.
,.
N ota que pour les mCl)us pl~i41:9 & [ccrets du
Roy,n e fe rend co~npte à la chambre ny ail,lellr~
<tue pardç.uan~Jil Maiellé ou ~Hlrc , d'aptant 411~
fadite Ma~eH~ ne vellt te1\es defpences dhe
fccuës ny veuës par per[on n e.
Dej}ence.
'"
-
1
' leE ~remie
r chapitr,e fom' dC,nie~s payez,po~r
L
dc[roy d esbns des logi S la
logé d,urant
&
M ,lH:(h:
0U
It
l'annee du compte., lcîqud s n~ ~\,y
41ppawennem: faut rappor ter pOUl' la ve rification l'cilat du Roy, conten ant laciite ddpen cè
par le mellu) fignee de fa mail},& d'Vil [ecretaire
d.'dlac, & cncore s certi~é par le premie r GentIl-homme de fa Maiei1c.
Nota que lc:s cHats empl~yc7, pour le paye~11el1t deîdits desDri.s & de[roy,ne s'exporent que
a quanrantchui él: fols.
'
Le deuxÎcfmc chapitre [ont les deniers p:J.yez
pOlir les g~gçs & taxations des vallets cie garderobe,faucollllerie, vj010115, Îoüeurs d'În(hu mells
, &. autres:dpnr cCt faitt Vil e/lat {igné de la 111aiti
du Roy,& d'Yn rccretaire, & encorcs ccrtifié'par
ledit prcmie rGenti l-homme,aucc les quittances
<leslartic~ prenantes.
e troi/Ïeln1c chapit re font deniers payez.
pOUr !'cntre tencm cm de la chamb re dll Roy,
Z
�·If roiftefme pd~tie de.f droiEIJ "
pour''parties' tai~'és 'par lP~n~fiers, ferrûricr~"
chafIitiers, i!>? 'aûttès artizans: colliers , lopg ~s,
grands gofllets, m'àfqucs , & autres chores Îpour
les faucons, tiercelets de ladite chambre: parties des medecilles &. appoticair~s, & autras à;
plein contenue s'~ , decla~ees par le. menu, au radIe en p'i rcheni111 ; 0g nc de la mam du Roy, et
o'vn fecretaire, & certifié 'camme 'deffus , auec
'lemes de valid ation1naeheç~ audit roolle, ad~re{fall~es :1 nos feigneurs des comptes pour
l'a{fa & alloüer lerditcs parei es. Et doit aut1\
porter quittance en bonne foqne [ur cha~un~
i'arti e:.
" "
.. Le qu:ttrieCmç ~hapitrc font deniers ?ayez.
pour le s gage~ & penl1ol1s des chantres & clert;.s,,...
~e la chapelle de pl ain chant de: fit Maidlé,don t
dl: rapp ort~ vn eH~t figné du Roy,~ du grand
111:1 litre <id 'vii te chapelle, & CJuitçal~ce çles parti es pret1anr es où il dehet.Et s~il y auoit 911elqu~
chantre qui ~l e fuft cmployé audit cHat, & qUl
fLlft pqurueu de nouue ~ lI , faut rapportçr les lçc~
tres de retenue dudit grand maiGre:,
Le cinquiefme chapitre font les deniers payeZ:
a ux officiers de la chapelle de M llfigue de fa Ma~
ieRé:lequd [~verifie comn'\(; ccIlIy des ot1lci Cf5
<le la chavelle de plain chaM,
Le hXlcftne ch apitre [ont deniers payez p_ou~
les gages des cheuallch eurs d' efcllrie, qui io ll ,
pres les perfonnes des Princes du ral1
R, goUU~~
fle~rs de chacune prouince, & Amb\lll"adeu rs ç
(a Maicfiç eftans vers les Rois & Princes ChfC~
,
!tic:lî~
�du domàtln~ du Roy~
178
~icns, alliez & confed erez; d!lnt fa~t r~f.p.o.(te~·
l.et1.~.t i(leJa Maiç~é > SOIl~çrpnc les noms CIe toliS
les Prince s , Gouue rneurs & Ambaffadelll's qui
dOÎuent auoir cheuaucheurs à leur [uicce, certifi.
cation d~ chacun comme lefdirs cheuaucheurs
Ollt dk'toll.(iours pres \ r~llrl) perfOh!lCS pOUl' le
[eruice de fa Maiefr é, '& one fait f'eruice aé1:uel>
auec quittance de chacun e panie prenan te .
. Le fepriefme chapitre [ont deniers. payez ,Rour
les falpir.es & taxati6s de plufteur.s chellaucheurs
d'.e [çllri~, poGes & courrie rs qui p'o rtent ordi.
lIairem ent lettres & pacquets de [a Maietlé aux
,goul\(:rncur~ des prouin ces, Senefchallx, Bailli[s,
Preuo fh ,Ltcutenans; & autres officie rs: donc
cH fnid vn roolle ligné & certifié en fin par
Je:: comre ;oolleu r genera! , des poites. L<:qllel
fil~lt r:a.ppon er a.uec lettrt!s patentes de [a Maie~éen.forll1c.deva1idacionl & quittan ce des rilr~
tiCS
prenan tes.
,
AlICU\l~sft>is il y ,a
"
de }' extraordinaire ,~om
ll'lciPour m,.1\·iag~s d.c. l}ois, Princes, cntrees &
baptefmcs: Dont f;Jut ,rappor cer lettres patent es
4\~ fa M;licfi.é,conccnan s la defpencequ'il entend
[\Irc~ cnfcmb le Vil rOÇ>lle dcfditc s dcfpen.ces par
j~ Illenu, (if?n~ & certifié ell fin par Je premier
Centil. homm e de lacham bre de fa MaicH é) &
l cllc
:
auffi l1gnc~ & d'vn .fccreta ire) e< ~ncor.cs
~ttres de validallon,& quittance d~s parties preIlantcs.
~ ~cs gages tl~5 deux threfor iers & co11treroof,..
c\.Ir .gcijçral des poiles, fuiuant lcs quittances
i
'"
~
�~ , Troiftefrhe partie des droiCls
Sc cot1'\ptes'ptecedeils.\ ) l
, . 1 t'
,'.
La defpepce commune fe paye aux defpens du
\
R oy.
1
l
f'
J'
_
.
t
.
')
".
1
J ri
,T1Jrefo,rier & papb4r Clela'gra~!éh', .
/..
efcupie du. Roy.
1 . J.....
•
/1
~
1
j,
Our la rccept~ dùrlit lhré[~rier, elle fe faiéè
à l'e[pargne ,comiue'c.eJ.Je du 'threfot'ier d~s
menues affaires, & cft admlfe aux c~arges ordl~
li
naires.
P
..
Dej}ence.
,
l
(II.!
•
'"
! . ~ 11 ('
l'
l'
j
Our l'ordinaire de [adire e[curie, confifial~t
en gages & nourriture,tant dei pages, lac'
quais, fOlrrriers, triare[chàux, c[cuyers, pallefrc11iers & autres officjers, qu' eutretenement fi.
nourriture des grands courquix '& cheu aUx, Jtlu!lets de bafts & litiere; & [emblables jutres pllr"
tics qui [ont ordinaires enladire e[éurie:efi failt
au commencement de l'anhee que ledit thr'"
P
foricr entre en charge,vn ~A:at contenant irlgl1J6~1
lefdites dcfpences,fignc: du Roy,& d'Vil [ccre[~I'
Je des finances, [uiultnt leqllel, ledit thre[orIC~
paye les gages defdits officiers. Et pour Je (',
1C
gard des parcies fou'tnie~ pour les 'rcns' de 1l
Hier,en cH: faia pat chacull mois de l'anllec ~l~
rooIle en parchemin, ruiuant l'ordonnance e
Charles [eptiefmc, faiétc en l'annce mil qtla[~,
ccns quarantetrois,:1rticle trcize, contenant (0 ,r
F
�du domaine.d~ ~oJ~
.
179
par le menu, l1gné & arreffé en fin ~u gr<\nd ~(..
cuyer de .ladite c[curi.e & concreroolleur general
d'icelle, & certi,fic par fa Maiefl:é :ll1ec m<\lldement à 110 S feign<:urs d~ ~. c<;>rnptcs,de pa{fer les
partics contenues el1 chacun roolle [ans· aucune
difficulté. Plus audit wolle ~fI: attaché vne lettre
de fa Maiefl:é en forme de validitioll, & quittan<es des parties prenantes.
.
.
Il Y a Vil chapitre en ladit!'= e(cune des .del1lers
paye:z. à !lOS feigncurs des comptes, au lIeu des
brides,lTIords,[elles, [angles, & autres choCes que
anciennement ils prenoyel1t en ladite e[curie, &
auioutd'huy conucrti5 en argent. Et Ce verifie
led it chapitre fur les Compfes precedens, & re~
cepicez particuliers de Hofdits feigneurs des
comptes.
S'il y a de l'extraordinaire 'en ladite c[curie)
comme achapts de cheuaux,felles,harnois, IX aut.res chofes,faut rapporter vn ou plulieur roolles
t~iél:s par chacun mois ou quartier de l'annee,vetlfié & arrdré en fin en (omme totale,tant par le
premier efcuyer de ladite efcuyrie ou autre, qlJ e:
par le concrcroolleur general d'icelle l1gné, de
leurs màins, certi fié en fil) par fa Maiefl:~ : & en.Cores lettres patelltcs en forme de validation ,
COnténanc mandement à nos feigneul's des cou\ptes de pa{fer & alloüer Idaitcs parties fans auCUne difficlllt~, allec le~ quittances des partie .,
prenantes.
V OIl pourroit demander comment fe veri ntllt Ic:CJits roolle:>, & furql1oy: faut entendre
Z
3
�Troiflefni p~~ti'è" de.! dro/as
que les 'marchanHs fOllrhiffans rcCclices marchan~
di Ces, eHotfds & façoll-S; fO'tit leurs .panies CO!11~
me ' il leur îemble : lefquelles ils prerente'nt aU
contrerooUeur génetaI dt ladite e[clIyrie, qui
les modere en cFl'aCllll :mitle d'icdlcs,& puis les
figne & arrcHe. Le[qudJes parties aintt fi gnecS
& arreflees fane baillces .aU'dit thl'eforic:r: fur lefquelle il drdfe ledit roolle, & le flitt figner 8l
certifier en la maniere cy deuant d.ite~ce qu'ayant
faiéf,il paye le contenu en icduy rooUe.
Les gages des deux threCoriel's [ont paye l ,
Comme c:s comptes precedans: & (ehay q'tli eH
en charge doit rapporter quitt:llnce de [on COIW
pilgnon n'eA:a~t en charg'e~& quant à [cs gages,
les prend & retrent par [es mains. .
Tous gages d'officiers fe verifient les·vm,s corn"
Ille
les autres.
Il y a vn chapitre de dc(pence COtllt1lune,colw
me la façon & e[crieure dù compte, vacation dL!
procurcm"du comptable,& les droié1s & e[rieeS.
de nos [eignc:urs des comptes. Laquelle CO 111 111 Il'ne ~cfpence [e payeatlx dc[pcns tlu Roy, Sc: de (~S
dCllIcrs.
Ee 9uanc au ebreforier & payeor de la' petite
eftuync du Roy, Ce gouuernc en fa charge COll,Tme le threCorier & pay.euf de la Grande c[cuyrle
(Iudit Seigneur.
4
71;1~
�'du: domaine t{u !\tJy:
TlJt'eforèrie de la 'Venerie &
P·
180
[aucf!n
4
nerieduRoy.
Our la ~ççèp.t~ l'le rappp.rt~ autreS cho.fes fi ..
non les bourJereaux des efpeccs, & copp~e
~es quittanc~S qu'il aexpediees:& fait fa recepte
à l'efpargnc à corriger comme les autres .
. .,
b ejjJlJ1JCC.
E
au payamellt des
L' gages
cHats
Gentils-hommes de ladi"
dont dt rapporté vn eflat fi
premierchapicrc confifle
&
des
te venerie:
allé
de là
nl~in du ~oy,cont'Criant lès defpences o~djnaires
qUI fc dOlucm faire durant vne annee en ladite
venerie & fauconnerie) :mec les quittances Cil .
parchemin.Et s'il yauoit quelque officier qui ne
full: employé audit cflat, faudroit rappoùer les
lettres de reeenue,& d~ fermeut prdlé par~euant
le graod Veneur.
.
l'auditeur doit regarder pour chacune partie
de defpence s'il y a quelquealTignation libellee:
& fi l'alTignation ne pouuoit fuffire, faut qü'il cn
face fa difficulté.
Le dcuxieflllc chapitre fort deniers payet.
poùr les gages de veneurs, fauconnicrs,aidcs,
garçons & vallees de chiens , g~rdes de ford ts
'R.oyall es ,& autres Cemblahles officiers ordon/l e7•
ladite vencti~ & fauconnc;ric: & fe verifie
edit chapitre tur l'eftae du lto)', & quittance r.;
des partics prenantes.
Z 4
tour
�T roifieJ1fJé-p tt'rtie de! droiCIJ
Le troille[me chapitre fone deniers p\lyez pour
achapt cl' oifeaux, chiens, leuri ers,noul'rirure extraordinairc d'icc:ux , longe.s, goilI'ets, marques
pour les oi[caux, fiUet s pour la chaffe du Cerf,&
autres femblables ' def~ences : Dont dl fai1a Vil
dht llgné & certifié ~ar le grand Veneur de fa
Maicflé, & quitt~nce deS' parties prenantes oÙ
il erchet) :tuec lettres de v::t1idarion, colltenant
mandemcnt à nos feigncurs .des comptes de
pa(fer & alloüer lefdices partics [ails aucune difficulté.
'
.
Les dcfpences extraordinaire s ne [one grandes audit co mpte:d'autant que s'il fc faitt achapt
d'oifcallx & de chiens, font payez par' le threCorier de l'c[parcrne.
Le quatricfule chapitre [ont don s & peol1on s,
qui [e verifient fur les comptes prcccdcns:& do it
rapporter quittance en bonlle forme. Et s'il y
auoit q~Jdquc panie nouuellc employee, fallt
rapporter les le~res patentes de fa Maidlt deüc·
ment verifiee s.
Le cinguiefme chapitre font les gages des
deux thre[oriers, & fe verifie [ur le s comptes pr ece(lens & quittances de cduy qui n'eH: en ch:lr~
ge,& le comptable par [e s rnail\s.
Le fl xiefille chapitre font denier rendus &:.
nOlll'CCeU S, qui fI! verifient comme eH dit fur pa·
rcil chapi~re del'extraordinaire de la guerre. .
Le feptlerme chapitre dl: la defpcncc comm":
nc,qui [e paye au defpcns du Roy.
.
.1
Thrt.
�du domaine du Roj~
181
f
Thr~forer;e de l'ordre du Roy.
L
'Ordre de fainét Michel a efté inCHtué par le
Roy Louys vllzie[me, en l'annee mil.quatre
cens foixante neuf, par laquelle inftitutlon fut
creé & erige: vn threCorier dudit ordre, pour
alloir en garde toutes chartres ,yriui1cges, lettl'cs,mantlcmcn s,ekriturcs & enklgnemens touch"'n la fondation dudit brdre,& fe appartenall~
ces & Jepcndanccs: & auffi la garde de tous ioyaux, reliqllCs, omemel1 s & veHdmens d'Eglifé,
tapifferic & librairie appartcnantalldit ordre ~ &
pareilkment des manteaux des Chcualicrs [eruan . à l'cnat & ccrC'l1lo11ic d\ldit or~lre. lefg\lcls
aux chapitres & cOl1uentions illes doit dclitlrcr
aufdics Chwaliers, & apres les recOuul'er & gQrder iufqucs à l' <\Iltro chapittè. Mats le~ ha bit!> de'S
officiers denicurent dCllcrs eux.
Lc pretnicr cli;tpitre de Il rccepte Cont denier!>
prins à l' efpargne, t:l\1t comptans que par mande'~Iens,portans quittances & re[criptiol1s : & Ce verdic1edir chapitre comme cduy deh venerie &
fauconnerie.
Le deuxiefille ch::1pitre [ont collieri de l'ordre. manteaux fourrc7., chappes & autres cbore,
pr.opres à vn Chcualicr de l'onlre:deiquels a dlé
faIt don par le Roy à aucUhs grilnds fcigneurs.
fcCqucls) aducnant la mort deièl irs [ci gllcur~~
es vcfue & heritiers fane telius dalu trois illOIS
apres Je decez rapporter & mettre és mains du
thrc[ol'Îer Judit ordre) CUiU:U1t le quarantedell~
Z S
�Troifiefme pdrtie des droitjs
xidine article del'infl:itution dudit ordre, en fa:
pre[ence du ChatlCelier lX du maifl:re des cere';
monies, en retirant par le[dires vefllcs & heri ~
ciers bonne & [uffiîante certihcation, à celle fin
qu'ils ayent moyen d'auoir reco1l1pence de b
Majcfh~. Dont de la valeur deCdits cQlliers, manteaux & chappt:s ledit thrcÎorier en fàit recepte,
foit cnllacure ou argent: & [c verifie îur l'efl:at &.
rooUe qui en efi expedié Pâtledit chancelier&.
maifl:re des ceremonies audit thrcîorier.
Fait recepte des legs & donnatiolls faites par
les chcualicrs mons a la confrairie dudit ordrel
& ~c ve~ifie [ur l'citat qui cH: expedi é'ft fera llom~
me aucl!t chapitre le nom & [lirIlom de cduy qUl
a f:lic don,à and'auoir memoire de Iuy.
Chacun cheualicr duditordre de lareception
doie payer :ludit thrcCorier quarante creus d'or,
ou la,valeur,pollr cOlluertir ell ioyaux,veflcXl1cns
&: 011lemc:ns, pour le [eruice, diuin du Collegr.
dudit ordre: dont ledie thre[orier eH teuu faire:
recepte, s'il en aduienc durant l'annco de; [011
exercice.
Dej}ence~
E premier chapitre [ont deniers payez /
p1ufieurs pcrfùnnes , c~mme m:lrch~llds il~
orap de Coye, pafi"em e11tlCrs > brodeurS'> tll.
JCUri & princil,alement :\ orfeures ,. pour lei
far ons des colliers d' O'rdre ) manceaux, ch:ll'<1.'~
pcs "'....,
L
�dw domaine du R.oy~
lSt
~~s & autres choies necefl'aires à fa l:faicllé,poûll'
taIreles ceremonies dudit ordre le lOur & felle
jàinC1 Miche1,& autres fcfies rolenl1elles qui fone
dediees pour la rcceptiol'l des cheualiers du fainét
Efpric,& mefmes à plul1eurs arcifans,dont cfi fait
~n rODlle l1gné & certifié Cil fin par ledit chal1c<:;llcr & maifire dcCdites ceremonie.s,auet les qUlt~
tances des parcies prenantes.
, "
Les dcpences faites pour les ceremonIes de
l'ordre du faili<~l: B[prit font payees des deniers
~cclefiaHiques.
.
Le:: deuxic(me chapitre font deniers payez. pour
les, dons faies par le Royaux Princes & grancls
SeIgneurs de la COUrt, defdics colliers d'ordre,
malHeaux ~ chappes, pour accompagner ra dite
monll:rele lOur fainét Michel: dont cCl rapporté
lesJcctres patentes de là Maidlé, verifiees par lc:dic chancelier & mailhe defdites ceremonies,
éluec quittance où il efchet en bonne fQl1J1-<; ditS
parties pren:ultes,
'
N ota que lcfdits dons font faits à la charge de
reuerfion.
Le troifiefmc ch:1picre font deniers rendu:z, &
llon reCClIz., comm',! dons,rt=miCes que fa MaieH:é
a faite d':tuculls colliers d'ordre, manteaux & all~res chores aux vefues & hcriticrs d'lllcum che~
lIa,liers morts: donc faut rapporter lettres de rcnlJf~, verifiees comme defl'us, auec rccognoiffan~e de,fdits hcritiers, comme ils n' ont au~une "hoc badlee :tudit thrcforier.
Les gages des ch:mcclien) threforier, ~rc
lloft ~ heI:\LH; ~\dliç.r~ huiQicl" &. autre,. 9fficle~s
.
olldlC
�Troiflefme partie des droiüs
dudit ordre, comme és precedetis' comptes: &
doit rapporter quittance.
.
Nota quc le plus [OUNent c'dl: VI1 Secretaire:
d'efiat qui
threforicr dudit ordre: & ne prend ,
aucuns gages, d'autant qu'il a les oxemptions &
dignitel'- attribuees ;1udit caat. Toutesfois par le
vingt.ilxiefme :trticIe de l'ordonnance du Roy
Louys vnzidil1c, faite clll'al1l1ee mil quatre cen~
[epeance & ilK, dl: attribué audit thre[oriedî"
cens liures par an.
.
La defpence;; cQmmune fe payc allX de[pel1s du
Roy,
ea
T hreforc1'ie de l~ clJeuecerie de la Saintle
chappe/le du Palais Royal
de Paris.
..
E threforicr olidl.:lnné & commis ,par mc(..
Geurs de ladite Saincte chapelle ·fait farece~
pte des deniers ordonnez au/Clits heurs par Je
Roy,à prendre la moitié du rcuenu des. benefice s
& Euefchcz tombant en regale:dont cCl rappo~cé
pour la verification le contreroolle de ladIte
"heucceric,tenu par vn homme qualifié.
Plus fait recepte de pluileurs Jommes de dG-'
.
,. i
ut
I1Jers qu 1 re_oit omre ce que ddTus <ilu receue
)
Je
g(!ncral de Paris, en vertu des mandeOlcnS
,
N 01l'clgncurs
des comptcs ,pour employer a
Illmin:ures deladite Sainac chapelle: dOJlt faut
. defdits mandcmens
.
b d~
rapporter COPIC
&. of
t c. IlIX des efpc,e •
L
~
�dudomaineduRoy.
"
'DelPmc~:
.
183
. " ' .
E pre~je~ ~hapitré ,èon/l~:1rit ~n.ach~pts de
Chappes, Mitn:s,A~bes'>.Supell s ,C~ltces) &
~uties ornemcns pour le [cruice de ladite Sainéte chappelJe, bJanch)ffure de linge, fa!;üre de
ceux qUÎ 'll~t~oyent làdite éh'appe,lle, entreceneméc de~ cnfans dè chœur,panid J(l' Appotic'a ires
L
,
pour le luminaire, & autres Cel'l\bJables defpences: dont eH: fait vn dlar fut'les 'p arties delè:lits
l11archans, concreroollez en cfla'd m article par le
cotreroolleur,l1gné & certifié en fin par le Grand
maiGre d'icelle chapelle) & comreroolle tenu
par ledit contreroolleur, au~c quittance des parries prenantcs.
.
.
LI! dcuxieCrne chapitre font denier! payez pour
les gages d' officiers,qUi Cc. verifie [ur.!<;s comptes
precedens & quittance.
... '
Le troihefille eft la dcfpence commune) &fc
payc aux d~[pens' du Roy.
1•
T hreforier des offrandes e;::
aumofoes du l\qy.
, """")
E thrcforier des offrandes d~ Roy faït farcccpte à Feipargnc) coml1l~ ccluy de l'ordré,
& cft admire i la charge du quadruplé en cas d'o-
L
.l})iffio n .
·
\
,
') fi) '
' 1
.# ~ , '
..JI' 1
4
J J '
De.;l'mCQ.f .; :,,-,
L
,
!
A dcrpcncc cOllhfl:e en d~(liçr~ p3y~~ pour
les offrandes faites par ra MaicHé dur>lOc
l\t1lOe.-::
�T l'Oifièfoépat,tie des droifls
t'annee , & aumo{il.es faites tailt durant i celle que
toucelafepmaine,fai\1éh: : dom font faie s & dre(·
fe:l. plufieurs ' rBRnc s, fçauoir par tnoi s ou par
Gllarti p, figl1~z '~ certifiez. eftre vl'ay par le C r5d
aUl1wÎnier de [a Maidté , :lueé lettres de villi da~
pdri:i es.
~cc fur au èulie's
tiony attachees, &.1 quitCal
;. 1
J
cft b e~
n'
lois)
cen;
E t [»f les p~r{ie ~ n exçedat~s
,
~oing rapppJ;C,~r ,i ~ ell es .
ens : &
preceJ
s
comhte
és
e
comm
Les, g:lges
·
r
~ 1 1
r i"
d,o it rapp0.r.te quittan ce.
La derpcncS j ~pml1t U,nc [<: pay(! aux dc~)ell s du
,
"),
.Roy.
J
..
Pd,yementdtlPreJ.tojldeL'Hoj!el.
1
n
Our la reccpte qui fe fait à l'efpar gllc > co rr~1-:me celle du thrc[orier des vffrand c6 , ne le
ra-pporce ahcune chofe, ll'lais cft aumifc à co rri~
ger.
1
1.1,
De.f}ence.
defpcl1ce dl: rapporte
,,,{
1
•
vn cfbt otl
Our la
s dud i t
[L1p.lom
~
s
roolle conten ant les nom
.
preuof t de l'HoHçl, [on lieuten ant, grefficr &. archiers , & Ics (<lmmes il eux ordonn ces pour leurs
re
gages) ligné, de b main du Roy ou du maill
~'ho!lcl dh,m 'en quarti er, auec 1(:s qllittanC~St
partîcu lîeres fur ~hacune partie. Et s'il yauol
quelqu e oftîcicr nouuel U, faut rappor ter les lettres de retenue dudit prcuo( l,& quittance du pro
rata de [e s gages.Et quant à ceux qui [ont/m~r~:,
faut qu'i 1 rappor te certification du Cure OU j >
ti nt efté enterre z, & le iour; autrem ent telle par-
P
tte fc doit rayer.
�â.u aomaine du Roy:·
184
,les gages des; payeurs, comme és comptes
precedens.
La ' defpence commune Ce paye aux de[p~ns du
Roy.
T hreforier des Ligues des Suïjfos. ~
. ....
A recepte Ce fait à l'efpargnc, comrn~ ,l~s au~
S,trçs
cy d c:{fu s., : '
,~hr~[oriers
A
Deffence.
' '
v com\nenc~A1ft de J'anne~ que, ledi,e thre-
ior.ier cntre en ç.hargl!, doIt baJ1Jer a meCfle urs du conCcil priué du', Roy copie de la rc/:e:
pte & defpcncc que fOI1 eompa gnon a faite l'an.:.'
'n ee palTt:è: à fin de luy donner cHat au vray d~,.
debccs quç fa Maiefié doit àtHl Camons des Stli(..
fcs,penfions,efiats & appoin &emen s de,p,lu{icurs
grands Seigt1eurs de bnatiQ Il des Suiffes, & al! ..
tro-s defpenées, ligné de la main du Roy, fuiuant
lequel il fait lefdic$ payemens.
Le premier chapit re font deniers payez eri l'aquit ,du Roy pOUl' dcbt~s faites & crdes pat' le
Roy & [es predeceffeurs,t'ant pour preft d'argen t
COlllptant que pour faire le p~yement des [01dats Suiffes qui le (ont venuz lccour ir aux guc;rtes) dom les chefs & c:lpitai nes [oo,t rcfpoodans,
& l,c[9ue!s Il' ont el1~orcs dh.~ palCT.. Sc verifie
lc~llt chapin c fur !I;;dlt cfta~& COplC des çon,tra 15
faitS par f:tdite MaieGé ,auec lerrlits ' Scig\lt:ur:.
COntc.:nanc les cndo{fcmens des paycmens dciien'.Cllt faits, ladite copie collati onnee par 110taltes. Et fi c'e!tle parfait payWH:11t d1.!qtlc;lquc
fo lllmc • f:lut rappor ter Je concra ét QJ'rgillal,
conten ant
�1
Troiflçfmepartie des dr9iéls
contenant les enJoffemens:& ]cqblel [e doit cal~
celler par l' Auditeur examinant ledit compte. Et
ft d'aducnture lcfaites [o,mnes [ont cranfp.orCCC5
de per[onne à autre, faut rapporter les tran{port S
& les procuratiQ)H Où dt befoing.
.,
Lé dcuxierme chapitr~ font dons & pen{1ons
flits par le Roy à lelllps Ol! à vie à aucuns Sci~
glleurs de la nation' de Suiffe: & fc verifie ledit
chapitre fut ledit dbr,compte precedét, & quitJ;~ ,te çn bO~lne fO);ll)e des parties prenantes.
JI y a vn ~ucrc chapitre des deniers payez: pOll.r
les frais faits par l'Ambàffad~ur qui dt pOUf la
M.1idlé audit pap d~ Suiffc:dont cH fait VII 1'001le & cayer ligné & arrcHé au confeil priué du
Roy,aucc mandcmcl1S p;lçens pOUf payer la forw
me arrcllec aux Alllbaff.14curs, & quittance de la
partie prenante.
Les ga.gcs d'offiçjcrs, comqle és comptes pre'
cedens.
':LI\ dcfJ:>encecommune fcpaycaux deCpen5du
Roy
•
T /7reforier des SuiJJès de la
garde du Roy.
~
.;
fa rcccpte à l'ç[pargne , comme ccllly d~~
Llgues 1 & eH: admire a la charo-e du qUld ru
pl~. ,Aucuncfoi s le thre{oricr prend [es atTigt1a~
. ~ Jli t hrClOner
r · (i e 1'extraorJinaire des guel r cS '
tH-lS
FA:it
-
1 1
Def}cnfo.
.
.~
Our l~ dcfpencc dt rapporté l'cll~t dlJ.R~Y'
, (igné de fa main & d'vu Secretaire d d ;1e;
C
P
au "
�du domllÎne du Roy,'
185
~\lec
le roolle de la monihe,& reueüe faic1:e par
le[t/its Suiffes par chacun mois ou quanic r,faiét e
en la prcCence du commi {f;lire extraor dinaire de
la guerrc ,& contrc roolleu r .extrao rdinair e d'ice!_
le,com fnam certific ation en fin & quittan ce des
capitai nes ou lieuten ans en bOIHle fOI me.
l! y a yn autre chapit re pour les dhts & appoinél:emens des capitai nes,lie urenan s,eh[e iunes
autres chefs, qui fe verifie [ur ledit citat, CO I11;ptes pttced ens & quittan ce.
les gages du thre[ori~r, '. com,mi(faires ,& COI1trerool leurs comm e ddm compt es,dh t & quittance.
.
La de[pcl~ce comm une, -comme fa~on,~::rpices
& prefem anon de compt e, fe paye '.ux de!pcn s
ei
.(Iu Roy.
\
T hreforicr des cents Genttl-l'JommcJ de
la ma/fan du Roy.
I
L faia: fa recept e à l'cfpar gne , comm e les autres cy ddfus.
E
Def}ence.
Strapporté vu e{tat figné de la main du Roy
& d'vn [ccreta irc des finance s, conten ant les
11~l'l\S & [~rnoms des capitai nes, lieuten ans, cnfelgncs & Gentils-hommes, & les fommes qui
leur fOllt ordonn ees pour leurs gages. Suiuan t
lequel fOllt fait'> par l ed jt thrc[or ier ICi paycll1ens)ilU C:C quiu:ln ce des parties prenan tes. Au!Ti
f.111t rappor ter certific at deleur capitai ne, com ..
.me ils ont faia fC~llicc aéluel durant le tcmp~
Aa
�T roiflefrnc partie des droias
de [cance: & s'il y en auoit quelques-vns qut
n'ont faiét feruicc, fam faire apparoir des caufes
legitimes pourquoy il n'a feruy.
Et s'il yauoit quelque Gehtil-homl1ilc qui ne
fua clnployé audit eRac, faut rapporter les lettres de retenue: & s'il yauoit des mores, certification du iour du deces.
Defpencc COl'Junune,comme és comptes pre~
ccdcns.
T hreforier desgardes du R~y.
Aiét fa reccpte à l'efpargnc , idem à corriger.
F
Dcf}ence,
St tapponé vn cHat Ggtlé de la main du Roy:
& Ce taut gOlluerner audit c!bt comme cil
E
l'dtat (\t:s cent Gentil -homtnc.:s.
,
Il dl: orJon~ lé pour la garde du Roy quatre
cens hommes r'ran~oi s , fous la charge de quarre
capitaines ~ qui en Ont chacun cent qui doiuen t
ferui~ par quarrier. 'A chacune defqllclles coOl:
pagmes comporee de cent hommes a efié cre~
vn payeur pour le payement de leurs gages, qU!
prend fon affignation àl'c(pargne,foi t en denierS
comptans ou par mandement. Pour la verific:t~
tion de laquelle n'cft rapporté aucune cbofe,!fo
cil admire à corriger. A chacun dc[qucls paye 11rS
~u commencement de l'annce eH baillé vn cl1:1 C
ligné de la maill du Roy, contenant les notnS t3C
furnoms dc[dits archers) lc:ur capitaine ) licute~
nant & enCeigne. Suiuantleqllel ils doiucnc r~Yc~
les gages defdits archers, cnlcmblc leur drOIt d
gilet,
�· du domaine da R&:
186
guet) s'jls one (cruy leut quartie r. Car fi aucun
d'eux n'allait feruy, ne luy faudroir payet le " oa"
ges nx: (èfdits draiéts J qu'Il net fi apparui,t· de
man -lemene de (on dit capitaine)conrcoant'cOtll ..
hle il auroite lté excu é dcfatre ft:rLlice p01.fr''luc!.
ql1e occ:tfion. Il yen a qui (ont cxctnp t.s l.! udlt
guet, panant n'dl: beColllJ'o d0I111allcc. E t . our
Venir à ccux qui n'Q'nt alTillJ, faût r ppone r le
roo ll e Rg\létlu clerc d'jccluy,& du llc lJtèn:tnt (\e
ladite compa gnie, ou bien 011 e. t! mp tc. .Ou tré
leCdits gaat;S & ciro 1[ de guet,lcfd its al' bers Ollt
<k recot:p cnfe quand ils one Ceruy l ·ur qu.\I'(lê
h~ia de LIS vingt [ol~ ,tournoi s. D e m:mÎCl C qU'Il
f:uét pretldre garde" CCliX qui fom (CllII e :C.lr la
l'ccompence n'eH :tttribu oc que pOlU 1..: f\!tUiâ
aaucl qllcl'O ll a faia : '& quand 1'011 Lüa . mpcfch~ ailleurs pOUl' les affaires du Roy,ilfu/1lt a!fc1'.
.qllel'oll patlé (cs gages dudir qllarcicl'.
)
T In'efo7'ier deJ mor~é:r-p'ttJe!.
F
.)
J
Aut tltendre que morccs;paye Îont Gentil -hommes & foldats, qllÎ 'QJl1tlfaiét '(eruice
au Royen Ccs guerres J lc!quc h lir Mlicflé pour
l~s rccomp cnfer met en c!erc:1jn€h:tCieau,Cita~
delle ou place force dc cc lRoyau me, pout y der
01eurcr à pcrpc.tui[ci y t'airant t'cruicc :'paur la CoI.de de[quel cdl prins afIigllatiOl.dd'elpru:gn~ ou
fur aucunes recep[es generale ', Er.rpour le payement il ya vn threlo ncr par toutd 1e3 P~ollil1ce~ ,
-e:<cepté Cil Normalldie, que le rcceue ut genera l
<le ROll 'U I!n fout le!> pnyc:mé$:N c rap C' te autre
Aa
1.
�," TrQifiefmt partie des droitts
~hofe pour la verification de fa recepte ,laquelle
~Il admife aux charges ordinaires •
., , Ce. mot de plOnes-pflyes fe yeut entendre, .
d'autantquela paye n'dl: iamaismortc,&condnue touliours, tallt çn temps qe paix quc dl;
~uerre.
. _"',
Pefjmcc. '.'
'Q\t':!nd il dl qudHon de faire .paye~enç
aufdites morte· p~yes >e~ êl~pellé vn coHl"
miffairo & contreroolleur o(dmalrc des guerrcs,
ou bien le Lieutenant general.de la Prôuipcc,
pour voirlefdits gens ,de guerre) &. f~:I\loir ~:ib
{bnt en ~on cÎquipage. de bonnes harquebouf,cS.
&. fournIments pour le feruice ~u Ro.y, & s lis
n'ont point rcmprunté le[liites armOS. Et "pres
leur auoir faiéHair~ le ferment à chacull ,pard~
culiercment,doir ç{he faia: vn rooUe cn,papiçr.
C01'ltcnallt ks noms & [urnoms deCdits gens de
g~errc,& ~n ~n fUandcméc de ks payer, figné duale commtfÎalre & comreroolleur:Î1üuanc lequel
ledit threforierfaiét le payclUens à chacun dtcu"
particulicrcment, & ell retire quittance, fig 11e,C
du capitaine ou chd~& d\!dir çontreroolleur~(UI'
J.lane l'ordonnance. Et quand le ,payemclH 'cil:
~illli faiét,faut faire yl\ roolle en. parchemin [ur
cduy on papier, & le faire {1gl1cr & cerrifier par
letdits cornmifi"aircs & çontreroolleurs?ou aucre~
ayans pouuoir~'
,
Il Y a yn chapitre pour les taxations dc(dICS.S
.{'(' .
&
comrnlllam:s
comrcroolleurs qUI' ont f :1 ie Je
E
p:lonHres 1 çonç efi rapro~té leur quittanççfJU~
1
�18 1
,-dudomarneduRoy.:
" FaUt que lcfdites taxations foyent employees au;;
, dit .cHat,
:
Les gages cludit threforier, comme és corn"
ptes precedens.
,
' '
Là de[pcncc éommune [e paye aux defpens dlt
Roy.
T hrefor'ier des œuUreJ & baftimens
du Roy.
L Es
alTignations qui Ce doiilent donner audiê
' thré[orÎer font Ïtlcert:1iucs;d'aucac qulil n'eCl::
POfTible de [çauoir tes repoitatitlhs & baftlltiens
qui fone ne çc{f~Îtes à faire dur;r\t l'jnllee. Tou~csfols à mefure ql1'il cH: qudtlon de tàire quèlque. grande rcparatidl1, il dl dOI1t1.é aflignation
atld It threCot'iet de cettainc fomn1c,à prendre fur
~c. chreCorier de ('cfpatgt1e, tant el1 argent comptant que par les mandcmens portans quittance
& refcrjpcions~ & cft admife aux charge!> du qua··
druplc.
Def}ence. .
S
'Il faut faire <1 l1c1que groffe reparatÎoli é,
chaA:eallx & edihces Royaux, cH premiercr
tnent fait Vil deuis pat' gens à ce cognoi(Îal1s &
d'cGat mcfme ) en preiencc du contrerQollelll'
dcfdits edinces ) comenam par le menu les rc~
}laratiolls qll'jl cOl1uient faire. Cela faiét,eil pro ~
clamé au profne 011 lieux publics, que lcfdiccs rc~
paratios fon t 2t. dOllller au rabais, & moins cli[ant.
Et s'il Cc pref'clltc quelqu'vil qui lcsvlIci)lc entre,..
prcndn~ moyennant la {omm~ ql1i [cra dcdarc ~
Aa
3
�Troiflefme'paftie,des droit!.s
;)lldit rabais, ledit thre(orier, contrero,Olleur o Ui
autres Illy doillcnt palfer conuaa cn bOnJ1C for-,
llI C,contenam c.:O quel tèmps les payemens dt l:t
[ommc y contenue Iuy doiucllt c1he Faits: à la.
charge qtte ledit en~teprel1eur b:lillera bonne & '
!ùffif:lIltC camion.SlIiual1t lequel ledit threforic lT
Je d9it,payer cn lap'l'~ lèl1cc du contreroolleur,&:
rcti rcrguittance en Donne forme. Et qUànd toUte s lerditcs repara.riôDs feront [aiétes relon Je
contenu du marché,ledit threfori(~r ue doit payel'
aucune chofe de qui reGeà payer, que preal a',.
blcmcllt l'entrep enellr n'ait faia villtcr les ou~
~ragcs qu'Il a faits par gen.s & iurez a cc cognoiCf<tI1S, pOUf [puoir s'ils ' ont cITé faits de bonnes
m~tiercs & cHoffes.: & de ce en retirer certification s &quittance,du parfaiél: payement. Tellemrnt gue pour chact1.l1c panic.: 'de merme forte
eH: bCloin de rappo~tcr lcCdits dClli~~ marché aU
raoais,cercification & quittances.
S'il y a des menues rcparation s:\ faire, & 1e(..
quelles one beCoill de plu{icurs manouuricl'S de
d1l1cr[e force, dt fard vn roolle par chacune [cl'''
mJillC,COll~cnant les rom Ille que chacul1 dcfdit5
rnanollUricr. doit :Illoir par iour,[lliuallt l'accord
& prolDcffc :1. eux f.li éle, leurs noms & (urno t11S ,
contenant n Ji n O1Jl\demcnt de ccllly qui a pou~
lIoir n'ordonner lcrdits ballimcns & cdl11cC9, olt
bjcl1 du m:\iltre d'iceux pour le:: payement Jcfdi es
ce
maIlOUljrier~,(jGllé de Ct mnin,SUlll:llltlcquc1 1c"
die rhn:lqri('r elll:t prcrcncc du e6trcroollcur gC;
lleral dcCdite roparations) & maillrt dc(d itCS
œu.urcs [a.itt ~ dHlÇllll dèfdiç~ lnilllOUuriers ,P.lf::
tl'~
'1
�du domaine du Rôj:
lSS
e,a
liculierement le payement qui leur
de~ pour
ladite fepmaine. Apres lequel payement fait, ledit contreroolleur met [a certification en fin dtl~
dit rooIle, contenant ce que ddfus, & [eruant de
quittance,
Pour le regard des parties & ouurages qui fe.'
l'ont faiéh aux chaGeaux, Ilui(ons & edificCi
Royaux, par aucuns arti(ans,comme menui{iers,
ferruriers)tapilTiers)virricrs & autres: e(lfaiél: &
~rc(ré par chacun dt:Jdits arti(al1s vn cahier COlltCI am par le menu Jefdits ouuragcs, & ~n quel
liell ils one dlé faits, Le[quels cahiers [ont moderc·z. en chacun article d'iceux par ledit contreroollCllr:& apres arrdtez & figne'l. de [a main:en
~ertu defgucls, & ordonnance particuliere de
] ordonnateur dddics edifices , ledit threCorier
doit faire le pavement des [OO1Il1CS conrenues
;lllfc!its cah iers :t'i ceux amfans, & cn reri rer quittance en bOllne forme, laq uclle auec les pieces cy
oeffus me[)tionn~es, il rapportera à la redditioll
de fon compte.
Les gages d'officiers fe verifient fur les comptes precedcl1s & quiteancc:& s'il y cn a de noulIeaux pourueus, fc faut gOllllcrncr comme és
compees cy deffus.
la dcfpence cornmune,[e paye aux defpens du
Itay.
'F ortiflcation d~s 'Villes fonticres.
Ar ordonnance du Roy Charles d~rni,er~
f:liére à Molins au mois de Demier mil cinq
Aa 4
P
�T roifiefme partie des droiEls
cens [oilClhtdix,auroit e.fté ordonné que le payc'"
ment des reparations, foniflGltions & adllitail~
Jemclls des villes, cha{tcaux & places fortes desfromicres de cc Royaume, fe feroit par le commis à ['exercice de la thre[orerie de l'éxtraor~
dinaire des guerres. ~eafl:nno ,ins' r.1.dire MaieHé ayant cogneu le deiordre qui en cH: aducllu,
& le tnJlIlIllis mefnage qui y a eHé faiét par le
pa.(fé, auroit commis- & depuré par fOll Ediét dL1
troil1e[Jne de Ianuier mil cinq cens [oixante[ept
deux thrc[oriers:I'Vl1 du coné du Piedmont, 8l
l'autre du cofté de Picardie & Ch:tmpaigne,pour
cxercer le[clites charges par c01l1milTion, [clan
l'drcndue & departemcnt f,litt aux threroriers
de l'eXtl'tlOrdinaire des guerres. Donc ccluy qui
cR: cn charge au commencement de l'allllce de
fa Il clÇercicc (e. doic retirer par deuers I11c/Tieurs
du conreil priué,pour auoir aflignation des rOI11meS qui [ont neceffaires pour Ics rep:trations SC
forti fications gue l'on cil tenu fai re en di li gencc.
Lerqucls lieurs du c0tJfeil priué luy font vn cirat
de ce qu'il doit retirer du rhre[oricr de l'crpargne, des deniers !cuez. en ce Royaume pour ccll:
effeé1:, foit en argent comptant;ou par mandem~1lt portant quittance, laquelle rccepte eH ad·
mire aux charges ordinaires. Pren:üer article: de
ladite ordonnance.
Def}ence.
A
eIl;
Yant ledit threforicr recouuert l'cItat,
{cmblc les m4l1dcmë$ du thrcforicr de l'e
#
rargn~
�du domaineduRoy:
189
pargllc addreffans à aucuns receueurs gcneraux;
pour en vertu d'iceux receuoir deniers pour employer efdites replrations,il doit·faire, ~iligcnces
de le faire porter ou mener au Ijeu ou Icelles repar~tions[e doiuent faire. Et là citant, luy ou fOIl
Commis prouincial doit appeller le gouuerneul'
de la ville, Et s'i l n'y a gOlllle'tllcur, les maires &
erchellills auec le commis du cOl1creroolleur gel1er~1 derdltcs re~arat~o l1 ~ & fortificati~l1s, pO~I.r
adlllrer de ce qUI cfl:afasl'c,& les demers qUll
faudra pour les ollllL'icrs, & pOlir autres derpe nces deCdites fortifications. Le[quels ouuriers &
deCpc:ns (ont payez. par ledit thrcfori er ou Ion
commiscn !curpreICl1Ce. Dont Icra retiré quitt~nce fignee de Jellx notaires, que ledit threCoIl.er rapportera fur fon compte: Dont fera fait regühe par chacun an, figné & certifié pal' le gauu~rneur, olldes plus apparens de la ville, :luec ledit comreroollellt'. Et rut' icelllY regifl:re fera en
fi~ ~e chacun mois dre{f~ le cahier de la defpcncc
fa~te durant ledit mois, lequel fera fign~ & certIfie par les dc{fufdits, pour l'acquit & defchal'gc
dudit threfol'ier. Troifiefme ::micle de ladite Ofdonnance.
S'il [c fait achart cle bois,moillon,picrre,chal1x
& ~utl'es materiaux, fera rapporté les marche:z.) Be
pns f.-tits par l'ordonnance, & en profence dlldic
ContrcrooUeur 011 fon commis, & m1iltres des
O!uures de charpenterie, ma~onncrie, auec l'ordonnance & quittance •
. ~~nd il faut faire de groffes repJratio~:s e(<lacs Vllles 1 fe faut goulIcrner tOllt ainfl qu ,1 cft
IL a
5
�Troifl.part.des droiéls du dom.dt.f, Roy.
dit cy-deuant [ur lc premier chapitre de defpen;
ce du compte des œuures & banimens du Roy,
con'}me autTi de toutes autres reparatiol1s.
S'il eH que!tion d'cl1llitailler quelque ville OU
chaHeau, ledit gouuerneur Oll cappitaine doiucnt
tnla preÎence dudit contreroolleur faireachaptS
de viurcs,& vtanciles,comme bleds, vins, chers,
moulins à bras, poudre) boullets & :lunes : clon t
dl fajt Vl1 cHat llC1nc~
& certifié). corrtme il eH dIt
l:'~
. cy deuant , lequel doit dire rapporc6 auec les or~
donn:llJces,marchez & quittance .
. Incontinent que !efdits vimes & t.TIunition 5
.Io nt achcptez, feront mis en vn magazin pour y
dhe gardez. & conferuez : & feront donnez eO
chargt: à quc.:lque per[onnage [oluable, duguc1
ledit thre[oricr retirera certification) à fin dele
rcndre comptable d'icelles munitions.
Lcdit thrc{orier lors qu'il payc les gages du'"
dit conrreroolleur gencral & de Ces commis,doit
fçauoir IlIc contreroolle defdites rcparations a
cité enuoyé au greffe de la chambre des comptesCar fi ninfi n' cHoit) ne faudra payer eutiercmel1C
Iefd its gages.
lccluy thr<;[orÎer lorç de la reddition de (oll
compte prc[cmc vile dt!claration des frais qll"la
J
faic~ àl'cxercice de [a ,harg<:,t3nt pOlir [es g~gcs:
[alaIres de [cs clercs & commis. porc & voJtur
de dcniers,voyagcs & aut rcs, C0t111ne plus ample·
ment en dit en l'cxtraordinaire de la guerre.
I-ï" de f;e troificfine partit.
.,
,
�19° '
~~~,~~~~~~~~~~~)
~~?il~~~~,~~;~~j
QyATRIESME
DY
PARTIE
PRESENT
T Il. Ale J' E '.
Ban & arriereban.
1
. ~,~ 0
s ' que fa Maieflé veut recol1':
~: ~(~.z " . :t'lm.cr qU,elques villes dcs mains des
~ :~\f.< ŒI1CtnI S ) ou bien faire CYuerre à
~
iH
?6"
b
~S~ . l ,-eux, en bataille rengee , il fait 1e. ;' -- ':. lIcr les gens de guerre à picd:dont
11 donc la charge à ccrtains capitaines cn vertu de
[es lettres de comllliffioll, expediees en la chancellerie. Puis donne ordre[ur le fait des viures &
rnllni~ions d'iceux, cHappes & magazjn .. cHablis
aux vllles où ils pa{feronr. Expedie !es lettres patentes, addre{fanrcs aux EDeus d'aucunes eDe~ions de ce Royaume) pOllr faire lcuee de piou111ers,charp~J1ticrs)m:l cons & fleurs d' ais: à fin de
POULJoir conduire l'artl'llerie,gui fc mcnera audit
C3tllp ou aonce. Mais outre !cCdltes forces de
gens de pied, fait publier aux villages & [cne(·
chaucees, & lutreS [cs lettres de rn:mdcmcnt des
COmpagnies des gens d'armes d'ordonnance»
Pour [e trOlluer au lieu qu' fera affigné,p:l.rfadl.
te Ma iefté , qui cft l'vne de principales forces de
,te ROy:ltllllC. Lc.:fqu ls rom cntrercnuz., ta~t
Il.
.
en
r ~U7,;
�T ~'oiJiefrne partie des droiétJ
~n paix qu'en guerre. Et fi coutes leCdite$ forcè~
. ne pt!llltent' [llfure pouxrepou(fer éi1ne~y ) me(~
mes iàdfte' Maiefié <:011 liderant 'le peu d.è fonds
qu'il a lors) & le Ceruice aétud que les fieurs El
gens de noble{fe forit tenus luy faire à [a prelT'ic~
Te requefte,à caure des fiefs & tcrres nobles qu'ils
t.iennc~lt,qury font obligees P?lIr la dec1aratio l:'
!curete & defenCe des pays) CUleéts ,& cnat VIW
lIerCel de cc l' oyallme,àce qu'en occurrence d'af~
fail'cs l'on ruifle promptelllem:, & [ans troubler
ny trallailler la trapquillité pllbliqlle,repou{fer le
dallgcr:Se f.lit cOlluocation du ban & arricrebal1'
Pour leqttc1 faire clltcndrc & [~auoir que ,'ell,
~ll.lnt que paffer outre i'v(emy jcy de l/opini oll
d'aucuns pour la Jefinion de ces deux mots ,ba~
& arriereban. TIan cella conuocation dt: ceux qU 1
tiellnent du Roy mediatement. Arricrcban Cont
ceux qui tiennent du Roy immediatement.)11
en a ;\ucuns qui veulent dire que Ban cfl: le {cr"
(lice ordinaire que chacun doit par la nature d,e
[cs fiefs, & l'arricreban cft ~n [cruicc extraoi'dl~
llaire que le Roy tire d'aualltage pour quelqOC
cauCe 1';ti(onnable. Mai s 3uiourd'huy on c.oJ1~
loinét les cieux mots en(cmblcmel1t, {ans les (c~
p.uer ny en faire difllnétiol1 en appellant'le (er~
"ice que 1'011 doit faire B:u; & arrkreban. A.tl'
tres dirent que Ban cft mandemcnd. cou ç GC
cils-hommc') & :ltltres cenans fieE & arricrcfi c (~
de venir à la guerre du Prince. Et arricrcba ll C
.
.f
l' men'
!C,ICC:I':ltI mandement Je velllr à peine de :l
d~. Allcienucrnc:nr ban eRoit fcmonc\re lcs~l~~
t
r
�du, domaine du Roy.
, 19. r
bles tcnan s~fief? 'de venir à la guerre , & faire fep.
- U,I,ee au Ro}" quarante iours à leurs ?efpens. Et
? 1t urucno it nou e es vr el
affaIres, & qu'il
failuR nee effairemenc auoit des forces , les Roys "
fai 0 em fa feconde-p,-ro&.n'î1arion dite arrie-~eban, comm! : qlli dirolt [ec e bannie ~u ne'c,
a laquell e ol:ùleu oit C11CQres quaran te JOurs d~
[eruiee. Eç à fin que les noblc5 &lcs archers Cllt~ent le temps çfgal ~ fai re fcru~cc aU,Roy,.on y ad,,:,
louRa dix)o~1rs pour faire tro~s mOIS entlers ,quc
la noblC;{fç à prefent d?i.t fCl'lm l~ Roy,fans com· pter l'aller oy le reuel11r. Pour f;me cdl:e C011UOcation dç ban ~ arricre ban.lc Roy expedie [cs
lem'cs patço'tçS, addreffames aux Scne(c haux &
1hillif s, par lcfquelles leur cil madé de faire prodamer Hon de trompe & crypllblic par l'eHenduë de leur fiege que toutes pedon nes cenans
~efs ou a'rrierefiefs, [oit noble ou roturie r, aycl1t
a porter au greffe de leurdit fiege, declaration de
la valeur dt: 1c~lrfdjéts fiefs & arrierc fiefs: POlir
apres verification deüell1enc faitre 1Îlr les decb~'ltions preced entes, iceux taxer, & gu'jls ayont
a Cc trouuer au li cu qui [erOl menciollné par le
lnandemcnt de[dics B:I.I11ifs ou ScneÎchaux , pOUl'
veoir & enregi!lrer COliS CCliX qui fe prc[cl1 tcrOnt
Pour faire fcruice aCtuel audit fieur. Et ayant rc~(·.ccu p~r lefdit~ baiHlfs ou [en,c[ch aux Ie(di~c ~
eclal':ttlons, dOlUcnt earc lefdlts fiefs & ;lrne,.
~cfit:f~ tciJps cam par nobles que roturiers , ca)(C~.
la ~aniere accouRumee , qui dl: la tro 'dic(me
panle de ce 'lue monte le reutou d'icCllX)OU bien
fcloll
;
�~atri(jfme
pm'tÎc des drtJ/r;11
r:elOI1 qu'il fera ~{eclaré par les J:ttres du Roy.P~
1 ~rdonnancc QU Ro Fran OIS de l'annee~
cmq.s,ens 9uaran~:, C It a 0rme dc leu'crre~
ban & arricreban, & es contn utions tic do\lent faire les loB'iett'ettttler, autres L11 tlell'
nent réTcli tS c 5 & ~rn crc:1ie s ~ om eH: fait VII
roolle, conrenandes noms & [\.I1'11001S de toLl~
ceux qui tiennent lc[dits hefs & arric1'eficfs, le(~
quels [ont nobles, enlèl11blc Je nom & fitllatio l1
d'iceux,& ladi~e taxe: Et vn tOUt [embbble pour
CCliX qLtÎ tiCIll1cnt terres nobles en roture. A lIeUnc:sfois s'en faic VI1 triple,col1tenallt ccox qui [ont
exempts dutlic ban & :micreb:l11. Suyu:r.nt leql~c1
doiteltrc fait,tcccptc à la charge cie reprinCe: l,lit
laquelle repnnfe clai uent dire rapportez les plC:~
ces qui en(Llyucnt, C'cll à fçauoir pour ccux qLlI
font des Dt dOllnanccs du Itoy ,cerei fi c:l.tions boll"
né.') & valables, comille ils auront cfté pa/k!, et
employez és roolles de l~ demit/rc monHre f;tite déS compagnies, qui (eront fJgnces de lel1rs clpitaines Oll leurs liclltcl1aos, des commi(fair cS ,
conrrcroolleurs & payeurs qui auront fairla~iC~
mon Che. AtlLqucls dl dcfcndu dé bailler lc[cb ec
rCS
certifications, {lnoH à ceux ql1i feront dc(di
v
compagnies, Sc ,comme cds aétuellct11cnt p3.yc .
Et ù'au:lntage par l'ordonnance de l'ail mil '11l~l
,
r
cens clIlquantc
(luatrc: 1'1 S lOnt
tenus a ffelÏ'lle
l'
(lI
Ir
,J
.,
Il cl ~ rni cre
<lu"
1 s n Ont CHe cauez ~OplllS lee c
Be
rnonilrc,:tins Cont encore~ <>blirrc1. au fen\lec. 'IC
C
~uanc aux domdtique du
,de la Royn ~t
autres comtncnçau~, il!. ne feront auçuI1ClI1CCll
Roy
cl<
�du domaine du Roy.'
192 -
fez, ny exemp~e7, ,s'il n'd l rap por té
ce.ni,fic:ltions
bonnes & valables, ftgnees du thre
!on er de la
IUaifon dom ils s'ad uou hol lt & aufl
Î com me tels
ils foyent aétu elle mtn t payez de leur
cilar, r.'U1S
qU'ils fe puifTent ard er d'aucunes lett
res de IlmpIe retenue: & iouyfTem les vefues deC
dits COI llI~ençallx dur ant le temps de leur
vid uité du fri1I11ege de leur s'm aris . Son t exe mpt
s les offiCIers
de la Cour dud it ban & arri ereb an. S'il
y en auo it
<ludqucs autres qui fufTent au fe~lIice
faut rap por ter fur ledi t roolle certific du Roy
at du cappi.
cain e Col onn el dll reg ime nr ou il
eG, & le fcruice
01 ctu el qu'i l f:lic. Et qua
nt·aux aut res, roy ent vilJes , com mu nau tcz, gens d'Eglife ou
autres qui
fom exem.pts par chaL'tres,let tres
pate ntes ou au~
tre5 acq uits , en doi t efh e fait
men tion efdit ~
l'oolles. Pou r faire le reCOUllrcment
des
mes
y Contenues dl: com mis Vil der Jits nobfom
les à la
plu rali té des voi x,le quc l dl tenu
de rendre com p~c Jefdits dellier~ en la form e
qui
fCl'a cya pH's
dite.
.
Inc ont ine nt quc Icfdits nob lcs fone
a{fcl11ble t., & les dcc lara rion s [ufl1itcs rccc
llé~, raut
~11l: Idèlici baillifs ou fenclcha
ux reg ard ent le
~oollc tit: CCli X 'qui fe rone prc:[cne
c'l.., pou r fair e
erlllCC Jt tucl & la valeur de lcu ddi
ts licf~,pollr
~ça.l\oir (om bie n d'ho mm es c1wcLlm rarc
icul icb.
OI~H!nt (ol~loycr,(omme pou
r e~cmplc.
1:
SI vn Gcn tll.l lOm rnc avn c terr e qui
foit tQo~ee :\ cinq ,ou {ix CCIl S liu rq, lequel
vuaillc: fai ,e
,cnllCc aétucl,lefd~tli Bai llifs ou Scncfch
aux . do~
lien t
�T roifiefme pa:tie des droiü;
vent regarder auec les principaux de la nobldfe
comb icnledit Gemil, homme doit alloir de fol- ,
de par mois durant trois'11loi s:Et s'i l y a quelque
chofe de refk, ledi t fieur Gemil homme doi~
cfhe tenu de le payer audie receueur pour parfaire le payement de C<.lUX dOllt les fief~ & terreS
ue peullent ii,drire pour leur CoIde) Ordonnance
du Roy François premier 15"1,0.
Et quand lefdits nobles (ont ai1}(i ::llfcmbla"
ceux qui veulent faire feruice ) 1t.:s B.lillifs ou SC'
nc[chaux, ..,'ils fom de robbc courte & fuillalls leS
anncs,lesdoiucnt mellcrau camp, come y cHa lls
~blige1_ par les ordonnances royaux: & s'ils ne
font de la qualité cy deffus, fone donnez. en charge à vn de[dits no\)lcs pOlir les mener au C::1Illl"
(lui doit prendre les gage~ d{;[dit~ BaiJlifs ou Selldchaux au pro rata du temps qu'Il ft.:r:dc (d'
uice , f'uiuJl1t l'ordonnance du vingt-rroifie(n1e
May mil cinq cens qu:tramc cinq,[ollt donne:.'. el'l
charge à vn capicaine pOlir les 11 cner ail camp ,otl
bien l'om renuoyez chacun en leur maifon, iu('
<JlIC~ à ce que par mandement ou Roy 1llcuf coll:
,
Ile
ui enne marcher. Dom dl fait monltre & n:UC
'
d' ' 1
5 t:l)
par ~omm 'IT"
lllaires cxtraor maires ( cs guerre,
prc!cnce du contreroollcur d'icellcs, ou par
tlits B:tillifs ùu Senc[chaux, apr 'li ez les gens ~ Il
.
le'
Roy, & notaires Royaux pour en paffer les q~, 5
tance' en bonne forme. Et ne doiuent 1er, IC
n
})alllifs,en ScCchaux ou autre sfai[ant Icfdits JUo ;
ri'
pre
lires, pauct 'lucunç pcrfonn~ qui ne foir pro 'il"
porter les arOle~ & aller à 1:1 guerrc:d'aucall t ;,l~!~
,r,
J\
�du domaine du Roy"
193
r,'elt tro uu é de s Seign
eurs qui on t en~oyé leu
rs
"allets. AufIi qu 'ih do iue
nc elh e toU S a ~heual &
nul :\ pied.A uff
i qu 'an cie nn em en t les ar~
lerebans
1l1archoyentJc'eH: à f~a
lloir hommes d arm
es &
a:chers fous en fei gn es ,
qui ell Qy em chacune de
C l11 quante ho mm
es d'a rm es , & cene arche
rs. Ou
bie n de cheuaux IcO'iers
o
, co mm e eft dit . par l'o r.
dO lll1 lnC e 15 54
. lefque15 do iue nt rerulr
le ,R oy
durant trois mois entier~,f
:l11S co mp ren dr e l all
er
lly le (et ou r J falls qu'ils
pu
<ju'au Ro ya um e,f ino n en iffent leruir aillc\1l'
chaffant & po ur ru iua nt
Jes en ne mi s, [clon les or
do nn an ces de l'an l 5 r.
& 15 52 . DeCquelles
mo ntr
ro oll e,f ign é des Ca pit ain es en rera orc ! é VIl
cs, Ba ill i fs, . cn efc ha ux
,
Co mm ilf air es & Co nt
rc ro ol lt ur s, du oc lt
&
Pr oc mc ur d.1 Ro y, qu
i y au ro nt affili é C0 nte
Ila m au vray len om br
e de sh ol ,m~sq\li fe ['r
ot
trolluez à lad ite momrc?
rant de ce ux qui fcn ne
le [cmice en perlol1ne,
qu 'am re s qui rer On t 11
is
~~ lieux des inh ab ile s, &
aufIi
~" illant!l le iou r de leur pa de., ex ln t <,;, de rte ll1 en t, les 110 m &
IllrnolllS, tan t defd its pre
fen s & de fai lbn s,q uc de
~tux qui au ro nt efté
co mm i en la place de.,
ab!cil S & inhabi1cs,l
eslieux de leurs demcura
nc
c5,
cn[cmblc les noms des fief
!> qui au ro nt cftc: Gtili
~lr ceux qui au ro nt failly au
dit fer uic e, le no m1rt ~lcs dt!niers qui au ro
nt eHé receus de fJi t s inlabiles, roturil.:r!>, & au
tre
l\~es. tCl1ue1 ro oll e ainIÏ ex ay an t rentes inf eo ·
pe tlié fcra rap po rté
p:ilr ledit co mm is à la red
dition de [011 co mp ee .
,
Or po ur reucnir a cc qu
e le co mm is dcpllt~
~~r lcfdits no ble s do it
fai re pa r l'c xc cu tio n dc
!a
Bb
�;.
':
' f,
'~atriefrne pa,rtie des droiEls
charge , doit en premie r lieu concra indrc tollS
ceux qui font taxez aux rooUes cy ddfu5 menti6ncz . LefquclS il doit rappor ter fur fot1 compt e
pour verification de toute fa rec:pt e, l1gnee JeFdits Baillifs , Senefchaux & Greffier auec copple
cies lettres de mâJem ët du Roy,p our fàire ladite
cOLlocatio, & aéte,de la nomin ation dudit comis.
1
Def}ence.
Pres que les acluacq faiétes à ceux qui font
feruicc , cnfemb le le parfait payem ent de
leur ColdeJlors qu'i ls reuicn ncnt & tous frai s faitS
par ladite cOl1l1ocation, s'il y a dcs deniers Je
e
rcftc, doiucn t c::!hc portez à la reccptc general
Ol"'
é
Maicfl:
fa
de s fin;l.l1ce s , ou ;11 l1c urs fdon qlle
donnCl'a,O ll lcfdir s Bailllf5 ou ScneCchaux: dont
doit cltrc rappor té quittan ce , comre roolke aU
'
dO<i par k rOl1 treroo lleur.
Pour le payem ét fait aux Gentil s homm es gu~
fc [ont prc[<' nrez pour faire [eruiec ,eH: rapporte
le roolle Cilla me(il1c forme ey deuanc dite.
Et quand lefdits nobles ont [t:ruy durant,le
temps de trois mois ou autrc ordonn é par [adle,C
MaieA:é, le parfaiét paycm cnt de leur folde dOle
dhe faitt par ledit cOlTll11is,en rappor tant par
ccr~
chaeu defdits ~obles , ou bien tous cn[cmble aJ1S
,
b
tificatÎon du Capita ine general des arricrc
comm e ils om fait [enllce attuel ail camp:
quelle doit cUre rappon ee à la redditiol1 (U
compt c,auec quittan ce de chacun.
nrs
Il Fe faia pour ladi te conuocatiol1 lllufic
1 (CS
frais)çommc aux [crgens (lui ont l'loTté le: CCC de
A
Ir
�'du domaine du Roj.
\
\
194
,d e commifTion Pllr les ChaHellenies
& Pre uoR ez
des Bailliages ou Seiu l1euri es , [ala
ire
~
.des trom pett es qui ont fait les cris
& proclamatlOl1 s,cfcri_
tUrc s & autres frai s:dol1t pou r cha ct1l1
8 parti e falit
rapp0l'[ e[ ord onn anc e de[di ts lla illif
s ou Senet:'
chall x,au ec qui ttan ce en bon ne form
e.
Les r.11aire~ &, taxa tion s .Indic com
mi s fo nt
al10 üces couRumieremcllt à rait on
d'vn fol pOlir
liu re Lie ce que mo nte G1 l'eccpt c
aa uell e. Le[qu els 11 reti ent par [es 111:11115, [:lm
pou r [air e Ltd ite rcce pte,porc & vo itu re le deniers
,q ll c rl~o n
& red di t Ion de com pte , Cuiuant
le t rdit:!illL' articl e dt: l'or don nan ce f<lifte en l>an
n c~ 1) 53'
Pour le reg ard des dClliers ren (l'u< &
11 011 recell s,qu i [on t em plo yez és comptes
des 3 1 ri<;'1 1.'b ans) lefq ucls confinent, C~auoi r de
ccux \ )1 fon t
exempt s de la con trib utio n dndit ban
ur elL e
au Ceruice du Roy ,po llrt elh :s p ar tie
~ faut 1.tp po rter cert ific atio n du C. piraine où ils
(On t, en la.
for e cy deffu declarc~ . Po Ir c lI X 'l'Il
fOl1t de
c.o 1 Jeq çauxde1a mai fo ll de ~ (J.n ce
)la certrfi ca'tlollTdu th r {od er qui le paye
de l eur~ g:-rg e s.
cOOl m e il [o nt coucb a ell dL
t du H oy Le po ur
l Cu" (]tri COllt exempts par p riu ileg
es , ' Opp lC(C
<: Urs 'rill ileges .Et li c'dl vn
c ville qll l foit e . el11Ptc)c;cluy qui dl tax~ audit bail & arri
c b'1 n,do j t
~aPJ) o l't e r certificatio n des offi cier s
dll R oy, en
adltc ville com me il cH cito ycn d'i
cell e.
l ,II Ya Vil :llltrc cha pitr e de rc: priniC
x
d~f~tt:l s n'one voulu pay er lem cot te )pour ccu
qucl4 L1 l'S
t1l gcccs qui aycnt cité f.lÏé'tes au m
oye
Pal11lreté, ou bü:n que lqu e autre caufe n de leu t"
: faut rap ~
Bb
2
.
�- - - - - : - - - - - - - - - - --
,
,',~
~atriefne partie des droiéls
porter lddiçe s diligences bien & deüem~t faites;
La de1pellcecommune fe paye aux derpens du
.
Ro~
Par les trois cens & vingt artiçles de l'ordol1~
naqce des eltats de Blois,l 'annce mil cinq cen~
foixance dlxfept , dl ordonn é 9ue les cOl11pte s
dudit ban & arrieban , fcront rendus pardeLlaJ1~
les Bailllfs, Senercbaux ou leurs lieuten ans, ~
Guatrc Gençils-hommes du rc{forr,en la prefen cc
du Procureur du Roy, (:llli que ceux qui onpnaJ1ié lefdies deniers puj{fenc dhc coptrainéts les
l'endre ailleur s. Et !-l'il fe trouuo it quelqu e rdie
par la fin d'iceux , fera rendu à la llobldf e du ref..
forc,fan s ~uc fa Maidl é en puifl"e faire don, ny lç
CommUllier en autres veages.
I
Deniers communs,dons & oBrols.
L m,e fcmble qu'il y a grande difference entre:
denIers C0I11111Uns, qOns & othois : ~ que chacun de:: Ces mots porte fon ex !icarion, ~ leS
denier s pat~lll1oniallX des VI tes confiHent e~
""
cens,loila fTes de -maiTon s eItaux, )laces, rentes
r 11 C
~
10
vIIle,
a
a
es
dei.t
s
temp
tout
autres choles
J enicrs commu ns à tous) eHans derpcnfez pOLlf
or
l'vtillté publique, ou bien con[er uez au chrd
{te la ville,Le deuxicrmc eH qlland aucunes villes
occ
preHen t qrgenc au Roy, & que pour l'affclIr:l tlC
eg ll
de leur debte (a MaieHe; lellr vend & hypOlh
a1'des
r
1
,
,r
JUlque s aquc quc LOmtne[on domai ne ,al
taill cs,pou r les deni ers en prollenans d~re
au receueur de la ville qui allrafaitt ledlt pr,d
1t
rar Juy diihibu ez. aux pcrfonnes à qui auro ~OJ1
ae
par'hék
�dudomaùieduROj:
195
(onfticué rente pour ies deniel's qu'ils auroye nt
preaez à trietTteurs de ladicé ville, pour faire ledit
prea au Roy. ~12.rlt deniers d'ottroy,. nOI1
~ornrnllns à eous,àins (om hypothequez au p,ayernCnt des rentes conilit uees fur iceux. Le trodler ~ne & dernie r ,c' ea quand les habicans d'vne ville
Voyeilt qu'elle n'a denier s pacrin t?hiaux , pour
paye!" les de(pens gu'ils ~!!r~'yent ~alts rou~' la reparatiol'l icd e, en ce cas ils adtllCenc et1temblc
de leuer quelques deniers [ur eux, ou bien [u r
quelqu c marchàl1di[c:& Cc retiren t par Jcners le
Roy pour auoir lettres , à fin qlle le tout léur [oie:
oétroy é cI11a n1cfine forme que les habirâl1 Sauroyent ddlgné. CeRe hoil1c[me forreme [cmble..
eihcvn oéhoycort\mull àtous~ ue les de#
Iliers [one e1l1ploye:t, pour ta repar:tcJ<l1l & clittetcnement de la ville. Et pOlir le regard de ce moe:
de dons,
quand le Roy faïél: don de Ccrtaine
fO tnlllè aux habiran s defditcs villes, :t prcndrdùr
chacun minot de Cel vendu au grenie r a (çJ
• les1Vf:ures, ETCheuins & principàux hàbita ns
tl aUcune s ville de ce Royau me, \'oyans que les
dcnit:rs paerirrtorliaux ne poürtoyellt à beauco up
pres fuflÎ re pout' l'entretencrtlcllt & forcerdre~
ca
;Ierdites villes, fe {'eroyent retirez. par dcuers le
~to~, & nos feigncurs de fon confeil prill~
l pOlir
don & o éhoy de quelqu es denier pour
('nlploycr aux rcpara tions des murailles,poncs &
rallez d'icclle:donc la lite Maiefté obtem perant
~lelJr fupplicacion,luroit à, aucunc~ dc~1itcs v,i l,s donne vn droit d' appetl(femc:nt de la ,colllte:
l'lUte de tOllt Icvin ql1i [c vent en tldlall , all~.
Bb ,
lIOlr
�,€..'l"atfie{rlJe partie des dro/tls
autres ccrtàin droit qui fc leuc fur les grc'nie rs:'
[d (i'aucunc!; prouinc<:s., & alllres [ur l'emrec dc
ud.sll~s l11arCh~l~dires: & à cdte fin leur l:1!
auraIt cHè expcdlc lettres en bonne forme, Ielquelles auparauam que le tout [~rtc àeffl!a , doiuent cllre verifiees par meflîeurs des compt es Be
chre[oriers generallx de France : {iliuant leCqudles tous les ans ou bien de deux à troi~ ans & aUtre temps, cCl: ai en c laculle VJ e vne a CIW
blee gCJlerale, pour comm ettre & nomm er à la
pluralité de~ voix les GOllllc rneur. & ElèhcuinS
d'lcclle,c.nfcmble vu reccueur pour recclIoir le[dIts cl nicrs d'oétroy,& les appliq uer :lqlloy ils
font deHinc',..,& Vil cCl1trcroollcurd'iceux, Tous
tesfo i s ledit. cC:Il1t-cr~C)llcur ell,plu li cm:, d c fd 1re
VJJks cA: enge 1 t1ltrc d'(.lfhce formé. COlll"
dlé dL:'
nlc ;lU fembla ble kîditsr cccucu rs l'ollt
pUI~ vn an Cil ~a; & yen a ia beauco up de pOllrUliS.
Lequel rccclIcur rappone pour vcriF. atiOJl dL:
fa rcc ~ pre).r\auoir corpic ddlire s kttrC'> d'~
éhoy, verihccs comm e dit dl, cnfclIlblc COpplC
de (1II oll1inatiol1,i1LlCC les baux a fermc duclte al'-
l>cclll 'ment dl! vin & autres brclIu agn, & (;)]1.',0:
l"C~ de certaines Illarchandifes ligllcc:, JdJI(~
GOlllle rnl'lIrs, Mairc,> & Elèheuins.
1 1 cr~
"li' (" ,
,1 C f.lle rccepee fur les grenier., à fc (c c
taine r lie de vingt dClIJcrs pour ch.leun minot
de 1~1 vendu! fallt rappol CCI' pour v(;rificoltIO~~
deIlC
c rrd;catlon{lIrchaclilIc !lartlc de offiCIer Jl:t
{
'
','
ollt
dlt, grclllc n, 11~1l ~ de leur. main,>, "fClllel
.
l rJ ' ..>
('
,
. II 1 i"
llr
U
g IJ~O.
1.
104 ,tll1 01. C. 1,; VC)H ~I 1.:11 Jt~
•
dura
~
�âu'domaine-du Rdj:
19~
durant vn moi s,quartier ou annee.
T OllS rcftes cleu? par la fin des comptes des
};1ayeurs des officiers des /leges Pretldiaux , (ont
baillez au receueur defdits deniersco\11l11uns de
chacune ptouince, pOlir elnployer aux repara.
lIons des chemins. Tdlement que fi Je receueur
faiél: reccpte de Cemblable narur~ de denie~s,
faut rapponer tant feulement corple de la qUIt.
tance qu'il en aur3 expedice au payeur, laquelle
l'ccc te cft admire à corriger. _
es rëëëUeiiiYdes denier communs [ont te.
!lus de prcnafëëItac au vray de lëür recepte) &
dcfi)encc en fin d'annee de méfTieurs les threfo.
l'iers gc~craux de ,France: Ai11{i qu'il cft porté
par le.rel~lement tur ce faiet au conCeil priué de
fa Male(tc, tenu audie Paris le dixfcptieCllle iour
~
embrc amil cin<]. cens roixantc & dou7,e,
~~n,firmati d'vn dd'an mil cin ccns (oixantevn.
"~aIS cdOl ne 50) truC Cil beaucoup de lieux,
<\ autant que krd.ics receucurs rendent compcc
pardcuant les Maires & Efchellills , aupar:luanc:
(tIC de le rendre à '~lcfIie,urs des comptes: cc q.ui
eur[crtd' c!he.AlIloLlnl hlly on a reftably les Ill·
perintendans prollinciallx des deuiers c!'Ol.troy,
~ardellatlt ldqucl ' faudra qu e lefdics rccem:ur':i
lcndent compee par forme d'clbe, & iceu x rap·
P.Ortent à la r(;cldl tÎon dc leurs COl\lplC~, rout
;tll\(j qlle les aucres rcceucurs)callt gcn c:: raux que
palticuJ 1er '.
Lclèlics o éhois (;JI1C faia · ail pllls hallt pOlll'
nCllfallllecs. he incomiucnrqllc Il terlllcc xpin:.
nl>
4
�.fi!!!attiefne partie des droiEl.r
doiuent lefdits Gotluerneurs & Efcheuins obtè;l
nir de fa MaieHé Icttreli Qe col1tlnuation ,verifiees comme cH dit au texte, Et en faifant ladit~
obtention, Joiucnt faire apparoir par aéte iudiciaire faia par les officiers dudie Seigneur,
comme il dl: de befoin d'auoir continuation deCdits oéhois, attendll les grandes rc:parations qui
font à faire, & de[pence que lefdits habitans [on C
cOlltraints f:lite, rourueu qu'ils confCllcent à la-
,
.
dite cOlltil1uatl Cl Il.
Ledit teceuellr n'cft tenu de bailler :lUClIl1C.
camioll,d'amatit que ceux qui font commis à fail'e ladite recepte font plll~ qat (oluables.
Par arrdl de l:t chambre du fjxicCrne iou r
d'Aou/.t, mil cinq ccn~ (eptan{cpt,ell: <kfendu ~
tOIlS reccueur~ des dCl1ier~ COlunlull S d'employer
Cil leurs comptes auc llnes ):lrtic de O<:1.'7C5 dc)
GOllllerneurs & E'(éhcllll1s ,ny taxatic~1tf'aiC1e5
aux Predicateurs 11 airtrcs d cC Il, l peine de
radiàcion pure & omple. Mai par Je cahier dc'
eHatS generttllx de llloi s,cela a eHé rClllis,artic!C
troi~ cen cinqulmcvn,po\lrllcu que la ddpenC,c
n'ex cede cent lilll'CSj & qu'il n'y ait deniers paer!" ,
mOlliâu~,
Recelleurs des deniers communs (ont hc ce"
,
C 0111', ayant en ma.in leurs Icttrc~ d' cJe"
UOlr en
c
aion:& comme tels peulIcnt attionncr les red e
l1:tblcs enuers la l'e[)ubliouc, [oit des denicri d ,L1'':
1
ce'
t:lnt :tllparaU:lnt leur elcétion que dcbtcs cre
durant leur pOlluoir
, •
b pont leurs qUittances dcfdites l'eccpees.. c0
5
nes & valable ,& ne peUlIcnt cItre dCr.1dIlOIl~ C1' ~t
DOlll
�du domaine du Roy;
191
Doiuent & font tenus de rendre compte d'i.'
Celles de leurs mires & diJhibutions pardeuant:
leCdm GOlluerneurs & Efcheuins,lc tOUt par malliere de prouiiloll.
EH J. noter que en fait Je comptes l'aétion ne
patTe Ile preCcrit par nul temps, que les receueurs
Ou ICll~s heritiers ne foyent tenus de rendre corn.
l'te.Pom ceil effet les ECcbellin~ retirent vn double du compte, ligné rar l:t chambre pour leul"
defchar/1e : d' :lUcane que c' cft à eux à qui 1'011 Ce
prend pour la reddition des comptes cle[dit,>
céhois.
Df0Jence.
quelglle s ,brc!èh.es de murailles, bOlllIc:;
S'IllIers,y a ponts
leuts foflez & autres
tegrolre~
J
parations à faire, dl premieremcnt f:ut vn deuis
pal' gens à ce cognoiffal'ls, en la pl'cfence defdits
GOllll(;l'nCUr5 & ECcheuins, ou bien dr.:s ofl1cièl'S
du ilcge pref1c1ial, contenaBt par le menu les reproparations qu'il conuient faire. Ceb fait J
c,lamé aux profnes de s Mdfes pal'ochiales ou
hcux publics, que lefdi tes rcparations [ont à clon~
ner au rabais & moins diCant. Et ~'il fe preÏclItc
aucun <pli le vueille entreprendre moyenl1:1llt!J,
fomme qui fera dcclaree :ludit rab ais, iccux G Olllterneurs luy doiucnt paffcr contr:lét Cil bonne
forme Contenant Cil quel temps le s payemens dc
ladite [omme luy doillent c:!h(; faits, à la charge
de ~ailler par ledit entreprcneur c:lUtiOll ~our
geotfc. , uiuant lequcllcdic reccucnr Illy dOit p:1.yer la [omme <1 l1i altra eflé col1tcn lie par .HI\I:lll CC )
en
lib
5
�~tttriefm~
partie des droiflJ
lX en retirer quittance. Et quand toutes leCditcS
repara tiom feront faites Celon le contenU defditS
deuis & marché , ledit receueur ne doit payer au·
cune cho[e de ce qui reftc à payer, que prealab le.
ment l'entre preneu r n'ait fait vifiter les ouurages
qu'il a fai cs par gens & iurez, à. c'c cognoiffans,
p<?ur fçauair s'ils ont eHé faits de bonne maticr c
& efloffl.!s:& de ce en retir 'r ccrtification)ordon~
uaI1ce & quittan ce ~1I parfait' payem ent. Tcl1e~
men,t que pour chacune partie de me[me [ortc,e ft
bcfoin g dl.! rappor ter lefdits deuis,m arché, au ra~
bais, certific ation, ordonn ance & quittance.' A
faute de l'vnc dcfditc s pieces , la partie doit cfhe
t enuc en ÎOuffrallcc,
Pour le!> reparations auCquelles eft befoin g
auoir plufieu rs manou uriers de diuerfcs [ortes,di:
Clic vn raone par chacune fepmaine , conten ant
les (ommes GUc chacun dcedits manouuriers doit:
~lJoir par iour, (uiuant l'accor d & promcffe ver.
valc à.eux f".titc, leurs noms & furnoms. En fin
dU(Juc1 dt l'ordon nance derdits Gouuc rneurs &
Eli:heuins, lignee de I<.:urs mains par laquelle dl
m:lnc!{ audit reCCUC llr de faire 1(: ,payemt:nt des
[0 111 llIes y CO!1ttl1 l1CS. StJill5t cc , & enla preCene e
d Il contrcroolJ<:Llr dtfd it ~ denicrs comuns.eft fait
payement auCdits mallolluricl's,a chacun particu ·
liu'cm enr: dont ledit comre roollcl lr en expcdie
fà certification au bal d'jccluy wolLCeruant pour
<jul[tance.
'
nuanr aux menues repartltions au dcffo\l'Z. de
ç lnq Uillltl.! liurc~,dl ~ (Ont faîtes de l'ordon nance
&,OU\
�du domaine du Roy:
198
& commandement verbal clcfdits Efcheuins=
dont eH expedlé ordonnance fig nee de leurs
nl~ii1s, cn laqudle dt fait mention par le I?cnu
deltolltes lcfèlites reparations: & dl: manClé au
leccueur de payerla iomme contenue en ladite
ordohnancc, qu'il rapporte fur [on compte, auee.
Cjuittance de la partie prenante, pa{fee p~r deuancllotaires, & il1(eree au Jas, ou en fin d'lcelle ordO nnal1ce.
S'II ya Cl uelques f~rruricn,. marefchaux, melllli (;crs & autn.:s , qui aycot faIt & fourny quel.
(lues parLies de lells s cHats pour le ferllicc de ladice ville, faut rapporter lefèjites parties moderees en chacun. article d'icelles par lc[dits GoulICrnellrS & EichcL/ins) COntenant en fin ordonuance Ggnee rtt: leurs mains pour le payement
des Commes y contenues, & quittance des partie<;
prenanres.
our les rais qui ont faics à l'impetratioll '
(\cfdites lertre s d' ochoy , verifi cation de nos (ci~ncllrs des comptes & thrcCoriers gcneraux de
h ance , faut rapporter vn cahier de frais,modcré
par le[dits Gotluerneurs & Erchc:uill~ ) auec VllC
ord011nance fignce de leurs mains) & quittance
en bonne forme.
n y;r Vil aucre chapitre employé au c(~npce
pOlir les affaires communs cie laditevillc) tallt
POl.lr plullcu rs receptions de G ou uerneurs, feux
de. laye) torchc~ &: clerges pOllf le iOlll' de la fcAc
bleu, & autres [emblables d<.:fpcnces qui Cc fo~c,
& fc payclIt en vertu des ordonnances de{dJt'i
l11ain:~ ~ Efd cuim, lX qlliCt:tIlCC' dt!> p1rties
rrCnaI\
�'~atriefme partie desdroirts
pl:enantes.Sur lequel chapitre l'Audiicur doit rè~
, garder fi les affaires communs font limitez paL'
le~ comptes precedens.Ca r /1 ainfi c!toic,faudroiè
voir s'ils monte nt d'au:mtage audit compt e, à fill
<.le les reduire à la fom me limitee , pourueu qu'il
n'y ait aucuns deniers patrimoniaux. Car s'il y Cil
auoit , faudroit reietter lefdits defp ens fur iceux:
& s' il n'y eH a, faut rapporter aéte judiciairement
rai.,comenant n'en y auoir auclins.
Les gages defJits Gouuerneurs & Efcheuins,
cOlltrcroollcur, reccueur defJits deniers communs, portier s des portes de la ville, taxation s
de~ Predicateurs, regês;, malare s d' cfcollcs & aUt.rcs) fc verifient fur les comptes lirecedens. Ee
faut rapporter rur chacune partie ordonn ance, &.
quittance en bonne forme. Il a cité dit cy deuane
Cil reccpte ,que les GOllUerl'\eUrs & Erchcl lins ne
doiucnt auoir aUCUll falaire taxation. Etpou r
Je regard de ladefpcnce faite pour le Predicateur
& horloge, elle doit dhe pa{fee, pouruCli qu'elle
n 'cxccdc cellt 1i lires tournois,filiuam l' ordonnan"
cc des efbcs de Blois.
Les reccueurs & comre roollcu t defdits' de~
nÎcrs communs ont fix denier s tOllrnois pour li·
me,de I~ rcccpte aél:uellc qui dl faite.
~efllon,fçalloir li ledit rcccueur deuoitqud~
ques deniers par la fin d'vu l1en compt e) & d~l~t
ill(;wi t ~hargé Cil f,lire rccepr e au compt e cllf~W
lIlnc, dOIt Pl'cndre l1x deniers pour li ure de !ac\Jc e
recerre .
.
Rc.:IÎJ ol1ce. Non: C:tr ce fcroit Vil bis-caplc~
. l r.
.
r.
llour .mOlr l eua prms !lX dClller!. tournOJS' 1,JOlI[
lIUl'e
,
�dudomaineduRoy.
199
liure rLlr k compte precedent •
.A.lltreque(lion , f~auo(r li ledit reCClIeur fai.
fant recçpte en vn lien compte de certains de·
niers cafucls, commç ~es reftes deuz par la findes
Comptes des payeurs de$ lieges prelidiaux ou autres, doit bailler & payer audit contrcl'oolleur lix
deniers tournois pO~lr liure,
Refponce. Non;Carpar les lettres d'office dudit contreroolleur çft diç, qu'il ne prcndra leCcli ts
fix deniers tournois pOUf liure que [ur les deniers
communs & d'oéhoy, De malliere que ladite l'ecepte cft hors' defditS deniçrs communs, & vcn:lns caiucllemenr.
, La defpence commune eft payee aux defpens
du ~oy,& eft taxé au comptable Vil voyage pour
velllr compter. Et s'H doit quelque cho[c , Je doit
mettre és mains du receueur deedits deniers cam.
muns c!tant en exercice J pour employer e(ditc~
r eparatiol1s.
Payement des luges preJidiaux
Ors de Ja cre:1.tion & ereél:iol1 clefdits Iuge~
prcfidiau ~ QUIl cité (aite du regne du Roy
l-Ienry en }' annce 11111 cinq cens cinquante Vil,
fut commis je rc:ceuclIr l.C~ dCllicrs commun!>
pOtlr en bm; 1..: paycmcllt. Mah ledit Roy Hw·
ry el1l'ant1cc 1\111 cinq cens c1l1t]wrnte cHlq, eri.
gca & C1C'l cn plat: J'office vu payeur de leurs
J)Jges & droits à cux attribuez.. Et pour ce fai.~c
OlUroyèl t lefdlls gages cfté affignc:z. [ur vnc creue
de VJllgt dClllCI:' tournoi po"" minot de fel
L
vendu
�'i!.!!:atriefo~t pdr.tie
des droiélJ
vendu & diGribué és greniers à {el de ce Royau;
me,laqudle dl receüe par chacû dCIcii cs payeurs.
Dont pour la verification de la recepte faut rap·
porter les certificatio~1s des grenetins, Contreroolleurs,&: autres officiers dddits grcniers,contenant le [el qlli aura cHé, vendu' audit grenier
par mois ou par quartier} I1gnces de lcu~'s mains.
J.aquclle recep~c cil adtniCc aux charges ordillaires,& à verifier lur la delpellce de[dm grcneticrs.
Au pays de Poitou, & cn plu {iClIrS autres pays
oliles greniers à [d u'om coms, les deniers or,ionncz pOlir le payement dcfdits luges prefi·
diaux [Ollt lcuez & impore7. filr les cOlmi buablcs
aux tailles de chacune dlcétion, & !om reccus
par les rcccuellrs d('[dirc~ railles.
Or pour le reCOl1l~n:l11ent d'iccux,mclTicurs les
threCoriers generaux de J:r:tl1ce baillent vn cHat
pu c!lill1atioll audit payeur, contenant cc qu'il
doit receuoir durant !'3nnee de [on exercice de
chacun receucur des tailles. Lequel payeur dt
tenu d'cnuoyer querir lefdits deniers à [cs dei:
pCl1s:dollt pour veri hcation de la recepre r:lpportl: ,ledit elbt, en{cmble ks ampliations de fès
q Illtt:lnCes.
Dej}encc.
'L
E premier chapitre cllIdit compte [ont les
1
deniers payez. pour les gages des Pre/i(kn s,
Lieutenant ciull, criminel, Con[eillcrs , ProCLl~
feur &. Aduocat du Roy, huifTiers, :llldH':IlCIC,L'
&payeur. Dout pOUf la vcrifiçfltion faut rapP(l)~
,
- .-
ccr c$
�\
du domaine du Roy.'
1.00
ter les quittances de chacun figll,ees de leurs
mains. Et s'il y auoit quelque offiCIer nOlluclleInent pourue u , faut rappor ter Ces lettres d'office,
rcccpti on en la Cour de Parlem ent, &,'verifica_
tion des threCoricrs genera ux de Fran'ce , auee
(IUittan ce du prorata de, gaiges .
Par l'edit de la creatio n deCditS prefidiaux,lc9
payeur s d'iceux eGoyent char~ez ,de rappor ter
Ccrti fication de leur exoiJ1C du ferulèc aallel que
chacun officier a f.1it:ce qui n'cft pratiqu é auiour d'huy, & n'en fait 011 aucune difficulté à la reddition du compte .Mais il me Cemble que ceft ordre
cHoit fort bien inllitll é,& dcuroi t on charge r les
payeur s icelle .1·appo~ter.
JO
Le~ g~ges des offiCiers I10lluellemét pouruc uz
lle dOlUet eare pa{fez que du iour de la rccept ion.
~eaion, [rauoi r li vn officier ellant nOlluc1-
lement pOllI'ueu, p.ar vnc rcfigna tion doit cGre
payé du iour de la prouifions.
RCIponce) ouy. Car fi ledit on1cier ne prend
~e[dits g:lgc~,lon rclignant les prelldrOl iUIques aIl
lOur
de la rec cption :tdlcm cllt que par cc 1110ye!1
aucuns dt'" icrs Ile rCllicllncnc bom au Roy.
ColJchdion , ~ lc.Jd ics sages doiucllt dtre
plu !· l l •.tffc1. ail btofilcicrnoulIc1lc'l'licnt pourIllU par rdlgllltl~n) atrcndl1la finance llll't! a pa}'cc, (j11 :mdi rcl1gnant <lui s'cH demis de londit
• J
Y a "I"e qu'vn dc:fdits officiers qui ait
pcnfioll .1 vic ou a temp~ [ur ladite rcceplc ,faut
rappom :r pour la prcmic rc fois les Jeter ~ patelltes de fa MaicH é, vcnfic ci ;am pilr rndllcu rs
des
�'.f'2...uatriefme partie des droié!s .
de~ comptes que d<:Jdits thrcCoriers gcncraux de
I:rance,aucc quittance des parties prenanccs.
EO: taxé audit payeur par chacun an vne cereaine fomme pour le recouurcmcnt delo denier!> de
fadite recepte.
En fin d'annec dl: fait vn eGat ail vray :lUdit
payeur de toUte fa recepce & dcfpencc par me[·
1ieurs les threCoricrs gcneraux dc France, auquel
pour le recouurel.11cm d'iccluy Illy cH taxé ving t cinq liures tpumOIS, ou bien douze liure di:<
foh tournois, Celon 1:1 dilbnce dcs lieux: feruan t
ledit cGat pour veri hcaeion de la recepee & dei:
pence cmploycc alldlC compee.
La defEcnce commune le paye aux de[pcns ,ltl
Roy: & cft tax'; Vil voyage aud1C payeur ponr venir compter.
Si ledit payeur dl: trouué rellcuablc par la fin
de [on compte,mcffieur de comptes ordolllh:n t
que ledit rcHe [cra mis cEs mains du reCClICltr deS
d~niel's COI111lluns dÇ! la ville où ledit ficgc PI'Cft(\ial cG draGly, pour employer fUÎU.lllt le~ ordOllllal1CeS des maires & E[chclIin') aux repJr ations des chemins & cbaullècs. Ets'I] n'e!1oJC be:[oing d'en [aire) iera employé au.' l'epar:Ulons ~
fortification · de5 murailles de ladite vl1lc,(lIiual~t
l'ordonnance de la creation dcfdics lUIT '~ pr~h'
'
/"'
0
dlaux
a!ec en 1,ail III il cinq cens inquante
vn, (;~
cinquicime arciclc de l'ordonnance mil ciu ~cns
cinquante cinq.
"
Pour ,cuiter aux [rai ,mefIieurs dec; compte>
ont ordonn6 qu~ les payeurs t!e[(~itsficg:s P,~~
udiaux cfians dl(hn~ de cent hc\.ICS Je c"c '
iIl
�du domaine du Roy"
101
"ill e de Paris, ne compteroyent Gue
de troi s ans
,en trois ans.
Engagemens [aiéfs ct certaines 'Villes d'au, (unes parties du domaine, tailles, azdes)
ou g(,~belleJ pOUf le payement des l'mtcs.
·S
1 le Ro ya affaires, d'impc:rtancc, &
qu'il Îoit
Ilecdfiteux de deniers , mad era a t11e
fT1~ur~ les
PrcLlo(ls des Marchand s & Efchcll
Îm de cdr e
YiIlc de P:tr is, 0\1 bi -n d'vlle autre
vill e, par 1\:1>
lettrcs parentes de Illy preltel' la [OIl
lIlIC d{; douze
cens nlllIe liur es ou autre tomme, :'
t la ~hargl: de
leur en conflitlter rcn te h:u foll dl
den
...e,à prendre ur ccrrai~tJe~ de viT ier clou •
Iês,do~
I)~ ou c:tillcs,rcccptes gcncl'ak
~, !,r.:!nkr à fcl,dcCll11e s Oll :Itltl'C~ deniers certain
s & liquid ez , qui
<Ioiucnt dlr e mis é~ mains dcCdits
Prcuofl: dc
Ma rcb and s & Efèhcuins ,0\1 du l'CC
Cl/c m '1u'ils
cOnlnH:nr0 m pOlir cc f<lire aux
deÎpcn d(! fa
~hiclh:. Do nt pour la verific:ltioll
cie fa rec cpt c
faUt raf"Pone 'lcfcl itcs lettres patente
' , verifiee
par M dlicllrs de la C urd c P~rlemen
l,COI1l' des
'ljdc~) h:lll 1blC des comptes & tb~
doricr gcn etaux d 'S fi Il;.1 11 cc ,allCC les bor der eau
. de5 (\cnier
<}l1e1cdir rCCel1C(lr aurll rcccu pou r
ladite rentC,
!a(!uelle cH admiÎe à cor rige r.
te c~ntr:lt de con fiitu tiol l fait par fa M~,~.(lc:,
.
()11 par les corni(faircs aufd
its Pre uo( ls & Eh.:he·
Cc
�~;ttriefrne partie des d1'oj[ls
'uins demeure,& dt [erré aux archiues de la ville',
cnfemble les lettres patentes de fadite MaieHé,
~uec la quittan ce du fort princip al:à celle fin que
Jors que le rachapt de ladi ce n:me fe fera> l'on
pUJ{fe recouu rer tOutes leidite s pieces & les can~
ccller,ru iuan tl' ordonn ance. •
Or pour trouue r promp temen t les deniers dl!
fort principal dudic emprll llt"à fin que le [cruice
de CaJitc Maicll:é nc [oit aucunement rctardé,[a~
dj~e MaicHé perme t aufdits . Preual l & E(che~
lIins,dc depareir & efgaller ladite fOWlme [ur toUS
les plu _ riches citoyens & boul'geoi, de leur vi1~
le. Lcfqllc ls cottife z, [ont comra inét de payer
foit de gré ou torce:dol1t leur cfl:confbtué rellte
par Ic[dlts PreuoH & Ercheuins, à rai[on du denier douze, & en Norma ndie, à rairol' du deniet
dix, à prendr e [ur les dellier~ alTigncz cy ddfus
declarcz.. DollC l our chacune parcie de rente ledic receucur ell te!1u de rapporter pour la premiere foi - coppie des Wl1lfJéts de conllirutlol1,
t
coppie de la qllittance du fan principa-l, & qui tancc des :lrrerages rie ladir e rcurc.
Pour ledit cllgagel1lC::nt ledit lcceuc ur dt tenU
ore
de rendre deux comptes pour vile mc[me ch :
Au premic r eA: Contenu b rccepte faiéle p;t~
I~
ledit receucur des particulicrs cclttizC7. pourollL
l
O
~
p
e:
rapport
cl
r
1 dIr cmpw m:don
F:lyet1lC(lt (ll
oll
~
Prcu
la ~erifi.cJtiol1 le roollo figné dcfdit!>
Elchc\l1Il5 l comen ant les 1101llS & [UrLlOU1S dt;",
dies pareiculiers,& les Commes à quoy ils .mroye'
1
c!1é taxez.
pour
�dudomaineduRoy~
10Z.
Pour la defpence dt rappor té coppie colb.
tio nnee par Notair es de la quittan ce du thrc(o rier de l'efpar gnc,ou bien d' vu reccue ur generaI, :tLlqllelles d~niers dudie empru nt auroye nt
dl:é baillez., concreroollez. & expedie7. tn bonne forme.
1
Au deuxiefme compt e pour la rcceree fo lt les
oCllicrs reccus a~"eë~tlëlirnTcS e~l1flc s, ai des &
dccimes ou autres , fur 1f:[queIs Icrdi rs Prcu )it
& Ercheu ins auroye nt dlé ~ffigl1el, P?lIr le paytmCnt des rentes clctdits p-:!mcub cls : tau t l'a pporter les borJ..r e.lUlC des quitt an ces , conten ant 1 'S
cfpcccs d'or & d'argen t.
pOlir la defp ence l'ont rapp Ortc7, les contra as,
c]ldttance & aurres piecc:s co nteoue s .HI {ixl efm.e
articlc prcced ent, f:ufanc ln 'ntioll du paycm cllt
f:liét :Jllfdits particuliers à caufc des n:ntcs conHiwces [ur lcrJits deniers.
Allrqll cls compt es :,'cmployent plul1curs autres parties, comm e pOllr les frais faits au rcCOu ~
11rclll ent& accder ation d es denier s J erdits CmprUl1ts,ga n cs & ia laircs du cOl1l1l1i s,& c'i,i ccs de
, b
nos fc:igll(;UrS des C omptc s.
Turcics & lcuees.
I
&:
L conu ien t enre norc: qu'cn ~clln ec; coGes,
di gues & co nrrees, la M el d t tallt impctllcu[c
par les vents , qll'e llc t udroyc,
& g,llte lout le pays, m ,lÏlo l1 ~ & terres qUI
lom cn t l1~ s contre es , au moyell q lie Jes lc\l~e s
& cl igues ne fom fufhfàlltes pour cuiter :\ rd mCc 2
l OU l'II1 Clltl:C
~llyn c
�O!!:3triefme partie des droiéls
èonuenient. Pour pouruoir à tou~ & remeclier à
cela,Ies habicans des pays circonuoiGns requie~
tent à fa Maiellé, de leur oéhoyer V11. certain de~
11ier à prendre [ur les m iuchandiîes q~i ~affent
par les villes Merropolitaillcs,ou bie~l iur tes deniers tant ordinaires qu'extraordinaires: ce qui
leur eH accordé hour vn certain temps, le tout
poU;-emPIoyer âFêlffcs tt1rctt'S & drgues.
Pour receuoir Jefquels deniers d'oéhoy l enfC11lble en faire la dc[pcnce, fone atTemblcz les
gens du tiers cRac dudit pays en \lne certaine
ville.pour deputcr & commcttre vn certain perfonnage Coluable pour faire ladite rccep,te &
de[pcncc.
Elit rccepte let! it comis de ~ deniers d'oaroy,
dom pour vCrIfication ra\,p~rtc les lettres p:l,lentes de fJ. Maie Ré ddicmc.:llt verifices par nos [eigncurs des comptes & gener:lllx de hallcc.Outre
ce [ont tenus rnpportcr,f~alloir fi le denie rs fonc
rcceus [ur marc l!alldi[cs ou autre fcmblabJes
c.fpeccs,lcs baux ù ferme fai cs par les officiers des
lleu~ en la pre[cl1ce du Procureur du Roy,& li le~
delliers COllt l'CCCUS, comme il cH accouLlume
faire, par les main s des reccueurs tant ~ellcrall"
'lue particulier )es bordcru.l ux des c(pcccs. .
EIH:o rcs pour plll~ ample verification, le[dl tS
commis [Ollt tenu t'apportc.:r Vil cHat au vray de
lèllr rccert~ & de(pcncl:,(igné des threîoriers gc·
J1cr:lUX de hallcl:,dc fa prouince.
Plu Ics Icttre~ judiciaires de ladite an"cmbl cC
du tier efiatJcol tCllans!.l Ilomin:uioll faiéte du~
dic commis.
�du domaine du ROJ.
103
Dej}ence.
L
Ors que leCdits habitans ont obtenu Iefdite s
lettres d'ocho y,fa MaicHe: par icelles COll1Ihct certains pcrl'onnages pour ordonn er defdits
dcnier s,cnfcmblc faire chellau chees du long des
l'ill ages de la Mer, auec gens cognoi{fan ,pour
Voir les reparat ions qui font necdt.:'lires à faire, &
dU' tOUt faire pro ces ver~:ll.,
,
Ayans lefdits commJfral1'e~ & gens a ce cognoifT'ahs, trouué qu'il cH necdra ire en vn tel en~
Il'oit faire telles reparations, & en vn autre, tellcs,qui doillent dire mi [es par d'cric b icn amplement, comm e aurIi tOUt ce qui [era ncce{1airc
pourenuahir l'inno!1cbtioll des eaux, & Ce nOI11Ine telle e[criture vulgairement Dcuis.
Incont inent que ledit dcuis eH [aitt, les l'eparations y omenu cs Cont proclamees à COll dc
ttornpe par les lieux accou!lUn1CZ à faire proda ..
illatiol1li:faifant Hpuo ir :l toute~ pcrfOl1l1Ci qui
cs \1oudronc entrep rendre au rabais qu'lis fe rct1rCntcn vn tellieu defigné,& là ils fcromrc:cc:us
pOlir 111
derer les t;l\IlC.
S'il ~ troUlIcllt gens emrcpreneul S& moins
{II1S de la COlllllle a laquelle aurait en~, COOIl<':
Ill! pOur f.li. c lef'diccs r paratio n' J leur .0: Clit
Il'larch~ par lcCtlits cOlOml {!: ires dudit rab is &;
(0
'
/Jtra , porc:Ult pro1l1dfc du payem ent rie I:1d.~
te ru III me, Llqudle:: ca payee :wdlt clltr prcn,em'
'1 lrOJ~ l~rtll<.:~: Sç.llloir le tiers p lr dllancc ,l alitr(' tic\':. la moitié d la. bcrogn e, & l' ,lU tee' ~
C' 3
(j'
�~atriefme partie des drozéls
dernier tiers au parachcuemcnt de l'œuure e!l~
. treprinfe.
Pour ledit premier tiers an parauant que ledit:
commis l'acqui tc,il faut qu'JI retire coppie colla~
tionnee tant dudit deuis,& marché au rab ai ,que
ordonnance parriculiere dcfdits commi{faires e<.
quittance.
1
Pour le deuxiefrne, qui ttance feulement.
Et quant au troihermc ledit commis ne le do~c
paycr,que prealablemét l'entrepreneur n'ait fa}'
vil1ter les ouurages par lny faits par gens à ce co~
gnoiffalls, pour f~alloir 5'i15 ont tHé faits de lI1e~
llIes dloffes contellue audit deuis : donc il dOIt
retirer certification bien ample,auec quittance.
Il .Y a vn ch,apitrc employé pour les gJges et
taxatlOnS dcCdlt5 commiffaircs : dont pOlir la vc~
riflcation faut rapporter le proces verbal dc leurs
chcllal1chcc~,aucc q li ittance.
Outre font cmployces les taxatiollsf,Litcs pn 1'
lcrdits commiffaires aux clerc ,& fcribes qu'il~
Ollt menez auee ellx duram lcurfdites cheu:t w'
chee), pour eÎerire lcms proces verbaux & dcui~
Clits dc.:Cditc n:paration'i rUl' chaculle partie: ,~
raut rapporter les ordonnance clcrdic~ cOl11lnll~
[aire~ & quitlances lcflquelles parties enco!,e>
' CI1 l'dla~ dcs thrdo!l
. 'crS.
'lu•C11 C,. r
lOyCIU p:tffec~
genel':tux de hance) mc/lîeurs de comptes lc>
modcl'enr
. <1gages
•
1 l'
. r
r r ' raiiOl1
1.cs
(Ut It commIs 1011t pallc7- a
·d'vll fol ~uur limc,ou l1x deniers.
du
la dc1pence ComlllUIlC Ce p:tyt: aux dcÎp Cl1 s
R~
~~
�du domaine du Roy~
10+
tedit commis a vn v?yage pour venir C0111;
pter.
Se Ieue par chacun an fur les contribuables-aux
taillc ~ des gcncralitez de Lyon, Bourge~,Orleas~
~ours & Poi8icrs, vne crelie de l1x del11ers pOUl'
11111'e, au fcUl' du principal de la caille, pour employer aux reparations des rurcies & leuees des
riuiel'c dc Dallier, Siolle & Loyre. Lcfquels dellicrs font rcccm par les comlnis dcpll,tez. par le
Roy,ou du tiers clbt des plyS pour faIre 1.1, dcrpcnce dcfd iecs tul'cics, & s'y gouuernent comme
il dl: ·dc(fu cicc1:ué.
\111 :J. pllll~t!urs ,f1cllue & riuieres nauigable
ou n cil: bc(olll fall'c aUCunes turcic!> & h:uce ~
pour el1rc le bords fon hauts pour rdll1cr au
grandes caux & dcsbordemcI1s d'j,dIes.
, Emprunts.
S
A Maidlé voulant faire emprunt gcncral olt
p:miculi~r fur les richcs, & bien-.\ilèz d'4UUlles prouincc~ dc fon ROy.lUIllC d'Vile lomme
hotablc, à conHitlltion de fente l r:1i[oll du de, ni l'douze, ~omme certains per[onnagcs en ch.tCUne gcncralité, pOlir fairc la cocci7.atlon de{<lies
Clllprltnt rllr lcrdlcs riche ·, & engager ponion
d~ ~es c;ille ; aide' ou gabclles. Aucunc:sfois 1.1.
Malene c mill et Je
oUlIcrncurs de prollil1cCII
& threforier~ gCll{'qux dç: F(,I11CC, Ic{(lllcl~ Con1I~ ' CCCllt, tilillal1t le pOllllOir a euX donné par 1
tilt (leur, ceHain pcrfonl1:J.gc pour rcçcl1oi\~ ~e<;
f()l1lml'; C(Jnt~nuc 'l\l1oolle ' d1.tc par 'llX f.ll\..t
C '1
4
�O!!.3triefote partie des dl'oitls
touchant lcfdites cottlzations. Dont chaclll1
commis dl: tenll rapporter pOlir verification de
ta recepce éoppie des lettres patentes _d'ice!uy
lieur, portanc pOlluait" à iceux c ommiflaires de
faire lefdits emprunts, enCemble ledit ciha, b~
quelle reccptc eH admire aux charges ordiuaires
& à verifier.
DeJjence.
S
lledit commis dcJiure fcs deniers <lU reccucur
general ) il doit rapporter les qui ttanceS Co11tl'crooHees par le colltrcroolleur general.
Les gagc~ & taxations dlldit commi [ont pa[fa. ::. railoLl d'vil fol pour liure, de la reccpte
aétuclle qu'il a faicre.
Les l'rais faits par lerdits cOIll.mia"aires à faire
JeCdit emprul1ts,e[crirurcs, voyage~ & taxations
faits par phlheufs perfonncs, fOnt employez;l1J
compte de la recepte generalc:& y employe:t. cH
VM'tll des ordonnances particuliercs de1ê.1ics co!l1~
mdî.tires & quittance
_
_
Il cll taxé JJ.ldit commis vne certaine Comme
par mci1ie~s les thr<.JorJcn.,gcneraux <Ic raire'l.
pourIc port & voiéture de deniers le aditc rCcepee, ayant clgard à la <üfhnce des lieux & dei
voyages cju'il a cotllumuIaiœ. _
La de pence commulle [e paye aux defpens dll
Roy.
.
S'il n'y a aucun fonds audit compte, me(]Ïeuf>
des compres ne doiuellt prendre aucunes c(pi ceS,
aw le reiecter [)Ir yu ~lJtr~ ~OIl1pte.
111
�du domaineduRoy:
lv1unitions.
,.,"; .
Ors qu'il dl quel1:ion de faire ma:ch~r Vile
armec en campagne, il cfi: ncceffa.lre a ~er
ficurs du conCeiI pnu6du Roy de {çauOIr les lIc.ux
& clldroit~ où elle doit p:lffcr, :\ cdle fin de faIre
Vil efbt des bleds & vins qui doiuel1t el1:relcue7.
par les villes & bourgades 011 parroi{fcs circonlIoil1nes des licux où paffcra ladite armcc pour la
nourriture d'icclle. 4 equel cRac dl: baillé à certaill~ perronnagcs bien c"peril11ente7. au fait des
viures, commis & deputez par radite Maiel1:é,
pour cOlltrailldre les maires,capicoux, E{cheuins
& Couuerneurs de villes, de fournir & mecere
Cil magazin Il quantité du vin & bled gui fera
Contenu en l' elht qui leur fcca eouoyé par lefdits
commi!Taires, {igné de leurs mains allec lettres
patentes ou mi/Tiue de fa Maidlé pour ce faire,&
lettres miffiues d'iceux commiffaires col1tenan
Cc que dit dL
Lefdices maires, capitoux, Efeheuins & GouUernellrs d'icelles villcs chacun en fon regard,
ayal1s rcceulcdic clbc & Icttres patentes olll1liffiues de CHiite Maidlé, doiucllt pour prompte111ent excenter le contenu J'iccl!t:s, Cure vn dt.: ..
partemcllt & coreizaeiol1 defdits bleds & vins [ur
tOUtes pcrfollncs riches & bien ayfez de lellr 1·CrfOrt & iurifdition,& ex·ecut~ble par toutes les yO~
)'e dcuës & raifonnablc5,
L
C,
5
�~atfiefrne partie des droias
Iceluy departemcm fait, lefdits Maires & E['~
hcuins doiuent commettre vn certain pcrfon~
nage pour faire: la cueillette & leuee dc!<'liéts
bleds & vins des pcrfonnes contenues au departement qui luy en fe1'abaillé, l1glH: ddi.iiéh Mair~5
& E[cheuins: ruillant lequel lcdi& commis claie
Faire toutes pour[llittcs à l'encontre oerdit1s cortl'l,cz, pOlir le payement de leurdiéte cottiz.atiol1
dedans le temps porté & limité par le lettres deC,
dits c01l1rnilfair s generaux cles vimes, Et à mefure qu'il rcceura le~liél: bled & vin, fera tenu de
le faire mettre cn vn magllzin bien [em pour:~
~~rde duJit bled,il1[ques à ce que le[dits commdl all'es gCllcralllc aycn t III and épar 1eu rs lettreS
mjf1ill(;~ à chacun derdiéts Maires 8[ ECchcuin 5
dcfdw;('s villes, de faire Commuer lediét bled cil
[a1'ine,& apres de farine Cil pain, & iceluy porter
& cnuoyel & mettre é~ mains defdiéts commi('
f:lires ou de leurs commi".
Si kfdias cOlmniOàirc5 gelleraux des viurt: Ç
l,/1:lI1del1t par leurs lettres milTiucs de faire 1:1'
dite; cOll1mutation, lefdiéts Maire~ & E(cheuin 5
lèdoiuclIt tranrportcr audiét magazin:& là cfbn s
ell la pre.fcllce des officicrs du Roy feront meCtJ~
l'Cr le h~'~ln y enan~ ,& icc:luy faire ddiure r ~ t~L1S
les Ibuhl/crs,dcs Itcux circolllloilins, pour falr.c:
mcttrc ledit bled en [~rine, Dont du COllt clore
cfhe fait ample proccz vt:tb:t1} contenant parle
J)~Clll1 Jedi,t gr~jll, copie (~lIql1c1 colbtionncc I~:
Jlt çOll1ml~ JOlC retirer pom rc [t.:1'Ulf à la rc,ld
tlOll de {Oll comptl.".
'
�du domaifJe du Roy:
106
. A pres q lie ledit bled [cra ddiuré a ~haclln deCdits ll)ufniers , doit ledit commis retirer de chaÇ'Ull d'lcellx reecpieé des quantircz. de grain qui
leurs lè:ronr dehurees .
. Incol1lincI1t que lefJits graim feront ~OI1Uer
tl\ en farinc,& iccux n:tirc;z. defdicts muflllers, &
l11i~ audit magazil1, ie,eux Maires & ~rch~l~i/l'i
dOUlent de rechef !>'al1tmbler pourvoIr leldltc~
faflwCS, & les quantite7. qui reront croUtleCs auoir
cité llloulhics & (l'icdlc. t'au'c vn departemét aux:
boullcngcriJ
JeurJit n:frorc pour cOllucnir
p:l1n. D'all:Hll:lgt.: cloit dhc par eux appcllé cinq
Olt {ix bOllllcngt rSi,1 pour Elire computation dn
pain q~1Ï pOl~na illlrd'vn fcptier de farine ou atltiC lllc/urC. Et aprc qu'il fera donné à cmendre
par le~dits maires & officiers Ju[dits boullcngel .
combien d'onces dura poifer chacun pail1,& de
qudlc forte il deura dhc fait, fuiu,ll1c le mande- .
llle;:ncdefditts cOllll11iffaircs gcneraux des vlllres.
b~nt dl\ tout fc faa ample proce . verbal, {jgn~
deldits ofhcicrs, Jonc copie fcra dOl1nce audid:
,le
en
cOl1)mi~.
En fai(ant la deliurancc dcfditc~ f':UÎlH: aufM
diéts bOllll 11'1<.:r\, dOit lcdll ~olllllli!> l'criu;r l'e·
ccpicé d'vn chacun.
Lors que Id'dlt~ boullellgcrs (tilt r.. it lcdld
conucni ffcmenc de [arine Cil paills, Ielilil ~ Ill,Urc~ & Efchcllins fl! li iucnt cncore affcmblcr Cil
Lerrain hell tÏctcrminé pC.Hll voir, vilirer & poifcr le(liét paJl), & Iccluy Wll1plCl:.l cclle fin Je
fçauoir (i Ic:CJits houllcl1tTcrs Ollt bien & dc:üc:111CUt I;;Lllt lc..Jlé't p .. iu
'~h rc..ndcm le Ilombre
)
'.1
qU'f'>
�.Jf!..uattiefme pal't;c des droiéls
"lu'ils doiucnt,&-toutes autres chofcs qui fero~e
a cc requifes .
Lcdit pain ~yal1t ellé rcccII dcCdits Boullangers, doit dl.re mis & ferré en grandes pippes &t
rol1neallX, pour apl'es le faire condui re & mene!'
audit camp & arl11ee.Lc[qllclles tonnes & pippcS
doiuent dhe I1gillces des armes de la ville, & Jignees cn allClll1C~ p1àces par l!.:fdits oftÎciers pour
dlrc mieux rccogneües
Puis qu'il a dlé parlé a{fC7. a!11plemetlt comtUe
tes maircs,EC heuins & GOllllcrneurs de chacLln~
ville [c doillcnt goullcrner à l'adll1inIflration de tdites munitions dl: ncce!Taire de dire & dcc1are r
les acquits qui doiuent d.hc rapporte:tpar chacun de[dies cOlllmis pour la rcJdition de leurs
comptes, & l'ordre (111i doit dlre obfcrué tant cO
recepce qu'el) ddpel1ce,
J
J
PrcmÎercment.
Oit cftre fait l'ccepte par le menu de b1ed~
& vins qui ont dlé üllpofc~. & lellez. en verlU de l'e{tat fait par lcfdits llI,tires & Eièheuil1S,
lettres patclltes du Roy,& lcrtrc~ miffiues dcCdi tS
commi(faircs f!cneraux des vitll es.
~lus do.!t care fait reccptc ùcs farines Cjui, on~
elle rcccuc par lefdirs commi<; dcf([its rnu{Îllcr 5•
Pour verification doit enre rapporté le pro cet
verbal cy dcuam dcclaré •
. D';wantagc ct'\. fal.t rcccptc du pain rccCLI dcr~
(lm BOlillangcrs) [llluam l -dlt aète cy dcu:t n
D
NH:ndollné.
Tellement que pour ~nc fcule nature doit e~~et
J:u
�du domaine du Roy.
107
fait ,trois recepres qui [ont admifes aux cha1'~es
Ordll1airc~.
Def}ence.
' E premi er 'chapitre tH la deliufance faiél:c
[ , dudit pain aufdits commiffaircs generaux,des
\lIures ) ou à leur commi s : dont dl: rapporte rccep icé [ur chacune panie, Ggllcc de leurs mains~
~ COntrel'ool1c par le concrcroollcur general des
\lllIres.
Le dcuxiefmc font les bleds fournis aux mur.
Iliers, pOUl' conuertir en farinc:c1ont fur chacu.
J:c: pa1't!eetlrapporré rcct.!pi cé dcrditsmuGliers.
Be au COtnQlcncem.en~c l'intitulacio dllciie chaPitre doit efhc auITi rapporté les procés verb:lI
011 cfhlt qui en a<.:flé fa itt par l effl jt ~ maires & El~
chcuin s,colllme il dl cy-Jt!u:tm dccl :m;.
~c troilldine chapitre rOnt les f:t,ri nes dcliurec~
aufdits Boullungcrs , lequel fc verifie commc.le
chapitre prcce,fcnt,
Le gU <l tri efine fOllt les tares & de[chers (lui
Ont cH i: trOUlI<::I. fur kCdirs bleds & t',Lri nes: DÙIll:
~'e,f1: rapporté aucune chotC pour le dcchct ordialr(!, qui dt fllllH\l1t l>ordol tlance du H. oy du
li
'l' lidJa min e. Et !,'d Y allolt C]t1elql1CS dctè hcrs
tl{t l' aol'din:lI~l:~, randroit l'apllOrrcr a e illdiciaite illcllr raid pal"c!c.:I1 •• 1lt !l:{dIC' oH\clcrs, c{)nt<.:~
allt k s pertes 'lui aluoyC llt dtc: falc1:e l'ur Iddm
b
Jcd ~ & farilles.
'
Il dl employé yu alltre ch apitre pOlir 1.1 dcli.
urance
�~atriefrne
p.::rtie cfes d'raias
urnnce faide du vin de Iaditc ll111niriol1 al1fdirs
commi{fnires generaux des viures,& à ll:urs co Ill'
mi~: dont [ur chncune panie fallt rapporter rcCt:'
picc: ligné de leurs l11ains>~ COOntl" roollez lOmme dit dl: cy de(fus.
Les g:tges, f:tlaires, & t:txations doiuent efhe
paffcz a rai[on d'vne certaine 100l111~ par moi~:lc
tout cHant à la di[cretioll de nos leibl\~lrs Je~
comptes, & (ur laquelk fJut rapporter (cs lettreS
<le commillion.
Pour les frais qui aurclyent cfié f.lias il l'ad minifl:ratioll dei dites 11111llirJOlls)tallt l':tr les croclteteurs qui :tllroycnt porté les bled~ ttu mJg:tï,l.n,
peine dc CCliX C'Jui les ont remUCï. plr dllH:r!e'
fois, nchapt de Pli'pc ~v conneaux pour les ktr C'
& mener au dip, ;lchapt d~pdes, i'alaires; de CCLI,"
(lui les ont mdUrCI'"l.lXatioll & iOllrucc~ des vo ltliricrs & chartier~ qui lt;. olle conduits audiC
camp, que plulielJl'S alltrcs dc(pencc~: cH fair VIl
cillr ~<. cahicr par les officicr~ du Roy flgné d.C
JCllr~ mains, & moJcrc: & arrcllé en chacun MW
cie d'iccllly:Leguel eH rapporcé,& ef11c piuS (oll"
uent modcré pal' nos feigneurs des comptes.
_
Le plu fOlluCllt iàditc Maieilé 011 le(diCt (()l11mlltaircs gcncraux des viurc~ ordonneJlt,
que le pain qUI I<:ra dcli\lré aux gcns cie gLle~rc
de ladite armee, comlllc :lU lèmblablc du yJl1!
[cr:l pnyé par IcCdits cOlllmiflàircs ou p:1f lei~
J1
' r 1t1ats a' l'allon
'/' te
l tant pom pall1,
' "":
!JI ta
"
rour pinçe de vin) [uillant Je pris nli5 par IC~tJ(,
dich cOlUmiffaircs. TeUement que s'il cil: :lll!l'}
( \ ltS 10
qU
�du domaine du Roy:
208
qu'il faille reccuo ir argent pour ladi~e diltributlon, ledit commi s en deliurant ledlél: pain au
~alUp aufdits gens de guerre fe doitfa~re payer
~ ladIte r;\1[o11,& des deniers qui en proulendrOllt
doit ledit commis fe rtmbou rfer des frais cy deliant dedare z. Defque!s deniers il doit faire rcccp~e Cil fondit compte. Er Îur laqllell e doit <.:~re
l"apportee l'ordon nance deÎdict s commd raues
generaux) conten ant Je pris & marché mis audit
pain & vill, enÎcmb le Vil cHat figné dcÎdits COI11l11iffaircs gel1LrallX, de tout lc pain & vin qui auJ'oit ef1é delilll'é :llIdiCl: c:lmp, & donc auroit ef1é
teccu argent , en[cmble les noms de~ Seigne urs,
Gentil s-holll mes, capitaines, [ergcl1s & folc.hts a
qui la deliura nce a eHe faié1:c.
Au contra ire s'il dl: qucfl:io11 de fournir ledil
pain & vin [ans receuo ir dCI.ï ' rs, [adite Maidh:
ordonnera que lefdites municiolli reront rembourfees lors que l' o,caho ll Cc preÎentcra. Cepen dant eft beÎoin g audiél: commi s de faire le s ;ldllances d fdiéh fr:lis,en ;mendanr ledit relllbour[CI11e1)t.
Encorcs qu'il [oit ordonn é qll'il fc fera payer
dlJdit pain, fi dt-ce pourta nt q\le h plu~ part d'i(duy dl: deliure e fans payer à Jllcum tapitalllcs
lie grands Seigneur dlldit camp,lefèllle ~ Jont affral1cbi~ de payer allcune munition .
. 11 ÎlIruiellt a\lcllnc.:~foi!i que les [ultbts :\ dcfflerade ptllcnr Jl>c robbcn r le p:llll & "inde bditc 1l1llni.tion par force attendu qu'ils n'ont le
J110yen de le pOLlLIOir achete r; il! bien [uruepane
J
�1<l-t atriefne partie dos droiélJ
nunc que le camp fc !cuc & fait preffJ de l'ennemy, lt:dir cO\1lmi~ perd vile grand' panic de (OOM
die pain & vin> tant à caufe de cc, que des pourritllres & moieures qui furuicllnenc par le s cbaleurs
& humiditcz. Dont de COlltfauc rapporter illformation deüemellt flliéte par les oflicicrs du Rot
[li r les li eux. Lcfql1elles parties font [ort difl1ci lc~
à paffcr pu remcnt:d';t\l tant que nos feigne urs deidits comptes ordOl1l1cnt que ledit commis fcr a
appa roir de vdidatioll du Roy dans Vll certaill
temps qui dt ordolltlé.
lin' dt fait ~UCUIlCS tà~atjons ~llfd ils mn[n ie!'s
& boullangcrs qui ont cOI1uel'ty lcdît bled cil
farine, & la,\ite f:\rinc en llain : d':llltànr qu'ds
ont pour lcur p C illC5 &. vacations la petite !JoLie,
qui cft à dire aux IlltlnÏ<:rs le droit de couppe fil!
boiffcau, & aux boullallgcrs le rOll <lcbdlte f;1'
fine:.
S'j1yacles bleds ,&vins rendus & l1on rccellS;
ce fOllt partie,sc]ui n'ont peu dhe pàyccs p:u· 1cs
pCl'fOlll1eS 'lUI ont dl:~ CCJttize7. & dcnollltllct.
enl'e/ht dcl'dits maires) Efcheuins ~ GOUlier'
lleurs)à calife de leur pauurcté, abfcllcc ou alltr~'
JllCIlt: dont flut rapporrcr le s diligences dell cm('ntfur cc [lie es) en[embJe les :létcs ilidici:tJ rc ment [aiéts par les o/llciers des lieux, & LCrrjfJc:t·
tion defdits cotti".C'l. comme ih n'one aucune
chofe.: payer.
Le chapitre de defpence commune Cc paye pM
Je Roy.
.
il
l~aut noter qu'en la fin Judie compte f:j'
�du domaine du RO)i~
2..09
fait quatre eilats finaux:le premier en
arg ent , le
deu xief mc en grail'l & vi1'l,le troil
1efrm:.en fari ne,
& le quatrief1l1c en pain. Par lafi
n deJq~e1s li le "
com pta ble doi t t]ueiql1es qua ntit
ez de VIn , ble d
& pai n, eH: o~donné qu' il fera tenu
d'app~rter
dan s lix mois vn aac jud icia ire
c me nant 1 alla ·
luation faid e d,efdites qlla ncit ez:
{~auolr tan t
pour muid ou pi PFe de vin, tan t pou
r b~l{feall de
ble d,& tan t pou r pain . A celle fin
de. faHe l:a~a.
Jua tion auf dits eaa es fina ux, ~ f~al
1olr ce qlll kra
deu ou dcu ra led it com mis . Ce pen dam
It!s taxa .
tian s dudie com mis doi uen t eilr e
tenu es en [ou f.
France iufq ues au rapport dud it :tac.
Av
Remboürfement de munition!.
par aua ntq ue rem bou rfem ent foit faia
:
deftiitennuni'tÎons a ceux qui les one
adllancee s & baillceS"; en doi t e~re
ren du com pte
enl a clm-mbrct1t:'s'c'Qmpte~1'ar-Iedit
com mis , &.
les ènargCIi dla ns fur led it com pte tota
lem ent
~efchargees & rcilablies:à fin que les offi
ciers du
4\oy du lieu où lefdites mu niti ons one
cilé fourIlies ) puîffl':l1t (ai vn efiat-des fomme
s qui doi ..
1J.~nt dh c rembourfee s , tan t pou
r icelles
tIons de bled & yin . que pour lcs frai munis qui auf?yent eA:é fait s par led it commis a l'ad
miniHrahon d'iccllcs. Apres routesfois qu'i
1leur fcra ap~aru par aélc dll greffe du rapport de
la valeur
Cs bled s & vin s en l'an nce
où icelles munitions
Ont eOé fou rnie s) le tOUt par
mar cha nds cn ce
tra.ffiquansJ [clon qu'ils fom tenus fair
e par cha-
Dd
�'.ffluatriefme partre des droiéls
'(un an par orc!.on~~ce ~~ ~aie~.1orL~
P-:!'--Tauafuatlon d'Iceux blcd5 & vins a die
rtir
r"jc[di ts offic'iërSdu""Roy-. Et le tout cOl1ue Cil .-àt:-gcl1t lfôïïiëi'l: citre depmc7, par la pluralité cie /
voix a'.iücuns notaGlës perfol111:tg,e) J>~~ [e tr5fporter en"'Côuf, po-ur reqtïei irâ fa MaieHé & à
ratac
-_ no~ feignems de Ion êonlelrprTüT,"qllc la fomme
conten ue & arrefte c audit eftac, prouë'il;üft de
'--rallalrfitiOildéfditës~lImtions, foit'lmpoTeè El
leuee Iur tous & ("aCUIIS les harmans contribuab ) cs aux tadles de l' cllcêb 011 clôt ils refl'orti ({CIl!:.
Ctit:ï1 il)fe voe ccmui lëlo
our les frais u'i1
COllllicl1t ra birc.:, caut ar c as e lltCl, Ile
_}ni, (~e l~, Cll~ LUC (e al ire ol1lmc . JJagucJle:
fa M:lI.:fh: p:u IC S ICttlc.:\ p.1tcmes ordonn e ;lU"
J~ncus dcl.l<litc eOettloll, i,cil<: im Orel' fur 1e[.
aire aucune ( df1Cufté. Et CIl
--crltS .1 )lt.lJ1S .111
ôûtre Iflanclc aux threrorler~ne(aUlC <.: 'rance
~ell1l' la mail!, & faire acco..mPll~~~teJ1l1
e lU[CF, trfCirCle[.
'
( 1 elles. Ap eH
t
(lites lcttre~[.c:ntes cn boi1lle forn1c,r~ doiu
lClire r pour icelles f.llre verifier aufdirs tlll'cfol'itr~ ITcnëraux 1 ((,l1lb1c.: Cil faire la H'e1e .!J.l0ll
i
aufl it~ EOcu~c~ lIcls a~111 icelles receücs clo - )I~ntlroc\.:~ler ;l\I}~partcm~ &- a(fiet~ de ~a~
JJtC OIl1!l1C l'iïrTëfclir~ hJbitans & en faire (aIr
ent
taill es ,- '
c~ce par h! re~ellcllr d\.:s
la l'ccepre &-dcrr
c Il
.•
1
,
:)outres qu J aduHclom:-t:cqucl rt:r~~U <
rendr e compt ç on ladite chamb re) &: fur jçch.IY .}
-raI1pchtcrleipîcc.c;-cy apr~s dcda~~·. s~aIlOI(
cot1~
'
L' .
_ (oit ~HL'l: l ..lI t rcrepce de tDuce .. !cf> [0I1111':"C: .lIe
TUlles cnl.H lC allic:tte, &Tëgolluernt:r clllf~~iic
,-- r
011
�du domaine du ,Roy.
210
ledit receueur des tailles com me aux
aur res leuees exc rao rdin aire s,& Celon qU' Ji efl:
dit au com pre des tailles cy deuant. Pou 'r la
verification df'"
laqu
elle doi t efh e rap por té ladi te alite
ne & departement,/1 lY né defdits Ble us, auec
coppie col lati onn ee de~lettres patentes dud it
l1eur,& ver ifica tion des threCoriersJ;e~alllh.
--~-----:i
L
DeJ}ence.
E pre mie r cha pitr e d'.icelle do.it.eftr
e le rem bou r[cm cnt fait de(thtcs mUllltton
s de bled
& vin ,do ntfa ut rap por ter l'eftat
faiét par IdJ its
offi cier s cy ddf us dec laré , çontena
l1t les 110m . &
futn om s de ceux qui les Ont fou rnie
s, b qUJl1t'té
à guo y ils Juroyem cHé cott! le7.,l'all
.dll:ltlO
ll qui
en aurait d~é [;ti cre cn den iers ,
& autr es chotes
qui CIl (ont uecdTaires, aue c les quit
l~llce!> Jt.:s
parties pre nan tes.
L'auditeur examinant 1e"dit com pte
doi t de"-. lllandcr le orn pte ren du d'icelle
s fllunitioJlS, &
fll r ic;clllY met tre les rem bou r(em ens
,& fair e ;un ·
pl: men tion Je tou t. Auq uel chapi.tr
e cil: auffi
f..lIél: dcii)CIlCC du rembourCemcl1t
f;uét des fr:tis
fa.iéh par ledit commit>, tant à l'ad
mini(tratioll
dcrdite~ mu niti ons , que reddition du com
pe &
!!!.trc~ frais.
.
_
. tcldns Elle u ne peullcllt prendre
1:1I:.c ny tax atio n fur lefdics dcn iers :aucun (.,\lUth [on t teilus cc. faire pour le fcru d'auc:mt
ice de [a
Maiçll:(:.
T.e dcuxidine chapitre (ont den iers pay'
e rClllbour[cIncnt 41c$ frais faics par c~. pour
letdlcS cl -
,.
Dd
2
�o.i3triejme parûe deJ droiaJ
putC'Là la pourfuitre des lettres patentes de fadjec
Maief ié, pour faire ladite leuee 1 & verific ation
d'iceux threforiers ,dont doit eare rappor té VIl
cfht ou cahier, conten ant toUS leCdits frais, ligné ,
& arreaé Cil fin, & moderé en chacun article d'icduy par lefdits officiers. Lequel dl encores remoder é par 110S feigneurs dcs compt es, lors
qu'ils voyem que les panies y conten ues [one
,
trop cxccfIiues.
Il ca taxé audit receucur lix denier s pour liure
de la recepte atluell e qu'il a faiac. Laqocl lc tax~
, il retient par [es mains.
La dcfpence commullc,fc payc aux defpens du
Roy.
N
Marc hand munitionnaire.
E relte plus qu'à parler de l'admi niilrat ion
dddite s munitions au camp & armee dudiC
iieur, l'ordre qui cfi obferué , & les acquits que
rl~iuent rapporter les co,?~irraires gcncraux d~s
'VlurCS ou marchand munitIOnnaire general.Ma'S
à caufe que ie [cay bonnement les acquits &: J'or"
orc que lcfdits commiffaircs tiennent. pour dhe
trOp inopinee, camoR d'Vile force, caneoa d'vue
alltre,ie parkra y de l'actio n d'vn marchand rnU~
nitionnairc,pour alloir ncgocié vne partic dç [eS
affaires touchant l'adminiihation des viures dLJ
camp &: arm~e dudit ficur, eaant dcuant la viJ!6
de Luognan. A. la forniture defquds il ,'cil- l
vertueu[cmcnt comPOrtç durant l'efpace de ~"
mois,que [aùitc Maic:Cl:é Iuy auroit faiét de gra $
oons.
Mon
�du domaine du Roy;
7. U
Monfeigneur de MontpenGer Lieuten
lleral pour fadice Maicllé cI11adicc arm ant ge.
ee J confi•
.oerant les longueurs qui fe fOl1t le plus
[ouuent à
la leuee des bleds & vins de munition
{i\r les villes & village d'aucunes prouinces,les
frais qui y
font faits mo nta nt aucuncsfois à plus
que le prin cipal, le tou t redondant a la ruyne du
peuple, le
P~u Je Coing que les commi.tTair
cs g~l~craux des
Vtures ont d'ac cum uler lefd ltes mu
niti ons . Par
ces moyens s'cft velie l'ar mee dudie
lieur en aucimes con tree s en grande llecclTité,&
le get1s de
guerre [e deb aoJ er des com pag nie s
pou r n'au oir
dcq uoy man ger .
Au rait efté re(olu au conCeil tenu
en fa vill e
de Poiél'ier4,auquel cHoyent a{fembl
e7. les dla t
du pays de POiÔl'oll,que s'il y auo itqu
clq ue marchand qui voulu ft entreprendre la fou
rniture de
pain & vin à ladite ann ee, luy fero
yent fait s Je
bons con cra ét .Ayanc cc cncelldu ma
ilhe
ry Bourguignon,marchanJ de la ville de Am au.
~ommc fort expcrimemé eu fait de mu Nio rr,
niti ons ,
InContinent auroic fait des arti cles
, com ena nt
fllccinêtement le reglemem Jefelite
munitions:
l:>cCque!s arcicles i'en ay reCenu
auc
un qui rone
t c1 s,qu'au,parauanc que d'em
rep ren dre icelleli il
Vouloitquc les principaux defdics
clh t 'ob li~ea(fellt a Iuy pay er par cha cull moi!
> la (omme
e cc nt mill~ liur es. i' prendre [ur le
thrc for kr
eXtraordinaire des guerre ,ou icelle
eHr
c Jeucc
ant fur le clcq
~é J'ICelUY pay ,que fur les con triuabl es aux tail le.
~ l'on Illy fcroit ent end re la ven
uc dudic
b
Dd
~
�OJ!:3iriefne partie des droi[fs
camp ) celle ~n de donne r ordre J. pouuo ir tenir
prefl la quanti té de cinqua nte mill~ paiI!s,& deu;t
cen s pippes de vin pour comm encer lelclites mu~
nitions .
Qi.illll Y (eroit fourny pal' adual1ce, la (omme
de trente milleli ures,à la charge qu'il donne roit
camio n luffifante.
Lc pain qu'il deliure roit aufdirs gens de guer;
re feroit pelant de douze onces eflant rat11 s,com~
pOlé de meReil ou fromel lt, de chacun dclquc1
il fe leroit payer, [çauoir fix deniers par le (oloar,
& neuf demers qui [eroye nt irlllpO[C'l. [lIr le pel~'
pIe. Et quam au vin s'cn feroit payer, fçauolr
dixhui ét deniers pour pinte par le foldat,& trcn:
tedeux deniers qui feroye nt impolc:t. comme dd~
fu s. Et plufiellrs autre.:; condit ions conten ues :lU('
(lit articles. LeI'!lIclles velies par ledit fieur de
Momp <.n(icr & gens des eftats, & le comem t d'i'
CCliX ll1uremem examiné, auroycl1t paffé CoW
traél audit muniti onnair e tou chant ladite four'
niture,ratiil é & approuué par ledit fieur de 11 6 ''''
lll
pcnfl er, Lcgllcllllunitionnaire auroit rendu Co '
ptc d'jcdle par dell ant !lO S feigneul's des coll)'
ptc s,& lur iceux \'apport~ les acquits aprcS coll'
tCl1l1S & mentionne'/'.
Sçauoi r au comcl lcemcn tdu compt e eA:oyclè:C
tr.mlerits de mot à mot les letcres patentes Jeen'a
•
. n' pOrta~
pOlluoi1 audit lieur de Monrp S
M :IICl1C,
fier d'ordonn<.:r d'icelles muni[ion~ , les aéte
d'affcmblecs dCIdi ts cHats, les artic ks dudit ~l.t.I;
< jr
Jlit1oJlllairc, refpollce fi,r icelle Clj ' te. par 1CI,
irt On '
dhcs, fiIX contra~ls paff<.:l. cnw.: kdlt /11 un
' l'Il
Il:11
�du domaIne du Roy:
2U.
ll:tite & ledit fieur dc Momp enficr, kttres patel1~
tes fignees de fa main, comell:ll1t mandement en
<lucunesfois audit munitionnaire de ne prendr e
aUcune cho[e des ColLlns & gens de guerre de1adite armec, de pain & vin qu'il leur dçliure roit
i ufg ues en ~11 tel temps: en autres Iuy eRoit perll1is de refaire payer à l'airon de tant pour paill,&
tant pour vin. Suiuan t k.ièjllelS cOlltra éh & let(resice luy muniti olluair e aurait fait rec epte audit compt c,de deniers qu'II auroit rcceus du threCorier de l'extra ordina ire de la guerre pour la
plllt-va leur deCdite munitions. Sur laquelle l'Ccepte n'en rappor ré autrc chore hnoule s coppic,>
{les quittances par Illy fournies contenant les
cCpccc~ d'or & d'argem par luy :ecdic s. Fairoic
cncores reccpte des deniers impofc 7.. [ur le peupl dudit pays de Poiéto u,& [ur h: Clergé ,par les
mains de ceux qui ont dlé comis a fair~ recept c.
par les gens deCdits cfbts:do11t n'cHai e rap po reIS
(),Utrc chare que coppic dc[ditcs quitt.ll1ces.
Plus faifoit reccpee de . . deniers par Iuy rcccus
-de~ feigncms,capitaillcs,[e;:rgcfIl),coldaes & autrl'~
dudit camp & :l1'l11CC) PQur 1.1. vcnditlol1 à CIlX faiét~ dudit paill & vill, a rairon de {ix denier pour
}1:l.J11, & dc di huitl dCltiers pour pime Je vin.
D,ont cHoie l'apporté (ur chacunc panic rcccpi
Cl' de ladite dcliuraucc.
4
Ln
D i./f en cc.
pH·mier c1lal'ierc de la\litc dcCpcncc e(l,1e.:
, P:lI11 fOllTny ,llIX Chcf~, Gétds lWlllll1L'S,CapltainC: $) foldat. & tèrgclIS des COJ11p;I~llics p:\'l'
n ci
L~
�'.§2.!!;atriefou partie des droias
chacun iour: Dont eRoit rapporté !'dtat figi1t~
Jud.it heur de MontpenGer,concenant le nombre
des compagnies eHans audit camp , les officier
d'jceluy,les pionniers&autres,le nobre du pain
q uileur deuoit dhe difl:ribué par chacü iour par
ledit munitionnaire: A la charge de deliurer quatre pour cent aux Cergens deCdites compagnies,
pour leurs peines & vacations d'en faire 13 diRriblltion à toUS les Coldats, enfemble les recepice~
fignez. oU marquez de leurs mains.
Faut Itoter que ladite de [pence cO: tiree en deniers 1 railon de quinz.e deniers pour pain.
~nt au chapitre du vin,il cfi vcrifié Cur [e111'
blables acquits Contenus cy ddfus: & en en fait
deCpenee à rairO~l de trois [ols 4. den. pour pinte.
Pour le chapitre de perte de munitions, [ont
rapportees les mclines pieccs Contenues [ur pa'
reil chapitre cy deuant.
Compte d·appurement.
'COmp~c d'appuremcnt, ,'dl quand vn rec eueur a renJu vn ou pluficurs comptes de:
pl~lficurs charges, [ur leCquels Iuy refient àrdla'
blJr plulieurs parties tenues en louffrance inde'
cifee; & autres charges, au reHabliffement defquelles il rati~f:1it fuiuanr le arrcfis de la cha(11'
brcappofez. fin' lcfJites parties: dont il fait VU
compte qui fc nome appuremenr, qui vautau~al1t
à dire comme purer & nettoyer toutes lefdl tCS
charges. Lefdits receueurs en peullent faire rc cc"
pte & de(pécc cn leurs comptes, fuiuant l'orc!oll'
nacc [;üéte 1':11' le Roy~ en l'an l 548.Al1qucll}~;;
�du domaine du Roy:
1.13
fait recepte particulierement, cottant le fueillet
~1I compte où la partie dl tenue en fouffrallce ou
lndecife, & à faute dequoy & defql1elles picccs
elles fom chargees. N'dl rapporté aucune piece
pOur la verification de la recepte dudlt compte.
Laquelle fe verifie [ur lefdits comptes, auquel
l'Auditeur mettra ces macs, De cefte partie recepte
tn eft faite m vn tel compte folio: partam defchllrgee
& rcflablie.
D ef}en ce.
S
Vr ladefpe11t't: di: f:lpporté fur chacun article
fai[ant melltiol1 de la reccpte) les acquits fèr~
tians pour le rdhbli!femenrde chacune defdites
parties. Et s'il ne f:tti sfai t àaucunes d'icclles,i 1efl:
en la puiffance de melIicurs des comptes dc1es rayer purement) & en rendre d'autant lefdits com·
ptables rcdeuables au Roy. Et 5'ils one fatisfait à.
parcie de l'article tenu en fouffrance, ou autre
chargc$,cllc eH: quelquefois fupcrceclee,ou le tkby de ladite [ollffrancc prolongé iufqucs à certain temps, pClldant lcquclle[dits comptablc~
fatisfcronc a l'arrdl: ln is [ur icelles.
La de[pence COlllOlune paye aux defpcns du
COll1ptable) fuiuant cc gui dl ordonné pu arrcfl:
de la chambre du cinquicfme Septembre mil cinq
CCIlS foixancc.
lc
Barrages.
Ourf~alloirque c'eft gue barrages, Cawt en~
P. tendre
que en la ville de Paris [c paye vn cer-
talll peage aux barrieres qui sot au bouc des f:1UXbourgs de chacuHc porte de ladite ville, par tOll'
Pd
S
�.f2!!atl'iefmc partie des droidJ
les payfans & autres qui font venir viures & Inti;
llÎriolls ell icelle & autres chofes: dont dl: pris
quatre deniers paril1s pour chacune charrette, &:
pour chacun charriot huit deniers parilis Et ainli
des autres charges de cheuaux & mulets à l' equi~
}J'oIent: le tout pour cmployer à la refecrioll des
pauez qui [ont depuis Icfdires barricres iufques
Cil fin des grands chemins.
LedIt nC;)(TC
de chacune barriere (e
nonnec à
r
0
•
fermc pOl'r vn,JclIx ou trois ans, par les Jhillirs,
Sel1e[chalJ x )lcllr~lielltcnans..2,,0ll bicl1iar les thrc'
oricrs de hancc. Dont pOUf là ve~d1ëatiol1 d'icelle receptc, le receueur Jefdit s barragcs l'ap'
r orrc les baux à fcrme (ur chacune partie. 1
J
Dej}ence.
L
E prcmier chapitre rOnt deniers payc:!. à plu·
ficurs l,aueurs . qui ont b<.:[ongné auCdits p:tuez: dont Talle rapporter les b.lllX aux r~bals fairs
par lefdits oHlciers. POLIr la rcfdtion dcfdirs pa·
liez ceni,ficatioll faite par g C I1~ a ce cognoi/fans
comme J1s Ont dt~ bicn & dt:üelllcllt faits &dc
hO!1~e c(tofFc,l1l:1.nJCl1Icl1t orJoOll,ll1Ccde(dirs
o[h~ler s pour le payc1I1cllt de la fomme qui aurl
cHe COIlUenllc,& quittanc e J<.:~ parties prclI:lnte~.
,Le dt:LI~lcrl1l e (Ollt dtnier pJ.yel. pour les fraJÇ .
FaIts Cil f:lJ[ant Icrdits baux a f<':lll1C: donc l'ur chaUI,IC ' parties fone rapportcc!> JCb on!ol1n:lI1CCS f!:t.
jllltr:tIlCCS.
Lc ~ gages du rCCClICUf & :ll1tres 01cicrs fc V'c~
rific!H tur les compte~ prtCCdCIl S, & qlllltallCCS '1
rapp nrtcc.s.
S'il
�du domaine du Roy:
114
S'il Ya deniers rendus & non receus) fone au'
('uns defdirs fermiers qui n'ont peu payer le total
de leurdite ferme: don t faut rapporter fur chacu~
ne parcie les diligcnces,& proces verbaux à ce r.s;~
<juis & nece{Taires.
La defpence commune fc payc aux dcfpen 'du
Roy.
Leuee de pionniers.
'II cft queftioll cie faire J~lIee d'vn grand nombre de pionniers pour f:urc marcher au camp,
Ou bicn pour accompagner l'arrillerie,fa Maiefté
enuoye 1(;5 lettres de commiffiQn par tolltcsles
dlcéti6s de ce Royaumc,add re{fantes aux cOeus,
concreroolleur & procureur [ur Je fait des aydc::;
& tailles. Par lcfqudles eH mandé de faire leuce
de cinqu ante ou cent pionnicrs,comprins t:lnt de
charpentier, Ccieurs. & autres, fur h:5 parroif1ès
& villages de chaCllne cOecti6:enfcmblc les frais
qu'il conuiendra faire pour la lellec d'iceu . habil~
lefl1en s, ouftils, (olde & conduite deli.lits pion~
l1icrs: (uiuam leCqudles lettres lc:Jèlit~ eOell' font
"ne affictte & dcp:memcnt dcrdits pionniers &
frais fur tous le contribuables allx tailles de leur
dlcél'ion: pOUf verification de laquelle rcceptc
dl rapporté copie dc[dices lettres pacentc,> & afliette.
S
Dej}ence.
IN
co nt.in cm que lefe! ics pionniers fOllt lcllCZ.
& Icfdlts dcnicr1> reccus) ltCdi[~ dlcus font
prod:uncr à fon de trompe comme la fOllrnicu-
.
ledd
�'~atriefme p(trtie des dr'oiCh
re dcfd its pionniers, rallt dcs oultils,habiIleme'\iS
& conduire d'iceux au cp a,fo nt·à bailler au rabais
& moins diGtnt:dol1t pour la verification defdites
parties faue rappor ter, à {~auoir pour les payemens faits à ceux qui Ont cnrreprins faire les ha~
bil1cl11ens defc\its pioniers, les eîtoffes qui y font
nece/faires, & auffi les ou(tils : l'cftat fait par le(dits eOeus en la pre(cnce du Procur eur du Roy
[cruant pour toute la defpence, auec les quittances des parties prenantes pa/fees pardcuanr notai·
rcs,& ordonnances paniculiercs [ur aucunes par~
tics.
Pour les deni ers p:lycz à cellly qui a entreprins
hcond uite dcfdits pionnier .. ,faut rapporter1'e~
(lat ?UC.C cc.rtification du cont,reroollcur general
de 1 artiller ie, ou bien de [on Comm is, comme
II a rcccul e nombr e de tant de pionni ers, leuct.
en vne celle cOcéhon par les mains de cd ~ auee
Guirr311ce en bonne forme.
Si ladite conduite n'cCtoit baillee ail raba;~,
f:1udroic rapporter declaration des fraie; fair~ par
Je c~ndué1ellr) moclerez. en chacun article par
le[cl!ts cOcus: & lç plus (0 li uellt font ellcores 1110'
Jcre,z par nos fcigl1curs r\es compees .
. S l~ cft ~alt ljUcJquc aduallce pour la roIde dcr~
dJt~ plollnlcrs) dt rapporté vn rooUe contenant
les !lOn~s. & rurnollis & fomlll es à eux payecs,./1·
gilc.: deléhts cfleus, auec les quittances parti ulJc~
rt: . AlIC~IllCS~ois le c~pitainc.: reçoit ail nom de
tOU ' !efdJts pionni ers.
Pour le regard des rraiç [.lits par les habi~al~~
d(' chJcunc parroi/fc, pour la Icuce des pio nl1U: 1
;l qlloY
�dudomairJeduRoy.
2. 15
~ guoy ils auroient efl:é taxez, le rembourrement
~'ell fait apres que cous les payemens cy delfus
1?l1t faits:do11t pour verification de chacune part.I~, faut rapporrer la declaration des frais par eux
faits) Ggnee des principaux habitans de chacune
parroi ne, efl:at fait par lefdits efleus, contenant
tous lefc\its rembourfemens ,auec quittance de
CCux qui Ont pouuoir de rccclIoir.
. Les taxations des cOeus, cOlltreroollcur, Pro.
ClJreur du Roy, greffier'. & comn~is à tàire lefdits
~ayemens ,fe verifieot lur les quittances des partIes prenantes. Et: faut noter que nos [ci gneurs
des comptes, voyas que lefdites taxations fom ex.
ceffiues,les 1110dercnt raifonnablement.
La de[pence commune fe paye aux defpens du
~oy:& eH taxé au compt ablc vn voyage pour ve.
111r compt er.
Si ledit comptable doit quelque fomme p'!.r
la fin de fsm compt e, meffieurs des comptes or ..
donnent qu'elle fcra mife és main du recctlcur
<les tailles pour en cftrc autant deffalqué (ur le
peuple comme cft porté par le trois cens cin'lllantie[me article de l'ordonnance faite aux
s:ltats de blois,c nl':lIlnee 1 577.
J
Cheuaux d'arti/letie.
S
I l'artillerie marche au camp, & qu'il foit ne~
l' c~ffOl.irc alloir grand nombre de cheuaux,pollr
~rtlral d'j celle, là Maiefl:é mandera aux cOeus &
COtreroollcurs [ur le fait des aydes & tailles d'auCUlles efleéHons de cc Royaumc,d'acbcptet t~cn
te" quarante ou cinquillUc ch CttllUX , & les deOler&
qu'il
�'.fi!..uatriefme partie des droius
qu'il couiendr:t pour ledit achapt, frais faits pour
la conduite d'iceux au camp,& aurres frais,les im"'
po[er [ur cous & chaclll1s les habitans contribua!
hIes aux tailles de ladite eflcéhon. Dont [adire
Maicfl:é en cxpedie rL)~ lettres de commifTiOl1,[lli~
uallt lcfquelk~ Iddils cfleus font vne afTiette 8l
deparremcnc, comme il dl: dit [ur la lcuee dei
pionniers.
Dej}ence.
N continent que les deniers font receus ,lefdir~
dIeu., [ont achapt des ChCUOlIIX contenu, efd iteS
Ilettres
de commiflion, d'.lUCUl1S marchalls &
,111'
p.:uticuliers ) fJ.\(ant payer ledit ;lchapt pH le
commis à ce fait de leur Ol"llnllnance & cotnm:lIJ'
clement verbal, retirant de c1UCUl particulier
quittance pa{fee pardLll'll1t notaires.Pour valida~
tion defqudles partic~,k[ll ies dltus, COlltret'Oolleur & Proclireur du Roy font &. dreffcnr Vil cfh c
ligné de leur mains, fcru<lut pOLlf eourda defpence <lu compte.
~alld t0l15 le[di ts cheuallx font acll peez,leCdits cUcu,> baill.ms flul'abais [e1on l'onlonnallc~
.' e
commettent vn certain per[olll1;tgc pour en t.tl f
la conduite lU camp,Lequel cft tCl1l1lors qu'd dt
:irotlC aIl( It camp ,de prcfcllter lcfdlts chelia.
au grand rnai(lre de l'artillerie, ou à l'YIl de leS
licurcnal1S,ou bien au comreroolleur general: lJl
etce
rerircr certification ligoee de [a maill,& cach
.1 r
'1t111~
trCS
"
\'
li"
du cachet uC ~les armes l contenant commeUCz,Cf
1. l
�du domaineduRoy'-
2JG
toit efl:é receu tant de cheuaux en telle forme, (e~
llez en telle efleétion,par les mains de tel.Et pour
le regard des frais qu'J1lura faits:\ ladite Condui_
te, 1<;5 mettra par le menu en vne dec1aration, laquelle il prefcncera aufdits esIcus pour eRre veuê
& Illoderce en chacun artic1e,8r apres arreftcc en
fO llll11C totale: fllillant b<Juelle & ordollnance
patticulicre defdits cslcus, Iedi t cotnmis Iuy doi c
faire ledit payement, & eH rc;tirer quittance eu
bonne forme. lJquelleil doit ra~~orteràla reddition de fon cO/llpte, auec lel(lIees picces fus
memiOllncc .
POlir les gages & falaire s deCdits csletl~, contreroollcu~, Procureur du Roy, commis & greffier, fe verifient comme il dt dit fur la lcuec dcs
pionniers.
La dc[pcncc commune fc paye aux dcCpcns du
Roy.
Et fi quelques. VilS derJus
CbClI:lllX
Cont rel1-
ils font vendus lU plus offrant & denlier cncheri{feur. Les denier!> prouelIans de ladice vente, [one baillc7. au reCCUcur
de~ tailles de ladite eskétlon, pour Cil elhc JUtant deduit & ddfalqué allx habit:lllS colltribllab1e~ aux tailles d'icclle esJeélion, ~ la 1'roC?ainc aHil:Cte & d<:pJrt<': lllCnt '-lui te fcra dcÎcl 1t<.:s t~il1cs pal' leCdlb csku!>: comme dl porté
par h: trOI~ cent cillq lIallticfmc article de 1'01'dOlln:ulcc faitt aux (,ftat de Blois , en l'an.
J1cc nlt! cinq cells '-aix ure di. -fcpc. De la- .
'lllcHe vcnce il Itndl' compc'c à l.l cllall1brc"
cn ve!:
UOyez dlldit c:lmp,
�~atrlefrnepartie des droi[[s
en vertu d'Vll rooUe (igné & certifié par lefdics
cne us, Procurt:ur du Roy,contreroolleur & gref,
her, [eruant pb ur la verificatiol\ de la recepce,
.:ontenant p:.x le menu ladite veine, les [0 111 mes
qui y ont dté receües) les perfonnes au[queb ont
cité dcliurezlefdits cheuaux.
Pour la verifâcation de la defpcnce [ont rap'
portees les quittances dudit receueur des railles
contreroolle es • ,
Les taxations defditS eneus) cOlltreroolleur,
Procureur du Roy & commis) fe verifient fur les
quittances rapportees,& font aucul1csfois !crdire.
parties mot\erces par mc/licurs des comptes.
La defpence commune fe payc aux dc[pens JII
Roy.
.
Capitaine du charroy.
N l'annee mil cinq cens cinquante deux, le
Roy Henry crea & erigea en chef & tiltr'
~'o~ce ~ormé vingt capitaines d~ charray dt:
1arttllene: .:lufquds & chacun d' cux il ordollfl;l
que .en te.mp ~ de guerre, lors que l'on leur fer oie
Jigl11fi~r, Ils tiendraient prdls deux cens cheu au "
E
de traIt, & cinquante charretiers allec ving t *
,inq charrettes cnfollcecs) ùu autré nombre 6l
4ua'~tité. Gue le ~uainrc & capitaine gellera~ d~l
1 awllene Illy emoinét oe fournir. Et s'il adUlel
que à aucuns def'dit'i capit:lints [oit mandé faire
]efdites fournitttrc'i pour mener au camp, l'oJl
dt tenu par ladite ordomlancc de luy bailler
(\',1\1(\11
�du domaine du Roy.
21 7
<!'auance pour chllcun attelage de quatre che.
comprins le charretier, la [o~l1le de <l'Iatre
VIngts crcus, ou autre (0111 Ille l11ollldrc_ Cu plus
~rande,à prendre par les ll1;jins du threlorier de
J artillerie, ou bien du thrcforicr dCll'e(pargne,
Qu aUtre: de Jatlllcl!c' aiIJer;a SjiwjQll b.o!lQ~
& vaJab c al' deuant les thrcforiers ~encr;l1!x de
;jncc, ou )Jcn par ellant c pJtJ~ pr~chc iuge
'Royal, COntenant la JemetrrJncc dudlt capltall1e,f:i1 e cnla pren ence (LI Procureur du Ho .-=-y
l'ad:e de laguelle camion fera cnuoyé cn la
~bre des CO~l.!l?res de Pari'), à fin .que lefèl i r~
c;1pitaines o}'cnc ~(iournei'.A vCllir rendre COIllpte derdites aduanccs, s'ils Cil [Ont deff.ti!Jans, &
cc dcd~ns trois mois apres Je iour de fOll retour
du fenil ce. AUCUllcsfois les iuges par deuanc qui
font rccciies lef(lites caueions ,IlC ricnnenr COlllpee d'cl111oycr les aacs d'icdle CIl la chambre,
Pour cUre ignorl115 de l'ordonllance: 011 bien
ll'r(.llt~ capitolillcs ne baillent auculles cautiOI1~)
~JI~ font contrat!: :lUec le Roy. dcfdiccs four11Itllr('~ & con luiéles. Tdl ment que par cc~
111()Y<:Il~ le Proc.tlrClir gcn .'t'al du l' o}', cn bditc
challlbrc d(:~ "omptes Ile peut alloir (oglloifEll1Ce de c 'ux à qui (Ont r,!ides 1 ({ljrc~ adllallcc~>
POlit les f:lile venir compter COInme dit cil, ('11c(lres qU)i1s y (oycl1C adllraillét · par les ordon;l~~l~CS. M.lis P()u~ ctlice!' à cda, (~ut nocer que
t!dltcs adllallcc~ {am tOIl{jour~ falétt'S par gucl~lJcs onlcicrs cOll1pnblcs fait thrclolicl'~ ou
<\lttl'eS I & icc.:llc.:s employec' :lux compte:. qu'il..
ll;jUx,
, 1
Ee
�'.i<!fatriefne partie des droiels
renden t. De maniere qu'eCdits compteslcCdites
aduanccs doillene eflre tenues cn fouffrance, iuC'lues à cc que lcfdits capitaines ayem compt é
d'icclles. Et l'auditeur 'lui examincra lefdies
compt cs, en doit aduertir le Procur eur gener a1
4.!:!~ our les contra indre à vellir compt er.Ee
s'ils re!1dent compte) il,taut qu ils facel1t recepre
tant defdiec-s""ië\L\anccs, que de c qui leuÎ" aLtf'lt
cCté baillé oU~Hlus pour fairelefdites foup;l.t;t- ,
ces. POlir la ven IcatlOll cI JCC Tes;, JI ne rappore,'
aucune choCc) 111 ais ell admire aux chargys ordJ~
naires. Et_ [ur la dcCrcl1ce il rapl,on e le <iontra~
{lui aura cflt'pa ifé :lUCC Iuy, comen ant ce qU'1
deura auoir ,pour chacun attelage de quatre che'"
,
lllUX eompn m le charre tier , & aL1ffi~our (on [:1'
lairc de chaclln iour:do nr il raïél: de pence audJt
compt e polI' le mellu in globo, Laquel le J'auditeur
doit verifier fllr ledit contl'aél:,[ur la CcrtificatioCl
du jeur qu'il aura eité [ommé, & l1gnifié de faire
icelles fourniture s, Je iour qu'ils auroye nt pa~~~
pour aller au c:lInp,auec deux autres certificaClo
du grand mai!he de l'artillerie ou de Con Heucenant,o t! bien du Contreroolleur gcnera l: l'''Jl~
Contcualllic iour gu'i 1dl arrju~ au camp,) e IlO!?)
tHe cl.c~ cheuau x, eharr~rtcs & charretiers qll J
I,e
:lIIoit:l'autre comen ant le Ccruiee qu'il a faièt,
/. IJl"
l
.lour gll "1
"1
er
du
bien
Oll
1 dr parcy dudit camp
1
" c,)c nombr e' des chclIall)( qli ,,)
cc (1"Jec Il e arcdlen
~llIoit,& lllfIi vne autre certification du jour ·quI
llC
fi lIu l'c
.
J'
"
oC (1 .trnllc au Jeu de {.l dcmeu rancc:p oul' UJ l
jccl/cs paff<.:r lc~ p:lrtics qu'il cmplo ycra all ~ ,
call1P'
�du domaine du Roy.
218
COmpte, (don que Fon verra dlrereqllis, S'jl n'a
dlé faitt marché ny co nrraét,faut fe regler [don
le pris qui en a tité Eaitt par le grand lll:JiUre de
l'artilleric,ll durant le ferllicc Judit capitaine ila
perdu,ou Illy a efié rué par le s ennemis quelques
cheuaux:i! Joit rapporter cenitlcation de la p '1'tc,pour laqllelle Illy cH alloiiJ j!0Ul' chacun chellaI vne certaine lomme.
Forme du payement des Cours de Parlemcnt, chambre des comptes)generauxdn
aides & monnayes.
L
E payeur faia fa receptc des deniers qll'il a
rcceu d'a.ucuns recellCtlr~ gellcraux ,prol1eI~an ' de la crcuë de quini',e lil/rc~ pom mtlld du
JcJ,delliné pour le pJyernent clefJite
'ours, 011
aUtres dcniel's,fuil1JIlf l'ordonn:ll1('c mil cinq ,é~
quarantcdellx faiéte a Coignac,OHt( le p:Jycmellt
,l es Ch:llnbrcs des comrtc.:~) gel1cr.lux des aide~)
gr.locl conCei! & gcneraux des 1110n nOye; : le
P~,.ellrdefquclsnc prenù 1011 af1i~TI1ation de~ de.
111 CI'S proucnans du (el,aill faut rapportcr pOUf 1.1
Verification de ladite recepre,copplc de~ quirt:\llcc~ bai lice p:ll' ledit payeur:lll dm rcceucllrs genC~:lUX, COntenant le s cfi)ccc<, d'or & d'argcllt
d\1 d,a recel!, Laqllelle dl admire aux h:lrgcs or~
11l:llfCS cn ca') d'oblllilTion.
Ec
z
�G.!!!:triefme partie des droiéls
Dcf}ence.
'L
E premier chapitre confilte au payement
des (raves
& droiéh de meflieurs les Prelio 1:>
oens & Coureillers, & Mai!hes d~ue{tes de
ladite Cour:dollt faut rappone11es
cnturre: _
githez & expediez en la chambre des comptes,
COl1tenans le Ceruice aallel qu'ils ont faiét en
ladite Cour durant vn tel quarcier,auec les quittances au dos d'iceux des panics prellanrc~.S'il r
auoit aucuns defdits officiers l10Llucllcmét pourllClI S,fallt les lettres de prouj(j l1,rcceptiol1 & inHilution. Et ne fam pa!1èr ldl!its gages que du
i?ur ,de ladite rcceptlon. Lefdil s gage~ font p,ar~
tlcullercmem employez audit compte, [çauou' a
vn teJ,poul' ccl temps, la (omme de cc qU'lI a fait
[eruicc,qui IOllt tane de iours, à rairon de tant p:1r
jour,[uiu3nt les ciebemurentegilhez.
Les dcbemur des chambres des comptes [OIlC
enregifire7,1ux Cours de Parlcmens. Aux autreS
Cours de Parlcmens lC 5 dcbentur [one cnre i_ ltr.cz,&rf2L?ncz. dugrcflîcr. otasu~- -C Itsd eJJc11tur 02.1t ~n tarin, ~Io1H faia!, parce <iuere~
~.!cl1dens lX ~Il[ei11crs Ont gages par lOur t!-t
non paraD.
.. - Pour ceux qui Ollt à la T ournellc,faut rappor"
ccr coolle du grcfller, qui certifie oll'ils ont (crUY
'
T olll'l1clle, & [ur iccIuy., I~~ quict4ll1 CcS
a' 1a< j m:
p2rticulierc".
Le dcuxic{me fOnt ~c s g,lgCS des Aduo~~,C:~
. Procureur du Roy, hll1fTicrs, payeurs [,{ [t:,c .
caIreS.
�du domaine du Roy.
2I?
taires:faut rapporter les quitt~nces en bonne forme. S'il y alloit des officiers nOLluealJ){, fe faut
gOullerner comme en l'article precedenc.
Le croiJlefine fone augmentations des gages
attribucz à aucuns Preiidens, Con(eillers & autres officier~: faut rapponer pour la premiere
fOis lettres patentes de fa Maieité auec quirt:tnce.
La quatrie(illc [ompen(ions à vie ou à temps:
f:tut rapporter les lettres pacemes en bonne {orme, verifiees par nos feigne urs des COlllptcs> &
Cjuittance.
Le reCell~lI,r & payeur dt tenu cie rapporter Vil
roolle ligne d vn Prefldent & greffier,concenanc
tOIlS ceux gui Ont a(Jîflé à la Cour, le lendem ain
de la ~ainét Martin:& ceux qui n'y auront affiHé,
ne dOlU ent cflre payez dc leurs gages pour toUt
le moi s de NOllcmbre.Si ce n'cHoit par maladie,
Ou bien gu'ils fu(f<.:nt <.:mp)oyez au {efuiee du
Roy,doiucllt dhe cxclliè7,,ruiuant l'ordolllla ncl!
Faith! aux cHats de Elo j S, Cil l'annec 11111 cinq cë'i
feptantcllc:uf,arcicJe cent tremdlx.
la deJpcnce COl1lllHlIle rc payc aux dcfpcns du
n. 0y.
Menues neceJ!ite; (It: la c!Jtrmurc
cleJ comptes.
l
E Commis aufditcs mcnllC~ nccelTirez f.lia (:t
rC CC ptc
de , denicrs (lui Illy lonc Ol'<t~l!Jl1C:Z
~~r Il()~ f~jgllellrs de .. comptcs, .1 prendl't fur ;111 "'
E ('
1
�~tr;eJme partie des droiéls
cuns rcccueur~ gellcraux ou particuliers, derncu
l·all5 redeuablcs au Roy par la t'ill de leurs compees,amendes & autres lommes. Pour la v.eri t'icaw
tion Je [.1 reccpte, ne rapporte atltre choie (inol1
Vil dtat ligné de [a main, conten ant le~ noms &[urnoms deCdits reCClleur ,les fOITllnes qu'il a receul:s, & ell quelles efpcces: l",quelle dl: admire
aux charges ordinaires.
Ils prclHlem par chacun an dix mille liures [ur
la recepte genera lc, pour emplo yer aux menueS
ncccf!iccz, & vingt mille liures [ur les rcfics.
Dej}encc.
E premier chapitt c (ont de1liers l'ayez à plu'
L
couJlclllUS
licllr~ parche minier s, papetie r ,pJulllaf1ier~1
fourniffJ.ns racloir s poilJ~6s, cl'
zcau x,ga Il i lices, an crie r~, gctcons,boll g i cs, Jarre cS
&. auercç mcnues ncceffitcz: dont faut rapport~~
,,!cux clht~ fi gnCl. & andl e'l. par dcux 011 tro l >
matChe s de~ comptes dcputc'l., 011 bien d'YII Pre:
J
fidcllt: Le prcmit:r COntcnant hl fournit ure qtl!
doie cJtrc [~ié1 par ledIt cornmi ' clc~ choCes (u!'
(\i:cs, t:lm au grand & It:cond bureau) qu'l.cvr'
:l.uJiteUf\ f1rcfher~,
n;dc LJr~)Proclircur du Roy "
:tr
1;:>
r'
.
J11111 Icrs , gJrde dcs lIUres & alltres , le tout P .
111I
r 011 par (cille/h e & cOlllbicll ~I Il;1C Lts'
quartie
,
l autre CH .le COntellant tous les p:l)'cmen s t.Jl~ ')
Jrtl (;
:lll dd'lus nOIllIl1 C/. :lllee quite.lnce de s r
prCllantc.:s.
I.e dCII 'ic (,lle cll:lpirrc [ont denier paYei'· pOl'.:
la fOllrnicure dc ~ bCl/lierce de IaJilc c1IJlllbr~'
(l
,
••
dOJl'
�du domaine du Roj.
2.20
dont faut rappor ter les roolles faits par chacun
mois de l'annee , :mefiez. & llgnez en fin par au ~
cuns maifire s fufdit s, conten ant ladite fourni ture
parle menu, auec quittance de cduy qui ea à ce,
cOmmis.
le troifiefine (,,>nt deniers payez pour l'achar t
du bois qu'il conuic m pour le chauffage d~ ladite chamb re: dom dl: rappor té vn roolle Ggn é
& arrefl:é p;tr ladite chamb re, en fin ~uque1 eU: Je
nlande ment d'jcell -; c~nt le.du; -xo~ll h~s
1i1'lIo~" dcs march ands, le port & voi-
1l0rni &
ture d'jccluy depuis ~a ritliere illfques en ladite
ch~r~lbrc>pej c &J~hlJre çj ~s ~ ochette~rJ[-~-
tefalx 8{,a
It
es q..\ll
r :l1d • '
retro k .
aux ~alIatas & vieilles caues, aucc quittance des
parti el> prenantes.
Le quatriefme font deni Crs payez pour voyages des hllifTiets,qui ont ellé enuoye7. au recoll-
ur,cmellt des efpices de ladite chamb re,taxa tions
faites aux menus officiers d'icell e, feruitellrs &
OlUtres:dont fallt rappor ter fur chacune panic les
requcftes prefencees pour auoi r caxatioll ,de cret
de ladite chamb re au haut Ju marge d'iccll )
~rdonnance & mande ment en form e flgné cie
Vil des greffie rs, & quittan ce de lit partie prenante au dos.
le cillquicfl1le font deniers paycl pour OI1\1l'a~cs & menue s repar.lti c:ns,faiétcs en Lidice cham·
rc : de ce faut rilpporcer \cs pHties rnodcree
par le coner rool\cu r des baL1im ell s d'jccll c,
Illande
nuirrl lla d c ~
"a . rncllt de la.dicc challlbrc ,&- \
C
C' tri S prenan te s.
Ee
1-
�.f<!!;atriefoe partÎe des droié!s
Le Gxidine font dons & prelells faiéh par la..
dite chambre, tant J.ufdits menus officier, que
autres, aux iours des cinq fdh:s al1lluelles:d6t dl:
rapporté les roolleS Cil parchemi n,arrefl:ez en fin
par aucum PrcGdens ou MaiGres, N'dl: beloill
[ur ledit chapitre r~pporter le quittances, parce
que les [ommcsfolH petites,
Le feptie[lllt: [ont des droiéh de cheualerie
accordez par Je Royà aucuns Pre{idens: fe yerifie ~ le comptc~erecc:d~ls & quittance •
.. Le .titllltieIme iont les drOlêtsite hare caCcordez par le predëëëffeurs Rots, auldits {ieurS
des comptes, & thrcforiers gencrau" de l~r:u~c,
~__"'III!"~l_e~,!,,:ar:-:elmc. Le1suels nc lc aHhibucn c
en nature, malS aüiàurd'huy cêta cit commué ctl
argent: dont dl rapporté vn roolIc en parchemin, contenant le noms & furnoms d,rdie s
fieurs,& les rom mes à eux payees: au marge dLl'
quel l'ool\e lefliit Geurs mettent ce m0[ l-ùbll i,
auec lem parraphe [eruant pour recepicé.
,
Le lIellfiefme [Ont lc~ droiét de Yerre!>, qUI
ft: payenc en la meflllc forme que le droic de
harcnc.
Le dixidinc [Ollt Ics droiél.s de rores baille!!
& cliflribuee durant le mols de May J. 1l0lilirS
lieur des comptes: dont clt rapporté vn ro olle
lW
Cil la forme que les prcccdcll ,comellant I11
clement de payer la COlllme à quoy rcuicl1J1CJ~t
le[dltes Jofes) {igné d':llIc.um Prdldcns &. 11I al '
Hr~~, & ql.1ittancc Cil fin de ccIuy qui a (Oll1'11)'
lclllItcs raies.
Le ollzicfine
fOllt
deniers naye'L à :lUCUn,s ,r~Ll;;(1
,
lIgie
�dt~
domaine du Roy.
12.1
ligiellx) q li dirent & celebrent la Meffe, tant à
l'entree de ladite chambre ~ que j{fuë d'icelle.
Faut rapporter [ur cha'cune partie les manùemcns
de ladite chambre, auec quittance des partics
prenantes.
,
Le dOllL.ie[mc [ont les taxations accordees par
chacun an aux huilIiers,qui ont fait [eruiceaétuel
tn ladite chamhre: Donc dl: rapporté quittance
de chacun, & Ce verifient [ur les comptes precc-
dens.
le treGe[me [ont les g:lg cs dudit commis, le rqUels ils reticnt par [cs lll:lin s.
Le quator7.ic1ine [ont J eni rs payez au contrcroolleur gcncral de s rettc ) pOUl' le fol pour liure dcs denie rs qu e ledit payeur a receus, proue~
na?s des l'cH~s des comptes: & f.lut l'apporter
quittance.
Le qllin7.i efin e dl la deCpcnce COm1l1UllC,elllaquelle ill cmployec la fa~or\ du compte)cfpices,
Vacation du Procureur,& plu{icur autres parties,
& [e verifie fui' les compte!> precedal1 ~ .
Remplages.
\ K ElTieurs
lVldroiéh
des comptes voyans que \cm')
iour à
d'c.[pice~ dimil1l1oyll1t de
alltrC,tant à caufc de lu pauurcté des comptables,
abfence & fuitte d'iceux _Gue au moyen du grand
nombre:: de comptes qui fe renJctIC en ladide
chambre, aufguels ne:: fc trollue:: aucuns fond ~
pOlir le paye::ment d~[Jitcs c[pices, lef'ludle s
Ee
5
�QuatriefrJe partie des droiClJ
font ti rees à neanc: auroyent obtenu dao du Roy
de la Comme de dix mil liures ) à prendre par cha~
cun an Cur la recepte generale de Paris pOUf le
remplacement deCdites eCpices.De laquelle fo01~
me, recepce en ea faiétc audit compte en vne feu·
le partie) CUl' laquelle font rapportez les borde-
reaux.
D ej}en ce.
L
E premier chapitre font deniers prins &: rc'
tenus par le payeur defdites cfpiccsJpour COll
rem bourfclllcl1t des eCpiccs par Illy payees & ad,
UJncees, & dont iln'auroit aucune chofe rcccU'
pOlir les cJufes COlltCI1Uts és diligences & procés
verbaux des hllilliers & Scrgel1s cnuoyez ail re'
COllurcmenc dc[ditcs cfpiccs, 1cfquelles fone rap'
porcees fur chacune panie.
le deuxiefinc fOnt deniers aduancez & payet.
pou~ les c.ftJices, clllployces en aucuns comptes
partlculier!> tirecd neam, à faute que les comptables n'ont aucun fond s Cil leurs mains, Be r:'
k[tc~s fur lcCdi ts rem plages. Et Cc verifie Je~l:
chaplt,refu: Ic[dit!> compees, & payement qUI
dl c faIt dddites cfpices.
,,
La dcfp{,llcc commune fc payc [ur lc[Jiccs dl!'
millilHI.'",
�du domaine du Roy.
2.2.2.
La forme des arrcf/s de Lachambre
des comptes.
Souffrance.
E plus commun an'eft/des oeurs de ~a~!iéle
-Jch:unbre qui fe dOlllle es comptes qll1 s eXlmi Ilellt en i cellc) cH la (ouffr,ml:e: d'aut,ll1r qll'cl~
le n'dl (1 rigourcure que la fuperceflloll. Car s'il
fe trollue e(lIics compres dcbcc dC! quitt:lllCC$ [L1r
.lucuncs parties) clics rOllt rellllCS ell Couffrancc
iU({JI1~S a trois ou {1x moi pom rapporter lcüli-
l
1
tes qulttancc:s: Comme :Juil! à fautc dc procuratian, rralJfport pour rcntes conf1illlces, ordonl'lances fllr lcs deniers d'oéhoy, quittances n011
COl1treroollees pOllr les deniers comptables en
chacull dcl~lits COt1lpte5, & autres picccs qui 11<':
font de confcqllellce. Et doiuC11t no{è.lit~ lieurs
des comptes regarder les parties ou celles pieces
defaillellt, pOlir f~auoir li clics doiuent cll:rc
paffe s, ou bie11 auoir efté payec5 par le compeablc.Lcrqllcllcs pamcs ainh tenues Cil rOlllfrance
en Ch:tClll1 des comptes rendus en ladIte chamb re , (Ollt baillcc\ par cHar au Colliciteur gellcr;Ü
(~CS rdl:es) Hot) Cil la mcCmc fortm: quI.: lc~ par~
tles fupcrct.!dees: dom l.t fomme J'iceUe di tiree
hors ligne en Iccilly , & Ic~ IOl11mes d'icelles
fO ll ffral1ccs Ile le l'ollt ) (crtlant cela fClllement
Oludn [olli citUir de memoire, non pourle: CO~l
cral
�i!.ftatriefoe partie des droiéts
trJindre quand 1,; temps dt crcheu: Ains d'lat'
Procureur gen e ral du Roy d'icelle cllJrnbre de
hire adiourner lefdits comptables, leurs vefnes,
jleritier$) biens tenJl1S, cautions & certificateurS,
pour vel1ir faire deichd 'ger les parries tenues,en
Iou fFrJIl ce en leurdit compte, ou bIen venir dlr'
les rairOllS pourguoy il<; ne les one fait defchar'
ger dedans le temps à eux prefix par ladite ch:lI1~'
bre. Et lors qu'ils viennent & dirent leurs rai'
rons, mddits lieurs des COl11ptes Ont accoulèu'
lllé de donner llOllueau dclay pour la defcharg'
dclèlites parties tenues en rOllffrancc. Et s'ils '10'
yene que lcfdits comptables, heritiers, bien ~e'
Ilans & allC[CS, Ile tienncnr compte! de (atis[:ilrc
~ leurs arre!1s apn;\ contraJlltes.\ eux fdiétes de
ce faire, ils comIlJLJclltlefilite~ rouffranct:S ell {Il'
perec/fions: Lergllcl1cs louffrancc:s Cc defc/J;'Ir'
gene tant en vertu ucs picces 'llli {Ont apporte esJ
que ci'vlle requdle qui dl: prcrcnrce à ladite::
cllambre pour cdl c{feét. Er fi d':luantllreell eS
n'e,lh:yel1t ~icfchargct:s dcual1t lcdittel11ps .l ~u~
b.lII1c par 1 elle chambre, l'imcrcfl: au denIer
d()lIz~ court j u({IUCS ;1 lad Itc dcCchargc , a 1Jque1'
Idadne ch all1 brt: ne doit auoir cfgard, gll'Jlll~
Illy, {Oit app:lI'lI comlll\: ledit IlICcrefl: a eHé payc
Cl1tlCl'CIllLllt audit ro1l1citelll' des rcnes, ou cc'
cellC:llr gel1eral d'j eux, panl111tC<lnCC deiicrrtcJlC
contrcroollee, (UIlI:llH l'ordonl1allce dll Ito)'
Charles dCl'llier clt:cedé f.lJé1e a Vlé1ry Je FraJl'
, en l'.lllnee 1571. Laqllelle le plus J.OUI ICIl'
;Ol~
n'cfl obtè~lIcC pal- lc«llt~ lieurs de'i COIl1pre;;
Car depul\ ledit telllp~ & Cil l'.lllllce 1578, ,
Ro}
�du domaine du R try.
2. 1 3
:Roy à pre[cl1t regnam a de[crit la forme de recOllure!' Jefdites reites, & faire adiourner -lefdits
cO':1ptablcs> qui eft tel. ~e clés gue le temps
deldnes fouffranccs [cra expiré) lc~it Precurel~r
gClleral du Roy le doit faire ligniher au domlCd~ dudit comptable, ail bien a [on Procu,reu~
qUI doit d'he appellé à bditc Ch~l~llHe. Et Olt
dans trois mois aprcs le tenne de!tllt~s uwtfranCes expiré, ledit Procureur n'aura flIC de[char15er icelles, ou ne fera pOllrUCU de nOllueall delay, ledit Procureur genera! ouy) ledit Contrel'Oolleur general doit faire pi-oced<.:r par [aiGes
dc~ biens dudit comptable, & fc~ cautions auec
c.ltabJi(li:mem de cOll1miifai rcs,pour la con[eruatlo n des droits de fa Maiefié, fàns au cline cbofe
deiplacer. Et où dâs troi!> mois a compter du iOIlr
~e ladite fai{ic ledit comptable ou !dditcs call~Ion~aur?yent eeté neglipens à [aire dcfcbargcr
defdltc:. !ouffranccs, 011 ~ cetre pOlllllells d'al1tr~
f: day, lc~it Procureur ouy [ur cc, les biens ain.ft
:tlfi s do lUcm cllre vel1du~ a la 1etlu::Hc dudlc
COntrerooIJeur gencraI iulqucs à la concurrence
Qcfdites [ouffrallce . A fralloir les mcubles fllr le
al11p ) & les ll11ll1cublcs par criees) commc dl
thCCO
'l
llHlI ll1 é fure: pOlir clhc lcs denjel~ pWlIC11<llls de c employez à l'JCC)llÎt dcl, rcdt:tl.lolcs
t.1<:ldits
Et s'Il Ce troulIojt quele Pro(.lIfclIt'
dlldlt cope tblc [tlH decctlt) Cil (.c
kdid [lIO~l~'cli.r gt:IICI .11 [cra tcnu (!c f,lilC 1. dite plcmlcrc
jglllllt:J.tJOn & adlOlItIICII1Cllt a la pCllolllle oll
<.tJII11CIl<.: dudit rcdellablc, 011 dc l'Vile de Ic~ C;ll/llolls. POlir apn:s ladite al1îg n •lt ioll dire fili[c~ d.c
r<.:llc~.
C.I~
trOIS
�.f<.uatriefine partie des dra/as
trois mois en trois Illois, ainll que ddfus ) les faj~
fies [ans autre iugement Ile longlltur de pourfui c'
tes. Le[quclIes pourCllines, cOlmaimes, railles &,
ventes de biens, adllienncnt le plus [ouuem par la
negligence de plu(iellrs comptables: parce gu"J~
ne tiennent compte de rccOllurcr les acqUits qUI
leurs font necc{faire:s pour la dafcharge defdit;S
fouffr:1llces, melmcs que pour la delchal'ge d J'
celles ils ne' [ont pourfuyuis par le ProcureUr
general du Roy qui a [ânt d'affaire s qu'il n'a Je:
loilir ny la [oullenancc de cc f.tire:. D'aillcursY'
plus grand part defdltcs [ollfFrances qui [Ollt lU'
leCdits comptcs,ne prouicnnenc qu'a cau Cc de de'
bec de quittance fur les rentes confl:!ruees & c1l1'
ploycese:<lits compte) dont Ie~ particuliers :lC'
querelll's cl'I celles renrcs ne ti enlient au/1î COI11'
pte de 5' cn fairc payer par an • allls :mendcnt gu'll
y aictrois ou quatr~ annec. d'arrcragcs,pollrfi1b'
uenlr à leurs affaires: attendu la modicité deS
fommes, & les frai~ Cju'illeur cOlluiclltlroit faire,
s'ils eGayent contraints aller querir leurs plY"
mens chacun quarticroll chacun ail au lieu oÙ le
comptable ri cm ,& la longueur des chem iJ1s •
TellcmcllC qu'au moyen de ce !c!,Jits COlllpC 3 '
bIcs [Ol)[ en grande pei~le. Mais pOLIr rcl cucr
dc~ peines & fraIS qU'Ils pOlJrroycIH r.lir~, f.lll~
que par trois diucrfes fois ils [:lccm pllbiJcrpa,
les villes & bourg de leur eOcétion ) que ccu" ~
qui il dl: cleu dctlicrs fùr leurs reccptcS le "leos
. (ans
l
fient ou el1t1oycllt querir
cerr:ll' n tCfllP
ç. '.
te
rc
qu'ils arbitreront, a peine de le perdre. CCf:~t
�du domaine du Roy.
12,4
fant rnefèlits {jeurs des comptes doiucnt delChal'ge~ lefdits comptables, & les parties Clllployees
en Iceux,en payant les 10 m III es à quoy elles 1110ntellt en telle recepte qu'ils aduileront, pour eil~e
~rl1ployees comme ils verront efirenecdf.1Ire.Ec
afin qucle leéteur loit lacisfaic du tollt, & qu'il
Cognoiffe quelle marque l'on met en t~IJes par~
t1C\, i'en ay bien voulu mettre jey vile ftgure qUi
eil talle.
'3. cms liures.
Supercedee a rejlabll'r.
OR
puis que i'ay declaré que c'cft que parties tenues en [ou fft'an ce , il en r.111t faire de
tncftne des parties fuperccdees ~ rellablir, qui en
Vne charge fon ri"ourcule pOlir les comptable
aduenant aufdits c~mptes, à t~'luce de rapporter
qUc:Iques pieces de grande conlcqllencc , COIIIIlle à faute de rapporter copie des lettres d'olli~
cc d'Vil officier nOlll1e1lcmellt pOllrUCU, & <JLli
employé en j'cHac au vray du roollc de IllOnnt~ d'vn preuofi des Marelchaux , & d'aucres a<.lI
(] ItS, à fa lite deCgucls telles parcie~ lJ1erlCcllt r:l.QI;ltion. Mai d':tlltam qu'JI appert aUCllllCll1CIl~
qu'clIcs doiuent dire payees, Ill"Cdm li~lIl des
(Olllptcsles raycilt autli: Sillir que Il dam 'lllcl~11C: temps gll'ils limitent, cil. r: lppon~ les pi\..ces qui fOnt nccc(l~lJre · pour la loc atio ll d'It.dlc.:s
fart.lc sJna fait droit. Aurrcm éc :lpr' l.dlt Cflnp:.
/~rdl cs partI cs rOnt baille c~ p r cHat. Il cocrooJ~
CUl' gcncral dc~ rCne pOllf faire h: l-:COUlIlen enc
cn
�..~atrielme partie deJ clrorllr
ment, comme de debec de clair. Et doit f:lire les
pourfuittes par [aitîe & cxploit;lClol1 des biens
dudit comptable, [es vefucs, heritiers,biétenan s,
caurions & certificateurs, ell la forme & maniere contenue par les ordonnances royaux) mc~'
111C par celle faiéte enl'annce 1 S57 .Iàns que ledit
coprable ou autre apres ledit remps puille auo i!
OUClll1 dc:by, que en payant l'inrere/t à raifon dtl
denier d01l7.C,!1I i uane l' 01 don nance de Vi cÎ:ry. Er
s'il y auoit qudgue raifoll pour donner IlOUue all
dclay, [JlIt que le Procureur gener~l1 du Roy el1
ladice chambre donne fes concllll1ons fur la reqlld1e qUI fcra à (cftc fin preit:lltec, & qllc ledit
dclay foit fignd1é au conuerooll 'ur general deS
rcHes:~ fin qu't! n'cil pretende ca11red' lgnoral1 ce .
Il y:\ bien grande diffcrcnce entre parties tenu(;)
cn,foutfrallcc, &. paJ'tie~ Cllpcrccdccs. Parce qll.e
<lU:llld le dc lay de la Couffrancc cH expiré) on fa it
adiolll'l1et:( c~ll1l1le dit dl cy deffus)le comprabJ,C
}~o~lr :enlr dIre les cauCes pour le(quclles il n;l
J.lmralt :lUX arrdls de la chambre. Mais le dd;t1
de la (~lpcrcdIion eXpiré,la p:tltic tombe cn rc{t~~
COtit :llllh que le debct de clair c;{ccutable coll
me iceluy:de manierc que lefdits comptilblc~ O~,I
leurs Procuretlr~ doi\lcnt bicn prendre garde:t
ce, & fatisfairc allant le temps Ol! bien demander
.
'
on'
011 nOllUC:l1I dclay. Er pOlir ,n 5
prolongation
lirer Comme on cognoiH lcs p'mies
fUl)Crccdee
•
"ell
cJltrc.l~s fonlll1C\ cmployc:cs Cil Vil compte, 1
ay J1lI S lCy vne figurc,qlli eH ceUe.
.s
ri/rue
�du domaine du Roy.
115
P a1"ties fopercedees a l'ecoItUi'er.
CE
fom panics employee crciits comptes,
Ic(quelIcs y o lit eUé rayces purement: mais
<l'autant qu'il appert à mc(fieurs des comptes que
leeol1lptable a eHé COntraint de les payer, ÎuilJallt les lettres du Roy non v noees, ordolln:-ll1_
ees,rnandc1l1ens & alltres callfes.l cux 11101lllflllS,
ordonnent que IcCdiccs parties feront rayec ,&
!c .debec prollellant d'icellc hlpcrcedé de leuer
IlIlquesàquclcplc temps que meffieurs 11l11ilcnr:
Durant lequel ledit comptable doit flire diligence de rccouurcr Ic(dites parties dc~ partlcs
prenantes ou orJonnateurs) cn vertu les t xeclIcaires que pour cc faire il obtiendra de la barnbre dc(dits comptes. POllr aprc Jecne~ rcccLÎcs
les payer au rcccucur general dt:s rd~t:s)dl1qlld il
retirera quittance, qui fcra conrrcroolke & r.1pce a l'auditeur qui a examiné le cOlllpte, ou
)ICI1 au COotrcroolleur gel1cr.11 dC5 rdl:cs: a lin
<1 dc(chargcr le dcbet llui prouien\lr.1 de/dItes
pal tic~ rayet:s, defqucllcs Ile fc peut obtenu' nOIl~~all dcby gu'ell cOl1{jgnJI1C !'illtcrdi.ll,u[on du
( cnlcrdoU/C.
b?rt
Pa1'"tICJ
l
t
~ï~
C l:
mdcC/fts.
A plus moindre charge qlli (c mette clëlit~
COll1ptt:~,rOnt IcI~lice~ p:lrtlCS indtciJc.s:d'J.Il<jll'd :lppCIt ,t mclTlt:ur ' de . comptes auoir
bIen & dciiClllCnt p'lyez. p.lr le COJl1l't.lblc.
rf
�J2..uattiefme pattÎe des droiEls
En vertu d'acquits patents du Roy verifiez, or·
donn:ll1cc & mandemens.Mais parce qu'il appert
que le compt able n'a obferllé quelque formalité
rcquife audit payement, ou bien rappon é quel:
que piecc, (ont les panics tenues indeci[es. Et a
fin que le lcCl:eur [oit fatisfait, & qu'il Crache
me tdles charges peUUCllt aclllenir) faut entendre qu'au compt e de l'c[pargl1c il y a plul1euL'S
dons callt ~~ rands que petits: la plus grand part
verifie7. par ladite chambre. Ldqud s lors de la
redditi on des compt es dudit efpargne fOllt tenUS
cs
indeci'l.) iuf'lucs a cc qu'amples remonnr:lI1c
foyent f ... iétes à f:\ MaicHé [ur l\;XCCfTillC ddpew
ce <lu'i 1fa iéH. CJull: defd its dons. A ufTi il fa trOll'
ue pluheurs parti cs cmployces pour parties ino'
c
pinees,elllployees au CO\1lpt~ Je l'cxtr:lordinair
<-!c la gllCI'l c, cn vertu des ordol1 nances des Lieu'
ten<ln du H oyen chacun c prouince. Mais d'aUC
tant que ces rartie~ ne font ctnployecs en l'dl:i
de Ù Maidt é, lcfditcs parties [Ont indcciCcs iU~'
co-
qu~s a c~.q\l'II (cr:1 Ppy.?..:!é~tres PC:lI~Vl~
dation d Iccllcs. IT auancage qU:lna-Yn rccCuCI~{J
1
. i l'Icr Ile rapporte l'<.:klt
au vray, route
pamcl
ce qu'il fait oP'
à
lH.:S
fq
III
e
indccd
defpclll.c dl
He le IcélC\I(
al1tresq
&
lLs
excll1p
p né. Par ces
que dC«~I[C~
c'cft
<Jue
vOir
pourra iugcr,tl [e pcut
inclccj{~~j1~
llcs
Lcf(Jlle
p.mlc!> tellue,> ind<:cil"cs.
e dc fJl1
compt
nt
aucuns COI lprahlcs 11<: tienne
Luer & oller fur kldlt olllprc~, p.ucc qUC c~
Jl'cft ~l1e ch rge 1'lgoureu{<:. Toutc~rois qll:~(_
iclal1cc dll r r "
dIt'; Vlennent.1 J.ll1otice & cOl?,no
CcU'
~,
ncr poLll'
adiour
l
fJic
il
1
Hoy)
,ureur gCl10ra (Il
�du domaine du Roy.
22.6
pOlir lefqucls elles [Ont ind ecircs pOur les venir
l{~uer & oitcr: :lurrcmCIH &
a fallte de Ce faire,
dIes doiucnt dtrc iuaees par ladite ch ,lmbrc, &
les Clirclits condan nc~ Celon l'exigence dc cas,
Sur lelt!itcs parties enues inJecl1es, on 11~ fn<.'c
~llCllnc m,uqllc pour les rccognoiHre: mais Cil
l'dbt final Ou compte en dl: fait mention, àfin '
ljuc le Procureur gcnerallcs mette luI' [on reglil l'l:,
...
Pattles tltyecJ pUl'Cment.
I
I. re trouue en bC;:ll1coup de comptes des par-
tic ~ employces en vertu de bons acquits , &
qui doillcnt c~hc payc7" Mais d'.llltam gue l"~
'o lllptablcqui les il payees ne ks dClioir pa)','r,
:tins c/loit J faire i vn autre rCCCUCUf ou thrcloricr,tellcs pal'tjc~ lom l'ayecs purement:,l fi Il que
l'ordre mis [lIr les finances ne [oit :lUCllllln1('llt
<lill cny , & qlle chaclHllle paye que les charge>
<]11'11 doit payn, Au/fi Ce trOlille empl(ly~ t 11Ii,s
COOlptes dc) parties qui y c!Cllt'o}'~t <:Iln.: pa}'c e~ :
11lais parce que le comptable.: Ile rapport - de
bons acquits, cltc~ lom r,lyce lHlrC!1lCI1t 1;:' ,[ n;.
Couurer allcl1ne~f()1 lilr l c~ P:lJtÎc., prCllalltc"OIl bien ordol1narclIl's, [r prllll LC
fJirc,clJ cfl: r,litclbt ;llllU'l'll cI r
des reHcs, tellcment qm l '
comptable en dt
dcC h:\r~
SC:·
1, f -
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~~~~~~~~~~pJ
CINQYIESME
DV
PARTIE
PRESENT
T RAI eTE'.
DIt
confcil ptiué du. Roy) & ùJten-dans des finances.
,' "{'
ri
R apres auoir parlé amplement de:.
l'olïgine des finances clu Roy) tan C
~1 'oldlllaires qu'extraordinaires, & les
.' '. vac:ltion de~ rhreforicr5,1cceueurs,8C
:tUCle , .ldl1l "llnrJtem~ Jdi.litc~ finances, comm'
rhacun (l'ellX le dOIt gouucrner & componer cn
fl ch:ugc,ks picces & acquits qu'ils doiu(!nt r:tp~
porter i la reddition de leurs comptes,C(: qui [cr~
llil.! pOlir illfl! lIé1:ion à lajeundft::l(: me luis propofé dt: rc<lige!" & mettre par ercrjt 111ccintemcnc
Je cI~lIo1r ck CCLIX qui Ont la fllperr6cendance fLlr
1cfdlts threroricrs & receUCl1r ) en ce qui Collcerne lcfulces linanccs, & les mettre par ordre:
fdon leurs dig1litCl. , enfel11blc de ceux: qoi on C
crgarJ à 10. con[eruation du dom:ulle cie (a MajeHé, recherche defdllS <iroi h, reddition de:
compte de tous lt:fclits oAicier comptablcS,qlll
fone 110S Icigoeurs des chJmbrc~ J(;~ compres.
MJi s d'J.lIt:lnrque Illon intention n'dl d'c.:np:ll·
.
., r
. 'Jll~llt
kr) que pretlll rCIllent le Il ayc ornrn:urc .
!.
dd~llt
�qnquiefmepa1·t.dudom.duRoy.
'L'L7
de[crit vne partie des aétions de nos (eigneurs dlt
conÎeil priué du Roy, & des incendan,s des finances,qlli [ont ceux qui ont la chage vl1Iuerrell e de
tOlites les finances dtldit fiellr,& poUt' [çauoi rcll
quoy peut conh Her cc qu'ils praétiqucnt au[dite s
finances,coliuiem entend re.
, ~ fur les efbcs clluoye z p1r c(lima tion aud\t can[eil priué, par les threCoriers gC~1eraux des
finances de cé Royau me, chacull ~n l,on rcg,ard
de la valeur dcs finances, cam ordtna m:s qll extr::lordinaires en chacun e generaliré , ;tu com111CtlCCl1lCI1t de l';tnnce ils font vn cflat genera!
de totlCes lcfdites financ es , contenant ce que
chacun recelleur general doit apport er dc clair
au dlreÎ~rier de l'eCpargnc , & des Commes y contenlles : Ils affignent les rhreÎoricrs de l'extraordinait e de h guerre , artiller ie, mari ne de LClI:lm
& Ponan t, argent erie, chamb re aux deniers,
P~yell1e!lt des officicr~ dOlllefli<lucs , metlus aïf~ltcs, venerie & fallcon nerie, & amres t!lre/àrl(;,rs prell:lIlS arfignation à l'c:Crargne. 1).UÎqllcl5
~ a. chacull <l'eux ils cl rerrent dbrs parti clil iers
l e~ Îo mmes (lu'JI <loitlent prendr e audit eÎpal'~<:) enfemblc CCliX qUI doi lent eftre p:lyez Îur
;ccll es Colllnl cs:àfin lluclcltlics thrdcm crs Il';1.1,Cll t payer denier!> arTigl1 'Z pOUl Caire payem ent
;j,fficrtaill'> perCol1llJges , les charges d'VIII.: allrrc
:t 19nali on, & cccy ;;'~ntend allignacions bbcllCCt.,
....
l' POlir cc regard 8- en toutes .lucres cl1oCei, kC.
~Its licurs du cOI1Îcil prillé Ile pClIuenc lien r~
OliUre LlIls
Cil
auoir pl'cllIicrerlll:llt COIlUlI Um[. f ')
�'Cinquiefme partie des dfOiûs
qué au[dits ilùendans des fin;1l1ces, cfl:ans quatre
Ceruans par q uanicr.
Le[quels e!hlts particuliers d'alTignations baillez au[dits threforiers, ne fe peuuem faire que
pour les de[pences qui [ont ordinaires faire dt~
l'alH ladite annee. Car tics dcfpenccs extraord~'
naires qui Ce pClIuent faire, il n'en peullcnt auoI!'
cognoi{fance. Mais lors quc l'on voit qu'il cH
que1tion d'en faire, ils dOllnent aux thre[orier 5
qui el1 ont la charge de cc faire ,des :tlTignatioJ15
nouuelles pour Je payement d'icelles, à prendre
tOliGours Curledit thrcforier de l'efpargne, tant
en argent comptant, que par [es mandc.::tnen S
portail s quittance & re[criptions.
Mli~ s'ils voyent qu'il n'y ait plus de fon~s
audit el pargne, & que tous h:s deniers qu'il dOit
rcccuoil' del"ditl> receucurs generaux [oyent hjf
potequez. au payement de[dites dcfpences ordl'
Ilaircs, .ils regarderont par tous moyens l rro.ll'
uer denIers, (oit creation ci' cHats, cm prunes, rad;
Jes fur le peuple, ou autrt:mcnt, pour'[atisfair c 31.1
payement defdite Qefpenccs extraordinaires.
S.ur tOtlS le/quels thrdoriers, mes feigtlCUr5
dudlc con[eil priué & incendans des finances ont
·
.
.Cr5
l a lupcrlntendCl1cc
, tout ainli que les thrc[orl c;
gcncnux de France, om [ur les receueurs gen
1.>
"
raux ex.
partlculters.
Et les peullc.::l1t cOllcraJl• ldre
<Je leur bailler par chacun moi s Ol! gu:Hticr efl~t
,
lOI!
au vray de ~(;Ilr rt:ccptc: & d~fpel1cc : a fin (. c" et
le fond qu Ils pCllUent auolr en !t:urs m :lln~, 5
lr.:s paycmcll5 qu'ils Ont faiéh.fur les ai1igl1at1~I~i
�du domaine du Roy.
12 8
qui leur ont efl:é baillees.
Et pomee que toutes les finances de ce Royall~ .
I1le ,f0ne regices & adminifl:rees par .Je threCorier
de 1efpargne, Oll bien a en la cognodfance : auffi
e~ fur Illy que lefdics heurs one plus d'c(gard > Iuy
fal(ant faire apparoir de iour en iour, de Illois
en mois, le fond e{tant audi t eli1argne & les
dc(pences qu'il conuientfaire [ur ledic fonds, &
fur tOut (çauoir s'il pourra [uffire à rout. Et s'ilnc
pOlluoit III ffi re , retranchent les defpences extraordinaires qui fe font pres l.a per[onne du Roy,
à celle fin que le (el'llice preffé de (a Maicfté ne
fait retardé.
Lefdits intcndans des finances font tenus de
tenir .rcgi!he & Contrcroolle de toute la recepte
& dei pence d udit th l'e[oricr de l'cfpargnc,cnCembIc du chreforier des pal'ties cafilcllcs.
, TOllS roolles & cahiers quc le thre(orier de
1 cfpargne pre[ente audit confeil, contenant les
panics par luy payees pour iceluy voir & arreficr, lcfdics intelldans des fillallccs en doiucnt
aueir la communication, pOIl1' icellx voir calcuIcr & arreHer lcs (omm(.!s,& parrapher chacull
flleillct defdits roolles & cahiers: Dont ldit
threCorier de l'cîpargne en bJillera vne coppic
{jgnee de (a main alldirs illtendans des finallcds,
il fin gue rien Il'y pUlffc ethe aoiouHé lly changé
:tprcs ledit andt & calcul,oll bien apres que le
Roy 1:5 aura ligncz.
I.e/dits Îmcndal15 der, (in,lOecs voyCt1t & COlltr~roollcnt tOllS 1es roolles, ailiers, VJl1dations,
prOlli(1olls & acquits qui feront obtellus du
1'( 4
�Cinquiefrne partie des droiéls
Roy pour feruir à la reddition des comptes de ,
tOUS les officiers comptables tant ordi naires que
extraordinaires: pour fi. beroin dl: en félire rap~
port à mefdirs fieurs du con[eil priué. Et ne
doiuent mcfè.\its heurs des comptes paffer les
parties employees c[dits comptes, en vertu d&
dits acquits) s'ils ne [ont comme dit eft contreroollez.
Toutes quittances) mandemans portans quit.
tances, & re[cl'iptions qu'expedienc tant lcfdir5
thrcCorier de l'eCpargne que threCoricr des pa~~
tics cafLlel1es, pour le faitt de leur l'ecepte, dOluenc e!he concreroollees par lefdits inr.endan s
des finallces:& dont ils doiuellt faire regiLhe:all:
tremenc eIles ne Ceruiroyent d'aucune choCe aui:
d it5 receueurs,tallt generaux que pani culicrs qUI
3uroycnr payé deniers en vertu d'jccllcs.
Iceux i nrenclans des finances [ont tenus cJ1'
uoyctr en la chambre des comptes à Paris, (1:<
mois aprcs chacune annee cxpiree le n.:gith C
de~iemclH figné du COntreroolle inr eux faitt JeS
qlllttanc~s, mandemens porcans quittances, 1'0'
olles,cahlers, & acquits qui auront dlé leuez CIl
forme deïle, fèruant tant en rcccpte quc c!t;lpt J1 cc,à la reddition des compees dcrdit~ ehrcforicrs
cle l'cCpargne & parties cafuellcs .
. Ee li qudques vns dcfdies comptables p:tr J1~
glJgencc ou amrcment ne tC!10ycl1t copre de f;w
re conrreroollcr les quittances,mandclllcll'> p()r~
tallS q uitranccs,roolles, cahiers, re lèrip[ioll:'Jcc~
tres de vJlidatiol1 ,& lettres tant pOlir pCII{lOn~,
S
.1
b
r
.Iceux lIICC JH htl
uOl1s,rem
ouncmens
& allCres)
'
deS
�du domaine du Roy.
2.29
des finances ne les doiuenr contrerooller apres
lefdits Ci, mois expirez,[ans auoir lettres du Roy
pour ce faire) & dont le1âits intendans feront
lncl1tion en vn chapitr<: à part de leurs COl1tre~
rooll es .
Chacun thrcrorier tam de l'cxtraordinaire,ordinaire des g~lerres, ordinaire & extraordinaire
de Partilleric, marine de leuant & ponant, offi.
ciers domdri(1 11 <:s , ardt'nteric,
efclliric, & alltres
t>
(lui ne rOll[ [oubs la ch~rge des tbreforicrs de
France, doit trois Illoi s ap 'cs fan annec expiree
baill<:r dbt au vr:ty, COmC!lanc la rcceptc & dcf~
pence q1l'il a faitc durant l'anncc de leur excrcice.Lcfgllcb dbts cloiucl1t care preCentcz aufdits
Imcndan s des fil1ances,pour iceux voir & verifier
tOlites les parties y COIH<:tllleS, & voir ceUes gui
fom 1l1al.cllIp1o yccs ,& qui n'ont dté payees,poul"
de tom taire rapport à Illd,lits {cigncur)du conf~il priué,à fin d'cn ordonner cc que le cas appartiendra. Et cloillCIlC iceux e/tats conrenirvcritt:,
tallt cn rccepte que de!pencc:, lùr peine du qua~
drllple.
Lefdics imcndans des finances en qualité de
Contrerooll~ul!> generaux des ll11aIlCCl> de ce Ro.
Yaume, doiut:l1t C.lire roolles & clhts de toll~ lc ,>
offices noullcJlemclH creez, co mmc :ltiffi cie cellX
(l •
f
.
llll VaCqllCl1t par rcCignatiol1, mort ou ollrbi.
~~rc,par ch:wll1e ~epl11ai~le. Lcfgu(;h :ooll.cs Ils
jOlUent ptcfcmer JllCol1tlllcnr à mefilns SIeurs
(li con(cil priué, p"ur proccdcd la taxe derdj[ ~
~ffices> & [ur chacun article dcfdics roolles ICCII:~
1ntendans doiuent f.:lÏre rapport des pcrfonnc"
Fr 5
�Cinquiefme pat·tie des droiéls
qui pour[uiuent le[dits efbts & offices, leurs qua~
litez & demeurances) & doiuent dhe doubles,
j~a uoir l'Yn pour les gros & imporcaus offices, Be
l'autre: pour les menus qui n'excedem en taxe la
1'0111 me de roixante creu s.
LeCqueis roolles ainl1 taxez,clos & arreGez, Be
lignez par Vil Secretaire des finances) feront mis
és mai!l~ defdirs intenclalls des finaces pour ic eu"
cnregither.Defqucls en fera fait vne copie colla'
lionnee par vn dcrdit5 Secretaires, pour bailler all
lh reforier dcfditcs parties caruclks) pour fur
icc ux cxpcdicr [es quittances) qui dOÎucnt e{trc::
collt rcrool1ecs par l'vn de[dir~ inccnc\an s des fi,
nances.Et l'ori ginal d'iceux roolles cloit dire mis
;,,,, mai ilS de MonficlI.r le Chancelier ou garde des
(t:,lI1X,pOllr en expelllet" Ic"!cttrcs de proutfion.
tr qLlant aux offices exccdans le[dics (oixanc e
creus dc c:lxc,apres que la premiere taxe ou mode'
r:ltion aurlCné faite J'iceux, l'vn dc[dics intc!1"
dal1s des finance 5 receura durant la quinzaine OU
autro tc.:lllpS routes les cllcbcres qui fc mettront
dt.:rru s:dolH il rcra rcgilhc de per/onnes & qu ali tl- ,dc.:s ,cndlt:riift:urs. Et au bout ddaqllin'laitl,e
dOit faire rapport à rndllit~ iems du can[eil pO'
Ilé de[tliccs ellcheres concenuc:~ audir roolle,~ I;t
fin duquel il crcrira cc: qui en a dlé ordonné &,
cOllclud,pollr apres e!tre par Illy haillcz en la f~r
l11e. (IlIC dit en, tant JU thrcioricr dcrdites parcle~
(allle lles, que Chancelier ou ~:lr(le des [e.IUJ{· _,
Legllc1 rhrc[orier de s parric ', c,l[uc1ks ne pot,JI
, l'
,
' ! ~ llt ~
r:1 CXP('(l lcr cs (lllittanccs que a CCLIX J. q\ll e ~
dla c5
�du domaineluRoy.'
~(l:ats [ont demeurez par ledit roollc,
230
e:. aufqucJ<;
lib one eHé d,burez & accordez par breller ou
placet du P oy,qui doit dire veu par !::fdit:; intencbns des finance .
ledit imendans des finances, qui tient regiHrc
defdite~ cnchcres, doit communiquer Icelles à
toutes perfonnl:s requerans ce::t fin qU'Ils foyent
adu<:nis de ce qu'ils clemont cncherir <lU defT'lIs
des precedel1tes cncheres.
Toutes perionncs cl1cherifE:ns lefdits office:"
ferOnt tenus con(igncr le priS de leurs enchcre
és mains duciir rhre[orler des panies c<tfuelles. Et
à Inerme qU'Ils cllcherirol1t, ledit intendant le:.
[CI a c(clire & flgner fur [on rerriflrc & concreroolle. Er s't! adlilent que led it u1ftcc leur foit acorM ~ Icduy thrc(otÏer fera tenu de leur rendre
& precompter 1<: pris de kllrl~lite~ encheres par
t;.I1X cOll(jgnec~ fur la lomme prillcipal<:: dudit ofnec.
Bref il ne fc paITe aucune choie audit confeil
~rillé que !cfditS lnrendam n'en.lyene la cOl!l1oif{an cc) Il y qu'i h en JOIlIlCIl t leu rs adll i s: l'J pponcllt
toUtes les requcHes pretel1tec cn jccluy par le:
paniculters , toit pour demander taxes de qucl<lues frais) validation s de ql1dqlH':S parties rayels
Ou fuperccdecs Cil qllclqu<:s comptlS, rembollrfernent de quc1quc~ dCllIcrs prcfl<.:l. au Roy, ITIOclcration dc fermes, alH:natiô de domaine ou tailles, affranchiflè.:mem) exct1lption~ a temps ou a
~erpetlllCé, & a.arc!> ,hofes (onCernall lcCdicco;
finances.
�CiJJquzcfnc partie des droiüs
CIHtmUrc des Compter.
�du. dl}maine du. Rrry.
13
�CmqUtefole paftie des dmifls
leurs [eroyent prefelltCC5 pour lefdites alicnations:brefdc reg:ndcr fi bien a\lx dons & dcrpences que les Rop (ont cO!1trainéts faire, que le
Royaume & les [ubieéts d'lCcillY n'en fufrcnt
foulez. Ede premier qui l'dlablic en cefte forme,
ce fuc Ic·Roy Philippes le long au mois de !anuierrnil trois censdlxneuf,pareditdollné à Viuiers en Brie) il copo[ant d'vu thre[orier dc Fracc,Prdldent,quarrc II,,1ainres des comptes cleres.
Depuis 011 y adiou{b quatre bis, & {ix clercS
pour examiner les comptes, qui ruffiCoyent pour
cous les comptables, eHallt le Royaul1Je de NllIlrre & le bas pays és mains du Roy. Alll1loye ll
duquel reChbldTe1l1ellt les officiers de L.t maj{ot1
du Roy ne voulurent plus e(lre du corps de laditc chambre, me[mes que le~ offices cHans venaux, les roturicrç y cl1troycllt pOlir km argcn C,
Gui fut occa(iol1 qUl: la plu part de5 nobles abal~'
c.Ionncrem ladite chambre: tolltesfois les of11Cler~ de ladite chambre auroycnc toullours ioüy
c!e~ pri~deg('s, auétoritcz & exemptiolls de.: leurS
d<':lIlncler~, & autres qui lelir auoyent cll:~ o&r Oyel pa.r aucuns Roys de Francc,confirmc::t. & :\01pldiCï, par le Roy Charles ncuficfmc l par leS !c:c[fCS patentes du moi<; de Septembre mil CI~l.q
r.
ccn Icptante,
voulant & ordonnant que les 0 !l1-(
ciers d'icelle chambre & leur" [uccdfeurs iouY fencen tiltrc de Nobldfe, & encore d':lllallC.I~c
aurait voulu qu'ih fu(fcl1t exempts & affral1c1115
de tou~ droiéh fcigncuriau x , fcodaux & aJlaU~
,
C
'ont,
tlJaulC. e que lc~ Nobles de cc 1 oy.lUm e Il '1
qUI
�dudomaÎnedHRdJ·
232-
qui y font fubiets: me[mc auro}'cm ellé reputcz
& cen[ez. toullours oAîciers domefiiqllcs de la
lllaifoll , portolls robbes de dueil aux p~n~pes fulleb rcs des Roys,ainll gue les autres o~lcl~rs d,oIllc(hques couchez, en l'dbt de [0 MaH;fie. D
LJalltage lcfdirs Roys auroyellt voulu ~ O~d?~lDe
que ladite chambre fufl: cfgale cn clrgnJt<; a la
Cour de Parlcl1Jc\1t de Paris, & gue l'vllC n'anticiperoit fur l'autre. Comme il e1hecité en intinie~ lettres patentes, arrefis du cOllleil d'cfbr,
chartres,ou :lutres contenus au prem ier tome des
arrcfis de monlicur Papon. Lequel nombre d'o f-:'
liciers n'auoit eCl:é augmente: que iufgues en l'allnee mil quatre cens cinquante Cjuatre,guc le Roy
Charles feptiefme y adiou[la deux Mai(he~ ~.,_
traûrdinaires, vn Prelldem & lix clercs. Le Roy
:1:
Charles huiétiefine, augmenta ellt:ores bOite
cl~ambre de quatre clercs pOlldàirc.:le !lobre de
fc:,~.e. Le Roy Louys clOllz,iefll1e erigea Vil fi _
cond bureau ell ladite chambre Cil l'Jllllee tllil
cing cells vllzc,auqucl rcmp ladite chi'ibre c.:iklt
Ü
C !11po[ce de deux Prclldeus J dix Mailhcs, l{;i~e
Clercs, cleu:: correéreurs, vn Adllocac, vn Procurellr dultoy,& deux greffiers. Le Roy Fl'~!,.oj~ al!
Illoi d'Anull 1 po. crc:I dcu x Prdidcns ' d:.:ux
Le Roy Ilellly en l':tl111CC 1 H7. liTa
('1lItlll;)jfhes:&dcplliscnl'anlleC1553.dcu . Pl'l~dcl1s & lix Mainre!.. Plu Cil tJlll1Ce 15 H. Vil
relîd<..:nt Cjui full tolt aprcs Jùpprim :.Et encor ~
Ct) bccEbrc 1 555. deux autres MJjitr~s des comte
l' s.Le Roy Chadesllcu1idillc cnl'annc:c T 568 .•
\'11 Prefidcl1t & vnMaifin.. (!c c .. Ir te .... Plus Cil
~~I(lq,s.
[';.IIlIlCe
�Cinquiefme partie des droÎ[ls
l'annee 1 S7o.trois maiH:rcs, fairans le nombre de
trente deux: & par edit du mois de May fait en
rannee 157 3.buitmaifhes. EtparlcRoyàprefentenl'annee 1 579. quatre madtres. Et cnl'annee 1582. quarre autn:s mai(hes. Le Roy Fran~ois en l'annee l 5'l0.crea vn Corre,éteur. Plus en
1546.vnautre. Lc:1 oyHenry en l'annee155I.
deux. Plus deux autres cn 1':ll1nee l 553. Et par
Charles neufie[me quatre .En l'annce 1573 Ja is5s
le nombre de d01l7.e.Le Roy fran~ois en l'anne c
1520' crea quatre Auditeurs. Le Roy Henry cIl
l'alll1Ce 155 1. dou·z.e. Lt Roy Charles en l'allnce:
J 566. (ix autres . Et cncorcs cn l'aun ce 1573, di"
<lutrc5,qui rude nobrc du.8. Et en l'ann cc l 8 z·
~x_all~res. Tellement que al ire c lalllbrc el l
cOll1porecautOurd'~ïlly(l1:1ïlllC rc H es,qllar:lI1 CG
huit Mai!hes des Compte~ ,d OU7.C Correél:cllrs,
cinquante Auditeurs, deux Greffiers, Vll Adu ocat & vn P~ocureur du Roy) clcux Gardes des liurc s,.26.011 27.HuiŒers, deux p-ayeul's des gages
dcCdtts'gens des COl'nptcs, le contreroolkur diJ
thrc[or, ~ui cft auŒ dudit corps, Icrqutb font fi.
reprc[enccllt le corps de ladite chambre. Outre
laquelle auroycllt eHé creét~ plullcur<; chambreS
des Comptes, COlill\l1C pour le DZ\uphiné , vnc.l
Grenoble: pour la Proucllce, vne à AIx: pour 1~
Boun~ol1gne) vne à D iJ' on: pour le Lanrllcdoc,
vne àMot~tpcllier:pour la Btctaignc
a NJtl~
tcs: pour la N ormandic, v ne à Roüell : & voc <-[U!
l
I d ' (J1le
a
ll
;lurOIt c i \(; creee par le \oy Louys OllZle ~ l
Blois) pour les comptes des thrdoricrs dt: OIC
appaoagc : ayans (;fgard les oflîcicrs de ch~'~;cl
J
1
1
Vil:
�du domaine du Roy.
233
d'icelles fur les finances tan t ordinai
res qu'e x-
trao rdin aire s def Jits pay s. Et
enc ore s qu'e
Ues
.ye nr dU creé es à l'inHar de cell
e de Par is,
nea ntm oin s reti enn ent bien peu
des reglcmcl1s
d'icelles, & v[e chacune à parr foy
de certaines
pratitlues de chiquanerie, comme i'ay
veu en aucune d'ic elle s, mer me en cell e de Dij
on où les
auditeurs apres auoir examiné Vil
com pte font
tenus fe prefenter au bur eau , alTilhn
du Pro cureu r ou du com pta ble ,po ur y dcb
a,tr e les partics
Ou y Zl dou te:à fin qu'apres les raiÎon~
de l'vn e &
de l'autre partie ouy e , don ner iug eme
nt par les
Pre fide ns & Ma ifhc s. Auffi en
la cha mb re des
Com ptes de Bretaigne ils n'v Îtnt
de la form e des
arreHs de bdi, tc chambre dc Paris
1 :lins de rad iatiO!l & de depofi:de maniere que
les com pta ble s
fe con fom men t en frai s àfa ire dc~
com pte s d'apur emc nt pom : la defchaq;e def
dits dep o(h , &
Il' Ont le frile de dre{ fer les
com pte s ny de les
eXaminer. Sem bla ble men t en la
chambre deo;
Comptes de Mo ntp elli er les affaires
y trai étee s
Ile fon t tenues [cc ren es com me
elle doiu cl1t
tfir e,& y plai de-o n ainli qu'en vne
coh uë, voi re
les officiers d'icelle [on t pefl e-m
cfl(; exc;rce ant
con ioin étem ent leur s efiacs, n' cfl
fO lll1l:rai ll~ en
Certains cas, mer me Je pay eme nt de
leur s gages
& droiéts , & rcccpte gcncl"al e de Mo
ncp elie r, fc
l'end cu ladite cha mb re des com pte
s de Par is.
C?rnme appert par arré H du con Îeil
priué, du
\'Ingtvniefme de;: lu iller mil cinq cen
s trcl ltev il.
~nt à cell e de N ol'll1andi e elle a rete
nu en tou t
(c qu'e lle a trot lué de
bon,1c~ reg lem ens , ol'd res.
Gg
J
�Cinquie[rnc ptu·tie des droi[ls
polices, {ble, coufrume ,arreLh, ordonnances de
ladite chambre des comptes des Paris, & n'y a
nulle difference de l'vne à l'aUtre pour ce regard.
Mais pour reucnir à cdte grande compagnie, de
laquelle eH: comporee icelle chambre de Paris,
elle dl ftiperielll'e à touccs,dhl1t vn Soleil & vile
lUl11iere clèlairite par tOllt le Royaume de l~raW
ce,terres & feigneuries du Roy,ayallt l'œil & r~'
gard (ur tollt le domaine & patrimoine de la mal'
Ion & C omonne de France:a efgard ru r les COInpres d'Jcelle 111ai[on, & {ùr les dtrpcnces d'icelle,
fur 1 s dons" ou autres chores qlle ie declareray
éy apre~) failant entendre:lu leéh:ur en quoy gi(t
[omillaircmellt l'cHat des principaux deCdits o~'
iiclcr~,& commencerny palles Prdidcm & M·lI'
lhes, '1111 fOllt cellx-J.L qui n pl'cfcllt<:nr la chall)'
bre dd(lit~
WlllptcS.
Et ~'jl ddirc de (~al1oir d'~'
uantagt.: kl1r III hOfit{-,regardc & lift: l<.:s mem ol '
res de Mi l'aul J1lont,hOlllI1lC qu i en parle atTa.: $C
pO\l~~C qu'il m'.! prcccdé,ic n'cil parIcray,cl1C ore
que 1cn cutTe bOll11C cl1uie.
prcfldcns & M aiflrcs des comptes.
Omme les principaux chefs de ladite cha ll1 '
brc dl: bcfoin f~:auoir en quoy gin- l'c/l·~c
c!cCdits Prdidcll'> & Mailhcs des COlllptCS,f,\L;
f.11lS Cil lout va corp~ & lîcge, & clHeJldre ql.,
el
, {l 1 {'.
, 1 IlIgell
.
t 1.."- dc 5
cel c 10 c toute llotonc qUI
·
,
. leur
(cm
III
1 1ClllUCl'JII1Cll1enc tOlite') aff.llr<:s qUI
fOllt pl'opol<.:z, tant par lc Procurcur g eJ1 er;!!!, \~
' c; 11 L<i
Roy Cil 1J(1Ile Cl1>llllbre) quc r-u'1cs p.trtl .1ya lP
C
Q;
�tlu domaine du Roy.
2.34
:tyans affaires en icelles. Mdines llual1~i ils feroyent tOll~ a{femble:z, (pourueu qu'Ils foycllt en
nombr e de quatre Olt cillq, fi,illant l'ordon nance
de Lo ys douzic!ille, faiétc en l'annee ~T 5{ 1. Peuuent te rlTI i ne r & i lJgc:r de tolites choie' , comm e
de la verdic ation de~ Editts & ordonnances?lcrtres de natura lité & legitim atian, verjficac.i . Il
(~'appanage~,contraéts de l11ariage~ du; cnfJl1s de
h·ancc,creatiol1li J' offici ers, abo II tlons,d olls,re mifes oétrais & gencra lemcll t todtes chartres
,
,
r
& autres proudi
ans qui :~l1t
al lJ,l'cl l'C t: a ladite
chamb re pOUrl ccllcs. ven/ù:r , ceJll1t1lc lctcr<.:s de
proui{iol1s dcfdlcs ofhclc rs, foit de ecu: 'llll rom
du corps d'Icelle ch.lmbre ou de compt ables &
fup'p~Hs n'icdk A l'CKJlnC Il & rcccpti on ,klèlitt;
offlClers faue que Jc PrclÎdéc qUI prdide r~cLJcd
le les voix de tous lllcfTieUr'i les MJdlr cs, & qU'Il
nltete à part celles de CCliX qui Cont d'adllis (FIC
la rceeption fe [.tcc,& celJe~ de ceux qui 1I'CII rom
d'.tduie,:à fin de rcgal'J cr s'Il y a deux fois :lIItanc
<le voix qui conCclltcnt IJditc rect:pnon que d'autres qUI Ite la cOllrel ltcllt) fuiu:lIlt l'ordOIlI1.1nec
<le MolinS l s66.ar ticlc dix. Et s'il y alloit qlldqUe reccucur gCI1<.:ral gui fe prctèm.tfl pour cllr
receu en 1'0 HI cc de l1l:l1{h,~ dcs cOlllpe ts) Olt tllrcrOtierde FrJIlCe , il IlC doit dIre reccli que tlOI'>
an apre~ Lt redditi on (Il: Con dcmie!" COlllpt ..:,&
<1 11 'iln'ait flÏét appJro ir COIllIlH : il a p:1yé le dcbet d'icdu} ',& rJI~t dcC harger tol\tc~ Ic~ pMtic
t~,~t tel1l1es cn lilpcrc dlioll, IOlltfl,lllcc,'lu'ind c C1ks,fuiuallt le dellxlcClltc lrticlc de )'ordol1 l1:lI1cc, faiélc cn l'anllcc mil cinq ccll (oil\:tntccinq,
(j g
2
�Cinquiefme partie des droiBJ
confirmatiue de celte faiae en l'annee mil cinq
ëëi1sç in uanteCe t.To~utesfois pour le iourd'huy
e ites ordonnances ne [ont obCcruees our le
rer~r?e[dits trois ans:car en rapportant dirpën~
êé Il Roy i'ls [ont rece'llS, attendu que l'ës'tFïre~
--roflers ne }<rance tOnt auiourd'buy eHablis cil
ë ores. LeG uels chrcforiers de France t
e lUS
l e taire receuoir cnladite cham fe l,comme aulli
tous receueurs gencraux, tant dc:.s finances que:
taillon,Contreroolieuri generaux,& tous autreS
officiers comptables, tant de ceux qui prennent
a/Tignation à !'erpargoe qu'autrement, Celon le
premier article de l'ordonnance faiac en l'anne e
mil cinq cens foixalltccinq. Et n'y doiuent ellre
rcccu s Iefdic s olficicrs,qu'ils n'ayent atteint l'aa~
ge de vingccinq ans. Et quant aux Prclidens qu l
fc doillel1t faire receuoir, faut qu'ils ayent l'aag e
de quarante a11 5 , [uiuant l'ordonnance des e!lat~
de IJlois, Et ne doiuent mefdics fieurs de .. coiU~
pt cs recclIoir en Jeur corps le pere & le fils, les
deux frcrcs,l'oncle & le nepueu, ruiuant le creO'
tiefrne article de l'ordonnance de Molins, faié1 e
en l'an mil cinq cens foixantefix. Pareillement ne
doiu.ét le[~it~ /leurs des comptes receuoir aucuJl
~fficI,cr gUI ait charge des affaires des SeigneUrs
lnferteurs,communautez,chapitres & autres, e*'
cepté les officiers de la Roine mere, de M6fie ur1
(le b. Roine de N auarre,& autres mentionnez. e~
J'ordolltJ auce du Roy Charles, faiéte à Fon[al~
neblcau au mois d'Auri! mil cinq cens (oixaIlCf'
& ordonnance des efl:ats de Blois, faiac par e
R oy à prefcm, en l'annee mil cinq cens [epcal1~
t,[epc:
�du domaine du Roy:
135
tefept. Tous lefquels Ediéts ordonnances & lec~
t~es ne prenne nt effecl Gue du iour de Ja verific ation Gui eH faiae par lefdies Sieurs Prelidens &
Maifl:res des compt cs,lèdi t proCllreur general du
ROyen tOlites chofes,concernant le feruice de fa
Maiefl:é ouy preala bleme nt, pour dire & ~ai!ler
fes conclul1olls : & eH: le tout veu & examll1c de
point en point, à fin de rctrancl~er ce,lIes qU,i font:
lhal fondee s, ou en debou ter a ple1l1 les Impetrans: Ayans les officiers d'icelle chamb re faia:
fermC;nt de ne rien pa{fer au damag e du Royal! Ille, ql1elGues lettres de mande ment Gu'il y ait.
~ntre autres chofes le Roy ne peut alicner (011
domaine fans caufe cogneu e par lefdits gens des
C?mptes & les Parlemell s:& de tout ce que [e declde par deuant cux, il n'y a aucun appcl,ains iugent [ouucrainemenr. Tomcs fois s'il adl1cnoit
c,as criminels pardcuJnt eux, tant pour maluerfahOIlS,ablis & fautes commifcs és finâces du Hoy.t
PCUuent proced er à b. confcCl:ion des proces iu(.
<}lles au iug~ment de tourcure inclul1uel1lcnt. Et
POlir la diffiniriol1 & iugem ent du proccs feront
~lfemble2. vn Prcfidcllt,cillq ou fix confcillel's de
~ <;our de Parlcm ent, Vil PrcGdcnr, cinq ou ftx
:!Ilhets des compt es tic bd ite chamlH'c,aucc VIl
~reffierdc l'Vile & de l':nare Cour, comm e cft
Il~r~t p,ar l'Edi él du Roy Charl:s Il ·llficr.l1e,dol~
t' a failla Maur le di ncunel me de May, mJl
"IIll) cen s foixall tcfcptS il aduicllt que quelques
1 Prcfidcll s MJiflrcs COrrl'
c'Ils (cs
tr ms, gre fIle
"
,
rsJaUditcurs,b LI ifTic:rs,procur
eu rs,&a litre> offi<l/i: 3
�Cinquiefne par'tie des droiéls
ciers comettent quelques fautes en l'exercice de
leurs eH:ats,ou bien q uc.l\i oll~,dcb :.m,llol fes & ill~
iures les vns aux alltre~.la chambre en doit l'etc·
nir la cognoilf:lI1ce, & proceder COlltre les delin~
ql1:Il1S par J.mcndes,cufpen{jol1,priuJ.tion de leurS
eflats, 011 autrement, [don le s eXigences dei cas,
[an<; pource appeller allcun des officiers de ladite Cour. Et 11 des arre/l:s qui intc.rllicndro nt
à caufe d~ cc aducnoit pl:lInéte ou doleancc s,
1'011 ne pourra proceder à l'encontr"c t!'Îceu lG
lie par les voyes de reui{ion, Celon le,> ordol1'
nance~ Royaux, & melÎlle l'ordonnance de Charles !èptidmc, donne\! a Bourges en Decembre,
mil quatre cens [oixante. Et quant aux diffcrcl1 s
& maticl'C'> ou y aura commencemcnt dc proc~s
formé elltre quelques parties,1c Procureur 'et1e~
(;1\ dll Roy & ;llltL'e~,CO\11ll1e de,> oppolltioll~ qlll
[011 li ent adllienncnt aux execlltiom de leurs or'
dOlln;Jl1ces & appoinc cl1\cn~,eft defendll aufdi tS
g 11~ des comptcs de n\'(1 pn:ndre aucUlle ca'
gnoiffanc ,Cour,ny iurilili~ ion, aine; réuoycr Je
tOut aux illgl: s allf<jlH:l., l:t COlJl1oiflJl1cC cll 3P'
ptrtienc,içJ.lIoir ccllc~ dc!) aid~~,tJiIlc.,~, g.,b d lcs au, sellcr,lUX de aide ou EflclIs: & les all'
tri'" ,ou fè.roit 'lll cnioll. dc dOl1nill', pJr d':.IIJI;~
les COIl["dler du thrclor,1)1l dcuam les ordula l
l'ct" ;til1 ti (lll'J!S v rrom npp.:rlcnil' , com lnc ~'..
poret: p:tl' J'ordOIlI1:iIlCC dll l 0)' Fr,1Il Dis rt~1
. (Olll1l
i
'l
. (e 1) l'CClll)J,
l 'c 11 1101llller,
a '~ 101. ;1ll illOIS
cinq cellS villor. l~n cc 'lll . de/rll n'y f~)l1t ;lPP~ .
IcI. aucuncment le cOl,rcél\;Ur ny ,wdict'III'S l ee
colllpt >,
�, du domaine du Roy.
1.3 6
èOlllptes,fi ce n'dl quant au [dits ct>rrcéteurs,quC':
par ordonnance de[dics lieurs de~ compees, la
requeHe qui leur fera pre[encce parvn particulier
leur loie fenuoyee, pour dhc: par eux procedé à
la c0rreétiol1 des parties gui y (erone mencionl1ees, & autres cho[es COll cernans leur cHac &
officc,col11Ille fera dit éy apres. Et quant a~)[dits
auditcurs n'y Cont :lull1 appelIez (comn?~ dt.c cG)
fi cc n'ell que par mdine ordonnance 10lt dIt [ur
la rcguelte du particlllier,S'nymtvctU /ru C01tlplt'S~
& fait l"apport: allqllel cas l'auditeur a. qlli h re queGe cn adclrc!lèc, 011 ClllÎ acx:lminé le compte
Inentionné en icelle (apres auoir veu & verifié
le contenu en icelle) [oit pour 1 rclhbliffcmcl1t
d'auculle s parties) Ou autres cho(cs n:qllifcs par
ledit particulier) fera [on rapport à mdlîcms le s
I>rcfJd ens & Maillrcs : & en f,tirant icclllY opil1era le pl'cmicr fdoll qu'il verra en [a cOIl(ciel1cc,fairanc & vfàllt de rC1l10n{trJIlCcS,tam pour le
f?uftellCIl1Cm dn droit dll Roy qlle dlld i t part i C (1llcf,& donnant bien à cl1cc.:ndrc tout Je Contellii
<:n icelle reql1cfl:c,Suiu :lJlt lcrqllcllc~ rC11lo llflrJnc;s verifiees p Ir acqllit~ (c :lr 1 temp s n'cil plus
d.;)lftfl11er verné tilr le dire d'v n homme) lI1erdits fieurs les Prcf1dcn s & M,lilircs dcllbc.:r I:C
& iugent JiŒllitill C!HCl1t, & (ouucrainclll nt de ..
<.h o {" :lllegll ee~ P,lt" ledit auditcur) I.:qlld doit
Il\Cttrc pcille à bi ell lctcnir l':urdt 'lui tt:radol111<:.) a fin de le dr ·{fn & mem e par ci".:rit au il .1\Ic
dll 111arCc dl.: !.ulac n:qu ·/le : ~<: ie Illy t'::r;( IÏ.,l1 er p.lr Vil ddè.lih M ti!lle~ des enl IptCJ, pom
C (~ ,~
�Cinquiefme partie des droiHs
eA:re mis au greffe d'icelle chambre. Mais quand
il dl: feulement queHion de refhbliffement de
parties rayees,Cuperccdees,tenues en fouffrancc,
indecifion,& autres menues matiere~,comme dclais requis par lefdits parti cul iers \ pour venir
comptcr,oll prolongation de delay des charge:;
fufdites, fufhra de mettre ledit arreCt au haut de
, laditte requellc,fans le mettre audit greffe: à fill
que le procureur dudit particulier ait moyen de
le tranfcril'e à b. fin du compte. où feront faiéts
lcfdit refhb 1i fl"e mens.
LeCdits aud.iteurs chacun en fon reg:trd font
de iour i autre rapport par deuant lefdits lieurs
Prefidens & Maiihe~, Ceans tam ail grallcl que
petit bureau, dcs difncultez qu'ils ont [l'OUuec>
[ur les comptes par eux examinez. rur les l'icces y
rapportees: leCquelles difficultez [ont iugees fi.
terminces par arrd! foullerain. Lefquds JrrcHs
!c[dits :J.lolditcurs mettent en vn cahier de papier,
qui fc nOl11lJ1e vulgairement. Extrait des diflîcultez,pour eHre apre mis de mot a mot lur le(Jit S
compte.
Pour le regard des lettres d'orfices, don, rC"
mifcs,pt!nfions, rembourfcmel15, & tOllce au creS
lettres , font rapponees par vn dddicc; Mailtr CS
des comptes, & 110n par l'auditeur. SlIr Idqucll eS
·c li
Jeerre ,qUI. concernent grandement le prolllC
0,
dommage dll Roy, dl mi Vil OJlmdarur, qlli cn.t
dire qu'ell e ferOnt COllllllulliqllec> allant ql1~
f.lir: Jro~c au Procureur du Roy, pour dire (;~
call1c s:& Icelle ~ ollye ' 011 vc ücs, Je Hlgc111Cl1t d.
celles Ce fait,faifaut lequel dl bcCoill de fçauOlt"
Je coll
�du domaine du Roj~
2.37
lc Contenu d'icelles, & les ordonnances tant an:
tiennes que modernes qui y [ont ~ol1traire$:à fin
de rendre le droiét à qui il a l?~~'
,
_
Lefdites lettres ne e dOlUent verifier que ~
...:harge que les heritlers des im etrall.Sfo~ntre-=
gll!coles.
~a-l1--c-e-:::[o-11t-:lettres de legitimatioll & n~tu~
ralirez, vn Mai(he des comptes fait informatlOl1
des vies,mœurs, conuer(acioll Catholique, quels
biens & facllitez. peut alloir l'impetrac, & de quel
lieu il ell: natif, & fi J\:ll:ranger qui fe f.litt naturalife, ne poffcdc aucuns benefices en ce Royaume
fuiuum le qll:ltrie[l1lc .îrr)cle de l'ordonnance faiéte à Blois cnl'ant1ce Illil cinq cen reptante fcpt.
Et icelle information faiéte, lediét MaiGre la rcprc[ent~ pndCllant McfTieurs, lefguels en verifiant leldit e ' lettres taxent vile cerraine famine
de deniers gui dl: mi(<! és mains du rcceueur gencral des finance . qui baiHe qllittance: laquelle
dl: rapporrec aufdit Maii1:res des comptes, qui
Illet l'expedition & verification d'icelle (ur le reply defdiccs lcttre ~ , en fJiÎ.îl1t mention de ladite
fil1ance)& (i glle au ddfou s Jc ladite cxpcdition.
Nota <Ille ladite finance dl employce en all~
f110ftl CS par ordonnance Je MdTicms.
~ Auffl mcfdit s heurs le · Prdidcll s & Mai(he~
Ollt faire les foy & hvmll1:lgc aux Cubietsdu Roy
tenans fiefs & (ei"lIcuries mOllllJI1S de Illy: & p:1r
Ce rnoyclllcm fo~t donner leurs dcnombr<!l1lcn-;
& adUCll S de leurs terres pour conl1oiflre le
qroit~ qli i apparciel1ucm à fJ.di étc M~c:il~.
Gg
5
�Dinquiefme partie des droifis
Brief ils [Ont in(tituez & eilablis comme tu;
rems & curateurs pour regir & auoir eCgard eJl
tOut ce que depent des finances, tam ordinaires
que extraordinaires ~e Caditc MaicHé, & rendre
iuftice bOllne aux particuliers adminiftraccufs
d'iceIles.Rerranchent & moderent [ouueutesfois
les cdW:s & ordonnances des Roys, ail1l1 qu'ils
voyent le cas appartcnir: d'autant qu'ils s'offrent
infinies circonHances, qui [Ont lai{1ecs à l'arbitre
& difcretion des Magi!hats ,all[qllels appartien C
de moderer & adouci r la rigueur de l'ordonnallce
par l'equite:, que aucun dirent en mot v111~airc
cpicayc,qlli dl la tOl1che,la reglc,& la loyde totl~
tcs les loix, (àns laquelle on ferait bien fOlluen t
du droit le tort. De de[crirc particlllietemen C
leurs al'l:iolH ceEl me [croie trop JiflÎcilc pouf
dhc trop grallde, m'en rapportant <III tout à ceu~
qui ont pratiqué en icelle chal11bre.L<.:lquds peu'
\lellt 'fç:lll?ir comme tomes cho{es y pa{fe!1e, !ft
plrtlnt m en deporteray pour le prc[cllt,cn ayant
:tffc:s tit m~l1[i 11 par COll.t le cours de cc prden t
rrotltc.Ccpedant ie ne laificray à continucr & par~
kr dll tlclloir dcfdits corrcétcurs,touchanr ce qll\
~kp!.:nc dc lcurs oflicc~.
0
CortcéleUfJ.
1)
Our !'dhblilTclllcl1t /l:llcl1to.ire de la chan1
brc dcs c.:Otl1ptc~, f:liét ( comme dit dl) p:t~
plll
�duàomàineduRoy.
2-38
1> hilippes le long en Pannee t 3 19· ilne fut cree
en chef& tiltre d'office aucunes perCon nes pOlir
les correétions des comptes qui Ce rëdoyent
en Iadiél:e chambre: Mais la chambre cognoiCfallt que celà eltoit neceffaire pour le proffitdc
fa MaieHé ,ordonna que le dernier clerc l'cc eu,
lots qu'illl'auroit aucun compte à exan:liner, fcrait Iddites correétiolls, cle(qt1elles ilferoit r<lpparr de huiét iOllrs en hUl ét iours au bureau. Cc
qui a dlé obfcruJ depuis ladite annce 1319. iuf'lues en l'allnee l .:p O. qlle le Rr,y Ch:nlc.s 6, cognoiffam que les eLrems & fame,; qui clloycllt
dllits comrtes ne POl1l1oycm dhe libremcnt
cOL'ri gecs par leCdirs clercs qlli ks ;ltloyt:1lt faite ,& Cjue en ceLt d y :tlloit de l'on illterdl:, crea.
V.ll corretl:eurenladite chambre, qui feroit tOllte s lefdites corrc:él:ioll . ,& de ll1()i~ en mo is .n ferait rapport audit bureau, :tllfjllc1 ilafTifl:oit, non
feulement lors qu'il f.tH'oit Condit r:lpport, mais
lors qlle 1'011 f,litè,ic l.t c!ollllrc dcl~!jt comptc ~ ,
& verihClriol1 des edit~ & ordOl1l1,IIlCe:S, ë< autres chofl S cOl1cernans le rCrllilC dll l{oy: l'nlll'
dire rOll adlli~ tout ainl1 que k~ M lilll'es.Ct.: qui
:lcolllil1llC: iuCqllcs en (',Innee J -H7 ' ql'C L: l' oy
~harle~ feptielim: or,lol111:1 'llle ledit cone h:\1r
a l'ndllcnir n'aili!1 eroit :tllCUllCOlCllt audit bLl~
tCilll, gue lors qu't! feroit COll rap ,on pour le
t~gard des c()rrl'cliol1~ 'lll'il auoit cro\luccS cCuns comptes) ktllldks il fcroit tC1I1l f.lire é
~h:l,nbrcl> d'Clllb,l~ i.!' -:y oçcllp~r iO\lrtle1kmtJ1r,
lU:lJL1C <; à cc que: pM bJict: chambre il rut lJlal~
Ut: allcJlt ~llr ':lU, pOlIr rcfpondre du CliC de f.1
ch.li'
f.11fe
�Cinquiefme partie des droié/r
charge. Depuis lequel temps ceûx qui ont d t.é
en ceHe charge , l'Ollt ainG pratiqu é, commc!l
[e peut voir encore à prefent. Ee parce que mon
principal but eH de monCher au leéteur leur
charge & vacati on, il notera qu'il dl necdfair e
que touS les comptes qui font clos & rendus cil
bdite chamb re, comme l'efpargne, receptes generales, taille,s, :lydes & greniers à feJ,ordinair es
& extraordinaires de l'artill erie, officiers domeHiques de la maifon du Roy, venerie ,fauco nne'
ric,offrandcs,argemcries,menues affaires, & gencralement tous autres comptes qui merieen t
correé tion, leurs foycrfe difhibuez. & baillez par
le s gardes des liures d'icelle chamb re: pour fur
iceux faire corl'ea ion & verification en ccfte fa ...
ÇO ll. Sçauoir que la l'cccpte que fait ledie threforier de l'efp:lrgne en fan compt e doit eRre couframee de partie en pani c à la defpence qui e{lf.!ide efdites rtcepee s generales,tanc en vertu deS
(Jllitt.lJ1CeS Judit threforier de l'efpargne,quc pat'
fc!> lll:lI:dclllens porrans quittaces & refcriptions~
J'Olll: Iyauoir li iccluy thre[orier ne fait aucune
olm~lfllOn de reccpte. Auffi doit eHre parice u"
conl wmcc la dcfpencc gue font les receueurs des
d~ll1~\.IlJ.es,aydes, tailles, raillol1,cguiualét & grc:llI (;r~ a Icl dc chaclIlle gcneraliré,foubs lcnotn du
re ccllc.ur gel.lera i de leur prouin cc, àla receptC:
'I"e f:m b.llt reccueur gCllcra l, & voir fi clle
di conforme à ladite ckIll<;: nce : Si les cfpccc.
d'or & d'.ugel1t 'Ille lcftlirs recclieurs partiCUliers Illy ont baillces) font contenues & dcc1a~
rce s
�âu domaine du Roy,
2.39
re;s en ladite recepte iàns aucU1~e except ion.
l?
auantage lefdits correéteurs falfans telle vef1fieation ,doiuc m aufIi prendre garde.fi lefdites
cfpeees n'ont efté billonnees ,par le[dits receUcu,rs generaux chaCtln en [on regard. Et pour
eognoiHre ce clairem ent, reO"arderollt fi les del~iers payez aux afIignez par ~edit. thre{orier de
1efpargne ou aucres, ont cftc de1IUrez en mef111es efpeces. Car fi le receueur general fairoit
reeepce de grand nombr e d'cfeus , & qu'il fe
trouuaft qu'il fcift de(pence de monno ye blanche, à la verité l'on aurait grand fOllp~on de
billonnement. D'auan tage doit dhe par eux regardé li le[dits receueurs gcneraux ont Jcquité
lc(di ts aflÎgnez de la nature des deniers portee
par Je[dits mande mens portan s quittan ce &
t ercriptiol1S, & de tout faire verific ation, pour
fcfaUOJf
. S"1
c E~t quant ft' 1a veJ n ' y a aucune raute.
~lfication defdites reccpres particulieres ,clIc ne
~ PCUt faire: pource qu'ils ne font aucllne men ~lon derdites efpeces. Mais rc conten teront fcuelllent de rcgard er au chapitr e des deniers COI11~tables , fi les receueurs ont porté leurs deniers
a ladite recept e genera le dedans le temps porté
parles ordonnallc~s du Roy, & s'il n'y a ancune
~et~ntion. Comm e au ièmblable les cOtl)pCe6
~scOl11ptables prcnans aflign:ltion audit erpar~~e) ef~uels lerdits corrcéteurs verifiellt fi iceux
) r~[orters font el1tÎerc recepce de tOllt ceque
~Cdlt threfor icr de l'efpargne emplo yc Cil Je[- '
1<!nce [oubs leur!> noms. Et d'autant qu'il Ile peulient [:tin: la vcrifi,çation de b reeepte de l'c!p.:agne
�[inquiefme partie des droiüj
tTne
pour le regar~l des deniers reccus des l'eee~
ueurs generallx ,gui !le COI11 ptCIlt en la cham ore
dcs comptes de Pari.,) lly ["mbbblcmcnr de_IJ
defpcl1ce qu'd~ font foubs le nom dudit threlo'
rier dl: ['efpargne,col1lme au fIl \'cnl1cr le s afIlgn<l'
tjoll~ JClICC JurclIx. LcfJies rccc.lIcurs generall~
de~ compees fOlle tellus clllloyer eous les am cil
icelle copie cnricre de kur~ comptes origin:J.u;{'
collationnez & (ignc7. d'vn M.l1{tre ordi1laire ~
d'vn reccueur gcncral) pour cOlïedioll dc 1\:1:
pargne, & :lutre campees c u.1ordi 1.lÏres. AlIllI
le Procureur general de l:lllltc chambre de:. c0 1l1 '
pte,; oc Part!>, don (;l1l1oycr aux cOfn:él:eufs de
cbaclIllt: d . . s chambres dcs comptes dc CI: Roy.1ll•
J1C
me Vll cxtr;:ut dll complt: .le l'ci'p.uglll:,contc!l.l
t'lm lJ. rccqnc Cu c louh ', Ic !lOlll dc~ rcccllC Il ()
ge llt:r.111X (ll1i compc cm ('{(! i u: dJ.1t1l brc5,q Ill: ]t:'
denier .. payu. Cl' :tcq:li~t du Hoy l:,lnployc'l all~\J~
compte, pOUl' 1~,ll1oJr s il y.l obnlll1ioll ou bl(~~
pit:k cout Cuiu:lllt l'ordonnance J S57 .•uCII;lc 1~'
h guand 1cfdiéh corrc.:élcurs rrouuc.:nt qu'd~
a ditrc.:rcllcc de 1.1clite defl!H;ncc à 1.\ n,:cclltC,OJl de
l:H1·ICC lClptc a la <kflllcllcC (ufclm: ou 'Jill"1 }' ~
•
'
~ JI'
l 'tt:l1tIOll dc denier ou autres cb()lè~ ih en (l .
.
' . ~ dc)
leur 1,1pport :lU 0
t' I.md blllcJU dc~lits heur. 1 .
( '
COlllptn) ,kd,lll\ lcqlld Il s (am ufTi ail raJlg 1 i'
Madl\'t:~: Et allce IcI'jllc! fiell\'\ Pre[jdcll~ &. f\ .,\,
"
tl rc ) 1ch"1 Its {ICIlI'
cOire tcun 0Pll1CIJ[ & 1Lit>"cl1'r.
,
1
.
. llollr le l'CHan1(!;S
1 ob l)1'1 Ct: qu 1 appJrtlt:IH,{Olt
"
,
1
p
1 ter . . 1
/J.OI!:> '1 11 1 5 ~Ilt t\'OllllC' .' 'nCUf dt: aleu , c!i!Î[)
tlon de dCI11CfS du 1 oy faiél.o [};Ir aucuns d J1,(;1
con
.
�du domaine du Roy.
240
COmptables. Les correéteurs toute~fois ne peulient affifler au bureau que és cas cy dClI~nt fpecifiez, fuiuant l'ordonnance de Charles lepticfille
<:n1'al1nee mil quatre cens qu:wwre 1èrt anicIc 5.
Et pOur cc que aucuns ne peullent l~auoJr que
c'eH defditcs charges, ie lellr en feray vn exemple
de chacune Cil ceHe fOl"/11e.
Obm1fion.
C
E mot d'obmi{lîon porte de foy tndille rOll
,
explication: colltesfois Ile lcnay de mettre
ley comme dIe fc pem faire [ans <:lire apper(cLie des AIIUitclIrs & officiers d'jce.:lll' Lil,lInbrc , fi cc n'cft derdits correcteurs, Illdillt: (lue
chacun pem conhJe.:n:r & voir :lyCCtllt:l1t qu'il
eLl baillé a vn rCCt.:uellr gencl'alks dLus de tous
les deniers qu'il doit rccclIoir) tant ordill. ires
qU'cJ<tr;lOrdinaires, (IlÎUill1t lelqll<.l~ d flic recepre cntiere: lais fi dlll'anc (01; ,l1ll1ee Ji r CcfOi,t qudques deniers vt.:l1Jns cllUdktllellt à
(~~ltC recerre gt.:llerak, comme 1 d~ar\ & bon~
cHats, plll~ v.llclli.'~, 011 allrrc~ (olllmc ddqUelles
fe ' {' JI ne fuH ch:lrné)
: - ,ie.del1lande ~'d l1l: Illy
1 rO,a racilc de l'lire ob1l1i(!lOl\ de réCt'pcc? ("If
Crcl1[)AlIdltellr~vcrili~l1c lcche compre Jlt.: pCI~~
lIel1t prendre garde 'JI ya oblllifl'io ll de re.:cqHc
(lu non) tcllcll1cllt (l'le lJ rc her he.: (11 appar(ICnt
~)1
;lld~lit· l()rrc:éh:IIl'~. LCr(J11cl~
trollUcnc t\
COlllpte!. lCUClIS CIl
lors
(JII':I~
1.\ ch.ltlllm:
dcfdit:
�Cinquiefme partie des droiéfs
dcfdit~ comptes, doiuent communiquer le tout
au Procureur general du Roy, pour requerir
condemnation du quadruple, ruiuunt l'ordonnance , le {impie non comprins, pour apres ell
faire leu r rappon au bureau: Voilà donqu cS
comme il [e peut faire obmi{1jon de l'ecepre cD
ladite l'ecepre genel'ale, & femblablcment CIl
toUS autres comptes : de maniere qu'il eH:. be'
foing que lefdirs corrctteul's voyent Icrdits CoIll'
pres chacun paniculieremcnt. l'ay veu des COI11 '
ptables ayam fait obm illIon cie rccertc és dt:l tS
au vl'ay , que les thre[oriers generaux de Fran,e
:moyent cxpedié, qui venoyent le dcc1arcr à I~
reddition de leurs comptcs ,& e/loyent prcH ~
c!1 faire recepte. A quoy MdTieurs des comptes
ordollncrcnt qu'ils feroyent rec cptc Je la [0111'
me ObIllIIC, comme aufli du quadrllple,à la ch~r'
ge d'cn faire reprinle, laquelle cn aucuns COlll'
ptes a eGé rayee pllremem:parce que leîdics co lll '
prables n'allegoyenc rairons pertinences pou r1a
location d'icelles. Le tout conforme à l'ordo ll'
nance du Roy Fran~Qis premier donnee à Hal'"
by le dixneuficli11e iour d'Auril mil cinq ceos
trente deux.Si par ladite ordonnance dlditqiJ'
tous compcables faiC:llls obmi/1ion de reccprc cJ1
leurs cflats au vray encourent les pei ncs du qua'
druple, ie demande fi Vil recc:ucur des ayclcs o~
autre, il qui auroit cHé baillé vn papier des b:tLI~
defdices aides, nrn:th.: en fin à moilldrc fotlll1\
q ue le.! total d'icelles ne monte ' & s'en t:1udrOI"
. q1lv
<Juclque cl eux cens limes ou plus ou mOins ~ll
l'arreH ne fuH bon au proffic du Roy, & qU~eri
�du domaine du Roy.
-141
,rerifiant l'cfbt au vray de f.'l reccptc, jln'etnplo~
J,oit en recepte que la fomme arrdlce par la fin
d lccluv,cloit eare condamné au quadruple pOLIr
l'obmiiTlon qu'il fait? l'ay vell adllenir pareil fait
en la chambre des comptes de Paris, où le comptable dtant mandé au bureaL1 afferma n'aL1oir
jamais prins glrde fi fondie pal)icr des ~all~ cHoit
l11al arreHé, & que des fommes parUCUllel'eS ~
clbn s, il en fairoit recerte en [on compte) & que
li le ;:,O'tefner de[dics thre[oriers clin bien fait [ou
dClloir,il deuoit caJcuterpar le menu tolites Ie[dites fom mes ,& euH trollué ledit erreur, de malliere que cclane prouenoit que de vice de clerc,
& non d'obmiffiol1. Surquoy la chambre le defchargeade ladite peine du quadruple,& à Iuy cu. ioint;\ l'aclucnir de calculer ledi.t papier, à fin
~11'il n'y ~jt nulle faure, [th peil1e Je l'amende.
l areillcmel1t fi VIl comptable comme de domai1e
auoit receu qucl<]t1c Comme de deniers, dOllt
crdits rhreroriers n'eu{fcnc la cognoi{['mce, &
qUe gueIqtles annees apres il vint à reucler qu'il
;(lIroitreccu telle Comme & de tel droit ;tppartc11allt:lll Roy,dol1t iamais lefdits threroricrsn'a_
i
llo Yent Cil
cognoiff.'1llcc:ie dcm:lI1dc s'il lel1roit
titre condamné au quadruple? Pareil f:lié\: cft
~h~.cl1t1:1l1
bureau des thre[oriers dc France, de
~<:n,lcrql1cI5 ordo)1l)erent gue le comptable [c-
tOit. dc[chargé de la
Olr
:tll
de bonne foy
peinc du quadruple, pour
reuelé chofè qui difficilc-
(lent cult peu venir àicur norice.Mais 'lue pour
des ~:rentiOl1s des deniers qU'Il auoit reccus dllJ~t
tOld qui prollcnoyem dc mauuai(c foy,i1 [crou'
!Ill
�Cinquiefme partie des droiûs
condamné à la peine du double, qui ferait em'
ployé au rachapt du domaine. Cecy dl: confor~
me à l'ordonnance dudit Roy François premier,
faide à Chafieau-renaut, le huiéticfine iour de
Iuin 153 7..article trcze.
Retention.
T
Ous reccueurs du domaine, aides, tailles,
taillon,equi ualent, grenier à [el, dccimes 8t
autres, ont temps limité pour porter les denierS
cc leurs receptes chacun qu:trtier au receueU r
general de leur prouince, fuiuant l'ordonnance
faiét:e par le Roy Françoi s, en l'anncc mil cinq
cens qllarantedeux, & Hcl1l'y, en l'al1nee mil cin.q
cens cinquamequatre. Et fi aucuns d'cux :lllOI'
retcr.u les <!Cll1cn. qu' il deuoit porter audit r e'
(cucur gCllcl <11, pOlir le quartier de lanuier iuf:
ques. au quartier cnfuiuant , à la verité celuy!:J.
aurolt encouru retention. Et en cda dl bero JJl
auoir conl1deratioll: caf fi la retention n'dloi'
que d'vn moi s,ou quelque autre petit temp&!e
comptable fcroit excu[é:car fi deux ou trois tllOl,s
s'cn cnfuiuoyenc, il rncrireroit dire condamne.
Fa~t aulli auoir efg:ud fi la :omrn.e ell gral1d~
petlte:car en peu de temps Ion falét grand plO
fi cd,vne grande [omme. Aulli mel1Îeurs les CO~.
reaeurs doiuent regarder fi les threforiers qUI
f e'
ont receu quelque notable [omrne cn vn e r
ccpte generalc, ou à l'efpargnc) pour em?l~rc~,
au payement de quelques compagnies, oU a q ee s
que rembour[erncllt ou aurremenr,les ont pay CIl
°t
�du domaine du Roy"
2. 42-
temps deu.Et s'il n'y a aucunes retentions de
dCniers,cela fe peut verifier par la recepre qui en
cH f-àiéte,lagudJe eil libellee, & par les acqu its
de s payemens. Car l'on petit voir par là la ciiUan_
~c & le temps gue le threforier a cules deniers Cil
ic~ llIains:Tomes le(gllclles retentions enc.ollrellt
1~ peine de quadruple, {uiuant le .cinquieilllc ~r
tlde de l'oruonuance t;tiéte par le Roy FrançoIs,
cn l'annee mil cinq cens quarallteclnq. To utes fOi s pour le iourd'huy ladite ordonnance n'dl:
obferuec, parce gue ~ar l'ol:d ollllQIlCC mi! cinq
ccns cinguanrefepdadlte pell1c dt COll tenue au
ciouble.
Cil
Erreur du calcul.
L
Efdits correttcurs doiuem <1uffi reg:lJ'dcr
çn tous les comptes fuCdits, t:lm en l:t recepte que dcfpel1ce d'iceux, s'il y a crrellr de
?Icul, foit fur le Roy, ou rUI' le comptable. A
Çauoir [ur le Roy, gll:lnd la tOlllme totale de la
tcceptc; doitmomer plus que cc glli a eHé clèric
Par l'auditeur: & ïur le comptable, quand en la
dl: troUII": le [emblablc. DOnt du tout
Oillent faire leur rappon,comme dit cft.
~t~pcncc
Bifcapit.
l li:
plus
~OULJCl1t crdits comptes fè trou~e.nt
des pames en dcfpcncc employc:cs deux tOIS,
Hl. 2.
�Cinquiefne partie des droiélJ
foit pour deniers payez en acquit du Roy, retnbour[ement, recompen[es, voyages, taxations,
gages , falaires & autres: à [cauoir vne foisetl
vne efpargne,& l'autre [ur vn~ recepte gen51rale
ou receptc particuliere. Comme par exémple
d'vn Secretaire du Roy, lequel a option de [e
faire payer où illuy plaira: & s'en trou lient qui
prennent J eux fois leurs gages:Mais les auditeurs
examinant les comptes où lefdits gages fom employez , mettent au marge de[dites parties vJl
A ducrtatur au(dits Correcteurs, pour en faire la
verification. Et s'ils en rrouuent 'lui ayem prin)
deux foi s, en doiuent faire (1comme au femblable,de tout ce 'lue ddfus) leur rapport. Et [ont
tenus mettre en fin d'ice!lIyvn roolle des co[11'
ptJbIes qui rcHene à compter des annees palfee s,
à faute defque1s ils ne peuuent faire leurs cor'
re éhon s,& cn adlleniront la çhambre de mois
en mois, [uiuant l'ordonnançe d~ l'annce [11 il
cinq cens cinguamefcpt article quarante[epC"
pour le tout dire iu gé conioinéterneut allec 1erdits Prclldcns & Maillrc . Et [ont condamne~
ceux qui [ont conuainclIs dudit bj[çapit au do tJ ble, le llmplc n011 comprins: tellement que le
Rcmperwtr de la Comme & du double [c faie (ur 13.
partie prenal1te)& en de[chargé le comptable.
ca
Double cmploy.
I
, '(e
L y a aucuncsfois des comptables de mau ua1 "
con[cience, qui employcnt des parties d;~s
�du domaine du R~Y:243
tois en leurs comptes; comme des rembourre.
~lens de frais, voyages, taxations & autres partl~S,où n'cft rapporré aucuns acquits.Et poude~
l111eux faire pa{fer,& en faire perdre la cognait.
rance à Meffieurs e1es comptes, employcllt tclles
parties en deux comptes rendus, l'vl~e en vnc au.
lJCC,& j'autre quelques deux annees apres. Com111e il s'cil: yeu & vel'ifi.é e11 p lulicurs comptes rendus en la chambre des comptes de Paris:1efqucls
COll1ptablcs qui [e tl'ouucnt auoil' .:ainfi employé
deux fois vnc partie, (one ccndamnc2: au double,
&.le Rect1pcreturdcla (omme fe fait fur eUlC"ttlcurs
propres couits & Jerpon s.
Faux employ.
A
VITi il Y a des comptables .qui el11ploycnc
"
en leurs comptes des parti cs qu'ils n'one
l~nlai . acq ui tt ec!:.:(u r au cunes ct'j celles ils ne rapf.~ttent aucuns accluits, & feulement l ur fait -Oll
re le fermellt ail bureau de]a ch:l!l1bre, pour
5auoir ~'ils le s one acquittees. Et fur les aucres
Ils rapportent d<.:s acquits COntrcl.llt
(" . & f JlL'.
C
Ollll11e j'ay vell il y a quelque tcmp ' vn rcccllC:~lrdcs taill es ) qlli aL1oiternploy~ '111<': pJrtic dc
Q\]l117.e cens efcll~ en Vil lÎ<.:n compte lh>llr pene
~ Vol de li 11:l .Il cc : .li Illaquelle il rapp0r[oit !JOIl1) C~ i 1 f'
.
1 n:: .
\ ].
~.
1 OrillatlO/hfJlrespar c~OIIICICIS (<.:s /C,;U",
t,lettres patente> dll ltoy, illlp 'uces par le dlc
t
ccellcur en
Vcrtll
derdite~ infollll.Hi.)II'" ].,1-
tJIIl:lle nCJl1tll1oin!. il n'allolt perdll e, aint1 qu'Il
Hh i
�Cinquiefme partie des dro/{/s
fut verifié ila. reddition du compte . Tellemcnt
que-lors qu'il fc: ttollue des parties empIoyees
fauffemeot el) vn compte, melTieurs des CO III tires
doiuent auoir cOl1(idcl'Jtion aux Commes aux :tC~
quits & aux comptables, à fin de lcs cOlldamner
[clon qu'il appartiendra.
j
/
.
..
•
li 1 •
f auJ!è repl·infe·
Il
L[e trouuo en , aucuns comptes des fo.ulfes re'
prinfes,comme en Vil compte du domainc,ol1
le compuable par chacun an eH tenu defairc rccepee cmicre des cen & rc.:c clltes , tant de CCll~
Gui ont cHé payer_, que de autres qui ne l'ont
cité, à la charge de faire reprilllè . Laquelle dl
patfce annuellement pour l es càu(es contenue)
és cOll1pec~ preced ans, & le plus fOlluent dl: cW
ioinéhl.Ll Procureur du Roy de s'cngllcrir dili'
gemmtnt de ccux gui doillcnr Jefdie s cens & reO'
tC 5 :tell~mcntque parle moyen de ccllc.:s dilig.eJl'
ce!> le[dm cens & rentes v)cnnent en coonoillal1'
cC,'& ledit comptable Jc~ reçojt,Nea1lt~winb CI~
falél: dc rcp l'illf<.: tou(iours comme ~s compee,
pree dCJ1sdc rcftc expiré s'e n tl'ouuerainflnje s,
qui vOlldroit bien rechercher 1<.:5 COll1pte~ rCllC~15
par ]cfdits rcc cueurs. AullÎ ft quelqlles parro~{1es
:luoyent <.:lié e:cl11ptccs du prin cipal de la tad le :
& creücs pOlit' quelque tel1lp~ ) & qu' pr(.'~,lc
temp s expiré ils ellJplo}'CIl[ Cil dcfj)(:nc c lad ite
exemption,ou la rLprinlc qu' th fom mOlltt:l' pl~s
If' ,"
,Il
'
s dOl'
grollt: ~~,Illll)(': qu lLC e cxel11ptlon,eJl cc ca lia'
uent lC1UltS comptables cille condamJlez atl CJ J
drup c,
1
�du domaine du Roy~
2.44
dr uple,dol1t lefdirs correéteurs feront leur rap·
pon comme dit dl:.
Auditeurs.
L
1J
Ors de la creation & ereétion de la charn':
'bre des comptes) comme il fe voit cy de·
lIant,furent efbblis vn cermil1llombre de clercs,.
pOLIr voir verifier & examiner ~ tous les com.
ptes qui leur c!toyellt di/hib uez, & les difl1cu14
tez & doubtes qu'ils y tl'OLIlloyem, efl:oycllt lUgces en plein bureau, tant par lesP relidcl1s que
Mai(tres.Touresfois par laps de temps cefl:c forl11efutviolee&altcree:car auc un s dddits clercs
Cn fai[oyent la doRure 1.111S en parl er à mcmeurs
du ?lIr~ au) ce qui tournoit au preiudice de fa
MaI gRe. Mais pOlir cuiter les ab Il s qui (c poulloyent commettre en ce f.tirant, le Roy Charle~
[e~ticfm e, par fan ordonnance fliéte Cil l'annee
l11tI quatre cens qllarante(cpt article (leuxidÎnc,
Ordonna que !cfdits clerC5 ne pourroyent clorre
aUcuns comptes Ca ns le rapponer al! grand bul'eau, pour par lerdircs gens Je's comptes tOIlS
CI1(cmblemcnt iugerdilhniriuclllent les diffi.cul~el. qui fe [croyent trollUCCS d~lits comptes: ell
111lJ de chacun Jcf'l"cl memoycnt le iour de
a c!oHure) les llom ' & (urnolll s cl 'S PrefiJl:lls
& ~aiare5 qui ::turoyCtlt ellé prefcns. Ce qui a
cne: pratiqll é iU«ll lcs :luiourd'llll)': & dcplli~ I~
(1~lcl tcmp s les Roi~ leur auroycllt accordé illh ~
1)le, o~ a
l'
, '1
.Itn l1 ll1rtl.tC'l.,~'xc
lit 101'lte'l..,
pl'lllll:(T<,:S)
.. m
l l1
Pt o \ & :llltrc.:s [clllbl.ll~les l CCLIX dcl~lirs PreIl h .~
�Cinquiefrnepartie des droiéls
iidcnt & MaiIhes. Mefmc les auroycl1t deccré dlf
tiltre dt Confeiller de leurs MaieHez, & ch angé
le mot de clerc à auditeur, & autres grades & all~
thoritez qu'vn chacun fçait. Lefqucls auditeurs
oyenr,cl1ttndenc, vOy~llt & verifient exac:temel1t
les comptes qui leur (Ont difhibuez par le Procureur gel1cral, de l' o~donnance de ladite charnbre. Et pource qu e leur charge cOll(1(\:C premicrCll1e11t à fçauoir l'ordre qui eH: admil1i!rree all){
hnancesde[aMaieHé ,les piece'\ & acquit!:> que
chacun comptable doit rapporter à la reddition
de [es comptes, & les diflÎculte'l. qu'ils cloiuen c
faire. Cc qui J cllé amplement veu cy dellant pM
le texte & apoftils des compte s mentionnc'/. cil
cc prefcnt ua itl:é,& olt le lcéteur aura l'ecour . s'il
veut cognoi(\re la principale charge dcf(lit~ auditcurs. Mai s d'amJllt qu<.: ie pOlln'o l!:> alloir obmi~ quelql1e choie COI1Cl:rnant ce, mcfm e la for~I e qu'il.s ticn~)c/nt à l'cx,tme l1 de chacun compee,
le me fUIS adlll[e de le mettre en ceH endroit: 0 11
le ke'!:curentc.:ndra que chacl1n campee leur dl
(comllle dit ~n) diHribué par le Procureur geJl~
raJ,lcfqllds tOnt tenu s ~'en charger CUl' fc!. reg l '
Hr~s .CdafJit doit rcg:lrder l'auditeur à qui la dlHnbutlol) dt faite, fi c'dl vn compte qUI Cc rend
:lnnuellemellt a bdite challlbrc:à fin de dCI1l:t Il '
der ~c compte preccdenr,pollr fur icdl1Y Cc rcg 1c.'
:lu(br exal.llcn, & voir les arreHs qui y tom illcel:
llcnus,cnlcmblc l'clbt dtS thrcrOller~ gC llC.:r;l ll:de fr5cc:pollrtlell quc cc (oyellt rc.:C<:tHc, ITcner:t~
'1
Il cs,t:l 'dlol1,g:'clllcr
. a jel,~'
. J nU 0ll eS q'l
III
l es, :wes,t:t1
fout dc1eur clwge. 1..1 prcm ic[(; Jdliclllr~ qUi
dolr
�du domaine du Roy:
145
doit faire, cfl de f~auoir ole compte dl prc:[emé
dcdans le temps porcé par l'ordonnance. Car s'il
l1e l' el1oit,faud rait encores qu'il veiH au greffe,li
le Comptable cll comprins au rooUe des amendes, pour du tout faire mention aU haut du marge d'icduy compte, pour apres en patlex 'en rOll
rappOrt, [uiuant le vinlTt-àel1xidi11C article de
l'ordollnance r 557'& à ~le(lIre gll'il verificralcs
articles, les Joit biffer (ur l'citat au vray,po ur
<luite!" double cl11ploy. AutY; des difficultez. qu'il
trouuera, en faire vn bordereau: à fin que de tout
le COlite Il li audit compte Mefficllrs les Prel1dell!>
& Maiihes en j()yellt cercior z, l'oit des panics
, Où il y:l dj(l1cultC/., ou bien de celles où il n'yen
a. ~1nd ledit Alldi teur dl pl'cfl de faire rondie
rapport ) il doit a!ler demander audience audie
bl~r(:;,jll :&fïelI ~ luycfl: ot!:royee,s'ydoitache111lncrgarnydud it bordere:lll au cc lesacquits&
C0l11pte .lOl's le Pr eo dellt qui pre/1(ic.: pn:nd l'eHat des thrc(oriers de Frallce, & le Maiitrc:: gui fc
1l0111hl1C J'Euan ge li(te, les acguits, & vn autre le
iO ll1 ptC. Er ledit Auditcur n'aautrc: choCe que
Olldit bordcrcall: lC<'luel leur v(e de ccs mors,
Olt bien de fel1lblables : Mdficur~ Vil leI reccucur
des aides,taillc!>,oll :llHrc,relld compte pOlir l'an;~ce tclle, lb, ou n'a pnJelllé dans le tCll:PS de
ordonnance. 11 verifie fa rec epre & dclpcl1ce
pat· tell es ))i cc cs. Sli r cellc IJart i <: rolio /ali , fèm b le:
(l~ "1 J'
. •
.
. II (L cun r:lpporrcr tcl acqllJt. Lor~ Mc!ficurs
lt~gclltla panie, & l'arrerl le d\)it cotter fur (on~ It bordel' ail. Et aill{i conlècllLÏltCll1cnt parle
tU(que à la clollllrc d'ice luy ,qll'Il ~'Cll retourne:
f-h
�Cinquiefme pa~·tie des droiuJ
en {on banc pour appo[cr fur ledit compte les ir"
reGs de làdite chambre, léfqucls il cduche en ce~
fi,e faç.on. Il fait mention des pieces qui [ont rap~
portees, & du contenu d'jceUes: puis propo(e fa
difficulté:- Finalement il met ce qui en a dlé or~
doilné audit bure:HI,le[dits arrefl:s mis, il met [oil
cfiat final en la forme qui enfuit.
Ledit auditeur' doit calculer toutes les faucreS
fommes du compte, & les reduire cr; vne: de ]aquelle il doit diltraire toutes les parties tenueS
en [ouffrance fupercedee s , & autres charges, 8C
retenir feulement la defpence claire & liquide,
qu'il mettra & arreftera èn fin dudit compte en
celte forme . Somme totale de la defpencc de c~ .
comptc,tam, & la recepte monte,tant: efl: deu a
ce comptable,ou il doit, tat.S'il doir,faudra meCtre: mais Illy efl: rayé & tenu en foulfrance {ilC
mois ou autre rem ps, la Comme de : à rçauoir folio
tali,tant, plus Illy dt encores [upercedé pluueurs
parties iu [gues à pareil temps la Comme de: à fça ..
lIoirf:Jlio Mli, tant: le[quelles parties de fouffran~
cc & {uperceclets reO:ablies,doit encores ce com~
l~tabIe la Comme de: ou bien luyeO: deu, tant. Er
s J11!ly dl deu,faudra vfer de ces mots:plus Illy eft
raye & tenu en fouffrance,tant,comme dit dt.
Si le comptable doie quelque cho[e par la Jill
de [on compte , l'Auditeur !11e;: ttra qu'il le payera
en la l'ecepte g~nerale des refies deda.ns le tempS
quela chambrsauralimité.
.
,
Si audit ~ompte il y auoit parties payees à qu,cl;
nues per[onncs qui cndeuffent compter partIe
~
,
\
.
. inde
�dudomaÎncduRoy.
146
indecifes, & à communiqller au Pr?cureur gene:
raI du Roy, en doit cfire fait mentlon audit eGac
finaL Auffi en fin d'jcduy doiuét mettre [u~· quel~
les p~nie~ MeiTieurs les correéteurs doiuét prendre gare! fai[ant les correétions, à fin qu'iJ..:.
n'arene la peine de fueilletter & refueillette.r vu
Compte. Ice1llY eHat final aflis, icelllY AudIteur
OIettra le iour que ledit compte a eHé dos, & l~s
Pre(lJem & Maifires qui eHoyent prefens ,[UlUantl' ordonuance de Charles [eprieCme ) faite en
l'annec mil quatre CCIlS qU;J1·ante fix : puis 11gncra
en fin.
Ledit efl:;t final mis &( affis) doit porter icelllY
Compte audi r PrO C!lreur gcner:d ,fuillan d' ordonnance du R oy François premier faite en l'annee
mil cinq ccns qUlramc deux,& s'en f:lire de[char~
ger {ùr [cs regiflres. ~~ant aux acquits illes doit
bailler aux gardès des liures pour mettre au Cac,
qui
coué au commencement dudit compte.
S'il y a quelque relhbli{fçment à faire [lIr iceIlly compte, tane des parties rayees, fupercedees,
tenues en [ouffrance qlle autres charges, ô! elom
le Procureur du comptable Illy b:-:.ille la requene
~ acquits, [e doit acheminer audit bureau allX·
JOurs deainez. pour rappo rt er req ueilcs, à fin d'aUoi[ audiance; l'ayant) il fer:J. entendre les caufes
d~fdites charges, & comme le comptable [atisfait à icelles. Et ce qui en fera oïdonné, le cloie
faire mettre au haut du marge d'icelle requdte .
par le premier des Maillres qui y fera, lequel
doit ligner bdire ordonnance . Et ce fait icelle en
çefic
ea
�Cinquiefmc partie des droir:!s
celle forme:Ouy le rapport' de MaiGre, tel,Cal'"
feiller du Roy & Auditeur de (es comptes) &.
vcües les pieces mentiol1nees en la pre[ente re~
qudl:e,la chambreaordonné que tcllcsparties
fcront rdl:ablic$) & à telle prolongation de de ..
lay au comptable de tel temp s : en tran[criuan r,
& mettant, bit le. Laquelle regudle & ordannanceledit Auditeur doit faire tran[crire de mot
à motcn la fin n'iceluy compte, & collationner
parvn autre Auditeur : [uiuant laquelle collatioJl
il fera ki"dits re{tabli(femcns [ur iceUes parties,
tlc[quels il fera i11ention en l'eGat final d'ice1liY
compte. eelà fait doit meme les acquits rappor~
te l. [II r ladi te req licHe en la fi n de la liace des a C'
quits dmEt compte, COlmnc le porte l'ordonnaI1'
cc de ladite chambre.
L,[dit Auditeurs [ont cGablis en [cpt cham'
bres, où ils trallaillel1t du 111atin depuis [ept iu('
qm:s à dix, & apres difilé depui s troi s iufques à.
cinq,nom mez Francc, N ormandie,Cham p:ligne,
Anjou ,Langllcdoc, Threfor& Monnayes. Ler,
<Juch de trois :ll1S en trois ans,doiuent dl:rc chatl~
gt:z dc chambre à autre, [lIiuant l'ordonnance dl!
~ oy Charlt:s [cptic[m! de l'al111ec mil quatre cens
clnqllallle qu atre.
Lors que IcCdits Auditeurs font
chanaez
5l
.
0
ll1uc7.de chambre en chambre, le dernier rc ccll
ella nt en icelles chambres doit collationner les
inucntnircs de toll S lc~ comptes rendus dlal~C
en la chambre où il trauaillc. Et fi ledit illuent:ll'
re !l'dl [air, cloir pour[uiurc les gardes des liureS
" le f,lire : à fin que lC[düs gardes Coyent charg e1-t
de LOU
�du domaine du Roy.
2.47
de tOUt, & en rendent compte quanél il plaira à
la chambre,fuiuans les reglemens d'icelle.
Le dernier receu de[dits Auditeurs cft tenu
d'enreab ifl:rer les debeI1tur de MefIieurs de l.l
Cour.
Gens du Roy .
'AN
•
ciennement il n'y auoit ~ucun Procur eur
ny Aduocaedu Roy en1a~1te ch~l11bre.dcs
compees, C0111me il [e peue VOIr par 1eitabldfetUent d'icell e: mais oes affaires y traiétees COI1cernant le profit ou l'imerefl: de fa MàieHé, COIlllllunication en e{loit faite au Procureur general
du Roy enla Cour de Parlement de Paris, pOli r
cOl11entir ou empefcher lefdites affaires. Portoi t
les ediéh & ordonnances dudie heur en ladiee
chambre,pour en requerir l'entherinelllenr:comflle il fe v,oit que Guillaume Barthelemy Procuteur general du Royen ladite Cour le vingt-nell- ,
fie[me iour de Mars mil quatre cens vingt-trois,
S'appola au bureau d'icelle chambre pour la rc~ocation des commifIions des francs fiefs. Et par
Infinies ordonnances l'on voie que ledit Procuteur general du Roy auoit efgard fur toutes les
a,ff,llires traiétees en icelle chambre.Ce qui a COI1tUlué au prejudice & imerefl: defdits Rays itlfqucs en l'annee mil quatre cens cinquante fix,
que le Roy Charles [eptieîme, [ur les plaintes &
<l.alcances à Iuy faites par les officiers d'icelle
chamb re, en crea & erigea vn nomm é Elliello e
,de Noyau It, qui n'auoit aucun acces ny pratiqu e
en la COllr de Parlement & ailleun;" linon efl
-
:cdle
�C;nquiefme partie des drol[lf
icelle diéti cll:lmbre,& enlOl iuriCdiétion du thw
for: lequel feroit garder & entretenir les ordonnances Royaux, & auHi corrall1dronr les officiers \
comptables à rendre leurs comptes par chacl 1t1
an, & auroit communication à toutes autres af, faires concernant l'intercH: de fa MaieHé. Depui~
lequel temps iu[ques à pl'eCcne ledit dtat a dl~
maintenu en fon auétorité ~ & n'ont eu, ceux qUI
ont e{té pouructlz, aucre verification qlcle en la~
dite chambre: car It:s affaires y multipliant de
iour en jour par le moyen des augmentations t5t
incorporations q1ü ont cHé faites p;tl' lefdic 5
Roys au domaine de ceUe couronne, & infinies
impoGtions qui. fe font faÎ[es extraordinaire'
pour les affaires. de la guerre' , ils ont eu deguo1
s'employer) mdme le plus {'oLluem n'y ont pCll
(lIbucnir: tellement gue pour les reJeucr on crC a
Vil Procureur du Roy au Threfor, pour faire toUr
ce gui dependoit de fon office en la iuriCdiétiol1
d'icduy _ Semblablement on crea quelque cen1 ps
apres vn Aduocat du Royen icelle diéte cham'
bre, pour afIi{ter ledit Procureur dn Roy, & eu"
de~Jx en[emblément aduifer & regarder à f:l.ir e
en Icelle tout ce qui feroit befoing pour le [cru lee
d'iceUe Maie{té. Mais à preÎenc il ne fcre [eLlle~
ment gue d'afIiGance audit Procureur gcncr:l1,
lors qu'il dl: guc{tion de prendre cOl1clul1on e11
vn affaire de confcquence, ou bien quand il [c
tl'ouue que ledit Procureur pour aucunes cau[~
dl:recufé par les parciculie rs, ou lors qu'il e(.
malade ou empeÎché en quelques affaires: ~
quels cas ledicAduoçac du Roy s'entremet 1. et
d
.
l'ehjl,
�du domaine du Roy.
248
l'Cfiat & office d'icelLly Procur eur. Mais autremencil ne préd aucun'! cognoi {fance des aél:ions
dudit Procur eur du Roy, lequel aux iours que
1'011 entre en icelle chamb re, dl: tenu y entrer
~llX heures que les Audite urs d'icelle [ont tenu~)
fuiuant!le reglem ent ancien . Et à faute de ce falrc)eH fubieét à la picque u1'e.To lltcsfoi s feu ~nol1fieur du Moline t Procu reur du Roye n Icelle
chamb re, obtint lettres du Roy Charle s, pOllr
cntrer aux heures des Prdide ns & Maiftr es , en
conude ration des grands [eruice s que fell [on
pere & luy auoyen t faits audit dbt , & contil1uoit de iour en iour, ainG qu'il e!toit notoire à
tous les officiers d'icelle . Et pour lereg~rd dudit
Aduoc at du Roy, il n'cll: fubieé t aufèlitcs picqueure s, ains va en ladite ch.ullb re lors qu'il pen;fe y auoir ,a ffaire.P our les cali [es fu(ditc s, & pour
le recom penfer des peine~ qu'il prend, le Roy
Louys douzie fme en l'annee mil cinq cens vm.e
Illy oéhoy a quatre Vill!;ts liures parius par an, à.
prendr e [ur le fonds de?efp ices d'Icelle chamb re,
en qualité de mortes -payes : & qui voudra bien
(onud erer, [rouue ra que c'eH: VI1 office nullcll1ent necdfa ire: car ledit Procur eur du Roy fait.
tOUt,p adadil igence duque l tou s ceux qui doillent & [ont tenus de compt er t n ladite ch:ltllb rc
de.5 compt es, [one appellez ' en vertu de s comIl1JlIio ns d'icelle chamb re, que ledit Procur eur
genera l fait expedi er en rOh parque t, & paraph e
de fon [eing au dOi de chacun es, & apres lonc
ligl~ees par l'vu des greffiers. A quoy il ti~:1C l.a
ll1al11 fOigne u[cmcm , pour efire l' vn des pr111 cl-
p .. !es
J
�Cinquiefrne partie des dro/Els
pales vacations de (on dht: à fin que aucun cle
(eux qui ont manié les deniers du Roy ou du public , ne demeurent en arriere de venir compter.
Le[qlle)s [ont fi pareHèllx de con pter, qu'il di
be[oing audit Procureur gcneral Je faire faire
diuers adiourne1l1U1S & exploit arion de leurs
'biens,à faure de ce faire. L'autre des aétions dll'
dit Procureur general du Ro)',eft la prefenratiO tl
des comptes, leCquels eltans prelèmez par lefdj~S
comptables, & la prcfentation cH:ant crCl'ite cS
regiHres de [on parquet, à icelle prefenration l~
comptable eH: tenu de comparoir en perrol1ne" ~
tourie moins [on principal cOll1l11i~ qui a manie
fa charge: à fin de rendre rairon '(les c!i(:ficu!{c t
qui fe pourroycnt faire en [on compte, mdil1 e
quand il dt qudl:ion de compte de con[equenc e,
comme ordinaire des guerres, & autres extraordinaires. Et quant aux autres prefentJtions ) elleS
font le plus [ouuent faites par les Procllre~lrs deS
comptables en icelle chambre, qui iurét en l'am e
d'iceux comptables. Et en cdi faut noter, que '
,tout ainll que le comptable cfl: tenu de preCen ceC
le compte qu'il veut renclre. aulft doit-il par mc,Cme moyeu prefenrer le double d'iceluy:à [~auOlr
l'original pour demeurer en la chambre, & Je
double pour porter en [a mai[oll. Apres l'dbt~
nal d'icdu)' compte collationné par le ConCel l'
l~~ Audite~r qui l'aura examiné, & fait rapp,o(~
cl lceluy,[uluantl'ordonl1~nce de Charles [ept le
me faite en l'annee mil quatre cens cinquante
cinq.
�, dudomaineduRoy~
2.49
ladite pre[en tation ainG' faiae audit parque t
dudit Procur eur du Roy, icduy faia appelle r les
compta bles au grand bureau en pre[el1ce, d,c tous
meffieurs les Prefide ns & MaiGr es, & la Iceluy
Compt able dl: enquis ' par cduy qui prefide , Gle
Contenu de fan compt e dt veritab le ~.& que toutes les parties employ ees en fa dc1pence [ont
acqllite es, & les acquits par Illy rapport ez. bons
& .:ralables. Apres que cela e~ faia',l' laa e de [on
affirma tion dl: mire au prelllle r fuelL er de la rcCepte de fan compt' c, daté & Ggné par le Maifh e
des compt es dernie r reCCLI, & par me[me moyen
cotté & e[crit de [a main, à qui ledit compt e dl:.
dinribu é. Apres toute sfois auoir eu l'aduis dd:'
dits fleurs PreGde ns & MaiHr es, ledit Procur eur
g~neral OU?, qui doit bien prendr e garde à ne
faIr(; examll1er deux compt es à vn audite ur, qui
S'entre [uiuen t: à fin que ceux qui examin eront
lefdits. compt es, pui{fem corrige r les fames de
leurs compa gnçms qu'ils trquuer ol1t filr les comptes preced ens,[ui uant ['ordon nance faiae par le
Roy Henry ,enl'an nee mil cinq cens cinqua nte
f~pt,artide quaran tehuia . Laquel le pre[em aüon
<llnll faiae, ledit Procur eur du Roy doit dcliure r
lefdics compt es à ceux aufgue ls ils [ont diHribu;z,le s en fai[ant charge r [ur [es regifl:res:à fin
qu aucune faute n'en aduien ne,& qu'il [çache au
Vray les compt es qui font entre les mains de '
llleffieurs les audite urs, tant examin ez que non
eXamincz.
Lefql,Jels compt es e{lans' exami nez, clos &.
t~l1dus ,lefdit s auditeu rs chacun en [on regard
li
�CinquiéfoJe pariie des droias
ooiucnt rapporter audit procureur generaI, &
s'en faire deCcharger fur !cCdits regiHres, pour
par iceluy procureur general faire extrait de l'cfiat final de chacun compte, & ell fin de chacun
mois fairé vn dht au vray de touS lefdits comptes : auquel doit dhe e[crit in globo, les parties
rayees & lùpercedees en chacun d'iceux:comm c
au [emblable des parties tenues en fouffrance,&
les deniers deuz de clair par le[dits cam ptahlcs,
par la fin de leurfdits comptes, pour eRre par luy
baillez au folicitellr general des reRes ,pour ell
faite le recouurement dedans les termes portet.
~ar lefJ its arreRs d'icelle chambre, fuiuant l'ordonnance faiac par le Roy François à Caignac,
en l'annee mil cinq cens quarantedeux , article
dixneufiefmc,duquel eaat & rcception J'icdul'
ledit procureur general retirera recepicé pOllrf~
defchargc,~ant aux parties qui luy doiuet ei1r c
comuniqllces, il tient le tOut in[eré aurdits efhc s
finaux, comme auffi ceux qui [ont chargez. de
compter de quelque Comme de deniers,
D'auantage pourfuit le iugement des deffa uli'
contre ceux gu in' Ollt comparu aux alTignatiO J1S
qui leurs ont eRé donnce pour venir c.omptcr'" Be
en cela conuient noter, qu'en l'annee mil CJllq
cens cinquamefept, fut faitt vn Edié't qui eH P.U'
blié,& enl'annee mil cillq cens [oixantt:trois,h1e
faitt nOllueau'reglcmcllt : par lefguels touS co l11 '
ptal;les font alTignC2 à certain iour prefix ?Ol~~
veOlr compter de leurs charges & admintl lr f
tians, [ans que ledit Procureur general du RD}'
foit tenu de les faire nppeller à ceH effet!. D'aU;
taH
�du domaine d/Jt Roy.
150
tant que fi aucun d'eux ne fatisfait dedans ledit
temps & huit iours aptes, il eH: condamné en l'aInt:nde de quaran te bures pari!Îs, pOll.r l~ pr~l1lier
Ino1s:laquelle double de mois en mOI~ ta.ns 1l1tc:rpellation,fuiuam ladite ordollllace Iml cInq cens
cinqua mefep t, article vingt & deux. T cllcmel~t
que celuy qui a failly fix mois de compt er, dOIt
trois cens liures d'amen de, de laqudl c le COIll~
ptable eil contra int de faire rcccpec en Con cotn~
pte.
. Incont inent que ledit procur eur general a fait
lug~r lefdits ddfaux ,il baille par c(ta[ au contre toolleu r genera ldes reftes > les amendes qui fOI t
à recouurer [ur lefdits debteurs,leCqu ls fc voyas
pourfuiuis font cOlltrainéh de venir rendre rai~
1'011 ,& preCenter leurdit compt e. Dont par ce
~oyen aduiem , qu'cita nt lel"dits compt ables de
dlffici le con uentio n,icdu y procur eur genera lles
POUrillit & fa' t condem ner en plus groflès amClldes)auec faiGe & exploi ébtion de leurs biens. Et
four ce faire,iceluy procur eur general doit auoir
e regifhe de toutes les cautions. des officiers
COmptables au Roy,p ourfai re adiour ner lefdites
CaUtIons & cerciflcaceurs, pour venir refpon dre
du faiél: & entremifc du captab le qu'ils auroyenc
~aUti~nné. Et eA: tenu le greffier de la chamb re
le b:lI11er le~it regiilre en bonne forme , fuiùlut
l~ quatorllc1me article , de l' ordonn anccfa iéte en
allllec 1557.
Outre ce que deffus, il tient la main à l'entretenC:l)1em des Ediéts & ordonn ances du Roy~
Ii :z. '
�Cmquiefrne partie des droiéls
conccrnans le'faiét des finances de [a Maiellt:
prendfes condulions fur toutes chofes qui Iuy
font à celle fin enuoyees par lcfdits flcurs Preltdens & Maifires:requiert la publication de toUS
Ediéts, ordonnances, chartres & autres mandemens qui Iuy font enuoyees de la part du Roy:
prend garde aux mœurs, qualitez. & façons de
viure,non feulement des officiers d'icelle charnbre,mais aulTt tle touS [uppoih & comptables cil
icelle: pour par deuallt merdits lieurs des COIJl'
ptes en l'equerir quand befoin cfr,iufl:ice en eftrc
faiétc,voire punition exemplaire, lors que le ca>
le requiert.
Toutes lettres d'offices des officiers qui [o~C
receus en icelle chambre, Illy [ont commun l '
quez: pour fur icelles bailler par 'etiquette leS
n0111S & furnoms des termoins qu'il voudra eftr e
ouys fur les vies, mœurs & conuerration Catho'
lique) & s,'ellquerir fi l'officier qui voudra eftte
reccu n'dl: point penllonnaire d'autre s que dl.l
Roy. Lefquels te{i11OÎns rom examinez par "Il
matfhe des c.ompteb , qui les interrogl,le fur ce
que dit cil:: & l'information en efianc faiére, St
icelle lignee de [a main,la doit porcer (auec l'e'"
trait du bapte[me dudit officier) 31,1dit procureur
gencral, à fin de conièntir ou diffentir ladite,r eception.Et ft ledit officier n'eft demeurât au !Jet!
où il veut faire l'exercice de [on efiat,il fauc qUC
d'ce
t11{![clics lieurs des comptes ordonnent que la 1
information fera faiéte fur les lieux de fa
meUl'ance par les officiers Royaux:pouru eu qu 1
,
{i d"
r
ilioTl,t
~lt re 1 (; Clllq annees pour exercena prou,
fÙJU aTl
d;l
�du domaine du Rcry:
251
fuiuant l'ordonnance du Roy Henry, faiae en
l'annee mil cinq cens cinquamelix, & o.l'donnan_
ce des Eflats de Bl-ois,article dixneul1e!me.
ledit Procureur o-eneral al1ifié dudit Aduocat,doit les prcmiers10urs ordinaires de chac~1l1
mois aller au bureau , d'icelle cham~re:, & fall'e
l'tcie de toutes les al1ignations d~[dits co[~pta
bles qui feront efchelies, & les [aire e~1reglL~re,r
par le greffier. Et incol1ci,J1cl1t le mOlS e.xplr~)
porteront au bureau le reo-dJ-re de toutes lefdltes afIignations pour le f,liél des amendes, 1er.
~uelles fe doiuent iuger promptement par la
chambre, hinG qu'il fera requis par lefdits Adllo·
cat & Procureur du Roy, fans qu'il foit tenu fai.;
re appeller la partie. Et feront execurables en
Vertu des mandemens d'icelle chambre [ur les
condamilcz, fi ce n'dl qu'il y euH excufc Iegitil11e pour purger leur contumace, à laquclle proporer ils [eront receus, en cOl1hgnal1t prealablel11ent par prouiGon l'amende én laqucllc ils aul'ont eflé condamnez, & 110n autrement. Et ferOnt tenus icelle prouucl.' à leurs derpcns, le PrpCllteur'du Roy des lieux appcllé dedans vn bref
feul delay quj leur fera pour ce prefix par Ie[dIts gens des comptes/elon h diflance des lieux:
~ re(idance pour tOIlS delais,le tout conforme ait
\'Ingtquatricfme :micle de l'ordonqâce mil cil1Q
cens cinguantefcpr.
)
A.uffi en: tenu bailler par chaclIn an au com;l1encement de l'annee, vn dht au burcJ.ll d'icclfJc chambre, contenant tous l:s comptables repon(ables en ladite chambre leparez par gene.
Ii 3
&:
�Cinquiefme partie des droius
ralite1.,c'o tter ceux qui Ont à compter,quelles al1·
nees & cn quel temps. Auflî doit recouuret du
th'r e[orier dt: l'efpargne, par chacu an en fin d'a!14
ne e,eHat concenant les 110l11S & furnoms des ofu'
ciers comptables, lcfquels par cOlnmiflÎon ordinaire ou extraordinaire auroyent prins denierS
audit e[pargneou aflîgncz. en venu de fes manclemens portans quittances & rcfcriptions, pour
lc[quclles employer au faitt de leur commifTion,
'& les fomIncs qu'ils auront recclics comptant
par afTignation , pour les contraindre à venir
compter de leurs charges, commifIions & encr emires : & à ceHe fin lelle commifrt'on de ladite
chambre. Voila en bref la charge dudit pro Cu '
rem gelleral, laquelle dl: de fi grande impordic~,
& concernant totale,ncnt le bien de fa Maidl:ef
qu'il dl: befoin qu'il [oit lùffifant, capable 8C
homme de bien, fans aucune corruption.
o?
Threforiers generaux de France.
I
1
L ne fe pellt parler certainement de l'in/l:iW
ri on des thrdoricrs de France, qui ancienne'
meht eHoyent q'n ce Royaumc,f:llls faire de gral~'
des recherches és greffcs des Cours [OllUcra~'
nes, & és plus l1gnalees bibliotecqllcs de cedtC
Royaume . ~ais peut-oll bicn illger que lcu~ v~:
catlOll dt bIen alliourd'huy chanaee de ranCle l
'cl'IS 1,1S manioyem coutes
b
ne. C ar la
les fiwall ces
, de Fl'ance, COll1me leur nom de threforicr le pol';
,
;' er$
te:& auoyent me[me ,harO\! que les Thre(oll
CI
d'erra'
�du domaine du, Roy.
15 t
d'e,fpargne, & changeur du rhrefor . Ont eu de:
PUIS. Touresfois les abus qu'ils COlll1l1ettoyent
e[ditcs finances, comme il ft; peut voir par roue:
le COurs de l'hirtoire de Franc'C, furent occ:dlo!l
quel' on ne leur donna plus à manier aucuns deniers: ains au lieu de ce fut donné pOlluoir paI'
~hilippes le Bel,en J'annee mil deux cens q~atrc
Vl11gts quatorze, 3 Guillaume Tlerry,& ?eo~
ge Lallement lors threCoriers de France, cl auolr
efgarcl fur tom e-s les finances ordinaires Je ce
Royaum e:n y ayant de ce tem ps-là aucun es aides,
tailles, gabelles,'ny aucres finances cxtraordinaires . Depuis le Roy Philippes le Lona, en l'ail:"
nee mil crois cens dixhLlltl: , crea &oerigea Vil
Qutrethl'e[orier: comme au [embbble fit Cha.rles cinguiefme vn autre, pour faire Ic nombre
de quatre, gu1il diuifa en quatre parties ' de co
'Royaumc, à.[~auoil'out're Scine & Yonne, N Ol'l}Jandie, Langucdoil .& Langucdoc, fai[ans &
~xcrcans
leurs, cflarétes
au threfor. Et auoy'cllt
[,
,
1:)
eulC111cnt des commis Cil ,leurs charges & dePartement. Ils exerçoycnr l:t i ll{ti cc ai Il ri & Cil
Inerme forme que font pour le iourcl'hllY les
gens Judit rhrefor. Mais le domaine ayant cité ,
g::tndemenr augmenté pal' le moyen des reiÏilions f'aiae) à la ' Couronne de France, de pIl!heurs COl11tcZ' & Dllchez, &. autres feigneuries
tenlles' & fIl011uan(es d'icelle: :tuffi que leCdits
Geurs threCoricrs ne pOlllloyent commodement
va.cqller lh dc:ciÎlOll des proces & differens come :Ol1ClllS !c.:s -,('ul pa[ion~ ordillairement faiac~ {i1J:
Ii 4
i'
�Cinquiefrne partie des droiéls
les droiéts Jependans du dcmaine & patrimoine
de la ll1aifol1 & Couronne de France, cHans Je
plus [ouuent occupez pres la per[onne de nos
Rois, ils ont deladfé ladite iurifdiétion à ceu:<
qui depuis furent creez pour ceH efE.:ét. Encor c
auiourd'huy ils afIiftent quelquesfois quand CC
font pro ces dc grand con(equcllce: & font les
femcnccs imitulees par ces mots,Les threforie'l's tle
France & Confeillers du Royen la iufticede [on threjor.
Sembl\lblement fut donné pOlluoir aufdits thw
foriers d'entrer & auoir feance en la chambre
des comptes, lors que les, receueurs & fermiers
du domaine y rcndoyent les comptes de leurs
charges & adminiftrations:à fin de voir fi lefdit~
receucurs n'employent aucune partie en leur!dits comptes qui ne fua bonne & valable, 8l
s'ils Illlroyent bien ob[erué le reglement & or'
donnance , qui au commcncemcnt de l'annc c
leur auroit efté baillé pour faire leur recepte it
l'inftar defdits threforiers de France. Le Roy
Icall, en l'annec mil trois cens cinquanteclJlq,
ayant leué & mis [ur les aides, tant [ur le vin que
autres marchandi[es pour l'cntretenement de la
gLl~rrc, & pour payer [a ran~on) crea & erig ea
t~OIS generaux) pour auoir e[gard fur lefdit eS
aides & finances extraordinaires, qui [c leu erOy~~1t à l',~ducnir e? cefl:uy Roy~ume potlr.J~:
affaires cl lceluy ) alllli gue le[dlts thrcror1er:luoyent [ur le domaine & finances ordinaircs.
Et pour ce faire leur donna à chacun dcpa rcc 111 nt aufIi poulloir ) auétorité & mandemcnt
fpecial) de mettre) ordonner & elhblir E[lc us ,
l'Cc e
�du domaine du Roy.
2.53
receueurs,grenetiers, confeilh:rs, commiffaires,
fcrgens & autres officiers experts & [uf!ifans pOUl"
regir & gouucrner lefdites finances extraordinai·
tes. Comme aufii d'entrer & auoir feance en ladite cham bre des compçes , lors que les grenetiers,
receueurs des t;\illes & autres y rendroyel1t les
COI11~tes de leurs charges & admini,Rradons; e,n
la me[me forme que lcldits threCorlers. DepUI S
le ROll~arlesfepI!efm~ en ;'a,nnce 1450. en
Crea encor vn pOlir faire le 110mOl1: de quatre) &
\'oulut qu'en chacun cl epartement fait pour le[dits" threfol'jcrs y auroir vn gcneral des finances extraordinaires. Lequel n'e ntreprendroit
aucune chofe fur les fin"an ces ordinaires, en r~
fCl'IJJnt la cognoiffance auditthreforier. Ce qui
a eHé confirmé par lé Roy Charles Ceptierlllt en
l'annec mil quatre cens quarante quatre, par [on
cdi6t donné 3. Na,ncy en Lorraine le dixiefme
Femier article huiéhefmc'.Et encores par Illy amplifié par autre ediétj.\onné à Bourge s le 'vingt
Gxiefme NOllc1\lbLc.,'mil quatre cens cinqllante
fept,Et entre autres cho(esauroitvoulu & ordonné) quand lcfdi éts thre[oriers de Fra.nce & ge neraux des finance s Ile [eroy ent à Pari s, & qu' il s fe·
royent employez ailleurs pour le 1eruice du Roy,
leCdits gens des compteS feront tenus de le s attendre iurq'ue s au term e Je troi s mois, pour a m~
fi~r és CO (llptes de s rec èpte s generalcs, & autre s,
gros comptes de ct>nfcquence dont ils auo yent
eu cognoiffance. TOllt cecy a cité continue quel'Ille temp s. Car petit à petitla charge & vac:ltion
li 5
�Cinquiefme partie des droi[ls
[:tll[ deCdiéh threCoriers que gcneraux augme~~
rallt) & ne f"i[ans [eiour audit Paris) efrant ord!#
llairem ent chacun en rOH depart ement, ils dc1aii:
ferent ladite enrrce en ladite ch:llnbre, fe conte.!.!;:..tans feulement dc~ prÎuik gcs , preemi nances ~
authori~ez gu'ils alloyCnt iùr le~ finances ord!'
mires & extraor dinaire s de cedit Royau me.Le r·
quels thrcloriers feulem ent firent renollu eller de
m,ot à mot leurÎdits pOllllO\r5, & iceux ampli& Y'
par ledit Roy CharI q.en l'annee 1445. confirmé/'. par les Roys Charle s buiétiefille en l'anll ce
mil guatre cens atlante reuf,& Louys 12.e\1l'aIl'
nee mil cinq cés huit, (11)5 parler aucune ment d,e
l'entre e & (eance qu'ils auoyen t auparauam ordl#
llaÎrem ent en ladite chamb re des compte s. L:1#
qudle pour lors ne leur eltoit neceffai re, d'autan t
que;:l'o n Jeur accord a ladite entree & Îeance : il
en dtoit bcCoing, parce que leÎdits receue urs nG
Cümpt oyem par cHat, comlJle ils furét aditrai nt)
pOll.r l'~d\Jcl1ir l:ar l'~rdonnace dudicR oy Char~
1 , te, tlc[me faJae a Nanc en }'annee 1
. LI!
tTtvn an Juparauallt aie amp iatiol1 d~ pol\'
lIoir. Ny n'cfl:oyencreglezl1c regard ez de pres!
(0I11l1l (; iJo. Cont:relkmenc qu'ille ur cLtoit fol'cf~'
,ile de mal ver[er & adminiHrer leurs charges,Er
}~ourcuir<.:r ce,& cogno ifhc les abus, leCdits thr eioricl"s de france & (Yenerall des financ es, a(lη
D
'
fto)'el1t il la red'Iiri on de lellrs compt es. Mais
par
pluflcl1l's edids & ordonn ances ks finances,call t
ordinaires qu'extraordinaires de ce Royall~)1, ::'
om dléli bien rcgln ,q ,,'!lIlC [c,;roit facik alll,l1t~
,
re e'
�qu domaine du Roy~
154
receueurs de pOlluoir mal verfer en leurfdires
charges, sas qlle Jefdits rhreCoriers generaux n'en
.yem la cognoiffance , pOlir le cout faire fçauoir
au Ro & a Con confeil. Me[me que en fin d'annec C laCUtl receueur, tant genera que particulier ,~doit fai re vn efb.t au v ray contenant la, l'eccpte & deCpcnce qu'il a fai éte, Jeq uel il doit pre~cll
ter auCdits thrcforiers generaux, pO,lI~' fç;au.olr le
fonds qu'il peur auoir, & voir les partles qUi [Ol~t
bonnes ou mauu:ü[cs ,& [ur le tour 901111er l'Ci·
glel11ent à Mcffieurs des comptes. Tellement que
par là appert que lcJdits threroriers l11'auoyent
que faire de del1lander ladite entree pour affifter
à l'audition des comptes des receueurs de leurs
~harges,vcll qu'auparauJnc que h chambre voye
Iceux comptes J !ef<iits threloriets mettent leur
?pinion fur tOlltes l ~~ parties y em.ployccs, bif{ent fonds au[dits reCCUCllrs, & kur rayent ,te!·les parties qu'ils aduifent eftre à rayer. Aufll p'o ur
ces c<tufes Ont delaiflë ladite enU'ec & alTiLlance
efdits comptes, & fe [ont feulement co mentez
d'auoir entree en icelle chambre, lors que pout.:
les affaires du Roy ils y auroyel1t à faire remonfhances. Aufqucls on donnolt [eance & place
honorable. Le Roy Fran~ois en l'ann ee 154'1..
VOyant 'que lerdits quat re thre(oriers de France
auoyent Ylie peine incGimablc:) ordonna gue ca
chacune dt:s [cil.e recepces gene::ralcs qu'il auoit:
en .l~dite alllleC eGablies , y auroit vn ,commis
defdlts thrcroriers) pour faire en leur abrence
COll1me lituteri,ùlt) tout cc qui toucherait &
depen
•
J
�Cinquiefme partie des droiEls
depend roit de lcurfdites charge s. Lefquels cam"
mi s le Roy Henry douzie fme en l'annee mil cinq
cens cinqua nte vn erigea en chef & tiItre d'office
forme de thre!or iers de France , aucc augmenta"
tion d'vne recepte genera le,pou r tàire le nombr e
de dixfep t: a.yant etgard à la charge grande qu'auoyent lefdits thre!or iers de France ,& generaulC
des finan ces,pou r efhe leurs dcpart emens de forC
longue eHendue, & que par ce moyen les denierS
de fes reccpte s )n'ello yent apport ez en [es coffreS
és termes porce'.l par lefdite s ordonn ances, ayan C
aucuns dcfdits thre[or iers trois ou quatre rec eptes genera les en fon depart ement. All[que~S
threror iers gencra ux ainG nOlluellement cree?, ~l
leur :lllroit donné pouuo ir [ur les finances ordll)otires & extraor dinaire s de ce Royau me, le toU'
con ioinéte ment : & à ceux qui [craye nt rcGden s
és li,cuxo ù il y a chamb re des compt es,ç our deS
aydes & Threfo r, d'entre r en icelle allx heures aC"
coun umees, pour faire remon firance s , aduifer et
aduerr ir le[dirs gens des compt es, cour des ayd es
& t11l:e[or, des chores qu'ils verroy ent dhe necdfalr es, en oy~m le compt es, al! traitan t all '
trC,S ~{f:tires de leur charge , & Y auoir voix et.
OpllJ~OI~ delibe ratiuc, ainG que 1 [dits quatre:
thr~(ol'1 ::l'S & quatre genera ux and ens a.uoyen~~
M::us le[Jltcs Cours coglloiffans que telles el
trees, [ca,nc~5:& voix dclibcr atiucs leurs elloye:r~
fort prelud lclable s,& que par cel1loyenlc~"
f.tires du Royen icelles ne (eraye nt fi bien f~llte5
lly Il~ promp temell t accele recs) mc[mc:s que: CC.
[er OJC
�du domaine du ROJ'
155
fcroit rendre leCdits thre[oriers de France, efpaux
t>
aux Prefidens & Mailtres des comptes <-lui tou[io urs Ont eu fouueraine cognoilfance des aétions
d:iceux threforiers, pour les cha!l:ier & amender
5> ds deltnquent en leurs charoes: veu auffi que
les affaires qui fe traitent en ladite chambre, qui
doiuellt efhe tenues fccrettes pour b confequence d'icelles, fcroyent diuulguees & l1lal~ifdlees à
officiers qui ne faifoyent [eruicc en laulte chambre qu'en ce qui couche leurs charges de threCoriers , n'auroyem voulu fouffrir que telles chofes
euffent lieu,ains que leCdirs quatre threforiers de
France,& quatre generaux des finances anciens y
allans y auroyent voix & [eaee, comme leurs pre<iecdfeurs. Ltfquels threCoriers ainfi nouuellement creez, voyant que ladite chambre ne leur
bailloit rang Ll.{ place honorable au bureau d'icel1e,& ne leur permetcoir y auoir voix dc:liberatiuc
& opinion, ainfi qu'ils pretendoyem que les quatte amiEs threforiers & quatre generaux auoyenc
eu,Ce [eroyent retirez pardcucrs lediét Roy Htnry au mois de Septembre mil cinq cens cinquante deux, pour icelle auoir, & au/Tt augmentation
&,ampliation de pouuoir. Cc qui leur fut accorde.Mals lefdits gens des comptes à la verification
des lettres dudit pouuoir ne voulurent i~mais ac- ,
~ la [eance ny voix ~ opinion, :lins enten.. ~yent en fuire amples remonltrances à ia Maie,
fic: orcs que la cOtir des aydes audit Paris, par la
'\Ienfication d'i,clles lettres de pOtllloir, euH ordonné que les thre[oriers de France elbns & (eiour
�Cinquiefm partie des droiéls
ÏournallS audit Paris, cntreroyent en laJite cour
aux heures accouH:ul11ee~, pour faire remonH:ran~
ces,aduifer & aduertir icelle des cborts qu'ils ver~
royent eRre à Fain: & necefT:1ircs, en traitant les
affaires de leurs ch.argcs. Et aUfoyent d'dites re~
monRrances & aitaires [culemtnt, & nOll és a1l*
tres chofes, voix & opinion deliberatiue, & [(~an~
ce apres les coreillers & gcneraux de ladite cour,
[ans preiudice des droiéts, prerogatiucs & pree~
minances defdits quatre thrc!oriers & quatre generaux anciens pOllrlleus de leurs offices aupanuant ledit edié!: de la creation n·olluellc. L(J~
quels iouyroyent des preragatiucs & pree!1li~
llances en la 11lanicrc accoulttlll1ee, tant & GIonguement qu'ils dcmeuroyent eCdits cHats> & no l1
leurs [ucceffeurs. Lediél: Roy Henry pour fl1blle~
nir aux affaires de [cs guerres ~ auoit ordonné
qu'cn c1ucune des dix[cpt gencralite'l. e!lublic5
en cedit Royaume y aurait vn threrorier de France pour l'ordinaire, & vn gencral des finances
pour l'extraordinaire,)erqucls n'encreprédroycnt
flenles VilS (ur les autres, pOUl' en iouyr :lUX ha nneur~) authoritcz & preeminences que leur. deuanclcrs. Le Roy Charles neufiefi11c en l'an nce
mil cinq cens 1eptante ,pour aucunes cau(es àJII}'
mOllllalltes, & à fin que (cs finances ful1ènt bi.en
reglces,auroit cl'eé & dhbly en chacune des dl"fept generaliteï. deux thrcloriers de France, f:!
deux gcncraux des finances,pour reruir alee.rnatl'
uemêt. Au[gllels ilauroit pre[critIe dcuoir qu "ls
1.
doiuent faire en leurs charges. AulIi leur aurait
ac cor
�du domaine du Roy.
156
accordé pareill<: [canee . Mais lefdits gens des
Comptes ne l'auoyent voulu accepter,& auroyent
per{;Hé à ce qui cH: contenu cy dc/Tus. DCP~'IS le
~o>: à prefentregnam auroit augt1le~1té lctdites
dlxlepr generalitcz de deux, pour f:me le nOInbre de dJXI1euf: à [~auojr Limoges & Or~e~ns,
& en icelles creé pareil nombre d'oAlclers
qu'és autres. Efquelles dixneuf generalltez. le
1l1cfrnc Rày en l'annee mil cinq cens re~tantc 1
fept, auroit ordoHné cing perfonnages qUI cxer·
ceroyent conioinél:emenr les dtats des [hre[o·
tiers generaux des finances, gui s'intiruleroyent
threforiers & gcneraux de France en telle charge. Et encores de rechef lediél: Geur par autre
ediél: du mois de lanuier mil cinq cens quatre
vingts Vl1, auroit augmenté ledit nombre de cinq
threCoricrs d'vn Gxieline & d'vn Pre{ident, faifans le l10mbredc fept . Aufqnels el1 cc fai!ant lUtoit attribué la iuriCdiétion des appc1Luiom interieé!ees des eOells pour le faié! des aydes, tailles & autres impofitions, tant ordinaires que extraordinaires, iuCques 2. la fomme de dix liur<:s
pour icelles vuider & iuger COHueraincmcnt en
<I;rnier reffort : pareillement tollS diff(;ren~
d entre comptables & autres, & de clerc J. l1laiUre. Et outre ce le pouuoir &. puilE\l1ce de ouy!",
e~al1liner '& clorre tous comptes de deniers
cl oého y des villes de ce Royaume) tOllt &in(i
<:J;le faifoyenc Meffiems o.es comptes. Mais ils
n en Ont encores iouy, & ~ifrlcilement en iouyl'ont. Tellement que au lieu de deux olTiciers de
thrc
�Cinquiefrne partie des draius
threCori ers de France qu'il y a;lOit ( comme die:
dt) ancienn ement en cediét Royaume: il y en a.
pour le iOllrd'lllIy.llx vingts treize, le[quels par
edit du Roy à prefcnr rcgnant donné aumois de
Decembre 1)83· leCdicts threCoriers ont dl:é w
duiéts au nobre de deux Cn chacune des clixhuict
generalitez de ce l~oyal1l11c, qui exerceroye!1 C
conioinétcmem leurs efl:iits en la maiCon du plus
ancien. leCdiéts threCoricrs ont ené remis & refiablis par lettrcs du Roy du mois dc ;)ecembr e,
1584' à la charge du rembourCcl11cnt du fixicC!l1 e .
threlorier cn chacune generalité, & de iouyr de
leurs ages,à raiCon du denier dix.
.
.----- ~~a~Il~C~O~l~n~n~le~
' n~c~n~~lt~(~C~cr.l~aC~l~Il~]e~~i~li~l~~c~,r.e~·~(ir5I(S
thre!oriers d! France en chacune derditcs di>'huit! gcncralitez Ce doiue:nt affemblcr cn la maifan de l'antien thrcCoricr. Et illee fe daiuen t
faire exhibitions par kur commis, premicremen t
des copies des commil1îom du Roy pour faire
leuee de deniers des baux à ferme du domaine,
aydes, impolltion foraine & aabelles, fi dl c5
fOI~t affermees : à fin <l'JC fur kCdites pieces i~S
plllffent voir les finances qui doiuent entrer CS
coffres de 1'efpargne, pour tàire e!tat de la valeur de toutes les finances ordinaires & extraOrdinaires de lel~r charge. Auquel ils doiuen(
ceder) rçauolL' cft pour le regard du dotn alJ1 .
[ur les baux d'iceluy) & efl:acs precedcns poLlL
voir ( apres que les fiefs, aumornes) gages d'o~
ciers, rentesconfl:itllces & autres charges ord l :
1
naircs) par eRimation [ont defalquez ) ce q1tl
cra
vien cl ra (1e bon au Royen l a rccepte gen 'Bt
p:o;
C. ,
�du domaine du Roy.
1.57
Et pareillement doiuenc faire le {elnblable rur
les baux des aides,impofitioll foraine & 'gabelle:
Et pour le regard des fomme~ que fadite ~ie
Hé entend leuer en laditç annee , tant pour le
principal de la taille, creüe de fix cEs mille liures,
trois cens mJ!leliure~, fol du pari(1s au tournois,
fortificati6s des villes fromieres,& autres creües
annuelles,raillon & equiua lent, ils pcullent voir
par les lettres de commifIion à eux addrdfantes,
dont ih retiennent coppic,:lu parauant que d'en.
lloyer aux Efleus. Ils doiucnt (ur icelles dcfal.
quer en chacune efleébon !es charges ordinair.es,qui font les gages d'officiers ,.rel1te~.~.oJ).lii:._.
tuees, port & vottutes de' 'dèllÏèrs, ;;Qyat1cs &
taxations, erpices de meffieurs des compt~s, façon de compt e & vacation de procureur par dl:il11ation:s'il y auoit des dons & penGons, tant fllr
l~rdites receptes particulieres que generales,lef.
dits thre[oriers generaux de France ne les <loiRent defalquer fur le fond qui doit reuenir au
oy,fuiuam l'ordo~1l1ance du Roy Henry , faiétc
~nrannce mil cinq cens cinquantedeux, article
deuxiefme. Et ce qui reuiendra de cler & net de
tOUtes les finances fuf<lites, le doiuent mettre audit eLlat: à fin que le receueur general des finantes le reçoiue par quarcier, & ergale portion des
fecrueurs particuliers. Cela faiét ils doiuem faire
~~rea total des fommçs qui doiuent entrer en b~
~ Ite recepte generalc , pour fur les fommes ainli
:!.~re~ecs, auHi defalquer le:s charges que doit
qUlter le receucur genera l, comme les gage!>
Kk
�~epartie des droif}:
des threCoriers de France, contreroolleurs, rece~
-mur s gencraux, greffiers, hui{f;ers: -correétèurs
de tailles , gages des Preuo{ts des Mare[chau~,
fes lieurenans, greffiers, & archers, rentes conLhtuees,penfions,voyages, e[critures & port de deniers par ellimation , façon, eCpices, & vacatioll
du compte. Et ce qui rCl1iendr;t de clair & ,neC
(apres leCdites charges defalquees) doiuellt l'arre{ter en fin dudit eftat,& ordonn er que le rece~
ueur genera lle porter a par quarti er, au thre[~
rier de l'eCpargne, ou bien en acquitera Ces man'
a
dcmens portans quittances & reCcriptions.Voil
en bref la forme que lefdits thre/"oriers gene'
raux de France tiennent à faire les 'eHats par
cClimation des finances: lcfquels clhns (cornille
dit dl:) faiéts, cn doiuent faire trois coppiesI
'lu'ils doiuent figner: l'vne pour elluoyer à meC,
lieurs du conCci! priué, l'autre au threCorier de
l'efpargne, & le troifielil1e audit receueur gerW
raI, pour faire le recouuremcnt des Commes 1
contenues.
Lefdits ettacs faiéls,iceux th l'(CO ri ers generau"
en doiuenc faire Vl'l autre,contenam les deniers
des re{tes deuz. en chacune recepte general e de~
er
nnnees patres, auquel ils doiuont auffi defalqu
les affigoations qui [ont filr leCdits refies , pouree
qui rcuicndra dc der & net dh~ payé au thre~O'
fie~del'c[~argne. Duque l eilae ilsdoiuent f:llrt
trOIS copples pour couoyer (comm e dit eH) ail _
a
dics lieurs du confci} priué) tnreforicr de l'efr !
pc
gne,& receueur gene1'al.
�dudomaineduRoy~
2.58
De toutes les Commçs qui entrent en chacune
recepte oenerale, lefdits threforiers de France
doiuellt.faire faire par leur greffier, regittre contenant le iour, & les efpece,s receües, & pour cc
faire doiuent ligner les border~aux. qui leur [one
pre[emez par les receueurs parttCuhel's,& mçttre
en fin ces mots,Prefenté le itJllr de.
Si toH: qu'il y a Comme notable t;nla rec~pte
generale, ils [ont tenus procurer que ladite lomllle foit en mefmes e[pc::ces qu'elle aura clté receüe,enuoyee Qll threforier de l'efpargne,ou bIen
di(lribuee Cclon les mandemens portails quittan.
ce s & refcrjption~ dudit thre[orier:làl~s <::11 auoir
aucun fond, ~s mains du reccucur general, finon
ce qu'il, ~on.ulendra pour le payem.::m des char,,:
ges o~dll1aJres.
Et s'il cfi beCoin porter deniers à l'c(pargnc,
le[dics thrcforiers auec le conm:roolleur gener~l, & receueur general,,!c dojl;ent rranfponer
?ulles coffres de ladite recep~e generale fOIl,t,
~ fin de faire vn bordereau des etpeces: duquel
11 dl: faiet quatre coppies, !'vne qui delTleurera
par dcuç:rs le(dirs threforiers , l'autre au l'eccuçur
gcneral', la rroi(iefme au contreroolleur aene1';t1, & la quatrie[me ea baillce au clerc qlli'faiét
la conduié1e, à filld~ les rcprefencer tallt aU JÇ in ..
tcndans des final/ces, que thre(oricrs oc !'c[par~l)e:du iour du partement duquel lefdits thrc(ol'lers doiuent faire regi(lrc,comme aufli des hom·
O'les, cheuaux &. charrettes prinfç:s pour ladite::
condu1él~.
Kk
z
�Cinquiefne pàrtie des aroiüs
Et fi par apres que"ladite conduite fera fa'iéte,
ledit clerc demande taxation luy d'he faiéte des
frai? & voyages, le[dits threforiers au parauant
qu'icelle faire,doiuent voir la quittance du, tlueforier de l'efparg ne , pOlir f~a:lIoir li ledit clerc
luy a fourny les rne[mes efpeces contenues par
les bordereaux fufdics;& le Ceiour qu'il peut alloir
faiét en (on voyage, qui doit 'eitre verifié tant
par la datte defdits bordereaux que quit~al1ce.
Ce qu'ayant veu, doiiJent faire telle taxe a!Jdic
clerc qu'ils aduiferom en leurs loyaurci & COI1fciences,tant pour fa vacation,iournee & defpen~
ee,que pour autres frais & voiéture.
Doil\cnt auoit l' œil fur les receueurs, fermiers
&. comptables de,leur charge, & prendre garde
qu'il ne demeure en arrit;re des Commes qu'ils
doiucnt payer en la recepte gcnel'ale ) & qu'ils
n'abuCent des deniers Royaux.Car fi ainn c(toit,
petluent de leur authorité 'priuee les fufpendrc
de leurs eaats pour quelque temps,& y comOlcC~
tre P,our l~ur ab[e~c; Vil per[onnage fidellc,biel1
c3utl,ol1ne,& certIfie en la maniere accouallmee,
à fin que les deniers de fa Maiefié Coyen,t plus {etl'
rement conferu'ez & adminiflrez.
Doiuent lefdits threCoriers generaux faire
leurs cheuauchees par l'eflendue de leurs chal"
ges: 8c pou~ 'ce faire ,'les deux derniers d'e~1tre
eux.D epartlront leurfdites charges en cinq,a fi Il
que les premiers ayellt le choix, à la charge de
changer chacun an de departcmem, & qu'Vile
me[me per[onne n'allç en mermes lieux deU"
an nce5
�du domaine du Ro):
159
:1nnnees con[ccutiues. Aufii que chacun d'eux;
pui{fc en cinq anneeS cheuaucher l'eficlldue de
leur[dites charges. Et qu'elles ofe facent fi à pro~
pos,qu'il n'yen aic qu'vu coufiours [ur les chaps:
ddquelles ils' feront tenus faire proces verbalolx,
coppie' dcfque1s,llgnee de leurs mail1s,fera rap~
P,ortee fur la partie des gages d~ cl~acull threro~
tler de France, fur peine de radlatlO11 dc [es ga~
ge~,fuiual1tl'ordonnancc [nil cinq cellS cinquaate[cpt,& 1 577.
Faifant le[quelles cheuaucliees,lefdits threforiers generaux doiuent aubir l' œil bien exaltelllent à ce qui ddpend du domaine, par qui il
e!~ po!fedé) à quelles charges, aux vful'patiol1s
cllceluy: & de tout ce qui eu depcnd faire proces verballx, pour s'en [eruir lors qu'ils feront de
retour de leurs chcuauchees. Aut1î de donner
ordre qu'és recepees paniculieres de leurs ~har
ges, les efpeces ne
reçoiucnc & baillent en
~uelql\e force que ce foit,à plus haut pris que
l ordol1nance. Sçauoir cn outre li les ordollll:lI1Ces Royaux [om bien & deiiemenr obferuees:
qU,elles reparntions [ont à faire és chaneally. &
edtflces du RaY1Pour y pouruoir, &Ieur donn er
ail rabais. Finakmcnc doiuent faire les ballx à
fer,llle d\ol domaine, pOllr le temp~ qui fera reqUIS, Icfqutlls ils ne pC4ucm t'aira que iurques à
l1euf :lnnees.
lcfdits threCoriers de Frallce ne doillenv pern
'
lettre aux recclleurs , Cane gen<!raux que P .:JC tlcIIliers, efbl1s de leurs chapTes
l1oll11cllcmcnt
b
rc
KI;
3
�Cinquiefoé pàrtie des droiOls
pourlleus, eux i111mifcef ou entremettre allCl1~
nernent en l'exercice da leurs cfhts, fans auoir
premieremem ba'ilJé bonne & [uffifante caution
des fommes cy apres dcdarees , fur ks lieux oU
ils font leurs receptes, fuiuam l'ordonnance.
Lefquclles cautions deüement certifiees doiuent
eltre receües par. lefdit.s threforiers generaux,
chacun en fan regard. Et fe doiuent enquerir di ..
ligemmcne des biclls,facu!tez, moyens, & fuffi~
[an ces dcfdits pIeges, cautions & certifications:
c'eA: à fçauoir chacun receueur gencral, de la
fomrne de dix mille liures. Et chacun receueuF
particulier de ce que pourra monter la tierce
partie d?vn quartier de fa rccepte, foit du domai~
ne, aides, tailles, gabelles, ou impohtions, Les
aCtes defqueUes cautions lefdits threforiers ge·ocraux,par chacun an doiuent cnuoyer au greffe
de la chambre des comptes: & pareillement ce1~
les qu'ils font tenus faire rcnouuellcr de trois ans
en tr~i s ans, ou ,autre temps qu'ils voyent eHr c
requIs & ncce{f.11res. Dont ils ferone inuenrair e,
ilgné de leurs mains, qu'ils ferone double, à fin
que par ladite chambre leur en foit baillé \,ll
fcmblablc pour lellr de[charge)c~mme il dl
couHumé.
Iceuxdits threforiers de France, au parau anc
que de bailler leürs eltats, [oit aux (cceueurs g~'
llcraUX ou particuliers, doiucnt reaarde~ (0 1'
gneufcmenc s'ils Ont cotlilpté de le~l's charges
& adminiihations des annees precedentes, lSC
s'ils ont payé le: rcliqlla par eux deu. Awili s'ils
a'-
,
.
ol1 t
�dudomaineduR~I:
260
ercedec~
çnt fait t defcharger les parties fup ne doie)
eitans en iceux: & à faute de ce fair
ercice de
Uent per met tre qu'ils encr,ent en l'ex
peuuent <Hfleurs cha raes & rec ept es, & n'en
ls ~yent ob.
p,enfer auc~ns,quelqucslettrcs qu'i
;ains y doï .
tenues fur peine de s!en pre ndr e à el!x
s & [oIua.
Uent com met tre per[o'nnage5 reffcan
.
bl es •
thrCCoriers en(emblemenl:
its
lefJ
Ne peuuenc
fageries , cftaxer par chacun an, tan t pou r mef
pou r l'ex er·
crit ure s, qu'autres frais neccffaires
. Sça uoi r
cice de chacune de kurCdites charges
de Roü en,
ccux de Par is, fix cens liur es: ceux
, T ou rs,Poi tCaë n, Cha allo ns, Or leans,Borcfeaux
cinq cens
t.iers,Bourges,Rion, & Nantes,chaclln
ble ,Tho uhures:& ceux d' Amiens,D i jon ,Gr eno
s l chacun
oge
Lim
&
IOll fe, Lyo n, Mo ntp elli er
ans COI11is,[
rno
tou
quatre cens cinquante lillre~
qui leur
s
aire
din
prendre les commiffions extraor
laré les
dec
(era
feront addreffames, auCquelles
ion
ecm
l'ex
r
fO mme $ qu'ils doiu enc taxer pou
r
taxe
iers
Cor
thre
d'icelles. Et ne peuuenc leCdits
'ais.D
rno
tou
pOlir vne fois que vil1gtcinq liures
gue leur pouual1tage,s'ils auoyent plus ord onn é
s l'ayeroyenc
Uoir ne por te, me{fieurs <les com pte
oin à cdl cfle furplus. Tel lem ent qu'il eft de beC
tion de
fca obt eni r du oy lettres d'augmenta
pOlluoir.
rorier ~,
'En fin de chaîcunc .nn ee lc{(!Îts thre dili c'cder
chacun en leur regard doi ucn t pro
de s rcçe ..
y
vra
au
ts
dla
s
geml1<lenc à faire le
Kk 4
n
�C/nquiefne partie des droiéls
l.Jeurs tant generaux que particuliers de leurs
charges: à la fin deCqucls ils fer'o'ut' mention des
lieux & iours qae les acquits&: piece~ pour faire
lefdics eHats leur auront & feront prefemez:
& le nom de cduy ou ceux qui lei aura bail·
lei:, {dit le cOll1ptable,ou f911 commis, ou autre.
AuiIi le iOIJr que lefdits eflats aUl'ant efté arre·
Hez & deliurez aufdits compt ables: à celle fin
qu'à faute defdits dlats ils ne prenncl1t excufe
de lùuoir peu compt er dedans le temps à eux
prefix & limité par les ordonnances. Dedans
lerquels efl:ats iceux threroriets n'alloüeronc
aucunes parti cs gue lefdits receuclIrs n'ayel1[
payees & acquitt'ces:& ne perme ttront que fouS
couleur de leurs taxations ils y employenc allcunes panies , dont ils ne leur lailferol1t aucun
fonù , linon à. celles qlli feront iuHes & equitabIcs.
Et fi lefdits r€Ccl!CUrS ~oiuelJt ,pnr la fin de(..
dits efl:aes quelqlles tommes de deniers, doiuent
ordonn er qu'elle fera promptcmét lui[c és mainS
du receueur gencl'al. Leiquels 'cHats doilleJl[
dHe ligne? par lefdits thrc10riets gcneraux, Olt
à tom le moins par\ deux ou tr0is, & conrrelignet plr le greffier, [uiuahc l'arrelt de la charn"
brc des comptes de Paris, apporé [ur le compee
de' h recepte gcncralc dLi taillon d'AmienS,
rendu pour l'annce mil cinq cens [oixanC edixlleuf, conforme aux Ediéts & ordonnances dll
Roy.
En fin Je chacun quarticr d'annee, ils doiu enC
verifier
�du domaine du Roy; .
.161
verifier la recepte & defpcllce que les receueurs
gC~leraux de leurs charges auront faite, I:0ur fçaIIOlr & entendre quels deniers reHent a rc:couIIrer , les caufes pour lefquelles ils u' ont eité re:C?lIl1erts, & les pour(uittes & diligences que leIdits reeeueurs generaux, cbacu e.1110n regard, auroyent fur ce faites: à fin que s'il y auoit quelque
faute Ou ncgligence,il y (oit par c~x p~urueu a!nft qu'ils verrOnt dhe i faire pnr ral[on a la conier11atiol\ des deniers du Roy, & en aducrtir meCGeurs de [on con[eiJ priué.
D'nual1tage fi par leCdits eLhts citait aucune
chofe reprins en deniers rendus Oc non reeeus,
COmme rcites deuz, lefdits threCoriers doiuent
rechercher exaétemcllt d;où prouiennent leCdites reH os:& s'ils prouicnnenent de la negligcnce
~leCdits comptables pour s'en preualoir ,donnant
~CCliX aduerci{femenr, comme aucuns fane le pius
OUllCnt,. fin de les demander en don au Roy Ol!
~Utrelhenr. Auai en fin d'al1nce & vn mois apres
~ccl1c efcheuë feront [emblablement verifie;ltion
e~ e(l:ats !loutant que faire ee pourra: & des rettes
qUI fe trouueront lors à recouurer ( fi aUCUl1S en y
~.en la retepte generale ) la veri fication & d'clar·
bl(fe~tnt d'iceux deniers faite, appeliez s'il
t efolng los receucurs particulier .. ; , .dleus ou au·
tes
I1 , Cil rcthurgeront de nouucau le rc:ceueill' gel cralqui alIta c~ercé) pour faire les diligences de
~cs f;lIre tomber cEs mains de fon compagnon qui
qll~teraen excreiee:qui les receura, fuiuant l'dbc
lI! Iuy cnfera baill~: lequel fera [cmblablem ent
ca
Kk
)
�Cinquiefme partie des droi[!J'
tenu d'en faire fon àClIoir& diligence. LeCqu e13
dtats ainG verifiez par chacun quartier.& cil fill
d'aonce, feront allffi caf!: par lefdits thre[orier'
gcnerOltlx enuoyez doubles aux,intendans des
nallces & treforiel's dc l'efpargne, à ce que par
iceux on uHfe fcau . r les fonds des finances.
- -TOtls mandemens p~tel1s, f;ttres cl' offices,pe l1 hons ,dons bien·fa.i ts & autres, doiuent par eU"
eRre veriiiez. en leurs loyautez & con[ciences. Bt
quant à celles qui ne feront valables) les refufe r,
rel1l1oycr ou retrancher.Et [e doiuent conforme!
en ce és verifications qui en ont efié faites ~
gensdes S2!!lptcS.
_
S'ily auoit quelque fermier ou autre qui ne
péufi payer ce à quoy il dhenu en la rccepte g~
lleraill. pour les parties Cju'il auroit cu en la chol~
'lu'il t~noic du Roy, ou bien dcIapauuretéqUJ
}uy fcroit aùuenuc, & que le rcccueur general,Je
pourfuillC au payement, le[dits thrc:[oriers Illy'
cloiucllt bailler lur[cancede payementiuCques:l
qu elqu e temps limité: à fin que leCdits fermiers
cJ1e
01.1 autres obtiennent dc[charge du Roy, laqu
dOIt dhe par eux verifiee.
_ ,Spnt tenus de remettre és mains du Roy, r~
IOlIldre & reiinir au corps du domaine, tOUS'j_
chncuns les ll'Iem bres d'icellly, Coyellt villes, vJ
,
rr
o[C s,
1ages, CItez,
cha(teallx, forterencs, cens, re 'rS
ma isos, vi glles, prez,)boi s,foreRs,m oulins, ;(l~~_
& ;lutres chores qu'ils trouueront alloir elle v U
,
fi~
( pet?s,all c nees , fcparees, ddlrai6tes ou [::1n Poc"
r:e e3 en ;;tutres mains, pour qyelque caule OU t:oll
ca ll
v-
�' du domaineduRôj:
1.6:L
~alion que ce [()it', lin.on pour iuft,e caufe & rai":
fOnnablé,dofwilleur apparroi/Te ar lettres bonnes & valabl'e s, deüement & fufh[ammem veri.
fie~s & eltped iees:& contraindré par toutes v.0yes
clelles & rai[annables les detempcurs de1<!1tes
chofes a.lienees, & les delaiffer eux en departir, &
en,fbuffrir iouyr les receueurs du do~aine ainG.
qu il fouloit .elhe fait le temps paffc, pour les
mettre deflors en allant au profit du Roy.
De s'enquerir & informer [ur la [uffi[ance des
Cautions donnees par lcfdits receueurs. Et li auCUns d'eux ne les :lllO,i( baillees ,ou qu'elles fur.
f~l1t expi,rccs par mort ou autrement) oules cautlonnellrs dernuez de leurs biens, de maniere
qU'ils ne fuffcnt [oluables & receus à cautionner
tomme il appartient) Celon les ordonnances [ur
Ce faites) .l~s contraindre par fllCpen/lon de leurs
~~ccs ou autrement, comme ils verront dtre à
aire, & les bailler de nOllueau, & les enuoycront
( COtnme deua'nt cft dit) en la chambre des comPtes,COllllllt: il cft accouftumé cl
.
1 e
e Qin , euuentlerdits threforiers fai·
~~nir par dcucrs eux par tant de 0Ê..que bon -~nemblel'a tOtlS rcceuffirs, V loote s,Clauair.cs,
..erll1iers & autres, )our [cauoir & 5'el~crir au
yray
.
~e a va eur e eur rect'ptc & c :ll'gc~ q1l1
~lIes , pour en auoir claire cognoiffan,
~l~e a~fJlleur feront bailJer i toutcs hc1ires
a ~ era rcquislcs cHats & cbarges qu'ils auront
~r li· urs rcceptcs
1 1elH' dl man, <: parquelqucs lettres p:lten~
tes d..
r
~..
.
�Cinquiefme pârtie deJ dr()i[/J
tes du Roy, de retranch,e r ou .rec,~lIer.1es .gage6
d'offiçiers & rentes cOllfiitueeS eJ.tans filr lesre'
ceptes , dont ils font refpeétiuement les efiaes, il:
ydoiuent proced er felon le contenu d'icelles :/'
fin gue les den~ers foyent incont inent mis, eS
mains du ~hreforier de l'efpargne.
'
Petille nt defcndre fi bon leur femble à tO IlS
r~çelleurs, tant generaux que particu liers, de pa'
yer aux oflicier's ab[cns aucu'ne choCe de leurs
gages,s'ils n'ont legitim e excufa tiol1,ou bjen!et'
tre~ patcnte s du Roy deuëm em verifiees.Et fi ail'
ClIn payem ent leur auoit eité fait,do iuent ordot1'
11er qu'il fera recouu ert [ur eux ou bien fur lefditS'
rcceueurs.
.
De ca{fer & faire cat1cr par eux le payeme~'
des gage~ eJ.tans à la fufchar ge du domain e ,:lI'
des,tailles& autres impofitions, & qu'ils verr ol1t
dhe [uperflues &,non neceffaires,oll iceux aageS
di111inuerà iceux qui cogno ifiront dhe à~3ire:
ayel1t efgard à leur charge , & à la firuacioll dl!
pays,& au cours du temps:qOl1t s'il dl befoing cri
aducrtirol1t le Roy &'No{feianellrsd~[oi1 cOll"
'1
)
Q . ,- ~
J•CJ.
l
,
allf:
, D ai Dent prendre garde & donne r ordre
dits receueurs du domaine Îelllel>nent) iu(qu es !
qu elle fom me ils pourro nt bailler & defiurerpa(
les l11andemens cle~ Sencfchallx, Baillifs & al~tre~
1;: bers,de lu {1:i ce,tam pour reparat iollS,cx
ecu t10;,
Je cnm,es ~ voyag~s & me.:ffagers,qu1autr cS c/l ,
gcs or.cltnalres ou exrqor .linaire s : & de leur del"
.
fend
re de ne p:1ye r aucune c!loft: outre le d'Ir 0
Jl'c,!ilr peine de.: reCQuurer [ur eux.
S'il,.
�du domaine du Roy.
1.63
. ,S'ils voyent qu'il [oit necdfaire carrer & re..
IOlndre toutes receptes extraordinaires touchant
le fait du domaine aux ordinaires, & les faire re~euoir par les receueurs ordinaires pour ob~ier
:t tnultiplication d'officIers, & faire defenc~ à
tous tels receueurs; extraordinaires & autres qu'il
appartiendra de ne leur entremettre d'orefna-uant
derdites rec:ptes, & [urtelles peines qu'ils ver..
tont efl:re e~pedient par rai[on. ,
Contraindre toUS & chacuns qUI [e trouuerOllt ,
dtre tenus au Royen foy & hommage, ou autres
tedeuances pour r:li(on des heritages ou autres
chores tenues & mouuans du Roy, à venir f.'tire
les foy & hommage à fa MaieHé au bureau de (a
chambre des campees, auffi en bailler leur declatation & denombrement,& pour ce faire leur affJ~ner temps,leur impo[er telles pei nes qu'ils ad ...
\tIreront pour le bien & proffic dudit lieur, CilleS
~Ontraignant (Ii menier dt) par prinCe, arrefl: &
Ctention defdites chores en la main du Roy, &
hOlbtne il efl: accou/lumé de faire par faute de
Otntne de foy, & hommage nô faiéh, & deniers
~arez.
\1 rendront garde que touS cellx qui
t! tront tenir aucune choCe d,efmembree
fe trouou alie/e du' domaine> payent au prorata de ce qu'ils
~cnnent les fiefs & aurno[nes, gages d'officiers
<:1tutres charges ordinaires qu'ils [e trouucront
la ~ed\!uêsdc toute ancienneré (urlarcceptèdc
lad' enefchallffee ou Bailliage auquel fera {iwee
ta. lIte choCc aliencc:& auffi à employer au proraes arrerages qui en rone deus, ou en rendre &
~
payer
�Cinquiefm partie des droiüs ,
payer au prorata au Royen [es rcceptes 0rdil1 ai '
res ce qui auroit e!lé payé par [es rccc,ueurs & all'
tees par inaduerrance, contrainéte ou ignorance
ou autrement:&: en deffaut de ce les contrainclront par prin[e, arrd!: & detemption de leuf>
biens meubles & immeubles.
.
De bailler & affermer quand, & par,tel tempS,
& à tels gens idoines & [oluables que bon rCI J1 '
blera aufdits threforicrs, les heritages , m:ü[ofl S;
dhngs , moulins & autres chores du domainc d,t!
Roy. Et fi par iceux thre[oeiers,les hel'itagcs,m al,'
fons,efrangs,(ol1t cognclls dhe plus profitables a
(a Maidlé de ne les bailler à ferme, les remettre
ésmains du receucurdudomaine, finylctc 111 Ps
clesfennes ja baillees à les faire par iceluy rece~
uoir, aia/l qu'il fera requis & nccdfail'c poUf la
conferuation d'j,cluy domaine.
Bailleront à l1ouuc1Je cen{ille,ren~e perpetuelle
ou muable > les choCes & heritages qui {è trOlllJ~
ront dire trop chargees ou en non valoir, aU 1
les lieux & places vagues & inutiles dtan5 des de'
p~ndallces du d9,mainc du Roy au plus offrant 8t
foluable,à fi n4eh...œpe.upl er, reedifie~, rcpa
& remettre en efl:at,appellez. à ce lènrffictcrs s
lieulC.Et g-arderoI1t les (olemnitez accou{tLl(11Cci~
& en expedieront telles kttrcs qui [eroll t reqll
fes & nece(faires.
'M~
S'ils voyent que les terriers dudie do m,;J,JH6
foyent trop vieux, en doiuent aduertir [a ~aJL~'j15
pour y ~frre pourueu : lequel ordonnera q(a nS
les ferortJ: renouueller par tcUq gens f~lr r M
;!
que bOIlleur [cmblcra a ~ i,eLlx faire bal Cp ,,11
�du domaine du Roy.
2. 64-
110llueau par declarations,aulli les red~ger & met:~
tre en ordre auec les tenans & abouc,ffans, l'or~re antien gardé & ob[erué,pour la collation qui
fe doit faire fur les anciens terriers,lefquelg feront
baillez aurdics receucurs du domaine pour la Conferulcion & conduiae d'iceluy.
T OliS lefdits chl'eforiers,chacufI 6.n [on regard,
peuuent auoir [cance & voix deliberaciue de toutes cho[eG concernans leurs eHats, és chambres
tles comptes de ce Royaume, & cour des ayde,
d'iceluy.
, '1
•
Aucunesfois mefIicurs du cOll[e11 prllle ordonnent fur aucunes requ:Ges qui leur fonqncfentees, tant pour affranchlffement de tailles, rabais
de feranes, & autres, que lefdits threforiers de
~rance bailleront adllis au Roy de ce qui doit
dlre remis aufdits particuliers. Et il1cominem
ayant veu les lettres de renlloy,doiuent proceder
aux informations qui font necdfaires enre faites:
8( pOur apres veu le contenu d'icelles, donel'leur
ilduis,& iceluy auec lefdites infGrmaüons mettre
~n Vil fac clos & (cellé de leur [eel pour cl~uoyer
il fadite maiefié.
d' Si 1, lelleurveut fflluoir d'auantage les allions difIé/J threforiers,ftmt qu'il faCt la lellure due liure, &
~4r là il Vtrra tom ce qui dtptnd deleHrs charges &
ff!c,t l : Ct que it n>àJ 1JQulu mettre iey peur cuiter proli;lJ;'lc dt lal1la.K',
.ConfY#
�Ctnquiefrne partie des droias
ContrerooUeursgeneraux des
finances.
IL ç
R.oy Henry en l'annee mil cinq cens ~jJ1'
,
quante quatre erige:.! en chaqlllc des dix!tpt
l;cneralitez, qui elh;)yent pour lors en ce Roya ll '
me,v'n contrcroollcur des finance s:depuis le RoY
Cha:rIes 'neufie[me les feit alternatifs. Et le RoY
à prefent rcgnant erigea deux gcneralite/'., [~J'
uoire/t Orleans & Limoges, pour faire le notJl'
b~'e de dixneuf, & Cil chacune d'icelles deux contre'toolleurs ge11erall~,qui font en tout le nombre
cie trente huiét; & pareil nombre que le l11c[rn C
, Roy auroit creez pour les receptes generales dtJ
tailloll de ce Royaume.LeÎguels cont1'troolleut's
cxercentlelll's eHats, fpeciulement cellxqlli [ollt
en exercice.En l'annee mil cinq cé~ quatre vingtS
&. trois, leRoy auroit [upprimé le dernier rcccu
defdits concreroolleurs, & n~y en a plus qU'Vil cJ1
~ h acune recept<l gcneralc.
Premierem ent.
Oiuent redigcr par eCcrit & faire regifir e du
.
euf >
Jour & partement des clercs & rece u
gel~eraux qui portercnt deniers il l'c[parg ne C
quelles e[p~ce6 d'or &'d'argem, du nombre d _
charges & voiétures; dont ils feront yn bor e
reau qu'ils retiendront par deucrseux.
orChacun clerc, fcrmier ou re,eueur, app de
tant deniers en la recepte generale fCrI! c~~Jlc'
D
:t;
�du domaine du Roy.
2. 65
bailler à chacua defd'its contreroolleurs bordereaux, ligné de leurs maitu,conteI~ant les efpece~
d'dr & d'argent.
.
lCduy bordereau receu par ledIt contrera alleur general, il doit allîfl:er incontl11e~1t au COl11.
pte & deliurance defdirs deniers: & Iceux comptez feront mis és facs i$l coffres, enla maiCO l1 de
chacun receueur geocr5l;dollt ledit rcceueul' gel1el'al &. conrreroolleur gener::tI, auront chacull
Vn~ clef djffc:renrc, & fera ledit contreroolleul"
cOl1tf~rool1e & regi(he des e~)eces & nombre
dc(dj~s deniers, & mettra au dos de la guitt;lnce
lluc ledit reccueur general expediera audit rc(eueur ou fermier <-es nwts, Contrer(Jll(c & emegiflree att contr~roolLegenerai d~s fintmm pllr mo)[ouf
!igné contrerofLct-tr ge71erat d'iee/uy, le tel iO'lr. Si cdt
a~tide cRoie ob[el'ué, les recellcurs generaux
n auroyem le moyen de billonner les deniers
Royaux, ny fl1btilifer comme ils font J. prefent.
Mais il y il de la faùte,tant du contrel'Oqlleur gelleraI que receueur gcneraI, à (calloir dlldit recCueur gencral, par le moyen des deniers qu'il
reçoit iournellement [.111' appeller, Ou faire ap~
Pdler i ccluy comreroolleul', donnant àentendre
;jux pOrtCl1l'S des deniers en ladite receptc gel1;r al e,glle llonobHanc que 'ledit contreroollcl1l"
11 affiLtc au compte c1efdit~ delliers,il fera ContrerOoHer la quittance qll'il en ddiurc: laquelle il
garde en fes mains, & baille fClllement l'cCl:picé
.a~[dits pOrteurs pour l'a{fcur':lI1ce d'iceux delllcrs.LeCque!s ils n'ont cyarclr de ce faire:& fane
{Il ~
0
"'\
.
Oree (Ille la recepee defdics deniers ne vlent
LI
�Cinquiefoe pàrtie des droies
à la cognoHlànce dudit comreroolleur gencraI:
pOUl' par ce moyen fe ioüer derdit~ dCllIers, &cn payer qui bonluy fcmble,Edi lerdits concrer<>olleun gcncraux!>'cll appcr~oiuét,& qu'J!s dem4lndellt qu'ds font dcucnus, ledit rcceucur incontJJ1entluy fera apparoir d'Yn mandement de
l'clpargne qu il dira qu'Il auraacqulCé, ores qU'JI
ne fe deuil acquiter, Tellement que meffieurs des
comptes de: Paris examinam les comptc~ des ~G'
ccucurs particuliers, & Y crOllll:111t 10 fl n.i cs qUIttan cs nOll cOlHlcroollees , ont ordonné & et)'
jOIIl\~~ 4111fdICS comptables de ne plus dcliur er
ô\.:l1Icr, audit reccueur gener:1l, que ledit contr~'
roolleur gCllera lll'y IOlt pl eltllLEt s'il aduc:n OIC
que l'on IlC pellfl [lOlIu<.;r kdil eontlcroollcllr,
luy Icra JJIIle: le bordereall descfpccc ,auee {iglW
fieatlOn P,ll' vu IllIil1iel' de . .'y [rolluer à tcl le
kurc: d 1.]1 die (jgnd1catioJ1 en feront app'~'
1'011' à bciitc ehafllbrc. Et pOUf lt: regard dlld lt
n:ceucur genera!, ne pourra payer & acqui cte
aucuns O1JJldemens de l'efpargnc, rcfcripti Of1S '
nlalldcmell pacell s du Roy, & autres partie qlle
h:dlt COlltrcroollcur n'y (Olt lllTi prdc.:nr. Ee pOlir
Ç
Cil fJin.; applmir a l.tdite chambre (jrTlIcra ]c
,
':J
' Cil(I1l1tt,l~lC~S dec; paycmcll fai
aufdit~ rJr~l J(;11er, I:t '> 11 :luo!t cllé, fJu2 , ~c ~ 'pil}'<.IllClh ~tJ je'
dit ,olltrcroollcur .
n euH
,drlfl<.' k~ l' ,11'(1 t; , II
•
'
. n (1
royt'!1t tUllIe en joufh:lI1cc .l 1.1 l'l'd.Jill? lit
r,
,
rrllc ;lU!
(Olllpt 'P()1Il1~ ,111011' POIIHjIlOY' JI Il a ;1111
l~
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rt;r oO
pJ}":lllcnr , ct pour le re al' 1dcfdjc:> (lllC
1Ce
l
leur g"'11 'rallX, 1':11"l e 'Ju , 1 ~ Il "aUd CliC ail ol1 l'lCC
• Jpponcl. Cil Ja, \'Jt c rcct'
1 • (UI' font
Sclle
1 (elllcr
�,,,..
:",. ~ .- ;'
du domaine du Roy~
166
gcnerale, il leur fufiÎt affezd'auoir vn bordereau
des erpeees pour en faire leurs c?ntreroollcs,
biffant par ce moyen tous les delllers entre. les
1l1ains dudit rcceucur general, pour .en dlrpolt:r ~
fa volonté, le toue au preiudlce & IntcrcH de fa.
MaieHé.Mais eeHe faute ne proulcllt quede l'in.
tclligence qu'ils Ont 1<.:s VilS auec les autrc~:& au
1110yen dc quelque lucre que les procun: ll~s generaux leur donnenc & accordenç, Lliffanc 1exn.
ci ce de leurs dtats.A quoy on dClJroir rCl11cdil:r,
car il fe crolluera inl1nks quittances colltreroollees par ledit cOlltreroollellr general J domiln'a
jamais veu les e(peces y contenues.
Lors qU'Il faudra enuoyer deniers:à l'crpargne,
lcdit comreroolleur gcneral & receucur general
des finances ollnriront k coffre, tirerollC la fomIlle qu'il faudra enuoyer, CccIlerol1t les f:lcs, l1~
gncrollt le bordereau des cCpeccs qui (eront portcc~:kqucl !Cra rcpre(enc~ au thrdoricr de l'cfpargnc par le clerc qui en fera la condlliae. Et
truand il (era de n:to\lr,doit mon(her laglliuan~c duJit rhreforier au colltreroolleur, à tlJl d'en
bl re [()Jl contn:roollc & regdhe.
b quant :IllCdits bordereaux qui ferOnt (corn.
~;t dit dt) eI1UoYC1. & fignel des dll doncrs de
rance, recellel\l"S generaulC , & cOlltn:roollellrs,
COt~1nlC :tldli eCI1;, t.1I .Ii p.lr lc~ rcccucllr~ p.trticJ.llht·rs & fel"1nler~, ks e!!IÇClS d'or & d\lrr;cm,
0y'
~
Ct. cne gro(lc. ou lJ:cnucs, dO,llIellt cLlre (.lllbllcll1t!lltdçcluc:(.s, fan v(erd all ulle confll{ion:
~111~ Illettre COmblell il y a dc: teHons, combien
Li
~
:·~...I
�Cinquiefrne partie des droiBs
cie reales, de douzains, de derny douzains, de
liards,de doubles,de deniers,& con[equenunent
de toutes autres efpeces feparement •
• Lors ql,l'il fe fera payement au liege des rcceptes generales en vertu des mandeme·l1s portan s
quittances ou refcriptions du threforier de l'efpargne,lc bordereau des; efpeces e[quelles'fe f~ra
le payement du contenu en iceux, fera efcrjta~
dos defdits mandcmcns &. refcriptions, & ligne
par ledit contreroollcur generaI, & par celut
qui fera le payement. Le[quels payemens lefditS
r eccueurs gener:lUX font le plus [OLlU ene fans e~
aduertir ledit conm:rooleur general, cu bien S'Il
l'en aduertit, ,'ef\:lors qu'il n'eH en fa mai[oll.
Lefdits contréroolleurs, chacun en fa charge,
doiuent procurer, que les deniers des financeS
tant ordinaires qu'exrraorclinaires,foyent payet.
par I;CJits reel. UtUrS particuliers ou fermiers,el
mis es receptes generales aux temps & tenneS
contenus és ordonnances Royaux, mefmes à cdle faiae par le Roy Henry, en l'annee mil cinq
cens cinq~lal1tetrois. , Et là où il auroit f~ute, cil
jn~orme~ollt d'où elle procedera, foit par Ola uuals melnage deldits receueurs particuliers, 011
par pauureté du peuple: dont ils feront tenuS aduercir les threforiers generaux de france ,pour
en aduertir leRoy& nos feiglleul's de fon coo [cil priu~.
Les contreroolleurs aeneraux eftuns en exera
cice, & 'lui [one demeu~ans és villes où jl Il'y
es
chambre des comptes, 10 nt tenus lix mois apr
l'annec de leur[dirs exercices expiré, eouoye!' ~~
�du domaine"du Roj~
167
!a chambre des c~mptes leurs c012treroolles: ~
Iceux relident és lieux où il ya chabre des com.
ptes,trois mois apres ladite annce expiree: contenant la de[cription d'or & d'argent ~ri efpecesy
e[quelles le receueur generai aurafala fa rcce.
pte) comme auHi la _defpence d'jceluy; Lequel
COntreroolle doit dhe par Iuy parraphe en chaCun fueillet de [on [eing accoufiumé, & [eellé
d:vnfeau de plom~aux armes .du Roy, o~ de ~a
VIUe où il relide:de ln pre(entatlOl1 duqllel Il dOIt
retirer aae du greffe de la chambre, autreni cnt
le rece.ueur generai ne Iuy payera (es gages.Et ne
doit faire aucune· communication d'icduy audit
receueur general, [ur peine de [u[penllol1 de [011
etht, mais.cela s'obferue bien peu: car la plus
grand pame des contreroolleurs gcneraux des
finances, lors qu'ils veulent drdfcr leurs contre..
roolles,demandem au rcceueur general le regin,re de [a receptc, pour [uiuant iceluy faire loure.
dits Contreroolles:de maniere que par là appert
qU'ils conrrcuicnnent aux ord0nnanccs Royaux.
Outre cc que ddfus lefdits contreroolleurs
generaux doiuent tellir la main auec lefdits rece~eurs gel1traux, que les deniers de leurs receptes
yellt payez par chacun quartier. Et ne [e doit
1<llr,e aucun payement en la recepte gcncrale,g Ile
d~dlt. Contrero<;>lIeur general ne [oit pre[em, à fi Il
Opiner & dire (011 aduis fur les acquits qui fctOllt Pour ccfl: ctfcéè exhibez,
t
LI
3
�Cinquiefme partie 'des droiüs
La. charge des Eslctts en ce qui concerne
le dep artement des denier.I ,
,
du Roy.
Ncontinent que les Eneus ont receu les let"
rres patentes de fa Maiefié,pour faire leuee d,C
deniers fur lell parroilfes de leur e!leétiol1, [Olt
pour li taille,creüe ordinaire, taillon,eq uiualcn t
& deniers extraordinaires, [e doiuent affemble r
au bureau de leur e!leéHon: & là efiant doiue nt
faire autant departs,de la Comme continue ,é 5
lettres du Roy qu'ils [ont d'E!leus,à fill d'en baIl,
1er à chacun Ca parr,auec vn roolle des parroiifc5
où chacull aura faiél: fcs chcuauchees l'annec pre'
cedente ) le proces verbal defditcs chcuauchee S,
& Vil extrait du roolle dc la taille de ladite ail'
nec pr.ccedcntc. Pour [uiuant iceux e[galler la
fomme qui aura eHébaillee à chacun pout' fa: parCI
le fart port3nt1c foible, & le plus iu!tcl'l\lcn t que
faire fe pourra: regardant particulieremen t leS
parroilfes qui font nommees efdits proces 'I c[.
baux, qui ont [ouff'crt les gens-d'armes, les gr e •
les,gelees & autres inconu'cnicf.ls, pour modere~
le taux qu'clIcs auoyent accouflumé porter: 8l
ladire moderation cfgaIlcr fur celles qui
royent foufferttelles miCeres.Et ayancfaiC11e
dcparcement, chacun le doit rapporter à la pre'
,
ri'
b lee, pour le rediger & mC'ure, tOUS
mlere
anetn
cn[cmblemc11t par e[crit,fe!on l'ordre de l'alTi et·
('orll'
t e precedente: à fin de calculer toutes les )'
I
n'::rl'
, fi l'ar~
mes qui y ferOnt contenues, pour f~auoJf 1 a
te .
�du domaine du J.{oJ=
2GB
'reG final d'icelles fcra caforme és lettreslde cam":
tniffio n de làdite Maiefl:é.Car li elle mOntoit plus
Ou llloiflS, faudroit diminuer ou augmcùter Je
departement: qui doit d'he figné de tous Jerdits
Efleus, Procureur du Roy, Greffier, & Contrel'?olleur, qui auroyent cité pre[ens à la faélioll
cl lcduy: contenant pareillement toutes les parroil1ès de leurdicc eflcéti6 f.11lS aucunes excepter,
combien chacune porte pour le principal de la
taille, creüe de l1x cens mille liures, trois cens
111ille liures,fol du paril1s,fortificatiollS des villes
frontiercs,gagcs des PreuoLts des MareCchaux,&
frais de toutes lcfdites lettres. Selon lequel ils fel'am cxpedier leHbltl miffions gui qoiuent eHre
enuoyees en,chacune 'deldites pan:6il1es l1gnees
d~ greffierd'lcel1ëëpeélion, pour faire leuer lefdItes Commes. Le{(1uëlles d'tans receües par les
marguilliers ou principaux babitans dé' chacune
p~rroiffe, doiuent:dhe leiie~ & publiees à la fin
d vue Meffe parrocbialle 1 pour adui[er de commettre quelques vllsclç[dits habitas pour affecurs
& colleéleurs,r:ergllels affeeurs COt11t11j~ & d eputez par la pluralité des 'v oix, doiuent efgallcr feIon leurs con[cielJcc:s; ' le's Commes portees pal'
les commiffions des Efleus,allcc le [01 pour liure
du colleéleur, les fix deniers pour liure du gref~
fier de la parroifI'cjle port de[ditcs cOl1lmiffio!1s,
&. fignacure du roolle qui en fera faiél:. Auquel
b[gallernenc ils doillctlt auoir cCgard fur les.had~ta~ls qui ont creu en biens, & CCLIX qui jonc
1I11lnucz, & aux pauurerez d'vn chacun, pOUl'
charger le fore & ditninllCl" ' le faible: dont du
LI
4
�Cinquiefme pal't. des droi{!s du dom.
, tout ils feront vn roolle, qttÎ (era l1gné dudit gre.t,
ficr: lequel les col1e61:eurs t Olt celuy qui aura la
charge de: leller ladite taille qui lors fe fera, fcra
tenll à peine: d'amende arbitraire d;apporter dans
quinze iours apres ladite affiette faiéte deuanc les
EDeus"auec vn double d'iceluy en papier , pour
par l'vn' deCdirs EDeus le collationner de mot ~
mot:te llenten t qu'il n'y ait variation aucun e, el
apres pat luy efhe lignez. L'vn d~fquels roolles
ainli col1ationnez & lignez par lefdits EDeus,fe(l
baillé & deIiuré audit colleéteut' pour faire fa rCA
cepte fuiuanc iceIuy:& l'autre fera retenu par 1er..
dits E!1eus, & pour la fignature & collation du" ,
dit roolle,n'aura ledit Encu que cinq [ols toUr"
nais. Lc[quels roolles feront rapportez par cba'
cun dc[dirs EDeus à. l'autre prcmiere a{[emble e
qui [c fera pour faire Vil roolle de toutes les [0111'
mes contenues par la fin d'iceux roolles,qui doit
e!he baillé au receueur des tailles de ladite
dleéli on, pour en't'aire le recouul"Cment par les quartiers de l'an- '
nec au temps limite: par
les ordonnances
Royaux.
•
,.
k
FIN.
�2.
69
m~m~~~~~E
MEMOIRES, ADVER TISSEM ENS, M A X lM E SET R Egles obCeruees és chambres des comptes de ce
Royaume) & îpecialcment cn celle de Paris,
conformes aux ordonnances Royaux, outre
celles qui font contenues en tout le corps de ce
pre[cl1t traiété) le[guelles commodemêt n'ont
peu efhe mifes Cil iceluy,d'autant (lue l'Imprimeur, apres ell auoir efté chargé, Ile me j'a iamais voulu bailler ny le lai:l1er voir pour le recorriger ~ & Ymettre beallcoup de belles diffi.
cuItez qUI me [ont venues à la memoire deplli'>
le baHimtnt que ie fis à la hafie & à heure . .
dcfi'obecs ) pour efire occupé en beaucoup
d'autres affaires: ayant eHé contraint pour la.
commodité duleé1:eur) h:s mettre en cdt endroit,ce qu'il prendra en gré.
/
Si le Roy auoit fàit don des biens à luy COl1fifquez..d'1?n homme condamné pa~'con
tumace /'il doit ejlre iJerifié?
Il
A chambre) fur les dons qui [om ob·
.
,
tenus dudiét fieur des biens qui Juy
[one confifquez. par arreH: ou [enrence donnee par contumace a, Je couHume de n'entrer iamais àla verification & entc.
LI
5
�Annotationsfor
l'inemcnt d'iceux, que cinq ans apres la datte der~
dits arreA:s & [entences, parce que par l'ordow
nanced u Roy François de l'annee mil cinq cens
quarante cinq lefdiéh cO~ldal11nez viennent ptl~·
gel" leur contumace dedans lefdits cinq ans:tellement qu'il ne feroit raifonnable de verifier le[did:s dons, parce gue lefdiéb condamnez ap'l'es
auoir eité purgez 1:-<. abfouz des cas à eux impo~
kz., ne pourro yem plus rentrer en leurfdits bienS
& heritag es, d'Jutan t CJlle lefdiéh donataires le~
pourro yem alloir vendus ou alienez, Et pour ccHe occafion Iadiéte chamb re les el1 debollttc :r
pur & à plain . Ou bien fi [a Maiefré mande de l'Cchef à icelle chambre par fes lettres de iul1Ïol1
qu'elle ait à entrer à la verification, au preced ent
que rien verifie r, ordonn era qu'inform:J.tion fera
fàiéte par les luges des lieux,!e Procureur du Roy
appellé de la valeur des biens defdiéts condam"
nez, pour icelle vcüe par icelle chamb re, paiTer
lefdite dons, pour /iouyr des frlliéh & leuees des
hcritJ-ges & mai[ons ,Ems pallU oit par les illipetra:1~) vendre,aliener Oll tranfporter aucune cho(e
dddJts bichs, quelcfdits cinq aosne foyent exp'r~'z. Dont pour [cureté de ce [erone telWS baille l'
bonne & fu ffi Cante camio n, certifiee à 1;1 Olal)Îe rc
;!ccouHull1ce, le tout apre~ que les frais dc iufiic e
[erot deduiéts & payez,& autres charges anciennes & ~ccouftumees dht: acquitees par le reCc~
ueur du domai ne.Et fi ladite chamb re voit & CO"
~noiH par ladite inform ation que lefdiéls bi,cn s
ra.ne meubles que immeubles montent & reLlICnn'cne
�finftruilion desftnan·ces.
270
.tiem à gro{fes Commes., elle reduira le don'à vri C
<:ertaine fomme liquide, qui [cra payee par l'e re~
ceueur du domainé des deniers pr"üenr.uls des
biens confiCquez audit fii:ur:dont il fera ecnu.fail'e
reccpte & defpenfe en fon cpmpre p~ur tentr o'r.,
dte,& pour voir lors de l'examen dudlê1:comp~è~
fi les modifications & rtl1:rinétions que, ladIte
chambre a illÏS & appofé c[dié1:s dons ?nt efté
gürdees, tant par k t'\onarairc que par.kdla rece·
Ue'ur du domaine.
., li') "
~
_
,
,Si "'(Jn don de lots, "Ventes, 1'achaptJ~" reliefs,
quints,requints,ej}aucs)ti'~zie/mes1 6--:
auqaincsJ dolt eJlre'Vcrifté.
," " j•
A
.J
Vparauant que la chambt<:: entre 'en la vè·
rificaeion dd"diéts dons, faut voir (j par lt:s
l<:ttresya[o'ltI mdiguidee, ou bien fi·faMaicHé
faiét don d'aucuns deCdids drojéts à quelque
fOmme guiJe plliffenc momer, & li Cil ic-elles lettres le don dl: reduiét à vne certaine fomme à
p~endrc fur' les droiéts y mentionne? : alors Jadléte chambre voyant, les demeritcs "dc.l'illlp c~
tral1t) & 'lue lediét don foit fal!9rab1e, clic en~
trera à la verification .d'i.celuy ~ pb'lli'lè tiers ou
la moitié feulemét, filÏuand'ordollnance du Roy
to uys JOllxicCme faiae l'annce 149 8 . & Ch~rlcs
n~eufic0ne en l'annee mil cinq c'ens CO/ xante-v.n
(.omblcn q\l~ p'ar l'Ol"d6nance du RoyFranç?l~
preUllel'
�Annotationsfor
premier ·f'aiéte en l'annee mil cinq cen~ trent<!
neuf, foit exprdl èment defendu à Meffieurs des
compees de ne paifer ny verifier· aucuns defdits
dons quelqlles lettres & commandement qu'ils
en ayeQt: ains veu que les deniers en prouenan s
foyent employez au l'achapt du domaine. Neant ·
Dloins( comme diél: eft)p0ur lefdites caufes & OC"
callons, les reduiél: audit tiers,ou àla moitié , qui
fera payee audit dO~lataire par le receueur du do"
maine apres que les charges ordinaires feront
payees & acquit ees, dont il fera tenu faire rece"
pte & defpenfe.Et quant aux deux autres tiers,ou
àl'autr e t:H?ittlé, fera receüe ,par lediél: receueur,
& par Iuy employce au l'achapt du domai ne, fui·
uant ladite OrdOl1l1anCe du Roy Franço is, & au·
trcs ordonnanc~~ du Roy Henry faites enl'ann ee
mil cinq cens cinquante [ept: Ou bien employez;
a\lX rcpara tions des chaLteaux & edifices du
Roy,
fans les pOlluQir employer ailleurs tilr peine de
repetirion fur les ordonnateurs , don~ lcdtét reGeucur fera tenu rapporter cextifiGarion des threi~')ricrs generaux de France, contenant lcdiét eJ'J1~
ploy) ou , bien qu'il n'y a aucunes reparatiol1s a
flire.
Si 'Vn don de tiers & d~nger ,gt'urie , ty'
graiï-ie.,d<}it eJh'épaflé & -verifté?
D
E rout temps les deniers prouenans de bois,
taillis om ~(l:é repmez du vray & ancien do·
main~) mefine ceux de haute f4{l:ayc ont efl:é ce~
l1U!i
�l'inJll'uélion dés finances.'
2. 71
nus pour immeubles de eeae courone) & p~rtant
fclo n les conaitutions & ordonnances faites [ur
, ledit domaine font inalienables,& n'en peut care
faié!: don à qudque pcr[onne que c,e foit,fo.ït en
nature ou dcoiers; me[me que pad ordonnance
~ll Roy Charles neufie[me, faiae à ~olllj?s. e~)'
1annee mil cinq cens foixance fix artIcle dlXlet ~
Ine,ils doiucllt eare employez au rachaptdul'lolllaine & non ailleurs) fur peine de rcpetition. Et
fi [a Maiefté en auoit fait don à quelque per[on~
Ile, la chambre n'y doit entrer nullcll1em, & en
doit debouter les impetrans à pur & à plain) attendu me(mes que ce [ont deniers dont eH faia:
cllae p:lr les rhreforiers generaux de }rance, &
par confequem ne s'en peut faire don.
Si 1Jn don d'1Jne arnende,& de l'intereJl en
laquelle autoit eflécondamnc'Vn homme
pour auoir couppé des baliueaux &
pieds cotniers,doit eftre 'Verifie?
L
Es grandes populations, cou pp es & dega!ls
b . qui fc [ont faiéh depuis trois ans en ~a des
.fiO.IS de hamc fuHaye, doillent inciter reus les of·
.Clers dbblis pOUl' l'augmentation & confcrllatlo n du fifiquc de ccfte couronne à reprilTlcr&
ch 'hncr
Il'
,
fon rigourellfemcm ceux qui ,ouppel~t
bOlS
�Annotations for
bois & fore,(ts fans perm~ffion : comme aulli dlJi~
uem en tout & par tout conferucr les ba.liueall~
& pieds corniers rete::nus en chatune vére de bois
taillis, à fin que auec le temps ils pui{fenc croiChe
en bois dehame fuLhye,& que par.ce moyen 1'011
ne puiffe tomber en difecte de bois, comme 1'011
voit le temps de rr,d ent s'y preparer : tellement
que ceux qui couppent baliueallx ou pieds cor~
lliers, doiuem dhc par les MaiChes des eau es t!l
fore!.ts,condamnez en groffes amendes & en l'i!1~
tcreH, perte, & dOl11tnageqlli fe trOUl.IC dtre ad·
uenll par ld'dites couppes. Dc.Jqudles amendes
& intereH ne dcuroit dhe fait! dOI~,parcc que: le~
dia incereH: denroit enre employé au plant de
pareilles quantite'/.. de baliucaux qui 3.uroy e nc
eHé couppez pOllr repeupler les l"ordls, ruiuan c
l'ordonnance du Roy Franç:ois fai~re en l'annc c
mil cinq ceHS trente {ix. Ioinét auffi que ledit! in~
(crdl prollient de fonds de bois) dont ne do"
efhe fait don par les anciennes ordonnances. Ee
quant efdites ~mendcs J elles deuroyent eHre·c!l1'
ployees aux frais de iufticc, ouurages & rcrar':~
tions, & lutres charCTes ordinaires. Toutesfois j<t
Maidlé dcroge à to~tes ces fainctes ordonn:l w
ccs,& mande expt'cffement à Meffiel1r~ des COITl~
ptes de les affer &vcrifier: ce qu'ils ne doiuel~t
faire) que apres leCdites charge~ paycc5 & acqtl~:
tees. Dont dcCdites amendes & interç!tle rc;c
.
lOJl
ucur dli cl Ol11;l1 ne [cra tenu faIre receprc Cil .
comptc & dcf?cncc de ladic1e amende aU chapl'"
tee des dons, {clon l'ordonn'lo,e du Roy Ig;~~
�finftruéliorJ. dcsfinanceJ •
27 2
faiéte en l'annee mile cinq cens cinquante deux.
Si 'Vn don de regale dott eflre
'Verifié & paflé?
E droie de regale aef1:é li ampJement defduit
en toutes {es circonHances & dependances
cy deual1t au ch ap itre du domaine, qu'à prefenc
n'(m feray plus ample deduétiol1.Mai s cn pa{f.'tnt
diray que c'di l'v n des plus honorifiig ues ,droiéts
que fa MaieHé ait en tout [Ont fiiqlle : & que Iuy,
Comme bon œc.onome du bi en temporel 'n'cn
do~t f.,ire don en general, ny en particulier. Et
dOlUem eRre les cku iers prollenalls & reuenans
de bo, apres lc~ charges payees & acquitees, eitre
Cmployces à,h conHruétion & recdification des
nlai[(l n~ & hoHeis demoli~ & ruinés par lesguer~
tcs paltees,o .l ll rachat de [on do maine. Ou bien
fi [ 1 Maie/té en fait don, ce doi cf1:re en chores
~ett[c s)f.1crees & dillines,Commc tre~bien le feu
f 0y Charles dernier decedé que Dieu abfolue,
illfant don des deniers rctlcnans bom defdites t'egales à Mdlicurs de la Sainéte chappcllc il Paris,
Cll'do l1a que Je tout lerait cmploy~ aux vdl:cmës,
orl1cnJens & h~lbits qui font necclhircs pour Je
;l1Y Hc re de la Mel[c ,& diuin feruicc, & non ail~e~r~)dol1t Ce rendroit c6p~e.Cc qui eH: c(~llfort~~
1 ordonnance du Roy hancols premIer faIte
en l'
5
aunec n111 C1l1'1 cens vinrn par
laquelle eh1 d'lt
() l " 1 '
b'"
"
-l Il Il en pOllua eHrc rien vt:rifié ny palTc qu en
( chofes)
L
�Annotations fur
t:hoîes [aerees & diuines , aufl:J.uels dons la cham:
brc met & appo[e vne reHrin<5holl,c'efi à fpuoir
quelesimpt:trans n'en pourront iouyr que pour
certain temps & pour vne telle [omme.
<'
St "'fJn don des fruiéls du domaine
doit ejlre 'rerifté?
L n'eft raiîol1nablc de verifier nypaffer aucUns
deCdiCts dons, parce que ce feroit p opn:tnen~
alieller le domaiuc du Roy & d<.: la couronne, qUI
ne le peut cfhe qu'2t deniers captans) & non pOlir
dons,bienfaiél:s & rccompcnit:s, chore qui prc:iLl'
dicicroit de beaucoup 2t l'augmentation dudict
domaine. AuflÎ pour celte ralion le Roy Char1e~
dernier dccede:: par [on ordonnance faiac rllr (0 11
domaine ,1 Moulins cn l'annee mil cinq cells (oi:
);ante fi x, article Ilxiefil1<':, dcf<.:ncl expreOclllcnt :J.
Mc.[~curs dC5 comptes , d~ verifier tels Jons dc~
fnllds & leuces du domall1c, parce que ce ~.
rait diucrtir l'ordre des fillances : veu que d~~
<lit:; deniers qui [ont clairs & liquides cn dl f.t IC
cHat dés le commencement de l'annee. Aufli qLIC
1<.:5 dOl1s,rccompenlcs & b iCllfaiéh fc doiuent pl'
ycr par le thrclorier d<.: l'clpargnc, & non p~r.atl'
l' ~rdonnancc Ju I\oy, Henry tatél:'
.
ue, {'1Ill1al~t
'dt
l'annee lnll cmq cem cinquante !cpt: ce n
dcs droits cafuch prollenans dudit domallle'Si vII
I
0
�l't'njlruaion des finance!."
303
Si "tJn don des deniers prou,enans de la compofttion & finance payee-. pour I1n
aduertiffiment doit eftre
"Perifie?
L
ERoy oéheyan!: (es lcttrc,s d'admortijfe_
ment en forme de:: chartres a aucunes gens
de main ·mortc, pour al~ortir cert~i nes mal10ns
ou heritagcs, acquis en {es fi efs, arnerefi <,;[s, cenfiues ou arrierecenliue::s, ou aleus,rcmec tous les
droi éh de lots, v~ntes,defhuts,amêdcs,racbapts,
teliefs, quims, & requints, & autres droiéh fegneuriau~,à quoy elles efto yem tenucs, dont en
ce falf.1nt tl a grand intc:reH & dommage. Allffi
pour [Oll indemnité a de coultml'le prendre la
tIerce partie de la valeur des hcritagcs amonis,€le
"laquell cne fe peut faire aucun don.Et fi par imPOl"Cunité quel gue perfonne en auoit obtenu
<Jue!qu'vn, met1ieurs des comptes n'y doiuent
alloir aucun efgard. Car ladite finance doiteHre
enlployee au rachapt de guelque piece de fon
d?lllainc engagé, ou bien à l'achapt de quelque
~l~ce de terre, foit noble Oll roturiere, qui fera
lOlnctc & vnie au domaine, pour & au lieu dcIa
~attic defdits droiéb [eiglleuriaux, fuil1ant 1'01'10~l1l1ance du Roy f:dné1: Loys, faiéte en l'annce
11 deux cens trentedeux,& de Philippes fon fils
en!,
10 .;tnnecl11il deux cen s reptanceGx. Ce neanrOins fe [aitt quelquefoi s don & remi{è: Je la
Mm
�.
Annotationsfor
finance par lefdites lettres d'admortilfement:
mais faue que les chores que l'on faiét admor tir
foyent 'de blen pe,u de valeur : autrement ne
faudroit verifier ledit don & remi(e , faia le plus
fOllucnt à la charge de dire & celebror quelque
diuin feruice, ou de prier Dieu pOllr rame des
.
Rois.
Si 'Vn don de confifcation doit eRre
pafsé & 1Jcrifie?
'Il ce faia don en termes generaux de tout
S
cc gue monte vne confifcation , mellîeurs deS
çomp[es ne doiuc11t aucunem~tlt entrer à la verification, leur eHant defendu par le douzi~üJl'
article Je l'ordon nance faiéte par le Roy Henry'
en l'annce mil cmq cens cingua ntedeu l', parct
<ju'il y a tant d'lmportUI1S qui donnent ~ cpteW
O
drc à fa MaieHé, que ce qu'ils demandent eH pe
de choiè, & ql!C la çonfi[cation dl petire,fe trOll's
uam le plus [ou lient qll'il a cHé donné des cho(e
dont (aditc Maicltçne voudroit vuider [es mainS,
ny l110iqs qu'elles futrent mis hors de [on J1(qu'f
che
Et fi par lettres de iu/Tioll dl mandé ~ç rc
clmer à la verification dc ces dons, au par~ua~t
que cc faire J doit eRre fàiétc inform ation de ~
valeur de la confifcJtion par les iuges des liCI~~'
le Procur eur du Roy appell é: pour iceUe "eu~
par la chambrc,vcrifier ledit dOll,fculemen r pouG
la moitié 04 le tiers) les charges pren1icreJ11e(l~
paye'
�l'inflru5lion des ftnanèù~
2. 74
pay ees & acq uitt ees , & de laquelle
. con fifc ado ll
le rece ueu r du dom ain e dt tenu
fair e rece pte & \
dc( pcn ce, fuiu ant l'or don nan ce
?u Roy s Lay s
dou zief ine faié te en l'an nee mIl
qua tre cen s
quatreving~ dix hui ét.C om bie n que p,ar l'or
do~
llan ce du Roy Fran~ois, faié te
en 1alln ec nul
cinq cen s tren ten cuf , rait defe ndu
.de n'en crer à
la ver ific atio n: d'au tant que leCdltes
cOllfifcatian s doi uen t eHr e cmp loy ees
au rach apt du
dom aine & non aill eurs , l'ur pein
e de rçp etit ion .
Ou bien fi ladi te cha mb re par ladi
te info rma tion
Voit que ledi t don [oit exc Ç! ITif,
ord onn era que
rell 10n lhan ce fcra faié tc à [a Ma
iert é, [ur j'im por tan ce ou con fcq uen ce du( iit
don . On lc reHrai!1d~a à vne cert aine [om me
, qui fera pay ee
par ledI t r~ceueur du dom ain e,&
non par autr es,
apre s lefd ttes cha rge s pay ees &
acq uite es. Et ft
en ladi te con fifc atio n il y a des fiefs
ou her itages nob les ou rotu rier s, ord onn
era que l'im petran t & [es tùcceCfeurs tien dro nt
en foy & hom ll1agc lerd its fief s, & en pay ero nt
ICll clro iéts &
deUoirs feig ncu riau x à fa Mai erté
. Ou biel} à la
cha rge de pay er par cha cun ~n
au rece ueu
~O~aine vne cert aine Comme, pou r rec ogn r du
oiH re
;tclucllir que le[d ites tcrre~ & heri tage
5 one
e don nce s par le Roy .
td
Mm
~
�Annotationsfor
Si "Vn don d'1Jne pieee (,,'""" membre dtf, domainedoit eflre paJR &
"Perijié?
E premie r ferment que les Rois font à leur
[acre, c'dl de ne donner auc~es pieces oU
memb rei de leur domai ne, ny mOInS l'alliener à
quelqu e pedon ne que ce foit, fi ce n'eH en deu"
cas [eulement: l'vn pOUl' appannage , & l'autre
pour la neceffiré de la guerre à deniers comptan s•
Sembl able [ennen t dt faiél:, ou doit efire faitt
par les Prefidens & Maifhe s des compt es lors de
leur recept ion >de ne palfer ny verifier aucun~S
alicnatiol1s , que pour lefdits cas, eRans e!bblls
pour con[eruer & augmenrer le: domai ne de
ce(te Couro nne, & non pour Je defme mbrer l3t
:.lliencr .Ce qui leur eH defendu par l'ordonnance
dl Roy François premïe r ,faiéte en !'annec mil
cinq cens trenreneuf,& par l'ordon nance du Roy
Charle s neuf1c[me> f:üéte en l'annee mil cinq
cens foixantel1x. Mais tous ces beaux [ermel~S
& fainél:es ordonn ances font auiour d'huy vio~
iecs, & ne laiffe fa Maiefié pOIl' import unité :l. faire
des alienations, & des dons dudit domaine, dont
s
ladite chambre par le moyen de tant de iufT!on ,
conrralnéte
f,( reiccracifs comma ndcmc ns ,
entrer enla verific ation, auec les modifications
accoufl:umees. C'cO: àf~auojr d'en iouyrp M les
donataire~ leur vie dllrant~ ou bien pour v'n ce,ro"
L
ca
tal
/
.
�tinfirurliondes financei.
305
tain temps: l'autre , [ans qu'ils puiifem de[mo lir,
de[mem brer,ou aliener aucunes chores de ce que
leur aura cfté donné : feront tenus le rendre en
. bail efl:atle t -::mps expiré : &. d'auam age de payer
les charge s qui y pourro yent eftre, d~nt Ils CIl
compt eront par efl:at de trois ans en tr~ls ans,pa r
deuant les threCoriers de France /ur pell1e cl' eitre
priuez du benefic e qui leur eft [aia. Si c'efl:oit
vu don 'd'vne ville acquife [ur l'ennem y, ou en
pays de guerre , ladite chamb re, doi.t entrer à la
verific ation,p ourueu q~.e c~luy ~ qUI la chaCe dl:
dOl1ncc le merite , &. qu JI ait cGc occafio n de la
conque fte d'icelle ville, ruiuant l'ordon nance du
Roy Charle s [eptie!i11e,fàic1:~ en l'al1l1ec mil qua- ,
tre cens quaran te Cep t, article dixiefm e, aux mc[mes charge s que dit efl:.Ce que i'ayvcu pratiqu er
en beauco up d'alicn ations du domain e durant les
guerre s paffees.
Si 1Jn don de quelque quantite d'arpent de
bois de haute/ùflaye doit eflre
1Jcl'ifié?
CIl
P
'
ViS que les bois de hautc fultayc (ont repu-
tez immeu bles de ccftc COllro nne,me fIicurs
des compt cs ne doiuCl1t entrer nullem cnt à la
Verification dc tel s dpns, leur eftant defenu u par
lc ncufief iuc article de l'ordon nance, fajéte par
le Roy Charle s neuficCme, en l'anlle mi l cinq
ccns foixant cfix.Pa rce quc ce [eroit alicnat ion du
domain e.
.
Mill
3
�Annotationsfor
Si 1Jn don de quelques fancs-fùfs &
nouueaux acquefls doit eJlrc
pafsé?
Vand leCdirs dons font fauorables,la cham
bre le plus fouucnt y entre en la verifica
tion , apres les charges prealablement payees l!l
acquitees.Car auffi bien l'on ne faia: grand dbt
deCdits deniers, comme efrans de diffi cile aC
celeration: & en ay veu paffcr infiniz aufditcs
charges.
Q
4
4
4
Si "Pn don de la finance d'1Jn anoblijJement
doit eflre "Perifié &"
pafsé?
V X allobliffen~ens l~on a de coufium~ de
taxer celuy qUi Ce fal ét anoblir en trOlS fi~
nance . La prcmiere e!l,cellc qu'il eH tenu payer
aux coffres de fa Maiefté ,pour iouyr du b cnefi~
ce de nobleffe au parauant l'impetration de [eS
lettres:autrement la chambre n' entreroit à la '{e~
rification. De laquelle finance ne fe peut faire
don en quelque façon que ce foit: parce que [e
l
[ont deniers, dont il a eHé fai ét cHat lors, &. al
c
parauanr la creation de ladite noblcffe. Aucun [.
foi s fadite Maidlé pour aucunes caufcs, par 1
dires lemes d'anobliffement faiét don de la
llance d'i,cIuy anobliffemenc à quelque fo,~('J111e
qu e C
A
6:
�l'infll'ufJion des finances.
27G
'lu'dle [e pui/fe monter. A la verification duquel
don ladite chambre n'y entre iamais:parce qu'il
dl faitt en termes generaux: [ans fpeclfica[iol1 J
ce qui dl: defendu par l'ordonnance ~u Roy
Benry, faiétc en l'aonee mil cinq cens , eJOqllaI1~
tedeux article douzie[me & mefmcs que (com111e dit dl) il ea faitt clbt de ladite .finance. La
deuxie[me finance ca celle que la chambre a de
coullumc de taxer, lors de la verification d'iccIuy don, qllÏ dl: fan petite au l'efpeét & regard
des biens & moyens que l'impetrant a,dont ne Ce
peUtfaircdon:parce que,ladite fiil<tnce dl employee & COllucrtie en ,aull1oli1es. Et la troifietine
& derniere finance qui dt payee, dl celle en hquelle il dl: taxé pour l'indemnité des habitan s
du !jeu où il auoit aCCüuaul1lé de payer la raille,
pourefrre conuertie en rellte aulicu de la taille
qu'il payoie,dont d'i,dle ne fe peut faire don.
)
)
.
Si "tJn don du refte & rellqua d' 'Vn
compte doit eRre 'Verifi(':
&pafsc?
D
Es l'annee mil cinq cens cinqU:ltc'lultL'e, le
Roy Ht:nry fit don de tous & chacun.'> les
deniers reaans par la fin des comptes clos, & rc~el1.s en I~dite chambre Jes comptes de Pari s,à la
OUle Mere, pour conuertir & employer à la
c,ol1Clrutl:ion du palais des Tuilleries. Panant ne
~~n peut faire don contre, & au prejudIce dult Jon generaI. Ioinét: que par l'or(lonnance
M 111 1
�Annotations for
faiae par le mefme Roy,cn l'annce l~1Ïl cinq cenS
cinquantefept, article uxiefme, cft defend~ à
meflieurs des comptes de n'en pafl"cr ny verifier
aucuns ., & veut q lie lcfdits deniers foyent employez à l' effeét que dit cft, ou au rachapt du do· .
maine.Celle ordonnanrr,: eH fort bonne,& doit
dl:re obfel'uee: parce que les comptables malicieu[(!ment retenoyent les deniers de leur rccepte, & les faifoyent demander au Roy par au'
CUl1sJ~uec leCque1s ils cotnpo[oyent.
Si 'Vn don de cheuaux ramenez.. du
camp doit eftrè pafsé &
'Verifie?
D
Es aunî toft que lefdits chcuau1t [ont rame:;
nez. du camp) ou du lieu où ils auoyen C
·dlé mcnez, faut qu'ils [oyent prefente:t. par le:
conduétellrd'iceux aux EDeus del'eDeétion d'o~
ils Ont efté leuez. lefqueIs p0ur la commodi'
ct du peuple les font vendre aux jours de mal'cbé, au plus offrant & dernier encheriffeur: t;
les ~eniers en proucnan$ ordonnent dhe llli~ cS
mal11S du reccucur des tailles de ladite efleéb o1h
à la charge que [cI)1blablc Comme fera dcduj~C
&.dcfal'llleeaudit peuple, fur le principal de .~
cadle que 1:1 Maiefl:é entendra leuer l'annce [Ul
liante, Dom 1cfdirk Eflcus feront ment jan cil
l'incitulation de leur affiette & departemel~'
à fin que par ce moyen ledit peuple [e reffcll tC ~
la vente defdits cheuaux, Le tout conforni:o:
�tinftrurlion desfinanceJ:
301
l'ordon nance faite par le Roy à pre[en t reonan t
aux efbts tenus à Blois en l'anne e mil cinqo cens
foixante dix.fept. Tellem ent qu'il ne peuft faire
do defc!ies cheuauJr;, l1y des deniers en p,~oucnans:
parce que (comm e dit eft) il faut qu Ils foyent
rendus au peuple .
Si lln don de 1'efte de farine, pains & au.
tres chofes de munitiOns doit
. ejlre 1Jcrifié;
E que rcftc c1c(dit~s m~nitjons apres que le
camp dl: dcband e, dOit eftrc vendu p.u je
Juges des (ieux, ou par eDeus) le Procur~ur du
Royappcllé, & les deniers en prouen ans doiucllt
el.he nlJS ( comm e dit eH cy deuanr ) és mains du
l'eccllcur des tailles, pour en cfhe autane dec\ui r &
defalqué au peuple , [uiuanr ladite ordonn ance
~es efl:ats de nIois, faite en l'annlle mü cinq cens
epfante fcpt.
C
Si lln don des deniers de t arrierebd1J
doit ejlre llerifié;
'PAr l'ordon nance de[dics eftats de mois au
l' chapitr e de la Iloblclfe ,le Roy veut que à
auuenir les compt es dudit arriere ban ne le 1'C11\
1\( ellt P1us en la chamb re des compt cs: aim pnr~lla.nt aucuns dcputc z de la nobldf c: & les dc~
l1lers '
.
't
r
~.
qUI-rr olllcnd
rollt par la fin & cIolTurc
; cl eIts comptc s, veut & ordol1 nne qu'ils foyent rend
Mm 5
�Annotations for
(lus à ladite nobleffe. T ellemenr que les dons qui
pourro ycnr '~uoir efié faitts dcfdits deniers" la
chamb re n'y doie alloir aucun efgard) quelques
iufIiol1s qui Iuy foyem enuoyees pour la vcrifica~
tion d'iceux.
Si 'Vn don de la finance d~'Vne naturalité
ou Legitimation do/t eflrc 'Vàifié?
Ombie n que par les lettres de naturalité oll
S
legitimations le Roy fit don aux impetral1
de la finance :lquoy ils pourroyenc dhe taX~7"
cc
pour iouyr de [on benefice,ou bien par autres:
l1cantmoins ladite chamb re n'y entre ia111ai:,
d'autan t que fuiu:lllt l'v1àge de tout temps pratl'
qué és chambres des comptes ladite: finance doit
cfhe employee & cOlluertie en aumo[neS J & 110 0
ai lleurs.
C
Si 'Vn don d' 'Vne confifcation, dt aubcine 0#
desherance,obtenu au-parauant L'ad·judicatlOn,doit eRre 'Verifié?
v cun don defdites confifcations, aub ci,J1 c
A
. ou dC5herallce, obtenu au-paraual1t l'ad Ill'
é
di cation faire à fa MaieH é, ne doit eftre paff 1~1
o
l
l
(
e
'
nan c l
le par l a chamb re ) fuiuant lordon
ven'fi'
l' a11'
Roy Ch:ulr.s faite aux eftats d'OrlealJs cil 'J111[~
'
'1
I:J
nee ml cinq cens [oixam e) article quatre dVJ [dJCs
'
E
r
le 5
C
/: ' lcpr. t .des auffi roLt que les lettres
ilS
er
regard
t
dOlls kllr font pre[emees ) doiuen
Cll
al'f
,
�tinjlruElion deJ finances:
2. 78
arrefl:s , fentences & adjudications faites par le
Thre[or, pour veoir s'il n' cft cOlltreuenu à ladite
ordt>nnallce.
Si ');In don general fliEl deJ droiEls, lots,
"VenteJ) relicfi) qttintJ & requint.s, &
autres droius jèigneu riaux recelez... doit
efire ');Ierifié?
vand les lettres dudi~ don font prefentec s J.
la chambre pour verdier, clle ne doit entrer à la verification: parce qu e cela leur dl: defendu par l'ordonnance du Roy François faitc en
l'annee mil cinq cens quarante neuf, & doiuenc
\!~h e employez. au racliapt du domainc.Mai s fi ladltc chambre elloit prelTee de le verifier, ail moYen des iuffiolls & rciterarifs cQl11mandcmês que
~a MaieHé Illy en fait, elle le doit verifier pour en
lOllyrpar l'impctram,iuCques à vne certaine [0111Ine, pOlir le rcgard des droiéts qui [eronc par Illy
defcolluerrs &: 2t [es frai s &de [pens, & non aurrcl11Cllt,fill" peinc de rcpetition,fuiuant l'ordonnanCe dudit Roy Fran çoi~ faite en l'annee mil ,intI
cells quarante dell~.
Q
S·
l
des lettres de don ou autreJ lettreS' du·
Roy cHans prefenteeJ à la clJambre 'V'fJ .
an & derny apre,f la datte d'Icelles,
pout
�Annotations for
pOHf'YJerifier,ffauoirfi l'on les doit rece~
uoir & Ics'VcriJicr.
'C'Ef\: vne regle generale, quc fi les lettres ne
font prcféntees & exhibees à ceux à qui ell~s
font addreffantes dedans l'an & iour ~ l'on en doit
debomer les impetr:ll1s,& leur ef\: beCoing Ce rcri'
l'er par deuers fa Maicf\:é pour auoir lettres de [L1r'
:tllatlon.
Si 'Vn don de terres 'YJaÎnes & 'YJagues
doit cflre pafé & 'YJcrijil?
'L'Intention de nos Roys a ef\:é tou{iours tel'
le, que les deniers prouenans des droiéts C:l'
fueL de leur domaine & des deniers d'tntree de'
terres vaincs & vagucs, fuflent conuertis & et1'ployel, au raclupt dudit domaine,& non ailleurs:
lx defcnces faites a I11cCclits fieurs des compteS
','
ri'
r'
cl 1 aJ1'
(~e
Il en pa,lIer all~l1nS,lUrpe\l1C du qua rup c,t c.+
lm b partie prenate, que (ur le receueur. Le(qll ,
les cho(es Ont eHé confirmees par le Roy Cha~.
1 ~dernier dcc"dé Cil l'annee mil cinq cens[~tIJ
xante.: fi X,c par arrcfl: de la Cour de Parlement
vlllgc-trodicfme Juillet audit an.
Sr "rm don exceda'~t doit ejlrc 'Vcrifiés?
crI, don dl fauorable,mcfdits {lcur .des co~;
r
ptcsleveritienr,a la charge qu'st ne po tl ,!1
e/1 rc payc! & acquité que en fin d'annce St ap;oIJ
• le.
�' .
1
"injlruélion des finances:
tOutes les charges payees & acquitees, fur peine
de radiation, fuiuant l'ordonnance du Roy Fran~ois faite en l'annce mil cinq cens quarante [cpt
article vingt-quatre. Si: ce n'dt qu'il foit f~it à vn
Arnba{fadeur, auquel cas il doit dhe paye prom,,:
ptemem.
Si 17n don fait à "'Pn threforier de Francefur
.les deniers defa charge, doit ejlrc 1Jerijil
ou palé en compte?
P
Ar le premier article de l'ordonnance Üite
par le Roy Henry en l'annnee mil cinq cens
Cinquante [cpt, defendu à Meffieurs des corn.
~tes de ne paffer'nyverifier aucun don, bien fait'~
Ou recampcnfc faite à vn thl'e[orier de France
fUr les deniers J dont il fait refpcé'tiuemcnt les
etl ats : d'autant qu'il ferait illge &partie en mefIlle caufe. ALI{fi fi le threforier de l'efpargne l'a {fi.
~Il?it fur la l'e~epte generale de fa charge, il ne .
Olt enre [emblablement pa{fé ny alIoi.ié. De
cfmc doit dlre obferué enuers les ContreraoleUrs & l'eceueurs genel'uux, lors qu'ils ont don,
~elllbourfemcl1t, & recompenc,e fur, les d~njers
I,e leurs charges. Ce1aleur auraIt cGc permis par
l;.rd?"IlUnCC faite par le Roy à prefem en l'anl1ce
11 Cinq cens feptante fept : mais pour la con[c::~
qUence & mauuais meftlage qui [e ferait és Jinante~ de fa Maicfié,u'a d'té obfcrué.
ca
r
Sirm
�Annotations fur
SI: "'Pn don de rejlatsd' eHat employé en "(me
recepte generale doit ejlre pajJe?
IL
Ors qu'il [e trouue des dons employez ell
vne recepte genera le, à prendre [ur les de1
niers prouenans des rellats & bons d'eHats,l'Atl'
ditcur qui examine le compt c,doit regarder toUS
les comptes particu lien d'où [ont yefus lefdits de'
niers,pour fçauQi r fi routes les charges ordinaires
ou extraordinaires [ont payees & acq~litees,& s'JI
n'y a aucun reculcmét de gages ,C ar c'eH vne maxime tenue & approlluce panoll s bons finaciers,
que li les charges c!'vne reccpte ne [one acquite e;,
e
les deniers prouenas par la fin de l' cltat ne doiu '
s
qlJUUai
ains
,
d'elhu
bOll
&
dhe nommez l'eitat
par
&
~
Fr:t,llç~
de
iers
me[nage fait par les threfor
con[equent le don qui en pourrQit ~l1oir eité faie,
llC
lledoit eLhe paefe que leCdites charges ne foye
premicrcmcnr payees & acquitees.
Si "'Pn don & affranchiffiment de/a
tq,ille doit ejir~ -vcrifié?
Ttendu que c'cA: vne bonne œuure de Jet
charger le pauure peuple de la taille O"
creüe, la chambre ne fait nulle difficulté deJ re'
,
her lefdlts dons & aff'ranchiffemens, pou,: e Ee
d~1
~ard de ce qui concerne la taille & creU eS.
CJlS
olt
quant à Ill. crcüc mile fus) pour les payel11pr cu
,A
h
"e
�NnJlruElion des finances
2.80
preuof r des Marefc haux,li eutena nt,gref fier & ar~
chers, & du raillon ,n'en pourro nt eHre affrach is:
parce: que ce [ont deniers dediez & conf.1.crez.
pour gage~ de gens qui [eruen t leRoy & la Repu_ .
blique. A'-1ffi que les deniers à quoy l~Ontel1t l'affranch jifcme nt, ne pourro nt efhe retette z [ur les
autres parroii fes ains feront deduié ts & defai.
)
r
quel. fur ce que reuient de bon au Roy ~ a, caUle
defdltcs tailles & creües .Mefm e 'lue!e[ dltes parl'oiifes circonu oilincs ne fe pourro nt .ayder ny
feruir dudiét aff"ran chiifem ent,qui doit dtre faitt
pour vn certain temps.
Si -vn don d~1Jnegarde noble doit
ejlre 'Vertjié?
'AVpa rauan c que d'encre r à la verific ation de
ces dons,f aut qu'il foit f:1ié1: inform ation oe
tous & vn chacun les bien s apparc enan s aux mit)eurs , auffi des vies & mœurs du donata ire; à fil1
tue la chamb re cognoi ife s'il eft capabl e du dOIl.
t fi les parens ) aliez & intime s amis defdits mil~eurs le con[en tetlt ; alors elle entre à la veriliC:l1
t
à 1" charge d'entre tenir en bon & [uAlfanc
: <lt h:fdléh mineur S, maifon s & boHels qui leur
lpartie nnem: de rendre bon & loyal compt e en
rlll de ladite garde, & de payer par chacun an aU
cecellellt cl LI domai ne vne telle tomme , iufqllcs à
de que lefdiéh cnf:ms mineur s foyept mis hors
{ll1,
t
garde.
Si v f!.
1
�Annotations fur
l/',
Si 17n don ou jme partie extraordinaire
payee parjî?n receueurdes aides~ tailles,
ou autres receueurs particuliers en "Ver" ,
tu de lettres du Roy doit eftre paJfee?
,
,
.
Ar le llxie[me article de l'ordon nance faiél:c
par le Roy Henry en !'annee mil cinq cens
cinquante [ept, eH defendu à mefdié h heurs des
compt es de ne pafler aucuns dons, rembourfemens, recompenfes, bienfaiéts & aut'res partieS
extraordinaires, fur !es rcceptes particu1ieres,ai~5
veut fa Maidl c qu elles foyent payees & acqul'
tees par le tre[ori er de l'efpargne & non par, al~'
tre,à fin de voi r par Vll (eul chapitre les dos & hbcralitcz. que fadite Maieflé aura faits en vne aJl'
oit
nee. Auffi que li autrem ent eltoit faiét) ce [er '
(.\ iuenir en tout & par toud' ordre des finances, et
ne [croie be[oing de faire eHat d'aucun denier.
~ outesfois fe trouue eîdiéts comptes partiCI.lIrers) comme fur le domaine ou [ur les aides, deS
ll
dons & des parties extraordinaires. Mais faetS'
qu'elles [oyent payees & acquitces des den,i cS
dont n'cil faia aucun eilat , comm e fur les ;ud
de pllls-v;lleurs & de folles enchcr cs, & [ur le do'
mainc dc,> droicts d,e lots, Ycnres,rachapts,q~inCS;
requinrs,& autres droiéh cafuels : & qu'il fo~t, ~:'
les lettres defdits dons exprefi'ement dcrog~ G5
dite ordonnance: & qu'icelles foycnt vCrlpall~la
,p
fi
�l'inflruélion des.finances.
~ar la chambre, combien
tHc.
281
que la [olnlne [ult pe-
5/' "Vne permlj/ion de prendre[el fan!
payer gabelle dot! eftl'e
"Verljice?
Ttendu que c'dt V/le~ li,bcr:llj~é [aiéle pa~ le
A
Prince à gen~ &, ofllcJcr~ ~Ul ,~!)t cc ~1rÇ)Jét ,
d'e toute ancicl1nctc, j-on ne f:l1d dlfr:cl1lte de le
Verifier, à la. charge que l'illlp erram Ile pOurra
prendre pJr chacun an, que la gl1 :11nité de t<llle de
rd au grenicr & l11agazlll d'vlI te! lieu, pOlir fan
VrJge & mcfilage, fans cn dire aou(é) luI' pl:jn~
d'cHre priué dudie droit; donc le grclleril"1' fera
tenu faIre l'ccepee & defpence, pOlir voir ~'il Cil
~llra prins d'auantage.
Si 'lmc pCl'miJ/ion de [ail'c cendm &
elJa/lats en "tJne j;,.rjl doli
ejlre "'(JCl'iJiet'?
1
L Il'y a rien 'qoi plus defhuife, confo
cf
&
~. tlly~c !cCdite fordh) que les C~lJdrierslllTl1e
& !JiICllr~d cJchalats.Auf1Î pour celle ralfoll cll dclcll-
~IJ){
C~lites
:,11 gens des C.0ll1pte5,& aux M:Li ftr<.:s parei Clll lC'ts des caux & forC(b> de lJe pa(J~r n)' verifiel
perl1lilTions, cornille dtallt onerell(Ï:s&
Prciudiciables au fi fy lie d" celle COrOIlI1-', par le
ltCLJfic0nc artIcle de l'ordollnance fai6ic par le
0y hall~ojs, en l';uu:ce mil cinq cells trente
Nu
�Annotatio1ZJ fur
cinq ccns
lleuf,& du Ro y Henry, en l'annee mil
quarante[ept.
Si "Pnc taxe faite à "Pn threforier de Fran-
ce,& payee par le tlJrejorier de l'ef}af~
gne dOIt eftre paffie?
nce vac~
Ors que lefdits threroriers de Fra
ice d.L1
qucnr extraordinairement pou r le [cru
eHat & offi·
Roy ,en chofes qui concernent leur
ires ny va~
ce, Ils ue doiucnt prendre aucuns f.1la
t tenuS 8l
(on
y
ls
qu'i
u
catiom.lilr le Roy :att enJ
fuiuan-t
e,
fair
ce
r
pou
e
obl ige z, & qU'Ils Ont gag
l'annce
en
tc
faié
,
nry
He
l'or .lon nan ce du Roy
mc.
tieC
hllié
cle
arti
ux,
tede
mil cillq cen s cinq uan
ice
le [eru dll
M ,lis !l'ils cHoycnt employez pou r
ancmcns,
Ro y ailleurs qu'en leurs charges & dep
offices, il n'y a
& en c1.lOfcs qui ne full de leurs
atiôs outre
doute qu'ds ne mcritent falaires & vac
leurs gages & dro ias .
L
Si rune paràepa)1ec par "Vn reccueur gent'
l'aL en "Pertu d'acquit patent doit
ejlre paffee?
'
l'ail
O mb ·lell que par l'or Jon nan ce f.littc en l1,
t dcfe C
nee mil cinq cens cinquamcfept,foi
x, de nc
erau
gcn
rs
ucu
rece
lu exp rdré men t aux
d'ace'
ve~tU
payer & acquiter aucunes fommc:s,cn
MaleHe,Ol Il'
qui[~ & mandemcns pacens de fa
J1C
C
1
.
�l'inftruüiorl des finances.
28 2-
ne an tm oin s l'o n ne laiffe
?! en payer. Mais au pa :
rallant que ce faire, fàu t
qu ; l'a~qui~ pa ten t loi
t
verifié à la ch am br e, &
qu Il fait fal tt en bOl1lle
fo rm e co mm e d'eRre
ligné de la main du Ro
,
y
r
co tre Ga né d'VII fecretair
e d'eRat, Ilg.nc' en queü J
e
d'vn in~endant des finan
ces,fec11é du gr an J feall,
co iur ero oll é & e11l'e~iH
:ré ail
raI pa rv n defdits int~ndatl concreroolle b cn ..:att ac hc & con[ente11len s . .Fallt aL!/li qll'~l ra it
t du thr efo ne r de 1dp
ar gn e, & en co re autre att
ache des thr efo ric s gc
ncraux de France.
En quel CM efl-ce que leIMût
iuflicier peut
heriter des biens d' 1?n homme
qùi n'a
inflitué heritia?
I
L fam qu'il y ait tro is cas
qui co nc ur ren t en :
fcmble, au parauanc qu
e le haut iuH ici er puil~
fe he rit er des biens de
lai{fez pa r la mo rt d'v
n
ho mm e qui n'a in{lieué
hc rit ier ,ny fait tenam~t
•
.A f~allOir, qu 'il [oit né
en fa ccrre,qu'il y [o it de
11lcurant,& Cjll'il y [oit mo
rt. Et en cl faut de l'vn
ücfclits crois cas, il ne Illy
dl lo iG bl e fc rendre capable he rit ier & fu cc dte
ur aufdics biens. Et f.iut
que le tou t appartienne
au Roy, apres les d\.:bc es
& ch:1rges (li aucunes
y a) p.lyee ·. Et fi apres
la
In Ort de celuy qui dl
d\.:cedé ab inrefLll, & [an
s
:tU?ir inf1itu é he nti crs ,il
Cc pre(cncoic lluclq~I'."n
~1111 voulufl: Ce rendre hc
rit ier , faut q l'Il (oic t.alét
lnf or ma tio n à qu el cilcre
de co gn ati on , qll~ ne
l)cuc au oir licu que iu[qu
cs au dixic[lllc degre.
N n z.
�Annotations for
a entre 'Vn acquit pa..
ten t,& mandement pat- ent... - -
~elle dijference il j
--
-
_... ----'- "- -- "-
deu x mo ts,
L yen a gui fon t diff ercn cc de ces
res add re[;ma pl'c tan t acq uit l)~tent pou r lert
gne ou à vn refan te s Loie au th re lori erd c l'ef par
, pour acq uite r
(cu cur general,ou bi en à pluGeurs
oit 3. l'impc~
que lqu e Comme que fa Ma ieit é dell
pay eme ns gui
tram .Et d'aUtant qu'i l faut qu e les
le dos def dite s
fon t f.lias [oy cnt endoiTez fur
mé acquit palett res, tl dt pour ccfte caufe nom
fi ' Gue par le
Auf
uit.
ten t, ou bien por tan t acq
de lèm bla ·
te
qui
s'ac
é
mo yen d'iceIlIY fa Ma iefl
! que le·
aulT
na
lai
ue.
bic (om me qui y cH con ten
nflr er
mo
r
pou
es
piec
dit imp ctra nt n'a autr e
Et le
blc.
cua
red
cH
Juy
qu'i cell e. cille M:ü dté
expedié en la mefi11c for '
man dem ent pa n nt
exp edié pou r
me: mai s aulli au ]jeu que l'au tre dt
edié pou r dos,
que lqu e re~nbou~[eme.nt, cil exp
is ie n'y trOU~
esfo
rec om pen les & blenfaléts. r ouc
n aui our d' hul
ue grande tliff ercn cc,& con fon d-o
. ,
l'vn aue c l'au tre.
I
en
i!
_
..
.f2.!!elle dijference il J a entre 1?n mande...
ment portant quittance, & mandement patent.
par le ~oy
E man dem ent pat ent ea dcc ern é Je
[celle dll
L
en la fomme cy deu ant dié te, &
quittal~a
s rand [cau: & le mandement por tan t
�l'inflruBion des ftnances.
183
dl decerné par le thre îori er de 1'~rp;Jrgl1e
,addre[
[,11ltJ:: à vn
receueur gen era l, ou a autre pou r aequiter quelque fomme de deniers, à
fin d'cu iter
au por t & voiéture.Et pour monfirer
encore qu'il
y a grande difference de l'vn à l'al
1tr~, li celuy
<Jui porte ledit mandem ent por tan t
quittance ne
peu t receuolr que parcie de la fo.m
m.e
llue,faut qu'au premier payeme?t Illa y ~Ol~t~
dfe 1 ong l11al de [on mandement endç{fc de [a
qui
à celuy qui l'aura payé. E~. pour [on a{fettance,
urance
en retirera feulement copple , auec
certification
tlue 1'011 ne Iuy a peu payer d'auumage
à faute de!
fon,
d5.Dc
maniere que c'eH vne l'cale t:reneral
.
e,
qu au premier payement. d'vn man:;, b
dement por~
tant q uictance,faut reti rerl ' origi naI.
Et quant au
mandement patent ou acquit patent,
au premier
~ayement ne faut reti rer que
lc vidimlls collatlonné,& certification cie l'cndo(fcm
cllt fait t [ur
icc\uy,& nc rapporte on l'original qu'a
u
& parfaiB: payement d'jccluy: d'autant der nie r,
que l'impCtrallt lc garde roullours, comme fi
c'cHuit vne
obligation pure (impie.
__... _._
Si les EsleuJ faifans leurs cbeuauclJees tro
u ..
t-t0yent quelques parrfJijfès ou lJameaux,
fjtti euj]èlJ.t cpt: bl'uslez... ou ruyncz
du
tout par la guerrc,fr t~uoir fllorsqu'rls
feront l'aJ!iettc de La tttille, les doutent
taxer & cattifer?
Nu
3
�Annotaûons{tH'
H det~
Om bie nqu 'il Coit not oire au[dits EDc
par ites
ufd
dits bruflemcns & ruynes, & qu'a
&
rcnr
llcll
dCl
roiffcs ou hame:111X perfonnes n'y
tas
à,Je
fcr
laif
hab iten t, ils ne doi ucn t pOl ir cela
de la taille &
l
cipa
prin
le
r
pou
r
tize
'Xcr & cot
inai res, à meCcrc ües ,tan t ord inai res qu'e xtra ord
s ils auo yét
me [om me que les allnees pre ced ente
i"el1t les [uraccouH:umé de pon er/a ns qu'i ls puif
r les autr es
cha rge r d'au ama ge pou r de[ cha rge
l'eceueur des
p:moifi"es. De laqu elle Comme le
, à la cha rge
ere
cod
pte
tailles dl: tenu faire rece
por tera pro rap
il
elle
d'en fair e rcprillfe, fur laqu
nes , pou ry
ruy
ou
ens
ces verbal dc(clits bruOcm
ent qu'i l
lem
Tel
on.
raiC
ouo ir tel eCgard que clc
dcl éba rr
uoi
pou
de
us
Efle
n'<;:(è loifiblc au[c!irs
obm ettr e aucune)
gel' ,auc unc s potl'[oifl'cs, ny en
les met tre ;l
cn kur s alTictte ,IlY Ccmblablement
tize r combIen
nca nc.E r doi uen t toulloul's lcs cot
don '& afFr:lw
de
res
qu'clles ayc m obt cnu lett
,hi{femcnt de fa Maieflé.
e
l
Si les EJlel,fJ auoyent pla.r .po fè de deniers
qu'il ne Leur eft mandé pat les lettres
dt~ Roy,ji c'eflcrime depeculat?
mes cou r"
I cn verifiant & calculant les Com
nt faiét pa~
J~tJes d<:dan~ l'afliette & Jep am :mc
ls euffcllt im P?'l
]e(èllts Eflcus, Il Cc trou uoi t qu'i
s qU J
fé c!':w:1ntage dl.:1 deuxJ ou trois cens creu CC cas
.
, 11
llt du Roy, en hrt:
J1 Cn porce par e llIan eme
1
!
.
.
r
ce que :le Jl1C
ce ne lcro lt cnm e ( c pec ular : par
for11
S
1
�l'infirutlion des finances:
28 4
femme ils n'ont employé à !<:tIr proffit & vfagë,
& que le recelleur des tailles en fait recepte fans
rcprinfe en fon compte au profht de (a Maicfié.
Mais d'alltancque c'dl furcharger le ~auurc peupIc Contre l'intention du Roy,& quel on ne i~ait
qui les a meu de ce faire, la chabre decerne COtnmi/1ioll au procureur n-cneral pOIlL" les f<lire venir
dans Vil certain temp~, pour refpondre ue ladite
furchawe,Et ccpcnnal1tordonne que leurs g1ges
& falai~s /eront (llpcrcede7, iufques à fix Illois,
pendant 1e1<lue!s s'en purgeront. Et fi par ladite
a/Tierte Cc trOUlIc qu'ils aycnt impofé-cfauantagc
qu e ledit mandement dc quclque petite Comme)
la chambre ordonnel'a feulement que le receucut'
fcra l'ccepee entierc, i la charge que !',lIl11ce fui!lamc en fera autant deduit & deC,t/qllé au pellple:
dont fera faia fU('lltion en l'in ritu lJtion de l'affiett e,& fcra tClllllc recCllClIr CI l certifia la chabre dedans f1x Illoi s, fllr p 'ine dd'JIlH.'nde.
Jtuelfe c./l La premiei'c d1fictt!t,~ (1'/17n a!l ..
dlteur doitfiltre tt 1'e:.-.tYJJen
d'viZ cfJmptef
A premkrc chotc qu'vil :tu litem doit f~:l
lIoll',lo rs qu'il CX.ltJ1lne Vil compre, dl d<.: rc·
nit 1"" "1 'l
.
1 l 1etcl~lp S , porrI.. pJr
i~s
Ir~ 1 <':1 pl'c!CllCC
(ct:tm
or.lo nn .1l1ccs: pOllnJCll quc ce {Olt VII cO l11 pcc
CJlt~1 (c rendc :tnnllet!Cll1cnc cnl.l challlbrc.C:1r 'Il
~
Olt prcfclltc long temps apre.: .. k temps porte
N n "~
L
1
'"
•
1
1
,
�Annotations fut'
par ladite ordonnance,il en doit faire mention au
commencement dLl compte,& couer les mois ou
iours que le comptable a encouru l'amende, qui
dl de quarante liures pari fis par chacnn mois.
Au[j fera mention s'il dl comprins ;tU roolle des
amendes .Car s'il n'y eaoit comprins,la chambre
ne le c6damneroit, & le derchargeroit des amen~
des e[quelles il ef~oit encouru à faute d'auoil' pre·
fenté [on compte,quelgue temps qu'il y ellt pouruell,tolltesfois que ledit comptable ne fuft l'cdeuablc d'aucune fomme de deniers enuers ra Maieflé. Car s'il deuoit quelque cho[e, & qu'il cult
retardé la prc[cntatiol1 de fon compte pour retenir malicieu[ement les deniers du Roy, en ce cas
ladite chambre ordonnera qu'il fera reccpte de
ladite amende, à la charge de rcprinfe, pOlir [ut'
icelle Illy faire tel droit que de raifon. Comme
s'il fe rroutlc que ladite negligence vienne de [.1faute, il doit efl:re condamné non feulement ei",
dites :llnendes, mais auflî pour la retelltion qu'il
a faiac des deniers de [a recepte, [l1iuanr le (ixie[' ,
me article de l'ordonnance, faiae par le Roy ell
l'al1l1ec l 545. ~nt aux comptes qui [c rendent
annuellement enia éhambre,comme munitions,
cheuaux d'artillerie, pionniers, eftappes) arrier c'
~an.,~ autres comptes parciculicrs,il n'y a tel1?P~
lllTIltc pour les faire compter. Mais dl: bad 1t:
c61.l1i[jo~1 audit procureur gcneral, pour les c..ot1"
tr:undrc a rendre compte dedans VB certain tepS,
fur peine de cent liures d'amende pOUf l:t pre'
miere fois. Et fi dedans Jedit temps ils ne co m'
ptent, & ne fom apparoir c:xcufc lcgitim e , 1'0,(.$il
�l'inJlruéliondesftnances.
285
les fait adiour ner de rechef pour ce faire,fur peine de quelque autre Comme executable pa.r em- '
priionn ement & failie de biel1s,tant meubles que
immeubles. POlir euiter cc, fi le coptab le ne peut
~~'eiènter (on compt e dedans le temps à Iuy prcfix,faut qu'il prerente req ueHe àla chambre,don~
nant à entend re lès excufes > (ur laquelle luy fera
donn~ delay competallt> pourueu ql1,e [efdites
excure s foyét perriù,éccs:car ~lles ne 1 eRoye nt,
on ordonn era que a la redditi on du compt eluy
fera fajt droit:à fin dc voir ~' il doit quelque chofe
par la fin d'jccILl Y, & fi malicicuCement il n'a vouIl! rédre copte pOlir retenir les deniers de fa reccptc.Le rqucls adiourI1emens ne [ont vl1tez enuers
les comptables qui Ont temp~ limité pom compter,d'alltant que le iour à eux dOllné par l'ordon nance les y int erpelle : tOlltesfois quand l'on voit
qlle les amendcs à falltc de compt er mome nt à
groffcs Comme s, & que Je compt able ne fait dili ..
g~nce de compt er,alor s l'on le contra int au paye~l e nt defdites amcl1?es, par ell:prifollllcment de
a PCl'fonnc, & de(ll(i e de [cs biens, & de rendre
C01l1pte [ur peine de grolfe amende.
0
sr: le Roy mandait aux threfor'icrs de PrrmCe de jàirc ~'ecullemi!t d'')Jn qU(,ll'tier ries
charges ordmaires de la r'cccpte t,{1Jlt
doma1'ne,comme le doiuent entendrc? .
Nn
5
�Annotations
pt
Ombie n qu'en faié!: de charges ordinaires
d'vn domaine l'on y copren d fiefs & aumoC~
Iles,gages d'officiers, rentes conO:ituees, frais de
iuftice , œuures & reparariOlls: toutesfois quand
le Roy mande aux tbrerori ers de France de faire
r ec llllement d'vn quartier d'icell e, ils ne doiuen t
reCllller que les gages d'oflÏciers & rentes confl:i~
rue es . Parce que les fiefs & aumo()lcs ne [e recul~
lem iamais,comme cHans donnez pour di fe & ce~
lcbrer quelqlle diuin Ceruice, ou prier Dieu pOUl'
l'ume des dcfun&s Roys: mermes que à faute de
quittan ce l'on n'y met aucune charge , Gnon Jef.et Cjttùfan tiam Et pour les œLlll1'C~ & l'epara~
tiom & frais de iuflice, chacun [~ait que l'on n'cn
petit faire reclllle menr.
C
Ji!...ucl!es lettrcs patelJtes font rapportees par
lm Maiflrc dcs comptes, & par 17n Au.,
tliteurs?
Olites lertres patentee; où il giO: verificati~n,
• fè)!lt rap.porrce~ par 'In MaiHre pOlir en fatrt:
r::!)P? rt, mclmes les lettre s obtenu es par 'In pa~'
tlLl,lller ~11 ttmps illtcrmcdiat de [cs gages, "ah'
dacJOI15,Illfl1ons & amn:s. Et quat au x !t:rrrcs ob'
cS
tenues pOlir l'e(lablIH'e01cl1t des pamcs f:lye
purem ent' I!' al1tres de la volont é du Roy, pour J~
' n <.l" aucunes p :l rtlcS , font rapportees.P'
JOCl[lO
r1e
vn Alldit<:urpourcll faire ion l'apport &yol
'
compt e.
T
:l'
�l'infùuuion des finances
286
~l!es font les cha1ges & fii'me des arrefis que la chambre met jÙf'''Vne l'ecefte
& fur "Vne dej}ence?
Vant ilddfallt quelques pie cc 5 pOlir hve.
riflcltion de 1.1 lcccpte, l'on admet toulJOllr:.1a l'CC pte) & Cfliolnct :lU comptable de la
rapporter dedalls (cltain telllp~) lùr peine: d'anH:ndc. Ou bien ljll:lJ1d quclqms ofliciers n'ont
obfcl'tlé C]ue!ques form:dtrc7., l'on ldmet aulTlladitc rcccpte) ~L pOlir punition j'on raye les oage '>
" ra.:atiom dddiéh ofll iers , ou bien on ks'tll~
p-: t:cedc,& n'y I11ct-on amr:: charge.Et quant à la
dclp,:n l.c, il y a cinq lortes d'arrdls,dol1t i'JY ampkmcl1t parlé cy dc.uanr ) qui lom p:mies ttl1UC~
(:11 [0 Il ff'rln cc, fllperced\.:t,s , rayee:. purenH':nc , raYe~s a reCOllllr<:r, & Ic deber fupel'cedé de leue.
11l1l1uc~ a Vil cenalll temps Lx plrtic~ illdcciies.
Q
,
i"Vn jèl'miCi' aya'tlt l'ctenu les dC1J!el's tle lei
jèrmeJ dOIt cffl'e condamm': au do#b/t:~
VN.
rcrmicr ayant prins toutes les fculles d~~
:l!d<:s d'vne dlcctiol1 ou bien d'vn dol11·HIle;
1 ('
"
"1
'011 t: lOurnllfcmcnr d'vn gl\.:I1ICr:l ld, ~ 1 ne
r•
payc le plis dc fa ferme dcJalls le rc:rnps
ro
le pa
�Annotations fur
té par l'ordon nance ou par les baux qui Iuyell
fom taiéts,i l ne doit encour ir pour ce la retenti oll
de denier s, & doit feulem ent dhe condam né cCl
l'amen de de quaran te liures parifis , [uiuant l'ordOllllance fajéte par le Roy Henry en l'annee mil
cinq -cens cinqua re deux, article vingt-[ eptie(t n e.
Toutes fois fi apres alloir receu les denier s de Ca
fenne il Ile payoit que long temps apres,e n ce caS
il doit efhe condam né en l'inter d! ) à rai[ol1 du
denier douze , dont les Audite urs doiuen t faire
mentio n au rappor t de leur compt e.
Les dons & recomp enfes de plus-va leurs de r~'
cep tes payez en vertu d'acqu its patent s, ne dOl·
LIent dire pa(fcz aux compt es de l'efpar gne n}'
des rccepte s general~s, [uiuan t l'ordon nance dtl
Roy Charles dernie r faiéte en l'annee mil cinq
cen s [oixance trois. Parce que aucuns reccue urS
gcncra ux malici eufeme nt demeu rcroye m en af'
ri cre des denier s de leurs charge s de !'annee COll'
l ant, pour incontinent icclle expirce dire :lIon;
dh~ reltes ,encores que ce [oyent les plus clairs
dt lllcr des finan ces , pOUf les faire dcmander Cll
do n par a~lCun s Sejgncur~, pour d'eux ~.uoir quel'
~1lC: profht & auamage.
S'il if! permù11fer de contrelcttres
ln finances?
Ncort'! :; que par lc<; ordonnances du RoY et
c;~
anelb de la chal bre des comptes [oit ellC
E
pr
�l'inflruélion desfinanceJ~
287
preffement dcfendu à tous threforiers , compta·
bles & autres receueurs, de n'employer aucunes
panics en leurs comptes qU'lIs n'ayent payees &
acquitees, fans auoir baillé aucune promdfes ou
Contrelettres) fur peine de perdre la [omme) &
;Ituende arbitraire: ce neantmoins pluGcurs pour
longuement tenir les deniers en leurs mains, &
les
tricotter billonner marchander) & en faire
l
'
)
,
fi
~lIrproffit) aufli mettant doute en 1acqui~l dcfdlte~ parries,nc lai{fcI1t à prendre les acquItS lertIans pour la location d'icelles,& en baillent leurs
Promc{fes) que au cas qu'elles foyent alloüees ih
les payeront incontinent: cholc qui deuroit dhe
PUnie gricfuemenr, & que l' 011 deuroit reccrcher.
~ c'eft crime de peculat.
C
Rime de peculat c'dt de prdterles deniers
du Roy,les billonner, bailler à vflll'e, mett~e a 111archandiCcs,les appliquer à Con proffit partte
l'
t . ,lI ter Joules conuerm en autres choCes que les
t olUifftons,lcs ordol1llallces & leur office ne por~: i\uflî de leuer dcnlel's fur le peuple fans perQ, lfft on du Roy.Et ceux qui font conuainCll du~t ,crime, doiucnc non 1eulement perdre la vie,
1\ ;)IS auffi leurs biens, fuiuant les ordol1l1allces du
0y Fran~oJS faites é~ anllces 1532.& 1545'
Sivl1e
�"Annotations fol'
Si imc partiè paJ'ce par 'Vn comptable la-quelle nefuft de fa c1Jarge)do;t ~(ùe paf
fèes?
Fin que l'ordre de tout temps mis & db'
blyen la di reétto Be cl ilhib lltlOl1 des finan'
ces Ile fufl diuerry, & qu'il n'y eun confuGon,ll
n'efl: 16ifible ny permis aux receucurs & compt~'
bIcs creez& erigez en offices de payer & :lcqUI'
ter aucunes charge~ des vns & de s autres) ain s
doiuel1t feulement plyer ce qlle dés le coml11 e
cement de l'annee leur efl: ordonné par l'efl:at f,IIC
par le Roy,MdIieurs du conCeil prillé,t.hreforir: rs
lle l;rance ou aucres. Comb icn qu'ils en ayCllt le'tres & mandemens expres de fa MaieLté,fur peine
de radiation de ce qu'ils auoyent payé & à rcc oLl '
urer fur ellX.
A
!:'
La maniere d'aJfeurer les deniers
du Roy.
P
nc
Our l'affeurace des deniers du ROY:HIl'Oyc
eRé faiétes plllficllt's belles & fainth:s o(~
[:Ill
(lonllanCes,& entre autres touS comptal> 1eS, r
creC·l. & crigez en chef & tiltre formé que: It $
commi{fions de fa Maidlé, les GOlluerncUfS (C
C
30
.
proulI1ces
ou autres, fcroy<.:nt tenus au-pat.'aU .(.,
que d'entrer en l'exercice dc1eurs charg e.s ~ (llf
cep ces ,bailler bonne & [uffifame cau t10l leS
�finjlruEliorJ des finances.
2.88
les lieux olt leurfdiétes receptes fOllt efbblies,
certifiees erl la maniere accoull umec : Scauoir
chacun receueur general de la fomme de d'Ix mil
liures, chacun reccucur particulier de. la tierca
partie d'Yll quartier dc fa rccepre, & les aUtres la
bail1eroyent (don qu'ilen [eroie iugé & orcl?nné
par les rhre[oriers de France ou luges des lIeux,
eu e[gard Ha grandeur cie leur rccepre . Cequi
~n ob(erué par ceux qui en ont la cha.rg~ & [u?erIntendance.Mais d'autrcpart Ils ncglJgcr & 11 obfèrucnrque bien peu aucunes ~utres ordonnâce~,
parIeCquelles eH enioint! aufdiéts threloriers de
I~rance de: pennertre à aucullS comptables J'entrerel1 exercice de lcurscl1ats, qu'il ne leur (oic
apparu qu'ils aycl1t compté des anl1ces preccdcntes)& payé le rdigua fi aucun dt dcu)[uillant l'ordonnace faifte en l'annee mil cinq cens cInquante fcpt,article douze.Et en dcffallt de ce i]c; y doillenr commettre qUlilque perConnagc reITeam E<.
fOluable) donr ils ne pourront rdeller l1y di[pCllfcl' aucuns, fuiuant l' onl6nancc [aiéte par le Roy
a prefent en l'anncc mi l cinq cens roixante dixft.:pt, QUe1(lllCS lettres d . difpencc qu'ils aycnt
obtenu.
De tranfcrire l'aile des cauttons au: cowmmccment dec/Jacun compte.
.
hAr l'ordonnance faiae par le Roy Charles
,t.J enl'annec mil cinq cés rOixlte trcil.e,cH CIlloinét aux Auditcur'i des comptes d\:xam1Ilcr
au\.lIns
�Annotations for
1
aucuns comptes que les aétes des cautions d'i-.
ceux n'y [oyent trantèritcs de mot à mot: combien qu'elles le fll(fcnt ja [ur les premiers) à fin
que l'on n'ait la peine de regarder tOl1S les comptes.
'
Car par le quarâtc-ncufic(me article de l'ordônancc Faiéle par le Roy Henry en l'annee mil
cinq cens cinquallte !1x) dl. enioinét il. touS l'ecc·
ueurs du domaine, qu'és comptes qu'ds rendront
és chambre des coptes de ce Royaume) ils ayt:n t
à,rcdiger ou faire rediger pare(crit en latin d'iceux les noms & (urnoll1s de tous les vaffaLJ)( ~
hommcs tenans fiefs à foy & hommage du RoY
en l'cflcnoue de lcur[diétes recepces: ou de ceJle
part & portion que chacun d'ellx en tiendra ~
poffcdera ,~quel tiltrc ils les ticnnent [,X po{fc'
dent rcfpeél:iuelllêc,[oit par [uccclTion donation,
acqucfl: ou autre tHere que ce [oit) depuis quanti
jls les poffedcnc & à quelles charges & delloir s, f;,t
rel1011ucler & continuer ain(1 le faire de de Llll
ans en deux ans, [ur peine de l'amende: à fin qUe
lcs thrc[oriers de France (çachcnt & cognoiffenc
,
"1 y a aucune mutation
'
J'I
do!)t
mlcux
SI
(1 lomme ,
'
foit be[oing auair renolluellemc:nt d'hommage.
Et ft aucuns relicfs. rachapts Ol! autrcs droiéès Il'
font aducl1us ny dchclis durant ledit temll.fu.fd~JY'
la iilfüre dcrdiéts fiefs~dont lcfdits threforierS
France fai(ans leurs chclI:tllchecs IJar l'c{lcnd llc
cJ1'
d e 1eurs char~es & departemcl1t,[
[e doillcn t _
' & en aire
' mention
'J
quenr,
en eurs pro cc s ver
de
baux, [ur peine de radiation pure & {impIe ,s
d:
leu
1
�l'z'nflruBion de.rfinances.
289
leurs gag es: tell eme nt qu;à la rc~d
itioll aU.CO~1.
pte 011 lefdits pro ccs vcdJtlu~ dOl
Uen~ ef1:re rap .
por tez , l'au dite ur qui exanlin~ en
dol t faire [on
rap por t [url ' ob[ eru atio l), O~l non
obf cru ati? ll de
ladi te ordol1nanée . T.911tès Ie[q
uelles /'!)?{~s de.
'p ui s ladi te Ord0l111alJce n'au .rQyen~
cHe l~II/J~s ny
~raaiqllces, com bie n qu'e lles rfc
nt nes ',ne cel: '
faircs,mais la cha mb re des com ptes
de l'un s con ·
fideranc l'im por tan ce du f~j.C\pa
r [0.0 •.~ll'~dt du
Illoi s de Iuil let 158 4' der11lcr, a la
requJ(1oon du
pro cllr cul C7eneral ,au1'Oit cni,s:>jné't
que leYdites
cho res fua~llt exccute.es & i"ui
uies, Celon que fa.
Ma idtc : le veut & ente nd par .la
ite ord olln an, c.
ru
eft-ce que le Pr()cu.reur generaL d~
Roy peut fèauoir tOUJles compte.r '11ft fè
Cot'nme
rendent en la chambre?
Q
van t à CCLIX qui ren den t som pee
al1nuellemen t (ln la cha plb re des Ciomptes,il
.1c peue
fr allOir & cog noH he pad 'ord onn anc
c,& .reg le111ent [:li& par la cha mb re, en l'an nce
mil cin q
cens {oixanrc douze,conccn:\11t tOli S
& vn cha cun
p;\r le nlCl Ili ler4its com pta ble s,m c[m
e par le l'cglft rc qu'i l en :\, dont il peu t [pu oir
le Wl1pS
~Igl~cl cha cun com pta blc doi t ren
dre com pte .
r ufTl le pCl lt fçauoir pal' cc qu'i
l faut qu'i ls face n.
1Cnl1cn
t en la chal1l b re, ail parauanr
d'el1trt;~
Cn lcur~ charges ,fui uam l'or don nanqlle
ce mil deux
~cns çinquancci'ept.& mil cinq cens [o
ix:lJ1tc~il1Cl·
~t ;lrrcil de la cha mb re des comptes
de P:1n ~,du
00
�Annottuiôn.rfol"
tre vingt
vingtierme de Juillet, mil cinq cens qua
particulicdeux.Bt quant aux extraordinaires &
il le paut
s,
1ion
mil
com
res qui fom pourueus par
te d'idat
la
s
apre
is
mo
f~auoir, parce que trois
m·
cha
te
ladi
en
ent
ferm
celle ils doiucnt faire le
de
res
lett
es
fdit
leur
bre ,& Ydoiuent ~ enuoyer
W'
s
leur
de
on
iati
commifIions, fur peine de rad
s,& qui re"
xarions.Et ceux qui n'ont comm;lJion
ires
affa , il le peut
~oiucnt deniers pour quelques
x des COO l"
cog noi lhe par la fin des elb tsll nau
de ladire:
cle
ptes,fuiualH le trentecinquiefme arti
t, dia n t
[ep
ordonnance,mil cinq cens cinquamc
•
tion
enioinét aux auditeurs d'en faire men
.@.ueUedrjfercncc il y a entrC'7.Jn eflatfait!
au commencemC1lt de rannce, & celuJ
foit '?nfin .
thw
Es le COmmencement de l'annee les
rge,
cha
r
leu
en
_ _ foriers de France chacun
leS
es
tour
de
font tenus faire vn efiat de la valeur
aine
dom S,
fi.n:mces . de Icurdite charge ~ fait des
s foraines,.~
~,lJlles, tailles, gabelles, impofition
: auquel Ils
autres deniers à pcu pres de la verité
s que ~ha'
fcrot tcnus defalqucr toute5 les charge
acqUlce~
&
er
pay
t
cun rece.ueur particulier doi
&. net cr.
r
clai
de
pou r vOir cc que pourra tom ber
les ch 61 •
i
aufl
ot
l1
Ia recepce generale:& defalquer
cun ad'
gcs que le rc:ceueur eH tenu payer par cha res ,:
rer és coff
pOUl' voir auffi cc qui pou rra ent
ir outre ce s
fa Maiefié. Et pource qu'il peut ven quelque
D
�finflruOlion des financn
o
290
quelques plue-valeurs, il dl: nommé
efl:at par cClimation, Et quant à. cdu y faiél: en fin
d'annee, il
cH au vray : parce que chacun recelleu
r dl tenu
coml"t:l cnr e tou t ce qu'il a payé &
acquitté durant l'annee de [on exercice, autTi cou
te la reccpte qu'il a faicte des deniçrs qui Illy
ont çflé bailln à rec euo ir
V n mandement port:mt quitcance db
ot en
partie acquité par Vl1 receueur gcneral
, ou autre!
le por teu r ne fe do}r plus a~?rdfc ... au,
thre[orier
de l'e(pargnc, qui 1a cxpcdlc pour alJ~
Jr nou udl c
allignation du filq~Jus.; parce quc ledi
t thrcCor icr
Ile reforme iam als mandement qui eH
endoffé de
qdclque pay em ent , parce qu'il tien
t compte de
tou t: ains faut que ledit por teu r [e reti
re par detIers le Roy; pOlir obceni ï lettre s &
mande11lent
adrdram à l'vn des thr. Jor ier dudlc
eCpargne,
pOlir payer & acquitcr le rdt e, & par
fait payel1lent dudit mandement. Ou bien
l'al1igner de rcch.cf fur quelque receptc generalc qui
le pou rra
1111ClI:< pan er.
0
,
~e/le diffil'ence ilJ a entre deniers d'
cJlat,
pluf1Jalcurs d'eflat, reflats d'eftat, &. '
non 'Valoirs d' cHat.
L
Es deniers que l'on nomme denier
J'd br,
Ce [On t ceux qui [ont contenu
s & dt:c!ar.:t.
f ar,les c/tacs, par l'dlimaclOn f,lia c
par lc~ duc l~{'er<, de Fra,~ce, au corm ncn Ct:l l1cl lt
d,c
uf·valeurs d cHats) ce[onc deniers qlll J.'allllce.
VIennent
00 z.
~
�. Annotationsfur
{lutre & par ddfus ceux qui font contenus cfdits
cfiats par efiimatio n , & dont n'auoie e!té faift
dht .Refiats d'efiats, ce fOllt deniers deuz par la
fin des e{lats au vray ,faiéh en fin d'annee, tane
aux reccueurs generaux que rcceueurs particUlicrs,par lefdirs threforicrs de France. Et non valoirs d'eHats, ce [ont deniet~ dont auoit d.1:é fai ct
efrat par i cellx di tS thre[oriers,& neanttnoins 1'011
n'en a peu receuoir aucune chofe, quelques diligence!> que l'on ait fçcu faire.
Vn comptable rvenant à mourir comme
eJl-ce que les threforters de France doi-uent jàire pour le mefrJage des deniers
du Ro)?
N recCUC\1t du domaine ayant rcceu quel,ques ~om\11es ~ie d'eniers de [a rccepte v~-e
11ant a mOUrir llU trodie[me Illois,ou enla de01l
crs
an nee c.\e l'annee de [011 exercice, les thrcfori
d~ France que doiuent-i1s faire pour le me[na~e
V
<le ladin: rcceptc? Si les hcritiers & receue~rS neC
veulent continuer l'exercice de ladite recept
pour l'annee cmiere, ils doiuent contraindrele5
calltions & certifications dudit receueur, de
continller. Car en dOlllaine l'on ne compte la's
. pour (1
.
. ain
I11:
cmle annce ne pOlir quartIer, «
US
pour vne annee clltierc:p:uce que fi :lutfC!11Cl1t :
faifoit,l'on ne pourrait iamaii veriner la reccP~
du compte, pour le regard des cens & rentes,
autreS panics qui [e payent en diuersLaqtl(;
tcr(11Cl{~
yl
�llnftruElion des finances:
29r
Laquelle maxime n'ell praétiquee aux autres rcCeptes tanr generales qtie particulieres > deCgllel-
les l'on peut rendre compte,Coit pour trois tnoi s,
demie annee ou autre temps.
Si rvn auditeur doit eftr( receu aux autres
grades de La chambre, incontinent apres
là reception fans examen?
C
•
Elle quellioll a ené parplul1eurs fois agitec
en aucunes chambres des compte~ de ce
Royaume, lors qu'vil auditeur s'dl pre[cmé pour
elhe recell, [oit cnl'C{ht de Prcl1dellt, Mailhe
correéteur,oll threCoricr de Fr:lIlce. Cal' combien
'Ille 1'0/1 tienn e pOUl' maxime gel1c ralc ,que dés
qu'vil auditeur a el1:~ receu & inlbllé en 1011 cClat,
il peut entrer & eftre recell [ans ftl bi t,aUCUll exa1l1cn en tqu s les autres eHats dc[d ites char~brcs)
COlllll1C dlans l'eftat le plus diOlcilc à exercer
que tOIlS les autres eftats de[(liétcs chambres,
l11efine cellly qui porc & meut tolites les difficllltez gui [OIÙ l1ccdfaires;\ f:lire en Vil compte, &
Cllditlc premi er fOI1 aduis,de manicre que les
Prclidel1 s & M:liftrcs ne font que juger & decider ce qui leur cll: propoC~ pat' ['aud iteur. Or côllle cHant Jonc ccluy qui a le fai~t & cognojffanfC dc , principales c!toles rcgui(cs aux hn:1l1ces ,
Ors qu'il en pOll1'llClI d'vn cltat de Prdid~JlC,
Mainre
thrcCoricr de France & corrcéte ur, il deI! r .
.
[, Olt c!lre r CCC Il rans l'examen. Ce lleall[JI10ll1 S
f)11 a voulu Clirc paCfcr p[lI(JClll'~ par l\;xamen,
00 3
�Annôtations for
que l'on a yeu que l'cfperâ ce qu'on iuoic
d'eux a eHé vaine, & ne fe font 1l1onfhez tels en
'lttel~du
l'exerc içe dc leurs eLhts d'audit cur,co mmc le ill~
gemen t le monih o!t lors de leur recepti on:& ell
nomm croyvo lontler s quelques-vns pour excmplc,& entre autres vn C<:rtain auditeu r en la châ~
bre des compt cs de Paris, lequel e/lant pourueLl
d'vn cHat de corn:t teur, & fe voulant faire rcceHoir f:111S exame n, ne peut lors Ce farre, & ctJ~
grand diffcre nt entrele corps & la commu naute
des auditeurs:foufienans les vns qu'il delloit pa[~
fer par l'exam cn pour aucune s caufes que ie ne re~
citcray . Les alltrc~ fouHcn oyent l'obier uance de
touttem pspraé tiquce efdites rccepti ons,& que
J'on n'auoit iamais faia (,liA1culté de receuo ir Vil
aunitcllr efdits cRats. En fin le diffcrc llt fut ft
grand, qu'il falllt relluoy cr le tout au confcil priué,pou r le tOut cftrc iugé. Où par arreH fliC die
cn,trc autres chofe. , que nul auditc ut ne pour'
raIt cfhc recell fans examen cfdits efhts de Pre fidcns, Maiihes threroricrs de France, & corre'
éte~lrS l qll'iI n'euH cxerct fon cllac par l'efpace des
trOIS ans enticrs . Par arrcH de la chambre dc
cO,mptes ,de Bl'eroigne , ou vingrquatricfOl C de
Iu~llet,mll cinq cens feprance vn, faiét à la 1'~'~~
b
ptlon de mainre le:1o loly,cn l'cllat de Masf
irallcun auditeUer
des ,comptes fllt dit,qu'
, à l'Jducn
n , que qU Ocr 1
cxamc
fans
ne pourro it eRre receu
C
:lns :lprfS fa rccepciol1. lequel y cfl praéfiqu
e
comm e 10y.Ce qui cH praétlqué en la chambr
rVP
13
,
1
des compt es cl e Prollcnce, comm e appert
~rrefl d'j celle dll crCi icfme de Dccébl'c,mi! CJoq
l1
,e
"
�rinflruélion de!finance.r.
19'1
cens foix:uu edeux , par lequel fuc dit que nul auditeur ne pourro ie dhe receu {ans exam,c n en
l'cftat de PreGd êt, & maiHre thre{or ier de Fran.
ce, qu'il n'euft exercé fan cillt par. l'efpac e de
deux ans. Au moi s Je Decem bre mll cmg cens
otbnte quatre ,en la chambre des coptes de N o~
lnandi e,a la recept ion d'vn nomm e l3allue audIteur pouru eu d' vn efi~[ de Maifire d:~ compt es,
aucun. de s Maifirc s ioufl:en oyellt gu Il d e uolt {ubir l'clCam en,& qu'iln' auo it exercé fon c{lat d'audireur, que par .l'cfpac.c d~ deux ,a ns: alll1i qu e ~
cela auoiel icu, JI [croit lodiblc a plu{ieurs audlUurs quel'o n cognoj (fo it fort peu experim ent ez
en leurs eftats, d'eltre Mai{h es dc s compt es ou
Pre{id ens; choCe qui apport erait diminu tion à
l'honn eur & author iré que de tom temps les Mai.
Ures des compt cs ont Cl! entre le s per/o nnes d'cHat de ce Royall me . Et les autres maillre s foufienoycm, qu' il dcuoit dhc receu fan s exam en,
& [an s tirer à confeq ucnce: en fin fut ledit Ballllc
rcc cu fan s [ubir aucun cxamc n, combi cn que de
droit il lc d'curt elhe, [uiuanr l'arrcH dudit confcil prillé.Car la confeq ucncc cie ce fai a dt tclle,
qU'il dt auiour d 'huy receu vne infinité d'alldi~
teurs és chamb res de s compt es cie ce ROY;lLIll1 c,
qui à leur r'eceptiol1 Ce monlh em alloir quelqu e
QlC pcriencc aux finance s, & allair bon iugcme nr.
que l1eammoins à la prclluc fe troUU Cllt (Our au~
}re,do llt 1'011 {croit infinim cm in colllll1 o J ,:" ~:l
alloir qll'ils fuffcl1t rccclis :lll X cHats de Prchd e.s
&: Maiftr cs fan s examc n. lain e! au/Ti qu'il y eu
;( de rcccus cfdices ch ambre s , qui n'ont de leur
00 ,.~
�Annotations jùr
/
vic prac!'iqu ny excrn: aucune chuge de /111:1nce,ny d\=ll1ellré che:!. :tUCUI1 procur eur, & vcuanC
nOlllld lelllent du collcge :mefill e de ville & abiecte condit ion. Cc qui dl de trergrande con[equcllcc pour la ch:ugè que l'on leur baille Cil
main, & charge de confcic nce enuers ceux qui
les rCrOillent. Car ft nOLIs regardons aux dbtS
mecan iqlles, on trouue qu'ils font tout amrement:car com bien q n'vn homm e fçache trtsbie ll
faire vn chef d'œuur e,& qu'il [oit iugé bOIl,l1catmoins il ncfera receu s'il Il'a faia apprenti([lge.
De malliere qll'efdits cfhts d'auditeurs ne delirait eHre reccu aucun qui n'euft efté pour le
moins trois ans dcmeurans chez Vil procur ellr,otl
bien exercé charge &vaca cion qui le renclin capable de [on efbt. Alors les dtacs [eroye nt exercez par perroones experi menre z, & n'cn feroie
on fi friand que l'on cft: qui occafiollllcroie It:
rabais d'iceux., AuflÎ à bOll droit aprcs ql1'i1s [croyent recclIs,ds deuroyel1t pa{ferde bonne Jut te
par tOlite les autres grade dc[ditcs chambre'i
f.1ns ~xal1lcn.Lcrqllellcs cho[<;s lcfditcs chambreS
iere
co Il {ltlc rant ) & commc ayant faié!: la prem
Ow
falltc,k pllls fouucnt enuers CCliX qui n'ollt m
firé ci<pcrieI1ce & bonne diligence que l'on iw
gcoit d'cux, ils Ile veulent recclIoir (ans examen.
Cc qui en trcsbicn faiét:cal' s'il falloic quc beall'
coup d'.ll\ditcurs fu(fent mai[lrc. ,cc fCroie VIle
grande honte & deshonneur à tout le corps. Ee
pour ccftc occa(io!1 faut rC<7al'dcr les perCOJ1IJCS
qui font capables d'cirre rcc~l\s e[dits eLbcs, [;\11)
Ss
dln: examine/..
1
�l'mfl'i'uélion des finances.
193
Si toutes lettres pour leuer deniers fia'le
peuple doiuent eflre addreJlàntc.r aux
threforters de France?
E s lettres que le Roy dccerne pour faire It!~
Il(;r la ta ille & creLie ()rdiLlajre,~6[cl1uoyec~
élUx thrc!oricr, de France, pour en prendre la copie ou extrait pour s'cn [erllir lors qu'ils en ferOnt l'cILle de la y:>!t:ur des finances. Lefquclles
allec le l11andcm '11C doiucnt eltrc Cnt1<.ycc ~ aux
en li!> & cOl1crcro o lkurs,:t qui elles fone addre L
L
I;tl1t<:s, pOLIr
en f.ürc l'cxccutio n promptement
Lins aUClIll rctardulIl.!!Jt. Lc.:s lettrc.:s qui (ont c\~
pediees p.lr le Roy pour fairc lcucc de denier'!
fllr le peuple outre & parddlu ccux q li font
Contenus en la C0l1111iffion de la ta ille & crcii ,
ordinaircs,lo nt feulement addrdrantc~ aux thre[oriers de han e, pOlir f.\irelc uepartcmcllt dc~
fo rnmc y COIlt nues rur lc.s dlt:êlions de leur
Chargc,le fortc~ portail le~ faibles, Dont copie
dcCdire lettres, cnfcl1Ible leurs commiOions ds
Cl1uoyel1t aux eOcus & colltrcroolicurs de chaCU!le eOcélion de Icurdite charge) pOllr leliCl ~t:
aflcoir le · delliers & {01l11l1l: colltcnucst!ccbns
lellrfdites commi!1iolls. Il y a d '.l utr<.:~ 1l.!ttre~ que
le Roy addrdlè dircétcmclJt aux d1cu<; dc qudCJuc die ion, pour fairdeuee d del1 il:r~ pourlc
tCl1lbOurrelllclH ou foldoyemcllt de (ll1dqlle~
gens de guerre ,& lcrquch ne dOILlcnr entrer en
la rc cpee gencrale. 'ar ~'ds y ClltlOycl1t,f~II~c1r~tt
9\1<.: lcfdiccq lem'cs t'ufTent addrdr;1J1tC~ :lmlte'\
00
5
�Amtotatùm.r for
thre[oriers de France, fuiuam l'ordonnance du
Roy Henry faite en l'annee 1 552.
Si L'on peut au commencement de l'annee
faire ejlat de.r deniers prouenans des
grenien àftl?
I Ic[dics greniers [ont bailÎez. à ferme,s'en peut
S
faire cHat dés le commencement de l'anne e.
Mais s'ils ne le [ont,ne $' cn peut faire eHat,& doit
chacun grenetier à la fin de chacun quartier cn~
lIoyer aux chreCoriers de France vne ccrcificatiOl1
fignee de [a main, contreroolleur, Procureur dll
Roy & greffier, COntenant le [el qui a dlé vendu
audit grenier durant ledit qu:utier:à fin d'en poulIoir faire dtat au receueur gcncral,& u'icelllY Cil
Joit e(hc enuoyé copie à meffieurs du conCeil
pri lié, [uiuanc l'ordonnance du Roy Fran~ois faire en l'annce 1546.
~/ cft-ce qU'lm draiE! de fcigneu riageJ?
A
N ul n'apparciellt en cc Royaume faire for~
. ger,& battre monnoye que au Roy [cul,
com~ne 1 vne des principales marques dc fa f~U~
ucrall1cté. Au({j pour la fabrication qu'il fait faire
en [~s m.onlloycs,& pOlir celle que font faire leS
pamcullers,il prend pour fa 11 droiét de [cig nCU .
r·
d'of,
nage
IOIXantc cinq fols tournois pour marc
Gu:ttre fols fix denic:rs pour marc d'argent fin, El
pour marc de billon comme {ols pieces de (J"
,
Il'
blanc) l?.c 1iards) vingt deniers cou ruois. Il y a e
cor vn autre droi que le Ill,u{tre dc ch:lC UI1 C:
monnoye ou le fermier prenû pour les ouurj~~i
�l'inflruéliondcsfinanceJ:
294
qui ell: de trois Cols pour marc pour ~eluy qui fOl'·
gc & arondit les pieccs , A cduy qUI marque J vn
101 :au tailleur> dix .h uit deniers:de[qucls droiéts
a eHé ja parlé cy deuant affcz. :lmple~ent ,~où le
leélclIf aura recours s'il en vcut [~auolr dauatagc.
,Q:i:Jl ce que al'pannages.?
,
.>
E domaine du Roy fe peut aliener,lors qll'il
cfl queflioll d'.lppanllcr vn fils de hance; &
L
lellt cl onlle· o,n pOUl Jeur appannage & entretcncl11ent, le~ fru\(~ts & lellees de certaine, Duchez.,
Baronnies 011 COnte7" ~la charryec\e
retoud, ce~
o
He coronne en deffJllt d'hoirs maOes procrec/. en
loyal mariage ,Lequel appano:lS<- & les terres d'i·
ccilly ne peullent tlhe alJcunem~t .tliencz. ny dc[~
n~enlbre7. par cduy gui les tient & ocCtlpe, fi c
Il d~ par lettres ciu Roy, vcrifiecs Cil la Cour de
Parlemcnt & chambre de.> c.oJ11prc~. tt doltk
tOllt l'CerH) mer à cc!h: cl ire coronl1e en melinc n ~
tllc que lors de la coneel1Îon d'iccluy.
Qu'cJl-ce que droie? de l'euei'ftow:
C
E Cont terres & feigncurie s qui :lIltrefoi~ Ont c(lé membres c.icpcnd:1IH dll ÙCté domaine dc celte coronne, comme ce\les
qlli rt'tollrnent des appann.lges lors qu't! n'y a
i~af1cs, 'de doüam:s, :lIlITi d " Conte7; ~
lIehc~ {OmbC7 en llllCIlOÜJ'llc fitillJllr l al ~
Q
"
J '
1'
Ollnancc du Roy Charles dernier ,tccc,
fait
�Annotations fur
faIte cnl'annee mil cinq cens foix:mte (cpt ,le(~
'lllclies terres & feigneuries font reiointes &
retinie auJic domaine dont ne 5'en pem faire au(Une aliellation J [uiuJnc les loix & conftitlltiou S
de cc Royallme.
J
'€.!!: '~(l-ce que dro/él de conjù'matio1J?
L'aduclIemcl1t de chacun Roy cous les offi'
cier,; de c ROy:llIll1c (Ont tenllS prendre let·
trcs du R'oy nOlllleall,conrcnant confirmation d.c:
lellr" dhts & olliee : .. ' pour les :llJoir & obcc[1Jr
!~)m renm payer Itnance i fa MaicHé:& n'y l nul
oflicicr C"l'.l1pt, qlle la Cour de Parlement dc
) :tri" CJlc()rc~ di~-oll qu'elle obtient lettreli pour
ou k corps Cil genet.ll.
V
S/ h's cI,'o/[ls caftaIs cll!- domainefi peu--
ue7/! bad/cr ct jènlJc?
",1
Hl fa 1:licn~ vellC f:1ire dl lit de la valeur
• d,· (cs dOlllaincs)d s (Ollt aO'crmc/, iuCqucS 1
Ccra rccell ·; par le ferle lill plu 5 (cra rcccli pal' k l'ccCUCU rdll
Il - (e n ,lÏllc JOl11llH: fjlli
r
:<: r:
t '
• 0 ' laill .
I~" lj!{(.f c. rs ~fl. cc 1ft' -. n ttut/ltem-ft dort l't'
11ft:,' dt'
r
t' \ ' ,ltlh'lJ tl"-r,.JJIlOlllptC?
·p r'llI\'dlflltdJfllbllJ, <!lIclcC(l~'::
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\ pr.l l C I ,.l ' )Il','fllhluI11,crc,II'cIC,Olll
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,
ll
�l'inflruElion des finances
195
ou follbsle nom de qlldqu 'vn de [es proche ; pareilS il en doit faire le me(me ,[ur pell1t: de cent
cfcus d'amen de rlliuant l'ordon nance de Charles feptlefmc, f~l[te enl'ann ee 1451' & Ch.arlc'i
lllliétl dine en l annee J 494. Cc qUI dt :l.lllOur(i huy bié peu ob[crué:& lie voit on gllere~ d'Auditeur fc recu(tr de l'examen d'\,n compt e. Toutcsfois le Procur eur general ~11I R 0)' Ydcuroi t ~e11 ir la main, & rcquel l r les pClI1CS & amend cs 111.
<liélcs,par lcfdicc5 .ordonnances c~lI~rc les C011r"
trcuen am, pour clIltel: lcs abus (11l1 S y COIlHnct·
tem.
Si apl'es Iju rvn compte cjl prefnté ,Ji l'onJ
peut empLo)'e~' 1u,elqucs p li'l1eS ,Iô,t de
l'ccepu ou de defic}]ce?
D Es
cn
qll'vn compt e prc(cn té, affcrm e coo'11Irvemé, &dilln buéà\' nAlidi tcur,po lH
1 cXall1l1H'r, Il n'dlloi liblc :llltCOmpl bic on J ()JI
!)rocurcur y el1lpl ycr :ll1CUlH: p:mies ,ro It de r ~
bert~ ~l\ de d~lpcncc,rans ort!olln.lu: de la ~h~lll
f tc, (ulIlan lort!onn:lJl C de louys dOU:lclllIC')
ollèl 1.: 111':11111«':' 14 99.Au1Ti Jc~ A ud ItCLID Ile doi·
!ltnt pet/ne ure '1 11 'V\lC p:trCIC r:tyc:c pllH'm ellt t ,
~Oll1rCCs \HCCellé .. ,y l'olt m& & cmpJoy C, ()Ill~
1(:11 <lu'lI y clin lettre du J oy, fi c n'dl de 1'(
(~
l!OIlIl.111 C de ladite chamb re) ou quelle ÎuÎn:tl lf,'oy<.c rled:lIl l'e!.lt au VI.IY de dlll'Îolicl .. d·
rai) e.Mai~ .llllounl'huy tuut ft 1.011011 11'11: (,11
pres l.t prcCeOt. llO\l d', Il II1P(C 011 le d,df<.'.
(.'.
,
t
�Annott}tions fur
C'eft à dire, qu'ils ne [Ont il prefent qu'à moitié
faiéh,p our euiter les amédes. Ce qui caufe beaucoup de pertes & dommages à la MaicH~, comme d'elhe exclus c1es amendes, que le compt able
c.uit pcu encouri r à fJlIte de n'auoir prefèIH~ [011
COnll?tc, des retenti ons faites Je [es deniers paf
aucuns defdits compt ables) & dont l'on ne peut
auoir cognoilfancc par cc l1loycn:de n'dhc paré
du debct Je clair qui pourra it eHre deu par la 111l
du compt e dedans le ttmps qui l'cuLt peu efhe:&
infinics autrcs meCchancctez & corrup tions. A
quo y l'ol~ deuroi t tresbie n rtmcd icr, & plioir
gricfue mcnt ceux qui conrre uienne m cfdite s ordonnan ces ,attend u l'impo nance Ju fai .11 y a
des Procur eurs qui prcfcntcnt ries compt e toUS
entiers , fans qll'il fait bcroin g par aprcs y em '
ployer aucunes parties. Mais lors que l'on les
veut exami ner, les principales picccs y neccff:!i'
les ne [ont rarpor tees, comme l' cfrar au vray , af...
flettes, baux à ferme, ou autres pieces, par le
r
moyen dcCquclles lion dl: comraincl: de ditferc
l'examen d'iccux. Ee le fom exprc5, pOlir n'encourir leCdites aHlcndcs,oll bien à fi1l que le comptable s'aide toufiours des deniers qu'il peut
allair en [es mains. Toutcs foi s ils le~ c10iuCIlC cil"
courir (nol1o b!hnt ladite preCcncation) illrgllC~ l
cc que lcfditcs pieccs fu{fcm appon ees. Et dOIt'
on condam ner le compt able,li Je cas le I1lcritc ell
plus grandes amcndes,oll bien de radiation de [eS
gagci, (uiuan tl'ordo nnancc de Charle s fcpticJine:
faice en l'annee mil quatte cem cinquante qLlaCf/~'
[il!!;e lC
�tinfl1'uiClon desfinances.
29 ()
OJ1!.Ue diffirence ilJ a entre le domaine
de la C01'onne, & le domaine
du Rtry.
E domaine de 1:1 co\lr onne e~ entendu. ccIuy
qui dl exprelfémenc ~onf.'l~re , vny & JIl~O~
po ré à la coronn e, ou qUI a elle tenu & admJlll thé par les reccueurs & of.li~iers?u Roy par l'e[·
pace dc dix ans, & cll entre en lIgne de compte.
De pareille nature & condition [am les terres autresfois alienees & transferees par les Rays il
la charge de retour à la coronn e, comme des :1['.
pannages en defauc d'hoirs n1:l fl es , procreez ell
loyal mariage,des doüaires,& des 11 uchez, Marquir.'lts, ou Contez., en cas que les proprietajre~
d'iceux viennent à decc:der fans hoirs mafles, [lIiUantl'ordonnance du Roy Charle~ faite en l'aH·
llee mil cinq cens foixante (lx: & infinies autres
terres qui ont ellé autrefois Q"lembres depen<hnt du lacré domaine de celle corOlllle. Leq uel
Ile peut cilre aliené qll'cn deux cas feulem cnt:
l'v n pour :lppannagc des puililCZ maflcs de la
~airon de France : auquel cas il y a recom à 1:1dIte COtonne par leur deces f.ms man e ' , en pareil
~1l.at & condit ion qu'eao it ledit d tnaine lors
(e la conce{[jon de l'appanll agc , nonob ltallt
~~Iltc dirpolition, polfc/lion, aére )(prcs 011 tailbl fOlie QU interucnll pcnu:u l'appaol1:lge:
l'aulre
L
�Annotationsfor
l'autre pour l'alienation à deniers cOll1l'tal1s pouf
S
Lt necelTtté de la gllerrc , olpres Jettr\.: pJltnt: :
pour ce deccrnees & publiees aux COllr!> de Par;
lement : auquel cas y a faculté de rachap t perpC'
tuel.Et le domam e & patrim oine du Roy, eH ..:11'
tendu le fruiéts & Jeuees prouer. ans dlldlt do'
e
mai ne de la coronnc:lcs cl roiéls ca!ileJs, comlll
n;JllIc
imes,
lots)v~nte s ,rach ;Jpts, rdiLfs , :re'z.ie
des,qll ints & requlIl s, fonnariagt;s) g:nd 5 n?bics) efpaues) au uames , dc:sherancc, banardd~,
S
lll0rtcm ail1s, confiic atlons, amendes 'll i1lfinie
w
autres droiéh de[qu b ks Roys peuu nt diti '
O
fer à leurs plai(ir~ & volonte7., {an quc le s lutr
de don & ali nation ell royent verifiees ab Cour
de Parlem ent, l1y qu'il y ait rcmeré perpetuel,
~oubs lequel Jomain e y font el1cor CÔpllll S U":;lII'
coup d'impoHs & impo(itl(JS qui Ollt cHé lt\le C)
s
pour l'vrgcn te l1eccffitc: dc!> alf.1ircs,& qui \ cpui
ont c(lé ioinétcs & vnies audit domai ne: comtl1t:
la gabelle du fd,[eau x, domai ne forain des m.t rchandi[es cntrans & [orcans bors cc H.oyaume,regalcs,francs-ficfs,& Ilouucaux acq lleHs,d roi cl: de
tcigncuriagc des monnoyes & alltrcs.AIIOÎ y (oll,t
comprinfes le te'rrc~ tenlles en I:t l11.lin du Ro}'.l
faute d'homme & deLloirs [cigncuriallx noll pol'
llt 11011 bal~Jt1:
ye", d'hom mage & dcnom brcmc
r' cdc
c"
. V1Cl1nC llt par conn!ca
CtOns ,lOI l'
& autre, qUI
e
de lel.c Maicn~ ou aum:s acquifes ;t la cbarg t {~
n'are vnies & itl corpor ec) à la couron ne. J)e,
quelle terres POllrUC lI qll'l:llc~ n'ayen t dlé adn~~:
nilhccs par l s reCCueurs & officiers de fa M~l~
Jle'-
�tinftruélion des finances:
197
Hé & entré en ligne de copte par l'efpace de dix:
ans, peut dhe fait! don & alienacioll, apres les
charges payees & acquicees, & que Ie~ lettres en
foyent verifiees par la chambre des com ptes. '
O!iefl-ce faire dtligence en temps
& Iteu?
IL Y
a bien peu d'officiers ~omptab~es, qui n'ait
temps limité pour receuoJr les denIers de ra receptc,autli de les bail1e~ & payer où il faut: comIne les rcceueurs des tadles , les colleétcurs des
parroj{fes,les receueurs des âides des fermiers du
huiétie(rne,vingtie[me, quatriefme, dixiefme, du
vin vendu en detail , des cinq fols pour muid, de
"in vendu entrat dedans les villes & bôs bourgs,
de l'impolition de douze deniers pour lIUre des
lltarcbandifes & autres, les receuellrs des cailloll,
~ equiuallent des collct! eurs, les reccueurs des
llllpoltcions des fermiers d'icell e, les receueurs
gcnerallx des rcceueurs particuliers, foit des do1l1aines,aides,taiIles,gabcllc, impolttion foraine,
& tCJuiuallent,le chreforier de l'efpargne defdirs
l'cceueurs generaux, parties cafuelles, rcceucurs
generaux de s bois, des boëctes, des decimes, des
aUdianccs & autres. Tous Icfqllels doi lient procutel' de toutlcu rpoull oir à faire le recolluremcnc
~es deniers de leurs receptes depuis ledit tempS
beux prefix, & incontinent icduy cxpiré,fJire
onnes diligences 311 rccouurcment d'iceux, Be
Contraindre le perfonJlcs redcu.lbles, falls acten·
Pp
�Annotationsfor
dre IOllg temps arrcs. COnlll\lc plulieurs compta~
bles fom,qui caufe le: retardement des affaires de
fa MaieHé:parcc: que [cs deniers ne [ont cueillts,
leuc7, & payel. dedans les temps pOUl' ce ordon~
nez.Mefme que par tclles dilatiollS & neghgences les redeuables tombe nt le plu,> (OU li cnt en carence de biens,donc Ca<;lite MaieHé a grand perte:
car 'il cu[fClll dlé pour[uiuis incont inent le terme de payemét expm:, (qui eH Cil temps & lieu)
l'on euH peu d l re payé des (ommes deücs. T eUelll1enc que meHieurs les auditeurs verifian s & examinans les comptes,où les diligences faiétl.:s par
nt
les compt ables font rappor tees, s'ils trouue
<pl'iceux dith cOlnptabl~s,qlli (Ollt tenus fa ire le
recouu remen t des deniers de lcurfilirc!) charges,
Jl'ayent faiét leur dc:uoir & diligen ce de con'
e5
craindr e, ou fain; contra indle IeCdnes per[onn
rcdeua blcs, & Ile mont1rcnt ou face apparoir de
1
fuffirances diligen ces faléles en temp s & lieu,c'el
~ dire ineonrinent le tenne de payement expiré,
feront rapporc du tout au bureau par deuam t11C~
heurs des compt es, lefqucls doiucnt proceder a
j'encontre defdits officiers aiuh ncgl igens ~ar
condamnation d'amédes arbitra Ires, telles qllllS
aill
verron t dhe à fal re : & Ilcanttnoins les contrculle'
drone à faire receptt: defdiee s parties [Jns au
reprin rc, ~omll1e j,'i1s les auoyenr reCcLicsJ3ttC~1;
Ce
du quel.! faUtIl cll Vel1llC par leur negligcn , 11
1\°J
le:
par
rout conforme à l' ordollnance , faiétc
Fran ~ois en l'annec 154 5. article (eptidi ue. (rI
�{inftruOlion JesfinanceJ.
298
Vn comptable declarant apres la cloflure
de foncompte qu'tl a faié! obmijJîon de
recepte,à quO) doit-tl eftre condam1U?
ombie nque par l'ordonna?ce,f~it.tep~r1e
Roy Fran~ois à Amby,I:,dll(J1euh;lme lOur
2 • foie dit exprdlemclH GU apre) que
les comptable:s auront reCpeéhuemcm, chacun
endroi t foy pre[cnté l' ell ac.de: leur charg~,t a nc en
rcceptc qu'en defpence,& Icduy affe:rme par [erntene en la manicre accouH umee) il rc trollue
qu'ib ayenc faiét obmiffion en recept e, doiuen t
eHre condam nez au quadruple, aill{i pal' la forme
& manie:requ'il [e fal(~t & praétiq uc en la n·ddi.
tion des compees. Toueesfois s'JI fallolt oblèrlier ladite ordonn ance en ra ngueu r, le plus CoulIent ce [eroie Vil dur & pe[ant faix à Îuppor tcr à
pluÎ1eurs comptable!.,qui fc trolluenr auoa f;11'::1:
obmiflion de receptc en leurs comp ,n. Non
que: ce foit dc malICe, mais plull:on p.lr me t g,1!,_
dc:ou bi<.!11 la fallte proui<.:ne de: leur!> cOlrlm\~ 'JU
clercs qui one mal1l~ lcur ~ charg") &. l'ccc.:prl's,
& !t.:[qllds ont r<.!lldu compce pOlir klln IIl .lith c!" Aufli pour monll rer plus clai rCI11c.: Il[ la b')I1Ile fo y dom Ih y pro(<.!dcne, Cil V\CnIIC llr ClIXIhefme s faire l'cuelacion a mcfTi e ul'~ dc~ o lllp~cs)l<.:[qllei s en ce cas fc doiue:m inforl1l<.!r 11l.ldIte obmtfIion prouienc de leurs [auces & llI.dJCC~:& fi ce qu'ils rCll10n Hrent dl: veritab le: & fi
\:11e: n'en prouienc,doiu<.!nt de[chargcr iccuxdl~b
C
d' Aurill 53
Pp
~
�Annotations for
comptables de ladite obmjffion de recepte & du
quadruple. Et les doiucj1t feulement çond~mner
à payer la [omme qu'ils Ont obmi[e, & ~ l'ilnereft
à raHon du denier douze , pOUf & au prorata du
temps que ladite [ornl;lle aura e(té entre leurs
mains. Ce qui fe verifiera par leurs papiers de receptes,qu'ils feront tenus exhiber. Et faut que ladite declaration & reuelation foit faiéte au parauant qu'aucuns de meffie\Jrs des comptes s'en appc:rçoiuent;autrement elle ne [eroit profficable,
& ne laHferoit-on de condamner lefdits comptables au quqdruple,[uiuant autre: ordonnace faiétc
plr ledit Roy hanço is à Chafieau-brianr, audiç
'
an l 532.arti cle treficfmc.
,Q!!:!Jle dilferenceJ a il entre perte d,
finance, & taxede
finance?
Erte de finance, fe font deniers qu'vn reC C"
ueur du domaine des aides, tailles ou autreS
ut
portoi t à la recepte gencrale, ou bien vn receue
autre011
gencral à la thre[orcrie de l'e(par gne,
ment, lefquels ont cité volle:t. & pillez fur leS
champs. Et d'autant que le vol ne prollient de l'
faute du compt able, il crnploye en [on compteC,
[ur lequel pour la location de la partie doit dh
ll
f:lpportc, certification des threCoriers genCfa
ell
de Francc,uu des Eflcll S,Oll bien du GouLlcrn :,
ou Capitaine de la vjllc~ comenant comme ledIt
rece uell '
P
'"
�tinftruElion des finances:
299
teceueur auroit faiCt entendre le danger eminent
'lui eitoit fur les champs, & que pour l'affeurance
des deniers dlt Roy,illuy conuenoit auoir bonne
e[corce.A quoy luy :lUoie eflé pourueu , & donné
tant d'hommes de guerres pour l'~ffifler. ~uffi
faut qu'il face apparoir de lettres rnJllÎues,[olt du
Roy, threforier del' cfpargne ou re:eueur g,eneraI comme il eftoit contrainêt de faire la VOlétUre defdits deniers. Autrement ladire partie de
perte de finance ne Iuy [eroie paOèe ny alloüee:
car l'on prcl"uppo(eroit que ce feroit vne grande
faute par Iuy commife, dont il demeureroit coulpable, & ouere croiroit-on que luy mefmc cu/t
praétigué ledit vol. Faut auffi qu'il rapporte information iudiciairement faiétc, le Procureur du
Roy prefcnt & tcfmoing examinez, contenant
comme le tout feroit auucnu: le bordereau des
c.rpeces voilees, llgoé roit des EflclIs ou chreCorters de Fr:l11ce:le proces verbal faiét fur b perCjuil1tion des perfonncs qui one Clite iccluy vol.
Bt quand IcCdites piece, krone ainll rapportec,
& que par icclle~ 1'00 coglloiffe appcrremenc
qu'il n'y a de la fraude, f,lllte 011 mllice du col1l
Ptablc,la chllllbre n'y doit parfer & alloücr icelle
l)arcie de perte de finicc:parce que cc n'cfl à elle
a. rcmettre & donner les denjcr~ du Roy:car tollt
~111f1 qu'" rom lellcl. cn vertu de (e~ lettrc s &
cOll1mtfTioll,aullÎ ne pClltlCnt Ils e!l:re n:mi ,don~
OC1. & oélroycz, que ce ne foit Cil vertu d leecrc:s
Patente; de: Cl M.ticH:é. D c m.lIIicrc qu'ln:l1c cha~
hrCticlle 1.1 panic Cil Cuperc.dlioll i~lIqtleS :l fil(
IllOIS, pen.lant lcCquds tcrl rapporté lCltrC Cil
Pp 3
�Annotations fur
bonne forme de la volonté du Roy. Ee tare Je
finance, c'eH lors qu'vn threCorier ou receueur,
loit general ou particulter, expofe les deniers de
fa recepee à moindre prix qu'il les auoie receus,
dont il faié!: defpence en fon compee ) laquelle
ddi)(.~nce l'auditeur doit verifier à quel prix il
faiéhe ccptc des efpeces Coit d'or ou d'arge nt, &
à quel prix il en faict de[pence,pour f~auoir com·
bien il y a de tare fur le Roy. Et doit fcauoir
pour quelle caufe iceUe tare prouient. AuŒ il y 3
tarede finance, lors qu'il faue commuer 1!t mon·
noye blanch e, donc efi chargé vn receueur ell
efpeces d'efcus,pour en faire la voiéture plus le·
gere & plus pro~pte:dont faut rapporter ccrtifi·
• catinn des threfoners generaux Je France ou au·
tres,comme il a e(té neceffaire faire ladite com·
mlltatioll d'efpeces,& que pour icelle a efié payé
telle Comme.
~e!le folennité garde-on à rvn rabau de ferme?
s
E.$ perronncs qui ont pris:'i ferme que1ql!.e
tls
plcces ou membres du domai ne, lors qll
n'Ont iouy pailiblemcnc de leurs fermes,peuuCl1C
del11al1?er rabais d'icelles) pourueu que la pe.rr~
Be non touynance prouiellnc par guerre , falll ln
&. peflc:autremcnc ne pellilent demander, ny ne
lellrdo it clhe oétroy é aucun rabai'i, fuiuant j'or'
donnance faiétc par le Roy Charles, en l'aJlI~ee:
t S66. Scrnblablell1~t les perfonnes qui onc prt~'
~ ter
L
�fmflruElion dt.!finances:
300
à ferlUe quelqllc huiétiefine, vingtiefme fublidc
du vin ou autres fermes, pelluent demander la-
bais de lellrs fermes, poumeu que ,le~ panies ne ,
fO Yent aJuenues par leur negligence, ou mauuais
tnc/ilagc, Pour lefqllels reliefs obtentr ',fau~ prefenter requdte au Roy, & à Con c?ofell cl elta~,
COntenant par le menu toutes lefdJtes pertes. Et
Comme elles fone aduel1ues:fur laquelle eH expedié & decerné lettres de: cOlllmifTton de fa Maicllé, addrdfames aUX threforier!> generaux de
France,pour informe~ iudiciairement, le proCl~
rClIrdlldit lieur appdkde rouces & chaeunes Iddites pertes. LeCqllcls chrefi.>riers generaux dc
Fr,lllce fe doiuent faire adminiHrer rtllnoings,
par le Procureur du Roy Îur It:~ lieux, ~'jl y en:l,
& s'ilu'y en auoit :illcun,icclIx threlol'iers ne lai!'"
feront à t:xaminer les tcfmoillg5 qu'Ils iuge\,()llt
au.oir cognoif{lncedes pet'tc~ fliétcs pJ~ le!> fcrInlers. Et ne faut receuoir les terl11oing~ qlli lel'oyée prodlliéts de la p:lrC d'icellx ft:rmicrs, parce
~ll'iI5Ies pourroyêt :tuoir praéti<Jllc7 Olt fut"cÎrcl'..
b q,.land ladite inFormation rera Faiac en bonne
fOtJlIC,b doiucilt ligner. D'auanrage pour :lIIoir
Plus certaine coglloiff:mce d'jcelle~ pertes, fe fetO r1t exhiber les papiers journaux dc la recepcc
~lite par Icfdirs fc.:rmien.:à fin de; f~alloir combien
Ifs Ollt perdu <Imam les :tllflCCS) dont ib delllan(tilt rabais.AufTi verrue tou~ Id~lits papiers iour·
~alll( de la rtccpte flittc depui~ le tcnlp\ (ll1'il~
lleu/,lem les ferme., du Roy. Et cOl11pcn(cro llC
a perte allee le (J:lin :ll! nris dc leur adill(!Jcarion,
h
b
'
l
l'OUt î<falloir combien moment tolites le:urrdlt('~
Pp' 4
�Annotations fur
pertes, toutes cho[es dedllites & rabatues: dont
ils drelTeror proces verbal, en fi11 duquel ils meC~
tront de quelle Comme ils [ont d'aduis que fa Maicfté face rabais eîdits fermiers, & pOUl' quels
temps & annees.Lequel proces verbal, adllis, in~
fOrtUltion,reqlleHe, & lettres de commiffioll 'ils
mettront en Vil fac: lequel ils [eelleronc du [cel de:,
leurs armes, & renuoyerollt ail g~effe dudit cor~
feil J'clbt:pour le tout veu par le Roy & fan die
confeil,taire don & rabais allfdits fermiers. Du~
quelleur fera expe,dié lettres patentes [eellees du
grand (eau, {ignees de la main du Roy, cOlltrelignecs d'vn Secretaire d' dbt ou des finances ,fi~
gnces en queüe par vn intendant d'es finances, &.
addrcffal1tc.:s à meffieurs Je comptes, & auCdics
thrcforiers generaux dc France, A [puoir il meC(iellrs des comptes pour les verifier) &. au[ditS
tbre[oricrs pour les tenir quittes, & deCcharge/.
des tommes, dont [a Maieilé leur a faia don 8t.
rabais.T otites leîguclles pieces doiuët eflre rap~
portees à la rcdciitioll du compte du receLlcuf qUI
él:oit chargé de recelloir Ie[dites fommes, au cc
certification d'iccux Cermiers, comme ils n'e ll
ont payé aucune choCe à icduy recellcur.Et f<n1c
noter qlle Icfdits rabai s ne dcuroycllt cHre coJ1'
ceda: ny octroye? qu'cn fin de l'expiration deS
baux a ferme,pom voir (la penc & le gaing co01;
r
0
pe,ale" cllLcmblcment)
de quellc fomlllc
aura c(le
faH~l' pene p;u leîdit~ fermiers
�tinfltuüion des finanees."
301
P ourquoJ cft-ce que les gages d' "lm officier
pour Le temps intermediat doiuent appartenrr au Roy?
'ER: vne maxime & regle que nulle per[ol1ne
pOllrueu pAr le Roy,
gu~lqlJe e~ta~ 9ue c~
fait, n'cil: cenlë ny rcpl~[C officl~r ) qUl n ait e~c
rcceu & infbllé pJf les ItIgcs qUI ont le pOUUO ll'
de cc faire. Car le Roy ne fait que pouruo ir,& ne
s'enqu iert tics vies,mœurs,religiol1, cQuer[ation,
cxpenc nce,dil i gence , intcgri ré & aagc:Mais le[clics tuges au paraua nt que les receuo ir & inlbllcrfoll t faire inform ation defdites vies, mœurs ,
aage,re ligion, conucrEltion. Et s'ds ne font officiers qui falle e:<amÎn er, lors ils fcrol1tillterroguel. [ur tOIlS les point concer nans l'exercice
derdits officiers ,pour frauoir s'ils (ont cappablc~
& Idoines d'iceux. Or puis qu'ib ne (Ollt cen[cl.
l1y repme z officiers,quc lII(ques à ce qu'ils [oye nt
leceus & in(tallc7,iln'eH ral(ol111ab1c qu'Ils jouyfTcl1t dc leurs gages & droiéh , du iour de leur
proui(1on:& (ullit de les Iellr paffer & allolier du
ioll\' de leurs receptiol1s. Car leillits gages (ont
attribu ez par le Roy au(dirs officiers, 110n pour la
finance qu'ils payent Cil (cs offres, Illai~ pour le
feruice qu'ils (ont tenu & oblige z luy Emc Cil
lClIrCdic'i cnar~ & offi ces. Toute~foi aux cHac~ &;
o(lices de~ fil1ancc ~ ils dCllroyent cHre palf(7) &
~loi~c'I. du iour de la proui (jon : parce que fa Mal<:1te les il declarc z venaux, & rc(tuit lellrs gage.:
C
?c
T
Pp
5
�Annotations fur
à raifon du de\li,c~ dix. N,ealltllloiqs l'op f.liét
.Guelque ditficulte a les pafler pour la cOllft:quen~
ce du faiél::d'aurant qu'il y a plul1eurs pedonnes
pouru eus d'efiats p:Jr ledit fieur , qui ne tien~
droyent compte [c faire receuoir en iceux, ny
rendre le Icruice qu'ils doiuent: attelldu qu'ils
jOlJyroyent de Icurfdirs gages.Mais mctIieurs des
cOlllptes voulans à cc pouruoir & tenir en bride
lcidics pourueus,ne rayent ny alloücnt purement
& lilllPlcmcm iceux gages, mais les fupercedenc
ou ti ennent en fouffrancc: iUlques à (lx mois,oll
trois mois:pend;lIls1efqueh fera rapporté lettres
d'icelle Maiel1é comenans dons dcfdits gages~
pOlir Je temps intermediat,c'eft à r~auoir depuis
1.1 ~rollilion iufqllcs à1a reccption, le[qudIe_ dl:
hcloin fOlire verifier à la chambre, au parauanc
(IlIC la panic: roit relhblie.A 100qudie verification
la chambre s'informera des caufes pOUf lerguel~
Jes l'officier a dlé li longuement à fe prelclltcr
pour ft.: faire rtceuoir.Et fi c'cil de (1 faute, al!
bien qu'il ait eHé pom apprendre,alors J'on n'cl1~
trcra aucunement :11a verification de les Jetrres.
Er fi ce n'cn dl:, &. que Jedic retardement pro~
uienne par maladie, ou bien qu'il ait efté ell1pe(..
ch~ l'our le fcnricc dlJ R Oy,OII llltremeUt,on ve~
rilÎera icelle~ Jertres Iclon leur [orme & telleur.
Q.lant <lUX cf1at~ & onices de judicature que (a
MJient a declarcz no v,enaux, ks gage~ & dro ies
ne deuroyent dhc pafle'!. que du iOUi' de la ~~e~
ccrt1on,quclques lettres q\l'JI y cuH:p:lrce 'lLl
ne financent comme les officiers de fin:lI1ce, gUl
· '
I1Icw.:nr 1curs (1C/H<'rs
ail h
:l7.Jn,l
&. '
Il Ollt g:1""/'
~',
':1
d:
,
'lU
�l'infiraBion des finances.
30t
qu'à ralfon du denier dix, encor en y a il beaucoup 'lui ne les ont pa à cene raifon) ain~ à
1l10indre : comme tous lts cilles, & offices de l.l
chambre des comptes de Pari s,& infinJ~ autres.
Or Il y a des officie:rs (pour euirer,ce, & lOUrr de
leurs gages du iour de leurs proudions) qUI obtienn ent des lettres de dirpcn[es de faIre Je fer11lent aufcludlcs l'on ne doit auoir efgard, s'il n'y
,
d~
a railon bien preigl1:ll1teS, &: ~l1cores o~ oncront
ils qu'lh fnom fèrtnCIH dcJdltS I1x mOIs ou autre
tcmps. Et c<:pcnJ;tnt à l~ ,reddlcion ,du compte
du receueur qUI paye Iddm g:lges) ICeux gages
fcronrfiJrerccdL'l, iu ftjucs l fil< IllOis, pendant leCqud s le t·c.:ront rc:cellolr en Icurfdies cHats, & ferone app,.I1'oir de J'acte dt: reccpeÎon.
Apres 1U'1Jnc partie ifl rayce puremerJt &
jlrl'lplemetJt en '-un comptc,!a chambre la
dOit-elle rc fablir?
A
Pres qU'Vile: parti c cO: rayee purement &.
Itmplcmcllt en vn compte) la chambre ne
doit J1l1llemeJH eorrel au rdbbli(fell1enr d'icdle:
parce que ce {"Croi[ n:ndre fès arreHs illu[oÎres,
& par conlCqucnr aller vne marqlle de: fa foulle ramen:. ar [ou[ ain/i que )'011 nc petit aller au
coner.lire des arr,,{15 d'vne Cour de Parlement,
que par le moyen d'vne rcquefl-e: ciuile:, ou Ic:tttes de propo/irion d'erreur,&en cü(ignandoJlll11 e 1I0tabk pOUl icelle allait heu) qUI dl de cC,nt
~rcu~) rlliuam l'o rdollnance du Roy FraI1Ç(lI~)
C1ll';1IlIlCC 11111 cillq ccm trclltcncllf: :lu iTi )'on
Ile
·
�Annotations fur
no deuroit contteuenir és arref!:s d'icelle chan1~
bre,que par la voye de rcui{ion en la chambre du
con[eillez la chambre des compees. Toutesfois
auiourd'huy il n'y a li belle regle qui ne , joit per~
uertie, par le moyen de tant de lettres que [a Ma~
jeilé'addreffe à icelle chambre, pour le refhblj[~
[ement defdites parties raye es , & ef!: on contrain& y :lUoir quelque e[gard. Et au parauant
qu'iceluy auoir,faut voir prcmieremenc la oature
de la partie,pour [çauoir fi. c'ef!: don ou rembourfCI1Jcnc,s'jl cH deu par la fin du compte quelqlle
chore au comptablc. Si le debet qu'il pourro ic
dcuoir par le moyen de ladite partie rayee ell
payé aux refl:cs:car r, ainli eGoie, combien qu'il y
eult lettres du Roy bien expre{fes ,l'on ne doic
entrer audit rdlabli{fement:parce que f..,dite Ma*
jefl:é payeroit deux fois vne merme [omme,cho,[e
qui n'aduanceroit de beaucoup fes fina.nces. dr
pour empefcher tous 1eCdits reGab1iiTemcns, le
Roy à preîent regnanr par [!ln ordonnallce [aitre
:l Paris en l'aonce l )78. article neuficfme, auroit
enioinét à mefdirs fleurs des comptcs ,de n'alloir
aucun efgard aux lettres qu'ils leurs (eroyent prefemees pour le refhblifll.:mcnc defclites parties
ra~ees p~rc nent,les declarant obtenues par [(lrerm[e & Importunité.Si ce n'en que la chambre,
1ur les parties rayecs,ait ordonné que rapportant
lettres de la volonté du Roy, [croit Faiadro itl ·
} ~ t doi:I~1lt les parties interdfllcs preîcnrer .r e..
qlld~ e a lcclle. Sur laquelle, ft le Cllét le I11crl te ,
{cra [aia droiét îan recourir cfdites lettres pa"
tetlces. M ai s fi lcfd it es p:mics font debouttcCS cil
tOut
�l'i~flruüion des finances.
303
tout de leurdite requefre, ne feront receuables à
fe pouruoir contre, & au preiudice des arrefis d'icelle chambre, {inon par les voyes d.e ladite reui{ion en ladite chambre du confet! lez. ladite
chambre:en laquelle feront depuce~ de la parr de
la Cour de Parlçmenc, le nombre de cinq Confeillcri au moins,& fix au plus,& Vil Prefident.Et
de la part de ladite chambre des comp~~s, ft:mblable nombre de MaiHrt:s, & Vil PreGclent,auec
Vn greffier de l'vne ~ de l'aucre C(mr. ~our laC]uclle reuiGon obtemr, faut que la partIe con{i·
gne la tierce parfit: des fommes qui Iuy ont efré
Tayees,ou bien autre Comme qu'il fera adui[é &
ordonné, fait par le Roy, ou pour laditc chambre.Laquelle forme dl bien peu aUiOll):d'huy obferuec,pour la perte qui aduicndroit aux comptables ou aux parties:car outre qu'ils [eroyent tenus
payer aux reltes lefdites parties fayees, ils payeroyent encore la tierce partie d'icelles, & l'amende s'ils n'auoyellt bon droit.
Les gages & fa la ites d',m Ptcdicateur &
marffre d' cfcolie dOluent-ils cflrc paycK..
par le receuem' des denrers d'ouro)?
L
Es deniers que le Roy permet à aucunes villes de ce Royaume) de prendre & leuer (Ill'
chacun minot de rel, ou bien fur l'appetiHème~t
Qe la courte pinte) ou fur autre. choie ) ne d~l
\Ient dire: employez. qu'à l'dfeét pourquo>,: 11
tom
�Annotations fur
fone dern:m dez:c'd l à fçauoir aux rc::p:lrations des
murailles,,fobfez., pOllt~J pones, pau(;z, horlog es,
gardes des portes.& non alllcur~, lur peine dt: n.:~
petitio n contre les urdonnateurs. T ollte~fois [:1.
MaieHé par le trois cens cinquanrevn article de
l'ordon nance des Eltats tenus i Blois en l'annc:c
1577, vem,au cas qu'il n'y ait deniers patrim oniaux,q ue la deCpence qu'il faut fain! pour l'entretene ment des fomain es, Predic ateur & Mai~
[he d'ercole folt payee dcf'dits deniers d'octro y:
pourueu qu'elle n'excede la [omme de rrentetrOIS efeus vingt fols tounlo is. Ee pour lc regard
des falaires dcCdlts maiihe d'efcolle & PredlC:!.reurde s villes où il y a Ellcichez. ou Archeue[chez, Egli[c:s cathc~r~les ou collegiales, ne doiuent eitre payez. deldns deniers d'<>éhoy ny patrimoniaux,ains par les eHat d'Orle ans,en l'annee 1560:& pltr ceux de Molins cnl'ann ee l 566 .
confirmcz par l'ordonnance defdits cHats ~c
Blois,artic1e rrentcquatriefinc,& en enfuiuam JeS
fainéts dccrer s, doit yauoir vne prebende rbcoJogalc pour cc: faire.A quoy les auditc\lr~ cxall 1i nant les comptes dddits denicr~ d'oého y pre ll dront garde.
J1.axime pour ne pajJèr deux flû
rune reprirJfo.
I
L fe rend aucuncsfois des compte!! cn ta Ch:lf1'l'
bre des compte~, dont la moitié dl:
compa [ee
, de parties de re11rinCesJleCquelles le plus fOlJl;~:~~
�l't'nJl1'uélion dcs finances.
3°4-
font fort difficiles à verific r: puce <lu'il ya des
parti cs de rcceprc dont eH fa:tt reprinfc Cil trois
Ou quatre chapieres,ou bIen l'on ne fera rcprinfe
que d'vn tiers d'vnt: moitié ou utre partie. Ce
qui empefc he fort bèauco llp ll'auctitcurs: mais
pour cuiter les bifcapi ts & f.'luffcs 'eprinf es,à mefure gue l'auditellrverifiera lc{;lircs reprinf es, &
fur chacun e partie d~icc1lc:s vc:r~a !,'ilen eH: faiét
recepl e:&,s'Jl trouuc qu'ain hlolt,m ettra au marge de ladite recepte ces mots; De ccfte flmme re·
prmft en eft cy apresfa~ae~~l;~ tali.Et s'il n'efHa iét
rcprinfc <lue de partlc cl 1C~llc rC,ccpte, mettra ,
DectJll' partie en cft cytlpm jaurep'fm[e pottr lafom.
me de folio tali, Et {i en verifiit lefdites reprinfes,il
trouuo it qu'il fllt falét encor reprinf e de quelque
fomme de laJire recepte , mettra encor ccs mots:
Pltl.! cft mcor cy "pres faiEt rr.prinfl de la flmme de folio tali. Et fur chacun e partie de reprinf c mettra
ccs lllotS: Rccepf rm efl cydmantfaiElefoliu taU. Et
~'d ll'dt f.litt reprin(e que de partie de quelqlle
Comme le rctcpte ,mettra : RtCtpfe en (ft cy dewwt
filiEie en la flmme de tant folio lali. T eIJemenc qu' ob~
femane cela, il n'dl: potfiblc de paffcr deux fois
"ne /ommc ,uy pailèr des reprin[cs~dcfqllelles lle
fOH Faitt recepee.
~c faut-il 1'appo1'tc1' pour la location
tlc,r amcndc,r irJutiLes?
A
Prcs que les redeuablcs d'icelles améde s,ou
Ont ellé rendus infolua -
bien les hel itiers
bIcs,
�Annotations for l' infl.des finances"
bles., & qu'il [oit apparu aux iuges des lieux par
les dilIgences qui en ont cité faléles que les COI1'damnez n'ollt aucuns biens, lefdits iuges en la
pre[enee du Procureur du Roy doiucnt faire publier aux rabais & moins difant icelles amendes:
à fin qlle l'on en pllllre retirer qt{clque clw[e. Et
fi per[onne ne les veut prendre, en drefferopc
proces verbal, que le receueur fera tenu rapporter àla reddition de (on compte,aucc les certifications de carence de biens: atUrelllem le(dice~
parcies d'amendes inmilcs ne deuroyent cihe
paffees,dol1t les auditeurs des comptes
prendront bien parde, qu'elles ayent eRe procla-,
111 ces au rabais.
"..... ' ..
J,....
. .... , .
....
'
A .•~ J ,'oI J _ ..
�TA BL E
DE S
:PR IN CI PA LE S
CH OS ES
ET
PL VS
111clllorables co nte nu es
en ce liure.
Le fitcillet'fft fignifié par lè ch1fre, & la pag
e
parles tmres te 6 ' b.
.
..".,..=""""'""'"' A '
t
quoy cre~.
14? ·b
.-"\
::i, Cquis que doit Ai ~les çouJium
iers ,aUtre•~ ;::11: rapporter
nI éeloyaux aides, quels.
Q
"
threforier dé
J9·a
.:.. - . - , ·,.,
1 ~...
l' extraor d'1- .0.1
~-j).t
T.d es, & leur ong
' lne.
,
70.
lJaire . deS ~uerrcs à lt
a. b. !\eceueurfi erigçz.
redditio de fon 'compte,
pour la cueillette d'Jcel& l'.ordl'c qui y cil tenll.
les. 71. a. baux à ferme.
fLi illct 15 8.b. If9J 60,I (,I, .. ibid. b.
ballx a.!fWI1lel..
& H'1l.:
ibid. dcfpence' 71..b. ga1rvnc partie par vn Reccges d' officiers'7j.a. rcnucur general cn vert U
tes collituees.ib,d. port
d' Acquit patent doi tc& voiéhllc de deniers •
. lhe palfee.
,1- .lh .b
7J.b'74.a. voyages & ta~
~lIelle dlffel en ce 11 y a.enxations.74 a.dcuiers ren
Cre Vil ACCluit patent, &
dus & nô reccus.ibid.b.
mandement p:\t~t. ~8Z1.b
d~rpencc commune H.a
talM rtlit IllËI,qUel droit:"' Alienati
ons d" . domaine à
34'3 H6. & 37.
.
dcnict.s cOlnptans pour
"~lIocat du Royen la chala neccffité de la guerf e•.
bre des comptes) pour- -l.a _
,g(,
(~~'7.
1.
le
�TA BL E.
deuxiefme,s'cll gouuerAlienati6s & englgemens
né en fa charge au graci
montans vingtwquatre
Contentement du peumilliôs de liures ou enI37.b
pie.
r.b
uiron.
peu
l
ét
reui
ne
rre
lete
Ang
Alienations du domain",
qua
ou
e
treiz
à
qU!
pres
:uifc
fans fraude & defg
es
liur
mil
torze cens
n.b
ment.
6.3.
l'ar ~hacun an.
bou
gr5.d
e
lug
Am ahr d le
6.
45.4
nt.
eme
teil ler, eftoit fouuerain Anobhlf
de
nce
fina
la
de
don
vn
J3I.a li
des comptes.
l' Anoblijfc:m~t doite1lre
Amendes adiugees par les
~7·b___
verifie.: & palfé.
luges prefidiaux, Bailnez
puif
des
age
lifs Senefchaux, Pre- Appann
e
ronn
cou
la
de
es
maG
uo/ls,Chalh:llaills, Pre:z..b
ce.
fran
de:
uot1:s des marcfchaux,
e que Appannage .
Maj{h e des eaux & fo- qu'cU-c.!__ _
11.a _ _:z.~:
tclls,& autres.
que c'dl .
ent
urem
Amendes des oou ru do App
b
z.u..
b
loo.
Parlement.
e de Roüen ~
fi vn don d' vne Amende Archeuefqu
monncage en
de
itl
dro
pour auoir c~lIpé des
Dieppe. l!1.a
de
ville
la
baliueaux & plC:ds cor& Euefques
es
efqu
heu
nier s, doi t eilrc verifi~. Arc
ferment de
le
lent
pre/
2.71.a
3z•3
.
ll.oy
au
lité
6de
r
deuë pou
quelle finice
e
la chambr des
les Amorcitfemens. 37. Arre1ls de
u l .<'
comptes.
:l.b
0 •b
19
.
c'en
que
oreitfemét acc oro epa r Arriereban
deniers de
le Roy , luy cft de: grand li vn don des n doit eHre
a
reb'
rrie
l'Ar
37.a
jnccrelL
,1· a
veritié.
And re lliondei thrcforier
ofirion le~i:
du l'hr efo r & Efpargne Aubeinc, imp ent par P <'
rem
mie
}>Ie
téps
du
de ce Royaume,
<J'a
lippes Augune.
du. Roy François pre~;~j
éè.h
mier) Be du Roy Henry AubclOe,quel droi
en
�T A BL E.
l.ub eine & Baltardife,que
191 .& 1.93.
c'eftoit.
l~.b ~ra.ge~ _ _
W.~ _ .
Audiance.95. & la defpen- Bourgov
ls,
&
bou
rgeo
ifie.
ce.
ibid .
l,9.a
.:. -_
_
grande Audiance,& gran naflardi
fe, quel droitl:,& à
Audiancier,95. b.1a defqui apparticlH.
llo,a
pence.
,96.3 Ba{brds fc doiuent faire
l'Auditeur examinant le
Jcgidmer pn lettres pacompte d'vn receueur
tentes du Roy.
1.1.a
des tailles l quoy doit Baux à ferm
e du tf~maJne
prendre garde.
~o.b
/nu .. ble non fietfer à quel
Aud iteu rs) leur creébon,
temp.s fc font. _
Io.b
eHat & dcuoir. 2.H·1M· BauX a tarm
e du Roy doi ·
"4 6 •
u~nt dire Faith au plus
vn Auditeur quelle diffioffrant.
) I.b
cuIté doi t faire la pre- Baux à ferm
es des aides.
miere à l'examen d'vn
71.b
compte.
~84.a Baux à ferme du huiétieffi vn Auditeur doit dire
me ou vin4icfme. 71.a
receu aux autres grades Bernard
hermite commis
de la chambre incontÏpar Philip! es Augulle
nerit apres fa reception
pour re.ceuoir le droiét
fans examen.
191 .a
de regale.
3r.b
ûüër"gne exéptee de l'im :- Biens vacans,nom
gen
eral
.
pofition mife fus le vin.
l~.b
71.a
Biens vacans que c'ell. 17·:l
Aumofncs & fie'- H.b .f6. nifcapir
.
2ooft.J.b
. :l.b
lloeHés ttes monnoyes. 9:1·
Alldlage, quel droiék. 30.:\
b.& 100.
Dois de haute fu1l:aye ne fe
n
COUppfnt par le gens
d'Eglife durant le ttlfl pS
Ail gener,,! pour trois,
de regale.
. p.b
fix,ou neu f ::Innees. B.L Bois & . fore Ils, bOlS
de
!lan & arricreban. 19°. 191.
haute ' fulla ye de quel
B
~q
1.
�T A BL E.
de chacun compte.1S7.3.
enc'47.
lum
emo
Sc
it
prof
driers dellnuCent &
Cen
b'4 8.& 4.9
entles forells. 18I.a.
ruin
·
te
"ente· ae~ Bois de h;Ü
es pourquoy
fu1iaye comment Ce fair. Cens & rcnt
8.b.& 9·a
,
deus.
49.5 0.
nd peuqua
es
rent
JI.b Cens &
1301S taiJlis.
ou diter
men
aug
uem
,.,.. a
Bois chablis.
J.J> '
uer.
tnin
Bol Siiïort ,Bi mort bois,
ainc
d.()m
es,
ent
tsrr
s
Cen
H·b
leur dlfference.
immuable, ou bien dofi vn don de quelque quan7.a
maine 5etfé.
tité d'arpeot de boi~ de
ee
baiU
fiue
Cen
haute fullaye doit etlre nouuelle
tes
cop
es
rs.d
Iieu
par rne/
2.75.a
vcnfi6.
10.a
ou thrfforiers.
Bordereau des efpece~ de
ét.
droi
l
que
e,
llllg
mbc
è:fla
.de
. deniers mis ~s coffres
11
y
quo
en
&
il q~li Qeu
la receptc general~.z.58.a
~
a
.47.
46.b
tle
CUI di
Bourfe commune des auIl.b Cha~re du Threfor à Paditcurs.
ris,l icu pù premicremér;
les threroriers faiCoyent
C
f\.a
leurs {('ances.
eriptes
com
d,es
e
mbr
Apitaine de charroy. Cha
gee à n10}S ·par Louys
eI6.b.2.17.a.b
77.b .
zie!inc
dou
que les droiéts Cafucls du .
comptes f~domaiJ;le fe peuULt ball- Chambre des
a. ellabh~
2.31.
.
taire
den
194.b
1er :l ferme.
le lô~.i~J"
s
ippe
Phil
par
es,
Cautions des Royaum
d
b. officiers d'icelle.ibl .
tant gcneraux ~;trs.t!C
lc:ge
priui
~
& l.p.. leur
ticuhers nouuc:llemc:nt
ib,d.
prerogatlues.
b
lf8.
us.
pouruc:
2.3°'
tes.
cop
etc
e
Cautions des Receucurs Chambr
2.33'
&
1.P.'
2.3I.
b
qu'elles foyent fuftifan2.(.2..a la Chambre des Con1~tes .
tes.
quelles charges & tor"
de tra(crire taét e des Caume ci'acreUs met fur vile
tions au commencem~t
rece
C
�TAB LE
recepte & fur vne deC- charte aux Normancls fai, pence.
186.a ~ te ar Lou s Rutin 18.
Chamb re des coptes huit Cheuage quc:l droiét. 30~b
c:fl:ablie s, & où.
6.b ' & 3r .a.
Chamb re des coptes creées Che'ualerie, quel aide, &
en diuerCes proui.nces.
quand deu
' 19.:1 b
131. b
Cheuélux d'artill erie . . :US'
droit! de Champaigne ap ~ fi vn don de ~hen~U1{ rapartena nt à mellieurs
men,ez du c,:!P, dOit elhe
des comptes .
1I.b- . i>a!fl: & yetili '27§ ..b
Chageur du Threfor. 25 l ,a C6~uauchees, des threCoCharles quatrief:ne a dl:~
ncrs par 1 elleHdue de
le premier qUI a :!ccorleurs charges. 1r8. b &
d~ decimes aU Pape.9 I .b
"39·
Ch:ltles cinquieCme fit fur Childe bert voulut leuer
fon peuple lm pofitions
fur les gens d'Eglife le.
fur le vin & l11arch'anditiers de rom le reuenu
fes.
76.b
de leurs rentes
7,.·b
Charles cinquieCme a fait Chilpe ric prenoit le hui··
de beallJ( reg ~mc;ns fur
étieCme du yin. r.b. 70.b
l'impofiti6 Cor:dne 1l7.b Cinquiefme p:mie des
Charles [epcierme obtint
fiefs Yfdus,deuë aU Roy.
de leue!' fur le peuple
14.a
lesaides & la Comme de droiét de ire.
r4.3.
dcux. millions.
77·a lercs & Commis, qni l'ont
Charles fepti~tne pouremployez t5t au reCoLl<]uoy cHablit les gèns
urem 0r des alligllltiolls
d'ordon nance.
1(,3·
{]lIe coduiec des deniers,
Charles 9. reunit par ediél:
ce qlle doillent faire.
le terres fepalees dt h
lp.b '53,& Il~'
couron ne
$.a Clercs employez au p:ly:.
Charles dauphin fils 'du
ment de: 1't·xt,aordtn~lRoy lean t11i~ filS les aire de gllell'e~, côme s'y
d e.~ pour la necc(lit~ des
doiucn t gbuuerner, 156.
ôlffilit é:$ t!l. rOlaUl1Ie.7.:1
b'rp.& l5l!·
Q..q 3
~
�TA. BLE.
doit efire paffé & veriClercs eftabtis, pour voir,
173.b
fi~.
verifier & ex.,aminer les
aConfifc
d'vne
don
VII
n
144·a
'comptes. '
des&
ne
d'aul?ei
tian;
tierce
la
Clotaire exigea
herance" obtenu au-papartie des rêtes & reue7 ~ rauant l'adiudication,
nus des Eglifes.
doite1heverifié 1.77.b
Commtflalres quand{ ont
atÎons n'ont iamais
Confifc
eftablis aux fermes du
lieu en droiét
receu
10.<1.
Roy.
de leze Macrime
qu'en
l.lI.
Communes.
4.b
ieM.
squelque
fait
fe
e
Compt
fois l part des referua- Confifcations comparees
par Trayan à la ratte de
tions du domaine. n.a
4. b
l'homme.
Compte de la regale coms
amende
&
ations
Confifc
33.a
ment fe rend.
pour les crimes commis
Compte d'appuremét. 7.1:..
7. b
_ par les vatfaux.
b.1.13.a
donfe
l'le
atÎons
Confifc
à
vn Comptable venant
nent, au parauant l'ad·
mourir:comment eft-ce
iudication d'jceUes.i5.b
que les threCoriers de
France doiuécfaire pour Confifcatios doiuent elhe
emoloyees en œuures
le mefnage des deniers
1.6.a
2..9o~ pitoyables.
du Roy.
confifbiens
des
don
vn
Coté ne contient toUnours fi
qllez au Roy d'vn homquat.re Baronn!es. .15.b
me condamn~ par co1l'
ers.
Condume des pufonm
Ce doie verifier.
tumace
f8.b
,-69 J.
Conduitte des deniers Ce
doit faire feurcmcnt. Corret\eurs,leur dcuoir 8&
JH·a
office. 1;7.b.7.38.&
"3"
qu'cli" ce que droia: de Confeil priué du Roy J 8&
intendans des financcs,
1.94.b
Confirmation.
b. U7. uS. Hf}- 8l
1.:.6.
au
lieu
ConfiCcation n'a
•
:L30.
16.b
taine.
d'Aqui
pays
Chlorlls -Elfli
tiu$
Conllan
,atioll
COl1fif
ttc:
.fi vn don
cllL'
pcr
�TA BLE.
pereur touchant l'aug- Deniers rendus & non tementation de Con doceus.
6+.b.6p.b
maine.
",.b Deniers rendus & non reéeus des greniers il Cel.
ConHirution des fiefs enFrance d'où venue. 7.b
69.b
s'j! eH permis vfer de con- Deniers des tailles rendus
& non receus.
86.b.
trelettres en finances.
::.86.b
Deniers de l'equiualét renContreroolleurs generaulC
dus & non reeeus. 94.1,
des finances. ::.64.b.:z.65" Deniers du taillon rendus
& 266.&c.
& non receus.
98.b
Contumace Cc doit purger Deniers portez ài' efpar:gne.
lIf.a.b
dedans cinq :WS. :z.6.b.&
2.69. a
Deniers payez par les
Crucs' qui Cc Ieuent pour le
mains du threforier de
iourd'huy en France.7U.
l' cfpargne. n6.b.II7.n8.
Deniers pa yez par rcredD
ptions.
Il.9.IlO.
Deniers payez par mandeAce que! rril>ut aumens patés du Roy. ua.
trefois, & POUH}UOy
b.rl.I.U2.& 12.3.
mis fus.
,9t.b Deniers de la reeepte geDcc lets c grains.
(31)
nerale rendus & non reeeus.
130.b.131.a .l>
Decimes 1 & par qui premierement leuees en Deniers du taillon rendus
& non receus. IH.a.b
France, & la fOl'lne. 90.b
,9r.3
Denierseoll1muns, dons &
Deniers des droiéhcafuels
oél:l'ois. 19 '1 , b.J9~.& 196.
employez ;luxrep:nat,iÔS Denlél's 'JOliJcnt eJhe oaild c ~ challeaux & cclllile>z au threforier de J'cfc~.ù~ oya lIlC.
60.a
par gue eQ mermes efpeDClJicrscQmptables. 63.a
ces.
l.r8.
Deniers rendus & non l'C- fi VI1 Jon Je~ <leniers pro·
ecus pOlir le fa itt des aiw.:nans de la compofi74.0
tion & fill:lnec paye
qes.
D
Q.q
'1
�TA BLE.
\rn aduertÎlfement
deci rpes.
9J.b
doit eltre verifiL lZp Defpence de l'equiualent.
Desherancc, droiét du do- ~
mainc,.l& quel.
l1..b Derpence communefaiéte
Desherance iadis appal tepour la receprt! de l'equiualent.
94.b
noit au Rov lëul. ll.b
dcplIis vf~rp~ par les Defpcnce de la grand aul3·;1
diance..
. 9(,.a.b
feigneurs.
l>eTlI1emorell1ent de fiefs ' Dcfpence [aléte pour la reeH raia en trois [ortes.B.b
cepte du taillon.9S. a.Be
Defpence des deniers pro99.a
.
Uf:J1;lI1S du domaine. H. Defpence fatéte des deb·f6.a.b
niers des amenues. 10 0 •
Defpence commune. ~$.b
b.& lor.a
Defpenee commune des DeCpence des deniers de
deniers réùus & non re~
la Threforeric des par-,
6r.b
ties caCuel\cs.
\03.:1
ecus.
Dcfpence pour le faié!: des Defpence des denier~ de la
. l'reniers à Cel.
€!l> recepte general e des
Defpcnce Commune des
boettes
10+a
greniels à fel
69.b Deîpence de la recerte generale des bois. !Op.
De!'pcncc pour le faié\: des
aides.
7z.b Defpencc pour les muniZ07.tOS.
Defpence commune pour
tions.
le raiél: des ;li des. 7f.a Defpence pour le compte
d'al'puremem
I13'a.
Defpence f.liéte p:!r les receueursjcs t:!illes. ~ Deîpence commune de la
Ptfpence Commune faite
rectpte ~enerale. J31.b
pour le!. deniers destail- DefpEce de Iarecepte geles
87.a
nClale du wllon. 1j3.;J·b
Df:fpen~e faiét~ pourl"m- Dc!'péce de la recepce pe'
pofitlon forallle. 8,9.b
ncrale de l'impo{iClol1
Df:rp' nec: Commune de
foraine.
J3f· b
!'impofition foraine':lo.b Dcfpence de la recepce ge..
D~fpel1ce pour le !aiét des
ncrale des decime.s.J36.~
pOUl'
�TA 'BL E
Dc:fpcmce de la threforerie
cent Gentils-hommes
de l'extraordinaire de
la maifon du Roy 18p t
l'artillerie.
x6.9.b DeCpéce du threforier des
- Defpence de l'argenterie.
gardes du Roy . x8r.b
174.b 175.a.b
DeCp~ce du thre fon er des
Defpence de la threCorerie
mortes-payes.
186.h
de la <:hambre -:lUX de- Defpéce
du threforier des
. s.
JHer
œuures & balliment du
175 ·b .lf (,I.a. b
Defpence de la threforerie
Roy.
187.ab
des menus afflires de la DeCpence
concernant les
chambre dn Roy. J77.
fortifications des villes
a. b
frontieres.
,
188.b.
Defpencc pOU l' l'ordi?aire
189 .a ,b
. de la grande efcul'le du Defpen
ce du ban & arri e·
Roy.
1711.b
reban.
193.b 194.a b
Defpcnce [ur la threCdre- Derp~ce
des deniers comrie de la venerie & f:lllmuns) dons & oéhQis.
connerie du ROY.ISo.a.b
197.b.I98.
Dcfpence de la lhr Corerie D fpence
fur le payement
de l'ord're du Roy. 18r.b
des luge s prefidiaux.
18:..01.
J99. b 100 :l.b
Defpence de la threforerie Defpen
ces pour les turd es
de la fain ac Chapelle
& lellces.
, 103. 3..b
du Palais de Pari s. 183.a Defpen
ce pou r b rete pce
l>efp~ce du thrcforier des
des emprunts.
2.o.t. b
offrandes & O\lIlnofnes Defpence
du rcmbolldedu Roy.
183·a
ment des Olunitiôs. 2.10.
befpence concernant le
a.b
preu oll de l' HoHe1. 183 b Dcfpen
ce du m:lrch5t mu·
befp~ce du threforicr des
nitionnaire.
:u:..a.b
ligues lies Suiffes. 184·a DeCpcnce
con cern ant les
l)efpérc du thrcforier des
barrages.
llj.b
Suiffes des gardes du Dtofpéct' pou
r la leuee des
Roy .
. 18+b
pton
s.
lI4· 3 • b
btfp~ce du thre[orier dc;s Dc1p~cetùtr
pour les ch~uaux:
1
Q"q
5
�T A BLE.
d'ntillerÏc:. l.T5.b.l.I6. Doüanne erigee par Charles neufiefme en h ville
Defpéce des cours de Par89.a
de Lyon.
Jement,chabre des com&:
piece
d'vne
don
vn
ptes,generaux des aides ft
ne
Domai
du
e
membr
2.I8.b
& monnoyes.
doit eHre pa{f~ &verifi'·
Defpenfe des menues ne~74·b
des
chabre
deta
cefIitez
com~tes. 1:9.b. :too.J.b Donataires du Roy) qui
Dcfpen e des rcmplaig~ preferez les vns aux aUG:t.a.1>
crcs.
UI.b
extra~
partie
ou
Don
vn
ft
&
6:t.b.
Difmes d'EgliCe.
ordinaire payee par vil
63·:1
Receueur des aicles,taill.a
Domaine.
les,ou autres ReceueurS
Domaine ~lIlcien de nos
particuliers en vertu d~
Lb
Rois.
lettres du Roy doit etlre
Domaine des Roys inllie2.80.1>
paffee.
2..a
Caen;.
&
nable
domaine llienable en JëüX fi vn Don excedant doit el7 S.b
the verifié.
:..b
cas feulement.
rhre~
vn
faia
Don
vn
fi
conquoy
en
e
le Domain
Corier de France fur lt's
3.b
ftfie.
deniers de Ca charge,
Je Domaine anciennement
doit eftre verifiéou paifJ
4~1
eHo!t fo rt petit.
],?9'~
en co.mpte.
DOJ~a~ne v.enclll & engad aU
Roy
le
par
ge a dent crs comptans. Dons faIts
nS ,
atio
confifc
b
ou
baines
4·
t·
verifien
Ce
nt
Comme
auffi
Domaine comprend
(;l.a.b
r.a
U;tble.
qu'elllll
ce
' Dons faits. p:lr le Roy.fo. b·
h
. du R
D om.une
eptc
oy rac
fur quoy doiuent e~lr.e
feroit affermé plus de
lbl '
'\ris ) & fur quoy nOIl.
cinq l lix millions Je li. cne
r
fi les les lettres dOJU ,_
f b
ures p:lr an.
verifiees par la ch:l
eltre
fieff~.
Dom::ine m"ablc: nu
coptes ) 0\1 no~'
des
bre
l'J.a
a
fj·lI·
�T A 'B
L E.
parties du domaine,taifr.
les, aides) ou gabelles
Don$ & affranchiffe;nens
pour le payement des
des tailles.
86.:1.
rentes.
xqI.a
Dons & remifes de l'impofition foraine. 9o.a Enguerrant de Marigny
gounerneur des finanDons & affranchilTemens
ces
fous Philippes le
cl e l'impofition foraine.
Rel.
7G.a.
9 0 .b.
Dons, moder:lrions & af- Ellgucrrand de Marigny
commis feul pour goufranchilfemenr. lp.a.b
uerner
touces les finandes Dons f:lias par le Ro}',
ce
du
Royaume,
Ip.b
verifiez ou non verifiez
en la chambre des com- Enguerrand de la Roche
eHoit maifire det comptes. z.69.z7o.Z.7r.Z.7 t.
_ t.73'& (uill~nt.
ptes.
"3 I .a.
Double emptoy.
14'-.b Equiualent,ou equipollc:nc
Droias 111élucux & laquel tribut,furquoy &
mentables.
4-.b
par qui leué.
91.·a.b
Droith caCuels du domai - Erreur de calcul.
14:1.·01
ne.
ll..b fai l'eurs d'ECchellats de·
1truifent , conComment
bucht n'a toufi.ours Cous
& ruinent les fordls.
foy quatre Comtez.I5.b
buchez. , MarquiCats &
:1.81.
Comtez, terres fcparc:es Ï:Tpa ues & mortemaÎns.
du dOIl13ine de la cou4·a
5·a "ECpaucs & biens vaC:lns
ronne.
que ,'etl:, & leur diffe5'.9.b.60.6I.& 6'l..
E
rence~
L: Mploy. double,& faux.
~
lo41.. b·1.43· a
tlllprunts.
],°4·a
~ngaigemens faias à certaines villes d'aucunes
:1.7'0\.
ETfeu~& leur ch-;rgc en cc
qUI concerne le deparcement des deni.ers du
Roy.
1(,7 .b.1~S;a.b
les EOcus ne ptuuent d~f
charger aucuneS p:arro 1ffe')n,
�TA BLE.
fes, ny en ob mettre en
lellrs affiettes.
1.83.ab
les Efleus ne commettent
crime de pc:clIlat,imposas plus de deniers qu'il
tH: leur dt mandé.ibid.b
E/lat bail1~ :lU commencement de l'annee au rcceueur du domaine. 6.b
qucTIe ddf/'lcnce .ll y a cntre vn l::.llat f.lit au Commencement de l'annee,
& <cluy faiét en fin.1.90.
ElhangersdiaingueZd'hi=
bit~ d'auec les vrais ci~
toyens.
ibid.
Eltr;lngers ne peuuent di[~
pofer de leurs biens par
tcltamens.
1.0. a
Elhangers quand penuen c
auoir heritiers és Giens
par eux acquis au 1to~
yaume.
1.o. b
E/lrangers differés en con~
diti6 des originaires de
ce Royaume.
3o•b
a.b
""Euelchezfubieétsau dro iét
dilrerence qu'il y a entre
de regale.
p.l)
deniers d'Efl:ar, plus va- Exaél.ions mifes fur le c1erleurs d'c:Hat,rellats, d'cgé & commun peuple
, Hat~ & no valeurs. 2.90.a
par les Roys pour la nc'
E/lats de la Normandie Ce
cdltté de leurs affaires.
7J1 b.76.& 7J.
./
tiennent tou tes ans en
b ville de Rouen. 78.a Extrayers,autrement eCpa'
EJtat5 'lui doillent ethc
ues.
1.7· a
Faith par les thre[orier. Ezechiel reformateur deS
l.f7.b
abus des Princes fiC'
EHats des rcceueurs taut
brieux.
~cneraux que partÎculicrschaquc anneefaiéh
F
par les threforiers. 1.60.
b.&l.(·J.a
FAu/fe reprinre. ~43·b
a
Eilicnne de Noyault cre~
Faux employ.
l41·
ro0'
& ctlgl: premier ProLll- ' l;errnes au~quelles pen
rem Ln 1;.t c11ambre des
nc ne veut mettre eO'
.r
COlnj)CCS,
2.-+7.a
chcre, badlees à (0- 111 Il'
. 1°'
Elh.lnE!er,nom odieux a\l:<
faires pour les reg 1f '
ori.;~nailcs.
t7.b
b.& 11.a
Q
,.a
•
J
�T AB LE.
Fermier oU autre ne pou~ Formariage payé par les
uant payer en la recepte
elhang~r~~ baftards &
generale,a furfeance du
manllmlS.
2 3 .:.1.
threforier,
2. 61.b Forells, partie du domaine
fi vn Fermier ayant retenu
du Roy,& de t~l1t temps
les deniers de fa ferme,
iugees pour biens' im~
doit elire candamné au
meubles de la Couronne
double.
286.<1.
4 8.:1
.
Fief~ par qni introduits ~ Fortifications des villes
France,& pourquoY .7.b
frontieres.
188 . ~.b
Fiefs Îaifts à ft ute de foy & Fouage ou monnea.gc aH!e,
hOl11mage.
'l.b
de douz~ deniers en
tiefs de diuerfes fortes &
Normandie.
18.a
differences.
8.a Foy & hommag~ ne ff;! faic
Fiefs tenus & mouuans du.
u'vne fois en la vie.24·a,·
Roy, eH5s és limites des Franc-afëli"'qllc c'eH. - 29.a.
recepres doiuent e/rre l~ rance depuis vingt-cinq
mis pOlI' ([crit aux com~
ans en,ca trollblee de
ptC$ .
14.b
guerres &. diuifions. 6.a
les Fiefs confiîquez fe doi~ France excelléte Ct} b lies
\lent donner par le Roy
& grandes t'ordis. 47.b,
à la peine de luy en pa- Frallche-Comté nQn 'tepue
yer les droits & deuoirs . cl' obtenir lertres de nafcigneuriaux.
1.6.b
turalit~.
:n.b
"Fiefs & aumoÎnc:s. H.b·56. Francs-fiefs & .nouueau~
:l.b
. acquells. 4%..b, 41·&' 14·
Hamans non tenus d' ob- finance des franc~-flds &
ttllir lettres de niltur:anouueallX acque1l:$) (11litt
"I.b
mentfclellc.
<11.;l.b
Î'orfaitures de foretl s.. p.;!. fi vn do de quel'lues hâcs~Otfaitures & c6fifcatloos.
fiefs & nouueaUX a~" .b _
_
<]ueHs doit dhe paCfé
~ortnilriage drol dcU au
1.76.b
Roy par les cftrangers. Frais de iuHice.
511. a.b
loS.a
fi vn dOIl des Fruiçls dn
domaine
Ij
�TA BLE.
veri- li vn don d'vne Garde! 110eHrc
dqit
àom~ine
ble doit eJlre verifl ~.
l.7 :..b
fié.
G
--
4·a
Abelle.
. Gages d'officjers. f6.b
f7.
Gages des officiers des
greniers à Cel. . 69·;1,
Gages des officiers des ai73.a
des.
Cages des officiers des tai lSl..b' S3'
les.
l'imde
rs
d'officie
Gages
pofttion foraine . 9 0.a
Gages des officiers de l'c94.3.
quiuale m.
Gages des officiers fur les
deniers du taillon. 98.b
Gages d'officiers alfignez
[ur les deniers de la recepte general e des bois.
C
)I0.a
Gardes de foubs-a age aU
pays de Norma ndie. r6.
b.& 17.a
Gard~s nobles font tenUS
rendre compte de leur
17 ·b
admtnî lhation .
5alc.[de
lieur
r
Gaultie
ponne mailhe d'holle l,
eHoit l lrdiden t en la.
chambr e des compte s.
l.31· a
Generalite: de Limoges
6.b
fuppri01ee.
Generalicez de ce Ro ya u. 6.b
me.
ya
France
en
Genera litcz
mainrcn:lIlc dix-neuf,
Limoges & Orleans 'f
dbns adiouflees. 1.5(.·a
Generalitc:z erigees par le
Roy Henry troific:1in c,
fçauoir eH. Orlean s /SC
~r,4·b
Limoges.
fur la recepte generalc.
elt3'
nance
Gens d'ordon
12+ll.f·
[eptierCharles
par
blis
Gages des officiers de la
163. 3
me.
recepte du taillon. 134.a
l1l
Gages des officiers d: l'im- Gens du Royen la cha '
bre des compre s, ~41'
pofiti.n forail1e : - 135'.
t
1.4S·1.49.1.5t)·~P
Gages d'officiers cHans :\
),e,1
r'
la furcnar ge du domai- Gens des coptes lUJUO r
ordinaitcment la Coll
1.6%..b
ne catfez.
J3o. b
Garde ndble & litige'4· a .b
JOr·b.I06.a
Gages d'officiers al1ignez
�TAB LE
Cots)Vifigots) Huns, VanH
dales> & autres nations
- --barbares chafiees de HAu ts Îufl:iciers quand
.-B:iU1 çe. _
7.a
fuccedenc és biens
Glandees.
- 55:i
des bafiards dc:cedts inGraide.
B.b
telbts.
2z..a
Grande audiance,& grand en quel cas cil-ce que le
audienc ier) voyez. A.
Haut Îufiicle r peut heGrains Comment font vellriter des bit:s d'vn homdus.
9 .b
me qui n'a infl:itué heridroitl: de Greffe.
B.b
tiers.1.8z..a
Grenier à
66.67.68. Henry ~uxie[me pour
verification de la recepte
quelle caufe mit fus le
du Grenier l [el. 68. a.
cailloo.
97·a & 163.b
defpence. b. gages d'of- Henry troifiefme a mis vn
. ficiers. 69.a. port & v,oiimpoH fur les vins, toil·
turc 'de deniers. ibid.
les,& pattels qui fe trafvoyages & taxations.
portent hors ce Royauibid. deniers rendus &
me
S,9 .•
non receus. ibid.b. def- Heritages des aubains, ba~ce comt\ll Ioe. ibid.
ftards & decedé s fans
fi l on peut au commence-:- hoirs comm\:c font venment de l'annee faire
dus.
23.a.b
cIlle des deniers proue- Heritag es in eodez dti'""
nallS des Greniers à fel
Roy, [a Maiefl:é ne les
293.a •
. doit retenir & approCrune.
5'4·3,
ptiede lle.
l.f.b
Guillaume. Huart cHoie Heritages,maifons, efi5gs,
receucur general. Ip.b
moulins baillez 2 ferme
Guillaume Tieny & G~orNt' es threforiers. :z.63.b
ges Laleméc, thre[or lers
erlta es baillts i t:dle
de France , eurcut pourére perperuelle & muauoir fur toutes les /lnaoble par iceux mc:fmes.
tes du Royaume:. ~5)·a.
ihid.
Hues
., • • J
rel.
, .,
�T A fi L E.
Hues Capet fepara de la
dires.
71.b
couroune aucunes ter- lmpofition de douze der66.
'.a
niers PQur liure fm toUHuiétiefme du vin, impolite~ les menues denrees,
quand & par qui inuew
tion d'où venue. l.b.&
cC.9%. a
7o.b.
lnrendans des finaces.%.!G.
l
b.2.~7·2:.8·:'Z,9.&
2.30.
Itlft:ice haute , ~a{fe & mo·
yenne donnee par les
Aques Huart threCorier
Roys.
7· b
en France du tel)lpS de
137'a.
Pepin.
lean Roy elbot prifonnler
en Angleterre .fic de
.Acedemooiens 1 auCgrandes cxaétions fm le
-quels eIl:oit de[ettdue
peuple
76.a.b
ln (ociett~ & coionétto n
Iean Xamcoois en qualitc
pH mariage ;luec les
de receueur gcneral
eltrangers.
:I.'):.b
gouuerna toutes les finances de cl oyalllllc. Lettre/> de foy & homlllo.ge doiucnt dire exhiIp.b
'l
bees par les dClcntcul'S
llllpofitions [ur le peuf'le
des fiefs.
14.1>
d'où venues. 1.0.& 1..a
Impofition 'foraine.
4·;1. Lettres de naturalité aC~
!mpofitiOforaine, qucl tricordees a.ux dhang ers
b ut,&.commeot [c:lcue.
par le Roy .
l,o.b
s7.b.88. & 89· del'pcncc. let~rel> d'amorti(fcment fe
ibid.b. giges cl' officiers.
I..ioiuent cxpcdier par la.
chambre de comptes,
90.:1.. port & voiture de
deniers.ibid.dôns· & l'e36,:r.b
.
mires &c.
ibid. lettres de legitimation 8t
Impofition fur le vin Qrt
nllturalité
2.3 7'"
ancienne.
7 q.b Lettres d'offices des ofliciet5 receus en la chamImpofidon de douze & fix
Ollt
brc.: dC5 comptes C
dcniers fur ks march;i,-
l
L
co J1l
�TA BL E
communiquees au Protes, rach lpts , reliefs
CUreur du Rov.
1.~o . b
quints & req uin ts) trefi Les lettres de don ou :lllziefmes , aubaines , [e
tres lettres du Roy eHas
doiuent verifier. 2.7 o ,a
prefentees à la chambre fi vn don general faïa
des
vn an & demy apres la
droiéts de Lot s, ventes,
datt e d'icelles ponr vereliefs , q uints & reri fier, f~a uoir fi on les
quints, ~ autres droia~
doit verifier.
fèigneurlaux
1.78.01
recelez,
quelles Lettres pm nre s
doit elhe verifié. 2.7 8.:1
[ont rapportees par vn S.Lucian de Deauu:lÎs dot~
maillre des comptes " &
& fondé par le Roy
Ur vn Aud iteu r.:d l).b
Childeric.
31.1>
1 toutes Lettres pour leue
r S.Louys fut le premier qui
deniers [ur Je peuple
lcua tailles pour fubuedoiuent e1lre addre{fannir à la guerre con tre
. tes auX thre[oriers de
les infideles
76.b
_France. .
P'3. b Louys le Îtun e prin t par
Letiee de pidnniers. 1.14.a
quatre annees la vinglicu rgu s Leginateur des
derme partie du reuenu
L:lcedemonicns.2.7·b. &
de fon pcuple.
76.b
threforicr.
13,.a Louys dOllxieCme :llIgméta.
lim oge s & Orleans criles ajdes iufquts à la
gees en gencralitcl.,l (,4'·b
fomme de trois millions
dro iét de Litige.
33.b
qllatrecens mille liures.
l.ombards ont cfU les pre77.b
miers Îllucnteu rs des Louys S:lrr
ard chambellan
fitf~.
7.b
cHoie m:dftre clerc dl1
lots & ventes & trezi ('temps de Philippes Aunle •
3.b.& 13·::1.
gulle.
t3l.a
lots & ventes quand font
ptefcriptcs.
13· h
Mt Uts & ventes fe pay tn t
Aga7..ins a rel com G par l':lchcplcur. ibid.
ment fe prennent à
1 \In don de Lots & VCI lferme.
66.h
M
ltr
�T.ABLE
Maillres descomptes.z.I3,b.
t~.
1.T.b
234·1.3P3 6.1.37'
du Molins Procureur du
Mandemens patens,lettres
Royen la chambre des
d'offices ,penfions,dons.
comptes.
248.a.
bienfaié'ts &c. doiuenc M6neage, aide deu au duc
dire verifiez par les t hre
de Normadie.J8.a. quelforiers.
z.61.b
les gés en fom exempts.
quelle ëlifrerence il y a en- __ibid.b
tre vn Mandement por - Monnoye, & l'ordre qui .,
tant quittance, & mancCI: tenu.
90.a
dement patent.
:z.8:z,.b.-.Mgnnoyes bJaches fe doiTa 1>1anicre d'affeurcr les
uent aucunefois con uerdeniers dll Roy. z.87 .b
tir en or, pour plus faciMarchand i[es fubi eétes à
le voiture.
l~~,b
l'impo/ition.
7I.a Mo rte-m ains, quelles fLIcMarchand munitionnai re.
celTions c' ctloyent. los.b
1.1o, b.1.Ir.
Munitions.
l. o ~.20 6 .
Ma riage,qud aide,& qu5d fi vn don de rc/le de farine,
1;;.:\ b
p:\ins & autres cho{es
deu.
de munitions doit dIre
Mariage defc: ndu aux cI (r5 gers auec les hommes &
verifié.
:'77'a.
femmes de cediél: RoJ au~ e.
_ z.! !..
N
Manumis, gens de condi28,:1
tion (erulle.
Atul'alj[ez à quoY
Membre"'S du domaine dll
fubieéts & tenus.
Roy doiuétellre rcioints
1.I.b
& reunis par les thre[o- fi vn don de la fin5ce d'.,n e
rÏers.
z. 61,b
Naturali[~ ou legiti~]16:
Memoires & aduertdretion doit dlre vcr1fi
mens obferuces en la
277 .b
r~
chambre des comples. Naufrages l qui :1PP'p
.
30 .a·J~
1.69.a
tiennent.
Milanais non tenus d'ob- N eceflitez men ues dC •
ces
unir lettres de Il.lturalichambre des cornp b
:.lj·a·
N
�--2!,.a. b
TA BLE.
ralit~.
ll.b
NoblelTe en France de trois Paiffo.ns & pannages. r1..b
fortes.
4;.a J.JarrollTes en Norma ndie
Noms des [cpt ch:lInbl'eS
qui ont pernllffion de::
où trauaillent les audifaire du ICI.
7':. a
teurs.
7.46.b Parties fupercedees à reNotaÎres tenus de bailler
couurer.
~~~ . a.
lc:s noms & 11lrnOml> des Parties innecifes.
ibId.
cotraéteurs & vendeurs Parties rayees purement.
u6 .a
aU rec-eueur.
J3· a
Nouueaux l(que1h . 38 39 • fi Vile P.lrde par vn comptable payce, laquelle
4° '41.4:'·
Ile full de
charge ,doit
o
dire paITec.
l. S7.b
Payem ent du PreuoH de
nmi{lion.
2.40 ·%.41.
l'holtel .
IS3·b
Officiers abfens ne Payem ent des luges prefi··
doiuen t elhe payez de
diaux.
196.a.b
1
lems gages fans excu[.î- Payement des COUrtS de
tion legirime.
1.6:..b
Parlem ent,cha mbre dcs
Ordona nce des trois eJbts
compte s, generaux des
en pr~s~ce du Roy Pbiaides & monnoyes. 2.18.
lippe~ de Vallois. 78.01 Pecllia t Il' cil: commis par
Ordonn ances des Roys [ur
les Efleus impofans plus
l'impofition forainc .88.01
de deniers qu'il ne leur
Orleas & Limoges erigees
eH mand~.
:.S3.b
en s.:ntral itcl..
1. /5 4· b Peëitlat quel crime c'dt
CUtrepa{lès & furmefun:s.
2.87.a
51.J.b
Pefche~ des elbngs apparOuur:lges & repnrations.
tCnanS;IU Roy corIlIllcnc
5.9.a.b
fefont.
Il.a
fi Vile !)ermifiÎon de prenP
dre rd fans payer gabelhAYIl non fubicéts à oble doit eHre vc:Iifi e.1 81.a
t' tenir leme~ de nacu- fi vn~ Permillion Llc faire
Rr 2.
ra
O
�TAi LE.
cend res & efchallats en Port & voiture des deniers
de l'impofition foraine.
vne forcit doit efhe verifiee.
ibid.
90.3
Philippes AuguHe print les Port & voiture des deniers
de l'equiualent.
94'a.
decimes des biens meu·
bles fur fes fubiçaS'7).b Port & voiture des deniers
98.a
Philippes AuguHe à qui
du taillon.
baillait la charge de fes Port & voiture des deniers
Ip.b
de la recepte de l'impo"
finances
fition foraine.
136.3Philippes le Bel print le
centiefme & cinquan- Port & voiture des deniers
ti eCme de fes fubieas.
au bureau de la threfo·
7).b
rerie de l'efpargne.n.S.b
u9.a.b
Philippes le log fut le premier de 1I0S Roys qui Prefcription n'a lieu con~
leua fubiid e fur le rel.
tre le dom:line.
l..b
66.a
Prefidens & Maillres des
!1)1l1ippcs le long cflablit
comptes. 1.33.b.1.34.1.3>·
premier la chambre des
1.3tJ·1.37.
comptes.
1.3!.b PrinCe de loups, aigles, &
l>hilippes cinquiefmc vou- 2 ig1e{f! s i;.Jaye. 6).b
lut !ener le cinquieGne Procedure cs pnnre~ de
fief comment fe fait.~).a.
denier de la valeur de
toUS les bi~s de [es [ub- PrOCureur genera! du RoY
ieél:s.
76.a
en la Cour de Parlement
auoit cfgard fur toUces
Pied fourch é , Împoiition
fur les belles.
---U..;l
les affaires traél:ees en la.
Port & voiture de deniers.
chambre des comptes"
(.3· b
2.+7.;1.
Po rt & voiture de deniers PrOcureur du Roy cre~ 8t
~les greniers l rel. (,9 .;1.
erigé premieremenc eCl
Vor t & voiture des deniers
la chambre des compt~
des ai des.
73.b
par Charles fepti'e[J1I .
:l.47.a
l'o rt & voitu l'e des deniers
des tailles.
St.a fon dcuoir. ibid.~4g.:.41.
le pro
�T AB L E.
le ProcW'eur general du Ran~on,quel aide, & qu5d
Roy comment peut f~adeu.
19.a.b
uoir tous les comptes Rentes confHtuees [ur 1'c:qui fe renden t en la
qlliualem.
94'
chambre.
289.a Receptegenerale des boetProthocolc:s des notaire s
tes.
I03.b
apres leur dccés font & Reccpee generale des bois.
appaw ennent au Roy.
104· b
l.9.b.& 20.a
Recepee generale des reProuinc es où il n'y a
fies) & folicita tion d'icuns grenie rsi fel. 67·a ~eux.
J07·a
Recepee generale des finances. r09·1!0.III.1l2.
Q..
Recepee generale du tail.
VintS & requintt6. 'l.a
lon.
13 2 •a .b
Q!!ints & requims Recepte generale de l'imque ,'eH...
14 .:1
polition foraine. 135·3.
pour Qllints & requinrs Recepee generale.des decinon payez, les terreS sot
mes.
J3 6.J.
[aiftes.
14 b Receueurs fenniers & co·
~e.fl:eurs à Rome auoy(c
ptab les peUlIellt e!l:re
1:1 garde du threlor pufufpédus de It:urs cHats
blic.
137.3.
par les thrcCoriers pOUl'
lcW' abus.
2j'B.b
R
RCcelleur des tailles <.n
temps de j:;uerre ou de
Ach:lpt quel droit,
vol eurs doit prend re c[ & comment il Ce
Corte pour conduire Ces
payc:.
.
1(, •.1
deniers .
81.3.
Rac apts, reliefs, & ne- Receue ur pour faire la reziefines.
cepte de l'impofitlo fo4 ·:1
ll..an~on du Roy Iean pdraille. •
S;:. h
fonnicr à Londres 1lI0n - Receuc:ur genera! commis
toit à trois millions de
pour rcceuoir l'illlp~~
francs.
.
!ll .a
tion de 13 lJ'\:Jr chandll c
Rr 3
au.
Q
R
�T
A
BLE.
q1li Ce rrafpDrte dehors.
les neunefme.
33.1>
fi vn don de Regale doit
Rec epeur grneral & partidhe verifi~ & paIf~. '
cu lier pour receuoir les
1.71.·a
d;ocim('s.
!lIa Regilhes ou prothocoleli
RtC ~ IH urs des tailles comdes No.ta}res ven~us par
ment ft! do iuét gouuerauthorltc de iultiee.to.a
ncr :l la reddition de Regles & maximes ob ferIcur~ comptes. 8o.:l.8I.
uees és chambres des
1.' 9.a.
Rccc ucurs, vicomtes, Cla- ~ comptes.
ua irc ,fermiers, tcnljS Reglemcns de Charles cinquiefme fur l'impofition
venir vers les threCoforaine.
87.b
riers, qllanù ils les manc!.crollt.
1.6t.a_Relief, que c'eft) & quand
Rec;ulIement d'vn quartier
deu au Roy.
l5 .b
des barges ordinaires Rembourfemem de munide la recepte d'vn dotions.
l. o>,.;t .b
89 b
maine. comme [e doit Remplages.
ur.:d,
1 8$.a Rentes conll:ituees fur les
Reddition des copres des
aides.
73.:1
f~i,e.
rcceuellrs ùes [ai lles'7 9.:!. Rentl:s conllituees fur la
les Eucfchcl.
recepte g('nerale des
& Al(;heuc( hez. 4':.1
t;: l1les.
84.:1
Rega!e~; ral5tJ Je litige'33.b Rentes conllituees fur la
lLg.llt: droiét des Roy fur
recepte gc:ncrale. ll (. .a
p lu(ieur \ Eucfehez , Ar- autres R~ntcs conHituees
('hCllCfchcz & Abb:lYcs.
par acquits patens ibid,
3t.J.
& l1.7.a.b
Htg\lc, ( r~ Ît fort ancien, RcparacÎons & ouurag's.
li 'où .1 l'ri'" f on coman 59,a.b
C('lllcnt.
3l.a Reprinfe fautre.
Hf'!>
Ht!~ ."c nlfqucs . quand a Rc:q uints que c'ca.
)4:lIeu & force.
p.iI fi Vil don du Rc.lte & rC I
H q~.dc5 dOl'nccs lia C.lin- qua J'vn (O ~He doit eHr'
étc (ltJpcllc.; par Char- vcrifté & pa(r~.
~oP
RC;~Jles fur
ii ,'n
�'T A BLE .
ft vn don de rel1:ats d'etla~ Subfide du Sel par qui pre-
employé en vne recepte
mierement leué, & degenerale doit efhe pafpuis:lu menté.
66.a.
fé.
279.b
uperce ce il rellablir.
Refue) domnine forai51 &
22-4· a.b
1
haut patfage à quel prix Superintendans generaux
impofé.
88.L des finances) leur nomRetenti on.
14I.b
bre, efbt & feance pretlUêlt-ce que droita e Re- • mierement.
6.:1.
..--.ve rfion.
1~ _
Re uocations generalcs des
T
alienatiôs du domaÎRe.
Ailles l~uacs & autreS
c.b
le Roy cO: [eigne.ur de tous
impofitiol1s pour la
biens vacans.
necdIi d, à la (hJrg~ de
lr a
le Roy de France n'dl fubles remettre en temps
ieél: ny vatfal de R011le
de paix. .
77·a,
ny de l'Empire.
31.a Tailles J combien fe monle Roya droit en & fur
tent pOllr le iourd'huy.
toutes les chofes de fon
78.a
Royaum e.
35'.a Tailles reduiétes en ordiRoys de France fe font r... naire.
71!.b
[e rue 2. la iufiice fOlllle- Tailles perfonl lclles, r~elraine.
7.b
les & mixtes.
ibiJ.
TailT"es. 75·b.76 .77.7B 7 9 ·
s
defpence. Ho .8I.S:z. .gl ges
Auoilicns non {lIbieél:s
d'officiers. 83' rC:cc!> 00à obtenir lettres de
HiclIccs. 84. port & voinlturaJit~.
2I .b
tu ri! de deni ers. 8tf b.&c.
qu' dl-ce qu'vn droiél: de fi vn don & :111'1 "nchiffeSeigneurie.
194·;\
ment de la Tallle c!(,Ît
Souffrance.
221.·2,23 .
ethe verifi~.
:z. 79. b
Stipu & nobiJ, droiél: ap- Taillon d' où a pris fon oripartena nt à meI!ieurs
gine) & COITII11c:Ht ku ~
rle~ comptes,
H.U
.Q7.a.b
T
S
l~
r
.;
�T A TI L E.
Taillon pourquoy fut !eué Terres tenues en la main
par Henry deuxie[mc.
du Roy.
24·a
TC,3.b
fi vn don de Terres vaines
fi vne Taxe fajac Vil thre& vagues doit dire paf[orier de France, & paf~ & verifit.
278.b
yee par les thrcforicr de Terriers du domain~ trop
l'efpargnc doit elhepafvieux doiuent eHre refee.
2.8I.b
nouuellez.
263.b
Taxes que pCllllent faire Tdbment de S. Louys reles threCoriers par chagilhé en la chambre des
ClIll an pour mefiàgeries,
comptcJ. _
_
17.01
dcritures & autres frais Tlers & danger, tiers fans
neceffairts,
2.60.a
danger, & danger Cans
Taxation du clerc pour les
tiers.
)1.,b.53· a
frais & voyages de la fi vn. don de Tiers & danger, grurie & grairj~,
cod ujte de deniers.2.r8.b
-, axatioi'l'SdëSil1reCori"ër'S doit elhe paffé & venfié.
:z.7 o .b
generaux de France. U7.
a.n.8.a.b
-TraYa'tCEmpcreur compa"':"'roit les confifcations à
le Temple, lieu aParis où
anciennement cHoit le
la ratte de l'homme. 4. b
Threfor du Roy. J37.b Threfor d'yl,l Prince en la
Temporel deIliné aux farichelTe du peuple. 4.b
crifices..
l.b Threfor de Philippes AuTerres, dcmonlales à quelguHe baillé en garde l
les conditions vendues.
{ept bourgeois de Paris.
--.l.b
...!31.a _._
Terres feparees du domai- Threfor des Atheniens ail
de la cO\lro~ne.
5.a
temple de Mincrue.I37·.a.
Terres QU malCons renues Threfor des romains cHoit
en la cellfiue du ROY.7.b
dans le réple d'Apollo'
137. a
Terres en fief aQciéncrnent
ne Ce pOlluoyellt vendre Threforede des panics ca~
l1y alieller [Jns la perfuelles.
lO~·:l
miaiOfl5 du Roy.
J~b Thrcforerielde r ordinaire
de'
a
�TA BLE.
des guerres . 163.x64.165'. . ge.
10%..:1
166.167 .&C.
.
ThreCorier de l' er~argne,
Threforerie de l' or,dinaire
fon deuoir & office, 138.
de l'artillerie. ' 16,9.a
139.14°'
Threforerie de l'extraor- rhrefor ier d~ l'efpargne
dinaire de ladite ~rtille- .. OU Con comls principal
rie.
,
ibid~b
doit toufiours dhe à la.
Threforerie de la marine
fu itte de la Cour. 14 I •b
tant de ponant que,
lhreCorier de l'efpargne
le.lant.
I7I.b.I72,.a.b
ne baille aucune cautiô
Threforerie de la, m:ll[on
pour flifcurance de fa
du Roy.
171.a.b
charg.e.
,141.· 3.
ThreCoreric de l';)rgenr~'" Threfol'1cr de 1efpargne
rie.
.x;J.4',a.b
rapporte pourfa recepte
Threforerie de la,ch.ambre
le regi/he qu'il a fait duaux deniers.
I75.b
rallt fon annee.
14%.·b
Thrc[ol'erie des menus af- Thrc:forier de l',efparg ne a
faires de la chambre du
en (es mains les deniers
Hoy.
176 b.I77.a.b
du l,oy. pOUl' Ces menus
Thl'eCorerie de la venerie'
plajfirs'
144·a.
& fauconnerie. du Roy. ThreCorier de l'efpargnc::
lSo.a
ne doit acquiter aucun
Thre[orerie de l'ordre du
don J'ly recompen[e exRoy'
18r,a
cedât mil efeus,fans que
Treforerie de la chelleceles lettres foyent veri·
rie de]P Sainéte cha pelfie es par la chambre des
le du Palais Royal de
comptes.
, l46.:l.
P~ris.
181.b Thre[orÏer de l'extrao rdiThreforerie en tOlnps de'
na ire des guerre s) fa
guerre & de voleurs cocharge. 148.b.149.a.b
ment doit furemét faire vn feul threforier en Frace
côduire fes denie~s. 81.a
du temps de Pepin .137·a
hrcforier des parties ca- Threforier de l'efpargne
fu.elles coment doit faire
fait alternatif par Henry
& adminiitrer Ca chardeuxicfme.
137.b
.
Rr 5
d;
�TA BLE.
l'hreCoriers de l'efpargne
à quoy Cubiea.
JH ,a
diuerfem~t appellé. 138. Threforier de la chambre
a. fa charge ~deuoir.
aux deniers. 175.b.I76
ibid. 139.140.141.14l..143. Threforier des menus affaires de la chambre du
I44'&C,
Roy.
176.b
'Ihreforier de l'extraordinaire des guerres. 148.b ThreCorier & payeur de la
grande eCcurie du Roy.
149.a
17 8.b.& 179
Threforiers e.xtraordinai• res des guerres fot qua- Threforier de la venerie Be
fauconnerie du Roy.
tre,& leurs charges.I4 9•
180. a.b
IfO.
Threforiers de l'extraordire des guerres quels acquits doit rapporter à la
reddition de fon Compte. & quel ordre yeft
gardé. If8.b.lf9.& 160.
ThrcCorier de l'ordinaire
des guerres.I63.J64.& 16f.
Threforier de l'ordinaire
de l' artillerie.
169.a
Thre[orier de l'extraordinaire de ladite artillerie.
ibid.b
Threforier & garde gcnerai des battons des arcenaCs & magafil1s de
17 0 .b
France.
'1'flrefOrier de
marine
rant de Ponant que de
l euant.
17J.b.17l..a. b
Th reeoricr de la maifon du
Roy.
173·a .b
ThreCorlcr de l'argenterie:
ra
.
Threforier de l'ordre dl1
Roy.
18I.a.b
Threforier ordonné & c6mis par mefIieurs de la
fainae Chapelle. l.!ll..b
ThreCorÏer des otfr5des &
aumoCnes du Roy. 183.b
ThreCorier des ligues des
Suiffes.
184'3.
ThreCorier des Suiffes, de
la garde du Roy. ibid.b
Threforier des cent Gentilshommes de la mai·
185· a
[on du Roy.
Threforier des gardes dll
Roy.
J85'0
ThreforÎer des mortes-ra~
• yeso
186.3·
Thrcrorier des œuures 8l
ba/limés du l{oy.J ~ .a~b
Th reforiers,l Il perinrend~s
generaux des finance~
dot l'origine ne Cc tro ll Il''
�T A B•..,.!l:...·..E:E.:--.~_ _ _--~
6.a T re oners ~enf'r:lUx de
Thre[orier par plufieurs &
Franc.e, leur chJrge &
diuerfes foil> augmétez.
V3(;] rlon·:!.5 1.b.leur pouibid.b
_
lIoir & prerogariues.l51.
Tlïië("{)riers generaux de
a.b.leur nombre. ln·a.
France, où les BajJ1jfs
nouuelJe creati o d'iceux:
baillent les fermes. JO b
:!.44 .b.& 145 à quel n O ll;1
Thre[oriers generaux des
bre reduiu.
l46.b
finances rend~t compte Thrcrotiers genèraux au
és ch5bres ae~ comptes.
commencement de cha·
cune aonee ~'afremblenf
T09·:1.· b
Threforiersgellenlllx ~r(!fen chacune des dixhuiét
generalitez, pour deli ..
[em Vil elbt par efhmation,au commencement
berer de leur charge.
de l'al1l~ee de tOutes les
2.j6.b .& 157
finances qui fe Icuent en Thrcforicrs generaux faileurs <.harges.· 110.a
[ans leurs cheuauchees
à quoy doiuent auoir
Threforicr de l' e[p;u gne,
l'œil.
l5.9.a.b
quelsJenicrs font payez
par [es mandemcns. u6 . Trezielines.
J5·a.
Ù·1l7·118
Turcies & lcuees. lOl.a.b
Thrcforiers de l'e[p:ugne,
& de l'ordinaire des
v
guerres, quel pouuoir
ont d'ordonner lur les
Arech ou naufrages.
deniers des recepres ge3o. a
T2.~.a Vaifal doit bailler par de~
nerales.
ThreCoriers gefl eraux des
nornbrement Ces terreS
finances & efpargne codedans trois mois apres
1l:ituez en tou~es rtplll'homl1l agl f.1ié!._ l4.b
bliqucs pour gouuerner vaTLl,qlll t l tt du Roy Gn,.
les finances.
137.a.b
moyen, ~'il ne faitt fon
'l'hreCoriers prouinciaux
deuoir cnuer s luy , il
peut mettre fa main [ur
<jllelles charges ont. 151.
&lp.
fo~ fiet:
3r·a
ue.
V
Vente
�TA BLE.
Vente de boîs 'c xtraordi- '
94.a.98.~ .U.8.b
naires és foreHs ne fe Voyages & taxations.64.a.
doit faire fino pour vne , 6,9.a.74.a. Sr.h. 94.a.98.b
extreme necelIité. 48.a Vol des doniers du Roy',
Vifigots & Vandales ont . comment certification
anciennement pillé &
en doit ettre rapporcee
rauagé la France.
7·a
aUX thre[oriers geneVoyages de la terre fainél:e
raux.
2.,98.b.:z.99.a
s'elltrcprenoyéc de grad
-
zele.
Voiture de deniers.
42-.b
63.b
64.a.69.a' 73.b.84.b. 9o.a
Y
yDios logos) magifhat
d'Egypte.
Fin de !arable.
4·<1-
�P E R MIS S ION.
St permis à Benoifi Rigaud lU archand Libraire à Lyon, dcreim)rimer le pre[ent liure, attendu que
c temps du priuilege de cduy quil'a
imprimé cR: expiré. Et deffences à
t OLIS alltr~s de l'ünprüner ,à peine de
. confi[cation, & d'amende arbitraire.'
Faiél: le 30 •Septembrc 1594.
E
l
DELANG E S.
�Ilnprüné à Lyon par,
Claude Morillon,
��· '.
·,..,t
�G8411 '
ANNOTATIONS
DE _VINCENT GELEE
CONSEILLER D V ROY,
Correfreur ordinaire en fa
i
Chalubre des C0111preS,
&
Sur le Guùlongeneral des Finances.
A
y 0 N,
POL r ER.'
�1
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A V
""1""""_ =
LEe 'T E V ~... ,
My L'eOleùr,pe"ndanlf le teps
calamiteux de '['àJmée 1J!JO:
pour diue'rtir de 'mon efln',t
t enhuy ' qui l'opprejJàit, ie
m'addonnay à ftt .letlure de quelques
liures, & entre autres du Guido genel'al
d~s Finances, traillant des affaires de
ma ruttcation: en la le[lu~'e duquel z' ~y
recogneu des chofe.;fort bien di'[lcs & re-ch"ercl,ées, auec rvrJ grand trauail. Dont
il'me fèmble 'lue la poHerité' doit dUO;'·
grade ·obllgation à 'l' /lttt/JeUr, principal
Lement la zeuncjfe qui diJir-e [çàuoü' &
cognoiftre le fait des F'inanccs,&\f'aruen'tr au,,'( eflats & offices de la chamm'li{cs
Comptes :,Mau aujJi à 14 "erité; tay à'p.percett- béaucoup d'e'rreuf'j,pro'uenttJ à m'il
aduû ~ dC'ce qttè tr'AuthèÙr a frauai/lé el1l'artie par les memoireS ll'autrtryl.· mefncJ
de ceux qui'"n' cHoient aJJ~ 'bien "VC}fe~
A %.
�.
au fait dûtPinances. Lefquels erreurs il
m'a fembl/necejJàrrèmet deuoir eftre cortjge'Zvd~ peur que la. ieunejJè en eftant imbue dés Je commencement il fot tref difficile de les oft~r & defraciner.D' aUÎùage
il y auoit qudques obmiJ!ions l~fquelleJ rl
eJ'oit befom dûlarer pour.pllu aY(Jple intelligence du traltlé: prouflant que fans
ces caufes,ie n'eujJè '"VouLu reprcdre t Autheur, leqt1el partant ie fupplie ,"{Jouloir
prendre de bo,~e part Les prefentes anno-
tatrons. IL Je trouue en' outre quelques "Vices ,de rImp't'/1'(Icur : mai! ceLuy qui aura
qu,elque cognoiJ1ànce du fait des Finances
les pou~ra flppleer. Si en ce mien pettt la'
bn~r "Y?{JIJ.J.lr0ftuc'l\.,amy Letleur, quelque
cbaftde biê, iervoUJ jùpplie en rédre gra"
ces à pICU auec'lu:es ~oJ : & s'ilY a dlf
c
deffi,ut,Le 'Voulorr: ~erf'gnemet améder,1rJ
fubmettat en tou~ au iugemét de meJ!icMJ
des Compte{~Erfigc~ i" prie Dieu, arrJ)
ra ra in aie (larde.
Leé/eul:, ';V0uJlemr <n'
'~Jt:'r ANl'lO
.
.,
�AN NO TA TIO NS DE
Vincent Gelée, Confelller du Ray,(,~
Correueur ordinaire en fa chambre
des CompteJ ; for le GU;d1!Z genera.l
des Finances .
.\l\il~~~ 0 v R bien entendre les .aff'l-ires
des Finances d~, Fr~nce, outre le
di!Cours qu'en f~iéè l'alJtheur, il
~JftJ~)ft~ me .fcmblè qu'il dt bon fa!rela
dill1J10l1 de laquelle om \TJe nos
anciens, ayans dreffé des 1I1cnlOires $c inftru..
étions [ur ces afl"aires.
.A
Il y a doncques deux e(pcce s d~ Financ es:
à rçauoir les Finances ordina ires & extraordi-
naires. Les ordinaires Cont les deniers prollenans du Doma ine, lequel dl d'ande nneté vny
& incorp oré à la Couro nne pour l'el1tretenel11ent cl e l'Elbe R~yal: enfemble des D uchez,
COlmez & autres t-erres & Ceigneuties, qui
peuuent eHre nouuellcmenr adioi nétes alldl(~t
DOllla ine,[oi r par reuedi on ou acquil1tion: &.
les Financ es extrao rdinair es [om les aydes,
autres impoll tions, qui (ont
tnIfe, fur le peuple pour les affaires de la
guerre .
ta~Ucs, gabelles &
A
1
�AnnotatIOns fur ,
deniers
II Ya vne autre (orce de diuifion des
c'eft pou r
ordinaires & ext rao rdin aire s: mais
le Thr c·
ie regard des allignations que ddi ure
ordiaairc:s
[ori er de l' Efpargne. Par les deniers
en la reez
loy
emp
tone
(ônt entendus ceux qui
qui fe
es,
anc
Fin
des
cepee de: l'Ei lat general
les
plr
\Et
nee
l'an
faia: au commel1cement de
du·
nt
leue
fe
qui
deniers cxeraordinaires,ceux
us l'ELlac;ou bie n
r:tll t l'annee,~utre & par de!f
t ceux def·
autremenc les deniers ordinaires [on
aires ceu"
din
quels l'on faie eHat, & les extraor
donc l'on ne fai a e!lat.
tou t
le ne de'clarc:ray poi nt icy pal' le menu
tail ·
es,
ee qui depend du domaine, ou des ayd
ur
che
l'au
les,gabeUes & impolltios ,pa rce que
Ceu
s
mai
e,
Je deduit par le difcours de fan liur
dU
n'a
&
is,
obm
lem ent ce qui a e{lé par Iuy
y il m'a
[uffifahlment declaré 1 ou bien en q!Jo
verra
[e
ls
qu'i
i
[emblé y auoir de l'erreur, ainf
par ce qui s'enfuit.
PR .E M IE RE M EN T.
--
Domaine.
t
a,l1
v premier chapitre l'Authefueurillecrait 3.étd1c
,
A
dudoIllaine en general au
à deniers
que pou r les alicnacions du domaine
il faut
rre,
gue
la
can can s, pou r la neceffité de
'"
plr!
en
s
,gu'il y aie leu res patCnte 5 verifiee
J1lc:n~
�le Guidon des Finanëes.
4
ment: ce qui dl veritable, mais il ne fuffic, car
il ell bcfoin au/Ti (lu'elles foyent verifiees en la
chambre des Comptes, d'autant que , ~OUtcs
lettres d'alienation, tant pour appannages que
pour den~ers contans,y doiuent dlre adrdfees
& verifiees.
Et quant aux reÎeruations accou{lu~ees
ellre faiétes aufdiétes alienations cn deOlets,
outre ce que dit !'autheur, ilfa~t refer~er les
prouifiollS d'offices cant ordl~alres quo extr~
oidin~ires,dont l'autheur nefalét memlOn.Et
fi en aucunes alicnations l'on y auoit compris
-les offices,tefquelles ayent dhl employees aux
eualuations,p ellé par force ou furprife.
Audit chapitre du ' domaine l'autheur y
coprend la gabelle du Cel: mais encores qu'elle
Ifoie à pre[ent orclillairc,h eH elle toutefois rcputee impolltion & nO.dom:tine,Cuiuant la declaratio du Roy Philippes le Bel,du vingtcin~
quiefmc Fcuriel' 1318. Et qu'ainl1 foit auparauane l'vnion descl13rges des Threforiers generaux,les ThreÎoriers de Fr5ce n'é cognoi{foiét
poioc,mais [euJemët les gencraux des Finaces.
Sur Je com~encemenr.d'vn comfte du domai ne , l'Audlteur auquel aura cGc;: diHrieué
ledit compte pour l'examiner, doit meure ce
(lui s'enfuie à l'édroic de ce mot Reclptc. La verification de la rccepte de ce copte a ellé faice
fur le compte precc:denc,& auec l'eHac au vray
flliét par les Threioriets gencraux de Frace,les
baulx à ferme,roolles,ccrcificacions , & autres
acqllics lignez & expediez par les officiers cy
A 4
�~4nnotations for
l
'
apres rendus où ile[chet. S'oit veu & ordonné
mettant cefl:e marque ft:& quand l'Auditeur :i
faia fon rapport, il doit meme apres ladite
marque :tt.Le cout veu, cefl:e recepte eH admife aux charges otdihaires du quadruple en cas
d'omi{fion de l'ordonnance de la chambre.Laquelle marque ft fe doic mettre auparauanc
qu'appo[er les larrefl:s [ur tous comptes ,_cant
en recepte qu'endc[pence.
le fçay bien que celte fon'nc efl: COlllmunç
& triuialc à Meffieurs des Coptes, mais ie l'a)'
Ihi[e pour in[huire ceux qui defircnc p:uucni['
aux cthts de la Chambre, d'autant que l'au!..
cheur n'cn faia mention.
Pal' les officiers cy de/fus mentionnez, l'on
entend les Baillifs de robbe longue: cxerçans
la iufl:jce,ollies Lieutenans generaux, ciuil ou
criminel,oll particulier, an leur absécc le Procureut du Roy ouI' Aduocat,& le Greffier . .Ee
faut que cous aéte$ , roolles & acquits, quife
rapportent [urvn compte du domaine, tant en
re~epte qu'en dèfpcnce, foyent lignez. defdüs
officier~. C' dt à(ç1Uoir, de t'vn defd its luges,
du Procureur dll Roy) ou de l'Aduocat & du
G l'effier. Et li le Llcmcnantparriculier ou Ad~
uocac du R.oy lignentle[dits acquis,fQue qu'ils
de:c1arer que s'eU: pour l'abfcnce defdit~ LieU'
cena.lôIt gtlleral ou Procureur du Roy.
Domaine immu,ab/e ou domaine fieffi,
L
'Auditeur) outre ce qu'il aura mis [ur ce
mot de Reeep/(, doit mettre cl1corcs fur le
co lJl
�le Guidon des Finances.
comencement de ce chapitre,ColIati6 & veri·
fication dudit domaine immuable,a dl:éfaide
auec le compte precedcllt,fuiuantlequel & t'cRat au vray deCdits Thre:foriers generaux <le
France,eA: cy faia bonne recepte,au cas qu'elle foit telle.
Et doit prendre garde l'Auditeur de faire fi
bonne collation du domaine itntnuable , qu'il
n'y ait poine de fauec,mc(mes à l'efcriulre, car
vn 1110t mal efcri[ pourroit eHre caufe d;c[>garer les droiéh du Roy~ comme il s'cn dl: t-r.QUuébeaucoup parrellefaute.
S'il y a en vil dom.all1c du l'euenu en grains,
l'on :l:lCcouftuméfàireau commencementvn
compccreau en grains,t.:lnt de recepte que def.
pence, & en.cela Ce fa.uc regler [ur Je, comptts
precedcns.
Eefaut en fin dudit oopterenu en grains fôl.i.
revn efbdinal, parlequel fera mis ce dom le
R.eceucur demeurera redeuable en guins , &
puis mett re C(!S mots, donc la recepce fera fai.
tte cy apres au compte en deniers.
La recepce de la vente des grains eH ordinairement le dernier chapitre de la rccepte du
compte: tOUtefois parce que l' Autheur en parle·dés Je premier chapitre: au fueillct neufie[me,& non af.fà. amplemét.Scra noté que pour
la. vente des gl':lÏlH il flWt ob[eruer l'ordonance faiétc par la. Chambre en l' an mil cinq cens
villgt, contenant que lc~ ol11ciers du Roy au
temps qu'Jis verront plu s commode pour le
profit du Roy ,coit ~ vile) dcux,ou trois fois en
A
5
�Annotationsfor
l'an,felon les pays, apres vifitation des grairts
& publications faW:es à cry public huid i0urs
auparauanc,& par placarts & affiches aux mar~
cheZ publics de la ville & autres lieux d'alen~
cour, feront vence au plus offral1t & dernier en~
cheri{feur, prefens deux notables bourgeois,
ou marchans pour ce choi(js '& dleuz par les
officiers,& en Languedoc de deux Confuls. A
laquelle eaeaion ne fera prefenc ne appellé le
Receueur, mais a{{jGera à ladite vente: lequc:l
Receueur rapportera fur [es coptes certifica~
tian d'iceux officiers &deH:lits bourgeois,mat~
chands ou Confuls,(jgné de leurs mains, c6tC:~
llane tous les grains auoir efté crouuez ez gre'!
niers,& qu'ils eGoient bons & loyaux, la vraye
valeur & vente d'iceux, &à quj) & que lefdits
grains ont dlé vendus és (aifons plus cblnocles
pour le profit du Roy. Et eltexpre!rement dit,
que les ConCuls, bourgeois ou inarchands qui
auroyenc alT1Hé vnc annce à la'ventcdes grains
n'y pourront elhe la prochaine [uyuante.
1
Domaine muable, ou domaine
nonfie/fi.
'Autheur doit mettre fur le commence. . me de ce chapitre, Par le (u[dit
L
vray,& Comme e'l. comptes precedens,pouf le
ne
d'be!lll
regard des articles & nombre des fermes. Ee
pour le regard des fo;nmcs par le cahyer oLJ
tllae des baux à fermc Clics par lcrdits Thrcfo;
ricn; generaux) fi [e Co nt eux qui Ollt adiugé les
fCl'Ines,ol1 bien par les officiers pour tant d'ail"
ne e"
�le Guidon des Finances.
6
n-ees, dont cft cy la premiere anoee: li c'cft la
premiere,li c' cft la fecond e/aue mettre , Par le
[uCdie efiat au vray ,& comme .au campee preceden t/ur lequel le cahyer des baux àferme a
eilé rendu ~ & mettre au deffoubs deuxiefme
aonee, &. fur ChacUl'l chapitre faut mettre ce
qui eft accoul tumé, comme il [c verra par les
.,.
compees precedens.
defdltl es
tralétc
cft
où
e
Au fueillce dixiefm
Threfo les
que
met
f
fermes muables,l' auchCU
t f:~
peuuen
!1e
riers de France,ny les ofli~iers,
li
:&s
annees
aocuf
re les baux que JUfques
des
urs
,meflÎe
tagc
c01l4 ient faire pour d'auan
Comp tes les fane iufqu'à douze aooees;&. s'ils
pa(fenc les douze annees) faut auoir lettres du.
Roy. Mais maintenant memems des Comp tes
ne fe meOent de bailler les fermes : '&. 'quant
aux Threfo riers de France , & autres officiers;
ils ne les baillent ordina iremen t que pour trois
annees,& non pour lix ou pour neuf nonces, ft
ce Il'ell: 9ue l'on ba.ille à ferme eu general cout
le Doma ine d'vn Baillia ge, auquel cas faut
qu'il y aie lettres exprdf es du Roy.
Amendes.
A
v fueil1et onzie{ille pour les amendes:
faut noter ql1e les amendes des Preuof ts,
Baillifs & Senefchaux) que 1'011 appelle ordi~
uaircs, [ont compr infls encre les fermes pareiculieres: mais pour le regard de cdlcs excedas
foixante fols adiuge es, tant par'lefdits Bai1lifs
& Senefdlaux)que PrefidinuxJque l'on appelle
arbitra i
�Annotations fur
.
arbitra ires, il s'en faie des roolles qui [ont ii~
gnez du Lieute nant gcneral , Procur eur du
Roy,& Greffi er, lefquels roolles [ont baillet.
au receueur du Doma ine, pour receuo ir lefdites amendes entiere ment, quand le Dotna ine
n'dl: afferm t en general: & eH: vn erreur de dire q[le le fermier deCdites ame11des ordinaires,
prend [ur Iefclites amendes arbitraires J [on
droiCt de lx.fols.& que le furplus fe reçoit par
le Receu eur. Çar cela ne fc faitt point li ce
n'dt que l'on bailleledie DOOl,û ne à ferme ell
gelleraI, à la charge de re[eruatioll des deniers
cafuels, comme [ont les amédes arbitra ires, &
en ce cas quelquefois on baille au fermier g~
nerallefclites amédes arbitraires,iu[ques àiolxante Cols , & le furplus fc reçoi t par le Re~e
lieur or.dinaire:& li par le bail n' dl: point fal(~1:
de referu:ltions, le tout eH baillé à receuo ir au
fermier.
Et quant aux amendes des eaux & forefls,
elles ne Cc baillent point à ferme, ny iu[ques à
[oixante fols ny exceda nt, me[mes quand il fe
faiél: bail general d'Vil Doma ine) l'on rderu e
couliours le~ites amendes des [oreA:s, dont
l'on faiCt des roolles qui [ont baillez au Reccueur pour en faire le recouu remen t, parce
qu'il y :lllrpit d:igcrqu'il y euA: de la collu(1ol1
entre les fc:rmiers & aucuns larrons de bpis,
le[quel pourro ient dhe caure de gaRer toute
vne foreH ) & li aucuns 1'our [litt autrem ent,
~'a eHé lllai faitt.
Les peCches des eR:igs fe baillen t toubo urs
à tCl'
�le Guidon des Finances.
7
à ferme, & ne fe vend le poiffon par le menu,
comme il eft dit par l'Aucheur.
QE.anr au droit de Stippes &Nobis,c'eG vn
droict deu en Normandie feulement, qui dt
vn denier pour liure en aucuns lieux, & en au~
tres lieux trois deniers pour liure fllr ch~cune
ferme. Et ef!: vn abus de dire que1e drOlé1: de
Stippes fe prend en Normandie, & le Nabis
en Cha!l'lpagne.Car ce qui fe prend en Ch~m~
pagne s'appelle droit{ de Champagne, qUI dt
que des fermes de mi! liures, & au delToubs,
meffieurs des Comptes ont droiét Je prendre
vinrrt fols tournois, & des fermes excedans
milliures,quarante [ols tournois.
Outre ceil y avndroitlqui feleueen Poiétou, que l'on appelle droie de Logics, qui dl:
que le Roy prend pàr chacun an fur chacune
Preuof!:é de la Senefchauffee, & Comté de
Poiétou, la fomme de huiét liures cinq Cols,
OUtre le prix auquel Ont dU mi[c~ à ferme lt:f.
dites Preuollez., & quinze [ols pour le droiél:
de MelTicurs des Cûptes; : tous leCguels droicts
[e parti!fent, comme il eCl: accouHumt: d'ancienneté.
Lots & «;Jentes, & autres
deniers cafods.
AIlle Chapitre des lots & vçmcs , j1 dt
. diét, à celle fin que !ddits droiét$t ny pareillement les rachaps" reliefs "tlU~nts & requints,& autres ne Coyét recellc7., que les No·
t'lires & Tabellions [ont tenus par l'ordon~ce
P
clllq
�Annotations' forc.tnq cens quarante, de b-:tiller & enuoyer :lUXofficiers des lieux, de {lx mois en Gx mois; les
extraiéts par eux f'igllcz & certifiez. de tous les
concraéh par eux pa{fez, faifans mention des
chofes tenues & moullans du Roy, [oit en fief
ou en roture: lefqllcls excraiéts doiuent dhe
baillez au receueur du Domaine, pour taireJà
reccpte, & eHre rapportez. [ur [es comp't es: laquelle ordOIlanee dl: fort vtile & necdfail'e, &.
neantmoins l'Aucheur ne diét pas qu'elle dl
fort mal obfcruec. Car la plurpart des re(!C
4
ueursnc rapportent que la copie des conttaéts
de ceux qui [e fOIlt en[ai{ll1cr, qui n'cf\: à beaucoup pres de.cc qui s'en paiTc,'3u moyé dequoy
bCàllCOUp de droiét~ feigneuriaux [ont recelIez & perdus. Panat faut altraindre les ofl1ciers
des lieux,fur peine de radiatio de Icurs gai ge~,
de deliurcr de.fi" mois en fix mois, aux rccc~
ucurs du Domalnc,lefdiéts cxtraiéts, fiUCC Vil
efiat abrcgé d'iceux ligné dcfdits oflici rs; ca·
tenant (ln tin ceni ficatlOn qu'ils Ii'aurôt rcce.u
des notaires & i:abclli ons olltres cxtraléts que
ceux métionnc7. en Jeur-diél:. efbt, & ll/auront
cognoi{fance qu'il foit aduellu autres lors fi.
ven.re ) quims & rcquincs, rachllpt~ ~ :lutr es
(~OH~ts Seigneuriaux du.rant l'~nllee, dont (cr a
redu Comptc,pour c(trc lefdiéts cxtraiéb ra!,'
pOl'tCZ par les rcceueurs futlJours Coniptcs.
Et à ce que lcfdiéh officiers ne s'excufct1C
fuf les Notaires, par ladite ordonnance:, il cf.
enioinét aufdiéh Notaires de dcliul'cr lediéls extraiéts, [ur peine de priuation de leurs.
t {tacs,
�le Guidoudes Finance.!.
~ll:ats,
8
& d'amende arbitraire.
1'occa11on de ce que ladiéte ordonnance
n'ell: pas gardce , c'eH quelle dl ignoree de
l'luGeurs, combié qu'elle [oit entre les autres:
mais celuy qui a fait le titre de Iadiéte ord6nan
ce, n'a prins qu'vn poinét de plulieurs ~u~ell.e
contient: & a. Qb,Uis cdluy-cy des drOI ts Sel.
gn'eurianx. Ladréte o~dbn:lnce cft du Roy Fra~ois premie'r,'faiéte à FOJ1taincbIe~u I.e Vihgthuiétiefin,ç,iour, de :pecel'r~bre 1111,1 cutg ç~ns
quarante, le titre porte, Ed1(5~ [ur 1v[u r patlOl1
faiéte par aucuns du. J.:)omalOe dn Roy, &
inionél:ion à ceux qUI le f9aucm de le reuder.
Pour le l'égard des }'eliefs,ràéhapts,& autres
proffits dé 11ef,faut regarder lescou(tul11es des
lieux pour fçauoir comment ils font deuz : &
l'our la verification dè la rece"tc,faut rapportèr les [cntel1ce!r ou'aétcs de compafitiollS fi~
gnees des oll1ders des lieux,olltte les 'èxtraiéts
des Notaires, qui feroot rapporcez,comme il
e(t diét c}' ddfus pour les 10cs & ventes.
'
Au ch:rpitre dey}tcgalles è!t di tt, que l'œ..
conomedoili portel-les deniers clairs tnla re'"
Cepce generalle'de la prollincè,où la l'egalle dt
efcheuë :'mais'èéla ne'fe faiét plus: car depuis
que le Roya faiét'd6 de la moi~ié des regalles,
à. me/lieurs de la [:lntte Cha.ppeJIe, & l'autre
Illoitié re(eruee pour l' Cntrecenèlllent J'i,celle
fainéte Chappellc & mai Cons canonialcs ,mcf~
Geurs des Comptes ont comi s le receueur de
leur!> gaiges,à la recepre de toutes lc~ l'egalle's.
Et l]U:lllt à ce que l'Autheur djét~ leju'il y ~
aqul
�Annotation,s fur
aqui affermem, que le Roy ne l'ecognoift aucun en la [piritualité,& que come grand Euefque en ce Royaume, il a cc droit!: de regalle.
Cdt V)l grand erreut': car fa Maje(lé a ce_
droiét à cauLe de la [ouJ,l.eraineré- ~eI,11poreJlc:,
& non pas fpiritllelle.
Pmtes de boir &' autrif profits de fl-'
refts,en quO) font comprins les amendes & pefches d'eIla'ngs, dont il eft
parlé cy deuant.
v
Chapirrc des vel1~es.Je bois de haute
fulbye au futillet qual'~t;c huiB: dl: ditr,
'Ille: les coml~i{T\QllS & lettres patçntC~ du
Roy,polIr faire lcCdites y~l)tcs de bois de hau,.·
te fulhye, doiu2t dtre v~rifl<;es par les COllr~
de Par1cn\ent: il1ais par l'(;>n)o nn<!l)ce cie l'a l~
lUil c;ioq ceqs [oix~lltdix, fa\é\e 'par le Roy
Charles nCllfiefme,cH porté gqe tef(}itc~ ommifIions doiuellt auai dhe verifiees pat' la
chambre des Compçes. la éQPpi.ederquc:ll e5
lettres patentes, doit dhe rapP!ince (ur Je
compte allec le proees verbal, ou dhH de l~
vente, Ilgné du gr\lnd maiJhc ou auçre qU\ :I.L11
ra faiét ladite velite J &. (\~S autres offiCIers ~Ic~
forcCls, ce qu'il fauç obrCfllcr.
~t fur ce <ju'jl cCl ditt audit Chapitre Ml
fuetllcc quarante ncuhermo) qU'lU ca~ qLle leS
letcrcs patentes n'aycllt dlé vC1-j fieGs,l< Ch3,11~
brc le plus fOl\u~t ordonne le s deniers prouenans de la vellte dhc indccis pout le maiflrc
deS
A
�le Guidon des Finances.
9
des cauës & fore fis , iufqu~s à ce que)efdiéte'i
lettres [oient verifiees. E ecependat la recepte
paffee,fes taxations rayees pureOlêc,l' Amheur
s'abufc,& principalement aux terme~,d'autal1t
que la chambre ne diét iam;lIs les deniers prouenallt d'vne vence feronc indecis: mais bl en
que la recepee qui dl faitte fera indeciCe iuf·
ques à ce que remonfirances aye~lt cfié falétes
au Roy &au côfeil d'Eaat, au cas que les ventes ayenc cité faiac; [al~s Jett~es patentes, ~u
qu'icelles n'ayEc cac verl.fiee~,a cc que le gr a ~
maifirc, 011 maiHre partlculler, Ol! cellly qUi
:lU ra fait telles vétes,foie mulcté des peines cotenues par les ordonnances, & à Illy faitt defenee de plus faire [elles faures , & cependant
la recepte admire : & outre en defpence les taxations de ceIuy qui a faié\: la veme,11011 feulement doyuent cfire rayees puremët, mais allffl
celles de COliS les officiers qui y ont affifié. Et
parce que le Receueur qui compte, r~ait biell
s'il y a cu lettres patentes,& fi eUes ont cHé verifiees ou non. Dequoy feruiroit demander la
veri ficaeion quad la vente cA: defia faiéte:mai
al! cas que le Receucur declare que la vente a
cllé faitte en vertu des lettres patentes verifiecs,fÎ clles ne rom rapponees,larecepte doit
eHre admire) à la charge de rapporter lefdices
lettres ded :llls tro~s ou fil< 1110is,& ne faut pa
dire la recepce p.1(lce, car ce [croit illJpropre~
ment parler.
Et pour le regard des bois taillis, que l'on
appdle ventes ordinaires, il Ile fam point de
li
�Annotations for
commitlion ne lam:s patéces, mais le mailhe
parriculierpem d'office faire lefdié1:es ventes
par chacun an,en teHe quanri té qu'Il dt accouflumé, & Celon le reglement des foreJ.h donc il
a charge.
Tiers & danger.
~Aurheur a dedaré
L droit que Je Roy doit prédre pour le tiers
& danger, quand la part duditl: fc'gncur & du
la maniere de Jeuer le
tresfoncier [Ont vendues tout eo[cllIble; mais
quand le fleur fOIlClt:r vend Ces bois [ubicé1s à
tH:rs & danger, leI) deniers venans francheméc
à luy,l'l\ulht:urdit bien gue le Roy doir prendre de vingt roIs quin~e [ols quatre deniers,
mais Il ne th:cbre pas coment cela fe doit faire.~i dl: que quand vn acre ou arpcllt de tcrre cH vendu, vcnanr franchement au vendeur
vnt: (omme de deniers,l'on peut prendre pour
le ci ers & dan ger la moitié de la Comme, & le
liers de ladicc moitié, & auee ee la dixic[me
partie de ladite premiere [omme:Comme par
exemple de villgt rol~ franchemcllt venant au
vt:deur la moiClé,c'elt dix [ols touruois le ciers
de ladite moitlé,dt trois [oJs quatre denlcrs,&
le J ix ~erl1)e de Jadiétc premitre fomm\!, c'dl:
dellx lob totlrnois, fai[alt[ en tout le droié1: du
Roy quim.<.: roh. quatre deniers tournois.
~ant aux droiéts de cire & grtffc (pJÏ [c
prelllit:nt [ur J\!~ ventes de boi!>, J'autheur s'eH'
abu(é ayal1C pnlls J'vn pour J'autre: car Il fa Lit
pOUf le droiét du greffe: Coixantc trois {ols lIe uf
dCllic.:r~,
�le Guidon des Finances.
10
deniers, & pour le droiét de circ dixhuiél: deniers pour liure. Et Ile [e prcnnét pas ieuleméi:
lcfdits droits en NormandIe, mai~ auffi en plllheurs autres pays.Ce qui [e voit par les CÔptes.
Au chapitre des oo-Iandees il dt
. dit qu'elles
fone affermees pour deux 011 trOIS annees,rnais
cn plufieur.s lieux elles s'afferment par an, ou
pour le moim elles fe proclament,pource qU'li
n'aduient pas cous les ails. g~allJees. Et ne [Ll~C
que les adiudications qUl sen fOl1t, foye:1t 11gnees du maiLhe & greffier, malS faut qu elles
foyent ligoees du Procureur du Royaux caux
& fordis s'JI y ena,ftnon de cciLly du bailliage
ou C\;ncfchaulTee: car il faut que tous acquIts
qllÏ Ce rapportent fur vn domaine,[oiellC Î1gnez
du Procureur du Roy,comme dit cft cy dellat.
Et fi cn vile alll1eC I!n'dl aJucnu aucunes
glandees,f.luc, que It.: receuellr en rapporte certification lignet" de[dics oftÎciers.
Q!!.anc il ce qu'JI dit audit chapitre des glandecs, que fi Je Roy par importunil é ou :lmrcm2r,faiél don de~ glal1dee~,ill1e doit ell:re vcrifié que ~our la moitié: }'aucheur ~'abuCe)par
cc que 1<::I(1lce5 glandees,encorcs qu'clics n'aduienncllC touS les ans, fi dl-ce qu'clics ne Joy·
uent ettrc entendues ny priCes pour denier cafuels,d'aucanr que ce iont dcsf1'lliéh & des fermes ordinaires d'vn domaine. Et par l'ordonnance du Roy Charles nt;uhcfme faiéle cnl'all
mil cinq cells COlxahee llx ,il cH cxpreffcmcnc
ÙâClldu vcri lier ~UClll1S dons [ur les fruiéh
d'vu domaine:.
�Annotation!' for
QE.ant aux droiéts d'aubeine,efpalles,fracs
nefs & nouueaux acqueO:s,&aurres droiéts domaniaux, raucheur en faiél: vn a{fez ample diC.
cours 1 Ôl qui en voudra voir d'au3mage, life le
liure qu'en a faia; monGeur Bacquec Aduocat
du Roy au ThreCor. Mais eO: à nocer que des
francs-fiefs &. l10uueaux acquefis,la recepte ne
s'en faiél: plus par les Receueurs du domaine,
ains par tel qu'il plaiO: au Roy commettre
pour en faire la recepte generale par tout le
Royaume.
Le dc:;rnier chapitre de la recepte d'vn do~
maine fom les ventes des bleds, dcfquels il ell
parlé cy deuant,
Dej}ence,fiefs,& aumofoes.
Vdit chapitre des fiefs & Jurno(nes d\
dit par l'Aucheur qu'il faut verifier les
paye mens [ur les quittances, mais il ne rllffit~
A
car il faut verifier lcCdits fiefs & allmo(nes [u"
le compte prcceden~ ,",& {ur l'clhc dei 1 hreTo ..
ri ers generaux, & mettre Cur le commenceméc
de ladite dcfpence ces mot~: Par le rurdit cflac
au vray comme ez. campees precedens, & par
quittances des parties prenantes, cy rendlle~
les charges exceptees.
Ece.fl:ànotcr que fur tous les chapitres il
faut f,ure melltion de l'e(lat all vray,& en remblable fur tous les comptes qui fe rçnd~nt par
dtat: & s't! y auoit qllelque partie ernployc C
dans le compce,& qu'elle ne flll! paine dâs l'efiac, ou qu'ellcfu(~ dansl'cHac, & non danS le
co J1l
�le Guidon deS Finances.
Il
compte precedent,c'ell mati'ere de difficulté.
Et fur ce qu'il ell dit par le texte de l'autheur,
que s'il y auoit des feruicei à raire Cil aUCunes
Eglifes,il faut rapperter certification du fuperieur d'icelles, come Ils ont e/.lé bien & deuëment dits. I1me femble, d'autant que le [uperieur dl le plus (olluent cduy qui reçoitl'argent, qu'li (erùit bon rappo~ter .ccrtific:1tion
de quelques bourgeois, vOlllns des ~gll[es
dont [cra quellion , contenant que lefdm feruices auroyenc dlé bien & deuëment dits &.
celebrez, & l'ay veu aill6 praétiquer [ur quel..
ques comptes du domaine.
13.
FraiJ de Iuflice.
N fin du chapitre des frais de ruCHee il dt
E
dit que l'Auditeur du eompte,inconcinent
ieelLlY clos doit canceller les taxes & ord6nan~
ces des officiers rapponees [ur ledit chapitre:
mais cela ne s'obCerue,ains feulement pour kil
quittances comptables.
A.
GageJd'olficiers.
Es gages d'officiers [e verifient tant (Ul'
l'cltat aU,Vl'ay, que Curles comptes precc~
dens,& faut bien prendre garde qu'il ne foit
emt>loyé plus granJs gages que efdits com~
ptes precedens, par ce que qudquefois il ya
des officiers,qui par [urprin[c font mettre plus,
grands gages que de cou(tumc en leurs lettre,
L
B J
�Annotations fur
tl'office,en ce cas faut allouer feulement l'ordinaire & rayer le [li rplus: fi ce n' dt qu'il yeut
Lertn.. s patentes du Roy expreffes,verifiees par
la chambre & par les thre[oriers generaux, ce
qu'JI faut obferuerpour tous gages d'officiers
de quelque charge & recl:!ptc que ce [oit.
OUI,(,rages & reparations.
Our les ouurages & rcp:l.rations,il faut rapporter les baux au rabais comme il cA: dit!
au textc,& !l'Ils ne font rapporrez, {cmble qu'il
[uffira de tenir la partie e:n louffrancc,pourueu
qu'il y ait ordonnance, & gue la partie: foit das
l'dtat,cncorcs que l' Authcur foit d'aJuis de la
fuperfellion: & cH. à noter que pour les menues
reparaClons, non excedans trois cfcus vn tiers
pourvnc fois,l'on n'a accouA:umé de dcmider
bail au rabais,& auai pour celles qui (e fOllt de
lour à autre,comme pour Vl1C clef, ferrure, ra·
couChages de vitres & autres [cmblables chofcs, pour le[guellcs cauient feulement rapporter l'ordonnance des officiers: les parcies de~
ouuriers rnoderecs & arrellees par lefdi[t<; of-
P
ficiers & quittances d'iceux ouurier!>.
Dons.
E
Ncores que par quelques ordonnances,jl
foit defcndu de vcrifier les dOlls fur leS
droit6 feigneuriaux, leltlueh doillent ethe e(l1~
ployez. au" rep:l.r:ltiom des majfons,challca U"
(3l :lU
�ie Guidon des Finances.
/2
& autres edifices. Ce neantm oins il y a autre
ordonn ancc, [pecialement celle du Roy François premie r, dOl1llee à Coigna c le feptiefme
Decem bre mil cinq cens quarate deux, par laquelle il eA: dit que les dos oefdirs dr.o~~s ~ei
gneuriaux feront alloue7. pour la mOitIe, a~
tre moitié refaue e pour les charges ordma tres,co mme il dt dit tallt en ce chapitre qu'aux
annota tions faiétes par l' Autheu r: mais ft Je
don eH faiél: à vn perfonnage qui doyue luy
mefme 1ef(b8:s droiéh Seigne uriaux , ce que
1'011 appelle,rt'mife ou liberat ion,la chamb re a.
accouflU01l: de verifier pour le rouc 2dont l'Autheur pe f:uét mç.llltien.
!
Port & ("""voiture de deniers.
'Autheur dit ql/e: le port & voiture: dl ordinaire, parce que Recclleurs am fait
pollcion qui n'augm ente oy diminue l en quoy
j'd'lim e qu'il ~'abu(e, n'ayan t point veu de copolitio n du port & voiture de!. deniers pour le
Doma ine, en COrtS que par l'Ediét raitt fur
l'augm entatio n du pouuo ir des Thrcforic.rs
generaux de France au moi s de Septem bre
mil cinq cens cinqua nte deux, il [oit ditt que
tOllS les Rcceuc urs particu liers du Doma ine,
aydcs, tailles & equiua llant, portcr ontlcs <leM
nicrs de leur receptC $ aux rcccprcc; oCl1cralJcs i leurs defpoll s , & qu'à cdh: fin ~I feraie
faitt compo htion auec eux: mais bicn Cc trOU~
Ile compo(jtiol1 auoir e!lé faide auCC allcun s
L
co·
B
4
�Annotations for
ReceucUl's des aydes & tailles, & l1on~ tous:
toucesfois s'il s'en troUlloit à quclgu'vl1 du Do
maine, il faudroit l'alloüer comme e'l. coptes
precedens:& oll il ne [e rrouueroit pour ce copolition auoir eaé faiéte, en ce cas faut que ledit porc Coit arbitré & taxé par l'eHat defdiéts
Thre[oriers generaux. Mais qui rapporteroit
vn cahier de frais, verifié & arreRé par lefdiéts
Thre(oriers generaux) ce Ceroit mieux faiét,&
faut que: l'Auditeur face rapport au bureau) de
ce que [e monte la taxe dudit parr & voiture,à
celle fin qu'il fait iugé fi elle fera point exceffi·
uc.
Denier.rrenduJ & non receu!.
L Ce trOllue des cens & rentes, & autres por·
tions du Domaine,dollt l'ou ne (~ait les perfonlles gui les doyuem, ny les lieux ot. ils font
deus,lt:fqucl [ont reprins el, comptes, il Ya
plus de cene ans, Jefquels J'ail pa{fe en deniers
rendus & nOIl receus comme cfdm comptes
precedens.
Mais s'il y auoit quelqucs portions du Domainc,qui fullent vcnuës de nouucau cn no'va·
loir) & qu'il cn fua rapporté certifications des
officiers,les parcies feront tcnuës en [ou {france iufgucs il cc que lefdiéts officicrs en aycne
faitt plus ample per<1uifition, & li le receueul"
n'cn rapporte certification, & qu'il n>y ait que
fOll dire/cront les panies rayee purement.
Sur le troific:[me article clu chapitre des de"
nieri rendus & non receus, pour les amendc~
I
inu u
�le Guidon des FinanceJ~
11
inuti,les ) le pro ces verbal du [ergent ne fuffic,
encores qu'JI yait pluGeurs tefmoins, par ce
qu'il faut que ledict fcrgé cface ouyr [ur la ca·
rence de biens lefdiéts re[moins en iugement.
pre[em le procureur d~ Roy, dont fera expediee atceftacioll iudiciaire, laquelle fera rapporcee [ur le compt e,Et fi elle n'eftoit rapportec,ain s [culemem le proccs verbal du fergenc
fera la partie tenue en [ouff'rance pour r,app~r
ter ladiéte atteftation de carence de biens lUdiciairement faice. Et fi les ternioins font demeurans loing du lieg e Royal, la~ié1:c atteftatian [era faiéte pardeuane vn notaire ou tabel.
lion Royal par des marguilli ers ou plu ~ apparens du li~u en prefcnce du Procureur fifcal.
Sur le dernier article dudiét: chapitre par
lequel il cil. di&., que le codamné en l'amende
au defous de vingt liures parifis doit payer par
maniere de prouifioo.1'o11 dit que cela Ce praticque en aucuns lieux: mais ie ne l'ay point
veu, ains feulement que les panics reprin[es
pour amendes dont il y a appel, en rapportant
la coppie du relief d'appel lignifiec aux Procureur du Roy & Reccueur ,sot tenues en CoufFrance iufques à cc qu'il Coit apparu de certification de l' cftat du pro ces ,ou qu'il foit vuidé.
Il y a encores vne autre forte de deniers
rendus & non receu s ,qui [one pour rabais &.
modcr ation des fermes uudiél Doma ine,po ur
leCquelles faue rapporter les pic ces & acquis à
plain mentionnez aux annotations faites par
l'Authcu; mifes en fin de f01l1iure.
B 5
�:4.nnotations for
II ya aucuns rcceucurs ql.li font vn c::tpitre!
à part cnleur s compte s des dOl1s,modc!ratlons
& rabais, & les autres les cmploi ent au chapitre de Jeniers rcn ;ius & non reecus. Mais il
vaut mieux que ce Coit par chapitre (eparé.
Greniers.
I
L nie [emble que l' Autheur a affez bien clcc1aré l'ancie nne formc dlt maniem ent des
deniers prouen ans de la gabelle mIre fur le
[el,lcrqucls font maintenant baillez àferme
en general.
Ayde!.
Our
P
dlé
la verilic :lti6 & exame n c!'vn compte
des aydes, outre les b::tux àferme qui auroC
falèts par les eDells ou les threCo riers gel1crallX , il faut rappor ter l'eilac au vray faia en
fin d'anne e au rcceueur par ICldits rhreforiers-
gellerJux, q'li doit feruir tant pour la rccepce
que pour la Jefpence, & li le rcccueur ne rap~
po:rc l'etlac au vray , l'Auditeur ne biffera de
paŒ!r outre à l'examen de (011 compte:mais erl
:tyam faia l::t cliOîculté ::tu burcau,(eronr la re
cepte & delpcn (e duJia compte tellues indcdt. ,iurQI.leS à cc qu'il ait rapporté ledit dia':
& faut obreruer cela cn COliS les compt::tbl es
qui comptent par dbt: & la rai Ion cA: , que ft
vn compt able ne f::tic verifier fon dbt :lU vr 3Y
pardcuam \cs threlor iers generaux , le[qllel s
font les premie rs iuges, & qui pOlluent mie~l.~
~'auojr les depon emens d'vn comptable'clt
r
�le Guidon des Finânces.
14-
dt à prefumer qu'il y a quelque maI-uerfaeiol'I
audléÎ: comptable.
Defjence.
Vr le commencement de la deCpence faue
mettre par le fllCdié1 dtat au vray tant de
quittances de m:lIlhe tel,recc:ueur general des
financ es côtreroollees cy rendues, ou bien li
leCdites aydes fone atfeétees aux réte~ de l'ho{lei de ville de Paris,faut 111Cttrt: dc.:: l11adhc &c.
Reccucur dlldlc hoHe1 de.:: viII\': & fallt que lcCdicc:s quittances (o~ent ~()lltreroollces p~r l,e
Correr oolleu r defdHes rc~tes de Ilouucl erlge.
Si les proccS verbaux des Chcu3uchees des
Eflcus ne [one rapporrces. feront les gages, &
taxations dcCdits eOeus rayez, & ncantmoins
le debet Cupercedé de leuer iuCques à lix mois,
pendant leCguels rapportant leCdits pro ces
verbaux,fcra faié! droH5t.
S
Port & rvoitu1"C de deniers.
L ~ a ~ucuns RcCe~IC\HS auec lefguels n'a
dlc falce compofitlOll pour le pOrt & voiture:ce qui fe verra par les compees preccdens,
auCquels receueurs doit eHrc ledit port taxé
par l'elhe au vray deCdléts ThreConcs genetaux, & Cera faie rappore au bureau de cc que
1~loneerol ladite taxe, comme die eH: cy deuanc
ll1r le Doma ine.
J
S".
Dcnicl's 1'cndUJ & non r~ceU4.
r le comméce~mét duclit chapitre des de~
111er& rédus & nù rccc v des aydes l'Auchcur
dic
,
�Annotations fur
dit que Meflîeurs des comptes doiuent bien
prendre garde aux deniers rendus & no receus
des aydes,qui n'ont peut eHre receus par le receueur: parce que ce font parties accidencalles
& caufes legitimes pour pa{fer lerdiétes reprinres. En quoy l'Autheur s'abufe; parce que
la chambre n'a ac~oullumé de pa!fer 1efdices
reprin res, fi ce h\:H q u'apres fuffifances diligéces faites, tant contre le fermiel' que fes cautiolli, il apparoi{fe de la carence de biens par
aéte ludiciairement fait,ou bien que le. fermier
ait eRé defchargé par lettres patentes du Roy
verifiees par la chambre des comptes: mais or~
dinaircmét font lefdite s parties tenues en fou~
France ou fllpercedees , pour fJire apparOlr
d'amples dilIgences faiél-es en temps & lieu,
mais non pas pour donner temps aux fermiers
de [e retirer par deuers le Roy pour auoir def.
charge, comme il eCt dia par rAucheur [ur la
fin dudit chapitre,car ce [croit donner aduis'au
fermier de demander rabais.
Tai/les.
'L'Au theur di(courc fort bien de l'origine
des aydes, fubcides & taill es, & coma an~
ciennement elles n'cHoient leuee s)l1non par le
con(elltement des clhts , & pour vrgcntes affaires de la guerre: laquelle ce!fee,la lc:uee def·
dites aydes & tailles ce{foit. Ce que ie defir e"
rois fort eRre obrerllé li toit qll'i l aura plell a
Dieu mettre fin auX' prc!.és troubl c"ai nli qu'Il
fut accordé par le Roy Philippes de Valois,ce~
Jlau t
�le Guidon des FinanceJ~
If
Mant (es efl:acs,~n enfuyuar le priudege du Roy
Louys Huttin, & mefmes par le Roy Henry
trollieCme aux efl:acs tenus à Blays au camen_
cement de l'aunee mil cinq cell:> quarre vingts
neuf. Car ie fuis tefmoin luy auoirouy dire ,
flUX dcpucez des efl:ats, qU'lI fairoit venir l'vn
apres l'autre par deuers Illy ,qu'Ji auoit intétia,
apres que les eHats luy auraient accordé ce qui
feroit necdfaire pour l'enrretenem ent des def.
pUes de ra maifon, & de [on dht Roy~l,paye_
ment des gar'nifol1s, & autres dc[pen(es ordinaires: qu'ri ne feroit aucune leuee de tailles
fur fan peuple [ail $ le confentemenc des cHats,
& pour occafton de guerre furuenant: laquelle
fini fsac,cdferoit auffi la leuee de[di étes railles:
& mermes promitque les deniersne feraient
manie7. par [es officiers & comptabJes,ains par
ceux qui à. ce feraient commis par les Efl:ats.
La verification du compte des tailles Ce faia
auec le compte precedent pOlir le regard des
pal'roiffes: & quant aux Commes auec l'afTierce
fignee des EOC1I7., Procureur du Roy, COlltrolleur & Greffier, comme dit l'Authcur: &
OUtre :llIec l' Efbt au vray des Threroriers ge~
neraux. Au commencement de laquelle alTiecte doic dhc eranfcrice la commiffion du Roy.
ou bien Gelle n'y eH cran[cricc,[aut Cil rappor.
ter la coppie collationnee.
Si les cOeu;r. olle cottifé plus que ne porte le
~lademellt dll Roy,) ' Autheur dic bien ce qu'il
fall[ fJlre,c<lm cn ce chapitre qu'au hure de Ces
ilnnot '"iolls au fueillec crois CCntl> qllacor7. ~ :
malS
�Annatations for
mais {i Iefdits Efleuz ont moins cottifé qu'il
n'eft porté par le mandement du Roy, l'Autheur ne dIt [uffifammêt ce qui doit dhe faitt,
car il faut faire faire recerte entierc au Reee·
ueur, [uiuanr le mandemenr du Roy, & neancmoins Iuy permetrre faire reprinfe en deniers
rendus & non rceeuz, de ce que monrera le
moins conifé. Laquelle reprini'e fera tenue ell
fouffrance iufqucs à fix mois, petldanc IcCquds
rapportant cen ificatioll des Efleuz des cau!es,
pour leCquelles ils one moins impolé,fcra faitt
droic1:& neancmoins ordonner que les Eflcu1..
çn augmêceronc leur affietre en l'annee fuiuare.
L'aurheur dit que le Receueur des tailles
peut f.'lire rccepre cn fon compte de toutes les
paniers tc:nues eu fouffrance, ou {upercedees
• <:11 {cs comptes prc:ccdans,fuiuant l'ordonnance du Roy Henry (econd. Ce qui cft veritable,
toutc:sfois il ne s' obferue plus,l cau fe q lie l'on
a vell que cela ne feruoit de guerres, & (ju'd
apportoit beaucoup de dcfpcnce pour la façon des com pces 1
Dcf}ence.
L
A defpel1ce cft arTel. bié declaree par l'Au'
ehl'ur, excepté que la cerclfic:moll qu't!
faut rapporte r.des principaux hab itans des vIlles ou parrod'fc:s, qui ont obtellu dcs dOll5 5l
affranchlffcmens comcn:lI1t n'auoir ;1UCUnc
chofe part,ainfi qu'il eft dit par l'alilheur,u'c(t
affez fufMame, & en en aducnu des i/lcoJ1~~'
niens : mais jl faut que ladite certification JOIe
fJi trc
�le Guidon des Finances.
16
faitle pardeuanc N ocaires 011 Tabellion) tous
les hlbitans) où la plus grande & rai~le partie
d'iceux eHans affemblez i la cloche 1onnante,
ilfue de la Mc:fft parrochiale.
~a11t aux ImpolitlOllS foraines) decimes,
equiuallanr) audience & caillon) l'auchcur en
parle affcz amplclllenc: mais il
à noter gue
les comptes des decimes ne fe rendent plus en
la chambre des comptes depuis quelques annees,que MdTieurs du Clergé om obtenu que
JefdHs comptes feroient rendus pardeu:it cellJe
du Clergé gui à ce ferolenc depucc7. Ce qui
n'dl: pa~ fort bon pOlir le petie) b ncficiers.
en
Monnayes.
Our le reg:lrd JlI Llct des monnoy e ~)l)au
cheur fald quelque difcours fur le rtglell1ent gue d iuenc obferuer It ~ maiHre~ particuliers,gardes & concrcg1flk:. des mOllnoycs~
leyuc.:J rcglement fe v 'rra plus au J(Jllg .Jar 1'111fic:urs ordonnances qlli om dté lilr Cl. flitte!>:
P
l11ai~ l'authcur ne dcdare la tnaulcre d'examI-
ner les comptes des MaiHres p::wculu:r:. des
l11onnoyc:.) qUI!()O[ les comptes lcs plu dlffi.
ciles de la CllJmblc J i caulè qlle peu ClJtcndellt le f.ua det"Jitc mOlllloyes.
Or pOlir eXJmlller Idè.lit:. comptes) il faut
prell1lCI Cllléc clllClldrc que 1<.: rcm:uu tics 1ll01ln( ly~s ft D.LllIe) à la charge de rendre le droJ(~t
dc IcigllcuriJgc de cant de 11)arcs d'or) d'argcnr ) & bllioll ) qlli eH Il prix de la [t:rm(! que
J'OII appdIt: Jutremét( Le faiél forc)pJr:c: lj~IC~
JOIe
�Annotaiions fur
foit que le Mailh e ayt ouurc.: ou nOI1 ladite
quantité des marcs d'or, d'ar~enr) & billon, il
doit bailler ledit prix de [a terme: & l1eal1t~
moim ledit Mai(he de la monno ye demeure
encore comptable de coue ce qui dl: alluré 8l
monnoyé outre [ondir( Faia: forc) & outre faire reccpte de tout le foiblag c de pois & cCcharceté de loy qui [e crotluc és ouurages fa~
briquez en chacun honc.! de monnoye au de[~
foubs de l'ordonnance, & [clan le lU gement
qu'en faitt la Cour des 1ll0lloyes , apre~ le priS
(& elTais faiéh de[{lits ouurages : Leguel iugement Cc fa itt, t :lllt fur le reglLl:r e des (k lillrall~
ces dcfdirs ouur gcs,que fur Je~ den'crs Uli s cil
bo~ttc par les garde s,& fur les denier~ coural1S
'iui fc trOLJuc wt par les bourfe s.
Et faut noter que ladite recepte fc faiél toute entiere du droJ(~t de rendai ge de chacun ou·
urage, lequel rendai ge contJC: nt le droi ét de
feigneuriage, &. le braffag e du Mal fh e dc b
monnoye, qui Iuy cfl: accordé par l' ordo\1n a n~
cc [ur chacun marc, de qucl'luc ollurage que
ce Coic,cncorc que le Ceul droia oc fci g ncuria~
ge appaniëcau Roy,& non ledit droit de bra['
1âge:d uqucl pour celte rairon Ce faia par ap reS
de[pence. Outre faut noter quc ledit droit de
t
braiTage comprend non felllcment le: Calai re dt
~:lÎfi:~e de]a monno ye, mais aufJi le [alaire cie
1 ouune r & monno yeur, & du taiJlcur de J~
tc
monno ye J Cdon qu'il eH prefcript & arrd c
par l'ordo nnanc e, qui s' appellent ouurag ,
monnoyage) & ferrage. Ledit maifhe de la
monllo ye
1
�le Guidon des Fmances,
17
monnoye pour la verification de la recepte de
fon campee, doit rapporter [on bail à ferme à
luy faiét par ladiéte Cour des monna yes, Olt
CommiOàires par elle deputez. Plus doit rapporter l'ellat au vray qui a eHé faiét audit .maiHre par lefJies heurs t7eneraux apres le lUgement des boettes defd~ces monnoyes : & s'Ji fe
trouue que ledit Mai(he n'ait faiét fan (Fal(~t
fort) il le faut neancmoins contraindre à en
faire receptc,encores qu'il n'ait tant ouuré , &
ne fc faue tant arreller à l'enac faiét par ]e!(1irs
Generaux des monnoye-;, quel'on nt: regarde
s'ils one point failly au calcul defdirs droj~ts
de feigneuriagc,folbIage,cfcharcete:& bra{la.
ge:ce qui aduiencqllclqucfois par mefgarde, à.
caufc des fubdiuihons difficiles qu'il faut fairt.
~our bien docque iuger s'tl y a faute ou non,
Il faue r, auair bIen faire l'eualuation defdics
droiéts Je feigneuriage,foiblage, efcharcctCc,
& bra{fage, Celon te pris qui court, c'eH :l dire
le pris qUI eH attribué par l'ordonance du Roy
. l'or,argenc & billon, tant en œuure que hors
c:euure: de laquelle eualuation fe doit faite vne
forme de compee en tableau ou fueille) conte11311t les [olldemens defdites euaillatiom de
tOllte~ Ics nawres dc~ oroiéts fufdit : par le
moyen dequoy l'on fait lefdies c0mpccs beaucoup plus [eurement & diligemment en toutes
les ~cc4fions qui fc preCemcnt, d'examiner &
verdicr lcfd i cs comptes & eflats , lefquel · (aIlS
(da fcroient:\ c":lculle foi trop laborieux, Be
tireroient Cil grande longue ur, lequel t1btcau
C
�AnnotatùJnS' for
ou fueille de copte s'appelle,feIol'lle, vieux ter
mes de l'an(ba uoüer ou bauois)i'el1 dreffay vn
désl'an nee mil cinq cens t'eptante llx, fuyual1t
le pm de la derniere ord6na oce faiéte ell l'annees mil cinq cens [olxatc & quinze, qui court
encore s pour le iourd'h uy, l'ayant premierement appris des memoires de feu nlOnfieur de;
Grand vdle, Mo:ll (he Charles Je Preuofl: Confeiller du Roy, & Intendans de [es Finances,.
lequel auolt cité auparauât Gener al des mon~
noyes, & Audireur de~ Conwt es , & entend oit
autant bien Je faiét des Fina\lCeS & des monJloyes, qu'aml'equi ait efté dcuar ou apres I\ly~
& auffi m'a aidé à fairc1eJ i[ bauuüer,monlicllr
Martin mailtrc des Cornptc1>.Ce bauClutf peu~
f~'ruir tant que 1'1 d~qllcre ordonn ance durera ,
filais s'il y a change mcl1l cie pied p:\r :wttC ordonn :lOrc,f:tu<tra faire vn al1tre banoue r.
l'cuffcvolonciers icy inCeré ledit bauouer,
& vnc fommaire inltruélion,pour l'intell Jgence du faicdes monnoyes: mais i'ay efié reLenu
de ce faire,pour le peril qu't! ya de dlUulguer
telle~ cho(e~, lefqudJes doi uët tfl:re [ecretees,
& klllcm enr refcluces à ccux qui en font pro'
fclTion,&ol1t CCI/nét au Roy & au public.C'eft;
pourqu oy i'ay feulement Jadfé ledit bauoue r
plr moy (:Iict Cl. mains d'lllcun s de MelTieu rs
des compt es, cxhort am ceux leCqucls auront
beCoin del'lIlcell, IT cnce du faiét de~ monoyes,
pour J'examen ) ~lofl:lIrc & corrcétlOn des
comptes d'icelles monnoyes de s'en inflruire:
~
Ôf rendre capables par la comm unicat ion,
aycl e
.
.
�le Guidon des Finances.
13
ayde de leurs anciens, qui auront acquis ceHe
cognoilfance par l'experiéce,ou bien Je quel ..
qu'vu de Mr-:lT1eurs les generallx deÎdiétes
monno yes , qui en tel beloing les pourro nt
foulager.
Quant à 'la defpenfe d'vI} compt e d'vn mai{he d~s 0101111 oyes, le premier chapi cre cG dcs
deniers mis en boette ,dont le Recclleur generaI des boette!> dt compt able, & du braifaga
du rnaiHre qui le retient p,ar Fe~ mains: 1~ 1~
cod chapitre cil dei gages cl ~)fficlers,: le troilleme des ouurages & reparatlons qUI f(! payent
par les ordônauces defdirs generaux des mOllnoyes & baux au rabai s)/l elles l'ont grolfes,ou
bien par les feul es ordonn ances de bdite cour
des monno yes)ou commiffalrc~ par elle dcputcz) quand ellcs [one de peu de pris) & ne va..
lent les frais cludit bail ail rab .lis: le qUJtrld illc
dl des deniers mi<; çz m3.in~ du Reccu cur ge·
llcral des boette s p:lr re~ quitt:lllcCS , olltre
ceux qui rom mis en boette : le cinqulefi11e
du loitage de la maifol1 où fe faiet lac;l!tc monnoye Cl. villes,où il n'yen a foim appartcnanll
au
Roy.
Threforerie des parties cafuelles.
'AUlheur dit qu'_il faut que ccIuy qui veut
L
achept er fon ofllce, prefcncc Vil plaçer au
Ro.y: mai
s il n'cCi he[oin de placCt, fi CC n'eft
que cduyq uivCll t :luoir Poffice,ledctn;lll~,e
11 dOll)OU dcm~de lllodcl'ation d'iceluy)& S 11
C
z
�Annotations for
l~ veut, acheter purement & limple ment, el'
faut bailler vn memoire au Thre[orier des parties cafuelles, pour le ~ettre au rooUe des taxes qui fe font par Meffieurs du confeil d'Efi:at
& intendant des finances, fuyu~nt lçs formes
portee s par les ordonnances [ur ce faiétes, par
le feu RQy Henry [econd ~ elll' annee mil cinq
'en~ cinquante quacre,& par Henry troifte[me
cn r annee mil cinq cens quaerç vingt lix.
Le Threforier des parties cafue!les doit te·
nir li bon regiHre,qu'ii ne deliure deux quittaces d'vn meCme office, & auffi ne doit deliurer
les quittances en blanc: car il çn efi: a~uenu de
grands abu~.
L'Authe ur die que le deuxieCme chapirre de
la defpence,follt dons d'ofllces,mais il s'abufe:
Car fi le Roy fàiél: aucun don d' ofllce,ou de la
valeur cI'jcclllY ,il s'employe enl'c(pargne, &
non au compte du Thrcforier des parties ca-
fuelles.
/
Ee quant à ce qu'il dit au troifiefrne chapitre des gages d'officiers, [ont employez les co.
treroolleurs,& :mcus Secreclires:iln'y a à pre·
rene autres conereroolles que Meffieurs les
Illtendans, lefque1s [one p:lyçz de leurs gages
& elhe~,par le Thre[o rier de l'Efpargne, & no
par ledit Threforier des parties caCuelles. Et
pour le regard des Secretaires, il Y cn peut au?ir quelq~lefois d'cmployez,[uyuanc leur pri~
wiege , qUI cH de ce pOlluoir faire payer par
cous comptables gui Cc trOllucllt alloir fonds.
Touccsfois le meilleur feroit qu'ils fuffenc a{Tif1ll e:t..
1:]
�ie Guidon des Finances.
19
gnez fur les receptes generalles des villes 0'où
fOQt ef!:ablies les chancelleries, pour plus facile correétion & pour leur faulagement auffi:
car bien [ouuent ils ont bien de la peine à efire
payei.
Recepte°generalle des boir.
"' ,nee,
Autheur dit qu'au commencemêt de l'anles Thrcfo rieu generaux de
L
font vn eftat des venteS des bois ordina
~rance
ires,
pOlit bailler aU Receueur gencral d'iceux, pour
en faite le reCOuurement des receueurs du domaine,ou marchans adiudic:.Ha~res, en laquelle difiu~étiue l'AuthetJts'efi àbufé,parce que
leCdits ReceùeUrs generaux des bois,ne doiuéc:
receuo it des matchàns les deniers des vente,
Qrdinaites de bois, que l'on appelle auttemëc,
ventes de bois taillis,lefqucls doiuent premierement cfire mis ez. mains des Receueurs ordinaires du Domaille ~ qui doiuent apTes faire
porter &. enuoyer lerdits deniers auCdits Rece\leurs ge'J1eralIX des bois: le Cemblable doit (the obferué pour les autres deniers prouenans
des vêtes extraordinaires de bois, que l'on appelle autremêc vence de bois de h;LUte fufiaye:
aintl qu'il cf!: porté par !'ediét de creation clefdiéh Reccueurs gcner:lllx , & verification d'icduy faiac par la chamh>rc des comptes. Lefquels R.eceueurs generaHx des bois)ne [ont tehus rappor ter les lettres de commiffion, Cil
'Vertu dt[quelles les ventes extraordinaires ont
C 3
�Annotationsfo~
deu elhe faiétes, comme dit l'Authclll' , parce
qu'elles doyuenc cUre rapportees pal' Iefdiéts
Receueurs du Doma ine.
1a defpenfe dudit Receueur gCl1eral des
bois,fe faitt des deniers mis ez mains du Tlm:[oriel' de l'efpargne,par Ces quittances & mandemc;s portaos qnittic es ,des gages d'officiers,
dC5 deniers rendus & non receus,fi aucuns yen
a,& defpenfe commune:[ur toute laquelle def.
penCe faut obièruer les formes accou(tumees
aux recepces generales. Et quant aux taxations
pour les fraIS des ventes à prendre fur le fol
pour liurc,qui fe Ieue pour ccft dfeél, encores
que 1'011 en ait employé en quelques comptes
des reccptes generales des bois, neantmoins
lefdits frais Cc dOyllcm employer ez cdmpteS
des Receueurs du Doma ine, qui en font larecepte particuliere. Et pour le regard de ce que
l'autbeur dit,que le Receueur general des bois
ne doit acquitc:r aucuns dons uy mandemens
du Roypour deniers payez en acquit,voyages,
frais,rcrnbourfemens,& biens· faiéh, fi lefditS
dons ne fane verifiez par la Chamb re. Celle
daufe conditionnelle ne Cere qu'à donne r vne
couleur & entree à l'abus) parceqllc la Cham~
br~ n'a accouftllmé verifier tels dons, qui fec
l'Olt COntre !'Editt de Mpülins faitt en l'anne
mens
mil cinq ccns CoixancchX, ny tels mande
pOlir deniers payez en acquit , voyages, fl':Iis,
rembo lu(clllCllS & biel1sfaiéls, qlll [eroit ,oJl~
cl
ue l'Ediét cinq cens cinquante fcpt,par Jequ
il eH: dit que tous tels deniers fc dQiucm payer
par
�·
le Guidon des Finanées.
20
parle ThreCoricrde l'El"plrgne. Voila pour- .
GUoy il me (emble Cju'il faut dire rerol ument,
Gue lefdits · Recelleurq~el1erallx d'es bois"ne
doiuenc aCCjuiter auclII1sdons , l1y les mande_
mens du Roy fufdits, ains feulement les guit~
~ances & mandemens portans quittances des
Threforiers de l'Efpargne.
Receptegenerale des refies.
L
'Autheur me femble auoir bien dit de: ceLte charge,c?mme de celles de ia receptc:
des amendes de la Cour de Parlement, & de la
rece:pte gent:rale des boettes) donc il a parlé
auparauanc.
Recepte generale des Finances.
'L'Autheur de clare que les receptcs gencrales du caillon ont eLté iupprimee, par l'E·
dia du mois de Decembre mil Cilll] ccns quatre vingts trois, & (oprifes aux receptes generaIes de~ Finances:ce qui dl veric3ble,m :lIs el.
les ont efié depuis rcLtablies .Ec quit à ce gu'd
dit que les deniers dudit taillon doiuenc eLtre
clifhibuez au Thre[orier de l'extraordinairé
des guerres,il s'abufe: car il faut qlle.: ce foit au
ThrcCorier ordinaire, & dl à pre[umer que cc
n1c(l que la faute de eimpreflion.
La verification de la receptc du Copte Je la
rccepte gcncrale [C vCl'iB c,come l'autheur dit,
~u ~'ueil1et 6 2"e~cepré cn cc qu'il propo[c.que
ladIte verificatIon [e doit faire [ur le rcg1Hrc
C 4
�Annotations [ur
du Receueur gelleral. Ce qui [e [ouloit fairè
auparauant i' ordonnance mil cinq cens foix:mte dixfe t: mais depuis au lieu dudit reoUhe il
a au,
aut rapporter cs or ereaux pre- tentez. aux TFireToners generaux fignc1. & expediez, ainn qu'il eH dit par ladite ordonnance.Edi depuis icelle ordonnance il y a eu aucuns qui [e font contentez du regi{he [euk~
mé[,~a elté mal vfé. Il elt vray qu>il y a aucuns
Reccueurs generaux qui rapportent auec les
bordereaux leurs regifhcs, cela n'cft p\l~ mal
faiét, mais iln'efl: pas neceffairc. Et d'autant
'lu'il faut que ladite verification de recepte [c
face [ur le contreroolJe general , comme diél:
l'Authcur, l'Auditeur le doit aller demander
au greffe, ou à rneffieurs les Correél:eurs. Et fi
o'auemurc il n'auoit co cores eHé cnuoyé, il
fera dit au bureau en r:tpport3nr le compte) à
celle fin que la Chambre raye le dernier quartier des gages dlldit Contreroolleur ,comme
il dl: noté cy apres fur la partie demits gages.
Et en ce que l'autheur dit au mefme fueillet,
que fi le Receueur generai faiél: obmi/Tion de
recepre, qu'il doit eRre condamné au quadnl~
pIe OUtre le {1mple: il erre)d'autal1t qu'au qua~
~lruple . le ftmpIe y dt compris) & a cR~ tou f-
lOl1rSalnft praétiqllé.
Le chapi cre de la reccpte des reftes deus des
anoees precedenres) dont eH faiétc mentioll
ail fueillet cent quatorze, fe verifie, comme il
elt dic par l'allthcur. Mais faut I~auoir qu'ell
C' llfilyuant l'ordonnance cinq cens foilCallcC:
di,,(cpr~
�le Guidon des Finances.
11
dixCept, le Receueur [orcit de charge, encoteS
<]u'Jlait faiB: verifier [on dhc de~ rd'les par les
Thrc[oricrs generaux,&qu'iceluy eltat :tit eUt
baillé à cel~ly qui cft en charge, nealltmoins
cduy qui eft Corcy d'ext:rcice demeure
toutiours chargé de fairc les dilig~nce~ de[~its
reHes) pour faire tomber les de11le~s es ~aJnS
de cel~y qui cft en exercice" Cc: qUI a ,elle or
donne pour obuier & remc,her:l cert:uns abus
qui Cc commettaient: carfoubs ombre qu'vll
Receueur general ayant b'aillé par eltat fes refies à COll compagnon: & [ur l'alfeurance qu'il
auoit quc les panies de rep,6n(cs employees
en fon compte à caufe derdics relles, feroient
feulement tenues en fouffrance iu[ques à ce
qu'il apparuA: de la recepte faiéte au compte
enfuyuam. Il s'cA: trollué des Receueurs gencraux qui fe [ont baillez àrecouurer plu(Îeurs
relles de main en main) l'efpace de plus de dix
'lllS [ans faire diligences valables, au grand rctardement, perte & diminution de5 Finances
du Roy. Vray dt qu'il eft rai[onnable que li Je
Receueur general qué cft hors d'exercice, eft
deccdé) ou ft ce n'cil: qu'vn commiffionnaire
duquclla commiffion [oit finie ~ en ce cas le
Receucur gcneral qui demeure -en exercice,
feic charLYé dc faire les uiligences auffi bi4n
que la rcc~pte deCdits rc(tcs,
4
DeJ}ence.
I
L y a aucunes recepccs gc; ncrales Où il y a dC:$
ficfs & aumo[ncs) & d'amres où il n'y cn;t
C 5
�Annotations fur
point: Be où il yen a, ce fera le premier chapi~
ne de defpence) pour verification de laquelle
fallt ob[eruer les m -fmc:s formes que fur le
Domaine.
Et s'il n'y a paine de fiefs & all111o{i1es, le
premier chapitre [cra des deniers plyez au
ThreCorier de l' Elparglle par [es quittances, &
puis par [cs mandemem portails qUittances,
[urquoy faut diligemment obl"eruer Ce qui eft
fu/l1tàmment declaré par le fufd,[ autheur, excepté qu'au fueilkt cene dix.fept 'il met, que ft
cn fin d'anllce le Receueur general ne pouuoit
en tout acqlliter vne aflignation, faut qu'il retire fa certification portant promdfe: prefuppoCant l'autheur par là que le Rcceueur gene~
l'al, en prenant le mandement, doi t bailler vnc
prome{fc d'jcdllY :lcquiter:ce qu'JI n'el1: tenu.
faire, ou autrement l'autheur Ce cOlltrediroit
en ce qu'li a dit au deuxieCme article precedëc.
~i cfi qu'i: fatlànc le Receucur gt:ncral quel.
Gue payemem fur vn rnademcnc portant quittance, encores qU'illlC! l'acquite du tout, doit
retirer ledit mandement originaI)& f.lire mettre:lU dos l'endoffcment du porteur, [igné du
ColltrcroolJeur g~neral. Et pour ladeCcharg e
dudit poncur,dolt ledit Rc:ceucur gc:neral faire faHe Vile copie colbcionl1ce d'Iccluy maOdement, cnrc.:llIblc de l'cndoffcll1cnc, conte~
nant en fin CCI nfi,atÎon, comme fur la fomme:
contenue :llldit mandement) l'on n'a peu 3e<]uicer. D'all3nt:l fJ C l'authcur dit <lue lad~[C
ccrtification doit d'he fignificc du TltreCorler
cn
G '
�, le Gaidon des Finances.
22
gc\)cral de France & du Contreroolleur gene~
rai) IDlis il i"uffi cque ladite certification toit ft . . ,
gnec du Reccueur genera!.
Q!:anc aux reCcriptiolls , il c~ bon que. le
Thre!orier de l'·ECpargne n'e!l v[e que le mOl11S
qu'il fera polrible) &. fi cc n'eH po.ur les creC-Vl'gens affaires du Roy) commc 11 fera dIt cy
apres [ur l'Efpargne,
Deniers pa)lc", par manaemenJ
patens du Roy-
A
vdit chapitre au fueitlct cEt vingt-trojs~
il dt dit que fi vn Rcceu eur general lequite vn manden1ent patent du Roy à des marchans, pour fourniture de l1JarchaJ&s faiétes
en l'argt::tcrie dll Roy ou ai llelJr5, & qledit Reccueur gcneral employe la partie en fon compee en vertu de l'acqliic & mandemcnt patent,
ladite p~utie doit dire fayec. Cela fc doit entendre, !lU cas q lie /ccli t acq LI ie patcnt n'ai t ellé
verifié par la Chambre:car fi par [urprife iU'a.uoir cité, ledic Rcceueur general aurait eu oecal'ion d'obcïr, Inais Melrieurs des Comptes
(\oillent bien prendre garde de ne verifier tel~
les lettres. Et [ur ce (lU'il eH dit par 11 allt hclIr,
Gue tels rébourfcllIcns doitlcnt ellref:tiéts par
les argenticrs du Roy) & non par autreli. Celi
dl blé vray,tnais il met vnc c:xcepti6(li ce n'cft
qllelquefois par le Threroricr de ]' Efpargne)
laquelle exccpti6 ne doit auoit lieu pour cn fai
le par ledit chrc:folicl' dd'E fpargnc IllY' rnerrne
le payc
�Annotations for
.
le payement aux marchans.Car pour bien ob..
ferller l'ordre des Finances du Roy, il faut que
le Threforier de l'Elpargne en vertu de l'acquit patent qui fcra àdreffam à luy, ou bien ell
vertu du l'oolle figné de la malll du Roy, auquel la pàrcie fera etnployee, il baille atlignation, ou deliure des deniers comptans à l'argentier du Roy qlll en baillera [a quitance, &
lequel en fera le payement au marchand.
Gages d' 0J!iciers.
'Autheur dict que le Receueur genc:ral au·
parauant que de l'ayer les gages des Threforiers gCrleraux, il doit retiter d'eux vn :laC
du greffe du conreil l'riué du itoy, contenant
la rcception dll pro ces verbal de leurs cheuauchees,(uyuant l'ordont1ance de Coignac.:mais
par l'ordonnance faittc à Bloys,cn Ianuier mil
cinq cens cinquante & vn, fur l'ertéHon des
dix[ept Thr<:[oriers gencraux, il cà dit qu'ils
cnuoyero11t lcur[diéls pro ces verbaux, tant au
conreil priue:) qu'en la chambre des Comptes.
Toutesfois pourueu que le[dits proccs verbaux aycllc cHé apportez en la chambre, 1'011
~'c:n eH ~oufiouts col1tcl1lé,& rhefmes par l'or~
d?l1nance mil cinq cens feplante fepc, fut' l'vJllon des charges dCl> Th reforicr de: Fran ce,&:
gcncrallx de~ rinances,il cft porté que Icfdiéls
Thrc[oricrs gcncraux, ferone deux pro ces verbaux de leur, chcuauchces ,dont l'vn fcra en·
\layé Cl~ la chambre des Comptes, & l'autre
fl l'portt' par eux à lellr premiere aŒemblcc, e:c
L
f
IIII S
�le Guidon des Finances.
2.1
mis és lllains de leul's greffiers qui en feront
natte en leurs regifhes, mais du confeH priué,
n'en ca faiae aucune mention.
~nt à ce qu'il dt dia que le Receueur
general neàQi~ payer les gaiges du c6troreoI_
leur gçneral~ dram en excl;cice qu'tl ne Iuy aye
baillé raÇ'te du greffe de la çhambre des comptes, comme il lJtjra enuoyé [on contreroolle:
cela ea conforme auX ordonnaQces, mermes à
celle de Decembre mil cinq cens cinquante[ept, contenant que Je~ gages ~es contrerool~
leurs qui feront deffatllans d enuoyer leurs
comreroolles,reront rayez purement: & Outre
ce condamnez en deux mil liures d'amende
pour la prcmiere fois, & dç priuation de leurs
ofIices,pour les autres:mais depuis la chambre
conliderant que le Contreroolleur general,
n'ca tenu fournir [011 contreroolle linon apres
l'annee expiree , & que cependant ce feroie
chofe fort rigourcufe, ayam lecliél C6trerpolleur gencral achepté (on office, ne Iuy payer
[cs gages pOlir le moins pour les ~rois premiers
quartiers, ladiélc chambre a mocleré ladiéte
ordonnance par plu{jeurs arre(ls inçeruenus
fur diuers comptes, & a e!lé ordonné qu'il [uf.
liroit que le Receucur genel'al retînt le der·
nier quartier des gages dudiél C6trerooUeur,
iu(ques à cc qu'il euH baillé fon contreroolle
Cilla chambre, & qu'H luyen fuft apparu par
aéte,& fi Icdiét Receueur general auoit autrement payé lec.liét dernier quartier, qu'il [c~
l'oit rayé purement en [on compte; & outre
ce,
�Amtotatzons fur
ce, Icdiét Comreroolleur condamné en qud...,
que amende arbitraire.
Rentes canflitetees.
Ntre les reines employees fur vne receprc
generalle,il y aen aucunes qui font conHituee!> à aucuns officiers (\Ipprimez. pour l'oc~
cation defquelles rentes faut rapporter les pieées mentiollllees par l' Autheur: m:m outre ce,
le Rcccueur gellcral doit rapporter adui Je
la chambre de la finance payee par l'officier,
cntreeall coffre du Roy.
E
'Deniers re'nduJ & non reaUf.
Our lçs deniers rédus & no receu's,à caufo
nes rcAes dCllz par les Receueul's particuliers, il ne fuffie de baillcrI'e(he deCclics reeles,
à celuy qui entre cn ch:lrge & exerci ce, & de;
tenir feulement en (ouffrance les partie~, ÎufGues à cc qu'il foit apparu de la recepte, comme il cft dit par l'A mhellr : mais il f:lII r oh rcruer ce ql1i cH niét & l'om: pa~' l'ordonnallce
mil cinq cen ferrante [cpt, plus à pilln dcclal'ce cy deuam fur la reccpte des relles: telleJl1e/lt qu'il fal1t bien & exaéte01ent vcoir leS
dilJgencl:s que rapporte ledlcl Rectllcur gcncral, ~ollr le recpllurc:menc defdlétes refle St
& Il elles rOllt bien lX c!cuemcnr faiÇl:cs el1
temps & lieu) pOurCUyll:\l1t cc qui fe troulI cra •
ou rayer ou fupcrccdcr le~ parties qlli rcHe ne
~ rccouurcr, ou los renir en [ollfhance.
t
P
vef}el
�le Guidon des Finances.
Def}ence
24-
commune~
I le debet du compte monte à gro1Te [omme de deniers, l'Auditeur rapporteur du
compte en doit aduertir la chambre, à celle
fin J'en ordonner ainl1 quç die l'Aucheul'.
S
. ,
Recepte genera/le du Taillon.
Our la verific;ltion cie la recepte generall'
le du Tadlon, faut ob(eruer pareilles formes que [ur la recepte generalle des Fi\l:Ulces~
ainh qu'il eH dH~t cy dcuant.
P
Defjence.
Our les deniers rendus & non receus à.
caure des rdles. (cra ob[erué ce qui dl: dit
fur la recepte generale de~ Fmances.
~nt aux impo1ition s foraine s , elles font
maintenant tol,lCes baillees ~l ferme: &. pour le
regard de la reccpte generalle des decimes, Je
compte S'Cil rend parneu3nt Me/lÏcurs du
Clergé,commc il dt dia: dcuant.
P
EJfargne.
L
Es Roys de France one cU diucr(es manic-
res de faire reccuoir leurs Finaccs, l11ai~ la
moderne :lUp:tr:lUae ]'iince mil cinq (en~ vingt
troi s , cflolc que eome~ les Finances de Prance
fc rcçelloienc,à (ç3uoir celles du D omaine par
le changeur du Thrtfor, & cclles des aydes,
t~illc s ,illlpol1tion s, g:tbelJes, & autres dcniers
extraordinaires, p:\r lcs quatre Rccellcurs gcncraulC de~ FlIlaces, [c1on les quatre charge~ &
genc
�Annotationsfor
generalitez cRabliq;, l'vne à Paris, pour la
charge d'outre Seine & YOl1ne , l'autre à
Rouen) pour la Normandie: la troifiefme à
Tours, pour la charge de Langueclouy, & la.
quatrie(me à Montpellier pour le Languedoc!
l'on y adiouHa depuis la recepte gcneralle .
d'Agen, pour la Guyenne, & la recepte generaie cl' Amiens pour la Picardie. Il y alloit aulli
les Thre(ol'iers & gcneralitez cie Dauphiné,
Prouencc, BourgOllgne,& Bretaignc,qui font
prouinces feparecs, & qui om cité adlo~IHees
les vnes apres les autrçs à la courone d.c Francc. Il y auoit encorcs outre Vil Receueur des
parties cafucllc!>, qui recc;uoit les deniers prouenans des oflîces,des eQ'lprun~s) & autres parties extraordinairc<:.
Ledit changeur du Threror, ou l'vn dcs Receueurs gcneraux,tcl qu'il plaiCoit au Roy eOire ,fuyuoic ordinairemenc la Cour, & payoie
toutes Ie~ pcnfions, voyages & amba{fadcs>
dons, achapts, & autres parties que payc ordinairement à prefent le ThreCorier de l'EÎpargne. Et parce que la charge dudit changeur du
Threfor) ou dudit Receueur gencral qui fuylIoit le R.oy, n'c{loit afT'e'l. i"ufl1fance pour fati~
f,1ire à toule la c1efpcnce qu'il auoit à faire: les
:lucres Rcccucurs generaux luy apportoient
cncores des deniers,Celon que l'on voyait qu'il
en e!loit beCoin, & qu'il ettoit dc{liné par l'cHat gcneral des Finances, & le fllrplus des aUtres deniers, Ics Receuellrs generaux les de!iuroyenc à ceux q~i cHoient a{]ignLl. rur cu)C~
fllyLl~I1
�le Guidon de; Finances.
~J'
,fuyuant ledit eŒat gcneral.
Or le Roy Fr1i~ois premie r en l'an tnil cinq
cells vingt trois, pourv oir plus clair ell fes finanees,adui(a de les faire t'omber toutes entre
les mains d'vn feul perfon nage, par l'cHat du~
quel toutes & quanres fois qu'i/lu y plairol t , il
pourro it cognoietre & entend re t.oue le fo~ds
de (es Financ es.De ce en ht vn E.dlt &crea tlon
d',?ffice, qu'il J10ma Thref?~ier de l'Efpa rgne.
dot il PQUfUeut Meaire Phlllbc rr Babou .Thrè.
forier de France (carlo rs les IhreCo ners de
frace fe qualiti oient Cheua liers:)l edlt Babou
ayat exercé cefie charge & cHat quelqu e téps,
{entant icelle çharge trop onereu [e) s'en defchargc a,& la remit entre les mains du Roy,d e.
meura t tonfiou rs Thre[o rier de France cn fon
lieu,ep pourue ut le gencral Pl'eud 'homm e:&
apres ledit Preud 'hôme , maiŒre lean du Val
exerp leqit eflat iufques au neCpas dudit feu
Roy Franço is premie rl ac ven:mt à la Couro n..
n~ le Roy Henr, fecond, pourue ut dudit eltat
MaiŒre Afldn: Blondct ,duqu el l'Auth eur
parle comm e s'il auoit cflé l'remie r Threfo rier
de: l'ECpargne,
.
1'Auth eur d.t au fueillet quaran te deuxieCme, que le Threro rier de l'Efpafgne doit faire
trQis ch~pitres de reçcpt e fous Je nom de cha.
cun Rcecu eur general ; a{fauoir leprem icr de~
denier s reeeus compt ant le deuxicCme en vcrf
tu de Ces mande mcm portan s quittan ce, lX.1f;
troilie fme des deniers reccus en vertU des refcrjptios~ le(quelles n'ont peu eLlre reform ees,
D
�Annotations for
cinq cens
e: mais
iefm
ellf
canquante [ept , article vingtn
parlé
ent
lem
par ladite ord onn anc e, n'et~ nul
re·
iers
des den
de~ refcripüons,ainsfeulemem
tqui
ans
ecus com pta nt, par mandemens pou
c
s cc n'a ..
taoces:vray dl que 1'00 en;l vfé, mai
que
fié que par collerancç, & fcroie fortl~sbon
ires
âffa
r
pou
oie
n'eH
.l'on n'en fitl plus,fl,ce
l..
libe
enc
fuff
Ies
qu'd
du Roy bien preffees, &
cpay
des
es
o{fe
le es , com rero olle es, & end
le l1loyen
mens,commc: les mandemés:ca.r par
en quit"
;ut
defJices refcdptions (lui fe reformc
iers.
den
de
t3ces,fe couuJ:'erlt grades rç~écioJls
npre
Le Thr efo ncr de l'Efp\lrgne doi t bien
(ur
nes
perfon
dre garde à o'a!Iigner aucunes
~ime pou uoi r
n'e{
l
qu'I
&
s,
airc
tJcs ima gin
& ce en en[uYlianc l'ordonnance mil
p.1r
eltr (! r ' cCl lb
1
oy t"urcharger d'af fign atio ns Ics
peu uen t
rectlptes gcncrallcs plus qu'cllC:$ n'cn
comen ..
cn
s'
par ter, combien que les a!Iignez
indeb ..
tent , car ccla a cy deuanc grandement
jt le Roy_
Defjenfe·
par 10
'AY couché les chapitres de deCpen(e
en
theur ne les
Jl'ordte qU'Il faut, &l'Au
n
iŒo
obm
aufTi
me nu, par ce que
a mis
qu'i l y a
s
e tort'
en la plufpart d'iceux.Le premier chapitr s, à
ble
les deniers payez aux. officiers com pta
, Efcui:iC:
f~auoir d,e la chambre aux den iers
pour 1ell
Arg ent erie , & autres dellinez., tant
,qu e
Roy
du
Con
mai
&
at
tretCIlc:.ment de l'ctl
pou r les affaires de l~ guc:rre:aufquc:ls
cOrP&i:;
�le Guidon de.; Finances.
26
blès ledit Thre[orier de l'Efpargne n<! ddt
bailler qu'affignacions [eures &1vallables, &
proches des lieux où [e ooiuent faire les_defpé_
fes ,o'u autrement les affaires du Roy. dQQ}tlJ_
reroien t grandement en arriere, comme,!' on a
weu plufieurs fois,qui dlvne grand~ ' cl1argcdc
con[cience à ceux defdics Thre[oncJ's GUlOIl t
faia telles fautes, dont ils deuroyeuc fe(pO!ldrç~ en l'eur propre & priué ,nom: lefçjéls
ThreCoriers de l'Efpargne dOluent rappP,r ter
le~' quittances defdits compt ables, comm e il
dl dcdaré pad' Autheul'.Mais quam à ce qu'il
di[!qu 'ildoit rapporter FEChe du ROYJ vcrita.,..
blémé t ildeur oit rappon er l'cHat genera) (le s
Fil1:lllOeS, tant de la recepte .que, de la de.CpGnfc,
,t6111c rl eA: exprelTément porré par l'or0611 ,\I1l1ancc faiére par le Roy h:l11~oJS premier ~u
mois de Decéb re ciaq cens vingt trois,vl1 peu
'aprcu.la creation & ' dtabllflemellt dudir ofllce
.de Thrclo rierde l'Efpa rgnc Ce l1oantmoins il
l1el'ap pOne à prcfcl1t auac les quittac es des coptableli,q les roolles ligncsdc J<l m;tin du Ro}t,
~ cotreligncz d'vn Secretaire.~' Eltat & des l';jni'Ccs, auCquels [ont nttachees lettres p':lCCl1t~S
de vallida tioll' .(,\u Roy. de tout~s les parties &
[ommes de denIers que le Roy;t. comadé dhe
'Payees ~ lefqucls roollés ,foOt difllnguc'z, pat'
Clhapitpes comme le compte,II Ce fait deux (ortes ~ .ràoll~s, les vns des partjc~ payees COlUpt:lt1t;&tcs autres des pames alTig nces p:ll' les
Illandemens dudit Threforif!r de ]'Efpargl1c,
RUee le(cquels rooUes doyu~nt , c(tr~ attaçhç r·
D z.
�Annotatio'lls, for
pour l'~~
fous le contrcfeelles acquits feruans
en iceu~
es
tenu
con
ties
location d'aucunes par
roolles.
lu ad.
. La Chambre par plufieurs fois a vou
rapde
gne
par
fhaindrc; ICi Threforiers de l'Ef
,
lles
roo
lts
por ter le~iç eilat gençral auee lefd
gt
vin
s
en enfu~71",aqt la4ite' ordqna~c~ cin<l cen cés
cinq
trois & ~e1~e de Chafle~u~(i~c en ran
t defcharger;
t~ente deux, mais ils s'ell fon~ faiÇ
efchapacrouuans çoufiours <{uelque excufe &
nd il plai.
coite fans grand f< ndçll1ent. Or qua
, il fera
ra au ~oy ~ie'1 ~du,if~r à fe$ affaires
t llJicux
peu
ne
ç
e.E
obferuer ~adite ordonnanc
de Parur
Co
fa
ire
faire fa Majdl:é que de cro
:ice,.&
iuG
la
e
lement pourc:;e qui , concern
mb re
Cha
fa
es,
pou r les affaires de fes Financ . .
'
qei Compte1\.
du cornLe deuxieCme chapitre de deCpenCe
ptas,
com
mis
iers
den
les
t
, l'te de l'Efpargne,fon
vol ôté ,
Cl. mains du Ro y, pour en di[pofer à fa
ttre en'
me
Jefque1s fc [ouloyent iournellement
lait ,'& e(,1,
~a bourfe du Roy , felon ce qu'il vou
qui
fin dQ mois, tout fe metco1t dans le roo lle,
le~·
par
idé
vall
y,
Ro
eA:oit fi~né de la main du
s; .
tres patcnces,comme il cad it cy,delfu
ol e~
lpça
cOO
ic;rs
I~ y a vne autre force: de den
lliB:
dixh
uis
mal~s du ~oy, dont l'on a~fç dep
de
ees
ou ~tngt an~, par les qui ttin çes (tgn
s'cft ,0"
mam,& l'(I~n~em(rrs patcms,et:l,qooy.il
y p<:u t
mis de. g.r~nds abu s, t9u, t esfois le Roy ta Mafi
remedlcr pa'! vn,bon tcmperament. Et
3ns,il tiC
jc!lé v[c de celle forte de deniers ~op'
~~
!3
.
.
�le Guidon des Finances.
27
rera point beCoin d'v[er de rautre par roolles.
le croiliefme chapitre,[oht les deniers payei
en acquit pàur r,embburfement de debtes, cô-
me il eA: dit par l'Auiheur,mais !aut~oter qu'il
ya aucfis dehi~,rs payez erl acqul~,qU.l [ont em-
ployez ci. roolles:pour les ~u,treS;f~ll~ r,a ppor.
tel. des acqùics t'àtenS venfiet parla Chaœbrc:&: fOlut bien prendre gar~e 1u~ ~o~s les açquicsqui rom necdfaires l'bur 1 euere aeCchar~
ge de la debte du Roy,~oyeht rapportez.
, Le quatrie(me chapl~r.e; font les penlion~
& entretenement des Pbhces ; Mai-efçhallx de
France, Gouuerheurs dë ProlJihccs, ç emilshommes & autres; dOllt t'Àuthcur raï6l: qua.;
ire chapitres: à f~auôir les dix, vnze;dopie lie
treze. T outesfoïs l'on h'a àccolliHulle d'en faire qu'vn. Lefqudles penliolls tont einp~oyeH
'dans les roolles) & ne faut bl.pporcer, lettreS
patêtes pdur la premierc fdis,comme dic l'Ait·
theur; niais feutement auec tes rooIles valli.
<lez, les quitt:lnces des parcies. V ray eft que la
Chambre a plufieitrs fois dcfiré que le Thrc~
forier de l'ECpargnt: rapporcafl: vb eA:nt des
penl1on,~aires , li~Îlé , ~e la .nlàin dù Roy) de
ceux qu 11 voudroIt faIre payer duraht l' annee:
toutesfois l'on dit que Celon ce que fe u ouuer~
ncnt les affaires d'Eltat,tel qui [croit e~ployé
dans l' cHat des penlions, le Roy pour aucune!:
caufes ~e vou~roi[ ,eHre payé, ou bien que,d'~~
hc partlc de 1annee feulement; & tcl qUI n y
fdoit employé, le Roy voudroit qt,'il fuLt
payé. Auffi que s'il ft faifoit vn eLtat toUS le~
D
3
�Annotations fui'
ans tles pen fio nnaire~ ,le Roy (croit trop importu l1é de ceux: qui voudroyent care employez . C e qui n'dt pas, quand le Threforie r
les paye qu'à mefure q\le le Roy le comman~
de,qui ca conuee que les Threforiers del'Efpar-.
gne s'en fom flia: toufiour defcharger,mais il
s'y commet des abus.
Et: pOllr le regard des penfions eaans [ur les'
rocepces generales, elles ont eHé cy deuanc re.
t1oquees,mais fi nOnObaallC ladite reuoca tion
le Roy ep aCcordoit, faudroit que les lettres
fuffenc verifiees par la Chambre,comme il cft
, J
dit par l'Auchcur.
QE.antaux gage~& entretenemells des el.·
pi~ailles & gardes des foreas,îl slë faitt vn chapitre à part:mai!> auec les quittan ces que l'Au~heur dit qU'Il faut rapl'0~ter, faut auth que les
parcies foyellC emplo yees dans les roollcs.
L'amheur parle bien du chapitre des gages
& entretenemens des Ambaffadeurs ) qui font
pres & à la fuitee des Roys , & Princes e!lrangers: mais il ne faitt aucune mëtion des voyages que le Roy cnuoye faire, tant vers IcfditS
dhang crs, que vers les Princes gOlluerneurs
des Prouinec" & autres Seigneurs de ce Roy·
aume,pourfes affaires & Ccruicc:pour lefquel s
voyages, il faut rapporter auee les roolles val·
lidC'L,les quittances des parties.
Il s'dt f~it cy leuant pluheur abu au pay'"
ment defdm voyages, comme il a dté reI11011s"
[hé au feu Roy Henry troificCme, par l'adui
qucla châbreluy cnuoya aux Efiats de 1310Ys:
0
0
•
~quoy
�le Guidon des Finan(~s.
2j
à quoy il dl bien bcfoin remedier.
Apres leCdJtS voyages & Amba{fades on couche les achapts de cheuaux,bagues,ioyaulC, tapilfc:rie$, & autres meubles, pour lef'lucIs il
faut rapporter auéc les roolles & quittances,
les certtfications du premier Efcuyer pour le
regard des cheu3uX,& dit premier Gêu1 homme de la chaOlbrc:,pour le regard des baguc~ &
tapifi"eries & aueres meuble~ de chambre, &
pour le regard de la vailfelle d'argem,& autres
meubles des maifires d'holle!) oU :lutres qu'il
appartiendra, par lefquelles certifications foiC
dit & declaré ez mains de qui les cho[es ache
tces ont cHé mifes.
Plus Cuit le chapitre des deniers payez par
ordonnance,qui Cont ainfi appelle'L, parce qué
pour chacun~ parcic y a ordonnance du cMeil
d'Eilat, comme pour les rCOIbotlrfcmens des
frais faiéh pu les AmbafTadc urs,ralaire ~ & va~
cations d'aucunes per(onl1es enuoyces en comiffion pOlir le fcnlicc du Roy, f.tLlires & cfcritures des commis, de s Secretaires cl'Ell: ac l
Inttndas & Secretaires de~ Fillances,& autres
fcmblablcs parties: pour le rqu dles fam rapporter, outre les roolle!S & ks quittance~ dcs
parties,les rcqueaes rerpondu c~ au conCcil, &
les declarations veuës & :me(lccs par les Intendans des fjnance~ : lefqudles regucfics &
dcclarations doiucnt care attac lIees au" roolles Cous Je contrefcel.
En apies l'on couche le chapltredes fôc/ado$
& auznofiles, (erq licHes dloic:n tan ( il.!nncmen
P ,tJ
�AnnôtatiorJs for
payees par le changeur du thre[or! & combietl
Gue ce {oyent parties ordinaires & accouHuJuees, toute5fois outre les Guittances I>articu~
lieres que l' Autheur dit deuoir ef.he tapportees, il faut que les parties Coyeot empldyees
das les roolles de l'Efpargne:car c'eG: vne maxime qIJe touteS les parties qui [e payent par
le Thl.'e[orier de l'Efpargne , où il faut qu'elles
foyem employees dans les roolles, ou rapporter acq uit patent.
L'autre chapitte fuyuant dl: des dons & recOlupcn[es j dont les vns qui font menus dons,
non excedans cent cfcus, font employez el.
roolles , & pour les autres [ont rapportez acquits patems:& faut obCeruer l'Edit des Efiats
de Blois,de l'annee mil cinq cens fepeante [cpt,
comme il eft dit par l'Authe ur.
Mais quant à ce qU"11 dit, qu'il Ce tait vn cha..
pitre à part,pour petits dons faits à aucuns offi.
ciers du Roy,n'cxccdalls centliures,il s'abufe:
car ils (ont côpris auec ceux non excedans cent
efcus,t!ont il efi parlé cy ddfus.
L'on doit bien prendre garde qu'il n'y ait
aucuns dons faiéh [ur deniers prohibez, qui
fOllt ventes de bois, & autres profits du Domaine (excepté du cafuel ) creations de 110Uueaux offices, nouuellcs taille!. &. impofitions
mires [ur le peuple, pour les ex pres affaires du
Roy,car ~ tt:ls dons te trouuoycllC .employez,
les faudroIt rayer purement.
Mais quit à la quefiion,meüe par l'Autheur,
à fçauoir fi vn Threforier de: l'Efpargnc auoit
:\cquit~ vn don, fans care verifié par la chaJ1l";
�le Guidon des Finances:
2J)
brc , ou bien qu'il y ait autre dc:fcétuofité &:
qu'il euil: at1igné le donataire [ur 'Ill Receu~lIt
general, .adujcnam que ledit{ ~01~ ,foit rayé aà
compte de 1 Efpargl1e, (~al1oJr s d doit care
recouuett fur luy, & s'il doit eflr~ ~uffi rayé en
la recepte gcnetalle? Cefle qucfllO eil: traiétcc:
par l'Autheur affez obfcu-renient, c,ar ~u co~~
mencemenè il cft d'auis que la tacll<1tlOn dou:
e!hc nort feulement 11'Efpargl1e, mai. auffi ell
la reèepce gerlerale:, & en hn il [erilble qu'il die
le col1tl'aire. pour blél1 doncques re.foudre ce...
Re queitiort, il cdulent èntêndu qu'anciennement qUànd vne partie de don, ou quelque au- ,
tre eil:oit rayee purement au cpmpte de l'Er....
pargne, c'cHoie au Threforier à faire [es dili~
gence5 fur les parties prenantes, pour payer la
partie, ou bien la faire reflablir: qui eA:oit
caufe qu'vn Threforier fe donnoit bien gar~
de lors de rien acquitter contre les ordontHlll'"
Ices: mais depuis fous ombre d1vne remo!lrance faiél:e à la chambre par vn ThreCorier) que:
quelques parties que l'on voulait rayer, qu'il
diCoitaUoir acquittees par commadement expres du Roy,& qu'il auoit eu neceffité d'obeir
à fOIl maiflre, l' t>n trouua vne l10uuclle iurifprudence, & qui continue encores à prefenr,à.
fpuoir de paffer la parcie pOl1~ le comp,table.
& b rayer purement [ur la partie prenance:tellement que de!lors en allant les Threforiers ùe
l'ECpargne [e voyans hors de rifque & Janger,
fe [Ollt debandez à acquitter toutes fortes de
parties, fans fe beaucoup [oucier de l'obferua...
D S
�AtJnotations fur
·
,
fion des ordonnallces. C'dt vn grand & maIl!'"
fcfte abus, & fort preiudiclable au feruÏce du
Rüy: car encore~ qu'aill(1 fuH qu'vu Thre[o~
rkr euft acqui té vne partie concre les ordol1~
nallees par commadtI'nent expres, il ne fallloit
biffer de rayer la partie comme l'on auoit aecou (tumé, Et puis ft ledit ThreCorier ou la par~
tie prenante, eu{fent rapporté lettres de reHabl ,ffement , que les vns appellent lettres de
prouillon ou vallidation,par IcCquelles fuft apparu de la volonté expreffe du Roy, la chambre y euA: f.lia droit. le dis derechef que c'dl
vn grand abus, parce qu'il Ce trolluera pour
grandes Commes de deniers de telles parties
raye cs puremenr Cut les parcies prenanees feulement,qui n'ont point cfié reeouuerte~,parce
qu'Il n'y a plus que le Roy parcie,au beu qu'au
parauant le comptable dl:oit tenu faire Ces di.
ligences auec !'adionaioll du Procureur generaI du Roy (ur les pJrties prenantes: ce/i fe reformera qufid il plaira àDieu metcrevn meilleur ordre aux affaires de la France qu'il n'y a
prefentemenc. Or pOlir vuider la qucltion,frauoir d'vne partie :tyam e!lé rayee purement :lU
comptc de l'Efpargne, tant fur la comptable
Glle [ur la p:lrtit: prenante, ou feulement fur la
partie prenante, & icelle partie [e trOUllallt encores cmploycc Cil vne recepte gCtlerale en
vertu d'Vil mandement portant quittance dl.l
Thre;[om:r de l' ECpargne, (j elle doit efhe cncores r~yl'c pl~remcnt en ladIte reccpte gen e•
l'ale. Il y a cu 1l1r ccfic difficulté dlucrs arrdl~'
'lIaiS
�le Gaid012 des Finances.
]0
"nlais en fin il a eLlé conclud & refolu qu'il fuffi.
fait de la radiation faiéte en l'ECpatgne) car
autrement ferait deux radiations pOur vne,&
mefmes ne [eroit raifo11oable de la rayer fur le
Receùeur general,d'audit que les parties qu'vn
Receueur general acquire par vertu des 11lâdemés porealls quidice du Threforier de l'Erpargne, font parcies cOptables. Vray <:H que fi vn
RC5cueur general faitt qu~lque fa ure, com,me
d'acquiter le Olâdement cl vne autre nature de
deniers que celle portee par iceluy» ou qu'il
ait prefc:ré J'acquic d'vn mandement expedié
pour don aUJ{ deniers compt:1bles, aux rétes &
aux deniers payez en acquit du Roy: en ce cas
la Chambre le condamne en gro(fcs amelldes.
L'onziefme chapitre, fOlle les gages des Se-'
cretaires d'Efbn!es Pinances & des Secretaires du Roy.
La dou'z.ic{me, [ont les gages de Mef1ieurs
les Intendans & COl1crerooIJeurs generaux
dcs FlI1ances, & ThreCoriers de l'Efpargne.
POlir rai Con de ta'us lefyuels officiers, faué
obferuer ce que l'on a accouflume: aux autres.
Ee quant aux deniers rendus & non reccUZ,
veritablement il' ne s'en cmploye au compte
de l'Efpargnc, mais quaJJt àla caurel l'autheur
s'abufe de dire que ,'cft d'autant que te Thre[orier faitt l'cccptC ef1ticre &: :létudlc de COLItes les Commes concenUes aux EHars gc.:nerallx
de France. Car cane S'el1 f:lut que le Thre[orÎer
de l'Efpargne fJce l'cecpee de tout ce qui dl:
,otenu c:fdics efiat dc~ Threforicrs generaux,
que
�r:AnrJôtations for
que me[mes il ne rapporte l' dlat generai dès
Finances, qui doie dire faiét fur ceux de[dits
ThreCoriers generaux, [uyuant l'ordonnance
cinq cem vihge-trois, & ce qui a efté plufieurs
fois ordonné rai" la Ch:1inbre, comme il a efté
dit cy deuant. La callCë doncques pourquoy il
he faid aucune repriilCe pour parler plus cor·
l'ecl: "c'eft qu'il ne faiét rec~pte que de ce qu'il
a aétuelletnent receli comptant, ou affigné par
fes mande mens portans quittances.
Extraordinaù'es des guerres. . ,
' 'Autheur
diCcourant, de ce qui cft du faia:
de l'extraordinaire dès guerres, dia, ali
L
fueillet cent cinquatè deux,que les quittances
que le Thre[oricr eft tenu tapporter des par·
tics excedans etais efcus vn tiers; doyu~c cilre
i'atrces pardcuant \ln Côcreroolleur des guerres: mais cela ne doit empercher, que fi au lieu
où fera l'armee, il Ya des oraires ou Tabel~
liaO!. Royaux) qU'lIs ne pa{fehc les quictances,
comme il fe faia ordinairement.
Et quant à ce qu'il diét: au mefme fueillct';
que les Thre[oriets Prouinciaux font Vll eftac
de touS les gages) roide & appoül't\:emens, le·
quel i.ls font figner au Lieutehant du Roy de la
Proulll~e. Il GUt bien prendre garde gue ledjt
eaJt COlt conforme à ccIuy du Roy, car s'jl y
auoit qu~lql1~ chafe d'a,uantagc , il faudroit
auoir vallda.tlon: ce qu'Il faut aoffi obreruer
pc ur tOIl S le~ autres paycrnens qui feroien r,
OUlre ce qUl dl COntc:nu cn l'dbt du RoY:
N
.
;lI.1 apt
�lç Guidolt des Finances.
J{
34ant que faire lefquels payemens, le Threfofier y doit faire tous les refl,ls & reliHance qu'il
pourra, iu[ques à ce qu'il (e voye contl":\În&
par ledi6t Lieutenaqt du Roy,
Au fuelllct cent cinqL\âte (ept, ou l'Authenr
traiae des payemens, qui [ç fOll t .i1 UX gens de
pied,il dia que le plyement fe dOit falre(li faire fe peut) al,llÇ chefs aç fo~da~s d~ la c~rnpa
gnie Pvn apr<;~l a~tre, (ino~, .duSt-lI, delturera
& baillera l'argent au Gaplta111C, fe1on1a couflume & m'amere de faire 1.~ain.tel,1ant v1Ïtee:
mai!; n'en defp1alfe à l'i\ u,theur , ce 11' dl point
vue coufhame, ains pluftoft vne ÇQ~~uptelle:
cat defuis qU'lI ya argenç pour faire monHre
d'vn.l11ois entie.r,H faut fuyuant les ordonnances ~ faire les paycmcns à chacun parçicu\ie~e
me.pt,quel'ol~ appelleà 11 ballque~ou a,u.txcmét
les Cap~taines' :retieLlnent tout & n'en ba,iUent
rien,ou bié peu aux fo~dots, qui eft caufe qU'lIs
fane infinies oppl'dftOns, & foule:lu pauure
peuple. Les Lieu.ccnnlls generaux d'vne armee,
tes Marc:Cchaux de france,& les Gouuc:rneurs
ou Licucenan~du Roy, és Prouinces"deuroiéc
tenir la main à cela: vray cft, que cy deuanc
quand Hn'y a pas eu a(fc7. d'argent pOllf faire
la mon{he div,n mois çntier,& que l'on n'~feu
bailler que.quelques auances, l'on a collere dl:
mettre l'auance entre les mains du Capitai~le,
par ordonnanco expl'effe ' du Lieutenant du
Roy. recirant auee ladiéte ordolln:mcc: quit..
tance du Capitaine, contenant promc:(fe de
~abattre par [es fo~dat) ladiéte auante à la procha1l1e
�Annotatt'onsjiw
chaine mon(he, comme l'Aurheur le diél .lU
fueillet .cent cinquante huiét, mais (c [etait'
bien le meilleur, quand- il.n'y a pa:. affcz d'.a1'ï
gent pour faire te payement d!vll mois entier;
dedifhibuer l'a rgét qU'Il y a i 'Chacun ,des folcars, par mottié, tiers (>u qUInt) ou au [01 la liureJe10n ce q1li fera arbitré pal" ladi&e ordon ..
nance dudiét LieUtenant general du Roy', "
Au fueillct cem cinquanw,rleuf, & cri pll.lheurs autres endroits, où l'Au,chcurdiél: qU'Il
faut que les roolles de: monftre.r/uwell papier
que parchemin, (oyenr fignc:z de? CommdTai~
res & Contreroollcurs extraordinaires. Jei
guerres) il (cmble qu 1il en vudl1ecxclurre les
Commlffaires) & Contrel'ooHeurs ordinai re~
des guerres: le[quals tOlltesfui* peuuenc befongner en l'extraordinaire des guerres, 84
doyuent dhe employez 3upnrauant les Coml
miffaires extraordinaires, ,,:.' fi:'
l jI 1
.Et quant à ce que PAu'éheul'pu mefme:fuei.l~
let propo[e, qu'il faut. rapportrer;allec les'rool ,
les de monllrc, les.quicO'an ohies Capitaines}
Lieurenans & EnfeigJlC's i &4urrcs de la com~
pagllic: il n'en dt point bcfoit-ipour le regard
des gens do pied ;car i [ Ya qUft1JI1Ce gcdofa!le
au bout d~lt'oolle, mais bien pO(l[f 1 s chcllau~
legers , cl autant qu~il ,Cc: pqyenç comme ·lO's
hommes d'armes,
.' ~ r,
1 Il'
L Au merme fueillec ,il elhfol1[ bien' di6t p:l~
rallcheur, que PAuditbur auquel ell dilhibu c
le compte d'vu extraordinaire des rguerreS;
doit prendre bien garde que le nombre deS
chefs
�le Guidon des Finances.
3~
chefs & foldats appointez, qUi font dans les
rooJles de monHre ,n'c.:xcede point le nombre
porté par l'eHat du Roy: & ql1e fi alnft eltoit.ll
faudroit rayer les parties à recouurer [ur les
Commi{f~ires & Contreroolleurs oes guerres:
mais quant à ce qu'il adîoulte (& n011 [ur le
Thre[orler)11 femble par ce1à qu'Il vueille de[~
charger le ThreCorier du recollureméc, c; qui
ne [eroit rai[ollnable:carli celte faute Ce cornet
(ce que ie n'ay-point veu, que les roolles excedenrJ'dlac du Roy )leThreforicr encltauclt~
nemenc cou1pablc,d'autanc qu'il doic bailler a
{es Ciers qui vont faire les payemés vn extraiét
de l'e!bc du Roy contenant les appoinélez en
chacune cOlTIpagnie,tellemér que fi les Clercs
font lle payement contre l'eHac du Roy ils [ont
en faute,defquels le Threforier eft tenu de refpondre ciuilement. Voyla pourquoy c'eH la
moindre peine que pui{fe porter leThreCorier,
que d'eHre chargé du recouurement: il faut
doncC)ucs dire que tdies parties doyuent dhe
l'ayecs purement à recoll~rer Ctlr l~s COInmiffaires, & Comrel'ollcurs lans y adlouHer celte
cauCe ( & non fur le Thrdorier.)
pour les p'arties inopine\!s ) l' Amheur dic au
fueillet cene [oixame Vil, qu'il faut rapporter
lettres patelltes du Roy de vallidatio, mais ce.
la Ce doie entendre, au cas ~le Icfdices parties
inopinees excedem la Comme portee par l'Eflat du Roy) car fi elles n'excedent pOillt, il
n'eil bcCoin de vallidaÜoll.
Audit f~eillçt çcm foixante vn , l'.J\.utheur
apres
�Annottttions for
pres auoir parlé du plat ou eltat du Lieute;
nant general, dit qu'il eft permis audit Lieure!l1ant d'ordonner à ron plaifir & volonté, pour
le regard particulier de [a mai[on, iufqu'à la
fomme limitee par l'Eltat du Roy: & li le
Thre[orier en payc d'auatage, il Iuy doit dhe
rayé. le ne rçay ce qu'il veut dire,li ce n'ell des
Gentils, hommes apoincez. à la ruine dudit
Lieutenat,mais ilen ;tuoit parlé peu auparàl1at.
Et quant à la taxe du Thre.forier, apres que
la dcclaration a cReE bien & cxaaemcnc velie
& verifiee par les Commiffaires a ce deputez
par la chambre auec l'Auditeur du compt e, &
que rappore en a ellé faia au bureau'.La cham·
brc iuge & arrelte J<\diéte dçc1aration, non pas
en Cc reglal1S fllr ~utres taxes à rairoo de quatre
ou fix deniers pour liure, comm e dit l'auche ur.
car cela cA: trQP incetu in) mais fclon qu'el1~
veoit efirc iu~e & equitable.
Ordinaire des guerres.
'OVe re ce que l'Authcurdiél que larscep~
te du compte de l'ordinaire des guerre sl
doit c,fl:re admife au~ charges ordinaires, ~ui
ell2l dire du quadrupl\!, cn caS d~obmj{lion,d y
faut encore adiouRer ce mot, & à corriger
tant (ur leI> reccptes gençralles du taillon que
fur le compte de l'Erpargne.
Deffence.
L
JAut~cu~ declarc bien au long ce qui e~ do
la guerre) touee fois qUi e~
amplemcnt, faut bi e.'
plus
re
voudra entend
lr
1'0 rd II1:1UC de
"eO
�le Guidon des Finances.
33
voi r & f~auoir les or donnallces rud
e faïét de
la gendarmer ie, & (pecialemem ccllc
: de l'annee mil cinq cens feprante & quat.re.
Mais quant à ce qu' il dit au fuelliet cen
t foixan te (cp t, que le l1xieCme chapitr
,e en des deniers payez pour les eflats du LIe
utenant de
l'armce & des Marefchaux de Francc
,pentlol1s
de Com i/Ta ires & Con rrer ool leu
rs,i l Ce trom pe bie n for t, car les eHals & app oin tem
ens du
Lieutenât gen eral d'vn e arm ee, ny les
app oin temens des Mare(chaux de France qui
y fOl1t,
ne (c paye par les Threforicrs ordinai
res des
guerres, ait'; par le Thr efo ner extr
aordlll
fuyuant l'c:!tat du Roy. Et pour le rega aire
rd des
Commi/Taircs & Com rero olle urs , Ils
ne pren- •
nent fur l'ordinaire de fa guerre que
leur s gages, mai s bien en l'cxtraordi nai re ils
ont [axation s extraordinaire s : 3 re 'wo ir
certall1 nom bre <]ui cft couch~ en l'Eilat du Roy
de la def,:,
pen fe qu'il ent end fair e pou r l'ex
trao rdin aire
de la gue rre . .
Au fuei llet cent foix ante hui ét, l'Au
theur
dit blien ce qu'i ! faut faire & rap
por ter) au cas
<]u'il conuicnne faire quelque auace de
deniers
aux compagnies d'hommes d'armes
cn :mendant leur monflre.Mais quant à ce qu'i
l dit que
la defpenfe qui fera :linl1 employee au
campee
de l'ordinaire des gue rres , fera tenue
en (ou ffrallce,iufqucs 3 cc que ledit Threfo
rier ait fait
apparoir que les fomme,> defdiétes
auanccs
ayent eflé rab atuë s à la prochaine
m0nlhe:.
Cel a me fcmblc trop rigo ure ux, car
il fc: peut
E
�AnnfJtatrons fut
faire que de long temps 1'011 ne ferait la mon.
lhe,oll polTiblc iamais)du quartier pour lequel
ladite auanee auroit eHé faiae. Ee pareat kmbic qu'en rapportant ordonnance fignee de la
malll du Roy, enregifhee par le Concrcrool..
leur general des guerres,ou du Lieutenant general auee l'efbt des auanecs,que la partie doie
cHrc pa{1ee. Vray cil qu'il faue meme ceft aduercatur , Soit prim garde qu'à la prochaine monfore les ,mances fiyuu rabatJtes.
Et pour le regard de ce qui efi die en l'aniclcfuYllanr, que fi par l'eAatqu'il eH tenu prefenter en fin d'.annee, il Ce uouuequelqués deniers bon:> en Ce!> mains, MefTieurs du ConfCil
. ordonnét gu'il les mettra el. mains du TbreCocier de l' htpargne.Ccla c'eH fait, mais mcfdirs
fleurs d., CôÎtll & rncfficurs les 1Iltendans dcs
ri 11l1Cec, doiucll t bicn tenir la main, à ce que
lcCdit deniers Coyem baillc? en afTignaeion au
Thre!ori cr ordinaire entrant en charge,& non
pa\ employez en dons comme Il a eRé faie par
cy dtll.lnt,qui cHoit Vil orand agus.
Tln'efol'crrc ordmail'C de l'artillerie.
AUtheur dit bien que pour la deCpenfe il
f.lllt rappor ter l'Elbe du Roy des officiers
de l"trtlllcrie,n13is en ce qu') 1dit que eeH eflaL
dHJié l & dclJurc: par MeHieurs du CôCeild'EHat,il s'J huCe: car l'cnat eH premieremét faitl
& dre{fé par monIteur le grand MaiHrc de l'artIllerie, qui Je figne toue au bas, le prc[cntC3iJ
L
J
ROy
�le Guidon des FinarJCes.
3.f
Roy pOliF le voir & {ïgll~r, ~ puis le faiét (Ot1treGgner parvn Secret aire cl d~at:& cc fait,ledit grand Mai{tre le dcliure aU fbrefo rier, Ic;CJuel ne doit payer aucun officier ~'il n'dl C.Ollché en l' cltac du Roy, cncores q~'tl y air ord6nance du orant! Mainr e ou fon L1Cllten<lllt~c6_
mc l' Alltl~eur le perme t, car ledit grane! MaiHre ou [on Lieutenant n'ollt allCUll pouuoir de
ce faire. Toucesfois il s'ca crouué qll<:!quefois
des ordonnances du Roy {Ignees dé Ca m3in,&
col1trefignees d'Vil Secreta ire J' Eltat, far Id:"
quelle il cHoit maJé de faire p lyer <luclqu'vn,
nonob lbnt qu'il ne [oit et11p l ()y~ dans l'dL::
auquel il allroit cfté obml ,on bim en :lttcn ~
da l1[ qu'il [oit employé dans l'dtat: mais c'di:
vile [urprinCe, ou, comme l'on dir, du ('all1 b.
nit de: Cour. A quoy ne faut :1uoir lUClln cf·
gard,p arce que celuy qui 3ma ellé paye par ordonnonce panicu here,{ oit du Roy ou dl1 [,r;-tj
Mai!h e, cn attend ant qU'Il loit cmpl()yétlan~
l'cHat, doit attendr e l'annce fuyu:itc: pour eHre
employé dan!>.l'eHat par le grand MaiHrc, s'i l
voit que faire le doiue. Et quant à (eluy qui auroit eHé obmil>, s'II fe trouue qu'il ait elté employé C7. dtars precedcns,& GUC le grand MaiHrc de Cl (cule volonté, ou par animol1ré rans
que ledit officier ait aUClIncmem forfait , Ile
l'ait voulu cmF.loyer dans le dernier cllac: le
Roy le peur rcHahlir par vne fimplc ordon lIance cnregillrec pJ.r le Conrrc roolleu r gcnc ·
Ilcral,& Ic faire paycr,encol.'es qu'il ne (Olt d:i ~
l' c!tat : & Cil cc ças la partic doit eare pa{fee,&
E
2.
�Annotations fen1
non autrem ent.
Extraordinaire de L'artillerie.
Our l'extra ordina ire fam rappor ter VIl e~ .
itat figné de la main du Roy,d c la, de(pen Îe
qui doit d~re faiae durant l'annee aueç les autres acquits,comm<;! dit l' Autheur, Plais ce1are
dGit entend re quand il n'y a point de guerre .
Car ]ors qU'Il y a armee & tram d'artillerie en
campa gne, le Thre{orier doit retirer par çha,cun mOIs etlat l1gné de la main du Roy, de la
defpenfe qu'il entend eAre faire,lefquels eflats
le Thre(o rier doit rappor ter (ur (es compt es
auec les roolles de monftr e, eftats particu lier,
du payem ent dcs ofhCler~,& autres' acquits neceffaire s. Et faut bien prendr e garde que le
grand Madhe n~orcloJ1ne plus y ue ce qui fera
p orté par 1',EIl at du Ror' ainfi qu'il cH dit cy
.
deuant en 1eXlraordll~alre de la guerre .
P
Garde generaL de l'artillerie!
Ncienn ement les Côtreroolle~rs &garde generaux de l'artillerie auoyen t pouuOlr de meure des commi s par les A rccnaC SBe
mag.dins de ce Royau me,com e dit l'Auth cur.
&com mc il fe falfoit du temp s que j'eAoy
Cantre roolleu r general de l'artillerie ez annees mil cinq cens Coixante huia,fo izate neuf,
& 7o.m<iis depuis cc temps là lcfdiéts commis
ont dl:~ erigez cn titre d'(Jflïce, pour auoie de ,
l'argen r. Ce qui apport e vn grad preiudice ,: lUX
A
atfalre~,
�le Guidon des Finances.
3f
;affaires du Roy, car maincenem Gu'ils [ont
Comrcroollcurs & gardes en titre d'office, ils
ne [Ont pas fi Coigneux de rendJ"c rairon de
leurs cbarges Gu'cHoycnt ccux <:jilin'eRoyent
q\.le commis,lefqllels à la moindre. failrc Gu'ils
faifoyent, ils pouuoyellt dhe depoffedcz, &
reuoqUez par leurs rh~j{hei;, &c'eft ce qU'li ,
leli malritelloit en leur dcilOir.
Vray eet , que l' onlàilÎe co cores le pouuoir
aufdits ContreroolIeurs & garde generaux de
mettre des Cotnmis aux camps & annees.
'L)
Marine de Ponant & Leuant.
Autheur ne parle que du faia de l'extraordinaire de la mannc:mais il faUt entendre qu'il y a auffi vue ordinaire de la marine,
encares que cene foit vn mefme comptable:
ledit ordllialrC! ccmfille al! payemelic des Capitaines des nauiresj au POllôll1t,& des galleres
au LClIant,polir l'entrétcnemellt & folde ordinairc J& pour les gages des officiers ordinaires
. de ladite m3rine,ooc l'AdmiraI de Fdice, pour
le Pd!1aht, & l'Admil"al ou Capitaine gcucral
des galleres polttles mtrS de Lcuant) fom vn
eLtat qu'ils prcfcment au Roy,pour dhc li gné
de fa main,& <dire! col1treJîgllé d'vn ~ecr'ecalrc:
cl' cHat" orne if eH cy dcllall t die fUr l'artillerie.
Et pour te t~gard de.: l'extràordinaire,!c:dit
Autheur erl pade affcz fufOlanlment; & eft à
noter que fi les Admiraux font en voe.: armee
ou Prouincc,ils conimandent pour cc: qui c.on-
E 3
�Annotatiol1r fur
cerne la marine, & en leur abfence ks Vif-AdlUlraux.
Threfll'crie de la maifln duRoy ..
c:
v
chapirre cie ladite Thrcforerie il cR:
faiét mentIon que l' Eflac du Roy doit
cftrL: contl'el1gné d'vn Secretaire des Finaces,
mais il fam que ce foie d'vil Secretaire d'cHat.
Plu s' en l'article fûyuanc, il dt dit que s'il Ce
trouue quelques panics employees pour les
g:tgcs ( 'auciis officiér ,qui ne fulTenc couchez
dans l'dtat, faue qlle le compt able rappor te
le cres de ret~lll)(!, aac d<; [ermenc preHé pardculn dc gr'and rnailtrc;&quittancc: mais cela redoit entend re, au cas qu'il yait deux 011
trois an§ que le Roy n'ait faiét !'dbt de fa
J1l;tifon,commc il anuienc quelqu efois, cncores f.wdroie il qu'il yeu(\: lettres patentes dLl'
Roy 1 & rccepte libellee: & ail cas que l'eLtac:
fOltfài~holl s le ans) celuy qui n'dt couché
dan PcHat Ile doit dhc payé,encores qu'il ait
lettres de retcnu e: car elles ne doyuenc ferui t
linoJl que pour faire emplo yer dan l'c(\:ae de
l' Jnnee (uYlIantc & non pour cltre payé, meC·
mes q.u:llhl il y alltoi! recepcc l1belIcc,laqllellc
bIen IOllllCl1t (c donne par faucur,& s'cft trouné quelqucfois des officiers n6 cmplo yez dans
l'dhc dhe payc:!. cmi ercmcnt par rcccptc libdkc) & ncalltrnoin aucun s dc CCliX qui efioycntdJl1s 1'clht, l1'ont dlé paye'T.,lcs vns
le l'annee cntiere , les :ultrcs que <!'vn ~uartlcr
A
OU
�le Guidon des Finances.
36
oU de dcux,qui dl: vn grand abus.
Argen~et'1t:
L dl: dit par l' AlIthcur que l'achapt d cs efiof~
fes & fa~ons de toUS les habits du Roy, fe·
payent par l'argentier ~u. ~oy ',enrcmbl~ de~
pages,$uilTcs,& autres a qlll phuft a fa ~aJc~h:
faire don de quelques ~abJllel11~ns, taptffertes
& aunes meubles l maIS quand Il parIe des pagel>, il faut entendre de ceux de la chambre du
Roy, que l'on appel:oit ancienne111ent p:lges
d'honneur, car il y a cl autres pages qui [ont de
l'ECcuyrir., JOIlt les habillemens fe payent pal'
le Receueur de l'Efcuyrie, comlne aufIi Cc font
.
des Suiffes de la garde.
Audit chapitre l' Authellr tnet que le Thrcforier de l'Brpargne baille des' afIigl1:1tions ~
l'Argel1tier [ur aucuns Threforicrs gencr:lllx,
ma.is il faut qu'il y ait Rccclieurs gellcr,lllx > &
penfc que ce foit pluftofi vice de l'Impri I11Clll .
Et qualJt à ce qu'il dit que l'argcncier dl aueunefois afTigné [ur' l'Audicncier, il )'abufe: car
les deniers de l'audience ne !>'em11Ioyenr qu'ou
payemcllt des gages de O1onÎcigncur Je Chancelier, & amres gages & frais JCCounUI11C A'
dire payez [ur l'cmolulllent du [cau,
I
J
M aifll'ifc de la c/Jambre aux deniers.
·
L
Auditeur du copte du n1JHhc de la Cha ·
bre 3liX deniers) doit bien rcg:lrder fi r. ...,
E 4
�Annotations for
cCerouës y a point de parties extraordinaires,
comme gages d'officiers , recompenCes) Calaires, dons & penuons, ainu que le dit fort,bien
l'Amheur: mais par ces motSqui fuyucm, & [e
doiuem telle s parties aequiter par ordonnance & lettres dll Roy, & de ce en faire vn chapitre [eparé. Il fc pourroi t inferer qu'vn Maiftre
de la Chambre aux. deniers pourroit aequiter
telles parties, pourueu q L1' i 1Ycure lettres patentes ou ordorlnance du Roy, qui feroit vn
abus:ear les gages & Calaires d'officiers fe doiuent acquiter par les comptables .qui ont aecou(lumé de les payer: & quant aux dons, recompen[es & penflo ns,[e doiucllt payer par le
Thn:Corier de l'Efpargne fuyuant l'ordonnance cinq cens cinquaute Cept. Vray eH que li
fe fOllt les recompcnfes ord.inaires des pouruoyeurs) li! Maifh'c de la chambre aux deniers
a accou/tumé les payer) comme l'Autheur le:
dit,mc[mcs en l'amcl-e en[uyuant.
TIJr(fureric des mcntJ-J affaires de
la chambre du Roy.
'Authel1r met vn llota,que pour les menus
pl:tiCirs & fcerets du Roy ne fe rend compte à la Chambre) uy ailleurs, que pardcuant
[à Majeilé, ou autre, d'amanc que fadiéte
Majeilé ne veut telles daîpcnîcs eRre vcuës ny
fc,euës par per[onne : mais cc nota dl fort mal
à pro
L
�le GuidoJt des FinanceJ.
31
à propos, car il ya bien difference entre les
deniers des menus affaires, (elon ce qU'ils
fom declarez par l'AlIthcur : & les ?cniers des
menus plallies q ~1i Ce payent par le fhreforier
de l'Erpargne, qui dt ce qll'on appelle le comptant és mains du Roy) do.nc il dt cy deuul1t
faitt ample mention fur l'ECp~rgne. .
L'autheur dic que le deuxiclmc chapItre de
la de(penfe ,font les deniers pour les gages &
taxations des vallees de garderobe & Faucollnerie:mais il s' .lbu(e, car les gages des vallees
de garderohbe Ce payent par le Threforier de
la mai[on du Roy,& les gages de la Fauconnerie par le Thre[oricr de la Venerie & Faucon~
nerie: & pour le regard des violons, & ioüeurs
d'mltrumens, ccux.là fe payent par le Threro~
rier des meOllZ.
Et quant aux gages des cheuaucheurs de
l'Efcuirie & poHes,ils Ce payent par Ic:: Thre[orier des rneouz, mais ils ont cité payez durant
C]uelques anoees par les Receueurs generaux
des Finances., chacun en l~ char~e, parce qu'il
auroit pIeu al11h au Roy 1ordonner fur les re~
monflrances qu' cn auroienc faiélts lefdléls
cheuaucheurs.
Efcuil'ie du Roy.
E
N fin de la deîpcnCt: de ladiae ECcuirie,
l' Authcur met que le ThreÎoricr & payeur
de la pet ire ECcuir!c fe gOllucrnc en Îa cbarge,
c~mme le ThrcÎoricr cie la granJe E(cume:
f:ufam par a deux efiacsJcn qll f) V 11 ~'abu[e,c:ll"
E S
�Annotations for
ce n'eA: qu'vn mdine comptable qui paye la
defpéfe de la grande & petite ECcuirie: vray eft
qU'lI en faiél: chapitres [eparez en [on compte.
Venerie & Fauconneri~.
Vr ce que l'Autheur diét au commêcemenc
Je la derpenfe, gue s!i) y a quelque officier
qui ne Coit employé enl'eHat, 1'0 doit rappor~
[cr lem"es de retenue, il faut obCeruer ce que
HOllS auons cy ôeuant dia en cas femblable fur
le payement des oflÎciers de la mai Con du R.oy.
11 diél: que le troil1efmc chapitre font de ..
l!iers pour :lchapt d!oi(e:wx, leuriers & autres
chiens, mais il fe corrige luy-mefmes en l'arti ..
cie flllUant, où il dlél: que les achaps de che ..
I\aux & de chiens fa nt payez par le "rhreCorier
Je l'Efpargne, comme c'cH la verité.
Pour Je regard des charges de Thre{orie de
l'ordre du Roy) de la chafllecerie dc1a[tinéh:
Chappelle, d(;:s offrandes & aumo(ncs) de la
PreuoHé de l'oficl,dcs ligues des Suiffes, & de.
la Tbreforeric des SUlffcs de b garde du Roy,
l' Autheur en parle affc'l. amplement".
S
T/)reforeric des cmt Gmtù-hommes.
S
Vr cc que l' AlItheur dia que s'JI y a .quel..
'lue Gemil.homme qui ne {oit employé
dans l'dht,i 1f:lut r:lpporter les Jeures de rcte~
llue,îera ol)ferl1é ce qui eH: clit cy dcuanc en caS
femblable [ur la mai[on du Roy.
�le Guiclon des Finances.
.:;8
Threforier des gardes du Roy.
')
l
Our la derpence, l' Authcùr dit qu'il faut
rapporter vn dht I1gn~ de la main du
Roy, mais il ~abure) car il faut rapportervll
roolle en parchemin contenant lc s~ no~s &
[urn.oms des Capitaine, LieLlret1ant,En[e~gl1e,
& archers de ladite garde? &.en fill, cemfication dudit Capitaine du fenllcc fauSt l,'ar les
dellommcz audit rooUe.
,LE
.
Threforiers des mortes-payes.
paycmcm des mones-payes [e faié\:
com~l,e ccIuy des ge.ns de guerre par ?CS
COlllmi{1alres & Comreroolleurs defdltelO
guerres, ou par les Lieutenant general & Pro·
cureur du Roy du prochain bailliage.
Threfol'in<
dCJ
baflimens du Roy.
Nciennement ce comptable s'appclloic
payeur des œuures du Roy,& l'Ont exercé fOft long temps en ccf!:e qualité mon ayeul
Vincent Gelee, & vn mien oncle lean Gelee:
A
depuis le temps la qualité du Threrorier des
ba(timcIls leur a elté ami buee. L' AlICheur de~
clare bien le .. lcqllits qll'il faut rapporcer pour
les ba(limcl1s & replratioJls ordinaires fai~cs és cha(tcaux & maiÎollS du Roy:mais qu5d
11 dl: quellioll de grans baHimens , le Roy
quelquefois prepore quelques pcr[onl1:tgçs
pout'
�"Annotations fur
pour eA:re l men dans & ordonnateurs defdits
ba{hmens, deiquds 11 faut rapportt:r le!> or~
donnanct:s, marche:t. & pris falétsjauec coppie
de leur pOlluoir & commdllon.AucunesfoJ51e
Roy luy me(mes dl l'ordonnateur, ayant veu
pluht:'US ordonnances hgoecs de fa main, &
contrdignees d'vu Secretaire d'EHat, rapportee !> (ur vn c()mpte des baHIl11enS, & qllelque~
(ois le!> threforiers de France à Paris. Et ne
fuRie pour les parties des olluriers & gens de
mdh~l', que lefdirés partie~ [oyent ~eulemcl1t
arreA:tz. du Contterdolleut' des baHimens,
mais il faut allffi quieHes (oyehe (ignees & ar~
reHees par l'ordol1l1ateut: & fi c't:A: le Roy,
faut qu'elles foyent arrelle .., au ConCeil par
l'Vil de MdfieUrs les ImendJl1s.
Fortification des villes de
frontiere.
Ban & an'ie- ban.
"L , heur dedare alfcz [uf1i[amment ce qui
dt de ces chargt.s.
AUI
Dmiers communs) dons & oéEroM.
L'f:l
A~thcur les diuiCc Cil trois, mais il erre;
1311t vne: eCpeet de cc mot de denierS
communs) qui dt le genre qui [cre aulli bi ell
aUX
�le Guidon des Finances.
39
llllX deniers patrim~niaux comme aux dons &.
oétrois. Er qU é\nt à cç qU'Il no.mme denI ers
d'oéhoy les rçntes confbtuees tur Je DO l11a i_
ne du Roy, ou [ur les aydes, tailles & gabelles
alieneçs aux villes, iJ !>'abu[e JUI1i,parce que ce
font deniers repare7, d'auec les (Ieniers patrimoniaux, dons & oétrois, &. dOllC rOll compte
à part Cil la Chambre.
Et pour le regard des dons & oétois qu'il
diuile,ce n'dl qu'vne merme chore: car les deniers qui [e leqent par perm ifTion ou Roy [llr
les march31ldi(es emr:1.Ils dans vne Ville pour
employer aux reparatiô~ des murailles, pOnts,
fOIll:unes , & a~tres affaires d'icelle ( ny pouuant [atistà,~e Je!> deniers patruuoniaux) s'appellent aldll bien dons & OétrOIS, comme il
appelle dons les clc:niers qui Ce leuent Cur le [el
vendu aux habitam d'vne vJlle pour le me[me
effeét: tellement qu'il n'y a que dellx [orres de
deniers communs, :l fçauoir les deniers patrj.
moniaux qui [ont decl~rei'. par l'Autheur,dont
les comptes ne fe l'en<ienc en la chambre des
Comptes, 3111S pardeuant le Preuof1 des Marchans, Maires & E Ccheuins des vi Iles, ou par.
dellant les Baillifs ou Senefchaux, Celon leurs
priuileges, & cc qu'il cH accouHumé de faire.
Er quant aux den iers des dons & octrois, fait
fur le ou aum;s marchandircs, les comptes
s'en rendent en ladite chambre des Comptes.
La deCpcnfe defdits deniers communs dt
a (fez. bien declaree par l' Autheur, Ilnon qu'en
fin il dit que la defpenfe commune cil p. . yee
rel
aux
�Annotations jùr
aux de[pens du Roy.Cdl: irnpropremcl1t par·
1er, car ce ne [ont delliers qui entrét és coffrel>
du Roy, mai s faut dire que la derpenfe commune eH: paGee au comptable.
Payement des luges P"ejidraux .
Our là verification de la rectptc, il faut
rapporter k s certificatIons des officie ts
des greniers,colllmc dit l'AlJtheur, mais d'autane qU'Il y a aucuns payeurs qui rapportent les
ccrtificatiolls Ggnecs du greffier,ou des gl'cJletier & Cotrcroollt:llr feulement, edles ne C01\t
flifTiGnces, cal' il f-";l,ut qu'clles {'o yene fi gnees
des grcl1(;tier, ColJtrerOoUCllt & grdlîc:r ellfemblemcllt. Et ne cloillent rkll prelld re kt"dies officiers 'pour h:ul" hgnatute, comille il a
dlé ordonlle par arreLl de la chambre; du d t: ll~
~icrme iour Je Septembre mil cin tl cen!> (oi:
xante cii xÎe pt,le ~ deux Scrndhcs afft:mb lez !n·
terllcnu fur le s comptes du l1egc Prdidiallie
laon des allnccs cinq cens roix~lI'\tc & treze,
']Ilarorzc,quinzc, & [eiz.e: combien qu'all<.:lll1s
o/Ticiers euflent prins auparallanr OX dc;nicls
pour lillrc,& les autres cintl [ols pour chacune
certification.
En fin dll difcours de la recepee, l'alltlt cur
mec (lue le payeur du fie ge prdidial dOit enuoycr querir à (cs derpcns lc ~ ocnier$ Jeucz &
jmpofez. fur les contribuables aux [;Jlllt: s dt:
chacune efleéHon des pays 011 les gl'<.:nicl's
n'oIH cours. Et ncaotnlolllS pal' arreH de: 1;1
P
1
Ch:lll1
�le Guidon des Finances.
4Q
chambre du dClIxie[me SeptcInbre mil cinq
cens Ixxvij.cy deffus memionné,il efiordol1n6
qu'il fera falt1 taxe moderee au payeur pOur Je
recouuremenc des deniers de [a recepte. Ce
que l'Autheur met aufTi ail fueill e ~ [ulUant,(-ms
tolltefois dc:clarcr qu't! fe corrlgeolt de cc
qu'il a~lOit diéè:tu precedenc.
Pour la de(pence ,il faUt rapporter les acquits declal'c7. par l'Authcur: excepté pour 1':1éte de receptlon çn la Cour de Parh:mellt des
officiers nouuellcmenc pourueu s , parce qu'Il
n'y aqlle )e~ Lielltenan s ciuil & criminel, Aduocat &. Procureur du Roy qui foyent tenlll. [e
faire receuoi r en Parlement: & pour le regard
des ConÎeillers ~ Pari~ , ils Îc rcroiuent au liege me(inc, & aux autres Prouinces en la Cour,
ou au fiegc indiffl&remment.
Engagemens d'aucunes parties du Domaine, Taillcs, Aydes ou Gttuellcs
four confiitutions de rente.
Aifant icy l'Authellr vn chapitre fcparc:
defdicts engagemells , il decJare aa"ez.
qu'ils nç doyuenc citre comprins aux deniers
F
communs) comme nous :IUOIlS monih~ cy
deuanc.
Pour tout ce chapitre il faUt obferucr ce
que !'Authcurcn a diél.
TurcicJ
�Annotations fu"
Turcies & leuees.
P
Our lefdires tllrcies & leuecs faut ob [er.
uer t0ut ce que l'Amheur en a declaré , &
outre faut noter que pour les turcies & leuee~
des riuiere~ de Loire, Allier & Cher, il Ya des
Receueurs en titre d'office.
Empi'unts.
Es emprunts fe reçoyucl1t ordinairement
L
l'on
par les Receueurs generaux,& ne leur taxe
aucune chaCe pour leurs peines, d'autant
qu'ils [ont tenus r~ceuoir tous deniers tant ordinaires qu'extraordinaires: vray dl: que J'on
donne que1qùe petite taxe aux Clercs, & pa(fe
l'on la façon du compte, & fi l'on commet à
IcceUOlr Ic[dits emprunts, vn autre que ledit
Receueur general, l'on Illy faiét taxe rai [onnablepour l'adminilhation de [a C0mmiCllon.
~e1quesfois les emprunts [e reçoyuent
par le Threforier de l'Efpargne, aucunes fois
par le Receucur de la ville, ou autre copeable.
Munitions & rembourfemen~ d'icelle.
L
'Aut~leur deCduit bien ce qui eft du faié!
defdlétes munitions, auffi y a-il eA:é em-
ployé comme il dlét audiét chapitre, & ourrç
faut obCeruer l' ordOnnal'lCe des cilats de BloyS
ten tJs
�le Guidon des Finances.
41
. tenus en J'an mil cinq cens (epeante & fept,par
laqueTle, article trois cens quarantdix,quarall_
te [epe , quarante hui&-, quarante neuf, & cill~
quallte,il dl: dit que toUS viures & deniers procedans de la Vfnt<e d'iceux reftans, &. reuel1ans
bous des Jeuees defdiéh vÎ!lres qui ~uront (Hé
faiétes ,enfemble des leuees de Pionniers &
chc:uaux d'anHlerie, ferone rendus & reHitucz
au peuple? <Jui~ura fourny Icfdi Çts Pionlli ers,
vîures & cheu aux, ~ iceux clelliers employez à
la deîcharge de lçur({lille, falls <J.u'il en p~iffe
dhe faiét aucuns dOllS, au(Q\le1s Il entama
à Meffieursdes Comptes de n'auoir aucun tfgard , quel~ue çommandçlnenc qu'jls en puirfellt receUOlr.
en
COlnptes d'appurelnent.
Barrages.
· rages fane
compees d'appuremenc des bara"uffi bien dedarez par l'AuL
cheur.
lo
&
Efd'ics
Lcuee de Pionn~er.r.
C
1
#'
., ; .
•
f
•
"
E qui CQPcer!)e la lcue~de-Pionnlérs't &
des denier!> ~~ur les fr~i~ de leurs 'p,apit~,
o~Jtd~ & conduite d'iceux' au camp, eft affe.z
blen.declaré par l' Au.theur,exc~pté de ri ,.ç~ti
ficatlon ,qu'il faut rapporter de la reccfuon
. F
�Annotations for
,
pas qu'~lle
pefdiéts Pio nni ers , car il ne fuffit
leu r'gc nefoit feulement fignt:e du Con trer ool
is il faut
rai qe l'artillerie ou de fon commis,ma
de l'artilqu'e lle foit fignee du gra nd ?y1aHhe
ant geleri e s'il eft en l'ar me t, ou du Lie uten
l'ar tille rie
ner al,o u bien d~vn Commi{faire de
" •
co~mandant en leu r abfe~ce~
chcuaux d' artillerie~
qui
Ou r la le\.lee de cheuaux d'artillerie
er
eru
obf
faut
l
ns,i
fe leue nt fur lei efle ého
ers,
nni
Pio
les
r
pou
fembla~les form es que
cheuaux &.
tan t pou r le ~egard de l-acliapt des
s de, har frai
les
r
pou
nou rrit ure d iceu x, que
iers &
rret
cha
des
es
ipa&
nOlS ,cord~ges, equ
'
.
cOl1d~ite an carpp~
P
bre des Comptes, generauxdef aydes
~ monnayes, menU! necejJite~ d~ ft(,
chambre & remPlager.
PaJem~ns des Cou~s d~ Parlement, Cha
fecond
'Au rhe ur s'abufe en ce qu'i l dit au
de la
nt
eme
pay
du
arricle de la defpenfe
de:les
que
él,
hui
Cha "lb re à).l fueillet cen t dix
t-en
[on
s
pte
<bentur des Cha mb res des Com
~~e
parc~
rêg~~rçz . e~'Cours de Par lem ent :
PaI1~ n Y
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Co!
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gou r l'a Ch~mb~
e~·
a ~6l: Je Con tter ool teu r du ThreCor qU!
pedl e
L
1
•
�le Guidon des FinancCJ.
pedie & enregilhe lefdies dcbencur.
Laforme des an'efts de la CHambre
des Comptes.
Our bien entendre la forme des arrells de
la Ch ambre des Comptes,il faut bien fça\loir les ordonnances, & cHre bien inftruit
du faiél: des Finances, & principalemel1t ceux
qui en font les iuges, car autrement l'on pourroit auffi toft teOlr voe partie en fouffrance,
qui mericeroit d'eHre fuperCedee: & au con)
traire/uper[eder celle qui deuroit eHre tenue
en fouffrancc, iugeant à la volee & [ans y gardervne di[cr-etion.
.
P
Souffrance.
'On doit "fer de fouffrance [eulemec quad
il n'y a deffauc que de quelque acquie qui
n'eH: de confequence,comme dit l'Alltheur, &
fans lequel neammoins l'on ne peue palfer vne
panie puremenr,mais il faue bien prendre garde qu'ri yait de bonnes OrdQntlances , & que
la pareie foit en l'efiae, car s'il fe trouuoit que
ouere le deffaue de quittance, il n'y eufi pOlllt
d'ordônance,cobien que la partie fufi dans l'e- '
fiae,ou qu'il y eufi ordonnace,& qu'elle ne fuft
point dans l'ethe, telle partie deutoit dhre ruper[cdee , car c' cft occafton de douter de la validiré d'icelle, fi ce n:efi que la parcie fuft or~
dinaire comme des fiefs ~ aumoflres, gagès
L
F
2.
�ItnrJotat~rJs for
d~qfficien ) & rentes conftituees) qui Ce tro,q'!
pene employees ez comptes preq:dens qui [cr':
~el1t d'ordo nnance :pour ce regard,l'o!1 yfe pa~
reillement de fouffrance aux deniers l'eodus &
~iO;l receus ,quand le compcaple a faia les di~
~igences el1 temps & lieu qu'il. pouuo it faire
pour lors, & que neanctnOÜ1S eUe~ ne fO~lt en~
çores a(fez 'fitffiCames : mais fi IÇ!fintes di~igen
çes ne [ont faiélès Cil temps & lieu: ou qut.! le
compt able ait faia peu de diligen ces, & non
çe qu'il p~>uuoit, en ce cas il faut y[er cie {ùpq:-:
.
cefTion.
du
fin
en
~ie
ur
rAuthe
".pt combien que
fhe
cogn9i
pour
que
,
ncçs
çhap.it re des fquffra
la marque de la fou.ffrançe,H eri a voulu mettre
vne figure: c~ neantl1loins il l'a oubliee au
bout de fâ pll1me, qui eH: vile raye au de{rous~
comm e il dl: !cy mis fous la fomme de
xiiç. ~r~us.
P~fties fuperfedees a rdtablir.
Parties fuperfèdees ~ recouurer.
'Authellr faïa jcy deux efpeces de parties
" rayees & [upcrfedees) cornbien qu'il n'y
en ait ql\e d'voe, c~r quant à I~ pa,rtie 9u'il a~·
pelle ( [uperr~dee arccol lurer ) c'efl: vne partie
rayee purem ent, pour le recouuremellt de la·
quelle la Chamb re"dQnne quelque delay, conftderat1~ que le payement qu'en a faiét le co rnptabl e,
,
L
�le Guidon des Financei.
4-J
ptable;a efié pourobeïrà l'ordonnateur,cbiri~ '
ine meftiles le dec1are l'Autheur, ioint que le(.
dites parties n'entrent eil l'efiac fihàl , mais eli
fin d'iC;duy l'Aùditeù,i-tnét: Aihfi doit de rcfié,
le préfent comptable là fomme de taot,laquel_
l~ il payera cohlp~ant àu Reccucui' generat
des refies,à fçauoir la fomlne d,e can,t ; & dans
hulél iours,quinie iO,tlrs, ou vn mou;; felon la
difiàfice des tiètix,& le furpluli monfàiit tànt,&
dans fèl temps: iéquéi delay lUf a efié acébrdé
par la Chambre pour'tecoùùrer autùnés parties rayets pùi'ement eiHe éompte.
er quant aux parties raye es & fupérfedees;
il rie faut point dite à.iefiabii,r; car elles font
toùtês idlabliffables:cri fatisfàifant àux arrefis
de ià.Chambrc,l'on vfè de fupefcetÎiol1 quand
il defaùè qu~lque acquit piiiicipal: come g'vn
roolledè tritHtr~ de gens de guer~e,ou du Preuoft des Maiefdiaùx, ddfaut, d'ordo ntianc e;
càntràéts de càriflit ucibns dé r~rites,& cbppie
de la qui,ttàn ce de l'argeilt oàil1é pouf icelles.
quand c~eft Je premier payement) quittancé
ori ginale 4u ,otnpt:ible qui a. ré~eu les d,el~ier5
de l'empriic;èiùauue acquit, qui bbiige I,e Roy
éd ca! de rc:mbourféti1enf;oli autre chare fein ..
bl~ble,dont l'on peùÉtrliéux cQgnoifirc: Îà tàu ...
, fe en examinant & iugeant I,e ~ompte . Mais
quant à ce que l' Autheu r e~ d'aduis de rayer
& ft'perfeder vne part,ie, à fàute de: iappotter
coppie de lettres d'office divn officier rio~ucl..
lemem pourueu, & qui dt emplo yé di l'cibè
u vray)cela me femble vn peu ~rop rigoureux;
f
1
�/lnnotatiàns for
l '
Car pourueu que ce ne foit point vn officier de
nouuelle creatio n, il eH à ptefumer que le ge.
pas employé dans' [on efiat, qui
neral ne
n'ait e(lé bien aduerty cie la prouiu on,& que ft
la copie de ladite prouil1on n'eil rappor tee, ce
n'e(l bien fOlluem qu'vne lOaduertence. Partant il me femble qu'ê ce cas il fuffir de la fouf(rance : mais en cas de qouuelle creation i1y
auroit apparence de ,fupçrceffion.
L'Auth eur a pareillement obmis la figure
de la fuperceffion, comm e il auoit celle de la
Cadra nce J laquelle figure de la fuperceŒon
cft vne raye de trauers fur la fomme,ainli qu'il
cft i'1 demon !lré.
ra
'.
Partics indecifls.
"L'Au theUr dedare a{fez bien que ,'dl de
t'lndccilion,& n"y faut aucune marqu e.
J
Partiel rayees purement.
Es parties doiuërit clhe rayees purement~
quand pour icelles n'dl rappor té nyor·
dcSnance ny quittan ce,ou qu'elles ne font loyalemen t deuës,& quand ce fOllt dons & penfios
acquit ez contre les ordonn ances. Et en outre,
comm e dit l'Auth eur,qu ad les parties one e!lé
payees par vn copeable qui ne le deuoit payer,
& genera lemeo t quand les acquits ne fone bcSs
ny valables.Ee quant à la marqu e de ladite par...
tie rayee purem ent, c'cfivn e raye droi&e {ur
L
'
Ja(oJU
�le Guidon des Fina?Jce.r.
lafOl1unc,comme dIe clt cy apporee.
Du Confetl priué & Intendans
A
des Finances.
Es Intendans des FiI1anc~s ~IlÇ eàé erige~
L par le feu Roy premier, carauparauant les ThreCorierS de France Generaux
Frâ~ais
&
des Finances,ou l'vn d'eux,efloyent ordinairement à la flJÎcce du Roy, & faifoyel1t ce que
maintenant.font 1efdits Intendans. Mais vayie
le feu Roy Franlois premier; que fell Fin~nees
eftoient mal adminiltrees par les prouin~es en
partie, parce que leCdits ThrefQriers & eene.
taux eRayent Couuerit ~bfèns d~ l~urs charges,
ylaitfant (eulemét des Cômis: fa Majdlé voulut que defiors en auant lefdics Threforiers &
Ger1ercllJ1E fiffeilt telidériee ordinairemené fur
leurs charges,les dc:fchargcam d; eLhe à fa fuit •
. te: Be au lieu d'eux appella pres de 1uy maifire
Rappoud,fieur de BaudeuiHe, Maiftre des Co
ptes~pôur auoi r l'œil, foi n,regard & i'rlten<ien-;ce genei'ale de [ouees fesFioan<;,eS, auee ~ef.
lieurs de fon ConCeib& depuis fon deccs djaue
-..cres y ~nt elt~ appeUez, & entre autres feu
m6fieur de GranduiUe,mailtre Charles le Preuofl , eltant Îors ConCeiller Sc AuditeLir des
~ omptes. La charge cleCdits lnterld~s ell a{fez
~ië dedaree par rAucheur, eXcepté en ce qu'i.
dit au cét vjngtteptietme fueillec~ que li les In ..
.ccndans des Finances voyen~ qu'il n'y ait plui
.
f
if
.
,.:....~
�Annotations for
de fonds en l'ECpa.rgne', ils regarderont par
moyens à trou uer deniers, foit par crea-
tOU$
tion d'eltats, em prul:ts,tâil1es fur le peuple ol1
aurremêt; lequel article ie deÎlre care du tout
fupprimé, & la memoire cn dire entierem~nt
eReinte, à celle 6n que le peuple ne (Olt plus
foulé ny oppri rué de lellees C'xcraordinaü"es,SC
que les Intend:l.ns ne Ce tneOenc que de 'bien
regir & gouuerner les Flllances que le Roy
peut legitim ... ment al1oil', & luy confeiller de
regler Ces defpC'nfes Celon le fonds defdiétes
Finances, fans luy tI'OUUltl' ny clonl1er des
moyens pour faire des defpenfes extraordic:
naues.
Chambre des Compte$..
preJidenl & Maiflresdes Comptel.
Ncores que !'AUt!1eur entrefesprindp:tJ
les chofes clonf cognoHrent & iugènt Mer..
neurs des Cqmptes, ne face mention du iugc-'
mentclts comptes ,fieil-ce qu'if s'entend ae.
fez, car c'cft leur premierc & principale fun"
E
élion.
Et quant à ce que l'Autheurdit,que li vn per..
fonnage lequel a efté re(eueur generaJ, a efié
pourueu cl'vn office de Maifirc des Comptes
ou de Threforier de France, il ne doit t{he re"
ecu que trois ans aprcsla reddition de fOD der..
nier compee, 'lq'u n"aie flia: apparoir auoit
payé
�le Guidon des Fmances.
.fI
rayé le debet d'jcduy, & fa~ét de[ch:trgertol1tes les fupercdl1011S, fotiftr:l11ces ; & autres
charges ethns fur fes comptes. Celn s'dl: ainft
pratiqué quelque temps, [lliuant l'ordonnance
cinq tens fbixàntè cinq, eXèepté pour quelques vns qui ont eu difrenfe: Mais d~pllis CIl
l'al1l1eè mil cinq cens quatre vingts qÙàtre, a
elté faiétvn autrè Ediét, pàr lequel il elt porté
que toutes perf6tines ayans eHé cômptable~
ne feront teceues àaucùns offices de la cham.
bre des Comptes. Èt quant à ce que l'Autheur
dit âù (uelllet cent trétite cinq, que la Chambre peut pl'ocëder à ia èon(eétion des proce~
criminels, pour l'aiCdn des tTialuerfatÎons COIll-.
mires aux Finances du Roy iuCques au iU,geJnent de torture inclutiuellient; il s'abuCe: car
par les ordonnanèes èinq c,ens cinquante fept
& foixante (ept j il dl porté exclutiuement~
Corretleurs dcs Comptet.
'Autheut fait VD grad difcours fur la chat..
ge & funaiorl des Corteéleurs des Coml'tes, mais il ne declate pas encotes a{fez am-
L
rlement leur origine lly progres : il faut donques f~auoir que pàr rordonnartce faite par le
feu Roy Philippes le Long, en l;an mil crois
cens dix neuf,au Viuier en Brie,il cLl dia qu'il
y aura en la Chambre .des Comptes quatre
MaiLlre,s Clercs, que 1'00 appelle auiotJtd'huy
MaiLlrc$ des Comptes, dont les deux ouyroJ)t
F S
�Annotations for
tes Comp tes, & les deux autres les conigè1
ront, ce qui s'eft ob[erué longue ment, &. ne Ce
trouue point la Chamb re a~oir ordôné ,comme dia l'Authe ur, que le dernier Clerc rcceu
feroit la COl'reétioll: ouy bien fe trouue qu'cri
l'ann,ee miJ trC?is cens quatre vingts & quinze
Meffieurs les Maiftres fe vouIans deCcharger
de la peine de la coruét ion des compt es, y
~ommirent MaiChe rea~ Muner y, & Iacques
le Duc Clçrcs defdiéts Comp tes, iufques à ce
que par le Royen euft etlé autrem ent ordoné .
Et depuis le Roy Charle s tixicune par Ediét
dl.! qUllGo~ziefnie iOl;lr de IuiUec, mil quatre
cens dix, fic reduél iô des officiers de la Chambre des Compt es à deux Prefidens, huiél: Maiftres des Comp tes, & doute Clercs : en eIifuyuanc lcquel Edit MaiChe ECHenne de Bray»
t3l. Nicolas Defpre z 1 lefquels cltoye nt Mai[!tes des Comp tes, furent fupptimez comm e
fupern umera ires, Be par mefme Edi~ le Roy
crea deux offices de correé teurs des Comp tes,
aux me[mes droiéls des M~ifires)dont il pour..
ueuc lefdits de Bray & Defpré s,qui eitoit pour
les recom penfer ~e ce qu'ils auoien t efté retranch ez du nombr e des Maifires des comptes, & depuis lefdiéls Correé leurs ont c!.té
tellem ent augme ntez par les Rays fuccef..
feurs, qu'à prefen t il yen a iufques au nombr e
de feize,leque1nombre dl toucesfois bien neceffairc; pour la grande multit ude d-cs co~
à corrige r. . '
ptes qu'il
~nta ce quel'Authcurdiét, 'lue par l'or..
ya
Qonll~
�le Guidon des Finances.
-1 6
donllance du Roy Charles feptiefme de l'an'nee mil quatre cen s quarante [cpt, il eH poné
que le Corretteur des comptes à l'auenir l1'a[.
fiih:roic au bureau, que lors qu'il feroit [on .
r;lpport des correétions, il faut entendre que
ladié'l:e ordonnance fut faite iL Bourges, lors
que la chambre de~ comptes s'y eenoi~, à caure
de l'occupation de cefte ville de Pans par les
Anglois, en laquelle chambre de Bourges n'y
auolt qu'vn [eul CofreéteUl', comme appert
par If'~ lettres de creatiOtl qu'en fit le Roy
Charles [eptiefme le huiétiefille iour d'Au rH,
mille qu:ttre cens trente deux. Voyla pour":
quoy il cHoit bien rai[onnable que le Correéteur qui dloit [eul à Bourges; Ile defcmpara!l: •
la chambre des corre étions pour venir occU· .
per au bureau, parce que le[diéte~ correétions
euffenc demeuré à faire, mais auparauallt en la
chambre des comptes de Paris deflors,que 1e[.
dits Corretleurs furet creés, ils alTIlloient ordinairement à la clollure des campees, verificatiolu d'Edits, & lettres patentes, receptions
d'officiers, & autres affaires, qui [e traiaoient
au Bureau, comme me(jne le recognoift l'Autheur au commencement du chapitre: & 3.
pres encores que celle ville fut reduite à l'o.
beï(fance du Roy,& que la chambre des comptes de Bourges fut fupp ri mee, lefdies Correéteurs à Paris ont affiHé auCdites affaires du
bureau: il dl vray que Mcffieurs des corn·
pres depuis quelques annees one voulu empefcher lefdiét; Correéteur5 d'affiller au
Bureau,
�Annotations jû,"
Bureau, l1nol1 pour faire leurs ntpports & id
iuger. QE.i a dU caufe que lcfdicts Correéteur~ ont obtenu lettres pàtenteS du feu Roy
Charles neufiefme ) pour ctlie maintenus &
con!êr~,ez. aux mefme,s priuile~es , droiéts ~
auétomez. que leurs predecelfeurs: mefmes
lefdm de Bray & Defprez. premiers creez en
titre' d'offices dê Cortetteul'; ce qui dl: enco.. '
tes indecis.
Pour le regard de la fUl1àid~ defdits COf
teéteut's, elle ne conlille pas. [eulement.à veri.
fief les obmi{ftolls. d~ tecepie" retentions dé
deniers,erreurs de calcul; bifcapit"douhle em,,:
ploYlfalJ~ employ,& fauffe rcprinCe, maiS. auffi
à'prendre garde qu'il n'y ait point de parties
cmptoyees. dans Vil compte induëment priMes
fur It Roy ~& qui ne foyent bien & loyalle.
tllellt deües 1 & ce conformement à l'ordon11aùce faiétepar le Roy Charles. feetieflue en
l'annee mil quâtre cens. ciriquanre. quafre: s'il
s'en troUue de, telles 1 if en faut faire' rapport
pour e{lre le [OUt cortigé & amendé par MeC.
fteurs les Prelidens & Mai' res:des Compees,
& lés deux Correéteurs.qui ont faia ledit rap·
4'
port,pourenfemble en faire le jugement. .
L'autheur dlt qu'aux cOl1damnatia,ns du
quadruple &. do doohle pour le bifcapit1le fim
l'le n'y eft poil1t comprÏl1s, n1ais il Ce pratique
tour au Contraire que le fimplc y comprinslI
pour le doublt: employ,d'autant qu'il y a de
la malice du comptable, &. qUe s'eA: vne efpe·
(c: de fauffeté J il me femble qu'il deuroit eft rê,
4
ca
cOll
�/ç Guidon des Finan{es~
47
~ondaqlp~ en plus grand~ peine que; du d'oup~e)~ l'arbicragç de !lle1Iieurs d~s Comptes.
Et pour le regard de la fau(fe reprinfe, le
comptable doit aulli dlre condamné en plu~
grande peine que celle dl1 quadruple, parc<;..
<lu'il y a de la fa u(f(: té & malice.
Au-diteurs.
L
A fupétion de l'Auditeur dt bien amplç~
meUt d~clarec par l' Autpeur en tout k dii:..
c~~m de fon {iure,& par les pr~felHes annotations: mais fur tou~ o~ttre la fidclicé & diligen-
cç qu'il doit apporter à l'~xcercice de fOll
efta~, il doit pien prendre garde aux furprinfes
Gue fomquelquefois les mauuais comptables,
~ s'ils auront bi~n obfçrué touees les formaliçez. ponees par les ordonnances, car au faia:
des fiQa!,!ces il n'y a point de formalitez qui
ne foyent errentielles. Et fi cil s n'ont point
dié obCeruces, c'dl: occallon de doutet de la
~aIidi'té des paitic6 po~r les exami~er pP' eX3étemenc, & en faire rapport expr<;sau bureau,
à fin ql:l'il fait iJ.1gé parla chambr~, s'Il yaura
eu iuHe & legi~j\Jle empefchemellt de ne point
obferuer ~es ordollnances, fans q~e l'Auqiteur
pa!fe par dc!fus féJl1S Cil par~er. Et e.n ce que
rAucheur dit que l'Auditeur doit faire vn bar.
dereau des difficu~tez , qui fe crOlluem fur vn
comptc) il ne Ce doit poine propremét oy prin~i pallement appellcr bordereau,mais extraiét.
Vl'ay
\
r
�Annotations jûr
Vray dl: qu'en fin dudit cxtraiét, l'Auditeur
doie faire vn bordereau de la recepte & defpence,ainfi qu'elle giH.Et quant à cc que l'Autheur propofe qu'en fail-alle le rapporr,l'vn des!vfaiHres des comptes tient le compte) cela ne
fe faitt point) çar il n'y a que le Prelidenc q~1i
tient l'elht) & vn Maithe les acquits, le compte demeurant entre les mains de l'Auditeur:
mais il femble qu'il feroie oon que le compte
precedent fuf!: reprefenté au rapport, & mis
e~1tre les mains d'vn de Meffieurs.
Threforiers generaux de France.
v chapitre traiélalltdes Threroriers ge-
A
nerauX de France, au fuetllet cent C111quante [ept, il eft diét que fi en fai[aot par 10ldies Threforier$ generaux, les efiats par eHimation des FlIlances , ils trouuoient aucuns
dons,6u pétlOl1s employees" tant allx recepccs
particulieres que generales, ils ne les doyuenc
defalquer fur le fonds, qui doit reuenir a~1
Roy: & neancmoills inco11tlllant apres au melme fucillet quand l'Autheur parle des charges
qu'il faut defalquer fur la recepte generalle, il
Ycomprent les penfions, tellement que ce feroit vile concrarieté, pour laquelle accorder Il
faut entendre qu'aux receptes particulieres) il
ne fe doie point employer de dons ·ny penfi6s,excepté aux Domaines,où il y a quelques
penfions aux Aduocats & Procureurs du Roy,
il prendre fur les amendes. Il y ~ auffi quelques
donS
�le Guidon des Finances.
4/1
çlomi à prendre fur les droits Seigncuriaux-&
deniers cafueJs, le tout par lettres patentes du
Roy verifiees par la chall1bre, lefquels dons &
pel140m doyuent efhe defalque1. de la v;tleur
defdits Domaines. Et quant aux peniions fur
les receptes gener"lles, li elles fane verifiees
par la Çhal11bre, ce qu'elle ne fai& qu'~ueç
grand(! difficulté J & par expres cOlllm.andement du Roy,icelles doyuent eRre dedultes &
rabatues de la valeur des Finances, s'il oe furuient apres reuocatiol1., comme quelquefois il
ilduiem, (clonle vOLllolr du Roy.
Audit chapitre au fueillet deux cens foixante vn tourllé, l'Autheur dit que s'il yauoit
quelque fermier qui ne peufl: entierell1en~
payer fa ferme p.our les l'erres qui Iuy [eroyent
aduenues en radite ferme, les ThreCoriers generaux Iuy doyuçnt baillcrii,rceance iufques
à quelque temps, à fin d'obtenir defcharge du
Roy, laqllelle doit dlre verifiee par eux: mais
H faut bien que !efd,its Thre[oriers generaux
<lcluifent à ne bailler furceance qu'il n'y ait
grande apparence, & au cas de l'Edia de
Moulins faiél: en Pan mil cinq cens foixante
fix, qui cft pour l'airon de la guerre & holHIité feulement. Et quant aux lettres patentes
de defcharge, rabais ou moderatiol1 ,elles ne
doyuent feulement eRre verifiees par lefdits
Threforiers generaux, comme dit l'Authçur,
.-nais auffi & au preallable par Meffie~rs des
Comptes.
COl1tr~
�Annotations for
C,Jlztreroollcur.$ generaux d~J Financ~J.
I
L yen a d'aucuns qui [oocci'opinion que les
Contreroolleurs generaux ne fOllt point ne . .
caraires, parce qu'ils dient que l'on ne voit
})oillc<lu'i1s faccnc aucun profic au public, &.
qu'il y a des Receueurs gen~raux qui ne delai{fenc de mal-verÎer en leurs charges, ~'écell
dans auec les Concreroolleurs generaux, mais
ils s'abufent bien forr:01' de vouloir abolir &
calfer vile choCe bonne & bien inftituee pour
l'abus qui s'y commet, il n'y a nulle apparenc,e, c'd~ yne herelie en nnace. Il faut doncques
purger & corriger l'abus, & biffer la choCe Celon que d'ancienneté elle a dlé bien inllituee.
L'in!ticution des Conrrcroolleurs generaux dl fi :ulcienne,que du temps mdll'leS qlle
les Roys n'auoient pour toutes Finances que
leur Domaine, & pour Receueur general) le
changeur du Threfor. Il y auoit deQors vn
Contreroolleur general) que 1'011 appello!c
Comrel'oolleurdu Thrcfor ) comme il fe VOIt
par les coinptes anciens.
l.'office de Comreroolleur generaI dl creCnecdT'aire, & [ere de beaucoup fairant bien ra
charl?c, [clon ce qu'il cfl porté pal' les ordonlllhce~. Ca'r ay<\1lt ledit Concreroolleur Vile
clef qi ff'e,renCé dèS' coffres de la rccepce generallc,il njécr~ra eniceuX', ,& n'en f0rcira :lUCuns
deuicrs qu'en fa prc[ence; & empefçhcra bien
que le Receueur general ne commette aùcun e
.
mal uer
�le Guidon des FinanceJ.
49
mal uer rati on 'en exe rcan t en per (on
ne fon office,[ans le faire exer~er par com mis
,& ne comet tan t la def à auc un, linon en cas
de mal adie, ou nec dfa ire &. brie fue abCenc
e, à vn per
fo Rnage d'ho nne ur &. de pro bité ,
donc illera
refp onf abl e.
Et s'il adu ient que le Con trer ool leu
r gen erai face infi dell eme nt ou neg ligé men
t fa cha rge, com me à la verjcé Il ~'~n elt (,ro
uué , illu y
faut faire fon proces aufli bIen qu aw
Rec eue llr
gen eral qui aura faïa fau te, oe laqu
elle fi led it
Con trer ool leu r gelleral n'eH cou
lpa ble de
ma lice , au mo ins il ne fe f~auroit
exculer d'vne gra nde &. crafre neg lige nce , laqu
elle efi ac ..
com par ee à dol.
4
EjleUJ.
L
A cha rge def dits Efleus efi eCcriee
en a-
~regé par l'Autheur: mai s pou
r la (~auoir
plu s amp lem ent il faut voi r les ord
onn anc es
fur le fai a des aydes &. tailles.
LeCdits Efieus doy uen t bie n &. exa
étem~nt
fair e leurs che uau che cs,& en met tre
leurs pro ces verbaux e7. mai ns des Rec eue urs
des tail les pou r eHre rap por tez Îur leurs com
pte s, 011 .
aut rem ent il efi def end u par les ord
onn anc es,
de leu r pay er leurs gag es &. taxa tios
: & par eillem ent fon t tenus met tre lefdits
pro ces ver bau x au greffe de leur eOe ébo n, pou
r y allo ir
rec our s qua nd bcf oin fera:leCquels
pro ces v~r G
�· Annotation! fur
1
baux doyuenr dhe diligemm ent veus par la
Chambre,pour cognoifl.re li les E!1eus ont fait
leur deuoir de s'informer des faculcez,pauuretez & calamitez aduenuës aux parroiffes, foules'& oppreffios d'jcelles par les gens de guerre:pareillement li lefdits Eileus Ce [ont enquis,
fi les affeeurs des tailles ont point obmis à impofer aucuns c6cribuablcs aux cailles,pour, s'il
s'en crouue, les faire affeoir & impofcr : plus ~
leI> Rcceueurs & fergés n'ont point vexé & crauaillé induëment les colleéteurs des tai Iles) &
fait aucunes aétions fur le peuple: auffi pOl\~
cognoiHre li lefdic~ E!1eus Ont vilité les pot»,
panàges & chemins.q,-!i a~rôt de befoin de repararions, & s'ils auront contrainét aufdites
rep :u dcions, ceux yui y font fubieél:s en enfuyUlm l' or-lOllllance.
.
D'auanrage,lefdits Eileus fe doyuent infor.
mer de rous les fiefs mOlluans du Roy affis en
chacune parroiffe, & les nos des detempteurs,
& proprietaires, s'ils font demeuras fur leCdits
fiefs ou non, leur qualité, office, priuilege ou
exemption, & d'an en an s'enquerir de la mutation defdics fiefs, defquels fiefs & mutation
d'iceux,lefdits Efleus doyuent faIre feparemec
proces verbaux & defcriptios,pour mettre par
deuers les Iiatllifs,&Senefchaux ou leurs Lieucenans: au deHroic & iurifdiétlOl1s defquel s Ce
doiuenc appeller les decempteurs defdits fiefs,
pour comparoir au ban &arriereban,& pareillement lefdits Epeus [ont tenus cnu,?yer aucC
leurs
�ie Guidon des Finançes.
50
leurs pl'OCCS verbaux de
le~r~ c~:uaùcllees,pa
rcils proces verbaux & de
lcnptlos dcfdits fiefs
& mutation d'i ce ux ,
en la chambre des Co mptes,pour les mettre ez arm
oiries.' pour ce def;linees, & iufques à ce
que lefdléts Efleus y
ayene fatisfai'é t, ne doyu
ent efhe 'leurs gages
allouez par meffie~rs des
C.
_
Au liure intitule, Memolrom pt es ..
eS
,ad
uc
rtl
ffe
me
s,
maximes & regles obfer
uces cz Chambres
des Compces,au fueille.t
deux cens feptate vn,
où l' Autheur craitle la qu
efiiol1 : ft vn don d'vne amende, & de l'im~refi
en
condamné vn homme po quoy auroit eIlé
ur auoir couppé des
balliueaux & pieds corn
iers do it efire verifié:
il dit qu'il n'en deuroit
ef he fait don,& neantmoins,que fi le Ro y dero
ge à toutes les or d6 Jlances, & mande expreffe
mem à me{fieurs des
Co mp tes de les paffer &
verifier, qu'ils ne le
doyuent faire qu'apres
les
aequitees:mais ie dis d'au charges p:dTccs &
des Co mp tes doyuene intantage~que meffieurs
ill
ra po tIi bl e, à ne po int ve er le plus qu 'il ferifier tels do ns , no n
feulement des amendes,
à caufe des balliueaux
& pieds co rn ier s, ains au
tIi des amendes & teftitUtions,à caufe des bo
is dcfrobcz ez fo re fh ,
& des bois chablis bru
{1e7. & dandellinemenc
coupez & ab ba ttu s, & en
doyuent aller faire
remonfirance au Ro y,
pour les inconueniens
& dommages qui en pe
uuent aduenir, que f~a
uent tro p mieux meffieu
rs des Comptes,& lefquels inconucniens ie
ne veux iey declarer,
G 2.
�Annotations for
p,Qllr ne donner point à (;nte~dre le mal à ceUlÇ
qui ne le C~auen~ pas, auCquelles remonftrances le Roy prdl:~r~ toufio~rs l'oreillç & y ad~
herera. . .
.
... Au'd~t ~iurç au fueilleç tr9is cens dix, où l~
que~io~ dl ~rai~ee, CçauQir fi vn don~ ou vne
p'a rtie extraordinaire payc;e par "n Reccueuç
des Ayqes ~ tailles, ou autres Receur.urs raniçuliers,en vertu de~ lettres du l\oy, doit eftre
palfce :~' Aud~eu~ ~it qU'lI Ce trouue des dons
employez.ez compte~4u :Qomaine ~ des Aydes,&qu'il faut prendre garde que leCd~ts dons
royent acquitez des del1icrs, dont n'cft fair au<:un caae ~ comme (ur les Ayges, des plufual~eurs d'icelles, & foll~s, encheres, & fur le domaine des lo~s &~entes,rachapcs, quints & requinrs" & autres droiéts Seign.euriaux & ca~~els: pourue~ qu'il [oit derogé à l'ordonnance mil cinq çen~ cinquante fept, par les lettres
de don:ce qui dl: veritable, pour le regard des
~roi~s cafliels & Seig~euriaux, employez ef·
dits Do~aines , comme nous auons J,i {couru
cy de~l~nt" au ch,apitre des ThreCoriers generaux : qlais pour le regard des don5 faith fur
les plu. [ualle~rs des Aydes & folles encheres,
~a Chambre n'en verifie,ny pa{fe aucunemenr~
quelque daufe de derogatiô qll'i~~y ai,t.Et pour
~ien lç<\llolr que c'dl que pluCuallcur des Ay~
. des, il con~lien.t ente~dée qu"il adllient quelque-fois que les Threlorie~s Generaux, quand
ils dreffent les eHats 'des valleurs des Finances
. d~
�ie Guidon des Financei.
ii
de leurs charges,il (e trouue aucuns Efle
us
uoir encorcs enuoyé leurs praces verbau n'à·
efiats des baux à ferme qu'ils one fait x, oû
des
des: telletDent qùe.le(d~ts Threforier Ays gene;.
faUX ' ront cOI1traints de faire eHat,
Ceu
par :fiimation defdiétes Àydes,felonc lemeht
e qu'elles oni: vallù en l'armee precedétê,& d'
eri~oyer
au Roy,& à Meffieurs d~s F~nance~,&.d
aux Re(eueurs gcneraux :ul16leurCd clillrer
lts cfiats
des vaileurs: & puis 6 coH que leCdiéts
qui eftoyenèdeffaillans; ont enuoyé EŒ:us
les efiats
des bauX des Aid es de leurs eflettio
ns, fi par
iceux fe crouùent plufualleurs , eu erga
rd à!' e,.
fiat par.e/limation,qui en auroit efié
fait t, le[diéts ThreCotÏers generaux .font tenu
s d'eh';loyer e{lacs deCdits plurùalleurs à
inefdiéts
Sieurs des Finances,& de bâiller aurdics
Reeeueurs geheràuic ; des lettres d;d lat, pou
r rec~
uoir leCdits plufl1alleurs, ~elleincnè que
les il cG toufiours fai.a c:ltat ; comme d'icelaufli des
folles en cheres qui fone partÎë des term
es: &
partantle don n'en doit efire verifié
ny ?luoir
lieu , [uyuant le~ ordonnances des fcuz
Roys
Henry fecond,du ri10is de :J?ecei.Jlbre
inil cinq
éens cinqliànte Ccpé ; & de Charles neu
fiefme;
des mois de Iuillec,ri1il cinq ceÎls Coix
até: troiS;
& May,mil ciriq èens fOlxatue quat
i"e~
.
. Au fueillee trois cens oni o fur.la qùe
fiiori;
~~auoir fi vne taxe ~aiéle à vn
ThreCorier de
France, & payee par le Threrorier de
l'J?
Üi1e , doit cilre paff'ee: l'Autheur refoule fpat:
qü~
o 3
�. Annotatiom-jùr non,fuyuantl'ordonnance cinq cens cinquan..
te deux, li.ce n'dl qu'ils foyent employez ailleurs qu'tn leurs charges & departemens,& en
chofe qui ne fuA: de leurs ' offices. Toutesfois
maintenant cela fe modere en enfuyuantl' ordOllnance cinq cens [oixante dixfept , par la,,:,
'luclle eA: dit qu'ils pourroyent cflre payez &.
affignei par l~ Threforier de l'Efpargne, des
voyages faith & vacations qu'ils pourroyent
faire par commandement du Roy, hors le lieu
du bureau & le temps de leurs cheuauchees:
mais il y a bien difference entre ces motS hors
du lieu du bureau ou ailleurs, qu'en leurs charges & departemens,aulIi ceA:c rigueur ne s'ob.
[crue plus.
Au fueillct troi~ celis [ch.e [ur les charges
& formes des arrefls de la Chambre,l'Authcur
en faiét de cinq [ortes, m~is il n'y cn a que. de
quatre, dla'urarit que les parties qu'il appelle
payees à recouurerJont c,omprin[e:; entreIes
parties rayees purement, comme nous auons
cy deuam deduit bien amplement;
. Au fueillec crois cens vingt & vn,[ur la queflion,fi vn Auditeur Joit eitre receu aux au cres
gardes de la Chambre,incontinenc apres fa re·
ceptioll lans examen, l'Autheur [ouHicnt que
l'Auditeur Ile doit cHre receu fans examen au,"
au cres cHats de la chambre, qu'il n'ait exercé
dtat troÎ s ans entiers, ruyuant Vil certain arreft
"lu'il dit aU0ir eHé donné par le Royen fon
Coureil priué,mais il s'abufe, c' eA:oit arre~
:..
de la
vn
�le GuIdon des FÎna1'Jcej:
J2
dela Chilbre.Eë nc {~:lit pas rAucheur que d;':-guis{ il y a.cu vn ~rrefl: donné .par le Royen fOll
con ell 'Enat, lc crodldme du mOlSQ :A1'nrtl:
tnH cinq cens !oixante &treze, at lequel il ea
dit que ~orëfiïailanc lëSAildlteurs eltâs pour=e 5 des cRaiS de Maillees ou Correéteurs oes
COmptes,Ièrol1c reccus cfdits efl:ats, .fans efir~
fubieéts à autre examen gue celuy gUI aura eRe.:
faiél: à leur receotion audit office d> Auditeur:
& depuis ce (el~pS , la chambre n>en a plus
faiél: auCLlne difficulté. Vray eR que ie ,fètoy
bien de l':1duis de rAucheur; en ce qu>il dit:
'1u'vn Auditeur des comptes ne deuroit efl:re
teceu qu'il n'eufl: eflé crois ans demeurant
chez Vil procureur dd compc~s : car l'on I1e
reçoit pas des Co Il {ci Il ers és Cours [buuerai ..
ncs, ny és Bailliages & Sene{cltaucees, qu'ils
n'ayem bien efludié en Droiét, ou pour lè
1110Îns qu>ils n'aycnt eflé guelque temps és éfchoIes de Droi& pour y eRudier: & n'y a ft
petit arti(an gui Coit l'CCCli en vn meRierqu'il
n>ait premierement faiél: (on apprenciffage
foubs vn mailhe du meHier.Il ne faut pas penfer qu'vn homme ayat elté deux ou trois mois
feulement à apprendre les ordonnances par
cœur, ou le Guic!<>11 general des Finances, &
autres {cmblables liures & inflruétions, [uree
puiffem incontinent bien cnrcndre les Finances & le lb! de la chambre j mai s il faut d'auanrage qu'il aye veu plu/leurs compecs & acqllit~,
iceux côliderez, & prins garde comme ils rom:
1
G i
�-Annotations flr -'
drdfe.z & expediez. Outre ce qu'il ait dre{f~
plufieurs comptes,& qU'JI aye befongné foubs
deS'Auditeurs en la chambrc,eme-ndu les diffi.
culte1. qu'ils fout, & fur icelles voi r plul1eurs
arrefl:s de la chambre mis [ur dlUers comptes,
& qu'il aye apprins du procureur des comFtes
auee lequel il demeurera, ou de fan maifirc
clerc, beaucoup de points qu',lne pourra pas
aifémem fçauoir & entendre, en lttanr (eulcmcnç les ordonnances & infiruétions fur le
faia: des Finances, efqueJles infiruétions ya
plufieurs fautes & erreurs.Et 11 par ces moyens
ce perfonnage ayant efié bien infiruit,efi employé en quelques chargeli de Finances, il fe
rend encores plus capable de l'intelligence
d'jcelles.
Au fueillet trois cens vingt trois [ur la quemon, que c'eft d'vn droia: de tèigneuriage,
l'Authelolr dit que c'eH: le droiét que le Roy
prend pour la fabrication dei monnoyes,com·
me l'vne des principalles marques de fa fouueraineté. Cela eft veritable, mais quant à cc; qui
fuit que ledit droiét eft t5t pour ce qui dl: forgé aux monnayes du Roy,que pour celles que
. font faire les particuliers, il s'abufe : car il ya
ja fort long temps qu'il n'y a plus aucun feigneur particulier qui face farger monnaye en
ce Royaume, & n'y a plus que le Roy. Ee
quant à celle que faia: faire Mon[eigneur le
Duc de Mompenfier, c'cft comme f?uuerain
de Dombes:l'Autheur dit que le Roy pour fOQ
droit!
�___...../e....G
: : : uidonlJs Finances.
Jj ~
droÎét de feigneuriage prend . foixante cin'}
fols pour marc d'or, & quatre fols ~x denier s
our marc d'argent:mais le[~i{s droi~s de; foi·
xante cinq fols & quac,re ,fols fi~ del1lcrstour.
nois, n'one coufiours eftc parell~ 3.& peUuent
chanoer fe!en la valeur des marcs,d'or & d'argent ~& Celon le pris qui eH: dOIlJiQ 'au ll.1~iRre
pour [011 braffage. Car ledit droia proprerné,
n'dl que ce qui t'culent de b01l3lj l K~y-outre
& par deffus le fin qui eft en laQ.i~ Jononnoyè,
les frais de la fabrication deduit ,..ainli qu'il Ce
verra plus amplement p.a.: le difcol.Jrs que tcn
ay cy deuan~ faié!.
,
,
Au fueillet trcüs cens vingt fix ,fur la que.
iliOll, [çatH>ir quelh; dtffer:e nce il ~ :'l!ençrele
Doma ine de la CourQnne '& le Domainedt.t
Roy, l'Auth eurpo udadit e differ,ence diaïn.
gue feulement le fonds d;auec le reuetnl; mai~
pour cela ie n'y mets pOÏllt de diffÇl(ence,~~r Je
reuenu ea de mefme nature que le fonds,& n'y
peul' auoir de difference, linon pour les tèrres
nouue1lement acquiCes ou adueoues au Roy_
Et quant à la gabelle du Cel ~ ub1ides, & autres
impoficions)ellcs Ile [ont du âomam c. u 0YL
.9uelque long temp~qu 1 y aIt qu e es fe le":
uent, au1li ne fe re~oyuent e les par les ece- -lfé rnruD omain e: & n'y a ue ce ~ui cIltre en
reüfs comptes qui Ce puiffe appeIfer Domaine, "
cxcel'té les droiéls de feigneuriage, foiblage,
& e(,nar<:eté" pour les 1 egalles & les francsfiefs & nouueaux açqudh. Tous lefqucls
G 5
�r. - -
-
' .
-
Annotations flr-
droiéh, que l'on peut dire domaniaux, re re';
~oyueht par des Receuellrs parciculiers ott
commis à la recepte. Et pour monRrer que le[.
dits droiéts [ont domaniaux, il en dl: encores
en qudques c'o mptes des Dolnainesfaiét cha..
pi~re ~u mentioh,à ne.a nt toutcsfois.
. AttrfueillCt' trois cens vingt neuf fur la que.;
fiion,qudle folennicé l'ciD garde à vn rabais de
ferme r H,el.l dit que les fermiers du Domaine
peuucnt d/!tnahdet rabais, pourueu qUd la non
iotlyf(:.nce l'rouienne de la guerre, famine, &:
pefl:é, fuyuanc l'ordonnance de Moulins faiéte
en l'annee mil cinq cens foixance fix : mais il
err~ , parce que ladite ordonnance porte que
le, fermes du Domaine dcliuent elhe faiétes,
à la charge de ne demander aucun rabais, finon en cas- de guerre & hofiilité, & n'y corn'"
'prend la f-amine ny la peRd. Et quant aux ormatirez feUes font bien declarées parTAu.
theut, & fuis bien de [on aduis en ce qu il dît
que les-rabais ne dturo'ient efire oéhoyezny
verifiez qu'en fin defexpiration des baux à fer.
me, pour voit la perte & le gain, comp/en~ei
enfetnblemenc de qllelle fomme aura eRe faItt perte par lefdiéts fermiers, & ccpendandcut
accorder furd::mce au lieu dudit rabais, pa:tce
qu'il s'eH trollué cy deuant des fermiers, lefquels ay ails eu quelques perteS en la premierc!
()u.feconde annee de leurs fermes, ont obtenu
des rabais de groffes fommes de deniers, t3C
ncanrmoins és annees fuyuantC$ de leurfditeS
ferme 5,
�le Guidon des FinanceS.
J4-
fermes, ils ont' faitt beaucoup plus de gai!l
( leurs fermes payees )que ne montoient leurs
pertes des premieres: & pàr ce moyen te que
1'01\ penfoi t qu'ils auoyent de pené , leur
tourné à grànd profit, à quoy mef{j~urs des
Comp tes deuroienc bi<:E.. rendre atde-. _
u fueiller trois cel1S trente quatre, & fur la
derniere quefbo n, à f~auoir, ce qu'il.faut rapporter pour la Io<:ation des amendes inutiles:
l' Autheur propofe qu'apresque les redeuables
des amédes, ou bié les heretiers ont efté rêdus
inColuab1es , & qu'il eft apparu aux luges des
lieux, par les dilig'tncés qliÏ en ont efté faietes, que les condamnez 11' am aucuns biens:
lefdics luges e111a pre[ence du Procur eur du
Roy, doyuellt faire publier au rabais,& moins
di[ans, icelles amendes, à fin que l'on en puifi"e
tirer quelque chofe: il fe trompe de dire au rabais, ains falldroit que ce fuf!: au plus offrant:
mais ie ne fuis pas d>adui~ que J'on face les
proclamations &,b•ltlx deCdiétes amendes inutiles, pout euiter aux abbus qui s'y pourro ient
comm ettre, que premierement lefdites diligences n'ayent eRé rapporcees tilr les campees, & ICelles veües & iugees par la chambre,
eRre (uffl Cantes & vallables, & faut rappor ter
exploits de perqllifition , faifie & ventes de
hiens meubles & immeu bles, & empri[onne.
ment des perfonnes s'ils fe peuuenc trou uer:
& s'il nc. fe trollue aucun s biens, fera rappor té aéte de carence de biens, expcdiee cnIafo rme
ca.
�· Annot.for le.Guid.dcJ Finance!.'
me qU'lI dt cy deuant diét fur le chapitre des
<ieniersrelldus &l1on recc:us du Domaine: &
le tout ayant ea-é veu par la Cha;nbre, fi c:llè
c>rdonne que les parties de non valleur ferollù
baillees à recouurer au plus offrant, les
officiers en feront faire les proclamations & baux, pour en
cihe faiét recepte
'1
au prochain
compte.
*'
FIN.
e•
.,
.J.
...
}
���
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Title
A name given to the resource
Livres anciens XVIe siècle
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Title
A name given to the resource
Le guidon general des financiers, contenant la conservation & interpretation des droicts sacrez & inalienables du Domaine du Roy & Coronne de France. Avec l'instruction du maniement de toutes ses finances, tant ordinaires, qu'extraordinaires. Necessaire non seulement aux comptables d'icelles finances, mais aussi aux gens tant ecclesiastiques, nobles, practiciens, qu'autres, pour eviter aux saisies de leurs fiefs & temporels, ensemble cognoistre les torts & exactions que leur pourroyent faire les receveurs ayant l'administration & recouvrement à faire d'iceux droicts. Divisé en cinq parties. Par Jean Hennequin Champenois
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Hennequin, Jean (15..-15..)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Rigaud, Benoît (15..-1597)
Morillon, Claude (1574?-1621)
(Lyon)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1595
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
[8]-304-[16] f.
in-8
application/pdf
Description
An account of the resource
Sig. ã8, A-Rr8
Epître dédicatoire de l’auteur à Mr de Sainction, datée du 18 mars 1584. Avertissement au lecteur. Permission accordée par Delanges à Benoist Rigaud, le 30 septembre 159417/09/20 Bandeaux, cul-de-lampe, lettres ornées gravés sur bois
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BUCA_Le_guidon_general_des_financiers_68410
Relation
A related resource
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