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1
C1
OBSERV ATIONS
DE MALADIES
r
,
_DE LA MOELLE EPINIERE
TRAITtES PAR LES
BOUES THERMO-MINERALES SULFUREUSES
DE
SAINT-AMAND (Nord),
REOUEILLIES
PAR D. CHARPENTIER
Docteur en Médecine,
titulaire de la Société de Médecine de Pari.,
Correspondant de l'Académie Impéri"le de nléde"ine, de cclle de. Science.
mMicales et !lillUI'clics de nruxelles,
et d'a,ure. Sociél~s
savantes. nationales ct ~Irancèes.
ancien médecin-io.paCleur
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IMPRIMÉ CHEZ BONAVENTURE E't DUCESSOIS
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QUAI DES AUGUSTINS.
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DE MALADIES
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_DE LA MOELLE EPINIERE
TRAITtES PAR LES
BOUES THERMO-MINERALES SULFUREUSES
DE
SAINT-AMAND (Nord),
REOUEILLIES
PAR D. CHARPENTIER
Docteur en Médecine,
titulaire de la Société de Médecine de Pari.,
Correspondant de l'Académie Impéri"le de nléde"ine, de cclle de. Science.
mMicales et !lillUI'clics de nruxelles,
et d'a,ure. Sociél~s
savantes. nationales ct ~Irancèes.
ancien médecin-io.paCleur
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PARIS
IMPRIMÉ CHEZ BONAVENTURE E't DUCESSOIS
55,
QUAI DES AUGUSTINS.
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�BOUES
THERMO-MINtnALES SULFUREUSES
DE
SAI NT-AMAN D
(NORD)
1.
OBSERVATIONS
DB
MALADIES DE LA MOELLE ÉPINIËRE
Parmi les nombreux malades gui se rend~t
chaque
année aux ThenDes de Saillt·Amand, la plu i art pou\"
des affections Graves des artielllations, suite de GoullC,
de rhumatisme ou de violence extérieure, il en est toujours qui, atteints de maladies de la moelle (Ipillière,
quittent le plus souvent cet (~tablisemn
ou Guéris,
Ou dans un état très-prononcé J'amélioration.
Malheureusement ces faits restaient Jans l'oubli; les
observations recueillies étaient pal' trop incompl "te '
pour être publlées, et la Brande a'néralilô des praticien
ignorait qu'ils eussent dans les moyens de traitement
que contient cet étublissement de puissantes ressources
Contre une affection qui résiste presque toujours aux
moyens orùinaires tic la méùecine.
Depuis deux ans celle maladie ayant plus particuliè1 L'étahlissement qui 1 S l'enferme r. t oUl'ert jllsqu'à la lin de novembre. Tout y est dispos' pOli l' que ks malad es so ient dans les conùilions les plus favorables ail ~ u cès
lie leur ll'ultemenl, mêlll e pCIHla1l1
1 s temps froids et humirles de l'alltomne.
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rement fixé mon attention, j'ai recueilli un certain
nombre de faits sur l'authenticité desquels on ne peut
élever aucun doute, et qui démontrent combien est
grande l'action des boues, principal agent thérapeutique
de ces thermes.
Inflammation combinée de la moelle épinière et de ses enveloppes.
Refroidissement; douleurs très-aignësà l'épaule gauche , s'étendant
bieutôt 11 tout le tronc. Après qllelques jours, engourdissement
avec sensation de froid dans les extrémités inférieures, diminution
de la sensihilÎlé taelile da liS ees par'tirs, puis anesthésie complète,
tandis que la sensihilité est tcllcnlerrl exaltée au dos que la nwindre pression y excite les plu; vives douleurs; contraction pel'mnnente de touslcs musclrs dcsp31'ois dl'~homen
et des extrémités
pelviennes; diffi culté d'uriner; constipation. Après vingt-neuf bains
de boues, aUlélioration qui se continue jusqu'à parfaite guérison.
M. Baisier, propriétaire à Valenciennes, âgé de
M ans, d'une bonne constitution, quoique maigre,
jouissait d'une bonne santé depuis lonGtemps, lorsque,
le 27 mai 1855, il fut brusquement atteint d'une vive
douleur dans l'épaule canche, après être subitement.
passé d'lin milieu chaud dans un milieu froid et humide.
Bientôt cette douleur s'élendit à tont le tronc, surtout
en anière, et deux jours après, il "prouva de l'enfjourdissemcnt dans les exLrémités inféricures, avec sensation de fl'oiù, et une Grande diminution de la sensibilité
tactile de ces parties, tandis qu' elle aUGmentait considél'ablement au dos.
Dans les prcmiers jours de juin, les sympt6me
s'étaient tellement accrus que l'anesthésie était complète : on enfonçait des épinGles assez avant dans la
�-5peau, sans provoquer la moindre souffrance; la surface
Cutanée au-dessus des dernières vertèbres dorsales était,
au contraire, si sensible, que la moindre pression y
excitait une très-vive douleur, bien qu'elle n'offrît r ien
d'anormal à la vue.
En même temps que ces phénomènes morbides se
déclaraient, il survenait de la riairlité dans les muscles
des parois uu bas-ven tre et des ex trémités abdominales, puis Graduellement un spasme tonique des p lu s
pénibles; la contraction était tellc que la jambe, 1.1
demi fléchie sur 13 cuisse, nc pouvait être étendue par
plusieurs personnes, quelque effort qu'elles fissent.
Le maladc ne pouvait se levcr, il était constammen t
ass is dans un fauteuil, sans pouvoir y appuyel' le dos, il
cause de la clouleur que la llIoindre pression y occasionn ait. Les urines étaicnt rares, rcndues avec clifficlllté;
il Yavait unc constipation Opilliùtl'c.
Les fonctions des se11S ct de l'entendement n'offraien t
rien dc particulier; la respiration, ln circulation sc
fai saicnt réljlllièl'cl1lcnt: il n') avait pas de ficvre.
J.cs saiGIl(:cs, lcs vésicatoires, les douclles, des fricli ons cIc tOllte nature, des purGatifs dmsti(llles furent
ployés sans le moindrc sucecs.
Cm
Un mois environ arl'l!S le d(~btl
de la maladie, plusieul's phleGmons se d~rc'Iop(lt
bill' le dos; ils :;'Oll\Ti rent naturellcmcnt. 011 entrctint le pIns JOJlGtelllp '
possible la suppuration dans la pCI~éc
qu'elle favori el'n it la guel'ison; llltlis il n 'cil fut pas ainsi.
M.. Baisicr était dans ce fi'tchcllX état ùcpnis dcux
mois, lorsque M. le docteur Lefebvre l'engaGea à a lle r
*
�-6prendre les bains de boues de Saint-Amand, dont il
pouyait d'autant mieux apprécier les eFfets, en pareil
cas, Cjll'il nvait été médecin in pecteul' de cet établisselu ent pendunt plusieurs années, Le malade y fut trunsporl é le R juillet, présentant exnctement l'état indiqué
plu s haut, et COllHllença de suite son traitement, qlli
consista dans l'emploi des douches SUl' la réGion lombaire, dans des bains de boue d'une durée de cinq à six
heures, et dans l'usaGe de l'eall sulfllreuse en boissou,
dont il prenait douze à quinze verres pal' jour,
Pendant un mois, la situation Ju ma ladc res ta la
même; nais après le viuGt-neuvièllle baill de boue, il
put faire lIlouvoir le Gros orLeiL ou pied droit. Quelques
jours après, les mouvcments vololltaires s'étendirent à
1flUS les orteil s, puis successiveme nt il la jambe, à la
cllisse, enfin aux purois de l'abdolllen,
En même temps que lu lé5ioll de lu motilité se dissipait, la sensibilité de 'es parties, qui avait éprouvé une
si profonde attcinte, revcnait; lu constipatioll ccssait et
la vessie reprcnait ses fOIl ,tions; celte améliora lion se
cOlltillliU aprb; ln sortie du lDalade de l'élublisse1Ilcnt,
jus~lI
'an
pud'ail rétablisscmcnt de sa santé, qui s'est
maint JlU jusq\l'il ce jour,
e fuil IIOU5 puruit ofFrit' un fp'uncl inlérêt. Le plu
souvent les af'fc 'li Il ' UC la lI1oellcél)inièl'c 'lui Il e l'attache t pas LI q lIelq Il' violellce extéric ur' e dé vcloppen t
ULiSC S qui nous échnppe llt; ici la
SOIIS l'i nfl\l ellce ue
'uuse de J maladiC' eSll-videlltc : c'est bien nne inHalllluation ue nature l'hullluti 'male qui l'a procluite, en sc
fi~alt
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les lic:tl1lC'nts 1l1'IicIlIaircs cl s ,'el'Ièbre, dOI'-
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-
sales, et s'étendant de là aux méninges rachidiennes
de cette partie i plus bas , elle intéressait les faisceaux n erveux de la moelle: c'est ce qui nous paraît
démontré pal' les symptômes qui oot caractérisé cette
maladie; en effet, la vive douleur qui existait dans tout
le tl'aj et des vertèbres dorsales ind~uat
uoe inflammation de l'arachnoïde spillale, sans lésion de la moelle,
puisqu e les muscles in spirate urs fuisaient régulièrement
leul's fOtlction s; tandis que d aos la l'éCion lombaire~
la
phl egmasie occupait les de ux faisceaux, à en JUGer par
la lésion de la motilité et de la ensibilité de toutes les
parti es a uxque ll es se rendent les nerfs de cette régi on
de la moelle épinière.
Ou ne p eut élever aucun doute SUl' les effets du traitement suivi aux tbermes de Sa int- \mancl. Depuis
trois mois tous les autres moyens de traitement avaient
CornpléteLDenL échou é; c'est pendant le séjouL' du malade dans cet établis crnent , c' cst mèll1e pendant qu'il
était da ns la bouc que les premiers mouvements volonlail'es d es muscles son t revenus. Celle amélioration
~'e t continuée après su sortie: presque constamment
Il en est aillsi ; on voit même assez so uvent le mieux
ne Se d éc larer qu'après la cessation du traitement;
c' est ce qui sc fuit éGalemc nt remarquer dans beaucoup d'auLres élablissements therma u x.
~Iyél)
lombail'I); paralysic comp lète des extrémilés abdominales; trenle
JOUrs dl) trailelllcnt. Guérison.
Le nommé Félicien Gos ul't, d e Ver ·hin-Mou gré , à
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cleux lieues de Valenciennes,û(Jé de 25 ans, d'un tempérament lymphatico-sansuin, d'une constitution assez
bonne, n'avait pas encore été éprouvé par les maladies.
A l'âse de treize ans, c'était un enfant alerte et bien
portant. Jouant un jour avec l'un de se frèr'es, il en
reçut un coup entre les deux épaules qui lui occa ionna
une douleur très-vive, el il dut, dès c moment, se coucher, ne pouvant tenir une autre position.
Malffré toutes les applications calmantes extérieures,
il resta toujours un fond de douleur (lui l'obligeait à
ètre soutenu sous les bras pour se transporter partout
où il voulait aller.
Après quelque temps, on s'aper ut qu'un mal plu
profond exi tait, et que les corps de quelques vertèbres
Ilor, ales rtaient malades; effectivement, une léflère
flillbo ilé 'en lIivil. n traitell!ent intérieur fut prescrit,
ce qui n'elllpêcha pas la lumeur rachidienne de prendre
de l'accroi sement pendant troi ' mois, 11 mesurc que
l'arrais CI11 nt de vcrtèbrcs s'effectuait; mais p u il peu
la santé deviut meilleure, Je malade put marcher, e
Jivrer il ses occupations de vaullier, (,t (Ians CN élat, il
tl'Uvcrsa di ans de la vic uns (11lC sa santé s'"ltérùt de
nOllveau.
Au moi cie févriel' 1854, il trn\ aillait, assi SUI' des
CUITCUUX trè -humides, par un tcmps froid, lor. c{u'il
resscntit de l'enGourdis crnent clans les extrémités nbd()rnial~s
cl de la difficulté il mal'chci'. ( n traitem nt
bien tlirir,<- PlU' le doctcur cl'UlllU;Y llC put rien chancel'
il son lIouv,,1 étUl : la chaleur de l' Ité purut s'ulement
l' mire quelques n Ouv 'ment il ses membres; luais en
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9-
février 1855, il fut atteint d'une pleuro-pneumonie, et
sous cette influence fâcheuse, la pa"alysie se dessina
complétement, malaré bien des traitements employés
pour la combattre.
Le 28 juillet 1855, le malade fut envoyé aux thermes
de Saint-Amand, présentant pour principaux sympt6mes
une paraplégie complète, avec de fréquentes et douloureuses contractures des muscles des extrémités inférieures, une difficulté très-grande d'uriner et une opiniâtre
constipation.
Chaque jour, on le douche, puis on le porte dans les
boues, où il reste six heures consécutives; une bonne
alimentation accomp0(Jne ce traitement.
Après six bains, une amélioration sensible se déclare;
au vingtième, il se rendait seul il la boue; au vin6tcinquième, il y avait une amélioration complète, qui
s'est traduite peu de temps après par une parfaite guérison 1.
On pourrait mettre en donte l'exactitude (le ce fait,
s'il n'était attesté pur dcux honorablcs confrères, et si
un Grand Hombrc de malade, traités en même temps
que Gossat t, n'en avaient été témoin. Je l'ai vu, il y a
peu de jours; il c t en parfaite santé, sa marche est tr "sréeulièl'c ct il peuL Hl il'c, malgré une gibbosité considél'able, 20 il 2;; kilomètres pal' jour san êlre fatiGué.
~e qui surprend surtout dans ce cas, c'est moins la guértso o que la P"OtUptilucle avec laqnell e elle s'est opérée.
Au reste, ] -s observations suivantes viendront, cn quel-
d'l~
Observation communiquée pnr le Dr JIIarbottin, qui, avec le confrère
aussy. avait donné des soins à ce Illalade.
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que sorte, confirmer celle·ci. Les accidHnts ;'!'oduits par
l'affection de la moelle épinière n'étaient pns, il est vra i,
aussi g/'aves que chez Gossart; mais ils n\'aient résisté
aux traitements les plus énerGiqnes et les pIns prolongés, pour ne céder qu'à celui des thermes de SaintAmand.
Myélite lombaire sllccédanlà une congestion des méninges rachidiennes.
-Engourdissement suhit dans les memhr s ahdominaux avec sensation dt' fl'oid Ldilllinulion dans la st'n ibilité rie ces paI'lics; conSC
d 'S mu sc1 s dl'S cxtrémilés infél'ieurcs;
traclions dou10I'~\l
marclle très-irréguli l'C, (lIflicile,-Moy ns de ll'ai lemcn ts variés
sans résullat favorable; très-grande amélioraLioll par les ])oues.
M. Holtel's, âgé de trente-hnitans, néfrociant ~l Amsterdam, jouissait habituellement d'nne bonnesanté lu'entretenait 11ne vie régulière; il n'avait jnmni en de
maladie qui pllt occasionner celle qui fait l'objet ùe
cette observation.
En 181\.8, il éprouva cles pertes onsidérah les d'al'ffent
qui fllrent ponr lui 11ne cnnse de lonGS et pl'ofond s 'hagrins; c'est à ces peines morales <!l,'il allr'iblle sa maladie, bien qu'elle 11 sc soit déclarée que lonGtemps
après.
L 0 moi 18,i3, après une nuit possé tranquillement, M, Ilo)tcrs ent, en sc réveillant, de l'eoGolJl'di ssem nt dans les eXlrémités i1Jférien/'es, avec se n Gtion
de froid t dill,illUtiol1 dan !> ln sCllsibi lité de ln reall (le!
ces p~l'ie
s ; debout, il chnnc:ellc, sn marche est lIIal nsslIrpe. Ql1 Iqn jours apr' ,il érrouve cles élnnrcment
�-
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doulourenx Je JonG des parties internes des cuisses et
des jambes; bientôt ces symptômes s'aG'{;I'avenL: au'
élancemeuts, suc:cèdent des contractions spa modiCJl1es
qui le font beoluconp ourrrir.
n mois s'était il peine passé depuis le début de la
maladie, (lue ln marche élait devenue très-difficile; la
COol'dinntion des mOllvements des memhres pelviens
n'élait plus possible; clô' que le pied ne touchait plus le
sol, il éLUil rejelé en dehors, sans que ln volonlé plltle
l'amener dans une direclioll convellable; une 111:.lr(;he
de quelqUf'S minutes avec le soutien d'nne canne ou
d'ull bru !P. falir,uail beaucoup; quand il s'arrêtait, il
serait tomb' s'il n'et\t été soutenu.
Le trait ment fut diriGé par 1\1 L les docteurs Rives,
médecin ordinaire de M. Ilolters , et Schmvoict, professeur de l'école (le mddcci ne d'Amsterdam; il consista
p"incipalement duns l'application de vrsicatolres au ba.
dit rnchis, dans des douches et des fl·iction méclicamenteuse sur cette partie; il nc produisit aucun effet
avantaGe\1x.
En 1804, et 18tH) le mnlnde nlla ioutilementaux boins
de mer, ct, en 18 '>6 , aux bains de Wiesbaden, qui n'enrC111 pas de meilleurs effel .
Dan ' le moi s c1'nvl'il IS"i, M. TTolters quitta Amslerc1nrn dans l'intention d'nller COllsnltcr lt Paris pour sn
santé. En pae;. nt (1 nll1'(ollc's, le has,lrd 1 miten relation avec le c10 tOllr l)lIherL qlli Ini con eil la les bOlles
tle Saint-Amalld, el il s' , rendit le 2H jllin su ivant, présentant \' Ital sllivant : marche péllible ""ec l'appui d'lin
canne; le pied détar h ' c1n sol e pori l'Il dehar , p"i"
�-
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est ramené en avant, et forme, en tremblotant, un
demi.cercle; il fauche; le corps ne se tient droit qu'avec
effort, il se courbe 11 chaque instant; doulellrs dans les
muscles des parties int<.'rnes des cuisses et des jambes,
surtout pendant la nuit. Rien de particulier dans les ar8anes splanc1miques; la vessie et le rectum font rÔGulièrel11en t 1cnrs fonctions,
Comme pour le malade précédent, le traitement consista clans les douches, les bains de boue et l'cau sulfureu se en boisson,
Dès le neuvième bain, un mieux sensible se déclare:
la marche est moins il'l'(:Gulièrc, Après le vinGtième,
l'all)élioration est tellement prononcée qu'elle fixe l'attention de tous les maluùe:), Après le trente·deuxième,
M. IIoltel's qUitte l'établissement dans un état trèssatisfaisant, n'ayant plus de douleurs et n'ol'fruot qu'un
peu de roiùeur duns la marche.
Ce fuit nous parait remarquable en ce que l'affection
de la mocllc épinière s'est Jédal'ée inopinément, sans
cause appréciahle, car on ne prut admettre, avec le malade, que les chagrins, /[u'li avait épromés lonutemps
avant, aient pu la déterminer. S'il y a cu influlllmation Je
la moelle, elle a sans doute ét(\ consécutive il une conGcstion sanGuine, affection qu'admettent LlIùwia, les ùeux
Franck, Oliviel' d'AUGers, bien CJu'elle n'ait pas encore
été démontrée par J'anatomie patholoGiqne. n est tl observer (lue IC R fonctions de la vessie et du rectullI n'ont
pas été influencés par la malndie, ce qui prouve COlllhi 'n sont variables le effets ùes léslOl1s de la moeH .
épinière.
�~3-
Myélile lombaire traumatique. MaTche difficile; incontinence d' urine.
Tl'uit(!ment sans succès par les cautères, l'hydrolMrapie, l'électricité. Les eaux de Bourbonne, prises pendant six saisons consécutives, produisent cllaque année un peu d'anlélioralion; amélioration
plus grande par les boues.
M. L ... , propriétaire il Péronne, âgé de soixan lesix ans, d'une fortc constitution, ayant toujours mené
une vic réGulière, était cn parfaite santé lorsqu'cn 184 R,
une piècc de bois lrès-pesantt! lui tomba sur le bas du
rachis. II fut obliGé de {jardel' Je lil pendant six semaines
ne pouvant exécuter aucnn mouvement des extrémités
inférieures. On le transporta alors ü Paris, où il reçut
des soins de MM. les docteurs Lh6rilier, Chomel et
Louis. Sa marche était il cette époclue excessivelllent difficile j il Y avait des doulellrs dans les jambes
dans les cuisses, et une erande !'cnsation de froid dans
sans dimiles extrémités infërieurcs, surtout aux piecl~,
llu ti()n cependant Lien murq née de la sensibilité de ces
parties. On Lui fit appliquer huit (:ulltères au bas du
l'aeltis, et il prit pendant lonGtemps des pllq;-alifs drnstiqu es sans le moindre avantagc. En 1840, M. L ... fit il
Bellevue un truilc:rnent par l'euu l'roide, sons la direction
de M.le <1of'lcllr Fleury, et CJllelque temrs après, 1\1. le
d ~cleu'
})llt!wslle l'électrisa pendant nn mois; ces lllé~1 1:ationR
l'ment al1ssi intlliles que les préc(;d('ntes. En
.Juin 1840, le malade ulla aux caux de Bourbonne, q ui
..
Prod lllS
Il'Cnt (l'assez bons effctsj en les (lUlltanl, la mar ch e élait plus fucile mais les douleurs des extrémités
,. .
'
.' ,
~
.
,.
pelvo
lennes n etulCnt pus dmllllUCCS. hn 18,)0,51, ù2, 55,
1\1.. L. '. retourna li Bourbonne, et chaque fois, il n
j
�-
14-
obtint les mêmes résu ltats, c'est·à-dire un peu d'amélioration dans la 1l111I'\.:hc. Il y alla enco re en 1804,05
et 56, mai s sans en retirer d'aussi bon effets. En 18 iJ 4,
la vessie fut illflllende pal' la maladie; les urines commencè rent r. cou ler in\'olontairement; les douleurs des
•
ex trémités infél'ieu res se fai saient toujours sen tir.
ne ni èce de M. L. .. , madame H. .. , d'Amiens,
était allée aux Th ermcs de .'aillt-Am::md , où l'avaitconduite son médecin, ~1.
Josse, pour un e aFFection de la
matri ce et de ses annexes, qtli ,l'avnit tenne pendant
fluim: e ann ées consécnti\'es 5 111' le lit on sUl'un e chaise
lon gue , dnns l'impo sibil ité où el le était<.l e marchel'; le
r és ultat de son traitement fut tel que madClme F-l. ..
marchait sans le secours d'aucun soutien quand c1l e
fluittn l'élab li se ment. ( €'t te ffIHh'ison , l'un e des plus
bell e qui e soit opérée anx The rm es de Sainl-Amand,
J écida 1. L ... à e soumetlre uu même tmitement,
qu'il commença le 29 juin. Voici l'état qu'il pr 'sentait
alors. A is, il ne pcut se levcr sans être aidé; debout,
il vacille et lo mberuit s'il n'était so utenu ; avec l.lne
cannc d' un côté ct 1111 bras d l'untr , il marche assez
vitc, d' un e lI1ani
è~ r C! asscl: réglllière, mui a"ec erTort;
ails i ne pCllt .il a ll el' flllC fJlI('lqll CS minutes so ns sc l'CpO, CI'. II élpronve tOll i \11'5 cles dO lll 'lIr dans 1('5 extl'émil ''; inf6ri clll'es; les mines cOlllen t le plu souven t involonlairemenl ; pas de constipa li on, pnrflli même
diaITh !.!!'; rien dc pnrticllliC'l' du (Hé de la t ' le ct <tH la
poitl'ill ; il "i n cle l'a ppétit; les diGestions sc font bi en,
point d'alllai fjTi:;se rnent; qnand le malatle e~ t ilS, is. il
parait .iouir d'une honn c sa nté.
�-
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Après \llle qliz~ne
de jours de traitement par les
boues et les dou bes, il 'survient un micux trè'-prononcé: les JOltleurs des extréulités ces ellt, et l'illcontinence d'urine diminue, c'est-ll-dire que le malade Commence il sentir le besoin de les rendre; après un mois,
les douleurs ont tout à fuit cessé; les urines ne coulent
plus qu'avec la "olonté (le les expulser. Quant il la marche, elle est pins facile, et le malade déclare, sous ce
rapport, se trouver dans l'élat où il était chaque fois
qu'il fIlliuait les eaux de BOl1l'bonne; de sorte qu'il avait
obtenu des balle de Saint-Amaml ks bon effets produit pendant sept années con sécutives par ces eaux;
el, de plus, la cessation de ses douleurs et de l'incontinence J'urine, symptômes contre lcsquels el les
avaient été sans efficacité.
Myélite lomh3irp; srmi-para lysill
des extrémités infél'Ïeufcs, de la vessie
ct ùu rectulll. Guél'isol1 3près vingt-deux jOllrsde traitement.
M. oman, m(:Giss i r il Paris, tl[l'é de 40 ans, maiGre,
J'un tellljl(;l'nlllcllt rminl'lIll11 cnt 11 l'n'Cil X , était bicn
por1nnt dPjllli . }oll6lemp , tploiquc son étnt l'ohli{]c:ît iJ
vivre tln n lin atmosphère hl1mid Cl froide \lue woncle
pal·tie de l'nnnéc, quand, dans Ic Illois de mars 1tHî6, il
s IlLit sn jalllhe ('anche s'affaiblir et devenir le i' {jc Je
l'
J
~Gèl'es
(10ull'lIrs; quelquc Lelllps apl'è , il traînait le
p1eclnvec lin Grand sentiment de fatiGue.
Dans le mois de jnin suivant, l'affaibli sement JDUSCU-
�~6-
laire s'étendit sruduellement dans l'extrémité droite,
en mème temps (lue celle de la suucbe faisait des prosrès; la difficulté de la locomotion devint telle que le
malade ne marchnit plus qu'à l'aide d'une canne eL
d'un bras, situation d'aUlant plus pénible pour lui
qu'elle ne lui permettait presque plus de surveiller
ses ouvClers.
Dans ce même mois de j II in, la sensibilité de la vessie
diminua; ce n'était que 10rsCJu'elie était très-pleine que
le besoin d'uriner se faisait senti r, et il n'était satisfait
qu'après les plus srands efforts.
Depuis le commencement de la maladie jusqu'ù cette
époque, il y avait eu de la con:5tipation; mais alors les
selles élaient devenues liquides, et assez souvent elles
étaient rendues involontairement; il éprouvait de fortes
et fréquentes douleur, sous forme de crampes, dans
les extrémités abdominales; mais il n'y avait aucune
lésion de la sensibilité. Il reçut d'abord les soins des
doclel1l' Dumotct ct Housseau, fil usu(Je des bains de
vup lU' et de burc~6e
fuctices, el refusa de se laisser appliquer sur la réGion lombaire des moxas que ce dernier
confrère lui avait conseillés. 1. Ra spail fils, qu'il consulta ensuite, lui fil prendre des bains uvec le chlorate
de soude et l'ammoniaque camphré, ans plus d'avantaae : c'est alors que M. Saman alla aux Thcl'me de
aint-Amancl, d'après les conseil de M. le docteur
Bouneau.
entrée, le 111<1lade C5l h pell près dans l'état que
nou avons décrit pLu s haut; l'appétit est bon ct le
<IiI) 'stions se font bien.
SOI1
�~7-
Les bains de houe, les douches, l'eau sulfureuse en
boisson, forment son traitement.
Dès les premiers jours, M. Sauran marche mieux et
les contractions spasmodiques des muscles des extrémités inférieures disparaissent; le vingtième, il courait
sans aucun appui. Le 2~c,
il quitta précipitamment
l'établissement, par suite d'une lettre qu'il reçut, lui
annonçant une émeute parmi ses ouvriers; il ne restait
d'autres traces de sa maladie qu'un peu de roiùeur
dans la marche. Les fonctions de la vessie et du rectum
étaient rétablies.
Myélite traumatique des régions lombaire et cervicale. Paralysie ùes
extrémités pelviennes et thol'aciq ues; contraction JlCr~ne1t
ues
muscles Oéch isscu l's des doigts el des orteils. 'l'railem. : Cautérisation tl'anscurrenle, diminution des principaux symptômes, puis état
stationnaire. Emploi des baills de boue; grantle amélioration.
M. Brunet, âeé de 28 ans, d'une bonne constitution,
habituellement bien portant, chef de fabrique il V\TallinCOurt, arrondissement de Cambrai, fut atteint d'une
inflammation (Justro -inte tinalc dans ' le mois de
lllai 1856; il se n;toblit assez bien de celte' maladie;
cerendant il lui re. la clans 1 extrémité inférieures
Une Ca'
,'
r; Il ) 1esse <]111,
n'
eX I lull pas auparavant,
Dan le mois d'août suivunt, il lomba snr Je dos en
descendunt dan llJle cave j il cul dcs éblolli semen ts,
ne yel'dit pus connaissilllce, ct put se relever seu l;
mtlls
t1c'
. l'\ y avatl
' une pat'O p lé (pe
' om,
UX JOUI'S apl'es,
plete, et les mCIlI bl'e. lhol'acig ue élaien t ésalement
�-18 -
paralysé, à l'excep tion toutefois dcs muscles flécbisaussi ces parties étaient-elles portées
seurs des doi~ts;
dans la paume des mains. Depuis les (renoux jusqu'à la
plantc des pieds, il y avait pl'esque constamment une
sensation dc cba!eur brûlante qni tourtlleutait beaucoup
le malade. Le COll était le siéCe d'un Gt!oe douloureuse
qlli aUUlllcntait pal'la pres ' ion 5111' les apophyses épineU 5es. La respiration était libre; la yessie faisait bien
ses fonctiolls, l\1ais il y avait de la constipation.
Il fut tout d'abot'd traité pur les baios froids et des
médicament excitants qni elllpi l'èrcnt beaucoup sn maladie; aux symptômcs ci-dessus indiqués, se joiffl1it
un enaoq}emCnl con idérnLle des extrémités inférieures.
Un mois aprè sa chute, M. Brun t se confia aux
soins de M 1. les docteu l'S IJa rd y, de Call1brai, et
Hobert, de LiGny (No rd ), qui de uile employèrent la
caul(\risalion tran cunellle a la hauleur des de1'l1ières
verlèbres cervicale ; 0\1 entretinl pencJullt lrois mois
10 sLlppnl'ution Ü laquell ' C 'Lle opération donna lieu.
Cc ll'uitelllenl améliora l'état du malade, mai:; d'une
lOanj"re lellle, cal' C' Ile flll qlle dans le ll10i s de révrier
uivant qu'il pUL quilter 1· lil el Fairc quelques pas duns
Il haUlbl'c, 1.1 l'aide ùe plusieurs personnes qui le sO utcnni 'Il t.
La lésion Je ln motilité était dOliC un peu diminu' e
dall s les extrémilés inférieur 's; il en éLuit de même tians
les snp él'ienres: seulement Jil, tl la l'undy~ie
avail
!i UC ;d; 1111 11IOllVellWlll d(:sordol1111! dc~
muscles qui se
tl'adlli suitl'Ul' LIll tr('lllhl('1I1t'lIt cOlltillllel.
Au mois cie mors slIi"allt, le Illalad ' put ll1urc!J l' (lvrc
�-
19-
deux héqnill es; les mu des extcnseurs de quelques
doiUts des pieds et des mains avaient rcpri s leurs fonclions, landi s (lu'aucun e amélioration ne s'était opérée
dans les autres.
JlIsqll'au mois d'avril tous ces symptômes s'amendèrent encore, puis l'é tat dll malade élnll t l'CSI<! sta liollnail'e, M. le docte11l' l1ardy lui conseilla les houcs de
Sai11l-Amand , qu'il alL,l prendre le 2U juillel '181>7.
A son cntl'ée clans l'élabli sement, 1\1. I3l'unet ne ml.lI'chait qu'à raide de deux callnes, ct sa IIJarche avait
quelque clIO e de parti Cil lier que nOLIS n'avions pas
encore observé clans c s sortes d'affec tion : il élevait le
pied beaucoup au .dess us' du sol, le portait ensuite en
avaut, en lui faisallt faire un demi -ce rcle, comme le fail
Un cheval viU0Ul'ellx allant un )Jas; sa tOarche, mal
as ul'ée, l'était llI'tout au déclin du jouI'; la slalioll
llebout étoit diflicile et nc pOli nil êlre qu e de trèsCOUrte durée.
Le mulade éprOllvaitloujolll's 11 la panic poslél'ielll'C
du cou lu Gênc dOllt nOll S ,\\'O IIS porté plu hout.
Le:> ùPux {iros orteil s, troi doiGts dc 10 main ft,H I he
ct cl "\1
'
"
, f1'
'- xli
(c li lrOll',
('[t1[(ml
l'es te'
. CC l11' , sa n ; <tll "11S
pu , ~ etH êll'e l'edl'essés p UI' les effol'ts dc la volonté;
Ics IIltllll S ct les avall l- brus tl'clllblolaicnt Cf JIl btil lll111 e n t,
nu 'si 1. l'~l'Inct
" l' '. r 'cslOlll ac ('lnll
, .
)lC POll\'U'II- l'1 <'CI'l
Jn ns III 1 Irc' ~ b ()n
état, et 1 "ICII cl illlOrll1il 1 nc sc ('"
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nl'(ll1 CI' ( 1Il ('ole
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J)nl ~ . (. , CilS ellcon ', l'UlUl''l IOI'UIIOII
"
1 on{'ne s e ,It 'pH
tClilpS <'I ll <'IH 1l'C, 1 pr":; LIli ' (OI
lIWI
' IH! (lC' 'IOll r s de ll'ail ) lnent le
l
'
)
111(1 <H ic! pllt IIllll'rh('1' <1\'C'(; 1111 (: S(' 1I 1c (;11 1111(' ct
j
�-
20-
faire un kilomètre h pietl sans être trop fatiGué. Sa
marche était devenue réGulière, il ne soulevait plus
le pied du sol comme nous l'avons dit plus haut; les
douleurs ùes jambes étaient considérablement dimin uées, de même que le tremblement Jes eXlrémités
supérieures: il pouvait éCI'ire.
M. Brunei quitta l'établissement le 51 noùt. Sa marche
était alors l'éeulière, quoiqu'lin peu roide; il pouvait
marcher sans canne, sans aucun soutien, UI' un terrain
UnI.
Dans ce cas, la lésion de la moelle épinière existait
dans la porlion ccrvicalc, cc 11ue démontre la paralysie.
des extrémités tllOl'Hciques, et cepenùulIl aucun désordre fonctionn el ne s'est fait rellHlrqncl' dans les Illuscles
in pirateurs, tandis que CCliX de la locomotion ét.lient
é>aalement paralysés. Ce l'ail, qu'on nc pcut Guère
anatomicjllCll1cnt e. 'plicl'lCl', n'est pas l'ale; nOliS allons
le retrouver dans l'observation (plÎ sui 1.
g~lIr
dans l('s TnIlRcirs (le la pal'Iil' pO~lé
l'lrllrC dll COli; fOl1l'll1illl'llIrnl, conl'ae1(~
tloulourCllsl'S ùalls les
doigls <lt'S ùel~
lI1aillS; Il'~ion
dt' la IIlo1ilnl' tians Il's PXll'l'lIlilés
dans ccs parinfél'il'III('S; !Iolll('III'S pl dlll1inlllioli tle la ~t'ISlhiù
li c~.
Urmes n'lItlllt,ti aYl'C l'lfol'l, ilia rd\l' 1nitl !', !;i'lIl'P, ('n 1;lIlehanl.
7'raill'/II .: AUl'lllls 1I10)l'US nel f, 1II'IlIIalil tll'lI:1. ailS j 11I1IS J1nlWllifs
d)'a~lirJ(,s
pt Il'sil'aloill' , \'('IIl(III'('S, IIIUX:lS su)' lctr~j'
l'll'his;
amélioration pro:1011rt'l', :10 jf)UrS de traitelllcnt aux Ihl'l'lIlCS dc'
Myélilc Ilc la r('giol1 CN,il':I!t';
Sailil-Allland ; guérison.
1)6 Il lOt ha, "Ig r de PlO ans, pl'rposé cie donnnes, li 'LILl('
exccllenle (,ol~itu)\
sc porloit pal'fUllt'lllent depuis
longtemps lorsclue, ùans Je Illois ùe février ùe 18;;4, il
�2~-
commença à ressentir de la gêne, avec douleur, dans les
muscles postérieurs du cou; presqu'en même temps il
éprouva des fourmillements dans les doigts des deux
mains, puis des contractures douloureuses dans ces
parties; tandis que les extrémités inférieures s'affaiblissaient, que la sensibilité de la peau y diminuait, et
qu'elles devenaient le siéffe de douleurs passagères,
mais assez aiguës. Il fut traité pendant longtemps poUt'
un rhumatisme déterminé par un service de nuit qui
l'exposait à toutes les intempéries de l'atmosphère; un
grand nombre de petits moyens furent mis en usage
sans le moindre succès, car la maladie ne cessa de
s'accroître, quoiqu'avec Jenteur, pendant plus de deux
années consécu ti ves.
Le 50 mars 1807, Démotha entra à l'hOpital militaire
de Valenciennes, où un traitement plus rationnel fut de
suite employé par le docteur Varlet. Les purgatifs
drastiqu es, puis les ventouses, les vésicatoires, le
moxas formèrent la base d'une médication qui dura
quatre mois, après lesquel s il survint une amé lioration
très-pronon cée dans la plupart des symptômes; toutefois ce n'était qu'ulle amélioration, ce qui le décida à
aller aux thermes de 'oint-Amand, d'après le conseil
que lui en avait donné le médecin que nou venons de
nommer.
Le malade arriva il cet établissemenlle ts août présentant les symptÔmes suivanL. : gêne très-marquée
dans les muscles de Jo. partie postérieure du cou; contractions douloureuses dans les doiGts, mais moins
fortes cependant qu'elles ne l'avaient été; mêmes phé-
�-
'2! -
noruènes morbides dans les extrémités inférieures;
marche roide, Gènée, en fauchant; sensation de froid
aux cuisses, aux jambes, mais surtout aux pieds; bon
état des oqpnes diffestifs.
Après un mois ' de traitem ent par les bains de boue,
les douches et l'eau sulfureuse en boisson, Démotha
quitte l'établissement, en élat de reprendre son service t.
On ne peut douter un seul instant que tous les mala.
des, sujets des observations que nous venons ùe rapporter, n'aient été affectés de la moelle épinière, car chez
tous s'est fuit observer Je ffroupe de sympt6mes les plus
caractéristiques des lésions de ce centre nerveux; ruais
chez tous la lésion de la moelle épinière était-elle de nature inflammatoire? Nous le pensolls, en considérant la
chronicité de ]a maladie et la non-intermittence de
symptômes, qui éloignent toute idée que ces affections
aient pu dépendre d'une conffestion sanffuine ou d'UDf'
irritation sine materid, omme l'aJmettent beaucoup
de médecins anGlais dans es cas. La compression de la
moelle épinière pur des exosto es du corps des vertèbres, des produits unonnuux développés dans le canal
l'achidien ou dans 10 moell même, tel s que des tubercules, détermine bien cl s dé!lol'dr s fonctionnels nnalo·
1 Au moment oit nous écrivons crs lignes, Je 10 septembre, il reste
enCOre trois personnes atteint s d'~Œ
Clion de la moelle épi nil're aH};
tbermes de Saint-Amand; d 'lIX y ont rlé envoyées pOl' les Dr. Vigla el
Selle, de Paris, et la troisi me pat' 1 D' Jos c d'Amiens. D lIX sont en
voie de guérison ou du moins de grande uméliorationj la L\'ois~me,
d'une constiWtion dét{'l'Îor' • par suite du mauvais état des organe'
di\Je8lirs, n'a rien, je crois, ~ espér r des r~ t8 du traÎtemenl,
�-
23-
gues à ceux J e la myélite cbl'ollitlue; mais toutes ces
maladies sont presque toujours mortelles. Ces mêmes
réflexions s'appliquent a l'endurcissement et au l'amollissement blanc, non inf:hmmatoil'e, de la moelle, cal'
aUCun fait n'a constaté que son tissu pût rentrer dans
ce cas dans l'état normal. Les paralysies que ces lésions
détel'minent, de même que celles qui so nt dues au l'amollissement du cerveau, ne se suérissent pas; 01',
Comme nous l'avons vu, toutes celles des malade s sujets de nos observations se sont plus ou moins disSipées .
Nous ne chercherons pas, en terminant, à nous rendre compte ùu mode d'actioll des boues de Saintâmand dans ces maladies, L'effet qu'on observe le plus
Bénéralement de cet asent thérapeutique est la résolution, souvent très-prompte, des eIlG0f{~mnts
des tisSUs blancs j aussi produit-il d'excellents résultats dans
les affections des articulations avec infiltration des parties molles qui les entourent. Il dissipe éGalement l'hypertrophie des eXll'émités articulaires qui constitue
le rhumatisme noueux ; mais cette propriété ne peut
G~ère
expliquer celle qu'on lui tl'ouve dans les maladies de la ruoelle épinière 1.
'te
I?\ kilogramme de boue de l'établissemenL lhermal
de Sainl-Armand
68 de matièl'es végéla-
~ erme t4 grammes de fel', 2 de soufl'e
anlH1al
L
Cl
es. e gaz hydrosu lfurÎque s'éc.lwppc avcc abondance de ce comPas€! Cl 1
f ontallles,
.
es
eaux /lui s'cn écoulellt do mêmc qu c cell es d~s
"
l :uSSI!Ol
,
,
é 'l
forme de hlamen ls blancs, une
.
d [loser sur l 'ur passnge, ~ous
mQtlère
.
b
. Illulrcuse 11 laquclle M. LongclI3n1)1S a donné le nom de
aréVllle,
ParIS,-ln,prhnl' chez
13onl,~HI
t.
e L Du(' • • soil , 5), qllul des Alli us lin • .
��MÉMOIR.E
.'lR L' ICnON THERAP&ITIQUE
L'EAU SlJ]jFUR~
I)~
IA~S
ET IODÉE
u:s AJlJlIlC'J'JONS CIIRONIQt'ES DE u. POITRINE
FT PIIINCII',\ Lll.UENT DANS LA l'UTHISIE.
RflI'hHClu\s Physiologifllll'S cl (JhimiflUeS
1.1\. COMPOSITION DB 1.' AllI UES CABINETS DE IJAINS, DE DOUCllES, ET
IlIlS SAI.r\(~
U'INIIAL,\T10N DE \ AL' Hl/IS sU ....·UnBUSIlS BT Dil GAI.
!'lII.IUYlII\lQUR UR l'i';r.\III.1SSEMIINT TIIRRMAL J)'ALLEVAIID,
'-An
Lg
DOCTEUR
NIEPCE,
Il, ,l,,,,,, In'I" !t'III ,Ir r~, d,liill'm, nI IhrlDi,'.~nd
laUl·hl de l'In<lillll ( l, b,lf~"
,l,. '", 111'1' fi d, I·.~r,lim
ill1l',:riak d,· III'tlerine, l"hevalier d, l'orM, tlt
S Inl·"rt~.e
(;':11,,1, m'ni"'" ,l,· l'hui,'u, ,",'ir,;, 1RIUniel.
MACO , ,
n(l 'II na. lU ~ ; u' Î..\IlLf',
1'11111
Ar.
��lNTRonIH-:TION.
lIan , 1Il011 rapporl SIII' la saison Ihel'male dl' 1852, je me
suis IOllglH'IlWIII 1~I'ld
sur fieu" consilh'ratiolls tri's-impOJ'lantps dans Il· trailelll('lIl Iles eau'\ minl'I'aies employées à 1('111'
sou 'Te 1111\nll', suivalll qu' 011 Ips !'Ilvisag-e 1'0mn1l' mo,' l'n pl'Oph'ylarÜI!UI' ou cOJllme mo,' en curalif.
lIans ce 1I0nvpau travail, jl' Ile dirai quI' quelques mols su,'
II' pl'omior l1Ioyeli ; mais je consanerai toules mes recherches
pour 1.. ),('('o,ul, cl .il' (h"montrerai, par des Ihils hien observés,
l'aux d' .'\11('\(11'11
qllelle t'si l' importancc el l't·(licacil l' d('~
('t)JUIlH' IllU) l'II curai ir dalls les am'ct ions dll'ollillUCS dl'S voit's
''l'spiraloires (,t des llIuquellses l'II gén('I'al.
,II' (Il'ni rai olll('s lUes J't'ch(,l'ches physiologiq lles ('1 chimiqlll's
~'I
la ('()mposilion dl' l'air dl's cahillels dl' bains, de dOIlCht's,
''l'S sall(\s (l'inhalai ion pl SII1' l'ac:liol1 Ops vappur ' Ulrlll't'llSI'S
(!I gazPlIsl's d(' œlle (',lU, plml'Iranl daus l'organisme par la
IIIII(I'H'IISI' JllIlmOllairc (\11 lIloYt'n (\p lelll' inhalation dalls h's
~f\I'
dl' vapl'ul's appeh"cs ('(l/I()/'{//'iltllt, 011 dans la salll' d'i,,halalioll d01l1 l' :t tlllospu\'rc PllI'OIlIl'1I1 gazouse cst for'mi'(' pal'
1" gHI. f\(:ide Hulfh)dl'iquc . .II' l(,l'mincrai ce lravail pal' J1IPS
l'Prl\('1'1'I1I1S SIII' 1/1 l'ompnsitinll (It, l'air e pin", lIu sang, dcs
~IP'S,
d('s 1I1'iru's dos malad"s qui slIÎvoll1 fC ll'ait('II1t'lIl, 1'1
j'('!tuli(l1'ai lps dlets rh,' siologilflH's pl Ilu"I'U)H'uliqll s dl' ('es
\ :'1H'U"s ~1I'
IIOS "1'~
'U'S 1'1 Il's di Irh'l'uts appal'l'i Is fOlll'liollllpls.
��1)1,
L'EAU SULFUREUSE ET IODÉE
J)' ,\LLEVAJW (TsimE),
DANS LES MALADIES CHRONIQUES DE LA POITRINE,
Il ,y a I}(IU d'anu('I'" CllI'on', Iles Ill'atil'ielis Iri's-l'xpérimollh;1'
doulaielll de la pllissallcc lll('dicaLricc des caux minérales,
Lol11's doules, leurs prévenlioJls Lenaient à cc que beaucoup
,II' m('llccins dcs eallX généralisaient tJ'op la vertu l'Uralivc cl\'
It'urs SOU1'('('S minP'l'éllcs, Ifcurcu cmeut que les l'tndes dini
<I,II('S ,'ollseicIlCiI'IIS('S, les Lr:" au . sél'ir.llx de (Iuelqll(ls mMf'"Ins sonl venus IlémollLrcr qUI', si les caux mini'rales offraient
rjllPl<llIo utilité l'omme moyen prophylacLiqup, il était évident
(1'!\.lIcs avaiellt de véritables propriétés curativcs daus CHI'
lalllPS affc(:liolls chroniques, Ils ont dirig(' Lous leurs eOnris
'!alls ('0 hui, qU(" Il'111' spi!ci(j(:ilé Nait limiLée, Ce ,,'est qu'ù
l "Pllfll'il iOIl dl' t'I'S lIollvell"s l'ce1u'l'dws l'Iini'l"cs, applI,yj·cs
S," l' t1,es til~
positifs, (1"(' les j1l'i'vcnlious so sIInl {'fl'acé('s ('1 lllH'
1.\ ,'Ï(:lI'llc(' hydrologiquc a pris le rang' qu'elle Hl ;ri"',
1 • ,1. I~pél'!en(
a d(olllonlrl1 qu'il l'lait plus avaulagcux, JI,OUI'
UWdl)C'llIS aulanl Clue pOUL' les maladps, de détel'lIllllCl'
manière précL'c les affections auxquellos les s,ourecs
s ,~dl'cs{1
clIcs condilions spéciales de loul' emplOI i cal'
1l1l;IlX vaul UIIC' \ Drlll assul'P(, clalls 1111 pelit nombrc dn cas,
(lU Ull(' aet i011 illc{'JlaÎno dans heaur.olll' dt· maladies,
d li Pst done du4lm oil' de toul mrderin des eaux de fariliter.
1al~s
(~haq\Je
('as sp(\('ial, 10 dlOix d'aillolll's si important de
OUrce miIH>l'ale Ifui COllvi('nl. Indiquer avec nelleLù el préSIOn comment cbaque souree minéral ' 0 compon , en
l's
\'"W
J"
�-6prpsence de divers élat ' morbides an qle~,
d'après le~ fHil~
diniques bien ObSCI'Vl'S, d'apn\s l'analysl' chitllique fies prill
quI' ccliI' ('.lU s'"drps'(·;
eipes minéralisaleurs, on doil ~lIposer
élablir le 'as où elle esl d'une rlliracil," ilicn maHluél', ('('1(
où elle Il'exen'(' aunlllc adiou, cnfin CCliX 0(1 l'Ile a (.fi' 1I1Iisible; voilà quelle est la làehp du médl'('in des N1U}., qui doil
a~enls
11I{'rafll'lICOli sidérer les sources mini'rales comm,' dl'~
li'lucS composé, :i la connai 'saIlC(' d('S(lIlels on Ill' salln\il
arriver que par l'expérimenlation, (Juanl aux !Ii'tlIIClioIlS,
pll!'s doivent ,'Ir' loule' basées sur les jllll"IlOmt'llps phvsiolo•
giques pl les fails cliniques bien obsen(;s .
ne rnèrne quo CIll'lains fIIoJell::; Ihél'al't'lIliqUl's pl'i"cllipili
fOl'1\I1'
une Lendanee d'aclion pills dl'Ierminée )10111' III1C' ~('ulc
mOl'bidp. ,('Is qll(, J'iodt', le lUl'rl'lIn', l, <juillquiIlH, olc'. , dl'
Im1meanssi les thermc rI':\ Ile 'anl pos::;\'(ll'IIII11H'adioll spi'('i:li!'
contre Ips atlceliolls l'I([1r/!.~
r1I1'OIlÎfJ/lI'S, salis loutpf/)i~
qlll'
)('IIl" propriëlé ('urali\~s
st' ho J'J1t'1I 1 C'OlIp!{~m"1
;" c'plll'
classe de maladies, car ils trouvelll cm'on' Icul' l'mploi aH11I
lag('lL oalls quelquf'. ali'e~
formes morhides.
()ualld On ('ornpal'(' les allal}s\'s d's Eau -BOlIlIl'S \'1 ('(,JI",
d' ,\ Jleva l'd , 011 n'esl pas éIOJlJl(" c1p voir (,C~
cleu\. 80111'(;(1:miu('l'alcs pl'Odllirl' les m( ml'S clll'is ph) siologiqllps. Ile IIU'/lI('
qlle 11'8 eaux d(' 1I0nllCs so1l1 t01l1 ù 1:lÎt dill'('l'l'lIlps pal' 11'111'
mlllposilion ('himiqu' dl' 101lips les P(lIl· sulflll'(,us(,s d('s
l',H('n('cs, d(' ml'IIlC Ips paIl', Il' ,\ IIc\ilJ'd dinh'pllt C'OIllPIc"(('
lIu'lll!lf' loulcs les l'ail\. mill('l'alf's df's \Ipes, 11 sl'mhll' qllp la
lIalurl' ail \011111 (lire pell prodigue dl' ('cs SOIlI'C'I'S si jll'('('j('\JSI'S
flalls 1111(' maladie si fn"cJlH'llh' pl si J'l'hl'lIp au agl'lIls Ih('ra·
pl'\ltiqIlCS. i 1'(""p('l'i(,IH'P, J'ohCl'valioJl ('lilliqul', Il',\\ai''"1
pas, pttr dl'. /:Iils si 1I0mhrel~x,
si positifs, d('uwnll'I' I('s 1'1'0
pri('l~
clIl'aliH's cks ('ail d'A lI('vanl dans h.s a/li'1' 1iOlls dll'o
niqlles d(~ la poilrin(!, la COlllpal'aisOIl spillp dr la 1('1t'lH'l'iI
(urf', d(' la mltl)losilioll chillliqlle' jI('('S(I'II' iclmili(JlH's dl' (,l'S
d('lIx l'aux millérall's, 11'1 .. '1\1(' I{s lravallx allaI (i(l'H's c!ps
ch iIII is(l's J' on 1d('rnollt n\ SIlI1iI'H il »OUI' ra i1'(' \ oi l' q III' 1('lIrs ('IIi'1 s
cloivf'/lt Nre I('s m(lm('s.
Lrs ('(lUX d' Allc\<lJ'd, (\1' m('III\' q 11(' l('s Eau \. BOIIIII'S, l'\. igplll.
c1al~
IClI/' PJrt)lloi sous rOJ'lll(' (le hoissolJs, Ils Il)('111(''' m('lIn g(\mPlIls cl ne doi"pul l'Ire PI'('sCTiIPS ('II l'OInrllCI1(::1Il1 (!tl':'! dl'
faihles doses, qu'on augfll('III(' pl'ogn'sSi\l'lllt'lll ('II ('II s\1ncil
lalll IOlls Il's "'THs, PrÎsps ail di'hul d'ull rhl1ll1('. (/'1111(' at1h
IWIII\('
lion ('alanhalC', 011 doil Ips ('onsicl{'('('1' ('011111((' 11111' 1l'\~.
lisane h("'hiqllf', faisanl rapidpllIfllil :I\Or(t'I' ]':lll('dioll. Cl'III'
a('(ioll ""'sl-1'111\ pu!'! la 1l1l'1I](' 'PH' 1'011" (pl'altfilmail BIII'II"11
au Eall Hornu's, 'lui Il>~ f'Olnl'lIlail Ù J'pau dt: HI.IIIV!"!
�-7 de boisson, les eaux d'Alleval'd ont Ilnl'
.\insi, 1'0llS fornlt~
a"lifln semblable <III\. Eaux-Bonlle , cl dO/lllclIl lieu aux 1111\1110<;
phi'noJII('nes ph )'!'iologiques; mais cc <lui élahlitla supél'iorit,"
<!rs cali \ d ' A111'\ 11 rd, r'csl que leur ahondallce esL tellc qu'oll
pl'lIt Il.·s adllli/lisfn'r en bains, en douches de toules espi'rus ,
t'I SOIIS la dOIl1>le l'orme d'inhalation dl' Yapl'\ll's sulflll'C'lSeS
dl:uHlps 011 Iii·dps cl sous la forllle purcmcnf gazcu 'l', perIl,pllalll d',,"ir Iloll - seulemollt sllr la muquellse digestiyp,
1ll;lis l'IH 'Orc SUI' 101lll! la surfacc cufanée cl slir toule la mll'lUPUS/' pulmollaire , Tandis I(IH' le faible volume de la 'ourcl'
rlt' BOllnes ue pel'lltet quI' )'u s a~e
de la boisson.
J.l·!; "pnx ,lIlalr 'cs qni suivent p:tl'It'Ilf assez (\'el\ps-nuôolf'S
pl indiquent suflisamml'nt qnc deu eaux si semhlahles dans
l{,ul' ('ompnsition l'himiqlltl, dans lClIl' Iprnpél'atllt'p, doivl'nl
avoir lps lT,,' rrws :H'lions fh('rapeufiques, produire les nH;ml'S
r('snILals, cl \'ohsl' r"alion ('Iiniqul', ,iug<' impartial Cl si ('OJn p('II'u\ , :1 pro1l\ l' pHr des l'ails lIombreux l'idpntiqlll' a('lioll dl'
('ps dl'\Ix SOIlI'C('S ... i [)J'I"cil'usrs p01l1' \,hum:lIli\('.
NALrSES ilES J\ , \UX
1;;11.
- 1I0~NE
S
M. O. HEflilY ,
M. SAVOYE .
EI\UX-BONNES.
EAU D'ALLEVARD ,
ill'idl' sulfh)dritllll' , O,Otl:,5
(J,OO!l1j
- aride ('arhonique. ..
,\wte . .. . . . . .... , . . ..
Carhonate de chaux . , , .
Chlorure Ile sodilllli ....
ri e lIIagn"'sium.
11r. p()la
s~ jum"
Sulfate do ch il UJ. , . •• •.•
Si lire 1'1 oxydl' dl' fel', ..
Malit'I('s nrgillliqu l,s ....
l.. d(· , .. . , , .. , ... , .. "
trace '
O,/~R
O,:lH3
(J,OUIj/,
trac('s.
0,11 RO
O,OHIO
traces
tracrs
l;a7. sulfhydrique . . , 0,052
-
,1 1:I's. l'ail ~lIft'Se
(1' AllpvHl'd a~is(,1
voi l's res[,iraloil'Ps pI
trare
0,0:101
0,01 R
O,3:11i
O,OtiH
traces
O,OliG
O,OG;j
(J,021
traces
O,O()fi
Tolal ..... O,66H
Ternprrature . .. 24",:2
IIalls It's al1'pff ion :oi
(ltl la surfal'(' ell\allfl(' 01
•
11111) 1'. l'fi/IIII/ I'S 1'1 tOJ1lme III/err/nll'" . donhln al'lHl/l n"s ultanl
( 1I01l1l1'H'S tlt'S
1
carhonique . . .. 0,022
,\1.ole .............
C'lrbonate de chaux .
dl' magnésie
Chlorure de sodium .
..- dl' magnésium
Sulfale (l'alnminr. ..
de IlIagncsie.
Ile ('haux . ...
de soude ... .
.' iliceetoxydedcf'cr .
lorle ... , ........ . ,
'l'ulal ., ..... . 0,60" [;
TCIII r t' I',11 ur<' . 27"
l'OH
ET n ' AJ,r.EVAHJ) ,
'.;- la P"{'!!\'Il(' dalls ('ps lIau\ dll I-\az slIJfh) dl'iqm·. de l'iode
l. d.l's :lllln's Jll'inl'iJlI's 'Î\e); lIt· Ill'lIl' l'ail mill{'l'alc. Il La l'l'i/lIl l'IJlall! lèl/'('I' 11l(.dil'all'i('{' Ilps l';I\I\., a dil ay('(: raiso/l Il'saralll
Il l'a(lpOI'I('III', M, Palissi('r, dan s snu rOlllal''1uable lra vail SHI'
�-8les l'aux minélrales, n'side dans l'('\.cilalion qu'eUe pro1) voquent dans tout l'ol'gallisme,
e~ilao
vivifiant(· 'lui
» s'Nend aux liquides commc aux solides, cl dont l'effet se
Il produit particulicremenl sur l'organe malade d'apl'l's ('l'tic
Il loi de nolre économie qui veut que tout moùificateur aille
)) de préfùren('e aboutir à l'organe souO'rall1 ou il l'organ('
Il relativement plus faible, Il r{'sulte g'énl'rOllemcnt de ('elll'
Il stimulation un mouvement féb!'il~
Ilui, modéré, est souvellt.
1) favorable; il fait passel' momenlanément à l'Nal aigu les
Il maladies chroniques et, en l'éveiIl all t les mouvemenls orgaIl niques fl'app('s d'inerl ie, il facililè le dégorgement des vaisIl seaux qui sont le siége d'une congeslion passive, ))
I.e lraitement par J'eau sulfureuse d'Allcvard doil avoi,.
pour l'm~
de détermincl', ù.. dl'vclopper mie tI cilal ion g('néral(~
dalls lout')~anisme,
s'élendanl aux solides comme aux
sentir
liquides, cl dont 1otfpt doit Sil faire plus sp~cialme1
al(l1n
slIr J'organll maladc', (111 ohsonanl aVf1C la pllls ~l'a1J{f
tioll qu'il faul tenir ('Ornplr dos condilions rnorhirlps, ù( \ la
p('l'iodp dll la Olaladi(', dn l'àgl' ,,1 dllll·tnp(·raolPnl du rnaladl',
si J'on liB VHut pas s'n"poser ... cl .. grav,,!; IlIéromptps,
CrUt' Ih('orie dl' J'nxrilalioll l'sI s{'lluisêlnll' et l'xige quo 1' 011
s'cnh'ndc SUI' 1<1 val(·ul' qu'on doil alll'ibm'I' il cc mol. i\illSi ,
/'r,rcilrt/ion Iherma(c doit NI'(' cOlIsidéJ'('p commr Ull moyon
propr(' ;i augnwnlcl' l'('ncrgie vitale des organes, ù farilitl'}'
J'ac('omplissemenl des fOlldiolls : unI' stimulation g~lt"J'(Ie
dl'
l'orgallisme, sous l'influClJ('(' d(' laquellp la gu .... ·isoll d'lIIl1'
multitude d'afT'crtiolls lilles Ù UII {:Ial d'ast!tt"lIie biell pl'OnOtH'l"p
peut I\ln' obtenue, C'est aillsi qll(', h· plus ordillairclfu'lIl ,
agi!iS/1Jl' los l'aux miné'l'alc>s: mais 1'('11\1 l',rrita/ion dOUf" ,
illsrnsihlt des organes, dilTl'l'e I1Hsenli(lllement de ('01 Le manii'J'(1
d'agir plus brusque, plus ('Ill'l'giqUII, 'lUI' l'on (\{'signl' ol'di
nail'llment sous h' nom d'e:r:citatio1t,
1\ AIl ('v(\l'(1 , ('ell(' nxl'ilation se Illani(i'st(\ JI!,11 il {Il'II, )laI'
1111 SIII'I'J'oi[ d'aC'livil(' dm; ol'gan~
sl'('I'I'I!'III'H, tels 1(111' l'aho\l
dall(,(' (les SlU'urs, par l'apparitioll Ù la Jll'au ù· ..·I'UJlliolls dl'
formcs vari{'e,~
, auxquelles ou a dOllll(- II' 11001 dc' 1)(I~
S ée , 1'1
(lui eSl yrl'itahlcmeut l'indir,, 1(' pills ('cl'tain d'une h('urCIlSt'
exl'Îtatioll g'(\n{'ralc, sigJlf' jll'('(,1II'S('III' d'ul1l' puissanle nJoditi
raI ion impl'imre :'1 \'oq~alisnH
tOllt pnlinr, r.'('sl alors aus ' j
qUI' l'OUllIllllII:(, il St' fain' Sl'lllil' l'adioll all{'l'ant\' des Jll'ilJ('ipl''i
miJII;l'alisateu/'s (le ccliI' can, (lui doiL SI' coulinucl' ('II('on'
aprt's (l'I!' III malade a fini SOli traitoOl(>III, pl qui ami'w'
l'am('lioratioTl ('on<;('('utÎvI' au ll'ailelll('.lIl tlterma 1.
Lt's cau d'AIII'vard 0111 dOlle (widclJ1nwul dellx actions:
l' une sriml/(rmlr , réveillant lc~ forces dé(lI'iIDPC?s pal' les mala1)
�-9die, rhl'Olli{[IlCs, el l'autre alUranle , agissant chimiquoment
p~l'
1111 tra, ail lent pt flui, quoique peu sensihle, lend à
retablir l'l'quilihl'e dans les liquides altérés; III c'esl au soufr ',
à.l'iode, ('le., que l'on doit aUribuer ('('s deux effets physiologll!ues et chimiques. « Ces eaux ulfurCllse ,a dit l\I.I)atissier,
)l agisselll par la hoisson, les lJaills cl l'inhalation, prilll"i)l paleml'nl SUI' d,'ux vasles surface' : sur la muqueuse
)l gastro-inteslinale, la nJIHllIcuse pulmonaire el sur toul
» l'appareil tégumentaire. Elles excitenl ces deux membl'alles
» qui,;'I ICIIl" tour, réagissenl sur les autres organes lips avec
» <'.Iles pal' de nombreuses sympathies, aclivent leurs fonc» lions cl modifient leur vitalit('. Elles produisent dans l'l'col) 1I0mie une tran 'mutalion intillll';
elles retl'I'mpcnl, en
» fJuelflllll sorte, le corps malade. »
loujours
, L'l'ffpl salutaire des ('au, d'Allovanl n'l'st pa~
nnm(·dial. Il (\ITi,C' sOUWlI1 qu'il SI' pl'o(!uit aVPI" Icnh'ur, pt
'JIU' la g\l{Ti,OIl n'l'si ('omplNI' (111I' IOllgl!' 1I'~
apri's qu'on ('II
a C\'SSI' J'l'llIploi. ~ 'p~ t - il pas h idelll qu'lIn e milladil' flui alli'('11'
l'Ol'ganislllP 10111 l'lItil'r, ou III\;mo 'lui n'('st que local!', lIai~
filli l'sI sons la rlôIH'Jlrlalll'll d'lin MrangollH'1I1 d, l't'usnmbll'
(!l'S foncliOIl)i , Ile (:('dcl'a qu'ap)'i's II' relolll' dl' CPS ,1(,1'llii'l'l's il
1Nat llorInal'll'clouI' qui no s'pffi'flue ordinail'l'U\l'nl qu'an'('
Il'nt(m!' ,
L'(>tudt) de l'action Ih(\rapclltiqlll' clp!; l'au' minérales JlI'I" sPllle clOII(' des diflil'ulté)i tl'ès-eompliqut'>('s , et rni·!'i[(', d(' la
pal't d" mi'd('cin dl" ean" la pills s'\l'i('usl' aUpulioll j rar, s'il
l'II dt'Illandl' la solutioll scull- ;i la ('himie, ('11(' Ill' lui dOlllwl'a
'lUI' d(·s clOIIIl{'('S illsllflisalllrs; )i'il \t'ul s'lm Il'lIil' 1'11II1, ml'1I1 il
'
1obsl l'\'alion dl's fails, il lom),l'ra clalls l'elllpirisllw .
. Olloi '\u'il, ('Il soil , l\l. Palissiel' a d!', aH (' l'aison, .1'11, par
1,Inl (h\ 1 :11'11011 quo les éli'm< nts ;tcll(S des Oall), mllll'l'all'S
IlXI'I'('('nl SIII' \,,''l'ollomip : (1 (l'Hl ('l'S diVl'l's jlrilll'Ïpes agi. spnt ,
» 1I11'1t"s, "'J11lhillt" , , 'pls '1111' la nallll'I' Ills a J't"lInis, 1'1 dt' 1"111'
) :It'Iioll r'·(' ipI'IHltI(. doil nl'('('sHuil'l'lIIt'lIl 1'('slIltl'l' 11111' al'! i011
1) 1
.1Ié(\jt'atl'il'(' dil1'('I'('III!' dt' ,'(I~
1)11(' ('11(1('1111 [)OSHI-dl' dalls SOli
» l'laI distillel pl isol('. »
CO'1I'o,'I1'I'"
ClllmOI'Ji !Hi 1: \11\ J>I·:S 1:,\111'\"1'; 1)Ii Il .\''S, J)Jo;
))'l'\I/.\I.\TION ilE \\l'IWJlS ( "J'Ol,
S \J,LJo. D' l ,,\ J,.\ l'I()~
(,A/EI SE FlIOJ nI!
I)(\ILJIJ·:S, HiiS :-~Lr.ES
II ~ III1 IM hl nl!.
Il ALLE\' \ 1\0,
e Lrs In(~c\'i!;
flui SI' sont ()('l'\lp{'s dn 1'('ludo d.,s eaux slIlIl'ont p'lS su(lisarnmenl dirigé lPlu' aU<,ulioll sur la
COlll pO . .
.'
•
SI bon cl l'atmosphère ùans laquelle re pU'pnl les
UI'euS(~
�-
10 -
malades 'lui prennent des bains d'{'luvrs, des dourhl's, el Ilui
s~iouJ'lc
dalls I('s salles c[f' vapeurs sulful'ewiC's,
J.' 1\l'lioll dC's {'manal iOlls slIlflll'C'lIses Il ' a pourtalll pllc' {'II'·
1IIr"I'OIlI\lIC pal' lous les lIIéd('ciIlS, LI' !lro(i'sseur Lallt'Ilialld 1',1
~I'lo
sirrnal{'l' à J'af[('lIti,)l\ (\1' ses COllfri'l'es ('Olllllle 1111
mO,H'n th('l'apcllliqllc c10lll 011 poul'l'ait lin'r 1111 pnrli ,1\' :111 tag-ClI, , Dans un dcs ('omptes - t'pndlls fie l'Aead{'mit' clps
Sciences, ('C savl1\1l pl'atieiell ;1 puhli(' la noie suivanl!', q\ll' .ic·
('mis devoir rappOrlf'1' :
« Toul 1(' mondC' sail c{I\() 1C'5 eaux h,)dro-su '[IlJ'(IUS!'S SOIlI
JJ c1 ' uu puissant sec01l\' rOlltre lo"lps les affectiolls al('i"~
)) des poumons, On ('Olllwil , l'II pa'l'liC'IIJip!', la rl'putal iOIl dlls
II ,E aux-Bonnes contre lous les l'as (1(, cctte nalurc, Mais
J) mmm(mi J(,S emploic-t-oll Cil gt'-tléral'! EII uaills ; surloull'Il
" boissolls, L('s Eau -Boil Ile: Ill' s'appliquent '111(' sous ('('Ill'
}) fo)'me, il cawS(' dll pl'Iil volume fiC' la SOlin'(', ~i I('s eUII'"
)) sulrlll'C't1 PS s01l1 si utiles ('onll'e' les afl'el'liolls pIlIIllOlluin'),
Il l'hrolliqu('s , appliqul'('s sUl'tCl1ll ;i 1:1 peau ou i'utl'Oduil('s '
" dans Ips OI'gnnlls c1igc'slirs, dl' quelle nfficaciU' II(' doiwlll
)) dle's I,as .iollir, lorsqu'l'lles ~ ()1I
mises l'Il con lad imrnédi<J1
)J ;tVP(' Il's lissus JlU'IlI!>s qlli so1l1 malacl!'s , 10I'sqll 'l'lI!'s JlI"JH",. Il'('111, eu 1111 mol, dalls \"S d('['ni i'I'('s ramilil'ations d,,1'!
)1
ü'si('II!c's a('ri('JIIl('s '? T()I~
I('s pl'<lli('icns 0111 s('l1li l'illljlorlall(,(, d" ('('11(' af'lioll din'I'II', illllll('diall' , 1'1 jllill'ieul's olll
J)
)) illlagin(' div('/'s 100) l'liS clC' rain' l'l'spi l'C'I' au\ Illalad!'s dl'
li l'air l'harg-{' dl' [ll'ilu'ilH'S mNlinllnl'lIll'll
,.l'ai imagiJl(' 111'
l'ain'' i~ 1'(', l'II 1j1l('1(1't(' s{)l'll', ('~
maladl's (\al1s l'alrllosph i'l'I'
Il 1111'1111' c!I'S ('allX SlIlflll'l'IISI'S , 1'11 lelll' 1'{'sPI'vaJll 1111 irnnH'JlSI'
Il local, dans
1('(IUrl la apl'lIl', arr'i,,:!nl par l'Il bas 1'1
J' së'('h,lppattl pal' ('Il haul , l'ltll'l'li('1I1 la Icmp('ralllrl' dl' IX ;'1
Il :.!O d(\I{'~s
('nli~J
; l(ks
('nviroll, lel1'l""rall1l'(' qu 'ol1 1"'lIl,
" ,III l'/'sl(\, rain' vari('1' il volonll", ainsi qtH· la qllalllil(' d"
" '''l'l'Ill' l'II ('il'ntlatinll,
Il J)al1s h' (,rilll'il)!', (III Il',' l'csll' '111 ' 11111' Iwtll'!' 011 rI"IIX ,
)) malill ('( soir; mais 011 S'y hahillll' hiPIII()1 , dl' IlIa"ii'l'p :i \
' 1;1 Illoindl'I' in( 'OOllllodil{' ,
" 1(',1('1' dOHl,1' Il 'Ul'es par jlHlr, ~al
Il Sali!. PIn' IIU"c!I'('În, Il'' l'l'III
f'a('ill'Jlll'ni imagil1pl' '1\11'11(·
JI puis,allll' inllul'lH'C\ 1111(' m{'di('alion aussi c1ircl'll' , allssi
JI PI'I'III:t I I('ni.', (11'111 ('\'('1'( '('1' SUl' (l'S Ol'!{anes afli'I'I('s, Elit' ('si
JI 11'111', '111(', di's les (l1'C'lllieJ's joul's , Ic~s
malaol',s (' 11 (')Il'OlIVllllt
1111 1'11(.( s(,llsihll',
JI EII CP 1110n1l'II', il y Il, dans l'i'lahlissl'ml'lIl dll \'PI'lu'l ,
l'illsipllrs p"lhi~qe>;
' qli
sOlll gU('l'is dt'plli .. dell\ 0\1 Irni/oi
)l al1~
1'1 qlli.v 1'('\iplIl1('1I1 passor les pl ilS mallvais jOlll's dl'
l' 1111\('1', dalls III l'I'lIilllp dl' (1"I'llllH' n·t'hlli c-, l'lllSil'ul's olll
)l
1)
1)
�-11n "Hill,., Pise ou ~aples,
pOlir revcllil' SI' plonger dans les
» Hlpèlll'S qui leul' 0111 ('lé sahllain's . . onlt'z hil'Il qHe je parll'
J)
i('i dl' pbl hisi('s IlIbl'rclileuses par!;\ill'melll ('ollslalées pal'
Il l'Hus("lIllalio/l; dl' phlhisies a("{'omp~nées
dl' sueurs IJOC'» Inrnps, rie diarrh('c co\1iqllalive ; ellfin, de lous les ') mp)) l()nlPs Iflli éHTompag-nent.la del'llii'rl' p('riodp dc ("f'llc lerrihlt,
Il malarlie, nOlll le IIOIn seul parai! lIlI a!Têl de mort.
» C'rsl dOlic \If1e n··vnlulion il illlroduil'c rlaus la Ih(~rap,l1)
lique de ces alTel'l ions, lIon-sclllcrn('nl qllalll il l' tipoqllu Ù('
» l'atlmillisll'alioll Iles t'aux slrue\,~
mais (>n('on' Il\lalll
» ail llIoc!1' d(' 11'\11" (-,trlploi, p"isqu'il s'agil dl'Ies r<lire pPII('ln'l'
)) jus!)II'au" lissus allél'('s, c'ornml' 011 applique 1111 lopill'w
» su\' 1111 111 al 1'\.lél'il'lII·, el ('('la pellllalll d(~s
joul'nl'l's (·nlii·n·:;.
» s'il Il' falll • l'Ir. n
!I J'("sullt, (~Yidemcnl
d!' G!'S r(·nl·xioll!' dll ." a\ aul p.. nl(~!se'
(pit· J'OII doit alla('her IIIIP gral\dl' impnrl,III/'I';i 1';,l'Iiol\ qw'
Il's \:lp(,UI'S slIlfuJ'('uscs ("1'1'('('111 SIlI' l'ol'gallisllw.
De 1111' 1111' !JII(' l'dahlissPIIll'III Ihermal dll Y('l'lW 1 • (, .. llIi
t1 ' Allpv<u'c1, pOlin Il (1'1I1le :->o\ll'('e sulf1ll'l'II51' (n"~Hlbora',
r\lllri'nnani pal' litre' H (,(lIIlimi'lres culH's de gaz a..idl' SlIlfh)
driqu(' libn', [louvait poss(>der dessallosd'illhalalioll dev"pllllrs
slIlrlll'(,USI'S ; aussi me sliis-jl' 1'1I))l1'05S(' (1'('11 rain' t"lahli .. d,'s
l'a Il 11('1' 1R'I!J. De plus, ('omnH' ('('Ill' l'au ('si Iri's-ri('hl' l'II
pl"illl'ip('s !~aZI'L\.
, ainsi qUI' 1(' (\t'-rlloIlIJ'(' SOli allalyst'. il m'a
('11', racil .. dl' J'l'(,II!'illiJ' ('l'fi gaz qui ~('
!I1'ga!-(1'1I1 d.. la SOIl/'l'(' ,1
;.\ros houillolls .. 1 dl' I('s amen!'\' dans ulle salll' d'inhalaliofl
don i la [('Ill p{' 1'11 1ul'e l'sI s('lIIhlél hie il ('(,Ih· de J'ai l' c' 1(·ril'lIr.
lin il, la <:r(':llio11 , ;'1 J'(lahis~PoI
Ih('l'rlJal d'AII('vanl, cil'
IIl·ux l'spi'l'es dl' sélllc' d'ilillaialioll.
Dalls l' UIH', l'almosphi')"(' est saI Il 1'('1' dl' \fllH'lIl''' slIlflll'I'\lSe'S
lii'cI!';; ClIl l'haud!'s, ù ,nloll"", s(llllhlahh' ,i ('1·11('. du rl'l'lIl'1 ;
tians l'allln', !'ahllosphi'\"(' l'sI l'midI' 1'1 11II1'1l1I1l'nl gazl'usl'.
CI'S dml\ ('spi't'I's t1(' salll's t1'inhalalion 0111 dl's ilppli(';llioIlS
Il,,··rapI'lIlil)lH's ùifl('\"('lIh's, sui"alll Ir;; :tIl'I'I'lions Ilorhit'
,~
"illsi quP l'I''p{'ricu("o me l'a d{'mnllll'('.
!'l'S salll's t1 'aspirafion dl' vap(l\ll's sllll'.II'('lISI'S sonl illtliqw"I'"
dans Il'S ("a~
de c'a(alTlws hrollchiqllPs salis l'XI)('('lol',llioll,
iH'I'IlIl1pag'lIt·'s dl' lom.. si'che 1'1 j1I"nihlll, dalls la l'hfhi:il' ail
11I'I'IIlirl' dl'gr{·, d;\IIs l'aslhllle SCC', claus les laI') IIgilps el Ips
;'"gilll'>; dllOlliqllPs. lalldis Ij\l(' la salit' cI ' inhalation gaZI'USi'
rroidl' t'sI 1'00»loJ!"1' dan~
Il's ('alal'I'hl'!' a\l'(" 1"I)('("loralioll
ahondallll' , la phli~'
ail dl'II ic"1l1(' c\l'gré, dans l'as(hllll'
humido; IOIlIt's Il's fois, l'nlill, qUI·l'alT('C'lion l'sI an'olllpagllc"'('
t1 ' IIII1' s,'·rt'Ninll abo/ldallfl',
Les ob,,() '" tion s llll S('t'Ollt 1apporfi·.(·s plu;: loi" t'II ~l ' I'(l
la prsuvp ronvainrante.
�-12La pré ence du soufre en nallll'(', ù l'étal dl' gaz sulfllJ
driquf'., de J'iode daus l'atrnosphi'J'c des cabinets (jp haills, de
douche et des salles d'inhala lion , sc démonlre [atilemeul ,
ainsi (lue je l'avais indiqué dalls mon rappol'l mMical dl'
1852, el que l'a annon('(' ~T, Palissirr dans son rapporl général
SlIr les services des élahlis emnl~
lhermaux de cel~
allnt'e,
[\ snllit de suspendre dalls crs salles une feuillc d'argenl,
de cuivre on tic plomh, hien dl"capl'e, pOUl' qu'ell(' lIoil'eisse
il l'inslalll ml'me, cl de faire Jlas(~1'
lin courant de ('et ail'
dans un éll>pul'ei 1-1 aveu l', ronleuanl 1111(' solution dl' sels (l'àr~el
ou de plomh, pour obtenir promptemenlun pl'i'cjpit(, de
sulfure mélalliqlH' facile ;1 rc('ucillil' pl ù peser.
I.'almosphère des ('ahillcls de douclws, des ('[uves, des
\ aporariullJs ou sallps d'inhalalion de "\i\pcurs, csl [())'mée par
It's \ apC'llI"s de l'eau minl'l'ale chaufli"e, 1'0111 me il l',''tablissempnl
du j'Jonl-d'Or, (\alls deux \ aslf's c1laudii'rps d,'stiJl(\l's;, fournil'
la vapeur Hér.essail't' pour chauffer l'pau mini'r,tln ('(lllleun!'
, dC' I,:W() IH'dolitrl's dl' ('aparitfo
daus Ics fieu rl'~\voi
('ba,'un , .'onsl mits l'Il pi(IITI' dl' lail1p, h(~I'méliqPn
rprou'"
l'l pns~(>dal
d('s llolll'lIl's ell hois I(ui s'opposent au contact
(!c\ l'air avec: l'eau minprall' l'l (III )lI'I'vi!'lIl1cnt l'aIU'I';'liol1,
1 Ill' autn' prp('aulion tl'l's-important(> ('si pris(~,
("l'si ft'lIe fln
mailllcnir res rc's('rvoirs loujoul's plC'in " L'eau minl'I'ale y esl
chanm,!' par la \a[lC'ul' clui )ll'Ovienl d('s c:haudii'l'ps el qui
cir('nl" dal~
cI,·s sPI'J!,'nlills pla(,!Js clan." h's rl~SP'voif
, r.ell(l
almo',ph:'1'1' conlient t'ncoJ'(' les ~az
qui ~l' M;pgl'lIl lIat 111'('11 ..
1111'111 cil' l'('all, les l'rinri)lC'<; fiws ('nlralnl'" av!'(' la vappur rl
Irs Y!llH'lIrS d'iode' cie' l'pan minl'I'"I(I,
pro)ll'iùtl's
L'l'ail minl'I'alt' c1'\l\cwal'd (]pv:u,1 NI'S pl'i(~acs
l'lIJ'ali'l's :', l': ... idl' sulf'h,\tlriqlli' 1(11'1'111' c'olltipnl l'II si ~ranclC'
ahnlulilll('I', Olt ('ollroil f-lC'ilplIll'lIl 1(1II' l'ail' (It·s .'a llill!'ts dl'
hains c10it 1'(Hllouir IIIH' )ll'Ol'0l'tinll tn'o,' ('ollsic!t"rahll' (It, Cl'
gaz, pt 1'1' p('ri('lIrl' 'llli\allll' l'II !':-;t la prc'uvo, JI ~\It1il
tl'~I.
pOSl'1' ;j l'l'tte alll\os(lhi'l'c '1111" (lii'('(' dl mOllllai(' d'argl'nt , pour
CJlI'l'lll' prenne au~sitc
\lit(' ('oloralioll hl'llll(' (l'ahord, Jluis
IIlJidtn' (11' slIlfuJ"(' d'al~(,1I.
Il slIllil i~gal('m,JI
de fail'n IHlSS(')'
('('1 air dalls 1c~s
sol1ti()J~
(Ill spis dl' plomlJ, d'ar~(,Il
(I~
('uiv)"(', ,It- hislUull ou d'c'Iain, p01l1' flll'lIlIl's snil'lIl hl'llllil's :1
l'insta1~
1'1 dOllllenl lil'Il il lin )ll'('('ipilf; I\tÙl,llliquC', 'lui 1)('111
"tl'/' (a('llmnl'ut 1'('I'lIl'illi pt l'l'c;é,
~)J
CfIlUpl'I'Ut.I ,loul' qu'uli lIWI:lClf' (illi {'st plong(' <1:118 un
bam d "(.olte' I:'all absol'hl' non Rflul'Int'nl par 1: (l'au mms
�-
13-
enOOI'e pal' toute la sllrfate ùe la IIIuqueuse lll'onchique. ulle
quantité considérable de principes sulfureux.
Ces eabinets contiennent encore, outre le gaz sulfhydrique',
de tn\s-petits cristaux de soufre qui se déposent SUI' certains
. poinls des parois des cabillets, et dont la présence explique
que l'aride sulfhydrique est d('compos(' pal' l'oxig'i'llB de }'ail';
qu'il se forme ainsi de l'eau, du soufre qui se dépose et de
J'aciùe su lfurique.
La quantité d'acide sulfhyùrique, dans l'atmosphère des
ca billets do bains, varie suivant que la ventilation est plus ou
moins bieu faite, après que ehaque malade est sorti de son
bain, <Ju'il y l'este pins longtemps 1'1 qu'il renouvelle plus ct
moins l'eau de son bain.
POUl' savoiJ' quelle pouvait être la quantité d'acide sulfhylh'ique qHi pou'Tait (\Irl' l'épandue dans l'atmosphère des
cabinets do bains, j'ai lavé il tlilfél'entes roprises, dans des
tubes laveurs {'Olltellant des solntions do sols de plomh ou
d'argent, :120 litm~
d'air, qui m'ont donné une moyelllle de
" :i 5 ..ell!iml'tl'cs cubes de ce gaz. 01', l'CS 320 litres d'air
l'epl'ésentanL la (Iuantitè d'air qu'ull llOmm(> fait passer dans
Ses pouillon ' dans Ulle heure, il s'ellslIit que la muqueu e
broncbique aJ)sorhe, l'n moyenne, de 4 à 5 centimètres cubes
d'acidesu1fhydriIIue, pendant la dUI'('ed'ulI hain d't1IH' heure.
On velTa, un pell plus loin, que l'ail' des cahinets de
doudles, des 'alles d'inhalation, l'enferme UIIC quantit(l plus
('ollsid('rable de principes sulfureux qlle celui des cabinets de
hains. Mais, s'il est vrai que ('l'S derniC'J's ('f) conticJlllcnt
llloins , ils jlrl'sentent aillsi ulle gl'3datioJl tri's-heureuse pal'
lae(uelle 011 (aiL passel' les maladl's pOUl' les acclimaler il ceW'
~lIsate
mildirat ion, en accolltllmant pell Ù peu ll'uJ's poumolls
11 l'action de l'acide sulfhydriquc, qui agit romm(' topique
d'abord, IHlis, apn\s SOli absorption, devil'Ilt UII modificatelll'
de tout l'ol'ganismc, l'II Mterfllinant 111\(' véritahle actioJi
'lll(n'ante SIII' tous les liquides pt les solides do l'OI:gauisme.
lei s(> pl'(~sent
lllll) importanle question ù l't~soudre,
c'est de
sl~oir
co que (lIwient dalls les pouflIons ce gaz sulfhydrique
(lUI y pl'ni·tre aveC' l'ail' atmosphérique. Pour ecla, j'ai !)ris
1111 tub!' laveur dalls I('quel j'avais inll'Oduil d,· J'eau distil ('l',
dans luqul'Ile j'avais ajout(' deux gouttes d'Hile solutioll COIlC!1nlrl!(, d'ae(·tatt· de plomh ; puis jl> suis eulrl' sUl'ces 'ivelllenl
tians UII ('ahi,wt d(' hains. tlalls 1111 cahi!l('! dl' dOllches, dans
\Ille des salles d'jJlhalalio/l tic ~ap('lS
(,t dans la sal1(' d'aspi1)('ndllIlt dom. hcures dalls
l'alioll gazl'lIsc fl'oidl>, J'ai s(~.iOUI'H
('hu(IUe lo('al, en faisan! passl'I' lc produit de l'l1a<(l1o oxpi
l'/ltiou tlalls la s()hJlioll l'cnli'nu('l' dau" 111011 [lIbl' lav,l'Ill'. Dwu
�- 14qUI', pendanl charJlIe exp(·rience, j'aie fail pas el' <tans me,
pOUIlIOIIS t'haqut' fois 61,0 lill'es d'ait' ('Ilvil'oll, il 11(' s'l'si poinl
pl'oduil dl' Irouble daus le pr('cipité; pl'euve ('vidrnll' <)111' loul
!C. soufl'/' ('(;Iil ahsol'hé. Lorslll\e IIOIIS parlerons de la rom 1'0siliml de l'ail' expir(', des SUl'urs, des urilles, ('[l'" nous
VI'J'('(lIIS ce que devienl Cl' soufl'e absorb(;,
Comme l'alrnosphi'rc des cabinels de haills /le l'enferme pns
lI11e quanlité sullisalltc d'acide sulfb)'driq\ll', ('haque maladl'
pas SI' darrs la joul'lIér' U!1l' ou piusil'urs heures, soit dalls les
saJl!'s d'inhalali(1ll dr' vapeurs, soit claus la salit· d'aslliralioll
~aZ('IS,
suivalll l'ill(li('at ion ci • la IlIaJadi!' pour laquell(' il
lilit 1111 tl'ailpmelll Ihr·l'mal. EII sorlallt du bain, le maladl'
passl' ordillain'fll('rrt dalls 1IJ1 ('ahillet de dou('lres qu'il )'('(:oil
pl'ilH'ipalcm 'nl SUI' les ('''lrl'mités ill('('ril'lII'es , Dalls ('ll ras, le'
lil(lIitle Ù '( 5 degl'(\s agil sur Il's ('xlrélllill'S ('oml11t' 1111 p1liSS<l1l1
d('·rilatif. Pelldalll IOllle la d\ll'('1' dl' relit' dO\1clt(·, le llIaladl'
tlsi ainsi plong(' dalls WH' , allllosphi'l'(' de l<lpl'III'S SlIlful'('lIs('s
pills ou moills rhaudps, qlli ell IIlil p('"l'[r('l' lUi(' ('('l'laill('
qll:llllil(' clalls IOIlII'S les r:l1llifil'aliolls des bl'olld)(·s.
1111 ilES
I.IIII;\E'I'",
nI> 1)01 c liE."
IPllons de' loir 'Ill(' l'ail' dl'5 cahilipis d(' haills ('(J1l11'
('(,J'laille qllalltil(' de gaz aeidl' slIlI'II,\{ll'ilJ(l(!, ,,1 'III('
SOli 1'('1I0U\l'llt'!lrc'lIl, Ù la sorli(' du haill de ('!aHIIII(' lIIaladl',
s'opposait :'1 (III(' plus gTarHlc a('('unllllali,," df' r'(' gal'. HallS
I('s l'ahilH'ls de douches, où ('ou!c· (,OlistamllH'1I1 1111(' tl'i's ~I'ald(·
qllalllilt" d'l':lIJ Sil 1fUI'('IIS(', 011 SI' dl·gsf.(l'llllwau('oup dl' vap('lII's
";lIlfun'IIS!'s, l'atlllosl'lt i'l'l' doit 1l('('I'SSail'('I1H'III l'II l'ollll'nir
h('(\IH'Ollp plus, ('1 1'011 1'01111'1'1'1111 l'illlpoJ'talll'(, ch, rl'dl('IThl'l'
:t'd'(' soin <1"1'1\1' doit (In' sa ('omposilioll dlimiqm', qlli ('\pli
(1'1I'1'a I('s si Iwall" 1'l"sIIlials quI' l'lllil'('llt Ips lIIal"dps dl' n'
puissanl 1110,"'" dl's dOlIl'II('s qui agissl'lIl l'I ('0111111(' d('rivalir
';UI' !c's r·"t rt"wilt'" i"l'~r(·\Its
, sm' 10llll' la sUl'fa('1I ('II la 111'·1' , l'l
1'0111111(' llIo'yeli c'uratif, pal' l'illhabtioll dps l'rilwip(' ('()lIt('UIIS
(lans ('('111' atnrosplri·l'(·.
1;1'111' allal).'(' a dl' raill' 1I('lIda Il 1 III SPI'\ i('(' (\c's (iolldH's, :1I1
1JI0Y('1I dl' l'appfll'I'il imaLl"ill(\ pal' ,\1. Cirai ill dl' l'Al'iHI{'lIlil' clc'
IIII·ÎII·cilll' , 1'0"1' l;('S l'(·dll·ITllI's d(' l'iolll' dans l'ail' alrnospill"
.. iCI'H·,1'1 qui ('ollsisl<' t'II 1111 s)sli'lIll' dl' l'0llll\!' aspiran\(' (1
1(lIllallll' qui li",,'(' l'ail' il passel' pal' dl's luJ)('s lavl'IlI's de Lil'hig ,
IIIllllis dt· houll's c1alls Il's(I'H'l!l1s j'al ais inlroduil 1111\' I{ollllioll ,d'oll'('·tate dc' plomh ou d 'azo
IHl~
(l'a~·"1.
En "11\1111' tl'mlls
qll(' .1(' l~i'as
, lj'io(,1
('l'I app<ll'(·il, J'l'Il avais ('ulIsll'uil 1111
'1('('Ollel 101'1 SllI1plo, mil islalll l'II 1111 ,as\' do oois c1 ' ull Irel'lo
'\OIlS
lIail
1111('
�- 15litre de capal:Îté, auqllelj':tvai adapl(' deu\. sérips indéppndanles de lubes laH.'ul's ,'onlPllaJlI \'lIn \llIl' soluliOIl d'al'i'late
',le plomh, l'autl'c uue solution d'azotate d'argenl. Le yase
l'laut l'empli d'eau ordinaire et placé en dehol's du l'ahinel dl'
douches, ainsi que l'autre appal'cil, j'ou ris un pPlil 1'1)hi1lt'l
adapté ù sa partie la plus il~reu',
l'l, à mesure quc le li(l'Iidl'
S'éCOlllait, l'air,} péll,·tl'ail en Iraversant Il'S tubes laveurs
('OJnmulliquanl à l'inl('l'it'ur du cabinel par U1l Ve1i1 tulll' de
V"/Te lraversant la porte du cabinet. Une aulre petite ouverlUl'l\ dOIlJlait aussi passage au tube du premier appareil. OJI
voil (lue ('cs appareils t())'t simples 1'('mplissaiplIl tri's-bieJl It·
l'ôle d'aspirateurs,
POlir doser le soufre, j'ai emplo)',; deux réaclifs, l'al'I'iaie
de plomh d l'azolaf\' d'argent, en Il'employalll, pOlir obleuil' UII
SU\{ill'(l ml'lallique pur, que dcu:-- goul1es de ''cs réaclifs, pt,
IlOUl' savoir si k''; vapeurs l>0uvaielll cnlraÎller a\cc elles qlll'IIlulls-un ,les principes min('ralisaleul's dl' l'cau, j'ai fail un
lavage de :100 litres dl' cel air da us une 'olulion d'azolall'
d'argent ammoniacal, 'lui non-seulemellt a précipité )e soufr('
a l'élat dl' sulfure (l'al'genl, mais encore a dOlln(' li\'u ;', lin
pl'('('ipitl' lel'1'e\1 qui !;'est mélangé au sulful'C',
Envor'!lani SUl' c\'pré('ipill" dl' 1':H'ide aC('lilJlII' étendu d'cau,
la plus ({l'ande pHrlil' du pl'éripil" s'esl dissout .nl't: rl1{·l'VI's('('IH", ('l, au rno) en d(' l'o'-alalc (L'amlllolliaqul', il a (>tt" radie dt'
l'I'COllllaltl'(' la pl'(~SCI
de l'oxalall' dl' chau ,pl avcc h· ph()~
phal\' d'ammoniaque, \ersè dalls le liquide apl'i's 'lue l'o\.al:ll('
dl' ('l'Ile has\' III' h· lroublail plus, il a ('lé l'a,'ill' de rerOIl lia if 1'1'
la magnésie.
J(' ,:onslatai ('gak'ml'nl la pr('sellfc du ehlol'lll'c d'al'gl'lIl,
(1"1' l' 'I:t~
,l'allllllolliallue du l'bletir 1((' sullisall pas pOlll'
l'''dissoudre \'1I[ii'I'(·mlllll. ApI""s avoir la\(", ù plusieurs
1'('llI'is('s, 1" prl'cipil(' pal' l'ammoni"lllul1 1'0/1('1'1111'1' pl'ivll (l'cau,
l'l l'l'I'OHIIU '1111' ('('l all1llloJliaqut' Ill' dOlluait pills lil'u il 1111
ll'ollhle, ilU mOyCII d" l'acide ;}zofiqIH', j'ai ('ollsidél"" alors II'
~\lfu'(
('omm" ln's·,pul'.
1111 illdividu aU'l11l'1 on a(lrnillislm urU' d()Ic1H~
dOllt la dlll'("C
IlIOY('IIIH' (~sl
dl' 20 millult's, l'ail passl'I' dalls ~H'S
(lOUIIHlIIS
"Il,il'oll 10ti liln's d'ail', t'II ,ul11H'11 <llIt, d':tpl'i's M, DUlllas,
qu'ull homme adult" illtroduil ,'miloJl Il:1 d" lill'l' dalls SPS
(lOIlIlHlIIS ù ('ha(IU(' illSpil'alioll, t'l (J,,'il ('II 1;lil tH pal' millult,.
01', IOH litJ'('s d'ail' du ('ahilllll dl' dOll!'lll's "III dOIlIl(' O,~7g
dl' sulfllre dl' plomh, équivall'lIl ,1 O,()(Hi7H l't~pJ{sfa
""",:Hl:l d'adtlc sulfh,vtll'illUI',
I)\~
11111\ ,,"111 (l p('l'i('IU"', ntilr (\11 1;1\;\111 ,'Jon litl'('s d'ail'
du cahillt'I dl' dOllelles daus UI\(' solution d'az(Jlaf' d'ilr"l\lll
"
�-
16-
ammoniacal, le prètipité de sulfure d'argent a été la {. par
de l'acide arNique étendu d'eau jusqu'à ce que tous les car ~
hOllatl's terreux, qui s'étaient pr('cipiLés avec le sulfure métallique, aient été entièrement dissous; puis, LI'aité par l'ammoniaque étendu, et ensuite p.oI' cie l'ammoniaque à 22 0 , jusqu'à ce que la liqucur dl' lavage soil l'(~sée
bieu claire, même
011 la satur~m
pal' J'acide azotique, j'ai ohtenu Ull sulfure
d'argent tn"s-pur qui, ronvenahlement dcsscehé, a pesé 0,239
milligrammes représentant 0,0408 "'quivalcnl il 21,'c,180
d'acide sulfhydrique.
L't'au millél'ale d' .\ lIevard r'onlrnant des cal'boJ1.~s
de
chan\. pl de In<:gnési(', des {'blol'Ill'CS de sodium, de magnüsillm pl d'aluminium, des sulfates ùe mafJ'IH"sip, de soude (·t
d'alumillc, il étail important de l'e{h(~
si 1<,<; ,apt'urs
pl'Ovl'naut de celle eau, porlt'·(· :'1 J'ébullition, 1'( ('pllps qui st·
d{'O'agr'1l1 de J'eau mirH"rale employ{'(' à donner les douelles,
conlr'uairut quelques-uns dl' ('cs sels minéralisateul's cl lem
quantil(·. J'ai la, é 500 iil l'es dl' ccl ail' des doucbp' dans Ull
appan1il ('()lIlellaut une solutioll d'azotate d'aJ'gl'1I1 ammoniaf'al. Le précipité do ,lIlfUl'e d'argent rontenanl ces sels a
{>té lavé aVl'e de l'acidp acl·tique étendu, rI' qui a donné lieu :'\
une tn\s-Iaihle dfcl'yes('CJlrc. La li'lIH'UI' liltl'('I', cssayée par
J'o\alate rJ'ammoniaque, a dOllllé uu légel' précipité en (]ual1titô tl'Op millime pOUl' ètl'c pesée; indie.· de ('arhollate de ('haux,
U{'banass('l' du (,3rbonatp de ('haux, cl'Hl' liqueur a dOlln(' un
lôgel' précipil{' flocollllrll.· l'II Y ajoutant un peu (le phosphate
(l'ammoniaque, illdiee du carbollalp dl' magJl('sip ell quanlitr
Irop faihl" pour êlt·(· rl(>ll'I'rninéc.
Eu \'l'T'sant (Ians ('('lte liqueur, Mpouill{'p de.~
('alboJte~,
,;oit (It· l'azotate de bal'yt(l, soit du chloruJ'(' de baryum,
j'oblills dH suite \1/1 pl'(~ri
pou abondant, iu, oluble dans
l'adclo nzotiC[lIc, inrliqllaut la pl'(~sore
do sulfates. Soumis('
~tJr
\1' porte~h.i(·
du miel'Osl'opp, uni' goulle de cette eau dl'
du chlol'Ure d(l baryum, dBSS('
la\'ag(" aV1I1I1 (l') avoil ajnut(~
('h('p au ('!)Ilta!'l dl' l'ail', f'aisait aJl!ll'('ovoir au mi(,l'oseop<' <junl<lues pelits crislaux ayant l'asppet (II' fCllilllls dl' rougi~I'(,
('arad(\J'(' posilif de la c'rislnl\is3tioll du sulfatll de liollde. EJI
faisanl ('()JI!,pnll'pl' ('0 lil{uirll', au rnornl'nl où il ('Iait réduit à
UII In"s ]I<>til \o)uml', 11lU' gouttn pla{'{'p sous le microsr'opc
laissa Hli .. dl' 1J'("s~Igl
norons foJ'Ju('s rl'aiguilles elltJ'l'
('J'ois('('s, Ir"s~
· tln(s,
dl' '1lfit(~
dc ('haux.
En a,ioulant à l'CHU rio layage, pl'ivé(~
cmnplrll'menl du
~(),!th·
(.~ (les (':ll'bollalr s, IlJl pllU d'azolate d'3rgC'1l1 ('JI disSI/
IlItlOlI, Il S'l'sI lè"'m(' nn pr(·dpitr· d(> l'hlol'unl IIJ'W'J1tiqul',
'Iolull)(' "ans l'ammoIlÎIIfIU(! nL illsoluhlll dans l'ueidp azotiqu6l.
�- 17 -CI' pl'(;I'il)il(' indiquant la préSelll'tl de chlorures était on trop
l'(ti!~
qllantil(' pOUl' penllcltl'I' la l'l'dh'l'dw des tliOël'ellls
chIOl
' UI'(~
uont il rIait l'Omposé, ,'t'ulpmmlt, en faisan! conceu1'~I
l'PUf' t'an dl' lavaA"e, sans y ln oir ajouté de l'azolat('
d';~Ielt,
d l'n platant \lIlP goullc de eel.le eau SUl' Je porto-ohJot du mÏt'l'oscopl', il élait ais(i de J'c{'onnaîtl'e dans la trace
saline l'('sullant dl' la dessiccation spont:mée de ceUe goull<"
<Ir Ir('s-pplils CIÙWS dc cblorurc de sodium,
POli l' cl{>[prm i11<'1' 1" proportioll d'oxygi'llC contl'nu dans l'ail'
dl's ('abiTH'I:, de douches, j'ai cmplo) é le deux procédés
suivallls : le pJ'l'mier, au mo)en d'ull pl'lil mor(' 'au de phosl)hom t\'l\5 pur, III' \lll cl'rtain volume cI'air, cn agissant de la
mani('J'(' slIivanle : Hill' pelite doche rl'conrhée a été remplie
d'l'au, puis j'y ai illlroduiL 100 parlil's d'ail' et 2 déci~rames
dp pllosphoJ'1' IÙ'l'mmenl prépal'l" placés clans la parlte courbe
cie la clodw, J'ai ('halllTé tlollC('meul jusqll'à ce que )e phosphore SI' soill'nflamm(', .J'ai laiss{' rcfroi(lir l'appareil el j'ai
mcsul'(" le ré idu qui m'a <Jonn.· : oxygl>UC 19,61. ]~Il
faisant
ahsl radioll d(' la ~ apclll' cl' eau el de l'acide carbonique, cl en
l'alJl ('IHII 11 les volumes il la Icmp('J'alurc de zéro et à OIn,76
Il,, pI'CSSiOIl, l'azotp a l'té de RO, :19,1'0. ygène de 19, 6t.
L(· S('cl)u(1 ))l'O('(\]{' a ('OH 'isl(' ('II plusieurs analyses faile'
awc l'clIdiorni'lrc (l'Ii JII'a dOlllll' : o. y')'èuo 19,27
azole
80,73
100,00
POIlI' la mo,ycnne de quall'e (',p('J'iences, Cello dilfôl'cllce l'nll'O
lcs qU:lIllit(·s d'o,,' gène doil ('ln' altl'ibu{'e fi co que ces essais
.l'Utli(II11{·ll'iq III'S olll (>lI" rail S :llll'i's que 1:\ dourb(" avaicnt élé
1.loI{~CS
dans ('c ('uhincl ('1 (lue \'almosphl'l'C Il' en avait pa'
l'Iù l'('llollvl'l{'c, La [lrHlnii"'(' (lxp{~'icJ,\
avait été faite apl'ès
la 5" doudll'.
La Icmp(!l'alul'(, irltÎ'l'Îcl1J'(l du cahine1 d(' douclll's élait
(It)"., . , . " , . ' " . . . , . " , . " •• " . ' . " " . , . . . .
27,05
La l!'mpt'raluJ'(' (le l'ait' cxl{'J'il'ul' (>[ait cil', , , , , • ,. 15,65
I:I'IIC' all<llysC' d('montJ'l' 'Ille 10 malad" (lui l'espire dans ('~S
tahillC'ls (le d.lIIdll's fail pllSSPI' dalls SI'S poumons, daus l'espace
~l'
clcmilwllI'c, 160litl'cs {l'ail', Si ('('1 ail' (>[ailnormaJ,
Il ('(lllliputlrail :\:\ li1n's 2R d'o )gi'II!', mais l'air du cabinet
ch. lIoudll'>; Ill' c'clIltmlalll (ln 'il'OJI 'llJ(' IH,.'iO pour ecnt
d'I) YW"J1(', repri'sontanl la mO)l'IIIH' clc 1f1,()1 ol 19,27 tin
!nIlS \"phipnccs, 1'1 l'II tl'lIanl l'Omple c1C' la dilatalion de l'ail'
dlalld '2ï ,05 du cahiuPl ('1 cl( la 100npl'ratllJ'<' PXt(~riol'e
dl'
1':') ,65, lt's HiO Iill'os d'ail' à 27° 11\\ eontiellllcnl plus <JUil :l0
!JII'ps OS (l'm,H\
' (~lIe;
c'est dOliC 3 litres 23 d'oxyg(\ne 011 moins
2
�-t.
ui, dans l'espace d'une demi-helll'(', pénètrent daw h·g
poumons du malade,
Le expériences ùe M. Mag(,lldie sm' 1(' sang, a~ anl d{'montré que l'acide sulfhydrique élait UH des agents qui s'opposait 10 plus a l'hématose, iJ esl évidenl que ce princiJ)o
,joue un 1'010 très-important clans les all'l'ctions ehroniques de
la poitrine; el lorsque nous trailerons lie son action cl des
phénomènes physiologiqm's dl' cc gaz sur le sang, el qui, en se
combinanl avec les sels qu'il conti('nl, pas e, sous l'influence
de l'oxygénation pulmonaire, ù l'Mal de sulfale el de sulfite
de soude, élal sous lequol on le trouvo dans les luines, nou
constalorons el nous démonlrerolls la }lui sanee de la médication de l'inhalation de l'ail' ('barg(' dr vapeurs sulfureuses
el des principes fixe' cl l'eau nnnél'all·.
TI résulte de l'analyse de l'air dps cabinrtll dt> doul'iles (fllO
leur atmo phèro renforme, par 500 Iilres :
Pour 500 litres" ",., acide sulfhydrique .... 21 cc ,1R
Poul'100 parlies .. ,
1 oxygène"
... ,., .....
azote .. , , .... , , . , ....
19,27
80,13
acide carbonique, quantite notable obtenu Cil
lavant l'air dans l'eau (le
chaux, et provenant de
l'cau minérale.
Par 500 litres d'air.
carbonate de chaux . . , . traces.
id.
de mugnésie.
id.
sulfate de soude .. . . , .
de magnésie .. . id.
id.
d'alumine .... .
chlorure de sodium. , . id.
vapeurs d'iode •. , , , , .. quantit " notable.
La ('omposilioll chimique de ecL ai,. explique les résultais
r\solulifs «u'eu ohlit~rmc
les m' Jaùes aUpinlS d'am!clions
ehroniqups d'5 voies 1'('sJliraloil'es, mf'me dan" la phthi'lie,
ca/' l'acide !iulfllydt'iqut, les suifaIt" de soude' ('xon:('lIl tlllt'
Ulucoïdcs, alhuminoïd('s,
action fluidifiante sur les lJIai(~rcs
(·t ur 1 sa.lIg. Ces pl'incip sont 111\(' adioll spüdall' SUl' les
glohules du SUllg auxquellC" iJs ('onsCI'VPlIll Ul'S pl'opriétés el
IUUrs fOrJD('s, cl dOTll ils rceollsliLu('nt l'élém('lIl globulaire si
!lOUWIII ~1t(·I'
daus le ' am'dions dll'OlliqllllS des poumolls ,
ainsi que nolIS le Vllrt'ons pl Il' loin, IOl'sque 1l0llS pa l'\('I'(IIIS
dl' l'a('lioll physioJol<itl1l de (,(.t; Jll'illciJllls.
�AIIl OE!'.
\'PORATU~l
t9-
OU SALLES O'INI1Af.\TION DE 'AI'IWRi
SLLIlUIŒUSl!:S J)' ALLllVAJU),
Les salles ù'inhalation de vapeurs de l'établissement
lhurrnal d'Allevard consistent en deux grandes salles vOlitées,
suffisammellt éclain\es ('t autour desquelles ri'gllent plusieurs
gradins on hois slIr lesquels lès malades sont assis, Ils se
placmll ainsi SUl' l'es gradins, disposés en amphithéâtro tout
autour des salles, ()uand on y fait parvenir de la vapeur, elle
'Plablil pal' couches de plus en plus cbaudes de bas 'en haut,
Cil :orte qu'il peut exister eutro les courhes inférieures et les
supin-ieures, des différences llotables, L'ètahlissement du
Mont-d'Or doit au vaporal'ium, parfaiLemellt t'onstruit, qu'il
possôd " la majeure partie de bons résultats qu'y trouvont
Irs malades, et (:e1ui d'Allevard doit la réputatIOn qu'il a
''l'(luise il s(>s saU('s d'aspiratiolls si hien disposées, ct dont
l'atmosphrro l'enferme des moyens curatifs si puissants dans
les allections ('hroniques des voies respiratoires.
riche en acido
L'atmosphère de ces salles est sufia~nmelt
sulfhydrique, pOUl' qu'il soit très-facile, nOD-seulement d'y
('Ollstatl'r' l' 'xislen(:o de ct' gaz, mais oncol'e d'en délern\inel'
la quantil.'" Ed onet, l'l'au tl'Allevard, si riche en principes
gazeu\" verse dans l'ail' de ce salles une grande qualltitô
eJ'acid' SUHll,) chique dont UIle padie, décompos ~e pal' l'oxyl-\i'lIl1 do l'air, dorlllo lieu il 1111 dépôt de soufre ous forme de
('l'istuux, d'une t"ouite" e [r(lme, (lUi p6nNl'e dan les poumons
:'t ehaqllc illspiration, Dans ('OS sa Ips, la quantité du Jlrincipo
sulfureu r('paudue dans l'ail' est lellt' qu'une pii'co de
Inolloaio d'argent prond d( suite une teinte brune de sulfure
d'l\rg(!nL. Une miuute suffil pOUl' qllo ('0 pbônomène St> pl'O(Iuisl', API'('S einq minutes, la coloration pst presque noil'p,
lJu malade, plac{' un milieu do (:rUe atmo'phi're, rospire
Ull ail' dilat(~,
('hand, lui fonl'llissant il ehaque inspiration
llIoins (\'0, ygi'lH' (lue l'ail' t'xl('rioUl', du gaz acide carbouiquo,
dl~
gal. suIOlydri(I'H', du sour!'!' I~xl'(moet
divisé, dissè1111 ni' dans l'ottp almo 'ph(\rc d Vap('lll' provonant dnla dé('omJl~sio
de l'aci!l!' sulfllydJ'iqul' pa/' 1'0 yg«"ue (,t dps vapllllrs
1"~d
" les di\ors Jlrincipe' salius toull'nus dans l'oau minéralc
!JIll pi'ni,lrcJll ainsi conlinu('lIcmolll dalls les organes l'espifatoir'l's pendant II' séjour 111115 on moins prolollgé du malado
dans C' milicu,
011 eonc;nil ais(~IP
l(llO, penllant quo los malades siljoUJ'
~\('nt
~1:lJIS
('('s slllll'S, 1 s vap(JUl's, (",mposé s qui s'y trouvout
,IKROtH'OS mornentaném nt il un ml' chaud, dont J'o ygèn
st
�- 20apauvri, al'liveut les fonctions Ul' la pt'.IU pt stimulent uouce
ment les fonctions des poumons, pellt ,êlllt toute la durée du
séjour des malades dans cette atmoSpht 'I'l',
f.ommo le sùjour des malades dans ('{'s salles J 'inhalahull
est ordinairement assez long, j'ai recl1l'i'ehé avec soin qucIlC'
éLailla composition chimique de l'ail' {h- l'es salle, soit avant
que les malades y soient entr('s, alors {:ue ('ot ail' ne conticnt
{>ncore aumoe des èmallatiolls miasmatiques animales <lui
peu vont le souiller apr('s le séjour prolongé de plusieur'
malades, soit après qu'ils y ont séjoul'IIt'> plusieurs hOUl'OS.
On verra alors C].ue les miasme qui se développont du corps
des malades, <pu respirent à la fois et ell grand nomhre
l'air do ces vaporal'ium, et dout l'anal{so a démontré la présence dans ces salle' d'inhalation, ln a eonduit à en renouveler fréquemment l'ail' par une ventilation rapide, faite
toute' les heures avant d'y laisser rentrer les malades qui,
pendant cette ventilation, passent dans un auLre vaporarium
communiquant avec celui du<{uel ils sortent et dont la tempùrature est identiquement la meme,
.
Apri~s
une ventilation rapide, la salle d'inhalation a été
remplie do vapeurs sulfureuses, La température inléri(·Ul'(.l
était de 26° 50, colle do l'ail' xlérit'U1' do t7°, J'ai lavé dans
mps tubes laveurs 320 litres d'air, qu'un individu fait passtlr
l'II moyenne dans ies poumons pendant une heure.
LIls boules des tubes contenaient de l'eau distilléo dans
laquelle j'avais ajouté deux gouttes d'ulle solution satlJ'é{~
d'acMalo de plomb, J'ai obtenu un prl..'Cipit(· de sulfure de
plomb tr(·iI-puJ'.
Les expériences failes SUT' la composition de J'atmosplu\J'e
des {'"billots de douchos, y ayant uémonln' la présollce de
quelques-uns des sols de l' cau minoralo, j'ai l'épèlé cos mèlllt'S
rl'{:hcrches afin dl' savoir si jo les retrouverai dans l'ail' dos
sallos (\'illhalatiou. POUl' cpla, j'ai lavé :120 Iib'es d'air dans
11IIP solution contenant huit goutt()!! d'azot'lte d'argoJlt 3mOlO'
niaeal. Il sc fOJ'ma d'abord un pn'l'ipitc brun formé de sulfure
d'argent; puis, plus tard, 1" pré{'Ïpit(· tll'vint d'un gris fOlu:(l,
/'Olllrllallt, outre le sulfurp d'arg<'lIt, des earbonatl's, dl's
sulfaL('s ct do chlorures do ce m(!tal. En ajouta"t do l'acide
a('(lliqllo étendu d' cau, IHI(' partit· du précipiL; 'si dissout
aV{'~
·(fervcsccnc·, t'oxalate d'ammonia<jue. décela la pJ'I'Sl'Il{'(l d'une tr~s-pei
qualltitr de caJ'honato do chaux. Lors
<1~UI
\' oxal.ale ne donna pl,us li u li aul'ull tl'oubl(', le ph():~late
( arnmoll1aqllo fil pn'C1pllt'r Clllcl'lll(,s traC(lS dl' rnaglléslC.
En versant tians 10 liquid ,Mhal'J'assé d~s
carhonat s, uu
pou de ('blol'ul'o dl bUI'yllm, il Y ut uu légor pl'édpité iudi-
�- 21qualltla prrseo('c do sulfatcs, et l'azotate d'argent y démontra
aussi celle des chlorures. Mais ces précipités t'!tant trop faibles
pOlir (·tre pesés, j'ai eu ,recours à un autre procédé qui m'a
pP,nuis de faire Ul!(' analyse quantitative. De plus, a . 5 la
s.alson thermale, .i'ai lavé dans mon appareil laveur ,,000
hln's d'air qui m'onL dOnIH' à peu pri's les mêmes résultats .
.J'ai pris un globo oe verre très-alongé servant à recouvrir
un vaSe de fipurs artificielles. Après en avoir bien lavé la
surface extérieurl' et l'avoir convenablement essuyée, je
l'('mplis de glace cc globe ouvert par en haut ct je le suspendis
au lieux tiers de la hauteur de la alle d'inhalation. La vapeur,
se condensant sur les parois (~xtérieu
de l'appareil, coulait
ous forme de gouttelettes qui, après s'(\tl'e réunies ;; la
partie la plus déclive, lombaient dans U11 entonlloir de velTe
qui conduisait œlle eau (le condensation dans un rérépient en
verre . .Je rccueillis, par ce mOyl'll, plusieurs litres de cette eau
de (·olldensation.
Un litrl' de ceHI' cau, essayi'r avec deux goutles de soluti01l saturée (l'azolate d'arg'nt, donna un précipi!éde ulfure
d'argenL. La solution d'o alale d'ammoniaqu' y forma un
]ll'{'cipité Il'ger d'oxalale de chaux. Le liq\lidll a élr filtn; rI,
'Orome l'oxalalp d'ammoniaqul' IIC déterminail aucull trouhlc,
ln phosp]w!C de celle hase dt" lIlonlra la présence d(· quelques
IlIlfits
UOCOIIS
de UIllg"lIôsic,
Le ..11101'111'(' rie har)lI1n donna lieu ;i la fOl'rnalioll d'lIll
IlI'éripit(, ill801llhlp rlaJls l'acide azolique. L'azotale ù'argAllt
fournil un pl'('cipil(' de ehlorllrr argl'utiqm'.
gll oxaminant ail mi<Tos('o[){' le' petits !!,raills formallt ulm
III'til\1 ('0111'111' <i la slIrfac(' dl' l'r:lu dl' (leu. lill'I'» de ('(lS Vaprlll'N
C'OIIr!('ns<,cs, ail 1l101110llt où 1'\10 allait honillir, je rCCOllllUS
!fll./l chacuu (Itait fonnt', d'lI11 as 'cmblage dr petils cristau
)Il'1smaliqlll's, ('aradhl' milToscopiquc dll carbonale de challx
tians l'eau,
()lIand il cl'istaJ~(
l,a tl'a('(' salinl', résullant ù(' la des 'i<:('al ion au ('onla('1 de
l'air dl' 1J\l('lques goulles de celle l'au cO/Il'enlr('!'. lit, re'colI"
nailr(l au mi('l'oscope Il/l(' l('gi'J'(\ cl'islalliNalioll en. frUl~I'
.de
fOllgt\re, l':tradt''!'(' dll sulfatp dl' soudl', Hill' aul n'I'/"I lalh aholl
f()rl~e
de J>eli~
cnlt~5
inclilJllalll II' chloruJ'e dl' so(lium.
lIn instant avant l'('vapol'atioll {'olnpli'l!' du liquide, pn
IIINIHnt ur Il' porte-ob.iet dll Illicrosmpl' UIIC goult(' de
(:0\11' eau, il fut f ~ \('il
d'apercevoir (II' tl'(\~ - pe(its
floeon
lOt mél' d ' ai~ul
p' !I l'nll't> (roi
~ ..1' et lIa ~ ..anl a la . urfa<e,
�- 22cara('Lères du sulfate de chaux, lorsqu'il cristallise rlan les
eaux où il est en dissolution.
Le liquide contenait, en oulre, des crislaux longs, déli,\s
et a' lillés, d'une couleut" un peu amlH"ée, indiquant oes
cristaux de soufre.
RECUERCHE
DES GAZ DAN J; \lU DES SAI,J,ES 1)') IIAI.ATtON
(VAPOIIAmUM) DE );m"U;ÈNE, ETC.
La salle d'inhalation, élanll'rmplie de vapeurs, j'ai lav('
dllus mes tubes laveurs :320 litres d'air, quanlilé mOyl'lInl'
qu'un individu fail passer dans 'es poumon pendantl'c'pacr
d'une heure.
La températw'e inlérieure de la salle (lait de -27°.
La tpmpérature extérieure do la sall(' dc 16", 60.
Ces 320 litres, lavés dans une solutioll d'acétate de plomh,
prépa),l'e avec quelquc lTonUes d'uno solulion satur(oe op ('C
rl~acif,
ont dOllné 0,198 de sulfure de plomh l'epI~
entalll
0,0281 d'acide sulfhydl'iqlle {'<]uivalanl;i /se(',198 do ('C gaz.
Ainsi. lm malade, qui sèjoUl'n(' pendant 1lIU' heure dans
rclte salle, fail passp), dans S('S poumolls Œ,'c,198 de gaz
sIlI1l1ydl'i{IUe, outl'O los pelils crislaux de soufl'o cntralltés avec
Il's vapeurs.
POIll' conllaÎlr(' la quanlilù d'ac:Ïu(' carboniqlle ('OlltCIIII('
dans e~t'I air, j'ai lav(' 320 litres dans dB j'I\an cl" har)'l!' clui
m'a elonné 23,06 c(lllli('u)lPS d';wicll' ('(\)'hOlliel'l(' ramplII' <1
Il,76 dll pre 'sioll.
En 1'I~pla
1<,0.; l'xpl'I'il'Ilces ondiollll'lri(IIICs, failt,s d(' la
IIII\rnl' maJJii'('C qw' clan .. Ir ,'hapill'l' (ll'I'('ôdpnt, cl C'f'lll's :III
mOY('1I du phosphore, WO parties flr ('rt ail' Ollt doulll'
1!),35 (l'oxygi'lIe el BO,ü;) d'azole.
Cc' Ifni indique </\1(' la proportioll d'o'\'ygi'rH' (\sl spnsihll'
mrnl dimn1U~I'
dalls l'ail' dl' ('~ salll's d'inhalation; 1'1 cl' lIillelll's,
t'omm!' j'ai c'onstal(' que Je'ur lemp(~rat'
inlél'il'Ul'r ('lail cl(~
26,,50 près d· 27n au-dessns d(' zéro, ct ('n Il'nallt ('ompl(' tllI
la dilatatioll dl' l'ail' inl{'riplIl' cl dl' la tl'Ip(~rauf>
l' X\(\ l'iCIl 1'1'
de 17" au-dessus de· Z('I'O, 0/1 voit <JIU' C'P, :I~()
lill'I's (l'ail' ;i •
'270 JI6 ropr('sent nl {{\lB :-107 ]jll'flS H d'ail' Ù /7", pl ('('S :107 1,1-$
('olltiellll('nt 'pulemrlll 60 1,!; d'ox. gi'JU .
Eu (,m'l, d'apl'!'" 1('. r"c1H'r('\ws dl' M. Humas, l'ail'
lIormal, c'onlenallt, SUI' ion parties, 20,HO cl'ox,vgi'lIr, 7!l,2()
d'ô\zo\(\, :120 lilres d'ail' pUI' e1oin'nl cOllleu;!' (j()I,:iG d'o ,
gi'/I('; muis "air d(.. snllc's d'aspiJ'alioll, IH' f'Olllllllélnl (/iu'
1!l,a!; d'o .yg4'1If', Il,s :l2() li/n'!' d'air dl' cp" su Il ... rI(' J'(\nlh
/I11'fl1 plu!'! quc' 6:.1 1,30 d'o y~I'}i
Cl' cl111 f:ul
1,16 d'o r ~('lIe
�23 de moins (Jui passent dans les poumons d'un malade dans
UIIC heure.
lŒCRERCUES DE L'IODE.
1'0111' Mmonlrcr la présence de l'iode dans cel air, il suJTit
d'Cil laver un certain nombre de litres dans de l'eau distillée
un gramme de carbonate de potasse
dans laquelle OH a <~jouté
Jlrivée d'jode, pl'o,enalll du tadre. Aprt's le lavage cle l'air,
on fait évaporer le liquide à siccité; on épuise le résidu pal'
l'a lcool bouillant aprps " avoir calcin(·; puis on fail évaporer
le liquide alcooliqpe jnsfJu\i siccité, el l'ou peprend ensuite
le produit de cclle évaporation par quelques goull.es d'eau
dislillée; on obtirllt ainsi un liquide que l'on fractioIlue en
petiles parties cl dans lesquelles il esl facile de constater la
présenco de l'iode, soit à l'aide de l'amidon avec l'acide ulfurilJue, l'acide azotique ou les spi' de palladium.
Si l'Oll n'a pas Ip soin d'ajouter de la pot as e en commen(:ant J'0pl;J'atioll, il est impossible de reeonnailre la présenee
de l'iode qui sc Mgage avec les vapeurs de l'eau.
lIne antre expérience permet de reconnaître facilement la,
présencc de l'iode (lans l'atmosphère des salles d'inhalalion :
il sulfit d'y suspendre uue feuille amidonnée, pour qu'clio
prenne ulle teinte aWl'éo,
Cell vapeurs d'iode SOllt ('omp}{'lcmenl ahsol'b('cs par les
poumolls ct jlort(·('s cie là dalls le tOlTOlll ril'CAJ\atoire; ce qui
ln prOllV(1, (,'esl lllU' si l'on fait pas Cl' l'ail' e, [lin" pal' 1111
1Il'lladl' dans un lulll' laveu!' tOutollallt de l'eau (lislillfw tenanl
(III (l~sotiJ
du ('arbonale de !'ota....,sc (>lIr, quelcluc [Ir!).
longée que soit l' e). pèriellce, il esl impossible de retrouver la
moilldre Il'a('o d'iolle dans hl solution, preuve évidente que c(
pl'ill('ip a ('Ié complètement ab!!ol'Lé.
li est cerlain (l'l'Hile almosph,"l'C pareillo, l'onlenant un si
~l'anc
nombre de principes actifs, doil avoir ulle action p\\isHuntn slIr Irs organes inspiratours, Eu olfe!, la faculté absorbant,· de la muq\l('llse pulmonaire n'ost-ol\e pa plu active
'Iun crU du lube digestif'? et, comme le dit si bien M. Patissiol'
dans SOIl l'pmal'quable rapporl ;l, l'Académie, «( on Ile poul
" admoUre la moindl'I' parit(· 01111'0 les cm-ts d'un mMicam('JlI
l> l'rduil ('11 vapCllf cl mil! ('" conlael aw(' les . oonùuitH
Il 1\(l'i(llli'l pl ('('11'\ du mtime agenl
'olilll' ou liquide ing'rr
1) ciano; l'oslomal'. Les vap('1II's agiws(1nt d'ahord lopiquemenl
)1 su l' la memhl'llllo Illmlueusc cl!'!>! voi!'!! aél'iennes; puis 1
Il ahsol'h('I'B ~I
porlClos dllns III tOJ'I'(lIlt 11(\ la Cirtllllalioll, (Ile~
Il Il XHI'{'tlil1 sur 110" hum( urs Ulll action
'péçialc (lui varie
Il Illi alll 1 III'S lll'indrflS enu litulluls. ~ ;
nouveau UlollH
�_
21~-
d'administratiou des eaux ne peul C)u'illtluf'1' ;l\a1'~eust
)) ment sur la thérapeutique thermale dont l'Ile agrandit les
Il pl'orM(;s; c'est unI' ,"oie nouvelle et üwile, ajoul(:r à la
Il »oisson el aux bains, pOUl' faire pônôtl'el' dal~
l'écollomi('
Il les principes altfm/,~
des source miné'rales. Il
Lorsque nous traiterons des elfcls physiologi(}ues et Ihôra
peutiques des vap('ur de ('es salles d'illhalation, 1I01ll' l'nln'l'ons dans de IOllgs Mtails SUI' J'ail' ù pin", le sang, les
urines, les sueurs des malades el les elfrls de ces \apeurs sur
nos organes cL les divers appareils forlcliollnels. l\lais, auparavant, nous allons rechercher, clans l'ean de condensaliou (1"
('cs vapeurs, quelle esl la nahll'(' <,\.ach· des sels minh'aux
(IU'elles enLraînent avec elles.
Il
HEr.IIERf.JŒS J)ES ;\J , \T1~
DI ' SÉJOUR J)ES IAL~
Ql' I
; I\~S
. \DES
A .... nIALES \II \S" \THJI .ES 1'110\ ~
\Nl
n ,DIS LES ".\1.1.E5 J)'I:'iJl\1.\TlO ,
ONT 'lJiLA-"GÉJiS .H)
\' AI'EIUS nE CETTE AntOSl'lIilllE.
Au moyel1 de l'appareil r{>I:I'ig<"l'anl, j'ai rf'{:lHlilii 1111('
grande C[ualllil(' d'cau de cOlldensntioll do.' vap(,Hrs sulfllrOUS(IS des salles d' illhalat iOIl, Cn ay nnl soiulllW la «'mp<"l'al tin'
intéric\lJ'c l'('sWl la m('m('. Plusieurs jours 0111 d<" n('('(lssairm;
pour ohlpni!' la quantit(, <jUI' jl' voulais avoir.
,J'ai fait ('\I\POl'('1' :; lilrl's d(' cellp pau <Il' cOlJ(lolIsatioli ,
:lJll'i's l'II avoir pr('('ipilè toul h' '011('1'(' :!w(, 1';\n>latl' d" \l10l1l1l
d si~paré
1(, sulfure oht<'1Il1. r,l'tll' hap0l'ation Il ("1(' r,litl'
succ(lssivpmenl dans Ufl(' capsule d(' pOI'('('lai'l(' d" tl'Ois liln's
dl' raparité, su!' un f('11 lI'(" ,·dollx ('1 <lwe loutel; h's pr{'('alltions ('ollvf'nahles. 1.0I'S([1I(' hmt II' li(plÎc)P a,',\<; l'<,'duit ;i 1111
domi-litn', j'ai lransvasé 1(' n'slanl, ainsi <1"0 loul 10 pr('cipil('
ohtenu, dans UI1(' ppi ile ('apsul(' dl' porrl'laiJH', apn\s m oil'
onl('v" pal' le grallaRc Pl par 10 lavage toul ('0 (lui adlli'rait ;i
la grande ral/suh
,le continuai l'i'vaporalioll au hain -marie, pOUl' qll(l l'op('.
ralioll marc/u\! Ipo«'m(lut el quI' II' li(l"i<l" o'alt.~iI1
pas ln
dogr(' d(' l'éhullitioll. Ll' n;sidu ob 1('Jl li , apl'('s 'l\oir ('1(' <lrs
séeh(', Nait sous forme plIlv('rlllpJI«'.
JI' trailai (1l1suito C(' J'("sidu plusil'ul's fois pal' de )'(;1111'1 '
slIlfllriqlll' )'1'('1 in{·. l'Il agissant <1" la malli("r" slIivant" :
J'introduisis le rpsid\l <lans lin Iwlil hallon;'1 lal'gl' OIlHWlul'(', dans 1l'Cl uol j'ajoutai cil' 1'('IIH'r, AJl'("~
2/. h('\lI'I'S,
IlI'lIdant h~"lJe
l('s j'avais «II le soill d'agill'l' SOII\('111 (0 ('011
jp ()('l'alliai 1'('111('1' <lonl l'asJI('('t ('lait 1(·g('I'('.
1('11\1 du, hal1J~.
~lt'n
,It'JIIL ('JI Jallll(l • .1<, l'ép(~tai
('plI<' np('l'alillll plllSi(III"s foi" ,
.1 11 • qu à r(' qu \lm' ff!TtalOP qllantitl> nI' .'et Nher np <ionn, t
�-
25-
lil'u a <lUf'Iln 1'(~ciplé,
méme apl'Ps l'avoir fail bouillir, pOlir
qu'il puis 0 dissoudrr tout ce <{ui du résidu ('Iail soluble clans
('r liljuicle bouillant.
Ap/'ès GrUe opération, je mis dans une petile COJ'llue de
\elTe tout l'éther qui availl'lé "Il ronla,'1 an'(' mou pr('ripil(',
puis je le distillai 'ur un fou Ir('s-doull. A mesure de sa (011"('ull'alion, l'éther a pris une t"inle plus jaune, I\éduil à huil
grHmmos environ, Félher fuI mis daus une pelile capsuk nit
~ol'(aÎJ
cl ('vaporé à siccit '·, Cc r()sidu de couleur brune,
(or,temenl chauffé, laissa dégager \l1J{' odeur amm01liacale,
qlll disparul apr«'s Ull(l calcination compINe, en laissant des
Il'a('l's do charbon,
Si la lairine était soluble da liS J'('lbe/', j'aurais pu p('nsel'
quI' (('t[(; 'ubstallcc, ~nl'aée
u"\ (l(' )rs vapeurs, amuit pu
dOll ner Iipu Ù l'elle odeur ammoniac'ale ; mais, comml' elle est
insoluble dan., c'o liquide, le r('sidll {I1'1I1 l'Ire (,ollsidi-ré CODJme
lepl'olluit des émanations animales, véritables miasmes, qui
(' dégaO'enl soit do la respi/'alion, soil cles autres organrs d('s
malades, pondanl loul' séjoul' dalls crs salles d'inhalai iOIl, CI'
• 'lui indique la lIèecssil(' ah olne dc rmouveler IouLes le~
)~eul'(\
,ainsi '1ur je 10 fais, l'atmosphl'I'c des salles d'inhalation de vap urs,
C~
qui pl'OIlVO quo ('Il r('sidu t'si dti à la pn'srlH'c tirs ('ma
~lations
animales cil'. malaclcs, c'I'sl CJIIl' 101l(('s le fois CJue'
J'ai l'I'cupillÎ cil' l'eau d(' C'ollClplIsalioll, IOJ'sflu'il Il',' avail
PI'I'SOlllH' dans 1<,1' salll's, je }l'ai pli /,p(,oIllHlill'tl <lW'UlII' "drul'
allllnonia{'aie (lans 1<, résidu (0111(,['(", pl qllc plus Ir nomhn'
des rnaladl's ;nail ét ', gralld dans hlS salll's (l'illhalalio/l el
, 11'111' s('jolll' jlJ'olollgf>, plus Il' l'('sidu Nail ahonùant pl l'odeur
11('II"'ranl(' pI earad('J'istique,
Un(' aulrt' (' p('J'illIlCC "si WlIllI' m(' C'OlIlil'mpl' tians colle
Opinion, .l'ai ('ollsel'vé pelldalll pIIlSÎ(\lII'S Ulois, flans II'0is
Va Os ('n \01'1'(' blall(' hirn hOIlChi's, IJ'Ois clmni-lilrps de ('Pllf'
"ail cio ('ond(,/Isatioll, t dans 1l'ois autres la nH'me fillantili'
c1'l'all mill('I':\I", Au houl (\ ' un mois, j'e aminai l'l'ail d'un des
fla"olls d'l'au {'(Jlld 'I1S('C ; ellr l'('pandail \Ill(' odeur h:'!\"(')'('ffiPllt
flal/S('PUSI', ,,1 avail laissé c\('POS('f' qucl<JllPs p('tils filaJ1l{'lIls
hlalH'hàl J'('s, EII" ;l\ait pr/'dll sa limpidil(' ('[ ('lait U/I pcu
I,rollhle, C"s filanwllfs, pxamill('s au mil'l'Oswpe, :l\ail'1I1
~ appill'llllC'P des produits muC'()ï!lc's: on ) voyail quelques
1I~(S{)il's.
Ils 11(' 1II'('sr/llail'lIl IIIU'IIII d('s ('ara('II'l'cs mi('/'Os('()
11I'lu"s cio la sulfllrair(' ou tic la glaif'irH',
AJaHI fail <,'vnJ!on'/' ('plIe' "an l'llrail,' It, f'(':idu pal' l'I"IIt('r,
l'll;nl'haul''illil Ip r{'sidu 0\)('1111 al'l'i's l',"vajlo\'fllion dl\ 1'(\111P1',
Il q l'Il ri 'a (Ill UIW odeur ammouia '\Ie f'lidl' II'i>ssr>nRih)p.
�-
26-
Au bout d'un mois, l'eau d'un de flacons remplis d'eau
minérale était limpide, sans odeur. Elle conLenait Ull assez
gros flocon noirâtre nageant dans le liquide. Placée SUl' le
pode-objet du microscope, une très-petite portion de ce corps
flotlant sc présenLa sous la forme de très-petits flocons ayant,
en cerlains poillts , l'apparence ou pnroxyde de fer hydrati'.
Us l'laient enveloppés d'uoe matière gélaliniforme, translucide,
ayant les earcl~s
de la glairine. Eu d'autres poinLs, ils
avaient l'apparence et la coloration du sulfure de fer. En
effet, une goutte d'acide azotique étenùue, m.ise Sur le flocon
noir, celle coloration, duc à la transformation du fer contenu
dans l'eau minérale à l'état de peroxyde pal' l'action de J'ail',
(·tail passée à l'état de sulfure, e[l 1'('ag'ssanL sur l'acide
snlrhydrique de l'cau du flacon, disparut Tlromptement et
anlo~
la dissolution de ce sulfure par l'acide.
Le microscope démontra que la partio Don di souLe était
gdatineuse, d'un blanc grisâtre, et ne contenait plus que la
g)ail'ille débarrassée du' ulfuro de fer.
Los flocons ou filaments déposés dans l'eau de condoflsatiou
Il(' présenti'l'ent pas ces cal'actl·l'es.
Veau minérale ronsorvée, évaporée li. siccil(', uonna lieu à
un nisidu qui, (l'ait~
romme CO) Il i du résidu de l'oau de
rouùensation, présenta une coloration très-jaune, noircissant
el so trallsfonnalll 011 charbon par la chaleur. Co rosidu,
rhaufl'p, laissa dégager lJlW orleur que l'on peut fompal'el' à
('1'1/(, du bouil/oJ\ gras. Ce l'c''siùu S'l'sI rlissoul (Ill partie dans
l'e1lu (·t l':v.otal!' cI':n'l;I'III, CIl produisant Illl \)r('eipité hlan'
qui prit '''10 leinl« fOlIg'<,.Urc, dilfén'lll11 ur l'l' le du chlol'ul'II
d'<lrgellf cxpoS!" à la lumi(\J'(A solair' , rl assoz semblable à'
('olle quo donno l'acide crc'·J\iqm'.
L'pau do rondcnsaliol1, traiU'(' do la m(~c
rn:lJlii'ro, JI'a
p;IS olf(>!'t l'CS phélloml·JlCs.
Exalllill('s au rnÎcJ'()s('opc, I('s lilamonls rie l'eau de condt'nBillion pr('selllaicnt les l'a\'3('li'res (1'\111(' malit't'c 0l'~anique
sim l'le, hOJnogi'ne, formés dl' padicu]es ll'anspamulOs sans
mouv('llIenl , d SUI' laquelle j'ap()r~:lIs
t1c~
dI'bris d'allimuleules
l'otifi'rl's cl hydalijlcs.
L"s filamclltfi formant les flocons rlt'·pos(·s dans )(~ Ilacon de
l'(>an mill(·\'all' cons('l'v('( (>laient fOl'm(;s, on grande p3J·ti",
pal' dul' :uhslaJlc<' amoJ'phe ct par de potits granul(ls dc {"orm ..
\'()II cl n, 11 Nait facih do voir qU(' ('(' o'étaÎl point IIIIe malii'f/>
ol'galliqll(' simpl!}, homog<'f1< , mais unI' ubst."lIl('(' (·ompos(>..
dl' ra~i('ul!s
trallsporelltCi'l, l'spi'cB 11(' produit nllleoïdl'. Ou
.y voyml. 1111 ferlai" uOTl\hm dn spol'ull's glohullllls(ls, ovïd(·~,
1n. ppf ItPII, J('nfel nWfls flans ln . 1111 tallCIJ mU1l"et\. (J'ui
�- ~7semble leur servir d'aliment 1 de demeure. Cette substance
organique muqucuse, d'un aspect tri's-ditfércnl de celui de la '
matière organique de l'eau de condensation, outrc les spoml' •
contenait encore des particules de fer que je n'ai pas reconnues
daus les filaments -de l'eau dc condensation. Elle a'\"ail donc
Lous les caractères de la glairine,
Le exp('rienccs suivante démoutrent encore la ditfc'l'I'nce
des produil floconneux de l'cau minl'l'ale ct de l'eau de
condensation :
Di goutLes d'acide sulfuri(IUI' dans uu ,erre d'eau milll'l'aie
dounent lieu, au bout de di" jours, à la formation de {Jocons
hlallchùtl'es au fond du verre cl plus p 'Iils <i la surface,
Dix gouttes de re ml'me addp, verSt'cs dans un demi-lill'('
d'cau dt' ('ondeusatioll, Ile donnent lieu à aucun dévl'loppeml'ul
de flocons glaireux,
Vingt /l'ouHes d'acide chlorhydriqu(' clalls \Ine \en'('1' d'eau
minérale donnelll lieu, apn\s :l6 heures, ;'1 la tonnalion d('
Ilocons glaireux, tandis qlle la mtlme (Iuantité de rel acid(' ,
miSl' dmls J'cau de ('ondensation, Ile dl'lel'Juine aucun flOCOlI,
M(\mo J'rsultat avec l'acide azolique,
Au bout de tJ'oi mois, Je lIacon fonLcnunL l'eau dc ('011(lpllsation dé~gae
ulle odeur CNide, nauséabolldll. Le li(l'lide
(·tait lrouble el eontenait des flocolls hlalll'h:1tl'l's qui S'('laicnt
di'posés au l'onet du vase, LI' flaton ('OUll'nan( l'cau mini'rale,
tOIlSI'J'V('(' <Ir la m(1rnt' manii')'(' pI dans I('s ml'mcs ('ouditions,
('outenait, ù la SUl'faCl\ du lic[uidl', lin flO('Oll j.('lail'!'u"\. lIoir,
(II 11(\ r('pandil aU"1II11' o(leuJ' apprc'('iahlt' rn J'ollvranl.
mois, le Iroisii'llH' flac'on d'cali COIIIIIIIIS('(' aY'1II1
" ,\pn\s ~ix
"Illi oU\'I'I'1 , il s'en M'gag"pa UIIO odeul' de vil'u froJla~('
Iri'sfNicl(', LI' liquide étail lronhll', UIll' goutte de ('('11(' au, mi ('.
J1oml.)J'(· d'iJJfllsoims,
SOIIS 1(· miC'J'os(,0Po, renfermait 1111 ~raud
';'(I:\u miu('ralC' d.. Il'Oisiôm(·/Ia('on n(1 J'("\paJldil aucun!' OOOUl',
i-ia limpidil(' Nait par/ilile, Il ,) avail, :"1 la SIU'j)\C'C de l'('au,
1111 Ilc]('on glain·Il\., noir, ('l, an foncl dll 'asl', fllll'Iq\l('s
Ilo c'ons hla(';\J~s
do glairilw,
"
Toul(~.('('S (' Jl{'IÎ(~ns
uémollll'e/l( ,·"icl('mmenl quo l'a(Illosphl"J'(' drs salll's d'inhalai iOIl do Hlppurs c:Olllil'II1 !I('s
Illalit'r(·s ()J'~alicHs
animal('s ('Il :uspollsioll, pl'Ovrnalll soit
<lI' l'e pinllioll cI('s malades, soil dl' Ipurs ('ra('hats, dl' Ipul's
lr'ulIspil'atiolls, soit nnlin dr lours SI!('J'(·tioIlS ; (IIH' l'ail' dn ('('s
sail"" 'l'l'ail pl'omptcHlI'll1 "id!' ('( l'al' ('()"s('qlH'nl nuisihlc si
Ic~ st"~i()\l1'
des malaclrs .Y rlail lrop prolong('; (1'1(' la quanlilt"·
Il ~xygi'JI(
y ditlli/lllcrait rapidl'lIlI'lIl, pal' ,'lIiLCl de a ('oJllbi
~1:\IS0
aV('I; l';]ri<l/\ slllfh'yd,.iqll(l, 1'1 qu'il ('sl , (\('s lors, Il'i's
Il\'\pOI'I,IIII (Il 1f'nouYf'IPl' fl'f'quemml'nl CfOt Hil" A\ls~i,
(IOmIlIA
�-
28-
je l'ai d~ià
dil plus hauI, je fais paserl~
malade dans UTtI'
autre salle d'Ï1ùlalatioll communiquant enlro enes, cl contenant les même vapours el au même degré de tempéraLure,
aussitôt qu'ils ont pas pUlle heure rlans la pl't'mièr . Di's
qu'ils sortt ,orLis, on renouvellt, l'air pa\' une bonne veutilaLioll.
Cette mesure hygiénique pormel de [' tirer de l'usage de ces
alles d'inhalation d'eccllenls rllsullats,
RECHERCUES OES SELS l\II"ÉRAUX •
.l'ai pr«,'cipité toulle soufn à l'étaL de ulfure de plomh qui
pouvait nxister dans dix lilres rl'eau de cond Il 'ation de
vapeur' sulfureuses de la salle d'inhalation. J'ai CaiL ùvapor '1'
avèc oin Loutle liquide, '1 j'ai recueilli le précipiti'. PenJalit
l'évaporation, j'avai eu la pri'('aution de J'cmuer continuellement 1 liquide avec une palllle, afin d'emll('cheJ', aut<1OL
qUH possible, le sel- pl" cipit "S de s'allacher aUÀ pamis de la
cap 'ule. Lorsque le liquide a éLé complètement évaporé, j'ai
XpOSI~
la cap Ille pendallt tl'ois heures à une chaleur de 100
degri's, en la plaçanl dans un va e plein d'eau bouillallte.
Ainsi desséché, 10 pn'r.ipilé a \tù tl'aiLé pal' l'Nh l' très-pm,
qui est l'csl' l'Il contact avec le )ll'éeipit', pendant '.,8 heul' ·S.
La ml'ID' opt"ration a Nô ron1inuPI' jUSIJIÙ\ ('(' IfU'UIH\ ferlaillH
quantil(' rie C('UI' H1l'lIslrul' ('vaport'·(' IHl laissât aucull l'('sidu.
Apl'i's avoir ainsi ('111('\,<, élVl'f 1'{~tl
toules les slths1alln's
solulllPs Jan' ('(' liquidl', j'ai fait cl s'{'dwl' Il rp-idl1 à JO()
degl'(~s.
JI' l'ai tl'aitl' Ù plusil'lIrs l'l'prises pal' ::ion grammps d'eau
distil1('(' afill dl' dis 011(\1'(' tous I('s sels soluhl('s dalls l'eau.
CI'!(e opération a (>l(' répN('1' jusqu'à Cil que l'cau dr lavagtl
Il'ait plus dOlll1Ù li('Il;i lIlt prrcipilépal' l'oxalate d'ammoniaque,
lu l'hlol'1II'(' de hUl'yulIl '1 l'a1,ola11' d'al'gm,t.
1:1'111' dissolutioll ('Iaut mise rie ('()t(l, j'ai (ll'ssi'('hé 11\ l't''sillu
insoluhll' pPIHlanl Irois !lP\II'l's. Ainsi tIt"Jlouillil (\l'S prilleipl's
snlllhll's, SOli poids a (>f(' dl' () gl'ammo OO!; milligrammes. CI'
JI"{'('ipili' rl'pr('sentait 1(, poids drs t'arhonatl's de l'hau ' dl'
rnagn('sip eL la sil ire.
IIECIŒnl:llliS URS <:\1\110 ' AT!!:' •
ohlplJir II' poids ri€> tous !('S (,lIJ'hollat('s, j'ai Ir'ail(' 1'0
. I~ol"
"l'sulu insoluhll' pal' di' l'afidr sulfUl'iqu' {'ll'lIdll conveuahlt·
nWllt, aussi IOllgle'mps que ecl at:idl' Il Mlt'I'minl' dt' l'l'lfo!'
'lls.('C'Ut'e, 1'1 jnStlll';i ('1' Il"1' l'l'au dfl hl\agc acidul{'I\ III [lI'('6
rlpllAI plus pal' 'oxalalH d',lIurnoniaque.• pres avoir mis nA
�-
29-
l'ôté telte dis 'olution, j'al J'epris le résidu qui Il'a,ait pa ' été
attaqué par l'acide sulfuriqu(', je l'ai fail l'ond.·c ayel" un l'mg
ment de potasse il. l'aleool, cl j'ai ajoutt'· d J'cau distilléc;
]luis j'ai versr dans le liquide quelques gonlles d'Hcide cbloJ'hydl'iqlH' jusqu'ù ce que le papier de tournesol ail pris IIne
teinte rouge. Le liquide obtenu étant évaporé a siccité, ct le
résidu trailé pal' l'cau distl(~e,
a donné Ull produit insoluble
formé de silice, mais en trop faible quaJltité'pour êLre pesé(·.
J'ai repris LouLle liquide de lavage provenant de l'action de
l'acide sulfurique étendu sur le résidu insoluble clans l'cau
distillée, ('ontenant les ulfates de <:haux eL de magnésie obtenu des ('al'bonates de ces bases décomposées pal' l'acide sulfurique, et je l'ai fait évaporer sur un feu doux..
Penclalll celte opération, le sulfate de ('hau'- s'est déposp
peu à peu. Quand Je liquide a été r('duit il 100 grammes e1lvil'on, je l'ai fillrr, eL le sulfate de chaux a éh~
retenu pal' le
filtre. J'ai conlinuél'é\aporation de ('cs 100 grammes de liquide
ju qu'à ce qu'il ml réduil à 20 grammes euviron. L'addition
d'nn pell d'alcool a facilité la précipitation d'une nouvelle
quantité de sulfate de ebaux. ..l'ai répété la même opi'ralion
jusqu'à {'C que le liquide Ile ('onLinl ]llus de ('e sulfate, ce qui
fut (~lCie
à reCOllIlaÎl.·p cn ajoutant Cjul'Iqul' "oultes d'une solution d'oxalate cl'ammoniaque . .l'ai eusuit<· ajoulé un légel'
e el'S de carhonate dc potasse, et j'ai fait bouillir; il s'est
(armé aussitôt, par tlllO double décomposition, du carbonate
do magné. ie in oluble qui "est pr('dpité, et du sulfaLe de
potasse qui est l'l'sl(' eu dissolution.
Apl'('" avoir fillr(' el opéré 10 lavage du cnrbonaLt· de l1ag(~
Sill convellablemcnl, j . rai fait dcss('che!' pendant deu'\ hl'ul'l's
il la Icmpi'ralul'e de 100 degr('s; j'ai obtenu son poid. : carbonate de magnésil', Ogr 002.
'
l l 01lJ' avoir h· poids du carhollale de chaux, il aurait sum
d'ajout('r ('o1ui de la siliœ et celui du ('urbonate de magnt;sie,
uL de sousl rai nI ('1' poids total de 1'('lui du résidu iJlsolubl1' dalls
l' l'an <J UP j'avais d('jù obtenu, (,t la (lilf('rc\l('e aurait dOJlJl(" le
Jloids du ('arbOuille de chaux; mais, fOUlTne le poids de la silice
Il'a pli (\lm d(~t,I'lTin
il a suni de relrallchl'I' celui .Iu C(lr!Jo
uate de rnagll(·sie.
Aillsi : H('sidu insoluhle dans l' ('au. 0 Hr ()O;,
Honl 011 doil oust l'aire :
Siliel! ......... . ......• {[uanlit(· indi-tl'l'Ininablc.
Carùonale dl' magnésie.... 0 gr 002
Hl's(p,
ral'hollat<> du chnll . 0 gr 00:1
•
�-
30-
Au lieu de muvertir les carbonates HO sulfates, j'aurais pu
pl'écipilt'I' le ral'l)onal<' ù chaux au moyeu de l'oxalnle d'ammoniaque; puis, lorsqup Cf' réactif n'uu1'3it plu dOllul> lieu il
un ll'oulllp, j'aurais pu pn'('ipihll' la magll"sio a e(' le pho phale d'ammoniaque; mais, 'omme il l'este ~)l'(inarmeu,
dallS la pluparl des tas, une petile quantilé de l'Lau associée
ù la magnésie, quelle que soit la manil;re qu'on fasse le pl'éeipilé, j'ai donné la préférence au proct'dé que j'ai mi l'II usage,
puisque l'acide sulfurique fOI'me, pal' la décompositioll des
dcux carbollatc!';, c!pu sulfal"s IIHllt la olllbilité est [l'(\s-dilférente, pl qui, pal' ('ollsé'luent. Cil j~lcite
heaul'ouJlla sr'pal'atioll .
m:r.lIlmCIJES ilES SUI.FA'I'ES,
.l'ai 'oumis a ulle douce ('vaporatioll l(ml le lif(uÎ(ln co"tl'naut les sels' oJubles. Le suUilte de ehaux s'esl pn"eipité au
fur et ù me 'uJ'e dl' la concenll'illion du liquidl', Lor 'que la
quantilc; du liquide a "" notablemellt dintinll{', je l'ai /iltré,
ct j'ai fail i'vaportll' dl' nouveau, CH qui a fait précipiter
cl'lle
une 1l0UYI'II(' quantité do sulfate de chau . .l',li J'c~pét
0pI'ration jusqu':i ('C' Ilu'il IIC S(I d(>pos;\t plus de l'e sel. Le
liquide dant alors ('onsidérablement l'(~duit,
j'ajoutai un pl'U
d'alcool, C(' qui donn,llieu il UII nouveau jlr(·cipit{·. ,J'ai rc('om
moncé cotte op('ralion jusqu'ù ('l' I(u'il J1(' se fOl'lmH plus do
dr'pM de sulfatp dl\ ('hau .. La quantité dn sulfate (\(>pos(· SUl' le
filll'e u'étaul pas ass('z gl'ande pOlir pouvoir êtro J'{'uni ,.i(' J'ai
dcssùchüo:l 100 (Iogl'b; ayo('I" /ilh'(', t, 011 d{.falquant ". poids
('onllU du filtl'C, j'ai ohtpllu le poids du sulfale qui n ét(~
dl' :
sulfate dl' ehau ,() w 00:1 '
te :t) ant di'montr(' la pr('sI'II('(' (1 sul
L'analysl' (1IJalifc;~t
fates ('( dl' ('hlol'llJ'(", il Nait indL pcnsahln de h's :épal'er,
utin de rl'~"cJhè
la 'IIJUllt ill' dB chaque hasl' unie, soil ù l'al'ido
l'hlorhYlll'i11'lc, soit ;\ l' ,u'ido sulfuri(IIHI. POUl' cela, .i' ai trai{~
h· r{'sidu pur huit foi'! ~on
poids d'ako()1 )'(·(,ti/i(" puis j'ai /iltn'
le liquide l'f je l'ai dislill(· dans \HI l' potile cornuc' dl' VPI'l'
ju!';qu'ù ('Il qu'illl'on l'est<lt qUIl <luelqlJos "oufl(" avec ICl r('sidu,
L'alC()ol ainsi obtenu a (\t~ l'('mis aw(' le résidu, puis distillé
do "ou,-!':!u, (Il j'ai continu(' d( Cl'llll manic\I'O jusqu':'! l'(' '1 111\
l'alcool, mi' {'Il ('011 tact avcI' ln l'I!siclu, II(' pl'(~,jJ>it:\[
pl~
pm'
l'a7.0tatp "'al'gont, Il li fallu 1'(')I(>[el" huit fois l'oph'atlon l'OUI'
d('IIOuilll'r ('ompIN('Il1C'nllc résidu de tout(·s trarcs dl' 1'11101'111"('.
J)(lrIda'~t
('('lIe 0pI'ration, j'ai ell 1(' soin d'l'nll'Vl'J' h' chlol'lIl'll
de s()(hulII Il"i SI' di'Jlo.'ait ail fOlld Il,, la (,Ol'lllt!', ('Il I:n'alll
awr UII P('U (l' {\au clist ill{,(" (10 met (r'p {,1'1I11 ('{lU do la :lHB tlalls
UII 111l(' Il, 1 d(' bion luv T" (l dllssé llll!' III C01'llUP aVHllt d'
�-81l'emelll'e l'alcool chal'gé de cblol'Ul'es. A chaque dislillaLioll
lIouvelle,il a fallu ajouter une nouvelle petite quanlitéd'alcool.
Le résidu ohtenu en traitant le produit do l'évaporation par
l'alcool ütait formé par des sulfates. POUl' obtenir la proportioll
de chacun des suHates , j'ai dissous ce résidu dans de l'eau
dislillt'·c, de manière il avoir 900 grammcs de solution que
j'ai partagés en trois parties égales, L'ullC devait servir à
reclH'rcher la quantité exacte de )'adde sulfuriquo des sulfates;
l'autre la quantité de magnésil>, et pal' conséquent le sulfate
de crlle base; eHlilJ , la troisi(·me fuI ronsacrée il la l'echen;he
du sulfate d'alumine.
POUl' déterminer l'acide sulfuriquo, j'ai versé, dans les 300
~rames
formant une des trois partie , du chlorure de baryum
Jusqu'il Cl' qu'ilu'y ct'lt plus de précipite, dans ceLLe liqueur,
puis j'ai mis sur Je pl'édpih> un pen d'acide azotique pOUl'
!n'assuJ'eJ' de sa pureli', ct je l'ai lav(' clIsuile il l'eau dislill('e
jusqu'il ('e que la liqueur de lavage fill tl'i·s-pun·. EllfiJl , j'ai
chaull'é le précipit(· jusqu'au l'ouge dans IIU creuset de plathll',
l'B qui a donn(' le poids du sultate Je baryle, Mai' comme
ln sulfate de baryte est ('omposé de : baryte. 65 63 \ 100
37 j
,
acide sulfurique. 3!~
Il' ('alrul m'a donné le poids do l'acide sulfurique des ulfatps,
POUl' ohlenir le sulfate de magu(~
'ie, jl' versai, dans la
~euxi('m
partie de mon liquide contenant 300 gramnws, quc
J'avais mis Oll l'és('l'v", IIftC solution do phosphate de soude et
Un peu d'ammoniaque, afin dl' l)J'éeipitcr la magnési(, ;i l'Nat
de J)hosphate amrnoniaco-magnésiclJ. ,l, filtrai, ('1 11· liquidl'
110 pr(·ti]litllnL plus pal' un<' additioJl du r"actif, je lavai aVI~c
soin Il.' pr('ripité ju qu'a co que l'cau de lavage lie f!'ll pas
troulMe par l'azotate d'ro:gent et le chlorul'o de baryum. Je
fis dl'ssécllOl' le pr(!cipité, cl C)) opérai la ealcinatioll clans 1111
cr('uset de plaline, afin dl' le débarrasser du phosphale d'amTllOIl iaque,
L(· phosphate (k magn(' je Nant composè de :
Magn(~sie.
, .. , , ... . , , , , . , . , " 36 (l7 \100
Acid phosphori(llle ..••. ,.,. , .. 63 3:l
'
N 1(· sulfate de magn('sie Nant mmposl' de :
Magllésie . , ... , . , . , , , , , , . , . ,. :.l'~
02 \100
Adele sulfllriqUl" . . , , , . , . .. , ., 65 H8
'
II' ('aleul dOIllH 'lour 1.. sulfate cie magn('sie O,'~
gramllle .
POlll' J'(·dwl'e leI' la '1l1UTIIiI(' 11(, slIlIilh' d'alumine qui tlOuvait
n, iSh'l', j'ai pris, Ips :WO gl'amnll's l;pslant, ,dan!. IC '(,1l1pls j 'ai
a,loult'· IIIlO soluholl dl' chlorydrale d ammOlltaI(Ul', ulm que la
magllé sic no ('t'tt pas )J1'(cjliI~o,
pujs j'ai Hjout(· 1111 lrgo()1' 1'\('l\S
d'ammolli:uIU("
{Il'(\s
hmu'(I ', il s' l'st dùposé Iluultlues
2'.
,
�- 32qui se 'Ollt di 'sous dans la potasse' ('ausliqlll , r'e qui
m'a d('II1Ol1ll"t·la pl'('senr'e dll slIlfalt> d'alumille; mais, t'OlIItlH'
ces flocons ('Iaielll l'Il trop pelitc qllanlilr' pOlir l'ln' pe {'s ,
n'lPme apl'ës 2~, ]1CUI'PS de 1'('fHIS, j'I'" ai rOflrln qlJ(~
mOIl cali dc
!'ondeJ1salion 110 l'OlilOllait lill. dr's Iraces de slIJ(itlt> l'alumine.
POUl' dNcrmillur la qualltitù du sulfato do sOlldo, il m'a
suffi de défalquer du poids tolal d!' l'aeide sulfurique le poiJs
('(' (lui m'a
de CI'l acide représenté pal' le sulfat!' rIl' lIa~ésit',
<1 OIIJ u', 0,008 grammes.
1I0tOlIS
IlECIIEHCIIES ilES
CI/tOlU
HilS.
,J'ai (Iris le liquide (,()l1tcnalll lt·s ('lIlol'lIl'cS IJll!, j'avais mis
dp l'I)Ll'; j!' l'ai étendu !l'cau distill{'o, dl' mallièro ... avoir Ull
kilogTammc Ù(' liIJuid', que j'ai di, is(' l'II '1 partil's de :)00
~I'amls
chacunl·. CI'UP opérai ion avail pOil l' bul rie dHcl'milH'1'
1(' dllol'c (·t les bases a"t'C lps(l'Ielle il ('Iait fomhin(· .
dans 1111(' (Ir' mes qualre pal'ties dl' liqllirlr UIIO
.J'ai vorSl~
SOlll!lOIl d'azotale d'al'gl'lIl, puis j'ai filin'· pOUl' l'('cllcilIil' le
(J('pôt lin ('hIOI'lIl'(' ll'aJ'gput, ('t j'ai lavr h' [ll'('l'ipité jusqu'ù co
«ue l'('au Ile lavagC' III' pri'cil'iU\1 plus pal' UII(' IIOII\cll(, addilion d'37.0lale d'3rg'unl. .l'ai dl'ss{·dll'· et fondu le pr('cipi({' ainsi
ohlpnu, puis Ir rakul m'a dOJlnl', apr('s avoir mull iplit> pal' ~
pOUl' a\oil' la qualllité d('s chlorures, 1(' lolal du ('1110),(', ('II
caklliant (!Ile le C'hloJ'uJ'I' d'al'gC'llt est composé de:
Argrnt, , , . . .' . , , , , , , , . . " 7.> 3:J t
100
('1• l l01'(1
•. , ..•••••• , , , , . , , • • ••
'>t.
_ ~ 67 J SUI'
•
POIII' J'('r1lf'I'('hl'r WU' d(·s has('s qm' jf' sOlp~onai
l'xi 'Iel'
daJlS 1(' lilillitle, j'ai pJ'i ' h's .')00 gJ':unml's forlllant la secoud.'
portion dc mon liquir/I', (Il, dam, 1111(' tri's-pel ill' qllanl il(', j'ai
ajollt(· lin pen d'allllllonia(l'lI'. AussiWI, l'eau a ('1(' tl'oulM('
[louva Il 1 IH'uld il S'l'sI ronn(' IIll Il'g-1'1' pl'!>cipité dt' ma~I('sil
l'II'(' COlllf'llil' uu pell cl'alulIlill(', l n s('('ond lissai m'a !l(·rllontn'·
qu'il n'y avail pas (\1 chau .. Il a consisl(' .. ajout!'/' daus la
lifJ\H'lIr d'C'ssai UII 1)('11 d' f'hlol'ydl'atl.' rl'ammolliaf\llt' pl d(~
l'aIllOlolli:uJlJ(', ali" Ile l'l'tt'lIil' la Ilwgn('sie, Ilt, 1'0 nlall' dll
('1'!l1' ha.'!.' (>taut ajollll'" l'l'an l'sl l'pslél' limpiù".
Apl'('s e('s deu ' e~sai,
.ï: ai V(,J'S,I:' f~al U10~ I~quidl'
,Il Il <::"'ho
lIall' dt· potass(' ('U lhssolutlo/l, 1'1 Jal rml hOUllllr. li s ('sltoml('
lin )ll'l'('ipil(' quc j'ai 1"t\('ul'illi l'lilI' 1111 filIn}, puis j'ai Cail hapnl'~r
Ù sil'cil(' h· liquirll\ liItI'(', el l'cdissourll'P II' l'(''sirlu . .l'ai
vprs(' l,· liquide sur II' n1(1 III(' tilll'll pOUl' J'(~l1oi
la pplilP
qua~lti
" (h' pn"('ipil(' (illi s'Nail toml(·. CI' pr('('ipil(' hutni(11'
a,v:III, 111:1: ap:~l'(I
g-élal.!IH·(ISI', ,1'1 (:olllmt· a(l.ri'~
sa rliS(>f:~
11011 JI s l'tall IhvIS(' lIU JllIlIll'S pal'lu's Isol('(\s, alllSI qll!' 1.. Iilil
�- 33l'alumine, j'en ai conclu que cette ba e était mélangée avec de
la magnésie. Pour cn être certain, j'ai calciné fortement le
précipité, afin de rendre l'alumine insoluble dans les acides,
pui ' j'ai l~it
bouillit' a,ec de l'acide a('~tique
étendu; le précipitt, s'esl dissous Inc que en entier. L'acide azotique n'ayant
pa. pu dis oudre le résidu, j'ai acquis ainsi la preuve qu'il
l'lait formé d'alumine en quantité minime, indiquant seulement des traces de chlorure d'aluminium.
Ayant versé de l'ammoniaque dans la di solution acétique,
il s'est formé un léger précipité qui n'a pu se di soudre dans
une solution de potas e cau tique. Il était donc formé de
m(tO'né ie repri'senLant le chlorure de magnésium eu trop
petite quantité pour être pesé.
Dans les 500 grammes re tants, j'ai cherché le chlorure
de odium, cl pour l'avoir, il aurait suffi de retrancher de la
'omm du chlore d chlorures, le chlore du chloruro de
magné ium et d'aluminium; mais comme ce deux sels étaient
en trop peti.te quantité pour être. pesé, le produit total a
rlouné le pOIds du chlorure de sodIUm 0,012.
Celte analyse quantitative faite avec soin ct répétée plusieur' (ois, en donnant à peu l'ni le m(\mes résultats dont
j'ai pI'Ïs la moyouno, indique combien l'atmosphère des salles
d'inhalation de vapeurs, qui, au premier abord, somblerait
n'êlre ('()mposl'e 'lue dl' vapeurs sulfureuses, est, au contraire,
form('(' d(' divers prinrip!'s comps(~
qui agissent d'abord
lopiqucmcnl SUI' la muqueuse qui tapisse le' innombrables
l'amification' bronchiques qui se prN ut si bien à l'absorptioll des \ap<,urs médicamenteuses, et qui, ainsi que le dit
M. Patis 'ier, « absol'b('cs et portées dans 10 torrent de la cirIl f'ulalion, e -erccllt 'ur 1I0S humeurs um' aetion sp('ciale,
Il (l'li Il'a pas ell('or!' ('1" suffisamm('nt Hudiée et qui doit
l' ll(·cl'.'saircmenl varier suivant leurs princi!leS constituants. li)
Dans UII r1('S chapitres suivant ,nous verrons quo l'emploi
de ('cs nlpeurs (' i~e
de' ri'glcs dans h'ul' applieation, ear
l'ohservation m'a d(omontr{> qU(', pour (lre utilo' ct salutaires,
eH(,_ doivt'nt <"II'(' ('lIlploy('c' à une douee température qui en
IlIlI'mett ' l'inhalalion prolng(~,
san Ciue le malad!' éprouve
d!' la ~I\n('
ou de la l1ou1('\II' (lans la poitrine. Si leur temp(>l'alunI Î'lail trop (·I<"él' , œs vapl'ur. détermineraient promph'rrll'lll 1111 sl'ntilIIent de chalcur dans la poill'iu(', dl'!! crache
1IIl'nis d!' saug, de la lii·VI'll. aceid!'nts (lui indiq\llmt combien
elles sl.raient lIuisibles. si elles étaiont ainsi adminstr(~.
s
�-
34-
RÉSUMi DE ':ANAL' ~E.
co.
320 litres d'air onldonné. acirle sulfhydriql:c. . . 8,90
acide carboniqur . . . . 23,06
Sur100parliesd'air.! oxygène .. . ... . .. . . . . 19,35
azote. . . . . . . . . . . . . . .. 80,65
Iode, produits solides, quantité notable.
carbonate de chaux ... . 0,004
. .de magnésie 0,002
sIlice. . . . . . . . . . . . . . .. traces
sulfate de soude .. . . .. 0,008
10 litres d'eau de
condensation des
de magnésie. . . 0,004
. 1apeurs ont donné.
de chaux.. . . .. 0,003
d'alumine.. . .. traces
chlorure de magnésium traces
d'aluminium.. traces
de sodium .... 0,012
Total. . .... .. . , 0,033
AIR m; J,A SALLE D'JNJlAJ.ATION GAZEUSE FI\OIDE.
Si les établissemonts thermaux du Mont..d'Or, d'Amélieles-Bains, du VerneL, ont obtenu de grands résultaIs de ]l'\Irs
vaporarium il température élevée, Allevard, par la créalioll
de sos salles d'inhalation de vapeurs, en 18'.9, a vu, dès C('
moment, s'accroître sa répuLation, qui cJepui s'est développl'('
bien davantage après l'établissement de sa salle d'inhalation
gazeuse froide.
CoLLe salle consiste eu une vaste pièce farrée entourée d<,
banquettes. Au milieu, sc trouve une grande vasque SUI' montée de plusieurs vasques superposées ct de (llus eu plus
petites à mesure qu'elles s'él(·vent. Au-dessus de la demit·J'o,
sc dégagent deux jets d'où l' oau retombe , sous forme de
pluie, dans la l'J'emiéJ'e vasque; decello-ci, dans l'inférilml'e,
nt ainsi de suite jusque dans la dorni~c
où el1{1 se déverso; 01
au moyen do deux conduits, olle ost on(l'alnéo an dehors d
la salle.
Dans ecs chutes successives de J'eau sulfureuse, les gaz
amenés de la ource avoe l'eau se dégagl'nl dans la salle donl
l'atrnosph{')' est tellernl'nt sulfurouse qu'une pièce d'argl'lIt y
deviNlt noire en moins de cinq minute ,<,t la quantité d'iode
y l'st assoz sensible pour y colorer UJI J,apioJ' amid()nné. Des
clefs graduées, placées dans les fondl1lts, permeUènL cl'augmontor ou de diminuer la <[uantité do gaz ({n l'on veut fain'
p('notl' '1' daus fclle sallo, et servent ainsi de J'oglllaLour's ; dt·
�- 35lelle sorte que l'on peut rendre à volonté J'atmosphère plus
ou moins sulfureuse.
Les malades qui séjournent dans cette salle ne soot pas
obligés, comme dans les ,aporal'ium, de se déshabiller avant
d'y entrer. Us peuvent s'y livrer a la lecture et les dames y
broder, y faire la conversation. Celle salle, dont la température est' analogue il. celle de l'atmosphère extérieure el 1Ie
renferme pas de vapeurs, permettant aux malades d'y entrer
à toute heure du JOUI' avec toule espèce de toilette, possède
deux conditions très - importantes aux eaux: l'utile el
l'agréable.
La composition de cette atmosphère et sa température
e'\pliquent très-bien, ainsi qu'on le verra plus loin, les résullal que j'ai olJtenus de son emploi dans certaines affections
l'hroni'lues des voies respiratoires; aussi m'étendrai-je longuement sur l'utilité de celle salle d'aspiration et SUI' le choix
(lui doit en l'e fait pour les malades, suivant la nature et le
degré de leurs affections.
L'action produite pal' celte atmosphère, purement gazeuse,
el par les vapeurs iodées qui y sonl mélangées a été parfaitement
conslalôo, démontrée pal' plusieurs médecins de Lyon , tols
que MM. de llollinière, Bonnel, Uouchacourt, Gensoul,
(iwmier ct Teissiel', etc., qui, depuis la création de cette salle
d'inhalation, l'out expérimentée SUI' de nombreux malades.
L'antlly e de l'air de ceUe salle d'inhalation est bien moins
eompliquée que celle des alles dont 1I0US avons 4éja parlé.
Celle atmosphi'l'e , purement gazeuse, ne contienl pas de
vapeurs. Elle n'est composée que des gaz de la source que les
analyses nombreuses qui en onl été faites ont fa il COlluallre
dUllS les proportions suivante ' :
Pour ulllit/'c.
cc.
acide sulOlydl'ique libre. . . . . . . .. 24,75
carbonique. . . . . . . . . . • . . .. 97,00
azote ..... . ..... . .. .. ... , !~1,O
L s recherche analytiques il. faire pOUl' connaitre exael<-'"
ment la ('omposilion chimique de colle almospMre auront
donc soulomenl pOUl' but de lJ'ouver combien un certain
nombl'e dl' litres de cet ail' contiennent de ces gaz, et la
quantité d'oxyg"'!H' (lU 'ils renfel'ment.l)our cela, il suffira d'en
lavor un COI' tain nombre de litres dans des tubes laveurs conteIlllnt des réactifs capables de fixor ces divers produits gazeu ,
et de "épéter plusieurs essais eudiomét~'qs,
ainsi qu'ils onl
élé déjà fail !': pour l'econnaHre la quantité d'oxygène contenu
d:ms les cullillols d douches el dans les vaporarium.
(~az
,.\'
�- 36n conl..'oit "importance qu'il) a de taire pénf>lrOl' daus
celte salle IDI courant d'air pur, constaul, lorsqu'on sait qu!'
l'oxyg~Je
de l'ail', se combinant av(~c
1',H'Îlle sulnlydriqtw,
décompose ce dernier gaz, dOJlllc lit'u à la formation du sourn',
Si J'on n'illlroduÎi13it pas ainsi une qualltité vonlul:' d'air et,
par conséquent, d'oxygène 1 il arrivera:) promptement que
l'atmosphère de cette salle contiendrait ulle trop grande quantité de gaz acide sulfhr.drique, trop peu d'oxygène, et devielldrait ainsi plutot nuiSible qu'utile. On verrait arriver les acddents que détermine la respiration du gaz sulfhydrique, et
qui consistcnt, ainsi que jo l'ai souvont exp('rimcnté sur moim(lme, d'abord en douleurs de tNe ayant leur siége a la
r~gioTl
sus-orbilaire, puis en une difficulté de plus en plus
grunde de la respiration, avec chaleur constrictive à la gorge,
dans la poitrine, et enfin, si l'on pousse l'expérience plus longtemps, on éprouve les phénomènes de l'ivresse et il survient
... une toux sècbe d'abord, puis suivie de ('rachats 4lans lesquels
on voit quelques stries sanguinolentes.
l>oul' obtcnir la quantité de gaz sulfhydrique contenu daos
l'atmosphi'l'e de œUe salle, j'ai lavé 320 litres de cet air d311s
des tubes laveurs contenant ulle solution d'acétate de plomb,
après avoir ouvert Cil plein les clefs qui servent à régler l'introduction de l'eau et des gaz. Cel,~
cxpéripllce m'a donné un
précipité de sulfure de plomb représentant le gaz sulfhydrique
des 320 litres d'air. Son poids a Né do 0,576, équivalant a
0,0819 de gaz sulfhydrique,représentant 52,9!~0
centimètres
cubes.
Pour obtenir la quantité d'acide carbonique contenu dans
ces 320 litres, j'ai lavé celle quantit(· d'ail' (Ians do l'eau de
de carbonate cie harylo
baryte ct j'ai obtenu UII précit(~
pesant 0,3 /.1 , représentant 0,0760 d'acide carbonique, équivalant à 38,288.
Pour d(~termiJl'
la quantité d'oxygène' contenu daml !:ette
salle, j'ai l'ùpc\té les memcs expériences que j':lvais taites
Jlou~
l'allalyge de l'ai.I' des cabinotH de ùouches, ct (lue j'ai
Mcntes dans CI' chapitre, eu tenant ('Omlltc des lelllp('ralurps
inl(>l'ÎCllr(' ct e'llllrieul'e, (·t de la presslOlI O,7H.
100 parth's d'ail' ont donu{,:1 0 ygi·lle .•... 19,71;
l azotn.. . . . . .• 80,14
On voit dOliC que la quantil(' d'o ygène 11 UII peu dirninlli',
,\ (IU(\ ('elle diminution tiellt il la décompo ilion d .. l'acidc'
sul~hydI'iq(
par l'oxygi'nc qui r('panel ain. i dans crUn atmosplU'rc tlu soufre en natur", h'(\s-di'fisé, qui p('nNn' à ('haque
m8tal~
dalls Il'R oJ'gancs l'ospiratoil'C8 (In mt'mo Icmps qlu' 1.
gaz al'Iùa suHllydl'ique. non d(>('ompos(>,
�- 37Celte aualyse nOlis démontre donc qu'un individu qui
sl~jou'Je
pendanl ulle heure dans celle salle, el qui fait pÛllétwr dan ses poumOlls 320 litres d'air, quantité moycnilC que
la respiration fail passel' dans les organes respiratoires pelldanl ce temps, respire :
52,9'/,0 de gaz acide sulfhydrique,
:J8,288 do gaz acide carbonique,
/)3 lit." 52 d'oxygünc.
Daus le ehapil"(' 011 nous trailerons des pbénomèlles physiologiques dNerminés par l' iuhalation des vapeurs sulfureW'lI's
('1 des gaz ('Oll(enus dans l'atmosphi're de la salJe d'inhalation
O"azeuse, on velTa Ilue la conclusion qne .il' lire de l'emploi de
l'CS principes gazeux (\''lt que l'action de l'air, chargé d'
vapcurs sulf'O\SI~
ou seulement de ce, gaz, SUl' les orgalles
de la poilrine, cOllstitue un puissanl mOyt'n, d01l1 la thérapeutique' des affecliolls chroniques dl' crs orgalles doit tirer 1111
excellent parli, (lui pl'rITIel de faire péllétrer dans l'économie
cles principes "Itôrants conlenus dans une source thrrmalt,.
L'pxp{'rirncr de plusieurs années, basée SUI' des faits nOIl1breux, m'a convaincu do la puissance curalive des émanatiOlls
minérales de la source sulfllreuse d'AlIovard dans los affections
chroniqu('s de la poitrine.
~Jfrets
chimiques de l'inhalation de vapeurs sulful'lmses et iodées. tlu gaz sulfhydl'i'lue SIII' l'air
expiré. les séel'étions des JIIUlllleUses des bl'onches.
les sueurs et les urines,
1
l'HOI)UITS
nll I:JlXI'lIl..tTIO'i.
L'analyse ebimi<luc tic l'air !leti sall('s d'illhalHtioll a
rlf'moutri' lJue l'uhnosphi'rc dl! ('es salles cOlltenait : 1" cie
l'oygi'nn ell quantil" 1II0illdr<' Illlll l'ail' 1I01'mal, 2" Il .. l'a,'i,le
l':trbolli'lu , ilo 11110 grande pl'opol'lioll d'aride suIOly,lrifJuc,
'1" dt's \apf'ul's à'iode, 5U du soufro (l11 crislau d'ul1l' t(onuil;
('xtrcme, 60 el UII(' cl'l'taille pro port iOIl dl': sels ('ontelluS dans
l'pau min(lralp, 011 conçoit, I\('S Im's, l'importance <[u'il ,r a
de rl'chercber ('P quI' t!(\Vi"III1Cllt el'!; diflt'l'I'lIls prillcipes 101', 1!Il'iis ont pénélri' dans les voies al~rion(\s
ot, de Iii, dam;
1orgallisIlH', si lllU' partie Cil l'st(·.i{~I\
au dehors par l'expiJ'atiOIl, si, au ('OlIlraiJ'(l, ils sonl absol'h(~
Cil toLalilè el ,'e
(l'l'ils tleviounelll Ulle fois qu'ils sonL dam 1/\ ci l'culat ion , si le
ang, le ' U urs elles urines ln ('prouYf'ut <)uelque modifi-
�-
38-
ralions et s'ils sont éliminés par les sécrétions urina1'c~
el
cutanées.
Ce n'cst donc que par une série d'expérienc{'s, ouvent
répétées dans les diverses phases de mèmcs maladies, quI'
l'on peut aniver à des données à peu près certaines sur ce
sujet de physiologie, de chimie et de thérapeutique thermale '
si important à trailer.
L'expérience m'a démontré d'une manière positivo que
l'air expiré par les malades atteinls d'affections chronique
de la poitrine contenait d'autant moin ' d'acide carbonique
que J'nlfection Nait plus grave. Ainsi, toutes les foi que j'ai
fait expirer les malades dans un tube laveur contenant de
l'eau de baryte, il m'a él(l facile de constater que, dans le
catarrhes bronchiques chroniques simples, sallS lésions du
parenchyme pulmonairo, la quantité d'acide cal'bonilluo
expiré avait un peu diminUl'e; que, loutes les fois quo l'expcctoration était mucoso-albumineuse, d'apparence puriforme,
sans quo pourtant le microscope révéhit la présence des globules du IlUs, il Y avait alors moins d'acide carbonique
oxpiré. Dans la phthisie au 2c degl'ô, il y a moius d'acide
carbonique expiré qu'au 1el degré, moins aussi au 3e
qu'au 2C•
Après quelques jour. du traitoment dc. ralarrhû' bron
chiques par l'cau d'Allevard ct surtout par l'usuO"(' des sall{'s
d'inhalation de vapeurs ou seulemellt gazous(', la proportion
d'acide farboniquc expiré augmente, et cola d'aufant plus que
la toux, les s('crétions diminuent ct que la maladie s'amMiore.
ri en est de m(lme dans la phlhisie.
r.es faits sont tellrmenf positifs (lue la quanlitè plu" ou
moins gl'ando do ('(', gaz cxpi]"(
~ peul servir ;'\ faire rt'COllllaÎlI'I'
l' Nal stationnaire, l'amélioration ou l'aggravai iOIl d(~
la
maladi(·. Toulefois, il ne faul pas oublier qu'uIJ l('gor état in
flammatoirn augml'ute anl!sitôt la qnanlitè d'aeide c;u·hooiqul'.
Pendant le sé.iour (Ics malade,; dans les sal1es Il'aspiralio/l,
III (1IIaOlil(' d'aeldl' earboniq\l!\ n'augmpnto ({Uf' dans Ips ('a ~
011 a n'~pirato
de ("et air produit del'l·x("Îtalion.
LI' soufre qui p"oùfrr' dans les poumons SOllS los lIeu · ('tats
dans losquels il existe darlN les sillies tl'inhalation, sons ln
fonnn de gaz sultùydrülue cl d' cl'LlulIX d'une e lr~1(,
ti'uuiti>, (lst ontil'rcmont absorbé pendallt la prernii'J'f' 1H'II1'(1
qu'y "assent It·s maCades; fi la lin dl' la s('{"ondll hp",'(', si II'
h',\ill'ml'Ill dun' depuis plusieurs jours, l'ail' I~ pin" ('1\ l'Onlil'nl
fluelqucR Il'a('l'S 1'1 cela d'autalJt plu.; qm' la salul'atioll ('si
plus pl"ODOncùc. Ainsi, cn faisant expirc,. un maladp dans un
tuhe laveur contenant lIne solution cl'nn Rfll dl1 plomb 011
�-
39-
d'argent, pendaut la première heure, le liquide ne se trouble
pas, et ce n'est qu' ci la fin de la deuxieme qu'il yawl trouble
léger. Aprè un certain nombre de jours, qui varie suivant
les malades, alors que la peau exhale une forte odeur sulful'eu '13 par la transpiration insensible, que les urines contiennent une quantité notable de principes sulfurés, l'ail' expiré,
soit pendant le jour, soit pendant la nuit, contient une assez
1I0iable proportion de soufre. Il en est de même des crachats.
C'est, pOlir moi, un indice de saturation sulfureuse, et, si
Je lraitement est continué, on voit survenir des doul'urs
d' p 'tomae, la perte d'appétit, le sommeil agité, une constipation opiniàlre ou une diarrhée noire.
C'e t au moment où le malade rejette ainsi du soufre avee
l'ail' expiré qu'apparaissent les phénomènes qui indiquent que
le malade est saturé de soufre et qu'il faut suspendre le traitemcnl sulfureux. :En elfet, il al'J'ive un momenloù le malade
('st saturê d'eau minérale, où la boisson, prise avec 1'1'pUgn3nce, fatigue )'e ' tomae, occasionne de la sécheresse ct de
la chaleur à la peulI, détermine de la faiblesse musculaire et
Ulle agitatioll marqm\e. Le médecin doit alors faire cesser le
traitement, SOliS peine de voir arriver de graves accidents.
fi e . isle alors une véritable saturation sulfmeuse qui explique
10 dHaut de tolilranc pOUl' co m(·dicamenl. Dans cc moment,
le sou fI' détcrmine \lllC sorte d'intoxication dont une nouvelle
do e Irouhle gravement les fOllctions de l'organisme,
Cl' degré de saturation varie beaucoup, 01 l' à~r,
le tompèramollt, le rogimo, la maladie influent beaucoup sur cc
ph(·llomènc.
En parlalli. cI!'s 81/('III'S ri Ih·s IIrines, on vena eo 11118 rlf'vi!'lIl
11111\ parI in !lu soufn' <linsi ahsorb6.
'l"01lS aWHI\; '" '111(' l'ai" des salles d'inhalation cOIlll'uait
11/10 ~'(\IfaiJH
~luaJité
de vapeurs d'iode. Les poumons Irs
"hsol'hollt compl(>LeIl\enl el, quell!' Il"e soit la dUl'I'C (lu séjo1ll'
cles malarles Ilans Cl" alles (l'inhalai ion, il l'sI impol'lsibl!' dl'
f"f't'OIIlHli(r' <]UI' l'ail' pxpini clans IIrl tuh!' Ja"tlllr (,OI~mal
111111 solntioll dt· (,"l'bollal<' cie pota S' JI Il l' Cil rCIICt'rmait 1111
alônw, "n'uV{' l'vidente qU'l'ill'" sonl eUlien'IIU'lIt a"sorb(·t·:
ct V!lrs('(" dans la ~'i l'('ulalioll.
1'1101l! 1'1':; 1>1, ':li:P/iCTOII,\TJOl'l,
])an"
.'omal:quahle travail slir les difl'rrenle!\ hUllImlt's
Ilans \1'111' "'lal phYbiologiIJUf" M.
Amiral s'pst expriml' aiofli . (1 Rut' Ipq membranps muqUf'UNI'8,
SOli
ail illlnlt·s.
(:Olsidért"I~
�-40 ») encore plus qu'a la peau, on trouve presque toujours à la
» fois des liquides de plusieurs sorles et ordinaù'emenl dl'
}) réaction différente. De là une cerlaine difficulté pOUl'
)) démêler dans cette association de liquides la réaction qui
») appartient à chacun d'eux, de là des chances d'erreurs qui
» n'onl pas toujours été évitées. 1)
On comprend qu'il n'est pas loujours facile d'apprécier
les réactions des muqueuses bronchiques, el cependant.
malgré ces difficultés, mes observaI ions répétées m'ont
démontré que, dans toute leur étendue {'l à l'élat sain, les
membranes muqueuses de la bouche, du pharynx, des bronches fournissent, comme la peau, un principe acide Cc
principe existe dans le liquide transparent et sans globule ·
quo ces muqueuses séparent du sang dans leur état physiologique. Mais dans toutes les alfecliolls calarrhales cbroniques
de ('es muqueuses, Je mucus clair qu'elles fournissent à l' Plal
normal, remplacé alors pal' une matière opaque contenant
cles globules, ne donne plus une réaction acide, m3is au
('outraire une réaction alcaline l1·ès-pl'OllOncpc.
Ainsi, (tans le coryza ('bronique, le mucu pUl'ifoJ'llIo
fourni par la muqueuse de fosses Ilasalos psI trrs-forlpmNll
alcalin.
nans la bronchite rhronique, les produits de l'expectoration
pré entent parfois deux l'éadions, acid(' el alcaline , l'éuni('s
souvrnt dans le mj\me crachat. La partir transparente claim
est arido, les parties opaques, au ('oulrai,'(' , sonl akalilles,
I~t r('s deux réactions l'pstent indépllndalltl's l'une de l'alll)'('.
l'enrlant le traitement sulfureu , les s(oel' ~tions
!lrs broll
c\ws (}rvi!'nnent alcalin s pal' la combinaisoll du oufre illspin"
<lui so combin(' avec la soude du s('l'Um du sang cl passl' <i
1ptat de Rulfure de sodium, Nnl dans lequol on le Il'ouvo
combin(· dan!! les ('l'achats. Quelque fois (,'est ù l' 'laI de sul
fp\'(\ de pota sium, mais ":lr(lml'lIt, qu'il a Mé trouv(' pal' Ir
rloct(1Ur Clerc dans SBS éludC's palhog(~I'siS
sur la sallr
d'inhalation gazeuse. Parfois los (,l'a('lrats ('onliolllwlll U/I('
proportion assez fortl' d'albuminl' 1'1 d'alhuminall' dl' souIll',
Apn\s un nomhl'e do jours qui vari., suivanl \' fll{(', II'
tI'01péram('IlI, le uogl'ù d' la maladÏ!\, la for()!' du malad!' ,
all moment où l'I'ronomio parait satUl're do soufrr, !Iue l'ail'
(\Xllir(' en ('onti!'lll, 10 ('rachals preJlJIt'nt l'odflur du sourl'I' 1'1
il l'St facile de le constatel'. C'est UII indkr trl's-bou IIIIU/' fail'('
~\IsJl'ndro
1i~
trailement; ct, d( s qun Il' maladl' a passr :III
\'(~ps
, rn~pl.
on III' rolmllVo plus rlo IlOllfrl' ,J/i dall , ('ail'
expIre, Dl dans les produit!! de J'p.x)lprloration. L (olal de , atu
ration a lors disparu.
...
•
�-41
nE
l' EURS.
Les premieres expériences SUI' la nature de la matil're dc la
transpiration ont été faites pal' M. Thénard, et ce savant
chimiste a conclu de ses recherches que la sueur conlenait,
oull'O de l'eau, du chlorure de sodium, de l'acide acétique,
un peu de phosphate de soude, de chau, et dl' fer el ~1l >
matière animale qu'il compare a la g "latine, ayanlla propnét('
d'cIre prpcipitée par le 1anin.
Plus tard, de nouvelles recherches ont été faites par An 'el
nlino, qui démontra la présence de chlorure d'ammoniaque,
de carbonate de chaux, (l'acétate de pola!isr, du carbonalp,
du phosphate de soude el du chlol'ul'r de sodium, CoUard d ..
Martigny a établi, comme résultaIs d'expériences faites pal'
lui, lJue, illdèpendammenl du gaz aride carbonique, il
" rxhale de l'azotH el de l'hydrogi'ne, mais seulemenl ('n
de la
quantités In\s-pctiles et différentes, suivant les {~poqut's
,journée, Illl(lIe, aprôs les repas , il ne e dégage pas de 11'3 ('es
de ces gaz.
En 1832, M. Favl'e présenla un mémoire a J'Académie des
l'iences SUI' la composition chimiquç dl' la sueur à l'élat cIe
sanl(·.
" a t'onstall' que, pcmlanl que l'on l'ecul'ill!' la sueur, II'
11I'rmi"l' tirrs l'sI toujours acide, le second nrlltJ'(' 011 alcaliu •
h' tl'oisit'me .'onslamment altalin. L'odeu!', tl'('s-légi'n', n'a
ri cu de (\(lsagréable cl ne rappell{' nulJt'ment J'odl'ur rcpousanto do l'acide' bulyriquo 011 dc's }lrid!'s volalils qui s'exilaI"
toujours dp la suour fenncnté". " a r(·marqll{' que la varti('
a('id~
dl' la SUI'UI' perdait, d('.s Ic~
premiiJre' gouUes vapo
l'is.\('s, sa r('adioll acide (lui faisnil place à \lJW r('aclion forll'
m('111 akaliu(·. Enlro autres rnatièros
IIstaléps dans la SllCllr,
M. Favl'e y il l'l'l'omm l'!'xisloncl' de deux acides organiqtll's
romhill('s HW(' la soude et un peu do polasse. Le premier t'st
l'add( lartique; h' s{'cond, (lui Il'a 1\1(' aual)si' quP sons forme
(I,l' '( ~ I d'al'g('nl ('l qui no possl'(\p pas dl' pl'OriN,~s
sus('('Phhlt·s dl' \(. rapprodH'1' d'aucun autl'c :\('iù(' ('0111111, 1\1. F:n 1'('
1))'oJlose d('le di'signcr sous 1(, nom Il'al'Îd( hyd1'01 itfll(··
L'aul('ur l'l'sume l'Il ('('S !(H'mps If'S J'('sullafs g('n('r3ux dt' s('s
l'P(Irdw~
: Il La sW'ur 1'('I'II('illio:'l d(·s ,jours différrnts ~\I '
le IlIl'nlCl individu ]ll'pspnl(l, sinoll HIll' i(]('nlit(\ daTl~
h·s pro
(lori iOlls d('s mal{'ri<lux (lui y sonl ('Onhllllls, du moins 111'11
dll variations rlans Il's elémenls qui s'y rclrouw nl mnslamment. »
�-
4-2-
Yoid ses résultats ur un litre:
2!p'230
Chlorure de sodium •............
o 2f~3
Chio l'Ure de pota sium .......... .
o 011
Sulfates alcalins ............... .
Phosphates alcalins ............ .
traces.
Phosphates alcalino-terreux ..... .
traces.
Sel calcaires.................. .
traces.
o 00:;
Alhuminates alcalins ....•.•••.•.
f)ébris d'épithélium ............ .
tl'uces.
Lactates de soude et de potassc .. .
o :-J17
Hydl'otate
1 562
Uré
o M2
Matières grasse ..•••.......... ,
o 018
Eau"" ............ " ...... , . 9!15 572
Total ••..•.•. , , , .. 1000 grammes .
.J'ai l'apporté textuellement ceUe analyse, parce qu'elle llI'a
sen i de (:omparaÎsoll dan mes recherches analytiques Slll'
les urines de. malades soumi . au traitement sulfureux. '
CeU... allaly e nous Mmonll'e (JU(' la matii'l'e miné'rall' la
pin prépondérante () tle chlorure de odÎum, eommc cela
remarque dans l'urino; mais il n'cil est Ila de m(~o
pour
IpB sulfates qui sont ('n plus grande abondanco daus l'urine.
Le' sueurs /l'en contiellnent qu' des trace '.
M. AndraJ a sure que la ueur modérée est toujollrs acide,
(Ille ('etle aeidilé nelui est enlevée par aucunc maladit ol qu'elle
11(' dl'vicnt alcalin!' <id\! loI' 'qu'ellc l'st extr m(1menl abondante,
Il ajolllt· (l'Hl (;l'pcndanl ell(' no Jl'(~srnt
pas pari out 1111
!'l'a(·tioll aridl' ,t qUI', d,IIIS C(IlHlf(lU"HIUS dl'S points InI'ml'S où
t>l11' l'st 1'011\ l'J'li' dl' sueur, <,Ile p"ul offrir un "(;ad iOll
Il f'1Il'lO(lut alralilll'. Cl'S poinls sonl l'cu)" 011 l'on trollVI' 1111
gralld /lomhl'(' Ill' folli h'" séhm'($, ('ommo ail OCJI, ail CI'l'IIX
dC' l'ai~sp(·,
('1<', C;Cpl'llIlallt, j(' dois diro C]ll(' jl' n'ai pas tou
.Jours 11'011\1' (1111' la su('ur [11'0\('11 a Il 1 de Cl'S parlies avait
('OIlSlamnWIII ulle réal'tioll alcaline. Chl'l Ir!; phthisiqut " :III
:!,. 1'1 ail :l" (\l'gr(', j'ai toujours Vil ('(ILle l'paetioll Mrr· aeidl'.
Oll'JI PI'<'S(III(' lous It·s malalll's atll'iliis d'alTCeliow; l'ulallf'\'s,
(II' cloull'lIl's rhumalismal" , do calarrhes hl'ol1chiqu('s, I(.s ,SIWIII'S 1l\orJ(~'s
ont acidl's. Il Il'('11 l'st pa~
d(1 mC'n\(' l'II<'l 1111
/(1':1111) lIombn' dl' pl1thisÎ!/III'S, quel !Jlle 'oit 1(\ dr~l'4·
dl' la
lIIala.(li .. , 011 j'ai (ln's(IIH' (,OllS! am III l'II 1 troll \ (. ('l'ttl' J'('a('1 iUII
:1 "'al 1111', Dans 1"'PSqll(' tous les ('as do diahiofl's <lui sont V('IIIIS
~ ,\lIc\:al'd. j'ai ('ollstal("J'alcalil1ih' de leUl trall 'pÎl'atioli qUI'
1 nn sm! Ptrl' cOIlI!'nt hipn fl\ihll'.
�-u-
Les malades qui font usage de l'eau sulfureuse eu boissou,
qui séjournent dans la salle d'inhalation gazeuse et qui, par
conséquent, n'out pas la surface culanée en coutact avec le
soufre contenu dans l'eau des bains, des douches ou des salles
d'inhalation de vapeurs, ont fourni l'objet de mes recherches;
cal' on conçoit que chez les malades qui prennent des bain ' ,
des douches, etc" la peau se recouvre de petits cristaux de
soufre qui peuvent facilement sc mêler à la transpiration,
taudis que chez les autres, il n'y a que les muqueuses internes
qui soient en contact avec le soufre et l'absorbent.
Chez les iudividus qui ne font que boire de l'eau sulfureuse
à la dose de quatre verrées par jour, on ne commence à
trouver du soufre daus ]a transpiration qu'après douze ou
qualorze jours, (m moyenne i à partir de cellc époque, la
quantité en augmente au point que la peau des bras, tilt dos,
etc., répand une odeur de soufl'O d'autant plus marquée quP
le malade hoit d{' J'eau minérale depuis plus longtemps.
Un individu qui ne fail que respirer l'acide sulOlyclrique,
sans boire de l'eau sulfureuse, exhale du soufre par la transpiration au Lout de 9 il 10 jours, C1I moyennl', et la quantit(·
en augmente ensibJement à datol' ùe celle époque. ~'il
fail
usago' de l'eau en boisson, on même lemps tpl'il aspÎl' It'
gaz sulfhydriq\lo, c't'st apri's 7 il R jours quo l'on conslate la
lll'ùsenr'o 1111 soufr • dans la perspiration cutanée.
Lorsqu'on ecsse de faire \l'age de J'cau et d{' l'inhalation
gazeuse, la quantité cie soufrc contenue dans la sueur diminu{'
peu à peu, ct, apn\s quinze jours, on n'en COli tatc plus.
Chl'~
les malades atteints d'a[eclions rhumatismales qui
[11'1-\11111'111 des haills, dl's dOlldll'S, dns bains de vapl'urs pt
qui, pal' ('OlIs("Iuput . onl de forll's traJlspiration , la !llHlIl
IiI.!' d,· sOllfre C'Illlt('1I1W d<l1IS III SllIIur C t tellem!'nt gralult>
qu'ellH r('pand ulle odoll(, tri's-forte de soufr', que la peall
l'OS 1 lellemellt impn'gn('(' de (;('lte od{'Ul' que I~s
v!'lcnwlIts.
II!S draps dit IiI 1'1 l'atmosphi'\'(' d(' la dlambJ'(', II' matin, ell
sont aussi imprégll{·s. Clu'~
ees mald~s,
011 trouve dans la
SlIOur ulle (1llalltité dc' sulfites do soudo ct. de potasse bit'n plus
grande 11I1P dans ceJ\e dllS individus 1\lIi no SlIivl'l1t pas do
tl'ailoIlHlIII . .l'ai vu, dans ecrlaills ('as, la Ilualltité !lt' l'es
sltlfihlS êh'l' 1"'NII(IHl aussi l'ollsid('l'able que ('Illl!' du eh 101'11 l' •
do sodium.
Chez les malades a{f('('t('s cie catarrhes rlll'oniqlll'S, (\n;ompaguI',s Il'I'''I)(,('(ol'alioll 1I'('s-ahOllllalllt', aillsi (1'1(' ('\1(\7. les
I)hthisiqlles, la pl'Opol'I iOIl d'albumille el d'alhuminall's
alealills mil O\'dinalremellt très, forte .
.J' ai vainement ch~ré
a ronstatrr la p 'esen e de l'and!'
�...
-Hsulfhydrique dans la ueur. Cela lient, ans doute. fi. ce que
cet acide est transformé en sulfites dans les poumons par
J'oxygène de l'ail' et dan le sang pal' l'oxygène qu'il contient.
Uno partie du soufre est aussi transformée de la même
manière; l'autre partie, qui n'a pas été atlaquée par l'o ygène du sang, s'exlla\e par la peau sous la forme de soufl'e
ou de sulfure de potasse.
Les malades afTectôs de maladies de la peau très-ancienlles, .
ct (Illi font usage d'une assez grande quanti({' d'cau cn boisSOJI,
de bain' pal' ma méthode prolongée, c' est-il-di re pendant
plusieurs heures par jour, absorbent une quantitè considérable
de soufre, oit par la respiration, soit pal' la peau pendant
le bain. 'il sc manifeste chez ces malades quelques symp tôme! de aturalion sulfureuse, je !t'ur prescris l'usage de
quelques bains de VapC11Jl'S uivi' de transpirations abolldalltes_
Chez ce' malades, la sueur ('ontient des proportiolls cOllsidérable' de soufru 1 de sulfite" cl 'lUe)tl'lCs trace de sulfhyorates. Sous l'influence de ces transpirations, qui éliminent
la trop grande (\uaJltité do sonrn, eontenue dalls 1'00'gallisme,
la saluration su furouse dimillne rapirlemont ct disparait. Cc
n'est Ilu'alors que le malade r 'commenee l'usage de la boissOII
et dps bains cn en dirnilluallt la dllri·o. C'est ol'dinairemellt
dans CP moment, /)ù l'organisme c 1 aturè de soufre, que sc
qui s'accompagne
manifpst('nt les ympt()mes do la 7JOI1.~séc
parfois d'urines eritiques ahondantes, plus SOUVl'nt de su('urs
plu!'> ahoJldne~
1'111'01'1', Ilt qui modifil' d'UJu' 111<111 i(>r(' si
l'l'llltll'fJuahh l'{-tat mOl'bidr du mala(I!'.
IIV.· rJRI;'oJiS.
LI' tl'aitl'melll t1wl'tTial pal' l'eau snlful,t,us\' d' J\llmanl III
(l'\HII' ~l'ah·
qualltili' dt' ('('HI' ('lUI ('/1
hoissOIl, on ('Ompr(,llll Il'·s lors C]III' 1'011 1111 peut attachel' UIlI'
1{1'31ldo imporlauc(' li la s('erNioll urinai/"(J; ('l'pendant, j'ai
('fil (h'voir me li,I'(,1' Ù d'assez llomhl'l'USeS l'c('hrrt'lws anal
l'al'Iioll
tiqllrs sur ('0 sujl'l, afin d" voil' fJlI('\le pouvait ~tre
du sou[n\, de l'aeidl' sulllJydl'iC[ul' SUI' le' urines dps maladl'
attt·inl,.. d'affl'clions chroniques de' voies l'ospiratoÎI't's, et 1'011
V('na (lUI' \0 soufre a IInC' a('tioll tri's-l'ornal'quahle snI' la
('omp)~il
chimique !le, 1l1'ÎlU's 110 ('os malaclr'/ (1 '1111', Ilalls
la ,,!allusif', la ('(Imposition (It· ('0(11' sC','r('tioll a LIll!' iIllJlOJ'lall('('
b '~\lI()UP
plus grandI} qu'on /le le ('J"oiruil au (H'emier abord.
e10n Bflrzélius, 1,000 gramme d'urine '0111 mposé de:
!lornlllllanl pas l'usag('
�- 4530g 1'to
Urée ........ , .. , ." ..••.••
Sulfate de potasse. , , , , , , , , ..
:J 71
:-l 16
Sulfate de soude. , ......... .
2 94
Phosphate de soude , .......•
~
45
Chlorure de sodium ........ .
1 65
Phosphate d'ammoniaque ... .
1 50
Hydro-chlorate .. , , .... , .. , .
Acide lactique libre .. , ... , .. ,}
Lactate d'ammonia<Jue ...... .
17 14,
l\Ialière animale ............ .
i
»
Phosphates lerreux ..... , .. .
Acide urique ...........•...
1
»
Mucus dl' la vessie ......... .
» 32
Silice •..•. , . , , , ..•.. , ..•..
» 03
»
Eau ......•... " .....••... 933
Total ............ 1,000
1)
Je rapporle celte analyse pareo qu'el(~
m'a servi tomme
lyp9 dans mes recherches.
Les urines des malados atteints de catarrhes chroniques
des bronche no {ll'ôselltent rien de l'Omal'quahle, si ce n'est
chez les sujets épuisés où cllos contieuhenl plus ou moins
d'albumine. Il Il'en est pas de même chez les pbthisiques.
exlJ'('momellt remarquables
Lellr urine présente des ca~'tères
<tuo je ('rois devoir l'apporter ici. '
C~ez
pn~
que lous les phthisiques, J'urine, au lieu de
dOllller naissance pal' son évaporation aux cristallisations
ordinain's do l'urine en anlé, laisse uno malilH'e visqueuse,
collante, Lout à rail aualogul' il ('0 (lUO p1'($Ol1tl' l'mine sucrél'
des diabèlps. Crlle matiùl'IJ ,,'<,st pas 1'('oUement du SUtrO,
C'lIst lino substanco animalc' parliculii're, analogue au sucre
insipide Il'Ouv(' pal' MM, Th(~nard
cl J)lIpuylJ'l'n dans quelques
('as de diahNos. M(·langée avrc 10 ferment, la lc'vul'o de bière,
l'mille des phthisil[lI('s ne fl'I'lnt'llln pas, bien quo-ce résidu
visqueux, ospi'co lie sirop, conlicII1l0 Ms traces dll sucre de
(rcule.
L'urino lies phlhisiques conlipl1l 11111' raible proportion
tl'addc urique ..l'y ai lrollv(' quehl'll'fois, surLouL lorsquc la
maladie l'sl trps-avanc('(', une gl'ando quantité d'allJ1l1ni/w
(lui sernblc' l'eml'lac('1' l'UI'(·P.
Si 011 ('vapOrl) l'l'ltc, UI'ill(' aveC' hmllll'olll' de pl'(~cauio
:1
IUIC chaleur qni ne ùCopassl' pas {iOn ollIU'O/l l'eXpOS1' pellùalll
«(llclfJllc!' jours rI:ws UII(' ('apsult\, IIlle parli(' cl'Î talliso de la
nlllnii'l'n suivante: to cles cl'ÏsLau. l'uhiqulls lorm(;s do chiosodium e( dt' SUt'l'O de {'(:cu)c; 2" des cristaux, SOIIS
1'111'(' d~
�~6
-
forme d'aiguilles, composés de lactate d'urée et de soude;
3° des clÏstaux irréguliers, mamelonnés, ayant l'aspect de
sel, de sucre, de fécule et ayant une faible saveur sucrée;
4" le liquide qui sert d'eau mère contient de l'albumine et de
la matière extractive de l'urine. Mises cn contact avec du ferment, ces urines évaporéC's lM' subissent pa la fel'mentation
alcoolique; si J'on met quelques-uns de ('es cristaux ' mamelonnés en contact avec une solution légère de potasse, ils se
colorent légèrement en brun.
L'analyse des urines des phlhisiques est très-importante,
cal' j'ai presque toujours ohs('rvé que lorsque le tJ'aitement
sulfureux aml'liorait leur sallté el que celle amélioration fai sait tic notables progrl's, les urines Ilordaient peu il peu les
propriétés que je vieu de signaler; que l'albumine qU'illies
contieullcnt commençait il diminuer, puis à disparailre peu
à peu; (lue la quantité d'urée, d'adda urique augmentait
insen iblement, et que, en Jes laisant évaporer, on retrouvait
peu ù peu les sels 110rmaliX des urines, ell même temps (pte
l'eUe mali('re simpeuse dilllinuait. Apr('s Il llclques jours de
ll'aitenuml, les urines des malades ('ornmPllceul il contenir
({(\' lJ'aces de soufre qui augmellteul dlaque jouI' cl atteigllent
leur maximum IOl's(lue la saturatioll sulful'eu c sc rnanifr.ste.
JI sullit, Jlour ('onstatel' sa pn"senee, (l'ajouter aux urilles une
solutioll de sel de plomb pour ohtenir un précipité de sulful'll
dl' cc mdal, ou de les faire (:vaporel' dans une hassine çn
argent. Il se forme alors, SUI' la surface cie la bassine qui a
Né <'1\ t'ontad av('c le liquide, une couche cio '!llful'O d'argent
qui, en se desséchant, sc dütadlO sous l'ormes d' ('('ailles
minces .
des sllifates augmente!'
.l'ai pJ'csqur toujours vu la qlatih~
dans Il's urincs des malades 1 al)l''''s un ('('r'lain lIombre de
jours do t l'a1tpl11ent pal' l'eau sulfureuse [ll'isp sous (outes les
formBs. J'ai VII ('galemcnt plusil'III'S fois du suHllydrate de
souclo, mai.; IlII petitl' (1'I:IIIIIt,'·.
La r('action des urines, pendant 1(, lraitnulI'lIt thermal, est
toujours acide, Cl ceplé dlCz (luel!Jues ]lhlhisi<[ucs où je l'ai
trouvée alcaline. P<,ndanl tOllll' la durée dn trail<,meut thermal,
I"s 1Il'ilH's Ollt lO~ioU's
IIn(' muleur 10nc('c (·t une odeur fortll. •
Elle ' sonl ordinairC'mC!J1t peu abondantes, (''{('pplt'. l'b(lz los
malade!; qui pl'onu(ml de'> haills. Elles MposcnL 11111' (Iualti~
notable dl' sidiment .
Il nl'I'i\ï' souvpuL quI' des rnalades, ehl'z l('s(IUel!! il sm'vi('nl
Ul~(!
fOI'Il' (I0USSl,(), Ollt (II rm\nU' (('mps \III
transpiration
ll'l's-ahondant(, Ù J'(~adi)n
:tri(lp et des 1I1'illCS ('l'iIÎ!(ues ('/1
gr'and(' lluanlilé cl addcs. ()n doil COli idéJ' l' co' phl:nOUl(\lIe!!
�- 47comme un signe certain que le traitement sera suivi de hons
résultats,
Les urines visqueuses, sil'u~e
des phthisiques contiennent une très-petite quantité d urée qui est d'autant moindre
que la maladie est plus avancée. POUl' obtenir l'urée dans ces
w'ines, je prends le résidu de l'évaporation et de la cristallisation des urines, je le divise et je le tl'aite à difIéreutos
reprises par l'éther sulfurique alcoolisé, Je réunis les liqueUl's;
j'évapore à une douce chaleu)'; jf' reprends le résidu par une
suflisante quantité d'eau; je filtre, et, en ajoutant quelques
goutLes d'acide azotique étendu, j'obtiens des el'istaux d'.azotate d'urée, Pour éviter la décomposition de l'm'l'e en e:nbonate d'ammoniaque, j'ai le soin de faire ('Yapol'er à un fClI
doux, évitant les deux extrêmes; car, si la chaleur est trop
faible, la décomposition spo/ltanée peut arriver, et, si elle osl
trop élevée, la décomposition est trrs-rapide,
La I)J'oportion d'urée dans les urines des phthisiques ne
peut I~tl'e
indiquée d'une manirJ'c gélJérale, llIême approximativement, car elle varie souvent. EJle augmente sensiblement sous l'influence du trail('ment thermal sulfureux, Il en
esl do mêmo pOUl' la quantil(' des sulfates , h' chlorure de
sodium , le phosphate de soude , les phospllall's lf'1'l'eux re tent
les mêmes, Au contraire, los pho 'pbates d'ammoniaque,
l' h) clro-chlorate de ceUe base., l'acide lat,titjlle el le lactate
d'ammoniaquo augmentent par l'action du Iraitement sulfuroux chez les phthi 'iques. La quautih" d'acide urique
augmente sensiblement ('hez les phlhi 'iqucs, apri's Ullt' douzaine de jours de traitement, en même lemps que la lluanlitp
d'alhumine diminue,
Dalls quelques cas dl' phtbisi<. an 3C dl'gré ct tn\s-avanet"e,
j'ai constatt'· ùans les urille ' la l'rt''sell('e de glohules du pus,
Tollu Ilsi l'aetion du traitement sulfureux SUI' Il's urines.
ER'cls physiologiflues lll'odllits SIII' les divel's appareils
fonctionnels de l'organisme.
ItESI'IRATION , ~IO
U VEm
t 'lT
S
Il
Cool'H, Hi
i ~I , TOSE,
Portl· tliredoment SUl' les pouUlons pal' l' inhalation, le gaz
sIIIfll,YlIt'i1lue dl"tl'I'mine SIII' ces oJ'g:ull's llli 1'11(>1 sédatif mart)lu" lorsqul' SOli aetioll n't'st pas II'0p pl'olollg(·e. l\J, 'fI'OU SSO:\u
avait t1éjù eOllstal(' ('(' fail. L'illhalatioll tlu gaz sulfhydrique
l'('spiré pondant uu tl'mps I)('u IOllg el li divers int (,l'\ allt.s ,
Ilt'ndalll la journée, ca1me la tou ... dt's malades l' l 1'01'('(' 1111('
�- 4-8sérlation trés-marquée sur les mouvements du cœu!', Ainsi les
malades chez lesquels il existe, en même temps quo l'affection
dps poumon ' , un état morbide du cœur, une lésion organique
accompagnée de palpitations, l'inhalation gazeuse diminue
ces battements du cœur et contribue ainsi à atténuer l'affection
des poumons en diminuant la CluantiLé du sang que le cœul'
envoie ù ces organes, Les accidents hémoptysiques diminuent
de fl'équence, de quantité, sont calmés rapidement sous
l'influence de l'inhalation pas trop prolongée de ce gaz, et
r
l'épétée il diverses reprises pel/dant la journée,
La sédalion sur les mouvem(lTIts du cœur, sur la circulation,
se manifeste également quand bien même cet organe n'est
point aflecté, et l'on comprend dès lors le bieu-être qui peut
résulter pour les poumons de ce ralentissement de la circulation et pal' conséquent de l'aOlux sanguin sur ces organes,
lorsqu' Oll sait, d'après les beUes recherches de M, Magendie,
que Je gaz sulfhydrique s'opposant aux phénomènes de l'hématose, les phlogoses chroniques :pulmonaires n'ayant plus
d'alimonts capables de les entretenu', les parties du parenchyme plllrnollairc qui entourent les tuhercules, et qui SOllt le
siégc si fréquent de Ou ions phlegmasiques, perdent I)eu à
peu, sous l'influonce de re gaz , ces dispositions Uuxiollnaires
cl tendent a reprondl'e leur état normal.
Le célèbre professeur du collégc do Fl'aner a démontl'ù que
J'acide sulfllydrique el Je sulfate de soude exercent ulle actioJl
Iluidifiante mallilcste SUI' I('s matit!res mucoïdes et ulbumilIoïdf's. Ou t'ompl'elld, di's lors, que dallS 1('1; parti(lS du poumon
ClIgOU{'('s, qur dans l'engorgement du pUl'ellfhymo pulmonaire, de capiln~s
saJl~in,
des broncbes, dos vaissNlUx
lymphati.qlJes de ('cs ol'(.{mws, 10 gaz sulfbydri{luo, le sulfato
de soude, le ,;oufre, Il's vapeurs d'iode, porté' dit'cclem 'nl
slIr ('OS parlie!!, dans IIll ('Iat dl' divisioIl extl'l1me, C!omml'
ils 1(· sont dan: l'illhal:llÎou, co organe doivelll en ('prouvol'
assez l'lll'idl'Intlnt tille aetioll f1uidifiallle el qu'ils p 'I1vont
alors 0\1 l'I'jeler 811 (Ichors ou fair rentrer dans la eirClllal iOIl
les liquid('s ct les solidps qui les ohstruaient, ct par cons('{1"Put cos ('ngorgmm'Ills pt'lIvelll se résondre. Ces principes.
l 'ailloUl'8, ont t'lIX-J~mes
uoe action hirn plus J'cmal'f(uable
SUI' h·s glohulc's du s:mg. Tous los praticiens saW'nl (11Je
les af1'rc[ioJl!l dU'olliqucs, surtout roll'8 du ]lUllDlOlI, qui
agisselll dil'rclenwnl SIIl' l'hématose, modifiellt J'état dps glolulles sallguills, qH'. ils p(\)'(lenl rapidt menl Jeul's [>ropriét(·s el
lt'lIl's formes en alt{'l'aIlll'élémcnt g!obu]ail''', et (lue la s!tnl~
en ('111, l'àchPUSOIJI(lIIl impl'cssiofln{'c. L'inhalulion tlu g'az sulfbytlmlue, Ùl'!I crÎ.'laux oxtrrm(lnt('ul fins. tle soufl'6, dl'
•
�- 49slllfatc dc soude, rétablissent peu li peu les propriétés et tes
formes des globules sanguins dont ils rcconstitucnt l'(>lémcnt
globulaire. C'est principalement au moyen du microscope
qu'il m'a été permis de suivre cette action sur le sang des
malades en répétant tous les 5 jours mes expériences sur lem
sang, Cil Lenant note exacte des phénomènes observés.
L'usage prolong'" de la boisson sulfureuse, des bains surtout s'ils sont de ])lusieurs heures, a ulle action tout à fail
opposéo à celle du gaz sulfhydrique. ])alls ce cas, il faut surveiller les malades, cal' le soufrc stimule l'appareil sanguin et
l'on Ile doit en user qu'avec réserve chez les sujets à tempérament sanguins cl nerveux. à coustitutions phléthoriques,
i lTitablcs.
Dans les maladic. organiques dl' l'appareil circulatoire,
telle (lue les lésions des valvulc ,les anévrismes, les h)porIrophie du cœur, l'usage de l'cau d'Allevard, prisc on trèspctilC quantité il l'intél'iem, ('c\ui drs bains à températuJ'()
dow'(', (lroduis('ul au contrairc une sédation marquée de la cÎr(:ulalion. L'inhalation des vapeurs sulfurcuscs a température
dc 18 à 20 degrés calme les accidents hémoptysiques qu'olle
provoquerait au contrairc si leur température était plus élevée.
Cnt elTot sédatif s'observe égalemcnt clans l'asthme qui coexisl\' avec une allératioll ol'ganique du cœur et dcs gros
\ ai '8('au", ainsi <t"e dans la phthisic pulmonaire avancée.
Il faut ' 0 tenir cn gardc cOlltre l'excitation thermale ct
('mpl'chm' qu'elle 111' S(' tJt;"doppe chcz (,eI'lains maladrs alo)'s
<I"e l' on SOUp~Il('
Hill' rlisposition aux ph('nomènes fluxionlIaires. Dalls ces l'as, )'cxcitation semble produiro une a01I'lioJ'atioll de l'Hal gém"l'al, qui n'cst qu'un mieux Irompeur
suivi hi('nlM d'Hctidcnts ll'l\s-grav(ls. Dans ces cas, le travail
palhologique, qui fOlllinue sourdement sa marche, roçoit dc
('l'IL( excitatioll un SIJl'f'1'oÎl d'a ,tivil{>, (·t à l'amélioration protluitn succède rapidement unc aggravation des symptômes
tnoJ'hides.
110 . 'CTIOS DIGIl TH'Il • -
nu I,'om.
Pris(' cn boissoll et cn petite quantitt.., l'pau d'Alleval'd (·"rite
l'appNil, favori '(' Je. digl'stions, el1<-ls dlls à la présel.\I'e dt's
!l7 ('elltinu"lI'('s ('uhes d'acid(' ('arboniquc qu'elle contwnt et
tlui ('st as~od(·
ail gaz lleid sulfhydl'iquo. 011 conçoit Ms lors
son heurouso inllu(\Jlcn sm' I('s malades épuisé , dèbilit(·s, dont
l':ullaigl'iSS('llIt'llt ('si prOnIl(~t,
1'1\('7, lesquels los fonctions
tlig('stiVl's sont aflhiblil's, Elh· pl'oduit ('Il général un dret
loniqu(' 111'01101)(11" SUI' hl luho intestiual ('t dN(\rmine assez
souv nt la ('oulilip' lioll, Au coutl' il' ,choz le malad s alrectt\ '
.
�- 50de diarrhée chronique, soit que ccl l'Ial morbiùe soit le
résftllat d'ulle débilitatioll ùes organes digestifs" 011 d'm\('
plllégmasie catarrhale cbronique, elle diminue la fréquenf'c
dps selles et les régularise.
Si, au contraire, et comme cela so voil malheureusrJncnt
quelquefois, les malades font abus de la boisson de celle cau,
soit CJu'ils ne consultent pas Je médecin ou ne suiyent pas ses
conseils, on voit rapidement diminuer l'appétit, une constipation opiniàtl'e survenir bientôt ct faire place à une dial'l'h('c
noire, accompagnée de vomissements hiliaires , de frissons,
culin de tons lps symptômes graves d'ulle intoxication génùl'ale. Dans eel élat, le refroidissement du corps est tri's-pl'OnOI1('é, la soif cst vive, les battements du cœur ralentis; la
régiolJ du foie devient douloureuse; cel organe prend tl Il d(!\,('loppPHlellt, et la bile s'échappe Cil abonùance par les VOllliSS(L
.
mellis el pal' les selles.
Ces accidpnls sont l'ares et ne sont que le l'ésulLat de l'imprudence des malades . .Mais si la quantitil de l'eau prise ell
boissoll n'est pas assez grande pOUl' dùtenninel' ees accidents
ot d('passe colle de deux il trois veITées, quantilé ordinain\ qui
doil Nrc prescritp, l'cau d'Allovard produit le ml\mc efff'l qno
colle dos Eaux-Bollllcs surl'Nal du foie. Cet oJ'galle augmellte
un {l0u de yolume et devient Je siégo d'une doulolll' sourde, ]Jans
ce eas, le malade doit réduire la quantilù do la boisson rt IH
couper soit avcc de l'infusion de mauves ou du lait. Si la do lIleut' du {oil' augmente, le mieux est de suspendre le ll'ait!'
ment et d'administrer au malade UII I(~glr
laxal if. l .. orsqm·
l'eslomac' digère mal l'eau sulfureus(', qu'il ,y a des pesantelll"s
gaslri(]1ws, de J'empàtem 'Ill de la houdl(' , du malaise, il
faut (~I
suspendre l'usag() pOUl' Je roprnJld l'() eW'1lilt, à plll!>;
pclilps doses, !'rI les (,ollpalll avee une hoisson U1ul'ÎlagiIlPus('
el 01(\111(' de l'cau de Viehy. C('S phénOll1ùJII's so Illon 11'('11 1 aussi
IOJ's([ue la sallll',ltion , ulfunlusll se manifeste,
FONCTIONS DE!; nEINS, Dt; 1.. \ v,~sm
fHl
l:uTimlJs.
L'rau d'AlI('v;lI'I) prise en boissoll ('Xt'J'CC une faihle ae/ioll
sur les fondions des t'eins el de la vessie, eu Lalll (III '!'II,'
Il'allgllll'lIlr pHS sensiblern"lItla qualltilù des III'iIlI'S; mais l'Ile
modifi() d'Ilne manii'rc J'PlllflrllUablc les pl'inripes élimill{'s 1':11'
lrs reins. Ainsi le sou{h' l'ouI y 1'11'(1 eonstat(·; la qllalltil('
d'alhumillf' cl d'alhumillale que ('olllieoJlPllt Il's urine" d"
qllel/lu!'!! phlbisiques diminlle spusibloJlwut jWlld:lTIl If' tl'aitl'
/JOIIJllOIIS rnal:I(J(,s,
mellt: L"'au sulfurousl', (~I gl\J'isafj,~
l(>pathiJ'~,
li ('('
gU('nt sC('OIlclairOItH'lll Il's "/l~orgUts
�- 51lesquels sont liées les affections chroniques de ces organes.
Ainsi 'explique l'action du traitemcnt sulfureux Sur les urines
des phthisiqucs, la diminution ct la disparition de ces élé '
monls sirupeux donl elles sont composécs; eUe ramène peu à
peu les urines à l' ('lat normal à mesure que les poumons se
I{lIéris cnt.
Celle solidal'ité fonctionnelle entre Je foie et les poumons
pOUl' la fOl'mation du sucre, SOIIS l'imprcssion d'une action
nCI'\'eu e réflexe, yenant du poumon, et pour l'élimination cles
matii'res hyelro-cal'bouées, explique l'engorgement de cet
organc ct la composition s.i rcmarquable des urines sirupeuses
dl' . phthisiques.
L'eau sulfurpusc, en rétabJissantlcs fonctions des poumons
malade', en guérissant sccondairement le engorgements du
foie avec lesquels sont liées Ics affections de ces organes,
o. plÎll'lC l'action du'soufrc SUI' les urines sucrées des phlhiiques (ltla disparition progressive du sucre,
LCIi catarrhes de la mUllueuse vùsicale se trou\ent souvent
hc'ul'eusemnllt modifiés par le traitement interne sulfUl'eux
et surtout pal' les injec:lions de celle cau. C'cst ainsi que j'ai
pu obtrnil' plusieurs guôrisolls de calal'J'hc vésicaux sur iles
vieillards al1eclés depuis longtemps. La lJ('phrile chronique
C'ntal'rllale sc trouve Irl's-I)Îen ùe l'a('tion du soufre.
Le tl'aitement sulfureux pal' l'eau d'Allevard réussit trèsbicn ,Ialls ('crtain(>s alfe<,tions do !'ull'/'u!!, lelles quc lrs llyplil'émies (:~'oJli,Cs
dl' cet organe qui jouent un si grand rôle
dans la pathologic dt' la fcmnw, Les fausses couches, le peu
do soins 'lue pJ'cnnent les f(>mInes après leurs COUCbilS, soit en
sC' levant trop lôt, soit 011 facilitant le déplaœment, l'abaissc!TH'lIt dn l'ulcil'Ils Cil meltant ll'Op vite UII corset il taille basRo
Ol s(~r\'l
, sous 1(' futile prél< te do J'ofairc leul' taille déformée
par' la gl'llss('sse, favorisent cot étal I~orhide
on facilitant le
iI('pla('emcut IItl'ongorgernrnl de la matricc.
traitement produit aussi de bons olfets dans les ulcéraliolls gl'allulclIS('S, dau' les (>rosions do la muqueuse dll col
(\(l l'It{~S,
am'ction qui sOlltli{'05 si souvout il une diathèse
dari l'('IISI'. TOIl, rCs Nats morhid(' sont souvent la cause de
la ~;L(o)'i1lé,
cIl' On comprend eommrllt, upri's l'usage des ('aUX
:ulfun'us,'s, il ('('11(' slérilité a SIU'rI·dt· des grossesses lIomhl'!'uses, dOllt he':lIl('ou» cio femmes t11!sospi·ruiont.
))alls I"s l'liS d'ntonie simpll' ou l'ontpli<)uée de l'uh\ms,
1\'1111 slIlfurellS(\ cl' Allnvanl J'("lablit facilement 10 cours interl'ompu dcs ri'gh's ot fait ('essel' l'OS lt'\Il'orrhéos H('ilS si SOllv(\nt
li IIIl(l diath~se.
En modifianl, altéranl pl neutralisant la
j'Ill1S0 morhide, \l, l'iltablitla fonction atliliblie ou Mill'" pal'
r.(\
�-
52 ---
la rause diathésique, el c'est ainsi qu'cil., réussit bien daus les
phlegmasies dartreuses du vagin {'I dl' l'utérus, plus rOIllunes qu'on ne le croit.
S\"'lÈ~1E
l'ŒlcVEllX,
L'eau sulfureuse e~rc
une action hiC'n puissante SUI' les
fon('tion perverties du systt>me nerveux, Irouhles caract('ris('s
J)aJ' des r'(>~halgies,
des névralgies, dps dyspnées, dns palpitations, liées si souvent aux diathè 'es ct qui cèdent au lraite"wnt sulfureux, alors qu'apparaît une dartre (lui guérit elleIlll;mc sous l'influence du soufre. Dans ces cas, le traitenll'1I1
thermal n'est-il pas le seul spécifique?
Les pht'nomènes morbides des rcnlros,nel'veux, t'aractérisl's
par les troubles des actes de la vie organique rt de la vie d('
relations, auxquels on a donné le nom de névroses, sont ans 'i
nombreux que les fonctions attribuées à l'ensemble du s} slômC' nerveux, La marche de ccs névroses est lente, leurs
retours SOllt fr('quellts, opiniâtres et provoquent des et1(~ls
secondaires tels que les troubles digr ,tifs, ceux des mouvpments du cœur donnant lieu aux palpitations de cet organtl,
les troubles de la l'cspiration car('l6is.~
ll:lr l'asthme, la
dyspJlt"c, etc.
L'eau ulfurcuse d'Allevard OXtll"CO SUI' ,l'e nôvfOses 11I1(l
aetion tQuLe spéciale et tri·s-remarquable. C'esL ain!ii que J'inhalatioJl du gaz slIHllydriquc a Ull effet sèdatif bien uissanl
SUI' Ips n('vl'oses des poumons, SUI' la t'ir('ulation. Dans l'alro
phic musculaire progr ssivc, elle m'a peJ'mis dl' l'ecueilIiJ' ('l'Ue
observation de gu('rison si l'emanluable qui a ligur(~
claliS la
discussion qui a cu lieu llU sein do l'Aead(!mit' impérial .. (I!.
rnédeci(~.
Dalls les névroses sympLomati<lues de l'élat do cadlo ie (II
d'alll'mie, l'cau sulfureuse c 'ol'('e ulle puissante at'lion, .'11
VOlUlllt en aide aux modifieatours qui sont employt,s, Il l'XcÏLant "t stimulant l'orgauislIl('; c'ost ainsi que Jeul' (lm·, l'si
indiqu(! dans la choJ'('c, \' hystérie, dans loulC's les Jl('vros
'~
hYllersthl·niqups.
C'('st principalem('nt dans cct Mat 1I11rvl'UX qui caral'f(\ris<,
la faibll'ssc g('n('rale, ('('111 esp('('c' d'aLonio pal'ticulii'J'c\ aux
t'nfanls, au jeunes filles non J'ûg\('('s, alors (IUO ees jnuIH's !I~ljt·s
lin 1 la l'('au dt'l'oloré ,l'appétit III'C's(lue nul, 11's t1ig(~s
Il,111111 t1illit:i\('!i, IpWlqllC'fois la dl3rrh "P, que 1(' moindl'l' t PI'
'
C~t'I!
Il's fatigut·, tIUI' h' sommBill'st agi!!.., tllW 1'('1111 sulfuJ'('us('
Ù AIII'vllI'I.1 l'rotluil d',. 1'"lIt'lItS r{'su Ital l'l , (1111' M. HUlI/IIlI, tlt:
Lyoll. a SI SOUVl'uL cCllIstal(os. EI1I' rûussil t"~I\'J1l
hiell lol's
�- 53qUt' ces t.roubles nerveux sont la conséquence de ces habitudes
si f;\cheuses de la masturbation.
Ellos trouvent eucore leur emploi daus cet état nerveux
produit pal' les veilles prolongées, les travaux de cahillets pt
Irs plaisirs vénél'ielJs, qui détcrminent les névroses gastri(IUf'S, pulmonaires, etc. r,'est donc en provoquant une stimulation générale de tout l'organisme, el. cornille a dit M. Patissie!', uue excitation vivifiante qui s'étCTld aux liquides comme
<lU soliù,c ', fltle eelle eau snlfurcuse a une action si puissalJte
SUI' les fOJJcl.iOlIS du syslème nerveux.
FONCTIONS lm I.A l'l-;,\U,
Le prl'parations sulfureuscs so1l1 cmployées depuis I('s
telllps les plus rC('lllés contre les maladies cutanées; et si les
t'aux sulfureuses, si puissantes contre C11Ullquc -UlH'S de CI'S
afl'edions, n'onl pas foujollrs réussi, ce qui LI fail dire il
.\1. Patissier que le ~oufre
il aggravé plus de maladies cutanées
qu'il Il'CI1 a guôl'i, c'osl. qu'oll a trop généralisé leur action.
En ellet, les Jlolllhl'euscs ohsol'valions (lue m' onl fournips les
mal.adies VCIllIf" il J \lh~,
' ard
pour y (\Ire tl'aitl'es, m'olll. appris
IPIl' les mll!'\ sulfurcuses IJe pouvaienl )'I~usil
quo lorsqup
('l~
a/rectious 1:laielll liécs'" 1111(' ùialhl'sc, ail lempl;ramellt
J) IIIphalil{llC 011 scrofuleux, ... dps Il'ou1>I('8 fies fOlletions
digesl ives,
Dans ies eas oi! les afl'eclions culant'es sont t'nl~cs
SUI' un
slJjl'l Iympbatiquc, syphilitique ou sf'I'ofuleux, l'eall sul fuJ'OUSt' Ile peut Iru employét' qllc con(,ul'I'cmment avec I~s
moyeus lhùrapeuliqucs apl'f)ri(~s
1i la nature de ces compll l'al iOlls. C"t'st ain si que 1(',dtal iOIl gr'lJ\('l'ale déle)'mi~o
dans
loui l'ol'gallisme aide puissammellt il l'action dn mercure, de
l' ionl', des amers, elc.
Dans eel'laiucs am~ctioJls
"raves dl' l'ol'gallisme, lorsqu'on
S OlP~I('
lJu'elll's pcuvent l'c('ollnailJ'(' pOlir ('ause la l'èll'ocl'ssioll d'un virus f}uckonqllt', la fluxion spécili(IUC slir la
Iwall (IIU' 1I(:lcl'\1Iine le sou fI'\' , el qui l'amène'" la surfal'o
11111' afleclioll dUl'll'cusl', ItPl'p('liIJllc, expliqul' ellfOJ'I' dans
r/' l'as l'hl'III'I'US(' (lrlio/l de l'l'au l'ulf1ll'1'use.
'l'rt"s-l>'ollvPIII, Ir tr(lilrlllent suifurflll\ sembl .. , pUlldant IllI
l'l'J'Iain nOlllhl'(1 fil' jOlll'l>', III' 11011111'1' lieu il auellll pl~éIOm"e
J'('maI'CJuahlC', 10I'squ/', tout il l'OUp, IIIU' ('\:trllrbnlloll de la
malarlir. sC' rnalif~t',
1'1\\' S'l"tend .. 1 1'1'\1\1 10lls los ('aJ';\eli'I'(1S
tll' l'Nat aigu; r'f~1
al01'8 qu'apparaissenl les pllt"lIomèncs rI.-la
pOIISS{'O dnnl nou s allons p"I'11'1' hifllll()f, \Iol's on 8I1SI)('I1(\ 10
l, ail C' llHlII 1 1 t Il's f ho:,;t S l'epl e ll lIf' n 1 1('111 et aI habitw 'l ; l
�- 5~traitement recommence; quelquefois, mais ral'oment, le mal
disparaît pendant le séjour du malade aux eaux; l plus
souvent, il n'y a qu'une amélioration légère j d'autre fois, au
colllrairr, le mal parait plus grave, le malade 'en va mécont~lI,
mais -la guérison arrive enfin. Dans d'autres cas, il surVient des sueurs critiques abondantes, un lJux bémolThoïdaiP,
avec l'apparition desquels finit la maladie,
OF, J.A
l'OllSSÉE.
l)ans les phénomèncs produit, pal' l'cau sulfuJ'eus' d'Alle
vard sur les divers appal'eils fOl1rtiollllrls de l'organismr,
de la poussée que détcrmiue ('hez be'lllcoup
nous avons parl(~
de malades le trailem~n
pal' l'eUe cau sulful'Cuse. ,le cfois
très-utile d'cntrer sur ce sujet, si imJ?0l'tallt de la th{'rapeutique thermale, dans de dHails qU1 démontrrrollt que rI'
phénomène exige, de la part du ml'dedn des eaux, Ulle
attention s(·rieuse. Ainsi, nous avons \li que l'infiuellcc d,,!;
bains sulfuJ'Oux était telle qu , cn )Jl'Ovol]lIallL une (iù, 1'0
artifidelle, ils déterminent la fluxion nili(lue SUI' la peau,
Celle crise est manifestée non pas seulOllwnt pal' rlm; SlIOll!'S ,
mais pat· tOllS les pht>llomènes si n'mal'fJuahlcs (jui l'al':l('tù
risenl la poussée.
La pOIlSStoO est une fluxion vivc' li la pean ac('ompaglll't'
pal' un érythèmc plus ou moins ~lt'Jdu,
pllr ulle él'uptio/l
miliairf' papuleusp, quelqllPfois pal' une ('l'Ulllioll d'nrlir'ail'l'
ou de vrsÎcule confiul'ute douloul'e\l!i!'s. Chpz (IHf'lqups
maladps, la poussre arrive apl'ps IJlUllqlles jours d(~ Irailp
ment; chez d'autres, au eOllll'ail'p, il faul aug/lU'ntpJ' (1'11110
manii're pro~esiv
la rlurpp cll'S bains. A Allnvarcl, cr phi'
nomi'/lp f1uxlOnoaire arriw san qlle 1'011 soil oblig{' d'I'lov('1'
la température dl's bains. Il n'on est pas dl m 'mo dans
rl'autrns (·tablissemenLs lIwl'rnaux où 1'011 (lIi'va tJ'i's-haut la
tl'mp(·ralun'. lIn pareil tl'aitl'rmmL a déh'l'min(' . de.~
a('(:idpnls
ll'i!s-gravl's c!l(li' certains rnaladl's qui ont (ot~
vidilll{'s dl'
l'I'mpirisme cil' quelqul's m('d('l'ills (lui, sans tpnir (,oJllplp
do l'AgI', dn tl'rnp('raml'nl, (II' la ronslilution, des ant('('{'dl'nts
dl's rnaladl's, dl' leur (>lai rnorbidp, l'lnploi<lll! la 1111'nll' m('di
('alion indistinl'l('ml'nl pou!' tous.
LI' nU"d('('in ne doit d01l1' pas 11I'I'sis!('!' dalls ('('mploi des
bainH pl'Oog~s
d à haut!' lem p('ratUJ'(\, si la ['OUMS('I' rH'
~\Irv.iel
paH. Il doit alors ;avoir r('('ours au\. drllldws donl
1action (~l bil'rllliff{'l'elllt' dl' (,,,1\11 (Ips hains. En l'tiPI, !lr/l(lall!
la ~ur(\,'
d'ulJ hain ('haud dt' phH!ieul's /tP\lI"'s, 111 ('uloril[1H',
11 111 !l'oc! fi sr rlpgagf'r (111 rol'ps du mala(IA, ,'acrlmJt~
, Ills
�- 55 ~
pouvoir se dégager au dehors, les sécrêtions de la peau l''tanl
inll'nompues ct l'eau fournissanl au corps plus de caloriqlll'
qu'elle Ile lui 011 souliJ'c, la température du bai Il étant plus
('lm ée qut' ('Clle du corps, il en r('sulte évidemment un tJ'op
rlc'in 31'Iilicinl qu'accroîl t'Ilcore l'absorptioll d'eau pal' la
sud~,('c
de la peau. Si 1'011 ajoute encore <i ('clle cause d'excitation celle fournie pal' le soufre el les principes contenus
dans "eau minérale. on voil quo l'on n'a pas seulement
Ilùe'mi(~
lInB oxcitalioll localo SUl' la peau, inais bien IInl}
e'('itatioll <lll loul. l'orgallisme.
La doul'he, qui Il'cxercr SOIl artioll IllW pendant un temps
ll'l's-lilllité, Ile dOllllP pas lieu il la plét hor(\ dOllt je vions de
parler; elle prod uil hi!'1l IlIH' e:xcilation gén('J'ale, mais.
l'omm(' on peut la graduel' facilcmrnl pal' la lemp{~rat\),c
plus
ou luoins élevé\) do l'eau, el qu'on peul aussi la diminuer el la
soustraire m('me pal' la transpiration imm{'dialement apn'os
la douche, on cO IU'oit di's lors qu'il l'si fadle de prévellir les
accidellis d'nno (\~I'ilao
Irop vive' el quo, si l'usage ("~S
hains pl'Oog(~s
,i lcmptiral.uro moyerllll' ne suffit pas, 011
()(Ill 1 san' crainle avoi .. recours il la douclJ('. Malgré cola,
10uIHS les l'aux Ile sont pas aples ù d")teJ'miner Il's phl'nomi'ncs
de la pOUSSl'U, ct l'on Ile doil l'onsidén'J' ell thérapeutique
tlwJ'rnale, comme la seule véritable Jl0t,~sëe
('J'itilJue pouvant
influ('nl'I'r ll'lIlln rn,lllii'rc heurousl' lIll "'lat rnorhid" ((lwl1'111111"(" (lU(' la prlllssér (10111 I(~s
phénom('lIes raradl'l'Îstiq\ll'S
SI' rI(o\!'I0Plwn! lIatur('lIeJllcnl sans l'usage dl' mOyl'ns excitallts
particuliers.
~1I'r.ls
IlhysiolOA'illllCS cl lh t', ,'II 11(1.11 lill Il cs dc l'c~aJ
II'Allcmml dans les alfecliills cal;'l'I'hales ehl'Olli1lttcS
dt~S
IIIl1fllH\IISI\S pulmonaiJ'es.
kr\1J)E~
l'\TIO(;iÎsJ)t
l l~S
l)Ji~
S,\LI.FS I)'I\JI \1.,\1'J01\
nE "AI't:IJIIS,
La gl'alldp l'id(s~1
(Il' J'cali tJ'AIII',:!r" l'Il III'inr.iJll's sulfu l'~piq.
facilmll.I'"t I~,'
do!t (\11'0 .";l('I~o,
d,l'
reux 1:1 i~lf6s
l'I'S 1"'111('11)1'.' 1llllll'rahsOllp\ll'S
1'('OJlOlllJ(', pl Ip"ppI'IOJl(('
IIl'J Ih"JllOJlII'l" Il",,1;; "'Iail'Ilt I('ul~
"m,ts l'Ir'ysiolngifllll'S SllI' Ips
<;'"'
~,sl(\It'S
l'IIlall(\ 1'1 I1llllJlH'IIX.
, L('s flfTtots S) mpathiqlJ('s quj S'('XI'ITCIII PIIII'., la PP"I'!'! I(,s
lIIl'rnhl':lIlI'S JTluqtJ('II'iI'S "'{'J'jtl'nl la l'hl'; s('rilUS~
ronsictérat iOIl
dl' la 1'111'1 du 1IlI,r!('('in, l'al' il~ JOUl'lI1 \Ill l'ôll' IIp \ )'llllii'f(
implllllllll l' dans la pl'Odlll'liOll <1t's Il/\ir~
ri\:' (1:; Ol ('mhJ'alll's,
�- 56comme aussi dans leur marche et dans les moyens de traitement qu'on leur applique.
Comment n'en serait-il pas ainsi, puisque les muqU(lusPs
J\(' sont pour ainsi dire que la continuation de l'organe cutané,
n;fléchi dans toutes les cavités qui viennent s'ouvrir a la
surface du corps et qui les tapissent dans toute leur étendu4="
Quand la partie de J'organe cutané, qui forme la face exl{~
rieure du corps, vient à cesser ses fonetions ou ([u'elln se
trouve seulement modifiée dans son état physiologique, sous
l'influence du froid par exemplr, celle {lui tapisse les cavilés
du corps devient sympathiquement plus active; SOIl système
capillaire sanguin passe a un {'Ial dr lurgesceo('(', "'fluel,
ell se prolongeant, dôgéni're on une ,él'itahlc intlammation.
Cest ainsi que le refroidi srmont de la peau, la suppression
des sueurs déterminent très-promptement l'inflammalion c1es
muqueuses.
De toutes les muqueu e , aucune ne se Irouve plus influencée
que cello de ,oies aérienllc pal' les changements qui SUI'viennent à la peau. Qui nc sait Clue le c'oryza, la pharyngilc
et la bronchite sont le r(~ 'ultat If~ plus onlillaire du refroidissement de l'organe clIlanè'l Lc's sympathies qui dOJlnenl
lieu il ('elle réactiOIl de la peélu, pour la production dps
phlegmasies des muqueuses, sc J'rtl'ouVC'1I1 cmcore el ag'issmtl
d'Uni' manière analogue C(ualld on applique a ('l'Ile' ('lIvelorll('
('~tricue
du corps cI(·· sultslallccs qui )lCUVCllt llIoclifipr SOI(
aelioll physiologiql1(l. C'('st aillili qUH toutc ' irritai ion dl'
l'orgam' mlallé, déterminr(' pal' l'applicatioll d'lIl1 révulsif,
INld;\ climillllcl' cl'aul,lItt l'("lal illflarmllaloirr des mU(IUPUSClS,
pl partÏf'ulil"'prnent dl' la muqurusc ItUII1HllIaiJ'c, IlIPml,lI'éllu'
qlw l'observation nous a uppl'is cOJ'J'l'spolldn' plus dil'N'I(,I\\('ut
av(~c
la peau.
Commont, apl'l's ('el a , /H' pas ('ompn'ndr (1 lU' l' C'llIploi
tlwrmal d(ls eaux sulful'oUSCS, ('1 Cil paJ'liC'Uliol' dr l' cau
d'Allevard, lrailcmpnl qui 1:'((\1'('0 lIne a('t ion si puissanle' Slll '
la j)('au, n'ait pas IIBn SPrllhlah\c' actioll sur la IIlIHpWIISO plllmonair{' 'r
. La mllquc'IIse pulmonain> ainsi CIIH' IIOUS l'av(!ns dc~mOnIJ:.,
IIl1lc"pelldammonl dc' ('1' (lU el\c' a flC's sympalhws plus pUIS
llanlC1." 1111(' I"s I\uln's mrmbr:uws analogues avec: la PC';(II, sC'
tl'OlIVC' l'lIeol'l' ilfuc'nC~
clir('rlemclIl, soil pal' lC's ,ap('u1'S
lIulful'C'II'1C'S. /loi 1 pal' Ic's c!JIIanaliofJs ioclél's quc 1'C'''pil'f'1I1 Il'S
ma18(L.·~
pendant Je traill'mrnt t1H'l'mal.
Le!! affcwtiolls f'ltlal'l'halns c\"s J1I1HIIIC'IISPS constilllent l'al'e
Nat>; mOl'hirJco<; .. implps pl ~ol
lif'('s sOllvPIIl li cie.
nwnt ~I(.s
maladle!'\ ('on ti\1()nfl4='~
rOlnplexl's; mais. qUl~I\f'
qUH soil
�- 57leur nature rhwnatismale scrofuleuse ou herpétique, Ir traitemenl sulfureu e t égalemeut illdiqui', seulement le modB
varie. Le C'atanhe rhumatismal, le catarrhe muco-alhumillcu
pt mème pUl'iformc avc(' bour 'ouJlemcnt muqueux, granuleu\.
de la scrofule, le calarrhe fluxionnail'c ('rylhémateux, se trollvent bien dcs caux sulfureuses. De là J'importance très-gl'all{ie
pour le médecin de rechercher quelle a pu l'tre la cause de
l'alfection catanhale, quellc est sa nature. Cet exameu doit
èlre considéré comme trt's-utile, et j'ai cu trop souvent à m'l'II
louer pour que, <i J'arriv{>e de chaque malade à l't'tablissemenl,
jr ne manque pas de me livrer à un examen minutieu\. des
acles anlt'rieurs de la vie de ('haque malade .
.1'jlllenogc' le' 3JlrÏeunes habitudes, les maladies qu'il a
('prouvées, le ~el'
de Iravail auquel il s'esl livré et les al1t(~
('(;dcnls de sa famille. Il esl rare que Ct' 1 examen, renouvelè
ft plusieurs rcprises , ne me mplte pas sur la voic de la l'ausf'
principale qui, suns cela, serait reslée illconlluc. Ulle fois la
('ause reconflue, et le lernp('rammenl l'l la constitution du
malade hi 'n Nudi('s, je prescris le lrailenwnl qui doit ('Lre
I1Inployé.
Les alft'clÏolls calarrhales chroniques peuvent t\ll'e liée!' ;1
trois ('auses diatl . U(,1'
• • les: 1<> c\ialbt'>se rhuma I iSlllale sl'I'ofulellsc ('l
nllant lil'Il à um' l'xp('('ln
rai ion (lill"n'nte rt ('a
; aillsi h· ('atarrhe l'huma
1iSllIal prodllil une s(\c'l'd.ioll mIiCOSO-SÔI'BIlSe (lui 811('1'1'(\(' Ù
quinles do toux si'cbl el (~ui
Ill' d"vil'nt humilll' (IU';i la
lin do la quinl", Le e(llarrhn, lié d'abord ù la snofllip. 0011111'
liell Ù 11111' SI'('rélion JJtul'oso-albulIIillcusl' 1'1 pmifol'OII\ "V(,I'
It· b01ll'solll1('1l1l'1l1 granull'u, tiC' la 101I(1111'U (' qui apparlil'lll
;, la s('l'ofull' ('1 quI' \'011 ohS('nr si hi"n dans les ph;! 1') IIgill's
gra IIUI('USllS,
Le l'alal'I'hl' fit'! il la lIialhi'!H' hel'p()liquc a I,ollr caraeli'l'c
la fluxion si'dw de la IIlIICJucuse ou I)unlqucfois la fluxion d('s
1()lIicule de la muql1(\\lSO ael'ompaglll's d'unI' SI;l'l'I'liOIl glail'eu, e. Dans ces di!lï'l'ellls catarrhes pulmonaires, l'illdil'alion
d('s eau. sulfllrl'IISCS ('sl la nll'I1l(', ri l''est lù où l'st 1('\11'
nlilil!" sp"'l'ial(', I(·ul' v('J'ilahle IriolTIphn; , Clulllml'ni II' lIIod('
11'(lllminisll'alioll diffi'l'f' ainsi qu'oll va Il' voi/'.
<r 1.(' ('ala/'/'''o pulmonail'I' rhullIali<;mal, dil M. Aslr{'p,
Il pourrail l'II'lI Il'aill; :1\('(' :I\alliagl' dan~
Il's (Ii,,'/'s {'Iahliss/'Il rnellis tll('J'maux oi. 1'011 gJl("!'ill('rhumalisJIII', (l'will' q\ll\soil
sl'l'a pllls ('(,l'laill ,
Il la nalul'I' dl' ''l'UII; !Oil'ult'IIII'/l1 le s\l'(i~
Il plus !'ilpide pal' 1111(\ l'au slIlfu/'eus(', il l'IIUS(' III' la llIociiti
('al iOIl Il p('l'('riniqul1 Ioule " ('l'Ïal' du sour..!' SUI' h. pl'au
Il t'II" Il1UqU(llI SI-' hJOIl l'hiqu/'. Il La douhll' afliol1 t' ritantp
""$
J)
�- ~8et altéranle de l'eau sulfureu p d'Allevard Cil fait, l'Il qu lque
'orle, un spécifique physiologique et t h('rapeutiqul' qui agit,
et 'ur la surface cutanèe et sur toule la llIuqlH'use. /lon-srulcment pendant le traitement thermal, mais cm'orr loogterhps
apri's qu'on a cess{'l'usage des bains, (les douches, cLc, Ainsi.
ponr combattn' celle formc catarrhale, )' eau s('ra prise en
hoisson, les bains de, rOlll ~tr'
un peu cbauds; I('s dow'laps,
les bains de vapeurs, en provoquant UlH' forle dérivation sur
la peau, en déterminant des ll'anspiration abondantes,
déplaceront la fluxion, eL, si à ('0 traitemenL dérivatif vient sr
joindre 1(' sl'jour prolongé dcs malades dans les salles d'inhalatioll de vapeurs sulfureusc qui agissent direc(('mcnt sur \(os
muqueusc malades, on con~it
facilement que cc traitement
d('\Ta nécessairement conduire ;"\ de tri's-hOlls résultats.
Le catarrhe chronique dll à uno ùiathi'se s('fofuleusc exige
un autr' Iraill'mcnt ct présenle eoco)"(' une forme morhide
coulre laquelle l'eau sulfurcuse d'Alle, ard a IIlIe aclion tOllle
spéciale due il la pré 'cnce de l'iode contenue dans cpL!p eau
milli'rale qui en fait 1111 moyen lhi'rapelltique alti'rant Irl'Spuissant. Les bains SOI'ont plus prolong('s ct les dou('hes fri'quclltes sans t'lrc suivies de fortes (ranspirations. Les malad<,s
s('jollfllrronl de pr({('rOlH'o
salle d'inhalatioll gazeuse.
Dalls ('CS ("as Ile pharyngit>
SI', les maladl's se trouVt'/I( tri's-biell de l'lIsago •
chps tièdes (J'abord, puis
froicles plus lard, dirig('rs dil"('('1(\1I11'nl sur la IIHlCIUl'lIS
phar,' ngil'llIH', L'action de C'('S douches lo('ales dirc·(,tl's pst
"illl"1' par la d('ri,atiol\ quo produisent I('s c10udws ('haldc~
aclrnilllsln',cs S\II" la nuqul' (,t autolll' du ('(JII, CC' lraih\m III 11('
tanll' pas ;i {;,in' dilllillucr les ~r,lIuat
iOl1s, puis II' hOlll"lHIU
Il PlnI'lI 1 dl' la JlIIHluousc, Pour ('l'la, )1' IraiLl'melll tlWl'lIIal
l'xigl' 'III moills 1111 mois dn S("jollr p01l1' lc' lI1aladl'. CC's inj('('
tiollS 1'('lIs5is51'1I1 {'!.(alclIlPllf Ir('.",hinll du'1, les en(:lIlls ,d(pinls
(Il' pllar,' lIj.!;i\(' ('hrolliqlll' avl'(' hyperlrophie cll'S amygrlall's,
I:h;l([II(' alllu'·I'. il viPlit ;i Alll'vanl 1111 ~rald
nomlm' dl' ('OS
l'IIl'allts 1[lIi, sous JïlllltwlH'c du (raitpllH'lIt t hl'I'1II31 . gl(~"is,I
rapidl'llu'lIt. LI' rat(ll"r1w pulmonairl' chroniquo, li{~ il la dia
tltI'·SI' IWl"pNiqw', l'st 1H';\\lcouP plus fr('lJlIl'lIt (Pl 'ou lU' 1(' ("l'OÏl
ordinairI'ITH'IIt. COUlhi1'1l ()l' fois ai.il' \II (hos ('\l,pnHHI, dl'!l
JlMoriaris, r!ps imp(,\igo, uu'U\() dps 1) I"lu'l" slII"Y(\nil' <"1H'7. (le.
lIIal;lIll' Il :\Ill'vard, alors q"' 1(' Irail('mPIII tl!l'rlllal provo
~Iuail
dIPI. 1'11\ 11111' trl's-{"or(' pOII,'sl·c'. Inlerrof{l's pal" moi,
Ils a'f1uaient alors avoir {'II dalls le ('mps qlJ('I(IUC' dIO~H
Ù la
l'pail cl~ti
a~lIi
(lisllill"ll, pl ("'l'si aiJlsi qU(', ('II l'apP('hwt 1('lIrs
S~IU\P",
Ils r"c'olllHlissai('1I1 (l'u' 11'111' 1011 datait dp la Ilispa
1'1111111 rlll c'pt l' "ntiUIII.
�- 59En l'elisalllics nombreuses observalion quo j'ai recueillies,
jll suis ('Iollné de celle fl'éqlH'llce altcJ'Ilutive de rlartrcs et
de catal'l'hes. Ces catarrhes s' <l('('ompagncnt ordinail'cmcllt
d'une écrélion visqueuse p('u abolldanle, ressemblant assez
bi!'n ci une solution de gommc arabiquc ct succédant ;'1 unc
toux sèrhe, pt;nible, accompagnée de dyspuèp assez fréquente. ])al1s l'CS cas, Ics follicules sruls de la mllqueuse, qui
C'esl
prend ulle coloration lie de ViII, sont hypel'roi~s.
dans le. fosse nasales, le pharynx, la houche, alors ql\(, la
muqueuse de cc parties est aUplIll1' , CplO l'on pcut voir celtt'
coloration rt cette hYllCrtrophi qui sont pOUl' moi, avec la
!'écrétion gommeuse, le vrais ('al'artères de celle aITect ion
catal'l'bate. (.es faits m'onl concluit à admelll'c que, dp I1lI'mC
que la sm face cutanée ('Iail If' si('ge d'aIT('clions darl'e\Jsc~,
hl'rpMiques, de méme les mllliueusrs ponvaipllt ell êlre aussi
alleintes. n'ailleul's, ne voit-on pas sOllvcIII à la surface du
l'Ol'pS des dartr!'s humides ou st"eb('s "xislol' ell mèmr lcmps
<{ue ('('sioux si'('bes, ces ast hmes secs, c('s l'haleul's sèclws,
ces sPl1salioll d'aridité dans la poilrine donl sc plaignnlJt alors
los rnalalles 'l Tous ces ph('1I0TD(\llcs n'illdiquenl-ils pas dl' la
manii'l'c la plus positive <l'l'il I)('ut exister des affl·ctions
I,,·rp('·tiques !'Ul' Ir!' mllquPlIs('s bron('hiques eonllTI(' OJI Ips
J'Plllarqu(' UI' la surface Cllt;UU'p? N'cst-ce pas dans ces ras
où J'cau d'Allevard, si puissantr conlrc les am'cliolls cutan('e ,
(Ioil I~tl'(
ronsidél'éc eoml1lP un vi'rilahlr spt"rifiqIlP qlli agit
SIII' la IU'au par Il's bains pI SIII' la J1IllquPllsP pulrnoJlairp pal'
l'iJlhalation d( vapllllfs sulful'(IIl<;I'S 1'1 tI(·s :lIIII'I'S pJ'ilr~
alll'nuils qlli sont onll'ainÎ's a\,(I(' l'(,S vapPUJ's pl qui, absoJ'h{'s
par la m1111 ueuS!', IH1~S(,lt
l'apidl'mont dan/< la ('il'l'lIlalion,
ilIH'I\S avoir p,\p!'l'é Sil l' ln IlIIHlu('IISp IHI \l'~iabe
('t1H lopiqll(',
L"s hrol1c'hol'l'i'('s, ancel ions l'S, ('III i('lIcmpnl 1'111'011 iqlH's, sonl
h' l'lus snllwnl lit',l's <lU rh lIIn al iSIII(', ail.' dart l'l'S.
LI' cal:lrl'II" ehl'oniqlll' n'l'sI pas tOlljOIll'S lil';\ 1111(' (liallli's,,;
il SlIt'cI'(\e C(llnlquefois à I1no inflarnmal iOIl aiglli' 'l'Ii a laissl'
Hpl'i's ·111' unI' iJ'J'itatioll dt' la IllIHIII(lIlSI' ;tWC Sl'crl'I iOIl 1J'op
ahonclanlt'. C"lle Conn!' cillanhale ('sl ('11('01'(' plus f;will' :1
glléJ'jJ' Il"1' Il's pn··('I·dl'lIles.
L'l'lm slllf"I'\'\1 l' d'Alll'véll'cI. JlJ'('slJur idl>nti(IIJ(' ;'1 ('ell"
dp HOIIIH'S, a la mi'nl(' [II'OjlJ'it"li' /fll(' ('l'ltl' dOl'lJih'(' I,,'is!' l'II
hoissoll t'I a pl'Iih\s dos(ls. L'pail d'A 1\('\ Il l'cl fllil ('('SSI'1' Il's
h('mopt,vsi('s, landis '1,,'ù hauh's dnsl's ('III' ,IOfllll' lil'II :'t r!f'S
phl;JlOmi'IH's d'h,YllI'J'I·'min. l'risl' snlls f()J'III1' d'illhHlatioll, pli ..
fH('ilill' l'h,ypl'J's('(,J'rtioll OlIHI\1('IISI', l'a('li\,1' d'aburd, pllis la
fait dimilllu'I'!'I lariJ'. -\1lJ'1''! IJIW I'~ t'UNlJ'S. 1'1' l('('loJ'alinn
abolldaull', la pO\1!'i:;~I
ont pUJ'gé 1'( ronomif\, lf\, mlJIe\W~
�- 60reviennent Il J'étal normal. ~e doit-on pa rOllsidér6l' comme
quel
spéeifique cette putile fièvrl' qui alTive a Al1evard aJl'i~s
ques jours de trailemenl, fii'He lJui eruble rameUll1' l'affecil
ti0n catarrhale à un 16ger ('lal aigu, qui parait destil~
faire mùril' promptemeJlt 1t- calul'1'he el il favoriser l'exl'''c\o
ration '! Ces phéllomi'lles si J'emarquables ne sOllt-ils JlUS sem
blables à ceux que déterminent les Eaux-Bolmes et qu'avait
si bien signalé Bordeu ?
Tel est le mode d'action cie J'cau sulfureuse (l'Allevard daus
ll!s catunhes et pulmonaires chroniques, soit ({u'ils 11ie"t
8uecédé ;1 une inflammation aiguë, soit qu'il sc rallachcllt ;i
IIIIC des diathèses dont nous avons parlé,
Ce traitement, que nous avons vu varier dans Ips divers!'!oi
affl'ctions catarrhales, sera hi en plus différent dans res sOl'les
de ('al arrhes acompgn(~s
d'un (~tal
subaigu liè il d'allcienrH's
inllammation' des poumons, à la présence de' lnher('ules, el
qui caractérisenlla phtbi j(. ù lOlls ses degrés,
La présence des luherl'ules dalls les poumons l('JHI ('OIlS
lamment il déterminer dans 1(' parpnchymo pulmonaiJ'(' qui
h's PllvÎrollnc ulle fluxion phl('gmasÎq~
toujolll's dislJosée il
pl'l'lIdrc la forml' aigui; ct qui tmtl'clil'ul t:tIS toux si'I'lles,
]'('Jlihll's, imlicl:'toi de la pl'f"SOIlCP des lubc'(,I~s
ct qui déw
topp!' ces I(~HOS'
pulmollaircs si l'ehdJcs aux mo) (,II ' ordi
011 l'OJI~oit
<JIH' dallS ('os l'fis-lit, 1(·
Ilaires (II! la rn( ~ d('cile,
IraileJnl'ul lhm'mal IH' rloil plus lItre II' JlIllme qll!' ('llllIl d('~
l'alarrhes dialhl'l<iIlU('s, que l' '\citation doill'lm rt'rnpJ;tcl'e pal'
III' moyell s('diltil' ('lIIo11ie"l, lei que celui que foumi! l'usage
d..s <;alll" (\'i"lralaliof] Ù(' \aplllll's SlIlful'!'lI '101, qui rl:lII1Îssl'lI(
1" doubl(' "I1H d(·s l'nlolli(,llls l'l c1es s(~d1lIÎr,
associl's;'1 1111 l'Ü!oiO
j"tif Iri's-dOl! ,qui 0111 pOlir hnl dl' calrlll'I' l'l'lin illl1alJlJlHI
lioll 1'1 lit' dimillucr l'ér(·t hi lUI' Iwrvell\. qui J'iu:compagll!',
La man'he dl' l'e-; l'alarrhcs Pllirnollain·s "'('sl pas loujours
1" 1111 Ill!'; "Ill' pst plus souve"! il'l'('gulii·rt!, Ils s';\I'l'J'oissI'1I1
ou dimi"u!'lIt sous Il's rnoilulrl'o; inl1l1l'lIces dl' la lcmpl'rallll't',
Ils s'ag"ravl'''1 ol'llillain'lIIcllt jll'lulalltl'hi\PJ' pt 1.. prinh'JIIps,
1'1 dimirrul'Ill ou disparaissI'II1 ml'rne pl'ndant Il's ('hall'ul's, La
s{>cTélioll filUqIlI'IIS(' qu'ils fOlll'llissl'llt varie sOllvClI1 pt [WHI
anwnrr I1I's II'0ulll1's plus ou moin" :,(l'avI's, sui, allt SOli a Ion
(\alH'1' ('1 son illH:iellllel,", Elle n'os( so'" ""I 1l('/'ompag"i'l!
d'aW'lIIw (101111'111'; (,l'pI'IHl<l Il 1 , quelqu fois les Illaladl's ,'l'
[l1;~iwt
rI'lI11 s,,"limenl dl' (\oul('lJI' iJlléri(,llJ'(', el .Ior '(lll'('"e
1'. Isll' rll'lllIis .l'hlsi,I'lIrs au!,('('S, !'lle Jl~m
(:p,lIisl'" Il's ma al('~.
(Ioubll'" 1', (h~'
, hons,
f,\ln' )11'1'(11'1' 1 app!'lll, amell!'!' la mal
'~ J ' I'\1",
pUI!>; II' llI:JraSIlH' , 01 l'nfill la ' mol't.
JI ~ 11( ' p1()(llIisl'nl ,:IS loll.l0 UT'l ain ~ j dl' t lO lhle" fnllrll oll '
�- 6tnels, cal' ils peuvent exister en même temps avec la a nt(> ,
surtout si la sécrétion est peu abondante et si la maladie est
intermittente.
r.hez les individus lymphatiques, scrofuleux, usés pal' les
exci's; chez les jeunes personnC's chloro-anémic[ues, les ('atar,.hr5 1](' SOlit pa toujours simples et sont souvenl a('compa1;11('8 rie ]('sions graves du pal"Cnchyme pulmonaire, ce qu'anuonccnt LIli amaigrissement lent et progressif, des doul('urs
dllns la poitrine, des lI'oubles fonctionnels, tels que l'NoulJ'elIlenl , la respiration courte, la marche difficile, etc., phénoml'lIrs qui font soup«;onner ces terriblos complications suivant
que 1(' catarrhe a son siége sur toIle ou telle muqueuse; les
Irollhles fOlldionnds qui nu sont la COllst'quence varient ainsi
qlW 1(' traitemcnt. On eomprend que les catarrhes des yeux,
du liez, des oroilles, do la poitrinc, des intestins, de l'utérus,
de la vessic, exigent des traitemenls dilfél'ents.
L'exp(·riencc m'a démontré que plus le catarrhe ('tait
('XNIlJll de toutc mmplicatiou phlegmasique, plus les bons
ellcts des eaux i!taieul rapides ct ccrtains. Dans les catarrhes
accompagnés de Lou ' sèche nerveuse, dallS les laryngite',
\('8 laryngo-l>ronchiles, les inspiratiOlI ' de vapoms sulful'enses réussissont le plus ordinairement il Allevard.
Va lbme sec, les toux sèches salis expectoratiolls, certaines névroses pulmonaires, la pbLbisie, sont rapidem(~nl
soulagi's pal' l'usage\ dos salles d'illhalatioll de vapeurs.
Pour t'Oll Later l' clIieaciLù dos inspirations des vapcurs 5uldH'z h·s asthmatiques, iLsullit dc voil'l ur
lill'l'Il cs ('l iod(~es
action SIlI' le malade pOli d'instants apri's SOI1 l'lItré(' dalls les
s:111('s d'inhalaI ion. Hi's qu'il SI' Irollv{' au milil'll dl' ('cUe
alrnosphi'r(', on le voit inS('lIsihl('rnellt faire de longues illspil'ntioIlS; Il's \larois de' la poitrine sc dilatcllt progrC'ssivenU'T1t ,
III :lpl'l"S IIIW (lues illstallls, il respire il pleill(, poitrine; il 11('
loussc plus. 1 semble' 'Ill(' les poumons sonl avides de coll('
vapeur <fui Cil dilate 01 p{mÏ'lre les v('sÎl'ules, et \c. malade
(~ pro\l(
UII hien-êlre indiciblo. 11 ('sI rare qu'aprrs un mois
au
dl' (' Ir"ilem('ul, l'asthm(' IIC soit pus, si lion gu(~ri,
moins !ri's-Ilotabl()mpnt :lJ(\i)r~.
Les vap('urs sulfurcuses, porll'cs ainsi dired('mcn! SUI' la
smfa('(' dt· la muquouse hl'OlIchique, agissllllt il la manit'J'(' d"s
('lI\ollients 01 des 1·(~s)lItif.
Après quelquos jours dl' )'lIsag('
fi!',; {'manatiorls des "\apl/urs slllf\ll'('(ISPS, la loux dtlVi('1I1 plus
IllImid(', lino exp('('toralioll SI' 1II:lllili$te (IUelqllefois aholl dant<·, (~I allu\no hiolitOl la r('sollflioll dl' la phl(lgllHlsic ('/11'0
lIi'~.
C'"s! alors (Ille la 1011 (li~IU\
ai,lIsi (l'l!' l'I'xpeCloratioll
('1 IIIIISS('III toult'S es deux pur dlsparaltrt\ cn 111\\1111' ((' IlIJ1s .
�- 62La lal'yng'ile cbroniqm', quellc qu'en soit la cause, est
aussi favorablem('lIl modiliée par l'cau slllfurcu'e d'Allovard
que le' catarrhe bronchiques. Il Cil est de même des bleu Il orrh(;es et de la leurorr]jée vaginale si souvent liées <i uu vire
llerp('lique, il la scrofule.
(luallt au catarrhe ulèl'ill simple ou lié il un engorgemenl
dl' l'Illél'Us, les faits si nombreux de guérisons obtenues
il AlIrvard y allir(,JlI chaquc anlll'e un grand nombre de
maladl's aLloints do c('s allerlions. JI ell l'si de même du
cataITbe v(osir:al, que les injectiolls sulfureuses modifient l'apidemcnt.
Il psi enco)'(' IIne sorle dl' loux qui ci'de rapidemelll a
l'actioll de l'cau <l'Allo'<ll'd ct rie l'illlwlatioll de ses vapeurs:
je V('U . parlcr IIr ('ellc p('lite toux ('Ollsérulivc il la ('oqnpludH'
c1ll'z le' !'nfallls, qui cst aCl'Ompaglu;c d'un Il'gcr érélhisme
urrveux, et qui (' t souvent l'originc do l'asthmc chrz les
cnfants. Los fails tri's-nombreux que je possl'ùo 1fI' Ollt d(:mOJlln', que, dans ces cas, l'eau d'Allevard t'lIait Ull y('rilable
s)lécili(IUC.
Il s('rail farile de multiplier It's observations d'asthmes
glH;ris il Allrval'(l; mais 1I0US nOliS ('ontcnl(,J'OlIs d'on rapporlcl'
U('IlX qui indiqllrronl la manii're donl II' Irailement lIH'rmal
(l~1
dirigé dan' coll .. alfcl'lioJl.
PHEMlimR OnSRHVATION,
•
\~Trlm
Sl!:C.
}J. 1;, , .• , d.. SI \' allil'r ( DrôTl\('), :lgé do 12 ans, du tt'Ill
sanguin, d'ul\(, roll ·tilul iOIl ass('z honn(', csl alloinl,
d('puis 1j lJIoio;, d',J('ci's d'asthme rl'\ OIHlIIl dl'uX fois lIaI'
moi!!, 0\ cal'adt'l'is{'s l'al' dps spaslIlrs dos lIIusI'It's lW('(Ul'élUX,
plll' la pl'oh~
Plllbal'l'ass{'p, uno 10llx rr.·qul'nh', UJ(~
agilalion
l'xll'(ÔIIJ(', un {'Ial d'ail i('II' incxpl'imahl .. pl ulle Iri's-grlJlulo
sul1ol'al ion. J)iVPI'S trai!l'll\l'nls onll"l" ('ssaY"!01 par \(' m6Jpcin
du \Y('{'(! rie Tournon. Tous ll's moyclIs ayanl l''chou,', fil. 10
d(II' ((. Il l' Hon net, dl' Lyon, cOllsnill(·l'usaw' dl's ('aux d' ,\III vanl,
011 1.. j('lInl' ('II fan 1 arri\(' h' 8 .iuilll'l /85:3, (\('('ompagn(' dl'
sa mi·n'.
~'aynl
ton lalll aucullt' li'sioll du cœur, jll I:OIISOi\1(\ 1(,
Iral!t'lJlIml SlIi':t1l1 :
. UU!) juill('1 au 1\, IIsa!-(' dl' ùeu, d('mi, ('IT{'l'S d'l'au sul
'Irml~p
lii'dl> lIlalill 1'1 soir, ('Olll'I'I'S I\VO(: \(·Iail. Chaqm' jour,
lUI JUlIlJ Sullurl'\lx do :,w minulc~,
li :12 d(·gr(·s ('eltÎ~IJs,
pér:I~'nl
�- 63précédé el suivi d'nn bain de jambes de 6 minutes de durée
ct dan' l'cau sulfureuse a ~ , 2 degrés. :En sOl'lant du bain, le
malade est porté dans la sall(' d'aspiration dc' vapf'Ul's, où il
sôjoume pendanttroi quarts d'heure.
Pendant ces cinq jours, le malade snit son traitement sans
~prouvel'
i!' moindre changement à son Nal normal, tel l]u'i1
(·"iste dans l'intervalle d('s (Tises.
Du 15 au 20, la hoisson est porlée à la dose de deux
\el'l'ées le matin et d'une le soir. Il prend Sl'S bains d'une
dUl'éf' de ~ , O minutes, Cil les faisant toujours précéder cl suivre
de hain de pieds. En sortant du bain, il est porté dans un
cahinet de dOllclles t qu'il ]'(~oit
SUT toule la surface du corps
sons IfJl'lTlIl d'affusion et pendant la durée cie laquelle il rrspire les V:t]ll'UI'S sulfureuses. En en sortant, il pst plne(' dans
Jo maillot pt porté dans son lit, où 1111(' abondante transpiration sc mallifest' et dure pondaJlt 1I1l(' heul'l·. I)alls l'apn''s
midi, il va passol' lino heu/'e dans la salit' d'inhalation gazeus '.
nu 20 311 25, Je Iraitement consistr on trois pelites vcrr('es
le malin et IInr le soir, en bains pris comme los précédl'"ts,
NI douches adminsl
' (~cs
tous les deux jours ct suivies de
lranspiratiolls. Chaque jour où il prend la douche, il passo
cl une 110111'0 à deu\. Leurcs dans la salle d'inhalation gazeu e,
(,t les :lull'('s jours, Cil sortant du bain, il va pa 'ser deux
h 'ures dans la salle d'inhalalion do vapeurs.
Le 2/., aLl soir, 1· malade est pris de frissons; la fii'utl
:tl'l'Ïvc a('compgJl~)
dll l'acci's d'asthmQ, <{lIi,diminue ail hout
de 10 IU'III'es. La Jiè\l'o pel'si to ju'C(u'all 26, !'I il survient
alors Ull<' transpiratiolI tri's-abondanle l'l uIIe('l'ullt ion miliair('
sur [ouln la slIrface du eorps. Cet t'ltat JIt~rsi(,
jusqu'au 2B,
pI il lIalt·1' dt' ('(' jOli l' tOllle la surface de l't"pidernm s'exfolie;
Je ~!),
It' maladl' 1'{'()I'end SO/l trailonl(lnl qu'il pOllrsllit
('IH'OI'(' pOlldant 20 j(Hlrs, en passant ch:1I1\lo jour tl'Ois hou[('s
tians la salit' d'inhalalion, dont dpux heures jp malin dans les
vapoJ'llJ'ium (·t UIlC hl'u),(~
10 oil' dan la salle d'inhalation
gazOllS('.
Lors dC' son alTi\ (~', la peau dll jmum mHlad(~
t"tait st\c1Hl,
sans (IP/'spiratio/l. A son dt"parl , clIC' a rI'pris d('la soupless ;
()lIe ('st hmnidp , pt la tl'anspiration se li.il l:\t:il(·mt·nl. "est
dOliC é~ id('111 <jm' It·s fOI1('\iollS ('utalll'OS se sont J'Nahlins.
\11 Illois dl' mai JRï/~,
di mois :Il'l'i's ('0 tJ'Hill'ment, j'ai
1'('''1 la mi'l'l' rll' 1'I'IIlillll. EII(, m'a anllO/lC'l' <j'J(' son ms t"lail
('OIllIMtNIII nt ~uél'i;
qu'il avait pn 'St· un ll'....s -I!oll lIiv(~';
(1 11 1'
l'asthIlH\ u'avml pas "('IUII'II pl «(lw sa rOllshlllholl s'('I,lIt hiplI
l'utlrnnil'.
�ASTH~1E
6'~-
CONSÉCUTIF A L.~
COQUEJ.l CflE.
Le jeune G.... , de Lyon, d'un tempérament Iymphalicosalll;uill, àgè de 8 an el demi, d'une constitution délicate, a
eu, eu 1850, ulle coquelucbeintellse quia duré pendant (out
l'hiver de 1850 ;'\ 185!. Au prilltemps, les acct$ de toux de
la eoqucluche sont devenus de plus Cil plu' l'ares et sernhlairnl
avoir à peu près disparu, lorsqu'il survint, au mois de mai,
des aceès d'asthme Intermittent, reveJlant tous les 8 :1 10
jours. L'cnfallt , qui avail 'repris un peu dc forces depuis la
lin ch' la coqueluche, recolllIlll'nça bientôt à maigri!', a pOl·dr·
l'appNil. Sou visage pâlit ct il ful tivident que l'hématose sc
faisait mal. Divers moyens furent employés pal' M. le docteur
BOJlllet jusqu'au 10 juillet, ('poqur A laquelle, vo.)'aJll (111(' la
maladie tendait a s'aggraver, <{ue la sant(· du pelit malado
s'affaihlissait, prescrivil l'usage des eau: (l'Allevard. Le 20
avoir conslali' qu'il
juillel, J'enfanl alTiva il AllevHrd, ct apri~
exislail ulle prlile toux sèche; <luO la 1'0 piralion faisait 01\ leJl(lm quelqueS-Ulis !les bruits 1 p l'aslhme qui Ile di. parais
sait pas ("omplNcmelll dans l'illlervallo des accès; Ilu'il /l 'y
:lYail aueu/I dps eardi~l's
pOllvaut all/lO/lcer l'existonce dl'
tllbc'rcull's , jc ("()TlseiIlai le 1railemenl suinml :
Boissons ù peliles doses t'oupi'cs avec du lait de chèvro ;
demi-bain pell ('hauds, de 20 minules, l'ré('édés ct suivis de
bains do pieds à ,~O degrés, de 8 millut(,s; quclques douc1ws
g{'Il{'ralps Ù ~o degrÎ's, suivies de lranspirations modérl'cs, el
tous les jours, séjour', depuis unc demi-heure .iuslJu' ù ;l
!Jelll'ps, dans la salle d'inhalation (le \"apt'UI's.
Au houl cie :; jours, il Y cul llIlI' CTÎS(' semhlahle aux prl'
moins forle
("ùdplll!'s; 7 .iOUI'S apri's, il Cil slII'vint unI' autl'~
('\ sui i(' cI'(IIl(' e pedoralioll m\l(lu(llls(' lri·s-aholldallle. Depuis
lors, loute.; I(,s l'I'is('" ("l'ss('ronl l'l n'onl plus ("l'paru. Le !ll'Iil
maladn a r('lmm'" 11111' bOIlII(' s,ull{·. Son Imih'meul a ('Ii' Il,,
:1.1· joUl·S.
Éludes IHlthllgénésifluCS snr lu salle d'l\spil'atillll
gazl'lIse fIt dll ses effets Ilhysio~fe
dans les
afl'fletiolls ehroniflul'S de la Iloill'ine.
J.('S obsenalioTls J'el'Uf'illics pal' los rnécll'eÎns ills)lt'('h'ur '
slaIfllJ'f'tlses Ollt cJ{'lIlolllr(' 1(11(' l'I·m·1 l'hysiolol{iqllt'
l'''S ~1l
d(' 1 lit l,ta1a1illll du glli': slllfhydl'i(l'H' Nail UIHl a('lioll s(,dat i\I'
IIl,U:lpll'I', 101"1111\1(' œil.' illl&:llai iOIl Nail P(\U J) 1'01011 g('(' . Slliv;ml
\J. Il'OlISSOall, (r il l'sI ("N'laill qll(' Il' H. y~l \ 1I'
Ill'I' ('U , 1'1 1
�- 65il sang sont particulièrement influencés par re gaz qui a une
Il vertu stupéfiante très-manifeste. D'après cela, on conçoit
Il qu'il diminue l'excitation lluxionnaire du poumon dans
II le
catanhes chroniques et dans les phthisies commen1) çantes, el par là s'expliquent los heureux effets des e:im;
li sulfureuses dans les maladies dont nous venons de parler. li
On conçoil donc que les toux sèches, 'les névroses
pulmonaires, les phthisies, "asthme, se trouvent trèsbien de ce traitement. Aussi los malades retirellt- ils de
leU!' séjour dans rettc salle un bien - être incontestable.
Les malades ne 80nt pas obligés de se déshabiller
a ant d'y entrer, comme ils le font en pénétrant dans les
salles de vapeurs. Ils peuvent s'y livrer à la lecture et les
daml>s y broder, y faire la convenmtion. Enfin celle salle,
donl la température est analogue à colle de l'air extérieur ct
ne renferme pas de vapeurs, permettant aux malades d'y
entrer à toute heure du jour avec toute espèce de tqilelle,
possède deux conditions très-importantes aux eaux: l'utile
(Il l'agréable.
'
Je crois donc devoir donner ici le résultat des expériences
faites pal' un habile praticien, M. le t1octeuJ' Clerc, SUl' luimême, aUeinl d'une bronchite chronique avec dyspltée et
cI'une lésioJl organique du cœur li(~c
à un rhumatisme ancion,
et pal' le doctllur Marcon, atleint de phtbisit' au 1er degl'('.
DEUXIÈME OBSEl\VATION.
M. le do teul' Clerc, chèvalier de la Lo~in-d'Hur,
àgé de 5t.. ans, d'un lcmpéorament sanguin, d lUle constitution
délicat , attoint d'une bl'oncbiLe chl'onique avec dyspnt'!c,
compliqul'c d'une affection organi'lue du l'mur et de douleurs
rhumatismales, a eXI?érimcnté amsi sur lui-mt'lmn l'açtioll
dl' COtll1 salle d'aspirallon.
« Le 20 juin 1853, pendant los cinq premièros minutes d,.
sùjouJ' dans la sallo d'aspiration, lég(~re
chaleur dans h'
larynx, un pou d'amertume dans la bouche. Les cinq minutes
l'nvie do tousser. Quel(jlU>s
suivantes, po anteul' de h~le,
minute pas 'l~e
au grand ail' 'ullis '/lt pour faire disparailro
ces }>béllomi'ne .
)1 L • 21 juin, mi'me!! séries Il'expi'ri(lllel!S, mêmes l'(·sultat!!.
Les 22 ct 23, ~é.iou"
dl' 25 minutes dans la salh~
d'aspiration,
J'Î'sulLat identique :i relui d.'s 20 lIt :H, moiTIS la céphalalgie.
La Lou est calm('(l, onsatioJl d'UlIO douco ot agréable cbaleur
dans la poitrine. Ppudallt la nuit, il sUM'ient un peu de toux
ol I.julllquo· strie de sang dans les crachat . Pour fairo dispa~
IJ
�-
66-
J'aitre l'il'l'ilalion produite pal' ce traitellH'nl, le malade fait,
pendant la jOllrnt-e, quelt{ucs aspiratioll' de ,ureu\' sulfll"
reus('s LiMes.
)) Les 24 el 25, séjour de 15 minute. dans la salle, ml~TIes
résultats que les JOUl'S prt-cédents : la toux habituellf' du
malade diminuf' sensibh'mcllt; les cradwts Ile cOlltienncut
plus de sang; ils sont légPl'ement colOlt ·s PD gris, présenlent
dit sulfure dt> ~odilm.
ulle l'éal'lion alcaline d l~oniecft
Les 26 ct 27, ml'mes l'4~imtas;
aspir:11 ions pendant le jOllr
de vapeurs tièdes.
)) Les 28, 29 et 30, toujours les m(\nws effels ; le malade se
trouve notablement soulagé.
e
J) Du 1 .. au 30 juillet, le malade ('onti nue cc traitemen l , ('l
sa toux et sa dyspnée ont presque disparu. Ce traitern('111 a
l'aImé {'gaiement les pulsations du cœur.
)l De ces faits bien obsel'V~
et qui toujou\'s ont (olé similaires,
dit le dodeur Clerc, je conclus: 10 quI' l'aspiration il la température c'Xtérieure, pal' conséquent pJ'esque fl'oide du gaz
sulfhydrique ct de l'iode, tels qu'ils se dégagent dc la SOU l'el'
d'Allevard, est sédative SUl' la circulatioll, sur le sylt'~rn
des voies ailrieliTlos j 2t' que coUe aspiration, altern('e a v('('
('elle de l'eau minérale Yaporis\\o, ell tempère l'énergio.
)l .Ie 1"'11 se , dit l'obSllrvateur, (JUI' pour obtenir lout ce que
~a tlu\rapeutil{ue a justement drOit d'attendre de l'aspiJ'atiol
dn ial sulfhydrique ct dr l'iode dans les :llfeel ions chroniqllrs
dos voies respiratoires, même dans la phthisit' au 2e dCgJ'l',
on doit assoclCI' à rcs principes, dans la journée, l'inhalaI iOTi
d('s Yapl'uJ's sulfureuses tièdrs de vaporariullI. ))
TROlSJE lE ORSEHVATIO:\
RECUEILLIE SUR LUI ' Mt.E PAR LE DOCTEUR.
J: A 'fARllllt; OU()'VCJlIQ\.lt; Cil nON J()UJ! .
~1.
M:m'on, dOl'teur 1IJ1 mède iue, (j'un lNur(tramllnt
Iymphathi'lll(', d'UJl(' constitutioJl Mlicale, :ig(' dl' :W HIIS,
a ('II 1111(' lii'vre ('ataIThalc. La toux a ('olltinu(' otll' a fait 'l'I'aug;IIl1'lltl!l' pPlldant l'hiver, s'aecompagll:tllt d'UJHI eXlll'clol'alioll
ahondallll' (·t épaisse. JI a maigri pt a pel'du un pl'IJ !II' ses
for('l's.
Ali Illois dl' juillet 185~,
il (~sl
alTivé :'t Allovard pl ) a
Klliv; 1111 tl'aill'ment mmpl('l, Iwndant !t'quel il a fail usagtl dt'
la tjaJl(· d' inhalation gazcuso t'roidt·, cOlljoinleruulI1 aux atlln's
I\l~eW
IllllnéaiJ'l's. Il m'a lais!lé SI'S ()lm'J'vaLions tIw' jl'
ll':IlIl/l'ris id :
(( Ll'12 jllilltlt, pendant les di prclIlii'I'('!j minutes de SI:Î01Jf'
�- 67daus la salle d'a pi ration , amertume de la bouche, légêr8
sellsation slyptique au pllaryu'{, chaleur douce dnns l'intérieur de la poitrine, légère envie de tousser; pesanteur de
tl'le, phénomènes qui dispal':tissent peu il peu.
1) Le 1 :J, nouveall séjour d'une demi-heure; Im'mes phénoml'nes que la veille; expectoration ahondalltc aveç odmu' do
slIlfure de polasse.
Il Le 1~,
séjour de lrois qual'ts d'Iu'ure; pas de doulcUJ's do
lùl41; amOl'lumc de la houche; lleutiment de I(!gèro chaleur
dans la poilrinl', expt'Ctoralion abondante avec odeur de
alcalins; pré ence du soufre dans les crachats.
sOllfre; craht~
1) Les 15 et 16, st'jOUl' d'une heure; mèmes phénomi'nes;
pxpectoralion moins abondante; toux un pou st·che.
» Les 17 ct 18, même durée de séjour dans la salle d'inhalation; gènl' légùre daos la l'espiration; sensation de chaleur
interne; constrictioll:J la gorge; peu d'cxpectoration et moins
épaisse.
.
» Le 19 et 20, repo
de tout traitement; fièvJ'(' U:gl'!re ;
apparit iOIl de la poussée sj)us forme d'urticaire.
J) Les 21 ct 22, moins de fièvr~;
l'éruption est développée;
sùjour d'unl' demi-heure seulemenl ùans la salle gazeuse.
horm.al rccom.mence; r expec» J:118 23 III 24, 10 trai~emn.
loratlOll cstl'evenue, mal molllS llpalssc; moms de grnc dans
la respiration; plus de fii·vrp.
') te ~5 el 26, inhalation de trois quarts d'heure, pal' séance
Ile dix minutes; moins 11e lou ' , moins d'expectoration; le
sommeil esl l'e\enu ainsi (Jue J'al,pMit.
)) Les 27, 28 et 29, ml'mes p ulllornl'nes.
)) A dal(lr du ilO jusqu'au 16 aOÎlt, jour dn départ du malade,
lu IOllx va en diminuant, l'expectoration diminue et (~st
tcd()VI nue adcle; il se trouve bC'aul'oup mieux.
)) D(\ cell!' observation, dit 10 docteur Marcon, je ('on dus
IH~
l'H(Jlion du gaz sullllydriqm' respi,'é eonsist(\ à détermine)'
d'aboJ'd Ul! léger emharras du !:Orveau qui disparalt LI'('s-vile
"t, apl'l's quelques jOllJ'S, no revient plus; que J'inbalalion d~
l'C' ~az
Jll'Q(luil un dl'et sédatif rnarqui' sur les muqel~s
pulmonaires, UlHl U~gl\I'e
Sllllsation dl' ,'baleur dans la,
)llIill'iul', qui MtC'l'rnino lllll' {'xcitalion douce qui a pOUl' (,fret
dn modifier \'('Ial cil' la phlogosl' ehl'oniqllll des muqucus('s et,
pal' "OIISé(IIU'III, I!'s sl'(~INion
llu'cllpli foul'uis!ieut , l't l'u/in
Il .. la gUl'ril', ))
01lATIUtME OUSEHVATION.
Mm" 1)"', dl' LyolI, :lgéll do 2H aus, d'un tl'rnp('ramenl
IYIJ\(lhatiqu!l, d'lin' ('Onstitlllioll délil'UlC, assez i~1lb
l'égl(o(\,
�- 68an'j,'e ci Allevard, le 28 juillet 1853. Amaigrissement, tOIl ,'
sèche, fréquente, dyspnée, essoulllemeni :i la marche; la percussion faiL entendre un son mat à la rég-ion sous-c1aviculaire
droite et s'étendant à la région de l'omoplate; partout ailleurs
le son est normal; l'auscultation fait enlendre un affaiblissement. marqué du bruit respiratoire, inspiration faible, hrnit
respiratoire rude, expiration pl'Olongéc, soulllante. Il l'st
évident que ces symptômes indiquent la présence des tubercules en ce point. 11 y a six mois, le malade a eu Ime hémoptysie légère, La maladie date de seize moi.
Le traitement consiste en deux demi-verrées coupées avec
du lait. Elle prend des demi-bains et des bains de jambes.
Le 30 juillet, elle commence à passer ulle demi-heure dans la
salle d'aspiration gazeuse; clle y respire facilement: l{'ger
mal de tète; sensation légi'l'e d'amertume aans la bouche.
Les 31 juillet el 1CI' août, elle y passe trois quarts d'heure, }l<J1'
séance do dix minutes; elle n'éprouve qu'uu légel' embal'l'as
dans le eerveaUj vas de chaleur dans la poitrine; respiration
facile.
Les 2,3 et f., même séjour, mêmes phénomènes.
Les ;, et 6 , elle veut augmenter la durée de son séjour ùans
la salle; malgré mOIl avis contmire, 011(1 persiste dans SOli
idée; le soir, elle me raconte qu'elle éprouHl une chalou!'
assez vive dans la poitrine, que la toux est plus forb' rt tou
jours ~èche;
d'ailleurs pas de symptômes d'hémoptysie. Je
prescns le repos pour les 7 et 8.
Les 7 ct 8, repos; les symptômes de la veille disparaisliellt.
Le !l et le 10, éjour de trois quarts d'heure, en trois séal('e~
espacées, dans le courS de la journée. Loin d'en 'tre fatiguù(',
clle on (~l'rouve
du soulagement. A dater ùo ('C moment, je
(ais contiuuor ainsi le traitement ot, apr(!s un mois do séjour
li l' établissemont, la malade se sellt plus JOl'to j elle est moins
maigrI', moills essoufllée; la toux a diminu(' et pst aœom
pagnéo d'une sécrétion muqueuse. J'ai J'Mil cette malade nu
t85!~;
elle a fait UII(' saison nouvelle à Allevarù , (Jt l'auseul
tatioll m'a permis de constator, tlinon la guéJ'isoll radic'al(',:tu
moius lino am('lioration si marqu('o lJUt' la malade l't'lit
('spùrcl' guérir.
Tous les faits, que j'ai oht nus à Allevarù, d'aml'Iioration
et de gU('l'isoll, d'affectioll catarrhales graves ct dt· J1hll,isio
gUi'ri!'!! ou ('u/'ag('cs, m'ollt '(Induit ;'1 (\i'rnolltror <IUt· 10/1 rll'ut
, (' pOSl'l' la llucstioll suivuute 'l mtamo la r('soudn' ;
�-
69-
11a !lhthisir Ilcut-clic être guérie par les eaux snlfurcuscs, et cn (lal'liclilicl' JUir l'cau sull'ureusc cl
iodée d'AlievaI'd, au moyen dc ses salles d'i uhalalion ?
E~iste-l,
parmi les rnéd,~cis
qui, daus leur carriére
fm"'dil:alc, onl assisté aux longues agonies des phthi iqucs,
(Jui ont toujours vu Jeurs souffrances se rerminer par la mort,
ct <[ui, pal' l'autopsie, ont constatl\ les énormes "désordres
cêlusés pal' cette terrible maladir; en exisle-t-il UI1 seul 'Jui
n'ail pas élé frappù de dé('ouragemelll '? Ne semble-l-i1 pas
qu 'il soit impossible de remédier il ces vastes désordres; à ces
indurêltions étendue , où toute organisation normale parait
avoir disparu; à ('es infilLralÏons séreuses et pumlcnles; à
('('Ile Il'allsfol'matioll du tissu pulmollaire en ulle masse eOIl
('J'i'ie grisALI'c, où Il' scalpel, le microscope, ne démontrent
IIi vaisseaux, ni filets Ilerveux; :'t ce, cavernes parfois si vastes
ct si lIomunlllses , dan lesquelles s'amasse el se putréfie 1"1
Jiqld(
~ purulent 011 purifonnc 'Z
L,'s 16sioLls si mlt<'quah\~s
,lu rnin de!l phlhisiqllcs ,,"r
l'aualomi,, pathol~i(Je
lIOllS a 11"'mol1ll'{'('s, la PI'I"SIlI1('( ' d,'s
l1i Ol'~
organcs. la fi~vro
lmtiqu!', la
tub 'l'cule" dans I(~s
r,If'II('xie lubel'culettS('. qui !'ompli'l'lOllt enCOJ"B l'dal d" crs
malades; tous res d{'sol'dres Ill' semblenl-il!; pas Ollcore allg11\('1111'1' ('clll' impossibilitù curaliv!'?
Cependant, il Nait n;servé à l'illustr inventeur de l'ailsrullnlioll, li Laemwc, de Mmonlrer 1(· pl'emiCl' que la phlhisill
nt Il's c1~s,)J'(IlAS
qui l'ac,'ompagllont (louvaient, c1alls quelqlles
('as, N,'c glJ(!ris,
CI' savalll observateur a dail' 'mont démolltré quo I(·s tuber
cllins ramollis peuvenl t'Ire élimint'·s, q\l(' la cavilé, résultai,
(hl ('(Jill' t"vacuulion, pouvait ,Itrll lapiss{'e par une sorlo !le
1II1'rnhrallC mulJ."PUSC, on bioll q1ll' cello ravit{, pouvait se
('jt'all'is('r, cl qu rnlin ces concrétions tuberculeuses pouvaiellt,
rlans ('nrlaills l'as, sr pénMJ'Ol' dl' phosphalr ou carbon ale ";1)
rain> l't SI' ('hangol' amsi ell mnnétions inurlos pouvant SI'
jO\ll'IH'I' jmpulIl'Ulm,t dans )•• poumon.
,
I)rpuis lors, des f"ils nomhreux ont ('I{' 1't'!)U Blis, (II les
hHllps l'c('herches de MM, Andral (lI (;risolle sonl vel1ue (J(.
1111111[1"1'" la v(orilù 'PH' La('III)('(' avait alfnolLcèe 1(' prl'mior,
L'ohslll'valiolJ pl'l'lllPI dOllr d'adnwllr,' comme possibll' la
gut"risoll (Jo (lrorluctions tlllJPrr.nlcuscs dans les pOlllllOllR,
1)'/ illeurt! , combien de praticien ont vu les symptômes
�-70 les plus évidents de la pbthisie se déclarer, se dé oIoppcl'
pendant des mois ct des années, reparaître ensuite après un
temps plus ou moins long, et suivre une marche prompte (,t
funesto. N'est-il pas évidenl que, daus cos eas-Ià, f;CrLainrs
masses tuberculeuses pulmonaires e sont guéries de la m(Ômc
manii're que l'on voit les ganglions cervicaux, pénélrés de
tuborcules, se ramollir, sc transformer en abcès, et la cavitù
qui en est la conséquence se cicatriser? D'ailleurs, les tuhercules des os ne sont-ils pas susceptibles ùe sc guérir? Et pourquoi n'en serait-il pas de m(\mo des tuberr:ulcs pulmonaires "l
Un grand nomhro d'autopsie faites ù la Salp<!trièl'c ont
démontl'(' de la manière la plus ('vidclllc IIue, chez nn cerlain
nombre de vieillard , les lubercules isolés dans les poumolls
sont, plus fniquemment qu'on ne le pense, SlIsrcpliilles d('
se terminer par des cicatrices el pal' des indurations ('J'étacées,
Les fails qui ont été bien observés Ollt appris qur si la
Ilhthisie pouvait ètl'e guérie, celle guérison J1e devail él l'Il
cSI.érée quo dans les cas 0 .. les tubcJ'h~s
SOllt Cil pelit lIombl'l',
disséminés cl j oli'lI. 0.. un l'oui dpI; pOUmOll!! ('st allei Il 1. , 01'1
18 feh' n'est }las malade, où lu ratH cl Irs iuleslills 11(' S01l1
pas aUt>ints d'ulcérations tubcrculplHws,
ni' rnpmp quo l'('au d' lIovard l'('ussil dalls los dialhi's\'s
s(,l'ofulcus('s, dartreuses el rhumatismales, dl' mêUlt' ell(' Pl'O duit dt> bOlls offrts dans la dialhi'se luhrrculeuse, afTcclioll
essnntiellement ht>r(·ditairo. ('al'ael('ris('(' pal' la formation 01
l'(·,olution d'lIn produit spi'cial lion organi '(', III lubpl'/,llle,
qui se dévl'Ioppe 10 plus ordillairomenl dans III poumon sous
lell formes miliairl's, do tubel'cule ('l'Il, l'amolli 011 t'Ilk s[(;. Il
s'accompagrw, chor.les individus qlli l'II S01l1 atlehlls, d'Url ('lai
Ips partil~s
qui 1',1\ ni
caclU'ctiqull earacLi·tisliquo, lIt dispo~('
"ilwul à la wngcslio(l, à l'inflammaLioll, J);ws sa mar'c1Hl, il
se l'amollit et so foud Cil supp1\ration; d'abord le l'enln' dll
tnbercule prMd UIIO apparOllce ('aSé~I
c1omi-liquide, llUis
se transforme ell un liquitll' pu rifol'JlH' , Dans SOli J'amolliS/HI
m(\nt, l!'Ii parLi('s \'oisines du parnnchyOlo pulmonaire lomhent
I\\ISlIi en slIppur'ation.
LA (liatbèsl' tnbOl'Cult'llse se rallal'lll':i la slTofulll, 1'1 loul
pOl't(l:j (J"nsor qu'clio ('U d("l'iw, EIII St' di, iSI' Hn dl'ux formes :
l'unl'I{('npraie ('tl'autre locult,. HallS la p' p!Hii'\'p, l('s tuhlll'('uics
nnl di~RémÎrH"s
rian LOII R les orgaJllls, ElIr esl aloI'.' al'rOIll
pagllét> d'1II1I' cacbp, ÎP, ~f'nrJul
' qui d{'ltll'lIIillp rapidt'Illl'ut hl
m,ort. Baur; la forml-l locale , lin !wul oJ'gane par'»it utteinl , pt
peu essl'ntif'1 , l(·~ arddpnts sont moins gravt's,
s' l1 I~sl
La marche d(·!! tubereul(ls l'HI Ion te ('Il géuél'al, d 1'011 voil
beaucoup de phthisiques vivre ainsi pendant plusieurs ann 'cs.
�-7tQuelquofois sa marche est très-rapide el la maladie /'f'vrt
UIlP formc ai gui: , pendant. laquelle dcs brollchistcs, des pncumOllies partielles entretiennenl un état congestif, fluxiolJlIaire phlegmasiquc aulour des tubel'wles, hâlent leur {'volutioll et pal' con l'tluent leur ramollisscment et leur fonle
purulente, Dans la phthisie, ce n'csl pas le tubercule qui
dNcrminc la mort, cc sont lcs accid(lnls qu'il provoque, les
hémoptysies l'épôtées, la lièvrc butiqllc, elc,
La présence du !ubercule dall' le poumon jroduit les
mt>mcs ph~nomècs
qu'ull ('orps étranger; il ten il congesliolliler les parties yoi ines, et si l'on parvienl il yJ'évcoil' tette
( ' ol~esin,
la phl<'gmasic locale, la fluxion, i peul l'cs!er
s!alÏollllairc, s'enkyster ou sc transform(>1' co un produit
('('élaCt'"
II cst douc évidcnt quc Ic' caux sutrureus('s, qui convlellJI(~l
i bien pOUl' détruirc Jes fluxions, les congestions, Ic
phlegmasies ehrolliques, trouvcnt ici ulle just!' application.
L'oll Ile peut nier quc dcs phLhisiques aient été guéris au>.
l~aux
- HOJlcs
ct il Cil c t dc mêmc pour Allevard,
Bepuis quelques ann('lls, bC3UI'OUp de phlhisiques l'olll
vellu à Allevard el )' 0111 suivi le Lt'aiLemell1 lhcrlllaJ. Lp1i
fails que j'ai rt'cllt'iilis m'ouI appris quc Ic surë~
arrivai!
souvent dwz les sujels lymphatIques atteinls de tuborcules,
bien (IU'ils fllssent accompagnés do fluxions rataIThalcs abondallLes, dt' diarrhées, de sucurs et mt\me de fli'vl'c hUli'lue,
I)ans <\uelt\ues-uns de ('C' ea', t(ui semùlaient (\(.scspértls, le
IraiLement sulfurellx faisait (.!tsparaill'e le!; fluxions, les
sucurs, el mème la fii'vro hlltiquc. L'e citation doure JII'Oduill' Il:lr 1(' Ll'aitcment t11t'l'mal, l'effet émollient, sèdaltf de
l'iulla êllion titiS vapeurs slIlfmcust'!j, l'action altérante (((:(01' TIIilll"(' JlllI' le so"fl'I', l'iode pl les autres principes ('olllollus
d<llls l'eau minéral!', 1'1llèvonl1es (orres d(~I)'imées
, t'alrnerll
l't''rllthismo nerveux pulmonaire, modifienL l'organisllIe, ren(l('nl li la pt'1IU ses fOllctions p l'verlie. ;, l'afnchis(~t
de
10111(' im(ll' 'ssiollllahililtl f,lc~h:O
aux changelllenls de tomp('ralllre, Ce traitemenl ami'ne la r{'sollltioll dr. J'ellgoJ'gemént
dN, pal,ties de l'or ':tne qui elltoul'cnl le tubel'('ul(', t'I en pté,i('nt la fOIl!t· CJui sail!'> ct'la aurail lit·u eu IIlt'nw lI'mps que
1,.. 11(\ cl" tuhel'cu\(·. fi n(' l'CS te (llu!'> alors dans le pounlol1 que
dt's I\lJ)(Wt~s
dis"'mlH~
mt dt' , ~ lI\.f:lIV:llioIlS qui nllis. eut
l'al' SI' C'Îl'atl'ist,I', Ta Il 1 qlll' (It· 1I01lVI·III'o; mlgt'sfio1~,
Iiflotve
~ s ,pb! 'r'masit·s 1 f' " unÎt'1I1lf'1I1 rll l <;, 11-\ ,ubercul )'(>81"
l'!lalionnairc ou se tran sfol'lue Cil matit're eldacéc ; lI1ais si dl
IHlUv(·l1ps fluxiolls al rivûllt , de nOuwau:\ 'ymplOtncs f:ldlCu .
s • déclarent hi n vite
�72 -
Tels sont los phénomènes que détermine le traitement
thermal par l'cau d'Allevard chez ]es pbthisiques. Mai on ne
doit pas perdre do vue qu'il ne faut pas altendre que les
malades soient dans· le marasme, dans un état d'épuisemenl ,
car alors, loin d'être utile, le traitl'menl devient nuisible el
abrège les jours du malade.
Chez les malades à temp(~ranls
sanguins ou nerveux, le
traitement doit différer essentiellement de celui des sujets
il faut e tenir en garde contre
lymphatiques. Dans ces ~as-Jà,
les hémorrhagics; ]e traItement doit être tn;s-doux, si l'ou
ne veut aider à la fluxion hémorrhagique. JI doit ètl'I' plutôt
pal' ll's inspirations
dérivatif, et l'on doit principalement a~il'
de vapeurs qui calment la toux sèche, l'Irritation, si fl'(~ques
chez ces malades. L'eau prise en hoisson doit Nre administrée à de très-pelites doses. Les inhalations du gaz sulfhydrique déterminent alors uoc' action sédative ct hyposthénisante des fonclions pulmonaires. Pendautlc ll'aitemeutthel'mal
de la phthisie, il faut se mèner et se garder de toute excitalioJl
qui peut actiVl'r l'inflammalion rlésorganisatl'ice. JI faut se
m«'fier du mieu qu'éprouvent les phthisiques au début de
Irmr t l'aitemont, de l'a1~mcut
alion .111 loul's forc!'!;. Ces r('sul/als
IlO son/ SOllvrnt fllll" farti('l's el so1l1 rIns il l'c'l.citalion minl'rale
mnlJ'(' laqul'Ile il faut SI' tcuir en gal'd(\. C'I'st surtout dans 1(\
premier degré dp la J>hthisil' qu'on peut croirfl aux bous effets
des caux. Les malades y arrivent toussant depllis un lumps
plus ou moins long; le plus souvent, a)',ml Il ries hlimoplysies,
facilement essoumés, amaigris, ayant qlll'Iqllefois un pl'U dl'
fii'vre. A la percussion dl' la poitrinf!, matilé sous-daviClllairc
plus 011 moins {-tenelul'; à ]'auscultalion, respiration tantl'll
faihlo, tantôt I1Jde, tanlM sn décomposant l'n deux bruit" ;
inspiration faible et. ex.piration soufiante; retentissement de
la voix, divcr!! bruits humides et de raqueml'nl. Voilà Je
prinripaux signl's du passage du 1~r degr(' do phthisie au 2'.
En ~én('ral,
dans ces ras, apri's quelque .. jollJ's de ]' emploi
cie ('os l'aux, la Lou augmente \111 pOli, puis pf'U ,\ P' 11 PIle
climinue ol resse qu(\lquofois compl(>[(\J}wn1. au hout d'un
,'intcnsité dl'$ ph(~10ml\nf'S
lcmps plus OH moin ' long, ~uivant
morbidl's. nans ('('S cas h('ul'oU • Il's malades pn'lInenl de
\'l'mhonpoint, lt>uf ftiwrf' l'es l'; il~ 1'0 pin'nl 1)lllS lihreml'ul;
011 trouve moins de matil(l à la p rcussioJl do la poitl'Ïllo ot
]'au!lf'llltatioll fait (llItendrc' une r spil'atioll plus (~galc,
moill '
rudl',. sans mrlangede bruit!' anormaux.
~OI.t-1,
dans CI'.' l'il!!, ('roire il J'absorption des t , ub('rcle~?
!daIs Il faut admettre qu'il/; ont suivi un!' marche rrtrograc1C';
que l'état flmJonnairf', 8uh-inflammatoiro de. paJ'ti('s dt>.
poumons, au milieu desquels ils Bont emprisoftllés, a cessé 1
�-73 -
(;' est dan ce ter degré de la phthisip (lue les aspirations
de vapeur ulfureuse el iodées conviennent essentiellement,
('1 c'e t là 10 triomphe des all('s d'inhalation. Ces émanations
pénèlrent an efforl dans toutes les
sulflU'l'use el iodé<~
VI' ieuJes pulmonaire et, en pénétrant dans le' replis les
plus intimes des organe pulmonaires, y déposent leurs principes minéralisateurs qui modifient d'une manièro si remarquable 10 tissu do poumon , salis produire celle e~citaon
O'(>nérale qui amène avec ello uno réacLion fébrilp donl J'effel,
sc fai aul sentir trop vivement SUI' les poumons m:ll:ldc' ,
pourrait augmenter la phlogose ct délerminer des accidenls
Irt" -grav('s; car, dan le lraitl'mellt de la pblbisie, on n'a pas
pour but d(' faire résoudre les tubercules, mais d'cn arrpLer
l"s (;volutioll' ot de rt! 'lituer le~ condilions normales au tissu
pulmonaire qui les f'lIvirOlllle.
On cOl~oit,
di's lors, qUQ toute!! le~ ~a\l.
sulfureuses ne
conviennl'J1t pas pour combattre Ja phtblslO; que les l'aux s1I1fUl'OIlses alcalines sont trop excilantt's, et que celles qui COI\vienDl
~ lt
le mieux sont les eaux renduos ulfureuse ' par
l'acide uHlI driquo et contenant beaucoup de harigèlle pI cie
j)('litc,' quantitr. dl' sels dl' cbaux. lcllps <Jue Irs Eaux-Bolllles,
d',\\loval'd, de la Ilalli"n'. du Vernrl. qui routjallllrni do
l'aridc' sulfhydriqn et cl" J'iod ... Mais ,,\antlout, si J'on "0111
'Ille ll's caux réussi 'sOIlI , c't'st Ù l'Illldition dl' Ile pa!! y l'uvoyl'I'
d"s maladl's ineurablo , dos phthisiqups dans 1111 Hat cie
,'ollsomplion. Les ob orvations do guérison!! de phillisin par
los l'aux sulfureuses sonl I10mbrf'lISeS, ri 1\1. Daraldr l'II pOli
sè,I,· de nomb" ux exemples, ,l'Oll possi'de égal«>lOpllt plusil'urs
oh!il'rvaliolls rorlJ('iIIies depuis la crration des sall"R d'!"halalion il l'MahlissI'lIIcnt d'Allc'Ianl: ('ar il cst pOUl' 11101 au
d(l~SUR
dl' toule conlt'slatioll quI' l'obs('uriti' du son, la malite\
la r{>sislanc,' au doigt, la l'l'spil'ation 1'1 la voix hronchique
diminuent fr('qut'mmelliet SI' dissip('nt souvt'Ilt sous l'inOuon,'o
do ('c, "apl'urs, La diminulion do l'espaco inl1urr a (lt(. 1)1101qlll·fois Il'\le. on vingt jours, qUl' la Ii~nr
Cil,(,01l8crill' dos
luhl·rl'ul,.!; SI' rapprochait du l' 'uln' dl' l'I'spare malado dans
l'i'INldlH' dl' plus d'un centimèlre. Pendant I( f!'!do du trnih··
monl, le' di'l'I'oissllnU'1I1 doviellt de plull l'II pl~
s,'usibll'. ()uallli
sJmp -1
la phthisi, l'sl arrivi'" au 2" dogn" f'l ail :Jr, Ilull
tÔlllpS eaJ',u'I('risés par la tO\lX, d,'s f'ra('hals pmulnnls. de
III fii-vrp hl'f'I i'IUI , dl' l'amaigrissl'mellt ass(ll. prolongl'. clo,
(\val'llalions 11 ViIWS, li'luirll's 1'1 aholHlantl's, clp!; '''('ur.'
I1oC'tUl'llCS; qUI' (1" l'hémopt,ysi!' d('lIotpnl la gra\ il" dt· la
lI1aladil', on Iwul l'lIeol' esprJ'flr cl soulager ri mmnc ~u(·ri
le' malades, malO'rt' qu'ils prés~nte
de la matité il la 'partie
iI-"
�-7~
-
supérieure des poumons, soil en avant, soit en arrirre. J'ai
obsen (! quelquefois, bien que ces parties donnaient lIne
rùsistance mUl'qu'ée, 11111' dureté tl'i's-appréciablu qu'clIcs prpsl'ntaienL au niveau des points où rOll rencontre la matilé el
la résistance, unI' respiration dure, tubaire, une voix retentissante avec plus Oll moins de force, que de vastes cavernes
étaiellt souvenl rendues ùvidenles par les rO/lchus tl'c's-larges,
pal' la respiration caverneuse et pal' la nettelé daus l'articlllation des sons vocaux; malgré que les malade expectoraient
rles crachats épais, opaques, purulents, arrondis ou déchiqupt(·s, ct dont l'abondance correspondait au nombre el: il
l'Mendue des désordres que les autl'I's moyens cie diagnostic
faisaient ('onstater. le soulagement et la glt~rison
]lollvaient
être obtenu . Mais si, dans ces cas, les guérisous SOllt rares,
du moins parvient-on assez souvent à arrèter ll's progrès de
la maladie, a \' enrayer, il reLarder la lin des malad s, ·t ,
comme l'a si bien dit M. Louis, l'OII ue doit pas demandrr
l'impossihll', pas plus aux eaux qu'ail\. personnt>, .
LI-IS observalions s\livatp~,
di'niltl!\ avl'4' soin, J'l' uvent
seulHs M'lrnire les doutNI.
( ; IN()lJr'~ME
O1l8EI\VATIO -.
l'JlTII.::'IE \1 ' l'RIDllbn Of; f,Il Î\.
:\1 .... , dt' J,a Verpillii're, ;\gé de 2:1 ailS, salis jlrof('ssioll,
d' un 1t>lIlpél'alllelll lymphati4'o-sang'lIill, d'ullP a sez bonne
' par M. III doclellr Virice\ , dt! LJofl.
mllsl ilul iOIl , Ill' t'st adn~st
DCjluis l':\gt dB 17 ans, ce jOllllC homme, passionn(' pOlir la
(·hasst·. S'(~st
li, ri' il (' ~ t l'X! rcirn av('(; une vù .. ilahlp fl1mur.
Souv('nl, apri's avoir 'hass(! pendallt uno partie do la jOllrll('('
dans It~ plaim'!o\ hl'lilanles du Dauphin,', inoud(' dt' SUl'ur, il
olltrait dalls tl~S
marais où il (:OlIlilluail sa t'ha.ss('. JI , COli
Inll'Ia rit' nomhr('llx rhllnto!4, (IU'illlll soigna jamais. ' Pl'U :'1
JIN), sa 1011 tll'vinl plus fj'{'qlll'Illo, sa n~!I"il'afo
plus I-(t'I) ('(' ,
PI, pOJl(lant l'hiver' d(' 1H!\.9, il comrnPllra à maig-rir. Au
lI()i~
d'avril , il SI' rcndit ù L, 011, pl M. III cloclnul' VirÎt'('1 lui
wl1lwilla 1II1 Iraitpmellt l't l'u: agI' cI('s ('au d'J\ IIpval'lI au moi.
lltl juin.
:\ IWII :\lTiv{'I':'t Allpv;,rd, If' 2 juillet , je (:ollslaLai 1'(oIal
SII'"alll :
Lt'gl'" :un:llgris:t:'lIll'llt , tou . sr hl' t 1 iJS: pz fll"quel II' ,
d.y'pn{·t· pt ~ . ollffil'mtmt, !orsqll'illIlarchn vito 011 qu'il mont/'.
cl la per('u sion no dt'lIntont l'ien au poumoll
L é1~lS(at)n
drOIt. Il n'cn 08t pas de même pour 10 gau 'he: à la poreul:lsioll ,
�-
7f)la J'é~io1
'ous- laviculaire lais e entendl'c un son mal as, el
prnllollcé, Il en cst dl' JIU' JI II' cn aITii'l'e, il la l'ég-ioll dl'
l'omoplate ('OJ'l'I' pOlldanh·. Dans Il' rcsll' du poumon, le son
est normal. L'auscultation de la région c\;niculaire cf d('
J'omoplate démontre 1111 aIJaiblissetncnl marqui' du bruit
J'('spirlltoire qui est rude, c clécomposant cJI dl'II" bruits;
l'inspiration est faible, ct )'c:\piralioll sO\llnallte et prolollgée,
0 .. cntend encore du r:\le sous-n{'pitant (lUi ml' parait
dl~montre
la prl!, eDC't' d'une hronchill' locall' tu wrcult'use, LI'
rl'sh' de l'orgalle pst ·:tin,
,le diag-nostique la pr{'sl'J)c(' dl' tuh('I'('ulps ;111 prl'Illipr cll'gn\
;l(','ompaglu's ,l'UIIC hronchilt· dJl'onique local(', I.l· nlaladf' Il';'
1),,'1111(' ll'Ai'J'(' expectoration (lui Ill' Mllotl' riell rI(· remarquable,
.le pr('sel'is h· trailem('nl sIIil3nf :
noire dl'li:\ ,)cmi-verr('cs par jOtll' l'OUp('1!S <lVC(' h~ sirop <1.
gOlIIlDe; baills Ù :3'1 d('grés , de vingt milluh's; aspirations
')l'mihl'lIJ'(·. lIIalin pt soir; lous
(Ialls II' vaporarium d'~Jle
I(,s "ualm jours, (lII aug-nwnt('I'<l la (I\lanlitl\ ("1';111 (('11111'
d('JIli ven'('u, jusqU'il "H!llI( la dose soit (Ill trois vern·,·s.
Ili's 1(· si i'\JlIl' jOlll' du Irait<'JlH·"'. jn t'ollseilll' ail lIlalac\1'
1'I~lg(
d,' la salle (l'inhalation ~az('u"
où il rail par j01l1' 1'1
pal inle:t1'~
CJualn' SI'all('nS dl' 10 nlillllles,
111'11 ('prOllV(' lin ~l'and
hi('Il-dl'l', Sa lou\ ("'vit'Ill moil~
till'I<'. JIloin: p"nibh', JI J't·spil" pllls facil"ml'Ill, ()i's II' di\
li('plii'Jllt' jour, il "rolv(~
UII(' am{·lioralioll sOllsihl(' 'lui tilil
('hal) "" jour dos pro~i's,
JI t'sl moins t'ssouflll'· 1'1 marI' J(' l'lus
f:lI'ilclIl('III,
1. .. In'lIlii'lIlt', h' malacl," {'Ialll ;JUSl'ult,.· dl' 111111\(':111, i('
1'I'I'ollllais '11l(·I':nn"·lioralioll l'II/IIiJllII', L(' 1l'a iII'JIl "11 (';;1 p()III'slIhi jllslpl'au 1() aOlit, A SOli d"palt, j(\ ('ollstale (IUt· la
",alill' il )ln's,l'l!' lolal(lmont dispal'll ; qllo le l)J'uil J't' piraloil'Il
esl plus l'rall\'. plu' i'lelldu, 1'( 'lUI' I('s r;\Ies n 'cxisll'lIl pills.
Ct· malad' l'si l'I'H'IlU 1':1111\"'(' 'llliValll,'; il a sl'j Olll'f Il'' a
.\I\pvllnlp(·,"lalll duq s(lllIaiIlI'S, t·l. dl'puis lors, il ('si ('Onl
p"""'mmlt g'""l'i,
sl. "limE OIlSlmr,nlO, ',
1'11""
ISI",
11
1,..'" '1>\1 J';
1J~.I:t
1',
\1. L ... , dl' Loriol "('pal'll'lIl1'lIl ,II' 1:1 Un Hl(· ). ;'Igol' tll' :1 :'
.IIIS, d'uu Il'm pt'I'amt'II 1 I,ymphlllit-o sauguill. t.J'unl' f'lIll'illtlltioJl
1\ ('ontral'li, Cil H!1n, une toux ass('z intcns '. III'
n'r:,,'aisslllll (Ille \)l'nda~1
l'ltiVt\I' l't ('l'SSII t ~n
"1(', Chl·t C
milladt\, la t ux s est dcc1ar 'apr's une partw de pè 'he, ou
Mliralo,
�- 76il l'esta mouillé pendant plusieurs heures. Personne dans sa
famille n'est mort de maladies de poitrine. n e. cree une
profession peu pénible, celle de cafetier. Pour combatll'll sa
toux, il n'a fait usage que do tisanes émollientes.
1\. son arrivée, le 12 juillet 1850, je constate l'état suivant:
Amaigrissement assez prolloncé; toux fréquente; expectoralion assez abolldante, muqueuse contenant quelques lI'a('es
légères de pU'. Il a eu plusieurs Mmoptysie qui ont {'It':
caraclé'ris{'es par des stries sanguines disséminées dans IOIi
crachats. Il esl eSOUm(~
très-facilement. La percussion dénot(!
;i la région latérale droite, près du mamelon du sein, une
surface de 6 centimètres de diamètre, où la matité est aSSez
sensible. JI éprOUVA parfois un peu de douleur en cc point.
L'auscultation de celle région laisse entendre du râle souscrépilant, s'étendant juslple vers la davicule. Co ràl!' est dil
a la pl'l;sence ùe petites excavaI ions pulmonaires, dans lesqu('Ues la matièn' tuberculeuse ramollie est agitée par l'air.
Il y a un léger rhoncllUs. Dan' l'expiration. on entf'lId uno
snite de vetits craquements peu nombreux cl secs. Le lll·nit.
J"('spiratOlre es\. faible; l'expiration est prolongée . .le conclns,
.Ie \'nllsemblo cio ('(1S l"aracl('t'cs, qu'il p.'\islc dl's tuh(~rClios
(-rus, 'Iunlques 1uhereuJ('s l'alllollif; 1'1 11111' hrond.tile localt an
eM(' droit de 1,1 poitrine.
Le malade csl soumis a l'Jsag(~
dr. dBu~
demi-veJTéo ' d'cati
sulfureuse coupée avec du lait. Je lui prescri' de passl'r dr,rni
h('ure, mal iu el soir, dans le vapora,'illm pour y f'Ospirpl' Ips
\apours gazcus!'s et iodées il 32 degl'(·s. Ge traitem(>nl l'si
suivi pendant dl'ux jOU1'S, apri's losquels la quantité de
hoissoll l'sI. allgmen(('c d'IIH1' delni-verl'('(l, Au dixii'O\f' jour ,
le malade pl"~Ic1
deux vorrées d'eau el 1):IS8(' 11111' h('lIl"I) II'
malin pl aulaul le soir dans Il' vapol'arillm; il prcndllllH
dow:lltI Ù 1,S dcgri's SU1" Il's ('\Iri'mili's inf(:ripure . 1.0 dnuzii'llu
jO\Jr, J'alls(·,tllalioll et la pllrcussioll JI~ dénotent aUNUI C'han;.(l'nll'1l1 dans 1',;lal du malade; mais, au yingW'mo, j'\ muslall'
1Il1!' am(~linro
assez scusihlc : la f('spiratioll (1st moiHs gl\Il"e,
h' hrnil respiratoire esl plus fort (lt les cr:ullIcml'uts onl
dimillIH" ;yl~xp'I()J"aiou
()~t
moin~
~!)ond.al
"plus f:I!'iII', (.(
il .\' a mOllIS cI(, toux, ,\\1 vlIIgl trolSll'rne Jour, Il survlenl Illl{\
('J'upl ion au jambes ct aux bra , avec vives démangeaisons,
mais salls tl'ouhles de la cin:ulation cl :ans c dtatioll hit'II
111:11"(1 11 ('1',
1, .. Irl'ntit'·ul(' jour, j'ausl'lIlLp avl'(' sojn 1.. malade. III .il'
1l'OU VI' (IUO l'(.[l'Ildue dl' la mati"! a dirniuw'· d'1II1 liers; qU' l'lie
('~ t moins pl"OlIoncét'; les "ùlo sc !'lont affaiblis cl. il n'y Il pill s
de rhonchlli! ; le uit l' 'spiratoirc est plu'! prononcé ct l'e. pi-
�-77 ration moins longue. Le maladl' J'tlpl'end UII p!.'u de lissus; il
a plus de force, ct, 100"q Il' il marche, il e t moins essouJ11é.
Je lui pre:cris alors de continuer l'u 'age du vapol'arium
pendant un 1l'ul'e, dans la matin('e, ct de passel' IIne demÎheure, dam l'après-midi, dans la salle d'aspiratioll ~aieus
froid(', par intenall dl' dix minute. Il poursuit son traill'ment ainsi modifié Twndant quin7.C jours, après lesquels il
quitte l'élablissemcnt dans U1\ l'tat d'ami'lioration l'emar(Iuable. Vhivcr ct le prinlemJls suivants sc sont r.a 'St·s sans
qu le malade ait (~té
plus fatigué, i cc n'est qu au mois de
mars il a encore ('raché du sang. Sa toux a un peu reparu t
mais sans inlensit(·. Il est revenu ù Allmard le 17 juillet,
l't, à SOli arrivée, je l'oJlstatc <tue la matitt· est d'un tiers
moins étendue que l'année précédente; il n'y a pas de'
r!toncllUs, seulement il existe un peu de r;\le sous-crt'pitant,
Jlas dl' craquements; ilmul'cbe sali ' litl" 0pJll'e SI'; il n') (l
pas de traces de pus dan' les cradlats, «ui sont peu alx)JIIlanls ct simplement forml~s
de mucus épais. Il fait un sl'jOUI'
de ln'nte- 'ix jours ù l' établissem"nl, en continuant l'usage de
J'l'au Cil hoisSOJl, des douches SUl' Ir e'\tn;mil('S et des s,ùles
d'asriration chaude el froides. A son départ. j ('ollslate
qu'i e. isle toujours un point du poumon, d'une étendue
d'un œuf d pigeon, où il a de la matiU', Il e 1 revenu rn
18:;2 et Il fait une nouvf,lIe saison thermall'. Depuis, il
continu à se biell portCI' ; il a ropris 011 emhonJloint , il n'('st
plu!; l'S ollllM, il nc cl'adH' plu' el n'a plus dl' tOIl ; mais il
l'onsorVII dl' la matit(· au poinl indillu(',
OHSEH\ ATIOI\,
SIWJ'li~ME
" Il '1 JlI S Il-
U
'1'1\ \) 1 . 1 j,; JIU: 11 Jo: (i n ~ : •
M"1I' W". dc Dijon, d'un ternp('rarnent lymphatique, d'une
rOllstitulioll délil'atc, âgé' de 27 ans t a Nt· toujOUI'S mal
n ;gl(·('. Soli ellfallc(' a éll' pi'niblp, quoit\u'plll· n'ait ('('prll
d:\IIt pas ou do maladies graves. EII 1R:;O, à la suite d'mu'
p"()lIwnau(' :\ la \'ampuglH', au Illois d'ol'lobl'(', (,III, a pris 1111
rhulJlO qui a dm(' trois mois, Lor 'quo la tOIl. {ul passl'I', il
l'l'sta à l'etto dame \llll' doulcUl' assl'7. vÏ\ p li. la gor~,
:Il'Com pugnt·o dl' cuissoll (,t 11(· pieotem 'lIts désa(.,'1'(·abJl's. A Il prin
tl'llIpS, cellt' 1101111'111' s'N('mlil plus has dalls la poitrill ,l't,
au Illois d mai, elle 1'0mm(\11I:a à IOUIISI'I'; malgr(' tous II"
soills doul l'Ile s'{'ntoUl'f.l ct 11'5 traitements (lu','lIe suivit, la
toux Il' 'II ronlillua pas moins, pt 1'11(, fui pris(' dl' er:u'hculI'nls
li sang , (lui l' purun'Ilt:l plusieurs l'prist·~
p('/ldaut l'i·li'.
�-78 -
Pendant l'automne, la toux augmelltaj l'expectoratioll devint
plus abo.ndantc, et elle commença ù étr!' (lssou01ée en marchanl
el à maigrir. On lui appliqua divers emplâtl'!'S stibiés SUI' la
poitrine, sans résultats. A la fin du pl'jntemps suivant, elle
alla cOllsulter, .1 Paris, M. Chomel, qui lui l'on cilla l'usag'e
d('s NlUX d'Allevard, où elll' se l'cndillp 27 juin 185L A son
:l'ri,(t~
je conslntai l'état SUivant:
lorsqu't>lle
Amaigrisseml'nt clu ('Ol'(lS j dyspn(>(' frl'I~cnt(,
monte' ou marche; fil'vre l'CVl'lIant Lou les jOIll'S, dlillS l'ap''(:smidi; laugut\ l'ouge; Loux Ih'quenLo; crachats abondants et
pUl'ulellts; S11eurs le matin (·t dans la nuit; peu d'appétit.
A la percussion, la poitril\l' consorve II' son clair qui cxiste
à l' (·tat normal; soulement, à la région sous-cla viculaire, la
1111 pel~
plus granûe, phénOffit"UC que les symponol'ili' ~t
Mmes SUivants me Jont l'ecollnaitl'l' d(·yoir êtrc attribué à la
10llLII d'un tubercule volumincux ou de plusieurs lulwrcules
ag"glomér{' , donnant licu :i UIIC cavité ùans laquell(' l'ail'
pt'!nèlr librement.
L'auscultation me dl'Illoulre, ùans œlle l'égiolJ, que la
respiration Ca'CJ'III'USC y esi 1J'('s-apprùciable; qu'il y <,xi h'
du J'àl" ('ft'pilant el du rhonl'llus raVOl'lll'l1 ,En faisant parlrr
la malade, il est f:ll;ile do COJlstatcJ' la p('ctoriloquie, Eu al'1i~
de r omoplato, dans la fosse sous-l'pineuse l' ('xpil'atioJl l'si
pl'olollgi'c l·t le bruit rcspiratoiro l'st allaibli,
Ccs phénomi'J1os me dénotent C(u'il existe \1110 caverne assrz
t!tenclue, au SOIl1I11«,t du poumon gauche, l't qu'il cxi. LI' aussi
des tubc'J'cule en al'fiero. L'ex.amcll du pharynx laisse présumer IIllC l'inflammation s'étend au lar,Yn, et aux brondlcs .
.Ie conseillai <i la malade doux qllal'ls de vcrrée, ct (Ins
;lspil'aliollS de dl'mi-heul'e dans 1 vaporarium, malin (~t SOil',
CI' Iraitl'mcnt fut sui, i pondant 12 jours et, dés le neuvii'm(',
la fii'vro SI; calma; Ile pa s alors une heure dans k npl)
rarinal ot deux }Iollros d:lns III jour clans la salle ga:œusl'.
Au viugtii'me jour, l'ex('l'I'lol'alioll sl'mhll' avoir dimi
n\l(', (1 hls crachais 'ont moills PUrull'lIls; la pl'ctoriloquin (\sl
ulOills c'o!l'lIdllfl; la J'ospiralioll eaV(1J'neuse a IlIl peu dimilllu";
il l'II I·st dl' même du nUe ('l'ôpitaul. La maladl) l'sl moin '
l'ssoufl1éC' l'II SP prom(~lat,
sa toux moins fl'('(IUeulo; le hruil
l'Ilspil'atoil'C' plus forl l'l moins 1'1 u11' ,
A pl'i's UJI t/'ait(l[lwnt d • 35 jO\ll'S, eill' quille l' Nahliss('nwlIl ,
lIolahlcmHHt soulagée j c'ost-ti-dil' (lue la fiè,I'(" la diaJ'r1I(~\
11111 (·C'~st,
qu'rHl' tousse ri eradw moills.
'Elle alla Itass('1' J'hiH'1' Nuivanl ('Il Jtalie j el, pl'Ildalll ('l'III'
saisoll III 1'(' Il' du Iwintl'IlI(1s, dlr JI'lInl point d'hi'JlIopl) sil' • l't
lia 1011 Il'augmoutil pns sl.lllsibii 1111'111.
�-79 Èlle revint à Allevard le 20 juin suivant. La percussion el
l'auscultation me prouvent qu'il existe encore une cavel'lle au
sommet du poumon; que la pectoriloquie a persistù et qu'il
existe encore du n1Je crépitant. Les crachaIs, formés pal' IIll
mucus t;pais, contiennent encore quelqul\s traces de pu . JI
n'y a ni fièvrr, ni rougeur de la langue, ni tliarrhée, ni
sueurs nocturnes. La malade est moins maigl'(\ ; eHe a de J'ap
pùtit, plus de force el n'est pas essoull1éc.
Elle est soumise ;1 l'usage intérieur de l'cau sulfureuse,
aux aspirations de deux heures dans le vaporaJ'ium. Dès le
dixièmc jour, elle passe une heure dans la saUe d'aspirai ion
froide. La quantité de crachats expectorés diminue de
jOlll' en jour; l'embonpoint rcparait; les l'files cessent peu il
peu. et, apri's un séjour de 40 jours, la pedoriloquie il
Ilisparu; la malade rend peu de crachats ne contenant lllus
de pus. Tel est son élat ù son départ. J_'hivel' suivant n'a
l'umcué (]U'UIl peu de toux.
Celte malade est revenue Cil 1853; elle a fait une uouvell"
saison, el je constate facilement que la cavcrne est ciealrisée.
Il U') a plus de résonnance anormalo, plus de râles.
, :~.
r l'éflllpltulaiU dell maillde ... Ilttehat ... d'n.rectloDIi
cha'olllf,ne", de la\ poUl'ln." t.'allté ... il 1\.\10\' IU'" pl'lulllD( le_
· "~L.
'UdHOIlII
do .8.,.. il U.45:1.
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---
NOMBRE DE
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1" el 2' th'grés
l'hthi$ies au 3·
tlc~r"
....
TOTAL • • • •
l
• ans
-
011
"u
soulas . -
. prc!.
Bronchites chroniques.
l'bthiSillS u~
" iIlIÎ,
oué ail, souluG ':' le lIIême menl,
é lat
sUrVt:"u8
Laryngites chroniques .
!>horlagitc! ('broniquo5 •
)
-~
Mal. ,I .. Malad..
112
16
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2i2
48
32
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ISIS
"
''0
97
t2R
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Il
HI
69
11
31
HI
3
12
3
10119
32f1
610
filS
Il
�-
80-
CONCLUSION .
.Je pourrais citer encore d'autres observations analogues a
celles-ri, et qui démontreraient évidemment que la phthisie,
même au 3e degré, peut être guerrie par l'cau d'Allevard.
Malheureusement, les faits ne sont pas aussi lIombreux qu'on
le eWsirerait; mais, maigri' ('(lIa, daus lIDO maladie aussi
grave, on doit s'estimer 1rè -heureux de pouvoir constater
qUf'lques gui!risons.
"
~UIl
--
ilUp. tl't:w ilto lI" u'.1
�DES
,
EAUX MINERALES
l' nOt'ESSEUR A. I. A l'ACULn DES S<.iE~
CS
-t~An,i.u·$
'1') P()(, n PIllE DE T. YEH Gl~.
18~G.
��ANALYSE CIIIl\'IIQUE
1)1.:S
EAUX ~INÉRALES
D'ESSAT
PAR M. FILHOL
t)lro{c%:m: ft la jfé'\.clü~
lIeg .ÇSû~n&eg
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Le
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lie t!rDut.ou.se.
.tl!~buie
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=c;:.
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Source ' Th 'J'I1wles d'V sat occupent un rang
trop dislillgué parllli les Eaux Saline qui sont di éminéc lIr di\'cl's [loinl ùe la chaÎnc dcs Pyrénécs, pOUl'
tIlle t ut cc qui a trait ~l leu!' histoirc nc soit pas de
lIaturc Ù illlél'cs CI' le méd 'cins ct les malade. Il est
surtollt imporlant de rccherche!' si les ll'avallÀ con idél'<lhles que la Commission de J'Hospice de Pamiers a
l'ait (:lI..écuICI' depuis quelques annéc ) dans le buL do
mieux alllénager ces our 'l'S, de les i olcr, aulant que
)10 siblc, dc tout mélange n\'cc ùes Eaux élrallgi'rcs, el,
principalcmcnt, de le pl' "scn el' de inf1llraliolls dc
J'Ari{'gc, ollL Jlroduil 1- ' l", 'ullal ' :.tnllltagclI <!U'OIl ('n
:HI 'IHlait. Lc ' Eau'. out-clics aujourd'hui mieux captéc '
et Itlicu\ aménagécs qu'aul!' 'fois'? leur températurc c ' telle Illl'illcllre ct L1rlout plus uniforllle'? L'aelion puis-
�-A, nllllllenl séda!iyc que l'on a dc loul lemps l'cconnne
aux Eaux d'U sal, s'excl'ccra-l-ellc sur Ics malades aycc
la mèmc in [ensité ; cn un mol, le nouYCl élat des cho·
scs esl-il préférablc à l'ancien?
Quelques-unes des questions quc nous vcnons de
poser, ne pcU\'cnt être résolucs, d'une manière ccrlainc,
que par J'obscrvalion médicale; d'autres pcuvent êll'c
élucidées pal' l'analysc chimique,
Je rcc1lerchcrai plus lard si les Eaux d'Ussat, considérées au point de yue de JClII' aelion thérnpeuliqlle,
valent aujf\urd'hui plus ou moins qu'rlles ne valaient
ayant 1838; mais je el'oi utile ù'examine!' d'abord si
leur lempél'al ure a éprouv" un changcment notable,
ct si Iles ont acluellcment plus 01\ moins richcs cn
principe minél'ali aleurs <ju'null'cfois.
Cclle vérification cra d'aulant plus facile qnc les
Inn [lIlX dc Figuier IlOUS ont fixé d'une manière positive
lelll' richcs e en
SUI' la températurc dc ce E<1ux, cl ~Ul'
ub tancc alinc ou gazcu. c ;\ unc ;poque Ir"s anlérieul'c à ln conslrllction du nouvcl ltlabli semenl
Thcrmal.
Cc ellimi.le, "yanl fait "vnporcl' 1.2 l,il. 230 d'Eau
lin "1'<11 de Bains, ohlin! un r('sic111 qui pe ail11 gr"
('C qui dOllllC pOlll' LIli kilog. d 'CHlI 0 gr. 89fl de l'" idu
s c. La Im'me quanlil " d'Enu lill "l'ale fournit à
]0 iguicr qunll'c pouce, uhc. 'L un ixi èm d'acide HrhoniqllC, . qui éqlli\'élllt ,', no enlilllèlr s cube. Un
l,ilogralllm d'Eau eOlllCIluitdoll 7 'cn!. ~ ! i dc c 1aciùe,
�-5Lcs substances ùont l'analyse démonll'a l'existence
lJan l'Eau d'Ussal sont les suivantes (Eau un litre) :
Chlorure de magnésium. . . . . . ..
Sulfatedemagnésie ...........
Carbonate de magnésie ....... .
Carbonate de chaux .......... .
Sulfate de chaux ............ .
0 gr 034·
O,27G
0, 010
0, 2G8
0, 30G
PEIlTE • . . . . • •
0, OOS
TOTAL . . • . . . •
o sr 899
L'analyse dc l'eau de la Buvctle fournit à Figuicr Ics
résultaIs qui suivcnt :
Chlorure de magnésium ....... . Os' 03/,.
Sulrate de magnésie .......... .
Carbonate do chaux .......... .
idem de magnésie ........ .
SulraLc do chaux ............ .
PEnn: ...... .
TOTAL ..•••••
0, 278
0, 2G2
0, OOL!·
0, 279
0, 005
°
sr
G2
En 1808, époquc où Figuier CXI!cuta l'analyse de
l~HIX
d'U sal, la lemp "r:HlHe dcs 'ource Thcrmale
était comprise entre 27 et 30° lléauIlllll', (33,7tl à
37,ciO centigrade ). Plu tard, cn '1815, 1\L Magnc la
lrouva compri e entre 31 t 37, Di.) entigraùes. En
183' , M. F nlan con tata CJue l'cau qui alilllcnlaitle
baignoires nO 1 ct 2 était fl'oid , et que la tcmpél'3lurc
de la sourcc la plus chaude ne dépa sail pas 3;l,GO.
r. VI':l~oi
. , a 'ant oh ervé t1 ' nouveau ccs oll1'ces en
�-6i R38, trouva lcur lcmpél'ature comprise entre 29, 10 ct
35,50 eentigl'Udes.
Le point d'émergence des Eaux qui alimentaient l'ancien "Établissement, était perdu sous ù'anciennes al1u"ions recouvrant le pied de la berge droite de la vallée.
L'Eau Minôrale formait une sorte dc lac souLerrnin,
qui "enait alimentcr, par petits filets, 32 baignoires
irr('glllièrement disposées sur le bon] du taIns,
Les baignoires étaient creusées dan le sol lui-même;
par des plaques
lems parois latérales étaient forml~CS
d'nrdoisc, et leur fonds était constitué pal' Ic gravier,
<lU travers duquel surgissait l'Eau Minérale qui les
alimentait,
Les bains n'étaient s"parés ùe la rivi\re que pal' nne
zonc asscz étroitc (32 mètrcs) d'alluvion tr" pcrméabIcs, qui ne s'opposai nt pas compl "tcment au m "Ianse
des Eaux Thcrmnlcs avcc l'cau froid , tlnns l'état ordinaire dc l' rj"gc, s'élevant quclquefois h deux mètres
all-ùes li de celui du lac sotltclTnin, il Y avait mélange
de l'Eau Minérale avec l'cau froide.
SUI' le :~3
haignoirc qui exi taient dan ]')~lahisc
m nt, 11· étnicnt ainsi cllvnh ies, ùe t mps en temp , pal'
les eaux de l'Ariégc. C t crret e fai nit cotil' SUI'tOut
, ur les baignoircs JlO 1, 2, 1 :1, H, 17, 18 J dans lesquclles on nc pOllva it se lJaigncr CI uc v l'S Jc 1,·r.i ui lIet ,
cL C[lIeJqll fois "crs le ,15.
Dans les ha seaux, Je ni cau d la ri\'t~
"(ant infél'i ur:\ lui du lac, la majeur partie dc 1Eau Th r-
�-7'male sc penl::lit dans l'Ariége, ct l'cau ne s'élevait plus
dans lcs baignoires qu'ü une hauteur de 33 centimètrcs.
Lcs circonstances que nous vcnons dc faire connaih'c
rendent parfaitemcnt complc dcs variations dc ternpératme qui ont été observées par les diycrs savants dont
nous avons rapporté les IraY3l1x.
Au moment où la rcconstruction ùcs Thcrmes d'Ussat
fllt alTêtée, ces variations élaicnt considérables; en
outre, la quantité d'Eau Minérale qui se pcrdait dans
l' riége était telle, qu'en 1839 les Eaux alimentaicnt
difficilement lcs baignoires, et que le jeu du trop plcin
général cessa durant qllinze jours.
Il était lI1'gent de prendl'c dcs mesurcs efficaces pOUl'
faire di sparaître Ics inconvl'nienls nombrcu'\ qu'enlrainnient le infiltralions d'cau froiclc "l chaque crue de la
rivi"re, ct de s'oppo Cl' il la perlc des Eaux Thcrmales
qui avait lieu dan les lemp de s "chere se. L'honorahle
fnspcctcnr (lc l'Établi sement Thermal d'Vat, M. Vergé,
réclamait avec instance d'importante améliorations
dont la Commis ion dc ho pices comprcnait clic-même
la n "cessité.
'IcI était l'é tat tles cho c , en 1( 38, lorsque 1\1. François entreprit dc cnpter le sour e dans la lllontngnc
clle-mA'me, oit avec le. cnux de l'Arié n , soit avec
d'autrcs sources froid cs , CL d'cm pêcher leur t"pallchement vcr la rivil"rc.
POUl' nllcin<1l'c c hllt , 1'lwllil' In g{' niclll', dont nous
Y('nons cl parler, fit (·tablil', dan s l'int ' l'ieur de ln 0101]-
�-8Lagne, Ile galel'ies souterraines qui permirent d'aLLeintlrc
les gril1'0ns d'Eau Minérale dans des conditions où il
érait facile de les préserver de tout mélange avec des
eaux étran"'!'es.
1\1. François, ayant observé qu'il y avait un point
d'équilibre entre les Eaux chaudes s'épanchant vcrs
l'Ariége, ct les Eaux froilles envahi sant les Bains, eut
l'heurcuse idée de rendre permanent cet état d'équilibre
dont la production n'avait lieu que de loin en loin, et
pOUl' nin i dire par hasard. Pour cela, il imagina de
suhstiluCl' aux Eaux de l'Ariége, ùont l'action inégale
avait pOUl' erTet, tantôt de rcten il' l'Eau Thermale
sans sc In \Icr avec elle, tantôt ùe ne la retenir qu'en
partie, ct de pCl'meUre on écoulement partie) dans la
rivière; tantôt, enfin, de )a rcrouler ct de se mêler avec
clic, un barrage liquide dont le niveau rut invariable et
calculé de manière à établir définitivement cet état
d'équilibre que produisait, :\ eCl'laines "poques, )'eau de
l'Ari "g . hn même Lemps, une ommi ion nommée pal'
L le Préret de l'Ariége, sur la propo iLion de M. Fran(:oi ,d "cida qu'un nOllvellhabli sement crait ons1ruit,
qu'il erait nu si l'appl'o h' que po sible de la rnon1ngne;
que)e Eaux Thermales y l'nient am "nagé 's de t Ile
mani"re qu'il y aurait de temp "rature con tnnl s,
qu'on étahlirait divers sy lème de ùou hes, etc. Toules
cc améliorations ont été cITe tué ,depui, ous la
dir' li n de 1. Fl'an{]oi
ujourù'hu i les Eau. Min "rales, captée tt l'abri de
�-9toul mélange, SOIlL reçues dans une galerie de distriuulion, parallèle au pied de ln. montagne, à laquelle sont
udo sées 4·0 baignoires en Illllrbre LIane de Currare. Un
)stl'mc de rctellue en tl'Ie cl~
gn lcries, où naissent Irs
!)rill'oIlS, pCI'ilieL dc régler la Ic'rnpl~aie
dan les baignoircs, de tclle sorlc quc, Ull sud all 1I0rd, on a uece sivement une série de températures comprises enLre
37,7': et 3,1,2[) degré eenti"rades.
Des barrages convenables retiennent dans l'intérieur
de la monta gne 820 tnl'trcs euhc d'Eau iIlill('rale, <1011 L
el :300 ù unc
520 ;'1 la lempéralllrc de :31 ",:;0 il :lG",2~)
lelllpérature de :W"; ees dernicr ne sont pas encore
ulilisl!s , Illai ils polll'ronL servir plus lnnl à cnlreLenil'
des dou ches eL une pi cine natatoirc.
Dan s J'an 'icn Étal>IL.ctllenl, la vidange de baignoire
Il 'avaiL licu que drux rois par jouI'; k haignoires sc
vidaicnl 10llte en rnènw tCnlpS, el il rallait deux llcure
eL demie pOUl' les rcmplir de nouvcall : il y avait, d'aillcur , imposs ihilité dc! lavcr leur fond s, ct, pur c(Jn .t~
quelll, arcumlllnlioll ~ul'
le able de Ioule. les impul'e•
té ~ I;li ~s -'cs pal' -haquc haigneur.
AujounrJlui, l'é lévation du canal de ruite permet la
yidall "c cks hain s, llll'Ill e dan les 'nu les plus haute
~ .
Pour é\ il '1' 1\':pnnl'hclll enL dcs Sourccs ~Iinéralcs
n'rs la
J'i\ ii'rc dalls 1('5 ca u...; has. ' , il a l'té éta hl i un h:1I'l'lIl-!;c
d( circollvallalioll, Ù rl~.
t{'ri('u!' ducJlII'I, all mO.1'1I
d'ulle dl" ialioll de l'Al'it""1' , l, Il a fOl'lll(! tlll(' ceinture d '
Jll'I'ssioll ItYllroSlatiquc qui OJll'l" SO lllCf'I'aillcllIcnt la
�-
'1 0-
rr.tenue des Eaux Thcrmales. Les hnitls ont ',té aYncé~
sous le lalus tle la montnglle) cl, une digue insubmersihle,
construite avec les déblais, les met lt l'abri des inondnlions. Les nouvelles baignoires ont lem fonds hcrmétique; elles s'alimentent par le has de la paroi latérale
contiguë il la monlagne; elles sont munies (l'un trop
plein à niveau vnriable, qui permet de régularisel' l'aelion de l'cau pendant la durée du bain, La vidange de
chaque bniO'lloire c t indépendante; elle peul se faire
rapidcment ct ù volonté,
Tellcs sont lcs améliorations qui ont élé la eonsé(lllcnec des travaux quc l'Administration de l'Uo piec
de Pamier a fait exéc uter dan ces derni\l'I's année.
L'enceinte liquide, ü l'aide de InfJ(lc11e M. François
s·cst. opposé à l' "panehelllcnt des Eaux Thermales vers
l'Ari "ge, :1\ ait faiL craindre à quclquc. per. onncs que
l'cau de ccLte rivière ne sc mèl<Îl l1\ee eclle drs hnins.
C mélange, s'il avait lieu, entl'aÎnerait un "hai scmelll de IClllp('l'nturc cL \lnc diminution dalls la quanlité tic ub t:l\ll't'S minérale. 'Ille l'Eau tics Thl'I'mes
~ )O,
Les rc herches sui\'nlltc's 111'011\'Ctirnt rn (li . solt
J'Olll que rien Il' lout cela n'a ('II lieu.
Pl'opl'iéléS IlhysÎ(IUCS et ol'ganolrpliqlles jles Eaux d'Ussat.
hall\. (1' ssal sont limpides, incolorcs, s:lns
od 'III'; leur sn\'(,lIl', pcu prol\oncée, ('sI It"gt"rcoll'nl
Lr~
�- ') 1 -
nlllère; Icur températurc, qui n'éprouvc uujolll'd'hui
quc dcs variations ù peine sensibles, était 1ft sui vunle au
moment où je les ai visitées (fév rier 1855).
n° 1 • - Mélange de l'Eau des divers grifl'ons
qui alimentent les baignoires: température à l'entrée de
la galerie, 37°90.
CUEIllE
11° 4·. - Souree chaude. . . . . .. 29°. 2" Source ... 28°25.
CALERIE
EAU DES BAIHS.
Baignoire n U '1••••
n U ;3 .•••
Id.
hl.
n" 2D •.•
)lU :38 ....
Id.
35°80
34,80
3375
,
31,00
Voici les températures observées, le /12 février, par
1\1. le doeteur Vcrr,é :
Baignoirc n° 1 ...
Jd.
Id.
Id.
Id.
Ill.
Jd.
Id.
Id.
Id.
La
'0111 parais
n° ~L ...
n° 4· .•.•
n". ~. . ..
nu /15 •..•
nO ,-.2 ....
n° . 7 ....
nU 2U ...•
n" :35 ..•.
n" :1 ....
36°2G
:3G,62
:3G,30
3",:30
3G,30
3<>,30
:J4.,OG
31.,OG
33,71.)
:31 ,55
n de ' •. 1 'mpt'l'u!lll'CS avec celles (lui
�-
1'2 -
avaicnt été obscrvée ,en 18:l8, prOll\'C jUSqUll 1'0yitlcncc que les Eaux d'U saL sont plu. chaudc aujourd'hui
qu'à celle époque, d'o ù l'on a bien le droit de conclure
qu'ellcs sont lIlieux présen'écs de tout lIlélange u\'ec les
caux de l'Ariége. L'analyse chimique nous conduira
d'ailleurs il une conclusion scnlblahlc, ainsi qu'on le
"erra plus loin,
Analyse (lualitaUrc des Eaux d'Ussat.
L'Euu d'U 'sat sc comporte comll1e il su it avec les
réactifs:
10 Teinture dc tournesol rougie. - Est l'amenée au bleu.
20 A ide suJfh 'drique.-Pa de préeipilé ni de cOIOI'ulion.
:3° ulfhydrale d'a mmoniaque.
id.
id.
4" Teinture de noix de galle.
5° Polasse. - Précipité hlanc, insoluble ùans un
exc"s de réncLif.
(iu AmmonitHlue. Précipité blane moin s abondant.
7° Ammoniaque cl sel ammoniac. - Pa d pré ipilé.
o Eude 'haux. Pr', 'ipit" hlanc.
no II10rul' tic hariullI. - Pr ', 'ipité !Jlun dont la
majeur partie 0 tin olulJle dans l'acicl azotique.
10" Azotate d'argent. - Pr"cipit" Llanc, ùont la muj ure partie est in oluble dans l'acide azotique,
-I I " "alal d'amI1loniuquc. IJondantpr" ipil"IJlan '.
�.
1:3 Éraporée à siecit \ l'Eau d' s5aL lais 'un ré idu hlanc
qui se colore en brun quand on élève graduellement la
tcmpérature ju qu'au rou ge . Calciné au contact de l'air,
ce résiùu perd bicntùt la teinte brune qu'il avait pri c,
ct devient ù'unc hlan chcur parfaitc. Si 1'011 lI'ailc pal'
tllIC petilc quantilô ù'ca u distill ée le r('siùu dont nous
venon de parler , il se di ssout en parlic. La solution
fourllit, avec le chlorure dc platinc, un léger précipité
jaulIc- crin.
Cetle même solution, trnit éc d'aborù pal' ÙC l'eau de
baryte, pui s pal' du carbonate d'ammoniaque, pOUl'
précipiter l'excès de haryte, filtr ée ct évaporée li siccité,
foumil un résiùu salin) soluble (lan s l'ea u, dOllnant ~l
cc liquide une forle r "actioll alcaline, cL communiquant à la flammc de l'al cool une teinte jaune, pm'eille
à celle que proùuiscnt lc sel de ouùe.
La parti e du résiùu sec ]lrovellallt de l'évaporation de
] Eau d'U at, qui reru c de c dis ouùrc dan l'cau , c
di out dan s l'acide chlorhydriCIuc en produisa nt une
viv' cHen c cence. La olution a 'iùc ne fournit aucull
pr', 'ipilé quanti on y vcr C un C:\.cl'S (l'ammoniaqu';
l'oxalat \ d'alllmonÎtHlue y produit un ahon<1ant précipité.
tn liqll ur, sépa r "e (le l'o. alate de ChUlIX, donne llll
1I011VeUU préc ipité qualHl on y \ erse du phosp!Jale II c
so ude.
L )' "u tion que nOliS venons t1 signaler prouv'nt
que J'EulI d'Us, ut conlient : de l'acide carbonique, d,
carhonale', de ' s 'ls de chaux, des '1 d llI11 <lnésie ,
�-11,. -
des sels de potasse, ùes sels dc soude, des chlorures,
des sulfates,
Dix lill'es <l'Eau d'Us at ont été évaporées à siccité
uvec addition dc )lotasse purc; la matière sèche, reprise
par l'alcool houillant, a roumi une solution qu'on a fait
évaporer aussi, Le résidu de la solution alcoolique a élé
ehauffé au rouge pour détruire la substance organique qu'il l'cnfermait; on a lai sé refroidir ensuite la
matière et on l'a trailée par que!q ues goulles d'cau,
auxquelles on a ajouté un peu dc colle d'amidon; cc
mélange, traité pur l'aciùe azotique, n'a pas fourni de
)lrécipité, Ili de coloration blcue, J'ai faiL évaporer ù
siccité dix lilrcs d'Eau Minérale; j'ai vcrsé sur les sels
provenant de cettc éVllporaLion Ull peu d'acide chlorhydrique pur, ct/ai trempé dun la liqucur acide un peu
de papier de curcuma qui n'a pas pris lu moindre teinte
l'ouge,
C'e t inuLilcllIenl que j'ai tcnté de con tatcr dans l'Eau
d'Us aL l'exi tence du hrome , du Huor et de l'ars "nie.
J'ai dû in i5ter d'aulant plus ur la recherche de ce dernier COl'p , que d'apI' '. 1\1. Chevallier, le dépôt fel'l'ugineux qu'abandonne l'Eau d'Ussat conticntde l'arsénie (-, ).
Le dépôt que j'ai recucillis à U ut étaient toujours
d'ulle blancheul' parfaite ; il ne contenaicnt que dcs
trace de rI'. Il a même si peu de r '1' dan l'cau, que
( t) AlIllllaire d('~
ti ,page r: ( t.
E{/I
, ~ ' lVil/ém lcs de
la FraI/CC J 2" cl 3c par-
�- 13jf' n'ai pas pu cn (lélermincl' la qllanlill:, quoiquc j aie
opéré SUI' cinqllalllc litres.
VEau d'Ussat ramènc lég\rement au bleu la tcinture
dc tournesol rougie pal' les acides. Cellc réaction a licu,
même apl'~s
que l'Eau Minéralc a été dépouilll:e par
une longue ébullition des carbonatcs de chaux ct de magnésie qu'elle renrerme.
Analyse quanlilative.
J'ai rcmpli c""actcment d'Eau l\Iinérnlc un hall on
:llIql1cl j'ai adapté un tuhe proprc t't conduirc le gaz. Ce
Illhe venait déboucher sous unc "prOuyelle graduée,
pleine d'Ea u Thermale . .l'ai fait bouillir Ic liquide pen(lant ulle llemi -helH'c cl. j'ni ohtenu :JG, 10 centimètres
cuhe dc gaz.
Ce ga7. était compo l: de :
Aciùe
C[I l'boniC] IJC • ••• •• •••••••
1~),
7:>
()xysèn ' ..•.... ........ . ...
19, :3:,
1, 00
TOTAl.. . . • .
3G, 10
Azote ...•.•...............
1:1 cnpn 'itô du hallon dont je me suis servi étant <.le
n:iO gra mmcs , on voit qll ' Ull litre d'Ea u i'llinéralc elic
1'0 um i :
Acide carbonique ..... ...... "
·1G, G7
Azot .. . .. .............. ..
O:--ygj'ne. . . . . . . . . . ..
TO~L.
. .....
20, :1H
'1 , 0;)
8R,
on
�-
l() -
Thermal e d'Ussat, puisée a
Cinqunnlc liLre d ' E~l1
1entrée de la galerie n° 1 , ont roumi un résidu qui pcsait, nprès ayoir été chauITé au l'ouge sombre, GO
gr , 837; cc qui: ,donne,polll' un litre, ,1 gr, 2 17 de
résid u sce.
Un litrc d'Eau, pri se an grilTlln de la source kt plus
chaude, a fourni ,1 gr, 2 1D de rési du.
Enfin, un litrc d'Ea u, prise au grilfon de la sourcc la
moin chaudc, fi. clonn', 0 gl' , 800 de r(·sidll.
Dix lill'cs d'Eau Minérale onll!lé réduil s, par (!vnporalion, ft un ù6cililrc; j'ai s "paré les se l in soluhles qui s' ".
laicnt dépo. 65; Icur poid (' lait dc 8 gr. 8:33 .
L'hall CJui contenait le se ls soluhl cs nyant été mi c
il parI pOlir (~lrC
exalll illée ulléricuremcnt, j'ai proeédé
:'ll'analy. e de cl. in oluhle .
'l'l'ailés pnr J'ucide chlorllydl'iqllc, ees se ls sc so nl disSO Il S, en Jlnrlic, en prodllÎ. ant \ln e vive elh'vc cP llce. La
so lution acide ayant ("té nH~lt,('
avec son volume d'a lcool,
a été abandonnée h ('1I('-mi'llle Iwndnnt vingt-qual re
hclll'c , Elle a r01ll'ni lin dt'pù l que j'ni réuni ù la maril'!' , qui \~'nil
refu sé de sC' di , sO lltlre dall s l'acide chloJ'II) driquc, el le loul a (',ti' 1:1\'é, il plu sieur repri se, av('c
s(~c
. Lc' poid s de celle nllllil' re in so luhle
de !'C'n u ilc()
C'lI e COll si lait en ~lIfnc
de l'hall'\.
l'lait tic ,1 gr. D~();
JI ll l' ,
.'\Jl\'l·,' n,'oil' fait bouillir la di so luli on aeiclc pOlir
chassc\' )'alt'ooJ qll 'e lle ('.olllCllait, je l'a i . Ill'Sn llll'éc pal'
l'ul1Inlollinquc ; j'lli obl('nu aillsi lin 11'(·g J('g l' prél' ipilt!
�-17 composé d'oxyde de fer. La liqueur liItrée a fourni, avec
l'oxalate d'ammoniaque, un abondant précipité d'oxalate
de chaux. Ce précipité soumis ~l des lavages convenables,
séché ct chauffé au rouge sombre, a foumi 6 gr. 99;)
de carbonate de chaux.
.
La solution séparée de l'oxalate de chaux n'a fourni
qu'une trace de phosphate ammoniaco-magnésien,
quand j'y ai versé du phosphate de soude ct de l'ammoniaque.
Sels Solubles.
La liqueur qui tenait en dissolution les sels solubles
dans ['eau, ayant été évaporée à siccité, a laissé un résidu qui pesait, après avoir été cbauiTé au rouge sombre,
3 gr. 2tiû. Soumis à l'ncl ion de l'cau distillée, ce
résidu ne s'y est dissous qu'en partie. La matière qui a
refusé de e dissoudre était blanche, pulvérulente, soluble dan l~s acidcs ; chaufféc au chalumeau avec un
peu d'azotate de cobalt, Ile a pris une couleur J'ouge-brique; en un mot, elle po sédaittous les caract "res de la
magné ie, et provenait évidemment de la décomposition
du chlorure de magné ium. Elle contenait, en outre,
o gr. 007 de sulfate de chaux. J'ni versé dans la liquèul' qui conl nait J s sels solubles, un e 'ces d'cau lIe
baryte ; il 'y est produit un nbondulIt précipité que j'ai
\
\
�-
'I H-
séparé pur fillrulion. Après avoir précipilé l'excès de
baryte au moyen du carbonate d'ammoninque , j'ai filtré
ùe nouveau, j'ai saturé la liquelll' par dc l'ncidc chIo rh ylIrique cl je l'ai fait évnporcr ù siccité; le résidu a élé
chaufré au l'ouge sombre: son poids était de 1 gr. 03L
J'ai fait dissoudre ce résidu dans de l'cau distillée
eL j'ai njouté à la dissolution, dn chlorure de platine; le
mélange a été soumis ù l'évaporation, ü une douce chaleur, jusqu'à lIcssicalion complèlc; la matièresaline, provenant de ceLLe évaporation, a été sonmi e à des la, ages
prolongés avec de l'alcool. Il est resté un précipité jauneserin posséclan t tous les caractères du chlorure dou hIc
de platine el de potas ium. Cc pl' "ci pilé pe ait 0 gr. 5,10
ct COlT spondait ü 0 gr. '1.)0 (le chlorure de potas ium.
Dix litre d'pau ayant été réduils, par évaporation, à
un demi.litre, j'ai vel' é ùans la liqucur, du sel ammoniac et un léger cxc'. d'ammoniaqu . Ces réactifs n' n
ont nul! ment tl'oubll! ln tmnsparence; j'y ai mêlé alors
de l'o:alate ù'ammoninqne pOUl' prl! ipiler la hallx.
Apl''. avoir éparé, pal' le flIlr ,l'oxalale de chaux qui
, "tait produit., j'ai versé, dan la liqueur claire, du phosphare d'ammoniaque; il 'y e t formé, sur-le-champ,
un abondant pl'é ipité de pho. phate ammoniaco-magnésien. Cc sel a été oumis il de lavagc on cnables ,
puis de {'ehé et ealciné au rouge; son }loid élait de
2 gr., représentant 0 g1'.7,1-O de magnésie.
Cinq litr s d'Eau Minôl'alc, n 'ant été m 'lé avec du
cl nmlllonia cl de l'ammoniaquc n ex ... , onl d01lné
�- 19un précipité d'oxalate de chaux que j'ai lavé, séchl'. Cl
chauffé au rouge sombre. C\! précipité pesait, 4. gr. ·HH
et cOITcspondait Ù 2 gl'. 520 tic chaux.
Cinq litres d'Eau d'Ussat ont fomni, avec razotate d'argent, lin précipité blanc caillebotté que j'ai lavé avec de
l'acide azotique faible, ct puis avec de l'cau distillée; cc
précipité pesait, après avoir été fondu, 0 gr. 590, et représenlait 0 gr. 155 de chlore,
Cinq litres d'Eau Thermalr, ml\lés avec un excès de
chlorure ùe bal'ium, ont fourni un précipité qui a été
soumis ù des lavages successirs :l\'ec cIe l'cau acidulée
par l'acide azotique ct arec de l'cau pure. Ce pr"cipité
pesait, après avoir ',t,', chaulfé au rouge, 4 gr. 010
cl correspondait. ù 1 gr. 3M.G d'acide sulfurique.
J'ai vers.., dans une houteille contenant cinq litres
ù'Enu d'U aL, un cxcè de chlorure de bal'ium ammoniacal; j'ai bouché immédiatement la bouteille et j'ai
lai é r po cr le lout pendant 24. hcures. Au bout tic e
temp , j'ai décanlé la liqueur CIrai rccueilli, avec soin,
le Jll"'cipilé qui s'était déposé au font! de la houtcillc;
j'ni la " l'npiderncnt cc pl'écipil'" autant que po ible tl
l'ahri dn contact de rail', je l'ai fuit sécher ensuile cl
j'ai déterminé on poids (fui s'e L ll'ollré être de '1' gl'.
7 r':L l'ruilé par l'acide chlorhydrique étendu, cc
précipité 'est dissou en parlie, en proùuisant unc vi c
efTrrve rencc. La portion qui a l'efu é dc sc (li oudl'c
pc nit 1. gr. 010, ct COll si lnit Cil sulfure de hal'ylc.
Le poiùs du carbonale de hal'yt' qui avait été di us
�- 20pal' l':.\citle, s'élcyait tlonc à 8 gl'. 753 ct représentait '1 gr. 942 d'acide carbonique.
Les chilTres snivants résument les résultats de l'analyse dont nous venons dc rapportcl' les détails.
Un litre d'Eau d'Ussat l'enferme:
Chlore .......... 0 SI' 031 0
Acide sulfurique. . .. 0, 2790
Acide carbonique. .. 0, 3M6
Potasse. . . . . . . . ..
Soude .....•.....
Chaux ..........•
Magnésie. . . . . . • ..
Oxyde de fer. . . . . . .
TOTAl. • • . . •.
0, 0090
0,0477
0,4708
0, 07 L~O
traces
1 Sr 26G1
Tel est le résultat brut de l'analyse chimique. La
nature de sels qui minél'ali ent l'Eau d'U at peut être
établi , d'une mani \1' assez probable, à l'aide tic consid ;ralions sui an te :
L'Eau Minérale lai ant ù "gager, lorsqu'on la pOrle il
l'ébullition, un gaz qui rcnf 'rnlC une proportion 11013bl '
d'a 'id carhonique, et fournissant, Cil outre, un cl "pM
eompo é ùe carbonale de chaux, de magn "sic ct d'oxyde
de fer, il c t naturel tI'nùrnettr qu'clic l'cnf l'me les
carbonate dont nous enons de parler, t fIu cs eal'bonat ont tenu en dissolu lion à la faveur d'un ex è
(l'a iùe urhonique.
Le <l"PÔ! qui se forme dalls l'Euu d' . al <lll(ul(l on la
�- 2'1 fait évaporer, renfermc unc quantité notablc de sulfate
de chaux, et l'eau, fortemcnt concentrée, nc contient
plus que des traces d'un sel de chaux que l'alcool en
précipi te en en tier, et qui est lui-mêmc du sulfatc de
chaux . Tl serait d'ailleurs im possiblc, vu les quanlités
relatiyes d'acide sulfurique et de chaux qui existent
dans l)cau, de ne pas admettre qu'elle renferme du sulfale de chaux en assez forte llroporlion.
Si, de la quantité totale de chaux qui s'élève à 0 ~r
4708 par litrc d'Eau Thcrmale, on déduit 0 ~r 3917 qui
appartienncnt au carbonate de chaux, il reste 0 n 0791
de chaux qui cOl'I'espondent à 0 1no de sulfatc de
chaux; 0 <: r '1920 de sulfate de ehau · contiennent 0 /t r
11 30 d'acide sulfurique. Si l'on déduit cellc quantité
d'acide dcs 0 2730 dont l'analyse indique l'existence
dans un litrc d'eau, il resLe 0 1600 d'acide sulfurique
qui tloiven t êll'c combi nés avrc la magnésie, la potasse
ou la soude. Ces de ux demi '.res bases étant cn quanlité insumsante pOUl' saturer l'acidc sulfurique, il est
évident que l'Eau Minérale contient du sulfate de magné ie; mllis il est probnblc, ainsi qu'(m l'a vu plus haut,
qu 'elle contient du chlorurc de magnésium,
Un litre d'Eau d'Ussat l'cnfcrme 0 <: , 03 10 de chlore ,
qui peut formel', en s'uni sant ü 0 <: r 0 t 'I 0 de magné'iUIll , 0 li r 01·2 dc ehlol'lIl'e de magné iUIIl.
Si l'Oll dédtlit d 0 <:' 071·0 de magn('sie que contient
\In litl' d'Eau Min "rn1e ) 0
01 :30 qlli corrcspondent:\
o ~r 01 10 tle Illn gnésiu!TI , il J'esi • 0 " r OG IOde 11ln gn \ ie
I( r
I( r
/( r
1
1( .
�-
22qui forment, avec 0 <: r 1'181 d'acide sulfurique, 0 ~ r 1701
de sulfate de magnésie.
Il J'este 0 <:r 04 '1!) d'acide sulfurique.
o It r 0 l " 0 de pOlasse formen t, a "ec 0 <: r OODO d'acide
sulfurique, 0 <:r 0200 de sulfate de }Jolasse.
Il l'este encore 0 I!r 03:20 ù'adùe sulfurique et 0 <: 1'
0477 lle soude.
o ~ r 0:329 d'acide sulfurique forment, en s'unis :lnt
à 0 <:' r 0234- de soude, 0 n 03 8:3 de sulfate ùe soude.
II reste 0 <: r 0232 de soude qui exi lent prollablcll1ent
dan l'Eau linérale il l'état de carbonate, et form l'aient
oIH 038 1 de earbonate de soude.
Je pro)1o , e dOllc de l'cpréscllicr comme il suit la composilion <le l'Eau ~liJ
"l'ale J' Issat : ( Eau un lilre ) .
Acide cnl'uonique, ... 1Ci G" ;:)7
Azol e " . , . . . . . . .. 20) 38
ü;..igè nc .. . ....... 1, 05
T OT,IL
•••.••
:38 Sr 00
''l'bonnle de cha ux ... . . .
id.
ùe so ud e .... .
cl \ mn r; nésie
id.
id.
dl' «'1'
Sulfalr do 1 Hl~ n és i ..... .
o SI' ürH)!)
id .
ci e so ude ..... .
O,OGtlJ
id .
id.
de p Olil SO •.. .
li chnu x ...•..
0, 0381
traces
0,
id.
nal
0, 0200
Chl ol' ur de Ill"gnésiultl . ..
l\1a lï'l'e ol'''il niqu c Cl perit'.
0, 1D20
0, 0'1 20
0, 0/,71
T O,I A ). • ••• •• • . • •
1 ~ " :2 f ü1
�- 23On pCllt objccl"I', Ù l'arrangement que je proposc, l'incOlllpalibilité du carbonate (le soude ct ùu sulfate de
chaux; mais, oulre qlle l'existence simultanée de faibles
qllantités de carbonate de soude avec les sulfates de
chaux ct de magnésie a été admise dans beaucoup
d'autres eaux par les auteUl's les plus distingués, l'alcalinité franche que eonserye l'Eau d'Ussat lorsqu'on l'a
faite ,bouillir, pendant assez longtemps, pour en séparer
les carbonates ùc chaux et de magnésie, me paraît une
preuve a scz fortc en faveur de lIla manil're de voir.
Au reste il serait radIe, si l'on ne partageait pas mon
avis il cct égard, ù'établir la composition exactc de
l'Eau Minérale en partant des résullats bruIs que j'ai
ùOllnés plus hallt; mais, je le répète, l'ensemble des
propriétés de l'Eau d'Ussat me porte à la considérer
comme légèrement alcaline, ct on peut aisément constal l' tlu'ulle cau dépourvue de {Oule {race (l'aâde carbo1l'i gue dans laquelle on rait dissoudre successivem 'nt du
. ulfafe de chaux et 0 ~ l ' 01.0 de caruonnte de soude pnr
litre, ne donne pas de Jlr"cipt'~;
cc qui [lrouyc que lol'slJuc la proportion du carJJonalC alealin est 'faihle, la
double décomposition qui tle\ï'ait avoir lieu ù'apl'è les
loi de 13 'rlholct, ne sc proùuit pas.
Ouoiqu'il Cil oit, le ré ullat de l'analy e qui prt'cèd [lroll\ en t, j II CI u'à l't~, itlence, <I ue les 1rtlv[tux exé('111(' 5 pOUl' le captllge ct l'umt'nng 'Illent de
'ourees
dall s le 1I01l\'el ÉtablissellIent, biell loill de Iluire ù la
Ilunlit(' <l e l'Eau l\tin"l'ulc, l'Ollt allléliorée CIl {'Ioignant
�- 24le eaux superficielles qui se mêlaient autrefois uyec
l'Eau des Bains.
Il cst incontcstahle que l'Eau ùes Sources d'Ussat est
aujourd'hui plus chauùe, plus riche en acide earboni(lue et cn matières salines, et, par conséquent, plus pure
qu'à l'époque où Figuier en fit l'analyse.
Toulouse, ce 20 août 1855.
FILHOL signé.
(
rf.~ t
l'
.,
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(
'
�1 /
NOTICE HISTORIQUE
Sun LA
DÉCOUVBRTE DB L'ARSBNIC
DANS LES EAUX MINÉUALES ,
A. CHEVALLIER.
r harm~cie n
chim iele, }tcmbro do j'Académie impériale da médecine, Ile.
PARIS,
lMPRIMERlE DE L. MARTrNET,
RUE MIGNON, 2.
i855
�~xlrAit
du
Bule'i~
do l'Acadtll11ic impédale de médeoine 1
1'0010 XX, pOio 454.
�NOTICE HISTORIQUE
sun
LA
DÉCOUVERTE DE L'ARSENIC
DANS LES EAUX MINÉRALES.
----------L'i lllérêt que l'Académie m'a témoigné lorsque je lui ai
prés IHé le tabl eau que j'avais préparé sur la demande de la
cOlllmission de l'Annuaire des eaux de la Fmnce, talJleau daos
lequel j'avais réuni les tubes renfermanl les auneaux tl'arscn ir. que j'avais obtenus en trailant 1° les dépôts fourni s
par diverses ea ux min érales de la France; 2° les résidus de
l'évapora tion dcs caux elles-mêmes, m'a donné l'idée de COIItiuuer ce travail ct dc présenler il l'Acaclémie :
1" Un dCll xicmc tableau qui cornplélerailles essais fails
jusqu'id; 2· une Ilote sm' la pl'ésence de t'al'sellic dans CC)'tai?ll's l'aux miné'l'ales , et pm'ticuLiè)'ement dans les eaux miné)'ale les plus estimées et sw' l' ;poque de la découverte de l'arsenic dans ces eaux',
C'est ell 1839 qlle, pour la première foi s, on signala d'unc
Illallière positive la prése nce de l'arse nic dans ces liquides ;
lIlais l' xis lence de ce principe actif dans les ea ux millérale
\lvait Ne prévue dès 1685, En efTct, il y Cl plus dc cent cin quante-Ilult an qne Roh ert Boyle, dans un de ses ouvrage,
pu lJllé en ang lais, pal' Sa illuel SllI ith, sous le titrc ùe Mérltoi"es contenant l' histoire de 'lueLque e.cfJéI'iences sur les eaux
minh'Cltés (1) , 011 tl'ouve le passage lIivallt:
» L'arsenic peul au si sc renco ntrer clans les caux min 1(J) Les travaux IIc Doyle sa lit illilO Il . cs; il Ilt cO llll nllrc 10 moyen cie
recueillir les gaz, il nt voir: 1" '1l1 e le bois four niL pal' ln di still atio n du
vinaigro CL cJ o l'n lcoo l ; 2" il d01l1l1l Il s procédcls pUllr la l'ccti ll l'llli Ol1 ÙIJ
l'ale al ; 3° il nl COll ll ultrc COnllllr llt 011 pouvait dorer Ic frr, COliurr 01i1
lm pou l'ait Olgcllter, snl~
(' Illplol'rr le mrrcllrci 4, " il publia un Jlr Ol'~ùé
�ft
» rales, ce quI n'est pas étonnant, car ce corps existe
• abonùamment dans l'intérieur de la terre, d'où jaillissent
ces eaux. Il est très difficile de constater sa présence; il
~ n'est que failJl emcnt soluble dans j'eau.
Boyle, daus ses essais, al'ait aussi indiqué l'emploi de
"ammoniaque pour reconna1Ll'e la présence du cuivre dans
les eaux minérales.
L'assertion émise pal' Boyle touchanl la présence de l'arsenic dans le sein de la terre et la possibilité de son ex isten ce
dans les eaux minérales a été démontrée par les fa ils , En
effet, en 18h6, lU. Walchn er, memlJre de la dire ction de s
usiues du grand-duché de Bade, fit connalLre, par la publication de ses travaux, qu'il avait constaté l'existence de l'arsenic et du cuivre dans un très grand nom ure de minerais de
fer, et notamment dans les minerais, qu'ilregw'dait comme
des dé} Ijts ronnés pal' d'anciennes sow'ces fen'ugineuscs , Ayant
opéré SUl' lcs dépôts oCl'eu'{ laissés par les caux min éral es
les plus renomm ées par leu rs cll'cls médicamenteux, il reconnut:
1 Que les résidus provenant des e:Jux acidules ferru gineuses deGriesIJach, de Rippoldsau, de Tcissach , de Rollsenfelel s , de Cannsladt dans la forêt Noire, contenaient ùe
l'arsen ic; 2° qu e les ea ux thermal es de Wiesbaden, les caux
acidules de chwalbach, d'Ems, cie Lamscheid, de la vallée
de Brohl pl'è d'An dern ach laissa ien t déposer des ocres dans
lesquels il existait du cuivre et cie l'arse ni c; 3° qlle l'on rencontra\[, dans les cl6pOlS laiss s pa\' les eaux de Wiesbaden,
de l'antlmoine. Les fails signal és )l ::! l' Walchncr aux ca ux de
Wie baden fur cnl contrôlés pal' l\~J.
Figui er el nJlalhc, ct
ils fur en t onfirm és par des essais chimiques.
Plus tard , ~ J. Dauul'ée , ingén ieu r des mines, publla un
travail SU?' la p,'ésenee de aI'senie et de l'antimoine clans les
combustibles miné/'aux dans dt'verses ?'oehes et dans l'eau de la
»
0
r
pOur ln prépnrotion dc l'cncre; :,,0 il donna 10 formu le d'un papier chimiqll e Su r Ic(\u 1 011 Jl OUI',1i l écrire ove' de l'cnu r mlll açO lll l'e ncre;
GO il fiL j'Ollllolll'O UI1 prOI' Idé de grav ure sur lI1élaux nu II lOyC Il des
Dcid s ; 1° il b'OÇÇUpll or ee WrclI Ile l oxir
l o~ic,
Cl rh lies exp Ir iCIIC CB
l ur lu animaul,
�S
me/', Ce travail vient ~l l'appui lies fails avancés par Boyle.
On a aussi constaté la présence de l'arsenic dans !lu charbon de tourlle, ùans le terrain ùe cimetières éloignrs des
grandes villes, etc.
M. Vilain fils, pharmacien à Reims, a reconnu la présence
de l'arsenic dans des cendres provenant de la combustion du
charbon de terre cl ùans la suie des cbeminées dans lesquelles on brûle de ce combuslible.
La découverte de l'arsenic dans les caux minér;Jles, comme
nous j'avons déjà dit, remonte ~l 1839. En effet, dans la
séance de l'Académie des sciences du 18 février, M. Tripier,
pharmacien aide-major à Alger, adressait à cette S;Jvante
compagnie une note iutiluléc : Examen analytique des déptJts
,'ccueiLlis par Ill. Guyon aux sow'ces thermales d'IlammanlIlez-Coutin (Bains maudits); il fil connaître à l'Académie
que ces dépôts contenaient des carbonates de chaux, de
strontiane, de magnésie, de l'oxyde de manganèse, du fluorure de calcium, du sulfate de chaux. enfin de l'al'senic.
Plus lard, mais dans la même année. l\1. Tripier, daus la
séance du 11 novembre. aùressa un deuxième note, intitulée: Oom'vations faites SUI' les eaux thermales d' IIamman ,
Berda, et SUI' les eaux thermales d'Ilamman-Me:;·Coutin. Dans
ces observations, cc savant faisait connaître la composition
chimique de ces caux. el ~ignal
de nouveau la présence
ùe l'arsenic t!;JI1S les eaux d'Ilamman-Mez-Coulin (1).
M. Tripier avait déterminé la quolilé d'arsenic contenue
dans ces aux.
La découverte de l'arsenic dalls le eaux de l'Algérie se(1) L'analyse dc ces eaux a donné les résultats suivants par litre d'cau:
Cblorure de sodium , .. " •. , •••••..••••• , • 0,41560
dc mal!n~siu.
0,07864
do potassium.................... 0,01839
Sulrotc anhydre de chaux...•...•• , .•.•••• , . 0,38086
de magnésie ........ , , . _.. •• 0,17653
de strontionQ .••.. , ••• , •.• , 0,00150
A.r~cnl
dosé il l'dlnt métallique •..•... , .. " 0,00050
IItCO •• " •• , •••••••••••• ' ••• , • , •• , • , • • •
0,07000
Matièro organique, envirou ••.. , • , ••••. , • . • , 0,06000
Fluorures .•• l
lydo dc rer. j des trace .
�6
rnilrestée inaperçue, lli les résullats obtcnus p'-1r M. Tripir.r
n'avaient été contestés et consid érés comme douteux. En
effet. deux des mellllJres de l'Académie de médec:inc,
MM. TIenry et Chevallier, ayant reçu des dépôts qui leu r
avaient été remis comme provena nt des eaux cl'IlaillmanAlez-Coutin. jls les soumirent à un examen chilllique; mais
les recherches qu'ils firent SUl' ces dépôts ne leur fournirer1t
aucune trace (]'arsellic.:. Ils durent conclure de leurs expériences que le [nit nnnoucé étaiL "u moins douteux.
!\J. Tripier nyaut eu coonnissance des résu ltats de nos
expériences, l'éciama contre ces résullats. L'un de nons profila de ce qui lui l'eslait du dépôt qu'il avait reçu, ct ayallt
expérimeuté de llOllveau 1° pal' le procédé de ~l. Tripier (1),
2° par le traitement de ces dépôlS par l'acide sulfurique, la
carbonisation, le traitem ent pal' l'eau et pal' l'apparei l de
l\larsh, il ne put. malgré tous les soins apportés à ces opérations, obtenir de traces (l'arsenic.
N'étant pas salisfait du"'résullat de nos expCriences, 1l0Ull
éCl'ivlmes loUl de suite à des correspondants que nOlis avions
en Algérie, ann ù' obtenir des résidus de l' évapo ration des caux
d'lam-~czCouin
et des dépÔts laissés par ce eaux.
Plus tanl, en HW), des caux ct des dépôts étant parvenus à
l'un de nous par l'rntremise de M. E. nOlltlet, nOLIs flilles de
nouvelles expériences; 110US reconnûmes :llors qu'il existait
dans les produits qui nous avaient été tran SlIlb dc petites
quantité (l'arsenic; ~J. Tripier al'ail <lonc annOllcé lin fait
réel; le résulLal <le ces lIouI'cllcs expérienc' fut consigné
dans une nOLe qui a pour 1itrll : !Je l'e,J:islence d'un li1'Ùlcipe
al'sem'cal dans les eaux cL'llmnman-Alez- 'outin, en Algérie.
(Voir Je Jou?'nal de chimie médicale, ;100118[,5, p. lI3.)
En 1847, M. Liébig con Lata la préscnc de l'arséniate de
fer dans les caux de Liebensteln (Saxe) .
] ~ n 1 [I(i, M. [i'landln, :1 qui l'on doit de nombreuses re(1) Ce procédé COll iSle il roire dissoudre les rJépÔL~
dans l'acide MOtique, li prdcillltcf la solution par l'ammoniQljue, il r Cil il/ir 10 pTé 'il,ilé
el à 10 calciner jusqll'ou rOI1!~
dBIiS une pelilo cornue de verr , Il)1' '
l'Rvoir mOI ndu charbon.
�7
cherches de chimie médico-légale, s'occupa de la recherche
du cuivre et de l'arsenic dans les eaux de Passy, des opérations pratiquées sur 6 lilres et demi de cette eau, lui démontrèrent que l'eau minérale ferrugineuse de Passy ne contenailni cuivre, ni arsenic.
Dès le mois de novembre 1846, je m'étais occupé de la
recherche de l'arsenic dans le dépôt abandonné par Jes
eaux de l<orges (Seine-Inférieure), et 93 grammes de dépôt
sec ne m'avaient pas fourni de produits arsenicaux, mais
seulement des traces de cuivre.
A la fin de la même année, M. Chatin, notre collègue,
ayant porté ses investigations SUl' une source fe1'l'ugineuse
qui coule dans le parc de Versailles, il reconnut que cette
eau contenaiL de l'arsenic el du cuivre. Ses expériences
fur ent publiées en janvier 1847 dans Je Journal de chimie
médicale.
En 18l17, ni. Charles Gerhardt, dans ses comptes rendus
des sciences chimiques, fil connaître que Buchner jcune avait
Constaté: 1" que le dépôt ocreux des sources de Ragoczi et
de Pandoul' à Ki 'singen, ne renfermail que des traces incerlaines de cuivre, mais qu'il conlenaH des proportions seosibles d'arsenic; 2" que Je dépôt de la source ferrugineuse
de Bruckenau contient beaucoup de cuivre et pas d'arsenic;
3° qu e les eaux de Kissiogen et de Bruckcnau conllennenl
de l'étain.
En 18l17, i\I. L. Figuier répéta les expériences sUl'les eaux
lIe WiesIJaden, dans le dépôt desquelles ~l. Walchner avait
signalé la présellce de J'arsenic, et ses expériences le conduisirent à onfiriller le fait annoncé par ce savant étranger;
en efTet, lll'econnut la présence ùe l'arsenic dans ce eaux,
1° en faisan t évapor l' ces lic(uidcs, dissolvant le résiûu de
l'évaporalioll dans de l'acide sulfurIque bouillant, sursaturant
l'acide par de la potas~e
pure cn excès, cl introduisant le
liqUide tians un appareil de ~J arsh
; 2° en dissolvant les résillus dans de l'acide chlorhydrique et fai 'unt passer dans la
liqu eur un courant d'acide sulfhydrique, M. Figuier a c1élermin la quantité (l'arsenic qui se trouvait ùans la grand'
�S
source de Wiesbaden, la source de Karlsbrullen, el il établit que 100 litres de celle eau contieunent lio milligrammC's
d'acide arsénieux, el que cel acide esl combiné à la soude
à l'élat d'arséniate de soude ('1).
Dans la même année (avril 1847), M, Lemonnier fil connaître les essais qu'il avait fails sur les dépôts de la source
ferrugineuse de Bagllères-de-lligorre, dépôts dans lesquels
il reconnut la présence d'une petite quanlité d'arsenic,
Le 17 août 18li7, lU , Ossian-TIenry, hcf des travaux chimiques de l'Académie, vous annonçail tjuïl avait constaté la
présence de pelites quantités d'arsenic dans les dépôts fourIlis par les caux ùe Castel-Jonx (Aveyron), et daos ces eaux
cIl es-mêmes,
Dans la même année, le 8 septembre, en collaboratioll
avec [\J. Sch aeuefèle, j' tudiai les eaux de Bussang, tians le
but de rechercher dan es eaux le cui vre et l'arsenic; ces
eaux furent pri 'es ~l la source, examinées dans la mCme
journée, et les quelqllcs op(~ralins
faites presqu'à la source
firent reconnaHre, dans les eaux de Bussang, la présence
de l'arsenic en quantité llolable; pilis lard, d'autres opérations démonLrèrent CJue le cuivre existe aussi dan ' ces
liquides, mais en de minimcs quantités.
De notre Lravail, nous lirons la conl~j
: 1" qlle le
aux ùe Bussang conLienncnt un sel arsCllical soluble <Jans
l'cau (2) ; 2° que ce sd, qui cst soluble au momeliL du puisement, devicilt ell partie ilJ~obe
ail hout d'un cnLain lap '
de l 'mps, 'L qu'il ' 0 dl'POS SUI' les parois des hO\llcllles,
d'où J'on PClItl'('111cver par l(~s acides (3); 3· que 1'5 dépOt ·
(J) M. Louis Fi guier dit, en paolo nt de ln présenre de l'arsenic dans
les eaux de Wiesbaden, que cello do c tl 'arsenic c t thérapeutique, 'L
qu'en comparant la liqueur areniclllc tlo DJUdin aux caux do Wie buden, on voit que 1 J litres d'cau de Wie~.>nd
n équivalent à une quuntité de cetle liqueur contenant milligrnulIllCs d'acide or éni ux.
(2) Nous /Ivan dosé ro produil, niais nous nous proposons de répéter
nos exp ri nres sur le li 'Ul rnêm s.
(3) 1.0 réeidu rourni par l' :\'apOfnlion (l'un houteillo d'cau 111106
paf IIOll 11 nU5S0llg a rourlli, pnr l'appnrcil de iIInrsh, l'!l pelilcs tarlc
.~ .
�9
pris aux sources contienncllt de l'arsenic et ùe mininles
quantités cie cuivre; 4° quc les quantités d'arsenic que l'on
trOllve dans ces C:lUX peuventIJien être considérées comme
une dcs causes qui produisent les elfets salutaires que l'on
obtient de l'usage des eaux lIe Bussang; 5" Que la présence
de ce sel arscllical ne pcut inspirer le moindre sujet de
crainte. En elfet, nous avons bu de ees eaux en quantité, salis
avoir éprouvé le moinùrc accident; de plus, nous savons
IJue diverses personncs Cil font un grand usage, et que,
malgré cela, on n'a signalé aucun accident, aucune indisposition produite par ces liquides.
M. Latour ùe Trie fit, ùans la même ann6e, connaitre
l'existence de l'arsenic dans les canx de Bagnères de Bigorre.
te 13 novembre 18l17, lU. Caventou, dans la séance de
rentrée tle l'École dc pharmacie, faisait connaltre qu'il avait
conslattl la présencc <le l'arsenic : 1 dJns les callx de Bussang, prises aux sources d' en bas et d' en haut; 2° dans la
source ferrugineuse froide de Plombières; notre collègue
publia, SUl' celle découverte, une notc qui se trouve insérée
dans le Jaw'nal de chimie médicale, a nuée 1848, page 33.
Dans celte note, il a fait connalll'e les faits qu'il a observés.
les expériences qu'il a faites pOUl' doser l'arsenic et ses idées
Sur l'état <le J'arsenic <lalls ces eaux ct SUI' les causes qui
entralncnt sa solulJilité.
Dans ce même travail, lU. Caventou a fail pressentir la
présence cie l'arsenic dans la craie de Meudon (blane dl'
~leudon)
dalls dil'el'ses eaux, et il indiquait quelles seraient
les recherches ~l faire pour obtenir des l'ésulLals positifs.
A la flu de la même année (29 décembre 1.847), M. Au douard fils al né, pllarroacien ;\ Béziers, de cOllcen avec
M~l.
Fraisse et Bernard, cOllstataient la pl' senee tic l'arsenic
ùans les eaux lhermalC:'s fe/'l'ugJn usrs découvertes près dl'
Villecelle-Lamalou (lIéraull), ct dans les eaux de l'ancienuc
source ferrugilleusc dile de rnpus-rJ7'ès-lamalau.
I~n
18la8, ~).
Méllière, pllarmaciclI fi Angers, onslala qu I'
le dépÔt de l'eau de ~larLigé
- lIriant
conlen:lil de l'arsenic;
celle découvr rte Il'avait point été publiée, lorsqu \'nn d ~
0
�10
rédacteurs du JULl1'Iwl de chimie médicale, qui avait reçu de
M. le docteur Bigot, t1'Angel's, des dépôts tle l'eau de Marligné .Briant. J reconnut la présence de l'arsenic. La constatation de l':1rscnic clans c('s caux Nait donc f<lite p<ll' deux
personnes qni ne s'étaient point f<lit p<lrt de leurs où ~ er
valions.
l,e même chill1bte qui s'est occupé à ùi\'('\'ses l'eprhes des
sources minérales du département de M<line-et-Loil'e, a fait
conr.a!(rc qu'il existait de l'arsenic tI<lns les dépôts laissés:
1° par l'e:1u de 1" fOl1t:line ferrugineuse dile du Roseau;
2° p:lr l'cau de 1:1 font:line de la Buite de Gohier; 3 par l'e<lu
de la fontainc de Dammel'ay ; llO par l'cau de la fontaine ùe
Beaupréau, dans le parc de ~J. dc Civr:lc; :) 0 PlI' l'cau de
la fontaine Saint-Remy-la- V(O'l'ennej 6° par l'eau de J'une
des fontaines cl'i'cuillé; 7 par l'('au dc la fontain e de Chaumont; 8° par l'eau de la fontaine <le VaI'l'ennes dite Eau des
1I1ù'acles(1 ) ; 9° par l'l':1l1 de la fontaine de Launayj 10" par
l'eau de la fontaine de CowTière j 11 ° p:11' l'C:111 de la fontaine
de la Chapl'Oll11ib'e; 12° par l'cau de la Savinière.
A pell prè ~I la m{!nle rpo(jue, ~l. Langlois, pharmacien
Cil chef de J'hôpital de ~I elz, signala la J)résC' nce de traces
d'arsenic dans les caux d'une fOlllaine ferrllgineuse dil la
Bonne-Fontaine, silllre près dn village de Lorry (Mosell -).
Le docteur B:1yard, enlev trop tôt aux scienres, recon naissait la lm'sellce de l'arsenic dans les callx <le Pougues,
de Châlean-Gollthi 'l'.
M, nJondeall de Carolles, prorcsscul' ;'1 Hllode7., indiquait
la pr sellce de l'al' enic dans les pau\ tic CI':1!lsac: (AV 'l'l'on).
0I111S la sr.allc· du 28 mars le la 11l{!IllC année, 110IIS VOIlS
faisions connalLre, d concel'! avec ~1. GohJI!y, qn'il exislalt
D
0
(i) Cette fonlnine , il y n quoranlr OIlS , 0 été recoul'crlc , pOl' les 601l~
rrais des rrères Pilon, d'lin cinlr rie picrre Sil l' leqllrl 011 Iii ceUt'
rL 8UX
inscription :
Grand Dieu ! Que la mOlli lih~roe
0115 rlémOlltrc bien tn hon lé,
DUliS Ir rlon rI ' ulie COli lIi/(rnt~
Qui \lPUlllfllU 1('IH11p III nlll '
�11
Ile l'arsenÎr. dans les eaux de Royal, de Jautle, de Sainl~Iarl
(Puy.dc·Dôme), d'Hermanville (Marne), d'Hauterive
(Allier), de Prol'ins (Seine·.('t-)larne), de Vichy (Allier), du
~Iont-Dre
(Puy·de-Dôme), de Plombières (Vosges) (1), de
Bourbonne-tes -Bains (Haute-Marne), de Spa (Belgique).
En jnill et 1848, nOli s allnoncions à t'A cad émie, en collahoration av ec M. Schacuefèle:
1° Que les eaux de Chatenois (Bas-Rhin), de Soultzbach
(lJalll-Rilin), !Je Walweillcl' (Haut-Rhin ), de lienlerbronn
(Bas.Rhill ) (2) contcnaient de l'arsell ic ;
2° Quc les dépÔts fourni s pal' ccs eaux l'enfermaient aussi
de ce métal.
Dans la même année, M. POlllllarède annonçait il
M~I.
Mialhc et Figuier qlle les eaux de Balaruc (Héralllt) COll tenaienl de! j'arsen ic.
.En a \'l'i 1 1/148, M. i\Jénière, ph ar1llaci en tl Angers, dont il
a déjà été parlé plus haul , faisait connallre que le dépôt reClleilli il Ja fontaine de Lepervi ère, tl5 kilomètres d'Angers,
contenait de l'arseni c.
En 1 48, 1\1. Girar(lin f ~ li sa il des recherches sur les eaux
ferru gineuses de Rou en (les caux de la maréqu erie de SaintPaul ), cl il constatait qlle ces eallx ne contenaient pas d'arse nic .
Dans la même année, un pharmacien de Bourgeli (M. Pau\ll'chomm e) , publiail ses rech erchcs sur J'eau ct le dépôt de
ce <.le S~int-Frm
dan s ce lle villc ; il étilblissait que
la ~ o\lr
ni l'cau IIi les dépÔts nc contenaielll (]'arsr ni c.
.En 18 1,9, ~ J. Lerort confirmait l'e \ islencc dc l'arsenic tian s
It's caux tl o Vichy prises ~I la ronlain c des Célestins.
J ~ n 1849, en collilboJ'a ti on :\\'cc M. Barlh cz, médec in Cil
('omUIlJllitlurs il l'AcndéJ1lie n'o liL 811 115 dout e pas c1Lé
(1) Lcs It lo uln,~
co nn us à Pl ombières; s'i l l'eusscnt tllé. ils n'n urni ellt pn s donné liell
ÎI des pl1hli enlions ct il de n'l'InmotioliS qlli l1'Illniclit ri on de scien .
tifique .
(2) ~ IM . Miulh c ()l FigUier ol1l l'ollflrmr l'oxi Icure de )'orsonic dan
I~ rnUI tl r Nwrdcrhronn .
�12
chef de l'hôpital du Gros-Caillou, nous avions tenté des essais:
1° Sur les proportions d'arsenic contenues dans les eaux
minérales (\e Vichy, de Cusset et d'Hauterive (1); 2° SUl' les
dépôts recueillis aux mêmes sources; 3° Sur les urines elles
matières [~cales
rendues par les malades. Ce travail :l été in ·
sé ré dans le Jou1'n al de chimie médicale.
En juin '181,9, nous rimes cOllllallre, de conCE1'l avec
1. BarllH'z, médecin militaire détaché aux eaux tle Vichy, que
les eaux minéral es de la fontaine des Dam es, à Cu%el, COIltenaient de l'arsenic.
En sep tem bre 181,9, M. Legrip, pharmacien à Chambon
(Creuse), constata la présence de l'arsen ic clans l'cau min érale de Chaumeix, près Boussac( Creuse).
En 181,9, ~l. Lassaigne, membre correspoudant de l'A cadémie, fai sait conn:1lLre les recherches qu'il avait faites pour
déterminer l'état sous lequel l'arsenic se trouvait claus les
dépôts foumis pal' les eaux minérales, el quelle est l'action
qu' xercent ces dépô ts sur l'économi e animale; de ses expériences il concluait que dans les dépôts des eaux ferrugineuses
l'arse nic s'y trouv ait ~l l'état d'arséniate de fer, ct que les
propriétés vénéneuses de l'arseni c étaient annihilées par suit
de celle combinaiso n.
En 1850 , divers chimistes signalaient la prése nce de l'arsenic dans les eaux miu érales : 1° ~J.
laumené établissait
qu'il existe à 13 kilom ètres de Reim une source ferrugill euse
al' 'cnicale, t que cetle source contellait 2 milligrammes
d'arse nic par mètre cube d'cau (2); 2° M. Will indiquailla
présence de l'acide arséuicux dans le caux de Rippoldsau;
3· M. Ludwig signalait la présence du même acide dans les
r.aux minérales cl Dribourg ct de Licbeinstein ; 4° M. 1 eller
illcliquail la pré en e de l'arsenic dans les dépÔls lai sés pal'
1 s caux minéral ' (l e Bavière, 1 ('aux de Rakoczy el de
(1) M. Lefort, phnrrnndcli il Gannat, Il c nRtnlé ln pré ell ce de l'arsellic dans le dépôts de ln ource Laray.
(2) 01111110 même nnnée, on n r h rehé ù doser l'nr Cil ie l'on lrnu dOIl'
�13
Panùuul' à KissÎllgcn; 5° M. Quentin, pharmatiell, trouvait
ce métal dans les eaux ferrugineuses el dans les dépôts des
caux de Coutances (Manche) j 6° M. le docteur Nivel, profess eur à l'École préparatoire de Clermont-Ferrand, publia
une note ayant pour litl'e : R echel'ches su1'la préser.ce de l'arsenic dans les eaux fr:1'1'ugineuses de l'Auvel"gne et sw' l'action
fébl'i(uge de ces liquides miné1'aux.
Dans ce ll e not e, M. Nivel fait connaHre qu'il a trouvé <.le
l'arsel lÎ c dans les dépôts ferrugineux des sources ùes Roch es ,
des bains de Césa r, de Saint-Allyre, de Rouzat.
En 1851, ~DJ.
Bobierre et ~lo'ide,
en faisant C0I111aitre les
résultat s cie l'anal yse de l'c au de Kirou:1r , dite de Pl'éfailles
(Loire-In fé ri eure), ont fait conllailre que le dépôt laissé pal'
celle cau contenait de l'arse ni c.
l!:n 1f\52, ~ 1. Lefort sigllala la présence de (l'aces d'arsenic
dau s l'eau de Jenzat (Alli er) .
l\lalgré tous les travaux publiés jus4 u' à cette époque, travauX qui démontrent la. présence de l'arsen ic dans les eaux,
Ics cnux ,le Vidly, de Bussn nl! el de Plombières. Voici les chilTres
donn és:
Gram.
l'ichy . Source Lu ca ' . 33 lilres 333 ecnLilit. ont donné.
0 ,01 arsenic .
0,01
0,01
0,01
0,01
Fonlnine des Célesli li s. 100 lilres ... . .......
Il e l'JlOpilnl. 10 lilres ............
des Accncias. 16 lilres. . . • . . . • • . •.
des Damrs. 14 lit. 28;; conlilit... . . •
Les dépÔls des eOUl de Vi by out fou rrai :
Fo nta in e ùe l'I1ôpitnl. 1000 litrcs ... . .. ... .. 0,125
du Cio. 1000 litres .............. 0,010
des Acacias. 10 00 lit res. .•....• . • 0,070
d'Unul ril'C. 1000 lilres. . . . • . . . . . . 0,500
[Ju ssolIg. 27 li tres i77 cen tili tres ont four lli........ 0 , 100
PIOl/bior~.
26 litres Ollt fou rnI. .•.•. , . • . . " . . ... 0,010
M. llouqu ·t, uous U 1-0 11 dit, Il fuit d 'S clpél'icllces Sllr les <\lHlnLilés
d'nrso nie qui sc trOUl'ent dllllS le8 enux de Vichy, llIuis II OUS nc co nnahsons (lus les ré~ltu
qu'il n O bt~lI
S de ses expériences, . on mé!noir n'élD nt pus irnp
rin~.
(Voir le8 COllip/es l'clldu$ do l'A. cadémie,
14 DOO\ 1 8 1. )
�14
il Y avait cncore des auteurs qui ne voulaient pas croire
il <les résullals qui ne pouvaient être douteux; heureusement que depuis 1850 des expériences nombreuses sont venues confirmer les fails avancés précédemment (1).
Parmi les travaux qui ont se rvi il démontrer la présence de
l'arsenic clalls les eaux minérales, on doit placer ceux qui ont
été exécutés par lU. Ossian nenry dans le laboratoire de l'A caùémie impériale de médecine, sur la demande de iU. le ministre du commerce et des travaux publics (2).
De ces travaux, il résulte qu'il existe cie l'arsenic, soit
ùllns les dépôts, soil dalls les caux :
De Cransac, de Castel-Joux, de Camarès, d'Aobin (Aveyron); de Bllgnères-de-BigolTe (Hautes-Pyrénées), eau ferrugineuse; de eyrac, de Pont-cle-Barrel, de Valence
(DrOmc) ; de Cusset, sources Slintc-~are:ÉsJh
ct des
Dames (Allier); de Saint-Christophe-en-Brionnois (IlauleSaône); de Lac-Villers (Doub ): de Wall\'eiller (Bas-Rhin) i
de Suinl-Denis-Iez-B1oi (Loir-Cl-Cher) j d' Auteui 1 (Seine); de
<le Contrexeville (Vosges);
Châteuu-Gonlbier (~layen');
d'Aulus (Ariége); de Sail-lez-Ch5teau-l\lorand (Loire); de
Desaignes (Artlècbe) ; de Serlllaise (Marne); de Soultzbach
(Bas-Rhin).
L'Académie de médecine ayant été chargée pal' M. Dumas, ministre (le l'agriculture cl du commerce, de concert
avec une commission prise dans le sein de la Société centrale
On tronvo, dOlls un ou\'rage sur les euu minérales, publié à
en 18&2, le !lossnge &uivant : " On a prétendn dcrllièrcmont qno
• les caux de Plombi"r s cont noient aussi tir )'ors nic. MM. les chi ·
li mi stes vonlent nb olument 011 reronnoltre duns toutes les caux lIIinu"rnle. Ail/lo.:.-vous !'arsonio? 011 on a mis partoutl .. 011 voit 1(11
l'Buteur ' n'ôtait pns très nu rOnrUllt des nomhreux trovaux foits sur les
oou minérales,
(1)
Nun(~y
(Z) L s trovaux SlIr le COlll millérnle CXéClItésclll1l5 le laboratoire Il
)'Acntlélllic do Il~U
('in 50llt immenses, PulJllés, ils rerai nt lu
tntioll du thillliste 'lui le fi rail, t Ils contrihu rll) lit à rairo upprécil'r
le ' trovnlU IItiies nCI'oll'l,1I por 1 sOl/li cs de l'AC8rlérnie de IlIé<lcrinc ,
1('' "_
�15
tl' ,lg ricld lurc (1), de la publication d'un JlnlluaÎ1'e des eau..c
~ s de la France, nous profiUlmes de l'occasion qui
no us fut olTerlc pour examiner:
1° Ditfércills dépÔIS qui nous fur ent remis ; 2° desproduils
)'l' sultant de l'évaporation des caux minérales. Ces travaux
nOLIs cOllduisirellt à constater la prése nce de l'arsenic:
- l):llIS les caux du ;\I onl-Dore (Puy-rle-DOme); deBourbonLancy (SaOne-et ·Loire); d'Ussa t (Ariége); ùe Bagnols
(Lozère); de Lalllotle (Isère ); de Challlll's-Aigues (Canlal) ;
de tux cllil (Hanle-Saône); de Conlrexeville (Vosges); de
ll aglièrrs- t1e-Bigorrc (Hautes-Pyrénées); de Saint-Pardoux (Allir.r) j de l'orges-Ics-Eaux (Seine-luférieure) (2); de
Pougues (1Tièrre) j de Vic ·sur-Cère (Canlal); de Bourbonneles-Bains (naule-Mal'lw); de lIourboll-l'Archambaull (Alli er) ; ti c Plombièrcs (Vosges); de la FOlltaine clile des Ro ches,
à Clerlllont-Ferrand, de Royat (Puy-dc-Dôme).
Il travail, qu i llré5ellte do l'inté rll l el qui se l'attache au
sujet que nous lraitolls, fail partie d'une th èse soutenue par
in. Achil le Pommier ;1 l'Éco le tle pharmacie dc Paris. Dans
ce tr ava il, M, Pomillier fait connallrc qlle les caux (lu dép.u·teillent des Vosges, les eaux de Plombières , de Bussang, de
Fonteis-l~Chacu,
ùe Saint-Dié, (l e Circollrt, (le SaintVallier, d'lIcl1cheloup, de Cremois, de la Velotte, (\e SaintM nge, <1 ' Dolaincourl, de Ilulgucville, coutiennent de j'arse nic.
Depuis la pllblicrllion (le cc travail, ce jeune chimistc a
en core trollvé cc principe actif dan les au x de Vitel, et d s
trrlces d'arsenic dalls les caux de Ligneville (3).
II nOliS l'C'sle maillleuant ~I parler cie travaux fails cn 185[..
1Iùiéraü
(1) CNto rOllllllisRiOll sc COlll pO ait de ~l M. lIéri "a rtde Thury , Orfila,
BC" (Jllorcl, lIullchnrdnt, 1I0Illr,)II, Cllcvnllior, Ossiun Ilcnry, Miln o
Edw:I'(~,
1' (\L i ~s ir.
l'''fe ll, :oi l/tc-Cluiro Ucvillc, sccré lllirc.
(2) UIIO prCIll i'<rc fuis IIOIIS Il'nvi
oJl~
pns trouvé d'nrSCllic dans 10 résidu de s cnu de Forges.
(3) Nuus jUigllOIlS il rc rdJlPort UI! tabl en u dan s lequel sc trollVClIl
d' caux minérales, pour Nrl'
les unUCIIU\ fnit s avec l'arsc nic c~l ' uit
Mposll fiIl Il 1· Inuor:lloir flo I·AClltlérnil' .
�16
Le premier et le plus important est dû à l'un lIes associés
libres <le l'Académie de méd ecine, 11 M. le haron Thenard,
membre de l'Instilut, qui a profité de son séjour au mont
Dore pour raire l'analyse des eaux de celte localité , et pour
rechercher les principes actifs qui minéralisent ces caux. Du
travail de notre vénérable tnaîlre, il réslllle :
1 ° Que les eaux du mont Dore contiennent de l'arsenic j
2° Que ce principe actif s'y trouve à J'étal d'arséniate
neutre de soude j
3° Que la quantité d'arséniate ùe soude est d'un pell plus
de 1 milligramme par litre d'eau.
M. Then:.lrd se proposait de continuer ses recherches sur
les eaux minérales voisines, et il émellaill'idée que les eaux
de Saint·Nectaire pourrai en t bien être arsenicales.
Le deuxiènle est dû à M. Rigout, préparateur à la Faculté
de médecine de Paris, Ce chillliste a publié un procédé de
dosage de l'arsenic; il a pour cela pratiqué l'analyse des c1épôts arsenicaux abandonnés par les caux, et il a conclu de
ses résultats, la quantité d'arsenic contenue dans les eaux
en supposant que le ?'apport qui existe ent,'e t'al'senie et le {el'
est le même dans le dép~t
et dans l'eau minérale elle-même, et
qu'on peut ?'apportel' la quantité d'arsenic existante à la quantité de {er' tr'ouvée clans t'eau minérale.
M. lligoul a appliqué sa méthode de dosage à l'eau minéral e rie Seiolein (AI'~ge),
eau qui est ferru gineuse et arsellicale.
Le travail (1 M. Rigout a été fail dans le laboratoire ete la
Faculté de III '(\cci llc de Paris, cl sous les yeux d e :\1. le profes eul' Wurtz.
Outrc ces travaux, UIJ élè\'e de l'.École de ph armacÎc,
1\1. GOllod fil s, tic Clcrmond-F l'rand, reconnut qu'il exiSlail
de l'a rseni dan le ' eaux de Châteauneuf (puy-de-Dôm '),
eaux qui avaicnt té prises 11 laso urce du Bain-César (1).
Oc tonl ce qui précède ill'ésulle :
1° Oue la prés Il e de l' arsenic dan s l 's caux lIlin l1'ales,
1) Nous Cil ovons llrollIlOUS-lIlérnc, ct tout
.ignolé le roil l' codéOlI .
'
l'
('cmmcnl M. I.rr"rl n
�17
pf(~vue
pal' Rohrrt Boyle cu 16R5. il Y a plus dc cent cinquante-huit ans, a été constatée pOUl' la prcmièrc fois en
1839 par 1\1. Tripier, puis (Onfinlléc pal' les travaux d'lIll
grand nomure dc chimisles, parmi lesqllels on comptc l\J. Ic
baron Thenard, ~DJ.
LielJi", lluchnCl', Will, FresenillS,
Figuier, , lialhe, O. Henri, Schaeurèle, Gouley, CIe., elc.;
:2 Que la présencc de l'nrscnic a déjà élé constatée soit
d,\lls Ics caux, soit dan lcs dépôts laissés pal' les callx lllÏnérales clcs divcrs départemcnts (le la Francc dans un 1I0 !lIbre
de cas q li s'élève à 84, répartis dans 32 <.lépaJ'lenl Pllt<;, y
cOlllpri l'Algéric i
3" Qu'il y a encort' 55 dép:lI'temcnls où 1'011 Il'a pas conslaté la prés('ncc d'eallx lI1inérales :lrscllicalcs;
!l'' Que cc principc actif a été reconnu dans un certain
Hombre d'eaux minérales étrangères: les caux de Spa, rie
Wicsha(lell, de SChwalhac)l, (l'Ems, de Lancls rhei l, cie la
vallée de 8roh l, de Lieucnstcin, de RI ppo ldsau, de DriIJollrg,
de H:1goczi;
5· Qu'il est probahle que dc nouvelle ' analyses démontreront que l'arscnlc exble dans des caux dans lesquellr's
ilujourd'hui on lI'a pas encore cons!:1lé sa préscll ce, Cl que
ùe lIouvelies ùécourerlCS ne 1>e fcront pas longl eillps attendre, l'allenlion des himisles élant lix >e l>ur ce point.
Nous lin termincrOIlS p:1S cc travail sans faire cOllllaHrc cc
qlli s'est passé lors cie la découverte de l'arsenic dans les
e~lIX
llIinérales de notre pal' . A ccllc rpoque on disait qu' il
n fallnil pas faire onnallre cc fail, bien qu'il eûl <le l'imponanc t' , parce qu'il y auraiL il redouler CJue sa connaissanc
Ile tl clint Ull sujet de crainte pOUl' quelques mala des el
Une cause tle ruine pour les caux, parce que des jlersonnrs
crailltÎl'cs n'en voudrai enL ]Jlus f.tirc usage. On Ile SlIÏI il poiut
cc conseil, et 1'011 voil (lU'OIl s'en est bien ll'OUI é. En effel,
le~
eaux actives dc France qui conticllllcllt ce principe, 11
I~st
vrai en petite quantité, n'ont pas été 11IOillS fréquenlé .!
dppuis qn'on a ptt :1p),(~Il\rc
qu'elles cQlltenaicnt un principe !oxllll1 , mais qui, à de petlles doses, peUL Circ sillutaire.
�18
~1.
Valchner avait d'ailleurs traité la questioll, el il avail
éLabli qu e la présence de l'arscnic dans les caux minérales
étaiL peut-Nfe la cause de ferret salutaire ùe ces caux, ct
qu'elle cxpliqu::it l'action du liquide qui , jusque 1;1, n'avait
pas éLé bien comprise; celle opinion est al1s ~ i cclle de
1\1. Thenaru, qui, en parlant des caux tin mont Dore, (lit:
u On ne sam'ait meU/'c en doute que ce ne soit li r arséniate de
soude qu'elle doivent leu/' puissan{(' (lction sw' l'économie
animale. "
• JOLIS nous rangerons ~l ce tte opinion en IJOUS basant sur
des faiLs. A plusieurs reprises, nOLIs a\'ons fail usnge des
CaUX arsénialécs et particulièrement de ce lles de Bussang,
qui sont jusqll'ici pour llOUS les caux (lui contiennent le plu.'
d'a rsenic (cll\'iron 2 lIlilligralllllles pur litre), et jalllais cc '
liquides n'ont détel'Illillé ce Sl'Iltillient d'âcreté fila gorge,
qu'une soluti on arscllicale très failJle cause (lans le plus gr ~ lId
nOlllure de cas.
DUS déposons avec cc travail un talJleau coutcnant le
nom des eaux minérale arsenicales de nOIre pays, avec l'indication des départemeu ts daus 1esrluels clles sc trouvent;
nous demandons en lllCll1e Lemps pardon ~l l'Académie d'al'oi r été si 101lg; mals nOLIs avons été elill'<1tné pal' l'idée
qu'un gra nd nombre des travaux que 1I0US avolls relatés Ont
été faits sous SOIl patronage.
Nous avolls fait toul cc qu'il nOLIS a été possible de faire
pour ne rien oublier dans celle notice; il s l'ail cepclldanl
po slble que nous eussioL1s fait quelques omls~n
: lIOllS dirons
CJue nOliS sommes d'av:lIlce prêt il 1 5 réparer lorsqu'clics
nous srront signalées (1).
(1) Notre travail élaitt '1'lIIiné, lordque IIOU S lf'lnlCs dans le Compto3
,'omlusdo l'Acadélllio quo ~1.
l '!Juron Tbenard s'I!llliLlim! celle allnée il
l'etarncn des caux lIlinl!rolcs do oillt-Norlair , d· Hoyat el de III BOllr!Joule, ct qu'il avait on lntd :
1" Ln \Ir~sn
de l'arsenic dans ces cam;
2° Qu'il avnlt !lOBé ce mélal ;
:\" Qu' il o,'oil rccollnu fi 110 les ,""poura dC I CIIU% Ili~rne
8 Nllroln III
�,
-'..............,
SOCltTt
19
1 ableau des eaUJJ lmnel'Cl S'i(JW!rlt?~q7. e."'U:Nr~S
F,'ance classé s par dé]Ja
1
0"
"
,
~ ~el
-
."*DICAL.eS
\
'!é[rouvent en
ÇHY
Allier,
Bourbon-l'Al hamb\u,IL, Cusset, HauterÏl'e,
Jenzat, Saiut-Pal'doux, Viel .
' -Al'dèclze. - Dcsaigne.
A1'iège. - Aulus, Seintein, Ussat.
Aveyron. - Aubin, Call1arès, Casteljoux, Cransac.
Cantal. - Chaudes-Aigues, Vic-sur-Serres.
C?'euse. - Chaumeix.
lJrôme. - Pont-de-Barcl, Neyrac, Valence.
fIé1'ault. - Balaruc, Source de Capus, VillecelleLamalou.
Isère. - Lamotte, Uri:lge.
avec elles des principes salins et même de l'ar$éniale de soudo, ce qu i
explique l'nction de ces vapeurs sur l'économie animale.
M. Je boron Tbenard 11 terminé sn lecture pur les considérations
Suivantes:
(t Maintenant, si
l'on considère qu'il peut exister rions les caux
~ plusieurs autres substances qu'on ne soupçonnait pliS uutreroiF, que
" quelques-unos d'entre clles sont très neUves, et qu'il serait possible
» qu'on y en ùécouvrlt de nouvelles, 011 en tirera celte con équencc
li qu'il faut teraire l'analyse, du moins ùes principales C(l111 minérales,
mais co truvuil long, pénible,
" dans l'intérêt do la science m~dicalej
" difficile, ne pourrait t)Lrc confié qu'à dos personnes qui connaissent
" toutes les ressources de ln chimie ct do la géologie.
" 11 sernil ùigne do l'Académie ùe le provoquer ot de s'y osso 'iol', et
1\ jo m'cmpl'oueroi d'en roire la proposition dans une séance secrète, olt
1) ollo serait
discutée, si J'aVilis l'espérance de la voir appuyée par
n quelques-uns de mes honorables conrrères. 00 trOllverait ÙUIIS co
Il truvail, exécuté sous les lJuspices do l'Académio, l'emploi très utile
Il d'une portie des ronds Mont yon j ils seraient parrniternClit nppliqués il
» leur ùcstination. ))
Nous avons été heureux do lire ces pbrases, ct nOlis rappellerons à
l'Académie qu'en 1840, nous lui avons olTcrt IJlI travail intitulé: Essais
SUt' les eaua; minérales; dans lequel nous avions énOllcé cn purtie
l'opinion que M, le baron Thonon) vient d'émettre il l'Al'odômie des
Aciencc8.
�20
Lotl'e. - ' ~i1 - lez-ChâtcauMornd.
Loù'e-In(orieure. - Kirouars.
Loù'-et-Ch j'. - Saint-Dcnis-lez-Blois.
Lozère. - Bagnols.
Maine-et-Loù'e. - Bal1préau, Chaumonl, ChaproDuièl'c,
Courrière, Dommeray, Ecuillé, LamotLe-Gohier, Launay,
l'Epervière. le Rosseau, ~larigné
· nl'ia,
Saint-Rcmy, Savinièrc, la Varcnne.
Afanche. - Coutance .
Marne. - lIermonville, Reims, Sermaise.
llaute-Alame. - Bourbonnc-Ies-Bains.
Mayenne. - ClIâleau-Gonthier.
Moselle. - Lorry.
Nièvre. - Pougues.
Puy-de-Dôme.-Jaude, MODt-Oore, Fontaine·dcs-Roches,
Boyat, Sailll-Allyrc, Chateauneuf, JCl1zat, Saint-MarL.
Hautes- PY1'énées, - Bagnèrcs·de-Bigorre.
/Jo -Rkin. - Chatenois, Nierdcrbronn.
Haut-Rhin. - Soullzbach, Watweiller .
I1aute-Satme. - Luxeuil, Saint-Christophe-en-Brionnois.
aÔne-et-Loù'e. - Bourbon-Lancy.
eine. - Anteuil.
. eine-et-Oise. - Versailles.
Seine-Inférieure. - Forge.
eine-et-Marne. - Provins.
Vosges. - Bains, Bugneville, Bussang, Circourl, Contrexeville, Oolanicourt, Fontcnois-Ie-Château, Grémois, Ploml>lères, Saint-Dié, Salot- :lcnge, Salnt-Vallier, la Velotte.
Algérie. - IJaman-Mcz-Coutin.
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yf j
. <' r ;::
1
."
��PREnIERE LETTRE
SUR
ES EAUX MINÉ
DE
SA INT-NECTATRE .
LES
��PREJIIÈRE LETTRE
SUIt LES
ES
EAUX MINÉ llE
SAINT-NECTAIRE,
Pal' lU. A In'. VERNIÈnl
~,
Docteur en m('decine de la Faculté de l'aria,
M6ucr ill insp cl IIr ,les Eaux minérales t tllCrrnalrs de Sa int Nectaire,
lIlérlecin ùe l' lI oarieo cI'Issoire,
ct de ln Soci~
t ,' ar3M1Ii~le
Memhre ùe ln Société médIcale d'émulation ùe l'ari~
ùe Clermont-ferranù.
f.1. E R
TYl' OGJlAl'1l1E
I UO
m:
N
'I
- I \' I ~ ni\
l'EIIOL , nUE lJA)B
1832.
NU ,
A "'~,
: ()~
, 1\"11 2.
��LUTItE
PREm~
sun
LES EAUX M NÉR LES
DE
SAINT-NECTAIRE.
~I
Satnl-Ncewil' c. l un villag li 'li pnpulC'lIx" ilu(' enll' , Ir
pil'ys de montagn(1 cL la Limllgn' d'.i\uvrrgn , il (lix liruc,
de Clrl'llIonL-Forrand, 11 epl t1'ls '(lil'c 'l il six li" bain" clu
Mon l-l )oJ'e'.
Son, 01, d'un nu lm \ grunilillLHl, esl ('oupé pUI' <1('
1
l'a-
vinrmrnls profonds, do lu manirr lu plus il'I'rguli\r'; dr
vllsll's ('Iwpilcnu\.
Ilasalliquc, ouronnrnllc, montagne qui
dOlllillcnl le village (\f'S Ilains.
on loill dl' lit, on (lhs l'Vl'
dr 110111hrcu, '. ('ouü\ps ml('uniq ues dn )lHllil'w 1'i111f{l'US ,
dans ]psqul'lI(',> sn lrouvpnl
(,/Tlpttlt\('s
Lill \
11Iulliludc (W
sU!tslnlH'l'S
tl'I's-div r. (lS. Plus pl'P ' de l'origin \ (\ps sourrfls
minérale ,
011
r manluc
LUI
vul uu d'un \ date beaucoup
�6
plus f'{\ren le ; son cralère encore en Ir' ouvert, sa laye non
aJUorre, C] u' ou peul ' ulvl'e flan Ioule la r,onLinullé üe il
cour c, la fralchcul' rLla parfaiLe conservalion !le ses scorie,
les plus l'riables, annoncent a z qu'il nrparLienl aux ('poques !rs moins l'cculée dc l'ère volcanique en Auvergne.
Lr vallon a sez resserré Olt naissc{llic eaux de Sainleclair ,e t arrosé par la petile rivièr de Courancon, qui
prend ,il sou rf' ur le pentes orienlale cles monLs Dore,
('ouIr de l'oue 1 à 1'0 l, c l après avoir parcouru la vallée
drs bain. , va, à deux kilomèlr s all-c!rs ous, sc perd rc
dilllS la rivil'rl' de Couze. C'est sur 1 [lcneltaul de ses deux
nv('s, cl so uvenl flans son lil, (IUC sounllllll les so urccs
min('ralcs, il lrav rs 1<'s fl'nles du granil , rnlr'ouv rl sans
dOlilo par le: viol nls Ilouleversrmrnls ([onl cc,
on lI' \cs
olll ('hi ugil(\rs pendanl 1 S ('l'Uplions volraniqucs. Lr ur
pr('spnc'e rsl sOllvrol annonr'ée pal' <Ir:; masses dr sédirn('nls
hlancllMn's alla('!t('s
flancs drs colri\u\.
(lUX
Lr~s
SOli n'cs
I\()
SOJll pas plus itiJOlidalllrs SU I' tlOC rivp qu e' sur J'aulrr ;
(III'S SC)Jl1 si 1I011l1l1'PllSrS qu'i l ('s[ dirfir'ill' dn l'airc lin IHI S
dllil S
Iii v"II<"o sans
Jours uoe
n'I1<:onll'(I1' qll('lqll'lIIiP. C'm;l louulle large' r('lIln dll gl'anit qui ]f'1IJ'
l'Il
OSSlIl'C 011
li"l'p passHf.(e; dl' Ill, P1lps s'('rllapIH'lll ,
Sflll VI'll l
pill
UII
SlIl lI'('C l'orIOn lill
jl'I
iISS('Z
lliissiti il
l ' Il
I!ouillotillilllt,
r('guli<'J'('I1H'lIl inll'l'mill('lIl. Si la
, il
sOl'lip, lcs P1I lI\ ('1 kSg'lIZ so u-
1;'\eI11 la Inlls,r !Ill Iiqllidp l'al' lin gros l!ouilloI1IH'IlH'llt ,
donll p IlI'ull
ilSS ''[.
p(\riodiq IH'
gl'iJJld ' li islal1('p.
l'llllOllololl ' S('
raiL ('I\lendrr'
Il UII('
�•
•
7
Les 'ources ùe Saint- ectaire ne fournissent pas généralemenl une crrandc (lUantité d'cau à la roi : les plu conslch\rables donnent à peine 50 litres il la minute, t trois
seulement fournissent celte quantité. Les sources d'Ull
moindre volume sont à l'infini, il emit lout à fait impossible de 1 s 'ompt 1'.
Le eaux cl Saint-Neclaire ont certainemenl une origine
r-ommllne; l'i<lentilé de leur compo ilion ne perm t pa.
Wle , upp silion rontraire; la différ nre d s lempérature
est clue uniqu m nt à la division de Durre; les plus
r:Ililude sont aussi général monLles Ilu 'lilontlante ., i, par
dPi;
fouilles , on augmenl le volume d'un
ource,
011
ne
manque jamais ü'élcv l' n m'\m temps 'a l'lllpéralur '.
Ain i, l'avenir de, aux d ainL- pClaire e La " uré; qu 1
que OiL l'ar,(,l'Oi ' cm nL de 1 Ut' cli 'nlrI , l'cau min ;ral ne
l'l'l'il jal1lais défaut. El mûm , ('Il r mom<'l1l, si Oll 1 ju-
RPaillllil', on pourrait, Pli pl'uliqullnt des fouilles sur 1(':SOurces salis on lploi, augmenlPl' le volunlC pt la ('haleur
de l'pau, C'l ronsLruire rn uil' d' va lcs ba " ins de uu-
lalioll; les éminenlrs propri "l(iS loniques dOJlL jouiss{'nl
lt's
Pl'OpJ(~s
clair , Irs l'endt'n L mel'vriU us 'Illellt
pour (' ,t objet.
l'(IUX
de SlIinl-
Au JlIonl/'lIl olt Ic\ ('(lUX dt' Snilll- ('clnir' sorlPlll dt'"
)'(1('11 ,rs, l'I)r,s sont pUl'fail!'lllcnlllllll'idl's, pL dan, If' 11I1."siu
IlIC'!Tl1' 01' dl!'"
:ont
lÏlnpidilt"; npr('s sn
l'Ct~ur.s,
l'IIr.s
('OI1 <;('I'\,pnl.
f'ncore il'lIr
'ortie, l'f'au ne lardl' pas h se lrouhl('l',
l'Ile p 'l'( I su lnll1 par ore, ct à un ('('l'laine dislun
,l'Ile
�8
Mpose un sMimcnt d'ahord
nuite hlanc. Cc
rou~eût,
dépôt sc compo ' de fer, <le chaux cL de matière orgünift llO; un peu pl us loin, 1 s sels calcaires d vienn nt pJùlominants, pL l'mm nl, lorsque rien ne vienlle trouhler, une
masse de cristalli alion ol'fmlll l'aspcct Lle l'arrügonite.
La 'aveu!' uc caux. de Saint-Nectaire est d'abord acidule,
PD
uitc alcaline, ct un peu ·typliquc.
Températttl'C dcs SOU1'CCS qui sont utilisées.
NUAlIllm TE'lI
'01\1 DES SOURCES.
l'ClilC
d s litres
do (lo 'U ..................... ,.
22
Grrllldc source de 1J0 'llo. ....... . ...•. ... ... .
30
'ourcc du mont Cornodor •...• . •....••. ,. '...
52
SOUfl'C
landoll ••..••.• , ••..•.• , ••• , •. """
GO
Sourcc Pauline.,. '" ,'., " .• ' ,' •..••..• ' ,."
30
Souri'!' Hougc,., . . . ",., . ,., · ",.",., .. "..
_2
SOIIlT('
' ~J IATU\C
f- :17,2
22
Sourc('/! non utilisée, ct qui ]Jou1Taient f' dire immédia(elltcnt.
'0 t URS SOlJI\CES.
l'l'hic SOUI'(,C
dc
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SOII1I'I' 11 11
!,ky, . ... .. . , .. .... . . , . .. "
NQMIII\.E
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LJrIlU l'Ail 'IINIJTfi.
A.sez ohonllalllc,
,~
Ahondunte.
1()
r,()
:12
�9
La pesanLeur spécifique de l'cau, au mont Cornaclor, a
Né trouvée, par l\t Lecoq, de 1,001; celle des éLablisemonts du bas, de 1,005.
Les trai sources principales onl été anal.yséos par
MM. DerUJier, Lecoq ct NiveL; les analyses plus anciennes
de MM. Boulay et Henry sont peu exacles.
ANALYSE Tl'lOUVËE.
Température ...........•• .•. .
(l o t i l u
Gronda
:;OUI\CE SOU lICE
-+ {Ill do UoC uu.
do nu(i u u.
+ ~o
SOURCE
-+
MANIlUN.
37,2
SOURLE
Jo
CORNAllon .
-
+ 40
(; r UIllIllC',
u r.l U1ll'l U.
nralll lJlOI.
ur,lm llIet.
2,1000
2,0700
2,0000
D,VUS
Sulfate !le soude ............ . . 0,1800
0,1810
0,1500
0,Ot10
Chloruro de sodium •.•....• . ..
...,5100
2,5150
2,t,200
1,32:20
Carbonate de magnésie •. . .....
O , ~20
0,2010
0,2"00
O,ORIO
0,0300
0,0350
0,02:!8
0,0070
cie chaux . . .....• . . 0,5000
0,41180
O , t,~O
0,6050
de strontiane .•. . ...
traces.
(l'aces.
li
Alumino ............... . .. . ..
traccs.
tl'Utes.
))
O,OO!jO
Silic .... ... .......... .. . .. ...
0,1100
O,HaO
0,1000
O,OROO
Maticrc orfllllliqlW ... , .. .. . . ..
(l'aces.
trul'cs.
(mecs.
tracc;,.
l'('l'le • . • .. . .. . . ..•. . .. •... . "
0,1 500
0,1670
Il
O,OIJO
G,8000
G,7HOO
5,a7oo
:l,nso
Carhonate de soudo • . .•.•..••.
-
-
tic IcI' ••.... . .•.••.
'J'01;\1 des s -Is ItUI' litl" cl' 'uu . .
~
Il
--- - - - - - - ---
�!a
10
Le unal.Y. rs doivent être Te tillées uin 'i qu'il mt:
Pe. tite
ANAL YS!:; CALt:ULÉE.
Cril/ut l)
SOUlICE
sounCE
du
!SOU I\t:!; SOUlIt:E MA 'DON.
,le UOCl ue.
da Dontu.
COn;\Anon .
-
Bicarbonale d soude .........
2,9609
-2,9209
Sulfale ùe soude ....•.•..•....
0,1800
0,1820
r.hlorure de sodium ... ' .• " ' ••
2,5100
.,5150
2,~0
1,3220
Bicarbonate de magnésic ....•.
0,3337
0,3018
0,36W
0,1230
0,111\80
0,0317
0,0100
0,7156
0,60"23
0,8670
Il
e,01l60
---
-
rie rcr ....•.•.•..
rie
l'hau~
0,~15
.....•.• ;'7100
--2,8330
0,1500
1,1700
0,1010
'ullale dl' l'hUUl . . •.... ••• ....
(raccs.
trac
11
lullllne .... .. ......•..•••.•.
trac s.
traces.
),
'Ilwc ..•...... . •........•...
O,H60
0,1130
0,1()(){)
O,O!lOO
laW'J'(' ol'!lani(jlle ............
lraces.
(raccs.
Il
trac s.
l'clIc . . •. ·· .. ·••••·••·•··••· • 0,1500
0,1(j70
Il
0,0150
l'ol;d ,I('sels [Jar litre d'cau (1).
J.,'S
gl\7.
('Il l'lIl'lll' "OInpo~(s
1roll\(\ dil~
6,Oïli:1
-- - --
6,50'
a,RIIIO
('ollll'llliS ,lalls lrs 'atl\ dl' Saint-Nrelnir' so nl
d'urid!' cilrboniquo; 1\1. lkrthiC'l' il
],,-; SOUlTes du has O",a72' 1. Le'r0C[ 1 dillle.,
Il's SOIl!'('!'S dll halll,
BIl'Il
7,0111
--- -
qu!' It'., anal,\sC'
l Kr ,Ijf)O par
lit/'I'
d'!'au rninc\!'ulp.
il!' sj"Lla Il'II 1, dall'i
f'"
<'aux,
(1) Cl'S lnhll'nll ont t'l' t'll1i'llllIlll s il l'ux '('lIont travail tic !\J. le
lIIinrralcs d'AlIIcrKl1o.
,Ioclt'ur ' j\cL sur ICb Cl\I~
�11
ni nr.irle sulfhydrique, ni sulfure alcalin, l'ex.i Lencc dr
l'ê\cid . u1fllydrir]ue n'en est pa moins inronl lai>k. a
présrnce saisiLl' odoraL aus itût rtu' on approche cl
IIlIC
piècr d'argrnt, lai ' 'ée dan le bac d'un
' OUl'('t'S;
OUIT,
llC
larde pas à y noircir. J'ai vu un rourant de gaz dép:agé de
ln . Our e principale du mont Cornatlor, rt ronduit, au
moyen d'un tuyau on plomh, dan un trou n maconllerit',
.Y d6po ' r, après un r l'Iain lrmp. ,de crislaux dl' sou fI' ,
qui .Y l'ormèr ntulle Il lIe géodr. Quelques·uns de cc' cri '-
lill l\, dNaf'lH;s rtjrl6s SUl' dre:; charbon' anlrnl , y produl: iJ'rllt uno flammr Ilh'u , <lvrc dé ga~r
!l'acide sulf"umrnt
rPlIX, dont l'odpur n'avait rien d'(;quivoqup. Un ' \liuH'ul
cilkail'l', d(;j1os; dans le ('anal (lui s 'rt il vitlpr Ir, lJaiglloirt's, fut
Mla{'h(~
cl'Ull'
planrhn sur laqu 'lle il s'élait
r')l'Jlll' dppui5 !lrLl. Sa SLll'fiU'O ndhél'C'IILo Nait nc'ouvrlt
Il ' 11111' Illincc JallJr de sou l'n' rp('onnaissahlp Il son ilS!,t't" ,
pl qlti, approdl("( d'unt, Ilougi' ('nfJaml1lép, IlIClla
"\'t'" 11Il<'
fla III Ille "lpue ('L
dt"gilg'l'IlI('lll
d'ot!l'lIr su II'UI'I'USI'.
LI' sourI'() Il'Ouv ', SUI' la ma(:onnpl'ie proV('lliiit dt's gaï.,
l'illt 1l'{' ('lail produit 'uns doulo pal' la d ;('omposilioll d' un
f,ull'III'(' nir'alill,
Toul l'aiL pn"SlIl11rl' qtW loulps Ips slIiJslam'p<.; ('OIIIt'I1W'S
clilll'i les rllln dl' Sainh t'('lair!' UI' sonl pa ... l'1)('Oll' ('Ollllll!' '.
UII f'\illllt'1I plu ... n;('P lIl ,
1'llrsl'lli('
l'Il
il
rail d((,011\ t'it' la prv~(,lH
'l
d('
qllanlilé ilHlt"ll'l'Il1iu(;('.
Lps l'au\ mill(;ral '5 dl' Saint- ('('Iain',. i l'i1'1 IC'IlWn1 t!t!l<"('!'>
rn subslauce, d'ull inronl('slaillu ('Jlel'gil' ,
nt Ill'ce 'slIil'(,-
�12
mrnl excitantes, romme le sont tous les médicaments puissant, E t-ce Ilien dan' celle propriété d'exciter que réside
lrur vertu médicamenteuse? Lo for, 10 quinquina, 10 morrure cxcitont; r'c' tllien là leur effet immédiat, mais t-ce
dan c Lle simple excitation au contact, avant qu'il aient
p{>nétré dan l'économi ,que résülent le rrrande modifications qu'ils impriment à l'organi me? E t- e de là que
«léJ'ivent leur effets
<1(111'
vraim~nt
alutairc ? Evidemment non;
10 plu grand nombre de ca , l'exei tation
t Wl in-
1'01lvénient (IU'il faut ubir, (iU un oh tacle qu'il faut
Inumer, Quoiqu'il on soil il 11eu près (lio j pour toutes lcs
raux min(;J'ule ,il rait inexact do no pas reconna1lre
qu'un trait 'ment par l'excitation, muni ~ par (les main l Hlhiles, peut souvent l'endr tic signalé servi e el produirr li lui cul des gu('ri ous, fais r' n'c t pa de là
quo dérivrllt 1 ur. verlus cs enlio11 s, fondamentale ; le
mÏll(\ralcs po ècl nt en clle -1lI~mc
- un' Jlui sa nte
('urali\' ~ intrin 'èqu qu'il n nOlis 0 t pa. toujOUf' d0111I('
d'f'xpliquC'r, L'noat:. dlimique, si utilC' il tant d'égards,
1If' r Jld .ollvrnl qu'ull omplo imparfait de (' rlains II [s
SpC\CillllX qu'il l'sI impo,"sihln d.. rappoJ'lC'l' il l'nction Ilien
('Ollllll ' de s su Il. laures qui C'lllrpnL (lans 1 Ir rompoilioll;
l'HU\.
1'110 Jl('
dil pas jlourquoi <II'
PilU'\
mine'rales qui produiseut
analogues, soul ('himiqucm nt
pli\('I;I's l' dl) g'f'illldl's cli.,(allrr: l'Ulll' d.. l'Hull' ; l'oh ' fvlliiol) ~('ul
('sl hahilo Il nou: rrvéll'J' le ' jlJ'O[lri -'lés ru~
dlcul 'S des Lau minéral ,
dl s ('l'l'pis IllérapC'uliqur
�f15
C'est donc
élU
poinl do vue de l'oh ervation que je vais
aborder l'élut! sommaire (les caux minérale de Saint·Neclaire. Je prote le ici que je n'ai rien con igné dan' cc travail
qui ne soit le ré ullat d'une observation attentive Cl ouven t
vérifiée.
Le eaux de Sainl- e taire, prises en boi on par de sujets donl les orO'unes de la dige lion sont en hUlI élal, à la
do. e de deux ou trois Yerres, augm 'nt 'nI 'enSihl ment
l'appétit Cl a tivcntla dirre lion, i elles sont pri c peu dl'
t 'mp après le repas; elles (Ionnent lieu li un peu cie oif;
r:onlinuées pendanl qll lques jours, cU
]ll'oüuisentla con -
liputiol1. A de' do e plu on idérahl '5, huit ou dix verres
)laI'
jour, He délel'luill'nt un spnliment d(' posanl ur
~
l'e toma', sl'dICot la houcho, 1l~'
lit l'llppC'lil 1'1 l ' Mtrui ent, 't, aplè un li age plu prolongé, amènent la
dial'l'h', . Quelqu malall' l'Obu t ' pel' évèr lit nonobstant
r , symptôme , la L léranc' " "lahlit, la diarrhée tarit, l 'S
('o/'{'csaITui é'sp ndantl lrouhlega ll'o·inLc tinalrcnai enl
('O/lllne devilnL, rtl'appétit lui-mOm ' ne J'ait pa <léfmJl.
Ces ('aux , ont pnL'ticuli 'l'l'ment mplo'yrc' dan les alTer'lions III' l'Il LOOiae (lt dcs inte 'liw; (lll domine 1'1l(Olli' )
lOf qu' les di r '.'tion. lallgui " 'nl, ou SOllt entravé ' ]lill'
aho\ldarH'I'.
d" liquidcs IIll('l';s ou séc('t-lé ' 'fi lrop ~rantl'
Elle,> eOllviOlllH'lll surtoul, !-.l la langu' l'st l'c.,;I',, Ilumilll',
si la [Il'l',:;sion 'Ul' l'{'pif.ÇlL 'Il"
pt
1\'
produit pas de douleul's ,
SI J'(lpPl'lil n'est pa ah, oluJll 'nl él'inl, \'n
LIll
mol,
dans toulps lp:i l'urIlIP. !Ir gnsll'OpnllliC's, lorsqu!' l'f''il mlar'
•
�n'e l pa trop irrilable cl e montre di posé à upport r l'alimentaLion duns une cerlûine me Ul'e. Mûis leur ('f'lieadté
e"il surloul r 'marqua bIc dan 1 s affeclions de 1'0 'lomae
qui 6vi 'enl par cri 'cs il'r\rrulièremenlpl'rioùiques, cl qui,
dans l'intervalle, Inis enl subsi ter un élat voiin li la anl \;
(' He , en un mol, qui arrectent l)lu parlictilièr menl la
J'orme de la n "vralgie li l'e tomae. Elle sont ('galemenl
utile' ùan les hépûlaJ ri s, 1 \ enléralgi '; üaos les engorgpl1Il'nt du foie rt de la rate, pt surLout dan, reux: qui
'uccèdcnt aux fièvr s inlCrmillenl 'qui out duré longtemps.
Il p. Llrt~ '-l'art' q u le vieille fièvres, 'Ile qui ont résdt',
J'action li Ù fi uinquina, ne cèdcn t pus il l' lI. ag de' au x
df' Sainl- 'f'f'luire, prise"i n boi 'SOIl.
;1
EHps n"lIssissent trà -bien dan le cûl'ditùgi
<'Illf\ralgi
'5
ct dan ' 10s
produit s pur une suraeidilü dps sécl'f\tions df'
\'pslomac. L'apai ement immédialqui surrède (ll'ingeslioll
de 1j11f'lque.-; v !Tes d'cau, peut ('f'I'lainl'lncnt Oll" allrillll('
à l'artioll chimique dcs alcali. contenu ' d1Jlls l'eau l1Iin(\l'il 1 ,
SUI'
Irs a('idf's df' 1'(' Lomae:; mais la
Cf"
'ulioll df'5
dOllleurs, longll'mps après CJUf' 11'5 maladl's onl quill<; Il''>
lif'IIX, IH' Silurilil l'tl'C 1'('I'I"t d'ullc aetioll dlinliqlH' qui IH!
... '(~r
]lIL~;
il l'aut dOliC' ('II dlf'I'{'\lc'l' Iii ('ULIS!' dllllS III
IllCldificillioll Illl'dic'illl'iC'u 'lui II l'f'slilll(\
HUX IlullIl'urs dl'
l'f'SIOllléH: !t'urs qualil<"s normales. LI" hOll' ('l'l'pIs quo prodlli'if'lItl('s paU\ dl' Sninl-I ('('lail'(J, dans les alTnf'liolls dc'
1'('
tOO!/l',
t'lIe,,;
Js
produi:l'lll dalls ('dll'S des inlpslins.
Tuul 'i h's "ITpI,tioo,>
('(11111'1'11(\\1',,;
sOlll /1 vilnlugull'>C'!lIPtl 1
�15
modifiées par la boisson de caux de Saint-Neclaire, sou
la condition expre
0,
cependant, que le maladies soient
dépouillées <l'acuilé, cl que le caractère d'alonie soil d'aulant plus marqué qu'elles siégent SUl' un or/yane plu. ilTitablo l d'une l xture plus délicale.
C'e l urtout admini lrées en bains, que le
caux de
Suinl-
laire manifestent les propriété les plu' rem arl[uahlc , ct dépouillcnlla plupart do l'ur inconvrnil'nts;
pus un cul <l s effel salulaires produits pal' los rilux Cil
Ilois on, ju'on nc puissr ('gnl !Upnt oulrnir dr<; bains (J).
(1) Tout fait présumer flue l'cau minérale qui pénélrc l'organismr pllr
les voies do la digestion n'y an'ivc pas dans les m~lIrs
('ontlitions tlu
celle qui a -'té introduit pur l'absorption cutanée. Dalls l'l'storna!:, l'cau
minéral' est Jli~c
Cil cOlltaet (lycc des hUlIl eurs a srl. acides Jlour tI ,Composer Cil parti' Ics carbonates qui s'y trouvent Cil jlroportion si notuble. La dissolution salinc {lui a été bue, n'e'! donc plus ' a 'lcnH'nt
celle (lui sera introduite dans la 'Irculatioll. Cc challgement irnpliqul'
nécessaircment ulle modificatiun corr 'pondan\(' clans ses prtlpriét \5; tic
(llus, l' llilllinution 'n est lcllernent ralnd(', que bOIl nombre de ph)sifllogisl's ont pensé qu e l 'S liquides ubso rb \5 [lnr l'eslfllll(l' "Uriell[ tlli
tnillll s )lUI' des voies inconnues, 111I'on SUPllosail élablir IIIW cOllllfluniI;ulioll tlirel'l' 'utr 'c vi 'CCI' ct Ics organes de la sécrétion urinaire'.
'fout réc('1Il1ll nt 'Iltore, un CAp(lrilll'lltnlcur du plus hllul mél'il(', M.
CI. IlCI'IlClrtl, en nialfll'exislcn 'e de Ioule 'fJlllmUnif'nlion dirrcll' l'nln'
la 1'(' sic ,t l' sloma(', Il pelfsé que (" 1l~IJCS
liquides ah orhés [lUI' II'
8YNI{'III' do lu v('ilf(' pori', (ollllf'nt porlés il lr(l\'('rs 1(' ('Uif' \el" ln \l'illl'
tnvI' qui, pnr suite d'llll(' Cfll1lrnl'lifJl1 ;If~)-!l('
à f'('III' dll l'tellr, It's 1'1'lflllinit v('rs h>s rl'ills, pt !Jllf' III ils (Ilai lit f'n gnllltlc' IlOrli,' chnssfls 1I\\'f'
l'urinl! 11I'lllft tI't'ln' I~hS
/lU 811nl-! ti n ln ci l' ullltion lIénrll'a lc.
Qlloi fJu'il ('n soil fic ln n1nlilf' tif' (,PB tlivers('s h) [lolhj'sf's, l'II,'s sl'r"'nl du moins, ('n cher('hant II 1'("[llillllCI', fi ('ollsllllpl' ln III'oll\IIt tlli111I1IIItlOl) [lnr It's voi('s \Il'lIInin's d('s liflUit! 's ingérés dans 1'('5U""(lI' .
Riell dc [lurCiln(' snlirait ayoir liI'lI p'lllr I('s 1i(luiflps inlroduits par Il
�16
Ces caux, on a pu le voir par les tableaux qui précèdent, nai ent avec une tempémture très-favorable. Leur
chaleur naturelle st en harmonie parfaite nvec leur composition; elle 1 exa tement celle où il est le plus utile ll('
l'administrer, soit en hains, soit en c1ouches. Les sources
1 s plus tempérées sont employées pour les bain ,le plu
chaud sont rés l'vées pour les douche . Si la températur '
native de la ource ost encore IfOp élevée pour ccrtain' malade, Ile 'l tliminu' e par le mélange avec des caux minérale fraich ,<lui nais, cnt (lans le voisinage de
l~tabjs
')cment th rmaux.
'c, t nu üvanlagr ron. idérahlr pour l 'raux dr Saint-
prau. Aucuno sécrétion dc cette membrulle ne peut altérer le liquide
so trouve
ambiant, si co n'est l'humeur de la trtlllspiration; m,lis ~clJ-i
'n (IUantit6 si minime, qu'elle ('st aussitôt suturée, ct bientôt perdu'
dans sa mo e. Ici donc, rien de capahle de produire UIlC allérl)tion
el1silJlc du liquide il ulJsorhcr. Celui-ci, après avoir imbibé ks ti uS
de la penu, est immédialement absorbé ct JIIalé au sang d la 'ir 'ululion lléll(lrnlc, ct pur son inlerl11 Idillirc l'épandu dans lout 1'0rganisllIc.
L'éliminaliQII immédiate ne saurtlit avoir lieu flUC )Jour III porliOIl du
sung qui t'st di 'lrihuéc lIUX r ius. He. te donc il upprécier ln !Juantil6
d' nll nb orbé' pClldunl un bain onlinuirc. Les opinions ont bcaucoup
yori 1 sur cc point: les lins l'onl ni(!t', qut"CJ"('S oulr 'S J'ont porl~ci
plusi 'urs li\'~s;
mais l'ahsorption Ù' l' 'OU rcsllH- Il doulous, l'absorption dlOS Sl'ls qu'Ile licnt cn dissolution ne sauraiL ruire l'ohjet d'lIl1
doull', ('l c' 'still c' qni importc. Or, si l'on raiL nLLcnliOIl il ln prOIl1J1ti Lllde III cr loqurllt' l'II t'in dr, i 'nt nl('olrllo il ln suite d'II Il hain d(' Yiehy
uu tic Sui IIl- I)ctairr, il rcslrrn plus (JlI IJ ' ohn~
que h's srls conll'nus
rluns l'('uu minrrulc posscnt dans le SlIlIg 1111 moycll d' l'ubSOl'pliOIi
Ill/11H' 1' dans 1111' JlI'oporlion Ilu lIIoins égalo il 'cll' flu'y ruiL prll11ln'r
l'nb:ol'plion 1]\li s'c\cr (! por l'illlrrmrdinirr tlt'I't'sloltlll . ('hez un IlIlIcllr
urdinllin'.
�17
Nectaire, qu'il oil possihle dc les admini ll'cr à leur tempénllul'(' natur lie , au moment même où clic s'{'cllnPlwnl
du
p'
1'0
'he\', avant qu'clIc, aient pu dépospr 1 . prirlC'iprs
moin ' stables qui entrent ùans l'ur composition. UnI'
ongue stagnatiun ne manquerait pas li' leur fuiro j1f'l'lln'
ln presque totalil \ cl sels de fret ùe chaux qu'elle ('Olltiennent. Bien que cc' deux ub lance, c mm nrcnl d(jà à
se déposer dans la baignoire, cnes y
1'0
l nl p01ll'lnnl.
('1\
l'orte proportion ]Jour produil' eneur'!! un pffrl I1I(\di('nm Dleux. Du resle, 'll' [1(']'L(' l(>crère ü l bien cOnJlll'nSl',p
a 'pz
pal' l'cau qu'oll rait ouler conlinu li ~m('nl,
dans l'intenlioll
!If' mainl nir l'égalit\ de 1 mpl'raLul" du hain.
Si l'on v ut avoir une idée l'xacte dl' l'action jl/'Oprl' dn
l'eau mil1(\rall' cm plo,)' t" ('Il hain , il c·t iudispensilblp d(' .
rail' \ disparallre 10' modilimtinl1' pl'O<luiL \' ur l'impn'ssiol1
nallililé du sujet [laI' l'abaissement ou 1'('ll'valion dl'
11'011)(~I'a
turc.
"il
,1'apprll hain t mpéré, Il' bain qui ne dOlIllP aurUIH!
dl' dllll·ur uu d • l'roid,
'ifn~l()
d'imn1l'l' ion, lorsqu'il .Y
!l'ur de
l'('UU
li 'llp!llrllt
dP 'SIIS,
IOIlf-Ç
pt
('Pl!
('(']]P
li
rll' li!
rondilion
plus SOUV<'lIl un
(lsl
pf'U
!('s llIulndl's (lIiill('s, donl la
nlillllll':.
(\quilihro )liIri'ail ('nln' ln
pl'i1l1.
s('jOlll' dalls l'('au, lps
'I Pl'('S ljul'lqU(!S
LI' !Jilin
qui
olTr!'
C-;S('II
li 3"" (·l'I1t., qUl'lqllcl'ois
au-d(·,,;so\Js. Aprh
l'lIO!;P'> ('\1II1I"ï'l1l
IU'llU P.t
lWU
('\1iI
llII
illl-
plll";
s('I1 'ihlt'II1Pl1 l:
i1l1irn('(' , spntf'l1l
lp hl'soin dl' l'(oc:hallrrl'l' leur Iwill; Ip" slIj('ls jPUIl
foÇiquc', dunt la peuu l'sI ViV'lll'JlI culo!'('l',
Hi, ('IH'l'-
('pl'OIIVl'llt Jl'
2
�18
dé il' Ù le raCra/chi!'. Aussi, pour que le bain reste lempéré, e'e t-à-dire non cnli, il lloit ~l'e
ré haurré, en
marchant vers la Gn, pour les sujets faibles, ra[ra1chi pour
e sujets forts et sanO'uin .
,1'enlre dan te détails afin de mieux fair romprrndro
radion cl l' au min 'raIe prise isolément, ab lraction raite
de ('clle de la chaleur, (lui en modifie sioO'uli"rem nl
les ffet .
En général, lorsqu'on e plonge dan un bain tempéré
d'au minéral de Saint- Nectaire, on éprouve l'impr ' 'ion d'un liquide onctueux, doux ct en m me lemps
ré onfortant, t on n' n éprouve pas d'autre p nuanl tout
~e tpmp quc dure le bain.
1111'en est pa toujOUl' uin i: quelqu s pel' onn s, Il U
de t mps apr'" rimmel' ion (la!l' l' au, sentent un l" 'crl' m 'nl a 'ez in ommo(\ ,d'ordinaire v'rs l'épi 'il tre, qlldquefoi VOl' la poill'in', plus l'al' m'Ill aux rl'lrion in('('ri 'lIr s,le l'abdom Il. C 'll impr sion, Ip"èr dans Ci 1('\<lupS C:ilS, dul'(' pcu, ct, dis, ipe üPrl' les VI' 'miel's bll iliS ;
dans d'allll'cs circonslal1r: s, l'II
l as PZ l'('nibl' pOUl'
'(lrH'r III respiration pl pour
1'111'('('1'
ll'S malad,'s i'l sOl'lil' dl'
J'I'IW. EIII se rait plllS pill'lir:ulit'r<'nH'lIl l''prouvc\' par Il's
slIjl'[>; irriluhl's 'l lIerVl'U:; du
1'('
lü, c'l'sl un ,HTidl'nl
SilliS illlportaIlCl', el qui n' ll'oulM ln ri
'/1
la
IlHlIThl' dll
11'11 i 1t'1lH'11l.
pn's ln sorlir d'tllI haill d'l'tllI minrrlill', ou
lI'('pl'OU Cl
(lll ' cc Sl'I11111WIII dl' faillI" 'e l'l dc' rl'llkli('Ull'111 qUI' lai' 'l'
�19
après lui le bLùn ù'eau commune; au contraire, on se " nt
réellement plus fort, il semble que les chair' aient acquis
pIn ' de Yigu ur ct plus ùû con istance.
L 'sujet' sain, peu irritables, peuvent aussi pl'cIH11'e UIIO
sC'l'i de dix, üouze ltreizehains, sans en (\prouvNd'ûull'c
résullat qu'un sen ible ac Toi em nt <le force généralp
et plus ù'appélil.ll n'en est pas de m6me pour 10 individus
excitalJles ct nerveux: ceux-ci, aprè quelques bain, commencent ù sentir lm peu d'agitation la nuit, elletlr somm 'il
e t notalJl ment troublé ; cependant, même riiez cc 'uj 'l ,
lor que l'action ex 'ilanle des hain n'e t pas porlé ' trop loin,
le force etl'app6tit ont encore sensiblement augmentée,
L'allai ement de la température de bains au-de sous
de 31,u cenl., fait presque toujours lombel' 1 s effet' d'excitation produit pal'U11 hain plu chaud,Il 1Il u de sujet' qui
ne soient aptes ù le upporlel', cl m me, dans (luclquo ('as,
j'ai YU d ' ujet' tre -fi l'V'liX ",)' trouvcr moiTI agit(\s
qne dan l' 'au ('OmmllD', Celle toi "ranr'c pour l~' hains
d'(~al
minéralo cst Jll'opre ft qllclqu '5 sujets IICI'\('U \ qui
s'/If'('ommodpnl mal dl's hains Ol'dinuil'f's, L'inllplitudp li
1)('l'lld l'
'1(" JlHin dOl ',( sli/[lIl's
C 1 LIli
indi('o l'l'esqul' cl'rtaill
qU('!psbaills d'PHU min(\l'itl'sl'l'ontlli(,1l support!"", Y uuriJll-
Il là
d'ntonie
lIIoyen ' fortifiants '/
un' sOl'te
1." haill l'haut!
pst
nCl'VCll, ('
qui l'édarJlc l'!'JlJploi
<I('S
'plui donl la Il mpt"l'lltllJ'f' ost "I!'yécllu-
dessus dn :Hu '1'1lligl'iH Il' ',A ('Il <1(';';['(\ d(' l'hal 'tll', h ~s bilill'
de '01I1t- eeluir \ sonl l'raI) 'hemcnt p\t'llnnls, L'cxcitulwlI
�20
qu'ils produi ent ùoit C;tre attribuée aux sel" qu'ils tiennenl
en dj olu lion Cl à la chaleur. Le gaz acide carl.Jonique, dont
ils sont satur ls, a bien sa part ü'inDuencc dans ce résullat;
mais l'excitation produite par ce gaz porle exclusivement sur
Je sy lème vasculair ùe la peau. Produit-il le même fret
sur le système nerveux de la peau? on certainement; son
a tion sur ce dernier y tème e t dir!'ctem nt contraire. Le gaz
acide carbonique stupéfie la peau t lliminue nolablem nt
:a sensibilité. Cc fait avait été d(Ùà constaté par Cllüplal
(Ancien JOU1'nCtt de médecine, l. 63, p.!~92
) .. l'ai voulu le vérifi!')' de nouveau elà cette fin j'ai lenl; l'exJl "rien 0 suivûnt(' .
.Je frappai mes d ux mains avec; un' touffe d'ortie , l'un' à
l'air lihr ,l'autre depuis un moment plon "e dan l'ucidn
carhonique. Toute deux e couvriront d'urle irruption ('gaI ment inten e; la main qui liait il l'air almo phérique me
fil l'prouver une ui "on ll'è -vive, (, '11 (lui 'C trouvait dans
10 bain d" gaz n full' iége d'aucun douleur. Apr"s
llJW
eh Ile viol 'Ill', qui avait délermin de fort' wnlll ions, jf'
('l'li'
utile de m'admiJ\isll"r de bains d' 'au minrl'iJle, don!
je prolongeai la dur \, ilu-d 'lü d ' plusi 'u rs heures; à la fi"
du hain, j'ai toujoll!',' po itiv 'meul mu 'tul" Ull ' diminulio/l
('(Jo id{or:1 hl< , d la en ibilit', de la il 'UU. C ré ullatlH'UI-i!
l'Ire allrillllé à un nutr' rau ~ (Ille l'artioll lup{>fiunle dn
gnz ncid '('ur!Joniqll ? Quel! autre uh lillu'o ('onlenue dans
l'eau minéralr , C'Tuitc(Jpahle (l 1 pruduire'l AliX effet connus
do l'('HU C'liaudt', j' ajoule l' aelÎon des sel' q Ll' ello conticnt, plu '
(' 'Ile clt, l'HeidI' ('arllonique; mais J'Hclion an 'stliésique Lle ('1'
�21
dernier sur les papilles nerveuses qui s' épanouissen t à la
IIrfaec de la peall, ùoilla rendre moins sensible à l'action
irritante des substances sa]jnes, et leur servir jusqu'à un
certain point de correctif.. Elle explique pourquoi des bains
frais, qw ont plus de capacité pour dissoudre l'acide carbonique, pré en lent dan quelques cas, malgré les sels irritanls
qu'ils contiennent, de propriétés incontestablement sédatives,
Quoique très-riches en principes excitant, les ,bains de
ai nt-Ncela ire , sont facilement supportés lorsqu'on n'en
élèvc pas trop la tempéralur
Lorsqu'on sllTexcite les malades,
f'C
n'est pas à la péri-
phérie que l'action ües caux. vient r lentir principalem nI :
lt's ('aux de Sainl-Nectaire n'ont pa d'effet expansif. Les
symplôme maladif qui sc pré nlent le pr mi r sout
ordinuirem nI une agitation gén(\rale Cjll'accom[lligne la
fi\vrc; l' plus. ouvenl e'e t 1'0 lomHC qui conlm nr" il ('
plaindre, cl plus ral'C'!nent]cs inl stin', AlOI S' produi~(,1
lous les symplOm 's de l'emharras gastrique: perle (\'aplI(:ti t,
n[pu)' l''pigo'l. lrif[ ue, ('ndu iL blanc: ou ja tlniÎll'C d lalanf-JU(',
1llOUv('l1lenl f(\J)rilo plu ' ou main pl'OllOnC(\, A ('P5 s,yrnp[(im(,s s'njoul' uno diarrli(\e compo (,c dC' selles ühondalll<'s
pl [Ih-liquides. Ces necid nL duronl prit, mais ils rcnd 'nl,
lo)'sqtl'ib sonl j1o)'I('s il lin ('crlain tlf'g'J'{', n(:eüs ·uin· d'inlNJ'OlOp)'1' 1(' 1rai 1f'llll'nt, ('1 il n'est )lpJ'lliIS Il' le n'pr m[rc fjun
lorsqu'ils ont nn[ii'rcuH'nt ('nsslo.
Pt~sa
TPls soulles fI ,[, qu'Ol1 rrl1l(\l'q\lo b ln suiln de:; bain:; !l('
�Telles sont le actions dynamiques ou vitales que produisent les eaux minérales. Je n'ai pas en cc moment à
m' oceu pel' de leur action résolutive; j'y revienc1rai plus tard.
Le eaux de SaÎIll-Nectaire peuvent être omptées parmi
l'elles qu'on applique avec le plus de ue è au trailem nt
des affections rhumali male . Toute le formes du rhumali me cèdent à leur action, toutes les foi qu·une trop grande
initabili t ~ n l'V u e n'en contre-indique pas l'emploi; le rh umati me nerveux: est donc celui pOUl' lequel clles convicnn nt le moin . Le moyen de traitement principalement mis
rn usage, e' ' tl bain, aÙlninistré il une tempéralure qui no
Mpas 0 jamais 38° c nl., encore n' arri v -l-on ù celle température que par une gradation succes ive el oigneu 'cm nl
m(~nag
\e. Les premier bains, ont ordinai!' ment donnés à
+ 3lJ"renl. .J'ai
'ouvent re 'our. à la doueh pOUf le rhumüllsmrs pOli c;ujrts à ,e Mplarcr, t j la fais [lortrr sur les
points où la maladie se montre Ir plus rNractairc. Son ürlion
fa ori'ir la d, oluliou ct rarnh! la souple. . .Je ne m' ~trn
dl'Hi pus plus lougtt'mps sur (' ,ujPl. Le truilC'!11pnl durllllIllalisl1t se fait II . 'uint- daire d'lIn(' mani\rc qui di/H'm
/lell de cclle !Jlli ('st mis ('n pralÎq'J(' dnns la plupart (\l'S {'lnhlis '('mcnts thermaux. Seulement les caux sont C'l11ploy('l's
11 \1'(' (,pttp Jll()d(omtion fi IIi rst toujours cornmandl'c pou r
l'adrninisll'illioJl <1(' tout(, IlH'diralioll ('npJ'giqu ' .
.1(' d'sl'l'\(, )'PSpiU' rL le (f'lIIpsqlli m' r(·:-.t 'llthl'(!xpnsitlon
!II' rili'" pl'll ('OJlIIIlS ('1 non !t1oim<i III \I(lJ'lii Il ts, (·tqui 0111 pllll.,
Plll'lil'ulièn'IlIl'lll 1mit aux ('aux !1li('rn~
dc .'ainl- ('(',1
t<lire'.
�25
Por onne n'ignore aujourd'hui que l'affection rhumati 'male, dan un graml nombre de circon tance , évit en
même temps sur les tis us fibreux ct séreux <lu cœur, ct SUI'
le articulations. Celle compllcation, i commune chez l'adulte, est d'autant plus fréquente que les sujets sonl moins
avanc \s en Ilge. Son al sence est une rare exemption dan
l'enfance. Chez les enfan t , il n'est pas néces aire que l'a(l' clion rhumatismale arti ulaire oit bien inten e pour
qu'on la renconlre. Elle. comrlique le rhumati m~
, même
lrg-ers, t 'e 't d'elle que dal nt la pluplart ües affections
(lu cœur qu'on olJ cry chez le enfant. ,l'ai cu bien "ouv nt
occasion <le vériner c fait dans me con ullations. Dans les
premiers temps de ma pralique li Saint-Nectaire, ('e n'était
pns san inquiétucl que j voyais tl rhumati ant all int
il d(~ 'ordr grave cl la circulation, 'admini ll'cr de' hains
qui nc pas l'nt pa' san rai on pOUf x('ilnnts; je voyais
('~s
Illêm 'S mû Inde ,oublianl les con ils (fe ma prudenc:' ,
Ips ]ll'rncll' il une lrmpéralurc qui nt paraissall inc mpalil lie av('c leur 'laI. Plus tard P.O n'('lait pas san' r'lonncn1<'lll
qu'.io 1(' trouvai moin oppressé' pt offrant des hnllemcnls
do ('(T'lIr moill forl ' rt plus r(\gul1 J'S. Mon allC'nlion t'ul yiV('IlI('lIl m. eil(\' par ('C' rail inallendu. ,J'observai (' 'l'ai[s iIV(,( '
un oin toul parli('ulil'L', dan l'i1l[en[ion d 'avoir si cr rr"5ullat Nail COllstanl.l\IOI1 rSpl'rall(,(, oc rut pus lI'OIlIl)(\P: lous
J(,,; nlnladcs dont J'al'I'('('liotl de ('(l'LU' avail 110 (' originül'IluIlW li~ma('
l'prOll Yl'I'{'!II r!f' l' ill rI('I\( 1('lw'n 1.
,J'ai u ('hf'z ln plupart rop!,r' ' ~iun
dillllllU 'l'OU rllpll-
�26
raUre , les baLtements de cœur Lumultueux cl comus sc régulariser Cl bienlùllais erdi linguer les deux bruits du cœur
avec la plu grande neLLeLé. J'ai vu les bruits du souffle le
plus rude 'adoucir insensiblement et quelque foi clisparaître, le volume du œur lui-même, constaté avec le
plus grand. in par la percussion, diminuer considérablement cl le champ de la matité se rélrécir. Ce dernier fait
n'est plus un doute pour moi, je l'ai po Hivement eonslalé. Et-il le résulLat d'unl' diminution du l'e te du volume
du cœur? .Je ne le pen e pa : un changemenL si con idéralll dan. l, volume de ccl organe ne pourrait pas 'êlre
(l.('(;ompli duns l'e 'pace <.le vingl jours.
i)e ccrur pat'all moin gros , " sl parce que cs valvulcs,
enLiPl cl 'l'arr ('lion,onl ubi un travail de résolution
siég
qui
il
diminu \ 1 ur épai
ur l par suile Ilf'l'randi l'ouver-
'de. pa, sages qu'elles ircon crivenL. Le ('mur, par]' rr l
rie l'(\Jargissemrnl <1e Ioule le ' ouv l'lures Clui livrent passage
(111'
au sang, Cl pll s' débarra . r cu grande parli dulifJuid qui
di . , \('ntlail ;-i('S [lurois rl J' venir . Ul' lui-nH'mc. Bien quC'
\'idlt"rulio" t1(·s valvule ' soiL]e plus ol'clinail'om 'mIa clernièr'
à di spill'alll'!' 1'1 qu'dl!' survive II' plu ' SO llv('J\1 à loulns les
ll'iH't'S dt' Ill1llndi !Inn ' I('s nfliwlalion', je l'ai vue clans qurlqI/d'lues ('115, ('II z les jeunes ·ujel., IOI'Rquc la ITInladio
n'Nail pas 1111('irnn , S l" 'ouclr la prC'mi\l'e : les pulsations C' Ilf(\récs ayaieut di.~plru,
l 's bJ'lIit ' anormau,
avai('111 ('('ssr, 10)', quolps arlil'ulDlions (;ulinnt PII(:OI' le siége
d'un Il "1 dl' Konfl 'Ill 'Jll, cl . raidour pl <l • cloul ur.
�27
Le effets ùu traitement des affection rhumatismale du
Cœur, dans les ronditions dont je vien ue parler, sont
d'autant plus favorables, que la malaelie est plus récenle t
le sujet moins avan é en ilge. J'ai pu néanmoins constat r
de très-bons cHels dan' de vieux rllumati me , chez cl
malades qui avaient d('jà dépas é leur cinquantième année.
Il e t rare qu chaque nouveau traitement n'amène pa '
un peu d'amendement; mal i cel amendement ne, umt
pas toujours pour compen el' complèt menlia tepdance naturelle <le la maladi vers une terminaison falale, il réu, it
du moins ù diminuer les ouffrallce ct il le élojO'ner.
qu'une affection rlmmati male grave a profondémellt
modifi \ la textur cl s tis us fibreux du œur, au point de
1.01'
cré r cl' lispo ilion peu en harmonie avec relIe qui sont
indi p n,able au.i u r('gulier üe 'fonctions, on COIllprell([ ai ('ment que l'aeüon ré olutive des aux soit 'an . .
rfficilril(> pour J'NabliI' l'iul 'gril(' prrmière «le l'organe',
l'airp (jispara1tr ,pal' exempl(', une 0 si(iea!ioll étl'ndu(\ ou
l'('g('n(>\,er IIllO valvule délruite; nl'anrnoius, rn rrndanl illl
Sung un (',ours plus facil ,ello Il lit diminuol' on rai['() ('(,sS('r
('('l'Iaines dilatation ou certaine IIyp l'tl'oplJi " (ltu tiennent
il l'insul'fisHlw d orificr du CŒur.
L s n(~vralgics
sonl IraitéC' d'nprl'S l's m0m . pl'ill('ipl'S
qllo 1 rh Il III il li ml'; C'll<'s (\('mant!C'111 ('C'pendant un Irai telll('lIl moins aelif. L" J'I'( ('LUlc'S('PIU' '5 de doul 'lU' ('[aBI
hPllUf'OUP plus vivos, il psI sOllvpnl nr('C's ail" dC' l'interrOlllpre. L'aetiol propro tl
eaux urnt p ur l" tru "ril'
dUlls
�28
beaucoup de ras et ramener les douleurs, sans qu'il soit
néce' aire pour cela d'agir au moyen de la douch . L'application de l'eau minérale sur la parUe ouffrante n'est
pa, in<lispen able. J'ai vu guérir un as ez grand nombre de
lIévralgies facüùes par la seule acUon de bain à + 35 ,
san' que la face eût été mi e en contact avec l'cau minéral . Le rra IraJrries, le entéralgi s vraiment névralgiques
cèdent également bien, sans qu'on ait besoin to~jur
cl
faire u ag de eaux n boi on.
Le
aux minérales de Saint-Nectaire, quelle que
it
la température li taquell on le a Iministre, favori entir
(OIl('tion ri' nutrition t [ rovoquent la rl' orption de subsLa1l('('"
c[uicl
d ;[l0 é' hor' des voie de la cil' ulalion
Cl
dl'. li-
.panchés dan c!r,s cavité nalur 11 s ou ae 'ülcn-
Cell propriét6 e manifesle prineipalem nt clan lr5
C;JlilllClle!llrnl l'Jui acrompagnent les ('onlu ion ' , le, fl',w1('11('5.
lun' : l'intervention de la douche, qui pélrit, rmllollil
11''-; liS'lIS, (lelivll rl1 mOrne t mps lu 'irculalion, o' llrcs-
ulile, rt pal' œlt (ioullle cau favori '0 le travail cl la résorptioll.
L'aC'liol1 dl's l'itu\., pour protluil'o la \'(;sorption dl's liquide':' (;pan ,II ;s dilns les cavités vi r6ralns, est quelqudois
sllrpn'IHlnle. Je n'en cil rai qu'un s ul xernple, que je
f'llOisis ('nln' bp(luc'oujI ü'autl'C' '. 1" B. dr POllzrt vinl h
1
'
(·('tairl' l'0UI'.y Nt· trait!'" d'uu' [UllIllur qui
~il1t-
pull [nul' la J'(\gioll d(' l'ahclOlIl('ll; 1('
IIIl'Ut'
VO[tulH'
cl'
(1('('U-
('pli'
('tail td q\l'il (li:;lc'ndait ](!S IIllJ'oi:-; ahrlnrninlltps,
lu-
1'('[ '-
�29
vait les côtes et refoulait le diaphragme, au point d'apporter une gCne notable de la respiration. Du reste, cette
jeune mie (25 an ) ottrait. à part un peu d'amaigrissement,
tou tes les apparences Lle la santé; la tumeur élai t trètendue, élastique, ct donnait à la palpation ct à la percussion la ensalion d'un liquid e contenu dans une pochf'
lortement distendue. Le luste avait pris nais ance dan la
région ovariquc gaucl le, ct par l'effet do son dévcloJlP ment progre if, il avait envahi toute la rapacité ahdominale. La malade fUl mise il l'usage de bains tempéré
(+ 35 ) , qu'elle supporta ans la moindre incommodit(,.
Après quatre ou cinq bains !1risdelasorte, cllosentit à n'(,11
pouvoir douter que son ventre avait n iblement perdu d('
son volume; le bains uivants am nèrent pal' degré une diminution telLo, qu'à son départ, qui utli u vingt-cinq jolll's
npri\ son ill'riv le, la eintur avec laqu 'Ile je la me Ul'ais
tous les jour ,marquait vin t entimètr 'do diminution; il
n''y avait cu ni lIiarrhé' ni ueurs, le urillc s ul s aVllir.nt
(-té Un peuaugrnentée . Au un trouble notalJl 'n'ovait tlCCOIllIIngné ln grun(ltrav'til tl rI orption qui ~'é
ventre lIo u l'lant re tait en
01'
t tli
fort volumin
accompli; 1('
lIX.
Je comp-
lai .. sur la 'ai on li' l'ann(' uivant pour faire faire
nouveau pas li la gu "ri 'on; mon csp('j'anc fu t (\{oÇll('
UII
: 11 \
m('dccin ordinairc d' la maladc l' 'nvoy<l à Vic:hy, dan
l'pspérunrc san doule llu dr.s raux plus d'lt'bre5 produi"nient cnr'ol'CJ liB plus grand
1'(0 ' Ulllll. li
n'r n full'iCI pour-
tant: 1'5 aux d(! Vicliy la luiss\rcn t (lan, le m0m ' (·lnl.
�50
La propriété qu'offrent les caux ùe Sainl- ectaire de
provoquer i activement la résurption dan les condition
les moins favorables, associée à celle de résoudre le inflammations chronique exemples de fièvre chez les sujet
dou('s de pou d'irritabilité, étant] ien établie, il t facile
(le se rendre l'ai 'on ùes effet qu'elles proulùsenl chez 1('5
(lpoplectiques. Elle s'appliquent d'autant mieux à cc genre
(le malade, qu'elles ont en outre pour eHet immédiat de
cl \conge lionner la tCle. Il n'est pas rare, aprè quelques
bain ,de voir, chez les personnes qui se plairrnent d vertige , de lourüeurs de tNe, le cerveau libre ct bien débarra é; mai pOUl' cela il faul qu le' bain soi nt administré li de 1 mpératuI' s très-motléréos, autrement il erai t
;1 raindr que la haleur du hain ne tlétrui 1t l'efret
clécong '[ionnant de l'cau minérale, ou ne produisît un
ré ulLal tl ir ct m nt conlraire.
No ' apo[11e tique 'ont donc ans distin lion mi li l'usage cl' bain tempéré ou très-modérémenl dlaud
(+ 3G). Ils rcst ul [ us plongés dan l'cau minéral au
moins il 'nclanl unp houro. Ils 1\'y ('prouv nt jamais do
doul ur dC! lOt', pt si (' 'll'·ci xistüit Mjlt, elle n'y . t puint
'II-(f.\ravél'; au 'onlrairc, la céphalalgie diminue ouv'lIl
dans l' bain. ,'ous l'influence des aux, l fore augmcn[('nt IJi 'nt l, 'llcs jll'cmi r igne ' de résorption cl ' l'('pllnl'IIPlllent illtra-rranil'Il n' tard 'Ill pa' Ù se manil'('slcr l'ur
un pC'u plu ' (l'él'IHlue clüu l . m() lvcHlPnl ' clui existaicllt
Mi~
Pl [lur l'apparition cil' lDuuvrlll '1110; 1I0U caux. C IIp
1
�51
amélioration augmente tous les jours avec une rapid.ité qu i
varie uivanLle sujets ; ct soit pendant le traitement, oi l
après, lIe devient omplète ou elle s'arrête à Ile limites
qu'elle ne ùoiL pa ' dép as cr. La douche, il Saint-Nectaire,
) st souvent emplo'yée chez le apoplectique ; mais on e11
réserve plus parti ulièrem nt l'u üO' pour eux qui np
semJJlent pas très- xci table , ct qui e montr nt peu di poé il de nouvelles hémorragies cérébrale". La douche e t
d'un secours tfès-utile: elle a soupUt 1 tendon, 'les ligaments el provoqu la écr Ilion de la ynovie clan le articulations ct dans les couli e Lendin us s ; Ile va don' 1
muscl " après avoir rontln a 'ouplcs eau ti su cellulaire
qui enveloppe le faisceaux do leurs fibre pl' lprc , l' Iveillcr
l'aptitudo moln e, ngour lio par une longue ina lion.
P 'ndanl c temp, la résol'ption cl sub tuuce épanchées
dan l' TÔn', n l'ai unl c or lu compr iOll, r nd la librrt \ aux partie du cerv au dont 011 s parnlysai ut le J'OOf',
lion. L'a 'tiou l' "'oluliv Il' ' aux n' , t pli. non plu, salis
ITI'l 'ur les purLics voisin s !le )'('panc!lr menl qui sont
rnCore 'ogorg "e' par un rc 'l d'innUllllllutioll ou I1p 1'00K<'s tioo : ('li ll's ranH'l1anl i\ 1'(ltat normnl, 1'111''' lc' ur l'( 'sliluenlla pilrlie d'aC'lion qu' 'U s avui 'Ill perdu ,('[ ill-(ru nd is
Spnt l'nrol' ' Ips conquête' du Imilt'lIll'llt.
C 'l'le. , III l' uérison, le plus <;o uvPIII , l'st loill d't'lm ('O Il1PINI'; Ils p<lrti l's du rl'I'Vf'11l1 qui sout trop prol'ondl"!npilt
al[(lnle, Olt drll'uil" II Cl sa uraiellt !,pv(,lli!' ~ l'i lll(').(rill', d"
Iru!'s fon(',lions: la suh 'tmw' ('('r('bral', on II' sni l, 111' pl'lIt
�52
êlr remplacée par le li u icatriciel, Cl celui-ci n'e l apte
ni
i)
produir ni mêm à tran 'meUre les actions qui e
passrnl dans le erveau.
Le formes du traitement sont à peu près le mi\mes dans
le affection
de la moelle épinière; on applique à c Ue
maladi' les principes qui servenl de guide dans l', affeclions cél' \lJrales. C pendant le lraitemon l ùonne généralC'mUllt, dan le mala(lios de la moell(' rpinière, de ré ullals plu avantag ux ct plu complet.
L' l'aux d' aint- eclaire onl
(lUV
nt employée avec
dl' "l'and avanta"'C' dan les affection ' ùe l'uléru
annrxc '. Elle favori CIII inrrulièl'
III
1 de sC's
nl la JI1Pl1sll'uation,
la l'ond Ilt plu aclive quand clle Jan "uit, ct la r"tabli 'cnl
CJuand 'li e't uppl'imé .
ou 1lloius violenles qui
fonl (',
En
il
Cl'
les (;Olique plus
'compagnont l' Ivacuatioll m n-
su 'lie. C', t an doute ü la proprÎ('lr qu'oU's 01'1'1' nI li'
n1llulari, cr l' l'onctions utérine', qll'e 1 duc la onriuIH'('
que 1 ur accord nt Il 'ilUCOUp Il' femm
demllndl'!' ln
qui vionnclIll'ul'
L" 'pél'lll1(,o qu'cH ' fondOllt
['l\e()1dit~,
' lll'
leur Vl'l'lu n'l', t r('C'1I moul pa ch inl(l"iq ut' ; hon nombl'!'
d(' r('mm 'S l'('<;ll , lougl mp ' 'l('l'il sonl Il 'venues m('I" s
il (ll'l' ' \.llll'
rIC'll
,ai.'on pa
,('C'
li Sainl-
clairp, ,t (' ré'!ullatll'a
qui soi t l'ail pour 'u'1)J' ndl'l', ,'i (' s caux ont ('n rf/cl
la pui ssllllr ' do gllllril' C' 'l'tain ' élills 1lI0l'hid '5 l' J'ut('I'US,
qui, pour (Ill'
(,ollipalible
('omplNcs d(' la santé',
JI'('11
uv('(' les appuI' '11('" k s plus
sont pus moins ciJpilhles dC'
fairp oh 'lacl ' il la f"('(l\ulnlioll,
11('
, ul'fil-il pa ' pour ('('la
�53
d'un simple engorgement des trompes, ou d'une modification des sécrétions des cavités utérines et des conrluits qui
les font communiquer avec les ovaire . (Voyez D ON;\,]l ,
Cours de microscopie.)
Très-actives pour produire l'écoulement mensuel, les
eaux ùe Saint-Nectaire ne sont pas moins efficaces pour le
modér r, lorsque sa suralJonùance est due ù la débilité du
tissu de l'utérus tuméfié, ramolli. L'action tonique des eaux
le raffermit, le resserre et met un tCl'me à la. maladie ;
p ut-être aussi l' action reconsLitulive des eaux sur le sang
appauvri par de longues hémorragies n'est-elle pas sans
quelque influence SUl' le ré ullat favorable.
De tou t s les affections li u système utérin, c'e t la leuCorrhée qui on luit 10 plus de malades à Sa int- cclaire;
peu de r mm s affectées d nueurs blanches viennent 'uhir
ln traitement à no eaux san en rapporler, le une la
gUérison, un plus grand nomhre une nolable am 11iol'alion
dans leur état. C Iles qui n'ont ([u'une 1' U 'O UI H' , peu Dncicnn " qui du re te n ont pas trè -pr('dispo ée pDl'
leur con titution, g\lt'-ris nt orclilluir 'lTIcnt pal' l'elTet d'Ulle
se ule saison; 'elles mêm qui ne doiv nt pa. guérir éprouvent souvent une très-s n illie diminution dans la quüntit6
de leurs p l't , un accroi 'sem 'llt de,; for ce g ln "l'ale' ,
une meilleur' eoloration du t 'Înl, 1- r -tOUI' d ' l'ap
(~ ti
L
la ' s. ulion souvent absolue dl's souffraneos gn ·tri(lUc qui
le tOllrm nlenl si ·ommun "menl. Le plus grand nombro
([, nos malntl , parmi 'elles qui sont plus inilablcs ou
5
�54
plu gravement atteintes, ne guérissent que par l'effet conécuti!'. Cc résultat tarde quolquefois ües mois entiers pOUl'
être complet.
No malaLle sont ordinairement traitées par des bains à
+ 33, 3'~, 35° centigrades. ILorsque la malaclie est plus
cllroniqu , le sujet moins nerveux, on peut élever la tempéralure du bain d'un ou de deux d gré , ct même y a 0cier la douche eL l'application immédiate de l'cau minérale
cn illjection vaginale. Les cam: sont aussi employées eIl
bois on à la dose de trois ou quatre verre dans le cours ùe la
journée. Les malades qui les digèr nL llien en éprouv nt
de tJ'ès-bon 'Hets; elles voient plus rapidement TC'nallr '
les forces digestive' ct sc di irer les langueurs, 1 liraill('m 'nlS d'e Lomar.. ]Je tou les moy'n de traitcmcnt employé rontre la leurorrhée, lui qui m'a c10nné con tamJIIentl 'nlcill ur résultats, 'c tl'injertion dû l'cau min \raI dans le \ agiu, admini lI' "e pal' un procéM qui, j .
C'l'Ois, c 't '111J11o,)'" aux ('aux de Sainl-N' laire seulement.
Jusqu'il (' C demi l' 1 mps , Ir inj etio!1s citai 'nl jlrutiWI"es
il J'aid' l'un f'lj 'o,pompe, uv 'e l' 'a u du haiu, 11 'ndant qu n
lu lI1ülad j (>Lail plungée, ou avec l'l'UU de ln source ilp[or(>~
l
les c:hambl'
d ,ll1 '
l'
l
,t inj('('l("
HU
moj' 'Il du lIl(im' apJlu-
'il. (;r]lendanl l'cau, 'oil prndanl son '('jour dans la hai-
'oitill'Ildant son lran port clUIlS les !'IlUmlJl'CS, avuil
pl'l'du ull e Pil rtic' d '5 pl'irH'ipes flui la I1Jiupralis nt il 'II sortit! df! la lo\O lll'f'('; le r '1' pt la ellllux \tail'llt dirninu \s d('
~ nJ()ir
e,
quuutil\; le
~il'.\cdo
'o rlJoniqUt n'
(l
llIontrait plu ' 'Ill' 'Il
�p
•
35
faiLle proportion, cl cependnnl, s'il faut en croire Mojon,
cc gaz possède cl'éminentes propriétés pour la curuLion ue
certaines affections de l'utérus. Je pen ai donc il en tirel'
partie en utilisant l'cau minérale au moment olt clle s'éeilappe üe la ource avec toute sa ri lies (\, ùan tOllte sa
puissance, avant qu'elle ait rien perdu dcs principe , soil
liquides, soit solides, soiLgazeux, qui cntr nl dun sa composition. Dan co but, je fis placer dall l'coil d'un source
donLla tempéraLure s' ~levait
il + 32, un tube de plomb du
diamèlre de troi 'cenLimèlr s j cc tube cl là "élevait verticalement à trois mètre ùe llauteur, et donnait i sue librement à
l'cau t au gaz par on ouvertur la plus élevé. Sur le
m(Jme tu.Yau, à un hauteur convenal.Jle pOUl' admini Lrer
/('1) injeclions, s'ajuste tran versaI ll1ent un srcond Lube
muni d'un rohinet, J1 xtrémiLé libre porle une vis ronique fi laquelle 'adapt une anul' Il' caoutchouc rccour/H'e cl (crmin '0 par un oliv }1l'I'C'ée do (l'OlIS c1allf; tO\lS
II', sons. Un rcon!l rohinrt, pla('(\ SUI' ln tuyau d'a s('l'I]siol\, pm'me L, ~ lIi'mnL
5011 (\rgrl' d'ouverturn, do l'aiJ'()
1l1OntPr J'('111 1 à Iii Il:\ utcl1I' q l'on vrut lui dOl1nt'l'. Crllt'
drrni(·1'() disposition • l très-utile n rn qu' 'lIe IH'ml!'t ,
1'11 fai sant variN la lIilutrtll' de la ('olonu " do Ill(ldifit'J'
li volonl(: la foJ'('{) d'impubio[\ comlUlll1iqll('(' au liquidH
injl'(
~ l('.
Auc;siLùl qu'on Ol1VI'(\ J(, rnliillt't du lU/l!' ;1 injt'('lioll ,
011 \'oil 1'(,11l1, vivpml'nL pl'Ojf't(e dans tous Il's s('I\<.;, s'(,-
dIllPPt'I' par
Ips [l'OIl S
de l'ulive
•
•
so us t'OJ'llII' dD H1011 'Sn
hl an 'h cL l''tHi''srWK'.1' ,/1r' /1" " 1
•
�•
•
36
De cette disposition résultent plusieur ûvûntû"'e incontestable :
1" L'eau, en sortant immédi lllem nl lle l' œil d la
ource, avant aucun contact avec l'air, ayant d'avoir pcnlu
aucun de cs principe , arrive avec la plénitude de se
propriété'.
2° Projetée sous forme de mousse, elle ne frappe plus
le tissu malade avec la même ruue c, 'haq ue goulle de
li JuiLie \lant une vé i ul qui emprunte on rlasücité au
gaz aucluel elle sert ù'enveloppe.
3" Les gaz, n 'l! c\é rr8 n'cant n granùe quantit'" pal'
l' ·rrol do lour force d'cxpan ion, OUVl'cut, lWalcnt, déplis'ot tou'lo ' r pli'membraneux ùu vaain, p\n\[l'cnl dans
la eavit', de l'ut "ru , 50 m II nt en contact av c toule les
'urlacp. ; aucune d' He n' \ 'bappe aù conlacl ù l'ag nt
n)(\di aDJ \lIeux. Celle application do l'acid curhoniq uo
n' st pU ' IHlUV Ile: tojon, que j'ai déjà 'il'., aél",jo 'rois,
le pi' 'JI1i('l' Ù l' Imployol' dans l'alllénol'l'il \0 ot dun l 's douh'ul" Ull"l'iues qui pl' \c\dent t a 'colll[liign 'nlla Jl1 'Il 'tl'ualion. « .J poul'rais, di 1 Mojo)l, ci tOI' nomhl'e dc ('(1 dalls
l 'S(Ili ,1 j'm 'u à Ille lou '1' d 's fLUlligatioll ' Il' gaz dan ' lu
ITIillri('I', soit pour 'HIJ1Ier 1" douleur ' utérine, soi t pOU l'
obi 'nir un Il Ll. lU 'JI 'u!'1 norlllal, notalllJllont dun' l 's (:8S
d'Ulle III 'llsll'lwlioll di/1i 'îlo, rloulour 'us', pt d'une phI lfr_
IlI1lSi.' d.' 1'1I[rl'lI . Il
1
Eu g('ol"l'al, lIO ' rnülad(~
por['lIt lrcs-lJi 'Il 1l(J~
' ,
ill,lCdi
Illt'mu Ips plus lrl'Îluble. , 'upIl '
d' 'illnui'lT"ralt- 1\ l'rlat d.·
�57
mou e pendant un quart d'heure, et même pendant une
demi-hcur . On pourrait cerlaincID nl, dan bc'aucoup de
C"a', le prololl"'cl' plu 'longtemp; elles ne ont jamais doulour LIses; imm(>dialement après l'admini lrati on, quelques
malade
il
u ent ponrtant un s nlim nt de chaleur locale
fjui n la l'Ile pa à sc di ipel'. C tte tolérance de l'utéru'
pour les Ïflj clion e tans doule favorisée par l'action
ane thésique de l'acide carbonique.
Les effel de cc nouveau mode d'em]llo.)' r le l'aux minérale de. aint- cclair ont Ili 'Il l'éponüu il l'espéranre
que j'aYai fondée ur un mo)' n qui, théoriquement, pl' \srnlait lanl de conditions II
Il'nit 'ment dl' la leucorrlté
uecè. Sous on inGuenrc, 1.
il
mol' hé plu rapidrD1ont,
L
I-{('n r;ùom nt a donné (le ré ulla 1 plu complols. Uu ma(je n'ai pu Yérif1rr le fait par ID propres
lade m'a 11 • un~
.Youx) m'oif Il \ gu Ide d'ul éralion. nu '01 dc l'ut Iru qui
avaipnt résisté à plu, iours caulérisalion .
Toul s ks affoclions calarrha!r,s, qurl que soit leur j('gc,
SO lit dll f('sStll'l 11('1' rillluniMralpsdr 'aint-N ctairl'j loulps
Ronl ililloindri . ou guéri
• si
('PC;
f'ltux 1 UI' Roul applira-
hll's, ("est-il-dire lorsqu 1 . sujrl' SOllt p U irrilahlrs,
f'xl'mpls dl' (i'oyre. EU 1'(\\1. i•. nt Il'aulllnl mipux, qu'on
nhsl'rvo chrz le sujel d 5 ('arn('II'res d'alonir 1:(<"llll ra lr on 10('i11 plus jll'ononc'c\s, cl f'i surloul l'PS nwlildir'i ! roct'drnt
1111 Jll'iüC'lJlC riluillalismn l , sl'I'ol'ult'u' ou d s gourmr,s.
in'i
S'illlll"!iO['('IlL 1(1 piltrllll'n 1 Oll ;{u('ris:-irll Lle ('il larrlte
dc
ln pituilairt', ou (,ol'yza chronic]l lc', l'otorrhée, les diur-
�58
rllé " chroniques, e ca tarrhe chronique cie la vcs ie, les
\coulements ('[Honiques de l'urètr . J'ai vu cl s fisllÙe lacrymales, v \ritalJles catarrhes du conduit des larmes, tarir
et sr. ci 'atriser clans un t mp lrès-court.
Toule l s affections de la p au, quelle que soit l ur
forme, celle urlout qui 1'1' onnais enl pour enuse le srrophul , onllrè -promplement amendées el ouvent guéries.
Les maladies 'utanée sont traitées à Sainl- ectaire pur cl,'
bain' prolol1 rr és; dan fluelques ras, on a recours à la dou('Ile . .J'ai YU c dernier mo,) n pro<luire la guél'ison cio
clrux toigne J'aveu cs trè -(\tcnducs t très-ûl cienncs, cL
f' la 'Il forl peu ùe t mps.
L'arC'('ti n . cl'ofuleuse r t unD dr5 mnlaùi S Ilans 1 squl'lJe les aux <le runl- eelair Dwnife lent 10 plu
rapidrm 'n l 1 urs effet salulairr ; qu lql.lr. bain uffisC'nt
rouI' (Ille le 'llons cf~
'l' du lrailolllcnl soirnt rnsibles; cI'ln.
l 'S ('ilS P 'l( gnl\'es, la rruéri 'on 'st trl' -prompte . POUl' l es
Illilla!ll's l'lus grièvemenl alleint , ]l0ur ceux l11I)!TI qui Illl
duivl'l1ljilll1uis gu(lJ'il', l'aetiol1 })i('nfaisilnt d(~s
eaux sc r(!vI'II' C'fl(:OJ'l' pnr ulle illll(\1ioratiol1 110 la 1>1 , cio Lous 11'5 SJ IllptÙJ\l('s, ilIlH%l1ïllion (\pll{'ml'r sali' cloul , Jl1uis qui suffil
I~alois
po li l' mallilblcl' la J'('Jl1arquabl appropriatioll
des ('"u:\. il l'affpctiof\ . (Tol'ulcu .
S'il fallait Pilf'('ourir iri Loul 'S Il' maladies auxqupllC''.
les ('llUX de :Ilinl- ('('lair ,
(' 'Il' t\IlLllllc"l'lllioJ\ eomp1'fmdl'llil lIlle p;l'llndn plll'ti . dr,s
lIWlildips chl'Oniqllr. Il ('Il e l 11('11, (JI! (·ITcl. qui 1\('
11('u\t'1l1 tllil 'Il1rl1l ~'lpiq
l'
�59
puis ent être avantageusement modifiées par une médication qui possède la double proiét(~
de ré 'oudre les
phlegmasies chroniques ct de remonter si puissamment
les forces de l'organisme. 11 va sans dire qu'il ne peut être
que lion iri des maladies qu' accompagnen t un certain degré
!l' irri labilité ct des conditions de tempérament qui les
renden t inapplicables.
Il e 1 plus facile de constater les effets des caux. minérales
que de le expliquer: leur action physiologique rend
un comple peu sali faisant de leur [fcl curatif. Les anC'Îrns', sc plaçant à un point de vue sem i-humoral ct eminalur ~ le, pensaient que les eaux minérales étaient clr
les auxiliaires le plus propre à aiùer, dans sa lutle
IlVec Ja maladi , la nature médi atrico à pousser au d hor
la mati re morbiûflue, au m yen d'abondantes évacualion. criliques. Sous ce demi 'r rapporl, le caux ùe SainlN('('tairr lui crai nt d'un faillir secours, rar rllcs sonllJiell
pins arles Il Hl'I'rter toules les sl'crélions qu'à le üClivrr,
('ompos(;(' commr Iles ln sonl de pl'inri[lPs tonique: , resS('rl'llllls ou diul'élif[lles. Nul doule ('('pendant fju' si la
1(,1l1P(\rullll' du bain 1portée II un drgl'l' Ir\\'·('!rv(1, J'actioll
diaphor('liqup de lu chülrur dr\'rnun l préùominnnle sur
l'il('lion aslringrnle des ols, on nr parvirnnp l'nfin il l\ll1rnN
d"s sueurs n!lnndalllps; mais f'e!\('';-f,j IH' SOltl ohl 'nups
(III 'IIPI'('S llDe Juill' rnlrl' deu' lI('lions coulmirc. , cl rn
l'üisa n!. rn '1UPl'lll' sorIo violenco ilUX !lroprirl{>s n(lur'If~
lou~
dpt; ('UlL'. Cc n'est plus c Ur Heur facilo qui arrive Sll ll;o>
�40
efforts par le concour de tous les éléments d'un cau minérale bien con liluée pour la produire. Aussi voyons-nous
nos malade , les rhumatisants surtoul, qui nous vi nnent
avec l'idée bien arrêtl'C qu'il faulbcaucoup su r pour guérir
d'un rhumati me , réu il' enfin, à grand renfort de température, il. travers beaucoup d'agitation, cl après avoir
subi de troubles considérables vers les ,;oies gastro-inte linale , à obLenir cetLo diapltorose désiréo. l\talgr ; tous c
(Iésordr ,il gu \l'issent pourLant, car l'a tion pécifique
clos eaux minéralos ne aurait e perdre, quelque 11 u méthodiquemont qu' Il ' aient été admini trées. Mais la cure
il rL" il Ini!>l', laborieuse, xpo é à une multitud d'ac{'id nts, dont 1 moindrc t d'i\lre ouvent forcé d'inl l'romprc 1 traitement, ct quclqu foi do l'ahandonn r tout
à l'ail. Les diarrhé qui urvienn nt aussi il Z ouv nt
p Ildanl rc Irai! fil nt faliguent beau 'oul' los malae! ," ct
IlC, on l uivi d'au un résultat aluLaire; lion plus que
ellcs n'ont ri ,n de c:ri tiqn .
LI's 'aux de 50int- ccLai re 0 [li' lpnl donc fo!'t IIwl Ù
1011[(' al'lioll ('lilllillnlrir(' qu'on voudrait 1 ur fair prOdllil'cj
JI JI faulpoint avnc ~ 'Il w c'h l'Chef (1 umm l' d '" (Tises: ce
scrilit unj ' U périlleux. lm n port nlllH ' au d '1101' ,ell '
01'1'1' 'Ill au dedUl1' . L lravail l'épuraI 'ur qu'oU ' susci l nl
5(' (l1\SS' dan' l'intirnit', cie 0)' IHW • Pour qu'il s'a 'COJlll'Ii ' 'L', il u' , 'l pns ne" essui\' d' port l' 1 tr lubie duns
IOllLps \('s f'ollc:tioIlS: plus il st pai 'iblc, plu il st srll'. 11
uflit que l 5 organe' malad. sent nl dOLIC mcnt l'inl
'S
su 'Llrs
�41
Ouence du traitement, encore celte impression n'est-elle
ressentie quo clans les premiers temps; plu tard elle s'émou se, disparaU même, et l'am5mlemenl successif de
tous les symptômes, le rétabli ement de toutes les fonctions, sont les seuls signes par .lesquels sc manifestent ses
cff l . Aussi ùepuis bien longtemps me suis-je aLLacl16 à
mocl.érer l'action excitante que produisent les eaux, l'expérience m'ayant ar pris que les succès n'étaient pas moins
nombreux; les accid.ents avaient seuls disparu.
Les caux de aint-Nectaire sont donc, pour moi, un re
mède altérant, agi ant par une vertu propre, inlime, sef;['è[e, sur un cCl'tain nombre d'étals morbides que l'ohservation apprend il reconnaître.
Lor que les maladies qu'on traite par c lt méthode sont
h (] moment qui l'end l'administl'alion clos caux opporlune,
si l'a 'lion qu'on pro(luiL par lIes e Lmis dans un rapport
l'Xil l avee ['impre sionnallilité du uj t ct avee 1 dcgré de
I"!ll'oni('it\ de la malatli ,les hane s de su cès s nl lrc r:OJlsid Imbl .
C' lJOinL conv 111..[,
i la vertu médicalrice cl saux mi-
1I('rnl' résulle de 1 ur campo ilion môme. il faut que ln
mnlado ün oi t itnJll'l"gné dans uno C l'Lain me, urc, satls
f'chl leul" aetion illtim', pro('ond ,n aurait c produire
eomplèt ment. C'cst pOlll' (' 'la quo j'ordonnc gl\nérill<'ment
des haitlS Îl. uno L mpératur' modél' \ à pl'r.SqULl IOlls In'~
malades. Duns 1I11 hain ('haud, l'ilelion spér',ial cl l'ra li
min Iral 50 (rouve l' "duile d Il 'éLU oup, 1 ujcl n'y ]l0u-
�42
vant séjourner assez pour qu'une large absorption ù'œu
minérale ait le temps de se faire, les bains chauds poss'clanl de plus une action expansive qui tend hien plus à
pousser les liquides au llehors qu'à les faire pénétrer dans
l'rconomio. Ne sall-on pas, en effet, que le corps qui augmente de poid dans un bain tiède, perd de sa pesanteur
dans un bain chaud?
Ri n ne prouve mieux l'aclion péciale ùe eaux, indé-
!1rndamment de toule modification ne température, sur les
m,ùadie qu'on lraile ù Saint-Nectair , que ce qui e passait il une époque où on ne po séduil pa de SOUlT s au si
('lIau<les. Avant la découver'le des helles ~oures
de Boëlle
pt <lu mont Cornador, il n'y avail à Saint-N 'claire, pOUl'
toul Jlloyen üe traitem nl, qu' la pi cine Mandon, cl j'ajouterai en pa sant que c'e ' t elle qui a fait la réputation
dl" raux. Le liquicl qu'elle conl nuit n s't"levait pus audes.·us de + 36° c uligraüe ; Lou. lC's malacks y (·taient
plollgrs inclislinclemrnl. Co rnoyro tic Irait ment uniquc
s'ilppliqllnit à pl'CSClllO tou. le. cas que nous traitons au.I0ll1'1l'hui ilVPC lf's nomiJreu cs l' ·sOllf'cr. des nouveaux
(·Iahlisspme·nls. Eh hien! il n'p, t pus dl'monln) pOUl' moi
'lu' le ('ltiffrr d
succès qu'on ohtrnait aloI' soil tlo heau-
('OUP iofl'ri ur il (' lui qll nous observons
Bil'n d'Ulltres "talJlissC'TneoL'i lIwfmllu
()J''':lIlisr-; que' 11
n c momenl.
ne, ont pas mieux
l'Nait Hull' foi ' Sninl-Nt'clair', pI
pl'~
pourlanl LillO pl'o]Jol'lioll do gU{'risons qu'on /1('.
l'cJ1tonlr<' [lu. toujours dans Il s thermes i'I l n1pécnlure
!'>C'1l \('11 1
�45
élevée, où s'e'lécutent des traitements compliqués tll'aide
d'uppar ils très-variés, si du re te l'eau nunérale est dolé
ùe prin 'illes médicaleurs moins puis ants.
,Je p nse donc qu'on doil ton il' le plus rand compte <le
l'acLion spéciale des eaux minéral S; que c' ;;l à elle urtoul qu'il faut rapporler l'honneur de la R'uérison dan lino
ffilùtiludo de traitements, les uns san diroction, les autre,
f' qui e l bien pis, conduils Ù contr -sens par l'e prit ue
syst\me.
La propriélé uralive tle eaux minérale con 'tituées
('ornmo l ' nôtres ne saurait êlre aUribuéo il aulre chose
qu'ùlrul' compo ilion ml\m , toulo l ' fois qu'on no fuil
pa' inl
l'V
nil' un grand ehan rr ment dans la tempéralure
nnlurrll du eorp . Si c 11 - 'j c t eonsiüérablem nl {'I 'v{~n
Ou nllai 'ée par le hain, 'Il mrtlant forl menl 11 jeu unc
mllltitutlo <l mOll\' ment vitaux, nin i ([li c 'la se pratique
dal\s III mrd (:ino hydrolll('rapique pl dan le élahlisscll1PlltS olt
uclmini 'lr tI '5 IJilin: (\(' vapeur, on pC'ut
ill'l'iY!'1' Ù d'l!c'ufC'UX ré lilloIs, 1 lUis dans l'un 'l dans l'ilutrn
('ilS, lil ('ompo ilion ([r l'l'au lI'e l pOUl' rien: la réaction
vilall' il tout fait.
1'011
applifju('ps (1 dl'S l mp('ratll't'il
Illodéd·l's, les dll) 5 11(' sn pllSS{'nL pa ainsi: l('urs ]ll'f)pl'it\\(\s dtlJ1!'IIlIl'lIl Il' leur ('Olll[)() ition, Ell :; vllri 'nl (;onmw
POUf ]p,
HU,
lIin(ora
Irs slllJstarl('c" qu'pli
:~
$
tiennonl rl1 di 'solution; ll'ms d'f(·ts
Sont d'autalll plus marqlll's qU'l'iles
J'('I1('C'l'IlIl'1I1.
df's
(\I(!-
lUcnLs plu ' I11'Oprl", en 0 mûlant il ln Illil ' , dn no. 1!1I-
�4'1·
meurs, à y exercer de modifications 'alutaire', soit qu'elles
agi' 'ent en re lituant à l'économie c rlains principes qui
font d \faut, soit en en neutralisant quelques autre, i ce
derniers, par leur surabondance, portent du trouble clans
fonction . Il e t donc néces aire que leur constitution
minérale oit, ju lU'à un certain point, n rapport avec.
c lie du
iJDf)'.
A ce dernier point de vue, les aux miné-
l'ale ' de Saint- Teclaire ont des plus heureu m nt do(\(", pre que lous le. (\lémenls inrombu lible du saflt4,
s'cl
t es ba cs, "y trouvent r 11ré enté .
Maint nant, i nous voulon apprécier 1 rôle important
qu
jOli
nt ce
el dan la nutrition, lai on pari r 1. Lié-
hit\" (NoU!)clles lettres sur [a chimie, p. 171) : « Ni 1• ra \um,
uf ct du ang,
ni la fibre mu ' ulair , ni l'albumin de
ni les malièrr vp" ;ta1 . rorre pondanle , ni au lIne au Ir
5llIJstélnr
plasliqups;
!ln' isolém nt, n' ntr 'liennent Irs fonction
l'amidon, l' 'unr, la grai' e, illi:)l\r('s seuls,
Jlon plu la r(' "lliralion; cc.'> sub 'ltln('ps,
dlOSO llIc\tn!' plu' pXlmordinnir , JI lIv('lll f\lr mMang(\cs
Il'PIlln'lil'nncnt pas
dall" n'iJT1jlol'l' que'II' proporlion,
Silll"
q1l'cllp.
sc dig\rpl1t,
~i
(,l'I'lains 1lutl'PS ('Ol'pS IH' ' 01lt pas Pli lllêm' h'IlI[lS (lffNls
il
l'(\('oJlollli ; <'lIes ont mûrne, sans]('
OU,"
d' (' 'S cl
1'-
llirfS, onlièrrI1l 'nt impmpr . Il la nutrilion.
Il
Dan 1 s nomhrcu
' xPl'ri
'Ile 5
tous le ' animaux qui
Ips ('himi 'lt's rl 11 s JlI'y~i()ogst,
IIvilÎl'nl ('lé nourris HW'(' ('(':-; sull ' lI1H~(,S
I-(ét's, mouruf '111 apr'.·
qui ont \té faile: par
\III lClllpS
soules Ol1 Jl1l'lilll-
pIt" ou l1loin:lnl1g, av ,(~
�tous les caractères ue l'inanition. A peine soumis ù ce régime penuant quelques jours, les animùux reru èl'ent de
man·rer el résistèrent ù la faim la plus pressante, senlant
L1'instinct que les aliments ne produisaient pas plus d'c1'fct
que s'il mangeaient dcs cailloux.
» Les médiateurs des fonctions organiques, par lesquels le
aliments plastiques, comme les aliments de re piralion,
ont rendus aptes ù entretenir la vic, (,C ont les parties incombustible ou 1 s sels ùu ang.
)) L s partie incombustible du sang de tous les animaux
ont de nalure ,t le caractèrc identique. A partie suhs-,
lanccs a cill'nlelle" et variabl s, le san0' contient toujours
Certaines quantités d'acide phosphorique, ü' al ali (po ta "
et Soude), de 1 l're alcalines (cIlUllX , magn "sie), d'oxyde üe
l'cr cl cle s '1 marin (chlor ure tIc od ium).
1)
Le an ~ de tou le animaux présente invariahl m nt une
r \action alcalin du 11 la présenc' d' un alcali lihl'(" illcombu tihlc. n examen att nlif d \montre qu' une l'l'ü('tillll
il.ciù • e t 'lllièrcmcnt in 'ompatibl av c los l'on 'tions ct 11 0 le
san r remplit dan la nutrition ·t dans ln J"spiratioll. L'alcali libre ommunique au sang une l'oule d proJll'iét(;s J'(!tnarquûhl . '·'t l'alca li lib!' qui J1lll inti 'nt à l'élHlIiquiùc
l ,: parlies r. nLielles du 'ung; l' xtrCm' ril ei li (~ avcl: la(Iucl!c le aug se mout dans les vai ' caux les plu ' lé llUS,
HIa doi t ù C' Il Lle le puroi: dc ('es vai ' 'caux sont peu perméablos (lU liquid e alcalin.
Il
L'ulculilibl' du angolPoseunc r6si tancch Iln inrinité
�üe causes qui détermineraient la coagulation de l'albumine,
en l'absence de l'alcati; plus le sang renferme d'alcali, plus
s'élève au si le point auquel l'albumine sc coagule, ct
m~e
à une certaine proportion d'alcali, elle ne sc coagule
plus pal' la chaleur. Enfin, c'est encore à l'alcali que le
sang doit la propriété de di sowlrc les oxydes de feI' qui
font partie de sa matière colorante, ainsi que d'autres Ox.ydes ID 'Laltique , le manière à donn r avec eux des liqueurs
enLi
l'
ment limpide . L'alcali libre jou surtout un rôle
important tians les fonctions cl 1'e piration ct tic s6 r6lion.
» Dan la 0111pO ilion du ang des différenles clas cs animale , on l' 'marqu des variations SUl' deux principes : SUl'
l'acide phosphoriquc ct SUI' l'acidc arbonique; mais ces
dilTél'
11C 's
sont ans influencc ur lcs pl'Opriél;5 du sang ,
qui eonsC'l'v sc caractèrcs alcalins. Dau le sang des il rl>iVOl' ,l'al ali e 1 en parti' com biné avl'C l'acide carlloniquo; dans Je Slmg d
Ul'I1ivol'os, cotacide st l'rmplacé J)(1I'
l'a (,id ' phosplloriquc, sans (IU'il PTl r(:suJt un chant/cllient
da1ls k s eara(,tèrps ni dans l 's fonetions du ,ang.
JI. 'il cst vrai quo Irs fOllctiolls du snng soient hma\ps SUI'
IPH propriélp ' 'himiqu 's, notamment SUI' l'alra li nilt'· ti r ('pLlo
1
humeur, le l'cmplac ment du ('(l rhonul pal' le pho ' pliall!
ô1knlin, et vice 1'crsll, doit ûlm sans au uni' influ 'n('(', par("
([U' l's variations de l'acide mm liin6 Dver; l'lliculi no po\'-
tPlIt HU('Un pl'\'j udjec au. propri(o[é., rliimiquf's du Silllg'.
JJ Le sang' t l' 01 Oll lOIl k ' orgnne, sc' d '·V('J(lpfll'lIl tic
lu lllQruc municl'r (t nvpc la III ~m(1
rOnSllll1 cd, 'ompo 'i-
�47
tion; mai3 il est aussi la source de la clHlleur animale, et
les vaisseaux où il circule sont le voies par lesquelle les
produils II la transformation des tissus, c' st-à-dil'e le '
corp impropres aux fonction3 vitales, sont v rsés dan les
appareils d sécrétion, et finalement évacu '. du corps. POUl'
Gela, le corp a be oin de réunir toutes le conùitions née ssaires: il lui faut des parties eomb u libl' qui soienlIus
ilgent de tran porl de activités vitale' et pl'oùui ont de la
l'haleur, l de parties incombu tibles qui soi nlles médiateurs cl
cc fonction. Parmi le partie iocombu lihl
l'acide pho phorique, seul entre les a 'id' minéraux, jOlie
Un rôle tl ',t l'miné dan le fon tion pla tiqur , tanùi
fllIO
r-
la formalion du ang, la pl'odu tion de la ehaleur ,t J 's
erétion' onl soumise' à l'influence chimique d'un cxc\s
d'alrali.
» L'ar'id pho phoriqu ell'urid
proqupmpnl "
!Jl'O]lI'i(\tés,
OJl
arhoniqup pouvanl d·('idans ln sang salis ('ll modifipl' 1('5
~Llhsti!'
s'explique IltI, 'i POUl'Cllioi
dlPz l'IHJllllnp I~S
aIl( l'Ilatives do r{'girnc végétal cl de l'l'gilll(J uninwl lI'alll'r
nt pas scnsihlpOl llllt" fonction ' norlllall's dp l'é('ollol1lir,
hi 'n
qU't'Il()'
aienl pOUl' 'l'l'et de chang '1' la r~olp()sit
du
!iung, quanl aux prindp 's ineornl>uslihles.
» Les sels cont('nlls clans l'urine sonl s['rn"l(\s du sang' pal'
\ps l'pins, ils fonl (]'aIJonl purtil' de III ('()nl[losition du sang.
nu ('ITel, si ['on C'Otnpm'p l!~s
su h<;!itnr.PS
III in('l'it!p,' dl'
l' LI ri I\P
il !loinp lin!' dilTl'l'pnr'e ('ntl'I'
lt"deuxliquidps. Quant il la quulllil('dps Iw'("uknlillf'S
avec: et'lles dll
snl1h', OH tl'OUV!'
�48
oluble dans l'eau, il est probable que cette identité s'étend aux 1 rororlion relatives de ce sel.
J) OU trc les substances minérales que nou av on nommées,
le sang de l'homme t des animaux contient une cCl'laine
quantité de sel marin et ùe fer. La proportion du s '1 marin
dépa, e onlinairem nt la moiti; du poiùs des autre principes minéraux réunis. Celle forle proportion de s 1 mllrin
dan le sang esl a sez r marquable pour llu'on chercIL à
en préciser le l'Ole. 11 t inuLil de rappeler qu'elle vient
tout nti re rte alimen ; mais i l'on compare les c nures
des vég 'taux dont se nourri sentie cheval el la va he, avec
le cenure de (' '5 animaux, 011 con tate une différenc
Irès-fril]1pante : la proporli n dn sel contenu dan' 1 Sl1n rr
(' t hic Il plu forte que la proportion JI l'
11
renferme le
fourrage. D mOme, 11 omparant les cendre do l'urine,
Olt l' Iltarque <lu'elle renferment IJ 'llUCOUp moins d s 1
marin flu' le 'endr ' du sang; C ' l'ails semblent indiquer
dan' l" vais 'eaux sallguins une /l,tion particuli\l'O qui
s'oppos' à l,t fois 1t la diminution cl li l'uuglll 'lltatio/l du
sel Jllarin, pui ' (Ill' lu prollorlioll Il' s' 'n élève pus au-li 'là
!In tprtaincs lilllil' ; l' ri ITIarin n' s'l'ait uon pn' pOUl'
. (lllt; un principe <le 'ident l, mui un principe con 'tant,
nt il s'y trouverait en qu lque sorte dan des proportion!;
III
iJlv(lriahl " ,
JJ
Il Jl' st po ais', cl définir 1 rOI du
1'('I'OI\(ilni<' ; il "l
1 mnrin dans
l ' III \dialcul' 'l môme
lr\~Jo[b'met
le !l10hilp d ' (' l'laine Il 'lioll, o/'gullil[ul's: ses 11I'OjH'il\[I\s 1
ren l'nl parti 'ulih'
ln
nt Hpt' à
lIll s(,1l~aIJ
1'0)(',
JJ
�49
Cc emit certainement un beau sujel d'élu le , que de
déterminer d'un manière suffi ammenl rjgoUl' 'U e la proporlion des principes minéraux qui nlr nt dans la compoilion (lu üng; il est plu que probable que ces principes
cx:i tenl dan le ün rr , dan llc proportions qui ne pC'uvenl
vuri '1' con idérabl menl, Cl qu'il s'y trollvent, relativementI un aux autres, dans une sortc d' "C]uililJl'c qui nl~
Suul'ait :\l['e rompu sans dommage pour la anté. CC' l'ait
semble aujounl'ltui d "montré pur cc qui
pa 'e dans la
chloro . Dan quels trouhle con ill "rai Ms n jr.llc pas
l't''r.onomi ,la diminution de la qunnlilé de
r r qui
doit
'\iSLcl' nOl'mnlem nl dans 1 :ang'r Lorsque, pur suit ~ dl'
Son ill"<' tion dans les vai
dig ·tive. ,
c
l'(~)noie
(lr~
tunl à on ns imilation, le l'CI' c t l'e lituô au san"', ln
troulJl C sc, 1 fon lion sc régulal'i enl, 1 s t'orccs 1',lIuiss nl, t ouvcnl,dall'l' spacod qu'l(JU SjOUI" , Oll voit
1'cneuril' Lou
attrihuts dc la ant(': on dirait d'une prairiC' artifir-i /1 SUI' l<Hlu !lI' on a m6 du plûtl' '.
L'appétit ill, Linctir flili port c l'tain 's c pèces animalr. il
jnter av' avidilt; "ur l 'hlorure ù ' sodium, n l'mil-il
pas l'indicr d'un IJ 'uin)' \ '1 tl \ l'éclilDOIlli ? Cc railme l)/lnl1l
Sl)
mi. hors d ' dO\lte pal' les 'xp "ri nrp que M. Bou, sillgault
il C'nlrl')wisr, dans un hut llgl'Onomiquo. « J.'addilioll du s('\
au rOlll'!'''''!' des nnimaux lIIis 'Il 'xp "l'il'l1ce, n'l'ut pas
d' m'l , lII' la produ('tion d( la ('hail', dl' Iii graissl' pL du
lait; mais, "1011 M. Bou."inguull, elle parut
«Clion fllvol'ahlo ~U1'
l'(\~prc
rl SUl' la qnalil' Il
animllll
4
�50
Apl' le quinze pl'emi.ers jours, les cleux lots ne présentaient pas encor (le dilfél'encc bien marquée dans leur aspect; mais, (lan le mois suivant, celle différence commença
à devenir manif str, même pour un Œil peu exercé; chez
les animaux de ' deux lot , le maniement indiquait iliell
une peau fine ct moelleu e, mais le poil de taur aux qui
avaientrcçu du sel élait lui ant ct lis e, landi que le poil
lI's autre (\laÏl terne ct rebl'ou é. A me ure que l'exp{o-
rj nec sc prolongeait, les caractèr s d venaient plus lran('hé , ninsi ,le taur aux du deuxième lot, njll'è ' avoir ('lé
pri (!' dr sel pendant un llnn(\r, avaient un poil éIJouri lTé,
laissaient [lpc1'r voir, rà rt là, des plaee oll la peau SI'
trouvait rnli'.l'rmrnt mi. e il. nu; r ux cl u pJ'emi r lot l'onscrvD i nt, au rontl'Dirc, l'aspect de animaux de l' "luhle;
1 ur viva ité ell es fréquents Il . oins de saillir r.onll'l1slaient
avec l'nllulï1 1 nte lIa froideuT' do tempé'l'Umrnl qu'on
l'€'-
marquilit chez le deuxième lot. Nul doule, f:onli llu( '
M. Bous ingaulL, que
SUI'
plus avanlag .IlX pour
1(15
le mar'C'lu'! on ût oht ni un prix
1aureallx (-!nv('s
SOU '
l'jnfhlOnc'()
du s'l. li
no sorle tl'illstillct anulogu' cnlrll1no Irs populalions
'T'umlcs vers (les
'OUll'C'S
min{oral .. situéc dan 1 ur voisi-
litige. C ,' sourc 'S 1 ordilllliremml aliJ1C' ou j"l'rugill 'us!'s,
sont fn"ql(~'
sn nts ,
.
SUI'
pnr (]f'S mallld(!s plus ou moin ' tllll"ui s-
Irsqu('\ la méd 'ein
il
('pui
(!
sC' l'C 'so ur('('s or-
dinaire '. (no tradilioll av ugl Irlll' sml de guid e,
tem 'nts !-lOlll f"ils
Sllll
J (~S
ll'lli-
clirrc'lÎon ol "an" mC!, me! ; ('pprndlllll
�51
les acciùents sont rares, eL bon nombre cie malades en
éprouvent le plus heureux effets. Le spectacle de ('es guérison as 'ure la réputation de ces sources et maintient leLll'
vorrue depuis un temps immémorial.
Les malades qui fréquentent les eaux de Saint-Nectaire
appartiennent pre que Lous au département du Puy-deDôme ou aux clrpartements voisins; les uns IIülJitent les
mon Lagnes, les autres la plaine: on app He plaine, n A uvergne, tOIlS les pays où la vigne est cultivée, qu 'lle que 'oit
la C'onfigurali Il Ull sol. La manière de vivre de deux con(r(;e' ne diJfèr pas moin que leur climat. Le montagnards
ont nomaües ou '~uentair
s. Les premiers répandent
dün loute la France pour y exercer les prof sion le plu
commune' et les plus pénihle ,ou e livrer à un peLit cornm r 'e de colp l'lage de villag n village, dan une 10 alité
qu'ils ont choi i ; 1 s montagnan.l éùentair ,'oc up nt
dusoindulJ\tailp mlantl'Iliver, pendant l'été, de Jar',l'olle des foiu . . Leur vi' st il ssz oisive duranl la morle
saison, plle "t fort activ pendant 10 tomps li' fcnw ons;
alors 10 travail nu'lul'l ils 0 Jivr nt est tl'\s-1'lldc, trl'sl'on(inu, Irès-hÙt l • La vi' (le ' femmes de la 11101 tl1gn' rrSf'lrIhh1 Il aucoup à c: Il' fi' hommes: elles parll1F) nt l our~
travOlu:\ pendant J'ôt;, n Illvel' ell 's vaquent aux soins du
IlH"l1nge rt d( la filJllill', \'l quillenl IH'u It's ;lailles. 1.0 lait,
10 rl'o1l1ag , f}lIrl[up l(lg uIllPs , l a viande so ir' 1 fonl III
nourriture [ll'csqw' eJ..elusivo Il ~s d 'lLX :l'Xl'S.
L 's
Ilabilant · de la plwl1' ont un \ vic' plus 1l 'li" ), cl ~ ,
�52
livrent d'une mani~r('
incessante à des travaux très-rude ;
l'hiv r ne les trouve pas moin occupés que l'été. A l'exceplion de ' habitants des ville , ils sont presque lou cu llivaleurs ct vignerons; les femme sc mêlent aux occupation '
cle bommes, et vivent beaucoup dans les champs.
L habitudes des das cs aisées de la société diffèrent
peu, en Auverrrne , de celles des aulres pays de la France.
Le rhumati m , ous touLe sc formes, est la malad i
rllronique dont le montagnard sonL plu particulièrcm nt
atteints; le névralgi ont plus rares dans la monLagn
que dans la plaine, on y observe peu la goutte; 1 • arf ctions rrofuleuses . montrent ll'à -communém nt dl Z \('s
hommes en sont bien plu~
f mmes cl chez les enfant,
ra rem nt affe 'lés.
Le ' rhumatisme , quoiquc moins commun dan la
plôin quo dan ' la montagne, n'y sont pourtant pa rar S;
1 5 l()('alités llus parliculi' l'('m nt exposées aux variations
de 1 mpémture en fourni ssent un plu grand nombrn qu
(' 'Iles qui sont à l'tU))'i du froid ,t plus "loigll ~o s de monlagllc "
Lps maladips qu'on observc' ur 1 s habitants <1 'vi llrs
1)'orfl' 'Ill ri n Il particulier il nolpl'.
On oit, l'nI' f' qui pl'(\(' d ' , que la di ntllie d ,s puu'
11(' Saill[- daire Se par[agr n deu,' parti s lrc's-di Lillet '. ,
ri sn rl'f'fIl[(' dans c!('s mntrée qui, IIirll qlln voisi/1rs, diffI'l'c'llt ronsid!lrabl('mrnt par Irs Ilahiludes , le climat t 1
r \gimc, En arrivant à l''Ui11t- ctaire, qui 'st un) 10 ûlit('
�55
absolument intermédiaire il la plaine et à la montagne, une
partie de no malades quille un climat beaucoup plus froid
pour se rendre dan une localité plu tempérée; l'autre
partie, au contraire, d'un climat plus doux, sc dirige vers
de lieux qui participent, .iu qu'à un certain point, de la
températur variable des pays de montuO"nes. Il y a donc
migration dans un sens absolument contraire.
Quel effet produit le traitement sur des malades qui,
relativement aux conùition de climat dans lesquelle ils
avaient vécu ju qu'alors, e trouvent dans une position si
opposée? J LI qu'ici les effet du traitement m'ont semblé être
absolument 1 s même , lor que celui-ci était administré
de 'ircon tance égal ment favorables. Il e t.iu te d'
r conna1lre pourtant que le récidives tl l'affection rhumatismale ont plu (1' \qu ntes dans la montaO"ne que clans la
plaine, t l' fret con écutif moin a 'uré; le cau e atmosphérique qui avaient 'ng nrlré la malmli premi"rc contraricnt c rtainement 1(' ('ff ts de caux ct peuyent la reproÙuire.
Parmi les cause qui oppo ent un ob tacle aux bons effets des traitement , il faut tenir gran(l compt de la con tilution métli ale l'l·snante. J'ai été SOUy nI frDppé de la rliffér nre du nOIl1I)]'c de gw\ri, on qu'on obtienl SUl' un certain ordre dc malarli s, p ndantlc OUIS d'une sai on d'cau
min ;1'ale, i on la rompar' aux ai on rlui ['onL prérédée.
Pourquoi tell' ai on c'l- Il plu f'conde n guéri on (lan
l'aff clion l'humati male, t pourquoi telle autre prod lilÙan
�elle de effets plus fm'orable dan le' affections du ven Ire ,
el vice l'ersa? La constitution médicale régnante m'a semblé
renùre souvent réÙson ùe celte différen e, qui lu rest peul
être observée dans le cours d'une même ai on, lorsque,
pendant ce temp , la con titution médicale vienl à cllanrrer.
L ' personnes qui se rendent aux caux minérale onl,
comme toutes les autre, ou l'iniluence de cau rachées
ou apparentes qui, dan certains temps, font dominer certaine maladie. L' xcilabilité de or rane ur le quel ecU
influence e fail plu parti ulièl' ment enti]', e t née air ment augmentée, et par uile eux-ci e trouvent plus
di po é à la maladie; de là la ft IC ssil \ de l'cmll' le traitcID nl moin excitanl, sou pein de voir SUl'v nir d a ident d la part de organe plu prédi po é à l'irritation.
C tI m me prédi po ition , on 1 'oncoit, oppo e un c rtaine rI j tance il l'action médicatricc de aux, 1 liminue
ou paraI,)' (\ le ·ff ts alulllirc du trait ment.
Le ai on qui nOl! donn nl r "n \ralem n11
Je plus ati fai ant , 'ont (' Il s qui e font rcmaJ'qu l' par
une grand rgali té dane; un t mpéralur 1 mpél' \ . Le
hal ur , ql1'aerompûgnent cIe fr"ql.1 nt ora
sont 'ontraiT à tou nos malad ; 1 lernp frai onlloin
rune influrnr au,. i d Ifavorabl .
n'étant pa di posé li trnnspir r, .onl p u xpo (' à n
lract r les maladie qui nai. s nt (l'un refroidi . s mpnl suhit:
le hronchile ,le angin' ,le. C'omhalures. on t fort rar'S ft
TJ"'inl-N t air , hien plus rarp, 'lU dan la vi halJitu 'lIe;
�55
il emble que l'action Ionique des eaux leur ùonne une
orte d'immunité.
Le commencement ct la fin de nos saisons ne sont pas
moins féconds cn bons résultat que le milieu, qui répond
au momenL des plus forles cllaleur de l'été. Quelques malades nt e sayé de e traiter en automne ct même en hiver.
Ce malade, pour le qu 15, il est vrai, le eaux étaient bien
indiquées, en onL retiré des avantage qui ne le cèdent en
rien ù ceux qu'on obtient aux l~oqu
de l'nnn le réputée
plu favorable.
Un ceplicisrne railleur a longl mp tuxé d'inexactitude la
relation de ucc" reuHll'qualle qu'on obtient aux caux
min Irale , p ut- Ire m 'me à rai on de ce qu c s fails offrent cl urpr nant, eL parce qu'on cn obti nt rarement de
par il pal' 1 moy n que met n Œuvre la thérap utique
ordinair . C 1ait onta qui aujourd'hui une notoriété cr Inél'nit cl
L'bonn ur ct 'uéri on
l plu volonti r atlribué au cliUlal, aux <li-lra tian ,au ltarme du puy 'a r ,à toul enfin,
x plé il la ""j'itable cau qui 1 produit.
C circon. lanc ont peut- tr <LU 'lCju ioflu nec ur lc
brut'ri on. ; j n wu: }las ah,olumcnl l' ni l', bi n qu
vingt ans ri pratique m'aient dl'S longtemps r:onvllin u
qu'rllC" rxcrccnl, lIl' les hon f(\sultat fju'on blient aux
<'aIl. , lIllC lOflucncc Ir\. -sC'C·ondaire. Qu 'l1p Il 'ut être rue-
�56
tian du climat ur le malade qui appartiennent à la localité
même? Le climat aurait-il une efficacité également salutaire
pour le malaue' qui du miùi nt venus au nord, t pour
eux qui du nord e sont transporté' VCl" le miJi, pour les
montafYnarù qui ont marché ver la plaine, cl pour le habilant ùe la plain qui sc sont avancé vef" la montagne?
Peut-on uppo cr qu'un chanfYernent qui ' st opéré dans
un en alrolumenl contrair pour tant d' malad -, ait
pour tous un efret idenlif{u , c lui cl le ramenrr à la
anté?
Quant au 'harme du pa ' a
je doi avou 'r qu'il n' st
pa san influenc 'ur le moral de mala<.l s, au moment d
de 1 ur arl'În"e, mais roll' illlpr" 'ioll ' di ' ip hienltll, ,t
apr" quelques jour" ils n'en pr('o('rupenl plu ' ; 1 l'les
il 1 forl hl'urcu ' (IU'il n oil ain -i, ear lapluparltlc ' aUI
minérale ' onl eomplèt menl d \pourvu s de (' t avanlage:
elle nais nlle plu ' "ou\' nl dan ù ravi n profond ', dan
ue sil 'trisle. pl aura 'e ' , (lU l'arl a r nùu accc ihic - à
t'ranù'pt in€', Lr, · di .. tradion - au:\.qu 'Bes on sc livre aux NlUX:
minéral 'S, sont m in un <l ',la " ment t(u'une fatigu . Le
g ns hi Il portant · , ' Um " nt à peint'. Pour ( . v \ritabl S
malad s II' calme ptl' rl'pos sonl toujour ' plu profitable
(lU' l'a ritalinn ; ('PU ' qui "ahandonnent trop fari! ment aux:
lf
'
,
plai 'ir - fati, rnnl ' , nt' lanl'Ill pns il Iléplor r 1 ur fun ste
entrain 'lI\enl. L' dN/lul dl' rp ' inll', ln dissipation, ln fati'Ut' , sont iL's "r' nds él'llpil'i dl' nos trait llIent '. J.r'i m/llade
qui !.{Ut;fls~'1
Olieu aux l'nux minl'rales , 'unt ('l'\lI qUI
�57
s'y rendent avec le parti bien pris d'exécuter ponctuelle ment leur traitement et de ne négliger en rien toutes les
précautions hygiéniques qui peuvent en assurer le succès.
L'élal moral cles malades, quand celui-ci n'est pas trop
prolondément troublé, n'est pas non plus, pour le succès de
nos traitements, d'une aussi grande importance qu'on le
suppose généralement. J'en prends à témoin ces pauvres
paysans, qui se rendent aux eaux tant à onlre cœur, ct y
portent le regret de leurs familles et de leurs travaux abandonnés. Ils passent la plus grande partie de leurs journées
étendus sur des lits, dans un ennui continuel et n'aspirant
qu'à abréger la durée d'un séjour que leurs faibles ressources leur rendent so uvent très-onéreux. Eh bien, malgré tant de
r.ircon 'lances réputées si défavorables, ces derniers guéri sent aussi bien, mieux pellt-Nrc que les malades des classes
qui sc procur nt les di tractions 1 s plus abonùantes.
Les véritables hypocondriaques retirent Nénéralement peu
!l'avantage de leur scljour aux caux min 'raies, en dépit d
fant de cause" üe di 'tra lion accumulées pour fair diversion
ft leurs préo 'upulion maladives; mais lorsque l'hypocondrie r, t sous la dép ndan (l'une lé 'ion matériell résultant (t'un principe morbide sur 1 qu 11'5 caux minrl'ul rs
ont de l' fficnei t l , qu'il s' nnuient ou qu'ils s'amu nt, on
voit, par la cul' action ri saux, céder l'Iiypocondrie avec
la maladi Il'imilive dont clic n'était (lue l'cfH. C'est un
rt' 'ultül qu'il n' st pas l'arc II con lat r, 101' qu le mal
prend sa source üan une n6vrose rhumatismale.
�58
Troi établissements de bains sont affectés il Saint-Ne taire
/lU service des malade' :
1° Le bain' du mont Cornador, qui se composent d'une
vast salle voùtée, fermé par une n'rille de fer. Sur troi
cie cs cùtés , viennent s'ouvrir onze cabinets, munis cha W1
cl'une baignoire en pierre de lave; un douzième contient
quatre bain'lloiTe s' parées, afre t' e au ervicc de incligoenl . Le cinq cabinets qui font face à
sont pourl'enré~
vu ' dc clou 'h s de cendantc .
2° A quinz. cents mètre au-de 'o u , en suivant le cours
de la rivière, sur la rive ga uclle, on rencontre l'étalli "s m III
Bnrll', dont les ([ouzo cabin t ' d bain sont disposé '
, L1r
(roi' côté ü'une saU commune, é lai ré au midi [lur un
large port ,t t1 ux fenêtr . Tous!
cabinet 'ont pouvu
ndante ,lt l' xc ption d'un seul, qui
lllllni d' une douehe ascendant . L'au arrive ded ux sour-
e s diff1renl s, l'une pour 1 hain, l'nutr pour la dour'hn
(voy z. !('s whl aux). On p tit ;tahli ' m nt, placé tout 11
('j)[(\
nt , '(lppu,)'ilnt sm 1 promior, rcnform tr is baignoires
l'llpurs ([OUtil' . On
n(>['lIlr.
Dure parLiculil'r lui fournitl'caumi-
:3" Les I!ains fall<1on offront un disposition nna]o"u' il
('rllr Il li grand étalliissement d Boi'lIe, Ils "ont pla 'é: il (;Cn t
l'inquant mNr s au-!lr" ous, SU l' la riv droit tir ln n ê'm('
rivirrr. CP: bains ont
(0[6 ('rlifi(\s SUl'
l'PllIplllcC'rnellt dp ln
,'ipi ll' piscine. A J't'paqll de lour l'et l\sll'u('lioll, lr,!'i rouillr ~
nnt lllis ù d{>(:(1uVC'l'l k s M'llris
<l'UII
Il'yporau 't romain
,t quelqu 5 m('daille ' tic lu m0m ('poqu '.
�59
Vis-à-vi , sur la J'ive oppo ée , on remarque la sourco
Pauline ; c'e 'l elle qui sert à aclmini t1' r les injection" ulérines ct quelques bains frais.
Le trois principaux établissement de Saint-Nectaire
ont un e importan c éO'alo, quant au volum LI leurs
sour s. Ils diffèrenl de lempérature t d0 compo ilion.
La proporli on des princi[ cs minérali atours, qu e ignalr
l'anal.)' e chimique , e l à peu prè la m"me pour le so u1'res
BO'Lle cl i\hn 1011; l'ob ' rvalion mrdi ralc es t d'arconl avr('
clle : employ \os à la m ~ m lempéralure, ens deux so U1'c:cs
produi enl ab olum nlle. même
f~
ls lh{'rapeuliqu s. La
SO UI'('O Borlle, ;1l'üi on de son plus haul d gl'ÔIl
haleur, n"l
co nsril1{'r aux malades pOUl' lcsqu Is uuc lemp('ratul'r plu
"levée c
l.i un'{'c n ' c
La <1iffrren
ail'.
!le ompo ilion e t plu marqué
nlro les
Les principo minéraux ne s'y monlt' nl pa en si g'rund '
quanlit ', ,('II
LI
'$
st moins acliv cl ronvicnt mi r ux aux mala-
pOUl' l'. !lu Is lc' sources du bas 'onl rrganl ées ('om-
mo lrop 'xcitül\l . Son 'au ù 't gén "l'ill entenL J1Ii()ux supplJl'l \~ r ll IIQis on, ·t il 'ull!lrn bue Lt plu haut do c.
FJN.
Clcrmofl!-(lerrllfld, Iypogrnphi Il '
}lmIOJ..
��NOTICE
Sl'll
L'EAU 11lNÉRALE DE VIC -SUR· CÈRE
(CANTAL) ,
PAR E. SOUBEIRAN,
,'nlrF.~EUR
A I.A F\CUtTB Dr. MnH; 1~F.
Il' PARb.
M. Saphary, bien connu des amis de la philosophie el dont
les élèves ùu Lycée Bonaparte gardent précieusement le souvenir) est propriétaire de la source de Vic-sur-Cère, enclavée dans
un dOl1Jaine dont il dirige aujounl'hui l'exploitation. J'ai Ml
céder au désir qu'il m'a témoigné d'avoir une nouvelle analyse
de cette cau minérale; mais mon premier soin a été de m
rendre dans le pays pour étudier les conditions géologiques de la
source et son aménagelllent. .l 'y ai recueilli une portion des d pôts el j'ai procédé sur les lieux même à l'analyse des gaz t à
l'évaporation l'un quantité suffisanle de liquide. Bien III' 'Il a
pris, al' tl ('au avait été analysé déjà par une main habile t
('Xl'reée, mais qui a été trompée, parce qu'elle n'a pu opérer quI'
SUr de l' u envoyée dans des bouteilles à Paris. Celt analysr
ne sc l'apporte en effet qu'ù l'cau de Vic, en grande partie dépouillé de ses prin ipes actifs, teUe qu'on laboit habituellement
dans le pays t qui a été justement comparé à l'eau de Seltz )
tandis que l'('au de Vic recueillie daus les conùitions d'un Lon
alllénag ment a au contraire ses analogies Ics plus prochain s
avec les aux ferrugilleuses cl Maricnbad, d P l'mout, de
Spa ct d Bus ang.
Vie-sur-Cèrr, VIC rn C, rladez st ulle joli ' petile ville du
Cantal il 20 kilomètrc
.~ (l'Aul'ill,le. Elle est adosée ontre ln.
l~\Ont(r.I1'
,t SIII 1 boni tl ' Uil charmante vallée (h~
lludqucs
lt II('S cl'rtendur rCIflIlHllt.\hlc par sa frltdilé rI par la he(\lltr
�-2de ses sites, parcourue pal' une petite rivière, la Cère, qui passe
à quelques centaines de pas de la ville. Les sources sont situées
sur l'autre rive au pied d'une montagne boisée.
La réputation de l'eau de Vic date de loin, s'il faut en juger
'pal' les antiquités que les fouilles ont fait trouver dans le voisinage. Elle avait été oubliée et perdue lorsqu'en 1640 elle fut
retrou vée par les bergers qui remarquèrent que leurs vaches se
plaisaient beaucoup en ce lieu et qu'elles venaient y boire de
préférence; ils l'appelèrent la fontaine salée. Boria, alors médecin célèbre de Murat, écrivit SUl' ces eaux, y envoya des malades
elles mit en réputation.
En 1715, Mante, médecin intendant des eaux, publia sur elles
une notice fort curieuse et aujourd'hui fort rar,e, et dénonça
leur caractère fl'J'fugineux. Elles furent très-fréquentées sous
Louis XIV, et en 1717 Esquirou en publia une nouvelle analyse
dans laquelle il fit ressortir surtout leur caractère alcalin:
«
i j'ai commence mes recherchrs par les can.T de rie, quoique
rgal emenl engagé pour d' aut1'es, qui f'ont pm'tic de (ft dépendance
de met ('!targe, je me suis cru olJlige de donna mes premiers
soins à celles-là comme (;(anl les plus con 'idéralJles de tout
le pays et darts un plus grand usage, » Eu 1829 le petit étahlisselllent de Vic futrestaul'é par les soins de M. le comte de Mul'at, préfet du aPpartement; 1'11 1839 M. 0 Helll'y fit ollnaÎtre
à l'Académir clr Illvdecine le résultats de lrur analyse; enfin
.M, Coustantin JUllIrs, dans son annuaire clrs eanx 1I1illérales, Il
pill'fnitellH'nl "ppl'(; ·ié kllr Il tnl'e rt Irur \'alclll' II1rdicalllrll(ru 'C'.
L seaux d Vic ont forlllé des dépôts abondants qui ont contribuel il Gêner Irlll' sort ie rt il masquer J sour c. JI y Ol un erl'Iain nOlllbre d'années clic jaillissait au 50111111('t d'un petit monticule qu'rllc avait fol'l Il c'.. On s'avisa dr coup l' e Illonti ul à
Sil hase 1 1'011 n'cueillit les SOI1l'er6 ùans deux rvservoirs en ha:.al1<', que l'on a renfel'lIl(IS dans un prtit bâtiment voùté. Lorsque j'ai visité les sources, les l'éservoirs n' Itai nt plIS ouvrl'ls et
le fOlld en était earni par lIl1 dépôt abondant en lIlême temps caJe.. ir , lI1agllési Il t r fl'uGinellx. Mon pl'rlllicr soin a été dIs
faire uclloyer. M 's rxpéricllces ont Il; fnitrs sur l' au limpidc
qui est \ 'fenu r 'mplil' à nouveau lrs réservoirs. Aillsi que je l'ai
�-3dil déjà, j'ai fait à la source mème l'analyse des {PZ qui se déeagenl sous forll1e de bouillon, j'ai procédé à l'évaporation d'une
certaine quantilé d'eau et j'ai rempli moi-même les bouteilles
que j'ai emportées à Paris.
L'eau de Vic-sur-Cère est limpide, gazeuse, d'une saveur aigrelette sur laquelle domine bientôt la saveur ferrugineuse; sa
température est de 12°,2.
100 volumes de gaz recueillis à la source se sont trouvés composés de:
gr.
Acide carbonique. . . . ,
Air . . . . • . . . . . . ' .
77,65
~,35
La quantité de gaz carbonique contenue dans l'eau transportée à Paris a été délnminée par l'éltlgante méthode que nous
devons à M. Buignet; un litre d'eau contenail :
co.
Acide carbonique libre. .
,66
La même méthode m'a fait conna1trc la quantité d'acide carbonique combiné; elle s'est trouvée pOUl' un litre égale à :
c.e.
Acide curbonique . . . . .
~91
gr.
,5 ou J ,9316
L'acide sulfurique et le chlore ont été trouvés par le moyen de
liqueurs titrées de chlorure de baryum et d'azotate d'aq~ent.
Un litre d'cau a fourni:
gr.
Acide sulfuriquc • . . . • . ,
Chlorure. . . . . . . . . ..
0,1194
0,770
. La soud' a été trallsfonl1 c en sulfale de soude après la sépara.
hon de la chaux t de la magn 18 i . Elle renfcrmail quelque p('u
de pOtass : l' xpél'Ïellee a donné:
gr.
Soudc. . . . • . . . . . . .
!'olasse. . . . . . • . . . . .
1,930
0 , 00:1
La challx a él: précipit{oe par l'oxalate d'ammoniaque de l'eau
é ralc
(:vaporé', acidull\c par l'acid chlodlydl'ique ct satu'~cl
pUI' l'ammoniaque. 1.,('8 liqllcurs restantes ont été décOlllpOl'rs~
pal' la potas
sl~ SlI ivant les pl'océdl-s connus. On a cu :
l~i
gr.
l.),u~
.
'\-J..gllé.ïe
0,258
CI,181
�-4La proportion de fer a été reconnue pal' le manganate de potasse. n yavait pal' litre:
gr.
Fer. . . . . . . . . . . ..
Ou protoxyde de fer. . .•
0,0125
0,0326
L'eau de Vic ne contient que des traces d'iode, de brome. Elle
est arsenicale. Pour déterminer les proportions de l'arsenic j'ai
opéré sur 20 litres d'eau dont j'ai précipité l'arsenic à l'état
d'arséniate ferrique au moyen de l'acétate ferrique à l'ébullition, c'cst dans ce dépôt que j'ai été chercher l'arsenic et les
phosphates. J'ai trouvé pour un litre d'eau,
gr.
Arsenic. . •. .
ou
Acide arsénicux .
ou
Al'séni.ltc de soude anhydre.
0,00036
0,00047
0,0085
La quantité d'acide phosphorique pour 1 litre est de 20 milligrammes.
L s \léments trouvés dans l'eau de Vic, ont été:
..
Soude.
Potasse.
Chaux ..
!agnésie.
Oxyde de fer
'i d carbonique .•
sulful'i(lUC
phosphoriqul"
Chlorc ..
Silice ct alumine
..
-
-
...
srammu.
1,9 3l
O,OOl
0,260
0,188
0,0326
1,9 31
oAg'!
0,0:20
0,77°
0.150
61lulfOleoli.
l,
0,
0,15
1,301
0,J5
0,0012
'.1006
0,19
.
0,3'17
0,050
}
1,99 3
Le total d bases estimé en équival nls est 1,301 .
L total des acides estin é Cil équivalents est J,993.
Mais comme l'acide carbonique s'y tl'OUV évidemmcnt, l'élat
de IJi arbonale 1 il faut en retrancucr la moitié pOUl' tout onvenir n sel neutre ct alors la omme d s équival nls ar.ides esl
l'rdnit
1,293, qui conespond à celle des bas s.
Quand on a d ~t l'millé la quantité d'a ides t d lJas s qui 5
lrouv ni dans une au minérale, il Y a incertitude SUI' la manih dont ils sonl cOlllbiué . 1 i ('elle inc(,l'tilucl" Il p ul s'ap
�-
5-
pliquer qu'à la plus petite quantité des principes minéralisateurs de l'eau. En effet, l'acide .carbonique combiné ne peut
l'êlre qu'à l'é tat de bicarbonate ct comme le dépôt qui comtnence à se former à l'air renferme des carbonates de chaux, de
magnésie et du fer, il est tout naturel d'admettre que ces bases
avec une partie de la soude étaient unies à l'acide carbonique.
On a alors pour la composition d'un litre d'eau de Vic · surCère:
Acide carbonique libre.
Ait· 3Imosphétique . . . .
7660.0.
18,4
Bicarbonate de soude, ..
de potasse •. .
de chaux •. .
de magnésie . .
de fer. .
Sul rate de sOllde . . . • .
Chlorure de sodium . • .
Arséniate de soude. • •
ilicate de soude . . . . .
Phosphate de soude.
Iode . . . • • • . . . • . . . . . . .
Erome . . . . . • .
ilice et Illumine.
1,860
0,004
0,668
0,601
0,050
0,865
gr.
1,:.37
0,000
0,160
0,060
1traces .
0,054
5,559
L'au de ie-sur-Cère appartient à la classe tI seaux ferruBilieuses carbonatées hIOl·urées. Elle est rClIlarquabl par le
nombre el la llature des éléments actifs qu'elle renferm . On
y !rouv r éunis les div 1'8 s Is neutres, carbonates, sulfates,
chlorurcs, qui sont les minéralisateurs ordinaires des sources
et auxqucls Iles doivent souvent toutc 1 ur action sllr l'écoo
Il .mi e , chacun d s srls participant à [' ffct commun cl aGissant
SUI vant sa propriété spécialr. L sel marin communiquc à l'cau
cl ic son action xcilante et résolutivc, Ic sulfate dc soud son
{l'et plus particulicr SUI' J s intestins, les carhonalt's 1 ur eIrel
P~us
rnarqué comme diur Itiques 1 résolutifs di ffiucn IS. Si l'on
ajOut l'action particulièl' au f l' taux COlllposés ars niaux, t si l'on consiùè1'e de pLus que les lIlalades boivent
OUv nl 8 ,\ 10 vrl'l' 5 l'cali Illillér, l , pal' jour, 011 ne sera }H\I>
�-6su rpris de la réputation méritée que sies t acquise la source
de' Vic-sur-Cere; on pourrait l'être plutôt que cette réputation
n'ait guère dépassé jusqu'à ce jour la limite des localités qui
l'avoisinent,
Les propriétés médicinales que l'on a reconnues à l'eau de
Vic, sont eu parfait accord avec sa composition chimique, Tous
les médecins qui ont écrit sur celte eau minérale s'accordent à
la considérer comme essentiellemenl corroborallte, propre à
restaurer les forces, à achever les digestions difficiles, à arrêter
les diarrhées qui en sont la suite et à justifiel' la réputation qui
lui a été faite de dissiper parfois la stérilité. C'est le remède
par excellence de l'anémie, ainsi que de la chlOl'ose et des palpitations de cœur qui l'accompagnent. Elle l'établit les règles
suspendues, guérit les fleurs blanches et corrige la disposition
aux hémorrhagies asthéniques.
On en }'etil'e un grand avantage dans les engorgements des
viscères abdominaux, de ceux surtout qui arrivent à la suite
des fièvres intermittentes maltraitées.
Son action se manifeste SUl' les reins qu'elle stimule; elle augmente sinGulièrement la proportion des urines et peut être employée avec un erand avantaGe pal' les calculeux et les malades
atteints d'affections chroniques et indolentes de la vessie et de
la prostrate,
L'cau de Vic a des ressemblauees avec les autres eaux minérale' de l'AuveIl3nc; la seule cependant avec laquelle cll ait
<les analoeirs proclHlinrs l'st 1 sour r rrucin(,lIsc de Saiute-Marie à Cusset dOllt clic difl''.l'e cepelldant cn cc qu'rlle csl moins
fcrruGin use ct plus Il lcalillc,
L'CilU de Vi~
peut surtout ~trc
misl' CI! p:\I'allèle avec les
caux minérale, fCl'rU{~i1cus
les plus CStill\ \C8, I..a plus (ll'ande
analogie eXisl(' clItre rlle ct les aux cél "bl'es de Maricubad, de
f issillf,Cll, de' Pyl'lIIont, dc Spa t de BussallG. Elle Il' 'st inré)'ieuJ'c à aucune d'cil '5 ct a Souvclltl'avautaae qlli résulte d'ullc
plus rort proportion de srls alcalin. L'eau de il1al'it'llhad III
11h11! salé' t plus laxative, l'cau de J issillG n est plus cbloruré' ;
l 'S eaux de Pyl'1Il0lîl sont plus pauvres ('Il sulfates, chlorur s t'l
(':ll'Lonatcs alealill'; l'l'au ùc Du& aUG qui lui l'CSS tlIhlc hrau(,Ol1p l'Cil l' '11111' moill Ile s ,1 alcalins ct t IT llX.
�-7
Ou a comparé l'cau de Vic à l'cau de Vichy. Au sortir du
rocher et riche de tous ses priQcipes, L'eau de Vic est plus
propre que l'eau de Vichy à corriger l'état d'atonie; elle réussit
mieux dans les affections des reins qui sont accompagnées d'une
débilité générale j mais elle ne possède pas au même degré le
pouvoir d'alcaliniser l'économie. Après son exposition à l'air,
elle a perdu de son énergie et alors elle se l'approche d'avantage
de l'eau de Vichy.
En résumé, l'observation médicale et l'analyse chimique
s'accordent à faire considérer l'eau de Vic comme une des eaux
minérales précieuses que possède la France et tout à fait compal'able à plusieurs eaux étrangères que nous faisons venir à
grands fl'ais. La présence d'une assez forte proportion de fer el
d'arsenic, ainsi que celle des sels alcalins en assez grande quantité indiquent suffisamment aux médecins dans quels cas ils deVront y avoir recours. Ils peuvent en user avec d'autant plus
d'assurancc qu'une pratique médicalc de près de deux siècles a
établi son e/licacité.
A Vic-sur-Cère ct dans les en virons, on boit l'eau minérale
cornmc on boit L'eau de Seltz. Ceci tient à celte circonstance que
les réservoirs étant jusqu'à présent rcstés ouverts, l'eau s'y déPouille de la plus grande partie du fer, d'une partie des carbonates tCl"l'eux ct de la presque totalité de l'arsenic:. C'est celte eau
dégénérée qui a été adressée à l'Académie et qui a été analysé
pal' M. IIem'Y' Il est des circonstances où les méd cins de la localité pourront cn tirer parti. En cet état elle a uneressernulancc
presque complète avec l'eau d'Ems cl elle convient comme
elle aux personnes délicales et impressionnables qui sont incapnhl(>s cl sUppOl'l1' IIne médication plus aetive.
(ExtraiL du Journal rie Phormarl!' N rlr r.llilllic. - JuillN 1857 )
r41\lS.-IMI'Hl'tr' l'An I ~.
III1' NOT 1.1 (;.'", nCL IIAlINr., ~f).
��DU
'fRAITEMEN'f DE 'j! PHTHISIE
PAIl
LES EAUX MlNERALES SULFUREUSES ,
PAR
(J.
1.1': DOCTEUR
DE PIJISi\..1:'E,
Insrecteur-adjoint des e. ll x d'Englle in.
Louren t ùo l' Acudémic impériu lo do IU PcJ cin e .
M. mh l'c rondu tcur d u 1. Suciélc d'hyd, olo;iu
m érli cn lc d e P ar is, e lr. , etc .
Extrait des ANNAl.IiS DE
LA SocntTrt D' UYOnOLOG tE MÉDICALE DE PAnIS.
PARI,
GER 1ER BAILLIÈRE , LIBRAIRE-ÉDITEUR ,
nUE DI> r.'ÉCOLe- DE- MÉDEC INE,
1858,
17.
��DU
TRAll'EMENT DE tA PHTHISJE
PAI\
LES KACX MI.ŒULKS
SULFunR~.
M. DE PUISAYE: La fréquence de la phthisie pulmonaire, les ravnges qu'elle exerce sUl'les populations en
font une des maladies les plus redoutcc ' de nos climats;
aus i n'est-il pas d'alTeclion qui ait in piré plus d'inlcr l aux amis de l'humanité, et qui ail excité davantage 1 S rccher Il s cl> homm de l'url.
Peut-on n' pa ûtre aisi d cl "colll'agement, quand
on vicnl à compul 1'1 s ouvrage qui traitenl de cell
maladi , à la vue du nombre infini oe moyens qui onl
\lù con illcs t qui lraoui ent nolre impuissanc ! Cal'
il n' "t [la de nouv au corp. quo lahirnie ne découvre,
pas cl plant· nouvell que Je bolnni Le n'etudie, ou que
1 vo ag ur ne rapporte) qui no oit immédialement
'5 ayc·, l qui il son lour ne vienn grossir le nombre
Lle foui de moyen i inlruclueu ed 'jà si gralld d
III III mplo \ ,
E l-c j'L dire qu'il faill 'abandonner au dccourng m nt, l 'n l'ion -nous r' duit ù r l r simples sp ctal urs vi . -ù-vi ' de lt maladi r doutabl ? Doil-on
accu cr 1 s med ins d'in~\re
e n parei Il mali re?
�'lRAITE~N
On aurait fa cilemen t une preuve du con traire, car il n'est
pas d'ann ce où un nouveau lrailementn e soit conseill é.
Tout récemment cnCO I'e , le docteur Churchill ne vientil pas de préconiser l'e mploi de l'hypopho phite de
oude? Un essa i de cc mode de traitemellt es tlen l.e en
cc moment dans 1 hôpitaux par plu i urs de nos conl'l'ères i les ré ultats Ile nou Il ont pa encore connu,
ct jusqu'il plus ample inform é, nous eonservon l'espoir
I}ue Ics ré ullals annonré pal' le docteur r.hurchill '
veriOeront.
i) excell ents travaux tle J3ay lc, cl La ün ncc , de
1\1. Louis et de tant d'autre. , out [lui aml11 ellt contribu(')
il é lairer l' étiologie et à pcrh'lionll r le dingno. tic,
il s on t ilU si imprimé une direc tiolJ nouvell e aux esprit qui sc so nt oceup' tlu trail ment tl e la phthi ie.
J'applaudis pOUl' ma part aux errorts lenle par me on1'1' l'e , ,t su rlout à ceux tI notr oll ègue 1. Am étl r
Latou!', qui st venu réveiller h z les méd rin l' spoil'
c]'UITCt r la phlhi ie dans a mal' he, Il ut- tre Illêm
d'uni v r il ln gu 'rir.
Etcependunt quand on Cludie tant sur l'indiviUlI vivant qlle 111'1 adavre l 's d "sordr s nITreux produits
par la tub rClili 'ation; quand l'on voil (]'II11 ôlé c ,t
' lut P l)I'il onLillu,
lieur abolldant s, crLle xpeetorulion purul ent , t amaigri ' elll Ilt pous'; .iu qu'à s dcrni èr limites; de l'autre
cavile ' creus dan l'épai CUI' d'un d . or une 1 s plu
emiel
à lu vie: on demund ·i. Cil pres Il d tel- désordres, l'u rt p uL trou l' un mo)' nu ' ez puissant 11011s ul mellt pOUl' pl'évrnir , mui 'nro!' pOlll' a l'l' LeI' la
phthisie.
1
�DE L .\ l' IITIlI "no:
l'IL"
O~
\ll m ,
fi
Il e L néanm oins un e pen ée consolante, un es poir
qlle 1 recherche nec roscopiqu es onL fait nalLl'e, c'eA
'lu e chez des in,li vidu reconnu tubercul ellx eLqui ont
succombe ft des maladies accidenLell es, Olra trouv e chez
le" U rl' la cicnlrisati on d'an ciennes cavemc , rb ez les
autre, Ip. produit patho logiqu e, le tubercul e, Lanl üt
trun_forlll é ' n ull e concréti on crayeuse , LantôL cllfcl'm ~
dans LI li produ cti on organiqu e el mi ll imi hol' d' ' lat
dl' /luirr ,
i, pal' le culs eflorts de la Ilnlll'C, ou pal' uil c dt's
LraiLements mployr, le tllbercul e su bit c s divcrsr
lran 'for mati oll, , cc doil êlrc pOUl' les medecin un Illotif
ill1pcl'icII Xde nouv ell es elud es ,
Jc ne m'é lendrai pa SUI' les di vel'" modes de trnil c ·
tllenL mi ' r ll lisage co ntre la phl
:~ i e;
notre honorabl e
('onrl' l't', M, Pati s i ' l', nOlis a 10 1111 '" tla n ln d l'ri icI'
sùa ncl', d<- IH'(;c icux l'l'll srigllclT\(' ll b li ce t égnl'd ;. je
dirai s ukm cnt qu c parmi cux, les Uli S s'adl'l' SClll plll,
parLi culier 'IlWllt li la pl'udu ction morbid e cllc- m \mr, 1 .
aulr sù Il'Lat '~ I1 ( 'la , ayn nts lJrLoul pourbuld e modili cl'
lu cO llsliluLi oll. Je croi ' '5 del'/li crs ul'Lolll '!licae : ,
ct.i l'un 'rui, volon li cr pill'm i li X la III "di ali on t hel"
l1I ul ull'ul'cu (', 'il 'agissnit d' ull c Illal adi' null' qu
la phLhisie, Et 'n n" l, 0 11 l'o n 'oil 'lue l' eaux min ese nLieli IfI r llL \' co n, liluLl'i e,
l'a les, p it l' leu!' nulur
modi(i atri c', impl'im lit t\ l" conomie 1111 chan O'e lll 'nL
LOlal. f: es ~ ls "ans doul ' II C onl pa sprc inux au x
'n u" mil )(~ r a l es : on le rell co ntr!' (,n'ni lll enL dans (' 1'lailis IlH"di cu n\('llL. t ,1 CJu r l ' ' o u!'I'(', le l'l' l' , l'i ode, l ,
111 'l' CUI' ', 1 quillquina; mai tl U 'UII d' II X Il ' . l upéri ' lll'
lI u X ail .' Ill il\ (' rales ~ li
, pnr I('lll' fuc ili lt; d' as. illlilalioll
�6
'l'lU IT EJI E~
T
,,!fr'ent de rés ullats plus tranchés et plus rapides.
La qu es ti on du traitement de la phtbisie es t un des
grands problèmes de l'hydrologie médi cale, problème
(lui serait résolu si l'on s'en ('apporlait exclu sivement il
lavogue de certailles ea ux, ct il l'habitude que les maJades ont pris d'y aller chercher qu elquefoi s la guérion, mais le plus souvent un soulage ment à leurs maux .
Beauco up d'eaux minéral s ùc nature très diversc
so nt emplo yées dan s le traitement de la phthisic : les
unes hicarhonatée sodiqu es COm me le Mont-Oore, Em ,
le autres chlorurées sodiqu e co mme I{rcuzn ac h, Salins,
Nauh eim; enfin les sulfureu chaudes ;) ba e de oude,
et au pJ"l1li l' rnn g Ip Eaux-Bonne , pni Cauteret,
Amélie-le -Bain , le Vcrnet, 1 S sulfll!'cu cs fr oid e il
ba e de chaux tell s qu Allevard , En ghi n, Picl'!'efond , elc.
Je n v ux examiner ici gu le caux sulful' u e',
Cilie qu' il Ill 'a it étc donné d' ' tuùi r plu pécial mcut, l urtou ll
ulfureu cs froid s calcair S. Ce ne
s l'a que d'ull' muni \r ' incidente Cj Ll je parlerai d 'S
null'c au x, pour faire voir leur analogio d'action
Jan s C 'rlain ca, 1 urs différ n e' ùan d'au lI' ; j
m'appliC[u l'ai plu ' Il '. iul ' 1)1 nl il d ', l'il' leu r ac ti on
ph ' iologiIJlI', à fl x ' l' 1 s indi ca tion ·l.1 s contI' -indi ca ti on d la médi ulion sulfur LI '. Mai' avall l d dr',lI'rmin r J'a lion cl ' allx su lfureu. cc; dan la lub l' (',uli a.l ioll pulmoll ai!'e, P 'l'Ill tl 'z- m i de j 'li'l' Lin
co u[1 d'œil rapid slIr le l'orlll 'S qu'c il ' r \'~ t ' l 'ur l 'S
di ve !' 'e' ph as " qu ' ,II , parco url .
hi ' n dil notro hOll ol'l1bl '0 111'1' \ 1'0
C OIlIII ") l'a lI' '.
1. ]) \II'a l d-Fanlcl, dall s SOli Oll vrag' SU I' Irs aux lIIi -
�VE LA 1'111'111 l E
l' U UJO~AlE.
7
m\rales, il ya ù considérer daqs la phthisi e : 1· Un élat
général dialh ésiqu e, une di position soit innée, oit
acquise , qui fait craindre le développement des tubcrul e .
2· Un produit héLéromorphp., le tubercule, rés ultaL de
celle dialh e, qui se dépo e dans le parenchyme pulmonairc, etqui en se développant détruit gradu ell ement
le tissu J e l'organc, et dont la substance ramollie sc
relrouve clan s lcs produits de l'expectoration.
3· Eufin , un état inflammatoire, catarrhal ou autre,
venant compliqucl' le plus souvent l'évolution luberculcu e t disposant d'autant plus le tubercule au
l'amolli sement.
A ces état an alomo-path ologiqu es viennent con'cspondre lroi pCl'ioues hi n Lran chr.e (le la maladi c ; il
es l née \ ' airc de Ics rappel l' pOll!' "tablir la val cUl'
lhcrap uliq ue cl la médi cati on sulful' 'usc dUII ... cbacun c
de cc pcri od , t xumillcl' quel st Je momenl 1
plu favorabl c pour SOli aùmilli LraLi on.
La di utbc ccx i Lavant lout appar(' n c J localisa·
lion tub rcul cuse . [i;n elret, OllrCIl COlIll'Cdes ujct qui,
après avo ir su 'omM ù des maladi es accidenl Ile,
Pl'0 ntent d tubercule duns 1 cliver O)'Tun cs et très
'OllV nt dan 1 s poumon, an avoir jamais ofT l't do
signe de t.ubcr ulisalion. - L'on voit égalcm nt d s
individu jouissant Cil appal' nec d'ull c sanLe purfait
LI' , pOlll' ainsi dit' , ondamn é pOl' l'ai on d'h' n:\dilc
i'l Il "l'il' lub 'reul cux.
u l'inllu nc ' uc cau s di v r 'C ,
la ph lhi 'ies ù ""clopp , pl'l"cipil ' sn mui' 'hc cl bi enlôt
la IlI orL ll rri v .
Cc n ont pus IlllC's ('u le mOln , n nlbl'cll x d'apl'è.
�8
r
TRA1E~!.[,;
1. Louis ( 1) : Les malades CJue la phthisie enlève SI
rapidemelll lie ont malheul'çusemenl pas dans une
impercepLible minoriLe; elle enlève ainsi la moilié ues
malades, non-seulemenl de ceux gui sont reconnus
phlhi igues pendant leur vie, mais ceux qui ayallt
succombe il d'autres maladies onl presenté il leur morl
des lubercules. Dans ces deux cas, il faul bien admeLLre
l'existence de celle di po ition lubel'culeu e: eulement
dans le p"emier le tubercule peut re ter talionlluire,
uuns le econd il suit rupiu ment touLes se phu s.
Quoi qu'il en oit, il ne m'cil parait pas moinsetabli que
cel état pathologique con tiLue une premi ère pha e Je
l'affeclioll tubel'culeu contre laque ll c> il C t po ibl de
dirigcr dcs 1110yen. d'action. Nous verron plu tard si
c'p l ê.l ce momcllt qlle la OIcdication thermale doilûlre
mi e en pratique.
Mai bi nlôL c Il'c 'Lplu . ulle pré omplion el en' l
pas encor UIIC certituu'; 1 m "d in soup ollnc la
pré cnc' d tubercule" mai l'ab cn 'e u tou si n s
phy irlu d'au ulLlllion ct J p l'CU ion no lui pCI'III t pa ' d' 'Il acquérir la onviction .
Nou avoll onlhi 'n, mal YI' lu pcrfcclion apport '
clalls llOS III y'l1 d'inv"[i rrati n, il 'l n or diffie'ilo
d'établir 1 diagllo ·ti d'uno phthi 'i ommcn anlc. <>
Il' l pa dans la poilrillc <lu'il faul Cil !tereh 'r les
:,ign 'S, l'al' qlland Ir [uboreul
l il l'eLaL d Wlllllllalion, dit M. Loui ' ( pa ' 1 G), il Il lit Il ' avoir (lUell ll !!
alll'ralion dUlI ' 1, bruit rI' piratoir " aucull' rnotlifi( (l liol\ dan s la d, ' Ofl rHIIlC cl, la voix, HIiCIII' dirTI\rC'llcc
Il) Loui
1
I!erhrrrhr
,~ tlr
[0
plllhi,vir, p.
H)!.
�DE LA
('IITIII lE l'CUIO:'\ ,II BE.
9
ùe son apvréciable., Cil Ull mol aucull siglle propre à
fairc recOllnaill'e la présl'lIcc el l' éten du e ùe la l'l1illaùie.
r.;'es l doue li Illl e aulre serie J'organes ou dc foneliollsCju'il faul s'ad resser pou r élahlir Ull diaO'flosLic qui
Sl' ra encore biell in cerla in en l'ab ' (:'11 cc dl' ignes slclhoscopique ,le quels, eloi! 1l 0U ' . caraclt'l'isc ilt s(' ul s
ù' une munière bien nelle el frull cll e la locali nlioll des
lubercu l s dall le poumon. On tire, Il effet, de précieux l' Cil eigll menls des fOllclions dc nulritioll. Ain i
Il olr'(\ hOllo rabl c cOllfrère le doc leu r Bou rd ofl, dans te
deuxième fascicule de la ociété médicale des hôpitaux, intitulé : Recit el 'cites cliniques sur quelques signes
p,'opl'es il caractél-i er ft' r1 ébut de ln, phtltisie pulmanaù'e, a ill si ,té ur 1" dyspcpsil' prolllllgl'c, l " vomi ..
Sl!flll.!lIt ' pcr 'i 'Lanl ', l, lkve' lop Pl' llIl'lll anorlllai ÙU {'oi
avec cxag ;ralioll dc la sl'ilsibililc t'II l'ub:cllt'c d'il 'palilc l d'uffecliun du CŒu r, lu doul 'ur sou '-clavi uluir .
Ill orhiLies s' monlrelll
Lorsque, diL-il, ('(' S l'hCI()~1"
in l "pCIlLlUlllIIIClll du lOlile allirc a l'I'l't'Lioll , ou qll'il s
'lIl'vi ' Ull 'Ill dan le 'OUI'S d'lIlI' IIl nladie, l'id ' c ùc
phLhi 'ie PUllll uuirc doiL vcnir ;l l' , ' prit.
Plu 'i li l' , roi .i'ui t'l(' il Il ll\ 111 , de' \'\\1 ifier l'exaclilude
d!'s fuils aVtlllCl'S pllr M. BlIlirdoll, 'l ll'" Ollvcn t ils
lU'Olll ''l'\'i li 1I1 f' IIIeUn' ('II <flll'd • (' )1(11'(' Ull" inva iOIl
illl l1l ill 'Ill ' lk luh 'rC'ule-. "
C, (J'l'st pliS S '1J!l'llll'lIl d,lIls l'él .. l dl" mi, ' Ji "C 'li\'('s 'lu ' s' 1'f'lll'onll'e'lll ('l'" IIHlllil'lslalioliS Illol'bid",
il en ':-t ù'auLr s au Illoill ' Ilu ssi npprcrillbl' '1uallù 011
s' 'I\LOUl'é dc l' ' IlS 'i n 'lI 'Ill 'IlLs ' ullisunl s. Aill i, j'ai
oh ' ('l'\(' des C'ilallgt'lllcnL ' dalls Il''' hilbiluue. , 1" caruc ..
�10
T
IL
\l
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J:~ IF.
~T
tèrc ù e ~ malaùes : c'est tantôt un e activite veritahl ement fébrile, tant intellectuell e (lue phy ique ; tantôt,
au contraire, une apathi e exlr \me ; c'est encore un c imprc ionn abilité très grande , des démonstrations affectives ou de accè de colèrc, ùes palpitations d cœur
qu c l'on ne saurait rapporl l'à un c affection orrranique.
Ce ont ncore de douleur dan s diver point du co rp ,
Lous ymptomes indiquant un ébranlement profonù ùu
s' tèmc ncrvc ux, et qui sO ll vent di p a r a i ~ ent aloI' qu '
la maladi e cst tout il fait locali ce. Il emble que ,
COlOmc dans le fi èvre ' rupli vcs , par cxempl e , ce
oieollà 1 s sy mptol1les dc la periode prodromiqu e dc
l'affcction luherculcus .
C s ignes , cependant, j'cn conviens, onl cOlllmuns
Ù nombr de maladies dan Icsqu Ile l'organisme e 'l
profond ' menllé é; mai ils n' n acgui'·rcnl pa moin
une certaine valeur lor quïl vi ent s' y joindrc une fi ' vrc
cJuoLiJi nn e , d l'amaigr i' cm nt 'l un C l'L ain nll1\l1gui ' m nl des fore' . C'c l alors qu' il faul ' nCJll ,l'il' d . anl \ ' cl nls du malade, de condition ' d'Il Il' "ditô, ' s' il Jl'cxi te uucun sigll e slCtho co piqu , il n' n
faul pas moin agir 'onlm' ~ i lu phlti
~ i ' "lait déclaréc.
J n ' pad' pas ici d \ l' h "moptysi qui, san \11" un
sj' mplOm con lanl de tub rculi 'alion, ' l n "ullmoin
r gardé par la plupart J e patholorri L s com ll1 UII
indiccsuffi ·anl. D'apr "'s M. Loui ', l'h mopLy, i ' ,
l'ail monU' ',c dans le cl ux li 1'5 de' ('u'; 11 indiqu pnrti culi \rc , la pl' ',rait, <l pal'l quclqu 'i l' on 'tan
Se Tl('\) très pl'obabl' dc Lllh 'l'cules; mais
\1 Il ut
parallre à tou les les p "rior! 'S cl \tre 1 pl' 'mi el' cliC'
dC l'nier inJ i('p cl 'ull e nfrcc lioll luber UICll c,
�DE LA 1'I11'IIISIE
l'UL
. \I0~A[
L
Le Lubercule est déposé dan s le poumon et y cause!
indépendamment de l'é lat tlialh é i~u e qui domin e et
qui tend sans ces e à produire de nouv lies manifestations, il y cause, di s-je, l' effel d'un corps élran ge r dont
l' ol'ga nisrllc tend à sc d(!barrasse r. Aus i l'a!reclion
t.uberculeuse se compliquc-l-ellc de ph legmasies de diverses nalures, pn eumoni , pl eure 'ie, bronchile, qui
pa senl fa cilement à l'étal chronique, cl qui, par cela
même, elltreLiennen t constamment un lIlouvement
fluxionnaire ver les poumons, et, par leurs rccidives
fr éq uenle , bâten tIc ram olli omen l. Le ramollissemen t
tl es lubercul es cOllslitue la deuxi ème périod e de la malatli e ct e. t encore compa lible, surtout lor 'lu' il e t
ci rco n ('t'it, avec un ce rlain t~ la de santé.
Enfin, la lroisicm • p 'l'iode "l ' llrlOlll 0 11 lilu co par
l' xarr ' rali on d tou l 's ' ymptomes cxi lanls, et par
le mouv menl fébrile CJlli , d· J'cl1lillenl qu' il élait aux
pcriod es prée' den le ) tend à dcv 'nir con lillu .
.T c n m'arr Il'rai pas davilllln ge Sur Jc phénomènes
ft li i ont parfai lcmcnl rOllllllS; j voulais seulemon l
l' Lablir omui Il il ' L diflicilc de J'ccollnalLrc une phlbisi . mnwnçallLe, el combien, par '011 é'lliCIII, il es t
per mi au plu habil de "abu el' III' la pui an 'culïllive dc moy Il qu'il t'Ill pl oil'.
Etudioll ' Inailllcnalil l'act ioll d, ' caux sulJ'urcu s
SUI' l ' phlhi iqu rs . Quall tl on ndmilli Ll'c il Ull Luucr'ul cux l' 'au ' UlrUI'Cll SC, Oll l i ' tard e pa ' il voir C Il1Unifc' lrl' t.I llX effets ui ' ll dislincL . L' IIII Il ' ll1 parait
pn s apparl lIir 'Il proprc li la Ill édicaLi oli su lfurouse,
lOai ' lui ' l OIllIl1U II av c l uL nt "ui ,tl lion Lh l' mul .
l'aulr 'l toul sp ~c ial aux eHUX 'lllflll' u,
�1 :~
TB
\IT
.;J
I E~T
Lc premier efl'el (iue l'on observe, c'e l Ull e act ion
hi en évidenle , ur l'etat general, caraclt"ri ee pal' l'activité imprimée aux l'on cLioll _ des organes ue nulriLi oll S déjà si profondém ent le 'cs ; c'esl la uiminution
puis la dispariLi on de celle ly prpsic, de crs vomi
~se
ment donL parle M, DOllruolI, de celle diarrhée qui
commençait il fati guer le maladE' et qui, dan Ir d(>('nier lemp de la maladie, co n Litul', avec le sue
l' ~,
la fi ' vre co ntinuc, la péri ode colliquaLive cLulLim e.
Le foncLion de relatioll se r'c , enlen( ue ce LLe heul'CU e modification, les l'orc s qui étai ent abaltu" 'C l' lèv lit, le malade sembl e l' 'venir à la untr.
Celle actioll initial e de la médication sulfLlr LI ' C • e
rencontre dans Loules les p \riodes de l'all'octioll tllbcrculeu, e, au i bien au premier qu'au lroi ième d('g rc;.
Elle ranime l'e poil' du médccin cL tlu llIalad', cl !' i
('li e ne lIfli l pas à la n'ucrison de la l11alad ip, elle pClll
('onlribu er ù cn arrêler la marche.
Doil-on altribuer ccl h meux r!Jartrrclllcnl ù l'uction
d s caux min erales Lli la revolulion C'ornplèln qui S'P'it
l'aile dans l'organisation, cnr, COlllOll) l, dit AnLoille <In
Bord'U (1), « aVllllll' lIsagc des 'aux, el 'Uivillllies idrc"
uominanl de l'époquc, 1 maladl' ôlaiL so umis aux
dclayllnLs, ù la dj"ll' laell-p, Ù. l' u'ing(' de call11allls di V '1' , toules idC
qui sc Ll'anSlIlellcllt SIlII S 'xam 'Il s~
rieux, 'l qui , pal' ' la IIH'II)(', doivenl inspir 'l'un dl' gré
de su pi eioll, Il (allt, ajolllr+il, fJ(lllétl'cl', flgacel',
(ol/dl'c, clivi el', aviver ait lieu de t01t1 arLvll ù'. »
Unil -o ll fuil'l' ('II 1l'l' r l'Il li gne de' cOlllple le han g Illenl
(1) .If/llIIoirr SUI' l~s
1;'(( uro- lIntl/lrs, ]lUI' l'InLOin de Bordell ,
p. 33. (E \II'ail df! la nCllIC dp ,~ rrw.c mitlrralr.ç. )
�DE LA PlI'I'lII SIE P ' LM ON AIR E,
13
tl'air, ÙC l'égill le , l'absence de toute preoccupation i en
un mot, le nouvel etat hy giénique dan lequ el e lrollve
le mal adc?
Nous avons Lous l'influence allribu ée au change ment
d'air, de climat, mais nous avons pu apprccier aussi
combien les mod ifi('ations apporLe('s pal' suite de ce
rhange ment sont ephcmères . Cependant, sa n ni er
d'ull e maniere ab olue l'influence app ortee dans les
co ndi lioll' hygiéniques de la vic, !lOti' ne pouvons
Lou t ra pporLcr à elles . JI nou ' r.st alTi vé mai utes
foi s, avant de commencer le traitemellL, de lai s el' ICf;
malades 'acclimater, ans observer dan leu)' clat auCun modifi cation, C'cs t au i l'opinion <.l. M, Bertrand ('1 ). Cet \t ab ihl t lre regretLe ('Oll l'rcrc se dcmanu e ~ i l'amélioration éprouv ~e pal' le malades doit
' Lre uniquement alll'ibuée à l' air des mont agnes, ou
bien à la tn édi n Lioll lh crmal ' Sui va nt lui , c'e 't hi Il
au x au ' ~ ue c lte t1melioralion doil èll" rapportec,
('al' il a, <.lil-il, laissé 1 ~ malade pelld ant dix jours an s
tl'aiL ment, ct n'a ob e l' v(~ aucun clt angem ilL.
On l' 'ga l'd (', uit M, Loui s (2), J ~, 'Jimal' ' l Ul'tout
la t rllpéntLurc ('o mm e l" Cil'COII tances J, plu capables de pl'ovoq u l' Je dé\' 'Iop pem 'ilL des tubercule ou
d'y III ' ltr' ob luc lo; malheur 'us lI1 ent il n' cn c t pa
aillsi. L 's tableaux du doclcur Joul'llé ne lui sen L au ' Ull doule li 'c t égard , 'Lil ' appl' 'nn III Cil ouLre que
Ils tuh reul " sont u parais cnt au · 'i fréqu ents dans
1(' · grulld 'cul!' '5 d ' populati n d'Jtnli lill'au c 'lItre
de la I ~ r:tl
e, il Pari , pur 'xcmple.
(1) nCl'lranù , li/'lIdes SU?' les
(2) Louis, at/ ur. cité.
eallx
du 1110111 Dore, p, 2911.
�T 11.\ IT E m:Nl'
M. Louis ajoule:
Beaucoup de meùecins pen ent
que si l'él ' vatioll el l'abai semenl de la température ne
sufrisent pas pour prcs" rver de tubercul E' ou en provoquer le Mveloppemenl, les bru cru es variations de
l'atmosphère peuvent prod uire cc demi er effet; lnndi s
que l'uniformi lé pre que conslante de la température,
ou l'ab ence ùe bru qu es varialions de chauù et de
froid, doivent mellr plu Ou moin s complétement il
l'ubri des tubercules . C'es t encore lIn e nouvell e illu iOIl,
('ur , . i l'on co nsulte le tableaux lati lique dre é par
ordre du go uve rn emenl an glais, relati ve ment il la anlé
de sc troupe qui occupent di ve rs point du globe, 0 11
con slate peu de dil' é r~I('
es relativement aux phLhi ies
doveloppées au Callada et aux Il e Bermuù es , ct ce pentlanl, tlalls ces dell x localite ,1 climat es t Lre differenl. »
i donc de nou vell S on dition hygiéni que n uffis nl pa eule pOUl' ex pliqu er l'amélioruLion apporté
dan l' ' lut des malades, il faut bien admettre qu e la
m ' dicalion lh ermal y enlre pOUl' quelque chose.
Du re te ceci c. l un fail gén "ralemollll' connu aux
stalion mill cral ,11011-5 ul'm 'nt p ur III maladie qui
nou occupe, mai , enr l' pOUl' loute cc ail' etion '
qui l'C onnai nI pour lUI S Ull élat diath ' iqu '.
Exumin 11' maintenanl l'acti n tles aux ulfurell
sur la phthisie propremell t di Le ' 1 locali sée ùans l ,
pou mO,Il.
A pein eeU a li n illitiale sur l'étal g nCl'al s' slIle fait senlil' , voici 1 . ph nom nc J caux quo
l'on 0\)5('rV0 : c' st une stimulati on apportée dans 1 S
'l d la il' 'ulalion ; lu
f Ull 'li olls li , la respiratiull
C(
1
�DE L\ PIITlIlStE P L~IOA1RE<
15
toux devienlfatigante, l'expectoration plu abonùante,
le pouls s'accélère; au bout Je la première emaine une
modification sensible s'est déjà operee dans l'étal local.
Si l'on a affaire à une phlhisie au premier degre compliquee de pneumonie, ou de bronchite chronique, ces
maladies étant par ell es-mêmes un obslacl à la libre
entree ùe l'air dans les poumon, e'e l J'abord SU l' ces
complications que les eaux exercent leur salulaire influence; ct il est facile ùe s'assurer à l'aid e des signe
l ' thoscopique de la rapidileavec laquelle marche celte
ré olulion (llHind on a eu le soin de mod 'l'cr la médication.
Je me rappelle, il celle occasion, l'observalion tle la
fcmme d'ull tic nos confrère ùe Versailles qui est venuo
aux aux d'Enghien en 1.855. Elle était atteinte tI'ulle
lilb rculisalion au pl'emier degré- les sigues fournis
par la pel'clls ' ion etl'auscultatioll élaient les suivanls :
Diminution d la sonorité dan toute l'etendue du
poilmoll gauche, tant en avant qu'cil arriùrc; nUe sec
nombrcux tians toule l'étendu également; rcsonnanc'
de la voix, dy [mec, lOIl x; il cs signes 0 joignaien t
lIl\ amaigrissement graduel
tune 1H'!mopty ie abonuUlIle ùatant de cintl ails .
Je m l' l'li ai à croire ch 'Z c tle muluel il ulle tub r('uli 'ution au i ' l ndu , d'autant plu CJuc 1 ymptôm s g "II('raux n' me parai 'sai lit nullement Cil rapport ave 1'état local; je ra surai Illon confr' \'0 en lui
uisalll Cju lI" probahlement autour d quclqu lub l'Cules diss \mill(' il xi lait une intluralioll pulmonaire:
que '<.'!lait t\ \1- ul'loul qll'il fallait rappOl'le\' les sign '
'lcthos opiques, cl CJu' 1Irin j' CI'O ais en elle cil" on-
�16
T n \ ITlŒ EN T
·tan cc ù l' ,mcll cit ci ues aux sulfureu e . Cette ll1alau e
rrsla deu x mois il Enghi rn ; il son uéparL je COli , taLai
Ci" C la . onorit é du ('ô te O"au che r Lait , à peu de cho e
près, la même qll o du ('àlé droit; les l'flics , . ans avoir
(,ol1lpl ctement di paru , ~ tai e nL trè circonsrriLs, et la
l1lalaue avaiL rppri dl' forcI' et de l'embonpoint. Ellc
rcvint l'ann ée. ui va nte , l' l1 1856. L'hiver de 1855
Ù 1856 'etai t très biell pas é, ~ an . h ' mop lys ie nou1'('11 0, ans rhuniC" mai ayanl cu , nll print mps, . cs
(,llfnnL malade. , l'i nqui '.Llld e , le . oin as idus ct le
vrill e nvai l' nt fortemcnt altr ré a sant ' . Voici qu 1
' lait on ctat aclu el en 1856 ; l'clat gc nél'al etait b aucoup mOJl1 <lti l'ai. ant qu' à ln . aiso n pree ~ d e nt c' en
alTière cl li. ~: Hl c h c je Iroll vai uu rùl r r ' pilalll ec, peu
cl mali t,'· ; le 111 \ me lrai lcllwnt fut suivi , mais etto
fois l'am ' liora tioll 11 0 fut pns . 'lIsibl e, 'Lle dame nous
quilla rI p CU 111' ''3 dan s 1 1l ~ l1 e elnt. Je rcvicnurai ur
ujel 10 1'. que j vnrlt>rn i dll r doublcm 'ilL do la sa i~o n therm ale.
i la m "di caLion u (; t ' pou see trop loin , si ('1\ n' sl
pas su prndu e ('n temp. OppOrlUII , ceU stimulaLi Il
lo('al r dont 11 0 11 5 parl oll s, qui a fnitjll ti ce dc maladies
concomitant S ("oll lilllle SOli [Ic'li n SIII' 1 IHlr(' 1I hym '
pulmo1lail'e (· t fil vo l'i ~c II' rum ollil'!' I1Wllt dl' tub 1'(·lllr!- . C'(': I al oI'. fJlI ' ]' 0 11 voit la fi cvl'o nppumitl' , la
toux s' l11on ll'l' r d'ahord plus imp "ri u " plu 5 he,
pt UII bout de fJu Iqu s jour l' xp('(" lornti n l'ev nil'
t pre enLrr le carac t ' ('(' purulent.
Ainsi, malgré le re loul' clc's Sllelir , cie l'app lit ; mulgrél llllli spurition à p LI près C' mpl l d ' la dy 'pn6 , d .
la l Oll '\, dl' r ''\ j1ce torn tÎ ol1 ; nlnl gr " nrin l'am ;Iiornlion
�17
DE LA 1'Il'IIII SIE P CLlUOl'OAl RE ,
on latee PUI' le médecin et ressenti e par le malade, la
maladie a pas é insensibl ement de la première à la
deuxi cme période, J'ai plu ieurs roi ob erve des l'ails de
ce genre, et .le fais ici appel au souvenir de mes con frpres qui envoi ent des malades aux ea ux su lfureuses,
cl je leur demande si, mieu x placé que nous pour observer les effets consecutifs des caux, il onl constate
cie l' 'sullals semblables ,
Le m<1 lnde e Lurri\'eau deuxicme dcgre de la phthi sie,
(','e [-à-dire à la periode de l'am lIissemenl; les mêmes
effels locaux et generaux e pre en ten l. Quand la
médicalion a eté heureusemen t conduite, il se fail
dans les signes stélhoscopique le moùificalions suivantes,
Le rille sont-il nombreux, humid es, e 'iste-t-il des
"'argo uillements, de la pectoriloquie, ces symptômes de
l'amolli sement di paraissenl p u à peu et ont l'emplac " par ùes râle s cs , En mOm Lemps, l'expectoralion, qui dans 1 premi l'S jour . ' tail accrue, diminue
graduellem Ilt, honge de nature et finit par Olre réduit à un laL rnU(lueux. L'clal gé néral participe d'ordinaire il c Llo amélioration; la dy pep ie, la dian'h ée ,
1 sueur di parais elll, ,t le malade' ntee alor dans
un p \riod d'amélioration lcll qu'il p ul entrevoir la
gu/ri on.
Qunnd le ' hos S se pass nt ainsi , st-on fendé à
nùmellr Ilne guéri on nLi re t définitive, ou bien
l-c'un t<,m p d'urrN dan, la mnlndi r, qui peut avoir
IIne dur e plus ou moin s grand tant CJue le malado
cst soustrai taux m m cau s produ lrices?
Bayl r garu la phthisi omm incurable, avec la
DS PUISAVF..
2
�TnAIE~l'i
pos. ibilité d'une tl'ès longue prolongation Je la maladie.
C'esl aus i l'opinion de Laênnec dans la première période des lubercules; cet ill usu'e observateur admet
que le tubercule tendant sans cesse à se développer, la
guérison ne peut avoir lieu qu'apres SOli ramolli sement el son entiere éliminalion. Il cite des obsrrvations de guérison de phlhisie il la scronde période par
la lransformalion de la cavi Lé ulcéreuse en une fi lule
fibro-cartilagineuse. Depui Laënnec, d'autre observateur , MM. Andml, Gri 011(', ontlrouyé à l'aulopsie des
cavernes dont le paroi 'élaienlrcunir il l'aide d'ull
'Vl~riabe
li u de cicall'ic .
Pour nous mcd cins d'faux minérales, nou n'assislons gu' f'C il rc cures définitives; c'esl en ore ù no
('on frères que flOU demanderons i les roux sulfurees
am' nellt dans rrLle [('rribl maladi un guéri on rutlicale.
Ju qu'ù plu ample inform', nou croyons à un temps
d'arr\t dans la maladie que la médication sulfureuse
favori e san ùou t , à la olldi tion que le malade, l'cv nu ù la sante, on ole il vivI' de soins, à suivI' lin
hygi "ne cOllvenabl ; alol's il peut 5 m Ur à l'abri de
nOllv I\es re hutes el fair' t'Il sorto qu 0 temp d' n1'I'0l ,
'n 50 prolonge;, lit, d 'vienne pour lui un gu 'ri on veritable.
C'c, l UTI ruit que j'ui ob, orve , el le doel 'lll' Andl'i ux (1) l'a ('gnlcmcnl signalé dUll S son Essai sm' les
Eaux- Bonne .
Jr ne dll'rdH'rai pa ' Ù
1 Alldrirux,
ESSlIl
.YU)' les
dOlll\('1'
/"CIIIJ,.- /Jollllrô.
l'explication du
�19
Illodc d'aclioll des ca ux su lfu rees; je Ile dirai pas ,
uvec notre collègue M. Dufrc:;sr de Ch a sai gne (1),
que l'cu u ulfuree a pou r eJT'et de décom poscr la
mati cre tubercul euse contenue dans le sang et dé,·
posée dans les poumOll s ; a\'CC M. Vogler (2) , qu e les
caux d'Ems, qui , eOnl me vous le savez, sont employees dan le ll'ai tcmrnt de la ph tbi ie, pal' leur
prupri etés altéran tes et fondante, sont propre à amener la di 'solu tion et lu ré orp tion de la mati \l'e tubercul euse. Ponr moi comme pOUl' la plupurt des méùecins
d'eaux minérales, le tuLereule pal' lui-mème, quan t
ù sa production , écha ppe il la ln \dication thermale.
Pu isque je me suis placé sur le t l'rai Il de b. pratiqu, je veux exclusivelllent m'en rapporter ù l'observation clinique; elle fl OU apprend que la mCdi calion
sulfurre ao'iL pécial ment ur le pal' nchyme PU1010nair par la modification qu'clle imprime à s produits
pathologique "; appelez ette ac tion stimul ante, substituti ve, \Iec ti vc, peu illlpor te le mot:]' enti l ,'c L
que le l'ait ex iste, qu'il c reprod uit con tamll1cnt, aus i
bi en dans la phthisi' qu dans 1 s autres alieetions chroniqu es Il ln poitrill e, t qu e l'ex eption es Lchose rare.
J , II C ch l' h 'rai pas lion plu ' Ù qu Ile sub. tance
onlenu e dan 1 eau x nlin 'l'ale on doit alll'ibucl'
( ~C l
action: 1 s'aux agi enl 'omme un tout 001po ; di '50 icz les éL.6mcnl qui 1 s ompos nt, vous
n'mll'cz pas le m\m s l' ~s Llu
s . Obti nt-on par l'emploi du 'oufr ,de s 'ls, ùans 1 5 div 'l', cs ombinaisons
où ils se trouvenL, des effet" ullalogu ' li ce llx obl nus
DE LA l'IIT ITI SIE P ULM ON ,\II\ E.
(1) DlIfrcsse , Guide de malades aux eaux de Ba,qnols.
(2) Vogi ' l' ,
De l'usago des eaux d'Ems .
�26
T n.\ I1' EMEI'i 'l'
(Jar les eaux ? non san s ùouLe; c'est dOllc Lien à ell es
et à ell es seules que ces résultat ont dus.
Et quand notre honorabl e coll ègue, M. Am édée Latour, attribu e l' efficacité dont jouissent les Eaux-Donn es
il la quantité de chlorure de sodium qu'ell s renferment,
nous lui répondron , avec 1\1 . Durand-Fardel , qu e
500 gramm es d'Eaux-Donne l'en ferment 1.5 cenligrammes de chlorure de sod ium, les eau x d'Enghien
35 milligramme pal' lilre en moyenn • et que chaque
jour dan l'alimentation on en con omm e ùavantage i cl
(Iu' enfin, pour e qui J'(>garde les eaux chlorurées 0diques, que nolre conf!" re conseille dan s la phthi ic, '
le chlorure de odium 'y trouve associé à d'aut!' s subsLancr!> Lell e. que cie- sulfate , des carbonate cl du
fer.
11 nou st impos ible de parI r dc la médi calion ulfur use dan le traitement de la phthi ie pulmonairo
an vo u faire onn ailrc l'opinion du docleur Dan'ald e,
ill pcc leur des Eaux-Bonn e . La cience , on peut 10
dir , alt nd ait av c impaLi n e l résultat de sa )on g l ~
'xp 1'1 n e, l 'est il nolrc coll' gu , ]\l . le docleu r
Conslanlin .lam l.' (1), qu nous d v n de savoir la mani r donLIH. 1 ùo L'ur Dal'rald cnvisag - l'action cL
ln m di calÎ n ulfur u 'c.
« Les Eaux-Donnes, dit M. Darrald , dan la no l
1) publiée par M.
Con Lantin Jarne , nl un aclion
» limulan l sur 1 l'on lion g' fi -l'ale ', ,t prin ipap 1 m nl
ur la p au ; mais Il es onl au i une ar.lion
subsliluliv local qui , hi n que S faisant nLir S UI'
" tous les point ngagés, sc on conlro plus pnrlir.uli J)
l1 ConSla n lin JuU)rs, Guide CI ua: eaux minérales.
�DE LA PHTRISIE Pll.nIONAIRE .
21
/) rement cependant sur les affections des ol'gallcs tho/) raciques; de là un caractère de specificité qu'on no
D rencontre dans aucune autre source. »
Telle est, Messieurs, l'opinion de nI. Darr·alde sur
l'action des Eaux-Bonnes. Nous retrouvons également
celle même action stimulanle sur les fonctions genél'ales près d'aulre talions thermales, 'lu' elles soien t ou
1100 sulfureuses.
Quant à celte action substitutive locale, dont parle
1\1. Darralde, elle ne me paraît pas non plus exclusive
aux Eaux-Bonnes, mais elle est commune à toutes le
sou rce su lrurcu c : c'e 1 ce 'lue j'appellerais non pus
la spccifi ite, cc crait aller lrop loin, mais la péciali t ' de C!cs eaux .
« Les phCnom ne · dev 'Ioppes par le Euux-Uonnes,
dit encor 1. Uarralùe, slir 1 an·ccliolls de· organes
rc piratoir s, Ile on l d'habitude qu la r productioll
d' c'u. qui curaclcl"Ï ai 'nl ces m 111!' alr'clion quand
('Iks st' trou vai 'lIl à la p'riodl' ù'inva ion, par COll c(llIl'lIt les ellux ramP Il t'nl lI1olTlclIlull('mrnl 1 . ho es il
l'ur 'lut prilllilir. li
r. II propo i Li oll, •noncée par ni. Darralùl' , II> HIU
parait pa devoir lre au si absolu . Il c t bien vrai,
cl ('Ia [1 ('l' co nstal" pur tou 1 . IIlcdecin - hytlrolo gist(, ·, 'lue' la maladie conlr > IUfJu Il la médication
su lfun'Ilsl' '. 1. (\il'i ·,.· tend ,'l pl" ndl'r U11(' f'OI"IllI' su haigut" et ("est. . ollvpnL UIle' d,' mpillcuf{'s cOll ùiti olls pour
arriH'I' li la gU("risoll; lI1ais reliltiv 'l11c nl II la lubrrCIIligalioll plll!noililirc, je 1" gr<'lt' <JIIC ~r. Ililrlïdd, Il 'nit
p1l . npporlt'· cl, restriclÏoll Ù Sil propo. ilioll 011 Il',,it pli ·
dOIlIli'· plu dl' dl",·P!OpPPIl1Cllt li ~ n pe'lIrr.
�22
1'1: ,\IT E'I Ei'iT
A-t-il voulu dire, par exempl e, que, sous l'influence
de la médication thermale, de nouv eau x tubercules
pom'aient prendre naissance ? ou bien a-L-il entendu
€liro que les caux détcl'ITlin nient un e stimulation de
touL l'apparril organi fJ ue? que ceUe excitation sc l'ai. aiL plu s vivement senLil' ur l'organe malade, ct qu'elle
favori ail les divers etals par le. (Iuels [(asse le tubercul e pour so n élimination ? Si c'e l lli seulement ln
l)ensce de lU, l'inspec teur des Eanx-Bonn s, c'est aus i
cell e cc médecins pi ncés dan ùe conditions analogues . Au , i fauL-il, selon nous , dans la méd ica liùn
thermal e pl utùt chercher il modérer celle excitatioll ,
qui touj ou rs se produit, que chercher ù l'ôlell lire; car si, par hasarù , 0 11 vient ù depasser la mesure, la mc'd icati on devieul pour le ulO rn elll i na pplicabl e.
« L Eaux-nonn es onl-ell e' réelle men l, diL I1COl'e
M, Durralde, le lri le pri l' i1ég d favorisel' le l'elour de
l'hc'Ol oplysir, ou de le provot] uer de toutes piôe("? Il
surTit , pour répo ndr > 1\ (' lte cru ' li oll , de rapp ' 1(' 1' ce
fJLI nOll avons dit de la facilite avec laqu elle 1 type:::
[l,'i,nili f- s re produis ' Ill SO lI', l' innu en cl l'actioll
excitall t ' dc. au x., i dOll e des Cl'nel ll'monts cl san g
ont u li ' U d('>.i;l, on doiL l'etlol lhl l' de pr 'cflulÎ on dan
1 do age cl l'cau mini' nu , d p 'u r de le voir s ,
n"1 ' t ' 1'. )
C'c ~
l CII(,O\'C', ('0 qll n 1'011 ob orve aux. :llI tr '5
(';1IlX sttll'lI l'etL es, l 11 011" avons gé ll éral mOll l gl'l1nd
: (Jill de IIOtl S cllqllùrir s'i l y a 'U bémoply ie, ,t à
qu ('lI e (" [lorlue elle s' 'st monlréc i (.'est p ur n OLI s 1I1l
,, l'i lc'I'itl m dt' l'ndnli nic; lra l io tl 1'1 dll dosagC' cl 'S call x.
�Lm LA
l'IITIII II':
Pl'L)IO~A\E,
23
ce n'est pas li dire que ~'h6moplysie
sc III a Il ln'
infaillihlemellt, soit qu'elle ait précédé les signC's de la
lubcl'culi alion, soit qu'el le se oil monLrôC dans '0 11
ours; ct si cc sympLôme e l plus fréquenL aux ~alx
Bonnes qu'aillcurs, relu pourrait hi en li "pendre de
('erlaille'i conùiLions d'altitude ur le quelles le bureau
a apl)('lee lIotre alLelltioll: car il ne me purait pa '
illùiffércnL de transporter Lout li coup des phthisiqucs il
no mCLrcs d'élévatioll au-cl SSLlS du niveau de la mer,
cl' leur donner;J. respirer UII air aus i ruréG ' 1 san' qu'il
s'oper de noLables modiGcalion d'lns le.; acle de la
rc piratioll cl d, la eirculaliolJ.
J, laissc rai il nos confrères des Pyrénées le soi n d'élucider celle question; pOUl' 1l0U ,dOllt l'altitude e t ru
111\'111(' f1uc cclle de Paris, 1I0ll5 Il'UVOI!' pu dans I J()~
oh 'cnaliollS l'adllleltre ('omlne unc des ('au 'cs de l'h ',IllOply::;il',
l ~lI nl c'lahli le Illode d'actioll d 'S caux sulful'(, u!:ic:::,
'~ali()IS
f1ul'lles Sillit 1(', illuicatioll' cl les COlllrcilldicatiolls dl' 11'111' elllploi Jan' la phlhisic pullllolluin'.
L'hcrt'dil ", l'tlg<', le scx , ne IIOUS foul'Ili s:lellt u\!('Ulle dOlH~('
sp "cial" il Il ' Il pst pas de III '1110 du [CfIl!ll"ralllcnl. el d'lIlle cric de cau cs débililnnll" qui
ilill'ontagi [l1'lIdHnlunl mp su m-ullll11cntlollgpouJ' irnpril\l 'l'il la maladic lIli ranH'l"re astld·llirlllc. Au . ·i l's
('nliX sulfureuscs sont-t'Iles surtoul ilidirl'ICit'5 cil Z IL'~
suj ' ls ,l t('Il1JlCrilll1 'Ill déli 'al, il cOllslÎlutioli d&hile 01'1
Il' lymphatisllIe cl la scrofule jOlH'lIl le [lr<'llIil'r J'ôl-.
Cc Ill e pamll èlJ" 1111 l'ail ilC'c<'plt') pal' I(,s 1I( ~'d '('in"
d'c(lllx IlIillcJ'al'", C'('sl l'opilli cli dll dorl 'UI' Alldriellx
qui dil Cil parlal1l dps Eaux-Bolln('. : EII('s ('OIl\' iCIlIlClIl
~luis
�211
T H.\lTlm El\'T
surtout dan s ces états aSlhéniques lies à Ulle diathèse
genèrale, el surtout aux phlhisiques d'un tempérament
scrofuleux ou lymph atique.
C'est au si l'opinion de M. Dan'alde qui dit que les
individus de forte constitution sc trouven t moins bien
des Eaux-Bonn e que ceux à constitution plus débil e.
Enfin c'e t également ce qu e j'âi ob erve aux eaux d'r ~ n
ghi en , et ce rait était pour moi si évid 'nt que j'ava i
émis celle proposition; les eaux d'En ghien co nvienn cllt
non- eulement dans la di athè e tu be rcul euse, mais
en ore dans le maladi pour le qu elles on ~ conseill e, d'autant mi eux qu le uj et parlent en ux
le ge rme du temperament l'oruleux ou lymphatique.
Si l'on n rail M. Vagie!' (1), il 11 ' n serait pa de
mûme p OUl' 1 eaux bicad on at ~es sodiqu es. Cl Les eaux
th rm ale alcaline , dit-il, son t contraire lorsqu'il y Il
un granù eLat d'aloni réelle. »
En rai 'on de l'action d eaux sulful' use ur la surfac léO'um nlair , cl de l'acli vil ' qu' li e imp ri me nt il
la circulation capillaire, la médication th erm al s' 111
»loi av c ava ntarre dans ces as où l'on crainl qu o la
upprc. ion d'ull e an ienn afl' clion h rp ' tiqu , d'uil
flu x hum l'al ou sanguin Il' ai nt ét ' un cau ' d6termiliant do la maladi e. Et ici, il ne fa ut pas l'oir gu c s
J" P l'CU ion ou retr c s ion
oient d
au
' liologiquc banal : 'il t un l'ail n pathol gic minéral
d,m t j méd rins soi nl li ur ~s , e'e l certai nement
l 'i nOlienc . d la di pari Lion cl ces' lal ' morbid S LI r la
prO(IUCli oll de c('rt ain Ol ulndi s chl'oniqu . Cc n'l' l
(1) Voglpr,
/)1/1
r. ri'.
�D8 L .\
L'IITIII SIE PlLMOXAlnl!:.
25
pas seu lemen t aux ea ux sulfureuses que ceci se l'encontre, nI. Dcrll'UlH.1 (1.), dan s so n remarq uable ouvrage
sur les eaux du ~fonl-Dr,
cile plu ieurs cas de phlhi sie
l110rnelllanemenl arl'èLés, le' un s par la réapparilion
d'h i' morrholdes el de suppurations anciennes, 1 s autres
pal' la presence d'un eczéma depui s 10llgtcmp disparu.
e'l habi le observ ateur a.ltach égal 'rnent un très
grauJ e illiporlance pOUl' le traitement, il la rétro ces ion
d'ulle all'eclion go uLteu. e ou rhurnali male, à la suil/.'
de laquelle d('s symplôme d phthisie pl'l"cédl's d'h ém.oplys ic sc serai ent montres.
A quelle période de la maladie lubcrcu[eu e la mu(licaliolJ thermale su lfu reuse doi l-elle êlre en )ployée?
M. Dar ralJe admel que [cs Eaux-Bonnes sont appli<'ables
à toule le pt ~ )'iod e ; il n' cu cxc ple que [a phlhi ie
l « acciùentelle, nOIl circonscrilc, cl
aiguë qui
encore, Ji l-i 1, il l'au l comballre ccl elat aigu, el lorsque
l'on 'Cil e t l'cndu mUÎll'e on peut alors avec éc urilé
('nlploy l' l's caux, ù la condition d' en user avec mod é·
rati on dan la crai nt' d r ~ve il cr Iln éla l phlcgma siqu . »
Le cl LClll' Andrieux CO li idél'e 1 s gaux-llonll 5
commcappli ables seul cmenl dlln lapl' mi '.rc pcriode,
il min . , tliL-il, qu'il y ail complication d'abcè r '. 'ullanl
ci e pn cull1oni' chroniqu e. POUl' llOU ,noLr opillion esl
un Il 'li dill"-renl cie c Il ' dc ' •. hOllol'u bles conf'rhl",
l Sil fl ' l' jeler d'u ne lrIuni \ 1" absolu' la mt'uicntioll
LI) l'llInle li la pl' 'm i(\l'O [l t'I'joil " 1I0U,' la ct'oyolls pl w;
Ilpproprièe il la :-cco nde.
(1.) J1crtl'and,
0 [1/11.
rit.
�2ü
'1 n
, \ITE~:'>
Il cst gônéralemellL admis pal' les médecin ' hydro-
logues que la médication lhermale s'adresse surlouL il
ces états de l'économie dans lesquels les fonclioll s
générales sont Ll'oublées, Ccs états sc rappol'lent à drs
a/l'eclions générales semblables il la chlol'o e pal'
exemplc, ou bien ils on Lsous l'influence J'une JiaL!rcsc
pal'Liculill'e. COl'taincs eallx min érale agissenl ur le
principe m(\mc cl' la diulhè e; il en esl d'autr s qui
Il'ont d'action que SUl' ses lIlèlnifesLations palholofliquc .
Ain i n O I~s voyons Jcs individus chlorotiqucs donL
l'étal sLarnéliorc aux l'aux sulfurcuses, qui ju qu 'alors
11 'u vaicn t pu (\lrc sOlllugôs par la Illcdicalion soi llolliclllr,
soi l f 'l','ugincuse , La m "dicalion sulfureuse nous a m \me
ol1'rl'l rela de partic:ulier, c'est (Ille drs slljels dont
l'estomac ne supportait ni le f'r , ni 1'. tOllique ' purs,
pOllvèliellt, arr!?S avoir l'aiL u ,Ig!' dec; caux. sulfureuses,
'a ',imilC'r ('rs Jivcr cs Sil" tUile '5 . La rhlo!'o:r n' "lail
pa ' gU(" rie salls doulc, l'al' !lOUS Il'aViOlls fuil cnLrer
dans Ic !'U Il IT tltlCUIl atolllt' Ic l'cr, mais la mrdieutioll
thcrmale availeu . impll'lrIclll pOlir bill d,' rl'y('jll('l' uu('
fOllction pOlir ainsi dire p 'rvcrli', el dt' l'{'IHlrc ellsuil,!
l'orgalle plmi aple Ù l'()(,l'yoir l'illlprc>s:ioll d'ull e Illl'· dicatioll llouv{'lk,
Hall: la ' phili ' , où l1 0lre illustre eullegue le UOCl('IIi'
Bitonl r l'lise toutr action aux eau. min \ralc', OpililOIi
(lU' pour Illon 'ompl je Il ' parlage pas, la III \die:LLiolJ
ulfureu n'atlacJu pas (\vidC'mmclille virilS Illol'hid',
principe de l'état diathés iquc, mais elle s'ad,'!'s 'C ilU\
1( ~:, i()I
S (!IIi sonlla {'OIlS("(lIlPlI('c dl' l'I' taL rOllslituliolllu'l,
pt SO ll\ t' l1l (,II, serl Il cn d{~lasq\('r
do lIoll yp ll ·s. Alissi
a-t-ol1 ('ollid\'n\ iI\'!'C' .ill lI' rai.,oll, sp i III IlOtl S, l'I'l11ploi
�DE LA
l'IITIIISII':
Pt:L)(Q:-i ,\l!lE.
27
des eaux sulfureuses comme un complemenl indi spen'
able du traitement.
L'opinion des médecins pl'&s ri e clablissements thcrmaux parailunanimr Sl1r ce point, el notre collègue, le
docleur Lambron, dans l'illU;rrs anllravnil qu'il nous
il communiql1é l'ann ('e derni èrc SUl' l'emploi des caux
de Ba gnères-de- Luchon dans la syp hilis, est venu COIIfirmer par on cxpcriencc les travallX dc ses devanci ers.
Ain i la mcdicali on sulfurcuse n'allaqu dUlis 5011
principe ni la chlorose, IIi la syphilis, mais elle s'adresse
clans ces maladies aux manifestalions path ologiques
donl la cause initial e doit ètrc attaquée par un e medicnlion sp<"ciale.
Dans la clialhè c tub ercul euse, Ics choses sc p;uc nl
de la l1l èm lnaniôr': les l'aux slIlfurcusc sont impuissantes conlre la formati oll du llibercul , sClI lenlclll
lorsqu'il est arrivé ù la P"l'iode d' ramollissemenl, Cil
l'(\i .. Oll de Icur aclion pc'iale su r les voie res pira toi rc "
('{'s raux en l'acilil llll'ciimination .
C'es l juslemenl Cil rai so n rie celt' arlion spé iale,
dOIlL pOUl' Ina parL j uis illlim ' menl on aincu, quc
j' l'('doul l'emploi cl 's caux ït\l'u r 'U S'$, alors qu' le
lubercul e es t /leM à l'étal de crudite.
Ou'arrivc-l-i J ('JI efH dan ('C' lL circonslallce? li
e\:isle des lubr 'ul e au 11I'01l1iel' de gl'~,
la p'lI'lie avoisinante du poumon a ~ Ll Ji lill COlllll1CIICC'\llClil d'all cl'u1'1Jlpgmnsiqll(' du
lioll, il y t\ (le 1'C'lI go llrlllt'IIL 011 utl~\
1i 'su [lUIIllOllUir' ou dC' ~ IJl'olldll's; 1'5 caux r IIljllSli 'C'
de ' cO l1lplirtlLiolls, Illais uyanl d'c n al'l'ivcl' lù, il faul
plisser [llll' (' l (~lnL
illLel'llI ùdiairll suhai gu neccssa ire, L
[J(' (lelil-oli pli S crailldrc que ('cl élal phlehll1a, iqu{' ,
�28
'\'lL\ITLllE:W
en dépassallt les prevl"lOn', ne vienne s'ajouter à
celui pl'Oduit pal' le tubercule? Cependant je Ile rejeUe
pa:=; complétement l'emploi des caux sulfureuse ' dans la
première période, alors qu'existent ces complications
dont je viens de parler; mais lorsque le tubercule Ile
s'acrompagne pas de ces diver élals phlegmasiclues, je
crois plus prudent de n'avoir pa recour à la médicalion
sulfureuse.
Dans la deuxième périodr, au contraire, tout il chauge
ùe fac e, les symptôme. généraux el locaux sc sont
a crus, le tubercule s'esl ramolli , et l'on !l'a d'es~
pair ùan une amélioration verilable, ou dan un temps
d'tll'rèl indéterminé, qu'autanl que la matière tubcrcu1 use est 6liminéc. A celle période, du reste, on p 'ut
o el' davulllag , t l'cxcitalion d "termin '0 ' Ul' les voie '
pulll10nair s enlrninc uu' modiflcation dan s le produils
de 1a ''('['Mion.
La médication sulful'eu:e Ille pal'liit tlOIi C ici mieux
indiqué ', t plu appropl'iéc, non-seulem nt ,\ "ôtat
local, mai s encore à l' "lal gé néral.
Il c t bien ccrlain 'lue' je Il<' pari ici que li, luherr.uli salion lil1lil ' r, t je remercie noLt·c honol'abl sccr \tairc
gén "ral d'uvoir tian SOli ollvrag' 'i bi n inl 'rprét '. mu
p ell ·ér. Quand j pl' "lcnds CjU la In "dicalion sulfureuse
me parait mi ux s'appliquer ù la pl'dodc tic ram IIi Semen t des tubercule', j'en ex!: ple le ClI . où 1 • luh l'cui s ramollis
sonl rruyt's dan s l, pOUIll OII d' 00111; ccs as s rapprochent (Pailll'urs <l' '('S
phlhisie ' Ù 1"0 1'111 (' aigu '\ dOllt la (Iure(' varÎ(' d trois
lIlois Il Ull UIl, cl pour 1{' ~ f(I l' I ('s ln nu"diculi n tll(,1"01<\l r
('~ t [nul ù fllit 11IIi"iIM.
�DE 1..\ l'IITUISIE PULMO:'olAII\E.
Du reste, le docteur Andrieux, don t je ne saurai trop
invoquer le savoir et l'expérience, tout en con iderant
la période de ramollis!\ement comme une contre-indication, ildmet cependant la pos ibililé de l'adminislraLion des Eaux-Bonnes, « s'il s'agit, dit·il page 83, de
faciliter l'éliminalion d'un tubercule diffiuent, emprisonne dans une étendue circonscrite du poumon, ou
bien si l'on a an'aire il de abcès circonscrits resllllant
de pneumonie chronique, car, dit-il, l'abcès une fois
vidé, les malades guérissent)l. On peut, ce me semble,
avoir le même espoir, s'il s'agit d'une tuberculisalion
limitée.
Celle opinion, ct je l'ai déjà rappelé, est celle qu
soulenait Laënnec, c'est aussi celle de Hufeland, Stokes,
Lallemand, t le l'cch 'l'che cadavériques nou ont
prouve que les parois des excavations tuberculeuses
debarrass' es cl leur produit pouvaient sc l'approcher et
. réunir au moyen d'un tissu cicatrici 1 qui r stail
'ependant imperméable il l'air.
Quant il l'applicalion de eaux ulfureu cs dans la
Iroi ième pel'iode, si cil peul Otre ten tee; c' 'st cerlainem 'nt en dése poil' d' caus '. Si en effi t on parvient
Il mod' r r les su ur , la diarrhé', l'expectoration) ù
rel vel' 1 fon lions digestives, e mi ux n' t qu'un
mirage trompeur, car général ment il annonce la fin
prochaine de malades. J'ai rapporté UII fuil d cc
gcnl' ) ,t l'am 'Iioration m'uvait paru si étrang que.i
n'ai pu voulu perdre cc mulade de vue; il a succombe
d ux mois après la c ssatioll du traitement.
M. Da1'l'uld , dans lu note cornmuniqu ~c ù M. le docteur Jam ,ne e pl'ononc pas lI'une façoIl aussi affir-
�30
Tl: \ Il E'I E.\T
IIlali ve; il fa llt. dil-il , . e « guider SUl' l' élaL gè llérul ,
car seul il ùonn e la Ill e ure exac Le ùes ressou rces de
l'organisme; la l'e. pi ra Lioll Lubaire avec ga rgou ill Il1 r ll l
peul èLrc ramenee au craclu el1lenl humide, pui src ; le
' ouill e lubaire cepelldant peul pel' isLer en raiso n ùe
l'i ndu ra lion qu'a subie le poumon, quoiqu'il n'y ail plus
d'excava lion tubercul euse , ces cavites cessan t d ccrcler sans CJue leurs paroi 'affaissenl. ),
J'avoue que je n'ai pa cté lémoin de fa its de cc geor ',
qualld les malades sonl arri vés au dernier degré de la
maladi e el qu'exislent ulle Gevre co ntinue, des ueurs,
un e diarrhée abondanLe qui annoncent IlL période colliquaLive. L'espérance donLparl e M. Darrnlde me parnl\.
plulùl devoir s ratt achcr aux pltlhisiqu es arrive ;i la
d uxicllle périoùe ct fi ui pl'Psc nlenL, au momen L du
ramolli semenl, des 'mptùmc (lui jusqu'à un certain
point peuvent ètl'e confondu avec c II X de la Ll'oisi \me,
el qui di parai cnl il me ure que les forces du malade
c ri venl t qu la mali ' r tuber ulcuse 'él imin e.
Je partage compl clemenl, au onlraire, Sur cc point
l'opinion d ~r. n rlralld, qui 1)(' 11 e que, élni vce à ('
point de la rnaladie, la lcrminai 'oll fatal ' sr. lrOllV' a('('<Md'c pnr la mcdi calioll Ilwrll1 ul , Pour ce qui reNardl'
plu pUl'lieuli cl'clll nl le caux du 1\lOlll-Dol', 1\1. Bertrand ne k s empl oie gucl'c que Jan s la pl' lOi èl' p(>_
l'Îod , Ul'l ut lorsqu'il
trouv!' comme indi cation la
, Uppl' iOIl d'u n !lux anguin ou aulre, ou la l'etro s'ion d'un afrec ti oll rhu mali:ll ltdo ou hr l'p \tiqu .
!)our ct ha bi le ob cl'vatClIl' , lu périodo du rumolli ssem nt esl tout il fuil in Olllplllibic avec l'usarr ùrs
l'aUX; aillsi rc (pli os t lIll(' (,ollll'l'- indientioll pOlir l'e m-
�DE LA l'II Till SIE
31
l'UIO~\RE.
ploi des caux dll Mont-DOl' est au contraire pOll\' les ea ux
::;u lfureuses une indication sp~cial('
. C'est ainsi qu'à
mesure lJue la thérapeutique thermale seril mieux et udi~e,
on arriycra 11 préciser les indications d telles ou
tell eaux, da ns telle forme de maladie; c est vcrs co
bu t (Ille nous dirigeons tous nos eITorl . Il Ile s'agi Lpas,
comme diL le docteur Spengler, d'éLendl'e le cercle des
attributions de le médication thermale, mais au COIItraire de la circonscrire: c'est là ridér dominante des
Ill' decins hy drologues,
Les contre-indications de l'usage des eaux sulfureu es
so déduisen Lracilement de ee qui prccède. Je rappellerai,
relativement à la forme de la phthisie, que la.médicalion
su lfurcuse ne convient nullemenL aux individus d'un
tempérament sanguin chez lesquels l'hémoply, ie a lM
1111 des symptômes dominants; elle ne convient pas non
plu li cc phthisi(jues chez lesquels on oh erve des arcidenls nerveux ct dont le cœur et doué d'une très
grand e excilabt(~.
Dans cc cas en fret, pal' la stimulation que les eaux sull'ureu
apporlrnt dans la ciJ'culaLioll , il seraiL à craiudrl' ùe voir l'h "moptysie e rcIlollvelrr, quelle que soil d'ailleurs la discrétion av C'
laqu Ile les eaux ai nt (~lt· administrées.
J dois dire ccpcndan LqllC j'ai rnrcmelll YU reparnilre
les accidenl hémopl01qu s, i c n'csl chezl . malade.
(lui pl' nai nt le eaux sans consei l, ou (jui outrc-passuint lcs doses qui leur avai nt ~té prcscrit .
Mon ('ollèguC', Dl. Boulnnd (1), ÙUllS SP' ÉtudfJS sur /es
(1) llouJQl1d. J~luùcs
1850.
sur les t'au:')' r/' RlI ohierl, obs. 21
Cl
22.
�3:2
TnA I1IDIE:\'f
eaux d 'E nghien , a igll ule deux fails tl e cc ge llr q UI
ont u la mort pour rés ultat.
,T'ai vu quelquefoi s l' expectoration devenir un peu
sanguinol ente ; mais la suppression des eaux (I l divérs
moyens mployc onl mis les malatl ns à l'abri de l'h( '~
moplysie. Du reste, il n'es l pas de maladie qui l'écl nll1e
plus que la phlh.i ie de la part du mcdecin une ob rvntion nUenti vc eL ouLenu e ; il faut ollvenl examiner le
malaù e e tenir nu courant des plu légères modificn lions que le lraitement byùro-mineral lui imprime.
L'hémoptysie e montl'era plu s facilement chez les sujets
qui aurontuoe affection du cœur concomitanle, cl dan s
ce cas les eaux sont tout à faiL ontre-indiqu les .
Un' aulre contre-indi cati on des cau x, c'es t la pcrsi tnn ce de la di alTh 'e : tl'i> ,o uvenl après qu elque
jours de' trait ment cc sym plôme se cli ~ ip ', mai 'il
continu e ans 'am ' liorcJ" , il fauL de toule neccs ilé
susp nelr la m' di ati on.
C'e tau i l'opinion de J. UerLrand cl propo d l' mploi de cau x du Monl-Bor. Il con cille d suspcndrc
ou cl cc S l' l'usage des au x s'il y a cl la diarrh 6 ;
il le co nsidè rl' al oI' comm e ucti va nll a terminnison de
ln maladi e, l il rnpp Il e il e propos ctl
nl ne populaire : Les eaux sonl m û 'ibtes L01'squ'elles dévoient.
L' "lul febril Il ' 'l pas loujour un con lI' '-indication ; c'· li plus OUY 'nl au lyl' rémill nl qu 'il faul
rapporter la pyr i qui ri compacrne 1 lravail ue lll ber uli ati ofl , t je n'ai pas ob l'V ' 'lu sou l' influ ence
cl s au x la fi èvr d villt b au coup plus inl ns . Cep ndant, il faut di Linguer : si Ir mulad commen e 50 11
trail menl al ors Cju 'C'x i, le c t ' tat fébril e t CJu 'il n' ell
�DE LA l'IITHISIE PCL:110:'ÎAIRE.
33
soil pas s('nsiblemenl augmente, il faut. continuer; si,
au contmire, le traitemenl est 'commence en l'absence
de tout mouvement fébrile appréciable, el que celui-ci
vienne plus lard cl se ùc('l:lI'er, il faut suspendre le trailement, car on peut avoir la crainte d'avoir outre-pas 6
la ùose. Je ne parle pa ici de la fièvre hectique, car
si, dans celle circon lallce, les eaux ont elc con cillees,
c'c t plulôt pOUl' sati faire le moral de malades I]ue
dans un espoir de sucee, ; ct, du reste, vous vOus l'appelez cc que j'ai dit relativemenl à l'amélioration que
l'on observe en pareil ca .
Il est des idio yncrasie singulier s, des étals particuliers de l'e tomac. qui fonl que certains sujets no
supportent pas la mcùicalion sulfureu e. Quand on n
pris toules les prrcauliolls pour a sure!' la tolérance,
el que l'on n'en a obtenu aucun ré ullnt. il ne faut pas
insister sur 1(' trailellu'lIt.
EnOn, il e'it des malades qui apres avoir l'ail une
pl' miè!'e foi. u age d,!> l'aux el s'('n ôlr bi n trouve,
y revienn('lIt l'ann ee . uivant pOLir leur payer, di entils, un tribut Ù(' rcconIwi.,sulI C. S'il a!'l'ive que cello
sc onde . aison nc leur soit pas u1I5'i favorabl quo la
première, ('('la ti 'Ill ù cc qlle ollvent le condi lion'!)
pathologique Il' ont plu le m me ,
Si la pl' mi èr foi le malad est arrive (lvec des tubercul s au pl' miel' dog!", complique d' ngouell1 nt,
d'inJuralion ou de entarrhc hroniquc quo los caux
ont fait disparalll'(" qu'il IIC soit ,'c l '· cl tont t appar il pathologique qu'un PPu do toux, 1 chos s ne s
passont pu NIUe foi s ('omm' pree demmcnt. En effet,
ccs malades s trouvenl justement dan la position 01'1
Df. PUISUI.
�34
'( nAITE~N
pOUl' nous la médicalion sulfurcuse e t le moin aluIni!'r , Il arrive alors quc Irs lllbrrcllies se l'amollisscnl,
ct, en ce ca , nr vauL-il pas micux qur la nalure srule
fa sc le frais de cr ramollissrme/lt pllltôt que de le
determiner pal' unc médicalion slimulanle, Ceci ne
'applique qu'allx caux slIlful'eu r5, rl je ne l'appol'te
que ce quc l'exprrienc(' m'a appris l'Tl pareil ea ,
Le ronlraire prul cgnlrlllCnL avoir liell : le caux onl
accrlcré la périodr de l'amollis rment, Ics malades e
trouvcnl henucoll p moi ilS bit'f1 pcndan l le trai Lemell t,
(1 cOII"l'('utiv IIH'l1l IClll' plal 'amcliol'e sensiblcment.
Hans ('rlle ircollslanc(', i le tubul'cllle n'est pas complétem('nl c"lilllim'" , i l'expc('lol'ilLioll purulenle persiste,
11111 doute ([Ile l~
Irnilf'm'IIL II1('l'l11al n doive être
renollvrle, Ccci c\plir{l'P l)()lIl'fJlIoi, , i 1 redoublcll1 nt
de la 1l1!>r1ication lllcrmalC' csl fjuclqurfoi l1é('('s:ail'e,
il pl'llL aussi dan, ('t'rlains ras NI'(> l1ui -iblc,
Pui, que je nIe sui plac(\ l'xclu ive!u nt ur le tcrrnin
pratiquC', pCl'IlJrttez-f1loi cio dire (Ill >Iqll S 1lI0ts du
mode' d'adll1inislralillll dps ('i1UX i en ' uil je ch 1'ehrrlli il t'tablil' ln val II(' lhl'rapclltiqul' qll' l'on
doil allarill'I' .1 la Ir1l'diralioll slIlful'euse dalls le lJ'aitcl!lcnl dt' la pl'lhi"if',
Si dall" Il'<'; alrl'('lions r"l'ollilJlJ('s dt, la poilrill > éluLI' S
1(111' la phlhii(', 011 pC'ut SilllS illeoll\'("llienl 'ollscillcr
I(,s ('il Il X sulfllrl'usPs il IHlC' .IS 'pz halllr dose il fallt, al!
COl/lrail'l', dalle.; !'afrl'clioll 11I1)('relllrllsr , Il ('1' d'une
mot! ' ralion ('XII'('I1W, Ll'S Ill('dp('ins 'I"i praliquent pl'ès
(\"s ~laio1s
fil/I fil n'lis"" Illl' pUl'i\iss('nl IIl1animl's SUI' 'C
point, nl si dll 1l'IIIP" !If' Uord('l1 les I~nux-B()l'<;
('laienl
'00:. 'ill 'cs il "Ul1tt' dos!', il P!ll plu ' Iju\' prouable que le
�DE LA PII 'I HISIE
PUL~lONAIHE.
35
plus SI'and nombre des malades qui se rendaient il celle
~aLion
eLaien t pl uLôLallein Ls de pneumonies ou de bronehiLes chroniques gue de phLhisies verilables . Il n'est
pas eLonnanL en erret de penser qu'à celle époque les
moy ens ù'inl'esligaLioli éta nL moins perfectionnés qu'il s
ne le sont aujourd'hui, nombre de médecins et Bordeu
lui-même aient pu considerer comme phlbi siques des
suj els qui ne l'étaient pa • C'est l'opini on du docteur
Andrieux, eL la seule qui pu i sc explifJ. uer ceLLe réaction
en faveur dc la di crclion dans l'udlllÎnislralion de
Eaux-Donnes.
Quoi qu 'i l Cil soil, les eaux ulful'euses doiveIll Oll'('.
donnees il faible do e; tH. Darra Ide prescrit ulle à
deu x cui ll erées ù bOl1che li la fois, CJlIe l'on renouvelle
dans la jourI1ee . A Ell ghie n, je pre cris tllI fi L1arL de ver!'n
ct j'au rrnlcn le gradu ellemenL la dose ju 'qll '[t LIll vene
ou deux dalls I('s vingt-quatrc heu r ' . Les caux d ' I ~ n g hiel
'· lulii. froide ', j'ili l'habitude de ks raire ti6dir au bainmario, ou de les ('ou pel' so iL avec du lait , soiL avec UIIO
infusioll fjU (·lrollquc . Lorsqu(' l'on ilUAIl1Clllp la quantitid'au, il fauL avoir le soill de fra clion ller 1'5 do e , 'l
de lai cr ('1Il~
elles un iutel' aile sullhtnl; les pelit s
do 'es sonl (l'aillell!' mieux sU ppO!' ll'C , cl l' on peul davantago Cil uppl'l\('irl' les e[rets. On ne !I1)it au rrmenLcr
laquanlM d'eilu qu'nulanLquc la Lolcl'illl('(: ('st6l11hlie, et
. i l'on Il'a pas o\)l nu le dq;l'c de slÎ lllulali on rd·cc sairc.
COI11IlH' vous le voyrz, le lrailclllcnl illlcl'llo 'sl des
plus sirnplps: (,l'pell dall t il deman de \lne slIl'\,('ill ull 'C
aclive ùe la pail du mc<lecill; lanlMil cO ll slilu e il lui
s ullOllle lu médiellliolJ, lUIlLùt il sc pL'ésrnle \r8 illdi('u ti ons pill'li(,lllihl" (ill'i l faul!' ·rnplil'.
�36
TRA)
T)DIE~
Si T'on pense que le malnùe e t dans un état qui exige
le traitement externe, si l'on veut essayer de l'appeler
à la peau une ancienne arrection herpétique, des douleur arthritiquc. ou un flux naturrl, il faut employer
soit les huin ou les demi-bnins, soit ies douches.
Si la complication catnrrhal e t dominante, on se
trouvera bien des douches sur la partie posterieure de
la poitrinr. t S Ul' Ir membl'c inférieur ; c'c l ainsi
clu'a cté traitée celle dame de Vcr ailles dont j'ai
trace en quelque mot l'histoirc .
Chez le femmes, la Lubercu li ation e l souvent ac compagnée oiL <l> uy mcnorrhé , 'oiL d'aménorrhée.
1\1. Loui a con stale' qu(' la supprcs ion de la menstruation arrivait II' plus ouvent à la p c ri o <l (~ moyenne u la
maladie. Lor. qll'il n'p:-.ist pas de ('ontrr-inuication.
j' mploie pOUl' l' ;gul ari 'c r Ol! rappel l' le flux menslruel
les donche ('n UlTo~ir
u(' mo 'con force, d'un température m dcrrr su r la parti inférieure du corp ; el lrcs
souv nt j e sui" parvcnu par cr 1l10)'en li. rapp 1er l' t'~
poque mr llstrll Pli c Slp
l 'il1~r
depuis pluicurs mois.
CeLl r "Il ppnri 1iOIl des rcglcs agiL en gc n "l'Ul d'uo e mani ' rt' favorablr ; lit toux din lÎnuc d'ordin air , 1 s dou1 ur thora ciqu 'S sont Illoi ll s vives; 11(' in[1ue cgulemcnlul' Ic moral des malad es l el 1 li l' fait c 'péror de
voir arriv l' bi 'olôllrur guéri 011.
l. . cc; dou ches ont Cil 01' une aul!' uetion, c' sl de
m lIr l ' malade. pcndulIllc lt'Iflp ' qu' dure lu (11'0'
jcclion d} la <l oucht" dans une aLmo ph \rc ulfur use,
cl SOl'l \ (lU'il y LL deux llctions bi ell distin clc', un .. é\'ulsioll enrrgiq Ilr . u . In prall , l'lulle v 'ri lubl ' i nhnlation
sulru\'{'l\sP.
�37
DE LA 1'11'1'111 JE PU UfON,\IB E.
Tel ont les moyen qu e 1I0US posseuons ù En n'hi en
pour traitel' la phlhisie. Il es t à regreLl er que nous
n'ayo ns pa de salle d'inhalation, et cepend ant sachant
par exp éJ'ience combien sont prompts les elfets de la
mcrl icalion su 1Curée, je sui à me demanuer si j'userais
Jr. cc moyen dans les cas de tuberculi alion pulmonaire. Aulant celle melhode de tl'ailemen t mc paraît
a van lageu e con tre les affecli ons catarrhale proprern en t
diles, autan t j'en redouterai les elfets dan. la phlhi ie.
(;r:'pendanL si j'avais il c:hoi il' parmi les divers modes
d'illhalaL'ion, je n'hcsiLerai pas à donn er la préférence
à celui que nOLre collègue, le do cteur Sal e ·Giron ,nous
a rait connaitre ; mai , pour ma part, j'en re treindrai s
l'appli caLion aux uj els phLhi siqu es chez lesqu el , par
suite d'un e idi os yn crasio pécial e, l'eau sulfurée np
serait pas supportée par l'es lomac. Je n'in si L rai
pa. clavantao'e SUI' cc 1lI0d de lraiLem nt qll C j n'ai
pas emplo y \; je lai ' c .l d'nutl' :-; plus expérim ntcs
que nl OI le soin ùe vo u. faire onl1uÎlr' los l'cs ullals
oblenu .
L . m d ' cin ' hydr logue ont SO Ii V lit ngilo la qu li on 1 savoil' si le malade d.oit Oll" uniquement ournis
au tl'llit m nllh l'mal , ou bi en ' il e Lné es ail' d' n
fav ori 'el' l'a lion par d'aulr s ng nl Lh ' rap uliqu e . JI
n' y a ri en d'ab III il l '·!Yard. G' n "ral m nll s IIlalad s nOliS ltl'ri venl fati gu \ cl m "di calion an lcri 'ul' CS,
c L ollL clIx-m me tout di pos \ li su pendrr tout trai l ment pour n slIivre exclusivement fIl! 1 Lrnilr ITI nt
th rlflui. POUl' ma parL, .i n'associ (lU X au x d' aul\' s
moyen lllerapcutiqu s qu'aulanL qu'il se p\" 'nL cl
nou v Il es incli uli on ' à rr lllplir , ou li " acc id nL (' nll'e
DE PUISAYE.
3.
�le~(u
38
'III
\1'IE~iT
.le considère la médication ulfurce CO lllme
illl pui 'ante.
e'p ' l ain i rlue j'emploie l'opium qualld les eaux reeillenl la toux avec intens ité, qu'elle déterminent unc
in 'onmie ra tigan te; les preparations iodees chez les
individus Iyn lphatiques; celle de digitale s'il s'agit de
lIIodél'cr le battemenl du cœur si facilemelll sur xci lés
par la médicatioll tbcrmale; enfin , si par hasard il Ul'vient dcs complications inflalllmatoires, c' l aux ré\ III if cutané énergique!> flue j'ai recours,
La dur \e de la sai on lhermale pour les phlhisiqu , .
c ' t exll'èmemclIl variable; clic c 't subordonnee à la
1I1ilnière dont les caux ont t'te loi 'rccs, el à la rnodifl('(ltioll apportée dan l' "tal palhologique. 'oublioll s pa s
qu'jln faul pa ' se hfLlel' de ré oudr' l 's ngorgcOlcnts
exi Lan t ' , dans la crai nIe de depa sel' le d gré de tilllulalion IJcces "in'. Au ' i p L- il lU lquel'oi ' ulil e
d' ' u pcnclr' le ll'ailcrn 'Ill pOUl' 1 l' pl' mil' l'Il uile:
c'e 'l pour celle l'ai 'on 'Ille .;0 Il'aùmcl pa de durée li x'
dans le trailC'll1cnl; aux lins qllinz' jours pOU1'I'0llt :ul'lire, landi .. que d'autl' \ . Il 'ohli ndl'onl tics rr '1' sell ~ibl·s
qll"IPl'b; 1111 Ou ([('lIX moi de trail 'men t.
e· 'llle .i(' vjolls de dire d 'S ('(\ lIX. sulfurée (\'1<,11 -h icil
IIIC pamil devoir s'appl iqul'!' aux nut!' s
talion' de
IlIll1lr. nalul'e, !:li j' 'II rois les dive'l' ollvl'nge ' pllhli(\s
~ l'
('l' sujf't eL uall ' Ir 'quel ' ~()nL
l'cial \, le ' fail ' ('011('('l'Ill1IIL la phthisiC' el I{'s illltl'C !Ill'ertions (' hrolli(IIWS
de lil poitrin(', En ,Il'el, si ('es (',lU\. difl'èl'rnl au point
dl' Vlle dl' l'analyse dlÎlIlic!IIl', il m'l'sI, irnpo sihl d'y
rl'I'OIIIlUILI" la pl~
I('''he IlUtllJ('C, tant (lll poinL dc Vlll'
pl~
~i\)lop.('
lPll' ~ou:-;
Il' 1'1lppOl'I Ih "l'ilPl'lIlirplC', k
'
�DE L .\
1'11'1JlI
S JI ~
1' t;L
~I ON
, \JIl
E
.
39
r<'lrOllve dan touLes la mèmr analogie d'action, cL 'il
pxisLe enLre ces diverses Lali ons des di [Jôrl'nccs , il raut
les chercher en dehors de la medication tll ermal e proprC'rIlent dite.
Quelle valeur devo n -nous allribuer nux ca ux suH'urcuses dans le traiLemellL de la phlhisic?
Je crois avoir ctabli qu 'il ne félul pas voir dans la medicnlion Lhermale sulfureu' c un agenL spécificill e contre
la LuLercu li aLion pulmonaire; mai en dehors de celle
spéc iflciLe, il exi Le un e acLion Loule speciale ur le'
maladies Cju i COOl plicJ uen t r évolu Lion tubercu leusc, cL
su r le tubercule hli-mème lorsq u'il es l arrivù ù sa peri ode de l'an ollis ement. Indl"pendamrn ent de reLLe
aeLion loule local e sur l'appareil pulmonaire, il en est
Ull autre plu gùncralc qui tend mellre l'organisme
dall tir condilion t Il es flue la malaùie peut êt re
arrCLee dan' sa march ct cela so uvenl pour lin I.emp
a sez lon g pour que l'on oiL Cil droil de con idcrer cc
tem ps d'arr L cOlilme ulle gucl'i 0 11. Ce n' sL quc ous
LOlltes réserves qlle j porlr iri oe gup ri ons, cal' Iles
so nt si l'arcs (lll ' lorsqu'on I('s ob erve on e demaud e
'i c' "laiL bi ell à d phthi ies qu l'on avaiL affaire.
C'('sllinc qu c lion quc nos confrères qui nous nùl'c s Ilt
d('s malades cl (lui 1 sui\'ell t 'on l , jc crois, s uis Cil
("lal d r 'sou drc.
'l'cIl l'sL l a puis (llIce <le la 111(' licatioll slilful'l'IIS
dnll s la phtlti je : cll e sL ClJ cor' asscz gra lld e (J OIII'
ravi\'ol' "0 floir chcz 1 IIlcdcc ill cl chez Il' l11alade, Il
la con diLi on toul fois qll '<,l! e soil eillploy "e Cil l I11P '
opportull , l sui vll ill les indi cati on ' qu e HOUS avons
pm;{·cs. L('!'I l'ails qu i Ollt servi d bn e ù co lrnvail l' -
a
�liO
'l'II \ITl
t ~IEi'l.
'
po enl SUI' un rele\'e de soixanle-trois obser\'ali olls recueillies il Enghien pendanlun e periode de huit ann ees,
et donl voici le rés ume
SUI' vingt-neuf cas de phtbisle au premi er degré,
quatorze foi j'ai co nslate un e amélioration qui porlail
à la fois et sur J'état géneral el ur les maladi es concomitanles ; dix fois il y a cu pa . age du premier au second degré, maI gre l'amél iorati on app orl ée dans l'élat
ocnerul seul; enfin, cinq fois la maladie m'a panl n'avoir subi au cun changc menl ni en hien ni ell mal par
le fuit du lrailement.
Sur vingl-se pt ca de phthi ie au deuxiel1l e degré,
j'ai pu COli lalc!' vingt t un e fois une améli oration ;
les igll es ph ys iq ue, avant l'admini Irat ion de caux ,
COll islaient Cil ulle mati lc dan Ull de poinls du pou Illon, ré Ollnan ce d la voix, bron hophoni , r 'ctoriloquie, rtLle humide \' ariabl e, mêlé il de n'tics sec .
Le cllan lTemenl 'urvc nlls par lIile du traitelllcnt
plaiell t la lra nsform al ioll cl nile humid en l'lUes
sec, clI n dirninuli on tI la malité pl' ~ édemmenl CO II 'lal ~e . ur (' '5 vill gl t 1111 HS, quu tr foi:; j'ai pu
rapport '!' ;\ 1111 {·t al d ri se !'amùli orati on Ul'V nu :
ü'("Lail un c tlianlll' abon dallt ou l'appariti on d"Ul ('ielln S arT '('li olls Ilcl'p '· ti rIlI es, ou la pl' ~ ' e n("
d' ull (lu x
UII lI ill dC' pui s longt 'mps 'Ul'pl'illl ".
Dcux foi seul em III j'ai con lalé lu di pül'ilioll com o'in idufiL uvc
p '. le dc l u 'ilT ll " l ' th osco piqu
UII appnl'cll c l Il dl' l' Loul' à lu onl ~ flu j'ai pu
'l'oil' ' Ù la ~ 1I ' ri 0 11 ~ ll111i s j doi dil' nu i qu les
l' l' n ~><, i g n t' lI o nl s ult "ri eurs m'onl l'aiL li \fuul p Olll' alTil'III 'ri ln Tuéri Olt 1\ ("l " l'nui rai' 'l (\(\(jnili v(' .
�UE LA i'IlTIIISIE PL'LMox .\tru: ,
1
Id
Enfin, quatre fois à cette secollde période je J1'ai observe aucun changement chez les malades, Un seul cas
lOol'tel s'est présenté pendant le traitement, mais je
dois di,'e que c'était en i8M, il l'époque où le cholcm
scvissai l avec in lcnsi lé l.l Engh ien ; celle malade a succombé li la suite d'une diarrhée que rien n'a pu arrêter,
Enlln, je n'ai recueilli que six observations de phthisie au troisième degré; j'ai dil ailleurs ce qu'il faul
penser cn celle circonstance de la médicalion thermale, de l'amélioration momentanée quo les malades
cprol1Yent, qui, du rostn, arrive généralement dans
lOS alieclions cbl'oniq ucs, cl Ci ui oslle signe ayan t-coul'CUI' d'ulle fin prochaine,
Parmi cos six individus, doux ont succombé pou de
Lemps après avoil' quillé les caux, ce sont les seul sur
lesquels j'ai eu des renseigllcmen ts ul tCl'ieurs.
Je l'appelle en lerminant que cc relevé statistique,
pour la grande majorité ues ca , ne constate que les
effets Îmm 'diats des eaux; car mes observations, quan t
aux c(lels consécutifs, ne me paraisscnt pas suffisanles
pour conclure de là il une amélioralioll soutenue, Je
rappellerai enfin que je n'ai entenùu parler que de c 5
pblhisies limitées qui laissent quelque espoir d O'u',rison,
Tel sont 1 s l'ails cliniques SUI' 1 (lucls.i m suis
appuyé; an ùoulc, Cll rgard à 1 lIr nombre, jls JW
pllraiLronl pas Ilvoir une l\ulorile sufrisunto, mais les
rcsullals pour moi onl été si l'onslanls que j nc puis
m'empCcher de leur accorder qucl(]I1 valeur, cl d'en
tir l' 1 s con lusion uivanlcs.
CONCLUSIO s, _ 1° L
' [lUX lIlinrl'ul , !HtlfUl'eUS ~
�62
Tn \1'1 EMliN'f
sont impuissante il guérir la diatllèse tuberculeuse.
2° La médication sulfureuse a une influence réelle,
eillcace, contre les maladies qui compliquent la tubcl'culi ation pulmonaire; œdème, engouement, pneumonie
chronique, état catarrhal , tels sont les étals anatomo·
pathologiques susceptible' de disparaitre par l'action
des eaux ulfureuse.
3° En raison de l'action spéciale des eaux sulfureuses
sur les voies respil'Uloires, elles me paraissent devoir
~tre
employées avec plus d'avantage dans la deuxième
periode que dans loule autre.
!JO Enfin la médication sulfureuse a d'autant plus
d'action qu'elle s'adresse à ùes individus d'un tempérament lymphatique ou scrofuleux.
�L_ _ __
��DU DEGRÉ D'UTILITÉ
DES
EAUX MINÉRALES
DAN
LE TRAITEMENT
D~
LI
PHrrHISIE PULM 0Nl\IRE.
LE DOCTEUR ALFRED GRIMAUD.
Extrait
d l' "
NION ~lI
l Dl CAJ.I,
ann cc
18~7.
�•
�DU DEGRÉ D'UTILITÉ
J)
EAUX
ES
~fINÉRALES
DANS LE TRAITEMENT
DE J. ,l
PHTIIISIE PULMONAIRE.
Dans un remarquable article publié en 1856 dans l'Union mé·
sur le tt'aitement de la !)!llhisie pulmonaire, M. le docteur
Amédée Latour, en parlant des eaux minérales, 50 demande quel
eSL leu r degré d'utilité contre coLLe lerriblo maladie, ol exprime
le r gret do voir tant de vague pos r SUl' la solution d'une queslion aussi importante.
Cel appel ne peut manquer d'Otre enLendu; mai . en attendant
que ceux qui ont mission pour le foire dissipent toute obscurité
Sur cc sujet, il nous a semblé qu'il y avait assez de documents
épars duns la s 'j n e hydrologique pour qu'il soil po iblo ct \g
maint nanL d'asseoir ù. c l égard un jugement basé Sur des fails
Concluants.
dicale,
ous s ai l'on. donc de répondl'f' uux questions suivllutes:
�-
4-
Les eaux minérales sont- elles utiles dans le traitement de
la phthisie pulmonaire, et dans l'afûrmative, quel est leur degré
d'utilité?
les eaux dont l'efûcacilé est le mieux re20 Quelles ~ont
connue?
30 A quelle période de la maladie sont-elles indiquées?
Nous ne nous dissimulons pas toule la dlfllcullé de la matière:
pour la trailer à fond, il fuudra il pouvoir puiser largement dans
Ja pratique de MM. Rayer, Louis, AmIral, Chomel, etc. En effet,
le nombre des phthi:,iqu es envoyés chaque année aux eaux, puis
revus , à leur retour, ct suivis pa ù pas par ces éminents praticiens dans toutes les phases de leur maladie, doit nécessairemcnt
contenir Jes éléments à l'aide desquels peul se résoudre le problème.
1\1 ais, quoique privés de l'enReignement que porterait avec soi
une telle publiciLé, nous invoquerons uvcc 1\1. Latour, la confiance traditionnelle, el nou nou d manderons si elle est jusliOée
par la pratique de ceux de DOS honorables confrères qui , comme
MM , Bertrand cl Darl'alde, sont à la tetc d'établis men t répulés
pl' sque spécifiques, puis nous r chercherons i 1 expérience et le
t mps, ces deux juges sans appel, onsacrent les résultats proclamés .
Nous avons nommé la tradition. crlcs, s'il est un sp ctacle
curi ux actuellement, c'est celui que nous 00'1' nt Jes aux minéral es fréqu ntées par des pbthi iques envoyés de tous les points de
l'Europe pal' 1 s méd cins les plus ilJu stre~,
t il nous semblerait
difllcile à prio1'i que celle vogue pClt durer et s'aCCl'o1tre, si elle
)l'élaitl 'gilimée pOl' quelque succ '.s . L'exam n des fails va bienlM nous instruir à l'go rd,
EL ù'abord, les caux minéralcs son t-elles uliles dans le trait IIlCllt dt' la ph thisic pulrnol1nir ?
10
�-5-
Antoine Bordeu qui a révélé les Pyrénées a'l monde médical ,
répondra pOUl' nous:
« Je suis convaincu, dit-il, dans son Mémoire sur les eaux
») Bonnes, par une expérience de trenle
ans, que nous POUVOIIS
») et devons même substituer nos eaux au lait dans la pulmonie,
») et qu'il n'y a rien il craindre dans cel échange; au conlrairr,
») nous soutenons l'estomac et toutes les sécrétions dans lesquelles
a nous rétablis ons l'ordre dératl gé par la pente qu'ont les bu;) meurs à se dévier vel' le poumon, ct il en fomenler les
)) ulcères. ))
De no jours, M. Bertrand, que 1'on sa voir el sa vaste expérience
placent au premier ran g dcs inspecteurs les plus distingués, a
été condllit insensiblement pur une des plus longues ct des plus
belles pratiques que puisse contempler lu génération médicale
présente, il accorder une large part au traitement thermal du
Monl-d'Or, dan la thérapeutique de la phthi ie pulmonaire.
En 1 23, tl'Ci7.e ans oprè lu publicalion de la pl' mière c1ilion
de so n ouvrage, il formul ait ainsi ses onclusions ù cet égard .
• Les aux el les bains du Mont-d'Ol' 'onL convena l)lcs ùalls
» l'hém pt Y ie ù s p l'SOnnes peu irJ'itllbles rt dont la circulatioll
» "pill air cutunée est lunguissilllte, il nloins que la maladie ne
)) se complique d'une dilutatiol1 l1l1évri llIule.
Il Cc mOn cs moyens peuv 'lIt sURprndl'cla marche dola phthi» sic tuberculeuse, n déterminer lu gué/'isoll, si les tubercules
» SonL p Unombr u>:., ct dans crtoi ns cus, prévenir ceLLe sorlo
)) do dégénérulÏon. ))
Ces on 'Iusions sont fondées sur un grand nombre d'observaliolls empreintes d'un rspl'il d'analyse di gne de ervirde modèle.
Elle mOn lI' nL de 10 mUllièro la plu 6vid nle comment des hémopt ysie' re bell es qui , selon toule pJ'OlJillJilité, ma quuient uno
lIl , l'culi alion commellçl1nLo, ont pu ()tre BU ri S l'udicll ioment,
�-ü-
comment des phthisies déclarées ont été enrayées dans leurs
progrès pendant de longues années, puis répondant à l'objection
tant prodiguée qui accorde au cbangement de climalles honneurs
de pareilles cures, M. Bertrand cite plusieurs cas jugés par lui
trop avancés pour que les eaux pussent leur être appliquées, ct
qui livrés au Mont-d'Or aux ressources ordinaires ùe l'art, y continuèrent rapidement leur marche fatale .
Depuis 1823, 1\1. Bertrand a continué il s'occuper de cette grande
question, ct pour qui sait l'immense réputation dont jouissent ses
eaux, il n'est pas douteux que plusieurs centaines de phthisiques
ne soienl venus depuis lors sc confier il ses soins. Malheureusement nous n'ayons pas de nouvelle édition de son ouvrage, car
alors lumière serait faile pour le monde médical : mais nous
trouvons relalée dans le rapport de lU. Palissier SUl' les caux minérales de 1851, la phrase suivante qui exprime bien nettement
l'opinion du savant médecin:
« D'après mes nombreuses observations, je suis loin de ro)) garder la phthi ie pulmonaire comme inévitablement mortelle,
)) j'ai la profonde et consciencieuse conviction que bien tics personnes doivent aux eaux du Mont-d'Or d'avoir échappé il la
» phlhisie. »
cLIc confiance dans les verlus lhérapeulirlues des caux qu'il
dirige, Ill. llertrand n'est pas s ul à la témoigner. M. Viricel, un
des m 'decins 1 s plus r commandables de Lyon, lui adressail
cette m me année, une leLLre de 111 quelle nous extrayons le pus·
sage uivunt, toujours <1'uprès M. Patissier.
u Parmi les nombreux malades atteints d'une phUlisie plllmoIl naire incontestée que je vous ai envoyés, j'ai vu des guérisons
)1 qui m'ont étonné plus que je ne saurais le dire; je sc l'ais tenté
1) de croire qu'il y a {Ju Igue choso do spéciDque dans vos oaux. u
Exprimons, n p/l~sant
le J'rgrrt qlle l'ex mpl dfl M. Vil'ic 1
Il
�-7ne soit pas suivi par ceux de nos confrères qui peuvent constater
sur leurs malades les elTets consécutifs du traitement thermal; le
doute et l'incrédulité s'évanouiront du jour où chacun apportera
le témoignage de ce qu'il a vu.
Ainsi le Mont-d'Or, d'après de graves autorités, s'attaque avec
succès à la phthisie pulmonaire. HAtons-nous d'ajouter que d'auh es établissements, surtout ceux des Pyrénées, auxquels Bordeu
a attaché son nom immortel, et à leUl' tête : Bonnes, Cauterets,
Le Vernet, Amélie-les-Bains, l'cau récemment étudiée ct déjà en
renom de Labassère Allevard dans l'Isère, Weissembourg près
de Thun CD Suisse , Enghien, Ems, et quelques eaux salines d'Al,
lemagne, réclament leur part de célébrité.
Quelle e t 1 ur valeur relative? Quel degré de confian(',e accorder aux résultats que l'on met sous nos yeux? c'est cc que nous
allons rechercher avec impartialité.
Quelques mots d'abord sur l'évolution pathololl'ique du tubercule.
Comme l'a si bien fait observer M. A. Latour, on est phthisique
avant d'uvoil' des tubercules. La diathèse soiL héréditaire, soit
acqui e, n'allend qu 'une étin celle pour faire explosion et pour
laisser Je produit morbide sc déposel' dalls la trame de lissu!'; .
Le sang st vicié p UI' lu pl' "sence d'un ('Jémcnt élranger ; par
COllséquent, la null'ilion sera lu IJI'cmière des fonctiolls dont la
soulTrance donnera l'évcil. C'e~t
là, en e[N, ce qui frapp d'ubord l'alt enlion du médecin, comme on le voit tous les JOUI'S
dans c il cas fréqucnts où lc diugnoslie floU iJlccrlain enll'e la
chlorose <'l la tuberculisntioll commençante, t commc le prouVent du reste, exp6l'im nlulem 'nl, les anlllysC's cie M. Becquerel:
qui a constamment tl'OU\(\ au début 1 dlilTre des globul s dimitrahit Ir trouble inlim
nué.LI:' malade maigrit sa phy~iolme
0<' l'assi milation,
�-8-
Que faire en présence de la menace d'une diathèse encore
latente? appliquer au traitement hydro-minéral Je raisonnement
qui guide notre pratique dans le cabinet. Il y a des conditions
d'aton ie; la somme des forces vitales semble avoir baissé ; il faut
ranimer la circulation languissa nle avec toutes les prudentes réserves que comportent l'âge, le sexe, la con litulion du sujet.
01', comme le lymphatisme avec ses manifestations scrofuleuses
domine dan la grande majorité de~
cas qui nous occupent,
l'analogie si frappante qui existe entre la scroful e et la phLhisie,
larjuelle n'en est sou vent que le développement, nou indique que
les caux sali nes eront ici réellement utiles ('omme reconsliLuantes. Elles ne seraient plus qu e nuisibles dans la phthisie con llrmée, nous disent MM. Tl'ousseau cl Hotl1l'eilu: il faut donc se
hâter d'y avoir recours pendanl qu'il cn e t 1 mps encore, ct
bien souvent, sous leur influence, 011 vena la nu tl' ili n s'améliorer, et la santé générule renaître J'apidement. Elles préviennent donc seu lement la tuberculi alion et conslÏtuent une ressource pl' Icieuse dans les cas d'imminence diaLhésique.
Mais la diathèse sc prononce . La Loux, sèeho d'abord, s'accom pagne bientOt d'une rxpe toro.lion nummulaire, de mouvemen ts fébrile SUI" i nnentde lemp ' ilnul!'e, pui des llémopLy ies,
indices de la conge lion CI ui sc fait au sei n de l'organe pulmo.
nuire.
C'est à c Lte péI·iod où 10 tubercul e est à l'6tut cru, quo se
son t aelr sées de tout temps J s médications qui onl fi piré il
Su ril" la phthisie: c' l qu'en fIel, il no 50 poul que le mal soit
déjà in urnble, 1 (Ju la nalu!' , aidée par ['nl'l, n po!:' do encoro
cles 1'<1550urr 5 pOUl" J' ·Jiminel'. 0 onçoit-on pus, pOUl' parler
x lusivem nt cl<1R caux minérn1e5, quo, i, pnr une médi !Ilion
pl i ~ nnte, on p III dtlpJacer y I"S Jo.lleau le mouvement fluxionnaire trop intensr Qui Re ooc nlrait , II!' le poumon , on aura
�-9-
placé l'économie dans des conditions favorables à la guérison, en
l'établissant l'équilibre rompu entre les divers appareils de la vie
organique?
C'e t ainsi , du moins, que . 1. Bertrand expl;que le sllccès qu'il
obtient de ses eaux. Quelques jours après leur administration,
on ob5erve une vive excitation du système del'moïde qui se
tl'aduit par des démangeaison , de la rougeur, quelquefoi3 même
ùe yéritables éruptions cl des furoncles. Celle dérivation artificielle a pOUl' lui tant de valeur qu'il augu"e mal des sujets qui
ne l'o.ITl'enl pas, eL, y eùt-il du reste rapide amélioration, il sc
défie d'un mieux som'cul Lrompeur dans des cas !;emblaLles. En
lisanl ses oLservation , on arrive en elfeLil sc convaincro que les
mala l s qui sc sonl le mieux trouvés de caux, sont précisément
ceux chez qui ces crises se sont produites avec le plus d'intensité. Sueurs abondante, émonctoires naturel ct artiûciels rouverLs t passanl ù l'étal aigu, éruptions cutanées supprimées
l'eparai sanL, voilà pour lui les indices d'un retour ù la santé ou
d'unt mps d'ami: apporté à l'évolutioll mOl'b~de.
Bonn s tles caux d s Pyr Intles exercen tau" i sur l'économie
des ca' ts puis amrnenl modificateurs, mais qui r lèvent d'un
aulre rdre de faits. Sous l'inl1uence de la médication hél1atiqu ,
l'or 'ani me s'év ille; toutes les sécrétions taol internes qu'externes reçoivent une énel'gie nouvelle; de cri cs su lutair s
S'Opèrent SUl' dilT lr nls ol'g:mes, mais urtout ù la 'ud'ace de la
Inuqueu 0 pllhnonairC'. Dès les premier jours du ll'uil ment, lu
Sler\t iOll br lIChi([u devicnlplus abondnl11 ,plus Duit! , puis ù
me, ure que les f l' s vitales sc raniment, 110 prend plus do
COnsi tan e t se tariL peu à p U, Oll meme temp que la toux
s'éloign' tfinit par di pUJ'ullre. C'e tlà un résultat à peu près
on tunt que nous signal nt les observateurs. Il y a donc nO/l
cul menl artion g "nél'ale, mail; at~ si action spéciale ur les
�-lQ-
voies respiratoires; la preuve en est dans les hémoptysies si
fréquentes à Bonnes, et ùaos les hypérémies pulmonaires parfois
redoutables qui forcent à disconlinuer le traitement. S'il en est
ainsi, on comprend que dans cetle premihe phase de la maladie
où le tubercule vient d'être déposé par le sang, soit dans les vésicules aériennes, soil dans les interstices cellulaires, 1 aclivité
impfimée à la cil'culalion capillaire puisse le faire disparallre,
'il est peu nombreux, ou lui permettre de 'enkyster, de manière à laisser perméables les lames de poumon environnantes,
et ù immobiliser la phtbisie compalible clrs lol's avec la santé.
« La modificalion imprimée par les eaux Donnes, nous dit
» 1\1. Guéneau de Mussy (de l'Angine g/ancllllewe, 1857),
)~ s'élend non seulement aux muqueuses, mais encore au tissu
" cellulaire sous-jacent, comme le prouvent le retour de lu sooo» rilé et lu di pari lion des produits cool>eslifs. 1) Ain i do oc, que
le lubercule puisse atro ou non ré orbé, il demeure ortain que
ln m dicaLion ul fureuse en dégorgeant l'éponge pulmonaire,
agit d'emblée sur le foy r mOrne du désordre.
Telle e l, clan ' so n expres ion généra le, la phy ionomie des
aux sulfureu
0 que nous vonons cl <:lire do celles des
Pyréné s peut s'appliqu l' \galemcnt Ù l ~ n g l1i n, à Allevard . La
ci nc hydrol giquo n' st poillt oncol'e a sez avnn ée pOUl' nous
permell]' d'élublir ntt'e ces cliver es atlx (]ps lign s de dérnarcali n bien ll'illl 'hé s, quant au degr" d.) pui sonce curative.
C pondant il c, t d indi ali n important s auxquelles on rloit
avoir égard dans 1 UI' 11 ix, omme nous le verrons plu has,
Nou n'avons plus à dir qu quelque mots d'Em , qu'uno
ilJll.tre ure a ~I vée clans J traitement ùe la phtlti ie à une hauIle n' ' 0 souli. Ildm pas, t qui, de l'aveu ùes médc 'ins
qui y x rccnl, du doct Ill' Sr> ngler, nLt' uul/' ,est sans prise
aucun liltl'!r tllb l't'Ille, mni, guérit le calarrhe. Null crise parli[('III'OÙ
�-11-
culière ne révèle l'eU'et de ces eaux; elles calment la toux 1 et
ramènent il leur type nOl'malles sécrétions exagérées , Leur action
est surtout sédative ; elles convieunent toutes les fois que domine
l'élément névropatbique,
Nous al'l'ivons il la deuxi' me période du tubercule. Il commcnce il se ramollir j on entend de craquements humides sous
les clavicules, la toux s'accroît, l'expectoration devient plus
abondante ct puriforme, les accès de fièvre sonl fréquen ts et
slliviil de sueurs pJ'ofu~es,
Les ea ux, dllns un état llussi gl'n"e, peuvent-elles cncore être
utiles? leur emplo i ne sembl l'nit-il pas devoir aggl'Uver le mal?
C'esl ici ou jamais le cas de dire qu'elles constituent une arme à
deux. trauchants. Manir\es pa!' une main inhabile ou imprudente,
les sulfureu e qui onl p!'esque les seules auxquelles on puisse
alors s'adres el', attiseront le feu qui couve cl ne feront qu'accélère!' la dé organ isation , Dans des mains éclUlrées elle peuvent,
lo;s'lue la marche d la maladie n'est que subaiguë, en uspendre
p ndantlon rrtemps les progrès, comme le meUront en évidence
quclqu s observn Lions. Que sc pa e- t-il alors? En favorisant
l'exp cLOJ'ulioJ1, cil s facUil nl'expu
~ jon
de la matière tuberculeu e ramollie donll'exiiltence au sein du lloumon est, comme
On l'a dit, un épine irritallte; elles donnenlttl'ol'guoj me épuisé
par un luLLe incessante, un teJllI' de repos qui ramène les orgaDes el les fonction à Uil jeu plus réguli l'. Il Y II plus. Dans des
cas lrop l'ures rnülh ureusement, on sait que la surface ulcéreuse un foi s déL rgé , les purois du foy r peuv nt se l'approcher lIa Icatl'isation sc faire ù l'aide d'un li su Db!' ux. La
médication sulfureuse conlribue à co résultat quand il est susceptible d'étr obtenu,
Enfln, il une période plus avancée, alors que la fièvr he lique,
1eR sueurs colliquuth'es précipilent la marche de la phlbisie, les
�-
12 -,
eaux ne peuvent IJllls élre que nuieibles, ct si l'on a cité quelques fails qui sembleraient prouver qu'elles ont ici encore quelque
efficacité, entre autres, celui que nous avons enlendu raconter à
!If. Trousseau dans son cours de thérapeuliq ue profe"sé à l'École
de médecine il y a quelques années , el qui sc rapporte à ulle de
ses clientc:s , laquelle partit pour Bonnes malgré son avis, y prit
les eaux à sa g~iEe,
revint chez elle avec une amélioration ine pérée, ct prolongeait <lim,i depuis trois à quatre ans grùce à
leur infJuence salutaire, une vic prête à s'éteindre, si, dis-je on a
pu s autori er de quelques faits embJable pour en induire que,
même à la période ulLirne, l'usage lrès modéré des eaux trouvuÎl
encore son application, il n'en faut pas moins conclure , Cn th èse
générale, mec M. Darralde, qu'elles so nt alors pOUl' toul médecin
prudent , Iormellement conlre-iJldiquées.
Telles sont les indications principales qlle l'on peul déduire de
lu lI1arche habituelle de la luberculisation pulmonaire. Mais que
ct1indicalions particulières tirées de la forme de la moladie, do la
cOI.stilution du sujct, du cl gl'é d'activité ct du mode d'admin is·tration des caux, de l'influence mOrne du climat, l'homme ùe l'arl
n'a-t-il pas ù comu1Ler, s'il yeut que son malade retire tout 1
fruit qll'i1lJC'lll sp(>rcr de )'a" nt hydro-milJ \1'ul. Au un poinl de
de ln pratique médicale nl) demande plus de discernement plus
d'expr'riellce , qucl/]uefois plus cie lfllonnem nts. Conlenlonsnous ù cc sujet de qllelques con. idératiolls.
La formo ongc!'tive de la phthisie chez les sujets pléthol'iqllrs
di posés ClUX épistaxis, Ilémophlysies, chez qui Je cœur IHll Ol'dinnil'emC'nL avec force, ct qui ofTl'CIlL c tle coloralion vi\'e Ilcs
Jlomm Lle d'nprè luquelle 10 vulgaire porte sa condamnatioll :
cellc fOJ'Jnt' , di~0I1S-U,
doit tl'e 'loigné dcs aux sulfurc uscs,
uus i bi n que du l\1oIlL-c1 Or. Tllnl que 10 molimon hemorrugicurn
n'rsl q1J/a~solpi)
il faul craindre de le rév iller par lIne médicu-
�-
13-
tion dont le premier eŒet consiste dans l'activité toujours accrue
des fonctions hématosiques. Seules, les eaux d'Ems, nous dit
M. Trousseau, dans ses études sur les eaux du bord du Rhin, ont
une véritable utilité; encore ne doiveut-elles êtrc prises qu'en
boissons et à très petites doses qu'on peut ensuite augmenler graduellement.
Il convient cncore de faire une exception en faveur des eaux de
Weissembourg éminemment sédatives, d'après l'autorité de
M.Poinle, qui cn fait une élude sérieuse, et qui s'appliquent avcc
avantage dans les endocardites ou péricardites récenles, conlre
lesquelles certaines caux, pour le dire en passant, sont peul-être
beaucoup moins funcstes qu'on ne la cru jusqu'ici.
Il faudra, au contrairc, envoyer aux Pyrénées ces maladcs donl
l'aspect dénolc un défaut de réaclion vitale, dont la fibre est
molle, qui, dans leur enfance, ont cu des ophlhalmies, otorrhées,
ceux enfin chez qui on peut surprendre ùes antécédents scrofufUleux, et dont les muqueuses semblent être continuellement le
le siége de sécrétions exagérécR, tanLOt hronchiques, tantôt intestinales. L'indication sera précise pour los eaux du Mont-d'Or,
lorsque des maladies cutunées ulltéricul'es, eczomas humides,
impétigos, tc., ou de3 évacuations hal lluelles sc seront supprimécR pour faire place à une autre ùi position morbide, Ou auront
céllé tl'Op promptement ù un traitement intempestif. Cette donnée étiologique SUl' laquelle passent très légèrement la plupal'l
des auteurs modernes, Cl qui, p01l1' lcs anciens 1 étail la soul'ce
d'indications pressantes, a olé l'objet d'uno atlenlion tl"~S
sérieuse
de III purt de nos confrères des Euux minérales plucés ùans ùes
Conditions plus favorab les que nous pOIlI· observer les rùcbeux
elrets de ces roll'Occssions. M. Bertrand 1 entl'C aulres, croit celle
consid ration cnpÎlnle.
F:nnll) Homhourg. $wlIlhuch 1 Sorlrn r.;urlout réclamrlll plus
r
�~
14 -
directement ces suj ets dont l'enfance a été délicate , qui , arrivés
à la pu beTté , ont de la pâleur, de la fièvre que.!quefois , et une
toux sèche habituelle . On a donné du fer et il s'est déclaré une
hémoptysie. ( Dans des CDS pareils, nous dit M. Trousseau, où
» l'on a sous jeu une phthisie larvée, les Eaux salines produisent
) d'heureux effets il la condition expresse d'une gl'ande ré, erve
» dans leur administration, »
Le degré d'aclivilé des caux est , on le sent , d'un e importance
extrême. Bonnes est , parmi celles des Pyrénée , la plus énergiqu e, aU1'si les hémop lysies y sout-elle splus fréq uentes qu e partout ailleur, ~ et leur emploi demande-t-illes plu gl'ilnds menagements. Il convient donc, dit M. Fontan, d'y udr ssel' les suj ets
à tempérament lymph atique , à fiure peu irritab le . Cauterets
l'ecoiL et soulage lcs malades dont fl onnes a exaspéré l'étal.
L'in!1l1euce du cl imat doit né('cs$oirement avoir un e grand e
val eur dan le tmiLcment d'une maladie que l'élat de l'atmosphère impressionne si manife tement , t dont la guérison a été
cherchée ucces ivement dans le voyages SUl' mer, le séjour don
un climat cll aud, mais surt ut égal ct préservé des variations
hru fIU 5 de température. M. Trou seau nous appr nr! li e les
améliorations éprouvées pal' les Russes qui vi cnnenl à Ems, de
toutes purls abritée pur les vents, csl due ù cello cau c; C' st un
élém III donL il fa ut 1 nil' cOllipl . Le Mon t-d 'Or, au contl'uil'c,
n' L habilnble Il ur 1 s phlliigiques quo cieux m is tl peille de
l'nnn .Lair y t tl' \svif, el les OI'UgCS , qui vi nnenll'O lldl'c
fl'6qu mment el cl un JI1 an ièr(' soud aine da n la vall ée, cau col lin
mn1ili e, une ag itation, particulièr monl pl'éjudiciabl s [lUXorguniRalÏ os Il l'V use cl (1 li co l s .
A Oonn s, l , perturbuti JI [ltm osphél'i lU'S 30nt aussi fL
ond s en accident, ù caus de l'a li n diaph orétiq ue des eaux
'ltli Ri 11(' virnt à Nre contrnri P, P "' pl' (juirp lin l'rfOlllelTI nt
�-
15-
des liquides de la périphérie au centre, et, par suite, des hyperémies internes d'une haute gravité.
A Cauterets, les brouillards sont très fréquents, et, dès le mois
d'août, le froid pénétrant et humiùe des matinées et des soirées
contraste d'une manière fâcheuse avec la chaleur de l'après-midi.
Weissembourg enfin est situé dans une gorge profonde où le
soleil ne parait que pendant quelques heul'es et se trouve souvent
remplacé presque subitement par la pluie et la neige.
Mais ces conditions désavantageuses ne sont pas les seules
contre lesquelles les phthisiques aient à lutter dans la plupart des
stations les plus fréquentées. Suivant M. Guyot ( Union médicale
1856) c'est l'altitude au-dessus du niveau de la mer qui est, pour
lui, le régulateur capital du jeu el de la santé des poumons . Si
l'expérience a démontré, dit ce judicieux médecin, que les phlhisiqu s sont plus soufTrants ct plus menacés quand la pression
barométrique diminue. 1 en proportion de celle diminution, au
point que, i le barom "tr e 1 de cendu très bas pendant la nuit)
On peut, le malin, en entrant dan une salle d'h pilai, dire à
l'avance: tel ou tel phthisiqu est mort, il est facile devoir qu'au
Mont-d'Or, ilué à 1052 nIi'lre au-de sus du niveau de la mer,
t Où la pression barométrique est r'epr sentée pal' GOO millimètr s, c Il de Paris étant 755, les phlhisique épl'ouv nt de
fl'équentes ufTocalions. C' st en e!li·t cc qui arrive.
01', lu plupal'l des établi ements les plus renommés sont à
un graud nltitud .Bonne setrouyeù800mètl'e, W is eubourg
à 1,000 m"11' s. allterets Ù 9.13, Ali va rd ù 475. Ceux d s Pyrénées-Orientales sont ù uneulLilude moind l'C, qlloiqu él vés d 400
il. 500 m\tl' s.
Que conclure d ce qui pl'éccdc, sinon que l' Itllde d localité
\1011 onduil Il. des cons Iquencc diamétralement opposées ù elles
qu'on n n duit yul oir' m(\nt. ous pourron dé ormai rédwr
�-
16-
à leur juste valeur ces allégations devenues banales à force d'être·
répétées et crues sur parole, qui expliquent le changement heureux survenu dans l'élal des malades, pal' Pin{luence de conditions
climatériques qui sont au contraire défavorables, La:ssons 3 Pau,
à Nice, à Hyères, le privilége de revivifier les ph lhisiques pal' une
atmosphère pure et calme, et sachons reconnailre dans les eaux
la puissance d'une médicalion non pas spécifique, mais spéciale.
Le mode d'administration des eaux o(l're des ressources nombreuses et fécondes au traitement thermal. Au Monl-d'Or, par
exemple, M. :Bertrand emploie tour ù tour pédiluves, manuluves,
demi-bains très chauds, quand il veut produire une action fortement dérivative sur le tégument externe, et restituer à la peau
dont les sympaLbies avec le poumon sont si remarquables, une
partie de sa vitalité engourdie. On sait aussi tout Je parti qu'il
retire de ces aspirations où la muqueuse pulmonaire se trouve
d'cmblée en contact avec l'agent médicamenteux, qui, sous la
forme de vapeurs) vénèll'e duos les d rnière ramifications des
vésicul s aérienne, el de là va impl' Ignel' Lout J'économie.
Ccci nous mène à dire un mot d s inhalations.
silées depuis longtemps en Allemagne, el instituées au Montd'Or n 1833, 1 inhalali ns ont été chez nous le point de déparl
d' . ai. thérap 'uliques heureux qui, 11 sc perfectionnant, pro-.
m Ltent il 1(lrl de mervrillcux. résulta t •
Le V l'l1 t, pllis Amélie-les-nains olll bienlOL uivi l'ex mple dn
MOllt-d'Or. On y a consll'llil depuis qu,elqlles annéos des sali s où
le malade pout vivro n quelque orle dans Ulle almo ph ' ro mélangée d'acide sulfhydrique qui l ul'I'lvant par 11 bas t s' cùappanlparulle Ollycrtu!' pratique· àla y tîl ,cnlrelÎrnL lino tl'mp"nllul' consLanle <1 18" à 20° c. Dans les pl' mi l' jours on y r ste
une ou deux hures, puis on al'riv Ù y pa sel' III joul'n 0 sons fatigue au une, cor on p lit lir
pl'om n r, CfllJ r. Qu Il slIpr-
�-
17-
riorilé n'offre pas une p'areille médication si puissante dans ses
eITets, si facile, si soutenue dans son application, sur les inhalations tant préconisées d'iode, de chlore, de goudron, dont le
moindre inconvénient est la gêne produite par l'appareil, et qui
ne peuvent êlre tolérées plus d'e quelques minutes par le malade
~e
plus docile, à cause de la vive irrita lion qu'elles déterminent
des sympsur les bronches! Si, avec leur secours, on a pu di~sper
tômes menaçants, que ne doit-on pas attendre du séjour prolongé
pendanl plus:eurs mois d'un phthidique au Vernet ou à Amélie.
Ecoulons là-dessus le témoignage de M. Lallem<Jnd .
Il y a en ce moment au Vernet plusieurs phthi'iques qui sont
) guéris depuis deux ou (rois ans, el qui reviennent y passer les
» plus mauvuisjourscle 1hiver, dans lacrainte d'une l'echule. Notez
), bien que je parle ici ùe phthisies accompagnées de sueurs noc~ turnes, de diarrhées colliquali\'e , enfin de tous)es symptômes
» qui annoncent la demière période de cette terrible maladie.)
La méthode des inhalations a aus3i été développée ù Allevard,
par l\J. Niepce qui CD a fail l'objet d'études consciencieuses ct
pcrsi tanl s.
Les sali s Ront au nombre de deux.. Dans l'une, l'atmosphère
l'roide conti nt de l'oxygène introduit ÙU dehors, puis des gaz
a ides carboniqur, sulf11y ll'ique ct uzote qui sc dl'gagent d'un
courunt d'euu minérale que 1' 011 fait passer ù truyel'S la pièc '.
Duns l'autre, l'atmosphère est suturée de vapeul'3 sulfureuses tièdes ou haudes ù volonté. POUl' t'emédier Ù l'inconvénient résultant ùo l'accumulatioll des miaSllles exhalés par 10. l' pil'l1lion,
(Jn renouvelle j'air tOllles les heure pur Ulle vonlilation rapido,
tandis ([U les mulados pussent dans un vUllorarium voisin.
Quelle action x.crcent ('cs upeurs sulf'ul' u es ~ ur la muqueuso
pulmonaire? Il aclion éminemmcnt sédali\e. Il 11 cst cCl'Lain ,
» dill\1. Tl' usseau, (Ju le ystème neneux ct le "ang ont par«
�-
18-
» liculièrement influencé par le gaz acide sulfhydrique qui a
une vertu stupéfiante très prononcée. Ainsi s'expliqueraient
II les cas de guérisons de phthisies commençantes qu'on a rapl> portées. J A cette action sédative, se joint bien certainement
pOUL' nous une action spéciale, et qui modifie de la manière la
plus heureuse l'état des voies respiratoires, etde toutel'économie,
car le principes sulfureux ont ab orbés. Au bout de quelques
heure passée dans une alle d'inhalation, 1a pect et l'odeur des
urines offrent déjà un notable changement. 1\1. Niepce y a con taté, ain i que dans les sueurs, la présence du soufre.
Ajouton enfln, pour termiller ce qui il rapport aux inhalations dont le perfectionnement aura, nous le croyons, un immense
avenir, qu'elJes viennent d'(}tre instituées ù Saint-Honoré dan la
Nièvr , et ù Pierrefonds où M. ales Girons est pnnenu, au
mo)' n d'un appuI il dont il e t l'inventeur, à faire pénétrer dan
les bronche l'cau minérale réùuite en gouttclelles xtl'uordinairement Ones.
Cc procédé, quelque in'l'éni ux qu'il oit, n'e<:t llourtant pas
encore ul'O umm nt sanctionné par l'expérience, pOUl' que nou
pui~
iOIl . l'uppr "cier ë't sa juste "aleur,
C détails n nOlis ont pas paru inutil s, car ils ont pOlir bllt
ù'upp 1 r l'atlellti 11 de médecins ur les r's ourc s infini s (ju
les eaux minérule, ffl' III ù la thérapeutique de maladi ' guéri ·snblcfl.,)' source qu'ils s mLlent lié 1as 1 Irop SOllV 'nt encore
m connallre. JI n'l'st pns ral'e de Irouver de temps ù autre dans
les [ uille m~di
ales d phrases tell s que la ulvunte, que nous
Ji~ons
dans un d s dernier numéro ùe la FTul1ce médicale
d 185G, ù propos ct un arti le ur J troitement ùe la phlhisie.
c On a purlé cl Donnes cl d Caut l' ts, mais n' st-ce pas plu lOt
II nu voyage 1 Î1la di traction qu'il fout attribue!' 1 amélioration
J
ht OUI'. t
J
�-
19-
Que notre, confrère ne nous sache pas mauvais gré de notre
incrédulité; mais nous pensons que la composition chimique des
eaux a sa bonne part il réclamér daus le succès.
Quant à savoir à quels principes rapportel' plus particulièrement leur action modificatrice, c'estla question la plus complexe,
la plus difficile à résoudre, c'est le problème tant de fois posé de
l'action intime des eaux minérales, auquel on ne peul répondre
que par l'examen analytique des nomhreux élémenls qu'elles
renferment, des agrégats qui les unissent pour en fuire une thériaque formée par la nature, comme dit M. Fontan.
Cependant, à cÔlé de celle donnée générale dont il faut tenil'
compte, sous peine de lomber dans une confusion inextricable,
la saine logique ne peut s'empêcher d accorder le rôle principal
il certains agents médicamenteux prépondérants, soit par leur
quantité, soit par leur énergie. Qui pourrait l'p.voquer en cloute
qu'aux Pyrénées, l'essence même de la médication ne soit due à
1élément sulfureux? L'identité, fmppante, quoique il degrés diver~,
des effets produits S Ul' l'organi me par toutl'S les eaux hl'paUques,
ne permeL l)as la moindre hé 'ilation à cet égard.
Ajoutons toutefois qu'il sL nécessaire, dans l'appréciation des
fail , c1'envi~agr
comme des acce oires utiles, divers principes
que la chimie nous révèle en proportion plus ou moins fOI·te dana
la compo ilion des sources. Le chlorure ùe sodium, par exemple,
SUI' l' mcucHé duquel les obsel'vution si habiles L i consciencieuses do ?IL A. LaLo ur onl v nues nous édairel', ct qui va Clr
expérimenté Ù 13onl1 S sur UJI grunde éch Ile, pur son savanl inspecteur, le chlorure do sodium, disons-nous) se trouve, et en
quanLité n table, dans loute les eaux dont J'aclion sur lu phthi je
pulmonaire est 1 mieu établie.
l'ar lilr , Bonnes n conti nt. . . . . . . . ..
0,342
�20 -
Mont-d'Or.
Ems. , . .
Cauterets.
Enghien . .
0,380.
1,628 .
0,049.
0,050.
Nous nous abstenous de parler des eaux salines où il ne se
compte plus par centigrammes, mais par grammes, et où il revendique nécessairement la plus large part dans l'action curative.
Le ch lorure de sodium prête donc par ses propriétés éminemment excitantes, un auxiliaire d'une puissance réell e à la médication sulfureuse. .Iais corn bien d'au tres adj uvan ls 1 Et sans
parler des alcalins que les ea ux des Pyrén ées tiennent en disso,..
lulion , comme on peut le constater sur l'urine après le bain,
n'y a-l- il pas une foul e de principes encore mal déterminés, et
sur lesquels les expériences chimiques et physiologiques n'ont pas
dit leur dernier mot 1
Au Mont-d'Or , la récente découverte de M. Thénard, qui y a
trouvé 1 millig. 253 d'arséniat e de soude, vient donner raison ù
M. Bertrand lui, depuis longtemps, demandait une nouvelle
ana!y e , e fO l. dant ·sur ce que l'énergie de ses aux n'était pas
en l'arpol't IIvrc 1 s dOlln ée himiqu s. CeLLe pfoporlion considérab! d'un médicam nt dont l'action ail 'l'an le est si bien constalée, ouvre maint naot aux rech l'ell es un nouvel horizon. En
quoi con isle on acti on ? Nous ne savons encore, mais Il parnll
à coup sû t' êll' toul nut!' que cello d'un simp! dél'ivation SUl'
la peau.
Conl entons-nous clo ne cl apprécier le ré ullal général , cl TI
nous appcsanlisons pa ur cl s qu esli os plein s d'intérêt suns
doul , mais iJilsoJuh! S pOUl' le mom nt, l sur lesquelles des
ODS l'valeurs expérim nlés j tl root prochainement, il faut)
raire, un jour n uy au. Notre but était simplement d'nt tirer
�-
21 -
l'atLention sur le secours immense et incontestable que la phthisie
pulmonaire peut retirer des eaux minérales. Nous espérons faire
partager notre conviction profonde en meltant sous les yeux un
certain nombl'e d'observations qui portent avec elles leur enseignement, et qui nous ont paru propres à légitimer nos conclusions.
OBSERVATIONS .
1
Si l'on veut avoir une idée de la puissance curative des EauxBonne, on peut lire les observations 390, 4.10 el 43 e d'Anloine
Bordeu qui, il e t vrai) les employait ù doses beaucou p plus
élevées qu'on ne les emploie aujourd'hui. Bien que ces observalions aienl les caractères les plus tranchés de la tuberculi ntion,
nous nous borneron aux observations modernes dont le diagnostic ne peut ûtre mi en doute.
1° M. l\t'~H.
, ap rès un u nge immodéré de la voix ct de la
{Jürole, eut de la toux, une xJ1e 'lo rntion muqueuse avec dou1 ur's thoraciques. Arrivé nlIX Eaux-Bo nnes, on con lata chez Je
maluel un défaut de onOl'ilé tr '. évident nu niveau des fosctes
su
us-épineu e . Re piralion ru cle) nOlTÙlreux crnquements
ecs ou JlivCUli de ct ux omoplates, voix r -tenU ante, toux fréquent , fièvr ,amaigris em nt très marqué.
Un" rI' l demi cl' au min l'n ie bientôt port e à trois verres.
Au bout ù ix jours, la toux avait diminué ainsi que les dou1 urs thorllciques.
l' xp clornliol1 était ct venue plus abondante l )[1 respiration
plus fa ilC'.
�-
22-
Au dix-neuvième jour, six verres d'eau sulfureuse i il Yeut une
légère exciLation bientôt dis ipée.
Le trente-deuxième jour, ces ation du traitement. Les craquements secs persislent encol'e, mais l'expiration est plus longue;
la loux , l'expectoration avaient disparu complétement, les forces
et l'appétit élaient revenus.
Ce malade, revu deux ans après par M. Andrieux, présenta le
même effet satisfaisant. La tuberculisation avail été enrayée chez
lui.
«
Je suis convaincu, ajoute M. Andrieu, qu'ici, comme dans
» beaucoup d'aulres cas analogues dont j'ai été témoin, le mal
li
peul êLre tenu en échec d'une manière indéfinie.
D
(ANDRIEU. -
Eaux-Bonnes) )
20 Une dame de vingt-cinq ans, mère d deux enfants, ct qui
avaiL perdu une œur de:la phLhi ie pulmonaire, après plusieurs
hémoply ies , aux quelle succéda une toux opiniâLl'e ct une altéralion notaùle de la voix, étaiL arrivée à un élaL vohn du marasme. La porcus ion ct 1 auscultation donnaient chez ello des
résultaLs n n 'quivofju es.
Ln malade est envoyée aux fl UX. EII déb ut pur un demi-verre
d'cau de Lubas:ière (1 prendre en tl'ois fois; elle arrive graduellern nt à un v 1'1' Ldemi. Au hou l de tl'ois mois, la malade quoi"
que non guérie poumil vaquer à "os occupations.
(CAZALA • -
Eaux de Labassèrc.)
30 Un nfant d neuf an 1 très délicaL, fut envoyé aux Eau", par
d ux méd cins de Paris qui avai nt diagnosLiqué d . tuber ules.
JI y avait toux continuell ràl muqueux., crurluernents ,cc: au
�-
23-
sommet des poumons, sueurs nocturnes, amaigrissement notable.
On l'envoya à Vichy, qui ne produisit aucun résultat favol'able, puis à Cauterets qui n'améliora pas son état, cal', lorsque
l'enfant arriva à Bagnères les tubercnles commençaient à sc ramollir. L'eau de Labs~ère
fut donnée à la dose d'un verre en
deux fois, coupée avec du lait.
Au bout d'un mois la toux avait disparu. Au moment du
départ, on n'entendait plus de craquements comme à l'arrivée
du malade.
Dupuis lors la santé a toujours été s'aŒermissanl.
(Idem. )
J
10 Unej unefllle de dix-neuf ans, fun tempérament lympha ·
tico-nerveux, mal réglée, avait depuis quelque temps uno toux
ct abord sl\che, pui a\'ec crachats muqueux, l'aphonie était
variablo suivant les sai ons. Les régions sous-claviculaires offraient une diminution sensible de la sonorité normale.
Expiration prolongée, craquemenls secs dans les fortes inspirations, pas de fièvres.
On diagnostiqua des tubercules ù l'étut cru, ct on soumit la
malade à l'usage de 1eau de Labassère qu'elle pril avec un résullat avantageux.
Ln toux avait diminué, 1embonpoint revenait.
En 1850, la malade fut nvoyée à Cauterets:
Le quinzième jour de ['usage de ln Raillèl'e, il so manifesta une
légèr l1yper\mie pulmonaire qui n'cul pas de suite. Les forces
revinrent, les douleurs thoJ'uciques et la toux disparurent. La
mal' he de la tuberculisation sembln enrayée déJ1niti vernent.
( Iclem. - 'Jabassèl'c ct Cauterets. )
�-
24-
M. le docteur Potier, auteur d'une thèse subie en 1852, avail
été condamné comme phtbisique, les Eaux-Bonnes lui rendirent
la santé, et au moment de sa réception il était plein d'espoir
dans l'avenir.
M. DarI'alde, daos son rapport de 1835, cite quinze cas qui
prouvent que dans la phthisie arrivée au troisième degré, les
Eaux-Bonnes ont aggravé les symptômes. Dans trente-trois observations de phthisie au premier et au deuxième degré. on voit
l'éLat des malades s'améliorer l et la toux finit' par s'éteindre
entièrement.
M. de Puy aye: dans on Ouvrage SU?' Enghien; M. BouJand,
dans la Gazette médicale de 1850, rapportent au i plu ieurs
observation;" de tubercules enrayés par le traitemen 1 hydro- ulfureux.
M. ' iepce, ù Allevard, ite des cas de phthi ie au premier el au
deuxième d gré, dont lu guérj on fut complèt . Les ré ultats sont
m~e
i brillant, que 1. Guérard, dan on demier rapport, a
cru devoir émettre quelque doul s, au ujet du diugnostic, dans
quelque -un.
1\1. Pujad nffirm n'avoir jamais vu de phlhisique fi Amélieles-Bain s. M. Pilh s ri fait la mûme remarque ù Ax et ù Bagn ~re -de-Lu 'hon.
50 Madom
n"·", mal'i'
à clix-n uf ans, t qui avait eu qualre
cnfants cn cinq ans, toujours suj tte aux rhume , vint pl' ndre
les eaux du ~Iont-d'
r en 1 11.
nslllta une maigreur exlr flle, t ux fréquent
av c crachat purif rm s, doul ur st mal , dy. pn" fi' \ r CJuotidienne, sueurs n cturn . L poumon gau 'he don nuit un son
mal ù la percussion. Elle partit nu bout d un moi dan un 'tat
sali fuisant.
1\1. Bertl'and
1
�-
25-
L'hiver suivant se passa presque sans rhumes .
En 1812, nouvelle saison; alors le poumon gauche résonne
comme à l'état normal.
En 1814, Douvel accouchement à la suite duquel la santé se
dérangea de nouveau .
En 1815, quatrième saison suivie de la disparition des symptomes fâcheux .
La malade se croyant guérie cessa de venir au Mont -d'Or en
1816 et 1817. Dansl'bi\'er de 1818 , elle fut prise d'une maladie
aiguë qui réveilla la phlhisie et la fit périr très rapid ement.
(BEl\'fRAND. -
Eau x du Mont-d' Or. )
6° M. de C***, vingt·huit ans, avait contracté un catarrhe opi~
niàtre en Hollanùe. Il vint au !\tont-d'Ol' en 1816, avec tous les
symptômes de la phthi ie confirmée, toux profonde, crachats puriformes, ueurs, (lèvre quotidienne) amaigri sement ex lrème.
La saiso n fut suiv ie d'un mieux tel qu'il sc dispen a d'aller
passer l'hiver dans le midi) comme on le lui avait con eillé. Il
revint pourtant au Mont-d'Or cn 1816 ct 1817, n'ayant plus
qu'un p u de toux que les eaux calm l'ent.
Ce malade semblait devoir guérit' compléLemenL, lorsque, dans
l'hiver de 1820, après de nombl' uses imprudences fuites à la
chasse, il fuL pri d'une phlegmu ie aiguë des voies respiral il' s
qui l' nleva en Lrè peu de Lemps.
t d s plus r marquable . Mad moi elle
do N*.f*, vingt-sopt ans, fut pris en 1803 d toux t d'un ltérnopt ysie qui d vint ensuite Il ' l'iodique c mmB les r~gl
qu'Ile
prée dail. En 1805, l'hémoplysi lUll L dev nue plus ahondant ,
c11 vint au Mont-d'Or. Il y avait fi \Vl'O quotidicnn , toux pUl'i7°
bs nation
forme, songuinol nl
rUllcité de ln ,oix,
maigr ur 11"5 granùr .
�-
26-
L hiver suivant se passa sans fièvre, sans hémoptysie.
Retour au Mont-d'Or en 1806, dans un état satisfaisant. En
1807, nouvelle rechute, qui fut très bien calmée. En 1810, symptômes menaçants, fiûvre hecLique, toux cavprneuse, dyspnée,
sueurs, etc.
Troi ième saison au Mont-d'Or.
Au dixième jour du traitement, expectoration abondante de
malièl'es puri formes mêlées d'un sang noir, avec six ou sept fragment d'un corps spongieux, vertblanchàlre, d'odeur infecte. La
malade s'écria qu elle rendait ses poumons.
L'orage se calma peu ù peu, et mademoiselle N~*"
put continuer
son traitement.
De retour chez elle, elle eut des furoncles, un dépôt sous l'ai selle. Depuis lors la santé s'améliora, et la poitrine est toujours
restée libre.
( Idem. - Eaux (lu Mont-d' 07'. )
Nous bornerons là nos cita tions p ut-être déjà trop longues,
• pour nous ré. umer dans les conclusions suivantes:
lotes caux minérales, bien qu'elles ne constituent pas un
traitement RprciOque cl la phthisie pulmonaire, J'emportent en
(mcadlé sur les nombreu cs médi aLions mises en usage jusqu'à
ce jour.
20 EU peuvent, au début, enrayer complét ment celle déplorabl maladi , ou au moins l'immobiliser pendant de longues
années. Duns la deux.i ème périodo, les chances de succès sont
moindres; dans la tl'oisi \me, leur mploi st générulerncnt
nuisibl .
:}o L s eaux dont l'action st reconnue incontestable, appar-
�-
27-
tiennent surtout à la classe des sulfureuses i pal'mi elles, les
eaux, à la fois plus barégineuses et alcalines, semblen t devoir
être préférables .
Le Mont-d'Or, Weissembourg, en dehors de eaux sulftlrcl lsP ,
mér itent d'être parliculièrement mentionnés
10 La sphère d'action des eaux salines et des eaux d'Ems Pilrait bea ucoup plus restreinte que celle des précédentes .
50 Le choix à faire entre ces diverses eaux répond à de: indi-
calions spéciales qu'il appartient au médec in de 'avoir détermincI'.
-
��ElU MINÉRALE SULFUREUSE
IODO-BROMURÉE
de GAZOST, près Lourdes (lIautes-Pyrénées);
SON ANALYSE CHIMIQUE ET CONSIDÉRATIONS A CE SUJET;
Par M. O. HENRY père 1
~ I ~mbre
de l' Aca~émie
Iml)('rialr de Médeciu" d" !'.Iri&, Cl Chl'f ,le ses Irnl'nux chim~us,
ciC.
Histoire et description des Bources de la vallée de Gazost.
Dans le voisinage de: magnifJrlues vallées de Cauterets, de BarèO'es ,
ct IL p u de distance aussi Ile celles d Bagnères-de-Bigol'J' ,il ('11 exist
llneflui n'ofrre pas moiu quc el1~-ci
d'il(éJ·~t
tlU voyageur, au géologue
t au médecin: je veux pader de la vallée de Ga:;ost (ll aule '-Pyrénées).
Moin eOllllllC Rans aucun dou(e, parcc que l'ab'ence de l'oules commoùes
Il: l'cn<! plus difficilcment nccc siblc, ell(' possèdc né:mmoins [lUS i scs
l'Ichcsses. olUme parage, elle ne laisse rieu à dé,'ircr pat· l'a pcct
r.al~dioe,
sauvage el varié de sc siles; elle est entourée pal' le pic du
11<11 , du Mont-Aigu, du Bigalon, etc ., eLc. Ces pic, d'une haul U1'
l)}'~digeu
se,
sont durant touLe ou pre que toute l'année couv l'l' d
nelg ; lit vall"c de Gazost est au. ~i claus loute on étcnduc 'illonuée pal'
t~IC
tnultilucl cl LOl'J'cnls dont 1 eau: coulent Cil ca cade, du plu grn(:IClIX crret. D ' blocs cl' l'oches " histeu 'es, calcaircs t gl'aniliqucs 01'fl'Cllt, tt côté Ile prairies ct dc fOl'ôl tic .'upins l de hêlre , de conlra te
~\'aspe
,t qu'oll n' se la so pas d'admirer, - Celle vallée, un peu plus
ctroÎle que l , autre', lai sc mieux mbra~
se l ' le paysage, ct. j lIgCI' ainsi
plus facilement son IIsemble.
L ~ naLw' n'a ri Il refu.'é de ses <lon fl.llX habitant de cc pays; ils
~ OSedl1t,
commc riclte!; 'es, de superbes cUl'I'ièl'cs dc mm'br , cl'anloi e,
( os boi, do con'\tl'ucliulI, du IJélail, 'le" e(c,; ,t fluoiqu'il'l vi v 'nt ave'
UIIO exce , ivc parcimonie, 011 Il' l'cllcoull'o pa'! un' . cule fami lle paune.
�2
A1\ mois d'avril dernier, je fu' appelé dans ce pays pal' la Camille Burgade, propriétaire du 01, et par MM. Danncc,)' et Ferrand, pharmacien<;
1~ Bordeaux, pOUl' procéder . Ul' les lieux 11 l'analyse d'eaux minérale sulfureuses dan le quelle j'ai pu con~tajl'
la présence de l'iode et du brome.
Les cleux sorn'ces que j'ai examinées sont situées duu une gorge 1~ laquelle on donnc le nom de vallée de Biès. Au foud de cette vallée s'élève
le pic de Bigalon; LI l'une de ces 'ources, cellc 'lui e t la plu' abondante ,
BOU donnerons le nom de ~OUl'ce
Bw'gade; 11 l'autre, le /lom de source
du Torrent, il cause de 'on voisinage av c le torrent [lui traversc la vall' e.
Source Burgade ,
"pp 'Iée
Ù('pui~
Iii Illlh haule
3l1i~uc
J/oun-pude
(~;,u
Imantl·).
Celte SOUl'ce, fort importante pal' son débit, exi'te dan un petit bâtiment cio ct couvcrt, où l'on l'enuu'(lue quel(IUe' baignoires et un petit
apparcil de chauO'uge fort rudim ntail'e. L'cau s'échappe d'ullo l'och'
schi 'teu e où elle cst natul'ollclll 'lit captéo, ct coule avec grande abondance, (A l'époque de mOIl pa~
age, la 'ource était beaucoup augmelltée
p'1l' la fonte des neiges, qui COIDlllcllç'ait 1~ S'Opél'el'; aus i le degré i>ul(hydrométrique ou sl/I(urollléfriquc de l'cau fut-il inférieur lt celui qu'on
note orclilllliJ'emeut dans la .'ai~on
d'élé,
C'est l'cau de cette HOlll'ce qui e ·t employée avec grand succès p01l1'
dOllner llcs bains cL pOUl' hwc)' les bostiaux l1Ialades.
Sourco du Torrent,
Uclle-ej, située it environ tl'oi.; ('cnl.' pao, de la pl'ét'édellte, sod de~
l'onles d'ullo roche - ('hi~teu
' C lloir:Ure ; au fOIl<l <lu ravili, II côté du torl'l'nt, clle l''lt rcc:ue dallo; UIlC pefite l'(h 'e ou IIU'isin na(ul'el. Le dl'gr!:
'iullllytirolllufriC[lle (llt'clle accu ' C est J'lllafivclllent plus élevé; de plu ' , on
lLper~oit
dall'l le lJa~i
cie réception ([Ilel'llies huile.' gazeu'es s'échappant
p'II' illlel'llliftencc ' , e (lui viellnont crevol' lt la surface du liquide: cc gaz
('st d, l'a:;ofe,
!Vola,
- 011 ~ ' oceup('
Cil
cc mOlllent üe capte!' la source du
(01')'('111,
Essais analytiques,
.\pl'1: c 1 expo~é
cie la p 'iifion (k source'! de OIlZO';[ , il me l' ''lI' il
dl' 101\1' nahu'(' et dl' leur compo ilionl'ilillJi((ul'.
"!lrll'l'
�3
Lem nature chimique parait être identique: e'est le sulfure de sodium
a oeié à quelque el direr, et urtout au chlorure, bromw'e et iodure
alcalin , qui cn font la base, Ce ' eaux sont froide' et marquent 1'2,50 à
13° centigrade ', Leur odeur sulfureu e au grillon se rupproche a ez de
celle des ou~'
cuits; mais expo ,ées et agitées 11 l'ail' et mêlée à llll aciele,
ces caux offrent un caractère sulfurcux bien plu mallifc 'te, ct alors l' hy,
drof/IJJW s1/t{ul'é ,çe {ail sentir d'une manière prononcée,
Ulle pièce d'argent décapée, plongée dans l'cau minérale an itôt SOli
puisement, ne perd sa couleur brillullte que trè '-faiblemcnt en devcnant
jr/1(nâlre; mais si on fait couler l'eau lL &a surfacc ct au contact de l'air,
le métal devi ent brun bistre, pui· noir, dans un c pace de temps U ez
court; quallt à la. savcUl' de cc' caux, elle est l'l'aiche ct ' ulfureu e.
LOl" que, pal' l'addition d'une petite quantité de ulfate de plomb, on
a enlevé tout le soufre, le liquÏ!le lai'5se recollnaître au goût ct à l'odorat
quelque cho 'e qui rappellc les produit ' marécageux, Les réactif péeiaux
pOUl' les éléments ulfurés ont dOlll1é, savoir:
j 0 L'acide arsénieux, un précipité jaulle, mais culemeni après l'addition d'un aeide (l'acide chlorhydrique);
'20 L'azotate d'argent, un dépôt noir ou brun noir, abondant u1'lout
aprè l'addition de l'ammoniaquc;
30 Le pl'oto- ·ulfate de fcr, de zinc, de manganè e, rie précipité ·
nOirs, blanc ' ou 1'0 'e' auollllalli';
4" Le tartrate de potasse ct d'antimoine, un dépôt jaune orangé'
5n L s 'ullhtcs ci carbonates du plomb so nt dCyellllS noirs a ez pl'ompteillent, ct la liqueur rL con 'ervé sa neutralité au papier bIen de tOl/rnesol,Gu Le 2JhoSpltltiC ([ '((7'fJent 1L passé du jaune scrin au vert noi1'Citrc
asse:;; (oncé,.
70 L'argent cn feuille ' a pris une tcinle lL Il ·ine bistrée dans un flacon
COlllplételncnt l'cm pli ct Ù l'abl'i de l'ail' ;
8" Le ~ sels de barile :w[uules n'ont ae 'usé que de ' carbonates silicCites, phosphates, mui ' :L peine clc: tracc ' d suifaI";
ÛO LOl'squc l' 'ntl a élé désull'ul';e \)ur un [leU de sulfate tlc plomb, puis
f'lt
'
1 l'cc, elle Il 'cu 'U pal' l'awtnlc d'a rs nt. la présellce de heaucoup cie
('~!IOlt/e)
llceolllpagné tl'iodure ct dc hrolllure en pl'oportioll ' fi ~el cousldérable ,'
10 0 Dans la môme cau dé 'ulful"e , le nilrate de palladium ft formé Ull
pl" eipilé bl'un-llou' abondant, compo é de Ilmliùrc organique ct c!'io(lul'e
paIJacli(llle,
�Expériences .
N ° 1. - 1,000 grammes d'cau évaporée avec grand soin ont donné
un ré idu J'un blanc sale ou grisâtre qui pesait, séché à 110 0 centigrades,
o gr. 57.
Il contenait des principes ulfurés et diver compo és soit de re tes de
sulfures non altérés, soit d'hyposulfites, sulfites et ulfates.
La 'oude et mème la pota e étaient reconnai sables, à côté de la silice)
de la chaux et dc traces de magnésie. On y a vu même des indices d'oxyde
rie fer et beaucoup de matière organique foumissant des produit ammoniacalL,{ et sulfureux; enfin, on a obtenu des vestige sensibles de 'P1w -
phates.
De la nature des sulfures.
N ° 2. - Le principe sulfureux c t tout nticl' combiné dans l'eau sulfUl'euse de Gn7.0 t, ct s'il 'y trouve quelques traces d'acide sulfhydrif{ue
libre, elles sont à peu près impondérables. - Pour nous convaincre de
la natw'e de ulfl1res, nous avons mis ell expérience un poids a ez COllidérablc d'eau minérale réc mmcnt pl1i ée, aprè y avoir ajouté du
sulfate de plomb en poudrc trè '-fille; pui , lorsf{u'à la uite d'uue agitation vive et d'un contact a cz prolongé, on a filtré, toule odeur d'hydl'ogollc sulfuré avait disparu. On a évaporé alor ' avec soin à siccité une
cluunlité déterminée de lirtuide, afin de COll tatel' t d'apprécier dan le
ré 'idu le POill' des sulfates forlllé'. - Ce sulfates étaient à busc de
soude, cl mèlé' d'un -(IUantité non douleu ' C de sulfale de chaux et m6me
de magnésie sulfatée. L'cau illtacte ne donne que fort peu de ces sels n
présence de l'acide chlorhydrique et. après sa eOllceulration.
Les sulfure ont. dOllC pl'incipal-ment li base de soude) de chaux et dC'
magnésie) dans l'cau de Gatot qui nous occupe.
N° 3. - Plu jeur litrc. d'cau de Gazo 1. bien d6 ulflU'ée par le sulfate
de plomb ont' té additionné · d'uil excès d'azotate acide d'argent. Le précipité recucilli fut séché avec 'oill; après lavuge, ou en a pris le poids.
Ile pm,tie, pe~é
11 port, a élo mêlée d - 'able pUI' ct de cyanure d'argent, puis le toul bi -u 5éch; fuI introduit dan' U11 tube forllong, Ull peu
Os ian ll enry fil -l '. Ihtnlétroit, t, d'après le, iudicatiolls de ~IM.
bel'!, soulIli il Ull coul'I1ul de chlore pur très -sec. l' 'ndanl co passage,
un Il dHlul1ë II' IIlrl'll1gc, ct Il' tube n'a pa hll'do iL sc tapi ' CI' de joli~
Cl'llalL\ aiguillr l 'urtont quaud OH Il rcfroidi ' ',ût lIï c Uti pcu de glace
�Ou de coton imbibé cl'éther sulfuriquc, Ce cristaux, recueilli ct cxaminé
à part, ont donné les caractères phy iques et chimiques des iodures et
bromures de cyanogène.
No 4. - De l'eau dé ulfurée additionnée d'azotate de palladium a
fourni un dépôt noir ou brun-nou' qui ne s'est réuni qu'au bouL de quelqne temp , Ce dépôt, recueilli, lavé, a été chauffé légèrement avec de
l'ammoniaque, puis on a filtré: le liquide clair obtenu, concentré un peu
ct mêlé de solution réc:ente d'amidon, pui saturé par l'acide nitrique
nitreux, a bientôt donné une coloration bleue ou d'un violet rosé,
No 5. - L'eau de Gazost, toujours dé uUmée préalablement, a été
mêlée de pota e t?'ès -pu?'e (bien reconnue à part exempte d'iode) ; on
l'a ensuite évaporée à siccité, et le ré ülu, traité par l'alcool rectifié,
puis filtré, a fourni, après l'évaporation, un résidu qui, adcutiollné de
solution récente d'amidon et d'acide nitrique nitreux , développa de suite
Hile belle couleur bleue.
n n'y a donc aucun doute sur l'existence üe l'iode et même sur cell
(lll brome dans l'cau sulfureuse de Gaza 'C
, 'ola, - D 'jà, MM. Paillas on, pharmacien à Lourdes ( Haute '-Pyréncc ), ct Latour ùc Trie avaient reconnu le prcmi r de ces élémcnts,
comme lour analyse en fait foi,
gAU :
1,000
grame~.
ClIlorUl'o do sodium,." .. ", .. , .. , ... "
do magn ',siu1l1. ,." .. " " . " , .
do calcium ... , • , , • , •.. , •• , ' •. ,
Sulfbyùmto de soulle, , , , . , , , , ....... "
CUl'bonaLe do soude." ... , .. "".,. ",.
SulfaLo ÙO '/laux.,. " ...... ,., ....... ,
0,003
0,00'2
Cal'bonuLe de chaux. , . , •.. , , ...•. , , , . ..
O,oon
lll'
magl{'~ie
0,3DO
0,015
0,00 /1
O,OiG
, . , ...... , , .. , . .. 0, a1Il
cie fl'I'., , , , .. , , .....• ' " . . . .•
Silicale d'alumine ..... , .......... , , , , "
10(1(' •••••• , ..••••••• , (ll'llcrs srmiiblcs).
Gluil'ine .. , .. ,., .•...•. , .•• , ... ,......
0,005
0,005
0,011
0,500
l\Jo 6. -.J' 1 di~t1l6
avec de III ch, \lX ulle cortaine qunlllilu d'oau cl
,.az o l, ,t <lau. \e prodllit volatil)" 'u 'illi, ('hargé d, quelque ' v slige'
,qU:Ulttlu
, ' d ,fLllllllOniaque, - Lo
rsulrlll'Cllx
' ' ,.1'" al pu l' 'l'Olumllr' nue ptfdc
lClllld ' ln ', \"l\H'1 li. 1l' II1Jon1 (,
1 fi U(;OU,» 1\aile , flualld uil y a,louta
.
UllC '0-
�6
lution claire de pho 'phate de magné ie; puis une autre partie saturée
d'acide 'ulfuriquc, évaporée presque il 'ec et traitée pm' la potasse, dégagea immédiatement l'ammoniaflue, facilement reconnui 'sable par se
caractères spéciaux ,
N° 7. - J'ai pn déterminer il plu ieu)' l'epl'i 'e , aux ourees même5.
le degré suH11ydrométl'iflUe de l'cau de Gazost, avec une liq1WU1' d'iode
récemment préparée, en m'entow'ant de tous les soins qui sont indispensables pOUl' l'exactitude des résultab.
Les 3, 4 et 5 avril 1857, par des temps favorables, j'ai obtenu:
80ul'c(, BUI'gade, ............... " 80 il. 90
ource du TOlTcnt .•.......... , .• 11°,9 li 12°.
La ource Bw'gade était al Dl" mêlée de beaucoup d'cau provenanL de
la fOllte récente des neiges. - Le eaux de la Olll'ee du Tonent, expédiée ' ell bouteilles à Puris, ont roumi de degrés très-rapproché" savoir:
10°,5 ou 11 o.
N° 8. - Nous Il'avons cu auCUIl indico de la présence de l'arsenic.
,Tc m'ab ' (iell' de mentiollller ici d'aulre e' ais néees 'uire 1~ l'analyse
et de ceux qui out cu pOUl' but d'évaluer isolément les quantité ' d'acide
carbollÏfllle, sul111ydl'ique, silicique, du chlore, de la 'o udo, do la polas e, de la chaux, e(e., etc., contenues dans un poids détermino de
l'eau minérale. Ces e sais indispensables servellt d'ailleurs ù. contrôler le~
ré 'ullals outcnu' par les autres expériences. - En preuant le degré SUtn1Y'
dromOtriqL1c trouvé, 13", '20, COlOme point de départ pour élaLlil' la
richesse sulfurouse mo elllle d' l'cau sulful' 'lISC dc Gazost, on Ilrrive iL
avoir hL quantité de sourrc qui suiL : OK' 01 G7 pour 1,000 grammes d'oau ,
'L d'après le poid cie ' sulfates de soude, de chaux, oulellu' dans l'expérionce n° '2, 011 al'l'ivc Ù :
.'1I1J'uro 6oùi~IUC
.. , , . , ... , .. " Ogr032D
calclCJue ........ , ... ,. Q 0036
lllagn(':;if[lle , ..
( Lraec~
l
5
Dil 03:iü
sellsilJlcs).
Composition chimiquo de l'Eau do Gazost.
D'llpl'è. le, principaux l"sultaL de noIre tJ'avail, cn padio auX son1'CC 5
111 êJl1 e. , ou 11 Pari ·, avec des produits préparés SUl' plne cl. !LVCC l'aU
millûrule clIc-môme 1 IIOllS rCpl'é!:iellterolls ainsi qu'il suiL la compositi uli
�7
léc~)
de l'eau sul{1Irf!'lISe iodo-bl'omul'éo de la valiée do Gazost ( llautes- Pyl'é:
POUR
1,000
CHAMMES DE LIQ IOE
(Tcmpll"alurc moyen Ile
:
UO ,50 11 140 celiligl'ade:; ) :
Azole ...................... (indéLNminé).
'1Ilfll re Lle sodium . ....................... .
Lle calcium ....................... .
0,0320
O,003G
de magn(osium ..... (Lraccs sen:iiblcs ) .
Chlorure de sodium ........•........... , ..
Iodure
J alcaltm;
. .............•..........
'
l >romure
0,1000
O,OLOL
ùe soude ....•..... }
Carbonates et silicates
de potass . ........ .
0,0180
de chaux . : ........ !
üe magnésie ......• J
:illifate de souüe ......... , ............... .
Alumine avec silice . ...... ........... . .. , ..
l'ho, phaLo terreux ........................
'01
O,Olon
1
ammoniacal sensible ................... ,
xyde de fUI' •• , • • • • • . • • . • • . • . • • • . •• • • . • •. 0,05/,0
:\[aUùre OI'(~an,l
azoL{'o ........... ...... . . \
-
!lulf1ll6e ........•................ ,
Ulairine rudimenlair(' '/ ......... . .. .. ..... .
TonI..........
1
0,5757
L'Cttu clc G, zo t., pal' sa compo ·it ion chinlique et :L ridlC 0 sulfuvicnt sc placcr au nOIllbrc dos mcillcurc ' eaux ulfurcusc.' dl' la
l:huÎllc de" Pj'rélc~.
La l)I'é ~enc
d.c.' olélllonts RulfuJ'('llx a~socié"
aux prillt'ipcs ioc1d.~
"t
I~/'Olé.
justifie pleinCllll'lIt le.' LUII'; cfrct" quI' l'l'Ue eau pruduil dal~
lIlIe
IonIe de 'as où sun li 'agc est COli ' 'illé COIllIllC agcnllh6rapellthiqllr.
l'CU'lC,
1\ cxiste égal ment (1a1lS UII vallée VOISIIH', appartellant au,> i Il la
]ll'OPl'ioté BUl'gadc, unc sourc - d'etUI 1'l'lTugilleU'le, :lIIal)' 'ée pur 1.
Paillll'l'lOll, de Lourdes. - ,J'ai eXill11ill" l 'S précipités obtcnu'l, 't j'ai la
Cl) 1'1
l' 1 lule (IUC c 'Ile eau est d'ulle excellente nature.
Déduction,
L'rl\lI 'Hllflll'CII<; de I:t val(~'
de Gaza:1 ('~l
.li·oid", cl l'cl al i\' menl
aux aulre~
('allX dt' · Pyrélléc ' , rb-riche en ~lIrcs.
omm c -li, U
�8
Labas ère, elle peut être expédiée au loin, et. con el'vée ans altération
en bouteille ' ; 'i le pui ' ement a été rationllellemenL fait, elle pourra alors,
sans difficulté au .. i, e prêter à l'in. tallation de buvettes portative,
La présence en notable proportion de l'iode et même du brome doit
contribuer à ses qualités médicales, reconnues déjà depuis longtemps,
On peut boire SUl' place cette eau minérale et la prendre en bains ou
en douches : elle era alors très-précieu e, Mai lorsque clans un établi 'sement mieux organisé que celui qui exi te aujourd'hui, on saura
l'admini trel' rationnellement en la chaufiant, soit pal' serpentinage dans
des appareils approprié , oit mietL'{ encore peut-être en la chauffant pal'
le sy tème des coupage , e'e ·t-1\-dire en ajoutant aux 2/3 ou aux 3/4 de
l'eau vierge, 1/3 ou 1/4 d'eau portée à 95 ou 1\ 100 degrés centigrades,
la diminution de 1/3 ou de 1/4 dans la proportion du principe sulfureux pOUl' le bain lais eru encore un degré très-sati faisant pow' l'usage
balnéatoil'e (Do, 9 et 8°, 8),
D'après ce cOll'idérations) je pense que l'exi tence de sources sulfureu e , cL même de celle de natme ferJ'ugineuse dont il a été qucstion, doivent être un jour W1e véritable richesse pour la vallée de Gazo t.
~Iai'l
ce ré 'uUat ne pOlU'ra être obtenu que 101"C[ue des l'oules fuciles et
commodes permettront aux malade. l'accès de cette magnifique vallée,
t engageront les propriétail'es 1\ construire près d'l'Iles un établissemeut
thermal capable de répondre ù loutes les exigences des applications hydro-thérapeutique .
En appelant sur cc point l'attention , érieuse ct bienveillante de M. le
Préfet dn département de' lIaule '-Pyréuées, si jaloux de coopérer au
bien gén "l'Ill du puy. <,\u'il administr ,nou croyon' être l'illterpl'ùte Ilcs
vœux d toute la vallée de Gazost. 'ou~
espérons alors fi ue ces vœn:<
scront COll1pl'Îs, ci que hientôt" avec l'aide de l'autorité, des l'out s onvriront dall cc beau pa)':> Ull lihre pa,sa"'c IL ccux qui voudront aller
chercher Il Cial.ost la <;anté ('t l, wulag 'lnt'Ilt 1\ l'lU' lUUUX.
O. IlE 'RY
l')~nr.
IO.ll1În 18jj.
lIollll'3U • -
11111' r; (;0\'1'01.11.110 ,pl . l'uy 'Piluhn , 1
�COMPAGNIE HYDROLOGHlUE ALLEMANDE ?
11, RUE DE LA MtCnODtÈIW,
il l'ARtS .
La Compagnie hydrologique allemande a pour but
la vente exclusive des principales caux minérale de
l'Allemagne.
Sous la surveillance de chimistes et de medecins r
l'Ile publie les notices relatives au x propriétés phy'iques ct médicales ùe ces caux min éral s, et pécialement de ell es qui n'ont pas encore été impor lccs Cil
France. Les analy es sont confiées aux chimi sles les
plus di Lingué , quand le éléments min ' rali aLelll's nt'
sont pas sufli 'an lm enL etlldiés ou on nu "
S" lant a ur ' le fel'mage de plusi urs SO UI'C', la
Compagni e hydrologique all emande sc pré 'ellle dan '
de ondilions p ciale:3 pOU l' offrir au Jlubli loul
garallLie ommercial· el lhérapeulique,
CU
P'!I II. -
11111'1 Îml.Hle de L. M"'UT It'l1
Tt
ÈN
I~ .
IUf·Migtlon, 2.
��·NOTICE
UH
L'EAU MINÉRALE
NATURELJ.J E
DE SCHWA LHEIM
(lIESSE ÉLECTORALE)
Fon s vitro soli ons gommas ofl'undil in herbaIT! :
Morge, puer, polcl'nm, sub pcdo vila Ouil,
MtlRv,
PARIS
COMPAC JE Il
UH. OLO GI
1857
DE ALL "E MA NDE
��NOTIC .E
AT RELLE
HE SCIIWALIIEUI.
-
-~
1.
hwalh im, doot 011 fnil depui longtemps un \ lI" rrl'alld' C nsommalion II Ali 'h 2 kilorn "lI' s cl
Nuuh 'j Ill)
pl' s Fl'UllCl' l'l- 'ur-lc-Moin , dun ' la valll'c dc la
WcU r, cnLr' le ' villag s do la JI ss '-Él 'loral"
cuwalhcim t D rh im, sit ravi ' 'full donllc Spil'imUn'IlO, a '11 sour"
�-utue1 poëte fran çais, M. NJéry, a célébré les beautés
pittore ques (1).
Cette ource, très ancienne, était d jil connue du
temp des Romaill ; il diverses époques, on y a
tl' uvé des m ' dailles fort bi n onservé s à l'eflJgie
(1 eml ereu!' 'csI usip,n, '1 itus, Domitien, Nervu;
Trajall, An lonin, etc., et il peu de di Lance au 11on1
cl FI'iedlJerg xislcnl le traces d'une v ie l'Ornaine.
Il.
Vanl; par l
an lens méd ln allemands
c mme uo 11' '., r de silnt '. L cl VI , elle n'a ri n
perdu d a faveur aup!' )s cl
ni demo , qui
l' rd no oL av succ \S dan LIll f ul cl· mulad i s (2).
(1) Voir 1:\ nOI il la png' 1[, .
(2) Ehrmunll. FI'HIl crol'l. 1785. -
Dis erlatio71s d~
r~lt
Ga J'ln
l',
Ilanall. 1786:
1JOUI' les '[l"ogrè de 1(, himie, l.
r, p. 83.
-SClial7.manll. 5 IiwallJ im, 18l0. -
] l'IlICI', ]0'1'1 lIbcrg, 1820.
- WlIrlZCI', Les re/ua; mirlémlcs de
chwallteim cmaty 6es dans
leurs qualités physiques ct chimiques, ct apP"écit!e dan leur
valcur thérapet,tiquc. Lcipslck, 1821. - J,'. Dou , Nattlteim ct
•'vIn alheim, Cus '1,1853. - 1I01ll1'cau, J~'tld
e Sut· les caua; mi!fl''mIr. dp (/1/hrÎm 1'1 ri". 'rhll'alh"im. 1l,1riK, !85(i.
�-5Éminemment mfraîchissante, elle désaltère puissamment ct fait naître un sentiment extraordinaire
de force ct d'animation; elle fortifie l'estomac, ravive l'appétit, excite doucement l'açtivité des sécrétions urinaires, de tell \ sorte que, dans les villages
où l'on en fait co~
tamment u age, il ne s' st pas,
de mémoire d'homme, présenté une seule épidémie
de dysentérie ou de chol Ira, ni l'en ontr6 un cas de
cnJeul ou de maladie ,le la vessie,
C'est clone surtout dans les affecti n des organes
digestifs et cIe voie urinaires qu 'elle produit les
plu grand résultat : par l'heureuse coml iuai on
de ses ~ l éUlents
eH convient dan t u 1 s cas de
eonvale cence le débilité, de liatbCse chloroLique
et lyrnphati lUO : ans jamai fuLi uer l'oro'unisme,
ol!
ntI'ibu il r 'tablir l'équilibl' l'alcalinité nécc'sairo iL l'itlt "gl'ité LI s prin ipal ' f Il ti ns de
l""nmi., 'qllilihl' quitncl ans
s tt' détJ'lIil'o 'hez la plupart cl habitant ' dos viII par
1 cl li1.lIt cl ail' , d'ox r i , de tntll pirution , cL par
lusa pl' qu . lu il' d'alim nt lI' p ull imali 'é '
a ra il lig 'li Il P '1'01 l d' 11 fair \ un lI Sêl,r hahi lu 1et m6me u110 gmnd o OII S mmalioll j LI t'IlUli "re san ' Il Lr iu 'omDl cl \,
�-6lU.
En OlÜI'C de ses propriétés thérapeutiques i1lcontestables,l'euu de Sch",alh im se recommande surtout
comme hoisson de table ct de luxe; par son goClt
agl'Ilahlo, il saveur, son piqllaut naturel, elle e t
biell sllpéri ul'e aux caux miu' raI naLul' Ile du
même g '111'0, oiL on Allemagne, soil en France.
C'e l cc qu'établi 's nl )0 ' analyses qui ont él'
fait 'S tout ré Cffil1lcnl, Pune pal' le c l\bl'e pl'ofcsS '1I1' Il Giess Il, J. Li 'big, ll'autl' pal' cl '\IX ues
plus habil s chilllisl de Paris qui S' soi 'lIL 0 ,cu p '... dl' l'<\lud LI 's caux III i lI('ml s, M l. jl iitlho
el O. H'lIl' .
il natyse de M. Uebig.
Eau. • . . ..
1000
g l'illllrn
s.
HI.
2,l1'100
'icl!' Cilrboni(JlII' libr!!.
•.
0,718B
ci e /lIi ~ lIé .~h ! .
de ]lr'olOx ) c1('
0,0 750
Il l! (' hallx
B ic(l
rhola
Sulral!' (II'
c ~
f
c1(~
rcl' .
0,012/1
SOll!l (' • • • •
0,07 20
Chlorure dl' so(lI um . .
dl' llIagrulsiull1
1,:1020
0,1180
SJl ic!' •
0,1180
B('0 IIHlre. . . . . . .
lr'él c<,s,
Eau JllIr ' , \l95,17liG,
�-7A nalyse de MM. Mialhe et O. 11enry.
Eau. . . • ••
lOOO grammes.
1
'gr.
carbonique libre. • • • . • ..
BIcarbonate de chaux. . • • . • •.
de magnésie . • • • •.
de ~oude
...•••. ,
de protoxyde de fer. "
Sulfate de soude.. . . . • .
J ... .
de chaux . . • . . .
Chlorure de sodium. , •.
cl potassium, .•
2,3200
J ... .
:1.,3280
lie magnésium . . . • . .•
O,HOO
A~idC
Iodure . . . . . . . . . . •
Bromurc, . . . . . . • . .
l' ...
Silice . . . . . . . • • • • (
Aluminc . . . . . . . . . .
0,6540
0,2140
0,0560
0,00B3
0,1880
très manifestes.
. . ..
0,05!)0
Eau pure, 995,0627 • . . • • . . .•
6,9373
1
Phosphate.
scnsibl s ..
Lithinc ..
Mulièr' organique azotée.. )
qu la our cl chwaleaux minéral Ilatur 110', y
lie qui t 1 plu hnrgé d'a id
ru'\)olll(llt , t lU' n l'ais Il d II quantit· d'a id
Cltrl)Qui(lU t d l'hellI' U' prop rtion d ' pl'in-
11 l' \ ult cl
hcirn Lcl
ompl'is S Hz,
�-8cipe ' minéralisateurs, elle tient le premlCr rang
dans la classe des caux naturelles acidules gazeuses,
IV,
Elle doit êlre néces aÎL'ement préférée à l'eau de
Seltz naturelle, parce qu'elle contient moinscle chlorum de sodium t beaucoup plus d'acide carbonique i à \' eau de Bussang, parce qu'elle est plus gazeu e
t plu acidule; pal' qu'on raison de l'excès d'acido carboniquo elle on 'ervo parfaitement solubles
le prin ipes fel'l'ugincLlx qui, dans l'cau de Busang~
tendent an cs à 0 cl compo cr ct i.t 0
'rm pa
pI' " ipil ri t surt ut pal' qu"ll ne ren~
i lS \\(!mcnl al' ni ClUX qui l Iluent p ut-Mm il.
l' 'aL! cl 'HLI I\l1rl' LIli val LI!' tb "mp 'utiqu sp' iale,
mai .. qui C 'l'lai Il m'nt l' I1lp6ch nL d'NI' fav l'able
il Lou le los Ol'frall i 'aLLons; aux attt1'es SOU1'ces naIw'ellcs gazcuses (P,' il 'st iIlU Li 1 cl cl "sign r parli'u liùl' m 'nl pui,qu'ellos s IlLt ut s anal LI aux
aux J
Hz l 1 Hu. allg,
�-9-
v.
Or, si l'eau de Schwalheim e t supérieure aux
meilleures ources acidules gazeuses, elle ne peut
être mi. e en comparaison avec aucune eau gazeuse
artifieielle ; car chacun sait aujourd'hui l'impossibilité d reproduire égaloment et fidèlement la natur et laquantit6 de él'ment.s qui se trouvent dans
le eaux naturelle . Dans les eaux artificielles on
v it chaql1 préparation varier suivant la pureté des
ingrédi nt ct l'habil té du fabricant, tandi que
lan les aux Mturelles on a constat , d puis Jes
si cl . , la conslanc des ph nom nes qui président i.t
la formation cl ' sour
: m6m t mpératul' ,
m('I1l' volum , mIlle déofl.()" m nl cl
az, m me
'OlllpO 'ili II des "1 '111 nl' min l'ali 'tll Ul'S.
VI.
C'est cl n av aSSUl'an cl d 11 nol' un boi. s n
aussi a0 1'éabl llu \ alulair , qu l' 11 intI' duit n
han" l'au min 'raI \ nalul' Il cl
hwalh im.
Jamai ln ln nt n'a ~t', plus ppOl'tUll n raison d
�-
1.0 -
la néce si té toujours croissante de l'usage des eaux
lllinérale naturelles dans les grands centres de population.
Chaque jour la science. démontl'e comment toute
agglomération d'hommes e t un foyer d'infection
donnant nai sance il des mia me putride, à des
décompositions chimiques qui corrompent rapidement l'air ct le eaux environnantes.
Le Romains, civilisateurs du monde, avaient
hien compris que 1 premi l'es conditions de toute
con ll'al i ation \laien t, cl' une par l, les grandes voies
cl comlllllll icali Il qui n as umntla dominalion,
('tah li 's nt le rapports in ssanL cl s hommes;
d'aule parl, 1. aqu ducs qui, allant au l in che1'·h r des aux pure cL alulaire, subvionn nt aux
b oins les plu. imp "fieux cl l' xi ten . Parl ul
sur 1 ut' pit ag ils ont laiss ' des mOl1um 'n l imp ris 'abl s cl leur sage so 'l d . 1 ur pl' voyan .
Mais 1 s p upie ' modol'l1
mpl lem nl
mllr de grand s villr
Il' ' III alimcnl(\ S <[li par l " 'UtI ' cl 's flouv s li
cl , rj ièr . qui l'cc;oivoul loul' imol)d~
cs li hi Il
pUl' cl fi puil qui
nli IlIlOlll l uj urs Ull mass
nui. ihl cl' ls minrraux l cl maLi \ l' SOI' alliClll .
azoté. \
�-11-
Dalls le hassin de Paris, les puits foumis ent une
eau complétement impotable, même impropre aux
u ages do cuisine et de ménage; et la Seine, qui a
joui longtemps d'une réputation de pureté et d'innocuité, est aujourd'hui tellement chargée de uitrato de pola e qu'il n'existe en France qu'uneseule
rivièr qui en contienne davantarre: c'est la Vesle,
en Champagne (1 ), Si, il cel élément délétère, on
ajoute la quantité de substances putrides, infecte,
qui cloi vent leur origine, soit aux diverses fonctions
do la vie animale, soil aux pl'Oduils de l'industrie
el de l'économie dOlllc tiquo, on pourra se faire
une idée de ]'inOuencc qu'une grand ville exerc
sur l'a l'oissement de lllaLi '.res' min' ml s et ol'ganiqu es dans les eaux d'Ulle l'ivirt' , el l'on com11I'OtHIra quel ('(fet fàchcllX !loi nI en ré ulter u!'
la Sltl1té gélll'mi cio la population,
nOllc Il aUclldanl flue les plli ls arlésiens introduiselll dans Paris cles callx pl~
allilaircs, il parait
illdispolJ. ahl allx pel', onnes qlli voulc'lIl onsel'v r
la sail\{" pl SIl I'toUt. allx (\tmngm's qlli lous, h IClIl'
ill'l'iy('o dans la grandI' ville, payc nll( Ill' tribut il la
(1) Hnppol'l d(' ~I,
2(j jallvlcl' 1!Hi7.
BOllhslngalill ;i l'i\cad(llI1ie dCR sclrnccs,
�-
12 -
naïade empestée de la Seine, de faire usage d'eaux
minérales natur Il s doot la composition constante
ct bien connue as 'ure toute garanLie de alubrité.
VII.
ous c rapport, l'eau d chwulh im répond il
Lou 1 be in : par a c mpo ition cbimiqu invariabl ' , par sa saveur pUI' son piquant naturel, elle
con titue la meill ur des boi. sn, soit pure, soit
m lé au vill, il la bi l'C, aux si l'Op , etc., et depuis
1 r!gtumps, n An maO'llo, Il
t g n 'l'ill III nt
n
nL fa rab! il ma.iuL nit'
'lJl p h l' 1 u!' <lvap ra'hwalh iln prés 'ilL 1
11il Il
Li ' l'
'.
IlIpOS l'
C' ,t ainsi lU' Il
P IldallL 1 s aIl1(~
S 11il pu LI'C l'arp ft \C cl
�- 13 voyages aux Indes ct au cap de Bonne-Espérance,
aussi gazeuse et aussi agréable qu'au sortir de la
source.
Elle est parfaiLement claire et limpide, ne sc
trouble ni ne dépost) jamais, et ne change pas la
couleur du vin.
La richesse de cette sourco est si grande, que,
malgré un envoi de plus de 300,000 cruchon à
l'étranger t la con ommation journalière faite par
les habitants l'aento~r
t les baigneurs de Nauheim, elle n'est pas encore utili ée tout .ntiore.
VUT.
Ell st 1ivr~e
au commer e dans des cruchon
marqu ~s du a h t d
hwalheim, bouch /, avec
le ID m s in lU 1 b utcill dc vin d Champagne,
el s eU /'s d'uil cap ul d' ~tuin.
Chaqu cruchon, de
la conl nan d' plll d'un litre, st du prix d
1. l'l'Un .
L d pÔl n l'al, iLPar.i , est il la Compagnie hytlrologi lue al! mand , ru L1 la Mi h di l' 11.
�- lu
NOTE DB LA PAGE
~I .
3.
La reconnaissance envers la source de Schwülheim a inspiré à
1él'y plusieurs pièces de vers dont vllici quelques fragments:
Or, sur la terre où nous sommes
Au seuil de celle villa,
Ont passé tous les grands hommes,
Depuis César et Sylla.
ils avaient tous la manie
De se rendre ell Germanie,
La torclle cl le glaive aux mains,
Pour leiudre de sang les herbes,
Aux sillons braler les gerbes,
El massacrer des Germains!
Celle sanglanle folie
Dura longtemps j l'Ilalie
Élait un épouvantail,
El devant ce coin de terre
Elle yinl avec sa gu rre
Défiler toute, eri 'détail.
Etla aJude germaine,
Fille de ce beau domaill "
Par devoir toujours humain,
Désaltéraitl\.' passant j
Et même apI' 'S les batailles,
Hecevait quelques III Idaill s,
Cicalrisait Ics entaillrs,
El daus l'cau lavait le sang.
.... .. . ... .
Ella fontaine chérif',
�-
15-
ur la pelouse fleurie,
Par eux nc fut point tarie
Au fond dc son réservoir;
Seule, quand l'homme en démcnc
Chaque siècle recommence
Son jeu de bataillc immense,
Seule elle a fait son devoir.
Schwalheim autrefois et aujourd'hui (R evue
contemporaine, septembrc 1856).
Cell e qui guérit les hommes
Des maux qu'ils se sont donnés,
Coule aux jardins où nous sommes
Si longtcmp abandonnés.
L'âme d joie st ravie
Dans ton jardin enchanté,
o Fontaine de la vic 1
o Source de la sanlé 1
Ode li la Fontctine de Schwolheim, aOût 1.856,
l'Dol •• _
IllIpd.oirlo M L, TtlAIITIN&T,!J, J' ''O Mlguoa,
��ÉTUDE CLINIQUE
de J'emploi et des effels
DU
BAIN D'AIR COMPRIMÉ
��DE L'EMPLOI ET DES EFFETS
DU
BAIN D'AIR COMPRIMÉ
DANS LB
DE DlVBR E MALADIE
TRAlE~IBN
SELON LE
rnédic()-I}IIcumatiques
OU
l'ROdDtS
d'atmospbérie de M. Émile TADAIlIÉ;
PAn
M. E. BERTIN
Dh'octeur de l'Établis ment médico-pneumatique do Montpellier; Professeur..
Agrégé de la Faculté de J\IMecino cL J\lédeciD des prisons cellulaires de ln
mGrno ville; Môdecio-i08pecteur de eaux do FODcrlUde; Membre titulaire de
l'Académie des Sciences et Lettres, de la Société de médecine-pratique el
de ia Société d'bydrologio médicale de Mootpellier; Correspondant de 13
oriét61mpérinle de médceine de J\larseille , de la Société d'hydrologie médicale de l>aris , elc.
A. PA.J.LJS
J.-n. IlAILLlimE , Libraire de l'Aoadémie impérialo do médecinr,
rue IInulofeulll , O.
A. LONDUES
Il. IJAILLI'/i:nE, Libraire, Ill!!, lIog ot-slroot.
" lIEW-YOnCK, cbez Il. DAILLRRE.
... MAonlD, chez C IJAILLY-IJAILLI ü:tm 1
A MONTPELLIER.
200, Droadway .
callo dol }'rinolpe, Il.
VllillNQUE 1 Libraire 1 rull Darraleric.
1855
��M. L.
ÉMILE
MON CHER
TABARIÉ,
Ml ,
l'es lruvalL,-X; cl lct communication bienveill(mte que j'en ai
l'eçue, sont la source première des éludes dont je commence
aujourd'hui la p/lblication.
En'te les dédiant, j'accomplis Lm devoi1' qui m'est bien doux,
celui de le rendre ce qui t'appartient; j'obéis à un sentiment
Ilon moins cher ri. mon cœur, cclIIi de l' (unitié, 'lui {ltt LOnjOlL/'S
entre nOlis llL cause dn plus afrectueux dévouement.
Quand t/L IICUX bien m'associcr ù ton œuvre, )luis e le
(aible cmL/i1Lf/(,Il/ 'Ille /U ((PllOrle, ((ide1' ri fiâl'e app/'écier ,m
h(tIIle ;W}W/'latlCl', à 1Io}Jltla/'ise/' srs utiles flpplications.
'l'on
(II/Ii ,
E. BERTI .
��ÉTUDE CLINIQUE
DE L'EMPLOI ET DES EFFETS
DU
nAIN D'AIR
COMPRI~1É
DANS LE TRAITE!IENT DE DlVER ES
Mi\I,AD~
seLON LES VROCtlltS
médico-pnoumnliqucs ou d'nlmospbérie de l'tt. Émile TADARI);.
_e.
III S'fO Il H.H E.
IlEsc:nII'TION SOMMAJIIE fiES 1'I0C~lHts
Kr DES AI'I'AlIEILS.
("(péricnces de Torricrlli ('t do Pascal Ilvllinnl
ft }lrine mis hors d· dou\(' la pesant 'ur de l'air, que le
médp('ins pluchenl, llV('(' raison, I('s variations naturelle
que peuL of1'rir la densitù (II' l'atmo'phi'r', au nombre de.
rnodificalpurs gl~n "rnux des pl\éomcn~
(](' la santé. Le'
ill(lielltioll s bnrom(>tl'iqllcs furent, des-lors, soigneusemcnt
COllstn\(>ps dan: l' appréciation de~
cause:; qui pouvuiclIl
nner
(Io
nalSSllllCI' /lUX constitutions médieall's.
Lc~
�-2Plus tard, ùe Yoyarreg tenLés pour parvenir au sommet
des plus haules montagnes, li s ascen ion aéro tatiques,
montrèrent qu'en s'élevant rapidemcnl ù de trè -grandc~
hauteur , l'hommc se trouvait péniblement affecté , et
que le plus importante dc se fonctions vitales éprouvaient un étal de gèn , d'irrérrularité susceptible de
devenir un état pathologique. Ce ù rniers efl'et· n'étaient
qu' la reproduction exagérée de ce qu' rprouve l'homme
quand la colonne barométrique s'abai se seulement ùe
quelques centimètres, ou l'innuence des variations atmo phériques naturelle ; au si furent-ils rapportés, an,
aucune hé italion, il la grande raréfaction de]' air dans
les région élevée.
Une fois en pos ion de . 'Ue' vérité: qu'une grande
rar'{action de l'air e"1:ultail jU'qu'uu cl 'gré morbide le
~impl
malai e produit par un 1· 7 re diminution d . a
den il , omment n'a-t-on pa. été amené il n' her he·r
qurls erni nt au ontraire les résultats d'une pression
aurrmentéc? n n'ignorait pas qu'il su/lisail d'une élévalion ,l'un ou dc'ux centimètres clan' la cololll1r harom('IriqU(', pour acti, rel l'f'l1drC' plus facilC' If' j 'u naturel ùn
IIOS prinl'ipalc!\ fonctions: omm('111 Il'u-t-on l'os voulu
savoir si plus cl· bi('IH'(n', l'III' <1(' sant· Ile 'efail'llt
pas la ('oll:équCIICe' d'un' prc.'sion plu ' forte ('lIeor!' ?
Toul(' l(~nativc,
toute re ·h 'rche il Cf' • ujO( , (ltai('n 1dlc', ar('l~
. , comme on.o(' plall il Ir l' 'prt 'r, par le
rr
dl\ll C'l' <JllP l'on atlribuait au srjour sou ' la c1oc/w du
plongl'ur; (llll' la craillte qU'Ullfl plus grallde musse d'ox grne' inlrolluil(' dalts It's poumoll"; ail mn ('Il d'u.. /Iii
�:5
cOl1fknsc, ne Ile\"Înt une cause ùC' perturbation, d'exaltaLion rune te ùan' les fonctions tic la vic? Elait-cc
l'impossibilité tle créer des circonstance propres à. faire
apprcciC'r la valeur de semblables observations, qui forçait
à les négliger? Le manque d'instrument' favorables at-il seul retardé une étude qui ouvrait devant nou un si
'asle champ de r cherches t d'applications? Toutes cc
causes ont pu avoir leur innuence, on ne aurait le nicr ;
mais lit n'étaient pas toute le difficulté.
La détermination Jes résultats produits par l'élévation
de la pression atmosphérique, e ratlachait à. l'étude
g(mérale de effets que les vnriations cl pl' '55ion, de constitution ct d' quilibre de l'atmo ÎlhCre devaient e 'ercer
. Ur l'homme sain ou malade. Or, celle vaste que tion ùe
physique méùicale, qui touchait à la fois '1 de la manière la
plu intime, il l'hyO'icne ct il la thérapeutique; qui portait
dan' son ein le indices rév \Iateur des plu. alulaires
inllucnccs; qui restait ca ·h \ dans des ph('lIomèncs comphc reellcillis par J' obsf'nution, mais mal illterpr(llf\s
par ('Ile, puislllùllc arrivait Il de on lusions toutes dirft"l'('lIte' <le c('lIcs qu d 's appré 'iulions plug vraies d(''ai(ll1l un jour (lfl r('lin'; Cf'!t(, quc 'Iion pouvuit-elle (>11'1'
abord(oe sans rairc l'l' 'onllaltn' l'iru\,ilahlc nl'ces ité d('
longs trtlvau\, de reeher('hes dirlc('~
pt suivil's 1 En
pr":C'IH'I' dl' IUIII (If' dil1ifull(>s ,.1 f'omlll!' s'il aVllil 1('
PI'('.'.'PIl\im('lll dt' tout ('(' qu'il Ilurait il (!o/llu'r de temps,
(h' tn(>ditalioll el d.. tnl\ ail il ('CI\I' lIou\(,III' hrnllche dl'
la sri!'IH'(', l' f'spril humain s'urrNIl longtC'mp (\('vant
l'lin, uillsi qu'il l'a l'ail, du l'('sll', pOUl' tanL d'auln's
�-4ngcnl' ph) iqucs ntilisr' <lujoul'd 'hui a\ cc lI!' si grnnds
avnntagcs? C'esl le sorl réSPfvr <lUX idées les plu", fécondes: des siècles s'écoul('J}t l'ntrr l'npparilion du
premirr fail auquel l'II '8 se l'nllnchent et l'époqup de leur
complPl développement.
r.rùce il 4lc sa\'3ntrs cl lnboriruscs recht>IThrs, d.· la
pnrl cl'ull hommp qui en cul l'inspiralion la plus spontanér, c/lli s' ell esl fai tune Wehe el qui 1ui a eOllsan(:
rIe lonlTu(" allnre de per'é'('rallc(' pl d'clrorl'!, la qUf'Sfion rl'Iativc au' illllupncps almosphéri'lue. l'UI, moins
rlul' d'aulr<'s, :'1 :oum'ir de pélliblf': Ipnleurs ayant d'Nrl'
complNcmt'nl (·clairëc. Partant ,le ('clle iMC' émirH'mm('nf philosophique 'lue l'air almosplléri'lu(" cpt él<"m('lll
ilidisp"llsnhh' il 1'(·\isl!'IH·(' dC' 10111 t'I('(' o('gani:r, "('\ail
aussi, par I('~
modificalions d, sp~
tl'Hllit(·" php;iqtws
l'l rhimi(pH's, dl'vellir \l1l1' ~Oln-,'
ill{·puisnblt· tl'inl1u('Il('('S
nlil('s .'t ('\(,l'c('r sur l'organi 'Ol(', ~1.
Î~mil!'
Tnharit\
'{'lait li\ ré, M~
1S32 " il d,'s (011111('5 qu<' Il' raisolllltml'Il1 ,,1 r"\pi'~lw(,
ilgfllntlirC'nl 'lUIS ('4 SSC' ,balll Ini,
pt tla" I('S(lUt·II".., ('p qu'il mait (·oJl.itlh'(· ,1'.lhonl ('omnw
1111 pUI ':alll modifi('al('"r la~gi"'1,
IH' 'tanln pas ;',
pn'n 11(' l,,:; ,·m'lI·th..: d'un ng"llt th,·· .. "I"·lIlit)lll· dt, la
plus IIl1ut(· importan,'I', .1(' lU' ~au ..ais ..appl'I(·r i('i Il's l'on• illt"ral IOns l'hilosophi(llH's '111(' ('('ul'l'rm('11' m(~oif'
(lu'rI
Il COIllIllUni!!"{' it l'In liluf : d(·t!lIdÎolls rignuf'{'uPs d'UtH'
ob C'natioll alll'lIli\(· (1 'S fitil ,SOUlT!' ,l'aPl'li(,iltioll.
pOlir II' I)lll'lll' il l'.tHul dwqll(' rois in\( 111('1' dt ~ instru,
/'rl'lIlil'1 l'I1\ut
fait 111'lnslltllt. Il!
~ d"r'crnhrc lB:!:! ,
�ments , d~
appareils faciles Il manœmrer; les iùé('~
nouvelles que ce travail contient, servent de base il tout
un nouveau système de médication, dont l'air almo 'phél'ique modifié est le seul agent. Les procédés, au
moyen desquels on peut en raire l'application, sont
résumé ' dans le passage ui\unl, que j'emprunte li
M, Tabarié.
« Les influences physiologiques qui dérivent des mo») diucations que l'on peut faire subir il la pression de
b l'atmosphCre, s~
sonl présentées à moi sous divers
» poinls de vue, scion (Ju'clles touchent au degré d'in}) lensilé ou il l'équilibre de celle pression; el dans cc
Il dernier uspect, une di ,tinctioll m~e
est LI fuire, suin va nI «ue l'équilibre est rompu seulemeJlt sur une partie
), plus ou moin grande des 'urfaces du COl'pS, ou sur ln
») lotalité de ' surfaces e terlles mises cu 0I'I'0sition avec
)1 les surfaces intC'rne'.
» 1)(' lu. j'UI pu tir r i:\ l'rocér!és JilTùrenls, dont III
Il Jlre 'sion de l'air forme l'uoiqu(' has{' , el ùonl l'utilité
») vurié'C poul r('pondrc il des indicatioJl!' hygiéniques l'l
)1 th('filIH'utlClues nombreuses.
Il
CI" proc(·Ms compn'JI(tellf .
" 1 La ('ondl'nsa\lon géruJrul(·
'1
(It'
l'air 'ut' (ou te l' ('('0-
" Hom\(';
2" Ln tOlul('wmtl()(I IOCIII(· .'ur fi· m('mh!',,-:
)l :l" La rur(·facl ion locnl,' SUI Il's Inl'fohl'(,s'
» ',,0 La rorulensallOlI l'l la nllHacllOTl al!prtlutÎ\('" <'l
lo('ulps. 011 oudula! ion-; sur I,.s membn·s;
1)
li
�-65" La raréfaction 'ur toute J'habitUlle du corps, 'tLUf
)) la tête;
» 60 Le jeu des conrlellsations et des raréfactions
» altcrnativcs sur toule l'habitude du corps, sauf la
bouche; d'où résulte Ulle respiratioll artificielle et
» corn piète contre l'asphyxie 1. »
On le voit par cet exposé: le prOCédé relatif à \' emploi Jc l'air comprimé t qui, Ju reste t fera seul l' objf't
de cc travail, est Cil tête Ju système de médication qu'a
créé M. Tabarié 2. Mais, comment cetle modification des
qualités ph 'siques de l'air, si généralcment redoutée
jusqu'alors, se l'ange-t-clJc, au contraire, au nombre
dc' influences le plus hi nfai anL' . C'cst qu'un \ ëluJe,
et plus attentive ct plu' profonde Je' faits (lue j'ai rappelés, avait cOllduit \' auleur de cc' système à llP plu.
envisager l'air comprimé comme une force simple,
n'operant sur l'économie qui lui esl soumi e que par un
mode d'action unique, toujours Ic mt'mc. Il avait, au
contraire, l' connu dans ' Uc action cleu\ modc bicn
distinct , (,t dans leur manière de sc produire cl surtout
!)
1)
Cnmllles-relldlLs he/)(loIlUulllil'I'$ des sérmcl',' tll' l'II eudémie ties
dl' l'I/lstitl/I, lom. VI, png. SUG cl 8U7.
2 Co CC l'CIe de procédés lirés do l'almosphère, vient oncor
d'~tlC
agrandi pal' son auteur, dans J'ordre des modifications chimiquos de ce milieu.
Les conditions plus complexes il rrmplil'sous cc d l'nier rup[H)I'l,
ont rendu la 'oJution pl'Otiquc du procf!dr nouvr.UII, p)u~
Iliflki)c
pt plu. turdivc.
Il ne nou oppal'ticnl )lu. d'anticiper slIr 1 S opplieaLions Ilui en
1
SClellce'
M'coul/JUl.
�ï
flans les ell'ets qu'ils déterminClIl. L'uil lient au passage
rapide d'une pression inlerieure à une pression plus
élevée et réciproquement; il constitue dfJS transitions
perturbatrices. L'autre se rattache à l'action bienfaisante
d'une pression déterminée cl continue, qui reste invariable pendant un temps plu ou moins long. Éclairé pal'
une ju te appréciation de ces inlluence si div '1' es ; fortifié dan ses convictions par des expériences sagemellt
dirigées, 1\1. Tabariéavait compri ' cl démontré, qu'UU\
influences transitoires rt opén~rs
SilllS ménagrlOcnt, il
fallait rapporter tous les dé 'ordres qui slirvirnnent alors
tians l'accomplissement des principales fonctions; ct,
qu'au contraire, sous l'inlluence 'outenue d'une prcssioll
augmentée, on voyait se rétablir le calme et la régularité
1I0rmale. Ainsi, dans l'emploi de l'air comprimé, le
premier mode d'action était une inlluencc pcrnicieusr
qu'il s'ogisssait d'écarter; le second (~tai
, [lU contraire,
Ulle 'ource d'cO' t salutaires qu'il fallait soigneu 'cmt'Ilt
afTranchir de l'action des transitions hrusflues l ,
l 'l'nndis que M, 'fahal'i6 sc livrait à ses laborieuses rechorches,
ùans lin caure qui devait cmbras~l'
les divcr~es
applications dl',IÎI' comprim6 sous les l'apports physirltlcs, c1limiques cl dynamiqucs, ndl'c trop va t pOlll' qu'il pût Cil fournil' loules JI'
parties simultnném nt, M, 1 docteul' JUllod, nUIIlIel 11011 c1 valls
j"
Importation cn Franco des (;l'ondcs ventOUStls du dool lII'Amoll,
rie DUblin·, fai~t
spontanément uno -Xl'{·t'iCIlCO tI(ocpv,lIlte Sil l' Irs
effels physiologiques de J'ail' condensé, d'apr\s IInl' m{,tllodc pl'ùprQ
II lui cn ul-l'ob 1'10 vrai C31'UClÙI'O 1'[ il fuiro 1II{'('onnllltre il la science
la "uloUt, théropeutique de 'e puissant morlificale\ll', ni, Junod ne
• Gazelle " fMirllle rio Pa,'; 1 , 10111, l, l'ftg, au~,
N° ~7,
1111 18
mnt,IOTIlI;;QI'E
drR SC/fllf'rll
1II1'c/1I:lIle,'1
(m \'llalY
mlLi
1833,
�-8La détermmation ùu ùegré Il! plus efficace il (>Lahli ..
dans la pres ion, était aussi un élpmeot de succès trèsimportant. M. Tabarié nous l'a donné, dès le principe,
avec une justesse dont 011 n'a pas cu il s'écarter. Ce
serait une erreur de croire qu'il en soit de la pression
atmosphérique comme d'une autre influence dont l'inteusité doit être proportionnée au besoin. D'après ce qui
vient d'être dit tout à l'heure, la compression de l'air
tient son effet curatif, non d'un rapport de ses clc"Té
quelconques ay(' la nature des maladies, mais de la
continuité fixe d'un degré donné. Il y a donc moin il
sc contentait pas [de brusquer les l.. an~itos,
il les aggravllit.
dans l'idée de rendre les résultats plus saillants, en mettant en
opposition directe ct rapide une raréfaction à une condensation,
ct vice vasâ. Mais il n'obtenait ainsi que des effets de perturbation,
la frCrJllCllce du pOllls, l'excilillioll cI/céphalique. le delire. l'ivrc3se.
ct l'on comprend, d'après ces phénomônes, qu'une méthode capable
de les susciter presque instantanément chez l'homme bien portant,
eOt ét6 mortelle pour l'homme !Dalade. Cette expél'ience n('gotive ,
que le savant l'apporteur de l'AcaMlllie dcs sciencc de l'Institut,
M, ~Iagendic,
déclnr'oit ItlJn slIsrc]ltible (l'application 71uitlirule', ne
fait que mioux sentir le prix rlc la 11istinction entre les pMnomt~cs
!lI! ln transition ct cellx ,le ln conLinllit,'·, diRlinctiOIl cs~('ntile
'1111
fit la dt'couvcrte de l'action hygi{~lfJ\e
rt t!t("'(lpputi,/uc dc l'nir
conden. é, ct (l'IC' M. Tabarié lira 1(" ~n m{·tholle particulière d'c'(du talne transi toirc ct prolonpérilIIentatioll, par nmJibls~cwt
gation du tel'Ille fixe.
11 Il'cst donc pas étonnant q110 le traitel1lent des maladies pur
l'ail' comprimé, n'lIit point pris . n hase sur les exp('riencps il contro-SOI1~
de M../1I110d, ct, qu'ou contraire, cc IraitellH'utsl préCieUX,
,h.\ il M '[ahl{~,.
oil devl'nu 11'111' rHutalioll ln plus manifeste
• Sl/II,ru ,It- 1 '. lm/~rn,
e tlfI.c~nrC
dll l/I1./ilu'. :H 30ill 111111.
�-0
graducr la pression selon l'Nat tics sujets, qu'à la rendre
généralement aussi invariable que possible. Cc serait une
erreur plus grande encore de penser que la pression fût
ù'autant plus active qu'elle crait plus haute, et que les
r(>sultats iraient croissant avec l'élévation du degré. Il
faut sans doutc atteindre un point où l'action devienne
puissante; ct l'expérience montre que cc point n'cst pas
très-haut placé, en sorte qu'on peut y monter ct en
redescendre sans avoir trop de temps i.t sacririer à l'amortissement des transitions. Mais, une fois ce poiut utile
obtenu. le doubler, [e tripler, non-seulement n'ajouterait pas il l'etret salutaire, mais, au contraire, risquerait
de le compromettre en prolongeant, ct cn aggravant d'autaut les périodes transitoires. qui sont l'écueil il éviter.
C'est pourquoi. dit M. Taharié, ({ on obtient de meilleurs
II ré. ultats ù des pressions médiocres qU'Il des degrés plus
II élevés; ct, pour le reconnaHre, il n'est pas besoin cl'une
II "rarHle dilIërencC' : deux rincluièmes d'atmo 'phère Cil
» plus rClIssissmt mieux «[lie deux tiers 1. Il
C'pst Cil étucliant, sous ees Ilouvellps pl précieuses
d{)nl\'(~s
, l'actioll hygiéniqu(' ct thél'llpC'ulique de l'air
Comprimé, quo M. TabUli{l ôtait plll'v('nu Il ('n tracer
l'histoir(' génùrulC', dans IC'~ prl'micn>s communicatiolls
qll'illl\ilit porléps Il l'Institut. " sprait diOieilp de signaler
Un ('\l'mpl(' où [PS appli('alions l'ratiCJU(~s
niC'nt sllllelionnê
d'mu> ll1illli(\n'p[us lluth"nliqlJp 1'( p[us ilhsoltu>, I"s l'I'{'1
f:llmplc,H'ClIIllIS Itrbdol/llldllires d",ç .\Cttncr3 c/r /'Acadthn;~
!l'Irnrrs rir /'l1l1111'II, tom, XI, png ~7
tir
�'J Ions que de
-
10-
'age inductions peuvenl lirer dt.! fails,
quand ils sont observés d'une manière philosophique; il
st'rait difficile de donner, Ms l'ahord, l'histoire plus
complète (l'un point scientifique quelconque; ainsi, la
distinction des deux modes d'agir de l'air comprimé,
son 'degré utile, \' appréciation de ses eflèts physiolo<Tiques , ses applications hygiéniques, son action théraprutique avec sc. indication précise dan certaines
maladies générale ou locales, aiguës ou chroniques, (·t
ses contre-indications manifestes dans d'autres: tout élait
déterminé 1.
1 Le monde médicol n'a pas dO voir sans étonnement apparaîtrc,
cn 1851 , SUI' l'emploi thérapeutifJue ùe l'ail' comprimé, une publication du docteur Pravaz, dans ln quelle ce médecin orthopédiste de Lyon, semble avoir pris à tfiche de lais CI' dans l'ombre
toutes les conditions essentielles au UCCtlS de cc puissant 11l0tlillcut lH', commc pOUl' !faccr 1'!lonJ1(:ur qui rel'ient à on inv nteur,
~J.
Taharié, de lcs avoir 'onçucs ct détcl'miuécs le prclllier; ct
ccprndant, c'est aux communications généreuses de celui-I'i quo
M. Pravoz dut de sc détolJl'Dcl' tic ln ligne périllcuse dans IlIqu('llI'
il s'était rl'ahol'Il cnga~é
1 cn suivulilles j1I'écérlcnts de M, JUl1011.
Il est incontcst(\blc, comme l'n démontré M. Tahuri(' , que l'ail'
COlllpl'illll' l'u)lid('lllcllt ct ~anq
gradl1tion~,
constitueroit l'UII des
Influl'n('cg les plus J'edoutables au\quelles on puisse soumettrc dcs
malades, ct que sa vertn curativ ne l'essort que de son lI{franchis,semcnt de toutcs hrusCju 5 transitions ct dc sa continuité fixe guranti pllr ln perfection dcs appareils. OJ', M. P!'aYOZ, Ile disposftllt
(lue d'un apor~il
dH'clueux, nc pUl pos mCI11f' prolitPr OJl1plètement de ces révélations essentielles; ct toulefois, il s'{otahlit Cil
novat ur SUI' ce tcrrain comme ur SOli domaine, "vitnnt le plus
KOllvcnt d'cxpliquer, Iluns les observntiolls qu'il J'opporte, le cl gl'é
III la durôe de ln comprcssion d'air qu'il 1\ mis Cil \I~lg('.
LOl's<juC ,
�-11-
Ch3rgé par la bienveillante conGance de l\1. Tabarié,
de la direction de l'établi 'scmcnt dont il jeta les premiers fondements en 18'i-O, à Montpellier, et dont il a
récemment agrandi ct perfectionné le service public;
déposiLaire de toutes les idées qu'il avait acquises; riche,
en un mot, de tout ce <tu 'il avait bien voulu me tran mettre Je son expérience, j'ai pu, mieux que personne,
juger du caractere complet, de la réalité absolue des notions arrNées par ses longues et l)er évérautes f('cherches. Aussi, Jans toutes les applications que j'IIi pu faire,
je n'ai jamais eu qu'à suiuo de' indicatiolls donl~es,
qu'à répéter des observation déjà faite ; et le travail
que je présente ne peut avoir d'autre prétention que celle
de fournir des faits recueillis comme une confirmation
authentique de tout cc qu'avait annoncé M. Tabarié.
L'appareil métallique cl tres- résistant, au moyen
duquel s'admini tre le bain d'air comprimé, forme un
petit appartC'mPllt circulaire, une sorle dè boudoir élégamme·nt décor() , ct dans lequel ùeux pC'rsoflllcs p 'uvcnt
il la foi , C l'lacer trc '-commodément. On y pélletr' par
tine issue que forme ulle porle de grandeur ordinaire 1
retenue par l, seul effort de l'air. Troi OTalldes OUVl'fturc' rirculain'., gnric~
de glncps doubles, uscrptihles
clC' soulC'nir ulle pre 'sion Înfillimcnl supérieure il. ccllp du
PUI' exCeption, il pr('ci~e
ces (·l{'ll1cnls, rI'où Mpend l'efficacité du
lI'uitcmrnt pneumatique, cc ~ont
12 à 14 rcntiml'll'es de pres:ion,
cl 15 il 20 minut('~
de séance: conùitions ilIusoir ~ qui dépouillent
le tt'avail ùe M. Pl'Ovaz ùe tout intérêt expél'im ntal, ct ne pel'lIIelIl:nt (le le cOllsl(lél'Or que ronullr unI' œuvre dogmutiquo.
�1~
Lum d'ail' comprimé. laissent pénétrcr dans l'appareil un
grand jour qu'on peut éteindrc il yolonle, Un calme qur
trouble il peine le bruissement de l'air qui se renouvell
el s'('Tlfuit aprcs avoir servi il la respiration, calme si fa,omble, je dirai presque si indispensable à l'action de " ai r
comprimé, est la couséquencc des minutieuses précautions <lui entourent le malade: il lui permpt un sommeil
,facile, s'il veut un instant cesser de lire ou de s'occuper
de toute autre manière plus il son gré,
Aprè' moir entouré le malade de confortahle, uprës
avoir ('~Ioigné
de Ini lout ce qui pourrait donner nai sa\l('(' il la plus \('gère appréhen -ion, M. Tahnrié a régl<l'u('cumulation tiC' l'air dans ses uppar!'ils , de manière Il
û\ ilel ('cs transi lions bru, que'. dont il anlÎt l'('wnnul'u s' aCITolt <lH'C une 1(·111'
1il/II lH'rturbalriC'(·. La pl'ts~ion
J('nlcur, lJu'illl(' till!t pas moins d'UJl!' (ll'rni-ltC'ul'(' pour
IIIIPintin' le d('gr(' auqud on veul nl'f'iv('r au -dessus du
poids dl! l'aJ~osphè("
('1 h" changt·nt(·nts SIHT('ssifs qUI
s'oJl(\I'('nl alors lIa/l: h· JlOU\('UU mili('u dont on ('st P/lIOlln'· , .'onl nssnjPlt is 1. t1(·s gradatio/ls si (IOIlC'PS. si
fllf"/lug('es, 1Jl'd!I~
ont lieu. l'n (111('1'111(' sorte'. suns
'1U'OII l'II ait (,ol~ci'I1:"
L'llIr l'sl f(,/'olllê sous Il's npJllll'l'ils. par UI\(' POtl1Jl(' IISpirunll' 1'1 l'oulunlt'. misl' ('II j('u pur ulle milC'hine l, vilJl('m
lei , plusi('urs tondiliolls "lai('I1( ÎfI(lispc'lIsuhl('s : l'air
d('vail ~{' 1'('lIou\c1pr nss('z T'IIpi(!t'm{'nl pour '1U'JI n'sIal
l'Ollstnnun('111 pllr ('t Ilu'il fcH d'un IIIstanl il l'anllf' «11"pflllill,' ,II' (~chl1
qUI' lu n!spml1wlI df'~
rnnlilfll's IIvait
nlt('1ù: il rallait '1'IIIeul"r SOli "(·1I011\'l'lh·tI1f lit dl' ('Il"
�-
13-
sorte qu'il fùt plus que suffi 'tlllt, qu'il ne devint pai:!
incommode par le bruit, nuiible par sa rapidité ou
cau f' a'une sen 'alion pénible pal' sa température; enfin,
la nature ou mal, les goûts du mulade qunno il n'y aurnil nul dangrr il les suivre, Ips modifications inévitables
de la température rie l'ail' sous le degré de clen ité qu'on
lui donne, étaient autant de circonstances qui imposaient
la nécessité tle pouvoir, il volonté cl dan' le cours d'une
rnQme séancC', donner, sPlon Ic~ besoins cl la saison, un
nir pins on moi liS frais, plus ou moins chaut\.
Toutes ces circonstances ont été prévuPs, toutes ces
('>.igcncps légitimes et devant lesquelles on ne pouvait
pas reculer, ont élé minutiruspmcnl satisfaites, MallomNn', régllintpur, tambour 01' communication il c1cux
soupapr,', ealorifôrc, réfrig('J'Hnt, n"e~ipt
intermétliair!' : riell Ile malique pour apprécipr le tlegré cl" presSiOIl, pour Ir limilC'r nu point \oulu , pour eommuniqlH'r
tlu dl'(lnlls au drhors, du t!p!tors au dedans, pOlir chauffl'r
l'ail' ou pour le rafraîchir, pour (o[C'illtln' fp hruissempnt
Pl pOlir amortir les secousses, tout (~sl
ménag(' (ln fn{'on
<lu", daus ulle condition atmosphériclU(' si dirrôf('lIte dp
ln tondilioll ordinaire, on 1\(' se (loull' pa"! elll' on soit
sOrli dl' l'clic-ci, sauf par 1(' biclI (IU'OII ('U rctifl'. Ln
n,t'mil prhoynllcc qui rcgle I('s m('lluge'menls a"PG Ic-;C(ul'ls 11\ p'cssion s'élc\vp dans Ics nppul'pils, assuJ'(' la
t'ollslanc(' du d('gn" ('Ievé (IUt' J'on \I:t/I Iltl"illtlrp IH'llIllIlIl
10Ul Ip (('mps OÜ il doil agir, pl Il'(~sid·
il la diminUlioll
11'1111' pt gr'lH!U(oP qui ramt'me 1(: mulaùe il la prl'~si()1
alnJosphél'iqllt"
�-J1.-
Le bain d'air comprimé dure onJinairemellt deul
heures; la première demi-heure ' est consacrée il portel'
la pre sion il 30 ou 32 centimètres au-des 'us de celle
de l'atmosphère, Le malade y l'esle soumis sans yarialion pendant une heure consécutive, et, enCin, dans la
dernière demi-heure, une pres ion régulièrement décroissante ramène peu à peu l'intérieur de l'appareil il la
pr sion de l'air qui nou entoure.
Que sc passe-t-il chez le malade pendant qu'il est
ain i placé sous une atmo 'phère dill'érenle de la nOtrr ?
quelles sont les sensations parliculicres qu'il éprouve?
quels sont les changements qui s'opcrcllt dans le Lis' u
Mai
~, pour hi en COIl~taer
l'action de l'a ir conden. é, il
1 CI , , ' "
" faut expérimentcr avl'c tOlites les précautions qllc j'ai indiquée,
" dès l'origine, dc mallicrc :'t é artel' les c{fctscollIplexes qui dél'i" vent des brusques transitions; eO l' celles-ci peuvent donllP)' liell
li ;', de phénomèncs diamétralement inverses de CCliX qui provien" !lcnt d'une com pression uniforille et SOllt '!lue; ainsi, pm' cxemple,
" celle cOlflpresiol1 ùbai. sc la ci l'culuti on du sang, les transi tion
1> liOn ménagées l'élèven t et la tronblent; la compression al'rêle ct
n clissiJlI' les h{~mol'1n
gif's,
If"S transi tions bl'u sq ucs les )lcuvent
" fair Il nit r!' , le ,
fait Sl'lIlil' l'I1p
{~ I 'il! l se
1I{'cessil ', Ilc cOI~are
Ult
" Cc rOl'a~I
temps suffiso nt nu passo\)!J hion grndu é d'un éta t de pl' ssion ù
" IllI autre', " ne faut guèl'e mo;ns d'une demi-heul'c pOUl' opl'l'f'I'
l'clIc ll'illl , ilion,
n Dès-lors, 011 loit qnelle cOllliuncc pcuvrl1t mél'ilcl' les l'r~I1ns
Il de CPl'laillcs f'~I(
I C(,S
dont lu c1ur{'o el1l1è"e Il 'a .iula
~ (](!.. [la ,SI" vinljlminlllt's, "
:\ M, Al'ago ; C{)IJ!trs-el,~
III'ÛtÜH/lIlIllllrrl
L th'!' dl' " , ' l 'nhali{~
cl',~
,Iélllll"'.\ dr 1',\('lIIlcm;,' du .Yrl'/c,~
rlr l'Ius/lllll , lorn. XV, png,
"!.7 1'1 2H
�1~)
-
lésé de 'es oro'anes, dans leur mode de ,ilalilé? quels
changements s'établissent ainsi dans les phénomènes pathologiques dont ils sont le iége? C'est cc que je vais
rappeler après M. Tabarié, en cherchant il le confirmer
par les déductions que je pourrai tirer des faits nombreux qu'il m'a été donné d' éludier, des observations
variées que j'ai pu recuci lIir.
Comme je l'ai dit, et comme l'indique le titre même
de cc travail, je n'aborderai point les considéralions
phy ioloO'ique . Cc études n'auront pour but que l'appréciation des eIlels thérapeutiques du bain d'air comprimé.
�-
16 -'
Effets du bain d'air comprimé.
Oau une séancc sous l'appareil à air comprimé, les
lran 'ilions qui S'op(~lent
dl' la pression ordinaire il uup
pression élevécpt réciproquement, sont, ai-jedil, si It'ntps.
i douces, qu'il n'est pas l'urc d'enlendre le malad('.
lorsqu'à la sorlie du bain on I/' presse de questions sur
ce qu'il a éprouvé, exprimer lIne vive urpl'ise ptl'(~ond,
qu'il n'a rien senti. La posilion loul exceptionnPlI/' dalls
laquelle il s' /'st cru placé pendant deux heures, lui 51'111!Jlail dpvoir développer c!H'Z lui des sensations si nouvelles.
que l'absenep cl" ct':; tlt'rni('>r<'s apr('s un ou plusieurs
bains CH'illl' SPS tlOllll'S SUI' la possibilM d'l1l1 ell'et m('diralcur. Du calme, du n'pos. un bien-c'tr/' général.
(lui, dans ccrtainps mnlntlil's oit la soull'ran('p Il' ('sI pas
tiC' lous les installts, sl'mblenl n'c'lrc, ('u r('alilé, qU(~
la
r(~p6tilo
tic CP qu'on il pu éprullve'r tant de fois sons ln
pn'ssion IItmosph(.ri<jlle ()l'(linairl' , Ile' snuraipnt l'II ('IIi-1
dt"montr('T ('Iwon' l'illl1lU'II('1' adiV!' dl' l'air ('omprimé.
EIIFEJ'S ')(1
Il .\lN
Il' \lH
C()i\I'l~
!oHlIl
I.ES 0\\(;.\ ' K"i
IlE ,: (){ ïH.
Mai le plus sOllvPIlI (,l' n'l'st point ainsi qHe Il's ('hoses
s(' passC'lIt • "1 la pressioll li'est ÜIH'iIH' t'llpvé(' d" quplqu('s
('('T1timNl'4's, qu'on {'pmuVl' SUI' ln ra('.!! (,\tprrH' 11(' Iii
ml'mhl'nllf' ,Ill tympall, 1" ~(,Jltir)'I
d'l1Il(' prl' 'sioll h'
�-Hplus souvent légère, peu incommode, et qui peul dans
quelques cas, rares il est vrai, acquérir une intensité
douloureuse. Je l'ai ,'ue s'élever assez pour qu'on fùt
obligé d'interrompre un instant l'accumulation de l'air,
et même pour rendre nùcessaire l'abaissement momentané du degré de conden ation auquel on était arrivé.
Avec ces précautions, la douleur ne tarde pas Il disparaltre,
ct, dan la plupart ùes cas, en reprenant une marche
ascendante, la densité de l'air dépasse facilement le point
ou elle était de~nu
ùouloureuse, sans que le moindre
sentiment pénible se reproduise. Ces précautions sont
très-rarement nécessaires, car, ordinairement il suffit,
pour faire cesser toute pression incommode, Jo quelques
efforts répélés ùe déglutition qui, entr'ouvrant la trompe
d'Eustache. facilitent l'arrivée de l'air ùans la cavité du
tympan. Ainsi se rétaùlit sur les faces interne ct :derne
de la membrane, un équilihrl' de pression donl la rupture seule causait ln ùouleur.
Avec la douleur qui S(' mani rc te don~
le fond du conduit auditif p terne, sun if'nl quelquefois une sorte de
bOllnlonnpml'nt dOlls l' or('ill(' ; on le tliroit lie 1\ la préspncr d'un tampon qui assourdit ct ,oil(' ('n parti, tous
I!'!! brui ts. Lorsque l' obstacl(' uu passngl' dl' l'air dan"
l'oreille moycllrll' ('st pru difficile Il ,aillerc, 10 pression
n" larde pas Il ('Il tl'iomphrr; d(~s
qu'cll<' s'clùv(' cl'lIll ou
IIpl\x c('nl illl(o(r('s dl' pl liS , on St'ilt l' air Jlt"1~If('r
dans
tl'\(p rrn.ilé, ('1\ produisant SUI' la fnrt' inlernt' dl' la ffi('ffihrun(' (lui ln f('rm(', un jll'lit rhoc rapide, quclqlWfois
aussi, dOlllollff'll , mais 1l1lCJlH'1 . ue &df' il\stan(~f'I
1.
2
�-
18-
la fin de la douleur cl le réLablis ement passager de
l'audition. Il est bien rare que cette succession ùe douleur
ct de calme, d'obscurcissement el de relour de l'ouïe,
ne sc reprodulse pas; le plus souvenL il uITiL d'une
élévation nouvelle de la pression, pour que sa marche
progressive ramène encore une fois les mêmes ell'cls. Mais,
enfin, un équilibre consLant s'éLablit sur les deux faces
Je la membrane du tympan, ct la douleur effacée perm t
d'arriver au point de pres ion qu'on veut atteindre.
Pendant tout le temps où celle-ci se soutient ans
,arialion, l'oreille r~slc
libre et la douleur ne s'y l'ail
plus sentir, quelque différence qu'il y ait d'ailleurs
nIfe ln prcs!lion actuelle ct celle où la douleur s'était
manifeslée. Mais, du moment où la pression s'ubai e.
de nou\' Il 's sensalions Buni flfIent; cc 'ont encore des
Cil atiolls quelquefois illcommod s, mai, jamais au
même degré qu' les première., cl la plu légère élude
cl cc qu' 1'011 "prouve les fait aisément rapporter il un
phhlOmènr tont irnerse. Aus ilOt qu'une dillcrellce notable s'est établi) ntre la densité de l'air ellérieuJ' ct
ccII clc rair renferm" dan la caiss du tympan, une
pr 'ssion SCllsibl' 'étahlit Il drdulls en d ,hors. C', t
alors ur la face in«'flle de la membrane que l'actioll
e porte, ·t elle sorl de diaphragme pous é en ùollor.,
. 'rnbl' par su di tension ùonner plu · d'élcIHlu' Il la
'(\"it6 qu'il limite; aus i ùprouvc-t-oll il SOli endroit III
S 'Ils(\lion d'ulle pléniluùe OUS l'inHucllce dc laqu ,Ile lu
bruil ('Ioigll(: rI,s romp' , cdui de l'nir qui fuit •. C! modifl III dc nouwnu et s'él ·j~n
'nt Rcnsibl 'meul: 'Il un
�-
19-
mol, J' ouie e t encore une fois passagèrement afi'aiblie el
l'on se retrouve assourdi. Que la pression externe s'abùisse
encore, et, soit par son alTaiblissement, soit par la dilatation consécutive qu'en éprouve l'air contenu dans la
caisse du tympan, la rési tance qui l'y retient se trouve
vaincue; on sent comme une bulle d'air qui, traversant
le conduit d'Eustache, vient crever derrière le voile du
palais; pour un instant le sentiment de plénitude cesse,
<lin i que lu douleur qui l'accompagnait, ct l'ouïe perçoit
avec plus ùe netteté et plus de force les bruits qui s'étaient
nmortis. Ainsi que dans le commencement du hain d'air,
cc phénomène ne s'arrête pas là. La sorlie des premiôres bulles d'air n'a pas rendu le passage assez Jjbre
pour qu'en dehors ct en deùnn' de la cais e du tympan,
III ten ion ùe l'air suive une décrois .mce ôgalement fncil, t rapide. L'obstacle il la 'ortie de cc nuide se reproùuit, ct e n'est que pur une suc ces ion d'évacuation
semblables il elle que j'ai exposée, que l'oreille moyenne
lai '5 ôchapper l'air en excès dont die était remplie.
En gtm6ral, la douleur pro(luite pnr ln pression de l'air
sur la membrane dll tympan, n'a lien que pendant ln
duréc du premier bain; de le second, rien n 'e fail pins
senti .. cl lout ob Incle semble levé pour l'arrivée de l'air
(Ians l'oreille m yenne. Ch z!l'oulrl''l sujets, au contrai rI',
cc n'est quc pru li P('U (Pli' l'nir comprimr trouve un
nec"s plus facile, ct plu ieurs bnill. SOllt alors nrccssnire.
pour UmelH'r c' n~sulat
délillilif. 1)1' jour l'II jour alors la
douleur r('ssentie penl ,Je on inl 'llsité, el, gcnéralcm 'Jll,
quand Un' fois ell(' a toul il fait disparu, on peul s'Pli
�-
20-
croire excmpt pour les éances uivanle. Il ne fauùrait
pourlant pas conclure d'une manière absolue que la douleur nc viend ra pas, par cela seul qu'elle ne sc serai t
pa montrée dans le début des séances. Je l'ai vue en
eflet survenir pour la premiere fois au lroisieme bain
seulement, sou la plus légère pres ion, el avec assez de
,iolence pour arracher des cris -Il la malade qui ful le
sujpt de celle ob ervalion. La douleur fut de courle durée; l'Ile reparut au\: deux baill' qui suivir nl, fi diminUilllt toujours d'illtellsilé, mais avec celle particularité
rrmarquabl' que c'était. chaque fois. il un degré plu~
éle\é de l'échelle mallomôlri(lue. Nulle cau c appréciable
Il'avait d'ailleurs ' Cil 'ihlemcnt modifié l'élal de l'orrille.
de manil're à pou\oir e\pliquer celle apparition retardé'
d'un ob 'la le au libre ac 'ès de l'air par le conduit
d'Eustache.
li m r' te non il faire r 'manluer que. dans louo;
{'(''l 'U , l'air a fini par arrivrr dan ' le Iyml'iln; pt !ii
(1'H'lqurfois l'ohstad . (IU'il relleolltrait était assrz ('nergi(lll \ pour CUU ' '1' IIIH' pression (l'Ô '-!1ouIOUrl'lls/!, cl'!
oh:lllcl' <:étlllÎl IIl'illlnloillS ilSS('Z pfomplemcllt pOUl' que
la doulrur 11(' fit pns J'l'I\oncer il l'('mploi dll hain. ilS (,l
eomplNcm(,lIt pour qu' 011 Il' ('lit pas il cruillllr (1 \l '('II l'
SI' rcprodtli Il slins ('('sse,
J)'npri!s tou ' c('s l'aiL. il Nait Il/llur 1dr Pt'II '('r <tU'IIlI"
()('elusioll d(· la trompe d'Eu 'tm'II(·. (I~!
l'ohstrul'lioll du
'ondllil <1(' m('me nom. par ulle ('mIS \ qud 'OIIlIIH'. <"Iail
roh~la
,le '1ni s'opposait Il l'lIrri\(·(! cie l'nir dum! l'or 'ille
mo ('l1nl' 1 mais flllt' la pn''isioll tail toujours pnr\('nu'
�-
2t-
le di siper. Aillsi , j'ai vu bien des fois des ujets che,;
le quel' l'air ne pom'ait pénétrer dans la caisse du tympan, par le procédé ordinaire d'une forte expiration faile
pendant qu'on ferme la bouche eL les narine, réu sir il
l'y faire arriver après quelques bains d'air comprimé. Il
était donc permi' d'cn conclure que cet arr nt thérapeutique, mis t'n usage de manière il produirp pendant uur
partie de ' 'éances, de fréquentes oscillations de pres 'ion,
pouvait devenir d'une application fort utile dan ' certains
cas d'obstruction des trompes ct des conduits d'Euslache,
,t de surditê consécuLi\e ù cet étal. C'était en qurlquc
sorte Ull nouveau moyen dr cathôléri me de l'oreille; ct,
mis Cil regard du proc.éclé qu'on emploie d'ordinaire,
ah 'lractioll failc de la cautérisation, il faut convenir
'Iu'il ofl'rait sur lui d'incontestahle!! avantagcs. 11 écartait
l'inler\,{'Iltion d'un instrument dont le contact (~StOljur
plus ou moins pénible, rl qui, par un ()éfnul dc proportion entrc '0 11 volume ct l'ou\('rture de la lrompf' d'Eustachc', pl'ul rendre l' 0p('rnl ion quclc(lwfois dOlllourrusr;
il ~Ilhsitua
simple et rapide' passagr de l'air, pOllSS('
))al' ulle force qui n'est pas loujours hicn réglée', une
1"'C'ssioll clouee , môn/lfTéc, II(' ~' éleva/lt que par des gra,Iulions It'Iltes et bicn dNermin ·CS, Sllst('l'tihlc, ('ufin, (Ill
sc mainl('nir IO/lgl(lmps au me'me poinl, parce qu' (>lie. apparli Illl utl milic'u dans (l'cJI1('1 on St· trou,,(' pln('(" J)'aillf'ul's,
('(' n'Nait plus il ln tompre~si()1
sPlilc' qu'il l'mpruntail
. on (lrilll:i[ll' d'Ilrlion; il crI ('fiel mt"calli«(lH' il ajoutail
<'nrorl' l'inflll('llcc' vivifiante d'un ail' plus riehe dl' lous
sps prilleipcs rOllstitllullts, ct dalls II' lrailement clccl'l'laÎn('s
�-
22-
affections des membranes muqueuses, celte inllucnce médicatrice ne me parait pas de nature à êlre dédaignée. L'expérience confirma bientôt, entre les mains de 1\1. Tabarié,
ce que le raisonnement avait d'aborù indiqué; el déja je
possède moi-même un a ez bon nombre de surdités
catarrhales que l'air comprimé a guéries; chaque jour
vient les multiplier, et j'espère qu'elles pourronl bientôl
faire partie d'une nouvelle publication.
EIiFETS DU BAI
D'AIR COMPlUMÉ
sun
LE
GLANDE
SALlY AlItES,
Un phénomène qui, d'ordinaire, sous l'action de l'air
comprimé, suil de pres la douleur des oreille , e ll'arrivée dan' ln bouche d'un' «rande quantité de salive,
Je Ile crois pus (IU'il y ail rien de commun dan l'ur
apparition simultanée. La !louleur de oreille ' 'e pré 'enle
beaucoup plus rarem lit que l'augmentation d('\a 'éerélion salivai .. , et ccII ci, Il SOll tour, e manife 'te dans
h 'aucoup d . CilS, sans que ln pression su)' le tympall sc
soil fait senti ... lin' est {Ionc pas permi ' cl, voir entr' 'es
deu phénomèn '!oI, Ir moindre' rapport d • cnuse ou d'end;
il ne 'agit plus (lue d'ulle apparition qui peut tr' simultané(',
Itécluit· l. trp (otudiée isolément, l' OU"m 'ntntion (l'aer
tivité dl's glandes ~uliva)'es
n'en acquiert quo plu d'importance; (,lIr pus 0 uu nomhr descfl'cls directs de l'air
romprim{',
Ju qu'ifi. JI' n'ni jnmnis \11 auellll ·m·( IhùrllpC'Uli<jul!
�-
25-
e rallacher il elle; derais-je, pour cela, négliger ù
la signaler? En étudiant les cllets de l'air comprimé,
il faul, ce me semble, dès le principe éveiller l'allention sur tout ce qui s'y rapporte. Tel d'entre ces effets,
qui llaralt encore isolé ct sans applications directes,
pourra, quand le faits recueillis seront plus nombreux,
devenir il son lour la source de quelque application utile.
Il imporle seulement aujourd'hui de constater son exi Lence, et de délermin r, autant que pos ible, l'importance du caractcre que lui donne la nature de ses relations
uvee l'agent qui le produit. Or, si l'on tient compte (le la
con tance avec laquelle une salivation abondante sc manifeste sou l'action du bain d'air comprimé; si l'on observe
que rien de pareil ne sc passe dans les organes de même
genre qui, comme la "'land lacrymale, par exemple,
s trouvent pourtant sourni aux mûmes inOuence ' et ùe
pre -ion et d'air oITrant, sous un même volume, une plus
grande abondance de 'C principes 'onstiLuanLs, on sera
prut-Ctre tenté de croire que l'air comprimé exerce ur
les glruHI·::! salivuires une action plus directe, plus sp(~
cinle 'lu' sur toule aulre purtic du 'ystcme glundulnir . ,
et (lU 'ctle action pourra lrouvpr un jour l'occasion
ù'Ctrc ulilisée. Certaine dysp('psies ne peuvent-elle pns,
pur ('wmple, dépendre d'une im!Ulivation in 'ufIisantc?
Cplle-ci ne peul-plie l'as sc lier il \111 Clat d'inerlie' ou
ù'cngorgl'm 'lit chronique d'ull(' ou Ile plusit'urs dps
glande!> salivaim;, de III pllrolid(· surtout '1) "le sl'ruil-il
pus alors d'un granù aVllntage dl' trouver dans l'air cOJnll'im(! un slimulanl <lin·cl. fcH'il!' Il graduer \lilTlS sc
�-
24
ellets et susceptible ù'~trc
longuement appliqué, san~
faire craindre des effets de ur-excitation? Celle action
sur les glandes salivaires serait peut-être utilisée alors
avec d'autant plus d'avantage, que l'air comprimé donne
aux fonction digestives une activité qui se manifeste par
une augmentation trè -notable de l'appétit.
Le eftet ' que j'ai signalé jusqu'ici s'observent, Cil
général, sous une faible pres ion; il appartiennent en
quelque sorte aux huit ou di'{ premiers centimètre
que franchit la colonne manométrique. Mai à mesure
qu' -Ile monte, et lorsqu' elle se trouve enfin portée'
au d rrré le plus élevé que l'on veuille alleindre, on voit
s prononcer des phénomène nouveaux ct d'un ordre
plus important. Celle fois l'action d l'air comprimé
e t plu' profonde, ou micu'{, plus intime; l'II" porte SUl'
le fonctions prin ipnlcs de' la \ ie, clic le ' modifi . dans
1 ur accompli ' Cffi{'nt, {'t c'est il l'étude de ces ('nets
qu'il faut sur'lout recourir pOUl' meUre en lumier,' l'utilit(·
réelle du bai" d'air omprimé.
IWIo'E'fS
nu
liAI!'; n'AIR CmlPl\I:\lÉ SUII lA HESI'IlIA'f1O •
Lu le. pi ration sI celle (b fonctions importalltes il
la vi" qui re,. {'llf lu premih'c l'influell (0 do l'air com-
prim(". Ce qui . passe dalls lc ' fonctiolls pulmollllin"
(~st
diycrscmcnl appréri(' d('s le ' ptemicr ' bains, s('loll
l' Inl de sail lé ou de maladie' de la prJ" orllll' qui s'y est
soumise'; dons "('Ial de SUIl I('" I('s llIodili 'nliolls qui sur\ i('lllwlll SOIII si raihl{'s, qll '(·lI('s n'slml iIlIlJl(·ITw·s. Orl
0
�-
2!> -
ne peut gucre en avoir conscience qu' Cil reportant sur
soi-même une attention sérieuse. Alors on s'aperçoit
que les in pirations ordinaires sont deyenues plus rares,
en mCme temps qu'elles éloignent de plus en plus le retour
ùe ces longues inspirations qui, de Lemps en temps,
emblent destinées il compléter le travail respiratoire, en
renouvelant l'air jusque dans les dernières divi ion des
tuyaux qu'il parcourt. Sije ne craignais pas de trop généraliser une imprcssion que j'ai portant retrou vée chez beaucoup de personnes, je dirais, qu'en s'écoulant r spirer, on
éprouve moins vivement le sentiment du besoin ince 'anl
ùe celle fonction, ct que l'on re sent un certain bienClre dont la source est, il lu foi ,dan les premicrs cnt'l
dc l'action 'édaLive que M. Taharié a attribuée il l'Dir
comprimé 1 et dont je signalerai plus lard de ré ullat'
extrCmcmcnt prononcés; dan' l'a 'complis 'cmcnt facile
d'ulle fonction nécessaire il la vie, et daus le repos qU('
le l'alenti 'sem 'Ill de la respiration procure aux granJ
muscles 'lppclés il secouder le jeu des organes pulmonaires. QUI' cpl élal Je calme se généralise peu il jl 'U ;
qu'il amène il sa suit une dirninuliol1 de l'activité (lc '
Utt[r!'s principales fonctions; que l'inncrvation générale:
elle-mCrne ('U d('~ ipnnc moins adi" , el qu'on cèt]c aiséfi III nu ommci! pendant cpu' la séance sc prolonge:
c'cst cc qui, d'ahord, scrnhl('nllH'ul-Nre un )WU eXllg('J'é,
quand 011 Ile s'c's[ plncr sous l'appareil CJu'aH" des liH 'S
ou [out au[l'(' mo) ('n cIe soutC'nir l'action ill('c'ssuntC' du
IWvcau; mais c'es[ c' qui Ile jlul'ê1llJ'1l plu ' que' l' <"prcssiol\ bien J'(~ClI
lh' ('C: qui s(' pnssr, flUilnd on aUl'n vu
�-
2G-
s'endormir tranquillement, sous l'action de l'air comprimé, des sujets atteints d'affections dyspnéiques par
uite desquelles il ne trouvaient jamais, qu'avec peine,"
un instant de repos.
L'innuencc exercée sur les fonctions pulmonaires se
prononee , en effet, d'une manière bien plu énergique
pendant J'élat de maladie. On peut 'en convaincre aisément quand on soumet au moyen qui nous occupe, des
sujets atteints de pneumonies chroniques; de formalions
luberculeu e encore à l'état de crudité, mais envahisant une grande partie du tis u de poumons; cl' emphysème pulmonaire trè -étendu ou de quelque outro cau e
cupable d'amener un grand élut de gêne de la rrspiralion, tel, par exemple, que celui d'un violent accès
d'asthme. Chez ces malades, ou bout d'un petit nombre
de sôance ' ct très-souvent dès la premiér , l'ail' omprimé manife te, d'une manière irrécu ablo, on action
bienfai ante. Au angoisses d'Ull(' re~pialon
gêné', aux
effort' inutiles de ' mu 'cie ' inspirateurs, 'lui lendent il.
soulever avec amplitude les parois dll thorax, succède
peu il peu le sentiment hien r(!c! e\ bien npprétiabf' pour
10 mala(\p, du culml' <[ue j'ui signait'!. Chaque inspiration,
ans êtr" plus étt'IHluo, amène ulle plus "rande <luantitr d'air SOIlS un mCme volum . Le besoin d'air incessant et si impl)rieu ., Ilui eÎsle dan .. cc' cm!, trouvo ainsi
iJ (' ntisl'aiJ'f' 1lY<'C (liu de facililé; <{, par eclu marné
'lU' Ile (}pvicIII plus fructueus . , plus r{'purntrice, la Tf' l'trillion pllrtllt Ull malade lui-m('nll', plus 10Jlgile , plus
ni!'~("
plus lillrf'. SIIIlS 'lUI' l'nir 1,(mNn' plus avant <lnll"
�-
27-
le ti u ptùmonaire; sans que celui-ci oit déjà devenu
plus perméable, comme cela arrivera bientôt, l'influence
vivifiante de l'air est sans doute plus rapprochée ùe ce
qu'elle doit être dans l'état normal, et, de là, pour le
malade, un commencement de calme cL de bien-Nrc. La
crainte de manquer d'air, celle sensation si angoissante
que quelques dyspnéiques éprouvent il un i haut degré,
même quand ils se trouvent placés dans dc vastes appartemcnts, ct qui, parfois, semble d'abord. s'accroitre
quand on sc voit introduit dans un appareil d'une capacité comparativement bien resserrée, cette crainle s'efface
aus itot que l'élévation du manomètre accuse une pression d 15 il 18 centimètres. Plus celle-ci s'élève, plus
1 calme sc prononce, et quand l'air com!lrimé il 30 centimNr au-ùe us de la pres ion atmosphérique a fait
entir on action pendant une heure con écutive, le
mnlnde n déjà conscience d'une grande amélioration.
CCll' dilIicullé de "'arder longtemps une mCme position;
c 'LtC' agitation angoi '61', qui s'nccroi saicntl'un 'ct l'autr quulId il voulailles vaincr ,annihlies peu il pu, el
tl'un iu 'Laut il l'aulre amoindrie sous l'iu(luence d'une
meilleure rcspiration, ont déjà disparu toul il fait; il
leur pla'c sc montre un état ùe bieu-Clre dont toute
l' 'onomie du malade semble Ilrofitel'. Il gard une position plu natur Il,; il fl'atritc moins; cs traits sont
moills contra tés par la souO'nmcc; les parois de sa poitrillo, plus doucement el plus rnrpnwnlsoulrvée ' , indiquent
m()in~
II' oppression; lout, dans SOli ensemhle, unnoncc Ir
r('pos, l't la dcmi«'lr!l lwurt' du bain p 1 souvent abr "ré'
�-
28-
par un ommeil {lue le malade n'n,ail pas gOlÎlé J paliblemenl depui bien ùe ' nuits.
Sans doute, l'action médicatrice de l'air comprimé nc
s'etablit pas toujours d'une manière i subite; el jc lI'ai
pas besoin de faire observer quc dans Je ca ou elle
est aussi prompte, clic [J'c ' t pa toujours définitive. Cependant, comme le oulagemelll produit e t réel; comm\'
je puis citer et meUre ous le yeux du lecleur ùc; exemples dece genre, où dan un bien pelit nombre ùr séance '
la nuérison a été complète et durable, j'ai pu en pnrlrr
ici , dl~' a pré 'cnt; el , quoique dan ma manÎ<~rc
de voir
ces faits oient 'pux qu'il faillc le moins invoquer pour
amener des conviction., j'ai cru devoir le mellr' en
avant, Jan ' cptle appréciation génél'ulede ' effets <If' l'(lir
comprimé.
On il an ' doutl' remarqué les diflërencc ' saillantp"
de. lc 'ion orO'(lIIiqups e\istanl dan le cliver es maladif"
oi! j'ai 'irrualé l'amrlioratioll rapide de la r 'pi ration pur
le moyen d(' l'air comprimé. TllntOt, comme dans Ips
lésion' cltl'olliqups suite dl' pllpumonie, la J'(~spilnto
était illsuflistlnlp, paree' 'Ill!! l'air ll'avait pas c1'a(~s
dans
UIH' pnrtir consiMl'ablc du poumon, dOllt It·s '1~si(\tI
étail'Ilt en!;ol'fT(' 's; (l'aulr\'s fois 1·11· se faisait mal, Illl
"1'111111 nombre' d· VI'· 'icult's a('ri('III1('s S trouvant all'Ili:S '('S, par la ompn'ssioll dl' I('urs paroi'! sous t!ps 'Mp '
(~tl1"'rs,
'(JUS Il!'s formuliolls tubcl'cul('usl's MvdopP"I'S dans I('ur \oisinaw·; tantM, Prlfin , ('l c'Nail'nt
l'ilS d'pmph st'me, ('('Ill' m me foudion Nuit gnn 'nH'1l1
~(n>'
• quoiqlH' II' "('sicull': Jlulmollairf's s'olJ'ri .'SI'1l1 iL
,,·s
�29 -
l'accès ùe l'air dans un état de dilatation exagérée. Or,
malgré c"s situations iover e , ces oppositions absolues
clans l'étaL physique ùes organes, les efrets obtenus sont
les mêmes, cL la gêne de la respiration ùisparail sous
l'appareil, dès que la tension de l'air alleint cerlaines
limites.
L'élude de ces fnils peut-elle nous éclnirer sur le mode
J'action ùe l'air comprimé? Peul-on admettre, d'après
eux, que la pression exercée pal' un airdoué d'une grande
tension, soit la seule cause rie l'action médicatrice que
j'ai signalée? Faul-il admettre que l'intervention de
celle for 'e mécanique ait dans tous cos cas la môme importance?
Sans dOllte, l'influence de la pre sion ne saurait être
lIié' ; il suffit, pour s"n convaincre, lIe sc rllppcJer les
('/Tets qui, dans un sens imel"e, sc raUachent Il la dimilIulion tlu poids de l'almo 'phl'rc, il mesure qu'on s'élève
il de grnndes hauteurs; mnis, avec Ull ppu ,l'allention, il
psl fucilt, (ln réduire il sa jUSI<' mleur l'illnuence qu'ullo
1II'('.'sion Ilugmpnléc peut e\.ercer sur les lesions diverses
(Ille l' 011 soumelll son aclion , Qu'on l'allmeLte dans 1·
l'n'miel' des cos que j'ai indiqub\, alors que la gêne de
ln respiration lienl h J'ellgorgemenl sllnguin ou séro~lUr"'t
du tissu pulmonaire : les e!l'ots inverses qu!'
.II! ,il'Ils ,le signalpr, suffisent pOlir 1I0US aulol'i 'PI'; mais
('11('01'(' il raut ohsl'!'V '" que. dalls c('s ('US, le soulugeinPut s'psI 1'1'01l011e(' dès III 1Il'l'mi,"1'1' ~;{'alc(
pl dôs le..
premiers instauts de celle-ci; alors que, sans aucun
c!(IUL', lu IIIPssioll ('erl~
Nuit hi 'II illsuffisantf', el Jlltr
�-
50-
son degré et por 50 durée, pour faire disparaitre l'engorgement. De plus, comme je l'ai fail remarquer,
souvent chez ces sujets, des que la séance est terminée,
l'oppression reparait, et cc retour est dû à ce que la
cause malérielle, l'engorgement du tissu du poumon,
reste encore presque intact. On ne peut donc pas attribuer le premier soulagement qu'a ressenli le malade,
Il l'effet désobstruant de la pression. La lésion physique
restant encore la même, ou il bien peu de chose près,
ainsi que l'indiquent l'examen de la poitrine elle retour
de l'oppression, il faut que le soulagement survenu pendant la séance ail tenu à une autre cause qu'au dégorgemenl du lissu malade, qu'à l'aclion mécanique de
l'air comprimé.
On est conduit Il reconllflHre un prin ire semblable,
en examinant cc qui sc passe dans la seconde catégorie
des fait que j'ai pris pour exemple. Je ne sais, en efH,
i l'on doit admettre que les cellules cl '-primées par le voisinage d ma ses luherculcuses Vlus ou moins grosses,
peuvenl <itre distendues par un air plus pc anl. Celle
opinion a contre clic d • faire supposer que, tout en uyanl
dans son tissu des corps solid s plus ou moill volumineux, l, poumon pOllfruil encore acquérir une expan iOIl
égu le Il (' Ile qu'il prcndrllit fii ces corp' n' cxisloi nt pa ,
Cela n'est guer admi sibl -, cl si j'ohwvp, en oulr ,
que dan c 'rlains cas où <Ir!; prollu '1 ions tub 'l'culcuscs
fort restreinLe n'occupllirnl qu'nll ('~pace
rêdui.t, 1'0[1prcg:ion Haît pourtalll 'onsid 'rabl- cl 1- pl'emlers
c1fcls d" l'air eomprim' tr(~s-ponl'é,
011 n'hésÎt -ra
�-
51 -
pas il admellrr aussi, pour les malades Je ce genre, une
autre action thérapeutique que celle de la pression. Ici
donc, l'action mécanique n'est pas tout, si toutefois elle
est quelque chose.
Re te enfin le troisième exemple que j'ai présenté, et
dans lequel l'air avec une forte tension, est appelé à
agir ur les vésicules pulmonaires non plus engouées
ou alTais ées sur Iles-même , mais déjà fortement dilatées. Malgré celte distension permanente qui, dans l'emphy ème, se lie sans doute à la perte momentanée de
l'élasticité naturelle des parois des vé'iculcs, je n'irai
pas jusqu'à craindre que l'intervention de l'air comprimé
amène leur rupture et décide un emphysème interstitiel.
CeLL objection tombe d'elle-meme, si l'on rénéchit un
in tant il l'inévitable réalité de l'équilibre qui s'établit
dans la pres iOIl subie irMrieurement et extérieurement
par toutes le ' parties du corps: elle e t d'ailleurs jurrée
pnr l'expérience. J'ai soumis il la pression. dét 'rmin(:e
'ous les appareil' de M. Tllhol'ié, dl's 'ujets de tout
age, >t pnrmi rux cl s malades atteints d'emphysèmes
chroni([ucs, aggravés de tous les signe ' d(' la plus grande
faiblesse gÔllérnl '. J'ni vu, dan tOUR ces 'ns, des guéri ons 'omplCl 'S et définitives: rll <'lit-il été nin, i , si ln
ruplur' (les parois \é iculnire!l s'élnit opérée? 1\1nis si,
d'uprès (~eln,
c' sllr TOit de pression n'cst lIuliemelll a
'J'ainl1 1'(', est-il Il ('foire, qualltl le, poumn~
sont dëjil
dist('l\llu: par UJl nir qui, pour Sl' rrl\ollydl'r, P\igl' lm; plus
grands ('11'orls cl(''\ muscle' chllrgô <If' scrowlcr les mouVern '1I1s des purois tltorariqups; (l'land 0" se rappell'
�-
52-
tou les signes qui, penclantla vic de emphysémaLiqu s
ou m~e
après leur mort, démonLrent combien les vésicules pulmonaires sont di tendues ouLre-me ure, el semblent réduites à un rôle passif dans l'accès et la sortie
de l'air: est-il à croire qu'une pression plus forte,
quelque équilibrée qu'elle soit, puisse meUre un terme
à cct excès de dilatation pas ive? N'est-il pas plus exact
de tromer dans l'amélioration de la re~piaton,
dans la
formation d'un sang plus normal, une cause rérlIe de
l'augmentation Je forces, un véritable effeltonique qui
\ ielll puissamment aider Il la CTuérison?
EFFETS DU nAIN Il ' Am CO~fl'nMt
S Il l,A CIlICUl,ATION,
L'air comprimé Ilgit sur la circulation d'une mnnièrl)
aussi prompte et aussi digne d't\lre étucliée, qlle cc'lIe
avec Ioquellc il modifie la respiration. En général,
comme l'a annoncé M. Taharié, il ralentit 1eR battements du cœur, rôgulari, c leur succession, el, sous ce
rapport, les c1ret~
qu'i1 dùtermine sont compris entre
des limi les lrès-\ariablr.'. Si j" ai vu qu 'Iqllefois le
Ilombre des pnlsllliolls St' l'celui,,1' il prin (1c'!~
ou :;
par minute, . 011S l'influcncc de quatre 0\1 incl hnins ,
il m'est arrivé bien plus souvent aussi tll' constuL r,
Ms ln pr<'lniMc st\(Ince, Ull rall'ntissrm lit de 12 pt 15
pulsation '. QuC'ICJlIt·foi, m m(', ('cltl' diminution, n~:\lta
(l'un sc'ul hnin, était (le :30 pt 3fi [lulsatioll!>l pnr miIlutl'. Crs f1' ts, ('II A(\nrrnl pl'U s('n ihll's ('1 souH'nl
IOIl! il fait nul" tlnlls l'élat dt' Slmlt', SI' rrtrom!'nl
�JaTls lous, les degrés, qUllnrl un état pnthologique quel-
conque a, ll'une manière plu' ou moins (lirecte , activ(~
la freqnence du pouls: ainsi, dans des maladies inOammaloires où un état d'hyperslhénie active le pouls,
l'air comprimé [e ralentit, le rcnd souple, le détenr!;
Jan des allections cachediques, où la fréquence ùu
pouls devient quelquefois e,<ccssive, où elle s'accompagne d'un caraclcrc de débililé générale, indice de la
ruine de toule l'économie, l'air comprimé fait perdre
encore il la circulation plus ou moins de sa f1'équence .
Dans les exemples multipliés oit les désordre de la
circulation ne reconnaissent pour cause qu'une innuence Ilc'rveuse irrègulicre, principe de malallie contre
lequel M. l'aburie a de bonn heure constaté l'in uffisnnce de l'air comprimé, son action rérrulatrice nc se
prononce pas moins; et i "Ile n'amene pa. une guéri on
complNe, cil· pro,luil au moins un grand soulagement,
par le r('pmi que procure au cœur la {'ul diminution
(lu nomhre de ses hnUC'mcnts.
Ûrdill(lin'mpnt, le ralentissement (lu pouls se manir(~Sl
d' IJllr mnnièrr graduée; peu prononcé dès le
pril1cipl'. il s'accroit JUSqU'il un crrtain point ;'\ m(~ . ure
que lC's bains sr multipliC'nt; <juplf(u('foi .. , au contrnir(',
1" prrmicr hllin M'ridC' ulle diminution tn\~-floah'
d('5
hatlpm('nts dn pOIl~,
Pl re l'(\sultat , d'ahord tOlll il fail
(Iphëm(\rr, disparall (Jour fH' prl'Il(ln' drill stahilit(, qll'Ilpri's
UI! ('prtnifl nombrr dl' Sl'Ilnel'S. 11 Il'('sl pOllllanl pa
rarr de rpn('olltr('1' des sujet" c:hl'z 'lui un l'alentissl'ment
(le 12 il U> pulsatiolls par minlt(~
survi('ul, il la (lrcl,
3
�-
51-
miércl\ancc ·ou., les appareils il air comprif~,
se OIJtient d'une séance il l'autre, el dénote en r<"alité une
Hclion acqui 'e, un efl'ct définitif. Quelquefois au si, il
J'is ue (l'un bain d'air comprimé, le pouls conserve la
fréquence qu'il avait auparavant; cl cependant le lendemain, au Irver du malade, il se trome ralenti de t 0 à
12 pul nIions. Il arrive enfin tl'è<;- ouvent , «u'à la fin
du lraitcmrnt, le pouls n donne plu qu'un nornbrr (le
pulsations bien inférieur il cr/ui de l' ~tal
de santr. et
COll erre cette modification pendant un trmps plus ou
moin lon er , malCTI'P l'interruption de. bains. De tou<;
Irs cxemplr que j'rn ai rrllconlrés, Ir pltls remnrlfuahlr
c; lrouvr Jans l'histoire d'nn lloublc rmphys "ml' pulmonaire. Lr pouls, habituellrmrnt il 106 ou 108 pul ations
par minute, d, 'Cf'llrlil il 72 apr~s
la (lremirn' séance;
il ,'abais. ad, jonr rn jour jusclu'à Il5, s' maintint
quC'lquC' trmps pendant Ic traitrmrnl et de Ion Ttl'mpS
apr s nI' s'élrva pli ' au-dessus de 56.
L'('lposé dre; variations que prés ntpl1l lcr; ('frets produits sur h' poul:, ,t pilr rDII'\('l(u('f1l sur tout le sysl!'mr
'irClllaloil'p, pal l'illI1UC'IU'(' tir l'nir comprim(' , Il' sc'rHiL
pas complet si je négl igpais ll'ajoutc'" au \ fi ivrrst's (llIrtic\llnrit(,· !fuc j(' vic'lIs <If' ~inal('r,
If~S
ca ' dans It'sflupls,
IlU li('u d(' SI' ra\!'ntir, ln circulation s'ncc(,Ii'f'r. Cps
f'xpmpl s sonL ilS~I'7.
rarps , ('( jl' n(' pli~
cncorr eTl trOlI\,('1
fi' lIulrr CIIUS!' prohahlr qu' I!TII' de ('('s i nlhlpnrps ici ionl'f'nsiqu(" SOli'! l('sqlll'lIl'>; tous \ps nW'llts t1u'!rn(l '1\ti(lIH'~
sont r\ pos(,~
11 voir leurs rfrrts sr Mnalurpr.
Jus«(lI'i{·j, du l'pstp, la mf'mt' r\plirntioll Ol(' parait 'ltlC'
�applicable am: diverses variétés qne je viens de ignaler
dans l'ellet général que la circulation éprouve d,e l'air
comprimé; aussi, tout en reconnaissant la convenance
de les mentionner dans le cours des éludes auxquelles je
me line, je ne me dissimule pa que tout l'intérêt qui s'y
rattache jusqu'ici, se borne il celui que peuvent offrir
de simples particl(
~s,
peu capables de rallier encore
il rlles ulle indication thérapeutique absolu'.
[1 n'en saurait être de même pour une question qui
sc pré 'CIlle il l'e. prit, quand on con idère que l'air omprimé modifie la circnlntio/l d'une m(\me mnnirre ct dans
un même sens, dans tou les cas dc malaui qu'il est
susceptible de guérir. Qu 'il s'agis 'c d'une maladic des
organes lk la respiration, cl'ulle afl'eclioll diath(~,
ique,
d'une chI oro c, d'un' affection du 'amI' lui-même, etc.,
l'air comprimé calme, ralrntit, r('gnlatise les mouvcment' de cet organe. Or, ft cOtê de celle ueLion toujour.
la memp, si l'on tient compte de l'intime relation qui
c\istl' entre les fOllclions du cœur ct ('\I~
"ps poumons,
de la l;'wilitr Ilv('e laqudl(' 011 peul modifier leH premieres
l'II agissanl sur les sl'colldes, de \' nct ion énprgique pt
prompte il s' étahlir, que l'air comprimé ('x('r('(' sur ('('lIe5ei : n'c t-il pas (l('rmi' dp se drman!lrr si c'est par unr acLion direcle ou indirecte qu'il agit ainsi sur la ('ireulation?
Celle appréciation prut avoir son imporlancp plll' 1.' jour
qu'clic est SUSC('plibll' dl' j!'l('r slIr lps illdications dl' 'r
1l0U\ eau l'cm(''dl'; ('III' m(~l'ir
donC' dl' nous arl'Npl' qud(/ues iuslnllis.
J)l\~
d"s (·tlldrs suivies sur Ips nppliraliolls tlt{>rn-
�-
5G-
pcnliqucs dc l'air comprimé. il e l impo siblc dc nc pas
rcconnaitrc que des c\(lmple tres-remarquablcs de l'abai scmcllt du poul • sc lrouvcnt che~
de malades al!cinls
d'affeclions de poitrine ou llc maladics du cœur. urvcnucs il la _uitc de quclquc lé ion ,lc poumons. Cc deu
cas rClllrcntcvidemment dansunc même catégorie. et j'ai
c1éjil fait rcmar(plcr qu'une des con équel1ccs du calm ,
de la régularité apport('(' par le bain d'air comprimr':,
clans le fonctions pulmonairrs. était un (>tat semblable
introduit dans la circulatioll. Quand le poumon, débarra sé J'un engouemellt ou d'un œdèmc plus ou moin
Ctendu, rrçoit plu libremenl le SilO(r qui ,ienl dr!'
('avil~
' droile. du cœur; quantI l'Mmulo c, lonrrtemps
incomplète SO Uq l'ill(JurIlCt' d'uTl emphysème, rclrouve
plu tif' r(,oularilp ('l '(' l'nit d'IlO(' manil'~rt,
plus ricb!' à
chnqur inspiration, par ('l'la ~lI'
qur Ic ' e(,[lules pulmonHlre
ont plu' aeccssihll's il l'air ou qu'clle' ('II
rC'çoivcnt davunlagn sou ' un ml'mc ,olume, 011 conçoit
ais mrnt quc It~s
l'on 'lions du ccrur 'oil'nt :ellsihlcm('lIl
l'al Ilties , rI qu'l'Ilcs rl'lrOUH>1l1 il III fois du ('alm(' pl tll'
la rl'gularil('. ki, (,'l~
la l'C'spiralioTl (lui, la rJ'(li{~I,
s'rsl modifié(>. Hl'rultH's pins t'Hiell 'PS, Ic"; inspiratiolls
rn sont llntur('\l!>ml'ul ,1{'\'1'11IIr-; plus rares, rll('s ont
jll'Opllg(' I,·tll' l'a{,Ii~n1
jusqu'au cœur, pl, dan.
cr t'IL ' . crI or(rllll{' 1'(~oil
d'une nlani\l'{, inclilwtC' l'inlIu('fH'r d(> l'nir l'omprim("
Mai'i '1ur l'on con, itll-n' "(' qui sc JlUS~('
quand on
sourn"l 1 1',H'tion du m{lmt> moyen, ,ll's sujpts IIUc'inls d,·
loutt' autre' muladil' '1u'\1Ilt' mallulil' drs poumons. An\lll
�5i
que la moinùrc influence-se (usse sentir sur cet étal pathologique, on conslalera presque loujours une diminution
dans la fréquence du pouls, et, dans la plupart de ces ca ,
il faul bien Je reconnallre, celle modification survient avant
que la respiration soit senfiiblcment modifiér. Si qurlc{ucfois, cependant, celle-ci sc ralentit il son tour, il
faut observer, non-seul men t qu'elle n'est modifiée quc
longlemps aprè' la circulalion, mais aussi qu'il n'y a
plus de proporlion entre l'pH'et qu'die rcsspnl ct celui
clui se manifcslc sur les mOll\'cmcllts du cœur. C'cst
aillsi que, dans un cus de palpilations ducs il une cause
rhumalismale, le pouls tombai l de trcule pulsalion par
minule, quand la respiration (!luit i.l peine modiliée. J'ai
'u ue même, danfi 'l'Lains ca' Ut' surdité catarrhale, d'irritatioll hrolliqu tIc \' a1'l'ièl'c- lTorge, 'le" c·le., le pouls
Trumlemcnt inl1ucnc(\, lUlldi ' que la respirution COll 'crvaitl'élat Ilormal, donl elle ne "élail pas écarl(!e )1enrlanl
la maladif'.
Du rl'sle, m<'rn' tlalls 1(' lraitl'mt'nt dl': maladie ' de
poilrine, il n'cst pns rare (\1' l'('IIconlrel' dts ca' ou le '
('huse' II C SI' puss'nl pa ' ain'li qlle .if' l'ui monlré loul il
l'IleurC',l'l (II' manière 11 Ill' félin' arriver I<,s modificalion '
(lu pouls qu' aprè' dl' profond s chang('mt'Ills duns l'a '('ornplissprneIlL de la l'I'spirulion. J'ai rencontré certains
empli sr m('~
Jllllmonair ' dl's plu ' gI'1l\('S, où III l'Pspiralioll Il'('pl'OlIvflit l'llcur,' Hll(' lIllC' arnt··liol'a!ioll st'nsiblr ;
tandis quc' 1(' poul s, hahilul'lIl'l11t'lllll'es-frl'ljll('llt, diminuail, dès la p"pmiill'(' s('anc<,, de dix, de quinz el
ml'm(' tl(' \ingl plbaio1~
pnr millule' ..1<, l'opporlrl'ui
•
�-
58-
J'histoir d'ulle phthi 'ie sur-aigu, où la fièvre olll'ait chaque jour une ~iolet
eïaccrbation précédée d'un froid
inlen c, et dan laquelk le pouls s'élevait jusqu'à. cenl
vingt pulsations par minule, pour redescendre s ulement
il cent si'{ pendanlles rémis~on
. Dans cet e'\emple, les
premiers bains amenèrent une diminution de trente pulsations par minute, ct aprè' le \ inrrt ct unième, toute
fièvre avail di sparu. La re 'piration, il est vrai, s'était
assez heureusem 'nt modifiée; mais ici, comme dans les
faits qui précèdent, pense-l-on qu'il y eûl aucune proportion entre le ralentis 'emellt remarquable imprimé nUI
mouvemcfI ts du cœur, cl r('/fel nul, ou pl' que nul,
ressenti par la respi ration? Je ne 'aurais \' admettre, ct
pui 'que nous trouvons tallt !I(, ca' où le cœur seul . t
inOuencé, tant d'uutres oit l'inflll'n e Ilu'il éprouve ne
'uurait, par es lartTes proportions, Ctre on idér \e comme
la con 'équence de l'effet pre que nul 'ubi pur la re 'piJ'otiOIl, n' st-il pa prrmi de conclure que l'air comprimé porte sur le œur lui-marne une Il lion directe,
!!p(:cial ?
Cr cil lm' profond, cI'IIe h'nleur dl' mouv('ment qui
. ont la con équrn '(' dl' t{'lIt' ill'Iion, doi\!'nl-il'l lui l'ail'('
assigner un caruet '.rt' s('dal if',) E '1-('(' Iii IIIl nouvel' mplf'
qui 'onfirmc il te sujrll aSSf'rl iOlls ("misrs , MI! 1(' principe, pOl' M. Tabllrié? Je le p'ns' f'tj'lIjoulprai , Ai c
fail pouvnil rendre cptt" nlirihulioJl plus ('\a 'l , qu(',
plusi('\r~
fois cll<'z d('~ sujels (lui, dcs la prl'mii'rr SPIlllte
sous Il" nppnrrils (lU('Umllliqlws, ovni 'Ill 'pl'ouvr daus la
fr(-(plI'III'1' hnhillu'llr dl' Il'Hr poul: UII(' rlimillulioJl dl' 12
�3!) -
à 15 pulsation par minut ,j'ai \U se manifester le sentiment très-marqué d'une profonùe faiblessc. Il survenait
après la première séance, d'autres fois plus tard; il se
prolongeait plus ou moins; mais ce qu'il avait de remarquable, c'cst qu'il ne troublait en rien l'amélioration
générale que le bain d'air comprimé avait prorluitc. Celle
particularité a surtout été remarquable dans un cas de
phthi ie pulmonaire que j' a"ai ' récemment sous le yeuI.
lU. D .... , llgé de 19 ans, avait éprouvé pendant ulle
croi sauce trè -grande ct très-rapide, ùe violentes !tômoplysics. Elles 'crvirent dc prélude il ulle phthisio pulmonairc, qui s'établit dans un lcmp ' fort-court; el quand
,\1. D .... se présenta li mon ohs -rvatioll, il cxi tait,
UH'C ulle larere ulcération ùu poumoll droil, cl ' noyaux
Itémoploïques ur div 'rs point ' du m~r
organc. DUf)"
l'espoir de dis -ip 'r ces cllgorgemt'Ilts pt d'apportcr il
l'état ùu malade une sim pli fi 'iüion (lui pouvait lui pro(:urer du soulagement, je le soumi ' il l'action ùc l'air
comprimé. Cc résultat fut alleint; mais, apr(~s
Ic di \i \me
bain, le malade accusa UII profond sentimcnt de faihlesse gént'rale, C).1\oiqu' ses nuils fu 'sent meilleures,
'{u'il toussal ct crah~t
moins, C)IW SOli appétit ct ses
digesl ion sc rus l'Ill amélioré ,qu' la fièup <'lU srnsihlelllC'IIL dimillué. L(~
' bains furcut alonl illlcrrompu pl'lldUlll deuI jour ' , ,t Il' sl'oliml'nl rlc raibl'"sr. disparut,
Inissnnl !ous 1(',; "pnplOmcs ù' nmùliOl nli(JlI s,~ prolloncer
cil' plus ('JI plus. Trois lltlills de plus l'l'produisirent le
J}l(\mf' élu 1 , lIu'ulle lIutln,lIe iulerruptioll Cit uispurullre .
•J'ni (lH l'ocraslOIl d" sourn 'lin' aUI drols cl(1 l'air om-
�.- 40primé, une jeune personne fatiguée par des palitu~or1
qu'une chute ,iolenle a\ait déterminées. Avant de ,cuir
réclamer mes soins, clic avait fail uu assez long usuge
des préparations de digitale, ct leur actioll Il'a\ail pu
ralentir Je pouls au-dessous dc 60 pulsations par minute;
dé' Je second bain d'air comprimé , il Il'était plus qu'à r~5.
Uni! oh ervation de ce genre Ile peut-clic pas aussi être
im oquée, pour confirmer l'actioll sédative directe que l'air
comprimé exerce sur les organes ùe la circulation?
Quoi qu'il en soit, on peut, cc me emble, cOllclure
dl' tous les raits que j'ai passés en revue, que l'air comprimé a/l'it sur le cœur de deux manières: indirectement,
par suite de son illllucncc SUf' la respiration, ct des
conlle\ions de celle-ci a\ cc les fonction ' du (,fl'Uf'; direclement, par ulle action qui doit (otrc rangée au nombre
tI('S (,m,t , sédatifs. A chacull de C('S !Ieu\ modes d'influ nce sc rapporlent de indications spéciales de l'air
'omprimé, dans 1 délail deslJuclles il s raitlrop long
li' ~1If'
'1', Cl (lue, a' ailleurs, chacull délermillera facilem('nt.
Ellfin, si l' 011 tic'Ill compte dl' la cow;lance avl'c laCJuell('
Il' rU(('lltissl'rnc'/ll du (I{)ul~
S(' malif'~[(
dnns I<'s Ilppli'ation' du bain d'ail' 'omprirné; si l'on timl rompIt' ries
l'IIpporls dc' la irculution aYI'C dl'u \ imp rlunlt'S l'onctions de l'écollomi' : la respiration r[ la production d,
ln chal 'ur allimllle, <\1II' nOIl allolls éludil'r, on JlC'ut Cl
d('muIIII<,1' Cllcorc jusqu'a quel pOIIl[ l'ab '('lice ou l'apparition du nMnli !H~m('nl
t!{' III 'ir ,tllution HOllt d 'S pn~
'l'fP!, a. Hur('!'> (Ir /l'U ri on ou d'in l('ci~
il Ile l'l'nie Ilb-
�-- 41 olu' n'est pa8 plus admissible ici, que pOUl' toule autre
circonstance analogue en thérapeutique. On peut dire,
comme l'a énoncé M. Tabarié, qu'en général, le ralentissement du pouls est un efTel de très-bon augure, soit
dans les maladies du poumon, soit dans le maladies du
cœur; et dans l'un ct l'autre cas, cependant, j'ai vu
quelques insuccès, alors que, d'après l'etat du pouls,
on aurait pu s'attendre h un résultat favorable. La proposition inverse n'est pa plus absolue, et l'augmentalion de la vite sc du pouls ne saurait, l'expérience l'a
constaté sous mes yeux, faire pronostiquer d'une manière
absolue l"inutilité du bain d'air comprimé, dans tous
Il' ' ca ' , d'ailleurs bieu rare ' , olt celle fréquence peul
surVelllr.
EFFETS Il
lIAlN D'Alli
co
lPlllJ\Œ SUII LA GlIALEUll
ANIMALE.
Il sullit. de l'ell'ct que l'air comprimé exerce à la foi
sur la r!!spiratioll ct sur le' mouvements du cœur, pour
luire comprendr ' que la '11aleur animale Ile peut rester
NrungèrC' a c (lui nnl moclifi 'aleur; mais en cherchanl
il appréci .r la lIalure de l'inllucllce qu'il !l<,ul exercer ur
die, il est bien des cuuses ri' t'l'l'l'ur 'ontr le 'quelles il
faul se It'nir oigncust'mc'lIt en garrlt'. C'I~sl
dOIl ' CI' sells
qu'il faut d'abord éluhlir que le · s('lIsalion du mlllud •
lit' doivent jllmnis êlre a 'c(p
lé( ~s
comme un moyen
Il' éelll i l'rI' ·cs recherches, sans le soumcll.rc il nne critique
~évèl'(,
salis I~s (':IUtlic'r ('Il elr s -m~rncs,
slins III 'h r de
�-
42
"7"
remollter il leur cause,Une seconde source d'crreurs lion
moills graves serail de ne voir, comme J'a fait 1\1, le
docteur JUIIOU, dans la respiration accomplie sous un
appareil Il air comprimé, qu'un l'ail analogue à ce qui
aurait lieu par J'inlroùuction dans les poumon' d'un air
plus chargé d'oxygène, et d'annoncer, comme l'un des
cO'cts dominants du bain d'üir comprimé, le ,lévc!oppement fi J'intérieur du thorax d'une chaleur afTr(~ble
1.
EII tenant compte oes circonstances au milieu de quelles
le malade e Irouve placé; en ne néfTligeant aucune de'
modification qui urviennellt dans ses fonctions; CIl
précisant bien les eflets que l'expérience constate, de
manière Il di 'linguer parmi eux les résultats con tants oc
ce 'qui n'cst qu'accidenlel, que variété passagère, on
verra uvpc combien plusde raison cl d'<,xaclilude M. l'aharié disait li /'I()'tilut, cul' l'nlret('nilnt d ' s 'S r chcrche
sur J'action du bain d'air comprimé, qu'il dissipe avec
une grande puù,sance toute ardeur intérieure dtl lho1 « Le jcu cie la l'CRPII'(Itioll RO fuit avec IIIlC facilité lIollvelle ; la
I"upadt(, d 'S pOUIIlOIlS pour l'oil' ~f'mhlt,
~Ult
al~ICnt
'1' ; It'.~
aspll'atiollS
f/rllI/cles, TllII11IN (d'luCllleN; IlIL buut de t/ltill:e millltlt'S orl ':prolJ,ve
li l'illtl:ritlf/' clu thuraJ' une clta/cllr Ilf/rùlult'; on dirait fi\!'
tIcs
aréoles pullllonuil cs, {Jlli deJluis longtemps (~Iail'nt
devenues l-trangères au conlact cl' J'air, e dilatent de nOllveall pOlll' 10 rcccvoir ,
ct toule l' "col1olllic pui c dans chaIJu' inspirotion Il/I surcrolt d
VIC ct de force, "
,'/II' Ips ellct" phy,ioltl[I"JIICS pl t/tél'I/T'C/lllqUt,v de
J unoi! ; flchr,~
le, romprcssum e/ cie ICI mrtrac/iolllie l'air, /clIIl sur le corps qucl/r
Ir, IItcm/JrcJ ;,'/I/h, Voy,,, relu u, !lCII, rie II/cd" Il' shi(' 1 tom , 1X ,
l'av 1rI!); 1H35,
�-
45-
rax, lotlle chaleur insolite des organes que celle cavité
recèle J.
Mais précisons bien J'abord ce qui a lieu ou l'appareil, soit quant Il l'air lui-m~e
, soit quant au sujet
qu'on y introduit.
Quant à l'air, du moment où le jeu des machines
s'accumule sou l'appareil, il doit évidemment, par le
seul fait de la pression qu'il 'ubit ,et qui s'~lève
sans
cc e jusqu'il deux cinquième d'atmosphère, lai sel'
Jégagcr une partie de son calorique. Cela est 'i vrai, quc,
dans des ob ervations constammcnt répétées pendant le '
cinq premières années où la direction des appareils de
1\1. Tabarié me fut confiee, j'ai toujours vu un lhermomctre placé dans 1 ur intérieur, allpindre iuvariablemcllt
oeul dt'grés de plus que Il'indiquait un in trument semblable placé lout près d ' l' appur 'il, dans le local meme
où J'on puisait l'air. Cell' émis iOIl de 'alorique se 'outient talll que la pressioll re 'I.e la mOrne, cl l'on comprend I!u'au contraire, du moment où la cond 'nsalion
diminue pOUl' l' 'v 'nir peu li peu '(1 é(IUilibrc uvee l'atmosphère, la rllréfaction rclativ' qui "opère sou l'urpul' il
tend I.t Cuire absorber du 'nlorique par l'air: aus 'i voiton Ip thermomètre buis 'el'; 'L si \'011 (lous e très-vite
l'ôvucuutioll de l'appareil, l' 'xpull 'ion de l'ail' qu'il r '11ferme, absorlll' IlSSPZ de ('uloriqup pour que ln vnpl'ur
d'l'nu dont il St' trouve nuturdlcrnl'Ilt dllll'gé, soil HU ' 'itÔl
rl'Ildul' sl'usibll' sous formt> dc légers brouillards.
1 (;OIltJltcS-l'etlrlu" Iwhciollladllires cir" sl/llIIces de l'Arnrlémir de,
&/l'lIces dl' l'll/slI/llt , lolO . VI , pal:( . flH7.
�-
44-
Voilà dOlic, pour le seul fait des variations Jc pression,
des causes inévitables de chaleur ct de froid, dont les
malades peuvent avoir conscience, sans que cc ((u'ils
éprouvcnl sc lie le moins du monde i.I la production de
lu chaleur animale.
Je n'ai pas besoin d'ajoutf'r ici que le soin de prendre,
dans des lieux d'une température artificiellemcnt réc1wufTée ou refroidie, l'air que l'on fait passer sous I,s
appul'(·ils, peut influer beaucoup sur la température de
l'intérieur de ce ocmiers, et par cOlIséqu"nt sur Ics eusation du maladC'.
Celles-ci pcuvent ('ncorf' varicr suivant les di posiln~
clu sujet lui-ml"m(', rt, splon toute apparcnce, d'orres
sa sucrplibJt(~
nrneusc. Ain i, j'ai vu plusieurs foi
des malad" accu PI" un sClltiuwnt pénibh' oe chalt'ur, Il',
que lu Jlr(' 'ioll s'('bailll clul'lqUl's c(·lItim'.trc · cl taIHli '
qu'une autre p('r 'onl1('. pla 'c'!C' sous 1(· m(lme appareil,
n'éprouvait Cl1core auculle sCllsation notable ni de ehall'lIJ'
ni de froid. Ordillaircm 'nt, il me ' W 'C 'lu' la pn'ssion
S'pk'\llit, tell!' 'halpur ineoll1rnolll' sc 'aImait ('[ Il'c'xislail
plu", alclls <JIH' Il' nwnomi'ln' indiquail :lû Gl'lltirn/oln's
dl' cOlld('nsatÎoll, c'('st-il-dire, qllallcl l'Ill' Illlrait MI ,1(''Cllir plus forte. Sun 1'11\11' il IHU' prc'mib'(' S('ilIH'(',.i1' l'ai
VU(' mnnqlH'r Il loutes les autres, IJUlliul on n'Nait plus
pr('o('('upé (Ir' l'iJ(~p
d!' s(' IrOU\('r rC'IlI'('rlll(' dans un l'spart'
n's ('rrt!, pl qu' LI 11(' pn'mih'(' ('x p(·ri(·ne,· arait 1I01llle la
('crtiturIc du hic'n-(llr!! procur(' l'HI rail wluprim("
TOlltc'" Irs SPII 'iltiollS dont jl' "i('ns d(' j11lr!pr s()nt
dUI'S, on 1(', il bi 'II, il J'ndion 1·,lt·rieur!' dl' l'air.
�C'est sa température propre mise en rapport avec lu
peau, ct la manière Jonl une susceptibilité nerveuse
exagérée ou pef\'ertie fail perceroir J' <:[el de celle température, qui sont la source véritable de ces diverses sensations; uussi sont-elles varial)lcs, passagères, inconstanle , par conséquent peu de nature il éclairer notre
sujet; ct puisqu'elles n'ont rien de commun avec le
modifications réelles que }Jeut éprouver, dans les mùmes
circonstances, ln développement de la chaleur animulc,
c'cst ailleurs qu'il faut élu,lier cc qni est relatif il. cpt
acte important de la vic, si nous "oulons éviter les erreurs que j'ai fait pressentir,
Quand les malades qui sc placenl sous l'appareil il air
comprime ont, comme CI'!a devruit toujour' sr pratiC[ul'r, la prrcaution d, 'y meUre calmes, reposés de
toull' fatiguc, il arriye lc plu' souv\.lnl qlle, malgré l'élévation l'celle de la lempérature du bain d'air, il n'ont
('onscirncr Il 'aueunc augmentation de chaleur, Souvrnt ,
au ('ontrain', ils onl il I)('inc supporll' pl'ndulIl quelque
trmps la pr('ssion la plus élevée, qu'un Il'ger spnlirnen l
dl' froid illll'ric'ur, profond, sc manif('stl' pt fail éprouvpr
ln nrc('ssilé de sc couvrir clavanlarre, CI' rl'froidis cmt'Ilt
n'pst jamais tri's-in 'ornmodc; j'ai pourtant rencollln',
dps mnl/Hles qui réclamnicul '1u'on lcur donniH un ni,'
d'unC' t('mp(' ..otllrc unpl'u plus rll'vée ('( qui Jl'('llIil'"t bic'II
SOIIS l'npllar('il (IU'il (:Pltll (:()Tulilion,
E" l'I'HI)Ullt uvcc le plus graml soi " les "ombreusp
ohsrrvatiOlls que' j'ai recueillies sur l'action de l'air 'omprim(', j(' IIC' trou\'c aUC'lLlI malaJ(' (lui nil aCl~t'·
re
�-
46-
. entiment de chaleur agréable il J'intéripur dc la poitrill(',
dont parle M, Junod, Ceux-là mCme chez qui lc bain
d'air fut exceplionnell('ment aecompagné ùe suc'urs • rl
c'est sur quelques phthisiques que cela a eu lieu, se
Jisaient 'le plus souvenl soulagés, allégés dans leur
Te'piration, mais nI' parlaient jamais ùe chaleur intérieur(',
Dalls de nombreux c. sui tenlé p,~ndal
\" cours
cl maladies aifTuë. Jt' poitrine, enlre autres penùant
une épidémie de grippp, M, Tahurie a toujours VII
l'ardeur inl('rieur du thora\. r s enlie par les malades,
c(·der rapidemenl à l'air comprimr., J'ai retrouvé 1('
m(lme rait dans la brollchil airruë, cl je r('manille quP
ch z les homm<,s hi~1I
portants soumi il un l'orle
pres. ion, il cdlc de plusil'ul's' atmosplu\re , romme c'l'la
il lieu dan certailles mincs , sous la cloclw du plo/lgcur,
('clle uugm('nlutiol1 dl' la ('halpur inl('ricure n'('st jamais
obsenée, lliors qu'clle dPHnit se produirl' HH'C Il 'au oup
d'ÎntPllsité, C'pst hipli plus: malgr('I'('xcitation, l'é 'hauff'~m(,lIt
que dC'nait causc'r un exc'I'ciec toujours flltigaut ('1 d01l1 l'al'liou ('sI sc'couMe par Ic' calorique que
r('nd lihn' la ('omprpssion clc' l'air, 1P' oUHil'rs , SOIlH III
clochc' du plonoc'ur, ('prouy '111 un refroiclissc'mrnl qui Il'rsl
IlUIlC'Hl lit t'II rapport I1Y('(' lu température' du milit'u clan
IC'f/Url ils sont pla('('s, On p('ul donr ronclurc th, tous
('C~
fails qur , contrail'{ltnl'lIl h ('(' qui pCllt purllÎtrc vrai~prnhlo('
ail l'rt'mic'r (,oup cl'u'il, la production clc' la
dullc'ul' allimalc', loin tl'Nf(' sl'llsibl('ml'rlt é1ugmC'llté(! pur
l'urliOil clc' l'nir (')mprin~,
(,)I1~c'nl
forl souvpnt SOli
Il('li\ilc' ordinaire' p( qurlfl'lC'fois SP ll'o\l\c' ralpnlic',
�-.1i -
Du re 'le, c'est parce qu'on analysait avpc peu de
soin cc qui se passe dans le bain d'air comprim(>, qu'on
a pu ~tre
tenté d'admettre un résultat inverse. On
avançait, en effet: d'un côté, que sou l'action de l'agent
qui nous occupe, la capacité de la poitrine se trouvait
agrandie; de l'autre, qu'en raison dl' cet agrandissement, un air plus abondant ct surtout plus dense offrait
naturellement au contact du sang une plus grande masse
d'oxyrrène; el, dc ce double motif, 0/1 n'hé itait pa il
déduire une production plus activf' de la chaleur animale.
JI sera facile de montrer le peu d'appui que cette
opillion, d'ailleurs l'II opposition avl'c cc qui sc passe,
Irouve claus ces mêmes l'ails sur Ipsqupls on pn"lenrl l'asseoir. L'ngrandiss 'm(mlde la cavité thoracique, qu'on altrihw' it l'innupucr dl' l'air .omprimé, est loin d'Nre
prouvé chez 1('5 suje·ts dont la poitrine pst sainl', 11 suffit,
pOlir le re'('()nllllllre, cie' st' rnpp('J('r qlle J'('quilibr(' 1('
plus ah.,olu entre 1;) pn'ssion pxtt"riPIIJ'(' pI irlf(>ripurc' suhip pllr le corps, ('sl 1111(' (:ollditioll in '('parahl(' du bnin
d'nir tcl (Ill , nOIl~
l'Nndi()I~.
Chez les p<,rsomw ' que l'on :oumet il son inOuencp pour
qllf'lquc lésion du tissu des poumon·, l' agrandisspmpnt do
la capacité d ' crs orlTuncs, qui r(!sult 'rnit, par '\ mplC'.
tif' la gur.rison de 1 ur état d'engouement, /w peut pus
davalltage trc admi . , alors mCmc qu'ull soulngprnc'lIl
lIotnhle pt une hip!I plus graJl(\e librl'l(' dl' rpspirer S('
mnllirl'5t 'nt rnpid<,mrllt Ms quI' la pn' 'sion pst élcv('(',
L'I\p(riOlH~,
ne montre quc trop Hon pnt, dans ('('S ('as,
�-
48-
l'insuffisance d'un premier bain pour dissiper la l!~ ,ion
<pli e'\Î.te. D'ailleurs, n'est-ce pas assez qu'un air plus
oense pénètre dans la portion encore saine du tissu pulmonaire, pour qu'une quantité oc sang plus grande
que ous l'action Je J'almosphère ordinaire, soil décarb!misée et rapproche de plu en plu les résultat actuels
or la re. piration, de ce qu'ils seraient dans J'état de
santé? C'est ainsi que le besoin d'air si impérieu'X pour
les malade oppressés, se trouye promptement sali fail
sous les appareils médico-plleumatiques, ct celle fois
encore l'agrandissement du lhor~
n' st qu'un fail entièrement imoO'innirc.
On invoque Il second lieu, comme cau e d'un développement plus con 'irlérable de halrur animale, l'arri,ée
dan les poumons d'ulIC plu grande mas c d'oxygtne.
Plus spccieu.c que la prrmi!"rr, celte cxplicalioll n'est
pput-tHre pas plu réell : voyons, ell ellet. si die IH'
tombera pa , b son Lour, dr'lmt une appréciation plu
complNr de tout ('P qni sr' pa sc?
Sous l'innu\ IIcr Pl'OIOflO'('P d'ull !Jil' raréfié ct rdatiVl'rnl'Ilt plus pom re d'oxY!;('IlC, on sail que l'aRphyxic'
[pnel il s'(Olahlir rt flue Ioules Ips fonf'liolls s'nfl'nihlisst'III,
Sons l'aelion conlinur d'un air <fuc' sa ondPlIs!Jtioll reud
t'Il qut'Iquf' sorLt' plus richp dt' CP m(!!Dp principc' \i\'ifianl, UflP ht"rnUlosc' plus i\cliH' doil /l11 contraire avoir
liN!, donnC'r IIUiSSalH'l' Il plus .1' px('ilnlioll, il plus (h'
('hnlpur généralc', 'lais. Pli HJlPI'~(i/t
('C'!; dC'llx poillts
cxlrC'mps cI'un Il\C'1lI1' p!J("lIomhIP, s'arr'lpr il (,l' qun
ll rHI. VPIIOII" ,l'l'Tl rapport!'r, SPJ'l1I1 n'v ,oir qllP dl' 'im
�-
49-
pIes effets Je chimie animale, et laisser Je côté tout ce
que l'intel'Yention des forces de la vic: y introduit dans
],intérN Je la conservation de l'individu.
Or, dans le premier cas, on le sait, la respiration se
précipite et, par des inspirations multipliées, par un renouvellement plus rapide de la petite quantité d'air que
chacune d'elles peut amener dans les poumons, la nature
cherche il suppléer il l'insu1lisance de l'air respirable, il
prévenir une a phyxie imminente.
Un phénomène opposé, mais pourtant du m~e
genre,
ne pourrait-il pas, sous l'illllucnce d'un air comprimé,
apporte\' un obstacle réel à l'action trop cnergique du
principe qui, celle foi, est oIIcrl aqx poumons en trop
grande abondance? Si les inspirations devenaient plus
rare', cite' prcùenJraient il la fois la formation d'une
trop "ronde quantité ùe sang artériel, et le dévclopp('mpnt cxarréré de chaleur animale flui aurait pu s'ensuivre. L'inlhlf'nce, d'ailleurs incontestable, d'une plus
grande quantité d'oxygèIH', pourrait donCllillsi être utilement balanc(\e par le simple ralentissement l]e )a respiration; or, (Iéjil ce rulcntissemcnt est, pou\' nous, au
Hombre des Ir ls les plus 'erlains ùe l'air comprimé,
Pl M, Junod lui-ml\me ,,'aVilit pas mauqu(" de le ('onstnter. «( Sous ](' baill d'ail' comprimé, les uspiratiolls,
» dit-il, sont grandes el mOlns /h l gu('lIICS. Il Il etÎl mieul
fuil de dire: SOllt plus fntc'us.~
mais moins (n:qlLenle.~;
pt. '('li assertioll, li' accord lm'!; Ge qu' l' obHcrvuliOIl
nwL chaqu' jouI' sous les yeux, quand 011 étudie l'acliOIl
ch, ['air comprimé, CÙI rcclilie !Ips l'bmllats (lue l'ima II.
4
�-
riO-
nalion seule, ou de fausses appréciations, avaienl pu
mellre en avant.
Après des considérations de ce genre, on comprend
comment le plus grand nombrr des personnes qui se
soumettent à l'action de ccl agent thèrnpeutique, n' éprouvent ni chaleur intérieure, ni refroidissement sensible, J'ai pourt!mt avancé qu', dans certains cas, quelques sujels avaient la sensation d'un refroidissement
intérieur, el que, surtout clalls les maladies aifYuës ue
poitrine, M, Tabarié avait COli la(~
la crssalion de l'ardeur interne qui les accompagne, Celle as erlion n'est
point, comme celle que je viens ùe ùisculer, un résultat
admi' ci priori cl sans pouvoir l'al'puy<'1' ur des faits;
aussi me suffira-t-il, pour <'II faire comprendre la r(~a
lilé, d'ajouter qu'il 1\ été ohsef'\ ô ('bpz les 'ujrls qui.
dè 1 premi '.res 'éane!", Il aient éprouvé unc diminution bi 1\ marquér des bat t('ml lits uu cœur. Or, le raI 'nti sem /Il dl' la circulation el ce'lui qui s' manif(·ste.
sou 'la même i.nllu /lC , dans l'a('cumpliss,'mcrll des fonctions pulmonaire, juslifientl(' ré'liltal que j'allllonee' ,
par tout CI! qu'ils pI'U\(>llt apporter l'un cl J'aulr' de
climinution Ilalls 1 dé\C'Iopppmt'lIl dc la l'haleur animale,
En (lutr , il ('st hou d'oh'icrv '1' qu'ullc circulatioll raleutie
aO'uiblit d'aulont Ips moU\em('nt ' lIuxionlluires qui c\islent, ct que 10 prcs~iol
plle-nH'me', l!onll'u('lioll Il'{'sl pa.
doulpu ' , pCUI bien ft son lour, ('Il l'onlrihuanL Il di.sippr
III ('ou1TcstiOIl innonunllloire, afiilihlir d'nutant la ('hllll'ur
Ijx \ sur la partie maJadl',
Dt, t nt en qui pr(oI·'·(lp il faut ('oll('\llrc. ('(, m'
�-
51 -
emble, que, sous l'action du bain d'air comprimé, les
modifications de la chaleur du corps découlent de deux
sources importantes a distinguer. Les unes, qui consistent dans l'accroissement Je la chaleur pendant que la
pression s'augmente ou se outient à un degré élevé, et
ùans sa diminution, au contraire, sous l'influence d'une
pre sion décroissante, sout étroitement liées à la température de l'air lui-m~e.
Elles n'ont aucune valeur
thérapeutique; mai ' elles inùiquent la nécessité ab 'olue
de n'employer (lue des transitions bicn ménagécs.
Les autres ' C manifc trnt par la sensalion d'un ](~cre
refroidi sement intérieur ou par la cessation de la chaleur morbide, compacrnc de ccrlaincs aO'ection . ConI~quenc
' d'ulle rc 'pirûtion plu l'al" cl d'une circulalion ralrntie, ces (·nds sc licnt d'une manière ùirecte a
l'action curative ùe l'air cOmpl'if~,
ct peuvent meUre
sur la "oie de cas diH'rs où cr moyrn trouve une indication ratiollnelle.
Enfin, il 'st bOIl ri' obsprvcr CJuc le refroidissement
général, intiml', résulLant de l'aclion édative de l'agrllt
qui nous oc uJl(', rst a srz faiblement dessiné, dans bien
tics cas, pour re s t c rinap
e r~' , u' qu'il n'est pas ilHli 'pensahl(,
au suer s du lI'llÎl(,n!Nltj mais qu'il 'st, en général,
d'un bon auguf(', parre qu'il se lic' ad, ' modifications
avult(g,I~es
0p(,('(,os (IUIIS lc~ plus importantrs fOllctions
Je la vit'.
La chaleur, qui dépend <!('s changcm nts Ile Icmpcraturc que subit l'air sous les apparl'ils, n'a pas le m~e
privilëge: elle n'cst jnmais utile (lU trait ment. Et SI ,
�-
t:i2-
cl 'un autre côlé, elle a pu, dans de rare oceasions,
devenir facheuse, en renouyelant, penJant la durée du
bain, le Ul'urs débilitantes de la phthi je, il ne faul
pourtant pas la rcO'arder comme étant, dans lous les Cil ,
une inùicalion absolue d'interrompre les bains. Je l'obseJ've con Lamment chez une dame d'un certain tlge,
Ù'UIIC mobilité cm' sin' , alleintc d'un rétréci ' ernent dl'
1'0riGce aorti(luc, ct sounml fatiguée, par suite de celle
lé ion fort ancienne, de palpitiltiolls, ù'opprc sion Cl
tic Lou\. Elle éprouve ordinaircmftnl, sous l'appareil
m('dico- pneumatique. une chaleur fort illcommodr,
qUllqUl{ois accompagllée de sueurs; rt cepl'ndanl, chrz
rill', Irs s mplOmes falirrunl ' que j'ui énuméré cllenL
si hi('11 il l'air compl'i(~,
qu'uprb 8rpL il huil buills dlr
l'elrom'p loujour. , pour Ull temps il 'se7. 10llg , I!ll(' farilil(·tri· -"rand de respirer, Ile Ile tou ' 'C plus et n'éprouve
quI' clr. pal pilat ions alJ'aibli"s.
EIIFP.TS
1)
BAIN
l) 'Am
t.:O"'I·\U
~ sun I,E. FonCES
Si maintC'nulIl rOll ~(' d"mllllll(· quellr' IH'ul (111'(' l'in1111('1)('(' dl' l'air comprimé SUI' 1,,8 fol' 'S gén(·rnl(!,'. il
esl fa 'il<~
dl' ompn'Ildl'!' que' son Il tion doil tendre Il
I('s augmenle!'. QII('II(· que' soil, Cil ('/Jt-t, la manière donl
,'p comportC'nt I(·s deu\ prill('ipl's eOll 'liluallls dl' l'air
almosph '., iqul', 1) u('II (' que' soit Il'ul' impOl'tallcl' purtiC'ulii>rC' dans 1· JllréllornCIlt1 de la nutrition, il (' 'l
el'l'tni" (l'II', Iluns tOlltl'S I"s l'irl'Ollstllne s ou l'homml' H
�place ous l'action de l'air comprimé, celui-ci se présente avec des modifications favorable aux usagp. qu'il
doit remplir. Si le organe ' pulmonaires sc trouvent alors
dan un état de santé, il reçoivenldans loute leurs partics, mais ous son volume ordinaire, une plus grande
quantité du fluide nécessaire il l'une des opéralions les
plus importantes du phénomène de l'a similalion. Quand,
au conlraire, des lé ion, (le natur!' di\!'r c ferment il
l'accès dr l'air cc pabulwn vi/œ, UIl(' partie du ti 'su
pulmonaire ou il cloit (!Ire élaboré, la c[uanlité qui 'e
trouvp introduite dans les portions ..rslées aines doit,
par suite d'une densité h aucoup plu granll , supp\('er
inévitablement il celle qui n'est poinl admi e au conta l
du 'an IT dans les poinls malades. Ainsi, dans l'ôtat de
sanlé. l'action r(~pnatic
de l'air comprimé s'accomplit
facilement et cl, la manière la plu ' absolu '. Dans l'Nal
de malaclie, aloI' Clue par l'e[rt d'une rpspiration incomplNCl Il , 'Nail lrOlJvcP réduite au-dessous de '
qui estnéces:aire à l'entreli!'11 régulier cie la \i ,cil sc
r(>(ablit dans des proportions plus largps cl plus con\'clIables. Le raisonnement 1(' plus simple ~ufira
dOliC
pour mOIl lt'l'r , d' aprè
~ rda, qu' si le ' force ' générnlp
diminuent quand l'ail' atmosphériquc' lU' s'o/h(' pas ('II
qUlllllité suffisanle aux organps d(' la l'C'spiration, elles
rloi, ('nI, au eonlrnirc, s' nmt"liOl'l'r el S'llccroltrC' sou~
l'illnUC'II(,c' dC' l'air compriuu\. Si 1I0US ('nI 1'011" clnlls I('~
clétails clc' ('(' cll1'oll o!Jsp\'\(' Pli :'li~(It
n\PC a!lention ('C'
clni sc' pusse dans l'('mploi cl!' CP mo C'II, nous (1(' trouv('rOIlS riC'/l qui, hic'II (l,amin(': , r1(' ('onfinn(' (:('s r(~ s ultas.
�-54Ainsi, dès le premières 'éances consacrées il l'usage
de l'air comprimé, on COll tate souvent une amélioration
notable des forces du malade; l'exercice lui est devenu
moi liS pénible, et la plu. granlle facilite qu'il a acquise
pour accomplir ct upporler une fatigue qu'il élait auparavant illcapable de 'outenir , n'cst pas un Jes moindres
encouragements qu'il relire des premiers e sai', ni un'
des cause le moin' propre il di siper le en liment de
d flanc ou d'incrédulité a\ec lequel quelques personnes
sc soumettent il l'action fI'un moyen i indi[l'érent en
appar nce. Cc qui frappe alors le plu , c'e 'lle caractère
intime de celle nouvelle force, c'e l la conviction du
malade qu'elle lui e'l dé ormais bien acquise, cl la confiance qu'clic lui donne Cil lui-mûme, pour nlreprcnllre
cc que la veille en ore il Il' eût pas osé sc permellr .
A la v('rÏlé, le ré 'ultat que je signale ici comme produil par les promi '1" bains, ne s'établit pa ' aussi promptement dans toules les ocea ions; mai il est surtout
illtéressant à observer pour la promptitude uvee laquelle il
e montrû ch z certain ' suj()t~
qui sou[l'renl, Jepuis assez
10llglpmps, d'ulle dyspnée liée à <J1l Iqu' lésion physique
c!ps poumons. Alof m(lmc que ('elle-ci n'a pliS été SPIIsibl 'm 'lit nmointlrie, il a sulTi, cC'(lC'lHlullt , d'uII' rcspiraliol1 dc'" nuC' plus r\guli{'r', plus rcparalri e prndnnt
qUl'lquc" Il ures, pour qUI' ce bon r(':ul\al niL profolldément rC'lcllli ur lute J' \'onomil' ct 'oil ùt'YC'nu la
source d'une' ('n rgic nouvclle dans t lll(" I·s l'ollrlio(Js.
On St' fuit diffieil('ment 11111' icl(!(' de' nu·urc·use inlluen e
qu' f' ('n' sur Ic's muilldes la fons"iC'Il(,(' dc' ('('ll(' forcc'
�-
35-
acquise, alors même qu'elle n'est pas encore porlée il un
très-haut clcgré. Un elfel semblable e l si rarement la
suite immédiate cles moyens les plus usités ct dont l'aclion est, cependant, parfois vivement ressentie, que son
arrivée sous l'innuencc d'un moue de traitement qui
spmble agir il notre insu, a réellemenl quelque chose qui
étonne.
San' doute, quand cp,lte aurrmenlation des forc~s
se
manifeste clé le début, celle '-ci ne sont pas toujour '
définitivement acquises; mais celte in "labilité, qui n'est
qu passagère ct que quelque s(~an
cs de plus ne manquent pus de leur ôter, ne sauruit faire meUre en doute
la réalité oc Ipul' développement. Encore moin faudrailil, pour c.cla, vouloir comparer c qui se passe ici, avec
les eO'cts re. spntis ous crs faible variation' de pre sion
atmosphrriqu!', qu<, mrS\lrcnt trois ou quatre centimètres
d'(!lévation cl" la colonne mercurirlle. Bien qu'elles se
rattachent au même principe, ces dernières modification
tle' foI'c(,~
'ont rl'cll('mcnt passagères ('omme les aecidcnls
atmosphériques qui les produist"lt; mais les forcr ' nouvel/(Is, qlli rt'!sullellt c1'unl ' pression clevér, sont ducs il
tlt's modifications plus profon\les, plus intime , il oos
l'm,ts d" nutrition CJui 1'8 illfiltn'lIl en qucl<Jll 'orle dans
tOIlS le ' or"'nnes, et leur font Il '(ll1érir ainsi un car:!rlt\,,(' de pt'l'mlllH'nc su:crptibl cl, sr moutr('l', dans CCI'taille ' o('('IlSiOIl', c1'unc mauièrt' hi 'Il digne (If' rf'marque,
Aillsi, j'ni vu bien de~ fois, lH'z tl(·s sujets Ilslhmaliqucs.
par (',(l'mple, IIlors qne CflU'lquI': bains d'nir a~ienl
SCII"ibll'ment rc"!vc les forces ct ram('né tlu calm' dons la
�-
56-
re piration, un accès ubit d'oppression être la suite
d'une imprudence ou d'une cause imprévue. Il cédait, en
général, assez promptement; mais, soit pendant sa durée,
soit après, les forces acquises n'avaienl rien perdu de leur
inlen ité.
Il arrive bien plu souv~nl
ellcore de voir les malade
accuser une amélioration trè -sensible Je leurs forc('s ,
alor qu'aucun des signes physiques qui peuvent fair apprécier l'inten ité de lé ,on ' morbides soumises à l'action
de l'air comprimé, n'a subi la moindre variation capable
de faire croire à ulle diminution du mal. Le retou\' des
force préccde, dans cc cas, la guérison des lésions locale, 'l, seloll loute applll'l'nc', il nr Te le pas (·trauger
11 cellc gu "rison. Que de fois, rrl <'f1'el, ne somme -nous
pas réduits il ré"TeUcl', urtouL dan' le traitement de
maladies chroniques. l'ohslucl(' fUIH'slp que h' cl .faul des
forces fT(~léraes
oppose aux !lOfts de lu nalure ou il \' li 1ion
cl 'S remèdes !
Lor.qu l'air comprim st mis 'n usa" d'un' maIli~re
,ouL nue, \' aclion fortifiOlllC que 1\1. Tabarié lui
avnit rrconnur, devient plu. marquér, par C flu'('lle • l
alors Ic' produit dl' l'arn('lioratioJljournulicre qu'il apporte
dans Il's r"sullats !lps foncliolls pulmonnin''', rt ù' J'ncti,itr qu'il imprim(' 11 tous Irs arte'. dr la nutrition. Dans
CI' 'a , ('TI ('n'rt , pfll' \ln pll(lnomi'Jlr invrrse il Ct' qui . l'
pa. sr quanll on re'spir!' l' nir!lr plus hautes montagne'. ,
b fO/l('tion . difT('. livrs pr('llIwnt ulle aclivit6 proportiollne,lIl' 1. crllr ÙI' la rl':piralioll; l'nppôlÎt s'/lugmellte
('ommllll(·ml'lll. t'I (I'~
dig('~1
ions plus r("'ulil'f('<; \ ÎPIII H'II 1
�-;)7 -
ajouter leur influence il celle d'une hématose plus facile
et plus complète. Les heureux résullats de celle amélioration des fonclion réparalrice, sont promptement mis
hors ùe doule, par ce qui se passe chez les personnes devenues anémiques, soil par suite d'émission anguines
répélées, soit par suite Ju régime austère ct des sourfrances qu'enlralne une maladie chronique. Aprè un
petit nombre de bains, on suit aisément, dans ce ca ' ,
les progrès journaliers de la nutrition: le teint se colore; le pouls acquiert Je la cowislance et de lu force;
le mouvement devient rucile, il cause chuque jour moins
Je fa ligue , tandis que le l'epo devient importun; l'embonpoint s'augmente; le moral sc releve , et la régularité
de toute le fonction ' deviellt Ile-même une cau e inces unte du bien qui, chaque jour, e pronooce davantage.
Ces ,O'ct répural'ur ' si Gonstants que produit l'ail'
comprimé, ct dOllt la réalit est démontrl'e par le '
grands u~altres
qu'on en l'dire chpz les jrune ' enfanls
il t \rnpérament déhile qui Iwuplent le'! moisolls orlhopôdiqILC ' , f{'ndplIl ('l agent bien précieux dans le 1rai lement d s maladies 'hronic[u('s rt dans 'clui des maladies
ai"ul!s qui peuvent \' admellre. Grace â. eux, cu en"t,
Iwndallt qu les lésions morbides di 'parui seut, ainsi que
j(~ le monlrrrlli hi '1l1M par Ics fuit " lion-seul 'melll Jp!{
ror('('5 du malatlt' Ile scml )loinL (limn'~s
pnl' des )ll'r\ps
dr sung plus ou moins aholulallLcs, pur dc's ('Hlcualiolls
plus ou moills l' "péL(:es , pal' des irritations lorales ré\ulsivcs et doulour u. ,~s; mais l'action d, l'air comprimé
"!lHlll surtoul Ull <'fIel r(')larateur qui s'uccomplit le plus
�-
58-
ouvent indépendamment de l'état pathologique des organe qui contribuent il le réali er, les forcc ' générales
sont ainsi con cr vées ct le plus souvent augm nlée . Aussi,
landis qu'avec d'autres agcnts thérapeutiques, il faut,
quand la maladie est onie, s'empl' er Je réparer les
prrt s que la guérison a coûtée, ct veiller, san ces ·C, au
moindre choc qui pourrait encoro bri 'cr une machine si
fortement ébranlée; après un traitement par l'air comprimé, grllce à l'in{1uencc alutaire qui chaque jour s'est
manire lé sur l'en 'emble des forces, on n'a plus, en
quelque sorte, de convale cence. En même temp ' que les
orgalles lé 'ès sc guéris enl, les forces s'augmentent; ct
quand les premier ' onl rendus b J'état naturel, 1 ccondes sont ellcs-m mes, t qurlqu ·foi dl'pui a ' 'ez 1011"temp', létablie' dans leur élat normal. Ainsi, la alité
Il cècl' directem,'nt il la maladie, et si j'ai .constat· chez
heaucoup de sujets rruéris par l'a 'lion d l'air comprimé,
(lue le ' elT' t alutair" d· "lui-ci semblai 'nl s'ne Toltre
ncorc (!uancl S Il U 'age lait abulldolln<', "'st qu le bOIl
élal de tout •. les fonctions, l'harmonie rétablie dans l'ur
en emhl " l le rctour des for 'cs gcn(~ral",
cle\' 'naient
un' 'nu c illces:anl' de \' nmélioralion progr>ssi"c el
rapide de laanlé.
�-
L'E~rPOI
~9-
UU BAIN D'AIR COMPIUMÉ NE PEUT PRODUIRE
AI.:CUNE CONGESTION SUR
LES ORGANES
11''TERNES.
Dans les applications qui ont été faites ju qu'ici, de
l'air comprimé, au traitement de diver es maladies 1 on
a vu souvent des mouvements Ouxionnaires , des congestions locales, des engorgements chroniques 1 céder aisément sous on inOuence. Lorsque j'ni cu l'occasion de
mentionner des faits de cette nature, je n' ni pas hésité
il admettre que la pression augmentée de l'air avait contribué il ce résultat, comme la diminution de celle même
pression facilite l'abord plus rnpide du sang ct des hu-:meur il. la surface du corps. On Il (rouvé dan cet effet,
si souvent utile, de l'air comprimé, le motif d'une objection II on emploi, trop érieuse en apparence pour ne
pas nou. y nrrêtcr un in tant. Sans tenir compte de
l'équilibr de pres ion qui, dans toules Ic circonstances
où la pre sion de J'air est lIu mentéc, ne peut que s'étahlir obsolument comme il le rait ous l'utmosphère ordinaire, quand tout le corps s'y (rouv plongé, on a
cl 'mandé s'il n'était pas il craindre qu'une pres ion
consid \rable, en rcfoulnnl les liquides loin des grandes
Surac('~
qui sont Cil raj'port avec l' nir, ne dé(·i(JIlI vers
les organes internes, v'rs la Jloitrine ou le c rveau, de
danger 'uses cOl1 cslions?
Partout ou l'air comprimé il (>(é mis Cil usage, on l'a
uliliHé a\'( ~ le ' plus grand~
slIcn\s, rOlllrr (l'Il affections
rT
rT
�-
60-
de pOllnne dans lesquelle le lis u pulmonaire était
engorgé; et, loin d'augmenter par l'arrivée de' liquides
refoulés de l'exlérieur, l'engouement s'e l dis ipé. De
sujets atteints ùe dispo ition aux congeslion cérébrales,
ayant, comme on le Jit vulgairement, le sang à la têle,
plocés sou l'appareil à air comprimé, pour d'aulres motifs, loin de voir leur di 'po ilion morbide e rcali~p
d'une manière facheuse, n'ont jamais eu la l(~e
plus
libre, n'ont jamai élé moin fatigué par l'arrivée trop
abondante du ang au cerveau, qu'après avoir fait usage
d s bain d'air comprimé.
L' 'xpérien e nou donne donc III m illeure répoll. e
que l'on pui e faire à celte objeclion , qu'il e 'l d'ai Il U1"
:i facile de l' pou 'ser, d'après loul ce que nous avons
ùéjà 'u d l'inllurnc de "air 'omprimé :ur la rrspitalion et la il' ulation.
Apl' s avoir pa é ('II rr\ue I('s diOèrC'nls dTrl' qui se
proùuisC'nl 'OIiS l'illllurncc de l'ail' comprim(:, je' pelis'
qu'il suffira cIl' I('s r(>sUlnc'r, pour raire' comprcn!ll'(! lout
, parli qU'OH prul lil'('r de eN IIg('nl lhôl'lIpeuliqu(' dons
1(' trailpm('111 d'un nss('z grand nombre de maladies.
L'air comprim(', qut'I que soil le degr(' auC[uC'l on
l'élbe, prul!'lr' suppol'lt" sam clangp" il CUU'i(, d('l'(>c{llilibn' cl pre :ioll qui 't\lublil sur loutes les parti ~s titi
corps, uhsolurne'lll comme' ('('Ia Il li(·u tians l'nlmosph('f('
ordinaire,
L'('''p('rit'III:(' r1émolllfl', 'lu i, 1111(' 11I'('ssioll poussée biell
�-
61-
;lU-delil tlu degré qu'il suffit d'atteindre pour déterminer
tous les e(l'cLs thérapeutiques, il ne survient dans les phénomènes de la vie aucune modification qui puisse nuire
il leur ré l1 ularité.
Sous l'inlluence d'une augmentation de pres 'ion portée
il deux cinquième' d'atmosphère environ, et qu'une longue
expérience a généralement démontrée comme la plu
convennhle a employer, on voit se di siper les mouvemC'rlts Hu\ionnaire , le congestions permanentes qui
ont leur siége SUI' les surfaces cutanée ct muqueuse en
conlact direct avec l'air.
Il est rationnel d'admettre que la diminution de pression almo phérique suffi ant pour ralenlir le retour tlu
sung rein ux vers le cœur, ct pour favoriser ain ides
stases dans le système capillair , une augmrlltation de
pn'ssioll doive, uu contraire, faciliter cc retour ct di sipcr crs conge lion '.
Les liquides accumulés sur ces lieux de fluxion, rendus
ainsi il la circulalioJl gênerale, ne deviennrnt jumai la
ca\lse ùe mNa lases ftlcheuscs; il ' l'entl' 'ut surlout dans
la ('ir 'ulalioll apillaire, dont l'équilibre seul uyuit été
J'ompu.
La respiration opérée dnns un ail' omprimê, rD mettan\ Ir sang l'Il contal'l avec ulle plus grande nhoncluncr
.b deu~
prin 'ipes con tiluallls de l'ni .. sous un mûrllc
~olum',
doit IIrcessaircmPlI1 décul'bollis('r ulle quantité
d.. sallg plu consiMrable que dans l'élal ordinaire. Par
III m(\me raison, le 1'01 quI' l'azote p 'ut jouer dans l'écoIlHrni(' .Ioit aussi sc IrOllvrr plu!> IlmplCnll'lIt rl'mpli.
�-
62-
Chaque inspiration doit donc avoir un enet plus étendu
sous l'air comprimé que sous l'atmosphère ordinaire: de
là, la nécessité d'inspirations moins répétées, pour suffire
au! besoins de chaque moment; de là, une diminution,
'ouvent très-grande, dan le jeu ries organes pulmonaires,
et la source d'un repos si utile ct pourtant si difficile à
procurer par tout autre moyen, il des organes dont l'action doit être incessante.
Sous l'influence des relations qui uni sent la respiration uvee les batttemens du cœur. le ralenti sement de la
première doit amener une modification semblable dans
la circulation; bièn ùes faits permettent, en outre, d'attribuer Il l'air comprimé une action sédative directe sur
le système circulatoire i sous cetle double action, la lenteur du pouls de\iellt un ctat permnnent, lIon-.oulcment
pendant l'emploi soutenu des bains d'air comprimé,
mais m~e
louglemps apri's leur intprruption. Il en r(>'ulto, pour le CŒur lui-mCme, un repos (Iont l'importance e 't facile il comprendre, cluanù on 'e rappelle qu l,
lIomhr de ' batlempnt du pouls u pu Nre r 'duit il 45
par minute.
,ous l':nflul'lIcC' de l'air comprimé, la l'l'spiratioll sc
perC ctionne, 1<- sun" c!mil'nl plus ul'tü il la lIutrition pl
sc J pouill' mieux des particul('s impropres Il celle-ci.
Alor , une circulatioll plus ('lIlme ', plu ' IHlrm{\h~,
se
pOl te c1alls de juslps proportions Il toul" l, partie du
rorp , détruisllnt, pal' a l'egulal'it<, mCm', ('e (lue,
jusqu '-Ià, ,II, pouvait ne id '/ltl'II ment oIfrir d'irréguli r, dc' pathologiqlle. Ell m(lmp Ipmps,l'lIpp lil'aug-
�-
6i)-
men le , les fonctions digestives s'accomplissent avec
régularité, cl par la se trouve a surée une bonne nutrition, source indubitable d'un accroi sement des forces
générales. C'est donc en elle que le bain d'air comprimé
puise son action tonique, action d'autant plus réelle,
qu'elle s'accompagne d'une rénovation organique facile
à reconnaltre de bonne heure chez tous les malades, et
surtout chez les sujets débiles, anémiques, dialhésiques,
pour lesquels elle est d'ailleurs si ulile.
A me ure que les dJCt que je viens de rappeler se
prononcent d'une manière durable, on voit, sous l'aclion
de l'air comprimé, s'ellacer des congestions aigues ou
rhroniques, des ùispositions lluxionnaires récentes ou
ancienne' . Alors, une plus rrrande régularité ,lans la
circulation capillaire et veineuse, moin d'activité dans
la respiration, rt surtout une J nleur remarquable imprimée II la circulation arlériell , s'opposent au retour de'
res élats morbides, après avoir contribué a les dissip 'r.
les sécrétioll!! olI'rent peu de traces de l'nction de l'air
comprimé. J'ai signalé une aurrmcnlalion 'cn ible de la
!lalive pendant la durée du bain. On a aussi r marqué
'lue les urines s'accroissaient t ùev 'nnient plu!; claires,
par l'emploi continu de cet agent. J'ai rarement constaté
1 ur plus grandI' ahondancC', mllü !louvcnt je les ai vues
perdre' leur aspe t coloré et dépendant dl' l'étal des organes ffillladl's, Il mesure que ccux- i revenaient Il l'étal
normnl; cc n' \tllit donc qu'un en'el sccorulaire. Il semble,
d'oill 'urs, qlle la Irllleur imprimre Il la (;ircululion arléri Ile' .iu sli ~e'rail
PPII \'ac(fois~em,1
rI l'!) 'lérrNions If~s
plus irnportalllt's.
�-
G1
Aprè ce ré umé, je Il'ni pa besoin ùe pas el' Cil
revue loute les sources J'indication qui peuvenl faire
recourir à l'emploi de l'air comprimé. Un agent cupable
de dissiper de grave congestions ui6ue ou chroniques,
en rcle\ant le ton des parties qu' c1le affectaienl; d'apporter dans le fonction ' pulmonaires ct dans la circulation, un calme, une régulari té soutenues; de prrfectionner la nutrition ('[ ùe relever ain. i graduellement le
force générale , en même temps qu'il di ipe le état
morbide qui 1 s ruinaient; et de porter, par cc moyrn, a
bienfaisante inOuence ju qu'à modifier, il la lonO'ur, le
altrint . profondes f(U "indiquent les états cachectiques
Cl certaines diathèsrs; un tel agent peut oO'ril' de précicu.r l'rouree dan. le traitement de maladie tr'S-\'11fiées. Un jour vientlra, suns doute, où CC" vérités, établir!!
par une IOIl"'ue xpéricncr, relulronl le bain d'ail' comprimé plus rén 'ralemellt u.,ité; Ip5 fuits \arié ' qm' jp
puis Mjit rapporter pour démonl r r son actioll salulain',
lpllclront, j'e. rér', il pr('parpr cc n\ ulla!.
�EMPLOI
DU
BAIN D'AIR COMPRIMÉ
OANS
LE TRAITEMENT DE DIVERSES MALADIE
PARTŒ.
pnE~)]ÈR
Maladies des voies aériennes.
Dans l'pxposô dps rails nombrcu\ qui <loin'Ill scnir
d(' rn'uve il tout Cf' ~ul'
j'ai dit de J'air comprimô, jf'
c1assl'rai les maladies d'un rnCmc gcnro l'UIlC il cOlù dl'
l'aulre, dnl1~
drs groupes distincts. Ct' Ile scra pus toujour ' Il' mu ('II el'!'xpos('1' les ('m'Is Il<> ('cl age'nl th6rapl~ti'
en SUi\l1l1t, com(~
jl' l'amuis voulu, 1IIIe
gratlatjoll biPIi rn "nahl~(,
dlll'ius simpl!' au plus 'omposc";
mais la constanc(' Il (,l'tte action dans des cas semblables
/lntn' l'II , les Icgh'es modilÎl'atiolls quI' [)f'uvcnl alors
1
J.
5
�-
613-
lui impo'er certaine individualités, comme aussi di,er
se~
circon laoce propres il rendre plus ou moins po~il,
'e
l'indication Je l'air comprimé, pourront re sortir de ces
rapprochements, ct c(~ sera l' oeca ion de compléter, sous
ce rapport, l'exposé plus g('néral que je viens Je faire.
Obligé, quelquefois, d'(·nlrrrdan dl' délails un peu minutieux, pour mieux faire ressortir les modiücalions apportées
Jan tel ou tel elat pathologique, pour monlr '1' la manirrr
graduée dont cc modificalion se pronc
~ nt,
cl établir
ainsi la certitude de lrur développement par l'em·t rie
l'air omprimé, je retrancherai, pourtant, lous les délaiL qui nuiraient, pal' trop de longurur, Il l'intérOl des
fails eux-même. . C'e 1 dans cc' but, qu'après moir
c\wché li bien caraeléri 'rI' la mala/lie, je ne revirndrai
pas sur son historiqur, ~1I'
10lls ses symplOmes journalirr ; il me 'uffim d~ signalrr I"s 'han<trmen(s obtpnus.
Dr m(lme, pour "vilc'r de ' ri'pétilions inutil s, il m'arrivera !loment de nI' pas rapportrr pOUl' ehaqw' malade
indi, iclupllemenl, toute III s('rie des impressions qu'il
alll'll f('ssenlirs Iwnllanl son g('jour dans Ics appaT'!·ils ,
pl Ilonl il m'aurll rendu compll· .
•11' (Toi" (\l'voi,' rappel el' qu'rll g-('ni','al 1· bain Il 'air
romprim(' 'lr prolong(' !,C'lIl1nlll d"u\ Iwur,,'!, pt <]ur la
pr"s:ion est onlinair('nwnl port(~
( · il :30 c('nlim\rp~
audC" sw! d(' ('('lIr de' l'almospluo,rC' . .l'ai fnit f'OlInlltln'
('omment ln pression s' '·Iùw avrc leJt
~ ur,
II' l('mp~
qu'dll' nwlll palwllir IIU dl'gré le plus élpvé, c:plui pundunt IC'f/lll'l t,lI(' rC' 'If' Îllvllriahlpme'nl 80ulpnll(>, ni (:plll i
!Jill' rOll (,ol~aC'
Il "II MnoisSIIIU'" m("llug(·P. Cps no' ,1""
�-
Gi
ùn'ersc ' sont celles Je tous le bain '. 'uuf quelque
excplion~.
ct par conséquout. tant que quelques circonstances particulières n'auront pas exigé de modification
il cc sujr[, je pourrai me contrnlcr de dire que le bain
d'air comprimé a été mis on usage: il sera bien elltl~nùu
qu'il a duré ùeux heures. ct que le degré ùe conùensation a ('té porté il 30 crulimèlres au-de 'sus de la
pression atmosphérique.
Je doi ' enfin prévenir 'r, lecteur. qur dan tous le.
cas ou j'ai cu !'rcours au bain d'air comprimé, il a été
mis n usage c'\éclusivcmrnt il tout autre moyrn. S'il se
présente qudqucs rarrs C'xceptions il. celle l'cgle absolue.
clui pouvait seule nous fournil' les moyrns de biC'n éLuclier
l'action llc C' nouvel agt'ntthôrapeutiqll('. j'aurai soin Je
les indiqu 'J'.
Affectif... el"" rI')ude ai ntsl!! ou elu'oIlÎ(InCl!! (leI!! voie aé.·ic .. ne ....
l'nE\I
~ HE
OUSEIlVATIO
Bronchite {(igue i extinction ll/'esque complète de la voix.
Au mois Ill' mars HHO. ,ou. l'inl1ucncr dc \ l'nt '
d.. "·:1 UliS, d'ulI(' h01ll1!'
imp('I\l!'u\, 1\1. B..... , Ilg~
eonstilulioll pl null 'mml suj!'t Il dcs mau\ dl' poitriul',
lPsscnlllil depuis 'lu ·1(l'ws jours /lU laryll\ UII' irritation,
cause d'un' toU\ f'r(>(luclite et s('che, salis licvrt, cl salis
ùt'~rn"(U\JlI
lIolablt' rit·'! principales l'on 'lion. Au boul
�-
GR-
de quelques jour la doull'ur prit lout il rour une inlpnité plus granrle, sc propagea .l'abord du larynx jusqu'aux
bronches, et de là dans presque loule l'élendue de la
poitrine, s'accompagnant, principalement sous le sternum, d'un sentiment de gQllc ct de vive chaleur. La toux
était devenu plus frt~quen;
ses quinte', plus longue
cl douloureuses, amenaient ulle e\]lPctoration de muco'ité ' glaireuse' , mélangérs, dUIl ' unI' as ' CZ "rande proportion, a\cc de la matière "rise décrite par Lai'nIll'c.
Le moindre mouvement aurrmcnlait la gëne de)a respiration, devenuc plu fréquenle; 1(' larpn était douloureux
il la pression; ln yoi\ était presque cntièremcnt éteinte,
et les ('[Iorls nécr saires pOUl' la l'encIre un peu plus dislincte, augmentaient )('s doul(,llrs de la poilrine pl du
lar)ln.. La percussion ('Iail !:iCHlOI e; "au Cllllalioll constatait 'U t III quelqlle peu dC' ral(· sibilant.
De la céphalalgie, qu('I(IIWS rri:solls (Yénérnu\ urvenant
au milieu d'une chaleur g(·nrrale él('véc ayec s(!chcrpsse
il ln peau, accompagnaient cet Mal. Le pouls, plcill ct
fJ't'qu!'lll, s' "Iail ùlt'\é jllSqu'iI 72 puisai ion pilr minutC',
('n ('onsc'J'\ <lnl sn r('gulnril{'.
Dan ('1'1 Nal, 011 ('ul r(,c'o\lrs 1111 baill d'ail' comprim{'
C'l la pr('ssion fui ~ra,h!t'lICn
('Jc'\(!(', dalls respac!'
rie dl'mi-lIc'lII"', jUSCI'I'i1 Ir('II[C' ('C'nlimNres nu-d('ssu ' c!c'
('!I(' d(' l'ntrnosph \1'(',
rH' doul('ur pli sagÔf(, :c fil sentir sur Il's dcu\ ml'mbral\C" clll [ mpan, Di!!! (IU'OII l'ul
ull('illl ln prf':sion <tuc' jl' ~i('ls
d'indiqucr, l'arriMe-go!'''c'
dl'\ inl 1(' si('gr cl'un pitoLPrrll'lIl (,oJltinu. La <:lInll'ul' inll"nc'Iln' d., ln pnilrilH' dirninllu s('llsibll'ml'lIl ; 1(' poids qlli
l
�-
GD -
cmblait oppre ser le Lhorax s'allérrea el lai ' a la resplraLion plus libre; l'émission ues sons sc fit a\ec moin'i
d'elTorLs, la voix prit de la force, la lecture dm int po' ible
il haute voix. Au bouL ù'une heure ct demie de séjour ous
l'appareil, le pouls n'était plus qu'il soixante-quaLre pulation par minute; la chaleur générale uiminuait, sans
ilmener encore le entiment du froid; la toux était plus
rare, e quinte moins prolon""6es. Un peu plu tard,
la poitrine, alTran 'hic de Loute douleur, ùe Loute chaleur,
accompli ait ('s fonction avec beaucoup dl' liberté; un
grand calmc "C manifcstail; la \oix, de\enup plu" c1airc,
:outcnait une le ·tun' il haute yoi\ et prolongée; le poul '
lombait il oixante pulsations, devcnait souplp, PL, i.t la
lin de la éanee, le l' 'tour il la pres ion ordinaire "elait
fuiL 'ans ([U la douleur, la tou' cl tous le" Ilutrcs , mplôm 's que l'air comprime avait di sipés, reparu ent.
La voi\ avait n'pris on timbre habituel, lIe!(' conserva
mairrré qu'au sortir de la S("aIlCe, le "ujrl 1 <:<'Ilc ohs('rvtltion 'c li, ràl il dl.' " cOll\ersulion lrop sui, ips; pt sa
gu('risoll fut si omplNp (lue, (!t"s 1(' 1(,Ildrmflill, il reprit
SI'S 0 'cupations habitu Iles.
n'auron' pas loujours il {;oll.'lal('r de '?u(or·isolls
Ilussi faciles 1'1 aussi promptes que cell('- ·i. Le P 'Il d'ulIeiplllIClé do la malndip, l'ÎIIIC'nsilé moMn~('
dl' lous S('S
S) mpt()nll's, IISS('1. gnn ('S ('l'jl('fulant pour qUI' loul 111111'('
modl' dl' lraitl'nlf'ul ctH ('\igl' dps soins 1'1 lin l'I'Jlo' dl'
pillsi('urs joUIS, n'JI(I,lil'1l1 SélllS doute plus ai ',. l'aclioll
de l'ail' ·ornprimé. Mais Cé n'esl II/IS s'ulertll'nt Cil conOU "
�-70 sldératlOn d'un succès si rapide ct si bien assuré, qUL
j'ai ùébuté por celle observation: elle avait. à rnesyeux,
l'avantage de montrer, à cOté d'un résultat aussi satisfaisllnl, le développement f{'CTulier des effels du bain
d'air comprimé. Ainsi, Ir mouH'menl fluxionnairc fixé
sur la membrane muquruse des voies oériennrs, sc di 'sipe avec tous les symptôme. qu'y s'y raUachrflf; 10
respiration ct la circulation reprrnnent leur rhythme
habilurl, en déll'rminant l'abaissement de la chaleur
générale, ('( cc passage: dp la maladie à la santé s' ncomplit arrc un tel ménagempnt des forces, que le
rélablissement a lieu salis gradation intermédiaire,
ïlnS conval(·scf'nce.
Cr résultat, pell sl11'J,rl'nanl sans doute, uprôs une
maladie ù'aussi mur\(' dur('(', ne pf'ul cppenùant qU'(llrp
attrihué Il l'air comprimé, puisque c' rst pal' lui seul que
If' lrailrmenl a été accompli. n' ailleurs, nous retrouverons un r,'·'tahlissempnl uus 'i rapide dans des allection
plus graves, plus anciennes, plus lonrruemcnt J'eh('lIes
h crt ngent thérapputique, pt ces cns achèveront de
mpl!rc ('n lumii'f(' cel avantllgp que l'ail' comprimé possède sur lonl('s I('s auln's mNltodes dl' lraitement. Les
saignres grn('rah's ou lo(:a'~.
Ips rVlleuilllts de (liv('rses
, orl('s, le~
r('\ ulsifs plus ou moins ('nprgiqurs, qui font
essentiellemenl parfie ùe (:e5 <lpl'I1ièn's. n'uc('ompli 'SPlit
jamais I{'ur~
em'is suns porh'r de p,ran's attpintcs /lU
forces g{·Ill'ralcs. L'air comprim(" les m(·naw·. au ('()I)lrnin'. soit t'n (>villllliloull' PSP('!('(' Il'('vllf'uation • soil ('n
mq<!('rtllIl 1(· jl'L1 dh prilll'ipnlt·s fondioll!' orgllniqurs;
�-
71 -
uc
plus, il lenu Il les augmcnler plir son inlluCIlCC
directe sur la pulrition,
cl,
n"
OBSERVATION,
Angine cht'onÙJue; extinction de voix,
Mademoiselle L .. " de Guernesey, ilgée dl} 35 Ilns,
d'un tcmpéramcnt ncrveux, d'une n scz bonnc conslitulion ct régulièrement men lruéc, avait éprouvé pluieur ' attcintcs "ravcs de douleurs rhumatismalcs, qui lui
avaient rendu lrè '-penible l'hobilation dr ' pays du Nord,
))rpui (IUclqucs annécs, une irritation très-prononcéc
s'était établie sw' la membralle muqucu'c des fosses
nu ales ct d toule l'arri "re- orgr, La \ oix 'élai t promptem('nt alL(~réJ;
IIc avait l·l!pmcnt bai 'sé uc ton, Ile
"élait lanl all'aiblie, qu' ,Ile était pre qu' lolalem 'ni
él-inlC', L' voiln du palai ' , sc' pilicrs, 10lucUe, la paroi
postéripure du pharynx, orrraielli UII ' teinte générale d\1I1
rouere ,ir, parsemée' çù 'l lu dc lac!IPs plus l'OU'" ('neon- el de l'l'lit , vuissf'au'\ fortemrnt in jeclés de san't,
DI'puis le moment ou ('('t Clat s'(.:lait manifl'slé, il survenaittl'('S-souH'11l dans la journ l' , sou ' l'illnu 'lice ,les
enlises les plu:! \!Iri(J~s
N qudlille/ois Il' ' moin' appl'(''iuhl~,
(les boul1ë 'S ')1' t'hall'ur ct tic sali" II la fuc{', '{'
lt!rmillullt par des act' "S li, ('('pJ.alalgil', La l'l'spiral iOIl
('Iuil libre; '('pl'ntlulll il sufllsait qllc lIIiHI(,llloisl'll ' L."
'" trOll\1lL pl,tlllani qUl'lqu 'S illsluIIls au mili\'u d'ulle
1f"uui.,11 lIomhreuse , pour c\u 'plh' l'(' 'sculll d(' )'oppl' 's-
�-
72-
'ion, et bientôt après de la chaleur au visage mec céphalalgie. La poitrine et le cœur, examinés par la percussion el par le stéthoscope, ne donnaient aucun bruit
anormal; le pouls étail régulier, peu développé cl donnail
80 pulsa lions par minute.
Pendant le premier bain d'air comprimé, la pressioll
ne fut pous 'e qu'à 25 centimètres au-dessu' de celle
de l'atmo phère, il cause d'un peu de chaleur au ,i 'age,
qu'éprouva la malade dès le d(~but
de la séance cl qui
rut. an doutr, le résultat d'un peu d'émoI ion produite par une chose inaccoutumée. Du resle, elle sc
di sipo promptement ct fut, avec une légère pf('ssion
aux oreilles t le sClltimf'nt d'un grand calme gen "ral •
\(~S
'culcs impn'ssions dont la maladl' t'ut il rcndrp compl!'.
A la lin du hain, le pouls nc donnait quc 66 pulsatioll."
(·t la tt'tc était plus 1ibr .; mais C('S efl' 'l~ Il' sc soutinrcnt pas.
Apres 1 troi 'il!me hain, la rou teur de l'arri \rr-gorgr
avait, pOUl' la prcmièr' fois, sPlIsiblc'mpnt diminué j 011
n' remarquail plus <1(' Vlliss('llu\ il.r('~s
et la voix preHuit plus dt! forc('. Apn"~
1(' einquièrnl', l'injl'('lioll hahitupll(' (\c. la figlll'(' avait fait plncl' il UlU' rolorlltÎolI
flulun·lll'; Ips (·(·phalalgiC'., lIC 1'f'llUrai-;saiC'nt plus; 1(·"
nll'Illhrar)('s mWIU('U'i('s , COI 1!!.l'S1i()Ilr\'~,s
dl'puis si IOllg(c'mps, ayuil'Ilt l'l'pris leur tpinte 1'0 ce ; la loi sc' trouvait
1'('lahlie ('[ II' pouls (!I,lit huhitu('I!('mc'1I1 il HO pulsations
pal minut t •• ,\lill/rl'l" lïnlc'l'J'Il(ltioll des bains d'air (,Olllpnrn(:. ('l'Uc' amùliornlioll SI' soulinl au (Ioinl dt· filin'
t'sp{'('('r IHIC' gn(:ri ~on
(·ompli'If'. On Il' l'Ill pa ' 1'1'('0\11:-; il
�""""
la
d'autre séance, et j'ai su IOllglemp après qu'elle
'élait pas démentie.
fil?
Celle fois, nous n'avons pu obteni' qu'au bout de
quelques séances, la guérison d'une irritation chronique
peu intense. Elle datait, il est vrai, de plusieurs années ct devait résister avec d'autant plus d'éncrn'ie, qu'elle
existait en môme temp qu'une facheuse habitude de
mouvements Uu\ionnaires ver' la tCte. Or, quel qu'ail
élé, au début de la maladie, l'ordre sui, i dans leur appal'ilion par l'irritation de la gorge cl les mouvemenls
/lu 'iounaire ' ver ' la tCle; quel qu'ail été celui de cc
deux. élal ' pathologiques qui ait pré:>édé l'autre, le Lemps,
l'habilutl de sc proùuire ' ct de durer en 'emble, avaient
cerluin 'm<.'llt fini par le rendre fllil]aires, cl il élait bien
dillieile de p 'liser que le mal de n'orge disparût tant que
le 'un!; .wail pou " é à la lNc par de mouvements
lIu\ionnaircs frécJuenL ' cl re"pétés. C'psl rel-Cn~,
dans
cc Cil ' , /lutant il ces rapports qu'il on cara 'tcrt' chroIli<l't(" que l'irritation dc toutes le' parties de l'arrièregor"e dut dc ('éÙer moins viLe que l'irritation ai"u{! cl
biclI autrement inlense, qui a faillc sujct de la première'
ob 'ervation. Dans ce dernier CU', on «Ioil p ul-ClI"
mpportt'r ])(,Ilueoup il la prc's 'ioll augmenlc"('; talHlis que,
dUlls l'ohsC'nnlion qui nOl~
o(,C'Upf' a<~ldf'mCIt,
UII
dfd plll'\ irrtirnt', plus !lJ'oI'OIIfI , était salis doule néc~
sain' ; pt Cl' qlli h· l'ai t eroin~,
e' esl <[lH', tlu momenl
olt la circulation n ('Ie'! ralentir et 11 c!,s(~
!l'alimenler
aillsi cl'Ulll' mlJJlip,rc acliH', int'Cs5atllc', loul élut /lu ionl
�-
74-
nUlfC, la rougeur tics parties (le rurrièr(;-gorge a disparu d'une manière définitive, ct la guérison a été
complete.
Sans doute, chez mademoiselle L. .. , l'habitude de
mouvements tluxionnaires vers la tête était, dans sa
maladie, un élément particulier qui rendait plu nécessaire il la guérison définitive de l'irritation de la gorfT(~,
l'intervention d'une modification de la circulation génél'ale; mais on ne peut se refuser il admettre que, par
lui-même, le caractère chronique d'une irritation locale
ne la rende assez tenace pour exiger qu'il l' e(fel local
de la pression augmentée, s'ajout!' l'action spéciale de
l'air sur la circulation. On voit très-.ouvent , si cc n'cst
toujours, dans des ca analogurs il crlui qui nous occupe,
une amélioration très-notable :e muni resler d'abord
sous l'appareil, ct puis, l'rndant un certain nombre <Ic
jours, di:parallre immédiatcmcnt après la s('ance, avec
l'action actuelle de l'ail' comprimé. C'est que, sans doult·,
il ne sumt pa alor du seul e/I'cl de la pression; il l'uut,
Jlour qut' l'équilibre sc rétahliss d'une mallière définitiV('
tlalls toul le' 'crele de la eir('\1lntioll capillaire, el pour
que It's Gongestion. SI' dissip('nl r.omplNemrlll ct pOUl'
toujuurs; il faul, dis-j .. , qu'ullc action générale sC' fas~('
Nltir sur ln ~rndc
circulation; il fnut que ('elle-ci.
réùuit!' dans son acli, i16, alimentl' cl 'lIlle manil!rI' moins
soutl'IIUl', moill ' illecssau\(', la cOllfTcslioll localc (Ille la
prc'sioll 11 d'ahord clTa('(\'. CI' n'est qu'a CI'!I(' ('olHlilioll
'Ju'ou relld (lôlinilif 1I1ll'lIt!l qui, di's le I,,'ill('il'I', (I('ul
biell s'(>\ahlil tlnn ' l'ilppur(!il , ~ou'
l'adioJl tl" l'nir com-
�-
75-
primé, mais 4ui ne sc prolonge pas au-delà, tanl que
la lenteur de la circulation artérielle n'est pas elle-même
un e[el assuré. Cc fait, que l'expériellce sanctionne,
prouve que Jans \' emploi de \' air comprimé, il faut savoir,
comme dans celui de lout autre aulre agenlthérapeutique,
apporter une prrsévérancc proportionnée à l'ancienneté
el à la rési tance du mal. L'observation suivante nous
montrera lout cc qu'on peut alors attendre du bain d'air,
pour la guérison d'alTections anciennes ct rebelles.
Ille OBSERVATION.
Irritation chronique de la membrane muqueuse
de l'arrière-gorge; aphonie.
M. ùe L. ... , oŒcier de cavalerie, agé de 39 an , d'un
tempérament sanguin, d'une bonne con tÏlution, avait
toujours joui d'une bonne santé, ju qu'au moment ou
penùant un voyage entrepris pour la remonte de SOli
régiment, il se 'entit tout à coup si violemm 'nt pris
de lu gor"'e, uu moment de commander, qu'jl lui ful
impossible d'élever la ,oix. Une aphonie complète survint aillsi pl' "que instantanément, ct g' accompagna
d'uu engorgement inflammatoire ùes diverse' parties de
l'arrièr<'-gorge. Pendant qu'elle résistait à tous l '
moyens dirigés contre cil ,plusi 'urs llouvc\l('s atteinte '
d'umygdulil('lj aiguë:; sc succérlè('('lll, fur 'nt lrait(~es
pur
des mOyl'ns tl'cs-variés, au l1ombr' desquels furcllt
mOrne app('lés, suns plus de su 'cés, des ulIlisyphilili{ju "
dont, au l'e 'le, le mulU!lc garunlissllit lu eomplètc illutilil \, Les vomitifs, les gargarismes astringents, 1"
�-
76 --
dérivatif ' , le ' cautère mCme sur le ùevant du cou, rI
tou ' les autres moyens aU\qucls on put recourir, restèrent sans succes; l'aphonie persista dans toule son
intensité.
A l'époque ou je conseillai il M. de L ..... ru age des
bains d'air comprimé, l'aphonie exi tait déjà depui
quinze mois. La voiï élait éteinte; elle élait semblahlp
il ccll· d'une pel" onnc qui parle il voi\ bas e, ct dmenait en ore plus faible, plus nulle par une longue conver alion. Il n'avait point ùc toux; le larynx n'était
nullement douloureux à la pression. La membrane muqueuse qui recouvre le voile du palais, ses pilier ' , la
lueUr cl le' amygdales, oll'rait une rougeur uniformr,
tf(~
'-inten, e ct quelques )lptils vaisseaux ï.1n"'uins lrèsilljpelô '. 11 Il' c\istait pourtallt qu'un pnrrorgemrnl peu
ensible dr cc ' partie5; la Ogurr élnit habituellemenl
injectée. Il n'y avait alors aucune e\prcloration notable,
landis cju'à divrr 'c' reprises le mlllad(' aHlil parfois rejptr,
d'ulIC! manière as ('z olll'IlU ,des crachats muqueux,
('pais, jaullotl'('S, mais jamai ' slInguinolrnl '. 1.,.1' gOtlt ri
l'cHlorlll NaiC'lll corn plNrml'fI 1 IlI'l'Cllls dl'puis l'apparilioll
clc' l'aphollil'. l'oules les allln's '<melioHs ('Iaielll r('gu)jcr('s.
Le p('(·miC'1' hain d'ail' C'omprim(' fuI pris 1(' 27 janvier 181.1. Au moment où le malade' Sf' plaçait sous
l'appllrt'il, SOli pouls, Iwul-ètn' un jlf'1l Inim(~
par la
murclH', l'lait il 78 pulslltio/ls par minuit', salis IMnihul(', SUII, dur('[(·. Suu!' Uil légr·r n.J'roiclissprnt'1I1 cl'u' 1(·
mulad(· ('prouva quand il cul rpssl'lIli 1'11('1 iOIl soulenue
�d'une pression élevée, celle première éance et celles qui
suivirent sc passèrent sans causer la moindre impre ion,
el ce malade e t un de ceux qui n'ont jamais rien resenti sous l'appareil. Trois heures après If' bain, le pouls
n'était qu'il 70 pulsations. Rien n'étail encore changé
dau la \oix, ni dans l'état des parties qui constiluent
\' arrière-gorge.
Après le troisième bain, la voix était un peu plu '
dès que le malade avait proclaire, mais elle s'élei~nat
noncé quelques paroI s.
Après le quatrième, la rougeur avait beaucoup diminué
sur toute l'afièe-~orgc;
on n'y voyait plus de vais caux
injectés; la voix était plus claire, plus 'onore, mais elle
mait quelque clIO ' C d ' sec.
lA' septième bain avait ellcore augment(· l'nm('lioration; mais le temps (~tan
devenu très-froid ct la
'oix du malade s'altérant J'une manière notable dès (IU' il
sortait de son lit, 1(' traitrmrnt fuI suspendu pour qudqu' jour el n'pris 1(' !) l'cHi(',,,
Malgré cciI<' inll'lTuptioll, le birll ohtellu sc outint,
pt n[ll'('s la c1ixiî:rne séanef', la voix avait a 'quis une
souph'ssp l'C'marquablc, tllll' filcililé d'pmission quc loul
l, mo[)(If' f('connais 'ail. M. d(' L... parlail sans en'orls,
sa voix " soutenait ,t avuit Il JI 11 pr(~s
l' Il'OUVP son
n
timhre natun'l. L'étal de l'nrrière-gor (' s'Nai t aussi rllpproché de plus ('Il plus dl' \' état normnl.
L' ill'I'i, PC' tl ' pluies froides et SoutPIIlleS ellusa ,Jarl' le
t nlilcmcnl lUI(' nouvelle interruption, (lui sr prolongea
1111 1 1 au 22 f'('vri .. r. Perlllalll sa durpc, 1,s rhnngpm('lIt .
�-
i8-
heureux survenus dans l'étut de 1\1. de L. .. sc soutinrent
jlurfaitcment.
Après la dix-neuvième séance, l'arrière-gorge avait
rell'omé son élal naturel; la voix était plus for le , plus
souple, plus facile; elle sc soutenait bien plus longtemps; ct, quoique dans une conversation prolongée elle
prit quelquefois un timbre plus grave, clic n'cn conservait pas moins loute sa clarté.
Une troisième fois le traitement fut suspcnrlu, ou 26
février au 8 mars, cl penùanl ce Lemps l'amélioration
obtenue sc confirmait ct s'augmrntait au point Je permeUre Je très-longues conversations, san en Otre altérée; clic etuit, à bien peu de chose près, rerenue il son
élat lIalufrl. On remarquait déjà, d'puis longl<'mp , flue
la (jrrure c1r M. de L. .. était moins f()lor~e;
clle n'offrail plus d'inj"clion c1e~
p(!tits vniss('ullx rl \(' leint Nait
plus uni.
Enfin, la \'ingli 'lme srance, prise le 12 mars, Inait
rendu à la \ oix Ioule on inl('nsité, toule sa clarté,
tout • Sil [01'('(' (le l'('si.,tance, cl M. de L ... , l'appelé par
1(' Mini. II'(' (II' la gUt'I!'!', pour l'rmplir It·s fonctions d('
t'apilailH' commalltlanl \lrl cseadroll, Il'hé 'ila pos 1\ s('
rcntln' il son post('. Sa voix soulint Irè~bicn
l' ('PI'('UV(l
t1an rr (·f'('uS(' qu'die alluit subir, et j'ai su, IOllgtemp'
aprè', que M. d.. L. .. Il\'ai t pu eontilllH'f 1l1H' cllI'I'it'!rf'
qu'il pUI't'ourait 11\'('(' distinction.
Il St'l'Ilil dilli('il(' de rapport('!',
J1rimf\ 1IIU' nhsen at iOIl plu':! (~old\a<'
l'JI
fan'ur d('I'air C()/I)qU(' lit' l'est
�-
i9-
celle-ci. Une maladie gra\'c, invétérée, <jue n'avaient pu
guérir des traitements variés ct suivis par le malade
avec une constance bien rare, est à peine soumise à ce
nouvel agrnl, qu' clic nc larde pas à en re sentir une influence favorable; alors marne que le malade semble ne
rien éprouver sous le bain d'air comvrimé, les effets de
celui-ci se prononcent, gracc à son action profondément
modificatrice, qu'il faut surtoul invoquer ici, pour
l'explication de tout ce qui sc passr. Les symptômes
congrsLif' résistent, en effet, pendant quelques jours, ct
CP n'esL qu'il la uite de plusieurs bains, qu'unI' légère
modification sc prononce; mais elle est solidement ac,quise; clIc prenù chaque jour une nouvplle valeur, ct,
malO'ré de interruptiolls dans 1(' trnitr'ment. mnllrré
l'action d(ofavorable drs circon:tanc('s atmosphériques
([ui fore 'Ill il cc interruptions: par con:éqlH'nt, ans le
spcours soutellu du bain d'air, le bil'n dejil produit s'uugmrntr, cL une guérison solide "(o[ablil. Um: trlll' marche
e l, san. doute, bien propre:1 faire comprendre la vérit'·
tic celle as:wrtion, <Ill(' j'ai (Il'jll mise en avalll, qu(·le trait<'mpnl a('('ompli par II' bain d'air eomprimé, il surtout
l'a~ntg
d'améliorer constamment les force gém\J'1I1(,s, pl'ndant qu'il dissip(' certains ph(~nomèes
morhit1ps. IltprmÎn<' les mnladips, 'ans Illiss('r aprl~s
db d'Nat
vnlélwlinail'c, Rans préparcr des convalesc('lItrs oit l'on
psI nppplé Il ri!puJ'cr tout il la fois, ct les c()ns~que"
<lu mal, !'I el'I'tains em'l!l ill('vilubles des l'(m~ds
cuxm(\mps. ChCl M. tI(· L ... , tomme nOIl'! 1(' J'('lI'OU\('J'OIlS,
du J'('sll', flans le traitement "'afli'C:liolls bit'Il uUII'f'-
�-
80-
ment grave, une guéri 'on complèle succède immédiatement il la maladie, cl supporte sans danger l'épreu\('
redoutable à laquelle il doit sc soumettre en reprenant,
san aucune précautioll, des fonctions pénibles et qui
certes ne lui permetlaienl pas le moindre ménagement
de organe mêmes qui a, aienl si longtemps souflcrl.
Averti par ccl exemple pt par d'autres cas ou j'ai
'Il des guérison' se consolider de plus en plus, bien que
ru age du bain cl'air comprimô eût été disconlinué avant
qu'clic eussent él(! Mfiniti\'cment accomplies, j'ai pensé
clu'il serait souvent forl utile, surtout dans les longs
traitements, Il, lai 'ser parfois qurIqucs intervalles, et
t!p di, ispr ainsi ('n plusieurs séries Ip nombre de bains
qui peuvent ~lre
Il('(·('ssairps. Dans ces intrrvalles (!P
l'epo' , le bien produit sc' 'onsoliderail par suite de J'amélioration de forCl's géllérales, ,t r('lI(lruit rn ore plus
facile: et plu ' profitables les elTpts des bains subséqu 'nls.
MlIlIH'urpusemellt il Il' e 1 pas toujours possiblp d, filin'
'o01pl'('ndre au). malades que', dans es 'as, UII repos
Il' pst pas unI' p('rl(' dr' temJls, el Ipur impatience, sur('\rit(,(' par ln connaissallc:p tic quelqut' guérison rapide,
~l'
prNc' trop rarPlIlent il llc' ~'\IgC!S
lcult'urs.
1\"" OIlSEIIVATrON.
Angine chroniqu(' i c.-x;tinrliOI/ cIe voix.
M. dt' C... , Ilg<' -II' 50 HIIS, d'ull Ipmp('ram<'111 hilios{)rwr\('II\. ,nait r(' 'OIlTlU dc' hOllr\(' lu'un' qu'il .Iui 'luit
�-
81-
impossible dc faire de grands ellûrts Ile ,'oix., au point
que, penùant son séjour à l'École polytechnique, il ne
pomait pas mOrne commander une brigaùe. Plus tard,
se tromant chargé, chez une nation étrangùre, d'une
organisation très-importante, il en l'prouva de longues et
très-grandcs fatigues. Près d'avoir accompli celle mission,
M. de C... sentit sa ,oi\ s'aUiliblir, hai 'ser de ton, ùe,enir plus graH! pt sc refusrr à une conversation quelque
peu prolongt'.·t·.
M. de C... a\ait abantlollllé ses gram)es occupations
depuis cinq ans rt sans (lU 'il en fl1t ré '\lité la plus légère
amélioration tians SOli Nat, lorsque le professeur Lallcmand me l'adressa, dans l'p:poir <[u'un traitement par
l'ail' eomprimù pourrait 1\\ oir tl'heurcux ellets.
Alors, la Hlix conservait encore tou: les caractères que
j'ai rapportés, Pl tU,., II' malin, même aprè le mpo'
(l'UIl<' bOIlI\(' nuit, elll' etait très-rauque ct très-grave.
Ln collwr.atioll 1'{·(pip,lInÎt dl' plus ('11 plus, pl pour peu
'IUt! tians h journ('l' M. d" C.... l'all,.ll IOllglH'mmt,
il t"Pl'OlI\ ail pendalll hl lIui l sui Hl/I le , de l'insolllnie au
llIilit'u tI'llIH' agitalion fc!Jl'i\t,.
LoI' (lU' 011 t' amillllil l' lIrrièn'-gorllt' la hl('Ue se
monlrail In\'-lolIgw' et IUIIlMii!c, surtout ü son {' Il'éllIil(' lihn', qui l'l'\lOsait S II Iii huse tIc la lallgllt'. Lt'.
arn 'gtlalt''';, forl t'I~Olg"
, l'entlai ni l'i Ihlll" du go il'r
hit'Il Ilus ('1 mil qlle clalls 1'(:lal ordilluin'; la IllC'lIlhl'llll'
111\\(1 11 ('11 (' '1" i 1" n rou, n' aill i (pIC' IL' \oil" dl1 pali~
t'I ln
hWIlt', Nuil cl'ulIr rou:';l'ur iulell l'; Ill' toul's ('(os parties,
il Il' ll\ail cl'aullt' t1oUII'III 'IU'UII st'lIlimCIII dt! g~n('.
1.
fi
�-
82-
JI n'y avait jamais de toux; la re piration, libre,
facilemCme penùant la marche, ne faisait rien soupçonner
du cOté dcs poumons. En cITct, la percussion donnait
parlout un son clair; mais l'auscullation faisait entendre,
dans toute l'étenduc dcs deux poumons, au lieu des
deux bruits sucee 'sirs J'in. pi ration et d'expiration, un
souille continu semblable au bourdonnement que l'on cnlend quand on applique 'ur l'oreille un corps creux,
une coquille par exempl('.
Le poul était régulier; il donnait 60 pulsation pur
minute.
M. de C.... e plaça sous Ics appareils médio-pncu, pour la prcmatiquc' de M. Tabarié, le 18 mai 18'~0
mière foi ; et il cause ùe a su ceptibililé n rveu e, la
pre ion ne ful portée qU'il 26 centimètres au-Jessus
de la pre 'ion atmo phérique. Nul ('(fel appréciable ne
se manife ta pendant 1 bain.
Un peu plus de clarté dan ' la voix, une légère diminution dans la rougeur de l'arrière-gorge, succédèrent
ou . cond buin. Apl' "5 Ic Iroi ième, Ir pouls, ohservé le
1('lldcmain au lever du mulade, n'avait plus que 57 pul'ations par minul ; p '1Hlnnl lc Iluull'i "me, la pre sion
fuI porlée Il 30 'cnlimètr -~, ('l, sous eell' in!1u(·nce,
M. de C... éprouvll \111 'alme, un hi n-Nrc qu'il n'avait
pus n ore ressenti; il s croyait débarras 'é du malaise
habitu -1 que Il gOl'rre lui cuusaiL. te lendemaiJl au matin,
ln rougeur dc cell parli' scmbillit lout ù fllit dissipé
sur tout le voile du paIllis; il JI'cn resluit (le Imecs que
sur la lu!'ll,· l't!~
amygdales. La voi", ('lait mcilleufl-,
�-
H3 -
plus ferme, plus égale; elle reprenait son timbre naturel,
et le malade lui-même reconnaissait une grande amélioration dans l'état de ln gorge. qu'il trouvait bien dégagée
de toute gêne.
Après la cinquième séance, ou la pression avait été
portée il trente-cinq centimètres, la voix avait pre que
entièrement retrouvé sa force et son timbre uaturels;
déjà die supportait une conversation uu peu prolongée.
Lu respiration elle-même était moJifiée; l'inspiration
et l'expiration étaient devenues on ne peul mieux distinctes l'une de J'autre. mai cette fonction paraissait
enCOre manquer de force, d'énergie. Le pouls l'estait Il
57 pulsations; l'appétit augmentuit. les nuits étaient plus
calmes.
Dès le huitième bain, la voix avuit retrouvé toute
la force ct la clarté qu'elle avait jamais eues; elle sc souhmuit malgré Il longue conversatioll'; les amyO'dales
Il'étaient plus engol'O'écs; la luette. revenue li son étal
Ilaturel, était relevée. elle ne wpOSuil plus sur la base
d, lu langue, ,t l'isthme (lu gosier avait retrouvé sa
largeur orclilluire.
Trois séances nom'elle ' rI(' servirent qu'il consolider
celle guérison, qu'on ne pOUHlÎt gurre, dès le principe,
se nutter d'obtenir sitôt. Le mal qu'il fallait déraciner
Comptait plusieurs années (1' m.isl('IICC'; les caus('s qui
l'uvaient provoqué ilvaienlllgi longuement. aH'C énergir;
dIt' n'nient été secondées par li m' pl'I\lispositioll nntur 'Ile. 11 Il !lsi rtail- il n~sulé
cl· tOUll'S CPS iunuclltes,
�-
84
une débilitation profonde de toutes les parties de l'arrière-gorge, Le relilchemcnt ct l'engorgement passif, qui
en étaient sans cloute la conséquence directe, disparurent pourtant bien vile, cl aussi complètement que possible, sous l'action tonique de l'air comprimé; ct si les
modifications que je n'ai fait qu'indiquer dans la manière
dont s'accomplis aient les deux temps de la respiration.
mairlll été plus complèles. celte guerison aurait cu une
bien plus gramle valeur, Quoiflue améliorée, la respiration n'oll'rait pas ellcore, dall' les bruits J'inspirntion ct
d'expiration, toute la distinction désirable; en outre, elle
pnraissail manquer de force, de puissance, d'activité. On
prnsa qlU' les caux, ull'ureuses de VrrJIrl. par l'in. piralion IIp Il'u),5 ('manations soufrées. rendraient aux poumons l'{'nergip qui leur manquait. !\lais. si l'e\périence
(IUP j'acquis plus lard. m' élHlil. tléjil montré la v('rilable
\aleur dl' la continuit('du soumc respiratoire; ici, comme
('cl a m'psl arrivé plus lanl dans tanl d'autres exempll's.
l'air compri(~
Pffiploy(' plu'! IOllglrffips aurait sum pour
rélablir l'action pulmonairr ldl .. qu'('lIe doit s'accomplir;
il aurait pu lui n'THln' UII(' rnC'rgie 'lu dit· a\ait salis
doutt' l'l'J'duc sous l'a('tioll de~
l'Iluses 'Ill(' j'ai rappelées.
\,t' OIlSIiIt\'ATIOl\.
l/'/'iIMion chronique de l' lI/'rihe-[jo/'fJc; L'n/'OIU'ment habitllel;
[lel'II'
]I(lrtielle de la
VOÎ,r.
'!rH' j<'UIH' pcrSOIllH', Ilg("(' c!p 21 ails. d'un t<,m[l('rnhilif'u ,d'ulI(' hOIlIt(, ('f)llstitulioJl • Inllit il divrl's(~
1n!'111
�-
85-
cpoques éprouvé Je légères atleinles d'alrection cutanée
du genre des t'mpetigo. Douee d'une belle voix, qu'elle
exer{'ait beaucoup, elle dut ce ser de chanler, par suite
d'une irrilation de gosier il laquelle des ell'orls de voix
trop soutenus avaient, sans doule, contribué. Tous les
moyen' employés cOlltrp cel état n a'aient jamais eu que
de ell'el palliatifs, el dans l'une des exaspéralions 1épétée' qu'avait oUerte ce mal il la gorge, on apprçut
ur l'amygdale gauche deux petites granulalions jauIHltres, ayant chacune la gross('ur d'un gros grain de
millel et sc touchant sali' s~ confolllire. Aux. remèdes
qu'on avait employés jusqu'alors, ou joignit pelluant p)usieur' saisons J'usage des Eaux-Boune . Li! , M. le dO('leur Onralue soumit le' pel ile: lumeu rs il l'action du
flltral<' d'ar"ent; mais loul fut il peu près inutilt· : l'ilTitalion de la gorge ,tles tumeurs, pas 'u34r 'ment amoindries, r 'prin·nt bienlôt leur meme inl ·n'il(~.
DIlII' les premiers jours dl' t11'!ccmbre 185:3, un'
l'e 'l'udesccllc' fut la cOllsé(llH'lIce tl'un l(~g '1' rd'roidissempnL. La rougeur de l'uri(~e-go
s'uugmellla; It·s
jlurtips 'lui la compos 'nl sc counil'L'lIt ,le petits \ui " l'au\
forlempl1t injpclés; elles devinr('nt 1(' ~il'g(
u'un 5 'nliment pt'lllihl' dl' g~n';
la lue\l(' ('ngorgé(' augmellta
Il 'aucoup de \OIUIllL' d s'allollg('a dl' manièlï' il J'l'pos('r,
par SOli l'\ll'émiti' libre, SIlI' la bas\' do la lallgue. Ln ,oi\
s'allilihlil au poillt qU'I'Il(· 11(' soul('lIait plus la I(·(,tlll'(,
pClIdant (JlH'll/ues milu(·~.
La moilldr(' (;)mcl'~uio
am('lInit 1111 ('lII'ollcrnpnl pas~lger;
alors la vni\ se cassait,
1)IlS~'i,
pn'sq\w (IUIl' 1(' meule mol, tI 1'1Ii n u au gnnc, (lU
�-
8G -
s'éleignail d'une manière absolue pour un ou deux mols
seulement. Du reste, pa de loux, point de douleur
habituelle au larym, pas de liôvre.
Un premier bain J'uir comprimé fut pris le 5 décembre. Sous la pression la plus élevée que l'on atteignit
pendant la durre, la lecture à haute VOt'x put être soutenue sans fatigue pendant une demi-heure. La rougeur
ùes parties malades diminua sensiblement dès le second
bain j et déjà, dès le quatrième, une conversation assrz
soutenue, hors de l'appareil, n'amenait plus dans la
voix les altérations pa sage l'es que j'ai signalées.
La cinflui('me sùance fut marquée par des bllillements
rréqurnts, ct par une sensation de froid assez forte ,
'lui sc soutint 10llotemps malgré qu'on envo Ilt sous
l'appareil un air réchauffé. En m~c
temps, la mahH)e
l'prouvait beaucoup de calme, ct surtout sa respiration
s'accomplissait avec une liberl(> plu ' grande que jamais.
Le neuvième bain avait pre 'que dissipé ln rougeur
congesti YC de l' nrriére-gorrre, ct la voix avait déjà pris
assez de force pour que, sans faligue, sans enrouement
consécutif, la maladc' pût, pendant toute une apres-midi,
pr('ndre purt il ,les cOlIVefHotiollS animées, au milieu
d'une réunion ('onsacrér à des u'uvr 'S de charité.
Apn~
' le vingHluatri \me bain, la lucUe avait tout
à fait repri ' son volume cl sa forme ordinaires, Il l'rine
re'lluit-il encor!' un peu cie rouf; 'ur sur les piliers du
voile .ln palais. Quelques journ(>ps où le froid dcsecIIIlit
/1 -~"
ccot. , n'I'urent nueul\(' inlluenee fildll'use sur le
"n .. i,·r. tnnlli 'lll'uulrpfois llll\' t('mpél'Ilturf' moin ' hu ',,(·
�-
8i -
suffisait pour augmenter la congestion, affaiblir la \oix
ct l'enrouer; aussi la malade assurait-elle qu'elle avait
la conscience que son gosier était plus fort, qu'il résistait davantage aux causes qui, naguère encore, l'impressionnaient si facilement ct si vÎle , Les petites granulations avaient diminué de volume; elles étaient plus
espacées entre elles, Le trentième bain avait de plus eu
plus consolidé tous ces bons résultats,
Après quelques semaine Je repos, pendant lesquelles
tout le bien obtenu 'était soutenu sans altération, on eut
encore recours à un certain nombre de bain , Leur résultat
fortifia de plus en plus celui qu'on avait déjà ohtenu, ct
rt~dui
it les Jeux petites granulations au point que le
deux réun i s eus 'en t il pei ne égalé une tNe d'épi ngle ;
clic ne faisaient plus de aillie il la surface de la membrano muqueuse. Dopui lors, la voix a conservé la force
qu'elle avait acquise; quelques c ais de chant ont pu
fuir' croire qu'il n C1'ait plu' un caus' de fatigue;
mais il paru prudont ù'utlondre encore, ovant de s'y
livrer, (IU'UU t 'mp!l plus long eût rendu la guérison plus
aSSurée. Du rc 't ,elle Il' "est pus un iustant démenti "
ct j'ai pu m' convaiucr , il ya p u dû jour , que l·s
cl Ux P 'lit, · granulatiollituéc ' sur l'amygdale gauche,
avaient totalement disporu, Aurun /lutr' moyrn de traitemcllt n'avait llcore am{'n(' Cl' ré ultal.
Dè ' lu premi"rc séance, Il n'a Jlas manqu(' d le remarquer, 'ous l'appur il la voix avait Jéjà repri ' de la
forco,quoiquc l'clutlocul fût,sulI'dout" hi 'HP umoùifié,
�-
88-
ou, dtl moin~,
Iluoi(IU'iI Ile le l'llt pas cncorr de méluien
il cc que les changem('nls «(u'il pouvait avoir éprourés,
eussenl un cnrncll'r (Iurahlr. Or. il peul parallre <'Ionnant que Jans toutes Ic~ ohsr]"valions que j'ai rapporlées.
il y ail cu, comme dans celle-ci, ùès les pr('miers Lains
el seulement pCIH]ant leur ùurée, pendant Il! sùjour tians
l'appareil, ùans la formalioll de la \'oi\, une amélioralion
qui semhlait en indiquer une pareille ,Jans l'élal des organes
\OCl1U\. Je crois (Ill'On nr. saurail meUre ('II doule qu'une
forlp prp 'sion C!\ercée sur des organes congestionnés Of'
pui 'se les dégafT('r, m~c
Ilès le princip!' , nu moins mom('T1tal~r.
Cpla s('ul pf'ul slIllirc pour (i'8 mclh'fI l'n
(>lat c1'accomplir leurs f()nclio~,
quelles qu'dll's soi('ul,
lJ'une manièn' plus l'\ilcle. Mais, inMpcllIlamm( nI de
('elle cause, Ile sC'rail-il 1111.' pos'iihll' qUI', Iluns I(,s l'ail ...
que lions <"I\lio~,
uru' illltn' inllu 'nc(' inl('ninl il La
manièrl' dont un air pl ilS dl'rls" ppul cOl\courir Illi-mc'ml',
par sa plus grandI' (,Iasli('ilé, l'nI' \' augmentalion cil' sa
propriétt" coudlll'lric(', IlIa f()rmalion f'[ il la trausmissioll
du son, IH' scrnil-dlc pas aUllsi pour !(11!'IIJUll ehosl' dUII.
II' plu"lIomi'I1f'? .JI~
11(' l'ais (,1'lh' ohsl'l'\aliofl Ilu!' pour
('rnp('c\tl'r «(U'I'II Si' gllillulll SUI' url<' èllll{,liornlioll (II' l'I"lal
dC' la ,oi\ sous Il's ilpar('~
mt'lli{,o-plll'UTllllliquC's, 011
nI' soilll'Op porlé, dUlls Cl'lluillS cnst!'upholli<" il cornph'l'
sur l'ulilil(' du hélill d'air comprinll". d PX [los(' il dl"
(
'.
1Il('Comptl
, , 1) UliS 1il (ln'mll'n'
1I'~(
ou. './(' Ille 1"I\Tal i1
1'''''\lIlp dl' ('d agl'1I1 1II("rnp,'ulill'U', \Ill honunp d(' ".() au~
plI\imlJ. pl d(JIII l'IIf'1il\I'I'-gorgr. mait (:11', Il' ~i('g
dl'
malatlil's Il PI. "1'11\' POIlI' tli'inrin' t'llliÏ'rpmf'III la hwII(' .
�-
R!) -
et pour por~e
probablement quelque atteinte non moills
fllchcuse ,ers le larynx et le fosses nasales poslérieUl'eg ,
avai taus 'i perdu la voi \, Elle n'étai t. plus chez lui, si je
puis m'exprimer ainsi, (lu'un soum que de grand
l'n'orIs vanenaient il moùu!<.:r; l'aphonie était complète.
On ,oulut essa)er des cm'ls de l'air comprimé: en vain
j'assurai qu'ils seraient .nuls; la cf'rli.tude qu'ils ne pouvaient raire aucun mal, rendait Irs instances plus, ivcs;
nne guérison eüt élé si heureuse! Jt' du' céder. Sous
l'uppareil, pendant quI' la pression sc maintenait il un
degr(' ('Ievé, la \oix "agnait sensiblement, clic prrnait
un peu plus de corps, cL le sujet de cl'lte observation
éprouvait surtout moin de p<,inc, moills de oifcul(~
il
l'('mission c!r ces sons incompll'ls, Une lueur cl'espoir
semhlait 'allacher il c('Ue modiGcation presque ilapré~
riallle, mais il suffit 11(' hien peu de séances pour mOllt1'Cl
ROll ]lPU de rénlité, ('t les bains d'ail' ful't'nl abanÙOlll1l'S,
tes fnils (Iu[' .if' viens de passer en revue') 0111 c:hacull
lellr importulIC:l' tian' l'histoire' (]ps appli('aliolls thérappuli(IU"" cl, l'air comprimô; mais il rcssol'ldeleur r!H!('mhlt·
\111(' (J('mollstration hi ('11 étahlie d(' l'illcontestable valeur
dt, (;('1 agcnt, quanù il s'agit dl' mt'lLre un termc il cJ('s
IIl1cctiollS calarrhalcH, il ùes mou\ 'mC'tns l1u\Îollnllircs
dout ('ltain~
organes SOllt nli'ct(~s,
d d(' r('gulilri 'CI' ainsi
les lilllcl iOlls «(llt' ('('S étals rnorhitlps ail n'ut, Des lIu iOlls
aig u(':;, J(' . ~ étals wngt'slifs chrolliqm·s et sou,enl (()f·t
aIH'iC'Tls, 0111 dispnru <;ous la mC'mp a('lioll; cependant, Ils
Uns SI' l'rôs('rtlniPlIlnve(' UII ('urad '.J'(' si t"vidC'nt up lIuxions
IWliws, (lU' on 1(·'1 ('111 volonliers cOllsiMI'('s ('ommp llll ùlllt
�-
90-
inflammatoire; les autres, au contraire, parle peu d'intensité de la coloration des tissus, par l'absence de douleur,
de chaleur, ct surtout par \' aspect flasque et mou des parties, ne laissaient aucun doute sur la réalité de leur caractère passif. Pourquoi, dans des circonstances si oppo ées, le
même agent, employé de la même manière, a-t-il eu des
succès égau ' ? Une réflexion bien simple peut répondre
il cette question. Ce n'est point le caractère aigu ou
chronique d'un mouvement Huxionnaire, qu'il faut ici
prendre en con idération; il s'agit de la congestion, et
tout porte il croire que l'action physique de l'air comprimé
la dis ire, surtout par l'activité cl la régularité qu'elle imprime· üla circulation capillaire, par la lenteur quO elle
donne ilIa ircululioll artérielle. Rendre il la circulation
générul ' les liquides qui en sont momenlaném III sou ,traits; emr~
,II r que par leur amux trop rapide, d' autrcs
d • mûmc nature n viennent les remplac:er, III il trouve
toulle problème: et 'e ~ontl
'ondilions qu le bai[) d'air
'omprimé réali 'C. En pou 'unl plu loin 11'5 objections,
si l'on !-l'étonnait fJuC' cles tissus affranchis d'un mouvell1rnt
Ilm,iollnuire ('llaissé: dan des lals bien dil1ërenls suivant
le cara 'lNe aigu ou chronique de ces fluxions, aient pu
r lir 'r lu mûme inlluen ' favorable d'un s'ul ct m~e
Ilgt'Ilt ; je· croirais pouvoir répondr encor que, dans son
action t niqu , l'nir comprimé n'a rirn !l'extÎlllnt; qu'il
. 'nc('ommodc d'autant mipux Il la sellsibilit de lis us,
qu'il Il'a rien pour 'ux d'insolite, 1 ne leur ofl'r' qu'un
'limlllll'i Iluqu ,1 ils sont acC()ulm~s.
gnfin, je lcrmilIl'nll en 'ilunl 1,,'1 co: ou, .oumetlontl1 l'oit comprim
�-
9t -
des sujets atteints de diverses affections de poitrme ,
je les ai vus se placer sous J'appareil, s'exposer il une
pression de trente centimèlres au-dessus de celle de J'âtmosphère, malgré l'existence d'une ophthalmie aigu~
quelquefois assel vive, n'éprouver aucune douleur, quoique la vive sensibilité naturelle il la conjon ct ive fùt augmentée par l'inflammation, ct se trouver, après deux ou
trois séances, tout Il fait guéris de celle complication
accidentelle.
Quelle que oit la valeur des raisons que j'ai cru pouvoir donner ici pour expliquer les succès de J'air comprimé dans les ca variés que j'ai rapportés, on peut
nu moins conclure Je ceux-ci, que l'aphonie qui SC rattache il )' élat /luxionnaire aigu ou chronique des voies
MriL:unes, cede généralement il l'emploi du bain d'air
comprimé, qui trouve dau J'élat congestif une ourC('
réelle d'indication.
Ces t'onclu ions doivent - elles faire rejeter ,l'um'
manière absolue ce mode tIc traitement, pour tout,
aphonie qui Ile découlerait pus d'une causr, sumblable, et
nou conduire (l'ores el déjil il penser, par exemple, qu'
l'nir comprimé ne saurait (lIre utile don les aphonies
pUrement nerveuse '? Si l ' précepte général formulé pUI
1\1. Tuharié ail sujet de l'élément nerveux, si l'cxp('ricnce
acquise, IliHS(~nt
encor(' C]U(·ItIU(, chose Il désirer, et Sl
nOl~
d'volls attendre' (lu It'mps dl'~
nolions plus prétises, <tue les faits s('uls pourront fournir, II' seul
eXt'mpl" (It' cPite nature fluc' j!' po!!sède {'ncore, '1 qUI'
jp ViliS rapport 'l', mOllt r('1'1I du moins qu Ir ('arurtèn'
1
�-
92-
purement nerveux de l'aphonie, peut quelquefois Nre
une contre-indication du moyen qui nous occupe.
VI" OBSERVATION.
Aphonie.
Mon ieur i\1 .... , l1gé dc I~O
an-, d'un tempérament
l'!minemment nerveux, avocat distingué el membre de
•
la chambre des députés, n'avait jamais, malgré l'apparente faiblesse dc sa constitutlOll, ressenli la moindre
fatigu· de poitrine il lu suite d· IOllgs plaidoyer ou drs
di cours qu'il m'ait été appel '. il prononcer. Cepemlant,
cl '{lui' quatre ou cinq années, 'haque hiver amenait une
petite toux sèche, 'ans longues quintes, sans douleurs
tians la poitrine. Lu voix n'l'Il Nail pus inllurllc('c, "t
pouvait sans peille support·\, ('J)cor' un' lrès-Iontrut' plaidoirie. En 1839, 1\1. M.... , avanl de st' rendre il la
Chambre. eut de grandes lilt igue' il support('r, III 'Il al'ri\ant Il Paris, il fut pris de lOIl\ et d'lUU' ('xlilH'lion II·
1{Ji \ Ic(;ornjlag\~s
dt, (ju('lq U{'S symptùrnf's f('hri It·s. Ali
bout dl' qu!'l(!UI's jours l'npholli(· l't'stait Sl'ull', {'t M.
1\1. ...• dt'· ·ltll': par h'" ('IIt'ourHgt'lllt'lIls d'Arago. ,illt
Il l\1olltpl'lli '1' l'our fi.ir(' usage tiC'" bains d'air ('ompriml\
L'inlensiL(' (In la voix (·tail alor' Ir"s-\ariahlt'. mm '
'\-ail de ' pfl(lrls cOJllallts 'IU(' SOli ('missioll
Il \:(':silail; Oll timhre. gl1l\(' el 1i.'I(·. s'écluirt'issaill'ui
mom(,l1ts, mais dll' clail SOU\ ('III pl' • (lue lolul('lnPllt
011
~'ap([
(ott:iulc',
Lu lou\
Il'('
islail plu; l'arrièr "'HOff)' J1'ol1'rnilllucuI1I'
�-
9::i-
rougeur; le !aryo'\:, sans altération apparente dan les
formes, dans la souplesse de ses cartilages, n'était nullement sensible il la pression et n'avait jamais été le
siége d'aucune douleur.
La percussion et l'auscultation constalaient un état
lIormal dans toule la poitrine.
[1 Il'exislait point de fièvre, cl toules les fonclion'
'c\éculaient fort régulièrcment.
Un premier bain d'air comprimé fui ùonné , le 22
anil 18'.. 0, et le seul ellet dont rendil compte l\1.l\f ... ,
fUI la variNé ~u'aYit
olrerte Ron pouls, ~ui,
fixé à 72
pulsations par minule, au début dl' la s(~aTlce,
était tantM
au-dessus, tanlôt plus bas, el sc trouvail 1\ la fin Il M
sf'ulemcnt.
Le Iroisi(\me bain srmblll prodnire une amélioralioll.
La nuit qui Ir suivil fuI plus calme, et Ir lenllrmain
1" mahllip pul lirr quc'Iqut's lignC's Il haulr. voi\; cpt 1'11'1'1
,Iisparul aussill'lt. 11 dC'vinl plus marq\1c'~
Hpr,'" 1" srpli,'mc
hain: la voix nlon; Nail plus clain', plu' fa('ile il érnl'lll'I'
pt smloul plu~
soulenuc, plus ('~al
tlalls son timbrp ('1
tians sa forcp. Oes IIltpl'fIalivps dc hi('11 el dl' mal sur"in n '1I1 dalls cr légt')' aml'lHlemenl, JUS(lu'iI la <{ua lorzi('ml' s("anc!'. Oès ce momenl, il III' t('n(lil qu'il ùfracpr; cl, malgré ln pcrs('vérllll(:e quP If' malade mil prH'ore
il fain' uSlIgf' de l'ail' c:omprim(', 011 (1111 rl'nonel'r Il II'
voir produin' une gu(~rison.
fJu'he\lJ'('\Is1'mPlIl (\'auln'!<
mO},'n. amPHi'n'1l1 pl~
fun!.
HallS l'I'spoir d'ohlellir (Il'" "ff"ls l'lus nssmés. onl\vail
1'01'1('· la prt'ssion Il Ml cl'lIlÎmùlrl's UIl-t1C''lSlIS dl' cpllt,
�-!H -
de l'atmosphère. 11 fallut, pour le (lrrmères séancc.',
. 'ar~te
Il 30 centimètres; une pression plus forte causait une tendance si prononcée au refroiJissement , que
M. M...... craignit de voir se renouveler par ce seul
effet, une gastralgie dont il avait souffert pendant
longtemps, et qu'il avait due aussi Il l'action d'une température basse.
Dans celte observation, le di positions nerveuses du
malade, les cau e' qui avaient agi sur lui, J'absence de
tout symptôme d'irritation, et surtout J'innammation
dan toute l'étendue des "oies respiratoires; l'existence
antérieure Je maladies nerveuse , les cflets variables dr
l'air comprimé ur le pouls pendant la durée d'une
même séancr, sc' cm,t si peu durables sur \' aphoni . ,
permettent bien d'admettre, pour ceU!' maladie, l'existence d'un cart~e
\1 'l'veux .Esl-c
lui qui s'est opposê
il la guéri on, comme tout c qui 'e t passé porte li le
'foire? M. Taharié avait déjà 'olls(nlé que le ' maladips
ncrv 'U, e se mOlllrai(,llt rehellcs il l'air comprimé: jp
citcrai même, en m'occupant de"! maladies dp)i poumons,
dcs ex 'mples ,l'insu(:('b; quI' rett' cause s('ulc puralt
expliquer; cepr'IHlanl, dans ('('Ue dus!;1' de maladies n'y
aurail-il pas encorc n faire d'important Jistinctions?
.J'lIi vu unc névralgil' fu iule Jé rrerc, guérie par II' moyen
du hoin J'air comprimé, dICz ulle dam qui, Iltl('inlc de
cellc' a/J'eclion, Ile s' pla~'i(
sous l'oppol'eil J. M. Tuba,i(o (flH1 pour }' 1H:('ompuglwl' 'Ill filll'. Apl'uy(' dl' eel
('\cmpll', j'al. oumi. a~('e
un (\O'ul suc('Î~S
il la m<'mc
�-95rnédication, un ca rebelle et lrès-ancien de celle même
rnalaùie. Dans ces deux cas, une menstruation arrivée
Il son terme n'était pas étrangère au développement de
ces états nerveux , en favorisant la production d'une
conge tion sanguine sur les nerfs affecté'. Cet état d'hypérémie d'un nerf ou de son enveloppe pourrait-il,
d'après cela, s'il altère 'on influence, faire ranger les
aOectiolls nerveuse qui en dépendent, au nombre des
maladie que l'air comprimé peut guérir?
VIle
OBSERVATION.
Catu7'rhe pulmonaire grave.
Un jeune enfant de dix ans, d'un tempérament lymphutique, avait eu dans son enfancc de llombrcu es et
graves éruptions d'impctigo larvalis, qui quclquefois
S'étendaient /lloule la surface du corp . Adonné de trèsbOnlle heurt' il l' onaoi mc, il était habituellemcnt doué
d'ull grand appétit cl, malgré dc bonnes digcstions,
réduit il. un étal de maigreur extrème. Ces circon 'tances
Ilvaient, sans doute, contribué il. don 11er beaucoup (le
gravité il quelques atteinte dc bronchite; ct dalts Ull
morn 'lit où , sous l'influ n 'C '011 'tante (\e ses mauvaiSes habitude ' , cet cnfant s'amoindri 'sail ehaquc jour,
où il prenait de plus cn plus un Il 'pc t rachitiquf' , où
SOli Lcillt pille et vcrdl1tr', ses yeux ca\es ct cernés, ses
sclérotiqucs J'UH blallc blculltre, sa voi nlUfJue 1'\ CliSsée, semblaient prêsager un' murche rapidl' vers un élal
hi en facheux, Ull nouveau clllurrhl' pulmolluir' sc ma-
�-!)6 -
nifesta, Son invasion fUl bru 'que; une fièvre intell e
accomparrnait une oppression si violente, que le jeune
malade semblait il chaque instant pn'.s de périr sufloquf"
Une inspiration pénible, sifllanle, indiquant les plus
grumls e/Torls de tous le' muscles inspirateur:s, était
sui,ie d'une expiralion brè\(! cl sans simemrot. La pcr• cussion con 'latait partout une sonorité lt p'eu pr\s nol'mule; l'auscullalion faisail entendre du n\le sibilant dans
toute l'élenùue des deu\' côtés de la poitrine; les deu\
bruits respiratoires étdicnt 1'01'1 inérrau\; l'('piration se
montrant plus brève el plus faible, Tullc pUT t on n'enl('nùait de pccloriloquie; une toux fréquente ct lrùs-futigante amenait une abondanle expecloration de crachats
muqul'u ,
La cagt' 0, s"usn ()P la pilitrilll' olTrait 1I1lf' difformilé
mani!!!:I\'; dans leur c\trt'!mill" stt'male les ('(il('!'! "Huches,
llt'puis III 'econde jusqu'à la Jl('ll\i('mlC, mail'nl subi unc'
d,"pJ'l'ssioll (lui f()I'mait SlIr h' ('()h\ du ,'LI'm1lm, lIue
goutliùre lri'~-man!(;
('II ilrrii're el
il droite Ipur
convt'\il(', Re LrOll\ail (' agén"(', el la ('OIOlIl"! \(,J'I~hrle
SIIIIS nll<'rillioll ,Ialls 'l'S COIII bUles al('riun~
1'1 l'0stcIII·s promit'n's vI'rt('bJ'(,s 1101'ri,'ures , ol1rail, il l' (~lHroi
,alt's, unI' in 'lIr\ulioll latérale donl la eoru'Il\ÏI(' ('Iail ;',
s'ohsrnail dans Irs (\('1 Il i1"(,('5 wl'l(\brc'
dor'ale, , Ll's Hlil's digl'<;liws ('tail'nl l'fI bOIl ('laI.
La pllls rmrllll' ,iole'I](,('.1t- ('l'S CTi:,·s "'Iail ol'dillilirl'ml'nld .. P('II dl' durc('; rdll'-ri iI\ail .h':ÎiJ diminuI" ,011,
l'illnumcr. d\'~
pn·mi .. r rno)l'Ils '1 Ill' l'on IIHlil mis l'II
u~ag
" l'l II' 1'(111' sibilanl ,I\Hil ,l'II 'ihlt'rnl'lIl disparu.
IluHf1l1 on l'ui n'l'ours 1111 hain .l'air ·'omprimc.
glludH';
l'ill\('I'.'1'
�-
97-
Les l'lI'ets dl' celle mcdication sC' firent promptemcnt
sentir. Dè le <{uaLriè'mc hain, la toux, l' c"\pccloraLioll
étaient presque nulles; le râle sibilant, qui avait d'abord
prisull son plus gnl\c, avait ccssé; les bruils respiratoires avaielll pris, a gauche, plus de rorce, plus d'élcntlul' el plus d'égalitù enlrr eux; la rc'piration était par
eonséqul'nt plus libre cl plus facile; Ic teint du malade
(~tai
seniblcment moins pMe. Après lc rlouzièrnc baill,
ln Lou\. avait à peu près disparu; l'Ile ne SI' montrait
tlu'a de long' inlenallC's, c'étaitl'élat ordinaire depuis
IOllglemps; l'c, I)('ctoration éLait nulle; la rcspiralioll
('lait (Icvenut' de plus en plus forlc cl faeile; le ,isage
ol1'rait un air de san Lé hien meillcur que celui (lui précédait celle crise; les l'oree' g<"n('rales Nait'nl lrès-sl'nsihll'mmt améliorée', ('( malh'un:ie(~s
bains d'air
comprimé furent slIspl'ndus.
Il Il' "tait gui'rl' !lussiblt' tI'ulll'Iltin' d'lIll aussI petit
IIfllnl)['c d.' hllills que ('('lui qu'on maiL mis Cil usage' ,
dans Loutp ['écollornic e'l
UnI' modiliciltioll (:lnsid~'aht,
Surtout dans II' sysll'me OSS('U\.. JI' Il(' doule pas cePPIltlanl que', sous l'inl1ul'lIcc' d'urll' ilrtion plu rl~gui\e
Illc'nt ,i, ifiilntt', d'ult~
nutrition aIlH',lior("C' pli!' Irs r(~sul
tats tl'UIII' n'~Jlirato
dc'\pllut' meillc'ul'(' il Il 'elil lini pal'
,'(' protluin' url(' r('nmatioll organiqlH', UII(' llugm('lIlntioll
dt', l'un'( ~ rndir(llc's, 0 .. , i. cd llg(' sllrtOlll, il est fueil ..
de ('olllpn'IHlrc qu'un t'hangc'lll('ul ~(,lIbah'
dans l, réultut t!I'S liHwtiolls IIll1rÎliV<'s, puisse' rnndin 'r hcul'('u'l'lnPllt les alt('1Ii)n~
surH'lllleS claus les IOI'lIl " de CIU ,1J.
7
�-
!)S -
(lues porlions du sysleme osseu\, aussI nécessairemrnl
que ce formes mêmes sont all('rées, par suite J'une nulrilion insuffisanle ou dc mauvaise nalurr. Quant au
s)mplümes .Ir calan'flr pulmonaire, <lonll'inlensité s'aggn:mlÎl de la déhililalion générale du sujet, des rechulr'
fréqupnles qui avaient cu lirou, cl des disposilions si [<1cheuses qu'introduit onlinairement l'onanisme, commrnl
<,ùl-il été pos 'ible d' cn triompher plus vite? Dès le quatrie\me hain, ils riaient pre que rntièrernent dissipes cl la
ronlinualion du traitemenl fut surtout prolongée dans Ic'
but d'unr amrlioralion gc'!néralr. Au reslr, 'clic cprcU\r
ne l'ul pas la c!crniere que cC' jeune rnf'anl cul Il subir.
Se!' maU\ais('s Ilahitudes SI' soulinrenl jusclu'au momc'nl
où 'on Ilgr plus avane(' lui donna plus dr rai on; rl s'il
a ('chappe aux menlle'S séricusps de phthisir pulmonain',
qu'il plusieurs époqu('s de sn jeunessr nous avons t'u
Il rrdouler pOUl' lui, je re:te bien ronvaincu qu'il 1(' doil
il l'usage du bain d'air comprim(', plusieurs fois n'pris
dnlls l'espace (II' qUC'lqllPs unnées, ni c1uu[lle l'ois mUllifi·stulIl. ses r('snltals Ilve(; la m<'uH' (>nprgie, f}Y('C les m(lml'S Il' anlages, tant SUI' Ips symplOmcs quI' sur l'ôlal
g(~n'l
(lu malade'.
L'ohscrvalioll suivanl", mOllln'ra en ore d'une munit'r' hit'll ('vidplllt', toul(' \'Iwu r('u sc' inllll('IIeC' quP 1..
hain cl'aircoml'rimé Pl'ut C\('I'('cr sur le~s ~ f('/!S radic'ales,
Cil donllllnt il ln fI'spirat iOIl ('Ilc-m<'ml' UII(' nouvelle
Il 'li,ilr.
�-
99-
VIII" onSERVATION.
Bronchite chronique.
•
Madame L"". Ilgée de 30 ans, d'un tcmpérament
nerveux, d'une granùe maigreur, mais régulièrement
menstruée, élnitissue d'une famille ou la goulle était
herédilaire cl cn avait ellc-rneme déjü souffert une légère
atteinte. Chez die aussi, ùcpuis quelques années, un picotcment douloureux sc faisait sentir avec une intensité
variahle dans la tracllée-arV'fe; il s'accompagnait d'une
toux St'cht', peu prolongée, rarement suivie t1'une C'\pf'(·tol'alion muqueuse. SOUVPllt , LIt' la truchée, celle Jouleur Sl' propageait dans la poitrinc, dont elle occupait la
punie ant<'ricuf{\ pt moycllIw, l'ausllllL alors un scntimenl
tic g0111', d' ohstacle il la respiration. Les cll'orls dl! la
malade pour J't'spirer largl'm('nt, Ile pouvai!'rll jamais satisraire all\ Iwsoius I\u'clll' épl'Oll\ail d'une plus granul'
inspiraI iOIl. QUI! la douleur e istlH ou non, ulle man'hl'
lin Ill'Il prolollg<'t', pre~sé('
ou asc('nduIIll', la moindrc
<:()n~lwsatio
souICnlu', le d(.euhilus horizontal sur 1(' dos,
<.:ausail'nt sur-Ic-dwmp UlI(' oppression qui sp prolongenit IOllgtC'mps, ('[('ignnit la voi\ rI imposllil ainsi 11 la
maludo l'ohligatioll drs plus gnuHIK ('1 drs plus {,Oll!;(nllls m('ntl~eJ\s.
La J!oilrin(' (!Iail SOHOJ'!' Ù la !ll'rcussioll, dan toule
!\OIl6IerHlue. A gauche, 011 jlC't'{'('vait l'III' l'auscultation,
lUI bl'uil ,l'inspiralion [rbl-faiblc Huil'Î c!'lIH bJ'uit d'in-
�-
100-
spiratioll plus faible rllcore el comme 'acl'adé. ()lI~
I(
poumon droit. le souille respiratoire élait ellcore plu'
alraibli cl cc n'était que sous l'extrémité humérale fic la
claviculr qu'on pancnail. lIve(' la plus grande allention,
il enlendrr un faiblL' bruil d'ppirution.Partoul, du rcste,
absence complète dc raie ('1 de pccloriloquie. Le pouls,
pelit ,t régulier, était habiludlrmenl dl' 96 LI 100 pulatiolJs par minul~'.
Les organes digestifs étaienl ('Il hOIl
étal; mais, :oil défaut d'appélit, soit habilud', la malade s'elait soumise il un régim(' très-peu nourrissa/ll;
aussi, je l'ai t!(\jit dit, Nail-('lIp forL amaigri!'.
te 2:3 ("'Hi!'r t H'~;l,
Madame L. ... s(' plaça pOUl' la
premii'r!' fois, sous l'appareil médico-pllI'umati<fue d('
M. Tabarié, où la pression (1(' fui (,1('\ ('(' <lu' il 2.') cpnlirru"II'(,s Hu-de 'sus fi ' ('('Ill' tlp l'almosphèrl'. i\ladam' L. ... 11('
larda pas il res(,/lli!' ulle grand(' liberl" dans .. a rf'spiration; elle cuL des b:lill('lncnls frrqu '1I1s ('11;1 'ilf's, ("pI'OU\1l
braucoup de ealnu,(·t de biell-(>ll'e, sail" \arialion ~î('nsibl
(1(' la lPlnpéralul'c du GOrp~.
t'llf' pouls, (lui dès 1('('oom]('l1('('rlU'1l1 dl' la St'Ulle/' t"lail il HG pulsalions pur minuk,
Il'élait plus npr'.s la shuJ('f' <jll';'t fH. Di'.' la Il'oisii'm('
'('1111('(', 1(' hit'II-NI'(' <lu'( III' cnail produil SI' pl'olollg<,uil
IOllgtl'mps IIjll'l'S; Inilis Il' soir, la filliguf' '1 1(,., <loult'urs
(h' poitrilH' n'lHIl'ui 'sai!'1\1 , (luoÎ(I'I(' ln lou' l'IH hPIlU('OI1P
plus l'arp. Apr('.' la si,ii'm(', 1'('lIdullt la<jIl<'II(' la mala<l,·
/l,ail rl'~s(Ii
1111(' glïlllde lih{'rlt\ pOUl' !'{'spin'I', 1(, pouls
u'('llIil plu' (1"':' 71- pulsalioll'! (lUI' millu[('; il o/l'l'Uil.
lH'aut:oup d(' ('ulm!', dt' l'('gularih':, pl plus d'umpl('ur
<JI'alri~1.
Toull' (loull'lIr aHlil C!'!'isr. tians la Ilad.é(· •
�-
101 -
cl Ilans la poitrine; la comersation était mieux suppol'l('r,
la toux très-l'arc.
A la dixième séancc, les forces généralcs s'étaient
th\jil bien rebéc ; l'appétit avait allgmenté,uneprofolldr
inspiration s'accomplissait aisément rl sans réveiller la
lom., qui ne reparaissait plus; la con\'crsation était tIc
plus t'n plus facile; le pouls souple, lihr(' , dévelop(~,
(~taiL
encore il 75 pulsations par minute, ct la malade' avait
Ir s('nlimenl du relour dl' sa mriU('ure 5Ullté. Les séallccs
furent encon' prolong(\ns jll 'qu'il ([UHtorz{'; alors Ioules
les améliorations que j'ai signalées ",aicnt acquis plu: dc
eOllsistance, (·11('5 élaicnt de\cnues un ('tat délinitif. La
l'('spiralion r(~silat
au\ l'nti n ues dc la marche ct ù'une
('Ollwrsation prolng(~',
Ips inspirations les plus longues
é lai (~lI
faciles. ta pl'rcus~ion
dOllnait :un(' sonorité normale; J'auseultation ('onstatait dl's c!I'U\ 'cOté' de la
(10ill'il1l' , (les hruits d'inspiration el~d't"pirno
partout
1'1\('il('s il cntt'nd 1'(' et dans Ilps rapports l'oIlH'nnhl('s l'lllrl'
(·H\. Le pouls avait aus.'i IH'(IUis de 1'('Il('rgil', il Ile hallail
(1 11 (' ():) fois par minuit·, l't II' rl'Iour des forCI's g('nérnll's
cOllfirmait 1(' r(·tahlisspml'nl d'llIl!' hOllne sanl....
Duns uC's ohs('rvli}1~
sl'mblublr'l li ('t'iii, CIIII' je ,il'IlS
11(' rapporl!'r, tandis quI' nul obstadt' Ill' s'oJlPOSI' il l't'II11'('(' dl' l'air dar~s
!l'S pOUIl101l'i, tandis qU!' dalls aUl'un
poillt tiC' 11'111' t'!t('IHIrU', rÎ1'1I Il'ohstl'lH' Ic's v('sil:ull's où sc
passc· l'urtioll (l'l(' l'ail' ('\(,1,(,1' SUI' 1" sallg, ('omm('nl s
fait-il Ilw' la rl'spil'ulioll s'alti'I'(', s'alIaihli 's'ail POill1
d'<'ln', )lmhahll'rnrnt ;'1 son (OUI, la ('iIIISI' cl'U1l1' si grarlllt'
�-102 diminution dans Ir5 forcr.s générales? St'rait-ce qUI'
la membrane muqurllsr des bronches joueroit dans 1(·
grand acte de la respiration, un toul autre rôle que celui
d'une cloison membralH\l1Se traversée par un simple
ph('nomèllc d'endosmmw, ct qu'une fois modifi('e lJans
li texture et sa vitalité par une fluxion catarrhale, clic
cesserait en partie ses imporlantes fonctions, et nr 110nrait plus lieu qu'il UIl(' h('matos(' insllflisante?
Quoi qu'il en soit, crL ('xpmplp a montré qu'a\ec plus
de facilite que n'aurait JIu 1(' faire tout autl'(' agenL
thérnpruLiqu(', 1(' hain d'air eomprimé avait tout d('
suite relrvé l'action pulmollnirC', Opposant tt une lonicih\
nfl'oibli(', l'action [t('('outllm(!(' du slimulanl direct qur le
poumon supportr It' mi"u\, il .nait l'('I1(lu ('ct agent
d'auLant plus dlicac(' (Iu'ill" mullipliait, toul Pli le pr('sc'nlanl sous 1" m(lmc' volum,,; aussi, tlès la premicrp
S(:III1<:(' ct prndanl sa dur(·('. )" srlllimcllt (l'url<' gnllHh'
ui:ancC' dans ln respiration, tômoigl1nil-il déljil d" l'l!\isl'Iwc (l'UllP Mmatos(' plus complNc" CI'IIl'-('i, l\sol1 tour,
Il'mail pas tarc1ô 1'1 mnnif'pst('r son Iwlion sur toule 1'('(,0nomi . Sous son illl1uc'ncl', Il's forces gÙII('rales 'étnipnt
J'l'h",ét,!,; el, sans aUCUll1' illll'J'J'uplion dans sa mardI('
rupi<l(', Illl r(otahlisspmenl mrnpll'I avait (0(. l'ouvrllgc de
(Iurlques jours. Il :nuil ('1(' du reslC' 'i 1'('( 1 ri si solidpffirlll (~Iabli
, quP, reYC'rlll(, hi('IIIM nprè l'Il É('OSS(', dont
1'11(' Il\ait N~ oblir(~'
d(' fllir !<' dimat rigoufl'u\, Modarne L..,., yeolls('I'\1l Sil hOIllH' sanl(', el (l('\ i/ll mère'
d(' plusieurs ('nfallts.
De. fuils semhlahles sOIlI, SIIIIS doull', hipu pmpr '.
�-:105 1\ démontrer l'heureuse influence que l'air comprimé
prut exercer sur toute l'économie, par le rétablissement
d'une respiration régulière, l\lais, quand nul obstacle ne
s'oppose à la libre arrivér (l'un nir plu' riche dans toutes
les parties du poumon, comment se fait-il que celte
excitation bienfaisante, (lui u'a d'abord d'autre· en'el
que d'imprimer aux fonction une aclivt(~
favorable, ne
devienne pas excessive sous l'action de bains répétés;
et, par un phénomène inverse de ce qui se passe flans
l'Nat de maladie quand la respiration est languissanh' ,
Ile cause pas ulle sur-excitation nuisible? Le ralentissement de la l'espiration le dit asspz ; comme je \' ai indiqUé
dans les cOllsidôralÎons g('néralcs , UllI' respiration plus
riche am(!IlC' ulle respiralion plus rarc, ct cela sullil pOUl'
anNcr 1'h(:matose dans le' degr(' !l'aelivilt' que C'omporte
l'Nat normal. Alors, cel t'/I'el, C(' résullat cl'une meilleure
rp piralion, qui sc bornait cl'abord ilia (Jurée du bain, se
prolonge hiplltOt au-dell. , pl, sans ('\citation trop ror'" ,
détC'rmine l'augmentation des forces g(~/Irales,
Elles Sl:
lou: les syslrm,!s c1.'orgunes
multiplient, s'ucroi~lnt,
"Il profitent, l'l 1(' bien CJu'ils ('11 ('prouvelll , la l'l'gularilc''
clui ('1\ rbmlte pour Icurs fOIlCliollS, IIC sonl plus uu(' modificillioll passagi're : ils 0111 pris un caraf'l(\rp d,':lillilif.
C'PSI alors aussi qu'ou li \ll slln'l'lIir, avec l'augm(·nlalio ll d(·s forces, 1(' raient iss('rnc'/1 1 du pouls, Qllnnd la
respiratioll , IH' s\'\('mtanl clu(, dans lUI champ Irès-n'·l''('ei, l'C'lhlail la rnalad,' ,((·bil(·, il "'Inil faihle, pf'lil cl
s'N(>~ail
jUS()lI'lt 100 pulsnliol1s l'al' minute; il mail pris
HU c'.ontl'llin' (h· la l'orel' ('1 dl' l'alllpleur, el SUl'loululI('
�-
lOt-
lenteur remarquable', quand une hémalo~e
accomplie par
une larrre respiration, s'('laiL montrée pIn ('n rapporl
avec le hesoinsdela ,ie. Cc résulLaL, au reste , n'a riell
qui doi,'e nous surprendre; ct parce qu'on l'obtirnt par
un moyen nouveau, faul-il le distraire de ceu qu'un!'
rxpérience journalière place sou nos yeux? La faiblesse
qui accompagne la convule cencl' d'une maladie gra\c ,
n'enlrulne-t-clle pa souvenl dans Ir pouls une fréquellc('
qu'on est parfois tenté tir reganler comme fébrile?
Qu'une alimentation plus riche intrl'Vienne alors ct relève les forces, le pouls p 'rd uwsilôt Ile sa ,ilesse eL tout(·
iclée de fievre di 'p[ll'ulL sou' l'inllurJ1cr d'une assimilation llius active. Enlrp Ct' qui sc passe duns cc fail ('[
cc que produit l'air comprirn(.., il e\iste é\ idpmrnent la
plus granùe analogie', pt (Iuant! les dl'u\ mOyl'lls qui
oonn('lll naissantl' au ml'ml' ph('llOmi'l1e upparlipl\l\PlI1 •
birn <lue dil1ërf'nts l'lin dl' l'autre, aux ('h"ml'Ills It·s
plus inc)ispensahl('s cl'une' bonne nutrilion, faudra-I-il
l'PpOUS rI' J'UIl cles cieux, pnrre qu'il SI' prcsenlp <1ou('
d'unp inlellsit(o d'action plus grande, parce 'lu 'il l'PU 1
faire' lomb('r Ir rhythmp c1u !l0ul-; i1U-!IPS!!OUS tle SOli ôlal
IInlurpl :
Catarrhe 7l1llmollflire.
MonSlCur Sl-II. n.... ~g(l
(1(' !i·S uns, d'lIlI It'mp("rnmPlI1 slIuguiu, d'Utll' hOIll\( santr hahihH'I1!'. CproUVIl,
�-
10;; -
dans le !:Ourant de f'hi, cr Ilc l'a Il II(\! 18,)1" une hron('hite aiguü tri.·s-graye. LI' malade ne ,olliut pas interrompre ses occupations, rester dan ' son appartement;
il sorlil par des l('mr
~ ralucs
1l'cs-rudes , (l[ ('(' ful ainsi
qu'un manque absolu de précllulions suflit pour empCcher
Il's hons effets du traitement sagr'm('ul eons(·illé par M. Il'
,Dr Calala, tle C('lle. Apl'cs deux mois de maladic.
M. R ..... ,int il Montpellier; il étai 1 alors pêllc, tr(':amaigri, ri ses fOI'C('s ln airlll lwaueoup diminué.
Dr longues cl fr('quPlIlPS quintps dl' tom, amenanl,
InCl' heaucoup dc flltiguc, un!' abondante Cxptf'torlltioll
dl' matièrc mucoso-pul'ulent(', d 'un jaune verd.ure, setouaient d'lInc manière doulour('use la r(!gioll épigaslri'Iut' PI tous les poinls concspolldilnt aux allac1H's du
'liaphn,"rnl'; elles ré,eillaipnt unc doulelll' ,ire sous 1('
Sll'rllum. VIl(' autre plus sourd!', plus atu·ienup pt [11'1'milIlPIl«', a'ail son si(~ge
il la parlit' latéralc et inférieure
{.)aucll(' de la poilrine.
Ln ,'('spiralion, tourte' (II l'réq ul'n 1(1 , causail dl' la ('haleur sous Il! stl'rnum ; ulle insl'iml ion pl'ofondl' Nait. impossihl(', el dl~s
qUI' ponl' l'accomplir II' malaù<, s' pll'ol'{'ail
J(' d('pusser les limitl's d'ulle inspiralion ortlinuirp. b;
'luic~s
I\(' 1011 Nail'nl 1'I'!H'ilh'!('s pour longtl'mps.
La 1)('l'cussioIl dormait lUI n"~ulta
normal dans toul,·
la partip Illll(·,iplll,(! du Ihora\. EII arril\f'(', tians II' IÎprs
ilf(~r,1
,h. ses lIeu\ cil\ill's, 011 troll\ail moins ,II' SOIlOl'il(', el duns Il' til'rs inlf'l'i"1I1' ,II' III parti" lnll"rall' gand,C'
II' SOli ('Iuir il IH'U prôs mal.
L'uuseulllltioll recupillaii ,I,,"s 101ltl' ln n\gioJl UlIl('-
�-
f()(j -
rieure Je la poitrine, de dem côtés, ct dans les deu ' tier.
supérieurs seulement en arricre, un bruit vésiculaire indiquant une respiration rapide, courte, fréqumte, Dan
le tiers inférieur ct postérieur droit, il était faible, difficile li distinguer ct masqué par un peu ùe l'file· sou:crépitant; il gauche, dans le tier inférieur, postérieur et
latéral, on n'entenùait plus ,que du l'Ille sous-crépitantlt
gro ' e bulles; c'élait pre que du l'ille mUlJueu\,
Lee battements du cœur élaienl dans l'élat Ilillurl'I ; It'
pouls étail régulier, mou, )leu dévcloppé; il dOllllail 72
pul'ations pal' minute.
Le d cubitus étail diflicile il droite ct surtout Il gaudH',
dans une posilioll horizontale; \e malade n'avait de repos
que cou('h', ('J1 supination cl l'c1ev(' pal' un gralld CUIT "
La langue était su 1(' , UII fI('u rou"'e ct tt'ndait i'i SC'
'6 'her; cepelldant, les di~eston'
\lllirnt assez bonr)('s,
mais nullement réparatrices. L' malade éprouvail beaucoup d'angoi ·scs général(·s , d('\a cl'phalalgie, des sU('lIrS
lIoclul'llcs; S'S lIuils "laient mamaises, agitées par dc's
r~vc'
pÔlliblps.
Quatr' (lU cinq jours cOlIsaJ'(~S
il du r('pos, il l'usagp
dt' qllelqu('s mn ('liS ("rnol 1iC'lIts , dpdluPltluc's bl'rhiqllP,
dr ('ulmanls, diminUl'f('1I1 UIIIH'U J'irrituliOIl ('lIa 1i"~fI',
('tIc;} avril 1851·, M. H .... prillill )ln'mil'r bain d'ui.
comprimé, dans l<'qu('1 il Il(' rc 'sentil qu'un lWU plus ,lI'
liherté dons Il rr 'piration.
CP s('lItim('nt durail ('n('ore le J(lJukmniu, apI'!'" 1111('
nuil moius filligulllt· flw' les pf(~'bIPls,
1'1 h· 1'1l11! souni'pitullt, Il pel! prb (>teillt ùaus ln l'aI'li(' 1'0; 1('rÎ('u 1'1 ,
�-
lOi-
pt inférieure du poumon droit, y laissait le bruit vésiculaire tres-distinct. Le pouls, souple cl r(~gulie
, était
ft (30 pulsations.
Dans le second bain un grand calme accompagna une
l,lus gral1de libclté cie la rr!'piration. La nuiL suivante
rut meilleure que jamais, exempt(· de l'Cres; avant le
ICI'cr du maluùe le pouls, calme ct régulier, n'était qu'il
5'1. pulsations par minute; la toux était très-rare; l'C;\(lcctoration, 1écluite ùc braucoup, ne coutenait que lrèsIWll ùe matière jaunlltrr; il n'y avait plus de chaleul
dans la poitrine. La voix avait acquis de la force, rill'
l'l'prenait son caractèn' habituel il l'étal. de santé, et II'
malade se félicitait d'a\oil' rctrouvéulIe rcspiration libre,
ai~('!,
(ot('fulul'. Le bruiL vésiculain' avait rl'pris son intensit(· naturcllc dans toute l'étendue des poumons, si CI.'
Il'est ùans la r~gion
latérale el inférieure du poumon
gauche OÜ , sur une étendue 11(' la grandeur de la paume
dl' la main, on Il' enlendait ellcorl' qu'un fort rlll(' soustrépitant; l'appNit s'augmentait, uinsi fIlle les forces.
Après la si,il"mc S('unc(', le ralc sous-crépitant avait
disparu (lu point ou il cxistait cm'orc, mais lit le bruit
Vésiculaire r('slail faihle ·t dillicile il percevoir: partout
~il('s
les d('ll\.l(·mps d • la respiration avaient re)lri ' Il'ur
IIltl'usil(' ('t leurs rapports naturels. La voix soutplwit, sans
l'II (II r(' al\('réf' , 11(,s corn('~alis
longul's ('l animées; la
toux élait rélluite il des SCI:OIISS('S r/l'e~
el. snlls quintes, ('1
l'I'\pr.ctoralioll, toujours Ul! pcu mUlJu('usl', l'lait l'res(lul'
nulle. Les I()f'(:es r 'vPllaient, lu marelle n'oppressait plus,
h· décubitus élait possible en tout sellS, le ' nuits SI'
�pa saicllt totalement ('xcmptes d'agitation, de rhes pénibles ct de sueurs. Depuis les premiers bain , toute fiCH('
lnail cessé; le pouls, plus rés Ï'ta nt , bien régulier, ne
(Ionnait, le malin avant le ber du malade, que M· pulsalions pur minute. Il descendit mOrne jusqu'il 51, aprcs
quelques-unes des dernicl'es sôancps que M. R .... prit
t'ncore, pour bien consolider Ufi(' guùrison qui, d(~s
1<>
sixième bain, ne laissait plus de doute sur sa rôalilé ,
tout symptôme sp[}sible a~nt
disparu.
Les séances rUl'rnl pous(~e
jusqu'au nombn' (1<> qualorz<" el pendant tout le temps que dura l'emploi de l'air
romprimé, l'ell'ct ressrnti pal' la circulatioll présenta,
d'une manit·rl.! bien marquôe, une particularité que j'ni
signalée dans la prrmü'.rc pllrlir de re travaiI.Chaquf'jo\lI',
('n arl'i'lIn! il l' nppan'il, Ir pouls du ma(;ull', a(:<:('l('r(' pal'
la marfhl' , allpignllil onlinain·m('nl 70 pulsaliolls par
minllt p ; il la fin de la s(~ncp
il élait rameru'· il HO, mai"
J(' I(,rldc'main, avant 1(' 11'\1'1', jl' le tromais loujours il !llj
pI souvpnl, n'l'il I<,s 11(,l'lIiers hains, il !) 1 spul(·menl.
I)nn5 ('('Ill' ohs(,l'\'atioll, mon dpsspill Il 'l'st pns d(' m('l!n'
puralli'ir. Ips ('m'Is dl' l'ail' compl'im(' pI 1'1'11\ 11ps
rnoyP/ls dirg{~s
ol'llillail'l'!Upnl ('onlr<' Il's malullips (1~ el'
genl'r., sans ()I.'~r\
d'ahord ql~'
('('s dCl'Ilil'l's ont, dnlls
la plupart dps cas, \Hl SIICC'('S plus rapide (·t plus fm'il(';
'l <lU' asur(~m,/lt
Il'ur i/lsu(,(,('s ChP1, 1\1. n..... teuilit 1'/1
~rand(!
parti!' HUIH!\I d(' pl'éeautioll'l hgit"niqul's d01l1 1(,
Innladl' s'(!tait t'ntouré. Salis doule, la ml'nw 1)('~gli,IH
Il'pul pus li!'u pl'Iulanl l'I'mplni
hain (l'nir ('ompl'im(>:
('11
,1"
�100 -
mais la fit'Hl' qui durait l'Ilcon', la dHlfeur inlcl'll'lII't.:
['('ssenlie uans le lhorax, la uouleur (l,' colé, la tOUl.
l'pngoul'meTll ue sécrélions mUllueuses dont di\Crses parlies <.lu tissu pulmonaire élaient le siége, n'étaient pas de
nalur\! il céder il dl' simples prr.caut ions hygi "niques. lei
dOliC, toute la guéri 'on appartiellt il l'ail' eomprimll; ('l,
remarquable d'aborù par sa promptiludl'. clic nous fournira aussi l'occasion Je signaler l'Il elle la réalisation
<le ([lH'lqucs fails que j'avais lI\iJ'(~S.
li'1~
quI' Il' pas~('
de l'Nal de maladie 11 celui d(' sanlé salis nJ/I\alesccllce,
h diminutioll de la chaleur Î,MricllJ'(: du thorax sous
l'actioll ,)1' l'air ('omprimé, ('Ile ralentiss('m('nl du pouls
SI' 1I'ol()~a
hor de l'inllucucc acluelle dC' l'ail' COIl1pl'itn(~,
quelques heures apr,~s
IJll'il a ('U lieu.
Voyous d'abord Cl! <lui st' rapporl<' il ln ('Ollva\('s('.(·lIce.
011 Il dù n'manluer qu!', dès le premier bain, 1(' bruil
'('si('ulair'(' ,nuil l'ris, dalls le pOUIlIOIl droit. la plaœ
dll ,,;\1,. sous-népitallt, ('\ 'I"!', d,'s Il' Sl'l'oud baill, il
iI\/Iit l'(IIHll'U dans lou\<·I'N(·nclul' des()rgarH'sdp la J'(·spiratioll , si ('(' n'pst dalls la parli(· olt l'<,\istnnce d'un
poillt (IOl)'~U\
habilud <,1 la lIat (Ire du r:\le cri'pilant ,
penspr que la H1nlarlie in/lit péllNré plu . .
IlClIHatl'lI1 raiJ'(~
n'Hllt (Ialls Il' purcruohyme jllllmouain',l>ans ('1' lipll ml'm(',
hil'II plus gI'ilH'tn(11I1 am'('I(' qUI'II'''' lIutn'." tOl1tt' lrac(' .In
I('sioll 1l\llil tlispilrll dt'!s II' si\it'·tnl' hllln. l'f (It"~-ol's
aussi,
Iii 1'1"'1'[(', Ile la lou\, III sUl'pn'ssioll dc l'e\(ll'rloJ'iltion,
la l'or('1' dn la \oi" (lui soutcnait \lm' IOJlgul! ('OlilcrsatÎOIl
ailS oppn' sioll ('\ saliS l'ni igul' suh(~q
lI'nf(~s
, l'rom ail'IlL
slI!lîSllItlllH'IlL (1'H'. pllrto\ll. Il's 1('~sÎ)n
dl' la maladil'
�-
110-
avaient disparu, pour faire place il l'intt"grité des organes,
il la régularité des fonctions, qui, de concert arec le
retour des forces, caractérisent l'état de sant~.
Mais, au lieu de recourir il l'emploi Je l'air comprimé,
i l'on soumeLlait un malade affaibli comme l'était lU. R .. ,
d'ubord il l'usage des émollients générau\ cL locaux indiqués }Jar la chaleur dont l'intérieur de la poitrine élait le
siéO'e, et puis il l'action des exutoires, des expectorants,
des sudorifiques et des toniques nécessaires pour le débarrasser d'une aITection catarrhale aussi gra\e, qucl1lue
favorable ([ue puisse ~tre
leur manière d'agir, nous
avon', par une' expérirnce journalière, qu'as 'urôment
die' n'eût pus amené unp guérison aussi prompt '.
Quelle diflërcnc(', Il' ailleurs, dan la muni('rc dont finit
la maladie, sous l'influence de l'CS dcu\ modes d ' traitement: d'un eMé, IlU\ ('m·ts J'ulle durée beaucoup plus
longue', la plupart des indicatiolls accomplies vipnnent
ajoul('r I~ur
influPllœ débilitante directe ou indirecte, ,t
le m.llad " gurri dB sa bronchite, Ilrrive i. UII(' con Vll1('5c('l1c(' que prolollgenl illMfillime'llt h' mauvais ctat Iles
forc('!\ gén('rnlrs 1'1 la rat igue' t!"s organes digestifs. Cornhil'fI dl' fois nc YO OIlS-flOUS pas alors un ("lat vaINudinllin·,
irHIt"jll'tldullt dl' tOlite lésioll, se prolollger plus quP ln
maladi(' i. Inqu('lIt' ('lIr slI('('(·d(·.
IlU (,olt'ai~
, ainsi qU'OIlIl pu Cil juf.WI',
/'. IH·im' la pn" iOIl (oI('v('(' illulluellp ('st soumis h· malndp,
s' ('st-l'Ile fait S 'Iltir, qUI' l' Nal l1uxÎonnain' dl~s J1Wml'a~S
s'PII'lIrc l'l <[llf' lu s(~CI'o[in
Ilhollt!ullle dont clips Nui 'nt
1(' .,i(~'
displlrnlt. Dr.:-Iors, plus 11'('\I)('I·toralion, plus
1)(' J'aul('(',
�-
Ut-
de LOUI faLigante; au même moment la fièvre sc calme
cL bicnlOt cesse tout il fail. Mais, tandis que ces changpmcnls s'opèrent sans recourir à la moindre médication
débilitante. les forces digeslives réveil16es eL la respiration
devenue meilleure, fournissent il l'assimilation les matériaux les plus propres il restaurer les forces; celles-ci sc
réparenl donc il mesure que les organes malades reviennenL il Icur état naturel, ct c'est ainsi que le passage de
l'état de malaùieà celui de sant<~,
sous "influence dc l'nir
comprimé, n'a pas d'intel'méJinire, n'enlraine après lui
auculle convalescence.
On sc rappellc qu'en parlant dc "inl1ucllcc que l'air
comprimé cxerce sm la chaleur onirnale,j'ai dit que, loin
dt' l'augmenter il tendait il la moMrcl', mais que surtout
l'arriVé(' dans les bronche ' irrit(!c ,d'un air conlenant sous
1111 ml'mc volume une plu' grande ([Ullfllité d'oxygène,
loin d'accroit rc 10 cholt:ur morbide dont ces parLies sont
alors 1(' sié"'c, conlribuait il l'\'!lcindl'c rapidcmf'nt. C'est
tc «(u'on a vu survcnir dès 1(, d('l\i~m)
bain d'air comprimé. chez M. R.... Cc syml'tOme si incommode, qui
dUl'lIit depuis le commcncement de la maladie, que pen(larl( plusieurs jours j'avais TU devoir atlaC[lIcl' encore par
(b t"rnolliplils int 'rncs et ('''{lernes, (·t qui avait opillialn'!mf'lIl n!sisté. céll" comme pal' cllehillltemelilo Il dis~la'iV(;
lu lIu\ioll localp qui l'enll'ch'nait , nv('(; la toU\
IIIC('Ssllnte (lui devait l'atCl'oltJ'(' dwz un sujel ('omme
M. IL .. , cncoro dans la force dl! \' Ilgl' • d'url(' bonne
Conslitution, d'ull tmnpél'amf'l1t sallguin. Malgre deux
mois d(' durée de la ffinladie. ou müme il cause dl' cPtl"
�-
112-
t('lItlcil(', t'Il pf(~CJlI'
,It·s l'anll.:II'f('s pl'rmallcnls d'une
nrui:é ('apable ,l'NrC' un obstacle il la guérison, on aurait
peut-~r
conçu l'j,lé(' tl'une saignre générale ou tout au
moins locale. L'une dl' autre aurai('1l1 pu, sans doute, calmer celle ardeur inlérit'u('(', hl\lcr la gu('risoll, t'Il rell,lant
plus facile l'action de' mOyl'ns suh!ocqul'mm('ntcmployés;
mai' le bien qu'clic elH accompli sc sC'rail-il produit sans
Nre précédé d'une atteinte plus ou moins profonde SUl'
Ic' forces gém':ral(':" cl, sous C(' rapporl, pourrait-il, Cil
aucune façon se compan'r ;', c('lui Jont l'application dl'
l'air eomprimé il ("lé im(~latcn
suivie':)
Enfin, UlII' d(,1'Ili~r
cil'coll:lance nllacllC' ('nco)'e nos
1'(',!1p\iolls sur le fait qut' jl! \iells de rappol'\('r : c'est
l'inl1\1('rJ('(' 1'('ssl'lllie pal' la cin:ulatioll. On n l'('manlu('
f\u'"pJ'(\s la nnil qui slIi\it le pl'I'mil'), hain, la ('irC'ulalioll
(>lait ralenti" 1'1 II' pouls tlcS('('lldll, dt' 1:l pulsations pur
minu\', i, (lO, LI' Ipndprnain du second bain, il n'Nail
(1l1'i, ;'~,
il SI! r(~dlis
nu'me il !) t, Or, jamais il la fiu
dps S('lIllC('S, II' rall'lItiss('mplll du )louis n'élait au~si
marqu(' 1(111' 1(' 11'1lt!l'lllilill mllnl. 1(' 11'\('1' <Ill maladp, ,,\ ~i
,,l'fll' mo(liriratio/l ~k la ('il'('ulation n'('st Il'l(' la suil(' t1(~
l'inlhll'l1(,l' 1I'SSl'lIlil' pal' la 1'('spil'ation , (~omnl'/I
S(' failli 1(\1'1'111' SI' mallil'('stl' dalls II' O!onwnt oÏl la 1'(' 'pirittlOIl ('lIe-m~
('st II' moi "" possihl(: sous l'ad iOIl dl'
l'ail' l'Omprillll", <fuillIII II' mnla"(' ('sI hors d(' SOli haiu
t1"1l1li IOllgh'lIIp'" \) l'omlJl('lIt ~I' li,it-il '111(' II' 1'0IlIllOIl
fI'('lant pas ('Il('on' glll'·ri, I('s llI01l\('TIll'lIts du eu'ur S('
,Oi1'1I1 i rapÎ(ll'lIll'ul ahi~s<"
all-II('ssons ,1(' "'\II' Ill'Ii, ilt'·
Ilonnalp ';) Il n\ a plus i"1 dl' (ll'OpOl'tion ,'nln' I('s l'lIt'ls
�-
Il:1 -
que cha 'une (le ers IIl'u\ ('ondion" ('pl'Omc, t'une
(l'ellc , la respiration, étant toujours plus ou moills
malade par uite de la Ic:iol1 clui a!1crte ('n'o\'(' une parti('
du poumon gauche, Iii cil' ulation lIcHait par conséquent
rn C!lrc plu rapide, ct n(~arois,
sous rinlluencc dl'
l'air comprim(', elle se ralentit (tl-desou
, ~ de son rhythme
'lalllTel. Ne peut-on voir dans re fuit la preuve', que'
si l'air comprimé agit inclirecteffirnt sur 1(' cœllr ('11
modifiant la respiration, il agit aussi gUI' lui d'url(' mnni(~re
din' '1(' î) n' ct-ce pas lil un ('\('mplc dl' l'action
sédative sp('('ialc, au mOJl'1l de laqllelle t\l. Tabari!'· a
I)('nsé qu(' 1(' bain ll'air calmait cl n\glllarisnil la 'Îl'(,uIillio n ?
.' ~
OUSEIIYATlO.\,
Irritlltion d/l'lmi/j/Lc de l'(tl'rihc-Çio/,fjc; œdl'Ille
,Wil e tic pllcu1ILonie,ç l'épét écs,
111ÛlllOlllti"C ;
MonSIPllr T. l\f .... , d'Amst('nlam , ,lg(' d,· 2R nns ,
un
c1'
tmnp('rnmelll lyrl1phntiqllr, avait ('II dans sn j('I1IH'sse
('atarrhrs Plllrnollllires, Il y avait qud(p)('>;
d('ux J'('pris('s dim\rt'nlps il [nait ('·lt'· atll'int
c1(' prll'umonip aigu(l, cOI1~lnmetix"('
sur Il' POlltllOIl
'hoil. I)ppllis lors ft· maln(\", clolIl la ('~pirnlo
Il'(''lail
jamais hi"l1 lihn', ("l'rom nil d,· rn"IJII('IlIS ;(('('t":-; df' IIppn!""; ('tmalgJ'(" l'mlH'·liol'alioll tic, .'('S lim'('s, il JJ(' j!Oll\ail , saliS (Ilrr oppn'ss(', SI' li\l'('1' il Il Il ('\('l'ri('1' 1111 11('11
fniigalll. Cc' mali~(·,
pn'squt' IIahilnd, Il'('lnit pas l'HIIIS
(Ju ·Iqlll' illll\l('I I(,(' SUI' 1(' moral de l\l, ~I,."
110111 la ,il'
d"
1'1'('qllI'llIS
/lllllt·PS qu';1
1.
�-
114-
antérieure avait été marquée par des excès de divers
genres, bien propres li porter Je graves alleintes li la
meilleure constitution.
Lorsque lU. lU ..... r(:clama mes ~oins,
ùne douleur
rr
incommode sc faisail sentir il l'urrière- orge , dont la
membrane muqueu e on'rait une rougeur trè -inten e. La
luelle, rel Ilchée , fCpO ait par son extrémité libre sur la
base de la langue; la déglutition était doulour u e.
Dan la cavité droile de la poitrine, depui le mili u
jusqu'il la base, rn avanl, par cOlé et cn arrière, la
per 'us ion donnait un son mal.; dan tout le reste de ce
Oté, cl dan toule la 'avilé gauche, clic donnait un l'Cullat normal.
L'auscultation constatait un bruit vé iculai,., intense il
gauclH'; il (Iroite on l' 'nlC'ndait assez distinclement dan
toute la moiLÎù supérieure du poumon; dans 1(' rI' 'te de
Hon étpmluc, on n'entendait qu'un l'Ille sous-crépitnnl
il bulles tr'.s-rapidt's, peu sonore, ('t pm'foi' du rMe
sibilant. La lou\, P('U fatiganle, amenait quc/clucroi une
r\p ctoration mucoso-sér('lIsc'. L's hruits du eœur paraissaient oilé ' ; l, pouls, assez plcin, régulipf', ballait
uo rois par minul!'.
r..." fOllelions digc'slivl's (oIail'nl (' (Yulii'res.
L' pf'l'mi('(' hni" d'air eomprim(' l'ni pris J(' 1 () mai
181,2 pI, sous son inl1w'lln', Ir poul'! d('SCC'IHlil clc' no
pulsaliotl!! il 75 ; il Nail il 70 Ilpn'!s /C. lroisil'.mc' l'!. cou('nni t st'<; out l'(',' c'Ilmcl('n's. Alors au::i, la Il1c'llc' ('lui 1
plus /'lI\(~,
la rougeur c1(' l'nl'l'i(\/{·_rrol'W' (,'Iail hi!'/I
moill illlc'IU', uil~
qu!' la doull'w' fi ('(' daus Ic's m IlH'S
�-
IH)-
panies, et II' malade sentait déjà hien plus de liberté dans
sa re pi ration.
Après le cinquième bain, la douleur du gosier avait
tout il fait cessé; sa rougeur était pre que nulle; la respiration, tic plus en plus libre, était plu grande, plus
étendue; 10 l'ale ibilanl avait disparu il la parlie antérieure Cl inférieure du côté droit ùe la poitrine; le râle
sOus-crépilant y étail moins sensible ct commelle'ait il
ctrc remplacé par le bruits ré 'piratoirr'l. torsqu'il cut
pris di'\ séances, le malade Sf' ll'Oll\ait tic mieux en
miru\ , son gosier T1'oH'rail plus Ile rougeur, a respiration était beaucoup plus librl' qu'elle IIr l' 'ûl été depuis
longtemp'; de longue in pirationc élairnl plus faciles il
('\l'CUI('r; la mm'che ne réveillait plus l'opf(~sin.
A la partie inférieure du côté droit llo la poitrine, 11'5
hruits tic la respiration étaient bil'n n:'lablis partout, si
('r Il '<'st un p('u cn dl'llOrs du srin ('1 ('II ha ' , daO' un
l'Spuel' dl' 3 il I~ ecntimNrrs e[Jr(~s,
oil un faible l'Ille
sous-('l'("pilanf s(' me'lail ('II('ore au hruil vôsiculaire.
Ll's hallpments du ('(1'ur élai 'nt moins sourds, plus
lihl'('s quI' dans II' prilll'ip!' du traitement, elle pouls,
r('gulil'r. plus d('\cloppl" et plus souple. donnait alors
(in pulsaliolls pal' rninlltl'.
]~\nmiloc'
tlf' 1I0U\ l'ail llpl'('.s II' douzii'mp hain, la
pOilr~
donllail pari oui il l'auscullalion ('1 i. la pt'l'ClI!ision, Ips r(':iultuls d" 1'1"lnl dl' sanl!". Alori! foutes les
rOtH'lio ns Naiml r('glllièn's, Ipi! l'or!',,' s'(,'lait'nL ilugmruh'·('s. 1'1 M. 1\1 ••. , qui n'avait jarnaili ('U l)el'uis hien IOllg-
�-
11G
tcmp autant de conllance Jan
plus de galté.
a santé, reprenait aus 'i
Les purumollie' r('pN(!es laissent souvent, dans la
portion cl u tissu vôgiculaire des poumons qu' clics ont
affectée, une débilité rclati\c qui le' disposc il J'œdème,
rt c'est probablement il celle cau 'C qu'il faut attribuer
l'engorgement séml x de la moitié du poumon droit chez
lU. lU ... L'ab 'cnce de tout ymptOme d'acuité, le tempérament du malade, la 'ause dc la lé ion qu'il porlait,
un vie d'ex è , la nature mCme du mal, on 'lenduc,
indiquaienl rn lui des caraeleres dill'érents lIe ceux qui
di ,tinguaient l'élat du malaLI précédent. Cependant,
r!lez lU. 11.." la guél ison rut au si trè -facile il obtenir. Dès le pn'mi!'1' bain, la respiration s'amôliora,
(,t Ic~
hruit, pathologiqul's qu'clic fai '"it enlendre',
dl!jil hirn nmoindris npr('s lc' 'in(fllii'me bain, nc 'C'
retromaient plus, apr(!~
le di\ibne, (lue dans UII poinl
tr(·:-limil·, l' "porHlnnt sans doule au principal foy('r
dC'5 illllllmmatiolls pn" ôd 'lItps, C't disparai '~ai(nl
(olnIl'mc'nt après dC'\lx S{'UIIC('S dc' plus.
Toulp facilr qll'('II(, (',IL (oL(', la guéri SOli fuI plus
1(,1ll<' quP (Ialls le ('as pré('('denl ; mais il faut hiC'1l ll'nir
('ompt(' IIp l'anc:iPIIIIPl!' dl' la maladiC', 1'( ('('III' (lif1rl'C'fI('(',
cl'nill('urs si fnible', rH' doit pas rmpC('\l('r de' rprrllll'qu '1'
qu'ici {'omm(' tOlljours la l'('staurl\(ion dcs '(ll'('!',' gélll"ralf's l'III rapide pl !('l'mina SUIIS ('oJl\ulc'sc('II(,(' 111((' al1'c'clioll qui, depuis plllsi('\II's nrllléps, 1'(·mlnil 1(' malade
tUlinuis 'unI.
�-
tlï-
EIUlthysèltle l.uhuo"Rire.
J'ai réuntdan' le groupe des faits qui vont sUIvre,
un crrlain nombre r]'obsrrralions qui Sl' rapprochent les
unes drs autres par une IÔ.' ion qui leur cst commune ct
(lui jour, dan ' tous cc cas, un rôle d'une granùe importance: je vru\ parIer tic l'emphysème pulmonaire.
Cc n'est pas qu'il. mes yrU\ il conslitue, il lui seul, toute
lu maladie des suj 'ls dont je rnpporlrrai l'hi toire, etque,
par conséquenl, il doire les faire eOllsiJ<-rer tous comme
Hl!('inls d'une! 'nie cl rnem' am'clion. Je n'ai pas voulu,
par ('cs rupl'och
, ~n,clts
rien pr('ju<rrr sur \' opinion qui,
prellilnt CI'Ue iJ(or pour hase, rrfTilnll'rait comme de'
variét<,s d'un m('mc grnrp, I('s di'rrsrs (JfTrcliolls llalls
l e~qUl's
.il' montrerai Il's succ('s de l'ail' comprimt',
COutre 1111 emphysème plus ou moins (ott'ndu . J'irai plus
loin rllCO["(', L' <"Lude il laqurllp je 1\l(' 1ivre Ill' il fHlrll
allPIHln' peu cl'('clairciss('rl\l'Ills <I('S dis(,llssions f(·lati\'c'
aux rllpports qui c\istl'nt ('I1It'1' la bronchite pl l'I'mph)'ô!nl', et 'urtoul cntre l'asthmp l't l'emph)'si'ml', cl
d'uprès lesqut'Is 011 \(Jll(lrail ri\er !t'urs f('lutions de ('au se
et <l'e/l'l'Is. OUI' la hroncllill' r('pNel' amble l'!'rnplt) s("rnd.t
'a suit!', ('\ qU'l'III' puiss(' ou lIOn mrttn' SUl' la \oie (lila 1I1aniùr(' donl il SI' l'm'ml'; que l'ilslhrru' ('ssl'Jllicl soit
111 ('aUS(' dl' l'('rnphysèm', ou qU(o son dévdopp 'Illl'nl
�-
118 -
et l'apparition de ses accès soient au contraire la con équence d'un emphysème pulmonaire antérieuremenlétabli
t ré ullaut lui-mème d'une disposition native ou de
cau es accidentelles : ('e ne sont point lit des question
auxquclle j'aie voulu loucher.
Dans tous lcs cas ou je l'ai rencontré, l'emphysôme
m'a paru le symptôme, je \'oudrais pouvoir dire l'élément
Je plus grave de la maladie. Anciell ou réccllt, borné
ou très-étendu, il était toujours là comme aUirant à
lui la plus grande atlenlion. C'était lJ. caus de lui CJue
des influences, ouyent fort légères, avaient suffi pOUl'
réveiller le symptômes les plu angoissants; c'était lui
qUI, elon sa propre importance, agrrravait tou' les sympLôm ou les rcnrlait plus facile à dis'ipcr. EIl~n,
"était encore lui qu'ou était a 'suré de retrouver illtaclet
ouvent aggravé, quand, aprè' une alllHlu(' (TueHe- et des
médication varié 's ct fatigantes, le malade, il bout de
forces t de 'oufJ'rances , "trouvait renùu il :;Oll oppr ':;sioll habituelle. Dan pre que lous cc:; exemples, l' C'mphy:;(~me,
tle IIHon si diITicilt: il rruérir 'll1O Laënnec
la rcrrardail ('omm' ineurnbl(', Il c(~dé
Gomplèl('mc'Ill li
l'usa rr(' de l'ai\' 'ompl'im(;, pl celle beun'use modificatioll
dan' l'élat physique des orgllTu's malades a \lé, dans
la plu' grande majorité des cas, suivie d'une 'uérison
complNe. Cela prouve que les hl'ollchites, quc l'nslhme ,
aus ' JlrimH!~
,Ic l'('mphy Îlme, sont, 'omme lui,
sus 'pplihl '8 cl gUI·rir pal' le mCmc moy '11.
Itez qu Ique sujets, II' résultai Il' ôtllil pus aussi sati -l'aisant; aloI' il di/Pmil de l' 'lui (llùm il ail obl'Ilu
�-
119-
généralement, en cela qu'au bout d'un temps plus ou
moins long après l'interruption du truitcment, on voyait
survenir une nouvelle allcinte tl' oppression. Elle était
duc il ce que toute disposition asthmatique n'était pas
éteinte, bien que l'emphysème fùt complètement dissipé. Grâce il celle dernii>re circonstance, la sunté restail
parfaite dan l'intervalle de ces nouveaux accès, ct ceuxci, bien plus l'ures cl plu ' fuibles qu'uulrefois, oH raient
encore avec les unciens , des dillcrences très-importanles
que j'aurai soin de faire remarquer il mesure que les
luits se pré enteront. Cc sera le moyeu de distinguer les
condition' qui peuvent mrement borner l'action curative
de l'ail' comprimé. Maintenant, on compl'(:ndra comment,
en vue de ' application thùrapeutiqùes de ccl agent, j'ai
pu ong 'r il réunir sou~
un mOrne groupe, tous les fait
où l'emphysôme pulmonaire était ôlahli , et comm 'nt, il
me yeux, celle simple lésioll u pu prendre ussez d'importullc' pOUl' dominer Cil qu 'Ique sorte lu question.
Xl
DI'onchile
,~
OllSEl\VATlON.
airluës répétées; cmph!Jsènw lllLlmonaire
li son début.
MOIl ieur.J .... , (h-Quissac, tanneur, Ilgé dl' 281111.',
avai, toujours joui d'une bon Ile .llnlÔ lorsque,v('rs la (in
Ile l'nI(~e
j 8:1n, il fui pris d'unc hronchi((· Ili rr utl (ju
M..le doctpur MOlllalluri guérit par le moy(11l Ile' saign('c.
gén"rllll's ,tlocnll's, (le ln t1irritale çtdu kprmès.Qu'lqu s
�-
120-
mois aprè ' , la maladie reparut; ,Ile résista a'ee plll (1(·
ténacité au\ moycns qui l'U\ aicnt dissipée ulle (ll'cmicn·
fois, ct Ile sc; termina qu'en laissant au malade beau 'oup
(le gêne dans la rcspiration. La poitrine était restée sonore il la percussion, mai, 011 enlendait prcsque parlout
du rtlle sibilant.
Le 18 août 18W, je constatai l'élat uivant: injrclion lrc '-prononcée tic' capillaircs de la face; à cela
prc', air tic san lé.
La rcspiralioll paraissait as ez librc; ccpendant unI'
marche un !lru pressée ou aSt'ellsionnl'llc la l'endait tOllt
de suite courle, l'l't'quente, OéIlCC, l't provoquait qleu{'~
palpitalions passa(T('1' 's. Une 101lgUI' inspiralion était p{'niblo ct ploque impossible. lA' (\('cubitus lwrizontnl SUI
lc do' était inllpportablc; c'('luit pour le malade la plus
grande ct la plus prompte d('s cali es dcull'ocation.
La PI'I'CU 'sion dOllnaitllll son natur ,1 dalls la parti('
inférirurc dps (/('\1\ <,ôl(!s dl' la poilrilll'; cliC' Nail, d(·s
deux 'ùlc:, aussi, plus SOIlOI'l' 11111' <Intis 1'(~la
nonnal, dalls
h's d('u\ lins s\lp('J'i(·1l1' \,1 rno ('II; 1(' son (!Iail surtout
plus clair il gaudl!' qll'{l droil!'.
L'aus('ultalion 1\(' 1'('f'ltI'iliait tlt' bruil vt"'ii(,lIlaim IIUlun'I qll'h droil!', dnl~
It~
dl'l!\ liel's sup<"l'if'urs du poumon; il élail (In "lll!' lIul il gauchI' dans Irs rnl'lIh'S
r('''iolls, rI SI'Hsihll'ml'1I1 IIlTaibli lb dl'\I\ (')I~s
dans le
H
ti('rs inli"l'il'ur. Dalls ces dl'mil'n's parlie'" 1'1'\panSIOII
pulmonaire semblail iu('ompINt,. Il n't·\islait Hulll' Jlllrl.
(\1' l'tlln d' uucun ~1'ln;
il Il' Ilvail alMs IIi lou ni !'xpl'clol'Illioll nolnhll'.
�-
j~l
LI' hal~menis
du cœur, CCU\ surtout des cm ilé
droiles, élaient ,oilés; on les clllendail il peine, mais
ils 11(' uunnaienl pas de choc appréciable. Le pouls (>Lait
rf\guli~,
Pl'U db-eloppé; il s'élevail il 70 pulsalions par
1lI i Il li 1('.
La première séance sous l'appareil médico-pneumatique
fIc M. l'abarié cul lieu le 19 aoùl; elle fut remarquable
par le scntimeul d'une si grande liberté dans la re 'piralion, d'un hien-Cire si marqué, qm'Ie: malade demandait
qu'oll la proloncreal au-drlit de deu\ heures.
Aprl's 1(· Iroi 'il'mc bain, la rcspiratiou demeura plus
l'acil('; une longue in 'piralion s'accomplissait sam! le
moindre obstacle; le malacle , comme soulacré d'ull poius
é'normf' flu'on aurait enlcvé de dcssus a poitrine, SI'
disait guéri et \OUI~lit
s'en retourner chez lui. Le bruil
\ésiC'ulairc se M\cloppait plu' lihr('ment clans tous k's
lJoilll s (l('s poumuns ou il aHlil paru g('né; le pouls 11\ nit
,I('jh llC'rdu ,Ic sa rn"llll('IH'I', iln'(>tnil plus qu'il ;;;; JlIIIsations pal' minule, ct se .th e'loJlPllil a\'el' plus d.. fn('ilill\. L(' bil'll d,"jiJ produit s'l1ugnlf'lIla si rapil\('ml'Ilt sous
l'illnul'llcl' d(' l'nir (',onlprim(', qu 'apn\s le si\i(\ml' hllin
ln (1('ll'ussioll donnail un sou ('gnleml'lIl clair dalls lous
poilils d,· ln poitrine'. Parloul au 'si, II' hrllil \psiculuin· s"'lIll'llIlail lihr(', hiell ,h"\('lol'Pé, l'arill' el ilu"si rorl
qll() (·lu·1. l'homln(.It' mil'u\ porlallt. Lps ilsprao~
I('~
pills pl'olollg{'(''l, impossihles ail Mhul tllI Ir/lil('ml'nl ,
s'I\"('Olllplissail'lIl salis III lI\oillt!n' AI'II\'; les hlllll'IIH'III.,
d" {"t'III' 1"IlIil'lll lIloins oh.'l:lIl's; II· pOllls, plus d(.\('lorr(\
Il!' dOllllilil IJIlI' (j:! pulsaliolls l'III' minul .. , Il\PI\I(' iI[lI'l\S
"'s
�-
122-
une marche un peu prolongée; le teinl était moins animé.
Le malade, impatienl de retourner a ses atJaires et pleill
de conuance dans le retour d'un bien-Nre qu'il n'avait
pa ressenti depuis longtemp , cessa tout traitement. Sa
guérison s'est maintenue.
Dans celle observation, l' em physème pulmonaire n'étai l
pas méconnaissable. JI a\ait, pour le bien caraclériser,
en outre ùe celle gCnc conslante de la respiration qui,
pour la moindre fatigue se portail jusqu'a J'oppression;
il avait les deU"< igoes que Laënnec plaçait au rang des
plus po ilifs : le son clair d('s cavités malades, plu ' développé que dans l'élal de santé, ct la faihlesse de' bruits
respiratoires. Il était 'vitlemmpnl la uilc des bl'onchit s
f('~pélc
' ùont lU. J ..... avait eu il souffrir, car, avanl
l'Iles, jamais la moindre oppression Ile s'Nail manir('stée;
et j'ùoj ' fair<' obwver qu'Pli rc('hercllOnt les cau 'C's de
la maluci(~,j'
,,'avnis nolé aucune disposition hérédilain·.
ChaquC' fois quc 1 s bron 'Iles avai 'nt élé mula,le', ect
Nal Inait '1(> soigllé d'ullc manière ratiollnell', et si
It·s mo)'cfl' rnergiqlles <jll'<'xi"(·a la scc:onde ull('illio surlin'lIl pOUl' dissip('r (OUS Il'S sympll)rrH's sp('ciau\ il la
hrolldtilc, ils J'('st<"rmt lolal'ment ' ,IIIS Hclioll sur l'empit sL'me, doltl ilsn'u\ail'/lt pu cmpC'clter la formation ('1
c!o/ll ils lit' plll'Pill I\rr<'Ll'r le ' l'rog<~s.
A 'ou' de ('('tI(,
!'(~silte,
il faul 'II 'o/'{' IlOter l'('I(,/I<lul' d<'s jlllrlil's c1('\«'JIIU'S ('mph)'Sémall'llSl'S : dit, Nuil Mjil aSS('Z gralld(, ,
pI par el'ln m 'mt' l'II(' dl" ail l'airc suppose!', ou WH'
"nuule disposilioll "ps orgalH's il (' 'lt ' l "sion, ou 1lI1l'
�-
12:5 -
action tres-profonde de la part des causes qui l'avaient
protluile. Ces deux circonstances justifiaient, sans doute,
l'insucccs des moyens que l'on avuit d'abord mis Cil
u 'age; mais aussi, elles n'en faisaient que mieux ressortir
l'action énergique du bain d'air comprimé. Et, bien que
1" maladie fût encore peu ancienne, bien qu'elle se réduisll probablement il ce que je considérerais volontiers
comme un premier degré de l'emphysème, il cc point ou
il n'e\iste ni (Iéchiremenl des vésicules, ni emphysème
inLerlobulaire, il est permis de siglluler, il cOté ùe l'insuffi ance des moyens ordinaires, une guérison obtenue
dans sept séances et d'une manière si complete, si définiLi\'c, que longtemps après , M. le docteur Montanari
m'écrivait que M. J.". jouissait toujours de la meilleure
santé 1.
Xli" OIlSEn v ATION.
Asthme; empf/!lsème pulmonaire.
MOllsil'lll' M"" Ilgé de !~8 ailS, d'un lempôl1unent
IYlIlpltal iC(lW-lIcrveux, a\ait éprouvé vc'rs l'age cIe :3n (JfIS,
dl' It"gl'm's allc'intes de dppllùe, qui 'édèrenL ais('mc'Ilt
au\ moyc'lIs /(~S plus simpI ' ct au r 'pos. Peu il ppu l'opPl'c~si()1
t'!lail devenue plus ~ravc,
C'l dcpui' plusic'urs
.J(' l'etrouve tlUJ~
III1C hl'ochlll'C que M.•1. Milliel vienl ÙC puSil l' 1'11/1' cO/ll}Jl'lllIé l'UIIII/W Ut/l'Ill Ih(:rnp(!/ltiquI) , la leU!'!! que
j' "I:l'ivnis :'t M. Je docleur MOlltnllal'Ï, IIUlll1l1 son Illoladc l'cpurtit
(I0UI' Quissac, ]t;1l la communiqllant ;\ l'uutou!' de ce tl'u\lllil
M. MO Il I,IIHII'1 Il 'i lllit'IIIU lIull 'lIIent la (hl'{~e
d(~ celle !;lIé!'isOll.
1•
hlicl'
�-
124-
année' il sunenait, chaque lroi mois environ, une allaque sérieuse d'asthme. L'opprcssion était excessive; le
malade, tourmenté du besoin d'un air frais, ne pouvait
en aucune façon supporter le décubitus horizontal; sa
rc'piralion, cOUIte, fréquente, était accompagnée d'une
violente constriction il la poitrine, ct la toux, qui dans Ic
principe de l'allaque était sèchc ettl'è'-fatigante, amenait il la fin une expectoration visqueu e mêlée de beaucoup d'air. M. M.... avait dans ~a famille d'autres
c).em}Jles d'u lhme.
Le 8 avril 18'~3,
1\1. l\l .... yi nt il l\lolltpelli '1', pour
sc sournellre il l'uctioll de l'air comprimé. 11 était alors
Jan' un dc ' inten'ullc ' d r<,pos qui separaient ses nc'è '.
SOIl cmbonpoint '·tait 'ncol'(' a ' 'cz fortement p('ollon'é ;
'a firrurc ;tail rougr et injeclée; sa respiraI iOIl, quoique
il ' ez libre, ôtait toul dl' 'uite remlue p('llible pilr une
marche tallt soit peu rapide ou a:cellliante; 1(' dl" 'ubitus,
impossible sur le 'Olé "Huche, n' \lait supporlé IlUIlS un
lat cl· supinatioll qu'uu rno)en ,l'Uil grand can'(! qui
rcll'vnit la LNp (·t 1(, ' paules.
La p(·rcussioll dOllllai t, dans toul e l' élplld u!' (h· la poiIriru', un SOli plus 'Iair «UP dans l'étal nillllf(·1 ('\ qlll' 1)('
romporlait, 'urloul, l'('mbonpoint d·s tc\"umellts ùp la
poitrine.
L 'S hl'llits l'('spiraloin's ('lni('nl nalurpis au somllH'1
dll l'ouillon gauclu·; ils ('lai('111 In"s-I'aibll's <1 il ilS (out 1('
f'('sk dl' :on N('rulll(', A j!l'ill' sellsibl('s dans 1.· SOJtlm '1
du pOli mon droit, où 1'011 distinguait difTi('il('m('1I1 l'illlpnllilc qui "'·(·pan· l'inspil'ulioll tic' 1'(· piralioll, ils
�1~5-
étaient tout a rait éteints ,Ialls le l'este ,le cct organe,
si cc n'e l en arrière cl en bas, où, avrc beaucoup
d'allention , on parvenait a les distingul'I' faiblement au
Inilieu .d'une sorte de 1':1le muclueux tr\!s-sourd et il
Petites bulles. Dans le cOté droit de la poitrine on constatait à dirers endroits un peu de 1'111 sibilanl.
Le cœur était parfois le siég<' d'uu sentiment de gCne ;
ses pulsations n'of J'raient aucun bruit pathologillu ; elles
parai saient éteintes, et le choc des parois de cet organc
Contrc die' de la poitrine, éLait trc '-peu sell'ible. L('
pouls, l'érrulier, san' durelt\ ballait 63 fois pal' miuute.
l'ouLes les autres foncLions étaienL rôtrulicres ; seulemenL la LCte était habiLuellpment le siége d'un sentilneHL de peSllllteUI' ilH.:ommo,!e.
LI' plï'mi('1' bain d'nin compJ'il(~
JHl produisit d'autre
sensation que celle d'une "'J'nnde liberté' dnns la respiQllion.
Une nuit plus calme que de coutum(', succéda uu seCond buin; il SOli réveil, 1(' malad(' J'ut pri ' ,l'UII besoill
ir r "sistihlc' et soutenu d,· bilill'r; il S(,lIt it sa LNp d~"l'l'CS le qlatri~m
t' , les bl'uits respiratoires avaient
)ll'is, dans touL 1(' poumoll gauc\I(', UIle' intt'J1sité naturdl(', l'ill' eons(!qu nL hi!'n slIp,\rieure il t'('II(' qu'ils
a~il('t
,It'~s
l,· diohuL du (1'IlitplrH·nt. A droit!', ils I\\i\ic'JI(
pris cie la forcI' nll somme't du pOtllllOIl; duns toul Je'
teste de lu partie attl(:rie'uf(', on 'omme J\('nit il I"s di:liuglWI' f'llihlt'Jlt!'IlL ('1 comnH' ne('ompagllt'·s ,1'uII(' sorte'
cl" n\ll' muqm'u\ très-sourd; 1" l'l\le' sihilant in nil lout
�-
12G-
fail 'C 'sé; cn anit're, Il' hruil \l' iculail'P ("Iail aussi
plu: pronollcé ct le bruil dl' nlll' y mail disparu. LI'
malade a\ail la onscience d'une respiralion Je plu' cn
plu' libre;
tête (' Mrrageail chaque jour ùavantage.
J)rpuis qurlques jour ', les urinrs, habiluellemenl trèsdlnrrr(\es, étaient de\enu's plus claires.
Dans cet état, enlr la huitième cl lu IIrU\ j(\me s('une(',
M. i\1 .... , ans tenir compte d'un lpmp ' humide <,1
froid, se r('ndit, il quelqu!'s lieues d('l\Iontpdlil'r, dans
un \ ila~('
où sr ll'ou\nil une partie de 'a lamill('. !\TaIAr!!
l'influence (hl mamais temps qui, avantl'u'a"e de l'ail'
eomprimé ne sun!'nait jamai ' san' cau cr beUlH:oup d!'
malaisp, malgré la f'ali""ue de com el'salions longue' <,(
nnimi'(' 1'1 d'un J"·gim,· alimmtaiJ'e trop peu m("uag('
M. i\1.. .. r1f' f('sl'nlit tlU('UII(' fatigu(', Il'éproll\u pas la
moindn' oppr 'ssioll. La lIuit suiHlIltp rut aussi 'alm('
(/\lC If'~ pré "'denles, ,( après la di\il'me si·atu'(·, l'ase('II, ion
l'lIpid!' d'un ('s('alicl ru' causait pas III plus 1,"g!'>I'!' opil
,1
pn·.'sion.
E\amin('(' IIpl'h le qllatoJ'lii'ml' hain , la respiralioll.
plus longu!' !(Il(' jamais, l/lissail ('nll'Iuln·. flans t01l11'
l't'!IrrHl\l1' c1!'s d<'\1\ poumons. d(·s hruils J'('spiratoin's
hi('n pronon(' " , (li 'tillC! ('Ill n' '11 pI ('\pmpls dl' toul
,ail'. La I;lU'·rison (\(' l'('rnpll sème ('lait ('omplt'h', le,
hruits du cœur (:lai('nl plu ' dislilH'ls; Il' poul'i, sou pl\' ('1
('("guli('l. Nail il HO pulsatiolls l'r,, milluh', <,t Ie's hlli".; ru('('III IIhlllldolllU"S IIJln'os 1(· 'if'izii·m('. i\1. 1\1.... l'om ni 1
alnrs, ~nrl. ' Î:proUWI' la rnoillfln' ~n
.. li,in: d(' lorl"u('.
ill"pil'Iltinll'i, mil 1'1'1 11'1' aV('!' \ÏIl's l:. SI' ('011 '11(,,, 1'1 dontlll
�-
127 -
horizontalement. Ses forces 'étaient doublement accrues
par suite du bon état des fonctions nutritives, et parce
qu'elles e trouvaient a(frnchi~s
des entrave' que mellait il leur libre développement, une dyspnée toujours
prNe il se proùuire au moindre e(forl.
Depuis longtemps, 1\1. M.... n'avait pas joui d'une
aussi bonne sanlé, cl j'ai su, plusieurs années après SOli
lraitement, que a O'uérison ne s'était pa démentie.
Si l'on y fait attention, il ne s'agissait pas ici Je guérir seulpment un emphysème pulmonaire, qurlque prédominance que celte lésion eùt d'ailleurs acquise dans la
production des sou n'rances du malade. Depuis longues
unnée ' ct sous l'illiluence d'un asthme donl l, caract\re
héréflituirc n'était pas douteu\, M. M.... avait d'abord
ÔprOUvl\ il 10n iutl'I'valles, de' accès d' opprcs ion, dl'
'él'ituhles IICCÙS d'aslhmc. Mais, comme cria arrive 1<plus souvent, les allaques sueccssives avaient peu il p('u
d(>rid "Ia formation d(' l'pmphysl\me', el c lui-ci s'ng-graVIIHl salis 'CSS(', a' ait fini l'Ill' rendre iJ. son tour les r,,:e(~S
I)'nslhme ('1 plus gra\,('s l'l plu' fréquents. Il l'allai 1
do llt , ('l'lit' fois, guérir l'emphysème qui aggravaitl'asthml'
110111 il (~tail
la tOIlS('qUl'llce, ('1 guérir l'a 'lhm(' dont la
persislance' l'Iii raml'np 1'('mpIJys{'m(',
L'h{'r('dil(', dix ans de t1un\e, l'clldnil'lIl le r('~ula
pills di!Ticill'il obll'llir,1'1 sullisPlIlIHlIIl'('\pli(IIH'J' comm!'111
la mnJ'chl' (I·s amt'·lioraliolls succC'ssiH's 'lui survinrenl ,
St' 1l101l1 ra plus 11'!l1<', plus grndll(!' que ùans des eus
1,llIs n"('puls, l'nul autn' mu 'n thérapeUli(IlH' l'lÎt-il
IT
'
�128 -
oblenu ùes sucl'i~
plus rapiù(':; et proCUI'l" une gueri 'on
plus complète? Mais, l'éloill'nemenl dl' tous le s}mplùmes
<lllgoissanls, dont M, M., ..•nait si sourcnt il soull'rir,
(IL l'absenc,e ùe toule rec!Jul(', ont pl'omô, d'un cùlé,
que la lésion ol'galli(lllC, l' pmphysèml' pulmollairp, nvail
("Ié guérie; de l'aulr , Ilur l'aslhme lu i-mèmp avait ceM,
aulanl qu'on peul ou moiIl5I'cspér'J' pour ulle allcclion
heréditairc. Au l'est", 'i j'ai cherche il faire res:orlir la
valeur des en uses qui mui('nl dù prolonll'('r la durép du
Il'aitement, on Ile snurnil s'y méprend re, il ne pcul
('Ire ici queslion que (l'une durée rdalive, En Ir 't,
qualorze bain ' ont suHi pour déciùer la guérison, pl
crpcnùanl il s'agi sait d'ullc' all'rclion dont l'origin·
J'('monlail il dix annéps , ('1 qui porlait cn ellC'-m0me des
ohglades, cl s CilU ,(, . de l'(, ~ is[anc
c t '!I('ml'IlL s('riC'ux ,
(}lI'on no saurait Irop s'appluudir dC' lrOln er dall' l'air
comprime UIl(' acLioll Ih(orap('Uli({l1C' aussi promple' pl
aussi 'ùre.
011 a, sans doule, t('IIU l'om plI' , parmi les divrrs
iiymptOm!'s qu'o/I'rail la mllilldic' cl(' M. 1\1 .... , dl' ('I~
qui se rattachaienl Il 1'l"[at du ( ~(f' UI',
StS hallC'OIl'lIls
Il'oll'mi!,IIL au('un dl'~
hruils palhoingiqlll's qlli S(' rnppol'[l'lit h l'U/H' d's It" sions dOllt il (wul ~Il'(
all pi nl; mais
il ' (>tai 'nl aflitiblis, ('omnH' \(Jilt"s, pl 'C')wndant /'ol'I'illl',
('fi I('s (~Iudinl,
n(' l'('('p\ail IlllrUIl!' impulsioJl (lui plil
l'ail'(' ('J'oil'(' il UJI Nul d'hYP('J'lrophi(' , En suivalll I('s
l'm'I s produits pur l'uir ('omprim(', on n'n pas mllllqlll" dl'
/lOIN' uussi, qu 'ü JlH'SU1'(' que /11 J'C'spiratioll J'('JlI'( 'lHlil dl'
1'('[('1111111' f'I de la n"glllllrit!", i. nH'SUI'(' aussi I('s JlIOIIH '-
�-
129 -
m('nl' ùu cœur sc ralenti' 'aieut el n'trou \ aient un son
plus clair, moins yoilé : preure bideule que ce qui sc
pa saiL d'irrégulier Jans la circulation n'était que la conséquence oc la gène que le rrur éprouvail à sc décharger
dans les poumons. Cc fait, que je me borne à signaler
ici, sc retrouvera plus é, idcnt, plus largemenl développé
ct plus clairement justiuë par le suc ès du traitement,
dan~
oc ' 'a ' ou la gène re senlic par 1 cœur avait
pu faire noir à une lé ion dr ccl organe, comme cau c
prpmir['e ùe lou les symplOmf's ofTl'rls par un malarll·.
Asthme; emphysème lJUlnumai/'c.
\lolIsil'ur G.... , a\'oeal, llgc de ~ · o ailS, d'un trmp<"l'lImenl Twnt'U\, joui~sal
hahiluplIcmPllt d'une boollr
Salt~.
Il
anlil ('Il\iroll qualrl' illlll('es, qu't'n re 'tant
IOllRIl'rnp: f'\pos(' il un froid tri's-vir, ppndant que tous
son torps ('tait rn SU('ur, il inait eonlraclé un calarrhe
pulmonaire aigu, !loill l'inlplIsilé mait (>1(. assez grandr
pOlir l'\i~r
CJU'OIl rlil Iwours il plusi('urs ('\;l('ullliolls
SlIlIguilles. La gll('risoll . 'étail {'Inblip sans lrop 0(' dilTieu ILes , mais dt'Pllis lors la l'('spiratioll 11\ nit ('.t(. hahitlH'lIplnP1I1 moills lilm', cl ,II' IIOUVl'lIp>; allpilll!'s ,1(· l'alarrhes.
(lui PPlI il p!'u iI\Ui!'1I1 n~\(>I1
lou' I(·s caractercs dt'
l'n 'llnn!', ~'(lni1
f'n"'[II1'mm('nl )'('1'('1"'1'''. Le plus sou't'lit (lll Il's Inait lrail('>ps par lu suigllt\l'; mais M. G ....
•wail filli plll' l'(!l'OIIIHllln' (111'1'11 II' soulng('unl mompllla1.
9
�-
130
nément, ce moyen amrnait ensuite ùe fâcheux résultats.
La marche un peu rapide ou ascendante, le décubitus horizontal, ur le dos ou sur le cOtés, causaient de
l'oppression ct de la toux, La moindre compression de la
poitrine> par l'inclinaison du corps en avant) ou par la
distension de l'estomac il la uite d'un repas un peu copil'u-x, produi ait le m<!me résultat. Les aece survenaient ordinairement aux approches de minuit; ils étaient
toujours précédé de fréquente sternutations avec écoulement muqueu-x de la pituitaire, ct sc prolongeaient
plu ou moin,.
La toux amenait IIne expectoration moussen e m<!lée
ll'un peu de matière jaunl1lre; la respiration élait sifflante; et, parfois ohlrg'~
,le rester tlssi hors de son lit,
:\1. G .... ne tromail alor, du n'pos qU'l'il sc courbant
assez pOlir raire reposer sa t<'te sur le I\osil'I' d'une chai. e
placée devant Ini. L'intenalle des nc('\s olIruit USSez de
cnlme, mllis, m<'me alors, il semblait au malade qu'ulI(,
sorte de voile pluer sur loul(' 1'(,t('lIdue de' sa poitrine,
"opposail all lihre ne:complissrmPIII de' Sil respiration.
L(~
1tj o('\olm' IR 'B , MOllsieur G.... S'l'tait rentlu
il 1\I01lIp('lIi('l'; il SI' trouvait nlors <lnns un de ses momellts
dr bien-Nr!' rC'latif, pt sa rC'spirntiol1 pnraissait assC'z libn';
('Ill' sC' li.isait snlls C'mll,ts appllf('lIt" des musclps qui <':011COUll'nl 1\ son tl('{)mpis~,I.
Ln fifTure élait as.'cz
vi v!'mt'Ilt rol'(~.
Ln pC'rclIssÎOf1 (~taÎI
Irt\s-sol1on' dalls lout('s 1", purlÎps
dl' ln poitrÎIIP. malgré 1'('rnhollpoÎI1I dl' S(~
parois; IC' son
Nuil pourtUll1 un liCOU plus dnil t1UIlS tout 1" ('()Il" gauche
qu'il ,!roitp.
�-
17)1 -
Le soull1e respiratoire Clail complNement éteint Jan
1(' poumon gauche; on l'entendait faiblement dans toute
la partie antéricure du poumon droit, et un peu plus
facilement Cil arrière. En ce momcnt, aucune espèce Je
r;\le n'existait dans aucun point des deux poumons.
Lcs battements du cœur étaipnt naturels; le pouls, régulier, ouple, a 'sez développé, ballait 66 fois par
minute.
Toutes les autres fonctions étaient r<~guliècs,
sauf
c'('lb de la peau, fort imprcs,'iounabl(' il l'action ùu
rnoilHlre abaissement de la tC'mpératul'(\, surtout entre les
t1pnulrs, (lue M, G.... était toujou," ohligt\ penùanl les
snisons froides, de Ilnir recouvertes avrc une peau de
l'ygnc placée sous ses vCtt'mcnts dt, l1andlt,.
La pr('mi~e
séullce sous l'appareil il air comprimé
Il'Inait dOllllt\ lieu il atH'UIl C' sl'Ilsation parliculi('.rc. Dalls
lïnlenalle du dell\ième au Iroisii'llw bain, pendant la
Illlit. il rlail sUJ'\c'nu ulle cris(' d'oppn'ssion INez l'orh',
('II loul. semhlablc' il ('('lIrs Clue j'ai décrit!'!) ; elle faisait
('fi 1('flli n' Url nll!' sibilant Irl~s-p'onct"
dan' tous le
!JOUrlWIl gauche, heaucoup Uloills forl 'lU(' dans Je droit.
L'allaquc' Il rmill('e, lout n\l!' avait disp"ru.
Aprc\s Ic! si,il"me hain, lu poitrine) ('Iait nfl'rallehic' du
s('lIlimenl d" gl'IH' donl j'ai parlc'!; .II\(' longue inspiralio ll , nutr"l'ois Iri's-c1illirilc, s'aceompli~
H\('C I>t'auc'oup Il,, fllC'ililt':. Le bruil \l"siculain' C'~li
plus forleolC'lll
r,rOllolH'é il droile C'l c(Jl1Irn'~ai
l, S(' fi.ire C'lItclldl'c l'aihl('1IlC'1I1 dalls loul k' ('c)l(': g-all('\l(' ; le' (louis 'ollscrvai L8('S
II1c'rnt", c'araf'l\\fl's, mnis la ligmü avait 'l'lIsihl('rnC'nl pMi.
�-
152 -
Dix séances avail'nL rendu le mouvemenL des parois
thoraciques plus sen ible ,parce que l'inspiration élnil
plu 10nO"ue cl plu facile. La percussion était partout
moin sonore; le bruit vésiclllai!'r, de plus en plus développé dans le poumon droiL, devenait aussi plus prononcé
dans le gauche. Déjil, dan l'intervalle de séances,
M. G... , lrop peupruclent, fai aiL d'a sez longue. cour es
n ville el n'en éprouvait pre. que pa d'oppre ion,
mème en ITrnyissanl le rues le plu inclinées.
Le cizième bain m'ait rncore amélioré la respiration
du cOlé gauche; 1(, pouls ùlait descendu il 5',. pul alions
par minut!', cn onsrrvant ses nulres caracLères , et la
disLension d l'estomac par un l'cpas ordinnirc, necau ait
plus d·oppression. M. (, .... rrndait compte des chau1-{('mPlIls Sunl'lI\1S clans sa respiratioll, cn disant qun sa
poitrine lui srrnhlaiL agrandir.
Enlin, la respiration lai l partout rrndue il 'on étaL
naturel aprcs la vilgt-rcuxè~me
!'('ance; Ir pouls re.t/liL
rncore il 5r,. pulsations, cl M. G... , hcureu\ de l'entière
lihcrt(' de sa respiratioll, de l'aec/'oissemellt de ses forces,
('Il un mot, c1lt relour complel clp sa santé, miL un t 'rm('
Il l' 'mploi cil' l'air comprirn('.
Cellr gu('cisoll avail (>1(' plus IOJlgu(' pL plus diJTicil1' il
o!Jlpni .. qUI' dUlIs I!'s deux ('ilS prN(!Jellls. Lp mal, il ('st vrai,
était plus gra (', car l'pmphysrme IlHlit ('mohi l 'S deux
pournlJ/I'l; el dallsl'lIll d'PII\, I('gauchl', il availlola/(Ilwnt ("tl'inlles bruits rpspirnloirp,\; (,Ppl'lIdu/l1 il JI'avail pu.
causê dUII., III cireulalioJl 1(' lrouble que nous Ilvioll . surtout conslat(- hez J - sl1jpl qui li fourni ln XII" obscrvalioll.
�-
155-
Je n'ai rien noté chez 1\1. G... qui fit oupçonner la
moindre dispo ition héréùitaire; ce n'e t donc pas Il celle
cause qu'on peut celle fois allribuer, ui la ré istance
Opposée par la maladie, ni quelques alleintes peu fatigantes ù'oppres ion qui, longtemps après le traitement,
urviment, comme me l'écrivit 1\1. G... , sous l'empire
de quelques yires émotions morales.
D'autre' circonstance peuvent nous rendre rai on de
la di . position qui tenduit ain 'i à ramener parfois un peu
de dy pnée. D'abord on 'e rappcIl' que de gravI' bronchites, survenues pendant pl usieurs amlées, uvaienttoujours exigé qu'on snignilt le malade li plu ieurs rcpri es.
On comprendra dOliC que 'es aIre 'lioll ' inflammatoires
rép I!ées eus 'ent lais é dans le li ' 'u pulmonaire unc faiLles 'e relative', capnbl d'ajout 'r il la li'rlUcilé du mal,
Cl p 'ut~r()
plus il 'cil> de \' emphy èm , que ùe lout
Hutl'(' lal pathologique. En outre de cl'lle cause ù'affuibli 'Scm 'lit, le' organes respi'''ltoirc ' avai('nt 'u Il 'upporl('r l'illflucn'c dc plaidoirie ' longucs el futigallt('s, et
loutes 'C ' 'au 'cs réunie ' avaient ùù imprimer aux ti s ' us
ulle ,t(~s UII aracl'I'(' d'a 'lhénie; ('('Iui-ei sc rénl'~
,hi sant
'Ur 1('111' rnnladie , l'air 'omprimé 11(' pO\1\ail 1(, fai r() dispuraltre qu'arc' une 'ertailll' h'nll'ur, p 'ut-Nl'e mCme ne
Pouvait-il le dis iper entier 'ment qu'uu priA d'un usngl'
plus SOulenu.
En second lic'u, 011 sail qlle 1'tIl[hysi~m(
nI' cOli~I'
pa ' toujours dans la simple dilatntioll '\ugerét' el P('J'tnullellt' (\{'s \{\sicules pulmollain's. Dans (,(,l'luill' ('as,
Un plll 011 moins grand nombl'l' t1'PII!r!' l'l1p8 011\ (,!(,
�-
tH-
déchirét's, leurs parois délicates ont été rompues, et UIH:
orle de cavite, plus ou moins rLendue scion 1 nombre
de vé icule détruiles qui onl conlribué il la former,
con lilue une lésion dont on n'a pas de peine il comprendre le caractère incurable. On doit s'allendre il renconlrer ces déchiremenls chez des hommes exposés il d('s
e/Jorts musculaire consiMrables cl prolongé , Lhez les
malade faligués par de violents accès d'oppres ion ou
de forles quinles de toux, el surlout lorsque le organ('s
de la re piralion onl ,,(faiblis par des maladie fréquentes, par des rlrort répetés rl soulenus de phonation, pal'
l'fige, par crl'Iains ôtats eadH'ctifJues. Or l'videmmrnl,
M. G... , par e ' bronchites inlenses ct multipliées, pal
le" traitempnl ' qu'piles a, ai('lll ('\igés, par sa profession
d'avoeat, s(' lrouvail rangé dans l'un(' dr {'cs ciMgori(·s;
il ne serail donc pas impo sible que c('s uccè ' p:lssag<'l's
d'oppression provql(~
' il de longues distances l'III' de
impIes am·('\iolls morales, fus!l'Cnl liés il lu rupture dp
qu('I(/lH's ,l'si ·ules. Comme nou~
nt' pos édons 1l1let1n
signe (:a]lb<~
dL' d('molltn'\' l'('\istl'ncc de ces lésions, ou
('elle dl' l'l'mphy 'ùmc inll'rlohulaiJ'(' qui aurilil pu ('pm]'lir
1(' m('mp rOI·, il sl'l'IIit, j(' l'n'Olle, biel1 lIi/1i(·i\(· d'apport('1
i('i des JlI'('UV('s irr(!eusahl('s dl' l' action \'(~cle
de /'mw ou
l'nutre do ees causes; <l'aillrlll'' , chel. lin sujrt impr('ssionlluh/e comm(' i\I. G... , unr ,ivp ('motion 11(' 1)('111-1'111'
pu: sullin' po Ill' prov()(/upr un Irouble pu:sllgc'r dans lu
rf'sl'iral ion; t'l, cnlin, l]uulHl lIic'J1 mCrrl!' UIlCUIII' dt' ces
ilJu(,Ie'~
rlC' pourrait (III'(' a,Jrnjsl~.
s('rnit-il justr. pOlir
'1'1a (1(· ml'llrt' l'II rloulu I'~ Llo" 1'11'('1 cI'un lnutl'ml'ul
�-
13;> -
qui aurait rcùuil à des aU intes légères cl fugilive , un
mal autrefois profond et continu?
. "IV
e
OnSElIYATION.
Bronchites répétées; emphysème pulmonaire.
M, F., de Cambridge, Il cr é de 36 ans, d'un tempérament Iymphaliqur. nenrux, avait éprouré, pendant
plu i 'urs années, des bronchite aigul'S qui, chaque fois,
lai ' ilirnt chez lui une plwi grnnde disposition à cn contracter de nou elles. Depuis lors, des douleurs vnguc' sc
Illonifl'stuielll souvent dan' la poilrinf', surtout qunnd les
Sl'COUg(~
d'urll' lou\ peu fr('f1uenl(' et suns c\)lectoralion
('hrunlaiellt p(·niblemenl 1(· malad(', qui , alarmé sur
l'Nat df' srs ornnlles pulmonuirp., par l'a' j, de plusieurs
m(~drcil'
qu'il élait allé consulter il LOlHlrC's, mc fut
il(re~s'
pal' 1\1. II' cloctpHl' 'V. 'V. Fisher, l'rofrs ('ur li
l'U\i~
s itê dl' Cumbridnp, ('1 Hrrirn Il J\Iontlll'lli('r le 17
cl "cl'mbl'{' 18.'53,
M. F... ('Iuit alors tl'(\s-fulil1'lI(' JIIlI' son voyog!'; u
1IIaigf('1I1' Nail IISS('1, pronOllc(>('; son aspl'cl g("n (. l'a 1 indiquail 1111(' conslitution prof01 HI (. nll' Il 1 Illlnibli('; sa fil1'UI'O
(!tnit soull'runtl', USS('z, j,emrnt ('olol'{'(' sur 11'5 pommett·s.
LI' mallllll' nI' radiait Jill II''; ('rainl!'\; (Ju'OI! lui muit 1("Oloig
('~
SIII' SOll ('Int; il avnit cll' III fihn': sn ]l('IIU
('Inil dllllul(. ('\ Ilridl' ; SOli moral ('·tnitln\s-Ilhflllu.
La ,'ui"
dalll
1111('
faihll' ('1 ('al~é,
('OIlWI':-\lIlÎOIl
SI'
lllll)('11
soull-Il/lil llifli('ÎI('!nrIlIIH'lI-
IOllgu(';
!lil
n'spirnlion Nuil
�-
136-
courte, fréquente; et, pour peu que le malade hAtM sa
marche ou cherchAt il gra\ir un terrain un peu inoliné ,
il en résultait un surcroll d'oppression qui lie se calmait
que lelllemcnl. Des douleurs vagues parcouraient la poitrine, el bien souvent paraissaient e fixer sous le sternum. La toux était ' seche, peu fréqu nle; mais elle sc
réveillait ai émeut sous l'impression d'un air frais, COlllre
1 quelle malade était obligé de prendre, sans ces 'e, de
grande précautions.
La percu ion, onore partout où clic l'es! dans l'étal
Din, avail perdu de cc caractl\re ous la c1ayicule "'auche,
malgré la maigr ur des parois thoraciques. Le bruit
y siculaire était nolablement affaibli dan' le deux poumons, cL principalement duns le "'auche, ou il sc trouYail pre que nul daus 1· tiers inlëricur, biell que la
percus ion y 1'ùt ,onore. Dalls ce dernier, '11 outre l1u
caraclèrp de sécheresse cl de rud sse que le souflle respiraloir oll'rail sous lu clavicule, il sr fui nit ellll'ndr'
alrc ulle modification purliculièr(', clans 10ulr l'Nrnrlun
dl' l'OroalH'. Au lieu d(' se compo '('r tle dc'u\ lernpti
distincts, If' bruit d'illspiralion pl cdui d'('\pirutioll , ,p
Il'élait plus flu'une sorle d(' hourdonllC'm{'1l1 (,olllinu,
as Pl 'ompuralM uu bruit <)IH' 1'011 l'r~oi
('IJ approchanl
de l' oreilln uut' (J([uillC' ou loul autre corps (;/,('u x. Le
rnuIadr pOUluil uccomplir dl' IOllgues inspir. lioll>;, muis
il Ile 1(',; l('rminait qu'au pri\ (]'UII ('(J'ort COll 'iMruhll' ;
('I\p,! 1(' fatiguaiellt pl prOV()(lllUienl toujours lu toux.
L' 1111 du cU'ur lU' prô~"'l1ait
ricn de pu rliclllic·r. L('
pouls, IWU M~clop(',
('omm(' gl'lIé, <)lIoiqul' r(·p,lIlipl'.
tlollnnit 96 pul 'ulions pal' millutn.
�-
137 -
Le premier bain d'air comprimé ne fil nultre ù'autr(' 'cn:ation que celle d'un bien-être rrbléral, qui de, int
plus sensible enco re aprcs la seconde éunce. Alors le '
deux bruits du souille pulmonaire étaient devenus distinct l'un de l'aulre dans le poumon gauche, mais celui
d'expiration restait proportionnellemellt bien plus faible
que eclui d'inspiration. L'un et \' autre avaient déjtl acquis
une bien plus "rande intensilé dans l, poumon droit;
Fo, .. trouvait qu'il J'f!spirnit plus largement, que se
Poumon receyaient plus faôlempnt une bien plus grand
(IUalltilé d'air. La douleur sou ' le st('rnum Il' sc faisait
plus sentir; le pouls était plu libre el plus ouple, il
était tombé il 72 pulsations par minute.Ln phrionomie
du malade, d Jil moin colorée, avait repfi pluso('calmc.
A la suite du sixicme bain, la pcrcu ' ,jon Clait éO"alclllf'llt Sonorc sous les cl u\ laviculc ' ; le ' bruit , 1'e piratoirps étaient distinct· partout , mai , loujours moin rort '
Il gilu('h, qu'II droite; Ulle longue inspiration se fai sait
ai '('meut el sans pro~qu('
la loux, qui ne rqHlrni ssait
pre" lu(' plus; la mar 'he 11(' pro, oquait plus l' oppressioll,
le Inaladl' put fuire 'c jour lit, SU II S filtiITu " Ulle tl'ÔSIOllgU(' pronwl1oue il pied.
'1.
La n'spiralioll élait I1C\('lIu(' aussi illtrl1s(, il gauch('
(IU'11 droit!', arr{'s la dOllzii'mp S{~(l
'('; SPS (Iru,< hruits,
alOrs hi Il di , tirJ('~
parlout, SI' prolollgl'aiclIl ('gall'fm'nl,
,t sous la l'la, i('ulc' rT(luclll' ils sc' faisail'lIl rll[Pllllrl' au si
doux, aussi hUll1idl" qur ]llll'loul llillNlrs. Unp longlw
inspil'lHion étuit d('venu\' ln\s-facill'; la poilrino étail
\'\('mpl<' dl' doul,'ur III loux 1nail cornplt\t!'IlWllt dispnnt;
�-
158-
F ... se réjoui~
ait du libre et facile développement de
sa poitrine, dans une lon gu~
in piration pendant laquelle
on remarquait le jeu égal el régulier de es parois; le
poul', régulier, plu développé, était a 60 pulsations par
minute, et les force générales s'étaient con idérablement
augmentées.
On prolongea l'usage des bains ju qu' /lU vingtet unième;
alor" la respiration offrait dans toule l'élendue de la poitrine, une ampleur, une érralilé remarquables; elle s' \.éculail comme dan la meillpurc santé; le malael avait
repris e' forces, un pf'U d' 'mbonpoint; il marchail longtemps et vite 'ur de t'rraill ' inclin '. , sans provoquer k
n'tour Je l'oppres 'ion; SOli appétit s'était augmenté.
s 'S digl'stions sc f;'1i'lail'nl bi('n , (·t
F. mil un t('rme h
l'emploi des baill d'air comprimé. qui lui maicnt procuré unc' gurrison sùrc pt rapide, sur IUl(l1ell1' il osait peu
comp((>r qunnù il fut soumis il l'action de' Cf' moyen.
Il est cC'l'lain qu'au moment Oll IIOU" cùml's rec'ours
fI l'air omprimé, qui flll ('mplo é seul, aill 'i que ('da
a\ail 'u liC'1I dans Lous I('s cas quC' j'ni d(oj il rapportés,
la santé de M. F .... (·tnit (\(0 natul'(' il inspirer de' \i'f~
t'Jaill(!'''. Ln fii'\ n', l'umaigrissf'IlIC'IlI, la tou, S(\('II(' pt
Il's ,]oull'urs dl' poilrillc. joints il la motit?: du '011 sous
la ,lin i('ull' NHuche, au\ carnclùn's dt' rude', Se' l't dl' s(·dH'J'(' ' :C' qu'o/J'mil da Il. le mc'lnH' point II' murmlll'e'
~("si't1lrf,
POU\ nipflt fair/' ('l'Ilillrlr(' 1111 commelll'I'm('llt
(l'u!li'dioll Illht'ITull'w;(·. C'Nllil ('11 PI)'''l V('I'S ('('tll' r{',Joutuhl,' muJa"Î" '1U(, S(' porlai('nt I(·~ rrnintps de' M, F .... (,t
h· prl' Îsiulls .(""i hnhill's m('(\I'('illS qu'il nvait (,ofl,'ullés,
)1.
,1.
�-
130 -
il Camhridgr, soit il Lonùres. On paraissait, au
(:ollll'aire, s'inqlliéter fort peu d'un emphysème, qu'il
n'Mail pourtant guère possible oc raUacher il des proùuits
lubrrculeux JonL l'existence Nail encore as ez problématique, et qui, ne Jonnallt des signes de leur présence
qlle duns un r~pace
trè -réduit, n'eussent pas été de
THllure à provoquer la dilatation morbide de presque tout
le tissu Jes deux poumolls. Quoi qu'il cn soit, celle foi '
encore, la guérison rut rapid() ct complète.
J'ai signalé chez M. F .... une modification parli('n]j{'re de la rcspi ration, quP déjà, deJluis longtemps,
j'a~is
cu bien t!ps occasions cl'obsef\w sur certaius sujet
all('inls d'emphysème pulmonaire. C'est une sorte de
hourdonnement que ]' on rencontre cn auscultant )e,
parlies du poumon olt la percussion donne une plu grande
son('it~
que dUIiS ]' Nat ordinaire. 11 précôde l' e:\lincl ion
tornplètr du bruit vl~icuare,
pt me parnlL le signe cerIain d'ull cmphysùme peu ""UII(;(' ou toul il fail il son
(Iêhut. Il coïncidc' sOll\eul 1\vre l'alfaiblisscm 'nI (1(> la
respiration, pt peul dun'r Irès-Iongtemps avanl de' filin'
plne,· l't son f'\lineliofl (:ompINc, cor j<' l'ai l'en 'ontré eh('1.,
(,,·s sujC'ts que tout porlnil Il l'l'garder comme alll'ints
d"·rnphs('.me l'orl ancien. Enfin, .i(' l'ai Vil si faible luirn~c,
qu'il nH' l'ari~s
Je .!('mier df'gr(! de l'exislpn('1!
du bruill'cspiJ'lItoirl' prt~S
(1<- s'Neill/lre,.Jo ne puis IlSSUI'f'r
'Iu'il Pr('·c('.d(' toujours ec'Ur l'\fin 'fion. qUI', par COJlséqlwlll, il soil COJlstant dafls J'('Jllphys('me; mai, je suis
IHlJ'1(. il (;J'oire. QIIl' SOIl p\isl<'JI('1' 0.,(' mtlildH' rr('lIC'IlH'llt
il \:l'lt(' I(·sioll. part'(' que je· l'ai mllilll('" foi" rplH:onlr('
~oil
�-
HO-
chez des sujet dont j'examinais accidentellement la poitrine, et qui, appartenant il des familles où les asthmatiques étaient nombreux, commençaient déjà à e plaindre
fie quelque modiGcation fàcheu e de leur respiration.
Enfin, je l'ai vu survenir quand l'air comprimé commençait à modifier des emphysèmes pulmonaires, sous
l'inOurnce desquels la re pi ration ne s'cntendait plu.
Le bourdonnement était alor le premier bruit que l'auscultation pouvait recueillir, ct me parai sait, dans cc
cas, jouer un l'Ole tout à fail analogue à c lui rlu râle
crrpitant qui, dans la guérison d'une pneumonie, uccèùe à l'état d' nrrouement de tissu ' malades, t annoncr
une marche ver la ré 'olution . Du re te, nou auron '
plusieur fois l' occa ion de retrotn'cr e bounlonnement
chez Ic sujrts dont il me rcste il rapport('r l'histoire, d
la pré - 'nce constallt d'autres. iglles positifs dola dilatation de ésiculcs hronchique aideront alors il fairc mieux
comprendre combi('11 il SI' rattache lui-mem!' Il l'(~i
ICII - , réellc Ile 'elle lé -ion.
xv"
OllSEHV '1'10 ' .
Asthme; clILph!J -ème pulmonai,.e.
1\1. ... , I1gé de 58 ans, d'llH t\'mpérllmrllt nuvcux, d'uu(' asst'z 1>01111(' eOllslilutioll, Nait, dl (luis Ifupl!Jll(1 UI1I1('I'S, suj/'[ b s'l'llrhumpr. Dieu qlH' rhez lui aucUlle nHlludil' dialhé!iiqlH' 1\(' plll aggraH'r l'et II' fllclwlI. ('
dispo ilioll, l'hllqul' 1l01lVrlIU rhum(' , '/Ir 'ornpngnnit rI'UJlI'
oppressioll plus grunde; SOli Nnt de\l'lloit surtout dl' plu.
�-
141
en plus péuible, depuis que les fonctions dont il élait chargé
l'expo aient il re pirer la fumée incommode d'un four il
lui les alimenté par de ln houille, et situé dans le voisinage de son bureau. Dan le intervalle qui séparaient
les accè -, M. C... éprouvait une vive oppre sion il la
suitc d'une marche un peu rapiùe ou ascensionnelle; il
toussail un peu habituellement, ct rejetait ainsi des crachat cro-muqueux, mQlés ùe beaucoup d'air.
Le 26 avril 185~,
lU. C... élait dan un accès
d'orpl' ssion, quand M. le docteur Bertrand, profesClll'-agrcgé Je la Faculté de médccine de Montpellier,
me proposa de le 'oum ·ltl' il l'a tion du bain cl' air
cOrnprim('. Nous trouvâmes le malade ùan l'état sui'ant :
L'oppres 'ioll l'uvait forcé il quitter son lit; sa phyIOl\omie indiquait une vive soull'ran 'c ; clic ôtait inj ctée.
Lu respirUlion, courte, pr('('ipilée, pénible, soulevait
cOlnul -in'menl l'épi rr astrc bi('n plus que les paroi du
lhorax; clic' s'accompagnait d'ull s 'nlimenl Uf' gêne cl
dc cOllslriction d(' toute la poitrine j un' longuc inspiratiOn '·tait impossible j quelques quinle ' d'ulle toux
fHlig allle amelliliplIl une expecloration -ùro-muqueu '
111(\1(,(' cie l}('uucoup tI'air.
Ln !lpr('\Issioll ('tait tr'os-sonor partoul, si ce n'cst
dHIIS III rrgion du ('Œur ·t dUlls les fo:s(' sus pt sou '('pilll'uses, tl('S deux col \s.
HallS I(·s tl(·ux cavilt~
· de la poitrinC', l'ilu Gullalioll
faisait ('1l(<!JIIln' du rllie sibilant; en ul'ricr' d('s dClI\ cOtés
il ôluil grave (Jt se mûlail 'urloul il l'oxpiration, JI 'lldant
�142 -
laquelle on di tinguuil mieux que perhlant l'in 'piral,on ,
le bruit vé 'iculaire. En avant, le raIe sibilant sc retrouvait
aussi ùe deux côtés, mais il Mait plus aigu qu'en arrière
ût le bruit vésiculaire mallfJuait tout il fait. Pendant
l'auscultation on sentait peu le soulèvement des parois
ùu thorax; on agrandis ernent pendant l'inspiration
,'opérait uniquement par l'abaiss ment nu ùiuphraO"rne.
Le cœur n'olfruit rien d'anormal; le pouls, fréquent,
p u développé, était régulier.
L autres fonction étaient en bon élat. .
Monsieur C..... ne ressenLÎl rien de partirulirr sous
le appareil il ail' comprimé; mais déjil après la troisiômc
"'unce, la loux avait eomplèlcmenl cessé; il Ile rc lail
qU'Ull l'Cil d'oppression, que révrillail surtout 1" mouvrment. Les paroi lhol'a 'iques (ll'mairnt plus de part au\
mouvem nls rqlil'atoir's. landis que !'épignstl'r s) soule\uÎt il peine; salis Nrc ('1I('OI'P hi('U complèL , IIne
longue inspiration éluit dpv('nue lilf'ilc; 1(' l'Ille 'ihilunt
Hvait (:('5S'· partout; mais sur 1(' d('\:Hlt de la poitrine c~
dt's dpu\. 'ùtés, on n'PlIlcudait pas dll tout le bruit v(~ 'i('ulair·. L'('\peclollllion Naît l'(·duit(, il peu tin chos(':
(·111' ('laiL loujours muc(lu'us(', mais rnc>h"1' dl' moins d'ail'.
lA' pouls '·tail moins fr('((lH'nt; 1(, ,isage (lu rnulndl', moin!!
illj('('l(", indiquait élU S. i moills dl' sOIlIJ'1'i11J '('.
Aprhi ln rH'uviÎ'ml' S('UIU'(', Il' bruil d'(· pansÎolI \l'si('ulaire' s'élait purtout r(otahlÎ, '('ulcm('1I1. il ('lail rnoil~
pronollcé il droilo qU'il f.)ulldH'. Url(' IOl~\('
ÎII,;piralioll
.op faisait aU 'si arnpl<'nH'lll ({ /lUS Î lil(;il('rm'nt 'Ille dUlis
\c. meilleur (otat (le SUllt(·; il Il' avait plus IIi toux IIi
�-
143-
expectoration; la percussion élait moins sonore; le poul
était naturel. Une marche rapide, l'ascen ion d'un
escalier assez rude, le décubitus, duns quelque sens qu'il
eùt lieu et sans carré, ne causaient plus cl' oppression, ct
l'examen atlentif que fit alors M. le docteur Bertrand, sc
tromait tout il fail J'accon) avec le sen alÏons du malade,
pOur con tater une guérison complète. Pour mieux la
consolider, Olt porta le nombre des bains jusqu'a douze.
Lu facilité [nec laquelle tou' les ymptOrne avaient
cédé, l'intégrittl absolu(' des fonction' pulmonaires apfè
Ir traitement, l'absence de cc maluise, de ces légères
altéralions Ile la respiration, qui auraient pu faire croire
ilIa persistance ùe quelques points isolés et fort resserrés
d'emphrèmr, par suite de la rupture d'un certain nombre de ,(~sicul"
le défaut tic Il édispo.,ition diuthù'iquc
ou hérôditairc; nlln, la précautioll c1'ajouter <{uelques
St!ilIlCCS il cel~
qui avaient su(Ti pour terminer une attaque
Ir~s-\ic
pt ramener tOlb les organes il l'étal Ilaturel;
IOlls cps rn()lif~
dC'"aiellt, ('/1 eUH, fain~
cspéJ'er (lue
M. C... sl'rait il l'ahri dt' Ioule J'l'chulc.
Il Il'cn fuI rien d'abord. Soit que, pl'IHJant les jours
CJui sui\ in'nt immétJiatcment 1<. Lemps passé tians ln soufl'I'illlee, il ('('stlU ellturc une grande' sus(:C'plibilitù chez lc
organe: cie la r ':.piralioH ; soil que \('s !()rce':i gt\nrrall's,
hic .. till(' gralltlL'mellt nrnêliol't'·(" , ne r\l~s(,I
pas cnron'
capahles de' supporter UII(' atlt'inll: trop \ i\c , 1\1. C... ,
ouligt'. ÙC l'q,,'clHlrc ses orcupnti~
il1H'~taeJTP
aprl's
SOli Ilailelllt'Ilt, SI' trouva tlt'u
011 lmi ' jours apri's,
c'pos" .l'unl' U1lllllèl'p Ir\s-impol'lull!' 11 lu fumét' clonl il
�-
1·111·-
redoutait tant l'action. Un accès J'oppre siun ell ful la
con équence; mai, loin de rc semblera ceux d'aulrcoi~,
il 'accompagna de plus de liberté dans la respiration cl
fuL Jc tres-courte durée. Il se termina sans avoir recours
ni au bain J'air comprimé ni à d'autres moy ilS actifs,
cl depuis lors, malO'ré des fatigues el Jes ycilles, malgré
de t mps variables, dont l'action etait nagu"re difficilement supportée; maIgre surtout l'in pil'alion trop f1'équrnte de la fumée ùu four à brique, qui ne cause plus
qu'un lérrer picot menl au gosier, M. C... n'a plu eu
la moindre atteinte c1'oppre sion.
Ain i, 'ans nouvrlh' application dl' l'air comprimé, la
gUl"ri 'on, un i nslanl compl'omisc {'II appan'ncc, n'en a pas
moin, ct'· l'éC'lIe. Elle s'csl fic plus (·n plus consoliMc,
sous la sC'u!e inOucrH'e dc la ('~gu\aril
impl'(~c
il loules
le~
fOI1 lions, ,t du rétablissl'm('nl !ll'S forces O'('·l\eroles.
D" ré ullals ,cllIblablrs n'onl riC'f) qui (lui.·C' nous
SIlf(H'C'IHlre, car ils ne sC' r('lrouvrnl pa, seulemPllt
ayc'(' l'air comprim(" QU('\c[ue hpul'L'u p , qUdqll(l compl'.lc quc oil d'abord \'uclioll d'un n·mi·de sur Ic's symplÔm('s ucLIU'ls c1'Ulh' maladie, 011 <'ompJ'('llù <Iu'imrn(!(lilllC'rn('nl apl'~
qut' c'cux-ci ,iplHH'llt de s'(o[c'ilHln' , la
(lisJlosilion !le ' orgall<'s il SI' laisser am! 'IcI' dl' nOllVI'UU,
Ill' ~oit
pas aussi compl '.Icm III dél rui le. Il falll qli 'Ull
cprlain I('mps pa:s(o sous J'illlluC'Oce des fOIlC'liolls dC'vcfIll('S r~'guli
"res , ail l'l'll'Y(' Il's fon'('s gùn('rul('s, ram'rmi
l'harmollil' longlt'mps Mrol1 ("I', pour que les orgllllPs
)lui SSf'1I 1 r(·i~t'
1\\-1'(' C'llic/leil('; il ruulquC' JI' t('mps nil
lf
�-
1·1!j -
COlllribuù aussi à eflacer Ùl" dispositions vicieuses, tandl~
que d'un autre côté il consolide I('s dispositions fa"orahIes que le trailement a l'ail na1lr('. Alors la résistance
l'st plus facile, et les causes déterminantes, aulrefois si
vivement ressen lies, peuvent passrf inaperçues . C'esl
l'histoire de Lous les agcnts thérapcutiques que nous .
po sédons; c'cst surloull'hisloire ùes guérison' retardéc '
«(ui, dans tous (l" établissemcnts d' caux mint'!ralcs, sur'irnnrnt ussez souvent, quelque tcmps après l'interruption d'un traitement qui, pondant sa durép, s('mblail
!'('sler sans Hclioll.
X"le OOSEI\\'.'\1'IO'\.
Emphysème plllmOlUlil'e.
!\I"e B... , agé!' de 2~ ailS, d'un Il'rnp('l'nrn('nl I)m~
phali(lur sanguin, jouissail hahi1tU'1I('rnpn1 ()'UIIP a. S('Z
hOflll!'Slllllé, qualltl, vers l'age dt' 1:1 ans, au milil'u (l'une
COUrse rapitll' failt' en portanl un paqu<"l dr (lU 'Iqup poid~,
l'Ilp fui slIhilpffipnt nrrN('!(· par IIII{' ,iVl' oppression, ê1rtOnpagl(~,
dl' Inu ('1 d'(,\pl'('\oralioll sanglant!'. L'h(·mOply~i,
I)('u "hondanlr, Il<' l'III pas dc' long ut' dun"1' ;
tnai" l'oppression se !ll'OlolIgpa pendanl <)U,.J«III'S jours
cl SI' compliqua (II' palpilalioll'. 1)l'Ii~
lor' surV('lIuil'lIl,
(10 1l'll1lHi ('11 t('mp ,t!ps (\ec('s (II' d) spn(!(!, qU'lIIll' mardI('
\In )ll'\l ::IOIII('IIU(' Pl'Ovo(luaÎI infaillihh'lIH'lIt , l'! (lui, dans
hit'Il "ps ('U!'>, rp!<'lHlil'nlla mala(!t· 1111 Iii, oit dl,. Ill' pOlllnil
l.
'10
�-
14G-
garder une position horizontale. A \' ilge de J 6 ans, la
menstruation s'était établie sans peine. D'abord, clle
n'avait rien ajouté aux tl'oub~s
de la respiration; mai,
plus lard, chaque époque, tout ('JI rc tant facile cl réguli&rc, avait ramené plu ' ou moins d'oppression.
Le 2 auil 18'~O,
la malade sc rendit li Montpellier;
elle avait peu d'embonpoint, el sa figure injectée offrait
une teinte violacée sur le joues et le lèvres.
Le décubitus, impos ible ur les cOtés, n'était supportahle sur le dos qu'à la condition que Milo B... resttlt
presque a sl 'e.
La per ussion donnai t sur toute l'élendue de la poitrine un on trè -clair, égal des deux côtés. La matité
d la r(~ion
du CCUI' ne s'ét('nùait pas au-delà de
limites Jlaturel1es.
Le bruit vé iculnire Ctait nuturd oans tout le cOlé
gauch cie la poilrine; mais à la parti po 'lél'ieure ct
in~"reué
du mCmc côté, clans UII inlenalle de 5 à 6
centimètres cnlT(~s,
une or te de frôlement Il'cs-<rrave arrivait jus(/u'il l'oreille.
Dlln ' lu partie sup('ri~
du poumon droit, 1/1 respirntion Nuil srn. ihl('m('nl plus faible que du ('Ôlé gauchC';
Ile Nuil tr\s-,lillirile il pel'(:C'\oir en arri(\rc, uuns la
moili(' 'ul'êriC'llr ; dans lout le' [('sir (le ccl or~nt',
('II •
Nail tOlalc'm(lnt imp 'f('('plibl('. U'l(' toU\ rare nme'nait
'IU('I'luc'S fa 'hats, (JI, un IH'U de' mu 'osilé sp m(llnil •
h"lIu(:oup de sali,,·. Penllanl l'inspiration, I"s )laroii'l
dl' la poilrilH', Il ,Iruite. Ile sC' soul"vuiclIl pus ,t'ilsibl,,ffif'lIl.
�-
147-
Le::; bruits du cœur étnÏt ilt un PPII éteints et imprimaient un choc assez sensiblc [1 l'oft'ille. Le pouls, régulier, contracté, donnait Ile 70 il 75 pulsations par
minute.
Le autres ronctions s'accompli 'saicnl avec régularité.
Le prcmier bain d'air comprimé il :16 ccntimètrcs audcssus dc la prl'ssion atmosphériquc, causa une légère
prcs 'ion aux or illes, amena unc grandi' disposition au
sommeil rt (lcs baillcmpnts tn\s-fréquents. Après le troisième hnill, la figure {'Inil moins illjec\("e; la respiration
H'élnil pas cncorc nméliorér, mais le rrOlcmenlohscrvé
à la partie l'0st(!ricUl'e du <:Olé gauche avail disparu;
il élai l remplacé par un bruit vésiculaire très-fort.
Chaquo jour la malade l'dirait de'son bain plus Je liberté
tian'! sa respiration, plus 11(· facililé pour supporter la
Itllll'rhe, pOUl' restcr allongée; cl quand, après Ic di\ièmc
hain, j'('\aminai dr nou\cau sa poitrine, la l'('sl'iratioll
s'rllkrHlait bien naturelle dans loulf' la purlie arMl'irure
III. sup('l'it'urf' du poumon droit, Iii Oll l'Ile élail rl'ahoJ'(1
In\'-faiblt" Oans tout h· l'l'sI' dc cc poumon, où le
hruit J'('spiraloil'l' élnit lIul quelqU('S jours aupurllvnnt,
On I,<,,,tendait avec IIcll<'I('; mais Ic hruit d'('\piralion
!'('stail ('11 'on' hellllcollp lTloins prolong!' ql\(' celui d'inspirnlion; II la partit' supéril'uI'I' dl' la rOSS(' sOlls-('pilll'US("
On ('lllf'ndait un ppu rl(' rllll' sihilant.
Lf'~
hllllpmpnts du CfI'ur (-[nient moins voilôs, ils
dOflnaient un l'hoc moi liS rnur(lu(' , 1'1 Ir p()ul~,
c!rvrnu
plus souple, rJe ballait qlle ü:l fois pur milluLP. La
colorali Il du visage devenait de plus ('n plus lIutUf(·llc.
�-
11,R
Aprrs le quinzième bain, [a re 'pirMil'n s'cnlrnllait
naturelle partout; le cœur ne donnait plus d'impulsion,
es ballements n'étaient plus roilés; le pouls, avant ln
Jcyer de Mlle B. .. , n'ôtait c!u'à 56 pulsations par minute. Le décubitus (>lait pos ible sur lou les côlés ct
horizontalement; la malade' pouvait dormir ainsi toulf'
la lIuil. sans la moindre gêne pour la respiration. Les
forcI' , l'appétit étaient l'rV('IIU' ; ('n un mot, la guéri '011
élait achcvée. ct le: séance' furent suspenùues après la
,il)lftii'mr.
Cc'Ue guérison sc mainlint sans rcchule, et ceppndant
1\1110 B... , peu prudC'ntc. m('me pendant SOli ('jour il
Mont p"lIipr. oü, dl's ({UP sa J'('spiratioll fut un I]('u amélior('(', rllp s'Nail misf' il faire' dHlf{UP jour cl'nsspz
lonffues courses il pil'cf. Il(' le fut pas ,laHHltage quand
elle ful rC'n(r('c dH'z l'Ill'. Malgr(! l'allciI'IHI<'lc dl' la maladil', tnillgn" l'irnil, ion de (out nn poumon par l'('mph 'sl'm(', l'air compri('~
avail ('U, e('((1' rois ('omow lalll
d'auln·s. 1111 sued's ('omplpl ; 1(' lissu pulmonaire' élail
rnrn('lu" Il son élal normal; mai • il ('(W, d(' ('('((e 1\('11rl'US(' .. ir(,ollstuIH:I'. il II(' fil Il 1 pas nl'glig('r (1(' faire' r('·
manjlll'r l'illlll1('T1('1' quI' 1(' c'(I'ur Illi-/nl'nu' mait (', P1'011\ ('('.
L(, 1'/11'1\('11"1'1' ",ilt', d(' S('s hallpfl)pnls. If' 1'110(' 'Iu'ils l'ai~ni1'I
J'(" 'f>rllil' il l'on'ill,, pl'Ildalll l'au:rullalioll, i1\UiI'IIL
1'.lit [li'nS('" ([II 'il s'ntris lIil finll" e(' (:010.; cI'UIH' h}IH'I'Il'Ol'lti('
('Omln('lIt/1I1le: d(·s ('a\ ill'·s dl'Oil('s. Cï'IIlÏL l'al' (·11(· 'IU'OII
(·\l'liquait.1'1 l'0l'pn' sion, 1'1 la 1011\, ('1 l'irn()sb~
dl' Illarl'lu'r ou dl' glll'fl('r '1111' 1'{)~il
nlloll"(·(' ..Hi(·11 I(~
�-
119 -
spmbillit manquer au JillO'no:tic d'ulle pareille maladi ,
èl, dans des circonstances semblables, j'ai vu plu irul's
fois le ml'me diagno ,tic porté par des médecins pleins
d'e~réinc
ct de savoir. Trompés par les sensations que
la malade re sentait dans la J't"gioll du cœur, égarés
par les s) mplOmes é\ iclent ' dont cet organe était le siège,
Cl troUl ant là les bases sullisalltes pour déterminer l'e\isLenœ tl'une lé 'ion capabl" de produirr les autres symcomme
ptômes, ils ne consitléraipnl plus (,,'u\-ci qu~
sPcondaires, ,t jugeait'lll, san' doulp, inutile d'éludier
l'Mal (b poumons. C'était pourlant Ilans ces organes qu'
St' lrou~ait
la \éritûble cause dr tout Il' mal, la ,('rilable
lé 'ion il hlCluelle il fullait po l'1er dilTcl('mellt rcm(~d,
si
l'on, oulait arri\er au rélablisspment de la sanlé . •
Cht'z IWI,' B.... , ['ernph)sènw cOlIsid\rable c10ul le
poumon droil Nail le si('gc, Nnit un obstacle certain il
l'arri, ('C Ilu sang (lU' le H'ntrirulp droit (loussait ,crs les
orgullt': dl' la respiration. Dl' li',. Oll l" COlllpn,"rl, \'l'ngorgt'lJIcnt Je: CU\ ilés droiles du C\I'ur el dt' loulle s) st('m' \I~ncu;
de Iii, aussi, h's hruils SOUl'ds du cœur
Pt le 'hoC' qu'il!; ('ornmUlli(!Ulliplll il J'ol'pill(,. " Il't''lnil
plus Il('c('ssillre, pour h,s ('\pliqlll'r. t1'adtnl'lll'(' l'h)JH'rIrophit' d'ull d('s côlôs ou de la tolalité du 1'(J'ur: ln
pr"Sl'llCI' cil' l'(mJhy~ènt
~ul1isa;
aussi sa gu(\riso/l, t'Il
ouvralll nu . ang un ahord plus l'acl\(' dalls Il' pOUIlIO/l,
fil-dIt' t't'. St'I, ,Ians UB hi('11 1)I'lii Ilolllhn' dt' .iOl'~,
dl!s
slI'ô~
qui SI' fuss('nl mOllln',s hll'II aulrl'm('1I1 1'('I)('\,~
s'ils St· fuss(,llt Il'om(~s
sous la drpI'lldall'(' d\III('
" 'pl'rlrophil' v('ritahl("
�-
XYII
C
1:>0 -
onSEI\\'ATION.
Emphysème IJltlmonaire; dilatation des cavités du cœur.
!\laùame S., de Marseillc, ilgée de 26 an , d'ull tempéramenl 1 mphalique sanguin, inail joui d'une bonne
anlé ju qu'à l'époque de son mal'iarre. Une prcmib'e
gl'o "c 'e cul un cours hcurru x cl racil , cl Mme S.....
nourrit clle-m(\me SOli ellrallt. ppudanll'ullaitemenl,CJuclgue' affection ' morule ', tristes, (j('ciMrenl il la fois d s
pulpilalion et dl' l'oppl'e sion. CP ' symptômes, d'ahord
n('glirrés, prir'lll une plu ' gl'andeinlcn itr. 'l s'a crurcnl
bicll. plus ('ncol' sou ' l'inllucllcc d'une srcondc gl'o 'C' 'C, pendanlluqu Ile, il plusi('urs rcpl'i 'c , lU'DIl S ..... .
cracha quelllu' peu de 'aIl". Lcs moy 'II' que 1'0/1 mil
l'Il u 'afrc COlltrc cps di\(ll'S S mplômes, n'eurpnl qu'urie
action plllliali p bien pas 'ag(\l'e. Les couches /'ul'rlltll('l1n'us(''!; ou donlla UII(' 1I0U'" i('p il l' ('II ranI ; I('s m('ustrul'S
se l' 'tablir 'Ill /lU bout de Il'Ois mois, et p U de I('mps
o(ll'(\s, !\lm" S .... , ('IICOf(' sou 1l'rail le , s(' rell<lil il MO/llP 'lIil'1'. Je IH! fus appd("auprh d'('lI(' qu'uu IH'U plus lard.
M"'" S ... ("Iail alors, 1;' d(o('('llIbn' 18'f(), pille. ll'('snmuigric , cl se, rom's uwiC'lIl !)('llUCOUP diminue.
Le dt, 'uhilus llOnzolllnl {\luiL phlibll' pl (:ausail ehaqu('
/luit 1IIl(' doulpul' forl illl'ommnù/' {'nlf/' J(" épnul,'s; la
moindre mllr 'h' amellilit de' l'0l'prrssioll el t!ps palpillllie)Jl '.
1,11 prn:u ·sioll
('f
J'au eIlllulwJI t!mllllli('ul cI('s réultul
�-
151. -
normaux dans tout le cOté gauche de la poitrine. Dans
le poumon droit, le bruit Yésiculaire était, aussi, distinct
dans la partie antérieure et supérieure, depuis la clavicule jusqu'à peu près il la nai:sance du soin. Apartir de
cc point jusqu'a la base du poumon, cn avant et dans
toute l'étendue des régions latérale el postérieurc , le bruit
respiratoire ne s'entendait plus, bien que la percussion
y fût très-sonore. Avec assez d'attention, on percevait
cependant, vers l' origille ùes premières divisions brollchiques, un bruissement sourd et très-faible.
Le matill, avant le lever de la malade, son pouls,
régulier et peu développé, était à 76 pulsations par millutC. La mati lé ùe la région ùu cœur était un peu plus
étendue que dans l'état 1I0rmal; la main, appliquée sur
cct orn-ane, resscntait des battement ' un peu exagérés,
ct l'oreille en éprou\'ait, pendunt l'au cultution, un choc
u' 'ez ,if qui se rapportuit au\ muU\ 'mcnts de ca"ités
droites, dont le bruitn'étuil Hull 'ment éteint; il s'entenduit, ans au 'un mélange de bruit pal hologit)uc, dans
toutes l's régions du cOt' droit de la poitrine ct rnCme
n UlTi 'rc du cOté 'Tauch , La marche augmentait bicH
vite les palpitations, ct le ' hallPOwuts du cœur l'(l(enti 'sai 'Ilt aloI" ju 'qU'il la lCte; mCrnc dan. '('S moments,
l " bruits du cœur IJ'oll'raicIlI "ucun caraclèn.' pathulologique.
Les nutr 's fOIl 'liolls S' i)('('ompl issnit'1l1 Il' UIIC manièrc
Il 'cz régulirre. La menstrualioll ôtait bien rélablic,
Lu pl' 'mi '... , "',lIIce sous l' npparcil il ail' comprimé.
'ul lieu h' 1() dé· 'mhrt'. Bien (Ill(' la malndc, venue Cil
�-
1:>2 --
\oilure à l'établissement, St' l'ùt longtemps repo 'ée, SOli
pouls, au MbutJu baill, était a 78 pulsatiolls. Mme s...
éprouva un peu Je pre 'sion aux oreilles, braucoup dt'
calme, dl' bit'Il-Nre, Ull(' grandI' facilité pour r('spir('r •
Jwaucoup de disposition au sommeil, et, à la fin, urH'
[erulanc(' marquée il UII rcfroid iss('mt'll 1 général; elle
Il'a,ait pas ressl'ntÎ de palpitatiolJs, ct [rom ail SOli C(J'ur
plus tranquille; le pouls était dcscrlldu il 66 pulsatÎoI~
par minute.
(,nds s'acromPendanl la econde séam'e, les m~rn("
paonaient de hilillemrnts f'r('quents, l'lus facile ' il ('x('l'uter (IU'ils ne l'Nuicllt dl'llUis que Mmo S..... était
soulIrallll', ,t qui, 'c1on SI'S {''\JI('('lisions, \l'llîIi('lIld{' plus
loin. A la {in, JI' [l'int 'lail déjil moin' JlIlII' (lue dt'
'oulum('; il il' ail pris url (WU !lI' l'raklwur; la n'~
piratioll sc faisait mit'u\, ('1 I('s (\('u,\ cOl(',; tll' ln pOÎtrirlt'
:e 'ollle\ail'ni d'une manii'rr il (!l'Il près (~rTnlt';
lt'S hattt'ml'nb du cœur étairnt plus moM'r('s, cl 1(' pouls a~ilt
suhi I('s ml'rrH'S "lI'iations qu' la ,('ill('.
i\ pri's Il' Iroisii'TnI' baiu, UlU' IOllguc' inspiratioll (,tiltt
d"\('IIUl' plus l'i\(.ilt,. Url(' in"'l nlptioll d" (It'Il jours ful
III eOlls('CtUl'lIre du muu\tIIs t(,lp~
qui sllnint; !l1'rHlanl
~Il dlll('(', mu' \ iv(' t~lI()iO
di'(('nninll d'ahord d('s palpitatiolls 't, H'rs lIeu\ 1!l'III't's tic la nuil, un ne(,t's d'oppn'sion 11\ ,(' cI('.' angoisse ' si violl'nlc's, q\ll' la maillut'
!lcmhlail pn'.s dl' prril dnns wu' sortI' tl'allbi!\(' d(' poit rin('.
L(, lt'IHlcmllin, l' nll:('u!tnl ItIl1 t:Omtal.li 1 ('{'I)('IH11IIll Ulle
UtlH"lHll'llliOJl nolahlt· dal~
ln 1('~pirl\o.
LI' hruil \(',~i
�-
1;);) -
culain··cllteuùait dans une bien plus grande étendue il
la partie sUlu\rieure du poumon droit; on le perce\ aiL
mIssi entre 1(' l'in pt le steruum, ct déjn, Jùns la partie
inférieure, 0/1 recueillait le hruit d'une grande inspiration. La crise accident('lIemcnL proyocluée n'avait donc
pas dNruit le bien produit sur les organes dc la respiration; mais le:, ballement ' du cœur donnaient ulle impulsioll plus forte, il ' a\aient plus de \i\acité.
Pelldant la nuit qui sui\iL Il' cinquièmc bain, la <louh'ur Clltre le épaules, flue prO\ oquaittoujoursle décubil1~,
t'es '11 ùeDniliv('menL de reH'lIir ; les palpitatiolls sc montrait'nl encorc, mais plU'i faibles et sans s'accompagner
II' oppn'ssion ; la re 'piratioll devenait au contraire de plus
Cil plus fucile ct étendue, ct pcrmctlait de luire I·s plus
grandes inspirutions; les forces g(~nérale
'étaient ('\ id"mrncllt nméliorcps, 1· moral ·'N'lit relevé.
"près la dixième sénnce, h· hrui t vésiculaire s' ('ntl'ntlitit, hi(,11 distinct, dam, toute la t,nité droit!' de la [loiIt'illl', si cc' Il' "st \crs la bas(' dt' la f'('gioll latNal", ou
Mrn . S.,. ress('nlait UII peu de douh·ur. Lps hattemellli'\
lIu t'((,1l1' étail'nl l'IICOJ'(' IH'U i'\PlIsihll'rnl'nt molliliés,
],.. bruil v(:sieulaire l'loit ('Iltii'f('mrrIL rétabli dans
lout.. 1'{>t('lulul' du poumoll droit, apr('s le ~('izm
buin,
/·t la sOllorit(· cll' lu poitrillP l\lait égulp clans ,l'S cI'\I
"(W's,
L.. s hllnts du cœur étai('III ('IItOI(' \ln pl'U (>('Iatants ,
mais 011 11(' I('~ ('nlcndnil plus 'Il\(! dUIli'\ des limit('s il l'PU
Jln\ Inl'~,
J)l'puis pn\s dl' huit jours, l('s palpitatiolls,
~\lpa'HIL
(,)Il~taos
il SI' J'('l'roduin' IH'IIdnnl ln unit.
�-
1I:i4-
n'étaient pas revenues. Le pouls, souple, régulier, Nait
ordinairement il 68 pulsations.
I\l'uc S... ne prit qne dix-sept bains; elle ne quitta
Montpellier qu'a ez longtemps après, et l'amélioration
de a respiration s'était toujours maintenue. L'augmentation de son appétit, es dige tions régulières avaient accru
les forces et l'embonpoint; en un mot, la santé s'était
complètement rétablie, sauf de légères palpitation qui sc
montraient ellcore quand la marche était trop rapide ou
que Mm. S,., épromait quelque émotion, Au reste, ellc '
étaient beaucoup moins viv et biclI moins prolongées
qu'outrefoi ; mais clic indiquaicnt toujours que le commcn crnent de dilatation dont 1 s cavité' droites du cœur
étai nt atteinte depuis quelques années, n'avait pas disparu. Le temps ne détruisit pus I,s bOlls cllCls qu'on avait
r ·tiré d, l'u arte dp l'air compri(~.
C'
'l il dp " cin CJue j'ai placé cet! observatioll il cOté
de . ,Ile d' Mil B.. ,; ,11 s lient l'un' il l'autre pur lu
douLI' elistpnc' d ,1' 'mphy: 'me ct d'ulIl' altération duns
le l'on ,tiolls du '(l'UI'; '('Ull'm(,llt, ('h('1. 1\1 1111 B.,., le ' pulpÎtaiol~
élant la suit(, é\ itll'ntc Il'1111(' l(,~io
!lps poumons ,t de lu l'espirUlion, ,lles dispurur 'nl <1\ 'C PB tol s
puthologiques. 11 Ile pouvait pa. !'rI ûtr' ubsoluml'nt de
m~rtl'
hez M"'o S". ; s('s ou, 'nirs assignaient la rtl('ml'
époquc il J'origillt' dp.' plllpillllÎOflS ('t cl · lu dy 'pn"c ; (,t si,
milJgr" cciI!, Oll ('royait {lolnoi .. ('ncor' adm 'Ill" ('1111'('
dl· ' lu mûm' bueœssion que '/l('z MIll' B... , les proJl
~
liolls Jll'ls' pilr ln lé iou (lu ('(J'ur chez [\1"'" S... III'
�-
"1'
1a
i)-
pC'rtn 'Uuicnl pas d'attendre, dan ces deux exemple, d·
l'emploi du bain d'ail' comprimé, Jes cHets également
rapides el complets, Aus i, dans le secoull cas, bien que
la lé~iof
des poumons cl de la respiration se fùl rapidement
cl complètemellt dissipée, 1<;5 pul pila lions s'étaient seuleIllelll considérablemenl amendées, et les symptOme de
lu lésioll du cœur indiquaiellt qu'il n'existait encore que
quelques heureuses modifications. Cela n'était cCl'tainement pas une guérison; mais il n'cu fallait pas davantaO'e, cc me semble, pour faire pres cotir que, dan ' un
élat uu 'si peu avallcé que celui de Mm" S.. , , une plus
longue durée de l'emploi du bain d'air 'omprimé amuit
pu lOlll guérir. L'avantage de cc lraitement sur celui que
constitueraient un régime év(~re,
des 'aignés répétées,
n'a pu ' besoin qu' je cherche il \. fair' re 'orlir; il suflit, pour qu'on l'appr('cie, d(' rappel'r \e bon étal des
fOI'l'e ' gÔlléral " , l'augmentation d' '10 honpoint, ob 'on ÔS
Chl'~
Mmo S... , Cil m<:me temps que la guérisoll dc l' ('lllJlh~s'm(,
cl s palpitaliou ' , ,t J'amClioraliou tic l't-lal tlu
rCllUI.
Enqlhysème pulmonaire.
me
",
lft
. Cl C'
alree
' 1l" un
ailS, IIC(,
Jll'n) goulleu
(~l d'lUI!' mi'rl' qui mail su('cornbé i1l'opératioll tif.) la laill',
1\"UilPlle-rrH\rnf' soullcrl 1Iu(' aUcinlo goull('us(', Bi 'lilOl
Hpl'i~s,
('Ile avail ('le': opél'(~,
d'lIli 1'01 P(~ il ['ulérus ; UIU'
Il ·'lIlOl'l'hagi(. ahulltllltl\(' Nuit SUI'I'I'IllII' uprb; l'0p('l'a"u, .. ,
"1\
i);1
�-
1ti6 -
lioll, 'l, dcpuis lor', le - règles a"aienL ces -6 de sr
monlrer.
Vcrs l'année 1835, Mme G... mail commencé il SI'
plainllre d'un peu de dyspnée; et, il partir de celle époquc.
pendant toule la durée de la belle sai on, elle nc ressenlait qu'ulle oppression légère, facilement augmentél'
par unc marche un peu rapide ou ascendante. Mai ,db que
l'hi\er arri\ait, il ramenai 1 des accès d'asthme qui, pendant toute sa durée ,e succédaielll pre llue sans auculH'
interruplion.
Ces accès débulaienl loujour' par un piCcoll'ment forL
incommodl' II\é SUT' la conjOli clive , la pituiluirc el la
membrane muqucu 'r Je l'lll'rièn'-(Torrre; il l'II ré 'ultaiL 1111
él:Oul('llIenl abowlullt d(' larmes, des élcJ'lluem 'Ills 1'1'6IUCl~
pl de )'('nroupmeill. Peu il peu l'oppn's:ion se
mauifi'slait, devcnait dp plus Cil plus ,in'; la rc:pira!ion
e f~1isat
aH'(' un silflemrllt qu'on pou\ai! l'II 1('11(1 1'(' ;'1
(!u('\quc Jis!an 'C dl' la rnalad(', l'l la lou\ clILrainait
UH(' (l\p(lcloralioll, d'ahord glaiJ'(llls(1 el lilalllp, m('\lé('
plu ' lanl d'uni' cl'l'!;Jirll' (llIlllllil<" dL' malit'n' OIUqUI'US('
('IIHlis,' l·t juun:ltrl'. Dans I:I'S mOrlwnl , h' d(~ 'Ilhitus JIOrizontal, dinil·il(· l't ganl!·r dans t()U~
I,·s SL'ns, ,.·tnil surtout
fatigant 1'1 illlJlos:ihll' sur h' rôti'· gaucill'.
LI' 2(3 mni Un:l, Mm.' G.... , arriH'.(· la vl'illl' il
\lolllp('lIil'r, ('prou\ail lIlI IH'U d'oppn':-,sioll ; su J'( ~pir(l11U" lIail l'ourlc'; Sil toU\, as~ez
l'n'·cJlleute ault'Ilail, II'
mati" ,ullolll, qW'lqlJ('" malit"I'(~
1I11lC1UPU, I'. ; l'nllulIgrissc'Ill 'ul ('lUit collsidérublt,.
Ln l't'n·u · iOIl ,IOI1IHIlI 11llC' s()JlOlih', normal(' da"s loulc'
�-
1.';7 -
la moitié supérieure des deU\ côtés de la poitrine. A
gauclw, dons la moÎlié inférieure et latérale, il rlr'oile,
dans la mème région, mais ùans un espace moins élendu,
l'Ile ùlnit plus 'ollore que ùans l'élal normal.
L'ausculation faisait ('nLcnùre, il droit·, un bruit
d'in. pirntion prompt, court, un peu rude, sans aucune
esp('ce de rllle; le bruit e\piratoire qui lui succédait.
Nail si faible qu'on l'enlclHlait il peine; il s'élcifTnail
:\us. i lrè '-promplement, c qui roisait qu'un lrès-Iong
lnLcrvnllc semblait séparer chaque inspiration l'une de
l'alltn·. Ces phénomènes sc relrou vaienl ùans lout Ir
pOllmon droit, si cc n'est vers le tirrs inférieur de sa
pOl'tio ll Intcrale, où le bruil \ésiculairc Nail Lout il l'ail
étpiul. L' poumon gauche olfrai t h~s mCmc (lurticularili's d'inspiralioll rapidp et d\'xpiration Il Iwinp p ·!'('rptihl(·
(lans lous le poinls de cpt organe, snuf dan. :a moili(·
in/'('ripul'(' ct latNale. Là, comm!' dans I('s points corrps!londallts, Il ,Iroitp, tout bruil n'''pil'Iltoin' Nuit ('·tpint.
Li's hattC'ml'lIts du ell'ur il\ail'llI I('ur impulsion ordinaire, mai" ils parnissai('nl "omu'r llll hruit un P('u
~Olr"
(lll plus obSeuf qu(' tians l'r.tat normal. Le pouls,
PC'lil, ('orl~ntf\
(\tail rérruli('r, ri donnait 7H pulsatioTls
l'al' mi/mtl'.
LI' d('ruhitus horizontal, loujours dil1icilp, ('lIlÎt nhsoirnpl)~h(!
slIr 1(' ('Ilh', gaudH'. Les prin('ipnl!'s
fOI\('lion'l étail'nt h l'elul lIorma!.
t(,S hains rf'nir romprimi' fun'nl supporl('s sans <Ju'il
l'II r(~sldt
IlIlGUTW s('T]salioll pllrti('llli('n'; 1(' qualril\ml'
"un1'1I1
l'lui t dc"j il ('('/ulu la lou\
hl'llUeOllp
plus Inn'; ln mulade·
�1~8-
lrouvait sa re. piration plus lihrc, J'inspiration (:tait plus
longue; le décubilus horizontal était upporté pour
quelque lemp , même sur le côté gauche.
La nuit qui suivit le eptième bain ful très-calme,
quoique Mme G... l'eût pa 'sée en restant presque toujours
couchée. ur le côté gauche.
A droite, J'au cultalion faisait alors entendre distinctrmenl le bruit expiratoir ,mai le bruit d'in piration
se prononçnit encore hors cie loute proportion av c lui.
Le mûme changemrnl sc remnrquait dans le poumon
gauche, cl, de l'un rl J'nutr cOté, dan les point ou la
l'e piration ne s'entendait pas dn loUl dans le principe
du lrailemcllt, on commençait il percevoir assez ncllpmenl
les deux temps de la respiralioll.
Après ln scizil\me . éance, ln ma ncl!' pa~sn
loute la
nuit couchée sur 1· ôt Il"oudw pl sans que ln moindre
oppre sion vint tl'ouhlpr son somm('il. La marche étllil
aU " i dev('nuc très-facile, cl une longul' inspiralion
<;'opérail avec tnnl dp facilit", quo MIl~
G.... disuit., Il
eau '0 de ('('lu, quP su poitrirH' s'étuil agrandit'.
La l'C'spiration (~tli
pnrl'aitpmellt rétablie dans toulf'
l'Nellllue dl's drux poumons, aprcs la t1011zi(\mC' S('IIIlC'(',
Se bruil ' éluicnt ('gUllX 'Illn' pux, cln~
un rnpport hi en
naturel quallt 11 lem inl<'nsilé récipl'()(lllC; spul('mf'lll ils
re taienl ne rc un jlc'u faiblc'. clans 1 s portions (les r('gions lat rail' , {)LJ p('llIlant quclqu(' temps 011 Il<' II'Ii él\lIit
pns du tout mtelulus. Lu pouls, moins 5('fI'(', plus libre',
Nail h HG pulHutions pur miuut , el Ùl'Ui~
cplC'lques
jour~
il survrllnil, P('llClllllt ln duré!' d('~
!'(~ncs,
UII!'
�-
H>9-
tendance marquée au refroidis ement. Quelques-une.
furent encore consaCfl~e
à consolider celle gucri on,
et, après la dix-huitième, Mme G... repartit, pouvant,
sans oppression, marcher vile. monter rapidement un
e calier, coucher horizontalement et sur tou le cOtcs,
ne loussant plus; en un mot, ayant repris une bonne
sanlc qu'elle avail perdue depuis bien longtemp • et
qu'alleSlait alors le relour de forces el d'un embonpoint
bien marqué.
Celle gucri on s'e t bien maintenue. Elle mérite.
DUS ce rapport, une allention toute particulière; car il
Ile faut pu oublier que chez MOIO G..... \' emphysème
S'était dcclare, sans doute, sou l'inOuence ù'ulle cau e
clinlhôsique hércclilairc ·t lf(!s-prononcô(' chez ·11 . Une
circonstance pnrliculi 're pomait encore ooum'r il la dilatation permaupnt' d('8 vésicul s pulmonnirps un plu'
grand cnraclrre dl' "Tavité ct la l' 'nore plu' persistunte.
C'étailla coïnciden'p de la premier ('\trllsion . crieu e
qu'c'lIe avuit prise, avec la essalion déflniti"e du nU\
lnellslru{'l. Malgré toutcs 'cs complications fo.ch us '. ,
On il vu que la gucrison s' (otublit sali!; difficullé, SU liS
se('Ous cs d'autun 'Trnn'. L' hien s'etait prollon'ô d'une
tnullil'r • "'rac\uellc, son t1{,\ r\oppement u\tlit Né croissant
SaliS "prOlnel' aucune interruption, 'l, je' l'ni fnit l' manluer, MiliO G... n'Il\ait jamais rpl'omé dans 1 bain
d'air ompl'imé, tic S IIsalioTl notable, si e' n'est vers
ft.s Il Irnj('~
qu'ell(, prit. oit clic ressenlit <Juelque di 'positiOIl Il s(' r ,froidir. C'l'tait, :luns doule', la suite du
�-
1GO -
calme flue la circulation f('lrOll\ni[ sous cplle inllu('flcr,
puisque il la mCme époque Ir poul ' Il\ait diminué de 10
pul 'utions par minute,
XIX e
on
EIlVATION.
Emphysème pulmonaire.
Mon Îrur L. .. , avocat distingué de Marseille, d'1II1
tC'mpérnment bilioso-nenrux, d'une constilution robuste,
;nait toujours joui d'une boune sauté, mairrré les ('atigu~s
de beaucoup ùe tnn ail de Cilhinel, de nomhreuses plaido iries cl d'un ,ie lrt~s-(>pndu'.
JI n'(''(istail d\('z lui
aucune disposition diathi'siqul' acquise 011 hi·r('ditair('.
Par le.' temps Ips plus fl'oids, l\J. L .. IH' craiguait pas
d(' l'I'st!'r e'(pos(' il l'air ('Il ()tant son habil, talldls que
SOli corp,' Nail ('n SUC'UI ; l't ~Ol\ent,
dHIlS ('('S mom('lds
d'C'\ 'ilation ~i actiw dl' la PPilli l't <1(' !il'~
/illl('lioIlS, il
sC' liHail il dC's 101 ions t.\l'-rIl'·ralC' u\('c d(' l'l'au froid(',
Au pl'inll'mps dp 1!HO, s'('lnllt hrUsl(ul'nll'Ilt ('\!l0Sù
il un air humidp, M, L, .. fi sS('nlit II' h'IHl<'muill, l'lui',;
ulle vi" smsl1lion dl' fl'oid \1' IOllg dll (10. , 1111 fi)1'1
1'(' ·SI'ITI'm('nl il la gorgo , nCfomplIgn(' d'lIlll' J'(': pil'alioll
~ifl1nt
• <>1 d'UlH' ,i,(· opprl'ssioll; la fil" 1'(' Il(TOlllpagllilil
('Pt (·tal. Deu\ snigll(\C's fun'III pratiq\J('·C'·, 1'1 ~)i('Jl[1
II'
calme n'parut.
Au prillll'mp sui, allt, IlIH' all('lIIle s(·mhlahl(· n'·tla
PII('Of'(' all\ m(luws mnfl'ns; mai~,
dt'puis lors, il , un 1'1I.lil
frJ"lIll('mml'"1 dl' lu ln \ IIIS P\Il('('torlllioll 11010lhll', d"
�-
16'1 -
l'oppre ion avec sirnement rie la respirotion. M. L ....
éprouvait de la peine à marcher, il lui était impossible
de l'ester couché sur le dos, cl sa poitrine ne pouvait plus
SUpporter la faligue de la moindr' plaidoirie. Dans c t
élat, M. L..... reçut Je MM. Cauvièrc cl Marlin.
savant p~'ofesur
de l'Ecole de médecine de Marseille,
l'uvis de recourir aux bains d'air comprimé, ct sc rendit
immédiatement Il Montpellier. Le 27 juillet 18'~2
, je
l'ob ervui pour la première fois.
Malgré la chaleur exce ive de la saison, 1· malade
était au li l, obligé de garder, avec dru x gilet de flan Ile,
plu ieur' cou\ertures trè '-chaudrs. Cc he oin, si opposé
au goût cl aux anciennes habitude ' de M. L ... , se faisnit sentir depuis que sa maladie s'était arrgl'uvée. Cepondant, la (igul" n'jndiquait pas d 'gnlllJcs soull'ranc "
N l'élut gl\néral Nait calme. Il Jl'y avail Cil cc mOffiPlll
ni toux, ni oppre ' ion très-I'ntigallll'; mais lu voix Nait
lré '- 'ussée.
DUliS tous 1 s poinl' où elll! esl ordinnirctnPllt sOllore
il lapercussioll, la poitrinedoHlIuitulI sOIlI)('aucou,ppluA
~'Iuir
"UO dalls l'(\lat Hormal.
Dall.' (out le 'Oté gau('he, le hruit '('si ',Jlnjf'(' lait
lransformé Cil une orLe dc' bourdolllH'ffi(,1l1 continll, IIU
milieu ductul'l 011 Il(' distinguail Irs /1('11\ tt'mps d'inspiralion '1 d't'\pirilliol1, qut' dnns 1111(' ('f·spirilliol1 fOl'lprrll'nt
prolollgél'; alors /lussi, h· rn·mi(·r Nail b('ilm'oup plus
dislill 'l que h· S '('olld.
A droil(', la respiralioll s'('lIleudllil fuihh'tnenl dans If'
lipl's bupé·ri(.ul' du pOUIIIOIl; l'lI \ rluil loul il fuit éll'int.
1.
11
�-
162-
dans le deux tiers inférieur. Soit 1.1 droite soit 1.1 gauche.
on n'entendait, alors, aucune e pèce de râle.
Le battements Ju cœur étaient naturels el réguliers,
mais ils parais aientun peu ob cur ; le poul, a ez souple
cl régulier, était il 60 pulsalioml par minute.
Le lendemain de la seconde séance, après une nuit
calme et dans laquelle M. L ... avait, moin que de
coulume, éprouvé le long du dos la sen alion d'un refroiJis ement pénihle. son poul n'était fju'à
pul alions et l'au cultation con talail, d/lns les deu"( lier inférieur du poumon lIroit , non pa le bruit n/lturel de
l'expan ion vé icul/lire, mai!'! un bourdonnement continu,
au milieu duquel la respiration ne fai ait entendre les
cl 'U'< bruit qui la composent, fjue fjuanù cil était longu 'mellll'l forlement accomplie'; c'était cc fjui sc pa sait 11 gauche avant l'cmploi d, l'air comprimé. Oans ce
clcrnicr cOlé, h~ bourdonnc'ment a\ait, alor , fail place
/lUX bruit d'in 'piralioll ct d'expiration.
Après la troi 'i"me 'éllll'C, lil nuit fut calm«' ct sc
passa san fris 'ails. DOlls l ' Jloumon droit, on n' 'Ill 11elait plus Il avant que 1(' bruit Vésiculaire 1I0lùl'el; le
honrdollnemenlllvait ('cs~>.
si CI' n'esl pourllllli pur cOt(ct ('II urrii're'.
Aprl~s
la /luit qui suivit 1(' quatrii'mc baill, 1(' pouls.
toujour réguliC'r pt 50u"ll'. Il 'Noit pllls '1u'll ".R pul'IUtions par minllte'. M. L ... sp trouvait mic'u\ • l'Ill'! disJlos.
phlH gai, ·t 'cpC'lIclullt il Ill' pouvait ('n('ol'(' s'p\pliqu('r
il IlIi-rn('mC' Cil quoi consi'ltnit ('(' miC'llx; son IlppNit Nuit
auguU'l1lé pt sp!'! digl'stiolls In"s-holllH'S.
5'"
�-
165-
Après la si\ièmc :;éance, )1. L. .. Il'rproll\uit plus le
hesoin d'avoir sur lui, p ndant la nuit, de couverlures
au si chaude'; il sentait munife, trment plus de force
ùau sa poitrine, plus de pui sancr dan la voix, el n'aurait pa craint, comme avant son lraitement, de e livrer à une conversation longuement animée ou au-:. efforl
d'une plaidoirie chaleureu 'e. Cc ne fut pourtant qu'apI'''
la dixième séance que la r' piration eut retrouvé partout
son caractère naturel, c'est-il-dire, qu'alors eulement
('II· e manifesta par un bruit vésiculaircdislinct en bruits
d'inspirution et d'expiratioll. Le pouls s' tait loujour,
maintenu ouplc, régulier, ct il '~8 pul 'ation, par mi11IIt('.0" ('c mom nt, chaque jour amrnait ulle augmentation du biell-êtr' général quC' l'C' 'C'ntait M. L ... ; on
appNil s'Nait con idr.rahlcm 'Ill aurrmenté; e dig "tion ,
lihl'C's et faciles, avaielll contribué au d \\eloppcmenl des
force· ,ct sa alité Ile lais 'ait Jl~
rien à dé:ircr, quand le
lraitement 'e lermina par la quinz~me
sômlc(" fai!i1ll1t
ain i sUCCéder, rnpi(lem 'lit !'l ~an , eonval(,sccllc(" If' r(~
Labliss meul 1· plu compl"t il la rnalarli' gruve qui
nITe lait I('s OIgUnt'S d(' 1'1111(' dt, plus imporlantrs fonction' d l'é('onomie. En ('ff('l, la gu(·ri.'on sc mainlint pell/Janl dix-huit mois, sans qu'"II" l'Il! tl'OulMe 1"
llIoins dll monde, pur la vic nelivt' qu'avait re'prise M.
L. .. , ·t surtout pal' les fatigll(,, insépllmhl('s (\'1111 charge
d'avocat remplie avec lH'III1COUp dl' distin('tio/l 'l de ùéVOIl(~m,t.
Mui', au boui cie {'C temps, UUl' grave impruth'lIce qui aurait pu 1l1nC'/I!'r 1(, ' suites 1(''1 plus flldv'uscs,
fUl Iteul'('us('lll('nl et rapidcment 'nray(~
da/ls 'C ' ell'et ,
�-
..
164 -
par les habiles conseil des médecin que j'ai déjà Hommé ,et ne ervit qu'il montrer la solidité du rétablis ement des organe pulmonaires. A la suite d'une pluie
éJbondanle reçue pendant unc longue marche, M. L. ...
avait gardé, pendant toule la journée. es habits complètement mouillés, ct était revenu le soir, dc la campagne
à i\IUI"eille. à pied, par ulle pluie torrentielle. Une
bronchilc aiaue des plu intell'e ' en rut la con ('C(uence,
et dut eLre alluquée par un traitemenl énergique.
Au mili('ll de a com alc:ccllcc, M. L. reçul de nouveau,
de sc' mcdrci ns, 1 COli 'ci 1 de 'C oumellre à l'aclion de
l'air comprimé jil revint il Montpellier, el qurlqu ·s hains
suffirl'flt pOlir le délivrer dc Ct' qui lui rr lait ('Ilcore
d'rorollelTIelll ct d(' l'aihl''1.edl'poitrin('.Au l'est', l'aust'ultnlioll la plu" al('in~
n',nait pu l'on 'lalpr qu'uu
nllilibli'ls 'trient mnrqu ~ dall!'i le bruit \ésiculaire d('s dC'II;\
poumons. Aucunp des modifications pnthologiques qu'il
avait oli're~
(1' ahord, ne sc pr(~s
'nIait, el cr'lle l'aihll'ssP
lail parl'ailC'mmt pn harmollie avC" l'état df' comalescCllrc !'l dl' diminuliofl (ks l'orees générales que III
muladi(, et le trnil<'l1wllt rail Il Mars ~il1e
avaient IllUefl(!S.
I.:(·mph 'l'tn(' pulmonaire', dU'l1\1. L.. ne paraissait
sc ralla('her il IltlCUlI1' 1If' (' ' S ('ause~
dinllu"siqul's qui
1I1tr'uipIII pu lui donller UIIf' ItlrJUcile pins grarul{', ltrll'
t'(\sistarH'(' plu" prolollgt',(' IIlt Iraitl'metlt qU'oH lui opposuit. Moi ' ('II rcvilIH'lIl', il .1(·\<Ilil [luis('\' plu ' tic grlt\il<"
tians l'inl1uprw(' d('~
IIl1hillldl.'s pr'lI Il gicllicJltC..; dl' M. L.
ct !lurtoul dalls Ic~
raliglH's, 1(·'1 ('f1'orls 'olsi(t~/uh
�16,) -
que su poitrine avait eu à upporter a cau e de sa profr.ssion. On a vu, cependant, avec qurlle facilité l'air
comprimé avait dissipé J'état rie distension permanente
des vésicules pulmonaires dans la plus IYrande partie des
points qu'elle avait envahi. Dan un seul point du poumon droit, cet état pathologique avait résisté jusqu'au
Ilix.ième bain; il est vrai que la, la r piration avait
élé complètement éteintr, t, san' Joute, il faut en conclure que la di tension vé iculaire y était arril'ée au plU'
haut degré d'intensilé. Au re. te, qu'esl-ce que dix bain
d'air comprimé, ou si l'on veut vingt h 'ures d'expo ilio ll a une pression plus élevée de 30 centimètres que
l'(>lIe de l'atmo phèrr, pour dissiper un élat morbide qui,
ICIl(ement préparé pendant bien ùes arlll(!es, "était enfin
rtabli sous l'innurnce de cau 'cs si capable' d'alTaiblir
dil'('('lemcntle orgUIlCS oit le mal avait on siélYe ? hntOI'!' m(lm , raul-il obs '1'\ r que (" nombre de 'éance '
n'a'ait "lé nece,'suire que pour dégag'r 1(' poilll le plus
Rl'ilvrm('nt malade; CUI', si 1'011 ('litre Jun ' les Mlails
tle<; pn'ets ohsC'rrés, il avait suffi de denx , éanc(~s
pour
('lfac'('1' loul(' trace ù' prnphys \me dans le poumon <rauche,
qui se trOll' Il ain i c:omplètrrnrlll ranwnL' 11 son élut nalU 1'(>1 , cl, di~s
la lroisièm' 'éun 'e, '('t ('lat morbid' IlHlil
(liS pnrn ('II grand purti' de poinls du poumon (!roil,
qu'il aVilit plI\'alti a~ec
plus ù' "nt'f'gi{', Enfin, malgré c
qu'iln'slail ('TI 'Ol'(' ri, cl'ltc lésioll npn"s la si\ii'm(' s('lln('(',
les organes de lu l'C 'piralion '1 de' la voix avaipnl déjit
rptrou\'(' (11111 d(' 1'01'(" ('1 cie' puissan 'P, qlle 1\1. L. ,('
senlail rapilhle d'rO'orls qu'il Il'Plil pas 0'1" raire qu!'l(lues jours auparavant.
�-
166-
Si l'on se rappclle les di ver e ' particularités de celle
ob ervalion, on a dû remarquer que le poumon gauche
o/Trait, dan toule son étendue, au lieu du bruit produit
par la rcspiration dans l'élat orJinaire, au lieu dll bruit
'ésiculaire, une sorte d bourdonncment continu, et que,
guéri le premicr, il avait fait cntendrc immédiatcment, à
la place de cc bourdonncment, le souffie vé 'ieulaire dans
loutc a pureté. Le poumon droit, au contraire, dans une
grandc partie dc son tissu vésiculaire, nc donnait au
stétho cope aucun bruit, aucun yc"tige du murmure
re piratoirc. Aprt's quelque bains d'air comprimé, quamI
déjà le malade avait la conscience d'une respiration plu
librc, plus étendue, le bruit de bourdouocmcnt sc monIra 1 premicr, là où d'abord on n'cntcn()ait ricn, et
bi 'ulOl aprè il fit place lui-mCmc au bruit ,,6 'iculuirc
normal. Cc passagc, cl, l'absrllce de lout bruit, au hourdonllcment, dC' celui- 'j il la rcspiration normal" celtc
sucee " ioll quc j'ai rclrouvé d'autres fois, mp porla, J(\slors, il ponscr que re bounlollllemcni était un signe
d'emphysèmc Il son déhul, comme IC' sil'IH'C ahsolu indiquait l'emphysème il son Ilpo"(~c.
Ainsi, dans 1(' traitemCllt de c:' demier étal palhologifl'JC, lorsqul' l'absence
de toul hruit rcspiratoire 'cruil f('Inplll ' 'C' pur Il' bourd01l1l ment, cC'lui-ci jouerait, dans ces irconstallc ·s, II'
mm' rôle qu . 10 râle crépitant cle retour dalls III )lIlCllmOllir, rI, ('ornm(' lui, il indi(lupruil un lTIarche ers la
guérison. Pour <Jut' '('lte iMp lU' fllt pus GOlltcslubll', il
raudl'Uil peul-Nn', C(llC' (l' un ('Ol(', 1(· houl dOl1lu'IlI('nl pr('('('<lllt toujours l'('Üill('tioll du bruît ,(~i
'uillir(' dalls la
�-
1Gï-
formation de J'emphysème, et de l'autre, que le passage
du silence au bourdonnement, et ùe cc dernier au bruit
Vésiculaire, sc rencontrât dans tou les cas de celle maladie marchant vers leur guérison. Or, l' obsen ation ne
prouve pas que celle succession soit constante. Il est
vrai que dans la formation de l'emphysème, son apparition
brusque, rapide, pourrait souvent expliquer l'èxtinelion
,subite ct complèle des bruits de la respiration, et que les
guérison presque ilsant(~e
que nous observon parfois 'ou ' l'action de l'air comprimé, seraient tout au 'i
llrOpl'es il rendre raison d'un rétabli ' 'ement ab olu 'l
'uns degrés u cessifs, des fonction ' pulmonaire. Nous
Suvon' si peu de choses po ilives sur le modc de formation
de l'empllyseme, sur l'action des cau 'c qui le proLiui 'ent,
cl, s'il fautl'ajoulcr, ur la manière donll'air comprimé
le guérit, quc toute- ccs supposition li uvenl hi'n NI'
admi 'C ' quand elles s'appuicnt cl' ailleurs sur un certain
nombrc de fait " ct, cn attcndant qu • J'autn's ob {'rvalion' viennent apporter de plu, grandes lumicrcs, il m'a
)lUru de quelque utilité d'arrûter un in 'tant l'attention
SUr c·' particularités dc bruit obscrvés pcnLiuut l·s
divers d <Très cl l'emphysèm(''
x· on
EltVATIO '
Asthme j emphysème pulmonaire.
Monsi 'ur L.", tlt· Brigllolles, t\g(' de 3~, ail ' , cl 'un
lompél'Ilmelll nerveux, (l'unc l'orle cOlIslitulioll, jouissait
�-
f6R-
habituellement d'une bonne santé, jusqu'il. l'époque ou,
après avoir couché pendant deux années dans un lieu
humide, il avait ressenti des douleurs au bras droit et
quelques accès d'oppression assez éloignés pour ne pas
s'en préoccuper beaucoup. Ces accès survenaient ordinairementla nuit; ils étaienl de courte durée ct ne s'opposaient en aucune manière aux travaux du malade. Cet
élat se soutint depui 1833 jusqu'en 18"·2.
A celle dernière époque, il au e des douleurs qui sc
fai aient senlir jusque dans le épaules, on avait cru
devoir conseillcr les cau, sulrur uses. Les douleurs disparurent, mais il survint des allaqurs d'oppre . ion plus
rapprochée , beaucoup plu violentes, ct depuis lors,
jusqu'au moment où je vj' 1\1. L. .. , pendant plu dr
deux années il ne lui avnit pas élé possibl de sc coucher. Il avait passé tonlr ses nuit 'u!' une chaise, enveloppé d'un vClement complet en peaux de mouton garnies
de toute leur laine. Lesallaqurs débutnienl ordinairem lit
par des cor zas; peu fi peu l'irritation descendait vers
1 bronche ' , l'oppression habillH'lIe s'nlYgrnvuit, lu 1'('5pirnlion devenait 'iOlontc, cL In toux , qui dans 1\ princip ('Init se'h " s'aecomplIlTnllil, fi la lin, d'un exprloration muqupu 'C' mCI(,(' dr heaucoup d'air.
M. Lo" ariv.~
Montpellier dun' un cl's COllrtsinl rvall's qui séparai nI I(ls nccès d'oppr ssion. Alors,
la respirutioll )Jurai. ait assez calme; '('P 'nùanl, la
murch \ un peu h0l60 011 Hllr un plan indiné, eausuit
promplrmcllt Il l' oppr ssioTl. Non-s Il 1('n1('n 1 1(' oudH'r
('n supinnlioll Naït impossibl(' b . upport('!', maIS, Sl
�-
1ü9 -
M. L. .. , assis sur une chaise, venait à inclincr Je dossier
de SOli sir.ge, de manière à se renverser légèrement en
arri(\re, il n'anrait pas conscné celle po 'ilion pendallt
quelque ' instants, san s'exposer il un violent acccs d'oppression, La phy~ionre
du malade exprimait la souffrance; ses forces étaient sali ' doute paralysées par
l' opprcssion, t(ualld celle-ci se manifestait, mais elles
parai 'saient en bon état dalls les momellls de calme,
La sonorité de la poitrin ' était partout exagérée,
L'auscultation l'ai ait entendre, des deux côté ' du thorux, sous chaquc clavicule, un bruit d'in 'pi ration peu
proloTl<ré, di1licilc il percevoir, et qui fini sail par se confondre avec une 'orte de bourdollncmenl continu, qui,
dans toulle reste de J'étendue de la Jloitrine et de' deux
COl(>s, remplaçait omplNemelll les bruil ' re piraloires,
Cc bourdonnement, plus SOllore que' je ne l'eusse jllmais
'ntendll, était trc '-marqué des deux cOL ~ " v rs la partie
iuhicurc lall'rale 'l UII pcu anléripure; mais il sc proflonçait en 'or' plu ' fortemenl ilia parlie postérieurc, ver
Il~ milieu de J'ételldu ' de la poitrine'; il 'cmblait s'y produire dan les grosse ' division ' bronchiques ct sc rapprotIJuitdu soum (ubaire', 'II nll'runt [1ourlallt plus d, sonorit(" Il Il' ilvait nlllle part atlGun' psp e Je ralc. Les
baLlemclIlsdu ('(l'ur éhi('lIt 1I11 pt'II yoilés; l, pouls, réguli 'l', P'u d(!\Ploppé, étuit (1 65 pulsatiolls par minut',
Lu IlI'l'mi \n' séalle' SOlIS l'upparc'il ml'dieo-plI 'U1n1ltiqllP dc M. Tahllrié l'ut lieu Ic 12 mars 18/.. 5, La fe 'pirlltioll y fUllihr', mais il Il' survillt aucullc sellsulioll
IHII'lil'ulièn'.
�- 00 -
Sous l'influence dc premiers bains, une longue inspiration devenait peu il pcu plus facile, mais la marche
ramenait encore bien vite \' oppression. Après le quatrième,
le malade trouvait déjà sa poitrine sen iblement dégagée;
le bruit qu'elle rendait à la pcrcu sion n'était pa encore
changé, mais l'an cultation ne fai ail plus entendre de
bourdonnement conlinu; parloutle bruit de l'in piratioll
était rétabli ettrè '-ddinct, mai nulle part on n'cntendait cncore celui d l'expiration. Le ballemenls (lu cœur
semblaient moins éteint ' ; le pouls, plus développé, sonpIc cl régulier, ne ballait plus que 5!,. foi par minute.
Lchruit dc l'c\pirnlion ommcllçait à sc rétablir après
la dixième séance, mai srulemenl dans le parlies supérieure dc ' deut poumons, Olt il était en 'ore trèsfaible ct p u prolongé; partout ailleUl' il mallqullilloul
il fait. Le malade ('prou' ail nne grande di ' position il
baill('(', ct 1'5 baillemenl ' étail'nt facile' LI e\éculcl. L'
poul ' rc tait le m~e
]lour tous ses caractères.
Aprè. la ,Jou'l.i(\me sénnf'C. /. mulade sc r 'ndait
complr d'une grand!' amr/iorlllion ; il trouvait sn rcs}lirlll iOIl plus 101lITue, plus forte, plus fucile. Il POU\ ail.
uns r,1I éprouH'r la moindre 0pr('~s
·ion. rcstpr une IIrlll'l'
C1lt i' rc 'omplNemrll1 alloJlNé sur un sopha; el • dès le
s\'i'l.i me bain. 1(' bruit P\piraloirr ' C trouvait rétabli
dnns touLe l' étl'Iulu(' fl(~s
poumollS: ainsi, sauf un IWU
plus d'inl'nsilé, ((ll!' le H'GOIl() l<'mps du bruit vé~i
'ulaiJ'('
laissait ('ne'on' fi li 'sil'rr dans quelques poinls de lu bus!'
(1(' deu poulllons. 10 respiration sr trou nil roml'Ilé(' il
son Nal normal. Lp pouls. toujours 80upll' (lI rr.gulil'r,
r slail la 54, pulsatiollb pllr minul,'.
�-
171-
Une IC'J'cre alleillte J'oppression sun int le 29 mur ,
aprè. le bain. sans cause appréciable, el SI' prolongea
jusqu'au 31. Le 30 , il n'y avait pas eu de séance. celle
du jour suivaut ramena un calme complet. Celle fois,
dans le moment de l'accès , le muloJe avait pu s'allonger sans augmenter ses souffrance , landis qu'autreroi.
il était toujours obligé Je resler non-seulemenl assis,
mai cOUl'bé en avant.
Aprè le dix-septième bain, le' chose s'étaient si bien
améliorée , la confiance que M. L... prenait dans le
rétublissement de sa J'e, piratioll éloit si grande, qu'il
essaya ùe 'e .coucher dan son lil, où il dormit pai 'illlement jusqu'à cinq hemes du matin. De ce momenl,
M. 1. ... \Ïl, chaque jour, son rélablis ement se confirmer de plus en plu , pal' le retour de l'accomplissemrnl r(~tulic'
ùe loule les principale. fOll lions, (,t pur
l'augmelltotion rapide de s('s forc(". DiV('r cs ·uu.ps
qui llu3uère (Ié\cloppaipnl dH'z lui de violpllts tlC'Cl\S
d'oppl'e sion, survillfclIl ]lPlltlnnt les <!C'l'Ili{'rs jours du
truilrment; Ipur inl1uel1ce r('sla loul II fail nulle, ('\ IlP
s('niL qu'il fuire mi 'ux apprù('ier l" l'éulilé de la guél'ISOIl.
Il 'ûl élc difficile de .robtenir pal' UII aulre moyell •
plus promplC'tncnl qu!' plll' l'air romprim('. Il n\nit
pourlUllt. dalls ('l'Ur. ohs('rvnlion, d('ll'\ cil'on~Iae
'
(illi pouvniclll hi Pli Wllll'ibul'l' Il f('Julrt lu maludie plus
tl'nnce. C'(>\uiL. d'un cM(.., son UIIl'i('lHl 't('1'l 'on <'\ Lell ,joli
lt loul 1(' tissu v siclllail" Ik' pOlmon~;
Ile l'autl'e,
�-
172-
J' exi tence d'une afTection rhumatismale qui, Cil se
déplaçant des muscles des épaules, semblait s'être fixée
sur les poumons, et devoir ainsi oonner à la maladie qui
les avait déjà envahis, une n-ravilé nouvelle, C'était probablement Il celte complication qu'élait duc la per istance pre que constante des attaques, durant les deux
années con écutives que M, L,., avait passées sans qu'il
lui eût élé possible de se meUre au lit; et i le tran port
métastalique de celle alJcction sur le tis u emphysémamaleux eût ajoulé à celle maladie autant de gra~ité
,
autant oe difficulté à guérir, qu'clIc en donne aux maladies du cœur, combien Il'eût-il pas éle Il. craindre que
J'air comprime n' échouat?
Une circonsttlllCc remarquable tlalls celte ob ervation,
cSll'al'l'iv"c d'une g(lne srnsihle dans la rcspiralion, sans
qu'aucunr cause appar(,lIle l'nit provoquee. J'ai signalé
cct accid 'nl après le seizième buin, quand dejil 10 respirntioll "Iait partout bicn rNnhlie. JI sc renO\l\'('lu plu-,
si('ur fois ('ncore ponclnnt la durén du trailcm('lIl, qui sc
composa de 26 bai liS , el chnqtH' fois lu cause Pli restait
cllch(oe. C Il'était pas 1(' pl'rmier malade cI,ez lt'tJlIPI un
cm'l sC'mhlahle St· mnlir('~IH
• ('1 chaCJue fois j'avais pu
remanlllcr tI'importallle''! dilJ'('ren 'cs cnlr(' I~ rura('(('res
dc l'opprC''ision qui '!unl'Ilait alors. et ccux qui se liaient
li la g~/I(,
cil' la J'('.pirlllioll res.'C'nlil' par It-s mohlllrs avant
leur lrail<'m('1I1. COlltruil'l'mcllt b ce qui sc passait JlOIII'
('('Ile-ci. le mouwmcnl n'uugm 'litait pas. t1'UIIC' mnnicre sClIsihl(,. la t1}spnôl' SUI'VrIlIlC 1)('11(\(1111 l'('mploi (Ic'
l'air C'omprim(o; Il' malut/I' pomnit IIlor., /-:lIl'd(·1' ur\('
�-
17;i -
position horizontale; une longue inspiration lui était
tre -facile, et l'interruption momentanée du bain d'air
mellait un terme à ceUe g~ne
de la respirntion. Ou
reste, elle était toujours de courte durëe, ct ne laissait
jnmais à , a suite la plus légère altération dan' le bien
que l'étal phy iCJue du poumon avait déjà retiré du bain
d'air. Le malade lui-même avait Cil général conscienct>
de la distance qui. épurait ces deux modes d'oppre sion;
il 't'Il rendait compte, et, le premier, ila\ait soin d'observer que cc flouve'l état de malaise n'était nullemrnt
SOn ancienne maladie. Je doi , cn oulre , ajout r que je
1)' ai guère constaté cet effet, que lorsque le traitcmrnl
Nait déj'" u\'allcé ct la rt'. piration il peu près ou eomplclC'ment rétablie parlout , à td point que. pour quelqups
malarles, je Il'ai pus 'u besoin de faire r prendre l'usn~(
(le l'air 'omprimé. illterrompu pour cc motif.
Je ne sui. pas éloi~n
Il pemwr. d'après loutes ers
tOl\sid(oralions. quP la g(llle qui ~\I'i(,l
alors duns lu
l'('spirntioll Il'(', 1 qu'un IH'u d'r\cilntion pulmonaire produite par l'rmploi trop JlroI
g~ ou trop ('ontinu du
rem('de. Son actioll toniqur, li "c il UII(' oxyg('natioll plus
complN ·<111 sln~,
pourrait hipll CIrc la cause d(' ct cll'ct.
lIn sail!; pills lIormal pst comm(' un stimulnnt lIomcau
auqut'I il raut quI' Ips organes s'!tnbilu ·nt. pt 1'011 comprPlld que dH'z quelques sujpts irritahles ou doués <1'UI)('
plus grancl!' srnsibilité. 1Cil, prrmi('rs Il'mps pn ' S(~ sous
C~<'lt(
uc'lion l'lus (·rH·rgiquc· puissC'1l1 S'Ul'colflpllgllrr C\'II'H'
légc"'(~
S\lJ'(,,\('ilalioll. Il 'st naturel quP lps poumons Ù'II
f><;scnl'nt I·s pr 'mi '1" . et c' •'t 'urtoul dlc/. pu~
qu' ,II •
�-IH-
peut prendre aloI" un caractcre de gêlle par l'activilé
même imprimée à leur ' fonction '. Chez l'estomac elle se
traduit par celle augmentation d'appétit que j'ai si souvent rencontrée hez no ma]aùes; dans lout 1 sy tème,
par le entiment d'une auamenlation ùes forces acnérales
dont les malades se louent de si bonne heure, ct qui
contribue Lanl chez chacun r]' eux à ]' ab ence des com aIe cences. Cc retour' d'une oppre ion momentanée Ile
sont donc tout au plu ' qu'une légcre e'\ugéralion dans
le clfet de J'air comprimé, comm on la \oil survenir
tant de foi il la suite de l' mploi persévérant de lout
autre remède. L'on Ile doit pas Nrr urpl'i~1(!<:e
tombe
ù'cli -mOrne, par l, seul abandon de l'air 'omprimé, <'l
«u'ell' se lie ('n t!Nillilive il Iles CTuérisoll ' complètes.ct
t1uJ'lIbl<,s, comme l'a éc 'elle de M. L ...
Xi tl
on
EnVATION.
Asthme; cmphysèm' pulmonaire.
MOll 'ieur T ... \(·inlurier Il \Inrsri]](', Ilgt:· d, 50 UliS,
élail depuis sC'pl aIlIlP(,S alleint d'l\cc('s d'asthme, d'ahord
fort prolongés, mais ']oignés, ,t qui Pli ùevpnunt beau'ouf) plu ' courls ,'étui 'lit aussi tc!l('mcnt rapproch('s ,
qu' M. T ... n'clll
qu'il ne s pas ail pusdemail.~
(H'lIdanl d(·u\ ou lroi jour. urH' ,·iol 'nIe cris{' .
.le 10 vi ' pour la premien' fois tt Mars 'illp, 1<, 28 mai
t84'~;
pt (l('n cl lin 1 l'urr''s(/olll j'ni Né tt"moill, If' malude
uvuil déjll passé la nuit :uns pou, oil' se coucher; il Nail
�-
17:> -
as is, le corps incliné en avant et le fronl appuyé sur le
dossier d'une chaise placée devallllui; sa figure, injectée
ct J'une teinte violene, exprimait la plus grande anxiété;
ses traits étaient contractés par la souITrance. La respiration élait courte, fréquente, accompagnée de sifflement;
l'insl,iration semblait ne s'accomplir qu'aux prix de
grands elTort musculaire ; la percussion, partout plm;
sonore que dans \' état naturel, l'était plus encore il gauche
qU'à droite.
Dan le tier supérieur du poumon rlroit , l'au cultation
fuisait entenùre un bruit vésiculaire faiblement prononcé
et m~lé
de r:lIe sibilant; on n'entendait plus que ce dernier, san aucune trace dc bruit respiratoire, dans le reste
de l'étendue de cel organe. Dans tout le poumon gauche,
on n'entelldait aussi que du l'ale sibilant.
La toux, rarc dans ce moment, n'amenait qu'une
expectoration mousseuse; \' ulle t, l'autre 'augmentaient
or,lillair 'ment il la fin des acccs, t pendant la durée de
Cf'ux- 'i , une compr ssion douloureuse régnait sur tout le
pourtour d ' la base du thorax.
Lt's hull mcnts ùu cœur étaient voilé~;
le pouls, petit,
l'éguli\'r. dOllllait 108 pul -ation pal' millut '.
DallS ('cL "lai, le moinrlre mouvrmenl était pénible;
il ( ; au~iltn
r,,(\oublcownl d'opprf's iOIl , elle malad ne
pou\ait pos m<,m' se p<,rml'ltre de fair quelques pu
dans sa hambrC'.
Arrivé Il Montpellier le 8 juill, M. T ... avait encor'
dl' l' oppressioJl el sa l'('SpirulioJl était sifflllllle, Sauf la
purti' \;upl~ric
,lu poumolJ droit, ou Il' bruit \ési 'u-
�-
tiG
laire se faisait entendre, on ne constatait Jan toute
l'étendue des deu'\ cavités thoraciques que du rille sibilant.
La première séanCe sous l'appareil médico-pneumatique se marqua par un peu de pression aux oreilles,
bientôt par une élévation sensible de la chaleur générale,
plus tard par plus de facilité à re pirer, et vers la lin par
une sen 'ation de froid,
Dans la soirée qui ,uivit la econde éance, lous Irs
signes d'ulle attaque imminenlcl se manifestèrent, et
cupendantla nuit se passa sans aulre cho e que beaucoup
d'oppréhrn ion Je la prll'l. du malade el un léger s~liment
de gCne dans la respiralion.
La lroisii'mc séallte avait fail ce 'srr le l'Ill, sibilant
dall' toule la poilrille; le bruit vésindllil'r S'l'lItl'IHlail
tr's-faiblement Jans tout k poumOll droit; il ('lail ('ncorl'
tont il foil éteillt dan~
II' gauchI', Lu percussion donllait
parloul un SOli très-clair; M. T ... respirail pills libn'ml'Ilt qu'il lit' l'avait fllil d<'puis longll'illps; SOli pouls,
plus librr, plull cI(ovploppê, Il'('luil fJu'lI 72 pulsaliolls plll'
millule'; sa figlln' Mail Galm" , SOli Il'int plus lIulul'd.
LI' qunlri{'rnl' haill nVllil {'Ileon' lIugnlC'lIlé ln lilH'l'lc" dl'
lu respiration, pI In!'1: ('11(' la ('olllinllte dtl nlalad(' dans
UII(' gu('rison que II' l'('louf', d(\jil hiPII pronoll('(' dl' Sl'S
{(IfC(''', lui mOlli rai t (:(Imme 11'('·s-prorllilinl'. Sou pouls,
loujours r('gulipr, dpvellnit plus souple, plus MwloPIH\
c'l ne hallait plus que (i(, rois par rnillull'. l ,A' sOllluwil
('Iait tranquill(' lu JI" siulo(~
'i('J'('illt',
1.(' joUI dl' 1.1 sepl ii'ml' ~('ulce
correspondail au t('1'JI1('
�-
177-
tle l'intervalle qui séparait ordinairement le acce.
d'asthme. Il sunint le soir un pcu de l'es errement il la
base de la poitrine; cependant le malade put rester toute
la nuit dans son lil. Le lendemain, .la re. piration était un
peu sifflante; on entendait çà el là , des dcux côtés de la
poitrine, quelques bruits isolés de rl\le ihilant. Le pouls,
resté ouple ct régulicr, asscz déH ~ lopé,
ne Ùépassait
pas 70 pul ations par minule.
Aprè'le tli'\ièmc bain la respiralion gagllaiLen étendue
et le ralenti sement ùe la circulation s'accordait uvcc cc
l'ésuHat; l , pouls était desccnllu il 60 pulsations.
Les menae s d'accès sc rcproùui ircnt encore aprè la
douzi(~me
séance, mais elles fun'nt plus légùrcs. Le malade pul se courhe]', il pas:u une nuit très-calme, rt le
Ipndpmain on n'cntcndait pas la moindre trace de l'ale
sibilillll, lùi~
CJut' 1(· bruit ,('siculairr s'entendait dans
toule l'('' l('ndue des deux poumons. Le pouls avait CO/lsprvé son calme, '(l tiouplcsse , sn rl'gulllrilt'" ct restait il
GO pul·utions. !\I. T ... SI' n~jouisat
dl' 'la r(~spiaton
libre l'l facile cl de l'augmentalion cOllslnnte cIe se
tiJrccs.
UnI: \1\0 émotion morale vint caus('r de l'oppressioll
nprt·s la dix-huitièmt' séancc; elle ful plu' forle que
l'allC'inl(' prt'c('dente lllai" Iwndnnl su dm(!c, !\J. T ...
pOllyuit fort aiséJllpllt ('.Iin· 1111(' lonl-(llC' in 'piralion. Le
Il'udf'main au malin, "pres Hill' nuil assez tranquille, le
calmi! '·laill'Î'lilbli. L'arn(:lioratioll (Il- la respiralion, d01l1
Ips bruits avaient pri s pl~
dl' forc:e 1'1. d'illtcn ilé, s'était
l'ru'ol l' augrn('Ilt{'I' :'1m\s la \'il1~t
Pl unii'mt' sPtlllcr; nlor
l.
12
1
�-
178-
le pouls, restant loujours libre et régulier, ne battail
plus que 5'~
foi pal' minute; il se maintint il ce point
jusqu'il la fin du trailement, pour lequel le nombre des
séances fuI porté jusqu'ü 27. Alors la respiration était
parfaitement libre; UIIl' longue in 'piralion s'accomplissait très-facilement; la percus ion élait moins sonore;
l'au 'cultalion ne rencontrait Jans toute l'étendue de la
poitrine que le bruit vésiculaire; le battemenls du cœur
n'étaient plus \oilr.s; la marche était bien upporté ; le
décubitus élait pos ible dans tous les sens; cL le forces,
dan le meilleur (:taL où clIc eu ' enl été depui longtemps, confirmaient le relour d'une bonne santé.
epenJant, le lcndcmain de la yin"t- cpli "m séance,
il un int de l' opprcssion; lt'-gère J'abord, cil, s'accrut
assez sou' l'innuence d'ull ora er qui la fit sc prolonger
durunt la nuit. Le lendcmain l,Ile aVilit cc ' 'é.
L'étal dan ' lequd était M. T .... , ([uand il vint c
sourn<'ltreli l'action·du bain d'ail' 'ornprim", u\ait rt:~sié
depuis bien des années, I1H'(; une opinilUrl'lé dô. e pérantr, au' traitf'ments les plus sugcmrnl dirigés. On
u vu av('c qUl'lIr ft\cil(~
l'nir comprimé llvait, /lU contrair , calm(' !O\l<i I"s II('('i(lpllts, on, pOlir miC'1l \ dir(',
comment ('n (Ille vant, dh lps troi' ou C(uatl't' prc'mit'rel!
('illlcrs, I('s fIl 'hl'uSPS di 'positions ph r 'iquC" des poulllons.
il avait hcurpusrml'ul mOflifi" leur ' fOllctions, apporlé
du aIme' dans cellPs du eœul', C'l mis un terme au
retour J('5 H('cès,
Dans 1(' eol\'~
Ju tl'uikmplll, C[lIPlflllC'l allC'inl(·g d' oppression légi-n- -l de peu df' 11111'(-('. ~il'tI
UII ill,tuut
�-
1ïU -
trouhler le hien-Nre du malade; mai dans les ca ou
elle furent le plus virement prononcees, on a YU qu'elle'
avaient (:te provoquées par quelque vive émotion ou par
l'arriree d'un orage. Elles f'urrnt mûme alors passagères
comme leur cause, et il y avait si loin Je leur intensité
il ce qu'élairlltles anciens accès J'a thme; Ile 'en distinguaiellt ·i bien par les JiU'érenc que j'ai dejh ignalée il propos d l'ob ervntion pré édente; il serail du
restrsi peu rai onnable de pen. cr qu'un trailem nl capable
de gur·rir, au bout d'un mois, un asthme qui depuis
Sept alln(:es lais 'ait il peille (!urIqurs jours d'intervalle
l'ntre ses lH.:cè ' , pùt aussi meUr 'Ie malade complClem nt
il l'abri Je J'oppr"ssion qu' ulle cause eXl(orieure peut déterminer, que je IIC' pui regarder une; d ':pn('e pas agère
comme le plus 1:1ible argumpnt onl\'(' lu realilé de la
SlI('ri 'on ohtenu par l'air romprim ' .
Les 'as du genre de plui 'lu je "i('115 cl rapporter,
!'rnlrc'lIl d'aille'ur.' Jans la c1a~'!{
de cpu't oüj'ai (;'1il QhS rver qu ln ruplure dcs c1oi. ons d' UII certain nombre de
vCsi utes pulmonairrs pouvail avoir donné liru il la formIllion de pelit 'i ('uvités, bi 'II capable (I! favori 'cr
l'aclion cl cause" évcnluC'lIe' d'oppression, quanù 'lIesrnc'nws Il 'sont pas sulTisi.lllles pOUf' III rendre pcrmalJpnlr. Hi('1! qu'il voir a\PC (1'1('110 I"urce, c1l1ranlle' uc:C(\s
d.· dYSPIl('(', Iii ('oloJlrIC' d'air SI' pn"('ipill1il dnns les poumons, SOU'l l'a 'Iioll c:oll\ulsi\1' d('s ml1!i(:It's horNé de
l'agrandi SI'nlC'ul (1(' la cH\ ilé lhoJ'il('ifl'H', on n'aurait pa
l'li d(' poilU' b compl'C'lIdrr qUI' cclll' rupturp de Pill'Ois
lésiulniJ'ps ('Ulil il JH'U !>J'('S illl'\ ilnblc chl'z UII suj '1 mil-
�-
180-
lade depuis i IOllglemp, . Au re te, ar 'C ou an c lle
ui po ilion phy iqu irrémédiable, quanJ, apI' cl accl'
au i grave que c u\ de ~J. T ... , l'action d'une cause
accidentelle extérieure' s borne il reproduire dan, la respirnlion une (tén Il~"'(r<
pt momentanée, qui n' . t n
rien comparable il celle d'autreroi ,il Y a dan, ce rail
lui-même une pr uve dl' "u >rison réelle.
XXII"
ou
ERVATro~.
Asthme; cmphy ème pulmonaire.
M. M.. , , age de :3,3 ans, (l'une honn ton. tilution,
tl'UII lf'mpérnmenl hilillso-nrrvru"{, avait h'" de' .on
ror ws. V( r ' l' Ilge dr 25
rnralu'c, ,'ujcl il tle fr('I,lt~
an:, il/nnil <'proUH" un catarrhe pulmonnir Ir("-inl n.r;
ùrpui'i lor · . il avai l S("jourru" pc'nuallt plu ipu rs ann('pg
fi l'II Bourbon, il il mail {'h" nlleinl d'um' d)s, enlpric
ll'<','- 'rnve, 1 'lui sc prolonlTpa forllongtpmps, De relour
II Mnrseille ('n OHI , \1. ,.... fut pris d'une hronchile
ai,u , pl c'('.l <1(' Iii 'lu dnlai('nl sc ' premii'r('s ntt"int ,
d'oppr("sion, qui, dlllljll(' nIll1l"(', l"Iaic'nl d('V('II\lPS ri
plus ('ri plu ' fl'('cJI H'111 ('s • plu'i ('ourlrs, plu violrnt('s, l
S' monlrnipnt Plll-l'oi slln ' CI\II 'r apprl"C'iahlr. l\J, M, .. ,
1'~rlpt
d'nlJ'I'('linn dinllu',o.;iqttr, In/lit PU quPlqU(' 1'I11'('
1'1 It'H'('rps nll('ill«''i dl' flll\ IU'·lllorrho'l,lal.
Dans ~('s n('d~
d'nslltmr', \1. \1.,. nc' pou\/lil rl'sll'r /1\1
lit. Sn rt'''l'imtioll t"lnil l'ourll', l'rc''ripilt''I', Irh-hru 'I1nll';
Il ('prom nilltrll' compre sio" g(> Il Il Il II' il la bas(' dt, III poi
�-
181 -
trine; la toux était fréquente, et bientOt elle amenait une
abondante expecloraLion de mucosité mêlées de beaucoup
d'ail'; la marche était très-pénible, par l'augmentatioll
qu'elle apportait il la gêne de la respiration.
Quand M. M... vint il Montpellier, il se trouvait Jalls
Un moment de calmc; cep noant sa respiration était
COurte ct fréqucnte, son poul régulier, assez développé
et frr.q uen l.
La percus 'ion, lIormale il gauche dans ses résulLats,
était il droite plus sonore que dan l'élal sain.
Dan Il.! poumon gauche, le bruit ,é iculaire s'entendait hi Il partout, seulcment il était un pcu faible il
la ba c de l'or"'unc. A ùroitt', on ['cntendait Jalls le
tier ' supéricur du poumon, où cependant le bruit d'expiration était pre que in cnsible; duns tout le reste de
l'or ane, le ' bruit , r 'piraloircs étaient complètemcnt
éteillt '. Nullc' part on n'entendait de rllie.
Le cœur n'olfruil aucun bruit puthologilJlIl'. Le ' ,oies
dill 'sli\{,s étaicnt cn bon état; le facics du maladc était
bon, il n' [frait pU ' J'illje ,tioll sim 'ible.
La prcrl'lière St'allee sous l' appar il de M. Taburié cul
lieu h! 10 oetoure 181·2 . Elle fui marquée pur un peu
t.l'UUftlll('utatioll li la chalcur g('néralc, une grande liberté !Ir la n': piration, un sommeil prolongé ct beaucoup 11(' calme apri~'
Ir buill d'ail'. La nuit sui"f1nte fut
aussi fort tranquille 'l 1(' SOI1l rnl'i 1 'c prolongea forl
uvunillans la lIIulill('e, SIIII.' causer l'opprr 'sion qu'il délertnilluil toujours dalls c('s cas. Au rùveil du malade,
la lou:. IllTI('nu Hne cxppctoJ'alioll m ussrusr pl lais. a à
�18~-
.a uile ulle grande liberté dans la respiratioll; le pouls,
souple et régulier, était il 66 pulsations pal' minute.
Après la seconde séance, JI. :\1. .. partit immédiatement
pour CcLte, as isla il un grand diner, sans se ménager
pour rien, e mit il chanter Cil sc promenannl dans la
campanne, stin' re ' 'clIlir de l'oppl'c.' · ion, 'omme il lui
en vcnait loujours sous de tclles inHumecs. Malgré ccs
écarts dc réerime, l'action dc J'uir comprimé s'établit de
plus en plus il chaque séance. La troisièmc avait d(~a
modifié la cireulation au point de réduire le poul' il 5'1pulsation ' ~ par
minute. Cet ,n'cl ~tail,
salis doule, la COIIsé'l UCIICC du changcmellt opéré dalls la l'C 'piralioll e1lcm(!me, car, sous ce rapport, lU. M.. , 'C rClldait déjà
comple tI'une grallde amélioration qui lui perm Uait dc
dormir dalls Ulle positioll horizolltalc, m(lrn' sur le ('ôté
gauche, L' 'x[)I'rloratioll, 'i abondant· uutrrfois, mOrne
dan l'inl'nalle dl' acc·", élait lout a rail nulle.
Aprè ' la cillcluième S(~UIC"
l 's rl'sullals de la (leI' usion relaient les m(lrnes; les hruils rC 'piraloires élaiC'nl
plus pJ'olloncés il gillleh·; il droil!', Cil haut, J'expiratioll '. faisait enlC'llIln' plus forlem '111, ('1 l,· IH uil v', 'iculair!' s{~(ait
<"lnhli tlall ' la rl'gioll !:M ra It' C'( illfcri 'ur',
Dari' la nuit du 16 1111 17 oClobre, M. M.... fut
l' v('illl' l'al' l'oppres:ion: "'Iuil la !,l'ernicrc fois 'Ille CciII
urrivnit depuis le 'omrnl'lIccm('nl de son ll'ailC'mNll , cl
jamais il Mar cillC' il Ile pa ':oit aillsi l1ulI ' l(' l'I'POS un lemps
au i lon er . La re 'piralion dPI int 'irnante; mais, (Ill b ul
d'un heur', sur int une expl' 'torolion nhoJl!hlllLc qui
l·rmino la ('ri " eL M. M.... pul rn 'orr pilsscr (luC'ICju('5
�-
185-
heures au lit, en donnant tranquillement; autrefois il
eût été obligé de rester le\ é.
Les bruits respiratoires avaient repris toule leur intensité naturelle dans le côté gauchu de la poitrine,
après 1 neuvième bain, et le souille pulmonaire e l'ai ail
uus 'i faiblement ntenùrc dans quelqucs points Ile la
région anlérieur el in{éricure du poumon droit. Enfin,
upfè Ic onzièmc bain, Ic bruit respiratoire, tout il fait
l'établi il l'état naturel dans cc dernicr poumon, oll'rait
ùè -loI s lu preu\c é\idcntc Jc la guéri on complètc de
l'emphysèmc.
Le nombrc dl." bains d'air comprimé fut porté jusqU'il dix-huit. MalO'ré les siO'nes que j'ai iudi'lués du
rétabli 'semenl complet du lis li pulmonaire dans, ou
état naturrl, il suninl cncorc pcudunl le traitcmcnt
deu\ accè d'opprcs ion. Timlôt on l'attribua il un rcpas
copi 'ux pris le soir, tallt<H il la fumé' de la piPé ou du
ci ltHrc , uont 1\1. !\J .... ,l'ait ahusé. CP qu'il y eut de
remarquablc . ("1' t quI' !l's accès /'urrBt toujours tri~s
COurts, et qu'ils rcrct\renl si ]11'11 d'influcllcr sur l'état
<les poumons, que, l'a(T~
ptlSSÔ, c'rst-a-dire au bout
d'ulle ou d!>u\ heun's, le Mcuhilus drv'Bail po, siblc
Jans une position horizontall'. Il: dillërairnl surtout cl
Ull 'iplIs rn ('(,la que, III'IHI(l1I1 l'acd's lui-m(lmr, ulle
lonRll1' il ~piratol
<'lait ln";,-lilrilp, (,t ((tH', th'puis que
1(' pouls était de\('l1l1 plus 1ibn', plus d \\'('Joppt" rl ne
dO ll1lu it que (H )lul 'utiolls pal' millutC', il 11(' pprdil
rr Il Ù(~ cp, ('(11'11 lères, rnlllfTrr ('('s l'f'IOUI', cie Il 'spnri'
pn.sngrr .
�-
184-
J> n'ai plus eu de nouvelles de M. M ... , qui ue\ait
bientôt quilter encore la France. Mais l'amélioration
qu'il avait re enlie d l'emploi de l'ail' comprimé ne
saurait èlre douteuse; et comme clic s'était établie d'une
maniere lrè:-rapidc, malO"ré l'ancienneté du mal; comme
elle a,ait rési tù au écarts de régimc, il l'hygiène la
plus mal entendue possible; commc sa marche progressive n'arait jamais ét', enrayée par le retour Il accès
que de imprudencrs nc CCii, aient de provoquer, je ne
cloute point qut' si M. !\l .... eùt mieu \ écoulé les conseils
de la prudclI('c ct qu'il eùt, cn ui\ant un meillcur régime,
prolongé dnvllnt[lO"c l'u 'age du bain d'air comprimé, il
n'eùt obtenu unc guérison absolue. Au resle, 'clt(,
mèmc rapiditt\ avrc laquclle le' cHets d(' l'air comrrimé
'étai nt manif(, 'tés, leur r('~i 'lam'c au\ ('uuses qui pouvaient l , ' "branlr'r, me portaient ù croire que chez
M. lU .... il /1'1 mait ni déchirure du ti 'su vé'iculaire ,
ni emphysrmc int('rlobulair' ; pt 'i (', 'llc urposition était
Hui', il sC' pOUl'J'uil birll que, SOU ' la Pl'OlOllfTûlion de
J'eHet produit par 1<'8 hain~
lJu'il avait pris, sou ' l'innuen 'C de sr fonrlioll<; mnt'Iion"(' ,il eût ~u 'C'5 a!laques
d'astbm' s'('loigllcr d(' plus ('II plus; C()Iom(' jr l'ai déjil
dit, j'ai plusie'urs fois obtpnll uu r{'sultal semblable'.
•
III" OIlSE~YAT
,
Asthmc; emphy"èmc des deux poumons.
MOll . ie'ur
1(' L... :.lgé dt' 2 an ,d'url Irmpôrllmc/lL
/lrr\l'u'\, issu d'ull phi' goUlll'll\, Nuit (I1l1,jut, d('puis
�-
185 -
l'age de quinze ans, d'un asthme coutre lequel tous le
traitements employés avaient été inutiles. Les accè' en
étaient venus à ce poilltd'intensilé et de durée, que 1\1. de
, L.... restait quelquefois jusqu'à quarante jours sans se
déshabiller, il cau e de l'impossibilité où il était de se
mettre au lit; aussi, découragé au-dclil de toute expression par les fréquentes allaqurs aU\qucll" il ne pouvait
S soustraire, par les longue 't cruelle angoi SPS qu'il
avaitil oulTrir, ce maladrm'écriyait, quelques jours avant
ùe sc rendrea Montpellier, pour e slIyer J'emploi de l'air
comprimé: c( Une idée incessante m dit que j'ai déjil
») un pied dalls la tombe, ct d ne plus m'occuper de
») l'avenir, car l'avenir n'est plus 11 moi. »
Monsieur II L .... arri\a ù Montpellier, le 16 janvier
181j.t. Parti de ,liez lui Ù<l1 ' un moment où il était
a' ez lrnnquill ,il oulfr'it du froid aux picds pendant la
roU\', et cela suffit poU\' d', ider ulle allaque ù'a thme.
Le t 7 janvier j trouvai le malnde clan ' l' tat suivant:
Toull' la nuit 5' (·tait pas ' ~e sans que M. de L. .. pût
. dé!iltahillcr; ('11 cs 'ayant de s'allonger un instant sur
lin , opha, il avu it provoqué un violent redoublement
d'oppression. JI' le tl'omui a sis, ayant uu 'hai 'e uevaul
lui 'ur laqlH'lIe il s'appuyait, s'inclinunt Il avant a~u
de
respire'r av<,c plus d, liherl"; il fai sait, par inlt'nalles
U· 'pz rHpocli(~s
allumt'r df'Vllllt lui un feu dl' 'nrrn('nl ',
dont lu numme élf'Y(o' et t,,'. '-\lIl'i 1111 Il l(' 1'\ la yiyc <:lIal 'ur, 'emblui 'nl lui procur'r UII soulngl'lIH'lIt pilssagcr.
L'amaigrisscm 'lit '(uit Ir 's-collsid "r/lhlt'; l'aspe t du
visuge iIHlifJuail d'ul1ciclIlI . l'I vives hOldJ'lilll'{", lPs
�-
186 -
pommelles saillantes et "i\ement colorées se détachaient
sur un teinl pâle.
La percussion donnait dans toute l' étenJuc de la poitrine un ~on
très-rcmarquable par son extrême clarté,
même en tcnant compte de l'excessif amaigrissement des
parois thoracique'.
Pendant la r spiration, l'air arrivait dans la poitrine
par unc inspiration courte, rapide, accomplie par un
ahai semont pre 'quc comulsi[ du diaphragme, les parois
thoraciques rc tant pre 'que immobile; l'e'piration était
plu prolonO'é, et l'un et l'aulre de ces deux temps de
la respiralion s'accompagnaient d'Ull sifOement ai <ru et
comme plaintif.
J.,'oreillr, appliquée sur la poitrine, 1l1e[l(Juilllans lous
sc. points un raie sibilallt plus grn\ e dan' Jr poum Il
gauche, ct CJui, dan ledroit, 11 la fin dr cIHHlll<,:inspiralion,
lef'lninuit par un(' 'ortl' de piaulemenl aigu, détaché,
l qui TIC mancluait jamais. 011 JI'mll'lIdail nullr part
le moilldr indice du bruit H\siculaire ou u'c\pan iOIl
pulmonaire.
La muin, Il sc SUl' la r('gion du cerur, sNllail il ppin0
Irs hall('m IIls dl' cpt organ!'; !'\arnim\s I\h'C II' slélho 'COIl!' ils rtairlll dans 11'<; !'/nil('s droitl'!; ('1 gau('hes
compli'!l'rnml ('Ir ints, tl'Oflmlll CJu'un hruit sOlu,,1 Sln~
impul.ion s(,llsihlp, ('1 qu' n n' ('nlourlait plus des qu' 011
s'('loigllail de la r("'ioll C'anliuqu('. LI' pouls êlait pru
dùv loppt'" 'ontJl\C(~,
régulier; il (Jonnait 106 pul.'o1ions pnr minul ,('IICl malade assurail qu'habit u III ment,
onn l't'ltnl d('{'nlm(', il s' lPHlil tiC' O~ il 0:5.
�187
Dne loux assez fréquente amenait pour loute expectoration une petite quantité de saliy écumeuse, blanchie
par l'air qu'elle renfermail ct dii1icile à détacher; mais,
\"ers la fin des crises, il survenait une expectorat ion abonùanle ùe matière glaireuse , transparenCe cl très-visqueuse.
Comme dans toutes les cri cs auxquelles le malade
étail sujet, le moindre mouvement devenail la cause
d'une au rr melilatioll d'oppression.
Malgré cct état 'i angois é, l'appélil e soutenait el
lOute ' lt;s autre fonction' \(aiclIt a 'sez régulières; aussi,
quel(Iue fréquents que fussent ùevenus les accès, dans
les momenl d<, calme et apr(~'
que\(lues jours de repo ,
la faible 'se ùu malade élui! IIloilldr' qu'on Il l'eût suppo '6. Il Ile l'audruil pourlanl pas en conclure que les
fore '5 gém"rall" l'u 'ent n hOIl étal.
Le t8 jaIlVi 'r, M. de L. .. ful t:ollduit en milurp il
"l, au moment où il •
l'établissement .le M. Tabnri(~,
plnçuil '-oU' l'upplll'(·i l , après qu(,I(lue' in tant de J'epo ,
Son oppn'ssio/l étalllun l'cu moindr(' qu • la v'ille , son
pouls n' 'lait 1(· rm'ml' el dOIlJluil encore 106 pul.ltions
par millut('.
particularité Il 'SPZ remarquab)p clan ' le faits
illllrc \dellh de la muladic de :\1. d(' L. .. , me lil apport('1
plus dl' ('irCOIISp clion qur jamuis dlll.s ]'(,11"\ (llioll de lu
prpssio ll . DUliS plu:ieul" eircoll lant:l's qu'ilussuraitll\oir
110té, avec h'uu'oupd'ullcnlioll, 1\1. de L ... , qui Nudiuit uvec UO(' granù' finesse cf'obsenulion toul e qui
conslilu' il on étal C't lout CI' qui r.~(·çuit
quelque illUI)('
�-
188-
fluence ur lui, 'était aperçu que, partant de la petite
ville qu'il habitait dan le IIaute -Cévenne ,au milieu
d'un aCce a ez pronon é ù'oppre ion, cl'Ile-ci avait
c é il me ure qu'il arrivait dan de. localité plus élevée. C'e t ain 'i qu'une fois, entr autre, ne pouvant
mettre fin à une de ce attaque ' , qui désolaient a famille
t le jetaient lui-même dan- le plu tri te découragement, M. dl' L. .. , ~pui'
'. de fatigue aprè' un mois de
.oulIranc t ne pou\ant:e trainer qu'ell augmentant une
oppr ion que rien n'avait réus 'i il calmcr, , fit porter
ur la montaol1C ÙI' l'Espérou, éb (~e U 1,700 mètres
uu-dc " u ' du ni\eau de la mer. me urc qu'il s'(>levait,
l'oppr' ''ion .e calmait; clic était dis ipée il on arriv"c
au lieu ou M, dl' L ... p;na un moi en honne snnté el
se r(olahlit. ))'un /lutr' /Hl', hicn uC ' foi: i\J. cl· L. .. ,
partant d . Cévenn ' dan' Ull 'tat de alm', pour venir
il l\Tontpelli l', "y trouvait pris, 'II ari~nl,
d'un violent
acc\ d' ppr . ion.
un.' doute, quelque CdlJ'C nutr!' que la diff('rrnc(' du
)loid ' de' l'almosph \re dans "S di" r:rs locait{~"
pouvait prouUlrp ('P ' r('sulat~
assez bizam" dans l'ordre
u'it\(o(,. qui IlOU' O('C'UPC' ici; lu frakht'ur ,Ir l'air, sn
IHlrC'I(', . ou Ilv'an~C
11\ ('c· df' ('lllnnalÎolls dl' nature
ui\('r.c's, pou"aienl ('Il l't'rICin' C'OmptC'; trll!' fut du
main . ma PI'I1S('P, (,t je IIC' (:ru pas, mallTré 'elle rontreindiration apparl'ntl', !I('\oi .. n'none!'r pour J. cIl' L .. ·
it un lllO)('1I qui 11011'; n'luit sc·ul Il ('ssa l'r. Elle aurail
('U moins cil' poids Il m('~
y(>u , Ri, par (' l'mpl!', j'cu:!'\e
Il ('ulpmc'nl, l'oppr!' ' ion "(,ll'UC'PI ~()IS
ulle diminutioJl
�-
180 -
de la pres ion atmosphérique et ous l'action d'un air
plus frais et plus pur, ou même si elle eût seulement
augmenté sous une atmo phère plu. dense ct chargée de principes qui pouvaiellt clre peu en harmonie
uvec le mode de sensibilité du malade . Mais ici les deux
circon tances étaient réunies: l'une ne pouvait que corrobOl'cr J'autre; pt, par con équent, 'n me décidant,
malgré la contre-indication qui emblait en découler,
il e uyer du bain d'air comprimé, j' devais y apporter,
ct beaucoup de surveillance et beaucoup de ménagement.
Je ne quittai pas M. de L... pendant son premier baill,
et la pres 'ion, poussée tres-lentement, n'arriva à 30
centimetr' qu'au bout d trois quarts d'heul't'. On lu
mailltillt ppu de Lemp à c dc r(!, d fa 'on à ne revenir
il. la lH'C ' ·ioll ordinaire que par un abais 'emenltrès-Ient.
Celle prcmier!' (~UIC
produi 'it une légi!rc Jï"e' 'ion sur
les rnembrull '5 du tympan; mais Jéjil, Il 'IHJant la ,Iurée
du huin, lu respiration élait !lev 'nue plus libre, J maIIHle sr srlltait ,oularré. Il nou: disait que sous l'oppareil
il n'cllt('ndait plus l, si fl1emellt que sa respiration prolIuisai ('ncore, d'un manièr' (r~s-maCJU"
, au 'om!nCllcpment du bain; pt quand la pre' sioll fut l'rd 'YPtlue
égal!) il ccllc (le \' almo.'ph \l'e, je lrouvai le pouls plu
souplp, Irl~s-'(g1ic
, Il(' bullnnt ((ue 72 rois par minute. 1\1. de L ... f'('ss('lliait lJlU' sorte d'allruntisserrH'lll;
'a n'spiralion reprit ,il!' 1(, carn('t'on' qu'die ;nilit le
nlulill; mai ', quoif('lf' la toux tpndll aussi Il s'augmenter,
1(' rnuladp put sc mel1n' nu IiI. Il Y (lIssa loutr lu Huit,
,t son 'omm"il se pl' IOllg 'U nSSC7. avant dons la mutiné.
�-
HIO-
L t 9 au matin) je tromai l\1. de L. .. encore couché,
et ~an
une po ilion a. sel naturelle; il parai ail b('[lucoup moill' ancroissé; "il re piration étail plus libre, plu
loncrue sa (jaurc plus calme cl plu. nalur Ile; le pouls
était remonlé li 78 pulsation ' par minute, mais plus libre
cl loujour' r(~gulieJ'.
A la s('onde séa ncl', qui ('ul licu ('C jour-là, on ne
portn la pre , ion c!u'iI20 ('rntimNr s, alin cl'bitrr une
au i grande Mprc ':ion du Il uL ri IC' cl'Tltim(,llt p(·nihle
cl',,!Tai 's,'mcnl qui l'n\ait accompagnée. Il ('11 résulta, l'rlldant la dllrér du bain cl'air, le m(lmp calme', la m(lmc
am(·liol'alion cle la 1'(' piratiol1, pl le' poul "C'~(ncli
il
62 pul:ation . . Ce'IIC' roi ' , l' am(,lioral iOIl, accompagnérd' un
moindre sl'lllimpnl d'accilblC'mC'nt, fut dl' plll ' lonrTuC'
durér, l'l pendanl le' :ommpil de' la nuil, quc' IC' mal~c
pa , a tout ('ntière dans .ou lit, il Nail si ralmp, sa re piration si libre, qu'on nl' l'cnlC'r\(lail plus, mûme NI sr
plaçant ln'~ -prè" c1r. lui.
Jp 20, la f1rrure n'ilIail pill" angoiss('e; Ir l 'inl (~Iail
bral1(,oll(l plu' paIl', rt rC' qu'il IIruil dl' 1'01'1'(', clc' 1lI'C'scluc'
('oovuL if ,Ians h's mClIl\cmpnl ' ,lu thora, p('ndant l'in. ~(liJ)I
11 ail il 1"'\1 prh ('lIlii'f('mPIII (,C' (".
Dan l, ('Ml' droil, C'II arri('I'(, Ic'~ bruil, (l'in-;pllïllioll
c'I d't \piralion ('l/lil'nt di lillct', C'l s'al'l'otl\pllgllllll'ul
t1'UII 1)('11 dl' nllr. . ihilllnl. En 11\<1111, ,. hmil "'(!\J1nl~i)
pulmonaire· ,"I/lil n"l; mai ,nu momrnt ('Of!'(' pCllldllll t
ill'ill. pirulion, on ('nlell,llIilllll PPu ,l" l'llIl' sOll"-nêpitn lll
11'(' -profond. A gllllchr, l'Il arrii'rr, If' hruit , T(' ·pirllloin'
'l'III 'ndail'lll, tlI/1i~
U1()il~
di~ln
'ts qu'j', droit,',
�IDl-
et accomparrnc ùe râle sibilant (lue ['on percevait encore
seul en ayant.
Les battements du cœur étaient toujours aussi voilé,
et le poul', quoique plus ùéveloppé ct plus libre, élait
remonté il 8'~ pul 'ations par minute.
L'état général était plus calme; c'élait l'éLat habituel
des inlef\al!e qui séparaient les accè'.
Le troisième bain, en produisant le m(!mes sensations
que le pl' 'mi ers , fil tomber le pouls, de 82 pulsations
où il était au ùébut Je la séance, il 51 pal' minute seulement, nombre qui, crainte ù'erreur, Cul constaté plusieurs
fois de uile. Malgré ccl abaissement, la faligue élait
nUlle; la nuil ful tranquille, cl la toux commença il entra1ner un pen d' c'{ pcctoralioll muqu 'U . e,
Le lemlemain , le malade rc pirait Cil toule liberté, el
trouvait se forces i remontée qu'il r fusa la voiturc qui
devuitle onduire à l'établissement, ou il sc remliUI picd.
li Y IllTiva av c très-p 'u d(' g~nc
dans la respiration,
Cl SOli pouls ne ballait alors que 76 fois pnr minule.
L' cfl(,t de ce quutrièm baill fut aussi favorable qu'
celui d('s premiers; le moral mCme du malade s'en l' ssentit pal' suit, de la grande améliortllion qu'il -'prouvait
dn ns Ron état,
Ccpcll(lant, le lendemain 22 jml\i('r, tUrHlis que 1('
malud<.' sc "PIHI"it il pied à sn S "lInce, par Ull 'l'nl Îfl1Jl('ltu'U\ el froill, sa rrspiralioll d('villl loul il coup (J'Ûnl'e
et siml\lIte', Le (louIs s't'tait élcvé il t 10; Îl Naît sen(!.
Ln pression, comm duns les trois 11!'l'IIicrs bain', 1H!
fut porlée qu'il 20 cl'lIlÎmCll'c ' , el lé 'ulme (lui Cil
�-
102-
résulta fut si grand, que M. oe L. .. arait la conviction
d'avoir ain i évité une crise qui, sans l'action oe l'air
comprimé, n'aurait pa manqué d'éclaler.
Le choses se soutinrenl dans cel élat d'amélioration
progressive, ju qu'au douzième bain, sans que la poitrine du malade fùt de noU\cau "xamin('e en délail.
Apres celle éance, le professeur Dubrueil, qui avait
désiré suivre, dans cc cas, la marche de la maladie
soumi. r aux efl'et' de l'air comprimé, consta:a 1'(>laL
suiH\Jll :
Le poul ' , plus dé,cloppé , régulier, ne donnait que 52
pul alions par miuule; la poitrin' Nait encore sonore
parlout. La rC'spiralioH s'enlendail parfail menl naturelle.
11 (lroile , cn arri('f(' ct en a, ant, dan' les deu\ tirrs
IIp{'rieur ' du poumoll; cliC' Nuit malir(~se,
mai moiw
fOl'tr dans le lier. inférirur.
A "'lll1('lte. il n'y ovait plu de l'ale d'aucune 'pô C'.
L'f'xpansion vé ' icL~lare
s' nlenouit bien sou la c1avi'ulp, clune; le tier: uprrieur du poumon; <lalls lout le
rf'stp, l'II avnnt, clic 'lait l'cmplllc('C pal' un bruit SPIfIhlahl(' il \III faiblI' bOllnlonnrment; ('n arri "n·, h· !,l'IIiL
rI' '1liratoirl' Nait Hattlr"'.
Ll's hallPllwlIls du ('(('\Ir ('laicnl l'lus sPllsibl('s ;'1 la
main pl plus 1H'ITPplible. il l'on'il! " que Jo)'s du pn'miel'
(·\HlIlI'H.
M, dt' L ... selltait dans toul!' sa poitrinl' l'lus de
lilH'rt('· !jIH' jamui ; sa fifTH!'!', biell III ,il! 'UI'( , parai 'suit
Mjil moius amai,rrÎ('.
P Ildnnl lIOf' interruption qlll' ln mauvaise' saison
�-- 193 -
ilvait forcé ùe mettre entre la quinzième et la seizième
séance, M. de L .. _ s'ûtait enrhumé et sa voix était
devenue très-rauque; cependant il n'en survint aucune
atteinte ù'asthme, ce qui n'aurait pas eu lieu autreroi-.
Après la dix-neuvième séance, M. de L. _. observait
lui-mOrne que son inspiration, outrefoi beaucoup plus
COurIe que le temps qui la suit, sc prolongeait mainteliant bien davantail'e, s'accomplis. ait aVeC une grande
facilité ct égalait presque en ctendue le temps de l'expiration. A celte époque, le pouls, devenu libre ct plus
développc, n'ctait ordinairement le matin qu'à li·5 pul. (llions par minute, ct M. de L ... avait fort bien observé
(lue celtr. grande· lenteur du poul correspondait, d'une
rnallicre é, idenle, il une plu grandc' ampliation du
rnOUycnwnt inspiratoire.
Aprl~s
la ,ingt-rol~me
sl'arlcc, la poitrinC' Nail partout sonore il la percussion; la \'{'spiration s' cllt'nclail
tr'(\s-biplI dans toute l'étpndue des deux c[l\ités du thorax; l'crnphy cmt' pulmonairp t'lait dom: complct mellt
disp(~,
pt "pres ovoi .. pris jusqu'il 27 bain d'air comprim(!, M. d" L. .. , enlii'rement ùébnrrassù de son oppre 'sion, cu puLle de upporter la faliil'lw, bru\ant sali'
dUIlf.)er biell des ('uuses, lIuguère inralh<~
' , d' UII IlCCCR
Il' opprl'ssion, s 'ntunt . e: forcl's aCertH'S il un point olt il
11(' Ips avait jamni ' vw's Ih'puis longt('mps, quilta 1\Ionlpplli(,l' {'II parl'ait ('Ial dl' ~anl(,
J\près <noir l'li ·. tt Uf)!' allllé(' ft S'OI: 'ul'(')' d'ullt' muniltrp In"'\-at'livp dr Iril~au'{
IlgrÎI'oles ('t induslri 'ls ,
\1. d(' L ... Il'n,ait ('1\, au miliPIi de tout!'s crs 'nusp.
1.
13
�-
1!)4 -
i active ue anciens acces de 'on mal, que deux ou trois
menaces d'oppression qui ne sc réali crent jamais, tandi
<[u'autrefois elles n'cu ent pa' manqué de sc terminer
par un long et \ iolent accès d'asthme. Il revint il Montpel/irr, en jam ier t 8!~2
, pour pl' ndre de nouveau quelqurs bains d'air comprimé,l!n reliru, celle foi enco!'r, dr
bon ellcts, ct pendant fort IOllglemp sa anlé e maintint lre -honne. Il y a (llusieur ' années, M. de L ... ressentit quelques léger' accès d'oppres ion, crpendant
rela ne l'a point mpêché de continuer a vie active cl de
5 maricr. A, c quelques précaution il évite le ' rares
a 'cc Ile dy 'pnée qui vienncnt encore le menaccr, pt si
parfois ils se réali 'cnt, il ' n'approchcnt des ancien ni pur
l(lUl' fl'équcnc'c, ni par l('ur durée, ni par Icur intensi lé.
Deux 'il'conslanrcs r ~mar<tubl('s
dominent pal'ticulit'rcmenlc tic ohs('rvalÎon, qucj'ai rapportée nvr(' d'as 'cz
longs ,lélails, il cau e de la gravité du mal dOllt les
poumolls Nai('n t Ir . i(·<re.
1..'11111' d'clic est l'aclion rnpide cl<; l'ail' comprimé sur
ln dilatatioll IH'rmnl1l'lIln des ,'~i(uls
pulmoni'e~.
El!
(·fl'cf, c1ppuis IO/l{.;IU·S anll('c', M. cl· L ... Nait allPint d'un
('mph ' ~i'me
qui mait (lnuhi la tolalit(: des ,lem: poumons ('f qui, s'il lilliait ('II jU ('!, pnl' la longu('1I1' dl's
(1('('cs, par 1'('\ lI' 'mC' \ iolcllcc des C'n'orts opér('S p 'lldant
leur plus yralH)c iutPIISil(', pour nm('l1er l'ail' dllllS J 's
\ (\ icu/p,' aél'i('mle. , avai t pu sc ompliquel' d(' /a ,]('('hil'urt' tl'un C '1'luin 1I0mb1'e 1(' 1'urs cloisons délicalrs. JI
sullit ('('IH'IHlalll d'IIIII' pl't'mi,\I'(' 'c"IIIIC(' pOlir rnil'(~
sentir
I1
�-
19;> -
au malade, pendant sa durée, un changement très-notable
dans la manière dont sa respiration 'opérail. Ce changement, ceLLe amélioration ne furent pas, il est vrai, de
longue durée, ils 5' éteignirent quand la pression Il laquelle
M. de L. se trouvait soumis, vint elle-mèrne il ces el'.
Mais le second bain, quoique alraibli dans son action,
puisqu'on avait réduit la pres ion Il 20 centimNres, pro<lui il dan l'état phy ique de poumons des changement
qui, le lendemain, manifestaient encore leur exi tence définitive, par le signes incontestable. que recueillait l' obsrrvation, et que confirmaient les sensations du malade.
On a vu, pur les llélails de l'ob 'Crvation, qu'il avait
sulTi de douze éan<.:Cs pour di siper dan toutes le parlies de deux poumons, le derIliôre: tracc. de l'emphyst-rnc, ct pour faire ainsi disparaltre une manière d'Nr',
hors (]C' nalure, flui e,islait depuis quinze année. Au
('almC' ab 'olu qui r('gnait alors dans la respiratioll de
M, d<'L .. ,; ilia facililé avre laqu'lIe il supportait, san
qu'il en r('snllllt de cris' nOllycll , l'in!1uencc dC's anciellnes ('llllSPS de ses plus violC'nts aCe{," ; il l'ahs lice
('OrnplNe (\C' ('pu~-ei
pNulant l'année qui uivit l'emploi
de l'air eomprim' sans qu'on eùt do nouveau re 'ours à
hli , f'\ pC'ruJant laqudl' )1. lie L. ,'. s'étuit livré 'an
rnénng('m('nt il un!' \ie cie flltilTue C't d'a tion, il nous
parutt qu'on peul admpl Ir (' quC' la gtH\l'isOIl avait N',
HlJssi eompll'I<' Clue possihl('.
Si l'on (To}ait pouvoir Cil 'ontcslC'1' III J'('alité, il cau c
(b qucl~
n\1cÎnl" qui, plusiC'urs nl\(~,
aprc
1l'IIi l1'1JI('1I1 , Slln iurent sans rloig-n(·r M. dr L. .. de 'es
�-
HJG-
aflilir ' 'l ùu mariacYc, il ne fauJrait pas oublier qu'il
xi te dans sa ramill!' une diathc' e goutteuse, et se ùemano r si elle ne pourrait pas causer ou entrelenir chez
lui cclle filcheuse prédisposition des voies aériennes, bien
qu' (,Ile ne 'C .;;oit manife tée d'aucune autre façon? D'ailleur o , un modc dl' traitement ({ud qu'il oit, quelc[ue
'u cè qui le . uivc, m 'ltra-t-il jamai ' un mnlad ' guéri
il l'abri de conlracler d • nouvcll
bronchitc, quand 011
sait avec quelle facilité cc all'cclion sc reprodui . nl chez
Ic ujl'l qui en onl Né déjà fl'ilppé , el tout cc que p ul
ajouter il celle di po ition la faiblw se laissée sur Jc organ par une maladie grave qui n'a pa eu moins tic
quinzc années d' durc,c, ct fjui se combine a"e une
aITl' lion diathé.ique !les plu rrbrllc '?
J'ai dil plu, haut, qu'ull seeond l'ail rendait l'('mnrqunbJe l'ou crration qm' jr vien' dc citl'r: c'est c qui
sr rapportc il J'inllU('nre J'e 'srntir par les orgllllcs!I1' la
('Ïrrulntion. Dô.' 1(· pn·mi(·r bai Il, [e nomhre dl' pulsatiolls
«UI' [(' poul donnait par minull' sc r(·clui -il d(· 106 il 72,
il diminua dl' 3~.,
pr('
~ qlC
du Liers; 'hel un malude
oil 1'{'mharrHs d" la cirntlalioll Il!' n'collnaissait d'autres
('auses qUI' la g<'r\(' clr la rl'spiratioll pt 11(' s' linit li 11\1(,III\(' 1(· 'ioll mall"ripll!' du ru'UI , on d('\uit hil'll s':ttlpllclJ'('
il \oil' ln modi!i('ulioll du l'hthnH' circlIlaloir{' , ui\'J'('
('(·111' dl' l'aclio,, pulmonaire.C(·tl<- sucres,' ion fut, ,l'n l'n'toi,
IIIrolllpslnhlc' 'Iwz ~1. dl' L ....
:\lllis, i 1'011 rait hit'II allp!ltiOIl il ln manii'r<, dont c<,S
n'" ullah s' 'laienl mnllif('sl{'s, CHI 1'('C'Olllwllrn «UI' lu
n'~pilo
{·tail il )Ipill(' r(·tllhli(· tli~
SOli (·tal naturel,
�-
f97-
que, dan quelque parties du tis ' U Jlulmonaire, le bruit
vésiculaire n'indiquait pas encore une expansion libre et
complète, quand le ,pouls descendit il 5'~
nt même il !~5
pulsations pal' minute. Celle modification si profonde de
la circulation, son abaissement si marqué au-dessou ' de
'on rhylhme nalurel, ne (lomaient (lonc être la con équence
d'une impie amelioralion dans l'accomplissement de
fonctions pulmonaire , et, sail' Joutc, c'est ici le ca '
d'invoquer l'erret obtenu, comme une preuve irrécu able
de l'inOuellce direcle que l'air comprimé peut exercer
Ur le cœur.
Que, ous l'appareil, grâcp il la densité de l'air qu'on
y l'espir " une hémato 'e, plu' COll 'ia "rable qu' clic ne 1
'erail il l'air libre, amùne dans la irculation du 'ung
Une Ipllteur plus 'randt' que ne pourrail la déterminer
pn '01'(' J' amél ioration obtenU(' ùans l'état phJSique de '
Poumons, 011 lJ('ut le conccvoir. Mni ' quc ce ralenli 'S ,InPlI1 sC' souLÏelllle hors de l'appareil, 'ou ' l'inOucncr
d'une prrssion atmosph('riqul' onlinairc ; qu'il "y mainti 'Jllle m(!m' 10llglpmp ' llprcs la 'C 'alion des hain ' ,
les poumoll "talll simplement re\t'nus il l'lU' étal natUn'l, 'c 't Cl' qui ml' parait inp\plicuhl', si 1'011 n'admct
pus ulle action s(1('('iole de l'ai r omprim" sur le '(CUI'.
Au re'lr, ce qui déllote mipu\ l'Ileon' cI'lle 11 lioll,
c'(!Sl <IUf' l'es motlificnliolls SI' rPIH'Olllrc'lIt f'lH'z de,' sujPls
Ùont ln f'r('qu('lICP rlu pouls ne SI' l'allHdlIIit /lullpmclIl il
Ullr ulli-c,tioll c!(,S poumons. Quand jl' rappol tc'mi les fails
quI' j'ni l'c'ul'illis sur l'l'mploi d(, l'lIil' cOlltn' l't'I'taillcs
maliulies du ('(l'lIr, jl' (!olllH'rai l'histoin' tl'UIIP danw
�-
198-
qui devait à une affection rhumati male, de violente
palpitations, et chez laquelle le poul, donnant dans l'élat
de calme 90 pulsations par minute, fut réduit à 60 de
la première séance, et se trouva bienlOt ramené d'une
maniere définitive il son état naturel.
S'il est encore nécessaire que des fails plu nombreux
viennent à l'appui de ceux qui me s mblent démontrer
J'action directe de l'air comprimé sur le cœur, il est du
moin permi de lirer de ceux-ci ceUeremarquebicnimportanl : que p ndant l'emploi du bain d'air comprimé,
1 battemenl du ' ur ont tellement réduit dan ' leur
nombr·, tellement ralenti ' dans la rapidité habitu Ile
de leur ucces 'ion, qu'il Il résulte pour cet organ' un
r 11
incontestahle. Cela sullit pour faire pres 'enlir de
flu'l uyunlag peul lr l'emploi de te moyrn dans Il'
lrailcm('nl de maladies du cœur, et pour ju tifil'r II'
indications que j'ai dejll ~ignalées
Il ('ct égard.
x
' 1 6 OIlSEll ATIQ ' .
A3Lhrne 7W)'veux ; emJ1h!J,çi:))ll' des deux pOl/moltS .
M. IL., J(' l\1ars('ille, Ilg(' dl' 28 ailS, doué d'un (('m-
p raml'nt ncrvcu\, d'unI' grande ~i('n : ihl',
d'ml(' stalllf ~
rrl?le rI J'Ulll' faihl(' conslitutloll, failiait rerno/lll'r li sa
douzi(\m(' anné(', l'ol'i'' il\(' d(' SOli USUlIUI'. Le [lf('mi(\r" Il('in~
'(' pns.ï\icnl Cil gênt\ral, p('udanl la nuil.
U!l(' Icgl·r· suno 'ulion, un
IiI siflkmplll qui se lilisllit,
'Illcndrf' duns III poi riJl(, , oLlig '/lient alors Il' malade Il
r
�-199 -
se meUre sur son séant; bienlôL le calme revenait, ,an
que pour cela M. R ... pût parvenir il 'e coucher; mais.
U\ec k jour, Lout le mal avait di paru. A celle même
époque le malade éLaiL sujet à s'enrhumer facilement.
Deux années, pas èe dans un des collège de Paris,
n'avaient éLé si"'oalée par aucune augmentation dan le
accc ' dedy pné', et ce ne fut que cinq ousi~
moi ' apl'c '
'on retour il Marseille, que lU. R ... fut 'aisi pal' de crise
plu "'raves.
Elle furent combaLlues par de' ;li"'nées, par l'u 'age
du datura, des velll uses, de' purgatifs éncrgiques , par
les cau\ J, Gréoul\', de CauL 'rels. Tou' ces moyen'
fI'avai 'nt pas empêché ll's allaCjues d'a Lhme de devenir
plus fréquenles, plu ' "raves et plus longues; clic conLinuail'nl il se mUllil'c LeI' le plu ' souvent pemlaot la nuit,
e[ Il' SI' mod(~raient
que pilr l'in 'pirulioll cl, la fumée
tI'HIi paIli 'l' 'uluré d
,1 de nilr' ct qur lc malade faisuil
hlûlpl' d('vant Jui.
M. IL .. arri\u il MonLpellirr J, 10r oclobre 18k2 ,
IltLeint d'unI' atlaque tr\-forte qui l'avait pris cn l'oule.
Sa respiratioll éLaiL courIe, fréquente, sifllunk; la poiIrinC' sr' !jou/t'vai t peu }l'J\ÙOllt l'ius)lirIlLioll, mai , rupidern('llt N comme par un mouvement convul 'if. Lc
Olnludc, Ilui 11(' vouvuit r sler ou 'hé, sC' pluitrlluil Ù'Ulle
ofJfJn'ssioll (n'" -0"11111(' ft sa ligure ('\jlrimllil ulH'grand '
élllxiN(·." nvait IH'U dl' lou, l'l [loinl (1' '\JI' 'toralion.
La \11'1' 'u,'siol\ donnail dllns toult' \' (otl'1lI1up li 'S li 'U
rn\il{'s IlIor/lcifIU\'s, lIlI SOli In'~s'/lli .. ; PI dilllS lOlls Ic '
POints dl' f'll1lcu/1I' 11'('nln' l'lb, l'nus 'u/tnlion faisail
�-
200-
entendre un raIe sibilant très-intense, aigu, otTrant cela
de particulier, Jans le poumon gauche seulement, qu'on
ne l'y percevait que pendant le mouvement correspondant il l'expiration. Qu~nt
au bruit d'expansion vésiculaire, il manquait complètement dans les deux poumon.
Le pouls, fréquent, petit, mais régulier. s'élevait audessus de 100 pulsations par minute. Une forte céphalalgie accompagnait tous ces symptômes. Les autres
fonctions sc fai aient régulièrement.
La nuit sc passa sans que le malade pùt sc coucher;
uus. i , le lendemain 2 octobre, su fatigue élait. exlrûme,
ct il ne survinllHl peu de aime que dan l'aprè'-midi.
Alors ut lieu la premièr' séance 'ous l'appareil de
M. Tnbarié. EIIP procura pcndunl a lur(~'
une plus
grande liberté de respirer, cl le pouls desccndit de
t 00 pul nlions pal' minute il \)0.
L'aCl~
' d'a thme cessa peu il pcu sous l'influence des
éance qui suivir nt) ct, uprè's la septième, on n'cntendait plus le l'Ille sibilnnl fi'" dans un ou dpux points
tr"s-limil('s de chu(}u poumoll, MIIIgl'6 CP chllllgem 'Ill f
qui o'incidait UH'C \IIW plus grandI' far,ilité dl' rt'spir'r f
Ir bruit vésiculair(' ou I('s (I(,u \, bruits d'inspirai ion pl
d'expiratioJl qui Ir rompuspu! • Ill' s'mlcndail'Il1 pas du
toul dnn. toute l'étpndur du poumon droit. Dans Ir
gnurhr, on Ips (,Illrndail sous III clavicule. il PPu prl'H
claus Ir ti('['s sup('ripur dt' )' organ('; dalls lout le rpsl!' cle
,on (·tpudw' il: mallquaielll ('ollll'li·!pmpl1l. Avant 1(' 1('\' ('1'
dll mal ad!' • If' \louis. moins 8<'1'1'('. Nuil l'lIcon' il no Jlulsutiolls pur rnilllllr', LI' mlllad<, ~IPJlor!ni
rl('jll ln marelle
;1\('(' l'lus ,l" fUl'ilit('"
�-
201 -
Apres la neuvième séance, la figure du malade indiquaÎ!
beaucoup de calme; sa coloration était plus naturelle; le
pouls, plus déreloppé, élaÎt il 66 pulsations par minute.
Le onzi(~me
bain avait rétabli les bruit d'inspiration
ct d'ex.piration dan' tout le poumon droit; ils étaient un
peu plus faibles dans les deux tiers inférieurs que dans
le tiers supérieur, où le premier sc terminait encore par
Un faible l'ale sibilant. Dans le poumon gau he, le' bruit
du oume respiratoire s'entendaient dans toute la parlir
POSlérieure, en avant, dan le tiers supérieur seulcmcnt;
il étairnt nuls dans tout le re. te de crlle région, uin 'i
que par cOté. La toux. était très-l'arr, l'oppres ion lrèspeu srnsiblc pour le malade, dont le pouls rcstait CIlCOI'f'
il 6() pulsalions par minute. Son appétit était au~menté,
'ps dirrrstions l'acile , ses nuit , tronquilles.
J\ pr('s le douzièmp buin, un écart de l'étrime ram na
Unt' légrl'r alleinte d'oppl'rssion. Survcnue le soir, ('11('
avait cuusé une nuit p('nibl<'; (,c(lc,ulanl, dès le malin
Ic ('almp aHlitrrpllru , mais ('('It(· S('COLIS 'C avait sufli pOUl'
rfl'l\('"l' de nOUVl'1111 toul bruit \'('spi ra loi 1'1' dans le poumon
droil, où 1(' l'l1le sibilanl s'était l'l'produit. A rr:\IIl'l1r, la
Il'II'mp march(' rélrotrrade s(' faisnit s('ntir; aimi, sous
la da\ i('ulp, un bruit (1" hounlolHH'tncnl continu avuit
pris la plll(,t' du murmure' \'ési('ulain'. pI tlnl1s toull ' restr
t1p C'(' poumoll 011 'Ù'nlt'llIlnit plus 11 11(' du rl\lf' sibill1nl.
Ll' di\-huiti(\mp haill H\ait rl"lnhli Irs bruits f'('spiratoil('s dam; I!' ('ôté droit. A gaurhp, 1(' hOllnlonn('mPll1
:'nl!ilÎblissaÎl ('\ He chungpuit sPllsihll'llwnl t'n bruît ,ùsielllain', (10111 I{'s dell\ tprnps (~li
' 1I ('11('01'(' l'l'U dislillC!.
l
'
IllOI<j\l(' pourtant 1'(' 'O tilluissabic .
�-
202-
Le poul', que celte aU inle nouvell avait r ndu plus
pelit ct plus scrré, n'a\ail pas dépa 5612 pulsation par
minule; il revint bi nlOl a66, et aprè le dix-neuvième
bain il avait repris du ùéveloppement et n'élait plus qu'b
60. L'amélioralion du leilll s'était conservée, le malade avait déjà repris ùc l'embonpoint.
La TC piralion était cnGn lout a fail rélablie à droile
arrc la \in<tl-deu:>..ième éance; il en étail de mômc il
<tau che , 'i ce n' l Jall un c, pa 'C a cz étendu Cil avant
t en ba . . L râlc sibilant avait cc, é partoul, el aprr'
une marchc rapide qui n'avait pas cau é d'oppr' ion,
1· poul lait élcvé , mais il donnait sculemcllt (iO rulsations par minute.
M. lL .. priljllsqu'b. 35 buiw d'air omprimé. Alors
l'emphy 'ème u\aillotulcm('nl disparu; Ic bruit, l'C 'piraloircs, l' 'Iabli partout, rlairnl 'clllcmCIlL un jlru
plu ' faible dUlI ' le li CI' ' illfériplli' cl exlcrne du poumon gauche. La re'ïliralion lnit longur, ralm!' rI
l'acil(:; l' pouls amit cl· l'nmpl('ur, dt la soupl<'s'(', ri
n'staiL il 60 pul ·lIlions. L'!'mhonpoinl Inuil lIugml'llt('
ainsi qlll' I('s forces, qlll' l'oppl'{'sioll Il(' v('IHlil plu' paraIsc'r qualld M. H .... fuisail d('I'{"«'r'icC'; t'II 1111 moL.
[(Jul alno~'it
UTH' guh'ison complN/' t durable.
Salis doule, lu I("ion maléridlc (l'!Î , ayanll,' lrail('ml'nl pur l'nil' cOlllprim ' , l'(,llduit J'oppn' sioll li [l('u
pr('s rOllslanl(' , clui la l'nisail s'nggra\{'r sous l'aelioll t11'S
('I1S~
I/'s plus lilibl('s ('l
pills vUl'i(!('s, ('Iait ('ompll'L('m III gll('l'i('. l\Jui~
1'(·It"lO('1l1 (I('J'V\'U
sous l'illfhll'II'('
"'s
�-
205-
duquel la maladie s'était formée el aggravée, n'avait
pas ceLLe fois cédé . il l'air comprimé.
On a pu reconnallre tout ce que cel élément donnait
Il'intensité el Je ténacité il la maladie de 1\1. R ... , si \' on
a comparé cc qui s'était pa sé chez lui, avec les résultats
oblenus chez 1\1. de L. .. t, donlI' asthme, ou si \' on aime
mieux, donll'emphysèmepulmonaire était la con équence
Ile bronchites graves souvenl répélées, et probablement
d'une bronchite chronique permanenl<>. Dans cc dernier
('us, dé le premier jour la re piralion sc modifia sous
l'appareil, ct la circulation fut elle-même profondément
Changée; dès le second hain l'emphysème commençait il
diSparaître, pt la respiration "entendait partout dès la
Ilouzième éan - . Le même ré ullal ne rut oblenu chez
M. H... qu'avec bien plus de ditTiculles; cc ful s ulement apr\s le septième hain, qu'on reconnut un commencemenl d ' modilicalioll dans l'emphysèmC', sur undré ,petite élrnduc du ti su LI J'un des poumon ; et cc ne
fut qu'opr\s 1 villgt-deuxi\me, qu'on constata une
SUh'iso n égale il cel le que douze bain ' avaient produite
clll'Z M. de r... ... La pPI'si tuuœ de la fr('qucllcc ÙU [louis
t'lmoignail Il 'ez de la lenl 'ur avec laf[llell ' le li ' u pullllolluir l' 'venait il son ùlnt normal. JI y revint, ons
doute, {It bj(,11 ('ompINemPlll; mais ln m(lm(' principe
(lui avait 1'('IHlu la maladie' l"(-h('IIe', suhsislanL après la
"Ul\l'iso n, 'I\trclint ulle clispositioll plu~
grnnu<, au" rech ut('~, el pendilnt quclqu!' lc'mps la correspollùulIce d
1
1
OhR.
XII/o.
�-
204-
1. R ... m'apprenait qu'il était demeuré fort impre '*
ionnable. Certaine cau r qui agi ' aient ur le ystèrne
nerveux, lui amenaient de l'oppre sion; les atteinles
étaient loin d'approcher de J'intensité des ancielllles ,
elles élaient séparées par des intervalles de calme complel
peOllanl le quels lU. R ... pouvait marcher c1'un pa lrès*
rapide, re ter complètement allongé, en un mot, 'exposer, sons êlre oppressé, il bien cl s causes qui autr foi'
n'cu, sent pas manque d'amener un accè'. Pendanlla
durée même de cc. faible repri '0 , M, R ... pouvuit
au si fair lr\ -librement de 10nO'lles inspirations; mais,
en 1(' Mbarnl'Sant ùe lous les s mpLOmes dl' l'cmpl1)'('ml' , l'air comprimé Ile l'avait pa ' afli'unchi ùe tout
l'C'tour de ' U d ,pu (' , Or, commp le caractère lien ('l! x dc
on a 'lhme' m(' parait clabli par sa forme', par ' C ' sym*
pl()mes, on peut conclure, ce me' s('mhl', ct tIc CI'W'
obsprvatiOIl Pl de celle qui parmi l, préc{'den(~s
s't'I\
rapprochent le plus, qu , (Ians l'asthme 1I('I'VeUX, l'emphJS(\me peut tn'~s-hil1
c('d('r li l'emploi de l'air ('0111prim(', mai!-i que 1't"lémanl nCl'V('UX n'est pas tOlljour '
nu(>ri par cc mo ' ('II. CqH'l1<lant, comm(' il SI' ll'OlIH'llloJ"
nfl'ram:hi d'une ('ornplicatÎolI fllchl'\ls(', il en dc·vil'Ilt plus
:lcces:ihl" il d' autr('s 1lf{C'nts 1hénl)lC'uliqul", el (" ('sl ('Tlcorl'
ll/l "ritlld sen i 'C' que l'on doit il l'uir eompf'im " Ou
f'cl(' pour nI' pas InissC'l' snlls appui tiré c!rs faits '11\rnl'mp.', ('('Ue a<;scr( iOIl qlit' ('priai IIe'S 11(" l'()SPS r '·sisLI·,,1
Il l'ail l'ol11prim(', <JUillul d'autre'" p('uvrnt <'11'1' "~rit,
pur lui, j(' lI'rminrrai CI' 'lui S(' f'llpp0r[1' il l'pmphysi'm('
pulmollaire', paf' 1111(' ohsPf\lIliol1 dl' n('Hos('!l1' ln J'I'sl'i-
�~05-
ration, aussi simple que pos ible, et que l'agent thérapeutique qui nous occupe n'a pu modifier sensiblement.
xxv·
OB ERVATIO ,
Névrose de la respimlion,
1\1on ieur C.. " de Lyon, agé de 13 ans, d'un tempérament Iymphalique, avail eu, vers l'age de six ans, après
Une maladie longueet sérieu e de l'abdomen, sur laquelle
le' rcn 'eigncmrnt' me manquenl, une roulYcole trcsgrave, Pendant la convale cence d, celle-ci, on avait
ob 'cné p 'u de soins hygiéniques; des palpitations fré(Iuente' s'étaient manifr 'tces; elles avaient céd(~
il l'emploi de lu digitale, mai elles avaient été remplacé 's par
ulle ~êne
particulière de ln respiratioll, Cet étal de dy Pliée avait l"'sisté i.t tous les moycrls qu'on avait pu
mettre 'II u:agr, t quand Ir malade' ,int il Montpellier,
Ou M, Vailh(', profc 'sC'ur-agr "gl' d(' lu FllculL" dcrn&d cille, lui con '('illa de lenler l'usage d' l'air comprimé,
«lie les médreins d, Lyon avaient au 'si indiqué, j'obSf'rvlli chrz lui l'état suivant:
Le' rnalad' avait con,' 'l'V' (h~ l'('mhonpoint; cs forcr
étairnl en /1 gPZ bon élal; mais une' marc/te un PC'll rD.più' l'opprr,snil, de ml'me qU'U1H' Ipclul'pil haule yoi , un
pc 'Il ~O\l'Iur,
La figurC' était un PPll pl\l "
La !loitrillt' ôluil biC'1I l'onfol'lu('('; la l'l' 'OflIlUII('C' pro(hlic~
pnl' la I}('l' IIssioll élnit. lIutul'C'lle il droit,; cl\{' paraissait un pen plus elairC' il gauche, mais ln di/T"relll'e
(~luitJ's-p
s(,II 'iblt"
�-
206-
Dans toute l'étendue des dcU'i: poumons, l'auscullation ne recueillait aucun bruit étranger il l'état normal;
mais, des deux temps qui con tituentle bruit vé iculaire,
l'inspiration s'entenrlait seule, ct elle était partout si
raible, qu'on avait besoin d'écouter avcc allention pour
la distinguer. Elle était immcdiatement suivie d'un silence
absolu, qui n'était interrompu que par une nouvelle in piration; cl celie-ci 'c terminait ('ncore bru Quement, sans
quc jamais un bruit ensible d'cxpiration lui succédat.
Ain i , aprcs cllaqu mouvement d'in pi ration , dont le
bruit, toujours faible, était doux, pur, humide comme
dans l'élal de santé, un temps, ordinairement plus prolongé que n'ClU été une expiration proportionnée il
l'iJl'piration, s'écoulait dans un silence complcl. Trc.OU\ cnl sun l'nuit Ulle longue inspiration; cllr était. alors
plu l'orle, plus facile il '1Ilmclre; ellc emblait trahir ull
plus grand be 'oin d'air, mais clic finis 'ait hrusqurmcIIl
san ' jamai' alll'indrC' le (I<'gr(' d'cxplln 'ion y(!siculnire
mUluel aurait \oulu arriH'l' I<! malade, pt aucun bruit
(l'P\piralion JI(' lui succ(!dail. C<,s lougues inspiraliolls
élairnt plu ' fr('qurntl's qUI' Ile J'elH comport(' un nc('omplisscmrnl n\guli('1' dps fOllctions pulmollnil'(,s,
C(' CJlU' l'on oh5l'r"lIit aillsi I.'n écoutant Cl' qui sc passnil
(Jans la poilrinC', sc l'l'produisait, en qurlqlH' sorte, il III
\ur, quaud 011 rai 'ait lirr Ir malade il haule voix. Oille
inspi'\,(lynit, il ('IIIHIUl' instunt, forré d(' fnir' unt' 1{)I~lC
l'IIlioll qu'il /l'!l('('ompli 'slIit pas ('II cntit'l'. Ln Il'elure uJl
Il li (>1'010111-)('(' amenait i nfaillihlem(,'Jll dC' l' oppres ' jOli.
011 IIntrC' phh1om('II(' rl'mllrqllllblp (IUIIS III ),l'!lpil'ulio)l
�- 207llu malade, consistait el1 une sorte ri' expiration forcée,
bru que, rapide, semblable il celle qu'on exécute quand,
el1 poussant vivement l'ail' hors des poumons, on veut
d(!gagcr les bronches de quelque mucosité diITtcile il
chas cr. JI se renouvela'il assez fréquemment; mais, au
lieu de p'lrailre " accomplir dans des tuyaux aériens conServant leur dilatation naturelle, on eùt dit qu'une constriClion spasmodique tic ceux-ci fai aiL que l'nir les parCOurait avec moills cie 1iberté, ct s'échappait comme il
trnyers une ouverture l:esscrrùe.
La matité de la région du cœur etait bornée dalls le'
limites naturelles de on étendue; mai les battl'ments
d,] CPl organe {!Iaienl irréguliers dans les cil\itrs droites
Pl gauche ' , IHIS que Il'ur intell ité, la IInlure de leur
bruit, offrit rien d'anormal. Le pouls était fréqupnl, peu
dévdoppé, il'l'rgulie\', nt donnait 90 pulsation ' pa\'
minute'.
Le décubitus l'lait possiblp dam; tou' Il's srllS,
0" cul rc 'ours aux bains d'nir comprim(!. M. C...
Pli prit ùouze, suns CJu'ill'I1 résultâl d'aulre eOet npparpnt (11ÙII1 p<'1l de calme clans la respiraI ion , ('[ Id qlt'on
Ip Voyait sou\rnl s'élahlir sponIIllH:·mcnl. Le: eflets de
Pp ln!) cn reslt"rcnL nuls, alls'i Ile pOllssa-t-on pa ' plus
loin l'ossni dl' SOli action.
Il n'csl gu('re possible d' 'xpliCJllel' autrempl1l que par
névrose d, ln rpspiralion , léS div{'rs S) mplômcs qui
'olllposuicnt l'Nlll Ù M. C... , el cetle obs 'l'vation ml'
1111('
(lilra1! hipn
propre' Il f1émolllrw l'illsuffislIll('r
(II'
l'nir com-
�-
20R-
primé ùnn le traitement de c 'rlaines névroses, uinsi que
l'avait annoncé lU. Tabarié.
Si, cependant, sous l'influence d'un étal semblable LI
celui que je viens de décrire, il survenait un emphysème
pulmonaire, je ne doule pas que celle complication lie
pLÎt être guérie par le baill d'air comprimé; mnis il rc"lerait toujours l'élat primitif, la né, rosc d lare piration,
el ,'e L ce qui explique certaines reellule après ùes
traitement , J'ailleUl" pleins de sucees. Celle névrose'
cil -mème ré 'i lerail-elle toujours à cc mo) Cil thérapeutique? Par cela mOrne qu'clic p<,ul il son lour recollllallre
pour cause cliver es manières J'Ctre du sy lème nerveux,
il C 'l possible qu' rlle fùt quelquefois guérie. Je ne puis
encore réunir ass('/. de donnée pour préciser les cas OÙ
cela pourrait avoir liru; il faut donc ullCIHlre qu'une
e"périen (' plus prololl,r(ol' ail mulliplié les l'ails capables
d'éclaircI' celle question.
En Hll 'l1dunL, comme jl' suis hien loill de "ouloil'
incli(lu('r l'air omprimé l'ommr la panilc"p ùe loulc's I('~
afli'('( iOl~
()]'lhopl1l'iq lU'n, ('ou lpll lons-llous d(~
rt"lllli r
dans (IUplqu('s l'ourles (,(lIIr1usiolls, les mUlltagl's n',('ls
qu'ou peut altl'ndn: dt, lui dans le Irailpmrnl «f' CPS
um,rtiolls. Ils s01l1 ass('/. grands, pour Cfu'iltrou,c dt'~()r
mais IIIH' plae(' des plus imporlanles parmi I{'s mo ('liS
Hl~(I's
les m(~tle'is
dt'rnandt'nl d,,!; s('('ours ('ffirilccs,
D/lns la hrOll('hilp nigu(i, l'air cornprÎm(' di:,sipc rl1pidprrlt'n1 1" 111011\ ('IIWIII Ihl\iollllllin' d01l1 la mPlnhral1f'
�-
209-
est le siégr, et met ainsi un terme il. l'oppression, à la toux, il )' expectoratioll.
Le ralentissement dc la rcspiration ous l'influence
ùe l'ail' comprimé, consrquencc naturelle d'une hématose
plus complèle, assurr du repos au\: orrrane pulmonaire. Cpt efT('l si remarquable du baill d'air, le rcnd
Ire -utile ùuns le traitement de la plupart des ca' de
dy pnce.
Le calme que J'air eomprimé Mahlit dans les fonctions
pulmonaires cl, par suile, dans la circulalion, dC\ient
Un obstacle il la reproduetioll de. ph('nomenes congestifs CJuc ee mo}en a J'abord dissipes; il farililr. encore,
ùe trllC' mauièrr, la gui'risoll prompte ct solide du
gcnrp de maladir (lui vielll de' nous ocwpcr.
Lrs guérisons obtenues ainsi sans drperclilion sanguine,
1111S la moindre atteinte porl('e am. forcp rrénérales du
lfIaladp ct, ('(' qui est hiC'n mil'u encore, sous J'action
d'UJH' hôlllalo:p plus compl{~I(>,
plus Nrndul', plus réguli~I'(,
sC' prolloncent pur lin passage rapi'lc de l'élal de
lnlliadic il ('('lui cl'unl' sanlé parfaitc. II n'y a pas de
COn ~ Il It· sc C'rH' l' .
CC' d('rlliC'r manlarrC' SI' fe\I'OU\P dans la gut~rison
dC5
{ltl('lItnOlli('g C'hronirJucs 011 l'llg0lH'lIWllls pulmonaires,
suitpd'lna\mo~
mnl \rrmin{'pc; du tissu du poumon,
ainsi que dalls ('clll'!I1' l'fI'II!"mpdu lllc'lllPorgallr. L'lII]{,t
l'Uulr(' cil' ('l'S diwrs(>t1l1-;l'ulhologi1IllPSrl'l!P 1'1 l'action de
l'aircompriml'' qui paraIt agir i'lia fois par l' dli'l dp la prr,s'io ll 1'1 pal' l'inlhH'llc(, qu'il ('\(,l'ccsurl('sforcesgéncralrs.
L'ail' cornpl'imr ('sIl· rC'mt'·dr Ir plug dllcil'c que
tnUI!UCU e
1.
�-
210-
/'on pUt " e oppo'er il l'emph "ème pulmonaire. 11 le
guérit lorsqu'il est la con 'cquence de bronchites aiguës
répelée , ou d'une bronchite chroniclur permanente; il
le "'uérit au 'si flualll} il est dll il une néHO'C dc voies
re~piato
.
Dans le premier ca , la guérison e l en gén(~rDI
plus
prompt. De rechutrs peurent CIrc la con, rquence de
hronchites nou\elles, conlractée ' accidenll'lIerncnl ('1
contr le ' (lu'Ie~
l'air comprim(' nc 'aurait ah:oluml'nt
pr('munir ; mai ' la cau 'c l'remil'rr (>tanl <,nlev('e, ou \oit
le plu' OU\ enl, mème apr('s la 'C 'sali on dcs haius
d'nir comprime, la gu('ri:on du malad' sc cousulid!'r dc
plu' ('n plu'.
Dun' le s('cOlHl ('a~,
l'aC'tiun de l'air compri(~
:'(>Iaulit
ct\( 'Iquprois avec plu: d(· dimeullé; !:l'pcndaJlI. m<'m 'tians
1(, exemple.; \rs plu' "ran's, l' p ml'h s("nl!' ccIII' pl cli 'parall c:ompINerm'nt, laissanl au li ':lI \{~ ' i('ulaf
du
poumon Ioule' sn lihC'rt(, nallln·lIl'.
Ln n('vfOSe' l'ulmonair" Ill' gUl"ril pa: loujour ; IIlors plie
l'cIe commp unc ('1111 'P pr{'dispusunll' il d(' lIouvC'au 1!cd'
Il' o(lprC",iun, (Ill(' d, iJlfl III 'r I('C'S \ nrié(', IH'tI\ p.1I1 1'('\ l'illrr,
l'l qlli sonl bi('Jl loi" Il 't"gal('l' ('" illh'Jl, ilt" l'l l'II dnl'("(' 1("
j\{'('(\' d' aUlrr{ois, M(\rn!' dans c/'s Cil' Il1Uill favorahll's. 011
/Il' peut s'ernp(\'h(', de COll , i(h"n'r la gur.ri:oll cil: 1'1'111phy ('> me ('omml' un grand Sl'l'\ icI' n'Ildu pnr l'ail' 1'0111l'rim(~;
il t'nll''''' ('" l'lll'l III\(' gr.,,1' cOllll'lil'/llioli d(' III
mlliadil', ('1 1'1'11(1 1'(,1 ('/li (' Il 1 11I'I'\1'l! pills fllcile h allaqu('!'
par tI(, 1l10Y"ns "pplopl'it"s.
L' ('mph ("Ille '(: pn"sPllt(' 11\ ('C '1 ud'luc:s \ Ilri "l' dt:
�-
211 -
formes qui Ile peuvent qu'inlluer ur l'action que l'air
comprimé exerce sur lui. JI peut se horner à la simple
dilatation permanente des vésicules pulmonaires, qu'on
admette ou non l'hypertrophie (k leur parois. Dans ce
ca', la guérison e t ordinairement complète.
La dilatation des vésicule' pulmonaire peut s'accompafl'oer dl' la déchirure de leurs paroi', de manière
il former sur un ou plusieurs poinl" (les porlions emphysérnaleuses. des- ca,itég plus ou moins l·tendues. Dans
ces ca , quoique l'cmplt ' si~mr
d·tll' il l'air comprimé, partout où les vésicules SOllt intacte. , comment espcrer
qu'il r('parc 1(' lésions de tissu, qui (le leur nature
SOnt ilTcparahles ! Lh oit iln'y a plus cll' cdlules, il ne
peut les J'endrl' il le1ll' état normal, il 1 Ilr' fonctions
naturelle.. Ces Icsiong illcurahlps semblent pouvoir Nre
la ('au, l' de quelque disposition permancntcid'oppres ion,
all milipu <l'unc guél ison Înf'onl<'stahlt·.
Enfin, l'emphysi:me pulmollain' pput occuprr le ti su
('(%dai 1'(' qui fornH' le!! cloisons par Ipsquellps les lohules
<1(>1\ pOllmons sont s(\par~
{'ntrp ('\1'( : ("est l' l'wpl!ysèmc
il(~'s.
On l'avait aussi proc1amô incHrabl!'. A-t-il
CI~S('
cll' l't'tI'P SOli" J'a('tion Ile l'nil' ('ompl'im('? JI' ne
suis pas porl<" il 1(' Cl'oi 1'(' , Cp(ll'llIlant, comnw nous Îfl'1I01'011 f'l\col'e par tJuPi mOl11' <l'aclioll cpl j1fTl'l1l thérapputillll(' "u('l'il l'PlTIphYSl'1I11'; comme, p('fululll la vil' d's
IlIalo(II",IIUWn siglll' IH'IH'ul nid!'1' il indi'llll'I' s'il (' isle
~l
non, nVI'e 1'(.'Olph}'s('IlH' ,b;iculnil'I', cl· l'('mphysI'mf'
In1pl'sliti('I, <·t qlll' par ('011 't"fJllPnt dans 1('5 ('uc; dl' gu<"l'is OIl f1111' j'ai o!Js('nt'S, ri"l1 /1(' HOIlS pl'ouve ({IIC li .
�~12-
dernière espèce n'existait pas, je crois qu'il faut' encore
laisser celte question dans le doute, si l'on ne veut pas la
résoudre par l'affirmative.
Hé.IlOI.tysie ; Plltlaisie PUhUOURire.
La lenleur si remarquable qu le boin d'ail' condensé
imprime fi la circulation, le calme que la respiration
clle-mCmc r 'trome sous son inOu 'nce, lil facilité uvec
luquelle nou. avon ' \ u qu'il mettait un lerme uux mou" ~m 'nI' Iluxionnair 'S dont la m mbrane muqueu 'e de
\oies acrienll '5 était Ir si('~e,
onl donné à prn cr que
!Son aclion pourrait NrC' ulilement emplo 'él', soil clan ' Ie '
ca ' de' simplr h('mort ie, soit dalls ceux Ol! e gl'nre
d'hémorrlwgi(' c. l ('Il qU('\IjIle' sorte le pl'ôludc d, la
l'hthisip pulmonaire', soil ('nfin , dans le cas confirm(~s
dl' (;1'11(' (\erniôrc malarlic'. Parmi 1('s f'xempl('>; tif' rrs
divNsc\ CUlégorips, que j(' poss(\de d('jit l'II assez grilnd
lIombre, mais dont l'r~(mhc
sl'rait pO\ll'tant f'lIcorc'
illsuHiunl pour ('ludiC'r il /()!li! cc' suje l, j'l'II choisirui
(1'U'lque '-\II1S. asspl. vari(!s pour donnrr UII(' id(!p dc' cc
quc' 1'011 prut ntlPlldrC' dl' CPS applicatioll' rI pour C'II"Il IT ('1' il les multiplipr .. Jp m'npplicl'l(', sans '("sse', b
rC'('ll!'illir (\(' 1I0\(~il
m,Ml'iam; plus tu ni ils pourront • .if' 1'('-;\11"1'1', rournir If' sujPI d'ull!' puhliC'/llioll
. p(1 'iule Pl mOlllrl'r, dl' plu ('Il plu,;. l'impol'junc(' d, l'uil
�-
2 13 -
comprimé dans le traitemeut des maladies qui alfecten l
les organes de la respiration,
xx
,,0
ons ER VA TION.
Hémoptysies ,'épétées,
M, V. E. .. , de Stockholm, agé de 22 ans, d'un
tempérament lymphatique anguill, d'une taille mince
cl tres-élullcl'e, a\'ailla poitrinc forL Nroite et olfr.:nl il.
droite en avanl cl en bas une YOUS ure tres-prononcee,
lunui qu'à gauch cl dauR 1('5 régions corrc ponuantes,
clic e trouvait fortement d '·primér. A ueux repr'ses
di/férentes, aprc' avoir (\prollvé penùant quelques temps
Un pntiment de grande gêne dans la poitrine, M. E .. "
a, ai t ru 'uns cau ' lJ appréciublp , d'abondante hémopty~ie,
n ung- copieux, rutilunt, paraissait Il 'nuant quelques
JOurs uan ' le crachats, cl cc n'Nait qu'apri" un temps
bicn plu' prolongé 1:1\ c des soin ' <'l dp!; mPllilgeml'llls de
tout gPIlrP, C)u' la gèlle d(' poitrï'n " linissalll par di 'parailre, ,!'tnblait fuire plaGe il un rNahlissement parliël.
Cependallt la toux ne '('ssuit jamai Lout à l'aiL, ct es
altt'l'lIi1ti, es, )' aspect tri 'te, d(~oul'igé
('l maladif que consenail i\J. E. .. , 'on umai!;rissf'l1H'lIl, (i('('nt qll'on lui
Conseilla de fuir la ll'tnpél'atul'(' froid,· dp la Su"de et de
'oyag('r dans des elimals plus chauds, ,,1. E .. , se relldil
d'ubonl dan: l'Amél iCI'H' méridiOIIilIt·, Au Brésil, il cul
, qui fil 1 moins grul'e' 'Ill' les
t'IICorc \III(' h(~moplysir
pr '·I:I'·df'lItt'S.
LI' ~O
Iloùl 18 ~i,
'LE." uniluil Il MOJllpclli '1' JOIli
�-
214-
l'état suivant: les forces générales étaient tellemen( aITaihlies qu'il en résullait un découraaement ab olu. La
marche, surtout quanJ elle avait lieu sur uu plan légèrement incliné, amenait promptement une oppression
fatigante, que ré,eillait tout aussi ,ivement une occupalion quelconque un peu sui, ie, et surtout la lecture il
haute voix, qui, du reste, etait pre que impo sible. La
toux était rare; elle n'amenait qu'une expecloration ércuse, mClée de bulles d'air.
Un sentiment de gêne, de malaise indéfinissable se
fai ail .. en tir dans le côté gauche lle la poilri ne ct se
rapportuit SUl'tout en bas ct Cil dehors; le décubitus était
impo sible sur le côté. La percu iOIl donnait dans tout
)(' poumon droit un résullat normal. Elle était aussi sonore' dan ' Ir côté ~auche,
si CP n' 'st flans le tirrs in rériC'ur et ('xll'J'llC', où 1'011 lCllcolltrait une malilô sPllsible.
L'auscullulion faisuit rntcwlre dans le poumon droit
une !'r piralioll pre 'que puérile. Dans toute lu partir supéri un' du poumon gaucho, 1(' hruil v('siculairc (!Iail
pur, mni: faiblt" et birn plus foible l'lIcorcdnns Ir· ' points
ou j' ni signol(' de la mali Il' . Lil, les hruits rcspiratoir 'S
éLairnt m(>l/~s
d'une l'I'épilalioll bil'Il mali(~sr
rtl'on y
cnlcndaiL
llIlC
hroll('\lOplloniC'
COli fus!'.
Dans Ic's Jllo!l1rnls de· n'pos, II' pouls étai l h 90 pulsntion. pnl' millulc; il ('lait régulier, assez cfl'!H'loppt\ Il
y mait grn('rul('nH'III, p('llIlalil la lIuil, dcs S\le'Ul'S qlll
(! monlrajl'nt rn partieulier . ur la poitrilll'.
l. , [Oll 'lion djrresli e!\ t'Iairnl IlSS z r('guli r . . '
L , ('OIl(,C'S , nus l'apparl'il li air comprimr. commr,n-
�_. 21t> -
cèrent le 22 août, et déja après la troisième, M. E .. .
sentait sa respiration allégée du poids qui la gênait.
L'oppression n'était plus aussi promptement réveillée par
la marche et de longues inspirations; celles qui, par
exemple, ont lieu pendant le baillemenl, 'accomplissaient avec facilité, tandis qu'elles étaient impossibles
avant l'emploi de l'air comprimé. Depuis lors aussi, les
sueurs nocturnes n'avaient pas reparu; le pouls n'était
plus qu'il 8'~
pulsations par minute et conservait sa
régularité.
Le cinquième bain avait rendu les bruits respiratoires
plus forts, plus faciles il constater dalls tout le poumon
gauche, il la partie inférieurc duquel on n'enlenùait
pl'esflur plus dl' n(!pilation. Dans le poumon droit, la
)'CSpiralion avail perdu le caractère puéril. Une marche
a~cndle
el rapide ne causait prrsqur plus d'oppresIon; le ' sueurs nocturnes Il' aHlil'lIt plus reparu; le
pouls, loujours r('gulier, ne dOllllait plus hahitupllpment
C[ue 70 pulsations par milltll('. Les forces s'élaiellt améliOl'ées et rdp\aienl Il' moral.
Aprcs la douzicmc éancr, tout sentiment de g~nc
<lnll!; Ip ('(Hé glluche dt' la poitrilll' mail di paru; la l'espiralio ll rrlromait ur plus ('Il plu~
dl' lib('rl('; ('III' PlaiL
cornpli'1!'IlH'lIt rNilhlil' apri's ln qui Illii'lnl' , Pm'loul la
f!rf'('ussioll ùonnait 1(' SOli r1air 11(' l'Nat Il,, sanlr; II'
hf'lIit 't'!sirulail'L' • mOlllrail Ilonnal lIa1~
toule l'Nl'ndut' dt's d('I1\ cn\ ill'" IhurnciqlH's; on "'PIII(,lllinil ni
soul1lp pIH"l'il i't droill'. ni ('l'('pilnlioll il gauchI'; 1" JloI~
"f'.lail sflllJ1I(' 1'1. l'(·gulil'r. Il 70 plllsnlionl1 plll' millulp,
�-
216
Les bains d'air comprimé furent employés jusqu'uu
nombre de vingt-quatre; et quand M. E ... cessa d'en
faire usage, il avait retrouvé de l'embonpoint, enlait
sa poitrine parfaitement liure ct autant d'un cOté que
de l'auLre, L'opprc sion ne sc rencontrait plus dans les
cilconstttnces qui, naguère, la reproduisaient si facilement; le force avaient augmenté, le dé 'ir du lravail
se fai ait elllir, en un mot, la 'anlé était complètement
rétablie.
Au mois J'octobre 18'~3,
je revi M. E .... ;il n'avait
plus rien res enti de SOli ancienne maladie, ni rien perdu
des b ns effets Je l'air comprimé.
Cc n'était pOUlt une h morrhagie actuelle de poumons
que cc moyen aVilit dissipt>ednn ceca ' ; mai ' il c,tbien
P l'mi ' dt' pelis r, quanù on en juge pal' le grUlIù hangl'ment qu'il avait op "ré liez II' malade, qu'il avait mis
un l rme aux relour ' rie 'el élal palholorriqu '. Dans ull
espace (le [l'mp!' a 'sez 'ircons l'il, ll'oi ' héllloptysies
,'(·taient montrées. l'L, iwlon tontl' !lpparcnG • 'hacune
ù' Ile avait contribll(' il Ilccrollrc l'' 'pèce d'engouement
qui \istail b la partie' illf"rit'lIrc du poumon gllu he.
U éluil USS('Z di!lirile cie (U'cidcr s'il s'agissait d'ull
lIoya~
h(,lrtopLoïqu', "('st-à-dire. (l'un 'panGhellH'lll
cl' 'au" dans les v("siml,,'! et I('~ d('rnièn" ramilicitlion '
uron 'hiCJu :, ou .j CI' Il'c'lait quI' cil' l'cccli'me. L'ohsenc'
du 01111' dnns I('s ra 'hut, d'aillpurs fort rarrs, du
mnlntl(', peul faire adopter reUe cl 'mire' supposition;
mnis, 'Tucllo quC' , oil l'idée b laC{1l ,Il" on ~'arJ(I[,
�-
2J7-
il n'est pas difficile d'admettre que cette altération du
tis u pulmonaire pouvait, avec les dispositions antérieures
et ùans l'élat ouse lrouvait 1\1. E. ... , devenir une cause
Ince ante de fà cheuses hémopty ies. Dès -lors, ne
peuL-on pas dire que J'ail' comprimé, en dét('rminanl
la résolulion d s engol'CTemenl qui exi ·taient, en rétabli sant la liberté de la (' "pirnlioll ùan' toule l'étendue du
système pulmonair", en prrfrctionnallt la nutriti on et ranimant ainsi 1 forces générales, a cl '·truit, du même
coup, la cau e prétlisposalIle des hémopt) ies et une des
cau es occasionnelles le plu. probable de \('ur retour?
Quand je compare l'élat de bonne anté, ùe force et
d'embonpoint ou 'C trouvait 1\1. E... , immédiatement
nprè un trailellll'nt de 2 - 11 26 jours, a,ec l'élat dans
lequel l'etH jetr le traitement ol'oinail'(' dc ·cs di pO 'ilions il l'hémopty ie, qu'llCTCTrave Mjil un état d'œMme
ou d'rngoucmellt d'une parI ie du tis. u pulmonairr , je Ile
puis (IU'(' 1l dNluirr h·s :I\llnlofl'('s incalculables attachés
il l'rmploi dl' l'air comprirnr. Saign('rs, 'élons, vé icaloirrs, Cilllli'rl's, l'rmèdc's illl('rne5 résolutifs ou C\pc('torunt ', qu'ou J1'allrnil pas manqué de O1rLLr' ('Il u, age L
qui Il'euSsPllt produit leurs l'11"1 qu'au pri~
d'une plus
011 moills grand!' dép('lIs( dl' forcps, Ollt Né l'rmpla 'é
pal' un seul 1110 l'II. Et '('lui-ci, ail' causer ln moinùre
Ùoulcur pn clonrllllll du r('l0~
au\ orgnf\PS mala(lrs, en
l'elcYill1ll(,.; f()';.~
g('Il('rnlps, il guéri, salis 'ornal(· 'C('11 e,
dnn l'l'spac(' cll' 25 jour. , url(' maladie qui durail depui
plusieur':i IIIIII('P" <'l (lontl'inllucnce fatale , 'mhlait s'ue. . .
(Toitr' ille(' 'SUlllmrnl.
�-
218-
XXVI" OBSERVATION.
Ilémoplysie.
Monsieur O... , ilgé /le 26 ans, d'un tempérament nerveux, jouissant on]inairem nl d'une bonne anlé, élait
marié depuis peu de Lemps, 101' qu'il eut à supporter cl
de profond chagrins et les faliO'ues prolonO'écs pendant
plus de i. mois, d'un trayail opiniatre ùe cabinet.
Vers les premiers jours de déc 'mbre 1853 ,un hémoply je sc déclara tout il coup, sans cause déterminunte
connue, sans mouvements f('/)riles remarquables. Dans
l' ~pace
de cpt il huit jours, les accidents hémoploïC[Ues
se n'nouvelèn'tll qualf'(' ou ('i Ilfl fois aH~C
auonduTlce,
'accompagllant de symptômes de con"cstion au sommet
du poumon "auc/H'. t\~s
moyens les plus comenables b
ccL état furent 'rnplo)'és sur-II'-champ, (·t l'hérnorrhngic
110 g' élait pus f'cpf'odui Il' depuis r1ClI\ jours, quand,
pour 'ousLrair(' le malade il l'illflllcnce pel'lliciellse de
J'hiH'1' des pays du Nord, on le dirigea sur MonlpelliN.
Apr('s quelques jours IIp l'l'l'os ('\ l'{'mploi, pent/onL cc
Lemps, dl' ![lll'lqups h('l'hirl'U''1 ('omhin('s /l,PC de ' aslri,,rcnts, je soumis 1. O ... i1 l'lIsll(T(' dIt hnill d'air ('0111prim(" Voi i (1'1('1 NaÎI alors SOli Nlll :
Imajgris~;pc'"t
lIotahle
Figure plllr, If'("~-rali
dc loul Il' corps.
Ln rc'spirlllioll ('Iail romle. )'ollle\l1ll1 plus sC'IlRihl('fllC'nt 1(' ('l'lIe droil ,Ill thoril' qll(' 1(' Naud\('; Ir moindrl'
�-
219-
IllOuvement, la parole un peu soutenue, augmentaient
sur-le-champ l'oppression et provoquaient une toux
sèche. ordinairement de courte duré(', mais qui, lorsqu'elle
sc prolongeait, cau ait. un ëbranlement douloureux de
tout le cOté gauche de la poitrine. Il n'y avait point de
fievre; seulement la plus lé"'cre cause mettait en jeu
l'excitabilité naturelle du malade, qui sc trouvait accrue
par le causes que j'ai signalées.
Dans le coté droit ùe la poilrille, la percussion donnait
partout un résullat normal. A gauche, il en était de
IllÙllle dans toute la région po térieurl'; mai', dans
presque toule la partie anléric·urc ct un pnu latérale,
Surlout sous la cla\ irulc, 011 troll' ait Ile la matité qui,
dans ,liH'rs poinl' Je ces partil", était pourtant bipn
loin d'(,oaler, par exemple, celle clu'olTrc toujours la
r(!Oio n du cœur.
DUIlc; le poumon droit, le bruit v(:siculair(' s'entpnunil ,l'unr n1l1l1i'\J(' normal", Il ('Iail faiblI', quoique
ra 'ilpffiPut prr('pptihlc dans toule la partie post('ril'ure et
hll('ral" du poumoll gauche; mais, en avant pt sur'lout
dans on liers sup('ripur, il Nait presque llUI. Les deux
tl'l nps d'inspiration ct d'(I'piralioll , quantI on parvenait,
fll(" Iwancoup <l'ull('ntioll, Il les elll,'ndl'{l , conservaient
rUll''' <'11\ c1·s pl'Oporlions nOl'mal,,!) d· dul'('c, mui' ils
s'accompagnaiclnt dl' qUl'lqll('R huiles d(' l'/(~
cn\pitalll.
, ))(' longl\(, ' inspil'Illiolls rhullgpuipnl P('I1 ('cs phéno1nrlles dalls h· li(,l'suph'ieUl' (111 poumon gauchI'; clics
~rnclaiet,
ail ('onlmiJ'(" III l'e, piral ion hi"11 plus peJ'C'cpli hl" dun loul 1" l'PsI\' de ('l'I organ!', ('l rév('illai('nl
�-
220-
promplement les secousses d'une toux qui ne se proln~
geait pas, mais qui amenait encore quelquefois des
crachats teint de sang. C lui-ci n'offrait plus de couleur
rutilante; il était noirâtrc, ct dans les mucosités purulentes auxquelles il était mClé, je n'ai jamais pu distn~
guer de la matière tuberculeuse.
Il y avait quelques sucurs nocturnes, qui pouvaicll t
être favorisées par l' u 'ail' de la Uanel\ récemmenL
adoptée, et, sauf un peu de con tipation, liée, sans
doute, à des di po ilions hémorrhoïdaires, 1 s voies
dige tiv s élaient en bon élal.
1.es bains d'air, mis Cil U Oll'C, furent supportés sans
qu'ils donna 'nt lieu, pl'l1dant leur durée, il ricn de
particuli 'r. Mais, Mjil opr<'5 lc [roi j"me, la loux Ile
parai 'ait plu' dan ' le jour; .JIt. \tait réduitc Il quelques
l'arc ' 1 Il lite ecoussps ' Ul'\' 'lIallt au momcnl du
révcil pl n'culrainonl que qudquC's mall'r' muqueu eS
'Ull aucun lU "lange d(' sun". La J'('spiralioll élllild ',cnue
plus libre, Ull IOllguc ill 'piratioll ' C fai ait. un ' peine
ct ails pro\oqupl' la 10u'\. I}ëjil, ·ous la clavi ul gallch ,
on 'Jlll'ndail 1(' hruit v(~sic\larC'
de la respiration au 'si
fortt'ml'nt qu'il dl'()il<'; (out s('lltinwul de gC'1l1' dalls 10
po,l,i"P H\lIit disJluru.
douzi('lIh~
hain /lvoit rendu 1(' , hruit'! respiratoires
l'lus fort ' !'l plus (,,,UU\ parlO\lt, mCm(' '0\1<; la davi '.ule,
ou l, 1'111(' ('J'épitant a~il
eul1lplNeO!ellt cessé. L('slong ues
inspirlltions, t!('vell\l('s c1r plus ('II plus furil,, ' . sc' fni ....
aielliolls jamais pro\()qu('r ln toU\. Cc·llp-ci se /IHHI'(ruil 'nc(jJ'(' pur lIIW ou (h'u\ l'dites quillle ', le malin. (·t
�-
221
donnait lieu à Hne expectoratioll de nulle importancf>.
C'était, du resle, un état habituel au malade, avant
l'apparilion d~ l'hémoplysie. La mare\)(' , la conrersation
sc soutenaient beaucoup plus longtemps mn décider la
moindre oppression; le leint et l'embonpoint se rétabli. saient.
M. 0 ... prit dix-neuf bain, et,
lIprè cc nombre,
sa santé élail complétrment rétablie.
Il "lait cridellt que, dan celle observation, un noyau
hémoploïquc, d'une assez grautle (!If'lIduc, (·\i . lail cne rc
il l'époque olt l'aclion d, l'air ('omprimé ful imoquéc,
C'l qnr, sous l'inOucnce de crI a<Tpnl, 1(' tissu pulmonaire
fut completemPllt dé ob ll'ué. Dé '-101'5, les CrucilUt ce'serent d'uppol'trr tics traces de sail", el ce fUl, prohablempnl, par l'effel d'une activité plus grande de
l'absorption, que ln résolution S'Opl'rfi.
On a, sans Iloulc' , frmarquù que dle7. (' malade la
('irclllation Il'[l\ail pas subi Ile rulPnlissl'rnpnl nolable.
Malgr(. [' UUS(,IICI\ dr cel eflc'l qui aurait pu aider la gué- .
ris()l\, c('I1~i ful prompte; elle n N'· durable; et l'on
prut d'uutant mieux compt('1' sur ('lIr, (IU'il n'c,\i. tl' chrz
M. 0 .... aucunr pr(~li
'position hérl!llitaire, nUClIlI inIIl1l'ncl' Iliath(~su',
PI'U tll' trmps apri's [lfoir nharulollu(' J'usagl' dps Lilins
d'ail' ('olllprim(', on èutl'itlt'·(' (jp recourir Illl\ ('au ulfUI'PlLses cl • VC'rrlP[ , comm(' il url moyc'II cupahle' de COIIsolitlpl' 1(, bil'II fJu'on uvnil. ohlpnll. M. 0.... n'u a
qu' II\'I'C beaucoup de modrrution ct de
allx Pli
hoi 'son,
�(,t de ùouches ct ùe l'inspiration ù'un ail' chargé ù'cmuna lions sulfureu. es . Sous leur iuOuence, un peu ù'excitation ne tarda pas il se manifester du côlé .des organcsùc
la respiration ('l ril promplement renoncer il ces mo)'rns.
Soit par l'action qu'ils n,aienl proùuile, soit par l'eflet
de quelques courses forcées, un (lru dr sang reparul
dans les crachat. , mais crt accidenlll'cul pas de durée.
Lorsque )1. O.... reyinl il Monlp 'Ilier, Il' llOn {'laI ()rs
organes pulmollair('s, con "talé lors tle son déparl, ne
s'était pa démrnli; c pendaut on ul, par pr IcaulioJ1 ,
SOIl
les appareil
rccour' il quelqut'S Hourdies s(~anc
médico-pneumaticlucs dc' M. Taharié, et la bonnc el brillanle 'anl" dont jouit aujourd'hui 1\1. O .... ne lai e plus
riclI à désirer.
'XV/I"
ou
EHYATlO'li.
M.A.J ... , agédr3'c ans, rl"un Il'mpèramrnl bilos~
lion 'uin, joui.sail onlillnill'llH'1Il d'lUI(' hOllllC slIlIl(' rl
supportait fUl'ill'll1ellt Ips fatiglll" cie corps pt (l'('SPI il,
(IU'Plllrullll' loujours la .lirc'l'1ioll d'un illll'0l'Illut élablis"('Ilwnl d'<,'ducatioH.
\1 moi" cil' juill un 1 , :\1. .J .... n\lIil 1'(' s('nli ('('
qu'il appplait lU\(' f'lligw' IH'nc'us!', pendalll laquC'lIt' UII C
('011\('1 sutioll sui\ i( c1(otI'rllliJlail r1IC'Z lui Urll' .-orll' d'('lourdi.'\(,\ll('nl Il\( C In'isilllcle tlall' loull'!l II" arlintlalioll'
J.'uPPl'lil l't I(·s fOll,tions digl'sli\rs nlc'~It·
1l\lli!'1I1 UIIl('né
�-
225-
la diminution ues forces, un dépérissement général, et.
rnalO'ré Lous ce )'mpLômes, M. J ... , obligé de s'imposer du repos, donnait encore jusqu'il huit heures
de leçons pur jour. Une lOux rrt'quenle et par acccs ne
tardu pas il sunenir.
Le repos plus complet des vacances, un régime adoucis unt, commençaient il procurer un peu d'amélioration,
lor qu'ü la suite d'une forte quinte de toux, le malade
ressentit un poinl douloureux au cOté gauche tle la poilrinert rej<;ta quelrJue crachats sanglants. Le lendemain,
la douleur u,ait di lHlm, mais la loux prf. istail, ct l'expectoration, devPllu abondante cl "paissC', ri' om'it plus de
san". de quelque [emp'.
C(~l
étal s' Mait ouLcnu avec quehlucS variation jus(IU'h la fin du moi, d d "cembrc; ainsi, plu ieurs point'
dOUloureux s'étaienl muni fe 'l(~
dans lu poitrine, ct l'UIl
d'cu\, qui r 'lint le mulade au lit p"TIllant plusipurs jours,
n'availl'é,lé qu'il l'appli '(ltion d'un vésicatoin'. Le Mcuhitus Sur les cOlé' n' ·tait plus pos 'ible; il Y avait (h· la
ni'vl'p (l'PC exacerhation dlUque soir, el Il' ahondante
SlIPllt'S 110 'lul'llc's; Ir.' force', l' 'mbonpoillt diminuaielll
Su liS CC'SSC. Ces ,Iivc!'!! symptômes <-prouvèrent UII 1I0lablc
illn('lltlemcnt dc \'('mploi du lait tl',\lte' c, dt' hou ilion
tl'PSCill''''ots, tic friction' calmalltl's l'l tic' l'nppliration
d'ull CUuh'.re SOllS la daviellip droitp, pllis \\'UII s"(:(JJ1>1 sous
le sein trulIche. Cqll'Ildant, ln persislllIlCC d(' SOIl1l1iluvais
NUL <le Hanlé ('Il'rafTea M. J ... il sc l'('IIllr il l\lonllH'lIiel',
Où il Hniva tlalls l'élal SUil'llllt, le 25 mars 18"·2:
rnligs~!C'e
Ir '- en 'ihl!', O"ur" rolor('c, roucd, Joue'.
'PUr
,i,
�2~4-
Pendant le repos, la re piratioll paraissait ~'<Jcomplir
avec régularité et sans gêne; mais le moindre mouvement
l'altérait et ln précipitail. La toux était conslante, elle
malin urlout clic am(;nail une expectoration de matière
muqueuse parfois sat)O'uinolenle; dans le jour, le" crachat étaient moin abondallts ,
La percussion donnait, dan lout!' l' Nenùue de la poitrine, un son très-clair, e'\cepte som; les omoplates. Celle
sonùrilé, plus prononcée que' duns l'Nat natUI'd, sr rrlrom 'Iit même' aux point · ou la doul('ur s'étail manifcslée
el ur Icsquels on ln ait cru dCHJir app1iflllcr de', calti~r
.
La rnaigl'rul' ùes parois thoracique nr suffisait pas pour
l'expliqucr.
L'au cullation fai sa it cnlendr ,daus toute' l'éte'lldueocs
deux ca\ itê:.lhol'aci c!ucs, 1111 bl'llit v(',iculnil'P tl ès-faible.
cl dans lC'qucl on ne' distinguait hi en les c1C'u'\ trmps
d'in~plat()
')'e'\piralion, que quand le malade ('s:nyail
d(' f(':pirc)' largement. On c'lIlelldnit au . i 'il ('l là, il de
longs illt('1'\ alles, un lc'W')' clique'lis s('mblable' HU hruit
(\ ' UII(' l'plilr soupape'. te (\("cuhilll' {~lni
possihle' ChH1S
lou<;
h·s sms,
Lc': fonctioll . cligpsti\'P<; (>tai('111 Cil aSSC7. hon ('Int;
mais cllwrlll ('('slolllal' rPlIl'c'nnail qllPlqlll'S alillH'/Its,
c[lwiqu(' pri ' rll pplilC' qUillllil(', la r('~pinlo1
,,'opprcssait; il sUf\('lwil du mali~r,
tll' la ·hall·ur, cIe' lu 1J('.I)~
lC'ur il la t(l[P.
L(· pouls, r(' f1 uli('r, sans c1urc!lc", ('tail d(·\C'loppt'·
Il I1ll11il de RH ft 88 [lulsalioll. par rnillutc'. Chaquc· soi r lu
{ii'\n' augmrllinil, s'lIccolllpagllllit dp ('hall'lIl' plus ,j,c';
�~,:!'j-
cepcuduot les Iluits étaienl calmes el les sueurs nocturnes
avaienL cessé; mais l' NaL général sc rcssentoi t forlement
ùes premières alleintes qu'il a\ait subies, cl le malade,
inquiet de sa faiblesse, de son peu J'opLituJe à supporter le travail, était trist(', aualtu , découragl~,
Le 26, il Yavait cu 1(' maLin plusieurs crachats sanguinolent. ; 1(' premier bain (l'air omprimé, pris le soir,
produisit pendant sa Jur(!e le sentim(,111 d'une grande
liberté dan. la re~piaton,
cl ccIV' première amélioration persista, car Jepuis cc moment l'oppression ne se
Illanil'esta plus après les repas.
Apl'('.· la troisième séance. In 10\1\ avail beaucoup
uirnillué et. Ips crachats sanguinolenls ('Iail'nt beaucoup
plus rUf('!s; Iro; dr'ux Lemps Ilu bruit \'("si('ulall'e sc disLinRuaient mieux en arrière <!ps deux ('/Îles dn la poitrine; il
Il'y avait c'ncore aucun changement ('n avant. Le pouls
l:on.w\'uil51l souplesse ct sa r(!gnlarit(· , ('t nC' ballait quP
72 il 7~. foi pur minute.
Li! cluatrii'me s(![lnce avnit ('ncor,' ntn('liorù la respiralirHl. Les hruits d'inspiration et cl'C'xpiralioll étaicnt
rtltuhlis pnrtoul, si cc n'egl sous la el:!' i('ule droilc, où ils
S'PlltpndaiPllt encore, eommp un sc'1I1 hrnil continu. Ln
tnar('h!' , 1111(' ('oJlversation prololllr('P, rausniC'nl de moil~
l'II nlOillS d'opprl'-;sioll; la IOll\ t"Iait pllls rHr'; Irs ('r:\l'haIs, Ie'ints dC' moins tif' sang, il l'f'itIP ('oh 'rés , se mOfllrnir'nt sPldpmell1 le tnntin ail lIomhrr' dl' d(·u\ ou troi~.
L(' pouls :n ait pris dl' la pl('nitlldl', .l,. la dUl'pt(·:
"Inil-cC' d,"ji\ 1(, r('sullnl d'wH' nourrilure plu'l ahoJl(n{~
h IHIJlll'llp 1(' ITlnlndc s'était lilJ"·. parec' <(ll!' ~()1I
nppclit
J.
15
�-
226-
s' était fortement prononcé, et que la ùisten ion de l' estomac pal' les al iments ne cau ait plus d'oppression?
Quoi qu'il en oit, 1\1. J ... ne pouvait demeurer que peu
de jour h Montpellier; on appliqua quelques sang ues b
l'anus, et on suspendit les bain ' pendant quelque jours,
durant le quels de rares crachats sanguinolents se montrèrent encore.
Celle interruption ne laissa point affaiblir le bien déj~
obtenu; il 'augmenta rapidement ou l'action nouvelle du bain d'air, cl aprè' le septième, qui fut aussi
le dernier, !\l. J ... était arrivé graduellement il upporter
fucil 'ment et san ' le moillùre retour J' oppres ion. l'action
de toute le cau es qui la ré~ e ila e Jlt instantanémenl
quand il nrriva il lUontpclli 'r.
Une IO/lO'ue inspiration Ile cau ait plu ' Ili toux. ni
doulcu r; la rcspiration ordinair s'accomplissait avec
plu d(' lib"rté (Ju' jamai '. La toux. l'cx pcclorntion
muq\lC'use ou sanguinolent" avaient totalement disparu;
lu pel'C II 'sio/l donnait partout UII son lIaLurel t moins
t mpalliquc; l 'S bruits respiruloir ('tai('llt bil'Il .. Nabli , hi en di tillets; on t'l ' 'lit 'lIdnit plu' les pct ils bruits
plein rlue
III' soupape que j'ai signlllés ; 1(' pouls , Iloi~
dUII ' le prem Î"r ' lc·rnp. du trailcrnênt, Nait culme ,
~o upl
(',
régulirf. mai toujour ' Il 70 pulsutions por
millutc.
L't'lTlbollpoint " lait il cru. crp 'IJÙil nt le teint WJil
S'II ibl"lTlrlll plu' pal(·; la l~{',
plu ' lihr', Il' ·tait rlu
Cali ' uée pur lu l(,llsioli que' fui lia it lIaiLr ' autrcfois III
lIIoindre préo 'cupatioll; 1" travail étuit fuc ile. cl dl"
�2~7
-
idées gaie', une confiance entière dans J'état de sante
actuel, avaient pris la place du Jécouragemntq'p~
\'nint. J ... U\'ant son traitement.
J'aLlache d'autant plus d'importance il celle observan
tio , que l'air comprimé a été mis en usage landis que
l'hémopty ie Jurait encore. Elle offrait sam. doule peu
ù'uctivit6 , le sang des crachat sc présentait avec peu
d'abondance; mais sa présence continue suffisait pour'
indiquer la pcr i tance d'un mouvement flu .. ionnaire
que nous ne retrouvions plus dans le ÙCUX obsenalions
qui précèdent. Cc mouvement Ilu .. ionnaire avail luirnCme ulle valeur s('rieuse, ÙOllt il l'allaillenir comple en
i1ppr(\cianlla gravité de la maladie. Il elislait déjà depuis
pres de huit mois, et plus encore, si 1'011 s'arrête aux
symptôme gén(~raux
qui a~ienl
précédé le crachement
(h~an
"; il lI\ait été pr"paré par le fatigues d'une
profe sion qui obligeait M. J ... il de Jon ct consid<'wahies efforts de voit, et qui par I:ons('quent exerçait une
influence' bien fllch·u c sur le organe ' mnlades; ces
fatin-lles Il'maicnl pa été complèl('melll éloignée ùu
rnalade, dc' Clue les syrnplOmc' d'unc alleratioll profonde
,
Ik s fOI'!:fls W'·lIerale. en (nai/'nt donné l'indication fornll'l1r; purin, CC qui montmit mieu\ UC()f~
l'acti~"
dl'
1'i/lll lleTlc(' ress 'nlin soit par loule ['("eonornic, soil plus
S/lé('ialenwlll pilr les poumolls , le nacheml'ill dé sun" ,
~oiglé
d'ull(' manil'l'(' ratiollnellp, u\'uit toujours l' sistl' ;
el, biell qu'il Il'('ùl jllmuis !llll'inl uu degré cOlIsicJ(.roblr.
S'6lUiongemp~
sou lt'n u sans riell pcrJrl' de son iulcllSit('.
fT :';
�228 -
A cOté de toute te ircoll tances, qui pouvaient
faire croire il la nécessité d'un traitement plus longuement prolongé que ne le fut l'usage du bain d'air
comprimé, il raut aussi l1oter, comme un obslacle plus
ou moins sêricux à la guérison, l'étal particulier des
poumons. On il remarqué que la percussion rencontrait
parlout un on beaucoup plus clair que dans \' 'laI ordinaire; on a remarqué que "auscultation constatail une
modification particulière du bruil ~é iculaire , d'ailleurs
l'orl a/J'aibli. En outre, la moindre fuli"u(' cau ait de
l'oppression, el si ces s)'mptùmes u'Naienl pas suffi anIs
pour raire odmeltrc de l'pmplt seme pulmollaire, ils
indiquaient du moins ulle complication fa 'heu' " ajoutée
il l' "Ial paLholoO'i(IUe que caraclôrisaienl la maigreur du
mnlade, sa faiblesse, une li "~f'(
COli 'lunte, la lOUX el
l'It "mopL 'ie donL l'i('n n'a ait pu Il' débarrasser.
QU'OIl se rapp 'lIe maintenant II" (Joints <1ouloureut
donL la !l0ilrinp Inuit él(~ le si('ge dès le prilH'ip , l'impos'ibililé où étaiL nlor ' 1" mallld(' de se coucher 'Uf le
('Olô, les xneerbaliolls C'·bl'ile' de tOIlS les soirs, les
sueur' no lul'l!('s qui 1 ur 'Ilc('(·dai(·nl, l'tl'on n'rn sera
qut' plu.' porlé , apri~s
Ip~
insucd~
des analt'pliqu(·s, d('~
'l'i 'nloir('s, dl's ('aul('1'('s volants, l'le. il 'ollsiJNer
l'h(·rnoPlysic obs('r\("1' dll'l nI. .1 ..• , romm(' \Ille !ll'S
plus 'raH'S qu' 1'011 JloU\uil avoir li Iraill·r.
L't"lal du malndl' s'atn('liornit sm,'ibl'mellt su' l'a '!iOll de., prpmi('rs haius d'Ilir ('otnprimt'" san, ('('pl."t!nll t,
qw' rh 'lIIorrhngie l'lit Mfinilivl'tnC'lll slJprim(~',
Elit'
(" 'suil llll jou\' pour l't'parait\" Il' l 'ud ·muin .. \Iors j'euS
�-
220 -
recOurs il l'action révulsive de angsues appliquées cl
l'anu ; et, quoique je ne doute pas qu'il ne faille admeUre
la réalité des service que cell(' application a pu rendre,
les cho es restèrent néanmoins dans le même élal; Je
mal ne céda complètement qu'à de nouveaux hains d'air
comprimé. Or, il est, je crois, biell permi de rapporter à ce dernier, une guéri on qu(' les moyens ordinaires n'avaient pu amener .Ian plusieur mois, et que
'Cpt bain d'air complétèrent au point que, plusieurs
annrcs aprè ' , j'avais sur la santé d(' 1\-1. .T ... les renseignement les plus sali f/lisant.
XXYllI"
on
EllVATIO •
Ilémoptysie; menstrtwtion irrégllliè7·/!.
Unc je'uliP personrw , ilgél' de 1,> ons, d'un tempt'Jrament lymphatique sanguill, r(>gl~p
avee ubolldanc('
des 1'{lrT(' de' di\ nn., rrerrait I('s soins ('clairés de
1. le prof'pss('ur Bouis 011, clans Il' cours d' une hémoptysir snl'\{'lluC' pour la pre'mi(\r(' fois il y u\aitC'l1viroll
Irois nns. EII(' ;nail paru, sli ns causC' appr('cinhlC', il l'époqu(' dp,! r('gl('s qui, dè '-lorg, salls cesser de' sc montrer
('\aC'lpmPIlI, n\airllt he'aueoup dirnilllu'· (l'ahollclUlu'p, l)('~I\lis
cpll(' (\poqut' Ip'i Il("moplysi<''i, parai 'Sélllt loujours
HOm "dilllprnpnl IInlllt ou aprhi 11IH' p(·rio(ll' mPllslruell ...
S'('lairllt cI(. plus ('Il plus lllppl'O('h('es ri ,'Il Mai,,"1 \('Illll'S
il SI' n'produin' l'haquC' clpux mois. Apn\s 1111 \I:agl' (1%('7.
~() lIt (' 1\
d.. digilnlil\(·. cll' qil'o[l d,· plu·lIulIclrilllll. dw
�-
250
dériratifs, 1\1. le professeur Bouisson eut l'idée Je
recourir au bain d'air comprimé, el lorsque je fus appelé
auprès de la malade, nous pûmes constater l'Mat suivant:
Figure fa liguée, rougeur assez vive des joues, aspect
grnèral délit:al, bien que la diminution de l'embonpoint
n'eût pas encore atteint au degré de la maigreur.
La re ~ piralon
élait courte; la marche et la moindre
conrer alion cau aient une forte oppre ion; alors la
voix 'éteignait ou e compo ait de son graves et aigus,
qui succédaient mutucllement dans la mCme phra e.
La décubitu élail possible dan tous le s ns; la poitrine éluit sun. douleur, il fallait cependant la percuter
t l'au 'culler a\ec d grands ménagements, ous pein~
d'amener tlumalai.c ct df<l'oppre " ioll.
L pouls (>tail fi'équrnt, pelil; choque soir il survenait une JéO'ère xacerbation f('brilc; il n'y avait pas de
su ur noclurne.
L ' fon 'lions diO' '. livl's élairnt réO'ulièr s.
ous la cla~iu)
guu<.:11 et à peu ]11'\ ' duns Je tiers
811pôricur du poumon, lu percussion donnait nn on
mol; ]lorlout aillellr '
Î'luil sonor' 'omme dun ' l'étal
,ain.
Dan. Irs memes poinls ot'! il 'xi 'lait dr la Tl1olilé,
tout bruit r 'plraloirr éluit l('int; t les baUl'mellls du
cœur, qui r lenlissaicnt ju qu ;-li.t uve i l ' '7, Il ' fore ,
san doule il 'au. ' de l'élal d' rngorrrrm nt du ti u
pulmonaire. 'mpCchaicnl d'cntendre 'il existait du raie
nu de la <:rrpitalion; partout nill 'urs, (lans cr p umon •
"II"
�-
251 -
la respiration s'entendait qnoiqu'elle fût faible; elle élnil
pUérile dans le droit.
En ce moment, il y avait un peu de toux qui amenait
une expectoration muqueuse jaunâtre.
La menstruation était encore régulière, mais fort peu
abondante; c'était immédiatement U\ ant ou après elle
~u'arivcnt
les bémoptysies. Alors, le premier jour, la
Jeune mulade reIllJait par la bouche prè d'un verre de
sang; celle quantité diminuait ra,pidement, et, dés le
troi ième ou 1 quatrième jour, le ang expectoré se réduisait il. quelques crachats ; vers le huitième, il clisparnissait tolalemt'nl.
. Le premier bain d'uir comprimé l'ut admini tré le 20
Janvier 18;)',.; ct. par prudencr, il cause de l'impre sionnabilité f'xtr6me de la malade, la pres ion ful arrêtée
il. 20 c ntimetre au-oc. 'us dt' '('11, Je l' atmo 'phère.
Le cinquièmr bain Il'nvait pncore produit aucuu
changcmrnt notahle, Aprt! ' le spizi(\mc, la mnladc se
trOuvait mit'ux ; clll' avait plus de l'ore(',' , marchnit plus
longtemps sans Ire oppressée. La tOIlX élait bien plus
ture, la 'oi\ sOlJlt'nnit micux. In cOllver alion; la physionomif', plu ' cnlm' • indiquail au 'si moin dr g6ne dans
la)'eS)llratlOn.
. ,
Le liprs . 1Ip(·rirur du poumon r;audl(' (o[uil Il 'VClIll
plll Ollore li la prrcussion. Sous ln partit' moyenne cie
la la~icuf',
l'au cultolion (lPl'CCVail !I ('j Il le bruil \csif:uluirr. L'iJl:piration surtout Nail distincte; l'pxpiralioll
r tnil plu ' faihle; on Jl' ntcll!Inil rien ('nc'ore ou ' 1,'1
ri ('11 ('xll'émitcs dr lu c!llvi ·ule. Dans tour~
Ir ' Ilutres
�du poumon gauche, le souille pulmonaire
avait pri plus de dé"eloppcment, le granùes iu 'piralions surtout "entendaient beaucoup mieux. On ne
recueillait aucun bruit de rllie. A droite, )e bruit respiratoire avait dûjà prnlu (le ceLLe inlen ilé 'ùpplémentaire
qu'il o/J'rait évidemment dan le principe. M. Boui SOIl
a,ait aussi constaté moiti" de fréquence dan ' le pouls
pendant)e soirées, et croyait Hin 'i 11 la diminution de
exal~rb[ions
quotidiennes qu'il m'arait sionalée .
Lejour ou la ,inO'l- 'ixième "ance ut lieu, la mulaùe 'étail rendu' 11 pirrl il l'établi' emcnt. Ayant oublié
quelque chose chez ·lIe, 'lIe y retourna, revint son'
s'arrêter et rn pressant le pa" tic peur de retarder l'heure
dit bain. Ellp n'mail pas {'promé de toutes SPS courses.
c\'oppres 'iotl sellihlc', t'l s'('lail aussi bien Irouyél' que
de coulume 'ous l'appan·il. QUpll[lH'S Il('urcs nprès,
M. BOlLissoll n\ail trOll' 1· le pouls moins rl'~CJu(n
qu'il
n' l'(~ait
rllcore l, soir, Cl'lrlCJ1H" jour aUl'aravllnt;
la respiration parnissait calme, la parole' ôtait plu'
fncill', la LOll\ plus raI'C·. 011 ('('o)aiL 11 um' gralldl' l'L
solitl· am(·liorotion, q1land h· soir, salis au 'un symplÔIlll' pl'('cursrur , sun il1t wu' 11I"mopl) sie CJlIi C'lIlrnll1D
au moins un quurt dc' H~f('
dl' sallg. Le IC'J1(J(,lIwiu ,
les crachaIs Il'uPJloJ'lnic'nt plu ' qUf' c[lH'lc!lIl's prtih caillol
d'un san" lIoil 1"\ id l'm llH' Il t ('punclll! depuis fJurl!jll'
tc~mp
s. La 1l1111atl!' Nail salis lihf'(', !-uns !Ioull'ur clnn s
la poitrine·; l'III' ('Iait ml'nw P('u oppr('ss('e. Ll' bruit
vé. irulairn "lnil en 'Or(' l'nihl('lIlcnt jH'J'tf'plihlc HOUS III
parti,· JlIO)'1"
~ dt' la C'ltnicuh· gUlI'llt'; mai:., :nuS
~artie!
�-
253-
atteindre le Jegré qu'elle avnit au début, la matité s'était
rt'nforcée dans les poinls d'où clic avait il peu près disparu. Une nouvel c hémoptysie, plus abondante encore
([lIC la précédente, eut lieu le urlendemain; ct cependant,
l11algré tous ces a('ciùenls si fùchl)ux , la malade sc disait
flloins fati"uée qu'autrefois dans de pareils moments.
Ct·s dernieres hémorrhagies avaient précédé dl' sept il
huit jour l' ('poque Jes mois.
Les bains d'air furent dès-lors interrompu pour
UII temp a' ez long; on )' revint pourLant encore, dnns
Un moment où la malaùe avuit il peu pres perdu les
fl1oJificatioll avaulugl.'lIses qtH' cc moyen ,wait d'abord
i1111CIIC(" Jan son (:Lat; mai ' celle fois on mit peu de
suite dun ' 'on emploi cL on finit pOl' l'aballùonner. La
tnl'Il truatioll s' "tait u rangée. Sept il huit moi , s'écoulc1'('llt avant que je revis e la malau , ,t P'tILlanl ce Lemps,
sou l'iltfluf'llcC ue bains rie irg(' joumnliers, de granules
dl' t1i~ule,
dt· sirop d plH'llilIHlrium, que;H. le proli'ss<,ur BOllissolt mait fuit continuel' il sa malade, la
IllCllstruutioll (!tuit den'lIlle meilleure, l'oppr' ' ~ion
avait
dirninu(), (,t l, noyuu hômopto\'que semhlait avoir perdu
c(Jllid('ruhl 'ment de 5011 Cl(lJldue.
Chrz lu j('une p r 011/11' dont il s'unit ici, J'h('moptysie
liait ('vid mmrnL il un Lroubh' dr ln 1I1f'llstruntioll qui
avnit peu h JI 'U nmrn', dl'· lesiolls assez (ot(,l1llues des
Or HII'S dl' lu respiration. I1llvail, ell outI'l' , fail COIlltï\(~,'
/, Loul('I'('GOllomi(', l'liabilutlt' "icÎ('us(' d'un mou)t'llIt'llt f1t1xiolilluin' diri,,{' \t'r~
('('s orgilll('S, au t!("triUH'lIl
�-
254-
de celui vers lequel une loi de la nature tendait li le rétablir chaque mois. II y avait donc ici une lésion locale et
une habitude vicieuse à guérir. L'action de l'air comprimé
n'a pas été douteuse dans le principe: sous son influence, le noyau hémoptoïque, ou plutôt, \' engorgement
Mmoptoïque dont une grand<:' partie du poumon gauche
était le siége, se dis ipait, lentement il est vrai, mais
enfin e di sipait, el des symplômes positif annonçaient
le dégagement du li li pulmonaire. C'était beaucoup
J'arriv r, même lentement, il celle heureu emodification.
Mais, il faut l' a' ou 'r , cc n' élait encore enlever que l'ellet
d'une causc contrr la({uelll1 l'air comprimé n'avait rien
fait; au i suffit-il (l'unr marche rapide, J'une cause
capoble dl' mellr en jeu l'aclion pulmonaire avec quelque éner n ie, pour appeler Ù" nouveau ,('rs 'cs orrranes
une viol ole ·onrrcstion.
L'emploi de l'ail' omprimr, soutenu p nllant longt .mp. ; li lIJl mot, mis l'n rapport par 'U dur avec
c Ile du temp ' c1rpuis 1 qud les cau e hémoploïques
n'uvoient pa cessé d'agir, el, par con 'équ('nl, en rapport
uvec l'ancienn(·té du mal, aurait-il pu amC[1('r une guéri on Mfinitivei) Il n'('sllwut-Nrr pus ineons('qul'nt <Ir le
croirr; mais, dans l' II sagp li 'lIlI fI'mède Tlonvrnu, on
compfl"hll Ille lu porl(>(' rI'UII rr,prs pn snrrpr, m m au
mili u c1'une am('liornlion rommpnçnlllc. '. 1 tian..; ces
ca , urloul, C)uP la ]ll'rshénlfl('(' pst 1IU . i difficile que
ror , el l'on conçoj l que le ' mlllndps Cl leur famille
r vicnnc'Tlt aloI'. dl' prM'érC'1l '(J il tic.' rf·merle. plus llsurl ,
~ur'ol
C)1I(\1II1 il., SI1H'1I1 appn\ciC'r t( ul ('r que prut ajoulC'f
�-
253 -
il ('efficacité de ces moyens, une direction savante et
judicieuse.
XXIX" OBSERVATION.
Ancienne pneumonie; bronchiles l'épélées; œdème de la
parlie inférieure des poumons; tubel'cltles miliaires.
Monsieur V ... , de Saint-Andrr., âgé de 41 ans,
d'un tempérament bilio 0- anguin, d'une assez l'orle
Constitution, avait éprouyc, quelque années avant d'être
SOumis il mon ob crvation , une pneumonie aiguë gauche
as ez grave. Depuis lors, de fréquente bronchites s'étaient
rnanife tée, l, dan mainll" circoll'lances, s'étaient
uCCOmpa/Tnél', dl' crachat an/Tuinolcnt '. Peu à peu les
forces avaient diminué, II' travail étail dev nu pénible;
il cnu nitlrè "-yitc de l'oppr ion que la marche rheillail
au i. L décubitu ,dirricilc sur l, do ' , était encore
plus pénible ' ur le cMé gauche, que le malad) entait
plus arI"cté que le droit.
M. V .. , vinl il Monlr Ilier, I~ 9 juill 1 i·3. Il avaÎt
pt'rdu SOli \·mhoIlPoinl ordinaire, ct oll'rait un oloratioD
u Sl'z "in' rh.s jOllrs·.
. Tout l ' cCltli dmit d, la poilrinr donnait il la percusSIOII un 'on <Jui, an ' Nl'r rie lu mutité, a~it
beaucoup
perdu dl' la . onorité l1atul'pllr il elle clnilé. Dans le côté
suuch" la matité élait cornplè(~
'n bas, pur cOté el en
OVant.
L'aU!\(',ultalion fai 'ait rnLendl' dan. Ir poumon droit,
\'0 haut C'l ('II avant. un hruil re~pial
ire a ez fort,
�-
256-
pre que rude. Dans tout le tiers inférieur on enlenùail
du ràle sou -crépitant, il huiles rapides et de moyen
volume; là, ie bruit respiratoire Nait lrès-faible. On entendait de la bronchophonie au-dessus pl au-dessou de
l'extrémité eüerne dC' la clayicule. Dans le poumon
gauche la respiralion s'entemlail très-neLle dans toule la
moitié supérieurr, dan Ir r' 'tc elle élait nulle en avant
et par cOl; ; cIl faisait entrndre en anicre une crépitation analogue il cellc du poumoll droit. Le: malade
tou ait; SOli e'[lecloration sc compo ail dc matières
tantôt iUwloO'ues à une <.lis 'olution gommcu ' C di mu Ille,
lantÔl muclueusc ct m('lang(>c (Ic sub'lanccs jaunall'cs,
LI' poul ' étail réO'uli(·r , Pl'U l]('VrlOPP', mais cl'un('
fréquellcP [('bril , pt dOllnait 8'j. plll atiolls par minute;
Ips forces, hiell lliminu "cs, rl'ndail'Ill louL travail im ....
po ' ible.
Apr'ts (Ieux baills d'air compl'im(', Ic l'ale crépitant
,"<lil brau('(lUp diminué da/ls II' poumon droit, oit url
bruil l'c 'piraloil'(' plus inlr/lsc' tl'Helait 1\ II' rrmpluc'('r.
Nul ·ltangl'ml'nt 11(' SI' ITH\nili'stnil ('Jl('orf' il gauche, si
Cl' n'psi qu'un(' sorte' (II' rOlldl/ts gruvf', analogue' aU
bruit d'UlII' corde' dl' bass(', SI' filisail l'lItI'IHII'(, dans III
parlil' dll poumon oit la Iwrcussioll donnllit dl' ln lllatité
l'l où la respiratioll r1(' s'('lIl1'rlllait pas.
Le' nwla<lC' ('promail <Ii'ji' 1(' s('lllimclIl d'II1lC gronde
lilwrl(' dans III rc:pirutioll. L'(~tal
du pouls n' ',tail encor<'
modifi(' d'alH'ulIC' manil'rl'.
le
L'{t[ill <III poumoll droit f('''luil II' Ill(lmp l(f~
"'I,ic"ml' huill; 10 fi' 'pirlliioll S'(,IIIPIHlllil 1111 IWU mi('I1\
�-
23ï -
JUIIS tout le cOté gauche; le l'ollc7ws grave ne " y renContrait plus, el ùans Ics point qu'il avait occupés, on
lI'ou, ait il sa place la -répitation qui, dès le principe,
('~ista
il la partie poslérieurc. Dans lou' le ' points ùes
Jeux cavilés oc la poitrine où le bruit vésiculaire sc
fai ait enlelldrc, l 'S deux bruit, d'inspiration ct d'cxpiration ("laient fort inégaux; le derni('r était le plu ' proloncré. La bronchophonic exi 'tait lOlljOlll" au-tics 'us cl
aU-drs ou ' oc la cla' icule droile.
L résultats de la p rcu ion étaicnt il peu près les
rn~mc
.
Lrs jour' précédents, le Illalaue m'ait. encore rejeté
{Iurlque crachats sanguinolcnts.
~l.
V... se Irouvait scnsiblcmPllt mi 'ux , upr s II'
ollzicmc bain; il lou sait moills pl n'ln·ail plu, rach<!
de snng; sa rcspirntioll (>lail plu ' 101lITur; il n'éprou\nit
pas au si facilement oc' l'opprpssioll; (IUplfl'l poslllOlI
(Iu'il prit dall ' 1 lit, il dormait lou(r let nuit sans qu!'
l'opprc 'sion vlnl le rev 'iU 'l', en, ([IIi n' arrivait jamais
Il ut rp fois; les fol' es (>Lai 'nl uurrmentéc ; il 'C scnlait
dispos \ il r('pn'IHJrr son (r/nail.
, Ln pcrClI.'sion donnait encore de la rnalilô il la parlip
Illfcl'i('IU'e du cl)[ \ "audit, de la poilrirw; mni ... dl" d'u\
C()[~s.
I(>~ bruits tl'i/lspiralioll {'[ d' '\piralioll t'otair/ll d(,'<'tilts plus (\gau\ l'/llrC' ('U\. l\la/rrr'l' l'H1n(·liornlioll 1)111'
1(> m'I
" 1lJ-I~n)('
cl il( l(' Hillion '1lI1
pl que tanll l
(' '
SlglIPS .Il]( l'1(!ltuipltl, la hro/lc!top!rollie nu-dessus pl au-,lcs 'ou ' dl' 1.,
du~iel(>
droite re 'tuit au " i évidenlc. L' pouls Il'avail
l'iI ' Chtlll"I"'.
�-
238-
Celte marche progre sive ver le bien fut, sans cause
appréciahle, momentanément interrompue il la suite du
treizième bain. L'oppre sion avait reparu; la loux, l'expectoration, semblaient augmenter; M. V .. . éprouvait
du malaise dan la ~oitl'ne.
Cependant le rouIs rc ' tait
le mêlll , et la percussion, ain i que l'au cultation ,
donnait toujours les mêmes ré ullats. Les forces étaient
en moins bon élat, le sommeil était inquiet ,t le décubitu horizontal plus difficile il supporter.
Était-cc là un p u de surexcitation produite par l'elTet
tonique des baiu Cela pourrait bien être, cl j'ai vu
dans maintes circonstan e dc' cil t analogue sc produire ous l'action, pcut-Nrc un peu trop pres
, (~e,
de
l'air comprimé. Quoi qu'il en soit, ici, comme dans
loutes 1('5 circon:tancc semblahles, il suffit Je !leu jours
d'interruption, de l'emploi (l'un pell dr looch aimant,
pour que tout renlrl1! dans ['ordre, ct au bout cl· ce
temps, M. V ... avait ntromé toule l'am"liorntion que
l'air ('omprimé a,'ait produit!'. Deux s é anc~
de plus ne
firent que lu confirmer (·t termiJl~I
le trailcm nt.
II restail Clworp Ull PPu lIe matité il la partie inféri,'lIn' du r()lô gauc1H'; j' !lellï' qu\ III' ("Inil due il
d'anciC'nnp ndh('rc'nC't's, slIik de la p" 'mil'["!' alJ'l'dion
cl poilrille (Ilw 1\ • V .. , u\'Ilit (·pl'Ol\\(·(,. Ellp,' 11(' pou"Ujl~It
fairc ob. tarir. ft \Ille SU('J'isoll ('ompIN('; ('t, ('JI
'fJ'et, drpuis . on 1rnitpmrnt pnr [' nir romprÎm(" III santé
d . M. V.... \ t clp plus ('Il plus forlilié '.
S'il fallait 0 urer (JuP. dlln
celle circolI'lnn e.
�-
238 -
('agent thérapeutique qui nous occupe a amené la
guérisou d'une phthisie pulmonaire confirmée, il serait
sans doute impossible Je le faire avec toute la certitude
qu'on pourrait désirer dans une pareille circonstance.
Mai l'œdème ou l'engoucmcnt qui occupait la partie
infcricure des poumons, ct qui dcyait. sans doute,
son origine il la pneumoniü cl aux bronchites dont
M V... avait cu plusieurs fois il souffrir lcs aUeintes,
rendait-il suffi 'amment compte de tous lcs symptômes
observés? Et, d'un autre cÔlé, la bronchophonie perçue
dans le sommet du poumon droit, la diminution notable
du SOli que la percussion y trouvait, la rudesse qui
aCCompagnait dans cc même point le bruit vésiculaire.
l'incgalité si prononcée des deux bruits d'in pi ration el
d'expiration, l'expectoration visqueu e cl si souvent
sanguinolente que j'ai signalée, la fii:vre et l'amaigrissernClll 17énéral, n'étaient-ils pas aulant de circonstances
prOpf'S il fuin-: craindre, ou l'{'xi 't nec de granulations
lùb'l'culcuscs dlojllétablies, ou, du moins, une disp ition
01' runique capable dc les faire nallre? 11 ,'[wi 'sait donc,
dans tous le' ca ,d'une lIispo ilion manife le il la phthisie,
peut-NI" d'une mal' h déjà uvan ée vers sa l'éali alion
déliniliv .; >1" quel que oit celui d ce' deux point ri·
VUe 'ous 1 qu ,Ion v uill· nvi 'U 17cr c t \cml'Ic, il m'a
paru pouvoir pré 'Cder utilement ecu,' tian le quels nOIt:>
r trOUycron , d'une manirre ''l'aduée, le ymplOme le!;
plus positifs de elle mulaJie.
�xxx'
OBSERYATIO, ' .
-Coqueluche grave; (.oux consécutive soutenue pendant quatre
années; tendance cL la phlhisie pulmo1laire.
Muùcmoi cil de S... , ilg{>e de 9 ans, d'un telllp{!rument Iymphatiquc, avait éprou\é, il l',lge de 5 ans,
une cOfJueluche qui rési 'la avcc opiniiÎlrelé aux moyens
diriO'é conlre ellr. Depuis lors, chaquC' (lnnér, il 1'1lPpro 'h" clt' la mauvaise sui,on, su)'\'enail une lou\ par
p(,tites quinlt·s cl ne conS('r\ uni, ('n allcune façon, le
carnclrrp di linclif de la coqucluc\H" Ellp Nait sl'che
ou rtll'ementsuiùc d'luit' cp cloralion muqueuse, fatiguait beaucoup par sa fré'lupncr, pl, loul cn ollrfln l
parfois quelfJues altcl'J1nlive: d'amrnùempnl, elle sr
soulcnail ju '(ru'il la bl'llp saison.
En 1853, on ('ontieilla 1 ('jour du midi de la France
prndillll l'hiver, 1'1 l\p lo dl' S"., quittant Ir l1o~('iJ,
1ll'l'iva il Monlp('lli('l' il ln fin du moi~
de S(·pl<'lllhre.
Dalls C(' mom(,llt, la figure !Ir ln j('url(' maladc' (·wiL
h"hillll·!I"nH·1I1 un p('u IH11" (·t faliguc\(' ; SI'.' H'l1\ t"lai!'nl
('l'rui' ,,[ ('IIH'''' ,es trails lin ))('11 lir{' , ('~nlc
l)uarHI
il ' iruliqul'ut IJrH'''I'rW hnhitll('llp dl! la respiration, 1)01l1"/'
JI' IWlIlIC'Oll]l de' ~i\lct
'. t'I s'('coutallt ]l('11 , Wlu dl' S.,,
s(·lil raiL \oolonIÎ<'I" au\ j('U\ aIlÎrn'~
d(' :Oll Ilg!!; lIiÎ~
le
1ll0\ll(,ITIClll UII rWU SOlltPll1I 1)(' tarduil pas il cause\' dr'
411' l'0l'pn'ssioll; lu respiratioll c!('wnait coulte, hnldu"I(';
lu fUligu' St' prononçail, il ruilait s'urret(·r. M"~
dt, S.,·
�~-1
-
élait déjà forl granùe pour son age; malgr(~
cela, es
membres étaient assez forls, mais le tronc, la poitrine
Surtout, étaient sensiblement amaigris. A cette époque,
clic toussait peu ou pas du lout.
Dans un moment de repos, on aurait dit que toutes
1 s fonctions 'exé 'utaient régulièrement et comme dans
Un élat de parfaite santé. Il n'cn étaitpoul'tant pa ainsi,
Pendant l'acle de la re piralion, le cùté gauche de la
pOilrine C soulevait sensiblement moin que le ùroit.
Dan cc llcrnier, la percussion donnait un son clai r rt
normal; dans l'autrr, il n'pn Nait ailL'i que dan, l"
deux Liers inférieurs du poumon, Dan' le tirl's sup(~l'ier,
depuis la 'Iavicule jusqu'il la quatrii!mp cOle rllvirOIl, le SOli
élait sensiblement t1iminué, la mutité assez prononcée,
Dans tout le poumon gauche, la rc piralion était
très-faiblI' , ussez dilTicile b COll latrr; 1 bruil d'inspiralio ll Nail plus di ,tinet ct plu!'! prolongé que celui !l'expiration; l'un rt l'autre ofl'raicllt UIlC' ruùpssr bien proflOnc(~e
dans loule la partie du poumon oit 1'011 trouvait
Un peu d(' matilé. Dans If' poumon lhoit, les bruits
r('spiuto~
n'uvaient pas celle rltl!rss(', mais lu diITétf.'t\(,(' d'illlC'lIsil(' rt d(' durée Plltr!' l'inspiration l l'expiration, éluit la ml'm(' qu'il gnu('hc',
Les ballerncnls (hl cœur Jl'oll'rnirlll rien dr parliculirr
qu'un pl'II rie fl't'-cjllt'IH'(', ils Nait'Ilt r{'''ulic'rs. TOll Il's
'isrh,~
tif' l'nllllornPl1 rtniclll sllins. Sm Ir: c()lés du COli,
n dl'oit" ('t il gaudlP surtout, 011 obs('rvnit un 'haprll'l
tiC' gallglions ('ng)r!;t~S,
dl' la ~I'OSlH
cl'urt poi:.
Hps hOllillolls 1I11111I'ptif\llt''' cornbin(' n, ('. J'lisage ,\1'
J.
J6
�sirops cil' Portal, dt' quillquina, el Je feuillc' ùe Il o)'l' l' ,
un vêlemenl complet de /lanelle appliqué sur la peau,
furent d'abord mis Cil usafTc. Sous leur influencc, les
forees se l'rie" aienl sensiblpment, lorsquc la tou.' , for!
relardée quant à l'épOqll/' annuelle de son llpparition,
se montra dè' le. premicr' jours Je no\cmhre . L'cxlrllit
de belladone combiné a,cc celui de quinquina el la
thrydace' commençaielllilla moùifier, lorsque les apparpils
de lU. Tabari(' se trouvèrent clNint\(~m'
rtablis , JI!
ce sni l'emploi de tout moyen pharmacputiqne , ('[ je soumi" :\1"" dl' .,. il l'nclioll de' l'air comprim("
A rt'lte époqtlf>, Iii toux persistilil encore; elll' (~tail
si'cbe ou Il'amcflait qu'cil trcs-petite quolltité UllPC\!le'Ctoration sél'O-mtqu(,I~"
UII(' marche' arrim( . révpillait
l'oJlpres 'ion , Il's ré 'ultal" dl' Iii P"ITl1'sioll Nail'1l1 c/'u'<
que j'ai Mjil lIotés; par 1'(I\I'l'ullatioll on constatait, à
peill(', 1111 peu plus t1'int('llsih'! dans Ir~ dellX hrtlil5 n'spiraloire-, qui gal'llai(,111 C'1111(' ('\l\ Ips mCIlI(': ill('galitt':s dl'
f(lrc(' pt dl' du\'(',c, pl qui ofl'ruil'Ill loujollr. dl' la l'wlcssc
dalls I I'~ poinl" du poumoll gilll(,"1' oü jl' l'ai d('jit sigllalt',(·.
J.('S forcI''' gl'I)("rn~
s(!lai('lIl c:ql(,llIlaul !<l'II ihll'lIl1'ul
,1méliori'l's, mais le pouls rOl1sl'nail d, la fn"l1 \1('1 1('(' , cl
dl'jlllis '1111' la Inu ,nail n'lliII'U, II' lIuils étai,,"1 ('Il gt"Ill'rirl 1111 1)('\1 nait6' li l'HU" cl'l'Ill'.
L'actioCl clt' l'air ,'omp,iul(" rut ~ul'P()rte
salis donrll"
lil'u li au('ull plu"llolm'.lU' ill nlill'. lA' pouls, qui ('tail il
!);, plll nlioll" par lIlillUI '/lU dt"bul dl' ln pl't'mih',' S('illll'(',
Il '(\tllit plus il la fill flU';'1 7:i . La !luil (lui .ui, il II' SI'('()II c1
baill, SI' l'II 'sa SUIl'; qUI' ln IOll' un 1111 11111' 'c'ule f(li~.
�-
2L:J-
La quatricme séance n'avait J'ahonl rien ollerl ù( plùo;
quI' le ' autres, quand, au moment ou elle sc terminait,
Mlle de S.... éprouva un besoin irré 'istible de bâiller il
chaque instant. Cc besoin se faisait encore sentir quelques
heures après le bain (l'air comprimé, ct s'accompagnait
d'un sentiment de lassitllde yé/l('rale . La nuit fut bonne,
clic sc passa sans agitation pt sans toU\.
Lr Irndemaill,. la tou\: IH' \int point; la jeune
Inalu(jp a\ait retromé SOli al'Ii\ité d· tous les jours, ses
IlICmrs dispositions au mouvement, (lUI', d'ailleurs, cil!'
SUpportait miN!:\; cH!' ressPulu it, en outrc, IIlle grand!'
libcrté dans sa respiration. A caus(' dcs en(~ls
ohsen(!s la
\(Oille , la prpssioll fut l'('duit!', ce jour-iii, ue 32 ccn liIlINrr5 1120, qu'on ne J('pas:a plu: rcndantloutc la durée
ùu tl'aitemen 1.
Apri':; la si\icme St'allce, lu toux mait complclcmenl
dis]lilJ'II; l'o[l[ll'{'' "ion III' sc monlrait CJllC lr l~s-fa
ibl('fnr,
(Iuand .'1"' de S ... gl' liHail. il SI'," jl'\I\ animés , CJU'OII
Il!' ('hl'rl'hail l'lus il inll'l'l'ompn" La rC~l'into
étail plu.
IOllgup dHn' SI''' dl'lI\ ll'mps, cncore int'gall\: l'lIlrr Pli\:.
p('lulaIl LI<'s momeuts ,II' ealmr., le pouls ,Iollllait l'IH:or('
72 pllbali()JJ!; pnr minlll!'; il NaÏl plus forl ('t régulier.
Ln physiol\omie {\Iail plus nuturcll(·.
Aprr\ ' la t1ouzi,"IIH' :{!alH", la lou II(' s'(·tait plu
r Cl\()In~;
la rc.piral ioll, Irl's-dain Ilwnl ac("omplie
flallS loulc \'('lpfI(lw' d.: Iii l'0Îlrill', mail rl'1f'O\I\Ù l'('ga .
lilt\ dt' S('" d('I1\: lellllh; lIul lrruil IIC \Pllail all(·f'(·r Il!
soulll .. plllmolluin'; la malitt·· qUl' la !H'rcusioll il' aiL
'Olsa(~p
sons lu ('lin icult· gauche, n\llil diparn; II'
�-
:!11 -
poul ' , souplé, plu développe, régulier, n'élait plus,
le matin, qu'à 60 pulsations pal' minute , par conséquent, au-dessous du rhythme naturel à cct alTe; l'embonpoint cl les forces s'augmentaient sensiblement;
l'exercice, devenu de plus en plus facile, n'amenait
plus d'oppres ion; la figure sc colorait; le leint s'éclaircissait; les reux n'étaient plus cernés ni aUR 'i nfoncés
dan leurs orbites ; ('n un mol , la jeune malade éprouvait
dans Ioule '0 11 orlTanisulion, un changemt·nt favorahle,
donl l'él{'l\du' et lét rapidilé frappaiellltouti e mond ,
Celle amélioralion s'accrut ct sc consoliùa de plu
('n plu ' par les baills qui sui, irent cl qui furent portés
ju 'qu'au 110mb!' de viwrl-huil. Alor , la salllé de W10
S", ne Ini sait, 'ous aucuil l'apport, rien à désirer; elle
,1\oil pris dl' \'rmbonpoinl cl des forceR, ct son rélabli sf'lTH'llll'lait a hl"(', Elit' passa Ic resteu' l'hi' cr 1. Ni 'c,
d'où, quatre moi .. npl'i's SOli deplll't dl' Monlpelli!'l', 1\1'"
u(' S", m'uIJlo~ai
(1'1(' la snlllé de sa fi Il l' nI' s't" luil
pas llll in~tal
d('J}H'nlie,
0
Lu maladie de 1\111/' de S", Nail, 'lUIS c1ol1te·, bien loi Il
d'unI' phlltiil' pulmona ir(' conlirm("I'; mais si jl' fIIPPI'llc
qu'une cnus(' morbidl' gnnr Ilyuitluiss(' dans h:s poumons
11111' ldl(' dispositiofl ill'irtilalioll • que lu ~Up
pf(' sio
fl drs
/iHlCliolls de la PPIlII, pl'oduilf' pnr Ip~ IJI'l)miprs rroid:; ,
l'élllu'lIait infailhhlt'mclIl pt pUlll' lout l'hiH'r, un' tOtl X
lori inqlliNIIllIt· ; si jf' rapppll(' 1" lt'mp('raOlentlm phutiqw' tI,· la jeul\(' malad,' Pl ~('<; gllng liollH du ('011 flolablt'meut PII"Ol'g "s, SOli Il llJ uiu rissl'lIu'nl , l'up pI'I'ssiulI qU I.!
�-
21:> -
le ~oil\ùre
mouvement décidait, la matité tromé(' au
Sommet du poumon gauche, la ruùesse de la respiration
dans cc même point, sa faiblesse et l'inégalité de ses deux
lcmp (Ians toule la poitrine, la fréquence ' anormale du
pouls, alors même qu'clic n'était pas accompagnée des
autres phénomencs de la fic\'l'c , nc retl'ouvrl'a-t-on pa ' là
Un en 'emble de symptOmes dont la rrunion causera toujours de érieu "CS alarme et frra craindre une déITét>
lIére cellee, tic J'existence t!p laquelle on n'oserait plus
douter si s('ul('ment quelques crachats sanguinolrnt ,pour
Ile pas di!'r d'une nature un peu plus caractéristique. sc
joi naiplll au tableau, Que de fois, C'O m('tlanl un terme
il l'etat morbide' <[ue cetl'nsemble de Sj mplOmes 'on titue,
On s'applnudira d'n,oir l'nrayé unI' plllhi. i(' commpnçante;
et si, dans cct (''{pm pl!' , j(' ne pui ré' -Iam('r en farcur
ue l'air comJlri(~,
qu\' la ITuél'i "on du {ln'mil'r ù('ITré de
CrU· muludie, r'esr déjil b('ll\l('()\lp d':noil' montr(~
1IH'C
(IUcllc facilil('" O\('C «1H'llc (lromplitudr c('t 1H'lIl'rll\ Ilt·t
'l'était produit. Mai ,avl~'OIS
plu' loill Ilall ' le faits.
XXXI
on.
EHYATIO:\,
Madnm(' L... , 11g('r dc' 26 ans, d'\lll If'tll(l(>J'anwll1
lymphatiqul' 'IIlIIgllin, IlHll'i(·(' dPJllIis d(,ll\ lins avait
soufTf'rt, 1\\[\l1t SOli nHlriuf1'(', d'tJllr grnq' nt!rint(' (\1'
('lt)r~
, lwndnllt Ill<\urll(' 1111(' !wrt(· lrll('orrlll"iqlll' s' tnit
1
�~4G
-
accompa<Tnèe d'amaigri 'sement el Je symptômt.:s Je
'astralgie. Unc grossr e, s'Inenue bientôt aprè: le
mariage, fut promptement compliquée d'une toux faliIyanle, am('nnni assez fré<lucmmenl des crachat· mélangés
de filel' de sang.
Les ~ouche'
[urrlll hrureusc:;, mais la toux persda
ct lil prendr(' la r('sululion dc dO()[H'r une nourrice à
l'enfanl. Au buul (l'un mois el dt'mi, la menstruatiun
.' 'lail rétablit'; ellc sr montra régulière, mais, depuis
lors, elle lais li loujour' aprè elle une pprte blanclH',
(·t, quanti cpllr-ci dt', pnnit ahoru]anle, ('III' dccidail
urdinain'rncnl un srlllirm'lIt douloureux d(' faiblesse à
l'('slomac; Il's fonction' de C('l orgallc reslni('nt cq)('ndanl
(l'q'Z r(·gulièrcs.
La p"rsistfllH" opilli:llrl' dp la lou'\: aprè~
la grOS'il'. se,
in ail tl{>('idt'· ~IH'
L. .. , il sc n'I~(
'11 Suis"'. Ellr rns~a
l' t(· il MO\'Ol'Î\, où la tou pa \'II 1 dimilluc!'l'l l'CIIl!JOIIpoint se /'l''lllhlir ; mais 11\ u\ls. i un illJ'('llt Jlusir~
prlit<·~
IU'·lnopt}Si·-; du ~l'Dn
d(' ('pllc's '11\1' j'ai siglllll{·l's.
:\-1'"1' L .... ani\iI il ~Iolpc·i(r,
II' 22 llt"('('fnhrc UH:J,
Elle (·tait amaigrie, inait hl'aw'out> pl'l'Ilu dl' SC'S lor('cs
('f d!· '011 a('li~té
onlitluil " loin ph)siollomic' p:ll!·, SI'S
enf'oll('I'·S tllllls lC'l\l's orhil('~,
lraits lin... ·, ses yeu (,rIl~s!'\
i/ldiqu<liC'lIl 1111 Nal dt' soulJ'l':IIII'(' intt",i('lIn· . ."il l'('spiratiOIl, asse!. calme dalls 1(·'1 morrH'n(s dl' r<,!lOs, t1!'VI'IIUil
court!' d pn"('ipitt"(' pnr la 1('l'IIH'c' il /tnul!' \oi\ , Cpl!' ('pl
pfI(,t rPllCtail irnpos, iht(·, La lIIoilidn' Iflarrll(' ('Illlsaii lUit'
~i\(·
Oppl'l·s. ion; 1(· (\('('uhitus Nuit Il:S('Z lill'il('IlH'1I1 ..,upporI!" dall'; t()l1~
Il's . ('IIS,
�-
247-
La toux ôtait fréquente, mais en général peu prolongée.
Pelldantla journée elle était presque toujours s('che ; lous
les matins elle donnait lieu il l'expectoration d'une certaine quantité ùe malière muqueus(', d'un blanc sale.
au milieu de laquelle on reconnaissait de nombreux petits
no cons de matiere tubercu leusl'.
Les parois de la poitrinp. élaient encore plu amaigri es
que le resle du corp' . La p('rcussion l~'ovai
de la malilé
Sous la clavicule droile. ainsi qu'il la partie inférieurc el
pOstérieure dll poumon de cc colé ct il la fI"gioo inféricurc
IUlérall' cl posterieurc du poumoll gauche. Tous lés autres
pOints ÙU lhorax donnaicnt un son normal.
Dans toutcs les parties que je vi('lls <le signaler, le
bruit I(\siculnin' Nait dilTirile il pl'rcevoir il cause de sa
faiblesse. Partout ailleurs, mais là surtout, le bruit tl'inspiration Nilit rude; il élail moi liS prolongt'! CJUè le
bruil d'c\piratioll et s'u('compagnail de quelques faibles
Cl'iHIll('rnenls lillmides. Sous 1(' ruiliplI de la clin icule
droit(·, (Inlls un ('S[HU'P dl' trois ('('lItiml'trl's canes
('In il'o ll , 011 'nleudail un' pcctoriloqui(' duire, aiguo.
Déjil !)lIr cc POilll, Ips m<lc!ecins dl' Paris qui avniC'1l1 donll('
d(!s s()il~
il la malade, èl\ai(~1I
l'uit appliquer l'lu 'ieul"
11I'lil .' \("si('uloin's. QUl'llJlI(" dOIlI(,III'S \aglll's ~C' l'nisoi('1I1
selllir flHIlS la poitrille',
Le' tlI'lIr !l'oll'rail ri('n!ll' pnrlieuli!'r; 1(· pOLlI~,
régulil'I', ('l 1)(Ilil ('Iail un IH'U 1'1't"(IUI'lIl, il t!Ollllilil76 Jlulsa lions pal' minull'.
Les IOUl'li')II., di~esl\(
ôlail'nl bOIl!~.
1.,,' moral dl'
,\1" L", t"lail illJ't't:I(!, Ellf' fut mis!' il l'II.arr (' du lail
�-
218-
(l'dne se préc~d
d'une cuillerée d'infu ion aqu'use de
quinquina, el commença, dé le 9 jamier 185~,
a se
soumellre à l'action ue l'air comprimé.
Après le troi icme bain, la toux ful presque nulle
prndanl la nuit; dans 1 jour, les quintes furent aus i
plu' rares cl surtout plu: courte:. L'expectoration du
malin semblait t1éjit moins abonuaule. Le poul', encor'
prtit et régulier, était de cpndu il 51 pulsations par
minute; le' forces O'éllérale ' .' aurrmentaient et reb aient
Ir moral de la malade.
Le qualrième b,lin fut guil i d'url accès cl· b:lillem('nl
(lui sc [lrolonrrca p noant plu 'ieu!'!' heures. ta loux dilIli/luail de plus l'II plus, rl, aprës le sixième, le force~
~(' troUlaienl augmelllée ou point que MiliO L ... S' '(,lIlait
tapnbl de mnn:!tl'l' IOllglc'J)I[ls salis aloir il l'r!lolltpr la
fali".uc. Le malin, la [ou\. Nait déjil réduilr il c!"ux ou
trois p tih~ ' s'couS 'C li'amC'ltalll pOUl' toulc expecloratioIl
qu'un peu de salilr ".IUUllt(·, ,isCllleUS(' comuw clan ' la
pneumonie, rl (lU mili Il (IC' laqu('lIr sC' tromaiellt noyé'
d, lr(~:-a
'5 1H'lits f'rugm!'nts dl' matihr lu}wr '\lIeuse,
semblnblf's il dC' pl'Iits lltricllh's; ('elle maticrc dimilluait
dt"jil 'rnsiblrmc/lt d' ahOlldtllll'l'.
Lorsqu(' la maladc' ('ut pris doll7.\.' haills, la toux l'luit
rH'('squC' null('; l'c\.l)(' loralioll, rédllit(, il lr(~s
pl'U d(· l'Itos!' ,
offrail Cllcore UII peu dl' IIHllil\l'(' luhrr 'ulC'usl'. La SOIlOrit(, Ul' la !wrcus 'io/l mail /Iolahl('m('lIl au"nll'Illl" dulI'
b Jloin\ ' où faIllis d'ahord ~igl(·
sou il(~1)/I;
('Ile
<"luit !I(" pIIU!' il P('u jln'!s lIormalp, IlU 'si lu l'('piralioCl
<;'(,IlICllduit-(·II· bl'UlltoUp miC'I1:\; l'Ile Nuil pins (>lC'fldu(',
�249 -
plus égale Jans ses deux temps, bien que \' expiratioN
re till plu faible cl plu longue que l'in pi ration ; les
bruit. de craquemenl araient CPSSI\ Sous la clavicule
ùroite, les bruits l'e~piratons
élaient aussi sensiblement
l'établis. La pecloriloquie cil -même perùait cie son intensilé; la \oix était moius airrllë, moin' soutenue, c'csl-àùil'l' , que q u lque ' syllabes Je " mots pronle(~s
Il 'illTiI(licllt pas jusqu'il l'oreille; lu pectoriloquie se percevail
duns un e pace plus resserre.
Lc forccs O'('II('rnlc' 'augmentaient Je plu ' ell plus,
amcnant avec clics le "entimellt J'une amélioralion proronue; l'embonpoinl reparaissait; la coloralion du ,isug <!lait plus nalurP)le rl celui-ci reprcllail e1wquc jour
1HIC C\prcs 'ion dC' sanlé ('t Je "atisfaelioll. Dans cc moIOcnl, :\Imt' L... tou('hait il )' \poqUl' m('nsu ,II, cl ses
rllgl('s, C'l 'onlraircm('lll il ce qui 11\ aillolljolll'S lieu depuis,
Il'ul' re 1our, la 1011\ nI' l' expectoral1011
'.
'
1\ al lIlelll 1)(1 " augIlJeulé. L('s doulpurs \agul.'3 de la poitrine III' n'paraissilil'nl ]lHS. L('s Huit · élail'Ill bonnes , ~an . n"itulioll; 1
~()ln{'i,
'onlillu, Il'Nait pas lIne '('ul ' foi inl('rrompu
)lUI' la tom. Le' pouls u\ ail ncquis plu " dl' forcc, il
('lail Il ;)1 pulsulioll'; pOl' rnillulp •
L'('pofJll(' ucs n'.n-Ics ful l'l'S'uli!'\'·; clips coulér III
Il lll lll'dlnlll'lIl, ~I\S
ÙOIIIl('1' lieu à aucun Il ('id 'Ill ,,'r ' lu
poil l in!'.
l
Il' \illgl-si\ihnl' baill, [\1'"(' L. .. , continuait
r
C
il '(' t Ol1\('1' de llIiel! l'll lIliell\. La lOIl\ iI\ait
<11'111'Ils 1ollglelTlps ('li,· plus souvt'nl l"('\!w('(ornllOn \lm,t
1111111'. Il !lUn illl ilion, Lill Nul parli('ulier: [W"O L .... ,e
1\\11'1"5
�- 2aO -
disait énervée, plu ' impl'cs ionnable, sans cependant st'
trouver plus malad ,Les bains ne furcnt plu Jonnés qU'il
jours alternatifs, ,t celle excitation, qui n'avait pas du
lout augmenté la frcquenc<, du pouls, tomba rapidemrlll.
Quelques jour' dl.! n'pos sôparèrent le ,ingt-s<'plième
bain du ,inrrt-huiLièmc, cL dan 'cL intervalle la maticrl'
tuberculeuse disparut tout il fait ùcs crachats, qui ne "C
compo:aient plu ' ([un J'un peu Ile ali,c. L'embollPoint
et le' forccs au"m 'nlaient chaquc jour, [a nrrure avait
LouL il fait perdu l'aspect malaùif <lu'ellc avait dans le
principe, cl portait l'empreinte de la sanlé et du contcntunf'nt J'e Jlrit.
rll J('''cr l'hum fllLla C'()Il~!«je
d'ulll' promellade
faile' par un \Cllt Irl' '-froill: 1l0llS ('lions /llors au moi
de mar ', épc)(!1H' d frécIUt'lltl'!' l'l hl'llsquc ' \ariaLioll ' dan'
l'almo:phi·rl'. Cpt aceidl'1I1 'c dissipu prornplcml'nl ,t :uu'
!luire au hil'Il d<'ji1 produit. Le' Iwill' fun'nt l'qu'i · .
l'0rtl's ju 'qu'au lIomhre de tll'llll'-. ix, t'Llil '(' lerminl)
le traiteOlcnt t!p M"lc L.,.
('cttc ép0C!"I', Il' (lollls, dCVCIIlI plu ' forl, Nait n'Hrulic r
n'lail l'liCOl'(' il .,7l'ulsnliolls pHI' llIillutl'-;. LI' Inatin.
aprl' Il' l'l'l'os ,Je. Iii lIuit, il Il 'y 1naït plus dl' toux /li
(.l'l·\l)('('lomlioll; sl'ulcrncllt, qul'!cjlll'foi alors, ~1'
L .. ·
l'('jl'tail, al~
tOUSSI l', dl'II\ ou lrois pptil-; ('rachats dc!
luali("r!' gri.'I\t('('. 'it!/llblahll' Il IUIC' di 'solution "O/lIlJl{'US'
'Imissi(' ; (' '('lmt 1" mat ii'rl' pl'r<~c,
II' mucus broll('hic!u()
d('nit par Ln(IIIIH'I', Ln Jloill illl' l' ,i luit ('\('Ill!,I(' tll' tO llll:
doule", ; lu r', (liralioll ('lait l'lIrilt,. la l'l'l'ru sion aLlS~1
l'l
�-
2,'jJ
-
sonore qu'à l'élal sain clans toute l' étenùue du poumon droit
ct duns les points (lu poumon gnllc.hc qui avnirnl offert
tle la matit(>. Dun, toules les régions de la poitrinr, l'inspiration et l'e\piration, doucps, humides, <"galcmellL
fOrl ps el prolongéC's, Naicnl exrmptcs (h~ toul craqurmcnl
q cowtituaient unI' rrspirntion normalt'. La pec[oriloCJuie
t'tuit éteinte, muis H'rs l'c\tr(!mité stprnalp Ul' la clavicule
droit!', en dp ·sou. rt dans UJl ('~pac
de deu\. cenlirnètrps
carn'·s, on Plltl'JI(]ait enCOf(' lllH' J'ésonnan{'r manifeste dl'
lu '(Ji\.; c'étail hien loin du caractère ,Jf' la p('ctoriloquip.
L'('mboJlpoinl s'Nail augm(,llté; les for e~,
bien
r~tahlics,
u'aienl f('rHlu (lc la {'onflanc(' tlalls l'av('IIil';
, lu physiollomie Nail 1'1'(\('WIllH' sefl:irH'. ['(,\l'reic(' etait
facilt'; Cil 1111 mol, la guérisoll paraissail aussi sùre qu
('oln[lI(>[I'. M"'e L ... n'parlil d(' i\JoIIIJ)('lIier \crs Ir milieu
dl l Illois d" mars; en ce lIloJrlC'ul cliC' habil!' ]>nris, pl,
;', la fin <1(' rl\' riel' 18;)5, j'ai dc' IlOllv('1ll1 rpçll la COIlrirmatioJl d(' III duJ'(\(' de' :011 l'!ltil'I' rétahliss('rnf'III. EII(!
;1 Sllpporl(' 1(, l'\HI(· "i,pl' <II' l'l'Ill' aIllH\', Il'a nlll c.ontl'aclé
qll'lIl1 I(\!~'
rhump qui a Nù gll('ri dans Ul'U\ ou lrois
fqis ,ingt-q1lilln' 1It'1ll'(' '.
1,'('\('lIlpl(' quI' jt' ,i('lIs d(' l'il('\' lit' lais..p pa,; ,1(, douLe
';IU' l'<'\is ,.lt'(· d'1I1IC' phlhisil' pullTlonairl'. 1I(\o\Opl Sil'S
ilrtl('I'il'lll'f''; l'L 1'("1'(\1(\1'<;; Hmaigrissl'lTIt'1I1 faisant d('-; progn\ s<'llsihl('s, malgn" q1l<' Il's rOIl('lioJ\s <Iig<",li\t's fllssl'ul
1'(""llli,'.rl'll1f'1t1 :!c(,olTlplips; ('Ial lï'hrilp; '\pl'clnralioll
biPII 1'111,11'1 ('l'is!'',· quoi'llI(' [H'1l ('opi(,1I'l1'; in(>gnlilé Ih ..;
hl'lIih 1('spin'lo\l'('s , cruq\len('It~
qui les accompagllclIL;
�-
252-
f'lJrin , pectoriloquie éviùente : un lei ensemble de symptômes démontre bien suffisamment que déjà la fonle
tuberculeuse s'était élnblie dans !e sommet du poumon
droit. et qu'une production semblable lendait à sc créer
dans les autres points de cet orgone.
Est-cc trop dire, en avançant que, dans celte occasion, l'air comprimé a guéri l'ulc(>rntion qui rournissaÎl
la mntière tuberculeuse des crachats, et ((U 'i l a arrNé
dons son début la propagation de la dialhèse tuberculeuse da us toule l' éteJ1cluc ùes orgunes respiratoires?
Quelque res errée que pût Clre J'ulcération pulmonaire.
il serait d'autant plu ' difficile de trouver clalls celt' ci rconstance, une rai '011 d'amoindrir l'(merfl'i' d· l'action
curative de l'air cornpriml'. qur l'imminence des altérations qui gC pr"parairnt dons !l'autres partir du ti 'su
pulmonairc, formait un' complication des plus grave~.
l'al' quel moyrn l'air omprimé a-t-il dis ipé les
tubercule. miliairrs f'I icatrisé l'ulcMntioll tu!J('rculclIsc?
L'inllurl1cr qu'il r\rrc'o sur la Ilulrilioll géJl('ralo, pllr
une plus grande d(' 'Ill'honi atioll du . ail"' et pnr l'impul iOIl plus acti\(! qu 'il 'ommuniqw' [l1l\ l'Ollctions des
c<:ll(' i"nuf n(;(', qui m(' rarall si proprl'
organes c1ig('~lrs;
il rem(·i1i('" am formaI ions dô, (·lopp('l's sou ' l'illfluC'lIce
(h' ln clialllés() lubel'wlpus(', f1-I-rllc sllHi il la fl'llùl'iso n
de ee. rleu\ (-lnls JlHthologiquC's? Ou hi Il, Il oulre de
(' He illflw'IH'(', raul-il l'lIcorl' udm('llrC' pour la guérisoll dps partirs u!e<"ré('s. ufle aclioll tOpiqlW sa n~
IllquC'lIe !'(lcliofl gt'I1(II'f1le rcslerail iflsuffi:nnlp Alt('Jlcl()1~
"1I('on', iHflll1 <1'('1111'('1' dllll ' rI(· pnrc'illps rc'dl(h~.
�tille Jes faits plus nombreux, plus ~arié
' , [Jous aiellt
apporté le lumières que quelques cxcmples isolés ne
sauraienl nous fournir, el qu'on me permellc de me
ho rner il reproduire, presque ans commentaires rt sans
explications théoriques, urs c\cmplcs quc j'ai annon('és
comme un simple moyen J'éreiller l'allention.
:XXU C OBSERVATION.
Phthisie Indmonaire,
Mon ieu.. E. 0 ... , l'lIIl de nos peintres les plus
di lingues, avail élc, jusqlt'îi l'age de J 5 aus, J'une
faible aillé; les indi:posilion' qui le lourm 'nluienl le
plu ' fréquemment, se rapporlnirnl aux fonction du
syst '>me' h patiquc. Elles Cl'sst'I'cnl après une roulTco]p
~ui
pn\ 'cntu quelque gril\M, el la sault'· de M. 0 ...
lit' 'ubit plus d'autre all·illle, flu'une mulndi" de poitrine, qui datail dc 18'1-0, (·t Jlour laquell\' il t\tnil venu,
en l~! .. l , il MOlltpdlipl', l" 'IUIn"r 1(·,' ,tlllscii s du profess(·ul' flI'OU."OIlIWl. Apri'. l' cmploi de tliv('l's moyC'n'
tlui n'nvuit'nl pas uport~
dl' rapides modiliclIliom; il
l'élnl de 1\\. 1) ... , Je proft! 'seur BrOllssonn('1 l'cngogt·(\
Il
'
• "t'illf me lrouver pOUl' e:'ü t'r Il's ,tJ'pts ù" l'ail' ('omalon; il Nudit'r .•J't·xtrais,
prinlé, (1'\(' jt' GOml\e~'ais
t\'UIIP 1I0l(' ~('
nI(' l'l'mil M. D.,. , l '~ délails suivallt.,
SUI' It's 1Inl\" ét!pnls dt' sa lI1ulatlit·.
Sons l'inllut'uc:e d'ull ulms e\t:(~sir
du tabuc il chi(lucr
1'1 il lùrn 'l' , tlOlil il ~' 'loJ~ait
de faire pC'n "lrer lu fumée
�-
..
"".
l
,)~
-
aus 'i profondément (lue pos ihlè daus la poitrine, saliS
l'inHuence d'une nourrilure rellJue e 'citunte par l'nil cl
l'oignon, afin J'oh, ier il la [ali"uc d'un travail excessif,
M. D .. . rut atteint d'ulH' surexcitation f(~brih',
qui sc
manifestait surtout le soir ('1 sc prolongeait hien uYllIll
dans la nuit. L'appNil Clip dige, tians ne tardèrent pas
à sc J(·ranger. En mi'me temps sun inn'nt de ,iH'~
douleurs dans la poitrine, rt ulle tou ' fatiganle, areC
ex pccloration de cradwts ahondant l't épai~.
Négli'~
penùant plu' d(' dru\ mois, ('cs s}mptOIlll's furellt cnriu
altaqués pnr l'application SOl1~
la da,icule gauche,
d' uu rlllpll1lr' fOl'If'm('nl stibi(·. Lps douleurs e]P poitrine
sr ('aimèrent. Trois jours (I{)I'(\s, s'(~la
expos\" il l'aclion d'lIll H!flt froiel el ,iolpllt, ~J.
D.•. fUI pris, dalls
la lIuit, d'IIII point d,· rôt(· Ir(·~-jnle,
~itu()
sous le
pin gUlIchr.. On pla 'n, lli·· 1(' matin, Ull 1,ll'g" ,(·,icaloirl' qu'ou fil SUPpIU'('!' lonnuPtnr'nt ; il fil ('('5s('r loul"
<loulpur, pt dè'i-Ior: au' i, dispurul'f'llt I('s mou\'clOI'ul s
f('hril,'s !I" cha'iIlP jour. P,'n,la 11 tlll Jl1()i~,
lu lou\. Ill'
.• ',.1 pa' dc p('ovoqllt'r d('s ('l'arha! . l'OII''is par bl'nu('ouP
Il, . an,", OH mit ('ll lIS~"
1" sirop de lo"lull. ('"lui de
d~gital(',
J)epuis 101', , !roi ' IH"mopl) il' s'l'I,d"111 IJHlllife~l("'
, il d'ilSSl'Z 10llg iH11'1\ aile:; ap!'(' la troi, ii'llll'
Sf'UI"tlH'1I1 , 011 a\nil l'U n'l'our, il la ,ai''1I1''e, el pl~
lard il d('s {,ilUIt\/'(·S ((IIi. illl Ilomhr' de lIualre, Il\aic nl
('01(,
phll'l'S sur 1" I:Mé 'j\Uche dl) Iii puitlitl(·, SOli. III
chl\il'lIl" ('1 dHII' 1"
Le () mui
\oi~/latr.
on l , 1()"~'le
11I',·micn· rois.
SOli
du sein.
j'('\llIl1inai ,1. D, .. pOlir 1/1
[(·inL Nuit ln\ '-p;\I(', II' I>lall/' d('
sl'~
�-~i:;
-
oll'rc.il 1IH~
teinte \enhUre, l'amaigrissement Nait
g(~Il{'ra
rl très-prononcé.
L' 0pP·:es. ion éLait hahiluelle, la moindre marche l'auglIll'nlait, (1 alors le calme de ln rl'spirution éLuit long il se
rctablir. U H' lou\ , exemple de longurs quintes, am('nnit
onlinairemrnt unr e:-..pcctoralion d'un jaune brun snlr,
d'une eonsistunce crémeuse, importullanl \(' malarle par
SOli mauvais gol1t. La poitrim· Il 'était pas douloureuse,
Ic SOIlIi>Yelllcnl de sps parois élait )'('gulicr el srnsibll'melll
('I}al tics ù('ux cù!ùs.
ta percussioll donllail un r(~sulta
normal c!ps .leux
Côtés de la poi tri ne, si ('(' Il' ('st il gauche dans le tier i
inférieur, olt 1'011 lrouvait un pf'1l moins dt' SOJlol'ilô.
Le hmil d'('xpallsion \ésiculaire' s'pn l('mlnil nalurrl
ns
·Ja t01l1 le poumon droit; il élnil pins faible dans les
.1(>11'( li(.J's sur(~l'i
du poumol1 gauche, t bien plus
Clleor\! .Ian., 1(' lier inférieur, Oll 11''1 hrllit, (l'iwpiration
l't d'(~pirnlo1
('1 Il i(,11 t tri'''-pl'lI distincts ('ntre .'11\. En
Olllr(', dalls C('llp partie', 011 entendait. du n11l' crépitollt
11 gl'oss .. s hu!lps, pt (l'li semblait SI' prodllire' loin du poillt
oit l·orpill .. touchait le thora . L(~s
l'l1'orls telll<"s (10111
fl'o~1
l'illspirnliflll, rt"willai"llt aussi ('ontammenl
dans Cl'ttC' l'('gioll Hm' C!oul"lIr fort(· 1'1 prof'oIHI('.
SOli ' II' lil'rs ('\tI'1'I11' cl .. In dm i ('II 1" "ilIH'h .. , 011 pl'r'~f\nil
11111' p('('loriloquil' .lislilH'tp; lIlais, dalls ('''l'tain
I
InOIl I'IlIs, la voix sC'rnhlnil s'arrC'll'r dalls Il' milipu Il 1
C)lindn· ('tIH' pns uniH'r jusqu'il l'or,,illt'.
Lf's hlltteull'lIls du ('(l'ur n'otl'raipllt ,jell cI(' pnrtintli!'I'; l,· pouls, fr('quelll, ruiblp, pC'u d("ye]oppl', éluit b
!H 011 U6 pl ~a tiol~
pur millute,
~l'IX
�-
2,'jG-
II n'exislaillli sueurs nocturnes /li diarrhée; les forces
étaient fort diminuécs. Unc conversation un peu sou[pnue , le décubilus horizontal dan quelque sens que ce
füt , causaient de l'orpression, etM. O... , ôloigné de
toute occupation par le malaise qu'elle causait, était
profondémcllt découragé.
La première séance sous l'appareil médico-pneumatique de M. Tabarie eut licu le 1 t mai; elle fut remarquable par Ic birfH'lre flue le malade ressentit pendant ~ il
Ilurée; il ne tous. a pas du tout, cl son pouls, qui etait ail
début à 9~,
puhllions por minute, n'était plus à la fin
qu'à 85. Le lendcmain, il )' cut encorc gurlques crahl~
sanguinolents.
Après la srcondc séance, la toux était bicn moins
facil e f1 provoquer. La troi 'ième diminua l'opprcs ion \Ill
poillt que la marche étail mieux supportée, (Ille le décw
bilus horizontal étnit po~ . ible ct qu'il sc prolongea pcndant
plusi urs lH'llI'rs ails r(,ycillrl' ni la d '5]1n('(' ni la Lou ,
qui rH' sr mOlltra pas de tout(· la nuit. L goül du tnn llil
('omnu'n nit à sl' moni ['es[('r, pl C'olllirmait clau- l'esprit
dn maladr l'nrn('lioralion dont il avait d(~jil
1(' sClltirncJlI.
EII c\aminant la munii'fl' donl ln respirulioll s'accompli: ait aprc~
la quatrième si'une!'. ClI l Il'oll\'ait dU\ls le
poumon gauel\(' moin5 de dilf('l'rllrr d311S l'inlellsil(\ du
bruit vél'i 'ulaire' /lll sommet pt il la ha~('
dc' Gel or"a l)(';
dan: 'plie' dprnil'r!' pm'tie. Irs (kllx t('rnp~
d'in:pirnlio n
('1 d'(''<piration NaÎ('nL Illlssi drvrlllls plu.' dislincls. La
voix dl('-m('nl(' spmblaitll!' plus s'PIII('lltIn' d'II1H' U1unit\fe
'III ~i rnanJlI(\p. SOI1S la da~i(,\1I·
f!UlIclll' , C('~
IwurcLlSC'
�-
257-
modification' progre saient chaque jour, et déjà, après
le huitième bain J'air comprimé, l'au cullation trouvait
Jan la partie inférieure du poumon gauche un bruit
vé, iculaire beaucoup plu libre. On sentait que dans une
longue in piration, l'expan ion pulmonaire était devenuf'
plu grande et plus facill'. Celle 10nO'ue in. piration ellcm~e,
qui causait aul rl'fois une douleur forte et constante, n' n déterminait plus que par interyallp, ct
d'un manière à peine sensible. Le l'ale sous-crépitant
a\ail cess , la pectoriloquie diminuait aus i de force rl
l'expectoration, moins abondant,·, o!l'rait unI' teinte moins
verte, main ' Hull'. La toux avait pre que disparu pendant
1(' jour; elle n'vellait raremenl ,Iurant la Huit, el reprodlli ail encorr que!([llefois, il la bouchr , Il' mauvais goût
que les rachals avaient dan le princip. L'oppre ion
avait beaucoup diminl1{', Ile avait fail place il un senliml'nt de hien-Mre g('néral i pronc(~.
qur, tout en e
réjouissant d'un r(~sulta
~i prompt pI si Ilf'urrux, M. D ...
Il' o. ait pas ,'ncorr Toirr il sa dlr~'.
Crpendant, apri~!l
dixl~mf'
s('ancr la rrspiration avait
r<'lrouvé dans loul(' la poitrine' sa lillC'rlù ('1 sa force
naturcll('c;; Ic" in. pirations 1(" plu. profonùe. 'accomplissai('nt gallS rê\C·jl1rr la tOU\; il n'('xislnit plus (1(' rille
Sou. -cl'épilallt, plus de' pC'clol'iloqui(', plus de rréCjuru('('
féhl'ill' daus 1(· floul>;; Il'S 1'01'('(1' (·tail'nt )'(· . . ('11(1('5, ('[
M. D ... , rnpp<,lé Il AviO'lIon par dl'. ('ircol~an{
impéripu. (1 . , abandoJlna . 011 lrailf'mpnt.
Encouragr par l'am(·lioralioll I1 r sa . nnté qui s prononçait chaql1r jour ùarulltugt·, il reprit e lrnvuUJ;
1.
17
�2~8-
mUls as cz imprudent pour quitter de trop bonne heure
ses vètemenl d'hiver, M. D ... fut, un oir, en rentrant
chez lui, sai i par UII vent lres-froid, et ressentit sur-lechamp un violenl point de coté il gauche. Pendant neuf
jours il garda le lit san suivre aucun traitement, et dès
quc la douleur fut un pcu calméc, il se mit en route pour
Montpellier. M. D ... y arriva ayant encore de la fièvre,
de l' oppres ion, de la doul ur et de la matité il la partie
inférieure et po lérienrc du poumon (Tauche, ou le bruit
vé i ulair n s'entendait plu. La Loux, qui avaiL reparu,
ramenait quelque c/'t1chats muqueux ,t trinls de sang.
L'arnnifTri ' 'l'ment s'était d nouveau prononcé, les forces
al'ui 'Ht diminué et 'affaiblis aicnt de plus 'II plus par
dc sueur' nO('lurne as ' 'Z COli 'id ~raul
s.
Cpt accid 'nl urvenu au mili eu d'ulI' santé qui se
fortifiait chaque jour, ne réveilla pa 1 anciens symplôm " . Il fil ur-Ic- 'hump l' courir 'llcore aux bains
d'air 'omprimé, ,t onze 'colle' sufTirelll Jlour di 'sip r
loule ' " , fa·h 'lise I(~ ,ion . Bi n r 'lab! i pour la S 'collde
fois, M. U... s' ['cndit aux Euux-Bolllle . Depui ' lors,
j' l'ai 1"('VU nwinlcHfois, joui 'sanl d'un' "cdlclIl aillé
l'l doul' d'lIn ('mil "point aus i pronoll 'C que sa maigreur
lIvuil Cl" ('\tr(lml'.
Voilll l'fleure Un ('xpmplr dc' phthisi, pulmonuire
pilJ'll'nlle il un <1 ('fTr(' l'(~ ~H l"IJté,
qui Il céJ' lI' -rllpidl'nwnl cl d'unr lIIuni 'J'(' !Ji 'Il ('ornpl l,II l'il 'lion de
l'uir 'omprirn . 'omme tlnn ' rob 'I'n'ution pl' 'cécl nle ,
on u t(, fl'Ilppé, suns dout ' , d ' la rnridil() DV' luquell e
�-
2::>H-
""uit complètement Ji paru la manifestation de la voi!
ob cnée sous la davicuie gauche. Ici la pcctoriloquir
élaiL prut-être moins po ilivcm 'Ilt caraclérisée que chez
Mm. L. .. l, un cerlain Hombre de mols ou de syllabes,
l'Il s' an'
~ lan
au milieu du cylindre, pouvaient donner
ITIOin ' tin valeur à ce symptôme; mai cependant il n'eùt
pa di paru, ,'il Il'('ùt pas été le résultat d'une Ibon
ual holorriquc.
XXXlJI" ODSER\' ATIO'l.
l/émoplysies fréquentes et considérables; phlhisie pulmonai/'e.
Mon, ieur G... , J(' MulhouSI', <1g(' de 28 ans, d'un
t('ll1pérumc'lll bilio'o-:anguin , d'une ronslitulion alhléti<jup, s'était livré d puis forl IOllrrtrmps I.lUX (''{cè 1 s plu '
grantl-; pt les plus soutenus de fatigue corporelle, oil
('Il nlbnl il la ('lta
~s l' dl' jour et dl' nuit, pur Ics temps
1('8 plll froids rl les plus humi,J"; soit en sr liHant à la
11(1<:11(·, pour laqul'll\' il bravuit ,ans auculle précaution
lOUles Irs illl<,mpéries des saisons. Il Cil (~Iilt
ré ulté,
ppndalll cinq ou six ans, de fn'lCjuc'nles allrinte. Je
calun hes pul monnirr plu ' ou moills grn\ r ' et ù'h 'mopl ips sou\('nt trè '-ubollllnnl('s. Ce: diw'rs ne idcnl ' ,
soirrn(·s SU/Il'; suitc' cl san-; r("'(Ilurité , (l\aieuL fiui par
d(>tC'rmi/H'" un (olal dc's plu~
fll('ll('u,<, el C'(' fut dan ' ln
Pério«lp la plu: uvancép d(' la phlhisi(' pulrnolluire, que>
M. G... quitlll MulllOlIsr, l'our Il/lSs('r il JI ('1'(', l'hiH'r
Or 18/j . ~.
~
bs,
XXXI".
�-
260-
Aprè' la mauvai 't' sai'on , )1. G... vint à Montpellier, dan le oerniers jour du mois d'avril.
Il nrait alors la ~è\l'
d'ulll' manière conlinue, ti cs
sueur conslantes chaque nuit, une toux très-futirrante,
qui, le malin , urlout, amenait Cil us ez gronde quantité
une e~pclorain
épais 'e, nlobul u e, J'un blulIc 1'1sIHre sale, entourée d'une salive ~i queu e. Sa voix
était cas ée; sa respiration, ourte, fréqu nle , s'accoll1parrnait 11 chaque ill'ipiratioll d" la dilatation d '5 uarine .
Une lonrrur in 'piration Nait difTi 'ile, ,II" l'Ô' 'illai t la
lou\: ct cau ail cie la doulcur dalls le côté gauche clu
thora". La mal' ·lte ôtait irnpos lbl il cause de la faiblesse
du nwlade cl dl' l'oppres 'ioll quO ellc 'au 'ai t. Cc'lle
faiblc'N', r(' , ullat illh ilablC' dC' la maladie cll c'-m('Jl1(' ,
df'Hlit aussi s'Nrc é1l1"rrlC'lIt(>(' par l'hahituU· qu'avait
prise .\1. G... , JC'pui ' quatrt':'1 illq mois, de ~I' pur~c
Lous 1(" jours avpc di \' grnmmc' de' sulfutl' de' marrn('sic.
La perm 'sion ('lail SOli ore il droitc·; (,11(, l' "lait hie"
moins dUII . toul I{' poumoll gouclte, qlloiqll(' toute '0110rit(: n'y rùt pas ('I{'illtc.
L'aIlS('ultalioll faisait ('nll'IHlr(', il droil!' , 1111 souflk
r('spiraloire si !lroIlO!I(:(', qu'il npp\'()(;hait du ('ura '1"1'('
p"('ril.
A gaudu·, on l'('ntendait 1111 '.'i dans loul le pOllmon ,
mais il (:lailpills l'nihl(' , ('1 dHu<; les deu\ tj('rs inll'rwu\"
tI(' ('('1 Ol'gHIH', l'II ''l'rii'\'(', par cMc" 1'1 ('II (1\11111, il S'U('('OmplI"lI11il du r~I(,
('j'('pilant. SOll!{ ln dUI ieul " 1(' ,'ou lll e
r('~Jliaj
('Inil pllls n('l, IlIllis il mait que'I'I"c' ,Iw. c
lIl' .,e' pl It'ildii 1111 IU 'II dll hl (lit tle fl'otlellH'1I1.
�-
261 -
L'auscullation de la voix ne donnait nen dc particulier à droite et en ayant. A gauche, ous le ' dcux tiers
internes de la e1a~ iculc eL dans une as ez grande 'urface,
on cntendaÏL netlement fa pcctoriloquie'. En arrière des
deux côté du rachis,cntre lui el le bords dps omoplates,
On ntcndait de fa bronchophonie, plus prononcée à.
(Jau he qu'à droite.
Le poul était fréquent, régulier, a 'SPZ dé~('lop,
cu
égard il l'exlr(!me filible "c de M. G... , que le moindre
mouyemenl fati"uuit, rendait haletant, el qu'il fallait
Soutenir quand il roulait faire quelques pus dan .fI chambr . Sa maigreur éta it très-prononcée' , mais pllc lai 'sail
('Il ore l'CC nnatlre UIlt' de c S pllissfllltps or~ali
alions
qui n'aVilit pu l1échir quc' sou le' aUpinlc" les plus rudes
et 1(' plu ' l' 'P "té s. La (jO'UI'C était d'un pillpur li vide,
clic ''(primait une nranJe' am:iétù; les yeux (>Lai 'nI CUYCS,
le sel "roliqucs bleU111rt's.
Aprè. quelqu's jours de J'epo ' p 'ndant le'sqlle( ' 011
fit usugc' de diver~
sirops aJollci ': 1\1I1s, l'II J'Cllonranl il
l'rmploi journalier clc's purgatif', 1\1. G... 'ommeJ1{'a, le
6 mui 18H, l'usa''c des bains d'air comprimé, e't re. 't'nlil tout de suite 'ou ' l'appuI' ,jllllle' grande· facilité pour
respirer.
1
Lorsque' M. G... rul prit six baills. )'oprci~l
ilI'nit
lant diminué f(lH', ail l'l'lOlll' dl' 1't"lallli 'SC 'IIII'lIl, il montait
il SOli "pparlPtnpnt nu )lrrmi('r ('Iagl' sans I" s(' 'ouni dl'
PC'I'Sollnl' 1'1. n't"prouvail (l'H' tri'. -\,1'11 d'('s, oufTIrmrnl; il
rrndnit mmpll' C\(' ('1' qu'il ('prouvail , ('Il di ' lUIt que , il
r(',pirntioll dr\'c'lIlH' hl'1IUCOUP plus longue', lui parai" ail
�-
2G':2 -
s'accomplir J'une manière plus utile pour lui, Dl'jil la
percussion donnait, du cOté gauche du thorax, un son
beaucoup plus clair. Le rille crépitanl que, dan le principe, on observa il de cc mûme côté, éLa it moins prononcé, cL parLouL où il avaiL diminu(! ou entendait du
l'Ille sibil ant, qui n'r}.isLait pas auparavant. L'expecLoration était moins abondante; les crachats, moins globuleuX',
étaient plus difnuenl el moin sales.
Le sueur nocturne avaient bien diminué; le pouls,
régulier, a ez développé, ballait 8t.. foi, par minute:
la figure étail plus natllrrllc, elle rxprimait moins d'angoisses; le teint était moins livide.
Le douzième bain avail encore amélioré cet élaL. ta
re 'piration Nait dcvenue plus librr, la tOllt plu rarc,
l'exprctoraLion moins abondante; le cOlé <Tanche' '(ait
le droil;
partout plus SOllore, il l'était presqu(' autallt ~U('
1> raie crépitant cl 1 raie sibilanL avaient tout il l'ail ce~sé
par derrière rl sur 1 Olé; 1 dernier seul s'('Utendaitu JI
peu il avallt. La brollt'hophollic ('nlcnt! lie . ur 1(·' 'ôtés
du rachis et la pectoriloquin, muni l'rs((' sous lu clavicule
gauche, n'éloi 'nt nutlpm(,111 modifir')es.
Le bains d'air furenl iul!'rrompus pour quelques
jours, il caus de l'ennui qu'y prouvait M. G.... L'nrn(>lioration obtenue onlinuait pourtant su marche progressive. Lu re piration • devenur IW(lucoup plus li bre, pprm !tait (lU milladc de supportl'r ai8(~menl
unl' 10llgue
prom naùe ù pi d; ses forcps ..rvenaient ehaq ur j ur, pt
avec elles revenai nl flussi les ô arts dr régimr. (J ill'
cour il lu campagll(·. au milieu d' pl'llirirs humides,
�-
260 -
par un jour de vent trè -yiolent et trè '-Irolù, maigre
lequel M. G... ~vait
quillé on gilet de HancHe, ful sans
doute la cause d'une yiolente hémoptysie qui survint le
lendemain. Calmée par le lno)'l.'nS usités en pareil CDS.
elle reparut avec la mCme inlen ilé ct il plu ieurs reprises,
dans l'e. pace de quelques jour, au boutdesqut>ls M. G...
su comba.
Il r t évident quc, mairrré I('s symplôme le plus
grave (l'une phthisie pulmonnire fort avancée, l'air
comprimé avuil déjà amendé l'élal du malade. Son enet
le plus marqué porlail salis doule sllr l' >ngorO"emrnl donl
la base du poumon gauchr était 1(' siérre; mais qualld
l'cxpl'{'loralion H('-ml'm(' sc lrouvait moùilié et dan a
quantilé cl dans 'on aspect, n'était-cc pa une rai on
lie croir que l'ulc('rulioll pulmonaire r' cntail au. si
quelquc c/l('l de l'air comprimé . ."il rl1 était uin 'i, , i
celL· supp ition sc trouvail, comllle je suis porté il le
croir', toul il fail NI rapport il\éC les l'ails, on peul se
dcrnalld r si plu de ugcssc, plu, de persévérance dan
l'emploi de cc moy n, Il'auruienl pa té dan le cas de
rr'venir une aus 'i fune 'le is ur' L'ohs l'vutioll par la-
quelle j vais terminer l' 1l(lra peul-Clre Ile . uppo ition
plll ' vraisrmblable Il COll 'lulanl aprl's plus dc IH'r 'i 'lance,
Un u c.. , plu ava ncé, mais ulle lin li li. :i déplorabl ,
~)ur
cria mam que crUe perspvél'ull (' Il ' rut pus, oulrnue
J l ~(' I' 'al
hou!.
�XXXIVO OBSERVATION.
Phi hi sie pulmonaü'e à marche aiguë.
Mademoiselle B... du Vigan, âgée de 21 ans, cl 'un
tempérament lymphatique sanguin, avait été réglée il
16 ans J el la menstruation s'élait constamment reproùuite avec exactitude. Celle jeulle fille avail loujours
joui d'une bonne santé, elle en Hait les plus brillantes
apparences, ct, n'ayanljamais éprouvé la plus légère aft 'clion de poitrine, ne parais ait nullemenl menacée du
sort dont quelques membres de sa famille a,aienl élé
frnpp{!s . Deux de ses oncles paternels étaient morls
phthisilJues.
Voici le l'(~sm
dl's détails <Jue M.le ùocteur Durfour,
mf!decin au Vilran, me lrallsmellail, le 2 juillet 184.0,
en m'aJI'{'ssêlllt la malade.
La maladie dr 1\1110 Il ... dalait Je deu'{ mois environ;
elle avait cu rom ausr déterminante l'exposition ù l'air
rroid ndnnt que 1(' corps lait ('Il surur. Des frissons,
d la Inssiluù tlalls Ips jillubes, ulle grande éphalolgic
avaient ouvert la S '(" 11(\ morbide; bic'IIIOL l'appNil avuit
di JI'lru, lurf' toux opilliatre s't'!lnit malliri'slée ('1 l, nul:
m'n tl'url avail ('prollvô lill relard ùe qu 'Iqups jours.
D'abord, on il ait fait prn de cas de ces 'ymptOmcs;
r
ccp nclanl, Irur intensité s'allgm(,lllant tous les jours ct
le Mp 'ri '. cmf'nt U ln malade dm {'liant 'vident, M. le
doel ur Durlou!' ful oppclé. La tou ,r expectoration.
�-- 205 Une fièvre constante , l'apparition journalière d'exacer-
bations précédées d'un froi d in tense et prolongé , des
sueurs nocturnes , la suppression complète du lIux menstruel, l'amnigrissementtouj ours croissant , vinrent augmenler les craintes oes pnrents de celle jeune fill e , dont
l'état s' nggravait rapidement, malgré l'action d' un traitement sagement dirigé.
~l l o B ... se rendit tLl\lontpellier, où je l'examinai pour
la première fois, le 4, juillet 18 1.0. Elle élait fort amai"rie, ses trails étaient lirës , ses yeux cernés ct enfoui '
dans leurs orbites, ses pommeLLe colorée d'un rouge
\-ir et borné. Le fond du teint élait pille.
Chaque jour, tL Lt heure du malin, un froio intense ,
qui durait pr \s de deut heure' , (' tait ui vi d'une chaleur générale c! ps plu ' vive ', et qui , dan la nuit sculel11ent, sc tl'rrnillait par oc 'ueurs, plu abondantes ur
lu pOilrine que sur le restr du orps.
La res piration était courte rt fréquente ; le moindre
10\l
vr m ( ~ nl uurrmeulait l'oppre sion ; il n élait de meme
<Ill clét uhit us hori zoulal , soit sur le do ' , oit sur les
COl6s,
La maladf' ressentait parfois, au- des us du sein droit,
~n
\ doulr ur qui n'avait jamais étô continur . La
p rcus-
Ùotlllait partout un son il peu prè ' tHllurcl.
L'au, rullnlioll rccuC'iliait un bruit res piraloir libre
'l aO'ran chi dl' tout mélallgr JlalholorrilJlI c, dans loul la
Poitrittr , si 'r Il' rs t sous la clu, ieul droile ou il s montraiL plus obscur. Lit, vrrs le milieu dl' la IOllguéUr de
Cel os, li P 'u li \ di"lance dr son fJord inférieur l dUit,
SIOn
�~6-
l'étendue de [roi ou quatre centimètres carré enViron,
la pectoriloquie était manifeste et la toux oulevait un
liquide qui produisait du garO'ouillement.
La tom était peu 'ontinu dans le jour; elle était plus
fréquente le soir ct plu encore Je matin, L'expectoration,
a 'sez abondante, était pre, qu enti rement composée de
matière tuberculeuse d'un blanc verdâtre, sale; ,Ile se
Cai ait aycc facilité.
L'appétit était peu prononcé; mai le alim nt que
la malade prenait étaient bien digéré ; la toux, Cil SC
prolollg 'ant, réveillait quelquefois une vive douleur
épigasl rique.
Le poul était vif, fréquent, lrè -irréO'uli r ct a 'sez
résistant, quoiqu'il of TrU p 'U J plénitud .
Pendant qurlqu ,. jours on mit Cil u aO'e d s looch
gommeux, d, ' pilul s avec l'extruil d jusquiame, la
Jigital' et la thrydace, l l'on appliqua enlr le épaules
\III C'mllalr libié. Le 'fl'ets obtenu ' furcnt à p u préS
nul ' , t apr . quclques h italiolls Oll commença, le 1
juill t 18,·0, l'u aO'e de ' bains d'air comprimé. C' tail,
omme on le voit pnr ,pUc' tlnlr, l'un d s prrmi rS
Cait!; de
g ore, au traitement r1l1cJlH'1 j'appliquais (:1'
lIoIlH'lngl'nl th rapl'utique.
1 Il prcmi \r ("an 'e ('ut li 'U 1· soir, Il 5 hures, nIl
lOompnt oit ln ehalc'ur frbril(' dc lou, 1 s jours éluit for l
élc", 'l'. L'opprt"sion élail vi\C', la figure lrc'~ , - 'olorêC'; le
pouls lail alors il tlli pul. niions, 1/1 n vrc sru!c' /lU "
'illil 'li vilpss'; ln malndl' s'ét/lit rrndup h l'nppur('il,
l'Il chai 'r il port '\1 r.
�-
267-
Sous l'appareil, Mlle B... éprouva bientôt une grande
lihrrtô pour respirer; la chaleur fcbrilc manifesla J'abord
<le nombreu es variations, mais Ile finit pur diminuer;
Ippouls perdit encore peu de a fréquence, il re la il 110,
n'lais la figlll'c pfllit il tel point que toute la l'ou,yeur des
pOlIlIncllcs avait disparu; la paleur clait gcnéralt'.
Aprè le sc and bain, le froid lëbril ,qui parai ' 'ail
tous le jouI' il onze heures du malin, manqua lout il.
rail.
Déjü la respiration ctait moin courte cl main frèqnenlc hOl" de l'appareil, après le troisième bain; la
Illolu<le elle-mCme la trouyuit plus libre ct }Jlus longue;
Son pouls, qui avail atteint jll'qll'Ü 120 jml ations pur
Jninute, n'Nait plus J"jà fJu'à 90. Le~
'ueurs noetul'[) S
c"laient au 'i moins ubondantes.
Le dé 'uhilus horizontal devint po ' ible sur les cOtcs
IIJlrès lu quatrième séance. L'exprcloralion , moins copirusP , Nail toujours en grnncl<' porlie formée pOl' la
Illerne Ifll1ti "1'{' tubcrClI('~
> mais 'cllc- i élait moin
Consistant!' d f'lItourrp de plus de scro ilé. La pccloriIOC)lIie cL II' Aurgollilletnrnl reslaient le, m mes. L froid
Ij"bl'il p du mulin il ail reparu el' jour-Iü, moi ommc de
1\\,.(' l'S l"ns 'ails qUI' se
J('Isslpcr
, , nl (lU bout (1(' (l'IX 1n1Outes.
,
Aprl'S ln sixi'm , SCIIIIC!', la mulad(' se trouvait mi 'UI
(lU jamais; s<'llipm 'nt, ('omme la fiôvn' diminuail b au~Olp
'l ne lui enusail plus la ml'mp (''(citation, ('11(' se
s:'lJ llli l plus l'aiblt'; Ir pouls n'Nllit plus fJu'l\ 8i, pl,lsahons par rniltlllp. Le' froid Icbrilr s' lait l' -duit b \lltr
I<"grl'\' lPIHlallc(' il UII rrfroirlis 'rmc'lIl passu'" r. Lu toux.
�-
268-
ll'ès-rare, ne causait plus de douleur épigastrique. L'ex ....
pectoration, bien moins abondante, ne conl nait plus
qu'un tiers em iron cie matière tuberculeuse, le reste élait
de la alire. De longues inspiration s'accomplissaient
san la gCn que la malade re entait aulrefois, et qui
le rendait incompl 'te a cau e de la toux qui se manifestait sur-le-champ.
Un lrger retour du froid f(~brile
ct (1 la chal ur qui
lui succédait, fut causé par l'imprudence de la malade
qui 'e décoU\ ril entii'remcnl prndant la nuiL. Cet' tat se
soutinl quelqu s jour., maloré l'pmploi du sulfate de
quinine, qut' je \oulu ' oppos!'r il celle apparenle périot!i,
ci té, pl qu'il falluL abandonner salis qu'il cn rt1ttl'iomphé.
Sous l 'a utres rapporls , l'amélioralion oblenue re (il,
salis s' all'nibl ir ('Il auculle ra~·on.
Le. bain d'air 'omprim(', conLinu('s sans rl auxi ....
liail'c, soutillrelll 1 u!' hi 'llfai ',1111(' inlJue!l .; apri~'
le
cizl'm', le froid li"brilC' n'('\islail plus; 1,. Iluil: élaient
(lIlS su 'ur ' , le puIs Il (1ol1llail qu' 73 il 80 pulsalion
pnr minute. La lotl\, rle'H'lllIc l'arr, [l(' MIC'fOlinaiL piuS
qu'ulI' ('\Iwclol'alio!l lr(!s-p('\l IIhondllll((, ct onl('llll nl
Wl(' faibl I' proporlio!l de' l1lilli(\1'1' tulw('('ul(,\ls(', il pC'illc du
,olum(' d'wI(' I('ntill(·. L'opprp'isioll était 111111(' pL la IP~
piratioll semblait nussi ('aIme qUf' dans l'(~tn
de' sall té .
1.", ' force' étaipn( bP<IIH'Olljl nugm('ntc"('s ('t les dig cS'
tioll'i GOntillllai('nllt sr Cili!'r /lvre f(~Tulrjé.
J)(''i Ic' di\-.'''pli('ml' hain, il sun inl H'!'S la lin dr /Il
'nnr', lin Il 11 clc' dlillpur '1 dl' sueur, el 1" ,nc'IIH' phl'"
nom 'ne' . (' ('('IlIl1lll'lant illl\ (I(,u,< l''llIlr'''' "li~\1tcs,
011
jug 1\ né (, uir' d.. II' inlrrrompr m mcntun('m('I1L
�~60-
Lu malade 'e lromait aloI' dans l'élat suivant:
Il n'y avait plus de froid fébrile; la chaleur était peu
prOIlOnc(", de courle durée; le- uelU'S nocturne Ile reparuissai nt plus dcpuis longtemps, elle matin la uèvre
(~lai
il peu prè nulle. La loux, rare el ans expecturatio ll dan Ir jour, ne troublait jamais le repo ' de la
nuit, ct le mutin quelques quinte' pf'U (>1'olon36e déterminaienl à pC'ine l'expecloratioll lIe 'lurlqu s crachai
ou la malière tubercul 'U e était presqu' Huile; die parnis 'ail changre de nature, sa couleur Nait moin verÙtlll"(', moins sai, que dan ' le pl in -ipl'. La pectoriloquie
s'entendait toujours sous la clavicule (]roite, mais l'e pace
Ùans Ir'luC'IOII pOllvait encor' lu constater "était re erré
dons tou Il': s('ns; la voix parais ait rlu~
airrul.l ct la
1011\ cau 'ail beaucoup moin de rrargouillemenl.
La maladc' srnloil ~a r spi ration plu' libr' et plus
étendue; sa figure était plu' pille; cIl r stail amnirrrir
e[ se l'or es COlIs('rvaicnl celJu'cllc ' avoicnt agné cl'au rrIlll'Iltalion. Mlle B... pouvait alors sC' perrnellre lie sortir
il pir'lI, salis {lLrc fnLirruér par de prtites promenades;
Illnlrrl'ù ccla l'C'flllui la garrna; un vif désir de rrlourner
~u Vi rr an , d' pa. ser l'inlervall de rcpo <lu JlOUS vouhons rnclt!'!' cntrc Il'S bains qu't,Ile aHlit d(jh pri ct
cPI!\ qui "Ini('nt ellcore nécpssain's il sa gw"risoll , Ile
PUt Ûlrc combattu pur au 'UIl' raison: lu rnnlad(' purtit.
Ll' '"1('\1'1: «(li ('1 1c (~pro\lYa
• "
I Ic
clillt '1• •InattelHJ
u, 'qu
se di 'ail gu(,t'ie; tromp(!(' pur Ipl) apparC'J\ccs, su fumill '
Clll'-11l0m(' s(' lai 'sa allC'r il celle (Ioucc illusion, ct,
Illlllgr" le ' l'l'comlflundatioll ' (lU' j'avai ' fui le ' 'ulai " unI
th'
,
�~70-
il regret partir IUile B",; malgré les avis pre anl;; el
réitérés que lui donnait M,le docteur DuH'our ,d la neces ité de revenir faire usage de l'air comprimé, elle resta
au Virran, BientOtles symplômes s' aggravcl'entcle 1l0u\'eau,
et la phlhisic pulmonaire, un momenl enrayée, reprit
la marche uraiCTul\ qu'elle avait orT'efte dans le principe,
etl'rmina rapidem nt J'cxistence de IUilo R.. ,
L'i u dc c lt maladie aurait-elle té pin. heur('~,
aurion -nous obtenu uu guérison plu complet i plus
de p r évéran e Il\ ait prrmi un cmploi cOllvenablemc ul
prolongé de l'air comprimé, .Je ne veux encor déduire
au 'une Il crlion po itivc du p lil nombre cie faits que
je vi n. de rapporl r. Jc ne Ir5 ai mis ell il\unt qu r
'omm' ulle indicati n des application. qu'il ''l utile de
l Iller, que omme la ju lif! ation de ccllrq qur jt· con ....
tinuC', cL qu' j publierai au ' ilOt qu'aux ol)'('l'vatioJlS
que je po . cl ,j"fI pourrai joilulr t1' Il '7. nombr u es~
d'Il ' rz con 'Iuantrs pour (·Iabli .. , pur de ' r('sullut ' au 1
po itifs 'l /lU .j COIISL/lnts qu'il c~sl flC'rmis de les II' uvc r
'n !néd(' 'inr, 'C' qu'on peut atlelldre ck l'C'mploi de ['uir
comprimé dun ' l' traitellwlll dn la phthi, if' pulmonaire,
Mais, duu UII C'(c~mple
qui ruit . emblablc il celui que
je ien d(' rapporter, si, sous l'influC'nc(' cI'UIl Irailt ...
m lit dont tel ou tel l'pm cl!' connu aurait fail lu bil: r ,
la firvrc avoit ':s6; Hi les sueurs nocturrH'. /lvaienl dis'"
paru; 'j lu loux s' "luit r'·t1uilt' li dc'ux ou Iroi ' quilltc's Slr~
\ 'liant le matin, (JonI' Il'('/lll'n111('1' dnns qnC'lflllo!j rnühu lS
qu'u/I' quaJltité pl'(' q\l<' imp('I'Cf'pLibl de mali(\rr tuber....
�-
271 -
culeuse ; si la pectorilocluie s'était éteinte dans une partie
de l'e pace où elle "entend ait d'abord, et qu 'avec tout
cela les fo rce dige ti ve , loujours en bon élat, eussent
déjà commencé à relever les forces ; je le laisse il peuser :
qu'aurail-on di t de l'aclion de ce remède?
Je ne me hMerai pa de conclure au sujet de celle Ju
buin d'air comprimé. La que lion se présente , an '
doute , ous de appar nec bien propre à faire e pér l'
d'heureux ré ultal ' ; mais c'e l une rai on de plu pour
ne la juger qu'avec de fails nombreux el sévèrement
discUlé .
��TABLE DES MATIÈRES.
---Pa g,
III TORIQUE - D' 'l'iplion sOnllllair'c ct S ))"0 éd' el
cl app31' il '., .. .......... . , ...... "., .... '
EPI?E'I'
1)
U,\IN
I) ' }\II\
LÎlhs du bain d'ail' compl'imé
1G
conrl'IJ~L.
UI '
les ol'gan
de
l'ouie ........ . ..... .. .............. ' . .. '...
I,: [t'IS du bain c1'ail' compl'im; S UI' le gland S sa livai .. 's .......................... , ,. .. ... ....
Effels dll hain d'ait' co mpl'illl \ SUI' la rc pil'alÏon....
I~fel
s (Il
1 l>3111
' (l"ail' ompl'lme.
"1
'
lallon,.
'
Ut' a CII'CU
,,.
I ~ O'cI S du bain d'air comprim(; SUI' la chal 'ur' animalc.
I ~ Il,,
N'''l"J cl li lll1ln
' ( ),.
. . SI1I' 1 !i IOJ'(:CS
r
• •
311' compnllH'
gC'I1C-
IG
22
A
32
41
Ilalf\s .......................... ". . . . . . . . . . ..
ri_
L'(!nlploi cl' l'ail' 'Olllprim é 11(' pcul pl'oduil'C aucun ,
eongeslion SIII' le organes inl '1'I1CS. . . . . . . . . . . ..
I\ésl{~.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .
tl!)
00
�-
274-
EII.ploi Ilu bain d'ah' COJu ....·h.. é IIl\DS le
tl'aiteillelit de dh'el'ses ... alallies .
Pa g.
lALADlES DES VOIES Al ~ Rm
NE .•............. ....
65
Affections calan'hales aiguës ou chroniques des voies
aériennes.
OBSERVATION. - BI'onchitc aiguë; extinction
pl'C que compl ète de la voix. . . . . . . . . . . ..
67
IJOOBSERVATION. - Angine chroniquc ; extinction
dc voix . . .. . ... .. .... ..... ..... , .... ' .
71
OBSERVATlON. - Ir'l'itation chroniqu e dc la
mcmbrane muqueu e d' l'a .... ière - gorge;
aphonie ... .. , . , ........... , . , . . . . . . ..
75
IVOon 'ERVATION,- Angine chronique; extinction
de voix., .. , . ... ...•. ... ' ..... ' ... ".
0
le
Ill"
v" OJJ EI\VATIO . -
Irritation chl'onique de l'al'ri l'C-gOl'gC; 'l1J'oueml!ut habituel ; P 'l'l
partiell • de la voix, , ... .. . , .. . , . , , ... "
\' 1 00
ERVATION. -
VII ODSERVATI
,-
Aph ni , . . , ............. ,.
Catarrhe pulmonair' gl'av '..
8.1
02
ûo
Ou EI\VATION . - nronchil chronique ..... ,. Û!)
no.· 01) EI\VA'l'1O . - Catal'I'he plIlmonail' .. ',' .. 1 4:
VIII "
x'
00 ERVATI
, - Il'I'itation 'hroniqu d' )'a l'.. ièr' -go .. g; di!lIIc pulrllonair'c, ulLc d
pli UJl10lli 'S l'épI;' ; •........... , ..... " 115
/':mp"yûmw plllmonttÏr ' . .. , . , ...... , , ...... , . . . . 1 i 7
l' 0 ERVATIO', -- 1konchit s ain-uë l' ;pél'
u llph Y'(JIll ' plllmollair' à n d but -' •.. ,. tt!l
A lhmc; cmJl hys Ill' ]111lmonair'I! .... , .......... . .... ...... , .. , ... J ~;
\11 on EII A'rJON. -
lll' OnSrmVA'l'Ul .
S,hlll'; 'Illph s'o nt
n'lire, .... .. ......... . •... ,
pllIJllO-
�-, 271> -
pag.
XIV· OB ERVATION, - Bronchites répétées; emphyème pulmonaire ....•...........•••... 155
XV" OBSERVATION. - Asthme; emphysème pulmo·
nail'e .................••.......•••.••• 140
XVIe OBSERVA'l'ION. -- Emphysème pulmonail'c •.•. ,145
KVlI e OBSEUVATION.-Emphysèmc pulmonaiJ'e; dila·
tation de ca vi lés du cœUl'. . . . . . . • . . . . • •. '150
XVIII" OBSERVATION . - Emphy ème pu\.monail,c .... 150
XIXo OB ERVATION. - Emphysème pulmonaire .... 160
XX'I OBSEUVATION. - Asthme; emphy ème pulmonairc ......• , .......•................ 1G7
XXI" OBSERVATION. - A Ibm e; cmpby ème pulmo·
nairo ..........•..............••..... 174
X.Xllo OllSEnVATION.
- Asthme; mphysème pulmo ·
nairo ...... " ......•...............•..
XXlllo ODSERVATION,- A thme; cmphys\mn des deux
poumon •.................. . . . . . . . . ..
XXIV" OBSERVATION. - A thmc n 'rvcux; cmphysème
de deux poumon ...........•.........
xxv D ERVATIO . -Névl'o'c de la l'espil'ation ...
180
184
198
2.0:>
CO CL SIONS .................•...... " 20
Ilélnoptysie; 7J/ttftisie pulmonaire . .....•...•...... 212
XXVI" On Bl\VATI
.-
]J'mopty ' ic r'p'l'e ....... 21-
XXVII" On ERVATION. - Il 'moply 'i ' ............... 21
XXVIII" Il ERVATION. - II \mopt)' ic ............... 2_2
\XIX'
ERVA'l'ION. - JI "In ptysie; rn nSIl'uation
ilT 'gulï'l' ................•........... 22!l
Il
x;"X· OUSEIlVA'l'W . - AnéÎcnue IJl1 ellll10nÎe; 1)l'01lchit, l" P "uSes; O'd!!J1l' Ù· la partie iurél'jeur' de poumon. ; tub l' 'ldcs miliaircs., 25, '
�-
276-
• XXl c OBSERVATION. -Coqueluche grave; LOux con·
séculive. outenue pendanl quall'e années;
tendancp. à la phlhisie pulmonair·e ........
XXXII· OBSERVATloN.-Ilémoplysies r'épétées; phlhi ie
pulOlOnail'e consécutive .................
nxm" OBSERVATION. - Phthisie pulmonaire ........
).XXIV" OBSERVATION. - Ilémopty ie fréquentes et
considérables; phthi je pulmonaire. . . . . ..
·XXV· OB ERVATION. - Phthi ie pulmonaire à marche
aiguë ................................
1'1
DE l,A "'AilLE .
Pa g_
240
245
255
259
264
�RECHERCHES
l)OUU 'E Rrm A J/JlJSTOIRE nlÉDJCAIF,
m:
L'EAU MINÉRALE SULFUREUSE
DE LABASSÈRE
( li A(lTE -l'lIlLIi P.fS) ;
DE SON EMPLOI DANS LES UALADIES EN ~.RAL,G
Ir EN PARTI I.IER nA' S LE CATARIWF. CIIRO""IQ F. ors BRO c u rs,
I.ES TOUX CONI' ULSI\'t:S,
I.A .ONGESTION PASS IVE DU POU110N , LA PliTIlISIE PULMO ,IIRt:,
LA I.A RYNGITE CIIIIONIQ UIl ET LA 1' J: I. LAGI\Il i
L .. do(!fCUI· . ...OUlS
Cil~.AS,
'dedn ell chef de l'hÎlpilul militnirr d'Ornn,
T:x'jJ' orc!tsrur ùe palholot;ie mr,Hcolr ~ t ell' el uu \'ul-clc- râr' 1
~l
.
nt cOIhrr de lu Soci(,tc dc" ciruccIIlH'dic'n lcsdentch.,
1 l,,, Illl',lk,lIrs d't'n'lulnlioll de 1.yoll 'l de Ilori.,_ de l'Aculh'mic de I rU~,
Cl ocricll lt lll'C dc ln l\Iosrll,', l'lc',
de"Ot'p
srirnrc., RltH
J'our tlmll"" (I\N~
fruit Il'' rtrl-" Ilu: rlp,.ulifl'"·' d'une
r.ou IIIÎII/ornle, il {nul Cfll1l1,tilll', DU prhlnlilc t I~.
qunlit;'t
l'hl.i'lll«', a rnlllPotilion dliIlIÎ'lu f' t J e~
lIlo11ilicnliulli
Ilu'.II,· f'l"I~Jih
I~
lul,ir d01l1 Ir tllH'rsrl condition.
Ile 1011 adOlini.lrnlinll. ('l lion. lion lur Irt fUIIC'io lll de
J1lClnlTIIl' .lalll un tltlll dr ,QlItt.
A PARI
CHEZ J.-B. BAILL IÈR E,
1
• 11111 AIn E n Il r. ' IL CA\) Ù)1 1 J: NAT 1 0 A 1. E n Il 1 f: D Il C [
Rue lIaulrltuillr, l O;
1\ I.on e' "C' , che'z If . Il''1111.·.·.· , ,> 1 U. 1 ('~C
.. t-H Cre·C' I;
A l'\v-Vurk, rIIez Il .
IIAII.T.lI:llf,
290, nl·oall w;I)'.
orl l'ni nrl,
A MAOHm CIII? c. nw.I,l-IlAlu.l i.nc, r 1 U'
1, ;) 1 •
'1.
E,
�l'arl. -
Irnprlll l 'ril' dl' 1•.
1'1.11'1' 1
Hl', rut' 'li 1I0II,:l.
I Qlhl rt lH c'v 1'\ (;u l,' \11' · Jeût'dllu.)
�TABLE DE
MAT 1 ÈR ES.
A. VAN't-PROPOS. • • • • • • • • • . • • • • • • • • • • • • . • • • • • • • • • • • •• • •••••••
I
1). lI'Istorique de la source de Labassè ...! . • . . • . • • . . . • . • • • • . . . . . . .
PIJU.
5
9
. t'
III. Des cnplOlI
... • ................... .. .. .. . .. ..........•.
r4
A. Calat'rlte Cltl'Olliqu6 des UI·oncltes .• •.•... . •.•... . ••••....•.
59
Prcmière ouqcrvalion ....... .. ... .. .................•..
Deuxième obSC1·valiou. . . . . . . . . . .. . ........ , .......... .
'loi.
. i~lIc
ohscrvation . .......•.................•......
QUiltti 'Ille obse rvotiOll.. • . . . . . . . . . . . . . . . . . .• . ....... . .
60
61
. Prup1'iétes plty
~ iqlcs
('l chimiques.. . . . . . . . . . . . • . . . .. . ...•. 15
Analre dc M. Filhol . " .. .... . ........ ,.... . . ..... . 110
IV.
Analyse dll M. l'oggialc ..............•..... . ... . "'"
114
V Action pLysiologiquc. . . . . . . . . . • . . . . . . . . .. . . .......... .. . 116
. Emploi cl 1l1Odc d'administration ....... ..••... ..•• : ... , ... . 55
VI. E'!Tcl s lhl'l':lpcutif(ucs.. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .... . ........ .
47
B. 'l'oux
6~
65
COli vlllûvc3 • ••.• , .• . . . •.•••.••. . •••••••.••• . • , •••
65
Cinquiolll' ohscrvutioll . .........•. .. .••..........••.••.
05
C. CO IIgC3lioll pauÎllc cil! pOU1I101l .. ••• , .•.. , ••.•. .••••• • .•••.
6G
~ilè('
oh el'valioll .•.....•... , ....... . ............ .
Scpti/otllll ob "rvation .. . ......... . ....• . . ...•.......
07
1) .
68
Plttltisio PlllmOIlI!ù·e ct lW'Yugite du·olliquc ••..... ..... .....
liui li 'Ille oU~crvatin
.. .•.•...... ....
cllvi!!III(' observalioll. , . . .. , .• ,. . . . ,.' ., ... ", .... ".
Di i;'IlI' {)h~cl'\
:ltion. ..... .... ... ....... ..............
Ollli .III l' ult'crvalion ...... , . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ... . ...
l101l7.iclIll· u!l8CI ' 1 atiull •....• , .. , . , . , ... , ........ ' , ' , ,. .
'l'1't!i7.i '1111' nJJsl!rvolioll , , .........•........... .. . ... .. "
77
79
80
8:1
II.. Prllll gl·C .•. , •. . , . , .. , ..• "., .••.••.•...• ,..... •...
84
()IHlloll.i1>lI1l· oUAcrvalioll •••.•. , , , • , • , .•• , ••.. , ... , . • • .•
Quint.iùlIl(' OhAI'l'valiOIl .... , , ... , , .• ' .•..•. , ...•. ' . , .. .
87
88
�4
T .HIU: DE:> :'1 \1'l~
: P.l
: ",
Scizièm e obsC n al iolj .. . .••. . .......... .. ... . .. , . , . ... , .
Dix·srplièmc obsr rvalion .. ... ....... • .. ..• .•.••..• . .•. '
Dix·hl1il;èmc observation ...• .•... . . . , •..••.......•.• , .•
Di.t-lIt'uvièmc ob,el'val ioll ...•.... . ...•.••.•••..••••••••
Vinglièmc obsc1'l'alion ••..•••..••.....•.•..••.••••...••
Vingl cl uni ème ct "ingt
, clu~ièm
01
15crvations ..•....• , .• , .
Vin!ll·lroisième obscl·valion ..•.•......•.••..•.....••••.•
Vin g t-qualrième OLsl' l'vation ........................... .
Vi ngl.rinnuième obscrvation .•.•.... . .• , ••••...•....•..•
'1
Yingt. sixième observation •••••.•••..•••••••••••••••••• '
VII. Co n c lu !' ion ~ ..
1
•••
1
••••••••••
•••
•
••
••••
•
••••••
1
•••
1
••
1
••
88
89
B9
gO
9°
91
91
9'
9l
!Jl
g'\
�AVANT-PROPOS.
Au mois d'août 1.849, pendant les quelques jours que nous
aVons passés à Basnères-de-Bigorre pOUl' y faire usaGe de ses
eaux salines, nous avons été fruppé de l'emploi très généralisé
(lUe les étrangers et les indigènes faisaient, sans conseil de
~édecin,
de l'eau de Labassèl'e (transportée à la ville dans des
OUteilles bouchées), afin de se débarrasser d'affections brollchiques rebelles, et des effets prompts et favorahles qu'elle
produisait dans la plupart des cas.
La pensée nous est venue de faire une étude spéciale de cette
eau, moins connue qu'elle ne nous parai ait mériter de l'être,
et de publier le résultat de nos recherches, si elles venaient
connl'lUe)'l'impl'ession qu'avaient laisséc dans notre esprit nos
premières remarques.
Notre séjour ù BaGnères ne pouvait pas être assez lonGpour
recueilli)_, avec le soin et l'exactitude qu'exiGe une question de
~et
importance, un nombrc suffisant cie faits, afin d'arriver
des conclusion Sllr la valeUl' médicinale de cette eau; nous
<lvo lls cru qu'il était IItile de l'expérimenter cluns notre service
ll1édical au Val-de·G rùce, C:'II' c'est seulemen t dans les hopituux
(lUe l'on peut réunir toule les conditions nécessaires pour délet'Illi ne!' d' nn mUIIlCl'e
. . l'l{;'oul'cuse
'
1es e
f'f l ' t1ICrapeutlques
'
.
el~SUrtO'acion
physioloGique de élGents de la matièl' méllcale,
1 ~ui
avant d l'employer comme médicament hez le mandes, t afin ùe n pas nGir, omme 011 le fnil trop souvent,
sous L" ln fi' uencc d'un aveuG l c mpm
' . me, nou )' avons e, sayee
,
SUr
nOus-même et ur ({li Iqucs alltr p r onnes en anté;
llOllS
"
L.I ' •
,
"
"
,
,
l'
L,Von' t.:lllUI
tout CC qlll. avall
ete
nnteneurcmcnt
ecrit,
' (e
1 vue
IlUIl t. so U 1e J'opporl pl
ly '1 - l"
lImlqu flue sous lpOInt
e on emlloi dan s 1 Irait m nt d s m 1 di 5 et nOll rlvon"
�6
 VANT-PROP05.
cherché à déterminer les diverses modi6catiolls qu'elle est
susceptible ù'éprouver don toutes les couùitions où elle peut
être administrée.
Celle première série de recherches nous a conduit à ce
résultat, savoil' : -{l ue l'eau cie Laha :.ère était beaucoup mieux
connue sous le rappol't de sa composition fJue sous celui de
ses applications il la thérapelllique; t(ue le travaux de
MM, Gandel'iix, Hozièl'e, Fonlull, François, Boullay, Ginlrac,
et spécial ment l'analyse encore in éd ite de i hlhol, en faisaiellt connaître avec soin les qualité ' physiqlles et chimiqucs,
tandis que son emploi dan 1 s Illaladi c's lai ail b!'uucollp Ù
désirer; cal' nou Il'avons rencontré à cc sujct, daus les d i"t'l"
ses publication, que des indi ations vaBllc ,se perdant Jans
J'abstraction des uénéralité',ou quelqucs obscl'valions iusuFfisantes par le nombre et le détails,
Nous uvous pensé que, pOUl' dOllner à ce travailulle valclll'
plus ré Il ,nou Il' devioo ' ]Jas 110115 con tell ter cl l' 'xalllCII
de ces matériaux déjà puhliés sur la llIatière ' t de ob cn'i1tious cIini'llps dc notr prati(luc personnellc; lIOUS nVOl~
'li
rccours, d'une paJ'l, à j'obJiGea~,c
de nolre exc(~1
lit ami, 1•
do leur P {HJiale, profe eul' tic chilllie au Yai-ci >-(;rùc ,q ui
a bien voulu se charGcr dc faire l'allnl C' 'xlIcle
l't'au
Iran port" ù Pari ' l COli ervé' dans cl, Ilolltcille pend ant
six mois, lundi , qu', d'un autl'e 'ôtP, iM. les cio 'tCUI' ,'uh 'l'vi , illSp 'l ur actuel dl' aux cl BaUllère ; ('aliay (de '1':11'he); Hou ' c, I]rUZ<lut:! Laila 1 (d BaGn (' I'I',); \'·('(IOII.'( (<l c
Laba ère), llabitllé · Ù überv ' 1' I('s eff,ts d ':; (!,11I minétal's,
out bi '0 voulu nous cOlllrnlllliqllel', tlall ' cl· Ilote partiell'
li ' ru ,J > Fruit tic leurs oh er~lio'
' Uf SOll llIu ploi dan ' le
traitelll III de 111Ulaclie .
, 'lI, ré lllil (cl cc travallx div r , r \lni an r :sllllUt de
"Oll'C propr • Il l'ienGe, <J1I' II(JU S Jivl'o~
uujounl'lltli ü b
pllbli ité, Jnns un • Il '11 : d· biclI public I!t d'lllIlIlUllit', Et Cil
fni 'a ut cOllnallrc 1'5 aVUUl"G 'S qlle! GCll' cau, bic'.11 admilli ' II' <e,
pourra pro ur \' ail 1\1 'd(,I'in dal1s 1111 (' '1'luill 110111 b\'(· d, ('U ',
nou ' cr 011· ~ tr' litt! il la roi:; HUX lIIulad S :l il III lltérap U·
u.,
. ticltlc.
�AVA:iT-I'ROI'05,
7
L'étude des eaux minérales, autrefois si négliGée, reçoit, de
jours, une impulsion sans cesse croissante, Cette impulsion tient particulièrement aux proBrès constants Je la chimie,
qui nous fait mieux connaître la nature et la (lunntité des
principes élémentaires qui entrent dans leur composition; à
l'amour des voyages, rcndus chaque jour plus faciles pal' la
multiplicité et la rapidité des communications, ct surtoul à
l'appréciation plus rigoureuse et moins empirique des vertus
médicinales de ces eaux.
Malsréles remarquables tra vaux qui se publ ient chaqllcjolll'
SUI' la thél'apeuLif)ue des sources thermales, malgré lellrs suc 'è '
incontestable et fréquents, l'histoire de leur emploi nu traitement des Illaiadie ' est loin d'être aussi complète que celle de
leurs (1 ualités physiques el chimici ues, A l( Lloi tieul ceLLe dif(~
l'cnee? Elle tient évidcl1llllenlà celte circonstance, tille le ' indi·
calions thérapeutique$ qui en l'édam 'ul l'Ilsaue !>Ollt moiu
facilc à déterl1liner<ILlc leur composition, bien (!ue l'analyse la
plus Illillutieuse, avec sc' pro édés l'itjourcux et déli at', oit
enCOI'C loiu de la l>crFectiol1; car, il fau lie recouiluitre, en dehors
des élélll nt inorganique et orGalliques dont elle peut 011 tatel' la présencc, il existe 'UIlS doule des princip s ou des 'ombinai OIlS llui lui écbllppeul cl qui rOllllllunicpleDt à chaque
espèc' de pl'opriélés spéciale 'lue J'art sera probablement
toujours ilUjJui 'ant à iwitel'.
Lu chalnc oes Pyréuée', depuis P 'l'!Jiunull jusqu'il l:Iuyolllle,
cst.o, tu ' le pays pcut-éll", c 'lui où le nombre el la vari 'lé 1 . eau' lIJinérale' onl di trihuée avec 1 plu tle
pl'ofu ion. PurIni 'es our'ces, I,s lin . ' OJlt naLur lIelll nt
'haudC" ,t les auLr's fl'oid ·S. L'5 scl IJlll'Glllifs dOlllinellt
dau c "Ile - 'i, 1 ~>1' dun ' 'ell 's-Iù, et 1(' soufr dans un Gl'and
Ilolnbrc, La 'OlllpO ilion d . qll 'lqu un' enfin ·t t >llcll1 nt
'olLlple " qu'il Ile emit pa ais; dc dire 'lu 1 ' lie pl'iucipe
lIliu 'l'ulisaleul' le plu influ 'nt clOIlS leul' action lhénlp 'uli'l LI "
celte multiplicité de sources pyl' ;né nne ,ù 'elle variété
<1. cOlllpositioll et ùe propriétés médicinale, vienncnt sc joindrl' 1 s av' nWlje ' si pl' ' rien" duc!ill1Hl l J , plcli,.ir ' all ~ l
1I0S
�AVANT-PHOl'U ' .
uullc part J'alflut:llce des étrangers lI'est plus tpande, chaque
année, qll'ù Bagnèrcs-de-Birrol'l'c, Luchon, Cauterets,Baréses,
Bonlles, etc., où les uns se rendent dans le but de calme r lem
souffrances; les autres pour y chercher des distractions, tout
en y observant mieux qu'ailleurs les rèGles de J'hYffiène; un
certain nombre attirés par la reconnaissance des Lons effets
Cju'ils eu ont précédemment obtenus, et la pluparl clans le
dOllble Lut d'y retrouver il la fois, dalls l'oubli des affaires et
loin de rail' insalllhl'e des villes, les plaisirs et la san té.
e'est surtout dans les localités où elles jaillissent que les
eaux sulfureuses des Pyr' nées joui sent de la plénitude de
leur pui sance thérapcutique. Quelques unes pourtant, no·
tamment celles de Baréffes,deBonnes, deCnutercts, de Labassère,' sont exportées pOl1r être emp loyées en boisson, loin de
Jems sources.
Celle de Laba sère liffèl'e essentiellement, sous ce ('apport,
des eaux minéralisées pal' le soufre; elle possède la remarqua·
ble propriété de 'e conservcr lonGtemps sans s'altércr, ce qui
lui donnc pour J'exportation, SUI' loules, une supériorité C(lle
l'on ne saurait lui l' rll cr. "est pOUl' ainsi dire exclusivement
SOli cc point de vue qu'elle a fixé Ilotr' attention et qu'elle
fait l'obj l de nos l'ccherc1! 's,
Dans cc travail, 1I1liquem nt Guidé pal' l, clé il' d'être utile,
flOtiS 'h '1' hel'on à éviter le doubl écueil contre Jec[uel ne s
mcLLent pa s lOU.iOtll' (l 'sez cn card -les méde in qui écrivcnt
sur les caux: l' 'ugc:ration des UliS danb lIlI iut 'l'êt local oU
11C')'::;0I1I1 l, ' t l,~ !i ceptici"lIle Olltl" c!f' beaucoup d'ulltl' s, qui
ont l lort tl ss '7, fr~ql('L
cl lIier tauLe pllÎ ance thél'opeu·
tiqu aux callx minérale· ,pnr " Llc seLlle rai ' 011 qu'il n 'onl pus
ét: tén in dc 1 tirs effels. OllS ch l'ch l'OIIS li ' trc l'historiell
fidèl ,t'ou ci Ilci uxclc (ilit · l' 'U illi ' l al' le aut)" ou observés pal' non -mê111 . , l à donner à tous une int r~lHtion
onfol'ln il la vc:ri«:,
•
�RECHERCHES
POUR SERVIR A L'HISTOIRE MÉDICALE
DE
L'EAU MINÉRALE SULFUREUSE
DE LABASSÈRE (Hautes-Pyrénées) .
.......
1
HISTORIQUE.
La source de Labassère était inconnue ju qu'en 1.800; la
découverte en est due à M,l'abbé Pédefer,curéde la commune,
aujourd'hui desservant à Lamarque et âeé de quatre-vinetdix-huit ans, ous en laisserons raconter pal' lui-méme toutes
les circonstances; la relation qu'il cu donne nous parait a sez
intéressaute pOUl' lui 'onsaCI'Cr une place dans ce travail.
le
l'rivé, dit cc vénérable vieillard, à Labas ère au moi
de juillet 1792, mes premiers iustants furent consacrés à COllnaitre les habitants et à maintenir parmi eux la paix et l'e prit
l' liCiclIx troubl é par la rOUl'mente révolutionnaire qui COlOmen ait tl groUllcr ur lu France.
" Qu Ique Hllnée plus tard, ct np!'ès bien des jours de
néfaste ouvenir, 10rsCJu jc Crus que le calme allait su céder
à la tcmpêt·, je désirai connaît!' ces belles ct vustes montaanes appartenant aux habil3uts de la commune.
" POlir exécuter ce projet, je choi is pOUl' compaGnon de
Voyuge le nomm é Jean Barthe, jeune hOlllme d quatorze an ,
très intelliGcnt, Ulljourcl']lllÎ Géomètre ù BaGne.' r s. Armé .l'uu
et l'autre d'un J'u il de cha se pour notre (léfeose, non pal'tîmes de Lubasspl'c vers la (in de 1.800.
":\Pl' \ quatl' heure de murch ,nOLIS al'riVêlmcs au pied
de ln monlHan du Soc (1.),
haut cie laquelle se pJ'(Jcipiluient
1)
uu
( r) Aillsi IIppel ' c par 'C (l'" ,Il , , C l "llIill('
t hQl"rllr.
.tu nord cn 1'''1111 de soc de
�i0
H1STOIUQUf..
deux torrents, l'un à droite et l'uulre à Gauche, appelés Co/'s
et Corset, qui, se réunissant dans la yallée, prenaient le nom de
ruisseau de rOussouet, enant bientùt confondre ses eaux avec
celles de l'A.cloul·, à pel! Je Jistance du villnGp. de Trébons.
» Après une heure de l'epo ,pressés par lu soif, nous demandâmes à un berger qui gll1'du'Ît 'on troupeall e nouS indiquer
une fontaine où HOUS pussions nous désaltérer. Ce qu'il fit aus·
sitôt.
" Nous parliwes aloI' vers le lieu inuiqué, et cbewin faisant nous aper , Lllues UII pelit Giet J'eau qui cou lait lentement
de la partie supérieure où nous élions et qui laissait duns on
cours une trainée de limon de cOli leur blanchâlre, semblable
à du savon fondl!. La curiosité me porta ù la Gouter. Je lui
trouvai un goût de oufre, ce qui me rendit plus d( ~ il'eux creil
connattre la source. ous y urrivâlUCS fa ilctnClll en suivu ntla
lraînée blach
~ l'e
(lue l'eau Inissait SUI' son pa saBe. Nous l'aperçûmes enfin, Ol'lallt et coulant clif(icilellient J'uuallias con·
sidérahle de sable el Je l'ocher, OLIS en büule ' à plusieurs
reprises pOUl' éWllchel' llotre soi f, JIlalgré sou BOUl Jlt\usénbond.
" urpl'is ,t sali hit de elle d'collverte,jefis toule les remarque lIéce aire" pOUl' rell'OUVCI t'acilement la source, puis
HOU conlinualllC. lIoll'e lout pal' les flallcs de lu llIontaUJle dc
Labbal'guèrc , 'ollliuu '; à celle du ,)'oc, qui f'OI'OleJJl 'llselJlble
lab'l cd'ull'uulre Inollw{Jlle lr ', · dl 'véc du 'Ol' du midi , nppelé pie d, 1'011 code, ,t lc pllls 'Ollllllllll "tll 'Ill J.lI01/ 1-Aig li •
S 1'111ail :'OIDUl ' l d luqIJell , Jau llll HIIlre voyaG(!, j'apl~U
si urs nom ' Gravés Ill' le rue, entre Hull'C ' C~lX
tic Lap Y'
rouseet cl lJolomi >11, avants llullJl'ali tcs qlLi,qu 'I<t ll ::. anllées
Illlparavant, tnui 'Ill pUI' 'OUl'll 1 s Pyr;Il(I('s.
" Le jour tiruit ' Ill' 011 ddclin ; 1I0US l'evlllltl 'S SIII' LlOS jlas,
lrave!' nl le a ' tc cl pittol'c CJIIl' hanl 'HU d • SOI//0!JlLcts,llppan nant ù la viiI d, Baglll'I'e ' Cl lai ' 'anl r\ lloll'C droile les
montaCll s d'//u/ats ct de COlIlIICls.
" :' CllI(' j(! l'I' llltll'qlJai dl' plus illlér('Shlllll dUlIs <:. jll" 1I 1ic l'
oyaU', t'ut SllJl!'. dont<' la l'oJllaiJl' sulfurtlls('; llUS i la I)r c~
,i' JI Pill'iai il M, Il JIlJoud ,
lllii'fe foi:! ([Il' j'al/ui a BUlln"!' '.
�1
III
il
TORlQU~.
membre de l'Iustilut, qui me proluit Je faire prochainement
un vo. uGe tl Labassèrc.
>1 En effet, peu Je jours après, il arriva chez moi, accompasné de Lalaune, officiel' de san lé. Je les conduisis SUl' les lieux,
et aprl's avoir Lien examiné la :>Uustéluce sulfureuse et Goûté
l'eau, il Ille dit: « Pous auez jait une tl'ouIJaiLie très précieuse.
" Celle sow'ce, ulle jois connue, pourra être Ires utiLe et très sa/u" Laire à ceux 1ui ji'iquellient Les eaux Ihel males de Bagllères; eLie
" est peul êl1'e aussi d'un grand avenir el la /HùlCliJale richesse de
>1 la COII/mWll': 11LaiS cclle sow'ce a bewlll d'èlrc debarrassée des
>1 enCOl/lbrements qui l'el/loure/ll. " Je Lie tardai pas à parler au
conseil Ulunicipai de lOu ces antécédents et l'esa~r
il Faire
les lravaux uécessaircs pOUl' capter celle ource. J'iu ,j lai surLout SIII' l'iutérêt puissant (Lui eu résulterait pOUl' la COlllmune.
"Le cOllseil municipal approuva llIes ObSCI'HUiollS et envoya
jlresque alls ' ilôt ciuquallle houilnes qui tirent IIlle profond'
excavation. Elle mil la source à découvert; lllais, quelques
jours après elle fut de nouveau comblé' il la ~uite
J'une l'orle
pluie d'oruGe qui fit déboruer l, Corsel. Cel accident décollcerla la COIllU1l1IJC, qui renollça ~I n'pl'endre le lravêlUx. Je demandai alors au ullseilillunici pal la COIIC 'ssioll de cet te source
pendallt l'espace Je 'ix ailS, 'p qui Ill(' fut ucconlé aux 'omlitions: 1. 0 d ,faire 1es lra vau x Il ~ces
'ai l'es p01l1' capler de IJOU veuu
Ù l'al'cnil' d ':3 invasions du Corsel;
la source 'l pOUl' la ~al'nti\
2° d'établir au~d
"SUS LIlle ·.IDune !Jùlie à clta\lx cl ü able;
3° d'en 'lever le' eaux au moyen d'ull tube. Toul c ,la l'lit 'xé'uté en trois Illois.
lui Cil fit 1. Hamolld, 1.. 'arabeyrou:. '
" ,'LI!' le J'apport
"IÎué, savant médecin de l\Jonlp Ilier. dé.ira au ·i cOlilluilre
eeU' SOLI l' • . 11 Ul'l'i\'a LIli jOllr cJl('Z Jl)()i,a('compa{jll' d 'M. LaIUllll' ,t de 1\1. Lartigue, phul'll1nci<'lI;1 Bordeaux, qui t'luil ù
BUGIl!"r" pOlir y faire lisaGe des ('UlIX. Apl'~s
avoir Goulé l' 'au,
ils 'JI fin'lIl l'unalyse :Lye' les illsll'lllllents cl l, subsLaIl' 'S
dont il· s' ;wi 'nlllllll1is à (·t effet.
" 1\ purlir de r JI10111PIll, le dO('lelll'. 'arabe l'OU'C elllplo 'a
elle cali avee onlillllcc et ('Il ohlinl d, i Il 'l1reu r '\lltul' ,
(Ill' 'Il )'U Il, l 'Jllp' 11, a '<Jllil h J éplltallOll ,\U::>si urall le ([ue
i'
«u
�12
HIHORI(,1GL
méritée dont elle jouit aujourd'h ui, pm'mi les eaux slllfllreu es
des Pyrénées.
" Deux ans après, M. Chazal, préfet des Hautes-Pyrénées,
voulut également connaître la source poury faire quelques travaux. Il apprit. alors que le conseil municipal m'en avait concédé la jouissance. Il annula ce traité qui n'avait pas reçu son
approbation, ajoutant qu'il ferait estimer et 'lu'il me ferait
rembourser les dépenses que j'avais faites. Les ouvrases furent
estimés à la somme de 500 francs, qui m'est due encore aume trouvant
.lourd hui. Je ne l'ai jamais réclamée avec inst~mce,
heureux d'avoil' ainsi contribué au bien public.
" Depuis ma dépossession, la commune de Labassère a repris
la jouissance etla direction ùe cette source; ct, cinq ans après,
au mois de septembre 1808,je quittai ce bon peuple de Labassère, non ans rearet, mais pOUl' obéir à mes supérieurs ecclésiasticlues qui m'envoyèrent à Lamarque en qualité de ùesservant. "
Cette curieu se relation, écrite à Lamarquc, à lu date ùu
21 février 18 5 0, a été déposée, d'Il près le v u de son auteur, aux
archives ùe la commullc de Labassè re par M. le docteur (;05tallat, de Bll{}nères, Le conseil municipal, dans su séance Pllblique du 16 juin 1850, se renclantl'inlerprète de la rcconnaisance de lu OUlmllnc entière env crs SOIl 1icnfaiteul', d' cide , ù
l'unanimité, (lu'une plaque ùe marbre se ra pIncée Sllr la porte
de la fonwine , qll e le nom de l'abbé PéJcrer y scra insc rilavcc
la date ùe sa dé 'ouvertc, ct qu'une copie de lu pièce, cl 'po e
pal' M, ostallat, s ')'ü mise ü la dispo ition (les perso nncs qui
voudront la 'onsulter à lu mairie, J' l'iginul n devant jumai
ortir des archives.
Tandis que ul'UbcyJ'ouse, Lalanne ct quclqu s aull'CS mé~
clecin , d'apr s les dounées impurfaite foornie s pur llamond
t LartiGue, pres rivai ent l'eau de Labass l' à leurs malades,
Gunderax, Ù 'l'Ii ln cicl1ce et le pays Joivcnt des recherches
uliles sur les aux de BOGo l\r , reprit, multiJ lia les ob Cl'vntion cl s s rlcvUIl iers, ct prof! ta de celle occasion pour aGrandir Je cercle d'utilité des eaux min :rale te 'sorlissa nt (le son
.~
inspe tion, 'on premier soin fut d'él\ldier, Rve 1 conur
�IIIS'I'OIlIQ
t:.
1~
pclairé de 1\1. Rozière, pharmacien aussi consciencieux que
chimiste llistingné de Tarbes, les qualités physiques et chimiques de celle de Labas ère; et, lorsqu'il en connut plus exacte·
ment la composition, il chercha il ~n ùéterminel' les propriétés
médicina les.
Après ces premiers essais, j'eau de Labas ère appela promptement denol1velles explorations de la part de l\fM.. Bel'tl'and,
inspecteur cles eaux du Mont-d'Or; Boullay, membre de l'Académie de médecine de Paris; Fontan, auteur d'intéressants
tl'3vaux lu'les eaux des Pyrénées; Léon Marcband et Gintrac,
médecins renommés de Bordeaux; François, ingénieur en
chef des mines, ct notre ami le docteur Ch, Ganderax,
médecin de l'année.
Le recherches de ces auteurs avaient amené une connai sance moins risoureuse de ses propriétés médicinales que de
sn constitution chimique, Et pourtant l'analyse en était encore
bien imparfaite, puisqu'on n'y avait découvert jusqu'alors
l)11 'une partie de ses prin ipe
minéralisateurs , et que l'on
lI'était parvenu à doser que le sulfure de sodium, Les tl'avau .
plu récent de 1\1. Filhol, chimiste déjà élèbl'e, de Toulou e,
et ' llX de 1\1. Pom~iale,
sont venus combl l' cette lacune alItant que le permet l'état a tu el de la science chimique. Enfin
1 sobs rvotionsqu'ontbien voulu nous communiquerMM,Su.
b l'vi, Galiay, Rousse, Lahoyle t erdoux, nous ont ét' très
Iltiles, el concourenl puissa mmenl à l'élucidation de]a question médicale. Nous reviendron
n temps utile sur es travaux qu nous ne faisons qu'indiquer ici,
\) pui sa découverte, et su n ' ]e concoul's d 'al/nol/ces)Ji de
)'éclame, l'euu de Labas 'rc n pl'i une c ' ten sion déjil consid 'rnble; clic doit cette réputation hi n moins aux publication
scienti6ques que nou avons signalées, cal' elle ont restées
jll'CSCplC omplétement dan l'oubli, qu 'a u nombreuses f,uél'isO Il dont on li ase a été le moyen, POUl' donner une idée
exuCle du mouvement pro81' ssiC d son importan ce, il nous
uffim de rappeler que, pendant lonUtemps, on y avail établi
Un réGi S UI' qui absorbait à peu pre le revenu d ln sour e;
'1 11 1> plus tal'd , le l'ér,i. <; l1\' fut t·ptUplacf. pat' 1111 ~Pl'Jnipr
; Q\1'pn
�nF.~CR1PTJO
.
])1'
T,A
~OTJncp:
1820, la fel'mf' ne J'apporlait qne 66 f,'. ; qu'en 1830, Je pro·
duit s'élevait il la somme de liDO f,',; en 1839, à celle de
600 fr.; plus tard, ~IcelJ
de 1,775 f,'.; qn 'e l\fin la dernière
adjudication, qui a eu lieu le li septembre 1850, J'a porté ail
cbiffre de 3,000 fI'. Il est certain que ce chiffre cie 3,000 fI'.
sera encore dépassé, car nous avons la conviction que son
exportation est loin d'avoir atteint le degré de sa valeur réelle,
JI
DESCIUPTJON DE LA SOURCE.
La cOllllllune de Labu _sè're, dont la poplllation s'élève à
peine au chiffre de 6 à 700 habitants, appartient au canlon de
Bagnères-de·BiBorre donl elle n 'es t séparée qlle par un espace
de 7 cl 8 kilomètres. Le village est. itué au milien de, monLagnes, duns Ull site pitlore que, où l'on peut arriver par les
hauteurs, ou plus aisément en remontanl Je cours de l'Onssonel
par la vallée de Trébon s, qui ne le cède en rien, sous le r:.lp·
port sllrtout de la richcss(' rie la éuétation, aux plu jolis
vallons d 's Pyrénées.
Ju Cju'à prése nt I,s cOlllmtlnicationR étaient diFfi ciles; les
écbanGes de dellJ'(:es clllre BaGn (' res ct le fond de ce va llon,
de même que l' >x portnlioll de l'cau sulfllreuse, nc se fai aient
qu'à dos d'àoe ou de mulet. Une rOllte 'lue 1'00 constrnit en
ce moment, etdont ill'e I{'upcille l1l1kiloll1etrccl'illoc\!e vé ,
perm Ura in :e sammenl la libre ci,'cnlution Il voilllre entre
ce deux POillts, et par couéCJII ' nl le tl'an port facile de IfI
quanlilé cl'euu millél'u le néce aire il l'alill1entation de la buvette étublie aux bain s de' TIt<,us il Bunnère .
L'eau de LalHl ssè l'c ~ Orl dil'C·('tPlllC'nt du IC!''I'ain dc ~ transilion
qui domine le 11011 de l'() lt !jo ll el. Le WirJ'ol1 <' l illllnédifl L.
M. Bertrand Il con idé ré e<,ll sO llrc'(' 'omnH' 11(' d<,vanl s e S
1 r pl'iété sulFllreuses C)u'ù . 011 l'lissaGe 11 traver ln lourbe.
JI pcn se qu 'avant d'y p(illéll'el' , die ne l'os ècle pil S de pro·
."
l lepat,rl"
'
. 'S, (>1 CJUC ces PCOp"I(!IC
., , S ne SO IlI 'Ille tOll l
priel"
:\ fail a ei d 'Iltelles, l ,po; obsC!rvtlliolls d 1M. Gand('l'aX,
BOlllla;, Fl'l1nçois pt FOl1lnn onl Mjà fail ju. licc <le J'opinion
�el'ron(
\1 INlt U HE llE LA BAi;:,;F.IH:.
(le :;\1. Bertrand, qllf' rien d'ailleurs ne justifie. En
effet, Je Géologues n'ont jnll1ai si{;nnlé de banc de tourbe
dans le voi 'inaGe de la ource: il est au contraire parfaitement dé n.l onlré que J'eau sort d'un terrain schi teux de transition, portant alternance de schiste carbonifère éclatant et de
calcaire avec le sulfure ferrugineux, <]uelques cristaux de
macle monoc}J1'ome et beaucoup d'alun en efflorescence.
Muis la nature du terl'ain <]ue l'eau traverse n'e t pas
la seule preuve en faveur de sa sulfuration naturelle; elle est
e~cor
rendue plus évidente par les caractères du liquide, qui
~Olt
ceux de. sources primilivem nt sulfureuses. Comme
elles, elle dégaGe de l'azote en (l'mntilé notable; son principe
minél'ali aleur t' t le sulfure de sodium, ou, selon M, Fontan.
le sulfh draie de sulrure dB sodium, tandis que celui des
~ources
qui ne sont sulfureuse. CJu'uccidentellement est génél'ulell1clltle sulfure de calcium; elle Ile contient aucune trace
et la sulfuraire y
d'acide ulfurique, tandi. qne la bnré{~ie
"bondent.
L'enu de Luba s re est don naturellement, primitivement
sulfureuse; et l'erreul'(le M. Bertrand 1 rovient sans doute de
c (lU sa température est froide à la ource, de ce qu'il n'a
pos mis à dé OllVel'lle 6ri ffon qni e t immédiat et qui se trouve
placé del'l'ip.l'e la lOaisoll où l'on recueille l'eau sortant direc
Lei LIen t du rocher; cl e ce qu'i 1 n'a fa it que super6ciellement
J'examcll de ses 'Inalités physiqucs rt de sa composition chimique, ou bjpn peut.-êtrp, comme le dit M. 13oulJay, de ce
qu'il a JUGé eUe sOlll'ce pur analotjie, ct s'uppuyant SUl' une
qui pen -ait qlle les eaux saline de
lhéol'i . 'mi. e p. l' An~lad,
UnGnère avai nt pu êtl' primitivement sulfureuses. Mais,
rI'ulle 1 art, rien ne ju. tifie l'hYPOlhè e d'Anglada relativel1lent
aux aux cl Bagnères; ct d'lin autre Ôt:, tout concourt a élablir que ellps-ei ROll! lont il f:lit di tin t fi dl'! lu ource de
Loha , sl'-I'/'.
~e
III
I)HOPlj.:TJ~S
JllIYSIQUES ET CJII l\1I QUF.S.
L:llllr!lprinp ciano; l'pxp :rimrntation (l'l1n(' cali clini<JI1(' mi-
�16
PI\OR;1'~S
PHYSIQUE ' El' CIllr.11QUES .
nérale, ne peut sans doute que marchel' dans le vague de ('incertitude et de l'hypothèse: si elle ne prend conseil de la physique et de la chimie; ces deux sciences éclairent le méJecio 1
diminuent les tâtonnements, dégaflent ses expériences d'empirisme ct les rendent raisonnées, Mais il ne faut pas oublier
que l'analyse d'une eau minérale, fluelque exacte 'lu'elle soit,
est insuffisante pOlll' préciser lcs indicatiolls de son emp loi .
ElJe n'a une valenl' absolue que dans Je cas oü ses l'enseianements ont con6rmés pal' l'observation clinique. Et cl'ailleUl's ,
]e dernier IllOt de la chimie SHr la constitution de eaux est
Join dc nous être donné j enr 011 décoLl Vl'e chaque jouI' drs
t:llémen ts nouveaux dans telle eau minérale dont on cl'oyait
lil compo ilion bien connue; et des eaux qui, )lom les chimiste. , ont une constitution à peu près identique ) ont qnelqueFois, pOUl' le médecin, de effcts hien différents. Le chilnistepeut évidemment,à l'aide Je se réactifs et uvec la délicnlr.sse (le ses procédés, déconvrir la natl1rc des principcs miné·
l'ulisulclU' et la quantité brute de chacun d'enx; mais il ne
pourra probahlement jamais déterminer uvee quelCjllc préci-.
sinn ces mille cnmbinnisons variées ({ui doivent résultel' de
1n présence, dans nne eau minérale quclconque, de dOllze,
CJuinzc ou vinGt COrps élémcntaires qui cntrent dans a compositioll; comhinaisons déjà incalculable alol's que ce liquide
jaillit de sa son l'ce , et qui ~pI'O\lVen
dc. modifications infinies
ous l'influen c d'unc autrc températul' ou d'un état électrique
différent; du mouvcment ou du re} os; de son contact avec
l'nil' Olt ln lumière; (lc sa conservation en va ~ cs clos; de son
mébnac enfin av c d'autrcs Ilhsttlnccs. Mai , ma1ar' ce
impcrfections, qui tiennent cl la nature Jes choses, lc mérlecin
ne . aurait se pa er dc la connaissance nu si exacte que pos'ibl " ct clans tOlltC Ics ondition Ci LlC nOll ,nons de signaler,
df' la constitution ph iqu ct hirniquc lie l'cuLllllinéralc qu'il
donne il ses malaeles 'Olnll1C uacnt th 'J'up Illiqll '.
Comme on va le voir, 1I0U avons -hcl'ché, dans les limitcs
dll possible, il l'cmplir toules c eonditi n : nou avon cam"
pnré l'analyse fuilC il III so ul'ce pal' ti\Ï. Rozi l'e, Fanton ct
Jlol\Jlny , :lV(>(' ('pli,. qll'f'11 (1 lililr l'vl. Ginfl'[lC :lj J'('. q I1n\'oil' [1[.1'(.1',
�DE L'EAU MINÉRALE DE LABASSÈRE.
17
avec celle de MM. Filhol et POf{~iale,
qui ont opéré, l'un il. Toulouse, et l'autre à Paris, sur ùe J'eau conservée pendant plusieurs mois dans des bouteilles bien bouchées.
La source ùe Labassère fournit, d'après Mi\!. Foutan et
François, 31,680 litres d'eau sulful'euse en 2h heures, quantité équivalente ù peu pl'è il. celle qui est sénéralement consornmée pour l'entretien de quatre baiffnoires. Elle est limpide et tont à fait incolore comme l'eau distillée.
Son odeur, à laqueHe on s'haLilue facilement, est faible et
semblable à celle qu'exhale une dissolution légère J'acide sulfhydl'iclue dans J'eau distillée; elle se développe par l'agitation, pal' la chaleur et surtout par l'addition de quelques
SOulles d'acide chlorhydriq lie. Elle perd peu à peu son odeur
hépatique en la lais5aut au contact de l'nir; elle reparaît en la
tl'aitant pal' le acides.
Sa saveur est douce et diFfère à peille dc cclle de l'eall potable lu plus pure; et si elle parait dé affréable;\ quelques pel"
sonncs, c'est on odeur, impr<' ionnant le en de l'odorat,
Cjll'il faut en acwsel'. En la laissant éjourncr quelCfue temps
dans la bou 'be, 'e t encore l'odeur qui la renJ dé aGréable
pllllôt quc la suveur, qui J'cste à peu pl'ès lu mêmc. -Ile est
bien plus dou c Jlle cclle d'EnBhien, dont l't'pl'cté est due il
l'abondance Jes sels alcaires, qui n'existent Jans l'eau de
Lubassèl'e qu'en très faible quantit:. Dès CJu'on est habitué il
SOli odeur, on l'a vu le à pCll prè OlOllIe cl l'eau pure, sans
{Ille la sav UI' produi e la moindre ensnLion désae-réablc.
M.. Ganclcl'ax en a fait plllsieul' foi . u ane pendant ses repas,
Sans m ' Ianee, à 1 ource, et ans en éprouvel' aucun dérone JO nt d s fonctions cliC' stive •
,'a d '11 'ité st un peu plu Grunde {lue celle d l'cau distilléc.
A la tempémture dc 15 0 C., ·lIe eSl de 1,0029 (FilllOl ).
ous av n LI 'jà dit combien il st important de bien préci el' le Je(,,' ~ de haleur d'ulle eau minérnl il a source, COITIhien. les vt:riatiolls peuv 'nl Cil modifier l'actioll physinloe-ique
Cl lllél'ap lIliqu ,aillsi que les Olnbinui , n de éléments miIl ;l'lIlisat LI!' • En IF l, 011 trouve souvcnt d 5 caux, aram une
Ollljlo ition a peu pl'{\S iclenti'lu " 'opahl . d(, remplir cl ~
2
�'1
P/WPRIÉTÉS
PIIYslQUES 1, '[' CHIMlQ E '
indications différentes, uniquement parce (lue leu\' action
s' xeree il un deôré de coaleur qui n'est pa s le même. Il arrive
allssi qtl~
uerois Cflle le de{p'é de la températu re naturelle d'une
eau influe pins que a composition sUl' la préférence qu 'on lui
domle ponr certailles maladie, La tenlpéralnre de l'eall dc Loba ('. "c eSl ~I peu prè con tante, 011 cl u moins ell ' vuric si peu
qlle l'oll peut aH:irLUer qu 'die nc reçoit aucune influence notable de la part des flucluation extl;riCllre de l'allnosphèl'i', de
ln pre sioo bal'ométriqllc, ni cie <llllreS phénomèn s météoro108'iquc'. undr/'Ux, (lui, en 1827 et depui , l'a ob ervée danS
tOUle les sa isol/s de l'llnnée, prlncipalemem ell hivel', le thermomètre marquant go c. à J'ail' libre, le envirolls Je la
SOUI' e couverlS de nei6e el reall du rui seau voisin r,elée, l'a
trouvéed '13°,75c.; :I, Boullay,le3aoùt1.839, de1.'l°,50j
1. Fon tan, au Illois cI'octll bre 1. 8 3 6, Je 1. 2 0 j en 1841, 1\1. FraJlois dc 12·,30, Enfin, le 23 0 tobre 1850, elle nHlrquait ail
1Itc l'lU 0 ill ('1 l'e de _J. Filbol 'l1 0 ,60, la teml .érature du J'IIi seau
\'oi in (-Iant de 0",20 ., celle de l'air ambiant de 1°,40,
t'lie .01 couvert d· neiue tout aUlOul' de la ource, 'orom e
OJl le voit, la l,ulcul' e3l à peu jllès toujollrs la mélll , qllel le
<I"e oi t la oisOJl, pui que le lO<lximultl, COli lalé P,H Candera x ct le mi Il ililI/ill pur M, Filhol, ()Il l ' t ' obsC'l'v 'fi , Ù pCII prèS
dOlls le UJ(:1I1 '5 comlilions LU ~l;(J'o0t.ique
' , ,'cst-ù·dil' ,le soJ
étalll dan s Je ' cl LI ' ca cOuv l'l cie neiGc , Ladirférellce cutre
le limil s extrêmcs, qui st d, 2°,t5 '" ~t qui n'a <J'llilleu r5
qu'nu f.,iblc import.ance sous 10 l'apport ù) la thél'apollliquC,
(,!, l, nous n'l'Il dOUions p illl, plus apparenl qn
l'~ ,11(" COJl'
~uil
1/ qll
110115 , ()1Il~
que ,'(' L il l'in .x:!('tiltlclc d, ill tJ'~
ment ' el au IIIOel' d'c , p ~ I·jlunt
' tioll qu 'el le doil 'lI"
hllé , Lu t Illp 'rUlIIre froid • de 'lle eau C l \Ill phéllom"uc
. " ('1 rflllG' aV cc
II e, pl qn'' nll'"st· (l' lIll nWllICI'
remurqllU)
. ln,
cltul III' dl! la plupart des 'allx 1Irl\'(u
~ s drs P l' 'oé':, nli"
e
Il 'l'ulis ;cs pal' le mêm nuel1llb >rap 'l/lique, el qni, {Jénél'al '
mellt, .Olll d'autant (Ill \llfndcos 'lu' l'ur 1('11 (I(ÎI'nllll'c cst
plu haul<' Ù l 'Ill' sOllre '. C' l HU Illoill ' tille 1I0US U'OU\' on S
il Callt r 'ts, il 'ai Jlt-.'all"cnl', il B ' IHI('S, allx Eau _Chuudes,
ù BIII'.;g <;, ('1(',
"W'"
�DE r:E,W MINÉRALE DE I.An
S
I ~RE
,
19
, La source oe LaLassèrc es t presque la seule oes Pyrén ées
qui offre un puissnnt degré de mioéralisulion avec lIoe
température aussi basse, Et ce sin uulier phénomène, qui
Con Litue un e excep tion aux règles les plu gé nénlles , ne
peut rec evoir Lln e ex pli ca tion logiqu e et probabl e qu 'en
admettant qu 'il dépe nd de ln grnnde ,ï t'wce qui existe
entre le foyer où l'ea u se lIIinérali e et le point olt elle
jaillit à la slll'face ou so l. Ce caractère, dont l'explicatioll
d'n illeurs es t IJlu curieuse qu'utile pour le médecin, doit être
Con id éré comme l'Iloe des causes de la tabilité de ses élément min éralisateur!> el de la facilité lju'elle pré ente pour
l'exportation relativ emen t aux eaux de Bonnes, de Cauteret
et de ailll- 'a uv eur, qui s'a il rel1t prompteillent pal' le l'cf'l'oi dissem ent et le l'epo . Et comme il est pll1s facile d'élever la
température cie l'eau de Labassè re, S UlI altération, au degré
le plll s favorable à son emploi en boissoll, (lue d'abaissel' au
même degré celle ci certaine' SO LI l'ces chaude , ce cal'actrre
111i donne, S UI' bea ucoup d'autres, l'avantage de pouvoir
mieux proportionn el' le defll'é Je sa chaleu!' u detp'é d'excitalion qu'o n sc pl'Opose de produire, et de J'appli III '1' cl un
plll Gra ml nombre' de cu morbides, bien (ju'il ne raill e
jHllWis perdre de Vile qn 'e n élevant tl'Op 011 Irop J)I'{o ipiLaIll 1I1C1I1 !iU l,hui lIr, 011 peulilloclifi(>\, la nature de ses Pl'illcipes
consliluaul .
L'cau de LJhassère, il su so urce, lai sse échappel' de son
fond de bull es IlomLl'eu es Je gaz azote, qui vienllellt CI' 'V'"
à la surfilce.
D' posée, ù la ource 111 'Ille, dans d s vuse hi Il clos, ell e
se Con, 'l've '(ln ' allél'Ulion, sn ll s perdre su ll'llll 'i pUI' nc ', sans
dépol de sO llfre, am au '11Il<' <ILL inle ù 50 V 'l'lU ruéJi 'illules,
cil'coustuuce qui 1,1 relld pre; 'icuse p01l1' SO li eruploi Join ue
Son point d'()ri~lc,
el bien Slip lri eure, so us ce l'UppOllt, au,
euux ballcl c qui pal' l'ur decré d, sull'ul'lltion 'raie nt l1 S~
C 'pliLI(" cle l'ivél li scr uvee 'II', bi clics 11 0 P 'l'uai 'nt, pur le
l' >froidis CLllClll -lia consol'valioll IlU' LOUll e pal'li ue Jurs
Pl'o jll'i ;lés th lm P ' lltil[ uos.
Elle lui s' d(!jlos 'l', dalls 1, ' co nduit qu'elle trav l' e, de lu
�20
pnor.I~T
I :<;
H1Y.' IQUE " ET CH IMIQUE
sulfuraire mêlée il <Iuelqucs traccs de barégine. M. Filhol n'a
jamais trouvé de soufre en dépôt alllour d'elle. Ce fait témoigne de sa grande stabilité.
Exposée au contact de l'air, elle perd assez précipitamment son odeUJ' hépatique, et au bout de quelques jours seu·
lement, Ilne partie de sa limpidité; mai s jamais, même à la
suite d'une aération prolongée et de l'agitation, elle ne devient
réellement trouble; et ce n'est qu'avec une grande len teui' que
Je sulFnre de sodium se décompose, tandis que ce même principe s'nltère avec une l'apidité extrême dans les enux chaudcs
minéralisées comme elle.
Chaufféc dans un matras bi en plein et muni d'un tube
propre à recu eillir le gaz, elle fournit une petite quantité
d'azo te, et des traces à peine sensibles d'acide sulfhydriquc;
et si l'on n eu le soin de dés llifurer l'eau pnr un cl de plomb
ou ù'm'!1ent avnnt de la ftlirebouillir, elle fournit tin mélange
gazeux composé d'azote t cl'o ygène (Filhol).
i l'on élève la température jusqu'uu degré de l' >bu\lition à
l'nir libre, elle perd un e partic de so n priucipe sulfureux ; mais
l'efr0idie ensuite jusqu'à '1 2°,50, de chalcur naturcll e, elle est
encore très sensible à l'action cie réactifs (Filh ol), Elle l'Um'ne f,'ancheme nt au bleu la tein ture de tournesol rougie pal'
les acide; elle vcrdit le sirop de violette, et précipitc en noir
et le cuivre. on :.ll'uctèrc d'alc~
les sels de pl nib, d'al(~ent
linité n'e t pa dû en entier au sulfure qu'e lle J' 'nferme; car,
si on]a d ' ulfure pal' le plomb, qu'on filtre l' 0.11 désul{'ul' :e et
qu'on la réduise à 1111 petit voluJl1 ,elle J'am ne n 'ore au bleu
la teinture d tOUI'I1 solroll Gic (Filhol) .
'est Ul'tout 0\1 Jc J'UppOl'l de a composition qu'elle a
excilé pUl'ticulièl' '!Den t l'allclltiOll des himi l ' Cl de lI éde~
cins. Les premier
ais Ont dus il Lurtiaue, 'arabcyrouse et
Lalanne; l1Iai c'cst à I. Ho7.Ï \ t'c qu nou sommes r edva
~
ble de lu prenlÏ r analyse lI1 éril nnl quelque con fian ce, et ce
chimiste expérimcnt' y nvo it con . lat ', '1Il en d ~ t e rl1iJe
les
proportion, h pré II " de l'a 'id, IIlfb ydriq uc, du sulfure
de sodium, du carb nate de oud ,d la silic ,d la bal'é(Jiuo
ou Blairine, t d'un quantité trl's fniblc d'a ide cn;·boniqu e .
�21
1\1. le docteUl' Fontan, qui a si puissamment. contribué à
vulGariser les eaux des Pyrénées par les lumières qu'il a jetées
SUI' leur composition et sur leurs verLUS médicinales, a fait
l'anal yse de cette eau: 10 à la source même; 2° renfermée depuis seize mois dans des bouteilles bien bouchées; 3° l'enfermée depuis vingt jours dans des vases mal bouchés; et dans
les trois cas il n'a pas noté de différence remarquable dans la
quantité du principe sulfureux. Il a trouvé 0,0455 de sulfure
de sodium par litre tle liquide. Il la met au raog des sources
sulfureuses naturelles les plus riches du premier oi'dre; car il
n'a trouvé que 0,0384 de la même subslance dans la source
de la Grande douche de Baréges; 0, 2 5 dans celle des Espagnols à Cauterets; 0,0200 dans celle de la Douche de SaintSauveur; 0,0200 daus celle de la Vieille source de Bonnes,
et 0,0060 dans celle du 11ey des Eaux-Chaudes.
En 1839, M. Doullay l'a soumise également à l'action des
réactifs. Il a trouvé, sans n déterminer les quantités, qu'elle
Contenait du ulful'e de sodium, de la soude libre ou carbonatée, ou peut-être et probablement unie à la silice; un peu de
chlorure de sodium, de l'azote libre, de la barésine, mais nulle
trace d'acide sulfuriquc, dc chaux ni de magnésie. Il la consiùère omme ulle source nuturclle, primitive ct non accidentellement sulfurée, comme le pensait 1\1. 1:Iertrand, Il avait
trouvé nux environs de la sourc , ct surtoul dans le lra.iet du'
t"op-plein, beaucoup de sulfuraire et de baréGine déjà orGanisée. Les expériences de M. Boullay confirment celles de
M. 110zière, si ce Il 'e t 1 dégllGement d'azole, que le premier
chimiste aV<litséllls dOllte pris pOlir de J'acide carbonique, el le
chlorure de sodium pour du carbonale de sonclc!.
Lesob er\'atioll de M. intru, comme cclles de M.Fontan,
portent spécialclllellt sur la prop0l'liou du principe sulfuré
qui entre duns sa composition. Il a trouvé 0,0427 de sulfure
de sodium dUlls J'eau conservé' quelque temps à l'abri du
Contact de l'air; t apl'ès avoir aGité pendant cinq minutes
d lIX bouteille à demi l'emplies, clle donnait encore 0,0378 de
lu même substance. Elle n'avait perJu, pur conséquent,
Cl'le 0,00lI9 , c'est·à·dire environ l/ c de son principe minéraDE L'I;AU MI~ÉHALE
DE LABASSÈIIE.
°°
�22
PROPRIÉTÉS PIIYSIQUE' ET CIIIMIQUES
lisatel1r. JI attribue la fixité de sa constitution il la tempéra·
ture naturellement froide tle l'eau. 1. Gintrac ne s'e t pa contenté de déterminer ah tractivement la pr0l'0l"tioll du ulfurc
de oJium qu'elle renferme dnn. les divers états dont nouS
venon de parlc')', il l'a examinée 'omparati\'ement il la quan·
tité du même affcnt min0rnli 'llleur dans le eaux qlli ont aveC
celle-ci le plu d'anuloflie; et il est arri\'é à e ré-nltat, n\'oir,
qu'oprè plusieurs moi de conservation dan des bouteilles
l'eau de ln ource de é ur Je aulerct ne
bien bou~hécs,
conlient plus que 0,01 ') 5 de ulfllfe de sodium; 'elle Je la
dOIl be de l3arés ~, 0,0241; cell de la vieille source de
Bon~,
142. li a clémontr' enfin qlle J'eHu de la prcllli l",
OD ervtle p ndant vinfft-quatre heure dans des bouteille. Ù
demi bouchée, ne J"nfet-mait plll gue 0,006 ; celle Je la
deuxi("me, 0.00981; celle d ,la troisi' lUe, 117 d ' lu IlH~t'
!lobSUmc(!. Ce expéricllC' <'{U 1101l avon n';pétée, et qui 1101\5
ont fOllmi de ré ultats Ù p LI pres semblahles, semblent C' Ilfinn 'l' ('Ue théori , a savoir, qlle la tabilité d'une cnu millé·
rai, ulfnreu e est '0 mi 'on dil' t d· sa plu , ha c lemprl'a1II1'è nalurelle. En 'ffel, l'eau Je 1.al)(l . ère, dont lu l 'Illp(;ra·
luI' naturell('
l Je 12° '., Ile p l'cl pa
en ibl'm lit de
on princip
ull'ul'eu . lor 'lu' IIp.
l 011 el'vé dans de
bout ille bien bou h;", pl 1/9 il rein Hp!,I'.,· l'n"oi .. a(jitée all
'onll.J<'t cl l'nir; tandis qu<, l'pnll de ,nulcrct, dontla t '(11 Ill;·
r"IUI' (''4l d(' l"~O
'., pla(' C' dUlI!; lu pl' 'miùr(' clJJldition, c'e l•
iI·di!' ronser {>, I)('udunt '111(,1'1" • tClI1p Ù l'nhl'i cllI OIIl<1·t d'
l'ni r, p(·nl pl' ,de la Il loi li(; de t.OIl slIl ru l'C; 'clic' d(' Bm·(.(p': , q IIi
ftlu l'CI 11(' l15" C., pr"'s d'ull ti('rs, 1'1 (' Ile de' BOlllle', 'lui ('st
il 33° '" un 1'('11 plus d'lin li('I', i N C]1I'lIpl'l\s 'lI(' l'p, t(.(, p('11
dllnt '1uelqU(' millute,; en l'Ippon av> l'lIil', I(,s dpu PImi "(' n' l't'licunenl plus q"(' Ic' qUUlt, el lu tJ'Ois~lw
'1"(' la
moitié nvil'on de la llH;IIW substance (1). C'('sll" r(.su1 lIlt qtl C
1I0U'! venon cl . iunal·1' qlli fi pOl't(: 1. ('il1tl'{I(';\ dire fi Il , 11'5
('!lUX sulrul' n, ,. se ('on , ('1'\ C'llt ,,'ulItant llIlC'1I
qll'"lIe. !jOllt
(1)
H ,
•
E. ,inti (', 011 rualiolll lU {('\ 71 ri Il t'i(l(lil' «.'((U ,\
IBi ..
ulJu,. ',tfC!
ciel P)'f'/:-
�DE L'EAU MINÉRALE
LAnAssÈRE.
ilE
25
plus froides à leur source, et à considérer ce caractère comme
la seule cause ùe la stabilité de cellc de Lobassère (1).
. Les travaux (lue nous venons de rapportel' ont sans Joute
de l'importance, mais ils sont incomplets sous le l'apport chimique, puisque les uns n e constatent que la présence d'un
certain nombre de substances dans l'eau sulfureuse sans en
détel'luiner les proportions, et que ceux de MM. Fontan et
Gintrac n'ont eu pOlir but spécial que la dé termination de la
quantité du principe sulfureux, tout en nég li seant ln nature
et les proportions des autres s ubs tances min é ralisatri ccs.
Une analyse complète manquait; elle a été entreprise [laI'
MM. FilhoJ et PO ~G iale.
I,e prell1iera opéré .J.Toul ou e, S Ul' J c
l'eau con ervée pe ndant plu sie urs mo is llalls J cs houte ill l's
bien b011Ché cs, ct le deuxième à Puri s, dalls le. mêmes condition s . Les cleux chimistcs sont arrivés nux m êmes r és ultats,
ou clumoin s les différ c nces d e quelqu e Inilligrammcs ou cl c
i-j'a ctiol'ls de mi IIi UralllIOC 5 !JlJl te llement minilll e . qu'oll p e ut
le COn idérer comme in srffnifiant ese t de null e importance.
Il serait inntile, clans un travail dc la na turc de celui-ci, de
l'apporter tOll S les dé tail s de l'anal ysc qui seraient très lonGS j
il llOll s uffira d'en indiquer u\ cc ex uctilucl le ré ullat défilIitif, c'es t ·il -dirc de filir e conl1altrc la co mpo ition de l'eau.
A AL Y E UE M. FILHOL.
UII litrc d 'ea u J e LalJl\59èl'C cOlltiellt:
ulfur c rI e sod il111'.. • . . • • • . . • . • . • . • . • • • . . • • • . •. (J,0464
de fer, uc cuivre ot ti c 1ll110nullèw ••• • •.••• dC8 tr a'ccs
Chlorure rl· !od iuIII. •••••.••• , . • . . • . • . . . . • • • . • • 0,l058
~s i Il nt • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
fJ,0036
dCl p()!u
C:u·bona t,· .le sCl lld e. ...•••••••... •. ... ....•.. "
0,1>232
Su lfa lo " ' SIl IICI t', de pOla C èt d e (· h " UN•• •••••• • •• d es trn( 'I'S
~1 1 1('ltè
d · (.r. ux .••...••.•.•..•....•.• , ••• •.. · oll4r. l
41'nllliitinc • .................
0,') 07
,I l' IlI np,ltési . ..••..• ••• .••••••.....••.•• (1.00gB
4
...........
.o
Aiumilll' '''' (·K('.,S ••••••••••• •••••• • ••••••••••• 0,00 18
Iode ........••.•••...••.........•...•....... d es Il'U UI'S
Mal;I,rc orw,"i clt' •• • ••• , •••••••••• • •• • •••.. •. • ,0 14 ~ o
0,48 1 :{
(1) M. l'ilhol
1'1'1 Ir ('.11..
il
lr(J\1 \'e:,
1111(' .\l1 lre'
",HlSl' dt:
rU il e ,Iabi lal l'
,lnllo l'lIk,,/jlliILr ,le
�2ü
1'1l0f'HIÉTJ::S PIJYSIQ ES ET CH IMIQUES
11 a trouvé que le dCGré sulfhyJrol1létriquf! de l'mlU prise an
(p'irfon était de 0,1500, et celui de l'eau conservée pClldant
deux mois et demi dans lIes bouteilles bouchées, de 0,1475.
Comme on le voit, l'eau transportée et conservée à l'abri dlt
contact de l'ail' possède prescplC le mêm e titl'e CJue celle prise
au sriffon.
ANALYSE DE l'I1. POGGIALE.
n litre d'eau de Labassère contient:
Sulfure de sodium . • • . . . • • • • . • • • . • . . . • . . • • . • •• 0,0400
de fer.. • • • • • • • • . . . • • • . • . . . • . • . . . . . . .• des trace
Chlorure de sodium.. • • • . • • • • • . • • • . . . . . . . . • • • • 0,2124
de potass ium.. .•• •••••••• . . ••• •••••. 0,00189
Carbonate de soude.. . •• . • . . . . . . • • • . • . • • . . . . .. 0,0233
Sulfale de soude, de potasse et de chaux. " .....• des traces
Silicate de
0,0477
d'alumine. • • • . • . • • •• • • • • . • • . . . • • • • • . • 0,00035
de maGnésie. • . . . . . • • • . . . . . • . • . . . . . . . • 0,0080
Iode .•••.••..•.••••.•.•••••••.•..••••••.• " des trace '
Matière organisée. • • • • • • • • • . . • • • • • • • • • • • • • • • . 0, 1630
chaux.............................
49 664
La con LÏlntion de J'eau de Labassèl'e, comme eau sulf~
J'eu se, e t remanluable à pins d'un titre:
Par sa telllpérature, naturellement fJ'oide, die s'éloigne Je
la pluJ urt des eaux sulfureu e connue ' , de cellcs de alllereiS,
de Baréges, Je Bagneres.de-LlIcltol', de Saini- auveu/', des EaU
:L'~
Chaudes, de alllvo) cl Bonnes, d'./lx', d'Escaladas, de Moligl) du
V e1'llef) de 'l'hl/ez, dc f7inça, d'Uriage, de ail/f-fJoIl0I'é, de
GréouLx, de Digne, d ]]ag Il 0 1.5 , de asl d ra-f7~du
za lt , d'/iries,
de Lapl'eSlc) J, uagllo, d'Ai:r:- la- l!alJelle, d lJaden, cl'/li,-r n
'avoie, de chil/ zllacIL, cl Pietra-l)oLa, <Jlli sont chuml's à leur
ource; tandis que ce carn lèrc la l'approche de CllUX cl'Ew
ghien, de la RocILe·Pozay, de amanie et d adéac, qui, COIlIJlIC
ell , sonl froide ,
La naturc de SOI1 principe min 'ra]isntctll' la rapproche de
celles de Barége , de Bonnes, de Bagnères· de. L1lclwll, de oill 1Sauvel/I', dc alltereis, ùes Eaux· Iwude, de Moll'gf, d'./h :, d'Es'
cald~,
du Vel'llcl , de Vil/fa, d'A1'!es) de Laprcslc, de Tltl/Cz cl de
G/lagIlO, qui sont lllinéralisées, 'omme clle, pur le sulfure de
�DE L'EAlj
iltll\'ÉHAI.L IlL LAB .\ SSÈ RE.
25
sodium; tandis qu'elle s'éloiene de celles de Créoulx et
d'Uriage, minéralisées pal' le sulfure de calcium; de celles de
Dignes, de Bagnols, de Cambo, de Castéra-Verduzan, de PielraPola, ù'Ai:r:-la-Chapelle, de Baden en Autrichp., d'Aix en avoie, de Saint-Honoré, de Schinznach, de la Roche-Pozay et de
Gadarme , que minéralise l'acide sulfhydrique; de celle
d'Enghien, minéralisée à la fois par le sulfure de calcium et
une forte proportion d'acide sulfhydrique.
En prenant le chiffre moyen des analyses qui ont été faites,
nous trouvons que l'eau de Labass \rc renferme, par litre de
liquide, 44 mil~rae
de sulfure de soùium.
Son der,ré de minérali sa tion sulfureuse la rapproche des
eaux de la Douche de Baréges (43 milliB'.); de la GrOlle il/fél'iew:e de Luchon (40 millie . ), et d'Arles ( flO millie· ). Elle
est moin s forte que les eaux de Bagneres- de-Lucholl ( 79
rnillie .); du Vernet (60 llIilli!). ), et de Guagl/o (100 millie.).
El le est, au contraire, bien plu riche que le eaux de la
/?ieille source de Bonne ( 21 rnilliff.); de la RailLière à Caulel'els (20 millia.); de Saint-Sauveur (24 milliff.); des EauxChaudes (10 millie.); d'Escaladas (3 0 milliB.)i de Vil/ça (25
lllilli!).); de Moligt (30 mil liS' ); de Lapresle (10 millis.), et d'A:r:
(10 milli!).),
Elle ontient, omme les eaux de BaGn ères-J e-Luchon, un
pell d'alumille, Ille 1'00 ne retrouve ni ü B<ll'éges, ni à Bonnes,
ni à Cauterets.
La forte proportion de chlorur qu'elle renferll1e la met ous
e l'apport au-dess,us de l'eau de Bonnes, c'e t-à-dire en t' t · les
plus chlorurées Je Pyrénées.
on peu d'a lt "ral ilité par Je repos, le tran port , la conservatio ll Hl ;me ù l'air libre, lu distinGue de toute le eaux
chaud s de Pyr nées, des autres co ntrées de la France, de la
Corse, de l'AllemuGlle, qui 'aff!: iblissen l e t s'altèrent pl'om ptcmcllt dès qu'on les fi recueillies à leur so urce, alors même
ment Fermés, tquelle
qu'on le plae 'dansdes va esherm ~t i([u
quc 'oit lu nature du principe su lfllreux (lui le minéralise.
En se rappclan t le l'ail que J10U v l1on5 d'exposer, on voi t
<lue l'eau de Labas ère se distinUlie : iOde la plupart des eaux
�26
ACTION PIIYSJOLOGIQUE
sulfureuses pal' sa température; 2° d'un wand nombre par la
nature de son principe min él'alisateur; 3° de quelques unes par
les proportions de , ulfore tle odillm qu'elle renferme; [1° de
presque toutes par sa ricbesse en ch lorures; 50 d beaucoup
par la faible proportion de sels calcaires qu'elle contient;
6° d'autres enfin pal' ses propriétés alcalines bien pronollcées,
Nous pouvons dil'e enfin que celte enu n'a d'analogie parfaite
avec aucune eau snlfureuse conllue, qll'elle diffère de touleS
par quelque cnractel'e important, qn'elle pos èclc lin cel'tain
nombre de propriétés physiques ct chimiques ùont ln réunion
constitue un type l'articuli('f' et qui procurent à se r.1 ' mentS
minérali a teul'S \lllC sin bilité l'emarquahle', Celte sla hi lité, selo"
nou et selon M, Filhol, proviellt pal'ticulièrernent et à la fois
de sa réaction fOdement alcaline, et de sa te'mpél'atur' nalUrellement froide; Il e lui c1o/ln SUI' toute les NUI' sulfurcu es
connues, pour l'eÀportation et l'cmploi loin de sources, (Ille
supériorité inconteswble.
IV
.o\CTlON PJIYSIOLOGIQUE.
Laconnaissancede propriété ph iqu s etchimique. d'une
au minérale ne Sllffit pa fin m(;decin }louren fail'e J'upplic ntion Ü 10 th 'l'upeutiqu ; il c t n ore llliJe et même jndispcusn hl cI"n bien COIllH1Îll'e l'a tioll ph sioloGique Slll' lesd i\'('rs('s
fOIl ,ti n de l'oJ'{lanisrn vivant. Et dans 1(' rcC'hcrchesde celle
nall1r il Il doit paf, négliGcr de di slinG"(,I')'(1 lioll il11l1l(·dint C
li pr 'vc ntivc, de l'a(, lion S condail"
on consécutive; ('Iles
pOIlV nt >tl' l' une t l'antre ln our('c d'illdicutions pl'c"c;i('lls es
pOlir la gué!'ison cl '. lIIaladic's , ("e. t , tIC' nCliol1 ph , iolo{liCjllc
<Ju' nOli S 1111011 , e èllIlin('!' Illl1illtc·mlllt. Cc' ('l'(I 1(. l'éSIJ(~
de
IlO'i > ' pél'ien 'C! f[l ites f,l ll' 1l0U S' IJJ c! IlIU, III' q:lelqut! 1)('I'''OIlJ).C
':
en bounc sant<" 5111' les IIl(1ll1<1" 5 allX(11I · 15 l'Ile li rf(; adJli~I
t!';e, ·t de l'opinion cl . ~ Illédc 'in ' qlli Cil Olll s()m cntcOII cdlc
l'usng .
Tou, I('s Il1rdc'('in s 'loi
sicl
'1"1'
('eu'
t'Olll ('I11)llo (.(' < :1(,(,01'<1"111 à ln ('OW
ComIII(' 1111 aG('IIt (' ('italll d'lI11 ' ('('!'tnill(' plj ~!i aIlC';
~'
'italion S'illlnOlu'c' {;c~I(.,nlH'!
1H'1l d(' ü'J11j1 s apl'c' s
�DE L'EAU MI Ü\ALF; DE LABASSÈRE.
27
en avoir commencé l'usa(}e [Jal' lin surcroît dans l'activité de la
plupart des fonctions: la digestion devient pIns active,le pouls
plus fort et plus fl'équent, l'hématose pins parfaite, la calori6·
cation plus puissante, la scn. ihililé plus grande. Cette activité
s'accompagne, en outre, d'autres ph rDoll1ènes, variables selon
les individus. Examinons successivemcnt son action SUl' les
diverses fonctions li des doses thérapeutiqucs.
L'acLion qu'elle exel'ce sur les Fonctions de l'estomac n'est
pas toujoul's la même. Ordinairement, au début de son uSHGe,
elle éveille l'appétit, facilite la diGestion sans provoquer aucunmalaise.D'antresfois, nlOis tré J'Llrcmeut, elle faitéprollvel'
lIe la pesalltenrépieastriql1c, de l'anorexie et üéveloppe tous les
phéomèe~
de l'embal'ras Gastritluej nOlis l'avons vue deux
fois, dès la [lrenlière tlos e, tlétel'miner cles nausée et des vomissements. Jais c'e t plutôt ;'1 la répusn:lll e que l'odeul'
inspir à quelques individus, qu'à ses propriétés réelles, que
cet effet doit étre ordiuairenlent attribué. En gélléral, il une
dose modéré, clic est ans eFfet appréciable SUI' les acte in·
testinaux; chez quelques sujets, 1I0US l'avoll vue s'accompaGne!' de constipation, mais bien pIns sOllvent le diaITb ' e. Et.
à part le cas exceptionnels olt son usage provoque de l'onotoxi ,d nélusée, de vomi cment, dc l'emhuf'I'as GUStl·jqIlO,
de la dinrrhéc, totll eu ausmenta rH la fOl'ce diuestive de l'e to!nuc ct dcs intestins, 011 favorise l'assinlilatioll qu'elle l'end
plus complète et plus effica c.
La iJ'culation J" oit promptement a pal't d'influence do
l'ompl i ,1 l'can cl Lubu ss re; Il II> tarde paf\ 1.1 prcndl'c
p lus d' Il cl'{ji . En G'néru l, le pouls a <] lIi 1'1. un pell pl liS de
f"équ nce, COlllme il la suit, tle 10us les excitants; p u à pCII
(; II J'l'é<JII n' s'a 'colllpa(Jllod'lIl)C'fol'cct'ld' uneampleul' plus
Il)n'<j(
~ 'S, qlli per 'i !l'llLI"UH ou IlloÎnslollGLClIlpSUjll'\s lue' "mioll t] 011 cl1lploi . Celt ])( '1si Lnncc c L1'eflct de l'occroi,, 11lOIlt do l'ol'ces \'lIdicales pur l'énel'(ii plll (}l'onde d ' fol'ce
diuc lives. Ch z un hOllllne attP.intdc phthisie pulmollllir ,ù!u
du rumolli S 'lll '11t tuberculeux, n li ' aVOn vu le
1(~riod'
pouls, dc 96 ]lui utions pur minut , tomber p 'II Ù l'eu i. 0
dan ' J' spa" l'un lU is j il U!I{jnait CD 111 ~ 1'
t 'mps cn lare ur
'C Il u'i1 P l'lIai t en fl'éq lien
ous 11 l'a on .iamai vue en-
�28
ACTIO ' PHYSIOLOGIQUE
trainer une diminution immédiate et la fréquence du ponls;
lentecette diminution, quand elle a lieu, ne s'opère que tn~s
ment chez le malades, en même temps qu'ulle moc\i6catioll
salutaire a lieu dans Ja lésion organique qui est la cause du
mouvement fébrile. Et ce phénomène tient alors, non pas à
l'action directe de l'eau sulfureuse sur la fonction circulatoire,
mais bien à la marche favorable que prend la maladie qui
diminue l'intensité de la fièvre.
La respiration et ln chaleur éprouvent les mêmes influences
que la fonction circulatoire, Généralement elles reviennent
sensihlement plus actives, l'hématose plus p31'faite et la chaleur
de la peau pllls prononcée, Dans ces maladies, la fréquence
respiratoire et la cbaleul' morbide sont susceptibles quelquefois de se modérer de même que la circulation, L'activité que
prennent la circulation, la respiration et la calori6cation, constitue un petit mouvement fébrile [lI'li6ciel, capable de
stimuler tout l'o{~anisc
vivant, de 1' ~ \l1ime'
lesactesd'uJ'ganes
eugourdis ou faibles, de l'établir certaines sécl"tions détruites
ou pal'essclJ 'c , de réGulariser ]a distrihution vicieuse des
fluiùes vivants, de provoquer les efforts médicateurs ùe la
nature, de préparer les mouvemcnls ritiqucs et le retour à
la san lé, Cette fièvre artificielle, que J'on peul faire naître à
volonté, que l'on peut (l'éll :ralelllelll ll1i.1intenil' au dCGré que
l'on désire, 1 eut êtrc 'ompar'e, on s lJeaucoup de l'apports,
nu lOouvemellt fébrilc spontané que développ souvent la
force médiciltl'i el OUI' la Guél'ison 11 s maladie . C ltc lill1U Jalion doit ~tl'ervi(:
a\'c la pills Grande llemion; elle u
besoin, pour ' tre cffi a' ,cl'ê tr' mainteuucà une certaine unil ~
qu'il serait lanG '('eux de dépn SCl'. Di 11 ménafjéc, bien rét.;ularisé ,cette e citati n pClIt 'lVoil' lu plus h IlJ'C\l se inflllcnce
sur la marcll des maladies chl'oniqu s donl ln résolution
n'es t le plu souvent possible C{ll'Ù l'aide dc excitant, qui ont
pour mis ion, non 'ulem nt ùe stimul l' l'orGnne malade,
muis au i cl activ l' les f Il lions de ré ol\omic tout enli re.
Clle slilllulation cst en orc plu s à sUl'veil1 (' qU} r x itutioll
locale: 'e l elle pnrLiculièrem nt qui peul donner au médecin
la me ure de cc (IU'il 'st en droit d'attendre de l'aGcnt médicamenteux qu'il emploi '.
�nE r.'EAu :-.ml/::r.ALE DE LABs'l~nE.
29
Ordinairement, lorsque l'usase en est modéré, la sensibilité
générale ne s'accroit que d'une mani ère lente et progressive;
mais, pour peu que les dos es en soient exagérées, il n'est pas
ral'e de lui voir produire, notamment chez les sujets faibles,
les femmes et les enfants nerveux, des malaises, de l'affitation
et même de l'insomnie. li es t même des perso nnes tellement
excitables qu'clles sont forcées, dès les premiers .iours, de renoncer à son emploi, mème à des doses très faibles.
One des prol ri étés les plus importantes de l'eau de Labassère est d'imprimer à qu elques sécrétion s une certaine énerffie
qu'elles n'avai ent pas auparavant. La pea u, les reins et la muCineuse sont les orsanes qui en reçoivent générnlement l'in.fluence la plus directe comme la plu s h eureu se . EUe produit,
lIe méme que toutes les prépa rati ons du so uFre, un effe t excitant SUI' la peau, qui se tra(luit quelquefois par des démangeaisons plu s Oll moins vives , mai s urtout par une dispositioll notable a la trun piration. Pendant son u sae-e, le corps se
COUvre ordinairemellt de sueur sous l'influen ce d'une chaleur
peu élevée ou du 11l0inrlre mouv ement. C'est pal' cette voie
(Iu'ell e effectue, le pins so uve nt, se effet curatifs, soit que
l'on consid ère les sueurs comme des excrétion s révul sive ou
comme des mOllvements critiqnes. Ces efFets so nt d'a utant
plus puis allts qll 'il s s'étendent ù III e l aq~e
slIl'f·(lce. QuelquefOis, RII li eu de déman Gea isons ou de sueu rs isolées, on observe
i\ la foi s ces deux ph éno'.ll ènes, qui, l'un et l'a utre, exercent
llne action curativ e favorahle sur les solution s morbides.
Presq ue constnmment ell e stimul e la sécrétion 1Jrinaire,
f[lli non se nlem en t devi ent nOlablement plus abondante, mais
'lus i pl us colorée, moin li III picl e, t relnli ve men t pl us charGée
d édim el1t, apI' s queltllles jours de son 11 aue.
Elle se lnble )'évcill \' ra ti\it!! d, tOlll es les muqueuses,
DUli s notamment de la muqueuse pulm onaire, dont elle auStnente d'abord la sécrélio n en fucilitunt l'ex pulsion des produits s' l' (lé, qu'ell e mouifie nSllite et qu'elle finit pal' tarir
plus tard. La muqu ' use bronchique est tellement accessible à
S~1l
action qu'o n ùil'uit CJu'elle a SU I' ell e une sort e de spéclficit l •
ne l'estent pos
Les orGanes pUl'enchymateux eux~mês
�so
ACTION PHnTOLOGIQUE
indifférents à ces effels. En augmentant l'activité de ln circllculatioll Générale, en aclivant vers leI 011 tel d'entre euX
l'énerGie des mOllvemen.ls fluxionllaires, elle peut, dans certains CHS, y délerminer des congestions morbides, et dans
d'autres circonstances, alors qu'ils sont frappés de débililô et
d'atonie, préparer la résolution plus ou moins immédiute des
engorgements passifs dont ils sont le sié(';e. Cette actiOI)
excitante sur les of(~anes
parenchymateux doit l'endre le mé·
decin très circowpect dans son emploi; car tel degré de stimulation peut préparer efficacemenl la résolution de telle
hypérémie passiveetancienne; tandi que tel autre degré, uo
peu plus avancé, serail capable d'y provoquer ulle irritation,
unefluxi()n plusaclive, une con(;'estion plus oUlOoillS violente,
une apoplexie, en(in, cjllÎ pourrail devenir mortelle.
Son action tonique sur les ortlanes n' l pas moins certaine
que on pouvoir stimulant; mais cetle aClion est indirecte, et
ce n'est qll'après avoir 'veillé préalalJI ment le forces dit:esti" s, après les avoir di po ée favorablement, llar L1ne stim u '
lation léu ère, Ù s'assill1iler <l' ulle manière plus enicace la iliatière alibile, qu'elle l usceptiblc de les forlifier.
D'après ce que HOliS vellon de dire, il ·t fa ile de e (aire
ulle jl1. le idée de la prlldcnce qui doil présider à l' mploi de ce
médicament, pl combien il seraiL dan{:ereu pour les malades,
dUllS cie aff"ecliou pouvnn! avoil' quelcl'Ie dno(;'er, d, 'eH
tenir il 1 '111' in 'linct, de s'eu rapi orter aux avi ' d'llfl • per onll e
'lranG r , la pralj(l'Ie Illédi 'nle cl incapable Je l1le urer
exact IIlent l'dr,t qll'il produit sur I('s Hel d· lu vie.
~a
pllissan 'c stimulant' ne . cra conteslée par perS0I1J1e, et
nou v nOIl de oir CjuP, d'lll1 part, (,11(, still1ul' le l"oll(;lio J1S
de ln circulatioll, de la r ·spir.ltioll , de la calorification cl de
J'illn 'l'valioll; qll 'e!l!! n live , d' Illl alltre ("ôlr, la diff 'slio(l,
l'a. Sillldtllioll et I,s sée:r lioll S; CJlI'ellfili clic Il, 1 0111' ofrd définitif, IHle ""lrition plll . parfailo d S QI·Gulles. lais jlOIiS d~
VOliS faire rCIIHll'qll('r qu'il Ile (illil pas 'allelldre i\ Illi \' OU'
pl"Odlllr' de clrct!; ~el1"IJc
' cle~
(011 . les illdiviùus; il. peuv 'IIl varier 5(·1 Il la IHllilre du lllain le qui ('II fail Il ' a(~e,
scion
Je ·fll·UC·ll.... d! III Inuladi ' dOlll il ('tH :tueilll, el sllivalll la WIll"
�~
pél'ature de l'cau an moment de son administration. Son action est, eu générul, plu s , ellsib !(' chez les illdividus pléothorigue, nerveux, bilieux 011 sao\jllins, chez les suje ts jellnes et
cbez le f(,l11rnes; les homme ' Iymphati(jl,es et d'uu âge
avancé la :,upportent, au contrnire, p lu s (:\cilement et sans
gl'tlnde réaction fonctionnelle. La température au moment de
son adillinistration peut avoi r aussi une influence que le médecin lie doit pas "perdre de vue; ell e sera généra lement plutôt
pectornle et diaphorétique si on la r:tit prendre cha ude; elle
('a\"ol'i el'tl de p,:érél'ence la sécrétion urinaire que la transpiration si on la donne à sa chulcul' uatul'ellc. TantOl elle aBit à la
fois SUl' tolites les fonctions; plus souvellt elle porte son action
de préférellce sur l'une delle. 'l'antot elle excite toutes les
sécrétions; mais, dans la sénéra lité des cas, l'une d'elles en
reSsent plus particulièrement l'influence, et quelcluefois elle
pOl'te on action SUI' telle fon ,tion qu'elle exalte en même
temps qu'une autre perd de son activité: c'e t cc qui arrive
souvent pOUl' l'urine, dont la quantité diminue alors qu'elle
provoque d' boodante sucurs. Au contraire, la penu fi de la
tendallce il l'e ter sèche, si les sécré tion s rénale et intestinale
Sont 'opieuscs. Enfin nOlis avon vu, dans quelques cas, la
tnln spiration, l'lIrine, le mali'l'es Îlltcstimdes et les crachuts
simuitanélllen t a UGIIiCII Lés, nu poin l qu'il eût été Ji {'fjci le de
dire laqu ,Ile de ces fOllctions 'tuit plu particuli '. rement influencée de la p:llt du liquide IlIédicaroeuteux. Tout cela se
compreud et s'explique c{ualld on COlll1UtL la mobilité de disposilioll individu Iles eL la var! (téd'actiou des at; nls médicu11lCIlleux SU I'
onomie vivante. Le Illédec;in doitètre p.'1venu
dOllt il Illi sera quelquefois
de la Illuhiplicit de cs ef( ~ ls,
po iLle de llIodifi l' LII1<ttlll'C 'Il vUl'iantla do e du médicament,
a t IlIpél'Hture, SOn mode J'udminislratioll, le. moyens de
l'hYCirll' ellle la matière mpdicule qui f nl partie du traiLe11lent. Le lllédc in eld pOlll'J'H tirel' pOl'ti de tout J s qllalités
UOntjouit cc Illédi ealllcllt, et propol'tiol1l,er le dos llUX effets
qu'il st util de ]>l'oduir pour lu Guérisoll des maludi .
La ompo ili n ,oll1plex cl l'eau de Lnba ère peut, jllsllu'à Un certain point, nous dOlluer la rai on de effets pl'ysio-
ré
j
1
�ACTTON PHYSIOLOGIQUE
IOffiques vanes que llOUS venons de siGnaler. L'excitation
ffénérale, le mouvement fébrile s'expliquent aisément par les
propriétés excitantes des sels, et notamment du sulfure de
sodium qu'elle renferme. La peau, les muqueuses, et surtout
la ll1uqueuse pulmonaire, sont tellement accessibles il l'action
des préparations qui ont le soufre pour base, que l'on peut
presque dire que les eaux sulfureuses ont SUI' ces organes une
sorle de spéci6cité. Ses propriétés purgatives et diurétiques
s'expliquent pal' la présence des sels alcalins. On connaît peu
l'action, soit physiologicJlle, soit thérapeutique de la silice;
mais ce qu'il ya d'extrêmement probable, c'est 'lue les silicates qu'elle renferme en assez forte proportion, c'est que
l'iode, l'alumine, le fer et la matière organique yui y abonde
ne l'estent pas complétement étrangers à es effels méclicina ux.
T~n
ne tenant compte que de la quantité totale lIes maté·
riaux solide qui entrent dans b composition df' J'eall de l nbassère, on pOtinait être surpli de l'a tion pl1is ante qu'elle
exerce '"' les fonctions el dan s la Glléri 011 des mnlllJies;
mais l'étonnement n'es t plu s permis cl que rOll considère la
n:ltl1re el la quantité relative de lib lanc' minéralisatrice,
ùonlln puissa nce est sint}uli ' rement fflvorillée pal' l'abse nce
•
presque ompl tc de sels culcair s,
Jo u ' ayons l'uisonné jU "qu'ù pré ent comme
l'cau qui
nous occupc n'uGi ait 5111' no orGane cl S Ul' nos fOllctiOI'S
qU ' il vcrtu clc 011 POUy ir stinlLdunt, à la munière de LOUS les
aGents excitants de la tnatiel'c médical; nous devons j i che rch r à dél l'miner si, en outl'C de l'elle pr priété lill1l1lnnlC,
ell' ne jouit pa d'ullc antre qllulité qui llli 'oit pr'opre, 011
n 'tion timulullt dir te et son a 'lion ré ul si\'c ne S'llIrnieu t
être Ulises CJ1 dOLlte, et 1I0US l'econnai ssons fjue ouyent ces
propriété onllu porlla plu a 'live Jan ln Guéris Il des maIndies; mais il est 'v ident pOlir nous qu,les eff 'ts qu'elle pr odllit, IHIlS beaucoup dc cas, Ile aurai nt êll'e pro 'lu ' p~r
.111 ' LIlle substance impie de la ch c des 'X 'ilant , Ln médication >x. ituIIl c t sLI ns doute ln 1111 fu 'ile à onslnter daus
sc' cfl' ts; mai Gelle' ' 'ci tatioll s'ncco mpaGne ' a surérn ellt
�DE T,'r,;AU i\lINÉRAT.P. DE UIlASSÈRE.
33
d'une action altérante qui lui est propre, et c'est sans doute
cette dernière qui lui constitue ce caractère spécial qu'elle
tient, comme chacune des eaux minérales, de la nature de ses
principe constituants et de la diversité de leur combinaison,
dont la physique et la chimie sont impuissantes à nous révéler
la nature intime et le nombre. Si les eaux sulFureuses, et en
pal'ticulier celle de Labassèl'e, n'aBissaient que par leur pouvoil' excitant, pourquoi ne produir;]it-on pas des effets identiques avec tous les autres stimulants, et spécialement avec les
eaux minérales artificielles dont il serait aus i faïile de ména·
BCI' et de dirisel' l'action. ? En n'envisaGeant qlle sa propriété
timuhmte, il n'est pas possible d'expliquer tOI1S ses effets
CuratiFs dans quelqucs affections: nous sommes donc forcé
de lui reconnaître, cn outre de son pOllvoil' excitant uénérnl
et révulsif, un propriété spéciale dont 011 Ile peut pas, dans
l'étut actuel de nos connai sances, aplJrécier la nature, et que
l'on doit néce sairement attribuer aux cOllibinai on si comple-:c des at~el1'
minéralisateul' qni la COli tituent. C'est celte
propriété spéciale qui décide son utilité dans tel cas particulier,
V
EMPLOI ET MODE D'ADMINISTRATION.
C'est au lieu même des ourees milléndes, dit AnGlada
Ù'lll son remarquable ouvraGe SUl' les eaux minérales des
Pyrénées, que les eaux .,sulfureuses jouisse nl de loute leut'
erficueilé t que remploi thérapeutique déploie toute su puis.
S;) nc., a cause de la Ilobilit ' cie lelll' compo ilion, ) ul'ce que
le rl'incipe slIlful'enx c dénalurc el disparait sous i'illflucllce
ù'une léCèr aération cl. SUrLO lit pal' lcs milnipululion qu'exiGe
le tran sport (1), " 1\ cÎlC le ' eaux d'Arles cl d, lolial, pUl'mî
lps 'aux dcs Pyl'énr ,COIllIl1C pouvant "tre lrnn porlée au
lOin et BurMcs quelquc t ' mp l'OUI' "ll'e employées ailleurs
(IU'tlH li n où eH s so urd ilL
fi
Mais, ojoulc-L-il, quelques précaution CJu'on prenne
POUl' lransporler ces euu'<, il faul ouscrlre il une dépel'flitiol1;
u
' r) i\nl:1.1tla . t. tr, p. 't18,
�3/1
E"I'I.OI ET \TOm: n ' AmlINISTIlATIO '
plie CSI j'névitable; ni les soins les plus minutieux, ni les p]'(;ca ulions les mieu x oir,nées pOli l' boucher hermétiquement
le vase ne peuvent empêcher qu'une portion des matériaux
ulfureux \le subi se une tran formation, >J
L'cali de Labrtssèr(' échappe Ilcureusellleot à celte sentence
dll savant médecin dc Montp lIie,'; elle consllllle une werveilleuse exception à ce principe, posé d'abord par Tabernal\Iootanus, reprl)duit pUI' Hoffmann (1), accepté pins tard par
Ane,lada et par la grande p,énél'alité des médecins, Cornille
nou l'avons urabondamment démontré, elle peut être tran p0l'tée et conservr.e des moi , el même des années Jan des
,'<lses bien bonchés, san subir HlICllne altérllliOll notable dans
,a constitution pl~
sieo-chil11ique et sans perdre aucune de
se ' propriétrs Illédicinale . Le habitants clu pa s connais"
senl si bien ce précie\1x C'Jl'êlClèl'c, que c'e tdans leltl' maisons
qu'ils la hoi"CIII, et qu(' cc' n'est qlle tOllt à fait exceptionnellement qtle quelqlle illdividus ('n COlltllsll{1e ~I la oure' J1l >Ioe.
1)(' même CJlle toutes Il' eaux sulfureuses, elle pourrait être
clIlploy{c n hain ) Cil douches ell lotiolls, en injections;
mai nou avons déjà dit lJu'ell .. n' 'tait t~énralem
mi Cl en
u ' afre 'Ill 'en hoi Oll , ous ne devons l'CIIV; , ager i 'i lJue soUS
('(' poiut de vue,
Dans le voisioa6e de la , ource et dans le départ lllelllS du
lidi, 011 l' II1ploie Iréquetnrn lit sous c ll> 101'1\1('; onlo tr:ln s'
l'0l'te dan: d I,Otll 'illes Cl fi tl'lIIent f nn{lps,
iui c', l SIII'IOut i\ HlI{jlll\ps-d<,-BiGorre 'Ille l'on Cil fait
Hile r,r-and' eOnS\lIllUlUlioll, 'll'lIsnge pn e~
si g lllrl,.disé tlnll ,
C 'lW locnlilP, ppnc!ôllll la , His III tllI'I'IlIi1lc', '1 11 <' 1I0tl'i croyonS
d'voir fllirp connaîlre' Ic's r 5 (lure'es qu'dlc, ('~t
Sil , c'('plihle de
foul'lli!' à la ville, d> Il 1<'Ill > C[lI' le 1110 cn 1(' plus propr 's il
l'utili '1'.
:ha un bail qU)
:rcs e t la vdl dps Il rénéps ([li' l.u
Pl'ovid 'Ile s 'mbl 'uvoil'choi i '1'0111' ,,'ullir IOllle l '8 cOlth~
lions \('S plus f'n vorn 1> 1'S à la 'OIlSCI'Vlllioll d· la 'alll ~ ct il lu
GU 'ri, 011 cil' , lIl :da(hes E1l ('st bflti(' SIII' 1111 sol snbloll11 COX
n!Jlo n Il 1 III' 1111 ) lia ppe d' C':lII, ou vi C'II Il ('11 t .in i 11 i r :1 b(llld amlnCJI t
Bac"
�~
DE l:EAU i\1\NÉIli\LE ilE LJ\BAssÈnr"
35
une trentaine de sou l'ces millél'n1i's offrant à la thprnpoutique
de nombreuses variétés d'eallx salines ct ferl'in~s(,
~le
est située il 567 mètres un-dessu thl niveau de la mer, an
pied du revers occidclltal de la prelllière chaille des Pyrénées,
uu centre d'nne vallée délicieuse où l'ail' vif et lé~er
dilate la
poitrine librement. Elle est entonrre de sites pittol'esllues,
r iches et Gracienx, de promenades channanles pratiquée~
pal'
les soins de la IlfltUl'e pt embellies pal' la main de l'homme j
ses l'ues ont d' une propreté remarquab le, lurB'es, unies, b ien
percées, et pa rronl'nes des cleu x Côlés par Il n ruisseau clail' el
li mpide, d01l1 l'écoulcment r.ontinu pst mPlI8r,é plll' une pente
douce et IIl1iformp., sCl'vallt aux nettoyaGes, et l'épa ndant dans
l'atmo phl'.l'e nue vapeur fl'aiche qui contl'ibuc ù mailltenir
l'ail' qu'o ll y l'cspire Pt UII dCGré de température péU vllriab le,
Les appartements, Jans de:; maisons simples mais éléGantes,
souvent entoun:cs de jardins fleuris, sonL bien aéré, bien
tlislribu6 ct à 1111 prix [T' t ' S moJén\, Les ressources alimentai l'CS , ont abolldanto . ~ c t vnl'iées, L'atlllosph (\re est vive, pure,
l'ufmÎchie pal' la l'osée abondallte de lu nuit et pal' de fré<Iuentes p luie. cl'oraue, aromatisée pur ln p lante odorilérnn lll
de jar lin s de la "il le pl des cot aux voi ill , et rare lllcllt
tl'ollblée pal' des '1Il'Îniions bru qlles ct pl'ol'onues, Clllllme
dans ln pillpait des autrcs lieux voisins, Le 'Iimat y ('st telllpéré; on Il')' l'eLl'ouve ni les chu\PlIl's brûlantes de lu plaine,
Hi le froid rigoureux tle. haules 1I10l1lilGIHl ; la teillpérutul'o,
dOllt la Inoye'ulle !lUllllClk est de 11",68 c" s'accroît uvee
réUlIlul'ile" (' l S,III, • ecoussc brusque, d\!IlVil'llll 2° ,pUI' mois
tlepuis jtlllvier jusqu'en j,!iIIN, rc l ' latioollaire cn juillet et
cn uoùt, et déc1'oIt pl\suite jll, CJu'all lIIoi , de janvicr suivant,
ou ellc "lLeintl!' Illillillllllll illllluei ( 1),
(1) U'npn'.s 1111 l' ol('\'(. .l e dix 1111 <, d · 18:15 11 1B3r., f:li l pal' G:mdernx, le
d(' la l'lJaloul' 1\I(lllSlIldlc so nl di Mlt'ihlH:es de ln 1II01lièl'e ~uj\,('l1e:
jan, ·jc.', 4" c,; révi i('I', G", ~3;
lIlars, 9°, ll; lIvl'il, 1 1°,6 1; mai, 14 "; j OIjll, 16°,33; juillet,
1Bo,U r ; "oÎll, 1Il",3' ; ~C pl,"b'
', 1Go; IJclohl'c, 13°; II0\'o Ol,IHe, 7°,7'; déc 'mure,
5°,7:1, _ La ",uYI'" " e dc 1,1 lcm pl'I'H tlll'c HlIlIlHdl c vnl'ic il peille; le minimum
IlPndnlll la 111'\ 11' IH :'lOd~
dix :ln~,
olr Cl' I' (: Cil 1839, U {olé dc JI °,50; lu
Il'UXjll'U'", qui il (,U li cu ('n 1834, de 1l0,811:l, et la 1Il0yCIIII C U:II :rale de \ 1°,68.
La dif\t:, clI('(' l'n1rl'le .11'11)( ('X!I' m(. l'KI à Pl'IOI' rll' 1°,30'" (1'I,,\,"dl' M. Ch.
Itloy 'HUC .•
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1
l"'
tI~,)
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Il est difficile de rencontrer en d'autré lieux, pendant les
mois de mai, de juin, de juillet, d'août et de septembre, une
chaleur moins variable et plus tempérée; elle oscille pendant
ces cinq mois, qui sontl'époque:de l'nnnée la plus favorable à
l'usnüe des eaux, entre 1hO et 18° c,; 16 0 en représentent la
moyenne: c'est la température qui convient Généralement le
sel~nt
normal et r~Gulie'
mieux à l'homme pOUl' l'ncompi
de ses fonctions, dans l'état de santé ou de maladie,
JoiGnez à ces conditions d'hYGiène que l'étranGer retrouve
tous les ans, à BaGnères, pendant la saison thermale, des bals,
des concerlS, des réunions, le spectacle, et vous comprendl'ez
que celte charmante ville devienne, cha'lue année, d puis
mai jusqu'en octobre, le rendez-vous d'une société Jlombreuse,
composée de personnaGes de tous le ranGs et de tous les
pays,
• i à tant ùe précieuses l'es oUl'ces de toute espè e BaGnères
pouvait joindre une source sulfureuse n, sez fortement minérali ée et nssez abondante pOnt' avoi .. quelques bait,noires
et fournir en boisson de l'enu hépaliCJue à ses baiGneurs, on
pourrait dire que, on inlporLanc thérapeutique serail complète.
De recherches à ce suj t ont été faites dans tous les temps;
elle sont jusqu'à présent restées san résllllat (1).
Depuis plusieurs annres, et d liS le but de remplir, en pnrti , 'cUe lacune, on avait conçu l'idée d'amener à BOGn' l'es, à
raide d'un 'onduit spé inl, l'eau de Laba 'sère, cl d'y établir
une huvelle li InqLlelic pOl1l'l'uicnt puis 'l', omme à ln source
m >Ille, le ' lIlalade OllXqllCI l' au sulfurcu C serait pl'cScl'ile.
Le difficulté de l' ntl'eprise, t llrtoutl s {'l'ai onsid 'l'ables
qu'Ile devait cntraîner, ont fait renoncel' à la réali alion de
cC' pl' jet.
Cependnnt lin fp'ancl nomhre de perSOrtll s, le unes purce
(1) OUR venons tl'apprend .. • ((ue l'on "rnnit cie rail' ,au centre !ODlJle ae
ln ville, ln !I{-rOllvt'rw tl'UIl ' nur('!! IllfurCII c. Ln romposilioll J l'l'nu n'cst
pn 'n ore cOllnuo; mni s, d'apr ', IrH J'f' lI cir:neUlcllt"l)ui 110\1' ont él " tronsmis,
b source n' fournirait 'Iu'un· f:\lhlc fJunlllilé .l'COIl, !lo11lle fniLle deGré dc
min l, nit Dlioll ne perm clIl'ûi t ('3S de ré liser h" ~sl'
:1'.lIIre qu'elle avait fail
D ,II Il l',
�Pages 38 - 37
[OUP[ verticale selon ~ B du plan.
cL élévation
lOIl.fitu dinfl le.
Fig 2mc
1
�Poges 58 - 37.
DÉTAILS
D'un a~l'ei
conservateur du ~rince
sulfureux.
PO U R.
~
~ ~
~ tJlru)"';~
AUX BAINS DE THÉAS .
A JJagn ères rk Bigorre .
[0 Up[ verticale selon 1\ B du plan.
et élévation lon,yitudinale .
Fig 21U6
PlAN Fil"u
J:~
fi
v
Il
.J
.R.ltlu il
cl11
"!4t1.
�D
�DE L ' EAU 1I11NÉHALE DE LA6ASSÈRE.
37
que le cliOJat de Bagnères est le seul compatible avec leur
état de santé,d'autres parce <lue l'eau sulfureuse leur est utile
en même temps que les eaux saliues, y font usafle, penùant la
saison thermale, cle l'eau de Labassère. lJn service régulier
s'établissait, chaque année, pour le transport de l'eau néce saire à la consommation. Ce système n'avait d'autre inconvénient pour les malades qui en faisaient usage, si ce n'est le
prix du médicament qui était trop élevé pOUl" la classe
moyenne et pauvre, et la difficulté d'en porter la température
au degré convenable.
La consommation de cette eau méclicamenteu e devenant
chaque année plus considérable à BaGuères pendant la saison
des eaux, le premier de ces systèmes n'étant appliqué ni peutêtre applicable, et le second deveuallt insuf6 ant ou trop
onéreux, un BaGnerais dont le désintéressement et le conStant désir de cOlltribuer à la prospérité loca le sont connus
dans ln ville et le département, vient ùe faire construire,
d'après les dessins du savant ingénieur François, et sous sa
surveillance spéciale, un appareil intermédiaire aux deux
précédents y tèmes, qui offrira le avantages du premier
sans avoir les inconvénients de l'autre.
Cet appar il simple et inGénieux, représenté dans la planche que nou "l"oyon devoir reproduire pour en fuire mieux
comprendre le mécanisme, sc compose d'un plateau a, a, a, a
ùe ch 'ne, repo:;ant sur \111 support de ma onu rie et supportaut le deux cuves de bois de chene ,c, c, c, et D, D, D, D.
La cuve C, ,convellal lelllent remplie d'au saturée de el
1nario, reçoit le Gazomètre Ill, Dl, m, m, représenté en trait ·
gris clair clan ' sa positio)l la pins huute, et en trait Jloir
dans su positioll la plu bas e. La partie supérieur porte une
tige z, z verticule, Glissant dan un Guide v, x, y. La partie suPérieure de la cloche est construite de muni re que ur la parlie horizontale et cil" ulail"e P, P, on place il volonté ùes dis<lues cil'culaires de plomb pour chul"(~er
la cloche ct mainteni!, le ua? intérieur 50 US une pression cie 2 (;Il c. d'euu. Enfin,
Un tu au cl, plomb 0, 0, 0,0, de 0,01 ùe dium "tre intérieur,
�38
EMPLOI Er ~lODE
O'AD lINISTR ,ITIO
prend le gaz à la pal,tie iilférieure de la cloche pour le porter
vers le robinet R.
La. econde cuve D, D, plus petite, est tic tillée ù rece\'oir
une jal't'e de porcelaine J, J, J, J, de la capacité de 25 litres,
pal'lie inférieure, par le robinet S, l, t, un filet
Elle reçoit, ~1a
d'eau amené pal' un conduit de plomb de 0,02, d'uHe des
source chaudes de l'établissement thermal de 'l'héas, qui la
remplit jusqu'au niveau q, CI du trop-plein 1'. Ce courant COIItinn e t Je tiné a réchauffer el il maintenir à une température déterminée l'eau de I abassère nfeJ'l1lée L~an
la jarrc,
Le sazom tre est préalablemellt rempli dc Gaz uzole. Le
goulot de lajarre portc hlléralelll nt une tubulure T SUl' 1<1quelle est monté un robinet H.', Les robinets H. ct IV sont fi
boule,àraccordet relié entreellxparun tuyall d 'caoutdwuc
sulfuré, La tubulureT correspond à un petit cana 1 Il, h, ('réll é
dans le bouchon, qui permet de mettre à volonté l'intérieur
de la jalTc cn comlllUni ation avec 1 eU:101i1 €:tr pur le j'li dcs
l'obin ts H. et n', t Cil tournant le bouchon de la jarre,
Quand une .iarre, l'empli h la source de Labassèr' !l\ e '
tonte l ' 1'J"caution onvenuhle, doit servir (1 la !JuV('LlC,
elle e t placée dan la uve D, J, lrOn, nb ,tituc ü son bOIlchol1 ordinaire 1> houchon l , K', pel' é cJ'UIi 'anal 101lU it11 dinal de 5 à 6 millim lres el muni d'nill 'urs du petil cHllold
h, h, qui pionce jusqu'an JI, H 5 JlIillimètre; du fond, et qlli
pr's nt' nT IIlle tuhulure 1l1llilie d'ull robillel R", L l" bi net R" li on xtr'l11it' supéri 'III'(' coudé, et III Il nie d'ull racord CJui J'oit, à a olonl', 1111 illlpl' dé,; lI'UI'oil' pour recI' voir l'(,ull ulfureuse IIU un tuyau d caoutchouc aboutis alll
nù robinet d, ln Imvett ,
a jan, conv nablcm nt ch nlfée l mise l'II COJllllllll!ication, pal' le robillets H, H' rt Ir cnllalll, h, <1V('(' 1(, {luZOIIl(\IIC
l''(rlé, 'Il raison r!(' lu 1)1'(' sion sous laquell(' est Illélilll 'JIll If!
Uaz, l' 'an slIl(upll. e chaud du VlIS' f,'él . V(' dawl I(! hOIl('holl
K,J' l JI l1t ' couler ù voIClllt(: pal' l, J'obinl't H" jllSqll':'1 (;IHlis('lTIent ompll'l tllI r('sl!l'voil', qlli, Il Il(' roi ... vidc" (!sl l'elll!,la 'é
pal' 1111 aull' , al'I''''' [ouw('oi ... avoir n'folll(' d.tJls Il' gazolll "tl'
1 r,az qui 1 l' rnplil: Orérnlinll 11" s f'!t('ilc 'II dr('hal'fi unt 1
�DE L' EAU MIt'É:nALj,. Dio, LABAi> Ellf"
3!'l
t:azomètre des disques de plomb qlli le charsent, et mettant Je
l'obiuel HIf en communication avec le courant tI'eau minérale
chaude, dont la forte pression le refoule promptement.
Le nombre de cuves D, n et des jarres chauffées simultané·
ment pOUI'l'H varier à volonté, selon les besoins.
A l'aide de cel appareil dont le mécanisme est fOl,t simple,
Bagnères pourra fournir, à un prix très minime, à se baigneurs , pendant la saison des eaux el dans ùe conditions plus
favorables qu'à la source même, de l'eau de Labassère, puisée
fluelques heures auparavant, jouissant de toute ses prol)J'iété lléJturellcs, chauFfée !l11 bai n,marie, à l'ab,'i du contacl
tle l'air, et mainl(,lluc ~ I une tempéralllre constante pal' 1'''(111
de Théa " naturellement chaude.
C'estlù une re ssource' précieuse pour un grand nombre d'in·
dividus qui, (Jounle ruison de climat, de fortune, ou autres,
lie pOllrraient se rendre ni à BOil Ile , ni il Cauterets, ni Ù, 'uint·
Sauveul', ctc.; ou pOLIr eC11 ' ul1xqc~,à
cau e d'affections morbides complexe ', l, ea li x salin" de BaGnèrcs elles eaux s ulful'CUS 's en hoi 'on sont ù la foi s 011 altcrllativeLllcntnéce aires,
Mais l'euu ulful'cuse de Laba 'Sl'I" , avoll -IlOUS dit, n'est pa '
llniqu 'Illent destilJée Il élJ'C elllployée il Bu(;nëre ou dans les
lo('ulité voi'iines de n !;()III'('(' , lu ph "e tle son utilité t plus
lP'<JlIllej elle peut 'tre ('xrn;t1i lc t't trulI~po'é
dall s lous les »;Jys,
Iln "trc expo 'ti c il perdrc llllGU1W de ses propriété médi iliai " , pOllrvll <J LI 'cil' soi t c nscl'vé c n v('e 1('5 soills COIlVClla hIe ' ,
I.es pré alltioll S à prelldrc pOUl' la recueillir olll trop impl(! 'ttl'Op COIIIIUCS pOUl' 111 ;l'it l' dl' 1I 0 US tlll' "ler ; 11011 ' <liroll
'clll<'lI1ClIl qu ' ,Il > doit être pla' e, ù la , puree JI1 'IlIC, ICl plus
~ s "i >lle doit êtl'e COII pl'ompt 'ment possibl', dall s deH jarl'C
S()llllllé à la buvtlt, d . Hugll "res, ,t dalls dl!:; 1J0llwilies <1'"
doi\' 'Ilt ; 1I~
IJiPII houclulc ' el cupsul (;c ' , aloI" qu'on ln de lill(' Ù l' , pOl,talion , Eli s' consen'c d'ulIllInt mieux qu 'cil
St' tnHI\'(! dall s lin Ji 'il plus frai ' : :tll 'si doit-on, HulUllt q"e
po 'silll" la pla 'CI' dan L1I1C 'avc s i rOll (l l'intcllti oll d(' ln
('[III St l'\ {' l' lon(ltl' lIlps.
( Il lWlIl pl' ' IHlrc r ' nll d , l , ,ba s '(' 1' (' (' II tDllt l (, l lI p ~;
(:<' 11('11 "!llIt s'il (', t Joi sibl() d ch oisir, Iii sai ' ()lIt
' nlp é l' ~ 1' (' l j"poqll !'
�40
E~lrLOI
LI
~1Unb
U' AlJillI;\IS'l'HATlOl'\
la plus favorable pour en seconder jes effets. On doit, autant
gue possible, en suspendre l'usage pendant le trop fortes
chaleurs de l'été et Je froid trop rigoul'eux de J'hivel', qui touS
deux pO\1rraient être nuisibles, je pl'emier par son action
énenante, et l'hiver par e effets tl'Op toniques. Les mois oe
mai, juill, septemure et octobre sont généralement le mOlllent
oil l'eau sulfureuse peut le plus facilement déployer toute
l'énersie de sa pui sance thérapeutique. iais en évitant les
excès de la chaleur pendant ln saisoll chaude, du froid et de
l'humidité pendant l'biver, on retirera encore de son usage,
dans beaucoup Je cas, des avantages précieux. Nous l'avons
employée avec sucr.ès en toute saison, en secondant se
effets par les moyens de l'hYGi ène.
Le matin, à jeun, est le moment le plus convenable pOUl'
son administration; l'estomac, libre de tout travail diGestif, est
plus accessible aux affents médicanlenteux. Pour 1eu que la
quantité en soit élevée, on lu prendra en deux foi, à demi11eure d'intervallc cm'iron, et avec Je soin de lie manGer
qu'au moins un hcure après la dernière dose. Pourtant, en
raison dcs doscs prescrites, du besoin pour le malade de
manger Je bonne hcme ou de la Grande susceptibilité de J'organ Gustrique, on pourra, sans tp-tlll<l inconvénicnt, en donner' ver le milieu de la jourllée, on mieux en ore le soir en SC
couchant; pourvu CfUCOIl inscstioll ne soit pas tl'Op l'nppro'Il;e des rep;,) ,que on effet tic truvail diCe tif ne se nuisent
pas ré iproqllem nt.
I,e <leur ' de chaleur <IlHluel il c:ollvicllt de lu c10lln '1' Il 'e~t
pas touj urs le mêm ; il d 'vru uri '1' beloll les sujets t les
effets <lu J'on sc pl'OpO c spécial 'ment de provoqucr. 'j'Oll
le méde in qui l'ont expérimentée dall. le muladi s d . poitrin clonn nt l'avi <le la chuuffer nu bain-m"ri . M. Verdon"
Ja ùonne froide 011 chaude au Gr<, cl malades, dans le traitement de Ja p 1I11Cl'e. La tempérntlll'e CJui, dnns ln {ValH.le (lénpl'alilé des ca
t ail di till tion de lIIuladie, est plus propi c,est ·\Iede3ltOù36°c.,quidonl1 idaholl h pllllÜl lllle
sensation de halcur <]u <l froid. n l'obti('nl au bain-maric,
alors qu'Ile doit êtr cmplo "s ute, snns lui faire sllbir au
�DE L'EAU M!t\'J~IALE
DE LAlIASSÈHE.
lit
~léa
cune altération notable; car c'est il peine à ce degré si l'odeur
hépatique devient un peu plus sensible, tandis qu'on n'en
élèverait pas impunément la chaleur à un degré de heaucoup
sUpérieur et surtout en la chauffant trop brusquement et sans
bain-marie. Dans les cas particuliers où le m(~decin
aura pour
hut de provoquer immédiatement d'abonùantes sueurs, notanlment dans les affections de l'appareil respiratoire, il
pOurra en éle"er la chaleur à 48°, 50 0 et même 55 0 c.; elle
compensera par ses effets particuliers, avec avantaGe, la faible
d~periton
du principe sulfureux. Lorse/u'au contraire on
compte plutôt sur l'effet secondaire que SUI' son effet primitif, il nous a paru aussi avantageux de la donner froide ou
à peine dégourdie, à une chaleur de 28 0 à 32° c. Il est bon
d'ailleurs, sous ce rapport, de consulter, et dans la plupart des
cas de tenir compte du Goût du malade.
Elle peut être administrée sans mélanGe ou mélangée avec
d'autres boissons sucrées. Ces mélanGes ont lieu dans le but
de masquer en partie son odeur, ou pom lui servir d'auxiliaire dans sa médication. Le lait Je vache ou d'ânesse sucré
est le liquide qui, dans la grande généralité des cas, nous a
paru le plus convenable; c'est celui d'ailleurs querecommandent plus particulièremenl tous Jes praticien. Les proportions
de ce mélunfje n'ont rien de fixe: tunt6t il se compose de purties éGales des deux liquides; ussez sOllvent on réduit le lait
sllcré à nn tiers, un quart ou un cinquième, selon la nature
de la maladie elles désirs du malade. Une solution de gomme
~rtlhiq\e,
une décoction d'OJ'Uc, cl chiendent, ou tOlite autre
tIsane sucrée, pOIll'VU qu'elle ne l'enferme aucun principe capa) le d'nit ' l'cr la compo ition de J'eau minérale, peuvent remplace!' J luit dans beoucoup de cas, sans nuire en aucune
façon aux effet du médicament, ni ù la mllrche de la maladie.
Dans les cas, et cc sont les plu. nombreux, oû l'eau doit être
tnélaoG ~e avec un autre liquide, au lieu de la chauffer au
bain-mal·je (1), il est préférable de prendre le liquide assez
(1) Cc que nous disons ici IlO s':'ppliquc pn , l'appareil caléfnctctlr tic
s , où l'I'lIU minéral e est chauffée au bain-mari e , à l'abri du conlar t de
aIr, Salis OUCl1l1e perle de SOli principe sulfl1rclIJ.
�42
EMPLOI ET 1\10DE U 'AD~
lINST[{AO
chauu pour élever au degré que J'ou veut avoir la teroil éra •
ture du mélanGe, qne l'on obtiendra, dans les conditions les
plus favorable, en versant, au 1Il0ment même cio le boire, le
liquide plu5 ou moid chaud, uivant sa {lllUntité relative , SUI'
l'eau sulfureuse. De ceUe façon le mélanee se fait mieux que
si J'on versait l'eau minérale SUl' le liquide sucré chand; le médicament perd IUoius do son principe sulfureux, et l'on peut
plus aisémen t rpel ur la chalen r de la bois on.
La dose à laquelle l'f'HU de Labassère peut être donnée
varie selon l'âge dll Ill aiade, so n sexe, son tempérament, sa
constiwtion,]e (Jo{Jré d'excitabilité et de tolérance eastl'ique;
selon la nature dc la maladie, sa période et lia complicatioll.
Quelquefoi , dall s l'espo il' ci e 50 débarras cr pltls promptement de la maladic dont ou est atteint, sans calCtller la portée
des accidents qui pellvont I·ésulter de SOli II lIGC intompestif
ou immod 'ré, sUns se préoccuper de l'illlpOl'tul1ce (l'en nîgulari er l'emploi, d'en proponionner los doses à l'effet qno le
médecin se J.1l'opose J'ntteindro, à la l>lIsccptibilité n ·rvrUSI.l
générale ou de l'e tomile, (lIl rn c aU(\I'!I, au cl ~bUl,
lu quanLité;
amène parfois dcs revers qu 'il ell t
t l'imprudence '()l1i~e
été facile, non se u ICIDOII L d'év itcl', lOuis souven t do trlllls fo )'mer en suc 'ès réel s, '11 usant d'un pou plu de circonspectiOJl,
en proportiOlltl'lItt uvee plll ' dc mo ure la dose du Inédic[l111 nt il l'irritabilité du llIalade ct ù la nutul'C' de la 1l1llladie.
U SL toujours j1l'ud nt dl! débuter pal' d '8 <julIllliLé f:llbl H,
''1Il0llt
1 a (1I5(l
1 J\lsqu
.
,11 Ge qu 'e lle
et {l, n nU{;l\1cutcl' prngJ"{~slv
'oit jug ~c suffi ante p(ll1r flroduir' I('s (·frets que J'OII ~u pro pose d'o bt'j1il'. DI! Gulle (i\(;on, il s' ~labit
u6nérul III lit urW
lülrrall' titi triqu' qui Il 1111 ,t aux 1IIô1lados dc AIIJlplirt l' de
do es gui, all lébul. d '5 t1'ait '1Il(t~,
allruient provoqu é cltlcIC ·
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IlllCJlCCJ'
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bllil {anuer,
il IIIOIIIS 1 1111 1l101IVUIII 'lit Il ' J'('lIII'HI, 1'011
,
pal' tilt d 'lili-VOIT!' pal' JOIlI', prisll II del! ' f()i s, pl1J'o oll Jl1e·
' el aUt;IIIClllPI ' (l' 1111 qlJ:lI't ( 10 veJ'l'(, (' l1<1ljll(' JOli
'I·OIlLOlI.S
l UIlIIcc,
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1e (eux
J
JOUI'S, lIlvaUI es e ' I ~ pro( \lIts, Illsqu,':\ \111 clell)\'
.
,,, 1 lit illh:<
·
l
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Ill'
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1S
vlJ1l1t-quatlC' 11l!l!J'(' fl, ' ,O I'!-.fj IU' , "JlI ( S Il
�'sÊnE,
Jours, On e~l arrivé i.t c:elte limite gue la prudence permet rarement de dépasscr, on pent mailltenir plus ou moins IOJ1Stemps cettc close, en ne perdan l toutefois j,nuais Je vue l'état de'
fOnctioll de lu sensibi 1ité, de la Jicc Lioll, Je la circula lion ct tl '
la chaleur anilllale, '0 diminuera elJsuite peu à peu la dolle en
Suivant, en sen inverse, la même gradation glle pOUL' SOli
l~amentio,
ju:qu'ù ce que l'on soil Hl'I'i\'é il la dose primitive, qu'il sera bOIl, généra lemenl, de continuer jusqu'à la
displll'iLion complète Je lout phénolllèllc Illorbide,
Bien entendu, quelles que soieotla do 'e et la ronne du mé·
dicament employé, on Je\TéI en diminu l' la (Iuantité ou en
Sllppritner l'lisage sur-le.chuIllP' i l'Ile produit UI' le lualade
des effet. trop cxcitants ou d'aulres phénomènes insolite <111'il
sel'ait po , iblc de Ini attribuel', Chcz les 'nf'ants, le huitii'me
d'un "rITC suiEt ordinairellH'nt nll clé) Ill, et rarel1lent, chez
eux, On peut dépus el' la dosc d'uil demi,v(:,J'I'e, Les l'emm 's,
en t; 'néral 'rè ex itables, Il doivellt Il pl'cndre d'ubord
11U'u\} (juan de \,('ITC et mélll qu 'Iqll (-'Lis LUoins; deux verres
~l1t
à P li pl'è ' la limite e tr'me que la pruden 'e permet
d atteinùre, dau la plupart de' a, chcz clles, SHII s'exposcr
à quelque He 'idellt "
Général III 'nI, 1 ., IlIuJades IIpporlcnt d'uutallt Illieux l'cuu
de Loba ère que leur affection est plus uuciennc, qu'ellc c' t
cXc1njll(, de cOlllpli 'nlions el dc fièvr', L '5 cOlllpli 'aLioll' Il( ~·
t'itenl lin wanel' nUelltion de la part du médecin; ce sont
: lIc <[IIi, ln'.' SOUV lit, Ini f01lrlli 'nll(' iudicaliolls pl'Opn's
<, lui ell Fail'<' 111 difi('I' la quantilé l le 1I10rlC d'admini tralion.
, flun s I('s Hlaladi 's ehl'oniq:~,
dOllt le traitcment 'st tOll·
.tOlll'!; IOIl(J, il é:lITi\~
1'1' ;<jlll'l1lllwnt que l ' malades, e laliGlIcllt,
!~lI'ès
1111 CCltHil1 tC'IIli>', d' l'enll
1I11Ul'etl ; rlUII (' cu>;, lUI
pll
h Jc lilil'c viol!'lIcc " ('etllJ r;plIGnal]('C, il c~t prudc'nt d'('11
~l 'p 11111" 1'(,lIlploi poul'laiss l' all\ 01'(;1111 diuestifs lu ftlCldt;
dl! 1"\(!llil' II Icul' ;tnt l'h siolo{jiljU(' pt d'l'II l'e '0111111('11(' '1' 11Sllitt, J'IIS01(JC, 'Il sllivLlUl 1'5 III 'IIH'S principes, <1\ , que 1 dl;'
euill ('1 l 'S tl'Ollllll's rOlltLiollll 'Is ~(' sOlll di . ip" , QlIclqll {Clis,
alOl'lI qu' le llllllad' pl' 'lit! l'l'all sail 1Il(;bIlG', on Il 'Ill J'CIlI'·
di!'I" ,111\ 1 ll "'1l0JIIClIl':>t;<1 IJ'HI"C'IiIHI
'
\'('XCllutIIH)
, g "u('ra 1 1J1l'
' Il ('
DE ':EA
illl EHALE nE LAUA
�4.4
EMPLOI ET à100E n ' AUMINIS'fRATlON
entraiué en l'associant à un liquide sucré. Nous avons vu plu·
sieurs fois des individus ne pouvant en supporter des quan·
tités très faibles, en digérer des doses bien plus fortes avec du
lait ou une autre boisson sucrée. On peut ainsi et sans inconvénient continuer le traitement sulfureux pendant six, huit,
dix mois et même davantage. Au reste, on comprendra sans
peine qu'il est impossible de poser des règles absolues à cet
égard, et que c'est au praticien qui la conseille et qui en suit
les effets, à en val'ier, selon les circonstances particulières, la
dose etle mode d'administration.
L'usaGe de l'eau de LaLassère ne réclame génél'alem eot
aucune médication préalable; quelquefois, cependant, il est
bon, avant de remployer, de combattre certai~s
phénomènes
morbides qui pourraient êlre un obstacle plus ou moins puissant au résultat de son action thérapeutique. Le fonctionnement réGulier des organes diGestifs est une condilion impOI.·'
tante pour qU'Polie puisse exercer sur l'économie toute l'éne r6le
de sa vertu médicatrice. L'embarras gastrique très fréquent
sera combattu par les vomitifs; la diarrhée, pal' des boissons
féculentesetl'orium, la constipation, l'embarras intcstinal; par
les pUI'(~atifs;
la pléthore prononcéc avec di position aux mo ll vements flllxionnaires vers les orGanes parenchymateux, plll'
les émission sansuillcs ct lc ' délayants; l'anémic pal' lcs préparation fCl'l'IlBincuscs el un réôime substanticl, elc.
L'intervention préalable et quelC(uefoi simnltanée de ces
div rs moycns peut devenir très utile au malade, mais noUS I~C
pouvon , dans IlU travail de cette nature, Cju'éwblir des lOIS
aénél'l1le , lais anl au médecin le ~Oil
dc détermincr, dans
chucjuC as particulier, le divers phénom "nes patholoGiqneS
susceptibles de faire uspendre ou modifier le traitement sulfur ux.
Mai, si lu pl'ud nce fnit HII devoir nu médecin d'être
sobre de moyen thérapeutiques 1 cn(lanl l'wlllGe de l'eau de
1 abassèr ,l'hYG1'ne nI! doit jUill i ' êtrc néGligée; se ressources sont lin puissant sccours pOlir n ccondcr les ef~'ts
el
u Surel' à sn puissance toute son cHi llcité. Le réGimc ul~n
tail'(" les x '1' ic~,
1 s" 'tcmelllS, 1 s dislructions, les phil 1r6
�I)E L' EAU ~r;\'RA.F
m:
UDAssi,rn:,
45
doivent être sUl'veillés pal' le médecin, Nous l'avons vue quelquefois provoquer un appétit fort et factice; dans ce cas, il
faut prendre garde de trop surcharger l'estomac par une
quantité trop grande d'aliments; la difficulté de la digestion
qui en résulterait presque à coup sûr, ajoutée à la stimulation
causée dil'ectemen t par le liquide sulfureu x, pounait entrainel'
des effets iâcheux, si le médecin nésligeait de les prévenir, Les
aliment de facile digestion, substan'tiels et non excitants en
PI'Opol'lioll modérée; la distribu tion régulière des repas, de
~aniè!'e
que le travail diGe lif ne soit pas trop voisin de l'inJection du médicament, sont sénéralement favorables àJa médication f:énérale, Au reste, il hlLlt Je dire, l'application des
l'èt;les de J'hygiène doit variel' pOUl' cha(lue individu, suivant
la nnture de son mal et de ses disposiliolls pllrticulières.
ous ne voulons pas terminer ce chapitre sans résumer, eu
fJuelques mots, les principales circonstances qui contre-indiqllent l'emploi de J'eau de Labassère.
On peUL l'employer dan l'eufance, lOais ce n'est jamai
llll'nvec une très {Va IHl e circouspectioll, carelle proJuitsouvent
chez le enfants, pour pen CJue la dose en soil élevée, des acci~ents
Ilerveux usceptihles de devenir tl't'·s Graves, notamment
U l'époque de la première dentition où les convulsions sont fréIIUI'ntes et une urande cau c de mortalité, En Général, l'usuBe
en est d'autant plus illoffen if qu'on s'éloigne davantage du
llloment dc lu nais ance; mais (lnns la première enfance même,
clic peut l'cmlre dc Grnnds serviccs Jans le tl'aitemellt de
(illelque malaùies,
Chez la felllmc, i l'écoulement sanguin est régulier et pas
trol)'
'
J' usa6e pen.
Ù COpi' lIX, 011 peut, sans (laUGcl', cn contlnucr
Ul)tla p<-l'iode II1cuslruell , La surooonJnncc cl s rèGles doit
~? fail'e suspendre l'emploi, qlli, llllGlllentant nécessairement
Intensité d s mouvement fluxionlluil'c ver rOI'(~anc
utérin,
P,oUI"'uit tl'uusfol'mcr cn hémolTha(lie morbide et Grave une
Sitnple sUl'-exlllllation physiolo{jique, n comprendra, pal' lu
Ittêltle l'il 1' 011, que C Il'stc
qucl ans 1 s ca d' lll'ffence el uvee
lille extrême prudence que l'on p utTa en permettre ru aBC
Pendant la Grosse se apl'0S le troisième ou quatrième mois, ù
�lits
1!.i\1PLOI ET MODE r/ADMINT TRATIO
l'époque de J'âge critique, Ul'tOUt si la femme a quelques dispositions aux hémorrhagies de l'ulérll ,
Ce n'est qu'avec une saee l'rSPl've (Iu'elle pourra être mise
en u age chez les sujets adonnés aux bois on alcooliques;
chez les homme pléthol'iclue, irritables, on chez lesquels les
tempéraments sans"in ou nerveux sont trop prédominants;
chez les individu di posés aux mouvemellts flllxionnaire s
trop impétueux ver un organe parenchymateux; chez ceU~
qui ont prédisposE! aux vcrtige , aux éblouis l'ment., al~
phlegmasie. aiGl1ës, nux hémorrlwgies active, On doit Sllrtont en redouter l'emploi dalls l'hémoptysie et l'hématé\llès c
active; et l'apparition de ces phénomènes pendant son en'ploi doit y faire renoncer sur-le.champ.
La fi vre, quelle fJu'en soit la cause, pour peu '1u'clle soit
jntense, est une contre-indication à son eillploi, EJle e. l. Cil
F,énéral, nuisible tOlite les fois que J'affection pOUl' laquclle
on la donne se omplique d' une maladie frnnchcll ent aiGuë)
el'tels qu'en oient la nature et le siée!:: • pécial. i\ la uiLC deS
maladies aiguës, 011 ne doit en COlllrllCnCCr ou en recommcncer
l'II aBe qu'au moment où le malade est soni dc cel état d'éréthisme ou d'excitalion {~cnél'a
, 1)(~lanequ
lu réactioll ré,
bl'il pst en ore fa<:ile il (;\'eill !', ello!'. quI' I(,s conee tions 111°1'bide, ' i fréquentcs à ln suilr des afrc tion pyrétique, sollt
tout à fuil passives 1'1 déGaGéc's rlc' 101llillOllVP1l1Cnt flllXiollu llire
du fluiùe SUJleuiu. On doit ('11 slispendl'e l'e'l1ploi, eu c1iln,I~J'
la do ou l'as oci l' li !fil Iqu bois 011 allllllllt, toute les JOIS
qu'ell> cl ;lermin \Ill cxullatioll trop gralld cie la ('J1 'ibil ité ,
une x Îtalioll prollollcéC', 1111 6tHI r{>brÎII' d'uu ' ccrtaine iute)'l'
e
il', un 1I10UV meut flnxiolllluil'e nll pCII violclIl vcrs 1111 viscc\r
illlpOl'ltlnt, des phéllOl1l ~It)
c\'elldHlI'I'!lS f.:H Iriqu , dt, III dys'
P 1si ,.de vOlllil'> emcllts 011 1111(' di"I'I'II(;c: Il'Op abolldall.lC.
XJC5
Elle
l'Il pro flllI' GOnC;lUmIlH'nt nuisible: dans les achc
COJlI
'Ol'bllliCJue ('l CllllCéI'CIIS(', aloI' qlle c s n('f"ctioo s'ac
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CJlI av '11110
IIrV('1 anc' I\Ctl\'O ('1 C 1 )1I<;laIlLP qll 011 1
"
ùonllel' duns lu 1lI1H'J'culi, ation plllltiollair' il la p(:l'iodc: dll rU'
11Iolli"S(!1I1 'ul. Lu stimulatiun Gé/l(:nde pl IOGale (l'l'plie pl'!ll
�DE L\: /\
;\11
1:: 1\ 111.1'; Dl,; LAllASSÈHE.
47
f'ntl'a nel' Jans ces cas est sliscep libl e de faire marcher :lyec
pins d'activité la lé ion Ol'{~aniq("
t d'êlG'{p'aVet' cu même
t c ~np
s le ph élloln ène Je réaction Gé nél'al e, La Goutte el le
dllllnati sme , tant (IU'ils conserve nt le moindre cu rH ctt' l'e
d'acuité, ex ig ent un e très grand e pl'Ildence de la pal'l du médecin et du malade; sous l'influell ce Je la cause la plus léeèl'e,
la dose dl1 médicament éta nt même très faible, nous avon s vu
qllelt]ll eFoi la maladie rhumati male rep rendre un caractère
aig ll ,
T Olite. les maladie. du œlll' où les palpitation s dominent;
Les affec tion s de l'axe lIen'eux cél'ébl'O-ra chiclien ayant quelque telldance à cl venir air,lIës; le név roses flI'aves, telles
que l'épilepsie, la ca talep, ie, la ~oli e, s'affffravent presque
con tamlllcnl pal' son usaGe; enfin ce n'est qu'avec la plus
Brun de l'(ise l've qu 'o n doit la conseiller dans les pldeffmasies
chrOlliqll S <l"i montrent qu elqu es di sposilions à J'acllilé; et
il est lIl'l; lit d' ' II ll spendl'c promptement l' Il sa se , alors que
l'état ue chrollicité e t remplêl 'é pur des siGne d'inflammation
ai~uë,
VI
EFFETS TU{.:RAPEU1'JQUES.
1aintennnt qu e Il os cOllnai 5011 5 les propri été phy iques
ùt' l'ail clc! Luba sère, sa composition ' himiqu e cl ns toules
les condition s OÜ el le c, t uscr ptibl e d'ê tre cmployre, l'nction
et sur no appaphy 'ioloGirlu e qu' Il e el' C sur no ol'{~ane
l'cil " 1" di V(,I', e préparation qu r' ·lll llle SOIl em (lloi , 1
InoY('II S cl la OllsC'rver, les dose. au ''llleli 'S il convient d e
l'IIdlllilli lJ'('J' et l s principal CiJ'('OIlStllIlC s qui peu" nt s'oppo. CI' II so n U uGe, lion pourl'on , 14\,('c quelque s: UI'ité,
ubol'(j ' l' la qll('s ti oll th ~ I'ap e ltiqe
0\1 ' on appllcation tIU trailem lit des Illuladi es. 'est ln pal'Iie "lpita le de ce travail ,
dont I( 5 Hull' s nc SI) nt , 'i HOU POllV OJlS nous e 'primer ain i,
(Ill'un . indi spe nsa hl e introdll clion.
"il suffi lit de coun a li' ln 'ompo ition d'une au min ' mIe
POlll' c! pvallccJ' l'e pél'ien , POIlI' Cil déduire se. eff,ts thé!' _
�EFFETS TIiÉflAPEUTIQUES
peutiques; si toutes les eaux sulfureuses avaient une constitution identique et des effets communs, l'expérimentation cliniqlle Je l'eau de Labassère n'aurait qu'une curiosité stérile,
puisque nous avons étudié avec soin ses qualités physicochimique , puisque les propriétés médicinale des eaux de
Baréffes, de Bonnes, de Saint-Sauveur, de Cauterets, qui ont
avec elle de nombreux rUppol'ts, nous sont parfaitement connues. lais il n'en e t pas ainsi; et nous J'avons Jéjà dit, si
l'analyse chimique peut nous démontrel' la pré ence de tel et
tel principe élémentaire dans une eau minérale, elle est impuissante à nous révéler les comuinaisons variées gui résultent de leur contact; si toutes le eaux sulfureuses ont entre
elle quelque point de rapprochement, il n'en existe pas deux
dans la nature entière dont tous les caractères soient identiques, et celle qui nous occupe s'éloiffne de tOllles les autres
pal' quelque qualité importante. L'anolyse c1ini Ille est donc
né e saire; elle seule e t apable de déterminer avec précision
les cas dans le quels l'eau de Labassère ' t indiquée, ceux où
elle po\1rruit être llui ible, ceux IIfin Oll clle doit être jlréférée
ù telle autre eau sulfurcnse ayant avec elle plus 011 moins de
l'C sernblance.
En par ourant les nombreux é l'its qui trailcnt de eaux
minérale, on doit être surpris de la ri he nomenclatut'e des
maladie que chacun d'elle e t, Ilu dire de leurs auteurs,
spécialement appclé ~l ffuél'il, mais quand on vicnt il faire un
cxumen sél'ieu . et sévrl'e des fait qui ' el'V nt de ba elle
tl'a aux, 011 cl ~plore
souvellllu lé(jercté avec luquelle les conclu ion en ont été cl ' uuitc . L s ob cl'vulions, aénél'Ulemenl
tl'0I1'111 'e ' , p l'mcttent fréquemment le (loute . ur la nalllre de
lu lIlaladi '; les in. llcc"s ont pas és SOli il o', t parmi Uli
Wllnd n01l1bl'e d Guérison, annon ée. av c 'cial, l fille 1'01l
ln l toujour SUl' le omple absolu du m c1icnment, quelqu
II nes serai nt op l'CC
os dou te sun S Il concoul", à
l'Ilid dcs l' s oure de l'hyciène l dc la fOI"e médi atl'ic
dc ln natul' ,accn ts Ill' di atcurs puis nn t , uvec lc quels
pOlll'lant beaucoup de JO -cl cin Il - comptent pns us ez SOIl\
Ill.
�49
01': L'EAU MINÉRALE DI:. LABA ' S~:RE.
En faisant connaître les propriétés médicinales de cette eau
minérale, nous Ile sommes f,uidés pal' aucun intérêt personnel
ni de localité; nous la con:.idérons, non pas comme un objet
d'exploitatioll locale, mais bien comme 1111 aBent thél'apeutiljue pouvant, comme toutautl'e médicament, être transporté
et employé partout sans altération d'aucune de ses jJropriét.és, et destiné à fournil' à la matiÈ're médicale une Ilbstance
capable de produire, employée en boisson et loin du lieu de son
oriBine, à peu près les mêmes efFets thérapeutiques gue les
eaux de Bonnes, de BaBnères-de Luchon, de Cautel'ets, etc., à
leur source. Et même, pour nous Illettre eu garde contrc cette
espèce d'entraînement dont ne peuvent pa~
toujours se défendre les hommes mèllle les llus consciencieux, gui les porte invinciblement à exalter la valeur du sujet qui Fait l'objet de
leurs méditatiolls, nous ferons cOllcoll1'il' de préférence la la
réduction de ce chapitre les faits les plus intél'cssallls qui
cous ont été tran mis pal' no honol'Jbles confrère déjà cités,
biell que cell recucillis pal' 1I0us-même soient assez 110111bl'cux el as cz évidents pOlir arri\'er aux lOèmes 011 lus ions.
Avant d'illdiC)uer, d'une manière célJérale, l'a lion thérapcutiqu de l'eau de Labussèl'e, jeton urt' coup ll'œill'apide
sur l'opiuioll ùe qllc!(lues médecins qlli ont l'habitucle de ln
prescrire clepui plus ou Illoills 10nULcIlIp .
M. Subel'vie la conseille non seulement dans la bronchite
chronique avec expecLoration plus uu moin abondante , mais
encore il pense qu'elle exerce une action purticulièredun la plupurt ùes troubles des voies 1'0 pil'Utoires, une uction en fi lIelque
sorte spécifique, dont l'eH',t, ùit-il, embnls e plusieul' variétés
du même Genre, Il ell fi retiré de bons frets dans certains
état ollue tionnels du parenchyme plIllOonairC', SllllS toux ni
C:l'achats, q1li
produis 'ilL chez certaine pel' onnes et (lui ne
pré enteut en 'ore ulIcun i~ne
de lé ion oq;anique; dans le
eu l'OU ments persi lanlS pal' \lite de la suppres ion de la
tran piratioll Olt qui
voix; dnn ce toux
;dent à la fatiGue des ol'{~anes
de]u
nCI'\' ClI cs, vibrantes,
onvulsivc, dont
IlC
l'étioloUi' difficile à établir échappe, le plu ' sOllveul, " l'apPl' :('illliull du médecin ; dan e; Il' écoulclIH'lItS
'orrhéj({llCS,
.J ell
4
�50
EFFETS THEI1Ai'EU'I' l(lLli': S
après ,WOIl ' vainement employé d'autre moyens; Jans les
alfet'lions scrofulellses, l1rtollt loI' C(II 'il Y 3 f!xa{}érnlion de la
SéCI'(!lioll Jes muquellses et déLililé consécuti\'e. LI est tellement convaincu de SOli utilité Jans les affections de poitrine,
qu'il ln prescrit clans tOliS les cas où le orsunes de la respiration semblenl simpleJlJen t débi 1ités ou pré( lisposés il des Illnladies. Et, bien (Itl'il soit difficile de délcrilliner, à Bflflnèl'e ,
la pan d'action réelle qu'elle peut prentll'c dalls le traitemenl
des maladies de la peau, employée en boisson, parce que l'nI"
tion pni 'anteel simultanée des bains Je la localité, et notammenl Je cellx du FOlllol1, ne permet BU ('TC de J'isoler, il affirme
que les élél1lenls ~aliJs
cl sulfureux ne l'arai scnt nullement
se cootl'arier, ni meUre, pal' cooséquent, un obSLêl le à leurs
effet. cnratifs.
Depui trente nns que .\1. Labayle exerce la médecine à flagllères, dans les en\'iron el il Laba <, sère '11 parliculier, il n'a
pas ('('s:>é de la prescrire el d 'en reLirer COli Wlllln ' lit les lll'i1Jeurs efFets. II J'a elllployée avec le plus elHnd succè dans
le, cat<lrl'lJes ancien ' de' la IJOitriue, dl
, ~ l'a tllIne humide, lu
Caiblc' s e (le J'es tomac el. de i Ilte li ilS, la pares e le fOIl 1ions
digesli\'c5, nlors qu'el le e t le résultat dc l'aluni" tdn
~ les
feclion s t1arlreus l', ".lcl pourrai - itcr, tlil.i1 , hon lIomb"c: cie
p l'sonlle gui doivelJtleur salul Ù ,on usaee, ou qui ell 0111
éprouvé un ollluuemelll marqué Lou RI '5 fois qu' Iles y nlll
recouru dUI1S oes arr 'cLion , "
Ali dire 11, 1. Guliay, elle peut "lI'e dOIlIl(:p, avcc de v I,.itables U\'éllltU(;'S, dans les IOnlndi '5 S Tofllipu cs, les lII!Je,'cules pullllollair('s el aIHlolllillllll,(, plirliclIlièl'C'IIIC'lll dOlls Ips
'ulurrlJ" Clll'Olli(IUl'S d " bronel1/'. "Oll l'II, ('st, dil-il , d ' llIl
ere·t III 'l'veil! 'IIX cL (ll'e qu' l~écir<J"e,
" /)all ' lOul("
"S
IIIl1ladi s il lui IOlllle la pl' ' rér ' IlC' lll' cl'Jles cl Caui '1 ' ('IS ,
<Jlloic[U' tnllt chul'{j le;' de · 1l 1 1l~S
pl'iJl('ipcs, p<ll'ce lu 'd ltlill li
lUH! t 'JlIpénllUI' plils Lm ss il la source, ellc II(' Il 'rJ l'iell pal'
J(' tl'àll ' porl.
l. h· do l'ul' IlrllzillI, d 'IHli Il' l(,llIps Cjll'i l praliqlle li Ha~s,
Cl
U"èl'I' , a ('ll ' OIIVt'llll'u 'ca iUIl d 'l'II ',tlldi('1' Ics pr0l'i61(
cl l'P('OIHHlÎII'P Il"'oulre son aeliol1 q l)( ~(' ial('
l'III' 1,<; Ol'(ilili 'S
ar-
�51
respir3toil'es. elle en possède un e autre plu s gé néml e et plus
proFonde <[ui vi ent C il ;liclc à la premi èl'o dall s les maladies
qui, comme la plItbi sie pulll1 onaire, recolltlai sscnt pour ca use
\ln vice de la con stiLuLiorl. elou Illi, elle e uériL avec Ulle
merv eille use fa cilité, le luryn fl ites, les bronchites, les pneumonies cbroniques , et juuit d 'unc efficaeiLé l'ell iarquable dans
la phthi ie pulmonaire, Il pense que on aelion s'exerce
d'abord en détrui sant les symptômes locaux et généraux de la
maladi e, et puis S UI' J'oqpnisme à la manière de alLél'ants,
" Oll voil souvellt , dit -il , ln loux devenil' peu Ù p ell plus rare,
l'expectoration moins abondanle et d 'un meilieul' a peet, les
lieurs et lu diarrhée se supprim el', lu fi èvre clilllÎnuel' ou tom,
ber, les forces l' venir et les signes physiques tiré ' de l'auscultationet de ln percussion , C' modifier dall s le mêm e scilS , " li
ajollte qu e, c)UII S Ic~ s inflalll1llations chl'olliques, il suffit (['avoil'
détruit ce sylllplô ll les évid 'nts pOl1r espérer d'avoir G"lléri la
maladie , tandi que dan s les cus de tub erculi ation pllll\1ollail' • apl'è ' la diminution notable ou même la ùi [ll1l'itioll
complète dcs pll énolll ène 1l0rhid
'~ , il cO llvi 'nt d'e n co ntinll el' lon r, lClllp . ru <161" , de J'interrompre "llI s tard, ' 1 de le
reprend!' pal' la . \Iil', dell . on ll'o is foi ~ l'ur an pelltlUlll dell
ou lrois moi s, se lon l' ·xigclll'c ùe ca , à de doses \ al'iée clol.1
le LI 'IP'(\ d'il'l'ilabilitu aén6rul c de la susce ptibilité l)usll'iqll e du
suj et, 1111'il y ail on 11011 des acr idenls nouveaux, de mallière
Ü l nie l'ol'(l ani me, p ncll111t J S l111n ée', dan s la p!'e sion du
rem r,de (lui 1 modifi si hCllreli. tn p.nl.
EIl· 'on, iCllt, ,Ion le do 'telll' B Oil " , ùa ns pre que loules
Jes aRc 'Lious ellI'uniques J(' l'appal'C'il \'(' pil'illOil'e, aloI' 4u'il
'a ail de f,lvori s 'l' J' exp' 'lO/'Ulioll , d'('1l t1ilJlinll ' 1' peu ,'1 pel! III
quantité, cl tlun, tolite 1'5 afl'<'C' tiOllS où les caux ulflll'eu ' 0
sont indiqll é!' , Il la COll , Id (\ rc COllIlllO nui ible dan toule ' le
Illolael ie. ai G " ë~,
d.lll s I('s phl e{j lliu i 's,III olliqll S lo I' ([lW la
·lal'Olli it ' eh l r l ilph
c l ~ e pUI' lin I!Wl ai GU, (JI dnn , le cas où les
Gnl\' d011l1a 1l1aI'vise \re. sO nt Frapp ; d'un e cl ~so l 'fl ani s a tiol
'b , l g lI éral(' flll.l lll h(lt ' (' pa l' toute cil'coll ' tnll ' C capabl e
d'a ' ('(H ur er la cil'l:ulalioll , li a l'e ' OIlIlU qu ' ,Ile convient miell
('hez l ' ~ indvu
d' un t mp p. l'am enl lymphAtique qu 'h C \lX
m: J.\:AU . 11 ÉRAL E OF. LABA S
RHb,
�52
EFFET':; ' l ' IÉJ\APEUT1Q
~ S
d'un tempérament nerveux 011 sanGuin, chez lesquels son
emploi, dit-il, doit être spécialement surveillé et quelquefois
combiné avec d'autres moyens, tels que la sair,née, les sanGsues, etc. Il cite un hlÎt remarquable d'un individu qui, à la
suite de l'usage immodéré du mercure, employé à deux époques différentes, pour se débarrasser chaque fois d'une affection sypbilitique, était devenu sourd, aphone, taciturne,
comme héhété, et chez lequel il s'était développé des exo toses
dans presque toutes les parties du système osseux. Cet état,
après avoir résisté aux mille moyens employés pour le combattre, avait complétement cédé à l'usase, pendant deux
mois, de l'eau de Lahs~re.
Il a ésalement ohtenu par son
emploi à l'intérieur la guérison complète, chez un homme de
trente-huit ans, ansuin et très fort, d'un rhumatisme articulairc chronique qu'il attribue à la suppression de la transpil'ation des pied:;, trai té quinze mois au para vant par les saignées,
pal' les bain et les douches de Dasuèl'cs. Chez ce malade, les
articnl:uiolls des Genoux étaient l'estées sensibles, très gonflées, et depuis onze mois la marche était tout à fait impossible. L'eau ulfureuse, prise chaque jour à la dose de deux
verres, provoqua d'abondante transpirations générales, ra~
IT}enu la sueur de pieds, la diminution 1 rogressive et puis la
dispal'ition totale de la douleur et du t§0nflement articulaire
après deux moi de traitement. Il pense enfin qu'elle est susceptible de guérir presque con tumment les fièvres intermittente contra tées dans les pays chauds el rebelles au sulfate
de ()uiuine, ou que ce médicament ne fuit qu'amendel'; et à
l'appui de cette as e1'lion ill'UppOrlel'exclllple de 27 militaires
qu'il a eu occasion de tl'aiter, qui, ayant contracté lu maladie
en Afrique, 'étaient rendus ù Bagnères uvec des conGés de
convalescence. L'usu8 de l'eau de Labassèrc et les rèGles de
l'hYGièn' ont non seulement dis ipé chez tous ces malades
les nC'è de fièvre intermittentC', mai au si et très promptelIlent les enGorGelllcllt vis él'uux 'lui en étuient la suite .
•,~ t surtout dans le caturrhe pulmonaire chronique que
Gandcrax l'employait avec uccès; et souvent il relirait de
bons lé'lultnt dl' son al1tioll loniqllP p01l1' (lr(.pnrel' l'esLOInac
�DE L'EAU MINÉRALE DE LABASSERE.
53
à l'effet pIns excitant de la source ferrugineuse dans Jes cas où
l'organe digestif était réfractaire à celle-ci.
M. le docteur Léon Marchand la considère comme très ef.
ficace dans la hronchite chronique et certaines variétés
d'asthme.
Et M. Ch. Ganderax, qui le premier l'a employée en 1838 à
Paris, en obtint un excellent résultat chez une jeune personne
atteinte d'un call1rrhe pulmonaire chronique. Il la regarde,
sous le rapport thérapeutique, comme ayant une srande ana·
IOGie avec l'eau de Bonnes; il lui attribue une action spéciale
sur les maladies de la peau; il pense qu'elle convient particulièrement dans les maladies chroniques du larynx et des bl'onches, et"qu'en modi6ant l'inflammation chronique qui accompagne la pbthisie pulmonaire, elle peut, dans quelques
cas, en enrayer la marche.
Nous venons de. lire, dans un ouvraB'e publié récemment
par M. le docteur C. James (1), un article sur l'eau de Labassère. ,Cet article étonnera sans doute les médecins qui Ja connaissent, qui en ont entendu parler ou qui ont été témoins de
ses effets. S'il n'était pa J'œuvre d'un auteur bien connu, on
sernit lenté de croire qu'il a été é l'it plutôt pàl' un industriel
intéressé à lais CI' cette cau dans l'oubli au profit de quelque
autre source l11iuél'ale, que parUlI médecin jaloux démultiplier
les moyens thérapeutiques. Comme le livl'é dé M. James, qui
porte le nom d'un médecin di tinfl'ué, sera sans doute consulté
fréquem\1lent par e confrèro et les malades, notls oroyon ,
dans J'intérêt de la vorité, devoir réfuter ses assertions en ce
(JUl touche l'<:uu do Labnssère, cl nous pOU von dès à préseut
affirmer que, si )'ollvraee entier de M. James était rédiGé avec
la même néGligence on la mém partialité qno l'article en
question, il ne devl'ait pa inspil'er grande con6ance, et (lue les
malades et les médeoin s auraien l de l'avu.ntsBe '
e 1 servir
d'un aotre Guide qu celui de oot ameur.
M. Jarne dit: (IOn ne parle à Bagnèl'es que de celle sOW'cc
(1) Guid' fl'alÏquc Ill/X prillcipalt'$ cal/X mi"émles de France, cle Belgique,
r/'AUn/la9"c, de Stlj.!Sr ct tl'Tlalie, pur le doctcul' Constantin James, p. I~.
�5U
EH ETS TiJÉHAPEUTIQU&i
(source de Labassère) et de ses propl'iélés merveiLleuses qui réuniraient puur le moins toUles celles de la Raillièl'e et de B Ollnes. il
semble qu'elle doive dédomlwlgcr la ville de L'ab cnce de source
sulfureuse. J'avoue qu'il m'a été impossible de com,n'endre celle espèce d'enthousia sme. Salls doute L'eau de Labassère appo,rlient à la
classe des eaux uijul'eLtses I/aturelles, et el/e contient 0,0 lI2 7 de
su{ful'e de SOdlWII. " M, James s'exaGère l'enthousiasille Jes
habitants tle Baffoèl'es pour cetle source, Ils apprécien t
ses propriétés, mais ne s'occupent d'elle que lorsqu'ils
ont besoin de recouril' à son usage. Il est possible que quelques persollnes, par reco nnaissance ou tout aulre sentiment,
en parlent avec enthousiasme el lui attribuent des vertus
merveilleuses; mais leshommes compétents, les médecins, n'ell
padent que comme d'une eau utile, plus fOltement sulful'ée
que celles de Bonnes, de Bal'éffcs, de Cauterets et de DnintSauveul', aux propriéLés desquelles ils la conipareut et L1I1Xquelles il la préfèrellt pOUl' son emploi loin de la sou)'(;e,
parce qu'elle ne 'altère pas pdr le tl'ansporl, COlllloe l'euu de
source voi ines, C'est Iii , cc nou 'emble, nOIl pas de J'CIlthousiusille, lIJais "0 JUGement dont J'analyse hirniCJue ct
l'observation clin~e
démolltl'ent la jusle se; et, puisque
' e d 'S caux sulf,,M, Jaln s admctqu 'ell , appaltiellt à la cla~
r U5es naturelles et ~lI'eJc
OIlLient 0,04:27 de sulfure de
sodium, c'e l-à-d il' le double de la quanlilé <lui minéruli 'i{!
1 s eaux. de Bonlle , cl CauterelS el de ail-~duver,
1I0U S
somm fon é~on
qu 'il lui soil illlpo sible de pana5el', illoll
J'eolhousi!H;lIle de quelque indivi lu s incollll)(:WUl , uu moin s
l'opinion acre et fondée ur l'expéJ'ience dc IIlédecÎJl s du
pays,
M, Jamesajo ul : Cr filai r'es/une source/l'oille" "e t pré i 'é,
Il) nl pOfC
qu ' Ile e L froid qu 'c il' e 1 CUI ahle de relllJllir
C l'laines ind .i IILion . llIieux qu' les caux 'huude d BOllnns,
d, Cauterets el de 'nÎnl- 'u uv 'UI'; 'e l puree qu' ,Ile e '( froide
qu'clio ne s'altère pu ' Cil C refroidissa nt COlllll1 ' celles-ci, Cl
clu'ell' eSl illfillilueliL plu s propre qll'ell ('s :'r l'C'X poI'LHlioll.
C'cs tà ce 'al'llclèl" qu'elle doit CCl avantaGe d . I,Otlvoil' e 1'éhnujfel' bU ll perdJ'e sc pl'opri ' t \ , taudis qu' ,Il , . Il ' peuv lit
�Dë L\:AC
~INÉAL;
/JE L!\Il .\SsÈnE.
55
se refroidir et se conserver CJllelque temps sans subir nne altération proFonde dans leur constitution.
il continue: " ELIe eSI à huit kilometl'es de la ville} SUI' une des
fUluleurs du lJ1ont-Aigu do Il 1 l'accès est Ires difficile '/ La première
proposition est vraie; mais, en deux heures au plus, elle peut
être tran portée à Bagnères, et puis (Iu'importe un peu plus
ou un peu lIl oin s de dista nce, dès que ce tran sport 'ell opère
facilement, à pen de frais, sa ns porter aucuu e atteinle fi ses
propriétés méd icinales? La seconde proposition es t illexilcle :
Ja ronle qui condllit de Labassè l'e à Batlneres es t il pen près
termin ée, el con litu e nne des plu s jolies et des pins douces
promenades d(!s Pyrénées . D'ailleul's personne J)'ajarn ais sOIlCé
. à aller boire celle eU II à la so urce, alleudu qu'elle COllSCI'\'(!
à di slance loute sa verlu méd icatl'icè.
1. ,lam es dit encore: " COlllllle il '/l'J'a 7Jas d'établissc:mellt
therma l, ail ne !Je ut y prel/(!1"e des balÎ/s, el OI/ ne la boil que Im nspm'fée. " TOll t cela e, t pa l'faitelll ent exact. On Il 'a pas eu l'iJée
decrée l' à Laba sè re Ull élablisselllcll t'lui, en l'dison de la Icmpérulure ùe l'ca lI naturclleme nt froid e et (l' lIne foule d'clutres
C;{'ColIstances, Il'uul'ait pu rivaliser uvec les élUbli ss ' llIcnl
\'oi, in ,Gelle cau, 1I0U S le rél)éto l1 , Il ' '' j ::lloai s élé envisauée
SI!riCII, IlIncnl gue ous J(' poinl de vue de so n l'mplQi ailleurs
qu ':lla sp nrne; sa grande lallililé cn f;lvol'i e Ic tl'Hll sport. Les
habi[(lIiLIi dll pa ys :ave nt si bic Il ,! ,, 'cll c se CO Il SI'I'\'f', Ilu'au
li ell de se donn er ln pei nc d'nller la boire li lu ource, ils
s'e n c rv cnt toujours dan lelll'. Illa isO Il .
~ .Ieco/lljl1'f l1d, ajoule 1 lIlôm t' alltcur,q1/f1/esgells du IJoyse n
1il'clIl tout le ,)((1'1 i 11O$slbl(',. II/fi is fj lIel médecill s'avi se1'a j(1mais
l
fl'ellvo)'e l' ries Jl/II/(lr/a, à 1-fllu'/. sèr e, (liors (It/il e.t''-s l e dflllS les
lall/ rie so /u 'ces su/jill'ellse: filli 01/1 l OI/I I'. scs !l1'01}I'idleS,
el rie beallcol/}) IJ/lls ill/porln/Lles (,lIcO/'e, ,\(1115 miOi/' aUC l/1l de se [n1'011 /lél/ iellls? l' Ici 1 . .lam u, a ollbl ié C(1l ï 1 n'y a pus cl '{-laillis cItI Cllllher ll al à Lalmsst''l'(!, ('1 qu'il serai l cOlllplét<"llcnl illulile
d"('nvoyer les lIlal ade. pOlir 1 lIl' fair e' boire l'pau dt> la SO llrce,
attClndu qll e ) . I ran (lOI'l (, ri [1 l ' i f.IC'ile qll 'il s j1ulI\'c nl. <' Il
(llire u s a{j'<' Ch('h ('UX, à vll lollt r (" s an s 1111(;1111 dél'lIn{\<!Ill('lll.
Il a ouhlié pr,a ICIl1(11i1 '1'1 'C IUIiI IIIH' des t'\l ll\ I I'~ pill s (orll' lI )(' llt
jJ)'rénécs
�56
EFFEI"S THI:: HAI'I,U TIQUE,;
minérali 'ées des Pyrénées, il n 'en existe pas un i grand
nombre qui soient douées de ses propriétés et Je beaucoup plus
imporlantes. Nous ne comprenons pas les inconvénients dont il
"eut parler.
Il dit enfin: " Que Bagnères sache se contentel' de ses eaux minérale et ne leur prête pas des verlus imaginaires quijel'{/ienl dou·
1er de celles qu'elles possedent 1'éellemelll. " Traitcr de propriétés
imagi"aù'e, celles d'une eau minérale dont les proportions du
prin ripe minérali atem sont doubles de celles de Bonnes,
joui sant, à si jm;te titre, d'une haute réputation; d'une eau
qui peut sc transporter partout et se conser\'er des années
sans s'altérer notablement, ce n'e t pas de la raison, c'est plus
que de l'enthousiasme, c'est pl'e que du délire, De a sertions
de celte nature ne se discutent pas; chacun le juge en les
Jisan t.
Qmmd on songe que 1. Jame, re onnait lui-même, dans
son livre, que l'eau de Labassère st naturellement sulfureuse,
qu'elle est natUl'dlement froid, et qu'elle contient [12 milliar.
de sl1lfule ùe odillm, tandis C'J11 les eaux de Bonnes, d Cauterets et cie ',ùnl-"auveUl' Il'en r nl'ermcllt que la moitié, on a
de ln peine à compl'ennl'e les conclu ion auxquelles il est
aJ'rivé, Nous ne pou von les ('XI liguer qu'en admettant qu'il
a oublié de comparer a composition il elle d eaux VOl mes
et cie prendl' des r n ei(lnelll nt aupl'è de rnécl cius sur
ses 'ff' t th 'rapclIliqu "
L'ail de Loba 5"'I'C. nous le 1'<'péton5 encor, afin qu'elle
ne soil plu l'objet d'au si fuus . c allnql1eS (lue clis q\l('
n us v('oon le siu"al r, e t spéciul /TI nt de tiné ~ I 'li" ('111ploy ~, 'ri b is 011 1 in cl sa our 'C, et n n Cil bain là oit ('II
jaillit.
L'cau cl Loba èl' pell ~ l'
tltil dan tout le malatli'5
où le 'aux minérales sulfllrcu C nuturel! prodlli nt générai ment de bon
ffet, L'affection caturJ'hule anri 'nne de
tout 'S Je lIluguet! C pClltl!ll' nvnntaG Il '0) 'nt modifiée pUI'
son lIlploi; on Il aae est f'1 '~CJ l mm lit uvantoff lIX duns ln
hl nnOl'l'hée, ln leucorrhée , 1 all1J'rbc v'sical, aloI' C]u' ces
affe tions tienn nt h un 'tilt cl dl:hilit ~ d l' l'Gun
'c /'~le\r,
�DE L'EAU
WNI
~ I:ALE
DI'; LABASSÈRE,
57
tandis qu'il pou l'rait êtl'e très nuisible si ces écoulements reconnaissaient pour cause une lésion OI'B"anique de l'utérus, du
vaGin, de l'urètre ou de la vessie. Elle peut favol'iser la résolution des pleurésies et des pneumonies qui tendent à passer
à l'étut chronique ou qui déjà ont atteint cetle pél'iode. On
la recommande B"énéralement dans l'asthme, mais' elle ne
convient pas dans toutes les variétés de cette affection i elle
rendra des sel'Vices réels Jans l'asthme llvec conB"estioll ou
œdème passif du poumon i dans l'asthme humide, qui n'est
autre chose que cette maladie compliquée de bronchite, de
bronchorrhée; tandis qu'elle ne ferait qu'amp'aver l'asthme
qui se lie à une lésion oJ'(pnique du cœur ou du syst me circulatoire, à une hypérémie pulmonaire active ou a une inflammation trop aiGuë des bronches. Elle produit des résultats favorables dans les névroses de l'estomac, cartéis~e
par la
difficulté des diGestions, 'par des troubles de la sensibilité, pal'
des vomissements anciens qui se l'attachent plutôt à un état
anémique Général, à la disparition d'une affection berpétiflue
ou à la suppres 'ion d'une sécrétion habitllelle, qu'à une lésion
organique locale, Elle aGit aloI' d'une manière immédiate, en
rendant à la muqueuse B"a trif'Jue le deGré de slimulati n qui
lui manque, et indi,'ectement en pOl'tont son action révulsive
SUl' la pcau ou les organes sécréteurs de l'llI·ètre. Dans ce affections nerveuses du canal alimentaire, les eaux salines on
B"azeuses méritent généralement la préférence; mais nous
l'avons vue quelquefois réussir là où (;elles-ci avaient déjù
échoué; et nous !-Ivon d 'jà dit que anderax s' n servait,
dans Cfuelqucs cas, avec succè , pour prépar J' la muqueuse
lia trique ~I recevoir favorablement les eaux fen'ugineuses
qu'elle ne pouvait digérc" uuparuvant.
De même que la plupart des 'aux sulfllrcnses, oH e montrera souvent efficace dans le traitement des affections chroniques cl la pean et d'autres orGan s, alors qu'elles existent
sans phlegmasie aiGtlë ot sans fièvre: telles, pal' exemple, que
lu gravelle, J'aménorrhée, la dysménorrhée, la dial'/h~e
atonique, les ellf}orr,emcnts non douloureux des articulations, 'el'tains a cid nts consé lItifs a la scrofule, à la syphilis, etc,
�58
EFFETS THEI\AHlIl'IQUES, ETC,
Employée avec ménaffement et sagacité, elle peut être
uti,le, de même que toules les eaux excitnntes, dalls l'nffaiblissClI1en l ou la paralysie des faCilItés intellectuelles, locomotrices
ou sensitive, 101' que les troubles fonction'nel s sontenlretenus
par une hyp~('
émie
passive des centres nerveux, Ou pal' un état
d'inertie cérébr9-le consécutifà Jes coneesl ions actives ou même
à Illle hé'j1 orl'haffie, et que ces symptômes SOllt déeagés de
tout mOUV CIiie nt fiu ' ionnail'e locul. lai s, dans les cas ùe celte
nalUI'~,
on ne peut s'e n permettl'e l'emp loi qu'uvt!c la plus
srande ciroonspection, CUI' elle est forlUeliement contre-indiquée tant qu'il exislH dan ' lu substa l1ce [1eJ'veuse le IllOimlre
ferment d'irritation el de fluxion locales, (lui IlC manqueraient
pas de devenir nlle cause prochaine d'inflammation et de nou,
velles bémol'ha~ie
Les hémol'rhueies, si IIps sont essentielletllent passives,
cluel (Iu'en soit le siéUe, l'éclalllent pre que toujonl's l'éll1[lloi
des ex itants, oit pOUl' fuvori:er l'ab ol'plion du :lIIC 'panché, cn arrêter l'é('o ul elllcnt ou en prévenir le retour. L'cau Je
Luba p l'e, da us ce caH, pelJl l'emplil'le rôle J ' un CX(,ililllt facile à méOilf)el', Mai dès que le Jlu~
anuuin s'uccomp lit, Cil
l'ai on d'un mouvelllent fluxiollnail'c 11l'01l01lcé vel's 1111 orGane, on emploi S l'ait plutôtdullff rClI . qu'utile, L'héulOplysic
o t le pll/s ouvent IIIC cOlltl'e-in li alioll à so n lIdUliliistl'éI"
foi~,
[Ill cOlllrnil ,Jol'I>qu'ellc
l pa s~ i\ e, cil '
lioll; d'~lItrfi
pelll ct! S('I' SOllS son inf1llenc '. Ellc' e t, OOlIllO lou los c 'citUlllS, dan les cas d
e Gcnrp, 1111 1110 ('Il difficil à III a nier ;
avanl de l' mployel', le Illéd '('in doit (lC;lCl'llIincl' ail jll, t lu
cunse prochaine dc J'hémol'l'hauie, l'n e ('l'n'III' d diagllostic
pourrait entrainel' cl GrtlVCS nccicfpllls,
011 J'avon Vile (1'1C1(l'lCfoi, l'éLIS il' mil'nx qllC' tOllS Jes
a Cilullt HlIptl l'a \'IlIlt IIlis ('n u"élUC dallb l ' . ~ OIl{JOI'UClllClltS
ohl'oniqu· , Jans lu ('ollGPstioll J>lb~iv
s d, OI'()HncS
parollcll luuleux J 1l0lU111LlH'Jll du foio l!l de la l'ale, co nsé 'util': ù li, aecl's mulliplié:; (:1. l'cJJC'lleH d, fièvl c pnllldé nlle i llIai . , dans ('C 'as ('nco!'(', pOlll' qlle SO I) action
oit 'lficil 'U, Il (!st illdibp 'Il ahl l qll(! 1(,:-, nlli.'c!ioI15 Oi(llll
" ('
lout il fuit plls 'i\'C" l't Il'1(' I(' ~ OI'{,"II('!; 1II Ii t'II SO llt l " ~Il'g
l
�CATAIIJlHE CIIlIONIQUE VES BRONCIHiS.
59
n'aient aucune dispo
~ iton
à l'irritation ni à J'inflammation
aiguës.
Après ces con idéralions sur l'emploi de l'eau de Labassère
dans le traitement des maladies en général, il nous reste, pOlir
terminer la là he que nou nous sommes imposée, à constaler
par des observn ions, par des laits cliniques, son efficacité
spéciale dan le catarrhe chronique de bronches, certaine'
toux convulsive, les conge lions pa sive du poumon, la tubercnli ation pulmonaire, la laryngite chronique et la pellagre.
C'esllà le but particulier de celle panie de notre travail.
/1.
CATAllflHE CIIRONIQUE DES BHONC1IES.
- , i l'eau de J.Jaba ère exercc en général une influence heul'eu c dan!! les affectioll caléll'l'hales de toules les muqueuscs
el ur la plupart d s maladies apyrétiqll(' de l'uppareill'espiJ'atoire, son emploi esl s1ll'lout couronné de llceès dan - le CHtan'he bl'Oncbiclue, qu'il soit impie ou compliqué de lésion
d s orGanes "Di ins, sans fièvre.
,'on a ,tion curaliv , lans cette nlrection, est ordinairement
complcxc. Qllelquefois clip. sClllhle détruire l'il'l'itnlioll mu·
queu n excillsivell cnL pal' ln révulsioll (Iu'elle détennille Cil
rétablissnnt l'aclivilé FonctiolllH'lle dc la pc'au, en tiluulant 1"
sécrétion urinaire ou inteslinale. Plu 'ouveIH, la Guéri Oll
selllbic 'op ~r '1' plu'! (ltll'tictllièl' mcnt par son action direct(.
slIr ln 1Il1lCJIICll • lI1ula Ip en lui clollllantle deGré d'éllergi > Il •
cc gnil'c pOlir 5(' débarra sel' de fluide l , orbiues qui encorubr nt le callau hroncbitluesi ct cene.aclion locale 'annolJc'
prc<[tlc toujours pur UIl(' expc' tOl'ulion plu rucil. 1 an la
pluparl d
a ~ , il c~t
fucilc cl - cOlJ"aiu('l'(' qu'clle [ll'otlllit à
la f i UIlC révlllhion Sllr lu lJf'dU, l 'S reill ou l'intestin, et UIIC
stimulation Ill' la 1I111<ju IISC aél'i '1I11e.
Elle IIll11l1l tiC l'H(~m
Il t'ion l.ff 'l 'matif dans lu hronchi p
dll'olliqu Silllpi ,quel I[u 'sOiclIlsonillH'icllnNé, n ' i;g et
~Ol
"tI'IHllle; (l'Ids <[lie oit'lItl'ù{;CJ dtl SlIjl'l, bOIl e' , 'on telUp;r:UIJ nt et bU ·on ' litutioll.:-;i die ' choUf! Cju ,Ique{'oi , ,II,
l' 'U -it dalls la plupart dcs t:U., ou blell d'autre 1110 'Il ont;l
�60
CATARRHE CHRONIQUE DES BRONCHES.
infructueux, alors que les mucosités, en raison de leur viscosité
ou ùe la faiblesse du malade, obstruent les conduits aériens et
ne sont rejetées qu'avec difficulté, malgré les efforts multipliés
et la fatigue de la toux. Nous pourrions citer un granù nombre
de guérisons de cette espèce. Au mois de mars dernier, nOliS
avons été débarrassé nous·même d'une tou~
avec expectoration 'pénihle, fatiGante, et qui persistait avec une extrême
opiniâtreté depuis le commencement de l'hiver. L'observation
suivante suffira pour donner une preuve, en pareil cas, de la
puissance pectorale de cette eau.
PREMIÈRE OBSERV ATIQN (1). Bronchite Clt7'onique, sans complication notQble, rebelle à tOliS les traitements mis en usage. Emploi de l'eau de Labassère; guérison. - Un ancien habitant
des colonies espaGnoles, ~Gé
de quarante-huit an , sanGuin et
pléthorique, était alleint, depl1is son retour en Francé; c'està-dire, depuis plusieurs années, d'une toux fréquellte et pUI'
quintes, fatigante, accompagnée d/une expectoration muCi ueu e, dif6cile, vi qllen e, 'prenant, malGré les règles tl'ulle
bonne hYGiène, une intensité nouvelle loutes les fois que l'utmosphèr devenait froide ou humide. La maladie, qui tlvait fini
par altérer fortement la constitution du malade et inquiéter la
falllill , ' lait tellement tenace, que le réGime te mietJx entendu,
les boissons béchiqn A, vari 'e ù l'infini, les préparmions bal~
samiques t calmante, et tou les ae nt Je lu n'lati re Inéclicale emplo és en pal' il cas, n'ovai 'lit pu la dissip r. L'u asc
de l'cau cl, Laba s' re, à la do e de deux verl'es par jour, Il J1~
dont lroi S moine, Ott moi d, juill ,t 18119, en <1 Jétl'uit Olllpl ~leO
nt 1 5
mpt6mes. Et, hez e molac1 , l' lU sulfureuse, en mêm e t mp s qu'cil n détruit Ja malttcli ,u diminué
d'une mani' re remarguable la di spo ilion à on relour; Dr,
depuis celle époque, Jeux hive,'s e ont pa sés Slins qu'Ile e
oit renouvelée ensibl ment.
- EH . jouit c1'11ll ffjeucité trI! ' (J1'ond dnns le caturrb s
chroniqu
de vi illard ,uélléralement i réfractaires auX
nutr s moyens théJ'apelltiqlles.
(1) Extrait de notes du do 1 ur
u\' rvi .
�(;A'I' ARRHF: CHIO~JQUE
m,s
ERONCIIES.
tH
(1). Bronchite chronique, l'ebelle à
lOUJ les moyens mis en usage. Emploi de l'eau de Labassèl'e;
guérisotL.-M. L ... ,âgé de soixante-sept ans, d'une constitution
robuste, était affecté, depuis plusieurs an nées, d'une bronchite
chronique profonde et généralisée, ljui avait résisté à l'emploi
des vé icatoires, des cautères et de tous les autres moyens hy.
Giéniques et thérapeutiques dont on avait jusqu'alors large.
ment usé, lorsque j le 22 juillet 1849, il consulta M. Subervie
à Bagnères. Le thorax du malade était très développé, la J'espiration courte et la marche très pénible j la toux fréquente et
par quintes, notamment la ullit; l'expectoration très.aLondante,
difficile, composée de machats aqueux et visqueux; la ,s onol'ité thoracique normale; un râle sous· crépitant, à grosses
bulles, inconstant, existait. à la région moyenne et à la base des
deux poumons pendantles mouvements d 'inspiration et d'expiration. Le poul ' était plein, il 80 pulsations; la trunspiration,
très facile et l'appétit normal. Le malade pl'it, au début, un
demi.velTe d'eau pal' jour, coupée avec une infusion chaude
ùe fleurs de mauve, et la close du liquide médicamenteux fut
aUGmentée d'un tiers de verre tous les trois jours, jusqu'à la
dose de Jeux verres, Douze jours après, la toux avni~
notablelOent diminué, les crachats, étuient moins abondants ct leur
expulsion plus facile, le pouls moins froquent; mai il sUl1vint
lin point douloureux dans Je!! muscles du côté Gauche de la
poitrine, qu'un emplâtre Je poix de BourBogne diE ipa
promptement. n ontinua J'usage de l'eau médicamenteuse,
et très peu de jour apl1è la toux el l'expectoration avaient
presque omplétcment disparu, la l' piration était devenu
lenteet facilo, le poul u'avait plu qne 66 pul 'ations"le somlucil était 'aLlIle, ' t le malalle pouvait marcher un urande
partie de la joul'n:e sans transpiration ct sans fatigu '6. Il a
quitté BaGnères après un mois de traitement, emportanl une
pl'ovi ion de bouteilles remplies J 'eau sulfureuse dont il Jevait
continuol' l'usage pendunt lonGtemps encore.
- L'observation suivante est curieuse en ce sens que le
DEUX1È~
OBSEllVATlON
(1) ESII'ail!' de note du dOG\eur ub"l vit:.
�152
CA'rARnHE CHRONIQTJE DES BRONCHES.
catarrhe aVélit été contracté dans un pays chaud, et que rien
n'avait pn en débarrasser le mabde, lorsqu'il fut soumis à
l'usage de l'eau sulfureuse.
TROISlÈME OBSEII" ATIO
(1). Bl'Ol1chile c/n'ollJgue l'ebelle,
contl'aclée en Afi-igue. - EIlIp/oi de l'eau de Labassèl'e; guerison,
- M, P .. " de Basnères-de-Bieorre, âSé de vinet-huit 'ms, fortement constitué, mais amaiGri et épuisé par les fatisues excessives et le climat de l'Algérie, avai t COll tracté en ce pa ys un
catflrrhe des bronches passé à l'état chronique et tellement rebelle, qu'il avait nécessité le l'etonr du malacle en France.
Arrivé à Bagnères, le 4 août 1849, iltoussnit fréquemment;
l'expectoration était difficile; les crncbats abondants, verdâtres, épais, visC]ueux, snns sérosité; le pouls petit, faible; la
face pâle, la dyspnée très (jrnnde et par moments extrême,
La percllssion ne pouvait faire supposer l'existence d'uoe lésion organique quelconque du parenchyme du pOllmon ni de
la pl vre, et l'auscultation faisait entendre panout des r[lles
muqueux et sonores, qui diminuaient et di . pa,'aiss1lient quelquefois presque conlplélemcnt, après une élbonclante expecto ration. L'affection éwit limitôe ù hl muqucuse bronchique, dont
le mucus, aboJldumment sécrété et épais i, en obstmant les
canaux aériens, provoquait la dyspnée. M_ nous e prescrivit
un réGime en rapport avec J'état du malade et un verre d'eau
de Labo sère par jour, [J,'i 0 Cil ùeux foi - et chauffée uu hainlnurie. Apr s troi jour de traitemellt, ln toux avait diminué
de héqueuce el d' inlensil<;; la physionomie d li mu lade nvait
repris LI 'l'exprc ion, 1 pouls d la force ct de l'ampleur, La
re pil'ution éLOit plus libn', l'expcctora/ion plus facil ,les cracbats moi Il abondunls, moins opaque el moin visqu 'ux, les
rûlos bron 'hiqll li'Ié:
~ HU voisiJ1<1ae des lavi -ules; los for es
COUlll1cn aient à rl'paraîlr"(" Le' '1 Il il tri Illr. jour <lll traitement
pur l'euu ,.Iful' 'U - ', ,'. lu \lit!) d ' llIt(! im[ll'l,d IICC, l'e pulsion
d 'S cruchut redevielll péllibl ' el tlil-lj ile, un point pleurétique
se déclare Oll Je -in glluche ct Je die ibilanl don.illc les
(((les hlllllid' ; le pOL1ls dcvi ' Ill f'réCjUenl et la {i.\ce e colore.
(1) Ihll-ail ' de
~
note s dl' M. 11' ,10 'ItHil Ilouq
~ e.
�CATAHRIIE CIlIlO ' IQI JE DES UIO;\ClJb~.
61\
'l'nus cps phénomènes 5 'effi1cent promplcmcll t à l'aide d'Ilne ::IpplicHliol1 de ventonses scarifiées et de l'usaee de quelques boi ,
sons pectorales qui remplacent l'eall sulfurcuse, Le lendemain,
le liqlliJe minéral est donné à la 'même dose, el quelques jours
:lj)l'ès, une di3rrh;e et des sueurs trop copieuses, qu'il pro\'o((lte, oblicent ù en suspellJl'e de 1l0UVeélli l'emploi, L'affectioll
bl'onchique ontinue à marcher vers une terminaison filvorable, pt hientôt la guérison fut complète suns avoir be oin cie
l'ecollrir eucore il ln ll1édi('ation slf"(,\I~e.
Dans CI' ca , il est é\-irlent C(Ill! l'l'nu de L.t1.Jtlssèrc a aui,
non scu lemcllt en rai on de son action spécia le bur la IIlUqu euse plliln lI1uire, nlUi au ~i par la ré, u)sion puis ante
qu'elle a Pl'Ov0'lut:e du coté dll canal alimentaire et sur la
peau,
-C'estsnrtout lorsCjue la bronchite chronique s'accompagne
d'emphysèllic pullnonaire (us tbme humidc), que l'eau de La·
bassère produit dc résultat heurcllx; clle dilllioue presque
COnSlllll11l1ellt la fréquence et lïlJlensité de accè: d'a thme
qui cn SOllt 1111 des elFets Ics pins fréquents. Elle n'a san
doute qll'une action sc ondnire snI' l'él6111 'Ilt Il l'veux qui con·
stitue le cam ·tèrc S IlIptomali'luc cl s accès; (·I\e aGit 1l1t1llifestempnt, COlTJllIe dans la bl'Ollclril' sil1lple, en fa 'ilitont
l'expcctol'ation, n donnant qllelqncfoi à la muquense
aérienue le rlqjl'é de force qui Illi nHlIlfjlle, ell IllOdifialll son
imprcssionnabilité, en dilllinuunt peu à p II la quantité <If'
IIlIlClI sé('r'lé, et en la l'l'llclant moins '11 ccptible (l'inflnm
m.ltion nOllvelle. Elle ne GU c\ l'il pliS l'clllphy ème, qlli l'Hl L1ne
nlre 'lion in 'lIl'Uhle; mai ell Jétl'uisuut l'alTcctioll bl'ollehillue
(lui (m st pl'esqlJe '011 tal ll lll 'Ill la cali e, et Cil s'oppo unt
• SOli l'etour, 1ii l'on Il'OlTélC! 1III LOli joUI't; la rnal'ch . dl' l'CIIIph , èllle, 011 'Il diminlle cCl'luinenl(,lIt la l'apidit j 011 parvient C[lI('qdoi~
t\ é\'ilC'r, et tOlljOI1l'S ;\ dilllillll l' lu frl!qll ne
'l in uruvit; de l'asthme.
Q ATH mM Ir. on EII v AT ION • Brollchile ch /'0/1 igue rebclle; CIILplty.\emc pllimollail'e . d),sp"ée habiluelle el (lC ès d'as/hm',Emploi de /"(/11 de Labo sère; alllélio/'{/liollll'tJs llo/able. ne
dallH' de inquilllte-dellx finS, d'ull tempél'àment anuuin et
�&4
CATARRHF. CHfiONIQUE DES 8nONCHKS.
fortement constituée, avait, depuis plusieurs années, une
respiration courte et tous les sisnes d'un emphysème pulmonaire (sonorité plus (lue normale, saillie sterno mammaire et
scapulaire des deux côtés assez prononcée, diminution du
bruit respiratoire, râles sibilants et humides pendant les deux
mouvements inspirateur et expil'ateul', bruit d'expiration sensiblement prolonGé, etc.). Les siGnes de l'emphysème s'accornpilGnaienl tle tous les symptômes de bronchite chronique, qui prenaient un accroissement nouveau avec la plus
Grande i-acilité, toutes les fois que l'f1tmosphère devenait plus
froide et plus humide, et c'est alors seulement que la malade
se plaiGnait Je la Bène de la respiration, et qu'elle éprouvait
Je véritables aQcès d'asthllie inlenses et fréquents. Depuis le
commencement de l'hiver, la roux, fréquente et pal' quintes,
accornpa5née de dyspnée habitdelle et rémittente, d'une
expectoration difficile, composée de crachats épais, verJàtl'es
et visqueux, fatis"unt la malade bcancollp plus que d'habitude, la privait de la S0\l1111 de somll1eil nécessaire, t altérait
peu à peu sa constilulion. Au mois d'août '1849, après avoir
vainement épuisé la série de toutes les ressources ordinaires
de la lJ1atière médicale, elle se IlIit, (l'apI' s notrc conseil, à
J'usage de J'eau de Lubu sère sans mélallGe, ù la dose d'abord
J'un verre et puis de deux verres par jour, qu'elle pl'enait en
deux fois dnns la matinée cl sans rien chanGel' au réGime 11abituellementsuivi. Apl'ès huit jour de traitement, Ile ne tous·
ait pre 'que plus, J'expe loralion était moins abondante et
plus facile, le cl'ucbals 1110ins vi 'queux lllloins colorés, la
re piration plu libre Cl 1 râle:' peille sensible i t quinze
jours plus tard , il ne l'es tait plus de la maladie qu'une faible
dyspnée causée pal' l'emplly èllle; il n'y uvnil plus l'expectoration, ' t le onllneil \l'etait plus troublé par lu toux. D puis
cette époque, Ja toux 1 l' xpe 'torulion se ont plusi urs fois
renouvelé Si mai s l'usaee de l'cali d LuLus rC p 'ndant
quelque jours détrnit fa ileUlcllt c '8 symptômes, 'l pl' ~ vient
chaque fois le retou!' de a cidelll qui aupur:l\'lllll se moJltl'uientuvectuntdefa ilitécldeviol ncc.
NOliS a\'on. :JusAi phlSiNlI'A fois prnployé celle eon, avec
�.'uccès, ùans le dyspnées qui accompa{lllen t le at31'l'hc des
vieillards, et qui coïncident i souvent avec des dilatations,
des l'étréci sements des canaux aériens, ou avec l'ulcéralion
de leurs tiss us ,
B,
TOUX CONV LSIVE ,
Ce n'est pas seulement dans les cas de viciatioll de la sécrèlion, avec ou sa ns inflammation chronique, qlle l'eau de Lahass r re peut rendre service dans les maladies ùe bronches;
nous l'avon s vue quclqueFois diminu l' pt même faire di pal'nitre des toux convllisive e sentiellclllcnt ncl'vcu e , après
avoir l'é isté il beaucoup d'mllre moyen , Le fait suivant nou,
('mbie a nez inl ércssa nt pOlll' mériter d'êtrE' ienalé,
CI QOIÈ IF. on F.RVATI N (1), Tou,'!: C0l1l111 1 ive sans expeclomlion , 7'ebelle Ct tous les moyens mis en lisage, -Emploi de l ea u de
[ fl ua ère; guérisoll, ' n ùnme dc lrenlc-lroi an, dune
('on tilulion l' bu le , ayant touj ours joui d'unc santé pndtlilC',
quilla l'Amél'iqu ' méridionale, qu 'c il habitait depui plusi urs annéC's, Eilc vinl en Fl'ance dan le but ulliqu > li se
débarrasser d'un e LOllX fréquentc, non quinteus , in ommoùc,
qui la fali{plUil hOl'riblemC'llt cl epui " deux an , ct 'olltr laqll 11 avai III éc hOll (: 1 s mille l'elllpdcs dOlll on avait tenté
l'nsa
f~e_
Elle alla d'ubord il P. Il , où elle l'e la quelqu l mp
'an aucun résultat favorable pour a malad ie. Elle e rendit
P Il uite à BU(Jnèl'e où elle arriva ù ln fin du moi s d'noüt 1849.
La malad e ' tait très amniGl'iC', très filibl " el ans app ' tit. La
m n tl'llUlion , tl' ; abondant ct li'''' rénuli(\r, n'avaitjamai
li té u'o uhl é ; l'au clJlLation Cl la perell , sion ne fOUl'ni ai nt
aUClln phénomène capab! > ùe révpler unc lésion orGnniqlJc
qu Ic;onqlJ ' sus' 'Plil)le de l'endr' rai on cl· elle toux si PCI'évérante, a peu près CO I1 tante Ic jOllr et ln lIuit, qui la privait
PI'C qu > 'oJn(l1 :tl'm nt de sOlllm ei l, ,t qui, ho e r mal' luable,
n s'n OltlptlGlluit d'a u 'un tllltl' s mpt me notable <.l es voics
l'C pimtoir ,Habitllée,
c v ~ li' ItlU l'PlO nt, II, n ' v ulut
jUJnlli COll clltir li pon l' li , In flan ,11 ul'ln peau habitu Ile·
m'nt LI'(' .r\ h ' , De l'I'i tion
lit' 1 corp, ù s prome(1) Extl ~i l c cie nOII:' Jill
(l Ol'II'Uf , uhrrvil' ,
5
�tili
nades l'I!elilières à pied, et J'eau dc Labnssère furcnt les seuls
moyens mi en li age. L'euu minéralc, d'ab ord donnée à la
dosc d'uH (Icmi-verrf! par jour, fnt auglilentée d'un (juan de
verrc tou les Jeux jouI' ju qu'à ln do e de deux verres
qu 'elle l)I'en::tit en deux fois, dans la matinée, coupée avec de
J'pan d'orGe chaude et s ucrée.
,\pn\s huit jours de u'aitemellt, lu malade éprouvait de
l' ill omnie, de l'aGitation, et se plaignait de quelques démangeai ons il la peuu, phénoJl) ('. nes qui ne lardèrcnl pas à se di ssiper. Bientôt la tOIlX diminua de fréquence et d'inten. ilé,
l'appétit se ùéveloppa sellsiblement, et, les forces étant moin
pl'Ostrée, on élal 'allléliol'adejour en jour; lu toux cli pnrut
compléleillenl. Elle quitla Bagn ères à lu fin de seplembre,
munie d'un appétit r ' Gulierà elle illconnu c1eplli 10IlGtClllpS,
et d'un embonpoint '()Ilvrlluble, dormant parf'aitcnlcnt bien,
ell écbang' dE> Ce l( ~ anorexic, dc celle maigreur, ùe cette insOll1l1ic qui 1 ' ~ i s Hi e nt son dé. ei)oir aupuru\'anl, et sc di posant
Ù l'('jlrclldl'e 1 \'oyaGe cie l'Am' riqup,
Le modc d'a 'lioll dalls CI! eu ne s lllmlÎl èu'c expli(IUé qlle
pnr till e 'p é 'ili 'il: en lJuelquc ol'le de l'élémCIiI s\llfllreux Sllr
j ' oqp"c de la l'e , ~ pil' l1 Lion
,t de la peall, Il est l'elllunjlHlble
pHI' l'ab \1 ,cl Will<! uuse pl'ocbailJc ou éloignée i1ppl'é .
ciubl', d, loull' lésion locale ... pable dc donn e\' lu l'ai on de
celle lOUX ntl"l lé' dUIl IIl1e pUl'li e du M('xicllIC où le 1l1;(]adi' de poil l'Ille C/)lll. à 1 -ill 'Ollllues, pilr l'opilliàll'Clé de
J'arrcclion convul sive Il ' S brondlC lin lIIiliell d ' 5 III ·i1lcul'(,s
'oll'Iitiolls de l'h glène ('ombiné's " LOIIS IPs 1110 ('II d lu
Jl\ali ' l" III 'clicul(" "fin pal' 'U di 'p,lriliol1 r(lpide , et i11l <lllll'e
pl' . cripliofl qnc 1 soill s IlUbilliei s LJ'II ' UU ' de l' 'au 1I1t'\Il'ruse, il Inqu Il il l'ulIlnécp sain'III nl l'apport 'l'Lous le li'ai s
li ' 10 U"él'ison,
• CONCI'; ''rIO
l'A . SI l'; (H I POl) 10
litant l, eXCiLUJlt
~
ont cl IlUCl'Cll el I1l1i siiJl,''l dan s les
tlctivc d('[l /HlIIIIIOII S, Ulllalll il · so nt g<"\1 ;l'Ha. d'II jlér~,"ie
JOIll 'nl IIlil ' S dlll\ 5 I( ~ t!OIlG<' 'lions :1l1dC'llllC'
('UIl S P(' S pal'
)'u s lh( ~ ni('
de l'or'ffunc' cl " bul'l'lIo., (: d ! ll)lIl \IH)lI\'('IIH'lIl 1lIlX;OIl-
�(;0 GES'l'JO
)JAS tV~
DU POU 10 :.
67
naire loçal. l" e eaux minérales sulfureuses, e~ ell parti ul\er ceBe de Labassère, sont ans contredit llll des meilleul's SLill\ulall ts à em plo) CI' Cl paroil cas i plie a§itiSeUl l'il['
leurs propriétés cliaphol'él\ll LH!S, diuréliqLJes el pUI'(~ativesdun
part, et d'ull autre côté en portant directement ur J'ol'{:lane
malade le degré de stilllulaüoll qui lui mangue P(JLl\' se débarrasser, pal' absorption ou expecLOralion, des Huides II\OJ'bides
<j\1i ren~ou\lt.
Mais, claus les malallies de ce genre, llOUS le
répéton , le médecin ue doit aumillistrer l'eau sulfureuse
yu'avec la plus ~raude
reserye, pOUl' éviter les accidents qui
pourraient ètre la suite de son uSil{Je maleoleudu.
~lXIÈME
OHSEHVATJON (1). Blessures: cOlLgestion puil1lollaù'e
ctvec dyspllée. - Elllploi de L'eau de Labassère,. accidents nerveux
de l l dose; guérison.
causés pal' L'abqs dl/, Iltée/icClmenl. Dil/1Lu~Ot
- .\1. Ar .... , de IJ ul'is, est arrivé à liagnèl'es le 27 juillet 1849
pOUl' s'y f'tlil'e soiBllcr J'une ble s~re
llu'i\ avai.t reçueduns les
joumées de Juill '1848, 1l était, eu olltre, affeclé d'ulle cougesüou pullllouaire passive, caraclérisée Pé)l' Je la lOuX, l'exiJcctoration d'uue lùuÜ l' re 1l1Utl uOLise abondante, uue matité
1ieusibJe Cil plusieurs points ou lhol'ax, la dilllinulioll JUllllll'm'1rc vésiculairc ct Lluehi~
bulles Jo râle sous-cropilnol. 11
<lv(lil uue tuille élevée, pll<' poitl'ine JUI'U '11lcnl JéveJoppée, et il
prébClllj.lÙ lOI.IlCS Jes appt1J'ollce1> d'UllC bOlluc san lé. Quoique
l'éJémeullylllphuli<lue P' rût JOmillCl'Jullb olltempél'UlIlCUl, il
étj:lil doué J ' une (;l'ulldc ÎmpressiotUlubililé. li se plaitpluit
suns ce:.:.e, ulhi t voir sou 1lJédocill à chaq ue inslil Ill, e pl' 'ocClljl<l\l COll tullllllcnL Utl s<\ :auté, Apl'es avoir u é pondunt
(lue!~
toUlpS Je l'e~\-I
du Fouloll 011 oouehes ot eu inlÎus que
péesiLU~
:.u hlcbsur , l'cau de Lubu:'b "l'C flll pre crile à la
Jo::,/:! seul mcut d' lI u <l'llIl'l de velro pur JOIll' à cau c Je 'on
(!xcitubililé uCJ'veuse, d.lu . 10 but de eOJUbulll'Cl un accident Ju
elM do lu poitl'llle, <.l,uel<lues jolll's s'élaient ù peine é 'oui s
qu'il arrive chez i\1. ~ubcr\'i
' dans llO ~ lut
' ex
'itulion 't Je
dés ·:.poir c ' ~l'nOJiures,
U '('USUllll 'etlll Sil 1fil l'CU C Je toutes
ses .OI l'mile 'S, J ·duraul qu'jllui était illlpo 'ihl· J 'Cil COllti (1) EXI ,,"le
d 'S
lIull '.
du «loCI Cl1r
~UiJI'VC,
�68
.cO:>lGESTf(),
PA
S
IY
~
Dl ' P()l1\fPX,
nuer l'emploi, et ajoutant qu'il était décidé à quiller Bagnères
le joUI' même. Il ne dormflit plus, il avait des étouffements
continuels, il avait perdn l'appétit, il éprouvait une chaleur
constante à la 'poitrine et à la tête et des étourdissements incessants.
Tout en faisant la part de l'exagération dont il le soupçonnait capahle, Je docteur Subervie chercha à déterminer
ce qu'il pouvait y avoir de vl'ni dans Je rappol't qu'il
lui faisait de son état, et il apprit qu'au lieu de se contenter
J'no quart de verre d'eau, comme il le lui avait pre crit, il en
avait pris tout d'abord une demi-bouteille par jour, d'après
l'avis du propriétaire deln maison qu'il habitait, qui considél'ait la quantité indiquée par Je médecin comme bien insuffisante, attendu, disait-il, qll'u ne jeune personne de sa connaissauce en prenait une ùemi-bollleille dans la même journée.
Après avoir compris la cause de son malaise, il consentit il
J'ester à BaGnères. Le calme se rétablit du jour au lendemain,
et trois jours apl'ès il reprenait l'eau minérale en suivant,
cette fois, ~I la lettre, les intli ations tlu médecin. La ùose fut
progressivement aUGlUentée et portée, sans accident, jusqu'à
une demi·bouteille par jour. 11 partit pour Paris après trois
mois de séjou)' aux Pyrénée , tr s sati fait et parfaitement débarras é de tous le symptômes (!ll'il éprollvaittlu côté de l'appareil re piratoil'e: la l'e pi ration était libre, il ne crnchait plus,
et Ic bl'uit d'expansion vesi ulaire était nOl'luul dans toutes le
partie d e o/'8anes pulmonaire.
- IlII'cst p s l'UI'Cde voir, ch 'Z Icsjcune filles el quelquefois
chez les femmes, un état an émique coïncider avec lu suppression lucnstru Ile, et nm n l' 1eu il pell une hypérémie pusllivc
du 1 arenchyllle pulmonaire qui, sans la re source d'un traitement cOllvcnnble, nrn èn J'uit ouv ' nt lIll résulwt fun te.
J..,'obs rvuLion suivante li montre, dans les cas cl cette nature,
l'utililé de l' u de Laba sère.
SEPTli·; lE D EnVATIO (1 ). 'Morose ) améllorrhée, cOllgesLÎolI
pas.çive dit poumoll, mllaigl'issC/IIeTtl. - Emploi de {'eau de La~ I)
I::
l"
i l ~ c1t'8 1l 0 ( P,
OU
.1 0(' 1 III
Suh
' ''Ît"
�COIIGESTlON pt\:.SlrE DU POld\lOèÎ.
bassèl'e; guérison. - Une jeune tille de dix·sept ans, anémique,
d'un tempérament mixte, appartenant ~I une famille peu aisée
de Tarbes, se rendit, au mois de juillet 1849, à Baffnères.
Elle était clans un état de maiffl'eur, de prostration et de
tristesse extrêmes. Ses rèffles, supprimées depuis plusieurs
mois, n'avaient plus reparu. Elle éprouvait de la dyspnée et
des points douloureux fréquents et passaffers claus la poitrine;
sa voix. était sourde, comme caverneuse. La percussion ne
donnait, malffré la mai{p'eur squeleflique du thorax, qu'une
résonnance méuiocre, et le murmure vésiculaire était obscur
dans toute l'élendue des deux poumons. Le pouls était lent,
l'are, pas développé. La malade wanffeait peu et sans appétit.
Elle avait toujours joui d'une bonne santé jusqu'à la suppression du flux menstruel. Dès son arrivée à Bagnères, elle fut
soumise à l'usage J'un réffime alimentaire doux et substantiel,
de la flanelle SUI' la poitrine, d'un demi-bain par jourde courte
durée et à 3 O' c., de frictions de pommade d'A utenrieth sur le
thorax, et de J'eau de Lubassère il doses croi sanles, en commençant par un quart de verre par jour, mélangée à une infu,
sion pectorale chaude et sucréc. Ce traitement fut supporté à
mel'veille; et fjuillzejoursaprès, sans modification notable dans
Sa santé, elle se plaienit dc quelques douleul's dans les régions
lombaires ct hypogastrique. Afin de seconder cet effet de la
Bature en vuc tlul'éwblissemcnt des rèGle, le médecin fait
prendre à la malad fjuelqllc douches chaudes SUl' le reins.
Pcu de jours apI' '.s, r' coulcment menstruel parait i et avec le
flux sanGuin le oulaBcrncllt 1 la poilriuc commence à s'opérer
ainsi qu'une amélioration lrè sensible de son état g ;néral i
llIai la voix tlu dyspnée COll l'ventlcur premier deGré d'altération. L'usaGc de l'cau sulfureuse, suspendu pendant la
durée des règles, fut repris au sitôt, elle timbre de la voix ne
larda pas à e modifier d 'une ll1allièrc la vOl'able. La dyspnée
pel' iSlait tolljour . Une toux, d'abord s ' he, puis accompaUnéc de l' 'XP' loration cl <IU lqlle ' crachals muqueux ne
tUI' la pus à
e mon lI' 1'. L' xp 'ctora lion devint l,lIemCllt
aboudunte, qu'elle auruil pu pJrnltre d'ilu fùcheux aUGure si la
}l rcussiull 'l l'auscultatioll n'a aient hüt 011 tater l'absence
,
�70
PIITHISIE PULMONAIRE ET LARY GITE CHHONIQUE.
de toute lésion Brave, de touté déGénérescencé tuberculeuse.
En effet, peu à pen on voit diminuer la toux, la quantité ùes
crachats et la Gêne de Itlrespiration, phénomènes qui, que lques
jour pins tard, avaienl totalement disparu, La malade s'en
retournà à Tnrhes parfaitément Guérie, et ~ quel
temps
après il s'était opéré ell elle Un changement heureux tant an
physique qu'au moral.
Chez cette malade, la èhlol'osè, portée à nn hàut degré,
paraÎt a oir élé ln cause la plus puissante de la suppres ion
des rèGles, 'et l'elle-ci Je point de départ de l'hypérémie pulmonaire, Lt! réuime et l'n age des eaux sa lin es en douche et
en bains auraient probablemellt sllffi \JOUI' l'amener la i11ènstruation; mais il e t po sihle et luême probable Ille, hns le
cohCOll1'S Se l'eàll ulfur ·t1~H),
le pàl'ench me dtl poUmon aurait m(1I1qllé de l'activité né es ail'e rouI' se déharras5 t des
liquides C]llll'engorp,eaient. La force médicatrice de la b.ltul'e
e l' ail sulf1\l'ellse 011t provoqué, comme nn phél10hl ne rcltlal'C]llllbl , par un cffol't Si dlltail'c SOI' la mtlC]lIellse bl'orkhlq e t le ti u du poumoll, de la toux tune cxhalation ... hondaute cl l'é! hat, vél'ituhle ri e heureuse qUI il aOlené
promptement llne GU 'ri Otl compl "te t durable.
D.
PlI'rHI:lg l'ULMO A1H/~
ET l, !1.Y Gl1'f~
C il 0
IQUE,
A loutes le époqlle, le pn:pal'otion SI1 If'lIreu e oht été
ollcle la phLlli.i Pllimonail' Galieh
pré ni.ée. r urbfpH~!'i
oovo ait Il Si ile le IIj ts qlli (>11 étuiPlIl ulteillts, pour y l ' S·
pire!' l'air sulrllt' u dl! volc:ans, Le (01"1>1'(' Boni II a f~lit
connnitre l'utilil ' des eaux ull'lIl'clise de Pyn;llées dans le
t1'nit , 01 nI de toute le. Ilwlndi', ('hroniqll 'S dc ln poitrinC',
ct il Il dOtltuit pn cie la lIt'aUilit{· de lu phlbisi' pal'lent'
UStI{f', Deplti 1301'{1 Il, les nvis des lllpdc ·rlls ont été pOt'LO{f ~5
sur 1 ur cl (P' \ d'('fric:ncit:, AIlGlada, dao ' SOli l'cllwrqllablo
ouvraGe sur les '\\IlX des Pyr(:lIé's, uffil'Ille qn'e1fe. sont
utile clon ' la phlilillÎ(' piltliu·u . C' ('1 llllHlllCll C, l"('1I1!! a I\:poCJlI du manl Ille, d 'Ia (lÙVl' ft) tiqlle, dc' ' 11 'III ' , rie: l'exp coralioll PUl'Ul'ntci wail' il lH!tlC' qu'il IH' aurait 'Il ('lI'e d >
1
�PHTHISIE PULIILO AIllE ln LARYNGITE CllltuNIQ E,
71
même dans la phlhi ie tuberculeuse à un état avancé; qu'au
conlrllire, sOllvenlla stimulation qu'clic, pl'ovoquent, quelql1e
modérée qu'elle soit, a{:tP'u\'e les acci lent et uccélère la marche de la maladie, M L Andral, Dalmas el beaucoup d'autres
médecin ont coll taté des guérisons, 11\1, TrOUsseau et Pidoux (1) admeuent la possibilité de la f.luérison, I1H1i ils pensent que ces cas sont peu commull , Ils disent qu'à Bonnes, à
Cautet'et , l'état de presque tous les phlhisiques est plu souvent empiré fJu'ulHélioré; que (Iuelqne lins tl'Olivent oeulement aux eallx uu sonlu()ement qu'ils n'auraient pas trouvé
ailleUl' , " Mai. ajoutent-il, quunJ lu phthi ie e t coufil'lnre,
qu'elle s'uccompaBue d'expectora lion pUI',deutp, de flèvl'e
hectique, de SlleUI", Je Jial'rhé , les eaux slllful'elJ 'es aét!IJèl'cnt plutôt qu'elles no l'etanl nt la marche Je là 1I1alUllie, »
J 'aulre jlmticiens recol1JlIH.lllJubl S ne croient pas ô la ctll'a!;ilité\ expliqllallt pal' une el'I'elll' de diaGnostic les cas de {fuéri on cit.é pUI' les autclII' , Le, III 'dceins oe Bonne ' ; d> "aiot' nuvel\'~
cie CUllleret' ct de tous le lieu voi in des, ource
Su Ifll l' 'II s sont lémoins ,hal/lic jouI' de l'èfhca 'ité de c
caux chez un {frand lIombl'e de Illalades qui l !11' 5f111l 11\ 0 ;
de lou les pn fol COlillUC plLthisiqllC's, ct tou vous diront (lliC
si J SIlCC<'S n' sont pa l'lu f'l'éCjIl 'nls 1... fnule lIe l phl16t
ail 11Iéd 'cin Cjui en COli eill tl'Op tard l'u :ltle, <\l''Utl ltIéJicaIIIClIt employé alors que déjà 10 l11ulêHJie c-t au-oc 'H dc
lDU1Ctii l" Ollrcc -,
\ 'i le a\'1 0111 i 0l lpoS ',s a1l 1Ij 'l dc la ul'al ilité d ln
phlhisi jlulillonaile, (,'c ' t par " qu'oll n'c ' t pa plu , d'a ,('onl, (: 11011 , S IIlble, III' la maladic' <,IIc-· rll ;IJlC <tu' III' "
qll'on ('1I1('lul pHI' guéri,lOn, EII d1('1, pOUl' '" pillpal'i d('s III 'd ,l'in , l ' Illot l'htlti,,ic est fi HOU Ill' d(' lub '1' 'ulisatiol/, ou ln 'mc
de dinlhl'. elllbercll/eus" pOlir Cj1l'lqll alt'f
, ~ il,, ' U !Jltthi ie
]Iulll/mwire <j1l) 101' 'que la Lllbe!' 'Idi 'llion est al'l'i\'(·(' ;\ une
Il ~I'io(k
de l'amollisscJI1ClIlU';!; ll"nllrée, 'l qll ' 'lle ,'u 'colllpaBile t!'c:-. p(,('lOl'at ion l"lrulc'lIl', de IIHlI'a wc, cl fi ' vI" h rlitlll Ji
00 ' lllHlI' 110 'tunl et de di" 1... 11 ' (', On 0111 Prencll'll li,cil III('IH
l
1
�72
PIITHISJE PULl\lO:'\AIl\J: ET LAHYNGITE CHRONIQUE.
que les premiers la guérissent souvent, et que les autres lie
considèrent les cas de guérison cités que comme des exceptions très rares ou des erreurs oe diagnostic.
POUl' beaucoup de médecins, faire disparaître la toux,
l'expectoration, l'amaigrissement, la débilité:. la fièvre, les
sueurs, la diarrhée, et tous les autres symptômes généraux qui
caractérisent ou gui accumpagnent la tuberculisation, c'est
{Juél'il' la phthi ie; pour d'autres, il n'y a de guérison qu'autant
(lue les tubercules ont disparu du parenchyme pulmonaire. Il
est eu core facile de concevoir que les premiers suérissent
quelquefois la maladie et que les autres nient tous les cas de
~uérison,
ou du moins qu'ils les considèrent comme tout à fait
exceptionnels.
Dans ces différentes opinions, il n'y a qu'ulle discussion de
mots, et il devient très facile de s'entendre, en mettant de côté
le mot pflthisie qui. a un sens trop vaGue, en le remplaçant par
celui de luùercule ou de luberculisalion dont la signification est
bien pl us précise, et en ne considérant la tuherculisation
comme une phthisie qu'alors qu'elle s'nccompa{)ne d'une réaction morbide des fonctions.
Et en effet, le tubercule ne constitue pas la phthisie pul1l10naire; il n'y a phthisie que 101' qu'il y a un ll'ouble fonclionllel porté au delà de certaines limites; il en est la enuse, et
touj ur un individu est longl IllpS tuberculeux avant à'être
phtbisique, avant mênp ll'étre malade; cal' il n'est malade
que lor lJu'il tou se, qu'il maiGrit, qu'il a la fièvre, qu'il g'affaiblit ct qll'il cru ·he. 'i Broussais était lans l'erl' ur en di nnt
'lue 1 tuber 'nle e t con éClltif à l'inflammation, il n'élOit pa
loill de la ,' :rité eu u('[jl'[uanl <ju ,duns la pbthi ie pulrnonuir ,
le tub l'cule t tlccessoil' ct 'lue la phlogose e t lu cause immédiale de la fièvre he ti<j ue et de lu mort,
'Il en isarrennt la question il ce point
vue, il cSt fa 'ile
de faire la pUl'l cl, qu 'il ya de fondé duns 'hacunc cl s opinions qlle nou :1V Il C posé S; Illois il t en 'ore C]lIl'IJII s
méd(lcilll:i, Cil petit nombre il c t vroi, llni, dan leur irrlloranc'
profonde ou leur ept,ci Ole 5 stématiclue t av >u(;le, consider nt Ioule phl"i ic tOllle' ubcn: IILi'cIlÎO/l pulmollaire comm
ue
�PHTHlsm PULMONAIRE ET LilRYNGITE CHRONIQUE,
7~
nécessairement mortelles, Ceux-là ne méritent pas qu'on discute leurs idées,
La diathèse tuberculeuse est une condition nécessaire au
développement du tubercule pulmonaire, qu'une foule de circonstances peuvent favoriser, Tant que celui-ci est à l'état de
crudité, il fait, dans le parenchyme (le l'oq~ane,
l'office d'un
corps irritant, L'inflammation peut être la cause déterminante
de sa formation, mais jamais la cause essentielle; elle accom1 agne constamment le ramollissement dont elle est fréquemment et peut-être toujours le point de départ, et une fois développée, c'est elle qui provoque tous les accidents graves et
mortels,
Tant que les tubercules ne sont pas encore ramollis, les
efforts des médecins doivent avoir pour but de combattre la
diathèse et de prévenir l'inflammation des bronches et du
poumon; et dès que le l'amollissement existe, quel que soit son
degré, il doit attaquer à la rois l'élémeut diulhésique et la
phlogose,
Par aucun des moyens connus on ne parvient à opérer l'absorption des tubercllies une fois déposé au sein (lu parenchyme
uu poumon; mais il est évident pOli l' nous que l'bysiène et la
thérapeutique sont susceptibles de s'opposer souvent au développement des lIlbcrcule chez les sujets que la diathèse
prédispose, assez souvent à leur ramollissement quand ils sont
Ù J'état de crudité, el quelquefois uux l'avaffes qu'entraine la
phleBmasie (lui précède le ramollissement ou qui llli est consécutive,
Les eaux sulful'cu 'S , et en particulier celle de Labassère,
peuvent être utiles il toutcs lc périodes de la lubel'culisation
pulmonaire ; et dans ce lte ufFection, sa ns affirmer qu'elles
cxercent une action pé ifjque SUI' l'élément tuberculeux luimême, on peut 'e rcndrc rai 011 de Icurs effet heureux par
son influcllce SUI' la muqueuse bronchiquc dans le catarrhe,
ct UI' l (lnr n hyme de l'ol'{jUn dUlI l'hypérémie Plllmonail'ej CIlI' 1... tuberclliisatio n 'il ('olUpa(pIC Pl" (lue néces.aÎ)' Ineut de ces deux affections, 'lui sont loin d'être suns action
U' le dé
IOPlwment et l''volulion ou tubercul 1 qui en ont,
�76
PHTHISIE PULMO AillE ET LARYNGITE CIIRONIQUJ<;.
peut-être plus souvent qu'on ne Je pense généralement, la
cause occasionnelle.
L'eau de Labassère a SUI' la laryngite chroniCJue, quelle
qu'en soit la cause, et uotaJ1lment, ce qui ul'I'ive assez ouvent
lorsqu'elle est sympLOmatique de la tuberculi ation du poumon, une action au moin aus i fa vorable que dans le catarrhe
des bronches.
C'est surtout il la première période de la tuberculisation gue
l'eau de Labassè're est efficace. Comme nou J'avolls dit, elle
ne détruit pa le luhcrcule; mai en agissant SUl' Je catarrhe
bronchique, 'ur J'h 'pérémie pulmonaire, et peut-être aussi
par un mode d'action pécial qui nous reste inconnu, elle
s'oppo e uu r'llllOlIi ement tuberculeux et au développement
Je l'inflammalion du tissu pnlmonaire. A cette période de
l'affection, tous Ics praticiens NOnt d'accord sur l'eChcocité
des eaux sulfureuse; nou nous conlen.lerons de eiler uu
exemple pour prouver celle de l'eau de L< ba ère.
IlUITIÈ Œ OHSEHVAT IO N. Tuberculisa/ion lJulmollaireau(Jrellliel'
degré; irnla[ion ancielllle du Imyll.!: flvee 0IJ/wnie.-El/ljJloi des
eau:r de Labassere cl de Cau/crets; dÙ/JariliOIL de P"CSQIl' 10llS Les
phénomènes morbides. - Dan le demi l'S jour (lu moi s
d'aoûl18LJ9,lIou Hvon 'lé on ult ' pourunejeullcp'I'sonlll!
de dix-neur ail , souffrante d pui plu. icu/' 1I10i, hlonde,
d'un l l\lp ~J'amel
11 C/'VP IIX , IYlllphaliqu , il'ré{lllli(\ r '111 'lIt ct
faihl ment 1lI'0 lrué , fuihlc el un [l u amaitlri. \Jeun 'ouf..
fl an Uliqu Il' XiSlHil au . III' ni ilUX ·arOlid"s. IW' [OUS 'ail
cl pui ' 1 nUL II1p5, clin toux, G Il :ndelll 'lit èclJe, élait sIlivie
cl t 'mp ('Il l<'1Il)l Je: Cjuclq"('$ cm ·ltal ' IlHHIIIC'lIX qui
n'a ai Iltj,llllai élc'. trié ' ni ' 0101 épar dn <1 lit:. La régioll
lail plus M'lIsibl ql '~ l l"Illl lIormal. Elle h(:
laI' n~ie
pluiGlhlil d' ppr 'ssioll fI' 'quellte!'. C'l d(' clolll 'lil' a li '/, iIlC(l1I1mod> cial li la l"I~ion
dorsul' el lï~'i(ur
dc: la poitrine. Sa
voix étail pl'c:)'1I1C cOlllplét('Ulellt '[('iUle; l'llpIJo ui c (lonrllllll
n 'ét il pas '011 li 1111 ni uniforme clallse JeWé ' i elle OIU{f1ll 'Il'
tuit ou diluilllluil uu Gré d 'S vurialiolls ;ll1l1o:pll "riqu(' , C't
JOJ' qu'ellc V(!IlUil:', li . dis 'ip 'l', clic IlC tardait pas 1\ s'!' 'pro'
duit'(· pOlir dlIlC" C'IIl' O/'1' IIll 1)11 plll jell!' . III ,i . L('!:! f'( ~ {\ioJl
'
�PHTIIISIE PUUlONAIRl'; ET LAHYNGITE CIIHONIQUE,
75
sous-claviculaircs, ct r1ot<1Ulruent celle du côté ùroit, dODllflÎent
à la percussion une diruinlltiou sensible ùe la sonorité nor·
male; le mouvcmeut d'expiration était plus prolonsé qu'à
l'état phy iolo{; iqne, la respiration snccadée et rude, le bnlit
d'expansion vésiculait'e affaibli et la ,'oix résonnante, Pendant les fortes inspirations, on distingua it pal' l'auscultatitlO
quelques craqucméllls secs, Les mêr\1eS sienes, également
plus prononcé il dJ'Oite, existaient <1 ilS. i, quoique moins intense , en arrière et en haut de la poitrine; partout ailleurs
l'auscultation et la percussion IlC dévoilài nt ancune lésion
orGaniquc; Je pouls et lu ('halcur n'offraiellt aucuil caractère
fébrile, et les fonction diGestive ne 'accolllp lis aient qu'avec
un peu de ljul'essc,
En l'approchnnt le uns des autrcs tOtl le signes que nous
venons o'énullJércr, 011 Ile peul Guère clou leI' dc la p,'é ence de
tubercules miliaires;\ l' 'tat de l'udité, et lion loin du début de
l'amollis CIlICOt., .1LI SOllllllct des deux pouJJ1ons et sul'lout dit
côté druit, et d'UiJe irritation Ylllpatbique ancienne de la muqueuse Oll larynx, Cel état inquiétait la famille, el déjà pltlsieur" mOy'lls avaient été Uli s en \1 ae> pour le COUlbatlrc
d'après l'avi - d'a utres IllédecÎII!;,
La saison cl ~jù avancé t de raisoll Je famille ne permettant pas d'aller illlm idiotement Pl' ndrc une caU lOin 'l'ale SlItfUl'eu e à sa source Illêllle, \lons 'onseillâloc!\ l'eau de Laba ère, coupé avcc du lait, à la do , e d'abord d'un dcmi ct (lui
d'Lill verre pal' j(lIl1', • Jes Iltoy 'ilS de l'hYGiène lléc 't" aire Il
selllbiabl 0(' 'ttrJ'(luc ,1)Otl l'iuflllCIl c de ce traitemenL! conLinllé pcndaut lOull'UlItollll1C ct Il Ile parli . d l'hiver, la ml:llude
ép rouva IIIH! ,lin \lIoratioll lIolabl('i la \'oi , n'ava it pas tardé ù
J'cp\' 'mlr' 011 tilllbre )lI'1Il1ilif, la tOIlX ;tait d 'vellu > lrè l'arc,
J'appétit était hOJl, l'c)lIlhol1l'0illt IIvait lilit<jul'Ique' prot}rè ,les
doul LII" , capl
~slait'f
',islaie llt à pein ,l'opj>rest;ion avait dispurll Cl les fol' 'cs ;taiclIl pins ac tives. En 1850, pUllr 'olll]>l Ile!'
Ja pl C' 'l'iptioll que 1I0lls 11\ LOIIS faitl', la.i ulle mulncl • c l allée
PI ~S'J
\IIlC sni Oll '- 'alltc!' 'l~,
Oll le,' au ' de la HailJière lui
tll "l " cloJlu ' e Cu bains el 'Il boi on, Elle ,'en Ll'Ollvall hieu
r1'ubol'd; mai , d LI ;!,' il !juin;!,(' jours ilprès 'Il IIvoi!' commell 'é
�7 (j
PHTHISIE PULMONAIHE ET LAHYiSGITE CIIIIONIQUE.
J'usa8e, et peut.être à la suite de son action trop vive, les pou·
mons se congestionnèrent ct l'hypérémie, qui parut d'abord
assez sérieuse, ne tarda pas à se dissiper à l'aide de quelques
moyens antiphl08istiques. Aujourd'hui, sans être compléte~
ment guérie, et quoique l'altération de la voix se soit montrée de nouveau, pendant quelques jours de l'hiver dernier,
à la suite d'un refroidissement, la malade oit elle-même se
trouver w! miLLion defois mieu:r: qu'avant l'usage de L'eau sulfureuse; elle a pris de l' ernbon pnint et des forces, les douleurs de
poitrine et des épaules ont disparu, la toux e t à peu près nulle,
et tout donue l'assurance qu'à la faveur de l'hygiène etau besoin au relour de l'usage de J'eau de CauterelS Ù la source, et
de celle de Labassère chez elle, la marche de la tuberculisation sera enrayée pour toujours.
NEUVIÈME OBSERVATION (1). Tubel'culi atù:mpulm(lItaÎl'e an début
du ramoLLissement. Insucce:;des eauxdcCaulerets.-Emploi de L'cau
de Labassèl'e,. dÙliaritioll. de Lous les phénomèltes de la maladie.-
Un enf'a nt Je neuf aus, le fils de M. de C... de Pari, d'nn tempérament lymphatique nerveux, d'une constitution délicate,
après un séjour fait à Vichy en juin el juill 'l1850, fllt cnvoyé
à Cauterets, Cl de cette ville à BOBn res.cle-Bi/jorre. Deux médecins distineués de Paris, réuni ' en COll nILation, avaient noté
chez le malade, avant son départ pOUl' les eaux, Je la tOll",
divers ràles muqueux, un bruit Je raqucmellt, des u u,"
pendant la lIuit, Je l'amaiùri etncnl t ùe la faihlesse. Les
eaux de Vichy, cOll5cillée d'a bord , ltvni 'nl ;t ~ sa ns aueu n r' sulLnt appal' 'nt, et celle de nuteret plutôt conlraircs que
favorable s; ur Je symptômes indiqué plus haut, s'étuut
exaspérés so us l'influ 'n e cl -l'eau Je la llaillièrc,pri ecn bain s
Cl cn boi 011, et lIne diarrhéc ces ant ct se l' pl'odui anl
scion lue l'on en II sr nduit ou que l'on en rcprcnait l'usuGc,
venont s'ajout r nux nul]' !; phénom "ll s 1ll0l'Liu s, décid l'ent
M. le do ' 1 lIr Upl" tl Cil oyer \' nfllllt il BaGnères, uv C la
r COJl1IlHH1uation ex pr sse de 'ubSl 'nir 1 toute espèce J 'a u
minérale. Arrivé JUil • LlC demi 'o re vill ,la famille r 'courul
aux soins Je M. Hl'uzau, qui trouva l'eufant cluns J'état sui-
�PtlTIIJ.' IK Pl"I.\lû ,·.'\lRF. ET T.AH:S ,ITF. r:IIRON1QU!.
77
vallt : Mou vement fébrile pronollcé; toux par quintes très lonGne et notamment la nuit; expectoration muqueuse colorée
ou Ilon; craquements sous·c1aviculail'es assez prononcés et
déjà humides; râle muqueux qui se faisait entendre à distance
an moment de la toux; retentissement de la voix sous les clavicules; transpirations abondantes tous les matins; diarrhée;
chairs molles et flasques; amaigrissement notable et faiblesse
très grande. Malgré l'avis de M. Dupré, le docteur Bruzau
ayant déjà maintes fois constaté, dans des cas semhlables, les
bons effets de l'eau Je Labassère, la conseilla en boisson,
coupée avec du lait, à la do e d' un verre, qu'il fallait prendre
en 'd eux fois, avant le repas du matin et du soir. Elle fut prise
pendant un mois et parfa itement uppol'tée par l'estomac.
L'appétit, d'abord très faible, ne tarda pa ft renaltl'e; la physionomie altérée reprit peu à peu de l'expres. ion; les selles
devinrent régulières et normale
~ ; la toux diminua d'abord
dans la nuit, et les quintes cessèrent peu à peu j la fièvre
tomba, et les sueurs nocturnes finirent par ne plus e 111ontl'el, l'enfant reprit ses jonets, sa gaieté et SOIl aCLivité habi.
tuelle . En sorte qu'en nn mois de traiteme nt, les symptômes,
'lui présentaient une Gravité non élfuivoquc, furent cOlnplétement dissipés. Au ll10mClll Je son départ on n'apercevait plus
de craquement, phénomè ne noté déjù clall la consultation et
constaté pal' M. Hrnzau, lors de l'uni ée du malade à BaGlière. 11 a continué l'usaGe de l'ca u chez e parents, et depuis lors a anté n toujoll\' été en sc raffermis ant.
Ce fait Ile peut pa s laisse \' de doute SUl' l'efficacité de cette
eau dan s la tub \'culi ation pulmonaire au lOoment où les
tubercule ' comin nc ntà . e ramolli!'. Des obscl'vatiollS rie cette
nature ne peuvent qu'encournGer 1 méde 'ins dan l'emploi
dcs -aux minéral s sulfureu se dan s de ' as analoGues.
DIXIÈME on ERVATIO (1.). Tuberculisation pulmonaire à la pé"iode de 1'fII1Iolli selll ent; 100y ngile clu·0'ligue.-E1I1ploi de l'cau de
tabassere; di parit/olt de tOLIS les phénomènes de maladie. Rechute
clù:- /nlil Ill ois a/ml; mol'/. - M. L. C... âGé de cinquante-deux
nn'!, habitant les environs cie Paris, malade depui tl'oi an ' ,
(1) U.trai l" J~,
nlp
~ tI" JnC"! r ll1' ~\lhr
ie .
�78
PHTlIlSlt, PULMO ' Aln ë 1,:1' 1 , A P,YN
G I'r
~
GffllO IQUE ,
déjà très amaiGri el très faible, fut en vo yé aux Pyrénées, p01l1'
une maladie de p oitrine e t dll larynx, et arri\'a à Bas nèr es
le 12juin1 48. Sa voix éta it comp léte rn ent é teinte ; la toux
très fatisante, notamm ell t le soir et le matill , était fl ccompaBnée d'expectora tion, Les cra c ha ts éla iell t épais, verdâtres,
mêl é parfois de stries san guin olentes ; la Bène de la respiration très pl'ononcée e t il élwollvait, dan s la rét)ion du larynx la
sensation d'un corps étran gel', Le poul s était p etit, à '1 '1 0 ou 120
pul ations; la peau haude et da ns lin étot de moiteur habituelle. Il avait pel' III l'ap pétit, dormait pell et transpirait abondammenl tOllte Jes nuits. l e l'éUion s SOlls-clavicuJairc , surtollt du côté droit, offrai.ent un e llIatité non physioloe-ique, et
dans ce même réGion la l'e piratioll était rU t) ll euse; le bl'Uit
d'expansions vésiculaires 'entendait assez bi en partout, si ce
n'est au somm t des deux r ouillon s où il était lIota blement
affaibli, où il xi tait parfois clPs I:lCjllcmellt Itumid s . On
entendait un ifflcmcnt très se nibl e dall la r ég io n tracll éalc.
A pl'è lJ li clq li es jouI" dc repos c t. de l'emploi dc boi on s
:ldoucis!-untc, 1. 'ub el'vie t'ons 'illa a u ma lade Ull l'ée ill lC approprié à son >lat, e t lui lit l'l'cllIll'e, tou ' le jOli l' , ,1111 C[lléll't
de verre J' "JlI de Labass' J' , cO llp re a " cc du lai l, dont on
aU6ITJ nla la do e tou s 1 tl'oi j01l1' d'un qu a rt dc VCIT C ju squ'à d Il verres dans l ' S vill s t-qu a tl' heul'e . Ali bout d'uLl e
sewllÎne, la toux ctl >s cru ·Ifats tlllllillllaicut 5 Il sib le mclIl : le
lIlalade e elltait plu s forl , les ' U('l
' , ~ c; tai(>nt moi Il ' abondanl s, il availun p u plu s d'upl'c:tit ('1 dOl'llluit nl! ' u , L'cnu
étunt bien 'lIpponée , 1' 1I 8U{jP ' Il fUl 'olltinll ' , ct tl'oi scmaiu(' plu ' 1lI1'tl, ·'c t-tt ·dil' apl'ès Ull Illoi s J (' truitelll c nt , les
l'a 'bal ' u 'étai ent plu sUll UlIiuol 'Ul ', la l'('s pil'ntioll tuit b 'utI'oup plu ~ lilll'o, le maladc fai sail ci,s prolll eflud es as 'o z 1011 eues ' HIl ' e 1 ~ 'li G 'l(/,
Il .i tl'ull "' pil'(!I' ; il J'('pr nait vi ' ibl ' lll en t
s, fOI' 'S et 'a Gui ' lé. En/ill , ' 'rh ln lill ci e 111 • OiS Oll , (;'cstit~
dil e apl'('. d ' U». Illois d l lm ilell lPlIt, 1. C.. , av ait J" '011 ré tl
oix, il Ile lo u . .,tlit pt )1(! 'l'ucba it plu s qll 'UJl p Ll le IIIHlin . Il
repal'lit p ur JI.lri .. U\tliit la fill de la bOlllw huif> o!1, pt llprès
!'IIi el' l'uuul]i l'ulioll '{' luit p <'\ I'faiLC' 11I 'Ill OUl/' jllJ(:.
i\lul lP'( : le ' OU cil qui Illi ' II av' IL ' l(! dOIlIl :, 1. C... lie r tourDa p ,l '! HU Pyl' ;né 'il lu sai !; Il s ui vant ', Mu is J'hi\' (')', il
�l'IITIIISIE
l'GLMONAIiIE
ET LAllY GITE CIlRO IQùE.
79
la suite d'une bronchite aiG"\ l',,f'f'ection lal'yngo-pulmonail'e
reprit toute son intensité, et après des 1)I'ofP'ès rapide, le malacle uccomba al printemps_
Cette observation e t nn exemlle trt'·s rClI1arquaLle ùe la
puissance de J'eau de L"bas ère dans J'aff' ction tubercilleu . c
Ill' poumons et l'inflammati on chronique clu larynx, (lui en C t
la compagne fréquente. Le diaBno. lic ne HUI'ail être mi en
doute, puisque deux ails après 1" IlJOrl e t venue malheuJ'eu ement 1 confirmer; et l'on peut, pOUl' aill i dire, affirmer que,
si le malade avait uivi les conseils de JlIédecins, J'affection
tubercul use erait reslée <;talionnuil'e et n'aurail pas J'epris
une marche croissante.
-La tuberculi ation pulmonaire à la période de ramollissement ave expectoration purulent et exca ation _tuberculeu e , Sl enCOro usceplible, sinoll de guérir, au moins de suspendr'e quelqllefoi a lliurche destructive, et de laisser vivre
les malades, si cc n'f:! t dan ' un ' Iut de al1té parfaite, au moins
dans Ulle po 'i itioll (lui n'est plu :. la maladie. Voici deux faits
pd parmi tou ' eux. que nou pouf'J'ion cil l', qui Jémontrcnt l'exactitlldc de œtw propo ilion.
( NZIl~H:
o~
Elt v A'I'ION. P ILl hi... ie puill/onn ire a Li Il'oÎsiJmc degré.
- Em7lio, de tenu rie t"boss '/'l'; d,:sp" rit,ol/ dl' presque 10liS les
Ii/dl/ollle/l!!.\' lm)l·bùles. ' OUS l'ûme con ullé, à 1 uris, nu
Illois de décembrc 1850, pour ulle lame de vinllt-cinq nn ,
1 IlIphatiqu nerlrlet' de d ux 'nl'ants, d'un l mp~rauJ>lIt
\' 'ux ayant cl jà perdu une de
œuf' d'une IOula li, cl
poitl'iIlC, arrivée à 1111 ' lal "oi in dl! Il!arasme, n n l'é ôlée depui llilil il di Illoi, qllc les médecins '011 . id ' l'fli(' lIt CO 111 111
phthi iqu et n'ol'f,'llllt aucune re oure' il IIll traitemenl
'I" Iconqn '.
I li malade porluit Sill' sn physionoillie l'empreinte de il mahl ~i ; ellc nvait Pli, l('pui ' la c 'sntion de ,. f'èGlc , plllsieul's
si, ' ; ('Il, Mpr"j 'sait S('11 ibl 111 'Ill chaque jour; clic
h ~lIoptJ
tous. ait beaucoup; sa voi 'tait fOI'tement aIL 'rée ; elle pouYnit ~ I peinec' I('vel' lJu ,l'Ille h lire. (lau la joul'll ' e; 1 S CI'II('!tats ' laicnt ahondallts et pUl'll1 'nLS, 1 mouvement fébrile
U s 'Z violellL et cOlltinn j IIC' nuit tout s le nuit; elle avait
PUI' moment de ln di rh~c;
l'aus uILutioll ne lai ai Lenfin au_
�(1
1'11'1' 111 ' H
PI ' I.\I0"" Hllb 1:'1'
r.~H\'
:\(;1 rI': Lit 1\ OiS IQL' f.
ou
Joute sur l'exi lence J 'une cavité alJormale au SOUlU1el
poumon droit, et d' une tuberClllisation très étendue et moins
avancée du côté Bauche. Les préparations antimercurielles,
pectorales, de toute espèce, l'huile de foie de morue, avaient
été tour à tour et vainement employées pendant lonGtemps.
Plutôt dans le Lul de calmer le moral de la malade que dans
J'espoir d'une amélioration réelle, nous conseillâmes l'eau de
Labassère, à la do e d'un demi-vel're par jour, à prendre en
trois fois dans l'intervalle des heures des repa ,et ans rÎeK
changer à son hYGiène, qui était excellente. Au bout de huit
jour, elle se trouvait mieux i la 6èvre était moin 1re, l'appétit
meilleur, la diffestion plus fa il , la toux moins fi'équente,
l'expecl ration plu aisée, Je crachats moins abondants et
moins visqueux, Tout en sur cillant d près tOUle Je fonclions, la dose de l'eau porlée Bradue ll ement il un verre et demi,
et après deu ' moi Je trailement, elle avait r cOllvré des
forces, pouvait faire, ulc! t ù pied, quelque promenades,
res pirait beau oup plu fncilement, avait repri de l'emb 11point, manB ait, digérait avec t~lcié
'1uelcJlle alilIIents choisis, 'lIe a contiuué son lraitement ju tlU'Oll mois (l""vril,
époque à laqu elle elle e l parlie pour la carop"G'n , emportant de l' nu 5ulfureu e pour cn boirc tout le priotemps.
An n oment de 501 1 départ, la av.ité exi lail tOlljOl1l'S au
somrn t du poum Il droit, et du côté ~auche
il Y avait eu
diminution nOlable du murmure v ,iculuire et dll ouffle
bron hique.
DOUZIÈME OD'iEIlV TIO • Tubc/'cu/i (Ilion l'ulm Iloù'e flvec mmollissc/llcnt cl ,:t'collatioJ/, - Elllploi dcs eau:r:t!' alltcrci cl La~
bn sèl'c; dimùnllÎon très ll o/able de, 7Jhénomèlles morbide.- e fuit
, t Il' re plu Cllrieux 'lu' 1 pl' ( '~d
Ill, Il
n CJlI 1
malade est médecin, el «u 'il l'nitllli-mêOl " dan UII' Ilote qu'il
a ul'obliC un cl· nOll 'nvo CI', l'hi toir de , u maladic.
" Depui IODGue. t l1J ~Cf;,
dit-il, j' 'lai atteint d'un cataJ'rhe
chroniqu cl 'S bl'onclt' , qui uff(,ibli suit 'n 'iblemcnll'ol'Gone
plllmonaire. bn '1 4[1,:'1 J'ùa' d· clual'uill -quull'c UliS, j 'cus,
pour lu pl' mi ' l' foi ', lIll It llll0l't i' P u nbolldunl L qui
di Rpurul salis êtl' obli~é
dCI"noll .,1' aux hnl'G . Je maclicnt'.Ic· , l'hli>; ln hl'Ol1(·hilf' prl'si>;Iair loujO\ll'q, 10:1118"6,1,. ('1':1('h<,
eUIl
�PHTHISIE PUJ.\IOt'iAI/IF ET L ... flY"\ldTr C[II\O. ïQL t..
l'\!
ment de sans reparut, plus abondant et plu opiniàtre <lue J,I
première fois. Pendan.t l'hiver de 1848, je fus atteint par la
grippe qui me fatigua beaucoup, pendaotlaquelle l'hémoptysie
e renouvela encore avec des symptômes alarmants, accompaGnée de toux et cl 'une dyspnée extréme; elle dura guuran te
jours. Je conservai Je repos Je plus absolu et me mis il l'usa se
du lait d'ânesse. Dans le comant du mois de septembre, je me
rendis très difficilement à Callterets, où je ne pus upportel'
les eaux que pendant quinze jours et à très faible do ej j'étais
d' une faiblesse extrême. Une fois l'entré dans ma famille, je
. entis que les eaux avaient produit dans mon état une amélioration ellsible; néanmoin le crachement ti c sana reparaissail
lOUS le mois, et C(llelquefoi il de\enait inqui étant. L'hiver
uivant, je fu constamment souffrant. Depui le mois de fé\'l'ier jllsqu'a la fin de murs,.ie buvais tOIl les matins IID lP';:ll1d
velTe de lait d'an esse, et au bout de tl'cnt -cinq jours de 011
1\ age, mon estomac ne pouvant plu s le
upporler, je le remplaçai par Ull verre d'ea u dc Labass ère, coupée av c du lait
dc va he ou d'ânes c, indi tinctempnt et même f]llelqllefois
avec s lotion de gommc arabiquc, flue je !H'cnai-; en deux
foi dan s la matiné ,ù un quart cl'heure d'intervalle. J'cn conso mmai ainsi dix bout iJles, ct SOli. l'influence Je ce impie
traitement, la l'e pirotion devint m illeure, l'expectoration
moins abondante et plus muqueusc; jc rcpl'is de l'embonpoint
'l dcs forces, t un partie de 1I1C oc upation habituelles. Je
SIII endis 1 >ndont quCljlle tetnl s i' 'nlploi de elte médi tltion
p ur lu l'cprentlrc biclll ' l, C[\l' j sentai en avait, he oin; j'en
111]>10 ni 'eue fois dix bout ille , etj > m'en trouvai très bien,
bien miellx encore que ln prcmièrc foi s. D puis 101' ,je l' i Il
de tcmp n t mps ù l'u 0Gc cl l'ca li de Labos èr ,dolltl s
hon . elfets sc font toujours l'cmorquer npr ' cl'lClqucs jour de
. 011 'mploi.
Ali moi s d'août 18lt9 , nOll avon
u l'occa ion de voir
l'honornbl confrère qui foit le suj t d cell ob el'valion. Il
lIou a ~ té foeil de nous as ur r pOl' nous-m êm de la J' alité
d e récit t d l' ist n c cie tub t' ul , ramollis tian J S
I('ux poumon , urtOllt du (1 .~ rh·oit. 0"" ne ponvions l"i
6
)1
�~2
1'111'111.'\11:. l'UJ.;\IOA1R~
E'I'
.
LAHy" G ITE CHIlONIQm.: ,
donner de meilleul' conseil qlle celui de suivre avec persé\'érallC'c ce rél);rne et le traitenlelll pal' l'eau slllfurée de Lnbassèi'e, qlli lui a déjà i bien réu si, puisque aujourd'hui il a pu
reprendre les fonctions pénibles de médecin de campaGne.
Les <'Ieux obsel'\'alioos précédeilles ont très remarquables,
mai il ne faut pa - s'atlend.'e à \'oil' produire, dans tons les cas,
à l'eau de Lnha, r re ou à trmle autre de même lIature, des résultaIs au si efficaces, De llIéme que tou -les praticiens, 1I0US avons
vnéehouel', dam l'immen e majorité de cas analoBues à ceux·
ci, tous ces !I10yens thél'upeutiques; mais ils prouvent au moins
que le médecin nr doit pa complétement se décourngel' lorsqu'il c tf'OU\'e en face d'un malade tuherCllleLlx, à no degré
même avancé, et (Ill, dans <Juelqu s cas particuliers, l'ares
san s Joute, il pourl'i.! parvenir, à l'aide d(!s 1110 ell de l'hysiène
et d'une age tltérapeuli<lue, il ramener à 110 état de sllllté
supportable des Ilia lad!' qui semb1aif'nt VOilés à une mort el'taille el prochaine, I~t nous pouvons Jil'e que si l'on ne Guérit
pa la tubCI'CIlIi : atÎoll pulmonaire, on r eut, d ~ tn s quelques cas,
Huérir la pltthisie, c"<'st-à ,dil'e, l'expcCI\)1'lHion plll'uleole,le dép<'l'i , ment t la tï \'re. Il e t 06n d
us ClÎlla plltlti ie pul.
!Ronail'e , ,,'offrant phi ouellne cltan e d'amélioration l" elle,
le médecin, ohliPJ ' (l'nu Il Ire n 'peclatellr ilOplli ant, la
UlO'tflui cn est la l('I'lIlillni on blUle et néc. sail'c. pellt n'ore,
sinon prolongel' l' xi ll'IIC' du m<llade, p01'ler 011 Illoins qllelque soulauement aux ol'Ganes qu ' ntrntll lit la lifficult' de
l'expe 'toratioll C'l le Il 'soin in e "' nnt de l' spir l', ous av ons
pr>s'lue conSlamlll'nlr manl',é (lue les a[lX sulfur 'u e ~ prn'urai ntdu 'nlmcauxlllaladcs 'lte7.lesqllel s llld pl;(~d
' "icnt
<jllclqu Cois exil' " 111 , en rai 011 d 's lllati "l'es qui!' 'lIIpli sselll
les oron It ct dont l' xpnl ion c 1 difficile ct labol'icll::ïe Ù
cau ' de 1 lIl' vi 0 ité Oll d, la Grand [nihl s e dn Illaiatle.
Le fait suivHl1tesl UII(.1 s excu1pl 'S les plu s cu!'i ' U ' parmi' 'uX
~Juc
n u pourrions citer à e sllj 'l.
'1nf:I7.,i
~ MF.
fi ' 1 ~ ItVATON
(1), J)ltthisi puhllonaù'e au ImisiiJme
degl'é, dY,lpnéec. tl'ame, c.l/lcCloralioll (7 ') dijfi il ,Emp/oide l'ealt
de Labnsser ; oulagcmenl lIwrq/lé, 11101'1, Il jCllne homme
(1 ) L<.: tr~ih
'
,1", n Ol l' d ..
d OC'!
1Il
Ilou Sl',
�PIITIIISIE 1'1 11.,,10 AlliE El' f.AHY
~G1TI:.
CHI\ON IQ
L
ln
de Bagnères, [IGé de dix-sept ail , d'ull tempérament lymphatique, pâ le et amaiGri, élait né dc parents phthisiqucs.
Dans les premiers jours de mUl' 18119, une excavation étendue, siéGeant dans le lobe supérieur du poumon Gauche, était
révélée par des souHles caverneux et une pectoriloquie éviùente, L'ex pectoration était ab ouJu ute, Ics crachats épais, vi squeux, verdâtres, di lficilesà arracher; la respi ratioll tl'è gênée;
1 pouls petit et fretjUellt, la ueur abondante toutes les nùits ,
Aprl' avoir pris , pendaut cillq jours, uu verre d'eau Je Laba '. re, eu Jeux foi s Jans la wutinée, coupée avec du lait chaud,
l' xpectoratioD devint plus fa cile etlOoins uluante, le sueurs
diminu èrent e t les force semblaient moills prosté(
~ s. Le malade. se CI'0Y'lOl à peu près guéri, s uspendit, san con >il,
l' usu tl e du Jn (' dicam eut ulfureux; mais bientôt, malGré les
loochs kerméti és et émétisés et les boisso ns pectorales de
toute sorte, la rcspiratioll s'e mbalTas 'a de nouveau, eLl'ex.pulion des crachats l'edeviOl tl'è difficile. Ce phénomène
'aillendèrcnt ous l'influence dc ljlwlques nouvelle doses
J ' au sulfl1J'ell 'e, e repl'odui ' il'elll après la ce 'salion H OU clic
de son u aGe, que l'on fut obli(;é de l'eprendre bientôt elle
f i cn ore un ullléliul'dlion lIotulJlec montrc ; wais un' cliurl'hé' ' C dé ·Iarc, qui force cl r ' noll 'el' momentanémcnt ~ I J'ell11 loi du remède s ulfureux ,t de le rcmplacer pur des boions
f ;Clll'ntes cl quelques doses d'opilllU, A etlciurh~,
Il cède
bi 'Iltôt dc la con ,tiputioll 'Il III \1I1C l IllpS qu la Jy pué Jei(!lIl
trêm', 't I, Cl'fl ,hats lri!' visqucu·. l.; 'a u minél'ule
ul'uJOnt' 'Il 'orc ces al' idellts, en l' pl'odui 'ant la dial'l'h ~e
qui n' Il Il l'Ill ,t pa la ·ontilluutiol1. ,AlOI" l'a ll1aifp' i 'Il1Pl1t
'l la GèVl'C he 'lique IU ,U' '!lCIlI av 'e rapidité; la LOU
devi 'Ill
fl"qllent, ladY:;PIl;' plu ' Gl't11HJ cll' J>uhon d's cru IUlI s
pl uS J iŒ 'i l , 1...' 'u u t ell 'o l'e l' ' pri se ù d 's do e ' tl' '. faibles
,t 'olllinu le ju~q
' à la lllort, tll'I'iv;' an ' 'o ufrl'anc " su n
~ le!'! Pl' 'lUi l" jour ' dc! 'ptcIllLl'c.
utl0nie, dal
1)"11 5 l'il demi ' l':i t ~ lIp
S li 'U vi " 1 malade s' al1iG'
~ nllt
ail c'~
\ et l;OIl:llUI1lIlI 'lit min ' pur le mou\' ' Illeut PLl'ilc
, oUlinll, prellail 'Il CO re (Ill ' I<jll S nlill l IIl&, Pt Toyait hal]ll '
JOIlI' tOllf' h 'l' ail lllOllJ 'ntdc su 'ollval , encc.
l'aile,oll trouva 1 OllllllCt du pOlllllOIl
L'a lltop il' ~ tal
�PFL~GRE
.
creusé pal' plusieurs cavel'nes preslluc ride
~ et cOmmlllli(!lHlnt
entre elles.
Ici l'eau sulfureuse a été impuissante ù nrl'êter la marche
de la maladie; mais chaque fois que Je malade revenait à son
emploi, il respirait et crachait plus librement.
E,
PELLAGIlE.
L'eau de Labassère peut être employée arec succès dans les
a~fections
du système cutané où les eaux minémles sulfureuses
ont coutume de produire de bons effets, et nous avons vu,
sons l'influence de son usage prolonGé, quelques cas d'eczéma,
de psoriasis, Je prul'iGo, de pitYl'iasis anciens et rebelles fi.
d'autl'es médications, céder ft son emploi, Nou ne faisons qne
siGnaler ces faits qui ne nOlls ont offel't rien de spécial; nous
voulons eulement ici cherchel' Ù fixer l'attention du médecin
sur son efficacité dans le trait ment d'une maladie Générale,
ùoot la localisation dans les divel'ses pal'ties du système cutané n'est évidemment Clue l' une [les manifestations patholoGi(Jue les moins importante; maladie fp'uve et rcl,elle à toute
espèce de méthode thél'apeutique, ayant l'habitude de se reproduire, chez le mêmc sujet, tons les an , au printemp ,jusqu'à ce qu'elle entraine fatalemcntla mort lu malheul'eu qui
,
en e t atteint. Celte maladie est la l'elln,cv ',
Au nombr rle matél'iaux qlli nous ont parvenus à l'occasion de 'e travail, nOlis avon trouvé unc note qui 110U a purticulièr meut fl'OpIJé, purce qn ,en la supposant exacte, clic
contenait \ln . vérilabl tlécouv l'te.
n modeste praticien de Labassèl'e, M, Vel'doux, racontait
dans celt note, que dcpnis 1 hO , époquc à laquelle il en
avait fnit 1 pl'cmi l' pssai , .in qll'cn1 r,:0 , il avait Buél'i,à l'aide
de l'enn sulfureuse, elix·neuf cas de pollual'e, c'est-à-dire, tous
cellx qll'il avni t r ncon trés dan a Jll'Utiq ue; tundis que sur
les trcnte-ncllfpelbGr ux qu 'il 0. ait Il'Uités, seul u cl concert
ove d'aulrc, d .puis 'J 817 ju qu'en l8bO, la mOl't avait été Je
term fatal 1 con tant de la maladie, qllel (lue fût Je traitcmellt mi en llsaG .
L's ré ultats annoncé pOl' M. VCl'dOlllC nou s paraissant
. 11'1l000dillnil'c pt I:lÎ c;s nnt ()llplq1\e s doutes clnn!! notl' esprit,
�r'LLLAGRL.
.5
nous avons demandé à notre honorable confrère des détails
plus étendus et plus circonstanciés, cJ u'il s'est empressé de nou s
transmettre. Les faits sont tellement précis et si simplement
racontés, que nous ne pouvon s que leur accorder toute notre
confiance, en enffa6eant toutefois Jes médecins qui se trouvent dans des conditions favorables, à en faire, par des expél'iencesnouvelles et multipliées, une vérification consciencieuse
et prochaine. La question est importante; elle mérite, pOUl'
l'élucider, le concours de tous les praticiens qui habitent les
contrées où rè5ne habituellement cette maladie, cal' la pellaffl'e
est une maladie assez commune, constamment mortelle lorsqu'on la traite par les m éthodes connues jusCJ u'à ce jour, tandi s
que l'eau de Lahass ère en n con tarum ent amené la Guérison
et prévenu la récidive. Disons, avant tout, que l'honneUl' de
cette découverte appartient tout entier à lYI. Verdol1x; que
llOUS ne réclamons pOUl' nou s d'a utre mérite que celui, bien
faible , ùe faire connaître un e découverte précieuse qui,
en raison de la modestie trop {lI'unde de son nuteur, serait
re tée probablement toujOUl' iGnorée.
Après avoir indiqué d'une manière Générale les caractères de
la maladie, il rapporte treize cas ùe {luérison dont nou donnerons une analyse succincte, avec le soin de ne pas en altérer le
sens . Pal' ces d étail, chaculJ pourra se convaincre et de la réu·
lité du diaellostic, et de l'effi cacité de la médication sulfureu se.
Il Les caractères principaux de lu llIuladie que j'ui observée
pour la première fois ;I Labn sè rc, au printemps de 1817, sont,
dit M. Verdoux, un éryth "me squ at lin ux qui se manifeste
SUl' le parties du cor)) 1 s plus Ol'dinairement découvertes,
telles que le front, les pomrn(
~ ltc s, le cou, h"qu e cou-de-pied
el surtout le dos de la main. Cet él'yth èm ' urvienl nu printemps, dure tout l' été l di ssipe il l'aulomne, mais en lais sant ur la peau des ica tl'ice elllbiables à celles des brùJures. L 'affection Il e manqu e pus de (' parailrc avec plus
ll'illtensité le pl'illlemp s uivant ; II c s'accompugne d ph noln ' nes Gé nél'aux qui se l' ' produi ' cnt on se cachent n mêlllc
tcmp qu e l'éruption. C s mplôll1 e so nt, du côté de l'appareil diC tif' : la rOtIG 111' le eer ' UI' de lu lan Gue et des
1,\ l' ' . ; \III étal." rllltiqll li, t; 'II 'ive ; ·ouv 'JIt d· tlall 'é, ,
�86
PELT.AGRF.,
des vomissements et de la diarrhée, Du côté de 1appareil oerveu . cérébro-spinal : de doul eurs el de la filible se dans Je.
men bl'es, l'œdème Je pied el des jamhe , des \'eniges, un
amai nri elllent progres if, J'oblill:ration des eos el de l'intelligence, tluelquefoi la mallie uvec tendance ail suicide; enfin
falalement la 1I10rt. J 'ui vu un homme atteint ,le cette urave
maladie, qui, u.pr(·s avoir été plusieurs fois empêché par e '
parent de e tuer et de s'étrangler avec une corde, a fini pur
se no el' dans un pelit mi seau,
li Ell e
e déclare plus particulièrement chez les personne.
faible ou pau l'es, et qui se nourrissent exclll ivemenl el
con stamment de maïs,
t Depui
1 17 ju 'qu 'en 1839 indu ivemCllt, j'ai ob ervé
dans ma pratique, ft Labas ère el dans les comlllunes voisin 'S ,
trente- neuf cas de pellaGre, PIII ieur médecins ont été, SUI'
u a cl mande, appelé, en, on 1IlWlion, san lui donllercle nom,
vu IB<lire ;
i ce n'e t lin ul qui la 'Oll sid ém it ('olOmc tlllC 1~pre
Je plll nuv nt il ont apprOllV(:, quelques lins ont modifié
mon ll'aitem 'Ilt. La 1110l'l n Ité le terme ron Rtnll1 cie eelle GrUH!
maladie,
li Ali prit IP Il IP ' dl> 1, 40, j ' avi
s~ l'ait
c l' deux IlIalnd
nOll " 'lu une ma ·
vC< ,ux, et ne 0 3ul en UX, ('0111111 > l'al' Je pa s c,
ladie de la p '(llt, CUl' je ne la on nais ai s pa s cncore ou le
nom de pellat;t'e, je leur on cil lai l'u tiGe Je J'eau ulflll'eu {'
de ubu '('o re il la Jo C d'ull qual'l de litre pur jour, coupée
avec un éaal quantité d ·Iail a s 'z '!taud pOlir ré huuffer le
liquide U)fllrc'UX , Qllinz' .iOUI' d) 011 U aae, ' .lll' autt' mé·
dicution, firent jusli (' cl ' lu maladi e, Enhardi l'al' l " pl' mi l'
succès, je l'ai toujour ('mplo (:(' c'o ulIlIe unique III , n Ontl' ,
He mol di ,Depni crlle époqu " -' l' , t-à-c1iJ' dan . l'e pu e
dc onze an ,j'ai ob 'ùl'vé dix -Ilcuf slIjc' Ls nu int d J lIaurc;
tou nl été OUllli Il l'Il aue de l'cali , nlfuI'Cll !-iC, cl j'ui eu lu
s!\ Li I~l ,tion de les v il' Ululrir tOll un X eptioll, malal'é 1 s
l'ti r ,l'idioti III , la diul'l'h ;c, l'IN] t'. IIlC d . xlrcilllitc: ' il( ~
rieul'e dont un al' 1\ lllolld)l '(' était'Ill all·inl ,
" J) pui, }(' 1 tr IlIlli, j'a i lu il 1'1' 'lldl'e Génél'alenl 'Ill l'eou le
mutin, :iUu!) lIIélun t\I', froid" ollrù-halll'('i(!, an Gd d(' ~ 1Ilailld ,
• la do e d'un drmi- lit 1'(' pUI' j o uI' pellelant quinze jour '. Les
1
�PELLA GHE .
87
malades se reposaiellt alors quch-juefois pendant huit, J!x ou
quillze jouJ's, el pui en reprenai ent )' lISat;e , à la même d ~ se,
de la même mallière et pelldant le même lemps. TfJllS les pella()reux n'ont pas été assez docil es pou\' s uivre exactement
mes prescriptions i plusieurs n'en ont pas recommencé l'usage
après la première quinzaine.
" Malsré lïuflalOLUation dont paraissent frapp és les QI'Gall es
disestifs Jan la pellaBI'e, on ne doit pas hés iter à employ el'
l'eau min éralc sans la .couper i caJ', au lieu du J'ag() l'aver, ('Ile
la Jissipe toujours comme par ellchantement.
" SUI' les dix -neuF IIlulacles tl'aités et guéri s pur l'eau ùe La hassère, l'affecliull 'es t J'eproduite, au printcllli ls lIi vn nt,
çinq foi s, et se lll cII lent chez les iudi\'idu s (lui l'il\'ail' Ill pri ~ c
cOllpée av ec du lait e l Cil pill s faibl e qua ntité qll c le:; a uln' 1
Ou chez les( luels la lIIa ladie ava it oHel'1 d'ahol'd une grand e
gravit é ; mai s ap i ès '1\'oir rccolllllJ ellcé le tra ilCIllCIlt d après
les mêmes principes , la I" al aclic a été ($ lI él'i e ,t ne s'es t plu s
ll1onll'ée jusqll 'à pl'ésc nt. J e crois qu c le nli ellx es t d'e n continu el' l'usil Ue le 1'111 5 IO liG leml J pos "ibl c, cl d ( ~ Je reprendre
tou Je pl'intelllpS l' odant plu iClll's a nn ée ', même "l'l'ès
parl';lit , Gu éri so ll . J 'ai fuit faIre ù 'Ill Iqn es IIIl S d'e nll e e ux des
lotion <lV C l'cu Il min éral e s lIr les pal'ti '5 S luan:IIIl ClI sesi ell es
pUI'" i se llt Cl (jir fav orahl emellt, mai d ' lIll luuni èl'c. eco ndaire.
J e ne l'ai jamai s employée en bains, purce qll'il Il'y a pu s tle
baitJllOin" il la 11I'n', 1 q\l e c(· 11 '-ci ' trouve tl'Op éloit)lI ée
des CO ll 1Il I II IJ(' :; pour le ll'lln SpOl1 I ~ I 'il e d'ul\(, as ez {fra ud e
qUil lltit(: d ' pa il. (~u c lqt (J ~ "ral al! '. 0111 ' lé l' Il voyr Ù .l:hlt; nère
Cl U .. CaUl pl' I l' p O lir
I" (· 11 d l'Cdes Imll l ,(lUI ont touj oul''I ~ i l
' ombl cs, mai l'> qu e jtl ll e cOll!> id \ 1' (' pu s o l1JlU C illdispen 'abl e.. "
Les obsC!l'va tioll s Iju ' 1\ li S all oll s l'upport el' , ex tl'll it toutes
dr note de 1. VCl'clOIlX , feront cll co rc nli cux jllGe l' qu e les
cOll sid éralion ' gé nérul '5 J'ac tion pui Hnt et co mlll e pé 'i(j'lu e de l'ea u s lfr
c lI ~c clan. le truil IIl ent de la p ,li a \1' .
(~ lJA ' I ' O fl Z li , ~ H : on )';Il VA'J' IO • -- Fl'U nço isc Al'I'al1l olld , {fIC; II"gÙl'c fi Lui Il .,,,,(,1' (,, Ùa(:c cl c vinUt-. ix HII . , d' lin tCIlII'(: l'alllel\t
SUIl (juin, d'un e con lillll io ll Fu n e, lJ 'ny aulj all lU i:; Cu dc main·
di antéJ'i ur , ;llteilli c dc p lI ilGI' dr pui 1· pl' Cllli ')' 5 joU l'S
cl 'avril 1 11 5, l'ail ill'p('kr . 1. Y('nlo ux le 1<' juille l SUi\'H n t
�8
l'tLL.U..iI:1 ,
Voici sou élat: Érythème q uammeux. au Frou t, aux pommettes,
au nez, au cou, aux mains et à chaque cou-de-pied; sensation
J'une Grande chaleur depuis la bouche jusqu'à l'estomac;
lèvres très rouGes et Gercées, ainsi que la lanBue qui était
Jépouillée de son épiderme; salivation incessante, claire
comme de l'eau et salée; céphalalGie fron tale; \'ertiffes provoquant des chutes fréquente ; idiotisme par intervalles plus
ou moins rapprochés; diarrhée; œdème des pieds et des
jambes; amaigri ·sement. considérable; ne pOllvant supporter
l'usaae du vin qui déterminait un selltiment de brülure dans
Lou t le tube diGestif; aversion ex tmorùi naire pou l' le pain
Fait avec la farine de seiGle, qu'elle trol,lvait J'Ude et comme
sablonneux; manGeant, au cOlltraire, sans déGoût et sans
éprouver la même sen ation, le pain J froment fabriqué chez
le boulanger. Elle fuI. mise à l'usate d'une alimentation ub, tantielle, sans étr excitullte, d'un demi-litre d'eau de Laha "
ère pal' jour, coupée avec une é{lale quantité dc lait a sei'.
haud pOlir avoir le lIIélul1ffe liède, de lotions avec la même
eau li "de SUI' toules 1 s panic affe ·léc·. Après huit jours de
traitement, l'ér lh "me U\ ait con idél'ablement diminué. L'eau
fllt prise ensuilc pUI' , l'é 'haufl'é', ri la même dose, pendant
troi crnaincs, Au bou t de cc lcm p la Guéri on étai t omplètc,
11 n'y li pas eu <l r' idi VC, La malade joui t, dcpuis cette
époque, d'unc lI' '.S hOllllC sanlé,
INZIÈ n;
li" I.;HV A'1' 10 . -Ma rie Lalfaillc, ùr.:éc li trcntedcux ailS, née à 'OUJ"GII 1 (homcnll de Ba{:llères\, III 'nacèrc
,\ ''l'JlIS: l 'rnp ~rnl('t
nnGlIill, constitulion C l'tC; ayant cu
antéricur 'Ulcnt deux f-1l1xion d' poitrine; malad . dC'plli deux
moi 't dcmi, 101' '1\ u'cll a ppcla l ' llIéuc ,in le 12 j Il il! ,tiSll r:,
EII' offrait a 'te m 'lit l, III "'Ille camcl l'es 'luc la malade
pré éd nt', 1:call li Lulla.' èr fut donné d la III 'IU(' manière, L' r ·ullat fut 1 Illême; et tipI''' huitj li\' ÙC trail ."
ni 'nt, l'éruption '(ait nOlnbl ment mn ndée, ct aVfilllln fin du
moi d'a Ùl, tout 1 s (ilJ\cti( n ' t:tirnt renlrée dans 1 llI'
ol'd" , nOl'mal. Il Il'. li pa s u ri ré 'idive, et dcpuis JOI' eLLc
fClll Il 1 jouit d'u llc san lt- pilrfttil "
,:~ I- : on ·E I\\'A'IION , - ,J(IC'qucs l' ' op ,'l'CI, "G'
. ' t l Olxanl"
'
• , 1 . 1'l.
rillfJ UlI S, lié il (~'I\
" {'\llliva('ul' à Lu ha . èr', qu 'il hu)'it
�PELU . HC.
89
depui (Iuaranle ans: tempérament sanguin, constitution
forte; n'ayant pas eu de maladie antérieure j malade depuis
les premiers jours d'avril 1840, lorsque M. Verdoux fut appelé
au commencement du mois de juin suivant. Un médecin,
ayant été déjà consulté, avait pris la pellaGre pOUl' une maladie vénérienne, contre laquelle il avait presCI'it un traitement
spécial, auquel on renonça d'après ravi de M. Verdoux. Les
symptômes étaient les mêmes que dans les deux cas précédents, avec cette différence gue, chez ce malade, l'idiotisme
était tel qu'il ne pouvait soutenir aucune conversation, qu'il
dansait en chemise dans la maison ou au dehors lorsqu'il pouvait pal'venir à 'échapper. On lui St prendre, avec peine, un
quart de litre d'eau sulfureu e par jour, pure et chaude i il en
continua l'usaee, à la même dose, penùallt troi moi, en se
reposant huit jours pat' moi. La Guél'isoll fnt complèle le
1 er novembre suivant. 11 n'y a pas eu cie ré idive; mais depui
lors il se remet à l'usnee de J'eau sulfureuse tOllS les printemps.
Dlx - EPTIE lE nSEI\VA'l'ION. - Jeanne Lucl'aberie, â(jée de
cinquante·deux UIlS, méoa(j rc à 'oulacnct : tempérament
sanGuin, constitulion l'Obu ,tej n'a antjamuis été malade auparavant; malad s ulelllent depnis quinze jours, lorsque le
médecin fut appelé le 15 mai 18b7. TOll les mptômes énoncés dan s la première obs nation XiSl<1icnt i -i, si ce n'e t l'id iotisme. L'cau su lful'euse fut dOIlllée, pure '1 l' :clrauffée, .'\ la
dose d'un demi-litre pal' jour pendant cillq semain ·s, épocjllC
ùlaquclleelleéluil nti \1' III I1t~u
é rie.
·11 n 'n paseudl'~ci
.
dive, t ·11 jouit cl J ni d'un bonnC' anté.
omCl1{j Lannc, <ÎGée d>
J / '- lI ll /TI ÈIIIE on EUV TI
cinquant>- IX UliS, 10 ~ ntlG
(\ r' il. 'oulu{jllets : temp lrament anGuin, conSlituliolllllO en u'j n'a alltjalllai ' 'uantérieurement
d'affc lion riell j malade d('plIis cl 'ux moi et demi, lorsqu'cil appela l 'méd ' -ill le 15 juill 1 b7. Tous le ymplôme
(1 'la Il '1I\1(p'e xistni nl, moin j'ic\ioti me, L' nu de Labnsèl') fut pl'c 'cJ'ile, ù la 10 " d'un litrc pal' jour, coupée ave
une '''u le <tllunlil '. d lait c\raud Il 'l1dnnt huit jour. "Ilc n
Olltinua n !lit J'u tiGe, il lu Ill;m do c t ilS mélunG
P Illlunt <juinze jOlll' , el au h ut le c' temps tou 1 ympl'Ill
avui 'nt mid 'raI l Dl nt diln~.
1. Verd li fil
�90
PELLAGRE.
transporter la malade à Bagnères, lui fit prendre pendant
quinze jours les bains du Foulon, en même temps qu'elle
continuait à boire l'eau slùfureuse. En arrivant à Bagoères,
elle était tellement faible et avait des étourdis ements si fréquents, que l'on était obligé de la conduire au bain et de la
ramener à son lOGement. A la fin de son traitemeut, elle se
retira seule ct parfaitement {l"uél'ie . .Elle n'a pa eu de récidive
et elle jouit, uepuis lors, d'Ilne santé parFaite.
Dlx- EUVIÈl\1E 01lSEI\VATIO . Étienne Dassibat, agé de
neuf ans, né à Lesponne (hameau de Bagnères), vachel' à Labassère : tempérament lympbatique, constituLion hlible. A
l'âge de six ans, il avait eu une variole conflucnte Brave dont
il 'tait resté profondément gravé. Depuis celle rpoque, l'en fi:lll t
était chétif et val 'tudinaire , avec lIlIe crphalalGie constunte
et une toux sèche et f'atiuallte. 11 était atteint de la pcJla~re
depuis le mois de anar 1847, etce n'est que Je 20 juin suivunt
que le médecin fut appelé pour lui donn r e soins. Tou:.
les symptôme, i ce n'(' ll'idioti lue, étaient réunis chez lui.
Il fut soumis p nùnllt lin mois ~I l'usaGc' de l'cau de Labas ère,
àladosed'un quart de litre pal'jolll', dmufl'é l san méhulGc.
On lui fit des lotion pendaut tOlit ce lemp avec le même
liquide . Après c trailcm nt, la toux, les lOaux de. tète cl la
pelluGI'eavni ntcomplét 'J\:entdisp:.ll'lI ;il n' a jamais eu de )"cidive. cjeuneb J11mcjouil aujourd'hlli de la m 'illeure unté.
VINGTIÈ;\lE OllSERVA'l'IO . - Jo cph e piuu, ùSé Je tl'entcix ans, t iIJeur d'habits il Lahas. rc: t 'll.pé,·alllf'1I1 1 luphll ti 0- unGuin, ('on titution r.liblc; il alll Cil tllll(:ricul'eIl1Cllt
deux. fluxions de poilrill '; lIsthlllatiquc ct sujet il d u("è
épilet~
rmc ' .n avait la pellaUI'e depli
~ plu i Ul' moi , lors~
tIue le méde in le vil pour lu prcmi è.°l' rois l, 22 juiu 1 47.
Tous 1 • OIptôlllC:ï cie la rnalndi ' cxistaicllt; il ,;tuil idiot par
moment ,t C(>l iclioti lU€' <1IHP'a ail l'affaibli ~ 'mcnt des Il
ct de l'illtelliGf'llcc drtCl'lllil1 pal' J'épil p. ie. Il demi-litre
d'eau sulfureu (' par joUI' fut pre 'rÎL aUl1Ialnùe. lIIai ' e' , t il
pein' i l'on pouvail pnr\' 'Ilil' il lui 'Il r[lile l' l'CO utl l' ' ln llIoiti.,
c'cst-ù·dir' un qUllrt ri litrc. Il ('n contillua [' II ne' pendant
deux Illois, t 1I11 bout de 'p telllJl s il ( ~ lIi
elllièl' 'mcllt G\léri.
Lu maladie 5' ' . l 1 rpI'lHl\lit!> nll lH'illtclIIps ~ lIÎ"an;
lI1ai 011l
�PELLAGRE,
91
mis de nom eall au même traitement dès le début de la DOUvelle invasion, tou les s 'mptômes se ont promrtement dissip' . 11 n'a pa eu de nouvelle ré 'idive, etdepuis loI' il jouit
d'une meilleure santé qu'auparavant; Cllr, depllis deux an , il
n'a pas eu d'atlaque d'épilep ie, hi en Cjue pendant cinq ao.s
il ait été atteint rle cette cruelle maladie. Il revient tous les
printemps ù l'u saGe de l'eau . Illfureuse.
VINGT ET UNIÈ)lE et VINGT-D EUXIÈ lE ODS EBVATION',- Pierre
et '1arianne As ibat, frvre et s lIr, ù:;és 1(' premier de trentecinq ans, et l'antre de quarante-deux j nésàSolllag'nets j le premier cultivateur et la deuxièrue lIl énag (\ re il Lana ' spre j tous
deux d'un t mpérament lymphalique ('t d'uoe faible constitution. Le frèr n'avait jamai eu de maladie auparavant; la sœur
avait été att inte déja de deux catarrhe puimollaire. Pierre
était malade dcpui deux 111015,101' que le 11Iédecin fut appelé
le 1 0r 0 ·I.obrc 1848, ct 1 ré ' f'lllail d'ailleurs tOIiS les caraet n' !:)
rie lu pf'lIa!frc, c" C pl< ~ l'idioti slIle. ~Iarile.
an contraire, 1)('
'était aper lie dl' la mnJadie que depu is 1111 itjours, etcllez elle,
elle étuit exc\u"i vement a...Arl pri sép. pa rune éru ption "'1 lIum ·
men
lIr 1 dos de. deux main . . 11 furent sni [' un f't l'al/tr',
pellc!:lnt trois S(,IIlHiIlC", à l'usn{; C' cie l'cali s ulFurClls , un ' mélunge et chaude, ù la do se 1'1111 demi -litre par jour, et il firent
en mélll) temps d('s lotion avec l 'liquide sulFureux. Quoiqu'ils
Fu sent entiè .. el11cnt Guéri ton . deux au hOllt dl' trois eOiaincs,
M. erdollx le ('I1\'oya pa . ('1' quillz' jOli l' ~ I Callterets , où il·
pril 'nt cha un douze haill kt ln TIaillière, 'Il même tellip qu'ils
l'ni aient lI s aG''! Cil boi. 011
1'(,ulI rie la III 'sn S III'CC, 10 frère
à ln <10 c dc quatre <'lIn œlll', cclle de dClIx ve .... . P l'jour.
11 u'ynjamni ,Cil (\(,(,11'; de l'( ~ ('idvectl.
joui 'scutl\1Il tI'autre
tic 10111' !;Ullté hnbilll 11 "
1 GT 'TItOI SIFl\n: OUSIW VA'I'IO , .lac lucH' Barth, [sg;c d
soi Ullte-n uf :ms, ll1(ouilu,\ rc is Loba. sèr : lell1jJ(:l'aIIl Cl1l J ympllntiqll' clcomtitlJtioll lilihlcj a . nnl cuanl 'ri 'urCOlcnt lin culnl'l'hr IlI'ollchi (IIIC {;l'U\' ; malad e depui s <I( ~ UX
Ill ois, I( l' SfjllC
Ic Illéd('cin l'Ill appel(; J, 1 IIll1i 1 4 . Elle ofTl'llil tOIl It·
. ylllpt mes qui 'unlct{>ris 'nl la pl'1la{P'e, ex '('Illt: l'idioli IUC,
EII· Jlrit , P<'IHlalll (Jllill ZC j()lIr
~, 1111 deilli - lill" , tOIlS les mutin)
<l'cau cl> ,Ibasè rr aIlS 111 ' JunG) et chaucl' j t dan la jOllr-
ne
�92
PELLAGRÉ.
née elle prenait du petit-lait pOUl' tisane. Elle était guérie à la
fin du mois. Il n'y a pas eu de récidive. Sa santé est aujourd'hui parfaite.
VINGT· QUATRIÈME OBSERva'nON. Jean l'omcade, DGé de
quarante·cinq ans, cultivateur à Labassèl'e : tempérament
lymphatique·sancuin, constitution forte; ayant eu autrefois
un rhumatisme articulaire. La pellaGre était au pIns haut point
d'intensité, lors(l'Je le rnédecin le vit pour la première fois, le
6 juillet 1848; cependant il n'était pas idiot. Pendant huit
jours il prit, Lous les matins, un demi-litre d'eau de Laoassère coupée avec du lait chaud, et il continua ensuite l'usaee
de l'eau, pure et froide, pendant quinze jours et à la même
close. Il fit éGalement des lotions d'cau sulfureuse pendant
toute la durée du traitement interne. Et, quoique au bout de
trois semaines il fùt parfaitement Guéri, M, Verdoux lui COll"eilla d'ail et' pa sel' quinze jours il BaGnères, où il continua
l'usase de l'cau sulfureuse à l'intérieur, ct prit chaque jour
un bain uu Foulon. J, n 186 g, lu pellaGre s'étant reproduite, il
se remit au mème traitement; la Guél'ison fut bientôt complète.
li n'y a pas eu de nouvelle récidive, el depuis lors sa santé est
excellente.
VINGT-CI 'Q lio:ME OD EllVA'J'ION. - Etienue LuI-Jaille, àgé de
l;inquante ct lIlI an , né li 'ouluGnet ,culti ateur ù Labussèl' ,
qu'il habite depuis quatorze an : tempél'am I1tlymphatique
sanGuin; aueinl de la pellaGre depuis le commencement titi
mois de mni 1 69. Le médecin lc vit, pOlir la prcmière fois, le
1 r aoùt uivunt. L'aff tion était il un lr\ haut deGré l'intellité, ct le malade commcn nit à dev nil' idiot. Pelldant dCllx
moi, il fil cI,s lotioll SUI' les purti' malades et prit, cbaque
jour 1111 delni-litre d' il l ' ulFul'eu "e [roide et sans mélanGc,
La 6uéri on, uu bout de c' temp , était padaite. Et hien qu'il
n' Oil Poil, au printemps, nu 'IIne nJ pal' 'He de récidive ct
qu'il joui sc d'llllcbonn unt ' , il s'est d, nouveau mi à l'usuGe
tic l'eaullIinél'ale.
Lu mnladi' a débulé, 11 1 /~9 cl 'll 1850, par une toux fatiGant ,t "·b <lui . ' st di sipée, baq Il foi s, avC la Guérison
de la pellaGl'e.
VI ' t '- SI ; li' : ~IE
IN:II"A'I'ION. ill(' 'nt l"olll'cadc, ùné d
�trente-cinel ans, cultivateur ü Labassèl'e : tcmpérament nerveux, constitution faible; n'ayant jamais eu de maladie auparavant; atteint de la pella8"1'e depuis les premiers jours
d'avril 1850. Le médecin fut appelé pOUl' la première fois le
l<r mai suivant. A part l'idiolisme, il présentait tous les caraco
tères de la maladie. Il prit pendant quinze jours l'eau de Labassère à la dose ordinaire d'un demi-litre, coupée avec le tiers
de son volume de lail chaud. Après la premi ère semaine, il y
avait une Brande amélioration, et huit jours après la guérison
était parfaite. En même temp s lju'il prenait l'eau à l'intérieur,
il faisait des IOlions SIlI' les parties malades avec le même liqllide. Cette année, quoique la maladie ne se oit pas montrée
de nouveau, il a repris pendant quillze jours l'nsaf,e de l'ean
sulfureuse.
Je po sècle, dit L V >l'dollx, dix autres obsel'va tions de
pellaGre Guérie ral'le mêmc moyen; mais comme ellcs ne dif~
fèrentfpas des précédente 1 il n'y aurait aucun intérêt à lrs
l'apporter. "
Avant la découverte de propriétés de J'ean deLaba sère, le
traitement mis en U . aGe par i\r. Vel'(loux et par lc médecins
appelés cn con nltation, pOUl' comballl'e ln pclID(:l"l'c, ne s'éloiGnait pa on!imlir ment de l'cm ploi des toniques, de alltiSI nSlOodiql1cs l des antiscorbutiqucs. La maladie se dissipait
~ l'aut
omne,
el on la cl'oynit Guéric; mais ell ne manquait pas
de e reprodllire av c plus d'intensité le printemps su ivant, et
alors, quellc que fût la lrIétltode thérapeuti<ll,e mise en usn6c,
tous les maladcs cl venaien.t idiots et lIccombaicnt dans le
ournnt dc l'nnnée.
Dcpnissndécouvert , l.Vel'dollx,' (lard la reHaut' comme
la ll1uladieln pl\1s fucile·j GU(!l'it', snns autre moycu que l'lIsaGc
Ile l'cuu cl LaLlUss l'en boi on, tandis qu'auparavant elle
devenait COllstamment mortell .
Les fait que nous v non d( ~ rapportcr sont d'une telle évili nce,Ciu'iln' stpaspo sihlerl'I]cv rUllùouleslld' rficn itéde
l'eau de Lahas ~re dans le traitement ùc la pellaGre; llIai celle
.au miné,'alC' \1 jouim pas an cl lite seule le cette orle de
sp'.c·iGcité; il e l extrêmcment proo ble, et m me certain, que
lontes les pail •.~l1fret'iCs
nnhll'l'lIes fortement minémlisérs,
&(
�94
de même qu'un gron,cl nombre de pn~f.lratiosde
suufl'e, produiront, à des d er,r és divers, d es effets thérapeutiques se mblables,
Quoi qu'il en soit, pourvu que les assertions de M, Verdoux
soient confirmées pal' l'expé riellce des autres praticiens; <tue
l'eau de Labassère Buérisse seule la pellagre, ou bi ~ n q.u'elle
partage cette propriété avec les eaux minérales de la wême
classe et avec les préparations s ulfureu ses de toute nature, sa
découverte sera toujours une des découvertes médicales les
plus importan tes de n o tre épogue, puisq u'ell e nous cOlldui t par
un procéd é bien s impl e ,', ln g ué ri on cp.rtaine d' une maladie
contre laquell e tou s les moyens essayés jusqu 'à ce jour s' ;taieot
m ontré impnis nut:; malallie qui menait fatal e lu e llt ù une
mort plus ou moin s ro
c hail
~ tou
~ les malheure ux qui en
étaient atteints.
VII
CONCLUSIONS.
L'eau de Laba s è l' , dl!COllV erl' e n 1800 P ,lI' 1. l'abbé
Pédefel" appartient à la classe des ea u x minérales )j ulfll!' u es
na tu l'ell e
,
'II, est 11atlll'ellcmellt fl'oide, et 'U tell1péruture à peu près
COJlstante ,
'on od e u l' th é pa tic 1'1 e t sa avclIJ'dou' et p e u cl ; Ilffréablc.
'a ompo ilion , bien O IlIHI' crû' ,lU X tra vullx récents d e
Ml\1. t'ilhol e t l'Ol.iGial " e t r lIH.1rquabl' OIlS plusi ur l\ lPPOl'l , parti ' uli c relllenl pal' lu f'Ol'le proporti,lIl d e su lfure li
sodiulll c t ln fJihlc qu ant ité cie s ,\ ca lca ire qu 'ell c ·olltient.
Ell 'st plu s {()l't lIl e nt ulful' ;' qne l'cau d Ilarés , 't b 'u u-
coup plu ' qu e ce l '~ ri e Bonn es, de CatH l'CUi el d · 't·.'au ve ul' ;
un p 'Il III in , qll e (' 1\ (' d , Cudéac ,t l e~ pl" li forlr cl, Lucholl,
Elle l' Il/-' l'I11C,COII IIII (,les ca li ' J. Lu ' ho11, de l'alllillin , qllc
l'on lIC l'ctl'OU e Il i ~l JIn l'é{jc , Il i à Bonllcs, IIi il GUll t J' ts.
Pal' sa l'i 'h 'sc 'n chlol'lu" ·11 ' l' 'b ' III Ille ü ,II ) de Honll e •
et se plu ' ,à lu t ',p Je 1I11X le plu ch lol'urée d P
EII onli 'nt \111 ' LI 'S('Z fOl'I' pl'opol'lion cl· silic
tmec !> d 'jo l"
Il p . 1I
d 'ai l ~ I 'nh
ilh
:,
qu'el lc doit il seS pl'Opri(:lés akalilles
�co
'Cr. SION,
95
et ù sa temliérUllll'C naturellement froide, la distillgue des eaux
dc Bonnes, JeCaulCl'clS,de 'aint-.'auvclIl' et de toutes le eaux
sulrureuses cbaudes, qui s'a llh nt. promptement par le rerroidissement, le contact de l'air el le transport.
Cette t;rande stabilité la rend très prr.ciellse pOlir l'cxportation, pOli l' son enrploi loin de sa source, et la l'end, sous ce
rapport, infiniment supérieure il celles de Bonne, de Cauterets,
de Saint-Sauveul', elc.
Elle forme un type pnniculier pnrmi les eallx millérale ' sulfureuses, cal' elle diffère de chacllne J'elles pal' quelque caract re importallt.
Elle est moins propreà l'usaBedes bains (lue les eaux chaudes
ries Pyrénées, parce qu'il faut la l'échuuffer, et qu'en la chauffant elle perdmit Iléces airement une partie de son principe
sulfureux.
On 'en sert quelquefoi en lotions, mais c'est en b oisson
qu'clle e t spé ialernent destinée à être employée.
On ne la boit que trè rarem ent il la ource, où il n'e xiste
pas d'établi serncnt thermal.
On la transporte facilement pan ut dalls de bouteille bien
boucbée ; on peut la conserver ainsi des mois l de - allllée ,
saus 'lue ses C]unlité>s physiques, chiluiques el médicinales
ubi sent aucune altération notable .
Une buv Ile, capbled(~
uffil' à tous le lie oins, c l établie
allx buins de Théas à Bo.cn èrc ' .de - Hi~ol're;
clleserulliimentéc,
tOIlS le an , pCIIJullllollte la dur ' e de la ai on thermale, uvec
l'eau de Laua s l'e , qui, bauffée uu bain-mari à raide de
l'eol1uatur 11 mcnt chaulr de l' ' tabli S m ent, ù l'ubri Ju on·
ta 'l de l'uir, y con (''l'vel'u toute les propri ' t's qu'Ile po ède
ü la Source. L 'S P l'sonn e qui, pOlir un motif quelconque, ne
pourrai nt " l'cndre li Bonne, ù 'u inl.- • uv ur u;) CUlll rets
pOUl' y faire II SUtl'C de Icul' eOllx nllllaircs; celles à qui un eau
sulfurell e cn hoi " on sel'a mile en même tcmp que 1
aux
salill' de Ua{Jllère 'II buill s, pourronl ollcr pui ,'il cette
fontain> ulful' u e, ommc 011 a 'outume d , le fait'c aux bu~
Vetl" aline de plu sieurb autre ' ;tablissell ent .
L'eau cl Labassère peut êlre donnée Il toule sai son, m ème
peuùnntle froid de l'hiver el la chaleur de l' été, à la 'o ndition
�. 0:\1 ' 1 1 }~ I( J1'.
96
expresse dc lUCllre en usaffe toutes les rèsles de l'bysiène r ~
clamées par l'état de l'atmosphère. Mais si l'on a le choix, le
printemps et l'automne sont le époques les plus favorable il
son administration.
Le matin, à jeun, est l'heure la plus convenable pour la
prendre; néanmoins on peut également la boirc lc soir en sc
couchant, et même dans la journée, pourvu gue ce soit dans
l'intcl'valle et loin de repa .
Elle peut être pri se chaude ou fl'oidc , selon les cas; pure
ou mélanBée avec ùu lail Oll toute autre boi s on sucrée.
La dose pourra varier à l'infini, depuis '1/8 dc "cl're jusqu'à
1/2 litre, (J'Ii ont à pell prè ' lOlljoUl' les quantités extrêmes.
Son em ploi exiGe beaucou p dc sUBcsSC et de prudence: dan
les maladi es sérieuses SUl'tollt,on doit prin cipalement en ommellcer l'ad mini tralion pu l' des doses faible ; et 1 s malnJes
ne peuvent , sa ns danGer, ell faire usn rr qu 'avec Ic con eil et
ous la llr\'eillall 'C du médcci ll, <"d ca p:lblc dc .iug<'!' l'o ppOl'lunil ' de se application s,
Elle aGit ur no rOll ,tion sil ln IlHlllih dcs acrent excitants;
mai, en ont/' de 011 pOII\'oir stimulant , <'Ile cxerce (!vidcII1ment nu i dun Ics JlI aladi e un c a tiou spé 'iale qui Ini CS l
propre, et qui lienl sn ll doute il la variélé des co mbinai sons
de cs prin ci pes min éruli 'ut Ul' '
On peUL l'emplo yer avec avantac e dan 1 ll'ait 'mcnl dc
toutes les maladies Olt J " CO ll\. de Honnes, de, uint. UlIVelll',
de Ol1tcrCl, lC" ont illdiCJuéc n J)oi OH,
EU jOllit l\llI e effiC'ncilé sp ~(' iulc
'1llC 1'011 Il sa urait mcttrt:
en doute dan le etllalThc 'hroniqu de IH'on(:l1e ,1 '5 tou COllni iv , , l , COllaC tion pa siv du pOllOlon, la tub rculi u·
tion pullllonair', la IOl' ynci te chronique , et nolOlllm cut clous
la pellourc, qui emu l n jnmai ' \'; i t 'l'a Oll IOploi.
TOUl s i caux , ulfureu
nall1l'cll es lb UllCOUp de préparation rtifi ci Il qui ont 1 oufr' POUl' ba e auront proba·
blement, ù ùes deGl'és c1ivcl's, dllll S le traitelllent lle tle del'lIi \ ,' mnlndi , un action lit 'l'apc lltique analOGue ù elle de
l' 'au de abus èr',
FI ,
�t:O l ~ mrL
D ' nY
PUBLTQ E ET OE S , \L
C I ~NE
U BHlTI
~.
EAUX MINÉRALES ET TIIERIIALES
DU GERS.
MÉMOIRE
l'nÉ Il:-i T É
A,'IJ
IJONSEIIJ IJENTBll.L
D'lIYGIÈNE PUBLIQUE ET DE S J\L'UmHT1
~ DU GER ,
Pal M. LIDANGE ,
,\l', Cl lll" J' II AII MAC I J;[\; .
JlIJC '"
1.- 1. l 'o n 1'Jo:~
,
Im'H nllWIt Oh I.A " n l ~ FE
.TUBE .
��Les nu miné."l1 seL lh l'mal onl loujoul' 'L ~
Cmploy \ ay su \s, comm moyen Lhérupeuliqu ,nJo!' SUl'Lout <Ju le pl'illeip(', d la sci nee
éLai '.H in ufIisanLs pour 'ollJbatll' l
ami ... nl l'humnniLé,
mnladi
qui
JI nppal'L nnit, LouLefoi ; il la ivili nLioD moderne
<le Li!' l', cl
pui nnL auxiliail' de la méd ciD
PI'atiqu(', loul 1 parli po ihl',
~au:
1\ r, l rl'Lain,
O'cl, qu'à aucuil ép qu c,
Il'avairllljoui d la vo TlIC qui 1 tH' cst :luj011l'-
l'hui assul'l;',
n
�Dan J'autres temps, ans doule, l'arou nec des
visiteurs a été plu con idérable.
Les établis cm nt thermaux n'étaient pa alors
culement fréquenté par les malades: l'élite de la
oeiété s'y donnait rend z-vous chaque sai on.
C'était le temps de fète, des excursion , des
plaisirs agités de la villégiature.
Le vrais malade seuls parais aient p u nombreux.
Aujourd'hui, e condition ont hangé.
Le malad l'cconnai ent chaque JOUI' davantage
]e aluLaire e.Œ t qu'il peuvent aLL ndre dc l'u ng'
cl's eaux; ct ils Louri tes, i les ns du mond
'011 ti n u nt:l e l' ndre n foule dan 1 s étal lis cm nts cn l' nom, il t vrai d dir au i qu le l1ombl' des p r onnes nU inle d'a.Œ tion
qui vont cl m:tIld r au.' m 'm
la
(ru' ri on d 1 ur
ouIfl'anc ,augmen Le dan une
l' mal'quahle progr sion.
(J'
don l' !ldl' un S l'vic l'rel au pa
que
d'npp IcI' l'nu ntiol1 d s homme sp' iau ' Ul' d s
l' sour cs h dl'OLh 'l'ap utique p u {'OIlI1Ue , m:.is
<Jui ont cl natul' à :\Ll' LI" s fficac m Ilt utilis' s.
,
t
j ur rté l' mpli ,
'omplèl, pOUl' 1 cl ~pal'LC
, lt lâ 'h n'avait pasju, qu'à
au moins d'un mani
III nt du JCI',.
l'
�C dépUI'lement l'enferme dos
t minél'al abondante.
:OUl'
e thel'males
Les vertus maLives de la plupart ont été démontl" es pal' l'expérience de plu ieurs siècles.
De beaux établissements ont été fondés sur les
sources mêmes ct reçoivent, chaque année, de nou\ veaux développements. Tout fuit augul' r, pour cux,
un avenir encore plus pro père.
.
M. Lidang , ancien phul'maci n, chimiste à Auch,
s'e t livré à un étude con ciencieu dc diverse
sources du département du Gers qui appartiennent,
, pal' leur composition ct leurs propriétés médicales, ~l
la cat 'gol'ie de eaux minél'al s t thOl'males.
Les ré ultaLs de ceLLe étude ont ét : con ignés dan
un l':),pport spécial, soumis par l'auteur lui-même au
on cil c nl1'al cl'hyrri' n puhlique t d salu})t'itt:
rlu Gr.
Les '1 'ru nt minéralisa.teur qu' contient chaqu
sour
sont indiqués avec la plu 'l'und pr'cision.
Au si, 1 on cil d'hy ièn , Cil vue d donner
'uLi 'f::l Lion au douhle inlél' t du d' pal'lement t d '
la 'j n' médi 'al, a-t-il 'mi un v u pou 1'1 a puhli('tltion du l'apI> l't d M. Lidan .
V dminisll'atiol1 d (part 'mrntal' s', 'L sponluném nL asso('iée h cc V!l'lI.
�M. le Préfet a bien voulu, en outl'e, auLol'i el' l'im- ,
pression du l'al port de l'un des membres du Conseil
central d'hygiène du Cel', t d'une lettre appl'obativ ,adl'e ée à 1\1. Lidange par M. le ecrétaire per- (
pétucl de l'A 'ad 'mie de Toulouse, au suj L du mêm
trayail.
~
�CONSEIL D'UYGIÈNE PUBLIQUE ET DE SALUBRITÉ
JIU DÉPAU'I'EIUEN'I.' DU GEUS. (t)
Séance du 21S Avril 181S!i .
Présid.llce de M. le ] )'rd(cl .
[
RAPPORT de M. le docteu'J' Campardon ait nom
d'une Commission composée de llffJf. les dacl elt1's
Lartet, président, Molas, Laporle, Campa1'don et
Pons.
Q=
Mémoire sur les Eaux minérales dt, Gers, - leI est le
titre d'un opuscule encol'c inédit ùontl'autcUl', 1\1. Lidangc,
nous a fait lecturc. Ce travail, llcin d'analysc, est luimèmc peu su ceptible d'êtl'c analysé , Nous allon pourtant.
. ay l', sinon de vous en rendre un compte détaillé , ail
moin de vou en donner un aper u.
(1)
Ollt
Membres du Conseil d'hyg iène déporte mental :
11\1. J1( ~ A.JlT
, Préfet du Cors, Prés ident ;
BAnoN, v térinairc départementnl ;
BOUTAN ) docleur en méd cine, médecin en chef de l'hospice !l'Auch;
C A~l'nDON
, docLeur en mMecinc;
J)I!SI'ON1'S, pharmac ien;
tAPOII'fll, docLeur en médec ine, membre tlu Jur y médica l du dé
parlement;
LAI\TtlT, dOCleur on médecine;
LIOA NGIl. an cien phurmu cien, chimiHl ';
1ous. docteur co médecin CLen chirurgie, médeci n de l'ns il ' d
parlementai des aliéné ;
(I I! [li ' , CII [lilninc ~ I heCdu gé ni ';
Po , ph(l rllln 'iclI ;
!'IA U, in g~ n ie lr
Il cher des pOlit , N cl,'ouss 'Cb
�Les établissements thermaux du Département du Cers,
connus jusqu'à ce jOllr, sont classés dans l'ordre de leUl'
importance: 10 BadJotan; 20 le Castéra-Venluz::m, dont le
Masca ct Lavardens peuvent être regardés comme de
annexes ou dépendances; 30 Bassoues.
narbotùn,
Barbotan occupe le premier rang pal' la grandeur des
bâtiments, et aussi, il faut le reconnaître, par l'efficacité de
ses eaux ét de ses boucs. M. le doctem' Peyrecave nous avait
déja l'ait connaître, dans un Mémoil'e fort bien réJigé, les
amélio1'ations introduites dans l'aménagement des eaux.
Le effets curatif' conslatés par ce médecin- inspecteur
'ont de nature 11 augmenter la réputation de l'établissement. Nous apprenons avec plaisir que sa prospél'iLé va
toujours croissant, puisqu'un établissement nouveau, celui
Je M. SOUl'bé, a été construit avec l'autorisation du Gou,rel'Il emellt, non loin de celui de l'II. de Bal'bot::m.
Les eaux de Barbotan ne sont pas seulement salines: elles
peuvent, d'après 1\'1. Lidange, être rangées parmi les eaux
'ulfur li es, qualité qu' lies acquièrent en traversant ù .
couches tourbeu es plu ou moins épais cs. Ces eaux avaient
li ;j~1 ' té soumises à l'analys . Le travail de 1\1. Lidangc Il
s'ac ortie pa cOl1lplèlem nt avec celui de S pt'édéccsscufs.
C ln s con' i t 1l'ès ais ;Il1eIJ t, san' infirmer J mél'.i le des
~lIaJy
:l11l 'ri ur s. J'ajouterai ID 'me que les tableaux
comparli~',
dl' s' \s ]):11' 1. Lidallg , Ile 'ont Jl:1 ' la partie
la Uloin 'uri lise et la moin int;1' s ante de on travail.
t ,l!\ll'rl1
k . '"
BiiIII S.
Le Ca 't Ira Il 'a pa , comme Bal'bol:1l1, agrandi ni :1l1gnté s s on tl'lIction , 111nis M. le marquis d Pin y
a introduit d 11 whlcs :l1TI ' liol'uLÏOllS. Les ùoucltes de touL
(' il ) notamm nL, y fOll lionl1cut au moy n l 'lIll app:ll' il
('01111'1 1 le LOll" les in 'LI'UIll 'lIl s ll onv 'Il ni 'ui inv('lIl(>s Olt
111
�perfectionnés. Le Ca téra mailllient ainsi son rang parmI
les établissements thermaux qui sont dans les meilleures
conditions.
Les eaux du l\1asca, voisines et souvent heureuses rivales de celles du Castéra, n'offrent pas, aux personnes
qui vont les visiter, l'effet imposant des grands établissements. Là, tout est nouveau et encore modeste; mais les
eaux contiennent plus de soufl'e que celles du Castéra, et
ont, dans certains cas, plus d'efficacité.
1!Ust ••
La fontaine chaude de Lavardens n'a pas été oubliée pal' Lmrùrn-.
M. Lidange. Elle a 19 degrés de températUl'e, et paraît
être dans un état constant d'ébullition, ce qui e t dû au
dégagement considérable de gaz azote qui s'échappe du
ein d'un limon noirâtre d'une grande 1rorondeur. M. Lidange a constaté, dans ces eaux, la présence du manganèse
et de l'iode ell notable quantité.
Les eaux de nassoue qui, autrefois, avaient une certaine n.s ouc'.
réputation, sont aujourd'hui moins ft'équentées. Cet étahli cillent laisse beaucoup à dé irer. Ile t loin d"'tre dans
les condition qu le progl'è am 'one en toutes cho cs.
ujourd'hui, le bien- 'tre et le confort sont, avec raison ,
regardés comme indi pensables pOUl' favoriser 1action alutaire de l'hydrothérapie.
Indépcllùamm nt dcs SOUl'C 8 connuc, M. Lidange a
;té npp 1\ à fail'c l'analysc d qu Ique autl' qui n'onl
pa ncore unc l' 'putation établi , mai qui, d'apI''' s Il
ll'avail, m rit nt d'êlr ignaMe 11 1all nlion publique. La
pr ll1ière tell dul\[olll'l'a, dans 1 canton ù'Eauz ,avoi'illant D'mu L J annC'pax. EUe a d 1analogie avec celle
de B:Jl'h tan t Il ut ' tr' cla s;e parmi les aux lIll'ul' us S
:le 'idculdl " mi '1I\ d ;si,'11 ;e: pal' r. Filhol sou ' \(' nom
"'"urra.
�Islc·de- 'oé.
de sulfurées calcique. Le l'Cl' et surtout la gl'ande quantité (l'acide cat'bonique libre qu'elle contient lui a signent
aussi les propriétés des eaux acidules ferrugineuse. La
seconùe e t celle de l'Isle-de-Noé, située dans la propriété
de M. Pérè . Celle-ci se fait remarquer par la grande quantité de carbonate de chaux qu'elle contient. Ce sel forme
le 7/8 de la masse saline laissée pal' l'évaporation; et s'il
e t vrai, comme il le parait d'après les données de la science,
que cc sel est celui qui s'assimile le mieux, celle eau doit
jouir, 11 un haut degré, d'une propriété tonique et répal'atrice qui e~t
econdée, d'ailleurs, par l'acide carboniqu
libre ct le fer qui entrent au i dans sa composition.
Telle est en peu de mols, Me ieurs, l'analyse du travail
de M. Lidange. Cc travail nou a paru fait avec talent ,
avec con eience et avec soin. Il sel'ait à désirer que le l'fuit
de longues et patiente recherches ne demeurât pas en e\'eli dan des carton. Au nom de la Commission, nou
l'ai ons de vœux pour qu'il reçoive la publicité dOllt il e t
digne. Les pel' onnes qui " occupent dc minél'alogic, d
cience chimiques et médicale, trouveront d'utile l'CI1'eignements. Le J'iche es d ource minérales du cl 'parI Hl tll Ile sont pas cncorc hicn connuc ; ellcs ne sont
pas, . url ut, appJ'éci' c autant qu' IIc ' fi 'l'il nt d l'êtrc .
OliS devon ' ct ne des J'emcrcilllCIIls ;\ cclui flUi nou ' 'II
r trac' tl' " , Cid \1 III lit 1 tableau .
�ACADÉ311E UIPÉIHALE
DE'
cm
CE " lNSClUPTl N ET BELLES-LETTRES
DE TOULOUSE.
LE 'ECRRTAIRE PEUPËTUEL DE L'ACADÉMIE ,
Ji M01!.~i
wr
LlDA GE, ancien Pharmacien à Auch ,
.Mo ' mUll ,
Dan ' la 'éa nc cie c JOUI', l'Acad \mi e a 'nlenclul Baprol'!
favoI'able qui lui il ;lé fail , pal' lIU tic ,scs l\l 'mbl'c, UI ' 1('
hlémoir(J relati{ I!U X Baux millérales rI!t Gers) c10ul vou ' lui
aviez l'aiL hOllllllag , L'A 'ad ;mic, appl'; iant l'impOl'lanC' de
ce tl'avail, l'a jugé digne de son appl'ùbalioll t lIl 'a 'hargé
fi' vou J'cm l' 'icI' li' votr envoi ,
Vcuille1. agt'é 'l', lon i ' Ut', l'a ' urane de ma
ralion la plu di 'l ingu ' "
\ ' V1TJn .
'J oulou c, le J" J Uill
1 1l:J~
'o n ~iM
��JUÉlJIOIBE
SUR LES EAUX IUNÉRALES
DU GERS.
Le Département du Gers est riche en caux minérales, ct
celle richesse s'accroît de jour en joUI'. Vers la fin du dernier siècle, l'on ne connaissait guère, dans ce département,
que les eaux de Barbotan et celles de Castéra-Verduzan;
les autres sources étaient encore ignorées, ou hien étaient
lombées dans l'oubli. Ayant été chargé par quelques propriétaires de sources nouvellement découvertes d'en faire
J'analy e chimique, j'ai saisi cette occasion pour répéter des
expériences SUi' celles déjà connues, ct c'est le résultat de
cc travail qui fait le ujet de cc Mémoil'C.
Je n'ai pas la prétention de présenter un tl'aité complet
'ur les caux minérales du Ger. Une pareille entrepri e,
outre qu'cil eût été peut-être au-dessu de mcs force
rel:Hiv ment 11 mes connaissances praliques, n'aurait pn
•tre exécutée avec les ressource en appareils ct en réaclir dont je pui di poser. Néanmoins, telle qu'elle sont,
les ob ervalion que j'ai recueillies ct que je consigne ici
1ounont, j l'espèl', être de quelqu utilité.
Dftl·JJohul.
BaJ'botan st un hameau situé dans un p lite vallée
Cil
f nne d'entonnoir ct tn's boisée. L ham au
compo
d'ml(' égli , rai allt par li jadis d llll rouvenl cl Templi r ,
�-
2 -.
de dix à douze maisons, se transformant en hôtels pendant
la saison, pOUL' loger les baigneurs, ct de deux établis ements, le premier 3pp3L'tenant à 1\1, de Barbotan, le second
t1 M. Sourbé.
Le ciel y est pul' et le temps s'y m3intient doux ùepuis
juin ju qu'en octobre. La aison d'hiver y est très tempérée.
Les vents du nord ct de l'est sont les vents dominants dans
la contrée, mais ils sc font très peu sentir à Barbotan, qui sc
trouve abrité de tous côtés par des mamelons assez élevés.
Barbotan est dans l'anondissement de Condom, commune
de Cazaubon, au sud et 11 40 kilomètres de Nérac; à l'est
et II 4·2 kilomètres de Mont-de-Marsan; :1 l'ouest ct à
\) I,ilomètres d'Eauze. De J'oûtes bien pel'cées ct bien
enlretenues permeltent d'y alTiVel' directement d'Agen, d
HOl'lleaux, <.le font-de-Marsan, de Condom et d'Auch.
Le Romains, qui possédaîent à Eauze une ville importante,
Il dUl'ent pas négliger des ources aussi l'emarquables que
celles de Rarbotan. C'est cc qui est démontré, du re te, pal'
la découverte tI'une gr:llllle quantité de ùébl'i' ùc constructions romaine Cl de plusielll's médaill , donl une Itail
(lan un élal parfail de consel'valion (Faustina Attgusta) .
Cc n st qu'à partir d 1 '67 que l'on trouve quelques
r 'us ign ment positirs UI' 1 caux de Barbotan. Blais'
.1 t nlllC J'acont ,dan e omm ntail'e , un voyage qu'il
lit à Barbotan pour guérit' d'une doul UI' de cui sc qui
lui ,tait v lIue;\ la suit de 1. pl'i e d Quiet',
I~l
1 '20, Il 'lion fil p:lraÎlr une dis crtalion imprim \.
SOli le titre d Vertus ct Propriété' des Baux de Barbotall,
en la 'omté (t'Annagnac. Ch \noll pari avec nlholl ia 'Ill
Il s hou de naJ'b lau ct 1 ' pl' 'conis c nlr 1 s Ilg0I'/T'III
nI!' :ll'lirnlait'
hl'oniqu s.
gll 17H.1., 1. J)uO'au , méd cill-in. Il cl III' des cam. , lit
�-0-
pal'nÎlI'c un ouvrage qui prouve le l (~ rile
l1e l'au LeUl' au si
bien que celui l1es caux. A celle époque, l'élablis ement
des h3ins élai~
dans un élat déplol'able. Lcs bouc sc composaient d'un hassin rempli d'un limon noirâlre, entoure'
d'une palissade de planches et à cielouverl. Les malade ,
:m sorlir des boucs, élai~nt
obligés d'aller se laver à unç
douche éloignée de Hi mètres. Cet état durait encore en
'1837.
Les ources thermales de Bal'botan surgissent au rond
J'un ravin, dans un sol marécageux. Elles sourdent de ba '
n haut sui,'ant une ligne perpendiculaire. Ces sources, éparses t tr\s nombreuse dans 1 marais, traversent, avant
d'al'I'ive!' à la uperficie, différente couche de terrains
qu'il n'e 1 pas indifférent d'étudier.
Les jonc , les carrex ct une foule d'autres plantes mal'éragcuses végètcnt sur une couche de toul'be d'une épai s u\'
dc 60 à 80 centimètrcs. CCllC couche laissc trans uder un c
grand q\lantité de sour cs froidcs, non min \rales, qui rcntient le sol humidc ct marécagcux. Aprè cellc \pais CUl' d
tourb , on trouvc un couch tl'at'gile dc dO 11 60 ccntim \lI' . Entre la première couche de tourbe t la cou h d'a\'gile, Olll'CII ontre quelquefoi une couche l1e teI're de coulcul'
jnunâlre, chargée Ile principcs fCl'l'ugincux. Les ourcc q\li
trav l'sent cclLc dcrnièrc couche offrcnt, :Î leur sortie, :\ la
'urfacc <lll sol, tou J caraclèrc d
aux fcrt'u gincu CS II
un faibl d 01'" de minéralisation.
, t ou la prcmière ou h tOUl'bcu e <lllc l'on l' nCO\l1\' gI n \l'al m nt 1 cl \h\'i . de on tl'U lion romaines .
.\ prt' la ouch d':\\'l:\il , pla \ 11 -Dl "me 'ou la l1\'emi \1' COli he d ' tourbe, on \' Il OIlLt'e 1111 'ouchc tourh LI S!'
<Ir 2 m"ln's d'épais elll'. Enfin, SO II S c II d )'I\ièl'c eOllclte,
(:'e. 1- ~t-c1ir
:\ lI' is II1 I'll' S 'llVi 1'0 Il , SI' ll'OIlY 1 '01 so lid e
COll. i. lalll n \Ill sabl hlanehflt\'e .
l
�- 4-
Tableau de diverses couches du marais avant d'arriver
au terrain solide.
1 rc Couche, tourbe, d'une épaisseur de
2me Couche, argile
id.
60 à 80 c.
nO h 60
Couche, ferrugineuse (n'existe pas toujours) 50 11 50
Couche, tourbe, d'un épaisseur de
2 mètres.
Ainsi donc, le sol où surgissent les sources e t d'une
nature tourbeuse dans une profondeur de trois mètre environ, et renferme une gl'ande quantité de débris de matières
organiques en décomposition. On comprendra l'imporlance
de ces conditions créolocrique .
Lor,que, dans Je but de mieux caplel' une source, on
place une cuve en bois de troi mètl'es de profondeUl' et
qu'on la fait repo el' SUl' le sol de sable, la source min ,raIe n'a plus de contact avec le sol tOUl'beu. charcré de matière organiques, 1 l'eau, dans ce ca ,u'a pa la moindr
od ur h 'paliqlle. C'e t cc qui nniv li la source de la douche ~li,
au thermomètre centigrade, marque 360 50; la
mèm remarque 'appliqu à la source qui alimente 1 s
hain.
tte eau t re u dan un grand ha sin qui e t
'1' U é lI'\s profondément t on tl'uit n bonne ma ,onn l'il'.
Mai 1 s ch
ne e pas ent pas ain j pour la ) uv II ,
pOUl' 1 . bain cl
pauvr ,pOI1l' les hains 1 mpér '. rt pOlll'
1 s cahin t d hOIl .
La
h 5 c nlien "lt' , dl'
e, l donc n conla 't
:lY
ol'g:lniqu , pui qu Ile lrav r 'C'
lin cou he tomhcu 'c d 2 mNI' d' pai Ut'. P ndaut l'
pas 'ag, Ilc a qui l'l <1 , propl'i '1 's Jl uvC'11 S, '1 clic Mga:1 e 1IIl{' 0(1 1I1' ltépaliqllr 1l'i'S pl'on 11(' \c .
"'me
4me
�-5-
La piscinc connue ous Ic nom dc bains des paw l'CS ,
cl'cusée 11 DO centimètres dans Ic sol toul'beux, c L alimeutéc
pal' plusieurs sourccs qui suq~ient
dans le bassin même.
Elle dégage l'odeur hépatique.
Mais c'cst surtout dans lcs cabinets de boues quc l'odem'
sulfureuse est remarquable.
M. Patissiel', dans son dernier Rapport sur les Eaux minérales, a donc parfaitemcnt faison de dire quc ce n'esl pas
toujoul's au sein de la terre que les eaux sulful'cu es acquièrcnt lem propriété hépatique.
Ainsi donc, les eaux de Barbotan, classées jusqu'à pré ent
parmi Ics caux salines thcrmales, pcuvent aus i êtrc rangéc- pal'mi Ics caux sulfureuscs, ct ces dcux cl3ssc SOlll
d Itermillécs par la })l'ofondellr olt ron a capté lcs sourcc
ct pal' 1 ur i olcment ou lcur contacl av c les matièrcs organiqllCS .
.lu qu' n c s dcrniers temps, 1\1. cl Barbotan po Idait
cul dcs sourccs minérale ; depuis 18 '0, M. Sourbé, qui
avail découvert de sourccs thcrmalc , Cl qui avait obt IlU
du GoU\'cl'nement l'autori alion de 1 cxploilcr, a ouvcrt
un p lit établi sem nt dOl\t il sera d0l111 1 cÎ-apr(\ ' un'
de cription parti ulièr .
ÉTAIlLISSEi\Œ ']' DE l'Il. nE IlAnnO'fA ·.
L'établi ement thermal de 1\1. de Barbotall ou grand
élabli ni Ilt se compo e : 10 d'ull \dif1ce l' nt' l'mant le
bain ; 20 d'un pavillon spécial oit t 'tabli la piscine d s
pauvr s; 30 d'Ull cond pavillon coul nalll ll'oi pi cin g
l mp\r\cs; 40 enfin, d l'rclificc oll.lntil en 18.30, oil S
tl'OUV ni réllni 1 douch
au l1omh\' d si\, les cahillcl
Il hOll H, rgal m ni au n IIlhl' cie si\, ri t\'oi, c;\binrts
l'n~
l'lllallt chaclIl1 1111(' pi Ac in .
�- GCe dcmicr é<lit1ce c tune chartrcu e de forme carréc,
avec petite coUt' intérieUl'e. SUI' les quatre côtés de cette
cour s'ouvl'ent les cabinets des douches, des piscines et
<les boues, ainsi que celui où est placée la pompe. Celle
pompe est à deux corps; elle puise l'eau directement dans
la souI'ce ; elle est a sez puissante pour alimenter en même
temps les ix douches et Ics six tuyaux de lavage dcs boues.
L'eau de la douchc, lorsqu'elle arrive SUI' Ic parquet,
n'accu e plus CJue '50 0 20 ceDtigrade , au lieu de 56 0 50,
qui est la températUl'c de la ou l'CC ; dans Ic tuyau de lavaO'e
des boues, la température c t de 55 0 : ceLLe dilIérence 'expliquc 1al' Ic trnjet que l'eau est obligée de faire pour arriver h a de ~ tinao.
Le cabinets de boue sont à la façade du midi; on de cend dan chaque bassin pal' un e calicr. Chaquc cabinet
cst agcncé de deux petite piècc , l'un pOlir le vcstiaire, ct
l'autre pOUl' lc lavag .
Ce cabinets ont voùté ; il ' sont parfaitcm nt i olé au
mo) n d fondaliolls d d ux mètrcs dc profond ur, pratiquée avec lin mul' bâti Cil ·!taux hydrauliqu . Il sont, du
r le, lrè largem Ilt iclair la, hacun par une 'l'oi é donnant au midi.
L bou ' ont form i ' pal' un limon noirâtr ou matièr
tourbeu . n qunntité innombrable de SOIlI" s thcrmalc
surgi nt dan !l;l(111 ba in. L' au y dépos , comme dans
UII filtre, un mati'.r onctu u
t gélatinifol'm. sb Iles
dég::lg III lin fort od UI' h \patiqu . EII s ont on tu Il S
. mm J 'uv 11. L llIabd qui ". plong l' st dan un .
po 'iti n vCl'ti 'a l . 11 Il 'y enfon e pa :lU-ci ' 'us d man! JI '; il lui faudrait dr SI'unds fi' l'ts pOUl' s'
nfollc l'
davantag . Il i [lI'OllV lin sell ation délicicll. , 'ommr
H il rtait ~ I . JI nelll ('Il 1ail'.
�-7 -
Lr tl'ois pi cilles q.ui se trouvcnt à la fapde dc l'e t
possèdent une températUl'e dc 300 centigrades.
A l'ouest de l'édiûce précédemment décrit, et à une di tance de 20 mètres, on trouve les bains tempérés. C'est un
pavillon renfermant trois piscines dont l'eau est à 520 centigl'ades.
A l'ouest de la route de Gabal'l'et à Cazaubon, dans le
point le plus dé live du ravin, l'établis ement des bains
compte 12 baignoires placées dans douze cabinets adossés
au ba in dans lequel se trouvent concentrée les di/Iérentes so urces . L'eau, dans chaque baignoire, m3rque 300 centigradc . L'eun est limpide et n'a pa d'odeur hépatique
bien ensiblc.
A côté de cet édificc, et à un mètre d dist3n ce, se trouve
le pavillon renfcrmant la pi cine de pauvres. La source
urgit dan la piscinc clic-même. Elle lai e dégager beaucoup de gaz ct une forte odclll' ulful'Cll e; a tempéraLUI'
e t de 350 entigradcs.
1. Pati ira noté dans Jc temps la tempéra ture d s
dift ' rentc our c cl Barbotan. ' ob crvation n 'acord nt pa toujour avcc. ccllc' nOllvell m nt f;-titc . En
voici 1 t;-tbl aux Il r ga rd .
P lT18811m .
lIuvCllC.......
J)i ~c inc
s .......
lIaius chauds...
lIain fr ai .....
nouches .......
JI
1il 10 urfnco .
ou
dons 1 fond .
's l
PS\ïl nC4VR.
32",1) ...• 300, n( Lc boucs,ù l'époque où POLÎssier
33°,7 ... . 31:1°, n opérait , étaienl il l'i 1 ouvert.
31S0," • ... 31io, n C'cst cc qui cl pliqu' la dilt
3(°,2 .... 31 ", 2 rrncc normc du fond CL de
3S",7 .... 3Gn, ISO ln surfAcc. En Olllr , clic SI'
26°,n .... 32°," m Inient avec dr l'cnu lion
360," .. ,. 340, n
minéra le).
Dnn s tout s Ic ource, l'ail t d'un )impidit ' parfait c, fI 'un sav Ul' 1\gh m nt c1ouçâtl' qui n la l'cnd pas
1111 od Ill' hé' pntiCJIlC', si
M. agl'r:1hlc 11 hoir . Ell e Mga~
�-8 -
l'on examine celles captées dans le sol tourbeux; l'odem est
nulle dans cell es captées dan le sable. Dans l'un etl~au'
cas, il se dégage une gl'ande quantité de gaz. Ces eaux,
oull'e leur limpidité, sont onctueuses. On voit aux parois
des bassins un limon qui, froissé entre leI> doigts, donne une
ensation onctueuse à laquelle succède une sensation de
rudesse.
Prises h l'intél'ieUl', à l'état de santé, les eaux ùe BarboLan stimulent les organes digestifs. Elles occasionnent plus
souvent la constipation que la diarrhée. Pour que ce dernier elfet soit produit, il faut en pl'endre une grande quantité. Mais il n'cn e t pa de même de la sécrétion des urines
qui t considérablement augmentée. Elle favori ent aus i
la transpiration ct la ueUl'.
Quand on e plonge dans un bain ~l 1état de santé, on
'C trouve plus fort, le articulations sont pin souple' . Si
on continue l'u age tles bains, l'exaltation devient plu
apparente, la peau devient dure et èche au touch l', la
é r Lion uI'inair augm nle, la cil'culali n s'a élère an
(l lnt de ct nner quelqu fois un mouv m nt de fi vr .
Le maladie qui e li' uv nt le mieux Il eaux d BarhOlan ont le rhumali m
hroniquc, l mêm 1 s l'IIUmali 'me aigus, avec fièvre ou ans fièvl' , 1 s Il vl'algi S
n gén l'al t principal m nt la iatiqu, 1 paralysie, la
(lat'apl "Si ,1 1\ i n ll'aumalique ', 1 ntol' e l 1 ul 'l' .
atoniqu , la SUpPl' 5i1i JI cl S l' \gl , Ic n li l' blanch 5, & '.
1Il'é ultcl'ait cl Ilouvcll S ohs l'vation ' que, onlrai!' mCllt
au pinion g Inél', 1 11Icn t a Imi
aux ct Bal'hotan
Il lIvent -,tl' mployr , d"111
m'a' . ntl' 1('5
arc ,tion gOUlt Il ' , 'oit aiguë, oit chroniqu
L'a lion cl hOll S ('sl la mt'nI qu c Il d aux; scuIr1l1cnl l' fT!'1 Il (' 'L plllH IlI:ll'f(IIP t plus nClif.
�-0 B'I'AJ3LlSSEME ' '1' DE M. SOUJUlÉ..
M. Jean-Baptiste ourbé a obtenu du Gouvernement, en
1838, l'autol'isation d'exploiter tl'ois sources d'eaux minérales qui furent analysées, en 1837, par la Commission de
Eaux minérales au sein de l'Académie de Médecine de Paris.
Ces SOUl'ces ne sont pas trè abondantes . Elles surgiseut sur un chemin à 20 ou 30 mètres de l'établissement de
bains de 1\1. de Barbotan. Ces sOU1'ces, captée ou Je chemin avec des cuves en boi, ont conduites dans un ba in
qui alimente six baignoires et quatre douches.
Le cabinets des bain SOUl'hé sont propres et commodes;
le baignoires sont en marbre noir; la température cIe l'eau
correspond à celle des bains tempér.és de 1\'1. de Barbotan .
Les source de Barbotan ont été examinées par plu leU!'
chimi te . Voici 1 s analyses publiée.
SOlll'.lel!! cie lU, de U,u'hof,ui,
I!uu,
UII
IiLrt'.
l'tl.
MlU l itT.
Acide hydro-sulrllriqIJC . ()uuntit ind ·tcl'IIlilléc. Quolilité indéterminée.
0,122.
0, 152
Acide carbonique ...... ..
0, 02030 ... ... .
0, 0210 .
Curbonol' do houx .... ..
0, 0020.
O, OOllH .......
Id . do rno"
~ ie ..
hl.
dof r .......... .
0, 03020 . .....
0, 0312 .
0,03180 .......
0,0312 .
• ulral li' . oud ........ ..
ulfulc do 'huu ......... .
0, 0020 .
"
Chlorure de sodiulII ..... .
0, 02120 ...... / ........ . O,02!JO .
Td. de JIlo n n ~ 111111 .
Sili cc ..... .................. .
0, 02110.
O, 020i;o ....
Ilor ··suie ................. ..
" ...... )
)1
••• ••• ,
'!.. .. ....
0, J3J6H.
�-
.
SOlll'CCI!oI
Sili r.e et ox idc de fer.
a t e
de soude.
ulfatc de chau t .
!O
"~
e>
1
me
a.
T races de mag nc ·ie.
Matières organiques.
Aciùe carbo nique.
SOlll' .. é.
ALBX.lNDIU!.
Eau 2\ lit res .
Eau t kilogramme.
~luri
de lU,
M.
Coanll SS10:ol os L'A c ,\OHlllB.
Carbol1ale de cha ux .
10 -
\
'"~
~
3
5'
..,.
Carbonate de chau x.. .... ... . .
Id . de fe r .... .... .. ..... .
Iù . de mag nésie .. .... . .
ul fa te de soud e ... ... .. ... ... . .
• • . ••. • • . . . • •. ••
Id . de ~ IWUt
Chl orure de sodium . ........ . .
Id. ùe magnésiu m... .. .
ï licc ......... .. ..... .. ..... ..... . .
Il nrèi:) nir ... .... .... ....... ... ... .
0,500'.
0, 700 .
D, DaO.
0, 700.
0, 000.
O , ~ !S O .
O , ~O
O .
0, 700 .
0, 700 .
3, 200.
1. Meyran , pharmaciell à Dax, indique ain j qu'il sui t
Ja compo ili on de !Joucs:
10 Alumine, 20 ili 'c, 30 magnési , 4,0 ulfatc de chaux,
,,0 oxid e on 'al'bonate de f 1', 60matièrc xtl'acLÏv onclu cu .
Toul cc qui pl' le 'o d a él ; xlrail d' un Happort lr 'os
r marquabl dre " en i 8 '0, par M. P recavc, ni \dccininspc l ur li s aux de Barbotan.
Depuis celle \poqu , ct nOlables changcmcllls ct am 1.
lioraliolls Ilt élé pratiflu IS pal' M, d nad) tan, L' Itabliss mCllt d ' baill , qui lai ail bcau oup h dé il' 1', a Ile.:
r rait Il uli l', JI se compo' auj ourd'hui d'un Ilégall Le
gal ri vill' ',c 'ul'ITIonlanl 1111 va lc J a ' -in dans 1 qll 1 r
'one IIll'enl Ull gl'. nd nomb r de our e min Il'alc , •'ur
'ha 1111 d long ' ô l ~ ' de la gall'i ', l n ' nlr ba ' du
ba ' in , xi l nL 1 li ca hill l ' Il bains, au nomb.. de seize,
r III' rm:lII L 'hac ull li Il , hai"ll oir ('Il marhl" noir , Dan le
r IIlI-poinl qui l'ail face :l l'entré f( la gal ' l'i , RC lrouv (Il
Il' i va 1 s pi!! 'i n '~,
!
�- '11-
L'eau recueillie dans le bassin marque cOllstamment 00 0
centig. Elle est non seulement assez abondante pour alimenter,les seize baignoires, mais elle pCl'met encore d'entretenir dans le bain, pendant l'immel'sion du malade, un
courant continu. En oull'e, plusieurs baignoires reçoivent
directement des sources prises en dehors du bassin: les
tl'ois piscines sOl1t dans ce cas.
L'eau du bassin laisse déposer SUI' ses parois une matière
gélatiniforme présentant tous Ics caractères de la glairine.
Ce dépôt, qui a lieu, du reste, dans toutes les sources de
Barbotan, est très prononcé dans quelques-unes des baignoires qui l'e oiveut directement de sources peu abondantes et coulant lentemenl.
La piscine des pauvres a été cOIJscnée; clle sera renfermée daus un des pavillon qui ùoivent être construits à
gauchc et à droite du péri tylc ùe la galel'ie.
L'hôtel de 1\1. de Bal'botan a été :lgrandi et restaul'é
complètement à neuf. Il ren(cl'me ur une vaste échelle
toute le commodités désirables.
'n fai ant des rouille pOUl' l'agl'audis cment cl l'hôtel ,
tI demi-haut ur cl l'cscal'p menl qui séparc cclui-ci du
110u"cl étahlisscmenL dc bain, 1'011 a décOllV r'l une source
f ITugineu c qui viendra, san' nul doutr, augm ntcl' Ic
rc OUl'ces thérapeutiquc de llal'l>ütan.
Celle oure, que j'ai examinée le 17 cpt mbr 1853,
pl' ',s Ilte 1 caractères suivants:
olum , LI' jz litr pal' minutc ;
T I11pél'atur ,17 0 c lllig., l'ail' amhiant t'tant ;1 Hjll .
L'cau en Lclair t limpid . Ellc n'a pa d'od lIJ' SCIl'ihl . SOli gOÎlt st franchement styptiquc ct /'el'l'urrincux.
IW lais c d ~pOSCI'
dans 1 bas in Oil lIc ('oll ic llU mali\r
ocra éc. COll cl'vée ual!' d s vases dc ven , aloI" mêt1lc
�-
·J 2-
Llue ceux-ci en sont l'emplis ct bien bouchés, elle IlC tarùe
pas à sc décomposer ct laisse déposer une matièl'e Iloconneuse l'ougeâtl'e.
Essayée pal' les réactifs, elle donne avec:
La teinture de tournesot rouge à peine sensible.
La teinture de Fernamboug, rouge qui (Jas e au noir.
Le sirop de violettes, vert foncé,
L'eau de cheULx, précipité qui se dissout dans un excès
d'cau d'épreuvc.
le cyanure {crl'oso-potassique, légèrc coloration bleuc.
Le chlorure bal'yliqtte, précipité lI'ès peu solublc dans
1acide nitl'ique.
Le nitrate argentique, précipité cn partie olublc daBs
l'acide nitriquc. Noircit a ez promptement. Le liquidc
urnageant devient vineux,
L'oxalate ammoniqtte, pr'cipité a sez abondant.
La pola se caustique, précipité gélatineux,
L' au bouillie pendant une heul'C c lrouble (ort ment cl
lais c précipilcr une matièrc d'UH blanc sale qui s'attache
aux parois Ilu va c,
Cell malièrc C di out ave' cIfcl'vC cencc dan ' l'acide
uill'iqu . La di olulioll précipil abondamment pal'I'oxalate
3l11ITJonique. L cyanure la 'olore forLCment cu bleu.
Veau qui a b uilli ('OBscrVe 'a r' a 'tioll lit' 1 irop oe
vi ICll s; Il rougit la t illllll'C dc FCl'l13111boug saliS la
noircir, t lI 'alr l plu ' la tcintu!" tl tOUI'll sol. Enfill, pal'
a tOI1C(,nll'ati Il jusqu'1t siedté apl'(" av il' (\1(\ p" 'alableIII nt lilLré , Il f 1Il'f1itUIl l' 'siliu qui, Il ,la 'é dans l'cau, Ile
lonnc [las a CI'II -ci la fa('ull,: li v 'l'<lil' 1 6il'Op cl 'viol Iles
'L qui rail légioJ'('11l nI prrcn('S(;('IH' av e Ic ~ :\cili s,
L' a\l bouillie Jll'éripil :1 lI<,iJl(' pal' l'oxalate et tl'i's I ( " ~i'
l' 11IeuL pal' l' sons-piJospltalf' :lIIIIIlOlliqll(' ,
�-
13 -
L'essai Cait sur le réBidu de l'évaporation de 2 lill'es,
pOUl' la recherche de l'iode, suivant le procédé Gan tu, a
été sans résultat.
Dix lilI'es de l'eau ferrugineuse ont été mis à bouillir
pendant une heme, dans un ballon en verre; 11 celui-ci était
adapté, au moyen d'un tube recombé, un autre ballon conlenant une solution ammoniacale de chlorure calcique. Le
précipité formé dans cette dissolution, recueilli sm un filtre,
la,'é et desséché à 100°, a pesé gram. 2,58. Or, le car'bonate calcique étant formé oe 56,20 de base el de 45,71
d'acide, il en résulte que la quantité ci-dessus trouvée
l'enfermait gram. 1,0j,0 d'acide carbonique,
Les carbonates précipités de l'eau par l'ébullition, lavés
et des échés 11 100°, ont pesé gram. 1,75, En prenant pOUl'
base la composition du carbonate calcique, qui forme la
majeure partie de ce précipité, et dont la composition est
indiquée ci-des 'us, on trouve que le carbonates précipités
doivent contenir gram. 0,7 6 d'acide carbonique. Or,
comme les carbonates saturés coutiennent une quantité
d'acide carbouique double de celle qui est contenue oan .
les caruonal s, ct comme, daus la premi l' expérien 'e, 011
a obt nu gralll. 1,01.0 d'a ide c:ll'boniqu , il en résu lle
que les dix litre d'eau renfermai nl gram, 0,7 6 d'acide
ombiné, ct gram, 0,281 d'acid lilJre.
Le dix litr s d'cau bouillie Olll élé mis à évaporer dalls
ulle capsul n pOI'C laine, :\ un douce chaleur, ju qu'll
si ·cité. Le résiùu de s'elté à 100° a JI sé gram. 1,42. Ce
1'6 iuu, réuni au. carhonate ]JI'; 'ipiltj' JI nuallt l' \lJullitioll,
forme UII mas' 'alille du poitl ù gram. 3,1 J. C Il
lIla 'S ,allaqur . uce~
si
ment pal' l'al 001 bouillant el
l'cau houillallte , S' divise Il trois parties :
�-
,1 4-
'1 Partie oluble dans l'alcool. . . . . . . . . . . .. 0,21.
20 id. soluble dan l'eau .............. ,. 0,64.
30 id. insoluble dans l'alcool et dans l'eau, 2 27.
Chacune de ces parties a fait le sujet d'un examen particulier.
10 La partie soluble dans l'alcool, l'epl'ise par l'eau di tillée, a laissé pour résidu une matière noit'âtre de nature
ol'ganique ; la liqueur e t co lorée en jaune, cette liqueur
précipite abondamment par le nitrale argentique, dune
manièl'e assez sen ible par le sous-phosphate ammonique el
à peine par le chlorure platinique. Elle est sans action SUl'
l'oxalate ammonique. Elle e colore en l'ouge par un mélange d'acide ull'urique et d Pl'oto-sulfat de ~ l',
20 La pal'tie soluble dan l'eau bouillante, reprise pal'
ce liquide froid, lais e un l'; idu abondant, lequel, trait'
ucce ivcment pal' une solution bouillante de 31'bonate
pota ique et 1acide chlorhydrique, e dis out pre, que en
Iltier. 11 l'e te un p Il d si li ('. La di solution aqueu e
Pl" cipit abondamm nt pal' Ic hloJ'hydrale har' 'liqu e, légèl'crncnt pal' le sou -phosphate ammoniqu t nullemcnt pal'
le Illol'U!' platiniqu. Elle t ncol'c s n ible :1 l'oxalat
ammoniqu t au nitrate argcntique.
30 La partie in 'oluble dan ]' au t l'alcool a ét ; tl'aitée
:\ l'l'oit! par 1 acide ,lt lorh <Irif/ll faib le, lequel n a Op'l'\
la di lution av c fI' l'V sc '11 , an lai sel' ;1 Il 'in de
l' \ 'idll,
Lle dissolulioll, trailr pal' l'a mnlOniaqll '::lU tiflue, fOllJ'1lilul1 pré ipit \ gélutin t1X a ez abondant, '0101'(\
en 1'0 pM . La li qu ur, \pal" d ' pl' \cipit" au 1Il0) Il
du liltl' , préei))it tr\ ahond:unlll lit pal' l'o\alal' amlllOIl iCI li , ' ~ nfil,
, demi l' \l1'(\('ipité étanL ':p:1r \ dit liquid'
slIl'IIagca nt, C IlIi-('i précipite 1I11 P'I1 j):ll' l' sOlls-pho pllatt'
0
:l1I11110 1I iClUI' ,
�-
15-
Lc précipité formé pal' l'ammoniaquc a été recueilli SUI'
un filtre, lavé et desséché; dans cel état il a été calciné au
rouge clans un creuset de platine (celte calcination a eu
pour but de séparcr l'oxide de fer de l'alumine, laquclle,
pal' la calcination, devicnt peu soluble dans les acide ). Et
traité ensuitc à chaud par l'acidc nitrique convenablement
concentré, la dissolution nitrique, évaporéc à siccité pOUl'
éliminer l'excès d'acidc, a été rcpl'isc pal' l'eau distillée ct
soumi e à l'action du ulfhydrate ammonique. TI s'est déter·
miné un précipité noir <lui, rccucilli SUI' un filtrc, lavé et
des éché 11 100°, a pcsé gl'am. 0,390.
Ce précipité a été calciné de nomeau au rou ge dans un
creusct de platinc. Le résidu a été aLlaqué à chaud par de
l'acide chloro-nitrique. La dissolution évaporée à siccité a
foumi un nouveau résidu qui, calciné ùan un tube de vel'l'C,
après avoir été mélangé 11 de l'Il 'dl'ate \Iota ' iquc, fOUl'nit
une ma e colorée en vert foncé , solublc en partie dans
l'cau à laqucllc lle communiquc la même couleur, cl pl'éCillant tous les cal'actèrcs du caméléon minéral.
Dc lout c qui précède, je suis am né ~l 'ollclul'c!ju
l'au d' la fOlllainc fClTu gineu cotlliclll:
1° Dc l'acide carboniquc lihr '.
20 Du C31'UOliUt C )TCUX.
id .
lIIauganc ux .
30
1,0
id.
calciqu '.
r)o
id.
lllagnésiqu ' .
(3u Du ulfatc 'o diqu .
id.
magn ' iqllc.
70
~o
Du 'ull'ate calciqu '.
no 1) 'hlorul' pOla iquc cl ·odiquc.
10° Du 1I101'ul" magné iqu >.
II () D l'a id' sili iqu t cl' l'altllllillt' .
120 Ellfin , UII Ilt:llil'J'e oJ'gani(!IlP ,
�-
Hi-
Buvette.
Les essais faits SUl' l'eau de celte ource, par le sulfhydromètre de Dupasquier, donnent par litre, pour une moyenne
ùe trois expériences faites en octobrc 1852, avril et seplembre 18 3, -la température élanl ramenée à 15°, - 6/10 de
degré, ce qui représente en iode consommé gl'am. 0,006,
Cl indique la présence de gram. 0,000764 de soufrc.
Essai pal' les rcactif's.
Teinture de tournesol, rien.
Id. de Fernamboug, rougit.
Sirop de violettes, verdit.
Eau de chaux, rien.
Chlorure barytique, précipité cn partic solublc dan
1acide nitrique.
Nitrate argentiqtle, précipilé caillcboté, noircit prOllJptcmcnl, cn partie oIub! dan l'a id nitrique.
Oxalate ammonique, pré ipité abon Janl.
Potas e caustique, précipité gélatincux.
L'a u, apl'è avoir été longtemp bouilli, précipitc lég'ment par lc ou -pJlO phatc ammoniquc. Ellc C011S l'V
'a r ~acli.o
' UI' Ic 'il'op d violcllCS l la lcintu)' ù F 1'llamboll lT ; réa 'li n qui c 'l "P IJllanl annulé pal' la 11.
ccnll'alion du liquid ju qu 'h . icl~
10 litl' . d'au fournis nt ]lnl' l'ébullition gram.
~ .2
rlc ous-carb nat al 'iqu, liai nl précipil l' gram. O,Br';
cl
u - '31'bollal , , qui r pré nle gl'am. 0, ~2t)
d'ac id
('a1'lJ lli(Ju C Illbiné, ' Lgl'a m. ,208 d'a 'id lihr .
L l:! 1 lill" d' :1l1 houillie, "v:lporé ' ~, si , 'il\, IOlll'nibs'Ill IIJ1I'('sidll d' gl'lllll. ' ,1.', lequ '1, l'üUlli aux Il lI 5-C:lrl'
�-17 -
bonate précipités, forme une masse aline du poic1
gram. 2,10.
Cette masse se divise ainsi qu'il suit:
10 Partie soluble dan J'alcool........
20 Id. soluble dans J'eau. . . . . . . . ..
50 Id. in oluble dans l'eau et l'alcool.
ct
0,17.
0,54.
1,59.
Chacune de ces parties a été examinée séparément d'aprè
les principes exposés ci-de sus. De l'ensemble des réaction
obtenue , on peut déduiœ, de la manière suivante, la compo iLion de J'cau de la buvette:
10 De l'acide carbonique libre.
20 Du carbonate feneux.
50
Id.
calcique.
0
4
Id.
magné ique.
do Du ulfate calcique.
60
Id.
odique.
0
7 Du chlorure odique.
8° Du nitrate sodique.
flo De l'acid silicique el de l'alumille.
'100 n maLièl'e ol'gallique.
Douche.
Le tlegl' \ ulf'hydf'om 'trique, pris d. n
rn "'Ill s circon lances que pOUl' la source lll'éeédente, e t d 4/JO de degré;
ce qui l' Pl' '. nl en iode mploy ' gram. 0,004" t indique
la présenc ct SI'am. 0,000 00 de soufr .
L réactin sc comportent, avec l'cau de la doueh , à P li
pl' '. ct la m 1me manière qu'ave l'au ct la buvctt .
10 litl' de son au roumi nt par l' Ibullition gram.
al 'iqu, ct lai nt Pl" ipit l'
1,04 d . ous-ead) nal
gl'am. 0,0:> d 80\13- arh nat s ; C qui l' pl' 'S nt gl'am.
0,1 06 (l'acide 'al'boniC(u , l gl'am . 0,170 cl 'aeicl lihl'C'.
�-
·18 -
Le:. 10 litre d cau bouillie donncnt, pal' 1 évaporation
.ill qu'à iccilé, un résidu pcsant gram. 1,21, lequel, réuni
aux ou -carbonates précipilé , forme une masse aline du
poids de gram. 2,14. Celte masse se di,'ise ain i qu'il suit:
10 Partie olu1.Jle dans l'alcool. . . . . . ..
20 Id. soluble dans l'eau. . . . . . . . . . .
t)o
Id. insoluble dan 1eau et l'alcool.
0,23.
0,36.
1, "o.
Chacune de ces parties, examinée séparément, a oJTert
la même composilion et à peu prè clans le mêmes proportions que le matières solide retirée de l'eau de l::t buvelte.
1'e sai iodique, en agi,sant ur 1 ré idu de 2 litre , a été
Il' gatif pour l'eau de la buyetle t de la douche.
Bassin des Bains.
Le degré sulfbydrométl'ique de celle eau, pri dans l ,
m 'mes circonstances que pom 1 précédentes, e t de 9/10
d degré; e qui repr' ente n iode con omm' gram. 0,009,
et indique la pr; en ed gram. 0,00114G desoufl' .
L'action cl réactif ur' lt eau e 1 la mêm que sur
(' Il rie la buv Lle.
Bains
dlJS
Pauvres .
n gr
ulfhydl'om \Ll'iqu l' \ 'tillant Loujour d'uD lHoy nn detroiexp\rin ,1dgl'\1/10;ceC)uirpl'l ' nl n
IOde rlflplo)é gram. 0,01'1, ct illdiquc la pl' IS nc cl gI'am.
() 0 1 ~ cl soufl".
ur 1 pr·,'ùente ·.
~Iêmr
a ,tion ù
L étahli.. In nt dM. Soul'lHÎ t bflti 1I1' un joli III cl \1 .
Il . l !iitur 11 ga ll 'h t li 1011 sL cl la l'olll qui tr:\\' r, le
\ illag , li ,;0 mrll' S (,lIvil'OIl fi l "g li ~H·.
L log III nt pOlir
1c'~
haigncIII's Cl 1 s eahin lfi dr h:1ins S01l1 SO ll f'! Ir 1fl(;lllr
�-19 -
toil. 1 es cabinets sont hi en disposé, et le chambl'e propres et bien aérées.
L'eau qui alimente l'établissement ourbé est à la
température de 320 ~O centig. Elle ne l'épand pas d'odeur
hépatique. Son degré ulfbydrométrique est néanmoins de
6/10 de degré.
Toute les eaux de Barbotan, si ce n'e t la source fcrTugineu e nouvellement découverte, lai ent dégager une
gl'ande quantité de gaz. Cet effet est le plu mal'qué dan
le ba sins de boues et dans la SOUl'ce de la douche. Ce
gaz, que l'on avait considél'é comme étant de l'acide carbonique, a été reconnu pal' moi, avec 1 aide de 1\1. Dutirou,
professeul' de physique au séminaire d' uch, pOlir de l'azote
pur, contenant tout au plus un centième d'acide carbonique.
Outre les sourc qui ont utilisée , et qui ont été décrit s plu haut, il existe encore, dans le mal'ai appartenant à 1. de Barbotan, une grande quantité d'autre
sources également chaudes et minérales, et avec le quelle
il serait facilc de doublcl' le nombre de baignoires dé.i~l
xi tant s.
Comm on peut Je voir par tout . qui précède, 13arlJOtan a une importance et po ède d re sources qui ont
loin d'êtr connues. Ain i, même à uch, 1 on e figul'e,
n génél'al, flu l'on ne trouvc 11 Barbotan que d boue
infcc.t t d'un application dégo ûtante. C'e t que, .iu qU'tl
pl'é 11t, on Il a rien fait p ur vulgal'i l' t fail'e couuaÎlr
c t ét. hli s ment.
anti l'ai pas ur 1 S pl'opri Ité lh6rap utique
.Ie n ~n ' ape
ù saux d Barhotan . Un pal' il "uj t 'ol'til'ait ùu carIr'
qu je me uÎ tracé. Il n' ' t pa d ail! ur , d ma Illfl(lt ne ..1 in i t rai III mrnt slIr Irs ('.on. idération. r ;5111tant dr 1 lIl' trmpl'raturr.
�-
20 -
Pel' onne n'ignore combien la thermalité est un caractère
npprécié dan le eaux minérale ; mai parmi le eaux
thermale, les unes sont tt'op chaudes, les autres sont trop
froides pour être admini trées en bains: de là, l'obligation
de recourir à des moyens artificiels, soit pour les chauffer,
Soil pour les refroidir. Ces moyen, quelque ingénieux qu'il
puissent être, aloI' même qu'ils ne feraient rien pel'dl'e à la
propriété de eaux, ne permettent jamais d'arriver à une
identité el à une constance de température. A Barbotan, au
contraire, le eaux po sèdent naturellement la température
la plu propice pour les bain ; et, pal' une cireon tance des
plus heureuse, il existe encore entre les différentes source
une légère gradation qui les rend applicables 11 tou les
t mpérament . En outre, l'abondance des soure permet
cl' Ilablir dan chaque baignoire, comme j'ai eu l'oc a i n
de le noter, un léger coul'ant, de manière à maintenir tOtljOlll' le hain il la même température.
es h ur u e di po ition . trouvent réunie à sat,
dan 1Arï ge, établi sement thermal de plus uivi . .Te ne
doute pail que c lle con tan 'e de temp' \'ature dan le bain
n oit pour beaucoup dan J
rI' t vraiment m l'V illeux
CJu produi ent ce au.
L , p l'onu
qui font li ag de bou
éprouvcnt
touj ur un cCl'taine répugllan' 11 sc plong l' dans le
hourhi r. Lai c II r 'pugnan ces bicnt6t, t 1 bi nIpr uv st yraim nt ind (fini alli. n
('ll'C que l'on
!lent porI" de parlout, :10. toueh r nul! part. Ulle damc nt
di ail, pOil\' drp inde e .ll 5 JI ,li n : « .rai l' 'V \ qu Iqu •
II Ci ' qn .i étais
I11pOl't', clan. 1 airs pnr 1111 f rc sur/) nalul' " . ", hi n! l'impl' . sioll ri %·i IJ' ((11 j'épI' uvais
Il aloI'
n imagin[llion, j la l' lI' IIH' aujourd'hui Il l't"alit('
)) (Ians ma hou . 1)
�-
·
~ l
Outre les boues et les bains, Barbotan pos ède, comme
il a été dit déjà, un établissement de douches. Ces
douches, auxquelles l'abondance de l'eau permet de donner
un volume eL une durée considérables, produisent des effets
vraiment surprenants sur presque toute espèce de douleUl's,
principalement sur ces douleurs sub-aiguës qui se fixent
dans les muscles et qui se manifestent par un sentiment
de fraîcheur. Celui qui écrit ces lignes souffrait depuis
longtemps d'une douleUl' au bas des reins. Quatre doucbes
ont suffi pour la faire di pal'aître entièrement.
Ainsi Bal'botan est dans les conditions les plus avantageuse pour devenir un des premiers établissements thermaux de France. DouceUl' du climat, beauté du paysage,
communications facil es, abondance des eaux, variété dans
leur composition et leur thermalité, tout s'y trouve heureusement réuni. Ces conditions sont telles qu'il pour~it
s'y
cl-ôer une spécialité qui nous manque en France; je veux
parler d'un établissement thermal susceptible de roumir
une saison d'hiver. TOUl le monde ail que nos dilTérents
établi em nt PYl'élléen ne ont pl'3lÎC]uables que dans la
belle saison. Au si, combien de malheurcux qui, surpris par
de rlllunali me ou aull' maladie hl' ntt'ée de l'JlivCl', Out
cl ué dan leur li l, en proie ~l leOl's douleur, sans autrcs
soulag ment que l' spérance de voir al'l'iVel' l'élé pour s
rendre aux P)'l' 'nées ! Compl' nd-on avec quel empl'CSm nl e hl lad s se r nclraiellt11 Barbotan, olt l'on peut
:1ni" r n t ut sai on, 'il avai nt la erlilude d y être
r li ' t , oign convcnahl m Ilt ? Et d'a illeul', 'il est une
ai ou dan laCJu 11 il soitutil de lull r c ntre 1 :llTcli nf; hl' nique cl tOllt
\lI'tOUt cn hiv r,
dit I. Lall mand, Il parc
II sai on qu' II
)1 !;rvi sent)
plu ('rll Il III nt, t <lu 1 .. l'e hul
ont
�-
22 -
les plus gl'a\'es etle pins fl'équentes. Il importe donc de
» guél'ir ces maladies en hiver, non seulement pour ne
» pas perdre un temps précieux, mais encore parce que le
» printemps est la saison la plus favorable à la convales» cence, et que les malades ont ensuite tout l'été pOUl'
)) compléter leur rétablissement chez eux, au milieu de
» leur famille, de leurs amis; tandis que, quand ils ,'ont
» aux eaux en été, suivant l'usage antique et solennel,
» il ne peuvent entrel' en convalescence qu'en automne,
» ct retombent nécessairement, en lJiver, sons l'empire
» des causes qui ont amené le développement de la ma» ladie, &c. »
Mai., pour atteindre ce ré ultat, j! faut fail'e connaÎtl'e
Barhotan, il faut y établir cc confortable que l'on rencontre
aujoUl'd'ltui partoul avec profusion. Déjà, à la vérité, M.
ùe Barbotan est entré dans la bonne voie; les amélioration qu'il a fait exécutel' celle année sont tl'ès COll idél'abics, l en sui anl jusqu'au houlle in pirations et l'initiative
é lail'ée de on ayant méde 'in-inspecteur, il y a certitude
qu Barbotan occupera Li ntôt, pal'mi les tabli sem nl s
thermaux de Franc, le rang qu a position topograpllique,
la ricllesse t la variété de ses eaux doivent néce ail'ement
lui assigner.
»
Casté.·a-V Cl·.tuzan.
Ca:l \ra- Verduzall 't situ ' dans 1 D \pal'tem nt du Gel's,
à égal' distaflc 11 p Il pn\ d'Au 'li ct d Condom, sur la
route im Il \l'ialc nO 1:-; t, d' \ u 'h au POJ't-Ste- lari . Na rr u('1' ,
on y comptait h peine <luatl' ou cinq mai on . AUjOlll'(j'hui,
e e t 1111 1) til ville bi Il h:lli " lISC ptihl de log '1' 'omIlH)(léJllrnt d 1,200;\ 1,flOO rtr:.1Il" l",
C tle Il lit ,'ille sc lI'OUV' d, liS un vnllon éll'oit, Olt\' l't
,III nOl'cl au midi, Sil l' la l'Ï\'ii'f l'Alûolte. Elle l nloll\'('c
�-
23 -
ùe ll'ès-belles !H'airies ; la grande roule qui la tnlyerse tl'une
extrémilé à !'autl'e est plantée de très-heaux arbres, ce qui
lui donne un aspect frais et rianL
L'établissement des bains est au centl'e de la villc, au
midi de la route. Il est isolé de toute habitation et cntomé
de promenades. C'est un tl'è -beau bâtiment, dont lc rczde-chaussée cst occupé par lcs cabinets de bains, et le premicr étage est destiné au logcment des baigneurs. Les dcux
sourccs surgissent chacune dans une grOlle à droite ct à
gauche du péri tyle.
La source su lfureuse, dite la gl'ande fontaine, alimente
22 baignoire. La SOUl'ce fel'l'ugineuse cn alimente six seuIcment. Ces baignoires sont en marbre blanc. Elle sont
placées chacune dans un cabinet voûté, propre et bien aéré.
Le Ca té ra doit son état Gori ant, d'abonl ~I M. d'Etigny,
puis aux soins de la famille de Pin et à ceux de M. le baron
de La cour, ancien préfet du Ger.
Quelque monument antiques, signalés pour la première
fois par M. Odon de Pin, une inscription, gallo-romaine
sans doulc, oi! on lit ce mots: YMP.AVG(auxll)'mphes
:1Ugu tes), cl couvel'te en 1826 pal' J. le chevaliel' du légc,
ainsi qu plu i ur médaille ll'è fru le et parais ant apparl nir au Haut-Empire, indiquent qlle e therme 'taient
connu d s Romain.
Plu ieur auteul' ont é rit ur le propriétés de C:1l1X d
Ca l'ra-V rduzan. Le rél\l)t'e Ralllin, in pe teur-gÎnÎral
cl
aux min' l'al s de Franc, n eill l' t méde in ordinaire dcLouis XV, fit pal'aÎlI', Il 1772, un Trait' de Eallx
min Irale cl
el'ùuzan, dan lequ J l'aut ur, aprô avoir
cl ÎCI'it le C3 'léra t
11\ il' n , l'ail connaitl' 1 pl'opl'iéL Î
d
aux II Ut' compo ilion, 1 COlupar aux aux JIlin ,l'aI des P l'én e ct n'hé, it pa" foi Il , plu. iellrs l':1ppOI'IS ,
�-
24-
à leUl' donner la préférence sur ces dernièt'es, notamment
sur cclles de Capvern. Voici, du reste, ]a compo ition qu'il
dOlll1e 11 l'eau de la fontaine ulfureuse el 11 celle de la fonlaine fel'l'ugineuse, d'après une analyse faite SUI' les lieux
par 1\1. Corlade fils, médecin de la Faculté de l\1onlpelliet',
el par M. Sentex, apothicaire, analyse répétée à l)al'is par
Raulin el par M. Costel, maître apothicaire:
.Jo Les caux de la foutaine sulf'ul'euse, appelée communémenl granùe fontaine, contiennenL un e prit sulfureux,
volatil, que l'on ne peul méconnailt'e en s'approchant de la
out'ce. Elles contiennent, de plus, un vrai soufre sous forme
soliùe et fixe, que l'on retrouve mêlé avec la terre grasse
argileu e dont le canaux sonl enduits. Celte terr qui est
douce au toucher el qui, étanl maniée entre le doigl , C
pétrit comme une pâte, brùle SUI' le charbon~
ardents et
ut' une pelle rougie au feu. Lor qu'on la porte au n z, on
dislingu en iblem tH l'od ut' et la vapeUl' du oufl'. Ces
tlellx ubstances min 'ral étahlissentla dift't' nce cntre la
fontaine ulfureu
l la fel'l'ugin us .
20 Les eaux de la fontainc ferrugineuse onti nn nt un
mal', ou fct' trè divi é et tenu n di olution dans l'eau
pal' lui-Ill \me l an int l'm ùe ù'au lIllC mati l'C alin .
Lle fOlllain d'avcc
C'est c métal qui l'nit la diffi\ren 'e d
la su lflll' liS .
C cleu\: 'O Ul'C S onti nn nt nnn plu ieul'
tances minrrale. fJui 1 li!' ont ommulle :
;)0
l n 1 ù Glauhcrt;
l'n si marin;\ ba \ len LI
ln 1 s(~ 1 IIIÎt lI\;
l ' II INI' nhsPl'halllr JlIII'{'.
lIb-
�-
2.)-
Haulin indique la température de eaux de Castéra comme
étant de 230 Réaumur. Il Ya évidemment erreur dans celle
appréciation, 11 moins que celle température ait bien changé
depuis l'époque à laquelle il éCI'ivait, cal' aujourd'hui celle
température est beaucoup plus basse, ainsi qu'on le verra
ci-après.
M. le docteur 1\101as, dans son E quis e d'une Topographie médicale de la ville d'Auch et de se environs, publiée
en 1836, consacre un chapitre à l'établi ement de Ca téraVerduzan. Après avoir décrit les lieux, il donne, sans nom
d'auteur, l'analyse de l'eau ull'Ilreuse dont voici la reproduction.
Propriétés phy iqtLes de l'eau sulfitreuse de Castéra .
L'eau de ceLLe source e t limpide el transparente, d'un
goût de sulfure, d'une odeur de gaz hydrogène sulfuré, qui
se Ji sipe peu d'in lants apr s on expo ilion à l'ail'. a gl'uvité compar'ée 11 celle de l'au di tillée e l d'un degré de
moins ou 12/17 ; l'al,{lom \tœ y marquc le m \me d gré: le
thermom \t1'e Il Héaulllul' s'y élève à 190 1/2 xo, la chaleur
de l'amosph"re 'tallt li 'J2o xo .
Examen chimique.
'0 Idl gr. oui00 liv1' li ceU au, tl'ait \ par flistilla tion et par \vupol'alioll, et le ré idu pal' l'alcool, l'cau di till \ froid, l' au di till le bouillante, l'aeid ae Itiqu , le
hlo1' , cC., ont d!ln 1 . proùuit ' uivallt ':
Air almo phél'iqu
r,( ;)0
'cn l. fI_ miUm ou"'O p Ile '.
�-2G
DÉS IGNATION DES SUB TANCES.
Grammes Décigrom 1 Gros.
Groins.
1 - - - - - - - - - -·- - - - 1
Acide carboOlquc. .... ... .................
Guz hydl'o;r.-sulfuré tenant cn dissolution soufre ........ .... ... .... .. .. .....
ulfatc d ~ so ude. ... .................. ...
Su lfatc de milgnés ie .. " '" .. .•......... '
Sulfate de chaux .............. .. .... .. ...
Ch lorate dc so udc ........................
Chlor,lte de magné ie....................
Carbonale de ma gnésie ..................
Carbonatc de chaux . .... ..... ..... .. ....
Ar"i lc. .... ..... .. , .. .......................
Si lex ............. . .... ........... ... ....... .
Fer par appro ilIIotion.. .. .. ...... ......
Toul de produil ... •....... .
1
»
0
12
12
30
li
60
3
3
12
14
3
»
ilS
20
2
13
12
0
8
li
6
G
7
ï
Il
1----V:;Il
y,
10
G 1.
30
6
0
GO
1
1>
li
»
1
Perle ùans les proù ui' F........ 1
74
<1
10
<1
13
li
12
19
18
20
Y. 12oncc,. 19 gros.
li
2'1
L au de la ourcc fCITugincu c, examinée avcc les réactifs
ulem nt, a donné Ics m "me ré nllals quc cellc dc Barbotan, d'où l'o n peut d 'duil'c quc leur, "Cl'tus sont idcnti~uc
,
En 18'"'0, lM . lcs docleur Capuron, médc in inspccl 'lll', t Ba in , i/l pc t ur-adjoint, publièr nl un NOLi C8U1'
1 . aux minél'a l d Ca ·t6I'a- erduzan. CCllcnolic donne
la t pog!', phi de li lIX, fail c nnaÎlr le pl' j)l'i \l \s physi ques t ('himiqll s li l'au cl s d ux sour C', indilJue
l 'UI' jll'opl'i \ L\s HI 'di 'ale ' , leu!'s mod d'administratioll,
,, ·C., t C t l'mille pal' 10 l'cl v6 cl un foui d'obs l'Vations
thérapeutiqu c' .
Enfin, ~1. 1 do l lit' Ba 'ill, 111(\dc ill-in p
ur adjoint,
fil pal'aÎl!', Il '1811, lIll hl'o 'hul'e intilulé' : Obsel'l\cuio/ls
.~1 /' lt'.ç Hmlx lIlÎlltlmfl's df' Casléra- rl'l'du::;ulI . ,J' IllPl'lllll
h cpl aul('ur la cl • 'l'ipLioll cl' pl'oJlI'iél ', ph ysi( /ll cS l chilII iq ues d('s 'illl \ qui nOlis 0('('11[1'111.
�cc
Propriétés physiqttes de l'eau wl{urellse.
La sourcc sulfureuse fournit trois cent vingt-quatl'c
litres d'eau par minute; ellc est très-limpide et elle
exhale une forte odeur de foic, de soufre ou d'œuf couvé.
La limpidité n'en est jamais tl'oublée, quelle que soitl'abondancc et la durée des pluies, pas même pendant le débol'dement de la rivière de l'Auloue. La quantité est aussi
constamment la même, et elle pourrait fournir an double
de baignoil'e qu'elle alimente actuellement. La température habiluelle, en hiver comme en élé, est d 21 degrés
quatre dixièmes du thermomètre centigrade, ou de 19
degrés 1/2 de cclui de Réaumul'.
cc On croit assez généralement que le eaux minérales
doivent être d'autant plus cfficaces que la tempéralure
en est plu élevée. Mais c'e ' t une lTeur que la science
ne aurait partagel'. 11 est, au contraire, fort avantageux
de po éd cr dcs caux don t la tem pél'allll'e soit modéré ,
pour êtrc plu Il l'apport avec l'ilTilabililé el le maladi s de cel'tain individu . Jraillcur , on peut leur donner
le degr; dc chalcur «u'on vcul, 'ans Icul' fairc ricn pcrdrc
de 1 ur vel'tu; 'csl un l'ail (lui sc vérilic tous Ics jour
h Cast ;ra-V r<!llzan,
cc L'cau ulful'cuse noircit l'arg nt qu'on y plonge ou qu'on
e:po cau-de u. Lor qu'on n remplit un verre, 011
voit ,"lev l' du fond v l' la slll'fac de huile aériforme
qui ont du rrnz h 'drO N i'lle sulfmé. a p ' ant ur, com[lnl'; 11 'Il de l'au di tillée, t comme 10 ' t h 13.
EII d IpO " ' \li' le paroi d ' tuyall\ qu'elle parcourt,
t dan l'all d' la buv LI" un 'édimcnl blall(" g\laline",:, onctueux, 1J0lllogèll , il1CH)or', qlli pal'ait l'tl'e LIlle
ilia t i''l' , allilllal(', 11Iai ' dOlll J ' ila~sc
11 '(\ pnint Cil II"
cc
cc
cc
cc
(c
(c
(c
(c
cc
«
(c
(c
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cc
c(
cc
cc
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cc
(c
«
«
cc
C(
(c
((
I(
IC
:li -
fT
�-
28 -
déterminé la nature. Nous croyons que cette substance
donne en grande partie à l'cau sulfureuse la propriété
an ti-spasmodique, an ti-nerveuse, calmante, qui la rend
si puissante contre certaines maladies.
«
«
«
«
PTopriétes chimiques de l'eau sulfureuse.
cc L'évaporation jusqu'à siccité de 20 kilogram. de l'eau
sulfureu e a donné pour résultat un résidu qui pesait vj
gros xxxij grains (25 grammes 6 décigrammes). C'est ce
résidu que Vauquelin a analysé, et où il a trouvé:
cc
cc
cc
cc
cc
cc
c(
cc
IIumidilé.............................. 0,20
Sels solubles ....... , ................. ,. 2,20
muriate de chaux .... " O,DO
matière animale ........ 0,22
sulfate de chaux. . . . . . .. 0,20
sulfate de soude. . . . . . .. 1,10
muriate de oude ...... t 0 13
trace de ous-c3rblate~
,
)Cl'lc . . . . . 0,0
..........................
2,5
el in olulJle
sulfate de chaux. . . . . .. 1,46
mpo ; de c3r~?nat.d
chaux .... 0,81
matI re anllnal ........ 0,0
l
r
2,3 .
l'l .... .
0,0"'"
Total ... "
I~,
78
Propril'/ë: plty. iquI', dl' l'ca/( ferrugineuse.
ail l moi ilS abondant fJU (' Il
cl 1 ail . \II fuI' U'( ; die Ile fOlll'llit (JII' e nl Cjuatr -"Îngtcc ql1atl' lilrrs par min\ll(', 1':11' 's t lilllpi(k, illotl l'C , in '0-
cc
�-
29-
({ lore, d'une saveur styptique, métallique. Dans l'auge où
« elle est reçue, sortant de la source, on voit se dégager
« du gaz acide carbonique. La température en est un peu
« moins élevée que celle de l'eau sulfureuse. Elle dépose
« au fond de l'auge et des baignoires un sédiment ocracé
« ou couleur de rouille, légèrement onctueux. La diapha« néité, la quantité et la température ne varient jamais, pas
« plus que celle de l'eau sulfureuse, quels que soient les
« changements de l'atmosphère.
Propriétés chimiques de l'eau ferrugineuse.
« 20
kilogl'am. de celle eau, évaporée jusqu'à siccité,
« donnèrent un résidu qui pesait 6 gros 65 grains (27
« grammes). Vauquelin, qui eu fit l'analyse, y trouva les
« substances suivantes:
«
Humidité ... . .......................... "
« Sels solubles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
·l
« Compo ésue
0,22
2,51
muriate de chaux ........ , 0,70
mali l'e animale ......... 0,10
sul rat de chaux ........ , 0,16
sulfate de soud ......... 1,40
mUl'iat de oude ........ ~ 0 10
ct traces de carbonate .. ' ~ ,
2,51
« 'ols insolulJlos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .
«
ompo s cl 0
matièl' animale..........
sul fat do chaux. . . . . . . . .
carbonate de chaux ......
o:icle d fer.... ........
2,27
0,10
1,14
0, :3
0,20
2,27
'l'ota). .. . . ..
0,00
�-
30-
Es a éc par lc ulfhydl'omèLrcdeDupa quiet" àpILt ' iCllI's
repriscs et dans ditrél'entes saisons, l'cau de la fonlaine sulfureuse a donné constamment pal' lill'C 5/'10 de degré, la
tcmpéralure étant l'amenée à 150 ; ce qui repré enle gram.
O,OOu d'iode consommé, et indique la présence dc gram.
0,000636 de soufre. Secouée avec le mercure ou avec l'argent lrès divisé, elle pcrd la moitié de son degré de sulfuri alion. D'où il suit que le soufre qu'elle contient est
moitié h l'étal d'acide sulfhydrique et moitié à l'état de
ulfuJ'e.
Le thermomèlre centigradc marque 230 1/2 dan l'cau
sulfureuse, et 23° 1/4 dans l'cau fCITugineusc,
Je ré ume dan le labl au suivaut Ic résultat des e sais
rai ts SUI' l'cali des deux sources du Ca lél'a, au moyen de
réaclifs.
NOM
de.
source •.
Tein luro
d
11- - -1Sulrur usr.
Siro p
dr
tourne 01 viololle. .
--
de
rl!ocLioll .
]>88
I;nu
Chlorure
de chaux.
bnryliqur .
- - -1- - -
l'
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nuuI •
P r~c . il} il ··1
08!11(' l;
l rl'8
obond" n!. rC
rOrl"IlIr llt.
Id .
0 1ulolo 1 POluuc
ommollique
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11---1- - - - 1 -Id .
NÎl rolo
n r g~nlique.
Id.
CO IiSliq ll
Id.
Mols lIIoms
fulmû
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Id.
C " ,"lIr
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fl' rroso·
I..(!f{(·rt'
Prt' c'illi l l\
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tl1nrotion
il prin,,·
I " !IO ~ U 1.
- 1- - - 1- - - - - - Id.
1
' lllO!.' iqur .
s'lisible.
Id .
-~
Id.
~I nis
l'Iu8
JIlli rqu " ,
Il (' l'tain quanlil \ d'eau Il
l'Uil et J auu' fontaine
a "l \ lIli ' t\ houillil', ju CJu 11 J' ;duction li moitié, dan
\111
Ol'Jlll d' v ri' mUlli de SOli ré ' ipi ilL.
La pat'lic di. lill; élail in Cil ihl' allx réaclif ' ,
La parlie r tanl dan: la 1'I1111' a laiss ; )lI' \6pil l' \I1l( ~
mali'.," hlallchâlr qui adli"r Il parti' aux paroi: du \:1 C,
�-
31-
Celle matière se dissout avec effervescence dans J'acide
nitrique. La dissolution présente une réaction ferrugineuse.
Le liquide qui surnageait ce dépôt précipite abondamment pal' le sous-phosphate ammonique. Il rougit la teintUl'e de Fernamboug et verdit le sirop de violettes. Il est
sans action SUl' l'acide gallique. Par sa concentration jusqu'a siccité, la réaction alcaline est détruite et le l'ésidu
délayé dans l'eau fait légèrement effervescence avec les
acides.
L'eau de chacune des sources du Castél'a a été examinée
d'après les principes exposé ci-dessus, et qu'il serait inutile
de reproduil'c ici. Je me contente de consigner dans le
tableau suivant le résullat de ces di el' es eXl)ériences faites
sur 10 lilres de liquide.
~OI
de.
ltrC8.
~
Acide
curbolIique
!ibn',
Aeido
eorbo-
né id"
de l'é,,o-
.'OllTtO"S DE CE nl~SIDU
/(ATuns
de lu portion
solubl
Jlor.~in
SOIUIJIt'lsOIUble 1
dons
Ilique dl"scc!,o
dn"s
dnns insohJble.
l'alcool.
l'enu.
('ombiné. li 100. l'olcool.
~
- - -1-1- 1-
1
Growmcs GrnlUlUes Grummrs Grommes Grommcs Grommes Moti"reorgo-
L
~t('U80.
1
0,736
O,UO
ftuRi_
, 'Ac.
1
1 2,9~
1,27
G,7S
5.89
NATunK
d'
1. portion
.oluble
dnn.l·cau.
de
la portion
insoluble.
Sulrnlrs dr
Sous-cnrbo-
nique dc nu .. eoude t\t dt· Ilul' de fer, de
lurc {ulÎlIlolr» nHIKtl~!i',
8ul- rIlongonè!c,dc
chlorure dl' S()- f.lt(· de choux, choux CL tic
djnnl NdcDliJ- un IH.'U tJc clllo- mognésÎ(', sulgu "sium, Îodu· run·s.
re dl- sodium.
fuLC do choux,
silico alumine
rL moti rc Or-
--- --- --- --- --- - O,18~
rU.TD IU'
O,8G~
13,'2G
1,35
5,02
n,nn
ganique.
Id.
Un peu plua
lIo 1I1QlÎl'rouni ..
mut!! eL d'io·
dure.
hl.
Id.
l'lu8 do rrr
moins de
mangon 'so.
,,1
~
L' s ai i dilJll ùOllue déj11 de ' ré ullat positif' en :Jgisant eul m nt ur le l'; irlu cl l'évaporation d'un lill' d'au
Il' l'ull ll'allll'C fonlain ; lllais il l plu m;ll'Ilué dan la
r 'l'l'Ugill use flll dans la sul fuI' LI • POUl' ani" l' 11 lin dosage
appl' xi1l1alir dc ' l1Iétalloï Ic, j'ai lI'ailé 20 lilrc: d'au pal'
�- - 52 -
·le procédé Calltu, et j'ai constaté que, pour atteindre la limite
de sensibilité de r acide nitrique légèrement nitreux et amidon, qui accuse la présence de 1,000,000 d'iode, il fallait
étendre le résidu de la sulfureuse de 30 grammes d'eau et
celui de la ferrugineuse de 60 grammes. D'où il suit que
20 litres d'eau de la première contiendraient 30 millionnièmes de grammes d'iode, et 20 litres de la seconde 60
millionnièmes de grammes de ce corps simple.
Cinq grammes du dépôt ocracé fourni par la fontaine
ferrugineuse ont été traités à chaud par de l'acide chloronitrique. La dissolution évaporée à siccité a été décomposée par l'acide sulfurique. La dissolution sulfurique convenablement concentrée a été ajoutée dans un appareil de
Marsh préalablement essayé et en pleine activité. Elle n'a
pas foul'ni de taches arsenicales.
Craignant que la pl'ésence du fer ne contrariât l'expérience, je l'ai répétée d'une autre manière. Une nouvelle
dissolution sulfurique a été préparée; elle a été atmée pal'
de l'ammonique caustiqu . Le fer précipité a été éliminé au
moyen du filtre, et le liquide soumis 11 un courant d'acide
sulf11ydrique.1I s'e t 11 peine formé de précipité. N lanmoins,
ce précipité a été trait 11 chaud pal' l'acide chloro-nitrique.
La di olution évapor' 11 siccité ct " prise pat' l'eau distillé
n'a pas donn . cl taches pal' l'appareil cle Mar h, d'où j conlus que le dépôt n qu 'ti n n contenait pa d'urseni· .
n d s s 1 qui domin 1 plus dan 1 aux du Ca 'l Ira
e t sans contI' dit 1 sulfate calciqu . Ce s 1 COll tilu la
m3j ure parti d la portion insolubl du r idu d l'évaporation. 11 faut d traÎtem nt réitéré par le carbonat
p tas iqu pour pal'v nil' L\ le r ndr soluble dan l'acid
Ilitriqu dilu', an quoi l' n CI' it l nt \ d 1 nfondrc
av (' cl l, 8ili e.
•
�-
35
L'analyse qui précède ne fait connaître que la natme des
sels qui se trouvent dans le résidu de l'évaporation de l'eau;
il est probable, néanmoins, qu'il exi te dans celle-ci, antérieurement à ce traitement, d'autres sels, et notamment
. un bi-carbonate ou un silicate de soude. Dans les considérations générales, j'expo~rai
les motifs qui me portent à
admettre, dans les eaux du Castéra ct dans d'autres eaux,
la préexistence de l'un de ces sels, mais plus particulièrement
du pl'emier.
1\1. le marquis de Pins, dont le zèle éclairé ne recule
devant aucune dépense pour donner à son établissement
toutes les commodités dé irables, y a fait exécuter celle
année de notables améliorations. Les cabinets de bains, les
couloirs, les chambres, les salles de réunion, la teITasse
au-dessus du péristyle, tout a été remis à neuf. A l'ancien
mode de chauffage de l'cau, qui était cependant établi dans
d'assez bonnes conditions, il n a fait substituer un nouveau, consi tant en une chaudièr h vapeur, au moyen de
laquelle l'cau sOl'tant directement de la source et reçue
dan un ré ervoir fermé, est chauffée 11 l'abri du contact de
rail' pal' l'intel'mède d la vapeur. Par un y tème pal,ticulier, c Lle chaudièr , fai ant l'oClice de vompe, monte l'cau
ju qu au premier étage. Là cette cau st répartie dans
d ux bas ins fermés. L'un est muni d'un serpentin dan
1 qu 1 cil' ule un jet de vap 'ur qui écbauft l'cau au d gré
" lliu pour le douches chaud s, l'autre sert aux douche
fl'oi(\ s.
La chaudi '>1'
t placée n d hOl's d l'établis ement;
Ile . t ahrit 1 au moyen d'un Oll tl'llcLion Ilg \l'e, n
l'orm cl lIâl t, cIlle aux de sin cI M. ntil, t qui porte
(: a 11 t arti6liqll 'L de bon 'oùt qui di tingue tontes
1 !l (,ollcrplions d notr habil architecte cl 'part m ntal.
�-
34 -
L'établissement a été pourvu, on peut dire avec luxe,
d'un a sortiment complet de tous les instruments nouvellement inventés pour l'administration des douches de toute
espèce.
L'admini tration de l'établissement a été confiée aux soins
d'lm régisseur intelligent, auprès duquel les malades et les
étrangers trouvent les aLlentions les plus empre sées et
l'urbanité la plu exquise. Le médecin-inspecteur, M.1\Iatet,
qui réside continuellement sur les lieux et qui a fait une
étud.e appl'ofondie des propriétés des eaux du Castéra,
apporte dans l'exercice de ses fonctions un zèle el un
dévouement des plus absolus. Enfin, tout concourt aujourd'hui à placer le Castéra au nombre des établi sements
thermaux du pl'emier rang.
Je n finirai pa cet anicle sans consigner ici l'ex pre sion de ma reconnai sance pOUl' le concours empressé que
j'ai trouvé aupI''. de 1\1, Rocourt, modeste et consciencicux pharmacicn du Castél'a.
Le JJIasca.
Les eaux du Masca ont ét analy ée , en 1843, pal' MM.
Filhol t Noulet, pl'ores eurs 11 l ' J ~co le de Méde in d
Toulou , Il grande parti d ce que j':wrai à lire UI'
. t 'tabli m nl S ra xtrait du travail de ce d ux él11in nt ' himi t s et cl la brochlll' qui fut publi 'e, 1\ 18M),
àla '1lit d 1 nr Rapport.
L'établi s m nt dllMas a, alltol'i épar L unin-Cridain ,
1ioi 'LI' d l'Agri uilUI' 1 du COIflI1l l'C , pal' un anêt \
n date du 8 m:li i( -1.1" 1 ilué dan' la ommull d
,a t<,I':\- V 1'(1llZ, n, à un di Lan' d .-1, l,ilom \lr S d Cat \ra-I<,s-Bain , :lV c ) qu 1 il commllni Ille di.. L m nt pal'
�-
3D
embranchement qui, ùe la route impériale d'Auch ~1
Port-SQUarie, conduit à Fleurance pal' Cézan et Réjaumont.
itué dans un bassin qui s'ouvre dans la riante vallée
de la IIotmtan, au milieu de l'air pur des champ, entomé
de sites piuoresques et exposé à l'influence salutaire de la
lumière solaire, l'établissement du Masca réunit les conditions hJgiénique regardées comme si utiles, quelquefoi
même comme indispensable pom obtenir de l'usage de
eaux tou les bons effets possilJles.
L'établissement du Ma ca esl de création toute nouvelle;
non pas que ses sou l'ces ne fussent connues déjà depuis
longtemps par les médecins de environs, qui, tous le an~,
y envoyaient avec succès un grand nombre de malade;
mais, jusqu en 1844, l'on n'avait rien fait pour les exploiter.
Le propl'iétaire actuel, M. Pellefigue-Luppé, guidé pal'
le z \1 qu'inspire il toute âm génél'euse fa confiance de
faire quelque cho e d'ulile, a ,'olilu donner aux source
renommée, mais négligée du Ma ca, le lu tre qu'elle
mél'itaient. Pour alleindre ce 1ut, M. l)ellefiguc n'a reculé
devant aucune d 'pen e; et là 01'1 naguère on ne voyait
({u'une pl'airi , d' il 'él "ai nl de émanations sulfureu e ,
'e fil !ltre aujourd'hui un établi ement va t t élégant,
oll 1 s hnign urs trou\' nt réuni tout 1 confortable de
Lit l'mes J plu fréquent;.
Le nouv 1 \tabli ment e t placé à une Ir'. petite di tanc de la pl'airi d olt nai ent 1 SO UI' • Le nux,
l' u illie av c 'oin 11 l' ndl'oit d'ol! 11
sourdent, ont
am néc', pal' des comlllii sOlltcnains, ju qu ':\ un nppnl' if
ingénieux Cjui \fèv 1 Ill' lemp \rntur :\ 1111 degré 'on" nahl .]) Ih, Il s sont di ' ll'ibné s dan 2-1. baignoil' s.
L ah ndan e de l'au slMm US ·t i Il id rabl qu'cil
pOtinait aliment l' un plus Rranù 1I0mhr d llnignoilm
�-
36-
res à la fois; mais, tel qu'il est constitué aujourd'hui, l'établissement peut suffire li servir plus de 2~0
bains par jour
et tl'ois appareils de douches. Des buvettes sont mises à
la disposition des maiades, Enfin, on ya conservé, et c'est
là une excellente idée, des boues, comme li Barbotan, en
disposant convenablement un bassin à cet effet.
Les coBines qui entourent de toutes parts le bassin où
sont située les sources, appartiennent il un terrain supracretacé ou tertiaire, et sont constituées par des bancs de
calcaire pur ou argileux, d'argiles souvent ferrugineuses,
de sables, de mollasses. Dans toute la contrée, on trouve
des amas, souvent fort considérables, de gypse, surbordonnés à celle grande formation.
A l'extrémité du vallon, une surface d'environ 80 ares
est occupée par une prairie tourbeuse: c'est de là que
sourdent deux sources sulfllrell e . En amont, et à 20 mètres
de di tance à peu près, prennent nai sance plusieurs sources fCI'l'ugineu es.
La prail'ic tourb lIce l con tituée par une ma sc de
tourbe anciennes, d' miron 20 m' tr s de pl' fondeur, t
dont la fOl'malion e continu ncore à la ul'fa'; lie
cst lraver ée par un nappe d'eau lout 11 fait indépendant d elle du l'ui au du la ca, qui coul il peu de
di tance.
SUl cl llX points (1 'll pl'ail'i , n haut, dans la dir clion lu nOl'd-e t, l Il ha , dan
11 du ud-ou st, ourd nl d ,ux urc ' , 1Ilful' Il " aholl(lant .
La pl' mi' r , qui a l'U 1 nom ùe .ÇOIWCI' w1Jtlricurc, e ule
pal' un tuyau m lalIi(IUe, t t imm 'dial Illent reçu dan
un Il tit ba in cou v rt cn planch ,8.
La t mp ~ralu
de l'cali dans le ha in était, au 1110m nt
cl 1(''{Il 'ri n fait p:u' M l. Filhol l Toul l tI lO D (' nli rr . ,
�-
-j
cellc de l'air cxtérieur étant de 140 5. Celle température
paraÎi. constante; car, dans plusicurs expériences faites pal'
moi à dcs époqucs et pcndant des sai ons différentes, elle
s'cst toujOUl'S trouyée la même.
La seconde sourcc, dé ignéc sous lc nom de source in{é1'ieure, cst conduite à l'extél'iclll' pal' un canal CIl brique,
ct va se perd re dans un fossé voisin.
L'eau de ces sources est d'ullc limpidité parfaite. Elle
lais e déposer, sur le conduit qui lui donnent issue, une
pctite quantité de soufr qu'il est facile d'y apercevoir.
on odeur est frauchement 1Ilfllrcuse; sa saH'UI' est
érralement sulfureuse et très pl'olloncée .
Celle cau noircit promptemcnt lc objcts cl argcnt ou de
cuivre. '- a dcnsité est tl c Ile de l'eau disti llée daus le
rapport de 1006 à 1000.
An::lI)sée à la source, au Illo)en ùu sulfhyùromètre ùe
Dupasquiel" clic a donné les résultals Iii, nills :
1,000 grammcs d'cau ont absorbé, avant de blcuir l'a midon,0,017 d'iode; cc qui donne, pOUl' cette qu:mtité d'a u,
0,002 de so ufr , ou bicll 0,001:> de uHure de calcium, t
correspond :l 1 d gré 7,10 Il l'instrumellt.
Exposée ~l l'air, Ile ~'altre
:tvc rapiùilé, l perd, au
hout de prll de temp , SOIl olleur ct sa saveur sulfurells .
L sulfate de cui\'[' y détermine la formation d'ull précipité brull v l'dfLlrc.
Le nitrat d'argent lui communique LIlle oulcur hrunc,
ct Ic ))l'(\cipit \ d ulfur d'argcnt c pl'é('ipitc avcc len t ur,
mai , d{'vicllt C Il n Jant hi('11 mallifest .
L \' a 'idcs a\'i\' nt l'odeur cie c lt \ l'ail.
Lc 'hlOl'l1r de hal iU1I1 Il ~ produit pn ' de JlI' \cipilé illllll \cliat ln nt; il j produit, :w rontr:lil' ,1111 Ill' ;cipilé de ulfat('
(le harytc, , i l'eau a été co n rn; qllrlqll tCIllP "·
�-
38-
L'acide oxalique j' détermine la fOI'mation d'un abondanl
précipité d'oxalate de chaux.
L'ammoniaque n'y produit pas de précipité.
10 litres de cette eau, évaporée 11 siccité au bain-marie,
ont donné :5 gl'ammes 462 millig. de résidu sec, lequel se
cl ivise en troi parties, savoir:
10 Soluble dans l'alcool ...... . 0,824.
20 id. dans l'eau ........ . 0,807.
30 Insoluble ............... . 1,820.
La première partie se compose de chlorure de sodium,
de calcium, de magnésium el une trace de chlorure de pola ium, plus uoe matière organique qui ressemble à l'acide
cl'pnig ue.
La solution aqueu e ren~
l'me nCOl'e quelquc traces
de hlorures échappés à l'aclion de J'alcool, Cl, en oulJ'C,
du sulfate dc ou le, du ulfate d magné ie el une tl'ae
de sulfate de chaux.
La partie in oluble dan l'cau el 1:lI cool esl formée
pre que en lotalilé de arbollulc d haux j'etcnaul un peu
dc slIlf:ILC dc chaux, plu une tra 'C d'alullline, ùe loxide
de ~ l', t nnn uoe m:lLièl' analoguc l, l'acidc ulmiquc, fJui
('sl peut- A· ll, dIa ,id apo(,l'éi~te.
» III' ;su 1L cl l'allaI
que llOU, v non- de l'apport r , » di Ilt lM. Fjlhol
l Toull, - qu 1 s cl UX ,0111' C'
I( pl' 'cédelllc
onll" ell menl ulfUl'Cli , l flppal'li Illlcn l
» à la la " d . Il s qu
1. Fontan dé 'igll SOllS 1, nom
» cl' aux sulful' li S acci 1 III Il . La lIalul'C (~Ll
terrai Il
)) dnns 1 'lu 1 11 s s form III li ré 'ullal dc 1;lIIaly Il
» PCU\' III lai ' l' aueun <lout 11
l \,,;\['(1.
f( L"
soure C'J'l'ugill IISC ' que nous a\'OIl 'ité'8 plll '
)1 lIaul :lpparti IIl1cnl à la classe des sour C' fcrl'ugineus !\
li (,l'I l l/all l l·S. 1.' 011 sail qllr ('('S d l'lIii·)' .
xist III pl' S(!'1f'
�- 3D» toujours dans le voisinage des oUI'ce sulfureuses acci ...
» dentelle .
(c La quantité de soufre que l'enferment les eaux sulfu» l'CU es nous pal'ail sufllsante pour leur communiquer des
» propriétés médicale bien prononcéc . La réputation dont
» clics joui ent daos le pays, même auprès des médecins
» qui ont eu l'occasion d'en prescrire l'usagc 11 leul's ma» lades, vieot, d'ailleurs, appuyer asscz fOI'tement notre
» manière de voir, pOUl' qu'il oil inutile de chercher dc
» nouvclle preu ve ; nous fournirons néanmoins les suivan» lC qui nous pal'ais, ent concluante.
cc 10 Lcs eaux minérales cie Ca téra-\Tercluzan, ituécs
» à une trè petitc distance de cclles du Ma ca, ct dont la
» l' 'putation e t olidement étaùlie depuis longtemp , ont
» unc origine absolument identique, ct Icur compo, ition
» doit êtrc forl analoglle ;1 ccII s du Masca.
cc 20 Lcs aux minél':lles acciJ nt Iles sout d'autant plu
» "Ifur u s qu'elles ont moin chaude , et le eaux dll
» Ma ca Ollt moin chaud \ quc celle de Ca léra- el'llu» zan, dont la tcmpél'allll'c crait ùe H.)o 0 R 'aumul', celle
» de l'air-alllbiant 'tant d J20 ::L
cc Ain ' j donc, 'il cxi le IInc (lifT;!' Il e Clltre le
aux
cc d \ C d llX 'tahli ement, -II doit êtrcà l'avantag d
cc c Il
du Ma ca (du moins sous le rappol't tic la quantité
« de oufr ). »
P Illlallt qu l'on fait Il ag Il eaux ulflll' 'U e du ~]a
ca,
lout , 1 séer Ilion , Ollt Il ihl 111 lit acti,'é , Ill'in 'ipa1 111 lit ·cllc. d la p au 1 dc ' mcmbrallc mllquclI ; d
HI, 1 S 'ris qui 'Opi'I'Cllt pal' la Iran 'jJiration cutané t
pulmoll:lir ,
JI:1\'
1
s Ile
t Ir.
I)'apr'. r mode d'action,
d lout Ir au: sulfur ilS
urinr..
d'aillcul' li l'u' ago
comprcnd que clic. du
Otnll1l1ll
"
011
�-iQ-
Masca soienl rationnellemelJt dirigées contre IIne fUIlI
d'affections passées à l'état chronique.
C'est dans de pareilles circonstances qu'on les voil heureusement triomphel' des mal:ldies de la peau ct du système
lymphatique, des sCI'ofules, des engorgements glanduleux
ct ùe ceux des viscèl'Cs, &c. On les a aussi préconisées contre le affections catarrhale , soit des bl'onches, soit des
premières et econdes voies, el, enfin, conll'e ces lIéVl'algies
de l'estomac et du tube inte tinal, si di"erses daus leul's
formes et d'une guérison si difficile à obtenir.
Les malades atleints de rhumatismes ayant perdu toute
acuité ont retil'é de bons effets de l'usage des caux sulful'cuse dll Iasca, admini trée en hains Cl en bois Oll. Les
houes appliqu'es, comme topiques, sur les engorgemen t
chrolliCJues articu laires düs au principe rhumati mal, onl
fréquemment pl'oduit de bons ffets,
Eulill, Ic gray leux ont trouvé dalls l'usag de ces caux
dc grands avantages, ainsi (I"C l'ont not é la Jllllpnrt de,
médecills qui ont {otllL!ié IclII's (fet!'; tlll)rapclltiques; ct 'cla
n doit pa surpl'elldr , si l' u fail all IIlioll que 1 rail '
su lful' U'C fur 'nl alltl' {oi univcrs Hern nt appliclllée tl la
guéri ' 011 dc 'Clle ruellc aff'ctioll.
L seaux ferru gin us dll Ma ca, ont laires ct limpide, ,
iuodoI'e" d'lIll a lringcn 'e rnétalliqn marquée, t"plique
nl(~1I
. EII s dépo Clil d:\II - 1 S l'és 1'\' il', qui Ics l'oiv nl
1111 , \diJl1 nl 'ou i ur (\(' rouill c t sr n' iltl III lit 011 'lucux.
\1 l'cst!','
;lll\, llIal "!',) c S 'a l'a 'lèl'cs, conti 1111 lit 1111
l'Ol't P 'lit qllantil; d pl'illt'ip f l'I'l1gin IlX.
C S SO ULT S prll'aiSsclit [ll'rsC(1I :lm liJllil , de la prairie
qui 1101111 nais 'an' h l'au Sliiful' U ,:\ th'oil JI drs1111'111' use ' a 'l'irlentelles s
(,t'IHlanl. 1 ~ 1l g(\n ll'a l, l 'S om
Il II/li 1l'l'Ill :l('(,OIlI]l:l'Il(\('S, d':qll't"S l , FOllt:lIl, dl' SOI Il'('CS
�-41 -
ferl'ugineuses: au Masca, ce fail esl illconle t3ble, al~1
qu'h Casléra-Ies-Bain .
L'eau fel'l'ugineu e e t moins recommandée que l'eau
su lfureu e; on en l'etil'e néanmoins un gmnd avantage cn
l'employant cule ou mélangée avec cette dernière.
Celle ea u peut êtl'e heureu ement utili ée Cil l'oppo ant
a quelques cas de chlorose, d'aménorrhée, de blennorrhée,
oe spermalol'l'hée, d'inconlinence d'urine par débililé, ct
cnfin contl'c certains engorgemenl abdominaux. Nul doute
au i que de malades ne lrouvent, dans son usage, la nll
de cc inlel'minables convale cellce qui sont comme la
uile obligée de gl'aves maladie.
Laval-.lens
(fon(aillc clonudQ).
Le
aux de Layal'oen ont élé analysée', n 1810, pal'
M. le <locleur Boulan l )Jal' moi. Ce qui va suin c l xlrait
d 1l0ll'e travail l dela hl'oohul'c gui fut publiée h la \Iile
de nolr Happort (Auch, imprimcrie d Jean J' oix, l'lie
ell "c, 1 1ü) .
J a fOlltaille de Lavardrll , dite fOlllaine chaude, Il paloi :
ItOnnt caolUlo, e ' l itu(!e dan llll vallon d . plu frais ct
d plu rianl, SUl' la l'iv rrauche l h cinq mNl'c IlVil'Oll
d'uil fuis ' au Homm ' ConteUr/o. A parlir de la fonlaill , l'
rui ' S au dan 1 qu '1 Il dé, l' C se allx porlc 011 JIOIll
jusqu'li 'a jonclion a cc la (J/w'rdl', l'lIis au qui vient dc
Laval'd n ' . Apl'ès 'rll J'éullion, 1 fui cali l la "allée
qu'il parc urlju. qll'allx RI/I'ftlx, !iur la grand 1'0111 d'Auch
:1 Condom, pOfl nl 1 nom de /a /101/1(111, Il/ol paloi qui
l'app Ile 1 grand nombre cl fonlnilH's <Jui ont dOl1n \ lIai sali" :l C' rui 'gcau. C Il' \all(\(', dall s l' scin cie laquclle
�-
.1'1 -
C3t pratiqué le chcmin qui conduit au J/l/sm, ct de là à 1...
fontaine chauue, court du Icvant au couchant; ell e est bol'née au 1I01'd pal' des cotcaux assez has et fort agrestcs ; lc
coLeaux qui la bornentall midisont, au contraire, très boisés,
et pré entent un a pect des plus pittol'esqucs. Lcs alentoul'
de la fonlaine ont trè couyerts: ce ont de helle prairies
d'aubépine, trè rounées et d'ulle
entrecoupées de hai(~s
lrès gl'ande élévation.
20 ou 50 mètrc de la fontaine chaude, ct do l'autre
côté du fui eau, il exi te une ccondc sourcc qui prend naisance au milieu d'un bassin de trois 1.1 quatre mètre de
diamètl'e. Ce ba in cst rcmpli d'une bOlle noirâll'c.
L'cau de cc tte sourcc, qui accu c exaclementla même températurc quc celle de la fontainc chaudc, laisse dégager,
101' qu'on la
ccoue vivement uall Uti "crrc, une légèl'
odeul' nlCurcu . Le boue c ntClluc dans ce ba in, et
qui mbl nt avoir quclque analogic aYcc lc balles <lc Earl> tnn, ont él \ mployé ay c uc 'è, ou form dc topique, 'Olltl' plu ieul' malndic :.lcl'IJrs.
L caux d LaY:'II'd n onl connu . Mjh d plli plu ieul's
sii' '1 . 1. du M('g ,dan 5011 x ellentc 'latistiqu d
déparl III nlS PYI'('né n" Il fhit III nlio11; clic a d'ai/l urs
1I011n' lieu à ClltaLr traité , dont le plu: an i 11 l' III nt· II
Iü(jG. L un tI (' s lmilds C t dÎt nu méd ci ll Lafoste t un
aull' au m Id 'in (;. Cor/udc. L vc ' ligc' d C Il U'uctiolls
(Jlli xi, l lit n Ol'C 1t 1111 tr(~s
petite di lancc dia ' OUI'C',
t qui sont dt'ts 11 UII 1. Dn((w, ami et ('ontclIlporain Il
1. cl ''';/ig/!!J, indiqll nl que 1 III' réputation ;tail cl ' j:l;) , z
ri ndu POlll' I)u'h (' tl ll'0qll on 'l'ùl avalila r !IX d' .
('OIlSlrllil' IIll Ilabli 'SCIll nl pOUl' 1
xploit 1'. lai 1 8
10UI'll)('nt révollllionllaiJ" Villl' nl 1I11'av t' 'C' g'll '1' IIX
(ll'ojrl. Il Plli, lors la ~()lIr'
('11 fll1 ~Iiol
(ilail loml rI' t ul-
�-
43-
à~f3it
dan l'oubli. A part quelques malades des envil'ons, qlli
venaient annuellement y chercher la vie et la santé, personne ne padait de eaux de Lavardens.
Devenu propriétaire de cette source, M. Branet voulut
l'al'racllel' à l'abandon auquel elle emblait être 11 jamai
condamnée. A cet effet, il fit construirc un très joli établissement de bains, renfermant lU' une petite échellc toules
les commodités dé il'ables. Il se pOUI'vul auprès du Gouvernement alln d'êll'e autorisé, et celle autol'Îsation lui
fut accoJ'(léc, pal' arrêté en date du 2 juillet 18iG, rcndu
pal' M. Cunin-Gridaine, l\linislJ'e <lc l'Agricullul'e et du
Commerce. Enfin, il mit toul en œuvre pOUl" al'river :1lI
but louable qu'il s'était Pl'oposé.
L'eau dc l.avardens c t clairc et limpide, transparente,
douce au touclte!", s~n
savcur ni odclll' appréciablc;
cependant, IOI'sfju'on la CCOliC vi" mcnt dans un "el'r<',
ell l' Ipallli une légèrc oùeul' slIi-gel!l'ris. Sa températur
est de JOo centig., III Ile qu soit c Ile d l'ail' ambiant.
L'eau dc la fontaine de LaV3I'Clcn paraît êtrc dan un
'lat con tant d'ébullition fort éncrgiqu . Ce phénomèn
e l produit pal' un dégagement COli idérahlc de gaz azote
qui "'happe pal' des trou apparents du in d'uo limon
lIoil':ltI'C. C' limon paraît êtrc san fond, cal' on parvient
facilclll nt ;1 y fairc pénétl' l'un picux de 4 mètl'CS dc
longu lIl'. Lc Ll' P pl in Ù la fontaill , en
r ndant dan
1 l'uis au, Ù 'po SUI' son pas age UIlC matière dc couleur
ocra 'éc.
Lc volume d'ail produit pal' la fOlllaill cllaud ' l consicl \rahl : il cst d :>00,7'20 litrcs pal' 21. hCllrc . C volumc
n'épI' U\'C jalllai' auculic variation.
Par '0/1 séjoul' dans les va ' s d \crl', l' 'au dc L:l~a'
d'ils Il'('pl'tlll\'C :tUCUllC li i(,'OJl1IH~to
alors III ;mc (lllC CCS
�-
1\4-
"ases sont mal boucllés el qu'ils n'en sont pas entièremenl
rempli.
J[) litres de la fontaine chaude l'enferment:
Grammr ••
10 Acide carbonique libre ........ , ....... .
20 Acide carbonique combiné ............. .
50 'lIIalières fixes ....................... .
Ces dernières matières sont composées
Sous-carbonale calcique.. . . . . . . . ..
Sou - al'bon:lle magnésique. . . . . . ..
Sons-cal'bOnale ferrique.. . . . . . . . ..
, ulfatc calcique.. . . . . . . . . . . . . . . ..
Su lfLltc magnésiquc ..............
Sulfate odique..................
Chlorurc magnésique ...... , . . . . ..
Chlorurc ammonique .... (Traces). ..
Cblorure sodiquc. . . . . . . . . . . . . . . ..
A idc iliciquc et d \brÎs organiques..
Hé in ... , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
P l'le ... , . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . ..
1\ r 'sull
0,.1·20.
1 ,GOt).
7,200.
de :
2,862 \
0,61~
O,OUO
0,120
1 ,MO
0,756
0,222
7,_00.
»,((((((
0,671
0,3\)0
O,OSO
0,234
lant de la composition 'himiqu qu e () l'clIsembl d s oh ('\'u lion médi alc rccucillie, di cnt les
aut Ill" dc la \)1'0 huI' il 'c, ( fllIC 1 s aux de la fontaÎn
» h:l\Idc 'onvi nn nt clans la hlorose ou pûles couleurs,
li Ir
ngorg m nl d . vj 'ci'I'c ahdominaux t ct s arlÎcu)) Inti n ,1 .. 'l'oful sou /Wlltw/'s fi'oides, le ' flèv l' S inl 1'» miUent
r'\) Il ,Ics comal ' ne s \fiffi 'iles, criailles
» ail' tion' n '1'\' lises; ,onll' 1 . hémorroïde,', Cl prin 'Îpa. maladi s indélerminé s ' Ilnues sous
» 1 m III ontl"
» l' nom de tiraillemcnts ou languell\' dlomac. L prin» cip f l'l'u gillrllx qu'Il ,' l'cn('('I'ment, ainsi qu 'un do
» as. ez Ilolahle d'"cid(' ':l rholliqu , lihl'e, 1.., l' ' IHI lit Ir('s
)) ulil . am IH'r801l1H': gl'a:ses cl 1~IJl[haiq
s dOllll ' 'slo-
�-.1;) -
» mac digère mal. EnOn, une propriété bien précieuse de
» l'cau de Lavardens, c'est qu'elle n'cst point décomposée pal'
l)
le contact de l'air, comme cela arrive à pre que toules les
» eaux ferrugineuses; de telle sorte qu'elle peut êll'e faci-
Jement transporlée au loio et mise h la disposition du
malade qui ne poul'I'ait pas sc rendre à la soUt'ce. La
» stabilité de ses principes explique comment celle cau,
» lout en contenant de doses assez minimes de fer, par
li exemple, peul déterminer des phénomènes aussi marqués,
» et commenl ce pl'incipe, arrivant dans l'organ isme dans
» un étal parfait de di olulion, passe ain i facilement dan
~
») les del'l1ièrcs ramifications de nos Lis u ayec lesquel
» il s'assimile.
cc Les observation recueillie au si SUI' l'u age des houes
» dont il a ét' padé, ainsi que leur nature, indiquent
dans les douleul's rhumalis» qu'clic seront lI' '5 ulil
») males, les !';cl'ofules ou Inunenr$ (roides, le maladics
» culanées en nénél'al, ct contre les différentes ait tion
» qui en d ~pendL.
Elle serOlllll'è alulail'e ontre les
» val'icc cl ulcèrcs variqucux, 1 engol'gement lympha» lhiqucs dcs membres inréricur ,clj}rincipal ment conll'
» c plaics dc jamhcs qui, chc:l.1 ,'i illaJ'(ls urloul, sont
» si longucs rt i difJi('ile ~I gllél'il'. »
1) puis 1816, ulle l'Ollie d'oh cl'vation nOllv lIc. l'ccueillies p. r plusi UI' métlc ins Cl notammcnt p::u' M. le doclcul'
Boulan, 111 li cin n chcf d l'ho pice 'i,il d'Auch, sont
y 1111 S ('onOI'1ll \' 1 s propri ~t ~s Iltérap uLÏqlle de au: de
Lav:lI'(lcn, oil que c saux aienl 1\ clllployéc ' SUI'
1 s li ux" Oil 'Ill ' 'Ilcs ai nl (it(\ lrllJlspOl'técs ct J11ises, li domi cile, :\ la di Jlosil iOIl des malad '.
J'ai l'vpe'tc', 'clle lllllomnc, l'anal ' c <les aux cl LaVill'dl'Ils. Ollll'e Irs prillcipes énOIH'('S ('i-\l . ' Il S , j') ai cons»
»
�-
-tG-
lalé la présence ùu manganèse ct d'une notable quantité
d'iode. Celle quantité, appréciable déjà, en agissant ur le
ré idu de l'é\'apOl'alion d'un litre de liquide, correspond 1.1
celle trouvée clan l'eau fel'l'ugineu e du Castél'a.
Le dépôt ocracé fOl'mé par la fontaine chaude, traité
comme celui de la fontaine de Castéra, ne foumit pas d'arsenic.
ll.l0Ul'I'O.
Le louna e t ilué dans la commune de Ramouzens,
e tion de rI le-Ba COll, canton d'Eauze, al'rondi ement
de Conclom, à l'oue t et 1.1 cinq kilomètres de Lannepax,
~l'e
t l à quatre l(ilomètres ellviroll de Dému. L sources
surgi sent dan un banc de loul'he de 60 mètre de longueul'
SUl' 30 mètres de largeur. Ce ballC s trou\'e dans un "ail n
qui a a dir'ction ùu 1 vant au cou hanl. Dan, cc yallon
0111 lIll l'ui cau du nOI11 cl Li::;uule. Y l' ln p:lL'lie oit
C'xistcnt le ource vient déboucher Ull econd vallon COIIl'ant du midi all nOl"d. L· pl' lI1i r vallon c détourne Ull
du ballc cl toul'b, t
pClI all nord, à 200 ou -00 mètr
le ruÎ au, aprè av il' lI'av r é un bois ~l haut futaic, va
j lCI' dan un élan'" d'un sup 1'0 i dc quatol'zc he t:l1' s.
L'horizon ' t as z bOl'llé au 10urr:1. \anrnoins, 1
ot aux qui l' nt ur lit , ont om '5 d bouqu ts d hois
l t1 plu . irul' mai ' OIIS cl habitation, qlli rcndentle pa)' agc
a S 1. pillOI' q\l('.
J,' 'ail du 101l1"I"a esl elair
l limpid ; S COll(\ vivelll nl
dal1s 1111 \CIT , c li c laiss clrgag 1" UI1 od li l' franeh ment
sulfurcu, . Sa t mp Il'atul'o l dc 1Ho centigrade, 'cll de
l'ail' arnhianl Itant de 20 11 ; on gOÎlt, f)uoiqu ',dI'urcux, Il':1,
J'il Il de désagrrahlr, 'l!>:t digestion ~lt'\S
faeilr.
1':11 laissc Ml'()s l', ),1IJ' Ir~ (,ollduits (!IIi lui donllent i ' ~u "
�-
47 -
une petite quantité de souü'e. Les objets d'argent qui sont
mis en COlltacl a\'ec elle ne tardent pa à noircÏJ'.
Son degré ulfbydrométrique, ré ultanl de plusieurs expériences que j'ai faites dans le courant de années 18 0,
1802 et 1805, est en moyenne, par litre, la températlll't.!
élant ramenée a 15°, de 1 degré 2/10, ce qui donne en iode
con ommé gram. 0,0'12, et indique la présence de gmm.
0,001 "20 de ourre; par son agitation avec le mercure ou
J al'g nl tl'è divisé, cc degl'é n'e t plus que de 7/10. D'où
il suil que 0,000636 lie soufre 30nl à l'étal d'acide sulfhydrique, Cl 0,000891 à l'état de sulfure.
L banc de tourbe C llrès plli anl: un pieu d'une certaine longueur s'y enfonce ans effort. LOI'sque l'on creu e
tlan 'e banc, à la pl'orondeur de JO centimètres, l'eau
vielll J'emplir immédiatement l' xcavation faile. Cetle eau
est trouble; es ayée dans cct état par le sulfh)drom 'lre,
elle ae LI e lin degré dellx foi ' plu /'Ol't que celui de la
huvette: eb tient à l'existènce d'unc foule de débri de
mati('l'c organi()lIe qui s'y tl'ouvent cn u pen ion, et qui onl
prob:1bl m nl chal'g ' du principe ulfureux.
ImOlédi:Jlem 'Ill au-ri " ous du rrazon qui l'ecouvl' la
loul'ui\r , S tl'OUY un limon l1oirâll' , doux au louch l'
'1 rrpalldant ulle fOI't OdCIII' d oufre; e limon a beau'out> d'analogi avec 1 s boucs de Barbotan .
L s OUI'
du MOlina sonl ll'è ah IIdante ; déj~\
JI
alil1l(,l1l ntull élabli m nt d hain compo ; cl huit baiglloil' ' t d'un app:1l' il cl' dOll 'he, Elle ' ont tl c ptible
<.1 roumi!' hUile bi Il plu gl'ande on ortlm:lti n.
L'au de la bu\' II , 's:Jyé SlIl' le li IlX pal' 1 . l' ' a tif '
d01l1l Je:; r 's ultat
ui\':Jllt':
fOl'll'/l1 ' lit l'ougie. Apl''' 2/~.heH
Teil/II/I'l' dl' low,t'~
l't'H, la Ji111lf'1I1' il l'epri ' ;1 teint hl Il',
�-
.18 -
Teinture de l' ernamboug, rien.
Sirop de violelle , rien.'
Eat' de chaux, précipité \Jlanc. Ce précipité c dis out
promptemcnt il ajoutant
de la nouvelle eau d'éprcuve.
\
Chlorure barylique, précipité cn trè grandc partic oluble dan l'acidc nitriquc.
Nitrate argentiquc, précipité, caillcboté, noircit cn pcu
de temp , solublc cn partic dan l'acidc nitl'iquc.
Ox alalc ammoniqull, précipité asscz abondaut.
Polasse caustique, précipité gélatincux.
Carbonate potassiq ue, pl'écipité gl'enu, adhél'ant cn
partie aux paroi du "asc.
Cyanure jèrroso-potassique, ]'i n d'ahord; al l'ès 21, h ul" , légèl'e coloratioll.
Acide gallique ri Il d'abord; après 24 IICUI'CS, Ilgcr
pré ipité noir gélatincux.
olls-pho, phatf llmmOIiÙjlH', pl' Icipit abondammclltl ' au
bouilli .
10litrc d' 'au, mis 1. bouillir dans Ic but d'o ht 'nit' l'a id
al'lwnifJu, fourni sscn t gram. :; 88 de SOu -('arhonate
cal iCluC, t lai ' nl pl' Icipitcl' gram. J ,G2 dc sou - 'arhonatc ; c qui donn gram. O,nRG d'a 'idc ca rboniquc librc,
1 Waill. 0,708 d'a 'idc comhiné.
1 litre' d'ca u fOUl'/lissCllt, pal' l'(\va porati nl\ ' iccit', un
l'é idu jaun:lll' , Icqu 1 d sséché :\ 100° (ll'SC gram. :>,8H.
'c l' \:idtl s di\ ise' ainsi qu 'il stlit :
1° Parti soluble dalts l'ale 01 .. . •.. . . O,RO
... 0
Id . so lnhl clau ' l'l'au houillantc .. 0 l'li :>,8)
;"0
Id. insolublc dan ' l' :1U cl 1alcoo\. _,.)2
_0 litl' S d'au lraité sui\ [I1IL le Jlrocédé Cuntll, dans 1,
IIUL d 'on:tatcl' la pl'(I ' c ll e d l'iod ,, roumis ' III UII l' '. 'idll
'lui, r1 é lt\~I;
t1al
~ hl Illoilldn' quantill' d'ca li possihl(' , aCCIIS('
1
1
�/~D
-
uue colol'atioll blcue à peinc sCllsible pal' ra ide nitrique
ll'gèl'cment nilrcux ct l}al' l'amidon.
Le ré idu salin a étécxaminé d'apl'è lcs pl'incipes exposés
ci-dcilsus, cl chacune ùe se pal'tics constituantes a été dosée
e'11 se scrvant des lables de JJersClius. Il résulte de l'ensemhIe des proportions ohtenucs, aill i que ùe celles déjà
constatécs pOUl' les subslancc3 volatiles cl sulflll'euse', que
'10 lilres d'cau dIt Iouna conliennent :
Grammes .
JO Aciùe carboniquc libre ........... . 0,98600
20 cidc carbonique combiné ....... . 0,70800
3° Soufre à 1état d'acide ulfhydl'iquc. 0,00636
.1.0 sourI' ~l l'élal dl' ulful'e ......... . 0,00891
:)0 :\Tali 'ore fixes .................. . "",86000
Ccs del'l1ièl'es sont composéc de:
Carbonatc l'cncux ......... f
0,02921
- - lllanguucllX ..... ,
calciquc ........ . j ,92306
magné ilJllc ..... . 0,36000
SuIfaI magll; iCJllC ... , . , 0,51,OS'"
odiquc ........ . 0,OH1GH
cal 'if] li . . . . . . . . . 0, J :>000
Chlorure magn"illllC, ' ... . 0,\ :1880 3,86000
odiCJu ..... , .. . 0,-18290
»
Nill'atcs, , , , .... (Irae ) ... .
lalièrc v 'g ' lo-animal ..... . O,ORnoo
A 'id iliciqu ........... . 0, \2000
»
lodll!' ........ (trac s) . .. .
P l'lc t mali \l'{, Colol'anl
solu hl dan l'au ....... . O,IRI1R 1
Ll's caraet \l'C pli)' iquc l 'hill1iqll 8 Il' l'un du 101l1'I'a
doiYClll la Ihil'c 'la cr parmi les caux slIlflll' Il c dilC. ac<:idrnl Il 8 WU' M. Fontan, ct 'lu M. T<ilhol d,' iNJ1 SOli.
le' Il 0 III d'ral~
.~U(rl/'S
('(/lcil/l/l'S. L l'Cl' 1 SUl't ulla grande
�-
:-;0
quanlité d'acide carbonique libre qu 'eUc contient doivenl
lui as ignel" outre celles qui sonl inhérentes à son principe
ulfnreux, les propl'iétés des eaux acidules ferrugineuses.
Plu ieurs ou el'valions recueil lies pal' les médecins de la
contrée, el qui m'onl élé communiquées vCl'balement, sembleraient ne laisser aucun doute à cet égard. Quoi qu'il
en soit, les principes minéralisateurs sonlas ez marqués en
elle, pour qu'il soil possible d'affirmer qu'elle sera employée avec uccè comme moyen th 'rapeutif)ue.
L'exploitation légale de l'cau du Mouna, comme source
minél'ale, n est pa encore aulori
~ ée.
D'ailleurs, celle source
net connue que depuis un pelit nombre d'a nnées, ou du
moins ce n'e t que depuis pcu que M. Belamy, propriétair
du Mourra, qui avail r marqué ulle grande analogie entrc
elte soul'ce el celles du Castéra el du Ma ca, a cherché 11
appeler ur Ile l'attention de médecin dc la contrée.
En même tcmp qu il m'en connait l'an::l ly e chimiqu , il
fai ail onu'uirc Ull p tit tabli elTIent de bain , rene 1'manlsurulJ p lite \ch Ile lout ' le commodité dé il'ahle .
Depuis c lle .poque, 1 ~ malad' ont afllu ; Il grand
lIomhre au '[ UITa. Les ob l'vations lh 'l':lpeu lique , SUL'
J'u an de ce aux pl'i
l li!'
l'u age cl b Il
admilli ' l!'é pal' imlll l'ioll ou li
f l'me 1 lopiqll ,s so nt joul'l1cll 'm nt multiplié . L'allal ' e himiqu ' t aujr ul'{l 'hui ICl'IlIill \ ; cl 1 Il sorle que
1. B Iailly, l'ich d tOIl
documcnts, cst Il ln . ur de
so)Ji('il l' l'ail 1 ri ation aclministl'ati\ , fJui Illi p rm ltra
d'a pp 1 l', nlill, SUI' son Itahlis ' m nt Ilni 'sallt, 1 s h il S
ofli" . li la Jlubli 'il \ li C'ra sOl'til' d la phi'l'e r ;ll" 'ie
dan l,quelle il a 'l; j\l (J1l à jJJ';s nt l' !JI' l'mé.
rai " pOUl' aU intlr ' d'mi l' l'é ullat, il faut établit' lie,
rommuni alion, qui p l'l1Ietl nt d'ani\cl' f\t ilrm ut ail
�- :;1 :Mouna; ces communicaLions manquellL LOllt-à-fail. M.
Belamy et toute la contrée sollicitent de M. le PréfeL la cl'éation d'un chemin qui, tout en rendant praLicables les eaux
(lu Mourra, donnerait satisfaction à une grande ma se d'intérêts ruraux. Nul doute que ces jusles demandes ne oient
favorablement accueillies par un magistral qui se signale,
tous les jours, par sa sollicitude pOUl' le hien-être et l'exten ion de res omces de on département.
Isle-tic-Noé.
r
]1 Ya peu tle temp , M. Pérè découvril, dan a pl'Opl'iété de Peg1tl, commune de l'lslc-de-Noé, sou un la
de ronce Cl d épin s ,éculaire , une oUI'ce qui lui sembla
Tlré enler des caractère particulier. C'e l l'cau de cetle
ource qu j'ai élé hargé d'analysel" t que je "ai décrire
sou le nom d'ean fiJrntgine!Lse de l'Isle-de-Noé.
C lte ource e trouve ~\ 1,200 m \lre , environ, ùe la
petile viII li 1'1 1 -de-No \ ur la riv gauche de la Baï e,
t ur le bord d'ull t'ui eau
dans Ulle gorgc trè l'e el'!' ~e
coulant cl l'ou l;\ l'e t. ,e r\li seau pl'cnd nai aile a
II''' p u d di ' lanee d la fontaine L' i nt
jet '1' tlall' la
naï ' ,11 300 m\Lr
nviron d c Ile-ci. En amonL de la
fonlain , dan le lit mêmC' du nli sean, sur"i ' nl qu Iqu
p lil d our cs qui, comm la ronlain , lais nL d{poser
Ull m:llï'r 0 'l'ncé > Lqui, comm 'II, proviellnenL d'ull
prairic longeant au 1I0nl ledit mi cau.
La gorge dan InrJllelle , lI'ou vc la fonlain e 1 Ir"
b is' ; cil sL dominé ,au ud eL ail nord, pal' d S (' C:lrJl /li nt Il terrain Il ut' liS m III accid niés. C lte gorge,
li pui la fOlllain jusqll li la Bni ' , pré nI lIalul'('1I menL,
N sal~
fJu , l'art ail ri Il 11 :lj tllrr, tille promcnndr dps
pills fJ'3Î<'h s rI des plll, rinnlps .
�-
iL-
Le sol, aux. environs de la source, cst une boulbène blanche, Le sous-sol ob er\'é dan le talus du ruis eau présente
l'aspect d'une argile fenugineuse, compacte et rouge,
Cette source est peu abondantc; il est probable que l'on
pounait, pal' des fouilles bien conduites, augmenter sen
volume, en réunissant dans un réservoir commun toutes
les sOUl'ces épal'scs qui se pcrdent dans le lit du ruisseau,
et qui bien certaincment ont la même composition que la
ource principale. Dan le lit du l'uisseau et dans l'e pace
parcouru pal' le perdant d la fontaine, l'on trouve une
grande quantité de racines d':nbre pétrifiées.
L'cau de 1'1 le-d~oé
cst claire et limpide; son goClt est
typtique et fermgineux. Secouée vi\'ernent dans un verrc,
clle lai e dégagcl' tille odelll' particulière, comme marécag use. Elle lai e déposcl' dalls le bassin olt clle tombe une
l1Iati"1' gélatinifol'mc, ocrac ;c, as cz ab nùanl .
'a t mp' l'attl], 'st tl'Oll vé <le 120 centigra!] ,ccII de
l'ail' amhiallt étant cl l ,~o el Ile li l' au du ruisseau d 1()o.
E ' ayée pal' le réactifs,
':l11l :
Ile dOlllle les ré ultats sui-
Teillture de tourllesol, ri Il.
id.
de Fel'l/wnbolLfj, l'ouge vineux.
5;il'op de tlÎ()',~
verdil fOl'lC11l nl.
Clt!orttre (ml'yLifJlLl', pas cl \ J'l'action s Il ihlc.
Carbonate potassique, Il;grr pl' ;('ipit \.
O,m[a{e w/lI/wnifJlLl!, Il]'!\ 'ipit(! tr(~
' ahontlanl.
iùw de '/wu,x, Pl' " 'ipit \ soluhl ;dans lin ~d., . d' ail
d' \pl'CliV .
Itrall' (U'fjclIlirfUC, préeipil" \Jlan , t ndant h noil' 'il'; la
liq\1 Ul' lImag alllt' pl'rnd 1111' tinte vinell ('; 1 pl'I ipil;
CSl)l1' g<J1l ('II lolalilc\ soluhle tians l'(tridl' 11 ilrltj IH' .
l'
�-
53-
Cyanure (erroso-potassique, rien.
Acide gallique, noircit légèrement.
L'eau, après avoi!' longtemps bouilli, conserve sa réaction
Ul' le sirop de violetles et la teinture de Fernamboug.
Elle ne précipite presque plus par l'oxalate ammonique,
ni par la potasse et le carbonate pola sique.
Elle est aus i insensible à l'action du sous-phosphate
ammonique.
L'es ai fait SUI' le résidu de l'évaporation de cinq litres,
suivant le 1)\'oeédé CanUt, pour découvrir la pré enee de
l'iode, a été sans résultats.
10 lilres d'eau, mise à bouillir dans le but d'oblenirl'acide
carbonique, fournissent gram. ,14 de sous-carbonate calcique, et Jais ent précipiter gram. 4,12 de ous-carbonate,
ce qui donne gram. 1,800 d'acide carbonique combiné, ct
gram. 0,414 d'a ide carhonique libre.
10 litl'c d'eau roumi eol par l'évaporation à siccilé u
ré idu qui, des éché à 100°, pèse wam. 4,'W, et se livise
ain i qu'il nit:
jo
20
"'0
Mali'" solul>l dnn, l'alcool. ....... 0,2650
id.
oluble dans l'eau bouillante .. 0,0500 4,46.
id. in olubledan \' auetl'al 001. 4,U,ciO
\1 r' ult ùe l'anal y e d hacullc de e matï'res, 1 du
dos;.ne d . s parti s con Litllant , gu 10 litres d'au d
la f nlaille fcrrugineu e de 1'1 le-de- oé r nferment:
Crnmlurs.
10 A ,id :ll'honiqu libr ............ , ... .
ide carhouiqu ,0J1lhiné ....... . ..... .
20
~o
1:\tiè'r ' fix -5 ...•••.• •. ... • , . . . . . . . • .
0,tl,44,.
1,800.
1,,4 O.
r'
,)
�Ces matière élant compo ée de:
'ous-carbonate ferreux .. . ....... . 0,043J
calcique ......... . 3,6862
magnésique ...... . 0,1650
Sulfate pota3sique ou sodiq ue .... . 0,0500
Chlorure sod ique...... .. ....... . 0,1005
Acide silicique ................. . 0,0900
Alumine ...... .... · .. ·.· ... . ·· . 0,0700 4.,4600.
Nitrate oùique ou potassique .... .
Matière l'gaoique, iu oluble daus
l'eau ct l'alcool. - ............... . 025"2
Matièl'e organique, soluble ùans
l'cau ct l'alcool. ................. .
Pert ........................ .
L'e:Ju de la fon taine de 1'[ le-de-Noé se di lingue pal' la
granùe quanlité de hi-cadJonate calciquc qu'elle contient :
cc sel formc à pcu Pl''' le 7/8 de la ma sc alin lais ée
par 1évaporation. C cal'3ctèl'c lui donne de l'allalogi avec
le sourc ' dites i/U'rttslanles, St-Allyrc, pal' cx 'mp le. S'il
' t vrai qu c cl Soil 'clui de cl cl 'hallx qui . a imilc 1 micux, ell cau d it avoir une action tonique el
r~pal'tice
lr\ m:ll'<)u ' C; aclion qu I\li commun iquent,
d'aillclll' , l'acide carboniquc libr t Ic ('el' qui nlrent dan '
, a 'ompo 'ilion. Aus 'i st-il pl'ohahl quc son li 'ag aura
les rI ullal ' 1 s plus avanlag llX dnns la hloros ou peUrs
('oulwrs, la 1 uCOl'l'hre l l ' alto'r~
, dan l , lirailleIII Ill ' 'l Cl'ami> s d'e 'tomae, d ~lc'1Iin,
" pal' Ull cl'lain
!lcgr\ cl cl \bilil \ cl, , t organ, l dans tout ' 1 . Illaladi 5,
l'II fin. qui r 'ollllai ' 'Ill pOlir (':lU
un (Ilal d'atonie 'l
(1 an ' mi g III IfnI ' .
Qu -'ql! s oh. l'valÎ Il ' thérap lIliqu 's , n tJ'I', p tit
l1o,nhl'C' :1 la \'é'l'ilr, rcell illi s d('puis Ha Mc II V rl , illdÎ-
�-
55-
quent que ces inductions ne sont pas dénuées de fondement. Quoi qu'il en soit, sa composition est telle, qu'elle doit
être rangée au nombre des eaux minérales ferrugineuses.
Bassoues.
Les eaux de Bassoues sont connues déjà depuis longtemps.
Voici ce qu'écrivait SUl' ces eaux M. Chaudl'uc, secrétaire
particulier du préfet du Gers, dans l'Annuaire de l'an XII.
« Les eaux de Bassoues, cinquième arrondissement, sont,
), malgré leUl' efficacilé, beaucoup moins fréquentées que
» celles de Barbotan.
cc Cet établissement fut commenéé vers la fin de 1786,
» et terminé tt'ois ans apl'ès par le citoyen Coutens, qui en
)l est le pl'opl'iétaire.
cc On a' découvert différentes source~,
mais toutes les
)) eaux pnrai ent être de la même nature, Elles sont lim» pid s, au si légèrc que l'eau di tillée, apéritives, toni» que, et contiennent heaucoup de gaz c rboniqllc. Le
» goi\t, qui en est très agréable, lais e une aveur vitrio» liqu pl'C qllc in cn iblc.
» VII dc no m illeul's m 'decins du pays faisait grand ca
» de ce caux. Il n' Il connaissait, di ait-il, de même nature
» qu' n to calle l à Spa. 11 pré umait qu'il en exi tait
» auo i une parcille n Ang! t rrc, t qu'Ile ervait II la
1) fabrication du el d'l!.pswm.
» En ft t, on trouv ,LOU Je ' an ,dau la chaudièrc où
)) l' n chauffe cellc cau pour Ic bain, UIlC douzaine dc
» lin d cl nitr:, ou ub 'tan
al 'airc pélrifiéc.
t 1.1 ollze
« La t mp \l'atllrc dc au , d Ba SO li S
» d gr \s du lhCl'mOIll \tr de Il \;)lImll\', et pal' con rqucnl
» fl'oide .
�-
JG-
Plu.,ieurs cures, au si )'adieale qu'inattendues, allesli lent les vertus des eaux de Bassoues, etl'éclament pOUL'
li elles une célébrité qui tournerait à l'avantage de l'huII manilé souffl'3nte. »
.J'ai visité cet établissement le 26 septembre demier.
JI est si tué ~l deux ou tmis kilomètres de Bassoues, sur la
grande route qui conduit à Plaisance. Les deux sources
principales, distantes 1 une cie l'autre d'emiron deux mètres,
Ul'gissent dans le Ilanc d'un rocher, en contre-ba de la
l'oule. Elles sont abritées pal' une construction a sez rustique. L'établissement de bains est construit à ll'enle mètres,
cnviron, en dessous, dans la partie la plus déclive du coteau. Il e ompose de ix à huil cabin t , renfermant
chacun une baignoil'e en piene, et d'un appareil de douches; 1 cabinets paraissent humides et sont mal aérés.
L' au de deux ources accu e à pen pr\s la même températur . Cependant c Ile du midi st moins froide; on
degré S'CSl trouvé le 160 centigt'ad , lill1dis que ell du
nord a marqu '. 'J~'o
elll emClll.
L s réaclion lIivallte sont commull S;l l' au d . <leu '
. ourees :
Tl'illlure de tonme.~l}
ricn.
tri .
dl' Fl'rnambo!t!l, rougi l.
, 'irop d' violettes, vcrdit.
O. 'alale ammonigue, pl'écipit \ a: ez ahondant.
Han dl' hall.'r, pré 'ipilé qui 'e dis out dan lin
.(, ...
d'au Il'\pr lI\'.
Nitrate argentique. pl" ipit , caill hOlé, blan', Il parti
s lulll ùau ' 1(ll'ùlt· lLi/l'iqul'.
Chio nt1'1' fJarytifJue, réa lion ~l pcin sen 'ihl ,
Po/assa (,(lUstiqul', J 'grl' pl"cipitp,
«
( llr/Jlllla/I' pot{(s
, ~ilf
·.
1citlt· f/lllliqlll' , riell .
id .
1
1
�-
57
L'cau, aprè avoir houilli, a perdu son action SUl' le sirop
de violettes et la leintul'e de Femamboug. Elle précipite
légèrement par le sous-phosphate ammonique; le précipité
formé pendant l'ébullition sc dis out avec effervescence dans
l'acide chlorhydrique; la dissolution se colore en bleu par
le cyanure-ferroso-potassique, et précipite en noil' par
l'acide gallique.
L essai fait pour découvrir l'iode, en agis ant SUI' le résidu
de l'évaporation d'un litre, suivant le procédé CantHo, a été
sans résultats.
10 litres d'eau fournissent, par l'évaporation, un résidu
grisâtre qui auire fortement l'humidité de J'air et qui ne
tarde pas à tomber en déliquescence. Cc résidu, desséché
;\ 1000 , pèse grammes ::>,625; il e divi e de la manière
suivante:
10 partie soluble dans l'alcool. . .. . 0,7\.H 1
3,62~
20 id. soluble dan l'cau bouillant 0, 183
30 id. illsoluble dan 1 cau etl alcool 2,651
Chacune de cs parti a été examinée s \pa.rémclll.
10 La pOl'tion soluble dan l'al 001 C t formée prcsque
en totalité de chlol'lll'c 'alciquc, mêlé 11 1111 peu de cltlol'UI'e m:wn \ 'iqll ,
20 La parti olublc dan ' l'eau l' nfel'lne ùu ulfate de
'haux t dll ulfale d
11<1 •
.... v Enfin, la pal'li insolllbi est pr ' (ILIC entièremellt
fOl'mée de carhollate cal ·jque, Ellc l'ClIl' l'JlI du l'CI', de la
mngllé i ct cl la silice.
, quidistingu pilis parLiCl~
mcnt l'au de Ba oues,
c' 'lia quantité Il Il cOlllmunc de '!Jlorur calciqu qu'clic
'ollti 'Ill. lais, il faut hi Il le dil' , l' n cmhl(' tic sc ' prinip 11 parait pa ' use Plihle d justifi l' l" élocrcs eOI1'ignés dans la Ilot d l. Chaud ru!' . éal1l11oin, il Il'
�-
08-
faudrait pas en conclul'e qu'elle est absolument privée ùe
propriétés médicales; car, en fait d'eau'x minérales, l'observation et la pralique en démontrent quelquefoi plus que
l'analy e chimique.
CONSIOÉH.ATIONS GÉNERI\.LES.
Les différentes sources minérales du Gers, compri es !lans
le travail qui précède, e divisent naturellement CD deux.
classes: 10 les eaux sulfureuses; 20 les eaux ferrugineuses.
Une seule, quoique renfermant un peu de fer, échapperait
néanmoin à celte classification: je veux parler de celle
de Bas oues, dont J'état d minérali ation e::;l assez peu
marqué t n'o[re l'i n de bien déterminé.
Les eaux ulfUl'eu
3pparliennent à celle divi ion que
1\1. Fontan dé igne sou le nom d sulfureuses accidentelles,
t que 1. Filhol appelle, avec plu de raison, eaux sulfurées
calciques. Celte cl rnière dénomination, tout en faisant
0lln3ilre la nature du ulfure minérali aleur, ne préjuge pas
d'une m:lIli \re ab 0111 , cOlUme 1 fait celle dOIlIl:e pal'
1. Fontan, le lieu dan Icqucl la ulfuri 'llion s'opèr . Ca l'
,t-il hi Il c l'Lain que e oil toujour ~I pCll ùc di lanc
de ] Ul' point d'immcl'gence quc les caux dile accùlmte{les
3 'quirrcllt 1 ur propl'iél: '\Ilfur Il
, par Ja d Icomposili Il, comme on le dit, que l"I'aient épl'oll,'el' au sulfate
~alciq\e
les matih' S ol'ganiqll s 'onlllue ' dans J sol d'oi!
l'Iles 'urgis lit?
Il pl'l'mi '1' 3{l 1'('11, l ,: eh oses S IlIb] nt S p3S. PI' ain ' 1.
,\ Bal'llOtan, pal' l'X mpl', 1 31l d' la douclle qui sUl'gil
dan ' le 'ahle n'a p3S d' drul' sulfureuse, tandis flu'la HOIIIT('
ri 13 hu, Ill', CJlli SOlJl'(J tOIlI:1 ('(il(:, llIaisrJlli, 3'11111 d'arri\l'l'
ail sol, tra\('~1
\III hall!' c1p 10\11'111', !l0ssi'C\P ('l'IIf' ot!f'ur .
�-
59-
Mais, si l'on réfléchit, premièrement que l'cau de la douche,
quoique dépourvue d'odeur hépatique, accuse néanmoins la
présence du soufre au sulfhydl'Omètre ; deuxièmement, que
l'eau du grand bain, qui n'est presque pas en contact avec la
couche tourbeuse et qui est presque dépourvue d'odeur,
présente cependant un degré de sulfurisation supérieul' à
celui de la buvelle' si l'on remarque, enlln, que l'épai eur
du banc de tombe est peu étendue, et que les soul'ces très
abondantes pos èdent une force ascensionnelle très consi dérable. la question devient doutell e, ct il parait difficile
d'admettre que ce soiL seulement pendant le trajet rapide
de J'cau à tl'avers la couche tourbeuse que la sulfurisation
ait lieu.
Du re te, les caux de Barbolan s'éloignent, sou plu ieul'
rapport, des caux sulfureuses dites accidentelle, puisqu'elles po èdent cel'lains c3ractèl'es diamétralement opposés à ceux qui di tinguellL en génél'al ces dernières . .re
citerai: 10 le degré de leur température; 20 la petile quantité de ré idu alin qu'elle fourni nt (0,212 pal' litre), ct
qui e t inférieure à la moyenne fournie P:l1' lc eaux ulfurée odiqll ;"'0 la pré en 'e de la g/airille.
Tout Ics caux millérale pr' cédcmment étuùiées,
xc pté cil du J~(oltrm
qui rougit fOl'lem nt la teinture Il
tourne 01, v l'di entle irop d viol Lle'. Cellc dc Ba oue
})el'd cc C3ractèr après avoir houilli; 'cil du Ma ca eL
d Lavfml ni' perd nL n ITr:lIIJ partie; Ic autl' le
con errent, etl \IJUllition semhle au onu'aire 1 xalter. Par
la conc nll':ltion JUSqU':l siccité, l'a lion SUI' le irop de
violou s .st au i délruil dans cell - 'i, 1 le l'é idu d l'au
longt mp houilli cl filtr \ , d \Ia) t dall l'e, u, fait lég\l'eIn nt Ifer\' s ence av
l' a 'ide.
L ur m:lIlii-rc'd'agir sllr l 'irop dc \ iol Iles, apl'èsqll'<,ll's
�-
60-
ont bouilli, établit donc deux c:ltégol'ies parmi les eaux à
réaction alcaline . Chez les premières, celle alcalinité est due
à la présence du bi-carbonate calcique. Elle se détruit par
l'ébullition, pui que ce sel est décomposé pendant cette
opération. Chez les secondes, l'alcalinité est déterminée
pal' un bi-cat'bonate alcalin, pl'obablement celui de soude.
Voici ce qui se passerait: Le bi-carbonate, qui verdit le Sil'OP
de violettes dans l'cau pri e en son étal naturel, perd une
pal'tie de son acide carbonique par l'ébullition, ct sc trouve
converti en sesqui-carbonate, d'olt il suit que son action
alcaline est exaltée. Pal' la concentration du liquide, ce
sesqui-carbonate se trou ve en contact plu ' immédiat avec
le sulfate calcique contenu aussi oans l'cau. Alors il s'opère
un échange d'acides et de bases enlre ces deux sel, il Y a
formation oc sulfate de soude ct formation de carbonate de
chaux, et, par conséquent, le résidu doit faiee effervescence,
ct le liquide doit avoir pCl'fJu a propriété alcaline.
En supposant que 1action SUl' le sirop de violette' fùt
oc asionuée par UII ilicate al alin, les phénom '.ne ob el'vt'S
tr uveraieul ain'i leur xpli alion: Pal' la conrcntl'ati 11, le
ilieat e l décompo é pal' l'acide al'lJonique de l'air, il y a
pl' 'eivilali n de sili ct fUl'mation cl 1I11 carbollate qui réagit
li on t01l1' SIII' le sulfat d lw.lIx, COIlIIl1 il a 'l' dit cid li ' .
L ltypOlhè de la pl'" 'IWC d'un lJi-cal'hollatc al 'ali LI
'tant aduJi ' '. il ri l' 'sull l'ait que la qllantité d'a id ca\'honi'IIIC libl" 110t{> dalJ" qu lqu S-IlIlC des pl" ',\d nlcs
~\Ialy
Il d Vl'ait ('LJ'C diminué \, pui 'qll'une parti provi 11lirait cl la d,' 'ompo ilioll partielle d 'e hi-('!1l'bonal . .Jc dis
UII parlie, eal' dalls Ioul es Ics aux, la s lutinll d'hydral'
'al 'iCjllc indique, pal' sa lIl:Jnii'l' de sc COlllpol'lel', la pl'ésC'tH'C' [1' l'ac'id( r:!l'hnni'I'IP ;1 1'<'lat dl' lilll'I't" , si (' n'c: l
�-
6l -
dans le eaux sulfureuse de Barbotan, sur lesquelles cc
réactif e t tout-a-fait sans action, quoiqu'elles contiennent,
a défaut d'acide carbonique libre, tout au moins des bicarbonates.
Toutes les eaux minérales du Gers contiennent une grande
quantité de bi-carbonate calcique; dans la majeure partie,
ce sel forme un quart, daus quelques-unes la moitié, dans
une les 7/8 de la masse totale saline. L'importance de cc
sel dans les eaux minérales en particulier et dans les caux
pOlables en général n'a pa encore été peut-être bien appréciée, au point de vue thérapeutique pour les première,
ct au point de vue économique pour les econdes. Au point
de vue thérapelllique, il e t cel'tain que la chaux joue un
grand rôle dan l'organi me animal. Cette terre fait parlie
de tous le olides ct de tou les liquides animaux. Quelle
autre, parmi e combinaisons chimique, mieux que ou
bi-carbonat , e t aple par le peu de stabilité de se éléments,
;1 sc pr"l (' 11 ce jeu de omposition ct de décompo ilioll
qui l'ail la ba e de la nutrition'? Au point cl vue économique l'ob el'vation prouyc que l'alimentation n'a pa lieu
sculom lit au mo)' n d alimellts organiques, puisque
la chail' musculairc, qui Li nL 10 prcmi r rang pal'llli Ics
alim lit ' pla 'liqu , est impropre à entret nit' la vi , 101' 'que,
par un fort expression, on l'a p1'Îv de la partie liquid '
'ont JI:lIlt Il dissolution cl s s 1 d'une c rtaine natlll' .
Il faut cl IlC que l'animal trouve dall se' alirn nt , soit
liquid 5, soit solid 5, 11/1 quantit' déterminé de suhstances inol'rr:.lJIiqnes parmi 1 squ lies figur la ('haux, Or, si
l' au qui sert:1 sa boisson n st (\ 'pourvu , i! sem ohlifté
.l'ah 'Orl)(,l' UII plus grand lIlass d'alillleni s solides, afin
d l'ctl'OUV l' la do e dc suh::;lanc s inol'''aniquc' Iléc 'sai/'('
il ra. si/Ililalil n drs aul!' s alimr/lls, ri illdi. pen, ah!!' pour
�-
.,
62-
a réparation des pel'tes ince sante faitcs pat' les excl'étion ; de là augmentation dans la dépen e de l'alimentation.
Je ne serais pas éloigné de croire que c'est à l'absence
du bi-carbonate calcique plutôt qu'à celle de l'iode que le
eaux des montagnes doivent leur influence fâcheu c sur
l'économie. Il y aurait peut-être là un sujet d'étudc et
d'observation qui ne manqucrait pas d'un certain intérêt.
L'iode ne e tl'ouve pas dans toutes lcs eaux minérales
examinécs, du moins dans un leI étal de cODcentl':ltion,
quc a pré encc pui c être démontrée dans le ré idu dc
l'évaporation d'un litre. En l'cyan hc, celles qui cn contiennent accu ent unc réaction iodique a scz marquée,jc citcrai lc Ca tél':l el Lavardens.
Indépendammcnt dc celle qui pré entent des cat'actèrcs
ferrugineux tr \s trancllé , le fel' exi tc dan tout s lcs caux
minérales du Gers. C métal est accompagné prer.que dans
toutes, ct prillcipalemcnt dan cellc du Ca té ra t 1 Lava rd n ,d'un ccrtainc do e dc mangan \ e. L'importancc
th l'apeutique qu'a pris c cl l'nier métal dcpuis quelque
temp donne aux eaux min 'l'ale qui le ontiennelll un
/JouY lie valeur.
L avantage qui r; ult nt, pour la th' rap uLiqu ,cl la
div r il; d t mpérntur 1 de ompo ition d s allx minéral s du Gers sont facile tl ai il'. JI t P II d maladies
qui Il trOll\' nt, pal' l'li ag de un ou des auLt' ,cl
moyen ' rationnel de guéri Oll. Au ' i, tout ln faiL Jlél'er
CJu ,101', qu 'cHe . J'(lIlt mi IIX connu
t mi ux appr('('lc ,
1I0lr(' dépaJ't m nI 1 1 . d(>partcm ilL ' cil" nvoi in, l'ont
('\on IJ'é du trihut qll 'il YOllt pa) '1' tou 1 ans aux 'taIllis III nl ' Il l'énrrIlR. 'Oll pas que .i
cuill mClIl' , CJI
dOtllr ou qllC' je v('lIill' :1I110illdl'Ïr 1 s 11I'oJll'i(\I(is IIH\t1l 'airs
�-
05-
des caux des PYl'énées ; bien loin de là. C'est, au contrait'e,
parce que ces propriétés sont si énel'gique et que la moindl'e contre-indication peut devenil' nuisiblc, qu'il me semble
préférable de recourir, en général, aux eaux dont les propriétés ont moins marquées, et dont les principes, doué
d'un degl'é moins grand d'énergie et d'activité, s'absorbent
et s'assimi lent d'une manière plus lente et plus sûre. Et
puis, cet air si vif, ces convulsion incessantes d'une
atmo phèl'e dont la températul'e parcourt quelquefois dan
l'espace de quelques heures tous le degrés de l'échelle
thermométrique ,depuis zéro ju qu'h 30 ou 36°, peuvent-ils
bien convenir à tous les malades; ne doiveIlt-il point plutôt
réagir SUl' le plus grand nombre d'une manièl'e fâcheu e
ct venir compromeltl'e chez eux l'action salutaire des eaux'!
Je comprend que Je spectacle émouvant d'une nature si
animée, si riche de contl'astes, et souvent si sauvage, fasse
1 charme du touriste; mai il me pamÎt douteux qu'il puis e
ètr an inconvénient sur des oJ'gani ation maladive ct
sourrJ':mtes, chez lesquelle les imprc sion ont toujour
plus profollde el plu durable qu'à l'élat de sanl'.
Enfin, je tCl'mine ce travail en donnant ci-après un tableaJl
ynoptiqu (lui l' \ ume 1 principaux aractèl'c de aux
minéralc du CI'.
lIch , le 18 janvi r 18
'~ "
F.
J~IDANGE
Illll'Îrn
Pharmn 'lI'n.
�~'AILE.
J SYNOP'I.'I.Q(;E
hlllitl'U'U' les lU'illcÎI':'UX CRI'aetè,'cs tles E,\u x lUÎlI.éa'
IUÉS1G!UTtON
1
des
sources.
AC l oH
de l'{\yo · ro n TIONS DB CB UÉS IDU
ACInU
car·
de 9ullùy· car·
tcmpé· drorné· boni4uc boniquc l'orotion
des·
rature trique
lille(' combiné . éché solublrs solubles inso.
par pd'
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do ns
l'or
do ns
à 10O'
litre
lubies.
htre.
tigrade litre.
l'or litre l'alcool. l'cou .
- - -
DA.RBOTJ.K
(ferr u.
glDeuso) .
UARDOT \ l'f
(buyelle).
BARDO;;;-
Idouchrl.
B ARDOT"'"
(gro nd. lloin '
n'RBOTA.l'f
(pi.cine des
l'ouvres.)
..
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CASTRR l
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SIOCU",.) .
-
-
30'
61 10
-
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- - - -
N!TURB
0,0280
0,0756
0,3 150
la portion
solllbio
dons I·olcool.
1
0,0640
--
---
-- ---
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0,0208
0,0125
0,2 100
0,0 170
0,0340
Chlorure ' 0- Su lfates ca l0, IS90 diquc ) nitrate cique ct sodi·
sodique, ma.
t ièro orgonique 'lue.
Id.
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mAIe, chlorures cique , magné· ~In'qUt ~
0,5890 sodi'i uc ct ma· sique Cl sotli·
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gDésiqur t io que, un peu de
ciq"
dure! .
chlorure.
, lu.
Matière nni·
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0,1 20 chlorure do po· . iun] CL de 50· cc!
ln s lUlU, DlO - diu", . Tro ces dl' ~1lt
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la portion
soluble
dans l'eau.
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Si'l"C, motière que, calcique. 51
orgonique.
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APPENDICE.
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li
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Au commencement de mon Mémoil'e, je disais que la
riche e du déparlement du Gers, en fait d'eaux minérale
:mgmentail <le joUI' en jour; je ne m'allendais pas à ce que
cCl énoncé dùt si prochainement recevoir sa confirmation,
Au nombre <le travaux entrepris, ur l'ordre de M, le
l)r \fet, pour la recherche, dan la plaine du Ger , d'une
eau d'innIlration propre à l'alimenlation de la ville d'Auch,
LJ'avaux pOUl' uivi , il faut le dil'e, avec la plus louable
Il l' 'V 'l'an e, s trouve un puiL creu é <lan l'an ci n lit
du Gel' , L' au fournie pal' ce puit ayant pré enté des
caract'r particuliers, j'ai été chargé d'en faire une
;waly e préparatoire, Yoi i la copi du l'apport que j'ai
dl'c ' \ 11
sn jet.
llllalyse qualitative de l'eau du puit de ta Gan'asic,
exécutée conformément à une délégation spéciale
de M. Zr Préfet du Gers,
Ce puits a élé CI' 'use: dans l'allciclI lit dn Gel's, au li u dit
Sa pl'ofond ur, rclativPlI1pnl à l'ancicn lil d la
l'ivièl' , e t li' 4 mètrc , Cl/' Iativclll nt::lll nivcau de la l' lItp
imp(:l'ialp, dc 7111 G7 c , L' au surgit dan ' 1111 ban d sabl 1'1
d(' gl':\viPI' d'un épai, sclIl' cie _111 0" llviJ'on, ,t qui l'cpose
illlll((\dialplllclIl SUI' 1 \'0 hel', CPLtc cali est clair , Pl limpide;
IAL G(t/'/'([ÛC,
clip ('SI clou!" ail louellcl'; sa ':lV('UI' pst stypliqu
III'US(', ,
on
Il cl Pli l' l'sI SI'II
ihlenwnl
ct fCI'I'ugi-
Sl1lful' Il , (', (;plI(' OclPIII ' C~I
�- 66 très manifeste à l'orifke du tuyau dc dégorgement dc la pompc;
clle lais e dépose!' dans la rigole où elle s'écoule, dans Ic
cuviers qui ervcnt au mesUI'agc ct sur les parois infél'ieure
du puits, une mati ère ocracée til'ant UI' le l'ouge.
Exposée à l'ail', cette eau ne tardc pas à se décomposer ct
à laisser pl'écipitcl' un c matièl'e oCI'acéc. Cc phénomènc, qui
se pl'oduit alol's même qu'ellc est l'cnfermée dans des vase
bicn bouché , est commun à prcsquc toutes les eaux fCl'fugineuse .
Sa température habituellc c t de 15 degl'és cenli crrades.
Le volume de la source est tl'ès con id 'l'ablc. Une sél'ie de
dosagcs cxécuté pal' MM. Lodoycl' lui as igne un rendement
conslant d'un liu'c pal' sc conde, ou 86,400 litl'cs pal' 24 hemcs.
E ayéc par le sulfhydromètrc de Dupa quiCl', ell e donne
par litl'C 0,250 de degr", la tcmpél'atur étant de 25°; cn l'amcnant pal' le calcul ccttc Icm pératurc à 15°, dcgré normal de la
graduatioll dc l'in trumcnt, on trouvc quc son degl'é sulfhydrométl'iqllc n'e t plu que de 0,2-7 , cc qui donne en iode
con ommé gram: 0,00257, cLindiquc la pl'éscncc dc gram;
0,000501701 de so ufl'e. L'addil ion dans l'cau de chl Ol'urc
bUl'ytiquc n'influencc pa scnsiblcmcnt la l' "aclion dc l'iodc .
cli on de n'actif ;
irop cl' vialCl/CS, v l'dit.
Teinlure dc
10/lI'I1C
oi, rougit très légi'('cm nt.
Id. tic li'c/'1wlILlJ()ll!J, rOl/ gil , Jlas 'c bientôt
viol t.
C!}wm/'c {erl'Oso-potassiqltc, blclI 1r'è-s (ll'Olloncé ct iII1l1léd iat.
Acide !J!tI/iqlte, noir hl l/:hr , c ul ur' d' n 'l" 1 il1l1l1(\di::t1.
Ni /ml l' lll'!Jf'1I1ilf/W, pr" 'ipitü blallc caill hOlé, 1l0il'cit pl'CSCju' irllllll'diatclIl 'n L. 'JII'é 'ipil é ('si t'n pal'lic solublc dans
l'acit! ' lIill'i({1I '. La liqupul' ct 'vieillI gr'l'plll nl vin li ' C.
f,'w/tlllOuinlj/lc (,!IllS IÎIjIl I' di oui Il gl'and 'pal'li le lH'l\cipil é
[OJ'lIJ!! p a l' li' llill'alO aJ'genliqu . La )lol'li on lion dissollle 'si
Jloidll'r .
:111
�- 67 Eew de chaux, pl'ét:ipité blanc, soluble dans ue excès d'eau
d'épreuve.
Chlol'ure bal'!Jtique, pas de réaction immédiate; après un
certain temp , la liqueUl' devient louche,
Chlontl'e ct1ll'ique, la liqueur bl'unit.
Oxalale ammonique, précipité blanc, assez abondant.
Cal'bonate potassique, précipité blanchâtl'e.
Ammoniaque et potasse caustiques, précipité blanc jaunâtre,
Cette première série d'expé1'Ïences, exécutées à la source le
1 er du courant, vers trois heures de l'apl'ès-midi, en pl'ésence
de l\lM. les docteurs Boutan et Campardon, et avec l'aide de
M, Pons, pharmacien, indique que cette soul'ce contient: 1°
du soufre à l'état d'acide sulfhydl'iCjue ; 2° de l'acide carbonique libre; 5° des bi- '!1rbonate terr'eux ou alcalins; 4° du
fer à un degré supérieur d'oxidation; 5° des chlorul'es; 6" une
matièl'e organique acide; 7° des ulfales; 8° dc la chaux; 9°
des sel lel'I'eux qui ne sont pas des cal'bOllales,
Une certaine quantité d'cau a élé distillée dans une cOl'nue
en verre, mUllie de son récipient, ju 'qu'à réduction de moitié,
La portion di tillée est insen ible il l'action de réactiC,
La portioll restant dan la cOl'uue s'cst fortement troublée,
cl a lai é pl' 'cipiler une matièr' co1I1 lll' rouge-bl'ique vif.
C tte matière e di sout en grande partie, ct avec effervescene , dan 1 acide, La dissolution possède à un haut d gré
les 1'6actiOll f niqlles ct ealciqucs,
La liqlleur' urnageante a (\16 essayée, aprè
)11'(\alablelll nt 1iI1I'ép, pal' les réactifs uivants:
'l'ei1lIU1'C' de tOl),LC~o
ri
avoir été
Il.
Id, de FemmnbolLg, rougit, an passer au viol
Sirop rit: vio/ellcs, verdil.
C!Jrtl/w'c fi.'1'/'OSO potassique, ri n,
i lcidr' gallique, J'iell,
O:rlllal(' rmmwlIiquc, Jlr "cipitc\
tl'(~S
•' O/lS-}I/wsJlIi"/f' 1/IIl1Iwniqlll', )):15
Irgel',
de' ,'r:H:lioll sC'lIsihl(!.
'l.
�- 68 Cell ecollde série d'expériences prouve: 1° que l'acidité
de l'eau t due à l'acide carbonique libr'c, et à l'acide sulfhydl'ique; 2° que sou alcalinité est détel'miuée paJ' uu bi-carbonate alcalin; 5° que le fer s'y t1'ouve en totalité ft l'état dc
cal'bonate; 4° qu'une grande p:.1I'tie de la chaux est nussi à
l'état de cal'bonate; 5° qu'il n'y a pns de magnésie, ou tout
au moins que cette terre n'est appréciable qu'à un état plus
l'Ol't de concentration du liquide.
2 litl'es d'eau ont été mis à évaporer à une douce chaleu!'
dans une cap ule en porcelaine, L résidu de couleul' l'ougebl'ique, desséché à 100°, a pesé un gramme 48 centigrammes,
Cc résidu a été attaqué succes ivement et à plusieurs J'epries par de l'alcool à 90° houillant, ct par de l'eau di tillée 6galement bouillante,
La dissolution alcoolique, évaporée ù siccité, laisse un l'(~sidu
jnu~tl'e,
Son poids, après sa dessication à 100 degré, s'est
trouvé de 56 centigrammes,
La dis olution aqueuse, évapOI'ée à son tOUl', donne 1111 réiùu d même couleur, qui, de séché ;l 100 degl' "s, a l esé
8 cenligl'ammes.
D'apl'è ce qui préc~de,
divise ain i qu'il suit;
1° Porlion
2°
3"
Id,
Id,
le l'é ictu ct' deux
oluble dans l'alcool. , , , , , , ,
soluble d:1ns l'eau, , , , , " , . , ,
insohlble dau 'J'au L l'al 001.
d'cau sc
lilt"
o ;)0
o 08
1 04
~
li
48
Chacun d cc parti'safaitl ujetd'un xamenparticuliel',
1° POl'lio1L .wluulc!lrLUs l'alcool. - C tt matièl'ca ét; ll'ait'e
pal' il 1':111 distillée fl'oid ; ec men 'll'ue Cil a 0p(Ol'é la disso1111 iOIl Pl' 'squ' n nI iCI', La pa l'tic non di 'soutc e L noil'titr' ,
poi 'seu 'c t adhércnte au;... parois cl' la cap ule, EIintilll' du
liquide S UI'l~g
:mt t d Il:1<:h \ de la cap ule ail moyen d'un
peu cl • ab! , ilie IIX pur, lie a (!té inll'oduit dans un Il 1it
11Ihr Cil (!l'I'P, SOllmÜ en houlf':'t l'uno de ses c 'tl' Illlilés, 1. ;'1
l' ol'ifi('e (1111\1ld 011 rlvail pla('(1 lin ) hllli(\I'(' dr papi l' ri 10111'-
�-
fiO -
ncsol l'ougi ct IIn c :lutl'C lani èrc de papiel' imbibé de sous-acetatc ùc plomb, Dans cct état, Ic tubc a été oumis ~I l'action
de la flamm c d'unc lampc ù esprit dc vin , Aux lWemièl'cs impl'CS ions dc la chalcul', il s'cst détaché du fond du tubc, ct
montant VCI'S a partie moyenn e. un e substance noire, d'aspect
bitumineux, l'épandant un e odeur empil'enmatiqu e très désagl'éablc, En co ntinuant l'a ction de la chal eul', le papier rougi
a élé ram ené au bleu, ct le papi cl' satul'l1é a été fortemcnt
noirci, (Ccs phénomènc cal'actél'isent le mal ières ol'ganiques
de natul'c animal e contcnant du soufrc) ,
La dissolution donne, avcc le nilm le argentique, un abondant
lwécipité blanc, caillebolé, in olublc dans l'acide nitrique ct
soluble dans l'a mmoniaque (présencc dc chlorlll'c ) ; avec le
chlol'/lre platiniqne, un précipité jaunc, gl'enu (pl'csence de la
potassc) ; avec l'acide nilrique légèrement nitreux et une solutiol!
d'flmid oll , colol':llion blcll C très manifes te (pl'éscucc de l'iode);
avec l'oxalate ammoniqu e, pas dc l'éaction (abscncc dc la
chaux); av c Ic sO l s -p!t
o~ pl w t e anunolliqu e, lègcr précipité
(Iracc de lIlag'nés ie); cnfin , II c n'c t pas coloréc cn l'ouge
pal' un mùlange d'acide sulfu rique et de 1)roto-slllfate de fer
(ab. cncr cl !lill'alc ),
2 0 Por/ion su ll/bLe riCI ns l'eall, - Cctte mati èl'c a cté ('cpl'is
p:1I' , ufTi s:lI1 tc qllalltité d'c::1lI fr oide; celle-c i en a opél' ; la dissolution Cil nwj cul'c parti e; la pOl'tion 110n disso ute cst UII
III "lange dc
lIlfat' ca lciCJ" e et d'ull c sub lancc bl'unâtl'e,
laqu ell e mülangt" av ' du salll ' 'ili ccnx PIlI', el cal 'inée ùans
1111 Lube (! I) "Cl'I'C ollffié en houl :'1 l'lin de
cxll'émilé ,
/lI't'I1 <, en l' "pandant l'od ' 1I1' des ma ti èl' s véO'é tale Il combu li on pl bisse UI1 ch al'bon a 'cr. vohllnin lI X (cc lte sub tane
se mbl! ' :lvoil' de l'n naloO'i avec l' acid e tllmiqu ct poulTail
hic')) (~ l' (, t! , l'a 'it! crh liql/e 0 11 (L Ji ()C/'l ~ lI ir l e) ,
La r\i ssollliioll 11I'ücipitC' lùg<' I' III 'nt pal' I chlorure brtl'!ll ilJllC'
(p n" ' C' lJ('(! de slIlfal('s), ainsi que pal' J' o;crtlltlC' IIIlmwniquc (pl'é:-.t ' II ('(' dt ' Ia (' hallx); l'lIe n' '~ I pa ' illfltl cll ('(;" pal' Ie sO Ii S-pllOsphrr /r'
G
�- 70 fllltIJ LO lliqll C (a bse llce de lIla gnés ie), ui pat' le
(ab etH;C de pO la ' (') ,
ddol'lu '(' }il!lliJ/if(ll eJ
dl/lis l'CIlI! r l l'alcool, - Ce W' t1l 3li èn' ,
rie co ul eur-t 'o uge hri (lll e, a élé Il'a il('' pat' l'acide chl ol'hy dl'iqll e faibl e, aid ; d'ull e douce ch;lI cul' , La di s ' o)ulioll ' Cil
C l op("l'ée arec un r vi vc ffel'\'CSCcllce cnlai s :tnt pOlir l' 'sidu
1I11 peu cl ' sili ce, La di ' uluti oll a élé additi onn ée d'Ldl cxcès
l1'a t1llll olliaqu e ca u tilill e, Cc l'éar lif a délel'min é la furmati on
d' un PI'l :~C il é ruuge, fl oconn cux , qui c déposc avec lenteul',
Cc précipilé a été reçu III ' un fil tre ct l:lvé avec so in. Dé taché
du filll'e 3prè sa desskatioll , il a l' té mi ù chauffe\' dan ull e
, olUlion uffiS:l /llment oncenlrée d' hydrate potassiqu e ~ I
l'al ' 01' le mélange a élé en lIile jeté SUI' un filll'e lal'é, clla\'é
:'t l'cau di lilPe jus [U ' Ü ' pui ' Cill ent cl' la pal'li e solubl e, Le
(illl'e suffi amm enl rgo ull ; a 'lé de é 'hé à ,100 degrés ; on
conleuu a l 'sé 8 ce llligl·tlllll11 e (oxicl e fel'I'i q ue ,)
La di ' olu tion potassiqu e SlI l'S;ll tlf'(:'{' au moyen cl l'a'i 1 '
nlll'HIlI
t :llldi lionn 'e d':l I11/11 oni aqu e ca li tiqu e a fOlll'ni un
Il;ge l' }JI'('eipit,; blanl', f1 ocoll11 r ux (pl'rsl'nt'c d ' l'alumin e,)
L'uxid,· f(' ITiqu\' tI,;larlH·· du (jlll'C a (;I l! mélangé ù ri' J'Jl y(!t'a le pota 'sique ù l'alcool ' l 'alt:ill(' dan s lin pelit luu ' (' Il
\, (' 1"'(' . Il a fOlI/'ni LI lle Illas . rolOl'l:r C11 verl 1'0 11 (", so luhle ' n
pal'ti c dans l' ea u ù laquel1 t' ' 11 (' ('olll lll lln iq u(' la n H~ m e (;0 Il Il' I1/'
el pJ'("SCIII:1fI t lou ' le ' t::\I':H'l i 'I'I's du 1l1:lIl gafll"siale de p olasso
(tll'('se/1cc cl li ma I1 g; lJ i'~,;( ) ,
Le liqu itl , duquel :tYa il '1(' (:Ii llIi III'· l'o,,ide f 'l'l'illll C a ("It!
tl'ai l': pal' l' ofll !(( /C (l/ItllwlIiljlll' ; rI' n'ac li f a fO I'llI l' 1111 pl't:l'ip ill"
ln..... ahond;lIlt (tm',s ~ 1(' e d' la .1t:\I1'. ) ; r nriJl, 1· liqllitl , SIII'lI aRl'a ll1 ,.1' plI:,·ipit,'· a l' Il', SOl ll llis :\ l'ad ion rln S(}I.
JI! IfJ . ~ J/ /{ t1 (·
nII/Hllmi(JIlI' qlli lI'a l'i ' II I"'orlll i i (allsl' II I'C dl' JI : \ ~ 1I"
s i l' ),
;:)0 P orti on i nso luble
\}'a)ll'i.. ('('S di\' l'St'S dfll1ll(" P" on )l1'1I 1 fOI '1I1111t'1' ain si qll'il
la /'o lllllOSili oll dl' l't'a ll dll puil s dt' La C ; I T~ l S i l':
... 11 il
l , SO ll fl'l':1 1',"I:ll d';\I'idl' sul fh) tll'il) lI" ;
'l , ,\ ('itl" "a l'!Joll iljll " lilin' j
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0. Bi-(,;lI'!Jonal ' cakiljll(' ;
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r'J'I'iqll(' ;
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li .
Id.
sodiqur ;
i. Sulfal(' ca lcique;
~,
Id. ' odiqu(' ;
n. Chlol'uJ'c odiquc;
JO . Chlol'uJ'e potas iqll ' ;
'II , Ch IOl'llJ'e magné iq 11(' ;
J2. lodul'e potassique;
'J:5 , Silirn :
lIL Alumine;
10. ~Jaliè'e
ol'gallitlllc dc nntllJ'C animale contcnallt du
sO llfl'C' ;
ol'ganique de nature vég'étale, analogue ù l'acidc
,16. ~laièJ'e
ulmiquc, et qui pOlLl'I'ait bien êll'C dc l'acide cl'énique ou apo(,J'énique.
Maintcll:\Ilt, plu sieuI" qucstion se présentcnt rclativement
il la Il:1tlll' de l'cau du puit dc La Gana ie.
'10 Cellc eau 't- Ile le produit d'ullc culc soul'ce ou de
plu icul's SO UI' 'C réuni e '? 2° Dan c del'l1i ' l' '::\ ,le pI'ineip min('J'alis:l t(, lIJ's, tels qll e l' t'Cl', l' Ol1t'l'C, le manganèsc,
l'iod' ,t l 'S mati t'J'cs ol'ganiquf's, uppal'lirlln nt-ils Ù UIlC cul'
et 1l( ~ lI r Olll" ' , Ou bi ('n so ut-ils l, tl'ibut dc plusicurs ?
~ "Ce
pJ'incip!1 s01lt,il constant, Il bi 'II ont-i ls le faild ' Iln
situation lo cale ct a 'cidcllt ,1\ '? -1,\1 La conlposition de l' 'au lell '
qu ' Ile 'st.illdiC[u ',c p:ll' 1':\II:1ly ,(, qui pré '('de, lui assignc-I-ell '
fi 'S Ill'OJll'i :t ', ' Ih :l'apellliquc , rationncll e' ('l définie? 5° P 'utell e, dan s l' ;t:ll actu l, (11 J' utilis;e an ill conv :nicnls, Il
<1 ' hol's <1 (' LoIII(' pl'esc l'ipli oll IH ; di('al
(~ '! G" Y aUl'ait-il aV:lIIla . . .c, la silllll ilanéit(: dl! pllli(,lIl's 'Ol liTes éla nt admis , ù
chel'dl cl' d'isol('I' la 0111'('(' 1'l'I'I'u"'incuse '? & '., &c,
(;OJIIII1'OII pI'lIll e voil', IOlll e ' '('sqtl 'lioJl ontanlu e, EII '5
II(' S:llIl'ai l' lIl , d(\s Ù P['(:S('III, (11J'l' 1'I " ~() lt C ' rI'un' lIlani \n: . atis-
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f:li santr, Eu altt' rlflant dt' 11 0llvr ll e
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CI l'appré 'iali oJl
uPs hOlllm s CO ll1p l'lellL ,il , t pCI mi sClilemcllt dc fail'c dps
conjeCl ure , Qua11l ù moi, je uis pOl'lé à cl'oire qu'il cxisle
plu ieuI' OUI'CCS différ nte ; que la oUI'ce fCI'l'lIgineuse e t
constante, et qll 'en tenant co mpte de la qu antité de fCl' contenu
dan s le mélange , celle-ci doit êtl'e la plus abondante ; que
qu elqnes-lIlls des principes signal és, notamment le soufl'e ct
la mati èl'e animal e , poul'l'ai ent bien tenir ù un fait local et
accident el; qu c la so urce fel'l'lI gineu e, IIne fois dégagée de
10llt mélan ge, pouna bien être c1as cc pal'mi le caux minc('ale cl' ce tt ec tion ct connu e ou la dénomination d'caux
fer/'uginellses c/'éIlCl tc:cs: que son usage c,o mme moyen tlr él'ap utique, an qu'il cmbl pré cntcI' dc gran d danger, devra
néce sa il'emcnt 1tl'C conduit ct sUI'veillé pal' un hommc dc
1':)1' t, mai qu e, dan tou le ca ,cclllsag ne pO\1I'I':I avo il' UII
l'{; ullat utile qu'aotan t (ju l'cau , el'a bue ù la OlU'CC même Cl
qu'ell e , el'a pui sée dan s la parti la plus profond e dn pllit ;
enfin , C(u' il pOlll'l'ait êlr'e utile au poinl dc vu médi cal , cl
('III'ipIIX au point (le vuc g'('o logiqnc d'i olel', s' il élaill)OssilJlc,
cha r nll e Il (' .s , nUI T(' pl pl'in ('i (l:l ll' l1wllt la C' l'l'lI gineli s "
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358451 0044
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Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Le Thermalisme
Relation
A related resource
https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/vignettes
/BCU_Vichy_album_de_photographies_247365.jpg
Description
An account of the resource
<p>La médiathèque Valery Larbaud de Vichy conserve plusieurs centaines d'ouvrages consacrés au thermalisme.<br />En partenariat avec l'Université Clermont Auvergne, est ici mise en ligne une sélection...<br /><a href="https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/exhibits/show/lethermalisme">En savoir plus sur le Thermalisme</a></p>
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Dublin Core
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Allevard (Isère)
Ornolac-Ussat-les-Bains (Ariège)
Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme)
Vic-sur-Cère (Cantal)
Gazost (Hautes-Pyrénées)
Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
Labassère (Hautes-Pyrénées)
Schwanheim (Allemagne)
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Charpentier, D.
Niepce, Bernard (1826-18..)
Filhol, Edouard (1814-1883)
Chevallier, Alphonse (1793-1879)
Vernière, Antoine
Soubeiran, Eugène (1797-1858)
Puisaye, Charles de
Grimaud, Alfred
Henry, Etienne Ossian (1798-1873)
Bertin, Eugène
Cazalas, Louis (1813-1884)
Lidange, F.
Title
A name given to the resource
Eaux minérales [recueil factice]
Source
A related resource from which the described resource is derived
Médiathèque Valery Larbaud (Vichy) TH 615.853 CHA
Bibliothèque Université Clermont Auvergne
Subject
The topic of the resource
Crénothérapie -- France -- 19e siècle
Eaux minérales -- Composition
Tuberculose -- Thérapeutique -- 1800-1899
Thérapie respiratoire
Description
An account of the resource
Demi-reliure fleurons et filet doré. Etude clinique de l'emploi et des effets du bain d'air comprimé dans le traitement de diverses maladies : dédicace imprimée de l'auteur à M. L. Emile Tabarié. Contient : Observations de maladies de la moelle épinière traitées par les boues thermo-minérales sulfureuses de Saint-Amand (Nord) / par D. Charpentier, ancien médecin-inspecteur des Thermes de Saint-Amand,... ; Paris : Bonaventure et Ducessois, 1857 - 23 p. Mémoire sur l'action thérapeutique de l'eau sulfureuse et iodée d'Allevard près Grenoble (Isère) ... / par le Dr Niepce, ... Macon : Protat, 1855 - 80 p. Analyse chimique des eaux minérales d'Ussat / par M. Filhol, ...Pamiers : T. Vergé, 1856 - 24 p. Notice historique de la découverte de l'arsenic dans les eaux minérales / par A. Chevalier, .... Paris : Martinet, 1855 - 20-[3] p. [Contient en fin trois pages manuscrites]. Première lettre sur les eaux minérales de Saint-Nectaire / par M. A. Vernière, médecin-inspecteur des eaux minérales et thermales de Saint Nectaire ... Clermont-Ferrand : Perol, 1852 - ill. 59 p. Notice sur l'eau minérale de Vic-sur-Cère (Cantal)/ par E. Soubeiran. Paris : Thunot, 1857 - 7 p. Du traitement de la phthisie par les eaux minérales sulfureuses / par le Dr C. de Puisaye, ... Paris : Germer Baillière, 1858 - 42 p. Du degré d'utilité des eaux minérales dans le traitement de la phthisie pulmonaire / par le Dr A. Grimaud. Paris : Maltete, 1857 - 27 p. Eau minérale sulfureuse iodo-bromurée de Gazost, près Lourdes (Hautes-Pyrénées) ... / par M. O. Henry père, ... Bordeaux : Gounouilhou, 1857 - 8 p. Notice sur l'eau minérale naturelle de Schwalheim (Hesse électorale). Paris : Compagnie hydrologique allemande, 1857 - 15 p. Etude clinique de l'emploi et des effets du bain d'air comprimé dans le traitement de diverses maladies ... / par M. E. Bertin, ... Paris ; Londres : Baillière, 1855 - 276 p. Recherches pour servir à l'histoire médicale de l'eau minérale sulfureuse de Labassère (Hautes-Pyrénées), ... / par le Dr L. Cazalas, ... Paris : Baillière, 1851 - 96 p. - [1] f. de pl. à dépl. Eaux minérales et thermales du Gers ... / par M. Lidange, ... Auch : Portes, 1854 - 72 p.
Type
The nature or genre of the resource
text
Language
A language of the resource
fre
Rights
Information about rights held in and over the resource
Domaine publique
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
application/pdf
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
BCU_Du_degre_d_utilite_des_eaux_minerales_358451
Relation
A related resource
vignette : https://bibliotheque-virtuelle.bu.uca.fr/files/thumbnails/22/26578/BCU_Du_degre_d_utilite_des_eaux_minerales_358451.jpg
Crénothérapie -- France -- 19e siècle
Eaux minérales -- Composition
Thérapie respiratoire
Tuberculose -- Thérapeutique -- 1800-1899