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Ifr.5o
Éditions du
Pe lit Echo de la Mode
I.RueGazan .PARIS,),
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Publlcitlons périodiques de la Société Anonyme du " Petit Écho de la Mode u,
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PETI;'t~s:
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M. d. CRISf:-lOY : 298 l 'I-.au qui do,l. - 310./ a Conlclcnte Je CilbtTlr.
Eric d. CYS el J.an ROS MER : 21(\ La Comle r f J.th.
Maa •• 1 DURl: 216. ,uademoi"ll. J'lIavle, nr, ana.
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313. LtI FlaIlLE. d. flan on.
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H•• A. DOURLlAC : 261. Au-"... d. l'amour. - 200. J. ne o<u. pa.
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Victor FF.L1 : 127. L. Jardin dll rlen.e. - 332. Au Jr/à du "ordon.
Ja.quOl d • FF.UILlANTS : J05 \fadarn. cherche "".,endrt.
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JatquOIdcsGACHON : 148. Comm. une /",. .aM ,ou ... - 330. Ro-c,
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J•• _ HÉRICART : 272. 1 et Cc.",. nouOtO'"
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Mn HUN F.RFORD: 319 Am" J. c quellt
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r. TR!1.BY : 21. lliv, d· .. mour. - 7!l l'rialcmp. p.,du. La
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61 L·lnulil. SacrIfia - 97 Arlcllc, J.une fill, m.dorn • .
- 122. f e /),olt J'o/mer. - 141 1 .. Hou. Ju moultn.
M.urite VAnF.T: 225 l.a Cru'!l. Vlc/olr•.
M.".
'6.
C. de VÉRINE : 255
euil.
T.II.
'lu.
Je ,"/J. -
274. La Chanson d.
V••co d. KF.RF.VEN : 247. Sylvi.' .
.. du VEUZIT: 256. La / .0nM//e.
d. VlI>OUlE : 2i8 I,u N'Juoeaux Mai/m.
Ad 1. VIGES : 316 La Coupe b",I•.
P tr;ci WF.NTWORTH: 293. 1 a Farl. Eptrdu •
Il Will tHE: 328 Clair. Davril
C.• N WILUAMSON : 227. l'ru d. braI/a. - 251. L'Et/ant/n•• au·
.",e, - 300. El,. prlnet".1
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IL PARAIT DEUX VOI.UMES PAR MOIS
Le Tolume: l fr. 50: franco: 1 fr. 75.
Cinq 'Yolume. au choix. franco: 8 franc.a.
�Ian HAY
Sa part de Bonheur
Traduit de l'anglais
par
Elisabeth BIZIEUX
COLLECTION
TELLA
tdition. du .. Petit tcho de la Mo~
l, Rue Guan, Pari. (XIV' )
••
��Sa part de Bonheur
(I)
1
m:ux
Pf,RSO:-l :-I.\GES 5.\:-'5 IMPORT.\:-ICJ;
Ma promenaùe du matin est &ans prétention et
toujours la même. J. ous habitollS, ma mère et
moi, une ùe ces petites mai ons comme il v en
a tant dans South Kensington, non loin de VenSillgtoll Ganl ilS, ce qui me permet d'y être, à
- lequel Il'e."c.:ùe pa6 qUiUtre
mon pas habl~ud
kilol111:tr<:s à l'heure, - en vingt-clOq minutes,
Je 111':1:>50is là, généralement. J'aime l'odeur
de l'herbe et le bnnssement des arbr -, J'aime
alS~1
1 . enfant· et j'ai du plaisir à le entendre
pal!t·r, .\pr\s qlloi, je IctoulIle ;\ la mai~ou,
frais
t,II )OS puur le déjeullc:r, .\ 1.1 grande surpnse
de 111,1 l11\r' qui ne ln croit pas capable de
m'oc IIp r d 11100-mêm', mais qui, cep nllant,
~s
le d prétendre que mon bien-être 111i est
iUIltfh:1'ent. :\ll1i6, aprè' tout, pourquoi se trac'lsser pUUf mOl? Je sui, bien lom de la quarantaille, en parfaite santé, t j'ai tout le long de
ma rout un nombre surprenant ù'amis et dé
C011,;cillcfS .
fj"llllcurs, le chelllin pal' lui·mêmc
--
(I) J.l titre anglai
GelltlclH,w,
l
~t
de celte œuvre est l'Ile
bi~
Il
poo.,
�6
fad1;.' à
SA PART DE BO_ 'HE R
�SA PART DE
no, 'HE( R
7
Dover Street. J'ai un ami à l'entrl'e , il n'a qu'une
jambe et il vend des fieurs ; il est presque aussi
matcrn el que le sergent ùe ville. A l'intérie ur,
tout de suite à gauche , il y a un distrihu teur
automa tique; je le précolll se de préféœn ce à la
queue all guichet , Pourqu oi diable certaine s personnes, sllôt qu'elles prenne nt Ull billet, quel
qu'il soit, perdt:nt -elles une partie ùe leurs facultés d'obsen atioll et de sang-fr oid? Je conlabS~>
et
bien cette station dans II;! bon vieux h:l'~
j'al appn à la mieux connaît re encore ; al1"\,>i
n'ai-Je aucune difficul té à tromtr le quai cn <[uittant l'ascens eur,
Je me demand e sou\'\:n t pourq1101 les qunis de
métro sont toujour ' si loin dc l 'a"cClIst'llr. l'r~\1ez
Dover Street, par e. 'emple : Une fQis 1'ascen :,enr
au bout de ti;t cour c, environ à "111gt mt·ires de
profnnd eur, je pense, YOU' tournez à drOIte et
11S
à parcour ir. Ceci
VOliS a\'l:z douze mètrc,
de la " a ion
ramène 11 quelque ;;01 te en <1ehflr~
tour l 'Z à
et snllS Dover street. EnSUIte, vou~
gal! h' ct devez hire c111qllante pas. C> qui 'igmfie que vous a\' z rlépassé Dov r Str ct et que
t) lrtlez 'nvous C:t . sonS Picca(lil1y. Alor , \'01l~
o'l gauche , vous dc"celHlcz di '-neuf
core uue f01~
l'cl1sln gtoll c't <
ntlHche s, cl le quai pour ~nlth
que ce dOlt Hr juste
votr droite. J'ai calu~
<le 1'hl\tel Ritz; je me dClT1::1 \1(1(' "j
e11 li ~SOl
l'alllllin istrntio n du Hitz connatt cette pnrticu l '
di'nts denai'l It avoir un IlS('e~ur
~cs
ri
le" mettrai t (lirectc1l1cnt ::lU métro. Il
rplÏ
pn"é
t \Tnl qu' Ics habltll" du Rltl. Ile \'oyng lit 1>n3
en 111 \tro : c' st (lol1l1J1age 1
A\'llllt Ilttci\1t le quai n qll'stio n, je me dirige
a c,".t', du
tOlljours au mcm' ell1lrOlt, C'~.,t-ùdire
dtstrihl lt. ur auto11l·ltiquc cie chocola t, carnm l'i,
que
la seule (h~'
etc., ct, lor C]ue l' tralll ari\'~"
j'al' tl faire st r\'a\'anc er ci11q pas ct i> me tr IV
à l'inténe ur. (Tl est à remarq uer C)U' 1 ~ conduc tcur, d ml·tro ont le chic pour arrêter k'ur m:\c 1111' toujour s au même ct1(lroiL) Après quoi, je
1 s arrOts ; au trOIsièm e, j desc nds .
c01l'~
.T' pourrai s aller chez 110U' à pied - c'est tout
ma chèr' mère est toujour ' la, quelle
l'l'l, 7' l1ai~
,
9m SOIt l 'llCUfl' ;1 11'111C11C je rentre. Heureu sement
il n 'y a aucun (hfTérence entre un taxi qui arrive
'f
�s
SA PART DE
BO~HEUR
de Do\ el' Stre t et un qui arri'vc du métro VOISlD.
Mai. je m'aperç ois, htlas! que je me suis é· Il é
dans une digress ion un peu inutile sur la façon do!
voyage r dan,.. le mHro. Ce que je pensai:- seulelJl('lJt rac IItLr Hait une aveutur e qui 111'est
arri\"te
dans Ken::ill gton Garden:>, awntur e saus laquell e
tout cc qui suit n'aurai t pas existé.
C'étaIt Ulle chauùe matinée ùe printem ps, 1 s
jeunes feuillag e" 1Jl baumai ellt. Je l1'ét~;f
assis
ùans mon coin fa\'mi, pItes Ùlt rond-p illt, d
j'écouta Is le. mille bruit6 qui «s'agit lcnt. aut01ll de moi.
Tout a coup, à ma drOIt, j'eus COlbClenc ùe
<[ullqu 'lIl1 e a 'ant de signale r sa pr~sel
'C par
uu léger tOUS,"Clll nt.
Il pa:-~
'mis-je les bornes de \'otre imlulgc n •
IUl~1
ur, ,i je vou' denwnd al6 d'être ass z aitt! LIe pOUl' Ille faill.' la chal itl: <l'une al1nm<.
tte?
- J'ai un bllCJuct, s'il {lcut VOl - ttre uttl.:',
dis-je, un pel! SUt pris par tant <1 fi'uls de thé·
tonql1 • l'OllHZ '\OllS \Ol!
- .le cI'ams ql1~
non,
peu dl tlicllc.
J\Xl litai le g-c
la IUlllÏl: r jmlltt.
-
nl~'IJ(
t~
UI SCI
Ir?
.1ollsie ur. Cc m'e t un
U( el'sall
n\'ce le pouce, et
\'011:1! lI5-JC.
Apre
;\h:rci .
V01l5,
~lo1Jsie'.
.J'all\lm ai ma pipe ct mon cOl11pngnolJ fit de
•
- VOUIC7-\'0116 vous as t:oir? continu ai-je.
Il y fi' ail ullC chal~
à l'tltt> de moi. !.('fl gardien dl! jardins publtc' , que j'accu 'C d'encou ra~tl'
la sclllilll ltai~.
laissen t toujour s k5 (hai
deux 1 ar dt:t1x.
\'0\15 He
tns .aimahl e, Monsie ur, annonç a
mou Douvel mlll.
- VOII ,"011 Nes lr\ c{'lt1l1ol1i t1 " T('!>Ol1di -je.
\ r imeut, !If 01151 11 r? ~reci
bi II de l'avoir
rctnarq ué!
Il av,ut l'nir d' Il °lr lout ltcun:\t -.
- Et- qlle, 1 al' h. anl, vnll ('ulth' 'rin. l'ort
dt: uet de la coun:r atloll? dcmand al-je.
�SA PART DE BOXHEUR
9
- Justement, Monsieur. Entre moi ct \'ou~
pardon, entre vous et mOl, - je prends d s kçolls
de conven;ation ; J'essaie d'améltorer ma faç 11 de
park\". A propos, j 'cspèœ que vous ne m'en '.:oule,o;
pas de vous avoir abordé de la 60rte? On T 'tt
voir que vous êtes 'lu Iqu'un de bIen, alors.
- Allons, diS-le, pourquoi faitcs-vou œla?
Pour une femme?
- _'on, rten de la sorte. Avant de pe sel' à
cda, le dois me faire un s luation. J'ai t( u', 111.
H' ambibeux, et, si un homme qui ...·cut aILr
lom n'a pas un parler cornet ... , c'est bit:n dltbUant!
Cctk phrase conclllante l'avait un IX!u contrari~,
aussi l'avait-Il lâchée vivcll1<:llt.
- J'ai eu cette idée-là il y a quelques e·
mame', J'ai lu une annonce dans le jourtlal (lI
me n0111111a un hebdomadaire pourvu d'nne di n·
tèle assz cr 'du le) et ça m'a tracassé ensUlte, Je
l'ai là, 51 \Ol1s \'onlez y j t r un Oup d'cciI?
Ensuite un bruit de l'api r qu'on dtplie.
- Elle commence id, . \lonsieUJ
.
- Je suis maiblureusclllcnt a\'cuglc, di. -je,
\'oudri Z-WI1IS tilt! la lir'?
Tl1util' de dnc que 1110n compagnon en Hait
absolullIent incapable. D fait, il avait pcrdn
l'us3ltc de la paroll', L'embarra tt 1' inC)l1il tude
s dC\'tllaicllt Il toute "a p ŒOlllle. Je <;rntais
presque la ~hakul
de sa gên(! • 'aturdl 111cnt, 011
• t habllu( à ce g<:un: (k 'ituati011; le,; "115
s'lIna~1et
adopter une c rtain cont Ufll'C eu
la pres~l1c
d'un fl\'ctlgle - llll peu CO\l1tt1 S'Ils
lateut de ....unt 111011 i'u r 1 curé 1
T'dtt à p~tl,
son calm~
lui \' Ylnt cl 11 lI!~e
le1l11 la parole.
- ]<è ,'ous det113nrle hl n pardon, Monsieur ...
Je nc u\'uis pU' du tout. . J'e pen: que JC ne \'OIlS
al pa~
YC'" et qu ..• ..
.
- l'as le mOItiS du \1lond ... , au contraue, vous
m'a\' z f.. it plaisir. Cc Cjll \loti!' ai\lon~
1< mi ux,
non aut!
fi\' ugle., c'est ju l ~melt
qu'ou ne
RltI:tICjUC P,\
110tl
infÎnlllt(>. l' ut <: t là!
- .le compl mls, dIt 111011 COlllpagnon, 011 a !)a
fic 1 t , hell!?
l'Ul Il 3J uta :
A 1ft guerre?
�IO
SA PART DE BONHEUR
J'en con"llIS.
}! 01, j'ai en de la chance, dit-il; à Ypres,
j'al reçu un bout de shnpnell, mais on me l'a
enlevé.
- Yous étiez dans l'infantene? demandai-Je.
Dans les mitrailleuseri, machines à
ui,
oùe' .... 'ous lotions si.', j'étais le numéro un.
\ .ous portiez le trépied, hein?
- Et je faIsais partir le coup! Où étiez-vous,
M'JUS C'lr, SI je peux 111e penllettr.e? ..
1le tait, dans le g-(.nie ; mai:,;, la plupart du
t II ) , j'al Hl' dons le Service des Renselgnen nt..;. ~ous
en n:parh:rons plus tard . Maintenant,
j' \ ot! rais cn utelHlre d:walltage sur y :' fa·
l ' l'S
leçon,;. A proP()~,
j ' trouve fju'il est temps
qlle n(lllS nou~
]lrl·.;cntion6. ilIon nOlll est Barry
SJIt.;!'". l'lIls-je c011l1'lÎtr' le vôtre?
.\lf 'Œe\\'Ollhy, ",Iollsiellr.
OUs n'l'tes plus dans l'armée, je suppose?
'011, j"1t repris 111011 ancfell m(.tier (1'~
ctri ' Il. Jc 111'; un hall ouvrier : montage (je
T. S . F. ct tOllt c Ut:: paltie-~.
Vous . 'ri'l
(t n II SI j' "ous (li al'; 1 nombre cl' po te."
G lpparcils '\ . g-nl0l1e et à lampes d
d'amplific.it'Ir;; quc j'ni montés!
- J'ai IIll JI ste à lampes, dio-je, il m'.:st
pre 'II! indispensable: il me remplace les jour.
nIU
��12
SA PART DE BONHEUR
En avez-vous un, là?
- Oui, je l'ai apporté ici, pour étudier. Il faut
que Je l'eUVOle demain, ... et il y a quelques répon~c,;
dont je ne suis pas très sfir ...
DItes-moi le questions?
Alf ouvrit un papier l:t commença:
Doit-on dire : «II l'a mariée» ou «Il l'a
éponsle »? - «J'ai cassé mon hras. ou «Je me
sui.; ca~!;é
le bras. ? - « Cette alcool est très Jorte •
011 • Cd alcool est très fort.? - «Des gens fortun s» Oll «Des gens riches»?
• l ne affaire
cOllsé(l'lente. ou «Cne aITalT> Importante.?
Il y C11 avait eUcore blcn davantage et il me lut
tout Jusqu'au bout. Alors, avec ma faible assIstane" il corngea quelqn's r{'pouses.
- J' vous SUIS hl n r connaissant, Monsieur,
dIt-il. fjllalHl nous dhll s fini. Cc qu'Il y a de fir,
c\:,;t que je \'(~u.·
faire dcs prog-rès.
- Je suis Ici presque tous les jours, "er c ·tte
heure-cI. Quand vous le voudrez, apportez votre
tr:n ad, nous l'attaquerons ensemble. Ma couversab.,n 'en améliorera l'l1lt-th' anssl.
" Terci III fi nïmellt, :\rotbicnr. ~ "atun:llemcnt,
ce 1 l juste le début <1 1.1 ho " !\1nis, comme
j 'Olb le di al : il faut COll1melller par 1 C011lm IC 111("nt, C'est pOurqUOI, (l'abord, je dois finir
c 1 rcll1icr fascicule, lJl1.llltl j' 11 serai capahle,
Mr. 1" cltek fi un autr mIr' tout prêt pour moi:
F.I ilibrc ct l"'~IS)/Hùif.
l,:., c'est vraiment ce
ql1!
lin h01l1!n llnl-
mieux
�SA PART DE
BO~HEGR
13
que la plupart toutes les ficelles, mais mon
cœur n'y est pas ... Est-ce que je peux vous raconter quelque chose?
Apparemment, il ne m'avait rien raconté jusqU'iCI!
- Allez-y!
- .Tc vai' vous dire quelle est vraiment mon
ambitIOn ... , mou rêve de touJours... Je youùrais
êlre acteur, artiste comiquè aux Folies ner~ècs
1
économies eu leçons
C 'cst pourquoi je ùépense m~,;
de con\·crsatlon ...
- Je ne pense pas que la correction de langage
SOit inùispensable au music-hall, observai-Je.
... ·011, ~lon
'ieuT, mai:, c'est le Traité d'Equilibre ct ['as oHHalité que je guigne ... ct, tant que je
n'allr.li pas lini l 'autre, je ne l'aurai pas. La persunnalité ... , YOllil cc qu'il faut pour la rampe! Et
c'c l Ju~tcmen
ce que je n'ai pas 1
- <..ln'en sa\"ez-vous?
- l'arec que j'ai •..'ssayé, Monsieur! Pendant la
guerre , il 1'ari~e,
quand on se réunissait pluSieur.; copains ct qu'on or~anislt
un concert, 1~
tOlre d ' . c changer les lÙl'lS! Vous savez, c'etalt
l'adjudant qui pré 'idait ct puis une demi·douzaine ùe ous·ollic1ers, aligné:; sur des chaiSes de
ctlbinc, ail premier rang' ...
- Et YOU n'nvc;r. pas r'u..; I?
- ... 'on, i lU1/ialS \ln four ... On me iffinit. ..
Tll It le moulle se moquait de moi. Les type;; du
fon 1 cr \'nl ellt de nn: , lI1ai~
pa~
de ce qUe je
dl al'. I1~
s
fichaie.nt de III 01 , 1" 1 ur tll (lcl1Wnd '.
apn.:,,! • 'on, pag <1 'entrain! pas t1 p r ol1nait~
C'l
: ~t
hien l·l11U.:!lant! A part ça, tout allait bien,
i" roi,; . !'Ile; chawons (tai nt t "l1~SI
., : je les
l'tIll l''':l lÎs "llloi-11lf:mc. Cepcml.llIt, 1 111 'Illettre qu'
j' li llilc, Je lié l'ai jamais c!l,ml":" ... Hll.., n'~t:.ul
pa dl~é
le cc puhlic-là! Je 1'ai tOl1)r~
r.éser.
\"ée... Encore mai ntcnant ... j'attends U11e occaslou ...
- Qu 1 en cst 1 titre? demandai-je;
h\ 1(h:1l1111cnt, il alh:!ndait cette que:>tlon.
L(s Ihm.''1 qui touchent le harwg saliT
l/'apf>rocltcroHt f!1lJ1jJÎ' des mielwc , r'·pliqtt'l. AU
a\'ec un tl10<1 stc tl"rté. Je yai~
\'ou~
chanter le
pr 1111 r coupl t. Je sais quc veus n' 'U parlerez
pa , IlJouta-t-il dans un C.·ces d géuér use conn.mec.
�SA PART DE BO. 'HEUR
14
II pOllStoa ;;a chais
un peu llus près, plaça sa
main !'ur mo:t1 glnon gauche ct entonna !'Oll eoupl( t d'ulle ,"oi.· q11l lempliS5:li t cntiüLm"nt le
parc.
- Pel! lZ'Y01;S qu'oll m'écoutera? me demandat·il quand il eut fini,
- 11 fauùra bIUJ, dis'Je avec bonne foi.
- :'Ikrci de cette parole encourageante, !II onsIeur
Al Ota sa main de mon genou et resta 6i1encieu.. Pu i5 il SOUpll,t, E \'idcITImcnt sa harùies~
l'abundOllnait elJCOI ,
Je ne sais 1':15". Je n'alTiverai probahlctIJ"nt
j:ll1l,l1(5 fi rien. ;'lIon patl\'re bonhoU1me d( père
a\'ait blt:n raison! Il aVilit l'habitude cl\; me ùlre :
«TOI, .\lfie, tu Jestra~
à la maiSOll! Tu es \lll bOI1
à ri n, \' Ilà c qne tu es! ln vrai bOll à TH'II! J
D'un S i l , i\ s'ccL trompé, parce qtH, , à YI ct; ...
EddcllllllCllt, 11 liE J ~ \lnlÎt pas pr \oir la gUl:t e;
ntal~,
d'ull <lutH: côté, il a eu joliment raison 1..,
Ali soupira de nouveau ...
- Vit-il toujours? dClllandal.j('.
,'011, .:\lOllslcur, voilà bientôt dix an qu'il a
étl> r"joillllre tIJ[I 11lÜC : Jœ ta~ds
cl 'aviol1s, pend,mt ln gunre, l'out filll, Je crOIS, CcpCllllant, qu'il
11',lvait P,l tonjn'Ir tOIt. 'n bUll à rien! ElcctnU 'II t lIJOntCtll d T. S, F. : voilà ce que je suit;
(t cc que je rt! t rai! I,e anntnrl'5 ne s nt pa
pOllf 1110i ni pOlll' von
11011 pIns maintenant, je
sUPP
"'ous Sl11111lCS tous Il II.' mi au m1lraTt!
l
- C' ~t hiL Il c<.!l'tnin <Ii -je ,:;ilTlJllctII nt
sans
savoIr Ip:e l me trompaIs sur nos deux avenirs 1
Il
~hRliHC
Autt foi
(·t j' Il
\Its
y a c rtuin
plai nt
vue, 1 s
toujours
trop d
lE RIDEAU
de th ,lIt 11aluIlJ1muIl, il
J l'clac!
qllI, maillt lin It, me
moiti. Par (' 'c1l1pl , si je VAis à 1111 rchnn UI
t 1 ~ j ux rh mots 1l1'a1l111Sent
autant - (t m"llH' l'hl , - mals, s il y a
dan \.'5 ou d 'dTct d, sr ne, j'alxl11donne
�SA PART DE
nO~HEUR
15
ma place et cherche quelque chose de plus divertissant,
Il m'arriye parfois d'aller au foyer des artistes : j'ai là de bons amis, Cependant, je n'y
valS jamais sans invitation. On devrait réfléchir
séneusement avant d'aller veir un acteur dan~
sa loge : il est si complètement à votre merci!
D'après les informations de Maudie (j'introduirai
Maudie un peu plus loin), l'actrice est dans une
sitlLation sensiblement meilleure, car elle peut
toujours é,;mcer un visiteur en prétendant qu'elle
change de costume. Alors, elle le fait attendre
en plein courant d'aIr, indffiniment, jusqu 'à ce
que l'habilleuse, ·nire-bâillant furtivement ia
port', annonce triomphalcmcnt à sa maîtr 'sse que
l'ind ésirabl e a abandonné ses posItions!
l\hudle est la femme de mon ami Hal Homer,
lequ el se fait Ull moyenne de trois cents 11\ res
par semaine pour faire rire Toul-Londre plus fort
que n'importe qui.
La prel11iL're fois 'lu
j'al rencontré IfnI,
c'ft, it à un concert du front, près de Poperinghe,
au rl~)1t
de 16. Son r~petoi
, ce soir-lh, :l\'ait ",tf
de premier ordre. C lui-ci, sachant que je partaIs
ea Jlcrmi~son
le l 'n<1cmatn, ~tlrmoTa
sa tllnidlté
pOtll' me dClTlnnel r ~i je ,onlflio; h!en lui rendre
un se "ic : . 'l r 1ll1lJ(', 11 e elit-il, Il touchaIt pns
l'alloc ation 'lcconlée uU . ' f mille..; de m(,h!li<;~'
et l:l matériel1 ' ù B 'lltam s mhlait cn ao; l'l, l1la'l"'ni!>
pMture. Ne p()ural~-je
pa,.; parler a qUI rI\!
droit pOlir meUre k,.; dl()~
.lt! l'01l1t?
J' 'liS la chance (le réllsslr elan me" cIo.:mnrcltr'!'i
(,t j' '11 fu:; l"C()I11PCl1<;', l'al l'a1TIt~
lIe r1"\1X
br.1H' '; g'cns. J'allli voir. Tau 1 il TI lh:lm : ~ns
p'iitl pris, ('lIe était laidr
ct cll m'H5 ure
qu' II . l'est encore hiC1l ch\'n lige, m:lllltcnnnt.
IC'e t un fait certain fjU 'c11è do it à L-1 rel101l1m(e
<l. on mal i <l toujollJ'o; chant,! dans les ch r 'ur~,
cl l'111ère rnngée au fond!) :.rai , tout de suit, je
fu
(nfjl1i<; par c;on ~ouri
cour:lg-eu,' t l'optnl;trc hm,'oure avec laqucll dle enclurait ltn
s mhlant <le famine. A chaquc fOIS que nous nous
r VOyOl1:>, c t.~
oca~5in
cn l'st célébrée.
J~
<1oi6 ajouter qu'apr'·s l'ùullistice lIaI ne r~
tourna pa5 à 5011 hureau ; nn lui offrit, n tant
,que pr'mier COllllqUC, un fabuleux. salaÏ1:e dans un
�A PART DE
16
thl·âtre
du
W
-
~t-End
no. 'HECR
laquelle situation il
ace\.) t:l, à cOllùition que su fe11lme ~:<rait
é'galemcnt engagée dan:; la pièce. Ils ne vi", nt IJlu5 à
B<.'l11am; ils ont maintenant un appart 111<:l1t à
hlliglltsbndge t une petite maison à l\laidenhead.
bien souvent leurs deux homes.
'\. Il soir, attiré à l'l!.lysiulIl Theatre par le nom
d _ Bnl Horner, je m'y suis rendu, escorté: rar mon
jeune parent d ami, 'Igel Dexter. J'avaIs 1)as5(:
l'apr~s-I1ith
cn compagnie de AH Noseworthy d
j'il Wll\',\!:> le be~oin
d'un (]H nte morale.
J)q)uis notre pn.!mi':re renc(,ntre, trois t;ellHllt1CS
aUl araVaIlt, nous étlOns (]t;v<:Ilt1S bOll amis , 1:nsOllhl , nous avions tourné et r<:tourné le 5\' s t~me
dl' Hom r Kedick ; «se corriger oi-nlêlll ' ».
Ensemble llOUS avions médité 1 s qnestiol1l' du
gr and homme et en voy':' nos rêponses , les plu$ recherchl 's . Helln:uSel1l<:ut, nous aVlODS cu la
chanu! de rC!1(ontrer SOIl approbation d, aut:wt
que je r ou Val S en jugcr, Jf était en bon che min
o' gagnel sOli diplôme, Icqu<:1 l'auior;,.; raIt à
• attucl\lcr ) 1(' l'our:> suivant: EquilIbre ct l'ersannll/lLi. De pIuS A 1f HaIt \' 11\1 chez 110\1s arranger
110lr' p05t dt.: T, S. F" ·t les pnrn5itl:s n'ttnlLllt
plus qll'nll m'IU\'al:; ~I)unlir,
l'\i d ct III 01 't!OIl a~
is au. fauteuils du bout
d(' Ilot 1 rail L : j'ailll(; III 'a s. oit là, cela 1n'l vite
d' calnd T 1 jnTllhes (1e mes v(li ins ct c'e. t plu
pn' de la porl, . l'cu d t mIlS après 1 1 \'l r du
J'al' Isitf
nc1 ail, • 'ig 1
auta d je l' lit 1J(1L pou ser
c1<: 6urpri!'ô •
Barry, Illon \'icnx, <lit-il (il a juste \'llIgt ans
d, (111(11](\ tI Il <l( 1111 tctl( 'l,illll te, il
t JI rSl1aÙl que Je la Il1lntc). tu a5 l'au tl'avolt tapé
lÙ:ms l'( il de l'un\! <les chant us, !
que cc n'est pas toi?
1 ·tn ~il1
• ' 011 . \ ' aj~'Jc
IUt faire sign> 011 lui Tll" I](lre
le~
'hlllallOIl
1111('
pat «lin r 'gal(l farouc11 .?
Je répondral lTloi-mel1lc, n'pliquai-je avec di-
t J lE. Ii •
• 'Igt l, l-\'idemment, fut uu )1<:11 choqu('.
- ml t'a vu, m' xpllqu.l -t-il, ct Ile a l'ait
eompk t l11ent mballl ! I~ t- que tu la connais
depul 10llgt IIlp ?
glllt .,
-
-
A-t-dlt: un
OUI, bIen
Il 7.
rdr l~
n troTlll'dtc!
'?
�SA PART DE BONH EUR
17
- Et une grande bouche ?
- rendue jusqu'a ux OiT illc:s ; mais ...
- C 'est )laudie ! dIS-Je.
- _\laudie ? Est-C(.' qw.! tu connais leurs prénom s
<Iussi ?
: il y
L t Il de • 'igel Hait entièrem nt chang~
pen;' It du n:$pect . Tl t ntinua :
IIj,.,toll e d'avant -guerre , b in?
e
l H:S(!UC, {li -Je Elle t' t la kmll1c
lIal l TI1er. Ü:it-('c que tn voudrai ,: la (01l11a" tl !
_ OH, pas J10<:1t1\ LI1,Lllt, répliqu a • igll :n'ec
il Y a
;\1.1
la I.n t.tle fran bise dt.' la jeuns~.
l,lus app'tis, .;ant fi l'autre bout!
- t\ l'IC"; tout, dis-je, peut-ltr e ne de\ rm . i pas
t'lllOllra gLr ...
Tu p<.:tlX autter
m 'a\' ltit • ïgel.
discour s de <ralld-p ue,
te~
l'n;" il ajouta a\'cc cmpha'- :
111ms f ire U11 tOtlT <In foyer
Est-c qUI: Il u~
alles la l' préscnt "tH Il;
la
. '011 . Je lllC fal1tll rai pt,bab km nt par
port (lI.: S f\"H<. 1 IIdnllt l'CIllr'a cte.
{J ill lute fermées !
11l1l' ible, Il
t\1 va. \'Olr!
\ 1t lJ(~,
prcvu, nn 1ll.1lI III de l' nlr'acte , une
\ JIIt 111 Il 1Il IH cr "1 j'étOI Je cal ta1l1
r~
h~t-ce
Ll r
que
lU?
prendl
ma cl mande en
mi hi 11nu clos du
�lB
SA PART DE
BO~HEUR
choqua encore Nigel. Les gens de théâtre embrassent si facilement! Elle llOUS conduisit au tra,,'en; de la scène, nous faisant passer tout près du
rideau, pour éviter une équipe d'ouvritrs changeanL les décors à une vitesse surprenante, et, peu
apri:s, nOllS nous trouvâmes dans la loge de Hal
Homer, laquelle, comme toujours, était pleine de
monde, Uue minute plus tard, Hal me serrait
aYec 'ffusion les deux mains et me poussait ~.hus
un LlI1teni1.
- Ça, c'est épatant! Je mc demandais quanll je
VOI1<; revcrrai,;, Sam! la\'c cc verre pour le capitain ! Et-cc que lIlonsieur est un de vos :mllS?
Je pré,;cntai • ïgcl. Hal le reçut avec sou ellthousia me habItuel.
Fn chanteuse dent justcmcnt (1 '.
- Qnelle rang-èc? demanda brièvement Hal.
- n
\.lI1t, dis-je.
Ln <I~n.'ime
cn partant du bout,
BlondI:: ?
Onl.
e}1 Yenx coupés, je suppose?
- h adt IIIl:Ut.
Il \' Il 11 Loute tille colle tion, Ile l'autre
~ t , d lIb l ' I.'ouloil, 1::11 Cc 1l1nlll 'nt, Ilit Hal. A Ilt-z
t, i YOUS la
J Ler u Il cou p d 'l'il, 111011 vieu"
troll\' l, j' l'iuntela! il vcmr fUlller uue cigarette
1 i lYCC "OIlS, :'Ir.linteuant, il faut que je change
JI Ir l.t sc"u cle ln l'ol/plf" hall(lIIdlllse. Excu';ezlU
\lU 11Ist Int. Captain SltClC, Jlui -je \'on!> prés ntcr à 1111 S Lil :'Iloutgomel'? Tille (!, t as ise
d \'Ulb, ParI ce au capitailH' lin!} minllks,
à ~,ît'
1111 pdlt
Lil!
.J'cal Il(lis. IIlle \'01.', rauque J11urmurer <plelque
cho'c, l!lhlllLc lc bnu'se1t1 'tlt d'une pot1:tère de
pelle;,; {t JL fil, laissé: scnl dam; une attnosphcre
SUI alurle de l'hypr', Jkplli,; l110n elltr. . e dan" la
Tllè ", j'wai été ('on"ci nt (1 cette or1 nt. TIal
5' lnit r -Lill: <lan son s:tnctnnirc ,'cc 1 lid"'lc
S.l1lt. Celui ei m'a\'ait plae" It11 gohd ,t dnns les
main, lt :'Il. \1<11 , appar !tllllent, :w:'lIt rIft all,;!\i
ql1iU 1 les li 11', L Slem .. 'i, 1 ét'lit probahleIl. lIt ln li nin cl' jouer. (1.1115 le couloir, k rôle
~Ie
/':111
'lU \11011t lcla!
hn nlell Ilnl ln 1 spirntion cle miss )"Tontgomer)', J'a\'111:> COll lu qu'dIe (tait tille personne
�SA PART DE
BO~HEUR
19
assez forte ét ù 'ellVlTOI l trente-c lllq ans. La ]JÏl:ce
étal t assez calme.
jouez dans cettc revue? de- Est-ce que \ou~
mandai -je.
- Oh! 11011, tLpliqu a-t-elle d'ulle voi,' contrai nte
ct ru-tificielle, COlIlUl l'ou en emploie vis-à-\'i s ùes
malade s (je suis habitué à ('es façons) .
pe:~0l1H;"
- Vous êtes venu pour voir Hal, comllle moi,
sug-gùa i-je.
- Oui, 'est cela. J'attend s lUI ami qui d it \'enit n,e voir ici, d'un momen t à l'autn: ... J'ai fait
du thlâtrc , 11101 aussi.
- Attende /. \"oir, .. , <lis-jl... Lil :\Ioulgo111el'y? .. Je me souvien s maiutcn <llll! JI.: 'oUS ai \'ue
aWl11t la gucrH: .• "(tait-c c pas ùans The Ballalla 's
Girl?
-
Eh bien l ,'ous en ayez, utJe mémoir e! répen-
dll ula compag ne, transpo rtée au, - nues.
Il y a des personn s dont 011 se snuyien t
=-
ml ux que d'autr.::s, Vous menie", k défi é dans
la JlarcTlc des Fruits troptcau :\'. Vou êt 5 lande
et l)lo?de" n'est-ce pas?
CeCl 1U1 alla droit au r[eUr.
Tout à fait c la! Seul ln nt mes ch "cux
S011t plntôt rhtttain s mmnt nnnt, Je trouve que
ahs< lU11ll:l1l 111 rni)l tlx!
YOU C:tc~
.1 > m'étai fait un amie.
ayez quitté la scène?
El "O\l~
( m, je fais du Clnltna .
Ce doit Hl' très illtéH .,c;ant. Oh! à propos
<ll tht.:âtrc ... Ila1! apI clai-je, H s-vou,; 1;'1 f
Pl' S Ill! r{-pondit une voix a ·"ounlk '.
- 1'nulTiez·\'[ ilS t!()I1\' r 1111 rcÎlc dl' < hallleur
à l1U jl\1ne homme de llIes amis?
('Jmiql1~
n-t-i1?
- Ql1el g" 111' d t~lc
vth ...
l,as, j~ l1e l'ai jami~
Tt III sai~
Oh 1 j' \'OtlS demand e pan1on, lIlull vieu " l~t
f,n \'oi:-.:?
.Il ne ,ai pas tmp, mais, ce qu'il y a d {Ir,
c' l [l'Il' c\ l Ilnc furll' \'oi . !
- El-Cl' qn 'il a llljil chanU-?
ùans lu; ronrnt s <le l'arrièr e
SC1~It
TWlll1.ant 1.1 glll:1 rc t il. n'm:a,it pa. !K',auco up ~lc
... (Et j me onta 1 la tn te hl tOll'e d • 1)SIl c~
t
_"orthv .) Il III II lll.l11de qu':'! appr \J(l!-e, il
cc soit
1)1(:11 pel' Il. clé qu' Il 11 'e ntrepr nd qu01 que
�20
SA PART DE BO,·HEUR
que par le commencement, et les débuts ne le rebutent pas.
- Ça n'a pas l'air très encourageant, capitaine.
Qud est son métier?
Ou nier électricien.
1.:11 électricien? dit miss Montgomery soudain
Oui, et un técéfiste épatant - ct un chic
type au,;-;i. Mais. pour le moment, il n'y a que Je
thUttrè qui compt.:. You' sa\'ez comme ça 1)\!l1t les
empol.:::-I1':l" !
E,t-ce qu'il aimerait fair' du cinéma' Sl\;:(,gér l miss )folltgomay. l'arec que, dan ce cas,
je pourrais faire qUf'lque cho e pour lui.
- Vra1ment?
- Oui, j'en suis à peu pr\!s 1\(\.re .• 'aturel1emel1t,
sa \'01.' ne lui ·.:rait pas Il 'nu grand secours : ma
firme lie bit pas de films sonores.
Je cr01S que cela lui serait égal, lui affinn:llje VOltS seraiS extrl:Inelllcnt .recolai~tn
je. 1'ti~
Sl 'ou pou \'iez lui mettre le pied ù l'étrier. J'at
id· gue l'l'cran satisferait tout nu~si
hil'l1 on
nm 1)iholl que la scène. Ce qu'il recherche o\'ant
tout, l,;·e·t une oca~il1
de sc di, ting"n r, l'ourrai -Jo.: \'ou", l'envoyer?
Le téléphone retentit "ur la tahle de Hal, et
5, lllCCOUrut. Il annonça ensuite:
- A la po~te
Il foyer. )[on~let1r
Quelqu'un
pour vous, DUS" Mont '0111\:1')' .... U11 110111 cutl1111
l'rq\ 'n ?...
:\fr. Fln\\'11. corrigea mis~
1 fontg-01l1cry.
n 'mandez,lui Il·o.:Jl(1 l' et ofTrcl.-lui quelque
ch" , fut la cordiale il1\'ltation cl Ill!.
.'1011 dejù mi " l\fo11tg-olllery etait d bout.
- Je croi'. l110n ch 1', que j'ilrll plutAt le rece\'oL, (lit-elle. Vous lie le cOllnai 'Z pa' : il 11' ''it
pa b'lbitué ~t ce genre <l'endlOit. l\lerci Cll\<lud
mGIIlt' !
Il il rejda la portierc ct apparut travesti en
pO,lp&! hollundai<::o .
- .T' \"011 accompa Yllerni, dil-il ; c'esl de l'IlItU:
eût" d la ~Cel1c
t 1 ch 'l'lin est pl in (1' 'mhit he . .le l' \'lCIlS Jan,; Ull milltlt, apiLlin'!
- llnll oir, dit 1Ii~
l\lo11tgOIlI 'l'V, 111 prenant
l t. 1011111 d 1111.: 1.1 U ou lit {o11 1 g-iqïl ment. Je se1111 h nrCllS' si je peu.' aider votre umi.
�SA PART DE nOXHE DR
21
Je YOUs remerci e, répondi s-je. Où pourrai t-il
er?
- Au sccréta ire du tudio lVIayfair. Les bureau .· de Londre s sont à Golden Square . Veile>
trc)l1 n:rel. le numéro dans l'annua ire. Bonsoi r!
C'e,;t spknJi ùe, votre maquil lage, Hal!
entra.
lb partiren t "l1scmblc et ~igel
- Eh bien! tu l'as trouvée ?
- \h! mon pa.uvre \·ieu.-! Quelle décepti on!
H,lllt.. comme troi" pomme 6, maigre comme tin
• 'atllrdle lllcnt, c'e"t tont ce <lU' 'lle: se
CIOll
ID ·t'nt snI' L1 fig-nre qui YOUS trompe ! cl>ucht
anW:l.lnent le pauvre ~ig-el.
SÜI' ment ça et la ,li,;bl1lc c. SI tu pouyais te
penSOU\· nir de ces dC1lX ,.,(:ritL'S, mon cher ami,
encore ùi.· ans, tu t'éviter ais, tIan.- 11.; futur,
~lant
hi Il li' désilluS ions!
,li- 1. ridean est 1e\'é! annon ça. ïg 1 av'~
encore un
gl11t\ Je rdollrn e à ma plae '. Tu l'est
Tl Il I~ )
il sortit cl 'u n air majr,.;tu :1 .••.• S:1m et moi
. T~t
lr1! ng"eâm s nn coup cl'n:i!. ..
Hllllttlt lIaI npp lrut. pre 'lé.
hlen.,. Lil l'a (' rtrlinem ent trou\·é, ...
C'e~t
oh" n·a·t-il. ClI [nrhnt de • fI'. 'ra.wn (Il :'Ifr.
rn..' c!'"au, Sain! (L'eau e",t
1111\\I!. llol!n -lll0i 1111
11 s 111" hoissol! q11e Hal S'II,ttod . e d11lant les
h Ir' ce trwnil ) C01l1bietl me rc,;t ·t-if?
.' ;Jt 111inllt ~.
Ç,l \'1! '011 pOII\'on5 maint uant r:lU ët un
P ,li ( p;lain . Qu' tore 'lue c'est qu votre coOtll11lcnt 0; 'nppell· -t-il?
llJ1ll'le?
\lf • ·n~e\'ortl1.
Qlt·\ 1[('111 li ('(Jllell r (1 ho .!. ..
Ii TTnl dout 1 pIn r <:pectIlC ll!;c'm nt. :
p, 111 <lnCli YOIl/lr,l it'11 f lir<. dll th ~tlre?
L 11I,Ilh 111' l i ' C t ,ttteillt ('1 ne folie très
C0111111un cl' 1100 jour ; 1 Les in :c fair quelque
qui 1 llrtirn cl l'011lbr oiL il \'égèt ; Nre,
clt
·r il·c qlle C'illq minut s, « quelqu 'un .. ùont
" 1 1rle .
.T s:tis, dit TT:tl; moi :111,,<;i, autrefo i , je
n'étai «ri Il'. Comhi 'Il je Ilnï 'nis mon xist 'n( ! C'était 1111< "p"'(' cl frol!'i e, (le pnnique .
Jf' Ill' ,"ovni pa ,,'\nt hmt· 111,\ \'1 dan"> la m ln
ruc, ax c, autour de moi, k . 11I'm • gens; chaquc
s 'adr.~
-
�SA PART DE BO:çnEUR
22
maisoll pareille il la mit.IlLl, là, pour toujours,
toujours... jusqu'à ce que je meUle· et que je
soi~
te Itché sous une tombe jJan:ille à du; millill" d'autres! Je disais sou vent à l\laudie : «Si
sCl1kment 011 pOUVait parler de moi, datlS les
jautIJau x, uuc fois, une seule fois! »
- Les idées ùe AlI ne sont pas si OS{(:5 1 <li,;·je.
Il
\Ult
5l:ulum.nt sc faire remarquer
\:11
tant que
c, :,llll1en. Je ne IIIlSC pas qu'il espère atteindre
1 ... , IlIl11et ùe la gloire. tout cc qu'il "Veut, '(st
sort ,. un ]1 'll cl l'ombre dans l.H]uel1e il \·(gète.
Le Cilllll)(\ scrait l 'Il aussi bien ([u'ant!
11o,c:
c'e~t
]lO\l1quoi j'ai acc{pt(· l'offre aimable de
mis _ [c,ntgolllery. A proJlOs, croyz-\'Ot1~
qu'd1c
bennc ses pn ml! ~ es?
Jl! ne suis pas i sfIre de Lil que je l'étais
a\ant, r':pliqlla Ilal Tl Ilsinmcnt. Elle est une
viulJe ami à :'Ila11<1 et il moi, mai . . \'ous saycz
comme sont les glll ? .. Ils s'emballent pOUf d s
tYl s hizarr 5 t, aprl'S ccla, \'Ol~
n':He~
plus si
(ollfiall(' Il u'l C' "t \Ill drôle d bU!'1I1
que
1 tI1l111la! C\st l1011VLau, ilH.'.·p(riuklltl, lt surtout 'l!~t
un allaire IIlternnlÎollak 1 Et 1 p01nt de
'tIe ci • iI'krnnti()l1an' sur c qni e t hullllNc t
fral,e III sl111bl pas .l:s juste. Je n'ni las hLfltl(oUI' ull e la t't [Il' e :'I1r. FI:1\\l1, tout à l'il ur .
Il '0 Cil P de CIll111W al1slii ...
-
COIl:IlICllt st-il?
Il 1< eml>l il 1'1111
cl C h011111\
ql1 l'on
,"oit il Ilvde l':lrk, 1 lUm,1I1 hl aptes 111111; . l'a \111
de
umurn l' ,\ \. i . (>clatatltc ; IlOll. U1l d ces
OIIS 1111 adn , ;1 1.. · mt
Llll, tl<]11 q11i l'dl Il III 1J'l~,
dl 1. 10111 , t qui Jl \ll ~lt
leurs dl C01\1 1l1l1S 1 S
011 illl" de 1 ti s grOlpt:~,
De. \" U' fnyants, . .. une
111011 ta he fri, { ,... Ill! nir llal11 Il ....
IIa1 (tait 1 hOl1t, pel OIl11itlatlt l'ab' lit l\Ir.
1-) m.
rt
'cc;t lui qui
wOlth .)
(,:,\ 11 '
Il
\'a
s'oc up
a t, ut l'nil! Je nI
11 C 1110111 nt
')tIP • 1 l port
\, Il
1 lait!
1
dl: A1f No cIlle
lu;
t
Lil
t la \' lX cl 'Ull
�SA PART DE
nO~HECR
23
- J'aurais aimé vous recevoir d'une façon plue
wrdiale, mais je suis en scène maintenant ju"qu'à
la fin de la représentation.
Il me prit par le bras et me conduisit à la
porte.
III
DERRIÈRE UN AUTRE RIDEAU
Le 1 llrlemain, je mis AH ~()sel\'orthy
en contact avec le . tudio ~layfr
ct, 10r5 de notre rencontre suivante, à Kensillgton Gal'dens, 11 llIè fit
son rapport.
La matinée était fraîche t ma m~re
:lnut protesté.
- Tl faut absolument cJu je sorte, dis-je :wcc
b :lUCCHlp de fërmeté. J'al un l'elldez-,,·ou,,;.
- ~'est
le printemps. je suppose, ruuarqlla
ma m l'e. Est-elle blonde ou brnue?
.\Ia mèr et moi nous aIT Ltionllol1s C'è g('ml! rie
plai;;anteries.
•
- Je ne la connais pa' encore assez hi n pour
le lui demander. diS-Je. mais je sais q lI'« lIe
fUl1l
du gros gris t qu'. elle. était autrdois
artlll IIr.
- Oh! ton ami 1\;1 ctricien!
"la mère n'en dit pas plus long. mai" me
pre ~a afT~etl1c!sm
le brn~
et tn 'ouvrit la porte.
Je .peu' tr\;, bien ou nir les portl:S 1I0-~!
•
mais ...
Un l mi-h !lre plus tard. j'Hai ù ma place
hab}tu 11e. ,sou. 1- grand marron111er, t. ,après
aV01r r nselgn ~ (ku" ch Ilts sur 1'11 !ln: t 'col1té
un (li-;plltc ntre UI1 fo,',t 'rrier ·t un herger 'irIflJ(.ti~,
je me r Ilf is compte de la prés ne re'
peet I~ 1l5e de Alf . . ·0 worthv.
Est . vou~.
lf? dëmandai-je. Ou bien
parlt:-je ;\ Douglas Fairblk~?
AIf Hait tr s flatté.
- ,\iI! ;\Tonsi ur. dit-il, j ne peux pa.s (lire qll
j'en sois arriv ~ là .... mais j'ai débuté ...
vez-vous et racontez-moi ça! f!te,;-\'a\!
- A~
allé 'Ill' l,ur ;1Il ' cll1 Studio fayfaiT?
- Oui, M0t15ieur.
J
�24
SA PART DE BO. 'HEUR
Quel genre de malsun est-le?
tout P€tit, mais très chic : des glaces
parlout , deti cloisuns Ul ,><-rre, le tout fralchem ent
verni.
- Et avez-You,; vu :'Il r. Flnwn?
- Uui.
- COllll1lellt est-Il? Jemand ai-je, pensan t à la
desC'1 iptiOll dt: lIaI Hom r.
- Il a l'air <l'un {tt,lIlg"I -, :'I[om;icur. Trl's brun
ay,c de rlrôks de petit", yeux qui re~adl1t,
pardessus \'otre t:pal1lL. la glne· derricte , 1 '1ll1allt
<lI. 'il est ell tram de \'ou' parler. Il rn'a dit qu'il
Il dait lui-lIlCrnc ept'ull
ml'loy' cl" l'a~e1c
et
qU'lI avait puur 1!S~tOl
de recrute r l~s
den; nts
pmil Ull n0UHa u film. un granù film u tout Lrituultiqu e '. nalulel lemcnt.
- 011 est k Stlll1i,,?
- Dans le COlJltl d'Es ex. )Ionsie ur.
- Cda peut Nre Il'impol 't où elltre LaytcII ct
CGIIl . kr ; c';st tr~s
vaglH':!
- C est loin de Londn: s. t ut à fait 11 deh01S de la hanlieu e. On cst 11 trai!l (le tn'lllsfo
rlJler tonte la propri't (· pOlir IPlIHlir \' tOUr;] r d,~
illm relattfs à III \ie il la lalllpag nc: à la cha e,
à la 1 ·che. VOl~
voyez le gellf'!? Mais C lle era
Tl
prêt d sitôt 1
L'e~t
!
J'ai cru compre ndrc que le • (énnrio n '(tOIt
pn!': en vIC tout il fait au point. Et IHIlS, au i. il
Y a Il nckur à engagc r. I~galct!n
1
pl:llIs
p Ul' leur installll tion {Icctriq ue tiC sont pas bicn
-
-
l'Ol11'q nOI
arrlt s ...
- AH. di~·j
• la Soci{;té de Studios ~la\'fir
ni 'a tout l'air (l'un
aITair a'!'. 7. hatH ale!
Il est certain que, jusqu'à pré nt. ils III 'ont
l'air ùe fnire /x'aucou p d~·
hruit p IIr rien
ça,
je l'adlll ts. :Hon i ur; mai
un déb llant
(omm moi 11 doit pni> 'aU lldre ù trop . u.
Et pui aussi ...
- Quoi?
Il v n\"ait. dl~
les uur nu ", un j un fi]l
Cil traitÎ de tra\·aill cr .... un
t~n()odacvl
...
- Ah!
J'ai compri~
qu'aup r 5 (1' 11 re l\J
rait
loUjOlll<; 1111 plaIsir de fair n'impo rte quoi ...
- Jolie?
�SA PART DB DO lm R
3S
- Ah 1 oui, Monsieur. Aim riez..voua la con.
lIattre ?
Elle e6t là?
- Oui, Mons1ceur.
AU éleva la voi et appela :
- Ednal
J'entendis un pas léger lur le gazon et &entis,
UDmédiatement, une \"ague od ur dce Jockey
Cl"" (1).
- Je vous présente miss Edna Butteri k, louieur, annonça AU comme il aura1t dit : • \ lei
Hél ne de Troie 1 J
1e me levai et lui Rmli J. man1.
ot~
connaissance, mt s
- Enchanté dt fat~
ck, di -je. Voulez-vou "ous a ou?
t.a leune femme prit la cbaise de AU et no"s
cau lmu. Je suppose que mi. BuUerick doit
environ vmgt an'l qu'elle est menue et je;
t CM, eUe po ae U~
bonne dos de leU!
pr
. , cependant, un grand fond d
n-
(1)
tta boA mardi, en AD.I terre.
�SA PART DE BONHEUR
partir! Est-ce parce que vous êtes photogénique .. ~
et AH aussI?
- AH trouve que je ressemble à Mary Pickford,
répliqua miss Butterick modestement.
- Et vous espérez qU'un jour on vous verra sur
l'écran tous les deux?
- C'est notre espoir, Monsieur; malS nous
sommes préa~
à attelllir .
J'a\'cnturai une question Je prime importance :
- AIf, avez-vous, ùe ces gens, une othe lléfiniti"L ou un contr:ll quelconque?
- Rien de signé encore, l\Ionsieur, Mais nous
somtJles arrivés à !lOUS entendre sur plusieurs
puint~,
nlr. Flawn nous a fait remarquer que,
n'.\\"al1t tous deux aUC\1ne ,'périence de l'art
muet, il nous faudrait prendre q\1elques leço!l;; :
'xpr~:ison
des sentiments, elllregistrement des
émotion,;, gesticulation, etc ...
Je sais ... Et «personnalité et l-quilibre ....
Alf. "uus a"ez découvert un second Mr. rc ùick!
- Je Ile croIs pas, Monsieur - Ri VOllS voulez
me pertndtn.:, - ;,[r 1'la\\11 a enti~r1l
écart~
la ([1le~tjo
de: b01Jor:nres.
- Trt:s Oégallt de sa part, mais je lie peu:'C
pa~
11\ 'empêcher lit.: pelis r que c \:6t un attl arcnlgau(l. tout cela .. \'ou.' ne paicrcz as d prime,
] 'cspcre?
Oh! nOll, (lit 1i~s
Buttvrick, . T(]l~
Il'm'ons
P . cl 'ar' nt. d 'ail1en r'! N(}u,; déc10111111Ilg'emns
anc notrè trU\"llIl. Moi avec lIla st':no d Alf av'c
son électricité.
- Il,; sont 'II trnin de faire de gra11d's installitions 51:ms kul' llOtl\'l:au .stu(lio, e 'pliqna AH,
cl ' pro]' l:'urs "t <,lc~
'rlalragcs pour pds·s ,1
\ U('s. Je val'; alkr 1.\-ha"lan5 ql1dquc;-; Jour'. En
1 \.111 lt 1 j'l1urai un cours gratuit ri' l Jet!.' de
S,,' n l'II A rl 11111 ,t 1 et Eclwl aura le :li '11 en rctOlf d SOli travail (le ulIn'fln ...
, :\1 li..;. il L!1It 'lnc V01l" ayez Utl '1lg'lg tlll'nt
nt. l r~lsta-J'
. .'JlI~
1',111 rOI1". ;\!nl1si 'Il r : il eo.;t tont régI ",
,:'Il 1 11 Ill' peut ttr' sign':' .waat (lU' .\11'. Sp'lIg,
soit 1,'1.
",l qui r~t
;'Tr. Spwm?
- I.e dir c ut' cie la Sociétt?, Monsieur. A
�SA PART PE
0. HEl l{
27
présent, il est sur le Continent Il train d'organiser ...
- Un film. tout britannique.? Je ('ompre1 ,h!
- Je crains que YOUS ne soyez pas très ellth '1siasmé par nos projet", Monsieur, remarqua Alf,
avec un air de reprOlhe.
- Cette affaire 11'a pas l'air aus;;i sÎlre C1U(' la
Banque d'Angleterre. ::--; 'avez-vous pas l1~
1ques
doutes, miss Butterick?
La réponse d'Edna fut nette:
- Hélas! si! mais les gens dans l10trc J10~itlOn
cloi\' lit risquer. La plu art àes «stars» "ont
parties de tien. Mais p urtant, (011 '1Ilt-ell-;:, je
ne peux pas paS6er toute ma vie à ta) r des
lettr s à la machine!
Et nous nous soutiennroll l'un l'antre, quoi
qu'il arri\' ! ajouta Alf simplement.
É idemmcnt, il était superflu d 'argumentel, consid ' 1 al1t la béatitude de mes deux jeun s ami !
Je 1 s l'ong' diai avec ma bénédiction et les priai
de me fair savoir si la Société des Studios jlayfair se permettait de les rudoyer!
•••
Le mAme jour, j'avaiS un autre r ndez-\'otlS un rendez-vo\1S a~c
mon oncle !l1r r.avin De,·t r.
C'est le demi-fIère de ma mère et le père d mon
j UII(! cousin et ami ïgel. Vous, lecteurs, n'fI'ez
prohablement jamais entenùu parler de sir "a·
vin Dexter, mais le monde lui-même ignore ses
pl1~
grand hommes ...
Plus tard, la nation lui érigera un monllnl nt,
pour le moment, nous nous moquons tOllS d lui 1
Les g uvernements et les ministèr. p U\ l t sc
fomler et se ilissoudre - bons ou ma1l\'ais lIOUS les
snlo1~
tous aveC' un grand nthou insm", i ce
11 'e t :1 leu r arri vée, c'est à leur départ,
mai le
tiil le seT\'itellr qu'est mon oncle dl meure,
SOli nom est inconnu à l'homme d ln TUC' n af.,
c' t lui qui raff rmit ]'autoritt' des t t s in 'p'.
rim ntées ou qui modèr l'entho\1sin m
es nr·
d nt . oans chaque nouvene nomination d
taÎt' d'Ëtat,
Il t ignoré, et, béanmoins, des centaine (le
fois sa grande expérience et sa haute sag se
��SA PART DE
BO~HEUR
Ce n'est pas aussi clair que cela, c'est camouflé
sous le titre de «campagn pour l'abolition \! la
guerre J ct «création d'un office pour faciliter
les rehtions internationale!> J. La vérité, naturellement, est que toute une bande de canailles, r~
sidant, pOUf la plupart, à Moscou, sont en train,
pour leur propre compte, d'enlever au monde la
s:!ule cbos· qui rende la de belle : la liberté inal 'idudle. Ils ont décidé que le plus gros ohsbelc qui se tienne entre leurs ambitions ct eux,
était l'Empire britannique où la liberté indinduclJe st plu respectée que partout ailleurs.
Alors, l'Empire britannique doit disparaître 1
flatteur pour notre Empire!
- Tr(;~
Oui, en effet; mais les "cspollsabilib"s pOlir
l'eu' qui ont charge de le défendre en sont plus
écrasantcs L'enn -mi n'a pa~
ncorc marflué (le
points, 1lai~
il esl lerr' au Il ;1'1 milieu (le nous et
l'
; la le (liab~
(It> l'cn d'log- r! Il a mis la mam
S Ir quelqtle;:; éloélll nts du L'abour Parly Lt il J.!s
li nt bOll, Regarde cc fini s'cst pa. ;:;é, il y a un lin
Olt cleu.', lors de la. gr - 'e g-~lIérak?
Quelle chance
nOll
a\'Ol1~
eue dans ceth~
Intte l'Il dess01ls! 1.'011\"l'Icr anglais a 'u la rév~htion
soudaine cie ce qt1~
nOll n' urions pas ~é
1111 lir, à avoir: qu'il
a 'ait été> 'ploité l,t \'cl1 r lu pieds ct poi1lgs lit par
cu-Li 111 '111es qu'il av.tit :1ppris à aIl or r et qui
avaient été pOUl" lui 1 S ;1pôtres à' la liberté. En
plu. , ce fnt un ré"éJntlOll pour le pa",; et pout'
t II-' le,; CltO 'ens qui 11 t"occupent pa' de politl qll qlle ln m na( de ilIn COll était fllIelqu dlO.-;c
d't-ff ctir t (l'actir 'n même tc-mps! De;; ronl>1 de
la Hu 'sie! DeS rélicitations de Bolch viks 1 • -ou~
a!,t'IO IS pelt-~r
pn nrrachE:r le 111 nI (Ians se" raI
5 P 'nlnnt qll' le pays ,- ~t.lÎ
pr'p:1rt·. Alors
qu , h{'h,,! nOlh a \'011 - tout" juste pu appréh IllIer
le cl "dl~
( 11 panier!
C"tait \'r:1itllcn I1n co Ip bien monté!
- Bi n monlé! Mais, Thrrv, la grève générale
"tail le prt'-lude d'une révolution, d'uue vrai ,.~
\ollttioll !
;\Tol1 011
e leva pt .i l'rntenrlis ~
l.\erOll1'1'
C0l11111e un vien x ch \';11 de ha.til~;
pUt il (11tilllt'l •
lIeur 11'; ment, 1 gou \'crne111 nt n'Ignol 'lit
rien de la Situation, Il amit mi~
sur pied tout
�30
SA l'ART DE 130. "HEUR
COtl-
QIII i
\. u-
11l1l T 11
par'. 1 (lu
�SA PART DE
BO~HEUR
31
Alors, Spargo est un membre du Dodekadelphi?
- Oui; mais, à lui tout seul, il a plus d'importance que tous les autres réunis; de fait, il
est l'agitateur le plus dangereux de nos jours.
Il cst formidablement doué et, passe-mal l 'ex[ln:., ' ion, il a de l'estomac! La plupart des intel1 duels n'en ont! pas. Ils ont du bagout; à
cballue fois qu'ils sont attablés devant un bon
l'Cp..!,;, il.; sont capables de créer un nou \'el ayenir, un nouveau paradis terrestr<.:, mais ils ne ,ont
j ,mal:; prêts à risquer leur précieuse peau! On
rt .rVIJ\'e ce 1I10me type d'ho111I11C dans tout..: l'hisj 11 . l\bis Sparg-v 'st différcnt; lUI, c'cst un genle.
tb· tu jamaü; lu la Pc Uf?
- Il me semble avoir eu ce livre en main pen(l.tI1t la guern· .. .
- C'est exact, Il l'a écrit à cette époque. JI tendait à démontr\.!r 1 s expcrienc s d'un simple soldat
c1.\I1'; kt> tranChL'eS, en lilandre. Ce fut la cho'le
la pJu~
réalü;te ct la plus dégof1tante qui soit
écrit" Les critiques pac.if~t
.. ..;'en gargari-;èr nt
t prn Chl1ll:rent que, si tdl {tait la gncrr\.!, la
glt rn; dcyait cesse\'! Cc qU'II y a de pIn,; col' ,,"c d'lt~
l'hi toire, c'. ,t <Ill' d ol1vmg ;n-ait
l't
('oll1lllnllcl':, par l'Allcml\).illc ct publié h "'~s
fi 'l i-; , (!ans ) 'cspoi r de non'" amener à u nc pai '
pr( matnrée. C'l:tait unc hcllc icl l c! Cependant
il v C1lt un re\'er,; à 1:1 III "dni11e, parce CJ1I 'il
(,t lit éddent que l'ouvra"'c arrÎ\'crait au,' oret11es
Il,, .\ IJcmancl" "t que la 111<:II1C propagande
;lIlI'ait ~ur
cn' 1 ~ mêmes effet·, ~1ai".
nan ce
t I11p" .l.i, l'Al1 'Ilng"n ét:-tit traquée et jouait son
'·a·toll t. Eh hil:l1! c'œt SparO'o qui a (,('rit la
l'c/jr,
Ponr J ',\ 11 'magne? F.~t·il
Allem:111,1?
Olt! nOI1 . p, ho.t\ne 11e ~ail
0\1 il ,·~t
né. C'est
111
"l11ul de Li'nine, et l ' Dod 'kac1clphi aU 11cl nt a \'i~te
pour Pâque", Il~
attetl(Jmnt lotlgt ll1pS!
T'OIl rqnoÎ ?
, ir (.aviJ1 rirana.
- Parr C'Jl1 'il ,,· t 11 pril'on. ,Tc l 'ni fait nrr0t t
ce ma in ;) S0l1t1111mpton, camille il débarquait du
1> nt 111 ,lu Ilan' .
- POllr qn lie' r.aiS0'11 ?
��SA PART DE BONHEUR
33
IV
CORRIE LYI'DO:-;
Les Dexter sont des gens très moqueurs, à t mpüaruellt vif et enJoué. 'Cne Jois, un de leurs aml3
a dit cl 'eux . • D1(!u protège la maison qu'ils
OC('Uptllt!, Ils n'ont plus de mèrt', ct ma mère
t'st rt'qUlse bleD bouvent pour leur ser\'lr de t'baperuu - ott plutôt de c01llphc:e, comme je dIS, car,
Il
· J·t 'lU dIe se trouve ayec mes COl~t1JeS,
!-ln ble qn' Ile encourage tous kurs instincts de
fo\'ù1!té. En tout cas, quand vous vous trouv~
intnne de Cœur-de-Bc>is, la johc pro}Jnété
t,a 'in, au '10uquet, YOU' devr!:z tt r' ~ur
la défcl!t,i vc t attcmlTe de pied ferme les cri-
Ill. Ul1
"k 11
tiqut:s qUI ne manqueront pM d'affluer, tant sur
V(,u. -même que ~ur
vOtH! mIse ou sur votre faÇ(lll tl'ag1T.
Je duis av ou r qu'en raison de mon infinnitl je
.t1l~
t lIU à l'écart de la \ervc ratlleuse d la faIlle De.·ter. Mon allÎlc fidèle, \'Ivien, la plus
.i 1111 de la bande, lnt: lIen 1 générakm\:nt gOUS f;a
1)1 t \:lion ct, avec ma maIn sur sa mince d vi
g ·111 li"
épaul(', nous nOllS aventurons ton.
dtUX, 8\' e phu ir, fIn lS 1 ;; bois du TOtlqllet.
J pourraIs moillt nan t décrir le rest de la
fallull pour 11e plu. u\'otr à V rc\' nir. Vons conliai sez (l':j;\ sir (~a\'1,
oin. i qu lS'lgel, ~on
plus
jt'un{ fi)~.
L'aîlll\ ('·t l\lttllO
liel1t I1f11lt de \fll'lS au Arthur VigO! nextl?r. A Ilord dc SOlI CO'ltretorpillem, il Se p ut qU'Il soit le maître ahSoll1,
1Il l , qunllli Il e t à tl'rt , Il n tout Ju~te
l'nir
~1'
liS igne (t même (l'UIl n~plrat
d~
IIl:lrilll'!
La fill n!l~e,
EmIl, a atttint nlflllltenant k grand
1i.ge de vingt et un am; t Il cst, Il'apl
ce
qu'on me dit, lIne ft beaut( J • .Ie le croi~
lacill1llcnt,
cal lie Unit une tr S Jolie fil) He. Tout ce que J<'
pli· affil1ll r, C't:5t i]ue n beaut(o n c'st pas (lu
tyP langoureux, fil htrQ non!
Vl\'i{u ·t une grnmle gamin " ol'{-hl1it an ,
av e () s ch yeux 10ir~
et 1\1l<:ants COUpl<; court,
1111 1ICl'. Il trou <;<;{. t \Ille l;l1lj:ru qui III prut SC
pr1\' r U11 petite ros cne - surt ut Il dISCUSSIon
36v-u
�SA PART DE
34
BO~HEUR
al'ec ~igel!
niais, je le reùis, il:; sont tous d'uue
bonté touchante à mon égatJ,
('u: ur-dc-nois est au beau milieu d'un h( i5 de
S lpins, U1 bordure du golf et tout près du -; iZ lU1H': t l'nu,
J..., Ille sonYÎl.!l1s d'un Touquet bien diŒéreut Ile
cclII i II "mjoll rù 'hui : c'était en 1915, Bien qu'il
:r l'lit un gulf, 11 Il'y a\'ait pas de caddies, alors,
J., ltumme:; avaient autre chose à faire que ùe
j<lll<.:r au golf, ct tous le:; environs étaient transformés en champ de tir, Le Goil Il oteL était un
llîlJli tal canadien, L'Herlllitag-e HOiel, qui e~;t
jll,.,te en face ,lu Ca~ino
sur la route qui Téunit
PMÎs-Plage à la forêt, était un hôpital militaire
h. nçais. Le Casino, lui-même, témoin des tlUis
nocturnes lancés à b dé ·"se de la chance, "tait
T mp]i de !lts et dc blcssé" - lcsquds hk,.;.;{·s
étui 'nt tendrement choyés par une duchc'" ct
s', satellite !
:\les souH:nirs vont encor plus loin. Il y a
quinze aus, le Touquet n'Hait \'Î~it·
que par des
joueurs cl, golf parlant français et (loué,; d'une natu re ~.
ntur th ! La forêt {tait une \'tai· forêt.
Cn'II1'-dc-Rois s'l'levait solitaire parmi les pins.
Lad' Dexter yi v.lit encore. A rturo Hait recetnIII 'nt l'!ltré à l'ncole Navale; Tig 1 comm upit
à 1 1 r r des pantalon::; longs; Enid ét.1it une
Jl titc !Ille tout Cil jambes: \Tiyien, U11 château
ur.mla1 t (le trois :11b rn'cc un boucle bnme sur le
ha tl ,1
a tét<.:, ct, moi, il m'était tout juste t ~r
mi (It- IUUlcr 1:1 pil'C!
'"
...
...
T"
Jl tit c1t"j\:'uner il
œur-de·Bois est sen'i ;\
JUill Il 'Il l'cS d {lel11ie heure tres extra\Tagallte
pour le TOllqu·t. Car, vraiment, le~
m ssictns
(pd 1 \ iCllll Ilt du Ca.;ino, 'n tenue d> soir{ . à
LeUl> heure-n, 11e sonl J ;h rll1l'-;,
'éat\1l0in~,
il \ a nombrc (1' g'!l" ponr qui
1 C lo.;il1o n ....·,t il:ls tlll ng-~l1t
indi.;p 11";11 hl d t 'l\e eo.;t h famille De"l r. Arturo, pOlll Al rt>
et y pa..;c:,( Illl'me la lll1it. Enid,
( ·art. y va parfoi~
(Jtll, ponr
~Ol1
iî.g-c
li 61
trOll\'l' clnmll1'\g
j',ttXl'nl d ses m!J(s.
StlÎ(ll'\l',
g'l~1(r:tin,
Il
dép
n~er
c<;t plnti\t
au Cn"ino
1\igd ct Vivil.!ll, quolque plu6 aventureux, n'out
�SA PART DE BONHEUR
35
pas encore atteint l'âge requis pour franchir le
s uil de la salle de baccara. Leur d(;bauche DOC~
turne se borne à danser ou à essayer leur chance
aux tables de Roule Mais, dans l'ensemble, Ils
formcnt. une laulll1e « de p'lein aIr). Ils sont tous
CQUl'bt6 à minuit et rt:velllés, sinOll au chant du
l'oq, du mOlliS par le thé du matin.
Vonc, le lundi de. Pâques, nous (tion::; en train
de dl'Jeuner Ù~
bonne beure, tous au complet,
exception laite pour notr~
hôte qUI avait té rappelé à White Ilall par un mystérieux tGégramme
- aventure très banale clans les vacances dt> mOIl
oncle. Il ne m'avait pas reparlé de Spargo, mais
j'avai. l111aglllé quc la MpècllC n'était 'pas étran~
gü • Ù crtte aflnire ni nn Doclekad lp111. En tout
cas, en tcmps voulu Il ~aurlt
m'en parler.
- Qu'est-cc que v us tUltes cc matin, les en·
fant~?
s'enquIt ma mèr qui aune prétendre
qu'Ile e t de nouv au un jeun mer de famille.
tout en ajustant
- Pour cbanger, reprit • Ti~el
1 , pli de son pallbloll, Je "'.'alS joner au ~o1f.
- :'Iroi, je vais au tenuÎ,;. (Ceci venant de Yivien. )
- Et toi, Arturo? poursul\'it ma mèrt', l'omm le
marill de la famIlle nttaql1l'lit son œuf à la coque.
- Honté divine t interrompit Enid.
- Quoi? <lu i 7
- Corne Lyndon! .T e l 'nYnlg tout à fnit o\1hlift'!
E lt' débarqu auj( urcl'h li t s ra Ici pour le d':,·
]eUllf.. r
1.\'11(1011' cl man ni-je.
brnve fi 11 C', dit • 'igcl. {'n(' compAg1W de ('lasse (l'Eni(1. J\fms cc <lui \. t inql1iHal1t,
(", t a fig'ur ! ::1jo1\ta·t-i1.
- On' st·ct' qu'dl a d'anormal?
- T,€' prohlème n "\ j3mni~
été ré601u t il e t
trop tard 111a111tellal1t pour le fnire.
- Ce z un in!;tant de dir des httis sI dit
RI11 . Il faut que quclqu'ttn aille dlercl! r Corrie,
- C'est ton l'lm; , ~,)ulIgna
\ i\'l 'n a\'c ln j n1lchi. q\1i carntéi~
(l'tte fm11l11e.
PourquoI Il pas aller à sa rencontre à Roulogne, en auto? ~ul,U:'üa
ma m~r·
. Il 1ait benu ct
F.tapl s est une gare si enntlyeuse r
-- Quelle bonn idée r dit Enid. Barry, veuxtu vcnir av c Uloi?
nui
-
l'Ile tn"~
t Corri
�SA PART DE BONH EUR
J'1 'ceptai l'ill vitation d'Enid et, nne demi-h eure
pIns tanl, je me trouvai assis à côté ù'elle dans la
gr ln k YOlture de famille, en route pour Boule"n ·::;ur-Mer.
- Je croyais que je connais sais toutes tes amies,
tou' '11l moins de 110111, mais pourtan t j n'ai
jamdi.; cntendu parler ùe miss LvndOIL
~: 'c,;t tlne Canadi enne. ~ous'
étions à l'école
eu. mlJk: à Paris. Puis elle 6t retourn ée chez lIe,
LI '(,ilà de ilouyea u en Europe pour y voir ses
ami. Elle c,;t exquIse !
- E ~ une tr0s braye TIlle»? ..
ç.l, c'est l'opinio n Ùi! ~ige1;
il croit qne
t ':t c" qui \:~t
plu,; fl~
qUi! lui ne \<lut III Il. 11
.~
\'idel1t que Corne a vtl1gi.-trois al~
F" 1. I,"re
nt" tlé :1 ... un endroit où les Canah clh l'lit
be,lIIl.m p dOlll1é, tu yoi5 où je \'eux dlr ')
~
Il Y (;11 a ell pa:; mal! .·c serail-c e pa..;, polr
ha ard, au Saillan t de Vimy?
Oui, c'est cela 1 Corrie vit avec sa m&rè, main-
t nllnt.
-
Et elle dent loute seul' J
- oh! 1)11 i. ElI' a toujuur s été capable de 5e
pa ,,,r dl' charh,rOl11
1;i1· 111'01 l'air fameus ement lno.1 'rne, ton
atl1! ! Q'1·~t-c
((11' .. Igel a \'oulu dire à propos
d
il fignrc? E:-,t-ellc aussi terrible que cela?
Lili 1 rit:
'l'II fcfal>; mi \lX (le le lui ~mander
toiIII '''1 . Je vous installe lai tous les deu.' par derlïère, pour revenir à la maison ,
ne
T.e bateau
Folkest one entrait jll'\t' ail port
11<\ n011f; nHeign Îm ..; le" quai~
rI notllog- ne.
('l1l11l1' eHe me l'ilv<1it promi5, Enid me trrtn-;f" ra
"11" I~
banque tt arl~('
et me Inis5rt In cbarge (je
],1 VOIt ur',
n fac' Il· ln (lounne , pendan t qu' 11
, n[onçai t dan<; le vncrtfme clll bur(·au. J'ét:ds
'1 <;1' en pl in <;o1cil - un bml soleil d printdn
ps,
et l' n~5pira,;
à pl '111 pOUlUO ll" les o<leurs Ù
la m:ul' ri 'hi r, tout en me (lemnn( lanl qn l
p\lu\'ait bien l'trc 1 Sl1jl't (l'nnxï· t'· quant à la fig-urc <1 lI!io;s Lyndon ct pourqu oi maître ~igd
cn 1l1outnut tant de regrets .
0'1
�SA PART DE
no. 'UE"CR
37
Enfin, j'entend is de nouvea u la voix d'Enid,
encollra geant un vulubil e porteur en mal tl'uu
lourd fardeau .
probab lement une
{-ne écrasan te charge' le sil-ge libre
tnalle-a rmoire - fut dép06ée ~ur
d vaut, et j'entend is grincer les ressorts ,
- Mais, ma pauvre Enid, tu n'auras pas .le
P!;lce pour conduir e! remarq ua une agnéahle ,"oi '{.
Est-ce qu'on ne pourrai t pas expédie r cdte vi"ille
tnalle par un moyen quelcon que? ..
- Tu ne la reverra is pas de sitîJt, ma petite!
rCphqll a Enid. Je m'en arrange rai taclkm ent.
Mets-to i par derrière . Je te présent e le capta1l1 Shere. Barrv, voici Corrie Lvndon !
Je tendis la main ct rencont rai cl s doigts longti
et tllsell:s, grâce au. 'q uels je conclus des bras
pIc et
1l11!1 l cS et longs au.;si ct un corps sou
fi ·lble.
r. 'agréab le voi' m'anno nça qu'elle Hait rnrhnnt{ de me connaît re, puis j'heurc use propri{'laire Ile la douce ,'oix s'assit à mes cût '.,;. Le,;
fois'
h , nrlti (le la \"mtnr' ne gémire nt pas, cette
nI id ,,'instal la à côl{' de h malle, devant, ct le
cl Illarrag e se fit ('nll111 caha, snid par les bén "(Iiltion s d'un porteur largem ent rétrih11é .
• 'fa compag n et moi gnrc1'llnes 1{ .. ilcnce jusqn 'à ce que nous dnne;; pas. é le pont et qllitti!
LI \"111e.
Un bien beau tcmps pour la trnverc;{e, oh-
r 'ai-je enfin.
Lvndon fit entendr e UI1 rire {·touffl-.
c que j'allais vous dire 1
C'est ju~temn
.
J I l ' tmn\'ai s ri'n l'autre! répliqu a-t-elle
~ '''11<; ('c1at:îmes d rire ton<; lcs <leu' ; la glnre
"tail romrmc !
ri·elkt1 lcnt ..;urpri5, cl!s-j , jc cT/wais
.le ~lIis
fortes
Haicnt tr~
fJl1 toutt'S k-s A m~ricanes
l\fi~
-
eu ...
LvnT'nt foi..; puur toutes, interro mpit l1i~s
don. hissez. moi mettre les ch oS€.'$ au r0111t. En
mérlgé-.l1é-ml, il faut que cc soit fait. J Stl~.
le scnA que je suis née en 1I1t'rtq ue.raIlle (hl~
et trt·" fil're de l'0tre - j'ai ht'aucou p d'armes
:tllx Etnts-T ni." 111;U;;,':\ tout antre Jloint d' 'U •
Hritanm que, exactem ent comme
suis tr~
J"
vous! A vez-vous saisi?
��SA PART DE BONHEUR
39
homme nouvellement aveugle est rempli de com·
!nisération pour lui-même.
- Naturellement!
- Naturellement. Eh bien! on met à jour cette
pitié et on l'extirpe petit à petit : on la fait
düparaitre. L'aveugle ne peut pas en vouloir à
un homme dans le même cas que lui : c'est pou~
quoi le directeur de Saint-Dunstan doit être
aveugle aussi. Après cela, on lui apprend à vivre
comme le reste de l'humanité. Autrefois, les
aveugles étalent parqués tous ensemble dans un
aslle; maintenant, aussitôt que nous pouvonl5
DoUS débrouiller, on nous abandonne et il faut
que nous trouvions notre chemin tout seul! C 'cst
nue aventure merveilleuse!
J'entendis ma compagne respirer d'une drÔle
de façon. Alors, elle continua :
- Est-ce vrai que vous développez un sixième
seus?
- Je ne sais pas si c'est cela 1 Nous apprenons
à 11 lUS servir davantage des sens qui nous rest nt : c'est tout Si vous et moi a1lions croiser un
cheval, vous le sauriez parce que vous le verriez.
M i, je saurais qu'il est là par le cliquetis de son
!nor!'!. Vous entendnez le cliquetis de son mors
aussi, mais vous u'y feriez pas attentiorn. C'e't
la m me chose avec les odeurs. Nous pas on pr Il
d 'une ferme en ce moment, n'e t-ce pas? Y us,
VOIlS la vovez . moi, je la sens.
- Je
sens au s ~i!
m'assura miss Lyndon.
Maintenant, parlez-moi de la façon dont vous
pouvez circuler. Est-ce difficile?
- Pas dans un endroit qu'ou connait.
- Vous voulez dtre chez vou ?
- OUÎ. Et à mon cercle et chez quelques-uns
de mes amis et dans plusieurs rues familières,
Vous apprenez très facilement à connattre un
endrott par cœur - et une fois que vous le con·
nai sez vous ne l'oubliez plus, parce que votre
!némoire n'est pas constamment distraite par une
!nasse de choses uperflues et visibles. La maison
dont je me souviens le mieux - quoique je n'y
oi pas rest dix ans - est celle où j'ai aPP!'ts à
drculer seul, lmmédiatement après ... mon acctdent.
- Est-ce que c'était Saint-Dunstan?
- NOQ, le suis allé là après. C'était une grande
la
��SA PART DE BONHEUR
41
- Oui; quelle est-ellc?
- La Canche. Et \'I·ici Paris-Plage, a,·cc seq
deux phares Juste a l'embouchure. La forêt du
Touqud est un peu plus dans les terres, et EtHJlle ..
dOIt i:tn: en face ùe nous. 'ous sommes bicntôt
arnvt:s!
Dix minutes plus tard, nous avions tra\'ers{> la
Canche Lt nous roulions mollement elltre uue
dou ble rallglC de sapins, sur une jolle rvute
bitll droite. !lIa compagne se toullla vers moi :
Captain Shere? dit-elle.
- Oui?
- Si \'otre petite amic Marie-Thérèse vous
demande un jour de congé, .. , je crois que je pourrab la n:l1lplaccr ... Je ne ~crai
probabl'1)]cnt l'DS
aus~i
habile, .. , mais Je f rai de mon mieu.· ...
- Vous ttes vraiment trop bonue, dIs-je.
- Ce li 'cst pas cl u ta ut de la bonté : c 'cst de
l'illtértt. Je veu,' ',ploler les alelltouT' et J'aime
la iaçon dont \OUS prL~cntez
les choscoS. Est-cc
UII'.! pro1lJcsse?
- C 'cst Ulle promesse! dü;-je Solcl1llCl1eme1lt.
MaIS je Ile me sentais pas dit tout. ;011:111)(:1.
1\1011 cœur battait de jOlc - mOIl paunc cn:ut
dOlllpté ces dix <lernil·res anuées par l'aCCeIJtahüll Llrouc1!e ùc mon nouvel {tnt.
J me Tltrol1\"ai me d ll1Hntlant quels pouvaicnt
bien dIe le
tWlts de lcttc JCUIH, lille -
l t puis
j(.' Ille 1(.ndls '(olllpte que _ la tJl '(taIt bicn 19a1.
l'ntlr la prel11l '. rc foi" (lans l11a bomhn:> tt tfltollIlùlllc c -j k11CC, j~
lII'ap (1.:\ ais que la b auté
pou\'alt 'tre 1 r.olllllfilt:' par tlllC sltllj'Ie prés Ill<-, 'lI1Ùl))(;n!lam1Jlc;ut d 'u 11 frais tnmoit> et
d'ycux chanmur 1
v
HASARDS
- Le golf est un jeu i\lj(lt 1 anllonça Arthur
ans pr ambulc,
lhl tel Jug ment ne cl ('oll('crta pas ft famille en
trnin de (UjCUllct. St \11(', \'1\'1(;11 Y pr(.ta attention.
Elle r 1 \'a la t(tc t somit ang{·liqtW111cnt.
- Ne t 'eu faiS pas, mon chüi 1 dit-cll\!. Moi
��DOU~
SA PART DE BO 'HEUR
43
pait dur, que l 'mtérêt du publIc se ralentit et que
abanÙ OllllflnlCS les frères De:xter persé\'érant
dans un lrCJ1Il:ll1t sUCClÙanl- de hocke\' ! Je
m'':-ta.is adjolllt l'mde de :r-.aie,Thél~
ma- jeune
gUlde de douze ans, dont le patois m'est tout à
frut incomprébe:nslble,
...'" ...
Vh-ien nous remit le Da.iIy 111 ail et quelques
letr~
,
- Tante Sylvia! dit-elle, il y a une lettre pour
Barr\" ,
- ' Yeux,tu quI.: Je te la lise? demanda ma m~re.
- l''c te tracati e pas, je t'en prie! dis-le, et je
pris la lettre que me tendait \'idcn. Plus ta ù
bien l 'affai re. Voyons plutôt ce CJue
fera au~si
disent les jOl1rnatL'{, \ Tivien!
- Épatant! En premitre pal;"' 11 y a une histoire lllerreilleuse glti s'est pa""[e à !llontparnasse : un homme a coupé l 'orei]Je gaucbe de "a
OOl1l1e amie a\'ec U11 e uü:alt à d{eonper. _ 'OtlS
COllll11cll erons par cela, c'est palpitant 1 TH \'Cux
une clg"arette, Barry? Tlens, la voilà! Elle est
tout allu Ill\'.
Et dk C 11I11lençn, à clemi-yoix, la lecture des
l/!l1ohle (1 tnils ... S<,udatn, à tra\'el"' 1<.: pins,
j'eutelllli k 1>1 \lit rauque d'un kla "on asthma·
tique . J le connaissai bien: c'l:tait l'autobus de
la famill' De,"tH fjui rentrait de Vimy. Je me
B \ ' nt
t annunçai :
Th(;r~
e
- .I( (tois qu le vais laire un petit tour. ;\Jnrie\ ' lUttlra n\TC 1I10i.
Ce jeu
t't, ('11 tont cas, si 1I1()11 autonté c~t
11e
finira
jalllnt,;
requise pour Ull
jUgf.:llll'lIt (ltli cat, je te nomme 1l\OIl délégué nrbitn:, Vivi I\! Mnric-Thl:~,
llIarl'hcn ! ':--;-O\1S
aW))J: hl SOI1I d'e Gciee. ntes-yous fatigut-c?
-.T' r':·s qu'non!
I!.,l1 1 A lOI~,
allous-y!
A tra\
' el"~
k s pl1~,
110U<; 11 tI~
dirig(,lmes n'rs
la mai 011. !)crricre mOl ]'entcl)(lIs un pnir' de
II 11 ' m:ulIS applat\(lir ÙOUCf.:1Jl<:llt ell m'·me t<:1111'5
(Jll 'um n.l" affecltl u~('
lançait le (ri . {·ditàeux :
• hnu! hnu! • .
- La .i(\1,~<;c
(st patrois bien critique; n' tCl' pas, l\lanc-Tbércse?
��SA PART DE BO. "HEeR
45
- _"on, ce n'est pas du toat ce genre de It:ttre.
En tout cas, ce n'est pas pas,;ionné 1 C't:st de
quelq U'Ull qui signe ; «Votre respcetuellx A, L 0sc\Yorthv. »
- Oh! Alf! Il se peut que ce scit amu"aut.
Allez-y, voulez-vous?
Miss Lyndon commença ;
« Monsieur, je prends la plume pOUf "Ott5 Ilile
que je suis toujours en bonnl.! sanLe et. j' 6pl:le
ql1c la. présente vous trou ,'era de m0mé ... »
- TC1lt à fait le commencemcnt t la"siqu' de
letr~';
(le "alùats, mentiOlluai·je ; j't:lI .Ii lu des
CCllLUllC6 dans cc guût-là qualld j 'ét.li· ~ LI censure tic m.l compagnie,
}[a s<:cn'taire-lléléguée continua. ;
« Le temps à Lonùres et dans le SllII-E t de
beau; la presslOll atmo:;l,h '1 jCl'le
1'.\11 'lcLerre r<:~te
a tl " peu "atié durant les villgt-qwllre del'lJ1l1 1:'
hcu!"e~
La dqll'cs"lOIl sur la SCan(1I1H1Vie semble
s'lLl'lldr' ver:; Il' sml-01lest.. .•
- Pour l'amour de Dieu! quel cst cc garçon?
E~t-:e
lIll métLor logiste ou un profeSSe!l!" ùe matlll·maLiques?
- ."i l'un ni l'outre. C'est 1111 éh:ctri~n
. .Mai,,>
il css:l1e de s~ Ilt.:rfcctlonncr ; il suit cles (our (le
~a,(
r-\'l~,
de t"llln;rsaticrll d t ute ~ortl:
de
( l '<: dan cc genr -1.'1. (Ill Il <ICI lui dire d 11 li 1
IIJtr duire ~()l
sujet prillclpnl tn p ral,i klllellt,
111.11 (ll.! l'amen r gla<lllcll 111 lit ]>"r qudqu ~
Itu . ~t lllJl1II11S tel' que la phll<: et le htau temps.
J) 1I~
1 cas pr{';'ltt, il a é,idc111I1H:llt Clple le
hnll ,lin mét(()rologiquè. Qu 'l: "t-cc <tu 'il litt e 11suit ?
s'( lip
:1
" Ll' zélJith ùe,; [(tes de P!iql:~
l 'horll.oll". »
,oil.'! clau.; les 111lJndallll(s.
" u~
« t:t 1.1 Sm,ic:t{, r~\ 'let
11 llHh e .1 LnlJclrt' .
- !l"l1l1tz-lni Il! tdupS, il y arrivcl 1 hi ·ulr.t 1
• l'apport: à cette afIaire th' ul1l:ma, illol1si Ill ...•
Ah! "oila le "vmi AU! l'auth >ntique!
« ... .le snis allé an StudIO J'v ai (-tl: meu', 1.\
llu it, tIan;; LIlle auto fermée; auss1. je ne . ai .. pas
ble ll Oll ("'~l
~
surtout qu' j'ai (-t~
r' olldnit CI!
\'111
Il 1l~!
nuit el toujours dans une vOitlll C
fermée. »
�SA PART DE BONHEUR
- Ab! ab 1 dis-je.
- (lu 'est-ce qu 'il va?
- Je \ 'OllS demanJe pardon, Voulez-vous a\'oit
l'obiig-eallce de cOlltinuu?
- ~ :\lr, FJawll étalt uvcc IDOI. Je ne lui ai pas
dCllla H] ( uù nous allions, mais Il n'avait pas
1';lIr ,l'ltn! très à l'aise lui-même. n m'a dit qu'il
Il'tta;t pas tr~s
famIliarisé avec les CllVUOllS de
L t" { 1r~s,
puisqu'il VIent du Nord, mais ça u'a\'81t
pa; d '11l11 ortance, cal' le chal1flcur connaissait bien
k· ch ' 1l\lll, Je "oulais dire un mot au cltautlcuT,
mai,; .1 ' 11 'Cil ai pas eu 1 o('('a::;I011, »
- J ' n'cn suis pas autrement surpris, dIS-Je.
- «J'ai c, 'amil1l' le maténd électnque. Jc ue
m'y conuais pas beaucoup cu projecteurs pour
studiO:', mais -il m'a semblé que le \'oltag-e était
formlùable. Il y' avait une (>lomH~
dynamo, nouH:lJUl1<:nt livr(c, qUI devaIt être montée, J'al dit
qllt' Je ne pou val6 pas le faire tout seul, 'lu 'Il me
faudrait du,' forts gaIllards des environs pour
m',lIfl 1'. Mr. FJawll a (ht qU'Il e11 fcrnit la remarque au chef, mab que c ne St'ralt pas <l SItôt,
ptllsql1l' le chef Hait à l'ltranger. J'al dIt que,
cl u1\ ce ca , j'nullerH1ii oueux retourner chez moi
(t ntt ' I!(h ,alors MI. l' lawll m'a ]'( ('onrlUlt lTIlmé,1IatLllH'11t. Je me permets d ':lJoutu (lll 'oU ne 111 'a
pl parl l' de mon cour d'Art m,uet, )ÎClI que J'en
:m tou('h \\11 1110t, d 11 ,' ou trOIS lOI . Cot1lme le
StlHl10 Itll-lllunc ne parms5ait 1 as ac11c\'(, Je n'ai
pa pl > l' l'
\,ll1Cll1ents •
.T
\0\18 c.·plIqu l'al «J'Art muet'
tout à
l'h· 1 rl', <l! "Je, Illflb Je p 'ux \'OUS dIre 1,:11 Ta :lut
que, SUI e. ujd, J\ If (' t compl'::t mcnt mabo ule!
• ,'( fl!l11JPlns, le lu' h urcu. de rn liB aupr~
de I1W pl'llt ami {]\I Je trouvai en , II nte !'anU' . J 'apprl: lelai halltem 11t )'h Olll1 ur
(j 'Ille ('ou,.t~
entrevue a\le \'OUS, ~ln1.c't,
pmn
parler ,Ile l'allaIn ('11 '11\(·<;tl011 Hn att l1rlonl \'r tl(
ntour, 1I0U pl'('nOI1, l'art au tourhillon d la \'Ie
tr pirlallt cl \\'( !'It, E1Id .. .
Bon, lions l' H )I1:\ dnlls 1 mondaniti"!
« •
rh :ttll, go la~,
g-ardCn~
' l'ft.!
"ayant plus 11 n a rlll l' \'ai~
lIlnJntcnant (Iole,
t' Ilt'1:11Jt 'III
le('1 \'011 tl(iU\Crfl cc.mme 11 me
I
qUllt . "
- Encor
l J1Jfl 11 1 11('
militaire ...
�SA PART DE BONHEUR
47
- • Je reste votre respectueux : A. No worthy. »
Miss Lyndon replia la lettre et me la rendit.
- Et mamtenant, demanda-t-elle, estoc que
j'entre en jeu dans cette mystérieuse pièce ou
est-ce que je 7:1'Y al pas droit? Sinon, vous pouvez
être assuriJ qne je ne vous en reparlerai jamaÎs.
- y a-t-il quelqu;un aux alentou>:s?
- Non, 1~ rie VOIS personne.
- Alors, Je vals \'ous raconter ...
Ml s Corrie Lyndon sauta ~
joie et vint se
blottir tout près de moi, comme- l'aurait fait une
gamine de SIX ans!
- Je vais m'amuser follement 1 dit-elle. Où e t
enterré le cadavre?
- c'est justement ce que j'ignore. Je n suis
même pas st1r qu'll y en :ut un ... lusqu'à pr nt.
Voulez-vou dire péU' là que ce brave M. Gseworthy serait obligé de vous. le fournir'
S'il ne plene! pas garde, ce serait bien p sible 1 On no m'empêchera pa" de crO'ire q I l s
iii ~seil
de Flawn à sO'n egard m'ont l'au a Bez
louch s. Anz-vO'u une opinion sur ce suj
Je ne peux rien dire avant d'avoir ntendu
ute l'bl tire .
. an perdrE' une mmute, je me mis à l'œuvre.
J S111 une prune as ez r nfermée, mal je
n'lIlla ~ine
pas qu'on pui se r Cu er à ortie L) ndL 11 cl lui fatre partager un ecret, de la faç 11
dont elle v 11 le dcmalld ! Je cO'nfessai me fen·
l'Ontre avec i{ ct EdMa et 1 cons' quene ~ Cil·
timclltales qui n a\'aient résulté.
- Qu'est-ce que vou pen z de tout ceci? demandai-je Quand l' u fini m n récit.
- D'apré la de cription de c deu Jeun
fens-là, Mr. Flawn t évtdemment bien tombe 1
- Je crois que VOltS avez rai on, et, étant bieu
tombé, il ne tient pas à lal
échapper ses
proies.
Ça m'en a tout l'air 1
Mai ,bon ang 1 que peuvent-ils bien faire
pour lui de mteu que ne le feraient des centaines
d'autre personne ?
- J suppos, observa miElS Lyndon, que Edna
compte pas. Elle e t plus 011 moina un accident, une de ces jolies temm qui Ile signüient
��SA PART DE BO -HEUR
49
- Pas encore, dis-je, il faut que je vous fa$se
visiter Le Touquet et les environs. Tout ce que
vous avez \"u, ju qu'à présent, est le terrain de
golf ltn jour de pluie.
- Mais ne devriez-vous pêU'l vous dépêcher?
Et Ali et Edna? Admettez que qu Ique chose
leur arrive parce que vous ne vous êtes pas occupé
d'eux?
- Vous êtes mon «occupation., dis-je fermement.
Ma compagne resta silencieuse un moment. Puis
ollt' me demanda avec l'air de quelqu'un qui veut
changer le sujet de conversation :
- Quel est le programme pour demain?
- J'ai pensé que nous pourrions fairt un tour à
. Paris-Plage le matin. Il y a, là, toute une ranl1'/.e
tentat IIrs - ellx-m0mes suent ales oe
de dl~mon
grands tentateurs de Paris, - avec quantit<', de
chapeaux et de robes dans les devantures. Vous
aimeriez peut Atre les regarder.
- Je ferai peut-être plu que de les regard r!
- Kous pounlOns prendre le thé au Nonllandy.
C'est un café, tout près de la rue prinCipale, aHC
un bon jazz ... eus pourrions y danser, si vou' en
avez nvie?
- Vous dans z donc aussi?
- Je pense bi n 1 S'il ous ~ égal de diriger?
Le SOIr, n us lions au Casino et nous f rons
sauter la banque 1 Voulcz-\'otlS \' aller ce ou?
- Je rois que J lie sortirai pa~
c(' oir. Mais
demain, c'e t ent ndu 1 En tout cru, dite -moi
comment vous JOuez au chemin de f r? P urqlloi
est- app lé ainsi?
- Je suppoSe que c'est parce que la banque va
de l'un à l'autre comme le ferait un chemin de fer.
- Par quoi e t représentée la banque?
- C'est une botte en bois poli aussi large que
la longueur d'une carte, Les cartes sont ranj1;ées
dedans et, pOUII' 1 ~ sortir, voua les faites gbs er, une
à une, en les saisissant entre le pouce t l'index.
- Comment joue-t-on?
- Les gens sont assis autour d'une table verte ...
- Combien de loueurs?
- Neuf, en général, et un t'roupl r avec eux.
La t)anque, c' st-à-dire la botte contenant le
cartes, passe de main eQ main. Quand olre tour
�SA PART DE
BO~HEUR
arrive, YOUS mettez votre mise au milieu de la
table - supposons cent francs de jetons. Le croupier annonce à haute voix le montant de votre enJeu et '"otre voisin de droite dit : c Banco! » et
mise la même somme. Alors, le jeu commence.
Vous passez à ,;otre ad"ersaire deu.-x cartes prises
dans la banque j il leur jette un coup d'œil pour
voir quel en est le total et ...
- Combien comptent k; figures?
- Ah! je "ois que ,,'ous vou' intéressez aux
carte~!
Toutes les figures comptent dix, ce qui
dans notre cas ét[uÎ"I."aut à zéro.
- A zéro?
- Oui. Le chemin de fer e t un jeu d'unités
sil11plt;,;. nze compte pour un, douze pour deu.',
etc ... De cette façon le plus gros total C"t neuE.
Coulir apl"ès k 1 lleuf» cst II:! but de J'exist nce
de pas mal de gell" ici! Il Y a une bicoque, non loin
du Ca~ino,
avec tlll grand « 9» peint sur la porte.
- J'ai laissé mon adversaire en train (le re~a
der s',; c, rtes, me rappela miss Lynùon.
P,lnlol1! Eh biell! si son jeu forme un total
de n uf ou ll1l:111C ùe huit, 11 abat immédiatement,
ct c\~st
à vous de l'égaler ou de le battre. l'lms,
i s ~ l'arte5 sont l'Ill"; p~ti
s, Cl: qui st "ounut
l, l,l, il a llroit que YOU" lui ü0l111i z tlll autr
crut· Icelte carle e dOline à découn:rt), ce qUI
Tl nt l'arrang r Q~l
le dér lIg-er 1
- l, 11111llent ça'
()'Ii A !tucttOll !jl1'il ait un trai t (Ille YOUS
lui d, ll11ilZ 1111 sept. Quel ~ t le total?
J)\ -! Alnn; : zéro 1 Je comprelHls
1~
que \'ou~
III i dOllnic7. un ix.
- i\l.ti ,~l1pO
Qu\"t-c que cl:h [nit?
X~lIr!
TI mc baL
l'as l1(:tc~ain
nt. \'Ol1S n';wez pas ('nto\,
\"11 , , (art .-;. \\)I1S 1 S l 'g-anlLz 1I1aint 'tlanl.
hll " pel! \' nt fair· neuf poinb aussi, tIan. cc
l' 1
\")I~
llc' à {'galit ",
- Et alors?
- AloI' , ,·011S fait ~ une autre ùistrihutioll jl1-;CJU'il C' ql\' l'ul1 de \'ous gagn .
J'ai la :,ensaLÏoll tr\s Il -it, qll' c j 11 \'a 111('
d01111er l1n: Illahuli' (le C( 'tll, al1nonça. miss L) n<hm; l'outlllllez tout de 1llême 1
- .oatu! 'l1cmellt !cs huit et le neuf doivent
�A PART DE
BO~HEUR
SI
être abattus tout de sulte, si on a la chance d" les
aYOlr. Mais imaginez que ,"olre athcrsaire a une
main qui vaut six : .... a-t-il la garder ainsi ou
,ous demau(}cr une autre carte?
- Je 11 'en sais rIen.
- Eh bIen, dites-moi quelles cartes pourraient
fah~
}'afIalre dans un jeu de ~ix
?
l.a1,;;scz-moi r'filchir." L'as, le deux ou le
tl ( 1<;.
(lui, C'tst tout. Toute autr carte serait iuint ;('::'Salltc ou mau\ ai~e.
Un Sl:pt, par exemple,
n"ltllnllt sa ma111 à trois : si bIen que ,'otre ad·
\C:-sairc S'l:ll tiendra à on SIX. Eu li ssous de CJIl·}
il (kmandn,ul des cartl:s, ct!rtaiuement.
- .:'lIais admettez ~u'il
ait un quatre et que je
Ill! dl une tlll sept? Ce serait la ruine.
P nL-Hre,... mais pa;; sfiremellt, Sa lTIai 1
\'audr;lll loujOl1r::, Ull, t YOUS, vous pourriez YOUS
adJlIg'l!T trois figurt!g, ce qui ne vaudraIt rien dl1
tout.
- Je lie f~rai
e rtainc1l1<:lIt pas une c:bose pareille. Bien slH que n n! r:1\ tout cas, st 111 :1
c:arte~
O~lt
l;:, plus [Ol'tU;, Je plt!lld la 1lI1Se de
111011 \'ol-În e 't-ce cela Î
()\11.
'
Cl '-1 Il ~ l->iellllt!" sont ks plus fortl:H il rama
111 Il alljl:lIt?
.
~
()lU, In l
,;ous Ile YOus lctlrll J
<les
{1ffail S pO\l1 C la! V liS ajoutez l'nlgl:ut que
OIIS
nn'z gnl~
~ur
\'otrç mlnr";(lIH Ù \'otrc prEmière
mi. ct ,'( Il :n;.:Z 11 ote ln h.llqll . cleu. roi plus
gr S
Kalllrelkment, \'()l\!ô potl\'ez l)n~
r • la
main» quand \(lIIS le ,·oltlcl. ; 11 ais p rSOlll1 ne
J.' fait apr~
l' !J1Cllllf'r coup. T):t g-cnt COlllm('11 r e
de 'ne UInul r • III ment au trOl ième ou au quatri 111(' Ct li p,
LI i je (olltil1l1e jusqu'au cinquième C lIJl
f.
d qu', Il r
J(' P
rr1c?
- \' u P('T(lll. tout, rn~1
,"otr pr mière mi e.
- Je Ile pounnl jalllnis le supportel !
"est \'otle fnnte c!'{1l n\'oH tlOp ,'oull1! S;l,'oir ~e retlt< l' an hOIl moment: tout l'nIt st là!
\'011 , pnl' l'.' m1'l , comhien de tours garrlez'\,(l\ls ln hnlHIll' Î
- .l'al 11 nt(' ch l':n'olt r : (hu' tours s{'u]mtlll. l\laJs J';1I toujours (lItc:ndu dm! par 1 erou-
�52
SA PART DE
BO~HEUR
pier que c'était ,le meilleu r moyen de ne pmi
perdre, et eux denaie nt le savOIr. Évidem ment,
si je suis en "eine je la garde un peu plus longtemps.
- .\lais ce jeu n'en amuse que deux; que font
les autres personn es pendan t ce temps-l à?
- Oh-' elles ont de quoi faire. Souven t Ja
banque devient trop lourde pour qu'un seul joueur
mise contre elle, alors tout le monde a le drOit
d'al'!lO rter son écot - autant que l'on \'eut, - '. t
1110U6i le tutal de ces enjeux n'équiv aut pas au
tant de la banque , la différen ce entre les <leux
s'appel le «b('lI étice » d le teneur de la banque le
teç0it, Cjuoi qu'il arrive. Le testant ...
:'IIi,.,,; Lyndon se pencha en arrière et fit entendr e
un soupir de résigna tiun ...
- C'est as,;ez pour aujourd 'hui, je crois, dit '11e .
Je suis tout étourdi e. Parlons de quelque chose
de plu s facile. Le mystère
d'autre , quelque cho~e
de \'otre ami AIf, par xempl e :
que
C'6t une drôle cl 'hi~tore
- A \'cc pl;i~r!
e"orlh '. Il faudra ql1"
l'afbite de ce pauvre
nrns la discutio ns à fund, et ce sera. lon ,g-. Pour
cela, je pro])o" que nous ayou' des confér ncc.
l'ri \ (·es, dison.:> deux ou truis par jl)Ur, jusqu'à ce
qUe 11<)\IS, ..
Lyndol l
- \'oil les indigèn es, annonç a mi~
cn tout cn~ ...
avec ('al Ille. La Sl::1llce est lc\ ' {~,
Il éj il les \'oix d'Artur o et de :\ig 1 Sc fai";l1l!l1t
cntcllll r au tra\'crs d 5 arbreS. Ma l'hanna nte
.-n
compli l' e l "a :
- Il faut que j'nilh' m'habi ller pOlir le dîner,
à demain
dit. 11 t mai" je me n'jouis eu p l~ant
Au rc,oir!
a,;;;is,
SO!I 1':1" 1éger !>'0tcJO'tlit r u à )lCU. J'étai~
pcn If...
- 'l'II t 't:n !'ep 'ntiras, mon gnrçoll, llis.j, t h'
ne \'o\t!l\is p.lrl l' ni dl la p'" \n (111 j 11 ni rie
lllslolrl.: de ~ose
mon Intérêt à la my"ll'r ieu
\\'urtlty ...
���SA PART DE
BO~"HEUR
55
'porte à exagérer en senlS inverse! Je suppose que
vous êtes très jolie?
- JOlt-e-e-ez !
Deux balles se firent entendre dans le bois, \lue
à !llOite. l'autre à gauche, Incontinent. je d1\l:Il
tiquai deu.' nouveaux riches. en bas de sport,
M,lis j 'étais daus l'erreur : les intrus Ha1t!ut Artu!.) et ="igel.
Ils no IS invit reut à partager la fin de leur
promenade. d. aprl:s avoir ',té polim~nt
"Villt:l'S,
1l0us lancèrent toule une bord', de repati~:
du
genre militaire et naval. et enfin disparurent,
~Olh
restfltlle' as .. is,
- Pour cn revenir à c' que nous dl.-ions ....
commença 1- je ...
- Il c·t midi t demi, répondit miss Lyndon,
l'afllueIlL' du matin est passée .. ,
- . J'entends des voix, dis-je. lai ' sez-moi Ja
chance de l1l' rattraper et de gagner un franc ou
deu ' !
- Il n'e ' t pas question d'argent. cette fois-ci;
ce gens-là ne JOu 'nt pas. Il' en nt dans k bOL:>.
Sal1~
but préci .. , 'ne femme curieusement accoutrée et (leu ' hommes en pantalon clair' ct ch au ''ures hlanches, L'un d'eu.' a un teint blafard ct
la 111011 tache noir'. l'autr' est Clti~'
ment r. S ,
! ~iher
de erbino! P~lIt-J
'ont·ils 111 Illhl"
dit flllle11 , S 'nell 'nt L \'antlll qlll jOli ecU selUo1in à h I I I mi 're talne du Casino? lb ,"ont de
('::\ I1lt
Il l'l ino
: Canlll:", Hi.lrritz, D ntl\1l1 ,
J., '1'0 «IlIct, t C' ai nt leur mnrtillgalè· . A quoi
r s 'Illh e Ièu r COlll pagTc ?
- .\ ri Il de jlalticuli r... Elle sem hie \'OU
nn·
Untr<: ... . elle \'Ol~
n.:ganlè avec iu,.~ln1
.
- Et 1 !J01l1111 S, .le pr(' Hill" oul en tr.lIll d
c \'Oll -» rcg-.lnlel' m'ec i Il::,lstnncc?
Oui, l'lIn (l'elI.', 1 ).,'1'a11(1. Il Ille fait cie
J'q'il .. AJlOI,·t10~-C!
11 doit être: l'heure dlt
Ùtj \ln r
'" '" '"
J. '.IJlr -mi(li, nou dsit."imes Paris-Plng • em"r'lnt.lllt ponr t1 JlI \. r ndrc l'amusant p tit tr:UIt
rl,l ' 1/,'~-ROIt
1 !]lll circule <lnns la for~t
et
~<;
1I\'lIl)n <Ill '1SIIIO et qui c, t (OIl1Jlos(. ùe deux
vOJlur' ct cl 'une 1OCL>l11ot1 VI! en millluturc.
�SA PART DE BO HEUR
• TOU 1l0US a"sÎmc ' à la klTa5se du Normand)'
et ùégustftlll;;,; Ilol!;; thl' au sou ù'un très bon orb slre, En·;uite, à )'Îl1t",ricur du restaurant, nous
dallsfllll<:!> tou!> ÙlUX. Miss Lyndon loua mon S(l1S
du rythme ct j la complimcntai sur sa façon de
ronduire t l'art aycc kquc1 dl\! sc tian 'formaIt
cu parc-cboc. Bientôt nutre camaradeIie <h'vlllt
t ut à fait simple , 1\1011 flme sc dIlatait; \111 bOIlb<.:ur infini Ul' llyablssaJt. Si j'avais ét~
Ull cbat,
j'aurai lonrollllt:!
Tout d'un coup. r mme IIOUS ' lion as-.:is à
notre J tite table, au 'olcil, une oml>l pas a (nlre
llOll ct le soleil. I~le
passa, (dk ombll', lais ant
dcrllèrc (;Ile un vague oocur de parfullI - ml
)J rhlln inoubliable "111' lcqud JC lle l'uU\'alh Ille
ll1tpn.nùrc. J'Cil fri OJI1l i.
- Qucll 1ll0UdlC \UUS a 1'IljUl>? s' 1l'luit ma
un
Il
\Ir
la
()11(lIt.
II
la
����SA PART DE BONHEUR
60
d'abord, qu'il est un menwur (UUlllll hommf
ayant fait de l'esplOunage ne s'en \'ante), et eu~
suite que sou nom ne m'est pas inCOll Il li , \ oua
?
Jilppd<.:z-vous la lettre de AU Xose\'rtl!~
lIen é!
- Hieu sltr que oui! Je n'y anus pa~
Toutefois, il sc peut que ce SOIt ulle coincidenœ,
- &t-œ qll 'L! Il uue moustache llOire et de pe·
tlts yeu' fu. aul.;, ?
- Sans aucun cloute 1 Comment le savel.-\,ous?
- Cet h nme m'a eté décrit' deux fois ùurant le.->
troi' derni<:res semaines qui vienIlent d.., s 'l:COU1er, i>[ais, bOIl . allg! 'lu 'est-cc qu'il "(Jus \'oulait?
- Il vou!.lit m'iJ1\"Îtel à dîner C SOlr, pour faire
le qU'Ül j'\m.., an~c
lui et deux. amis! Oh! Je uis
si en (,Ièr ! i n colère! C'est de ma faute, je
n'alll' li, pa.; rIft lui perm 'lhe dl me parler.
\'011' a-t-Il tlit le nom de SL'S ami', par haalll?
• '011,
partie
I~t
le
simplement que
tllUl1(ro trois~
a
fialcü~
serait de la
un ami à lui?
UllI.
e \:st
é\ lllel11l11'.ut l'ami sur Ic<)ud \Ol~
,n'ex
Il. r-: t-I1 \'Î ibl ?
Oh! 011, {la fiancü' aussI! Tous Il tr',IS
'1rnl il is t1lns Ul1 l'oill lIe la tel ra se, JU te1l~J,
c
Ont cc lrOh l't.:r (Jnl1e qui, ce 1JIUtlll, lll111S
ou rI \'j ,I,\il: ,d,Ill le boj~
de ,Irins.
Oh! uh! t 'OU~
dites que 1.1 le1llllle U\ Il
l'ai .. lI, Ille cOlna.tr,~
Cc m lm, oui. Maintenant, el1 \'()Ib louru
1· cl ) ,
heveu.· brun dor('
\ tell l,
() 'i, nuta11t qu je puisse \'011'. Qui e t-I' ?
c .... t l:tl ;\loltlgolllcry, C'est 11 qui n otlert
j) \' Il' .'11 trou\' '1 un emploi auprès (le 1-1.1\\'11.
~[I
1 111l! t1elll, lltk qlll l~t
l'aulrè?
J' tle i' pa , Il lIe 111 qllitt pn~
rl'~
YU'
Sl'rall Il ., Il que lIOUS allions autre p rt?
f
It
lInpre~si
** '
Lltd nous ',tione;
!<Uf
1,
'oleil ,t
de mer 1 ou,,"cnil'
��62
SA PART DE BONHEUR
���SA PART DE BOKHEUR
t5
Descends et yiens boire un cocktail! dit-elle_
J'entends Arturo agiter le shaker,
- ] 'y \'ais, repns-je, De quelle sagesse tu fais
pret1\'e, chère maman! aJoutai-je soudain, d j'en
étalS persuadé,
Cependant, ce fut ut! explorateur - adouci mais
affectl- - qui descendit l'e calier. J'étals furieux
après moi ; de l'absurde colère d'un homme orgudll 'ux qui se n~lId
compte qu'il n'est pas plus
fOlot tlue ses sl'l11blahles. On d(teste se trac r de
J>Ollq,cllses ct "'crè,h:s règles de conduite t.:t ~l'
"'OlT les aha lùonn r hC:tement! Eu toute vLnti,
j'ava is dé el1p~ché
de franchir le pas fatal, Ilntqu mcnt grâce à la Proviùence. Cdte lèvr~
clouee
tremblant tout ù c up, cett lanlle dh Ill" !'li
tell(\Je, tout cela avait Hl' presque trop pour 1110i,
'll 11l111ute plus tal(l, 111011 t'Ourage m'aurait abandOlllll et j'aurai
I)lis\' pOUT toujours, pm Ull flot
de paroles illo.;cnsées, la ~hose
qui me l' ,tient à la
vIe llai11tc11allt, c'est-à-dire la paisible ('alllaraduie d l'ill(lllhJtablc ~Ol1fiaC
rlc Conie Lynùull!
La Pro\'iden " Cil cettl occasion, prit sa fonne
la plus inattendu' et la pht5 méco!luaissaLk ctl la
p r OllllC du captaill l'crey FJawll, e.x-agent (les
R~n,
eiguCll1!:nt ! 11 uvalt ~urgi
de ùent rc UII
m onticule, tOtlt prUi de nOlIS, lOl'h"lant aH(' st 11tallOlI les hall'an' d la mer, mais vislbh,m 'nt
ft !'allflt' (le' Corrie Lyndon. 1'1Ohabl llH:n1 le
« grand ami J n';I\'ait pa' com~lè1Cnt
abundolllll'
l'ldé (] 'a\'oi1 Coni C0111111C compagne dl' seup r
et a 'ai t t n \'0)
~Ol1
fiel le cht.:\'alier à la r 'scou~e.
Apre» 1111 ('oup (l'IL Il il l'amha adcul', Conie e
1, \':) pre t 111\,:111 et lllo11ç'a tou1 haut, d'un air rlegug'l, l 'h ure q tI 'il "Ullt, sni "ic d'un 1110t cl 'ex l'lical 1011 , à 111011 "g,nd, 11lur1l1uré à demi-.... oix. El1
'lIt n101S III 11 hru" ct IOUS rcgagll!\mes la plage,
Ja"al'<lalll
ai ment et housculant pn:sfjuc ur
Uotlt! ch mill un lcpré ..:ntallt b1en incompülut ct
hi 11 attrapé d l'arl <le l'cspiol1l1ngc!
'nu~
hélâu1ts UI1 ta 'i pour Tl venir à Cœur·d~
RD-is. C l'dom ful Innnl de sil ll('(. Qu'e t-le <p'c
na Olllp,lgn Jl 11 ail? Te n'cil <:1\\'aI5 rÎl.:n; mat
qu 1 t It l' 'tat tk Illon flm ? Je l'ai Mj, dépemt.
TOnl foi, Utl pen ayant d'arriver à la mai 011,
l
300- m
��SA PART DE BO . . 'HE 'R
- Trois; autrement, la salle est au 'si nde qu'un
p alais de glace au Pôle 1\ord!
- Ce ne sera plus pareil à onze heures.
- A cc moment-là, vous et moi serons en
tram de jouer. Mais maintenant je m'cil ",aib outra~c
tous vos sentiments de bicnst:auC"t' .
• 'ous nous (-tions assis tous <leu.' dans 1111 ouforlable callapl', le long du mur, ct j'essayais
d'allumer un cigare a\èC mon nounau Lriqm:t.
Je lIlassacrai <:Îgare et briquet, ct COTI!\:: ln'(\] la.
Al( r.'i, elle dit:
Qu'est-C"c qui \'ous rcndait si malheur ux
pendant le dÎncr?
- • loi, malheureux? J'a\'ais la ~cn
ation d'are
le roi de la ft:t 1
J sai,;... C'est justement Jlourquoi 5 l'ai
rClllaiqut:. Vous éticz dans Ulle e.'utatioll !. .. l'ourqu if
- Cc n 'l t pas la peinc d 'Ctre réser\'é et ecntraint a\~c
\'ous, 11 'cst·C" pas?
l ,\<; k mO!llS du monde. Racontez-mol. ..
J gardai le Si!cllce pendant unc grand' minute.
Pui~
i' commençai:
....... Ccci rcmonte à un temps a~ C7. éloij:(ué ... Il
y a <li • ans, il 111 'a faIllI rlol gani cr 111a vie, .. me
tracer unc 11011\"clle ligne de conduite,. ct j'ai
pn' quelques r solutIOns quc j dois b n'cr
-
Te
~ai;.
l'OllltnCnl S:1\'( Z'\'ous ?
PeuL·Hr que je suis dOute d ('( m1e- \ ur', ...
C
<Jill Il'e t pas h \1 ignc ('11 cc: 'Ill i co le 1 le
m II i! tclligcllce ... Mais, en tout ca!', j
Icz·\olls que j YOIl!; lnUl11l:re \'os II lutions?
- si \"ou~
1 pouv '1..
J.a pr miere était: «.le COI1SCT\' rai t0ujClll"
un 11111" rtltlhahl hOl1l1 hlllll III.' Est·('
'ad?
_ C'd.ut quelque Ch05 dan" ( ~oùt·là,
Je
('rOh.
C' tait exact 'ment c la t \'otm le fi\' Z
hien. La econcJe 'trut ~ « .lamai., je ne tablerai ur 111011 infilll1lté pour é\' ill r la ~ 'mpathi . •
Tm!t cda l t pOt11 moi fort g{,11 ant, pretes·
ta! j ...
- Ln \'lflt' ·t g'l1lral ment ~(l1at'
l' t-cc
qu j <loi continuer l'é!JUm{'ratio11 cl \'0. ré 0lu t ions?
t
_
l'S
�68
SA P.\RT DE nOXHEGR
Combien en connaissez-vous en ore?
Deux, au moins! ?lIais je vais seulement vous
cn dtr' u ne. La troislè!me : « Je ne serai jamais un
faro] ,tll pour qui que œ soit. »
EJlc ,n',lit tapl: juste encore t J'mclinai la tête .
•\le,; pensées sont·elles aussI p{n '·trables que
cd l! <l~ndai-je,
misérable.
l 'Ill:trables? A pen pr~s
aussi p'né:trrlbles
qlt' 1'1 1>111,';S0I1 d'ajoncs' Si je Il 'dais pas douée
d'Ilu,' di-;pe';lllOn particulière, Rl.:lIre rayons ." ... 1
H l, cc' tUTlpS ÙCrtl H;Pi , \'0\1"; <1n'Z été sur lc p !TIt
d R\'elllr sur quc1ques-lll1es cIe Cb l'l:solutioI1S, et
~ou,;
êtcs déçu. \"ou,; lt\:s {pOll\ antL de ce CJue
~O'l,
c(1nsidt'-rez C01l1l11e une laihlessc, ct c'est pour'qllOI
O'h YOU':; H ',' cOlldlllt ('Olllllle vous l'ayez
fUIt c ~qlr.
- Je 1l1'CXCll"e.
- Je ne \'011<; gronde !',b, Je \'\:11 ' simplement
'OIlS faire comprendr' que je « sais 1 et que c'est
iuuul ~\'.·ec
11101 de prenllr
de gants, de faire
cl ~ dli"hi", comme dirait VI\';l11,
r' hi n, Je n'en ferai l,Ill",
lor~,
e' ·,t C'lltdHlu, ,Taintenant, ;\ \'r>tre
t
pl' nez \'otr r 'ntlche! A \'('z·\'OnS <judq\1c
cht
,\ 11Ie r procher? I)jte -le-moi ('arr'mcnt' En
t lit C.', qu'cst-('C 'lU \011-- lel1 ez Il moi? Ynus
11\ CI lIuai
z (lqlllis pre'Cj\1 > tll1 > cmain . Quelles
sont \'
r'a bOlh ,\ 11\ n q;.lnl, C01l111le dlrniellt
1 gUI-- dl.: Ho ton J
J
Ollg' ai, pui es U) ai lle parler j IllltCH:U'
cm III •
VOl!<; Ctcs un drôle Ù III ',' lIIg'c ... , commençai·
j .
111(Jlll Qutls
trClIlcl'0tlgi t
C;[ , \'OUS
ça?
r{:aoYl
S Z
cMl méC'aniCjlle5
le f l'nit 1111 r IIqlll frut marcher h.'\'J
Z 'Ill
C 111111
�SA PART DE
BO~HE
-R
rones •. Sonvenl, cette semaine, au cour' de nos
con\"l!rsabc.ns, \Olh nt';lyeZ interrompu ...
- Je YOUS demanùe pardon.
- Pas du tout: j'aime cela ... Uniquement pour
'vous faire expliquu quelques détails matériels que
la plupart des femme,; auraient considérés comme
ennuyeux et sans importance et auxquels, seuls,
les hommes auraIent pris de l'lDtérêt. Qnan(l
j"·tai-; en train de VOU5 raconter mon an:nture en
Egypte, cette aprb;·midi, il a fallu que vous counai--siez tous les tenants ct aboutissants d'Enwr,
et \"0 s ne m'a\'ez pa~
laissé continuer mon hls·
tom:, au moment Otl elle de\"enait le plu5 palpt.
tante, sans savoir, au pt'l:alable, comment foncti< 1\nait la bomlX' r-.1ills. en garçon aurait agi de
ml:me. Et je vou .entendais parler magn 'to ct
carburateur avec ~ Tlgel, l'autre jour, comme Ull
vhitable ml'canîcien! Je suis sflr que, si l'on vou
bis;ait tOlite s nIe a\"cc une auto, YOUS démonteri z e moteur el seri z couycrte d "ltlile jusqu'aux
cO\l<les en, l'espace de cinq minutes 1
- nui, ça m'arnyc 1 :'lIais tout ceci me semble
plutôt hon. Parlez-moi de me mauvais cÔtl·~?
- J \'ais finir l'énumération des bOllS cl 'ahon1.
"otre plus grand chanlle e t votre droiture lIe
cara - r~.
Voyez comme vous m'avez « empoigné.
tOtlt :1 l'he Ire, alors que j'(-tai~
rie mauvaise hu"
metlr, irrit(" et voye? comme YOt1~
ayez hi en remis
le. Cl10 s au point! Bien peu ont cc tal nt. .. l'rom t 7.-111oi que \·ous tâcherez de le con~
n'cr? La
drOlturt (le cnrllctere, è'cst une forme de courage,
d le rOllrag-e, ... c'est tout'
- Vous d yrta le <;a\·oi1".- (Ceci lancé intentionnellement, n mani re d compliment.) Maintenant, p:1rlez.mni rIe mes cl fauts, au cas où mon
anr~ole
pâlimit ? ..
- Je n'en ni pn. cn ore r1tcol1\'ert.
Ron, je \'nt'; \'on en (lire U11 : je n'ai pa6 d'inrlnlgeme. Je Ile cannai pa., cIe miliel1 ntr ce que
j'aim et ce que j' Il 'aime pao;. En un mot, je <;1\;9
f 1111t1t ! A \'otre tonr, 110111111 7-en un?
- Jc sais r qlte j \'ai~
hire ;\ la place. Je vni~
\011
in'tnlkr.\ la l, hl Ile.l Il, On dit que l' j u
Ù~\'OIJ
a.dmirablement les penchant de chacun.
Allons! Il
��SA PART DE
BO~HEUR
71
tlerrière cette gro- e femme, Malntenant, je peux, ..
n \'ient de s'asseoir, mais il nous tourne le dos ...
tJe n'aime pas la forme de sa tae, Je crois .. , n
me semble ...
Corne se trémOll sa, tout excitée :
- Oui, c'est lui! C'est mon amoureux!
- Le «grand ami» de Flawn?
- ()ui, et i 'espère qu'il \'a perthe! Vous \'oyez, ...
Je ne suis qu'une femme 1
- A-t·il lué ses cartes?
- Oui, et il k5 a abattues sur la tab e.
- ?-;'t.:uf et cinq! annonça Je cruupic:r d'un air
çalme,
- C' st la fin de tout, dis-je.
Conie ne r~pondit
pas. Ell était engngée
l Iai~
aan, une conversation animée :wec un inconnu
de l'a Itre cMl. (Je cll'COUHÎ-; plu,> trlrrl que Cl'ci
élnit ulle dt.: ses habitudes). Aprè:>, dIe se tourna
"l'rs 11101.
(Jn vient de me raconter que l, «
e t u 1 membre du famen.' Syndicat
a gngné de~
50111111eS folles toute
Ali 11' tlcrrit.:re lui et vOir si nO:1';
ietC'r 111 sorll
grand ::UI11 »
LC\'n.l1till. Il
la
maine.
p 1I\'ons !tu
rni5 c( He nclmirable suggl'stion ne put '-tr~
11115 à 'l'cution.
La \'oix d'un chnngeur claironna:
- Tnble numéro 17!
- ~ "ntre table va jouer, dis-jé. Vettez!
Corrie illc;tnntnnément oublia le «grnnd ami •.
- Je ui clan~
tous mes états! m'alJll0nça·t .... 1l ,
H l'li me lira tant qu'clle put pour 111 'co tirper
tl~
la foule.
.
.. •
Sous ma llaltte direction, mi s Lyndon '(lc;~it
aans le fautcuil numéro 5, just en face <lu croupier, ct s'anna pour la bataille à \,{~l1r
d'lin milli r de fralC~
en j -tont;. Je m g1i~c;a
:;ur une
chnic;e, à c;n ciroit , un peu en retrait ne la tnbl .
J lOllB
- L changeur ln 'n donn' (li' grand~
hIe to; d jnttll C;, m'anllonç.'l Coni .
- Eh hien 1 fl:ndC'l.-ll1i,cll d '\1' ,t d mandezlUI cIe' roug s à la pInce
ommCb ù,
lOti IIr modc'tcc;, à pré nt
L'échange s'efTcctua t je qu stionllai :
��SA PART DE
ï3
BO~HEl'R
lâ banque avait «sui\"i » trois fois et que tout le
tnon tl t,: fut inYÏté u à faire scs jeux», elle risqua
:un jdon rouge, Rap1l1ement la banque g'aj!,na et le
Jeton rouge fut ramas;:{, au grand dés:lJ'pointe~ e!
tnent. ùe sa propridalre, par la pelle ravgo.:u
Peu après, œ fut au tour de Conie d'a\"oir la
banque pour la prC111 il:n: fois et, sur mon in"llgatlon, elle misa trois louis.
- Banco! <ht une y ix tout de suite à ma droite
(Le mOl1sieur qui n'dait pas né à Londres. je
suppo. e,)
.J'entendis le d' olic d
carte sortant de kur
bOÎtt.!. Plll
:
- Ellc(Jre ' tme, !'\'il vous plaît!
- Retournez 1 5 \'ôtrc!'\ d'abord! murmurai-je
à Corne, Co mbiell an ~ l. - \'ots?
- Cinq, dit-dl .
- Restlz-Cll là t nonnez-lui sa carte.
La r 'li arque suivante ,'int du croupier
- Sl pt
et cinq, T]n bra5 victorieux, il m3
dlolte, pas n <Inflnt moi et r,31sit la banque,
- V 115 anr~z
plus de chancc la prochaiue fois!
j\1squ'ici.
dl. -je, [.es banque. lie llatcl!ent pa~
QlIclqll'UlI vu ('(!rtnill ment. bic1Jtôl: com111 nccr
Un ~o
coup et 1iOUS \'errons, nlc.rs!
1. '!Jomme à 1110 droite - é"id mmcnt un h{ros!
ml a dix Joui 1.
Ini 1 chas
ne S',,11 trou\'l1't.: I:t pn
mi ·u· pour Conie, ct ln bauque couhuna !:on r h min .
l'a mallllen '\l1t? d mandai-je.
1 rctllICl't.: bloll/ l ~,HlI
Il mis 1111 j(tOll
hl II : e'tst t'lut ce qu'dl n l'air ùe po !'lll<:J.
J'u,! r qu'cll \"n g-agner!
J 011111 "l1Çni li 1emorqun que Cllfl i cid l'dmt
Ic,\", k1l1Cllt 011 C:('Xl' S. \<:cu - lur nt OŒt1cés.
1.01 i prt mill e 1>1011(1 ) garda ln bnnc]llc troi tout 1
~lJ i , pal' p lIIiqtl ou par prl'cautiol1, cl1 el1 1 .,ta
1;1
l, crou pi r. l n
Qlll
-
l.a «
dil?
ne
cl manda
�74
SA PART DE nmmEUR
que la banque étaIt mise aux enchères. Le démon
l'audace m'envahit :
- Pariez dix louis! dls-jl."! à Conie.
- Dix louis! annonça Corrie bravement.
Quinze louis! dit unc petite voix aiguë
quelque part à gauche. C'était l'un des Français.
- \-lnj:,>1:!
CorriE.' parla cl'elle-même cette fois-ci.
EVÎllcmmcnt, elle était gagn('C par l'atmosphère!
Il Y eut un silence, pUlS le croupier aIlIl0'11ÇQ. :
- Adjugé à vingt louis!
- .:\hintenant nous y sommes! dis-je. l\lettez
quatre jeton - hleus.
- (lIands dieux! Tant que ça!
- OUI, mais votre gain sera proportionné.
\ 0Y011 les pans!
Banco!
C Cl l'Il ore de mon voisin de oroite.
J 'cnh:t1(lis le che-elle des cartes.
- l'as davantage, merci! dit U11C voix satislaI rtlltt de hi en mauv i" augurc p Ir nous.
Ahrlttcz, Corne, <fIg-je,
El e It.:lOllrna ses carte et fit entcndre un petit en
·cnf - et sept! :1nnonça le croupier sans
m'1l1g' 1I1ent. rn banco de tr nle-neuf louis 1
- 'n, c' t la fin cie tout 1 émit la. voix lamentable d Illon voi i Il,
['ui Il 1 ]1011 S:l <;a chai'C' :
]l te l ',l\'ai lJiCll <ltt! Cette plae ne v~ut
rI I\! J m'en \'ai, , Tu dcn', (~ladys?
Il hattit C11 r traite, r ce\':mt 1 s condo](:un('8
cl'\, ag <le <;a fi(IèIe ac;;;ociée, mai l1'acceptnnt !'LUt uue con o1ntiou, Prompt 111 nt ~n
pInce fut pri:c,
1\11 mCmC! \nom nt, lIlle "oi,- de l'nntre cM', de h
t'lb!', n face de \10\1 , nl1nonçn ' • Banco! •
"ét Il Arturo (' 'é utant ."\ ]lromess' de " 'nir
fall santn llotre banqnc
Rclv('7.-,o~
Son ri' fi 011 pn:;sez-\'ol1
ln
1Il lin? <lcnlr1ntlm-Jc ri l1\i J" n!lol1,
- • ·ous allons le battr li pInte coutnre 1 léplirJlln ma \nil1an{ a odéc.
CE , clic; clk, che l'lIl
- E ('u '7.-111oi! dIt Jn ,'oi d'Artum
- Huit annonça 1 crOIl li r d Je l'entcndis ramas er l'urgel1t,
d~
�����SA PART DE BO);"HELTR
79
- Oui, il a perdu la vue pendant la guerre,
grâce au,' gaz de \'OS amiS, les Boches, ajouta
,octo Lcnvlck qui considère sa journée perdue s'Il
n'alTl\'C pas à envcnimer une diSCUSSIOn.
l\Ianou ktall , !?Dur lUI rendre justice, très rapIdement se rendit compte de sa gaffe, 11 ne fit pas
attention à la remarque brillante et imaglllatiVl"
d 'Odo ct, sc tournant vers moi :
- Ag-réez mes excuses, Mon ieur, dit-il, mes
humbles excuses!
Il sc ra-;~
Il,
- Ce n\:st rien, dis-je, Maintenant, ,·ous f..:riez
biel1 cl 'abattre \'os artc';, mIss Lymlon,
C1w!
- (.,.a me fait sept! (ht Corne.
- !lrm! clit ~lan
llkl:111 gr1.eieuscment ,
- t ll banco de soixante-dix JOUIS! claironna J('
croupier.
Cdl fou-ci, l\!anotlklan n':\\'mt nell à dire, Il
avait ~té
à la banque tr015 coups de suite, l-t~
b:u sée, acharné. Il se renversa sur sa chaise ct
attendit : il a\'ait repris le gente du , ,'mltcat I.eYauttn. Je seult. très profondément qu'il était dé·
cid' à g'a-Il~r
cette partH~
d, lie n:(l! '.;sant, d'une
VOl'\. cas I11te :
A table!
- Banco ft lable! dit 1 cTOupler.
L toule se rapprocha, Elle s"tait r !111u compte
depuis Ion 'temp5 que c'était une lutte à 1111,rt
ntre 'orne ct le Svntlicat Le,'ant11l. lT ne [üi,; de
pIn, :1\' , un sang-froid ah~olu,
Corne donna Jes
Caltes, l\1anonki'Hl les ,;ai~t.
- {'ne an tro,; , s'il \'Olh plaît! elit-il.
l'intérêt (tait en
Clic. Tont autour de 1l0~,
évcil. Corri :;c tourna ven; 11Ioi :
- :'Ih main fait :;ix, dlt- 11e ; J'en l' ~te
LI, nahadJ 'ment?
- Qu" t-ce que "OtlS venez de lui doul1er?
Il si.- nn ~i,
- Alors, \'OU~
devez tirer de nouveau,
- A 'cc un six)
- Oui, r' 'st une terrible ch e, maIs c'est "otre
unique chance Vous Œte~
presque ~ftre
d lui :l\'oir
donnL' de 11ll'iI1l'UreS cartes qu'à vous, alors .. ,
- Bon lrès bien 1
Clic, Clic.
T
�SA PART DE
80
R
BO~HE
Je n'cus pas lA.; 111 de demander qu 1 était le
gagn;l1lt, car la fouie applauùit presque! Et la
majeure partie (tait pro Corne.
_ Huit - et s pt! pr lama le croupi
parde,,!'us le brouhaha, Mais presqu plus fort encore
la ,'oix d" la «ùeu,'ii:mc blonde. '(le\'a aiguë,
éllCl te, hyst~nque
.. ,
Je ne peux plus dur 'r, je ne peux plus!
A 11, lls-nous-cn, mon petit!
:'lIais Cl'rlainemcnt! dit Corne ]nyCtl, cment.
La 11'3111 pa~sc!
A 11! lIieu merci! cette 1011gnc t(,ll ion (tait finie.
La f oule omlllcnça ùe S'(I arplll er. I.e UOU)lt:r
rama ':1 la dernierc mi:;e tIe ;\Ta 1 ukian et 11
cl1\.\a une partie au chan ur. L' Chatlglllr se
,al~it
d'ulH.~
large st·bile (11 h i 1IH1 \1 (c HI' ébill e t UI1 If\"!.: qui JlI nd lO 1 01\'11011 tlllC fc.is
d:11h la \Ie (l'UI1 je 11 ur d jal11lis plns), ct j j'cut IHlis y C:111pi1cr avec l·dll t ,U~
l s jetons t!t:s
hi let,
•
- Donucz lln pourhoue au croupiel ct au chanS!; 111' di -j , et HOUS Cl1lJlO1t l('II!1 C 'ci il la caisse
tout de suite,
- :'Il 1 i hl ll, .:\la(1 111 !
• Tl i hi 11, Ilada1l1e!
1 .111.1Il1l1L1lt, le Tomhoilc R\ ait d(\ être co-
J)1
Ar
U
1
t1
l1üt1
Ila d~
on le.
m H: r 11 Ill'
Ln Il lIlU te
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(ut la plu
11 fli!;i
il nI
III ure
ail
Ils
jClt :
t Je
\'CllCZ,
t Il cnl lel poli, mals c1lfficll 1ll nt impr sionunbl , adùitlOll11a 1 Il}(Jl1 nul d la "::bilc. La
�SA PART DE BO ... ·HEUR
81
Somme s'élevaIt à soixante-quinze mille francs.
Il fit une liasse d billets, puis CQmm nça à payer
1 5 jetons.
- Vous ne pOl1\'ez pas emporter tout cela a\·c-.yous! di -je à Corrie. Le caissier ùu a 'ino fermt
mIeux de ,'ous donner un chèque, ou plulôt deux
cbèqUl!s.
pas juste ~t1'i
me rCVlellllC
- Il ne me ~el1b
qlloi que cc soit, dll la «dcu. -iunc ulonde 1. Je
\,ou,; r
n'auraIs pas pli g-ag-ner un ('<.1Jtim ~al1,;
Non, cc n'(:st pas justc, ma ch':-rL .. ,
E alitez, ùit COli iL (ct ,lans sa 'oi ' il Y a\'ait
une Ilote ltrang-e d'hésitation ct de Ilcrvo_ité), (Lt
al 'cnt. .. j' le dltcstcrais ... vous sa\'l~z
.. , je Il 'ai pas
à g.lgllcr ma vie."
Elle m1llctla la jeune f~l1me
dans un (' in el 11
s \:n uiYit une conversation que jt· Il \;l1tcndlS pOillt.
Quand e11 'S revinr nt, la • clClI. 'ièlll' blonrle.
'auglotalt hruyamment 1 Il tOllt cn lIr : elle
(lait, iMréc ,le s'apLITc 'oir que, pal fois, les anges
<1 cendcut sur terre,
- C\:st une fOl tUile! rép tait- 11... , c'est tlne
fortune!
- \' U \)icII pet! te, je troll' e.
Si el11C1l1 'nt ''ou sa\'i z 1... C'Ltait mOll Ù rIlier billet ,IL e nt flC\IlCS 1 Si \0\1 n'u\ie/. pns étf.
là .. , Lutin. Dicu \'ous bcnis!:e, ilia ~hèrc!.l
pel1r toufn 1 cht7. moi mnil1t lIallt, ..• cl par Ille
Ill' pres 1110)'<-11, ... T,V ilurait-J!)la
III IHlrO·t.
ajouta t- 11 avec illCoblrCIlL, li j pOli rr,lIS \'Ol1~
mlJ13 cr?
Je vat~
cl! reher m011 char ail ct mOIl par,]
u, ,hs-j , cl j m'(1\ nlla1.
lnld.
C 1rie III Ictrollvn di. 11\Î1Jl1lc,; pl1~
- L'auto d',\rtlllo est lil, <hl- lle . • 011 a11011'1
la pn:ndr , je vnÎ" \'011 le O1Hll1irc. la lIlnlSOIl.
Artur!) CI!
11\ 'IUltt
pour TlH'lllltC \l1l taxI.
Ali z.-\OUS Ult 011 n:\'oil j ,',tr j 1111t.: 31111 (
ri maIHlai-jc.
011i Elle m'n rncont{· tonte- on hi
1 crois qu t u les j ·tOIl sont nrriH!
Elle 'ell rctoUll1 • Londr demain, h
1 1 ol111ai ant d'aVOir (OnCl11it à bl t mon j t1!
- Et... qu' n avez-vou>. ré olt·? 111 'informai -le
[Ir aiqu 1J1 nt.
�Sa
SA PART DE BONlŒUR
- Ceci!
Corne me mit dans la main quelque chose de
rond et plat :
- C'est le jeton de cinq louis avec lequel J'ai
comm nce ma fameû e banque. Elle m'a dit de le
prendre comme porte-bonheur. Gardez-le pour
mot, "oulez-vous?
Je le glissai dans ma poche. Il y est encore.
•••
���SA PART DE BOXHEl"R
- Je n'ai jamais entendu son nom ; mai~
.10U5
pourrions facilement le découvrir. Il ~tai
l'Il clJmpa~l1t!
d<! Flawn ct d'une jcune femlT'e appel'
Lil ~Iontmery.
La Direction du Cas1l1lJ ('ev:\it
avoir de bons renseignements sur lui, sans quoi on
ne lui ama1t pas permis l 'entr~
d la salle ,le
baccara.
- Oh! oh! ! ! Tu dis qu'il était avec une femme?
Sa vieille dUaillancc!
- Que voult!z·\'rJt1s dire?
- Que les femmes sont rour lui... comment
dirais-je?.. son talo11 d' Ach1l1..:! C'est la raison
pour bqtlelle il n'a pas atteint un plu hRut Yro1l1e
dal~
-;:1. profl!SSlC)l1. Il y a ulle \'in~la1e
d'années,
il ..;e lais~
arracher par une femme un <., "r (fUcil, il Buùapc t ; sa tra hison falll it ('al1 .. l' Il le
gn rr au.' Balkans. 'ne autre foi .. , , > la lri i, il
s'a'nu'a une ~emailcnt1:.Is
une fl!1nH~
toujonrs, aloI' qu'il aurait (Iîl l:Lle cn train de
fair sRuter 1111 tri'ln'! De cc fmt, IR ré\'oll1tinn fut
i11l\ linil11cnt retad~.
C'c"l 1:1 où :pargo marque
1 )loi nt : l' l-ce que jamais 1111 cotillon lui lait (\\1hlt'l' l "'I1S Illi tle\'oir?
(loi" dire, Cil toute jll bec, que cctte f i ··ci
la f 111111<: n'~tail
)H1S :l\ ~c ·':--Tanoukian ... Ell
mbl,lit lÜ n,'~
qudqu'un d'nutr~
...
Ah! J 'l1t-êtl'c qn.e la "ng
lui vi llt av c
l'''lg' Il 11'1.:11 em, héln~!
quc plu (lnnger 11 . 1 Eu
tClut Cl';, ic val'; fairi! Ulle enqu"tc ur 011 p'l<;cre ail TnufJuct. En att ndant, Il hllt qu j t
dl ' qlle je me RUIS occupé ùe tcs amis du StudIO
L [ad"lr.
Et ql1'fl\,{'Z.\,ou<; dl- ouvert?
- Ri.:n. Ln SOri~tl'
n'est mGm pa", M·('lnrl.e;
il ;;1.:1l1blc qu'dl'" compose, 1.'11 tout ·t pour t011t,
d'ul! pl que 't Il porte (lu hureau t't Il la r r'
~01e
cil'
fr. Fh\\'n. Toul rOI", 101' '\11' mcs
110111111 s nll'-rcnt ,'bilt-r 1
bur au " ils ,. hou"li nt rl'1'1n '. ,\ clé. La plaque avait di paru ct
FIIlWII nu "i 1
- Il était au Touquet, natUl'cllcm nt.
- Oui, :'trais llUU' n 1 a\'lOI1S pas. Proh hl,··
111 'nt 1]11 Flawn aV:J.it loué 1(' bttlUlU, n partie'
(1)111111(' pil,(j-t\-tcrr' à Londlc p ur Il1i t
a 0yt s tau" 1 pour y prelll!r ,111 Pit! . quelquc.,
adjuint. bien inufTe~r
, m.lh 11 c ,;flll'c :1 Ses
-.r
��SA PART DE
BO~HEUR
87
lIommé. Ensuite nous découv rons Flawn en relations avec l\Ianou kian qui est un espion et un
agitate ur interna tional de la plus belle espèce. Eufin, nous avons à présent le bruit inferna l provoqué par l'arrest ation de Spargo - qui est aussi
associé avec Flawn et, par Flawn, à l\IanOu ktall!
Et toi qui as préven u Manou kian! !! Tu ft!rais uu
joli diplom ate!
- Vous êtes en plein vacarm e, alors? dis-je avec
tact pour change r lt! sujet. ..
- C'est un tintama rre ahuriss ant! Ttt te ~ou
viens? Je te l'avais prédit.
- Oui. Qu'est- il arrivé exactem ent ùepuis
l'arrest ation de Spargo ? J'ai été tenu quelque peu
dan' l'ignora nce de' 110U velles londoni ellnes CCoi
temps-oei.
- Spargo fllt amené à Bow Street( r) le mardi de
iPâque,; ; là, le magist rat le reuYoy a au Jllt!"ement
des Etat';-lll1is d' All1ériqu ; puis alors, C'C fait fut
signalé , pour la fonne, au lIome Secreta /v.
- Et Spargo s'est embarq ué pour l'Amén que?
- K 011 On ne {leut pas bouscu ler :'111151
loi
en Allgh:t erre 1 La prochai ne formali té auralalieu
nu !lome Sccrcta ry C]m doit ùonner à Spargo Ulle
assuma tion pour que celni-ci se constitu e prisonni r auprès de l'ambas snd ur américa in. Mais une
période de qUlnze jours dOit c; 'écouler avant sa
redditio n. Pendan t ce temps-l à, il a le droit dt! révi-:er SOli accusat ion et de faire appel au puhlic et ils 'cn charge! l'ne cabale cIe premiè re classe
a pris corps cette s 'mai ne ct s'~tend
chaque jour.
La difficul té primor diale est que Spargo se proclame natural isé Russe ,et I1. soutien t que nou!; ne
pouvon s le livr r à l'Amér ique sans l'auton~iC
du gouver nement (le on pays. Nonna km nt ce
dr<lit devrait prt·valo ir, W!tl-., comme nOl1S avons
rompu toutes relation s (hplom atiques a\'ec la
Ru sie, 1:1 questio n n'existe pa!;. Toutefo is, ce
n 'C:it pas sur les faveurs de la loi que compte nt les
ami,; de Spargo : Ils S;l'.ent fort hien 'lu 'uue once
de scntime ntalité l't~mporc
toujour s sur de'l tOIl1leS
de paperas ses Il'gales . Ils font apl'~
:lU hon crcur
cll! peuple anglais , t ll'l1t propag ande, dans ce
bl1t, e~t
l'Il pkin rClldCIl1.:nt. E:'\ceIJent truc 1 PourlI) Cal)\uct dn Jl1ge
de paix.
���SA PART DE BONHEUR
go
f'rentes - les odeurs qUi n,e sortent que les jours
fériù; !
Vonc, ce fameux dimanche de juin, j'étais debout trl:3 tôt, Je pris mon pctit déjcuner tout seul:
m'!. 1l1l:re était partie à Torquay ,'Olr son unique
Sct: ,tr, et j'étais à Kensington (~IU'ùens
ver3
QlIZ ": heures,
En l'Ontc, je rencontrai mon ami Bedby, faisant
le 11 1allto11,
- En service le dimanche? questionnal-je avec
S) ll1 p.üIllc.
• ' 0115 sommes presque tous de seryice aU'
J O' l ,l'huI, Monsieur, mobIlisés pour toutes 1~
manitc5 Lttions de cette après.midi,
- Cette apr~s·mid?
Ou i, l\Ionsieur, le défilé bolchevique .. , Nous
d \ rons lenr cmboiter le pas, march r sous ce
d, l 'Ill- soleil, le tenir en lignes comme une bande
d ço,;ses et empêcher ceu ,' qui les regardent de
1 li jeter des pi erres! Encore un plu' grand
lIbre de mes collègues devront rester à leur
I l .. te toutc l'après-midi, cn cas d'émeute, Et oll
nl 'p JI,' ça un jour de repos 1
J)' ,ljll\:S ce que je vois, \'ons n'He pa' parti~a n tin mou \'ement communi te?
- .. loi? Je voudrais leur donner à tous, chacun
s r H lr~1
nt, un.. bonne dose de mort-aux-rats!
r r " Il\lit Be Iby simp1 ment. J' "père que \'0 uS
Il' \II 7. pas aa Park cette aprc;;.mirli, Monsi 'nr?
•• ',tYl'7, pa - peur 1 Ri 11 ne pOllrrnit m 'cntraiIlcr ,lan un", pareille cohul'. Va-t-il y llyoir beaucoup (le monde?
- ('ne foulc considérah1", Oll nous a' dit, Et tout
Çl, pour un t:n ' qui 311rnit cH\. être pendu, il Y
a higTl1l1cnt 1ongtemps! Bien le bonjour, Monsieul 1
A ' 111 r '111 ,1l'q ué n\' 'c pl.li 'it- la réconfortante
attll tI<1 c ch, Il IUlee 111111"', réa<rissant contI'" 1:1
JI' P 'all
<:11 h 'C ISI\C, je ml1ti~n
mon chemt~
H'r - 1 '~1
in~to
(,anl Il l't,Ill apn~s,
me trOll\'(ll
01 1'1 '1'1 arbr 11 hitl! 1. T:l'Ildtolt {,tait calme et
1,1 1 tltl' ch aude, J' nllu11Ini Ill. pipe ct m'us5i,ô,
l" Il
.J
mot,
~IO!,.il'ur?
iM
q1le je
�SA PART DE
BO~HEUR
9I
�s
P,
RT DE 110 HBUlt
�bUS. Hal Borner et sa
�SA PART DE BO.'HECR
94
- On vous demande au téléphone, eaptain, ditelle. t ne dame! Et qui Jl.:nst:Z-\·ous que ce soit?
- Je n'en saIs absolumenl n Il.
- Il le sait bien, mai~
nL' veut pas nous 1 dire,
lemarqua mon autre \·oisine.
- Eh bien, je vous le donne en mille! Vous ne
devineriez jamais! C'est L11! Li1 ~lo1tgm\:ry
Quand on parle du loup ...
- Comment sait·eJle que j' SUIS id?
- J'ai u lui Cil parler 1:lCldeml1lent, l'autre
jour; je ,'m vue jeudi dernier. L t~léphone
est
L.aJ1~
ma chambre; je ~ais
que cela vous est (gal.
SDIll \OU' cOllùulra.
ln pen a 1 :,i, je me trom'ai a. sis sur le lit de
M.wdl , parlant dans un instrument tout enrU'
baIl,' .
\llo, ùl!l-je . .:\li 5 :\lontgonlery?
- Elle-même. Et-ce \. us, captain Shere?
- Oui. Comment allez-yotls?
11.11 InlSS )Iontgomery n'Ctalt pas en baill de
f,me 1 la conversation.
1:1Iutez! dit-elle presque à ùout de "ouf11e,
J n','l qu'une minut pOUl' vou parI r S \Il 3 ~\.:1
l'r Il z garde il vous! Vou, cam pn.! Il ez ? FflIte,
atkntlOn!
- PL Ir l'a111 ur ù DIeu! 'll1 youlez-",. \! di e?
qn je \'OU ai d jà dit !.. , 1'1 Il 1. garde li
\ ou
A \ '7.-\" 11 bIen rompn ~ .. ,
lu!! lai vonl l.·\ou~
dir qu .. , qu qu.+
<JI un t1l 'en cut?
(11I1, c' st Ç,\
Et pa
Hl III nt à ''ou .. ' 011
t;11
ut
11 au t, ... d IlC rc plIS
lk .. ,
III t
s succldaicl1l t Il 1I'dait pn r.0~'
1
po r d que tl011S pour a\ OIT q1li tta 1t
• lm. t qui élait « Il "
Où el-11) 111 'écrini-je éncrgi'lttcl1 l'Ill. 1'n Ail'
gl (" 'l'? à. 1.01ldr . ? Et ù'où me Tnrllz-\()uS?
11101 ou J pou ri \lS ...
1 )1
)ud numéro delllt111 cZ-\'Oll.? fit Ulle \oili
oc
tn'
xc am i- j , R ·m et '
'clre Olf spt)1J(la l;t
lélépbolli te Ila C1 '
�;DOUI
lejoilldrom au Park.,
�cfi
Si\
PART DE BONHEUR
���SA PART DE BONHEUR
99
des barrières, et, tout à fait près de moi, j'entendis
le chauffeur de l'ambulance mettre son moteur en
marche.
Mon guide me reprit le bra!'.
- Il faut que VOIlS descendiez le trottoir, dit·
il. Attention! Doucement .. Ça va ...
Une porte s'ouvrit. J'appefal :
- Alors, Co:-rie! Vous 0t s là?
Pas de réponse.
- Entrez dedans, Monsieur' dit l'homme. Vou,
pourrez lui parler en chemill, cn allant à l'hôpital.
Elle est un peu vanouic. Donnez-moi la main 1
Là! ça va ...
Je mis mon pied sur la première marche de t'am·
bulance, derrière. {'ne mam robu te prit la
mIenne t me tlTa prcsque à l'intérieur de la VOIture. J'entendis la porte se refenner derrière mOI ;
pUIS les pas de mon guide à l'extérieur, comme Il
Se dirigeait devant pour grimper en uite à côtë
du chauff ur.
Une 1l1lnute après, nous tions en marche, doltcement t san heurt comme un canot quittant le
pOllton.
t'ne nouv Hl: voi' m'adr !;!;a la parole : appa-
r mm nt cclle du proprittaire de ta main robu te.
Elle étaIt nasal et dure :
- As evez-vous r Sur la chaise derrière VOU!;!
J le fi; avec encore a~s
z d~
patience. Corrle
tait là t qu tU 'Î'llport,alt Je r te? A l'e ·t ri \11,
le chnuff ur ch n'ca . e \'It,;
t nou passâme"
comme un holid ' à travcr lIyde-l'ark COrlier.
J' l "al la ,., 1 :
h hlen! ' rrie! omment Votl sent7.-vo1~?
Encore une fOIS, pas de réponse. Mais la voix
nasal se bt nt ndr :
- Tai z-vou ! m dit-en, et r t z tranquille 1
• i, pendant la prochainè demi-h ure, vous parlez
ou bou ez, vous êt S un 11 m Il mort 1 Compns?
Qu Ique chose de dur fut nfoncé dans mon
cr, ..
Vous savez ce que c'e t que ça, hein?
J'inclinai la t te :
('Ill, dis-je; le l "ni.
C étaIt le canon d'un t' ,'oh'er 1
)
�SA P"\RT DE llO'::-;HEUR
100
XI
PROMENADE DE D111ANCHE
Et
Li!
���SA PART DE
I30~HECR
103
sujet contidentlel. Je bondi" sur cet~
occa<;ion que
j'attendais depuls que j'avais senti le reyolver ùe
Mike dans mon côté. Je relevat la main et allai à
tâtons le long' du brancarù sur ma droite. Presque
immédiatement, je rencontrai cc que j'espérais
trOU\d : la main de Corne Lyndon. Scs doigts se
referm0rent sur les miens a\ ec une pressiot! amicale: il était vi~ble
qu 'clle était tout à fait cousClent\! et non apeurée. Je me levai fi <lenu et conhnu.li mes re herches .• la main toucha sa figllre.
Comme je m'y atlcmbis, elle ayait ks yeux bandés. l'laiS clic n'Hait ni ligoté\.! ni b:lillonnée. Tr s
bien! .\11 moins, elle ne soutIrait pu,.
Au 1JJ':m\! 1l10ment, .1'ent(;lIi,~
b petite fenêtre se
t'fermer an!!' un c1aqllemcnt. Je m'assis aussi
promptement qu l'allrait fait quelqu 'un cn tram
de jouer à la • ch.lise Uln:;icale» ·t repns 1l1,JU
attitucle (h: prof011t} découra~\!melt.
Ih:1II'CUS<:lJll:llt
tlotr' ami Iike 11 'avait nen remarqué, ou, II Il
tl1oi~,
11 Ih: dit rien et il ne nÙlYait pas s mblé
lotre hom1l1' à lais 'cr pas,;",r la momdre infraction
au l' T/emellL Pnt' fOI de plus, je me concentrai Sur
la t'ch que j'a\'al'; aS'llllll'e .• 'ous chaugions 111l'en cnt cie \ Ites c, car in" ~ amment wltre doche
sOHnait ct la poli" n 11 gratl1iait de s s fa\' nr' olt tout un mOIH cn gratilÎait le c:lptain Flil\ 11 l
ses ;11I11" l'l1ckv t. Iike
EH Or' un a-llre kilot1~rc
<:l tOUjOl1l de tram·
�I04
SA PART DE BONHEUR
Et ma prière fut exaucée! Deux minutes plus
tard, je respirais le parfum béni - ce parfum résineux sur lequel on ne peut se méprendre - d::
la savonnerie Pears!
- hleworth!
Je criai presque ce nom! J'avais découvert la
situatio 1 ! _. ous (tions radicalement hors de
Londres et sur le chemin de Staines et de Southampton, Ceci mit fin très agréablement à mes
noires suppositions et limita le champ de mes
im'estigatlons. \Je pouvai$ me permettre d'abandonner un momebt motl c quart) pour r'fi'chir .. ,
l\Ianoukian, naturellement, {tait à la tCte de
toute cette savante e 'lJ\~riton,
ct Corrie n HaIt
le principal objectif. J'avais probablement été compris dan l'enlèvement parce que je savais qui
(tait )Ianoukinn et parce qu'il c<l1lUaissait que je
n '1 g-norais pas ce fait. Nigel, lui, avait ét' cmmené
parce qu'il n'y a"ait rien d'autre à faire de lui.
Mnis ou (tait A!tnro? S'était-il Mn ené t n\'aitl! pu s'échapper? Ou ayait-Il H~
attIré quelquc part
d'autre? Esp~r
n cll1'il :\\ait pu il' l1{ulr, car,
alors, il t1onl~ri
l'a ann ! Sinon, (ju'atl 'ie11<1laitil d HOU;; t ultont d Corri ? J grinçai Ms
d nt <.et maudi un fois de plus ma lnC'apa(:1tê
tt m n i uttlit .
C\ pendallt, pa' i il1~apbc
d r 3i1 i ill'Itilc (lue
{l'la! Tout \l 1I0i~
je ~a\'i;
où nous étions
ce
qu'! "lonlÏ nt ~Îtn!I1H,:l
Corde II 'igeJ. l,fi ontre,
il (tait 'I.'i i1Jl' que 110. enTl mis Ile me cOlIsic1(-r '\:l1t pa III me co lm
llll arh{rsnire. C\:CÎ
pouvait lre d 'une grand' utilité plus ard ...
llOU \" au une ville ct sc p tltc rue grouilIril1tc~.
J'a pirai. :'Ifai en lout 110n11 te;té 111011 odorat 11 put rien nltrap r qui r !> mblflt à de~
(!1Iu\'e de 1ilo~u,
L'atmosph re d cctte cllRude
jo mée d~
dimallche Nait \'raitllf'ut par llop ~tr
d arg~e
d \'ap urs d'
ne; mais, Ull minute
npTe, 'nla "ira 1el1t ln nt Tl' S 1 t je conclus
qu !lf)t!' tt R\'Cr iOIl le Tont d Stnl1lcs .
de
• 'ou étions Il II à mir01\ "ingt mill
1.011111(' • lk\'allt s'ét Il ait une rout
tOltll u e,
Hli la ni Tlrinc!pnlc d'Eghnlll, ct <:Ilfm ('c sCl:lit
eôle <1 'Hdghmn Hill. Ceci d~\'a1l
Ctre mon l'rocham 1 illt ùe rep\;r .
4
r
�SA PART DE B03HE R
***
105
Nous dépassâmes Edg-ham Hill ; Ja côte ne fut
pas g-rimp'e sans difficulté, Au heau milieu, le
l1;ot ur s'arrêta de tourner, l\Iike, assez apté, jUnl
tous ses grands dieux, A mon regret, pen aprts,
10~
reprim 's notre chemin .. , ct nous atteignîmes
k· sommd de la colline, là où un grand collège
Cil briques ros's domine la moitié d 'nn comté',
- La gare de SUl1llingdale bientôt 1 me di:;-le,
C .l'rait facile à identifi r, parce qu'il . a .m
S'il ~tai
f l'1110, li
paso.;age à ni\'eau à tfan~r:;e.
lion" faudrait aU ndn.' le train ct s'il était ot1\"ert
lJOUo.; " ntiriolls bien] s cahots de l'ambulanc sur
la \i i du chemin de fer. Fort probablement, li
s rait Ol1\'ert un dimanche et je me prlparais à
leb, ndir. ur ma cha 'se au moment de l'atlnqne des
13t'.." q\land, .o11<1ain, J'auto ralentit, tourna dtli·
b/.rémenl ~ gauche t s' ngagea cn seconde \'itls, ~
dnll, l111 chemin pirrpu,.
- Ah! Ah! pensai-je, irions nous à Chobham ou
lm 11 ztg-zaguolls-nous encore?
J'0tni ,ur un terrnÎll familier, La portion de
h ft qui s'lt nelait devant nO\ls (tait pOUf moi
rempli lI· sou\' nit , Je l ll\'ai lli\'TC notre elle'
min n1nillt nant, sans le moindr efT Tt - juste
par lI, itud !
J, golf cl SUllnÎttO'nnlc, puis une petit dente,
J s llti l'odeur d'un fui de bois t 1 fumet n'une
(uisine. L
J01l1n1tirlt ls' Il Y en (\\'ait t ujol1Ts
(1
amp(> don les l nviroll , Sans d(mte e préPa~,
iCllt-iJ pour Aseot!
• " 11-; entr!\m~
dan l1Tl tnut petit village, C'était
Cll{)hlta1l1! . . 'ou (1 vions pa scr (1 \'ant 1 p05tc (le
lf,lt e m01l1t(n:tnt. l'ni.; devant le hurcnu (le tnla , . . 'ous l al ntÎlIles 'nrore <:t notr cloche r~'
S011I1:'1, Elllin, nom; tournmc~
le coin - le coin
d1t 1>11renu <le tabac - et dt:illlcs nur{111cnt il
ga1t Il, Qll 1<J11 l'ltos· m'n\'ctti ait qu 11 tre
\oyng-e ton ltnlt à sa fin. An 1lJllll 111 tnnt, j lus
a !I illi par un incroyable soufiSOll - un ('5pOH
ItT( alic;ahl.
r:,.st-c
que, \'JII1 tilt nl, on 110\1,
('fllm llnit «là.? Vraiment' .... 11, C n'{lnit )l:~
ihl ! 1 11 tulle C'oïnci(lc tiC li e 1 U\'ait 1 a !
,'t d mtmel c; st)lo, { !
Quc1qu S llllnut
cl patü:ncc 1I1e J'npprcn-
I
��SA PART DE BONHEUR
107
bulance s'arrêta sous un maglllfique et va~te
portIque,
Deux minutes aprts, mon bras sur celui de
~orie"
je irancb}s, une fois de plus, de mon p 9
Ulcertalll, le seuIl de Bramleigh Chase!
XII
L,\
MAISON SIL!:xcnn:sl,
J'aoandolJnai le lit sur lequel J 'a,'ais (t~
tenou
tout babillé pendant les trois dernières heur s,
et, doue ment, j'ouvris la porte cl ma ehamhre,
Mais, tout d'abord, je tâtai l'mterruptcur électrique, tout à côté. Le bouton en était tourllt Cil
bas, ce qui signifiait que la Jumi re tait lt<:inte.
JUn bonne, (eur clouée d'esprit pratiqu m'a\'alt
ensi
gl~
d'(h:indre la lumière 11 quittant une
pi i:ce ct je m'cn (:tais toujours ~OU\'Cl1.)
~i
le
dans l'obsllUité,
couloir, à l'extérieur, (tait plOJg~
aucune lueur ne filtrerait, ainsi, de ma porte ou, rte .
.l'aU nrli' et j'écolltai.., 11 {tait e1l\'iron cl Il
li UI q du mutin et la mai on {tnit complctc111ent
~il
'11LÎCll e. J !>:l\'ais qlle ma c11amhrc dotln'!it,
aitd qu ~i.:
n~lbq,
s\l~!e
long COU~l)r.
Est-cc
que c coulOIr etait éc1rl1rc ct quelqn Utl le sur~ illait-il? Tant pI';! .T'n11ais le savoir, Je 1IIarchai
è tÎLtOIl , rh faç 11 a donner, i J 'Hois épI', l'illlP !'ion 0'1111' t tale illfilll1ité ct me oing ni JUsqu'au hout. du couloir pOlll' allo.!r contrl\ler tlJl ('I)rntnutlltcur q\1e j S:1 'nio; .' trom'er. Plus cl 'ulle fois
a\'ni -je ntcndn les infitllllërcs, CIl tourn 'e cl
lll1it, l'011\:rir et 1 f. r111 r d'l111 hntit scc_ J'avui:3
<lol"lni dan, c~ tt même partie! J, malSOll, ct, qui
})I\1
(' t, <lal1'1 c U!' l1l 1I1C cl1ulllbre, phls de
i" moi~!
Et c s g-Cl1. -1; s'lInag-inaient que je ne
ovaie; même pas dam; quel comté nom; (. i011s!
J..: hOIl\'ni J bouton dectriquc : il (tait fermé,
ct ne, tout H:1it pm,!:l1t.. J rl \'111'> !'1ur ~ S pas,
frl\lnnt chaque port Ju~q
'ii la chmnbre mItoyenne
à la 111iC11n, Igl'l Oail J:'I ,i savais qu '011 l'y
0\ nit ell[( nn " t, JU qu'à Illl\: h un' tn:s m'and ,
JA 1'avl~
C'nl<-ndu nT} nter ln pièce cl 'un pas
qUelque p li furi llX.
�lc8
SA PART DE BONHEUR
J'ignorais où était Corrie, mais peut-Hre Ni _ ,1
le savait-il? Comme je m'y attendais, la clé ét t
à l'extérieur. Je la tournai sans bruit et enh . ,
r f 'nll:tnt la porte derrière moi. Puis, j'allum,!.
J' 'nll:nùis ~ 'igel "asseoir sur son lit avec une exclamatIOn de surprise, AINS, il me vit :
- Barry! Toi! Epatant! Comment es-tu venu
JUSqU'ICI ?
- A \'ec mes pieds! Ils n'ont pas pris la peine
de me mettre sous clé, moi " et, mieux encore, ils
n'a\'aient mê111e pas fermé ma porte 10rsqu'il~
m'ont ((nilt.:- 1 Il a fallu que je le fusse, Où est
Corne?
- Pa; loin lI'ici, je crois, Ils ID 'ont pou "é dans
cetll: pl~ce
et l'ont emmenée un peu plus loin aU
fond du coulni r.
- Il Il 'y a que sept c1l3.mbres, là. Elle «lait êtré
d ln- l'une ù'cllt:S. Probablement la dernière: c'est
la plus graude et elle e 't mieux que ks aull co;.
COl1111Jent diable sais-tu tout cela? En tout
ca , oit soml11es-nous?
- Je te le raconterai tout à l'heur.:: Es-tu ett
P"J
ll1H1 !
nUl. Il,; m'ont d0I111(- un trol1~
('Otllp.l b ; une somptueuse robe ùe
ean (1· pltI!!
ch llull, lt tout
cc qn't! 1t!.:: fanl!
- Alo~,
'nfile ta robe de- chamhre rt vieil;;'
J"·t Igal h Intlè~
et con<1l1i. ~-igel,
anC
un
c:.rL111le fi rté, au bont du pa" :t r. Li, je
frappaI <11"er' lc1l1cnt .
!.lui csl 1 } quc.tionnl hl \oL- Il Conie
im nédi l llIent.
Ill' donnait édd 1l111l nt p ' l , ct riell
LlI
d' tf 1111 \lit. :1 c: Il 1
dé"crrouil1ni ct eU. \ Il Iicl! (le répondr ,J
tr '0 1villa pmte :
cltllchnt li-j~.
• 'd,\" 1 pa p~l1r!
l'I1i . 1J~
l()Ur1hllll \'\: 1 • 'Igel .
E t-l'C allumé?
ç
voir! a1111011"
1· hntit lég r (I,e
Lyndoll rcctÏlWlt
��no
Et j 'y
SA PART DE
BO~
·HEUR
Puis j'intu as trouvé
������)16
SA PART DE BO. 'HEUR
avoir fermé toutes les port s derrière nous, Personne ne parla jusqu'à la chambre dl.! Conie.
- Je parierais bien, observa .Je jeune ~ire1,
que
nos ennuis ne cam men eralent vraiment que si
nOIC5 arrivions à nous sauver de ce château ùe la
Bel/L' aa Bois Dorma/lt!
•••
���SA 1'.\RT DE BO. I-Œl'R
&
119
- Hello, Barry! dit une \'uix Cl1JuUt.. tout ~
cOté de moi,
C'était. ïgel.
- Bonjour, mon vieux, dis-je, E-;t-ce qUe Cunie
est n\'cc toi?
- Bien 50.r! Toute la bande est i i! Dit,; houjour au monsieur, Corrie!
- Bonjour, Barry! dit une \'oix po~ée,
l1e j',\\ltre
cOt(·,
- Ça suffit! ça suffit! nous intima l\like.
Nos salutations furent interr mpu 5 par l',lrrivée
dans la pièce d'un cel tain nombre ùe r r l)llllCS,
Je le' cut mlis s'a 'coir sur h:s chrlÏ,e' 'ut ur (le
la table, Pujo la ,'oi," de :'>fulloukhn l!O.I~
.t,]r"s"a
la paroi, "tlave et ÙOUCe, mais avec Cl.' f,etit 1,(:zmemcnt qui trahit toujours l 'Ettrop" Il LI' l"llie
orIent de,
- Boujour, miss Lyndon! Bonj Hr, • r il.: It~!
PenlldtCI. .. moi de vous prtScutel me' '1:11 li 1 l,s,
A ma droit, captain Flawn, que \'OU .t Z Il" j.\
eu 1· pl,li ir cie r llcontrer, Ikrrièr' lu, Ir Ii ..
ch Il}l ~Ioral1,
(lite v Us C'0IJ1I,1ISS Z • II 1 '.. ' I l
gau< li" 1,1, CI)1t'~e
~hZ'lri
fT; et, . lôt" <ie !a
COlut~"
e : i h. Jaù.ts' Ül. Ap 'ès ~lr.
jil(~ah,
le
Ignol' Pu Cilli,
j'éeol1l li et~
c"trnonlillaire ~num{r,
tion avec
le pIt
r ne! int'Iet..
-: Je croyai .. que l'tlcdni tait lt1<,rt? rem IrqU'lI"JL
- Cc n'est pa du mu icien ùont il s'agit, 1110n
ch r cal'illilll;! L~ cat\laraùe Puccini est notre !Ug~
nie11T-C'oll" il. ..
- Et, \ 1'0 C:1 ion, UTI «:\5. en atle5li It", l',
ajouta ... 'ig-c'l ur quoi je conclus que l'uedni
et Pucky Ile faisaient qu'un,
.1a1l<)llkian nt luurùcllIel1l. Il était l,'ilh:ll1l11 nt
ùe IJ :lTlC h1\menr!
- Je sni' cnchat1t(: de vous \', il' pr lIdre ks
cho
(l'uue ~i
agréable façon, (lit.il. \-'}Us Ill.
ren(l~z,
de la ,"OTt, plue; facile!> le!! c 'C 1
que
j' l[\i~
\'OU!1 f:tir" c'\r, vraim nt, je veux qlle \', li!!
alc'pl! z toute'\ me C."eth' " .. III
<:X 1\ <:
1-"
T)I~
"int< r .. , :\l:,i· .. , pO\l\"lit .. ( Il a IT antr Illent
n\'CC
Ill?
Je \'oue; rl':pondl'ai, a!linll:1i .. jl', q11 nd \'OtlS
nous anT 1. fait !Jarl de vo' illknti Il ,
-
��SA PART DE BO_ "HEUR
121
- • 'e vendez pas la peau de l'ourg, mon ch 'f
capitaine! Croyez-vous vraiment que cct eX dlent sir Gavin nous attrapera si facilement?
- Ça sc pourrait bien!. .. ajoutai-je d'un air maChiavélique, car j'Hais détenniné à leur dOI1~r
la chair de poule si je le pouv::lis. Il "cra fJcile
de retrac(:r le chemin pris par uuc' ambulance.
- Il Y a du 'vrai là dedans, ... plutôt dn pour ct
du contre... 'ous avons choisi tille a1l1bulanc',
parce qu'une ambulance passe trts rapidem(;nt :lU
tra\'ers du trafic : votre police est St rUllplie oc
sympathie à l'égard des ble~sL
et des malade,;!
D'autre part, vous ayez rabon en sug lfat;t
qu'une ambulance est plus remarquée qUl II 'tmtte quel. autre véhicnle, !Hlrtcmt en l.lcill campagll . l'laIS je ne 1'e11s pas que la nôtre :-:\p'a dé
l"e1Uarqu~
- pas pour quelque temps, Cl to~l
ca !
- Pourquoi ça?
- Parce qu'à partir d'aujourd'hui VC3 admirables outri~s
de Scotland Yanl d:rant o(e\1péz~
par de.; h'{ncmellts plus importallt Cj\:C le pas!lage cl 'ulle ambulance. Ecoutez !...
Tout d'un coup, M:moukian alJandolllla s II t( 1,
taillet r pour ( lui d l'olateur remUC\l1 d foltle.;!
clé- C soir, à minuit, une gTl:\' g-~ltraJ
c1nnc1lera - une gn\'c l'e quara1lt -buit beul
lIllne g le de prote te.tion d
lu part !le tun
1 om'rier' ct J
inlclIectu 1. ùe c tte r gil}ll
rontre le trniteltl lit itld~e
que font suhir . $
dirig Elnt capit li tes a cel nI Atre cl la pai' t e
la 11 h "du mont! qu 'est I~1ltnu
1 SJ ar
1.0.
gl \ c, 11 y El qu Iql1es annél , péchait cn dl \1'.
endroits: Ile 11 fnt ra~
gt:ll '1 al<.- -t Il
Il
lut
pas sondait' . Cette fOls- i, res delt' petites 'aibles~
~ 11 nous arri\' l'ont plus. n moin matin,
qUand \'olre hon hourgeois cl,' m, il 11 tra 1\ ra
Pa ùe g-nz pour chnufTer son rafé t IIi tm u\\av
nt nutolms pour 1~ llH Il r à 5 1\ hureau. S'Il r{ll ft
~ parvel1ir à on hur au par s
propr s mon1 ,
Il Il r ceVI'EI ni 1 Ur , IIi télégTBmme, ni 111
'T
tléléphoniquc; et quand jl r ntr lB, le oir, r1le7
llÎ, il trou v ra son fo 'cr plong rlBn~
J'oh clint
et 1 gar<l 'lilBng r vicl . C t état d (ho
dl\l r
lu qu'ù mercr di, minuit; npr s quoi, 11 1\ l' lit·
chelons les rên s ct pcnnc:ttrol\s il la vi 1101111:11('
��SA PART DE
BO~HEUR
123
le prog-ramme de 2 Lo! Ils se sont lancés
tlans des exp1icatie>ns à ce sujet, e matin, et e>nt
promis à leurs auditeurs que parcil fait ne se rellouvellerait pas. J'ai bie11 peur qu'il n'y ait des
6l-ceptions!
Tout autour de moi, ehacun de se gausser! Ma·
Iloukian repous -a sa chaise et se leva. Kous fîmes
ct~
lUr.me.
dit-il. ne fois ,1 plus,
- Ce sera tout, je p('n~c,
laissez-moi vou - cx prim.: r tous Ille,; regrets cl 'u \ ail'
il "OtlS traiter de la sotte. Je peux .elllcl11l·nt
e~
av r dl' rendre votre périod de ddcllli oll aUSSI
agr'ahle que l s!lible. Me f rez-\'olt l'hallll ur,
tous trois, d'accepter de dîner a\'ec moi, n' ,.;oi r?
t a c mtcssc MnzariefI sc ferait ml plaisil de vous
f'ttt r nn robe, 111i>;s Lyndon ...
- Je dînerai dans ma chambre, merci bi n' ré·
rJliqua Corrie plaeidelw'nt.
- Jl' (HlI rai clan>; la mi 1111<.' nll!llli, njoutai·)e,
t ujollrs à la condition que la polie' 11 'arri\ c 1 as
a\'ant!
- Votré invitnholl, cn111arnde, r' uma Nigel,
11 'a pa~
grnnd su cc s , Cc n' st pa qll' tlOUS SO 'OI1S
Partlcllltcrel1Hmt h{g-u Ide<:, .. , tnnis on doit, loute·
fç l , conservcr les cl i tnllc
,;\1 illc 'C\I l: !
Pour l' not ju>;tice :'1' ;\funollkion, il H \ait
tOltt q œ~
ld1\Tn(c~
avec 1 1'11\!; gTnnd snng'{loiù,
- \'Ol~
l 1I1Cg iTl\'it(s, Ternt-il, t \'011" devez
(:hr(' cc qlle 1 on \'Otl~
c;emhlc,
T'lli 11 (ll1 1 111 ' 1 :
:- \' aurait·il qu lqu chose l 'Oll tre 'lu j Jlui~
e
rait pOlir \'Ollo;?
(Illi, 111 '~r.TI
i·je 'oudain (parce qu'à ce
11101Jj nt.111 Ul1~
1(1', q~li
'agitnit Cotlr.me~
(lan ml! ttt cl [Jill V1l1gt''lllltr 11 ures v nalt
tl11i1l (le c;e cri t.llli i), il fnut qU(' \'( \1 11n1l'l
rIo 1111 /. ln l' l'mi SiOll de <; rtir pour prendre J'air
~<'1ipé
t l11ar
11
j
1111
Pn 11 nc ,
1
11 1
Puis:
- A lontre·C( 111, rr YC7.·le
J lOI dite lllll! non \0
1 I1tolll'<; de c lt mai ml 11'
It,lon iCI tlcqu~
1 rg l'
i"n, n'JI,irplfl t·il,
IIIlCld! J. 'i
yWpll
lIdllnt l tilé (t1 le
.Ille lllllt ?
��S.\ l'.-\RT DE
no. 'HITR
125
dans :e post,: tr 111,( rm'lkur ]Juur tro'1'. r AIL Si
lUI, • 'igcl ct mOI ponnons maitli r le rl.111g.:r
immédiat, sous la furll1e li' l'1~i
et <;es corn·
pltc<.s, ou, tout au 1l0~,
~!
110ll
tl ';;:, c3J)1b~,'
s
de les do.!sarmer, peut·Hr\.! pOUrtH lIs·ll0U, lalre
évader Corrie. Elle seule Ù~\
,lÏt l:olllpter ; su 51tuati lU Hait dal1~creh:.
l'mieux et c.·cité, je me Jcvni d me Illrig"''1i
rs
la p rte ouverte. Je dOl1l1'1Î tH\.: bal,;s > Li 11l lèS
bras de Mike ,:\1or<lI1 ...
- Eh bicn! fn.:rc, . oIII 1t1\:i 1 ag-it~,
hil.? lltl 1'.
l'og-ca.t.i 1.
Et, me poussa! t dans 111'1 ch ttllbrc, il ft:1'!l',l la
porte ct tJonna Ull tonr l1e dé
\'c.'é de ma stuplcle '::tounJerie, Je me j tai :ur
mon lit.
cOl!d\11·
couchrullbr ?
\ oU
mi! \ 'ou
III z toute
�121)
,A PART DE BO. 'HEUR
:lai
Il homme aus!';j c;Îlr de lui que l'était .fa"J,lll m: sc lai~s
pas démonter par cette sortie
th' âtrale.
- \-nus :i\ iEZ tout à fait ra1son, hier soir,
J' r qu _ \ ou dl 1C7. que \'ous manquic7 d'exercIce,
T{11arqua-t-.J aH.C a-T po,:;. Allez! .Tc \'ais om'nr
) 1 portc de \ Litre J Ull
:1I11i et Il \'ous emmèl1era.
1\11'; L\'11dc'1 ,.,t dtJü (h:scenduc - et VOllS trou\'eHZ --a cOl1hll IIltadc'
JlI
..
*
les d
tl -
Je
bra~,
t ;\ _ 1 Tcl, ct prolllclloll -nous d
di -je à
long cn
h.1 e, l'aIr d ( uragé .. ,
,11t • Ige!. l'aeonte-Ilous les nou\'elles,
d
1\
J
de~
tic
pll1
IUIll
\1
s d
tont l'Au-
�SA PART DE BO. 'HElJR
127
lllécréants ne
ln.
C:
1
111:1 le.
ce er ùe
g 'Dérale-
���l30
SA PART DE
BO~HEUR
c:omitL', apn:s avoir p~rc
é le plafond de l'alcôye!
Là-dessus, j'enjambai ::vec prL-caution le cor{-'\
de mou compagnon accroupi et je Ùél:.rringolai le
passage.
li<
*
ljI
Corrie nou!'; attendait patiemment, assise sur les
marche,> (lu bénitier. Je m'installai à côté d'elle c:t
elk m'accuciliit ùe sa façon charmante en me prenant par le bm!';.
- Xlgel I.!st en train ù 'I:'coutcr, reportai-je, IH:uJeu ' comme un roi 1 Vous et moi allons main-
nt di cuter le problème. D'abord, avant toute
�SA l'ART DE BO~HEUR
131
Comme je parlaIs, 50n bras (tait appuyé sur le
; une ou ùeu.· fois, je sentis sc:. limsLle" se
contracter, mai>. elle ne se permit aucun autre
Slglll' d'émotion ou de peur,
- \'oi1à mon ojlll11on, cOlldns-je, et lts ('Yl-IJelnllb successif:; 1'01 t carrobo!";: , Q11anc! Sp:u go a
YOl11\1 deharquer, 11 y Il den," selllalll '!:i, ct qu'il a
t'olt anêti, il (üit biLn dtciùé d'ayante qu'il SI;;lait anLlé, / Cette anc5t.1(1011 dalt un poitlt callIta1 dan:; It'ur jeu, Spargo ',t prL'siclent clu l ,dekaù l Ihi (Je crois que je YO lS ai padé ch.- t'<:lL
joli pl laùe) ct sem nnL,;lat!oll avult pour but ùe
6~COU
r la torpeur d\1 monde iltd~u,
Cil g
raI, ct (! Ul r n nc sorte de rU1I1Cl1 r ù l'abri ue
laquelle le p:UtJS1ll1S travailleraient acti,-'elll\.nt.
Et 11 c d'l1ll:tl nt mailltcn<illl! La lIIai 0'1 où nous
!\Olll1m lCll cc 1Iloment d tout l'activité qui v
rlgn en Ollt tIlle pr~u\
, En d'autres t nues, le
\"fui l 'n(n: tI(' l 'oragt! l' 1 ici cl non ,\ Hydc-P. rk
011 clau:. le ... lI1i!~.
illdu"tricl, (Otll1l1 UII cT.lt
t(,lIté Il\: le lTOII(:.
- LI \'énla1>k « lime. du clIlIIplul <.:st cn omn~e
Mail l1ki:l1l d UOIl ~9:1g0?
- C rtUll1elll Ill. Voyez Ull pelt l'eH con!ér ncc
puly ·k(( , d. Il la piLc, :1 ~ôl"
Cl «colit~
d'netlt 1 • COIJlm~
il C]r:;l JIll lis Ollt ét' lIlohilisés ici
cl trll cOJlbn lIt!; Pl lIr 1"11\1 t l:r la ~ù1Jtilou
bntau11Hj\l' 5011. le Cluvcrt d'uu dl Cil iOIl ordiu.l1r cuir' cnplti~hs
et prolftair,s! l.l Ulpilall t e l l ' plOh tnu\:
ou !Ji II la ocilté tt
1" TT \i II , qU'llIlporll 1(' 110111 qlle \"OU ltu!'
dOJlI1l:Z - \ 1 ut t01lS ltl c mi. dell l1S 1 P ndant
ljll '11 . nut en tra1ll de 'apitoyc,l sur Spargo, la
(lI~p
nt li) 11 1 tl allll 1 U' c tOIt.
• LlIS Cjudll' est la IOI1:;Pll.1(IOJl?
J\lais j'ai pcur
- <; l, je Il 'cn S;\1 l' il.' 11 , di~"jc,
ljl11 )TlIllollkiall lt ses amis t Il:
chol'{~
s'arr.111 r Ilt {01l1111e ils l'espl:lcut - n'aient Cil
Iltnlll" lin cl~
agrlabl survris à pr(~entc
à l'
l'a(1 u hl itnl1l11qn , aux ouvri 'rs et aux autres,
jtlHl i mati II! hn tout ca~,
c\:st l'l' que la tnal1~J
e
<1'.lglI c1e .'falllHlki III m'uvait fait suppo cr, hier,
l.,l'" Il P 11 ~t.'\"ol
f
ml~n
oc-
J
11(1
1
hl,l
1 ail ',dIt-di
Hally, \vu. a\
Z
de Corrie sc raidir sur le mien.
t,mt en
rapprochant d mot ,
HII 011, Cet homme Hait trop
��SA P RT DE BO. 'HEUR
133
sen.'ait. Toutefois, je ne m'inquil-tai pa particnlit:rement. Si ceci l!tait la captivité, qui youdrait
être lible' ...
AJar', le jeune ~igel
1JOUS arri\"a, tlégringc.lnut
le [ln::. ' age - d tous le" deux, nous nous rl!Ve~.
lâmes.
orv
s. o. s.
��SA PART DE BO:-:HRUR
135
���138
-
SA PART DB BONHEUll
Comment le savez-vous? questionna Lil d'$
oix épouvantée.
- C'est mon affaire de le savoir. Je ais tout ce
qui concerne Spargo et 1\ peu près tout ce qui concerne totre ami FIawn. Je ne connais rien au tc.ut
ecntre vou ; et je suis persuadé que les informallons que vous allez me donner maintenant
ur le captain Flawn et ses colè~es
contre-balanceront grandement le... discrédit - dirons-nous
- que vous auriez pu encourir par vos relations
avec un tel personnage.
Lt 1 répondit 1\ cette délicate lnvitation en éclataut
en lannes ; puis, aidée par Maudie, elle se confessa.
vi amoureuse avec le captain Flawn ne semun ht de roses' Flawu était
blait pas avoir ~é
d'un caractère très inconstant et, de plus, il
.'ab ntait • fréquemment, alléJUaDt toujours
son tr
il u StudiO Lil snspectait une rivale et.
ayant décidé de faire suivre son fiancé, avait
chargé Maudie de la tâche. Celle-ci l'avait attendu
un sam di matin 1\ la porte de son bureau et
avait d couvert qU'il ne e rendait pas l la gare
qu'aurait impliquée 1 comté d'El
Ir aVln se reci
h? A quelle gare, alors, Mrs. Honlft'?
- A Waterloo, Monaieur'
- A Waterloo! Continuez, je OUS en r.ne!
- Je le suiVIS très facilement jusqu aux
ch t. omm c' tait amedi il y avait be'luc,o
~.
d mond, mal je me ufilai pour elre juste
lui, daDa 1& queue .•
Et
quelle d tinatl6h a-toit demaD46
bill t? demaDda bnpatiemment air Gaviu.
- Pour unningda1e.
OUI
a de œ que tOU dit ?
T.out A fatt are 1
ir Gavin e retourIla
LU :
Et comment a ez-vou utilisé cette inf<ort~
1
bon?
�SA PART DE BO~HEUR
è le bondit et nous dit qu'elle savait où ils ~taie1J
139
tous; et, même si Pucy devait subir les
conséquences de son bavardage, clic lJ 'aurait lÎe
cesse ct u 'elle ait 4it à qui de droit où se tJOU vaiclit
les prisollmers .. ,
Mais sir Gavin savait l11ninteuant tOl1t ce qui
pouvait lui Gtre utIle et tOl1t cc que Maudie a\ ai t
à lui dire. Il s 1c\'a, serra la main des dl Il:'>
femmes et les reconduisit lui-même jusqu'à la
JI rte ext "ri ure.
- l'<.:ut-Ctr aYeZ-VOllS sauvé la vie de tlois fi r!lOIIll ,nionte-t-il, ct, d'apl~s
ce qu je sai, p ute r \'otre pay aus i 1
Il cl manda a 'oiture d, ù tonte nllult:,
cOllduÏTe à \\ IlIt ·fI' 11. Se
hatt'II
t It;nl
dr "-St 5, maint'natlt, t'lawlI lui importaIt p Il, ,,"IR 1 et 11101 110n plus pOil J' k Il1fJl11€nt : COI Il
Ille
c mptait. Où orrie 'tait, l\[alJ<ltlkinn serait.
i\1nnoukian a,"mt, de 1 Ol1\'CaU, fait manhel ùe
pair Ol! plai. il' ct Co; al ain : cc n'tait 1 a la
prc111i r fOI C]I1C pnreilk cho e lui arrivait dflllS
a carrière, :\lni , cdtL' fois"ci, Dieu aidant, c ,>t'"
l'ait la d ruière 1
• ·VTT
l'I.A."
n.
��SA PART DE BOXHEl R
141
'plâtre et d'ajouter ainsi, bien im'olontairemeut,
un membre de plus à la conférence d Il d 'ssous!
Bientôt, il se releva et repnt sa rc~plati(
n :
- :Uauoukian présiùe, me glissa-t-il dans
1'!)1 !Ile Flawll, Pucky et beaucollp d'altrc~
personnes sont aussi là en traIn de lac des r,'pports
ou de prendre ùes tlotes .•\lanouloall palle Il un
petit bon homme cU salopette,
Sa description r[pondait hi n au signak 1 cnt
d'A1f, Celui-CI parlait, iu<1i ru' :
- \'ous m'an'!. amené ICI pour m'appn'1111rc à
"'tre lin a teur tic l'U'ema. \.1, c'(·tait le cillaIt ,le
vo hi"toires à dorJnIl" ù"bout, ct moi, Olllme lIU
ballot, j'SIlI' tombé dan,; le ]>aU11 ':lU! [11 uite,
Vou,; m'avez raconté qU'Il tallait qUe j l1I'u Cup
d'él ct 'Icité - un truc de T. S. F" qll J ru 1 te
appareIl ,l'émis.ion pour tran 11Itt e 1annonce cte \'otre studio. - • Ça coll 1 que l''"e
SUI Ilit, 1 de t~mI>'"
cn h:1l1p j'peux aIre un III
à 1.011 re pour \'oir ma petit· nmie!. !Ju' ',t-te
qu \ ' (lU ayez à Illre à ça? L.\-dc 5\1 , \' ILS
m'annOllCe7. ([ue j'II\! qilittcrai pas ("te sat'l~(
hart qu' aYfint d';t\'oir assembl '. l.l dyn<tnlt), ch lrj.!é
l ' a (,lI~
accorJé ks amplificateur
t li,'" le
'/111cro, Tl nI Quanti J'YOllS dIS nsultc qll j'!>\lis
pa' III lllgn:, qll' t-ce que \'ou. 111 r'lo'!Hkl?
~'Ol
III 'Iii i te
aCCOlrl pugtll:: r
pnT deu
g:r.l11rls
d Io.b 1 '1111 ont 01'(1 r~ Ile III 'roglle 111i1 pOl tl 11, 1
j'fil pa d(m·! Et 11 me l' nt tO"llée. ma l' rtlon' J'm ur cl faim, ma parole! hl ]'1 ni Il n
d rI Il JU qu';\ cc qu'on me dOline: oOl1l t ~rl
V !là l ,
Il " ellt un hruit ,le lntt' - cl Tl 1 t,III ~ plutôt,
- r\lIel q 11
pmt tatlon ItHltgnécs. pUI If on de
gUt:: ql1
ho ~ qlle l'on traîne, plll
• IlIt 1 ';1lcnc .,
()U'
toc qui 'e~t
ra~
é' Ikllt \Illial-Je.l • igcl.
r 1~ lnonn hrnte l' 111pOlgll par le col. •
~J
1 :-'1 UlOllki'llI réelam'l1t t lite l'attention ,le
'on puh le.
m rades! Sou nlloll Ialr l'npp l, alll1onde l' 't ri 'IIr 111'
ça t·l1. Rn outr" l ' d 1 ~lIé
ConlltlunirJlI l'Ont tout ha 1 mot de pa
C0Il1111 nt rnlJ~
en~uit
1 s '\'én 111 nt ,
1.lvl V S])OOI1 r. l'at~r
'\\'.\I1C" I>i 11 cOllnu,
AYllho, 'l' lvocat parti~.1l
de K lrl ::\f
ct plu-
'lU
�142
SA PART DB BONHEUR
!lieurs fortes têtes bien connues, répondirent l
l'appel.
Pour la première fois, Nigel et moi etimes des'
IIOIlvelles de la grève - et je peux ajouter ùes
aouvelles fraiches ! Elles furent accueillies avec satisfaction par toute la bande de vandales. Seul
J'un d'eux n'approuva pas les accidents mortels
occasionnés par les manœuvr s de leurs agents.
- Je suis de l'avis du camarade Car~n
(celui
qui avait protesté), dit Manoukian. L exécution
des agents fut une bévue; elle ne faisait pas partie
du plan A.
- Qu' st-ce que le plan A? demanda quelqu'un.
- J \ais vous l'expliqu r tout à l'heure. Mais,
a, ant d'aller plus loin, je crois que nous pouvon.
DOUS voter des félicitati ns, camarades
OUI
a on fait du bon travail 1 Vous rappelez-vous
Dotre ordre du lour? • Pas une roue ne tournera 1
as une chemtnée ne fumera r Pas un mot ur ne
march ra ju qu'à ce que Spargo soit libéré r • Eh
bl n r les transports sont Immobilisés, les ...
01h, mai
t-ce qu Spargo elt hbre?
C' t&1t une que tion donc rtante et elle fut
e, comm je m'y att ndaia, pu Adam Cars-ill,
me rendis compte, soudain, que ce pauvre vleus
nhomme serait, à la fin de la conférence, 1
plu Impopulaire des partisans, et, en moi-même,
Je pn a défen e. Son r ve était un nouveau paradi: terr tre! oà chacun aurait la meme part,
oà Il n' aurait ~]ua
de go4 fi' ni d'alcoolism eC
t le m na Mlilteralt l un manif t
tion
ligi u
quelconque, le dimanche. Mai'
ul r
e contre l'imperfection du monde
It un total r nversement. La révolution 1 Une
r olnb n lans effusion de sang - maia une ré",olut on tout d m me 1
EVld mm nt, Manoukian partag ait m Il IdéeS
d'anticipation, car il in ttompit le fil d SoSl
dilcours pour apai r Cargi1J.
V tlà une simpl qu tiOD, IlU~-1J
IIommi, qui BUTa a
pan
lm4!<1Iatec~n'.:
1'0 11'
pas
é r l!chf. Il
~
Ulam
demain
t 11
matiD &OU
gl • 1
pUId cri
'embuqu r
1 au plce d
'él a de tou
�142
SA PART DB BONHEUR
_un fortes têtes bien connues, répondirent l
l'appel.
Pour la première fois, Nigel et moi eftmes de.
IlOI1velles de la grève - et je peux ajouter ùes
aouvelles fraiches ! Elles furent accueillies a\'ec satisfaction par toute la bande de vandales. Seul
J'un d'eux n'approuva pas les accidenta mortel.
occasionnés par les manœuvres de leurs agents.
(celui
- Je suis de l'avis du camarade Car~n
qui avait protesté), dit Manoukian. L exécution
des agents fut une Dévue ; elle ne faisait pas partie
du plan A.
- Qu' st-ce que le plan A? demanda quelqu'un.
- J vais vous l'expliquer tout à l'heure. Mai.,
.'ant d'aller plus loin, je crois que nous pOUVODl
DOUS voter d~
félicitati ns, camarades
ou
• ons fait du bon travail 1 Vous rappelez-l'ou,
notre ordre du jour? • Pas une roue ne tournera 1
as une cheminée ne fumera r Pas un mot ur ne
marchera ju qu'à ce que Spargo soit libéré r • Eh
bl nI le transports sont Immobilisés, les ...
t- e que Spargo est hbre?
- 011i, mai
C'était une qu tion déConc rtante et elle fut
é , comme je m'y attendait, par A~
Cars-ill,
me rendiS compte, soudain, que ce pauvre vleus
nhomme serait, à la fin de ]a conférence, 1.
plus Impopulaire des partisans, et, en moi-même,
Je pri la défen . Son rêve tait un nouv au paradi: terrestre! 00 chacuu aurait la m~
part,
cn\ Il n'y aurait ~lua
de gue
ni d'alcoolism e'
tout le ona ...1 lteralt l UD manifest
ligi
quelconque, 1 dimanche. Mai.
tion
SOD
ul rem e contre ] 'imperfection du monde
ait un total renversement. La révolution 1 Une
r olnti n san effusion de sang - maia une ré101ut on tout de mIDI
EVld mm nt, Manoukian partag ait m 8 idéet
d'anticipation, car il in rrompit le fil d
oU
c!iscou pour apai r CargUJ.
Vodà une simp] question, admit-il avec bodpoo
immédiatement.
f1ommi, qui RUTa a
'go 1l'. pas té r lAchf. Il t toujour
tllampton t Il 'embarqu r pour l'Ammq
demain matin IOU 1 au plct! de l ur damn
Yi110n gl' 1
t71l àDd cri 'él va de tou
~
����J46
SA PART DE BONH EUR
Il se leva.•
- Camara des! Dans quelque s minute s 8OD~
minuit ! De tous les coins iu pays, nos agents
attende nt votre stgnal. !t'enver rez-vou a? Est-c:c
~i
? Adorte z-vous fe plan B?
- Oui Oui! Oui! hurla un chœur de voix
exCitéeS.
- Non! rugit Adam CargiU. Pu avec aussi peu
ile garanti es!
- L'affirm ative l'empor te, dit Manou kian. Camarade Cargill , vous Mes en minorit é et les mi·
non és outrren t toujour ! Allons, dépêche-toi, camarade Morun, va à ton microplione 1 SoUIN
l'appel et laissons la Liberté s'éveill er 1
Cette phrase toute faite e.t classiq ue fut salu~
par un autre rugisse ment. Mais le pratiqu e as....
Sin qu'étai t Mike s'émut :
- Est-ce que ce petit cr~il1
n'aurai t pu donné
le couran t? Je ne me vois pas très bien chanta nt
ma sérénad e devant W1 microphone sourd 1
Ce fut «le petit cr~in
1 en personn e qui, chanc lant, vint lul don1ler réponse - Alf Nosewo rthy,
n poe usiOn de tou ses n t transDl"1ré par le
plus ardent patrioti sme. n parlait - ou plutbt il
blaillai t - tout au fond de la pike, pns dei
portes du poste transfo rmateu r.
·onl il n'a pas donné le couran t et il n' t
pa t;>rès de le donner 1 Bapècea de bandits 1 Tas de
an Illes! Alors c'étaien t ça, vos histoire ? vOua
t t' cinéma ! OUI et VOl annonces par T. . P.!
J m' ta toujov.ra dit qGe toua VOl
cs m'avai ent
p
l'asr bien otai , ~
, quand
vu toutes
t te , tout à l'heure , autour de c te table, j'me
8UI plus fatt d'illusi ons! Oui, parfaite ment! je
vou ai ntendu , tou autant que vous êtes, et
main nant j'sai C'jue vou VOIlIez faire 1 Mail
ou n'le -fer z pu l 'vou en empêch erai 1 AUltl
rai que j' ui un 80 dat de
Majesté le roi, je
o en empêch erai 1 J'n'ai pu j)e1U' de OU 1 Avec
ma mitraill euse, j'ai c Dard~
w plu 2'fU4
nombre de crapul ~ue
oual J 'al pu & mi·
tradl u e ici, mai j ai
tt fé
,pourt P. bien gros e 1 Et i 'tu lqu'Ub veut pa er
p r 1 i, J'l'arra ngerai comme J'viens d'accommode'!'
141 d u g rde -chiour m que vou aYez mi à lIld
U'OIIlPes!
rai
urr.
���SA PART DE BOXHEUR
149
là pièce, Puis succéda un silence glacé, horrifié ..•
Un moment plus tard :
- Eh bien 1 le crois que Pucky a son affaire, dit
Mike d'une voix tralnante, La chaise de
Sing-Sing n'aurait pas pu
're mieux 1 Douze
mille \'olts! Sapristi !...
Je m'étais trompé en ce qui concernait l'actieu
de la clé anglaise, Mais, une fois de plus, la \'oix
de Manoukian domina celle des autres. Rien ue
semblait le troubler,
- Les morts n'ont plus besoin de nous .. , \'1
au microphone, Mike!
J'entendi l\like ouvrir la porte de la cabine dans
laquelle se trou\'ait le microphone. Alors, il dit :
- Tiens! l'ampoule n'est pas allumée. Pucky
n'a donc pas donné le courant? Est-ce que le p'tlt
imb[-cile est trop mal pour le faire?
- Il a une balle dans l'e tomac, dit la voix Ile
Fla\\ n, très calme. Il e t mamtenant en train de e
tortill l' par terre, à côté ...
- Eh bien! donne-lui un coup rie pied pour le
r lc\'cr, wlIltnan!1a l\lanoukian, ct 1Jl('!Iace-1 lIe...
- E PI;CC cle brute! Sala11!1 ! ...
C'< t Ilt la \'oi" de • -igel s'dc\'unt apparcmm\:nt
du tom où il était ligoté.
- Lai e le pauvre diable mourir en pai.· 1 Il
vaut mieux que ...
Qu lqu'un lui assena un coup de poing sur la
lllHh;h" je supposai. Il se tut oudain. Mal ils
l'vaicnt tous compté sans Adam Cargill.
1) eriez-vou
m !lacer un homme agoni nnl,
rU'Tlt-il, un homme qui s'en retourne à S(Jtl Cr'at ur) Je ne tolérerai pas ça! . . 'on! Jamai! \'nnt
tnut, je uis un Ecos§ais t j'aimerai!!
ux YOUS
voir tous en enfer, plutôt que de .. ,
1\I IÎ il ne finit pas, On entencltt une cl 'to!latiou
l11s la station électrique, suivie d'un éclatement
l'
boi t d'un fraea de carr aux, PUIS ce fut un
tonnerr de ,"oix - des ,"oix anglai es, - cnsuiL
une ruade de bottes lourd s ~ur
le parterre Ile
dm nt et un cri de terreur de toute la bande
Il lyglotte en de sou de t:"0i, tandis fille 1 s
bru\ nnt po esseurs des VOl et des bottes fonçaient ur eu:ot ...
l'Il ou deux coups égarés partirent - sans doutel
quelque «membre. prenant la poudre d', cnm-
mr
��SA PART DE BONHEUR
151
Je décidai immé<.hatement que j'auraI! youlu
sam'er ma Il 'au coûte que collte, surtout considérant la VIC comme un des bien les plus précIeux
de ce monde; et, poussant plus loin mes supposittons, en tant que directeur acbf d'une banLle
d'assassins (nouvellement di·.;soute), j'aurais cu
suffisamment d'intelhgence pour me faufiler de la
pièce avant qu'aucun de meS collègues sc soit
rendu compte du danger,
EnSUIte quoi? Il était prohable CJ.ne j'aurais
quitté la m.ai~on
sans délai, par nnc surtie .;ecrèt",
ignor' des policier'. J'auraIs fait de mon Ull ux
pour tiler au plus VIte ,
... '011, C
n'est pas celai J'dais Manoukian d
Manoukian étnit habitué à fatre marcher Iff Ires
et plai"ir eTlS I11ble. J'aurais donc été cherllll!r
Corne et l'auraIS emmenée a\'ec moi.
Alor", 'omhun, je pl!ll'ai au garage - le petit
garage qui <lonllait sur le salon vide avec l'ambulane' (Jui . ét dt rcmis(-c 1 La minute 'ui\ mte,
j'dal' arrin: au - double pOlte' du a10n. Elles
étail'llt fenllées. Tr" doucement, je tournai la
poign ee de l'un ü'èlles et entrai; Je la r fermai
dl:rn re moi, pui écoutai... n bruit d moteur
pan.'1l1l à 111
or llles. ::-.ranoukian était dans le
J..;' rage - ct oÎl _hnoukian ~erti,
Conie t;rait 1
un chancc qui
] 'a ,·'lis s ulcment une chance
tel'rlr, it nos comlttion" égal:i. Je marchill à
l ~l
n , panlll 1 m llb1e éprn, ju~q'à
la p tlte
port du mur e. t' rieur t l'entr'ouvri . . 1~ èreIII nt Je fu
f;a1ué par des vap ur pCTt11ClellSCR
lInppnnt (111 moiteur de l'auto; l'atmosphhe
cn '-tait . all1l'{·e.
AH'C précaution, j'étendis la main et \" rifiai
C'omtl1utat 'Ut. Dieu merci, il Hait ferro'" Ma
pri r a vnit été exaucée et lui et moi éttons eu<.:mble dan' le noir, seul dans le royaume d li
'IHugl ! Et, dans le ro 'aultl de aveugles, un
rt 'd1lqu', (le Saint-Du~l1
e:;t roi!
A v c un suhtilité de l'au-Rouge, je me gli. sai
d[\n~
1\:lItr -ho ilh:m nt de la porte et l la refermnnt, m'v arln<;sai . Puis j'attendi, ... L'ambuliUl! e
t l1mait l d
• la pOlte, fa à moi : elle n'était
qu'
q\1 lqu
pn . ~la1nk
nurait à f Ïle
m teh am re pour 'Iortir.
f
Tout à coup, j 'cut ndli ~a
voi:oc, la voix qu'il
����SA PART DE BO_ 'HEeR
ll1ixte de peliciers de Londres et du Surn:v, conttnandés par sir Gavin en per~on
et ayant" tomme
attacbé \"olntair~
le jeune ArturO'. Ils étalellt
arrl\'l:> à SU11nillgdale mercredi, <le benl1e hel1~,
et, grâce au témeignage (k5 rOlllanicllc],., qui
avaient vu l'ambulance, ils avaient pu dé.coll\ Ir
le repaire des bandits.
'" '" '"
- Je suppose qu'il n'a pas été parlé dans 1 <;
jeurnau." de notre récente aventure? dem<lntl"l-jc
à SI! Gavin,
"'cn, r~pliqua·t-,
et neUs n'en laI kIl 11:;
pas ; al~"i,
111011 garçcn, si tu th rchais de la ré-
clam , il faudra que tu t'aln:;~
t5 ailleurs!
elle :>clllalllè . 'ét:11t éc uléc et j'avaL. enfin
quit~
le ht, à pen près l(;tahli, mai:; c('pel1dant
(:llcor assez raide et t'lldolori, }.I a gorg a u~i
avait 11cor lu sensation d'être el11JlrisOl ll(e daue
UI1 {tan d perlaIt la marque Ci ni confi IlIIait (dte
im]lr~',
ien. Le dod ur avait pl"orni qu, si je me
comportais bien, ma m,ère ct 1110'1 poulliells II t1li
mcttre 'Il loute ponr Le Tonquet .Ians tIn joUt ou
<ku " ... 'igd Y étatt MFI m'et' ses sn:urs cl !l' e
res !ltalt llulIc1l1 nt d sa oCrnill\! an !JtUI
COlI ie ~t,lÏ
tgal l~nt
au Touqu t. l,a puuvre
entanl rl\ aIt cu ulle fort !'oceou sc, mais sa <lerni Il lettre, que ma m re venait jllStCllI\ nt t!
lire, Hait lI' t:tS \1rant et même cnj u(, an
dont<, a jeulle et ngo\1t(,lIsc (oolstitutioll lI'avalt
pa
tl
p .OUfTcll.
OIl , tlllintlllant,
111)\15 ollons Hrc ll1t1ds t'n
tO\lt c qui (I)JI(crIlC cette affair , (Ol1tl11Ua 111011
oncle, Et tllUjOtll pour le 1I11\mes mi, OIl,';! 1\:,1son Il III saUla C01l11l1('llt nOliS a,'olls lIUS la maIn
Ut tont< la lI1ar.ll1nfllioll d'un dl'~
plus grund<;
(l)111plol qui nit'nt jalllni:; H(, imagl~,
IIi COIl1ln III la cho .1 ~té
t!{(()u\'erte, ni ('l)ll1l11enl nous
;l\ous cu \ Ilt d Rramlcigh ChaSt', ni CL' qu'il tst
aù\ I1U rie ;\[:moukitan, Seulement toi, CCrl ie et
<jl1clCju !H\t1!l de ch z nous 1t- ~au
ront.
Mai , et 1 r st d' lu hamle? Les gen que
\'OU
av 7. ar~tl'
!:ont-lls relAeh s?
ReH\ch(~
1 Jli n sftl' qu
lion ~
SIr (Juvin ricana,
- Leur histcire jndividu 11e à chacun notls est
... T
�156
SA PART DE
BO~HEUR
bien connue ct, dans certains cas, nous aurons
l'embarras du chOIx pour fixer la cause de leu.(
arrestation, Il y a déjà quelques-un' de la bande
qUI sont à rayer ; Sp~rgo
est arrivé hier à NewYork, .Ianoukian est mort et Puccini au. si.
Qui est responsable de la mort de Puccini? AU 1
- Oui. Ce fut fait lor~
de la ruée dans la sta·
bO'1 électritjllc. Puccini "sap. de mettre la prise
de courant qui aurait rendu possible l'émission du
slgnll pour h révolution; Alf, bien que mis en jou~
p r 1 re\'ol\'er de FlawlI, bondit tout d'un coup
sur lui, lis luttèrent et Puccini tomh;\ en arrière,
contlc la dynamo qui l'électrocuta immédiatement,.
- Et Flawn1
- ,-ous nous sommes trouvés un peu p rplexes
a\ c Flawl1, De par la loi, il ilUf<'lIt dO. récolter
s pt an de pn::.on pour a tcntath'c cl 'as a mat
If 1.1 po.;r onne de A If. (A prop06, Alf e t hor
de (auger.) ,MaIS son pwces, ur cette charge,
aur It certaincment am lé le drame de Bramlelgh
Ch e, Alor , n us avon fait une enquête pour
déc m:nr quclque chosc d'autre, Camarade Flawl1
a 1111 dosslcr merveilleux 1 Depuis l'fIge de dixhUit an , il se fait cutr lel11r par I.e c,'e faible , et
la 1 i anglaise, pour ce sorte' de g' n , R un villlm 110111 et un déplai3ant remMe contre leur
a ttVlt , ene bOllne çorr cH n de trois an de
tr v lIlX forcé - S\1l vi" de déportation : car je
dOl" t> dire qu'Il c,;t A rgentin. Quant ;\ Arbm
C r 'Ill, cc fut le clou, le bouquet! Nous l'avotl'
rem r lé tl s cérélJlonieu <,ment, au 1I0m de la
(\ li tltulion britanl11qu , pour la coumg u e atl1'
tu le qu'il avait eue à la réunion, 'n fn\'cur du
dr it ct de l'ordre, du drap au al~i,
tc .. " etc.
l'U1 ,11011 l'avons pri par la mal11 ·t l' VOllq re·
conùult .\ ln porte, L' pauvre bonhomme ne !II •
v il plu, .\ qu 1 ~aint
\'OU rt Il (h~p'arut,
impl 111 lit. j'imagine, t01lt d 1I1êm, qU'lI aUTa tout
U11 loto k tl, honn
v nt
à r cont r. s
parII IJ~
1 r Pl'il retournera ho.;z lui.
- Et voilà tn\! t ?
- Oui, En pprofon<lb, nt lin Tl Il 1 cho~,
110\1
• \'01h jugulé pC>lI une lizain
d 'alll1( '~,
11
I1Jl~,
te ul 11lt t'v ntion étrang rc d rh noil
hl rt nationale, A TI un 1 i rh Cha"c. 11111'i \'l)t!"
nu la maill . ur un coll tt"on 111 l'V ill Il c d
��151'
SA PART DE
BO~
-HEUR
nt :
lnt Z l'lits de
1. ..
pOlir
!lOUS,
J s
�SA PART DE RO ... 'HEUR
159
- J'en doute. Vous souvenez-vou- de ce dont
nous avons parlé sur les duues, là·bas?
Je secouai la t~e
négati':\.:lll 'nt.
- C'était à propos ùe vos résolutJOI1", ... me
temém ;~·a-tel.
- Ah! oui, je me rappelk maintenant,
- Vous m'avez raconté que vous aViez pris
trois l'é'solutions, Et vous me les a VCl dite~
.. ,
- J'ai même une vague Sou,'Cllauce que c'est
, vous. qui me les avez dtics!
- Oni, c'est vrai! Et j'ai même ajouté qu'tl y
en av,lit une ,mtre, une quatrième .. , l'ourLl1lt, je
ne ,'ou Cil al jamais parle, de celle-là ... Est'ce que
je p"u,' le faire ma1l1tenant?
- Je nc VOl pas comment je pourrais vous en
emp~h'
!
OUt, c'est 111 Ille lIla seule ehallcc, Voi1.\ ce
que vo l a\'<:z décid':' cn quatncl11e lieu : • Je ne
peu' pa Ille marier l jnmais jc lIC t1\;:lllrLlIJerai
à leUIJ f It11\1C de lJ1'':pouscr. » N'al·jc pas laison, eh 1 ;-'Iol~it,ur
~
":UI\ Il IIlt lOllIT silence. Enfin :
Pc urquoi . t1I {aire parler de tout s ces
ch ,es?
Ma "oi. (tait tr ba::. e maintenant.
- l'an que je ..
Corne 'nrrHrl tout d'un coup el sa voix trem·
bl \, A lor dl\.! <1 llHltHln :
- B Irr " autre h c ... ? \' lt mpp lez·\ \1 ,
q li tnd \'OUS tl1' \ in d mandé 1 vou.
ch r ma li~'1r?
_
\"OU
sny z hien qu ou i '
1I011! Eh b' 1\' <;i.. \'OU
le faisi '7. dt 1I0U·
vou il uv Il 7. Ulle dlt1 l<:llC ' ... TÎlt l ma
l1ln mai n d
la porla à ~a
figure.
"i tt'lit hrtilnlllé.
Compr llez·\OU l1lal11t. Inul? gémit-ell . Je
111 tout'!"I ug-c, .. t01lt houl" rée' ... Et c' st
n tr fnute!
Con; ! murmural'JE" \'ou~
Ile voulc/. pa dire
(]lI
.. ,
jl! tem nl c qlle je ~'( 11,' diT
t
hrute d me II! lai ~ -r dil~'
1
ré 01 Il rIe Ile j TIl ie \'ou~
ma.
III lU 1 Vou êt
rier, ... même av c une femme que vous aim riez
_ Si
\' li
··tt:
c'~t
HU
�160
SA PART DE
FIN
BO~HEUR
�ra~UMSD
~ E X>-ÇBR ~ OD ~ ER <X>I IE ~Q
ET D'OUVRAGES DE DAMES
~
I
COLLECTION
~
l
~N
OUVRAGE
Il
ALBUM
Le. Fables de La Fontaine en broderie
angla/je el en filel, 36 pages. G,and format.
ALBUM
N ° S.
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tdition. du "Pelit Écho de la Mod..., l, rue Guan, PARIS (XIV").
MAA
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A
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20 ••
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,.-~
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Collection STELLA
La Collection
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*
10
mars 1935
STELLA
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11
est la collection idéale des romans pOlir la famille
et pour les jeunes tilles par sa qualité morale
et sa qualité littéraire.
Elle publie deux volumes cllaque mois.
La Collection
l{
STELLA
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constitue donc une véritable
publication périodique.
Ile: VOtl,~
Pour la receVOIr
sans vous déranger,
ABO NEZ -VOUS
L'ABONNEMENT D'UN AN
Franc/." t
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,~:
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romans):
50 fralc~.
L'ABONNEMENT DE SIX MOIS
France el
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olou;e\: 181rancs.
L'ABONNEMENT D'U
AN ,JOII'1(" .I,,,i\ 11 rerl"Vo;r,
prim' gl·ut"i/., UN JU ~ L/EUR
MUIJl_
~ curtu""i
P ""cllllnl ,J., rt litT fut ri "11"'11 1 1111 ""lulIle Je III
(o!ledioll " 'l'ELLA"
Alre~c
; vn <1"llIa,,,I,",, :r<"('ol1lpagnée" d'lI1t mall(11I1 poste
p",I,tI ( o/lll'Ic Clt. pmlal P'\I;' ~R
<'7),
Momi 'IIr le Di ll'l'l('11 1 dit Prtit l ~dlU
de la .iYlodt,
ou d'un clwll"C
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lo TlI\' Cm:all,
Pal;,
..
(1.(') .
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Lf" 1 rlnL . Jeun 1.1;0A1\0. -
lnll
dft '\tnnt nUIIII, Pnd
H' -
n
c. Sfi!111r.
~')R79
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Collection Stella
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes/BCU_Bastaire_Stella.jpg
Description
An account of the resource
La collection Stella est lancée en 1919 par les éditions du Petit Echo de la Mode. Ses fascicules sont des suppléments mensuels...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/fondbastaire/collection_stella">En savoir plus sur la collection Stella</a>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Publisher
An entity responsible for making the resource available
Editions du "Petit Echo de la Mode"
Title
A name given to the resource
Sa part de bonheur
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Hay, Ian (1876-1952)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
[1935]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
160 p.
18 cm
application/pdf
Description
An account of the resource
Collection Stella ; 360
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Pas d’utilisation commerciale
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Bastaire_Stella_360_C92783_1111349
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/10/44922/BCU_Bastaire_Stella_360_C92783_1111349.jpg