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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26573/BCU_Traite_sur_les_eaux_thermales_d_ems_358513.pdf
14ad671c7b05f9f52a63a80f26da2e78
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Text
11--t ~ 1
TRAITÉ
sun
LES
EAUX THERMALES
D'E~IS
~
PAIl
Lb DOCTEUH ALBEHT ])()EHlNG
c-
1
SCIENCES MÉDICALES
:~E_V'CHY
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"I IIIl AIH II':
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1\1 S
m: L. ,1. KIHCI I1U:Hm;H
PAR l fol
I.l\nAJ~
I :'lTEU ATJONLt~
:111 (oin
cl"
la "111\ \ i\ irJlor
A_ I,AC'HOIX , VmWm:CKIIOVEN wr Cio', jml'l'è: H::;
A nill-HUI:'. A I.W'Z IC,
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A LIVOU\~
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nmuorm':QUE
du &tence8 mtdicakl
D. VICHY
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������Brux. _ Typ. A••LACROIX,
VUROSGKIIOfaM
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eL Go.. r. Royale, a, Impasac du l' arr .
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TRAITÉ
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SCIENCES MÉDICALES
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A LIVOU\~
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nmuorm':QUE
du &tence8 mtdicakl
D. VICHY
j
��En publiant ce petit ouvrage sur Ems, je remplis un pieux devoir envers mou père le docteur
Dœring d'Ems, conseiller mé(lical, qui mourut le
23 avril 18Œ3, ct dont sc ~ouvielnt
~als
doute
plusieun> médecins et de IlOmÙl'eUx malades il
l'étrallger, et surtoutcu Franco. EH H:HO, mOIl père
avait publié en fmllçais un pelit ouvrago ~Ul'
Ems,
<pli avait pour but ù la foit> de décrire les (lualités
curatives des sources d'Ems, ct do guider ct de
conseiller les malades. Les llornhl'euses éditiollS
qu'eut cet ouvrage, ct l'augmenLalioll remal'(luable
de l'altluonce ùes visitcms fl'<lll(,;nis, prouvellt <lue
1
�-
6-
ce livre atteignit pleinement son but. Pendant les
dernières années de sa vie, mon père songeait à
faire paraître une édition considérablement augmentée et revue de cet ouvrage, mais son énorme
clie~tè,
et sa santé affaiblie, ne lui en laissèrent
ni le loisir ni la force, et il me légua le devoir de
réaliser son intention.
C'est donc sur l'autorité de mon père que je
m'appuie en publiant ce livre, et j'ai tâché d'y
ajouter tout ce qu'ont fourni les résultats d'une
expérience de trente années à peu près. La partie
médicale surtout a subi une révision complète, eL
j'ai cherché avant tout à préciser autant que posBible les indications pour l'application des sources
d'Ems. Si j'ai donné moins d'extension qu'on 1l'en
accorde habituellement aux effets obtenus par les
eaux d'Ems, j'ai voulu par là non seulement éviter
des déceptions aux médecins et aux malades, mais
aussi rendre service à la ville d'Ems, car un seul
cas où la cure n'a pas été suivie de l'effet biellfaiRnll t auquel on s'attelldnit, détrui t souven tune
partie do la réputation quo s'e:3t acquise une ville
d'(>aux par bon nombre de guérisons. Celte publication a un double Lut: 1() Elle doit être un indicateur des qualités curatives de nos sources, ct
surtout dOHller (lue1ques notions importantes aux
�-
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médecins qui n'ont pas eu l'occasion de [aire des
recherches sur Ems, et 2° elle doit servir de guide
et de conseiller fidèle aux malades qui viennent
chercher ici la santé,
En recommandant ce morlesle ouvrage à un
accueil bienveillant, je me borne à souhaiter qu'il
puisse être aussi utile que celui de mon père, qui
l'a précédé et qui en est la source.
Dodeur
ALIX
bains d'Ems, le 4. avril tRG:;
ALllJŒT ))ŒRING,
��TRAITÉ MÉDICAL
SUR
1
nESCRIPTTON STA TISTlQur r:r TOPOGnAPl1IQUE n'EMS
La ville d'Ems est situc!e sur ln frontière OCCI(\cniale dn duché (le Nassau. Cc duché, qni touche
[tU: provin('cs rhénanes et rait partie cle l'AUemagne centrale, est riche cu souvCltil'S histol'icllleS,
ct les beautés Ilaturelles de tous genres Illl ont (lté
pl:o<liglll!m; avee \lUO l'arc oxuh(iranee.
La ville ln~S,
avec ses ôlégml!cs hahitations,
se détache SUl' la vallée de la Lalla comIne un
bi.iou l'idlcment clIchùssé, gllc est clltonréc de
tontes par!' de lllonlagncK hoi 'ées cL de piLLoI'cs(l'leS l'ochpl'S {l'ti s'élùvcllt prcsrll\(! pel'pclIdiclllaireIlH'n! :\ plw,iclll's cl'lllailJcs de pi<!ds,
Pell dc silos l'nnl SUI' \1' YnyngC'llr Ilile imprOK1.
�-
10-
sion plus favora ble, plus riante, et ceux qUl s y
renden t dans un but de santé ou de plaisir ne tardent pa' A s'y acclim ater compl étemen t et à s'y
sentir chez eux.
Ce séjour offre de quoi satisfa ire toutes les exigences . Le malad e y trouve des eaux saluta ires
jaillis sant à chaqu e pas, des habita tions tranquilles et commo des, des prome nades ombre uses
où il respire l'air salubr e des monta gnes et jouit
de l'aspec t encha nteur ùu paysag e. Ceux CJ.ui Ile
vie1lnent cherch er à Ems que les plaisir s se logent
dans d'éléga nts hôtels qui offren t tout le confor t
désira ble. Les distrac tions n'y font pas défau t: ln
chasse , la pêche, le jeu, les concer ts, le théùtr e en
offren trle très variée s, auxq li elles s'ajout e le charm e
d'excu rsions attrav antes dans la vallée de la Lahn
ct sur les bords d~ Rhin.
Ce qui fait à Ems une situati on except ionnel le
et privilé giée, c'est sa comm unicat ion rapiùe et
facile, pal' une voie ferrée, avec Cologne, l olandHeck, Coblt'lItz, Rudes heim, Wiesb aden, Nassa u,
Schau mburg , Diez, Limbo urg, \Veilb urg ct WetzJar. 11 ne faut clOllC pas l'l'étonner clue cette ville
soit dcvcnu c le rClldcz-vous pl'éférô dcs malad es,
aulallt que du monde élég:lIIt ct avide de plaisir s.
Le lIombre des éll'allgenl qui visiten t Ems s'est
cOllsid érablem ent accru clans ces dernie rs temps :
devé l'été dernie r à huit mille enviro n. Co
il ~'e8t
1lOmbt'e ne pourra qu'aug mente r encor('), car Ems
depuis que It, chemi n ete fer est. achevé , se trouve
pour ainsi dire IW ccnü'c ou f()Sf'an def; chemi ns
rio t'creuropp.cns. Pur cc rait les distanc<1s sont ré-
�-
\1
-
duites au minimum. Ainsi, de Paris ct de Londres
on arrive à Ems en quatorze heures, de Berlin en
seize heures, de Vienne en vingt-quatre heures et
de Saint-Pétersbourg en soixante-douze heures.
La ville d'Ems s'est agrandie et embellie en proportion du nombre de ses hôtes. Elle possède actuellement quatre mille logements appropriés aux diverses exigences; il n'y a donc plus lieu de craindre
qu'on vienne à en manquer. Son climat est un des
plus doux de l'Allemagne centrale. La température moyenne yest de G à 7° Réaumur. A 50 degrés
20 minutes de latitude nord, à 25 degrés 24 minute,S de longitude ouest et à 201 pieds au dessus
du niveau de la mer, Ems est abritée au nord, au
nord-est et au nord-ouest contre les vents âpres.
Elle est exposée, par contre, aux tièdes brises
de l'ouest, qui souvent amènent une pluie bienfaisante.
Comme clans toutes les vallées arrosées pal' une
rivière et à laquelle viennent aboutir des vallons
plus ou moins étroits, la circulation de l'air y suit
souvent un courant déterminé, ce qui produit parfois un challgement de ü\mpél'ature ùout l'cll'et se
fait sentir surlout après le coucher du soleil. Pendant l'élé la chaleur est ordinairement fode, parfois accahlnnlo; elle atteint souvent à l'ombre 2G
à 2So Réaumur. Les illconvénients qui résultent
<le ceHe situation, et dont il est, du reste, bion
facile de se garer, sont amplement compensés par
la salubrité d'uu air ':i 1:1 rois ùoux, pur cl jamais
stagnant.
Les vapeurs de ln rivièr(" les prairies et les hoi~
�-1:2-
tLvoisinallts tempôrellt, par une délicieuse fraicheur, l'ardeur du soleil. Les poitrinaires et les
personnos nerveuses n'out donc guère à redouter
Ulle sécheressù de l'atmosphère qui leur serait
funeste; au contraire, la composition de l'air,
jointe :'t l'élüva tion modôl'ée de lu vùllée de la Lahn,
forme pl'éciséllwnt une situation cles plus favorahleR:\ la CUl'e des maladie' de poitrine. Les brumes
rlu malin SO/IL rares pell(tant la sai~on
dos ca.ux,
et présagent, Cil généml, Ulle belle jourllée; elles
()ut assez fréquelltes au printemps ct eu autolllll '.
Les orages ft ui y SOli t égalemon t J'réq uents sont de
courte durée. Le~
montagnes (lui entourent Ems
et ses Cil virons fout partie des montagnes schisteuse du P hin, dont les ramifications sont forlllik de pill . allcienlles couches sédimentaires ct
cOlltienIlcnt (le. pétrilÏt:ations. Ces touche e trollYent comprime!cs outrc les t,.isemen(s primitif" de)
schi te ot les couche do chal'l)Oll, et ont COl1ll1H'S
commullément ,nus 1e nom de tl'I'I'nill' de tt'an ition.
()I\ no trOll\'(! autoltl' (l'~IS
([UI' (le rie l'l'es (10
ln formation la plus rrkclltc sillll'ÎR<"ile fOl'ln:1tion, . clollt le pltlS ancien, 1 p(jtro- ile_", e trouyo
clan .'0 alelltour irnmelliats. C' minéral forme
tnnt't dl,' gisement argileu:, tantot dos, il 'x d'ull
graill tl'PS seITé et d'un gri -bl U fl nc:, ,e Il 'céclant snns ordre cl tcrminé. Ll!s oIlviron d'EIl1
pCrtllett 'Ill d' 'li ob enel' exactement los diverse
\' 1'.iétôs. L gi 'meut du pi Ire, (OU plu (lU
IllOIII \'1 l'tic, lIX, illdiquent pal' 1 Ill' dire ctioll sudflst ,Ill' cl ln r: l\I'hr traelil' r d
ru n Hgnc~
�-1:> -
schisteuscs du Rhin (20 à 30 kilomôtres). Ces gisements sont coupés par de nombreuses cavités.
La constitution physi'Ple du terrain de cette contrée présente comme caractôre distinctif ùes dé~
11Ms !le quartz plus ou moins considérables, et qUl
traversent les difl'érents produits minéraux dans
des l1irectiollS diverses. Parmi ces dépôts le plus
J' rnarquahle par ses dimensions (deuxù trois pieds
d'épaisseur), est celui qui se trouve !ler!'Ïèro l'étuIJliss<'lnent dcs bains ~ Knrhaus, " l'J11'1IIcnb{(r!
(Daim; des pauvres) ,t l'lIôtel de ). T a.::sau. Il sc
r'ompose cle quartz massif, tl':wcr e du uel ail noni,
donc :\ ::.Ulgle droit. les gisemcnts des montagncs
pt YU 1'e perdre claus le sein do la terre Cil sui van t
il pon près la verticale. Co Cjuartz conti(\Jtt des palc<'llcs de sulfure de plomb P.t cIo mincl'a~
de
cuivrc. Les minerais de plomb argelltifère do la
fl/ill(Jslwi('se ct du Lindcnbach, vis-ù-vis du villago
d'Ems, fout partie do ce gisement de quartz. [ls
sont o."ploités depuis des siècles.
II nc nous importe guère do savoir si les mines
fl'arrrcnt décrites par Curtius n,ufus au pays de
Martium, sc trouvaient ici.
1;inclinaison assez douce des gisements \'ers le
Rucl-est ct les nombreuses gorges des montagnes.
ont benucoup contribué :\ ùonner :\ la vallée do la
Lnlm ct surtout aux environs d'Ems, leur aspect
p06ti(!ue et pittoresque, Le site le plus imposant
ct le plus remarquable de ces montagnes cst . ans
contredit celui que rOll désiglle sous 10 nom de
~:(LC.dl'h!J
fOl'll1e. Ull 'roupe do rochel's. prc que
:t piC, de formes Illzurres et pres(lu cntIèrcml'nt
�-
u-
schisteux; quelques-unes de ces roches forment
saillies et s'élèvent en pointes.
Vers le centre de la Baederlc!I, à droite du sentier taillé dans le roc et qui mène au sommet de
la montagne, on trouve dans une de ses parois
escarpées des cavernes appelée Hanselmann's lIorhlen (caverne de IIanselmanll), san cloute ù Ca\lRe
de leur orio'ine mystérieuse. PlusiellI" d'entre
elles sont dans l'intérieur de la mOlltar'ne, sur la
ligne stratifère des gisements schisteux; le\l['
vOI'He est soutenue par de piliers en pierre. Le
schiste de ces gisements n'est guère compact et
('ontient une (iuantité innomhrable de mollu. ques
antédiluviens pétrifiés, trop çcrasés et trop aplatis
~lour
pouvoir les da . cr avec certitude. Ces mollusques auront été pous é là par l'cau penrlant la
formation de la montagne ct y auront péri. Il c t
<!vid0.llt (1I1e cc cavernes, d'aillcurs peu larg s, ne
ROllt point ]'nmvre de l'homme; 1 S ohf'ervaliol1s
raite' snr d'autres points sembleraient plutôt indiquer que ces cavités ont étr. crC\l!;é S pal' l'an,
quoiqu leur forme ré"'ulière smnhlo lIicr coLlo hypoth \:;e.
Plusieurs produit, volc:\JIiCjIl s prouvcnt, ù n'cil
pouvoir doutr, 1[11 les otlCts de sonlt!vem 'Ill de
l'Eifel et <lu \Yost rwald sc sont fait !!lItirjusqllo
(1an' lcs cnvirons d'Ems, saliS qu'oll puis '(ontl!j,)i' :dJil'lnel' crue lec 'our '(l' thermale de cetto
ville son t un elfct di l' 'cl de c' phéllomène' na lurel .
Le produit dont il e t i 'i /Jill' lion COll j 'tl'nt
Il basalte, quc 1'011 1['011 \'0 '111' 10 vr.I' nllt In ~I'i·
�-
11-
dional du Fint, colline qui avoisine le village de
emmenau; en trachyte, qui forme un peu plus au
BOrd les deux cOnes appel_ Af'I1HIcher KiIfp(. et
dont les pierres ont traversé plus tard, par l'eft'et
. d'une catasti'opJie, les montagnes schiateusea, et
enfin en une pierre ponce pul 4Srisée, qui recouvre
les deux cOnes et leurs pourtours, ainsi que divera autres points des v8ll4Ses. Le ersant nord
de la BfIItÙf'l8y, le Malberg et le Benrisltenwg en
sont 4Sgalement recouverts.
La ~taion
de la v8114Se de la Lahn est luxuriante cI un bout.. l'autre. Les pêches, les abricots, les rai .n. y croiB88llt en abondance et ont
une laveur
et aromatique. Les premie"
rayo du so ont l peine fondu, au printemps,
1& demi trace de neige ur les montagnes, que
parto t ' 0 cent 1 aip p.uneurs d'une
v4Sg'tation no velle
~ feuillage des bois et
erdure des pr4Ss conse"ent souvent toute leur
fralcheur jusqu'lia 1ln d'octobre et mémejusqu'en
novembre. La faune et la dore, toutes deux 4Sgalement riches, offrent au naturaliste de quoi charmer les promenade. solitaires.
La situation d'Ems dan. une all4Se traverade
par une eau con tamment courante et 0 beaucoup de peti allon aecondâires vienne t aboutir, ne permet pas l'air de 'y arrêter et de se
charger de mi mes 'J.ui causeraient de fNquente
maladies.
4Spid4Sml sont rare et peu intenaû.
u t
maladi encl4SmiqueI, il 'y
ligna1er que quelques aft'ectio chroniques telles que
la scrofule et le goitre, de m
qui s'attaquent
h,'huiae
�-
16-
spécialement aux populations des vallées étroites.
Les fièvres intermittentes qui éclatent sur place
sont excessivement rares, ce qui est dû probablement à l'absence de marécages et d'caux stagnantes.
. En général, 011 jouit à Ems d'une excellente
santé; aucun endroil ne surpasse cc site pour la
salubrité de l'air.
�,
II
ORIGINE. - mSTOIRE
La renom mée de la puissa nce curativ e des
minéra les d'Ems date des temps le plus
reculé '. Dans l'antiquité, les malad es s'y rendaiell L
afin de s'y guérit' de leurs mallX doulourüux, Oll
tout au moins pour y cherch er du soulag ement ct
la prolongation de leurs jour'. Il était réserv é aux
temps moderne d'ételld,'c cette ,'enomm(!c Lien
Il}()ritéc au delà des limi Les dc l'cm pi \'1_ gerlJ1:tll jrpw
d m .1De dc l'Europe, cl d'assu rer :\ ces C' llX thprmall's un raIlg que ni le. va.riaLions (ln "Y lr!lllt!
médical, ni le' caprie~
(le la mode 110 lcm mdi,veront jamais .
L'originc du nom d'Ems, que l'Oll rccol\uaÎl
dalls lcs auciclls documcnts ,t archiv e' SOIlS lI':;
désign atioll' : Umz,(l, llwemclz,e, 1~Il/
"'l,
Eilllil"f,(',
Eimclz, Ey1lUi, Embcssc, Em/Js ct Emps di pal'ai Ldaus
}a nuil d,::! tC1UpS. Au di:(~m
~iède,
EIIl forlnail
~)Ourcs
..! •
�-
18-
un ùomaine à part, situé sur los borùs de la petite rivière Omunza, qui la séparait des propriétés
du duc Hermann; son rosses CUl' avait nom
Omincus. Les historiens Cl'oient clue le mot Ems est
peut-être dérivé de cos deux noms. Il ost tout
aussi probable qu'Ems provient du ruot grec EmbŒSis qui signifie baignoire. Il est plus que douteux
que Ptolémée en faisant allusion à Amisia ct
Amasia, ait voulu désigner' Ems.
C'est aux Romains que nous devons les premières annales où il soi t question ùe notre contrée,
et elles remontent au delà de l'ère chrétienne.
Ge t sur les terres appartenant maintenant aux
Nassau, entre Mayence ct Biberich qu'en l'année 51 avant la naissanco du Christ, le premier
Romain, Jules César, passa le Rhin, ct posa le
pied sur le terrain de la patrie allemande. Le territoire enclavé entt'c le Rhil1, le Mein ct la Lahll
était alors habité par la peuplade des Cbiens,
plus loiu vers le nord, au delà de la ie", vivaieut les ficrs Sicambl'cs. l)'apn!s 'l'acile, CIl
rail ~\)
avuut le Christ, los Ubiclls, chassés pal'
lcs C:tttes, arriv(!1' 'lit 'lU' la l'ive "':Luche <lu 1 hill,
pt Y fondèrent. la ville (le Cologne; les Malliaqlles
l'm;sédôrcll t leltl' ancien terriloj re (Malliaqllcs '.
ou habitants de Malte, aucicn mot allemand qllI
~ilfe
<:hamp.) Drusus gcndrc de \'<:Jl1pC\'CIU'
Angusle, combattit ICi:) ~ 'icatrllJrcs, chassa ks
Mattiaqlles clos len'c' 'lu'ils avai 'lit ,tde\'éc' :\U;{
UlJiCllS (!{ Mtil CitH[lUlllt 'cnsLt:!' SIII' 10 [{hill. Afin
(le prot ;"·Cl' COlllt'c lcs i Il va iolt l't~p ~tôe
tl' 0 'l"
\Iail~
lc!s eOllCjuôlos c[ll'il avait filÎto' l'II Ih:llJ:l'
�-
19-
gne, au prix de grands efforts et de nombreux
sacrifices, Drusus commença la construction d'un
mur fortifié, que Tibère continua; sous Trajan ct
Adrien, il fut garni de pieux et on l'étenùit vers
l'ouest. Probus, Julien et Valentinien en firent
autant. Ce gigantesque rempart, appelé Vallwn
Romanum, Limes, r{al(!raben, était d'une étendue
de 200 lieues, commençait dans les Pays-Bas,
suivait à une certaine distance le cours du Rhin
jusque dans le voisinage de Schwalbach, où il
tournait soudain à angle droit dans la direction
de l'ouest et continuait jus'lu'au Danube. ortant
de la contrée du Siebengebil'ue et se montrant au
dessus de Neuwied, cotte ligne fortifiée atteignait
près de Sayn le présent duché de N ussau; puis
elle suivait les montagnes en passant par Grenzhausen, IIillscheid, Neuhaüsel, Kadenbach, jusqu'au sommet des hauteurs boisées de First près
flesquclles est situé le village de Kemmenau, enRuite elle descendait sur les bords de la Lahn en
côtoyant Ems. Ici s'élevait une tour, et vis il. vis
sur la rive gauche de la Lahn, nommée Spiess,
était la station d'une garde romaine. Alors la ligne
fortifiée se dirigeait vers le vilhrge de Becheln,
situé à une lieue du Rhin (à gauche de ln. maison
de la forêt d' berlahustein), puis suivait vers
l'ouest les sommets les plus élevés du Taunus, et
descendait à Kransberg dans la WeUeravie. Le
peuple appelle encore l'ohls{J)'Ctben une partie de
ceLte ligne qui commence aux (lemièrcs maisons
sur la route, à gauche de la ville de Breslau et qui'
passe sur la montagne boisée il. travers unc gorge
��-.!t -
la terre, ullequ anlité rlesépu lcre romain s, épar's
par Ù" di tances égales , el conten ant la plupar t
des ohjets élJUll1él'és ci-ùes 'us; il e 't tIone ,'~ p u
pt'è sùr qu'il se trouvnit ici un grand eimnti èl'c
gdlléra l, Dcrllièren1l'I1t encore! ou a trouvé d'
pierre s alciné e: avec l chill're de la léO'ion ./ ~r IL
"est cette légion qui comba ttait au iége de .Jéru'alem, en l'ail 70 de l'ère chrétie nne, sous l'empe reur Titus, ct fut aloI' ' transfé rée à Maycl lc ,près
du Rhill; l 'S l'elmn 'hemet lts, pré d'Ems , rurent
n 'signés comm e (l'larti el's :'t rune de' eohort ': de
cette vaillan te légion . Le Roma in' appclùl' III
" Champs des Maltinq ues ., le territo ire itué eutre
le Rhin ct le 1 fahlgr aben, et dOl~rent
le nom de
" Fonles MaUia ci, AqUH' ~Iatlic:u
- au, sOUt'C"
chaude s découverte' dan cette COll tf'(~
, Quoiq Ile
les caux t hcrmn lc <lo \Vi· 'll[ulen pIlltPIHl nl 1'(:'lamer celle cle! io'natiotl, il • t ccrlnitl que le' can,'
therm~l's
d'Ems êtilicn t au ~·i
COIllI1\(" de' P 0mains, Voici eel[ue( lit Plinc(Ilisto/'. nal/II·.1ib .. ·. XI,
·:tp.Il) dece HOlU'CC maltia qucs: .. lIlIt·t laUiaei
in OCl'lllilnia font calilli, quorum hau tu. trilillo
l'orvet, ci l'ca mm'goi ne. y '1'0 pUItl iCClll rCI'i UII t ar[lll •
(Il Y a. au. i ('11 Allpma '110 II' 'onret; haud dl :
Ialtia' luc" dont. l'cali, loI' qu'oll l'a pui: " '011l'
SI!l'V'
pO'
'il eltal'Il l' p!!lIdHllt tl'oÎ ' jour', m' j'lui cld'Ill' le bonI de l'ocre ct durcI') . - Il
t pro-
hable qW! Ips FI': nc' fil' lit d(~lo'Tc
1 . 1 ùlIlaiu de
'oH( t'outré e uu lt'ui il'.llie i \·1 ; au qlatri~mc
sit' ,1 , Ct·ll.·-ei flll'ont 'uivi pal'l'\ ' All 1Il:t1H1 qui,
p:lI' llliO "ralHk cO'llÎtillll, Il·tl'llÎ irent a.i lIlai 10
dominatiuli d l{nlllnÎ II Ill' Il ri t droito <lu
�-:!:!-
Rhin. La paix intérieure ne fut pas de longue
durée; les Francs et les Allemands ne pouvaient
s'accorder qu'en faisant la guerre, et ils se disputèrent l'empire parde sanglants combats. En 1400,
ces derniers furent soumis par la conquête de Ohlodnig, époque à laquelle toute la masse du peuple
se sépara en deux parties; la liberté resta aux conqnérants, Francs et Sicambres; la servitude, les
tributs furent le . partage de Allemands vaincus.
Dès lors la population de Nassau s'accrut sans être
attaquée à l'extérieur. Le pays fut divisé en districts, et tm comte envoyé par l'empereur présidait
les assemblées du peuple qui avaient lieu dan l'un
aux dieux, tels que la MalsüîtLc,
de ces bois dé~s
le Gaumal, ]e Malleherg; c'est ici, en public, que
l'on rendait lajustiee; lesquerellesyétaientapnisées, les criminels conclDmllés et punis. A mesure
que la population augmcntait, il fallut diviser les
district en centaines, Cl ui clevaient consister en un~
ccutaillc <1e feux, ct qnp. gouveruait \ln jugo qtll
les lulll1illistl'ait selim les lois de laju 'tiee civile ct
raiRait exécuter 1eR cOlldallllHtliollS. Plus tard, le,
hOlllmcslibl'esùcvilll'(mtdcs chevalier::;, des cOlte~
ct des fralles ~t1eux.
Le pO\lvoir impél'ial, qui réw
llis:ait cn Ull scul p/!upl toutes les couLrées do
l'Allemagne, s'aH'uihlit dc pins 011 plus, les coml()~
qui l'epr(!sentaicIIL les districts l'(HHlireni 10\11'1'
chnrgcs lu11'oditair"s, jusqu'il '/! (pl'nn l'nn l()()() l:~
division en di 'tri 'Is disparut, ct. les comtcs el pr opl'i<ltnil'cs territoriau: <1cvillt'('11L lesv ;ritablcR po ~ 5(' 'SCIU'S ct gonvonirlll's cI/ ! ('(! f]lli /;tait aut/'orni
l'~mpirc
a\1/!malld, - Le di (ri(,t :tIHlIlCl nppnrl n-
�-
25-
nait Ems était celui cfEngersgau, situé entre le
Rhin, la Lahn, le Wiedbach et l'Annara 'ou Eyner
(maintenant nommé Gelbach). Les comtes-gouverneurs appartenaient ft la puissante famille franque
des Saliens ou COn1'adins; après 1022, Trèves, Isembourg, Sayn et\Vied se partagèrent cette province.
Au dixième siècle, Ems forma un domaine à part
situé (comme nous l'avons déjà dit, sur la rivière
Omunza (rivière d'Ems), et un nommé Omincus en
fut le possesseur. On ne sait pas encore comment
l'électorat de Trèves en obtint la possession et la
juridiction. Il est pourtant certain que lorsque
Papa, archevêque de Trèves (mort en 10-!G, fit donation au chapitre de Saint-Castor, de Coblentz, de
toutes les dîmes saliennes de Loginstein (Oh erlahnstein), les dîmes d'Ems devaient en faire
partie, car on n'a pas ellcore découvert une autre
explication du fait que le chapitre d0 Saint-Castor
recevait la dîme d'Ems ct y disposait de toutes les
dignités ecclésiastiques. Avec ce point c1e départ,
il devient facile d'expliquer comment les comtes
d'Arnstein obtinrent en même temps la juridiction
de Lahnsleill ct celle d'Ems. Au douzit\me siècle,
les comtes de Nassau (nommés ainsi pOUl' la premièrcfois dans Ull document daté de 1172)hérilèrellt
de ces deux possessions, commo successeurs des
Amstein. Le fil'f d'Ems formai t ù ln fois 10 centre
et le point 10 plus important deR propriétés de cct
Omincus dont nous avons si souvent parlé, ct plus
tard nous le voyons occuper la même place parmi
les possessions dn chapitre de Saint-Castor jusqu'à
la dissolution clC' l'électorat de Trèves. En W4(),
�-
2i-
on y tenait encore , à l'ancie nne mode, un Di1t~ag
(jour du jugem ent), où les baillis représ entale nt
les comtes de Nassa u, renouv elaien t et ratifia ient
les baux el privilé ges en activit é. Ainsi qu~
le
droit de recevo ir la dîme, le chapit re de SumtCastor avait aussi le droit de patron age, puisqu 'il
avait constr uit l'église et fondé la paroi sc; il ~tail
tenu aussi d'entre tenir la nef de l'église, oblIgation que subit aussi le üomai ne ducal qui a hérité
de tous les droits du chapit re. Il y a, au sujet do
cette circon stance , un sÎllgul ier vieux dicton : ", 'il
arriva it mal an maître -autel , les révércnds pères
du chapit re de Saint- Castor seraie nt forcés do
monle r à cheval, et de trotter jusqu' à co que DOUS
ayons un nouve au curé. ,.,
En 1158, l'empe reur Frédér ic 1er donna au chapitrn de Tl'()vCS la mine (l'argent d' mczc avec la
monta gnc avoisinanto; mnis en 1172, il Y eut ù cc
R\ljC'( \tHO d ispn te eni 1'0 Trèvcs et le comte HoherL
lT
de Nass1m, qui dut céder <l'abo["cl, pO\ll' voir ses
prétOlltions confirmécs plus tar(l. - C'est il l'occasion dc cettc qucy'elle que .1. a 31H1 :lppnl'nH h Ems
pour la pl'clui("l'c fois. Les comtes (le iras. an trnns{'OJ'(IlC\I'Clllbiclltt)L lem proinction 11 droil clo suzoluincté, qu'il~
unt eOIlSCI'Vll juSqll'Ù l'(ipU({ lle mo-
uel'llc .-En l~-i),
il la pl'PllIiè l'O tlivisioll cle~
tCt'l'OH
dc Nassau, Ems appart ient Ï\ la liglle d'Othon, ct
cn 1:1 ):3 :\ la 1iglle do' Na sau-lIa(lamal'. - Pal' le
lll:triagc <ln derllier r 'jetOll de h mai Oll des lla(lama l'-Al/ lla-nv cc le eomt' Hube!'lll' Ha(aiflcw'
(1(' Nas::m, qui mourllt 81111S (\lIfnl\l', Em' ;chut Ù
ce t \ mai 011, mai" fllt Cllcor l'ohjet (li. (JIlCI' 110.
�-
21)-
qui durèrent plusieurs années. Le second mariage
d'Anna avec le comte Diether VI de Katzenellellbogen fut encore stérile, et, après la mort de son
époux, Anna vendit Ems en 1403 à son beau-fils
Jean ùe Katzenellellbogen pour 5,000 florins. Mais
la race des Nassau-Dillenburg considérait Ems
comme appartenant à la ligne d'Othon et comme
faisant partie des propr'iétés q ni lui étaient dévolues; ct enfin, après de longs pourparlers ct débats,
Un tiers d'Ems leur fut abandonné. En 1143, par
le contrat de mariage entre Ottilie, fille du comte
I,Icnri II de Nassau-Dillenburg, et le comte PhilIppe le Jeune de Katzenellenbogen, la ligne de8
Nassau-Dillenbnrg obtint la moitié d'Ems, et Kat~encl1bog'
partagea avec elle la suzerainetd
.lusqu'cn 1170. La part des Kat~enlbog
échut
alor's à lIessc-Darmstadt, car eIl lf70 mourut 10
Comte Philippe le Vieu.x do Kat~enlbog'u,
C1l
l(~gant
cette part à sa fille Anna, mariée :\ l'un des
landgt'aves cie lIesse, ct c'est par l'entremise de
celle-ci qu'Ems échut ft lamaison de lIesse. Depuis,
les cIeux maisolls de Iles e-Darmstadt et d'Orange~n.8sau
régnèrent en commun sur Ems, jusqu'en
lanllée 180:3, où, par la décision des députations
(0. l'empiro ft Rcgensbourg, Ems devint la proPl'Ir(é exclusive de la ligne do Walram, ligne régnante du duché de Nassau, qui cu a conservé la
Possession jusq lL'à cc jour.
Uu évé1lcmcllt historique asc~
intéressant
~ut
lien ici, 10 23 aotÎt 17HO : ce fut la 'réUllion
{cs commissair'os de quatre électorats allornc1~,
c'est à dire de Mayence, do Cologne ct
�..
-
26-
(le Salzbourg, réunion qui fut nommée le congrès
d'Ems.
L'interyention répétée de la. souveraineté papale
dans les affaires des électeurs par l'entremise des
nonces, inspirèrent l'idée et le projet de fonder une
église catholique allemande. A cette fin, les électeurs projetèrent une COIlYelltioll dont l'exécution,
toutefois, fut empêchée par mille obstacles imprévus, quoique l'empereur Joseph II eùt promis
son appui aux électeur . La. raison en est peut-être
gue les évêques trouvèrent :\ la fois plus S\ÎI' et
plus agréable d'obéir il un pape éloigné qu'à des
archevêques rnpprochés d'eux.
La vallée CRt si rtroite, il y a un tel manque de
perspective, qu'au pOÏllt de Vlle géographique il
paraît presque impossible qu'au temps des anciennes
divisions du royaume, l1lUbitant d'Ems plongü:U
ou l'egard sur les territoires de huit seiglH'Uries
ditIër Iltes. Tel est pourlant le cas, ,t Ile l'a/lh' sup(:l'irlll'(, <ln l'établissement on peul ell'e,ouYrit, les
terc~s
po~édes
aulrlofois par laye'llce, von" tein,
,on der Layon, Trèv s, MeLternich, a sau-\Veilhurg, Orange et lIesse-Darmstadt.
�Hl
m:s REMÈDES EJ1PLOYI~
1. -
PENDANT LA CURE
DES EAUX MINÉR ALES
Les source s minéra les et nature llemen t chaud es
la
:-;0 produi sent en grand nombr e à Ems ver
Elles
r/e!f.
Raede
du
et
bCl'{j
lJaedel'
Lase slUl-est cl II
t,;e ll'ollvellt partie derriè re, partie devant , pal,tie
sous l'dLablissüInel1t des bain , en avant do la
Maison de pierres ( teineI'lle JIans) <le l'Arme llbud, de l'hôtel de assau et dans les canau x qui,
passan t devan t l'établ isseme nt condu isent à la
cOllsidéraLle
Lahll. On trouve aus 'i un lo~nLr
Lahn ct SlU'
la
de
lit
Ûe ::;ources therm ales dans le
i. présen t,
JllSfltù
.
lu l'ive gauch e de cette rivière
s'éteIHIlo
011 n'a pu dil'C avec exacti tude .iU~(I'OÙ
raYO,ll des source s. L'espace CJu'elle occup ent sur
l~.
l'Ive
droiLe de la Lallll peuL uvoir
9()(J
pieds
Ù ete lltl Il '; il 'st limité ù l'est pal' la Maiso n de
�-
28-
pierres, 'à l'ouest par l'hôtel de l'Europe , Au delà
et en en deçà de ces deux points, on ne trouve
plus de sources thermales, mais on rencontre des
sources froides, légèrement acidulées, comme
celles qui jaillirent en grand nombre lorsqu'on
creusa les fondements de l'établissement des
Quatre-Saisons et du Kursaal. Les mêmos phénomènes se reproduisent à peu près sur la rive gauche de la Lahn. Toutes les sources thermales
émergent d'un silex très compact, qui plus tard
passe à l'état de quartz; ce silex est amoncelé en
gisements massifs et puissants, entre lesquels se
trouvent par placos des gisements plus ou moins
considérables d'alun schisteux, d'un noir brillant.
La plupart cles sources jaillissent de crevasses et
de fissures qui traversent ces gisemellts. Il en ost
ainsi des sources du Krachnchen et du FuorstonbruIlucll. Elles lie se montrent poillt toutcs il. un
même niveau. Celle dout 10 point émergent est le
plus élevé se trouvo sous l'étuiJlis 'CIllent des bains
ct celle qui sort dn sol à la moilldro hauteur est
le PferdcLtulcluelle (source du bain des chevaux),
Sllr la rive gauche de la Lahll. Les sources qui
jaillissent. il un niveau dlcvé seml)lollt étt'e ild(!~
pelHlantos los un os des autres et de ccll s qui oIlL
iSSlW :\ uu niveau iu{'érieul', ct la. Cl'Lle plu' OH
moins for le des eaux de ln. rivière paraît J1'e:ercel'
aUCUIlC inlltlC!llce sur clics. Par cOlllt' " cette illlluellcc devient évidentc pOlll' les ROtll'CCR clon! 10
POillt émergent est pell élevé, ':lI' 101' (l'le l 's
(',WX dr. la Luhll 'out bass s, l'cuu de ces sourceS
est 1IlOiu.' abOlldalltr', et quaud!a crue do}n ri i \l'C
�-29 -
est considérable, les eaux thermales sont plus
abondantes; elles conservent toutefois leur température et leUl's autres qualités, circonstances
(lui tendent à prouver que ni l'eau de la Lahn ni
l'cau des montaglles
ne s'est mêlée ft celle rles
c..
sources.
Cc phénomène ne s'explique que par la supposition que les sources basse sortent de gisements
qui passent sous le lit de la rivière et trouvent
dans ce lit même cles ouvertures qui leur livrent
passage.
Cependant, comme d'après les lois de la pesanteur, une colonne d'eau exerce une pression d'aut~n
plus forte sur sa base (lu'elle-même est plus
elevée. il en résulte que pendant la crue des caux
de la LaIt11, Ulle plus grande pression sc produit
~Ilr
la surface émergente des sources qui trouvent
ISSue dans 1'1011 lit, ct il fant en conclure que les
(Jaux thermales alors sc trouvent arrêtées dans
leur C SOl' et qu'elles sc perdent claus les gise~ncts
mill(!rallX et dam; les cOllduits qui ramonent
:t la surfilCe II II sol. Le COllrallt de la ri viôrc ne
~\liT
t pas pO\U' c!(!tru ire CO))) plétcmellt eet eilet;
l eau des SOllrces est dOJlc refou16e et va SI! r(~
pnndre entre les gi erncuts dont elle est sortie j llS(IU'ù cC) qll'ello l'encontre llll poillt (l'issue plus
é~ev
et SUI' I(~quel
se faii Ulle prcssion moins COllSI!léruLlc. Il est bOll de Ihire fcrnur'(luer id que
toutes le:::; SOlll'CCS rt!unies dans la salle du IÜaehncho n ct surtout celles du FIÎrsLcllbl'llllll(11l d des
ulleiells Fllen;( Cil bll'der Honi pliis ou moi liS reliées
entre (>llps. L llIi)lllCl fait sc l'ppt'OdlliL qUrllll
�et du Spuehl-
�-
31-
superficie du sol); la quantité d'eau qu'elles livren t
constamment, ct enfin leur composition chimique,
qui ne subit aucune altération sensible, sont des
faits de nature ft faire généralement admet tre leur
origine plutonique. Il y a plus: il est hors de
doute aujourd'hui que les sources thermales reçoivent leur cau priucipalement de l'atmosphère
entoure notre globe. L'eau qui sc trouve tou~ui
.Jours dans l'air ft l'état de vapeur retombe sur la
terre en rosée ou en pluie ct pénètre iL l'intér ieur
pal' les nombreuses crevasses qui en déchirent la
surface. A des profondeurs di"ers es, elle s'as siruile le degré de chaleu r qu'clle y trouve et est
enfin rqjetée, en 'ertu des lois hydrostatiques, il.
la surface du sol comme source tiède ou chaude.
En remontant, l'eau doit perdre, il est vrai, une .
partie de son calorique dans les gisements il. traVers lesquels elle se fraie un passage. Cependant
cette perte ne peut être considérable, cal' les parois pierreuses des gisements sont mauvaises conductrices de la chaleur et ne prenne nt qu'une très
faible partie du calorique absorbé. Pour calculer
la profondeur de la source, il est nécessaire d'observer son degré de chaleu r à son point émerg ent
et de tenir compte de la perte de calorique qu'elle
a faite depuis son point d'origine jusqu' à sa surface. Quant ù la composition chimique des eaux
thermales, il est prouvé nujourd'hui que l'eau saturée d'acide cnrbonique et chauffée graduellement jusqu' à son arrivé e au foyer plutonique est
sUsceptible de dissoudre toutes les substances proplutoniques anciennes et
venant cles formatin~
�-
lIi
-
récentes ot de paraître ainsi chargée do solutions
il la surface du sol à l'état de source thermale.
Il. -
C.OMl'OSITION PIIYSIQU}; ET CIIIMIQUl, DES EAU
'l'IIEl\l\IALES D'E~IS
L'cau puisée aux diverses sources minérales
d'Ems est parfaitement limpide, et reste telle pendant plusic).lrs années dans des cruchons bien COllditionn0s. En quantité minime, elle est presque
incolore; en masse, sa couleur ressemble à l'eau
de mer. Exposée il l'air pondant longtemps dans'
dos vases ouverts, elle prend une teinte bleuâtre
I)t dépose un sédimellt de couleUl' canelle. COlltre'
les parois du vase elle forme des bulles de gaz qui
se développent graduellement jusqu'à la sUl'face.
Mêlée avec du vin et dn sucre, l'eau devient
mousseuse et forme une boissou très agréable; en
laissant reposer cc mélange, il prend une teinte
violette qui, plus tUl'<l, devicnt noidtre. Toutes
les SOUl'CCS sont presctne inodores; toutefois, daus
celles qui couLieul1eut le plus de gn;", l'impression
de l'acide carbonique qui SQ dégage est plus ou
moins sensible à l'odorat. Je n'ai point constaté
l'odeur d'acide sulfhydrique que certaines personlles trouvent au Kesselbrunllen, ct l'analyse n'a
nullement démontré la présence de cette substance.
Le goùt en est (iuclqne peu salin ct alcalin. La
saveur des caux <1 LI Kl'acllllChün ct du FÜl'stenbrllnnen est légèrement piquante il callse de la pl'éSOllCC
d'une plus forte quantité d'acide carbonique. L'eau
�-
33-
du Kesselbrunnen ressemble assez à un léger
bouillon de veau ou de poule. La saveur n'en est
nullemcnt désagréable et ne provoque pas le dégoût. Les bulles de gaz qui se rlégagent tiennent
l'eau dans une constante ébullition. Elle est onctucuse au toucher et laisse à la peau une sensation
de souplesse et do chaleur. La température des
SOurces est la môme dans toutes les saisons et à
toute heure du jour, quand l'examen à l'aide du
thermomètre a lieu à l'endroit même où la source
jaillit du sol. Elle ne subit d'altération que là où
le point émergent de la source et les tuyaux de distribution sont en contact avec des corps bons conducteurs de la chaleur. La source la moins chaude
a Une température de 18° H.., et la plus chaude une
température de 470 R. Entre ces deux extrêmes
on en trouve de tous les degrés de chaleur.
Quand l'eau des sources d'Ems séjourne pondant
quelque temps dans les réservoirs réfrigérants
ou dans les baignoires, il se forme à sa surface une
espèce de pellicule mince et grise, de texture cristalline qui se déplace facilement et qui ressemble
~sez
à la couche glacée cles eaux tranq uilles quand
11 ~omenc
à geler. Cette pellicule, ainsi que certaIn dépôt appelé sinter, consiste principalement
en carbonate calcaire. Dans le fond du bassin de
réception et au fond des réservoirs, l'eau thermale
dépose e11 grande masse, sous forme pulvérulente,
Un sédiment rouge ou de couleur canelle nOlllmé
Baclesinte1' (sinter de bain). Plus tard cette masse
Se durcit cL devient pierreuse; elle pl'end alors 10
llom do Hitr/l'st l'in (piGrre de bain.)
�Les analyses chimiques de ce dépôt, faites par
L. Gmelin, Jung ct Frésénius, ont donné un résultat il. peu près identique. Ces chimistes y ont trouvé
comme base: du carbonate calcaire (00 Ù 02 p. c.),
du carbonaie de magnésie, du carbonate de strontiane, du fluorure de calcium, du phosphate d'alumine, ùe l'oxyde de fer, de l'oxyde de manganèse,
quelques parties insolubles et très peu de matières
solubles dans l'eau.
Kastner y a trouvé en outre CIl petite quantité:
du sulfate de soude, du phosphate de soude, du
lithine ct du carbonate de baryte. Dans l'eau claire"
il n'a trouvé que très peu de fer et presque pas
d'oxyde de manganèse. Frésénius a constaté de
très faibles traces d'acide arsenique, c'est à dire
pour une livre d'eau 1j25000 grains. Les eaux
thermales déposent encore un autre sédiment appelé sédiment mural (Malle/'satz). C'est une substance très légère ct blanche comme la neige,
d'apparence floconneuse ct composée de petites
arêtes très aiguës ct très fines. Elle a un goût
alcalin très prononcé, ct n'adhère que pendant
l'hiver aux parois des cahinets de bains et des
constructions qui elltourent les sources. Blle fait
tomber par place la. mince couche de chaux dont
les murs sont reCOLlVel'1R tous les ans. fJ usqu'à pré~elt
illl'y a pas cu d'analyse chimique de ce sédiment mural, cependant il paraît être composé
]ll'incipaleIllCllL de sols de soude eL a un goût alcalin. On en explique facilcmcut la présence par la
loi d? la capillarité. AillSi l'cau monte le long de~
parOIS en vertu de <..:ettc loi çt arr-ive au haut ct il
�-
51S -
la surface extérie ure des murs où elle s'évapore;
les sels dissous par l'eau y déposent alors la couche
cristalline décrite plus haut.
On trouve aussi dans les eaux therma les des
matières organiques de formation récente, qui semhlent étre l'effet d'une décomposition due à l'influence de l'acide carbonique de l'air. Sur les parois
des réservoirs, dans les cabinets de bains et il. l'orifice cles tuyaux de distribution, on trouve un dépôt
de la couleur de la mousse frnîche ou du vert-degris. D'après Carus, cette substance serait une espèce particu lière de " protoccus . ., Là où l'eau est
plus ou moins calme et exposée il. l'air et il. la lumière, elle dépose une matièr e crasse use et gluant e
qui plus tard, dans des conditions favorables, att?illt une épaisReur de plusie urs ligncs. Cette maÜère est d'un gris vprdâtre; elle cst composée d'une
tnyriade de prudui ts microscopiquès de diverses
('spèccs de ]JI'OtOCCllS, de l'oseillatol'ia thel'malis, etc.
la désigne par le termc peu concluant de conferves.
J usqu':\ présen t on n'a consta té dans les eaux
puisées immédiatement ù la surface, ni
~hermals,
ni protozoaires. Frésén ius, en analyires,
Illfnso
sant le' eaux d'Ems cn 185], n'a trouvé dans aud'clles une matièr e orga.nique. D'autr e part,
~!nle
11 IlC faut pas s'étonn er (lUC ces êtrcs microscopiqucs se trouve nt dans les eaux therma les exposées
pcndant quelque tcmps il l'air et il. la lumièr e .
aux expériences microscopiques
.N ous dcvol~
la certitu dc quc le
CIl 18J~,
Schulz
A.
[mtes par
ttrc, qui se trouvo
rougef
jaune
d'un
,
(lépôt gluant
?n
�-
36-
dans les conduits des sourcos et à leur point émergent, e t presque entièrement de nature végt~le;
qu'il est formé pnr la croissance et par les détntus
de ln (Jalionellct fm'uginea, sous les formes les plus
variées et à tous les degrés de développement. Elle
afrecte surtout la formo ùe perlos 011 collier.
Dès les temps les plus reculés les eaux thermale'"
d'Ems ont été soumise' à des analyses physiques
et chimiques. La dernière analyse en a été faito
en 1851 par 10 célèbre chimiste Frésénius. Le résultat en sem. communiqué dans 10 paragraphe
suivant.
Ill. -
LES SOURCES D'EAU POT.\IILE
Il Y a trois ourco dont l'eau so prend en boisson. Celle du Kesselb1'lwnen, celle du KI'(tl'hll('hen et
celle dIl Fil1'stenbl'ltnen.
SOURCE DU IŒSSEL13RUNNE,'
Ceito source s'appelait autrefoi KIII'bl'llnnen ou
Mittelbl'unnen, et jaillit dans une 11 iche cllloll rée
d'un grillage, dans.la grande salle du Kurlmus.
Cette salle ropo 'e sur des piliers ot dos arc[l(les.
La source sort immédiatement du roc}wl' el est
entourée d'un cercle en marbre. ~ 'a température
ost toujours la mi~e,
savoir: in",·) c., :n" R. Son
poids 8pécifiq ue est do 1.():~]O
D'après Ti"'('SéllillS, !'( ('Il COll iclél'al1t les (,i\t'hn-
�-
37-
Mtes comme des bicarbonates anhynres, une livre
d'cau de Kesselbrunnen contient les matière~
pondérables suivantes (1) :
15,19749
Biearbonate de soude .
1,81204
de chaux .
1,43608
de magnésie
0,02780
de fer. .
de manganèse.
0,00476
de strontiane et de baryte
0,0036!J
Chloruré de sodium ,
7,77055
0,39337
Sulfate de potasse .
0,00614
-- de soude. .
Phosphate d'alumine.
0,00960
0,36480
Silice. . . , .
(Traces).
Carbonate de lithine.
(Faibles trac~).
Iodure de sodium. .
(Traces douj,('uscs).
Bromure de sodium ,
Total des matières fixes.
Gaz acide carbonique libre. . .
27,02722
6,78866
Total.
33,81588
Évalué en volume, à la température de la source
et sous la pression atmosphérique normale, l'acide
carbonique comprend par livre de 32 pouces cubes,
1,6,210 pouces cubes d'acide carbonique en soluüon et 30,210 d'acide carbonique libre.
l:lûURCE DU IŒAEIIl\ClIEl\
Cette source appelée anciennement la Petite
SOurce tiède (das Laue 13adebl'iinnlein), sc trouve
(1) Lalivl'c esL de 7680 grains.
�-
38-
clans l'établissement des bains sous une espèce de
voùte qui ressemble assez il. une chapelle ou une
grotte. L'eau coule modér ément d'uu tuyau en métal ('11 forme de robine t: de 1:\ son nom, das K./'Clehnchen. Ce n'est point 1:\ cepend ant le point émerg ent
de la source, qui sc trouve il. lG on 20 pieds plus
loili, sous une petitevoùto basse. L'eau .iaillit d'une
fis~\Ire
daus un énorme banc do granw aeke. Elle
('si l'eç'lle ùans un petit réservoi r ot cOI~duite
pl us
loin pnr un tuyau de distrib ution en métal. .
L'issue de cette source a été façonnée beaucoup
plus tôt que celle du Ke~s1brunl,
dont la ma<:onIlcrie n'a été constr uite qu'au commencement
du quinzième siècle. Sa tempé rature au point émergent varie entre 21 et 24° R. Frésén ius la met b.
20",3 jusqu' à 20°,5 c. on poids spécifique est de
1,00203.
L'eau du Kraeh nchen contiont, d'après Frésénius, en quantités pondé rables les parties constitutives suivantes (1) :
Bicarbonate de soude .
de chaux .
de magnésie
de fer. .
do manganèse.
de strontiane et
Chlorure de sodium.
Sulfate de potasse . . .
de soude. . . .
. . .
de baryte
.
.
A reporter .
(1) La livre est de 7680 grains.
14,8376 0
1,72'162
] ,50613
0,016G6
0,00722 ,
0,00115
7,08411
0,32863
0,13778
25,G42<JO
. j
�-
39-
Rep ort.
Phosphate d'alumine.
Sili ce. . . . .
Carbonate de lithine.
Iodu re de soùium. .
Brumure de sodium •
Total des matières fixes.
Gaz acide carbonique libre . . .
Tota l.
25,642!l0
0,00322
0,37078
(Tmces).
(Faibles traces).
(Traces douteuses).
26,025!l0
8,324!l7
34,3 5087
e, à la temÊvalué en volume, l'acide carboniqu
osphéde la source et sous la pression atm ces
P~ratue
e de 32 pou
rIque normale, comprend, par livr
carbonique en
ide
d'ac
es
Cubes, 19.39 pouces cub
ide carbonique
solution, et 31.97 pouces cubes d'ac
libre.
SOURCE DE FURSTENBRUNNEN
le
1839, à la demande de mon père,
n
ctio
dire
la
,
docteur Obe1'medicinalmth Dœ ring la salle du
i
and
ducale des domaines eut agT
ne rép ond aie nt
Rraehnchen, dont les dimensions
de tire r en
soin
plus aux besoins du public, on.eut
uis plus
dep
ait
même temps de l'oubli où elle gis
Kcsselcien
l'an
de qua ran te ans, la source de
ctiol1
stru
con
brunnen et de faire érig er aut our une
en maçonnerie.
fréquent de l'eau
, • Autrefois on faisait un usage
médecins et la
de cette source, mais la rivalité des
en dés uét ude ;
défaveur publique la firent tomber
se trouve dan s
son nom fut dOl1né à la source qui
Lor~qu'en
�l'établissement superieur des bains (Obm' lütrhaus) et qui s'appelle mainte nant J(esselb,'ullnen.
La source nouvellement maçonu(:c reçut le nom
de Fürstenbl'unnen.
Le Fürste nbrun nen a une tempé rature de
35° c. 28° R . Son poids spécifique est de 1.00312.
Elle contie nt, d'après Frésén ius, en quuntités
pondérables, les carbonates étant comptés comme
des bicarbonates anhyd res, les parties constitutives suivantes (1) :
Bicarbonate de soude
15,603] 5
de chaux
];77608
ùe magnésie
1,53576
de fer . .
0,02035
de mangauèse.
0,00ü07
de strontiane ct de baryte
0,00;215
Chlorure de soùium. .
7,55008
Sulfate de pota~se
. .
0,30144
de soude. . .
0,15506
Phosphate d'alumine. \ .
0,00338
Silice. . . . .
0,37778
Carbonate ùe lithine.
('l'races).
Iodure de sodium. .
(Faibles trac~).
Bromure du sodium.
('rraces doute~cs).
Total des matières fixes.
Gaz acide carbonique libre. . .
27,33220
6,!J2751
Tolal.
34,25'J71
Evalué en volume, l'acide carbonique, ù la (e!}lpératu rc ùe la source et sous la pressioll atmos(1) La livre est de 7680 grains.
�-
41-
phérique normale, comprend, par livre de 32 pouces
cubes, 16.44 pouces cubes d'acide carbonique en
solution et 29.86 pouces cubes d'acide carbonique
libre .
. Outre les sources que nous avons nommées,
Il en existe quelques-unes encore; entre autres les
SOurces d'eau potable du Bain des pauvres (A1'menbad), de la Maison de pierre s (Steinerne llaus).
Cette derniè re atteint , d'après Jung, 25° R., mais
on n'en boit que rarem ent, à cause de sa situati on
peu accessible dans le souter rain de la maison.
Il résulte de la comparaison des analyses des
trois sources précitées, qu'elles ne diffèrent pas
sensiblement par la composition de leurs matièr es
fixes. Les diiférences sous ce rappor t sont en effet
si peu sensibles, qu'on ne peut pas expliquer les
effets divers de ces eaux, par leur plus ou moins
grande quanti té de sels.
La dilfél'encc principale des sources consiste
dans la différence de le'Jr tempé rature et dans
la quanti té variab le d'acide carbollÎ<lue qu'elles
Contiennent. Celle cl u KesseIbl'unnell est la plus
chaud e; elle a ~37 ° R. ct possède le moius d'acide
carbonique libre. Le Kraeh uchen aiS" R., c'cslla
moins chaude et celle qui cOlltient le plus d'acide
carbonique. Le Fürste llbruu ncn a 28" R., donc
4 degrés de plus que le Kraehnchell et 9 à 10 degrés
de moins que le Kesselbrulluen. Elle a plus d'acide
carbonique libre que le Kesselbrunnell, mais elle
en a moins que le Kraen chen.
de la source dépen dra dOllC eu
Le choix à fair~
généra l de ses effets ct devra être laissé il. l'oxpé4
�-
42-
rience du médecin, au jugem ent qu'il pronon cera,
après ua mù!' examen de la constitution du !llalade et de l'aH'ecLion il traiter . On pourra it précls er
à peu près comme suit la diversité des eifets des
trois sources, en supposant qU'OIl en prit l'eau en
boisson, en quantité ordinaire, immédiatement à
la source et sans la mélan ger : les deux sources
les moins chaudes, le Kraeh nchen et le Fürste nbrunne n activent les sécrétions des reins et les sécrétions intestinales. Celle du Kesse lbrunn en agit
sur la peau, en provoquant la transp iration cutanée et en diminuant les évacuations alvines. L'cau
du Kraehnchen agiten excitant d'une manière permanente le système des vaisseaux sangnins, en
vertu de sa plus grande quantité d'acide carbonique. Celle du Kesselbrunnen, au contraire, agite
momentanément le sang et fait naître des congestions très passagères. En même temps elle agit
par son calorique nature l sur la muqueuse des
bronches, eu facilitant l'expectoration. Le Fürstenbrullnen tient le milieu entre les (leux sources
prénommées; cette source est indiCIuée dans les
cas où une grande irritab ilité du système des vaisseaux sangui ns rend la chaleur du Kcsse lbrunn en
aussi redoutable que la quantité d'acide carbonique
du Kraeh nchen . Elle est indiquée aussi dans les
cas complictués où l'on ignore encore il. CIucl point
l'organisme réagit ~ar
les stimulants qui lui sont
offerts. Dans certallls cas, assez fr(\,[uents, l'cau
de deux sources peut être employée simultanémen t
ou alternativement, selon le but (lue l'on se propose.
�-uIV. -
LES ÉTAnLlSE~:X
DE BAINS
Les établissements de bains se trou vent dans
cinq localités diifcSrentes, sans compter les bains
de l'hôpital. A part ceux-ci, ces établissements
Ront Lous la propriété du fisc ducal. L'établissement du Kurhaus est le principal, et peut recevoir
~l
grand Hombre d'étrangers de toutes conditions;
11 contient ciJ1(luante-cinq bains. La 1bison de
pierre, qui est ,HUacente et où l'on peut éb'alement
loger, contient di." bains. La nouvelle maison de
Laius (Barlltaus) , située sur la rive gauche de la
Lallll, eontielit quarante-quatre cabinets de bains,
et celle qui a été construite en 1814, près de
l'hôtel garni Aux Quatre Tours, (in den Vier
1'hii1'1nen) en contient trente. Le cinquième établissemt'nt, dont les propriétaires sont MM. Huyn
ct Bulzer, a été construit cette UBllée et sc trouve
delTière les hôtels d'Europe et de ~aslL.
/.('8 bains du J(1ll'hrtlls sont clissémÏllés cluBs tout
~e rez-de-chaussée de cet établissement; cependant
11 y a au premier étage deux cabinets (Le bain fort
élégants et fort confortahles, dont l'un, ayant un
salun cOlliigu, permet au malade de passer' directement du salon au bain sallS s'exposer ù l'air exü'l'ieur.
Les baignoires sont recouvertes d'une couche de
tt'u:s ct sont sufIisammellt lOllgues et larges pour
perll1ettre (l'y prelldre toutes les positions. Il y a
dalJs tous les cabinets de baius ulle sonnette de
service. ChUCJlle baignoire est pourvue de deux
�-u-
robinets en cuivre, dont l'un amène l'eau chaud e,
l'autre l'cau refroidie. Pour l'écoulement des eaux
on a pratiqu é au fond de chaque baigno ire un trou
qui s'ouvre et se referme ft volonté au moyen d'un
bouton en métal. Il faut bien convenir que la construction de la plupar t des cabine ts de bain laisse
fi. désire r. Ils son t trop étroits , trop bas, imparf aitemen t éclairés et n'offr'ent point le degré de commodité auquel on peut se croire le droit de prétendre aujourd'hui.
l,es dix bains de la Maison de piel'l'e sont placés
daus le souterrai n de la maison. Ils sont asse7.
ohscurs, mais leur situati on en clle-môme, s'oppose
d'une maniè re insurm ontabl e il. cc qu'on y apport e
un meilleur jour. L'cau des bains est fournie par
plusie urs sources qui jailliss ent sur les lieux.
Elles ont des tempé rature s diiI'érentes ct ressem blent du reste, pour la composition chimique el
l'analyse médicale, aux autres sources d'Ems. On
a )'eméclié au manqu e d'eau therm ale fl'oicle par la
constr uction d'un vaste hassin réfrigé rant. Lanou velle maÏ!:>01l de baius (Neue Badelwl/s), sur la rive
gauch e de la Lahn, contie nt enviro n quaran tequatre cabine ls de bains. Ceux-ci se disting uent des
pt'écédents par un meille ur aérage ct plus d'espace.
L'eau leur est fournie par une source appelée
Neuquelle, donlla maçonnerie fut constr uite CIl
IftJO ct qui donne de l'eau Cil abond ance; crUe
source se trouve SHI' la rive gauch e de la Lnhn.
On soutire l'cau du creux de h. source même ft
l'aide cl'une machine à vapeur . On b condu it pnr
des tuyaux en fonte, soit chaude soit refroidie pnr
�deux réservoirs réfrigérants, à la maison de bains
nouvellement construite. L'eau de cette Rource est
également conduite à l'ancien établissement (Kurhaus), en passant sous le pont jeté sur b. Lahn,
ainsi qu'à la maison de bains dite des (Viel'Thlmneu). L'abondance de ces eaux thermales est
telle que trois pompes aspirantes fournissent en
six heures de l'eau en quantité suffisante pour
fournir cinq cents bains. Le nombre de bains
donnés par jour au plus fort de la saison dans
tous les établissements réunis monte à cinq ou six
cents. Il est donc évident que l'eau ne saurait manquer à l'avenir, le nombre des baigneurs fût-il
porté an double. La source dite Neuqllelle contient
selon Frésénius, qui en fit l'analyse chimique en
1851, la même composition que les autres eaux
thermales d'Ems.
La température de l'eau dans la source, quand
la température de l'air est à 15° c. et selon que
l'cau a été soutirée plus ou moins longtemps,
~arie
entre4ô,5° c. = :37° R. et 47,5° c. - 38° R.
~valué
en volume, l'acide carbonique mesure,
d après cc chimiste, à la température des sources
?~ ft l'état normal du baromètre, par livre d'eau de
.12 pouces cubes, 11,00 pouces cubes d'acide carbOllique libre ct 20,2ü pouces cubes d'acide carbOIlÏclue Cil soluiioll. Les matières pondérables de
b~te
cau sont des sels carbonatés, comptés comme
lcarhollates anhydres, savoir (1) :
(1) IJulivrc coi do 7G 0 grains.
4.
��-"'7tA NOUVELLE MAISON DE B.\.INS FAISANT PARTIE DE
ET DE I:IIOTEL DE
L'HOTEL DES QUATRE SAI~ONg
L'EUROPE.
Depuis longtemps on avait remarqué dans la
Cour de l'Hôtel de Nassau l'écoulement d'une légère quantité d'eau chaude il travers les fissures
de.s rochers. M. Ebner, qui était alors propriétaIre de l'hôtel, voulant construire une cave dans
le roc, vit tout il coup jaillir du rocher, à une hauleur d'environ huit pieds, une source limpide et
Pétillante. M. le docteur Mohr, conseiller mé(~ical
du roi de Prusse, il Coblentz, fut chargé de
lanalyse chimique CL physique de la source. Il résulta de cette analyse que l'cau sortie du rocher
d~rièe
l'hôtel de Nassau provient du lieu d'origIne commun il toutes les eaux thermales d'Ems.
, La SOUt'ce a une températuro de 40°,5 c. ou
.12~,40
R. L'analyse chimülue a donné le résultat
~Ulvat
:
Par 1,000 centimètres cubes d'cau on trouve:
Carbonate do soude.
de potasso
Chlorure de sodium.
Sulfate de soude. .
C!lrbonato do chaux.
de magnésie.
Oxyde de fol', . . .
Alumine. .
Silieo. . .
Tolal des mati,'I'( 's.
r.mmnws.
1,3265
0,0238
0,07 2
0,07lU
0,1520
0,0016
O,OOa5
0,012;;
O,05UO
2,7 220
�Les carbonates sont des bi-carbonates anhyd res
.rle plus, 10.516 p. c. du volume sont de l'acide
carbonique.
U ne analyse comparée de cette source et de
celles du Kraeh nchen ct du Kesselbrunllen a donné
des quantités tellement identiques, que les diflërences penvent être mises sur le compte d'erreu rs
d'observation.
11 résulte de ces faits que:
IOLe total des matières fixes,
20 La quantité du sel de cuisine,
3° La quantité de chaux ,
4° La fluantité des matières alcalines dans les
trois sources prénommées sont absolument égales,
et l'on conclut qu'elles ont absolument la même
composition quant aux matières fixes et que, seule,
la dose d'acide carbonique libre diffère en raison
de la tempé rature des sources.
Cette similitude démontre que la source issue
du rocher possède absolument les mêmes vertus
médicinales que les autres sources thermalc~
d'Ems connues jusqu'ici.
Dans la cour de l'hôtel de J aSHau les propriétaires actuels, MM. lIuyn et Baher ont constr uit
un magnifique établissement de bains, qui comu~
nique avec les hôtels par des corriù ors couverts.
Cet établissement possède vingt-cinq cabillets
de bain et peut l'ournir journe llemen t un nombre
considérable de bains grttce it la richesse de la
SOllrce (lui fournit cu viugt-([uatl'e heures de l'eall
pour 250 bains. Les baignoires sont en porcelaiuo
blanche et en marbr e. Il y a clan~
plusie urs bail~
1
1
�-
49-
un appareil complet pour douche. Une aile du bâtiment est destinée aux hommes, l'autre aux clames
exclusivement. Celle-ci possède plusieurs cabinets
de bain arrangés dans le genre de ceux de la
Source aux Garçons (Bubenquelle), et dans lesquels
on peut également employer les douches ascendantes d'une force supérieure. Il y a dans cet établissement des bains de vapeur. Le service n8
laisse rien à désirer. Le linge est parüütement soigné et fourni nvec une libéralité illimitée.
Le prix d'un bain, avec douche, est d'un florin
(gulden). On prend les billets an bureau de l'hôtel
des Quatre-Saisons. L'élégance parfaite de cet établissement et ses prix comparativemcnt modiques
ne peuvent manquer d'attirer un grand nombre
(l'étrangers.
v. -
LES A[·P,\.I\EIJ,S l'OUll DouellES
Les appareils pour douches se trouvent en
suffisant dans tous les établissemcnts de
)al~S.
Ils consistent en une espl'ce de pompe à
tnalll, portative, nont le tllynu s'introcl uit dans la
Salle de bain pal" une ouverture pratiquée dans le
luur 011 au bas de la porte. On fixe ù l'extrémité de
Ce tuya.u des tubes cn métal de divers calibre,
s;loll que 1'011 vcut le jet cl'enu p,1I1S ou moins fort.
l our les bains lie l'oussière Olt adapte au bout du
l.uyau Hne pomme (l'arrosoit- en métal. A part la
orce du jet d'cml l'r.1fct de la douche dépend encore. de la distance ù laq neUe on sc tient de l'appareIl distributelH', ainsi que du mouvement plus
~lOhre
�. ..
-110- :-
lent ou plus rapide de la main qui guide le tuyau
et qui donne à volonté une douche forte, moyenne
ou faible. Outre les apreil~
portatifs pour douche
il ën ësCâà utres"qui-'s'adaptent ou au mur ou au
plafond de manière à servir de douche ascendante
ou descendante. Pour une douche ordinaire le patient s'assied dans la baignoire; le tuyau de l'appareil est introduit par l'ouverture destinée à ce but
et dirigé par le patient lui-même, quand c'est possible, vers la partie du corps destinée à recevoir la
douche. (Douche locale.) Dans le cas contraire on
a recours à un doucheur ou à une doucheuse. La
douche reçue, on continue à prendre son bain
comme d'ordinaire.
La douche la plus fréquemment employée est la
douche ascendante, remède des plus efficaces dans
les affections des organes génitaux de la femme et
surtout dans les maladies de la matrice et du
vagin. Malheureusement, et au grand détriment
des malades, on en fait aujourd'hui un véritable
'abus, tandis que ce remède ne devrait être employé
que sur la recommandation expresse du médecin
et avec les plus grandes précautions. Il en est de
même de la source justement célèbre et universellement connue dite: Source aux Garçons (Bubenquelle). Elle se trouve dans un élégant et mystérieux cabinet de bain de l'établissement U nter
Curhaus. Du fond de la baignoire en marbre
s'élève environ à deux pieds de hauteur, en vertu
de la pression hydraulique, un jet d'eau vertical.
La température est de 28 à 29<' R. Un escabeau
pourvu d'un siége àjour est placé pour les patients
\
�- - = 9~-;'t
-j
o• •
SClENCES MèolCALES \
au dessus de cette 1'0 aine. Le~rt
~ );a' jr'f 'rape
à
l'extérieur les organes O'énitaux et excite par là à
Un haut degré tout le s stème nerveux d
ar.ties .
l que l'in ique son
sexuelles. Cette sour,
nom, a une réputation de remède exceptionnel
contre la stérilité. D'après mon expérience cependant, ello ne doit être indiquée que dans les cas
~'atonie
du système géllital ou d'un développement
lmparfait du système sexuel, surtout chez les
femmes mariées trop jeunes.
La Source aux Garçons est employée pour les
douches d'injection de la matrice. On fixe à cet
effet une canule flexible en caoutchouc à l'endroit
Oû jaillit l'eau de source, et on l'introduit dans le
Vagin de manière ù conduire le jet d'eau immédiatement sur la matrice. Ce mode d'application est
S~rtou
utile dans les cas où la stérilité provient
d Indurations de l'utérus, jointes au rétrécissemellt
du col utérin.
Ces cleux méthodes sont, du reste, fort utiles,
ùans les cas d'une menstruation insu1Iisantc. Cette
?O~che
est contre-iudiquéo quand il y a une grande
ll':Itn bili té du systc"mc Hervou,', tendauce aux
l~()morh:1gies
de la matrice ou re);Îchoment du
~SU
utérin, et Ulle disposition aux congestions
U poumon ou !lu cerveau.
a.
APPAmar, l'OUR INIlAI,EH LB GAZ
<l l )epllis quel(pICs
:l1l1lc)OS Oll nOllS envoie ouvent
cs lualades étrangers, surtout deR Frauçais, daus
�-112 -
le but d'employer l'appareÙ d'inhalation pour le
gaz. Cet appareil que le docteul' Spengler, méd~
cin à Ems, appelle de son nom, est censé guérIr
les maladies les plus variées des voies respiratoires.
Ceci me porte à croire que l'appareil en question
est peu connu de mes honorés confrères de France
ou qu'on les a induits en erreur quant il. la nature
des inhalations auxquelles il sert.
Afin de prévenir les mécomptes, je crois qu'il
est de mon devoir de me prononcer à ce sujet.
Le gaz qui sc dégage des eaux thermales
d'Ems contient, d'après l'allalyse de Fréséllius,
sur 1,000 parties de gaz, 007.26 d'acide carbonique; 2.7·1 d'azote.
Pour utiliser ces gaz en thérapeutique, le docteur Spengler, malgré les objectiolls des autres
médecins d'Ems, fit établit· dans la nouvelle maisou des bains, sur la rive gaucho de la Laha, un
appareil d'inhalation.
Sous une coupole cUlllélal, un jet (l'cau est lauGé
avec force coutre un objet l'ésisLanL. L'cau, e11 !:le
brisant, sc disperse en pous:;;ière ct se sepal'e du
gaz <lu'elle cOllLelluit. Lorsllu'ulle grantle (lU<llltiLô
de gaz est aillsi dégagée, la. coupole se sotüè\'o
absolument comme la. gl'amle cloche (ilÜ l'c<.\oit 10
gaz dans lcs fnbriq ues dc gaz à éclairer. La coUpole est pourvue d'ouvertures qui se fermeut all
moyen de robinets ct auxquellcs s'adaptcnt do);
tubes en caoutchouc llluni!:l d'Ull embout. Le nHl.lade sc place, pour inhaler, sur l'un des siéges qui
entoureut l'appareil, ouvre un robinet, et laisse
�-
53-
pénétr er le gaz dans la bouche ou dans les narine s,
ù l'aide do son tuyau en caoutchouc. Le gaz contenu dans l'appa reil d'inhalation est un mélange
d'acide carbonique ct d'azote, d'air atmosphériq ue
et de vapeu r d'oau. Mais ce mélange ne conserve
pas toujou rs la même composition : la quantité
d'acide carbonique varie selon que la dispersion
de l'eau a duré plus ou moins longtemps ct selo11
la quanti té de gaz qui a été inhalée. L'examen du
mélange de gaz, fait il. divers moments, a démontré que la quanti té d'acide carbonique varie entre
15, 20 et 25 p. c. Il n'y a rien dans l'appareil du
docteur Speng ler qui permetie de s'assu rer de la
quantité d'acide carbonique contenue clans le mélange de gaz. Oune sait donc pas oxactement dans
queUes conditions on opère. Cetle lacune dans
la construction de l'appareil indique assez toute ln.
prudence qu'il faut apport er dans son emploi.
Examinons mainte nant los eifots produits par l'iuhalation de l'acide carbon ique! D'abord, d'après
les expériences de Davy, l'acide carbonique pur
11e peut s'aspir er à cause de la contraction spaslnodique de la glotie. L'air li'oSt cléjit plus 1'espiquand il contient ·10 ù GO p. c. de ce gaz.
t'~ble
l\l1lsi, en respir ant un air chargé d'acide carbolllque, on obtient comme résulta t cles lourde urs do
tête, ln. Céphalalgie frontale, le vertige, la perte
d?s forces musculaires, des oppressions, des palPItations, des nausées, la perte de cOllnaissanee,
la somnolence, la syncope, l'alfaiblissemeut du
ct de la respira tion, une sousation de froid
~ouls
a la peau, le délire, l'hallucination ct enfin la
ü
�-M-
mort. Les mêmes phénomènes se produi sent en
respira nt le mélange de ga~
développé dans l'appareil :\ inhalation, quoiqu'ils n'attei gnent un tel
degré d'intensité que lorsque le réservoir est rempli à pleins bords, et que l'air atmosphérique en
est tout à fait exclu. Les malades qui viennent
inhale r le gaz doivent il. leur instinc t et à leur
propre initiative de n'être pas plus souvent empoisonnés. La première aspira tion produi t une contractio n nerveuse de la glotte ct un accès de toux,
ce qui prouve suffisamment au patien t que cette
méthode curative n'est pas précisément des plus
agréables. Plus tard, le malade évite d'aspirer, en
rendan t par les narine s le gaz qu'il a inhalé par
la bouche. Quelques individus peu sensibles parviennent cependant à en inhale r une certain e
quantité, mais ils sont d'auta nt plus exposés à
l'empoisonnement. Il arrive parfois que des malades, d'ailleurs très sensibles, inhale nt du gaz
sans éprouver d'inconvénients; c'est une preuve
qu'il ne se trouva it alors dans l'appareil qu'une
quantité très faible d'acide carbonique. Mais danS
ce cas-là il n'est pas question d'une action thérapeutique clue11e qu'elle soit.
Tels sOllt, en général, les résulta ts de l'inhalation de l'acide carbonique et les cOIlsécluellces de
l'emploi de l'appareil Spengler. Voyons il prés(}llt,
CIl passant, la portée thérapeutique des inhalations d'acide carbonique.
'l'out cc Clue j'ai dit jusqu'ici sur l'appareil d'in:haln.tion Cil question pourra it faire suppose!;' qu'Il
n'y a pas d'inhalation propre ment dite, mais que
�-
55-
tout SC réduit à une douche des parois de l'a'rrièregorge, de la cavité buccale et de la cavité nasale.
Quand la muqueuse de ceR organes reçoit Ulle
douche du mélange indiqué, l'acicle carbonique,
comme tout autre acide, produit un effet excitant.
Il en résulte une sensation d'ardeurqni va toujours
croissant, de la coloration, un picotement bnîlant
et un accroissement des douleurs préexistantes. Cc
remède ne peut donc êtro indiqué que dans les cas
Où il importe de provoquer une forte irritation de
ces parties, comme dans les catarrhes chroniques
d~ nez ct de l'arrière-gorge chez les individus torPHles; comme dans les cas où la muqueuse est
~r.teml
gonflée, relàchée et où il y a écoulement
feÜ(le par le nez. Pour peu qu'il y ait la plus légère
trace d'inflammation, les douches de gaz deviennent absolument nuisibles. Quant ù la maladie
lloUvellemcnt découverte par le docteur Spengler
en vue de son appareil et nommée par lui phal'yngola"yn(Jitis (j1'fln1l1osa, elle n'om'e aucun caractère
SP?cifique; elle montre les altérations anatomiques
(lUI sc produisent clans tous les catarrhes chroni(jues d'ancienne date ct voilh tout. Il n'existe pas
}le granulalions proprement dites ct surtout dans
a gorge où IIi moi ni d'autres médecins, qui s'oc~Upeut
de larYllgoscopie, n'üll avollsjamais décOll~el·.
Nom; lI'eIl dirolls poillt (!avantage ici sur
1f'1heaci l<! olll'innocl1i té des douches ou inhalations
d'l~eir
carbOIli(lt1e; tout Jl'est point d('eidé ù cc
!:lu.lut, luais ('C) qni ('S! cL'l'taill, c'est (lue la lIHlIli('I'C
rl~t.
C(!I') iulmlatiulls se pnlti(luCIJt ;\ Ems est loin
cl e(l'C la /JollHe, et qu'clIc exige d'importantes atné
�-
56-
liorations avant de pouvoir être introd uite en conscience dans la thérap eutiqu e. Ce n'est, du reste,
pas une grande perte pour nos moyens curatifs,
car les eaux therma les d'Ems possédaient déjà une
réputa tion universelle lorsqu'on commença à recueillir leurs gaz. Ce sont précisément les catarr hes
chroniques de la gorge et de l'arriè re gorge que
l'on guérit depuis des centaines d'années par l'eau
d'Ems prise en boisson. Quand un médecin veut
employer l'acide carbonique dans ce genre d'affection, il peut dispenser son patien t de faire un
voyage cOllteux aux eaux, en lui procur ant très
facilement et ù peu de frais l'acide carbonique chez
lui. Je ne crois pas, d'ailleurs, qne nos confrères ù
l'étran ger nous envoient leurs malades pour faire
sur cux des expériences dange reuses , mais bien
pour leur rendre , par l'usage pruden t de nos eaux
salutai res, le plus grand Lien de la terre, la sanLé.
1;. Al'PARBU,S A INHALATION D'APRièS J,1> SYSTÈME DE SALLES-O
IRON
l'OUR L'INITALAnO:<l DE J:EAlI "nNJ;]tAL B EN l?OUSSŒltE
Le nouvel établissement, Badeh aus, étale dans
un de ses salons U11 grand nombre de ces appareils,
toujours à la disposition du malade moyen nant ht
présen tation d'tme carte.
n s'en trouve également un grand nombre chez
le dil'ecteur du hain des pauvres. lei ce sont principalement <les inhalaljolls méc1icamelllcHses, tan(lis (lue dans le premier local on IÙl'pire (PlO do
l'eau minérale en poussière. Ces iuhala tions non s
renden t d'excellents services comme remèdes adju-
�-117 -
vants. Après l'inhalation des eaux minérales, les
mucosités accumulées dans l'appareil respiratoire
sc dégagent facilement et l'expectoration a lieu
sans difficulté aucune. La gymnastique des poumon ,nécessitée par ces fortes aspirations, a d'ailleurs une grande importance. On emploie surtout
comme médicaments les na1'cotiques, mélangés à
l'eau minérale. Ceux dont ru 'age est le plus fré(luent sont rAqua law·oèel'asi.
Tinctul'a opii croc. Extr. IIllOSCurt1lli, etc.
On emploie aussi los astringents tels que le
tannin, l'alun, le nitrate d'urgent; et dans tous les
cas cl'hémoptysie le LiquOI' tel'ri sesquichI01'at. Ces
deux localités pour l'illhalation sont convenabletuent surveillées par des personnes sùres et comPétentes.
VII. -
J"l cunE DU l'ET IT LA IT
Depuis nombre d'années nous avons ici un exccl~lt
petit laiL de chèvre. Un uisse du canton
dAppenzcll le prépare deux fuis par jour et l'apporte tout chaud à la source, où souvent on le
Inélallge il. l'eau des sources prise ell boisson. Le
troupeau de chèvres qui fournit cc lait trouve SUL'
le~ hnutcl'~
boiséc~
des environs de Neuhausella
{lOll1'l'itmc abondantc et aromatiquc nticessail'c Ù
:t préparation d'ull luit vigoureux.
'lIT. U~
J"UT n'ANESSE
l [~01cal.
L la saison, un nombrc su ffisun t d'ùncsses
t1.ltlères est toujours di sponible. Elles stationnent
,.
u.
�-1l8 -
autour des sources aux hemes où l'on prend les
bains. Il faut les faire traire en présence des malades ou de leurs domestiques. Quand on le désire,
les ânesses sont conduites devant l'habitation des
malades.
�IV
DES EFFETS ET DES VERTUS m;s EAUX MlNÉHALES D'EMS
EN GÉNÉRAL
l' Les eaux minérales font partie des remèdes dont
1assimilation aux fluides organi ques opère, avec
e Concours des forces vitale s, une modification
llotable dans le mélange cles humeu rs ct en même
temps dans tout le système de nutriti on. Il en réune altérat ion des substances autant que des
~lte
fonctions (les divers organe s ell particu lier. C'est
cette raison que les sources minérales en géP~ur
ncral sont placées clans la grande catégorie des
remèdes altémnts de l'économie vitale. Les caux
manifestent leurs elTet s altéran ts de clif~iléraes
res. Ou ellesintl'ocluisent dans l'écomaniè
s
erGnte
uces nécessaires il, la conservasubsta
des
l~omic
ct ft la guéris on (1('s maladies,
santr
tIon de la
iUbstnnces dont le défaut absolu empêcherait à la
la vic organi que; ou encore, elles COl1l111U~ngue
nlquent aux humeu rs dcssuh stancc s qui ne sc trou-
�-
60-
vent point dans l'organisme à l'état de santé. Ces
substances provoquent le chang ement des humeu rs
ct les modifient.
Lorsque les eaux minérales, par leur action chimique, ont accompli cette altérat ion dans les parties fluides et solides du corps, les forces vitales
se relèvent ct donnent une activité nouvelle aux
organes chargé s de l'élimination non interro mpue
des substances consommées. Les parties anormale::;
étant éliminées des fluides, la matièr e organi que
a subi une telle altérat ion dans sa composition, que
les dépôts nuisibles ne peuvent plus se reproduire.
Quand la nature de l'affection à traiter n'exclut
pas la possibilité d'une guéris on radicale, la cure
des eaux minérales par une méthode convenable,
ct au moyen d'une source bien choisie, laisse le
corps dans un état qui approche plus ou moins du
type de la santé.
1. -
DES EFI'ETS I)ES EAUX l\IINÉRA LI,S n'ElUS
Les eH'ots produits par les eaux minél'alos dépende nt de trois choses :
ln De l'effet de l'eau comme eau;
2° De sa tempé rature ;
:~o
Des matières fluides ct solides qu'elle contient.
Ces effets subissent une modification essentielle
par la méthode d'application <le la cure, par le caractère , le degn} ct les complications de la. Innladie; ensuite par l'ùge, la constitution ct le sexe
�-
6t-
du malade, et enfin par la saison, la température,
le genre de vie et autres circonstances secondaires
qui ne sont pas toujours sans importance. Tout ce
que nous observons dalls les eaux minérales se
rapporte li leurs qualités physiques et chimiques.
RIen ne nons autorise ù leur supposer quelque
Vertu mystérieuse, et. li attribuer à celle-ci les résultats parfois si brillants que l'on obtient par leur
~sHge.
Il n'en est pas moins vrai, cependant, que
lexpél'ience seule reste juge suprême dans les
effets salutaires dont nous avons à nous féliciter,
et cela malgré les points d'appui qui nous sont
donnés par les examens physiques ct chimiques
SUr l'origine et la véritable nature des eaux therlnales. Il en est ainsi de touLe chose. employée
comme remède. Quant aux eaux minérales, le
Corps humain est leur réactif il. la fois le pluR sùr
ct le plus sensible dans le sons pratique et médic~l.
Ce qu'un médecin d'Ems, le docteur 11'ore11, a
il
dIt, y a cent ans, avec auiant de naturel que de
Vérité, sur la nature et le contellu des caux therlnales d'Ems, on peut le répéter aujourd'hui, car
on n'a découvert l'iell de bien 110uveaU depuis .
. Ce médecin clOllllC pour bases ù la grallde efficaclté cles caux d'Ems: l'ean, le calorique, l'acide
c~rboniqu',
le sel alcalin milléral, le sel de cui~Ile,
l'oxyde do fer, etc., etc. 11 en est absolument
c même de lIOS jours.
l~xmnüOs
brièvpmellt ces eJrets en eux-mêmes
e~ dalls ll:ur ensemble, tels (lne lIOUS les trouvolls
1'0
.
l lJ~
dalls les caux thel'illaics d'.Ems. Le corps
ltlmam a besoin, pour la com;ervaLlOll de la santé,
�-
62-
d'une certaine quantité d'eau pure. Il sc trouve
de l'eau dans la nature entière ; elle sert d'intermédiaire à tous les agents chimiques; les fonctions et qualités physiques de beaucoup de tissus
dépendent d'une certain e quantité d'cau. D'après
Clarus, un homme du poids d'environ 64 kilog.r.
sécrète en 24 heures 1,6 kilogr. de salive, 1,6 kIl.
de bile, 6,4 de suc gastriq ue, 0,2 kilogr . de suc
pancréatique et 0,2 kilogr . de suc intesti nal. La
quantité de fluides qui pénètre dans l'intestin dans
l'espace de vingt- quatre heures est donc de beaucoup plus considérable que la quantité de sang
contenue dans le corps d'un adulte. Cette masse
de fluidités, qui ne contient que 310 gramm es de
substances solides, est donc essentiellement propre
à la dilution des aliments absorbés. L'eau contenue dans les aliments ne suffit pas il beaucoup
pr(~s
pour les besoins extrao rdinai res; il est donc
de toute n(~csité
d'introduire de l'cau potable
daus l'économie. Cependant l'cau prise en boisson
foul'Ilit non seulement li l'économie les matéri aux
nécessaires ,pour les sucs digestifs, mais elle sert
encore de diluan t indirect pour de nomhreux aliments nOll digérés. La plus grande partie de l'cau
ingél'ée est absorbée par les vaisseaux capillaires
des interstices et assimilée à la masse des iluicles.
D'après les obsel'Yatiolls identiques de divers alltelr~,
la quanti té des matières solides éliminées
1l(!S reins par les eaux sécrétcSes augme nte lors<lu'O
!1
a lm abondamment.
L'cau forme clone dans beaucoup <lo ma!tulicfi,
HU véritablo purgat if pour la masse du sang
en
�-
63-
réagissant llaturellement sur le cllangement des
humeurs.
L'abondance de l'eau introduite dans l'économie
favorise encore l'élimination de matières solides
par le foie (Lehmann). Il s'ensuit que la pratique
méthodique de boire de l'eau ne sera utile que
lorsque le sang contient Ulle surabondance de
parties salées ou une accumulation de substances
organiques déjà consommées.
L'eau chaude dissout ordinairement une plus
grande quantité de substances solubles et pénètre
p.lus rapidement et plus complétement dans les
tIssus organiques. L'eau minérale tiède agit doucement, occasionnant dans tout le corps une légère
ex.citation qui part de l'estomac.
,Ce rémède active vigoureusement le travail
d.absorption dans le canal intestinal et est moins
VIolent que l'eau ft'oide. L'eau tiéde employée
comme simple remède pour exciter l'estomac sera
do uc surtout applicable dans les cas qui n'exigent
qu'Ulle douce excitation des fonctions organiques.
Cetto excitation modérée, et dépourvue de tout
caractère spécial, n'est que passagère et n'oifre
aUCUll sympLôme de réaction remm'(lUablc, quand
elle est proùuite par l'eau tiède. Au contraire,
qUaud ceLte excit;üioll est proùuite par Ulle eau
dont la chaleur égale calle du sang ou en approche.
elle est plus prononcée; le pouls est accéléré et
plus cOJlcentl'é; la peau se colore, la trallspiration
Cutan{>e et la sécrétion de l'urine sont augmentée.
L'eau chaude, prise eu boisson pl'ovo([ue Ulle
grande agitation dans le système vasculairo, des
�lourde urs de tête, le vertig e, l'oppression, les
sueurs et les congestions.
Tous ces symptômes dispar aissen t un à un, parce
que le corps met à profit les moyens qui sont ~ s~
disposition pour écarte r le trop de chaleu r qm lUl
a été communiqué, et qui sont la transp iration et
une plus forte expira tion. Ces effets de l'eau chaude
démon trent (tu'eUe ne contrib ue à atteind re un
résulta t heureu x que lorsqu'on a affaire à une
constitution torpide, à un mouvement lent dans
les humeu rs du corps et particu lièrem ent dans les
membranes muque uses.
Quand l'acide carbonique avec son diluan t,
l'eau, pénètr e dans l'estomac, il agit d'une maniè re
rafraîc hissan te en excita nt la sécrétion de la muqueuse gastro -intest inale, le mouvement péristaltiqu e, et en contra riant une décomposition
anorm ale; il améliore donc la digestion, purge modérément, règle l'actiull des nerfs (ClaJ'us) et peut
écarte r ainsi les vomissements el les douleurs
d'estornnc. De pIns, il excite l'absor ption et favorise la modiiicatiOlules muqueuses qu'il rencon tre·
Mêlé au sang de la veille-porte par les vaiscu~
d'absorption, l'aciclec<ll'uolliqucfavorise la diljO~
des matiôl'cs consommcies qui s'y trouve nt ainSI
que la sécrétion de la bile.
Plus loin, e11 s'inll'o(lllisanl clans le systèm e gélléral dela circula tion, il accélèl'e la circula tion du
sang et donne lien ù cles congesLiolls, (llÜ OccHSiOllllCl1t sou veut des crache ments de S:tllg ct le
saigne ment du nez.
Le bicarb onate de soude (KohlenaUl'es Nctt/'on) ~
�-
65-
la prédominence dans la composition des eaux
thermales d'Ems; il faut donc lui attribuer leurs
effets principaux.
Les bicarbonates de soude se diluent dans le
contenu de l'estomac et s'assimilent aux clivers
acides ot aux matières albumineuses qui s'y trouvent; il Y a séparation partielle de l'acide carbonique, qui, de son côté, exerce Ulle action calmante
Sur les nerfs de l'estomac. Les amas de mucosités
Sont dissoutes en même temps et la digestion en
est améliorée.
Les bicarbonateR de soude servent de diluants
ù~ns
10 sang pour la fibrine et l'albumine. D'après
HIrd, les simples carbonates sont régénérés dans
~e sang iL l'état de bicarbonates. Ils servent encore
ft nourrir, ft neutraliser les acides introduits dans
l'organisme et ceux qui s'y produisent. Ces bicarbonates sont clone essentiellement propres iL neutraliser ou ft rendre alcaline l'urine acide. En
COllséquence de leur vertu de diluer l'albumine,
llon seulement ils en augmentent la fluidité et la
lnaintiennent il. l'état dilué, mais ils diluent encore
ùes dépôts déjà formés et les ramènent iL l'état
soluLlo üans la masse ùu sang. Ceci explique leur
Vertu spéciale dans les engorgements des orgalles
gl~ndeux
tels que le foie, les poumons, la 111:\tl' lCC , les glandes lymphatiques, et les muqueuses.
~l est plus (1 ue prooaule que l'cau thermale d'Ems
ùolt iL l'abondance clu bicarbonnto S011 c1Ucacité
~OuvClt
SUl'lll' nante dans certaines aJlections du
!iYstèmc llerveux. La substance des llerfs consiste
Principalement en proteinverbindullgen. Le na-
a
�-
66-
tron, en vertu de sa propriété diluante de l'albumine, excite et amène le changement des humeu rs
et la régénération de tout le système nerveux.
Ajoutez à cela ce qui a été démontré par Fun~lœ,
à savoir que le contenu des nerfs à l'état actIf et
vivant a une réaction neutre penda nt le repos, tandis qu'il devient acide quand le nerf meurt et qu'il
prend également une réaction acide après une trop
grande activité dans la vie. Il est donc fort probable que les eaux d'Ems exercent, par leur propriété d'alcalisation, une iniluence active sur les
réactions et contribuent par là à fortifier le système nerveux.
La seconde et principale partie constituante des
eaux d'Ems, c'est le sel de cuisine, chloru re de sodium.
Sa proportion y est en généra l la moitié du
bicarbonate de soude contenu dans l'eau. Le sel
de cuisine forme un élément indépcTHlant du sel
de cuisine contenu dans les alimet~
: il sc trouve
dans la plupar t des sucs anima ux et surtou t dans
le sang. La répart ition du chloru re de sodium daJlS
l'organisme nnimnl n'est point accidentelle.
Il prédomine dans la sérosité du sang, dans 1e
chyle, daus la lymphe, dans le blanc d'œuf ct cv.
généra l dans tous les sucs alcalin s; au contraire,
il se trouve en quantité lllOilldre dalls les glohules
du sang, dans le suc de la chair des mu cles ct
dans le jaune d'œuf. De plus, dans la sérosité dU
sang, sa quantité varie selon le plus ou moins
d'albumine qu'il contient. Nous trouvons d'autant
plus de chlorure de sodium dans le sang qu'il COll-
�-
67-
tient moins d'albumine. Dans les transsudats, il se
t,rouve en plus grande quantité relativement à
1albumine que dans la sérosité du sang. Il est
Surtout en quantité considérable (10 à 12 p. c.
des matières fixes) dans la salive, dans le suc
gastrique, dans les mucosités, dans le pus et dans
les exsudats inflammatoires (Bingel.) Le sel de
Cuisine augmente, par l'excitation du tissu des
muqueuses, la sécrétion de tous les sucs qui serV~nt
il. la digestion, tels que la salive, le suc gastnque, le suc intestinal. En excitant les nerfs du
canal intestinal, il y provoque ulle plus forte contraction des muscles (mouvement péristaltique).
tbsorbé par les vaisseaux de résorption, il favorise
c ~hangemt
oes humeurs dans le sang. Tandis
qu'Il exerce cetLe action, le canal intestinal se vide
ct.le besoin de remplacer le::; matières évacuées se
fait sentir, par l'appétit et la soif.
Il faut donc reconnaître le sel de cuisine comme
remède digestif qui favorise à la fois la digestion
c~ ~'asimlton.
Puisque nous trouvons une quanÜte extraordinaire de chlorure de sodium dans les
organes riches en tissus celluleux, dans les or~ale:;
sécréteurs et les exsudats, qui disposcnt parllculièrement ft la formation celluleusc aillsi que
dans le pliS ct les mucosités; ct, puisq ue nous le
voyons disparaître entièrement dalls l'urine lors
de l'<'lilnillntioii de ces exsudats, il parait évident
([Ue le chlorure <le sodium illilue sur la formation
cclllllcu, ( ! ou lllet ol,stllclc il ce fill'elle cont;ll11e il.
se tt'HllsI'ol"mcl' cu tissus. - Les aull'US sels cl subSl:lllccs c011te11U::; duns les eaux d'Ems sont, l'elati-
�-
68-
vement aux éléments dont nous venons de traiter,
en proportion tellement minime que l'on serait
tel1t6 de croire leurs eirets médicinaux très inférieurs, bien qu'on ne puisse leur contester une
cerlaine influence dans les effets généraux des
eaux d'Ems.
If. -
DE L'INl'LUENCE ])ES EAUX D'E~lS
PA1\ L'US.~GE
INTERNE
Après avoir rendu compte des eifets de chacune
des parties constituantes de nos caux en particulier, nous teuterons d'esquisser l'eflicacité générale
des eaux thermales d'Ems. Les thermes d'Ems
effectuent leur action, en s'i ntroduisant clans ln
masse du sang et des humeurs, en les modiüant
et en produisant par là l'absorption et l'élimination
de dépôts nuisibles. Quand l'eau d'Ems est prise
eu boisS011 daus des circonslances favorables, ello
est digestive, elle active doucement les [onctions
de l'estomac et de là passe rapidement dans tout
le système de la circulation. En buvant dans l'espace d'nue heure Olt d'ulle heure et demie de cleux.
verresj usclu'ù six (le verre contenant de (j il. Sonces,
quantité ordinaire ù Ems) de l'HIle des sources lc~
lÜUS fratcheH, il n'y a point (t'eifct particulier a
noter, il part un sentiment de plus vive chaleut'·
i, au cOlltraire, Oll boit l'cau d'unc source ég a10
eu calorique iL la chaleur dn SlUlg ou la surpa~'
saut, il se l'éPUllll, ù ptu'tir de l'c~toma,
llll sentl'
meut de pluH forle chaleur par tout le corps; le
pouls est fi. la fois accéléré et plus concentré; h~
�-
69-
r~spiaton
est quelque peu précipitée et à la peau
SeXerce une plus grande activité. Souvent chez les
personnes très impressionnables il se produit
pendant les premiers jours de la cure un légel'
gonflement dans les régions de l'estomac et un
Sentiment de pléthore, de lourdeur de tête et de
~?rtige.
Ces accidents sont la conséquence de
11 rritation extraordinaire causée par la chaleur
et surtout par l'acide carboniq ne, mais ils disparaissent ordinairement après quelqueH jours
de cure.
Ce sont les fonctions chimiques qui, outre les
v?rtus physiques de l'eau, .iouent le r61e principal dans l'estomac. L'acide gastrique est absCH'bé .
. ~Ja sécrétion des muqueuses de l'estomac est mo~l.f(;e
pt améliorée non seulement quant il la quan{te, mais encore quant ft sa qllalité, et par ceLte
t~gÔ'e
excitation de toutes les fonctions qui acIVc~t
la digestioll, l'appétit est augmenté d'UllO
Inaulôre di['(~cLe.
La digestion se fait plus vite,
l~.s
l'églllièremeut ct plus complétcmellL Les sé<:.I(~holS
intestinales sont moins faciles cL les ma1I(\re,-,
l"
1cs evacuces
.
, SOl~ 1 p1us (lires
1
1
e~
p l Ui:)
.' ., lcca
sCches. 11 I:tllt surtout en ('hcrcher la raison dalls
~:t.c
CirCOlli:)tallco, qlle lei:) organes de sécrétion ct
~'Irli1ato,
tels que la pean ct les organes de
~,ecl'étio1
de l'urine, Oltt Ulle activité plus grande.
,epClLdnn t ceLte tOIl dall<'ü it la cOllsti pation so l'C11~Olt'e
lI10ins qua11d on Ill'Cll<l cu boissoll une
o(Jlll'CO rnoills chaudc, telle quc cello du J(}'(U'lmrhen
II du FÜJ'stcllbnlUIlCIl; au COll traire, on aura à la
G.
�-
'70-
combattre en buvant l'eau plus chaude du Ke88elbrunnen:
Les eaux d'Ems ne provoquent que rarement la
diarrhée; cependant il est des personnes chez lesquelles elles produisent cet etfet. La plupart du
temps elle est le résultat d'un usage peu approprié des eaux, et de faute de régime. La raison
principale de cette diarrhée se trouve dans la trop
grande quantité d'eau absorbée, quand elle est
ingérée trop rapidement. Elle agit alors en activant machinalement les évacuations du canal intestinal et on la rejette par les selles.
La sécrétion de l'urine est positivement activée.
L'urine que l'on abandonne immédiatement après
avoir bu est claire et limpide, à peine d'un jaune
pâle; mais celle que l'on secrète pend.a nt la nuit
et le matin est plus colorée, plus fournie. Nos eaut
qui agissent sur toutes les humeurs du corps par
leurs propriétés antiacides et alcalines, ont le
même effet sur l'urine : celle-ci perd peu à peu seS
propriétés acides et devient alcaline. Cependant
les moments de l'apparition de ce phénomène sont
très divers et on ne peut les indiquer d'avance
avec certitude. Ordinairement l'alcalisation ne se
présente pas avant le quatrième jour, le plus soU·
vent elle n'a lieu que vers le dixième ou dou·
zième jour, et parfois il se passe plus de tempS
encore avant que l'on découvre les premièreS
traces de la nature alcaline de l'urine. Dans toU
les cas, à moins de rai. ons importantes pout
~n ir.
autrement, la cure doit se poursui"re
)usquà cette époque et au delà si l'on veut pou"
�-
11
voir compter avec quelCIue certitude sur un bon
r6sultat.
Je ne me prononcerai pas dans la quostion de
savoir si la nature, pal' suito de l'emploi de nos
ea.ux thermales, sc sert de ce moyen pour des éliUllnations critiques, mais il est certain que je 11e
l'ai pas observé, quoique j'aie déjà vu ici la guérison de bien des malades.
Si toutefois ces accidents critiques sc produisent
réellement, ils doivent se développer bien lenteruent ct offrir peu de prise à l'observation .
. Par l'usage des eaux thermales d'Ems les fonctIons de ln. peau se trou vell t excitées; elle sécrète
plus de tran pirntioll ct celle-ci ne tardc pas à
dOllner lino réaction alenline. Pl us ln source est
Chall(le, plus la s<!crétioll (10 la pran e. t abondante. L'effet <le l'cau SUI' les IIIllfJ1U'llS(,S est très
val'j(!; lours sécrétions sont tantôt augmentée:,;,
tantM (limilluées. Tantôt, sans sUùit' ancune altération dans la ClumlLité, elles C11 subissent dans la
(p1alité; c'est ;\ dirc CJlle los éifets alcnlisallts de
1cau sc font sentir sur elles. Quant ail premier
illt , le résultat dépendcle l'état d'excitatioll dans
cqll 1 e trouve tout le yst me ou Ulle padie du
f\~ ·tètne (les Il1LH111Cuses. '. ·ous voyolls ces sécrélions change!' assez souvellt pendant le cours do
I:t .Cl1re chez l' Illéme individu, parfois elles (lisparlUs,'cnt complétctllcnt pour rcparaHr' ensuite,
tnnVlt il l'dtat plus i1uidc t tmltôt h l'l'Lat plus
ro
Corlll'act.
b' 'l'out le
Rys/("Ille
lymphatique ct. glanduleux su-
It également Ulle c. "citation plus considérable,
�-
7!!-
et le changement des humeu rs en est favorisé
et facilité. Quant à l'influence de nos eaux sur les
fonctions sexuel les, il est il. noter que le flux périodique des femmes subit souvent des modifications : tantôt il parait plus tôt, tantôt plus tard,
tantôt il cesse complétement ou bien la sécréti on
augme nte, ou diminue, ou subit une altérat ion
dans sa qualité.
L'amo ur physique est excité d'une maniè re notable tant chez la femme que chez l'homme, et lu,
conception en est favorisée.
Cependant si l'on continue trop longte mps
l'usage de l'eau, môme dans les conditions voulues eL d'après une méthode appropriée, il s'ensu it
souvent un malaise généra l, une lassitu de du corps
et finalement il peut se produi re un éLat du sang
qui ressemble au scorbu t et que l'on peut désign er
par le terme de cache.vie alcaline. Les gencives so
flétris sent, out Ulle tendan ce fi. saigne r, et sous
l'épiderme il se forme des stases du sang sous
forme de grande s Laches bleues.
En récapi tulant les effets des eaux therm ales
d'Ems dans leur ensemble, elles nous appara issellt
comme un grand l'em(\tle curatif, dont l'eflicacité
généra le sc compose de tous les effeis particulieJ's
produits par les substa nces qu'elles renferment..
Leur composition chimique est tellement pnrf\it c
qllO l'on ne peut guère meUre :\ cMô d'elles, enligl 1c
<le compa raison , aUCUlle autre source minérale.
Ainsi los eilûts (le leurs matièr es fixes sont attéIUlés par la quanti té consid érable do leuI's
mntières diluantes. Pm' contro, l'eau est Lollcmoll t
�73 -
saturée d'une quantité suffisante d'acide carbonique et de calorique, principes vivifiants et qui
sont pour ainsi dire l'arome de toute cau minérale,
que les effets isolés de chacune de ces parties
Constituantes en sont essentiellement modifiés.
L'effet immédiat de l'eau prise en boisson est de
fluidifier; mais elle produit surtout une altération
chimique des sucs acides, gastriques et intestinaux;
cn même temps elle produit une telle altération
dans les organes digestifs, que la préparation 11ord'un suc de nutrilion (chyle) est. réndue posl~ae
slble, et par là. la nutrition normale du corps
Les aiIectiolls qui trouvent leur guérison
~ntier.
a Ems sont donc surtout celles qui parlen t d'une
Iltltrition irrégulière. Les altérations que l'eau
thermalo amène dans la nutrition Ile sont pas oraccompagnées de symptômes de réac~inuremt
et tumultueux. Ems accomplit plutôt
ts
violeu
ÜOIl
de guérison en corrigeant l'assicHeLs
gl'allds
sc~
sant le renouvellement et ln.
favori
cn
cL
n
tnllatio
uces organiques d'lIne rnnsubsta
des
ication
n}.odif
le ù l'observation. On
sensilJ
peine
il,
ct
l110re douce
d'Ems ni conllue
caux
les
er
regard
donc
110 peut
absolument toe
remèd
comme
ni
t,
cull1llw
a~olt
les considérer
plutôt
faut
Il
nt.
lllque ct fortifia
leur action
do
'0
cau
iL
t,
altéran
e
comme reJll(\d
ques,
organi
ns
[onctio
les
sur
vivifiante
doue(~mlt
ge
mélall
d'un
nt
sseme
ct altérante pUl' le rélabli
sallg.
du
normal dans la corn posi tion
piel a dOllC ùésigné la vertu carc1iuale de l'eau
tnillorale d'Ems en la nomm ant" ln. puisible umie
de la végéLation. :0> Cepelldallt cctLc alLél'ation sub-
�atantielle des humeurs ne su4it pu seule au nUab1issement de l'~ta
DOrmal: il y a encore WJ8
obstacles maWrie1a à surmonter. On y parvient
par la vertu qu'ont noa eaux thermales, de dissoudre les substances organiques consm~e,
ainsi que les d~pôta
nuisibles, et de les rejeter
dans les organes stScr~eu
et excr~tus.
Il est
eneore un moyen d'introduire l'eau thermale dans
l'organisme et de l'y faire e ercer son action; c'est
le lavement. Il va sans dire que l'on ne remplace
pas parfaitement par ce mode d'op~ratin
l'eau
prise en boiason; cependant l'exp~rinc
nous d~
montre que l'eau introduite ainsi dans l'économie
nOD seulement aide à la cure, mais encore elle
forme BOuvent la partie principale de tout le traitement. Ceci ~tonera
d'autant moins que par ce
moyen il nous est permis d'agir d'une manière di..
recte sur certains organes de la cavi~
pelvienn.
(bassin). Il est surtout indqu~
dans les cas d'une
extrême irtab1~
de l'estomac, avec ou sans irritatioll inllammatoire de sel membranes; dan.
certaiDes aft'ections gastriques, alors que l'
prise en boisson ne se digère que très U&JJLL""'V
ment, qu'elle n'est pas du tout ou
absorWe et qu'elle occasionne de la pesanteur
l'estomac, des vomissements et même la diarrh6e
Ce moyen peut être encore employ~
dans les
tarrhes du gros intestin et surtout dans les deO"
tions nerveuses des organes de la cavit~
pe~ ..
ienne, c'est dire du gro intestin, de la veSSIe
et du atème uWrin dans leurs nombreuses coJJl"l
plioatiODI. Cee la ements d'eau thermale, dont
�-75-
calorique Cl:it de 1 à 2 degré en de ous de la chaleur du sang, agissent d'abord uniquement comme
bain local, avec tous les phénomène qui lui sont
propres.
Dans les premiers jour de leur emploi ils ne
procluiseut en général qu'une évacuation ordinaire
~t sont évacués en même temps; après quelques
,Jours le résultat change; l'cau introduite tend de
lnoins en moins à quitter le corps, surtout quand
011 cherche à. résister au besoin d'évacuation.
L'cau est alors entièrement absorbée ct mêlée à. la
masse du sang pour y développer ses cITets méc1icarnentaux.
111. -
DES EFFETS DE L'EAU lIlINÉRALE D'E~I
I}AIl L'USAGE EXTEI\ E
Les thermes d'Ems sont Cllcore employés COUllllC
l'noyen thérapeuti<luc par le COll tact avec la }JNW.
l'~1 faisallt agir l'cau par les bains sur ccL ornanc,
I()~
seulement olle devien t un puis~an
t remôde
ad.] UVUIl t de l'usage illtel'llC, mais encore 0110 est
?/J nUe-lI1ôme d'ullo grarHle oHicaci(é. Duus l'lL'age
11ItCI'tIO, c' \ t principaleltlellt le contell n chilllique
~t l'ns:;imilatioll illtime cIe ses substances dissoutes
IIlle grande quantité de fluide chaud (lui pro( a~ls
<lu,llles ellets salntair 's; dalls l'emploi des baills, ces
(~flùts
nHîclicamenlellx sont au secoJH) plan. Ici cc
~.Olt
, 11l'tOllt 1'8 <lualités physic!ucs cie l'cau, l'llT!.l~IO
eXOl'céo sur la peau par sc,' sub 'üwccs dun1lqucs ct SOli calorj(luc à divers degrés qui exerCent toule l'ei/icacité.
�-
78-
C'est là un résultat tout naturel, car la puissance
de résorption de la peau est si faible que si, par
extraordinaire, quelques-unes des parties dissoutes
dans l'eau peuvent s'introduire par la peau dans le
sang, ce dont je doute, la quantité absorbée
être tellement minime qu'il ne saurait être
tion d'un effet médicamenteux quel qu'il soit.
tains prétendent le contraire et croient voir
tout dans l'alca1isation de l'urine, après le bain,
preuve d'une absorption de natron (bicarb!>nate
soude) par l'épiderme. Nous laissons aux
logues le soin de conclure là-dessus, car ce
nous mènerait trop loin et ne nous conduirait
lement à une conclusion satisfaisante.
Avant de parler de l'action des bains, jetons
coup d'œil sur l'organe qu'ils affectent
ment.
Cet organe c'est la peau, l'épiderme, qui
le corps en contact non interrompu avec le
extérieur. Cet organe est pourvu d'un tissu
nerfs appeM tissu réticulaire, qui est en rapport
la fois direct et indirect avec le cerveau, la
épinière et le système nerveux du bas ven
Quand la peau subit une irritation nuisible, la
de cet organe subit une altération maladive :
fonctions en sont modifiées et parfois
supprimées. Ces accidents de la peau
par l'intermédiaire du tissu réticulaire et des
seaux capillaires sur les organes internes. Il
suit donc que toute maladie de la peau
plus ou moins une affection des organes ·nt",rllli,..'
et que toute altération dans les fonctions de
�-77 -
peau produit infaillilllement uJle modification dans
la vitalité du reste (le l'organisme. Il résulte de
cette courte esquisse sur l'importance cle~
[onctions
de.l a peau, que l'on peut par des moyens externes
n~Jr
puissamment sur tout l'organisme. De là 1'apph~atiol
des vésicatoires, cles sinapismes et des
bauIS dans les affections chroniques ct aiguës.
L'état normal de l'épiüerme est très important
d~ns
les fonctions de la peau. Ces fonctions conSIstent d'abord dans la transpiration cutanée,
e~lSÎt
dans l'élimination d'acide carbonique et
azote, ensuite dans l'absorption d'oxigône clans
.e sang par la peuu. Pour la conservation de cet
ctat llormal, il est de IJremière impol'tallce que la
peau rejette COllstamment les ddpots épithéliaux,
Cal' c'est par le rejet des épitheliums, qU'UllC assez
"'rancIe Cjuantitc1 d'azote sc dégage du corps.
Or il n'y a pas de meilleur moyen de favoriser
Cc mode de réO'éuératioll de l'épiderme qne les
l~JtioS
et lcs baills, Rllr{out les bains d'caux alcahnes. L'eau commence pal' assou plit'les épithe'} i IIms
C11C?I'e adhérents à la. peau ct. favorise leur (lis):\rltioll; cllsuite l'cau imbihe la première couche
l'~ ?'(\p~!ler,
l'asop~it
el la rCl~(
plus pl'Op!'? :\
eXercice de ses fOll<.:tlOns ol'galllqlle . Les hallls
CXcrcellt dOliC sur toute ln surface (lu corp, une
i~ctol
vivifiallte Cil augn~elt:
les sécrutiolls d?
peau. Ils seron t. dOliC IIHl!Cl'H'S daJls les cas ou
n sllpprcssiùll ou J'altératioll anormale de ces séCréliol\ . uura dOlllH! lieu il. des maladies.
l ~O\lS
avolls déjù litit remarquer que dans l'usago
(Cf$ 1Juills CC! SOllt leurs diJIërellts degrés de cha-
r
t
7
�-
78-
leur qui agisse nt pt'lnci paleme ut et lllle leur principe médic ament eux propre ment <lit, c'est ù ~li',e
l'absor ption dans l'écono mie des élémen ts chumtLues conten us daus l'eau, leur est subord onné.
En pratiqu e, nous n'avon s guère affaire à Ems
LLu'à deux espèce s de bains, savoir :
1° Les bains calma nts qui, en diminu ant la ch~'
leur généra le organÎClue, ralenti ssent l'actio n VItale;
2° Ceux <lui, en comm uniqua nt à l'organ isme un
cerlail l <lcgré (le caloriq ue, excite nt la vitalit é d~
corps et active nt doucem ent SI!S fonctiolls orgmll ques ou les surexc itent plus ou moius.
Les bains de la prcmit!re catégo rie, dont le
Jegré de chaleu r est inféric ur ù celui qui est propre
à tout le corps, sont les bains liMes. Ils ont l'eilet
suivan t: le iluide plus froid <lui envelo ppe l,"
corps lui enlève U1W partie de sou caloriq ue, Il
s'ensui t ulle sellsalioll rafraîc hissan te et un ralentisSetnellt dn pouls; la peau p:tlit, sc ratatin e
qucllL!\(\ peu et ses s(!crétiom:i SOllt limit(! es; l'aC'
tivité des reills, au contra irc, cst augme ntée, ~t
parfois aussi celle du callal illtesti nal; l'irrita lw
lité du systôlIlo llcrvcu x de la peau est calmée et
ces cHets calma nts s'étcnd ellt de l'<:più<'I'llH! al~
cc litres ncrveu x, tels 'lue le cervca u, la lI10elle
<ipilliùre et le systèm e nerveu x glalld uleux do
bas ventre . Il est dOlIC permis <lo lcs nppclc r
uvec raison bains call1l<tuts, d'aula llt plus (lue
la réactio n illévitaLle est de uatUl'e fort pas sil'
gôre.
:::li, uu contra ire, rOll prend un Laill d'uue telll '
�-79 -
pérature égale ft celle (lu corps ou (lui lu surpasse, la vitalité du corps en est d'autant plus
exciü'eet accélérée que la température du hain est
SUpérieure à ce1!e delachaleurorganiquc dllcorps.
Il se commul1ic{ue au corps un certain degré de
cnlorirlue : le pouls clevient concentré, fré(Jlwnt et
la respiration précipitée. La. peau se colore, clle
e~t
pl us clonce et plus sou pIc au toucher. Le systerne ncryenx réticubirc se trouve dans un état
de surexcitation (ll1i sc commulliqne aux grands
centres ner\'eux. Le changrll1cnt des humcurs
Sc trouve acc(Héré : ccpendant il 11e J'au 1, pa!'/.
en chercher la raison dans l'introduction de calori.que dans le corps, car la capacilé de l'organlsrne pour ln. chaleur est fort limt<~e
: il faut
plutôt la chercher daus l'irritation violente que lu
chaleur exerce SUl' le système réticulaire. Après
I1n nain scmhlable, le corps cherche il. sc débarrasser par les sécrétions cutanées du calorique
Superflu cpli lui a été communiqué. Peu ù peu 1'01'gal1ismc sllrc:xcité sc calme t tombe ordinairemellt pendant ({ue1([110 tcmps dans un état plus ou
Irtoins prono11cd (l'nlliüsscmen(, dont il sc relève
PC~1
:\ peu. CI' sont ces bains (lui, selon (I"'ils sont
prll5 tièdes 011 ch:wcls, talltôt vivifient clonccillcnt,
talltôt cxci!clli ou il'ritent et rchnufIcnt fortement.
l\ .Ems, 1lOUS avons surtout amül'e aujollrd'hui aux
halllS calmant.s (bains tièdes) ct aux bains vivifiants (bains challds). Lrs cleux extrômes se ]>ré80 11 t eut l':tl'emcn t. La ma!aclie ;\ trai Ler dl!cide d Il
g-elll'e cle bail! h choisir ct c'est au mé(lccin il
optet' .
�-
80-
11 en est de même quand il y a incertitude
quant à l'opportunité de se baigner ou non. Les
malades qui viennent à Ems veulent ordinairement user de tout ce qui se présente en fait de
remèdes, et cependant il en est toute une catégorie,
les poitrinaires surtout, auxquels on doit absolument défendre les bains. Il serait à désirer que
les médecins qui nous envoient leurs malades leur
fissent cette observation d'avance. On épargnerait
par là aux médecins des eaux infiniment de désagréments et aux malades eux-mêmes plus d'un
mauvais moment.
Pour nous résumer quant à l'effet général des
eaux thermales d'Ems nous pouvons préciser ce
qui suit :
10 Elles exercent une action excitante, corree"
rective et fortifiante sur les modifications de substances (matières humeurs), en produisant des
altérations chimiques dans le travail de la diges"
tion, par l'introduction de leurs matières dans la
masse des humeurs;
.
~Eles
augmentent et corrigent la sécrétion deS
membranes muqueuses et des organes glanduleUS,
rendent le sang plus fluide, et en accélèrent et en
facilitent par là la circulation;
30 Elles dissolvent les dépôts retenus dans les organes les plus divers, en favorisent l'absorption et
l'introduction dans le système de la circulation; et
en provoquent ensuite l'élimination, par suite de la"
quelle les organes et les tissus malades recouvrent
leur état normal;
40 En détruisant ces causes nUIsibles, les ea~
�-81-
d'Ems guérissent les afr'ections nerveuses qui en
découlent; elles meitent par là l'organisme en état
de provoquer une vigoureuse métamorphose ct une
régénération dans toute l'économie. C'est là uniq.uement, je le répète, le but des bains et de la pratIq ue de boire les eaux dans les afI'ections chroni~ues,
et ce but est souvent atteint pat' les eaux
d'Ems.
,.
~
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�1
!
1
v
liE L'USAm: ilES
Tm:mms n'DIS
DANS LES
~lALDm
Tous les ans le nombre oes malfHle
s qui viennent
chercher il gm~
la cure (les maux Ir.s pl1ls (liver!',
s'aceT'oH eOllsi(lérahlement, C'(, c'es
t 1:\ la meilleur!'
preuve cfe Ir.ur effkacité 0.t (le leul's
vr.l
La plupart. cllt rell t (lans le tem pk 'tus.
(II' la naïade
pleins d'espoir ct (le eOlllÏallcè, mai
s il s'I~n
filll t
que tous y trouvent ce flu'ils cher'ch
guérison d'anciens maux qui font. ont, savoir 1:\
ICIlt · supplice.
neallcoup cl'ontrc eux y tI'UV(~l.:
peille le soul.:\gr.mell t, d'aut l'es en SOl' tCIl (, dalls
un ôtaI. plus Iil'
dIe ux que IOl'squ'ih;y sOIlj,v(!lIus.lI(
!lll'cusernen!c tl
JI'est pas ):'t le gra llli llornhrc, cat'
la plupa.rt Ilc~
malades qui tten t Em s, SillOll g'llI ;ris
, du llloins cil
voie de cOll\'a.lescollcn. n'Olt vie
nt cet état de
cho ses ~ dir a-t -on . Il est faci
le.. d'y l'('poudr e.
])'ahoro (lans heallcoup d'endroits
on cst encore
l
1
11
~!
1
1
�-83-
imbu de ridée folle que les malades n'ont qu'à se
rendre à Ems pour y boire de l'cau, pour y prendre
(les bains ct des douches et pour s'y soumettre à
l'inhalation, sans l'avis préalable d'un médecin.
Arrivés ici, ils ne consulteni la faculté que lorsque
ceite cure insensée a amené les plus graves acci(lents, et voilà ce qui est cause que dans certainR
cercles nos sources sont décriées.
D'autre part, il se trouve encore beaucoup de
médecins qui, imparfaitement instruits des efrt~
rie nos sources (ce qui est du reste fort excusable),
nous envoient cles malades dont la constitution ou
le genre d'affection n'est pas propre au traitement
ries caux d'Ems on a cessé de l'êire.
Le but de cc modeste écrit est de contribuer tant
soit peu à une connaissance plus exacte des effets
des caux thermales d'Bms; je m'efforcerai donc de
fl.onner avec tonte la précision possihle 1eR indicaeallx . .T e Ill'aptIons né<.:eRsaires sur l'emploi de no~
~Iljorai
principalement sur mCR propres observal'expérience de trente al(~)S
(lont feu
hons ct ~ur
InOI1 pôre m'a légué le fruit. Ainsi f1l1e.io rai rait rell1al'(lllCl', 10.8 sources d'Ems font partir (les tltfl'lI/f.\
h~C{lJ'b(ma
sor/iqurs avrc 111'Momiurt1/('crlllseldcclli·nll('. Lellr grande vertu découle de c('Uc h('III'Clls(>
composition. Les aux purement alcalines comme
c.()lles de Vichy, par exemple, sont cl'lIlle applicahon pariitite pour des individus robustes, sangnins el nfJligés clo pléthore abdominale, ft cause
de leurs elrets a(loucissanls qui tendellt :\ moMrer
et à abaisser les forces vitalcR. Les caux d'Em1',
au contraire, allient. à leur nature alcaline, ft leur
�-81-
propritiM lluidillante et de résorption, propre aux
eaux purement alcalines, les effets toniques du
chlorure de odium, et sont parfaitement appropriées aux personnes délicates, lymphatiques et
d'une grande irritabilité nerveuse. Ce simple expoSt1 démontre quelles sont les personnes à enoyer à ichy ou à Ems pour la cure d'une affection identique. Il ne faudrait cependant pas inférer
de là que d'autres états de constitution n'ont rien
à attendre des eaux d'Ems : une méthode curative
aproi~
peut également amener des résultats
heureux.
P r contre, une excessive débilité générale, une
tendance à la résolution des humeUré, surtout
quand il s'l joint un gonllement séreux de certaines partIes du corps. la suppuration établie de
certains organes nobles. la fièvre hectique avec
lueurs et diarrhées, excluent ab olument l'idée
d'une cure des eaux d'Ems.
lM thmne, tl Ema doivent leur "éptdation univer,~U6
au necAB parfou surprenants qu'ils ont et'
Mm le traitement du catarrhes chronique. du mulJ1'eU8e8 en géniral, dans celui de la cüuBe nombrewe qui comprend lu maladie. du (emme, et
lu troubles qui s'établusent dans lu (onctions du
'y,tème ne,·veu.
Énuméron maintenant succes ivement les différent états maladifs au quels le traitement par
les eau thermales peut apporter du soulagement.
da,"
�-
MALADIES
»E~
85-
OROA:-.iES
ng LA RESPIRATIOr-i,
CA'rAHmm CIlTWr-iIQUE DU L.\RY:-.iX
Cette affection sc développe ordinairement après
lin catarrhe aigu, ou bien attaque petit ù petit les
~)ersol
qui expo, CIl t le lar)'nx con t ill ucllement
a, <les fatigucs locales ou :'t des influellœs pemicl.eu '('S, Voici cc qui rocca iOIllle sOllveJlt : respll'er lin ('pais hrouillard, un ail' froi(l, aspirer dc ln,
Pnussi \re, crier fortement, chail ter ou donner les
cl'is cIu commandement. Le refroidissement de la
rH~au
xtéricUI'c occasiolllle souvelJt llll catarrhe
du larvm:. Des aflectioI1S catarrhales envahissent
aUssi {()J't souvent 1eR organc' voi .. ins d('s IllClllIII'HIIOS (lu lUl')'I)"; queltillefois ce souL les catill"J'hes
du nez, (lu pharyn: ,t lleS Lrolwh<,s, qui il1tlucnt
SIII' le laryux, Les eatarrhes du larynx sui"ent
Ultssi quelq lH'fois Jes maladie::; du sang', {(,llcs que
ln roull'oolo, la petit vérole, la sC'arlatiIlc et lc
t~'phus,
-'i, par suite! de 1'11110 do cc:;; causcs, il 8111'\')(!Ol un catarrhc du lm'yux, voici les e]1:tllgelllcllts
~lIc
1lOllS clécouvriroll . cl<1~
l 'S orgallcs lllalade ,
I:a rllClII ln'alle cst <l'tI Il bleu l'ougeù tre, cL des yai Caux ~alg\iIS,
,c)llblaLle, il. des yarices, la tl':lVp
-r ont de palt Cil part.
1 a lllellllmtllc e, L clltléc t ôpais i', sa surfac
P-. t . ouv 'II l gmllH l'
10'(\ cause
cc (l' 1111' f'ac'oll "
I/lC'ga
de l'c'IJ/llll'C 'L (lu trop pleiJl ;les t'olli 'ul' de b
~le!\b'm
': CC! Ile SOllt plJu'ta~L
p()il~t.
do' gmllll:
utlUIJS v(!J'ltable!", COIIllI)(! le crolt:\r. pC:lI"'lcl", qUI
Pell 0 qu'o]]'!" p)'OViC1JIIC.JlIt dl~ dépt)t de fibrillc 'lit!
l
�-
86-
les fihres du tissu cellulaire; voilà ce qui renverse
toute la théorie inventée par M, Spengler ;\ propoS
de la nouvelle maladie qu'il croyai L avoir découverte et qu'il nommait phnryngo-laryngite gr~lu
leuse. CeLLe maladie oll'l'e toutes les altératIons
anatomiq ues particulières au catarr he chrolliq ue
et n'a rien de spécifique', Ses granulations sont les
follicules enflés et remplis de la membrane.
La membrane est tachée c::\ ei lit d'une pituite
jaunrttre, Si la maladie continue, on remarcp.lC continuellement ces pertes de substance de ln membrcme qui paraissent sous la forme d'ulcèt'es superficiels irréguliers, et C) ue l'on désigne sous Je nom
cl.'érof;ions catarrhales, Dansei'ault'cs cas, on obserVO
les ulcères folliculaires en forme de cratèr es,
causés par l'irritation cles g-lanrles, ct qui ne sont
pas sans danger. Les symptômes que présente cette
maladie, diHërellt beaucoup selon les degrés cle
l'altération an;LtomiClllE'. Ordinairement les patients 11e sc plaignellt pas de ressentir une douleur
ou une a['(lellt' au hU',YIlX, mais une altération sensible du son de 1;1' voix sc présente presque dans
tous les cas, les pation tf; on t une voix voilée, sans
timbre eL SOllvellt éraillée, (pli par('ois s'éleint tend
ù fait. Des accôs de toux se produisent do temp~
en temps qui sc terminent par l'expectoration do
petites matièl'es d'UllC odell[' (lésagr~be.
La malallie que HOUS V("Tlons (le (l(Scrirc est l'uo;
des plus oh 'lÎIl(\eS qui cxist!"llt; pOllt'tnllt [pg gu c'
risons sont rre'q uen Les.
La. guérison cst (l'autant plus s([r(', qne l'on envoie plus promptement les maladoR Ù Ems; pour-
�-
R'1-
taut elle a lieu même duns des cas très difficiles,
pOurvu que le traitement soit suivi avec le soin nécessaire et dure assez 101lgtemps, car il est impossible <1e guérir en quatre semaines des laryngites
chroniques qui datent de plusieurs années ou de
plusieurs mois.-L'eHeL des eaux d'Ems est surtout
assuré, lorsque les ulcères ne se sont pas encore
lnontrés; mais j'ai v u guérir des maladies beaucoup
plus avancées, lorsqu'ulle médication locale est employée avec l'aide du laryngoscope. - En France,
Pour 10 traitement de cette maladie, on a donné
aux caux 'uHllreuses la préférence sur les eaux
alcalines, mais je ne crois pas <[uo cette préférence soit fOlldée. Il est vrai <lu'ici j'ai traité des
1~lades
dont les maux n'étaient pns :;oulag(~s
par
1elIct dl' 1l0S oaux et Cl u i plus tard Ollt cherché et
trouvé la gllérison aux sources sulfureuses des
PYréllées; mnis je connais am;si de nombreux
rtl:tlades qui avaicul lougtomps empl;>yé cn vain
les eaux sulfureuses des Pyrénées, ot qui out été
gU{j!'i1-) plus tard par notre sourco du Kes::>el. Je
cl'ois qu'oll pout donner la préférence il. Ems 101's!~l'i
s'agit d'un simple catarrhe; mais lorsclue les
lu!licll]<'S de la mcmbrane sont attaqués, il faut
~voir
recours aux eaux ::mlful'C'l1::lcs. ' urlout (lue
Ion fasse attcllLion d'envoyct' ici les malades atta((Ués soulcment d'ulle ailcction catarrhale, car
fioUvell l il nous arri ve des malades pOlll' leser \loIs 011
il [lorté ce diagllostic, cL gdce ft l'emploi dulurYllgoscope, on découvre chez eux des excroissanccs
<le la Ilature dos polypes, de::> alJc<"s syphiliti<lues et
tuberculeux, uu du cOlHlylollH'. Taturcllemollt los
�-
88-
eaux d'Ems ne peuvent pas soulager de semblables
malades. et doivent leur nuire.
Le catarrhe chronique de la trachée et des bronchu accompagne parfois la maladie décrite cidessus. - Dans cette maladie la membrane est
d'un rouge brun, les vaisseaux en sont variqueux,
le tissu est flottant et enflé, a perdu son élasticité,
et souvent un élargissement des bronches se trouve
combiné avec ces symptômes. Les épitheliums ne
se présentent plus sur la membrane; elle est recouverte d'une couche de matière jaunAtre et puru"
lente, ou bien l'on y trouve un mucus (glaire)
vitreux, visqueux et transparent (catarrhe sec). Sur
la membrane des bronches on trouve rarement des
ulcères. D'après ces changements anatomiques,
nO\l8 voyons qu'il nous faut combattre deux formeS
de maladies, c'est à dire la blennorrhée de la membrane bronchiale et le catarrhe sec (de Laennec).
Dans cette première maladie, l'expectoration pro.duit des matières purule ntes, plus ou moinS
mêl~8
de bulles d'air et qui ne vont pas au fond
de l'eau. L'expectoratwn est facile, la dyspnée est
·r are et ne se présente que lorsqu'il y a des
pliœtioD8. L'auscultation fait entendre une respi"
ration bruyante, presque râlante. Les mald~
supportent ordinairement assez bien cet état, qUI
ne se transforme que longtemps après en cavi~'
bronchiques et en phthisie pituiteuse.
Dans le catarrhe sec l'expectoration est pe~
abondante, visqueuse et jaune , et ne se prodUIt
qu'après de longs et fatigants accès de touJ·
Souvent une dyspnée continue se réunit à cel
�-
89-
et la membrane fortement gonflée emsouvent l'air de pénétrer jusqu'aux alvéoles.
SI cette dyspnée devient très forte, elle conduit à
l'état désigné sous le nom d'asthme humide. Les malades peuvent atteindre un âge très avancé,
mais la maladie conduit souvent li l'em]Jhysèmeet à
la pueurnonie interstitielle, ct alor . le malade est terrn.ssé. Les sources thermales cl'Em ont décidément
Une ilifiuence curative sur ces deux formes du catarrhe bronchial, etleur effet est d'autant plus éclatant, que le malade y a été soumis plus près du
début de l'affection.
Lor que le simple catarrhe bronchial ne date
P.as de trop longtemps, il sera probablement entIèrement guéri par un traitement de 1, 6, 8 selnn.ines, mais la tendance aux rechutes Jl'est surlnontée que par plusieurs traitements successifs.
--- Ems est un excellent moyen palliatif pour les
Catarrhes, compliqués de l'élargissement des bronC!lCS, d'emphysème et d'asthme; seulement les eaux
ct Ems ne peuvent corriger les altérations de
.'lt'ucture des poumons: donc l{U'On ne s'attende
pas :'t l'impossible. - La meilleure chance de
gll.drisoll e ·t pOUt' les catarrhes, qui vienneut à la
S~lte
de la rougeole, du typhus ou de la petite
Verole, pour ceux qui proviellllent de refroidisser(Jl~ts
de la peau extérieure, ou pour ceux où
lrrltation attaque directement la memhrane. Les
cQlarrhes des individus mal ou insuffisamment
llourris, et les catarrhes qui aUa/{uellt les perSOltnes scrofuleuses, ont encore beaucoup à espérllr ù'un traitement soigneux. L s eaux ne pro~Yl1ptômes,
P~che
13
�-
90-
duiront pas d'effet remarquable sur le catarrhe
chronique des buveurs si le genre de vie n'est pas
tout à faH changé, et ne guériront pas celui qui
provient d'un obstacle à la circulation des veines
bronchiales, ni surtout celui qui est causé par un
obstacle incurable à la circulation. - Les sources
d'Ems sont surtout efficaces contre les suites des
pneumonies et des pleurésies. Les infiltrations et les
e:uudations des poumons et de la plèvre disparaissent souvent avec une promptitude surprenante, si
elles sont guérissables. Les malades qui à leur arrivée avaient la respiration très courte, commencent
bientôt à respirer plus librement, l'expectoration
est facile, la toux cesse bientôt entièrement et
l'étouffement disparaît complétement ainsi que les
signes anormaux perceptibles par l'auscultation;
les malades reprennent leurs forces, acquièrent
un teint frais et sain, et retrouvent peu à peu
leur santé primitive. Dans ces cas le traitement
réussit à coup sur, et l'on ne doit pas négliger
l'occasion d'envoyer à Ems les malades qui sont
dans l'état ci-dessus précisé. Si le voyage d'EmS
est impossible pour raisons pécuniaires ou autreS,
il faut prendre les eaux d'Ems à domicile. L'effet
n'en sera pourtant ni aussi prompt ni aussi écla"
tant.
Une autre maladie que guérissent les eaU
d'Ems est une certaine forme de fluxion des pou"
mon8 ou hyperétnie des poumOn8.
Pendant la période de la croissance, chez leS
deux sexes et surtout chez les individus dont 1.
poitrine et la carrur e sont étroites, nous observOPS
�-
9t-
(le fréquentes palpitations du cœur, qui apparaissent à l'occasion des moindres fatigues, telles
que l'exercice corporel, soit en montant à cheval,
en dansant, sautant, ou cn courant. Avec cc symptôme sc combinent souvent une respiration haletaute, des accès de toux et quelcluefois des crachemCllts de sang, qui conduisent presque toujours à
nn catarrhe des poumons. Ces apparences sont
ordinairement les signes précurseurs d'une tuberculose, clui sc développe bientôt, si elle n'est pas
COIII battue à temps ct avec énergie. Dans ceite
phase de la maladie, l'auscultation ct la perCllssionncdonnent pas encore de résultats anorrnallX.
Ems est un excellent relllède pOllr les personnes
fini sont clans cet état, surtout lorsqu'eH observant
l,Ill l'(;gime tn\s sévère, on boit de la source l'CJl'oidic Cil y mêlant (lu lait ou (lu pctit lait.
Quoique Ems soit extrêmemcnt favorable aux
pet'sonnes dispos('CS ct la 1ubcJ'culose, oû à celles dont
[n constitution est tubl'l'culells(" les ('{lU,'C sont très
)/Ilisi/J/('s lorsqu'il s'agÎt d'lInl! tuberculose (Nclarée.
Ems étai t considéréc autrefois comme remède
s)lc;ciJiqne contre les tuberculoses, ct dans cette
1~ldaie
OH y avait SOllvent recours; seulement
1~)Xp(>riclC
ri 'a pas j lls!.iiié eette croyance, ct Ems
Il a pllK plus d'in11ue1lce SUl' leK tllbprculcs Clue n'cIl
Olt!. les autres rClIIôdes mystérieux ct secrets. Il est
Vl'lli qu'il y a cu fluelqlles cxemplcs remarquables
c\(I lllal:ulc.s sOlllT'mllt dn lu!Jc]'(,:ule' Il'li lùlvaient.
(~l)'e
all:\Cjlté qUC! fjllC](!ilüS p:tl,ti0s dc's pOIl~,
(1 11 10111 'hf'rch(ieLtl'OuvélaguérisoJl:'t gms,RurtouL
lorSr[llc ('cs maldc~,
npl'(\s avoir suivi un traite-
�9~-
menl savant ct soigne ux, allaien t passer l'hiver
dans un climat du Midi pour reveni r à Ems suivre
un nouveau traitem ent. Je dis donc qu'il existe des
cas où des malades tuberc uleux se sont rétabli s
après une cure faite ù Ems, mais je ne dis pas
post hoc, el'go pl'o]Jtel' hoc, vuisqu e je sais qu'il y a
des cas nomhr eux de tuberc ulose qui ont été
guéris par les traitem ents les plus variés , et
même saBS aucun traitem ent. - Pourta nt on ne
peut affirmer que les person nes attaqu res de tuber~
culose n'ont rien à espére r d'Ems . - Lorsqu e les
personnes d'une cOllstitution délicale sc trouve nt
atta(l uées par un catarr he du larynx , de la traché e
ou tles bronches, aU(lUel sc réunit lu dyspnée et une
irritat ion nerveu se, c'est inquié tant au plus haut
degré, et on ne doit pas hésite r à envoyer les ma~
lades à Em'. La prédisposition ù ces catarr hes
ost alors enlevé e, la mem brn.llo du larynx revient
Il S011 état norma l, le développement des tubor~
cules est rendu impossible ou tout au moins re~
tardé. Mais si les tuborc ules se sout déjà déve~
loppés, ot si tous los autres symptômes d'une fièvre
tuberc uleuse se préson tent, tols q ne la traIlspi~
tion, lu toux, 10 crucllemont, il no faut pas envoyer
los malados à Ems, mais il faut attend ro un tempS
d'alTêt qui se pré 'enle souven t dans 10 cours do ln
maladie. - Alors Ems ri. un eil'et surpre nant sur
le catarr he, qui existe orclinairomcnt encore ; ln
t.oux et 10 crache metlt cliHpar'aissent souv 'Ill tout ù
fait, l'appc;tit revien t, eL le malad e reprcllcl de
l'ornbonpoi nt, prouve CJ u'il sc nourri t mieux. C'est
c1rjù là ulle <1.U1éliol'êllioll qui faif dlu'cl' (l'alll.lIlL
�-
03-
plus le temps d'arrêt et g-agner du temps pour le
malade.
L'influence d'Ems est surtout contraire clans lCf;
cas où il y a tendance à des hémorragies et où
des apparences de phthisie ct de fièvre se sont
montrées.
Pal'mi les maladies des o1'ganes digestifs, ce sont
encore les catm'"hes ch1'oniques de la rnembmne dl'
tout l'appareil digestif" qui sont soulagés par l'emploi des eaux d'Ems.
Cc sont aussi les catm'1'hes clz1'oniques de [a bouche et de [a gorge, avec leurs apparonces bien connues, que l'on guérit facilement à Ems, si ces
ll1aladies sont prises à temps. Mais si le catarrhe
de la gorge dure déjà depuis longtemps, si l'arrièrecloison du pharynx a pris un aspect irrégulièremen t
ll1amelonné, si elle est couverte d'une secrétion
adhérrnte ct gluante, le soulagement est encore
PosRible, mais la cure complète est des plus rares,
Lf' calan'/w ('}I1'olliq71c de l'estomac se combine
SOUvellt avec les précécleuts, souvent môme les
~atrhes
de la bouche ct (le la gorge 11e sont que
( Os suites do cette grave malndie. - Les malades
<j~l
cn soua'rent ont ordinairement Ulle selJsation
l~ oppression ct de pléni tudo dans lm; régi ons de
estomac qui devient plus forte apres qu'ils ont
~algé,
l'épigastre estgonilé ù l'oxtérieul', ct le gal',
nl'lué daus l'estomac s'échupp de temps Cil temps
Par 1'61'llcüttion. ne partie cl II con tenu de l'estomac
l'l'monte avec co hrraz dans l'o\sophago ct arrive J'us(!l'
1,~
lu bouche, et cc Hot rendu amer et acide par
't<:tde lactique et but riqne qui y esl contenu,
~.
�-!H -
produit ce qu'on appelle des aigreurs. Leg \'0missements sont rares, ma.is ils se présentent
parfois. L'appétit et la soif diminuent ordinairement, cependant la faim augmente tellement (hu~s
qtwlflues cas, que les malades éprouvent une VCl'liable faim canine. Da.ns la plupart des cas cc
catarrhe attaq ue aussi les intestins; la diarrhée
commence, alternant avec des constipations; le
contenu des intestins. e décompose, les llatuo 'ité~
sc présentent, ainsi quo des colique' do t mps en
temps. La tête se trouble, la tristesse survient,
ct les malades so trouvent dans uu état pénihle.
Lor que cet état ne dute pas depui' trop longtemps, ct s'il n'est pa' accompagné d'altérationl:5
unatorniflllcs trop prononcées cl II ca.nal des i nte::;~i ilS, le caux d'Ems SOllt un moyen do guérison
SlÎl', quoique lrôs lOllt.
Ermi irdluedc ln môme fa,!,Oll sur le catarrhe c!I/'nlIif/ul' r/",s ilte,~{ns
non ~olriqué
(le catal'l'h()
dl! l'a 'tOll1:lC, mais nll'ran t l(!s mômes symptÎlllle,
calnt'J'hale ct chronique dn III
qllo cette am~ctiol
membl'nne (le' intestins, qui (;omplifl'le si l'loti'
Y(!ld, le catarrhe (le rI! Lumac. Chcz les pC\':;OlJ(~
qui sou Il'l'cn t (leruis longtelnpS(l'lI11 m[(t/'/'/Jc{jflsl1:0'
ri Il odhlltl , la maladie attaql\o souvcnt lm, condltl t
hilicll,', ellsllite le canal eholcdorlllc; la men l '
hr:\lle sc gonfle, le pas, agI' ()SL empôché ct. l'Cllt l'CC
(le iulo. tins est ain i ferlllé ù ln. hile. Le C(ltf/'Ih~
rll'S ('(JI/dl/ils hilirll,I' peut d vcnir chroni([lll! :\iIl SI
qno le catarrhe ga ,tl'odu(~a
l'ict(\l'e e M"L'~
loppe, le malades mai n'l'i Il f, le foie dcvie ll
enflé, le selles ont nn coul nI', l'urine e t (l'tUI!'
�-95-
très fon~e
et contient beaucoup de mabilieuses.Sileseas ne sant pas trop lDvé~rs
lorsque le foie n'a pas subi d'autres altérations
:-....VAU',.,ntUes, on obtient bientôt AEms une grande
lDeluo:ratlon de cet état de choses, surtout chez le
I!'H'Elon:nes d'une nature faible; il vaut mieux enACarlsbad les personnes fortes et robustes.
est aussi efficace contre les pierru biliairu
les coliqUBI qui en sont la conséquence. L'expéa prouvé que les sources d'Ems ainsi que les
sources minérales alcalines, ont une ine trêmement favorable sur cette maladie,
nous soit impossible d'expliquer cette
L'emploi de ces eaux amène peut.·tUre un
copieux de bile délayée qui emporte les pierres
_,"UC:Jlll-
aux personnes qui souffrent d'un engorgedu foie, elles se trouveront bien de ru~e
eau d'Ems, surtout si elles suivent un régime
et se donnent beauco
de mouvement;
nous leur conseillons de e rendre au
établis ement curatif de Carlsbad pour se
traiter et amoindrir leur foie infiltré de
.
n fait de maladies du BY8Ûme urogénital, voici
de celles qui sont guérissable A Ems : le
chronique de l'urètre, de la ve sie et d
du bas in des reins, A moins qu'n ,n'ait
la syphilis ou une dyserasis. i les organe
!'II'IC,teR sont très irritables, il vaut mieux prendre
eau mélangée. de lait ou de petit lait; quand
organes ont envahis A un trè haut degré par
. . . ... T I l ' . .
�-
06-
la torpeu r, et lorsqu e le sang est tr(\s appau vri, i.l
faut emplo yer en même tomps une eau ferrug lneuse, ou bien se rendre sous peu à des eaux de
cette nature .
Ems est efficace contre les pierres et les gravie rs
<te la vessie, lorsqu 'ils provie nnent d'urate s. Souvent ils sont le -produit cl'nn mal organi que, comme
la goutte , qui sc guérit parfois à Ems, comm e ft
Vichy ct à CarlRbad. Si la lithias e Tlrovient d'un.e
sembla ble oy crasie gouteu se, ou d'un développement excess if d'acide urique , ou d'urate ammonia(l'lC, nos caux therma les ont sur elle un effet
chimiq ue. Le natron alcalis e l'urine , et dissou t en
Tlartie ou entière ment les dépôts et concré tions
d'urate s. Mais pour enleve r entière ment la diathèse urique il faut emplo yer un tr'aüem ent prolongé et souvel lt répété . Outre cette opérat io?
chimiq ue, on remarl lue pnrfoi s CIU(' penda nt le trttLtemen t par les eaux therma les, les petites pierrel '
ne la vessie et les gravie rs sont souven t rejetés , cr
qui ost Ml :\ l'agmo ntaiion de la sécr6t ion de
l'urine ct ù l'augm entatio n (lu pouvo ir oxpnls if c1~
orgallo s de la vessie . L'influellce (l'Ems est ausSI
très bienfa isante li l'égar(l (le J'allmlllinllric, PO\\l'vt l
qn'cllo soit d'uIle nature simple ment l:a(alTha1c el
si tlne hyperé mie des \'(!il1s Il'est pas elllrel '11111'
pat' (los ohslac les à la circulatio!l.
['Jms s'est acquis tlIlO vél'Î(ahle l'CtlOJnll1('O pOlir
la p,ttérison des 1nrtlarlic8 r!r8 n/'(j(Ll/rs SC,l'lu'ts !II' /a
r{'/}~mc.
Ces cas formen t le- cOlltinpcltt \c' plus nornbrcux des Tlersonnos qui vienne nt ch 'l'cher il EJl'II'
la santé. Ems a ln. réputa tion de glll;l'ir la stérilit é
�-
97-
et mérite cette réputation, puisq ne ses eaux minér~les
guérissent la plupart des maladies qui occa!lI onllent la stérilité. Les catarrhes clu'oniques dit
Vagin et de la membrane de la matrice, et la blenllorrhée de ces parties appartiennent ft cette catégorie, pourvu qu'ils ne proviennent pas de causes
Syphilitiques. Les eaux d'Ems sont surtout ex celtentes pour les catarrhes de ces parties, qui sont
es conséquences d'une chlorose, d'une tuberculose
Ou d'une scrofule, ainsi que pour les catarrhes
provenant d'une irritation directe de l'utérus. Les
causes principales de ce dernier cas sont: les refroidissements pendullt la menstruation, des coïts
tr~p
fréquents et trop violents, l'action des pesSaIrcs ct l'onanisme. L'examen local donne les
résultats suivants : la. membrane est enllée et.
épaissie, sa consistance est augmentéo, sa couleur
d'un gris ardoisé. La sécrétion qui provient
jes envités de l'utérus est purulente, ]e canal
l.lt col utérin est bouché par des matières gélatIneuses, ct sur la portion vaginale se trouvent
érosions catarrhales ou folliculaires et de!4
U cèrcs granulés. - Pour guérir ces maladies, il
est nécessaire d'employer un traitement locnl,
~e. bains et los illjectioIls; la malado doit aussi
)Olr'c los caux; pourlant ln. guérison n'est paH
~fSlré("
ct demande après cc traitement l'emploi
( LIllO cnu furrugineusc quelconque. Ces éta.ts
Illnla(lifs se combillelü a.vec lu. lIlc'tl'itie pal'enc!t!lml/lCl/ sr f!elICnlW chronique ou ill/Zrl1lUlI ion de la
nUlll·icr. Elle provient de lu. même cau~e
CJue la
lflal'l< (le
\' ll'eCl'lLe
. Cl-(l
I'
essus.
.l~et'us
es t en il c. ct
:lst
diS
j
•
j'
�-
98-
grossi dans son diamètre longitudinal, ses parois
sont épaissies. L'hyperémie qui existait d'abo~
disparaît bientôt pour faire place à une anémIC
de ccs partics. Le tissu de l'utérus est pMe, dur ct
serré. Lcs maladcs éprouvent une sensation de
pcsanteur dans le baRsin. La période menstrucl~
cstordinaîrement très forte au commellcemellt, pUIS
diminue tout ù coup et se termine CIl un flux catarrhal de matières purulelltes. Au commencement de
cette maladie un traitement antiphlogistique (par
remploi des eaux qui purificntle sang) cstindiqué,
mais pour la. phase de l'anémie de l'utérus, il n'existe
pas de mcilleur moyen de guérison qu'une cure
faite à Ems; on doit y boire les eaux, R'y baigncf
ct prendre les douches chaudes de l'utérus. Ce traite'
ment, lorRqu'il réusRit, cc qui est presque toujr~
le cas, l'ail (liSpal'uîtrc les tl'oubles de la metlstl'UW
tion, soit qu'ils consistent en méllorrhagics ou CI~
allléJlorrhc;cs. Le canal cervical qui est rétrét: J
s'dargit, devient pel'méable, ct HIlC conccption clo'
,ient possil>k, Voici lcs différcntes anomalies de 1;1
menstruation clue guél'iss(lllt les ealtx d'Ems, Il)'
a d'abol'cl l'mnënorl'lt/e Olt menstl'1utliol/ 1'etal'tlet',
qui ê\ l'époque du (léveloppement ch('7, les jeulleS
fi Iles d'UllO const itUtioll scrofuleuse, Lnhcrcnlcnsl'
ou disposée il la chlorose, cOIlsiste CIl l'ahscl 1Cê
totale dn Hus llIellsuel, qui en ü'aut.I'l's cas H'e s!
pas asm~
abOll(lalll, Oll Il'a pa~
SOIl type llO)'lnn).
Cet dtat sc combille sOllvent avec te que 1'011 np'
pelle la menstruation rI/vil;r., c'est :'t (lire clIÙt11 lic t)
d'hémorrhagics des parties g6nitnlns, cles s<ti;.r(lO~
monts proviCllllCllL des autres organ cs etattcigJlCI)
�-
99-
même Ulle certaine gravité. Dè::; que les eaux
ll'Ems ont produit leur eilet voulu, la période se
présente régulièrement, et les héllwJ'I'/w{Jies déviées cessent d'elles-mêmes. - Une autre forme
(~'tlomaie
menstruelle est la dysmenol'l'lu;e, un
etat maladif où de violentes douleurs accompagnent
le commencement de lamenstruatioll. Si les appar~lces
de la dysmellOl'rhée sont les suites de quelque
vIce organique de l'utérus, les eaux d'Ems sont
alors impuissantes, elles n'ont d'ellet que lorsqu'il
8 agit d'ulJe irritation maladive du sysü\me 11erv?ux, ellfill des dysmenorrhées nerveuses. Les eaux
dgms ont encore un effet puiss[wt sur cette forme
e dysmonol'rhée qui est caractérisée par une vioCil te excitation du sy::;tème vasculaire. On doit
Procl;der cOlltre cette forme de la mala(lie avec les
plus grandes précautions; il ne faut pas choisir une
SlJlII'ce ehaude, li i cmployer cles bail1s chauds, et
en suivant Hll régime doux, il vaut mieux Loire les
enQX lllôhles de lait ou de petit lait.
A la suite cles afl'ectiolls ({lIC llOllS V01l01lS de
(!(!l;rirc en viellt tille autre que les eaux d'Ems ont
~1']lUis
longtemps la réputation de guérir inütillilement, c'est la slé1'ilité des femmes. Que la causo
CIL soit localo ou générale, pourvu que 10 traite:~clt
soit employé avec attention, des résultats
uVoraLles sont souvent obtellus et la conceptioll
est f'avoris(!e. i la stérilité est ocCaSiOIll1pe pal'
~1IC
sensibilité excessive de tout ]e systôme, ou
J.ICll des parties se. ueUes, et si des obstacles matéf1ehl ou fonctionuels
s'opposellt encore à la
clJllceplioll; les eaux,' cu los prenant sous la
r
�-
100-
forme de boissons et de Laills, donncnt du tOIl,
diminuent cctte sensibilité exccssive des parties;
les engorgements di 'paraissent, les fonctions uté~
rines reprennent leur état normal, et les organes
sexuels retrouvent leur vitalité.
Pour atteindre ce but, l'emploi de la douche
ascendante (I3ubenquelle) devrait être limité aui<
eas suivants: lorsqu'une personne de tempémmen t
flr(Jmaliqlle soufj're de l'atonie, de /'inertie de r utt!l'lI S
ct drs o1'(Janes sexuels, et I01'squ'il faut éveilll'l' une
activité sexuelle encore assoupir. - Cet emploi des
eaux thermales cst interdit lorsqu'il y a irritatioJl
excessive après une mcn. truation abondante, ae
la leucorrhée, un cancer du col do la matrice, deS
déplacemen ts cl c l' li tdrus, des excroi ssan ces du geu rEl
polype, enfin tous les obstacles matériels qui eJ~
pêchent la conception. Aucune femme ne dev!'tU t
donc avoir recours ù ce traitement sans avoir prôn:
lablemellt consu1l6 un nu;decin, car son usage
illopportun peut faÎI'e naître clcs suites désa~
trcllses, ct causer le cOlltrai l'e de l'diet désire.
Ront 11011 ~eulmcni
iIlHü;sat~:
Les caux d'EIl~
IOl'S(lU'il s'agit de ces ohstades matél'iels, mM;;
encore le sont-elles contre ccite stérilité caus ôü
par le BOll d(jvcloppemclIt oq;alliquc ~le l'utéruS :~
l'époque de l:t pubcrté, ct par l'diai incomplet 011
est l' >.'tée lu vie sexuelle.
La chlorose, autre maladie du sexe f'minin, est
cn étroites relations avec les troubles de fOlctiJ~
se ueUes de la femme. Le' caux d'Ems combatleJit
(il proviellt d'un ét.al d'()puis ccc mal avec SUCc('~
mOlli de l'assimilation ct des organes qui HOU r-
�-
10t -
rissent le corps) lorsqu'il n'est pas trop avancé.
On trouve encore il Ems les moyens de guérir les
maladies camcthisées pa?' les f1'oubles des {onctions
du système ?w?'veu.x.
La réputation d'Ems il cet égard, est fondée sur
les témoignages de l'expérience. Cet état maladif
ne provient ordinairemenl pas d'un défaut du système nerveux, ce sont plutôt des symplômes secondaires, des irradiations (phénomènes sympathiques)
d'une nutrition maladive.
, Cc que l'on désigne maintenant par les expresSIons " lili blesse des nerfs, consti tutiOll délicate
et Herveu e " est occasionné par une nutrition
aHormale de tout le corps. La véritable cause de
~et
c1tat morbide est Ulle ll1lomalie de la sanguifJeatioll et do la nutrition de l'organisme dans s'a
totalité, qui amt'no une Mlicatesse extrême de la
constitutioll. Elle se caractérise surtout par les
!i~lnptôm('s
d'unc sensibilité trop irritée du syst<;rne llervoux, C11 môme temps par un manque
<l (\Iler'gie claus la vie active, par des migrai Iles,
des (!tounlissements, des insomnies, etc., cie. Les
euu., thermales ont un ellet excellent sur les
C~lStiLons
nerveuses, et aussi SUt' l('s cas où il
!i agi t de troubles des l'ollctions (lu s!Jstèmc ?lavcl/.r.
A cette catégorie appartienJlent les mille Connes
val'iéc' de la pure hypoeofl(ll'ie ct de l'Itystél'ie,
UVec leurs lIomureltses cO)tvulsiolls et aHa(llws,
~.Utol
IOI'SflU'elles SOllt <les cOlls(i!jllenecs des l1'1'i<lbo llR eL dns tl'oubles des ol'gaucs d II bassi Il. Les
P:l llx d'EllIS souL ellcore sOllvel'niltes pOUl' les IléVl'ulgies de tou te cspèce, la Jll igraillc, le tic dou\)
�-
102 -
loureux, les crampes (l'('stomac, cie., qui prov~en
Ilent de la 111 A'me source. - Les paralyslCs,
occa ionnées pal' les apoplexies, ne se guérissent
pas :\ Ems. Ces maladies du système nerveux se
combinOlIt parfois avec des névroses des organes
de la respiratioll, les eaux thcrma,les ont souvent
sur elles des eilets extraol'clillairement prompts;
en d'au ires cas l'effet est nul. Je ne puis donner
une e:plication de cette circonstance. Les états
maladifs dont je pm'le sout : l'asthme nerveux ct
Ulle espèce d'aphonie qui sc présente parfois chez
les femmes et les jeulles filles hystériques et anémique·. L'examen fait ù l'aide du laryngoscope
mOlltre une pÎlleur excessive de la rnembraue du
larYlI.' sans qu'il y ait d'au ires symptômes pathalog Ïfll lOs . J'ai traité plusi 'Ul'S eas de ceLle spùc ü
où apl'''s ulle cure de 11 uit jours aux caux d'EmS
la voi.' revcuait, <l'autres où les sources thermales
ll'avaient ancun t'flot cL oil il rallait avoir recours
:'t ],(iJedl'icit(·. - Il Y a encore ulle autr' catégorie
(l'('Iais pntlwlogi<[ues, dout les causes I J1'inl'Ïjlalt's
sont IlII {/JllIflIlVI'issC'lIll'lLt des Ill/ides el dn sauI!'
TOUS pal'lollS ici clos maladies 8cl'olitleusl's. LeS
cau,' <l'J~I1S
:lmdlior(lui 01, dOllllC!llt <lu ton ù (Ol~
le,' lIuicl '8, illl'c'sl (lolle p'lS (.'tonnant quo 1 S viccs
sCl'ofuleux 8C guél'is, '(!ll t par leUl' :\pplicaLioll, oH
tout tUt lllOillS s'mntHiol'ollt. L'on pent dOllC dÎl'c:
quo 1('. ('ttll · (n;m,' OIlL R1l1'lOIlL UII hOll ctltl!
101' f!lIü le' 1ll:t1:tdi('s sCl'Oflllen es ROlli (,IIGOl'e daIl]PIII'!H'('JJlÎi'l'e P(;l'illd(·, olllol'sqll'ellp ' SOllt lai IlleB.
,J(! 110 cl'ois pas quc tous les H)'lll]Mllll s :leCol.ll:
pn'~l:tI
1(' lIIaladif' .'cl'O('lIlcll. e , 'oient guérl"j
�-
103-
sables à Emi:l, je préférerais les caux salées pour la
pl upart de la catégorie. Je yai mentionner quelques
cas, pourtant qui sc guérissent (lUelquefois par les
eaux d'Ems, cc sont les inLtmnmatiollS scrofuleuses
des membranes, le coryza scrofuleux, le catarrhe
du conduit auriculaire, les COlljOllctivités catan'hales, les catarrhes tIcs bronches, des illtestiltS et les rares catarrhes de la vessie et des 01'gUlles sexuels chez les individus ~crofulx.
Les
Caux thermales d'Ems sont encore excellentes
POUl' les inflammations des glandes mésentériques
chez les cnfants délicats dOllt l'organisation troubléo mellacc dc clégénél'cl' CIl atrophie.
Le 1'!mmatislIIe c1u'oniquc sc guél'iL aussi bien ù
l~s
(lu'au: autres sources tlH!l'lnales. Del'llii'reIllon L 011 a enlevé ù la cuL6gorie des nlTections
l'hUll1ati males tous ces accidonts maladifs des
tllClulmmes et (les organes parenchymateux qui y
nppartellaicnt, c'cst pOllr(lLlOi un a maintenallt
lJcaliCOUjl moins de maladies à traitel' sous cc
Itom, qu'il 11'y cn avaiL autrefois, On aurait
d?l.lC torL de conclure quo los eaux d'Ems SOllt infUl'loures Ù cellos des autres lieu.' de bains, pOlll'
!;t guérison du rhumatismc chl'ouifJllC. Au C011!,ra~t'e
le rhumatisme chrollique se g'(l(jl'iL :tIIS 'j
acllement :'t ErnR <pl'it \Vildbad, GasLeill 'l'eplitz,
(Val'nl brUlllt, Aix-la-Chapelle, \ Vic:,;!Ja(kn, 1~adcl
)!\(lOIl on 1{,ehme, aussi facilemcllL <{Il'avm; 1(·:-)
~IP(.s
hains Ch:UHls on baim; de vapeul', cal' c'u:-;t
,t'~l
cha ude Ij IIi guérit le l'hultlatistlw, ([ uolle (pte
1\(!tl fia cOlllpm3itioll chillti([lI!!. L'('IIIi'llli cles eallx
cl /';lllt:; :~ \111 <!~celCt
ellel SUI' les simples duuna-
�-
104-
Lismes chroniques de l'appareil musculai.re et
et fibreux, sur les suites et restes du rhumatisme
aigu, surtout l'enflure des jointures, sur la paralysie partielle des extrémités, sur les contractions
et sur les ankyloses imparfaites. Lorsl}uo la guérison est possible, ces maladies se guérissent aussi
bien il. Ems qu'autre part.
Les eaux d'Ems ont une bonne influence sur
quelqum; cas de goutte (arthrite). Ce sont les constitutions délicates et irrilables, (lu'On ne peut soumeUre à un traitement énergique, mais c'est il.
Carlsbad, ù "\Viesbaden, il, l issillgen, à Vichy eL
:'t Hombourg qu'il vaut mieux nvoyer les goultcu,' pléthoriques.
Quant il, la catégorie des il \vrcs inlermittcutcs,
(ouLe l'amélioration (IU'Ou peut alLcnùre des caux
d'gms, consiste cn unc augmcntation d'appétit. el
Cil uu rcdoublcment d'adi vi lé des oq;ancs digestifs.
Lcs maladics chl'oniqucs de la }lNl1l 11'01lt aucull
cau.' J'Ems, :'L
flet bieufaisant ft aUeHtl,'e de~
moins qu'cUes ne pl'OViCllll nt d'une organisation
maladive des iluid 's, ce quo guérisscnt lcs caux
thcrm'tIcs, - CclLe listc llC conlient pas ù bcnl~
COllp près toutcs lcs formes dc malaùies gU(~I'iRS
hIcs pal' les c:.uv d'Ems; nous croyons touLefolS
Cil avoir 1l0lmné la plupart. Il est vrai qLlC
plusieurs d s maux que nous Y('llons <1' ~l1um
'l'Cl'
trouvcnt aux autres cau," thermales des moyeJlS
dc gl~'isOI,
même llius sllrS" lIiais d'un aulr'c
"
,
côt \ il csL certaill, (lU'il y 'Il a Ù aucoup I]lll
ne trouvcront <lu'à hms leurs remèùes sp6ciaux.
�-
10:;-
Lorsqu'on fait choix d'une source minérale, sa
composition chimique, les éléments, que la constituent, exigent moins de considération, que la
Conslilution particulière de la personne qui désire
Sc faire traiter. Ainsi que nous l'avons déjà dit
plusieurs fois, l'influence des eaux d'Ems est SW'tOllt bien{aisante pou?' les constitutions {aibles et déliCates qui soutr1'ent d'une grande irritation et {{liblesse
nel'veuses. Ceci est d'autant plus clair, que l'on sait
(llle les eaux d'Ems guérissent par des moyens
doux, et des gradations presque imperceptibles, et
Iton par des e1ft~
violents ou précipités.
n.
�VI
IlU ~roDl
o EMPLOI IlES TllEHME. ll'EJIS F:T DES HÉSULTATS
QU'ON EN OBTiENT
1. -
É!'OQUE liE LA CURE
Il importe beaucoup de savoir quand eL c01llment
doi Lêtre omployé un rrmède. Généralement, il cst
d'wmge (le Ile [aire uno curo d'call minéralo qUO
pcn<l,tIlL l'été, et sou vont le succès justifie c~
usag cOllsac['é par la modo . Il esL copendallt n
souhaitcr tlue ceL nsug-o s'étellclo :\ toutes les
t'poCJ.ues do l'année, lorsque la sei en co le j ugern
lléc('ss:LÏre :\ lu santé du malade. Quand la quO:-l:
tion <le mode sera suUOrÜOlll\<le Ù cell cIe l'ulilil 0
Jt de l'opporLuuiLé, hien des villes d'eau aUl'OJ,lt
leul' puLlic d'hiver comme elles ont lour puult G
<1'él.t;. La situation (l'Ems et la po 'sihiliLé do s'Y
log('I' cunfortablement illvit(,lll ù l'e1l1ploi (le <;cs
C:ut." t1H'l'Inalmi même dans la saisun l'igourclIsc,
Le ruala(le peuL y faire UIlC CUI' \ cllliùro san s'c.·
poser à l'air extérieur,
�-
10.-
Dans l'établissement domanial dos bains (Kurhaus), beaucoup d'appartements sont déjà pourvus
de poêles, et d'autres sont également faciles à
chauiIer. Pal' une disposition particulièrement
heureuse, les sources se trouvent clans l'intérieur de l'établissement; il règne dans les salles
(buvettes) une température modérée qui ne desceudjamais au dessous de zéro. Le malade peut
achever sa cure en se dounant le mouvement
nécessaire sous les arcaües des salles et suns s'exposer jamais aux influences nuisibles de la mauVaise saison. 011 peut dOllC avec vérité comparer
110tre établissement, pOUl' la douceur de la tempéfature qui y rôgne constamment, ù ces maisons
li ne les Anglais appellent Mruleil'a-hollSe et q Lle
Ilureland a llommées Sii,ll lurtluUls (maisoll où
fègne l'air du Midi).
Il faut cependant avouer (lue j usrl u'ù présent
ElUS l1'a aucune espèce de distractioll Ù oll'ril' aux
étl'angers on hiver.
Reste à savoir si c'est tél{: qui convient {e Iniel/.c
el salis e.rC(')lliun il, [oules {('S Ilfllw'(!s r!e 1lta!rulù's
qUe l'Ol/
1'U{l' ?
cherche à
{fuéri?' )laI' WII' Clt'(~
({'('{tll milll'-
. Nous répondons négativement ù cette <[um,;-
ho ll .
, Les porsonnes (lui soufI't'ent des alIûctiollS do
lappal'eil l'espimtoire, celles (l'li i11<.:1i11011t aux
hétnol'l'hagios, aux congestiolls <lOlIt les cOllséqUences devielllJeuL litLales, so trOLlYUnJllt lJiell
(l'Ullo cure d'cali miJlérale pondant les moi' (l«mai et. de juin, pentlauL 10 llwi s de septembro et la
�-
{OS-
dernière quinzaine du mois d'aoflt, Il en es~
de
même de celles qui sont sl~jet
à des affectIOns
nerveuses, jointes à une grande irritabilité de
tout le système; aux affections du foie et de la
rate,
L'hypocondre irascible et 1:1 femme hystérique
d'une sensibilité exaltée, en un mot toutes les personnes atteintes de maladies qui entrainent une
sensibilité extraordinaire du système nerveux,
éprouveront les bienfaits de la fraîcheur du printemps et de la température modérée du commencement et de la fin de l'été, Cette classe de malades
éprouve ordinairement du malaise pendant les
fortes chaleurs, et surtout par les temps orageux.
Quand, au contraire, il se présente des cas où les
fonctions vitales sont frappées d'atonie, et où l'eau
thermale doit provoquer un effet périphérique,
ainsi qu'une turgescence et une sécrétion plus
actives de la peau, comme dans les cas de goutte
invétérée, de rhumatismes chroniques, des maladies de la peau, de la scrofule torpide, etc., etc.,
la cure se fait avec le plus de succès pendant le
mois de juillet et jusqu'à la mi-août.
Il, -
DURÉE DE LA CURE
La première question que le malade impatient
adresse à son médecin en arrivrult aux eaux est
celle-ci:
Combien de temps raut-il que je ,'este ici?
ette question e t à la fois naturelle et pardo P"
nable; cependant il est souvent. fort difficile aU
�.
de ce d4laceord le gnmd d4sagr.sment
lD4decin d ea ,de ne pu in pirer à IOD
e confiance illimi*, de perdre ain .
levier moral et de se compromettre to
ye de BOB maladé
l4Iment
d~lartioD
reçues cam . . ·bl
....lCln de la famille. TOllte
eut
~ V'8ltM
d'ue manière
là une
1BA-ldi".!!INi'tA dan remploI
et clau la
leur emploi.
0
par le
cet à dire la rMctio
ue qu'il a
&Dt seuls douer au !D~
la !De-
�-
HO-
sure du temps pendant lequel le remède doit être
employé.
11 est donc de toute impossibilité de déterminer
cl l'avance ct avec une certitude mathématique la
durée d'une cure.
L'idée, que l'on peut déraciner en vingt et un on
CIl vingt-huit jours Ulle affection qui date de plt~
sieurs années et qui a traversé des phases diverses,
est complétemellt erronée. Dans bien des cas, les
thermes ne font que prédisposer aux crises, et
la guérison s'y prépare seulement. Le type des
maladies chroniques n'est pas celui des mala(lies
aiguës; et l'on ne rellcontre que rarement, danS
lel1r marche, une analogie basée sur l'observn~
tion du type normal. Dans les maladies chrol1iq ues,
lu réaction organique et le phénomène de la crise
sont infiniment moins subordonnés à des époqueS
déterminées; on ne voU donc Clue bien rarement
les phénomènes de ln. cri ' e suivre une marche
régulière. Tant de choses, dans l'emploi d'ulle
eau millémle, dépend 'lit (le la saison, de la tenl~
pémturo, de l'individualité, du caractère de 1:·
malutlie et de sa durée, <les habitudes" de l'i<jo~
syllcra ie, <lu gellt'c de vic (le l'indivi(lu cl de s,\
manière d procédcr clans l'emploi (le la soutC e,
que ccux m('\ms (lui u'Ollt aucunc COll naissance üO
la m '<1ecine devront reCOl1ualtr' Ù (lll ,1 point Il)
résultat cl 'pend de ces circonstances particulièreS
t ft qn 1 point il fnut mollifier los l'CmèdeH Sd()~l
les circonstances. Ou He peut pas traiter ,t 1'e~
soudrü Ulle maladie chl'Ollirlue comme lltl p1'o'
bl "m ' (l'arilhméÜ(l llC ; le l'é~unL
est parfüi~
LOllt
�-
111
différent de celui auquel ou s'était attendu. Le
mot saison, signifiant une époque de vingt ct un à
vingt-huit jours, devrait dOllc compléLcment disparaître du langage balnéo-technique; il est tout au
plus bon à faire naître de la confusion dans les
iÙées ct de la méfiance tant envers le médecin
qu'envers les eaux thermales elles- mêmes. En
général, on pent admettre, dans les cas ordinaires,
qu'une curo d'cau :\ Ems compreud de trois à six
semaines.
Ill. -l'RÉPARATION A LA CURE
. La préparation il la cure des eaux a une double
SIgnification: eUe comprend il la fois les mesures
hygiéJliques et les mesures économiques. Les meSUres hygiéniques consistent <bus la préparation
du corps à l'usage de l'cau minérale. Par cette
sans
pl'écaution, 10 corps est préparé :i. ing<~re
lllconvénient l'cau minérale et ,'l la laisser agi l'
dans le but de la guérison. Or, afin que l'eau mi11érale puisso s'introduire librement du premier
ll<lssage, qui est le canal intestinal, daus le second,
(illi comprend tout 10 système do la circulation ct
tille action complète daus toute 1'6couomie, il est
I!Sselltid qu'plle n'ait pas:\ slll'Inonterdes obstacles
lnntériols. Il est dOllC urgent quo les personnes
(llii SOllt sujettes :\ la cOll:$tipatioll ct aux accumul~tios
dans 10 bas ventre avec leurs cOllsé(luCllCes
(IVprses, sc soumettont quelques scmailles avant
(le Sc renùre aux caux ù un régime dissolvant ct
l(lg{lI'PUlent ln 'atir. Par cc moyell, les obstacles
�1~-
matériels sont évacués et les vaisseaux absor'
bants acquièrent une plus grande vigueur. Il vtt
sans dire que le médecin de la maison indquer~
la manière de procéder en ceci. lour ceux qUl
llégligent de suivre ce conseil, l'eau minérale
amène souvent des accidents imprévus qui dérangent toute leur cure : tels sont l'indigestion, 10
gonflement du bas-veutre accompagné de flatu'
lence, de constipation et de congestion vers leS
parties supérieures, etc., etc. Il en est de même de
la pléthore locale ou générale. 11 serait imprLl:
dent ù'enlreprendre dans un pareil état de sall te
une cure d'cau minéral ,car elle pourrait entraÎner l'apople. -ie, les conge 'tÏons, les hémorragies,
les ini1ammatioJ1s, etc., ctc. Je recommande atl~
malades de suLir ces opérations chez eux, par co
qu'ils Ollt alors à leur portée toutes les resouc~
et les soIns afIcctueux qui leur mallq ueront :1
l'étrallger.
<!UiCOllCl'lO a été obligé de sc priver d'e. ercico
au graml ail' pal' ]('l'; 'xigellces de sa posilion 011
par le mauclue de loisir, rem Lieu do chal1ger (k
sys1ème HIl plus vito. L'air cl ]0 mOllvem ut sont
cleux chos s essentielles ù la sauieS(l'abord; Cllsuit ü
la natu 1'(' Il(' su 1>{>01'10 pas les changemen (8 Ll'llsq lI 0S
el Ile sc }ll''\te lIUllClllellt Ù ces caprices subits do)!:
elle ll'ofl'ro du resle aucun '. ·emplo. Il sL cl 0,]1 e,
Iléccs 'ail" qne celui <pli s'ost refusé cc pl'ellllCI
1) a VIC,
, S'
tllllH! p Il a' l}(\\l au gl'"t)ld.
' (C
lJO,Olll
accou
ail' uV:lllL (1' 'nt!' 'lll'clHll'o SOIl voyago [tu: (\i~l
Ceux (lui ont coutumc de faire du jour ln 1l1tlL C
de la Huit l, jour, (lui out cuuLt'aclé' des habitudcs
�-
115-
lluisibles qui minellt les ~oun
~ es de la vic, devrollt
d'avance y renoncer, car un tel genre c1e vic est
tout il. fait incompatible avec le régime des eaux,
qui exige une vie conforme aux prescriptions de la,
llature. Ils s'accoutumeront avant le voyage à se
coucher et il. se lever de meilleure heure, afin de ne
{la~
arriver ù la source sous l'influence de la mauVaise humeur. Il y a douc il. opérer une transition
gf;Hluelle du genre de vic irrégulier il. celui qui est
conforme il. la nature, ct il ost do toute nécessité
ljlle ce changement s'opère avant de commencer la
~lro,
car la difIërence entre la vic que l'on a menée
JllscllÙ1.1ors et celle que 1'011 sel'a appelé il. mener en
prenant les eaux est trop grande pour que la "lW,t~l'e
l'accepte sans danger. Il faut user de modératJo n dans l'usage des jouissances de la vic. Celui
(jlli sc dit: . . Vidolls jusqu'nu fond ln coupe dm;
PlaisÎn:l av~tlI<1e
nous soumettro il. lin régÎluerigouroux, " est llll insensé qui so privo lui-même de
tOlite chance <le guérisoll ct qui rejette do sou pleiu
g-~'Iî
les bienfaits de la curo. Los éll'Ullgon; feront
IJ1en do sc llllillil' de vùLelllcnts assez chauds eL
:\PprOpl'Î(!S pluWt à l'al'l'iôl'e-saisoll <lu':'t l'été. Les
Jll"!!lniôl'cs houres lle la matilldo font SOllvellt eOIl!l";~to
par 1('IU' g'l'rtwk I"mÎcl]('ul' ;t\<.'e la chaleur de
:t .10Ut'll(!(); il en ost de même <le la soirée: il pst
<lollc nécessaire <le sc vêtit'Ie matin ct 10 soir' plus
<.:halldolllellt (lUO llaus la journée.
, .L'uccu 'ioll de sc procurel' tous les objets lldcesSUlres au confort de la vie He manq uc pas à Ems;
~C}lO(at
il cst bOIl d'cn êtro pourvu Cil arrivant.
e COll seille de même aux porsollues <lui peu vout
-10
�-1U -
amener leurs cl lnestil!lWS et leur éf{uipaO'(' dc ne
pas s'e11 priver. On fait bien do laisRer chez soi le~
petits enfants, qui apportent des obstacles r6els;1
la cure par les soins illcessan1 qu'ils e. igel1t, et
il est hon de régler avant le départ toute l~s
affaires dome tiques cL autres, afin de pou VOir
quitter sa famille et SOl1 foyer sans inrruiétudes e~
d'y rentrer plus tard avec des forces ct une sante
llouveUes. 011 lais era derrière soi le' soucis ct lc~
chagrins, ct on n'acceptcra pOUl' compagnons I~('
voyage que l'espérancc ct la gaîtl~.
Il est muuv;u s
h:He
'11
t
n
~
(
a
'
}
o
\
de faire Ic voyuO'e:'tla
o
,
0 " ' ,j'Ol1r ct
Huit. Il faut ici obéir au vieu' dictoll : [/tUe-loi leI/'
laml'Ill. On choisira dOllc tIc' 'talion' d'éiape, tout
Cil sc gardant soigncuselllollt des l'efl'oitlissclllcll t5
et (los i nc1igestiolls.
RCIlIIu il gms, le maladc so (lOllllera Ull 011 cleU"
,iOUl'S de rcpo'. Ânlicu dc se bitter (l~
C01l1111 '11{'1'1'
la CU!'I,,:i rp.·(,ll1plo des pel' 'Olllle' qui S'ClllPl'C 'sell t
(l'aIl 'r boil'e le. (·ntl.', d(· c 1mi"lI('r, tont fatigw:l
pt dchaut1i;(·· «II' 'Ilo' SOllt du VOy:l"C; Oll eml'!oÎI'j',l
j'ini l'vallc (lu l'CpO llécc. 'lil'() ;'1 (! (~liI'C
Ù ~n
llOll'
\ clio dcrl1UIII'(', :'1 (léb:d kl' 'PS ('Il'ot ct:\ pl'('lldj"
de:s :trl'êlllgi llH'llts pOlll' 1• d~jcl)(!I'
ci ln (lîll!')'. (.
IllO!IlCllt de loisir P( lit CllCOIl' ôtro cmployd :\ vi, l'
tür 11'8 div')' 'C' luca!it(is et '111'(0111 :'t l"C 'voil' li'
pl'c,'cl'iptiol\.' (Ill 1I1(;d(' 'in qllo 1'011 :llll'a c1JOi i .
.Je ('011 l'il! ù tOllt Illa!a(lp d' '1lIpOl'tl'l' l'hi i()~J'c
de a ll1u!ndi', 1',ldig ~e l'nI' SUII pl'o(lrl, /lIéd 'III,
êt\allt olt d(~p,l1't
P()UI' 1 ('au.-, C la jl 'l'llIûL :lll
ltl 'dccill (l'Em de cOInpl'clldl' . biell d" ill('ido llL
ùau lu mUI'cho ùe la Ill. 1uùi " qui, sans ott. pré
��-
116-
longtemps la nécessité d'un chemin couvert sc faisait sentir : on y a pourYu e]} partie depuis quelques années, de sorte que les malades, en prenan t
les eaux, peuvenL se promener à l'air et être :i
l'aùri en temps de pluie.
Vers huit heures, après avoir pris les caux, chacun rentre lentem ent chez soi ou se l'elHI :\ l'Miel
pour y satisfaire l'appétit par un dé.ieuner frugal ,
:\ moins que le médec iull'ait ordollné le bain avant.
le rléjeuller. Le temp' qui s'éco\lle entre le ùPjeuner eL le bai n est consacré au l'CpOS ~t :\ la récréation cle l'espri t, :'t l'expédition cles aiIhircs privées
eL de la cort'cspondance ou :\ une lecltll'e an1\lsante. Vient le bain entre dix eL onze heUfes, poUf
ceux auxq uds il est prescri L, ct (lui pl'elHl g-énér,llement U!le heure. Aprè' avoir joui du repos nécessaire ù la sortie du bain, on peut se livrer :tut
soins de la toilette et 011 a le temps avallt le dîner de
faire une petite promella(le, Ulle visiie ;\ ses amis
ou au cabinei ùe lecture. A ulle lIollro, on se l'eJld
:'t la. iahle cl'hôto, :\ moins qno rOll lin pl'éCôre <10 ~e
fai 1'0 servir 10 (lÎ Iler cho7. soi. Ell ire (leux. et lr'OIS
heu l'es, loutes les taIlles (l'l!(lie sont abandonnées.
Los persollnes CJui aimC'llt le caf(; après 10 dîner,
frouvent devant les hf>tols,clans le.iarclin du KuI"
haus et sous les urhres clevant le Kmsilôll, Illle sa'
ciéL(~
nombreuse, divisée par groupes, jouissallL d.1l
plaisir cIe se trouve r réunis , prCIH1.llt leur den)!'
tasse, ou fllmanL la pipe ou le eigare.
Les pC't'fWI1IICS qui aimen t des cxcut'siolls aU~
akllLoul's Illoutellt Cil \OiLut'e ou il ;ine <.Lprès le
(liller; ce dernie r mode de locomotion est çepCIl
�-
117-
dUUL peu recommandahle. Arrivé iL destination, on
trouve ordinairement les rafraîchissements nécessaires. Les malades auxq nelR il eSL prescrit de
pren(lre les eaux le soir font en Rorte de sc rendre
à la source à 6 heures au plus tarel. A cette heurelà, le même mouvemenL se reproduit que dans la
matinée devant rétablissement et les jardins. La
musirlue contribue de nouveau à animer ln rélLnion. A 7 heures, on rentre cher. soi pour se mettre
à son aise et pour souper, ou bien on soupe dans
le rcstaurant de l'hôtel. Entre Ü et 10 heures, on
termine la journée ei on c(\le au.' im;(ances (ln
sommeil pour recommencer le lendemain la môm '
existence.
V. -
Rl:GLE A SUJvnE J'E ' DANT L'ElU l'LOI DES EAU'
c snjrt ne peut être esquissé qu'l\ gramll' irai L,
Car il .Y a, pour chaquc personnc, ù suivre des 1'(\glcs que dictc le médecin d'après l'individualité dH
~ulnde.
La plupart du lpmps, le suce \ on l'immcCes de la CUl' dépend dn bon vouloir ct (1 ' la l'éI'.OIlttioll du patient. Ou Ile doit pas approcher un
verre (l'cau dc S( s lèvres avalJt d':lYoir fait "0'1l
d'~)J(ir
[\,Ycc UllC l'igouI'em;c mmctlt udo aux }1rOSOU:lIlcl, commettant rallie
('l'Jplions du n](~dcil.
flnt' fante, l'on s'imaginc avoir lOllt l'ail, dans le lmi
de! l'a "'llérisoll, en vitlallt un c<'l'tain 1101111>r de;
t~'I(!
d'cnll eL CIl prcnanL 1111 certain 1101llhl'0 dc
);J.lllf;, 011 joue av 'e imprlldence avcc le biclll,' plus
1)r(5 'ieux, la santé.
10.
�-tW-
�-
il9-
lù dans un état favorable à l'absorption et à la di!S?stion de l'eau minérale. Les personnes qui transplrent le matin doivent se débarrasser, quelque
temps avant leur lever, d'une partie de leurs couVertures, et elles doivent ne pas courir droit il la
source en sortant du lit. On s'habille lentement, ct
~près
un quart d'heure ou Ulle demi-heure de séJour dans la chambre à coucher 011 se rend à la
source. Les personnes aux<luelles l'état de leur
Santé Ile permet pas de se levor de grand matin et
ùe s'exposer il la. fraîcheur de l'air, celles Cl ui se
sel~tn
très faibles, qui transpirent beaucoup et
qUi ont des insomnies, font bien de rester plus
hongtemps au lit ct de se rendre à lu source ù uue
eUre plus avancée. Rien n'est plus lluisihle que
Ile s'élancer de S011 lit ù l'air frais du malin. Pour
a toilette du matin on garde le juste milieu; elle
Ile doit être ni légùro comme eIl été, ni lourde et
chaude comme Cll hiver. Tous les extrêmes, dont
Ol~ voit circuler ù Ems plus d'un spécimen exceIltr\(lue, doivent ôtre soigneusement évités, Les vôte1n(mts doivent être commodes ct sullisumment
chauds pour préserver' le corps des l'cf'roidisseIflülll s sam; l'édJauJIùr. Pour les llolllIlles je pro[Jose unc retliugote et un palltaloll de dmp; pour
lc,". . {'emllles Ull costume (Ill!, Hllll
" puse au eUl'jli3 aup~l.(!
gône, Sam; aucun cluutc il ya moyen tl'allier
degallCe il la cuutnwdité. Il faut surtollt sllppl'i;OCI' lu mUllie, malheurousement trop répulldue put'
a lUo(le, <le se couper le COl'pS ell deux, COll1l1le
Celui d'ulle IlH~pe,
par l'usage tin corset, Il arrive
(lUe de belles dames 110 peuvont déjù plus se dé ·
�120 -
faire de cette mauvaise habiLurle parce que l'ap~
reil musculaire est d~jà
frappé de paralysie, de
sorLe que sans l'appui du corseL elles ne peuvent
plus se tenir dans une position droite et qu'elles
s'affaissent sur elles-mêmes comme de vieux cou~
te aux de poche rlétraqués. Les personnes assez
malheureuses pour se trouver dans cet éLat devraient u'user du corset qu'avec toute la modération possible et ne donner au corps que le soutien
indispensable. En sc serrant beaucoup, on met ob~
stacle à la libre circulation des fluides, chose essentielle et nécessaire, ct à l'introduction de l'eau
minérale dans les voies digestives. Aucune femme
ne devrait s'exposer tête nlle, ou le cou ct les br:.1.S
nus li l'air du matin. Il est très important d'être
chaudement chaussé. Malheureusement on pèche
trop souvent par coquetterie contre ces prescriptions; le médecin prêche clans 10 désert et les suiteS
fUllestes de cette rlésobéissanco no tardent pas it se
fairo sontir.
Le matin on prend ordinairement les enux cle s
diverses sources ri jeun. Il y 11. cepcJ1clunt. des eX.'
ceptions :'t cette règle (llH1.Jlcl l'estomac ne SUppOl't,c
pas l'enu minéralo avant d'avoir pris un léger de'
jCIlIl<.'I'. Ce dqjollller peut cOllsister en Ulle tassO c1,O
lai Lou (le café faible (lt doit êtro pris une dClI1l'
])('IU'C' avanL do boiro l'cau.
/;ft qUIll/li/(1 d'('fl1l que' l'on boil'ft doit lO/ljOlI1'S (1trr
Îl/rlifJ//(r('. /1((/'/(' 1IIc'r1(,clll, qni a r.g-:tl'Cl sou~
cc' l':1p'
purt Ù l'inc1ivj(lnalitc' du mnlaclo t. ù l'nfl'(·('(jnll
~loJt.
il soull'l'c. Jl est cles per.·ollllcS qui SlI]p()d~
;1 pCIrlC dcux verres d'eau; coLte 16gi're '111:tlllIt'
�-
Ut-
suffit pour mettre leur organisme Cil l'évolution; il
est au contraire des constitutions qui restent impassibles après six ou huit grandR .gobelets. Ce~endalt
il ne faut pal; sc faire illusion sur la faci~lté
de digérer les eaux d'Ems ni les croire tellement
lnllOCeJIte::;; et anodines qu'on puisse se permettre
d'cn boire impunément à volonté. Il suffit d'obserVel'stricLemelltles orùonnances du médecin quelque
lllinime Cl Lle soit ln quantité d'eau prescrite. Car
~our
porter un jugement sur l'effet des eaux, il no
1,aut pas prendre en considénti ion la q1lantité de
1eau ing(!rée, mais bien la manièrc ùont celle
q~'Ol
a hue, a agi sur l'organisme. 11 est plus diiIicde ù Ems que partout ailleurs (le préciser,
c~me
règle générale, la quantit.é de yerrcs
deau qne l'Oll devra hoin'. Si rOll vent lIllO
tnesurc approximative, JJOUS <lirons qu'clle cst
do <ku. " it huit verres. C<'itc (lifT'<!l'cIlGe prouvn
ulle fois de plu8 qu'il 110 faut pas lllépJ'iscl' ravis
du lllé(lccill. C'est encore ù lui de déeiclcl' dl'
hl capacité du \"('1 Te , cal' il !l'est pas ÎlHliJI'r!l'elll.
de choisir un verre de deux, dc q natte ou dc 11 ui 1.
onces .
. ta 1/wniè1'f df ]Jl'f/ldl'eles eflu,r fn boisson est aussi
<hvet·sC' (lUO la quantité quo l'on Clt prettd cl qUl'
les e(l'ets qu'elles produisollt. Ordinairemcnt Otl
lle boit paf{ avec pn;eipitatioll; il faut virlpt' son
~:ro
lCtltemcllt et par plllsieur::;; reprises, :.lfill (lue
c~tola
Ile 1;0 )'(\voltc pas contro cc slUllUlallL
é~ral,"C'.
Ali hout de dix minutcl; ou d'lIl! flllart
cl heure, tout au plu ', l'cati cst digérée ct abSorbée. On peuL dOllC rC(;Ollll11CltCCr h en boire
�-
tll-
après cet intervalle de quinze minutes; le mala(le sent d'ailleurs que l'estomac l'y engage, ce
qui prouve que l'eau à déjà pénétré dans les secondes voies.
Pendant que COt, boit sa dose d'eau minérale, il
faut se donner modérément du mouvement. Il
n'est pas nécessaire pour cela de courir constamment çà et là; il suffit d'obéir à l'impulsion naturelle et de s'asseoir de temps en temps quand on en
éprouve le besoin. Non seulement il n'est pas nécessaire d'être constamment au pas de course,
a.insi que cela se pratique souvent, mais même
cet exercice forcé peut devenir très nuisible quand
on est sujet à la transpiration. .
Quand l'eau produit de la pesanteur à l'estomao
et d'autres obstacles dans le cours de la digestion, c'est un signo que les verres d'eau se sont
uccédé trop rapidement ou qu'on a bu en
trop grande quantité. La ,'épulsion insurmontab18
pour Ceau (idiosyncrasie) et l'impossibilité absolue de la supporter sont des cas excessivemenl
rat'es.
Les malades auxquels leur médecin a ordonnd
la source du Kesselbrunnen (source aux chaUdières) et qui éprouvent de la répugnance à boire
de l'eau chaude, peuvent laisser refroidir l'eaU
dans le verre pendant quelques minutes et ne le
vider que lent~
et à de longs intervalles. Il ell
est de méme pour les personne qui
iennes affections de l'appareil reIDlr:atol)Wj
.
~ l'acide carbonique libre 88 Il".'_-''afin d'éviter des accidents tels que
�-
1'!3 -
congestions de poiü'il1Ci'l, l'excitation générale du
système des vaisseaux du sang', les accès de toux,
et même la toux mêlée de sang. Afin de ne pas
exciter la toux, il est bon de mêler il l'eau un
quart ou un tiers de lait ou de petit lait.
C'est au médecin ù déciller si les femmes doivent
Continuer ù prendre les eaux pendant l'écoulement
du flux menstruel. Com.me règle géllémle on peut
s'en tenir ù ccci: Le /lll.l: mcnstl'llel n'il/tallit pas
de boire les eewx fJlul1ld il n'a l'as sllbi d'alth'ation,
quant à 1ft fJuantité Olt à la qualité ct qu'il n'est ]Jas
acco1l/}Ja!lwJ de phél/omènes maladifs. Cepeuclant
l'organisme féminin sc trouvant ù celte époque
dans un état cIe surexcitation, il est bon tle diminuer la quantité de l'eau minérale pendant la
crise. Par contre, il y a cles c!ls où nOll seulement
ou peut cOlltinuer ù boire la même cluallt.iW cl'eall,
lllais ail il faut même s'en teuir stl'ictcmeut il cette
dOse. Il f:wt du reste el1 cela S'OH rapporter cntièrelUeut ù l'avis du médecin.
La même rùgle s'applique ait IIIl.x Itélllol'I'lto;rial .
. Parfois les patients, par suite (le leur constitubon, d'ulle débilitci gejnc!mle, ou pOlir d'autreH raisons encore, Ile peuvent (lllitter le lit pour se
rendre ù la source. Ill' se fout alors apporter l'eau
dans un cruchon et en hoiv(lllt cher. eux avec avltntagelaquantitévouluc. Eu pareil cas, il faut laisser
u~
plus long intervalle elltre clHl(l'lC Vel'l'e, soit
'\'lngt à tronte minuLes, pal' la raison que J'eau met
P~us
longtemps il être digéréo il cause ùu manque
dexercice.
BmLIOnmQUR
..,SMwI.uoaW
. . TIClII1"
�-
124-
11 faut se garder de jamais boire l'eau de la
source quand le corps est échauffé; l'agitation du
sang s'augmente par la boisson et produit souvent
des accidents fâcheux.
Tout ceci démontre suiIlsamment qu'il est une
foule de choses à observer en prenant les eauX,
et que les négliger c'est s'exposer il l'insuccès de
la cure. Nous nous sommes contenté d'en donner
un aper<;u général; c'est au médecin de don uer
toutes les règles à suivre pOUl' chaque individu;
ce sont là des observations spéciales qui n'entrent
pas dans le cadre de ce travail.
A vaut de terminer, il ost utile de toucher il ull
point jugé csseniiel par beaucoup de persounes.
011 prétellel parfois ct ue l'e'lU miuérale attaque ct
gâte les denls. C'm:lt là un pur préjugé, car l'expérienco de tous les jours démontre (llle nos sourceS
Il'ont nullement cet effet désastreux. Les habitali ls
ü'Ems font usage d'cau mil(~r:e
comme boissOl1
ltygiéuique cL s'en s('rvml jOlll'1wlll'ntenl salis quI'
leurs dl'lItS {"IL aiellt jWllais sou/rert le moins titi
1I/OlItle.
Il e~t
inutile que le patieJlt l;tisso s'écoulel' uIlO
ltelll'e e!lltre SOll demier 'Verre <1' 'au et le d~jeuIlr:
aillsi (iue cela alit'u dam; el'autroB villes (l'eall. No:,
'all.' tlwl'llIal 's sont de llatUl'e (!ItlÏtH'mmellt dig eS '
live', el la prouve ù l'appui c'ost elu'in"dac)\CJ~
apl'('s avoir pris le demie!' veIT' d'eUll, l'eslolll:,!li
n1c.:lall1o le déjeuner; souvent il le réc.:lame av ûc
ulle tellc ;tviclÏlé, (lue ce repas Ct;t rcgardé ù uoll
droit c.:OllllllO un des plus grunds plaisirs de la jOll!":
Il ;e. Il suflit de l'intervullo d'ulle demi-Leure eJlll'ti
�-
1'25-
le dernier verre et le c1(~jelnr;
ce moment peut
être employé à Ull exercice modéré ou il challger
<le vétcmellL8 quallli on a 1r[wspil'é il la promenade.
La coutume de boire il la source q Llcl(lllCS yerres
(l'e.au minérnle vcrs six heurcs du soir est <leyenue
presque générale. Ce n'est pas le moment ù'exarniller ici si ceUe habitude COlltribue esscntielletnent ù ln. gU(~I'isol1,
si elle est nuisible ou recom~anclbe.
Qn'il snflise <1e dire qn'il est prouvé par
l,expérience, que les quelques verres d'cau que
lon prcJl(llc soir Ile peuvcnt pas nuire CIl général.
On pcut dOllC continuer à en prendre avec la pertnis~{)Jl
du l1H.hlccin, aussi lOllgtcmps que cette
}!~bitude
Ile <lolllle pas de suitcs (;·lcheuses. Toutej~lx,
il est (les ]>erSOlllles qui out la digestion diffielle, ct unxq\wlk: il (üut pour cette opération une
hp\irc on dOllx de ]lIns Cjll'all commUll dcs mortels.
CelI(~s-ci
(loi\'I'IlL s'ahstcllir de prendre de l'cau 10
soit', parcc que l<:s voies digCJsti\'es chez ellcs IlC
S,OII l pa' sullisal1Jtllcn l préparécs h l'absorption de
1cali 111 illdrale. Il nn C1lt dc mêllle dans les cas où
flIC l'(;adion Irop ('orto cL padois violcnte mCllaco
patiellt. Il c 't d'nlll.!' 'S Gau~es
CI1<;01'O qui illter(1 ellt de prendrù l('s caux lc soir et qu'jlll'cntrc
Pa.' dans notre pln11 dc llle11( iouller' ici, Le patient
(l,Ill t'elltre (l'1Il1C c."clll'sioll, le corps <!cltalllI'(!,
~;lbsti()\1'a
sll'ietmllClut (l'all(!I' uoir'c ù. ln source.
1 peut salis illcoll\"tini olll om eUI'(' de boire le soir
1111C) {'oi ell pa , alll, lors Inôlilc «lIC la chose lui
f
<;Sl
ol'!lollll<'n C11
i('IIIPS
onli'~.
CO llllllO remède adjurallt de 110: OUI'ces, <rune
<lf!ic[tcitéreCOllllue, iI"rautcitc:l'lû petillait.pUl'.Co
11
�-
126-
remède accessoire devient souvent indispensable.
Il est mêlô Il l'eau dans des proportions illdiq nées
par le mc5decjJ) ct dans le but <le corriger ce1'lains
eirets ùe l'cuu et d'appuyer son actioll générale.
'ris ot a llit : .. Le petit lait est uu des remèdes
les plus c.f1icaces f[ ue la Jlature ait produits. " Mêl,é
aux eaux cl'Ems, il a un e1l"t calmant, résolutif; Il
dissout les humeurs ct corrige les excrétions et
sécrétions. Le petit lait contient ù la fois beaucoup
d'cau et de sucre ùo lait ainsi que de l'acide
lactici ne, de l'acide phosphori<l ue et d'autres sels,
ell quanti té moindre.
Depuis plusicurs années on a fondé ici uu éta~
ulis ement pOUl' la. préparation du petit lait, couflé
à des f'llisses du canton d'.\ppcllz ·11. Le lait pl'O~
vielll d'ull LI'OUp ·<tu de chèVl'cS (pli broutent pel~
dunt toull'été les hcrbes aromatiques qui crois en t
'm' les hauteurs. AliX hell!"s ou les ét!'algc~
prCllllellll(·s eau: 011 apporte le lait tout chaucl,ll
la huvelt· 'L on le distribue dans tille niche V(Jl'
sino du I\()~
'('lbl'llllllCII. ],i's'pel','OIl!W' (lui V<'ukJ~t
t'aire la cure <k petit lait an Illlqang d'eau Jlt!'
ll(;rale Ü'OIIV(!llt 'Il tout temps du petit laiL ü!la ud
à la source du I\csselbnlllllcll.
ltÈGLES A SU[VIŒ E.' PItE. 'A:-\"r LES BAI H
Le médecin d :c:ide "il eslntilc ri prendre deS
bains. On ~vile
de courir' ail haiu immédialelll C11t
apl'('S SOI1 alTi\';c Ù 1~Il
'. 11 est uécc sairc de
pl'elldre (lU ·l(llleS .iOIIl·· cl· n'pos pCllcl:lIlL 1< Sqllel 5
le corps se jJrépare aux baills d'(!:tll luiuérale cIl
�-
1!!7-
pren:mt l'eau en boisson. Si aucun accident n'est
SUt"\'enu et si le patient supporte l'eau qu'il prcnd
en boisson, il peut commencer ft prendr e les buins.
le corps d'eau minér ale:l
C'est folie Clue (l'as~ic!r
l'intérieur ct ù l'extérieur dè' le premier ou le
(lellxiôme jour; cette application subite des eaux
thermales attaque vivement l'orn'ullisrne ct occusionne Ulle l'(:actioll violente qui nuit au but final,
ln guérison.
Aujourd'hui Olt sc baigne pell :\ Ems sans prendre
les cau,' Clt ùoisso11; il se trouve plus <le personlles
(lui boivcllt les caux s:m' prelldre de bains. Il n'est
Ilas rare cepell<lallt que 1'011 combille les deux
Irlo!les d'opération.
Il illlpOt'!O pour les ùaignellt's (l'observer it quel
tnomcn1. dujou l' ils prel1llcnt leur 1 aill.
, clou les ]>l'e.'ct'iptÎolls du médeciJl Olt sc baigne :
ct (wall/ d'al/el'
,'oit le' matill ;\ cill(! ou six heu/'(~s
bOÎJ'c
ti la
SOll1'C(' ,
f-loit iII/média/Cillent (lJn'ès (woi}' lm ft avant le
rléjP/lI/('J' ,
le
"I)i1, fl}))'(:S
clil/PI' ,
le
(li~,/e'
({(,Il,X Olt
tl'ois h(,/ll'es
avant
l'u/in ft' soir aV({I// SOI/l'fI' .
Les l'(\glps Hlli\ tmt('s (loivellL être ohscl'\'(Îes pal'
les bai/l'lieurs:
Oll sc baigllc Ir; mn1ill :'1 jeun, 011 (Ioit
~!t\ald
sm'lil'
0\'1/(11' r/'r.II/I'(,1' dalls le baill ÎlJI1nM ifl/('/lIl' II/ (lU
S/(C/iI'.
rll'
rI,lIli/ ('{ {((ndis (f/((' la }J('(llll' S( CII('O/'l' II/()i{l'
CcU, )'(\ .. 1 ost. (Î g :de'IlH'llt appli 'ah]!! illl hnill Cil
t:)lli :tul!'o 1Il0)lICI IL. Apl'i's 1(\ IJ"ill, Olt peul hoil'o
dOllll:lllt Ull e. er<.:i ·c tl'P.
11'[1\1 de lu :ourcc ell ~('
~oit
�-
128-
modéré, afin d'éviter que la transpiration, déjà
activée par le bain, ne se fasse trop abondamment, et qu'on ne s'expose à <l'autres accident::;
encore. Il est des personnes qui ne se baignent,
ù'après l'avis du méüecin, qu'une üemi-heure ou
une heure après avoir bu les caux ct qui ne
déjeunent qu'après le bain.
Le mode le plus répandu à Ems est de sc baigner entre 10 déjeunor et le dîner.
Il est e11coro une 1'è"'1e
b
bn'énérale à observel' :
c'est de ne pas so précipitor duus le bain quand le
curps est échauffé ct on transpiration, ni après
une émotion ou quand ou a l'estomac plein. On sc
rend au bain d'Ull pas leIlt, le corps dégagé de
toute contrainte; Oll se d6shabille lentcment ct
on entre de même "Taducllement dans le bain. Au
lieu de s'y plonger tout de snite ju qu'an cou, 011 ~
entre d'abord jusqu'au bas \' lltr(', ensuite jusqll'n
la poitrine et culill, nprè qllelques minutes, jusqu'au cou si 10 médecin a autorisé un bain cntier.
Les hommes ((Iii portent les chcveu.' courts peuvent se <li 'pellser do 1'0 cOllvI'il' la U tl', :lU cOlltl'i1il'c
je recommall(le HlI.' (!aIllO \lll !JOlllld Cil toile
cirée, afiu d'cS îlel' de se 1I101Iill('1' le cheveu: ct
ùe provocluCI' pal' 1:\ lin l'c!'l'oitlissOIllOlli possible.
On évite du reslc Cil tout tOlllp do so mouiller oU
de e larel' la tête avec de l'l'tilt chaude'.
Quuud il yn lcmbllee ail,' cOllge tiolls du S~lg
vcn; ln. tôle on l'elltoure, Cil St baigllant, (l'\~:
scr\'iclt() mouill 'e ou 011 y applique lIll(' V('~
ie t1
<1cmi-r<'mplic (l'eau ft'oido. Il c, i (l'ÙS nui 'iblc rio
combattre l'ennui du bain CH li::;anl ou en sc pe r-
�-
U9-
rnettant même d'y dormir. Il faut au contraire s'y
donner du mouvement cn changeant souvent de
position, en se frottant le corps et surtout le bas\fentre. On devrait même pratiquer le massage
pendant le bain. Souvent on éprouve en y entrant
u~
léger frisson, mais cette sensation se passe
bIentôt quand la chaleur du bain est bien réglée et
qu'on s'y donne un peu de mouvement. Parfois la
température de l'air trompe sur le degré de chaleur
du bain. 'Ainsi, un bain chauffé il 27 ou 280 R.,
paraît moins chaud que d'ordinaire par une très
c.haudej ou rnéc et réci prOf! uemen t un bain très régulièrement chauffé et gradué, mais pris quand l'atmosphère est froide, paraîtra plus chaud que de coutume. La sensibilité du corps n'est sous ce rapport
qu'un mauvais juge, car souvent elle est influencée
Par un état particulier du sysU·me nerveux, Après
q~elu()s
illstallts d(' s(:jour dans 1(' bain, l'impresSIOU se moditin ordinairelilent, à moins qu'il n'y ait
\ln état de 'ellHibilité extraonlinairc de la peau.
ban aueUll cas le bai"IH'lIl' IIC doit céder :i. la
~ntai()
d'ouvrir Illi-m6ll1o le l'obinet pour obtenir
de l'cau chaude ou de l'cau froide, Quand on doute
f: ~ degré de températllre de l'cau, il vaut mieux la
aire con 'tatc!' pat· la femme de service à l'aide
du th(~l'nOmèr)
et en faire ajouter il volonté.
peignoir dans
l Il l,l'est pas hon de sc ['('vêtir d'u~
e bUIII. Ce vêtement cmpôehe le frottement et le
~a
aW\ qIIi ont , i saI uta,ircs, ct, il occasiollue
e l'eh'oldl' cnwllts au sortir du bam.
~es
p l' Olll!' d 'licate ct craintives et celles
qlll sou t ujette':'t des attaque de nerfs, à des
H.
�-
130
-
faiblesses, ne sc baignent pas sans être accompagnées.
Les vêtements et le lillgC qui sert il s'essuyer
doivent ôtrc préparés d'avance, afin d'éviter les refroidissements, en demeurant debout, au sortir du
bain, ù attendre ces objets.
On doit s'essuyer Rans trop de précipitation avec
des lill{/es en toile chaufTés e11 commenç;ullt par la
tête ct le cou et en {illissUllt par le cuisses ct les
pieds, en pas. ant sur la poitrille ct les bras. On Re
frotte ensuite tont ]e corps avec un drap e11 laine,
pell{lnllt quelqueR minutes; la hrosse ù frictionner
est plus utile encore pour les pel'. OUlles dont ILl
peau lJ'est pas trop (lélic:de. cs frictions secondent évidemment l'efl'ct dll bain; ou les fait cxécn1rl' par llll :lssistant (llUl.lldla 1elHlance aux congestio!ls il b poitrine pt an cc/,\,('au rend cette
opératioll difficile.
Le corps séché et frotté, on s'habille [(mien/l'Ill ct
011 !'l'llÜ'C cJH'Z soi 'Il sc garullt <lll dangel' (1(' SC
l'pfl'oidil'. Le p:diellt se l'cpo.'e 'llslIit" COlt ·hd 011
as is Sil!' SOli callap(: pt COllllll()(l(:nwllt vêlu, pc w
clallt 111)(' d(,llli-hclIl'('. On llf se 1l1('{ :lll liL (lue (l:tJ~
(les cas pal ticnliel's pt l'ill!' l'ordOllll:lll 'C) e.'prcs so
du 11\(:<1('cill.
011 pcut en.'uite fairn ulle JlI'onwnndc il pi('(l, :1
{\Ile Oll Cil
EI/
\oiLurc quand 1('
}'('II([I/('h(', 01/ .'If,
b([Î!/t/(, lesoil', on
flJ/l'h; h' baill.
Illl'I"j 11 'l'Il1is ([II
dan ' (1(·'
st f';Vvo!':t h10 .
!/fm/l' [li ('/t(llJ//lI'I'
t('lllpS
C.l
joni
il f'li1. (:\'cI~
':/1
i jOIllI·1 dl' sc ha ir/Ill J' ti/lU' r(ji~
l'II IlI/jO/lI'.
a/Ne;.
/'((/ 011 l'el/fll/Cl' ((// b([il/ j/I'IIIIIl/lt NCO//[('I//( III dll flll
�-13\-
1I/fns[I'uel des femmes et pendaut le flux hémorroïdal.
Il est des cas où le bain e~L
indiqué pendant cette
période, mais dans aucun cas on ne sc le permettra
sans un ordre exprès du médecin.
Il est cu de même dans les cas de calm'rhe.
Les {l'Ill Ines enceilltes et cellcs qui nourrissent sont
soumÎs('s ft des 1'ègles l){P'ticlllièrcs pendant la cure
des caux.
L'hcurc du bain, sa d/m'e et sa lempél'allll'e seront dictées par le médecin.
Iluous reste il. mentionner l'éruption qui se produit il. la peau par suite du hain. La nature se sert
parfois d \ cc moyen pOUl' pro(ll1ire dans les organes
Illternes Ulle bienfaisante expulsion; cependant cc
phénol1i~e,
appel<5 POllSS(I(', n'e L llllllcmellL indispmlsablo pour ohiellir les résultais favorables du
bain. Il n'est, la plupart cllt iemps, qu'ulle éruption
locale occasionllée pnr l'extrême sensibiliteS de la
P?[111, l'lie sc preSsente biell plns l'ru'e\ll1ellt flll.ionre\ hui qu'nutrefois. Oil 1'011 ;n'ait pour habitude de
Ile l'r(J\)(lrc qlle des haills tn\~
~hald:.
La pluJl{/rt
r/~'8
{J/I(I)'iSOllii ,ù-Ili'clucllt ri ElliS S((1/S (/'W celle érll)lItr)~/
S(' }1I'Odllis(' j(wUlis. On ne doit donc pas s'in(/lUrS!cl' de 11() hl. voir point rairc SOIl apparition.
])alls le cas coutl'aire, Olt aura soin d'avertir le
lne:dcci 11 qui l'()COllllnalldol':l la SllSpCllSioll ou la
Continuatioll du haill.
On entelld p. r lty" iPllC. clau::, l'accr.ptioll n'éû~
raIe <ll! mut, l':lpplic,tlioll bien ordonnée (le tOl~
�-
13!!-
les agents destinés à conserver la vie et il fortifir:r
la anté. Or, s'il est reconnu qu'un genre de vIe
qui répond ft l'individualité est nécessù.i.rc il ln.
santé en tcmps ordinaire, on comprcndra aIsément
qu'il formc une condition esscntielle du RUCCPS
quand on cntreprend unc cure d'eau minél'al?:
Personne n'ignore combien un régimc appropnc
contribuc, il lui scul, il la guérison de bien des
maladies eL surtout des maladies chroniques. Souvcnt il s'agit uniquemcnt d'écarter lcs obstacles
suscités par une vic irrégulière et qui mcticn t (le~
cntravcs au libre exercicc des fOIlCtiollS vitale:.
Ces obstaclcs vaincus, les fonctions reprcllllent
leur COUt'S, les forces sc rétablis cnt ct Souvellt la
gu('rison s'cnsuit.
QunnL au régime qu'il est Ul'O'cllL (le suivre :\
Bms Cil particulier, il comprcnd it la rois 10 111O/,(t!
ct le ph!fsifJll('. Il (lait. être obset'vé tant dau' l;t
manif're (le sc vôtir, clans ln veille cL le SOlllllH'il.
l' xPl'cice ct le repos, (IUC dans les alimcnts et le.
bois.ous, etc., etc.
Le physique réagit pui . 'n!llmcnL SlIl' 10 moral (t
réciproqueJn(mt; tout 1(' moufle. niL 11 11 '(\11 C()ll éq uoncc de cc rai t, les phéllOlllèllCc moral! ' 011 Ld'tlllC
grn.lIdc importance rlHIJ ln atl"dioll' physi'(lIc .
TOllt ce qlli pellt I/lIil'(' (fil }Ihysiqlll' dnit al'(' soigl/c'U.scmcllt éCflIH rlu Il/ora! !'l'I/r/allt IfI ('/(}'O des /'(111.1;
minél'fli{'s. 'l'out patient dCHaiL (lolle il\oir pl' 'seJlt
�-
133-
à l'esprit l'inscription pleine de SC!lS qui décorait
les bai!ls (l'Antollill.
CIII'((, 11arUliS "/lUC (U!(!(lS facum, ut 1l101'bOl'U1n
VaCliUS aMre (jucas. NOIl (,I/illl !tic rIlJ'a[IIJ', lJui curat.
(Viens ici ]ibre de soucis, afin de pouvoir t'en rctoul'Jler gue'ri dc tOll mal. Nul d01l t le cœur est
rOllgé dc chagrill ll'obtient ici Sil g'llérisOll.)
Ceux (lui YClllent lIscrdes eaux d'Ellls avec avantage, lni:-;serollt clone loiu dCl'rièrc enx, les affaires
et tontes ](>8 pr6uccupatiolls dlaprill s.
Les lllaux physique' qlli dr'coulCllt d'lIDe cause
tnorale snlls J'elllc'de, Ile trouveront pas plus il
I~nl.'
qll'ailleurs leUl" gu('ri '011; le malade aura
hCHU eJllployer les cau.', II' Jmill ct. les douche,
CCR l'('mèdes resteront impuissallts :\ e."tirr er le
tllalllloml qui a attnqué la vie claus sc's sources le'
plus dc'1i 'ales pt les pIns illtimes. ,<lUS panacéc
POlir l'rI Ille, pas d'espoir de g'ut'I'isoll pOUl' le corps.
La alltô momie est la premièrc COJlditiull de la
gllc'l'i:oll dll COl'ps.
TOI/hw les Ic/li{Jl/es tf'esJlrit, (jllrllr.s qu'cllrs soient,
Û!'/?Oll/
NI'('
('clIps surtout
but dm; questioll abs/raites. Ou
h C(I~tl'
ces lIa1'ol('s de Goethc
soi{J/lCI/SCllU'U/ (:lli//:/'s,
'IlU ollL pOUl'
Pl'Clldl'él dOllc
Des villes d'cau vuici III loi,
, ul'Pl'illlcJ. Ull cerveau 1\'u'l'loi;
Ouc vutre 'lu~
chen.: cÎellcc
t::luiL gaîlé, folle in OUCillllCC,
) . ( ", t pOtll'cl'toi llon 1'()('OIIlIll:tlldoll tille leetur'
(>1>
1
..
J
1e 1le11SJOn
•
rI ;Pl'e '1 IUIlIUI'I ~l't,e.
{ 1l ' t~')P
gr:~I1
e la peu 'ce l'cagIL d UllI'
1ll,tlIWI'C
llUHiÜ)le
sur le
�physique, surtout sur ]e système neryeux et sur
la nutrition. D'autre part, la conyersation avec des
personnes d'esprit est une excellente ressource, et
u.n remède actif pOUl' releyel' le moral et le phy~
Slq Lle.
II (aut évitel' pendant la C1I1'e, les émotiolls vives
([UC lc malade COllSCl:rc son équi~
libre 11101'<11. C'est assez dire que les jeux de h[l.~
sare! sont ellti(\relllelll banni' de noLt'e programme;
rat mü:ph(\re cl LI tapis vcrt lle procure au malud?i
ni Ulle distraction sulntai!'c', ni le genre de plaislI'
le holl
qne 1l011!:> lui souhailoll', Au contraire, ~'esL
moyell rle lili fairt! ponll'n, au moral et au phy~
siqnc, lm; LOll' résllltats obtenus avcc pf'ine, Tant
(l'alltrps voix se sont (!levées sans fruit contre
cette hahilucle faté1le ù ln san'té, au bonheur des
familles et ù la moralité même, comme les nutl'e~,
la mielllle ira se pereIre dans le désert. C('pellt!a nl :
je considère commc ml (levoil' sa~ré
<le conjurc}' ~
ou tl'isll's, afin
tout 1//a/lU/e de (IIi,. [a lable dl' jeu p!mtlallt ([u'il (n!1
la eUl'C c1'euu lllillc!l'alc. L'agitatioll 01 l'attente
fic!vreu 'C qui "(;SUlt!'llt de CI! flllH!sl.!! pns!:i('-LoIl1Ps.
lllottent le joueur dans 11Il (!tal. de slll'!!xcit:lliol,1
telle, que l(!s COlIsr;([UCIlCC' les phl8 falalc , 8on t :1
'J'ai Il cl 1'0 ,
Que ln. fortullo Illi sourie nujolll'(l'Il11i ou qll'e!ll:
l'nball(lollllC domn.ill, il quiLLe ln tahlc', talltiH j(>~
joUC)' c'lllpourpn;es, lallUI!. la finure eOllverte (rl~
p:ilOtII' livide, prclIve' SlIfriS:lllle de l'illlj)ru"i:-;IOII
. ante pro(1\lll!
. SlIl' l
plllS,
' y'
(l'Ille 1f ~ I'\ ' Cl . C' 1 \lI'"
If) Illflll\'PlIIC)It!, du sUlig. r,(' puil rillairC!fl t'L 10 pel t
OllllO sujeUe all,' hrÎlll!Jl'l'ngir's cl 'vl'ont SIIl'IClII
�-
13.5 -
éviter le jeu; les crache ments de sang sont orciillairemell t le seul avanta ge qu'ils Cil retiren t ct
dont clHH(Ue saison aux caux otI'rc de tri tcs exelllpIcs. Le .ieu, quand il a lieu eutre amis ct dal1s le
but de s'amus er et 11011 de gag1ler, est, au COIltraire, permis pour le mauvais temps , ct quand il
n'est pa' de t!·op IOllgue durée.
l ÉGnm PHYSIQUE
Quand bien même le patien t aurait déjà adopté
chez lui un régime prépar atoire il ccl ni des eaux,
Ce régime n'a pa ' été assez complet pour le dispenSer d'observer cel'taillcs règles avant de COlllmellCel' l:la cure. l'eu rie ]J('I'SOII//{'S, pal' e.vI'1/l1J{e, sont
~coutl/é's
ri se {evel' de bOI//Il' heul't' et li S'('.:CPOS('l'
CI l'ail' li'ais du malill. C'est ù ce lllomellt du jour
qUe le cO!'!'s e ·t le plus sellsible :tu.' illlprCssiolll:l
extér'icllt' '8 et surtou t l, plus e:p.os(; aux l'C'froidil:lSerncllt... Il faut :ljoute!' iL t:cla la . usccptibilité plul:l
grunde du t:01'pS de slluÎr les illfluellces lIui 'iblcs,
état causé pnr ru 'age de l'eau lllillél'all'. Ces t:irCOnstances 0 , igcllt des précau liuns llyniélliliues
t~ues
I)(~t:iales.
La premiè re et la pl'Îllt:ipale t:OIl!lIste dalls le t:hoi: de: 1,(Ie/J~
(pli doivent être
iPPl'opriés il la saisoll, ù l'beure de la joul'lwe et à
a tempé rature qui r(\guc.
t Les transit ions bl'Usqucs flue subit SOllYC llt la
ernpérutul'l! duns l'(~!uite
allée de la 1 ahll, obli~ent
le' (jlran'" 'l'S qui, iellll '111)' (jolll'l ler Ù se
tn~ir
de v "lcmen ls propres il l'a!'l'Îet' '-saisOll et
~Ul ne uienl ni usez lourùs pOUl' provoq uer la
�-
136-
transpiration, ni assez légers pour exposer ceux
qui les portent à des )'efroidissements. C'est surtout au moment de la r6aciion organique que l'on
doit avoir soin de se vêtir chaudement.
Quant ù ln chaussltl'l', qu'il suiI-ise de rejeter
entièrement la mode, ausRi funeste que déraisonnable, de paraître en public chaussé de bas transpareil ts et <1e minces Houliers d'étoile, Il Y a corr61ation illtime entre les pieds et le reste de
l'organisme, et surtout avec le bas-ventre; il lie
faut dOllC pas s'étonner (lue l'humidité aux pieds
occasionne trop souvent la colique, ln. (lial't'héc,
les congesti011s il. ln poitrine et;\ la tête, etc., etc.
I,es personnes accoul umée ' Ù porll'I' de la flltnell e
pellS/lI' la pcall ne peuvent pas s'en d(~harsel'
dallt la cure. Mais il ost nécessait'c de challger
HO\lVent cc vêtement., de même que le linge, dès
qu'il est impl'égll<l de sueur. On évite par lù (le sO
l'C.froi(lil' ct OH y gagne Cil bien-être.
II J'Hut C!ncore Ohscl'vcr l'Oppol'tllllité du l'l'POS et
du IIiO/Wl'I/U'lIf, el éyilm' les extrêmes sous c(' rappor!. OUIllHI où Il été ll<'(,()ltt UllH! <.:hcl. "=oi :i Ulle "ie
11'(!S spdclllait'ü, O!l lle p<'l1L que 1111 il'e ;'1 sa stmt6 cil
adoptallt (ont d'ull eoup Ull gllllr0 de vie tt'I)S dill'él'Cil l, (>11 sc tell'lJIL eOllSÜIIlllll{'nL sllr pi('{l, cIe Illêm o
qne l'hOll1tlW (l'amtil'cs, habitué ft UlIO "je tl'ÔS
aclive, aUl'ait tort do s'ahandollllel' it un !'CPOS <.:OJllplet. [1 faut. s:tVoil' pal't:lgel' k rcpo' ct l<l mou\'emellt l'eloll ses fol'(;cS ct f;{! bahitnde' anl(~rieI'C
Salis vouloir jll'escril'c ('11 cc sen' UllC l't"glc g611 él'ale, Ol! peut dire (PLU l\~x(!r:Î;c
que rOll pl'~Id
III'
doit poillt allr?' jusqll'à prodl/ire l'écIUlII/r('lIll'lll ri la
�-
131-
fatigue. On évitera de se donner beaucoup de mouvement immédiatement après le déjeuner, après le
bain ou après le diner. Il est au contraire fort salutaire nlol's de se promenc\', sallS but, en société de
gons agréables et (l'une conversation variée.
ta veille et le sommeil doivent être rc;glé~
cn proportion oe la somme de vie que l'on dépellse. 11
est bon d'observer en cela, comme en tout ce qui
touche la santé, une certaine mesure. Le résultat
final de la curo y trouvera des avantages. Le ch[tlIgement dans le genre de vie, l'exercice inusité pelldant la journé e et les moc1ifLcations qui s'opèrellt
dans l'économie, pnr suite du traitement des caux,
exigent quo rOll aille à temps prendre du repos,
et d'ailleurs, lïnstin ct y iuvite. La plupart de.
patients doivent aller se livrer à ce repos eutl'e
tt.ellf ct dix heures ; il Y a exception e11 fnvenr (1':\11(;IOIIllOS habitudes invét<Sréos.
()n s'cst SOllVt'lll demalHlé s'il st bon do dormi
r
:\PI'(\S 10 dînol' pondallt le traitement. Je llC !'C;POll(It'ni Il i oui, Ili lion. Il est certain Clue ln grande
~halou'
aillsi que la fatigue du traitoment, illvilClll
I1p
él'ic~\Sent
au repos au milic'll clu jOlll'. La
l,l,l,Il pa r1 (los dll'os 10 dWl'ch ol) Linstillctiyetllollt n pl'ès
~(tl'e
rassas iés; cep<'llClant il Ile fandmit pa'l !';e
;l~ser
n1\c!l' sali!'; l'estrictioll ~'t cc besoill de somt,~(li.
Cellxqlli ouI l'habitude de Caire la ~Ü(!sto
:lpn\s
~l?',
I!OlIl'l'O Il t. sml si IICO Il vélliell t sc pel'met (l'(' cet to
JOII IS::;êtll ce pell dau t llll <Illarl d'holll'o 0 Il, tou t ail plus,
HIle dC'llIi-ItclIl'e. Dépasse!' celte limite, c'ost. s'exPOse!' il lIes cOll::;éq \lellces fiil:heusos. Afin <l'évi 1ct' co
ré ultat, uu lieu de se coucher ùuns son lit, ou
fI
�-
118-
s'assiéra sur son canapé ou dans un fauteuil,
s'applique aux personnes peu fortes que le trAllt&t'l
ment fatigue considérablement et qui, au mo:el~
de la réaction, éprouvent un besoin
de dormir, Quant aux per onnes qui n'ont
contracté l'habitude de dormir après le
elles se donneront modérément du OIl"IllIYleD
daa le jardin ombreu de l'établissement au
lieu d'une société lnimée, On ne peut nAJ'Jnf'IT.r.n
que dans des cas fort rares de dormir
avoir pris le8 eau ou à tout autre moment
jo rnée. L'individualité du patient peut faire
cider seule ,'illni est permis de dormir après
bain : les personnes sanguines doivent
à ce besoin de dormir, qui n'est que la
quence d'une congestion au cerveau. Les
sonnee délicates qui prennent des bains
calmants peuvent céder à ce be oin, mais
aommeil ne peut être que de courte durée.
résisiance absolue à ce besoin amène
blement une sensation de malaise t
morale et physique.
Il est encore un point essentiel à traiter
au régime des eau : c'"t celui de, aliment,
tair" ou "uilible, au patient pendant son
ment.
Le premier principe à observer en ceci,
I!ObrUU. Il ne u1Bt p pendant une cure de
nir de toute intempérance, il faut encore
le 1If'ÏNf' de bien des chOieS dans certains
maladie. J'entends par là la diminuüon de la
ti de ourriturehabituelle, l'abstention
�-
139-
trop nuiritifs, et l'obserYation de cet excellent
axiome de ne jamais satisfaire entièrement son
appétit. L'observation de cette règle donne les
llleilleurs résultats. Elle a pour but de limiter
l'alimentntionjusCju'alors trop forte rlel'organisme.
Les fOIlctions ani males s'en trouvent activées, les
organes digestifs, n"t!tant pas surchargés, fonctiollIlent avec plus d'énergie, préparent un suc
nutritif vigoureux, et les sécrétions et excrétions
suivent plus librement lenr cour's. Les résultats
ordinaires de cette abstinence sont un sentiment
de ]Jicll- être général, la gaîté et une guérison
plus promple. Ccci posé, nous passons au.' divers
ropa'.
se compose de café léger, de cacao
Le d(~,ln'1
Ol~
de lait. On emploie le cacno cn fèves to1'réfiéos ct pulvérisées. Lc thé formc exception
et doit ôtro permis par le métlecin. TJ 110 bois~Ol1
fj IlC l'on pr'elHl de pr(!férellce Ù Ems au déJeuller ct qui est excellcllte, sc compose de riz
grillé, bouilli dans du lait ou dans de l'eau [lvre
de la c:lllrllP ou de ln Y'-mille. Cc bl'ell":lgc s'apPolJe J'('is-('ou!('u!, Tl est j l'ÔS ngréalJlc, tligcstif
et nOlll'riss:mL 1\0118 le l'Ocollllll:l1ldons fOl'toIllC'llt
UIlX pel' onlles sujettes il dp forts aee(\s do toux,
Ullx il't'ifnl iOl)" du l'allaI iulesl il1;t! et. tlnlls 1\8
en' (k (liar!'J~.
On y a.i0llt(! dIt l'nill hl;lIIc
ltf'· bi('11 cuÎ1 ou plu. g'éll :ra1('Il}(\llt ('Ileon' IIllC
Patr' (xcc11Pllj(> 1I01ll11l(i() l'([SIIf'lbl'or!, Olt ('IIGOI'(! lIa
a1i .'spril' 1I01l1llH i l' 110)'11/'11('11. JI l'st p(,l"tlli:-; h
.pltt)!:t!'1 dl'~
lllilhdc.' ck J11;lllgl'!' du beu!'l'e
rat aVCl: ICI\l" pain. On doit (~viet'
le pain 1I0il',
rt
�-
uo-
qui produit des acides clans l'estomac. Une soupe
ou bouillie d'orge ou d'avoine forme encore un déjeuner agréable et sai n. Il n'est pas interdit auX:
amateurs de furnol' après le déjeuner ou 011 prenant le café.
"ClIe tasse de bouillon, comme second déjeuner,
et même un peu de vin est permis aux personues
très (lélicales ct à celles qui ont peine à passer la
matinée sans rien prendre.
Le rUne1' se compose cl'aliments convenables et
faciles ù digérer. QU<tllt au choix. de ses aliments,
on peut ,'e(j(ml('/' cOlllme légers et diges/ifs en temjJs
de maladie ceu..!' q1li le sont en temps rie sanlé. Toutefois ('(lei dépend tollcmollt de l'indivi<lualité, (les
habitude', cl(' l'idiosyllcra ie, du g('lll'e d'ailectiol l
ct du degrd de la ma}a(lie, Cju'il eRt PI'CS(lLlC impoSsible d'éta]Jlit, un tableau gén6ral de cc qui est
utile on nuisible .. T('annWills il est dcs alimt'llts
plus ou ltloins autorises ou enlièn'ltlellt iulerdit S
pendant le. Imitelllellt des eallX. Je vais <1011C cH
dOllllcr UlIC lislp, P/I avertissant c<'I)('Jl(lalll. 10 Iecteut' lJuc dalls l'application il se trouvera bicll deS
cas olt cerlaills du ces alimellts seront frappés
d'exclusion.
On pC1l1 at/mel/re COlf/me ll'/{{/llt )las 1/uisibles,
partallt
{'Ol/W/C
J Je bouillon
]I(,},I/lis, Ir's alililents SlIil'lllI/S :
la SOUPl' <llll'il':, ;'t ]'ol'gt',
:'t la S()lllouille, aUS:l"'OU, etc., ole., sallS il1:'T(;üiù JlL :-J
flatucllx.
Le hll'Ilftcllrlre, IIi tJ'op "l'as, lli tJ'01' cuit. J.es
via IllIes de veau, de mOlllo/l ct d'agll('au. Le gibier
Jrai~
; le lièvrc, le uhcvl'cuil, la vCllai. Oll. JJ<t VU'
sans (;pic('s,
�-
al-
laille : le poulet, le perdreau, la dinde, le pigeon,
les aluuettes, etc., otc. L'oie et le canard 110 sont
indige tes que lorsqu'on en mange la peau et le jus
noir. Le poisson d'eau douce: la truite, le brochet,
la carpe, le saumon, sOl'vis chauds ou froids avec
de l'huile, saus vinaigre et sans poivre, sont pormis
~n
petite quautité quand la digestion est bOllUO. De
Jeunes légumes, les carottes, los navets, les pommes
do terre, les épinards, les choux-fleurs, les petits
pois, les salsifis, les haricots verts; des mets farilleux : soufflets de riz, sans sauce aigre, des œufs
tnollets, des compotes de fruits secs non acidos,
de prunes, de cerises douces, de mirabclles.
Comme épices, de la moutarde et du raifort. Pour
dessort des biscuits, de petitos portions de fruits
1/'()8 mlÎrs : do fraises, de framboises, do l111Î.res,
(le ccrises, de Jloit ~ es,
de mirabelles, de l'einesclanü(',', <le pêches, pt de raisins sont oI'(1inairelncnt !H'l'lllises. Les aliments in[('/ilils sont: toutos
les ViillH1es grasses, f'nlllcies ou salécs, pain noir,
le soir SUl'lout. La viill\(le de porc, il l'exception
Pnl'f'ois cl'Ull(! tranche do jambon cru; l'allguille,
hl lllOl'UC, los (!crevis~'C;
toute espùco do boudins
R,"ns; les (I!uf's <llll'S; los pois, los f(\yos, les lelltdl es ; les oignolls, l'nil, les 01i ves, les lllelOIlS, 108
C~I'lichoS,
touLe espôcc de sa1aclo; toutes ICi)
P:tllt-; ül'ies gras~o
" ]('S jlùtés et 1t!S p;' tes feuillet(ln". lml ragolL~
' cplces e L
cs ~;alcs I '
plllllall lcs;
1''''''
l's frllits cms ct, acides, tels que le::; pommes, les
PI'lIl1es, let-; abricots, les gl'u:(·illC'8 rougt'S et les
l-)"(! ';.i Iles Ù IlIH(l'lt'l'eaux. Ces Il li HH Il ts no SOli t pas
IItllsllll es pu.n;e qu'ib pcuvcnt pl'ocluil'e ulle ddu.
j
".
�-
141-
composition du carbon,'lte de soude iniro(ll1it dnns
l'économie avec l'pnu minérnlc (1nl~
les fluides (lu
corps, mais bien parce CIue tous les fruits crus et
acides amènent trop souvent les trouhles de ht
digestion, qui produiscnt :i. leur tour des crnmpcs
des lIatuosités, etc., etc.
d'estomac, des coliqe~,
le
lai
t
caillé
sont défcndus.
Les glace et
Plus la. nourriturc cst simple, mirux cUe r6pond
an but qne l'on sc proposc. Ln gastronomie cs~
banuit' de 1I0S tn1>le8, mais on a vu par ln li lC (illi
précède C[nïl n'ste cncore nu malnde le choix do
bien dcs mets ct qu'il y a moyen d'en composer
Ull cxc 'llent clîncr.
Qurtnt ù la boisson penr{(U/{ le ri/liN, le. C1}(lix iL
fairc (lépcml de l'hahitude ct. (:c l'inc1ivirlu. Oltaud
Oll ('prouve le hc'oin (le hoire ft table, on peut
prcllcll'(' quelqucs \crres d'cau; 1l1,11ltC!Ul'C'USClIWlI t
renu est gl-Ilt'l'alcment ma\l\'ai'c Ù ElIls. On IIÙ
permet l'c':lll III i tlclmle il 1:t 1>10 q llC' dans des C:lS
nxccptiollllcls; ln biôl'O IH! GOllyiell t pas nOll pl (I~.
Ou PC!llt prclldre du viII avec llIodcimtiull quand 1.0
llH;(l('<.:in ell perlllet 1'IIS,lg('. L(, choix dn viII do:
pelld t:lIlt(ll dc' l'hauitude, t:lJltM de l'citaL cl(, ~nJlte
cie 1'illcli\idll. Les IIIlS se trouverollt bicn du hordeaux, du hourgo"'lIc, les aufl'es dC's viJJS )'(l1g:~
du Hhill, tels (l'le 10 A~l1:\IShnse'
(Illg('lh el mer), etc., ctc., ou des "ills hlancs dn Hhill el deS
"ills de ~lo
dIe cle prclllÎ(".I'C qualifc!. On (l'01l\'(' 111 1
choix de tons ces VillS clalls les h(lf('ls CrEI~,
Il
li" t pas hon do GOlllllJell("c'r 1/) J"(!Jl:l . pal" ck' \ ÎI~
cloux et 11'(\5 . piritlIC'llX ct de I(! Ü!I'llIilll'l" ]l:!r cl:~
lifJlIClll'S (lall lu 1)1lt. cl'excil '1" J'aPI'(Qil ou de (";tC I-
�li~er
-143-
la digestion. Le champagne, le punch et Ipblschof Ile sont permis qlle p:!r (\XCeptioll pendant
la cure. Qllaud on est accoutumé ;i, uu vin (pIi ne
so trouve pas il, EIllS, on e~t
alltorisé clans tous les
hôtels ù sc faire apporter son yin à table.
On ne boit dans aucune ville d'cau moins de
vin qu'à Ems; cela découle de la llature deB mala[lies spé<:iales qll'on vient y fairc traiter.
C<'llx·là sculs l'rclIlI<'llt (lu café aprh; le (lÎnor ù
(llli le IlH!decill l'a permis ct li. (lui il cst prescrit
Plll' les lois de l'ha hi t llde. On (ilanehc la ~oi
f, pelldant la j(lIll'1)(Îc, par do l'cau purc Oll 1ll(\leÎ e avec
dl! SUCl'e; 011 dvitc, dans les excur 'ions, de prendre
d.o la limonade, <ln lait caillé ou de l'cau coupée de
Il'Op (1(' fJ'uits.
Le sOllJle/' (loit être cl'tllle sobriétd tonte sp(iciale.
1~ s composc Cil geindral, (10 SOll pc d'orge ou
cl ttv()in t tic compote 011 d'(t'llfs moll \ts a v('c du
pain I>I:lIlc. Cc l'l'pas doit Ml" l','b ('mcmellt simple
N 1'I'IIgnl. La \'i:l!Iclc Il'esi admise (pl!' par or<lt'e (lu
tn6dccin. CllO assiettée de paill et <le lait, ou ulle
1)()l'tioll do _. ]' 'is-colltont ., ~lI]>(ie
~ou\"elt
Ù toui
<lU.il'!! !rellrc dc 1I01ll'ritUl'C. Lc' thé n'est pCl'Illis le
8011' qll( pal' ex 'cptioJl.
11 n'pst pas hon de se cou 'hcl" illllnédiaielllc'lIi
<lpl'\s le soupcr; le pl'cmi(\l' Clete de ln di).!estioll
(rouble (JI'(lillnit'emPllt le SOllllll('il pnl' cl('s n'y(\f-;
:lr·it(~s
t llii ôtc s 'S ,"crLlIs calmante". II \:tut dOliC
tnil'u . lais '('1' S'(ic.;oul('l' Ill\(' hl'lIl'(' apl,(\S le SOllp0.1'
;t\"ant do '() livl'('l' ail
l'CpO •
r,Co' {lroll1 \Il:l(ks apl (\S
C )lt<litiollllcllcmClll
Oll pel"lH' SOli Lpel'm i ('SCIlle
; elle,' C.\!H)S('IlL trop il pl'Cll!ll'C
�froid, car l'air, dans cdtevallée étroiie ei traversée
par une rivière, est le soir' chargé de vapeut'
(rcilll, de sorte Cju'une fraîcheur sensible se produit sLluitement. Ce conseil <le Nl'llbeck est bon il
Slll\Te :
1/
1/
1/
"
•
1/
•
•
•
•
Demeure ici jusqu'à nuit close;
C'est IIygiène qui te l'impo
~ c,
Respecte ses prudentes lois,
Fuis le charme dcs champs, de. bois.
De son halcine délétère,
La tiède nuit .ouvent IIltèrc
Un sang limpide, pur et sain;
Cc BOUme est un subtil vCllin
Au corps ouJTrrmt qui le re pire
Avec volupté, puis expirc. 1/
Il est presque inutile d'ê~joutcr
ici, 'lue je n'ai
voulu c:iablil' que L!('S principes grill(!r'itllX, e11 donnant les )'(';;10::; d'hygiôllc qui prL;C(~let.
Co tal)e~
si loin cl'être comple(; bi<'1l <lm; préceptes, parJlll
c 'ux qui s'y trouvellt, aUl'Olit besoiu ÜUIlS el'taiJ~c
cas dc lIlodificatiolls, et biell des choses doivent
être lai::;::;écs ù l'initiative dit médecin.
:\près fllw lc piltiCllt n suivi son tmitc!1Ielli /1
Ems pelldillJL huit (lU qllillze jOltri;, p 'IHlant troJ:"i
St'llJ:tillc' ou (roi::; mois, ilV(II; tIlle s('llsaliOJl dt)
"(~l'itab
\'i(,I·
~ tl'"
il dt'vi!'ll!. :'1 cOl'taill IIIOI!lCIlt.
l'ilt.if'L ;'1 di\, l' ~ l' . illdi ]10 itiol1 ' l égi'l'l's , fl tli lH'tI\'I'Il L
dcvcllir ;riuu "es. Il e SOllt devellir fail,le: oL
�-
us-
fatigué; son humeur change; il éprouve de l'agitation, de la mauvaise humeur, des lourdeurs de
tête, un besoin de sommeil anormal, il fait des
rêves agités; son appétit diminue et la soif augXUente; sa langue se charge, il a des pesanteurs
d'estomac, un goo.t amer dans la bouche et de la
flatulence; les sécrétions intestinales et l'urine
Bont altérées, le pouls est devenu accéléré. Quand
Ces phénomènes se présentent on a ordinairement
atteint ce qu'on appelle le point de saturation. Il
est temps alors de donner au corps quelques jours
de repos, de dimnue~
la quantité d'eau que l'on a
pris coutume de boire, de ne se permettre le bain
Sue de deux jours l'un, ou de terminer la cure. Si
Ion néglige ces avertissements et que, au lieu d'y
apporter des modifications hygiéniques, l'on continue le traitement des eaux, les malaises augmentent d'intensité et peuvent prendre tous les caractères d'une fièvre gastrique ou nerveuse et aller
même jusqu'à l'état d'inflammation. Quand la
l'~actio
se moutre, lors du premier degré d'indisposition, elle amène par saccades des sécrétions
~.r
la peau, par le canal inte tinal ou par les
l'elns, sécrétions qui disparaissent au bout de quelques jours.
La cure doit être poursuivie, mais avec toutes
les précautiolls po sibles, dès que l'équilibre est
l'établi dans les füuctions vitales, dès que les symptômes deréactioll out diminué, ou encore elle peut,
8e~on
que l'indiquerollt les circonstances, être retnlse à l'année suivante.
Il est des malades chez lesquels les symptômes
�-
146-
de réaction ne se produisent guère d'une manière
sensible; leur bien-être augmente au contraire de
jour en jour; leur sommeil est plus calme, l'appétit meilleur; toutes les sécrétions et excrétions
suivent un cours régulier et cet état satisfaisant
va croissant jusqu'à la fin de la cure qui ne s'étend
què rarement au delà de trois à quatre semaines.
vu. -
DES SYUPTOl\lES IUAr.AOlFS rENDANT LA
cunt:
Le traitement par les bains et les eaux min6raIes ne suit pas toujours son cours sans accidents.
Quand il s'en présente, ils exigent autant l'attention du malade que celle du médecin. Tantôt on
les combat en ü1terrompant temporairement la
cure, ou en diminuant le nombre des bains et la
quantité d'cau à boire; tantôt ces accidents exigent
l'observance d'Lln régime plus sévère ct en mêm o
temps remploi de médicaments. Il faut compter
parmi ces accidents:
I. Ceux qui sc présentent penrlant le traiemn~
en dehors du phénomèlle de la saturation, et qtl~
inquiètent, avec ou sans raison, les pel'sounes qUI
ne possèdent pas ln. sciellce rIe la médecine;
.
II. Coux (lui n'ont point de rapport avec l'emplOI
des caux ct (lui sont occasionnés orc1inait'oJl)e Jlt
pal' des fautes de régime oL doiYClll, ôtre 1raités
comme tels.
On pl:Jce dans la pr()mic\l'C! cntdgol'ic les accidents Sllinlllt ' qui sc ]Jr(: ' cntclIt il Ems:
ln hez beaucoup d'individns l'elJJploi de l'ca ll
�-
14.7-
minérale amène une diminution des évacuations
intestinales. Ce phénomène ne doit nullem.ent inquiéter le patient, car il n'cst pas une preuve de
l'incfficacité cles eaux; c'est le contraire. Cepcndant cette tcndance il. ln, constipation ne doit pas
être tolérée longtemps si l'on veut éviter qu'elle
amène des congestions au cerveau et :\ la poitrine
ainsi que des digestions pénibles. Pour la combattre avec succès, il faut donner ln, préférence
aux layements d'eau thermale pure ou mélangée
d'un peu de sucre blallc. Si le paticnt ne peut se
résoüclre ù ce remède, un verre cl'cau amère, sur~out
de celle de Friedrichshall, pris le matin à
Jeun, aura l'effct désiré. On peut encore prendre
dans le même but une dose suffisante dc sel de
Carlsbad ou de tout autre sel semblable, pendant
yuelqucs jours de suite, prise le matin ct mêlée au
prcmier yorre d'cau ou chaque fois Cl lie le besoin
s'cu fait sentir. Quand les sels ue sufIisellt pas aux
cOlJstitutious torpilles, il faut employer des médiCamcnts excitants.
:!? Xous constatons eH secolltllicu la pesanteur
à l'estomac, la/la[l/lence, leslolirrleU1'S de [(;[e, le ve1'tige. Ces atcideuis OIlt dcs ('anscs diycrscs; ils sont
dus au choix crroné de la source, au mode d'emploi des caux égalemcnt erroné, ou encore il. une
antipathie contrc l'eau. Dans tous les CelS prc'cités,
OlJ <loit avoir recours il l'ayis du médeci1l.
;~" Les crachemellts de sang, (Illaud ils nc sont pas
oCcasiOlIllés par une fiwte de régime ou par un
eXercice trop violellt, sont anlOll(lS orùinairement
par ulle trop grande exci tatioll du système des
�-
148-
vaisseaux sanguins. Cette excitation est provoquée
par l'cau minérale ct dOlllle lieu ù ùes congestions
du poumon ct, par suite, à un épanchement de
sang dans les bI'OIH;ltcS. En par(!il cas, on cessera
immfidiatemellt de boire de l'eau cL le médecin
indiquera le traitement il suivre.
4:" Il arrive parfois que la nature provoque SUI'
la peau d'autres éruptions que la poussée dont nous
aSOllS parlé plu haut. Ainsi les furoncles et autres
éruptions de untul'e dnl'treuse SUL' certaines pal'~
tics du corps ct principalement sur les partie' génitales ct aux alentours. Ordinairement ce phéll OlD(\ne Il'interdit pas l'emploi du bain ni de l'cau en
boisson.
Go A Ems, comme (lans tous les lieux de hnins,
il nrri\'e fi n'OH "oit (l'allcil'llnl's ((!Tecliolls latl'lItl'S se
1'évl'illl'l' et Il'S alTeclirJ/ls l'.rÎsfalltes elllpil'l'},. Cela e
pl'(>;entl' surtout dm}" les CilS dn l'hnHti~,re
ct
ü'alIcctiOl}s ~outes.
Le rhulllatislIle chronique
(lpyi('llt suraigu ct la gouttc :llloI'ltl:d(! se chall'TC
Cil acc(\s de gouHc 1'Iuli(~c
arcc des dépôts al~
('.·tn'lIlil('s, etc. Il faut f('licitcl' 10 mala(le de cette
III (;UlIllOl'phosc, pl'euvc dll l'(:\'cil de!' fUl'ces de I~l
lwtlll'I!. Ccpllll<lallt il dépclld olltièl'ClllCltt de l'opiIlion du lJ1édecill de lllodificr ou do su. peIHlre lit
cure.
()" I~('s
hé/llOl'}'oïdcs l'flSsil'{l,,'j se ('htll/fll'Ill en !Ié1I101'l'oïdt'S Iluel/tes, le Il/.~
1//l'lIstl'l/l'I fl lieu flo/'s dt'
s{{ison t'l ('8l altàé, {((Ill ('Il qlll/lill: ql/'('II qlltmtil l :,
dcs 1J/IIlih'('s bilù'/Ises ct /loil'I'.'; SOllt I:l'((('u/es IlIlI·ll!
halll et J1111 , {e /Jas; ries (III/US rie IJ/IIl'flSilt{s dl' COII/"/I)'S
divl'l'Si'S Ijolll <'llll(,I/(:es 1'(I}' lt ~ "as. 'J'uus ces phéll O-
�-
149-
mènes ont ordinairement une signification critique
ct heureuse; mais ils exigent des soins et veulent
Mre traités ~elon
leur nature diverse.
La seconde classe de phénomènes qui se produi~ent
pendant la cure comprend tous les acciùents
(llü découlent de refroidissements, de iaUleS de régime eu ce (lui regarde les aliments, ln boi~sOl
et
les émotions, etc., etc. Ce sont surtout les troubles
de la dige tion, (lui se présentent sous les formes
les plus diverses, et (lui ont pJur conséquence les
diarrhées l'hUlllatÏ<lues et catarrhales, les catarrhes des bronches avec ou sallS fièvre, les l'huma~isme,
les allectioll' illilammatoires des organes
lllternes, etc., etc. Tous ce phéuomèlles ordOll11(JJlt soit \1ne illterruptioll de la cure, soit une
l:iimple modification. Aillsi tout catarrhe, un peu
x(:l'ieux illtenlit la cOIlLilluatioll des lJaill8.
l,a
des caux pl'ise~
en boisson ct en bains
n!suHats di/Iërel~,
qutlll(lla guéri~on
d'une
nl1i>ctioll spéciale c ·( dans le dOlllaine du possible.
1" Ou [('8 clli,ts salutail'es sr' l'ont 8enlil' citez le
lIIa[(/(Ü' jlcnr!fll/( 80n s,~jOl)
(I/l,f ('{li/X, de sode que
Il! corps sort victorieux de la lutte et (lue le patient
"PII!!'e! clalls se~
l'oye!'::; Cil parfaite santé;
CUI'C
H troj~
(jlllil'Îson /l'l'st qu'//Jfllll'!Il:e )Jal' la l'ure,
}H{I'la Illltll1'/! /'1 l'01l1jlldfl:(' plus tfl]'d;
Ou l'lIlin Il' JIll/la dl' sl'lIIble Il'/ji/'Ol/IIC}' (IlU'I/1W
~ .. ()u
la
('1 111/1/1,'1/('""
~1/(;liJ'
:~ '
iU/l, pt :-;011
Jlli'i'lll':'! 1111
èLaL paraÎL
ce1'laill poillL
IlléllH'
Clll pirer
�-
150-
Il ne peut être question des elfets sub{~qent
des
eaux que clans les cleux derniers cas. Ce n'est ùonc
pas une phrase vide de sens que ·la consolation
donnée par le médecin des caux au pauvre malade
qui le quitte ùécouragé, et qu'exprime Yon Ammon
dans son ouvrnge sur le régime des eaux.
Les effets subséquents des eau.x minérales, dit-il,
ne sont nullement un ,'éve de l'imagination; ils constituent ail cOl/fmi/'e ulle vérité établie pal' des expé-
riences nombJ'euses.
Quand on s'attend ù vqir extirper, par trois ou
quatre semaines de traitement par les eaux minérales, une afIection qui date ùe plusieurs années,
ou une disposition ù quelque affection qui date de
naissance, il est évident (lue dans des cas nombreux on sc verra déçu. Ce sont là des exigences
aussi illj u stes Cf u'j 111 possi bles ù réaliser. Quand il
s'agira de détruire, par l'effet des caux, des atfections compliquées et profondément enracinées, ou
de modifier dans son principe une profonde corruption des humeurs, il faudra commencer par
être modeste claus ses exigences et se contenter
de voir s'opérer aux eaux le commencement de la
guérison.
Il sufIit de nous rappeler cc qui a ôté dit plus
haut sur l'action lIe l'eau minérale dé.l1ls l'économie,
pour comprendre qu'un remède d'ulle action il la
fois alüirante ct résolutive, et employé pOUl' 1I1Odifier la masso des humeurs, doit <l\'oir des eilets
subséquents, parfaitement ell harmollie avec 111
chimie org-unifiue.
La méchanceté et la jalousie ou le m:lllquc de
�-
151-
connaissances physiologiques peuvent seuls contester aux eaux minérales les ellOts qui se développent à la suite d'une Cll1'e. Heureusement, l'expérience dément journellement ces dires ct prouve
à quel point ils sont mensongers. Combien dc malades q ni 011 t à peine éprouvé les el lets bienfaisants des eaux thermale:> pendant leur séjour il.
Ems ct [lui les ont quittées, découI'agds et sans
espoir, e11 Ollt béni les vertus salutaires quelques
mois plus tard.
Ceci s'applique surtout aux caux d'Ems; elles
ne manifcstent nullement leur travail de régénération pal' des eifets éclatants, mais plutôt par lUl
développement d'autant pIns sûr qu'il est plus
lent.
Les eaux d'Ems ne produiscllt de véritables
c1'ises que daus des cas extrêmement rares. Ol'dillairenwut elles ne provoquent que des sécrétions
ù peincs sensibles ù l'observation, et par suite la
transition lente d'un état maladif il un élat de
santé. Parfois môme 011 ne remarque aucune modification qualitative, et le malade recouvre néanmoins la sali té.
La raison en est salis aucun doute clans l'affinité
de nos eaux thermales avec les llui(les de l'organisme; elles opùrellt lentemellt ct insensiblement
dans leur laboratoire la lIlodifica1ioll progrcs::ii\'c
des humcurs ct l'évcillClIL les forces biomes pour
procé<lel' pal' la suitc nn complet l'étaJJlisselllellt
do la sallté. Ccci sc prr. 'CJlle ImrLouL dalls les
affectiolls de l'appareil respiratoire. La trallsition
il Hn état mcillclll' IlC sc Mvcloppc que graduclle-
�-
1t;2 -
ment et dure parfois pendant plusieurs mois. Les
considérations qui vont suivre complètent ce court
aperçu sur les effets subséquents des thermes.
IX. -
DE J,A CONDUITE A SUnRE ArRÈS LA CURE DES
EAUX l\l1NÉRALES
Il ne serait paR sage, ln cure finie, de passer tout
d'un coup ct sans transition aucune à une vie compIétement différente, car la nature ne souirre pas
ces soubresauts. Ce serait vouloir détruire bien
vite ce qui a été acquis avec peine. Celui qui croit
pouvoir se débarrasser de toute conLrainte aussitôt
qu'il aura bu son dernier verre d'eau et pouvoir
reprendre peut-être une vie déréglée, commet la
plus grande erreur et rejette loin de lui les hienfaits d'une cure salutaire. C'est précisément an
momellt où la cure est terminée, qu'il faut accorder
une attention minutieuse à un régime sévèl'e, ct
à tous les phénomètll's q ni pourrol1 t se pl'Oc1ltirc.
Si ceux qui Ollt obtenu lem convalescence pondant leur S(!jOUl' aux caux sont (Ol'G('" <le l'ohserver
sévèrement, ù plus l'ùrte raison CCliX chez lesquels
une rôgôl\(§ndion complète commellce ;\ s'opércr,
devront-ils le fairc et cOllsidél'cr la r.hORC comme
cas de conscicnce. C'est le momcllt oit toulc eRpèco
de Lrouhle dans l'('('onomie se fait sentil' d'une manÎ(\re pal'ticnlièrelt1rnL sClIsible : ln. penil est cow
stamment cn aclivitd; les l'cins S(!CI'ÔLCllt nll C
urine modiJiéc fluant ;'t la ((nantîteS ct qllant ;\ 1[\
qualité; les fonctions cles muqueuses sont activ6es,
�-
153-
en un mot, tout le corps est arrivé :\ un degré de
vitalité plus intense. Sa susceptibilité de résorption pour tous les agents nuisibles en est la conséquence inévitable. Il faut donc éviter à cette
époque les refroidissements, les troubles de la
digestion, etc. Les mêmes observations s'adressent aux personnes qui n'auraient pas remarqué
rle symptômes de guérison à la fin dG leur cure, et
les mêmes règles serviront à faire reproduire les
symptômes dont il est question.
OI\ ne peut guère décider à priol'i la durée de ce
régime. Il suffit de poser que plus est longue let
dU1'ée cl'un genre de vie 1'églé après la cure, plus le
1'ésultat en sem favomble. Je crois devoir appeler
l'attention sur les points suivants; les négliger,
serait s'exposer à des conséquences funestes.
Il ne faut pas choisir pour le départ le jour où
l'on termine sa cure et sortir du dernier bain pour
entrer dans la voiture. Quand les circonstances le '
permettent, il est bon de se reposer un jour ou deux
après le traitement, de ne pas se fatiguer par les
préparatifs c1l1 départ.
On évitera également de voyager jour ct nuit,
afin de se garder des refroidissements. Les perSonnes qui voyageront en bateau à vapeur auront
Soin de Ile pas se tenit- trop longtemps sur le pont
et feront bien de rester clans la cabine. Le mouvement du Mteau produit un fort courant d'air qui
cst trèR nui si hIe aux voies respiratoires et :\ la
PC'uu, dont la sensibilité a été augment6e. Pendant
tout le voyage on observera scrupuleusement ]0
l11i\me régime Cju'aux caux.
13.
�-
151-
Le médecin décidera si une deuxième cure doit
suivre la première. Ou entend par là l'usage
d'autres remèdes et d'autres métllotles flui succèdent au traitemcllt des caux pour afl'errnir et
consolider la santé! Celui (lui a eu le rarc bonheur
de recouvrer complétemellt la santé pendant son
séjour aux caux, n'aura certes pas besoin d'une
deuxième cure; il lui sufIira d'obéir pendant quelque
temps encore aux préceptes indiqués.
L'organisme ne demande souvent que le J'l'jel
des obstacles qui entravaient les libres fonctions de
la vic, cL la distraction. On atteint facilement CO
dernier but par un voyage de fi uelq ues semaineS
en société agréable et dans uu beau pays. Lo.s
borcls du Rhin cL les magnifiques pays (lui l'envIronnent y invitent irré:-;ÎstiblelllenL On peut encore
essayer avcc avantage du Sl:jrJ1l1' de /a cmlljJa!/1U!, [lIt
milicu dc personJlcs sympathiques et aimables, 01 1
du séjour en hiver dalls le Midi.
gn rcprCllallt tout dc suite son ancien tr,lin dt!
vie, en l'cutrant dalls Ull miliell néfavorable, OJl
trouhle les ellets du traitemcnt el les l'cchutc::; soJlt
presfluc inévitables. Il est dcs cns où il est bOll do
cOlltinucr Ù pl'endr(! che/: soi ft lIelq lC~
VClTes de 1;1
sourcc d tl I\ 1':lE.' 1lIwh Cil , du Fiirs<.:h tCll Ll"UIlIlCIt 011
du /(c. 'ellJl"llllll('n. Le llll)illcul" 1l10111Cllt pOUl' boire
l'call cs!. le tllatilt :Ul lil; 011 Cll prcJl(l Lill VNll'
toutes les d('mi-bourcs. 'l'ou les ol'galles Het:L"C~
101l1"S, ct Slll'tout CI~UX
do la pcnu, COlIscl'vcllL 1';lt
ee moyen toute l'uct.ivit roulue.
L(~ s' eau." d'Em " dont 011 OXIl/'die tous les ali~
enviroll :~(),O
Cl'lWlIUllS, sc COllSCl"ront pOld~IJ(
�-
15,)-
plusieurs années, quand les cl'Ilcllol1s sont clans
de bOlllles cOllditions et qu'ils SOllt parfaitement
bouché', POUl' COIlSOI'\'er J't'nu, on met les cruChOllS sur des planches sèches dans une caye,
Au moment de boire, on chauIIo le yerrc tl'eau
minérale an bain-marie on le déposant clans un
vase plcin d'cau chaude, jusqu'ù ce qne l'eau thermale ait acquis le degré de chaleur qui lui est
propre à la sourcc, ou bien on lllêle il l'eau un tiers
ou Uli quart de lait chaud, quand le lait n'est pas
interdit, et l'on yide le vorre d'lm trait. On peut
remettre le cruchon entamé à la. caye après l'avoir
soigneusement rebouehé, ou verser son contenu
dans doux ou trois petites bouteilles que l'on vide
chaque fois que l'on yeut boire,
Souvcnt le corps n'est pas dans son état normal
après ulle clire d'cau thermale, mais il existe des
rcmèdes pour aicler la nature, Ainsi il cst (lllClquefois nécessaire do faire boirc lino Oau ferrugincuse
faihlclllcllt nciduléc et de faire ]H'C'ndre (les bains
ChllS llneeau fenugineusc charg6c d'acide cm'bonifluc, afin, de combattl'c un l'cslede f'aible-'scetcl'atonic ct surfout la pall\Tct6 du sang', 'l'alltt,j, 011 luit
succdclcl';\ la cUl'e cles cnux (l'E1l18 UIlO cure cl'eau
sulflll'ell. c" taut(',!. on ordonne les baills :lIlOdins
rie ~chlang('ubd
ou cles eallX pl,ns 0 'cit:tnte'i, los
bains do WCI', on I1no curo hyrll'othc:rapiquo lJlodifit;e, on elleOI'(' une cnl'O de l'ai ius. L(· choi ' de
COlte (:ul'ü fillrdo cst laisst: au méde ·il. lks eaux,
car lui seul, api' s llIl mùt' c.'nmell de r<:sl!l[als
dl! tl'nitcmcnt systélllHtiqne pal' 10 ml\!: thcIllIales,
]l(~t
fixer on choi." qnant :tu rpmôrlc définitif' à
�-
156-
employer. Ceci est d'autant plus il. désirer qu'il esi
impossible de prédire fluels seront les résultats de
la cure cl'eau thermale, et ces résultats forment,
je le répète, le senl fil conducteur quand il est
question d'une cure finale, devant succéder à la
première et la compléter.
�APPENDICE
A\lUStl\ŒNTS
J. -
l'ROl\fENAOES ET
EXCURSIO~
Quoique la situation d'Ems soit peu favorable à
ln création de nombreuses promenades, on a rr.ussi,
grilce à beaucoup d'art et de zèle, ù triomphel' de
difficultés qui semhlaient insllrmontahlcs, ct, par
<les travaux exécutés il. grands frais', ù établit' des
promenades charmantes. Les baigneurs trouvent
donc de nOmbt'CllSCS occasions de preJl<lt'e un exercico fortifiant ct agréable, ct do respircr rail' s:11utnit,o des l)Ois ct do la montagne, soit ù pied, en
voiture, il cheval on;\ <1ne; SUt' Jagmndo ronte,
dam; les cnvirons do l'dlaulissen1<!IlL clos hnins,
rlans 10 jardin qui l'entourc, on dans lcs prolllcnndes qni s'élcnc1cll t do l'un ou de l'autre côté de
�-
158-
la rivière. - Voici une liste des endroits les plus
agréables et les plus fréquentés:
1" Le jardin qui se trouve devant le Kurhaus et
le Kursaal.
2' L'allée inrél'ielll'e, plantée de noyers et de tilleuls, par laC] ueHe on descend du Kursaal, et qui
communique uyec le parc charmant (lui entoure,
depuis UHG, la maison des baius aux Qmüre
Tours.
3° L'allée supé1'ieul'e, qui est plantée de chCüaiS'Hiers aux fleurs l'oses,
4° La Hutte de IlIOl/SSe, qui prend son nom d'un
pavillon s'élevant SUl' une saillie uu milieu (le la
montagne. Pour y arriver, il faut quitter la route
entre la partie supérieure cl u Kur'haus et la Maison
de pierres, prendre la Grabenstl'asse, puis tournol:
à droite et suivre un ~entil'
taillé dans le roc, qUI
mèlle le promeneut' il, ira vers les broussailles j llSqu'au poillL 10 plus ôlcvé do la montaglle. On peut
arrivcr au lllÎ'me ondroit par un autre sen lier, moins
ahrupte, et usité ordinairemollL par les promeneurs
ù Cme, qui existe clel'l'ièrc la rnonLaglle, A pl'o~i
mité du premier chemin que HO us avons ÎlHliflué 50
trouve cetto l'emarfl llable curiosité naturelle Cl n'oH
appelle Les Grolles de lIal/selmai/n. Charlue saillie
de la ulOlllngue inyite le promencur ù s'arrder ct
il, se l'L'poser, ct il jouit' cIe la VIte magniiique (lui SC
déroule au dessous de lui, 1)al'venu ail sommet dc
ln cime la plus éleYée, sur laquelle 011 yiellL de Mti.r
la tOUf clo ln COllcorde, l'étranger voit cle\':l.IlL hl!,
à ses pieds, l'/;tablissemeut des baius, la Lullll :tY:c
ses trois heaux ponis de ('cr cL le chemin ete ({)l'
�-
l1i9-
au loin s'étend la .-Hllée de la Lahn jusqu'à Fachbach ct .C ievern. Vis-à-vis s'élève le Baderberg,
séparé de notre rangée de montagnes par une
petite vallée étroite et profonde, il droite, un peu
plus loin, on aperçoit les hauteurs de Kemmenauer. A gauche, de riantes prairies, coupées par
de nombreuses promenades, s'offrent aux yeux du
spectateur, ainsi que la route de Braubach, serpentant iL trayers l'étroite vallée de Braunebach,
an point le plus élevé de laquelle on aperçoit la
charmante maison du forestier d'Oberlahnstein.
Si le promeneur regarde en arrière, il verra de
nouveau l'étroite vallée que traverse la Lahn, sur
les rives de laquelle sont Mtis l'ancien village et
l'église de Dausenau; clans l'éloignement on distingue le burg de Nassan au milieu d'un terrain
accidellté. Quoique la f~ltigue
de l'ascension de
la montagne soit compensée par le plaisir de contempler les oeautés de la nature, le promeneur qui
Ile jouit pas d'une santé ù toute épreuve, Ile doit
visiter cet cndroit qu'avec les pIns grandes précautions, car un courant d'ait' très nuisible règne
Pl'es'llW toqjours au sommet de la montagne, et ne
permet guère d'y l'ester longtemps. Il est clone
)\(:cessail'e que nul ne se lwsal'cle sur ces hauteurs,
~ns
s'être muni d'un OOIl vêtemcnt oien chaud,
d'un manleau, d'ull chùlo, etc. Le promolleur peut
<dors l'eveuir par 10 même sentier, qui l'a conÙllit sur les hauteurs, ou bien il peut suivre la
route plus facile, mais aussi plus longue, qui passo
Par DausclIau, et ramène 10 promeneur ù Ems.
Go La 1Il11Uni/iqlle vue de lüml1nenau. Dans une
�-
160-
heure Oll peut y atleindre; cependant le chemin
lI'étant qu'ulle ascellsioll cOlltillllcl1c, iL yuut mieu~
utiliser pOlir cp.tle cxcursion les services dequelqutl
Il uadru pècle aux longue: oreillcs, il l'allure tl'aJ~
(luillc, et dont la selle soit biell . nnglée. Cchl1
qui comprend les beautés élevées dc la nature,
trOIn'em de quoi satisfaire SOIl csprit ct 'a pcusé e
. ur cc llctit platcau, SUl' lcquel passaicnt les grands
fo. ·é garJlis de pieux, cOllstl'uit: par le l oll1aiuS,
et coutemplera avec lm étollllemellt silencieux les
lIomùrcuses lllClTeillcs de la Ilatul'C qui s'oti'ren t ù
sa vue. Lc panoroma qui selllùle se ddrouler ici Cil
:lUlphithéùtrc, lIC le cëde Cil rieJl aux plus Lcau:X
poillts de vile de l'Allemagllc. A droitc toiC <11'C ·:-;e
le \Veslc'I'wald, (lui s'élève ycrs le nonl, ct dont
les jlOillts les plus élevé', la '!'t:te dc Salzl:ml'g' oU
:-;alber~,
ct le Kllotcll, sont, lc prclllier', il 1,\);\0
picds au de sus dll
pi('ds, ct le 'ccowl, il l ,!)t\~
lIiveau de la lUel', - Vcrs l'est 011 aJlcl'{.i0it la ~il
hm's('ltllll'Ize d'Ems, lc ' ruincs de ,'pol'kellLurg
SUI' ulle balltl'Ul' boisée, 1I11 peu plus luill, Ù
drojte de celui-ci, la .iolie l~gJi
' o d'Arzlmch, l'ui·
:\ gauche la Illai 011 do ·ha~,e
qui c. t ilIU:(' t'lI r
la chans ·151' de CoblPlllz, eth llIagniJillll(! nlll(:!' de
la L:lh/l jusqu':'! Fachdach ct l TiC'-llI'll. ,'i lc rCI!:l1'l1
~'éte/Jd
plus luin dans la 111(!IIIC direction, 011 :IP(\J'~
('oit: la Chartrcuse Pt hll 'ctcrsbuq.ç ù CoulclI!z, k~
Jilet' uJ''''elliés du I{hill, (lui rIe cenci .ill '(lll'il Aud(!l'II:teh au llIilicll <l'lm chal'IUallt jJays:lgc dont 1;1
::ipl '/Illide Y('I-!·(:tatioll ost toute (,Cll! ,(.1](:(' dl! yil"'!!
et dl' villages; 1:'1 le lleu\ e disparait ('II tOllJ'lIa nt
derdi'l'I, la lwag~
qui 'ayant·, el les 1lI(~
�-
t8l-
paraissent fermer l'entrée de la val~e.
On aperçoit sur la rive droite du Rhin la jolie ville de
euwied avec sa belle allée de peupliers, et le
beau château de Monrepos, appartenant aux princes de Wied. Près de Bonn, le majestueux iebengebirge forme les per pectives lointaines de l'horizon. i le spectateur regarde à gauche vers
Coblentz, il découvre les aspects variés de la montagne volcanique d'Eifel, qui forme ici le point le
plus remarquable de la contrée. Si l'on suit de
l'œil la rangée de l'Eifel, à gauche dan une direc.tion méridionale, on la voit communiquer avec le
Hunsrück, qui parait à son tour se confondre avec
le Taunus près d'Asmannhausen sur le Rhin. On
di tinguer les cimes les plus éloignées du
, qui s'étend du sud-ouest ou nord-est, et
r.n ..... n 't .... de l'œil les sommets qui limiten
t l'horizon
à l'ouest. Le plus élevé, celui qui est le plus rapproché du Rhin de ce côté, s'élève à 1,998 pieds
dessus du nh-eau de la mer., et s'appelle la
auberge; on voit ensuite s'avancer vers le
onY'I1.I\ lI .... T la Racine haute, la Platte
près Wies, le Trompette, le Petit Feldb erg, qui
""unn" .. 2,484 pieds au de sus du niveau
de la mer,
Grand Feldberg, qui en a 2,921, et l' Itkonig,
en a 2,449. lors l'extrémité nord-oue t du
descend dans la etterau jusqu'à Hom. Ici une fraction du grand demi-cercle
ve cachée vers le nord - oue t par la
forêt avoisinante nommée la First. n
édifice en forme de tour, où l'on peut se
, e t bâti sur les hauteurs d'où l'on peut
u
�-
162-
jouir de la magni fique vue que nous venon s de
décrir e.
Si l'on ne veut pas reveni r par le seutie r que le
prome neur a gravi en arriva nt, on peut choisi r le
chemi n qui passe par la Silbers chmelz e d'Ems , OU
par ce qu'on appell e les Pét1'i{ic(ttions, un endroi t
sur le versan t sud-ou est de la monta gne où s'étend
une vaste couche de pétrifi cation s, ou descen dre
le sentie r sauvag e et roman esque de Danse nau,
qui passe à traver s une é.troite vallée et des rocher s
à formes fantas tiques .
ÜO Si le prome neur passe ]e nouve au pont votîté
sur la Lahn et se tourne vers la rive gauch e, il
arrive ra sur une prome nade autrefo is planté e d'acacias, qui se dirige à traver s une belle prairie ,
et dont l'extré mité e::;t ornée d'une pyram ide de
marbr e. Le chemi n mène alors au pied du \Vinterber g, cn passan t par l'église cathol ique, puis à
la route de lleurie tte, qui surgit vis-il-vis, ou bien
ramèn e au pout. Cette prolHPJlIHle s'appe lle Clmuill
de Mal'ie, et porte cc lIom CIL l'hollll eur de la
se
grallde -duehe sseMu rie de I{u 'sie, grêllHle-duches
douair ière de Saxe-\ Veima r.
7° A droite du pont gTillagd ct \'is-ù-v is le coutre
de l'établissClllellt des bains, se dresse SUl' la rive
gauch e de la Lallll. le Mnlbcrg', ou Molbcl'tskopl', qui a GOU ou 700 pir.<ls de haut et dont leSt
ver::;ants boisés sont siIlollllés, depuis le SOlllllle
juscLu'Ù l'exLrdlllité iuférie ure, de charm antes pr~
rneuatles parsem ées Je ballc::; Olt le vo)'ng eur fatIgué peut ::;e repose l'. Ces prolllcllndc::; sont acceSsible::; de plu::;ieul'::; din:dioJl::;. Pat' exelllple, si l'oJl
�-
163-
suit d'abord la route bordée de maisons qui conduit à Braubach, on arrive an bout de celle-ci
juste vis-à-vis l'église catholiq ne, à droite de la
rue, et on prend un sentier qui (Mbouche de
l'allée de l'église et conduit au milieu de la montagne l'étranger qui sc trouve alors dans la promenade principale du Malberg. Cette promenade,
appelée lIenl'iettmweg, est ainsi nommée en souvellir de feu l'archiduchesse Charles d'Autriche, née
princesse de Nassau et tante de Son Altesse le duc
régnant Aldophe de Nassau. Mais si l'on choisit le chemin qui part de la droite du pont, on
arrive à la maison de bains qui vient d'être construite, ct on sc promène pendant plus d'une demiheure à travers champs, prairies et bois, au bout
desquels on atteint une étroite vallée qui est environnée de hauteurs boisées et s'appelle la Lindenbach, hien que faisant partie du vallon de la Lahn.
Ici 1'011 trouve Ulle mine de plomb et d'argent qui
a cessé d'êLre exploitée depuis tantôt soixan te ans;
les galerics qui tombaicnt en ruillcs, yipllllellt
d'être rétablies. CeLte prolllellade est rune des
lnoills üüigalltes cl Lle puisse faire le voyagenr Il ui
s~j()Ul'e
Ù Ems. Si rOll veut s'y arrôter pour quelques temps, olt Il'n qlÙ\ entrer dans un restaurant rustique bflti depllis plllsienrs années il
l'ollvcrtlll'e de la vallôe Slll' le versant de la montagne.
A p(\n pn\s it H)()I) pas elu pOlit gril1agd el visà-vis 10 Illilien de l'dtahlissemcu(, dcs bains, lin
Sentier surgit :'t gallcho (Ill chemin vcnaut il Lindenbach, illllOIlLC Cil zig-,mg jusqu'à la promcna(lc
�-
16'-
Henrie tte, et l'ascension est très raide à partir de
la chapelle anglai se. Près du point où communique le sentie r avec la prome nade, s'élève ce
qu'on appelle le CluUet suisse, qui est orné d'une
galerie en saillie, et qui n'est autre qu'un café très
fréquenté. Une foule de sentie rs qui communiquent
entre eux parten t du voisinage de cet endroi t, ainsi
que du chemin du Linden bach; ils condu isent tous
par des circonvolutions diffërentes, au sommet de
la montagne, qui est couronné d'un pavillon ouvert
et d'une tour de pierre. Du haut de cette sommité,
ainsi que de plusie urs autres points de cette promenade dans la monta gne boisée, le specta teur
aperçoit à ses pieds Ems qui se déroule en demicercle sur les rives de la Lahn. Ce point de vue
forme avec les profils pittoresques et les riches
teintes des beaux .paysa ges qui s'y réunis sent, ~
l'est, au nord et à l'ouest , un tablea u à la fois S1
raviss ant et si grandi ose, qu'il ne peut que gagne r
à être comparé à tout autre panora ma.
Maint enant, si le voyageur s'est promené sur le
chemin de Henri ette, jusqu' au Chùlet suisse , ol}
sur le Malbe rg, on enfin dans la vallée de Lindenbach, il peut reveni r par les ponts; ou plutôt on se
laisse déposer sur la rive droite de la Lahll, par
l'une des barques qui station nent toute la journée
à la hauteu r des Quatre Tours , et qui sont mises
à la disposition des baigne urs. Dès que le pro'
meneu r arrive sur la rive droite de la rivière,
il se trouve oans le beau parc des Quatre Tours.
Pour les personnes qui habite nt la partie centrale
ou inférie ure d'Ems, et qui désire nt visiter les pro'
�-
165-
menades que nous venons de décrire sur la rive
gauche de la Lahn, il sera préférable, si elles
veulent éviter la fatigue eL la perte de temps, de se
faire déposer sur la rive gauche eIl traversant la
rivière à l'endroit que nous avons indiqué. Elles se
trouveront ainsi de suite à l'ombre rafraîchissante
de la forêt, et n'auront qu'à choisir entre les promenades qui surgissent de tous côtés. C'est l'endroit choisi par le romancier la Fontaine, pour la
scène où sa Claire du Plessis retrouve Clairant,
son bien-aimé. Un peuplier colossal en indiquait
la place il y a plusieurs aunées.
On trouve dans les promenades que nous venons
de décrire, et qui sont destinées spécialement aux
piétons, des bancs nombreux et placés dans les
endroits les plus commodes. Ces bancs invitent le
promeneur à se reposer, et lui fr)Urnissent en même
temps l'occasion de respirer ri pleins poumons l'air
pur et fortifiant de la montagne et cles bois, et de
jouir en même temps des paysages ravissants qui
s'om'ent à sa vue.
8 n Fl'iicht. Cette promenade est un peu longue,
mais fort agréable pour un bon marcheur ou pour
Un cavalier. Cc village protestant, qui est ù une
lieue ct demie, peut-être li deux lieues d'Ems, était
cléjù COllnu clans l'histoire en l'année 1300; En
W1:3, Nassau le vendit ainsi que la suzeraineté à
la famille von Stein. Ce lieu est intéressant:\ cause
(lu caveau de famille de l'ancien ministre prussien,
le célèbre von Stein; les restes mortels de cet
homme remarquable reposent dans ce sépulcre;
prèR de lui sont enterréR : sa femme, née comtesso
u.
�-
166-
de \Valdmoc1en, ses parents, ct sa tille, feu la comtesse Kilmansegge. Le caveau se trouve non loin
de l'église, dans une jolie chapelle bâtie en 18:3:")
par les deux gendres du ministre, au milieu d'un
terrain planté d'arbres et d'arbustes, et environnée
de murailles qui forment un carré. Le meilleur
moyen de se rendre il. ce village est de passer
devant le restaurant situé dans le bois au Molbertskopf, de prendre ln promenade que nous
avons décrite, par laquelle on atteint le village
dans une demi-heure. Ou bien on choisit le chemin carrossable et plus long, qui passe devant la
maison du forestier d'Oberlahnsiein. De Frücht on
revient directement à Ems par le même chemin.
ou bien l'on choisit la route qui, en passant ft travers ln charmante vallée suisse, conduit au petit
village de 11ie11en, :situé sur ln Lahn. Cette vallée
suisse est une ouverture assez escarpée entre lc~
rochers, dont s'échappe une petite cascade flUI
bouillonne Çit et là snI' les pointes qui s'avancc)Jlt
presque verticalement. De Micllen. on pns se
devant Nievern et Fach(lach, en suivant ln rive
ganche de ]a Lahn, on hieu on retourne directemenL il. Ems en prenant pnl' Nievern et la Lindenbach.
û" La SilbNschmcbc. - Ln Silbcrschme1ze est ù
une clemi-lieue de l'étahlissement (les bains. OH s'y
renel pal' un chemin carrossahle qui passe ù J!"nvcr s
]e village d'Ems. C'est Hile nsine olt l'on opère la
fonte de l'argent, du plomb eL du cuivre que roll
tire cIo la mine voisine appelée laP(iI/{/stwÎl'se. Celto
mine m;t fort intéressante pour le~
mr)Lnlgistc~.
�-
167 -
A l'usine, deux fOls par semaine, on opère par
des procédés chimiques la séparation de l'argen L
et du plomb, spectacle fort intéressant pOUl'
les curieux, et dont, gfèîce à l'obligeance du
directeur de l'usine, la vue· est permise au
public.
100 La Spol'kenbu1'g . - A un bon' quart de lieue
de la Silberschmehe, dans la direction de la vallée,
se dressent, sur une saillie boisée de la montagne,
les ruines pittoresques de la Sporkenburg. Une
rouLe bien entretenue conduit jusqu'au pied de la
montagne, sor laquelle on aperçoit les formes singulières des décombres; un sentier escarpé conduit aux ruines, dans le voisinage desquelles se
trouve un écho assez remarquable.- L'époque de
la construction du château est inconnue, mais elle
appartient à Ulle période reculée, puis(lu'en 1180
l'archevêque Jeau l°I' de Trèves en avait déjù, acquis
la propriété pour son église, et en donna le fief à
Conrad de B1'o111. En l:30n, ce fut un II enri de
IIelfensteill qui occupa le ch:Ueau, en qualité de
feudatail'e de l'éleclorat de Trôves ..Jusqu'en 1500,
cette Camille pal'atL avoir conservé sans interruption la possession du burg. D(~ù
eIl 1100, un
Louis de ITclfensLein fait partie de l'armée que
l'empereur Frdclûl'ie conduisit ù travers lcs ddserts de l'Asie Mincure, :-din (l'atteill(lre ln. terre
promise pal' le chemin le plus court. Alors villt
lu l'ace chevaleref:iC[ue des 1 ~asu,
qui s'éteignit
dans ln. personne du challoine Henri (le Nassau. Le ch:îtean paraît avoir apparteuu depuis IGOI
jusqu'en 1811 ft la ütmillc du comLe de l\fcLLernich-
�-
168-
Winneburg, neveu de l'électeur Lothaire. En 1811,
l'édifice fut vendu au garde-forêts .Tager, ùe Coblentz. En lG21, le château était encore habitable. Il fut pris et détruit au mois de mars 1633,
sous le règne de Louis XIII, par Lameth, commandant des troupes françaises dans l'électorat
de Trèves. D'après une autre version, fondée sur
la tradition, le château aurait été conquis par un
général suédois nommé Fettmilch.
II 0 Le village d'Arzbach. - Si, en dépassant la
Sporkenburg, le promeneur continue pendant un
quart de lieue à travers la vallée, il arrivera aU
village d'Arzbach, dont l'église est située de la
façon la plus pittoresque. Ce village est d'autant
plus intéressant, qu'il fournit au voyageur l'occasion d'étudier par lui-même la façon dont on se sert
de la terre argileuse du voisinage pour former ces
cruches, à l'aide desquelles on envoie au loin les
eaux d'Ems. - Non loin du village s'élèvent les
pics des montagnes dont nous avons déjà parlé, ct
qu'on appelle les Tètes d'Arzbach.
120 La maison du (ol'estier de Coblentz, A1'enbel'{}
et le Mont des oliviers. - Cette maison, entourée
d'un joli jardin, à trois quarts de lieue d'Ems, est
située sur une éminence boisée avoisinant l'aucienne rouie de Coblentz, c'est ce qui lui a dOllJ16
ce nom. Dans le voisin age de cetie mai son, lorsqu'il fait beau, on n'a qu'à sq placer sur une saillie
boisée du plateau de la montagne pour jouir d'une
vue magnifique de la contrée du bas Rhin. C'est
une e. 'cursion très fréquent.ée par les étrallgerfl,
mais comme le chemin n'est qu'une ascension con-
�-
169-
tinuelle, on fait ordinairement cette promenade
à âne ou en voiture. Si, après avoir dépassé la
maison de la forêt, on poursuit hl. chaussée qui
mène ù Coblentz, ou si l'on prend le sentier qui
conduit à travers la. forêt, on arrive dans une
demi-heure au village d'Arenberg. La belle église
paroissiale de ce village vient d'être bâtie près
d'une éminence nommée le Mont des oliviers, à
cause d'un chemin de la croix qui y a été exécuté
moyennant un travail assidu, ct du haut duquel
OIl découvre une vue charmante, comprenant la.
vallée du Rhin, l'Eifel, Coblentz, Neuwied, Andernach, etc.
13° Dansenau. - C'est un ancien village, situé à
trois quarts de lieue d'Ems, ct qui rappelle encore
le moyen âge par ses tours et ses murs cl'enceinte.
Une de ces tours, celle qui avoisine la route lorsqu'on arrive de Nassau, peut être comptée parmi
les tours penchées, car il est visible qu'elle s'écarte
de la ligne verticale. D'après une traditioll, c'est
lù qu'Emma, fille de Charlemagne, aurait vécu
cachée avec son amant, Eginhardt. Dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, l ussau tenait ce
fief pour l'électorat de Trèves, ct ce fut l'empereur
Charles IV qui lui donlla les (lroits cl'ulle ville.
En 12-17 ct li51, apparaît Ulle famille paLt'icielllle
du nom de DUZCllOW, qui s'esL éteinte plus tan1.
On peut aLLeinc1re cc village en suiyant ln chaussée
le long de la Lahn, ou 1'011 peut choi::;ir la promenade Marie, ct prendre le chcmill qui nH111C au village ù Lm vers le lllagJliiiq ue \Viesen Lhal, s ur la
rive gauche de la Lahn. Puis rOll peut traverser la
�-
170-
rivière en bateau et revenir par la grande roule . .A
l'entrée du village, il y a une auberge rustique où
l'on peut se procurer des rafraîchissements.
C'm;t ici qu'Ulrich von Hiitien, qui, en 1516,
se faisait traiter à Ems sous la direction et eu compagnie de Stromer, le médecin de l'électeur de
Mayence, retrouva son ami fidèle, ce pauvre Conrad, Ri connu clans ln. Guerre des pa!lsrtns. Il le
reconnut sous les habils d'un ménestrel, .et Conrad
lui apprit que le cluc Ulrich de '\Vürtemberg avait
assassiné son cousin. Cet endroit est surtout un
but charmant de promenade pour les personnes
qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire de plus
longues excursions.
1..1 La ville de Nassan et les c/ulteau,x; ou hm'flel1
rie Nassau et de Steiu. - La petite ville de Nassau,
qui est à deux lieues d'Ems, compte 1,300 habi0
tants; elle est située sUl' la rive droite de la Lahn,
sur l'excellente route qui con(luit ft Francfort. Celui
qui dcsire visiter ce lieu et se8 environs, peut s'y
transporter :'t ;înc, si cela lni plaît; mnis en voiture
ou par le chemin de fcr il y arrivera d'une fa~on
plus agréable', pluR prompte el moim; ü\tigante.Il vaut mieux lilire cette excul'sion avant midi, se
rel1clrr. à ~ -assau, npl'CR 11voir pris les eaux el
déjeuné, ou pris llll bain, commander le dîner il
l'hùtel, et PlÜR employer l'intena1l0 à visiter le
chiitcau (1(' -assau. Si ulle nombreuRe société
entt'cprcJld cette c. 'elll'sioll, il vant mieux commall<]er le diner dôs la veille, ou lont an moins le
matin même, de hOlllle heure. i pourtant l'O,Il
préférait el1l.reprendl'e cette promenade aprè~
avolt'
�-
171 -
dîné il Ems, il n'y a rien iL opposer il ce projet,
seulement il faut s'arranger de façon il revenir le
soir il une heure convenable.
Le chemin qui mène il Nassau suit la l'ive de la
Lahn, qui se trouve resserrée dans une étroite
vallée. A chaque courbe du chemin, l'œil embrasse
quelque autre point de vue, ct dans le voisinage
de Nassau le paysage gagne visiblement en beauté
et en intérêt. L'un des points les plus ravissants
est celui d'où l'on découvre pour la première 'fois
Nassau avec son pont de chaînes jeté légèrement
sur la rivière, et le cône imposaut, au dessus
duquel s'élèvent les ruines du burg de Nassau et
de celui de Stein, entourées de belles plantations
dues en partie il la nature, en partie il l'art. On
trouve ordinairement sur le pont quelques ânes
sellés et tout prêt il porter patiemment le voyageur
sur ces hauteurs olt surgissent les châteaux; il
vaut mieux en profiter ù moins que 1'011 n'ait
(!uitt6 Ems sur un de ces utiles animaux, auquel
eas 1'01l veut s'en servir pour faire l'ascension de
la montagne. Faire cc trajet il pied depuis le pout
serait fort lluisible li cause de l'échauffcmeut et de
la fatigue qui s'ensuivraient, ct ces mêmes raisons
nous empêchent de cOllseiller au promencur de se
rendre ù pic(l d'Ems il Nassau et au château. Ce
ne seraitclu'cxceptiolmcllerneut (lu'on pourrait pe:rlllettre Ù Hue persolllle suivallt le régime des eaux
d'Ems d'encourir une paI'cille fatigue.
De grands souvenirs hist.oriques se rattachent il
cette contrée. Les anciens po 'sesseurs du chiî.tcau
de Tassau, (l'où le duché qui existe 1Ilaiu Lpll:lllt,
�-
t72-
tire son nom, ont (lollllé ù l'empire allemand un
empereur et plusieurs électeurs, ù l'Angleterre et
aux Pavs-Bas cles stathouders et des rois, ct au
duché (ie Nassau les princes qui le gouvernent.
La petite ville de Nassau est l'une des plus anciennes de l'Allemagne. C'est en 701 qu'elle est
mentiollnée pour la première fois <l'une façon authentiquo, lorsque l'empereur Charlemagne fit
cadeau du village de Nassau ù l'église de SaintGoar. D'après une autre version, l'empereur Charlemagne aurait donllé cette propriété en 790 à
l'abbaye de Prüm.
La ville est plus a.ncienlle que le château et fo1'mnit autrefois un domaine de l'empire. Son nom,
le plus ancien, celui dont 011 se servait en Ç)l;), est
~as:;ow-Nvi
cc Ile fut (jue clans les siècles
suivants ({Il'On l'appela lYassrw. (D'après une autre
version . . Nasongm et Nassouwe ., seraient les
formes les plus anciCllllcs du nom.) On présume
généralement que J'('lldroit doit son nom aux eaux
qui hnigllent la belle vnllée dans laquelle se trouve
la ville. Il y avait là une villa impériale, où sqjournaicllt les empereurs, lorsrlu'ils chassaient clans la
forêt du Spurkenbcrg. Lorsque pIns tard ce bois
appartint :\ l'électorat rle 'l'rè"cs, cette villa ne fut
plus habitée que par les gardes-chasse pr6poRés
au 1Jois r{, par leurs meuLes. En Dl5, le roi
dépcndances nu
Conrad dOllna cette villa et ~cs
monastère de Saint-\Valhul'gis h \V cil burg; Cll f~):3,
l'empereur Othon III la dOlllla aiJlsi que le lllOllasU"'I'C nu chapitre <1e \Vorms, en <'change de
Trèves, ct la maison de Nassau la reçut plus tard
�-
173-
du chapitre. - Après la mort du comte IIemi le
Riche (1255) ses terres flll'ellt partagées entre ses
deux fils, vValram P.t Othon, ce qui fait que la
ville fut soumise ù. une double domination. C'est
en 1348 que l'C'mpereur Charles IV lui octroya les
droits et privilégcs d'une cité. - En lG73, lé pont
construit sur la Lnhll fut détruit par les Brandenbourgeois, alors vivement poursuivis par les Français; 10l'sq ue les eaux sont basses on en distingue
encore les fonclatiolJs dans le li t ùe la Lahll, sous
le pont qui existe maintenant.
C'est ici que rOll trOllYC le seul bâtiment de la
petite ville qui puisse intéresser le voyageur, c'est
le petit chflteau appartemmt autrefois à la famille
von Stein et qui est maintenant en la possession
du comte de Kielmansegge,)e gendre du celèbre
Laron yon Stein, ministre d'Etat du roi de Prusse.
Dans ce château, qui est entouré d'un parc charlIlant, sont enterrés les cœurs de la femme du
ministre, mOrle en I8ID, ct celui de SOIl gendre le
comte II. VOIl Giech. Le ministre a fait ériger Ulle
tour il trois étages, daus le style gothique, Cil sou"cllir de la délivrance do l'.\llelllaglle du joug
étranger Cil 1~l:3.
Cette lour COll timJt, en fait de talJlcaux et de sculpture', des v ilraux: pl'ovenant de
l'église paroissiale de DaUSeIltlU, aillsi (1 ue plusieuJ's
Curiosités <tl'tisti<luCS et histol'i<lucs. On trouve
ùuns cette tour le cabiJlet de tmvail du ministre,
ùont tous les IlIeubles, .iusqu'il. SOIl Lureau, sout
encore dalls l'étai où ill<,s laissa Ion, <1e SOl! del'llicr
s<~.iou
t' à
assan. - 1,<'s fl'ais de la COll ·tl'uctio Il
de ('cite tour oui dlÎ !,'éleYcr il lOO,(X)O 1I0rills.
�-
1H-
D'après nnc légende, e'est ,'t l'aventure suivante
qlle le eb:î.teau de i Ta 'S:.l.ll doit son (jri~Jle.
Un
comte dc Lnl1rcnburg, po 'se:->l!Ur du chùtenu de
ce nom, ::itné ù tl'ois lieues de lil, vint chasser dans
ce silc rom<\utique ct y tun Ull cerf. Il fut :i charmé
des beautés du pays, qu'il résulut dc bùtir llll t:hùteau au sommet (le ln. llluutagllc . .1. "attachous pas
trop d'important:' ù celte tradition. Les archives
nous ùouuent les llétail;,; suivn.nts sur la COllstI'Ut:tion <lu chùt('llll. bll ] 100, les comtes Drutwill IV
et Oudo IV de Laurenunrg b<Hir'ellt le ch,i.teau do
. 'a.. au, ee (lui les engagea duns une gr'amle COIltestation avpc le t:hnpiü'c de \Vonrls, qui prétendait qlleJc ch:'deau :-:'élcvait !oiur ses terrcs. Enll:3;"),
l'empereur Lothaire Sr' }ll'ollonS'a contrc ks fils de
Dl'utwin IV; les cIeux comtes l{llprecht Tcl' et Arnold Ipr, dont iJ est parleS dans les archi"es Cil 11:2:3
et ell 112-1 pOUl' la premiùrc fois. Mais ils, 0 SOllcièrent au 'si pou de cette décision, que tIc l'excommunicatioll lancée contre eux pal' le pouvoir épiscopal, eL sc maintinrent Cil pos,'essiull du duiteau.
En Il::><', a{ln'>::> la mort tIes deux t:omtes, cO
tlillël'cut fut apaisé, pal' l'al'dwvêquc lIillill tic
Trèves; au moyen tl'un érhallgc, il réussit ;i
acquérir tout le torrnin possédé dans :'\assan pal'
le chapitre de \Vorms, ct les héI'itiers de Ruprccht
et d'1\r!lold reçurent de 'l'l'ère' ccs propriétd li
titl'e cle fief, - pOUl' lequel ih; pn,n\ren1. tille rcdeur ccs eltrcfai~
les
vallcu tle l:-i) marcs. eumtcs (lc Laul'cnburg challgôrellt leul' IIOIn eu
c -lui (le . . TaS'(Ul, et c'est cn 1100 que le archi\'e~
011 font IJICntioll pUUI' la prell1iùrc fois sous le tiLro
�-
175 -
de Comlrs de 1Y([88(( Il, nom CJu ï Is pol'tèl'!'l1t depuis
celte époque. A l'époque de la cOllstrudion du
burg, ils ne pussédaiclli pHS encore le ch'oit de.iuridictioll SUl' la cUlltrée eUVirOlllIa1lÜ!; 1scmburg le
leur côcla pOllrlallt dalls la II1C>lno aIlllée, et plus
tard il, le trümJOl'lI1èl'ellt C1I droit (le sllzel'aiucté
héréditairc s'c'telldallt dc's deux cùtrs de la Lahll,
Depuis Cf'tte époq ne, lc eh:', teau fut considét'é comme
la résidellce prillcipa1e de ln f:Hllille, ct ('omme
ch:îteau hél'(;di(airc de Iii maison de Nassau. Autout' du ch:'tteall s'é1C'vaiellt de 1Iolllbll'USeS maisonnettes, habitc!('s pal' k::- vassaux du burg.
Ell 1:?;jG, pal' la séparation de: liglles ducale ct
rovale d'Otholl pt cIe ,Yall'<lm, le chrtteau rc,ta
mi. 'i sous loul' COlllll1t1I,(' cloll1illntioll, état de
cho.'cs (lui a COlltillué .il! qu'ù l'l'poque actuelle.
Eu 181'l, lorscllwle roi des Pays-Bas, Guillaume 1er ,
fut rerni Cil posses 'iol1 de ses tCl'res IH;['éllilaires
(qu'il échangea eu uite cOlltre le grand-duché d
Luxem bOllrg) pu l' 1'aho li 1iOIl de la CUll fédérat ion du
1<hi1l, il fut fornlP.llclllcllt ·tiPldé qlle le droit COIllmun sur ln montagne pt )ps l'Uill!'!,; du bllr<r ,crail
mninkllll.- Ail deSslls de ]'Pll(rée d1l ch:iteau, le,
armoiries des Nassllll son gra\'(]o, dal1s ln pierre
<1."OC Cl'1to illSCl'iplioll : ChrÎ/('all Ml'hlitaÎrl' apparle?laI/tell ('011/1111111 ((lU' Vassal(. - Lcclt:lte:lu dtait ell-
coro bil'Il ClltrctclIl[ ail COJIJIllf'llCCIII('lIt (Ill c1ix-hllitièuw sii'cle, plu t~\I'(l
Olt le ll!igligea, pt il ti[)it par
être CUtiÙI'JllleJJt almllt!uIIJlé, tar, aillsi que (ou. SL!S
paroi) , il avait pl'I'dl! '011 Ïtupol'tallce prillliti\'c et
))'<HaiL plus habilé; - cU 1GU7, le tuit JI'cxistait
plu:. - Cc chrttcau rClI1al'fj uable, (1 ui apparU Cllt
�-
176 -
;\ l'histoire du monde, eL dont, en 1557, le Grand
Guillaume Ipr d'Orange possédait encore une huitième partie, en vertu de la race, du nom et des
armoiries communes, devint une ruine, non par
le fait de la destruction (le l'ennemi, mais parce
qu'il était en proie il, la l'urie ües éléments et dévoré par la dent du temps. - Il reste encore des
murailles ell décombres et une tour carrée CIui
couronne l'arrière du cône. On a rendu la plateforme de la tour acces1'üble par la construction
(l'nu escalier, et à l'intérieur on a ménagé un
cabinet de repos. Des créneaux de la tour OIl jouit
d'ulle vue délicieuse sur le paysage ravissant CIui
entoure le château.
La ruine qui s'élève sous le ch;1teau de Nassau,
yers l'ouest, sur une saillie de la montagne, est le
seul fragment qui reste encore de l'ancien bourg
cle Stein. Il appartenait à la suzcraillcté des
Nassau, et la noble race cles Stein, (lui y demeurait, était vassale des l assau. Cette üunille, qui
apparaît pOUl' la première fois en 11 GS, possédait
le ch(lLeau comme feuclatai re des Nassau; la lettre
d'investiture la plus auci enne date d(' l'an 1127.Sous le château, sur une saillie de la montaglle,
ulljoli temple, <{IIi tloit son e:xiRtellce
on aper~oit
au demie l' n:jctoll mùle de b. f:lmillc VOll Stein, le
baron von Steiu._ dout IlOUS avons déjà parlé, Ull'cien ministre d'Etat du roi de Pl'llsse. C'est à lui
que rOll tloit l'arrangerneut du parc et de' promenades. - Au pied du chùteau, SUl' la rive gauche
du l1ühlbach, rlui serpente à travers une charmante petite prairie, on aperçoit une petite mai-
�-
177-
sonnette à un étage, bâtie dans ]e style rustique
le plus simple, par le' ministre, qui l'avait lui-même
appelée la Maison du paysan. Cc lieu, situé dans
une tranquille so~itude,
formait le s~jour
favori du
grand homme d'Etat, et c'est ici qu'il n passé bien
des heures charmantes, au milieu de ses amis et
partisans, tels que von Scharnhol'st, von Gagern,
Ernst Moritz Arndt, etc. - Von Stein naquit à
Nassau le2Goclobre 1757 ct mourut le 29 juin 1831
dam; la terre de Cappenberg en \Vestphalie; les
resies mortels sont ensevelis dans le caveau de famille clans le village de Frücht à une lieue et
demie d'Ems. - La ligne masculine d'une race
chevaleresq Lle, qui avait fleuri sept cent ans sur
les bords de la Lahll, s'éteignit avec ce grand
homme, qui avait été proscrit par Napoléon 1er
qui lui avait enlevé ses biens, et dont il avait luimême [ait poser le buste dans la bibliothèque de
sou petit château.
A l'entrée de la petite ville sc trouve l'établisse1i1eut médicinal clu Dr Ilaupt, où l'on traite par
l'Ilectricité, la {/!l17l1Wstiqlle et par les bains d'('{/II
(l'oide. Cet établissement, fondé en 18rJ6, se recommande par 1'<1 foiiiun1ioll agréable et pittoresque,
~on
exccl1eu(c organifoiatioll, l'ile savoir de SOll directeur iL l'attention des malncles, ct possôde déjà
1I11(' nombreuse' c1iclltc'le. ,'a réputation, (lui
augmente chaque joUI', lui HllllOllce llll bel avenir.
1;)° Le c!ul!('(l/l. de Lan[J('nall rf l'rtblmye d'A l'11slt'În.
-- Si le haip:Jl('lU', ayuut visité le cMteau cl€'
:'\ assau avallt le di Il el" , f;C propose de [aire e11(;OI'O
llne excur:sioll aprê . avoir dîné, l'ancienne abbaye
10.
�-
178-
d'Arns tein, située à Ulle lieue de Nassa u, lui fournira un but fort intéres sant; mais le véritab le
baigl1(,ul' ne doit faire le chemin qu'en voitur e ou
par le chemin de fer, dont le premie r convoi do
l'aprAs -midi s'arrêt e :\ Obern hof, tout près d'Arnstein. Le chemi n suit presqu e sans interru ption
les bords de la Lahn. A une petite lieue ùe Nassa u
on rencon tre il gauch e de la route le chîttca u de
Lange llau, situé clalls la pIaille près du Gelbac h;
il est encore ontour é d\m mur d'ence inte et de
plusie urs toms fort bien elllt'oLellucs; <1a11s l'intérieur se trouve le manoi r qui est encore habité . Co
cMtea u était la pos 'essiou hérédi taire de la famille VOll Lange nau, qui appara ît pour la premiè re
Le chfttea u
fois en 1241, et qui s'éteig nit en Wl:~.
et après la
e,
Cologn
do
orat
était le fief de l'élect
la famille
nau,
Lallgc
des
race
dispar ition de la
Mario th.
yon
aux
e
ensuit
passa
il
von Elz l'obtin t,
La com1847.
cn
t
mouru
race
Le dernie r de cette
u de
chùtca
le
acheta
Stein
VOIl
née
Lesse de Gieeh,
été
propri
la
de
partie
t
faisan
ses héritie rs, COlllme
aCseur
posscs
au
légua
10
i
de Nassa u, et celle-c
de
M.
de
gelHlr'e
e
1l8egg
Kielma
de
tuel, le comte
Stein.
En poursu ivaut la route pelHlant cluelquc::; minutes, ou aperço it sut' la rive gauch e de la Labn
l'anciellllc 11 !Juaye d'Al'tlSteÎll, 11 lti se clrc::;se m:~jcs1ueUi')Cmollt Sltl' une haute monta glle de roche.
Ollcore, cst très bien pr(\scn 'é c
L'égli::;c, qui e~istc
avec ses deux jollt':O; Oc(ogolles 'lui fù\lc'vellt Hll
drsslls du chccltr. Pri's (10. J;i 011 voit le.., J'uines
]liu. iClll'S lJfltilllcu(s qui /'aisaiclIL tllltrd·oi . pnJ'lil'
ne
�-
17!l-
de l'abbaye. Ulle autre partie est encore habitable
ct sert de dcmeure ;\ un ccclcSRiastiquc, qui réunit
à ses devoirs de minisire, la charge de sUl'veiller
les individus ql!i appartjennent 1\ la religion catholiq ne, et que l'Etat et l'Eglise envoient iL la maison
de correction.
Quaud les eaux de la Lahn sout basses, on p'eut
fort Lieu la tmverser e11 \'oiture an pied (l'Arnstein
jUS(!U'Ù l'abbaye; lorsqu'clles sont hauies, il faut se
rendre au village d'Obel'llhof ct traverser la rivière dans un bateau qui dépose le pa sager sur
la rive gauche de la Lahn, d'où il est facile d'atteiudre ArnsLein.
Sur la rive gauche de ln. Lahu, sc trouve un seCOJld chemill qui eOllduit de Nassau ;\ Arnstein;
loais il n'e. t praticable pour le piéLoli d le cavalier flue lorsflue le temps êst sec; lOl'squ'on a tra\'ersé le pont (le chaînes à Nassau, ce chemin
passe <lcvan i lu montagne de Nassau, ct conduit,
pcndant uue gran<1e partie de la route ù travers
un bois Lou1l'u, j US(llÙt l'entrée d'Al'llstcin. Cette
pl'omenade est une des Ulus l'avissautes que puissent faire les admirateurs de la naturo.
Voiçi cc que nous apprennent les archives sut
l'or'igine et l'histoire tl'Arllstciu :
Arnst~i
Mait k château f<iodal (le la puissante
l'ace des com lcs de ce Hom, cr ni possédaient aUSSI
l'Eiurichgall, ct apparteuaicllt ft la l'nce cles comtes
de ~asu;
ils desceudelll du corntl' Hllgo (078).
C'('sl (le J():~ijUSqu'Cl
1052 qlle l'histoire s'occupe
du romle J\rllold; il fit construire le chfltean sur
1111(' 1'0 -he qui s'avaJ\cc hardiment sur la Lahn,
�-
11\0-
près de laquelle la Dorsbach se jette dans la Lahn,
après avoir serpenté il. travers une vallée étroite et
~omantique,
et appela le burg Arnoldstein-Amstein. Les Arnstein posséùaient, outre cet comté,
beaucoup de propriétés importantes ùans d'autres
contrées, sur la Lahn inférieure sur le Rhin, dans
la province de Worms, etc. - Le JUs d'Arnold, le
comte Ludwig 1er , eut sept filles, dont la quatrième, Mathilde, épousa le père des comtes
Ruprecht et Arnold (déjà mentionnés dans le
récit de l'origine du burg de Nassau) et devint
ainsi la mère de la race des Nassau. Son fils le
comte Ludwig II, laissa un enfant unique, le
comte Ludwig III, dernier rejeton de cette noble
maison comtale. Le comte n'cut pas ù'en[alt~
(le
SOIl épouse Gucla; poussé par les mœurs du temps
ou. par le clergé, qui prétendait que le salut de
son :1rue eStait en danger, parce qu'il n'avait pas
défendu ù ses hommes d'armes de faire les expédiliolls de maraude si fréquentes ft cette époque, il
Re (lécida ù transformer son chtttcau en un clOÎtro.
U li voyage en Saxe l'affermit encore dans cc
projet pieux ci. les conseils de sa femme ne réussil'f'llt pas ù l'en défoUt'Iler. nom~c
chanoines de ln
Saxe ct :lutallt de simples frères formèrent le
noyau de la nouvelle communauté; le comte
(;cÎlangea l'nrmure et l'épée contre le froc dn
mOine, ct devint membre de l'oI'(lre, e11 l1l{ltllC
tf'ttipS (lue six (le ses chevaliers. En Il 3D, la
métamorphose fllt accomplie cl Ulle cellule sc:·
parde fut cOIlsLrllitc pal' (tllda, l'épouse du comte,
afin qu'elle pùL s'y consacrer à la vie religieuse.
�-
181 -
Elle resta dans cette petite habitation jusqu'à sa
mort.
U ne communauté religieuse commen<:ant son
existence sous des auspices si favorables, (nous
parlons de sa situation financière) ne pouvait manquer de pros~e
rapidement, car dès qu'elle fut
COllstituée, elle rerut une riche donation de villages, rl0 fermes, de forêts, de vignobles et de plusieurs dîmes; des paroisses entières lui appartinrellt. En 1 HG, Ludwig fonda un couvent de
femmes il Gummersheim dans le Pfalz, qui donna
naissance plus tard il la communauté des religieuses de Brunenburg. Ou aperçoit encore les
ruines oe ce bâtiment il Ulle demi-lieue d'Arnstein.
Elles se rlrcssent sur une hauteur il quelque distance de la Lahn et dans le voisinage du village
Ludwig mourut dans le
de Brcmbeqr.- En l~,
cloître de Gllmmersheim, pendant un voyage qu'il
fit dans le Pfalz; son corps fut rapporté il Arnstein
et solennellement enseveli en pre'sollce rles comtes
de Nassau, de I\.:atzenellenbog0n, d'Isenburg et
de Dictz.
L'abbaye appartenait ù l'ordre des Prémolltrés,
et ce ne fnt Cf u'en 1803 qu '011 la sécularisa et Ci u'clle
Ilchut ù la maison de Nassau avec ses possessions
et ses pre'rogaLives. - Elle compta 17 abbés jusqu'il sn dissolution. - Ricn lle ~ub:;iste
de l'ancien
chtttcau; C11 1;):3U, OII agralldit l'église de J'abbaye,
qui existent encore y
et les d0ux tours octgle~
fnrent ajoutées. Les autres vastes )nUiments, dont
Une partie est habilable, el dOllf, l'autre Ile consiste
que de murs e11 ruines, sont d'une origine encore
�-
182-
plus récent e. - L'églis e contie nt encore une reliq ue,
c'est le crâne de saint Fabie n, monté en argent ,
en forme ùe gobele t, daus lequel on verse du vin
aux person nes dévote s, une fois par :tn, le 20 janvier, .iour ùe saüli Sébast ien. Après avoir bu dans
le crâne, il parait qu'on est à l'abri des maladi es
penda nt le reste ùo l'année .
Au pied de l'abbay e on aperço it les ruines de l'ancienne église de Sainte -Marg uerite, qui semble nt
regret ter encore leur dévast ation; c'est en 1139
q ne cette église fut incorp orée à l'abbay e.
~ ous consei llons à l'amat eur d'UllC belle et sauvage nature de prendr e la peine de poursu ivre le
chcmi n qui mène de l'endro it où l'on traver se la
Lahn près d'Arus teill, jusqu' à la petite ville de
e
IIolzap pel. Dès qu'il aura a.tteiut la monta gne, ull
Le
.
vuc magni fique le dédom mager a de sa fatigue
chemi n passe par Lill petit mont, c'est ici que 10
prome nenr doit s'anêt or. S'il dirigc ses regardS
d'un côté, il ap<,rcevra ft ses pieds, :ln fond d'unO
espèce de gouffl'C étroit d'uue profon deur effrnyante, l~ village de \VeÎna hr, dont les hahÎtnnts
sont prm;qllc iou' cles lllineu rs; s'il regal'tle dn côt6
OpPOS(S, il verni il ses pieds le village (l'Obernho[,
sitllt! Sllr les l'ives de la Lahll, dont les cnpl'icicuS
ménll(ll'cs traver sent ici Ulle dÜ'oite v:111(;e bordé!)
de <:haquc côld pal' des l'ochors. Si l'olll'cgaJ'dc .au
delù de ln Lallll, 01\ voit les deux i ours d'Al'llsteJll,
dont les l'uine' se dresse nt, sembla bles à des veStiges muets d'Ull passé gros (le souv'ni!'::; bisto'
riqllm;, perdus 1JlaÎatcll<lllt clan' lu HUit de' lomps,
- 'i l'on suit cetto route penda nt une lieue do
�-
183-
plus, on atteint la petite ville de IIolzappel, connue
depuis des siècles pour sn belle usine de plomb et
d'argent, puis :1 Ulle clCIni-lieue de là, SUl' la rive
droite de la Ln.11ll, les belles ruines, en partie restaurées, du chùteau de Laureuburg, et enfin à
quelq ne distance dù là, le château de Schn.umburg
sur lu l'ive gauche de la Lnlm. Ce b~lrg
est maintenant la résidence de l'archiduc Etienne d'Autriche, qui tout dOl'llièl'ement l'a fn,it agrandir et
embellir avec un goùt exquis. Depuis que le chemin de l'el' de la Lahn est complété, l'excursion à
BalduinsLein et à Schaumburg forme l'une des distractions favorites des étrangers. En trois quarts
d'heure on arrive d'Ems il la station de Balcluinstein, d'où 1'011 peut atteindre le château de
Schaumburg dans l'espace d'une demi-heure, ù âne
ou en voiture. Par l'effet d'ulle gracieuse condescendance, le chùteau et les objets intéressants clu'il
renferme sont livrés ù la curiosité publique deux
fois par semaine, ù des heures indiyuées d'avance.
- Il J'a Ull restaUl'Ullt près du chtlteau, ainsi que
dans I3alcluinstein. - A Ulle lieue de là, toujours
e11 suivant les bords de la Lahn, le promeneur,
apres avoir dépassé les source' minérales de Geilnau et Fachingen, atteindra les jolies villes manufacturières de Dietz ct de Limburg, entourées de
champs fertiles ct de beaux jardins.
lGo [t'achbach et Nieve1'n.- · Le village de Fachbach, situé Ù ulle petite (lomi-licue (l'Ems, en desc('Il(lu11t la Lahll, forme Ull but agréable pour une
promcnade il pied ou iL <l11C; on peut s'y reposer et
s'y rafl'aicllil', !::\'il est uécesaire. En se dirigeant
�un peu plus loin, derrièrû Fachbach, on arrive
à un restaurant, qui, prend le nom de Lahn/hal.
Encore plus loin se trouve la belle usine de
Nievern, située sur une petite île que forme ln,
Lahn. Ce bàtiment entièrement reconstruit depuis peu par ses possesseurs actuels les frères
Grisar, d'Anvers, ct pourvu par eux il. grands
frais de toutes les nouvelles inventions de l'industrie, instruit en même temps qu'il intéresse le visiteur par ses machines il. vapeur,
par les magllifiq ues produits industriels qui sortent ùe ses fonderies, par ses rouages et ses
forges.
Si l'on lie veut pas revenir par le même chemin,
011 n'a qu'à traverser la rivière clalls une barque
sCtre et commode, eutre cette usine et Fachbach,
et puis se laisser ùéposer au village de Nievern.
Ici rOll prend un sentier qui conduit au LilHlcllbach, et en suivant la route cl'Henriette, on arrive
biellitlt il l'élablissement des bains.
17° La maison ûe la /àl'êt d'Oberlahnstein. - Bl'aubach. - Le 1l1al'ksbul'U. - Obl'I'-l'I Niedel'lahnsteill.
- Stotzen(els. - Les endroit::> qlIe llOUS venons
d'indiquer forment le but ü'une excursion plus
longue que lcs précédcntes; elle suillt pour remplir
toule Ulle jOllmée, aprc's que le baigueur a suivi le
matill son traitement habituel, et fout'nit ainsi unO
distraction agréable qui dure pendant plusieurs
heurc's.
Le chemin qui mène il Braubach conduit le
voyageur sur la rivo gauche de la Lnhll, h travers
la. vallée (lu BrauIlcbuch jusqu'ù.lujolie mai~ol1
de
�-
f.8S-
la forêt d'Oberlahnstoin, située ft trois quarts de
liene d'Ems, dans une belle forêt de chênos. Les
étrangers qui n'ont pas l'intention d'aller plus luin,
y vieunont souvent 11 àne, le matin ou J'apros-midi,
et 1:\, SOUR un toit do chêne allemand, l'homme
frugal peut jouir d'un repas tout à fait champêtre.
A peu près ft un quart de lieue de la maison, et
dans la forêt de chênes qui la sépare du village de
Frücht, se trouve une quantité considérable cl'éminences fort iuteressantes pour les archéologues,
qui reconnaissent facilement en elles les fosses des
anciens Germains.
On traverse alors un bois touffu qui mène à la
petito ville oc Braubach, située sur la rive droite
du Rhill. Ici nous conseillons au voyageur d'entrer ft l'Mtel, de commander son dîner, et puis de
gravir le chemin qui mène au Marksburg, ft âne,
s'il ost possible, avant de revenÎl' se mettre à
tablC' .
C'est en 00;3 que la petite ville de Braubach apparaît dans l'histoire, 10 comte Conrad Curzbold
la possédait alol's; les comtes d'Amstein succédèrent cl cet te race comtale, et au treizième siècle
l3ranbach ost occupé pal' les sires d'Eppellstoin,
Comme fi.ef de lu mai::Joll do Pfalz; - cu 127ü (?)
Braubach obtint de l'empereur Rodolphe les pl'iviléges do ville impériale. Depuis 128:3, les Eppol1stein dispami 'sont de l'histoire de la ville, et y
sont remplactls pal' les comtes do Katzeuollenrestent Cil possession de
bogen, qui depuis l~
la ville C't de ln. l'orteresse. Depuis 1507 jusqu'oll
158.1, TIraubach, après avoir pa sé des maiI1 de
1(;
�-
186 -
Katzen ellenb ogell aux lamlgr aves de Hesse, devint
la résiden ce du landgt'Uve Philip pe II, qui (entre
1568 et 1571) fit bâtir ici un châtea u, sur les bords
du Rhin. Ce chùtea u, nomm é Philippsbu1'{j, devint
la résiden ce de sa veuve; il a été derniè remen t à
moitié démoli et transfo rmé en une auberg e. Hesse -Darm stadt resta en possessioll de la ville et
du châtea u, jusqu'e n 1803 époque où Braub ach
échut à la maison de Nassa u. Bàtie sur une pointe
de rocher qui s'élève il 480 pieds au dessus du niveau du Rhin, l'ancie nne fortere sse du Marks burg se dresse au dessus de Braub ach, avec sa
tour carrée , qui porte le nom de Wimpel et son
pavillon du midi. Le bourg était autrefo is en communic ation directe avec la petite ville SUI' les
bords (lu Rhin, par des murs formidables et de
nombr euses tours, bâties sur le versan t de la montagne, et dont les ruines existe nt encore .
L'époque de la constr uction du Marks bourg
est illconn ue:En lü-13, le landgr ave Jean le Batail leur y demeu rait, ct fiL agrand ir' }0 bourg en y
ajouta nt de nouvelles fortifications. En 14:37, le
comte Philip pe de Kaü:ellcllcnbogen dédia une
chapelle du chîüea u il sain t Marc, ce qui explique
pourq uoi lu für'tcresse a Ilom le Metl'ksbuJ'{j. C'est
ici ({ll() l'infor tullé emper eur HcurÎ IV, après
avoir perùu sa cour'onne, et ùù quittcr le palais
impéri al d'lngel heirn, trouva uu asile contre Ivs
persé<.:UtiollS de son tils barbar e eL tIcs évêq ues
rhôlJltus.
Le burg a été dédié il deux usages difiër-eu(s;
ou y établi t d'uuord lUt hôtel des iu valid6s pour
�-
187-
les soldats et les officiers subalternes, qui y formaient une gumison de 40 à 60 hommes, sous le
commandement d'un officier; on en fit ensuite une
prison pour les prisonniers d'État.
La vue dont on jouit du haut du château n'est pas
d'une très grande étendue, puisqu'elle est bornée
par les montagnes d'alentour; elle est pourtant
agréable, surtout à l'époque de la floraison des arbres fruitiers, moment où l'œil se repose sur un
véritable tapis de fieurs qui s'étend aux pieds du
spectateur.
Deux chemins différents conduisent il, la forteresse, le premier, court mais escarpé, mène le
piéton sur le (levant de la montagne, l'antre pIns
long ct plus commode, destiné aux cavaliers,
prend par le côté sepleutrional du rocher. Arrivé à rentrée (lu chftteau, l'étranger doit
s'adresser aux sentinelles du poste qui s'y troU\'e,
afin d'obtenir du commandant de la place la permi sio11 d'entrer duns la forteresse, ce qui est
presque toujours accordé. Dans une partie dp l'ancien bùtiment se trouvai en t encore dernièrement
des souvenirs ill trrc sants du passé; eutre antres
la chambre de la torture avec tont l'appareil barbare qui cn r:üsnit partie, un énorme vieux moulin
à bras; la blltterie contient des pièces d'artillerie
fort ancienlles, elc. Une Pllrtie de l'ancion bourg
s'appelait encore en lR20 la Srtlle des Empereurs;
vers cette époque cette salle fut part:~ge
ell cbambres pour l'usage des prisonniers d'Etat.
Au nord du chflteau, ou aperçoit au fond de la
vallée une usine de plomb et d'argent, vers l'ouest
�-
188-
on découvre dans l'éloignement l'ancienne église
de Saint-Martin et son vieux cimetière; les archives nous apprennent que des réunions de la
justice ecclésiastique s'y tenaient dès l'allnée 1242.
En 1478, Trèves et Katzenellenbogell établirent
en commun une pêcherie au saumon dans le Rhin
vis-à-vis de Braubach. Elle existe encore aujourd'hui.
Dans le voisinage de Braubach se trouvent plusieurs sources minérales, la. première est l'Eckclbrunnen, tout près de Braubach, elle a un goût
acillulé fort agl'éb(~;
la deuxième, la Salzborll,
située à uue demi-lieue de ln ville dans la vallée
de Dachsellhaus, et qui paraît contenir une q uantité perceptible de sel commun; et la troisième, la
source de Dillckbold, renommée pour son excellente eau ferrugineuse. Celle-ci est située à une
demi-lieue de Braubach, en remontant le Rhin,
dans une gorge des montagnes, qui débouche dans
la vallée du Rhiu. La composition chimique de ces
eaux est presflue iclentique <n'ec celle de la source
ferrugineuse de Schwalbach.
Après a voi r dîné il Braubacll, l'étranger se dirige
vers le village de Niederlahnstein, situé sur la rive
droite de la Lalln, et auquel ou arrive par le
moyen d'un pont construit sur la rivière. Il est
encore pl us agréable de descemlre Jo Rhin dans
une barque légère depuis Bruubach jusqu'à StolzenfelR, Nieclerlahnstcin ou Cobleutz; c'est ainsi
que rOll jOllit le plus des beautés de la nature ct
de l'art, si 11onüH'el;ses sur les cleux rives du Rhiu.
Si une llombreuse société choisit ce moyen de faire
�-
189 -
le voyage, on envoie la voiture en avant, à Nieder1ahnstein ou à Coblelltz, afin de la retrouver pour
retourner il. Ems eu traversant la vallée de la
Lahu. - Un quart de lieue avant d'arriver il. la
petite ville d'Oberlahnstein, sur le chemin qui
mène à Niederlahnsteill, on passe devant une chapelle qui porte les deux noms de Liebfl'auenkirche
et de Chapelle de Wenceslas. Un remarquable souvenir historique s'y rattache, puisque ce fnt ici que
le 20 aoùt cie l'année 1400, les électeurs rhénans
réunis publièrent la déposition de l'empereur allemand \Vencesla::;, et dédarèreut que l'empire était
vacant. Le jour suivant, les électeurs quittèrent
Oberlahllsteill (où depuis dixjours, ils attendaient
en va.in l'empereur), traverserent le Rhin et arrivés au Kœlligstuhl (trtllle du roi) qui était situé
vis-à-vis de la chapelle dont llOUS avons déjà parlé,
sur 10 Rhin, à quelques milliers de pas au dessous
de la petite ville de Rhens (qui appartenait à Cologne depuis (60), élurent roi le comte palatin,
Robert.
Ce Kœnigstuhl, ombragé par de grands arbres,
était uu octogone sans j oit, Mti en pierre; il était
supporté par huit piliers dans le pourtour et un au
milieu, sur lesquels il y avait huit siéges, c'est il
dire Ull pour l'oU1pereur, ct sept pour les électeurs.
Ce mOllUlllellt était fermé par une grille de fer, et
un escalier de (luatorze ma.tches y cOllduisait. C'est
ici, (lU'eIl pleill air, 011 (iélihérait sur los affaires
cl'Etat; il n'existe pourtant aucune preuve qu'il ait
été proc(>dé ici à une autre élection que celle de
l'empereur Charles IV. COllstruit en 1338 ou ell
16.
�-
190-
1340, restauré en 1624 et détruit par les Français
en 1708, le Kœlligstuhl fut reconstruit en 1813 par
une compagnie patriotique. Il se trouve maintenant dans son ancienne forme sur la route 'lui conduit de Coblentz à Mayence à trente ou quarante
pas du Rhin.
SUI' la ri,'o droite du Rhin, la route mène le
voyageur de la chapello de"\V enceslas a Oberlahnstein, vieille cité qui compte 1,000 habitants,
et qui est on core environnée de tours carrées et
octogones, et d'un mur d'enceinte. - Entouré de
riches plantations d'arbres fruitiers ot de marronniers, et situé au milieu de vignobles et de champs
fertües, cette ville, avec sou aspect féodal à moitié
en ruilles, forme un étrange contraste avec la fraîcheur' de la verdure qui l'environne. En OOQ, les
archives parlent déjù de cetto ville; depuis 978
jusqu'en 1803, elle appartint aux électeurs de
Mayonce, elle échut alors :\ la maison de Nassau.
Il y avait ici Ull bâtiment fondé par l'emperenr
Albert, pour recevoir le droit do péage du Rhin,
il fut démoli au commcneement do ce siècle. A
l'extrémité ouest do la ville, sur le Rhin, s'élève
un châleau appartenant aux électeurs; sur une
saillie au (lesslls de l'eutrée, ornée de trois écusS011S armoriés, ou lit le miU 'sime de l:m 1; la plus
grallde partie de l'c'diJice est encore clalls un bon
état tle préscrvatioll, ct sort de demeul'e ù un en1ployé du gouvernement.
Au nord d'Oberlahnsteill, ou aper\,'oit ù peu (i<'
clistance les belles ruines du château de Lahncck,
flui surgissent SUl' lIlle roche escarpée 'lui côtoie
�-
IUt-
la Lahn. Ce burg fui bâti par l'électorat de
Mayence pOUl' protéger le péage du Rhin ei le bâtiment érigé près d'Oberlahnstein; il fut aussi le
séjour temporaire des électeurs de Mayence, lorsqu'ils se rendaient aux rénnions du Kœnigstuhl.
- Le château ef;t nommé pour ln, première fois en
1244; il avait ses burgraves ei ses vassaux. Après l'expiration des temps chevaleresques dedu bailli de
puis 1428, Lalmeck fut la r~sidenc
Mayence à Oberlahnstein. En HHG, le ch{tLeau
était encore haLitable, il était même clalls toule sa
splendeur primitive. Il e t vraisemblable qu'il fut
détruit par lef; Français en IG88, aillsi que Stolzenfels. - Il faut, à peine une demi-heure, pour atteindre le burg en venant cl'Ober on cle ieclerlahnstein, l'nncieune avenue du ehêtteau conduisaii
vers Oberlallllstein. Les mm's (l'enceinte autrefois
si forts et si élevés sont. maintcnant. dégradés ei
tomhés en ruines. La tour principale, mesure encore !-lG pieds de haut et dans l'intérieur de l'euceinte, se trouve une chapelle, ainsi que plusieurs
autres bâtiments. - Le château est maintenant la
propriété cl'Ul1J\.llglais CI ui va le fai l'e restaurer, en
imitant, autani qûe possible la COllstructioll primitive.
Nous recommandons instanllneuL :\ l'étnUlgel'
do visiter 10 château de St017.cl1[e1s, situé SUl' la
rivo gauche du Hhiu; le resLo do l'Allemagne
n'offre rien qui puisse égah>r ce ravissant point de
vue, cet cndroit charmant t'orme donc le hut de
fréquentes <,xcun:iioIlS de la part (les baigleU'~
d'Ems. Le burg est accessible de deux rli1lërellles
�-
iDt-
directions, eL on peut s'y renùre de rOber ou du
Niededahnsteill. On s'embarclue il. l'lm do cos
deux enùroit et dan, quoIque· minutes, on se fait
déposer ur ln rive gauche du Rhin. Le château
de ,tolzenfels, autrefoi ré 'ülence des roi de
Prus .. e, est itué ù une licuo de Coblentz, auprès
du joli village de Capellen devant lequel passent
les flot du Hhin, et pre que vi -à-vis du confluent
de co flouvo et de la Lahn. Le château, appelé autrefois Stolze (este (fièro fortere so), so dresse ur
une pointe de rocher qui s'élève ù 200 pieds au
dessu du niveau du Rhin, et se découpe majestuou omeut sur les montagnes ot le délicieux parc
qui forment derrière elle le fouels du tableau. Un
chomin agréable, qui surgit tout prè ' de lu grande
route do Coblolltz à Mayonce, conduit du village
do Capellen au châteatL Il y a un viaduc, qui repose SUl' cinq arches, sous loquel pas '0 c(~ chemin
pour revenir en pa sallt par dessll . En prouant
la route supérieure, on rencontre Ull Mtimont de
pierre, Bouvellemcnt construit dans 10 style gothique, appelé l'Ermitage. Cet érlilice, Ol'llé d'une tou!'
haute de ·11 pieds, SOIl lur!uelle pas 0 le chemin,
cOllticnt <1('s appart 111 nts, (les écurie, et des remise . .. Ton senlement. on a l' 'construit l'extérieur
du château avec O ' toU!" pentagone, t cl'autres
tours CUITéo ' et octogones, SUl' :C ' ullcienncs fondatioll', mais Cllcorc on a l'c>taLli avec un goùt
somptueux lcs chambl'c' du roi ct de la rcine, la
salle de' chevalier', etc., à l'intéri Ut'. La riche
('ullf1dioJl (l'objets d'art ct de curio ités hi toriI! lie,', exposée dun ' le' ditlërcll Le ' ~alo
, o1frl'
�beaucoup d'iJridrét; les sabres de apoWtm t d.
Blücher, de Murat , de Poniatowsky, etc., giseDt
paisiblement à côt~
l'un de l'autre. Devant le ch....
teau, sur les bords du Rhin, on a bâti une nouvelle
église, ornée de deux tours gothiques, sur les fondations d'une ancienne chapelle. Tous les dimanches ei jours de fête, un pasteu r t1vangélique
de Coblentz vient y c~lébre
le service divin. L'étra nger est amplement r~compensé
de s'être
donné la peine de gravir la montagne du barg (ce
qu'il peut faire à Ane, car, au piea de l'éminence,
on trouve toujours quelques-uns de ces anima ux
~ut
sellés), par la jouissance d'une vue magnifique, à laquelle on ne peut comparer que les plu
beaux points de vue de l':A.llemagne; le paysage
ra i88&llt, les sites variés qui s'o1frent à la vue ne
peuvent être SUrpaBMS. Dans le cadre du tableau,
qui s'offre aux regard s du spectateur, et qui J'88emble aux peintures de Dohme, toute la aplande r
des charm antes beautés que crée journe llemen t la.
, se confond avec les souvenirs historiques,
les produits de l'art et de l'indu trie. Le bord
la mon,tagne vis-à-vis est couronné de nobles
eae,nes et de hêtres ; les cÔtés des monts qui des:e8IlaelllT. dans la plaine avec des sinuosités denet escarpées, ainsi qu'on le voit près de
GU'_~
et de Lahne ck, sont couverts de ricbea
'Yl2nO[Ue8; à leurs pieds commence une plaine ~ui
.....,."'•.,,,,, devant nos yeux jusqu '. la rive, et l'ln..
•lé1I'!All l' de la ceintu re formée par les prairie
s verqui côtoient la rivière ; cette plaine appa;.
couverte decha mpafe rülest qui -.t GIIlbragés
�-
t9 4 -
en partie par le Rombre feuillage des grands marronniers, et en partie pal' des plantations d'arbres
fruitiers, aux couleurs variées. Près de Brnubach,
on voit le Rhin qui, aprè~
s'être violemment frayé
uu pa:sage ù. travers des rochers tlepuis Rillgell
ju qu'ici, passe calme et majestueux au pied du
mont, et disparaît près de Vallendar. C'est presque yi -à-vis le ch{lteau que la jolie rivière de la
Lahn se jette sallS bt'llÎt dans le Hhill; le~
petites
barques des pêcheuI's de saUlllon et celles qui servent au passage de rune ù l'autre rive du Rhin et
(je la Lahll, apparai sent au dessous de Braubach,
semblables :\ des coquilles de noix. A droite, dans
la partie supérieure du paysage, les créneaux de la
forteresse dn Marksbul'g s'élèvent au des 'us d'un
rocher qui sc dresse presque verticalement sur la
petite ville de Brnuhach ; plus bas, on aper<;oit la
chapelle dt' \Tenc~las,
Oberlahnstein ct Lahneck,
Niedrlahn~t
ct l't!glise de Raint-Jean sur le
Rhin, l'Allerheiligellberg et la vallée de la Lahn aU
premier plan. Encore plus bas, apparaisscnt les
villages de 110rchheilll ct de PfaJlcndod", nIe
d'Oberwerth avec les murs de son lllona -tère; ct
les limites du tahleau sout formées il gauche par
les murs de la C,.i'''alltesflue forteresse d'Ehrenbreitstein, les forts de Coblelltz et le' pays de Vallendar et de Snyll. A (Iroite du fleuve, se dressent
pr~s
dn 1 bill la petite ville de Rhcm;(! ct 1(' Ka:nigstuhl, il gauche (!t presqu'il BOS pieds, la jolie
église, br.tie :i CapellclI depuis IIlle trentaine d'années, ferme le cadre tlu ta.bleau.
L'époque précise de la construction de la forte-
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195-
resse est inconnue; il ell est parlé pour la première
fois dans la chrolliq ue des actes cl'4mold II, archevêque de Trèves, qui gouverna l'Electorat depuis
12-12 j usq u'en 12,)O, mais on ne sait s'il fonda ou
s'il embellit seulement le château; c'est lui qui lui
donna son nom" Stolz fels tirmavit. " 11 est assez
difficile de deviner le but dans lequel cc château
fut construit; d'après sa situation, il est au moins
douteux qu'il ait servi immédiatement de forteresse .
Il est plus vraisemblable qu'il fut eu quelque sorte
un endroit qui dOllnait aux archevêques l'occasion
d'avoir avec le:::; autres électeurs rhénans des entretiens personllels au sujet des affaires d'Etat; clans
le voisinage clu burg se Ü'ouvait Lahneck pour
l'électeur de Mayence, Braubach pour l'électeur
palatiu,et la ville forte de Rhellse pOUl' l'électeur
de Cologne. Le chùteau litait au:::;si un lieu SÛT où
1'011 gardait les archives de l'archevêché de Trèves.
Le village de Capellen, situé au pied de la montagne, est pLus ancien que le château; ici, près du
Rhin, se trouvait autreCoi::> Ulle barrière avec Ulle
tour forLdiée qui la protégeait. Le document le
plus ancicll de ceux qui COllcernent exclusivement
par l'ul'chevêque
Stolzellfel', fut sigué en l~G
lIelll'i de Trèves. Le chrlteau fut alors hypothéqué.
Au quatorzième et au quil1ûeme :::;iecle, il fut Je séjour d'été des tt1'chevê<[ues Viethel', Baudouin, Boërnu/ld, Cuno, ct la résidcllce principale de l'a1'chev<'Jq ue \Vel'ller, sous le gouvernemel1t duquel (1<107)
il parait avoir atteint l'apogée de son importallçe
politique. L'archevêque s'y occupait beaucoup d'alchimie. Eu l·mi, une tempête détruisit la toituro
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196-
de la grande tour. Après 1430, le château fut hypothéqué pour une somme de 2,000 florins, que fournit le burgrave de Capellen, Albert de lIo1'n, qui
devint possesseur ùu burg sous l'archevêque Jacob
(1405) et son successeur Jean II (1458). Il échut
ensuite à plusieurs autres personnages, tels que
Ber}lMd de Schauenbllrg, IIermann Boos von Waldecl'
(HG8), Jean Snedse von Gl'ensau (1491), IIilgel's von
Langenau (1500), Philippe Boos (15OG). Puis apparaît un Schilling von Lahnstein, mais il n'était sans
doute burgrave que de nom. Depuis cette époque,
les archi ves Ile renferment aucun document où il
soi t parlé du château; il est pourtant certain que
sa décadellce commença à partir de ce moment et
où, sous Louis XIV, les
cOlltillua .iusqu·en Hx..~,
troupes françaisei:l ell firent sauter la moitié et incendièrent le reste. Plus d'un siècle s'écoula ensuite sallS que rOll s'occupât cn aucune façon des
ruines du bnrg. En 1802, les Français firent don
de cette propl'iété à la ville de Cohlontz; en 182.'1,
elle échut au prince royal de Prusse, mort depuis
sous le titre de roi Frédéric-Guillaume IV; il la fit
re taureret reconstruire clans son UUCiCllllC forme.
Le chùLoau se ùresse maintenant avec ses tours eL
ses murailles, plus fier (lue lluns les temps de su.
grandeur archiépiscopale, ct sa bannière royale so
déploie au dessus de la plaine il. 8es pieds, d'où l'on
peul bien ùire avec lIorace: .. Ilic rnihi terraruUl
pnder Olllues allgulus videL "
La route qui monte irlsCll8iiJlcmcllt conduit Je
Stolzüllf'els à Ulle montaglle éloignée d'uno petite
lieue, qui a nOIll ]e Kühkopf. Du haut de ce pla-
�-
197-
teau, qui s'élève ù 075 pieds au dessus du Rhin et
il 1050 au dessus du niveau ne la mer, l'œil embrasse UII tableau dont le cadre renferme les contrées baignées par le Rhin, la Labn ct la Moselle,
et dont la beauté, les aspects variés et grandioses
ne peuvent être surpassés.
Un établissement hydrothérapique fort bien dirigé existe depuis 1841 clans la vallée de Laubach,
à une demi-lieue de Capellen et ne Coblentz.
Les habitants du village de Niederlahnstein, que
l'on traverse en revenant de Stolzenfels, se nourrissent principalement par la navigation, et un
commerce de fruits très étendu. En 1148, ce village
était dans la possession de Hermann de Stahleck,
comte palatin. Celui-ci renonça à ses droits et à
ses prétentions sur cette propriété, et en 1161, le
comte p(tlatin Conrad de 1Iohenstaufen la rendit il
IIillin, archevêque de Trèves. L'électorat de Trèves
fut mis en possession des revenus du village, en
1100, par une bulle du pape Clément III. Plus
tard, les comtes d'Amstein et de Nassau en devinrent les baillis. En 1255, on donna le bailliage
comme hypothèque à l'électorat de Trèves, qui ne
s'en dessaisit -plus. C'est ainsi que Trèves obtint
cette suzeraineté, qu'elle conserva jusqu'en 1803,
époque où Niederlahnstein fut enclavé dans le duché de Nassau. Sur une presqu'ile, formée par le
confluent do la Lahn et du Rhin, ù quelflues centailles de pas de Niederlahllstein, s'élùve l'ancienne
é{jlise de Saint-Jean, maintenant ù. moitié tomMe
en ruines. Entourée par une forte muraille et flanquée aux quatre coins par de petits forts, cette
17
�-
198-
église servit elle-même de forteresse penda nt la
gurrre <le Trf'nte :1I1S (W8G); le pl'esbytère était
alors tout près de l'église. Pellda nt la guerre de la
révolution frau<:aise (1798), l'église, dont les Autrichiens avaien t enlevé la toiture afin d'y amene r
des pièces d'artillerie légère et de tirer su r l'ennemi
qui se trouva it SUl' la rive gauch e du Rhin, l'église
fut bombardée par les Frallç:ais. Depuis cette époque, le service divin n'y fut plus célébr é; ce noble
édifice, situé dans une des plus charm antes parties
de la vallée du Rhin, mais en butte aux intempéries de l'air et aux fureur s destru ctivesd el'hom me,
se dégrad a de plus en plus. Le beffroi, qui a 120 11
130 pieds de haut et qui porte le millésime de 970,
est Ulle tour carrée dont les trois étages sont percés de fenêtres ogivales. On a couvert cette tour
d'une toiture provisoire, et elle contient encore
quatre cloches, dont le son harmo nieux retenti t
dans la vallée, et dont la principale s'est malheureusem ent fen<lue il y a quelques années. Une
deuxième iour, haute de 80 pieds, la plus belle de
toutes, s'écroula, le ~9 juillet 1 ' 1-1, avec une partie
de la uef. Ou démolit le reste de la nef et on l'emporta avec les autres décombres. Afin de préser ver
cet intéres ant monum ent historique, un des plus
beaux ornem ents de la contrée, d'une ruine imminente, le gouve rneme nt a fait restau rer la nef
de l'église et la tour qui existe encore, aux frai du
pays. A l'occasion de ln. visile faite en 1845 par
la ?'eine Victoria d'Angleterre au ?'oi Frédéric-Guillaume IV de Prusse, au chiUeau de tolzenfels, et
aiin de fNer cette visite, ou organi sa une belle
�-
199-
jlJ u minatioll de toute la con trée, il, laquelle on
ajouta des feux d'artifice. L'égli e de Saint-Jean et
son cimetière furent illuminés par des feux de
Bengale; l'cHût magique (le cette illumination
l'emporta SUl' tout le reste. Une semblable illumination des onvirons du Stolzenfels et de l'église
de aint-Jean eut lieu en 1852,lorsqlle, aprésavoir
fait une cure nux eaux de chlallg'enbad, l'impératrice de Rus<;ie, sœur du roi (le Prusse, [?l'édél'icGuillaume IV, yint visiter son frère il, tolzenfels.
La petite propriété de l'ancienne abbaye d'A1'ns{l'in, appelé Ferme d'A1:nstein, est située nu milieu
d'un beau verger, dans un en(lroit solitaire, entre
la route qui conduit à Em et la rivière de Lahl1.
Cette ferme appartient maintenant à la famille de
Lassaulœ, de Coblentz.
A un quart de lieue au nord ne Nienerlahnstein,
l'Allerheiligenberg s'élève Ù 4;)0 pieds au dessus
du niveau de la Lahn. On y voit une petite chapelle à laquclle se font des pMerinages, une maisonnette, autrefois la demeure d'un ermite, et une
grande croi,' de pierre; les six stations sont
peintes sur de pierres blanches, vifiibles de trés
loin, sur le chemin qui conduit au sommet de la
montagne.
~ i le baiglleur préfère se rel1dr'c directement
d'Ems à Nie(lerlahnstein, sans passer par Bran~
bech, il pc ut prelldre la nouvelle route qui suit la
rive de la Lahll, traverse Fachbach, passe devant
les usines de Cicvel'll ct d'Ahi, ct travel"e l'usine
dû IIohenraill, située ù. un (luart de lieue de Niederlahnsteill. i le voyageur choisit cette route, il
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200-
trouve ra un excellent diner à l'hôtel situé sur les
bords de la Lahn, surtou t s'il a pris la précau tion·
de le commander d'avance, et un bon choix de
vins du Rhin. Après le dîner, on a tout le temps
de visiter Holzenfels et de rentre r de bonne heure
à Ems.
Il est facile de faire toutes ces excursions en
chemin de fer, et la plupar t des étrang ers choisissen t ce moyen de trajet, surtou t lorsqu'il s'agit
du retour .
18° Ehl'enb,'eitstein et Cohlentz. - Afin de visiter ces deux endroi ts égalem ent remarq uables et
intéres sants, on doit partir le matin en voiture ou
en chemin de fer, dès qu'on s'est baigné et qu'on
a pris les eaux. On s'y rend par deux routes
différentes, la moins agréab le part du villagé
d'Ems, passe sur les monta gnes et devan t la maison du foresti er; la seconlle descend les bords de
la Lallll, snI' la pIaille, et traYes~idlhn,
IIorchheilll ct Pfa1fendorf. La jolie vallée qui
conduit de ce premie r village jusq u'à Ehren breitstein est l'Ulle des plus riches du Hhin, il. en juger par ses beautés nalure lles et pal' la splelld eur
de sa végétation, et ressemble ù uu beau jardül
rempli de ceps de vigile eL d'arbre s fr'uitiers de
toute espèce. Presqu e ù l'ontrée de IIorch heim, un
pilier de lllarbre iudique l'endroit où sc rencontrent leslimitml cluducllé (Ir Jnssall cL du royaume
Eu sortall t de llot'ch heim pour s~
de Pru~sc.
re1ldre il Coblclltz, on voit la jol;c propr'iété qUI
appart ient aux descendants de MClldelssohn, cc
philosophe, célèbre à la fois comme homme cL
�-
!!O l -
comme écrivain. Tous les étrangers peuvent visiter
les beaux jardins de cette magnirique propriété,
situés il, gauche et il droite de la route, et qui
s'étendent d'un c6téjusqu'aux bords duRhin, et de
l'autrejusqu'au pied de la montagne voisine.
Nous recommandons il, celui qui veut sc l'endre
avant ou après le dîner à la forteresse d'Ehrenbreitstein, afin de jouir des beautés de la vue qu'on
aperçoit du haut de la plate-forme, de ne pas faire
à pied l'ascension de ce gigantesque bastion, mais
de s'y rendre en voiture ou il, cheval.
19n Neuwied, Enge1's, Sayn. - La jolie ville de
N euwied, où plusieurs sectes chrétiennes, ainsi
que les juifs, professellt libremellt leurs cultes,
invite l'étrallger à ulle excursion longue ct agréable.
Elle est située sur la rive droite du Rhin, il, sept
lieues d'Ems et cl quatre lieues d'Ehrenbreitstein.
Le cabillet d'histoire naturelle, situé derrière le
château des princes de Neuwied, mérite surtout
d'être vu; ses collections curieuses ont été faites
principalement par le prince Max de Neuwicd,
pendant ses voyages en Amérique. Les couvents
des frères et sœurs de la Persuasion des herfllhout ou moraves, ainsi que leurs cimetières, sont
fort intéressants. En revenant de Neuwied, on
passe par Engers, olt se trouve un chùteau royal,
Mti sur le Rhin. Lejarclin et les serres renferment
1Jeaucoup de cUl'iosÏlés botalliques et de très belles
plantes. - Autrefois il y avait ici un pont, bô,ti sur
le Rhin, trente-huit ans avant l'ère chrétienne par
les Romains.
D'Engers on se rend au village de Sayn, situé
n.
�-
20! -
il une petite lieue de là clans LIlle vallée. On y
trouve une usine de fer très remarq uable et bien
connue. L'usine a été reconstruite, il y Il quelques
années, elle est soutenue par de colossale colonnes
fondues en fer. Les forges sont fort intéressantes.
La fonderie produit des canOllS et même les plus
fins ouvrages fondus en bosse, que l'on peut acheter ici en détail. Le prince russe Wittengstein
possède ici un château entouré d'un parc charmant qui appartenait autrefois au comte de Boos\Valdeck. ur une hauteur voisine s'élèvent les
ruines ùu clHltcau de Sayn, ct vis-à-vis de celui-ci,
la belle montagne boisrc, le ReIllleberg, appelee
aussi Fl'édàicsbel'{f, d'où l'on jouit d'une vue magnifique.
1 TOUS recommandons aux personnes ct ui Ceron t
cette excursion d'abandonner pour cc jour-là leur
traitement habituel, car le voyage demande une
journée entière, ct il est nécessaire de quitter
Ems le matin de très bonne heure.
Il. -
l'I•.USIRS
nE
SOCIÉ'l'}:
Les occasiolls de so l'étlllir, si OH le veut, SOli!
fort lIombr UHI'S a Ems, aillsi (lue dalls les aUtl'~S
lieu.' de bnills. Soir ct. matin, 011 trouve mille ItH;llités pOttl' litit'C cOllllnisH,wce, soit aux SOllrces, il
la pl'ollH'll;tlle, l',l}II'ès-midi ;\ la table Il'hôte, eL dUIlt>
1eR endroits l'l'oches (!t pills dloigués qlli ROI'\'ül tt
de bllt aux exclU'siolls.
Cellli qui aillle il lire j rOllve <les clistral:tiolls ,lIl
�\!O~-
s, etc. Ce cabicabillet de lecture, chez les libraire
ux politiques,
net. (~e leciure renferme le~ jou rna de deux salles
et illustrés; il se compose
s~tIr1que
il côté de la
SIses au rez-de-chaussée du Kursaal, rsaal a la
Ku
salle de jeu , et l'administration dujouissance du
la
il
tis
gra
frir
l'of
générosité de
public.
fanterie du
La musique du le" l'égimcnt d'in
uis le comdep
duché de Nassau, qui reste à Ems
qu'
jus à sa fin,
mencement de la saison des eaux le. Elle joue
iou mit une distraction fort agréabs le jard in de
chaq lie soi r ct chaq nc matin clan
où l'on prend
l'établissement des bains aux heures modestement
les eaux. Les musiciens demandent
une fois une
aux étrangers de leur dOIlner en du séjour ct
petite somme pour toute la durée de souscripe
d'cn désigner le total dans le livr
tion.
n, luxueuEn bâtissant un beau lieu de réunio de Km'le nom
semeni meublé, auquel on donna
x du public,
vœu
les
u\,'a
exa
n
Ma l, l'administratio
l'emplacer pal'
(lui désirait depuis longtemps voir local qui exis'oit
un édifice vasie ct commode l'étl
nt fui ouvert en
ime
b:Ît
u
vea
nou
tait autrefois; le
chaussée du
JH:3ü. VII l'estaul'allt existe au rez-dequi y aboutislocal, la gTltude salle ct ICH salons l' ]a société et
sent servellt de lieu de l'éuniol1 pOU ux choisis,
rcea
les jOllCUl'S. L'orchestro joue des mo depuis huit
e
sall
llde
gTa
la
s
dall
tous ]es soin;
ai t un concert
n'y
u'il
(1
S
l
~
i
0
1
:'t
.i lIsf{ li 'à dix heures,
Les soirées
ou ulle l'cpl'6sentatioIl thé;Urale. - tés, ce qui
ueu
rlansantcs ct les bals SOllt peu fréq
�~04-
se comprend facilement lorsqu'on songe à l:~
nature du public habituel d'Ems. Lorsqu'on lUi
en fait la demande, l'administration accorde
Ulle partie cles alons di ponibles pOlir la jouissance de personnes qui désirent donner de petites
soirécs, etc. L'administration a aussi ln. bienveillance de mettre à la dispo ilion <l'artistes
renommés quelqucs-ullS de ces salons, ct d'asu)e~
ainsi d'agréables distractions aux personnes ql1l
séjournent à Ems.
i le baigneur rlésire faire de la musiquc chez
lui, il peut facilclllcll t louer uu piano, CUl' il Y Cil
a ordinairemcllt JJcaucoup dc dispouibles, et OJl
propriétair'e lui iIldiquera les maisons OÜ il en
trouvera un assortimcnt. Celui auquel cet al'l'allgelllcnt ne convicndrait pa pOUITU faire de Ja
musÎfl110 dans un salon (lu pavillon supérieur du
I\.ursaal; l'administration y a ütÎt mettre un piar:o
dOllt on peui faire usage grati·, aprôs CIl avOll'
demandé la permission.
�11
RI:~SEJ(;.\lN
1" .'UH LE IRAI n:m;~T
~I:)CAL,
CGLlSlS, SUR LA POLICE
SUfi LES
Lo éLrnllgot's qui viellllent "i~ter
Ems y trouvent un nombre de médecin' sum ':lllt pOllt' satisfaire :'\ tOlltc' le' cxigences, On y trollve aussi
un ' pharmacie tr(! bien oJ'galis~e,
qui tl'a sur
les médicarnen t qu'elle lino, (1 u'un trè' modeste
profit.
Plu jeurs gar\,oIls baigncurs appartienncnt au
médical, ct cntrUpl'llllllcllt sous la direction d'url llH;decin, les soills nécessités pal' les
pdüus 0Pr!I':tI ions ehirul'gicales et pal' )os bains
ol'di lia i n's, Pou l' lçs claltlcs, il est }>J'éliirable do
S':)ltr'c, el' au." fommes, 110nt la plupart sont fort intelligcntes et ill, truitcs, En cas de bpsoill, 011 n'a
qu'à ,'acll'u:ser au propriétaire de l'appartement
pour, e les faire indiquer,
pCl'SOUllCI
Chaque source ct chaque maison ùe bains pos-
�~06
-
sède ses maîtres-baigneurs, seR servantes, ses
femmes et ses doucheurs. Ils doivent se faire agréer
rlu public, et suivre, autant que le leur permet
leur degré d'instruction, les prescriptions du médecin. Les baigneuses doivent surtout remplir et
vider les baignoires, leur donner la température
prescrite ou demandée, nettoyer les baignoires,
donner du linge propre (chaud s'il est nécessaire)
aux personnes qui viennent se baigner, etc., etc.
La religion de la plupart des habitants est protestante, luthérienne et réformée; depuis 1817, ces
trois sectes se sont réunies et forment une congrégation évangélique. Boniface, le grand apôtre des Allemands, et le premier archevêque de
Mayence introduisit le christianisme dans ce pays
en l'an 730. Parmi les noms des districts de
l'Allemagne qu'il arracha au paganisme, on trouve
la vallée de la Lahn, nommée particulièrement
dans un écrit, avec lequel le pape Grégoire nI
l'envoya dans cette contrée. L'église du village
d'Ems relevait de l'archevêché de Trèves, et plus
tard du chapitre rural on diaconat (l'Engers. C'est duns le village d'Ems que se trouve l'oglise
protes tan te, dans laC{ nelle on célèbre le service
divin tous les dimanr!1('s et jours de fêtes. Récemment encore, 10rs(! Lle le service habituel dn matin
était termillé, les Anglais y célébraient leur culte
d'après le rite anglican, après en avoit' obtellii 10.
permission dn clergé de l'eluiroit. Cet inconvénient
n'existe plus depuis qu'on a bùti sur la rive gauche
de ln Lahu, et sous 10 chùlet suisse, nne clwpolle
anglaise.
�-
i07-
la réformaL'église protestante fut lnltie ava nt nai t alors
arte
tion , qui éclata ici en 1531, elle app llt-Castor à
Sai
avec sa dîme à la communauté de
ues, qui est
oliq
Coblentz. La jolie église des cath
gau che
rive
la
beaucoup trop pet ite, est bâtie sur pas du pont,
de
de la Lah n, à plusieurs centaines
fut fondée ava nt
à l'endroit nommé le Spiess. Ell e
se-Rheinfels,
Hes
1676 par le lalldgrave Ern est de
la semaine,
s
dan
et le service divin y est célébré
prê tre qui
un
par
les dimanches et jou rs de fête
demeure tou t prè s de l'église.
7) une joli e
On a con stru it tou t récemment (183 ennent à
arti
app
synagogne pou r les personnes qui
prè s du village
la religion de Moïse; elle est située
te.
d'Ems, à droite de la gra nde rou
e, n'est pas
Comme l'église rus se, déjà projeté
bré
célé , par une
encore établie, le service divin est
l'église cathodispense, selon le rite grec, dans
lorsque le pope
lique ou dans une salle du Ku rsa al,
de Wi esb ade n s'y rend à cet eilet.
fait, pendant
Le service de la police du lieu se
n d'un comla saison des bains, sous la directio
breux personmissaire de police, qui a U11 nom sûreté et à
la
nel sous ses ord res ; il veille ù
ns, ù la probai
des
ent
sem
blis
l'ordre dans l'éta
apaise les difpre té des rue s, à l'éc lair age ; il
et les
qui s'élèvent ent re les habitants
l~rends
vise
il
nie rs;
étra nge rs, souvent ent re ces der
atta
personnel
les pas sep orts , il surveille le
les
et
sources,
ché au service des bains et des
qui leu r sont
res
ord
les
ent
ctem
oblige à suivro exa
personlle ne
dou ués ; il veille sur tou t il ce que
�-
208-
surfasse, et à ce que les prix ordinaires ne soient
pas dépassés. C'est au commissaire de police qlle
doivent être faites toutes les accusations et toutes
les plaintes des étrangers au su.iet du service des
bains, ou des différends entre les voyageurs et les
propriétnires, c'est à dire au sujet des locations
d'appartements, etc.; si l'accusation est fondée, il
l'appuie, il cherc]le à apaiser les q uereUes, ou bien
il donne Ulle juste décision. C'est à lui qu'il faut
réclamer ou apporter les objets perdus ou trouvés;
il se charge de les faire crier.
Afin de rendre le séjour de notre source bienfaisante, accessible à la partie indigente de l'humanité, un établissement existe à Ems sous le nom
d'Ilôpital ou bain des Pauvres. Il est situé près de
la partie inférieure de l'établissement des bains et
il fut bâti, en 1821, moitié SUl' d'anciennes fondations, et moitié à l'aide d'une contI'ibution provenant de la cnisse du domaine ducnl. Weigel parle
déjà, en 027, de cet établissement de bienfaisance, (lue lIesse ct Na sau possédaient alors en
commun. La maison n'avait alors qu'un grand
bain, un bain commun ou bain de société, dnus
lequel enirait l'eau, sortant de terre sous les baiglleurR, il. Ulle température aussi élevée qu'on pouvait la supporter. L'établissement possède encore
sa sourcü particulière, Cl ui surgit dans la maison
même, elle est d'une température de 20 1/2à:32° IL,
six excellentes baignoires l'entourent. La maison
possè!le eH ontre sm; sources où rOll boit, dont
l'uuo, la plus forte s'élève à 31° H.., la plus faible
il. 2Go • L'analyse chimique H'a découvert ùans ceS
�-!09 -
s?urce s aucun élément différent de ceux que contIenne nt les autres sources d'Ems . - L'établissement renferme 40 lits, et il s'ouvre au mois de mai
pour les patien ts qui vienne,nt boire ou se baigne r
à la source ; on le ferme a la fin de septembre.
Un intend ant veille sur l'entre tien de la maison, il
est, e11 même temps , maUre baigne ur et chirur gien; uu personnel suffisant lui est subordonné.
Le traitem ent médical des malades est confié à un
médecin particu lier. Afin de rendre l'établissement aussi utile que possible, on y laisse entrer
tout le monde ; les gens de toutes les nation s et de
toutes les religions peuven t s'y faire admet tre,
pourvu qu'ils se présen tent avec des certificats
d'indigence dûmen t légalisés dans leurs propre s
villages, et que le môdecin les prononce qualifiés
pour êtt'c reçus dans l'hôpital.
L'adm inistra tion supéri eure et la haute surveillance de la maison sont confiées à une commission
nommée et contrôlée par l'État. Le malade y est
entret cnu gratis ; il ne paie rien pour le logement, l'cau, les bains, le traitem ent médical, au
contra ire, il reçoi t une nourri ture fortifiante et
bieu prépar ée. Les fmis que nécessite l'établissemen t SOllt couverts ù moitié par les intérêt s de
la caisse des pauv!'cs, et moitié par les contributions charita bles (ks étr:l1lge!'s. Le gouvernement
auturi se ln commission de l'hôpital li solliciter de
chaquo étrange!', par l'entremise d'un des employés
de la maison, ulle contrib ution voloutaire destinée
à cet établissemellt dout le but est si noble. La
SOlllme ollcrte pa!' l'étran ger, et qui varie seloll sa
fi!
�-
210-
fortune et selon la sympathie que lui inspirent les
souffrances de l'humauit6, doit être remise ù l'employé qui est venu solliciter cette donation. Celui-ci
préscntc alors il. l'étranger une liste de souscription
signée par la commission de l'hôpital, avec la demande d'y i llscrire lui - même le montant de la
somme qu'il a bien voulu accorder aux souffrances
des indigents.
�III
j) JSl'OS 1TIONS
I. -
ÉCONOJI [QU E'i
AI'PAR1 'EMENl 'S
Depuis quelques années, Ems s'est tellement
agrand i, tant de nouvelles maisons ont été bâties
et meublées pour la réception des étrang ers, qu'il
y a mainte nant au moins 4,000 chambres qui attenden t l'arriv ée des voyageurs. On a donc pourvu
à cette grande nécessité, et des familles entières
ne seront plus obligées d'attendre, dans les villes
voisines, qu'un appart ement devienne vacant à
Ems, co qui est arrivé plus d'une fois penda nt les
années précédentes. Il est même superfln de retenir un appart ement d'avance, et ce n'est qu'aux familles qui 011t besoin d'être grande ment logées, ou
qui désire nt habite r une maison qu'elles connaissellt déjà, que nous conseillons de préven ir les propriétai res de leur procha ine arrivée. Les étrang ers
qui arrive nt ici pour la première fois n'ont qu'à demande r au valet de place ou au propri étaire de
�-
212-
l'hôtel où ils sont logés de leur indiquer un bon
logement. Dans la maison d'expédition et de com~
mission de Fr. COl'celius (maison ForLuna, près le
Panorama il. Ems), on trouve aussi un bureau d'ap~
partements.
Lorsqu'on préfère demeurer dans le Kurhaus,
ou dans le Panorama, ou doit s'adresser au bu~
reau de l'administration au numéro 3D de l'éta~
blissement des bains. On trouve ordinairement
de suite des chambres disponibles dans l'établissement ou bien dans les nombreux hôtels, pour un
séjour de peu de durée.
Les propriétaires demandent un prix iixe pour
la location cles appartements; cc prix varie d'après
la situation, la grandeur et l'ameublcmell t, depuis
20 kreutzer jusqu'à G 110rins (1) par jour. Dans
les maisons où l'on ne loue qu'au jour ou à la se~
maine, le prix de la location est tixé par le con~
sentement mutuel de l'étranger ct des propriétaires.
Ces derniers sout si bieu connus pOUl' leur hOlnê~
te té proverbiale, qu'il est superllu de siguer un
cOlltrat; pOlll'talltl'aclmillistration insiste beaucoup
sur cette précautioll atin d'éviter des ditl'érends
qui pourraient s'élever plus inrel.
Le choix de la. demeure dépend en parLie du
goùt de l' ;tl'anger, ct en même tClllpS do l'état dans
lequel sc trouve sa sHniô. Que celui (lui sou1I're de
la poitrine ct dOllt la /'ol'(;e musculaire est bieIltôt
épuisée, ou qui est aflligé d'un rhumatismeoll el'une
goutte péniblo ou qui esi enclin il do fortes trans~
(1) Le kreutzer vaut de 8 li 5 centimes, le florin 2 fr. 15 c.
�-
213-
piratio ns, ct qui dans l'un ou l'autrè de cos cas n'a
pa d'('qui page ou d'auire s moycns de tl'aIlSpOl't ;'t
S011
service , que celui-Ut, clisons -nous, choisis se
llil
appari ement ùans l'établis::>cment des oains ou dans
son voisinage s'il ycnt prellclre les caux ù leurs
source s mêmes. Cal' rieJl Il'O t plus clestrllctif do
l'eHet du traitem ent que lorsqu e le patiellt arrive
l'l'ès de la SOLI l'ce et 0 baigne échautfë, üttigud ou
couver t de sucur.
li,)' a table d'hôte il 1 heure dalls (OltS le::> hMels,
clepul::> :m kreutz er jusqu'ù 1111 Jlorin, et ;2,( kreutzer le COll \"('ri. 'ur la deman de c1es perSOlllleS ha)jÏiu éC's Olt ooligc5es de l11uCI' pl us tm't!, ou prépar e
un l'opas pOUl' :~, 1 Ol! 5 heures , dont le prix e::>t de
convelltion mutuelle. L'étrang'PI' IJlli désirel':1 évitel' IPs '/llIui::> c!('s grande s (aoles d'hôte, ]l'a qu'à
sc tilire 1:;('1'\'i1' au re ' tauntll L du KUl'saal ct de l'établisselllcut des baills, ou bieu (blls quelque autre
des llOrnbl'eux hôiels olt ]'011 peut dîncr il la curte
il tOLIte IlCUI'l! dit jouI'.
Celui IJ li i pl'< ~ I( ; r() cl iller clans SOIl appariemcll L,
sc 01il apporlcl' ou fait. cherch er sOlllllangCI' au restaurall t il un prix relativcmclIt plu::> clcyé. En
outl'C', dalls plusi('lll'S maisolls où Oll lOlle des app'll'tC'tneIJIS, 011 pn'par e le dille!' du locata ire s'il
Cil ('Xp/'illle lc' desil'.
Il ('st permis cie sc lilirc scrril' Ù la tahle d'hôte
i8.
�-!14 -
par l'lon propre domestique, out.re les garçons de
l'hôtel.-Ladifférence des rangs n'est pas observée
quand les hôtes se mettent Il table.
Les Israélites trouvent clans les hôiels juifs une
table qui satisfait aux exigences de leur religion.
Les personnes qui logent ft l'hôtel ne sont nullement obligées d'y dîner; comme dans toutes les
questions de la même nature, aucune contrainte
n'est exercée sur les étrangers.
Jusqu'ici il mauq uait une table de [a cnte, c'est à
dire une table où )'''!l servit seulement les aliments
qui n'ont pas été défendus par le médecin; toutes
les teniaLives pOUl' en établir Ull(' avaient échoué
à cause des divers0s exigences de personnes dont
le gO(lt demünde une table richement garnie. --On
a établi tout récemment quelques restaurallts où,
il un prix modéré, on obtient un bon l'epas très
simplement accommodé, et où il n'entre aucun des
aliments déf(lndlls par les médecins. On trouve un
de
(liner (le cette espèce particulière au " Ch~1teau
Langenau ., ct au ... Raisin doré . .,
Tous les propriétaires des appartement où logent
les étrangers ont la permission cIe leur- préparer à
déjeuner' ct de leur fitire accommoder les aliments
qu'ils choisissent. C'est pourquoi la plupart des
personnes qui séjournent à Ems déjellnent dalls
leur appartement, à moins qu'plies Ile p\'é~elt
aller prendre cc repas ail rcstaul'unt on se le nürc
apporter <le J'hôtel. Lorsque le temps est bC<ln cl
qu'il fail chaucl, Oll se J'ail apport!'!" dll restaurallt
du Kllrsaal Ir déjeuner qu'on prelld dans le jardin
devant le l(ursaal.
�-
215-
On soupe chez soi, ou h l'hôtel h la carte. Dam;
beauco up de maisolls, le locata ire peut se faire
prépar er chell lui une soupe, une compote, des œufs
frais, etc.
Il est assez intéres sant de compa rer le prix que
cOÎlte mainte nant un dîner il. celui qu'il coùtai t autrefois , il y a cent nus, par exemple. En 1700, Ull
visiteu r des bains d'Ems, écriva it ainsi ùl'un de ses
amis: " Le prix d'un dîner clans un des hôtels de
l'allée inférie ure (au Raisin dorcî) , s'élève, pour
Ulle persoIlne, Ù û batllen, 21 kreutz er. Il faut seulemen t avoir soin que ces braves gens n'augm entent pas le nombr e des plats dont nous somme s
mainte nant tout il. fait satisfa its. " Une chamb re
il. couche r, pour un {Jentilhomme, colttai t un thaler,
un ilorin 30 kreutz er, 23 silberg ros par semain e,
nu Kurha us!
,roYEN S OE TRANSI 'ORT
Ill. -
Chemins de Jer,
voit7~re8,
cl~ai8e
cnevQ1/x dl! selle, (tues, b(1rques.
li porteurs.
Depuis Ci u'on a établi le chemi n de fer cIu Nassa u
sur le Rhin et la Lahll, ct surtou t depuis la terluinuison cIe la voie qui traver se Ir. Rhin près de
Coblellt7., Ems est eu comm unicat ion directe avec
loute les capital es de l'Eul'ope. Ou arrive ü'EmR à
Pat'ls en quator ze heures , il. Londr es Cil dix-hu it
heures , il Bedin en quator ze et à Hamb ourg et
à Brême en seize heures . Cette ütcilité de corn-
�-
!t6 -
munication amène maintenant de véritables essaims de voyageursdetoutes les parties du monde.
L'un des grands avantages du chemin de fer,
est la facilité de communication qu'il donne avec
les belles et riches vallées de la Lahn et du Rhin,
car le voyageur peut maintenallt faire les excursions les plus lointaines il. des frais très minimes
et en fort peu de temps. On a aussi une foule
d'occasions de jouir des promenades à l'intérieur
et à l'extérieur d'Ems, même ~i l'on n'a pas sa
propre voiture. On trouve toujours des droschki
et des voitures élégautes; il Y a des chevaux de
selle tout préts à êtl'e montés.
Les promenades à âne offrent un moyen fort
agréable de jouir d'un exercice à la [ois passif et
actif. Il y a au moins Ulle centaine de uaudets tout
sellés pour l'usage des personnes des deux sexes.
es animaux sont pour la plupart tl'ulle humeur
douce et patiente; il se trou \0 mème parmi euX
quelques ânes favoris, qui se distinguont par leur
uonne humour et par Ull pas vif ot s(tl'. Dans la
plupart des villes de uaius, ces animaux sout 110n
seulomell t des objeLs d'utilité et de luxe, mais [ont
aussi partie de l'appareil que nécessite le trai tement
suivi pal' le malado.
Au point de vue du régime et de l'hygiène, cet
exercico exige pourllwt des précautions pUl,ticulièl'es.
La plupart (los malades tlui montent il. ûne ne
doivent aIle!' qu'au pas, ct He poillt essayer du trot
ou du galop, ct 11e choisir que (les buts éloigll6s
d'une ou doux lieuol3 tout au plus; 1l1011tor pondant
�-1117 -
plus longte mps fatigue et échauffe trop le malade.
Pour les person nes qui ne se baigne nt pas,
l'heure la. plus agréab le pour ces promenades, lorsqu'il ne fait pas trop chaud, est celle du matin entre
le déjeÎlner' eL le dîner. Nous ne recommandons à
persoIlne de monLer à <lne de suite après le dîner;
il faut dédier au moins une heure à la digestion.
Ces promenades peuvent aussi se faire dans les
heures de l'après-midi qui précèd ent ce moment
de la soirée où 1'011 prend les eaux, ou bien celui
où l'on soupe.
Ou peut aussi faire des promenades sur la rivière
dans d'élégantes gondoles. Les personnes qui prennellt les eaux no devrai ent faire ces promenades
qu'avec les plus grande s précautiollS, ct en se couvrant bien, car l'air de la rivière est toujou rs
humid e et beaucoup plus froid que sur terre ferme,
à cause de la cOllstante évaporation de l'eau, et
parce quo les bains renden t le corps très susceptible de prendr e froid.
Les chaises à IJ01'Ie1lI'S, quo l'on trouve toujou rs
dans l'établissement des bains, sout un excelle1lt
moyen de trajet pour les personnes affaiblies ou
boiteuses qui <.:raignent la fatigue de se rendre à
pied vers les sources pour se baigne r ou pour
prendr o les caux, ou bien pour celles qui ne veuleut pas s'exposer aux effets du mauvais temps.
lV. -
1I1AGASINS
Dans los environs de la source du Kessel, du
}iraehnchen et de la nouvelle colonnade, on trouve
�-
218-
une quantité de boutiques, qui dans ce dernier
endroit forment un petit bazar. Celui-ci offre aus.
nécessaires, des articles
acheteurs tous les o~iets
de luxe et de nouveauté. Dans beaucoup de maisons on trouve au rez de chaussée d'élégants magasins.
�IV
FRAIS }lXÉS FAH UN TARIF. - POSTE AUX LETTRES. - FIACRES.
- O~1NIBUS.
- MONNAIES. - ClIANGEUHS
J. -
TARIF DE LA CURE
Chaque étranger qui arrive pour prendre les
eaux (à l'exception des personnes âgées de moins
de quinze ans, des domestiques et des indigents),
paie un florin en arrivant (tarif de la cure) dont le
total est consacré à l'entretien, à l'embellissement
et à l'agrandissement des promenades. L'étranger,
sa famille et ses domestiques ne paient aucun droit
de péage en passant Jes ponts, et ont droit de passage sur la Lahn dans le pont de bateaux près des
Quatre Tours. Aucun baigneur ne paie l'eau qu'il
prend aux ditIërentes sources (Kraehnchen, Kesselbrunnen et Fürstenbrunnen) et les passeports sont
visés gratis au bureau de police.
�-
U, -
2!O-
DONATIONS A L'Ol\CIIESTl\E QUI JOUE DA:-iS LES
Pl\Ol\lENADES
Quoique l'administration n'ait fixé aucun tarif
pour les contributions à l'orchestre qui joue dans
les promenades, elle s'attend à ce que personne (à
l'exception des indigents, des enfants et des domestiques), ne souscrive pour moins d'un thaler pour
la saison entière; on donne ordinairement plus.
III. -
PRIX DES BAINS
1° Dans le KU1'haus
Bain d'une qualité
inférieure.
24 kr.
I3ain ordinaire.
42 "
Bain supérieur. . 48"
Bain dans une baignoire
élégamment garnie, dans
une chambre avec cana[lé, 1 fl.
Dans la baiglloire de marbre
des chambres du premieC
étage, 1 il. :3G kr.
2° Dans !C" Maison de pie1're ; 30, 42, 48 kr.
3° Aux Quatl'e Tours: ,18 h. et 1 fl.
4" Dans la nOlwflle maison dl' baills su)' le pOlit:
48 kr. eL 1 fI.
Rema1'que. - Le prix ùes bains doit être payé
�-
2!H-
d'avance. A cet effet on so rond au bureau de l'intendant du duché, KlIrhn.us, un 39, au premier,
et en échange do lu somme indiquée pat· le tarif,
on re~'oit
une quantité de billets de bain. Cbaque
fuis que l'on prend un bain, il faut romettre llll do
ces billets:i la baigneuse:i laquelle on a déjà commandé son bain ft l'heure voulue; sans avoir recu
ce billet, la baigneuse n'oserait pas faire don~r
un bain. Elle Ile doit rien demander pour ses services, parce que cela est déjà compté dans le prix
payé pour le bain. Rien ne doit être payé non plus
pour le linge sec et chauffé qui sert :i essuyet' la
personne qui vient de se baigner.- Les étrangel's
qui désirent se baigner aux Quatre Tours, doivent s'adresser au portier de l'établissement pour
se procurer (les billets.
IV. -
TAIIIJ' l'oun LES DouellES
Une simple douche ordinaire coùte douze kreutzer. Pourenavoil', il fautaussiseprocurerd'avallce
des billets an bUl'e[\u. - Si rOll prelld en même
temps un bain complet, il faut le payer ù part.
V. -
J'OUnROII\ES J'oun LI-;S SEn VANTES AUX SOURCES
Une personne qui prend les eaux doit payer dix
kreutzor par semaine pour le service il, chacune
des sources qu'il fréquente, s'il faiL mêler du lai t à
l'eau de la source, douze kreutzer; ce n'est toutei!)
�-
222 -
fois qu'à la fin de la saison qu'il doit s'acquitter de
cc devoir envers les femmes qui font le service. Il
est rare qu'un étranger quitte Ems sans remeltre
à ces personnes le double ou le triple de la somme
prescrite.
VI. -
PRIX DES EAUX D'EltIS EXPORTÉES.
EAUX
ltllNÉRALES DES AUTRES LOCALITÉS
Cent cl'uchesentièl'es des sources du Kraehnchen,
du Kesselbrunnen et du Fürstenbrunnen coûtent
douze florins sur le lieu même; la centaine de
demi-cruchons coûte neuf florins. L'emballage et
les caisses coûtent peu de chose.
Si l'on veut recevoir les eaux minérales (Hrectement d'Ems, on s'adresse à l'intendant ducal qui
est chargé de ces expéditions, qui soigne l'emballage et l'envoi, et qui se fait rembourser par l'expéditeur, s'il n'est pas payé directement.
L'étranger peut aussi prendre à Ems les eaux
minérales des autres localités. Il y a ici deux maisons où l'on vend les eaux minérales.
Chez H. G. Godecke dans la maison" Burg
Nassau" et pendant la saison dans le T1'inkhatle
près du Kraellllchen ;
Et chez Jos. Weppelmann dans la maison" Au
Palatinat, " pendant la saisoll daus le Tl'inkhalle
près du Kesselbrunnen.
�-
VIT. -
22:>-
l'J\IX DES EAUX )IINÉJ\ \LES É'l'J\A"IGÈJ\ES
A LA LOC.UITÉ
Source d'Adelaïde de Ileilbrunn,
le flacon . ,
Schloss et M uhlbrunnen de Carlsbad, le cruchon .
Source Elisabeth de Creuznach,
le flacon
Sources Frantz et Salz d'Eg, le cr.
Fachinger, le cruchon.
Eau amère de Friedrichshall, le cr.
Geilnau, le cruchon
Source Elisabeth de Hombourg,
le cruchon.
Ragotzi de Kissingcn, le cruchon.
Sources de Marienbad,
Eau amère do Püllnu,
Sai(1schütz,
Schlangcnbad,
\Vein, Stahl ct Pauline Brunllcn
do Schwalbnch, 10 crucholl
SCltCl'S, le crucholl.
SOdCll, nOS G ct 18, le cruchon
Spa, 10 flacon
Eau sulph Ul'cnsc de Weilbach, le
crucholl
\Vildullg, 10 ilacon
1\1 U tterl<llJgo do l\rQUSllllCh, la pinto.
Nol de Iüousllach, la livre .
Enlier.
Demi.
3G kr. - 1er.
40"-"
28"
"
13 "
0"
40 " -
"
36 " 24 "
13 " 0"
20 " 14 "
21 " lG "
3G " 2:l "
" 24 "
" 21: "
- "
lG "
" 10 "
13 " 0"
18 " ·15 " -
"
"
" 14 "
" ;3û "
" 4"
"
Î
"
�-
\'111. -
22"-
l'RIX DU LAIT D'ANESSE
Une pinte cOlÎte un florin. Les vendeurs de lait
sont ohligés de se tenir tous les matins pendant
les heures où l'on prend les eaux, dans le voisinage
du Kurhaus, et de ne traire les ânesses qu'en présence des personnes qui désirent prendre le lait ou
de leurs domestiques.
IX. -
PRIX DU PETIT LAI'!'
Trois onces cOlltent quatre kreutzer, chaque
once de plus cOlîte un kreutzer et la pinte spize
kreutzer.
X. -
l'RIX I>E LA LISTE DES ÉTRA~GES
Ln. liste qui contient les noms cles étrangers,
ainsi que leur adresse paraît trois fois par semaine, mardi, jeu(li et samedi. Elle est imprimée
dans l'imprimerie de 11. Sommer et COlIte un florin
quarante-huit kreutzer pour toute la saison, un
numéro vaut six kreutzer. Au bureau de police,
se trouvent les listes appartcl1ant il toutes les
grandes villes d'eaux de l'Allemagne, et tout le
monde peul les examiner il. volonté.
�-
XI. APR'lIEN~
'!~5-
TARIF l'OUR LES l'OUTEUUS DE
AU
l'EnSO~L
CIHISES QUI
DU KURUAUS
24 kr.
Du Kurhaus à la rue des Romains.
Du KUl'haus à la Grabenstrasse
24 "
Du Kurhaus pour traverscr le pont et
jl~qu'à
l'église catholique.
30 "
Du KUl'buus jusqu'à la Maison allemunde. 27 "
Du Kurhaus jusqu'ô. la fin de la route
conduisant de Coblentz à Francfort.
36 "
Remm'que. - Pour l'aller et le retour, on paie
la moitié du tarif en plus.
XII. -
TARII? l'OUI\ l,ES DlI1l<'ÉllE:-ITES l'IO~JE;SAD
A ANE
Jusqu'à Ehrellbl'eitstell et Coblentz. . .
Jusqu'à Bruubach (SUl' les Mlll'liSblll'(J,
Il) kr. CIl plus) . . . . . . . .
Jusqu'à Nassau (l'ascellsion jusqu'au château, 18 kr. cu plus) .
J llsqn'ù Amstein.
. . . . .
JUSqll'ù la maison de la forût d'Oberlahnstci Il .
De lit j llsqu'a l\ïcYer1\, passé Fl'ücht .
Jusqu'ô. la maison de la forêt d'Oberlahllstoin et passé la ferme du Malberg
fi. Kr.
l 30
l 30
l 20
l 48
"
54
l 30
l 10
�-
226 -
Jusqu'il. Frücht .
Jusque ct il. travers la vallée suisse.
J usq l1'à Dallsenau .
J usqu'ù Arzbach .
Jusqu'à Kernmenau.
J usq ue ct passé le Si 1bel'schmelz.
Jusque et passé les Pétrifications
Jusqu'à Fachbach ct Nievern
Sur la Sporkcllburg.
Sur la Mooshiitte
Ascension du point le plus élevé de la
Mooshütte.
H.etoul' de l'autre côté par Dausenau
A la ferme du \Vintel'sherg .
A la Silberschmelz .
Aux Promenades Marie et Henriette
A la Lindenbach.
A la Lindcnbach par la nouvelle Promenade .
A la Belle Vue, sur la chaussée de Coblelltz
A Niederlahnsteill .
•
Au 1\Iahlhcl'g:skopl'jusqll:l la 1011t'
Au l\lahlbeq.!'skopf, l'dom pnr le dll'l1lill
d'A(101plH' ou pal' la Lill(hJllbnc}l .
Au MOllt des Oliviers .
Promcnade iL :1nc de tallt de licnes, par
lieue.
QuulJ(l on s'al'réte aux endroits (liffér(\llts,
par heure .
Le prix <lus peti1us
pl'Oll1CIHtdes
FI. Kr.
1 12
2 "
" 40
1
"
1
1
12
51
18
12
" 40
., 51
" 30
" 40
1 "
" 40
" 40
"24
" 40
,,48
l "
1 30
l "
l 12
2 "
"30
., 18
Il'est pas fixé.
�-
XIII. -
TARW DES
l'RO~IEAnS
~27-
I~A(TES
DANS UNE
VOITUR E A TTELÉ E DE DEUX ,\NES
FI. Kr.
A Arnstein
A Arzbach
A Rraubach
par Lalmstein .
A Dranbach, en l'evcn~Ut
A Dausenau .
A Ehrenbl'eilsteill
A Fachbach .
A Kemmenau
A Kemmenau, en venant par Arzbach.
A Coblentz
A la maison de la Forêt, près Coblentz
A la maison près Lahnsteill .
En revenant par Früclü et le Mahlbergskopf.
A la Lindenbach.
A la Lindenbach, en revenant par le chemin d'Adolphe ct le chêÎlet suisse.
A Lahnstein .
A Mahlbergskopf .
A Mahlbergskopf, pal' 1:1. Lindcnbach .
A Nievel'll.
A l'Usine de Nievern
A Nassa u.
Au Mont cles Oliviers
A ln Silbcrschmclz .
A la Sporkenburg .
A ~ 'tolzellfels par Coblcutz
1"
230
~ 30
5"
1
·1
"
3
12
80
51
"
4"
5 ,.,
2 30
224
4 "
1 12
2 "
,) "
;2, "
2 :30
1 12
1 30
,1
:~o
l 12
l :30
() "
�-
228-
Sur les promenades de Marie et ù'Henriette. . . .
A l'église d'Ems.
A l'église d'Ems, aller et retour.
Courses par heure .
Quand on s'arrête dans un endroit, par
heure
Pour une course dans l'intérieur de la ville.
XI". -
TARIF
nES
PRO~IENADS
EN
FI. Kr.
..
"
l
l
45
24
"
"
" 30
,,24
DROSCIIKI, y
COMPRIS LES POURBOIRES ET LE PiAGE DES BARRIÈRES ET DES l'ONTS
A.
POUl'
les voittl1'es à un cheval
A Arnstein, aller et retour
A Arzbach, aller et retour
A Braubach .
A Braubach, aller et retour par Niederluhnstein .
A Coblentz
A Coblelltz, aller et retour
A Coblcntz ct Cappellen, aller et retour
A Ehrcnbrcitstcin .
A EhrelbI'it~1,
aller et retoul' .
A la maison de la forôt près Cobleutz .
A Dausenau, aller ct retour.
A Nassau, aller et retour.
A _T ussau, cL passer la journée.
A Lahnstcin .
A Lahnstein, aller et retour.
A Lahnstein, y rester toute lajournée.
FI. Kr.
6 "
3 "
5"
7"
5"
7 "
8 "
4 30
G"
:3 30
1 30
3 30
Cl 30
330
5 "
6 "
�-
2:!9-
A la maison de la forêt de Lahnstein ct le
retour .
A la Silberschmelz, aller et retour.
Prome1lades à l'beure .
. par heure
A l'église .
A l'église, aller et retour .
Au mont des Oliviers près d'Arenberg.
Au mont des Oliviers, aller et retour par
Ehrenbreitstcin .
A l'usine de Nievern , aller et retour
A Sayn, aller ct retour.
Pour une course en ville .
Pour une course en ville, le soir après
Ü heures .
D.
POUl'
FI. Kr.
3 30
] 45
1 12
" 36
1 12
6 "
8 "
2 20
Ü "
" 24
., 48
les voitures à deux chevau.x
A ArnsLein, aller et retour .
A Arzbach.
A Draubach, en revenant par Lahnstein.
A Coblcntz. .
A Coùlentz, aller et retour
A Cappellen, aller et retour
A Ehrenbrcitslcin .
A Ehrcnorcilstcill , aller et retour
A la m1iïson (le la forêt près de Coolelltz
ct 10 retour .
A Dausonau, aller et retour .
A Nassau, aller et retour.
A Nassau, le matin et revenant le soir.
A Lahnstein .
A LahllsLein, ct le retour.
FI. Kr.
7 "
4 30
845
7"
8 45
10"
û10
8 "
5"
2 "
5
6
5
6
"
.,
"
"
�-
2;;0FI. Kr.
7 ·18
A Lahnsteill, y passer la journée
A la maison de la forêt près de Lahnstein
4 30
et le retour .
5 15
A Frücht .
230
A Silberschmelz, aller ct retour .
11 15
A SaYH, aller et retour.
An mont des Oliviers près d'Arenberg.
7"
Au mont des Oliviers, aller et retour par
Ehl'enbl'eitstein .
o"
1 30
Fachbach, aller et retour.
Pour une course en ville .
" ~30
POUl' Ulle course en ville après 0 heures
clu soir.
1 "
4 40
Retour do Coblentz à Ems.
par heure 130
Promenades à l'heure .
A l'église .
" 45
130
A l'église, aller ct reLour
XV. -
TARIF DU nLANClIlSSAGE
1 robe de clame sans garniture
1 robe de dame avec une garniture simple.
1 robe (le üame avec nlle garniture double.
1 robe (le dame avec Ulle gUl'lli turc Lri pIc .
1 robe de üame avec une garniture quadruple
1 jupon,
1 jllpon amidoIlné.
1 jupon amidonné avec garniture
l chemise de femme.
1 chemise <le femme avec garuiture .
Kr.
18
21
30
42
51
8
15
20
Ü
0
�-
't31-
1 chemise de femme et dentelles.
1 caleron de dame
l
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
1
1
cale~o1
de dame avec garniture
paire de manches .
paire oe manches avec garniture
camisole.
robe de nuit.
robe de nuit :ncc gal'l1iture.
robe de nuit avecgaruitul"e etdeutelles
bouuet de lluit .
honnet de nuit avec garJIiture .
tablier
corset.
paire de lllanchettes plates
paire de muucheUes plisé(~
cravate
chemise d'homme .
chemise d'homme de lluit
pantalon.
pantaloll amidollllé
l
1
1
1
1
1 cal~o
1 gilet
1 gi let amidonné.
1 paire de chaussettes
1 pairn de bas.
1 llJoLlcllOir.
1 mouchoir gal'lli de dUlI tulles.
1 chemisette
plissck .
1 chelJi~t
l ClH!lllisdte gal'llio de clcllkllps .
l faux-col
l moudlOir de soie, foulard
Kr.
12
6
D
4
8
6
G
D
12
3
G
3
G
2
G
1
10
G
10
12
G
8
10
2
~3
3
4
G
a
12
2
<1
�1
1
1
1
1
Kr.
4
8
12
4
3
drap de lit .
drap de lit à 3 largeurs
drap de lit avec garniture
essuie-main.
serviette .
XVI. -
TtU\1F POUR LES PORTEFAIX, A
E~IS
10 Pour une caisse ou un coifre, sans différence de poids.
2° Pour un porte-manteau, un sac de nuit,
salis différence de poids.
·le Pour un carton à chapeau, petit paquet
ou colis.
,1° Pour les parapluies, les manteaux ou
autres vêtements, on ne paie rien, s'ils
sont attachés aux o~jets
illc1iqués dans
les clauses nOS 1 ct 3, sillon le tarif est
~.
9
6
3
6
C'est par l'entremise du chemin de fer que sc fait
la communicatioll postale avec l'extériour, les
heures du départ et do l'arrivée do la poste saut
donc réglées sur los heures aUxflllOl1os parLent les
convois.
Les factonrs distribuent à domicile
aussitôt quo possible les 10Uros ct los objcts arrivés pal' la poste. - Tous les objets qui doi vcut
partit' (l'r2ms, doivent êtrc déposés au bureau OU
dans los boites ft lettres ulle heure avant le départ
do)a poste.
,.'
Le. bur~a
du · télgr<,.~:e
est dans la station du
�-
23'3-
chemin de fer et il est ouvert au public depuis
sept heures du matin jusqu'à lleuf heures du soir.
Si l'on désire obtenir des renseignements plus
étenclus au sujet de la poste etc1es correspondances,
ainsi que cles tarifs de la poste; on les obtiendra
facilement au bureau de la poste q ni est ouvert de
sept heures du matin jusqu'à midi, et dans l'après
midi depuis cleux heures jusqu'à sept.
N otte chemin de fer correspond avec les bateaux
à vapeur stationnés à Oberlahnstein, ainsi qu'avec
la ligne de la rive gauche du Rhin, dont tous les
comois s'arrêtent à la station de (:apellen-Stolzenfels.
Le cours de la mOllnaie est celui de la Confédération, le llorill est de soixante kreutzer, le thaler
de cent cÎlHl kreutzer'. Pourtant chez les commerçants ou compte ordinairement par thaler et par
groschen. Les billets de banque allemands ont
aussi leur valeur. - La valeur de l'or varie d'après
le cours des grandm; villes commerciales d II voislllUge.
Beauconp de commerçants tiennent en même
temps un comptoir de changeur, ce qui donne 11
l'étranger beaucoup de facilités pour changer SOll
or et ses billets de banque.
-
-
-
~
.. ' JIi,l
SOCltTt
aLES
��TABLE DES ftlATIÈRES
Pnt:UCE .
5
1. Description statistique ct topographique d'Ems.
Il. Origine. - IIistoire.
Ill. Des remèdes employés pendant la cure .
0
IV. Des effets et des vertus des caux minérales d'ElliS
17
27
50
V. De l'usage des thermes d'l!;ms daus les maladies.
82
VI. Du mode d'emploi des thermes d'Ems et des résultats
qu'oll en obtient
Apl'ENDICE •
lOG
157
��B M. DEVICHY
1111111 1111111111111111111111111 11111 11111 11111 11111 1111 1111
3585130044
����
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Title
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Le Thermalisme
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Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Bad Ems (Allemagne
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Doering, Albert
Title
A name given to the resource
Traité sur les eaux thermales d'Ems
Publisher
An entity responsible for making the resource available
A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1866
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) TH 615.853 EMS
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Cures thermales -- Allemagne -- Bad Ems (Rhénanie-Palatinat) -- 19e siècle
Crénothérapie -- Allemagne -- Bad Ems (Rhénanie-Palatinat) -- 19e siècle
Bad Ems (Allemagne) -- 19e siècle -- Guides touristiques et de visite
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
233 p.
application/pdf
Description
An account of the resource
Demi-reliure (sceau du relieur Noirot, 7 rue Givois à Vichy)
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Traite_sur_les_eaux_thermales_d_ems_358513
Relation
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Bad Ems (Allemagne) -- 19e siècle -- Guides touristiques et de visite
Crénothérapie -- Allemagne -- Bad Ems (Rhénanie-Palatinat) -- 19e siècle
Cures thermales -- Allemagne -- Bad Ems (Rhénanie-Palatinat) -- 19e siècle