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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26577/BCU_Observations_sur_l_action_therapeutique_294446.pdf
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�������:., ' ~
S 1 R L'AC:TIO:'ll Tllf: nAPEUTIQUE
DES
~
EAUX THERIIALES DE VICHY,
P li" P. :,". :#'1 N OT ,
(l~x
IEOE CIN r.JII.ITAliIF
trait dcs Memoires lie m(:decinc, chirurgie et IJIIlI/'IlIlIcic militaires, tom. 5, 2" éril' .
.
... LEl:LEne ,
J. OUMAINE,
LI il Il AIR J E 11 LI TA III E
I.lURAIHE ÉDITEUIt,
rur dc l'École de-MéueCID? 74
VICHY~
\1ALlAl\Œ "Em'l' LAFO Il , LWHAIIŒ ,
l-ni'< OF. Ll.T.ULI . 11l1. ST III1:J\UAI
18f>O.
�111I1.rill l'IiI' tir (.os~
. t'l .1 1t
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1.
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'J.
�OUSERVATIONS
•
L'ACTION
THÉRAPEUTIQUE
DES EAUX TnER~lALS
DE VICHY.
1ZE
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'
Le caux thermales, qu Ile qlle oil leur naturc, onl
toute une propl'iété médicale qui leur c t commune, celle
(l'être excitantes. Pri e en bain 0\1 en boisson, elles sont
ab orhéc par dCllX va tes slll'face , la peau et la membrane
mnquell e ga lt'o-inte tinale, et vont porter lellr action timulant ju «ue dans le ramll cule le plu éloigné de
y tèmes sanguin, nel'veux on lymphatique. Elles agi ' cnt
en vcrln de leurs pl'OpriNés chimiqucs, phy i(IIlCS et peutêtre cl 'une action vitale , pécifiqnc qu'elle. pni. enl dans
1 Ill' foyer <,ommUll, le ('cntre tl'l'reslI'c, CL qnc J'on Ollpçonne 'ans ('1\ pOil voir préci 'el' la nature. EII s dél crminent
de cffet ph,'\iologiqu" ttbérapeulique difPrcnl, uivaullcs principe minél'ali,atclIl's et la quantité decalol'ique
qn'elle ' contiennent, ct ce effet varient elon la dosc Ou le
modr d'a~ltinso
des caux, ('Ion l'âge, lc sexe, Ic lempél'<\Ilwnl, ,'étal d' sOllffl'ance 011 (l'iI'J'ilé.lhiliL.\ (lu maladc
qui le ' mploic. Ainsi les cau Ihe\'lllalcs con 'lituC'llt un
médication active, éllCI'p;i"lIc, soutenuc, qui a cs règl 's, cs
lois, ses principe ', cl. qui exi c dll médecin autant de tacl et
de prudence <tn lout ault'c élgcnt lltél'apcnliquc cl, d plus,
lme habitlHl ,unc c. péricncc spé iale ,un (~ldc
approfondie ues caux qn'il IIrveillc 011 qu'il prescI'il. Celle élude a
été faite pal' le méd cin-illspeetC'ul's de principaux lherm s
clc Francc, et le documcnts qui en sont l'éslllt{os suffi.'cnL
pOli l' éclaircr le praticien <Jl1i conseill<' ces ra\lx; mais, fluanl
11 !t·ur mollI' spécial d'aclion, qllanl :\ l'explication de l'ur
effels dynamiques, fic leurs rl~sIta
thérapelltiqlle. , dC',
,1iv('I'p,('tlCCS d'opillioll onl (,1I1iC'\1 roI d vaiclIl 1('s~ailInt
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•
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EAL' TIIERlf.\I,ES DE VICHY.
avoir lieu sur cette partie tonjonr contestahle ùe la cience.
Dellx théories étaient smtout et sont encorc en pré enee.
L'lIne, s'appliquant à pl'éeis('l' les résultai matériels de modifications impriu}(\es à l'éconolnie, ne voit lJl1'aClions el
réactions chimique : c'cst la thl'orie des callses prochaines.
L'autre s'élève jusqu'à la puis anee vitale qui préside à ces
actes divers; mais, nl, pouvant ni compl'endl'e ni tlétenninel'
la vic, elle s'attache à constatcr le changemcnt' qlli, sonS
l'infll1enee des médicaments lhermallx, slll'viellncnt dan les
actes physiologiques pal' lesCJllels la vic 'C manifeste, et elle
c\plique pal' là ICIlI' aclion tllérapelltiquc. Les caux de Vichy,
dans les débal qu'clic ont oule\ és jllsfll1e dans leein de
l'Académie, nOlis offl'eulune application de <:cs deux théorie, LOJ"qll 'llll malade en proie à la gravelle 0\1 il lIDe affection calclIlense fait lisage de œs cam:, il Ile larde pas à
voil' ses dO\llcll)'s disparaître, SOli mine tlevenir claire Cl
alcaline, (l.c trouble (,t acitl<~
qll'elle était, ('1 (le nombreux
graviel' 011 dp rra r'lllcnts de calcllls SOlllc\.}Julé' avec fOl'ce
pat' la vessie, 'ans sc l'(!\l 011 \ el('1' , lant (JlIC Je malade reste
sons l'int1uence dés eaux, Voill. k fait dan~
a plll' simpl
, pre sion, connu (le tOIi ' ct accepté par lOti., lais ici les
ialro·('himi tes s'cn l'elllient comple pal'I'adioll (ln hi~caro11ate clc sOlldc de l'am de "icll) , (1l1Î akalis(! tous les
tllli(ks de \'('collolllie <,l, IlcIIII'aliséllltl'<leide llI'iqllC, soil an
mOlllent de sa forlllatioll, soit lor~J'i
s'esl COIH'I'(:lé ell
gl'aviers 01\ en ('a\cld', s'uppu:;e cltillliqllcnH'1I1 11 la llaissal\('C dc la gravelle, ou la détruit, si clic a pll cl "jü s' orgalIiser dans le ' l'eills 011 dans la vessie, D'auh'cs o!lsel'val<'lIl's
('onP~t1l
ces l'rsultals, cl s'appllant slll'l'hypcrlhénie
1I101lH'lItanée délerminée par l'actioll des cali , font (lél'iver
cla\l ' ee cas klr~
effch hiellraisallt· de l'au f1 l1wlltation (\'(\_
'lel'gie \ ila!(', <le la lOllieil(\ évid('llllllcnl il~'t
le 11 l'at'l.l'c
' u'J'\('m, d'où n"sulte 1111 l'l'bail, 'mPlll gén \ral, \lll' pillS
71'(\11(11' acti\ il/\ d('s fOllctiollS, el en jlal'Li('ulil'I', IlIIe llIodifit'ation de la sl\cl'(:lioll lùwle avce une plus ;.;ralldl' r(H'('1' dl'
('olllraelilil(\ des orgaJ)e~
g;tIJlitO-lll'iuail'l's. Le:, dm)\ lit 101'iC,
al'l'iH'lIt ell (lélinitlYC" ail IlIPIJH' hllt pal' dt'S voies divc!' c "
lIai~
pll11ôl p<lJ'allùl(' 1{1I'0I'PO;,t\t·s, t'e qlli rail Pl'PSPlllil' la
jto~
ihilil(' (l" \,()lIvoil' IlIl jo\ll' 11'1., ;\(','ord('l' dalJ la snlnlion
�EAUX THEU.\lAlE· Ut 'lt:IIL
de ce problème important de la chimie vivante, POlir nOliS,
ans rClllonter aussi haut dans la série d s cau, cs, ill'ésulle
de faits sans nomhre que nous avons consulté à Vichy,
qlle l'action physiologiquc de ces cam theJ'luales peut provtsOiremcllt sc formuler ain 'i : 10 Augmentation et régulari ation de l'innervation Jan' l'appal'eil nerveux du BL'and
sympathique cl 1ll'aclÎvité impriméc am actcs vitam: fjl1'il
détel'mine; 2° Augmentation de la contractilité el diminution
€le la sensibilite orgr/1liqul'.
Les eaux de Vichy "(l(!lllinistrent cn bain , '11 bui 'son
0\1 'ous furme de douelles, Lc Lllalades le' ~lIporet
généralement bien h do~
lIodére~,
1\ csl trè '-rare qll'elles
inspirent une répugnanc{' ahsolllc; ('('pendant Icur tolérallce
varie s(livant l'irritahilité du malade, '011 idiosyncrasie, la
maladie ou la pét'iode de la maladie dont il est atteint, elc,;
ellc varic cncorc, chose dinnc d'aIlCnliol1, scIon la ource
à laquclle il s'ac1!-csc,
Les sepl sources tic \ ichy pL'{~scntel1
~ous
ce point ùe
VIIC dcs diffél'CLlCCS dont 011 l't'Ill dimeill'Illcllt sc J'l'llell'C
compte, 11 est des lllal<\(lc' qlli lie pCIIVC'Ut supporlcl' l'eau
dc tell' 'Olll'CC ct <JII i tolèrcn t faci Iplllent tellc all t J'C, ,ans
qllC l'analye chimiqlle signale des di\er~cLlCè:.
suffisantcs
pOUl' expliqllcr ceLLc lwéctilcction, Il Les sept sources ùe
Vichy, dit ~l.
Lucas (Longchamp, p, 120 ) , lWp'Il scntclil dans lcm CllJploi médical dc~
différencc' bien
«( plus impoL't<mtc ' qll'on ne pOlll'l'aill '\'l'uire (l'après leur
Il anal)'"
chimiqlle, el hi 'II CJu'il soit difficile d'étahlir iL
Jlriol'; la raisoll dc ('t'I te diff(\r('flei', des o\)sc'I'vat ion
.. lIUnlhn'lIst's, rC\lollvc\(\e' depuis vingt-ll'oi an., Ile Ille
« lais' 'nl aucun doute ~l ccl égard, Dam; cel étal d'incerla
« tillld', il fallt interroger la sllsecptihilit(\ (les ol"'ane~,
« lllohililé ri 'l'VClle dn Illaiacle; il {allt tIÎtlJ/lIlPI'; ct pen« danllollt lc (,OUL':, dll Il',,ilcmcnl ccli) Illême circon"p 'c« tioll'
néee, saire, ~Ul'IO
lIiVéllI1 les ehangemenls de ,
" l'atillosphi're : la tClIlpérallll'(', le (legré (l'humidité,
« 1't;lat nectriqul' dl' l',,ir, sont dps 'au ses inl1l1entl's qu'il
" Il 'e '1 jamui: permis dl' lI{ooy li 'Cl',.. La . uml' ' (l, l'Ilôpi'metl t
lill, dont le lias il1 f',l va"lc r.1 l'UIlV 'L'l, pal'aÎl g{~lIé'a
Hl0in n:l'l'<\d'-lil'l' IJlI(' le' autre à l'tletion (li~'
lÎ\c. C' ':-.l
Il
1(
�(j
E.\
flŒI\\I. \LES DE
\"Inn,
celle ({Ile le" médecins des caux prescrivent ordinairement
au début des maladie. L't'au (le la Gl'andc-GI'illc e ~ plu,
âprc, plus franche, plus aeti, e : clle convient anx estomacs
l'olHl. tes, pCl! irritable', ct succède avec avantage h l'cali <.1.
l'Hôpital vers la fin du lI'ailemcnl : il c t rare que l'on déhute pal' on cmploi. L'cau dll Petit-Pnits on Puil -CItOlllel
e t con eilléc avec sllccè dan le affections gagtt'o -illtcsti nales qlli tienncnt dans IClll' dépcndance certaincs arfcctions
du cœur ct (les poumons: 'i es effets hienfaisants lardent
à paraître, si lin diagno 'Iic plus appl'OfOll(li laisse sOlp~on
nel' quelque lé iOll idiopatiqne de ces organe , on dil'igc le
malade, \1l' le thcI'mes dn Mont-d'Or, <lont les cam ont
action plu prononcée dan ces m;ladi c, Est-cc h la
~Il1C
petite quantité d'Il dl'(lgènc sulfll1'é qlle l'on a constaté dans
eelle ource (Ill'il fallt attrihllel' celte 'pécilkitl> d'action '!
cau\. "Ont fraîche s, est la
La fOlllaine d('s Célesti ns, dont k~s
ux (lui, en l'aison de la
gravele
dcs
ct
lx
}JI'opriété de gouttCl
le, on qu'il s'uIlprcscri
't
e
lellr
(IllÏ
d'cali
é
grandc quanlit
tions contl'ail'C&
manda
('ccom
les
'ré
mal
,
ministl'cnt ollvcnt
c. Ol1ant
jomné
la
de
parti
unc
ent
, pas
du m ~decin
pent de'!'
partici
clles
s,
Acacia
am SOllt'CCS Luca ' ct de
ral'(~
t{IIC
nt
n'oITl'e
et
SOlll'CCS
IIlIalil'· divel' cs de autres
ndant
ccp
s
VCl'l'on
ous
ment des ilHlication pal'tie"èrc~.
le P(\\,ü avantag eux qlle ,'on a rel in', (II- ('es deux sOlll'ces
dan ... diverses maladies Ile la pcau.
l)'AI'l'ctavail t1epui ·longlC Ill[ls rcmal'qué q\1e les o\1vricrs
(1111 lra'vaillcnt la oude voyaient Icul' app 'Lit augmenle!' ct
n inSP mainl<'lIil' dans cpl étal, laltt qu'il r slaicut süllso
Vichy
(le
eaux
dc
\1sage
font
qui
's
illl 1\('('. Les mala(\(
doi\pllt pl'Ohahlpll\('nl à la ''l'<.\I1(le quantité d(' hi-earhonak
de' SOIH!c- (l'IC contienncnt ces eam l'appa('ilion (l'un pittI
COIll1l0111t'lH' 'elllhlahJp, QlIelques jOlll's apl'ù q\l'ils onl
pill"
vif,
pills
t
(levien
app(\til
IClu'
1I1('11('l' d'('\1 fail'(' lisage,
1'011 t
'W
hks
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l'l'II
l'l
s
longlle
t
HII
l'l'a Il l' ; klll':- Il igC:-1 ions allJWl'aV
, oir
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pper
dévelo
sans
'ist'lll
av('c pl'omplit\1de l'l sc l'églllal
lH',
gasll'iq
n
irritatio
'('
lIIoindl
la
ni l'!W!cIlI', sans pI'O'vO!)III'I'
iiOIl, ('al'
pOIU'VU '1"P II: malade n'l'II ail Il>;(\ cl'I'avl'l' llIodém
SylllpfI·'l
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tOIlWS d ('\nlalI0 11 I(wal('
�EAl'X TllE1l31AI..ES DE \ICHY.
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appétit, si vif au début, ne laI'de pas à se modél'cl' dans le
cours du traitement et à renlrcr dans les limite de l'étal
lIol'mal, hien que le malade continue l'u age des eaux. On a
oh ervé chez cerlains slljets irritables que, pal' les tcmps
d'orage, il diminuait ou ces ait bru CIllemcnt. Les gasll'algiques doivent alor.5 ces 'er l'll age de eaux qui Icur répllgnenl
cL tendent pa sagèrement à augment l' Icm état de souffrance. Il cn c t Je mêmc lorsqu'cn rai on tIe l'acitle carboniquc qu'cllcs conticnncnt, le eaux détcrminent des
érllctation ,ùe flatllo 'ités, du météorisme; dans ce ca , la
Illelllhl'anc m\1q\1CUSC gasll'o-intcstinale est frappée d'h)'Posthénie; sc ' fonction d'inncl'vation ct dc sécrétion sont ralenties, Mais ces phénomène divers ont tous accidentels el
passagcrs. - Ah 'orhée par voie directe ou par la surface
tégmnentail' , l'eau de Vichy modifie pui ammentlc produit même des sécrétion mllquclI e , soit dan l'étal de
anLé, oit 'OIIS l'influcnce tl'une phlegma 'i '. On sait dans
<.'C tlcl'J)icl' cas comhien la production dll nIllC\1S e ' t augIlIcntée par l'inflammation tIc la l1lelllbl'ane, avant de pas'Cl' ;\ l'élat de 1l111CO-pU 011 Ü l'état pUI'ulent. On doit 11
M. O. Heury des recherchcs chimiquc ' impol'tantes relalives h l'action de l'eau de Vichy ' \Il' le IllUCUS l'enfer,né
dan le calcul vésicaux, Aprè avoir isolé le lllUCUS, oit de
ces calcul, 'oil de l'm'ine nOl'male où il existe 1011jom's cn
a 'cz grand quantilé; apl'\s avoil' opéré comme point cIe
t'omll< l'ai on ur du mucus nasal, ce chimi te t al'J'iv ~ à
conclll1' ' <tll ' l'cali de Vichy, OH tout autre liquide chargé
de hi-carbouatc alcalins, conll'ihn ' fortcmcnt h la 'Ollllioll
tln Il111CIIS, {l\l'cllc challge ·ou état ph iqne en l'hyùralant,
'1\ le gOllnaut consitlél'ablemcul, ~I faihle propol'Lion de hicarhonatc , et en Ic dis 'ohanl complélemenl, "il " 'ont plu '
concentrés. Inclépendal11111 'tH de l'action ph 'iolo riqn •
(,\(,l'céc pal' l' 'ail de Vichy SUI' la 1l1llqllCU 'C ra ll'o-intesLÏIwl(' , ce l't'cherchcs nOlis laissent jl1 ' ql'~1
llll c 'l'lain point
C'01H'('voir po l1l'q\1 oi cc ' caux ne sont ah olnmcnl ni laxalin's, ni llilll' \tiqllc ', ni diaphol'étiqu ~ par lIes-mêlll", '1
r0l1l1l1el\1 clic ' 11 ' ft" ê1cnl que 1ll01ll 'nlanélllenl l' cal'ac1et-e
de ces aeliolls thél'UlwlItiqlles, pour (lét(,l'Illin 'l'un' ri '('
fa, orabI' '('1011 1" combinai.,on rI 'S mil!' 'in:onslal1 ·c, cl
�8
A ' X UlERlIA LES DE VICO \'.
degré, de période, d' iége, d'ancienneté de malau ie, elc.,
qu'elle peuvent rencontrer. Elle_ nou lai sent entrevoir,
de plu ,Hile parti/l du ecret de leur action ur lcs engorgements dc viscèrcs abdominaux. 11 e t en effetd'obseJ'vation
quc les cau de Vichy cauent plnlôl dc la constipation
qu'elle ne provoquent dcs clic diarrhéïquc. 'il Y a dial'rhée, cet état provient souvcnt, oit des écart de régime
du malade, soit de la trop grande quantité d'an qu'il a bile,
ct trè - 'ouvcnt, une diarrhée qui avait commencé au début
cessc vcrs la fin dn traitcmcnt pour fail'e placc à la constipation : quant à cc dcrnier état, 101' qu'il e t habituel, nOlis
verron qu'il e t hCl11'Cll Cluent combattu raI' le eaux d
Viehy, admini tréc ou fOl'me de douche a cendantc '.
- Si le eaux de Vichy n'augmcntcnt pa cs<,entiellcmcnt
la quantité dcs s('cr(lions, clics ont pOll!' Pl'opl'iété spécial
d'cil modificr profOlHlémcnl la natl1re cn le l'cndant toulc '
plus ou moin alcalines. Celle propriété, qnie remarquc
'urlont dau. lc mine et dans les lICll\'S, a été oh cnée,
par d'Arc t. Un VCI'I'C on dcux déexpél'imcntée el d ~crit
cilitl'cs d'cau thermalc dc Vichy, dil- il (Annales de Chimi
l't d" PliysilJlLe, 1826), contenant environ un gl'anllnc de
hi-carhonate de SOlide, pris h jClln, ell'm'inc étant acide, '
Ile • ufflt pas pOUl' alcali CI' ('cl le :éerétioll; l'min , quoiqlle
moin acide, rel!' parfaitclllent dai,'c, cl Ile lai ' C dé po. cr
1(1I'lIn pcn tl' mW:lIs dans l'('space de douze h 'l\l'cs. En prenanl à jcun clCII\ velTcs d'eall de Vichy qlli conticllllcnt Cllvil'on dCII . gramme ac hi-carhonate d oudc, l'lIrine d 'vipnl !wolllptenlCnl alcaline: clic t alor ' lre -clair et Il '
lai~,
déposer, en ]'erroidisanl, ({IlC pel! dc mUClI, Le
mino ' l'ol1tlu p('Utlanl lajoul'I\ée ont les m'\me ' Cill'acl '.r .o,
ct ce n'est qlle huit o\1l1('\II' hClIl'ps aprc. <lvoil' IHl l' <Ill (le
Vieil (1110 l'III'ille l' 'pl'cnd son acidité lIaturell , 'l'rob
vel'I'CS d'cali tle Vieil:, hus à j'un, inth\('nt SIIl' la sé 'r(:LÎoll
de l'IIl'ilH', dc lIIanière 11 la r('lldrc a1ealine pl'e 'quc V ndallt
\'illllt-(Illaln' 11 'II\'C, ; l'mine, uans ce eas, ('st parfaitemellt
délil" ct Ile laisse dépo.'!'I', 11 rcfroidissalltlt l'ail', qn tl'i~ c'
Jlt'\l d.' lllllClI . En !llivanl If lia 11'(' vel'l'('S (l'eall, qlli l' pré ('nlml <1 pC11 )lI '.:-, quatre gl'HlllllH' ({p hi·':al'honalc ,{colltl(,
f' l ' 1l1I t:\1111111'1I1 alr,dillp : (: Hf' lllirw est hit'l1
f ( '._ l ' lI'in~
l
�EAU' THEIUIALE!) DE '1(;11\",
claire el ne lai 'sc dépo el' que très peu de ll11kllS, ({lIoiquc
restant expo ée à l'air pendant ùouze helll'es. Cinq vcrres
d'eau de Vichy, hus le matin à jeun, prodlli ent le nlêmes
effets, mai d unG manière encore plus prononcée. A ce
lel'me, l'urine est constamlllent alcaline cl parfaitement
claire; celle que l'on l'end le matin est très-coloréc, bien
claire, et ne lai c dé po 'Cl' ([ue très-pen de muclIs; l'alcalinité augmente encOI'e (laus l'urine de la nnit, lorsqu'on s'est
baigné dan l'ean minérale avantlc dîner et slII'toutlorsque
. l'on a dù, 1>0111' rCllléllier à UIlC «lige 'lion pénible, hoil'e un
verre d'cau Ile Vit.:hy dans le courant de la soil·éc.
Ce qui }wéc(>ùc J'ah VOil' qlle les huvelll's d'eauljui pl'ennCllt
à lit.:hy ju'<{u'à 5 venes d'caulllinél'ale chaque malin, ct
qui se haignent en outrc tou le' jours ùans l'cau therJ1lale,
. trouvent soumis il lm 'l'égime dont le résultat doit être
d'alcali CI' leur lIrÎnp. pendant tout le temps qu'ils prennent
les caux, c'st-~ldire
trenle 011 Cfuarante jours de suite,
Tous les liqllille ' dc l'économie ne sont pas élcvés au même
degl'é d'alcali 'ution pal' l'cali de 'ichy : les mines pt I('s
t1CII\'S o('cupent Ic! IJI'clllÎcl' l'an~,
Chez ccrtain' individus
le produit dl' la transpiraI ion devient au hOllt Ile pCll de temps
fortemcnt alcalin: on cu trouvc Il'aulres, mai en très-petil
à c 'Uc action,
nombre, <llli out cOlllplélclllCnll' ~rl'actie
Slins que les ef{t'(s thé/'{/pcutiqlll's Iles cewJ,' en soiC'llt !/i/llimtés Olt
retardé, Jci, COlllmc dans tou' Ics acles ph~siolg'e
", de
grandes clil'fércnee. s'ohsel'vI'lIll'clalives am.: tlgCS, all'< sexcs,
allx telllpél'éllllellt', aux sai~ol,
etl',
Le Il gré de l'alealinilt! de l'uril1l', l'Ills facile 11 'xI' ~ri,·
menter que ks aul'(!i"de~,
varie C\II'l!IllClllt'lll : on l'a
Ylie l'est .,. elll'Ol'C <\cillc apl'{'s Illl long traitement; ccs cas
'ont réll'es : pIns somcnt cIl" esl l'e lée neulrc 011 'l'è -faillIe
nlCnt alcaline, mai, l(lIl'h{llefois elle rcvêl ce I..'al'aclèl·e un
plu haut degl'é aillsi '1"C la ll'allSpil·alion. D' Arcct LI somcnl
constaté CJU'lIl1 'cn[ hain (l'l'ail Ih 'l'malt:nfrit 1'0111' akali:('\
\'mine, L'action chillliqnc des t'au,' d, Vi ·b . St' fait 1lI0ill
scnti.· SIII"h"s allLre' li<[udc~
de l'él·OIlUI1,li·. Les s(\(,l'élions
Jl1Cf('I~
qui, 1111 \' ·... le, offrent omi'ntle canwlèl'(' alcalin
dans l'I;tal tI,· .;anté, en )lal'ai S ,tlt lc IllOill . alci~é's,
Salis
nier J'iIl t1Ill' 1It:(· d(' Cl'ftt· lIlodiftcatioll de no,' humeur SIIl
�JO
EALX l'IllilUI.\LE ' DE 'H:UY.
l'action thél'apcuLÎql1e des caux de Yichy, celle l110bilit é
perpétuelle de l'état alcalin si peu en l'apport avec la marche
de malaùies doit nous mettœ en garde contre le théories
iatl'o-chimique qui tendent h e former comme hase exclusive SUI' cette alcalinité. L'eall de Vichv, ontl'C les sels de
'onde, contient encore U11 u:-:sez gl'und 'volllllle d'acide carhoniqlle libl'e on combiné qui agit avec nne énergie constante
sm les diver centl'e ' nervem. JI était important de avoir
"i le mines des buveur ' d'cau de Vichy en contenaient une
pl11S grande quantité. 'LO.Hem ,à qtli l'Académie ad l'CS a
celte ({llCstion, "assura d'ahord pal' \lne érie d'expériences
ne rcnferme pas d'acide earhoque l'urine normale l'(~cent
cl <Ill ' ce
nique, ce qlle quelque ' chimiste, avaient conte~lé,
gaz lJ'existe pas non plus dan celle renduc après l'adl1lini 'tl'ation prolongée de l'cau de \ ichy ct de plus, même, que
le hi-ea1'llOnale tic l'('all minérale ne s'y trouve tlll';, l'état cl'
c<lI'bonal' nCllLl'e (J).
Avec un ap(~ti
renouvelé, avec de (ligcstions faeiles, la
Jlull'ition 'ol'èl'e cOlllplétt'lllent cl l'emhonpoilll remplace
graduellemenl cel état de maigl'cl1l', voisin dll lilara 'me,
cette peauleITclise cl llasCJlll', t'3ch 'l énéral des nombreuses
maladi 'S chroniqllcs 'oumi 'cs aux eaux de" ieby C'c tUll
de )eUI'S résultais 1('. pilis ol'tlillail'(,s <juantl elles ont étl~ hieu
('llIpio 6's. Dam. ,l'autres t'ClS où la nutritioll ('Iail exagér \',
on a VII des ohéit(" 1I10l'hid('s pal'lidle' 0\1 générales se l'éSOIHll'c (lCII hpeu cl rendrc alllllalalic la lihm't(' de mOlivelllent
qn' 'Iles avaicnt cUI'a)ée. Cclle eil'con~aI1C
s'ohscl've SlIl'tOlit
chez les goutteux. Cc <jll'il y a dc l' 'lllaJ'qnahlc, c' . t'fliC,
hi ('11 '{lte ('CS IHalacle, pen! III ()(, leul' emhonpoint, 1 s l'onclion' dig' ·tives l'estenl pad'ailes et qlle communément la
santé généralc 'améliore tl'unc mani "re sellsible, POli l' lUi 'U\
constater ce fait, ditl\1. Ch. P -tit, h 'lui l'Oll (loit ('!'Ite 011sel'vation importante, j'ai l'ail pese l' lm maltulc \H'lltlanl la
aison dCl'llièrt', 1R:~H
(cr n'était pas IIll goullel1\), '1l1i (~lai
dalls 1111 élat d'ohé-,ilé (·xlraol'(lill.lin'. A soll :lITiv'-'!' 11 \ ichy,
Ir J 2 juin, il pesait 121 kilogl'tllllll1CS, le to jllillet 1 tR,
le l' <lofll 115, le 2:J <\01'11 , 1:3, et enlÎlI 1" -1 seplcmhl'I'
(1) \ ()
CZ
lil /lIJIt\ JI ;
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Il,, d,' l'un H
,1',' ,
�EAlJX TIJEIIl\U LES 0 ..; \ lCIl\.
Il
t 121/2 kilo"l·. ; dc sortc que du t 2 juin au 4 septemlJl'e, cc
malade a perdu lil/'l kilog., et cependant, quoique je lui
eu 'se recommandé de mangel' peu, je ne croi pa, i 'outefoi l'on peut S'Cil l'appol'tel' allX pel' onncs qni vivaient à la
h •on régime. Du re te,
mêm taille, qu'il ait ricn chan~é
ce fl'e t pas la première foisquc le ' alcali ont été conseillé
contre l'ohésité. Flémin", en 1757, rccommandait le savon.
M. Mélicr a employé avee succè ùan cc del'l1icrs tcmp le
bi-cadJonale (le ourle, et de observations semhlablc ont été
puhliécs en Allemagnc dans le journal ùe Gr:l~fe.
La circulalion participc au lll'croît d'activité imprimée
à toute les fonctions. Lc pouls auparavant faible ct inccl'lain
rcprend de la force ctdc la plénitudc; son rhylhme c réguJarise, mai il cst rare qu'il s'accélèrc, si ce n'cl dans lc hain
où, selon les individus, on peut vérificr qllelquc pul 'ation '
de plll . Cependanll'élal féhrilc peul être directement provoqué. pal' Ic caux de , iclly comme du rc lc pal' loutc Ic:
uutl'C caux thcrmale ' l'ich(" cn principc stimulants ct
douée ù'une température (;Ievée. fiol'ùeu appelle ccl état
féhrile provoq\lé lm appa/'eil c/'ilÏljue u/'Ii/icirl, el c'esl!. celle
crise <[n'il attrihue unc i.nlinité de guérison opérées par le '
p) l'énées ({u'il obscn ail: mai' on conçoit d'avance
caux <le~
qu'il peut résulter de nt, 'cJolllc ' cas, une irritation morhide
et Ilangercu 'e comme une cxcilation révul ive cl allllaire.
C'eslcc qu'l'o n obscrvc lou ' le jom" (lanslescau, de Vich
i clic ne sont pa . admini . ll'ée d'une part avec pl'lldcncc ,
ct d l'ault'e, lorsqu'l'iles 1- sont t1ans des ea (lui cn eontreindifJlIcl1tl'cmploi. La stimulation (les cam, ill1po ~e à CCI'tains O'l:;ancs allcinls depuis longtemp ' dc phlcgma ie Chl'Oniquc, fait pa 'sc\' momenlanément l'inllammalion à l'étal
'uh-aigu ct quelquefois à lm degré a cz élevé d'acuité pom
provoquer de la doulcur, ùc la chaleur, de la soif, de l'accéléralion dn pouls, 'le., ('t indiquer san rctanll'cmploi d s
unliphlogi LÏï(ll'S. Si l'ornanc ainsi '\Ifcxcité n'e l point trop
profondémenllésé , i la maladie ne dalc pas (l'une époqllt'
l'I~agy
s'éteinlen ces<~nt
l\'o[l éloignée, la phi-gma, ie 10c~l('
oglslt
anllphl
;
moyen,
s
d
mplo'
1
Iles <'aIlX, avec 0\1 sans
l'an
cIl'
s
veslig
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Il
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USCllI'
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(l\1es, el ('IlI1'OI't e avec
C'ngoJ'g
'ÎClIl'''
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Vichy
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Il
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('Îl'nn ' Illahlfli', NOll'i l\\ ons
�12
EAt.:X TllEHMALES DE VIUI\'.
ments très-ancie'l et très-volumineux du foie dontla guérison
a été ohtenuc de cellc nl<1nière, Mais si l'organe Jéjà malade
depui longtemps 'cst frappé dan 5011 tis u d'altél'ations anatomiqucs pl'orondes, "il s' y l'cncontl'c des traces de squinhes,
dc cancers, de tuhcrclIles, l'inflammation provoquée hMe
la dé 'organisation tOl1jOlll' immincnte dans ces cas; la fièvre
hectique s'allume et Ir. malade est lentement conduit au
tomhcal.l, Ces ré ultats oppo és ct très-ecrtains du même
modc d'aetion de' eanx doivent faire elllir l'impol'tancc d'lm
diagno,tie approfondi avant d'en coneiller J'usa~e,
Le malades pré~enlt
tant de différences COll tilutiollncllcs, cl
les llHtladics tant dc eOluplieatiolls de l'Ol'llleS, dc Iluances ,
dc variétés ~ous
mille "(I)I)lOI't , que e )loint si essentiel cl
'i délicat dl' pt"atiquc médicale est souvent tr "s-difGeilc à
délcJ"IllillCI', lIlais il (' t indispensahle rom' les caux de' ichy
qui ~'Ol
tit\1cnt COlllllle 011 ))('UI \(> \ oir déjlt une médication
active ct p'li '~ante,
Le plus eOllllmmémcllt cepcIHlanl la
glé'i~on
a licu !;:lIIS l'intcrvenlion de <'Clle , (Ti~',
de ("cth!
fil\Vl'C des l'aux; la lualatlie ~e ré 'oul pas 11 pns, Icnlemenl,
il ct vrai, mais ~l'e{J;
les C(Irél 'lèrcs de l'Mal mOl'hitk
disparaissent pUI lt pcu d font place il ccux de l' "Ialllormal,
~<ln
(1Il',l\\('111l phénOOlt'IlC illsolitc IIC \ icnne ll'allil' l'aetioll
médil'atri("(' qu'opère ('Il s('l'rd la nat 1I1'e SOIIS l'int1u 'nec
dcs ('illl\ t!tel'Illales, 1", s)slèll1e 111'1',('\1\ Il(' 1)('111 l'C tel'
(\ll'allgl'r li ('r.lle excitation w:nél'ale dont il l'l'ut êh'(' tonsirléré jllsqu'ü lin (' ,,'Iain point rOIlHIlC 1(' poillt ~k départ.
l) 'S trouhles divc'I's se ll'adlliscIIl pal' des !assillllies spontan \ s, de~ dOlllcllI'S vagllcs dan lcs III CIllhn's, Il l'ahallclllf'nt,
dc l'in~o1c,
lill Illalaise g(\lu\l'al, 1.(' plaics, le ' IIkèl'{'S,
\e~
('. uloil'es S'~lni1\CI,
d'alll'it'Ils rllllIlJalislll 'S l'cpal'al enl; le llIalacl '<-pl"OlI\C Ill\(' a~it'OIl
insolit(" souve"t
\111 I>('Oil1 illlpérieux dc lorolllOtion, C~
phéllOllll'lH s \olll'icllt
;\ l'infini: la plupi.ll'l dll telllJlS, [cs malades (:pl'OU l'Ilt PCIldant la jOI1\'ll( , un IWIH'ltalll l1T(:sistihl(' ,III SO III lIH'i 1 ql'i~
<loi\ 'IlL ;1 l'aelioll Il "JllOtiqllt! dl' l'acide carhOlliClIH', mai ,
II' n'pos de la llui tel 1l'ouillé pal' de l'in Ollllt ie, de l' alI il,llioll, des Mnwll pai 011'- 11 ht Iwall, Bonlcll !"OIlIjl'lI'ai1
l't'\ 'italioll tlwl'Illal!' 1\ c'l'lIt' dll ~'aré,
lIai~
pOlir !P." (';tllx dt'
Vidl il 'l\ ('i tl<' cliff(;retll'l' qlll', loin d'l'.\altl l' IC:i f metiolh
�E.\ UX 11IEHi\lALES DE VIeil \'.
13
du cerveau, elle plongent sOllvent'les facultés intellectuelle:;
dans un étal'engoui~sw,
de tOl'pem, de par!'')s/'
indéfinissahles. Le ll'avail de la pen ée devient un laheur;
la mémoire est infidèle; l'exel'cice des sens a moins d'activité, Bien qu'il sc sente agité et stimulé 'pal' le' eam qu'il
hoil, le mala(le éprollve une nonchalance, un abattement
qui cède à l'exercice, mais qui chez ('el'tains indi\ itlus subsi 'te
encol'e après la cessation drs cam, NOliS avons d(\jh vu
quelle était l'artion énpl'gie(llt' des caux Ile \ ichy sm'Ie::; organp, gé9ito-urinaire', Ilont elle moelifient. les sécrétions san
('n augmenter sOllvetllla quantité, L'excitation de ces ol'ganes
donne lien pal'fois, dl('Z certains malades, à lin état d'éréthisme qui se manifeste c1H'z l'hollll1le pal' des érections indépendantes de tOllte ))('usée voluplllf'llSe, et chez la fC'l1lme
pal' un l'l'mil, une séchcl'C sc cL IIlle tlll'gcsccllce de la vllive
analogues, J'ai Vll 1111 cas de pl'iapisille délel'lnillé pal' l'nsage
de r(lux chez \ln gonttcll\, a. 'pz donlolll'clI . pOlir réclamcr
des hains liMes eL la cessation lIuena~
Iles cali\', Faulit concll1l'c de celle vertu aplH'olli:iaquü accidl'lllellc 1t l't'fficacité des cam clc Vichy conll'c la stérilité? Il ('~I ccrtain
({Ile quelques femmcs (leplIis IOllglClllp;, slh'i\e:-. ont eon\,11
après leUl'USa;;(', mais IW<ll1collp Il'allll' s n'cn Ollt éprouvé
aucun hi en fait. Les eallx (]e Vidly sunt ('Ollllll" tOlites les
autre ' callx thermales capahlrs (le cUlIlhatll'c avec avanl '\"c
quclques-unes (les callsPs i nomlll'clIsC' dc la slél'ilité, mais
il srrail impossihle d'm géllémlisel' l'emploi contl'e une indivi,lualil(\ morhidc aussi eOlllplcxe eJlll' la sll\rilitlS con:illérée
dan les d('\IX sexes, Lellr action c!(kisiv(' (lans les affecliuns
chroniques de ,'1I1t!1'1I5 1I0llS l' pliqlle 11lH' ('('l'lainc pat'lie (le
leul's slIcebs, llle aulr\! PI'opl'i(,té des Call\ de 'ieh pal'ilÎt
(I<\pendre aussi (k lcm stimulation spéciale (lcs ol'galles iJl-lliI.allx : c'est c'Ile c1'('xaspl-I'('1' h'" affections syphilitiqlU'S cf
(Je l'appeler 11''i sylllplôltl(!s (it- llIèlllCllalllre drpuis 101lgtl!mps
clispar~,
Les syphild('~
du pOlll'lolI1' de l'anlls lIhissenl
pal'liellliùl'ell1rlll celle inn" 'II Cl' , cl ces affe<:liolls ne so1l1 pa,
C011l1l)(' I('s aillees I11OUH'ntatH\llIelll SUlIlIliscs 11 Illl(' C (I('{,I'hation uti l , nécessaire même el Pl' \, Ile; les cam en l'dardent la mardI<' ra, orahl(', en (Hoicrll cnt la guéri. 011, C'est pal'
lIlle (\cliOIl al()~I/',
mais r1iffl-I' 'lite pal' st': résultats avan -
�hAl X lI1EH.UAJ.E.' liE \lCII\.
,
tagclIx, qllc nOIl~
\ oyons ccs luellle'
callx pro\ 0l/"el' l' appal'ilion c!'bl!1110l'l'hoùlesancictlllc1l1cnt "uppl'imécs cl dt~crJl]i
IlCI' la gllél'ison ,l"affecL'lon' l'c!loutahlc qui avaicnljllsqn'aIOl's ré i té am. traitcmcnts Ics pins sagcmcnt combinés.
Lcs eaux de Vichy soulloin dc compo CI' IIne médication
si III pic ; clics ne pC\1vcnt avoit' IInc propriélé uniquc, cclle
,l'alcalis!',. nos liquides où clics seraicnt facilemcnt rcmpla. des pal' le premier alcali VCHU; C'cstllll médicamcnt composé donll'élémcnt dominant est loin dl' I;Oll tiluCI'I'uniIIIH'
VCI'tll. C' t \Ill méllic;\mcnl, cn cOllsé(!ucncc, avec lequcl
plu d'lIne intlicatioll pent être J'cmplie. L'analy c thérapcutiquc pl'éci,c ces indications; l'analysc chimique n'e:-I
pour rien dans cc lJ'avail ; ccttc dcrnièrc aide Il' l\Iétlccin,
il est \l'ai, en lui signalant délO ' le mélliramenl compos ~
lcs principes avec le 'quels cbaquc intlicatioo pécialc pellt
ensuitc êtl'c l'clIlplie. Cc (lue la natlll'c il fait pOlll' lcs caux
minérale', nOl~
\'iIllÎlolls dans nos officines 101' que HOll
l'pnfol'{'ons ou diminllons, Illultiplion ou modifion' lcs
l'frets d'no médicmnent en l'a 'ocianl li un 0\1 plusiel1l'
anll' ,Vouloir ùétcl'lnincr le propriétés lllédicamentclI 'C.
d'Ilne ean llIinél'alc pal' le' ré5ulLat' de l'anal)se chimiquc,
sans avoir l'ccoms aux effet' oh cl'vés (Ians l 'S lllaiadics,
('si Hile el'l'Clll' ll'ès-gl'ande ('\1 thél'apculiquc; UllC en' Ut'
pilis gl".\Iule encorc est d'atll'ihlll'\' à nn principe \Il1iqllC,
q:H'lqllc dOl~ian.
qu'il p\lis~,
êll'l', tOl1le,; les propriété
dune cau Illlnerulc. cUe ÙC1'II1Cl'C el'l'CUI' a les 'onséqllcnces les plus ftteltclIscs j llIalades ct méd 'cins doivcnt égalCillent s,
('n .
}lI' 'sel'ver, cL cc Il ,e' t
pas'a llXell 1cillent <tue
l'el'reur s'unêLe. Un Silllplp cou]> d'œil j té S\ll' le tahleau
de "anal) . (' t'hi nlÏl{lI( ,b ('aux dc \ ichy (1) nOlls indiquc
(1) L'aualyc la
\1111 , ri'("'nle d('~
l'UUX
Ill' \
Il'h
(',1 ('l'Ile '[Ill' ~r.
.\ .falll' d\')o l'au:\ Ill' .[a ',laTd(
' ~;I'J\,
<:1'11" allai ~c
III\al)l , l'ClIlI' 11\1 IIlre (\ ,'ail III'js(' il sa ,ortie dll sol
Awh'..
A('idl'
'
.......
11111'1' , . • • •
Bi· (,il\'honalcs anl! dl,('s de ~o\ld,'.
. .
r1l\'1I01ll111II'
,\,' pola
l'.
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O. Iknry
\l's résllililis
1lia pp r('r Il''.
O,:I:l1 lilrl's.
!~ gr, !lOO
Indif'\'s,
0,107
.
f~ (}(j5
Inu'f'
1. ,\('" ,
�K\(X TIlER1L\U:S nE '"'CH\".
les (~Iélcns
divers dont CCii caux sc composelll Hujomd'hui: je dis :l\ljolll'd'h\1i, cal' chaquc progrès de la science
dcs analyses ne manque jamais (le faire découvrir, dm)' les
caux minél'ales, quelquc lIouvelle suhstance ; c'est <lin i qlle,
(out l'écel11ll1ent, oulrc les cl ' de soude, de cbaux et de
magnésie, outrc les o\.ydes de rel' et le soufre, on a signalé,
clans les caux de Vichy, la présencc de l'arsenic, à (lose
illfinité 'imale, il est Vl'ai.
L'excipient conSel'Ye, dans nne rélU minérale, cOlllme
partout ailleurs, sa parl des propriétés médicamenteu cs;
le propriété, quand l'excipient cst l'cau, changent essende celte del'llière. Ain 'i,
liellemenl, snivant la tClp(~I'aure
['cau thel'male de 'ichy, à sa température de 16 à 44 ùegl'é , offre une hoisson essentiellement. émolliente et qui
ne serail point 'an action pom ('aImer la trop gn.ll1<lc ensihilité dcs voie digestives, si clic pouvait êtrc SUPPOl'té<'
à dose suffisantes ans (lllC l'on eflt II cl'ain(ll'c l'cfl' 1 hyposlhénisanl l'01/.S{>wl; ({li 'elle délel'Illillel'aient. Employée ('II
bains au maximum de cclle tempél'alllre, l'cau deviendrait
excitante ail plus hallt d('/:jl'é. <":cs propriétés premières <1(,
l'c,cipiclll sont mo(lifiécs singnlièrement pal' l'addition ùu
carhonate <Ieoude, qui dOllline pal' ses proportion tous
les principe mill/I ,'alisatcl1rs de l'('au de Vichy. Ce sel, qui
sc présente loujol1l's h l'état bllSÙjlte, COll 'crve cn eonséqllCl1CC quelque chose dc la savcUl' âcre de ' alcali', etl'càll
plll'C, (lans laquclle on cn dissout Hnc certain qllantité,
('st mal sllpportée f'n hoisson; (~ctl'
cau, employt:c ell
hain. , slinllll(, mt'me la 1)('(111 d'lllH' lllanii'J'e péuible chez
r
,Ire Il,, soude ..
Il,, poIns!'".
ChloruJ'f's III' sO!lIllIll. • •
d(' potassiulll. • .
lodnr alcalin (probabh'IIH'lIt d"
l'h{)~pJi\I!
pt nitrate ~ ? i'. .
Silicah' de SOli cie. • . . •
SuifaI!' allh
Snh~la\(,'"
.
.
.
.
.
.
•
.
.
•
OMO
•
I\YC'C ('nlrv~.
•
•
•
'. O,oot
.
.
•
•
.
Malit"l'c ol'ganirpll' azolr('
Ihp .
Eau PIII'I'.
• .
•
Il'nlllll1in('. •
F('I' pl llIangan(\sp.
. ondl').
0, Hi!)
0,020
O,S3S
O,(Wi
Scn,iule.
O,25()
Illdic-cs.
1i,7:lt
�1(l
1I.\U:-': THlm:n \1.11 ' DE \"ICHY,
les sujet rlélicnts, L'cau thermale, ain!)i minéralisée pal'le
cal'honate (le soude, serait sans doute un médicament, mai:
un médicament P('11 maniahle, Un cOl'l'cetif se présente dans
la quantité énorme (le gaz acide carbonique libre qlle dl'
puissalltes pressions r tiellnellt dans l'cau tlwl'male, Le C31'hOllate (le sOlide, llli empruntant \Ill atome (l'aei<le de plu,
passc li l'état de hi-carhonate ('t pel'Il, ous cet Nat, ses ql1alité irritantes, L(' sllI'plns du gaz acide cal'honiqne demeure
il l'élat lihre ou esl employé à lIlaintenil' el1 dissoll1lion les
carbonates cIe magnésie, (.le chaux et de rel' que l'allaI ' e
chimiqur a signalés dans l'cali de 'ichy, C'est pal' cet
excédant de gaz acide cnrhonic[llc lihre que sont calmés le.
spaslllc nerveux du tuhe alimcntaire cl qlle cet 011.(all(' re('oil e\1 même lcmp ' ('elle énergie si l'elllar({IHlhle Ijlli l'éagit
ensuite . nI' 1(' s 'slème rrénél'al (ks forces; c'est rl1('ore pal'
le gaz acide e;H'honiqlle que sont r(~pl'iées
les. éCl'éliolls
anormales des IlH'mhl'illH S 111111111('1 h('S, et <J Ile se fOI'IlW dan.
le ~ystèmc
capillairc ~angli
cd orgasme génél'<ll qlli sc
prononce plu~
sprcialcll1ent Sl\I' Ie~ vaisseaux Itémorrhoùlaux
ct sm l'utérus; l'acide ('al'honiqlle, enfin, rellù plus tligeslihle l'eall minérale prise cn hoissOll, ct dOlliw lin degré
(l'aclivill! nomca\l à celle qui est. emplo)ée en Imins, Dans
les ('aux minérales de Vich , le gaz aci(le cal'houiql1e jOtl
1111 lei rôle quc, lorsqu'ulle \'alls(, l(uclcolHJl1c ('n il opér ~ 1
d(~acln,
UII l'l'lit <lil'l', avee l'aison, ([('S l'ail x dc 'ichy
er que Urch 'l', lIufe1allll ct lant Ü'allll'cs (ml dit (les cali'
de Cal'lsha(l : les caux de Carlsha(1 ct de Yichy, sans lc gaz
acide carhoniCJue avee lequel elle, <lITiH'nl 11 la sl1rface de
la lC'I'I'(', ne sont pills des caux de Cat'lsbad ni de cam de
Vieil,. (J/w jll'o}liùs WjlW In'MIIL/' a limte, (lisait Frédéric
ElolTllIaun, 1'0 rf'lil'lll'Ïo/'; !JIIII /'l'I/wtiits, ('0 lit 1(111yllilliol', TOlls
le. malades 11 'iehy onL vél'ili \ ('('Il .. SPllh'lH'e (l'Ilofflllann,
Il 11'('11 est aucuil qui n'ail l'clllal'<J11I1 la différence d'aelioll
Ile ('am bues SIII' la !iO\ll'C', ail IIIOlllenl de l'éHI~io,
d
de cam hiles 11 domicile,l'lllcnWl\1 I/lIillZ(' millules al)l'ès
leur l'IIi. {'ment. C<'J)('ndalll, IONIIl(' ('t' PUiSI'Ulf!llt s' "l fait
aH'I: dc's Vl'éeaulioll qui ne sonl pas tljor~
pl'is('s, l('s
/'am ,II! Vieil "' sont trall'>pol'lI"(''i il Ilislan('t' cn conscl'vant
ml{' pal'( il' dl' 1.'IIrs 'l'.. ltlS Iw~di('alJtr.ns
, el, (,OlS~-
�17
EA UX Til EliMA LES DE VICHY.
quelllmcnt, de leur gaz. Celui-ci y e t bien aull'ement adbérent que dans les eaux gazeuses al'lificielles où, n'étant qu'interposé entre les couches d'eau, il se dégage impétueusement et presque en totalité, du moment que ces 'e la pression qui le retenait dans celle situation, l--e mrlan 17e a été
autl'ement fail par la nature dans les eaux de lichy, puisque, nonobstant le mouvement qne les pompes impriment
maintenantà ce eanx pom le conduire dans les baignoires,
le gaz acide carhonique s'y trollve encore en quantité suffisante pOlU' avoil' tenu en di solution le carbonate de chaux
qui bientôt se précipite SUl' le parois de baignoire. Quelque gl'ande que soit l'action du gaz acide carhoniqne, je ne
prétend ' pas qu'il soit la hase médicamenteuse unique de
caux de Vichy; le hi-carbonate de soude partage au moin
cette prérogative, tandis que le auh'es corps existant dan
celte même cau minél'ale ne peuvent, en rai 'on de leur
faible do e, y figurel' qu'à till'c d'adjuvants on de CO\'l'ectirs. Si ce do e , toute ' minime qu'elle on t, n'élaient
pas um ante' pour augmenter on pOt1\' modifier l'énergie
des ha cs nu médicamenl, on préparerait utle excellente
eau .Jc 'ichy Cil jetant dan ' llll litre d'eau (loucc cinq gl'ammes de hi-carhonate de soude cl quutl'c gramme de gaz
acide carhonique. Pour ceux (llli ont cOllsidél'é le hi-cal'bonate Je soude comme le spécifique de la goutte ct de la
gravelle, la préfércnce, en honne logiquc, serait duc aux
'aux tH'lificielle. Malheurell cillent, l'expél'ience jOl1l'nalièl'e des malade et de mélleein protcstt' éncrgiquemenl
('onl r toule a imilation de' caux natlll'elle' am caux al'lificiellcs, On argllc vaill(,lllcnl de l'existence, comllle atomistiq"C, des ('Ol'pS autre que le bi-eal'bonate dc oude et l'acide
carhonique dan les eaux de Vichy. L'action des médicament ,dan la guérison de maladie , Il' "exel'" pa ' en
prol'ortiolls Mfini " h lïnslar de la fOl'lnation des . els. En
voici Ull '"emple: il y a, 11 côté de la sOlll'ce du Puit -Carl'é,
une faible SOl1l'C', nOlllmée le Puit-Chomel, qui paI'aît
n'êt~e
qu'uu raihle l'ameau de la pl' mièl'e, Le ' eaux du
l>uit- l!olll<'1 COlllt 'nnent dc J'acid' 'ulfh ïtriquc en quan ,
lité inaPlwéciahles par les réactifs ordinail'c ' ; l'O(\oral
mênw Il{' 1(' M(,OtlVI'P. pas IOlljoUI't:" Or, voici (' qui . '
2
�f8
EAUX TllElHI\LE
DE VICIlY,
pa se : Lucas employait ces caux avec tlccès, et le médecins actuels de Vichy l'imitent, dan certains cas de dy pnée; hlles ' lU' la source ,même, ce ' eallx. la calment pl'e que instanlanément; ~I vlllgt-cinq pas de la somce, elles
n'ont plus ceUe propriél ~, 'Ill' elles perdent rl1COl'C 101's(Ill' Iles sont agitée dans la source même pal' un jeu de
pompe, ain. i que cela a lieu fréquemment depuis quelques
année, On voit ain i que la do e n' c l pas tOllt dan les
effct médicamentcux, et qne c effets soul grandclIlenl
modifiés par la fOl'mr. ou lallllelle il ont pré enlés,
Hélori et llalmmann, chacIIIl dans 1111 'en différent, ont
donné 1111 terrible démenti aux doctrine chimiatrilllle',
car, tonles l'ails 'e que sont lelll's doctl'ines, pl'éscn(~
('orome généralisation, cil::; n' n repo ent pas moins ' lll'
IHl pelit nomhrc de l'ails Cfui ont incontestahles.
Après le gaz acille carhollil!\I(" le hi-ClWhollulü d(' ehaux,
111lC l'cau dc 'ichy conlif:nt clans la lll'opol'lion de 50 l, 5t)
cCllligl'amm ' par' lill'c d'cau, c't IIll sCllonci adjuvanl dll
hi-cal'honale d' 'oude dans l 'S gastralgie' <t('('sCcnle, C'
cal'!lonale dc challx qni , en pl'opol'tion pins fortc, IlC cl'ait
pas 'an acLion }>Olll' augmenter l'atonie de \oie lIi"'cslÎvcs
tromcrait déjà son correclif clans le hi-carhonatc de magllé·
ie, '1 dans le chlol'lll'c de sodilllll, Le hi-caI'honaie ,lr. magnésie, ~\ son IOllr,t!('vil'lIl l'ad.i,,,,anl dn gaz acidec(lrhoni(fllc
dans la réprcs' ion, lPs sécréLiolls dps Il Hl III hra Ilf'S 1111 Hl Il l'li ' ('S,
tandis qlle le chlofllJ' ' d 'sodillill l'sI le COl'l'cel if clu hi-"arholIat' de ollde, donlll's ('rcl~
pOlIl'l'aient sepl'OllOlH'Cl' tl'Op
vivclllcnl. La réunion du chlol'mc dc so,lilllll ct dll s\llratc'
dc sOllllr. 'l pl'opre à aCliver c 'l élal fluxionnaiJ'c d\1 gros
intestin <tn' clc1cide Iléjl1 l'lisage d ('él\l:\ ehartr(\('s Il, ga7
acide carhoniqlle, Hile !;lIldl'"il pas (,l'oil' '11011 pl~
CJll(' c('\1(
"aihl' <los' d'lm gl'anlllH' <lI' ch 1Ol'lIl'(' de odilllll pal' lill't'
d'('aullc fM ,l'allcull ('ffet pOlit' approprier II' eall\ dt, , ieh)
aiL lllaiatlil's dn sySlt'lIH' IYll1phatifJllI:, el ail tl'ollhll's dl\
fo)}('tioll" Il('riH~
qni s'aC'(,oJllpaglwIlI ,l'IIIII' gl'alltk "Iollip;
11'1'1'1' lIOIl pIns n'a (las lH'soill de se Irollver II dosl' rol'II' dan,
1111(' ,'ail Blill \l'a\c' (lollr lui <10111]('1' Ilne lOllieil'\ 1'pr(~i:I,
applil'ahll' II lOlls ('('" ll'OlIh\P fOl\c,ti(JllIlel . . , (Illi dôpl'llI!Pnl
1\',t1tf"l'ali'Jlls :llIjOI1I'(\'hlii l,if'1l "OIlIlII4'!'1 clf> la ilia SI' ~,I1-
�EAUX TnER~I.\US
DE VICHV,
t~,
guinc, Que diron '-llOI1S enfin des uoses infinité imale ' (l'al'(Ians les cau. tle \idly?
'enie que l'on ient (Ic ~ignalc'
Ain i, de Lous le- élémenL<; qu'a décollVcrt l'anal y e chimique dans le eanx de Yichy, il 'n c t hien peu qui ne
puissent mOllifier, ~lc quelque faron, l'action médicamenla proportion de ce'
teu,e dc ces cam., ([llellc que ~()it
éléments dans leUl' compoition, C'!; t 11\ ce qui nous explique rationnellement les différences (l'action thél'apeutique
ob cl'vre, dan· les diffél'clites SOlll'ce' elle -même' de Vichy; voilà pourqlloi les caux de l'Hôpital onL calmante ;
celles dn puilsarlésien qui contiennent <lu fer sont martiales;
celles (le la om'ce Lucas, où J'on a constaté \1111' assez forte
quantité d'acide sulfhydriqu', opèl'enl d'hemellse!' gllérions dans les maladie de 1.1 peau, etc, Les cam de ce
sources diverses n'atteigncnl pas It'UI' hlll, dans ces différente circon tanc ,p'lree '1\1' 'Ile (//calisent le urine,
Cette alCCllinité est \lne propriét', acci(lentelle qui lem est
COlllllH11le à toutes, qui \éll'ie dll malin au 'oir, avant 0\1
aprè la dige lion ,clon telle maladip, lei Ol'''ane malade,
selon Ici changement tians la h'rnpérall1rC, cl mille :IlIlres
intlucllccs d'fige, (le scx', de" etc. Ici la chimie palhologi(lllC nOlis offre Ull résultat, llll effet el non ml(' call'c, ct
"t l'l'cl de l'action de ' caux, hon à cnl'egi Ircr, ct dont
crrt il faul tenir compte, ne pOtina (levenir laomce, le
pivot de indication thérapeutiques, sallS être ('Il mêm
temps la sou\'C(~
et le pivot (le· cnems le pIns grave', D'a}ll'l'S M, And l'al ( Co/llptrs l'C!t,~
d(' l'.tNldh/l;l' tle s/';/'w:es,
jllin (81R ), ,~Jans
~'éta
de salt~,
l'Ii~
fJlli Il'a pa~
trop
Ion '1I'Illp. S('JOllI'lH.! dans 1.. VC, ,)H', ct qUI l' 1 (' amlllce peu
de Lemps apl'ès SOli émission, est IOlljom:; acide: ('cHe at'i(lil(- IOllll:foi peut devenir tl'ès-faible 01\ mêllle êll'c l'('Illplac(~'
pal' llIl t\lallleulre, ,i Il Il , trcs-gl',m(\t' (luanlilé de
boissons :lqlH'lheS Cl Hé ing(~I'rt
dans l'c. 10111(\(', 1'1 si t'II
même 1('lllpS il ne s' "t poinl établi lllW a\Jolldanlt' diaphorcs(', ~OIlS
l'in1c~C
(II' ('dlc-ci, l'acid~
de l'milH' t111gIII nll' (l'uue Ill,mit-r(\ llolahh·. ()w'lqll S l'in\"a(~s
ael'i t1l'nlt'll('s pt'II\ ('11\, dll'I. \lll lWlllllH' hi('11 "01'1;1111. n'lldrt,
l'miliP lllOllH'lllall('lIl1'nt alcalill('; ai n':, t'Ile' 1'('111 d(,\'l'nil'
11'111' fi Il,rill'''' lioll, dan . . 1'(· IO\lI,lI', d'l'ail ('ha\~{
d(' ,l"
:!,
�EAUX THERM AlE DE Vlcm.
20
alcalins; elle peut encore obtenir des Pl'OPl'iété alcaline
par l'u age plus ou moin prolongé d'une alimentation
exclusivement herbacée : la privation de aliments, quelle
qu'en soit la durée, n'ôle pas à l'urine de l'homme son
acidité; mais, chose remarquable, on voit chez quelques
convalescents l'mine devenir pas agèrement alcaline a\1
moment où l'on commence à leur ('endl'e de la noul'I'iture,
Dan les maladie, le modification nombreuse qlle l'urine
subit dans sa compo ition ne lui ôtent pa on acidité.
Quelq1lc multipliées qu'aient été Slll' ce point les obscrvation , on ell est encore à trouver un CdS dans lequel, par
J'influcnce de la maladie elle-même, l'urine e soit échappée
des l'cin à l'état de liquide alcalin,
La présencc du sourrc donne aux eaux de la sOlll'ce Luca,
des propriété péciale dan le traitement d maladie
cutanées, on\re les propriétés inhérente anx eaux de.
3ul1'e sOllrces minérales de \ïch qu' ·I\(>s pos Ment au plu
hallt dégré. L'opinion populairc avait depuis longtemp.
consacré celte vCl'ln particulière n donnant à cellc ourre
le nom de fontaine dc Galeux. J'ai ou les ycu , \ln 'l'and
nombre d'ohsel'vation recueillie ' par M, lc ùoclelll' PI'l1nelle, qui vél'ificnt c propri été: ce ont de prurigo, de,
acné, de dartres, des eczéma, de ' urticaires, et même des
éléphantiasis, La plupart de ('cs affection avai nt ré, isl!{ Ü
slIIfmellses : heallcoup
l'action de call'< les l'Ills d(~'iléCn
'étaient montl' ~, l'chelles 11 tous les lraitcnH'nts cllIployt\
el c heaux Ilec" n'ont rien dc II1crveillem, (',\J' Lout s ce . ~
maladie ' étaient OtiS la dépcndance de cachexies, de dyscrasies 011 de trouble varié dn tube dÎ " tif <lui, parraiLem nt atta(Juablc · par les caux de Vichy, avaiellt dîl ré i ' 1('1'
am caux ·ulfmeu e!': }Jlll'es qui Il 'ont pas la même pui ·sance, mais qui, comhinée ,colllllle dans la ollrc' Luca, ü
l'acille carhoniquc, fOJ'/IICllt \Ill IllOycn local de la plus
'raillie éllt'rgic, Malheur 'IISClllcnt il n'cxi te pa cm'ore Slll'
e Uc Io.OllJ'CC d'établisselllclllpé eial de hains , On est ('Il
instanc allprè. dll (;OIlVCl'll 'ment pour o},tellil' Ic ' COIl([onLe qll'alors 'ïchy ne réunisse
struction n( ~ c '. sail' ' 8, ~1I
dans s'S callX thcrmales 1111 l'ilS ·mble cie 1l1OY(' llS fin l'on
chen her.lit VailH'11H'llt dans tOlite éllIln ' localilt\.
�HAUX TI1HIUI ALES DE VICHY,
21
En résumé, l'on peut dire des eaux de "\ ichy, san SOl'lil'
en géllérali ant de limites de la plus exacte vérité, qll 'elles
conviennent dans toutes le affections chronique ou engorgements des organes olls-diaphragmatiques, C'e t h lem'
efficacité constante dan le 1raitement de celte cla se i
nomhrcu e, el i variée de maladies, que ces eaux doivent
leur célébrité séculaire. Ici le médccin appelé à les conseiller ne peul 'y tromper : il tlevra dil'igel' sans crainte
aucune "sur Vichy le phlegmasies chronique dn tuùe
dige tif, du foie, de la rate, tics rein , de la ve ie, de l'utérus, etc., qni trop souvent dans la pratique civile on tIans
nos hôpitaux ont résisté aux traitement les mieux combiné , Si celte indication a été bien sai ie par lui, si la docilité
ou IlJalade, le choix de la saison, le concolll'S de adjuvant '
h)gièniques, viennent favori cr le traitement thermal, "il ne
e rencontre pa l'oh lacle d'nne affecüon organique, celle
pierre d'achoppement de toutes Ics thérapeutique , qn'il
annonce hal'dimenl la celtitude dll lIccès, 'al' jamais pronostic ile reposa sm' Ilne ha e plu solide, SUI' ulle autorité
plus inconte 'table de faits ans llomlll'c con taté' de siècle
enièc le, cl J'enollvelés chaque année sou le contrôle des
médecins de toutes les écoles cl dc toutes les doctrine. Mais
c'e. t ùan 1 s affection du foie que lc ' eaux de Vichy e
montl'Cnt surtout héroïque, Lc hypérémie pa ives de
ccl organo con éClllive aux gastl'o-cntél'ite ou anx dy s ntcrics des pay chauds e ré olvcnt avcc la plus grande
facilité. Après quinze 011 vingt joul's de l'usage dcs caux
en bain ou en boisons, unc pel'('u sion hi 'Il faite indiquc
ordinail'('lllenl llll ('OlllllWncelllent (1 résolution dans 1'01'en ju qu'il ce qU'Il ail
gaJH'. )1 dimiuue dan ' tOll ' le
atteinl cs limite à pCll prè norl1lalc , limite <Jl1'il ne
dépa ' era plus, quclle qlle oit la quantité d'eau que hoiv
ncore le malade. En même temp l'appétit renaît , Il! '
' dig lion Ion 'temp" inlerrompues sc rétahli "ent, Ic teint
• lllal, pitie hi 'n pluou venl quc jalln • ou ictérique, s'animc,
l~ av c cc r '10\11' (1 ' la vie organique, (}i parai ent l'hypocOlldrie cl \('~ af~ 'clion morales lIue l'étal patholoniqll'
avait cng ntlrécs. On ne amait 'c faire ulle id ~c de la . ali faction f)lI 'rprouve 1 In \tlf' 'ill (plÎ a !'ist he 'll traIt 1'01'-
�2:2
E.\UX TIIE1UIALES DE VICIIY,
mation, ct llui, (Ians une 'aison des eaux, vcrra SI SOll\Clll
S'opél'er sous ses yeux ces cmes magnifiques, Ainsi s'explique
l'affluence des malade qui e rendeut chaque année à Vicb.
ùes points les plu éloignés (le l' ElU'ope, des In'Ies et de
l'Amérique, Le eaux de Vichy, qui modifient profondément tou les liquides de l'économie, impriment au si ~I la
séCl'étion hiliaire des changements l'cmarql1ables. Augmentée, diminuée ou fl'appée dans I!S pl'Încipcs cOlllilulifs, il
est ccrtain aujourd'hui qne heaucollp de dypcp ie: illcul'ables, de gasll'algics opiniâtres et d'embarras <rastl'iqlle' ,
I1C recol1nai' enld'aulre origine llu'une altél'alion de la hil ,
oit indépendantc de toule lésion gaslt'o·inteslinale (lJJpréciaUle, oil COll écutive à Ulle phlegmasie ancienne dc cc.
organe. li c l encol'c cCl'Lain que, dan' nos hôpitaux, cc
affcctions ré islcnt au: anliphlogi tiqucs, au régimc, cl
qu'clle s s'am ndclItJ. 0\1 l'inflllellce ùes IHu'gatifs salins, d,
la ITlagn 'sic, ctc,; mais il cst cncore pills certain qn'clle s
guéris 'mL 011 s'auléliol'ent tOlltC OIIS l'action médicalricc
de' aux de Vichy, quelle quc oient lelU' ancicnnct", h.'lIl"
for III cs cl les mille val'iétè; qu'clIc ' préscntent. N'allons pa
C '[,cnllant, pa\' unc ah 'll'action trop ollvclIl démentie par
le fail, 'éparcr, dan ' cclle action pathologiqllc, l' Ol'''anc
;;ccréleur lin pl'o(luit 'écrêté: cal' les organes elix-mêllle' ,
SOIIS ,'intlllcnc' cles callX, ae'l"il:I'('nt cu peu li' IClllp \Ill'
fore \ tOllillllC, IlIl SIII'('roÎt de vitalit ',(' h'am'Ilinai.,l's : e'e:-.I
ain i (lU' d '8 caleuL hiliail'c ,les ('one\' ;tion. ~\iV('I
cs, Ollt
prompt 'Illcnt \ facil 'mcnt cxp\ll és 'lllcllJu' l mps apr'"
l' mploi du traitemcnt th 'J'llIal , salis que leur tcxl\ll'c pad'ail. Il Cil C t de mêllll', COIlUll'
rais c allél';e pal' 1'I~agc
1I0llS l, V 'fI'OllS \0111 li l'h('\II' , (le la ~l'ave
' el des calcllis
(1 \ la ve ' 'il'. En IH'é-,(,IlCC des ains erforl (l' la lhr\'apellli'II\(' ol'dillail'c COlltr' Ics ('aleuls hiliaire , 1action élll'rgi'flH'
et positive des cam dr, Vil'hy, appliqllées all lt'uilclllCnt de
, Ut' afl'c 'lioll l'l'doutahle, Illl' S '(lIhl di 'II ' de li el' ail plu,
Ct lit' al'liOIl 'lceiV(~
•
haut (h'gl'é l'altclllioll dcs pratie(')~.
SIII' les or 'an S Sl'Cl'él('III'S li, la hil' l'élpp ,Ile illvolonlair c1\111itl'atc d \ polasse
menl edl('de l'é/lléli/II\(' · Il'~s()m.\,
III' les ''l'i,, , "l', TO\l\l'l'vis il 11(' falll pas cl'oi!'!! qlle IOllles
t 'affel'liol1 dll foi", l-lilll" "\(,l'l'lion, cl'~
III "vct: la III ~IU{,
�];.\VX THEJUI\l,ES nE VICHY.
23
facilité, J) abol'li il en est, comllle le sqninhe, le cancel'
l'induration e1l1'oniqlle on la cil'l'hosc, qne l'u 'age des eau~
cxaspèl'c. lei s'applique la loi d'exclusion, qui, (tans le ll'ailernent Iles maladies, dile organiques OH eonstilutionnclle',
rcpollsse du traitemel\t de l'es maladic, l'cmploi tics caux
dc \ichy tout allssi bicn quc dc tonte autrc eau minérale,
qucllc (lU'ellc soit. D'ault'es affections, des hépatitcs chroniques' idiopalhiclIlCS lrè -anciennes, pal' ~xemplc,
avcc ou
'ans indlll'ation pCl'ccptibic ail touchcl', n'ont cédé qll'à la
3 c, -1.0 on [je année de l'usage des eaux, el, dans quelquesIIIlS dc ces cas, on a vu \es fonctions (li"cstives e rétahlil', on
a vu le' palpitations, la dyspnée, l'oppre ion disparaîlre,
l'ascile mêmc sc résorbcr, hieu quc le foie soil l'csté dl1l' ,
saillant el hypertrophié sous l'hypocondl'p,. On a encorc
ohscl'vé, dans Iks hépatitcs chrolliqlles ll'ès-ancicnnes , un
état aigu caractérisé par de la doulell\', de la chalem avec
fièvre et aridilé de la peau, auquel succédait rapidement lm
amendcmcnt g('néral , suivi bientôt dll retrait (te l'organe
dans ses limites a\1toliqe~;
voilà hicn la crise artificielle
wétlù:africe) si jll 'tclllent signaléc par BO\'(leu: mais comhien
de fois celte excitation, si salutaire dans ces ca', n'est ·clle
pas (leve\1\1e dans d'antl'es une stimulation morhidc, funeste
et 1ll0rlel1e 'f Si l'cngorgelllent (le l'ol'gm1e est réccnt., la
résolution pOlll'ra s'cn opérer sans clIol,t critiquc, lioit pal'
JeS\lClII'S, les ~cls
01\ les urine, ans fièvre, en \In mot,
'ans étal aigu intcl'cIII'l'clll; dans de.' ('as dl' complication
d'ascite cl d'anasarqlH', ('c's symptôllIcs ont dispal'll h IlH'SIIl'('
(I"e l'affection du foi(' 11 laquelle ils é.taic\l1 li(:s disparaissait,
mais e('s J,(,,,",, SIlt'et"'S soul l'arcs; Ils consltlucnt lIne ex('('plion : dalls la règle, Ic ' h)'dl'opisiC''''Olll \lne conlre-indication à l'usage des eallx lhcl'luules, Dans ces eas mêmcs,
cependanl, il ne l'aut pa. 10IljOl1l'. SI' Ilécolll'agcl', Chez IlIl
malade, hahitant dps pays ('hallds, ulle affedion lenle dll
foil' s'était clllin lJ'ahip pat' de la dyspepsic, ct une 1I11l1CIII'
sÎ(\lTpant ail niveau de la vésieulc hiliail'c; slll'vil'nt lin élat
aigu qui jcl{
~ le malade (lans h' IIlal'a ' UIC; ascite consi<lérahl(', fl'oit! t\('S l'xt d'Illités , \ omiSSrllH'llts noirs, amaigl'isSCIII('llt ( : \tl'~nJ(,
t('illte jaunI' paillt:, lo('olllotion im}lo ihl(' ;
on ,ullllinisll'(' 1.. · l'ail ' P,Il' cllill rées l'Iti.Hl'll'. saic;on, en
�24
EAUX TllEIllUALES DE HCUY.
augmcntant les do e avec la plus grande résel've, ct à la
sixième année les force ' et l'embonpoint étaient revenus :
une guéri on solide 'était opérée. Dans l'appréciation de ·
divers ôtals pathologiques curablc par les eaux dc Vichy,
il ne faut pas tenir comptc du symptôme, douleur, comme
s'il s'agis 'ait d'un traitement ol'dinairc, car cc symptôme
e t lc premier qui se calme sous l'action des caux, s'il est
isolé de toute phlegma ie aigüe, mais souvent la cëssation
des douleurs n'cst obtenne qu'an prix de leur exacerbation
mOIn('nlanéc. C'est en vertu de celle propriété l'emal'quahle
que l'on voit des malades portel1l's de calculs rénaux ,
biliaires ou vé icallx con idérahlc , occasionnant un état de
souffrance indicible, parvcnir à tolérer presquc ans doulcur
ees hôlc incommodes, aprè (!u{'lque jours de l' usage des
eaux. Les maladi{'s du foie nous amèncnt naturcllcment à
parler d 'sdyssentel'ic d'Afriqlle (l). On connaîllllaintcnant
la loi cl ('oïncidence <lui rcmt cc· affections congénère , ct
1'011 sait au si le difficultés presquc instlI'lllontable qui fOllt
de d s cnteries chroniqucs en Afliqllc comme cn El1I'ope
Ull éCllCil contl'c lcquel vi mhont se hl'iser tontc les l'es'omcc ' dll praticien. Ollel m(\decin d'AI"éric n'a vu avec
découragement, dan on serviee, de millicr dc ce pallvl'c '
malade pill ., amaigl'i , fl'appés de marasm , pour le 'qucl
('lnhl avoir élé néé le mol fllllèh,'c Je squelettes WIIUIllolls '!
Qui n'a pa employé, dalls ('CS cas dé ·cspérés, tO\lS 1 s aO'ent.:,
lhél'ape\ltiqll ,la diètc, le régilllc, Ic ' a(\olcis)n~,
te
'alom '1, Ics cl ' neutre, elc., L pre que toujo\ll's en vain 'f
et, lorqll 'apl'è a\oi!' épui é l'hygiène et la pharmacie, on
'c. t ath'essé p01l1' avoir \l11 con ' ·il aux gr'and pl'atÎci n ' d .
tOlites les époqlles, à l)ringle, ydclIham, Zimlllel'l1lann ou
131'011 .ais, qlle de réticences 1.... quelle l'é 'cl've 1.. " quel
vaglle dan, l'énoncé de ]Jl'é('{'ptes plus va~l(,C;
eneore !.....
L' diagnostic est posé, clair, évident pOUl' tOIl · ; le pronoslic 'st III l1a~'n,
el 1.. th ~ l'ap
utique l' st IlUlcllc, nOlis
lai,·sant POlif consolation les données stériles de l'anatomie
pathologiqlle. 01', c'est surlout dans 1(' traitement dcs ctial'-
------------------ - - -
�EAUX THl:mM ALES HE YICII\' ,
J'hées OU dyssenteries chroniques des pays chauds, que les
eaux thermales de Vichy manifestent leur puissance curative, Que l'on rcmarque lJien qu'il ne 'agit pas ici d'un
moycn nouveau, fruit aventureux ùe l'empirisme ou d'une
théorie improvisée, Je parle d'un agent thérapeutique qui a
pour lui la con écration d'une expél'ience éculaire, et qui,
dével'san{ ses himfail lH' les nomhreux malade que lui
envoient les Amél'iqucs et le, Indcs depuis de longues années, a déjà fait ses preuve sur les terribles dy ~ sentri
qu'enfantent les pay chauds, JI faut elliement que le
se la période de la
mùdecin qui conseille ees eanx ai~
maladie où elles pcuvent être employées avcc uccès, ans
vouloil' enlrer à ce sujet dan ' dcs détail qlli nou entraÎneraient tl'Op loin, nons croyons que nous serOIlS compris de
tous lcs pl'aticiel1 ' Cil délimitant cclle période cntre l'élat
aigu on suh-aigu, qui, dan toules les malarlies, conll'c-indique lOl1jol1l'S l' cmploi des caux minérales, cl l'élat d' extJ'êmc chronicité qui coexi ' te très-souvcnt avc' Il 'S I~sion
anatomique incurablcs, ct encorc dans ce dcrnier ('as mêllle
peut-on e. pérer de soulagcr graduellemcnt le lualade ct de
J conduire qllC11lllcfois l, unc guérison inespérée '! Quant il
ccs dialThées l'chelles avee anémic, h pcrtrophie 1iplénifJuc
intcl'lllittcnlc Je '
OH hévatiquc consécutive aux fièvr~s
ent à l'aclion
facilem
pllls
mal'ais, c'c l la forme qui cède le
de eaux thel'male dc \ iehy,
0\1 av on dit flllC ccs caux énergiques modifIenl p\lisallllllcnt tOlltC le. aff('ctions ('hl'onique du tuhe digestif et
de scs annexes, et qllc lem a 'lion s'élelHl à toutes les ma:,
ladies 0\1 cllgorgc/lIellls de· ol'''anes sou ' -diaplJ'gmtqe~
d'hyca
tes
dan
'ive
déci
Ccpendéllll lellr action est moins
p >rtrophie dc la rate <I"C dans celle ùes antre orgmws, Si
l'cngorgcment e t réecnt, on p lit en C pérer la ré 'olution,
mai's 'il c 'lll'ès ancien, il faudra }H'olongcr pendant plusieurs année l'u ·agc des eaux admini trée à hante dose,
I)our ohtenir une diminution d' volulIle a ' 'ez médiocre,
qlland toutdoi ' il l'a po si hl de l'ohtenir, ct, arrivée il ce
degré, l'hypprlrophi' 1'(1 i lCl'a déhol'mai à IIlle nouvelle
Il ':-, t'aux, quelqllc (1Ilergi(lllC, Iltlelqu' ))CI'(Hlin~'ao
il rs ~vüam'I
1'. l vrranlc' (III 'elle soit. Cependant on a vu celt \
�·26
HA . rIJEIl'L\I.ES liE \1(;11\.
cOlll'ollnée Ù heam , uccè : ,les h)llcl'lI'ophies aneicnnes
indurées, ho ' 'uérs, ll'è '-considérahlcs en volume ct, cu étenduc, Ollt cétM am t'all\ de Vichy adminisln',(,s six 011 sept
,lIIIl6's de suite, La rate ou sc,' appclHlices ncrvc\I\ sont-ils
le siége de' fièVl'cs illtermittente ' '! On oh 'cnc· souvcnt à
Vich\ lc ' contrastcs les plus inallendus enll'c Ics 1lI0dificatio!) , dc volullle de l'organe ('t le l'clout' dc ' accè ' féhrilc :
ain i tantôt ccux-ci l'cp<\I'aisscnt, hien qlle l'ol'ganc ail diminué ri 'étendue ou ait mêl11c l'cpri ' on (-lat normal; tantôt
ils ont tout il fait dispal'll, hicn (Ill'ii. laissent \Ill(' rate
énol'mc, qui résitc opinittll'cmmtlt l'usage dcs caux, SOl11n1l:
toute, qu'ils soient 011 lion portcul'S d'eW'O('gclflcnts splt"lli(IUC" lcs fébricilants éprouvcnt 'ouvcnt il \ iclty, pendaut l'u'agc (le cam" tle- ('ccbutcs dc fièvrc intel'luiU ntc.
Plusicl1J's causes y contrihucnt D'ahord la situation et l'exposition .110' ('Ilvil'ons ,le \iehy, où illl'est pas l'al'C ,l'ohS 'rvcr des {j"vl'es intermittcnles rclH'lI/'s; puis Cl~Ii<'
la saison : pendant le' Illois d'aoÎlt el dc :><'plcmhl",
époque 0\1 nai ~ enlie ' lièvrcs 41'automne, on voit (lSS('Z fl'(~
<jIlCml11CII t r excitation 011, ('0I11111C on dil, la llèvl'c dcs caux,
r v'\tir Ull caral'lèrt: int 'rlllillenl, et: <lui !-lem encore plus
certain si le llla\;ul' l'ail lIsaf.\e de douches ase '11<111nlcs, 'il
prcntllolljolll'S ses hajns 11 la llIêllle heure, clc. Ordinair ment il suffit tle S\lsp(~I
..l' "lIsa!-.(\' des cam pOUl' \oil' dispal'"îtrc ees êl(,l'id,'nls; mais ('\H'Z k~ lIlalades 'lui ont été êlnléet!dcHll1lcnt attcints de lihl'l' illlel'Illillellle, ('P sont tic véritahle ' l'\cidivcs qui, outrc lrl'cpos, n1ccssilcnt C!1eort'
l'adlllillisll'atÎol1 dll !J\lin<[uilla,
L'action des cam n't'sI pas JI l'mancnh'. C'rsl Ct' (Ille 1'01\
ohcl'v(' smlolll dans \(" cra"tralHies cl eh 'Z les lIé l'al niques
dc toute 'spèec, qlll' l'ull ('lIvoi(' ('bal/ue 1IlllI(-(' r '-('1 a III el' le
hicufail ,1(" -ail dt, Viehy, D'altord sOlllag(I ' pal' "('l'rel illl1I1(Idial ()II ('OllSél'lIlif d4\' (;ll1X, ils IH' lard 'ni pa" 11 t1proll\('1' de~
l'C 'hlll(''': 'l-~
('('('hllies 0111 "é11(>I'al4'II)('1I1 li('11 l'hiH'1'
~Ili\'at,
IlIai:. cl\(' 'onl IOlljOlll's 1Il0ill grav,':> <JI 1<' la maladie PI'Îlllili\(', Ail l" t4', 111('1111' pl)(;nOIlI('I((' s'oh '('rvp dan
rlIai~'
pal' les t'am
Il' Il'ait,'uH'llt d('s aff -cli(~
',\lr~cs;
Pl pOlir 14' "in' "Il P\~
anl, COluhiclI (\',,1'1',":lIOn ga 11'0 - ;lItl' lill.1I1' 11 l'ecollllai s 111 p01l1' origil\l
�lur .
TIIElIlf.\l.h:- liE VICIIY.
t{l,'ulle métaslale rhllmatismale, unc réll'occ ' 'ion goutteuse
ou une dcrmatose rrprrculéc, san parlcr de ces con ·titulions névl'OpalihfJlIcs, pl'édispo ées falalement à toule lcs
dOllletll" !
La grande e1inillllC tle Vichy offl'C, sous lc rapporl
éliologique, lIlI lal'ge champ à l'oh cl'valion; l'cut-êtrr
cl'a-t-il un joUI' permis, comme h Bonlcu, dc la générali el'.
POli\' HOU ,dan ce précis lrè -mode' te, nou' ùevons HOU":
hOI'l1CI' 11 cnrcgi lrer les l'ésullals d'ulIc thérapeutique 'im pIc, unique, spécialc cl pomtant fécondc, Ihél'apculiql1c.
clon nOll " trop pCII connue Olt ll'op oubl iée tic pralicicn .
Ainsi les cam de Vichy tH! sonl pas l'apanage des oisifs ('f
des curieux IpIC la mode cnll'aÎllc dans son lourhillon. Elles
cOllstitllcnt IIllC médiealion puissante qui se traduit il l'intérieur par l'augmentatioll d'action cl la modifkalioH humorale dc tous les sécl'élell\'S, et e\lél'iclll'cment, pal' de ' cri ' 's
ou réaction' vitales trè ·-mar(lllécs. Ces cl'ises sont pal' ordre
.lc frt:tJucncc : lo dCl) él'\lptions culan' ' appel "('~ jJ()lI~sh',
coïncidant lI'è ' souvent avec l'amélioration de sylllptôllIes
lIlorllitlcs; 2" de la dialThéc Ol'flinail'cmcllt suivie de con 'ti}Jal ion ; llIais ce sylllplôlue tlépclHI CllCOl'C t rb-souvcUI,
)loit dcs écarl . dr l'égilllc du malade, soii dc la tl'Op ''l',\Iltl,,
quantité (l'eau 'Iu'il a hue; 3" l'apparition (l'un (111\ hélllOrl'hoïdal, pl'imilivcmcllt. provoqué, OH hicn revcnant apl'è '
avoi .. dispal'll dans \(> COllrs d'une Illalallir; qOIlnc allgnl('l1ta li un tic la lI'anspil'alioll et s\ll'I 011 1 (le la pPl'spil'alion ('11lanée, t't, f)" l'n/in, (ks aerès féhriks II·è... val'Ïahlt,s, il'.~g
lit'I'" ,t i. fOl'lllc illterlllilll'ntc. OnIHI1IIT<lil ajollter II l'es plll!1I0lllt'IIes la ',Ii\"tioll l'l l'augmelltalion fi, 1'(' 11I'('IOrillioll
q"i il ('Ié ohsl'rvé' dans ('l'rlains cas. Dc t:cUe smactivill-.
imprilllée dans IOIIS le scns au\ fonctions ol'p:alliqlles, l't'suite cnill'U (le juul" IIIl(' 1ll011ificalioll profonde, t:;éllt1I'al('
lk tous les Sy::-lCIl\('" fi, la (,oll,lillllion IOllt cnli '.l't', l'l St'('owlail'cmcnl, tles aflh:tiolls ('III'oni"II 'S locales C'esl SOlI.
('('Ile inl11l('nec ('Ilt'l'giqll' qlll' 1'011 ,oil HIHlrir Il Vieil) ou .....
molli/i(,,' avantage\!. Clllcnt les lé,iolls .. hI'Olli(llU'S du ",:-1('nll! tlig('~f,
d.h; ~ t'S allI1C\('S. Il .'11 t':-.I de Il~'
des Cil
('hnit" SGl'Oflllt'U, C~,
IYlllphatiqIH':-'. d.~s
1lIl'·SI'IlI.'rilt's chrolIiqlles Il· cld;III" , dl' '('1' a.. lh 'ni('s qui (' liellt ~les
romi\
�28
EAliX l11ERMALES UE 'ICHY.
lescences interminables, ct enfin de toutes les phlegmasie:,
chroniques de l'utérus el des ovail'rs, ré llltant dc couchcs
lahol'icuscs; la leucorrhée Slll'lout, affection prcsquc toujonrs
symptomatique ù'une lésion plus profonde, l'ési le rarement à l'action bien dirigée ùes caux de Vichy.
Ces considérations ommail'es, suffisantes pOUl' établir
assez clairement les indications des eaux dc Vichy dans lcs
maladie ' , font pt'esscnLir les contrc-indications nombreuses
quc pcut rcncontrcr leur emploi, Ces contl'e-indications, du
reste, ne diffèrent pas de celles qui s'appliqucnt à touLes les
eam. minéralcs, Ain i les maladics aiguë, ou avec excès
d'irritabilité, les tempéraments 'anguins, les con titutions
ilion aux congcstions cérébrale' ou
pléthoriqucs, le di~po
à l'hémoptysie, les affections de l'encéphale, l'épilepsic,
l'by terie, les anévry me du cœur ou dc gro ' vais 'caux,
le' suppurations intt'l'l1es, les (~panch\1Itsgli
ou
él'CUX dans lc cavité', toutcs Ic ' dégénércsccnce
quirl'heu es ou cancél'cues, etc" ctc" en repoussent l'emploi.
DE LA GHA VELLE ET DES CALCULS,
La l'ccbel'chc d'lin a" nt capa hie de dis oud('c le ' pielTes
ou calculs de la vesie a occllpé lcs savants de tous le temp,
L'lÏ~toirc
des tentativc'''; J\omb"(,\Ises dirigées dan ' cc but
forlllcrait à clic scul(' un gt'OS volulllc. C'est qll'cn effet
ccllc id ~c "appuie sur les mohile le plu' capahle' d'activ 'r
l'in! Jligcncc de l'homme, c'est-à-dirc un hut humanitaire
à attcindrc, UllC haMc répulalion t 'ouvcnt Hnc grande
forlune ( 1) 11 acquérir, Aussi, clepui la plu haute antiquité
ju qu'à no ' jO\ll'S, UlIC , l1ile nUIi interrompu' de l' >mèdcs,
de recettes, dc méthollcs, lour Ü tOUl' vantés et ahandonné "
envahi 'lit le cIJamp de la scienc', et ("e th cc titre <flll'
nOliS avons vu dan ' ces demiel' tcmps les call\ dl' Vichy,
'\II' la foi de chimistes r 'commandahlcs, ('vOCJI1t'r l'attcntion
du public, des acadt-mic ' el de l'autorité. L'exal.llcn de
(1) LI' parll'lIl1'nl al1!!lal ,\ J1a~«
rh, Mill' Sh'lllwlIs.
125 ,000 fI' . l'ac'hal du l'amrm. rl.'llIèdl·
�29
quelques-uns ùe ce agents 1I0US facilitera l'appréciation des
(ll1alités spéeifiqne attJ'ihuées aux eaux de Vichy.
L'eau pme, ce ùissolvant univer el, pl'i e à de fJuanlitè
pins ou moins con idérahles, est déjà signalée dès 1720,
comme le meilleur lithontriptique (1). De Jussieu fait connaÎlre à J'Académie royale de sciences les observations rle
MoBilleret, pl'ofe em de hotanique à Besançon, qui avait
vu des calcul. mis pendant quelques jonr dans les eaux
d" ruisseau de Bongeaille se désagréger plus 0" moins
complétcment. L'attention de l'Académie fut vivement excitée par celle communication, et elle pen a qu'il serait ulile
d'examineri cc prop,'iétés di solvanles ne e rencontreraient pa dan d'antre ' eaux cl s'il n'en exi tait pa même
de pin active encore. Littré fut donc chargé par cette avante compagnie d'exalllÎner toute le ' eaux dont on boit ct
dont on e SCl't pour d'aull'c li ages à Pal'is et dan Ics environ . Les cxpériencc. l'aile pal' Liltl'é, pour ré ondre le
que lion posée par l'Académie, ont été tI Icrite dans un
mémoire présenlé le 18 décembre 1720, ct in éré dans 1('
vol lime (le celle année, SOIIS Je titre: de la Dissolutioll des
pie,.res de la vessie dans les eaw' COIJH/ilmes. 11 ré ulte de ce,
cxpérience : 1° qne lcs eaux d'Arcueil, d la Seine, de
Belleville el cellcs li ci\(>,'nc, di ' oiv 'lit ~I la vérité le '
picrr que 1'011 Lirc de la ve 'ie humaine, mai qu'elle ne
Je dis 'olvcnt qne dan ' l'e pace de plu lcm moi;
2/1 qll'ellc mploicnt plu ou moins fi lcmp à e di oluLion, Ion qlle le pierres ont un lissu plll ou moin serré
t compact; ao <[\le le li Il! on pl'ovclIanl de ' pier~cs
di ' ~OUlC
dans ces cau'\, Oll du mOins la plus grande partlc du 1l1non,
s'est conservé du 10 mai au 10 décembre uivant; 4° que
l'ail tic Bclleville, quoiqu'clle ne dissolve pas le savon cl
qu' Il ne pui ' e cl'vil' ~l cuire les pois, ne lai. e pa de
dis omlrc le: picn . de la ,essie cl dan ' 1 même t mps
que le ' caux d'Arcueil, de la cine L <Ill cellc de cilel'ne (2); 5/1 qne J'cau d'un }luit, cclIIi de Litlt'é, qui ne
I;AUX THERMALES DE \' ICIIY.
(1 ) Cillwalipr, m .uo/u/ioll cl" (r'
p. 1:t.
t2 ) flrauroll(l (l'aIr~
anp,lal ' lIo
gravelle
( l('fn
~,
~t
des CCI/culs cie 1<1 I)I'SÛr,
l'Qntlnuant los
l'e(hr~
rIo
�30
EH . TIlEH:lIHES Uf; Vleur.
dissout pas le avon, qui ne pcul servi .. ~l rai 1'(' cuire Ic ' pois,
(li . out ~l la yt\I'ilé Ic~ picrres li· la Hs.ie, mais hien plu
lenlemcnt que l'('an dc Bellevillc; ()n quc Ics piel'l'e qui
ont eutièrcment l'ccouverll" dc lem écot'cc (c'est-à-dirc de
la conche pt'cll1ièl'e) se di. olvent plus tat'ù ct plu dirficilenwnt quc cclles qui sout cn pal'lie décOllVcl'te , ~l moins
((u'ellcs ne 'oient encore rOl't lcndl'c!:'j 7" enfin, quc toutes
les pierre ' dont il est fait nwn1ion dans lc mémoirc e dis~\I(raicnl
dans le' call\ qlli ont "lé employée, pOUl' l'air!'
dcs expél'icncc , mais plus tût ou plll tari!.
D'anlre CXpél'illlcnlatctll's con tatèl'ent, deplli ' , l'aclion
de J'cau pure sur Ic calculs, enll'C anh'('s Gruithnis n, el
;m'ivèl'cn1 11 tic réultats emhlahlcs. Dan ces dcmiel',
It'mp', 1\1, ,Jul ' Cloqnct renouvela ce' 'p ~ri ltCCS, mais
l'Il se servant ,de la méthode des injections, On sait qll'il
employa dan ('l' Iml unc 501\1\(0 ;, douhle COlll'anl invenlé •
pat' lIales, dont l'inh''l'icur l't parla Té en dcux 11 l'aide
d'ul1' cloi on Ilui divisc l'('sp<ll'(, lihl'c cn deux t:onduits,
De C<llcllls, soumis pal' 1, Cloqul'l, h l'aille de ('C Iwocétlé,
11 l'adion de l'cau, flll' nt attaqués; Cl.l'Ull tI'eux, 1111 calcul
.l'aeide llI'iqu ,qui a\ ail ,uhi l'action tle l'cali Cillq heures
pal' jOIll', IH'ndan1 1111 lIloi , avait perdu une lignl! pL denli
4ie son di'l1llètl'('. Enfill, à l1n~
époque pills l'éceul!: encore,
n,)(h'Ollll'l'apic a élénl la préll'Olioll, justifit"e par cCl'lain
fa ils, Il' il voit, glll'ri la gra"clle el pl'OClIl'é l' e\pulsioll de calculs peu volulllin 'U\.
Ain 'j, an cnh' 'r dans la l'Oille (l'ohjCl'lions <{ue soulève
'Ptl' queslion, eontcntOll '-l1on ' tic l'OIl.tal<'I', comlllC prcmil'" !;Iit, '1"C l'eall pme a IIlle aclion manir(' 'le, l~vik1('
MU' les 1'"k111s,
Celle Jll'OJll'ié\(\ lions fait dc sui1e cOI\lJll't'ndre que les
(',1I1\ Illillél'alcs, Cil raison de \t'III' Ihcl'lll: lité cl int!rpelldalllllH'nl de IC1l'~
prin 'ipl's Il,iu \rali all'lIl's, rloiH'llt él\oil'
,..,111' les t'Ikllis une actio\l ail Illoin, ailS, i (·fIi .. ,,(·(, 'I"t: l'pail
qll'd\(o.,; III' pmlO
"l'Ill hl" ,\11',' ('011 1IIIlII'\'\1i1i It,~
hOIl' l'Ih'l .. qu'ou ohlll'lIl, dau I' ~ lIIill;"II(', ('a kil
d"
'1\1\ du\'I' III' Hu 11111 , 41l' \latlllc", dl' Ilath . d,· Bd'Iul , t·iI' .
•
Ilob-nn,
'111('11.1,
la
P"II. ('III,(l'll' h'~
fOl'llIill101I dl'
la
f//lI.1 111/1/'.\ pl'tI
, i'~I(J
piplTl'; fl'lIl'ollllllnll,
pll1lM
,III ~lan'!I,
"''''1'
�3t
pure. En cffet, (lcpui la pIns baulc allliquilé jl1lJu'Li nos
jO\lrs, (lepllÎ ' Avi('('l1neet Pline jusqu'li lM. d'An'cl ct Chevalicr, HOll \o)on \lne roule d'eaux minl'l'(\lc ' se di pllter
celle vCl'lll. NOlls nous contenterons dc eitel' Bal'égel.;, Plombiè,'c', cltz, 'ichy, Cal'lsbad, Vinca, Sailli-Galmier, SainlJ\la)'tin de Fénouillal, Sainte-Reinc (Côte (l'Oi'), Bll ',mg,
Vals, Scgrai, Sermaize" Aix, Contrexcville, .ete., ete, RcllIarquoll' bien que dan cclle li. te très-abrégée e trouvent dc caux minérale' de pl'opriétés toutc différcnte,
jHlisqu'il y a ùes eaux ulfureucs, aline et aciùule ; mai '
ces del'llières ont tOlljOurS en I1ne rép\ltation plu <1l1rahlc
quc h\ autre, 1\ résulte d'llIl ménlOire inséré dans le HclIeil dc l'Académie dcs science. pOUl' 1761, que Yal'alHliel',
cil<\ pal' Dcsault, avait reconnu que l 's eaux de Balaruc di 'solvaient le' calcul ' ; que M, Vign s, aneien directclll' de '
('aux de Ral'égc , avait remal'qué qlle cc caux réduisaient
en glairc les picrrcs dc la \'cE.sie qlle l'on ollmelLait h 1 \lI"
aetioll, el CJu'il 'Il était .le llIêlllC li' Cauterets, te. Tenoll,
\oulant rccollnaÎtrc la valeur de t'es aso,;('rtiol1s, pl'oflla d'llll
\'Oyagc qu'il fil ;1 B,lJ'(\gcs pOUl' OUl1l1'lll'C il l'al'tion .le ces
eaux difTél' 'lits l'a leu 1. de la v~si(',
et "assllrcr i cil s <lHi saient 'UI' tous c 's calculs intlistinetelllcnt. Les cxpél'icllc
fait ' pal' ce savant lui délllontr\rclIt: 1° <jll' le. piel'I'es de
la vessie de collleul' blanche, Oluni e 11 l'a('tion ùe l'rail tic
la source royale, ,' C réo!vaient en 1111 espèce d, {!lail'e limpid!', vi (jllCIl e, coulant .. comme le hlane <1'((,\1r; 2° que
les Jlim'(,~
.ÎmUlI', étaient plus pl'olllph'tlH'tll .dissoutes en
laissant \Ille matière visqueuse; ~lo que le' Il/e/TeS lilI/l'ales
(calellis .J'oxalah' de chaux) lie sllltisI.;aicnt aucune altération par suite du contact de cc cam, 1\1, Chevalicr atll'ih\\p.
c 'Ll' propriété llcs eau. d, Bal'égcs il qll'dles SOllt ah\tline' cl il 'C qu' IIp. ' cont iCllllcnl cin<[ mi lligrélulIIlcs pal'
1il l'e Jc OIH 1 callsl iq u " li iIIsi (III(! d 's tl'aces de potasse
Elire!; Illai. coml1lent ('xpli'!lIcr l'aclion hiell autr 'mc11t cé11:111'(', ('lll'lI11C rncl'gie plll ' eOll:tanle, des eallx (k COlltl'c:eviII .. , <Jlli nOIl-s('lI!cmt>nt IlC ('Qnliellllcni ni SOlide Iii potasse
;1 l'état. dl! liberté, Illai CIICOI'(' Il ' l'('JJfcl'IlH'nl qlll' (l'~ tl'aces
dl' l'ill'hollatt' C\(' sOlilk '! 1',\ id"IlIIlWllt (' 'Ut' actioll .loit ('ln'
l'iI]lp0I'II",, ' ;, la ''l'alld,' q\l'lIIlil," d','all 'I"e !loi\ '1\1 1T("l)rl'aE.\l\: TIlElUIAJ.E' III! VI(;II\.
�32
EAUX rHERl\f .\tES DE ncu\',
lement les malade, M, Hamelet, qui a publié une excellente noticc 'ur les caux de Contrexeville, dit que bien tics
buveurs, de qllatl'e à neuf heures du matin, boivent de six
d'can, même plu Cà peu près cinquante
Zt dix kilograme~
verrc d'eau), et que, deux heure aprè le dernier verre,
elles ont rendues par les urines. Dans l'appréciation génédes observatellr , plus
('ale de l'action des eaux tl~erms,
autrement 1\1, GI'OSmédecins que chimistes, le, plgean~
Jean qui, en 1820, a public Ull PréClS sur les eaux de Plomhiè,'e , s'exprime ainsi: « Longtemps les eaux de Plome dans la
« bières ont joui d'une réputation lilhontriptiqu
donlelll'
les
t
« gravelle; il est très-cCl'tain q\l'elles calmen
tion
l'excré
up
favor! ent beauco
« néphrétique , qu'elle
pierles
.. des calcul et préviennenlla formation de nouvel
à lem di '« l'es; je ni loin de dire qu'elles contribuent
de pen CI'
pel'lnis
être
olnlion; mais 0(' pOl1l'rait-il pa
ft
lièparLicu
ioll,
format
la
ir
« que lem lIsagc peut cn prévcn
C'est
'e?
ba
la
est
lIl'iqlle
« ).'clllent d.e CCIl'( dont l'acide
de ('anx
« sllI'toul dan le ca où l'on combine la hoi ' ~Ol
ang,
Bu
ùe
ct
xeville
de Contre
« de Plombière avec ceH
effet.
nt
ft qlle l'on en relire un excelle
Ces considél'aLÏon ahrégées, qui 'appuient sm l'histoire
générale des eaux minérales, nOlis perrncllent d'avancer,
comme dcmième fait, qllc presqlle toulcs le eaux minéral<;s agissent avcc cfLh:acité i:illr lc>. cakuls et la gravelle,
mal que le. eaux al 'aImes 'azcll cs out Ulle action encorc
plu énérgiflue.
Indépendamment de 'auxil1 lplc el de, callX: minéral 'S, on a employé comllle lithontl'iptiq\1c de médicament · qui ont 'li le "lu., gl'an(l twcès dans des affeclion '
diver ' 'S Il 'S organes géllito-lIl'inaires, et S\lI'tOUt dan les
picrl'cs ct la gravelle; C('S lIlédicamelli . ont de ' alcalis lhes,
comme la challx, la polas c, li.I soude ct la magné.,ie, lc
cal'llOlIal s de potétS' ,t de SOlide, et ('nfin diH'I':- a ides.
RelU31'<juon hi en que (' . 1111, tan(' " si <Iiv('l'sc. ont tonjolll's
on moins
été administl·é h J'aide d'lin vt-hicIIle pl~
,
mi
clio
je
in
étendu oit en boisson, 'oit ('II
cl C''i divcrcs préparalions, <lontla plu, cél '.J)J'e
La (~ha\l'
le fanlf'1lX l'cllIè(k d(' Mademoiselle Stephens, a ét(\ Sl1I'(~sl
l)
1
�liAU· lHEItl\IAl.liS HE VlC"\.
a:~
tout préconisée en Anglclel'l'e. L'cau de chaux, adoptée ct
inlroduite dans la science par 'Vytt, professcur à l'université d'Edimbolll'g, donna lien, de la part des praticien anglais, à dcs ohservations 1l0mhl'clisCS et obtint des succè ,
mais clic fut peu à peu abandonnée en raison ùe son gOlll
désagréable, de la grande quantité qn'il cn faut prcndl'c
pOUl' obtcnir un résnllat, de l'incertitude de es effels et de
accidcnl qu'elle peuL occasionner sm les voie dige livcs,
Employéc en injections dans la ve ie, i ses effets lithonh'iptiquc ont été O\lvcnt douteux, clic a toujOl1l' calmé
la dOllll'l1l' ct facilité l'émi sion des gravicrs ct des fl'3<1mcnLs
de calcul', .M, Ségalas, dans son Essai sw' la pic/'/'G et la
gl'avelle, p. 59, dit quc l'on pcut ClllployCl' l'cau de ('haux
conlre ]a gl'avcllc, Il ajoutc qlle l'lm des IllCmhl'CS de ,'Académie (le médecine, 13olll'dois de la MoUe, avait gllé!'i, pal'
l'usage de cclle eau employée seule, Hue damc qui soulTrait
depuis trente ans dc la gravelle, Le l'cmède de MadctIloi'clic Stephclls fut examiné avcc soin et IOIl'1l1clllcnl e\pél'iinenté pal' MOl'and qui, lui déniant la pillpal'L des verlus
lilhonll'iptiCfIlCs (l"i lui étaient aUl'ihuécs, insi:,tc swtout sur
la }1/'0IJl'iélt! du l'cml·de de prévI·"Ï/' /a pielTr" 11 l'ail ohservcr
quc l'opél'ation de la taille pratiquée Slll' Ics cnfants n'esl pas
\ln pl'é 'ervalif ponl' le calculcu'<., puisqu'il e'l de cc mal ...
heurcux que l'on a taillés jl.sqn'~
cpt foi, et il se dClllau(le
si l'on IIC pourrait pas ùoune!' ce remèùe aux pel'sonne opérées ct qui auraicnt de nOllvclks dispositions aux calcllis.
Apl'ès la cham: vint l'llsaKc de la magn(~sic
(jlli, d'ahord
'ignalé p:\!' 1I0ffmann, fut clllploy('c cl éludiéc t'Il An"lclem! pal' HOllle, Il:!C~
('~ Br~Uldc,
<.?n Ill! :econl~
ü lin
halll dq~ré
la propl'J('tc de dctrlllrc la dl~postOn
de 1Ol'balIiSIlW 11 produire l'acidc uriquc, l tlUC action dcs plus
avantagcllses S\Il' les affeelions astl'o,intetillales qui CPtnplicl'll'lIlla goutte t'lla gl'avelle, La pola se el la 'oude ("Ife
l'm't'Ill cn lIile Pl'oposées par ~iour{'y,
Vauquelin el Ca(I
~t
de (~asi'onrt;
lll<,\IS les médecllls, n appliquant cc retnù(1 '
11 l'hommc vivanl, ne pl1l'ClIll'atifier les c péranccs ('011\:\1('
pal' ('CS chillli "le: dans lem lahOl'atoil'c. Mas 'a 'ni, Cil 17H9,
avait (,lUplo ' (1 sm Illi-mêmc le hi-carbonatc de poluwse.
1'0Ill' 1upn It', pal' de-- allaqlles dt' grav'lle (jlli lui lai, :',ieul
:{
�34
l, \l'X TIlElUIA LES DE 'ICJI\,
à èvitel' pcnpeu (le l'epo , il l'éu!-sit, pal' l'u,age (le ce ~t'I,
sps urines,
dans
s
gl'avier
de
tion
dant deux année la. pl'odllc
Ellis cn
et
,
1'I'ance
en
lLard
ct
dic
MM. C, Blanc, l\Jagen
Le
succès,
'm:
nomhr(
de
mo)en
ce
de
Amél'iqnc, ohtinrent
Ancn
gue,
AlIcma
cn
é
employ
été
a
hi-carbonate de sOlide
glctcJ'l'e el ell France pal' IInc J'oille de praticiens; SOli Isa~('
e t dcvenn vulgairc en Angleterrc sous le nom dc soda-wllier.
ri lùmltc des i'nnombrablcs ohservations pnhliécs à ce 'lljet,
'lue, sons l'innuencc de ce sel, les doulclll's néphrétiqucs,
celles des 1011lhes, des lIl'ctères, de la vessie, se l:3Imcnt;
qlle les urines (levienncnl plus abonuantes et détermin(,llt
moins ù'initation ~l la vessie; (lU 'elles deviellnent pIn (II
moill alcalines, d'acides ·qu 'e\lcs élaienl ; que des calculs (t~
différelltes na/ures, des graviers et des sables sont expulsé aver
Hwi , la plu))al"
Olt SWIS alftll'ation notahle de lem sull tance,
qnc Ic malade
dès
el'vécs,
oh
ét(1
du temps, eles réeieliHsont
ls lrè 'ncmen
reIlseig
Ces
s'!.
du
lI!o\af.\e
avait cessé de fairc
l'
l/'oisièm
comllte
lalel',
con
pOUl"
t.
suffiscn
authclltique ' nous
(\('1 ion
\me'
ont
sels,
dc
forlllc
SOIiS
sculs,
fail, que Ics alcali
dcs plus marql léeslll ' le ' picrrcs, gl'avicI" Oll calculs en
général, mais Sl11'toul sm ccux li 'acide mit) l1C,
II
Enfin, COIUUlC <juall'iènlC ordrc <le fail , il nOlis rc:,h~
rienccs
d'expé
foule
D'une
mcntiOllllCl' l'aclion tic' acides,
tenté.'s II CI: sujet pal' Baj('I', Tolel, COI'l1CU, Mascagni, Mal'.:ct, Fourcl'oy, cl, pl LIS l'éecllu uenl, par ~1. :\lagmdie, il painj('('\ ions
SlIl'lolll \~I
clpo)I~S
raît ré 1I1lCI' que k~ acil~,
1)1'0pOlll'
l'II
onl.
l,
cOllran
douhle
lt
son!!(!
la
an moycn (le
,
ealcllls
'rlains
e
de
'tanrc
suh
la
il'
priélé d'<llIéI'CI', dl' l'illllOll
('haux,
de
ate
phosph
(le
hase
à
el, nolallunclll, dl! CClIX
Divers aeid('s ont él6 ('Illployés pOlll' atteindl'c ec IHll : les
acidc ' nitriqlu' cl hydl'ochlol'Î(lIlc étendll · ont Il' Illien
1't"lI si; c<'pendanl 1\1. Mag(')l(lie J'appol'tc s'être servi av('C'
slIccè , dilllS IIll CaS, tic J'ad<k sulflll'iqllc affaihli, L'acide
carboni(lllc, aclmillih'é li lïntél'iclll', allrait, sllivan t P.. i "IHW n'l'lain e aClion
lley, Sallndcl's, Falcollllcl' el ~1asegli,
l de jl. Ch 'l'appor
llJ' le pierres dc la vpssÎ(', BnuHll', ail
l'at:lioll de
de
valie)', a cité l'ob ' 'l'valiotl sl1ivanle ~l l'appui
efrets d
les
qlle
cct acide, COIIIIIIC on avait oh::. 'l'vé, dil-il,
('(' (ItI>\'(IS('I)
Iii
pal'
la sowl .. sm l'Ill'ilH' étai('nl 1Il0cin(~s
�35
l'acide carbonique, on fit l'expérience suivante pom s'assl1,'Cl' si cet acide produirait réellement quelque effet sensihle
sur l'urine dans l'état de sanlé, On fit prendre à un malade
qui était à jenn, à neuf hemes du matin, douze onces d'eau
fortement chargée d'acide cal'bonique, et on examina hnit
onces (l'urine qui furent l'endue une heure après. Ces
urines parurent être dan lem état naturel; mai, en comparant celte lll'ine à de l'urine ordinaire, on l"OllVa qu'elle
conlenaitune quantité sl1rahonùante d'aciùe carhonique qui
se dégagcait à l'état gazel1x, soit à l''aide d'une douce chaleur, soil en la plaçant dan le récipient d'une machine
pneumatique. D'après Marcet, M. O. Hcnry el (l'antres ohervatcl1l' , rien n'e t plus conte tahle qne la présc!1rc de
l'acide carbonique dans l'urine, au moins clans J'urine l'recnte ct dans l'urine rendue apl'ès l'administration prolongée de l'cau de Vichy, ou d'eau chargée de Li-carbonates
alcalins; ce gaz n'y existerait pas non plu en liherté; de
plus même, le bi-carhonate de l'cau minrrale ne s'y rencontrerait qu'li l'état de carhonate neutrc. (). C(" ré ult<lts (liffércllts 011 peut conclure avcc Mal'cet que Ir détragemcnt de
gaz acide carboniquc <le l'm'ine, soit qu'il pl'oviel1nc dc gaz
acide carhonique lihre, ou de qllelqne décomposition de
l'urée ou autre matièl'c animale contenue dans ce fluide,
dépend de cerlaints étals du corps au moment où \'minr f' t
Sécl'étée, plutôt qlle de l'introduction de l'acide 'awlix à
travers le organe dige lif .
En ré umé, voiHi quatre ordres <1'a~cnts
: 1 l'l'au pure,
2" de caux minél'all's, :l" des alcali ', et 4° des aeide , allxquels nOlis reconuaissolls, isolément, llll(' action Încont -,
tahle 'ur diverses productions morbides des l'eins et de la
ve ie. Or, si nou jeton les yeux ur le tahleau de l'analyse
chimique des callx cie Vichy, nou voyon' qne c ' eaux
réuni enl ~t la fois ct à lin très-haut degl'é c quatre ordres d'agent, puisqu'clle contienncnt: 10 (le l'cali, 2" les
diver ' principes th l'maux et minérali 'atems des eam Ics
plus actives, 3° dn bi-carbonate de SOlide ('t (l'autres sels
akalills 'U l'orle proportion, et 4 u de l'acide carhonique.
l)'où nOlis pOllvons l'onclll\'c, il priori, quc cl'tle fOl'lllnl',
sortie du lahoratoil'e de la natu 'c, r mplit toute le ' 'on j.
HAUX TUERMALES DE VICH\'.
0
3.
�36
EU X TIlHlntA LHS I1F. VICIl\'.
lions générales d'énel'gie, .l'activité ct d'action élective SUl'
les organes génito-urinail'Cs, signalées dans les agents divers
que nous venons d'étudier, Nous avons déjà cherché à apprécier l'action physiologique de ces eaux, et nous avons vn
qu'en effet, prises en hains 0\1 en hoissons, elles alcalismt
promptement les divel's liq\1ides de l'économie, CJu'elles au
mentent d'une manière très-remarql1ahle la force de contractilité des divers tissus organiques, cn même temps qll'elle5
diminuentlellf sensibilité, De Ih, une action chimique ct une
action vitale qui ont chacune leur part d'influence dans les
cures o})tenucs; de UI, fIeux doctrin es qui, sous l'cow; e
( cs
commun fies lois de la VIC, fou missent 1. l'interp(~ao
et
,
réllnies
sont
faits leur contingent de lumit\res, si elles
qui, interrogées sépal'érnenl, peuvent eondllirc 1. Iles lhéol'ies
erronées fécoildes à leur tOllr cn désastres pl'atiques,
La doctrine chimiatriquc s'cst conccntrée dc siècle en
siècle (lans l'idée de découvrir un dissolvant (Ics piel'l'es de
la vessie, Le problème à résoudl'c a toujoUl's été, est cl sera
des pllls séduisants. Etant donnée la compo sition (l'ull
calclIl urinai,'c, décollvri,' \In agent chimi({llC qni, introduit
directement 011 par voie d'absol'plion dans la vessie, puisse
en opérer la dissolution ou la désagl'égation, tel a été
l'objet des recherches infinie des hommes les plus CO III pélents, Nous avons donné une eSCJuisse de leurs tI'avaux les
plus importants, mais nous devons ajouler maintenant,
bistol'ien fidèle, que malheureusement pour l'humanité,
ces moyens divers, après avoir occupé tOllr à tour la science,
n'ont pli soutenir le contrôle sévère dn temp el. de l'expérience et sonl tombés lcs uns après Ic, alltJ'cs dans 1\ pIns
profond oullii. Le eaux de Vichy, après celle deCarlshad,
Contrexeville, Pougues, Bussang, ele, devaient en rai 011
de leur composition chimique suhir ces phases diverses dc
renommée et d'abandon. Nous les avons vues, il ya quelques années, sous le patronage dcs noms les plus célèbres
de la chimie, prônées outre mesure dans des hrochllres
exaltées dans certains jonrnallX, arriver jusqu'à l'Académi;
où elles ont provoqué les plus incroyahles débats, et nous
assistons aujourd'hui à leur période de décadence jusqn'à ce
qu'un nouvel agent vienne émouvoir encore la curiosité,
y-
�EAUX l'HElIl\IA LES DE Vlcny.
37
exciter les passions et développer une lutte où tl'op souvent
la cupidité, sous le voile de la science, cherche à exploiter la
vérité, comme à Vichy, dans un but d'intérêt mercantiles.
Ce qui nons l'este aujolll'd'hni de ces débats qui auront eu
du moins cela d'utilc, c'e t unc appréciation éclairée de
l'in!1ncncc saluLail'c dcs eaux dc Vichy dans diver états pathologiqucs 011 dans 'diverses périodes dc maladies des or; c'est ce qllc nOlis allons chercher à
ganes génito~lraI'es
résumer all si succinctement que possihle.
POllr s'assurer des qllalités lithonll'iptiques des eaux de
Vichy, on entreprit divet'ses cxpériences cOllsi tant à exposer
des calculs de tOlite espèce à l'action di solvante de ces eaux.
Ces expét'iences renouvelées des temps pIns anciens devaient
avoil' des réslllLats analogues an moins à l'eall pure que nous
avons VIIC, entre les main de LiUre, opérer as ez bien cette
dissollltion. En cefct, lcs eaux de Vichy pllrent dan certaines
<'i,'constances as 'cz hicn dis otHlre certains calculs, cCux
cl 'acide micJuc, par cxcmple; tl 'autres calculs, comme les
phosphatcs cl oxalates calcairc , se monh'èl'ent réfractaires
tant
~I cpi te action. Hien plus, cl'ant.,cs ohscrvateurs, l'appor
basant
sc
ct
l'can
de
iquc
Ill{>eau
tOlite
<'cs réslIltats ~t l'action
lll' d'alltres ('\p{>ri('lwfs lentées pa,' eux, allèrent jusqu'il
dc\nic'l'à l'eau dt', !tassili. de Vichy tOlite action cltjlllifJllC
dans les dissolutions 011 disgrrgations dcs calculs. Quc c 'lle
action mt ehimiquc on mécanique, il n'cn rèsla pa moin!'
('cl'Iain qu'elle était réelle SIII' certains calcul', mais la Cflles·
t iOIl rtait cie savoi l' si, int rodllite dans la v('s, ie, 1'cali dc Vichv
('omel'vait as PZ de puissaIlcc pOlir détruire chillliqllClllclit
la ('(Jhésion de la 11Iali('I'C ('a1cnIcIL P, comme lp théol'iclcns
dp lahorat oil'c l'avaient alïil'lllé. Il est certaill CJue OIIS l'influ('lIc . prolongée dl's eaux tic Vichy, les llIalade' rendent
du sahlc, (les gl'élvicl", des calculs de pelit "Ollllllü ou mélUc
des fl'agml'llt cie calculs. Mais ('('t ('fret est idenliqll ,cc (Ill'il
[II 1/1111l1'r. dl' [a fJl'0vclle Oll
,~oit
(J~u'
fallt hieu "l'marquer, qlr~c
que 1'011 dit allaIIl'iqlw
dll ('(/lf11l, (J11t! cc raleul SOit Il ael/I(,
in(jllahln pat'!es alcalis, 011 d'oxalate de ('II<IlI\ ,'adicalnlllclll
hle
selllbia
point
ici un phrnolJ1ènr. ('11 tout
. nllll,II', Il s(' pa~('
à c{OIIlÎ de l'l' pulsion dpI; ('alellls hiliaire <tUf' nOlis ayons \ Il
'opérer on la mpnl!' infllWllr P .
�S8
EAUX lllEHlUAT.ES DE VIf :nf.
D'ailleurs cette expulsion a lieu quclquefois a~1
"out
lte trois, quatre Oll cinq jours ù-c rusagc (les eaux, souvent
m~lIe
(H'(mt que les urines n'aient été ulcalisees, et il eL improJ,ahle qu'ull ans i court espace (le temp suffise pOlll' que
des combinaisons chillliques allssi completes puissenls' opérer
dans la vcssie, alol's slll'lout que nOll voyons ces mêmcs combinai 'ons cxige!' un espace de temps hcallcoup plus long, si
clles s'effectucnt daus les ha ' oins d'cau minérale. Le eaux
de Vichy ont le p1'ivilége d'alcaliser plus ou moins fortement
les urines, 1uai il y a encore ici une actioll vitale préexistante,
puisque ce phénolllène dépend moins de la quantité d'cau
ingél'ée ou du choix dc, olll'ces qlle de la constitution, du
tell! péramcnt, de l'i(lio yncra ie, dc l'âge, dn cxe, de la
nature et (h~ l'ancicnneté dc la maladie, elc. , etc. , toutes
circonstallces qui, ainsi qne certailles conditions de ternpél'atur(' cl d'électricité atmosphériqlles, imprinH'llt li c('Ue action
des 1l1OdiHealions inlinics, parfaitement illll(>pelldante au
1'011(1 de la marche de la maladie; car l'ob crvatioll cliniqlle
11' a pli établir jusqu'if; aUfun l'a11}lol't cHll'e l'ulllélùwaliolt des
s!J/II}il6/11es morbides et le dl'fJl'é lf'alcalinite i1llprilllé aux sécl'étiolls. Chez ('el'lains 'ujet , chez le' felllilles 'lII'tout, les
urilH's s'alci~et
avec la plll ' grande promptiturle; ehez
tl'autres cel effet ne s'ohticnt qu'avec la pills grandc diffi('l1llé; il ('Il ('~t allsi, mai., l'Il petit nOlllhre, <Jui sont tout
i. fait l'éfraetail'es Il edle adioll; d'autrefois encol" on ob··
sencl'a 11IIe alcale· '('11(;(' trè '-uwrquée de l'urine mùtfid(lILt
avec llnc aggravation des sYIHj)(Îmes. En grnéral, ks mines
lrouhle ail déhut, Ics Il1I1COSil(>f., ahondanlcs, épai ses,
filanles des gravclellX, font hi en tôt place à llnc urine claire,
limpide cl ll'a nsp,lI'cn le , phél10lllène physique 'l1jCl allx
rtêlllcs variations 'Ille le pl' ~cédl'I.,
Il ell e l de même, au
l'este, dans l'état .le santé, où nOll' voyon (:C ' Véll'iations
r!'asp('ct et d' cOlliposition des millc" s'ohsnver qw'I(I',cfois
(1'Iu'\ll'e ('ll lte\l1" SOlh d '~ inlluellt'('s qll'il n't'st pas tOllj01l1's
!;H:i le d'''PIlI'(!ci('1'. La con (''1 IlCJl te de ('('lit' douhle aclion
d(~s
(':111\, l:'tsl de s'Oppos('r, da!lS la t1iatbi's(' lit hiC/ur, il la
gén(:l'aLioll (k" princÎp/'s cOllstitulifs de la gl'av ,Ile et IIl'tolll
dl; l'aei.te milille. '1'..111 'I"' le 1J)alade 1'c:-ll'l'a OllS l'inl111cnce
dl il al('ali il ('1",1, dalls Iii JIIajol'it(: (ll'S C. s, lt'h-I'an' d't\voi1'
�39
a oLscrver une rcchute; l'acide neutralisé à sa source ne
ùonne pills licult la formation des gl'avicr , mai, il y a loin
d'une action ncutralisante, si 1'011 veut, <l'un acte essenticllement phyiologiqnc lluC les sécl'étclll' exécutent sous l'cmlois dc la vie, à tlne action clissolvantc, plll'cll1cnt
pire de~
chillliquc, quc ces mêmcs loi, l'cpons ent complétcmcnt,
Ic ' agents
puislJue la vie n'est qu'une lutte con tante ~ltrc
physique ' dont la mort con tate l'empirc définitif ct la victoire,
Une autre propriété dcs ('aux de ViclJy qui s'oh el've
daus tOlites Ics affection ' des oJ'gancs sou -di<tphJ'agmatiqucs, el, par conséqucnt, dan lc maladies des voies
lll'ÎllaÎl'C', propriété lllaintc fois signaléc, c'est la dimiIlution dc la doulel1l', Beaucoup dc calculcux voicnt diminucr lem" ouffranccs, oit immédiatcment, oit eommc
effel consécutif dc eaux, pom un temps plu ou moins
long; d'autres n'ru épl'ouvcnt aucuu olllagclllcnt, ct s'il
y a SlIl'loul l'oïncidence de I{'sion ol'ganillllc, on ohsencl'a
IIne ('xaeerhation de 1011 le symptômcs qlli réagil tOlljOI1l'S
d'IIIU' Illanièl'(' fllnestc Sil l' la' sanlé gl\Jl('rale, Ce suulage'w'1l1 mOlllentané a ('16 SOllvcnl Ulll' source tic maIlH
~ \I'S
pOlit' le' malades. ()ucl esl le calculcllx qlli ne rcdoute élU
pilis Ilaut point les manœuvres de la litholritie, <lui 1\(' l'e
"Ille devant l'idée tcrrihle de la taille 'f Ollel est celui qui
l1ee (lalle Cil sccret tle pOtlVO;1' \111 jour guél'ir par le seul
('111(110; dc moyens l~(icéX,
(MI' l'lisage persévérant Ile,
t'allX lJuc c 'l'tains médecin" Iellr rcpréscnlenl CUllllllt' fOlldantes, <li 'SO IV<lllkS, lilhonLl'ipliqlles '/ Cepl'ndalll, cil' SOlllaW'lllen 1 ell sOlllag('llll'nl, le telllps pas 'C ct l'on finit pal'
dl~ ·ollvri .. llll 011 plusi,:lIl's ('aleul ' accompagnés d'altérations
I1lOl'hillc a" 'Z avancée po lU' contI' indiqller toute l!spèct'
d'opél'ation (1 cO!1,luil'e plus ou IllOin ' pl'Oll1ptement le
nwlad' au tOIll hl'<111 , Ü'S faits appellellt la plus ('ri eu .
all('l1lion ,te praticiens, On l'olll'oit, du J'este, tont le pal't't
quI' 1'011 pellllin'I' d, c('\te propriéll! ('"llllallte des callX dc
, il'~,
Elit' S 'l'vil'a il prépal'cr l't'I'tains IlIal.u\(os (\plli és ~
SIIppOl'II'I' 1'''I't''ration, soil '11 l'Oluhallalll dt's élals patholo
giq Il l'Ii l'OllCOllli 1ails dl'~
voit's \1l'i la'I(~
011 dt's :\11 l 1'('<., ol'~.me,
oil "Il dinlillllHll1 l'I"lal d\~I'"lhi,1
" dl' pa IlW, 011 1(' Mgl'!;
tîA U'( TlJElll\IALES DE "ICU y,
�EAl- - TIIMOL\LES HE VU!U\',
Ile ~cl!:>ibé
du col de la \e ·ie, de la prostate ou de la
moqucllse cystiquc. Après la lithotritie ou la lithotomie,
les caux de Vichy seront admini tt'ées avec avantage pour
s'opposer aux récidives, et déterminer l'expulsion dcs fragment dc calculs l'c,'lanls on Iles nOllveaux graviers q(li viendt'aient ~ sc fOt'mer, Cetle expllhion dc gravie.' dépcndant
dc l'augmentation de cont/'actilité communiquée aux organes est ncol'c une circonstance propre allX eaux de Vichy,
et qui, dans unc foule dc cas, tels quc ccux d'atonie on de
paralY1'ie dc la vessie, ùe rétcntion d'un calcul dans le llI'Ctères, elc" pClll-êlt'e mi e à profit; mai remarqllons que dans
le traitement de la graxelle par l'usage de eanx,l'expul·ion
de la gravcllc peut être un {ait de simple coïncidence. Chez
lIne multitlldc de sujcts, la gt'avellc pm'aÎl, pcr i 'te plus ou
moins longtcmp , puis cesse cl sc rcproduit sans cali c appréeiahlc à laqllelle on p"isse rattacher l'événcment. Ollclt1uefoi' il ya pll1siclll"s aUallue régulière' et pél'iotliqups de
coliqllC' néphrétiqll(", mais qui ont inopinément suivies
d'une intel'l'uption de quelque moi , dc quelqlle an(~cs.
Dans certains cas même, la maladic ne rcparaîl pins, el cela
san· <{u'clle ail élé eomhattlH' par ancull traitcmcnt. On com-·
prend sans ppine <tlle la coïncidcn 'C de ccs i11tel'l'llptions
avp.c l'emploi <le tel ou tcl ag('nt tlJét'apculicl'lC a <ICI slIffil'C
pOlir aeel'{"liter ce IlIO '('Il, bien ql(~
,l, l'ail il ml étranger- au
résultat dont les yellX étaicllt fJ'a pp(:s ,
Il e 't i Illpos!'i hIe dam, le ll'aitctllcnL de la gravelle, même
par l'cali de Vichy, de ne pa Lcuil' compte des cau 'cs, Cellc
invesligal ion 't rop négli(1ée dans le ' étahlis 'cmcnt ' thcwwlIX
rOllrnit des üHlil'atiolls esscntielle , radicales mêlll , pOUl' Je
ehoi des ag@1 Ihl:'~pciqes
qlli doivent altel'l1cr avec
l'attioll dc'; cam, ou III "IllC la J'cmplae l' tOlll 11 fait, ((uand,
"e qui :u'I'ivc asspz 'iouvenl, cc\lcs·ci se montrent inet'Ie' ,
l'éI't-tH'tail'l's 011 IlIlisihl", L'affection calclll 'usc d0111 les
lIIots S(/"'I,~
fI/,{/II/'IIr.,
yl'Ilt
;tl'S, ('(l'cllis rf 11;/'I'J'Cs, c,~'iln
'lllPlôllI('S les él:lls ('1 SOllvc'nt les Mp'(~s
<1111er 'nls,
"'colllwÎI »0111' C:lIlSl! prochaine lIll élal pathologiqll péeial
11 tlllC lésion
Ik l'appareil minairc. Cc'IIe llIaladi 'se rale~
Imtôl d(~ 1'011<'1 ion ' dll l'l'in, COllsiMré ('01l)l1lC 01' 'aile' glandulair(', lalll,it 1110 ('clic' dt'Ia lIH'mhralW tlUHIIlCI1 'C', qlli 1'('CO/llllJe S
��<1_
E.\Ll.. 1'I1IHUlALlI:. Uh \'lt.:U\' ,
JouI le IlOllllJl'e est illCini, oUV1'e un large cLamp am. vues •
thérapeutiques, aux agcnts de guérison, que le pl'aticien
troUVCl'a dans l'bygièn', la chirlll'gie et la pharmacie, el
parmi lesflllcl il sera convcnahle de plaCet' les eaux de Vichy à I II mode 'te placc qui Icur convient, en attendant
qu 'on les emploie, non plus comU) panacéc, mais comme
agent précieux destillé, commc tant d'autlc~,
h atisfairc à
de indications précises, Ain i, éloigner les cancs physiques
OH morales. combattrc Ics di~crs
points ù'irritation ou de
phlcgmasic dé\doppé' ùans l'appareil urinairc, détruirc la
sen ibilité exaltée dc ces organes, attaquer chirurgicalemenl
le l'étrécis 'elllcnts ou les calculs clu-mêmes, qui à leur
IOllr aggl'aVl'nt les dé ordl'e ùont il' sont nés, con 'tilueuL
dt', indications '\lpérietll'cs, auxqllelles sera toujonl' u1>ol'doIllH:I' la prescription ùe ' eaux minérales. L'eIllploi de '
IIlOyens bas(;s :;\11' el's indil'aliolls suffi,'a, dans la plupart de
l'a ', pOlir l'mayc!' la marche des divel' es cpècc de I=(I'avelle, lllais il c t tic' 'as opinitlll'c, indices ll'lIne lésion
plus profDnde dc ' rein , qui résistent ~l toute médi('alioll
ratiollnelle; aloI' , 'j la gravelle c t\ll'tout d'acide lIl'iqueoll
d' male d' am mOn iaq Ile, si elle C 1 l'('ll( lue cn FI'<lude quanlité d'ulle manicrc continu' 011 tCllIpol'ai\'e, avec 0\1 sans
coliq lies lIéphl'ét iquc " s'il y a cOlp!i~aon
Il 'arre'lion gastrique, hépali,l'w 011 illtestinal,', les 'all\ dc Vichy s("ront
"iclI iudiquécs, [l,'ises ü doses IllOdér6's, 1ll'IHlalll IOl~eth
d aVl c persévérance, ces Call\ dcvil'\u!ronl dalls (,"'S eirCOll 'lance . le cOlp(~1In
salulail'c des alltres Il'ailclllcllts,
/lOI'S dl' lit, Ile l'ouillioll ' pas, cc ' ('aux Ollt ét(: nllisihlt,s l'II
Irollblatlt la digestion ct l' l'onctions urinaÎI'cs elles-lllêlll 'S,
plli' (l"', dan . l'l'I'lains cas, au li 'li d(~ calmcr j'Înitatioll,
(le relldJ'e l'éllli 'sioll de l'milll! pllls facilc cl de dégage\' la
J'(:giOll \'éllale, elle!:. out rait sorlir plus de sable l'ouge
qu':ttlp<II'a\ant, rClHl" Iii sOl'lie de l'min' plus péllibll: d
acel'lt la "'11(' ('l l'Clllhat'I',1 dans l 'S 101ll1)('s. D'après ~1. Ci\ ia/(', lorsqu'oH pC1I1 'IOU)Jt;OlllU'1' de KJ'oS gravie!'s at'!'''.l '
dans I('s reins Oll les l1'Ct(~Js,
(l'II: la pros(at~
n'est point
1Il IIlNit:e , (JIIC l'appill'I:il millair/! t'I sl)(:eialctllenl 1(' ('01 d('
la v,l'ssip sOlll [WU il'l'itahl('s ('\ qll'il a constipai ion pllls 011
1110111" 0I'ÎlIiîll 1'1> , l'('all dt, Conlr x('vill,', pril' < \ " 10\1tl's
�lnux TlllmM\LES DE VlellY,
•
~3
le~
lJl'écautions comcllaLles, produit ùes effets avauLagcl1x,
.Mais l'énergie de ces eaux (Contrexeville et VicHy) doit lenir
eu éveil le médccin et le malade, C'e t pour n'y avoir point •
eu égard qlle des graveleux ayant la pl'O tale engorgée, l'urètre et le col vésical fort irritable, ont éprouvé de accidents fâchellx POlll' en revenir ~I l'action litbontriptiquc des
cal1X de Vichy, si res caux ont pu êl,'e prescrites avec avantage dan la rave Ile d'acide miqne, on ne comprendrait
pa , chimiquement du moin , leur action dans le cas de
gravelle composée de cy ·tine ou d'oxalate de chanx, ct ccpendant, j'ai VII les eaux de Vichy agir allssi hien contre
une e pècc que conlt'c l'antre, mai il n'en e l pas dc mêmc
de la gravellc pbosphatique ou des calcul dc pho phale de
cham:. J}e\périencc a pl'ol1vé que la sér.l'étion de ce produ?ts corre pondait toujOllf à une phlegmasie avancée de la
ves ie et quelquefois de reins, sOlll'ce de désordres qui
contre-indiquaient l'emploi de tonte le source J1Jinérair ,
ail si hien qlle (re acide. La simple irritation d«~ la vessie
délel'mine souvent celle sécrétion: e'c t ('c dont il est facilc
dc 'assllI'cr en examinant la couche grise ou celHl!'ée qlli
recouvl'C ('('l'Lains 'caleuls, ainsi quc les ondes qlli ont 10n:7temps séjollJ'flé dal~
ulle vessic cnl1all\lllée. Ainsi, olllre le
dangrl' d'acc,'oîlrc eCI"ain' élats pathologiques de l'appareil
IIrinaire, les caux dc Vichy, dan certain ca, tendrai nt à
augmenter la sécrétion lithique et la gl'o ClU' des calenL
D'aprè \1. Leroy, un crl'Lain nomhre de calclIL, hicn loin'
.1' <'Ire di .. ous pal' les alralis Ill'is ('u haills cl l'Il hois~n,
s'a('(Toi 'srll' SOIIS \('111' inflllcnce, I.anl(ît par l'addition .l'un
),('1 douhle (l'uJ'al' .lc challx ct (l'amllloniaque, lanlôt par la
Ill' \cipiLa.ion d'un male ùe chaux, lantôt par la Mro iLion
pl\1s ('apide drs pho 'phates de chaux, d'ammoniaque ct cl •
marrné 'ie, lantôt nfin par la fonr.ation (l'utl Cal'hOllal de
cham, qui peul s'ajoute,' allx cal'lIls Mjtt e\blllnt 'ou IlIrm
donne)' lieu hune gravdle d'espèce lIouvelle. 01', le earbouale de chail n'exisl,lIlt pre (lue jamais dan 1" calculs
1I1'illilirc, il pré ence fréquente apl'ès le traile\llrnl IW pent
pl'ovl'Oil'((lle dll carhonate d ,ol~('
dont l'aeide se comhin
avec la f'hallx clll caleul et de 1mille.
Oe ('('S cOllsiMrations 11011 . pOllvons rOllr)ur :
��Il,UJX TUEHM AU,S DE VICII\.
45
lour un antiphlogistique on un révnlsif puissant. 11 paraît
que les goutteux et les héulOrrhoïdaires tolèrent ce traitement avec la plus grande facilité. Fondée Slu' des idécs purement humorales, l'bydrothél'apic nc chcrche, commc métholle applicahle à Lous Ics cas, qn'l\ pl'ovoqllcr l'élimination
(les hUlllcurs pcccantcs représentéc. ici par l'acide uriq tic cl
les sels de ollde ct de chaux, A cet ('frct, la pean est vivement stimnléc pal' les bains froids uni an massage et il la
réaction déterminée !)al' l'e 'crcicc; Ic tissll cellulail'e, vivement il'l'ité. s'ellflamme; UllC él'llption d'énorllles fl1l'oncle
a liclI Sur la pean, et ces furonclcs sont aulant (l'éxutoires
calcaire semqui élimincnt du PliS H1élangé tl'llll ~étlimcn
nt les caux
prenne
<{ni
x
goutteu
dcs
l'mine
hlahle à cclui de
llc 11I\t,
aUlllêl
anive
on
ei,
celle;:,tIc
i
l'emplo
minérales. Par
s,
natuI'cU
voie
\es
par
tion
élimina
ceLlc
mais l'on OlJtiCllI
'CCl'(;aux
lée
imprill
ité.
d'activ
dosc
le
soit par une nouvel
tcur. , soit, si l'on veut, par la ncutrali 'ali on des sécrétioll.'i
morhides avant on apI'ès lem formation. Ccs dcu: Il)(\I.hotlt's
aJ'l'ivenL donc an même hut pal' des pl'oeéMs difTérents :
re. te II savoil' si clll's jOllissent au mêmc dl'gl'é de la mêmc
inllocl1ité. Qllant à l'hydl'otlu\rapic, ce Il'est pas la pl'emiùl"
fois qllc l'cali l'roide a été employée dans Ic traitelllent des
affcetions goutteuscs; Stnll, Con'ie et ù'alllt'c:. [H'aticiells cn
avaient ohtenu de hoos effct., 11 faut l'rndre ('clle jllstice
aux médccin hydropathe moderne, qu'ils dit'igent ,'cmploi de l'call froide avee lIne m{'lholle (I"C ne dcsavollc pa'
l'expéricncc t unc saine (,l'iti11lle ; mais, dans le traitemcnt
'IIIC Ilcs Silede la goutte, ils n'ont maIlH'CS~ent.ohc
ont c. sllyé
Ils
,
IlICIIJe
cfols
qllelqll
ct,
cès tr('S-COIlLcstahlcs
c obsliné
ll-Îaslll
l'elllho
i
refroid
peu
des rcvers qlli onl\1II
e\('I11de.
cité
a
m'cn
On
lc.
mélho<
des Allemand pOlir IC\1r
thercam
s
d'autre
Lant
cOlllme
qui
pIc', Les caux. (lc' ichy,
malade
aux
-clic
offrent
,
malc, ont Cil leur LOllr de c ;Iéhl'ilé
de certitude de 'uccès 'f c'e t ce
pIn' de séclll'ité avec ~'IlS
qlli non' l'e t 11 examlllcr.
Le anLelll" qui onl anciennement éCl'il SUl' 1 ~ cati' de
Vichy "ont accordés à constater, à cxall.er même la pui sance de leurs vertu curatives dans le maladies dn tuhe
di e tif cL Ile. s annexe ; i15 ont menliOlmé au i, mais
�/lU
EAUX TllEU.U .\I.ES lm Vleu\'.
avec moin - d'enthou iasme, lem efficacité dans diverses
affections des organes génito-urinaires. Quant à la goutte,
c'e t à peine s'ils en font mention dan le Cdtalogue de'
cLll'es opérées par les eaux de Vichy. C'est ainsi qne Claude
Fouet se contente ùe dire. «Les goutte froides nai antes
" cèdent infaillihlement aux eaux de Vichy, qui ral'éfient et
« ubtili enlIe ' hUl11elll's que les acides avaienl congelées et
« les fait transpirer. » Cependant, il erait difficile de méconnaÎtrc un rhumatisme goutteux dans l'affection pour laquelle 011 avait envo é de Pal'Îs à Vichy, pen(lant <lell'< années consécutiHs, madame de Sévigné (V. t. 5, lettre418,
et L 6, JeUre 516); ce qlli pel'lllet de supposer qne déjà
à cette époque éloignée ce eaux joui ' aient d'uue cCl'tainc
réputation contre celtcaff'ection. Quoi {[n'il cn 'oit, en 1834,
M. Ch. Petit, médecin-inspecteur adjoint des eaux. de Vichy,
frappé (les analogies qui existent entre la goutte et la 'ruvelle SOliS le rappOlt de ,'ori ,jnc, cl' la marche et de certain symptôme, voulut sou Il1C LLl'c an eontrôle de l'expérimentation clinique cc ' donnée théorique ', ct aùmini tra
les caux de Vichy à un gl'Ulld nomhre de gouttCllX, Ccl te
tentative fut uivie Ile succès momcntanés. \1. Ch. Petit Cil
fit part an pnhlic médical cn 1835', cn accompaguant celt
première puhlication de la rcstriction la plus louahlc. « Loin
" dc SOn~('I,
dit-il, 11 cn tirer encOI'C ancllne con 'équ 'nec
« ahsolllc, jc crois qu'on ne doit les l'onsillércr «lie comme
« \111 commcllccmcnl ùe l'ails II cl1l'cgi trcl', 1I11C plus '()Il~C
« expérience pouvant seule fixer lIotre opinion sur la va« 1 ur de ceLLe médication, Je COlllÎllllcrai dOllc h l'Ccllcillir
« d'antre ' faits ct, 101' qu 'il
eront a ez nomureux, quel
« qll'cn oit le résultat, ,ie m'emprc 'sel'ai (le les fairc con(' llaÎII'c,
L'alltel1l' cn 'ffet, l'ontiu\lant on travail d'observaüon, pl1lllie en t 837 lin nO\\VCUlI r eueil dc fait '. On
voit qu'il 'éclairc ~\ la foi, et s'enhardit à affil'lner. « Je
« croi ,dit-il Il concluant, que déjà le ' faits que je vieil
l' de rapporter 'ont 'llffisants pOUl' (lélllonlrer qlle le ' caux
« de Vich
'l 'an ' dont au i Il'autrc ' hoi son' égalcm 'nl
"alcaline ont lc r ' Ill \ le l' pllls ,[ficHel' 411 ' l'on plli 'se
« OppOSe!' h la goultc. 11 'erait culcment à désir'er que le '
" "outl<:m com}JI'i, s('nlmic\lx qu'ib Il' Je compl' 'nnPlltgé1)
�117
néJ'alement qu'il ne suffit pas de prendre les ellUX de lïch!f
« p"ndant un mois ou six semaines, ponr ne plus avoil' la
(. gOlltte, mais qu'il faut encorc, s'ils veulent évitcr le retour
« de attaques, fluc, rentrés chez enx, il s'astreignent à nu
« l'é~imc
eonvenahle, qui n'c t jamais bien rigol1l'eux, el
« qu'il fa sent de tcmp eu l('lllp n,age, sinon d'ean de
« Vichy naturelle, au moin ùe qllelque aul,'e hoiswn alca« line. li L'année suivante, en 1838, la confiance de M. Petit dans l'efficacité de eaux de Vichy s'accroît à mcsllre que
le faits 'accumulent, il fait paraître une nouvellchrocbl1l'c
qui e tcrminc par ces mots: « Tons ces faits, joints à ceux
« quc j'ai puhliés ulllériellfcment, sont déjà, ce me semble,
« des preuves uffisalltGs pour convainerc les plus incrédules
« de l'efficacité des eaux de Vichy contre la gOIlLLe. » Ces
résultat augmentaient la répntati'on des eam de Vichy,
ainsi que l'aftlllence des goutteux : malhelll'euscment, ils
trouvèrent dans M. le doctenr Pl'lmelle, médecin-inspecteur
des eaux de Vichy, un contra<licLcllr qui, sans nier Ic grancl
nomhre des faits allégués, appela l'attcntion StH' lcs conséquences redoutables qu'ils pouvaient avoir, d'accord en ct'Ia
avec les grands praticiens de Lous le' siècles, qui avaient
signalé Je dang " des mélaslaLes funcstes, provoqnées par
les traitement actifs de la goutte. Dan une lettrc adrcs 'ée
à l'Académie, et luc dans a éance dn 7 mai 183!), M, l'l'Un Ile avait déjà exprimé son opinion, ~I l' occa ion d'nne
phrase dll précédent rapport de la commi ion <lcs eaux
minél'ales, qui llli prêt.ail la pensée que les eall'< de Vichy
étaient pins nuisibles (Ju'uliles dllllS la gOlltfe. « La proprit\t{>
« fondamcnlalc tic ces eallX, elit-il chms celle Icttre, pal'ais" salll être d'accroître l'imwrvalion nan lou 1 s organes
« placés ail-cIe son <ln diaphragme, nul mo en, ], lllon
« avi , ne pI'l'vient aussi efficacement qllc les caux de Vichy
« le, jetées gontteuses, III' les mtraille ,jetée i fréquente
( chez le per.onncs accolltlllnée à Iln régime trop UCCll« lent. As. nrément, je sni, loin ne donner à mon opinion
" une impOI'lance qn'elle ne salll'aii avoir', mai' jc dois rla« hlil', dans l'inlt\rêt de la v(~I'ilé,
CJIH' je ne )lf!IlSC pas pt
Il <flIC' je Il
puis pas penscr «(II(' Ic's ('aux de Vichy sont
.. pllls nli~hes
qu'avanlagem,cs dans la goutte interne. EI\
,;Al'X l'JlEni\TAI ES lm VICia.
«
�48
EAU. TlŒIUULEs UE HWY.
cela, je crois mon opinion conforme à la pratique de mOll
prédécesseur Mo Lucas. La que tion change ql1and il ~'agit
« de la goutte al'LÏculaiJ'c. Qui ne sait cependanl que les
" eallx thermales, quelle que soit lcw' na/urc, :<-onlagcnl pour
« l'ordinair'c les doulcl1l's des gOlltlCIlX'! Qui lJ'a pa ell l'etc cours à l'emploi des caux thel'f1Jales, et surI out des eaux'
/( thermales salines, pOlir 1'('I)(ll'c de la lllOhilité am articu« lalions délllS ccrtaills ca de goutte'? Ollclqllcfoi l'effet de
« ccseaux a été si prononcé, qU'liB grand llOIUlllc de sÙll1'ces,
cc qlli n'ont pa' gardé cette réputation, ont '\lceS~ivnt
« été prônées COIllUW un sp6.:iliqne contec la gunIte, L '.'
« eaux de Vichy devaient naturellement avoir lem tour,
« 101' que (ks étahlissemcnts voisins pCI'(laicut lellr rcnornllléc
« anli-goullellse, pOl' la /i'éljllell('e !les accidents sl1ccédant ~I 1&
" snppl'cssion de la gOllllc al"li('ulail'e. Mais consi(lél'('ra-t-on
« commc spéeifiqllc Ulle méthude qui consiste 1t adlllÎllisll'cr
qlloli<licllIICI1lClIl ail mêlllC llIaltulc (le hllit à seize el
« même, dit-on, vingt ktlor;l'allllllCS d'uue cau lIlinél'ale
lrè '-slillllliantc'! 11 arrive que celte cau, apr'. avoir sur(, excité vivemcIlt les vui 's (Ii~'e
lives, finit pal' allumel' UIl('
(, fièvre plus 011 moins ÎlIt '115C' ; la goutte al'lit'ulail'e peul el
« .loi l mêllle disp;H'aÎtt'e alol's, mais par lIll effet mNas!)lll'ri" tiqul' cL 111111cIllcnt paI' la spécj(icilé du moyen (;Ill ployé.
« Pell importe ail maladc COIllIIH'ul ]a chose al'l'ivc : /011/1' III
« question est d(' savoil' si eell!' ~lI'cxeiaton
des voies di« gestives, si cellc disparition de la gOlltle cs! ~als
illl'on« vénicnl , C'e't unif(llclllcn tau tClllp' <le le décider. '1
Ces , impies paroles, <pli en "pp 'laient à 1'('xpériI'IlC() <lu
l'as~(
COIllIllC h eellc de l'avenil', étaient grave, lanl par
l'autorité d, ('c\ui (lui les élll('lIail que pal' l'illlpol'lanc() dll
!inj ,( en lui-mt'Ille, et (:IIPs (~til,1
Ml'isÎH'S, l'II ('(' sms
qll'cllcs tl'a~ic
IlctleuH'1l1 l(!~ lilllill':-' d( s (leux camps. Ces
disCll 'sious scientifiqucs, 'i ('Olllllllllles dan, les allllales d('
l'art, touchaient tl' trop Jll''..'' aux intérêl. les pills dH!rsdcs
nombreux malades de Vichy, pOUl' qu'ils n'en fussent pas
ému, L) goutteux SlIl'LOllt, dont la sauté, la vie même,
étaiPlIl pOlll' ainsi dirc mi· 'S ('Il jeu, S'Cil inqui ~tèrcn
davanla~c,
cl quarante-d \IX d' nlre cm:, pour éclaircir 1:1 f)\H' HOIl
li la l'('IHIt\1I1 l'ohj l (1'\11\1' iIlV('slig"Iioll solennell(', ,,<11'('.,
cc
«
(1
(1
�49
sèrenl uue pétition au ministre de l'agriculture el du
commerce, chargé de la haute snrveillance des établi sements
thermaux. Le ministre, par une lettre du 5 septembre' 839,
transmit cette pétition à l'Académie royale de médecine, en
l'invitant à se livrer à un examen approfondi de la question
qui divisaille deux médecins-inspecteurs de Vichy. L'Acaoémie, ainsi mi e en demellre de s'expliquer sur \l11 point
qui intél'essait à la fois la dignité médicale, la science et
l'humanité, out s'entourer de tous les docnments, de tontes
les lumières capablesd'éclrlircr sa décision. Une commission
Gllenall de Mussy, Delcns el Palis ier,
compo ée de M~1.
fut chargée dc l'enquête. Elle invita d'abord chacun des
membres de la compagnie à lui communiquer les ré ultats
obtenus par les goutteux qn'ils auraient pu envoyer à Vichy.
Elle fit écrire, par l' ol'gane du secrétaire pel'jJétllel, à
MM. les médecins-inspecteurs de Vichy, pour les engager à
lui adre er tou les faits pratiques relatifs à l'action exercée
par le eaux de Vichy clan Je traitement de la gouUf'; elle
leur demanda les nom et les arlrcs es (Je leurs malades,
afin que l'Académie prit, pal' ses cOl'I'e ponoants, s'as mel'
des effcts primitif ct consécutifs du traitemcnt minéral,
déterminer si l'action ohtcnue avait été dmable 0\1 momentanée, et i elle n'avait pas été suivie cl'accident pIns ou
moins graves . Aprè 'être entourée de toutes ces précautions, la commi sion ayant rassemblé et discuté un nombl'e
suffisant de matériaux authentique , fit son rapport à l'Académie le 24 mars 1840, par l'organe de M. Palissier. On
voit an rléhut (le ce travail quel e~prit
y dominera, quelles
conclusions cn seront déduites. M. le t'apporteur se hâte
d'exposel' ses convictions dans ces quelques lignes d'avantproros, «Je croyais autrefois, dit-il, et j'ai même écrit,
« i ya pIns de vingt ans, que les eaux de Vichy ne conve" naient pa dans le traitement de la goutte. Aujourd'hui,
" éclairé par les nombreux fait , clinique qne M. Petit. a
" recueillis et que j'ai vérifiés, je n'hésite pas à déclarer que,
" is \1 d'un père qui a uc('omh ~ ~I la goutte ct ayant un
« fl'èr gonll l1X qui ' t trè '-bi n trouvé de eaux de Viehy,
u je m'cmpl'l'ssel'ai d'avoir recour à cc moyen curatif, si
Il cette maladie héréditaire ,ient
lTleaiil'. " C'est , en
EU X TIIHRJUALES Dl! VlellL
4
�EAlJX. TUEHMALES UH VICRY,
effet, lit' quatre-vingts observations, communi'llléw pal'
M, Petit, que e base en entier le rappol't. Il est à regretter que .M, Prunelle, se renrermant dans Jc tcrme dc a
lettre pl'écédcnte, n'ait pa cru devoir à celte époque l'éponflre à l'invitation (le l'Acallémie, Un débat conh'i1(licloir'e élait ici le point important
Le obsel'vation, de Vi, Petit ont toute relative à la
goutte artù'ulaire, traitée uniquement par le eaux de Vichy,
qui avaient été ad mini trée à l'exclu 'ion de tout autrc
moyen, de tOlltC autre substance pharmaceutique, Le' fait
ne ont pa choisis pal'mi ({'autre moin favomhle; ils
pl'ésenlcnt incli tincterncnt l'histoire de tons les gouttcux qui
ont pris le' eaux tic Vichy avec ré~nl<U'it,
sont restés '0 ...
hres, ont suhi le traitement alcalin avec quelque pCI'sévI;.
r<lllce et fini ont slIivi an moin l'inflllence de deux hivcrs, '
saison pendant laflllclll' les attac(lres ~o\leusc
se développent le plus ordinairement: ear', pOlll' constater \lnc amélio
ration réellc clém la goutte, il fallt un mieux soutcnu dC})lIi.
plllSiclll';, annéc ,
.
La cOJ11mi ion avait c1a é ee fait · en lroi séries: la
premièt-c eompt'enaitlcs ca dan lesql1cls l'emploi des caux
lie Vichy avait rait ces cr, depuis pillicur: années, Ics attaque' de gOlltte articulaire, Cc. rait· étaicnt an nomhre de
dix-neuf. La second " celle dans !cslltlels les eall dc Vichy
avaient J'cndtl Il's accès
frl!l[lH'Ots, moi ilS lunrr:,
lIoi,~
' Illoins
,
h ,
dolllourcllX, COlllplatt clIHlll;lnle et \111 malades clans ('dIe
eatégol'ie, La tl'oisiclllc compl'Cllait les ca' dans leS(flH:ls
l'emploi drs (',H1\ avait paru Iluisihl ; ils étaient ail lIorllllr
de dix,
Après avoir compté Ipc;; rait, la commis ion, cntnmt tla~
le détail d"~
ohscl'vatiolls, ·'était a smél' pal' tlne <in,!ly t'
exacte qn'inllépcl1llallllllcnt de rinl111cllc hCllI'CII e qllc le
eaux de Vichy ('xcr~aient
Sllr le lIIala(lc dan Oll p.llserllhl ,
clics agi..,sai('llt d'une manière non 1I10in favorahle slIr chacun des ylllptÛIll 'S en pal,ticnliet', Ainsi, t'hcz plw:iiellr
malades, l'œdèlllc (les cxll' \Illités avait (tlé n~ 'Ol'hé, La contractllre réllital cl la ,'jnidit \ musclliaire, avait céd \ 101',
h
.
l'
flu'cllc élait l'ércnte; 1,,, r10l\CI'~
arllCII all'es Ilahitll 'llc '
a\'aip.nt di. paru OH dilllitllll"; l 'S llIernhr's iucol1lplétCIllCllt
l
�5l
ankylo 'és avaient en partie repris lem mouvements; mai
l'aborption des tophu n'avait été obtenue que ehez un
petit nombl'e de malade, L'analy e des faits avait également
démontré li la commission que les eaux de Vichy ne déterminaient pas d'accidents immédiats, les seul qu'on elJl
oh ervé n'ayant aucun rapport avec la goutte et ne pouvant
être eonsi(lél'és comme le résultat d'une l'etrocession provoquée
IJaI' le traitemenf, Indépendamment de fait sOllllli· à son
appréciation, la commission de l'Académie avait adl'e s6 à
M, Petit \Inc série ue que lions relatives an mode d'action
et am ('frcts physiologi(IUeS dc eaux de \ïchy dans la goutte,
C'e~t
d'après tOtl ccs document qnc le rapport cOl1clu<lit
en ce tel'me (1): « \os commi 'saires n'igllorcnt pas,
« Messieur , avec quelle l'ésel'vc il convient de sc pl'olloneer
« ur tont remMe nouveau, principalement qllanu il 'ap« plique à une maladie conl1'e laquelle ont échoué déjà un
.« si gl'an(l nombre dc Illédicaments ; néanmoins, de tout cc
« qui, pl'écèLlc ct en conidéranl 'urtont quc dcs quall'c« vingt ohs('rvations soigncliscllll'lll coutrôlées (IIIC conticnt
" cc l'apport, 'oi\antc-uix témoignellt dc n!511lLaL' pl1~
« ou nlOi~
favorahles, évidelllllJCllt dus au lmitcUlent al« calin, ils S' croient en <ll'Oil (le concll1re t il' proposent
« en conséqucncc à l'Acadcmi' de répondJ'c au mini ll'C :
« t quc les eaux Illinéralcs (le Vichy, pri e à la OUl'ce,
« 'oit en hoi 'on à do e convenable, soit sons forme (le
« bains, ont ans inconvénient ilans lc trai.~mcn
dc la
« goulte ar/iwlaire ' qllC, loill dc nuire, cle~
alléllllcnl Pl' '5« (JIIC cOIl~:nmt
<x:lLc affection, ~1 l'cndant le accès
« /lIoins fréqucnts, mom' longs ct mOIl1
doulourcux, et
« qu'clles pcuvent même pl'évenil' lem retolU', i, aprè' la
« ai on ùes eaux, le' malade r lent sohres ct font un
« lisage prc 'I"e hahitu 1 dcs hoi 'OIIS alealin S; 2 0 qlle ccs
« eaux, toutel'oi , n '1'611 si. scnt pa' au i {'ompl 'lCll}{'lIt, ni
« avec la mêlll' pl'omptiLlHlc, chcz tou' le go Il tle1I\, qu'il
cl même des eas, ohjcts de rechercbe Illtél'j lires, pilis
" 011 llIoin' l'cbcll' ~l lClll' aclion alulai .. ; :~o
qll'il rt--.ulh'
lIAIJX 'flllllUtALE
01.\' lCiIY,
0
<t
.( 1) ," \ "1 p, 1titi ;1 l!lO dll ra\lporl , !lulh-lins dl' \' \C,IMllIic naliolla\{, de
1I 11'lh '(' IIII' ,
�EAUX TlIf;nl\fALJ.:S DE 'ICHY
" des oh!)el'vations recueillies jusqu'à pré ent et ùe l'euquête l'aile avcc oill pal' la commission de l'Académie,
~ que les cam de Vichy ne produisent ancun accident gl'ave,
(~ quan(lles malade ' n'cn abusent pas ct qu'elles sont admini trécs avec pmùence, la disparition tIe la goutte al'~, ticlllaire élant sans danger, quand elle sl1l'vient sous l'in" flllence du traitement alcalin, et la plupart des goutteux
" éprouvant même une amélioration sensible dans l'état
.. ~énral
de leur sanlé; 4° enfin, que, ur la question de
.. savoir i, comme emblent du re te l'indiquer l'analogie
" el le rai onnement, le eaux de Viehy présentent dans
.. d'autre espèces de goutte le même avantage que dans la
« gOlltte dite articulaire, l'Académie, faute d'nn nombl'C
.. snffi ant dé faits, doit 'ab tentrde prononcer. »
Le · l'ondn ion de C l'apport ayant été di clltée , l'Académir, Iwul'cusemcnt inspil'éc pal' M. Bouillaud, le a 11l0di fi ('(; , ainsi ({\l'il slIit : «Ces fails, quelqlle important ' qu'il
« nOll parai ent, nesurD ent pa pomdécitlerune queslion
Il si cliffirile et 'i compliquée; III ai ,
tels flu'il sont, il
« pCl'mellent dll 1110i11 d'élahlil' que le eaux de Vichy ont
« été jll 'qll'ici plutôt nlil
que nui iblc, ,
L'annre ~nivat
, en J 8t12, M, Petit pllhlie .e nouveaux
résultat. dl' emploi des cali'< minérale de Vichy dan le
traitemclIt de la ~olc,
Celle l'oi<:, il énoucr avpc moin '
"
.
J
(l ,a 'surance, (l' Hnc Illfll1lCl'C
IllomS a IsolIH', k
nouveau
faits q\l'il a recueilli. , (, Il 11 prrlllcllent pas, il est vrai,
« dit-iJ, dE' promettre aux goutteux 1111 ucces tOUjOlll' 'ompl l, 10lljo1ll' égal dans lous le cas..... Mai on pe\lt
" l\lll 'l'avec: assez cl 'l1cce contre la maladie ( la goutle),
"pour mpêclH'r 1 !'etom cl se accès dan un as ez gl'and
« nomb!' de cas, les l' ndl'(' h(',uwollP Illoin fréquents
t
proa moins intellse dans presque tOIlS, (ll'rêl<'I' enfin 1
u g!'c d(' ('('Ile e!'urlle maladie, li L('s convielions Il ' 1\1. PCtit S\lI' l'innocuilé d s ea\1X de Vichy dans le tl'aitplllcnt li
la foutl(' (J'onl SlIhi du rc 'le allCllne modification, « Ouant
« ;. de accidents 'ul'venu · pal' suit\' de 1't'IJlploi de: caux
.. d, Vichy chez l ' golltteux, je déc/are que j/I n'en cmmai
" }Jus, t't j'(' serai ohlig(' 11 ('('Illi qlli ell cOl1llaÎll'ait dt, VOllu loi .. hit'II l'Il pnhli('l', »
~
li
»)
(1
�53
FOllet et Tardy, anciens inspecteurs de Vichy, out eu
les eaux de Vichy.
. e p~
de la gOl~I
l'initiative du trai~em
ment, et ce qui
entlere
fatt
Ce que ces médecins n ont pdS
e ql1i se prémaladi
L1ne
dans
importait avant toutes choses
diver es,
forme
dc
tant
senle sou tant de phases, sous
ions
indicat
contreles
et
e'était de déterminer les indications
dit'e,
voulll
ait
en
qu'on
dn médicament. La gontte, quoi
n'est pas une maladie identiqlle dans ses effets, une maladie
qui, tellc que la syphilis, par exemple, cède toujours à peu
près au mêmc moyen cnratif. Prétendre le contraire est une
errel1l' grave, mais cette erreur a été naturellement celle de
tous le chercheurs de 'pécifiqucs anti-gollllCux ct de tous
le créateurs d'hypothèses. Pendant longtemps la mécanique
a fourni Je principc de cc hypothèse. Lc tour de la chimie
ct venu pour ne pa . disparaÎtre si tôt. Le ' hypothè es chimique ,en effet, ont toujours quelque chose de spécieux aux
yeux des médecin qui ob ervcnt les dégénérescence des liquides du corp humain. Ces dégénérescences, observée dans
le lieurs et les urines dc ' gOlilleux, y ont 'ignalé depui longtCIll(;S une tendance mal'<Juédl l'acidité. On n'a pa on ré quc
le ' ut'ines cl les ' UClll'S étant des hIlIllC\1l'S esscntiellemcnt ucrémentitielles devaient être chargécs de tran porter an dehor~
le produits des aetcs lllo('hides, au si bien que le prodllits des actes physiologiqucs. Lor 'qu'on a établi tlnc théorie de la goutte , fondée SUl' l'acidité de suent" et des
\lrine , l'id le, Jlom' être ancienne, n'en c. t pa plu vraie,
Elle remontc II SylvillS, dc qui FOllet l'avait pcul-Nl'c ('111P"lllltéc. Elle a été reproduite pal' Hérissant an milicu du
siècle dcruicl', et il n'a vas fallu de gt'ands effort d'imavé'ÎualÎol l pOlll' la ('CSSlI citer aprè' Fourcroy. Cc qui est
depuis
ichy
\
à
voyons
ritahlcment lIeuf, ,t ce qlle nOll
qu Ique année ' , c c t (' tte multitude de gontl('\1\ ,t de
graveleux lranformés, tomme par enchantclllent, cn aillant
de cbimi les qui, le papicr ('éactif h la main, exploren l incc 'satnlllenl lem mine ct calcllient ain i, non- clllellJent
l'intell'ilé dll mal, lDai cnCOt'C 1(" progrès de la guéri 'on.
el'AI'cct a oh 'rvé, nti ux qu'on ne l'avait fait avant Ini, qn
1 eam d . \i ichy possé(lai 'nt la fa 'ulté de f"il' pa r rapiclement les Iu'in!'') h l'alcalinil ll . Or, la gouttr étant éH'ide,
EAUX TUEUM ALES DH \'ICH\'.
�.)-1
E \UX '1 mlUUI.ES J)E Ylell\'.
le !:)J H~l'i tique t'\ i 'tait naturellement dans ces cam., On pensa
que l'alcalisation des mine, qlli prennent si farilement le
caractère de toutes les suhslance avec lesquelles le COl'pS
humain est en conlact, prollvait aussi l'alcali ation dll sa!1g
ct de toutes les hlll11elll'S l't;crémentitielle, On crut qlle le
rorps hllmain 'alcalisait comme une sollltion d'acide l'ccevant de l'ammoniaque en exeès : ailS i la langue de la thérapeulique fi t-ell e en tièrement place à la langue des chimistes dans tous l<,s écrits qlli traitaient de la guérison de la
goutte et de la gra\clle pal' les eaux de Vichy, Cependant,
depui Boel'llaave snrlout, I('s médecins avaient employé Irs
alcalis avec un succè marqué dalls le traitement de la
('outle, Cullen dit même, en lel'mes formels: « lkpui <}U('
« l'u age de alcali e'l devenu commun 11ans le néphl'itis
" et le calclI1, il est OilVenl arrivé qu'on le il donné en
« même t<'lllpS ;1 ('cm qui étaient slIjl'ls il la goutte, ct l'on
Cju'alors I('s gouttes étaiml plus longtemps
« a oh 'ClVI~
Il exempte de lems accès: néanmoins, je n'ai jamais conla crainte «\l'ils ne
« tinué longtemp ' crs remèdes, dan
« prodni i sent 1111 effet l'ficheux flan l'état de Illli(le,)
Et qlli n'a ohservé cet élat fttcllcllX ré"tlltant de l'ahlls des
1'C'Illè!lcs alcalin, eeH cachexie qui COl1lmenCC par l'anéanli,scment, l'inertie de fonction ', par divers trouhles dll
tllh digestif, pom sc terminer par la diarrhre, l'hYIlr'opisie
et le marasme'! ])\lIllOJ1)CUI que l'analy e des caux ile Vichy
avait démontré la présence de' sds alcalins facill'llH:'nl Mcompo 'ahles, leur application au lrailelllent de la gOlllte
n'était plu \lUC dé omclt', JI s'a ri 'sait seulement, avant
dl' proclamer lant (k cmcs miraculeuse, d'examiner 'Î les
effels fâl'hellX qlW redolllait 1I11m cie l'elHploi prolongé Ill"
alcalins n'apparaÎlraient pas aussi tl la sllilp fi s callx I\!'
\ ichy, La pills simplc prudenc!' faisait uu dl'\oil' de ('cl
<,xanlen, Dan' ('et espl'it, il illlporiait a sez peu (JU(' 1'011
rOllnfll la nahu'l! d '('dl!' rall, l', <Jill' l'on a nol)(~e
/llfllih'('
I/Iorbifiquc, dysl'/'(/,çil',
NlrllI'ric g()u((C/LSI', e\('"
si l'I\H~rie
,,\ ait c!ISlllontl'é, COIllIlH' pOl1\' la syphilis, dont la nahll'(, ('si
('gal 'nJ~l
illl'Ontllll', (jll ' la llIatil\n' goutle\lse peul être' atteinlc' par 110 moyens tl,,:r:lp<'lIliql1C", Sans 1'011 tl'('(li 1, il ,
a clat'" la gonlt(' Il';(')11111' l'l'OS(' (k sp('('Îal fl1Ji !listillgll!' l'Cil;'
�55
maladie des affections analogues, telles que le rhumatisme
par excmplc. Sans contredit aussi, il ya dans la goutte un~
marche évolutive qu'on ne contrarie pas sans danger. Les
médecins ne doivent jamais onhlier qu'en uppl'imanl ( ce
qui souvent est facile) quelques symptômes de la goutte, on
convertit hien des fois une simple incommodité en une
maladie, tandis que tant d'autres maladies sont
très-~av'
supprimées sans inconvénient aucun. Yoilà le fait: on ne
peul le nier. Quelle est la raison de celte différence'! On
est bicn fOl'cé d'admeul'c qne, dans la goulle, les produits
cachectiques tendant à l'élimination, les mouvements naturels qui tendent à cellc élimination ct qui nc sont autres
quc les symptômcs eux-mêmes de la gouttc, ne doivent être
ni conLl'arié , ni afl'êtés; les symptômes de la goutte représentent, à proprcment parlcr, les cffort que fait la nature
l'om arrivcr à ccllc élimination. On a cru de lout temps
qllc la gouttc dépendait d'un élat morhide gisant dans les
pl'ofondcurs .lc l'organisme et c fai 'ant jour au dehors, en
raison dc la loi dc conscrvation qui l'égit tes actes de la vie
humaine, Cette opinion explique ces maladics illtél'Îcl1l'cs,
qui se tCl'minent par des duulcl1l's articnlail'es violentes.
doulclll's qui, après avoir stationné
Aussi voit-on ccs n)(~l1cs
SUI' ccs mêmcs surfdce , ce ' (~nt
ps
longlcm
moins
pin on
clles nu sentilllent de hicllapres
'ant
lais
cn
,
en 1i()l'Cmelll
m 1I1'rtal cxi tant avant
snpél'ie
hien
f'll'e physiqllc ('1 moral
:. Happclons-1I011S, ell
goullcm
1';:lp)I<ll'ilioll des s~l\Ipôme
articulairl'. Lt' pringoutlc
la
dc
effl't, la marche ordinaire
IlC l'est pas, il a lIIis
S'il
ail'c,
hért!dil
't
e
c
ripe de la lualatli
principe vicnt à se
cc
e
Lorsqu
uer.
cOllstit
'C
des ~Il)éch.f
ns de l'esLufonctio
les
res,
réguliè
voies
les
pal'
ste.'
/JIanife
: tuut le
lI'ollhlc
('cl'tain
un
ent
éprouv
s
inteslin
des
lIlae el.
('orps ('si comme frappé d' cllgomùisscl1WlI1 ct de l<n~Ic':
cet {'I) f1 OIl rdisst'llH'n 1 gagne les cxl1'(:JlIitt"s inl'ériclIl'es avec
d('s picotlOl11ents, «uelqucl'ois aYcc 'des n ,lIupes; fIuis la
douklll' se localise sm' les ;:lItielllations, ol,tlinail'l'llIcnl SUI'
SIIl' ces
('cllps du pil'd, surtout SUI' le gros or'leil, el apclt~
r
dOlllell
la
:
wé
prol101
hielJ
parlit,s lin 1110uvelllelli congestif
vSn!r
7\
0
1'
pa
dll
dédin
'ail
dt"vipllI viokntl' pl va el'oi, santjusqll
qlli "f' !fol'mil\(, par dps sIH'IlI'S après /(llt'lqllt'S hl'IIJ'(" tir
EAUX '1 HERMA LES DE VICHY.
�56
EAUX 'fHElllIJ AI.ES DE nCH\'.
durée. L'al,tit:ulaLioll ensuite demeure rOllge, gontlée, plus
ou moins douloureuse : les paroxysmes continuent plusieur jours de suite, moins aiglls ordinairement que le
premier, et fini sent pal' di paraître entièrement, pOlll' ne
revenir qu'à intervalles plus ou moins longs, L'innammatioll
articulait'e, quelle ql1e soit son inten ité, ne se termine jamais par suppuration, mais souvent par desquamation de
la peau, Les urines, pendant toute la durée de la maladie,
dépo ent un sédiment crétacé et quelqllcfois rouge de
brique, Les sueurs qui terminent les paroxysmes sont
abondantes et parfois acides, Lor que les pal'oxysmes se
prolongent, lorsque les Sl1ems ne sont pa abondantes et les
mines chargées, de dépôts tophacé s'établis enl, tantôt
dans un point, tantôt dans un autre; ces dépôts, lOI' qu'ils
exi"tent sur les sUl'races articulaires, gênent ct suppriment
souvent les mOllvements, La goutte revient donc par accès,
et ces accès sont alitant Lie périodes d'évolution, dans
le 'quelle les produit de la cachexie goutteuse tendent
à une élimination de l'organi me, Les accè de goutte
deviennent ainsi de véritables mouvements critiques qu'il
importe dc ne pas conll'arier, Le accè durcnt plus Olt
OIoin Ion 1temps ct reparaissent à des époql1es plus ou
OIoin rappl'ochées, lOI' qu'ils n'ont pas dil!paru pOlir toujours, ee <)\1i arrive rarement. Cette double conidél'ation
de la durée ct Liu retour dc' accès de gouttc élablit \1ne
distinction c enti 'Ile: celle de la gOlltte aiguë ct de la
goutle ehl'oniq\1c. Les accè de goutte aiguë ont quelqucfois
d'unc violence extrême, quant à la fièvrc ct quant aux ùouleur ', L ' accè ' de goulle chroniquc ne 'ont point accompagnés de fièvrc; ils ont irrégulier ', durenL de ' mois, même
' , ct lcur tcrmillaioll arrive ans crise manifcste
de · an(~e
ct quelquefois par le ' dépôt · topllac ~ dont nO\1 ' avon parlé.
La goutte, dans cc ' tieu . \tal ' diITél'cnt ', d'aigu ct de chroIJÏ(ltlC, s'a('l'olupagne tO\1jOlll'S d'une <1oul '\II' articulair
plu ' ou moins vive : l"c 'l la gOlllle manir 'ste cl • c('rlain
patholo gi t 's; c'c 't la gOlltte rt"gulih d' quelqu" autrc .
hors de la pl' \ 'cnce de c douD'autrc"! foi , la gouttc 'xi~lc
lcms atticlliair' , ({II lquefoi ' mêmc 'an que cc ' doul l1I'
s '\Oient jamais montrées; c'e"t la gouttE> \l'l'é uli ' rc, la
�57
goutte laLente, la goutte larvée. Les dcm. modes d'exisLenœ
de la goutte lal'vée en font deux espèces bien dislinctes :
l'une Jans laqllelle la goutte se porle sur des ol'gane~
qlli
semblaicnt devoir lui être éll'angel' , apI'ès avoil' ahandonné
les al,ticnlations: c'cst la goutte l'entrée; l'autre dans laquelle ces mêmes ol'ganes sont afect(~s,
san ' que les articulation~
aient jamais pn l'être par suite d'nn défant de
forces sliffisantes pOUl' décider h~s
mouvements cI'itiqucs :
c'est la gonlle atonique, la goutte mal placée de Cullen .
Tels onl lcs enseignements de l'école, déduits ùe l'examen
scrupllleux de faits 01', maintenant, il faut nOl1s demande.'
si, à ùtfallt d'une vertu 'pécillque, dont l'exi tenee tel'minerait toute disell sion, le eaux de Vichy ne jOllil'aient pas de
la propriété lIe modérer le lloulclll's des malade et d'cn
pl'évenil' les rctours an si fréquents, sans avoir h redouter
les accidents qui résultent de la suppl'es ion de c\'i es ou
des acc:ès. Si ces propriétés cxi lent el qlle c!'pendanl l'emploi des cam: ail. qllelql1 fois déterminé de accidcnts, ne
Jaut-il pas s'aLlacher II di tinguer les Cil'COll tance dm. lesquelle le traitement de la goutte par Je ' eaux de Vichy a pu
être utile, de celles dans le qllclle ee traitement aurait pu
êtl'c dangcl'(!IlX 'r COOllllençons pal' examiner la goullc dans
~on
élat le plus simple, cclui d'un accès ré 'lliiel' de goutlc
articulaire aiguë : c'e t à proprement pinlcr la périoll inflammatoiJ'e de la maladic. LI pcut arrive!' dan::; celle inflammalion, commc dan toute les autrcs, que la fièvrc ·oit
trop forte, que la tension des tissus oit tl'Op grande, ({Ile
le dOlllclll's soicnt tl'Op vive ·, ponr que la crisc s'exél'lllc
convcnahlcllwut. On n'a pa ' de suppllration à redoute\' dan
l'inl1allHuatioll gouttcu 'C, mais Je danger de lïnllammalion
C:,t ailJ 'm , Lcs aecid 'nls illflamlllatoiœs doivent donc êll"
tempéré dans la Vlle Ù 'facilitel' les eries ct non pa culement dan ' celui d'épal'gneJ' de tl'OP grande doulcurs aux
rnalad '. On a l'cro\l1'S, en COll ÙIllCl1l'C, am. anti-phlogi, tiques ct même 1-1 la saigné', Sùuvent pre 'el'ite avec s\lccb;,
ainsi <ln • \c>s émi ion ' anguine locales; mais il Ile faut pa
q\l(' {'('Iles-ci soient ll'Op ahondant s, car ellcs d Icid 'nl 'ouvent dans l'illflallllUaÜon 'Ollttf'lIl' IIll œd ' 1llC qlle l'on n'a
pa Il l'ec1olllC'1' d,,"s l'inn,,mrnation onlinain'. C émi :ions
f'Al:X 1'1I1Hl.UALES ·DE HCH\".
�IUUX TJ1EIlM .\LES DE 'ICHY.
58
anglliIlC:', quelles qu'elles oient, sont souvent in uffisanle:,
pOllr calmer les atroces doulelll' ùes goutteux. Force est
alors de rpcouril' à (les narcotiques, dont l'emploi a be oin
d'êlre dirigé a\ec ulle grande pl'lldcnce. On a vu qllelqueroi
la gangrène d'une tumellr
dcs cataplasmes opiacés déci~l'
phlc<1l11onctlse; il pem ent encore, dan ' l'inflammation
gouttellse, arrêter les efforts éliminatenrs et décider une
prompte l'éll'ocession de la goutte. Ces métastase sont heureusement assez rares, mais il n'est point de médetin praticien qui ne sache avee quelle facilité la goutte articulaire
abandonne, pcndant la durée de l'acces , les lieux qu'clle
occllpe, pour e porler sur d'au Ires organes ct y décider le
accidents le ' plu gl'ave ', oil immédiatement, soit consécntivem<'llt. La dou1cm est un de élément les pIns actirs
de la O\l\ion gouÙcllse : il illlporte de Ile pas Sllpprimel'
raison qlle Sdl'nh alll,
celle douleuJ', (t ('C n'{'st pas ~ans
qui devait s'y connaître en fait cie goutte, a dit: Podagra est
' a ' Ir ingents, comme
amal'Îssimttlll phamwcwlI, Le' t opiCJlH~
le topiques narcoliqn ,onl pellt-êll'C moills dc dang('J' en
cc quc les remède sous cet te fol'lll(' ont pIns facile ' à maniel', De tous les narcotiques, le colchiquc est (' lui dont on
lesplllSCollstants. Alexandrc de 'l'l'ail 'S
a retiré Icsa\'anta
l'tl1Jlloyail Mjll contl'c la gOlllle le co/chicl/III ilL!I/'iclIl/I, OIIS
le llomll'111'I"lIwrllu(yloll; \(' /'old,im l/l lIl/fl/l//1/ule l'ail la bas ' de
l'cali médici nale d'I/uss on, que \'('\{'IlI JIk dll {'(;Iùhl'c llal1ks
dll sii'de
/llil si 1'01'\ à la lIlod(' M ' l' jll'Clllih('s al(~'S
, le
Boullée
(h'
d('miel', Le l'emèllc dc Hcynohls, le Îl'Op
sOlll
pa 'Iilles d' LaJ'ligucs, 'lIant d'aull' " rCIlH:des '('cl'pls,
esscntic1lcIIWIlt cie 11I'('pal'alioll de colchique. 'l'oule ' C'5
prrp<lratiol1 ' , dOllnt:('s ('OIl1!1lC spécifiqm' , n'ont jalllaÎ '
d'ull gralld St'cours pO Ill'
de la /joult(', tuais 1'1\(" ~ol
hl(~,.i
Il: sOllla"CIlH'IlI des gOllllcllX, qlli lIill1l1'ellcnwlIl en onl rait
a!Hls, Ils onl t'l'III: <TIIl'l'il' dn la gout«: l'Il dissipant l'inflanl/llaliull gOlll1l'UsC des artit'ul alions, {'I il {'si <ll'l'iVt; de
(ks pouguériwm: pal' Il: ('ull'hiq\l(! CI' (Jill: ClIll{'n di~al
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eall\ de \ ich) sont toniques, t'l ,Oll\('uL et' IOlli<jllt'
esl trè - linmlanl: .:tl~Ii
eSI-il difficile cie comprendre dans
quclle intention on les adminisll'el'ait dans les gOllttes arLÎclIlaires aigllës. Les médecins qlli les conseillent ùans la
goulLc n'ont pas spécifié l'espèce cie goulte dont ils entendaient parlel', cl, lorsqu'ils l'.l(iminisll'cnt dans la goutte
éll,tic\llail'e, ces m(ldeeins ne s'expliqnent pas davantage Slll'
l'(poque de la maladie qui convient le mieux p01l1' l'admini tration cie ces cam. Tanly, qlle j'ai d(ojà cité, les con idérait comme cOlltre-indiquées dans les accès cIe goutte. La
théorie donne raison ~\ T<Il'<ly; l'o''s('('\,alion , uivante ne
pl'ome pas. je pellse, qn'il ail tOIt:
:M. de >/.1~,
fIgé de soixante-treize ans, t\l'ri,a 1\ Vichy,
pour y prendre les cam:, le 13jllillct 1839. M. de 1·1;'" .wait
la fièHe; il souffrait II la fois de la gOlllle à l'lm des genoux
et il l'épaule dll côté opposé. II fnt mis, le 14 juillet, ~I la
boisson de denx lilI'('s d'cau de la source des CélcJins. Celte
do e fut portée ~l troi litres le lendemain. Dan la ~oirée
du même jOllr, l'épallle frappée de goulte était moins <10\1il être moins fa. 10ure\1sc, mais la respiration COlmen~'ait
cile. L('s t 6 ct 17 juillet, tl'ois 0\1 quatl'c litl'cb d'eau fllrClIt encore a(lministl'és, et, le demi('r jonl', les dOlllelll's
tant de l'épaule qlle dll genou dispaJ'l11'ent complrtcment ;
Cil même 1C'lllpS, la dyspnée et la oOlllelll' thoracique faisaient des pl'ogl'è : l1ne tOtl\ faligante avec fièvre lOlll'lllCn
lait Ic malade. C'était hicl1 Ih une pneumonie, mai non
pas une pIWUI1l011Îe fl'allclwllIcllt illnallllnaloil'c 011 ('al •.II'l'hale. On a ouhlié d(' noter si le maladc l'Ill saigné à la lan:1\1 moins fUI'cnL appli(I\l(>Cs en bon
cette. «es san~SIl('
1I0mhl'{' {oro dO/1'1I1;; les symptômes s'.\!:(gl'avèl'cnt; le 18,
1111 v(~;o,i'atlc
l'Ill appliqué il la partie mMri('ul'c cl" thorax,
C f(' vésicatoit,c fu! hiclItôt snivi d'un ,c('ond, qlle 1'011 pla~
tre les omoplates. La maladic ('ùlltinnait de marcher.
Sm l('s ill.'tanrcs ,lu llIal:(:chal (;l'ou('11 y. illt i me ami dll ma1ade' on consulta .M. 1<: dodclIl' pl'llIi"lIc, qlli, ne pOllvanl
S(~ "t'IHh'c aupt'è d\1 Illalade pOIll' des l'ollsidcll'atiolls tOIlI(".;
IH'I'soll\wll"il, porln, ail r(>('ÎI qni lui l'lit l'ail de la Illaladip,
If' pl'Olloslie le JlIIi ' gray('; il "jollia "l'fH'n"ant fll1'il n'y avait
fJu'ml(' ('1111' indi(,;,tioll li rl'l1lplil', 'avoir: f'('\I(' dt' l'(lp(lelcl
EAUX
TIJW~\.ES
IŒ VICIIL
�60
EAt'X THERMALES DE VICHY.
la. golltte aux lieux qu'elle avait abandonnés, au moyen de
sinapismes placés sur l'épaule et le coude pJ'imitivement
frappés de goutte. Sous l'influence de cette médication rationnelle, les accidents du côté de la poitrine se calmèrent
assez pom retarder la catastrophe; cependant, le malade
succomba le 5 du mois suivant.
Devant un paJ'eil fait, le rétlexions nai sent en foule. En
premier lieu, il était peu prudent de tenter la guéri on
d'une goutte articulaire aiguë chez un homme de l'âge de
M. de ***, et d'une constitution au i délahrée que la
sienne. On ne supprime jamais impunément la goutte chez
les vieillards. Lor que la goutte e t airruë, l'excitation qu'elle
procure n'est pa inutile à l'entretien de force vitales, tandi que la réaction qu'amène tout traitement est Irop forte
pom être aisément UPPoJ'tée. En appliquant à celle' espèce
de gontte lin traitement, tout faisait CJ'aindre l111e l'étroces'ion qn\llI faible vieillard ne l1pport rait c 'l'lainement pas.
La rétrocession de la goutte a commen é le quatrième jour
de la cure; le cinquième, la métasta 'e de la "oultc mIes
poumons était complète; il Yavait pneumonie. Celle pneumonie a été tl'aitée par les anti-phlogistiqlle cillement;
c'étail prendr 1 g indication à loco a/recto; il fallait au i
les déduire ù ~lat'â
lIlorbi, et chercher dan crtle Vile, par
d('" topiquC's, il l'appeler la goutte :mx liellx qu'clic avait
abandonnés. En lH.~i!-('an
('('\t(, d('I'niert' indication
les
émig ion sanguine, quelqlle bien iIHliqu('('", qu'dlcs
'enl être, devaient diminn 'l' la fOl'cc de réaction de ' organrs Ihol'aciqll S <'l fixcr la gontte plu 1'0 l' lrll1 ni e11(,OI' •
En cC'ond li Il, il est difficil ,cl eorupn'lHlrc qlH' l'on ehoiis l' c~poql
mt'me d'\ln ac'cès Il ;!onlte' pOUl' aclmini ll'er
drs eallx déj~1
pal' ellr -mêmes fllillllllanl('s. La cil'~onsa
de l'accès a dl, rvidcmml'1l1 précipit<'r les err,ls clll rem"
et produire une pCJ'll1l'hation bien ulIlrcm nl vive qll'e J.
n'ci',1 étc\ à \llle alltJ'C' époque'. ,elle ohsel'valion signifi('utiv'
indique' avec qllelle promptiltH.I le allx de Virl! l'Clivent
IIpprilller la goutte. Je ais q\l'à ('01 ~ de ('e l'ail on pe\1l l'Il
invof{1I r hi Il d'allll'c qni ,,'out pa!'. "Ir snivi" d ' III\(' S '111hlaille cala, ll'Ophc; m,li . . , dall. ('e demiel" ('a~
Illêmes,
après hiclI dr.s rlollknrs ('1 hipo c!rs dan~{('lS
(' SIlV(~"',
on a
pn.,-
�6t
obtenu pour ré ullat ùe faire pa ser des goutte ' aigllës à
l'élat chronique. 11 reste à décider si les malades ont recueilli un l'éel avantage de cette tt'ansformation plus que
suspecte. Quant à l'administl'ation des eaux ùe Vichy dans
"intervalle des accès, c'est un fait d'un ordl'e tout dirférent.
A cette époque, la sensibilité n'e t plus exaltée; on se ent
maître de l'agent thél'apellliqne, que l'on peut ùoser, augmenter ou diminuer à volonté; on a ponr cela tout le temp '
néce saireàcecalcul. Administrépendantunaccè de goutte,
lm timulant tel que les eaux de Vichy exalte les ymptôme
de la maladie de manière à compromettre les effOl'ls criti·
ques dont ces ymptômes sont l'expression, Dan la 100'"'lIe
série de jours, de moi, d'années même qui fOl'ment les intcrvalle' d'un accès de goulle à l'autre, les efforts critique '
l1es'apr~oivnt
plus, au contraire; c'est qu'en crfet ils ne
peuvent pa exisler i la cri e a été complète el qu'il ' ('xercent d'une manière latente, i l'élaboration de la matière
morbi/ique n'a pas été um ante pOUl' parfail'c les efforts critiquc . Que tout le monde, y compris le ialro-chimiste ',
me parJollllc le mot ' de matii!re morbi{tqlle dont j'ai heoin pOLIr l'Cl1dt'c clairement ma pen ée. En pathologie Immorale ou 'olitli te, le fait 'ont le ' même, ct il rc ' lc au, si
bien élahli que les symptômes dc la goutte 'ont le résultaI.
.t'nne diathee Jont 1exi tenee se manlfe te à certaine épo<{ues pal' dev ùouleurs al'ticlliaire qui ne sont pas la maladie elle-même, mais la cri c de la malallic, propo ition
qui, si clles avaient besoin de pr live ' nouvclles, set'.ticnt
amplement démontrée pal' le oh ervations qui vont uivre.
Dans ('cl ordre d'Îllées, on e t amené à e demandcr dan
((nel hut on admini trcrail Ic ' eallX de Vichy dans l'intervalle des accè , car chaqlle roi ' la cri e erel complète ou
in 'omplète. i clle est complète, cr sera évidemment à tilre
Ilc prophylactiquc, Or, ce eaux ont-elles cctte vertu? Et
p\1is, ~l quoi hon, pui qu'on ne peut guéril' la ùialhè e 'f Et
si la cl'i 'e e 't incomplète, il falll quc le travail née' 'sail'c à
l'é.lahoration de la matière morbiliquc, queltluc latcnt (ill'il
SOit, puis 'C né ce airement eonlÎlIllcl'. Or, c \ lI'avail pcut-il
êll'e imité 011 activé san inconvénient pal' l'aùmini tl'atioll
,le eaux dt' \'ieh , l, par là Il' l'isqu -l on jamai de l'inli,\ UX l 'HliRMALHS UE VICHY.
�U2
E\ LX l'lIER "AUiS liE \ (, Il ï.
lerrompre'! lei commence le doute, mais le doute sérieux,
le doute e sentiellement philosophique, doute que partageront les parLi 'ans de toute les doctrines qui ont régné dans
la sciencc, s'ils veulent hicn tl'aùlü,'e le problème dans la
langue qui leul' est propl'C. Voyon cependant i la olution
en e t pos ible.
Pour al'l'iver an même but, la thérapcutique cmploie souvent des moyens bien différents. Ce diverscs méthodes de
traitement se rétlniscnt en définitive: 1 à imiter la nature
dan' les aete par lc';<{lIel' elle arl'ive h tel'miner lcs maladie'; 2 h disé(lUCI', pOlll' ainsi di,'c, les mala(lie dont l'
principe est inconnu, pOl1l" comballl'c séparément les affections élémentaires dOllt il se compose; 3° à pro\'ofpJel' ees
états pins ou moins violents (11Li constituent la métasyncrise
dcs anciens; 4° enfin, il adminisl1'er les remèdes qui pa sent 1'0111' les plus propres 11 eOlllhallt'c la cause spécifique
de la maladie
Lc eaux de Vichy ont été employées de fa~'on
]1 agir
lIivant chacnne de ces méthoùes. l\talhèureu elllcnt, dan.
la 'péclliation, on n'a cu en vue !I"C l'avanl-r!e,'uièl'c, qlle la
Ill(\thode pel'lllJ'hall'icc, qui agit toujours à l'aveugle et ne
précise jamais. 'L Ollt le monde sait fine les gouttcux sonl oulagés pilr l'emploi des eam. thermales dc toutc cspecc lorsconvcnahl('menl adlist·(~CS,
cl (lue le soulaqU'l'lies ~Olt
gement cst d'autant plus ~ral(
qlle la saisoll I)(!ndanl laquelle
lc e(lUX ont été cmplo ée ~'e 'l trollvée pllls ehau(it· et 1"11 '
sèche. L'usagc de ces eaux Cil hain p"OVOl(uc toujolll's des
Sil llI". ahondante ; {l('ise 'II hois 'on, elles ont la propriété
d'exciter vivemcnl le l'I'ins. 01', Ics (,l'ises cie la goullc articulail'e e font cs('ntiellelllent ptl!' lew'lIl's et pal' les
minc ', el les moyens etrlpoy(~s
pOil" TWOVOqIH'(' ces e:xcl'élions agi l'ni lléccssail' 'ment (lans l'esprit dcs mélllot!·s
semblable
naturelle ' (le tl'ait('Ill<:nt. ASSI\l'("'lIcnt tllIC Il}(~tho{:
appliquée dans les illtcl'vallrs de ' accès de gOIlIl(', 10" '(Jlle la
erise ,Ill del'nier acccs a été cOlllpl('.IC, pellt (leveni,' le 1)('0ph, lacl iqne par excellence; ks cxerét ions dont la peau '1
les l'cins SOli t ehal'gés PCllV('l1t alors port '1' la mati '." mo,'hifiqllt! :Ill d('hol'S, ail fur el 11 Illc.'Ul'e dia fOl'lualioll. Il
'a~il
<;(·"I(>lIl1'nl dl: s:\\'()il' i la ('l'ise (I\'(\('élipIII(' a (\h~
0
41
�63
('omplèLc ou non: j'avoue qne cette distinction est (Jirficilc
~I' élahlit, : voici ùeux observation qui le prouvent:
1\1. Bcrnard de G*H, capitainede corvette, éprouvait aV<lnl
et à la fin de l'hiver des accès de doulems artlll'iLiqnes dan
les gellollx ct dans les pieds qui le conh'ariaielll pOUl' son
!)Cl'vice. 1I0rs de accès, ccl OniCiCl' ne onff't'ait plus. Il al'l'ha ~ 'ichy, le 15 juin 1844; il Y prit tl'ente hains el huL
le' call\ tic ource de la Grande-Gl'ille el de Célestin' ü la
do~e
dc fjualt'e à huit vcrres. Les eaux activèrcnt le digt'lion, et n'amenèrent pas d'aulre effcl sen ible. M. de G' "
revilll ~l Yiehy en 1846 cL y fit encore une cure cic vingt-un
jours IMI' le bain' el pal' la hoisson; ùan l'intervallc de
deux cures, il ~'c t enCOI'e res~lti
dc ses anciens accès
arlhritiqllcs, mais sans cn être nullemcnt arrêté (Jans ses
travaux.
M. U **, lieutenant de vais 'eau, éprouvait au i de
accès dc gonlle dan le. pied. ct am genollx ; ces accès tille'
fois Ptlss('s, il ne 1'e sentait d'alltl'e incoll1ll1ot1ité qu'une d)spepsie l[·ès-I(\gùr~.
II fit, en 1815, à Vichy, unc curc dt: vinghuil jOllr pal' Jc haills et pal' la hoisson. Lc accès de
/l'outll: qui suivirent furent pills faillies, mais plus fl'éqllenl..
La Cl1l'C l'ilL l'Cllou"elée en 1816 el, <lès les prclllicl's haills,
au milieu de juillet, Illl accès de gOlllle léger sc mallifesta li
llllC époqlle Où cet officier n'était pas dans l'bahiludc d'cn
l'cssclll i r.
On voit ici ÙClIX l'a, (lui paraissent ;lh~outneL
'clllhlahlcs,
~i te n'est la d 'sprpsie I(~gor'
qlli slII'vicnt aux accès ('hez
1\1. L té l., clH'z leqlwl il fallt di.,c ail. si que la teinlc cie
la facc ano~'it
\lIlC cachexic gO\lllcllse pins prononcée.
Toutefois les cam de Vichy, qui al1l'aient Cil évidemment lin
efrel proph) lactique (lan' le J)J'emicl' ('a , ont décide ·Jans le
'('colld une tendance ~I l'état chronique, pt jc COli idère l'accè ' de goutte \I1'VelHl au déhut dc la econde Cl1l'C CO III III '
ayalll étt! très-utile à arrêtcl' le Pl'ogrè de c He tenrlancp.
On \!('ul dire, je crois, qlle la raison de cr,1t différence dall
les clfl'h olll'illi chez ce dellx of'fieiel's l'xi '1 en ce qlH' la
('ris(' ~OIlC
C avail été complète chez le lll'cmiel' cl n' l'avait pas été dans 1. seron,l. Voici \111 ('\l'mple plus décisif t't
qlu' jc tirt' dll 1 r vol. " s Acte des wrieu,r dr. la llntU/'f:
EALX THEllMALEJ DE VICIl\'.
�!lA lX TIlERM ALES /lE nCIIY.
Un boulanger rollll le, âgé de soixante-dix ans, n'ayant
s'étendait
« jamais été malade, fnt atteint d'un arthriti qui
n'avait
qui
et
pied
" depuis la hanche j\lsqu'aux cloigts du
'uelll's
des
lorsque
,
é
cédé à aucun de' moyens employ
t
mèren
suppri
le
et
rs
« pontanées apai èrent les clollleli
es
quelqu
de
i
l'emplo
par
« en aidant Ics sueurs naturellc
sudorifiques. La même affection reparut l'annéc suivante
moyens 10« plus inten e. Vainemcnt on employa diver
ll'alorsque
solideq
on
guéri
{( caux el internes; on n'eut de
et antres
sueurs
de
ément
la nature eut préparé ponlan
»
« évacuation crilqe~.
Dans la goutte comme dan les maladies aiguës, un certain travail dc la nalme doit nonc précéder lc. mOllvement
critique pOlU' que la cri e dc la maladie . oit complète. Dans
l'observation que je vien de citer cl dont chaque praticien
artificielles n'ont l'cmaurait à citer les analogues, les cri~es
écs.
pontan
es
placé en au 'un façon 1>' cri
dc Vichy Oll autres
caux
les
Avant de e ba arder à prescrire
il serait donc hien
goutte,
dan le ' intervalles des accès (le
important dc s'inrot'mer de toul ce qui 'e. t pa sé depui le
dernicr ace' s et de savoir jusqu'à qllel point lc. Sll l1I' et les
mines ont pu, dan cet accès, êtrc considérécs comme critique , cal' bien évid mmcnt, i la cri e gOlllteu e a été imparfaite, l't:laboration qui n prrparc nn plu cOll1plèt
int l'rnption
.. ~et
peut-être Ile <loil pas êtrc inlerOp\~c
médicamcnt
dn
actIon
d
mode
eule lIfGt pour changcr le
ont,
cclle-ci
de
\lltat
ré
les
ct commencer la métasyncl'ise. Si
al,tigonlte
la
dc
sion
ainsi qn'il a1'l'ive i souvent, la sllppr
culair ,tou le mérlecin ob ervatcttrS . 'accordent à con i
flérrr c ttc s\lppre. ion comme fâcheu ct comme l1seep lihlc rl'occa ionn r CJI1c1quefoi le pIns gl'ann danget'.. C'e l
pour ('l'tir l'ai.oll qu'il faut r douter l'{'mploi des l'aux de
Vieh dan le int rvallcs dc ac 'ès de goulle articulair .
Voici quclque oh 'crvalion qui jn tificront la eircoll pc 'tion <lllC nOlis l'e ommanùon dan. celte circonstance.
M.J., notair 'l, ., était atteint de goutl ' hél' \dilaire dont
le alttHJlIcS allIllwlles étai 'nt IOll \1CS ct II''' '-doulo\1l' 'U e .
A la 'llilC' c\' ce~ atlaqu ", le pi ,tt droit .,'était ankyloé elle
,(' Illhlac\c, aprè avoil' uhi plu
leudoll d' A('hilk I·(tl'ac.~
tt
Il
t\
ct
fr
�65
'ieurs traitements à Vichy cn t 838 et '839, écrivait à l'Académie l'oyale de médecinc, le 11 février t 840 : CI Je ne
CI suis pas encore guéri de la gOlltLe, cepcndant j'épl'ouve
t< une amélioration sensible; il n'y a presque plus de gont< (lell1ent dans les parties malades; les aecès sonl moins
« fréquents et moins doulourcux ; j'ai eu nn accès en not< vcmhre rlernier qui m'a retenu deux ou tl'ois jonr an lit,
« ail lieu que le précédent m'avait duré toull'hivel'. » Or,
ce qne n'a pn dire Mo Patissier an rapport duquel j'empl'lmtc
ce fait, c'est qu'unc année pIn lard M. J*** setronvail mort
d'une métaslasp gontteu e f,ur le ol'gane abdominanx, san
avoir pu profiler dn conseil <[u'il avait reçu à Vichy, de
guérir par la résection du tendon d'Achille la l'éll'action de
son pied droit.
M. M "**, dont M. Patissiel' l'apporte aussi l'ohscI'vatioll,
avait pris cn 1835 cl 1836 lcs eaux <lc Vichy dans unc
gouttc bél'éditaire aux articulation qui lui donnait plu iel1l'
acc(" cbaqu année. Ccs eanx, suivanllc rapport de plusicurs
pcr onnrs (le la famille, lui avairut élé très- allllaires, lol'squ'il mourut ail moi ' (le féHier 1839 ,l'lIIlC pncllmonie qui
(-lait IIi en ccrlainement (le l'e 'pèCf\ de celle h laquelle ,1. dc
C~i
1 a s\1ccomhé à Vichy.
Dall l'une el dan ' l'alltl'c d ce observations, Ics aecè
de goullc al'Liculaire ont élé Ilpprimés cn toul on en partie
<lPl'è ' l'adll1ini tration des caux de Vichy; les malades se
ont gllé!'j ; le pI'cmier, après avoir vu ralenlit' des :!ccc '
de goulle qlli le retenaicnt étlllit tout l'hiver, a été frappé
d'Ilne llIétastase "olltlclISC sur lcs organes abdominaux, et
(,f'lIe métastase li décidé la mOI't; le ccond a sllccomhé ~l
UIlC pncumonie tin an aprè la S\1ppl'CS. ion d'une g0I111c héJ'(~dilare.
He 'le à \lOS advcr ail' S la l'C. source de nier cc '
III \taslasc , reSSOlll'ce dont il ont lOl1jo\ll's largement ll 'é
dan ' lou ks temps; mais commènt ne pa reconnaître ces
mét.:1 ta ' 101' que des allaqucs de TOl1ttc hahilllclle ont été
pcO/tant longtemps st1prim6~
ct l1I'lont 101' qlle les a(~'i
dents consécnlifs dc la snppl' 's 'ion SOllt sm'venus 11 l'épo(lue
OIlleS (I'~ ~ s de gO/tlte Cll'lir;1Ll(lù:e (("aieul liclL? L'action d'une
SIIPP"l!SSIOIl (le gOl1tl' aI,ltcl1h\ll'c 'C prolonge souvent pcndanl IOlllt' la vic ... C\:st l'ép(l(' d' Oalllocl<'!s SUl' la t<!tc <lu
EAUX THERMALES DE VICHY.
5
�66
EAl X TIlEllàJALES lm nUl\' .
patient. .. Ces accidents fourmillent dans l'histoire de l'arl t
et il n'est pas tle praticien qui n'en ait observé quelques.
exemples à la suite de tous les traitements qui e font indiscrimillatlm aupl'è des étahlissements d'eau minérale. Pom'suivons:
1\1. 0 '14*, maire de la ville de T ... , était, suivant on
médecin ordinaire, praticien in tl'nit et habile, « dans les
" demiers jolll's qui ont précédé sa mort, sous l'influence
u d'un accès de goutte, et il a succombé par J'effet d'une
irritation goutteuse qui a frappé les plexu cardiaques et
« le ('{'l'veall. 1\1. D ;·:tl , avant de venir à Vichy, éprouvait
« depuis huit an des accè de goutte qui étaient r31'C et
de pell de durée; il ful, après deux cme faites à Vichy
en 1837 et 1838, lI'acas 'é par la goutle plll qu'il ne l'a" vait jamais été, oit ous une forme, soit ous une autre .
.. Les pic(\~
avaient él(> pri le plu ' souvent; les quinte ùe
« toux étaient pins fl'équeutes; l" dOllleurs passa ère ' dan
" les membres el <Ians l'estomac étaient plus vives el plus
« répétée; il 'endormait plu ' ouvent après 'on dîner. "
Cette r \ùaction c'l d" médccin mêmc dc.M. D**·/<. An rapport de cc médecin ct de tOlite le per Ol1ne qui ont conllll
M. DHI., le malade élait hicn d'une COll litl1lion apoplectique, comme l'a impl'imé M. Pathier dau son l'apport.
M. D*h était atleilll d'une gonLl pr '({IlC inignitianle
ne ~înt
prendre l~'s ('am: de Vichy. ta CUI' de
avant ql~'i.
1837, am '1 qu on peul 1 vou' dans le "apport ucadémiql1
deM. Palissiel', commcn a ~ .. Iui rlonllcl',l'as,pz vive ' coliques, el la dcmièmc ClIrc rcndit ces colique enCOl'C plll
grav s. Ce. coliquc, nrVClllH'S cn pareillc cil'constance,
eus ent fait r clollt .r un jctée goutteuse ' \11' le cervcau chez
lc sujets mêmc où cet organe n' ÎIt pa ' <':té, ('0 III Ille ehcz
1. Dt, .f:, dans lin état If raiblc, sc relativc. EviJ mmcnt
cc <.ICllXClll'C r{péléc avaicnt fail pa 'sel'la gOlllledc l'étal de gOlltte articulair fixc à l'état dc goutte intellse cl vagu ; Je cct élat de la goutte dérivèrent dc ' colicJlles, de
douleurs passagères dans les int('stins el dans le memhre ,
ct finalement celle prop Il ion plus 1'01'1' ail , Olllmeil. D'un
autre eÔlé, les ac ès de gOllLLe '·taient l'al' ct pell douloureux, ('1 la eon, litlltion r connue apoplecliql1e du sujet rai(f
l(
fi
�EAUX TIElM
~ \LES
DE VICHY.
67
sail tIe la goutte aux pieds le plus puissant des révulsifs.
Une pl'emière cure avait mohilié la goutte articulaire; en
passant à unc seconde, la mohil~é
devait s'a~cloître,
et l'on
devait s'attendrc à tous Ics accidents que Ion redo\ltc de
l'aJ'lhl'itis vaga, même à la jctéc cérébrale., en raison d? la
constitution de .M. D**" ct de sa propen Ion an sommClI.
Les apopkxie résultant de la llppression dc la goutte
articulail'cont, au re te, fort commune. Le doclclll' CirO\ld, corrc pondant dc l'Académie de médecine, écrivait à
M. Prunellc, à la date du 21 juin 1841 : « J'ai cinq goultellx dans mon départcmcnt (Saône-ct-Loire) , qui sont
u mort
d'apoplcxie rondl'oyante peu de t mps aprè ' Icur
u reLotH' chez cm, et qui étaient allé prendl'c le eanx de
u Vichy malgré mes avi '. Il M. Cil'coud ajoute, dans la même
lettl'e, à ses autres explications: «J'ai vu de malades qui,
• malgré mes défen 'e , ont voulu faire 11 age de caux de
« Vichy contre la goutte, el qui ont été à la veille de lICu combe!' 'ils n'eu ent ce sé. » D'après le l'apport de personne digne dc foi, ce serait aussi à des Illpta Lases sur le
cerveau (JlI' anraient \lccolllhé le général D " of<, II son retour
d'lm secol1tltt'aiLcment fait il Vichy en 1836; de M; ':' " mor'l
à Ch.wlr s à la uiLc d'une gouttc articulaire lI'ailée à Vichy; Barbe, ùe Sail~t:Ge'mn-L
e, lc. Le renseignements ont plu posllŒ ur la mort de MM. G***, de SainlGél'anù; G/.;-H, de Bes 'ay; 0***, ùe Moulin , qui Low; les
tl'oi ont llccombé, en 183 ,à IIne f(~trocesin
gO\ltcI~
sur 1 cerveau, an moment mt'me où ils pen 'aienl qw.: le'
canx de Vichy les avaient radicalement gllél'is de la gouttc.
N'est-cc pas ail 'si à une métaslase gouLt II e <{n'il faut l'apporter la cécité dont 1\11\1. de Boi. "llilherl el Rons and ont
élé fl'appé après avoir Vll supprimer à Vi ch Icm" a 'c'. , de
gOlltte articulaire? ~on
l'apporlcron encore ~\ la même
cali e la morl de M. 1\1***, ùe Sainl- 'l'van, qui, apl'è 'êt,'c
débarra sé ~l Vichy, en 1842, d'accè de gonlle qui sl1l'venaicnlloujours en automne, a sllccombé l'apidementl'hivcl'
suivant à une jeté gouttCll e qui 'e t l'aile \If le cœlll'.
Mais, à Vichy même, 011 l'action du lrailcm nt, on a vu
des métasla c goute~
manife ter avec évillene 'an '
donner fort hem Il em nt la morl, comme cela riait arl'ivé
5.
0(
�G8
EHX nlEiLUAl.Es DE \'1<..U .
à M. de V·*. Ain i, 1\1. ROH', de Cu set, qui ollffI'ait de la
goutte aux pied , a Vil cette goutte di paraître le dix-septième jour de sa cure, ct e reproduire par de vives douJeurs dans l'e tomac; ain i, 1\1. le comte d'E'",n, au moment où il e réjoui sait de la di parition d'une goutte articulaire, a éPl'ouvé immédiatement, et pour \a première foi
de sa vie, une hémopty ie des plu grave. Ain -i, 1\1. le colonel de S***, de Limocre , avait à peine obtenu qllelque
répit dans les douleur goult use qui lui occupaient 1 .
pieds et les main, qu'au hout de buit jour de palpitation effrayantes le menaçaient de suffoquel' à chaque intant.
Le l'apport de M. Pati, icr ne mentionne pa le cme '
de lM. ùe R""n et ùc pH"', qui étaient vcnu l'un ct l'auIre e fail'c traiter de la goutte à Vichy vcrs l'année 1838.
Le promit'r ùe ccs mcssieurs marchait fort péniblement tou le hivers; leecond étail plein de vigu 'ur el de force, et
ne cre nlait de la goutte qu'au mom nt dc accè. M. cl
RH"" avait l'habitude d'lm ['égime pcu favorable allx goutteux; il n'y renonça pa, t 'l'lit, sm ce qu'on lui di 'ait,
qu'il suffisait d'alcaliser fortement a gouttc pOUl' la laisser
dan 1 s ,O\lI'CC de Vichy. Effectivemcnt, ct contre son 01'dinaiJ'c, il pllt mal'ChCl' pendant lc ' premiers moi d'hiver; mais, l. l'hll dc celteai"on, (lit lieu lie ['arees de goutte
(Ilti pomissait ù celte (IJlnfJUI', 1'Usopha~w
et la languc 5C paraI 'èr nl tOllt .l'un coup avec les IlIUS ,It,· illl'l'\-o"laUx; \'lI
Illalh llI'eux, Ile pOllvant ni m,al or ni parlel', l'e la longlcmp '
dan ' les aJlgoi 'cs d ' ne pouvoir respirer (Juc pal' le diaphraglll . M. de pH1' avait l,lus de confianc cncor \ dan la
neutralisation pro 'haine (\'ulle goutte artlclllail'c qui Illi fai!-.ait gard '1' la cha/llhre à peine douzc ~I quinze jOlll's chaqlle
année. 11 pal'l de Vichy cnchanlé du l1\!ilcm 'nt qll'il venait
dc IIhi ... Mais, <ll'l'ivé ~I L Oll, il l'lit r 'nconlré dans UIlC l'Ile
Jlar M, le .loele\\\' ''''l'iet'!, qui, \, vo anlll'éhucher cl hattl'C
Jps muraille ' COllllllC 'Î1l pu le Ji.til" 1111 hOIl1J1l ' iVI' " le prit
par Je lira. ct le ('Ol1l1l1i il dJ('z Illi. Unc allaquc d'apoplcxi
frappa M. d{' I)l'H Ih'lI de jO\1I'~
apI' " ; il a Sl\l'V \ 'U pillsicllI'5
Illoi.., il ccli' attaque, mais dans Ull "lal t ,1 tlllC la morl 'lll
éh! bien 1"·I~fl\,'a(.
'oici 1111 allll'I ' '\cmpl' de pal'aly il'
�69
le guérisons consignées dans le.
EA lX', IIEIIl\J\' E!'> liE \ICHY,
~armi
t lle je trouve eit~
l'apport de M. Pal! sier.
M. G. pn, avoué à T ... , épl'ouvait chaquc annéc, depuis environ dix ans, troi ,. ou quatrc accca dc gOllll? Il
commença les Clll'es de 'lchy en 18~7,
et Ic contmua
~e
1838,
pendant lroi. années con rcutlves. Apl'C la cl~'e
il n'éprouva.t pIns de dOlllcnr. ; cependant, Il prit encore
les eallx en 1839, et, le 15 févricr l840, il écrivait à l'Acacadémie dc médecine qu'il étail presquc entièremcnt guéri
de la ~outle,
et qu'il n'en avait plus que de loin quelque
re scntiments dan Ic articulations des pieds. Ces l'essclltipa as ez prononcé, d'ament n'étaient labe1r~cmnt
près nolre manièrc de voir, Côll', peu de temps aprè ceUe
leU.'e éCI'ile, \1. G-y-n ne larrla pa à êlre frappé d'une paral 'ic crl'éhrale, qui vint remplacer la goutte, el condui il
le maladc à J'hospice de Charenton, où il mOlll'ul \ln peu
plu, larù.
\ oici ncol'e llll aul!'e ca d guéri on à l'cl l'anche!' du
l'apport Ile M. Patissier.
M. LI'H, de CliS ' 'l, i '!:'11 d'lin père goultellx cl goutte\\'(
lui-même clepuis dix-sept ans,ouffJ'ait, avant Cille la goull'
nc e mt déelar(>c dans Ips articulation', de doulclll' Il poitrillc qui fi,'cnt craindre JH'tldant (1'1 '!(Ille lcmp 'la phlhisic,
et qui di pal'\1rent dn mOlllent (1\1(' 1· ul'ticulalion furent
priscs, cl toute le furent llcce iv ment. n a lhm neru vint mUre 1 comble au, ,ouffJ'3nc<,' du malade.
M. L.Ij(n vinl pl'endJ'c le' cam de 'ichy cn 18:J7; J'emploi de' hains lit clt1cla,'cI' 1111 acc '$ de goulte qui fut li . l'<'u
fi· "unIt'. 11 pl'il les caux, mais l'Il hoisson 'cu\em nl, p ndanllcs années 183R et t 839, parce qlle l'lisage d 'S hain
p"OVOQ1l3 Îllc- aecès de goulle. Le 1Cl' ('Ivricl' t 810, le médecin <1 M. L"'H (Icrivait II J'Acau(llllic qlle Ic ' u('cè ' de
goutl étai nt moin fl'équcnV ([\l'avant l'liage de eau, d
Vichy, el <lm' le mll\aùe n'avait pIn 11i llslhm ni tlonlcl1l's
de poitrine .• ix nlOi }l1l1'; lal'd, ~J. II' docteur Prullclle,
consul' \ par M. I}H, 11r lui lrollva Cil ('fI' ,t 11\ ast hlll . 111
dO\1\('ul's d(' poill'inc, mai \\ cOlllala c1ICI, h1i \'byd,'otho1'(\,\ 1(' mie", ('i1radél'isé. J) ('onl'(,l'l (\\'('(' Ir. llu1d!'eÎn t ,'ai.
tant, il l'l'vil Il' lJ)alatll' (\II pl'intl'mps d f 811 : l'c1panc1H'-
�70
EAliX TIlEIDIAUi' 01': VICII\ .
ment plemétique était des plus pl'ononcé ' ; les Oleml)J'e supérieurs et inférieur étaient infiltrés; il Y avait de l'eau
dans l'abdomen; la respiration était de ' plus difficiles, et,
naturellement, le malade ne tarda pas à succomber.
Les métastases du genre de celles qu'a présentée la maladie de 1\1. L -1<* doivent être as ez communes à la suite de
la uppre ion de goutte articulaires; elle ' ont moins remarquée peut-êll'e parce qu'elle ne marchent pas toujollr '
avee la même rapidité qu'on l'a vu dan l'ohscl'vation précédcnte, Une métastasc pills commune e l la convcrsion de
la goutte articulaire aiguë en goulte chronique. Le tl'aitement de goutteux II Vieh en pré ente des exemple nombreux, TOllle cc histoirc ont cela dc commun qu'clic '
finiscnt par c101lCI' an Jit, faiblc', endoloris el impotents,
des malade à qni leur goutte aiguë lai sait an moins des
mommts dc lilll'cs: lWU e t viver/', Sl',z valere vi/ô, ans rade1'
des dan cr , sali' nom!Jr', (Ju'il ' ont courus l'OUI' arrivcl' à
ce tl'i te ré ultat (1 ).
NOll n' lltrcprcnons pas ici , en citant tOn ce faits, de
faire gratuit ment le procè des caux dc Vichy dont nOll '
avons tant clc foisignalé la Jllli sance el l'éncrgique vcrtu;
nOllS ('1'0 on qu l'on a fait faussc l'OuLc ùan ' l'applil'alion
de lcm pl'vpriélés thérapcutiq\1cs, cl nOIl ' voulons al1jomd'hui rélahlil' llll point de Pl'atillll' passé dan la cicnc' à
l'état d'(l"iolllC (Ille Ics docll'ÎIH'S néo-chimiques voudrai 'nL
faire oublicr, avoit': qu'il a toujolll" danHcr dalls la ~\lp'
pl' ~ ion Ilc la 'OllttC artieulail'c aiguë, Oue! ' qllC soi nt le '
mo 'CilS pal' lequel. la 'lIJ'pression 'op "rc, pmgaLifs, opiacés, 1){lcifi(Jlle ', cali th Cl'llltli c, Olt mlll'c', à nos ycux Je
dangcr rc tc le mêmc. M. ,Il' V-I'H, ùe l\lolllill, jClllH' hommc
de Il'cntc·un an~)
avait ('\l' rccolll': au l'cmèlle de Turek pOUl'
'Ilpprimcl'Ilc accè dc goutte hérl(litairc; il était pat'venu,
IOI'1111'lIne tièvr violente ,lI'eompa '111. Il, vive dOllh!llI"
dalls 1" has-\('ntl'c I)( ~ lar(la pas il !:.c d(-clar('I'; lcs Ill'inc ,
pcndant loul<' la Iturée (le (' 'Ile li "V\'e, laissaient Mpo 'l' \lU '
(
( t ) \' 11 l'I.\ ' nll' IIIUIl'I' Ih' \1. 1\1111,1. (d(' Gl' IIC' "
";Ir h' ' l' 1\ de Vieh , p. \:1, .lre/Jlt,l.'& n é l é rt(
11\\1('
' III
h' IlailCIIH'nt d(' la
. ~ rl r lII t rl/'cill r,
IIHL
�71
grande quantité de cristaux rouge de briqlle sm' les parois
du vase. En peu de jours le poids du malade était diminué
de 21 kilog" etc. On trouve dans tous les livres de exemples
semblable,
Vers le milieu du siècle dernier, les eaux de Saint-Nectaire,
qui attiraicnt déjà un grand nombre de malades, passèrcnt
tout d'un coup pour un spécifiqne souverain de la goutte,
Les goullenx envahirent ces eanx ; d'abord ils guéri aient
radicalemcnt: ensuite ils ne furent plus que soulagés; peu
à pen l'on apprit quc ces cure mCl'veilleu es étaient suivie'
le plus souvcnt d'accidents terribles, Les goutteux abandonnèrent Saillt- 'cctairc, Les malades non gouttcux n'y venaient plus, dans la crainle dn Ol'l des goutteux, et depuis
ce temp lc eallx de Saint- ectaire ne e ont plus relevée,
Ces ejHlX agissaicnt dan' ce ca ', ainsi qne l' onl l'ait le eaux
(le Vich ,comme moycn méta, ncr'lliql1e ou perturbateur,
Pour le médecin placé auprès d'une cau minérale, l'habileté
consiste 11 avoil' maniet, cel agent pcrturhatc\1l' : c'est unc
armc pui santc (IllC la nalmc lui donnc pOl\\' combattre des
maladies souvent très-diff<\,'cntf's : loin d'avoir li ordonner
vaglJ('lllcnl IIll spécifique, il ~e tJ'OlIve plaeé devant \Ille
hranche de l'aI'l de gllérir qlli exigc d\1 avoir, de l'étude el
de l'expéricnce; latinll1lalion dcs aux:, la fihre légèrc
'lue onv nl ellcs provoqucnt, deviennent cnlre e main un
moyen pui sallt d' détCl'lnin l' des crisc si souvcnt déci ives
dan~
le ' maladie cllL'Onif(llcS, i rarement favorable dans
la gouttc,
Et Illaint('nant faul-il ,'apporter les slIccè ohlcnlls dan~
l'admini t,'aLion tics caux dl' Vieh contre la gOlllle et la
gravelle 1I1'1l(('lIlinité qu'elles impriment allx ~éCI'lion
'f
La question esl sp "cicu ' C : on a ohscrvé que la goutte sc
Mvcloppait e senliellemcnt 1\ la , lIite d'un régime trè - tlCculent, trè IIhstantiel et . lI1'toul quand on y ajoute l'n age
de ce ' hois on l'orles qui Il' e \'t'llconh'('nl quc ur le, tables
des l'iehc ,Dan c s ca -là, le \'f."Nillle ('sllellement azoté,
dit-on, qu'il faut hi en qllc l'acilie uriql1<' pl'édoilline, ct ccUe
prétlOlllinellcc 011 Litue tantôLla f;Ollllc ct tantôt la gravelle,
les <ICllx malallics étaut cong(~èl'es,
ain.i qlle le ' paI,ti an,
ll(' l'h poth(·!\(' \ Mclarent haut m nl. TOIII fois! n e \lI
l;\UX THlmM.\tES Ill: 'lCHY.
�72
EA U. - 111 FlI~r\
LES IlE 'tell \ .
touche la pathogénie de la gravelle, il y a celle cliffél'cnc
essentielle que la gl'avelle est la maladic des pauvres tout
comme eelle des riches, des hommes dont l'alimentation est
le plus fortement azotée comme de ceux chez qui eette
alimentation l'eslle moins. La goulle 'oh erve surtout chez
les hommes du Nord, en Bretagne, en Angleterre, chez les
marins hollandai qui vivent de légumes comme chez le
marins anglais qui se nOlll'ri ent de viandes. La qucstion en,
visagée sous le point de vue pathogénique est donc peu
favorable ~l l'hypothè 'e. Ajoutons que la considération de
l'acidité des ueurs et des urines ne prouve rien, parce que,
dans toute les maladies possihles, ces hllmcm se chargent
de produits de la maladie pour Ic porter au dehors, et ({LI
dan l'e pèce, cette acidité n'e t pas cau 'e, mai bien effet.
Il re le à oumellrc l'hypothèse à l'éprcuve du trailerllenl.
Pour faire cette nouvelle preuve il ne suffit pas de dire: le
urines des gO\lUClIX sont acidcs; c'l acide est de l'acide
urique; le eaux de Vichy ontalcaliues, et, après en avoir lm,
les urines d'acide qu'elles étai nt sonl devenue alealincs:
il y a donc eu aturation ùe l'acide, et pal' celle atmalioll la
goulle doit êll'e guérie. Tout cc raisonnement nc prouvc
·
qu ,une cl10 c: c' cst CJI1C 1
c., urJlJcs
passcnt cl c l" etaI aClt. lca'
l'étal alcalin avcc la mêmc facilité, qu'elle deviennent infectes en mangeant de ' asperges, qu'clics 'Cillent la violellc
elc. i la gl1érison de
ou· l'in/1u,cnc,e (~' la t~l'éJ(hiC,.
la gOllt le . op 'nul Jlal' IlIl 'colllhlllalsoll de l'(~ g<'lll'(' la guéri 'on de la gouttc erail tOlljOl\r:i forcée, ct, Cil SU PPl'i'lllUnt k'
accès, on nc vCl'rait )las s 'prO(lllire ces accidents lClTihJp sm'
lesqllels Bon avons tant inisté. Mais,i la goutte, ail licu
ùc ne guéril' qu'h Vichy, ~1 Val, li Carlsha(l t Ulltl'C liellx
dont lc 'aux ont alcalines, gUl-ri :~;ail
aussi hien ct micux
}lCllt êtr' ~I Aix-la-Cllélpell' cl 11 "'\lI\(lorff surtout, dont Ic '
'aux sont ulrurcuses, alOI" il serait biell IlI'ollvé !Jue la glléri SOli de la gOlllle nc ticllt pas l\ la ncutralisation tic l'éH'idc
lll'iqu', ct '1"' 1, ' hi-cal'hollatc. akalills n'm sont pas k
pécifiqu '. 'cUt, sllpériorité des e<tu.\ dl' '\lI)(lol'ff SlIl' les
'am de CarJ 'had lIaw. le 'l'aitl·tlIcIlt dl; la gouUt· Il'est point
COllteslén ('Il Alkllla"lw, 011 ks lll·t'Illii·\'(·s SOllt "lIlplo)é.· il
Pl'\] pu· . . dalllo, tOllt('S\· . . espi'n s 41 .. "0111\1', 11 \'('X( l'plilHI .l.
�EAUX 1'1IERl\IALES DE Vleu\.
73
la goutte aiguë. ~ que .les cam de ~cunùodr
ont de particulicl', c'e t qu elles resolvent admlrablcment ct souvent
en une seule saison le ' concrétions tophacées articulai t'Cs
(!lIC l'action alcaline ùes eaux de Vichy n'a pas le pouvoir
de dissoudre. 11 y a celle différence essentielle entrc les
cUl'es de goutte opérécs il Ncundo..cr ct cellcs qui se font à
Carl bad et à Vichy, quc les premières se rapportent es, enticHement aux méthode natlll'cllc dc traitcmcnt, et (JlIe les
'cconJc ' l'entrcnt pl'C qllC toujours dan ' lc méthode pCl'lUl'hatl'ices. L'alliance JII soufre avec le chlorure de sodium
qui sc remarque dans lcs eaux (le Ncunùorff, tout en l'animant les voies digestive , activc la cil'culation du '<Ulg,
s'opposc aux conge tion sanguincs et lymphatiqucs, augmente le sécrétions cutanée ct pulmonaire, ré 'out les cngOJ'gcments et porte vivement à la peau le résultat de ce
demi cr lravail. Il y a dans cette action, elon le ' maladies
et la manière d'employer ce eam, contro-stùnuills, révlllion et dérivation.
ous avons visité c He année quelque -uns dc ' hains
u
les plus rcnommé ' de la France, dc la Sui '!'c ct dc l'Allcmaglle (1); partout nOlis nous sommc attaché 11 intclTogcr
Je médc<:ins-ple'~I
Ics cffels de lm,u's eaux dan ' 1·
traitcment (Ic la gouttc, et tOlltC ' lcs foi ' <l"C non l'avons
Pli, nOlis avons cherché cie vim à nOll a ' urer de l'crHcacilé
t!('s eaux. A Nél'Îs, 1\1. de Montluc nous a dit qu'il {-tait,
c!l<\(lll' année, appelé il rendre d 'S oin 11 \lll graml nomhre
J, gOllttem.. l)a~
la (1lupal'l des cas, il a remarqué '1111' Ic
accès étaient sllspcndus pClldanll'anu{-c qui ~lIivat
la saison
dll lt'ailcJlwnt, fIucllflH.,foi' Jll'Ildant ,lcU'< années. 11 nOIl ' a
Jlu~nw
cité l'excmple d'lm malade tlolltles aecè nc s'étaient
pas r 'pl'odnit ' pcndaut einq annécs con éClllives. Les "Olltlem ont Cl! général trailé ' ü r él'is par les !Jains tempérés,
pal' dc (louches cl pm' (le frictions avec lc limon .le caux.
On 'ô.lit qllc les caux donl la l 'l}lprl'atlll'e est dc -10 1- 0
tH' ('onticl1ncnt qU' UIIe l't~s-pei
([liantité dc principes
salins. OliS tenou ' de M. lkl'lt'ulld <JII' lcs bains et les
fiollc\H'!o. dll Mont-d'UI' ont tllll' gl'and!' cniat~
coulr ' lt'
(, 1)
1111111'1,
1I1('1l101ltl
rit (,
p. 1:;.
�EAUX THEn.\I ALES DE VICHY,
74
l'hullJatisllle gOllttem., et le lésions articulaires occasionnées
par la goutte. On tt'ouve dans l'ouvrage de cet habile médecin bon nomhre d'e\emple ' qui confirment celle opinion.
Les eanx du Mont-d'Or ne sont pas plus akalines qlle celles
de l\éris, A Wieshaden, renuez-vous des goutteux de l'Allemagne, :\1. le doctelll' Peez, qui exerce la méuecine depuis
trenle ans cl a une clientelle très-nombreuse, nous a dit
avoir remarqué chaque année le pins heureux effet de l'emploi de ces caux dans la goutte; il a Vil de accès disparaître
pendant un, deux, trois et quatrc ans, et les ylllplômes
locaux dil1linuer considérahlement. 11 a même oh 'ervé un
exemple de gurl'ison radicale chez un challoine goutteux au
plu' haut uegl'é. Le docteur 1Iéla. , llléllecin de l'hôpital de
la même ville, a fail des olnrva lion analogue, el nOllS
avons pu con taler un amendement en ihl \ chez plusiel1l'.
goutteux de l'hôpital. Les caux de Wieshaden marqucut
jamais à leur
36° + 0, mais on ne \t>s prc:'\ni t pr('~ql1c
minérale
d'eall
égale
lClIlpél'alure native. On mêle partie
eqllelqu
ajoule
y
011
réfroidie eL d'cali minérale chande, ct
ordie
do
la
:
fois dll lail dan le traitement de la gouttc
lIaire (' t de deux h cllwtl'C velTC. ; on ne Mpa, sc pas &ix
VCI'I'(' '. Chaque jour, le ' malades Ill'enllent \111 hain dont on
la dl1l'éc : elle est d'ahol'cl d'un
auglllente )l'Og~siYe1ct
quart d'hl'lIl'l' 0\1 d'lIlle demi-heure', puis cl'llne hcl1I'c , mai'
heur!'s. A la "ove
OH Il<' la pl'olon ge jamais ail lelh Ile dl~Ix
Sl'lll IInc 011 deux
pl'Otilli
caux
les
·s,
de d 'u\'. ùu quatre v 'IT
~I lelll' tClIJpésll'('
adll1ini
le,
'on
lits qllotidienne,. Lon.qu
e!les proIiI,
ou
étant
~
l'aturl' nalivc 1· Illalin, le- l1ad(
ration
transpi
UIIC
,
duiscllt, eOlUllle toute ' le caux l'haude
t la
activen
('lies
ies,
ahond;lIlte. Quallcl on ks clonlle rcfroifl
é;
marqu
PC'II
est
it
éCl'élion urinai .. '. LCll!' effet Ill' l'appét
dellX
dcs
'
Pl'è
clics Il 'ocGé.lsionllcu 1pas ll'aC'cidcllIs eJl'I"IIl'élI1X.
ticrs de Icms prillC'iJlC" mÎI\(\l'ali 'atelll':-\Ollt ('onslillu!s par
cl\! ehlOl'lIrc de sodiulll. Elk'i ne COlltÎC'lllH'ut pas dl' cal'lIosé cn
lIa\(' deolld e ,t dé po 'clll lin sédimcnt qui (':,t cOlllpo
une
li
ché
SI'aude l'aJ'lie d'ox)dc de 1"1'. OIIS avuns recht'I'
aVOll.
de CPs sO\lrce la l't'action acide 011 a1l'alim', el. nOlis
pn C'onstakr qlle le caux était'llt IICl1\J'( '. OIlS nOl1 , ommes
la 1011tle, à
tlrrfoll\ "Ill' l'(,lllploi dl's l'allX de' 'Vie haclcn clan
�75
cause Je la réputation spécialc dc ccs thcl'1ues; mais il est
J'autres établissements qui jonl::-sent anssi d'une gl'ande faveur pour le traitement dc la maladie qui nous occupc. Ainsi
les doctel1l's Frech, à Badc-Bauc; l\linich, à Bade, en Suisse,
Frick, à Wilùhaden; Al'IllS1H'uster, à Burtschictl, etc., nOliS
ont cité des exemples nombrcux des hons effcls de Icurs
. eaux contre la goutte. »
Et maintenant, que conclure? NOl1s ne l'epl'Oùuirons pas
tous les arguments que l'on a invoqués contre le théorie '
des iatl'o-chimiste qui aS imilent le actcs vitaux li de comhinaisons de lahoJ'aloil'c. En admellant la présence de l'acide miqlle dans Ic ang, ce qui n'e t pa démontré, il ne s'cnuit pa nécessairement que la gllérion de la goulteoit lc
résullat ü'une comhinaison chimique. Suppo ons, cn effet,
que cctte comhinaison s'opère, il en résultcra que le sallg et
les Vl'oduits de sécrétion, an licu de contenir de l'acide mique, contiendront des matc , et il rc 'lel'a à prouver que ce
el soit l'Ill innocent que l'acide. Comment d'aillcurs expliqUC1' par la théorie ct.il1liqu . la di~Jlarto
des d(~pôt
lophacés'l Puisquc les pl'ollllits sont preslluc cu totalité eOlllpos IS
tl'mates, il selllhie rationn '1 ü\ullllctll'e qu'ils doivent augmenter au Jictl (lc dilllinucl', lOl'sque la quantité d S mate '
al.gu}('nte dan' le ang. Happelons enuite «ue, i la plupart
de cau thermale ' prodlli 'cnt Je h01ls cffct (lans le trait 'Il}(.'llt de la goutte, cc n'est pa encore la chimie qlli peut
l'cndl'c comptc de ccs llc('ès. L' cflicaeité t1 ces aux dépend
prohahlelllcnt de l'action (1'1111 él(-lllt'uL <tui Jeur l'st C01l111111O.
Qnel est ('ct élémclll'! Cc n'est pas lc clIl'honaLc de sOIHle,
pl\i~C
plwiielll's tic Cl" caux, celles dc Bad' et dc 'él'i ,
Cil pal'liclllicr, n'en contiennent quc des qllanlité ' Illinilll\."s,
ct cellc ' de Wicsbaden cl de Ncuudorl'I', lc ' plu rellOllllllées
dc toute, pa ' un atomc. Cet élémcnt commun, e', 't l'cau
pl'i 'e 1I1'cxtél'icur ct h l'intél'ielll'; c'est J'célul(ui,' introdllite
l'Il gt'ande qualllilé dan' l'é('ollol1li(', il pOUl' effet d'au"llll'utCl' le ' sé 'd,tions ul'inait,cs et t'utunées, (L'aecroîtrc la proportion (le Sél'lllll ùn 'ana el, pat' COliS I(luent, ,le neul\i~
'l', en
la diviallt, ln /IIatière IIIO/'ui/i(jIW, l, principe ilTitant, 'Incl
qu'il soit, 111 1 ' nO\l ' 'OllllllCS port(' il atllllc\ll'c COIllIIl(' ('ail ('
df' la goutt . C '('SI pal' l'rail [llll'(" ('\\é\lH\(> Olt fl'oill' , f(\1'anEAUX TnER~ALS
DE ViCHY.
�76
EAl1X TnER~l.\LS
DE VICIIY.
CÎClIllCI1J(;nt !t'loyer, [Jofflllallll, Hahn cl, ÙC 1l0:-, jOlll' , Pl'ie nitz et Cadet (le Vam, ont Cil de i éclatants llccès dan l,
lI'aitemcnt de la goutte.
11 me re te sou le vcux une foule d'ohservation authentiqucs qui constatent l'es dangers de l'administration iITéOé·
chie de l'eau de Vichy dans le traitement de la goulte al'liculaire aiguë. Je m'arrêterai cepcndant pOt1\' ne pasclépa el'
les horne ' d'un modeste mémoire. De con i<lél'alion qll'il
renferme, je crois, néamoi~,
pOllvoil' déduire le pro poilions ~\1ivante,
: 1° la gontte articulaire n'c t point un
mala(lie local(', mai le l'l" '\lltatd'nne diathè e, d'une cachexie
qui affecte de préférence le articulations; 2° le phénomène ' dont 'aeeomparrnc lin accè. de goutte articulaire sont
Icsymptômcs de mouvements critiquc' par Icsqllel la
nahll'c travaille à l'élimination de produit , de la cae!téxie ;
:}o la nal me de cclle cachexie est inconmle; am'lIn dc ' m(o(liCall1cl1lS, ';( compris Ics eallx dt' Vi 'hy, rccolIlIuantlés comme
pécifi(IUC , n'est parvclHl jn (ju'iei 11 la ÙI't.I'lIi/"; 4 la ('III'
radi('ale de la "oulle articlIlairc, comme celle de IOllics les
malnclic ' locale ' qui dépendclll d'ullc diathè e OH Ù'lIllC cache ie, ne doit jamais ("Irr entl'cp/'isc qu'alliant qlle la diathèse 011 la cac1w:\ie a\ll'aienL él ~ (lélnlÎles Mj1l; 5" la" ioll'Ill'('
dts s IllpIÔllleS, l(!s congl' lion ' dont ils s'a('coillpagllt'Ill, I('s
sYIIIJlalhi('s qtl'ib 111!\cloppCnl, pCIIH'1l1 'l'III 'S fairl' sOllgel' li
\lne CIII'(' pallialive d(' la gOlltte, 1'1 cl'tle C\ll'(' cll{'-Ill("llIe Ill!
S('I'a pttS san dalle' '" si die supprime HII SY III JlI (III Il' '(ui
condtlisnit 11 la crise; Go les crises tentées al'Lilidclklllt'lli
POIIJ' guét'i/' la "oulle aigui' ne tiennent pas li ell d('" ni ' ('S
qlll' la /la 11Il'e dispose de IOl~\
Ilia in. L'indic(\ lion l'si d' ait! 'r ('('s ni""s lo/':-qll't'lI S sc pl'I ~ pare"t;
7" les cam de' ichy
doi\cnlêlrl' ahsohlll)('nl Pl'os('I'i\(os <1utl'aitclllf'UI de la gOlltll'
al'licIIlai.,(, ai"lli;. Adminislrées pl'tH!l'lllllwnt ('1 d','1l1'('S Il''',
i"dic'('s de la Il)( ~ IOdl'
tla'I~,
{,III' Sf'/'olll fort IIlilt·s dall'"
('rlai~
cas I]e "olllh' t'hroniqlH' ('OlpiqJ~
pl dl' gOlllIP illkrll('. D;IIIS ('(':-' cas, ('llt's ,,'olli -d'aittr(' '1\"lIlla"I' SIII' Il's aul/'I'"
(',111\ 11H'I'lIwlt's IJtll' l,'tIt· sp(~cialt
d'aclion "III' ks ol'gallc'I.,
digc"'lil\.
0
�OTE A.
r c Conseil
de santé, dans une leUre datée du 28 février del'lller
imite à lui faire part des observations qui llI 'a\aienl conduit
;1 émellre t'elle opi nion sur les Il) ssenteries chroniques ([' Algrrie ct
sur les chauees de guérison qu'e lles pom aient rencontrer il Yieby,
je lui adressai il cc bujel un mel!lo!re do~\t
voici les conclusions, Cette
a I.altenllol! ct ~urlot
au contrôle des
thérapeutique se ~'ecOlmand
médecins dcs hÙIlltau ct des régl~euts
d AfnC]ue :
1 Les causes morbides en Algél'le augJllclIlentla sensibilité générale
ct dimilluenlla contractilité des tis us.
Les cau\, thermales de Vichy diminuent la sensibilité organique, ct
augmentent la contractilité.
Celle théorie, fondée sur un grand nombre de fail observés, est
vraisemblable comme généralité provi oire, mais elle n'est pas démontrée.
Il. C('lIes de ces eau cs qu'il nous est permis (['apprécier sont la
chaleur, l'humidité et le miasmes terrestres, aquatiques ou marécageu\,.
Ill. De l'action prolongée de ces causes nais ent : 1° ulle cache ie
spédale; 2° des llIanifl)statiolls symptomatiques; 3° de localisations
morbides.
IV. Celle cacllexie acquise se reconnatl à des signes propres, caractéristique , immuable i elle frappe à la fois les solides ct le fluides j
il Y a en mème Lemp asthénie et anémie.
Les manifestations symptomatiqucq sont : les fièvres intermittentes, les diarrhées, les cl) sentri~
et les ophthalmies.
Le localt ations morbide ont lieu ùans lcs organes sou -diaphragmatiques, rarement ailleurs; elles affeclent parlÏl'ulièrement lu l'ale,
le foie elle gro!'! intestin.
V. Les caux de Vichy combattent avantageusemelllla cache:.ie palu
déenne; elles cOIlvienllenUl!a liu des lièvres inlermiUenteH, des diarrhée ,des d) seuteri 'S cl des ophthuhuics: clics sont gélll;rah'llleIlL
indiquées dans les phlegmasies dll'olliques du colon, Llans les h)Jlertrophies du foie eLde la rate, dans les engorgements du mé entèl'e, cie.
VI. JI ) a indicalion po itive :
1° Dans les dys enLeries chroniqucs avec con tilulion mo)enne,
tempérament mi te, biiieux, mais IH'U i ...·Hable, ct surtout a, ('e 1eR
lempéI'ameuts Iyrnphaliquc~
cL scrofu.lcux; ..
20 Dans le~
diarrhé('s Ull('ICllUCS a lorme IlIheuse ou séreusc;
30 Dans INI cnh\l"(lll(ieA, soit prillLitives, soit consécutiv saux malaùies ('ntlémil!U 'si
,~o
Dans ('es troIS étals diversemeut combinés entre eux el av (:
J'hépatite chronique, l' hypertrophie du foie, de la rate, ct l'hypérémi
passh e de ('CS viscères ou l'engorgemenLl'écenl des auh'e organes de
l'abdomen;
5" Dan les entéro-c?lile, cb.roniques, lor~qe
les selles sanguine.
cLIc téneSJl\e ayant dls~aru,
Il .ne resle 01 chaleur abdominale, ni
poinl fixe douloureu. j IU autre signe de phlegma ie aigüe ;
Go Dan la cache 'le paludéenne de n?s plaines d'Afrique, compli!tu e de lou ceS états or 'ano-plhH(uc~,
av c ou sans marasme
pourvu !tu Il n'y ail pa co xistence d'alt~rion
anatomiques Irol:
profond 's.
.
Nota. L 'S complications de fièvre intermittente rebelle, d' oplhalmie ellMmique ou sl'I'ofuieuse, de dyspepsie, el môme du diab(ot(>s 1\e
('oulre indiqu nt pas l'emploi de ' caux de Vi(·hy.
'
m~yalt
��• ·OTES.
7!1
J'emploi des eaux .de \khy, el que !'erfet ~énralemt
immédiat de
ces eaux esl de lUi enlever ses qualités aClùes ;
20 Que celle alCalinité prononcée, qlle ~l.
d'Arcet avait établie
comme la règle chez le, individus soumi~
au traitement par les caux
de ),ichy, l't sur laquelle !\l. Petit semblait compter a, cc tant d'assurance pOlir dissouùre les calculs ,é~icaux
ne sc rCllcontre que <.Ians un
nombre de ('as limité;
30 Oue clt~
alcalinilè est sujette il yal'il'r où il disparatlre sous
lïnOuence <.le causcs éventuelles, plus ou JlIoills faciles il apprr('Îl'r ct
(lonlla plus COIIIJllune ou du moins la plus <:crtaine est la diarrhée,
accidl'nt assez ('OJlllllun pendant le trail('IIIt'nt par 1('" caux de Yichy.
Il ne faut pas oublier, ell erret, que la dissolutiun des calculs ct des
grav~el's
daJ!s la vessiy ou mèllle d.UlS les ,:eills par rli~e
alcalisé.e
a J'aIde de 1 cau dt' VIchy slIppose n('Cessal('('IlICllt au mOllls la onllllion suÏ\ antc : ("lal alcalin prunollcé t'I continu <.le J'urine pendant
toule la duré(' du traÎlelllenl.
Or, nous trouvons que:1O fois seulement sur M7, c'est-il-dire dans le
de protiers ùes ras em'iron, l'urinc a uffer! d'III1(' manière ~élrac
priétés alcalines prononcées. Sur ('e~
:10 ('a~,
5 fois ~eult,
elle a
alleint ct parait avoir consené, pendantutle nolable partie de la duréc lIu traitcment, un dégn! tr(~S-pOIl)n'\
(l'alcalinité; eneore sur CeS
cinq ('as, deux foi celle alcalinité a-t-elle été interroillpue par <.le la
diarrhée.
Dan 19 cas, ralci~ton
de l'urine, ans être très· considérable,
ful œl'("Hlanl ncllement prononcée ct parllt demeurer tell(' 1'('lIdant
elle
toute la dUl'éccle la cure; ('cl'l'l\(lant il faut noler que, qua Ire fui~,
fit accidentellement place à un élal d'acidité, sous l'influence d'une
diarrhée passllt((·l'e.
alcaline, mais il <.les deJ,(n1s
Enfin, clans 6 cas, je la trom'ai toujlr~
'rès-variés; deux fois elle avait (-l(1 lrès-alcaline au Mbut, fIIoins ,'\ la
fin; une autre fois, au contraire, plu~
a la lin qu'au ('Unllllencement j
les autrcll fuis, clic variait d'ull jour il l'autre; une fuis encore clio
devint a('ide pen(lant lc cours d'ulle diarrlu\e.
Voici donc, sur l-I7 individus, les sculs que nOlis trouvions en rapport avec Ics résultat' annoncés pal' \1. (J'Arce t, ct llIis en {l'liVre par
M Petit, 30 cas d'alcalisatioll 1'!-('111l dOllt G ilHe des variations notable, d'intensité, ct 7 aVN' unll inlerrul,tinn due à la diarrhée. Ne
faudrait-il pas mème, a la ri,,!Ul'ur, IHl cunsidérer comml' prnpres à
diflso\ulre dt·s pierre (Iii celte t1i~solu.
ét"it Jlo. sible), que le 5 cas
où J'alcillisalion élait le plus )ll'oll(lIIc'ée ?
le n'ai IrOIH é l'urine acide que si fois, neutre, quo quatre fois
d'une manil're continue. 1ai~
c1alls le plu~
u;rand nombre des ('a, , l'u_
rine m'a offert lin état d'aklih~,
ou légcre 011 inco~lat.J
mériL(' ~ans
doute de fixer l'all('ntion cles phy, jol~iste
et cleH méc!('('il1!!
mais ((ui ne permet guères cie songer a sc,; qualillls Iithoul'JCcs~
Ain, i, 12 foi, elle fut toujours trouvée faihlement alralilH', ("(.,t-àdire ne teignant qu'en violet le papier de tou\'llcsol j quatof7.e fois alternativement neutre et alc'aline, n'ayant offert qlle sept fni dans
ces cluatorze cas, une akalinilé pa~sgèrem!lt
prononcé(', enfi~,
dans
21 ca>l,'l'urine futlrouvée tantôt aCHle ('1 tautM neutre ou alcaline, ans
que le' conditions de la santé oudu régime m'aient permis, dans c
qu'il m'a été donné (l'ohservrr, d'expliquer ces changement de condition, Or, cinq foi!! seulement ur ces 21 cas, elle a"ait offert pa ag rementun dégré pronollcé d'alcalinilé.
A.pr s avoir examiné c\an~
aulant cie lahleaux s(Sparés le rappOI'1
�o
OTE~.
ôes réaction aciôes ou alcalines ,nec la dose dcs eaux emplo)iees, 1.1
nalure des fialde~
, 1.' e e des mala(1 s et le ré ullat du traitelllent.
M. Ilurantl-F:mlel conclut 'U ces terllles :
.
ft t o Un de~
effels le' plus orclinaire du lraitement pal' les cau" de
'ïch) , e'cst d'enle\er aux urines leur adtlilé normale cl de les ren(Ire neulr~
ou alralin('s.
« 20 Cc n'esl qU(' dans un nombre ôe cas restreint et qui a ù peine
dépassé le tiers de Ille oheenaliolls, que l'Oll ohsene un élat ô alcalinitr prononcée ct à peu l,rès persistante de l'urinc.
cr 3° Dans le plus c.;rarHI lIomhre des eas, l'ul'Îne est neutre 011 faj~I
I}olbreu~
variation ô'un jour il
bh'ffienl al('atine cl pl' \s~nte
lautre t1an~
SO/l degré d alcaltlllie.
" li' Dalls les ('as les pins rares elle demeure aciôe pend:\Ilt toule
la durr(' de la curl'.
5° Il esl ~{>nrale()t
diflicile dapprécier les circon tances qni
donnent lieu au modificalions que l'urine suhit dans Hes réactioJl,
:lcides ou :llcaJines.
" 6° La diarrhée rend ordinaireffient ari(le l'urine :lcai~ée
par l'cau
(le 'ichy, ou quelquefois en dilllinue seulelllcnll'akalinilé,
ft in Le tmvail d
la c1i~lon
paralt quelquefoL diminuer pa sagrre/llenl l'al :llillilé (le l'urine.
n RO LI' rrgilllc alill\cntaire pal'all exercer
ulle iuflueJlcc hicn
moindre sur ('P!' diH'rsc conditions dl' l'urinc que la di po ilioll individuell!,'.
" !)o Lcs assertions Ile d'Arcet el de 1\1. Pelit louchant la faeili( ;
I :n rin~'
~'alci;r
sous l'inU~Ce
do l'cau de Vichy
avec lafue~
cl le dégrc cl all'ahnlté fllI clic ) a('querrall Ile ~onl
dom' poinl
e"ad('~.
" 10· Lcs inlludions qn ils CIl ;1\ ail'Ilt tin\e rclath cillent fi la (lo.sihililé d dis ' ()U(\r(' les caleuls IIrinaires 'tIcs graviers ÔllIlS l'IIriJle des
hu\clll's (l'l'au (II' Vichy, a J'aille Il'un Ir(litemcnt julI'me, JI(' pourJ'ai"nl
(1011(' s'a(lpliquPl' (I" a 1111 nOlllhrr. d .. (',H\ restreinl, ('l, pour II(' (las
. ortil' (1 .. l'cl ordre d ' iM('~,
la nwhililé (le c lie ah'alisalioll d('o, uriIle dilllilllH'rtlil '/1('01' bcau(:oup la valeur qu'ils paraissent alta
c'lIer.
" 11 ° Cette diJ/llllllliol1 !IU ('clle l'~pai(),
<II' l',; .. iclilc'' norntale cie
l'urine TH'ut , salis Nre sulhsante pour dIssoudre les \:CI"IT('tiOIlS d,UIS
la Ho,si(' 1 n'en constituer pas n)(i~1.
u~
C?JHlilion gén ral('fIlcnt fa (' '1'voralrl(' au in(li, idus (Ionl les vou'. unnalrcs s' lrou\ ('1\1 Ila~
taillcs ('otHlilion patholugique , cl Cil par!i('\)lirr au ('all'lllpu.
ft 1'2° [.(' Mgré (l'akaliuit(- (1(' l'ul'j/le est '"I plr\om~e
[out à-fail
:I('('essuÎrc:1II l'oint cil' VUt' tI(, lIlal,ldi('Q (-Iran"erl'/; a l'aJl(lan'il uri lIai!'e : il Il ' . a au('unl' illdul'liol1 Cil lire'r, tnUl'hanlla din'('lwll du
traite/llent , la /lIardu' Il ' la malndj(' d 1(' prono, tit' de la cure.
" t:l ' L' l'n,~i(J1
de allll'lltioll (/e l'ùollOmio, eJl(o~-'
(la .. ce1't:lins :luleur pflur e primor uno relalioll ' lI"po~(entr(' l'{>tal Il 'al 1'[lljllil!\ (II' l'orÎllo cl l'adioJl de~
cau . ur 1 ('li, cm"ll' .1(' )'{>('[)Ilomie
t't sur 1<' or 'alu' malades, man(lIle (l'l' :tetill/de ('1 il J'hICOIl\ éniellt
j(rélVI' d ' ('lItraJe/:~
UI1 ordn' d illr('s PrJ'O/lc"I'. 1'1 dallg r u ('S danH
la pratique.
,
" 1I~ " L' utilité (\(, ( "~
1'('('hcrdH', ~1/'
1('; réa('tlOus !I(' l'uriu' J.tll
Illule\! (Iall Il' ('unlr"l(' !fU'l'lI('" IH'/'IlH'llenl Il eXCITer sur des IIJliniml
1"I;c'rtll'II1I1«'nt (-mi (' 'l'U' ~I1'
l'iJllJlorlal\('C pratil(uo qui "flparti('n Irail Il l'(\tucl(' ch, ('P' n " [ldio~
l'JIS
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Title
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Le Thermalisme
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<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Finot, Pierre-Xavier (1809-1873)
Title
A name given to the resource
Observations sur l'action thérapeutique des eaux thermales de Vichy
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Madame Veuve Lafond
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1850
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) R V 10 615.853 FIN
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Crénothérapie -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Eaux minérales -- Composition -- France -- Vichy (Allier)
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
80 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Dédicace autographe de l'auteur sur la page de titre - inscription manuscrite sur la couverture
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
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Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Observations_sur_l_action_therapeutique_294446
Relation
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Crénothérapie -- France -- Vichy (Allier) -- 19e siècle
Eaux minérales -- Composition -- France -- Vichy (Allier)