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�VICHY
REINE DES VILLES D'EAUX
V I C II Y
D'AU I RE F QIS
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\I,(;~'H:
V ICIIY SOliS I.":.:'III")[RL
par Fr':derk Lou.: ..
V IC IIY DE NOS JOURS
par Jerôme l)OU~f.T
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Ali l I SI·.MV~T
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TIlIo:HM,\L DE
VICIIY
��V IC HY D'AUTREFO IS
Déjil comllles du tcmps des HOl1lalils. les Eaux de
Vichy ne çc~si:rent
j,llllais, durant tout le 1lo~'cn-;"Lg,
d'être utilisées p:lr lel'> 1mbitants cie la cégi(;lI. Maisclks
lI'curent ~uèrc.
jusqu au ), \'\ l' sicdc. qu'ulle dlcntcle
hlc"lc. Em:orc sous Louis X I I I, {ks médecills 1l0lilhrcux
s'épuisèrent-ils inutilement;t leur cons;u.:rCI' de,., tr;utés
et
;i cn précouiscr l'us;lJ.{c :lU puhl u.::.
On ne peut cxph11llcr cc défaut de
faismt illlen'cuir UII
\"O)!tLC
qu'en
fadeur puis'>;lIIt ;', toutes les
époljucs : la 1I10de. \ïchy ne de\ 1111 unc "t;ltion :, la
mode que sous le sccolld Empire. Elle cut, en clh:t, b
malccham.:c d'attendre ju'>qu 'clI . &11 1,1 \ 1.. itC d'lIl1
souverain Et, lorsqu'ul! s'c"l quelque pCIl Où'lIllé cie
,
�l'histoire des villes thermales, on ;,a it quc nu lle d'cntrc
e lles n'acquicrt, S:U1S \'isit!.! de l'QU\I'r:un , 1':4ssichulé
des bU\'cu rs, Car 1111 1I10narque amène toujours :\\'ec lui
1:, cour snI' l'opinion cie laqne lle sc modèle l'op;uio u
en outre, attirc ulle multitude
nationale, Sa pré~nc,
de curicux, E t lorsque les caux onl SUI' $:1 11l:lbdic
ulle action heureuse, le pays entier l'apprcnd par
l'entremise de mille plum iti fs, [1 s'cllsuit, pour lesditt::s
caux, une puhliclté inespérée, Eutill presquc toujou rs Ic mOllarljllc l'II l]ucstioll lcur 1I1:ll'qllC S:I Il'\:OIl·
(k telle sorte qlll: désorInisS:l1lcc Cil les or~il1sat
mais elles puisscn t prolitel:lU l étahlissemcnt dc la
"':In té puhliquc c l IIOIl plus au rétahlis...cmcnt dl'
quc!tlllcl> santés privl~ées,
••
Car si 1,1 hOlllle orj.{anisatioll de scs eallX, c'est-;i-dire
l'agcncemell t confortable dc sel> fontaines CI haill<:,
con trihue ]lllis..';:am1llCllt au sm;çes d'unc station
the rmale, Il est néces....ail'l! allssi que son accès soit
faci lité par dcs l'Oules praticahles, que SOI! aspt:cl soit
séd ui san t Cl \[u'ellc jouisse d'nue qlllélude parfaite
dans 1111 pays p:lI:itic,
0,' Vich~'
tra\crs:! Ic.s siècles dér>oun'u de ces di\'crscs cuncbl ious de réllssitl.', Jm:hé sm' un 1ll:1I1lt:lolI
eSL"arpé , (u'ni tié, rude ct melall(:o!i{[Ue, il su hit , ;i
nlainte,; l'cprises, les trÎ;,teS!>es du pila~e,
Loui'i I l dc
Bourholl, l'lm cie "'cs scij..(nellrs, {lui le tenait en cstunc
p:l.ticuèn~,
1'011101, ;', 1.1 \érité, cl'llIt s uperhe Ch;IIc:HI
fOl'I. Il Y fOlld :1 éj..(:dcmclli lin comClll de ces mo illes
h euédictms qUI sc II'COlllHl:mdellt par le ur claire intellij..(ellcc ct lem sociahilité, I l ne pOI1\-ait [lrc\'oil' 4UC
(,
�[cs guerrcs de la I.i~\le
détruiraient SOli œU\TC, que, de
sou chflteau, ~Ilh,.;iserat
,'1 peine 1111 Iri~le
donjon cl
que le cou\-ent de!> Celestins sel":\it Irais fois ob1i14é de
se relcvcr de scs ruincs.
Ain!>i Vichy souffrit-il de l'injustice de la ~'lIerc.
1_'1
p;lUne cité. opril~c
[1.1.1" les handes dc ~L
l'amiral cie
Coli~n',
IlC !"I()I!\,lil, cc scmhle, exciter que pillé. 01,
l>i hou leversée fut-elle. clic stimu!:lit cucorc l'cmie ct
la ra~e
d'une cité voisine, Cus~el,
qui lui cÎlt "olouliers
souhaité la c\ispan lion totale. Enil'C lcs hahitants de
\' ichy ct de Cus!o,ct, c'étaient conslanlll1cnt dCl> quercle~
et dcs hallerics. Pa)' on nc sail quelle Iflc he cons'
piratiou, Cusset pan'in! lou\ d'abord :'1 l'a,-ir à S:I ritale
le pri\ilc/{c du man:hé. ll ue lU) Mlffil point de l'affanler.
Il rê\"a de la priver cie ses caux, !;On or..:uei l principa l.
Li n heau matill, [e ..; Vichys\tO
i ~, en s'évei llant, consla·
1
�t~ren
qu'i l ne demeurait de leurs belles fontaines
qu'un petit tas de pierres, ct (llH:! leurs conduites, rompues, laissaient lems précieux liquides \'ag-uer dans LI
campagnc,
Tant de calamités cmpêchèrent tonf:lemps la * \'illelte» bourbon naisc ch: prospérer. Les huveurs ne sc
souciaient guère cl'y aller sen'il' d'hotca\L~es
aux
colères des gens de Clisset. Si hien que les caux minérales, loin d'abreuvcr des chrétiens ct de les teuir Cil
santé, servaient de boisson au hétail, lequel s'en 111011il-:lit * friand ;i merveille »,
Cependant le j'lOllI'oir royal se préoccupait d'améliorer le sort de Yichy, Catherine de l\ léclicis chargea
le sieur Nkolas de Nicol,l)' de la rellsdgllcr sm la
\'aleur de ses sources thermales, Sans doute les \'ettus
curati"es des caux l'intriguaient-cl ics an même titre
que les facultés ésotériques de l'astrologie, T oute son
intervention parait d'aillents s'être hOl'1lée:1 celte Cilqu(:le , Il enl'Î III, l'Our son cOlilpte, l'eh:l!i! le CO(II'ent
des Célestins, Louis XIII, recoll1miSsallt il " kil)' cl'avoit
refusé asile aux troupes de Gaston d'OL'léa1lS en 1'6\'0Ile,
lui lit de sa poche le presel1t cie deux salles de douches.
Louis XIV daigna y autoriser ta c réation d'lIlI hospice,
Ces largesses nc procurèrent pourtant pas l'atlentiOII
de la COllr ;1 la petite l'ille. Elle sc détermina dès lol's à
soll iciter l'aide des médccins. ~ I ais ccux-ci, d'ordiuairc,
Ile l'cc01l\1llandaienl :111 puhlic que les caux proches de
lenrs domiciles ct dont, par suite, la réputation IClll'
[loll\'ail rapportel' qlletqlle pécUllc, Il sc renColt~1
né:tn1I10ins, en iC)()5, 1111 sieur Jean Banc, plus débOllnaire
'1uc ses confrères, ct qui cOl1selllil ;'1 mentionl1e!', Cil 11I1
traile géuér:.l, quelques g-uérisolls de personnages
,
�obscurs, 'l'l'cnte :l.1Inées plus tarti, en la pe l'!'OlllLe dn
médecin 1-1cllr)' de r?ochas, lin pallégyriste sc présente,
qui, habilemcnt, dédic son li\Te an cill'dinal de I ~i
cheliell, sOllrrrallt déji~
de l'arrediou qui le doit elllporter. Le ministre ne tient aucull compte du pané).::yriquc, mais, du moins, celui-cI a"enil le public (Ille
le~
caux de Vichy contiennent .. par ulle énlinellce surnaturelle, l'cncyclopédie de tous les autres lIlc:dkameuts lI-. Désormais les narratious IOtL:lI1geuses \out !'oe
multiplier. Un siellf 1. de Combe, en favcur dc Vichy,
écrit Cil \'ers ct développe Cil pro!.c dix-huit lois ou
nlall:il1les «.tIlssi nécessaires pour la conduite des malades que la misou esl néccsliairc à ,'hoIl1111c 11-. El
\oici \IU'IIII autl'c lIlédedn sc don Ile Clilln la tflc he de
tracer, I.:Ollln\(! on dit :'t cette ép()l]ue, le \'crit;thle
')
�.. portl";,it ,. de \Ichy. L'(lpu!>culc p;u;til ,', :\ Inulin ...
CI n'a, Cil consétluence, lP,'une 1l:.i~e
chance cI'clre
lu ,', Paris.
de Claude ;\I;u'{'schal,
Quoi qu'il en soit, le tr.I\~,i1
complété postérieurement par ccux d'Antoine Jolly cl
d e Claude Fouct,offre \'alt~c
de 1I0llS pré~eJl
tllI
aspect génl~d
dt: la station au dix-septième siècle. Ccl
aspccl6t singulièrement enchanteur. Les chronillucur!>
Ile tarisscnt pas slir la magnilÎcc11ce ct la riches...e dll
p:IY:;. L'air, disen t-il ... , y cst d'ulle cX!.lui ...e pureté. Ut:
tous cotés les \c~ét;ions
et les cullllres colorcilt b
terre accidentée. Au IOllg de l'Allier s'étend 1111 cours
immensC, o ll1bmgé d'ad" cs éuofmcs, 01'1 les carrosses.
... ct le.. che\':llIx pCII\-ellt évoluel' ,\ l·ai ...c, l'our
le ... c h ai~e
les prOlln'llel11"; qui désirenl IIne intimité pilis gr.ludt·,
ou encure les gr;'lces de LI n"III1'c, le l'ours du
cr; Chis..'«)n .. , rui ... seici SI11
ICllllt:1 "'intléchi ... ~elt
de
,"cneillcl''''CS S:lulaie!>, méll;lge lIaint~
c:.hinel'" odo"lIl ls oilla c halcm' clil jOllr ne pénètre point.
En allClln autre licli de la te rre 1;1 \-ie n'esi plu!> p;,ipOlit a\oir,
",ihlc ct moin ... ch ... pel1dicusc. l.cs il\c1~ènes,
d urant des ..,ècle.. , suhi le joug des /.:uerrie,"'\. 'te sont
composé cie", tuncs raisol'I\;tllies cl Il]lli nl lstcs, Il ...
sollgellt da\-,l1ltage;" pbire ail \ i ... itcu r qu';'t le voler. f\s!>emhlé.. ailtolll' du :\loutil'I, leul' l·/.:Ii..c paroi,... ialc.
ay;\1It Cil ahQudalU,:e Ic \'in, le fruit. le /.:ilm:r, le poi",;;on,
iL", SOllt pieux ct sod;lhles, d ésircux d'élre plutôt les
;Irti ..an ... clc la ...alllé p uhlique ll"t' tes artÎs;ms de leur
fllrlll ilc.
1hl,,,, leur \ ille 'I"' e ... t 'lIall,ctII'ell"ell'cllt mal h;-It ic ct
1l1l1l1'opre ... sat isfaire etc,; t11abdes cxi~;\1t
... , 1111 l'OU\ ent
dc l'apltl'iIlS ... \· .. t ill.,I;lllë, coi cl clollx. -.o'1S une \0I-1Ic
,.
�de tilleuls et de syc.:omol'e'i où, \:hallllC annél.', les
moiucs paunes de cct ordre \icnlll:nt, par troupes nombreuses, abriter leurs IrislCSj;cs physiql1es. Plus loin,
h;L!i sur LILL L'OC, aIL has duquel coule l'Allier, s'érige le
cOlL\'cnt dcs Célestins, Le premier est un peu \LUC
llIai'iOn de charité, l..e second cst unc maniërc d'ahba"e
de Thélèmc, moins la sen<:nalLié, L(..'S bénédictin!; qui
l'h abitent. héncticienl de spleLcid~
horizon!; ct cie
L'ichcs rCn!IUIS, Leurs jardins, plaulc'i d'arhres gigantesque." Cl 10urtILS. éJ.!ayé<: de parterrcs cn hroderies,
s'arrêten t ,ILL hord d'une terrasse d'QI"! l'on décOtl \'rc la
plainc de LI L Ullagnc ct. da us l'extrême éloiJ.!nement.
la ligue ,'ioleltc des mouls du Forest. Ils \lU,rt:nt \'0loatiers aux promeneurs ces jar<lll1s OtL lits human iste!>
relrou\'cnt le so\l\enir perdu des Il cspérides. Ils sOnt
discrts ct S<L\ants. Ils possèdent, parmi Ics mCL'\'t:illes
de ICUL' maison, la hibliothèque la plus ric he de la pro'
vince. Ils S;l\eLlt, par l'<LgréLlLcnt de la çOLl\'er:-;ation,
adoucir ,1. Icur" hûtc:-; momentanés la mélancolie du
séjour et Ii..os anres cie la <loulcur,
A\ec les capm:ins, ibcxploitenl cleux de>isix fontaines
où les mal<Ldes ,ieullcut hoire. On C!'it dans l'impossihilité absoluc dc dire quellc elil cxactelilent la situation
cle... quatrc autL'es, E11es sont c1issémil1éçs (bns la ville
ct hors d'elle. Ellcs semhlcut, clu moins \-c,... 1642, sol·
liciter IILlC dicl11C!e rare.
Il ~'a
hcurelLselLlcnl .. ;·I!a ponée d"lLIe LIlotLSlltLetacie
de la \'ille », dcux sources çhallde" un peu micux aelL;!'
l.LLldées. Elle!> sout !>ituées :'1 Lille cCLtaLllc clistallcc l'ulle
clt: l'a ulre c l joill!es p.u' IIIL h:Lt imcut :Lgalerie, coustru it
par l'ordre de lALlIS X III . Aux clcux cx trémités de la
galerie. deux d',LLUh\cs carrces, L1LLLLlies cle h;Lignolres,
"
�l'I(,!I"lllcttent aux J.{t'II'" ai.,és dt, -..lIhi, la tloudw ou tic
prcl1c!rc des h:lins, L'cau, après ;I\oil" tUlIlH.:cté l'é)'l.
dCI me de,," sci,l!'ncursct des d,llIIc" fortuné s, sc dc\'cl':ie,
par 1111 t.:ollduit ~oulcr
rain,
dans UIIC pisciuè Cil plcill ;Iir
Oll Ic... pall\"rt's,:\ leur tour, pcU\cn t illcur ~ré
sc pIOIl).:CI',
L'cnclro it oit !>'ctè\"i.: Ic IÜlulle nl l'oya l est sans heauté
naturel le, s;lhtoll ncux, incu lte, ;i pcille, de-ô, dt·,l.i.
pal~Ié
dc ljuelqu es 1II,IisOllS ou {les hOltjq1ier
~ tiCl1'
ncnt C cln'cHe s, tentt'S ct anlrcs d'ose!> nét.:cssaircs
ponr hai)!'l1el' CI conlett ..'r le __ lI1abcle .. ,. .
•
Il e'>\ hieu inutile dc -..péd tier tpl'au dire des ancien ...
médcc.: ius, l'cau lIIir;lculcU!;c de Vichy J.{uéril lc ... m;Utx
p,u' mvriad c.... princip alemcn t ccux qui .,iègenl dam; le
\CUlre, le foie, le rcin, la \'essie, De méllle qu'clic c dé·
charge lc san/.! mé lancolique de 1;\ ratc .. , clic délivre
des palpita tions de cœur ct, plus cftÎc:u,:C Cncore, ch.,·
Sil)\! I:t paralys ic. C'est une panacé e, Po ur
COli ter
a\'cc quelqu c apparc llcc d'éloqu ence quell es cllres
clic opéra , .1 faut délihér émen t cnlrcl' dans lc do·
maine du lIIeneillCllX, Nous 1I0US Cil g.u-derolls,
Di'ions cepend ant qu'un sieul' Carnie r, trcsorie r de
F'r;lIlcc Cil la gêlll:ra ltlé cie "Ioulin s, apl'ès avoir ~ot'é
:" tout cs les caux dll 1'0Y,lIIlIIe, Ile 11'011\'01 de \érÎtah lc
'iOula~cent
;'1 scs douleu rs llll'(,'n dé~lIstau
celles
de Vichy. Il fut si satisfait , IIOI :III1I11CI1I dcs sources
1I0tll1l1ée .. le'i Pet ils BOlllelli carrés, qll'il le ~ lit, :i ses
dépCIIS, cuciOle dans la picITe pOUl' le .. 11I't:scl"\'cr des
~O li1r
cs,
Db loni, cc... fOllt;t iucs '> 'appelè rcnt fontain es
(ial'llil:rcs. ihcc le temps, lc SOIl\C\1 II' de cc hienfai t '>c
perdit et ]'ililelldOlIlI de "ic hy, Fr;mçoi ... Chame l,
�pade l'Il 1734 des fontaic~
~ 1(."nnics ,.. construitcs,
dit·il, p.lr Uil médecin.
\'crs le milieu du (lIx.scptième siède. \;t ~ Iati on tILl'r·
nlale ellt parnli sa chabndisc ~urto
des ~ormands
que
ForJ,!"es n'a\;lit point guéris. Ce sont, pour la plupart, des
houl'geois 011 des religieux sans relief. Le premier peL"
~onaf.!e
illustre que rOll rellcOlltre :i \'11.:11)', c'esi
Esprit Fléchie.', rI1IUI" évêque de X Î11Ies. Il Il 'cst, en 1665,
qu'ul! jeunc ahhé féru de po\:sie ct (pli s'inquiète fort
peu des devoirs que lui impose -':1 mhe, Il Ile dent pao;
en la cité hourbollllaise pOlir \' lluérir (ks soins, mais
~il1p
leLnc1t
pour s'\' distr'liLe. Il a "lIi\'i, com ille préccptcm de SOLI IiI ", ~[
de CtLLlll,II'!III, maître des rclluêtcs llui, dmanl les grand~
jour... d'Al\e~nc,
IIcnt
les sceaux et représente le pom·oi., royal. De temps :1
' .\
�autre, fatl,l.!ut! d'clltcudre les rudes mag:istl":lIs de
Lo uis X IV prouOllf.;cr san s répit des condam natio ns;i
mort, il fait tlue fugue pOlir sc raÎraichir l'cspl'it. Il
apprécie fort les com paguies 1Il0lldailles et médiocrement celle des c;tpllcins dont il raille lcs hadlCs
gigantesques,
,\ Jleine arrin: à \"idl)', il s'ext:hie sur la heauté dn
pa)'s, Un tcl c uthousiaslllè êtonne chez un hOlll lllt: dll
dix-scptiêllle siêclc,On sait, en e Uel, que, scion certains,
t'admiration de la natu re fut inconnue aux Français
de la période c b sskille, Il est \'l'ai, trl::; rapidelllcllt
Flêc hit:l' ahandolllle la contemplation de 1,. dlle pour
cclle dcs hahitants, Ayant examiné les sources, il constate qu':tulolll' d'clics on mênc ulle exisience fo rt cnd:1 hic, L c~ Im\'clll's, en cff ct, s'abordcnt \'olntic
r ~ sans
prêsen tation pl'êa· a bic et \oIOllticl's sc lielll cl 'amitiê, I~ :I
\'Cl'Iu dc cc prill...:ipe, not re ahbê e ntre prend aussitôt
Ull COI1Hllt:n;c de cOll\crs;ltion avec difîérculcs dames,
Flêchi cl' ne s'attarde malhetll'cUSclllcllt p,tS ;'1 \ïc hy,
Ccla t:st l'C,l.!rCllaulc, Il IIOUS eill laissê tlllC peintul'c
vivante de la sociétê tl'Ii y séjoL1\'1lait en I66S' Mais les
ohlig:ations de sa ...:hal'!{e le rappellcnt à Clerlllont till'il
regagne pe u après,
Fléchie.' parti , dix ans passcnt san:> tplC 1'on appl't:nl1C l'iell de pal'ticlllit:1' Slll' Vic hy" Au priutelllps dc
1675. Ult ~1.
{Il' Ba~ile
reçoit un tcl hic Il dt:s caux
qu'il ordOllllc ;', son médecin d'écrirc lIlIC dc!:>cription
detailléc de la slation thermale, Cette dC'icl'Îption est
aussitôt imprimee cl 1:1 1II,.:êc dans le l11ondc, Sans doutc,
~lI1
c de Sé\"i).!né Cil prcnd-cllc COlai>.~
n ce,
Ellc ht
il pcu pres tau,> le'> f)1l\ r:l).!cs lIom'caux, Ct:lIX tlui COIIt'CIlLént lcs c.IIlX Il1ê~te
... doi\"clIl p;uticultêrcllh.'111
�l'il1léreS!ier :i cc lIloment. Elle est, en effet, alleinle
d'nn rhumalisme qu'clic endure impatiemment. s., 11ê·
tulallce, son goill du mancie, la l1éces~i
pour clic
\'itale d'écrire :'1 sa 111le ct :\ mille correspondants ne
s'acCOlllmodent pas de J'immobilisation forcée ail sc
tro u\ent ses épaules, ses hras, ses mains ct ses jamlx.os.
Elle souIT re, en outre, de .. continuelles petites sueurs .. ,
Elle sc sent de\'cnir peu :i peu une sOl'le d 'éponJ.!.e ill capahle d'cs primer elle-même l'cau c10ut elle est imhibée ou encorc Ull lIIi1récaij'e que le soleil Ile parvient
pas à assécher. SOli médecin, Charles de J'Olllle, lui
conseille les hainsde Bourbon-l'Archamhault. ;'I.lais clic
ne l'écoute gucre. Cc vieil ol'Î~ina
cnverrait 101ile la
terre à Bourbon donl il a fait la réputation et dont il
lire des hénélices insolents, Vichy ,'allire. On lui en dit
c haque jour « mille hiens •. C'e~t
UII cr: pays délicieux »,
Elle e'>père aussi qlle 'la tille l'y viendra )'ejoilldl'e,
Ajll'cS ;1\'Oir, durant 1111 moi", hésité cl Icrgi\·e ....é,
clIc sc décide culin :i partu', le Il II\;U 1676, cr: :i b
pointe dll jour ».
Le lllildi d~ mai, elle allcint \'ich\. Elle y fail 1I11C
en trée sens;ltiollllcllc, cal' cie IIOlllhrell>.Cs personne,.,
attend;lIent Sil \t=IIlIC cl Illl (lr-:ani~cut
1111 cortè1-:c. Ccs
personlles \onl coustitucr son Ilillicu, Il y a I ~elé
Arlllôllld, deuxième !ils cie ~lc
cie l..a Fayette, adale,>l:CIII cloux cl teuclrc ;111 \i~'1-:e
de lieur, les ;lhlli..,.,
D(u~lt
et B;l\Md, l")Cr~uaKe
peu l:onllUS donl le
seeund po-.sèdc, aus c n\"Îron,> de Vichy, Il' dOIll;lillc
fa~tlcus
de l':IIIJ.!.I:II', Ilcmi de GuéuéWllld, marquis
dc Pbney, t:.\SIl;lrd de ~ I Olori,
llIarlluis de ~ail
·
Il erclIl, Kou\erm.'m dl' FOIlI;linchklll, l;,I~pJrd
J;U1ill
dc Ca ... IIIlt.', lII,IH\IlIS ch: ~ l oI1JCl,
cl clltiU, parllli Ics
';
�femmcs. la l1arqui
~e
de $aÎnt- l-h:reL1l . b dudll::s!>c dc
Bri
<;~"lc,
:'l Ime de Longllc\";t1, Ch:lIlOlllcsse.
~'IlC
dc Scdgné s'intéressc 10llt d'ahord f011 pCII;i,
SOIl entouragc, Elle sc loge, au bord de l'Alli er, en unc
petitc l1laiS01l cl01l! 011 peut cncore \"oir la ..:h;mnalltc
apparcnce, panni les arbrcs et les lieurs. Ellc cn hahite ,,.-incipalel1lcnt la chambre cl
cahine! \-oûtés.
ElIc cst cn exta ...e dc \,:tut lc pays. ~e sachant cOllllllCIII
Cil traduire la splendeur, elle ne lui trOllvc de compa·
rahles que le . . pan;ages hucoliques de l'A sll"à-. A 10llt
instant, c lic s'attend ;'1 \'oir sur les ri\'cs dc l'Alllcr, qui
lui rappellent iminciblcnlenl le Li,Ll"uOll, :l]lparailre Ics
hergers cnruhannés (\'llonOIC d 'L'rfé.
Sc !>Cntan t encore trop "'" poule l1louillt:c.. pour
com1l1encer, dès le premier jour, le traitcmcnt, clic sc
repose. E lle s' infonnc aussi des distractions ~ lC
ménage l'existence de \ ï..:h\- olt Qualld on ne boit poinl,
écrit-eUe;\!>;1 tille, 011 s'cnnuie. _ Elic ex;_gCrc. 5._ C01l1pagllic ne dcmande pas: micux quc de 1.. di\cllir, Elle
lui montrc "'" les plus hcaux endroi ts du monde ... pOIII'
Conl1l1eIH':Cr. Elle sC réunit chcl clIc. Ou joue, ou
causc. Un llIes . . "J:er «crotté ... apporte les \cUres ((lU
reJ:orgent de 1l01l\'cllcs de la {.:ue .... c e t du monde. L e..
~cns
du pays la comhlent de pn':scl1t~.
1\1 me de Sé\igné
110US do n ne d'aill cul"!; l'emploi de sa jouméc aussitôt
qu'elle a entrepris la curc:
"'" J'ai donc pris les caux cc m;_(in , écrit-clic. t\h !
q uelle!> sonl méchantcs... On va il six hcurc..,:'t la fontainc: toul le 1lIo nde s'y trou"e, on hoil et on fait tille
forl \ilaine mine ; car, imaginel-\"ous qu'elles son t
houillantes el d'un goih de ~a lp êt l 'c fort désagréable.
On tournc, on \._, 011 \lenl , On sc promène, 011 enlend
le
,l,
�1. \ ~IASO
UE L\ M \IIQUISP. ilE St\'IG~
b mes~.
011 rend !c" caux, OH parle colltidel1\lIleul
de la manière doni on les rend , il n'cst <Iucstion que
de cela jusqu'à midi. Enfin on dîne; aplès diner on \~I
chez quelqu'un: c'était aujourd'hui chcz moi. Mme dc
Bris!>ac a joué il l'hombre a"ce Siainl-llerel11 cl Plancy;
le chanoine (Mme de Lonl-lue\'all ct moi nous lisions
l'A,.if,sle ... A c inq heures, o n \a sc promener dans
des pays délicieux; à sept heures, on soupe légèrement. 011 sc couche ,i dix. jelllc suisassC7. bien trouvée
de mes caux; j'en :'li bu douze verres; clics m'ont un
peu PIU14éc; c'c:--t toul cc que je désire .•
Bientôt la marquise li'habitue ,'1 la monotonie de ces
jOl\l"uées. Sans qu'clic Ics souhaite d'aillcurs, leli récréations lui \ ieunent incontinent. 'l'cl jour. clle as;;i!-tte :l.UX
spectacles publics que Mme de Brissac donne dans S;I
'7
,
�I.:h:lIllbre : '" ]\Ime de Brissac :I\'oit aujourd'hui la 1.:0·
lique; elle était au lit, belle el coiffée :\ coiffer tout Je
monde, Je voudrais que vous clissiez \ ' U ce qu'elle
{aisoit de ses d ou leu~
, ct l'usage qu'elle bisoit de ses
yeux, et cles cris, ct cI!!s bras, et des mains qui traÎIloient SUI" les cou\'ertures, et les situations, ct la com·
passion qu'ellc vouloit qu'on ci_1 : cha marrée de tendresse ct d'admiration, j'admirai cette pièce, et je la
trom'ai si belle que Illon attention:i c h ~1 paroître un
saisissement dont je crois qu'on me s:ml'a bon gré,
et songez que c'était pour l'abbé J3;lyard, Saint·
Ilerem, ~Iontjeu
ct Pbncy que b scène étoit Ollverte, ..
l 'Il peu plus tard, l\lme de Brissac ferasuccédcf.t la
.. pièce admirable de la colique. celle d'une c con\a·
\'alescence pleine de I:mgl1clII' •. Un peu plus tard
cncore die fCl~1
c H:uuhcr _ un céleslm en l 'Clh~s,I1t
tout crilllleut, puis 1':lbhé Bayard ~Iui,
un peu illlprudellllllent, lui offrira l ' h o~ pitalé
de Langl:u·. Et lors.
que celle enragée c()(luette!'.Cra 1l:lrtie, d'autres folles
de Sê\'igné : ~ I me
de
sun-iendront pour amuser ~Imc
la Ihrrois c hredouil~It
d'une apoplt.:xic ... laide ...
hahillée de hel air, :t\ec de petits hOllllcls :i douhle
!',"arilloll », désespérée d'a\"Oir été jetée à 1;\ porte, apres
lui avoir donné tout son bien, par UI1 jcunc mari l:POUSC
;Iprès vingl-dcux ans de "euvagc; Mme (le Péquign\" ,
<htc la Syhille CUllléc, qui cherche .. :'t se gucrir de
soix:lIIte-!.cizc ans dout clic e~t
fort iuconunodce _,
Cependant ecs fréuctiques ne sl frJl ~liet
pas :t éh~I'
dir la marquise si clic Ile recevait du pays IIne délec,
tatiOll parfaite, Elle continue :'t se cloire en l'Ici Ile
A s/rù, L'abhé Bnyard est de\'cnu pour clic c le druide
Ad:tnJ;ls JO. ,\\1 bord de \',.\lIi(;1' ou du .. Chisson., clic
�entend l'onde murmure!" on ne ~Iit
quelle pastora le
sUr:1nnéc et dolente , «I..;I beauté dèS p!"omcllades,
écrit-clic, est au-dcs.... us de ee que Je puis \·ou ... dire:
cela sculmc redonl~i
la s;lIIlc, ... El voici que, dans
les prés ct ks.,: jolis hocage s!t, brusqu èlllèntl ui "pparais-.cllt '" les restes des l'lCQ,::crs cl des bergère s du
Liguol!!t, Ct: sout des gars cl des tilles au\erg nah,
revétus de dC)o(U1 ..cll1cnb cl qui, ;tUX sons de ... Hùles,
des violons ct des tambou rs de basque , dansen t la
hourrée , « La hourrée , expliqu e ~lIne
do Sé\ignê , c'est
la pins ~ufprenat
chose du lIlollde : des pays;lUs,
des paysolllllCs, une oreille plus juste que \"oU'>. une
légcrct é, une dispositioll .. , culin j'en suis folle ... Il .\
rl\·oit un J.;!nl1ld garçon déguisé Cil (elllme qui 1IIe
di\cl'lit (Ol't, COlI" SO'l jupe était loujemrs en l'air, cl 1'011
\o)"oit dessou s cie fort helles pmhcs ....
")
�El, en Qutte des bourrées, ~Ime
de Sévigné se cam·
plaît a voit la «dégognade. , Fléchier appelle cette
danse la 4[ goignade. et la décrit. Elle ajoute, dit-il,
sur le fond dc gaieté de la bourrée, une «broderie
d'impudcncc *, Le peuple en Cst fétu et les excommunications des é,'êques ne parviennent pas .l en arrê'ter
la rcdoutable immodestie,
Ces sa,'oureux délassements u'empêchent d'ailleur!l
nullement la marquise de sui ne ;l.\'CC rig:ueur son traitement, Elle boit sans grimace!' el chaque jour elle sc
demande: « Hcnds-je hien mes callx? la qualité. la
lluantilé. 10llt ,'a-t-il bien? On m'assure que ce son t des
men'cilles. cl je le crois, et je le sellS. :t
Bientôt, :1 la hem'erie, clic ajoule la douche. C'est
la dure éptell\'c du traitellH:nt ' <Ii J'ai COll1 l11cncê
aujourd'hui la douche: c'est tille assez bOllne répétition du pur~at
Qire,
Ou est 10llte nue dan s 1111 petit lieu
sous ler!'e, où rOll trouve un tuyau de cette cau chaude
qu'ulle femm e "OLIS fait aller ail "ous \'oule7., Cet êtat,
où l'on conscn'e :i peine une feuille de tiguiel' pOlir
tout hahillemcnt, c'cst ulle chose assez humiliante.
J'avais voulll mes deux felllllles de c hamhre pour voir
encore quelqll'un de connaissance, Derriere le ridcan
se met quelqu'un qui \'ous soutient le courage pcnc\;mt
une demi-heure. ,.
Pour la marquise. l'homme c harge de soutenir sou
o,;Ont-:lge cst Ull exquis II1cdccin que lui a envoyé son
:unie Î\lme de Koailles, Il est plcin d'éloquence ct
d 'honnêtetê. Taudi s qu'clic souffl·c horl'iblCll1cllt sous
la gerbe d'cau houillante qui IXlI'COlll't son COq lS, il
lui : Idl'e
s~e
les propos capables d'cx:dlcl' sOn é ncrgie.
Ensuite, alors que transportée clans le lit, ... kt tête ct
�.ol-Jt~:
HE 1_'IIOi'IT.\!.
le corps 10ut en ilIOU\Clilenl, le~
esprits en C;lI1p~\e,
des battements partout ..., elle ~ue
au point cie cruire
qu'clic rClld taule l'eau ;Ih~rée
dl~nt
les Cil\{ILl;lnte
allnées de son eXistence, l'exquis médecin lui fait LI
lecture, l'entlelient cie Sol fille, cli'icute avec elle la
philosophic de Descartes, href lui trallsfonne Cil
heures charl;te~
ces heures de «sllcl'ie 10,
Cr:-,ec ;\ l'C COlJa~nI
intelligent et disert, clic pal'\-ienl ,'\ suhir SI eomageusellIent la douche qu'ou la
I;onliidcre comme .. le prodiJ.{c de \'11:11\ 10, Ses rhumali.,mt.'S \-onl I11I1':U:<, sans être toul.i f;lIt guéris.l\lme de
Grignan pourr:l encon.: l'apl'lCler sa« bellissimil lTladrc 10.
Elle sc dispose hicntôt à quitter ce coin adorable de
Fr:lI1ce. Elle nlisislc :1 une deruièl'e hOufrce, Et, le
samedi 13 juin. elle l'l'prend son l'arrOS)jI', Elic s'arrête
\111 instant, ,i l"':Hlf!IaI', che7 l'abbé B,lprd, ;'Ullllir:lII!
"
�la superbe dbposition de cette proprieté oll les caux
ne subissent paS,comme à Versai lles, les« dolenccsdc
l'art ,. . Le 28 juin, elle a regaJ.:"né Paris .... Présentement, écrit-clic a sa tille, les caux ct la douche m'ont
si bien savonnée que je crois n'avoir plus ricl! dans le
corps el \'ous pou\'e;o; dire comme ù la comédie : ~ I a
mère n'cst point impure . ..
Sur tous les modes elle célèhre Vichy ct même le
vante )'1 Mille de ;\[outespall. Elle n'est cependant pas
délinée de son rhumatisme. E lle voudrait éviter de
retourner il la station thermale, Parmi les médecins
l]u'elle consulte. l'un, \'bon, l'ellg:lgc il faire UIIC nouvelle saison. l'aut re, de l'Orme, la conjure de s'cn
gardet', lm troisième, BOltnlclol. lui allirme q u'clic est
slu'e d'y 1Ilourir, Si hieu {[lit:, dan .. l'iucertitude, clic usc
de remèdes empiriques, trempant ses mains SOtlf( rantes
dans le ... marc cie \'endange l',
A la lin,en aoitt 1677,elle sc détertn inc ,\ retourner ;'\
Vichy. Elle nOlis donne tres peu de détails sur cc 11011"cau séjour. Elle sc haigne «:i la Sénèque. cl ... sue
fort gracieusement •. Elle a, pour compagnons, le
d le\alÎer de Gri~Il:1
~ltr
k-qllcl clIc \cille, et trois
HHt1!ueb : Jussac, T crme~,
FI:II11;u'ell .. ) ;mxqucls les
l>cnOIll Illéc
pamphlet .. du temps attrihuent LIlle sin~lLèr(:
de déhauchc. 1 ~ l e demeure d'ailleurs il peille quelqucfi
jours dan!> l:t cite bourhonnaise d'oil elle rempart<:
encore une fois ses dml11atisme". Néanmoins) elle lui
garde un SOll,>cnir toujoltl's attcncki. A BOUl'bol1, ou clic
sercnd d:II1SlasUitC, elle continue:1boire l'cau de Vichy.
~ I me
de Sé\'Ïgllé lI'occupe pas,:i la COtir, ulle situation suffisamlllent importante pour que son éloge des
« caux s:dutai t>cs de Vichy» sene la station thennalc,
�Celle·ci ne trouve guère, après ~1I
départ~
un plu ..
).!rand crédit auprès du public. Quclqucs étrangers
cc pcudallt, ct surtout des An).!lais, la fréquentent. En
111:11 1678, d'après le .lItre,,"" g,II""I, di\erses personnes
~luÎ
laÎsscut des traces de lenrs ;ll.:llon .. dans les mé·
1I\ 0i n. :~
s'y rencontrent , le chevalier de Lorraine, le
l1Ianplis de ScÎ~lIay,
secrélaire d'l::tat, le duc ct la
ùuchcsse de Bouilloll, la cOlllles.'>C cie S;lint.Aignan cl
la marquise de Dangeau. En '7°.1, C harles d'Aubi~:
...nt':,
rrère de ~ I mc
ùe Maintenon, y me ml. C'est un assel
tl'isle sile. On a dù, pOlir é\'iter lies \elllllieuX cOllllllé·
toI~es,
lui donner, comme ~al"(e
du corps, « un plat
prêtre de Saint·Sulpice .. qui le surveille ."t toule heure
clu jour el l'exile du lIIonde. On fait le si lence aUlour
de cette mort que Louis XI V s'an 'lIlJ.!c ]'!Onr n'éhruiter
pOUlI.
'l
�Par lettres patentes, le rOI avait UnI.\ la charge de son
premier médecin la surintendance de, eaux minérales
de France, Cela était urgent , c: u ~ dans toul 1' 1:;1011, des
p:u'liculiers cxcl'çaicnl un commerce d'caux soi-disau t
minérales qui guérissaicnt en les tuant les impl'udenls
qui en fais:tient us:\ge, i\lais peu.i peu les prescl'iptlollfi
royales tombaient en désuétude et il fallait les renou\c1er, les mêmes abus sc repodui~l\t
périodiquement.
Aussi, en ' 70<), Louis XIV prolu~a-I.i
une ordonnance explicite. D'alwès cette 0 1donn;lIIcc, Fagon.
premier médecin, fut forcé de nommer, pour chaquc
stalion thermale, un intendant des caux ct le pcrsonl1l:1
chargé du service des fontaincs et des bains.
En 1734, le sieur François Chomel e>:it l'intendant des
e:tux de Vichy. C'est un homme soucieux de son dC\'oir,
I.clé, et qui souhOiitc la prospérité de la cité. I l a laifisé
UII T,.mfé dont I:t lecture permet de sc rendre comple
que la st:I\Îon a subi des tr;m,forll1aliOlls impoJ"!autes.
Des chemins ont rendu les sources pmtic:IiJles aux vé·
hicules. On a btlti partout des auber~>:i
ct des maisolls
garnies dc meuhles commodes ct de lits moelleux. Les
vi\'res son lahondants, \';u'iés, sm:culen ls. Chomel \"anll'
les crus du pays donl il donne, pour k s friallds, la
li'-\tc. Illollc, au surplus, commc supél'iclll'i..', l'excellence
du \'eau \icl~
·so
i s.
Toutes les fontaines sont d(osorm;li!; !>urlllonlécs de
con,>lructions élégautcs ù colonnes de plcrre ct l'ulle
d'elles. dé!.:ou\·crtc par l'mlt,·ndant. la fontainc Chomc\
ou du Petit HOIII'hon, coule dalt!> le 1I1;II"11re. Ou a, cn
outrc, po ur la commodité dcs buvcurs, élc\·é autour
d'clics des ,l!alcrics où ils se prOlllcnent el s'asscoicn l.
;i l'ahri des inlcmpêric-;. Les libér;llité.. de Lolli ... XV
��ont facilité l'édHication d'ul! h:Îtimcnt ou !oc trouvcn t
des étuvcs. Les gens soumis à 1:1 douche ont à leur
disposition des servite urs qui les portent , en chaises,
jUS<lu'à leurs domici les ou ils Ir.mspi rent ;i leur ai~e"
Il est prob:1hle cepend ant que tout, :\ \'kh)', n'est
pas si admira ble que le dcclare Chome l, puisque , sous
l'intend ance du sieur Chapus , SO li success eur, le pre ,
mier médecin dul"Oy. ;\1. Chicoylleau, ré<lige un rêglc.
ment spécial emcnt pour cette station :
« 1..:1. liberté, dit.il, que tout le moncle a l'Ile jus,
qu'ici de puiscl' indirfér emmen t (dans l'e:\u des fon·
tain es), les plus riches camille les plus pauvl'(~S,
dont 1,1
pluspar t sont extrêm ement dégoill ants par la misère
et taules sortes de lIa;dic
~, les uns dans des \'aü;SC;l.ux
de \ erre, Ics ault'cs dans de la icrre et du huis, cause
par ];'1 ulle répugn ancc ql1l rait que plusicu rs s'en
retourn ent sans hoirc, •
Il exige que Ic per:ionncl, selon un tarir lixé :t \mgt
sols par jour et pal' persolluc pour lcs haigneu rs ct
douche urs, :i six ~ls
pour les bu\'etie rs, scn"e tout lc
monde ct empêc he « qu'on ne jctte clcs ordure s cI,lIIs
Ics fontaincs, COIllIllC cela arri\'c asscz SOIl\'CIi I II. En
out re, l'intend;lIIt devra prendr e Ic 1II01l0poie cie la
médeci ne ct, de celle sorte, chasser d'ignar es ch.u"·
latans (lui '>C substitu en t à lui,
Cct éncl'j.!:iquc rè~lecnt
vaut-il:'t \ïch~
Ull accrois ·
scment de clicnte lc? Point. D'ailleurs, il tombe
hientôt , comme les autrcs, en désuêtu dc, En 1785,
l\1 mes Adêlaid e ct Vic toire de ,,'r:lllee, tille'" de
Louis XV, venues cn 1;& l'ille hourho nnaise, constat e lit
de leurs yeux que J'onlre Il'\" rCj.!:ne J,(ucre lion plu'l
que la propl'e té, l 'ne des men"cilles de la \' ille, le
�COU\'cnt des Célestius, a été détruit par leur pCI C
( 1774) qui, d it·on, liallS en être cert:lÎn, lUI rcpro..:hait
d':I\oir, exerçan t un ancien pridlèJ!c, dOline :Isile :'1 lUI
crimincl. A\'ec cc COII\ent s'en sOut allés l'intclligcm:e.
le sourire, l'amour dcs doctes causcries ct ~lIasi
toute la
poesic de la cite. )Iesdamcs \-culent-elles l'éparcr cette
II1jlhtic.:e? Sollt-clks tom:hees de ,-air parquC:'S Cil de
1111 na hies auherges ou sc plongeant pêle.mêle en des
hains Cî.lsseux taut de malades pitoyables? Sont-elles
inflllel\Cét..'S par les eapm.:i llS qui les logellt 011 par la
ma!:uiticcnce d'lm pays digne d'une meillcure fortuue?
Mai,>, rC'·Cllllei' ,'1 Paris, elles recrutent des fomh ct,
Slll' les plans de l'architcctc Janson, fontlütirla galcrie
nord de l'établissement, J.:alcrie qUI devait subsister
jusqu';'1 la lin du xr~
siècle cl Otl furent abritées les
fon ta ines dc i\ lcsda1l1Cs ct de la Gî.lndc Grille.
Désorm:\is Je sort de Vieh" s'améliore. :\apol('011 1",
�en .Ru , lui :l1ll'1b\l(·. P;11 décr(',. Il" parc qui l'c=mbclht
;Iujolll'cl'hui. En IS.O, la duche!\c;e d'Angoulême. :tprès
ulle cure S;Jti~fane.
termine la construction de J'êta·
hli!>SCll1ent thcnnal commen cé p:tr ~ I csda
lic
s.
En
IRH, fortune inc;piri:e.la station. qui n';l\ail guère i:lé
chan_~
'-lue pal' Chapelain, troun! son poète héroï·
comique, Cclui·ci sc nomme ~ I asin,
ct il est natif de
Beaune. Il se soigne à Vichy ;\ l'époque où ;\1. Prunelle
et ;\ 1. Petit, inspectcur ct sous·iuspcctcm des l'aux,
eng:tg:enl un comh'lI de plullle ","r ce sujet troublant:
Les stlUrces guérissent-clics ou IIC guerissent-t'lIes pa"
la goutte? Dêlihérélllcut ;\1a5sil1, de Beaune, Illet en
scène les dcux polémistes. Il conn:tit ses cJ:t!;,.siqllcs ct
surtout X iool;l" Boi leau· Despréaux. /.fI !'ichwlllr, qu'i l
échafaudc sur le modèle du LI/lril/, est un :lJ.:réahlc
pasliche, On y \'oit M. Prullelle, de même que le
trésorier de la Sailltc-Chapclk', conslllier hUllcsljuemcnt 1;1 sihylle ct InTer à :\1. Pctlt qu'escortent scs
).:oulleux, ulle hal;ulle Cil 'OIiS poiuts sClllhbhle .i cel h:
donl la bouliqul' du lihraire Barbin ful le Ihé;"lll'c.
Ce poëll1e correspond aux temps héroïques cie
Vichy. ou du moins jes aIHlClnCl·. I-:n IR5J, 1'1::1;1{ concède l'cxploitalioll de son domaine ,i la Comp;l~Iit'
Fermière actuelle. Ccllc--r.:i s'imposc dc lourds Mcrilices pour arnéliOI'el' les services halné;lil'c5 c1e\'cll"'"
r.lpiclemenl insuni";lIlts ct constrUit 1111 Clsino,
Bientôt j'empereur :-,';I])()léol1 III \"Cuait f;lII'e ;',
\·ir.: hy deo; ~éjol
répétés,;1\1 COIUS desquds il S'OCCUpii
d'emhelllr ];1 \1l1e, traçant des routes el r.:ré,tIll ks tlouvcaux parcs. Dès lors la .. tatioll allait ,"oir <;,1 prospéritê ct sa rcput.llion c;'aftirnici ,1';tuuC:c l'Il ;lIII1Ct',
"
�V IC HY SOUS L'EMPIR E
La g:randt: station bOUl'bOllllaisc poursuh'ait sa
lI1arche régulière ct progressive. On n'y :\\'a11 pa.;
oublié les libérales f;L\'CUrS de la fière duchesse d'AngOUJl:lllC, dont on plaignit les malheurs, mais que SOIl
manque d'aménité, la raideur de SOI1 caractère empêchaient d'être aimée. sau f ;\ Vichy, peul·éll'C, Où
clic savait sc l'encire aimable. On r \'j\'a11 encore
sur les sel'vices rendus ct l'aide cflicacc de LouisPhilippe. maintenus cn honne forme p:lI' les fruits
qu'ils continuaient à porter. Brusquement, cn 1861,
se manifesta 1111 grand cilloi (\:\115 les cerc les aclmil1istratifs,:\ la nouvelle que l'empereur Napoléon II l,
suivant les conseils de ses médecine; s'étaildécidé il
\'cnir éprOI1\'Cr sur pInce ['efficacité dcs caux de Viclly.
Il Y avait eu de!'; précédents d'une telle visite clalls
l\Iaclamc Mère, celle
la f:lmille impériale. EI1 17~).
'"
�{IU'OIL appela la ~Iê(c
des l ~oi $! c:n avait apprécié
les ondes secourables, pendant plusieurs semailles; la
rciuc HUI tellsc, la dou..:c ambitieuse, y conduisi t ses
l:an~I
e u rs
~eltimca
l c~,
cl Louis Bonap;H'te, le roi
de 1-l 0lbl1dc, toujours c n course dans les villes d'eatlx,
pour y nOyer, s'i l l':mtit pu , seS déboiles d OLni.::'i tkIUCS
ct sa nature lle mélancolie, u'aurai t cu garde de Ile
s'y point al'rétcr.
Il s'agissai t, cette foi s, d 'un hôte puissan t ct ~cté
reux . La plus belle \'Ilia de 1" station, s'offrit ,à le rece\'oir; clic appartcllait :'t Jo hal11l SII'allss, le cclêhre
e hd d'orchestre dont ]';trt'!le t \;tinqucur ct l<.:s \'aIses
célêbrcs elltrainêrent :i LI danse phlSlCUrs Méllél';.ltiolls.
fhec Illle r:lpiditê d'llupro\'Îsatioll , l]lIi tcnait de la
técric. on étendlt , auprès de la maison, 1111 am pic tapis
de \crdul'c'. On traça des allécs de jardin; on )' plallta
des arhres ; 011 )' dessina des plates-bandes ct des cor,
heilles d e tleurs,llllÎ selllblèrcll t s'être c panolllcs d ' une
h C lll'C ,i l'autre.
Il ]lOu\';lit app.LraÎtle, L\lailllell;Lnt.
Satisfait de la dcmeure cl de!\ alc ntom s, lc ..:h;'ttcLIIIl
de ComplèMllc ct cie FOlltaÎIl t' hl c:J.lI, accoutumé allx
larges espaccs, Ile ~\
tL'OIl\':J. pas à l'étroit. En peu de
temps. il pril goût ;i sa résidence, sc tr O l\ ~ 1 bien du
rcgLllle. ~ul
gré :l la population \'ichyssoisc de M!S cmp resc
tle
~ , ct sc promit d'Cil fcnou\'c1c l' l'épreuve
~;t lutaire
, pendant une suitc de s;l isons. NallOlêon III
dc\ ~ Iil é trc le principal art iS;1I1 de la fortullc cxceptiolllll,:llc des tlql/(c/,;I/lid(l!_
II s'y façonna des hahLtudcs, .lcloptot de,., pl OlLletladc,"
fa\'ori tes cl cOnt rae!:l dc!\ goûts fanlhcr~.
Qu'il sc pl'OlUe n:"tl Cil calèc he ou llu'll errftt ;1 plcd,
3°
�dans la nlle ou hors de la nlle, si1l1p1cmelH iSllLVi d'ml
:kick de camp, il SCllt,ut autour dt: lui flottcr IIl1e
atmosphère cie calme cl d 'heureuse çoutiant.:e Les
l1arqe
~ d'aUaçhel11eut qui lui ét:.ienl prodiguées Ile
sc tenaient pas toUjOU111 claus les hornes de 1.. disçrétiOIl
et de la 111esure qu'obscl'\'aicllt, ;'1 SOli égard, ]' eniSemhle
des hahitauls, On l' Icol\le 'lu 'Ull certain jour, une fell111\e
11011 jeune ni helle, mais emportée par l'ardeur de ses
sentimel11s impériahstc:-t a\'ait \oulu sc jeter ;i SOli
cOu j elle allait l'embrasser ~I\'ec
énergie YU'lllei l'intcl'\'Cillion du gêné ..,1 Fleury le dëlt1gea de ces effusions
préeipilées, Plus scnsihle lui fui le gt.:stc scnsihle el
çourlis<me~
d'une :limahlc personnc ayant lu, salis
doulc,l'bistoirc de Sir \\'aller Halclgh ct de la reine
Elisabeth, lorsque renversant les rôles,:1 san intcnlioll,
clle jcta sous les pieds du sOUVerain , 'lU lllomeili où il
3'
�descendait de voiture, son fin mantelet de soie, Il eut le
bon goüt de Ile point fouler aux pieds le \'êtcmcnl
féminin et la bonne gr:lcc de la remercicr d'un sourire
dont elle cut l':imc con lente, une semaine entière,
Entre les heures du traitement, qu'il su Î\'ait an.:!.:
une rcgubrité méthodique, ct celles qu'il consacrait
,i Soi correspondance d'Etat, Napoléon pél'égrimit à
tra\'cr's le pays, interrogeant ceux qu'il rencontrait,
notant les améliorations désir:-tbles, ct agissant, en lUI
lU oi. pOUl' le hien de Vichy, comme l'eût fait Ull
maître dilÎ,I.{cnt pour embellir son domaine d'élection ,
Particulièremcnt attaché ;i la résurrection du passé.
cl féru d';lrchéologic, pal' amour de Jules César, il
favorisa les fouilles pratiquées dans la région qui
résolurcnt le problème historique tant c hcn.::hé de
la \'raie place de Gergo\'ie el des ca mpelllUlls de
César SUI' les bOI'(~
de l'Allier. N'était-ce pas un
sujet palpilant d'intérêt pour l'écri\"ain impérial qui,
:I\'ec le cOl1cours anonyme de collaborateurs tels
qlle Victor Duruy, Adolphe IMgnier, Alfred i\ lam'y,
Prosper ~ I érile,
a\'ait entrepris d'exposer dans tout
son relief la \'ie de cet homme de génie, le demier
lIlo t de l'histoire romaine?
Cependant, la présence de l'Empereur :i Vichy produÎsait lc~ effets qu'oll en devait attendre,
Les bienfaisantes sources \'oyaicl1t douhler, tripler
leur importance el leur renom grandir sous les ailspices du c hef de l' l ~ta
qui, tout en y l'éconfOl'lanl sa
sauté defail1ante, inspinlit des pel'fectionncmcnt s
nombreux dont il alimentait, de sa bourse, l'exécut ion,
La mocle , comme la qualité na1Ï\'e des enux,
leu\' attribuant, depuis l'al1liqllilé. IInc place notoire
l'
�dallS l'hydrologie, contribuait il ces heureux d é\'e loppe1l1cnls.
A la suite de l' Empereur etaien t accourus les gens
de cour, [cs hauts d ignitnires, les malades ct les bien
portants. De <juinze eents visiteurs environ, le chiffre
s'étnit exhaussé, très \·ite, à quinze mille, au moins.
~OIlKCR
IlU l'U ITS 1.,I.IUl\'
En trc les promeneurs dc marque, allant et "Cl1;liIt
par les sentiers du parc, avant de se rendre aux fêtes
et représentations thé:'\trales du soir, les yeux avaient
tôt fait de reconn:lilre un duc de Morny, le demi. frêre
impérial, sur le poiut d e retourner à Deauville, dont il
avait pris en main les destinées. Ou bien c'était un
\Valewski po rtant sur son \,Îs.'ge, l'empreinte de sa
uaiss.,nce illustre . Ce fi ls de Napoléo n, nousl'a\'ons dit
3l
�aitlcur!i. ;I\'a il grand air, Sur sa physiouomie s'éta u
imprimée, frappanle, la ressernblaucc de l'impél'ial
ami de T alma, avec une ex pression plus si:duisante,
Très gmnd "eit-!1IeUr, mondain fOl,t recherché, séricux
CI décidé (l!.:: caraclèrc. il n'a ffichait point, mais ne
cac hait pas non plus ses a\';ullages,
En c1'aull es 1II0mcnl!i du jOlll', sc désignaient ;'t l'attenlion un Odilon Barral , très solennel d'aspect cl de
hmgage, Barrot, l'homme du monde qui pensait le
plus profomlt.':ml!ut {I rien - a dit Bersol i un Hou her,
le \'ke-cmpez'cur dc la « pério(1e de déclin *; un
Baroche, hien couverti , depuis le 24 f\h riel' 1148, ail il
aflinnait amir dc"anr.:é la jllslice (III /,t:lIplc ; et des
onicicrs généraux, COlllmc Flem'y ou Canrobert. Unc
rciue passait : ~Iarie-Chst;n.
l'dlc autre fois, 011
de\'a it s'elTacer dc,-ant un roi de Suède, ou laisser la
pLiee i l 1111 Ismaïl, Pach:t. Du doigt tlllC les geus du
momie oul dans l'n:i\, COlllllle 1':lurait d it l ~l1 ' b cy
d'Aurevilly, on sigualait encore des ambassadeurs, des
ministrt'!oo, (.lU par ticulière mcnt le dellx i\ locllu:u'd , un
:uu.:icn heau de 1832, lc secréta irc dl! l'empereur, dont
j'ai, bien :i pro pos, sou" les ycux, III1C IeUre auto,
graphc ad rcssi:c de Vichy :1 la CO lllt C.o;;SC \\'alc\\'ska. Il
y :I\'ai t Cil changemc nt de mini stèrc, clic en éta it la
prcmière touchée Cil la personne de 5011 mari i malicicusclllcul il s'a ppliquait ;" l'en cOllsoler CI lui don ,
uait, d 'occasion, dcs nouvelles de l'empereur:
« VOliS ;l\'Cr. hi en l'aisoll de chercher ;'l , '011'1 c:lscr.
11 ne su flit pas, comille disait \\'alc\\'ski, d'a\'oi.' sa
malle Lute, il faut encore :I\'oir ~; I chaumi ère plètc,
Mais ;"ul est ;'clatif c l claus Paris une c haum ière
même tlll pell cOl1nmahle est difficile:i lrom'cr, Aprè.'1
�\ïchv, c'cst-â-dirc le 5 :1061, nous rClltn.:rom, àSt-Cloud_
Lc!'> caux, cettc ;tTlUee, !oO U! forl s:lluturcs il l'cmpeleur, qui sc contcnte,du baill, Hien ici de digue de
\'OIIS être raCaille , La société a beau sc l'CllolI\'clel', I,L
quantité, t', comL1lC partout, l'empo rlc ~ m ' la qualité, ..
C'est, qu'cn effct, dans la m:t!'se, hicli des I-(CII!'>
<;'étaient donné reudez-volls ;'L Vichy, s;]m, ordollllaucc
!'> ]léciale de la Faculté pour respirer l'air des wanel .. ,
\ine Cil leur !'>illa!{e ct sc cOl\\'ai nel'c , ,', forcc de
]'c\crcnccs, qu'il .. faisaient lMl'tic de l'illustre cotCL ic ,
II Ile faudrail pas de tout cela préjuger que le souvcrain 1\1cni'tt dans la capitale des eaux IIIlC vic de
mondanité SUpéllCUI'C, {!IIi Ile l'elll guêrc reposé ( h.~
l'll1lcrie!> cl de Compiegne, Fon au cont~ur,
il ;IILI,1I1
hiell clé!'>iré clc '-iC pouvail' \élu (] 'UII ilco~1rt
Ilhé·
li
�ratcuri il l'c.o,;s;.ya, maÎs a\o;lÎl dù bientôt y renoncer,
C'était un gcste ingén u de sa part, soit dit en pass.'l.n t,
que de 1':'I\'oir lcnté sculément. Comment IlC l'eùt ,on
pas distingué, d'abord, avec sa ligure forte cllargc, la
disproportion cntre la taille ct les membres infércu~,
qui était le point fai ble de sa stature, la longue bar·
biche qui lui allongeait le \'Îsage j ;nec sa démarc he
signalétique, les pieds en dehors, le corps incliné SUI'
le côté gauchc, et sa tête qu 'il nc tenait presque jamais
droite sur ses épaules, soit qu'il la penchiit dans UII
sens ou dans l'atttre, en sorte qu'il regardait toujours
1111 l'cu de côté? :-.'apol(,"01l III ét:lit de ceux auxqucls
il cst défendu de se dégui<;er, sous pCÎlle d'étre immédiatement ,'cconnus, Dans les bals costumés de la COut'.
aux Tuileries ct ... Com piègne, ma intes fois. il cspéra
fa ire mentir le domino, nlln d'intl'igucr plus :'. l'aise.
parmi l'essaim des jolies fcmm cs, On pouvait flattc"
SOI manie; cn l'éalilé, il y pcrdait SOli tcmps CI ses
soins, s... seule façon un peu traînante de m:'lrchcr le
dénonf.,o;üt. Il n'y avait pas d'erreur possible,
Si la POPU bli lé de ses traits nc lui permettait pas
d'(''Chappcr :\ la curiosi té dcs regards. il :l\'<;lit tcu u, du
moins, il conscrver dans sa villa , un t,·ain dc vie fait de
si mpli cité, de l.':l lm es distractions, u'cmpêch:lIIt pas
que, de l,l, il \'aqu:it aux affaircs IIItériclires ct exté·
ricun:s de son f,lou\'crncmcnt Il y éJ.(arait soU\cnt ses
pcns":'Cs et ses dcsseins, nOlis dcvons le dire sans pas!iion, c.-. r il y commit bien dcs fautes, Mais les années
dont nOUiI padons étaient les années hCIII·cuscs de son
règne, «( Ics hcaux jours du secont! empire,,.
Désirait-il , I)OUI' quelqucs iusLlnts, se délasser l'esprit
en respirant l'ai .. pur et cn marchant, il descendait
,6
�au parc, prolongeait sa promenade jusqu'au tenain
extéricur,où campait un bataillon du premier régiment
de la Garde, amusait son regard des ingéniosités de
cessolclats, qui, sans autres matériaux que des cailloux
blancs ramassés dans le lit de la rivière, avaicnt composé toute espccc d'allégories, des aigles, des étoiles,
<ks inscriptions Cil l'hollnelll' de Lems i\bjesl!!s"
I.E
l ',.1C~
~"IAlYr
l,~:
!>TRA1
; ~
rèalcknc" dr 1"ltnlpr1"<'"
Ou bien, il lui convCllait de sc dirigel' vers l'hôtel
des T hermes ol1 s'étaiclll insta llées ses Maisons Civile
et i\lilitairc, De sa démarche alentie, il all"it prenant
coull,lissance des pétitions ct demandes de secours
qlli IUl étaient adressées ell foule, A tel point qu'on
avail clll dispo'ier dans l'antichambre de cct hôtel un
colTre de. hois d'amples dimensions, a\'cc lin orifice
pratiqué dans le couvercle et par Oil s'engouITraient
les placets ct les suppliques, De"aut ce réceptacle
37
�profond comme un ahÎme défilait, interminahle, le Ilot
des quemandeurs, hcsoj.(ucllx intéressants 0 11 ..0111 ·
citeurs cupides. 'l'clic ét:.it la réputation d'inepUisahle
j.(énérosité de l'Empcreur que, plusieu!'s fois par Jllur.
le coffre déhardait ct qu'il fa llait r faire le \'i<lc.
Napoléon II I avait hérité, ct 011 le s:i\'ail, dcs généreux
lIIstillcls de ~ I j.(l':\ud'mcre, l' Imperatrice Joséphinc,
qui, :i. force de donner, s'e.\:posail i, Ile f.!:lrder rien
pOlir clic de tOlit ce {Iu'on lui clelll:lI1d:lit . 11 ellt, comme
elle, le don de se faire ;limer. A défaut de celle franchise ou de cct amour de la vérité qu'l l Il':.\'ail IMs. ct
'lIn étaient les qualiié.s de l'impér.',tril,;e, il cul du
crcur, heaucoup de Cleur. L'ahbe Bauer, l'a ncien
prédicateur des Tuileries, m'cil rapportait. il r ,1
plusiclIl's années, 1111 tmit caractéristique . L' Empel"clu
dénouait, :', c haque instant les cordOllS de sa houl'sc,
~I:li
l cette bourse, \l'ai porte.monnaie dell D:tl1:tïdes,
e ta it som'cnt ;" sec, Le docteur Connc:w , dbtribulCtu·
des aumônes. secoms e t allocations personnelles dl'
~arolén
recolllmandait :'1 ses ami
~ de ne lui Cil ·
voyer pillais per-.onne, ;i l;t lin tin lIIoi<;, l'lira: q,,'a/Qro<
/111 " ',,,',lil /,/us I ~ S4.JI/.
Comblé cie tons b'ells ct 1ItaÎtre de 10llt p ~édcl'.
Z\'apoléoll se repoSilit,;1 Vic hy, de cd cx~s
de (ortune,
dans 1;1 hi 111plici le des besoins ct de .. dési rs.
Pal' exemple, en chacune tic ~e'l
cures, c'cst avcc 1111
éJ.:'al plaisir qu'il retrouvait, ;i uue place bien détcl'·
minée, hien I.:onnue cie lui d,llI s SOli jardin, nn ce rlalll
.... hl·e sans jlrctelltio ll, 1111 pruuier cie \aille cxif.(üc, aus
fnlli s toujom... \erls. doul 11 lC\cncliquait haut la pru·
priété. Lo rsque les fnl1l s hl1 semblaient ,;i la réllcximl.
;1 \ 011' altClI11 leur maximlllll clc l1IalllrilC. ' I"i , pa r COI1lJ'
�3?
�paraison a\'CC CCliX de la table impérialc, était encore
un maximum d'ac id ité, alors, une .Issictte en m:lill, il
allait les cueillir, lui· même, et les distribuait ri son
entourage. Les hous courtisans y mordaient, comme ils
Ic pouvaieut, les déclarant délicieux ct dissimulant
une grimacc derrière leu r ser\'Îcttc.
Vu jour qu'il allait sun'ciller les pl'ogres de sou
a rbre, il sc trouva fort étonné dc s'y \'oir en présence
d'une pauvrcs:e, laquelle, le plus tranquillement du
Inonde, tout comme chezel le l rempli!:>sail sail tablier cil'
ces fruits aigrelets. Pour la possession d'un td bllllll,
clle avait franchi des p:llissadcs et déjoué la vigilance
de plusieurs factionnaircs:
c Mais. lui lit remarquer dOlicclIlentl'Empereur, ces
fruits IIC \'OUs app:lrticlll1Cllt pas,
- Il est \Tai, Si re.
- Pui .., ils sont \crts et \'OUS renclront malade.,
La \ieillc sourit ct répondit quc c'était pour cda
justement llu'c=lIc les troU\.lit ,'\ son ~o(lt,a\
ec leur facuité
de sc conserver iuclélinimenl « comme des pierres •.
Itmll par l'aspect mina hic de 1.1 pau\'re felllmc ct
pal' la simplicité forcée de ses gOllts, flatté peut-être
aussi d':lpprenrlre l.t rare propriét .... dc se!> fruits, il lui
douna de quoi ~ pr.lcurcr, pOlir un a . . ,;cz lonl-{ temps,
une subsistance nuiriti\e moins \"el'delette.
4[ Et \"oil:\, i\lc!> .. icul'';, conclu t-il, rapportant le SOil',
ii jable, le faildu matill, camille ItOUS ~lIeS
gardé.....
Nous ;t\·om. clit quels persollnag,c;s d' Ittal '>e trou\'aient
en même temps qllc Napoléon III , de séjour ct de
curc, ;'1 \'ichy... Le 'iOciété féminillC n"I\·"it pas Illoill!'
de brilbut, malwé que i\locquard !>cmblftt ne pas la
trOIl\'er d'une disl Îuctioll sans rnélanj.lc, ce qui est Ic
•
�sorl, jc dirai presque . Ia r.lisoll d'être de loutt:s k'S
:a la mode, et de
"illes d'caux, de toutes le ~ pla~(,'S
leur population ambiante.
Comment la sémillantc ct tine comtcsse \\'alewska ,
que j'entendais hier encore égrcllcl' <\ mon orei lle
attenli \'e des anecd otes sur ta Cotir des Tuileries,
dont elle <,wail été l'un des ornemCnts les plus goûtés,
LA GR" .... ,\~·
GlUI lE
n'cClt-elle pas sUÎ \'i le sill;lg"c cle l' Empe reur? L'exambassadrice dc Belgiquc la belle comtesse Lehon,
celle qui disait de i\J orn)' : « Je te pris sous-l icutcnant
Cl le laissai amhaSS:Ldeur :t était de cclles qu 'on
no mmait tout d'abord pan1ll1cs ~randc!Ô
mondain cs de
Vic hy. Et tau! n'était llUC cOlllplimcLl ts encore pOlir la
jolic comtcsse de Labcdoyèrc, ou pour la gracieuse
duchesse de Litta, inscrite, dCJluis pcu, :t son honneur,
!Ôur le h\'re d'or des « cocodcttes • de b pure esscnce.
L'n 11101 don t il ne faudrait pas dénaturer le sens, unc
4'
�épilhête l>:U1S idêe de blfulle dout la <.,iMuiliealioli a
heaucoup ch:wJ.:é, par la suite, qu'on appliquait a ux
p lus helles, aux plus séd uisantes de celles qni campot<ail'Ilt l'escorte hrillante CI \'aporellse de l'lmpératl'ü.: e,
Dans cet e~adrol
\olant, IIOUS nOIl" Manierons hicn
de comprendrc une personne qui faiSOlit quelque
tapa):!e, \'icll\.. qui s'était êlc\'cc, depuis peu dalh le
Paris f ri\'ole, au 1 ~ 1 1Ig: d'une demi, puissance, et clont Il'S
a
irré\'\:renccs déclarées il l'étiquette :t\'aient piqué ;LU
\'if le caprice cITant de t-,';Ipoléoll I I I. OU rcmanjllait
qu'clic sc troll\'ait 1111 pcu hicu soU\ent sllr le Chellllll
dl' l'Empercur, et llu'll commit l'illlprudence de
s'aflicher, Ull lalllillcl, en t<a eompagllic, hlc.ss:mt ainsi
les jlhlcs susceptihilités de la sou\craiue, je \eux dirc
de l'él)()IISe, ~ous
Ile recommencerons pas, ici, 1111 récit
que Ilom. lit ;', 11()lIs,méme, il \' , 1 ll"ek]\lcs années,
E mile Oli\ier d'tille scène intime qu'il C1lle1ldil fOllui,
Il'me1ll, laudis qu'il s'apprétait ;'1 pénétrer clans le
ulle scellc de ménage. donll:l
c;lhillct dc ~apolén,
1.'::lI1se directe ct;llI ~Iarlcie
13c11;l1lgcr,
Si les fetcs d'npparat étaient '>Oignem.crncnt bannies
<in p ro).!r;lmmc de la cure impéri;de, dcs distractious
d'une cspece plus ~imp
t c cl d'uu plus libre carac!ere.
n'en étaient point rayccs, Par exemple, On de\'ait sc
sou\cnir IOllgtcmp'> de <:erl;,in h;,1 militaire, offert ]lnr
le premier rét..:imcut de la M,lrde ;tnx "gens de \ïc!I\-"
ct que l'Empen,.'l1r ;t\-ail honoré de "';1 prc~enl',
IllICUX
encorc de '>on ;lÎdc hiell\'eill:mte, de '>On personnel
l'onCQurs, Om;tplcs IlC \il-01l d;lIIs 1I1Il' soi l'ée dallS;1II1e
cOulraslcs p lus illlprêvus, {h fférClll'Cs pins lIl:U'lIUCCS
Si
cI'ét'lt cl cie cOIl<li tion, cutrc dauM.!1U'1i ct dan~Clse,
l'Empercur ;1\.111 OII\Crt le bal ;t\el..' ~ 1 ;ldamce
Som!;lr.
�1.1:: C\SISO
l'I lacJamc \\';Llc\\"ska Ile li'étai t pali étOl1néc qu'oll lui eÎll
c hoisi 1'0111' ca\';lIiel' 1II1 simple scrj.!cnt de 1:1 gardc, IIi
~ l ad:l1nc
de Lahécloyèrc, dc re!.:('voir I:l préscntatiol1
(\'un JCUItC fonrrier. La Ir"; .. Wal1clc dame lIu'êt;tit la
COl1tcs~
Lehon a\'ait pour la conduire lin soldat ct la
dnchcsse de Lilla lltl caporal. l'liais o n n'y sentaÎt l1ulle
contrainte. Elles étaient aimahlcs ,ct bonnes. Ils é taient
empressés, hclll'cux ct li!.:!"s,
Des rcprés!.:n tat ions, des :tucliliolls :'1 la l ~otOld'
complétaient les pafll<c- Iempfl du jour, Cc fui cn 186.1
quc Dcj:w': l y Il'Îompha dans Ic.. P/'('llIIèf'f$ tIIll Ollrs d~
llichdl/:u, la f)O/ltllrh\/'(' d,' IJrillllllc c l la U sellc d f '
U/ muger, Ad11lir': lblc sa ison. oilutl audltoirc d'élite pllt
applaudir égalcment la ,'oix de l'Ibc1ame Can'al ho,
réullissa ut dans la mélodie française tou t Cc quc
pouvait offri r dc g r:"u.:c cxprcssh'c cl de brio la Illusiquc
italienne; le jcu de H;\\'cl et le scntÎ1l1cui passion Ill'
�d'Eugénie Doche, Qui sc sou vient aujourd'hui de la
ré\élalrice Slll' scene du personnage de i\lal'gucritc
Gautier? Eugénie Docile interpl'éta de nombreux
rôles, uneceulaineell\'iron, mais pOILr elle \'érilablemell\
n'existait qu'un grand soU\'enir : Marguerite cl la
Dame aux Camélias, C'était son "Son net d'Arvers",
A lous ces agrémellts l'Empereur, pendant SOn séjour
ù Vichy,préférait les longues promenades ,i pied, parfois
ell \"ojtme, oil, accompagné de quelques personnes de
sa suite, il \'isitait les eO\il'Olls, ct \:aissait partout, le
souven ir d'une réelle bonne gdce et la trace de sa
générosité. Ses attentions se répandaient indistinctement ,>ur chacun de ceux tlui, à des titres di,"crs, ou
par uue occasion favorable, :waient intéressé sa sympalide. T els: Ull vieux soldat, basané, tailladé, iL \:a bOlltOllniere dUljuel il épinglait uue décoration; un payS:1I1
ruiué par quelque désastre agricole ou l'incendie de sa
chaumiere, ct qui ,·oyail tout ;i coup, après le passage
du soU\eraiu, sc redresser sa maisoll 011 sc repeupler
son étable, Cl combieu d'aulres! Par exemple, uu
couple tres connu dans Vichy eut \lue bOlllle part :'L
~cs
I:ugcl'ises; c'était un anti(lue barde dc Monteni rall1t cxhalant, :l\-ce sa Baucis, des \ers de leur façoll,
plus riches d'intentions (lue de rimes, mais dOnt l'cscarcellc gonflêc par les lihéralité!; du priucc dlantait
lIlieux qu'eux.mélllcs sa louange.
L ' une dc ces eXCllt"SiOLlS fut marquée par LIIlC l'Cil·
can tre assel, singulière, ct lpli fut propre :'1 lui inspil·CI
des réflexions d'cspece peu commune; car, de sa
propre de en ressortait l'en':icigllcHlent.
Comme ,1 !iC \·oyait tout !:>eul, un matin, égaré MW
les hords du Siclloll, la rivière :lltérêe,:lu déhit SOI haricn,
�il avisa un cantonnier en lui demandant sa route.
L' homme courbé sc redressa, prit la position la plus
corrccte et la main au chapeau, répondit:
f; A gauche, puis ,i droite, Sire.
- Vous me connaissez-dolic?
- Oh! certes, et cela ne date pas d'hier. 1-
•.'FrAIILiSSEMENT TIIERMAL
Et voil:i le C<lIltonnier rappelant au maître de la
F.-an ce, qu'il y :I\'ait une vingtaine d'années de cela, le
hasard Ie.o; :lvail mis cn présence. et dans quelles conditions c\if(é,'cnles de celles oil il avait l'honneur de le
cOllsidérer, mainlcllani, el de lui parler, cn liberté, sur
une route de FI~l1ce!
11 n'était pas son sujet, alors,
mais presque son geôlier, puisqu'il montait la garde.
comille bctiolluaire, en face dc sa porte; c'était dans
$.'\ prisou de 1bill . Geôlier débonnaire, sentinelle
animée d'une douce complaisance et qui, hravant la
�!,:onsigne, lui ;I\'ail, un 1IIalil1, f;tit pôls:>cr deux lh-res
de tabac nOIl ré,L:lc11lCnlai l'c. :\lalheurell'>Cnlenl, si le
tabac a\'ail paru de bonne qUillitc ail prince Charles l..ouÎ::i-X :lllOléOIl prisolln ier d ' 1 ~ la l, l' inf,,u.;j ion cOllllllbe
avait \<1111 an soldaI deux JO IiN de c:lc hot. F:lcheu sc
h bloire! Cc fut, ;i SO li tour de «fumc r », remarq ua
l'humb le bri!>C-cailloux. On dc\-ine la. cOlllpcn:>al ion
(Itle dut l'ecc\'oi r lIotre canton nier, en rctour cl'IIIIC
<lelte :l1I"si ,Ulciennc ct si pittorcs quclIle llt révélée ,
Xapo léon III dOllnait S.'\ II S compte r, cl OOll1l11e
obéissa nt :i une loi de nature_ Unc main sc tcndait clic ;i. son approc hc, Iwe"qu e mac hinalcm cnt LI sienn e
allait ;i sa poche, 110nr Cil tircr une pi ècc d 'argent 0 11
d'or, ; HI petit hon hc lll', Cl la lai ..ser tomhel' dans LI
p :1I11l1C quéma ndeuse .
Une après-m idi <ltI'il eOIl<llli"il ~; t marc he d;l1Is t.
directio n de l'ArdoÎ::iièrc, Uli jeune sollicit eur, de
pallnc millC, mai s d'tille gramlc hardiesse, dé busqtlil
d'u n huissol l; il aVilnçait la pins lIoi re des mai us, en
deman dan t Ull sou, ricn tlu'uB petit SOli. Di s lr ~ lit ,
~ap
o lé o n fil signe qu'i l n'avait pa ~ de IIlUl\uaie,
« Alors, Sire, donnel -llIoi \'oll'c 11Ortl':"lit ! ..
I.'Emp ereur ne s'attencJait pa ~ ù ccllc-I:i.
Po u\-aÎt-il refuser :\ J'un de ses s UJcts ml:lIle de cctte
clopècc, lin phlisir aus~i
lé~itme
? D'un peu lo in, de
l'extrém ité du pOLIce et de l'index , il pos;t dan .. la
Illain du ~arçon
éhloui ulle pièce comllle cc:llli-ci n'cil
;I\';lit pillais \u, hrill;llItc ,.illsi qu'ulle étOIle, e t si
~I-aldc
: une ~ lIpe.tx:
pièce de t'ellt rra Iles.
On ahus,'l lt de la .. itllatioll, lin 1'1('11 -.oll\en l. Ililli ét;lit
dOllx de d o nner; pou rtant il aur:tit désiré llu'on cill
la deman de plu,> (b ..c rè IC Cil hiell Iles C.I",
."
�Toute polit~e
mise ,i pal'l, Napoléon III avait
\oulll de W';lndcs choses, Il donna une impulsion très
personnellc aux travaux qui s'exécutèrent , de toutes
parts, sous SOn règnc, L'E1I1pire édithl;t, comitruisait,
jetait fondations sur fondations, C011l1l1e s'il sc fùt jugé
impél'issable, l\apoléoll n'avait P;IS home ,i l'embelli,,·
sel1len t de la capitale son atlcullon et fiCS \'(l!UX, AinsI
Lyon. Bordeaux, ct d'autres graucls cent res COlIllurel1l
les hicnfaits de son initiative, hellrell"e ,i. l'intérieur,
s; elle fuI impl'évoyante cl funeste au dehors, De
même quoique Cil des propOl'tiollS forcément 1110in.
dres, il contribua d'IUle manière excepti0l111Cllcl11ellt
propice au rapide dé\'cloppcmeut cie Vichy. Par 1111
déc.:ret de IS I..? Napoléon 1"' avait doté la ville d'un
pal'C magnilillue : i\apoléoll I II lit davantage pour
dignement enchfl"sel' la perle du BOlll'hOllna is. Par
Ull autredécret.cclui du 17 juillct IRb l , date éloqucnte
�dans l'histoire loc;ilc, il donna naissance à la plupart
des monuments qui la décorCll1 : hôté! de "ille, e~lisc,
casino, aux routes qui si llon ne nt ln com mune ou r
conduisent, aux squares el jardins puhlics q ui l'embcllisent. Sous son impulsion ct gr:ke aux suites qu'clic
comporta, Vichy dC\'int en quelquc sorte la "éritablc
SlflUOII t/urllln/e IY/'t. (] avait parraitement compris que
les qualité:; Ilalmclles des sources, pour êt re les plus
nêcessaires, les plus precieuses, ne S:HlIiticnt Cil êll'e
l' unique élémClIt ; que les ingénieux décors institues et
disposés par Ja main des hom mes cn étendent singu.
lièremenl l'cflicacité, pu isqu'ils cn rendent J'acces
plus désirahle, ct qu'une ville d'caux où l'on respire,
sc bai,.::nc·cl guérit, ne perd aucun dc ses mérites à
être, c n mêmc temps, un rendel.·\·ous séduisant des
plaisirs ('1 cles élégances de la société.
l'MÇJ));:MIC LOLU' .:.
LK l'OST SUK L'ALUEK
"
�I.'ORANCUtIE
V IC H Y D'AUJOURD'H U I
Aujourd'hui, la réputation de Vichyl!SI devcnue uni\'erselle. On r accotll'I de tous les points du monde, et
c'est :i plus de 100,000 que s'clc\'c chaque année le
nombre des étr:Hlgcrs qui la fréquentent. Une si gr:lnde
:lffluence se justifie tant p:lr la haute \-:!leur thérapeutique des sources de l'État que par l'impol'tance cl la
beauté des installations qu'off!'c celte station,
En erret, en 1898, à la suite du ['cnOll\'cllemcnl de sa
concession, b. Compagnie Fermière entreprit un 1'1'0grammc considérable de travaux englobant il la fois les
P:trcs, l' Ét:lblisscment Thermal, les Sources et le Casino,
Cc p!'ogramme, réalisé cn 190}, fut le point de départ
de la Illagniliqlle envolée à laquelle nous :tssistolls aujourd'hui i il a cOll1plCtcl11ent transformé la physionoIllie de Vichy ct en a failla Grande Station Française,
'"
�\ 'ichy, dans l'Allier, au cœur de 101 Flan
~c,
e.,t aujourd'hui une \i11e de 1,. 000 habita nh. Elle est ,j lb~
kilo·
IlIctrcs cie Paris, l'O ur la ligne de Paris :'t Lyon, par le
par cie nomhreux tr:tins.
Bourbonnais, de~cr
LI.'S express, ,n-ce wagon-restaurant, r conduisent de
1"':.II"is Cil S heul'es, de Lyon en " heures, de
B o nlea~
ct de 1o.1:.rscilic e n 9 he ures.
Du 3n juill au t" septembre, 1111 tl";,in de 111xe jourIl:,liel' fait le tr.IJet de Paris ;'1 \ïc hy en 1 h, ln.
Vichy cst situé s lIr la ri\ e droite de J'I\ lIier, ;i
2~9
II\c tre .. d'altitude. Le climat y est d oux et-.ee. Des
bri ..cs r.tfraichiss;tntes, ducs au \"oi.,inage de la ri\-ii-rc,
tcmpêrcnt les lIuits c.,ti\"alcs.
La \'ille, cutouréc de collines d''''>ped riant. sc rnbk,
au m ilieu de ses parcs de plusieurs kllnlllclre.;, hlottie
dan ... lUI uid de \el'tlure cl de !lem,..
,..
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Xullc p;u\ ailleurs :lutal1\ d'élclllculs Il'oul été grÔM'tls ENVIPO
pcs, soit par la nature, soit artilicicllcl1lcnl, pour
attirer, sceluire cl relenir l'étranger.
Aussi la rieht.: dicnlclc cosmopolite qui fréllllcntc de
plus cn plus \ ïchy cn a·t-clic fait :la ville cl 'cali d'élection.
r:OIN I}E l'A\tr:
A côté cie SOll1ptucm: p;tlaccs, clo lIl les IIllilallatiOIlS
priucièrcs rcpolldclii am: c:.:igCllccs les plus raffinee,"
dll luxe ct du cOllfml modcnu..'s, de COl\UCltCS villa . . ,
enfouies sous les ol1lhrag:cs, lI1éna~C
discrd :', CCLIX que c harme la solitude.
tin asile plus
Des thé:itrcs, des IIIl1sics-lral/s, cles conœrh sYJllpho.
II iljllcS ,,'offreu! aux amateurs de distractions art btilIC~.
Ccux qui préfèrent la \ ie
;11
g.
"
1"'1 ..- - - .
~r
moins fa\'ol'isés, <;:11' les SpOlts le tous gCIl
t.L ~Ont1
~l;Id
hOllllcur ;'1 \ïchy qlli,;i c point de \ Ill'
lI1:1n:hc ;', la tête des statiOlls II c~h"'
-,
1
w~orc,
~
C
1(
.....
1
t
�DcscOllrscsdc
dle\',UJx très réputées onl licn
du 28 juillel au
t 1 aoùt. Elles
compo rt cll!
2;0.000 frallcs
de prix,donlllil
,!..!ralld Jlrix de
100.000 (nlllCs_
Le Concours
Ui Tf.SNIS
hippique, du
:!~
Juill au; juillet, est, après celui cle Paris, le plus impmtant de tonte la France. Il cst doté de HIj,{}()(' fr;IIIC"
d é prix.
EII juillet et aoùt, le Tir aux Pigeolls organise des
rémtÎOlls dans SOLI st:ll1d de 40.000 mètres dos de lIIlll'S .
Un \':lsle aérodrome, p,tl'faitélllenl aménage::, avec
tribunes, hangars, buffet, pavillons. a été créé Cil H)()().
Otl on t lieu c hallllC jo ur d ' intércssantes épreuves.
Des concours
de tenuis sc
disputent tout
l'été, qui réunissen t les plus
tines raquettes
de Frauce.
Des tournois
d'épécldescour..,es ,'élocipédi'lues, des matches de hOllle..
Il ClIAll1
Ill'
",011
�L
.1111I1l
A
IICiI\'
;lllclliCIII, pClIdalit la jiaison, al'l':(,; les ré,l.{alcs illtcllIatio1~lcs,
lc~Ors('
Ilallt iques ct les fêteS de Ililii SUI' l'Allier.
Viehy[ culin, possède depui~
plusieurs :t1lnêes 1111
inco1l1 p;u;lhlc Golf, 1111 des pl liS beallx de 101lte h
Fmllce, Sitllé sur lcs hor(!:; de J'Allier, en face des
nOII\'ealiX parcs, il COlI\'l'e IIl1e surface ch; 24 hecta res,
l'eCOUI'crte d'urle verdoyante pelouse coup~e
d e r idères
;'\ cau (,;Olll1l11te. O .IIIS un élégant chalet sont a1l\éng~
le,.; l'esti:lires[ douches, buffel ci bar américain,
EI llin, pOtlrceux 4ui préfcrcllt ks beautés de la Ilalure,
lesell vi l'ons d e \' ich)' f0111'111 i [Iell t d' excu l'sions d ~ 1 iciellscs,
La \ allée de l'Alliel' ct les coteaux {Jlli l'avoisinent sont
des p ins piHorcsques, Vieilles églises, chtlte:mx dcstyh:,
sOrll \Ill h ut de promenade;i pied[;i chc\'al[:'t bicycletk.
P lus loin, les IIlassifs montagneux de l'Allvcrgnc fournisSent 1111 prétexte aux 10l~\cs
randollnées Cil automobile.
,.
�I.E~
~()
Lï
ilE 1."1.:1'.\1'
{(,E~
A VI C IIY
L' Io;lal possède ù \'il.:hy Je!; Sources suÎ\":lIltcs :
t a Gmlc·rif~,
SOlln:c liai urcl lc, cll:ludc
L'Hopifllt. source naturelle, c haude
Les CtI..slins. naturelle, froide. .
_110
H'
r S"
Le l'lit e, artésieune . . . . . . .
Le P/lils·Cboll/ri. naturelle. cI"lUdc
I.//C<I$, naturelle, c haude .
<13"
21'
2~'
ct près de \ïchy-lcs·Soun:cs :
A/"Sr/rWII'S,
:'! Cusset. .
1111111..,;'l't, :'t 1Lmlcl'i\"(:
'4"
�SOURC E DES
AMI:NGE~.T
C~IESTlN
ET ,\PI 'I.lCAT IONS
DES l'RINCWALES SOURCES
Célest ins. - La source des Crlrs//lu doit son nom il
un cou \'ent de Céle ..tins qui exi .. lait jadis en cel endroit.
Elle jaillit directement d'un mas"if de roches qui
sert d'assises au vieux Vichy, derrière lequel elle est
située, C'est 1:\, ég:delllclll, que la Somce de l'lipPi/III
prend naÎssallce,
Le deuit de la source des cars/jus est de plus tic
140,000 litres par 24 heures. L'cau est trl.-s fraîche, très
pétillante, tl'ès agreahle :\ haire sur pi:lce. Elle est
aussi parfaite :lJwès :I\'oir éte tr:msportéc,
Cette SOtu'ce est indiquce da m; les cas de la gravelle
mique et de coliques nêphré1it]ucs, de goutte, de di:! hète, et peu dans les premières périodes des affcel ions
chroniques cles voies urinaires,
�{;R ... SI)F.-CR1~
Grande-Grille . - C'est peut.être la sourl:e la plus
fréquentée de \ïchy. Son 1I0m lui "ienl d'une grande
grille de fer qui existait nutrcfois ct kt protégeait
contre les beslÎaus très gourmands de son cau. Elle est
si tuée dans le grand Hall des Sources.
Au centre d'un bassin circulaire ['cau pillil ct bouil·
101lllC, phénorncne dû tl la pression souterraine ct il b
grandc quantitê de gal. carbonique dont elle est saturee.
de Vich~
La Crnllllc_Crillt: contient 7 grammes de scl~
par litre. cc qui lui dOline par conséquent des propriétés
tres acth·cs. Elle cst avan t toul indiquée pOUl· les affel··
tions du foie, les ellgorge mclits cles dsccres ahdomi·
naux 1 J'hypertrophie de la ralc 1 ct smtout contre les coll·
4ucs hêpatiques qui accompagnent la lithiasc biliaire.
�SnUNCF. 1)1' l.'ttÔPITAI
Hôpital, - Située ,is.;'I-'js d u lerraiu llu'occu pait
;llIlrcfois l'ancien I lôpital ci\'il, dCl'I'ière le Casino. cette
source jaillit dans un \aste ha~sin
c.xhaus~
:lu·dc;,>:;u.,
du sol ct protégé pal' un p:l\'illoli en fcr forgé, Soli
dl'hit de 60,000 lill'es par 24 heures sutlit :ullplemellt,
lion seu leliient ;'1 la consommation loc:lle ou extérieure.
ma is encore au service des bains c t douches,
Les tl'oubles de la digcstion "lol\I:leale ou mtestlllaic
sout l'objet cles applications les plus usuelles de l' I lô·
pital. La dyspepsie. sous toutes formes. s'en trou\'e :111
lIuelt:'.:,
I :lat,
l'Hâpllnl I.:On
Comllle toutes le" caux de \'jch~sen e ses précieuses qualités, qu'e lle soit pl'ise SUI' pl:lce
ou em ployée ;'1 dist:lIlcc; elle l'end toujours les plus
,r.::r..llids sen'kcs aux estomacs :Ift':lib lis
"
�Chome l. - Légèrelllcul su lfureuse, elle est la plus
chaude des eallx cie Vichy j clic est surtout employée
dans les affections des organes des "oies respiratoires,
d'origine arthritique, ainsi que d:ms les affèctions de la
gorge ct des bronches.
On l'illilise aussi en ptl lvérisalioll!\ ct cn gargarismes.
Pure. - Celle source est llloins {roide ct moins acth'e
que les Cilts'ins, el cOllvieut parfaitement pour COlllhaitre les troubles gastriqucs peu importants et stinUller légèrement les fonctions du tube digestif.
Elle donne cf.,ralell1ent d'excellents résultats dans
ccrt:dus cas de cystite.
Lutns. - Celte source, gr;lce tl sa température, cst
d'une efficacité spéciale contre les ar(edions cutanées,
ocuLlires, nas:lles, d'o r i~ n e ari hritil]lle ou llépatique.
ltlesdnmes.
Celte sourcc est ;'\ Cusset, près \ ïchy;
son nom lui \'ient du séjour ~ I IC
lirèllt cn ces lieux
i\ lcsdames Victoire ct Adélaïdc de France.
Elle est amenée par des tuyaux ;\ la galerie des
Sources, C:lr clic jaillit ;\ deux kilomètres de là, ~U1S
~IUC
cc voyage soutel'~i1
soil en rien préjudiciable ;\
ses q ualités.
Le bicarhouatc de soude associé au fer et;'t l'arsellic
la rendent précieuse pour !cs déhilites qui ont besoin
d'ulle cau fO l'titianle qui pOUI'!;lIIt Ile btigue pas Jeur
est01llac r~gile.
Elle est tOut indiquée pOUl' J';lclpt:l1l1ic, la ch lorose.
J'appau\l'isscmclll génér.. l.
C'e... t la source c\es l)'lIIpll;lliques cl des :mél11ics,
"
�lIauteril'e. - Cette sourcc c<;t plus êloil-(lIéc encore
de Vichy, ;1 six kilomètres, dam; le dllage du mêmc
nOIll : Ilallteri,·c.
C'c~t
un but d'cxur
~iol,
de promenades. La source
jaillit dans un parc magnifique où sc trouvent des jeux
pour les cnfauts, des ombrages cxqui!'l pOlU- les mamans.
On y goùte gaiement sur le g:11.01l.
L'cau de la source llautcl"i\'c sert uniquement pour
l'exportation; elle supporte admirahlement le trans.
port ct les lougs myages.
UNE rx)sxliusr- 1)'hAU
,.,
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�1A RUI'
Il~
l'~THUS,\I
l.ï> T .I Ill.1 SSE.I II ·: ~T
Til E Il .1\.1 1.
1" L'Êlablissemenl Iherrnltl de prcmièrc classe counc
tllIC surface totale de pills de trois hectares, 32.000 mè·
tres exactement, clont 10,000 mètres occupés pal' la
construction,
sm 16 , de I:Irge,
Il a 170 mètres de lon~
L'enscmble des serv ices comprend : 1}6 cabines de
haius, dont () de lnxe j IJ grandes douches-massagcs
:t\'CC vestiaires ct lilsde repos; 36 dOllc1lcsasccncblltcs;
2 douches a\'cc bain;" baills d'ail' chaud ct 4 sa lles cie
massage; " hains de vapeur; 2 douches de vapeur:
lIlle série de sa lles pOUl' lavages d'estomacs el de la
\'essie, douches nasales el auriculaires, bain d'acide carI>ouique, in halations d'oxygène ct d'acide carbolliqut':
:z hains de lum ière (t'haleur I,.diaule el l1miCI~
dc
,,'
�DowsÎ ng) ; 2 grandes piscincs I;hauc1es t 3 froides, ct
8 piscines inclidcluelles avec douches sous-marines;
institut cl e mécanothérapie %anc\er : un ser\"Î..:e COl\1l'leI cl'électrothérapie ;I\'CC bains Schnéc,
20) L'Éf:lb lissement des deuxièmes ctasses comprcnd:
1 10 cabincs cie bains; "grandes dOl1ches a\'CC clésha.
HT AIlI,ISSHIF.NT 111 I! RM" I.;
l.f. l'ARC
billoirs ; 2 douches a\'CC bain s; 4 douches· massages avec
déshabilloirs; 10 douches asce llclantcs; un serviCCCOIllplct de bai ns e t il1 halations d'acide carboniq ue, ill1lal:. .
tioltS d'oxygène, lill hain é[ct.:trique ct la\'age d'estomac,
J l L'É tll blisseme nt des troisièmes classes comprclld ;
64 cabi ues de bain s; " grandes dOl1ehes; " douches
ascendantes, Enlin, l'1:: labl isscrncn l mixte cie [' Hôpital
t.:omprend : 24 ca hines de hains de 1 .... cl asse; IÔ ca-
�billcs de z' classe;
:!
grandes douches :1\ cc \'cstiaires ;
"1 dOllc hcs asccndantes.
Enfin, un servicc a été aménagé pour des traitement:-;
spéciaux: lavages d'estomac, hains d'acide carbonique, bains d'oxygène, inllalntion, 11UI\'él'isalion, ctc.
Pour toutes ces installations, la Compagnie a fait
appel aux spécialistcs les plus éminents,
& IliS "'I.,~_U
COUVE RTf.S
Chacunc d'clIcs esl Ull modèle du genre ct si clics
difièl'cnl plus ou moi ns de luxe, seloll la classe, clic!>
sont é,l.(ales dc\'ant la loi du pl'ogl'ès qui lem :t été
indistinctement appliquée, les docteurs qui les SUI' \'cillcnt SOll t des pl~ticS
éclairés ayant SOllS leurs
ordl'Cs lIlI persollnel de choix, euh'aillé ct cOlllplaisant.
'"
�LES UIVERS TRAITEMENTS A VICHY
l e R1:1 ssngc SOII S l'CII II , - I..c lllassa,L:c sous l'cau lient :'1
\' ichy ulle tl'ès ,L:1';'\l1de place com me adju\';1t1 1 de I:J curt'
thermale. Il se pratique sur le malade étendu confor tahlement sur lin lit de S:l1Igle ct baigné par ulle douche
en pluie ;'1 h:ml'él'ature constante cntre 3-1° ct 38~
(sys.
tème Berthe).
On réaliscaillsi :
.- Pad a position horizontale, Ull relachement Ilmscutaire compici
très fa\'OI-:lhle
au massage cl
notamment ail
massagc ahdominai:
,l' Pa l'la eha.\IA~S"C
sous l'""U
leur de l'cau,
l111e acliOIl Call1laule sur les doulelU's ct uuc actÎ\'ltion
de la cirCIIl:Jliol1 périphér iqllc, (a\-orisall l la réSOrJlliOl 1
des dépôts goutteux. ural iqucs, ct des gOllflclllclltS
articulaircs d'origine di\'crsc, en ml:me 1l:1I1 pS qu'utl
ahaissement de ];a pression 'lrtériellc.
1'10111' l'ohésité. lt'
Le m:h:"':l).::e sOus l'cau est ind~lué
rhumatisme chrouiqllc ct les suites de tr:Il11I1<1tislIlC'"
,lrliculaircs, la g:outtc (Cil dchors des accès), la scia
tiquc, l'll)'pcltellsion artériellc 11011 cOlllplilluée de
lésions c:lnli:.qlles, tes tro ubles de la Iltltrition: artério.
sclérose, diabète, lcs intoxications,
Le m:lssa/.!e ,.hdomÎna[ Salis l'e;m cst partir.:ulièrcll1cllt
�favorable au traitement local de!; m:dac1ie,; de l'estomac.
l e,; de \'klly.
(lu foie,de ]'jlllest il1. q l1i sont toule,; jl~ticab
Les médecins de la station, en prescrivan t le massage
SOus l'eau, font usage ch: deux formules, suivant les
cff(:ts qu'ils venJeu! obteuir: 10 form ule forle tonique:
2' formule sédative, qui correspondent chacune :i dt,;
manipulations diftérente,;, Ll1l1ilières aux masseurs,
instruits théoriquement et pratiquement sous la SUl"\'cillance du médecin c hargé des services hydrot hérapiqlles.
I.E liA!.!, nE
... I'!I
M~CANOTIE\(
La n1 (:c un u th ~ r !lpi c. qui est Ull perfcetiolHl!.!ll1l!n\ de 1,\
mt:t hode de Ling, n'est aulre chose <tuc du mas~e
suédois, C'est 1111 massage raisonné, appliqué à l'aide
de machines, dont la précisioll remplace l'habileté et
,,'
�l'expériellce ;Lcqui"e~,
cc qUI permet dc meUre :', la
portée dl,: toutes les bourses le massaJ.{e sciemitiquc le
mieux cxécuté,
Ln méc:1llothérapie sc caractérise par ces dcux considcrations qui n'onl plus besoin de démonstration:
[" Ellc exerce ulle inlluence profonde sur les <Iualre
grandes fonctions de J'économie : circulation, respÎI':ltion, nutrition, innen'ation ;
2° Elle dose le mouvemcnt de manière ;', rendre
l'exercice possible el utile chez les cnfanls, tcs fatiguc s
ct les malades.
A l' Institut de llIecanothérapÎc de Vichy, la Compagnie Fermicre a groupé le plu..; parfait ct le plu"
complet assortiment de ces merveilleux appareil .. cie
précision et de guérison,
La direct ion de l' Institu t de mécanothérapie et l'ap'
plication des appareils est confiée au Doctenr ll aller,
le spécia liste hien connu.
L' I ~ LI ~CT
ROTH liRA l'If.
Chacull ~ :ti
aujourd'hui ' l'LC lcs courants ù haute
fréqueu ce ont Lill e influence cOllsidérable sur la nutri,
tion ct sur tOlLt l'organisme,
Par cux, il )' a augmentation des échanges respimtoi re .., ;unCII:lIlt unc meilleme util isa tion des êlémClLts
combustihles fournis il l'orgal1ismc,
Les systèmcs ucn'cux cl vasa-moteur s'en tl'om'cut
heurcuscmcnt illllLLCI1Cés, ces comauts dc teLLsion ay;L1Lt
po ur cffet de calmer certaines dou lCllrs rebelles :'l
tI'autre.. traitemcnts,
,",
�I.a goutte, II.! rhu!\1al hmle, l'llypcrl!.:ll sioll artériell!.:
!.:t autres manifl.!stations de la diathèse ncuro-arthritique sont combattus a\'CC succi.-s par ces courants.
Le bain statique, tantôt calmant, tantôt e~cilan,
agit comille 1111 puissant régulateur. Gr:"ICC il lu i, les
nel"\'cu~
l'clrou\'cnt la tranquillité ct le sommeil perdus;
cerbines douleurs dont ils souffraicnt, disparaissent.
Lcs affaibli s, au contr:llrc, acquièrcnt une force nou vclle, Cil même temps qu'on peut observcr che7. e l~
un relc\'elllcut de la pression artérielle.
L.'J::tablissclllcnt de 1:1 Compagnie Fermicrc de
\ï chy comporte unc installation perfect ionnée, {!u'on
Ill.! rellcOlltre dans :lIlCUlle autre station, qui permet de
faire méthodiquemcnt ces applications d'électrothérapie ct d'en attcndre lcs meillcurs l'esultats.
liAIS tl"I>kOi' uCTkIQI.,m
�~
o,
•<o
•
"
�Il' (;ASINO
L.E CAS I NO
Dc lIlêmc que les êtt:lnger.. ou les prodnciaux qUi
\iennent ;'. Patis ne s;wr:.ielll concevoir la capitale salis
"c~
tlleLtres, 011 Ile peut, de no!'> jours, se ligure.. tlnc
.. latiOll thermale sans casino"
A Vichy, Heine des \"Illes d'eaux,clevait donc appar·
tenir un casino magistral. C'est cc que la Compagnie
Fermière a compris ct ré:disé.
Le Casino est 1111 mOllu1l1ClIt somptueux, dont !t-<;
proportiolls s' harmoniseut ;'. H1tT\"eil1e avec le c:.dlc
de \'crdurc qui l'entomc.
Il possède deux clltl"êes diUércntcs, l'ulle Cil face de
la Hestaur:.tioll, l'aut, e ;'. l'extrémité des galeries Cou-
"ertes, celte entrée ec;t prédcusc pour les personnc ..
<pli sc rendent;1II C:I .... illo cn :'luta, en voiture .
..,
�SA1.Ui
m::
JEU
Par cette en trée on pénètre dans un vaste \eslibule
très clair, promenoir ct foyer cie thé:Hre:'t la fois.
Par unc galerie nous arrivons dan s un grand Ilail
somptueux, sl1r lequel donne UII s:l lon de leclure d 'li n
beau style Louis. X 1\' hlanc et or, lIanqué de deux
salons de çorrespondances du même style.
Dan s ce même 11;111 , du côté opposé ;HI thé:itre, les
Salles du Cerclc du Casino, le Salon des jeux, ~r ancl,
cl:ti r.
aéré, a\'ccclcux aulress:tlons plus petits, ulleS:llled'éca rté.
Voici le restaurant de nuit :t\'ec S:I ten';\sse, ti lle
J..(rande salle de billard, le restaurant-véranda avee son
immense terrasse com'erte cle \'enllll'e5 précieuses.
N'oublions pas le Sa lOIl des Fêtes de beau style
Lou is XIV, :I\'CC au ..si sa \'érand,l ct sa Ic rras,>e spacieusc dounant sur le parc, OlL 1'011 l'Cul ...c J..(roupcr, sc
i"
�loF. IU!STAURANT
reposer, causer pendant que les enfants jouelll ;1 1':lise
dans le délicieux jardin réservé,
TOlite proche, la sa lle des petits cheva ux, e t cnlil1
\'oid le thé,hre l\1i-llIl:t1lc,
La façade extérieure est fort belk, mais la scènc et
la sail<: son l plus gracieuses encore, Les portes de
secou rs sonl nombreuses, rien Il'a été oublié pour
assurer la sécurité du puhlic, COlllHlC le confort :l\Issi,
car si des vcntibteurs reIlOll\'cllent constamment l'air
pendant lcs soirées estivale,.;, 1111 c:t lorifèrc assure ail
hesoin la tiédeur 10rsll'le les soirées de tin de saison
devicllllent 1111 peu plus fl'aiche~,
C'est bien, avec Ses qllalon:c CCIII:; placcs, b sallc
la pltts riche ct la pl liS cOl!fortable de IOlltes les \illes
d'caux de Fl'am:c cl cie l'Eltallgcr,
7'
�l.A SAl.l.E OU
TIl~.A(-
\alldc\'illc, ":olnédlt,,
On y jouc lou'> les !-(cnres
opcra-..:omÎqlle, opéra.
La troupe ct l'ol-chcstrc sont composés d'artiste .. de
~ hoix,
presque tOIl!; vedettes des premières scèncs l"t
cles grands COIll.:crts de Paris_
Toutes ces imlallat ions ré\'èlcnt , dans leurs moindres
détails, 1111 constant so uci du hicn-êlre ct de l'élégaut.:e.
Aussi la sodétc raffinée qui fréquentc Vichy a-t·ellc
fail du Casino son rClldcz-VOIIS d'dcctioll_
..
-,
�1·:xrowr .ITI O\ I)"S 1o;.ll.\ 1) 1' 1"1<' 11 \
Les caux de \ Ichy transportées COLls l ÎtUCllt lIll
n':l1lcde p uissant. qui rend de ~ranc\s
:'CI"\'Îccs:i la Ihérapcuthiquc: cc sont celles
dont l'exportation cst b
pl us considerable.
•
Elles sc conSCl"\'cnt penclau ! p lusieurs :t n nées sa ns
• ••
Ilrésenter d'al téra tions :11'préciab!t-s.
A \ 'ichy, l'cmboutcilla,!.!t:
des caux est effectué avec
le plus g:ralld soin par la
Compagnie FCl"micrc: il a
liclI SOllS la sun"cillanccsp é-
da le d'ul! cummbs:lirc d u
(;ou\'cnlC1l\Cl11, conformé·
ment alLx clauses du coulnll
de concession. En outl'C,
ehaque bouteille est 1lI1111ÎC
MISf. ~ .. IIOUTt.lllt ..
d' une capsule (l'étain porAU GRIF FON
tan t les mot:; ., h'/il i >' c t le
n011l d e, ln source, ct porte sur le !-!oulot le disque hleu
"ichy· E tn! qui ,L(arantit l'authenticité.
lA MISE EN IlQUTl:ll.l.ES
de .. hOlltei lIe",seul, sc fait aux griftons
Le l' e l plisa~e
Illt:rm:s de chaque source; quand c lics sont remplies,
�les bouteilles $oont amenées :'i la gare d'emballage, éliquetécs, cmballees, mises cn wagon,
Souvent la production s'élè\'e dans tlllC scule journée
à plus de cent mille bouteille ..,
L'Académie de
<i différentes reprises, pal'
~Iédcile,
la \'oix des doctems l ~ohin
ct Hanriot entre autres, a
reconnu que les caux minérales de Vieil)" son t absolument pures it. la source, que défcndent d'ailleurs des
périrnètl'es de proleetioll ; il suftil donc, pour qu'elles
nous p:u'\'it'Ilnent égalem ent plIl'es, que J'emhoutcillage
soit fa it avec le pills grand soin ,
Sous cc l'apport, la manipulatioll ;i 1,1 Compagnie
Fermière de \'ichy- l::tat peut ctre donnée comllle le
modèle de la pc.-fectioll
D'ahord c'est le lIeltoyaj.:(e des boutdlles \'ides a\'ec
les trois operations; trempage, la\'age, riuçage,
Le ü·cm paj.:(c ,,'ohtient en cnfonçant le goulot des
hou teilles dans des armatures creuscs de grands cyliucires horil.ontaux. Ces cylindres plollgent dau s des
cuves d'cau acidulée cl lem mOll\'ement est réglé de
façon que les bouteilles restent plollgées vingt miullteli.
]lui .. égouttent pendant dix aulres minules.
Ue Li, les bouleilles ..on l portées :i la m:Ic1l1l1e ;i
b\'cr POIlt/ù" Cc lavage sc fail aUlIloyeli cie jctli \"crtic:lux 11 élicoïclallx très linli, SOIIS la pression fonnidahle
de OS atmosphères, {"n système combiné de rotatiOIl
et tmn!>lation fait q1Le le jet balaye ainsi toui l'intérieur
de la bouteille,
L'cau employée e .. t de l'cali de MJUI'ce très pme
;Irri\'all t clirec!CI11CII! ;IIIX ]lQmpCS de conlprcssiOll,
7-1
�l:ioTlQUETACE DES 1I0UTtll.l,f.S
LIll dcmier rinçage :\ l'cau stérilisée pal' appareil
:i. 120" cl sortau! des app:tl'cils :'t la pression de 2 kilogs :lU et:lliimètl'e, cffcctué
au momen t de la mi sc en bou teilles, assure la propreté
idéa le,
En/in le bouchage qui se fait immédiatement :l \'CC
des bouchons ayant séjoulllé plusieurs heure.<i dans
la \'apcur stérilisante,oll par des capsules métalliques
spécial es, achèvc dc dOIl1l(!l' toulc ~arltic
désirable
ct possible.
RO/lllrll, GCllts/e ct I-IrrfVl'/'
"
�l'ROGRf,SSlON
[)F.
LA VENTE
1";1 pl'o).(ressio n du nomhre des bOllleilles d'cau d~'
\ ïchy expi'c1ié(· ... pal la COll1p;I1-!llle est la slli\'antc :
En 1&'> 1
Eu 18(jO
En 1870
En 188()
En 1& 10
Eu
1fi1.89-1
1.087. ()/XI
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!l:,
�Préoccupée de foumi!' au monde médical, pour Il! cns
oil il ne peut ètre f:lit appel aux caux mêmcs de Vichy,
lHl sel extrait de ces caux, cl conservant le lIlicux possihle lc"~
propriétés, la Compagnie Fermière
a construit ,i \ïchv Ulle "aste IISlIle
de concentration ct d'é\'aporation
de ses eaux minér:Llcs.
Les se ls ohtellus sont sursallll"é....
SEL NATUREL
avcc
Ics gal. nalul"ch;: des SOlH'CCS :
BOlnO N
<-_ .... _ ........
ils donnent :linsi llll produit salin
--"'-"""
... .,~
Of ,·H,'
reconstitué, identique ;'1 celui qui
,.,,'cxistait dans l'cau minérale, En le
dissoh'ant :i Ulle dose d 'cl\\'il'Oll
:; gr:lI11mcs par litre de bonne cau de source, On
obticndra \lIlC cau artificielle possédant llllC minéralisation se mblahle ;'1 celle de l'cau naturelle.
Les sels sOn l vendus dans le COlTllllerCe SOIlS le lLOm
de « Sels \ï chy- I::tat :t, ;l rai~on
de n,Ill le paquet
pour Ilulilre d'cau Oll 1 frallc la boite de douze paquets.
En r;lisolt dcs llornbrellscs imitatiolls ct sllbstitlltiollS.
exigcr «S,·ls Virb)'-/!'lal :t. Chaque paquet porte COlllme
lIl;"\rque de garaltlil! lc disque bleu Vichy- lt tat.
Ces sels sont égalell lent linés pour préparer:i dOllli eile les bains alcalin s, IOl'sqll'i l y a impos~hlté
matérielle de faire 1;"\ clII"e sm place,
Ccs lic1s pour bainli, très "Hréablclllell t pal'fulIlés,
eOlllmuuiquent :'t la peau UllC odeur disl.'rète qui les ;1
fait adopter pal' la clientèl e raftinée.
~
-
_..........
...
~
,7
�1',\STII.LES I)~
V!CfIY-
I ~ T,\
Les pastilles de Vichy sonl \'elldues partou\. Leur
répulatioll auglllente de jour
enjour.Lspa~
tilesrabq~
il l' Ittablisse.
ment Thermal
porten t seules
la marque cie
la Com pagnie.
Elles sont aromatisées ;'] la
menlhc,à l'anis,
:Ut citron,
L.A l'ASTLU, f.IHf.
COMPRIMES
VIC! IY- ETAT
Ces derllières années OHI \'ll naître.; Hne nOU\'elle et
ingénieuse applicatioll des t-ocls Vic
h y - I ~ta
: les Comprim és de Vichy, préparés par ~I.
G. Prunier,
Non seulelllent le sel de Vichy est l'amené Ù son
minimulll cie volume par lUU': compression énergique,
mais encore la composition chimique de ces comprimés est telle qu'ils dégagent, Cil sc dissolvant dans
l'cau, une C]u:lIltilé de gaz équivalente ;\ celle qui sc
trouve en dissolutioll clans l'cau de Vichy naturelle.
L'cau millérale al'li ticielle ainsi préparée est dOliC
gazeuse, cc qui la l'end digestive ct agréable, De cieux
:\ trois comprimés s uftisent (-1;H:, ~LT='
cl'::tu, et kllr
S ~R8Et:d
' I.%
'i rapide (12 ;'1 15 pour un litre).
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V 10
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Vichy reine des villes d'eaux
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Magne, Emile (1877-1953)
Loliée, Frédéric (1856-1915)
Doucet, Jérôme (1865-.…)
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Subject
The topic of the resource
Vichy (Allier) – Guides – 20e siècle
Vichy (Allier) – 1852-1870 (Second Empire)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Compagnie Fermière de l'établissement thermal de Vichy
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1912
Type
The nature or genre of the resource
text
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
78 p.
application/pdf
Source
A related resource from which the described resource is derived
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) V 10 910.2 COM
Language
A language of the resource
fre
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Vichy
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Vichy_Reine_des_villes_d_eaux_115092
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26665/BCU_Vichy_Reine_des_villes_d_eaux_115092.jpg
Vichy (Allier) – 1852-1870 (Second Empire)
Vichy (Allier) – Guides – 20e siècle