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https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/original/22/26516/BCU_Observations_sur_les_eaux_minerales_115688.pdf
65d4bbefc3a8230c9b5d4638d45f96ef
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1
1 •
OBSER V ATIONS
SUR LES EAUX MINERALES
DE
.PL USIE URS PROVINCES
DE
FRANCE~
iAITES
EN L'ACADEMIE ROY ALE
DES
EN
SCIENCES
L'A N N E'E
1610, ~
167f.
Par le fietlr Du CLOS,cv~liIUor.
Medecin ordinaire
de ladite ,dDI1J.I"_zr
r.;-_~
DE L'IMPRIMERIE ROYALE __,
M. D C. L X XV.
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1 •
OBSER V ATIONS
SUR LES EAUX MINERALES
DE
.PL USIE URS PROVINCES
DE
FRANCE~
iAITES
EN L'ACADEMIE ROY ALE
DES
EN
SCIENCES
L'A N N E'E
1610, ~
167f.
Par le fietlr Du CLOS,cv~liIUor.
Medecin ordinaire
de ladite ,dDI1J.I"_zr
r.;-_~
DE L'IMPRIMERIE ROYALE __,
M. D C. L X XV.
��OBSERVATIONS
SUR LES BAUX MINERALES
DE
PLUSIEURS PROVINCES
D E
FRA NeE,
FAIT E 5
EN
D~S
VAéADEMIE
SClf;NC;ES
L
"
'tl S AGE des eaux minerales ayant tOlljourS efré en
recommandation pour la guérifon de plufieurs maladies re-
. belles & longues, quel~
A ij
�'4
ObjÎervdfion!
Medecins fe font appliquez ~
examiner en elles - mefmes les
principales de ces eaux, pour juger de leurs convenances à certaines maladies, & à la confritudes perfonnes
tion p~ticulére
s'en font ra pmalades ;les a":t~es
portez aux opmlOns communes,
fondées {lU les obferva,tions de
quelques effets.
Cette matiére e.f1ant du reffort de la Phyfique, l'on a réfolu en l'Académie Royale des
Sciences de s'employer à la recherçhe des qualitez de celles
de ce Royaume, qui font les
plus confiderables. Et en attendant les occafions de les aller obCerver en leurs Cour ces,
l'on en a fait apporrer de diverCes Provil1ceS, avec beall(OUP de Coin, pour les cxaminc~
dans les AUew.blées o~ · di ..
•
�for leJ"
EtltJX
Minerales.
S
naircs acs PhyIiciens de cette
Académie.
La réfo1ution de proce der à
ch examen n'a pas eité prife
fans grande' délibe ration ; les
raifons de l'utilité de ceg eaux
pour le rétab1i{femenr de la (anté de p1uGeurs malades ) eftant
contrebalancées par celles de la
difficulté de connoiitre les cau..
fes des propriétez de ces eaux)
qui dépen dent particulièrement
des mélanges de certaines matiéres qui fe renco ntrent à leurs
pafiàges dans la terre & dans
les cavitez ou inted1:ices des
roche s, & qui font diverfes ~
en grand nomb re) comm e vapeurs , fucs) feIs) terres , &c.
La plu[part de ces matié res,
dont les eaux minerales peuvent efire impre gnées , ne s'y
difcernent point ) &. le diveri
A iij
�"
.
ohfir')4tl~nJ
mélange qui fe fait de plufieurs enfemble) peut conftituër un fi grand nombre d'efpeces d'eaux tninerales, falubres, ou perniciéufes, qu'il eft
ünpotlible de les connoiftte tou..
tes, & de les dtterminer. Les
eaux des mefines fources peuvent en divers temps recevoir
des alterations notables par de
nouveaux mélanges, ou par la .
ceflàtion de ceux qui s'y font
faits.
Il n'dl: pas vray - femblable
que les eaux, que l'on appelle
minerales, [oient produites des
feules vapeurs minerales condenfées) & qu'il y ait dans la
terre des mines a{fez abondantes, pour fournir continuel.
lemene des vareurs capables,
diane condenfees;. d'entretenir
le cours perpetuel de ces eaux
�for les EdtlX Minerll!ejo,
,
en des (ou.tces qui ne ta.riifent
point. Mais il peut eftre que
quelques vapeurs ou exhalaifons minerales fe h1.dlent avec
les eau'X: communes qui tra.l.
\Terfent les terres où elles fe
rencontrent & fe condenfent ,
& que ces eaux demeurent
impregnées de le'urs qualitez ,
& de quel~s,
fels volatiles
non concrets, devez dans ces
exhalaiCons feches, ou dans
ces vapeurs humides. Le diCcernemeflt des qualitez de ces
exhalaiCons & de ceS vapeurs
n'eft pas facile: la diverfité
de leurs matiéres eft tres grande ; la rencontre de leurs mé.
langes eft caCuelle ; les conditions des lieux où elles pa{fent,
& ou elles [ont retenuës, ne
font point évidentes, & les alterations qu'elles produi[ent dans
A iiij
�'
olfer'VlttionJ
les eaux où elles s'inGliuënt, ne
font pas toûj ours bien manifè1tes.
, Il n'y a pas moins de ditl1enlté à reconnoi1tre & à difcerner les fues qui peuvent
e1he meil::z avec les eaux min~rales
' , & particuliérement
ceux qui. ne reçoivent point de.
concretion,
.
, & qui ne commuDl?Uent 3. ces eaux aucune qua~
lite fenGble; car ces fucs' liquides & totalement volatiles paffem en la dill:illation avec la
matiére de l'eau, & ne fe manifefl:ct1t que .par des effets que
l'eau fimple ne peut produire.
L ~ s fues, que l'on nomme
concrets parce qu'ils font conlaillcnt
denfables f.>l réfolub~,
des réGdences qui les rendent
viftbles & palpables après la
diftillation ou évaporation de
!
�(ft y leJ E flf/'X Minerales. 9
l'eaù avec laquelle ils font lneflez. Mais il efr difficile d'en di[cernerleseCpeces & les propriétez, s'ils n'ont point de rapport
à ceux qui font connus, ou s'ils
font plufieurs enfemble.
Les fds & les terres font les
matiéres les plus fenfibles & les
plus communes de celles qui [e
meo.cllt dans les eaux des fomaines & des puits. Il n'y a prefque
point de terre qui ne p:1rticipe
de quelque Cel diffoluble dans
les eaux qui paffent au travers; &
le courant de ces eaux em porte
auilî toûjours quelque terre fub.
tile. C'cfl bien ce qui fe trouve de plus lnanifefre en ces
eaux: mais la connoiilànce de
ces feIs & de ces terres lU en ez
dans les eaux,n'eft pas toûjou 1:5
. il diftinéte que l'on en puiff e
déterminer les efpeces, & faire
.
Av
�'10
ohfervations
un jugement certain de ' leurs
, 1
propnetez.
Il y a peu de fels concrets
qui nous [oient connus. Il peut '
y en avoir beaucoup qui n'ayent
point de rapport au Sel commun, au Nitre, à. l'Alum, &
au Vitriol ) qui {ont les quatre
genres plus vulgaires de feIs
çoncrets mineraux.. Ceux dont
la difpofition à. la concretion
n'eft point achevée & qui font
encore embrionez '& comme
en leur (eminaire ou premier
dire, font moins connoiŒables
en cét eftat, & ceux qui [ont
plus formez & déja concrets
'ou capables ~e concrétion) que
quelques-uns a.ppellent Enixes,
c'eft à. dire nez & forcis de
leurs matrices, n'ont pas des
fubftances {impIes & homogenes en chaque efpece.
�for les J!a"lx 'JJimra!es.
Il
Le [el que l'on nomme com
mun, a deux portions differentes meilées en!emble; l'une fe
condenfe & criftallife au froid
rêva';
& dans l'humide) apr~s
poration d'une partie de l'eau
en laquelle ce fel a efté di{fout»
l'autre ne fe crifrallife point, &
ne [e conden[e que par l'éva:.
poration totale du reftc. t de
l'eau. La' p6rtion crifrallifée an:
frdid) & dans l'humide cft la
plus [ulphurée) & par fa fulphtireité elle [e mene avec le
[el [ulphuté du Tartre calciné
réfotit à l'air humide, ou dans
de l'eau commune " [ans trou...
ble & [ans coagulation: mais
la portion àe ce [el commun
qui ne fe condenfe que par l'évaporation totale de l'eau qui
l'avoit di{f6ut, a de l'acidt~
qui fait coaguler à l~infrat
le
A vj
4
�obflrvatiolJS
fcl de Tartre ré[out & tous
les autres feIs fixes fulphurez
&. nitreux.
Le Vitriol, qui fleurit à l'air
humide fur les Marchantes fulphurées, a pareillement une por~
tion fucculenre, condenfable
feulement par l'évaporation totale de [on humidité aqueufe,
d.e faueur tres-acre & de confifrance onél:ueu[e & promptemellt réfoluble à l'air humide,
laquelle portion ftlcclllente eft
tres - differcme de celle qui fe
condenfe la prerniére & fe crifiaUife au froid dans l'e.1U où
ce Vitriol a eité diifout. Ces
criitaux font pur Vitriol acideaufiere, dont il fe précipite
beaucoup de terre minerale par
le mélange des feIs fulphurez
& nitreu'x) avec lefquds l'autre porcion peut fe mefier fans
Iz"
�for les EI1~X
Mintrales. 13
trouble, n'ayant point, comme
la pre mitre , cette acidité [ur
laquelle les feis fulphurcz peuvent agir. Ce qui arrive autrement au Cel commun duquel
Ja premiére portion dl: la plus
fulphurée, & la feconde eft la
plus acide.
Les vrais Nitres font [emblablement compo[ez de deux
portions L11incs differenccs; l'une plus fuI ph urée , qui [c criftalli[e au froid & dans l'humide; & l'autre, qui rcfte diffame
;;tprés cette criftallifation, & qui
ne [e conden[e que par une
chaleur aflè:z forte pour chaJfer
tout 1'humide diJfolutif, cft
moins Culphurée, & a quelque
aciditè que l'autre n'a point.
. Le~
premiers Efhes ou Embrions des reIs mineraux ne
fonc que des vapeurs, ou des
�obfervations
Cucs non concrets ) totalement'
vaporables, dont qlleiqueS-l1l1S
peuvent eil:re conden[ez & en
partie fixez par l'aéhon du feu;
ou eare dégagez de leurs Matrices, & re~1dus
capables de
concrétion par le moyen de
l'air; ce que l'on ob[erve eri
certains Ceis Nitreux, Alumineux, & Vitrioliques. Le [el [uI:
phuré qui [e trouve dans la
chaux de certaines pierres dures cuites au feu, & qui dl: une
e[pece de vrai Nitre, avoit
fon [eminaire dans ces Pierres
cruës; & en cét eftat de [on
premier efire il dl: tres-different
de celuy qu'il acquiert par le
feù, qui de froid & coagulatif le rend caufi:ique & ré[olu~
tif. La qualité froide & c,?a-:
gulative de ce [el pierreux en
fOll premier eftre Ce manifefte
14
�for les Ealtx. Minerales.
15
a{fez dans les eaux des [our ces
de certaines roche s, qui [ont
t:res-limpides & froides, & qui
font venir des Gouëtres & dc~
Tume urs froides & [cirrhcu[es
à ceux qui en boivent ordina~
rement. Ce [eminaire de [el
pierreux dl rendu nitreux :)
[ulph uré, cauflique, &. réColutif par le feu, qui a pll l'e":
xalter , mais qui n'a pll le pro..!
duire en calcinant ces pierres
non plus que celuy des efcailles brnfiées des huiftres, dont
on fait aufli de la chaux , qui
n'a pas moins de [el fulphuré .
Ce fel embrioné dans. les pierres à chaux eft un fuc pierreux, qui peut Ce mener avec
les eaux.> qui paffent entre les
lits & interftices de ces pierres dans les roches, mais qui
n'eft pas facilement difcerné
�ob(erviltions
dans les eaùx q ni en [ont im1
pregnees.
Le [eminairq de l'Ahun &
celuv du Vitriol doivent efrre
l'on
auffi' dans les matiéres d)~ù
tire ces efpeces de reis , par le
moyen de l'eau, aprés leur calcination au feu, & leur maceration J.l'air. Le feu & l'air qui
les ont exaltez, ne les ont pû
produire. Le feminaire de l'Alum dans les pierres alumineu[es, ni celuy du Vitriol dans
les marchahtes fulphurées, ne
font pas en cét eftat manifefies J. nos fens, & Couvent ils
ne font reCOl'll1US dans les eaux
minerales que par quelques effets, & encore (ans cenitude,
p3.rce que ées effets peuvent
efrre fquivoques.
T oures ces diveditez de (eIs
mU1.eraux cmbrionez , . énixes,
16
�for lu .Ed/lx MtnerttleJ.
17
1
criil:allins, fucculenrs, fulphurez non fulphurez , de premi~re
& de fecondc concretion, celles de leurs genres, efpcces, mélanges, proportions)
airerations,&c. rendent difficile
& peu certain le jugement des
proi~tez
des eaux qui en participent.
Les terres fubtilcs qui fe meflent auffi dans les eaux mineraI es
peuvent efrre de plufieurs efpeces difficiles à di[cerller. Il s'y
en trouve de diver[cs couleurs,
blanches, grifcs, j aunafrres )
rouffes, brunes, & de quaI irez
differcmes. Les unes [ont di{folubIes dans le vinaigre difrillé,les
autres indi{[olubles; les unes fufibles, les autres non fufibles an
feu, où elles prennent des ,couleurs diver[es: les unes [ont
marneufes , les autres argilleu-
�dl
ohfirvtttions
[es, les autr'es creta&es, les
autres bolaires, les auttes fablonneufes, les autres talqueu(es, les aùtres ca1cineufes i les
unes produites par la concretion de certains fucs falins ou
fulphurez ,les autres non i les
Wles fimplemcnt minerales) les
autres metalliques. La plufpart
de ces efpeces n'cib.nt pas facile J. difCerl1er fepatément,
l'cft encore moins dans le mélange des unes avec les autres.
Les fimples infufions de cer~
taines terres minerales fulphurées peuvent alterer notablement les eaux des puits . & des
fontaines) fans qu'il refte rien
de ces terres en leurs réfidences après la diih11ation, comme il ne s'en voit point en certaines liqueurs renduës vomi-
�for le! EallX Minerale!. 19
tives par la feule infufion de
l'antimoine.
Les eaux mineralés chaùdes
peuvent contraé\:er quelque altera.tion par les matiéres fulphurées & bimmineufes qui fe
rencontrent en leurs cours; car
ces matiéres participent de certains rels fubtils, que ces eaux
peuvent refoudre & emporter
avec elles.
.
~lquesax
minerales froides,. ou tiédes ) ont une faveur
aigrete, ou vineuCe, qui ne
s' obferve point en aucune de
celles qui font _notablement
chaudes; mais cette faveur fe
perd fi facilement à la moindre
chaleur) & mefme à l'air, qu'il
cft difficile de reconnoifl:re ce
qui la produit. Il ne s'en trou..
ve pas feulement dans les eaux
que 1'011 penCe dhe alumineu-
�%.0
obfervationJ "
fes & vitriolées) mais aufIi dans
les eaux qui font manifdtemenc
nitreufes,& qui abondent en fel
fulphuré oppofé aux acides.
Les caufes de la chaleur de
certaines eaux lliinerales font
peu connuës. L'on a fujct de
douter s'il y a des feux foûrerrains capables de les échaufer, ou il elles ont receû cetce
chaleur par des exhalaifons de
quelques fucs mineraux fermentables) ou dans Idquels il
fe faffe de l'effervefcence par
le mélange d'autres fucs.
Tontes ces difficultez ont
empefché depuis quatre ans
que le Public n'ait eû la communication de ce que les Phyhciens de l'Académie ont pû
ob[crver [ur les eaux qui leur
Ont efré envoyées de diver[es
Provinces) & qu'ils ont exami-
�jùr le! Eaux Minerale!. , 11
nées felon les occahons qu'ils
en ont eues.
La methode qui a eUt fuivie en cét examen eitoit d'ob[erver.
1. De quel lieu elles eftoicnt.
2... En quel temps ou diCpoiition de l'air elles avoient
dté priCes en leurs Courees.
3. Depuis quand elles avoient
efté miCes dans les bouteilles
pour les envoyer.
4. Si elles avoient efré con..
(ervbes en des bouteilles bien
netr:es, & bien bouchées.
.
5. SI elles avoient fait quel.
que réiidence dans les bouteil.
les) & quelle.
6. Si ces eaux eitoient limpides) ou troub.les.
7. Si elles avoient quc1~
odeur & quelque faveur maniIl ..
fefte:
�1L
OhJêrv4ÛOn!
. 8. Si leur poids: differoic no ..
tablem enr de celuy des eaux
funples & commlmes.
9. Si elles preno ient quelque teinture ou couleur avec
certaines poudr es, comm e. de
Noix de Galle s, de feuïl!1es de
Cheu le, d'écorces de Grena,..
des, de M yrobalans) &c.
10. Si ayant efté expoŒes à
rair, ou un peu chauf ées, elles
ne Ce coloroient plus.
II. Si dhnt mifes à diftiller
par l'Alam bic au Bain Marie ,
il s'en élevoit & diftilloit pre...
rniéremenr quelq ue liqueur plus
fubtil e que le refte, & s'il fe
trouv oit quelques di tfcrences
entre les diverfes porc ions de
la mefi.11e eau diftillée, receùë$
feparémem.
12. ,Si en faifant évapo rer,
ou diftiller c:es eaux à c:haleLlf
�for le.!
Et1/~X
MineraleJ.
2.;
tres - moderée, il fe formoit
quelques pellicules à la furface
del'cau;ou s'il [e faifoitquelques
concretions terrefues nageantes
dans l'eau par floccons, ou adherentes aux coftez des Vaiffeaux, ou réfidences au fonds, &
quelles.
13. Si aprés la difiillation,
ou l'évaporation prc[que totale de ces eaux, dans la. liqueur
refrante) mire en lieu froid, il
fe faifoit quelque concretion
faline, fibreufe) grenée ) fueï~
lée) ou autrement figurée.
14- Si l'eau efranc toute évaporée ,ou di fri1lé e .à [ec) Uliffoit
de la réfidence, combien, &;
queUe.
.
15. Si les réf1:dences terre{l:res contenoient quelque portion de fel, ou non.
16. A ~\les
fels, dÇ! ceux
�2.4
Ob[ervttfionJ
qui font vulgairement connus ~
les fels de ces eaux pouvoient
dhe rapportez.
17. S'ils faifoient précipiter
en couleur rouge, ou nacarate,
ou. jaune, le Mercure fublimé
di{{out en eau commune ,& s'ils
faifoient auffi précipiter les terres fulphurees du Vitriol commun, comme font le vrai Nitre
des Anciens, le Natron d'Egyptc,ou foude blanche, & le·Borrax foffile, & que f011l: auffi les
Alchali, ou fels fixes fulphurez
des Plantes.
18. S'ils changeoient ' en yerte la couleur du firop violat,
& s'ils rérabli{[oient la couleur
bleuë du Tournefol rougi par
quelque acide alumineux, ou
vitriolique , ou autre) comme
font les vrais Nitres.
.
. 19. S'ils raifoient rOlgi
~ le
. TournefoI,
�for les
EdUX
Minerales.
1.~
T ourne[ol , comm e font l'Alum ,
& le Vitriol.
20. S'ils fai[oient épaiffir, &
coaguler promp temen t la liqueur du [el fixe de Tartre réiout, Gomme fait la portio n
fucculente & [econ de du Sel
comm un , qui ne [e condcn[e
que par l'évap oratio n totale de
l'eau dans laquelle ce Sel a eflb
di!lèmt.
S'ils ne fai[oient aucun
chang ement dans l'eau des diffolutions du Mercu re [ublim é
& du Vitrio l, ni [ur les couleurs du T ournefol & du Grop
violat) ni fur la liqueu r de fcl
de Tartre ré font , non plus qùc
font le Salpeflre & la portio n
premi ère du Sel comm un qui fe
crHl:allifc au froid & dans l1mroide.
21.
22..
Si les réfîdenc~
B
terre-
�ohflrvationJ
1.~
~ fres
de G:es eaux, -aprés la [e~
paration de leurs feIs, eftoin~
en tOUt) ou en partie , di[fol~
bles dans le Vinaigre diftillé,
& avec quelque effervefcencc,
comme certaines efpeces de
erayes) & comme fait la terrc
blanche du caillé des feis ni~
·treux & dcs Alchali produite
'par le mélange dc la fecol1dc
portion du Sel commun.
2..3 . Si ces réGdcnccs terreftres
défallées) mifes au feu, & fortement embra[ées dans des cru~
[ers d'Allemagne, eftoient fi. xes ; fi elles changeaient de
couleur, Gelles fc vitrifiaient)
ou calcinaient, & Gpar le moyen
des fels réduél:ifs il s'en pou'voit tirer quelque chofe de métalliqu,e , ou non.
2..4. Et fi leurs feIs purifiez,
a prés avoir efté fondus au feu
..:
�for les
Eaux
Minerales.
""7
dans des creu(ets de bonne terre vitrifiée) prenoient quelques
couleurs extraordinaires.
Ces maniéres d'examiner les
eaux minerales tran(portées)
Ont (emblé a{fe~
propres pour
avoir quelque connoiflànce de&
propriétez de ces eaux) & llle[me plus grande que ne l'ont
d'lë cy-devant ceux qui en ont
écrit, & qui bien (ouvent n'en
ont jugé que par des effets, qui
pouvoient efrre rapp<?rtez à des
canees diver(es.
Selon cét examen f.lit [ur un
grand nombre d'caux de differentes (ourees) tant chaudes
que froides, l'on a ob(ervé
paniculiérement des CeIs & des
terres, de di.verCc~
qualitez, &;
en des quanmez dlffercntes.
Les Cds qui [e [ont condcn(ez aprés la diftillation, ou évaB ij
�ohfervationf
-t.S
potati on lcnte des eaux qui
" l l' A ca d'c'"
, apporcees
Ont efi e
mie, peuve nt eare réduits à
deux genre s; les uns au Nitre
des Ancie ns, qui eft un [el [ulphuré miner aI, [emblable auX
AIcha h des Plant es; les aùtres
au Sel comm un confideré en.
rune ou en l'autre de [es difFe...
rentes portions ) ou [don le
mélange des deux enfqn ble.
Il n'a paru en aucun e de ces
caux ni Alulll, ni veritable Vi...
triol.
Les eaux tant chaudes que
tiédes dans lcfquclles il s'dl:
trouv é du [el nitreu x, [ont cel...
les de Bourb on l'Arch am.bault,
de Neris ) d'E[v ahon, du Mont
d'Or, de Chaud c[aigu cs, de
Vichy ., de Vic le Com te, dd
·Martr cs de V eyre, & de Sail
lez Chafteau Morand,
�ji~r
les -Edltx Minerales. 2,9
L es eaux froides , dans le[quelles on a auffi ob[ervé du
vrai Nitre, [ont celles de Pougues, de Saint Mion, de PontGibault, de Saint Floret, du
petit Jaude , de Jaude au
Champ des Pauvres, de Beaurepaire, de Joffe , de V ic en
Carladois , de Saint Alban,
d'Andabre, de Camarets, & de
Prugnicz.
Les caux chaudes, dont le
fel a du rapport au -Sel commun confideré en l'aŒemblagc
de [es deux portions diver[es,
font celles de Bourbon Lancy,
de la Bourboule, de Barbazan,
d'Encau[e, de Balleruc, de Ba-/
gmeres
, & de Bareges.
, qui ont
Les eaux froi~es
~ufi
de pareil [el commun,
font celles de Capvert ,& quelques autres) qui en ont peu,
B iij
1
f
/
�3~
. OhJêrv4Uons
.
comm e celles de Beffe ) de
P ons en Saintonge ) de la R 0'c h po[ay ) de Vatlj our, de
Chail:cau-Gonrier) de Premcau,
'& de Provins.
Les eaux pareillement froides en leurs four ces ) dont le
fel peut eftre rapporté à cette
portion du Sel commWl) qui
fe criftalli[e àu froid) & dans
l'humide ) font celles de la.
Traul iére ) de Saint Pierre de
Clermont) ~ peu d'autres.
Mais celles dont le fd a
femblé éftre pareil à la portion
du Sel commun qui ne fe con..
denfe que par l'évaporation de
toute l'eau en laquelle le fel a
efté di!fout) font en plus grand
nomb re) & plus confiderables,
comme celles de Sainte Reyne )
'de Chafl:elguyon) d'Availle!:; )
de Dign e, &c.
�. fi ~ r les Eilltx Mimrales. 31:
Toute s ces obfcrvations de
la divet~
des [ds qui ont
efré reconnus en ces caux, [ont
génha lcs. Les deux genres de
feIs, nitreux & communs, au[quels ceux de ces eaux font
rappo rtez, peuvent compren·
dre chaèun pluGeurs c[peces,
dont il n'a pas efré facile de
bien cOlUloiftre les diffcrences [pecifiques; & les mélan ges de ces diverfes efpeces
entre elles font encore en plus
grand nomb re) & moins con·
l1US.
Les differences O'bfervécs en..
tre les fels nitreu x de ces eaux,
ont eité que les ayant fait fon·
cire au feu, dans des petits creu..
fets d'Allemagne.
..
Les uns [ont devenus bleus ,
comme fait le [el ,de Tartr e:
tels eftoient ceux des Martr es
B iiij
�3i
. o~(ervltinJ
,
de Veyre ) de Jolle) & de Sail
lez Chafi eau Mora nd.
Les autres ont pris couleur
verte , comme fait le Salpd h e
alchali[é par le charbon : ce
que fai[oient ccux des caux de
N eris & d'E[vahon.
Les autres [ont devenus jau..
nes, comme celuy de l'eau de
Vichy.
.
Les autres [ont devenus roux,
comm e ceux des eaux de Chau~
def:ligues, du Mont d'Or, &.
de Saint Floret.
Les autres [ont devcnus tannez) comme ceux des eaux de
Bourbon l'Arch amba ut, d'An"
dabre , & de Prugniez.
Les autres [om devenus rouges) comm e ccux des eaux cle
P ou gues) de Jaude, de Beau
repaire) & de Saint Alban.
Les autres [ont devenus fcu . .
4
�for les Edltx Minerales. ·33
lcment grifaflres, comm e ceux.
des eaux de Vic le Comt e &
de Saint Mion .
Les autres n'ont point chan~
gé de couleur , . comme celuy
d~
Vic en Carla d.ois.
~nt
aux diiferences obfervees entre les fds qui peuvent efl:re rapportez au genre
de Sel comm un, outre celles
des deux diverfcs fllbflanccs C:,1.lines qui fe trouv ent au Sel
comm un, dont l'une [e criflallire au froid, & dans l'hum ide)
& qui ne trouble point l'eau
de la difiülution du fel de Tar..
. rre) & 1'autre qui ne [e conden[e que par l'évaporation totale de l'eau en laquelle on a
fait diffoudre ce [el, & qui
coagule à l'initant la difiülu..'
tion du [el de Tartr e, & .du
vrai Nitre ; l'on a remarqué
Bv
�34
. ohfirvatio1J.s.
.
peu d'autres differences parti..
culiéres.
Ceux des eaux des diverfes
f.ources de Bagniére'S efranc
fondus au feu dans des creu[ets
à'Allemagne) exhalaient de~
vapeurs qui rendaient bleuës
les flammes des charbons; puis
ces tels efrant refroidis) eftoient
de couleur de lacquc claire.
. Cduy de l'eau de Ballei:uc
droit difficile à fondre) & de..
venait gri[.'1.frre.
, Celuy de l'eau d'Availles petilloit au feu) comme le fel
marin.
Et celuy de l'eau de Sainte Reyne avoit Wle acrimonie
fubtile, comme celle du fel ammoniac. Les autres n?avoienc
rien de iingulier qui fût mani..
fefi:c.
L'on ne s'eil: pas beaucoup
�,for les EttlJX Mimrales. ;5
. -appliqué aux obCervations des
forme s &. figures de chacu n
de ces fds) tant nitreu x que
comm uns) en leurs conde nià.
tians) parce qu'elles variai ent
dans les me[mes CeIs) Cclon la
,/ re & 1c degre1 dI"
mamc
e cvapo ..
ration de l'eau en laquel le on
les avoit fait diifoudre pour les
purifier.
La quant ité de [cl ) tant ru~
treux que comm un) en cha~
cune dcs eaux l'nincra1cs qui en
font impre gnèes ) ne fe peut
toûjours déterm incr bien pré ci..
fément) fi ces quant itcz de Cel
dans les caux des me[mes [ources ne [ont pas toûjours égales"
non plus que les confl:itutions
de l'air ) [eches ou pluvicuCes,
Il peur futnrc d'en marqu er a·
.peu prés les differcnces de quan..
tité grande, pccicc, ou mèdiocreô
B vj
�obfervationS'
Les eaux qui Gnt eité ob..
fervées avoir une quantité no"
table & aifez grande d'un [el
{emblable au vrai Nitre , [ont:
celles de Bourbon l'Archamballt, de Vichy, du Mont d'Or,
d.e Vic le Comte, des Martres
de Veyre , de Saint Mion , de
Saint Floret, & d'Andabre.
Celles qui n'en avoient qu'u..
ne quantité médiocre) [ont de
Chaude[aigues, de Pougues, de
Pont-Gibault, de Saint Alban,
de laude, de Beaurepaire, de
loife, de Vic en Carladois, &.
de Prugniez.
Et celles qui en avoient
peu, font de Neris, d'Efvahon ,
& de Sail.
Le Ccl qui s'eit trouvé
:\.voir du rapport an Sel commun, eitoit abondant aux: eaux:
cie Balleruc:. de la Bombou..
3b
�fitr les
EàUX
Minerale;.
31
le) de ' Cha!lclguyon) & d'A ..
vailles.
Il eItoit en quantité médio·
cre dans celles de Bourbon
Lancy) de Bagniéres ', d'Encauffe, & de Digne:
Mais it y en avoit peu dans
les eaux de Barégcs ) de Capvert, de Barbazan, de b
Trauliére , de Bcflè ) de Pons
en Saintonge, de la Rochepofay, de Vau;our, de Cha~
fteau - Gontier, de Sainte R eyne , de Premeau , de Provins).
de Forges, de Saint Paul de
Rouën, de Bclefme , d'Hebecrevon, de Reuïlly, de la
Taille) de M enetou) de Bourberouge , des Vaux, de Monti~
gny, de MontboCq, & de Pont·
normand.
Il ne s'eft point trouvé (le
[el manifefte en celles de Saint
�;8
.. obfervatiolts
Pardoux) de Bardon) de Cha...
nonat) du Mans ~ &c.
L'on n'a reCOIU1U en aucu"
ne de ces eaux, ni Alum, ni
Vitriol, qui pût dl:re di(cernb
àans leurs réGdences. Ces ma..
tiéres que l'on compte au rang
des feis miner aux , font des
fucs concrets, qui fe condenfent
par l'évaporation de l'humiditè
furabondame qui les rt[out. Ils
particen~
de beaucoup de ter..
reftréitez affez fixes l &; leurs
c[prits acides ne fe [eparent que
par une grande chaleur, qui
les fait élever avec augmentation d'acidité corrbfive.
La faveur aigréte, ou vineu..
fe d'mi. grand nombre d'eaux
mineraI es doit proceder d'autres mtlart<Tes que d.e ceux de
fAlum & b du Vitriol , puis
qu'elle [e perdfacilemenr à l'air)
�filr les EdlJx. .Minerales. "39
quand ces caux y font cxpofées pendant peu de jours , &
plus promp temen t quand elles
font un peu ch::mftes. En faifant
difi:i11er ces eaux au Bain Maric ,
cette acidi& nc [c trouve ni en
ce qui difi:ille, ni en cc qui refl:c
dans les Alam bics, où il ne fe
rcnc0l!tre guéres d'autres [els
quc mtrcu x, ou communs.
La fenle eau de Vahls en
Daup hiné) d'une fource appellée la Domi nique ) a laiflè aprés
fa difi:illatÏon un certain Cel qui
avoit quelq\.i.C rapport au V itriol blanc. Il efi:oit de faveur
un peu vitrioliquc & douceafi:re:l
legcrement fi:yptiquc. Ce Cel
efi:ant diffout dans. de l'cau commune faifoit , rougir la teintu re
du Tourn e[oI) preCque comm e
fait le Vitrio l; & mené avec du
fel de Tartre auffi diifout en
�40
o~fervtZin.
eau commune, il devenoit tout
noir comme de l'encre, & lai{..
foit précipiter une terre tres'"
noire. Ce qui Ce fait lUl peu
autrement au Vitriol blanc, qui
ne noircit pas ainfioavec le {cl
de Tartre. L'on s'informera fi
cette cau de la Dominique eft
vomitive, comme celle cn la~
quelle on a fait diIfoudrc du
Vitriol, & fi elle produit d'autres effets {cmblablcs à ceux des
eaux où il y a du veritable Vitriol achevé.
La couleur rouge-brw1c, ou
pourprée, que les eaux mine..
raIes acides prennent par l'innlfion de certaines matiéres qui
font de l'encre avec lc Vitriol,
n'eft point une marque certaine que le Vitriol {oit la caure
de l'acidité de ces caux, en la.
plufpart dcfquellcs ~l ne {c trou-
�for les Etll IX MinertlJ~
41
ve point de Vit rio l, mais du
. Nit re fulphuré capable d'a bforber les acidirez vitrioliques
& alumineufcs.
Il fc trouve en certaines ter~
res fulphurées des fucs vap oreu x non coagulables, qui font
aci des , & qui fem ble nt eilr e
les feminaires vitrioliques , qui
peuvent ave c le temps aquerir
par degrez des concrétions approchantes de celles des V itriols. Ces fucs vap ore ux fe
ren con tran t avec les eaux de
certaines fources, leur peu ven t
donner une aci dit t vap ore ufe ,
qui fe per d facilem ent ) com me
celles des eaux de Po ugu es, de
Saint Mi on, de Vic le Co m.t e,
de Vic en Ca rla doi s, des Ma rtres de Ve yre ) de Saint P ari[ e,
de la Tra uli ére ) de Beffe) & de
plufieurs autres : Et qua m\ ces
�4~
O~(erV4hnJ
fucs Ollt quel<;lue commencement de concretion, il en refte
quelque portion dans les réfi.~
dences, aprés la diftillation dè
l'eau, comme en celle de la Do"
miniqu.c, qui perdoit néa~ois
fon acidité par la chaleur.
~nt
aux tcrrcs qui [e [ont
trouvées en differenre quantité
dans les eaux mincrales qui
. , en l'A ca d'e'"ont e fi e, exammees
mie, le di[cernement particu.l.
lier de leurs e[peces a efié encore moins facile que celui des
e[peces de leurs fels.
- Il s'en eft rencontré b eaucoup dans les eaux du petie
Bain, du Bain de la Reyne) Be
de la fontaine de la Forgue qui
font à Bagniéres, dans celles dè
Barbazan, d'Encaulfc , de Pru..
gniez, & de Chaftelguyon.
Mediocrement en celles du
�for IfS Eaùx Minerales. 43
grand Bain, & du Bain de Saint
Roch de Bagniéres, & en celles de Capvert, d'Andabre, de
Bourbon l'Archambault, de Vic
le Comte, des Martres de V ey~
re , de Saint Floret, de Saint
Pierre de Clermont, de Jaude)
de JoiTe, de Digne, de Pougues, & de Pafli.
, Peu en celles de la fontaine
de Salut de Bagniéres, & en
celles de Baréocs, de Chau~
defaigues, du Mont d'Or, de
Vic en Carbdois, de Saint
Mion , de Beffe , de Vernet,
de Chanonat, de Pont-Gibault,
de la Bourboule) de Saint Alban, de Sail) de la Trauliére,
de Vichy, de Bourbon Lan~
cy) de Neris, d'E[vahon) de
Pons en Saintonge l de Mono:<
l'cendre , de la F onfrotiilleu[e,
de la Rochepofay) de Vaujour,
�44
obfervations
de Chafteau - Gomier, de Pre..
meau, de Sainte Reyne, de
Provins, du Mans, & en touteS
celles de la Normandie.
- 11 ne s'dt point trouvé de
terre manib fie dans les caux de
Balleruc & d'Availles , dont
les · réfidences erroient toutes
falines. .
La plurpart de ces terres
erroient blanches & fubtiles,
comme ceUes des eaux de Ba~
gniéres, de Capvert , de Bar..
bazan, d'Eneau!Iè, d'Andabre,
de Piugniez , de Vic en Car~
ladois , de V je le Comte) des
Martres de Veyre, de Bcfiè, de
Vernet, de Chafl:elguyol1, de
Saint Pierre <le Clermont) de
Jaude, de Pont-Gibault, de la
.Bou.rboulc) de JoKe, de Saint
,Alban, de Sail, de Neris)
f.i'E[vahon, qe . ~aint
pari[e,
�for tel EalJX Minera/fl. ' 4~
des de~lx
Bourb ons, & de Pou..
gues.
Les autres eitoie nt grifes ,
comm e celles des eaux de Bareges, du Mont d'Or, de Chaudefaigues, de Saint Flore t, de
Chan onat, de Vichy , de Bardon, de Saint Pardo ux, de là.
Traulî~e,
de Pons, de la RochepoÜy, de Chait eml-G omier ,
d.c Saint Paul de Rouë n, de
Belef me, d.e Prem eau, & de
Sainte Reyne.
Et les autres rouŒ::s, comm e
"Celles des eaux de Vau jour , dll
Mans , de Provi ns, de Forge s)
& prefque de toutes les autres
eaux de Norm andie .
En 1'évaporation de taures
ces eaux leurs terrefrréitez {e
forma ient diverf ement , les lmes
,en pellicules furnageantes , corn..
lUe ' celles des eaux de Cap'"
�~
ohjêrvaûonf
,vert, de Barbazan, d'Encau(fe , de viè en Carladois, de
Vic le Comte) des Martres dè
Veyre, de Vernet, de Saint Al..
ban, de Vichy, de Pougues,
de Saint Parife, & de Pons.
Les :lutres en 60CC0115, com"
me celles des eaux de Baréges,
d'Andabre, de Prugniez, de
Saint Floret) de Chanonat, de
Saint Pierre , _de la Bourboule,
& de Jofle.
Les autres en mucilages,
comme celles des eaux de Chau·
defaigues) de Vic en Carladois, de Montendre, de
Vaujour, du Mans, & de Pre~
mea.ll.
Les autres en grumeaux,
comme celles des eaux de Viç
le Comte & de Saint Mion.
. Les autres en pailletes,
com.me celles des eaux de Chj\-
�for les Ea/~x
Minerales.
47
fielguyon ~ de Beffe, de Ba rdo n,
& de Saint: Par dou x.
. Les autres en petits grains fablo nnc ux, comme celles des
caux de la Fonfrouï11eufc, de
la Ro chc pof ay, & de Sainte
Reyne.
Et les autres en fubtile pou dre bru ne, comme celles des
eau x de Pro vin s, & de prefque toutes cellcs .de N ormandie.
L'o n a encore ob[ erv t quelques autres differences de ces
ter res , en les mettant dans du
vtnaigre diftillb, & cn les faifant fortement embrafer au
feu.
Les unes fe diffolvoient prefque totalement dans le Vinaigre
diftillé avec effervefcence, com~
me fait la terre blanche qui r6fuIte de la coagulation du Na:-
�~s
obfervl1tionJ .
tron, que le vulgaire appelle fou"
. de blanche, & qui dl: une e[pece
de vrai Nitre; laquelle coagu~
!ation [e fait en un infl:ant, par
le mélange de la portion du
Sel commun qui ne [e conde~
fe point dans l'humide. Telles
droient les terres blanches de
€:ertaines eaux nitreufes, C01n~
.me de celles d'Andabre, . de
Frugnicz, des Martres ·de Veyre,
d e Saint Mion, de Saint Floret, .
de Jaude, de Pont-Gibault, de
JolIè, d'Efvahon, & de Saint
Alban.
Les autres ne s'y di!folvoienc
.q u'en partie, & peu; comme
celles des eaux de Chaudefai...
gues, de Vic en Carladois, de
Vernet, de Chafl:elguyon, de
.la Bourboule) de Vichy) & de
Bourbon l'Archambault.
Les autres ne s'y dilfolvoienC
.
'
point
�for lu Edl~X
Minerd!u.
49
point) comme celle des eaux
de Bagniéres, de Pons en Sain...
:ronge) & de Premeau.
~lques
autres faifoient
feulement prendre au Vinaigre
difl1~
une haute teinture de
couleur d'hyacinthe, qui [e perdoit en peu de jours par la pr~
cipitation d'un peu depouffiére
brune, qui [embloit dhe [ulphurée, comme celle des eaux
de Vaujour , de la Rochepofay,
& d.e Saint Paul de Rouën.
Le feu a fait auffi remarquer certaines autres differcnces en ces terres; car en les
faifant fortement embrafer au
feu, les unes ont changé de couleur) les autres n'en ont pojnc
changé, les autres [e [ont calciné es) les autres vitrifiées.
De celles qui citoient blanE:hes) & qui ont chapgé de con-
e
�50
otflrvtttions
leur au feu, les unes font devenuës grifes obfcures, comme
celle de l'eau de Vernet; les atl~
tres jaunes , comme celle de
l'eau de Saint Floret; les autreS
rouffes, comme celle de l'eau
de Prugniez; les autres rougeâ~
tres, comme celle des eau"
du Mont-d'Or, de VicIe Comte, & de Saint Alban.
~c;lques
autres n'one point
changé de couleur, comme
celle des eaux de Bagniéres,
de Bareges, de Capvert, de
Barbazan, d' Encauffe, de Chaudefaigues, &c~
. Les autres fe font calcinées,
comme celle de l'eau de PaiIi,
qui efroit toute plafireufe.
Les autres fe font vitrifiées,
comme celle de reau d'Anda-r
bre.
l"es foulphres & les
bic~me5,
�for lel ElllJX Mineralel. "51
tant concrets que liquides, ne
demeurent pas, Celon toute leur
fu bil:ance ,menez dans les eaux,
quoy-qu'il s'en trouve quelquefOIS en certaines fources. Il n'y
a que leur porcion faline qui
[oit réfoluble dans l'eau: celle
qui eil: ura{[e & inflammable
, fc b
S en epare promtement.
Er:
pour les reconnoÎtre parmi ces
eaux, il les faudroit obCerver en
leurs fources & en leurs baffins.
Il n'e s'en eft foint veû en celles qui ont die envoyées à l'Académie.
Les autres mblanges moins
fenG.bles n'ont pû encore eUre
bien obfervez. Mais en attendant que l'on les découvre, s'il
dl poffible, les <?bferv~tions
des
qualitez , quantltez, dtfferences
& convenances des reis & des
terres d'un fi grand nombre
C ij
�Il
1~
Ob~rVahDnS
cl' eaux, qui Oftt efié ainfi eXél·
minées en l'Académie Royale
des Sciences) & dont on donne
en fuite au public le détail hifrorique, peuvent dire utiles)
& fervir aux Médecins, qui en
çonfeillent l'u{age, pour faire
mieux le choix de celles, qui,
à raifon du mélange de ces
matiéres minerales plus fenfibIes, peuvent convenir à leurs
intentions pour le rétab1iIlèment de la famé de plufieurs
malades.
SOCIÉTt
Pi'1I
SCIeNCES MéoICAL
DE VICHY
~ ~ .)
�53
for lel EltlJx M;~erltJ.
Çe~
~
:.4'~f$I
t<Jh.~
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073SERVATIOJ.VS
P .A RTl C V LIE' RES
DES SELS ET DES TERRES
DES
~i
EAVX MINERALES.
ont e.fté ex aminées en l'Académie Royale des Science.r, és
années JOlo. & JOl'.
,." 0 UT ES les eaux minera..l les qui ont d'té apportées
& examinées en l'Académie
avoient eité, en leurs [our ces )
les unes chaudes, les autres tiédes, & les autres froides. Ces
eaux differoient auf1i entre elles
Cclon l' obfervation du goufi)'
les Unes efiant aigrettes ou vineufcs, les autres aufiéres ou
ferrugineu[es , & les autres fans
C iij
�',. 4
ohflr'UtitionJ
faveur bienmanife!l:e, ou inlipides. Toutes ,ces differences fenfibles jointes à celles qui ont
efté les plus ren.1.arquables en la
réfidence de ces eaux aprés la.
di!l:illation ou tvaporation , Be
prin ci paIement en la partici pation de certains fels ) dont les
uns avoient du rapport au Sel
commun, & les aucres au Nitre
des Anciens, ont donné occafion de difiribuër ' toutes ces
eaux en plufieurs Cla.ffes, pour
difpofer en quelque ordre le
détail hifioriquc du grand
nombre des 0 bfervations qui
ont efié faites en examinant
tant d'eaux fi difFcrentes.
En la prcmiére de ce!! Cla[[cs [ont les eaux chaudes dans
le[quelles il [e rrol.lve du [el qui
a du rapport au Sel commun.
En la fecondc font les eaux
�r5
for lel EdlJX Minerales.
chaudes dont le {el (e trouve
(emblable au Nitr~
tel que les
Anciens l'ont décrit.
En la troifiéme font les eaux
tiedes infipides) qui tiennent de
quelque fel, ou commun) ou ·
nitreux; & quelques ~unes
qui
n'en Ont point.
En la quatriéme (ont les eaux
tiédes aigrettes ou vineufes, qui
Ont quelque participation de
vrai Nitre.
En la cinquiéme font les
e.aux froides illfipides) qui partIcipent de quelque {el {emblabl e au Sel commun,& quelquesunes dans les réfidences defquelles il ne fe ttouve point de fel.
En la fixiéme font: les eaux
froides de faveur ferrugineu{e
Ou aufiére.
En la {eptiéll1e font les eaux
froides de faveur aigrette ou viC iiij
\
)
�ohfir'VdtilJnJ
1&
neure, qui tiennent du Sel commun.
Et en la huitiéme font les
eaux froides pareillement aigret. .
tes ou vineufes) qui participent
du vrai Nitre.
Il ne s'dl: point trouvé d'eaux
ch:l.lldes qui fu{fcnt aigrettes.
Il ne s'dl: point auili trouvé
d'eaux froides infipides qui fuffene treufes.
n"
PRE MIE' RE CL.A S SE.
Des Eaux chaudes dans ' Iefqm/!u
il s'eJl trouvé dt# Jel femblahIe d/~ sel corl;mun.
C
Es eaux eftoient celles de
BOUî."bûi.1 Lancy, de la.
Bourboule, d'E[vahon, ou Evos,
de Bll1eruc, de Barbazan) de '
Baréges, de Bagniéres) de Digne) & de Bourbonne.
�for ln
Des
E41JX
L
}!,UIX
Miner4!(J,
57
de Bourbon Lancy, en
Boftrbannoû.
Egrand nombre des fources ) la magnificence des
Bains, l'antiquité des Baftimens,
&; les foins que nos Rois ont
pris de leur rétabli{fement depuis un fiécle, donnent à ces
eaux quelque prérogative, pour
e~r
les premiéres confidetees,
L'examen a efté fait des eaux
du Lymbe, de la foocaine de la
Reyne, de la fomaine d'Efcutes) & de la fontaine de Saint
Leger, apportées au commencement du Printemps.
L'eau du grand puits, qui .
cft nommé le Lymbe, eft la plus
chaude en fa fource : elle efroit,
limpide & [ans faveur . Ayant
efl:é lentement diftillée , il ne,
Cv
�18
objervahons
s'elt point trouvé de difernc~
entre ce qui a pafit le premier
& ce qui eft venu fur la fin.
Elle a laiffé au fond des cude réG.dencurbites environ '-'
"0+°.
ce blanchaftre & faline) de la4juelle on a feparé ,~ . de terre
& les ,:. e!l:oient un fel pur de
faveur de Sel commun, qui
s'eft condenfé en grains de fi~
gure cubique ) comme le. fel
marin. Cette eau dl: toûjours demeurée limpide dans
les cucurbites pendant la diftillation.
Pour examiner la qualité de
ce fel par fa comparaifon avec
le Sel commun, on a fait difde l'un &
foudre fc p ~ t r ément
de l'autre en quatre fois autant
d'eau comm me; puis on en a
mdlé avec de pareille eau com1
�for
lel EdUX"
Minerales.
19
en laquelle on avoit faie
cllfloudre du Mercure [ublimé;
& l'on a ob[ervé que par le
mélange du [el de l'eau du
Lymbe il ne s'eft fait ni trouble
ni précipitation en cette eau de
fublimé. , comme il ne s'en eft
point fait auffi par le mélange
du Sel commun. Le me[me
a eité ob[ervé [ur la diifolution du Vitriol, qui n'a pojnt
eflé troublée ni par le [el de
l'eau du Lymbe , ni par le Sel
commun. Ces deux [eIs mis
feparémenc [ur de l'eau commune chargée de la teinture du
Tourne[ol , n'en ont point
changé la couleur bleuë , comtne font l'Alum & le Vitriol,
& tous les :l.utres acides, qui
la font rougir: mais ils ont
également précipiré le [el de·
Saturne auili dii!out .eh Çau
C vJ
~l1e
�60
co~mune)
gns.
ohfirvttti()fJ.1
& filtré par le papier
Ayant ainfi comparé le [el
de l'eau du Lymbe avec le Sel
commun ~ & ob[ervé les rapports de l'un à l'autre ) l'on a.
en Cuite obCervé les differences
de ce [el de l'eau du Lymbe
avec l'Alum & le Vitriol) tant
par la veû~
& par le gouft) qui
V trouvoient des differences no..
tables) que par les mélanges
faits Ceparémenc de ces trois
matiéres diffomes en eau commune) hlr de l'eau de Tourne[ol) dont la couleur blcuë,
qui [e changeoiten rouge-claire
par le mélange de l'Alum, &
en rouge-brune par le mélange
du Vitriol ) ne [e changeoit
point par le Cel de l'eau du
Lymbe non plus que par le Sd
COh lffiWl.
�jùr
lf$ EdUX
Mimrale.f.
61
En comp arant ce fel de l'eau
d~ Lymb e avec les autres feIs
'UUneraux, qui font vulgairement connus , l'on a obfervG
qu'il ne fùllninoit point au feu
avec des' matiéres comb llfiibIcs, comm e fait le Salpefire j,
que la faveur de l'un ne fe
rapportoit point à. celle de l'autre; que le Salpefire di{fout en
eau comm une faifoit un peu
rougir la teinture du T ournefol ) ce que le fel de l'eau du
Lymbe ne fai(oit pas; & que
le Salpefire di{f~u.t
en eau comA
Illune ne troubl oit point la di(folution du (el de Saturne) com..
me fai(oit le [cl de 1"eau du
lymb e.
L'on a auffi recon nu que ce
rel de l'eau du L ymbe efroic
different du vrai Nitre , en ce
que le vrai Nitre ) tel qu'efi le
�ohfervtttions ~
Natron d'Egypte & le Borra'"
naturel, précipite en couleur
orang~e
le Mercure [ublimé
diŒout en eau commune; ce
que ce [el de l'eau du Lymb e
ne [,ti[oit point, ne troublant
pas feulement cette diŒolutioll
du [ublimé , comme fait le [el
gemme qui la rend un peu hireu[e) & comme fait le [el de
la Marne qui la blanchit' encore plus.
Par toutes ces comparai[ol1s
de ce [el de l'eau du Lyrnbe
avec les autres [els connus, l'Q~
a ob[ervé qu'il n'avoir de rap~
port qu'au [el marin & aux autres femblables Sels communS
qui s'emploient '3. la confervation & à l'ailàifonnemcnr des
viandes.
Et parce que le [el gemme,
& le [el fixe qui [e fepàre du
6:.
�for le J' E.1ItX Minerllles. 63'
Sa.lp.efire, en le raiinant, pa...
rOlfIent [emblables au Sel comtnun , l'on a examiné l'un &.
l'autre, pour voir auquel des
deux le [el de l'eau du Lymbe
auroit plus de rapport, &. l'on
a ob[ervé qu'il droit plus [e111blable au [el fixe du Salpefire
9.u'au [el gemme, & qu'en cela
II convenoit encore avec le Sel
COl11mun. Le [el gemme diC..,
faut dans de l'eau, & mis à évaporer à chaleur lente, fait continuellement des croufres à la
furface de l'eau; il trouble, &
rend blanche la diŒolution limpide du fublimé; il fait jaunir
teau verte de la diŒolm:ion du
Vitriol d'Allemagne ; & en
peu de temps il fe condenfe en
fibres tranfparenres & longues
en cette cau de Vitriol: ce que
le fel de l'eau du Lymbe.,.ne
�64
ol;firvltti()ns.
fal[oit point ) non plus que 1~
Sel commun & le [el fixe du
Salpeftre.
Il n'a rien paru de bitumineux & de [ulphuré en toute
cette eau, ni en [es réfidences.
Les autres eaux <le Bourbon
Lancy , qui efroient celles de
la fontaine de la Reyne, de la.
fontaine d'E[cures) & de la.
fontaine de Saint Leger, & qui
dans leurs (ources ont differents
degrez de chaleur, la premiére efrant la plus chaude ) mais
moins que celle du Lymbe,
la [econde moins que la premiére, & la troifiéme (eulement tiéde , Ce (ont trouvées avoir de pareilles r~fi
dences & en pareille proportion. Toutes les trois avoient
proportionnellement un peu
moins de [cl que celle du Lyrn-
�for le! Eaux Mimralcf. 6f
he, mais leur fel eftoit au refre
pareil. En cinq livres de ces
eaux il y avoit prefque une
dragme de fel.
Le fel de ces eaux ayant efrf
fondu au feu dans des creu[ets
d'Allemagne, eft feulement de.'Venu gris; & la terre fepar~
du fel de l'eau du Lymbe a
changé de couleur au feu, dl:
devenuë fort brune, & a contra:~
quelque faleure; mais,
celle des eaux des autres four~
Ces n'a point changé.
Des Eatlx detaB
o /~rbole,
de Murat de
L
paroij]ê
~
tlir
J .
'E A u du Bain du Village
& celle de la fontaine qui
eil: au de!Ills du Bain, fe [ont
trouvées efl:re femblables. Elles
e{fuient limpides & manifefrc ...
tnem fallées.
�Ohfer"'JdtionJ
On les a fait évaporer à pel\
de chaleur, dans des terrines
de grés, pour ob[ervermieu)C
les changemens qui s'y pour~
roient faire.
Pendant leur évaporation,
faite [eparément, il fe formi~
des floccons blancha!l:res, qUI
nageaient au milieu de la li~
queur, & [e précipitoient peu ~
peu au fonds.
Toute la rtfidence [eehe
e!l:oit le ..~ du poids de l'eau.
'7°·
C'e!l:oit pre[que tout [el, d~mt
il ne 5' eft feparé qu'environ -!.:.
de terre grifaftre, qui n'a poine
rcceû de changement au feu.
Elle fe difiülvoit en partie dans
le Vinaigre di!l:illé. Le fel de
ces eaux 's'eil: trouv~
eftre fem~
blable au Sel commun: ce ui
a efié reconnu par des expe"6
�. for les EtllJx Minerales. 67
tlences pareilles à celles qui
avoient efl:é faires (ur les (eIs
des eaux de Bourbon Lancy.
L'eau de la fontaine qui eft
au ~eifus
du Bain, avoit plus
de tel & moins de terre que
celle du Bain.
Ces eaux avoient efté priees
au commencement du Prin-
temps.
De l'EAU d'Evtlhon ,
0fI,
Evos , en
Combraille s.
L
la ~rande
~oure
des
Bains drOIt tres-lImpIde &
~nfipde.
Elle a lai
aprés (on
tV:tporation 7:'8 . de réfidence
blanche & fibreu[e de Lwcur
falil1e, dont le [el feparé de [a
terre avoit du rapport au Sel
cOmmun . Il n'a point changé
fa couleur blanche au féu, & là.
.
)EAU de
lIe ,
�68
ohfervations
terre s'dl: prefque toute di{fout e
dans le Vinaigre difiillé.
Cette eau avait efré prife :lU
Printemps avec celle de la pe'
tite Cource de h ville ; & parce
que l'eau de cette petite [our~
ce s' dl: trouvée differente de
celle de la grande [ource des
Bains, les obCervations qui el1
Ont efré faites font rapportées ,
fous une autre Claile .
De ,'Eau de Balleme ~ en Langt~edo.
L
'E A U des Bains de Bale~
ruc, envoyée au milieu de
l'Efré , s'eft trouvée eftre lim'
pide) mais de faveur d e fagré~
bIe, & un peu faIlée.
la f.1ifant év5 p orer il [e
faiCoit) à la Curface de l'eau, des
pelliclùes [alines. L'évaporatioO
eitant achevée;1 il dl: rdl:é
En
1
-ii.\
�filr les Ettllx Minerales.
1
69
de fel femblable au Sel com~un.
Il ne faifoit point pré cipIter le Mercure fllblimé diffOut en eau commune ,ni le
Vitriol auffi difièlUt, comme
E'lit le vrai Nitre; il ne fairoit
point rouair la teinture du Tournefoi ) 't:~me
fom le Vitriol
&. l'Alum; il ne fulminoit point
fur les charbons ardens , com~e
le Salpefire ) mais il faifoit
epaü1ir la liqueur du [el de
1'artre ré[out, comme fait la
feconde portion du fel marin,
qui tient encore du mélange de
la premiére , qui l'emperche de
Coaguler fortement la liqueur
du [el de Tartre & des Alchalï,
réfoll ts à l'air, ou difi'ous' en
eau commune.
Ce rel n'efioit mdlé d'aucune
terre, qui en fùt feparable par
fa diifolution dans l'eau. Ell:ant
�70
objèrvations
mis au feu dans un creufet, il a
cité diffi cile à fondre) & eH de..
venu grifafl:re.
De l'Ea1J de Barbazan ~ dans le
Commingeois.
L
'EAu de Barbazan prife
au milieu du Printemps,
efl:oit limpide & fans faveur
bien manifefl:e. Elle rendait
feulement la langue un peu ru·
de aprés l'avoir goûtée.
.
Pendant l'évaporation, qUi
s'en efl: faite à chaleur lente, il
s'y faifoit des pellicules blan'"
eh es , épai[fes, & a[fcz fembla~
,
bles à celles que fait la chau"
vive à la fUl'face de l'eau. L'é ...
vaporation efl:ant achevée, ces
p ellicules [ont refl:ées fecheS
au fond des vai[feaux & en leur
prcmiére forme.
CU! poids
dl:oit le 1:6. de celuy
u.
1
�for le'! EdllX Minera!a. 71
Elles ne tenoient qu'environ _~
de Cel femblable au Sel COl~
lnun. La terre, qui efioic une efpece de eraye blanche, n'a point
receû de changement au feu .
. Des Ea~x
de Bdr{'{eJ:I dafJS la
Bigerre.
l
'E A u qui avoit eIté prife
aux deux Bains de Baréges) vers le milieu de l'Efl:é,
&: qui n'avoic eIté rceeûë qu'aprés plus de crois femaines,
[entoir le marécage & la bouc:.
Ces eaux feparément évapotees fe couvroicnt J. la furface
. d'une pellicule fubtile, grifafire,
.<le de petits floccons rouŒ'ühes
llagcoient au milicu. Elles Ont
laitfé tres-peLl de réfidence ,gri...
fe) feuï1lée, & dc faveur faline.
'l'Oute <ette ré1idence n'eltoit
J
l
....
�.TL
ohfirvatio,,,
que ~; () O , Le peu <le [cl qu'elles
contenoient av oit du rapport
au Sel commun) confideré Ce..
Ion le mélange de [es deu)Ç
portions, en [orce que la [econ..
de qui a de l'acidité, [urpa{fe el1
quantité la premiére qui n'en a
point; car ce [el des eaux de
Baréges troubloit & épail{i[..
[oit la di{folution du [el de
Tartre.
Des'Eallx de JJagni/res, dans
Bigorre.
IJ
L
,
,
Ir"
Es eaux de Bagnieres) pn" ,
[es aumilieu du Printemps,
dloient celles du petit Bain,
de la (ource de la R eyne, d\l
Bain de Saint Roch, du grand
Bain, de la fontaine de la For..
gue, & de.la [ource de Salut.
L'eau du petit Bain, qu~
rort
�for les EdIt)'; Mincrtrlcs. 75
l'on dit eftre chaude en fa
[ource ) prefque au t:oiiiémc:
degré , eHoit limpide, & fans
faveur manifefre.
_
Il fe formoit en l'évaporation
des pellicules blanch s & épair..
[es à la furface de l'eau) & la.
réGdenee fcehe faifoit 4.8~:du
pOids de l'cau dom elle s'eftoit
[eparée. Elle tenoit
de (d
pareil à. eeluy de l'eau de Barégcs. La terre deflàl1ée efl:oit
blanche) & tres - fubtile. Elle
l1e fe diŒolvoit point dans le
Villaiare difrillé) & ne chau.,.
gcoic bau feu ni de éonfi{l:ence,
l'ti de couleur.
L'eau de la fource . de 14
Rcyne, que l'on die n'cfl:re paç
~oins
chaude que celle du pe~
tlt Bain, e{l:oit tres-limpide ~ &.
fans faveur.
.
.
D
_f_
j-
�74
objer'Vations .
Il Ce faiCoit auffi des pellicuf"
les à la Curface de l'eau qui s'f: . ~
"vaporoit. La . rélidence efiolt
-' qui n'avoit q' ue _ 4I~ · de [cl.
qualitez du Cel & de la
: L~s
'terre de cette réGdcnce ne diftè~
·roient poiilt de celles du [el ~
Je la terre de l'eau du pCClt
~40'
-Bain.
L'cau du Bain de Saint Roch,
.qui en (1. [ource cft pareille'
ment tres-chaude, eftoit, corn'
;zne les autres, tres-claire, &; iw
.fipide.
,
En la faiCant évaporer, il s'y
eft formé moins de pellicules
celle du pe-:- .
a la {urf.lce qu'e~
ti,t Bain, quoy ~ qu'il s'y [oic
trouvé plus de réiidence j C1. f
~.1 y en avoit i4 dont on a tjr~
+' d~
Cel pareil à. cduy de l'caV
du petit Bain & à celuy tle l~
, J
�for leJ
]!tWX
Miiitra!e.r.
7r
(ource de la Reylle. La 'terre
droit auffi pareille.
L'eau du grand Bain , qui el!
la plus chaude & qui n'eIl: employée que pour baigner) eftoÎt
pareillement f.1DS favt!ur, & tres..
limpide.
En l'évaporation elle a fait
des pc.1licuks a la furface, com~
lUe celle du petit Bain i mais
fa rélidcnce s'cil: trouvée beau..
cOup moindre. Elle cItoic (eule ..
lUent 71G
_1
qui ne tcnoit qu.e 7.,.' ·.
.
de [el.
'
La [e! & la terre de cet-·
te eau n'avoit point d'autres
qualitez que celles du fel &,
de la terre de l'eau du. petit
Bain.
L'eau de 1<\ fontaine de la
Forgue ) que l'on dit efrre en
ta.
fource cbaude au premier
Di;
�76
obfervlttions
degré &: . bonne ~ boire, eaoic
auili tres-limpide, & infipide .
. En la fai[ant évaporer [a [Llr~
face fe couvroit de pellicules
femblables ~ celles qui fe 6i~
[oient [ur l'eau d · 13. [ource de
la Reyne. La réfidence rdl:ée
e,n forme de terre blanche
1_ dans laquelle il s'eft
efl:oit _,
.... 9 .
trouvé un peu plus de -;- de
[el, qui n'cfl:oiE point diffcren t
de celuy de l'eau de la fource de
la Reyne, & leurs terres eil:oient
pareilles.
~ L'eau de la fource de Salut,
qui eft pareillement propre 3
dhe beûë, comme celle de la
Forgue) eftoit comme elle [ans
faveur & tres - claire.
Il s'eft fait en (a furfacc 'trespeu d . ~ pellicules pendant (O~l
~ vapor~tin)
~ elle a lai!l6
�, for le.! EdU)( Minerales.' 77
cr€S - peti. de réfidcnce ~ qui ne
revenoit pas à -.2_- &. qui n'e...
16 0 G> ,
fioit pre[que que du [el [emhlable aux autres reis de toutes ces eaux.
CeS' feIs ayant dU:, feparéInent mis au feu dans des creufets d'Allemagne, pour c.ll:re
fondus, ont exhalé quelques
efprits, qui rendoient la flamme
des charbons de couleur bleuë.
Et ces Cds fondus, efiant refroidis, [c [ont trouvez colorez
d'une rougeur de ' lacque claire, 'excepté le [el de l'cau du
Bain de Saint Roch, qui efioit
feulement grifafire.
t
De l'Eall de Dign.e, en
Provence.
'E A u des Bains de Digne,
priee au milieu de l'Efté"
avoit U11 peu de falleûre, qui
D iij
�1'8
~u
ohfirvllttoll.1
ne .la. rendoit pas
defagréable
goWt, & elle ~fi:O.t
l aIIez. li1n"
J?ide.
En (a réGdence) aprés rêva...
poration, il s' dl: trouvé un [el
!:>lanc · , pu~
, [emblablé. au . S~l
commun, dont le poids eItalt
~;o.
de' celny de l'eau. .
Ce Cel fai{oit coaguler à l'innant la. tiquel.l.f du {el de Tar. . :
tre réfout J. l'air hllmide> 'com" '
tne fait la. portion du {el marin,
qui ne Ce conden{e que par une
chaleur qui fa!fe évaporer toute
l'humidité qui la tient en con..
frftence liquide, aprés la cri fiaI ..
lifation au froid de l'autre par..
tion.
j)e l'Eau de Bourbonne, en Cham"
pagne .
. C
'EAU des Bains de Bourbon..
ne, prife au moi~
d'Aoutt,
L
�for la 1!ttNX MineralCi. 79
eO:oit,' dê 'faveur Ull pei~
(aÙée~
Il s'cil aufIi trollvé beaucoup:
de (el aprés [on évaporation.,
Il en avoit .-12-: [ans ,m élange
de terre, & ce [el , avoit dl\
rapport à la portion du Sel
cO,mIll,un, qui [e cO!ldenfe &;
ctlfl:allifle au froid & dans l'lw..
lllide; car il ne t.ro~bli
point:
la. liqueur du , [cl de Tartre ré-
y
fol1t •
, Il ne nous à. paru en cette
eau rien de bjeumineux; mais ,
il s'cn dl: trouvé dans les bouës
des Bains où elle avoit efi:é pri~
fe) & c'efr le propre des Birullles de ne [e point mener avec
l'eau. Ils iirrnagent) s'ils [Ont li ..
quides; s'ils [ont épais & terreŒres, ils rélident au fond parmi
la. bouë , qu'ils rendent noire & .
de mauvai(e odeur, à ,caufe 'du
D iiii
�So
(el
o/;.rervlttiof/Js
~lphuré
qui abonde en c~
maneres.
A yanr mis de cette bouë da~5
une cornuë de verre, & fait alftiller à chaleur graduée, il en
eft forti de l'cau trouble ôt
blanchafire, d'odeur un peu
fulphurée; puis 3. force de fcu
il a pafle un peu d'eau rouffe
Cette eau routre
& d'huïle~
cfioit impregnée d'un fel vobtile, qui faifoit précipiter le
Mercure fublimé di{[our en eaU
commune; il précipitait auai
la terre du Vitriol, comme font
les feIs fulphurez, &faifoirgrande cffervcfcence avec l'efprit
de [do Ce qui eft: refit: de cette bouë dans la cornuë , aprts
la difiillation , retenoit encore
quelque peu de fcl [ulphuré
mellé de Sel commun.
Cc Cel fulphuré efl:oit telle,
�for les EtlfiX Minertllef. 8I
ment enO'aO'é
., dans la terre de
cette bouë, qu'il n'en a pû eIl:re
feparè que par un grand feu:'
a~fi
ne fe trouve-t-il point mefle dans l'eau des Bains, d'où
cette
bouë eIl: tirée.
1
.,
SECONDE CLASSE.
Des Eaux chtludes dont le [el ft
tro/we femblahle au Nitre te!
que les Anciens "ont déèrit.
C
E seaux eIl:Qient celles de
Bourbon l'Archambault, 'de
Chal1defaigl1es, du Mont d'Or,
de Neris, de la petite fource
d'Efvahon, des Bains de Vichy ,
&. de Sail lez. ChaIl:eau-Mo-
rand.
D '.,
�ohflrvatiollJ
81.
pe l'Eaf~
'L
de Bourbon l'Archarnbatt!t en BIJurbonnoû.
J
'E A U des Bains dé Bour~
bonl' Archambault, prife aU
Printe mps, eftoit limpide, & de
faveur un peu nitreufe.
: Pendant l'évaporation qui s'eo
efi faite à chaleur lente , pOUf
ob[erver ta réfidence) il fe formoit en [.1 furface des pellicublanches, qui fe précipitoient
~es
en fuite par floccons. TOlite la
féfi.dence feche s'dl trouvée
du poids de l'eau, &.
~IJ6.
~.(b;e
de
cette réfidence contenoit 210.
terre blanche & .2.. de {el.
En examinant ce fel, on a ob~
fervé qu'il avoit ' {.me faveur lixiviale & qu'il .eftoit purement
nitreux. ,Le Nitre auquel les
10.
1
�for lu Eattx Minerale!'. 81Phyiiciens de l'Académie ont:
j?gé devoir rapporter le [el de
1eau des Bains de Bourbon l'Ar.
chambault,. eft le vrai Nitre que.
les Anciens ont décrit & ainfi.
llommé > lequel a du rapport au
Ccl fixe fulphuré des Plantesbtufiées,. & dl: different du SaI;;·
pefire, que quelques Chymiftes
prennent pour le N Ître. Il y a du
Nitre foifile ,qui fc tire de la ter-·
te en ma{fes grifes:> compafres,
& a!lcz dures. Il s'en trouve de
tnol , moins compafr & a!fez
blanc, qui fleurit fur la terre ~
en certaines contrées des paIs.
chauds. IL y a des eaux qui en
font impregn~s,
comme celle
du Nil. Le Natron d'Egypte ai
le Borrax naturel en font des
('Cpeees, & on peut mefme y".
rapporter le fel de la Marne "
, 1 qu~ . eft auffi up. fel [ulphl;1ré i
\
D Yj
�S4
obfervatip-nJ
,
mal'6 qui a plus de conve
' na~
ce au Cel volatile des Plantes
qu'aux Alchali. Tous ces fds
nitreux Ont quelque fulphureité , qui ne fe trouye pojnt
au Salpellre, s.'il n'dl: alchaliŒ,
.(;'eil: àdire, réduit par le moyen
du Soulphre des charhons, ~
la nature & qualité du leI de
fh.erbe Kali, qui ellia Soude
noire. Les feIs fixes ftllphurez
des Plances, & les vrais Nitres
font préci~
en couleur d'é~
corces d'Oranges meures le
Mercure fublimé diifout en eau
commune: ils font prendre cou~
leur verte au Grop violat ; ils
rétabliffcnt la couleur bleuë du
TournefoI, changée & rougie
par. des liqueurs acides. Ce qu'a
t~i
auffi le fel de l'eau des Bains
de Bourbon l'Archambault, St.
.t e, que ne fOlle poim le SaI pe ..
�fi .for !o -Eaux Mintra!u. Sf.
te) le Sel commun) le V icrioJ
ni }' Alum,.
'
Il ne s' dl: ricn trouvé de bitumineux
en cette eau & 1'011
,
n y a point reconnu d'autrc [ulphureité que la nitteufe de fon
[el. La terre dc fa. réfidence n'a-.;
\7o~t
rien de gras; elle fe diflülV?lt en parçie dans le Vinaigre
ddhllé.
En quat?re livres de cette eau il
s'eO: trouve une dragme & de~li/e
de fel nitreux, & cette qu'an...
~Ite
de ce fel eft fllffifante pour
eUlouvoir le ventre, & purger ~
comme font les Alchali.
Cette grande quantité de vrai
Nitre dans l'cau des ' [our ces
chaudes de Bourbon l'Archam~ault)pe
eUre confiderée comll1e caufe principale des, effets
de cette eau en ceux qui en boi'1~nt.
Et' par la cOlfid~raton
)
�SI;
' o.firv.ri'I'"
,1
qes propriétez de ce genre -cIe
fel, qui [ont d'échaufFer, def..,
[echer, attenuër, ré[oudre, dé ..
terger, purger, &c. l'on peut:
juger de la convenance de cette
\ eau à. la confiitutÏon des per[onnes malades & à. la qualité de
leurs maladies, pour leur en con"
feillcr l'urage.
'
De l'Et/lt de Chttudefaigues 1
,
haut pais d'AwlJergne.
L
A~
'E A U de ChaudeCaigues:r
priiè au Printemps, eftoit
ijmpide & infi.pide; mais de mauvaiCe odeur) s'eftant corrompuë'
<lans les bouteilles.
, En la fairant évaporer à peri:
te chaleur, il s'efi fait une réft~
dence mucilagineufe, femblable
~u
Fray de Grenouïlle, de [a- ~
veur tln peu Caline, & qui s' dl:
épaifile comme de Itt gelée de'
�.for la EÏtux Minerale;.
~7
torne de Cerf. Toute cette réfidence feche reven oit fcule":
du poids de l'eau.,
Il1ent à 1I~9'
flle conten oit Un péU plus que
ra lnoitié de [el.
Le [el de cette refidel'lce s~e.Œ
tloqvé eare nitreu x t car il a
1
t' . , :e1 en COlllem d' ecoree
s
P,ec1pn
ure
l?eUreS le Merc
d O~anpes
fubhme dillout en eau commune, comm e faÏt le vrai Nitre ) &
tomm e font les fels des lexives.
II. changeoit en couleur verré'
telle du fyrop viola t, & rt:tabliffoit la couleu r bleuë du
l'ourne[ol changée & fortetnenr rougie p,ar de l'eau alu1, :mineure.
. Ce [el ayant efté fondu au fen
1 'dans un creu[ec d'Allemagne
s'dl: gonflb comm e du Borrax :>
&: en: devenu roux. '
�. obfirvtttiuns '
, .
La terre de cetre eau n'a point
receû de changement au feu,
quoy - qu'elle y euIt cIté forte ..
ment embrafbe dans un creu"
[et. Elle [e diiToivoit en partie
dans le Vinaigre diItillé.
8'8
De l'EtI~
du M(}nt d'or:1
Auvergne.
m
L
i~fpde,
'E A II du Mont d'Or, en"
- voyée au mefine temps que
celle de Chaude[aigues , dl:oit
mais un peu trouble.
Elle a laiiTé aprés [on évapo..
ration 1:4. de réfidence blanchi..
cre & feuillée) qui eItoit pref...
que toute [aline, n'ayant qu'en"
de terre.
'
viron -'
9·
Ce [el eItoit de me[me qua...
lité que celuy de l'eau de Chau"
deC-ligues, c' dl: à dire, nitreuX.
Efi:am mire .l\.l feu dans un creu'"
�for ln
:Edlix
Milurtt!e.f.
89
pour le fondr e, il ne s'eft .
point gonflé & a pris une coa-.
leur rouae - brune ; & fa terfortem ent embra re ayant ~fré
feu, eft deven uë rouge âfée
tre.
[Ct
au
De t' Ed/~
de N (ris, en
EOIJrbonnois.
l
'E A U des Bains de Neris,..
priee au Printe mps, efi:oit
ide & [ans [aveur .
-limp
ttes
Efrant éVJ.porée à tres-peu de
thaleu r, ce qui eft refté en coniifiencc [eehe efroit en fi petite
<J.uantité, qu'il ne fai[oit pas 6~
.
du poids de l'eau.
Cette réfide nce dl:oit faljne ;
&: ayant efté , redilIouce avec
trois fois autan t d'eau cornu~
ne, l'on en a feparé un peu de
terre l &; ayant fait douce ment
•
•
�~o
' ' 0b!erlfhftioIlJ
.
,
évaporer une partie de l'eau, leFel s' dl: conden{é aù froid et1
criitaux aJJcz {emblables au Sal..
pefire rafiné, mais ces crifiau"
ne fulminoient point {ur les char...
bons ardens. I ls fai{oient préci..
piter en couleur orangée le Mer..
cure (ublimé diJJout en · eaU
commune, comme fait le vrai
Nitre, & Celon. d' autres exp~
riènces on a encore 'c onnu quç
ce {el efioit nitrèux ,& avoit du,
rapport au Borrax naturel.
La réfidence de cettë eau,
mire ~u fCll, .(ans . e~
ayant e~é
rien (eparer <lu peu de terre qUI'
y eftoit m eflée, s'cft fonduë at
a comraété une couleur verte
dans le creu(et.
.
�.
!Je l'Eau d'Efoahon, d~ ta petite
fltlYce de ta vi/le.
'!CE
T T.E eau s'eft trouvée dif~
ferente de cellt: de la grande. Co urce des Bains d'ECvahon.
~l1e
a laiffé aprés [on évaporat
~
tIon 8 0 8. de réfidence) tres-blan
.che, & feuillée, de faveur [aline,
.!lont le [el 5' cft trouvé cftre [em..
~labe
à cduy de l'eau de Ne~IS)
& a auffi cOl1traété quelque verdeur au feu.
De 'l'Eali de la Grille de Vichy,
L
en JJ(J14r6o,mola.
.
-
E s eaux de Vichy font les
unes chaudes, les autres tit:..
des, & les .autres froides. Les
chaudes & les tiédes que l'on a
eXamintes en l'Académie, par~
ticipoient du vrai Nitre. Elles
avoient efl:é priCes au Pril)tcmps.
�,:r.
ode6/e~v.ti1lJ
.
1
la grande Grille de
L'eau
fer, qui cIl: chaude en f.'l [our
J
t:e) eIl:oit limpide) d'odr::ur un
peu forte) & de làveur aucunement nitreufe.
F endant l' év'J poration il Ce for'
moit ~ la {Lltface d ~ cette eaU
des pellicules grj{à.fi:res. Et [ur
la fin il s'eft f,üt un ~ concretioll
(aline) laquelle eftanc {( che re'
venoit à ~
du poids de reaUi
J
l'on en a feparé .-!...
de terre gri
1.1.
v
[e fibreu[c.
,.Ayant fait évaporer la di{fo~
lurion de cc [cl dépuré & fepa"
ré de fa terre, la premiére coocrétion s'cft faite en criIl:all"
longs, blancs, tran(parens) (cmblables au Salpefire; mais ceS
criIl:aux eftant mis fur du char..
bon ardent ne fulminoient poine;
&: ce qui s'eft con~
c lfé
le der"
�' . for les Eaux Minerales. 9;
en petits grains rouffaftres
aVOlt une faveur lixiviale. Tout
Ce [el eftoit nitreux comme ' ce ~
luy de 1'eau des Bains de Bourbon l'Archambault. La grande
qUQntité de ce [d nitreux doit
~el1dr
cette càu plus pro~
a baIgner qu':t boire , car 11
fe trouvait environ trois dragIlles de {el en quatre livres
111er.
d'eau.
Ce {cl ayant efté fondu au
fcu cft devenu jaunaftre. Sa terre Ce dlffolvoit en partie dans le
\Tü1aigre difiillé, B? né? {e dun,..
gcoit point J.'Il feu.
De l ' E{[/~
de sail lez Chttfleall"
Morand.
"E A U de Sail eitoit: limpide
. .& agréable :t boire, n'ay~
aUcune {àycur. Elle ayoit cftc
L
prife au Printemps.,
�'4
ObJèrvatiom '
Efiam évaporée, elle a laiiTâ
tres-peu de réfidence, grifafi re ,
feuillée) de faveur nitreufe, &,
lixiviale. Le peu d.e Cel qui s'y
dt trouvé avoit du rapport aù
vrai Nitre.
Une portion de cette réGde~'
ce non de.fIàUée, ayant eité n11'
fe an feu dans un creufet, s'en
fonduë) & eft devenuë bleu~
comme fait le {el de Tartre qlll
a eité long - temps en fonte. '
TROISIE'ME CLASSE.
Des. Ettftx tildes injipides, dont
les tlnes participoient de qftelqfie
fil ~ 6- les (lutres ",'en avoien f
point.
L
~. nO,mbre ~es
eaux ,tiéde$
. mfipldes qUl ont eftc exa
minées en l'Académie , n'a
J
pas efré gralJ.d. L'oR n'a eû que
�,for les Eaux Minerales. ~ 9'5
celles d'Encàuffe, de Premeau)
.de Bardon, & de deux [ources
de Vichy. Cette Cb.fie eItant
.peu remplie par ce petit nombre d'eaux tiédes inupidcs, l'on
l~a
pas icy conuderé les autres
dlfferences de ces eaux prifes de la divedité de leurs [ds,
Pour en faire des Clafles (eparécs~
De l'Eau d'Encaltjfe , dans le
t
C:o~n7ies.
'E A u d'Encau{fe, priee au
milieu du Printemps, efi:o~
tt,es _ ,limpide, & [ans 1 L'weur
~lcn
manifefre , ejcepte quel~ue
peu d'<iuf1:erite.
Pendant l'évaporation qui
~' en faifoit à chaleur lente, la
fUtface de cette eau [c tOu~r()it
de p~l1icuëS
blanches.;
la,rges, & épaiffi-s) Gomme cel..
�obfirvations
,
les qui Ce fom en la dilTolutl or1
.cle. la Chaux vive dans l'eaU
commune.
,
Toute la réfidence s'dl: troU"
'v ée enre -' de matiére bla1~
,
-che, de laquelle on a fepare
prefque
de [el, qui s' dl: troU·
yé [ernblable au Sel commlU1,
Celon l'examen pratiqué en ce. .
Iuy de l'cau de Bourbon Lancy·
Ayant efré fondu auf ~ u,ïl
s'cft
trouvé plus blanc qu'il n'c. .
~6
l. ~
o
.
-+-
fl:oit~
De
t'Ea~
de Premeatl) en Bonr'
gogne) prés de N uiti.
L
'E A U de Prcmeau, prés
de la Ville de N llits eJl
Bourgogne, priee [ur la fin de
rEfié , droit linJ.pide & [ans (a~
v (~ ur)
alTez :l.gréable .à boire, Elle
avait \.luelque qualité détedive.
,
.
pour
�,for les Eaux Mintrales.
97
Pour connoifire fi cette eau
p~rtico
de quelq ue matié re
bltumineufe d'odeu r d'Am bre,
Comme on l'avait écrit, l'on en
:t fait difiiller dans des Alam bics
de verre ' au Bain M:rrie. Ce
~ui
a palfé dans les récipients
n ~voit
point d'odeu r, & ne pa1: 0 1{lüit point different de ce qui
n'avait pas efié mis à difiiller.
1:011 n'a auffi rien trouvé en la
r6fidence, qui eufi ni confi.Ltence, ni odeur d'Am bre ou
de Bitume.
, L'on en a pareillement faie
C:'Vaporer dans des terrines de
grés, à chaleur lente, mais c~
qui s'évaporoit n'avai t aucune
odeur. Penda nt l'évaporation
l'on voyait nager dan,s cette e~u
quelques petits mucIlages gns,
& fur la fin la furface de l'eau
fe couvr ait d'une pellicule gri'"
E
�9S
O~(er'Vlt;)IU
{e, fablonneufe; & les caltez
des terrines eitoient enduits d'Ull
fubtil fa,bJe gris. Vers le fond,
les mucilages, qui n'a..
. ~ftoien
voient rien de bitumineux. CeS
mucilages ~fiant
delfechez, (e
font réduits en terre feuïUée,
:&: toute la réfidence tant feull ..
Ibe que fablonneufe efioit eIl
tres - peçite quantité, & ne re..
venoit pas à 5':0. du poids de
l'eau.
En cette réfidence il y avait
un peu de fel de faveur & qualité de Sel commun. La terfl<
n'd'toit pas dHfolublc dans re(J
prit du Vinaigre. Eftant mife aU
feu, & embrafée, eile s'eft blan4
c;hie.
'
�for les Ea/lx Minerales.
De l'Ea~
99
de Bardon) proche de
MOII,lins.
L
'E A U de Bardon) prire au
Printemps, droit lünpide
& infipide. Efrant évaporée el~
le n'a laiffé que tre5 - peu de
terre grifafrre, feuï1lée ) fans falleûre manifefre.
De l'Eau deJ [ource.s tNdes de
chy, en
L
ri-
Bo~rbnis.
'E A u du grand BouHet~'
que l'on dit eftre un peu
acide en fa fource, s' dl: trouvée
infipide dl:anc apportée.
En la faifant évaporer il [c
fOrmoie de petires pellicules à
la furface; & aprés l'évaporation, la réfidence s'eft trouvée
tUrc 176 • du poids de l'eau; c'e~
{toit un fel mefié de -!..
de tcru.
.
E ij
_1_
�100
oifervationJ
re griCe fibreu[e, qui en a efté
feparée . Ce [el eR:oit de qualité
nitreu[e, comme celuy de l'eaU
de la Grille de fer) du meiin e
lieu. Ayant dM fondu au feu
dans un creq.[et, il a pris coU~
leur tannée.
L'eau des petits Boullets e!l:oit
un peu aigrette. Elle s'dl: troU'
vée affez [emblable à celle du
grand. BouHet. Son [el eItoit
~areil
& en meCme pro~
tIon .
.fZ.VATRIE.'ME CLASSE.
Des EalJx tiédes, aigrettes, 0Il vif
neufls, qui ont quelque partici'
.pation de vrai Nitre.
e
E s eaux' ont eft6 "celles d~
Vic le Comte, de Vic etl
Çadadoi$ ~ des Martres de Vey"
�for If! Eaux M;nertl!u~
lOI
re) dé Jaude) du Champ des
Pauvres ~ & de Beaurepaire.
De l'E~tJ
L
de Vic le Comte, en
A/J'Vergne.
'EA u de Vic le Comte,
de la Fontaine du Cornet)
~ri[e
au Printemps, efroit tresh~pide,
& de faveur aigrette &
v1neufe. Elle ne laiŒoit point
d'impreffion de Cecherefiè à la
langue.
Parce que l'acidité de cette
eau & des autres femblables,
qui prennent couleur avec la
Noix de Galles) l'écorce de
Grenade, les M yrabolans, &c.
Comme font celles où il y a du
Vitriol) Cemble provenir de la
participation de quelques vapeurs vitriC?liques) l'on a voulu
Voir fi par la difiillation l'on en
pourroit fep~r
quelque efprir
E iij
�loi
.
Ohflf'lf4tiofJJ
.
cie cette qualité diff'erent du r~'
fie de l'eau. L'on a donc mIS
de cette eau de Vie le Comte
à diftiller dans des Alambics de
verre ?t chaleur tres -lente, ob~
fervant CoigneuCement s'il s'ble~
veroit quelque vapeur acre, Cern"
blable à. celle qui prend au nez,
,de ceux qui boivent de ces eauX:
aigrettes &. vineufes à la Corti~
de leurs Cources. Mais ce qUI
s'dl: èlevé , & qui a diftl~
dé~
le commencement n'avoit Dl
odeur, ni faveur i & ce qui en
reftoit dans les Alambics, aulieu d'acidité, avoit feulement
un peu de (aleûre , qui s'aug;
mentoit (ur la fin de la diftilla[lOn.
Par ces experiences réïterées
[ur d'autres eaux aigrettes, l'on
peut ;uge.r que l'acidité de ces
eaux,provient de quelque Cub ..,
�for lu
EdtlX
Mineralel:
JO'
tile vapeur minerale qUI ne [e
conden[e point , ou qui change
pr omtemcl1t [on acidité en fa..
leûre . .
L'on a aufIi fait èvaporer d.e
Cette eau de Vic le Comt e, en
des v c i{[eaux ouverts, & l'on a
que pendant l'tvapor~
~b[ervé
tIan il [e fai[oit à la Curface des
pellicules tres-petites, qui tombant au fond, fe mettoient en
petits grumeaux pierreux. L' t\7aporation eftant achev ée, il dl:
refié -' de réfidence blanche,
on a tiré prefque
de laq~e
les deux tiers de [el , qui eftoic
femblable au vrai Nitre. Ce [el
ayant eftb fondu au feu dans
Un creu[et d'Alle magn e, ne s'dl:
point gonfl é, & eft feulement
devenu grifaftre. '
L~ terre de cette rtftde nce,
E iiij
�10
4
. O.bJerVrltlon.r
f
qui efl:-oit blanche, ayant eite
embrafée au feu, eft devenuë
rougca!l:re. Elle fe di{folv~c
en partie dans le Vinaigre dl"
{hllé.
•
De l'Eau de rie, en Carladois.
L
'EAU de Vic en Carladois,
prife au Printemps, com'
me celle de Vic le Comte , s'eil:
trouv~.
e tres -limpide, & de (aveur aIgrette.
Il -[e formoit auffi des pelli;
cules blanches tres - minces en
la furface de cette eau) en hl
faifant évaporer. Et (ur la fin
de l'évaporation il s'eil: fait une
réfidence blanche ~ mucilagi"
neufe, de faveur Caline, laquelle eftant feche, n'eHoit que i;.
de l'eau. En cette ré"
du poid~
iidence il y av-oit la moitié de
�for le! Eaux Minerllles. 10f
fel, qui eitoit de qualit'é ni~reu[.
Ayant efi:é fondu au feu,
11 11'a point changé de couleur.
La terre de cette rèfidence
[e dilTolvoit en partie dans le
Vinaigre diftillé , ayant efi:é
fortement embra[ée au feu) &
efi: devenuë grifaftre) & un peu
[allée.
De l'Eall des Martres de Veyre, en
L
Auvergne.
'E A U des Martres, prife au
rocher des Bains, en la [aifan du Printemps , efi:oit treslimpide, de faveur aigrette, &
vineu[e. Elle laifToit fur la langue quelque impreffion de fe~
cherdre. 11 s'efi: trouvé dans
les bouteilles quelque peu de
réfidence roufl"aftre.
Il fe formoit en· l'évapora..
Ev
�OhfervafionJ
tion des pel1ic~s
blanches treS
minces [llrnageantes) qui en [c
précipitant s'attachoient autour
des vaifi"eaux. La réfidence de
toute l'eau évaporée à fec eftoit
blanche, de faveur [aline, & fa
quantité faifoit r;l. du poids de
l'eau: il s'en eft tiré pre[que la
moitié de fel nitreux. Ce [el
ayant efté fondu au feu dans un
creufet) eft devenu de couleur
blellaftre.
La terre mife au feu, & fortement embrafée a fort peu
changé de couleur; mais elle
cft devenuë grumeleufe) & a
(:ontrafré de la falleûre. Devant
& aprés l'ignition elle Ce diffolvoit prefque toute dans le Vinaigre diftillé, & avec effervef.
'c ence, comme f.:'lÎt la matiérc
terreftre) bla.n.che, & inGpi-:
IN~
i
�for le.! Edf/X Minerale.!. 107
de, qui réiulte du mélange du
'Vrai Nitre) ou de quelque AIchali avec cette portion du Sel
CO~1Up
qui ne [e condenfe
POl11t au froid ,. & dans l'lm-
ll1ide.
De l' Ed/~
L
de J , 1t~de
, fn
vergne.
.1111-
'0 N a eû au Printemps des
eaux des trois four ces de
laude) qui [ont la petite [ource
de Jaud,e ) celle du champ des
Pauyres; & celle de Beaurepaire.
L'eau de la petite fource de
laude efl:oit tres-limpide) & de
faveur un peu aigrette &vineufe, & lai{[oit quelque impreffion
de fechere{fe à la langue.
En vuidant les bouteilles, pour
Inettre cette eau J. évaporer) il
s' cft trouvé au fond quelques
E vj
�108
ohfirvlltions
réGdences de couleur de feu'il~
le-morte) que l'on a Ceparées.
En l'évaporation l'eau ne s' dl:
poim: troublée: il .ne s'y dl: fai~
ni pellicules, ni floccons. Ce qUI
eIl: refré Cec ) faiCoit -'du poids
5f3 .
de l'eau. C'el1:oit une matiére
grifafrre, qui contenoit prefque
la moitié de [el, qui avoit du
rapport au vrai Nitre) & qui
ayant eIl:é fondu au feu dans un
creufet, a pris couleur rouge.
La terre de cette réfidence
fe diffolvoit preCque toute dans
le Vinaigre difbllé avec beau~
coup d'dfcrve[cence. Elle' n'a
point changé au feu.
L'eau du Champ des Pauvres
eIl:oit en tout pareille à celle
de la petite [ource) Ces réfidcn"
ces Cemblables) & fon fcl pa~
reillement nitreux..
�,. for les Eaux Minerales. fC?9
. Celle de Beaurepaire n'avoic
rIen qui fufi differem des deux
alltres.
'.
Les feIs de . ces troi~
eau~
ayant efié fepartment fondus aù
feu dans des creu[ets, ont pris
Couleur rouge plus ou moins
Chargée , Celon . le degré du
feu . .
C1NZVIE'M E CLASSE.
Des Eaux .froides inJipides , qui
participent dé quelque fil fem Mable au sel commun ., & de
fjuelques-ttnes dans les dfidences defquelles il ne fi trou7.J~
point de .(el.
C
Es eaux efioient celles : de
Capvert, d' Availles, de la
Fontaine de Jonas à Bourbon
l'Archambault, de Sainte Reyne) d'Auteuil) de Biévre, ,de
�IIO
. Obferv4tions
Pa!fy, de Chafteau - Gontier, de
Vaujour, de la Rochepozay, de
Pons, de Montendre , de la
.Ponfroui11eu[e) du. Mans) de
Belefme) & de Verberie.
De l'Eat(, de C4pvert J dan! III
Bigorre.
'
L
de Capvert, prife a\l
milieu du Printemps, eftoit
limpide, f<Jons odeur) & fans fa..
veur.
En la f,'ù fam évaporer à CJIa'
leur tres-lente, il fe formait a
la furface de l'eau des pellieu"
les blanches, femblables à èelles
qui fe fom fur l'eau en laquelle
on a mis de la Marne calcinée.
La réiidence de toute l' eau éva~
Parée efl:oit...2...8• dom on a Cc. .
paré ~de
fel , qui avoit du rap;
port au fd marin , cOl1fider~
EAU
(
7~
�for les Eaux Minerales.
III
ri~ l'aifemblage de fes deux portlons differenres.
La terre de la réfidence de
Cette eau n'a point perdu fa
b,lancheur au feu) & eft demelltee aprés une forte ignition fans
changement manifefte.
Le fel ayant efib fondu au
feu dans. un crellfet d'Allemagne) n'a· point auai changt -de
.couleur.
'
L
De l'Ella d'Anaille s, en
POi[fOII.
EAU d'Anailles prire au
commencement de l'AutO.tnne) ell:oic limpide) & de fàVeur un peu f.:111ée.
En l'évaporant il [e fai[oit à
la fllrface une pellicule qui la
couvroit toute, & dont la matiére efioit rude fous le doigt &
fous la dent) comme un fabk
tres - menu) ou conune de la
�II 1.
obfervationJ
,
cremeur de Tartre pulveriCée.
Il ne s'y eft point fait de mucilages) & fur la fin de l'évapor~
tion l'eau dl: devenuë fort fallée.
L'évaporation eftant faite) il dl
refté _ 1 - de fel pur) tres - acre,
·3°·
partie en gros grains cubiques,
comme le fel de BroUage) par..
tie en maffe compa6te. Ce [el
a fait coaguler la liqueur du [el
de Tartre réfout, comme fait
la. feconde portion du Cel de
l'eau marine. Et ayant e.fi:é mis
au feu dans un creufet d'Alle"
magne pour le fondre) il petil..
loit comme fajt le Sel commU11;
puis il ,exhaloit une odeur d'e(..
prit de [el; & aprés avoir die
fondu) il eft devenu gris.
�for les Eaux Minera/fi. lI;
De l' Eau d~ JonlU , J Bourhon
i' Archamhautt.
I
L Y a une fource d'eau froide à Bourbon l'Archambault
appellée la Fontaine de Jonas.
Son eau, qui a eftt priiè au
commencement du Printemps,
efl:oir limpide, & fans faveur
Inanifefte.
a
Cette eau eftant ~vaporée,
laiffé feulement s+;' de réGdence
feuïl1ée tres-blanche, environnée
de quelque rerrefireïré rou{fâtre. Cette réfidence avoit fi peu
de falellre, qu'elle n'eftoit pas
fenfible au pouft; & néanmoins
elle fai[oit epaifTir la liqueur du
fel de Tartre ré[ollt, comme
fait la feconde portion du [el
de l'cau marine.
Cette terre fe di{folvoit en
�ÎI4
.
ObfervatlonJ
partie dans le V illaigre di1:l~
11
mais elle ne changeoit point ail
feu.
De l'Eat~
de Sainte Reyne , etJ
Bourgogne.
L re
'E A U de Sainte Reyne, prf'
au commencement de
rEfit, cfioit limpide, fans odeur
& fans faveur, agréable à. boire.
Pendant l'évaporation la [orface de l'eau fe couvroit d'une
fubtile pellicule grife, Cablonneufe, in fi pide; & [ur la hn de
l'~vaportin
cette pellicule de'
venoit r1us épaiŒe. Toute l'eatI
eftant evaporee) il s' eft trouV'~
feulement 19 36 de réfidence, par'
tie en feuïl1es blanches ,tres"
minces, & partie en gomme
'rouft1..lhe de faveur fatine tres'"
_1
�· for les EaUx MineraleJ. !If
& pre[que auJIi piquante que du (el ammoniac.
t Le (el de cette réGdence di[..
?Ut en eau commune) & mêle avec de la teinture de Tourlle[ol, ne la fai[oit point rougir>
c°llUn.e font l'Alum & le V itriol: il pe fai[oit point pr~ci
piter le Mercure [ublirné diffout
en eau commune, comme fait.
~e vrai Nitre; mais il coaguloit
.;rtement la liqueur du [el de
a..rtre réfollt, comme fait la
feconde portion du fel de l'eau
l'llarine: ce que le Salpdhe, ni
le [el gemme ne font point.
il.!gllë)
De l' Edl~
l
d'Autaû!, proche d,
Parü.
'E A u d'Aureu'il, prire au
commencement de l'Efté>
e~oit
limpide & inGpide. En la
fal[ant évaporer elle eft toûjours
\
�1I'6
o!Jfirv4ttOn.f
demeurée limpide fans pellicU'
les & [ans floccons. Sur la fin
il s'dl: feparé tres~pu
derMi~
dence , laquelle dl:ant detfechée,
s'dt trouvée efire blanche & de
faveur Caline. Son poids n'e!l:oit
- de celuy de l'eaU.
qu'env iron-'
15°
Le [el de cette rt:Gdence avoic
du rapport à. cette portion dll
Sel comm un) qui fe criftalli(e
au froid.
,
0,
De l'Eau de paJlj ,proche de
Paris.
L
'E A U de Pa{fy, prife aU
commencement de l'E!l:é,
n'efroit pas bien limpi de: elle
paroi!foit un peu blanche, &; (a.
faveur femblait efire plafrreu"
fe; c:llle laiffoit quelque afprecé
& fechere{[e à. la langue.
,
En s'évaporant elle pou!foit l
�.for les Edtlx Mimra!eJ. II7
~a furface quelques petites
pel-
lIcules' gril( s di[conrinuées, &
a laiffé aprés [on évaporation
~
de réfidence,. partie en
feU'illes grifes, partie en fibres
luifantes comme du Plafl:re crud.
Cette réfidence contenoit: -.!-. de
rel) qui avoit du rapport à [~e
conde portion du [cl de l'eau
l11arine, & coaguloit le [el de
1'artre difièmt en cau commu-
l'le.
La terre de cette rèfidence
S'eIl: calcinée au feu comme du
Plaftre, & en la délayant dans
de l'eau) elle [e prenoit comme
fait le PlaUre cuit.
'De l'Eau de Biévre, proche de
'
l
Pari;.
de Bièvre, que queI.. w1s ont jugée eUre
que~
EAU
�uS
obflrvation!
min _raIe, efioit tres-limpide, U
pre[que infipide.
A prés [on évaf,0ration il e~
rcité fi peu de refidence, qU:l
-'-0 dl.l
P eine revenoit - elle à 770
prnds de l'Eau. Cette réfidenCC
efroit une terre blanche feuïl~
lée) de faveur tres-peu [allée ,8t
femblable à celle du Sel com"
fiun.
De l'Etllt de ChdJle~
'
L
- Gontier, e~
Anjol~
EAU de la Fontaine, etHmée minerale, de Chafieau"
Gomier, efioit limpide, & fanS
faveur manifefie. Elle a lai{..
fé .fi peu de réfidence, efianc
l ' , que ce1a ne pou"
evaporee
voit faire que ~ 0 :6 . du poids de
l'e;lU. C'eftoit une terre griCe
fort {allée ~ d01lt le [el Ce rap"
1
�for les EtffJx Minerale!. II9
portoit au double [el de l'eau
n1arine.
De l'Et1/~
'
L
de raujottr, aH D,,,ché de
ta ralliére.
de la F onraine de
. Vaujour efl:oit limpide &
l11fipide. Sa réfidence, aprés ré.
'Vaporation, eftoit auffi ep. trcspetite quantité. C'eftoit une ter~
te rou{fafrre un peu {allée, qui
s'efioÎt ama{fèe par petits mu·
cil ages rouffafues nage ans dan:;
l'cau, qui (ur la lin s'efroient at..
tachez aux parois des vai{feaux,
êc y avoient fait un enduit .
. Le [el de cette réfidence efroic
fern.blable au Sel commun, &:.
fa. terre mire au feu dans un pc.
tit crenfet, s'eft à demi fonduë)
~ rédtùte en grumeaux. Il s'en
diŒolvoit quelque peu dans le
"maigre diflillé ~ qui prenoit
EAU
�110
ohfervations. ·
couleur d'hyacinthe , mais cela
fe précipitoit cn Cuite de COu"
leur fort brune.
De l'Eau de la RochepofaJ' cf)
TO/Jraine.
L
\
'E A U de la Rochepo[ay,
prife au commencement
de -l'Efté , eftoit limpide & [anS
faveur.
En la faifant évaporer, elle fe
couvroit J. la Curface d'une pou~
. dre blanche fablonneufe: il s'ell
attachoit auffi aux coftez des
vaiifeaux. L'évaporation e.fiall'
achevée, iln'd! rcfté que treS"
peu de terre grife fablonneu[e,
de faveur un peu [aline , & qui ne
faiCoit qu'environ ";00. du poids
de l'eau.
Le pcu de [el qui eftoit ell
cette J;éfidence pouvoit cfir~
rapporte
�for les EdlJX Minerdles. n ',!
rapportée au Sel commun. La
terre ayant efté mife au feu s'dl:
blanchie. Elle ne fe diiIolvoit
pas daps le Vinaigre difl:illé,
qui s'eft néanmoins chargé de
couleur d'hyacinthe j mais cette
couleur s'eIl: diffipée le lende;'
ll1ain par la frécipitation de
quelque pouJ1îere.
De l'BaIl de Pons, en Sdintongt.'
L
Es eaux qui ont efié çn. .
voyées de la Saintonge étaient celles d.e Pons, de Montendre & de la FonfrouïIleufc :
elles ·avoient efl:é prifes fur la
fin de l'Ené.
Celle de Pons efl:oit limpide
&: fans faveur. Pendant l'évaPoration il fe faifoit à la ftlrt:lce
de petites pellicules blanches,
ll1inces, & comme fablonneufes.
l'évaporation eftant achevée, il
F
�1,2.~
_
ob(ervations dl: re!l:é peu de lU.atiére terre. .
. flie , grifaihe, legére, fibreu[e,
& fa
. Je faveur un peu fal~e,
q uantité ne faifoit pas ~3!l00 • de
.celle de l'eau.
Le peu de fel qui. e!l:oic ell
c ette rMidence , n'a point fcn1'"
blé different du Sel commull·
Cette réfidence ddfallée, ayant
. efté embrafée au feu, s'cft un p<:1J.
blanchie: : elle n'efloit pas difIoJupl~
dans le Vinaigre diflillé.
o
•
•
De l'EtUI de Montendre.
L
'E ~ u de Montendre eftoi'
limpide, mais elle avoit
.<:j.uelque odeur marécageu[e,
Elle eft dem~lr
. limpide
. pe~1dant
fon évaporation. ,Il :l
paru feulen:ent tres-peu de mU'
' cil~ges
g~is
fur la fin; & rouce
l 'CflU
e~\-p.t
(l..
1
1
fl. '
t:vaport:e>
il eft fenv
�for ItS Eaux Mimrales . .' 11.3
,Uloins de rt.fi.dence que de;:' celle
de Pons. Cette réfidence cfroit:
Une terre gri[e, [allée , dont le
[el avoit·du rappo rt au Sel com·
JUun.
'L
. D'e l'Eau de la Fonfrolû1/euft.
'E A u d~ la Fo~[ruïlc;
prbs BarbeGeux, efroit limpide, & [entoit auiIi le maréc age., En la fairant évaporer elle
a tOlljours efré limpid e; & aprés
[on \évap oratio n, les cofrez &
.le fond des vaiffcaux [e [one
trOtlVez legere ment enduits de
.quelque peu de tefre [abloll:l1eufe, griCe-brunc, un peu faL
léc, dom la quantité cfroit un
peu plus grande que celle de
la réiidcnce de l'eaü 'de Montendre , & . moind re que de l'eau
.de Pons. . ....
. "
Le [el de çette réfidence
F jj ,
1
�ObJêrvAhons
124
efl:oit pareillement femblable aU
Sel commun.
du Mans.
tE A U de la fontaine mine..
raIe du Mans) prife aU
commencement de l'Efié ) eftoic
limpide & fans faveur.
Il fe fai[oit pendant fon bva..
poration des concrftions de pC"
tits mucilages rouaàfl:res; 5Ç
toute l'eau eftant évaporée, Il
n'cft rené qu'un peu de cerre
roufiàfl:re, fans falleûre mani..
fefte.
'
Cette terre ayant d\:é fortc"
ment embraféc au feu, ne receûC
~ucn
changement ap . p~r'<:n.
De l' Eaf~
L
Dr: l'EaH dl: Bdc/lm, en
N Qrt'lUIndie.
)
.
L
'E fi. u de Belefine) prire aU
mois de Jùi1let:) dl:oit 'lÎlp"
,
".
�for les EItIIX Minerales. 115pide & infipide. En s'évaporant
elle dl: demeurèe limpide ju[ques vers la fin, qu'il a paru à
la Cu face du refte de l'eau une"
pellicule [ubtile. L'évaporation
efl:ant achevée, ileft retté trespeu de terre grife infipide) &
Un peu rude au toucher.
1)e l' Etl~
de Verht:r:ie;. proche de
Compiegne.
L
'E A U de Verberie, prire
- à la fin de Juin, efi:oit limpide & [ans [aveur. Il s' cft crou..
\lé peu de réfide.uce roulfe au
fond des bouteilles, & celle
qui 5'eft faite par l'évaporfltioll
de 1'eau eftoit auai en tres...pe...
tite quantité. C'eftoit de 1~ cerre routre, feuïllée) & [<>,115 ia.l..
lcûrc.
F iij
�o6jèrvAtionJ
[2.6
SIX 1 E' MEC LAS S E. '
Des Eaux ftoMes de fa'Pe/~r
. mgùulifè} ou ,a/1IIrt .
fer
~
E s Ca1.1X de cette qùalit t
font celles de Forges, de
Saint Paul de Rouën,. de BOl1rberonge , de M enitouë, de PontN or'mand, de Monhofq, d'He~
bccrcvon, de Provins, d' A pOl1~
gny, & de Vahls.
L
De l'EalJ de Forges} en Nor-
mandie.
L
E s caux de Forges, priees
fur la fin de l'Efl:é, cfl:oi~C
de faveur un peu fcrrugineufe.
Ayant fait évaporer feparémcfl t
l'cau de la [ource Royale, cel~
le de la Reynette & celle de la.
Cardinale, elles Ont toutes lai["[b tres-peu de réfidencc, roufie ..
�for les Ealt;" Mineralel. I2.7
obCcurc, un pen [allée, & ce::
peu qu'elles a voient de [el eItoit (
fcmbbble au Sel commun, &
n'~voit
aucun rapport au Vi-·
trIOl. Leurs tcrres [embloient
efirc ferni.gincufes.
t
De. l:EafJ de Saint. Pau! de
Rot/en.
'd·e . Saint ··Pàül de·
Rouën, pn[e vers la fin du
mois de Juin, ~ftoi
limpide)
&: 11' av()it po~nt
de [weur bien
. a[preInanifefl:e) linon q~elu
té leg~rc,
qui rendoir la langue
Un peu reche. Il s'eft trouvé au
fond des bouteiiles un peu de
téfidence legére, de couleur jau..
nafhe , tirant [ur le roux.
'Pendant l'évaporation de èet-'
te eau, il s'y formoir des mucilages roux, qui tomboient au
fond) ôç. il s'attachoit aux pa...
·:'E'A'U
F iiij
�uS .' ohfervationJ
.
rois des vai!leaux quelque peu
de terre rouffe , & le [Oue en
tres-petite quant ité, & fans là.!..
!eûre manifcfre.
Cette terre efrant mife dans
du Vinaigre difrillé, luy a faie
prendre couleur d'hyacinthe;
m ais ce qui le coloroit, s'eft en
fuite prècipité en pouffiére bru~e.
Des Eaux de liourl;erouge, de
Menit oaë, 6- d( Pont- Normand , proche de Morta in,
en Normandie.
L
Es eaùx des fontaines mine-
raIes de l'.Ele8.:ion de Mor. .
tain, en Norm andie , qui ont
efi:é examinées, efi:oient celles de
Bourb eroug e, de Mcnit ouë, 8t. .
de Pont-Norm and. Elles avoient
cfré prifes au Printemps.
. ~'cau
de Bourberouge a eCi
�for lu Ea#x Yinerales.
1%.5)
touffe femblable à la rouïUe de feJ; ~ 'qui
fe trouve en fOll ruiifeall :' elle
efi:oit limpd~,
& de favellr un:
peu ferrugineufe.
.
Eftanr évaporée, elle a biffé
aUtour des vaiffeal.lx un leger
enduit rou{fafrre , de (aveur faline, & au fond un autre pe[i~
enduit blanl:haftre & iofipiCe l10m de' la ten~
de.
Les eaux de Menitouë &: de
Pont-Normand (e fouçtrouvtes
en tout femblables à cC"ne de
Bourberouge.
·
-
M()nthifrJ, en [,EleOi()1'J
'/)e l'E1I4~
L
de
Jtl~ux.
'f .ft. u de MontboCq, priee
au Printemps" efi:oit treshm pide , & de faveur un peu
ferrugineu(e.
La réfidence ,qu?elle a Iaifft,e
,
-F V
�130
oifer'vatiom
'
aprés [on évapo ration ' n~efl:oît
qu\m 'p eu de terre -rou.fIè 'de.
faveur de Sel comm un.
1)e l'Eau d' Hebecrevon, prh Saint
,
L
.Lo, ei'!- tE/dli on de Garantan.
'E'A u d'H becre von, priCe
au Printe mps, eil:oit de [a~
veur manifeil:emc l1t ferrug inelt •
{e. Elle a 'auffi'fait cres - peu de
rHide nce en s'évaporant. Ce
n'efi:oitéJ.u'un pe~ld
terre roufo:
fafl:re &. (aline ~ e~duit
coricr e
les vâH[eaüx.
"
'
·
'E
L
l
'1
• t
De l'Eau de Provins.
' ~ ~ d p ' r~v ' i~s d~ l~ fon =
taine ~e la Cro'i x) pr.i[e '3.
la fih de l'Efté ~ eil:oii: troubl e
-& de {av'e ur ferrugincu[e.
En la fairant éva parer à cha~
leur !enre , la [urt1.ce {c cou..
'v roit de plufieurs 'pellicules 'gri..
�for les Ettltx Mintra/es. I3I
~cs)
fépartes les tl.nes des autres.
Il fe faifoit auffi précipitati'on
de quelque terre fubtile, de
couleur de rouï11e çe fer, laquelle s'attachoit aux cofrez dc's
vaificaux, qui s'en s'om trouVez enduits aprés l' évaportil1~
& de!lilS cét enduit de rouïlle efroienr les pellicu les grifes.
La portion de cette terre rou[iè, qui adheroit au plus haut en
forme de cercle) efroit un peu
[allée, & s'} umeaoit :1. l'air, &
çe qui efroit plus bas vers le
fond des vaiffeaux, n'efroit poüit
(111é, & ne s'humecroit pas. Le
tOUt dcffechb & ramaffé p~
foit feulement 11'9 ~
Ayant mis de l'eau fur cette
. réfidence, pour faire di!foridre
ce qu'elle ' contenoit de fcl, puis
filtré la diaülution par le papier
F vj
�otfervlltions
132-
1
gris) & fait évaporer la plufparc
. cie l'eau) il s' dl: fait une rai~
dence grife) & la liqueur ver~
fée dans un autre vaifie au) pour
cfire encore évaporée en par':'
tie) & en fuite expoCée à. l'air,
il s'y. dl: condenfe un peu de
fel en grains larges & plats de
faveur de Sel commun. Ce [el
ne tenolt rien d'alumineux, pi
de vitriolique , & n'avait de
rappo rt qu'à cette portion do
fel de l'eau marin e, qui fe cri'
fiallife au froid , &. dans l'hu,
mide.
La terre de la rélidence de
~
cette eau de Provins fé' difol
voit en partie dans le Vinai afc
dil1illé , q l.l 'elle rendoit jau~e.
Eftan t embrafée au feu Ile prenait une couleur plus brune ) &
remblaie avo:r du rappo rt à la
touille
l
d~
fer.
.
�fi,. les Ettnx Minera/o.
In
proche Seigne/tzy, en Bourgogne.
au
'E A 11 d'Apol1gny, p~ife
Z>e l'Ean d'Alo~gnJ
L
Printe mps, efroir limpide.
.
& de faveur ferrugineufe.
s'en
il
ret,
c:vapo
t
En la fai[an
dl: fe paré des terres rouffa.ll:res
ttes -legé res, par floccons, qui
nageoient au milieu de l'eau) &
fe [Ont en[uite attachez aux parois des vaifleaux. Ces terres
delfechées avoient un peu de
faUeûre, & leur quant ité e.ll:oit
tres - mocLque.
:ne t Eau de raM" en Dttuphinl,
d'une fimrce "PIC /lit lit
.
D(}mintjl~
C
ET':r E eau de Vahls, prire
au mois de May, a femblé finguliére & tres- differente
dçs autres caux ferrugineufes,
�134
. ,.,obfer'lltltioI1S
.
ayant quelque 'choiè de viüioliquc.
Elle efi:oit limpide & . [a~5
odeur; nuis [a~ur [~v
efi:oit Vl~
neu[e & fi:yptique, comme celle
d'uIl petit vin blaric) dans leqLlel
(erolt. dlflout . un peu de Vi~
triol. . Sa ilypticité efi:oit forte
& dc[aO'réablc.
Elle a pris COll'.
o
leur noire tirant [ur le bleu
avec la noix de Galles, comme
f.1it l'eau en laquelle on. a faie
diŒoudr du Vitriol d'Angle'
terre. Elle a rendu l'eau- de
Tourne[ol de couleur rouge
pourprée, comme fait ce me[~
me Vitriol; mais dhnt menée
avec de la liqueur de [el de T ar'
tre ré[out a!'humidité) il ne s'e(1:
poipt fait d" précipitation, c0111'
me il s'en fait avec le Vitriol,
. -& toute hl liqueur eil: d vcnuë
"res ~ verte. Il s'eil:oit ' fait ' ~tl
1
�for lel EltlJx· Minera les. tH
de
fond des' bouteilles un '~ pcu
jaunafirc , coml'll'c ' il,
~éfidenc
l'eau où il y a dü
en
s'en fait
t'
ferrugincux.
V~triol
eau dans des'
A yant mis ~etc
AlambicS 'pour. h . Eürc difriller.
a chaleur lente , aulli-tofr qu'elle a comm encé à deven ir tiéde) elle a perdu fa premi ére f ~
'leur, & n'eaoi!: plus acide: eHe
aVoit feulemc,nt une faveur fertllgineufe. Ce q\li commençoit
~ diaillcr efioit inlipid c , aum-:
bien que cc qui paflait cn fuiLe,
& tout cc qui a pû·dia iller eLtoit
à d~ l'eau, pure. ~1
fembl~
refié qU'!,?l1viron ;0':0: ,de
n'~f1:
nlatiére grife, qui av,?it quelq ue
cnt
rappo rt à du Vitr~olegm
calciné; il en avoit la faveu r ,
lhais mode rée. C ette matiére
falil1e ayant eIl:é difiaute en eau
\
�13~
O~(ervtlion!
commune, & menée avec de la
lique'ur de Cel de Tartre réCoue,
eil: devenuë noire comme de
l'encre, avec quelque précipi. .
cation. Le Vitriol ne fait poi~c
de noirceur pareille avec; la h'lueur de Cel de Tartre.
Ceux qui ont beû de cette
eau de la Cource Dominique
de Vahls, l'ont trouvée pefante
à l'efiomach & vomitive) qu'elle purge plr les voyes du ven. .
tre & rend noires [es déje. .
aions.
SEPTIE'ME CLASSE.
Des Eaux .froides, de faveur ai..
grette) ou vineufl, '1lii fiennent
d~
Se/commun, ou qui
n'oRt point de ft!.
L
Es eaux .de Chaftelguyon ,
de Beffe) de S a i~t Pierre,
�for leJ EtlfJX Mi"nertt!ès. 137
.de la Traulibre) de Vernet) de
Chanonat, de Saint Pardoux,
de Saint Parife) & de Rueï1Iy)
font de ce genre, & ont efté reconnuës telles.
'De
l'Etlu de ChaJlelglIJon,
de Rion, en Af~vergn.
L
proche
'E A U de Chafre1guyon, prife au commencement du
Printemps ~ efroit limpide) mais
elle avoit fait dans les bouteil.
les quelques réG.dences blanchaftres. Sa faveur el10it faiblement aigrette) & un peu vineufe.
Il Ce faifoit en fa furface, pendant l'évaporation) des pellicules blanches fort épailfes, qui
la couvroient toute; puis elles
fe précipiroient au fond des
\railfeaux en grolfes écailles. La
réfidence de cette eau évapo-
�13 S
ohfervations
rée à [ec ,e!l:oir ';2. dont la moi.:
tiL: e!l:oit [el & 'l'autre terre.
Ce [el e!l:oit fort acre, & pon~
voit dlre comparé à cette por~
tion du [cl marin qui ne [e con;
den[e point au froid & dans
l'humide: 'ce qui a cftc:: recon~
nu par [on mélange avec la li~
quear de [el de Tartre raout"
qu'il fai[oit coagl~er.
Çe {el
ayant efié fondu au .f(
da~5
un creu[et fumoit & pbU{[Olt
ünè odeur d'efprit de Sel C0111mun.
.
La terre de cette réfidenc e
fe diffolvoit en partie dans le
Vinaigre diIhllé. Elle a contraété au feu qllelque [allcûre,
& Y a changé [a blancheur en
couleur jaunafrre.
u:f'
�for leJ
'De l'Eau
Eatlx
MimraleJ. -13'
de BeJfe] proche 'du Mont
d'Or) en Ati'Vergne.
l
,
'
,
'E 'A il de. BeKe, prife au
,commencement du Prin.
temps, eftoit limpide, & de faVeur vineufe tres - forte. '
En la faifant doucement évaPorer,on a obferve qu'il fe fai(oit!
~n fa furface de tres-petites pelhcules grifafires, & que quelque
POufiiére touŒafrre s'attachoit:.
allx parois' des vai{feaux. L'é-Vaporation e/1:ant achevée, il dl:
refié au fond une terre blanchâtre, feuïl1ée,pre[que infipide,qui
revenoit ài-du poids de 1'eau.
t' on n,en a+,pu" leparer
r.
.
que trespeu de fel (emblable 3. celuy
de l'eau de. Chafrel uyon.
9 ayant cftc, '
Cette terre deffallee
fortement embraféeau feu, dt
�I4<?
o/'ferv4tion!
.
devennë un peu rougeafrre.
Avant que d.'avoir efté mife ~u
feu, elle fe difolv~
çn partie
dans le Vinaigre di frill é. .
~nt
à la faveur vineufe
de cette eau, quoy-qu'elle full:
rres - forcc, elle n'a pas laiifé de
fe perdre promtement à..la cha..
leur du fcu, comme celle des
autres eaux minerales aigret~S
& moins vineufes. On en a fillt
diftiller , & ce qui pa!foic aU
commencement efioic infipide,'
comme ce qui paffoit au miliell
& à la fin de la difii11ation.
De t'Ealt de Saint pierre de cler'
rlJonf> en Awvergne.
L
'E A u de Saint Pien=e, dans
le foffé de la Ville de Cler..
mont, prife au commencement:
du Printemps, efioit limpide,
rnai:l elle avoit fait dans le~ bgu'"
�for les
Mimrltle.t. ~ .fI
teilles quelques réfide~cs
bl~n
EdUX
chafrres. Sa Caveur eftoic un peu
aigrette & vineuCe.
Pendant l'èvaporation de cet",;
te eau il Ce faiCoit à Ca Curface
des peÙicules blanches, qui fe
précipitoient en petits 80ccons.
lOute la réCldence Ceehe revelloit
l' à -1 -+~ 0. du poids de l'eau , &
On en a tiré prefque la moitié
~e fd Cemblable à. cette portlon du Ccl de l'eau marine qui Ce
Criflal1ife .a u fond & dans l'humide & qui fe mefle fans trouble avec les Alchali, ou CeIs fixes
fUlphurcz; des Plantes, di!louts
en eau commune. La terre de cette rl:fidence
privée de [on Cel, autant que
l'eau chaude en a pû Ceparer,
fe dilTolvoit avec grande effer\tefcence dans l'eCprit du Vi ..
�14J- '
Ohflrr:JtltilJl1!
naigre. Elle a contraél:é au Jeu
une [allcûre notable, & fa blan~
cheur y ei1: devenuë grifaftre.
']Je.I'Ea/~
.
de
chanonat, prés cler'
mont en Auvergn.e.
L
'E A U de Chanonat, priee aU
Printemps, eftoit tres-lün-,pide .& un peu-aigrette.
Elle a laiiIt aprés {on éva,
poration peu de réfidence blal1"
cha!he, qui s'efroit amaffbe p~
petits floccons. Il n'yen avOIr
qu'env iron jg;O, , L'ms luél::iliigC
d'aucun fellnanifcfre.
. Cerre terre s'eft prefque tOU"
te diffome avec effervefcencc
<laps ' rèfprit difiillé . du VÜ;lai ..
gre, & - eil devenuë touge.dl:re
au feu. '
, -'. . -
�for lu
Minerllles. 143
"De l'Et/ft de Vernet) pres Seneéfaire) en Auverg ne. '
EdtJX
'E A U de Vernet) prife au
L commencement du Printemps, efroit tres-limpide, de L:'l4
Vcur aigrette, & yineufe.
En l'évaporation qui en a
efi:é faite) touteL:'l furface s'eft
COuverte d'une pellicule gra{fe.
ta réfidence de cette eau totalcment évaporée cfroit en trespetite quantité. C'efroit un peu
~e terre fellïllée ) grifafrre, &
111fipide. Elle fe diifolvoit en
partie dans le Vinaigre difrillé.
A.yanr efré embrafée au feu) fa
Couleur s'eil: obfcurcie,
IJ e · l'Eat~
de Saint Pardo/lx, (fJ
. BOllrbonnois.
'L'EAU de Saint Pardoux,
pr:ife au Printemps, dcoit
auHi aigrette & vlne\lfe,
�ohjèrv4tionJ
Efrant évaporée) elle n'a pa..
reillement laifië que cres - peu
de terre infipide.
%44
'/Je l' Eaf~
,
,
de la Trauliere ) pr(J
Saint Pardoux.
'E A U de la TrauIiére, pri..
[e au commencement du
Printemps, efroit limpide, s:fa faveur efl:oit aigrette & pl"
quante.
Elle s'efr évaporée (ans pel..
liculcs, [ans floc cons , & [anS
trouble) & a laiffé peu de ré{i..
dellce terrefrre de couleur -cen"
drée & de faveur un p~u
[alin e.
Ce peu de [el qu'elle contenoit
s'dl: trouvé [embbble à cette
portion du (el marin, qui (e
criLl:alli{e au froid & dans l'hu"
midé) en ce qu'il ne troubloit
point les diIrolurions des Aicha-h & des vrais Nitres. .
.
L
11'
�for les
EdllX '
Minerales. , I4f
De l'Eale de Saint parifè )
Cil
Nivernois.
L
'E A U de Saint P ari[e ,. pri. .
[e au Printemps) efioit limpide & de faveur aigrette) qui
lai{foit quelque a[preté à la langtle.
.
En la fai[ant évaporer il [c
fOrmoit à la [urf.1ce des pellicules larges & blanches. Toute
fa réfidence efioit J -'du poids
~ 7 '
dcl'eau. C'efioitune
terre blanchafire, feuïI1ée & [ans mélange de [el. Elle efioit difioluble
dans le Vinaigre difrillé) & ne
changeoit point au feu.
G
�Oh;tr~aons
14~
eV ITIE' M:e CLAS SE.
Des Eatf,x ftoides aigrettes & '1)itjtÛ partiâpent d:1ti'J
. ne~fs,
- qui 4- dù rapport aIl Nitre des
I1nci(fJS.
Id
'D
E cette qualité font cel. .
les de Pougu es. , de Saint
Mion , de Saint Flore t, de Polltgibau lt , de Jofiè ) de Saint
Arban ) de Cama rets, &- de,
Vahls.
De l'Eau de P01~gles
NiveYfJois.
L
~ en
'E A U de P 0 1.lgue ) priee ail
Printe mps) eJt()it· limpide,
de faveur acide , & def.1oréa'
b
.
~ )Olrc.
ble '1
En la faifant: évapo rer fa [u rface fe couvroit de pellicules
blanc hes, qui s'attachojenÇ cP
�,for le! Et/MX Minerales. Lf7
fuite aux cofiez des vaiffeaux,
[don
que l'eau,d iminu 0it en, s'é,
Vaporant. 11. efi enfin refie une
réfidence blanch afire & feuïlIfe) de Caveut Caline, qui' rev~:
noit' à 49
~
du' poids de l'eau',
l'on en a tiré prcCque f.- de Cel,
qui avoit les ql1alitez du vrai
~itre,
reconnuës par des expct"lences pareilles ~: celles qui.
avoient efié faices [ur le Ccl de
l'eau chaud e de Bourb on l'Ar1•
~hambult.
Ce [el ayant eIté fondu al:!-:
feu dans un creuCet d'Allc ma...
glle, a pris couleu r rouge-claire,
qu'il a conCervée eLl:ant r cfi: o~ ;.
di. La tefre de cette i-éfidcnce
fe difiolvoit en panie dans le
Vinaigre diLl:i11é.
.
'._.:1
G
1)
�o~rv4#ns
I4S
De ,'Ealj de Saint Mion ) en
Auvergne.
L
'E A U de Saint Mion , pri,
au Printemp,s) eftoilün~
pide, aigrette) &, vineu{e. ,
, Penda nt {on evaporation Il
(e formoit quelques pelicu~s
blanc hes, qui (urnageoient) pUIS
fe précipitaient peu ~ peu, &C,
s'attachoient aux coftez des vaj[,.
feaux avec quelques petits floccons qui s'eftoient faits au mi..
lieu de l'eau. L'évaporation é..
tant achev ée, il eft refié une:
rnatiérc blanche, grumeleu[e, &C
dont le
' ~viale,
de faveur tres-lix
ccluy de l'eau·
3°0
Poids efioit -'-de
On en a {epaté pre[quc les deu'1'
tiers de [cl, qui eftoit nitreu t
comm e celuy de l'eau de P 0\.1"
gues.
(e
�for lu l!itflX Minerales. 14'
Ce fel ayant efié fond~
dans
lIn creufet eft feulement devenu gri[aftre. La terre de cette
réfidence fe dillolvoit avec effervefcence dans le Vinaigre di{hUé. Ayant e!l:é embrafée au
feu) elle dl: devenuë un peu rou~
geaftre.
L'examen de l'eau de Saint
Mion ayant efl:é réïteré à la
follicitation d'une per[onne de
grande qualité) qui di[oit s'e!l:re
bien trouvée de [on ufage, &
qni en vouloit reprendre) on a
obfervé que l'cau qu'elle avoit
envoyée e!l:oit limpide & aigrette. Elle ne prenoit point couleur avec la Noix de Galles,& /
fan poids n'excedoit celuy ' de
l'eau des fomaines de Paris qui
viennent des fourees de Ron-gis que de ~
~oy-que
cette
S
G iij
�J50
:otferv4tiun!
,
eau n'eufi: plus d'acidité fen6 ...
ble ,au. -goufi:) elle fai[oit un pell
r
rougir eau teinte en bleu par
le Tournefol, qui prenoÏt coU~
leur ,pourprée. Cette eau ayant
dM mife à 'di1l:iIler 'au BainM~
rie) ce qui a paffé re .premier ep
cres - p etlte quantité, a moins
fait rougir l'eau de Tournefol,
mais elle a un peu 1Jl ~ oubJ.é
l'eau
cie la diiTalutio:O du Mercur.e.[Ill"
J:,limé; ce qui Ille s'eftO'it pojn~
fait a:vant la àifiillation, & qui
ne s'eI1: ph1S fait ,p ar ce qui e,ft
en fl!1Îte diftillé . . Ce qui dl: VlC"
BU (ur la fin ne fai[oit .plu'5 .roUgir l'.eau de T ourneCol., & quoy:
qu'il ne tfoublafr point la diffolution ,du M'(lrOl1lI'e fl1hl1mé, il
troublait notabkment celle dt!
Vitrio1) & en faifoa,t prkipiter
quelque 'pottdrc -jaunafrre. Cc
qui dl: refté de terre &. de :fe1 ,.
�for les oJblllx ,Min'6rale.r. ,lrI
nprts la aift:illation) 's'eil: :trouvé
fembbble à ce qui avoit déja
efl:é ob[ervé ,& qui-dt ra:ppor..
té cy - ddlus .
.])e l'Elltt de Sain'! FllJret ., pré~
Saint Cirqf~
e ,.en ;Jtwergne.
L
'E A U de Saint ,Floret, pri[e en la Cairon du Printemps) efl:oir limpide., .& ~i ":'! ,
grerte.
,
En l'évaporation de cette eau
il s'y faifoit ama.s de quelques
petits Roceons rouffaittes, qui
en s'attachant aux 'caftez des
\'aifIèaux formoient des -écailles
a{fez gro'f{~s.
Aprés l'évapora...
tion ' ') la réfidence s~efi:
trd,u vée roaif-afhe, feuillée, !& fa",
iine. Il y en àvoft
dont oh
a tiré pre:[que la moit!é ~e [el qui
fe rapportoit; a~ vral NItre.
G 'ijjj
*
�Irt
Oifcr'lJ4tio1JJ
Ce fel ayant: efté fondu au
feu, dans un creu{et d'Allema.gne) eft' devenu roux; & la ter~
re ddfallée de cette réiidence
fe di{folvoit quafi toute dans le
Vinaigre diftillé avec grànde ef~
fervdcence , & contraél:oit aU
feu quelque (alleûre) & une
(:ouleur iaunaftre.
De ,'EI/u de Pontgibl/u!t, en
Awuergne.
L
_
J~
'EAu de Pontgibault,pri{e
au Printemps, comme toU~
tes les autres d'Auvergne) qui
ont efté ed.voyées, eitoit limp~
de, aigrette, & vineu{e.
En la faifant évaporer il n'y
â paru, aucune concrétion ju{ques à la nn, qu'il eft refté une
ré6.dence blanche, dont le poids
r
..3_
,
L' J1
_
fl.~;
1.
SO\:t!"T li
1SCIf!NCF. S O~ÉD
DIE ViCHY
~ <:
ALES
0
�for le! EIUtx Minerale!. 153
Ull peu plus de la
llloitié de [el nitreux) [embla~
ble . à celuy de l'eau de Saine
Mion.
La terre de cette rt!idehee,
fe di[olvoit en partie dans le'
Vinaigre difriUé avec effervefCence. Elle dl: devenuë un
peu brune au feu) [ans y rece\Toir d'antre alteration manifefl:e.
y a trouvé
Joffe
De l'El/ft de
M Il yingue.f.
L
J
lez
'E A U envoyée de Joffe en
la G'1i[on du Printemps,
e{toit de deux [ourees appel-;
lées, l'une le Petit Bouïllon, &
l'autre le Grand Bouillon.
L'eau du Petit Bouï11on efroit
tres .:.limpide) & de faveur aigrette) peu vineu[e. Elle lailfoit
Gv
�15'4'
. obfirvttti()1TJ
'
fur la langue uae unprd1iol1 de'
fccherdle.
- P,endant qu'elle évaporoir il
fe foqnoir à la (urface de petites'
pellicules, qui (e précipitoienr
par petits floccons, & s'acta...
choient aux coftez des vai{[eaUJ{;
La rélidence (eche de cette eaU'
évaporée revenoit à -:lde (on
'41 ·
poids) dont on a extrait plus de
la moitié de (el rou!fafire, qui
fentoit fort la lexive) & qui a
cfié reconnu nitreux. Il - eft
àevenll bleuafrre aprés avoir
cfié fondu au feu.
.•
La terre (eparée de ce fel [.c,
di!Ioivoit en partie, ayec ef-.
tervefcence ) dans le Vinaigre
diftillé) & ne changeoit point de
couleur au feu.
L'eau du Grand BouïJ1on avoit
une faveur yineuCe) plus forte
�for le! EllliX Mineralo. IH
que ' celle du Petie Bouïllon»
ruais fes réfidences efroient pa- .
reilles) & fon fel nitreux comIlle l"autre.
De l'EtUI de Saint AWiW
,
L
Foref!.
>
en
'E A U de Saint Arban, pd.. '
,fe au Printemps, efroie rres) & un peu vilin1pide) aig~etc
fleure.
En l'évapor;J,tion qui s'en dl:
fai~e
à peu de chaleur , il te
formoit 2l b.,furface des peIliGu.4 ~
les blallcha!l:res, minces) ,i nfipides, & [abloneufs~
efrant rudes fous le doigt & fous la dènç
Comme un fable cres - mehu.
Tonte Ca réfidence feche e!l:oit
;f de mltiére blanchafrre ) feull·
lée, & de faveut lixiviale: 1'011
,
en a retiré environ de la moit~
G vj
�156
obflrvdtùms
de LeI nitreux, qui s'cil: condcllré en tables épaiflès.
La terre de cette réfidence
fe di{folvoit pre[que totalement,
avec e{ferve[cence, dans le V inaigre diIl:illé) & elle a pris au
feu quelque petite rougeur de
lacql1e claire.
1Je l'Etllt dl/- Pont de Ca1narefs,
en Languedoc.
u Pont de Camarets) en.
tre les Dioce[es de Saint
Pons , d'Alby, & de Cal1:res ) il Y
a deux fontaines d'eau froide,
à deux cens pas l'une de l'autre. La plus haute eIl: appellée
la fontaine d'Andabre, & la
ba{fe eIl: dite la fomaine de P ru~
gmez.
.
L'eau qui a cIl:é envoyée de
la fontaine d'Andabre) au mois
A
J.'
�for les Eaux Minel,des. 157
de May, eil:oit limpide, & de
fav'eur un peu vineufe.
L'ayanr mire J. évaporer il ne
s'eft point fait de pellicules J. fa
furface, mais il [e précipitoit
Une terre blanche par petits Roccons. La rMidence feehe s'eft
trouvée eare .;'2, qui a rendu
plus de trois quarts de [cl nitreux.
La t~re
de cette réiidelice
lbife dans le Vinaigre difrillé)
s'y difiolvoit pre[qlle toute avec
effervefcence. Eftam forcement
etnbra[ée au feu dans un creufet d'Allemagne elle s'cft pre[que vitrifiée. Une autre portion
de cette terre ayant eHé me!lée
avec poids égal de [on [el) &
ll'l.ife au feu pour la fondre, elle
en partie au travers du
a pentr~
creufet; qui s'eft trouvé par le
�ohfer'ihtti(JIJs . .
158
dehors endui t comm e d'un tmail
brun, & le bord interie ur de ce·
creufe t eHoit couve rt d'un tmail
rouge - clair. Le relle de ' cette
matié re dl: demeu ré blanc aU
fond du creufe t, aprés s'dlre .
beauc oup gonflé.
L'cau de Prugn iez tres-limpide,
& de faveur un peu plus vinet~
fe que celle d'Ali.dabre, en s' /:,~
vapor ant n'a point auffi fait de
pellicules [urna geanr es, mais
feulem ent de petits floccons
blanc s, qui tombo ient au fo,!d.
Toute la réfidence feche e[l:oit
,8~ . du poids de l'eau, & cette
quant ité cfloit protinel~
ment moind re que celle de la.
rdiden ce de l'eau d'And abre.
Elle conte noit auffi moins de.
i:èl, n'en ayant qu.' enviro n la,
ll),Oitié. Ce [cl. eItoit nitreu,c.
.
"
-
�~ome
.for les E.atlx. Minerales. 15:9
l'autre , & [a terre efi:oit
Inoins' ·"diflûluble par le Vinai,:,:
gre difi:i1lé, & moins fufible au
feu.
D.e l'EtllJ de .Vtlhl:r, des fltJrces de
la Marquife 6- de la Marie .
-,
P
Ro CHE de Vahls, en Dau: phinb , il Y a quatre [our":
ces d'eau mÏnerale, qui [am lx
bomin iquc , la Saint Jean, la
Marqu i[e, & la Marie .
e eau de la [ource apel1~c
la Domi nique cfrant difFerente
des autre s, l'exam en qui en a
efié fait en l'Académie eft rap":
porté cy - devan t en la fixitme
.
Qlaffe.
L'eau de la [ource de Saint
lean,. que l'on dit eilre un pèrl
tiéde & aiO'rette , ne nous a point
.efié envoyée ., parce qu'ell e dl:
..
qU,e ,c.elle de la.M~r
· foibl~
p.hl~
�160
obfervatians
quife & de là Marie, qui (Ol~C
de meune qualité.
.
L'eau de la Marquife, dont la.
[ource dl: proche de celle de
Saint Jean, dl: froide. On, dit que
fa faveur dl: aigrette, & U1;l peu
plus forte que celle de Saint
Jean, & qu'elle purge davl1~
gc tant par les voyes du ventre
que par celles des urines. Lors
que nous avons receû cette eaU,
fa faveur nous a femblé eUre
pli.ttofi: [allée qu'acide, & noUS
avons jug~
que cette acidt~
qu'elle a ,dans fa fource s'eftolt
afFoiblie par le tranfporc.
Elle n'a laiffé ) aprés fon éVl~
pOl"ation que du fel nitreux,
fans mélange, de terre. Il y cIl
av oit"~ ' ll , & ce fel efi:oit blanc
& tres -lixivieI. Il [:lifoit prt
cipitcr en couleur de minime
o
1
1
�t
for lu E,ttJX M;mr4!eJ~
r61
le Mercure fublimé dillèmt en
eau commune , comme fait le
fei de Tartre, & fairoit grande
effervercence avec l'crprit de
Sel commun, comme font les
fels acres fuI phurez.
L'eau de la fource nommée
Marie, qui n'eIl: gueres éloignée
de la Marquife, a plus d'acidité que l'autre) Celon le rapport
qui nous en a eIl:é fait, & elle
fàit davantage uriner ceux qui
Cn boivent. Nous n'y avons plus
trouvé d'acidité, mais feulement
q\lelque falleûre, comme à celle de la Marqui[e. Le fel de
fa r~fidenc
s'eft trouvé [emblable) & en moindre quantité.
Il '
,
C'CuOlt
- -
'n·
�obJêrvarions
I6L
Additions des Eaux Minerales de
. chartres, & de ~pl.
'i ·N! PRE S s-x0 N ,de ces'O'boO
fervations, que l' on vou~
loit donner au P.ublic, ay~nt
efi:é long ~ temp's retardée, p<Dur
joindre ce Traité à pluG.eurs aU~
L
t~es
Ouvrages des Phyficiens de
cette Compagnie., 1'01'1 a. eû
OCJ
cafton d~a;jouer
..icy l~exam1
d'une eau minerale nouvelle...
ment ·décm!vcrte -auprés ,ole la.
Ville de Chanres, & èelt'ly de
l'eau de Spa, qui avoit efbé el'lJ
voyée pour la Reyne.
De l'Ea/~
C
de chartres, en
Beat':ffi.
eauapportée auLa.boratoire de la Bibliothe'"
que du Roy,"fur la' fin de l'E{l:6
de l'an 1674' [entoit un peu la
ETTE
�for le! EdflX Milltralu.I6S
bOUë quand on l'a receûë. Elle
ne prenait point avec la Noix
de Galles cette couleur rouge
obfcure que l'on dit qu'elle
prend efiant nouvellement tirée
de fa fource: ce qui arrive à.
plufieurs eaux minerales foi bics)
qui perdent .bient0fi à l'air cette difpofition.
.
Cette ·ean ayant el~
mife à
difiiller, à -chaleur Jonce, ce qui
a pafre le premier differoit trespeu de ce qui dl: diftiUé le der..
nier; & le tOut n'a point paru
diffcrcnt de l'eau commune. La
réfidcnce [eehe de huit livres
de cette eau diftillée pefoit feu..
lement vingt grains, qui ne contenaient que quatre grains de
fel roux & gommeux, de fa\l'eur acre, & fembJable à celle
du [cl qui fe tire de la terre
COmmWle. Le refte cftoit une
�164
Obfirvtttions
.
poudre Cubrile de couleur gn~e
rou{[aftre , qui ne ü: di{[01vo 1t
point dans le Vinaigre diftiUb.
L'on n'a reconnu en cette eaU
qu'un peu de Culphureïté vapo~
reuCe. Cette cau; Celon ces obfervations, doit avoir [on rang en
la [eptiéme des Cla{[es où noUS
avons difrribué les autres.
Les Coulagemens que plu~
fleurs PerConnes travaillèes de
diver[es maladies ont dit avoir
receûs par l'u[..'lge de cette .eaU,
ont excité des curieux à ·bien
examiner [es qualitez [ude lieu,
& l'enat de [es [ources. Ils ont
. obCervé que cette eau [e troU~
voit cn plufieurs endroits d'u.I1
Pré qui dl: proche des · murailles de la V iUe, entre les deu"
bras de la riviére, dans certainS
creux, d'Oll elle [ort,& s'écou~
le vers l'un des canaux. Cette
�for les EttllX MintYllles. 165
cau db.nt nouvellement [ortie
de la terre a la propriété q'extraite la teinture des Noix de Galles; mais il y a d'autres creux,
où l'eau n'ayant point de cours,
eUe perd à l'air, en croupilfant,
cette propriété. Et parce qu'en
toutes les folfes nouvellement
faites en ce Pré il Ce trouve de
l'eau qui a la mefille ['lyeur, &
fait le meCme effet avec la Noix
de Galles, & qu'en quelques en·
droits de la chaufiee qui [epare
le canal de la riviére d'avec ce
Pré, il coule de l'eau qui a auffi
Cette propriété d'extraire la tein..
ture des Noix de Galles, on a
jugé que toute r cau du Pré vient
de cette riviére) qu'elle prend
en palfant dans cette terre une
qualité minerale qui la rend [alubre & propre à hl. gueriCon de
plufieurs maladies, & que cet-
�1-.66
ob[ervations
lie cau peut dtre d'aunant meil·
1eure) qu'ayant efté auparavant
le canal de
expofée à rair dan~
la riviére , elle n'a point cette
crudité ql.l'O,l1t les eaux qui [or"
Ccnt des terres prof00dBS &. des
roches.
- 1
. Si fa qualité minerale. eft pri~
fe de la terre de ce Pré, on en
pourroit découvrir quelque cho(è par l'examen; de cette t~re
G b ièrv ée tant en fa f urface qu'en
fon fonds, fi la tranfcolatioll de
l'eau' de la riviére n'empefch e
d~y
fou'iller.
De t:Ea/~
dé Spa.
L
'E A U de -Spa apportée apI
. France pour-la. Reyne ' fur
la fin de l'dl:é de la mc[nW
année 167'4. & envoyée au· La~
boratoire . de la . Bibliorheque.
Royale) pour cItre examinée ,_
�for les EitfJX Minerales. 167
dl:oit en quatre bouteilles, l'uOe defquelles n'efroic plus qu'à
d~mi
pleil1(!, ayant: efré mal
bouchée, & renverfée. L'eau
d.e cette bouteille efroit un peu
trouble; & . quoy-qu'elle hlfr
('ncore de faveur.mtdiocremcnt
aigrette. & vineuf~
, clIc ne fe
~olprit
plus avec la Noix de
Galks. L'eau des trois autres
bouteilles, qui avoient efré bien
bouchées, & qui fe trouverent
pleines, (!froic tres -limpide &
de faveur aigrette & vineufe.
l.mc prenoit couleur minime
avec.1a Noix de Gallcs.
. Cette eau mdlée a\tCc la diff61ution du Mercure fublimé
faite en Cau commune, la troubloit, & rendoit laitçufc; &
lueflée avec de l'cau: en,laquelle
on avoit fait di{loudrc du: Vi..
triol d'Allemagne, elle l'a, auffi
�1-68
objèrvati()1tJ ' .
troub lée, &. en peu de temps il
s'y eft fait quelq ue précipitation
de terre fubtile rou{faftre; ce
que font les eaux dans lefqu~
les il y a du fel fulphuré. L'a..
cidité de cette eau ne l'empeC..
choit pas de troub ler & de pré ..
cipiter le fel de plomb difiout
en eau comm une : elle faifoic
tres - peu rougir l'eali de Tour..
n efol , qu'un e acidité moindre
fait beaucoup rougir : ce qui
fait juger que l'acidité de cecce
n'cIl: pas fimplc.
~ au
Ayant mis de cette eau à di..
. friller à tres - peu dÇ! chaleu r,
dans un Alambic de verre affez haut, pour en feparer le
plus volatile & fubtil , ce qui a.
pafle le premier ne s'eft point
trouvé differcl1t de ce qui a fui ..
vi & de ce qui eft refré danS
la cucur bite en fai{::ll1t ceCfer la
diftillation ".
�for lu Etlux lrfimrllles. 169
·difr.illation, aprés en avoir retiré
environ le ~uart,
& n'y avoit
plus d'acidite en toute cette eau.
Ce qui refioit dans la cucur bite de l'Alam bic ayant efi:é mis
. d'e gres
l"
dans une terrme
a evaporer lentem ent fur les cendres
-chaudes, pour obferver s'il s'y
feroit quelques concrétions pendantl' évapo ration , cette cau eft
toûjours demeu rée limpi de; &
lors qu'il n'ye n avojt plu5
qu'environ deux onces dans la
terrin e, 1'.'On en a fait de nouVeaux eilà,is, pour connoifl:re la
qualité du fel qui Y cfioit , met~
tant un peu de cette catI tant
fur la di{folurion du Mercu re
fublimé faite en eau comm une
qu'elle a troubl ée & rendu ë
l'liteu[e , que fur celle du V itrioi d'Allemagne,qll'elle a auffi
t1:oublée avec quelq ue pré ci piH
�170
r1ifirvlltiatJt
.
tation de tene routTailre ) & li.lf
du Grop violat) qui eil devenu
yert. Tous le[quels effets ont
efl::é des preuves d'unfel fulph~
ré, confirmatives des premiér es
firées des pr.emiers eflàis.
Le vaiileau dans lequel l'é~
vaporation [e fai[oit, s'eil troU;
vé enduit en fa partie fupe~
rieure ) vers le bord) & tout aU~
toqr , d'une concrétion faline;
& plus bas vers le fond il dl:oir
enduit d'une terre jaunafire pref..
que inGpide , mais un peu ad~
firingeme.
,
. e fl: ant <lCl
'
1cveC,
L 'evaporanon
il eil refl:é dc toute la quanti~
té de cetre cau, qui efi:oit de
7. livres 6. onces 6. gros, une
réGdence terreftre & peu G·din e
enduite par toute la furf1Cc in
çcrne de la terrine. Cette réft..
dC}lçe e.(hmt l'etir~
· de là, pc"
A
/
�for lu
EttlJX
Milurttlu.
17-i
foit feulem ent 48. grains) donc
les trois quarts efioient une legére & fubtile terre roulIà fire,
& l'autre quart droie un fcl fulphuré , qui faifoit précipiter le
Mercu re fublimé · en coule ur
blanch e, comm e fait le fel de
la Marn e, & comm e fone les
fcls volatiles des Plantes & des
Anim aux, & non en coule ur
, comm e font
rouge, ou or~ngée
le!; Alchali.
&
les vrais Nitres
Cette particularité nous auroit·
obligez de faire une neuvi éme
, .pour y placer cette eau
~la!Iè
etrangére ) fi nous en eu fiions
tl"otlvé de pareilles en France:
Pour la remplir.
/Ivertiffimens & CorolLaires.
A grande quantité d'eau
miner ale, que les Méde cins
font boire à ceux aufqu ds ils en
t
H ij
�172.
ohferv4tiOJ1J
ordonnent l'u[age, pour la guerifon de certaines maladies rebel..
les, qui ne cedent point aUX
remédes ordinaires, donne oc- ·
caGon de juger que le principal
effet qu'ils en font efperer, dl:
le ne'ttoyement des vifcéres par
ce ..avage interieur. Cét efFet: 1
cfl: confiderable, parce que la
plufpart des maladies chroniques viennent de l'obftruétion
des viCcérc:s, que cette grande
quantité de breuvage peut ré ..
foudre. Le foulagement qu~
quelques malades en reçoivent
cft cauCe que peu de MédecinS'
fc mettent en peine de reeher..
cher les qualirez parciculiér es 1
de ces eaux, qui font nean c" ,
moins fort diverCes) & d'affet
grande conGderation pour s'ap'" 1
pliquer 3. les connOlftre) a611
d'en faire un meilleur ufag e ,
�1
for lu Ed/IX Uinerlf!u. I7}
felon les differences des maladies, & la diver[e confi:itution
des malades.
Il eft facile de juger que tou~
tes les eaux de [ource, qui [ont
eaux vives, & courantes, telles
que [ont les mincrales, que l'on
Ctnploye en médecine, peuvent
avoir des qualitez particuliéres
differentes, fi l'on coniidére que
quelques-unes de ces eaux vien!lent des lieux moins. éloignez
de la [urface de la. terre, & les
antres de certains endroits plus
profonds. Celles qui n'ont pû
penetrer bien avant, à caufe
des lits de pierre) ou de terre
graffe) qui fe [ont rencontrez
dcfIous,demeurent [ur ces bancs,
& ne s'écoulent que par Otl
elles trouvent quelques i{fuës~
Elles ont leurs origines, on de
la cheûte des pluyes, ou de la
H iij
�t74
O!Jfervlttùms
tranCcolation des eaux des Ri vit·
.tes, des Lacs, ou.de la Mer, par
les terres prochaines, &}âns cel~
les où elles fe peuvent étendre;
& en traverfant ces terres moins
compaél::es,elles réfolvenr les [els
qui s'y rencontrent, & fe cha~
,
gent de quelques fllbtiles partI'"
cules t ~ refts
que 1'on y trOlV~
en les faifant évaporer. L'eau qUI
vient des lieux plus profonds,
où fa pefante.ur l'aVbit fait de[A
cendre par où elle avoit pû paf..
fer, ne peut remonter en [a
confiftence liquide faJls eftre for,
•
11.
euant
rare'fi'ee par
cee
; malS
quelque chaleur interne de la.
terre, elle s'éleve en vapeurs;
puis reprenant fa première St
l1acurelle confiftencc liquide,
par le froid vers la furface de 1~
terre, elle fait, en fortant) des
fontaines, & me fine de petitS
l'
1
1
�for les Eaux Minerales. 17)
lacs [ur des montagnes tres-hau..
tes, où elle peut bien s'élever
ainfi) puis qu'il en monte jU[-4
ques à. la moyenne région de
l'air, où [e forment les nuages;
& d'où tombent les pluyes. Ces
eaux raréfiées dans les profondeurs de la terre, d'où elles s'é~
levent) reçoivent facilement les'
mélanges des exhalaiCons & des'Vapeurs minerales, qui [ont fre- ,
quentes en ces lieux -là. ; mais
ces mélanges n'efiant [ouventdi[cernez, en ces eaux forcies
de leurs [ources, ni par l'odeur y
ni par le gouft, ne peuvent eil:re
reconnus que par des effets) done
le rapport à. leurs caufes n'dl: pas
toûj ours facile, & certain.
La connoi{fance , que nous
donnons icy ,des [els & des tcr-tes de plufieurs eaux mincrales 7
1'l.e [atisfera pas pleinement à la
.
H iiij
�o!JflrvationJ
J'76
.
curiofitè de ceux qui vOlldroient
eftre pareillement imformcz des
autres cauCes des propri':tez de
ces eaux, puis qu'outre le mé ...
/
l '
lange cl es matieres ao'ncretes qUI
s'y trouvent, Celon les obCervarions qui en font icy rapportées, il s'y peut rencontrer auJIi
1
fi1
cl es n1J.tIeres non concretes,
fubtiles & fi volatiles, qu'il n'en
refle rien dans le . ~ réfidences
qui puiflè cftre reconnu differer
d.es Cds & des terres, & qlÙ n~
fe trouve plus en ce qui p.:dle.
par la difiillation. C ette favenr
aigrette ou vineuCe, qui fc perd
3. l'air, & 3. la chaleur) doic
avoir pour Cuj et une matiére
fpi ritueufe cres - volatile) qu'il
[eroit bon de connoiflre. La
chaleur que quelques-unes ont
en leurs [ources, & au fortir de la
terre, peut eUre attribuée à des
· 1
�.for ln Ettlix MifUrd!es. 177
.. apeurs chaudes qui s'y foient
11leilées en leurs cours dans des
profondeurs fotirerraines) où le
fi·oid de l'air n'a point d'accés
afièz libre; & certains effets particuliers de ces eaux fur divers
fujets dOlment occaiion de juger
qu'elles ne font pas pures, &
fimp1es. C'eft aufli à l'examen
de ces chofes que la Compagnie fe propofe de travailler
pour la farisfaéhon des curieux,
& pour l'utilitt publique.
Cependant les obfervarions des
feIs, & des terres de ces eaux peuvent fervir tant en la 111cdecine
qu'aux arts mechaniques , pour
faire jugement de la convenance de quelques-unes de ces eaux
à certains emplois propofez.
Les deux gcnr~s
de fels , fou,s
lefquels on a reduit ceuX' des
eaux) dont l'examen eft icy rap-
Hv
�178
, ohfirvdtions
porcé , peuvent avoir des di!f e ~
reuees qui partagent chacun de
ces genres en pluiiems efpeces,
comme les Phyiiciens de l'Académie Royale l'ont remarqué
aux reIs qui fe tirent des een--,
dres de diverfes Plantes qu'ils
ont obfe~v
e z avoir du rapport
les uns au vrai Nitre, & les autres au Sel commun, & retenir
la participation des propriétez
fp ecinques de leurs fujets.
~lques-n
des terres qui
fe trouvent avec ces feIs dans
les réiidences des eaux mineral~s
évaporées ou difti11ées, peuvent avoir auai des llfages particuliers , Celon leurs differences.'
~
~ lqu
e s Allemands ont remarqué que la t erre blanche deJ'eau minerale de Schwalbach
eft purgative. L'on a eft en l'A·
cadémie quelques bouteilles de
{
�for lts
Ettllx
Minera/es.
179
cette eau) dont la faveur efl:oü:
vineufe, & forte. Le fel de fa
réfidence efl:oit nitreux, & faifoit précipiter en couleur nacarate le Mercure fublimé di{fout
en eau commune) comme font
les Aichali des Plantes. La terre feparée de cette reGdence était blanche comme de la craye,
mais il n'yen avait pas afiez
pour faire l'experience de {à vertu purgative, & nous ne nous
efl:iol1s poim avifez d'obCerver
cela en pluficllrs terrç:s femblables tirées des eaux nicreu[cs de
l
ce Royaume. Le veritable Nitre
des Anciens, efiaht fulp4uré , &.
2.yanr.du rappore -aux Alchali des
Plantes, -a comme eux cette faculté d'émouvoir le ventre. Et
cette terre hlanche qui fe trouve
avec les fèls nitreux des eaux ffiÎnerales peut partici per de la mefH vj
�ISO
ObJêrV4hons
me qualit é, ainfi que la eraye. dll'
id de Tartre coagulé ..par le fecond fel de l'eau marin e, retient
quelques propriétez d: fon fcl,
quoy-quelle foit infipide >& non
dans l'eau, mais feu\ ~i{lo1be
le11'!ent dans les liqueurs acides,
comm e cfl: le Vinaigre difiillé t
qui la di:flotlt avec efferve{cen~ ce; ce qui a efté pareillement ob ..
·{ervé eri pl'ufieurs terres blanches des eaux minerales nitreu,
[es.
En l'obfervation des faveurs
l' 011
.'
rortees
..-,
tranlp
de ces eaux
n'a pû juger que de ce qui a
par le goufl: qu~nd
dl:é re~inu
s. Ceux qui {ont
reccûë
a
on les'
fur Les lieux de leurs fourees en
pourr ont mieux faire le difcemeparciculiérement de celm~nt,
les qui [ont ai g r ~ t eS & virieufes, &; dom la faveur s'affoiblit,
.,
(
,
�~.
for les E~ux
Min'trllles. 181
GU fe perd, citant gardées, ou
expofces à. l'air. Ils pourront
auili
mieux reconnoifrre les de-.
1
,'J . grez de leur colorati'on par les
poudres de Noix de Galles, de
feuïlles de Chefne, de M )'ro- .
bal ans , d'écorces de G~cnales)
;
& autres Cen1blables mati~res,
...
& juger plus préciCé.m ent de '"
leur coniifience & pe[1.nt:~ur
,'#
Les Phyficiens de J'Académie
Royale n'ont pl't obferver bien ,
jufl:emem toutes ces chofes dans "
1
•
1es eaux qui leur ont;
~· ~rte
envoyées des lieux tloigÏ1cz, &
qui pou,Voient ~yoir
receù quelques change mens par l&...temps
& par le tranfport, tant en'leur
faveur qu'en leur difpofition à
prendre couleur ayec cert
~ 1Ïnes
lllatiéres) & en 1 ur con(iften ...
ce plus ou moins rare, tenu,ë &
fubtile . .La methode qu'ils ont
�Ig-l.
" objèrvlttfon.f.
fuivie en l'examen des eaux qui
leur ont eil:é envoyées) peut
fervir à ceux qui les voudronc
examiner àla fortie de leurs [our..
ces, pour "en avoir une connoi(fance plus exaâe.
Cette matiére vaporeu[e des
. eaux minerales aigrettes & vi~
neu[cs eft vrai - [emblablement
le premier eftre du [oulphre mi..
neral) & des concrétions qui
en ré{llitent. Il [e trouve des
terres impregnées de cette matiére acide, vaporeu[e [ulphurée,
de la concrétion de laquelle [e
font quelquefois des minerame
[u] phmez & vitrioliques. Et [ou~
vent il ne s'en fait aucun concret
mineral qui foit reconnu dans
,ces ferres) où l'on ne trouve ni
foulphre mineraI, ni vitriol,
ni métail. Cette matitre minetale vaporeufc & indigeil:e peut
�fùr lu EtUIX Minera!o. l'8 j
bien eftre le principe du Vitriol ~
m.ais en {on premier eftat ce
ne peut eUre un produit v itrioliquc, s'il s'en trouve dans
des terres où il n'y a point eli ~
core de Vitriol. Il eft plus faci~
le de l'ob{erver en {es produits,
quand elle a receû quelque concrétion minerale. L'air humid
penetrant dans les pierres de
mine, qui (ont infipides) mais
irnpregnbes d'un {oulphre mi~
neral qui (e E'üt bien femir ,
quand il Ce dt gage par le feu )
rend manifefte au gouft une acidité fulphurée que l'on n'y {entoir pas. Et du foulphre concret de ces pierres de mine, ou
rnarchaures , pcnctré es de l'air
humide, il {e fait un (uc concret vitriolique, qui dI: le produit de ce foulphre mineraI)
dont le principe a cfré une ma-
�184
ohJêrvdrions
tic:re acide tres -vaporeu{e. Ct
qui a c!l:b obfervé en plufieurs
terres argilleufes expofées à l'air,
lefquelles fe rbfolvant en poudre, contraétoicnt premiérement
une acidité plus fenfible au nez
·qu'à la langue; puis il s'y faifoit des concrétions iulphureu(es inflammables) & en fuite
des concrétions falines qui fe r6~
dl1ifoient en Vitriol.
Cette matiére fubtile, vapo"
reufe ) acide) ou plûtoft acerbe,
ne produit pas toujours des concrets vitrioliques ; & il arrive
en plufieurs terres que par le
defaut des difpoutiol1s requifes,
elle demeure en fon premier
cfiat. Alors ce n'e!l: poim une
vapeur de Vitriol) & les eauX
minerales qui pallàl1t au travers
des terres où cette fubtile m3ti~
le fe rencontre, .& qui contr~-
�fitr lel Eaf./,x .MtnerdleJ. 18f
Gtent de l'acidi té par f011 mélange , ne doivene poine eftre
appellées vitriol iques. Nous a-'
Vons obferv é en pluGeurs eaux
imprc gnées de cette vapeu r acide, qu'il ne s'y trouvo it point
avec cela de verita ble Vitrio l,
ni aucun e matié re qui eufr du
rappo rt à l'Alum , & que le [el
qui reO:oit en leurs réfidcnces
dl:oit du Nitre tel que les Anciens l'ont décri t, & qui eft
auffi different du Vitrio l & de
, l'Alum , que le font les Alcha li) ou feIs fixes fulphu rez des
Plante s.
Les feIs, les Vitrio ls, les
Alum s) & autres matiéres con~
crêtes réfolu bles dans l'eau, peu\Tent efrre rndlée s de forte dans.
les caux minerales , qu'elles n'y
foient biel1 recon ouës que dans
leurs réiidences ; mais les [OlÙ-
�t8~
ohfervation.r
pIlles & les bitumes (ont toû..
j-ours faciles à di[cerner dans les
eaux où ils fe rencontrent, par..
ce qu'ils y réGdent, ou furna~
gent, ne s'y pouvant mener coin..
m e les Celso Nous n'en avons
pbintapperceû dans les eauxqui
nous ont efré envoyées. C elles
qui efroient tres - chaudes en
leurs [ources ne nous ont point
[emblé plus fulphurées & plus
bitumineu[es que les autres . Et
s'il fe rencontre du foulphre olt
du bitume dans leurs bailins
contre les murs de leur réduits,
ou en leurs bouës) il peut eftre
que ce rie font point de p:lreilles matitres enA.ammées dallS la
terre qui les ayent échauffées.
Il eft plus vrai-[emblable qu'el..
les contraétent cette chaleur par
le mélange de quelques vapeurs
chaudes qu'elles rencontrent en
1 {
�,for les
Edttx
MineralCl. 187
Aes lieux profonds où elles pa[~
.[ent. L'experience f::tit alfez con.
noiftre qu'aucune matiére com~
buftible ne prend feu, ou ne le
'Con[erve long- temps , [ans air;
& que pour éteindre le feu des
foulp hres, & des bitumes enflammez, il ne L'lut que leur ofter
la communication de l'air, en
couvr ant bien les vaiifeaux qui
contiennent ces matitres. Les
foulphres qui brufient en certains creux découverts de quelques montagnes ne s'enflamment
qu'aux endroits où ils prennent
air; & quand ce qui eftoit à découye rt eft con[o mmé) le feu
cene en ce qui rcfte à couve rt)
quoy-qu'il [oit également combuftible. Et fi quelques matiéres conçoivent un fcu aHez fort
pour n'efire pas étouffé fous la
terre, il fait crever ce qui le
�ISS
. obfervtttiam
COllvre pour fe mettre au large,'
&. prendre air ainii que fait ceIuy de la poudre à canon dans
les mines.
S'il n'y a po'int de feux (oû'"
terrains perpetuels, la chaleur
de certaines e:lUX minerales ) qui
continuënt d'efl:rc chaudes en
leurs fource~,
ne leur peut e1lre
attribuée. Il eft plus vrai-femblable q !j.l Y ait en pluiieurs
endroits dc la terre des vapeurs
& des exhalai[ons chaudes, dont
la chaleur fe conferve dans des
lieux profonds & bien fermez ~
où l'air ne penetre point pour
les refroidir, & Olt ces matiércs
raréfié cs n'ont Ras a!fez d'efpace pour fe rart(fier davantage,
& recevoir quelque afoiblIè~
ment de leur chaleur, ou quel-.
'lue diffipation par une rarèfa..
thon plus grande. Mais la cha..
�for les E411X Minerale!. :r89
leur de ces vapeurs peut eftre
augmentée par leur pre{femenr
dans des conduits étroits, où
eUes s'-iniinuënt; & fi elles ren~
Contrent des eaux"qui ayent cours
dans ces meGnes conduits, elles
les peuvent échauftèr en fe mêlant avec elles.
On a fait quelques obfcrvations qui donnent fujet de ju-gel' que les eaux des fources
chaudes, & des Bains naturels
font échauffées par des vapeurs
chaudes qui pa{lent avec clles.
1. ~ç
ces caux minerales chau~
des ne brûlent pas la bouche
& la bngue de ceux qui en
boivent à la fortie de leurs fourees, comme feroit de l'eau com~
mUflC chauffée au feu en pareil
degré. Ce qui (emble proceder
de la renuïte de la rnariérc qui
fait cette chaleur en l'eau. Lot
�I~O
ohfervations
flamme de l'efprit de Vin ne
bruflc pas fi fort la main qu'elle
touch e) que feroit un charbon
la chaleur des
~
1 ardan t. 2..
eauxmincralesn'agit pas fur cer
taines matiércs tendr es, comme fait celle de l'eau comm une' contraEl:ée au fcu en mefme
degré ; car on a vell que des
fcuïlles d'Oze ille, qui fe ramolificm, & fe cu ifcnt affez fad- ,
lcmcnt dans de l' cau commune,
mediocrcrnent échauffées fur le
feu, ne fe ramoli1foient point
dans les eaux mineralcs de N éry en Bourbonnois, qui font les
plus chaudes q ni foient en France, & que l' c:xcés de la chaleur
rend difficiles ~ boire; mais ces
feuïlles changeoient ' feulement
de coule ur, & devenoient jaunail:res, comme des feuilles mor~
tes de{fcchées. Ce qui fait ju...
4
�t
1
for les EtllIX Mimrtt/u. 1.91
ger que cette chaleur vient de
quelque vapeur, ou de quelque
exhalai[on differemc de l'cau) &
plus propre à delfecher , qu'à
ramolir) comme fait l'eau comlnune qui humeéte. 3. ~
ces
eaux [e trouvent plus chaudes
en leurs [our ces la nuit que le
jour. Ce qui .peut dl:re cJ.u[é
par la frai[cheur de l'air, qui
emperche la "diffipation des vapeurs & des exhalai[ons chau.
des qui [om meflées dans ces
ces eaux expocaux. 4. ~
fées à l'air, hors de leurs [ources, ne [e rcfroidiiIènt pas ll- ,
t:of!: que L'lit l'eau commune
chaufFée au feu, parce que l'air
frbid, qui fait biemofi: cdfer '
le mouvement excité dans l'eau
commune par le f ~ u, retient les
\'ap~urs
chaudes qui échauffent:
les eaux mincrales par leur mé-
�1~jJ.
<Jbfervatitms
lange, & les empdèhe de (e
diJ1îper fi-toit 5. ~
les eau"
chaudes minerales n'ont pas plus
de difpofi.tion à boumir fur le
feu) que les eaux communes
froides, car il faut autant de
temps pour faire boumir au feu
les W1es que les autres. Ce qui
montre bien que la chaleur que
les eaux minerales cOl1tra8:ent
en la terre, ne vient pas du mou" ,
vement de leurs particules excité
par quelque feu [oÎttcrrain; car
çe mouvement continut & augmenté par le feu d'une cheminée ou d'un fourneau) les feroit
botiillir plûtoft que celles qui
[ont froides, & qui n'ont pas
cette difpofition par un mouve
ment commencé. Cette chaleur
des eaux minerales vient donc
de quelques vapeurs ou exha~
laifons chaudes qui s'y [ont m~
lé es ,
A
1
�Jùr les Eaux Minerales. I.9J
fée s, & que le feu en chalfe
ava nt qu'elles puilfent bouïllir
(ur le feu.
S'il y a fans feu dans la ter re quelque chaleur afTez forte
pou r échauffer les eaux de cer taines fourees, il faut que cet te
cha leu r, qui fe communiquc ~
des eaux qui font chaudes depuis quelques milliers d'années,
& qui peu t-e ftre l'ont toûjou
rs
efté) pou r dh e per pet uée , fe
conferve dans les endroits plu~
~rofnds
de la ter re) & plus
eloigncz de la furface de [011
glo be) où l'air qui l'en vir onn e
la pourroit affoiblir par fa froideu r) qui femble dl:re la plu$'
extrême. Selon cette filppofition la ditfercnce des eaux de~
fourees chaudes) &: des [our ces.
froidcs) don t quelques - unes [e
font trouvées Jair~
de pareille.s
1
�194
.
O~(er
. J 1J/lti()n!
réiidences , & avoir des fds de
me[me efpece) viendrait de ce
que ces eaux pa{lènt dans la
ferre par des lie1.,lX plus ou moins
profonds. N ousremarquons que
les eaux qui coulent [ur la terre
{.ont froides .) fi. le Solejl ne les
échauffe , & nous ne trouvons
point de chaleur bien m:l11ife:
.fl:e aux parties de la tefrC qUI
ne l'ont pas fort profondes: ce
q~1Î
donne occahon de juger
q1.1e ce qu'il y a .de chaleur nota,bIe dans la terre) y doit eftre
bien avant.
,.
~l n'eft pas facile de bien con..
lloj(he les qualite~
de ces vapcurs .pu e~hali[ons
) qui {e m~'"
lent dans les ~aux
minerales, &
qui les ~chal,fent.
Il ne {cm"
bIc pas neçeŒaire qu'elles {oient:
routes binllnineu{es ou fulphu"
réès, quoy - qu~
. quel~
~ u . l~
�for les Edf~X
Mihert"s~
1"9$
fO.iertç telles. A Aix la Chapelle on trouve des fleurs de [ouI.
phreélevtes conere les murailles des fources chaudes qui y
font. Et en la fontaine brûlante
du Dauphiné l'on voit de la
flamme qui fort a'vc.c l'eau) &
qui vrai-femblablement 11' eftoit
pas flamme fous la terre) où elle
J).'avoit ,pas aJfez d'Âir pour brû~
1er ,& à peine l'eau qui fort avec
elle en eft t chauffé e. Mais en
plufieurs autres fources d'eaux
chaudes minerales on ne voit
rien ni de [ulphuré ni d'inflammable. Il y a bien d'autres matifres qui s'échauffent fans pren..
ère feu) & dont les vapeurs fe
meOent dans les eaux minerales chaudes) mais dont les qua,...
1it~z
ne font reconnuës que
P<1-t l~s
~eJlt.
effets qu'elles pro.dui-:
_
~
J ,.
11.
�. ob[efvittionJ '
L'on n'a. point el't en l'Aca-:
démie Royal e des Sciences les,l
lés , divers
"ccati ons d~obferv€t
effets des eauX rnÎllerales' , cant ·
'
chaud es, que tïédes &; ft~ides,
en des emplois djfferens. Les'
ob[erv ations des effets de ees·
eaux (ur ks pet(on nes ql:ii eq
";
u(enc en breuv age j bai11, do~
&c.
àtiôn,
che, lotion , 'e mbrôc
font réfetvées aux Méde cins,
qui doivt nt cOlllloifireles difpo"hrions particnliéres de ces per-'
fonne s, & l'dbt de lCllt fatltb
àU~
ou rétabl ie. ~nt
a]teré~
emplols dans lès arts tlléth anp
quc:s, il fep!. facile dit remàt qllet
cc que les unes & les autres de
€es eaux peuve nt où font en la
ni.acéraÛon des chanvres, aU
blanchHfage des toiles, aux cein. .
lUres des laines ~ des [oyes , aU:~
apprefi:s des cuirs, aux trell1p es
~6
J..
�for lu, Eattx Mlmrales. f97
des 'ferremens, à la cuifi'on des
lcgumes, à l' aro[
~ ment
des
Plantes, à l'ab breuvage des be-
:fl~nes
fiiaux, &e.
~nt
aux pbCervations de,s
~ivcrtès
pe[~nlrs
& çonG~
des
ea.\JX
mil1erales, el~
les pôurrol1t cirre micllx faites
fur les lieux de leurs (ourees,
()ù elles ne [ont pojnt encore
~h:crées,
ni cp leur cQmpofition,
ni en lemr conGIl:ence, comme:
~les
peuveDt dl:re, dl:\ll1ttran[..
Fortées & gardées, ayam perdu
$]\.lelqllÇ! portion des 1mltiérei
"ap<l>r~ufes
qui y droient mê.,
Jées, & qui fai[oiont leur çon"7
fiçne~
plus t~nu
& plus (uh ..
tile ; ou ~yant
çonrra&é quel-l'
.que çorruption qui les ait ren'"!'
,d uës plus ~pai[cs,
& pr.e[qu(!:
' Jnuçilagj~fcs;
ou ayant f.,ür
~PQ.ft
de (;ertaÏJ.1es terdhï~
-
~
1 ii)
�198
ohfervaliims
tcz minerales , qui les rendene
moÏ,t,1s fubtiles quand elles y
font imperceptiblement meflées, & que l'on ne laiffe p ' ~s
ordinairement feparer pour bOl~
re ces eaux, que l'on juge plus
efficaces citant reccntes , que
gardées.
.
Les moyens dont la Compa...
gnie Sfeit {ervie pour obferver
la pefanceur & la conliitence
des liqueurs, oin eité l'Araiometre, & la Bal,ance compfée~
L'Araiometre eft un petit globe de verre creux, ayant en
fon fond une petite cavité pout
contenir autant de vif argent
qu'il en faut pour faire plonger
ce globe dans la liqueur où ~ti
le veut mettre. En ra partie fu...
perieure cft un petit tuyau long
, . , de
- & "a l' extremlte
d,un pouce;
-c e tuyau li y' a un petit bafiin
�for lu Pd/JI( MtntYd!es. 1~9
pour recevoir des poids ajoûtez
qui le f<,dfem plonger en des liqueurs differenres) jufques 1
certaine marque faite au milieu
de ce tuyau. Par cét infirumént
mis en diverfes liqueurs on ne
conlloifl: pas feulement fi leur
confifience efi differenre , mais
Ont peut fçavoir de combien eft
cette difference par l'ob[erva...
tion du poids de l'inll:rument,
& de celuy qui efi mis (ur le
baffin, pour le faire plonger é...
gaiement en ces liqueurs diverfes.
. La Balance compoŒe eft une
Balance ordinaire tres - mobil~
& trcs·- jufie, à l'un des ba(fins
d.e laquelle dl: fufpendu par
quelques poils de qlleuë de che..
val, un Cylindre d'Efiain, ou.
de Leton bien poly , ayant en...
,\1iron quatre pouces dIe ~utel1:
lU)
�2.00
O"fervdtiOnJ
-
autant de diamétre, pour
pouvoir occuper dans l'eau l'c[*
pace qu'occuperoit une pinte
de liqueur, me[ure de Paris, &
~e
tel poids qu'il puifiè plonger
en toutes [orres d'eaux. Ce Cylindre dbnt mis dans l'eau de
laquelle on veut obCerver la pe..
lànteur & la confiftence , l'on
met dans l'autre baffin oppofé
de la Balance autant de poids
qu'il en t'lut pour tenir les dem'
baffins en équilibre; & Celon la
difference du poids, qui dl: rc,quis pour cét équilibre en di~
verfes eaux, on juge de la diffcrence de leur confiftencc, &.
de leur pe[anteur en pareillo
quantitt. Et pour fçavoir quel
dt le poids de cette quantité d'eau que le Cylindre occupe, il faut obferver celuy dOl
~e · Cylindre) & e~ foufiEa:ire 1~
&
�for leJ EitllxMine,rl1les.
201
poids mis dans le b::dIln op'p oré. Cecy p~tl
e1l:re pratiqué
.fur les eaux mÏI)crales prifes en
.leurs (ourees , & auffito1l: ~xa":
.Jl)iné,es.
.
, L'on peut f<lire des ob[ervarions pareilles [ur les eau~
COll1M
mUl1~S
) dont l'u[age eft ordinaire , tant pour boire) qtle pour
appre1l:er les alimens) afin que
par la connoi{lànce de leurs propriètezon puiife juger ce qu'elles peuvent copcribuër à la (aIi.té. Ces eaux, que l'on appelle
communes) à la diffçrcl1ce de
, celles qui fOl1t dites minerales"
.n' l'fiant pas pures, & fim pIes)
' peUVCnt avoir des propriécez di' verfes, aqui[es par la diverGté
, des mélanges qui s'y [ont faits
en l'air ou dans la terre. Et quoy.qu'elles ne tien~
rien de ces
.cfpeces de minçrallX gui .ont du
1v
�2.0%'
.
obfervatio1Jf
rapport au genre moyen mine. .
raI, ou au métallique, &- donc
la participation a fait nommer
mineraI es les eaux qui en , [ont
•
1
1
Impregnees,
eIl es ont neal1tmoins quelque choCe de min e-:
·ral; car les CeIs & les terres qUl
s'y trouvent toûjours mdIez [ont:
des produthons minerales.
.dans la plu[part d~s
eaux q~l
nous ont efre envoyees pour rn~
nerales, & dont les ob[ervations
faites en l'Academie Royale [ont
1cy rapportées, il ne s'el! trOU'vé que du [el, & de la terre
en proportions ditferemes. Le
plus & le moins de ces mélanges font la difrinétion entre
les eaux de cette [oree, que
l'on employe feulement ?t l'u[a..
ge médicinal, & celles dom ru·
fage eft commun dans le vivre
ordinaire" & avec les alimeps~
E:
�for les Eaux Minerales. 2..°3
Les plus fubtiles, moins pefantes, & moins mdlées, font efii4
roées les meilleures des eaux.
communes.
. .. .
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I~
TABLE
'des Eaux dont les qUlIlitez fin,
.' examinées dans ce Livr(.
~
A
A u d' ~ndabre
au Pont de Ca~
marets, en Languedoc, p4g. 156'Apougny, proche de Seignelay, en
Bourgogne,
133
D'A vailles, en poiaou,
J II
J)'Aureuïl, proche de Paris,
1I5
,
.E.
n
A u de Bagniére; dans la Bigorre,
7'De Balleruc, en Languedoc,
68
De Barbazan, dans le CommingeOls,
70
De Bardon J, proche de Moulins,
- 99
De Baréges, dans la Bigorre,
71
De Bdc/me, en <. Normandie, 114pc Beffe, proche du Mont , d'Or
çn Auvergn~
'13'
�T
A BLE:
De Bi~vre,
proche de Paris;
111
De Bourberouge, proche de Mortain, ell Normandie,
uS
De Bourbon Lancy) en nourbon-,
nois,
De Bourbon l'ArchambauIr, en
Bourbonnois,
8z.
De Bourbonne, en Champagne, 7S
De la Bourboule, Paroiife de Murat de ~irs
,.
G5
,1
C
E
Au de Capvert, dans la B{~
gorre,
lIO
De Chanonat, prés Clermont, cil
14:f>
AuvergÇle,
De Chartres, en Beau!fe ,
x6z.
De Chafteau- Gontier, cn Anjo~,
Ils
De ChaŒelguyon, proche}de Rion,
en Auvergne,
131
De C haudeCaigues) au h3.ut paÏ$
d'Au verg.ne ,
86
D
E 77
Au de. Digne~
. CD. P[ovenc~
•
.
�TA
lH ~ ~
E
E
dans fe COntA t~ d'E~cau{[e,
~5
ml11geols,
D'Evo s,enCo mbrail les, de la gran67
de {ource des Bains.
D'Evo s, de la petite (ource de la.
yille,
91.
F
u de. la Fon{rouïHeu[e, en
'E ASainto
nge,
De Forges). en Norma ndie).
12~
IlG
G
E
A 11 d'Heb ecrevo n, prés Saint
l~O
Lo, en Norma ndie,
1
E
A II de J;aude, en Auvergne, 107
De Jonas, à Bourbon l'Archa m115
bault,
IH
De Jo{[e, lez. Maring ues,
M
E
Au du Mans,
Des Manre s d~
:vergn e,
. 115
..
yer,re , en Au103
�T A BLE.
De Menito~ë,
en Normandie, Il8
De Montbo[q, en Normandie, 12.9
Du Mont d'Or, en Auvergne, SS
, De Montendre, en Saintonge, l2.1.
N
' EA u de Neris, en BourbnJ1j~,
.
89
P
' EAu de Paffi., proche de Paris,
nG
:
' De Pons, en Saintonge,
nt
De Pont ~ Gibault, en Auvergne,
~
152.
De Pont ~ Normand, en Norman..
, , die, .
12:8
De Pougues, en Nivernois,
146
De Premeau, en Bourgogne , pr ~ "
che Nuits.
96
De Provins,
131
De Prugniez, au Pont de Cama1.,
rets, en Languedoc,
l}S
R
: 'EA u. de la Roc:hcpofay. en TotttaUle"
u.O
�T
,
E
:pe
Â. •
L !.
~
S
(
A u de Sail, lez Chafreau-Mo93
rand,
Saint Arhan, en Foreft,
155
pe Saint Floret, prés S;1int Cirque, en Auvergne,
ISI
De Saint Mion, en Auvel'gne, 148
De Saint Pardoux, en Bourhon:
nois,
143
pe Saint PariCe) cn Nivernois, 14)
De Saint Paul de Rouën,
115
De Saint Pierre de Clermont, en
140
Auvergne,
De Sainte Reine, en Bourgogne ~
Il4
De Spa,
'"
E
E
al1
païs de Liége,
J6'
T
Au de la Trauliérc ~ en Bour.
144
V
Au de Vahls, en Dauphiné.
de la Source, nommée la Do~
minique)
1;;
pe Vahls, des Sourcc:s la Marqui-
fe ~
1
hon~
la Marie"
IS9
�T
A. B L
I!:
De Vaujou r , au Duché de la V ' a!~ '
Jl9
liél'e,
\ pi ' é~
De Vel'be rie, procli'e de Com
Il)
gne,
!41.
De Verne t, en Auver gne,
104De Vic, en Carlad ois,
De Vic le Comt e, en Auvergne;'
D~
101
Vichy , en Bourb annois , de Ii
91
Grille,
des
&
)
De Vichy, du grand Boulet
99
'
petits Boulet s,
�A PARIS,
DE L'IMPRIMERIE ROYALE"
)lar
M A B R E - CRAMOIiYJ
Direaeur de ladite Imprimerie.
SEBAST IEN
M. De. L X X
v.
�·.
���
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Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
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Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Cottereau Du Clos, Samuel (1598-1685)
Title
A name given to the resource
Observations sur les eaux minérales de plusieurs provinces de France, faites en l'académie royale des sciences en l'année 1670 & 1671
Publisher
An entity responsible for making the resource available
de l'Imprimerie royale
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1675
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) R TH 615.853 FRA
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Eaux minérales -- France -- 18e siècle
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
203-[9] p.
application/pdf
In-12
Description
An account of the resource
Sig. A-I 12. Reliure plein cuir raciné 17ème siècle, dos à 5 nerfs, fleurons dorés, titre doré, bords roulette dorés, tranches jaspées, cachets. Index
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine public
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Observations_sur_les_eaux_minerales_115688
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26516/BCU_Observations_sur_les_eaux_minerales_115688.jpg
Eaux minérales -- France -- 18e siècle